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Full text of "Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principauté de Liége, et de quelques contrées voisines"

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9«»iô^j  "SwJ  n  KoièA-î  ntx-  Yi  toi. 

MEMOIRES 

/fflSTOIRE  LITTERAIRE 

J)£5  PIX-SEPT  PROVINCES  DES 

PAYS-BAS, 

pE  LA  PRINCIPAUTÉ  DE 
LIEGE, 

r  DE  QVELQVES  CONTRÉES  rOISIHES. 

TOME    SIXIÈME. 

^    LO  U  V  A  I  N, 

DE  ^IMPRIMERIE  ACADEMIQUE. 

M.  DCC.  tXV. 

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MEMOIRES 

POUR  SERVIR  4 

L'HISTOIRE  LITTERAIRE 

DES  PIX-SEPT  PROVINCES  DES 

PAYSrBAS, 

pE  LA  PRINCIPAUTÉ  DE 
LIEGE, 

ST  DE  QUELQUES  COKTRÈES  TOlStlfES. 

TOME    SIXIÈME. 


A    LO  U  rA  I  y, 

DE  ^IMPRIMERIE  ACADEMIQUE. 

i^.  DCC.  iXV. 

Ts"  '  '■" 


MEMOIRES 

POUR  SERVIR  A 

L'HISTOIRE  LITTERAIRE 

DES  PIX-SEPT  PROFINCES  DES 

PAYSrBAS, 

pE  LA  PRINCIPAUTÉ  DE 
L  I  E    G    E, 

^r  DE  QUELdUES  CONTRÉES  VOISIITES, 

TOME    SIXIÈME. 


A    LO  U  V  A  I  Ny 
DE  Î-'IMPRIMERIE  ACADEMIQUE. 

14.  DCC.  I.XV. 

....  .._^.  .... 


5i .  -#•  -4-  •+•  -f-  •+•.-♦-.-♦- 
39   -É-   .*•   ■*•  .*•   ••*-  >   ••*- 


MEMOIRES 

P0C7il  SEUrÉR  A 

L'HISTOIRE  LITTERAIRE 

DES  DIX-SEPT  PROVINCES  DES 

PAYS-BAS, 

DE  LA  PRINCIPAUTÉ  DÉ 
L  I  É   G  E, 

BT  DE  QUELQUES  CONTREES  t^ÔiSINESé 

Jdàn  ÎÎUytefd 

K^'^'^'S^Ont  le  nom  s'écrit  auffi  Hcuttr, 
\  r>  *^  ou  rf«  Huyutj  étoit  fils  de  /e^/i 
Sîfc  *  a  /%/«ri  &  ^Agathe  Sonck ,  tous 
^^^^g  deux  de  familles  nobles,  (ii)  & 
deVcendoit  eh  droite  ligne  de  Nicolas  Huy^  • 
Tom.Fl.        '  A 

(a)  Les  Armes  de  Huyitr  font  d'Or ,  au  château  M  t'êU" 
ficpie  d'aiiur. 


à  Jean   Muytejl. 

Ur,  mort  en  1378.  Il  paroit  qu'il  naquît  à 

J?elfi  vers  Tan   1475*»   &  il  eft  certain 

3u'il  ëtoit  en  1500.  Bailli  »  &  Infpeâeur 
es  digues  {Dyckgraaf)  du  territoire  de 
cette  ville*  En  1536. ,  &  les  deux  an* 
nées  fuivantes  il  exerça  dans  Delft  la 
charge  d'Ecoutète  ^  qui  eft  la  première 
de  la  Magiftrature;  il  la  remplit  encore 
en  1540.,  &  jufqu'au  i.  oâobre  1 541.9 
qu'il  mourut  laiftant  après  lui  pluiieurs  en- 
Kins  9  qu'il  avoit  eus  de  fa  femme  Pctnh- 
fdlU  van  DUptnhorfi ,  dame  de  mialité.  II 
avoit  fait  (&  achevé  en  1521O  le  pélè- 
riitage  de  la  Terre-Sainte ,  avec  Jean  Scho^ 
ni  f  Chanoine  SUtncht^  &  Lambin  Va- 
rick.  Licencié  en  Théologie  »  &  Curé  de 
S.  Hippolyu  de  Dtlft;  &  c'étoit  apparem« 
ment  dans  TEglife  du  S.  Sépulcre  de  //* 
rufaUm  ,  qu'il  avoit  pris  »  niivant  Tufage 
du  tems  ^  le  titre  ae  Chevalier ,  que  lui 
donne  Lambert  Snoy.  Jean  Huyter  a  làiflé 

Defcriptio  JerufaUm  &  fanSorum  locorumm 
Peut-être  en  flamand.  Son  petit-fils ,  qui 
portoit  le  même  nom  que  lui ,  en  poué* 
doit  le  Ms.  original ,  qu'il  communiqua  à 
Chrétien^  Adnchomius  ,  pour  l'aider  à  faire 
fa  defcription  de  la  ville  de  JirufaUm. 

8?"  Adricbomi  Urbis  Hierofol  dtfcr.  éd.  1588. 
j>.  130.  Lamb.  Snaj ,  GénéaL  HoUandoifcs  Mftts^ 
foL  192.  Bcfcbr.  dcr  fiadt  Ddfi^  an.  1729.  bU 
iiZ3. 124. 


tgB==g=as    '     ■  sssssssssssssssaa 

Ponius  Huf/ter,  ou  Heuterus  > 

F  Ils  naturel  du  précédent ,  naquit  à 
Dclfi  le  x^.  août  1535*  à  qutitre  Heu- 
res après  midi.    Il  commença  fes  huma- 
faites  dans  cette  ville  y  •&  les  continua  à 
LiydijO\x  il  affifta  le  19.  feptembre  1549* 
aux  cérémonies  qui  s'y  firent,  ainii  que 
dans  les  villes  voifines ,  pour  rinaugura- 
tion  du  Prince  Philippe  ,  dépuis  Roi  d*Ef- 
pag^e,  en  qualité  de  Comte  de  Hollande; 
le  jeune  Heuterus  mêlé  dans  la  foule,  leva 
iei  mains  comme  tous  les  autres ,   pour 
prêter  le  ferment  de  fidélité  à  ce  Pnnce» 
Ceù,  Im-même  qui  nous  apprend  ce  fiût, 
ajoutant  que  ^   par   la    grâce   de  Dieu , 
il  n'a  jamais  violé  ce  ferment*    L'année 
fuivante  on  l'envoya  pourfuivre  fes   étu- 
des à  Matines  fous  François  PauU  ,  Prêtre 
Êivant  &  vertueux.    Le  26.  août  155^* 
il  fe  trouva  à  Bruxelles  ,  &  entendit  ui 
harangue  que  l'Empereur  Charle- Quint  y 
prononça  en  cédant  à  fon  fils  les  Provin- 
ces des  Pays-Bas.    En  1560.  il  voyagea 
en  France  5  &  fit  quelque  féjour  à  Paris. 
Retourné  en  Hollande  »  il  embrafia  l'état 
Ëcdéfiaftique ,  &  fut  pourvu  d'un  Cano- 
nicat  de  Gorcom.    Les  Hérétiques  s'étant 
rendu  maitres  de  cette  place  en  1572., 
Heuterus  y  fut  arrêté  avec  les  Récollets 

A  X 


4  f^oNtus  Heuterus. 
de  la  ville  ,  &  quelques  autres  tant 
Religieux,  qu'EccléiiafHques,  puis  conduit 
à  la  BrilUj  &  jette  dans  un  cachot  avec 
ces  illuftres  CohfefTëurs  de  J.  C.  :  mais 
il  rfimita  pas  leur  ferpieté;  interrogé  fur 
ia  religion  le  7.  de  juillet  dans  l'Hôtel 
d|e  ville  en  préférée  du  fameux  Comte 
àcLummeyf  il  biaifa,  &  tourna  tellement 
fes  réponfes,  que  les  Calviniftes  efpèrè-* 
'  rent  qu'il  fe  rangeroit  de  leur  côté  ;  ainfi 
tandis  qu'on  rémenoit  la  plupart  de  (es 
compagnons  dans  leur  cachot  y   on  le  fit 

EafTer  avec  deux  autres ,  qui  avoient  tenu 
i  même  conduite  que'  lui ,  chez  le  Lieu* 
tenant  Criminel ,  qui  le  tint  enfermé  jui^ 
qu'au  10.  de  juillet.  Après  cela  Jean 
d^Oumal  le  fit  conduire  avec  le  Curé  de 
Matfdamy  dans  le  verger  du  monaftère  de 
Ruggm,  pour  y  être  pendus  tous  deux  : 
Heuterus  nit  témoin  du  fupplice  de  ce  mal* 
heureux  Pafleur,   qui  renonça  à  fa  reli« 

E'on  9  fans  pouvoir  éviter  la  mort  :  pour 
i ,  il  employa  lâchement  les  promeiTes 
&  les  flatteries  pour  avoir  la  vie  fauve  ; 
il  l'obtint,  &c  fut  élargi  au  bout  de  14. 
jours,  Jean  d'Oumal  ayant  jugé  à  propos 
de  fe  fervir  de  lui  en  qualité  de  fon  Secré- 
taire &  de  fon  Receveur ,  à  caufe  de  la  con^ 
noifiance  qu'il  avoit  de  la  langue  Fran- 
çoife;  Heuterus  ayant  trouvé  quelque  tems 
après  Toccafion  de  s'échaper  des  mains  de 
cet  îofame  Apoilat^  autrefois  Chanoine  à& 


PONTUS     HeUTERUS.  5 

f^gtf  fe  retira  dans  les  Pays-Bas  Catho- 
diques ,  fe  réconcilia  hautement  avec  TE- 
glife  qu'on   le  foupçonnoit  d'avoir  aban- 
j'onnée  ,    &  perfévèra  cdnftamment  dans 
'^  communion  orthodoxe  jufqu'à  la  fin  de 
f^s  jours.     Depuis  lors  il  fit  fa  principale 
^de  de  THiuoire  de  Bourgogne  &  de 
celle  de^  Pays-Bas.    Dans  cette  vue  il  fe 
rendit  en  Franche-Comté  vers  la  fin  de 
1^82.,  &  s'arrêta  quelques  jours  à  Dole^ 
ou  il   fît  la  connoifTance  d'un  Confeiller 
nommé  Claude  Mujii  de  Momau ,  &  d'un  pa- 
rent de  ce  Magiftrat, nommé  Pierre Saulga, 
fort   verfé*  dans   l'hiftoire    de   fa    patrie. 
Phifieiirs  perfonqes  de   diflinâion   &  ^e 
iavoir   dans  les  Pays-Bas ,  voulurent  de 
leur   côté  contribuer  à  fon   defTein,   i8c 
l'aider    de   leurs   lumiçfes.     (4)     Heute-- 
TUS  obtint  en   1585,  un   Canoniçat  de  la 
Cathédrale  de  pçv^nter  9    qui   étoit   alorsf 
au  pouvoir  des  Etats-Généraux  ,   &  qui 
jie  rentra  fous  l'obéiflance   du  Roi  que 
le  }i.  janvier   1587.     Le  Prince  Maurice 
é! Orange   ayant    repris    la  ville    le   onze 
juin  1591. 1    nôtre  Auteur   fe  retira  d'ar* 

A3 

{a)  Tels  forent  le  Préfident  Guillaume  de  PameUtChr^- 
iopU  iPAffonlcvilU  »  alors  ConieiUer  au  Coiifeil  Privé  ,  Guù» 
lâumc  Çriep ,  Chancelier  de  Gueldrei  Régner  Vanderduyn^ 
Confeiller  a  Spire ,  NieoUu  Oudart ,  Otton  Harts ,  Henri 
Uwens,  Luc  van  Opmeer,  Jean  Boot»  &  ,Flamimus  Gar» 
nier  «  tous  deux  Secrétaires  du  Confeil  Privé ,  Philippe  Nu* 
fnan ,  Jean  Getaerts  »  Adrien  de  Latre ,  &  Antoine  Rooje  « 
et  Coartrai«iaYaiitAnâquaii;«  &  Géaéido|^e  mon  en  i%^U 


6  PONTUS     HîiUTERUS. 

bord  à  Bruxelles ,  où  il  fut  pourvu  de  I9 
Cure  de  rHôpital  de  S.  Jean  9  (  ^  )  puis 
à  S.  Trond  »  dans  le  pays  de  Ùige  9  où  il 
fut  Curé  &  Chanoine  cle  N.  Dame.  Quel- 
que tems  après ,  &  au  plus  tard  vers  le 
commencement  de  *i  598.,  on  lui  donna 
la  Prévoté  HArnhtm  ^  qui  ne  fut  pour  lui 
qu'un  titre  d'honneur.  Enfin  après  avoir 
véqi  en  exil  Tefpace  de  i8.  ans 9  (c)  & 
reçu  avec  beaucoup  de  piété  les  derniers 
Sacremens ,  il  mourut  à  S.  Trond  le  6. 
août  i6o2.  dans  la  67*  année  de  fon  âge 
prefque  accomplie.  Nicolas  Otidart^  Oi« 
ncial  de  Matines  ,  lui  fit  cette  épitaphe  : 

Jleuuro  tributmt  Batavi  cunabula  Delphi^ 
EiftuiUis  ChnJH  Pieridumque  dicant. 

Harejis  extorremfid  agit ,  laqueo  amè  necatum 
Tamùm  non;  funasfa  modérante  Deo. 

Belgica  confcripJu:ngiU  ojfa  CipndriafunX^ 
Dive  tibi  Sarchinii  mania  Trudo  foves. 

On  a  fon  portrait  affez  mal  gravé  in-^^^ 
dans  divers  Recueils. 

Catalogue  de  fes  Ouvrages  : 

!•  Traité  de  l*  Orthographe  Flamande.  En 
Flamand.  (^)  Anvers,  Chrijl.  Plantin , 
Ij8i.  8o- 

(()  Pai  lu  ce  £ût  &  le  fuirant  dans  un  Ms.  de  Lâmhtrê 
Snoy^  qui  noinme  Htuttrust  Cbn  bon  ami. 

(c)  Et  non  pas  de   25.,  comme  le  dit  VaUrfAndri, 
y  oyez  la  Préface  du  n.  3. 

(d)  Nêdtrduytfçju  OrthografhUm 


PONTUS     HeUTERUS,  f 

%.  Rerum  Burgundicarum  libnfex^in  qidp 
tus  dtfcribuntur  res  gefiœ  Rcgum,  Ducum  , 
Comitumquc  utnufquc  Burgundia  ;  ac  in  vri^ 
mis  Philippi  audaciSf  Joannis  irurcpidi  ^rhi- 
lippi  bom  ,  imperii  Belgici  conditoris^  Çaro* 
li  ptighacis  ,  qui  h  Falefid  Regum  familid 
apud  Burgundos  imperarune.  Quorum  pofi 
$remus  liber  ^  qui  ejl  fixtus^  cominct  Gêneur 
fo^as  fanùliarum  ,  carum  maxime  Principum^ 
de  qmbus  in  iiniverfo  Opcre  fa  meniia  ;  dof 
cens  quoqut  rationcm  Summatum  pcr  avii4 
fnfynia  difporundorunu  Antv*  Chrift.  Plan^ 
anus  ^  1583.^0/.  It.  H(^  Çondtis  9  Théo* 
dor.  Maire  ^  1639.  ^^*  PP'  45^-  ^  ^^î» 
belle  édition.  Dédié  au  Roi  Philippe  IL^ 
oui  n'en  témqignsi  aucun  gré  à  TAuteur. 
Cette  Hifloire  èft  eftimée ,  aUffi  bien  que 
la  fuivante ,  tant  du  côté  de  la  fidélité  , 
que  du  côté  du  ftile,  qui  eil  aifé  &  cou- 
lant 9  (ans  être  ni  barbare  ,  ni  tout-à-fait 
pur.  Ce  que  j'y  trouve  à  redire ,  c'eft 
eue  Heuterus  ne  dit  prefque  rien  dans 
1  une  ni  dans  Pautre  fur  le$  affaires  Ecclé* 
fiaftiques^  fur  les  moeurs,  ni  fur  le  gou? 
vemement  des  peuples  dont  il  parle ,  iSç 

3u'on  n'y  voit  guères  que  des  féditions, 
es  batailles,  &  des  fièges.  U  <^  répandu 
beaucoup  de  jour  fur  les  généalogies  des 
Princes  de  la  Maifon  de  Bourgogne,  &C 
de  divçrfes  autres  :  mais  il  n'a  pas  laifle 
que  d'y  glifler  des;  fautes  ;  c'en  eft  une 
groflîère  d'avoir  confondu  Henri  /•  Comte 

A4 


18  PoNTUS    Heuterus. 

4e  Luxembourg ,  avec  Henii  IL  fon  flis  ^ 
&  d^avoir  donné  au  dernier  fa  propre 
inère  (^)  pour  féconde  femme. 

3t  Rtrum  Belgiçarum  Ubri  quinduim  ,qui^ 
f>us  defcribuntur  pacc  bclloque  gefia  à  Princir 
fihus  Aufiriads  in  Bclgio ,  nempt  Maxœmi- 
Mono  primo  Cœfare  ,  Philippù  primo  Cafidla, 
Rege ,  Carolo  quinto  Cœfare  ,  Philippo  Jècun- 
^a  Hifpaniarum  Rege,  Contiruntur  hoc  oper 
/e  ea  potijjîmùm  qua  haçlenus  ab  aliis  juni 
omijfa^  aut  pbiter  tantum  narrata.  Pramif- 
fus  eft  Operi  Ubellus  finguiaris  de  vetufiate  & 
nobuitau  famiUct  Habjpurgica  ne  Auftriaccc^ 
jtrav.  Mon.  Nutius  ^  ^59^*  4^*  PP-  75  ï« 
fans  la  table  des  matières.  Cette  Hiftoire 
va  dépuis  l'an  1477.  jufqu'en  1564.  Il  la 
4édie  à  l'Archiduc  -^i&^r/,  qui  l'en  recom- 
penià.  Quoique  faite  fur  de  bons  mé- 
moires ,  elle  ne  vaut  pas  la  précédente  ; 
l'y  ai  remarqué  des  anachronifmes ,  des 
fautes  de  Géographie  9  &  d'autre$  inexac- 
titudes. 

4.  De  Vetenan:  ac  fiti  facuU  Belgio ,  /ï- 
^ri  duo.  jintv.  Joan.  Kecrbergius  ,  1 6oo. 
4°-  pp.  176.  Ce  n'eft  pas  une  defcrip-r 
tion  de  la  Belgiaue  ancienne  &  moderne, 
comme  le  titre  l'iniinue  :  c'efl  im  Traité 
ifort  feç ,  où  l'Auteur  tâche  de  fixer 
la  fituation  &  les  limites  des  colonies 
établies  dans  ces  contrées  fous  les  Ro- 
mains ,    &   de    les    comparer   avec    les 

(<}  J4srgmêriud€  Bsr»  Daaw  de  Lig»y* 


PoNTus    Heuterus.  9 

^vifions  modernes.  Il  y  a  bien  du  ha- 
^^dé  dans  ce  qu'il  avance  ;  auffi  les  An- 
^^ns  nous  ont  laiffé  trop  peu  de  mémoi- 
res fiir  cet  objet ,  dont  ils  n*ont  eu  que 
i^  rptons  fort  imparfaites. 

5.  Dclaratio  valons  Moneta   areœ ,   ar» 
^fiua  ,  &  aurea  ,  qua  olim  apud  Hebrœos^ 
Gracos^  &Lannos,  prœçipià  in  ufu  fuit  ; 
fjufdcmqucy  quanpum  fitri  potuit  ^  cum  nojln 
faculi^   annï  à  mfto  Chrifio  M.  DC.  mone^ 
ia ,  Anaiopca  eomparatiQ.     Ifem  TraSaeus 
de  mcnjiiris  Longitudinum  ^  quitus  cdim  Gra^ 
ci^  Romani  ,  ffebrai ,  ae  Peregrini  in  facicnf 
dis  itincribus  pmcipià  funt  uji  ^  Hijloriamm 
leSoribus  fcitu  perquam  n^cejjqrium.     A  la 
fuite  du  précédent  p.  177—214.   Ce  Trai- 
té eft  tiré  principalement  de  Budi  j  ^  de 
George  Agricola  ;  Heuterus  ne  rend  point 
raifon  de  révaluation  qu'il  fait  des  mon- 
noyes  anciennes. 

6.  Veurum  aliqtiot  Gtrmanorum  utriufqtu 
fcxus  hominum  ,  propriorum  nominum  refiU 
tutiones  ^  ac  fignificationes  ex  Etymis  eorum 
dcfumptce.  Ibid.  pag.  115-232.  Il  y  a 
du  bon  dans  ces  Etyinologies  :  mais  en* 
core  plus  de  douteux,  &  ^lême  de  faux. 
Gotfcalc9<\ue  l'Auteur  explique  :  Bene  in  rer 
Ims  divinis  ytrfatuSy  Divinâ  ratione  cautus  ^ 
&c.  fignifîe  çonftamment  Serviteur  de  Dieu. 
Godeleven  ne  veut  pas  dire  Mollis  ^voèuptua- 
ria,  comme  il  le  prétend,  mais  Chérie  de 
JP^Uf  Marfcalcus  n'eft  pas  Limiium  CuJtçSff 
mais  EamU  PrafeBus. 


lO  PONTUS     HeUTERUS, 

7.  Dt  libcrd  Honunis  nativitau ,  fiu  de 
Libcns  Naturalibus.  Ibid.  p.  243—199.  lu 
à  la  fuite  de  Gabriclis  Paùtoti  traBatus  de 
Nothis  fpuriifqut  filiis.  Hagœ  Com.  ^(>\\^ 
120-  Htutcrus  de  fon  aveu  n'a  guères  tait 
ici  qu'abréger  le  livre  du  favant  Cardinal 
Paleoui.  Quelques-uns  Tavoient  blâmé 
d'avoir  dreflë  les  généalogies  de  quantité 
de  bâtards ,  &  d'avoir  raporté  leurs  gram 
des  aâions^  dans  fon  hiftoire  de  Bour* 
|ogne  ;  c'eft  ^  û  nous  l'en  croyons ,  le 
snotif  qui  lui  a  feit  entreprendre  ce  Trai- 
té ;  il  y  a  tout  lieu  de  croire  que  la  qua^ 
lité  de  fa  naiflance  entroit  pour  quelque 
cbofe  dan$  ce  motif.  Au  refte  e'eft  un 
ouvrage  peu  lié  &  peu  raifonné  :  l'Âur 
teur  parle  quelquefois  comme  s'il  vivoit 
fous  quelqu'une  des  anciennes  monar- 
chies :  (/)  il  prétend  chap.  iS.  que  le 
nom  de  bâtard  eft  honorable  y&  le  prouvq 
fort  mal  :  s'il  avoit  mieux  étudié  l'Ecri* 
ture  Sainte,  (g)  il  n'auroit  pas  avancé 
chap.  ^.  fi  hardiment  que  Moyie  n'a  porté 
aucune  loi  pénale  contre  les  bâtards.  A 
fon  avis  chap.  S.  les  anciens  Allemands 
.  &  les  Francs  ont  été  trop  rigoureux  à  leur 
^ard  :  cependant  il  refpeâe  les  loix ,  (A) 

(/)  Comme  quand  H  «fitChap.y.  In  Haminis  na^itdtê 
mon  tant  ReUi'gio ,  quèm  RellUioais  Pr^tftSU  (  quoi  ad  noj^ 
êram  nttinct  materiam)  pûttjEuem  hahcnt,  qui  ttiéot  unam. 
mut  plurts  finfuUs  y  iris  uxoru  pcrmittârêt  oui  ni  ducnnt 
êrohUftn  poffunt, 
'  (f]  Voyez  Veut.  XXUl.  a. 

(a)  ic  M  î^  fi  V«Bk  ca  ^  dut  «tttoat  dfun  Echtm 


:  PONTUS     HeUTBRUS.  II 

&>eiit  (^chap.  7.)  que  fur  ce  point  cha- 
cun fuive  les  ufages  de  fon  pays.  Il  ter« 
imine  fon  livre  par  une  liile  des  bâtards 
illuftres  ^  il  ne  s'accorde  ni  avec  foi  mê« 
me  {yoy^ifon  chap.  j.)  ^  ^^^^  ^^  yit^ 
té,  en  mettant  de  ce  nombre  les  Patriar« 
çhes  Nephdtali,  Gad^  Aftr ^  &  Dan;  en- 
IBui  il  montré  peu  de  critique  ,  en  adop- 
tant le  conte  viilgaire  y  qui  fait  du  Maitre 
des  Sentences ,  du  moine  Gratkn  ^  &  de 
Fitrrt  Conufior  trois  bâtards ,  enfàns  d'une 
inême  mère. 

Tous   les  Ouvrages  ,  dont  on  vient 
de  parler,  hors  le  premier,  ont  été  réii« 

.  nis  fous  ce  titre  :  Optra  Hifionca  om" 
jjua  BummdUa  ,  ^Auflnaça  ,  Éelgica  ,  Je 
nbus  â  Principihus  Burgundis  atquc  Auftria^ 
£is ,  qui  Bclgis  imperarunt ,  pacc  belloqut 
gcJUs.  Infertus  cjl  tjufdtm  de  vcmfiatc  & 
nobilUate  famiBa  Habsburgiae  &  Àujinacdi 
&er  Jtngulans.  Acceffircque  de  Vutrum  ac 
Jid  faculi  Belpo  Ubri  duo  ;  àliaquc  nunc 
primàm  finul  édita,  opéra  atque  indujlrid 
Fîri  do3i  recenjîta  &  capitibus  diJlinSa.  Edi» 
sic  uUima  &  auSior»  Lov»  Judoc.  CoppeniuSp 
1651.^0/.  pp.  263»  460.  &  144.  Je  ne 
compte  pas  une  édition  de  la  Haye^ijiy 
fol.,  qui  n'offre  qu'un  titre  renouvelle, 

fort  connu  «  qui  a  pablié  en  1754*  Lt  FUt  tuuuril  f  ou  Uê 

ratves  de  U  vtrtui  Comédie  (larmoyante)  en  cinq  aScs^ 
en  proft.  Paris  »  h.  AmJÎ.  1754.  16.  Cette  pièce  a 
fait  dire  aux  rieurs  que  le  Fils  natMrd  €fi  ua  cnUat  quf 
km  pte  fiera  bim  d«  ddinroiier» 


12  PONTUS     HeUTERUS. 

fuivant  la  fupercherie  aflbz  ordinaire  aux 
Libraires. 

8.  HifioTi^  Su^oms  Belgica.  Cet  Ou* 
vrage  parut  pour  la  première  foi$  en  1649. 
fie  fut  imprimé  fur  je  Ms.  qui  fe  çonfer* 
voit  dans  la  Chambre  des  Finances  à  Bm^ 
pcelUs.  Il  a  été  fupprimé  fur  Tavis  du 
Procureur-Général  de  S.  M.  (  Fopp.  ) 

a.  Hifioirt  des  Martyrs  de  Gorcorn.  Ei| 
vers  flamand^f  Je  ne  la  crois  pas  in^- 
primée. 

Beuttrus  faifoit  encore  efpèrer  les  Ou^ 
vrages  fui  vans,  qui  n*pnt  point  paru  : 

/3.  LibelluK  de  O^cio  Legati  Caftrenps  ^ 
DU  Traité  du  devoir  d'un  Héraut  4*Armes. 
yoye[  U  n.  7.  çhap.  XIp 

y.  Des  Defcriptions  particulières  des 
Pays-Bas ,  du  Duché  de  Bourgogne ,  & 
de  la  Franche-Comté  :  Pierre  Saulget  lui 
avoir  promis  d'amples  mémoires  pour  le^ 
dernière^, 

ny  Foycz  tes  Préliminaires  de  [es  diffhrens  w- 
vrages^&  le  n.'^.de  la  i.^^./).6o4.fif 676.  £//îî 
Htlï.  Martyr.  Gorcorn.  L.  L  c.  %\^  L.  III.  c  214. 
&  L.  IV.  ç.  17.  Petr^  Opme^rus ,  de  Martyrib. 
HolL  Dec.  L  lit.  3.  Speertius^ÔJ^Q.  650.  f^al^ 
jlndré,  78 1 .  78a.  Pétri  Sweertii  fiecrolog.  649, 
650.  Fop.  1047  -1049.  J^amb.  Smy ,  «W  fùp, 
fieJçhr.derfiadpDelfi,  1729./^.  706,  707. 


sa 


Benoit  Canjuwel, 

ÉToîT  T}^ Anvers  ^  où  il  nâqtiît  ver* 
léoy.    Il  fe  fit  Dominicain  dans  la' 
néme  ville  à  Tage  de   ii.  ans.     Après 
kn  noviciat ,   on  l'envoya  fair'e  (qs  étu- 
des de  Philofophie  &  de  Théologie  à  Si^ 
fille;  de  retour  dans  fa  province^  il  fii{ 
chargé  de  régenter  les  humanités  au  col-^ 
lège  de  Lin;  enfuite  il  s'adonna  à  la  Pré^ 
dication,  &  prêcha  au  moins  feize  ca- 
rêmes en  différentes  villes  flamandes  ;  il 
employa  les  dernières  années  de  fa  vie 
aux  fondions  de  Confefleuf  &  de  Direc«^ 
teur,  &  mourut  dans  fort  couvent  diA/ié 
rers  le  3.  août  1683.  âgé  de  75.  ans*   Oa 
â'de  ce  Père  une 

Courte  Méthode  pour  COraifon  mentaU  ^ 
ûvec  une  Pratique  pour  la  ConfeJJion.  Ah^ 
vers  ^  Corn.  Woons  ,  i6®-  Il  y  a  quatre 
éditions  de  ce  petit  ouvrage* 

gy  Scriptorts  Ord.  Prad.  IL  698. 

Martin  Hatriey^ 

Jq^*  i>e  parens  Catholiques  &  hon* 
^  J*nêtes  \  Amfieriam  le  6.  mai  ï634# 
Ayant  fait  fes  bailes-clafies^  il  vint  étudier 


iè         Martin   Harney. 

tultatîs  Profejfor  Reglus ^  (a)  Archkpifcopa^, 
Us  lihromm  CmfoTy  BruxtUis  prior^  Capituli 
gentraUs  Dcfinitor^  Revcrendïffîmi  Ajpfitns^ 
Germdnia  inferioris  iuratb  Pwvincialis  Jig^ 
nij/imus  j  MiJJionufn  dcniqiu  ApofioUcarum 
irinâ  vite  (b)  PrafiSus.  Obiii  2Z0  aprilii 
iyo4.     Reqmçfcai  in  pacè. 

Le  P.  Harney  i  ovxtt  fa  lanmie  mater-'' 
nelle,  ehtendoit  le  François,  rltalien,  6£ 
f Efpagnol  :  il  favoit  aùffi  du  Grec  &  de 
rHébreû  :  il  étoit  bon  Théologien  ;  &  fans 
{^  borner  à  la  Schoiafiîque,  comme  les 
Profeffeurs  vulgaires ,  il  fe  mit  au  fait  du 
dogme,  &  fe  fervit  avantageufement  des 
Connôiflàùces  qu'il  acquit  dans  ce  dernier  • 

Senre,  pour  foûtenir  lés  Décrets  émanés 
u  S.  Siège  dans  lès  cçnt^overfes  du  tems» 
iPar  là  il  mérita  les  éloges  des  fôuverains 
Pontifes^  qui  répondirent  honorablement 
à  k%  lettres  par  la  plume  de  quelque^ 
Cardinaux.    Nous  avons  du  P.  Harney , 

i«  Epijtola  apologttîca  àd  R.  àdmàd.  P. 
F.  Petrum  dt  Alva  &  Afiorga  ^  lé3àfem  jù^ 

bilatiirrij 

(a)  n  falloît  dire  5.  FmuU,  Regens  bu  Adfejfor.  Im 
PP.  Quètifàc  Echàrd  ont  fait  la  même  faute  :  Regiam  (  cU* 
fent-ils  }  S,  FacuUatis  Lovanienfis  eathedram  pubuco  ê»po^ 
fitam  certamini ,  cian  plurimi  iique  egregii  viri  concurferent, 
bravio  omnium  calcule  dignus  judicatùs  reportavit,  C^c,  Ces 
PP.  ne  iavpient  pas  <{ué  lés  Chaires  de  Théologie,  tant 
ApyaUs  (^'Ordinaires t  ne  fe  donnent  à  Louvain  qti*a  des  Ec* 
cli!uaftiques  féculiers.  Il  n'y  a  eu  d'exception  dépuis  plus 
ée  trois  fièdes  que  pour  le  P.  Lupus,  AupAiâ. 

(b)  Il  l'a  été  quatre  foît.    Voyez  le  titré  du  «•  7.  • 


Martin    Harnev.  î?^ 

W^tÉwi,  fupremce   Inquifitionis    Qualificato^ 
Ti^y  tonus  Bxligionîs  Minorum  Patron  y  & 
^xprocuratonm  generaUm  in  Romand  curid, 
pwincia  Limenjts  filium  ,  &c.  dcfccundd  tdi* 
^nt  tjus  Nodi  indiffobibiUs  ,  &  pubUcatio» 
^  liielâ  ,  cui  titulum  fuit  :  Certum   quid. 
^rux.  Joan^  Mommartius ,    1664.  4®-  pp. 
So.    IjqV.  de  Alva^  dont  j'ai  déjà  parlé 
T.  IL  272.  27j.,avoit  tâché  de  rabaiffer 
fautorité  de  S.  Thomas  ^  qu'il  croyoit  avoir 
été  portée  trop  haut  par  les  Dominicains  : 
il  avoit  encore  entrepris  de   lui   enlever 
ifes  principaux  ouvrages  pour  les  donner 
à  d'autres  Ecrivains*     Le  P.  Harnty  avoit 
fondu  fur  ce  Cordelier  dans  trois   Orai« 
fons  latines  y  qu'il  prononça  à  Louvain  le 
28.   janvier^  le  7.  mars  ,   &  le  4.  août 
i663,,  &que  l'on  conferve  en  Ms.  Le  P. 
dt  Alva  dénonça  ces  harangues  à  Tinter- 
nonce  rélîdant  à  Bruxelles  :  fon  Antago- 
nifte  produifit  (qs  pièces,  &  foûtint  qu'il 
n'étoit  pas  forti  des  bornes  d'une  défenfe 
légitime.     Alors  le  P.  de  Alva  publia  fon 
Certum  quid ,    où  il  pourfuivit   fa  pointe» 
Ce  dernier  ouvrage  fut  attaqué  par  le  P. 
Janjfens  Elingaj  &  par  la  lettre  du  V.Har-^ 
ney  y  dont  il  s'agit  ici. 

2.  Oratio  in  laudcm  Docloris  Angelici  /?. 
Thomce  Aquinatis,  diSa  Lovanii  i6y8.  & 
BruxcllisjGyg.y  nuncauBa.  Projl.  Bruxel* 
lis  ap.  Peir.  van  de  VeUe^  1683.  i6®-  pp. 
141.  Le  P.  Harruy  y  montre  contre  le 
Tom.  FL  B 


j8  Martin    Harney. 

p.  Papenbrocck  que  S.  Thomas  eft  le  feuf 
auteur  de  TOffice  du  S.  Sacrement.  Ce  6- 
vant  Jéfuite,  qui  ne  cherchoit  que  la  véri- 
té, s'eft  rendu  aux  preuves  du  P.Ham^. 

3«  UObeiffanu  raifonnabU  des  Catholiques 
des  Pays-Bas  par  raport  à  la  lecbire  de  VE* 
friture  Sainte  en  langue  vulgaire^  examinée  à 
fond  y  6*  démontrée  contre  Us  inadvertmces  & 
fes  hardiej/es  de  Monjieur  A.  A.  (  Antoine  Ar- 
nauld)  dans  fon  traité  de  la  lecture  de  rE'- 
friture  Jainte;  avec  quelqtus  piius  autentiques 
relatives  à  la  matière.  En  flamand  (f)  An» 
v'ers^  Henri  van  Dunwalty  1686.  ii°*  Il 
parut  de  la  part  des  Défenfeurs  ^Arnaud 
douze  lettres  flamandes  contre  le  P.  Har^- 
ney.  Çelui-ci  compofa  une  /uftification  de 
fon  Traité ,  mais  il  ne  jugea  point  à  propos 
de  la  rendre  publique  ;  cependant  il  donna 
enfuite. 

4.  De  leSione  Gallic<e  tranjlationis  Novi 
Tejiamentiy  ceu  Montibus  impreJpZy  Fragment 
tum  è  Ubro  de  leSione  S.  Scripturce  linguis 
yulgaribus,  edito  Belgiçè,  &  Latini  edendo  , 
adverjus  qucedam  fcripta  D.  Antonii  Amoldi. 
Lov.  Joann.  SaJf'enuSy  1689.  ii°'  Ce  mor- 
ceau fût  attaqué  par  André  van  der  Schuure^ 
déguifé  fous  le  nom  de  Chrijlianus  Philire* 

(c)  Reddycke  gehoorfaemheyt  der  Catholycke  Ntdcrlanitn 
in  het  Ufcn  JLer  H,  Schriftuer  in  ghaneyne  taeU  un  gromU 

^ndtrfochti  ende  hcwefin ughcns  de  hefiighe  onitdach* 

tighedcn  v4n  Monjieur  A,  A,  in  jytun  boeck  :  jDe  la  UHur§ 
de  P Ecriture  Sainte  i  met  fommigke  authentifke  fiuekea  hi€r 
içê  diinende* 


1 


MAktii»    îIarneV.  19 

hUs  9  comme  je  le  dirai  ailleurs ,  &  fuivi 
de  l'ouvrage  entier  du  P.  Hamty  en  La- 
tin ^  intitulé: 

5*  De  facrd  fcripïurâ  linglds  vtUganhtis  U^ 
gcndd^  RadonabiU  Obfcquium  Betgii  Catho^ 
lieu  Lov.  Htm.  van  Ovtrhtkty  léç}.  11^ 
pp.  30a.  Je  ne  fçais  ii  cfeft  contre  cet 
Ouvrage^  ou  contre  l'im  de*  deuxpréce- 
dens,  au*il  parut  une  brochure  de  4.  pages 
m-4^*  j(ans  nom  de  ville,  fans  date,  &c* 
fous  ce  titre  :  Provocatio  ad  Ex.  P.  Mar* 
tinum  Harnr/  proUSione  S.  Scripturct  in  lin* 
guis  vulgarihuis  9  facia  ab  AUthophih  Onitra* 
ma  Thtologo.  La  verfion  dite  dt  Mons,f[ït 
Foccafion  81  l'époque  de  cette  difpute.  Ù 
ti'y  avoit  eu  jùfques-là  que  des  Protêt 
tans,  qui  eufTent.  olâmé  TEglife  de  né  pas 
mettre  indifféremment  la  parole  de  Dieu 
entre  les  mains  de  tout  le  monde.  Per- 
fonne,  à  mon  fens,  n'a  parlé  plus  fage* 
ment  fur  ce  fujet  que  M.  de  Fénèlon  dans 
une  Lettre  qu'il  adreffe  à  M.  de  Sévc^ 
Èvêque  à'JrraSé  Cet  illuftre  Prélat  jr 
prouve  I®-  que  tous  les  fidèles  ne  font  nî 
dignes  ni  c^ables  de  lire  le  texte  facré 
avec  fruit,  (d)  !<*•  que  les  Pafteurs  doi- 
vent travailler  fans  ceffe  à  les  en  rendre 
capables*  B  2 

(<i)  Je  dëmanderois  volontiers  i  ceux  qiû  ne  conviens 
aent  point  de^  cette  vérité ,  s'ils  font  bien  perfuadés  que  U 
leâure  du  Cantique  de  Salomon  ne  peut  nuire  à  penbnne. 
S.  Auguftin  (  de  Spiritu  &  lau  c.  4.  )  n*étoit  afforément 
pas  de  cet  avis* 


20  Martin    Harney. 

6.  Le  P.  Harney  a  eu  part  à  la  pièce  în* 
titulée  :  DtcUraùo  trium  ProvinciaUum  fa^ . 
cri  Ordinis  Pradicatorum  in  Belgio,  doSri^ 
nom  ThomiJlicMn  cxplicans  contra  DoHoris 
Hcnnthd  &  fociorum  ejus  de  Gratiâ  fcruen^ 
tiam.  Datée  de  Bruxelles  le  19.  mai 
1693., (^)  adreflee  au  facré  Collège ,  Se 
fignée  des  PP.  Harney ,  Janjjens  Elinga, 
Philippe  Durand,  &C  Henri  Collins^  tous 
Doûeurs  ou  Maîtres  en  Théologie.  Ces 
ProfefTeurs  Dominicains  foutiennent  que 
le  Doâeur  Gommar  HuygenSy  qu'ils  appel- 
lent Caput  eorum  quitus  doSrina  nojira  dijpli' 
cet,  d'accord  avec  Hennebel  fon  collègue, 
n^a  pas  craint  d'enfeigner ,  que  les  Bienheu^ 
reux  y  qui  voyent  clairement  Dieu  ,  ont  la 
même  liberté  pour  mériter,  que  ceux  qui  vi- 
yent  Jiir  la  terre  (  Viatores  :  )  qu^ils  en  ont 
mime  une  plus  grande  ,  &  qu  *il  ne  leur  manque 
(  pour  mériter)  que  Vétat  de  voye.  Ils  ajoù-» 
tent  que  les  vrais  Thomifles  ont  toujours 
requis ,  pour  mériter,  la  liberté  d'agir  ou  de 
ne  pas  agir  pofitis  omnibus  ad  agendum  re^ 
quifitis.  Cette  Déclaration  fe  trouve  dans 
les  Refiexiones  ad  nuperrimam  Declarationem 
DoSoris  Hennebel  per  Franc.  Martin.  Lovan. 
Henr.  van  Overbekè,  1701.  Il®-  p.  41-47. 

7.  Oratio  in  exequiis  RP^ ,  AmpliJJimi,  & 
EximU  Domini  Martini  Steyaert,  S»  Th.  Fà" 

{t)  Pendant  la  fameufe  députation  du  Doreur  Htnnthd 
à  Romt ,  fur  laquelle  on  peut  confulter  les  Mim.  ChronoU 
&  Dogmatiques  du  P.  d'Ayrigny,  T.  1U«  409-420* 


Martin    Harney.  ai 

tuUatis  Lovanicnfis  DoSoris  &  Proftfforis 
ngenùs  y  tum  diœufis  Sylvaduccnjis  Apofi^ 
Uci  Vicarii^  tum  Confervatoris  privilegiomm 
Umvtifitatis  y  injignis  EccUJîa  ColUgiata  S. 
Peifi  Lovami  cum  potejlau  gradus  Acadtmi^ 
tos  conftrtndi  Dccani ,  &c.  habita  Lovanii 
s  g.  april.  lyoï.  per  P.  Mart.  Harney  ,  O. 
P.  y    anuhac    bis   Provincialem  ,    Mijfîonum 

quater    Pri^fcSum    Apofiolicum Lovan. 

1701.  Il®-  pp.  II.  Item  à  la  fuite  des 
Aphorifints  Théologiques  du  même  Steyaert^ 
dans  les  dernières  éditions. 

flSr-  Feuîïlc  mortuaire.  Lifte  Mstt  des  Prof. 
Dominicains  de  Louvain.  Èchard  ^  IL  y 65. 
766. 


Jean  de  Swaef, 

NAttf    de  Middelbourgy  étoît  Maître 
d'Ecole-  dans    cette  ville  en  1633. 
lorfqu'il  publia  une 

I.  Explication  de  la  Prophétie  de  S alomon, 
ou  du  Cantique  des  Cantiques  y  traduite  de 
VAnglois  de  J.  Cotton  ,  Minijlre  à  Londres. 
En  Flamand,  (tf)  Middelb.  A.  de  Latre  ^ 
1633.  Il®-  Le  Traduâeur  dédie  cet  ou- 
vrage au  célèbre  J  acquis  Cats^  Penfionaire 

B3 

{û)  SaUmons  Prophétie ,  dat  U,  Lied  der  Liederen ,  ve^" 
Uaart  door  Mr  /,  Cottoa,  Predikcr  desGodddyktn.lTQorijf 
hitmtn  Londtn. 


%^  Jean    de    Swaep, 

de  Dordrccht ,  &  dit  qu'il  a  été  engagé  à 
le  mettre  en  flamand  par  le  Tréforier 
£v4ild  Teellinckf  &  par  fon  frère  le  Prédis 
cant  Guillaume  TicÛincL 

!•  On  a  encore  de  /.  de  Swaef  quelque^ 
pièces  de  Poëfie  flamande  qu'on  a  infè» 
rées  dans  le  Roffignol  de  Zilande  (*)  fiC 
dans  d'autres  RecueiU, 

87*  Zr^  Aw^ ,  99. 

{h)  Dtn  Zeeufchen  NachtegatL 


Samuel  de  Smaef, 

FRÈRE  DU  précédent,  &  né  comme  lui 
à  Middeliourg  jf  vivoit  en  1616.  Il  fe 
rendit  habile  dans  la  Typographie ,  danii 
la  Gravure  ,  &  dans  Tart  de  peindre  les 
çaradères.  On  a  fon  Portrait  en  taille-r 
douce  avec  cette  infcription  : 

JE/?  fuavis  virtutis  honos  :  fublimius  effen 
Pojl  necis  &  Momi  tcU  cruenta  capuu 

Et  au  deflbus  : 
Samuel  de  Sjfaaf  :  Sedula  Musa 

FAVE. 

Sedula  Mufa  fave  cœptis  Juvenilibus  ;  olirn 
Te  duce  ,  fub  lucem  nobiliora  feram. 
R.  L.  F.  JT. 

S  cire  cupîs  Suavi  dotes?  âge,  rejpicé  vukum, 
Manumque  Jîgna  perjpicace  lumine  : 


Samuel    dé    Swaêp.        aj 

Mirandam  cernes  S culpturam^fcriptaque^MyJlm 
Tcmplis  factaffeht  qu»  fuis  jEgypeiî. 

On  a  de  lui  : 

1.  Spécimen  Artis  Scriptorice  ;  in  ujîim  & 
Commoditatem  fiudiofce  juventutis  Scriptum  , 
calatum ,'  &  imprejfum,  Middelb.  H.  y  an 
der  Hellen  ,  1619.  foL 

2,  Traité  de  Viducation  des  En/ans  ,  par 
Plutarque  ;  traduit  du  François  (de  Jacques 
Amyot)  en  Flamand.  (4)  A  la  fuite  du 
précédent. 

65"  LaRuc^  99. 100. 

{a)  Tracloit  Plutarehi  van   dg  Opvoidinghe    icr  KiM* 
itrtn. 


Jean  van  den  Steen ,  ou  Joannes 
à  Lapide  y 

NOmmÉ  autrement  Jean  Morely  na- 
quit à  Anvers  environ  Tan  1596., 
y  fiit  élevé  dans  une  maifon  de  chari- 
té ,  &  enti'a  enfulte  dans  TOrdre  dé 
Prémontré  ,  auquel  il  s'engagea  par  les 
vœux  folemnels  qu'il  prononça  dans  TAb* 
baye  de  Grimberg  proche  Bruxelles.  Il 
pnt  dépuis  le  grade  de  Bachelier  en 
Théologie  à  Louvain^  &c  retourna  à  Ton 
Abbaye  pour  y  enfeigner  cette  fcience. 
il  y  avoit  déj^  été  chargé  de  la  direûion  des 

B4 


s4  JoANNES  A  Lapide. 
Novices,  &  en  1630.  on  Yen  ût  Prieur. 
Le  12.  avril  1636.  il  fiit  renvoyé  à 
Louvain  pour  y  remplir  la  place  de  Pré- 
fident  du  Collège  de  Prémontré ,  qui  va- 
quoit  dépuis  le  20.  feptembre  1634.  par 
la  mort  de  Jacques  Petit ,  Religieux  de 
TAbbaye  de  Ninove.  A  Lapida  retourna  à 
Grimbergle  12.  Juillet  1644.  &  y  exerça 
de  nouveau  la  charge  de  Prieur  jufqu'à 
fa  mort  arrivée  le  31,  janvier  1654.  dans 
fa  59*  année.  Il  avoit  accompagné  Libcrt 
de  Pape ,  Abbé  du  Parc^  dans  la  vifite  d'un 
monaftère  de  filles  nommé  Aldcnberg  dans 
le  duché  de  Juliers  ,  &  CharUs-Ferdinand 
de  Felafco  fon  Abbé  dans  celle  de  TAb- 
baye  de  S.  Nicolas  de  Furnes.  On  a  d'^ 
Lapide  : 

I.  Comelii  Janfenii  ^  Iprenjis  Epifcopi...., 

Laudatio  funebris  diSa in  injigni  Eccte^ 

Jiâ  Colle ff^atd  D.  Pétri  4.  maii  anno  16*41  m 
Lov.  Jac.  Zegers,  1641.  jf-  pp.  42.  Cette 
harangue  fiit  prohibée  à  Rome  le  23.  avril 
1654.  L'Orateur  ne  s'y  borne  pas  à 
faire  l'éloge  de  Janfenius  :  il  comble  de 
louanges  la  Société  des  Jéfuites  ;  ce  n'eft 
point  là  une  contradidion;  ce  n'eft  que  l'in- 
trigue de  la  pièce  :  en  voici  le  dénouement  : 
Les  Jéfuites  s'étoient  fait  un  honneur  in- 
fini dans  la  république  des  Lettres  qu'ils 
avoient  éclairée  par  d'excellens  ouvrages 
de  Grammaire ,  d'Eloquence ,  de  Poëfie  , 
d'Hiftoire ,  &  de  Critique  :  ils  avoient 


JoANNES  A  Lapide.  ag 
rendu  à  rEglife  les  fervices  les  plus  im- 
poitans,  furtôut  en  la  défendant  par  de 
iâvans  Traités  de  controverfe,  &  en  re- 
fendant par  leurs  travaux  Apoftoliques. 
Tout  alloit  bien  jufqu'en  1640.  :  mais  cette 
époque  fut  le  terme  fatal  de  leur  gloire  : 
elle  alla  malheureufement  fe  brifer  contre 
VAugufiinus  qui  parut  cette  année.  En  décla- 
rant la  guerre  à  cet  Ouvrage  ^  les  Jéfuites 
ternirent  en  un  moment  l'éclat  de  toutes 
les  gl-andes  aâions  qu'ils  avoient  exécu* 
tées  dépuis  la  naiiTance  de  leur  Compa- 
gnie. Le  P.  S'Avriffiy  parlant  des  pre- 
miers mouyemens  que  fe  donnèrent  à 
Lowvain  les  Défenfeurs  de  Janfmius  ,  dit 
que  »  le  Père  Jtan  de  la  Pierre ,  Préfident. 
»  du  Collège  de  Prémontré  à  Louvain,  fe 
.  »  déclara  hautement  pour  lui  dans  un  dif- 
»  coiu-s  qu'il  prononça  le  jour  de  fon  an- 
M  niverfaire ,  où  il  préconifa  fort  fa  doc- 
9f  trine  &  fes  vertus.  »  Cet  Ecrivain 
ajoute  »  qu'un  Hybernois ,  nommé  Jean 
y>Synmch^  Doâeur  Lovanifte,  le  fecon-* 
>»  da  9  &c.  »  Mais  un  Préfident  d'un  col* 
lège  alors  peu  coniidèrable  ,  &  iimple 
Bachelier  en  Théologie  ,  tel  qu'étoit  le 
P.  de  la  Pierre  y  avoit  fans  doute  trop 
peu  de  crédit  pour  contribuer  beaucoup 
à  Fétabliffement  de  la  doârine  de  Janfe^ 
mus  :  ce  furent  les  DoStevirs  Fromond  ^ 
Sinnichy  Van  Fianen ,  &c.  qui  jouèrent 
les  grands  rôles  dans  cette  affaire^ 


a6         JoANNÉs  A  Lapide, 

2.  S.  M.  Terejîa  DoSricis  DoHorum  Eîi'^ 

çomium  ,  dictum in  umplo  RR.  PP.  Dif' 

€alceatorum  i6.  oSobris  1G41*  Lovan.  Jac. 
Zegers ,  164I.  4®-  pp.  43.  Ce  difcours 
a  valu  à  nôtre  Auteur  une  place  dans  TOr» 
dre  des  Carmes,  que  le  P-  Cofmc  de  ViU 
iiers  lui  a  accordée  fort  gratieufement  ; 
quand  on  réimprimera  fa  Bibliothèque  , 
on  y  pourra  rayer  l'article  Joannes  à  Lor 
ffide^  fans  que  l'Ouvrage  en  fouffre  beau- 
coup. 

3,  II  a  fourni  des  mémoires  à  Sanderus 
pour  rhiftoire  de  TAbbaye  de  Grimbcrg. 

VT"  Sandcri  Chorog.  S.  BraL  T.  III.  ult.  éd.  p. 
147—149.  Le  P.  d'/Jvrfgny^  Mém.  Cbroml.  & 
Dogm.  ILi/^j.  148.    Mém.  envoyé  de  Grimberg, 

Jean  van  Wanray  ^ 

PRÊTRE^  ET  Licencié  en  Théologie, 
étoit  Doyen  de  TEglife  collégiale  de 
•«y.  Martin  de  Crantnbourg  dans  le  Duché 
de  Clèves  en  1666.,  lorfqu'il  dédia  à  fou 
grand  bienfaiteur  Pidlippe-Guillaume-^  Duc 
«e  Jiiliers ,  &c.  un  ouvrage  intitulé 

Hijloire  de  la  Croix  miraculeufe  de  Cranén* 
hourg.  Imprimée  pour  t Auteur  ^  En  Fla- 
<nand.   {a)     1666.  ii<^*   pp.  160.    Cette 

f«)  HifiorU  S.  Crueis  Cranêttburjenju ,  oûe  mndeùek» 
h/chryvinge  van  *t  çud€  mir^kiUufi  CruysmSê^  toi  Cr^ 


Jea«  van  WanrAy.  û7 
Croix  fut  trouvée  en  1308.,  &  placée 
dans  rEfilife ,  dont  j'ai  parlé.  Wanray 
pafle  légèrement  fur  ce  qui  la  regarde ,  &: 
employé  les  trois  quarts  de  fon  livre  à 
prouver  la  préfence  réelle  contre  les  Cal^ 
vinifies. 

07*  Tiri  de  cet  Ouvrage. 


Jacques  de  Gay^  ou  jfac.  Gaîus, 

F  Ils  d'un  autre  Jacques  de  Gay ,  naquit 
dans  la  petite  ville  de  Hondfchot  en 
Flandre  avant  la  fin  du  XVI.  fiècle.  Il 
étoit  en  161 1.  Régent  d'humanités  &  Prin- 
âpal  du  Collège  de  Furrus  ;  c'eft  tout  ce 
que  les  Bibliothèquaires  nous  apprénent 
de  lid  ;  fon  petit  ouvrage  nous  en  dif  au* 
tant  :  on  m'a  mandé  de  Furncs ,  qu'il  en- 
tra dépuis  dans  la  Magiftrature  de  cette 
Ville^  &  que  le  16.  mars  1639.  il  fut  élu 

Srémier  Confeiller-Penfionaire  de  la  ville 
l  Châteiennie  de  Furnes.  Le  14.  mars 
1656.  on  le  mit  au  rang  des  Confeilleri 
de  la  Chambre-Mipartie  j  établie  pour  uii 
tems  à  Malines  en  coniequence  de  la  Paix 
de  Munjier.  Comme  il  étoit  alors  dans, 
im  âge  afTez  avancé,  il  y  a  lieu  de  croire 
qu'il  ne  pouffa  pas  fa  carrière  beaucoup 
plus  loin.  Jacques  de  Gay  étoilt  Poëte,^ 
Orateur  ^  &  JfurifconAdte« 


fl3  Jacques  de  Gay. 

On  a  de  lui 

Dits  géniales  y  vulgb  Bacchanalia  Jacobi 
de  Gay  ,  fiUi ,  Hondijcotani.  Duaci ,  Pe^ 
trus  Avroy  ,  i6ii.  Il®*  Dédié  à  la  Ré- 
gence de  Fumes.  Ceft  un  Difcours  élo- 
quent contre  le  luxe,  &  les  excès  de 
bouche. 

85"  Sivcertius^  362.  Val.  André ^/^\o.  Mém. 
envoyé  de  Fumes  ;  je  crains  que  le  Penfionaire 
de  rurnes  ne  foit  difiFèrent  du  Régent  d'huma- 
nités. 


Nicolas  Bonaert^ 

NÉ  A  Bruxelles  en  1563.  entra  au 
noviciat  des  Jéfuites  à  Trêves  en  1585. 
âgé  de  19.  ans,  &  fe  lia  à  la  Société 
par  la  profeflîon  des  quatre  vœux  en  i599^ 
Après  avoir  enfeigné  la  Philofophie  à 
Douai  ^  &  la  Théoloeie  à  Louvaiuy  il  pafla 
en  Efpagne ,  où  il  nt  quelque  féjour  ;  &C 
il  étoit  en  chemin  pour  révenir  en  Flan- 
dre, lorfque  la  mort  le  furprit  à  Falla" 
dolid  le  9.  mars  16 10.  dans  fa  46^  année. 
Ce  Père  avoit  vécu  d'une  manière  fort 
édifiante  :  il  avoit  beaucoup  de  mémoire 
&  de  pénétration  ;  Sweertius ,  qui  le  con- 
Boiflbit  particulièrement ,  &  le  P.  Aie- 
garnie  doutent  fit  perfonne  de  fon  tems  Ta 


Nicolas  Bonaert.  acr 
fiirpafTé  du  côté  du  génie.  Nous  avons 
de  lui 

I.  Concio  funebris  in  exeqitiis  Strtnïjfime^ 
Grcgorm  Maximilianœ  ,  Caroli  Archiducis 
Aujlria  filia  >  habita  BruxtUa  iS.  decembris 
anno  iS^y.  Brux.  Rutgcr.  Velpius  ^  ^599» 
4^*  pp.  14.  Cette  Harangue  fut  pronon* 
cée  en  préfence  des  Archiducs  Albert  & 
IfabclU.  La  Princeffe  Grégoire-MaximilitnM 
étoit  fiancée  à  l'Infant  Philippe  y  dépuis 
Roi. 

i.  '  Brïhe  Apologie  du  culte  de  N.  D.  de 
Montaigu.  Imprimée  en  Flamand  &  en 
François  :  mais  fans  nom  d'Auteur ,  de 
même  que  la  pièce  précédente. 

3.  Hiftoire  de  là  Paffion  de  M  S.  J.  C. 
traduite  de  VEfpagnol  du  P.  Louis  de  la, 
Pabna  ( Jéfuite  de  Tolède)  en  Flamand,  {a) 
Les  Bimiothèquaires  ne  parlent  point  de 
cette  traduôion  du  P.  Bonaert^  non  plus 
que  de  la  fui  vante.  Je  ne  fçais  quand  el« 
les  parurent  pour  la  première  fois  ;  elles 
ont  été  réimprimées  à  Anvers  chez  Corneille 
Woons  ^  1661.  ii°* 

4.  Le  bon  &  h  mauvais  ufage  de  la  Sainte 
Communion,  traduit  du  P.  Louis  de  la  Pal^ 
ma.  (^) 

».  Mare  non  liberum  ,  five  demonjtratio  ju- 
ris  Lujitanici   ad  Oceanum    &   Commercium 

{a)  HifiorU  van  de  Pajpe  Ont  Heçre  JeJU  Chrifti;  ovcr* 
ghtfet  uyt  Ludovicus  de  talmâ  ,  door  P.  iSicoL  Honaert. 

{b)  Ghebruyck  en  mishruyck  van  de  //.  Communie  »  y<r« 
i^t  uyt  Ludt  de  Falmâ  »  door  F.  Nie.  Bonaeru 


30  Nicolas  Bonabrt. 
Indicum.  En  deux  parties.  Le  P.  Âti^ 
gambe  dit  qu*on  trouvoit  dans  cet  ouvrage 
une  profonde  connoiflance  du  Droit ,  oç 
THiftoire,  de  la  Théologie,  &  des  bel- 
les-lettres. Il  n'a  point  vu  le  jour,  & 
TAuteur  n'eut  pas  apparemment  le  tems 
de  l'achever ,  le  Mare  libcrum  dé  Gratiui 
qu'il  attaque,  n'ayant  paru  qu'en  lôoo* 
peut-être  moins  d'un  an  avant  la  mort  dii 
P.  Bonaert, 

IST*  Swccrlius,  5^2.    Jleg.^i.    SofuclbiSi 
6a6. 


Euftache  à  Straax , 

RELIGIEUX  de  l'Ordre  de  S.  Benoît  i 
&  Prieur  de  l'Abbaye  de  S.  Jacques 
de  L'ûgcy  vivoit  vers  le  milieu  du  XV* 
fiècle,  autant  que  j'en  puis  juger  par  le 
rang  qu'il  tient  dans  une  lifle  chronolo^ 
sique  des  perfonnes  diftinguées  que  cd 
Monaflère  a  produites.    Eujlachc  a  écrit 

In  Regulam  S.  BenediSL      Ms.  dans  ce 
Monaflère. 

SJ^  l^oyagc  Littir*  de  deux  Bénèd.  de  S.Maur^ 
II.  174- 


Et 


Jacques  De/pars,  ou  Jac.  de 
Partihus , 

L'Un  des  plus  anciens  Médecins  origt-* 
naires  de  nos  Provinces,  (a)  nâauit  à 
Tourmu  (A)  vers  la  fin   du  XIV.  (lècle. 


S'étant  rendu  habile  dans  la  Médecine  du 
tems,  il  parvint  à  être  Médecin  de  Char^ 
Us  VIL  Roi  de  France ,  &  enfuite  de 
Philippe  U  Bon ,  Duc  de  Bourgogne  ;  ce 
6it  apparemment  ce  dernier  qui  le  pour- 
vût de  la  place  de  Chanoine  &  Trélorier 

(«)  Le  plus  ancien  que  yt  connoifTe  y  eft  Robert  de  Douai, 
Ghanoine  ce  Stnlis^  &  Médecin  de  la  Reine  Marguerite  de 
Provente  »  femme  de  5.  Louis.  Suivant  TAuteur  récent  y 
^ue  je  cite  au  bout  de  cet  article ,  il  fut  aifez  iage  pour 
ae  pat  écrire  fur  la  Médecine  »  &  il  eut  le  fecret  de  gagner 
«fiez  d'argent  pour  fonder  la  Sorbonne.  Ce  dernier  point 
«ft  faux  :  il  eft  vrai  feulement  qu'il  fut  l'un  de  ceux  qui 
contribuèrent  le  plus  à  l'établiiTement  de  cette  Maifon  devé* 
Bue  ii  célèbre  :  les  autres  furent  Guillaume  de  Brai,  Doyen 
de  Laon ,  Geoffroi  de  Bar ,  Doyen  de  N.  D.  de  Paris ,  dé- 

fuis  Cardinaux  »   8c  Guillaume  de  Chartres ,    Chapelain  de 
•  Louis  i   aidé  de  leur  fecours  Robert  de  Sorbonne  ,  (  yil« 
Iage  du  Rhételois  >  diocèfe  de  Reims  )  Doâeur  en  Théolo- 

g'e,  fonda  le  Collège  qui  porte  fon  nom,  en  X153.  Voyez 
petit   Diétionaire  HiÂorique   de  M.  Ladvocat  y  v.  Sor'* 
homte, 

(b)  C'eft  ce  quil  dit  lui-même  dans  rOuvrase  n.  2.  Eg^ 
Jaeobus  De/pars  de  Tornaco  ,  Magifter  in  Mediçinâ  Pari^ 
fus ,  expojui  ad  longum  totum  primum  librum  Canonis  Avi» 
€€tuut,  ineipiens  anno  Domni  1431.  >  &finiens  anno  14^3.^ 
Ainfi  Jean  Riolan  (  Recherches  fur  les  Ëcoles  de  Médecine 
de  Paris  &  de  Montpellier  t  p.  170.^  a  tort  de  prétendre 
qu'il  étoit  Parifien.  Il  e(l  mieux  fondé  à  foutenir  qu'il  a  eu 
pour  éditeur  Jacques  Poneeau ,  qu'il  dit  autfi  PariAen  ,  & 
Médecin  de  la  faailté  de  Paris ,  quoique  les  Médecins  de 
Montpellier  foûtienaent  qu'il  étoit  de  U  leur. 


sa  Jacques  Despars. 
de  la  Cathédrale  de  Tournai.  Quelques* 
uns  (c)  difent  qu'il  mourut  dans  cette 
ville  vers  1465.  :  d'autres  prétendent  qu'il 
vivoit  encore  en  1480.  Quoiqu'il  en 
foit,  dépuis  la  fondation  de  la  Faculté  de 
Médecine  de  Paris  jufqu'au  XV.  fiècle, 
il  tCcn  eft  forti  prefqu'aucun  Médecin  qui 
ait  mérité  qu'on  conlervât  fon  nom,  (^d) 
&  Defpars  eft  le  plus  connu  de  touSé 
Nous  avons  de  lui 

I .  Glojja  inurlinearis  in  PraBicam  AUxan* 
dri.     Lugd.    1504,  4^' 

2.  Expla^ 

Îe)  Manget, 
i)  C'étoit  quelque  chofe  cl*adfntrable  que  les  Médecins 
de  Paris  de  ce  tems-là  :  ils  étoient  célibataires»  comme  touf 
les  autres  membres  de  l'Univeriité,  la  plû))art  Prêtres,  & 
prefque  tous  Chanoines.  Ce  ne  fut  qu*en  1305.  qu*on  re« 
tufa  aux  Prêtres  Tentrée  de  la  Faculté.  En  y  entrant ,  ils 
abjuroient  la  Chirurgie  comme  un  art  indécent  pour  eux  :  ilt 
ne  vifitoient  point  les  malades ,  Ôc  Ce  contentoient  de  don* 
ner  des  confeils  fur  les  maladies.  Ils  étalèrent  d*abord  leurs 
lêcours  dans  PEglife  de  N.  D.  Quelques  malades  s'y  trai« 
noient  jufqu'au  Parvis  :  d'autres  y  envoyoient  leurs  urines» 
&c.  d'autres  enfin  confultoient  les  Médecins  par   écrit ,  oa 

5ar  la  bouche  d'un  témoin  de  leurs  foufifrances.  On  lit 
ans  les  Regitres  des  Chirurgiens  de  Paris  que  yers  la  fia 
A\x  XV.  fiècle,  en  portant  >«  l'urine  à  un  Médecin  pour  en 
9>  juger  y  on  lui  bailloit  un  Carolus  pour  ce  qu'il  ordQnnoit 
9»  médecine  de  fucco  rofarum.  J*ai  vu  Maitre  T acquêt  ^  Doc* 
M  teur  de  Paris  y  n  ajoute  l'Auteur  ,  m  qui  avoit  trois  crocs  : 
»»  en  l'un  étoient  enfilées  des  recettes  de  Médecine  it  fuceo 
vt  rofarum  Çc  de  Diacarthami  :  au  fécond  étoient  des  Or^ 
9»  donnances  pour  des  làignées ,  &  au  troifième  pour  des  clif* 
9*  tères.  Or  auand  par  une  petite  fenêtre  t^u'il  avoit  à  ùl  iàle« 
9»  il  avoit  juge  ce  qu'il  faUoit  au  malade ,  u  tiroit  de  l'un  des 
»> crocs  la  recette  pour  la  faignée»  ou  pour  la  médecine; 
M  ainfi  ils  gagnoient  leur  vie  honorablement  »  au  lieu  qu'aus- 
si jourd'hui  ils  veulent  aller  voir  les  malades  ;  &  pour  lUl 
91  Carolus  qu'ils  «voient»  ils  ont  un  quart  d'écu«f9 


•  1.  Explanatio  in  Avicennam ,  unà  cum 
uxtu  Avicmna  à  fe  cajligato  &  cxpojuol 
iaigd.  Johan.  Trefckel ,  1498.  fol.  4.  vol; 
te  commentaire,  où  Ton  ne  trouve  que 
des  fubtilités  dignes  d'un  ignorant  Scno« 
laftiquô ,  èfl  un  tiflu  de  lambeaux  pris  dé 
Gaiun,  de  Rkafis  y  &C  de  Haliàbbas. 

3*  Expojitio  fuper  Capitulis  ,  videlicet  de 
hgimine  c/us ,  quod  comtditur  &  bïbitur  ^ 
Vil.  &  de  re^mine  aqua  &  vini  VTII.  Docir. 
il.  fin  j.  primi  Avicinmz  :  de  quibus  nulla 
per  Jacobum  Foràlivienfim  inventa  ejl  emdi- 
tio,  A  la  fuite  de  Jac  ForoUvienJîs  Ex-- 
pojîtio  in  primum  Avicenna  canontm.  Vt^ 
net.  OSav.  Scotus  ^  1^1%.  fol. 

4.  Summula  Jacobi  de  Panibus  ,  per  al" 
phabetutn  ^  fuper  plurimis  remediis  ex  ipfîui 
Mefue  libris  excerpcis.  Dans  un  Recueil  in- 
titulé :  Dni  Mefue  vita.  DoSorum  artis  peo* 
/»^  (de  la  Médecine)  cognomina.  Cahànes 
univetfales  divi  Mefue  de  confolatione  medici* 
tiarum%  &c.  Lugd.  Anton,  du  Ry ,  I523»' 
petit  in-ia..  Goth.  L'Ouvrage,  dont  il  s'a- 
git ici,  eft  de  19.  pages;  c'éft  un  Didio-^ 
iiaire  de  Recettes  j  dont  voici  les  deur 
derniers  articles  :  Fermer  occîduriti  qui 
funt  in  auribuSy  dleum  de  nucUis  perficorumi 
&  oletim  behediSi.  VinarUm  orificia  aperit 
oUum  pMlàfophorum;  It.  réimprimé  avec 
Jacobi  de  Dondis  Promptuarium  Medicina* 
VenetuSy  apud  Juntas^  i^j6.fol.  It.  avec 
Tom.  VL  e 


34         Jacques    Des]^ars« 
Alphanfi  Benocii  Mahodus  curativa.    Lugd. 
Jac.  Fabir  ^  ^589.  li®' 

5*  Invtntarium  fiu  ColUSorium  Rtupta» 
rum  omnium  mcdUaminum  ,  confcSionum  ^ 
pulverumy  pUularum^  tmplafirorum^  ungUÊJf 
torum  ,  olëorum  ,  &  aliorum  cuivis  ufui  r^ 
fervandorum.  In-^^*  oblong  ,  fans  date  ^ 
fans  nom  de  ville  9  &c. 

6.  Excerpta  de  Balneis.  Dans  le  RecueU 
de  Fimiji  ,  fur  les  Bains ,  p.  351. 

fSJ^  Préliminaires  du  f?.  4.  Mangeti  BiÙiotb* 
Script.  Med.  IIJ.  446.    /M-  de  l'origine  &  dci 

Îrosrès  de  la  Chirurgie  en  France ,  Paris ,  1749* 
\  t.  ao— 22.  39.  40.    Le  Moreri  de  1760.  lett.h 

f.  lOI. 


Fierre  van  den  Brugge^  ou  Petrus 
de  Ponte  ^  ou  r  ont  anus  , 

ÊToiT  DE  Bruges,  où  il  naquit  dan» 
le  XV.  fiècle.  Il  fot  furnommé  VA^ 
veugU  j  parce  qu'il  perdit  la  vue  à  l'agfi' 
de  trois  ans;  ce  qui  ne  l'empêcha  pas  d'ac- 

3uerir  beaucoup  de  favoir.  Il  parcourut 
iâferentes  provinces ,  tantôt  fouf&ant  les 
fuites  de  Tindigence  dans  laquelle  il  étois 
né  9  tantôt  recevant  desprélens,  on  gaç« 
nant  à  inftruire  la  jeuneue  de  quoi  fe  ti^ 
rer  au  moins  de  la  mifère.  Eniuite  il  s'é- 
tablit à  Paris ,  où  il  fe  fît  honorer  &  ef- 
limer  parfes  travaux  littéraires.  U  y  fleu- 


FlERRB     F^ONTANÙS;  ^^ 

ËiToit  en  1514^  9  &  il  y  était  mafié  àé-^ 
puis  plufieurs  aimées  avec  une  femme 
bien  née  j  ddik  il  eut  quelques  eiifans* 
fl  y  aW>it  alors  vingt  suis  qu'il  eiifeigrioit 
publiquemeat  dan^  rUniverâté  de  cette 
ville  9  employant  chaque  jour  fisc  heures 
k  (es  leçons  :  il  a  voit  de^a  publié  trente  U~ 
irres  y  &  h'ctvôit  aucun  Mécène  en  Fraih- 
ce  9  quoi  qu'il  eût  fouvent  dédié  (eà  On^ 
îrraçes  à  des  grande ,  8c  <iu'il  leur  en  eilt 
prélenté  des  ^exemplaires  proprement  te^ 
liés, fans  en  avoir  jamais  reçu  aucun  bien-^ 
Êdt.  C'eft  qu'il  h'aimoii  poiiit  à  flattef^ 
pigeant  ce  métier  indigne  d'un  efprit  no^ 
ble  &  bien  ùtit^  quoi  qu'il  ii'ignorât  point 
que  c'étbit  l'unique  moyen  de  pdaire^  Q 
iious  dit  lui-même  qu'il  n'avoit  point  d'aw* 
tre  proteâeur  que  J.  C^ ,  en  qui  il  avoit 
mis  toute  (on  efpérance  :  qu'il  ne  pouvoît 
d^nsfer  la  vérité ,  qu'il  préfcroit  le  vrai 
à  rutile ,  rélevoit.  la  vertu ,  rabaiffoit  lej 
Vices  ,  déclaroit  la  guerre  aux  voluptés  ^ 
&  reconmiandoit  toujours  la  piété  &  l'a- 
mour de  la  religion  :  enRn  qu'Amateur' 
ée  l'honnêteté  &  de  la  probité ,  il  tf  écri^ 
voit 'rien  qui  pût  bleffer  l'une  &  l'autre^ 
&  qa'îl  méprifoit  fouverainemeirt  tout  cd 
oui  cift  vain  &c  dangereux.  Voici  Ceux  dé 
k^  ouvrages  qui  font  parvenus  à  ma  coA' 
Boin*ance  : 

I.  Jnnai  Lùcafu  Pharfédia;  cùfh  Adnô* 
iaùontfanuUari  &pcllu€idd.  Parif.  1 5 1 1.  a  if^* 

G  1 


^6        Pierre    Pontanus. 

2.  Pétri  de  Ponte  ,  ceci  ,  Brugenjis  ,  in- 
comparanda  Genovefeum  ;  Poima  de  laudi^ 
lus  diva  Genovefes.  Parif.  G.  le  Rouge  ^ 
15 12.  4°-  Ceft  ainfi  que  ce  Poëme  eft 
marqué  dans  le  catalogue  de  la  bibliothè- 
que du  Roi  de  France  Y  zS^S.  Dans  le 
Moréri  de  176a.  on  marque  :  Genovefeon 
libri  IX. ,  Carmen.  Parif.  apûd  Dionyjium 
Rofcium  y  1 5 1 2.  in-S^' 

3.  Pétri  de  Ponte  y  Cad,  Brugenjis  ,  EclO" 
gé  X.  hecatofiicha  ,  ad  Carolum  Arcfuduum 
Aujiria.  Gandavi ,  IJI}.  4®'  It*  Parif, 
Dionyf  Rofcius. 

4.  Pétri  de  Ponte ,  cœci ,  Brugen/is  ,  pri* 
ma  &  fecunda  Grammaticce  Artis  Ifagoge;ad 
Felicem  de  Ponte  ,  fuum  primogenitum  ,  i/w-' 
preffa  Parif  cura  &  fumptihus  Dionyju  Rof 
cil  Bibliopola.^..  1514-  4^'  It.  fous  ce  tî- 
tre  :  Duplex  Grarnmatica  artis  I/agoge,  ab 
eodêm  muUis  locupUtata  fchcmatibùs.  Parif 
Ambrof  Gyrault  y  1527.  4°-  On  lit  dans 
Touvrage  même  :  P.  Pontani....  Grani'^ 
matiaz  Artis  pars  prima  ,  oBo  fuccinBis  di* 
fempta  capitibus  ;  ejufiem  nuper  locupUtata 
turâ  y  adJeSifque  quarto  (capiti)  ,  uH  opus 
yifum  efl,  teflimoniis.  Parjf.  AmbréGyraultj 
1528,  4*^'  PoTUanus  adreiFe  ce  livre  à 
fes  écolieifs;  dans  la  Préface  il  attaque 
Defpautïre ,  qui  Tavoit  f épris  fur  la  quan-^ 

tité  d'un  mot.    Ejufdem  fecunda  pars 

Grammàtiaz  y  undecim  dirempta  libris.    Parif 
t^Tif)*  4^*    Dédiée  au  Chancelier  Antâùu 


Pierre  Pontanus,  37 
du  Prat.  On  trouve  à  la  fin  des  vers  de 
FAuteur  à  Jean  de  Epurbon,  où  il  apprend 
par  quel  accident  il  avoit  perdu  la  vue 
à  Tage  de  trois  ans.  Ces  vers  font  affez 
mauvais ,  auflî  bien  que  d'autres  qu'il 
adrefle  à  fon  fils  aîné ,  Parifien. 

5*  Apolo^a  in  eos  qui  pleraque  divini  Sa* 
crifoii  vocabula  &  fenja  perperam  ufurpant , 
&  objtinatis  fuis  erroribus  pertinaciter  inha" 
rent.     Parif.  Joan.  LambertuSy  15 16.  4°* 

6.  Pétri  Pontani  Ars  Verjificatoria  ,  Jimul 
^  Aceentuaria;  adjhidiofam  Polemonii  (Gram? 
maticï)  laboris  juventam.  Parif.  1520.  It. 
fbid.  I519-  &  Ï538.  &  1543-  Les  deux 
dernières  éditions  font  plus  amples,  & 
plus  correâes  que  les  précédentes. 

7.  Pétri  Pontani  liber  Figurarum  ,  tam 
Oratoribus ,  quâm  Poétis  ,  vel  Grammaticis 
neceffariarum  y  duo  fuuinBï  complectens  ca^ 
pita  ;  cum  recriminatione  in  Adverfarium. 
Parif.  Ambrof  Gy rouit  y  1529.  4^'  L'Ad- 
verfaire,  dont  il  s'agit,  eft  encore  Jean, 
Defpautïre ,  qu'il  pouffe  avec  beaucoup 
de  force,  en  lui  adreffant  à  lui-même  cette 
reponfe,  oii  il  fait  de  grands  éloges  d'£- 
rafme  ,  &  de  Jacques  k  Febvre  HEtapUs. 
J'ignore  la  date  des  ouvrages  fuivans. 

8.  Carmen  de  abhû  &  reditû  Pacis.  Pa* 
fif  Jod.  Badius  Afcenjius. 

9.  SalutifercB  ConfeJJionis  Eruditio  Pétri 
Pontani ,  cceci ,  Brugenfis  y  decem  &  octa 
panita  conjiderationibus  ;   ad  Felicem  Pon^ 


98  PlERRB     PONTANUS. 

fanumy  fuum  prim^cnimm.  Parif.  Nk»^, 
Dupri^  fumpub.  foh.  Farvi  &  Bcm.jittbry^ 
m'49^    En  vers  &  en  proie. 

10.  Parœmia  ^  GaUUo  &  Lafino  firtm^^ 
n^  çqnuxta.     Panf,  j^'     . 

(I^  }Samhrus,  de  Brugenfih.^%.  Swurtimt 
(53^.  V^*  Andréa,  757:  758.  Le  Moréré  d& 
rjôo.  Lett.  Pnp.  467.  466-  citant  l'Aw  verfifl* 
catoria  d^  f  Auteur,  fes  versàfon  fik  imprhnA 
dans  la  3^  partie  de  fa  Grammaire  ^  &  D.Li' 
rm ,  Singtilarttés  Htft.  fi?  Litt.  T.  IlL  " 

l,.\  ■!  ,'     '■■    ■  ■  '  '  '.     '■     ...  '   "   ^.gsar 
Menri'PWipon  de  Hautecour , 

FILS  AIDifé  d^  Jean^  Philipûn  ^  feîgtieufi 
de  Moniargyer ,  &  HElifabttk  Ba:^  j^ 
tous  deux  de  familles  iiobles  &:  ancieo-' 
nés  ,  nâouit  à  Zhiche  ,  bourg  de  lii  bai&r 
Normandie  à  3.  ou  4.  lieues  d^AvrarKhes^ 
le  5.  feptembre  1646.  Ses  parens^  qui 
îuivoiffit  la  religion  P.  R.,  renvoyèrent 
%é  de  Q^  ans  à  Saumur  ^  oit  il  fit  en  ^% 
ans  fes  humanités  fous  la  conduite  do  fa- 
vant  Tann^m  U  Fcbvre.  Ayant  été  reçu; 
àrAcadèmie  en  lé^l^.^ily  çtudi?  en  Phir 
lofophie  fous  Eàenne  Gauffin  ,  &  Jçéui 
Drnety  &  y  prît  le  gi^de  de  Maître-è$-Arts 
en  1664.  ;  après  quoi  il  fit  dan$  cette 
Univeriité  des  leçons  de  Philofophie  k  la 
place  de  Robert  ÇhoUee ,  qui  fut  ^ipellé 
fi  GJnhe.   Enfuite  il  s^appHqna  ik  h  Tbéo^ 


Henri^Philîpon  de  Hautecour.    5^ 
logie  &  aux  langues  Orientales.    On  le 
&  Miniftre  de  Saumur  le  ii.  novembre 
'671.,  &  il  exerça  cette  fonâion  jufqu'au 
ï8.  mars  1677.  qu'on  le  donna  pour  Col- 
lègue à  Etienne  de  Brais ,    en  qualité  de 
Profeffeur  en  Théologie.    L'Académie  de 
Saumur  ayant    été   abolie  par   ordre  de 
Louis  XIK  au  mois  de  janvier  1685., 
nôtre  Auteur  obtint  le  11.  février  fuivaiit 
la  liberté  de  vendre  fes  biens ,  d'emporter 
(es  meubles ,  &  de  fortir  du  Royaume. 
II  arriva  en  Hollande  le  7.  février  1686. 
On  lui  of&it  bientôt  une  place  de  Minif- 
tre kDéveneer,  &  un  pofte  femblable ,  ac- 
compagné d'une  Profeffion  de  Théologie, 
à  Middelbourg»    Il  préfera  une  chaire  de 
cette  fcience,  qu'on  lui  préfenta  dans  TU- 
niverfité  de  Franequer  le  dernier  mai  de 
la  même  année ,   &  y  prit  le  bonnet  de 
Doâeur    environ    quinze    jpurs    après. 
Ayant  rempli  fes  devoirs  de  Profeffeur 
tant  par  fes  leçons ,  qiie  par  des  exercices 
publics  &  particuliers  l'elpace  de  3b.  ans, 
il  fut  atteint  le  15.  oâobre  1715.  d'une 
apoplexie ,  qui  l'emporta  le  30.  du  même 
mois  âgé  de  69.  ans.    Camphge  Vitringa 
lui  fit  une   Oraifon   funèbre.     Il  avoit 
époufé  vers  1673.  Hélène  Perroteau^  fille 
d'un  Avocat  de  Paris,  laquelle  mourut  à 
Franequer  en  1680»  lui  laiflant  plufieurs  en- 
fans,  dont  il  ne  lui  a  furvécu  qu'une  fille, 
mariée  en  1709,  à  Ifaac  Lamigue ,  Minif- 

C4 


40  Henrt-Philipon  de  Hautecour, 
fre  de  TEglife  Wallone  de  Lmvarde.  Em 
1696.  il  s'étoit  remarié  avec  Louïfe-Mawz 
ncttu  rHuiUitr  ^  Dame  de  Chalandeufe, 
Bourguignone ,  qui  mourut  le  zy.  mars^ 
171 1.  Il  9  eu  de  ce  dernier  mariages 
une  fille  nommée  Henriette-Sufanne.  Nous 
avons  de  H.  P.  de  Hauucour  : 

1.  Diffcnatio  de  Myfierio  Pietatis  ,  ad  lo^: 
cum  /.  Tint.  Ifl.  iC  Franeq.  Joh.  Gyfelaar^ 
1689.  Jf'     \ 

2.  Dijfertatio  ad  Oraculum  Genef.  III, 
t5.     Franeq.   1689.  4°-    . 

3.  DiffertatioTUS  de  Symbolo  ApoJioIico_n 
Franeq.  1691— x69Z.  4°-  It.  fous  le  titrç 
de  Difqiùjiào  de  Symbolo  y  &c.  Amfi.  1701. 
4O'  fans  nom  d'Auteur. 

4*  Differtatio  de  Peccato  in  Spiritum  Sanc*^ 
tum  y  ad  Marc.  III .  z8.  z^*  30.  Franeq, 
1702.  4®* 

5.  DiJJertatio  ad  hifioriam  Dçemordaci  4 
Chriflo  fanati ,  Marc.  VI.  i-^^xo.  Franeq. 
1704.  4°-        . 

6.  DiJJertatio  de  Lege  &  Euangelio  ,  ad 
Joh.  I.  17.  Franeq.  I706.  4°'  It.  Ibid. 
'J710.  4^- 

7.  Controverjiarum  de  ReU^orfe  brçvijpma^ 
Synopjis.     Franeq.  I709.  12°: 

83*  Frimoet^  Athen.Frif,  68a-^88, 


4^ 


Guillaume  Jlftorff, 

KELiGiEyx  de  TOrdre  d^  S*?  Prigitte, 
né  vers  1650.,  prononça  fes  vœux 
au  monailère  de  N.  D.  du  Mom^Sion  à 
Cologne  le  23.  oôobre  1667.,  &  fut  lonç- 
tem$  employé  à  enfei^ner  la  PhilQfophie 
&  la  Théologie  dkns  cette  maifon.  Il  fiit 
«nfinte  durant  fept  ans  Proaureur  général 
de  fon  Ordre  à  Rome,  &  il  s'acquitta  de  cet 
çmploi  avec  beaucoup  de  foin.  On  lui 
coima  encoi-e  la  direâipn  de^  Brigittines 
it  Koudewoier  (ji)  proche  Boifleduc  :  mais 
les  PP.  Brigittins  ayant  été  obligés  d'abanr 
donner  ce  lieu,  ôp  s'ét^nt  retirés  au  vil- 
lage HiHoboque ,  ou  Hoboken  près  d*-^/r- 
rw,  fouhaitèrent  de  Tavpir  pour  leur 
Supérieur  :  il  fe  rendit  à  leurs  défirs, 
<luoi  qu'avec  beaucoup  de  répugnance,  & 
ayant  gouverné  ce  monaftère  ^vec  autant 
de  charité  que  de  zèle  &  de  prudence  l'efi 
pace  de  trente  ans ,  il  mpurut  d'une  manière 
giflante  le  13.  août  1713.   Il  a  publié 

Sagittœ  PerfeSionis,  ideji,  Sentcntiœ  ex*, 
^rptte  ex  ReveUuionibus  Seraphica  M.  Bir^ 
pitci ,   in  hune  ordinem  pro  Jingulis  anni, 

(4)  Ce  monaftère  (îit  fondé  en  1434.  par  une  Dame 
nommée  MilU  de  Campen ,  qui  en  fut  la  première  Prieure^ 
Je  crois  qu'U  étoit  pour  des  Brigittms  &  des  Brigittines , 
«omine  tous ,  ou  prefque  tous  ceuf  de  cet  Ordre  avap^  Ifi 
f  »*l«  fiWct  ^  ' 


4^      Guillaume  Alstorff. 
dicbus  redaSa  ,  &  occurrenn  Euangelio  adiif     -= 
iatœ  ptr  Guil.  Alfiorffy  Ordims  S.  Birgittti^ — . 
Monajleriorum  S.  Maria  ad  Aquas  Frigida^^', 
&   S.   Maria    ad   S.   Crucem   in   ffoboke^^ 
Priorcm ,  S.  Tkeologia  Profefforem  emcritwrM, 
Aruv.  Joanrus  Paulus  Rçbyns  ^  1711.  i6^^ 
pp.  156. 

ttT*  Hartzheim ,   339.  ex  commântariis  Pcfri 
fVachtendunck  Birgittani  Colonia  profcffi^ 


Henri  Bat  en,  ou  Henricus  de  Malinis^ 

AINSI  NOMMÉ  parce  cju'il  étoit  na^ 
tif  de  MaUnes ,  vivoit  vers  la  fin 
du  XIIL  fiècle,  comme  il  pgroit  par 
la  Lettre  qu'il  écrivit  à  Gui  de  Had* 
naut,  Trèforier  de  la  Cathédrale  de  Lâge, 
^i  fiit  élu  Evêque  SUtrtcht  en  130I, 
Hznri  fut  Doâeur  en  Théologie ,  &  Chaii« 
celier  de  TUniverfité  de  Pans.  Le  titrô 
d'un  de  fes  ouvrages  nous  apprend  qu'il 
étudia  rAftronomie ,  &  qu'il  demeura 
quelque  tems  dans  la  ville  de  Fe{ ,  où 
cette  étude  étoit  fort  cultivée  de  (on 
ttms.  Il  ftit  auffî  Chanoine  ôç  Chantre 
de  la  Cathédrale  de  Lïigt.  Il  paroit  que 
les  Mathématiques  &  les  matières  de 
Philofophie  fiu-ent  le  principal  objet  de 
ion  application, 

»,  Spéculum  Divinorum  >   &  NaturaUum 
fuorHmdam.    Ms,  chez  les  Chanrâiçs-Re* 


Henri    Baten.  41 

ndiers  de  S.  Martin  à  Louvain.  It.  a 
TAlèaye  de  Tongirloo ,  &c.  Ceft  un 
Ouvrage,  divifé  en  dix  livres  ,  où  TAu- 
!^eur(pour  me  fervir  de  fes  termes)  traite 
de  la  connpifTançe  des  Etres  Divins  inuU 
l^ls  f  &  difcute  les  principales  quef- 
hons  de  la  Philofopbie  de  fon  tems*  Il 
f  traite  auffi  de  la  Mufique. 

$.  Mpifiola  (  ou  Epljlola  )  ad  Guidonem^ 
ffannonia  Comiam^  Ms.  au  Vatican  71 
IK  2/^/0  arvec  TOuvrage  précédent. 

y.  Liier  ifUroduSotius  ad  judicia  Afirolo^ 
§m  à  M^  Hcnrico  dt  Malino  in  urbc  Fe^» 
M$.  à  Leip/c  dans  la  Bibliothèque  de  S. 
Paul.  Ceft  apparemment  de  ce  livre 
qu'entend  parler  le  Moriri  de  1740.9  lorf* 
fpi'il  dit  que  Henri  Baten  démontra  les 
tfrrreufs  des  Tatles  Âftronomiques  du  Roi 
Mphônfe* 

iiy*  yal.  Andréa  342.  343.     Le  Moreri  de 

•1740.  B.  Il  CL    (Ces  Auteurs  difent  peu  de 

Chofe.)    Sanderi  Biblioth.  Belgica  Ms.  IL  154, 

8f  ai6r    MonffaucQn^  liibL  Bibliothecar.p.  iq6. 

i35-  ÔP  598. 


JPiene  Doré,  ou  Tet,  Auratus^ 
ou  Deauramsj 

N'Éroit  POINT  de  S.  Pol  en  Artoi$, 
cMfimd  Font  cru  Fetri  de  Locre^Sweer* 
àkSy  f^aUn  André  ^   &c  U  V.  JU  Làr^  ^ 


44  PlBRUP     DORÉ^ 

xnais  â!  Orléans  ,  où  il  naquit  vers  la  fii} 
du  XV.  fiècle,  Il  entra  dans  l'Ordre  de 
S.  Dominique  à  Blois  environ  Tan  I5i4r 
Son  noviciat  fini ,  on  Tenvoya  pourfuivre 
{t%  études  à  Paris;  il  y  étoit  en  Licence 
en  1530.  &  H3^*9  ^  ^^  ^^^  ^^  onzième 
rang  entre  vingt-huit  Licenciés  le  30.  jan- 
vier 1532.  Après  avoir  enfeigné  quelque 
tems  la  Théologie  au  couvent  de  S.  Jac^ 
qucs^  il  fiit  élu  premier  Régent  d'étude 
de  la  même  maifpn  au  chapitre  tenu  à 
JPinan  en  Bretagne  le  i.  mai  1539*  Six 
ans  après  il  amfta  en  qualité  de  fécond 
ipéfiniteur  au  chapitre  tenu  dans  la  ville 
du  Mans  ,  étant  alors  Prieur  du  couvent 
de  Blois.  Ce$  fondions  ne  l'empêchè- 
rent pas  de  vaquer  au  miniftère  de  la 
Chaire ,  qu'il  exerça  dans  les  principales 
villes  de  France ,  dans  un  tems  où  l'hérèr 
fie  commençoit  à  infeâer  le  Royaume. 
Claude  de  Lorraine^  premier  Duc  de  Guifc^ 
&  fa  femme  An^oincfu  de  Bourion,  fille 
du  Duc  de  Vendôme  ,  prirent  le  P.  Dore 

{)Our  leur  Prédicateur  &  leur  Confeffeur: 
e  Père  après  avoir  prêché  le  Carême 
dans  une  Êglife  ,  i^foit  fouvent  le  foir 
une  conférence  dans  la  Chapelle  domef- 
tique  de  ion  patron.  Son  a^duïté  &  fa 
bonne  conduite  le  firent  chérir  particulière-? 
snent  4u  Cardinal  de  I/)rraiQe  (  Charles  ^  Ar- 
chevêque de  Reims 9)  &c  de  fon  frère 
JLouîs^  Eyêque  4e  Troues;  il  gagna  .m0mç 


Pierre    Doré.  45 

n  du  Roi  Henri  IL  &  de  la  fa- 
taille  Royale.  En  1557.  il  prêcha  un 
Carême  à  Chalons-fur-Marnc^  &  il  s'y  infi- 
nua  fi  avant  dans  Tamitié  de  TEvêqué 
Mme  du  Bburq  ^  que  ce  Prélat  Vouloit 
ravoir  continuellement  chez  lui.  Vers  le 
même  tems  le  P.  Doré  fiit  élu  &  inftallé 
Prieur  du  Val-dcs-Choux ,  Abbaye  qui  eft 
Chef  d'Ordre  dans  le'  diôcèfé  de  Lan-- 
grw,  (tf)  près  de  Châiillon.  Il  ne  pa-^ 
roit  pas  toutefois  qu'il  ait  quitté  l'habit 
<le  Jacobin  ;  car  tandis  qu'il  joiufToit 
<ie  cette  dignité^  il  allôît  de  tems  en 
tems  au  couvent  de  Châlons ,  oîi  il  s'é- 
toit  réfervé  une  chambre.  Dans  {ti  der- 
nières années  il  fe  défit  de  ce  Prieuré^ 
&  fe  retira  au  couvent  de  S.  Jacques  de 
^ms ,  où  il  mourut  le  jour  de  l'Afcen-^ 
fion,  19,  mai ,  1569. 

Lifte  de  fes  Ouvrages: 

I.  Les  voyes  de  Paradis   enfeignées  pdf 
nojire  Sauveur  /.  C  eh  fon  Evangile.  Lyonj 

Franc.  Jufi  ^  ^537*  ^6°*  I^-  ^*^-  ^^^^  ^^^^ 
Uhojte^  1586.  \(P'  It.  Paris  ^  Jean  Petite 
1538.  \(P'  \X.  Ibid.  Ant.Bonnemïre^\^£fi. 
l6°'  It.  Rouen ^  Romain  de  Beauvaisy  16x04 
i6^'  avec  le  foivant  pp.  478. 

(tf)  Commencée  en  1x93.  par  un  frère  Convers  de  la 
ChartreuCe  de  Louvtgni ,  nommé  Viard ,  &  dotée  par  Eu- 
des IlL  Duc  de  Bourgogne.  Viard  donna  à  fes  Religieux 
ées  Conltitudons  fort  reffemblantes  à  celles  des  Chartreux  » 
•Ues  furent  dépuis  confirmées  par  le  Pape  Honoriut  /!/. 


46  Pierre    DoRÉé 

2.  Les  jillumetus  du  feu  divin  pour  fiàri 
ardre  Us  cœurs  humains  en  C amour  &  craiau 
dé  Dieu.  Paris ^  Jean  Petite  '5}^'  '^ 
It.  plufieurs  fois  avçc  le  préciec^nt.  \xï 
Traduit  en  Latin  :  Scintilla  Divini  amon$4 
hoc  ejl  y  fabrile  Rédtmptionis  no&ne  iutrei* 
tium Colon.  Conr.   Buegenius ,    i6iu 

3.  Le  Collège  de  Sàpience  fofidl  en  tU^ 
niverjiti  de  Vertu ^  auquel  s\fi  rendue  Efc^ 
lière  Madelaine ,  difcipk  &  apojlole  de  Jéfus^ 
Paris  ^  Ant.  Bonnemire  £  1539*  i^.**-  It; 
Ibid.  Jean  de  Bràuilly ,  1546.  l6***  jç^ 
400.  It.  Douay  y  Balth.  BeUirCy  1598.  16^ 
It.  Traduit  en  Latin  :  CoUegium  Sapicnàé 
fundatum  in  Univerfîtaie  Firiutis.  Cohm 
Richard.  Kuickius  y  i6oov  i6®* 

4.  V Image  de  Vertu  y  dimonfirant  ta  per* 
feUioh  &  faincU  vie  dt  la  B.  Vierge  Marie  y 
Mère  de  Dieu  ^  par  Us  EfcriptUres  tant  de  Van^ 
eîen  que  du  nouveau  Tejlameru.  Pans  y  Hie^ 
tojme  de  Goùrmont y  1540.  il®*  It.  Ibid. 
Oudin  Petit  y  &  Jean  RuelUy  1549.  ii**-  It. 
Ibid.  Gilles  Courbin  y  15Ç9.  iz®'  It.  Ibid. 
Gabr.  Buoûy   1560.   il®-   If.  Ibid.  Efiienne- 

GrouUauy    1559*  ^   ^09*   ^^^'    ^^'  ^^^'^ 
Nicolas  Bonfons  y  1588.  li^*  pp.  816. 

5.  V Arbre  de  vu  appuyant  ùs  beaux  lys 
de  France  y  où  font  mis  en  lumière  Us  kauU^ 
tiltres  d^honneur  de  la  Croix  y  avec  les  OdtS 
&  Complaintes  y  &c*  Paris  y  Jean  Foueher  ^ 
1541.    ii<>- 


6.  Dialogue  inJlruSoirt  des  Chnjtiens  en 
tâfoy^  efperanu ,  &  amour  en  Dieu.  Par- 
^i  Denys  Janoty  154I.  i6^-  Goth.  pp. 
\\i.  non  chifirées.  It.  Avec  la  Pajion 
à  Jcfiis  félon  Us  quatre  Evangclijlcs.  Paris  ^ 
Jwn  Ruelle  y  1566.  ^6^*  It.  Ihid.  Ant.  Bon- 
nmtrty  16^*  L'Auteur  en  parlant  ici  du 
Sacremem  de  Pénitence,  reconnoit  la  né- 
ceffité  de  s'y  difpofer  par  TAmour. 

7*  La^ploration  de  la  vU  humairu  ^  avec 
Id  êffojuion  à  dignement  recevoir  le  S.  Sa* 
enment^  &  mourir  en  bon  Catholique  ;  avec 
k  Sermon  fiuàhre  faiS  es  exiques  de  feu  Mef 
fit  Philippe  Chabot^  grand  Admirai  de  France. 
Paris,  Jean  Êrouilfy,  I543*  ^6°*  It.  Ibid. 
Gml.  Thiboujl ,  1548.  i6°-  It*  Ibid.  Jean 
Ruelle,  1554-  &  1561.  16°'  pp.  3;83.  It^ 
ItH  Epenne  Gfouleau,  Ï556.  i6°-  Dédié 
à  Loyfe  de  Bourbon  ,  Abbeffe  de  Fontevraud. 

8.  La  celefe  Penfee,  des  praces  divines  or* 
ftj/ee ,  où  (ont  déclare^  Us  fept  dons  du  S* 
Efprit  ,  &  la  manière  de  les  demander  à 
Dieu.  Paris j  Jean  André,  &  Jean  Ruelle^ 
1543.  iz®-  pp-  318.  It.  Ibid.iidem,  1556. 
il©.  Dédié  à  Marguiriu  de  Franu,  mie 
tinique  de  François  L  Cet  ouvrage  eft 
pieux,  &  bien  écrit  pour  le  tems. 

9.  Paradoxa  F,  Pétri  Aurati,  DoSoris 
Theologi  ordinis  Pradicatorii  ,  ad  profiigandas 
harefes  ex  D.  Pauli  Apofoli  epiJloUs  feleSa, 
ineluSabilibuJque  SS.  Patrum  famata  teJUmo^ 
mis.     Parif.Jœs  de  Brouilly ,   1543.  ix^* 


48  Pierre    Doré. 

pp.  791.  On  trouve  au  bout  :  Ad  Phi — 
lojbpkia  Ckrijliana  candidatos  in  Panjïm^^ 
eœnobio  Exhonatio ,  où  le  P.  Doré  dit  qu*L  1 
âvoit  expliqué  toutes  les  épitres  de  S.  Pat^^ 
au  couvent  de  *$".  Jacques.  L'Ouvrage  e£ï 
dédié  au  Cardinal  François  de  Tournons 

10.  Lt  Livre  des  divins  bénéfices  ^  ^nfil'^. 
gnant  la  manière  de  les  recànnpifire.  Avec 
[information  de  bien  vivre  y  6*  la  confoUt^ 
iion  des  afflige^  ,  félon  qiiil  efi  comprins  au 
Pfalme  XXXIII.  de  David  ,  qui  Je  commence  : 
Benedicam  Dominum*  Paris,  Jean  RuelUi 
1544.  11^-  pp.  301.  Jolie  édition.  U Au- 
teur dit  nettement, au  bout  du  livre, qu'il 
cft  natif  ai  Orléans  y  &  profès  de  Biais; 
—  Le  fécond  livre  des  divins  bénéfices  y  où  eft 
amplement  expliqué  U  Pfalme  Davidique  Clli  ' 
Benedic  anima  méa  Domino.  Ibid.  Idem  ^ 
1569.  I2°- 

11.  Le  Cerf  fpirituel  exprimant  le  fainU 
déjîr  de  Came  d'efire  avec  fbn  Dieu ,  felori 
qu'il  efi  infinué  au  Pfalme  de  David  XLI: 
qui  fi  commence  :  Quemadmodum  dejiderat  ur^ 
vus.  Suivi  de  VAdrefie  de  P égaré  Pécheur^ 
contenant  Vexpofition  du  Pfalme  pénitentiel  t 
Miferere  met  Deus.  Paris  y  Jean  Riulk  i 
1544.  i6°»  pp.  608.  UAiiteur  dédie  la' 
première  pièce  à  Soeur  Renée  de  Lorraine^ 
Abbeffe  de  S.  Pierre  de  Reims  y  dont  il  fe 
dît  le  Pire  fpirituel  :  &  la  1*  à  Sœur  /îe* 
née  de  Bourbon  y  Abbeffe  de  CheUes  y  nièce 
de  Louïfey  dont  j'ai  parlé  plus  haijt. 

II.  Lé 


^lÈRRÈ    Ddki.  4$f 

îL  La  Méditation  dévou  du  bon  ChnfHen 
^r  k  fainB  Sacrifia  de  la  Mtffi*  Paris  ^ 
^€m  Ruelle^  i544«  lé^'* 

13.  La  Croix  de  Pénitence  i  en/eigriani  là 
forme  défi  conjtjfer;  aPec  le  cry  du  PémterU 
^ntem  au  Pfalme  Pénitentiel  :  De  prôfun* 
&  clamavi.    Paris  ^   Jean  Ruelle^    '545^ 

14.  La  première  partie  des  Collations  ràyaà 
h,  cOîUenant  Vexpàjition  de  deuic  Pfalmei 
Dav'vdiquei  ,  cUfi  à  fçavôir ,  du  XXtVi  & 
Ju  XXVI.  :  en  Pung  le  Chevalier  errant 
ikrchefoh  bon  chemin  :  en  C autre  le  Cheval 
lier  hardy  ftdt  la  lUmihrt  qui  le  conduiS.  Pa* 
ris,  René  Avril,  Jean  André ,  &  Jcari  RueUe^ 
1^6;  \(P'   pp.  419.     Dédiée  à  Clatide  di 

Lorraine,  Dtic  de  Guife; Secondé  parde . .  • 

amenant  te  tfejpas  du  Roy  des  Chevaliers 
Chrejiiens^  mort  au  US  d'honneur  en  la  Croix  ^ 
filon  que  David  Cenfeigru  au  Pfeaume  XXI» 
Dais  y  Deus  meus^  refpice  in  mè.  Avec  un 
nouvel  Office  de  Defponfàuori  de  la  B.  V. 
Marie.  îbid.  I idem  y  1546.  i6°*  pp.  308* 
Dédiée  à  Antoinette  de  Bourbon  >  femme 
lu  Duc  de  Guife ,  qui  avoit  obtenu  dé 
^aul  m.  qu*on  chommât  la  fête  des  Fian- 
ailles  de  la  S*«  Vierge.  La  dédicacé 
lérite  d'être  lue  pour  les  faits  qif  elle  ren- 
îrme. 

15.  Lé  Pâjlutagé  de  là  Bfebi   hûniairie  y 
Ion    que   Fenfeigné  le  prophète   David  aii 
:xili  Pfeaume  :  Dominas  régit  me.    Avec 
T#/w.  FL  D 


go  PlERtlE     DoilÉ. 

Vanatomic  &  myfiique  defcripdon  des  nUmf^ 
hrcs  &  parties  de  noBtrt  Sauveur  Jefus-ChitU 
Paris  y  Jean  Brouilly  y  1546.  l6^*   It.  Ibid 
Jean  Ruelle j  1554.  i6®* 

16.  Les  Triomphes  du  Rey  fans  pair ^  avû  ; 
texcelUnct  de  CEglife  fon  efpaufe ,    &  leur 
noble  lignée  ,  félon  que  David  fenJOgne  ag 
Pfeaume  XLIV.  :   ÉruSavii.     Paris ,   Jean. 
Grouilfy  j  1548.   l6o« 

17.  La  Conferve  de  grâce  réqûife  par  U 
Prophète  David  au  Pfeaume  XV.  :  Conferva 
me  Domine.  Avec  un  doux  Chant  confoUi* 
tif  de  famé  fidile  ,  extraict  de  CEfcripturt 
Jaincie.    Paris,  Guil^  Cavelatj  1548.  i6°" 

1 8.  Cantiques  déchante^  à  Centrée  du  Tris^ 
Chrejiien  Roy  Henry  IL  &  de  la  Reyjie  fct 
femme  en  la  ville  de  Paris  Can  1S48.  Avec 
lia  Sympathie  &  accord  des  vingt  lettres  la^' 
tines  de  C Alphabet.  Plus,  Hymnes  ,  Odes, 
Threnes  y  &  Cantiques  du  mefine  Autheur. 
Paris  y  Jean  Ruelle ,  1548.    16®- 

19.  L'Arche  de  f  Alliance  nouvelle  ^  & 
Tejlament  de  nofire  Sauveur  J.  C.  ^  conter 
nant  la  manne  de  fon  précieux  CorpS  ;  con* 
ire  tous  Sacramentaires  hérétiques^  Paris,' 
Jean  Ruelk ,  1549.  n®'  pp.  466^.  Belle 
édition ,  avec  une  Dédicace  au  Roi  Hen* 
ri  ILj  oîi  l'on  trouve  quelques  faits  de* 
ce  tems-là. 

10.  Le  nouveau  Tefiament.iT amour  de  nof* 
fr€  Père  Jéfus-Chrifl ,  figné  de  fon  fang  :  aw 
trement  fon  dernier  Sermon  faiSt  apre:^  la  Cénè 


PiÊRilÊ    Doré.  51 

ki^ani  Ja  Paffion.     Ou  font  confiâtes  plu-- 
fàwts  hirijîes,     Paris  ^  Jean  RuelU  ^  ï550» 
ii^'  pp.  654.   Belle  édition.    Dédié  à  ]sL 
Reine  de  France.  ;    . 

21,  La  Pifcine  de  Patience  :  avic  U  Mi^ 
itir  dé  Patience.  Paris ,  Benoiji  Prîvofi  ^ 
ijyo.  i6o- 

22.  Oraifon  panigirique  pleine  Je  conJoLt' 
iion  ,  pour  tris-hauU  &  tris-puijfant  Prince^ 
Qlaude  de  Lorraine  Dite  de  Guife  y  décidé 
tannée  iSSo.  (pp.  Jo. )  Avec  la  douce 
MufiqUc  Dàvidiqile  ouïe  en  fort  Cantique 
bxxv. ,  qui  commenu  :  In  cohvertendo  ,* 
&c,  &  Le  Remède  falutaire  contre  Us  fcru^ 
puUs  dé  confcience.    Paris ,  Jean  BrouUly  ,* 

1550.     12^' 

2  J.  jénii'Calvih  ,  contenant  deiix  Difenfes 
Catholiques  dé  la  vérité  du  S.  Sacrement  & 
diffU  Sacrifice  de  V Autel  ^  contre  certains  faux 
ifaits  fortis  de  la  boutique  des  Sacramentaires 
iOalvinifies  hérkiques ,  mis  au  vent ,  &  feme[ 
par  certains  lieux  de  ce  Royaume  y  au  fcan». 
dale  .des  fidiles  &  pùjilles.  Avec  uh  Traicté 
de  Nature  &  Grâce ,  fàicl  par  manière  de 
Dialogue  ,  pour  appaijir  la  confcience  peu^ 
teufe  a  la  mort.  Paris  1551.  li®-  ÏU  Itid. 
Seb.  Nivelle  y  1558.  l^^'  pp.  188. 

24.  VObfervance  de  Religion  Chrépienne  ,' 
comeriant  Vexpofitiôh  du  Pfàlme  Davidique 
XXXVIII, ,  qui  commence  :  Dixi,  cufiodiam 
i^i^s    meas.      Reims  y   Nicolas   Bacquenois  / 

D  t 


52  PlERtlE     Dor£. 

1^.  Dialogue  de  la  Jufiificaiion  Chnfiiemtê 
entre  nojlre  Sauveur  J.  C.  &  la  Samantainté 
Paris  y  Jean  Ruelle,  1554.  i6®* 

i6.  Adunatio  pracipuarum  mauriarum 
fparfim  contentarum  in  diyerjîs  locis  Epijto^ 
iarum  D.  Pauâ  Apojloli,  &c.  Parif.  Fin- 
cent.  Serunas ,  1555.  16®'  It.  Itid.  Ani. 
Bonnemhey  1557.  i6^*  Le  P.  Doré  a  ira* 
vaille  ici  fur  le  plan  de  Denis  le  Char^ 
treux. 

irj.  La  vie  &  mort  Chrefiientie  ^  extraiSi 

des  Epijlres  de  S.  Paul  y   contenant  la  doc^ 

trine  pUis  necejfaire  à  un  Chrétien  de  fçavoir 

&  pratiquer.  Reims  y  Nie.  Bacquinûfs  ^  '55^* 
Iio. 

1%.  La  Tourterelle  de  Viduitéj  enfeignant 
aux  Veuves  comment  doivent  vivre  en  leur 
ejlat  y  &  les  confolant  en  leurs  adverjiu^f 
auffi  les  Orphhlins.  Reims ,  Nie.  Bacqiu* 
nois  y  1557.  i6®-  It.  Paris,  veuve  Jean 
Ruelle  y  1574.  i6®* 

19.  La  ViSoire  de  ioutes  Trïbulanons , 
extraicle  de  lafainSe  Efcripturcy  &  des  Doc^ 
teurs  de  rEglife.  Reims  ,  Nie.  Baeqiunois , 
1558.  i6o-  It.  Anvers  y  1558.  i6<**  It.  Ptf- 
ris y  Séb.  Nivelle,  i6°*  Tignore  la  date 
des  ouvrages  fuîvans  : 

30.  Les  Soupirs  de  Vame  fidile.     Paris. 

31.  Dialogue  entre  le  Samaritain  &  Dieu^ 

32.  VEfphanee  ajfuree.     Paris. 

33.  £e  Pajfereau  folitaire.     Paris. 

'34.  VOraifon  du  Prophète  David ,   4Xr 


PiER&B    Doré.  53 

ir^  du  PJalmc  LXXXVl.  ,  qui  fc  corn-- 
menu  :  Fundamtnta  tjus. 

35.  Œuvres  de  Pénitmu. 

«.  On  çonferve  dans  la  Bibliothèque  de 
f  <*  Gcnèyiève  de  Paris  :  La  Fin  du  bon  Ca-- 
tholique  ^  montrant  comme  on  luy  doit  ayder 
à  la  mort.  Par  frhe  Pierre  Dore  ,  DoSeur 
en  Théologie.  Commenc.  Le  Sage  en  fin  Ec-^ 
di^a^iqut  admorujlfint  un  chafcun  de  ce  que 
doibt  faire  devant  Jh  mort.  Ms.  in-S^'  Cotté 
U.  14.  Cet  ouvrage  paroit  être  fait  à 
Tuiàge  des  Curés  ,  &  autres  qui  çxhor« 
tei)t  les  moribonds. 

itr*  La  Croix -du  Maine ,  393.  394.  Locrii 
Cbron.  Belg.  693,  Sweereius ,  oi'a.  Fal.  An* 
^^9  735'  Scriptores  Ord,  Prad.  IL  1103— ao6 
Le  Long ,  Bibl.  Sacra  ,  703. 


Pierre  van  Bafel,  ou  Petrus 
Jiafelius^ 

AUTRE  Dominicain,  natif  de  Gand, 
&  profès  du  couvent  de  la  même 
ville,  où  il  eft  mort  le  30.  mars  1689., 
âgé  de  58.  ans.     Il  a  donné  au  public 

Gloriofum  illujlris  Ordinis  Çijlercienjis  Uv 
lium  ^  in  utroqiu  orbe  fuaveoîenti  virtutum 
ac  finSitatis  germine  fimper  fioridum*  Gand. 
Mich^  Majius  ^  1671.  4°* 

15"  De  Jongbc ,  Bdgium  Dominic.  loÇt 

I>3 


5î2  PlEBLtlE     Dor£. 

1^«  Dialogue  de  la  Jujlificaiion  Chnftimni 
entre  nojire  Sauveur  J.  C.  &  la  Samaritainêé 
Paris  y  Jean  Ruelle,  1554.  i6®* 

i6.  Adunatio  pracipuarum  materiarwn 
fparfim  contentarum  in  diverJU  locis  EpUto^ 
larum  D.  Pauli  Apojloli,  &c.  Parif.  PvnF 
cent.  Sertenas  y  1555.  16®'  It-  Ibid.  Ani. 
Bonnenàrey  15J7.  i6^*  Le  V.Doridi  tra- 
vaillé ici  fur  le  plan  de  Dems  U  Chwh 
treux. 

xj.  La  vie  &  mort  Chreftientie  ^  extraiSé 
des  Epijlres  de  S.  Paul ,  contenant  la  doc^- 
trine  plus  necejfaire  à  un  Chrejiien  de  fqavovt 
&  pratiquer.  Reims  y  Nie.  Bacquin^fS ,  '55^* 

1%.  La  Tourterelle  de  Fiduité^  enfeignani 
aux  Veuves  comment  doivent  vivre  en  leur 
ejlat  y  &  les  confolant  en  leurs  adverjîu^f 
auffî  les  Orphhlins.  Reims,  Nie.  Bacque* 
nois  y  1557.  16^'  It.  Paris,  veuve  Jean 
Ruelle  ,  1574-  i6®' 

19.  La  FiSoire  de  iotaes  Trihulanons , 
extraicle  de  lafainSe  Efcripture,  &  des  Doc* 
teurs  de  VEghje.  Reims  ,  Nie.  Bacquenois , 
1558.  i6®-  It.  Anvers,  1558.  i6<*-  It.  Ptf- 
ris ,  Seb.  Nivelle,  i6°-  Tignore  la  date 
des  ouvrages  fuivans  : 

30.  Les  Soupirs  de  Vamt  fiJ&k.     Paris. 

31.  Dialogue  entre  le  Samaritain  &  Dieu^ 

32.  L*EJpèrance  ajfurie.     Paris.  * 

33.  £e  Pajfereau  foUtaire.     Paris. 

'34*  VOraifon  du  Prophète  David 9   exr 


PiER&B    Doré.  53 

iréSe  du  Pfalmc  LXXXVl.  ,  qui  fc  corn- 
menu  :  Fundamenta  ejus. 

35*  Œuvres  de  Pénitcnu. 

a.  On  çonferve  dans  la  Bibliothèque  de 
S*^  Geneviève  de  Paris  :  La  Fin  du  bon  Ca^ 
thoUqiu  y  montrant  comme  on  luy  doit  ayder 
à  la  mort.  Par  frht  Pierre  Dore  ,  DoUtur 
en  Théologie.  Commenc.  Le  Sage  en  fon  Ec^ 
cleJiajUque  admonejlant  un  chafcun  de  ce  que 
doibt  faire  devant  fa  mort.  Ms.  in-S^*  Cotté 
M*  /4»  Cet  ouvrage  paroit  être  fait  à 
Tuiàge  des  Curés  ,  &:  autres  qui  çxhor« 
tent  les  moribonds. 

ff^  La  Croix -du  Maine ,  393,  394.  Locrii 
Cbron.  Belg.  693,  Sweertius ,  6i'a.  Val.  An'- 
àr6^  735,  Scriptores  Ord,  Prad.  IL  003—206 
liC  Long ,  Bibl.  Sacra ,  703. 


Pierre  van  Bafel ,  ou  Petrus 
JSafelius^ 

AUTRE  Dominicain,  natif  de  Gand, 
&  profes  du  couvent  de  la  même 
ville,  où  il  eft  mort  le  30.  mars  1689., 
âgé  de  58.  ans.     Il  a  donné  au  public 

Gloriofum  illujlris  Ordinis  Cifiercienjîs  Li* 
Hum  f  in  utroque  orbe  fuaveolenti  virtutum 
ac  JanSitatis  germine  femper  fioridum*  Gond. 
Mich^  Mafius  y  1671.  40* 

1^  De  Jongbc ,  Belgium  Dominic.  109. 


g4 

François  Joyeulx  ^^ 

TROISIÈME  Dominicain^  profè$  du 
couvent  de  Gandy  d'où  il  étoit  natif 
comnie  le  précédent.  Le  P.  Joyeulx  re- 
çut dans  fon  ordre  le  titre  de  Maître  en 
Théologie,  &  exerça  quelaue  tems  Pem- 
ploi  de  premier  Régent  d'étude  au  Cou- 
vent ^Anvers.  Il  s'appliqua  cônftamment 
aux  exercices  de  piété,  &  travailla  beau; 
co«p  à  étendre  la  dévotion  du  Rofaire. 
Ce  Père  mourut  le  lo.  février  1707,, 
après  avoir  publié 

I.  Injhuçlion  pour  réciter  dévotement  U 
Rofairf.  En  Flamand.  Gand,  Jean  Donc* 
kaert,  1696.  ii°' 

1.  ^Nota  in  Tranjlationem  Belgicam  Nov\ 
Tejtamenti  nuper  Embnçcè  evulgatam.  Antv. 
Ex  offic.  Cnoibartiand  y  apud  Franc*  Miib^ 
ler^  1701.  11*^-  pp.  171.  Contre  là  ver- 
fion  flamande  du  N.  T.  par  Gilles  de  JFine, 
jlont  il  fera  parlé  ailleurs. 

ay  Dejonghe^  186. 


Jacques  de  Hemricoun^ 

Entilhomme  du  pays  de  Lihge^ 
dont  le  nom  porte  à  croire  qu'il 
étoit  du  village  d^Hemricouri ,  ou  Remi'^ 
court  en  Hasbaye  proche  JFarem.  Son  père 


G 


'  Jacques  i»  Hemricourt.        55 
étoît  Gilks,  feptième  fils  de  Thomas  £Hcm^ 
ncourt  ;   ùl    mère   nommée    Idt  d^Abécs^ 
étoit  fille  de  Jacques   d'Abcès  ^   &c  Ae  N. 
Magin.     Jacques  de   Hemricourt  fut  marié 
deux  id\%  ;   il  époufa  en  premières  noces 
Françoifi  j   fille  de  Pierre  Mifforiy  drapier 
de  Ùc^y  &  en  eut  un  fils  nommé  Gilles^ 
oui  lui  a  donné  des  defçendans.  (a)     Il 
f    le  remaria  enfuite  avec  Agnès  fille  de  IT*- 
jy  de  Coifj  Chevalier,   feigneur  de  Ra-- 
melou^  &  veuve  de  Jean  de  Lavoir^  dont 
il  n'eut  point  d'enfans.     Ayant  perdu  ia 
féconde  femme,   il  demanda  d'être  reçu 
parmi  les  Chevaliers  de  S.  Jean  de  JerU'- 
faUm ,  que  noiis  nommons  aujourd'hui  de 
Malte,  &  obtint  ce  qu'il  détroit;  au  refle 
il  fe  contenta  de  pratiquer  la  régie,  fans 
participer   aux  révenus    de    TOrdre.     Ce 
bon  (Jbevalier  mourut  dans  un  âge  fort 
avancé  le  18.  décembre  1405.  &  fut  en- 
terré à  lÀçge  dans  une  Chapelle  de  la  Ca-^ 
thèdrale ,   dite   l(i  Chapelle  des  Clercs ,    oil 
on  lui  4f cfla  un  magnifique  tombeau  ayeç 
ion  efiigie  ,  &  l'Epitaphe  fuivante  : 

Chi  ^Jl  mejfiref  Jakçs  de  hemricourt ,  çhc" 
yalie  de  lardene  foins  Johan  de  j7jlem  y  ki  er% 

(  4t  )  QiU^  époviC^k  d'abord  Jeanne  fille  de  han  BoeUau , 
de  Afoitf,  Chevalier,  qui  fut  tué  à  la  bataille  de  BajffWilre» 
en  1371.:  enfiûte  il  fe  remaria,  le  même  jour  <jué  fon  pè*^ 
re  9  avec  Agnes  de  Lavoir ,  fille  d'Agnès  (a  belle-mère ,  qui 
lui  donna  un  fils  &  une  fiUe.  Enfin  il  époufa  en  troifièmes 
f  ôces  Marie  BUhen  ,  fœur  du  feigneur  d'Abées ,  ôc  fille  de 
Codifiai ,  Chevalier  ^  feigneur  d^Ahéss  »  Qc  çp  evit  epço^^ 


5^       Jacques  de  HEMRiœuRT. 

Jjis  vcufvus  &  anciens  Jours  entra  en  la  iurt 
religion  fur  fon  propre  patrimoine  fans  prenr. 
4h  hs  binfai  de  celi  &  trepaffat  lan  de 
gfcf  Mn  ççcç.  ^  troisi  U  xriii.jour  elmm 
de  deçem. 

Ses  armes  font  :  d-argent  au  iautoir  de 
gueules ,  brifées  en  cœur  d'un  écu  d*ar? 

{;ent  à  la  qxqvk  d'azur.    Nous  avons  de 
ui  : 

Miroir  des  Nobles  de  H(isbayf ,   compofi 
fn  forrfie  de  Chronicque,  par  Jacques  de  Hemr 
ricourt.   Chevalier  de  S.  Jean  de  JerufaUm^ 
Van  H.  ÇCC.  LUI.  y  ou  il  traite  des  genéar 
logiez  dç  f  ancienne  noblejje  de  l^iége  &  des 
fpf irons  ,   depuis  Van  1102*  jufques  en  Can 
^39^*     -^rec  rkijioire  des  guerres  civiles  du-^ 
dit  pays  ^  qui  ont  duré  Vefpace  de  quarante 
cinq  ans  ,   (  ^  )  €^  le  Traitté  de  paix  ,    qui 
fut  conclue  enjiiite  defdites  guerres.     Mis.  di^ 
vieux  en  nouveau  langage  ^enriçky  d^un  gran4 
nombre  de  figures  en  taille-douce ,  &  didil  4 
Monfeigneur  le  Comte  (  Jean-Gafpar-Ferdir 
nand)  de  Marchi^y  (&  de  Graville,)  par^ 
fe  S^  de  Salhray.  Brux.  Eugine-Henri  Fricx^ 
léy^.foL  pp.  375.    Le  texte  de  l'Auteur, 
imprimé  en  Italique,  occupe  les  çolpnnes 
extérieures  :  la  verfion  en  ftile  plus  mo- 
derne, forme  les  colonnes  intérieures,  & 
^&   en    petit  Romain  ;   je  ne  la  trouve 
pas  fort  exaâe.     VAbrigé  des  guerres  d^A- 
i^ans  y  &  de  Waroux ,  imprimé  dç  la  mêi 

^h)  Pépuis  i)90f  îufqu'^n  135;. 


Jacques  de  Hemricourt.  gf 
pie  manière  9  prend  depuis  la  p.  327^ 
jufqu'à  la  p.  362.  Il  eft  fuivi  de  quelr 
ques  traités  de  paix,  &c.  L'Ouvrage  de 
Hemricourt  a  été  d'un  grand  fecours  à  tous, 
xios  Généalogiftes.  ChriJ^ophc  Btitkçns  avoît 
eu  defiein  de  le  publier  avec  une  Pré- 
&ce ,  des  notes  »  èç  un  fupplément  de  fa 
façon  ;  l'exemplaire ,  qui  contient  ces  ad- 
ditions j  eft  entre  ïqs  mains  de  Mp  Ftr^ 
duffcn,  Echevin  Ôl  Anvers. 

87"  Foy.  les  Prélim.  de  cçt  Ouvrage ,   &  les 
pages  38.  176. 177,  &c. 


Nicolas  Rothameh 

NÉ  DANS  le  Comté  de  Henneberg  en 
Franconie,  régentoit  les  belles-let- 
tres k  Déventer  Tan  1592.;  il  fut  dépuis 
ReâeuF  de  l'Ecole  de  Tiel  dans  la  Guel- 
4re  ;  enfuite  Précepteur  des  enfans  d'un 
Gentilhomme ,  nommé  Jean  de  M(infter  à 
Vorjlage.  Après  avoir  beaucoup  voyagé, 
apparemment  avec  fes  élèves  ,  il  fe  reti- 
ra à  Voorburg  près  de  la  Haye  ,  où  il 
enfeignoit  encore  les  langues  Latine  &: 
Françoife  en  1650.  dans  un  âge  fort  avan-r 
çé.  Rothamel  entendoit  la  Poëiie  Latine, 
comme  il  l'a  feit  voir  p^r  les  pièces» 
iuivantes  : 

I.  Pegafus  Auriacus  ^  five  Prœconîum  in^ 
fiytte  &  almçf  4^ademic^  Lugduno'Batav(ff 


SS       Nicolas  Rothamel. 

Lugd.    Bat.    NicoL  à  Dorp  ^   Arma   Cl^f 
foc.  XXX.    III.   03ob. 

2.  Triumphus  in  Naumachîam  &  numo^ 
tahilem  viSoriam  ,  quant  clajjîs  Batava  ^fcu 
Fœderata  ReJ'p.  nportabat  ad  Schaldis  oflia  p 
ûnno  cIo.  loc.  XXXI.  X.  fcptembris. 

3.  Ifier  triumphatus  y  id  cfi  ^  continuaiio 
beUi  Gtrmanici ,  aufpiçatb  fufcepti  &  admi- 
niflrati  à  Scrcnijfimo  &  inviSiJ/fmo  Sutcorum^ 
(rothorum ,  &  Vçndalorum  Regc  Gujlava 
Adolpho ,  Çfc.  Cum  Exptditiom  vcrnali 
anni  do.  loc.  XXXII.  à  Rheno  per  No^- 
ricum  agrum  fufçeptâ  ad  Danubium  y  verfu 
heroîco....  confcripta.  Haga  Com,  t^p.  Lur 
dovici  Bccckevdt. 

4.  Expcditio  cajlrenjis  ,  jufctpta  aufpiça^ 
ih  ,  verç  jam  adulto ,  anno  cfo .  lo  C  XX XII. , 
pro  Voto  gratulatorio  diSa  iUuftriJJimo  & 
inviSiffîmo  Principi  Auriaco ,  X>.  FndçriçQ 
Htnrico  ,  Çpmiti  Najjovm  y  &ç. 

87*  Revii  Davefitria  illuftrata ,  p.  531. 


Jojji  Çlaerhout  ^ 

POete  Flamand,  né  à  FUjJtngucp  &• 
félon  toutes  les  apparences ,  aflbcie 
a  la  Chambre  de  Rhétorique  ^  pu  Sociètç 
JPoëtique  ^  établie  danç  cette  ville,  l| 
^urifibit  9près  le  milieu  ^\x  dernier  (i^<f 


Jqsse  Glaerbout.  59 
de  ^  &  il  a  publié  en  fa  langue  les  piè* 
ces  fuivantes. 

1.  Réjouyiancc  au  fujet  d^  la  Paix  conr 
due  entre  V Angleterre  &  les  Provinces- Ur 
nies  às%  Pays-Bas.  (tf)  Fkjfingut^  J.  van 
EJen,  16^4.  4®* 

2.  Le  Siège  &  la  prife  de  Midddbourg^ 
&c.  Relation  Tragicomique.  (^)  Middelbm 
H.  Smidty  166 1.  4®' 

3.  Le  Vtau  ^  Comédie  badiru.  (c)  Cht^ 
P.  Timmers ,  1661.  4®' 

4«  Orejlo  ^  ou  VInnounu  opprimée ,  dr 
V Infortunée  Sibine ^Tragidie.  (rf)  Ibid.  4^* 

5.  Chanfon  fur  ^air  :  Quiconque  a  Dieu 
pour  lui  y  ne  doit  point  craindre  V homme,  (e) 
•     6.  Autre  fur  Cair  :   Cejl  VEfprit  faint 
qui  fait  dire  à  Dieu  :  Nôtre  Père.  (/) 

07"  La  Rue  ^  116. 

(a)  Bly'eyndig  Vertoogh  çf  Fîreedc'Vreugt  tujftn  Enge* 
Uiiu  en  de  NederUnden. 

(  *  V  Droef'hly^tyndig  Vertoog  op  *t  BcUgh  en  Otergsom 
ran  Mikdtlburgh ,  ent, 

U)  Katf,  KlupfpeU 

(d)  Orefto ,  ofvcrdrukte  Onnofelhcyt ,  en  de  ramp{aUg€ 
Siiina,  TreitrfpeC 

(  «  )  LUdt  Qf  den  fin  :  DU  Godt  heefi  tôt  fyn  hulp ,  nie» 
mamt  hem  hinder  doet, 

(/*)  Re/ereyn  op  den  regel  :  *Tis  U  we(ck  ram  Godes 
Qetft  te  Toepen  Abha  Vader. 

Daniel  Vincentius^ 

HAbile  Avocat  ,  naquit  vers  1658. 
apparemment  à  Middtlbourg ,  &  s*é- 
tant  appliqué  particulièrement  a  la  Poëûe 


éo      Daniel  Vincentius. 
flamande  9   devint  Tun  des  membres  ds 
la  Chambre  de  Rhétorique,  ou  Société  Poë*< 
tique  de  cette  ville.    Il  vivoit  en  1730*^ 
On  a  de  lui 

1.  Une  pièce  en  vers,  infèrée  dansiez 
Etrenncs  (â)  préfentées  à  La  Société  dont 
je  viens  de  parler ,  p.  50^51. 

2.  Diverfes  autres  Poëiies  flamandes , 
fur  des  morts, des  mariages, Sec.  En  feuil* 
les  volantes. 

3.  Un  Remercîment  en  vers  à  Pierre 
de  la  Rue,  Auteur  de  la  Zilande  Latrie f 

ui  avoit  publié  les  PoëjGies  de  Ùl  01e» 

1730. 
03=='  La  Rue,  104. 

(4)  NieuMfjatrsgifr  aan  Mittels  Ridinhofi 


Anne-Marie  Vincentius^ 

FIlle  du  précédent  &  de  Marguerite 
van  Berkel,  naquit  à  Middelbourg  le 
18.  feptembre  1697.,  &  y  mourut  le  23. 
mai  1730.  Elle  s*étoit  mariée  à  Tage  de 
l8.  ans  avec  Jean  Huyge  ,  Négociant  de 
la  même  ville,  de  qui  elle  eut  une  fille 
qui  a  furvécu  à  fa  jnère»  On  a  SAnne^ 
Marie  Vincendus 

Des  PqïJUs  poRhumes  {a)  qui  ont  été 
publiées  par  les  (oins  de  M.  Pierre  la  Rjue^ 
Middelb.  Michel  Schryy^r  ^  Î730«  8^* 

^[T  La  Rjuc,  104. 

(a)  NageUunê  GedigtcM  van  Juffrçuwe  ÀnM  Mari4 


X 


et 


Henri  Schotanus, 


Tn 


Iroit  son  nom  du  village  d'O/i/d- 
L  fchoot  dans  la  Frife  feptentrionale  ^ 
oîi  il  naquit  le    i.   mai  1549^  ou  1550e 
D  portoit  auffi  le  furnom  ÔlA  Sterringa  , 
qui  venoit  de  fes  ancêtres.     Son   père 
Bernardin  y  ou  Baeimkc  van  Schoot  ^   etoit 
un  fermier,  fils  d'un  Capitaine ,  qu'on  fur- 
iiomma,  à  caufe  de  fa  haute  taille ,  U  grand 
Gabinius:  (ce  Capitaine  périt  avec  fes  gens 
dans  le  lac  de  Slooun  ,   &  fa  mort  dé- 
rangea beaucoup  les  af&ires  de  fa  famille.) 
Sa  mère   fe  nommoit  Jeanne  Ruynen.    U 
perdit  fon  père  fort  jeune ,  &  donna  dès 
Ion  en&nce  des  marques  d'un  génie  pré- 
coce,  ce  qui  engagea  fon  tuteur,  nommé 
Barre  Lieuwes^  à  le  raire  fervir  de  Précepteur 
à  fes  enfans,  beaucoup  plus  âgés  que  lui^ 
lorfqu'il   n'avoit   que   fept  ou  huit    ans. 
Ayant  pris  au  logis  quelque  teinture  de 
Grammaire ,   fa  mère ,   qui  alla  s'établir 
à  Groninguc ,   l'y   mit   au   collège  de  S. 
Martin  9  gouverné  alors  {a)  par  Nicolas  N» 
homme  lavant  &  éloquent,    qui  fut  dé- 
puis Profeffeur  à  Marpùurg.    Ses  baffes- 
claffes  finies,    il  exerça  durant  quelques 
années  la  fonâion  de  Précepteur  dans  la 

(tf)  Dépuis  la  mort  4e  Rsgmr  Pradimus  mhrie  le  iS. 
avril  I55^« 


fe        Henri    Schotanus. 
famille  d^Iargc^;  après  cela  devenu  Gool-* 
verneur  d'un  jeune  Gentilhomme ,  nom- 
mé Jean  Cochers  ,  il  alla  voir  avec  lui  ie5 
Académies  étrangères.    D'abord  il  étudia 
en  Droit  à  Louvaih ,  y  prit  le  grade  de 
Bachelier  en  cette  faculté  ,  (*)  &  y  fut 
Doyen  dès  étudiâns  de  fa  nation,  oui  dé- 
meuroicnt  enfemble  dans  cette  vilfê,  & 
y  formoieht  une  efpèce  de  tollège.    Au  , 
bout  de  trois  ans ,  il  pafla  a^ec  fon  élève 
à  Douai ,   &c  y  continua  fes  études   de 
Droit  fous  les  ProfefFeùrs  Bociius  Epo; 
&    Vibtand   Broujlin ,   fes   compatriotes. 
Dans  le  même  tçms  il  parcourut  la  plu-^ 
part  des  villes  de  Flandre ,   de  Brabant;  1 
&  d'Artois.    De  Douai  il  alla  en  France,; 
&  il  étudia  quelque  tems  à  Orléans  ^  où  il 
s'entretint  aux  dépens  de  deiix  jeunes  fei- 
gneurs,  l'un  Flamand,  l'autre  François j^- 
dont  il  étoit  Précepteur  ;  &  il  prit  dans' 
cette  Univerfité  le   titre   de  Licencié  Qti 
Droit.     S'étant  mis  en  chemin  pour  ré-' 
venir  en  Frife ,    il  s'arrêta  à  Paris  ^   &  y 
trouva  lé  célèbre  Cujas  ^   qui  voulut  lui' 
procurer  une  place  de  Proféffeur  à  Bour-' 
deaux  ;  je  ne  fçais  s'il  accepta  ces  offres  :' 
mais  il  eu  sûr  que  s'étant  mis  en  mer^; 
il  fiit  dépouillé  de  tout  ce  qu'il  avoir  par 

;  (h)  M.  Vriemoet  dit  qu'il  s'étoît  attacha  à  la  Rellgioé 
Prétendue  Réformée  dès  fon  réjour  à  Groninfue  i  fi  ceU 
cft,  il  aura  fait  de  faux  fermens  à  Louvain  &  à  Daiuùg^ 
où  dès-lors  les  étudians  étoient  obligés  de  jurer  qu'ils  fui^ 
▼roieot  toujours  U  foi  de  r£gU£e  Catholique-Romaihe« 


.         Henri    ScttoTANus.        6^ 
«eè  Armateurs  qui  le  rencontrèrent  près 
Ae  Calais  ;  ce  malheur  Tobligea  de  fe  re- 
tirer à  jinpers  ,   où  il  fiit  quelque  tems 
Correâéur  d'Imprimerie  chez  Plantin  ;  il 
ft  en  cette  ville  la  connoifTance  de  quel- 
ques Minières,  de  quelques  gens  de  let- 
tres ,  &  furtout  du  fameux  Philippe  Mar- 
nix  dt  5'*  AldegohdCé     Enfin  en  I583,  il 
rentra   dans  fa   patrie ,   où    Ton    parloit 
dès-lors  d'ériger  une  Univerfité.  Il  fe  ren- 
dit  Tannée   fuivante  à  Ltù^ardc  ^   sy  fit 
recevoir  au  nombre  de$  Avocats  dû  Con- 
feil  fôuverain  de  Frife ,  &  fit  pendant  les 
vacances    de   Tété  des   leçons  publiques 
fur  les  Inflitutes  dans  la  fale  des  Domini^ 
Cain^<     La  lïouvelle  Académie  de  France 
qucr  ayant  été  ouverte  le  29.  juillet  I585« 
Schotanus   fut    Tuii    des   fept    Profeffeurs 
cu'on  y  établit ,  &  il  y  enleigna  le  Droit 
^s  collègue  durant  près  de  onze  ans.    Au 
commencement  on  le  chargea  encore  de  YE^ 
tonomit  publique ,  qu'il  exerça  en  veillant  en 
même  tems  fur  ks  mœiirs  des  étudians.  (c) 
En  1596-  on  lui  aflbcia  Juûs  Beymay  puis 
fuccemvement  Jean  à  Sande ,  &  Marc  Ly^ 
tlama.    Il  refufa  une  place  de  Confeillef 


(c)  n  leur  faiibît  reciter  lès  prières  publiques,  &  rendre 
compté  des  prêches  auxquels  ils  avoient  aiTiftc  ^  il  avoît  au{E 
fbin  de  la  levure  de  là  Bible  pendant  les  repas  ,  &  des 
ttardes  de  Catèchifme,  qu*on  dÛlribuoit  eiitre  les  écoliers* 
Le  SucceiTeur  qu'on  lui  donna ,  ne  fut  chargé  que  du  ibin  de 
a  table  ;  il  s*éleva  alors  des  brouïUeries'»  qui  nrcnt  défertec 
fiielque  tems  l*Umv«rfitéi 


64  Henri  SckotANùs. 
à  Leuvarde ,  &  mourut  après  deux  jouri 
de  maladie  le  mardi  22.  janvier  i6o;« 
âgé  de  54.  ou  55.  ans;  Lollius  A  damai 
Doâeur  en  Droit,  &  Profeffeur  en  Phi- 
lofophie,  lui  fit  une  Oraifon  funèbre.  l! 
avoit  été  Reâeur  de  TUniverfité  en  1587. 
&  en  15954  Sa  femme  Gtrtrudc  Poll^  fille 
de  Mcinard  Poll^  ancien  Echevin,&  Bour- 
guemaitre  de  Leuvarde  ^  lui  furvccut  15; 
ans,  &  mourut  le  15.  mars  1620.,  dans 
fa  60^  année.  Il  en  eut  fix  enfans,  entre 
autres  Mcinard  &C  Bernard  Schotanus  y  qui 
fui  vent,  &  Marguirite  Schotanus  ,  qui  époufa 
vn  Prédicant  de  Frife.  Herui  Schota/mi 
étoit  un  homme  d'un  caraâère  doux  & 
humain  ;  il  étoit  fort  laborieux  ;  pendant 
tout  le  tems  qu'il  fut  feul  Profeffeur  en 
Droit  à  Franequer  i  il  faifoit  deui  leçons 
publiques  par  jotir ,  &  il  exerçoit  encore! 
les  étudians  par  des  thèfes  qu'il  faifoit  foû- 
tenir  au  lo^is.    Dans  la  fuite  il  fe  born^ 

Î)refque  uniquement  à  ces  exercices,  ôfi 
es  continua  jùfqu'à  la  fin  de  i^%  jours. 

On  a  de  lui  ; 

1.  Dijpuiationes  Juridica^  Fraheq.  Mgidi 
Radaus  y  1598.  4®-  JtiUus  à  Beyma  eut 
part  à  ces  pièces^ 

2.  Schotanus  redivivàs ,  Jive  Commeniariui 
Erotcmaticus  aut  Paratitla  in  très  priores  li^ 
hos  Codicis.  Frarieq.  jEgid.  Radaus,  16  JO. 
11©.    Publié  par  Timaus  Faber  ^  dont  je 

parlerai- 


lîENRI     SCHOTANti^.  é§ 

f  fierai   ailleurs.     Cet   ouvrage   fiif  mis 
,     l'Index  à  Rûrne  le  17.  février  16I3. 

Ity  r<i/.  -rfwt/r^,  368*    Vrkmott  ^  Atben,  frifi 


Meinard  Schotanus  ^ 

EltS  DU  précédent ,   naquit  à  Franequir 
le  13;  oâobré  1593.    Ses  parens  Té- 
èrent  avec  beaucoup  de  foin  ^   &c  (à 
inère  le  corrigea  dahis  fon  eiifarice  du  dé^ 
i&ut  qu'il  avoit  de  bégayer ,   à  force  de 
lui  âite  lire  diftinâemeiît  dans  la  bible  ^ 
&  en  réciter  des  verfets.    Il  fit  fes  humâ^J 
hités ,   c.  d.  qu'il  apprit  les  élément  deii^ 
langues  Latine  &  Grecque  ,  dans  fà  patrie j 
fous  Simon  Bernard^  &  Jean  Fungerusi   U 
prit  enfuite  quelque  teinture  d'Hébreîi  fous^ 
i«i  étudiant  de  Théologie  ,  noitim?.  Je  4^ 
Schaiichius.   S'étant  fait  immatficiî)  er  ^jÉns- 
lllniverfité    de    Franequer  y   il   Vappikïua' 
tfabord  à  fe  perfeôionner  dafi's  ces^  trois 
langues  ,  &  il  fe  mit  tellémiînt  au  fait  de 
f  Hébreu  qu'il  fçut  par  tot^t  tout^  le  dic- 
tionairé  de  Buxtôrf.    Dâfi'i  le  mâne  tems- 
il  fit  un  cours  de  Pliilofr^phie  v  après  cela 
il  étudia  en  Théologie  dans  1^  même  Uni- 
Verfité,  &  y  fuivit  J.es  leçdlis  de  Sibrand 
J^bkrty  &  de  JuM  Maccoi^ius ,  fans  pren- 
ne aucun  parti  ûans  les*  démêlés  qu'eu- 
rent enfemble  tes  deux  Profeffeurs ,  dont- 
Tome  VU  E 


66        MbINARD     ScHDtANtiSi 

Tun  ëtoit  Gomarifte ,  &  l'autre  Armîmeliir 
On  ne  laifla  pas  de  le  foupçonner  de 
quelqoe  attachement  ati  dernier  ^  6c  on  le 
i|uefbonna  fiur  ce  point  le  7.  novembre 
i6î61j  lorfqu'il  fe  préfenta  à  la  clajfc  de 
Francfuer  pour  être  reçu  Propofant  ;  il  sV 
déclara  pour  le  parti  le  plus  fort ,  &  U- 
gna  le  Catèchifme  de  Hàdclberg^  &  b 
ÇonfiJ^on  Belgique  ^  dont  l'autorité  ,  chez 
les  Contre-Remontrans^  n'efl  pas  moindre 
dans  la  pratique  ^  oue  celle  (k  la  parole 
de  Dieu.  Peu  après  il  iiit  ^  Miniflre 
de  Britium  village  de  fon  pays,  où  il  fit 
tin  féjour  de  dix  ans,  qui  lui  fut  fi  agréa^ 
ble ,  qu'il  réfîifa ,  dit-on  ^  plus  de  vingt 
places  fembfables  qu'on  lui  oâ^t  ailleurs^ 
Cependant  en  i6x6.  il  ^GCcpt^  k  Franequat 
une  chaire  ordinaire  de  Théologie ,  qui 
rc>bIi|eoit  de  €àxrç  de^  leçons  fur  l'Ecri* 
ture  &  fur  la  Morale  ,  &  outre  cela  de 
prêcher  fréquemment  dans  le  Tem/lc  Jca^ 
dimiqw.  Il  paroit  qu'il  prit  pofiefiion  de 
ce  double  emploi  le  8.  novembre  de  cette 
année.  Il  fut  élu  Reâeur  de  l'Univerfitè 
le  I.  juin  1619.,  &  il  étoît  encore  en 
charge  le  11.  janvier  de  l'année  fuivante^ 
lorfqu'on  le  fit  Biblîothèquâire  de  la  mê^ 
me  Univerfité  à  la  place  de  Smin  Amd* 
ma.  Il  re^ut  cette  année  1630.^  une  vo* 
cation  de  la  part  des  Calvinifles  dévenu» 
maîtres  de  Boijkduc ,  pour  aller  exercer 
te  miniilère  dans  cetie  vUle^  oikily  avoil 


MBÎNAkb     ScHOTÀNul.      éf 
à^a  (|uatte  Prédicans^mai^  attachés  à  d'au^ 
^ei  hexDC.y   &t  qtii  attëiidoient  d'être  ré<^ 
levés  à  Boifitduc.    Il  fefufà  cette  tifFre  j 
&:  accepta  eil  1631.  celle  que  lui  firent 
k&ax  de  Léàvarde  ;  icependant  (à  fànté  ne 
lui  pefiâettaht  pas  d'y  cdntintiet  les  fonc^ 
iioiis  de  Miniftre  j  il  retourna  à  ftin  poflé 
de  Frantquér  i  qui  lid  fiit  tendu   le    13; 
janvier   1636.  ftîr  le  même  pied  ^'au« 
panivaiit.     U  y  reçiit  lé   titre  de  Doc* 
leur  le  30.   décembre  fùivant  i   tasài  'd 
^piitfà  cette  Académie  dès  le  movt  d'aviil 
1637.9  ayant  été  appelle  le  è.  de  ce  mois 
à  l7i^^Ar,p6ury  être  Profeffeur  ériThéo*' 
io^e.,  aux  gages  de  1600;  franco  ;  &  è 
la   clutrgé  de  partager  les  fondions  de 
Prédicateur  avec  le  Profeffeur  GiÈbcH  f^oeiji 
tpà  en  parle  dans  TOraifonf  funèbre  qu'il 
Im  fit  y  comme  ori  feroit  d'un  Saint  du 
premier  ordre.    C'étôit  avL  ^uxbourg  dit 
de  Wurii  que  Schotanùs  prêchibit  tous  lesf 
tûsi&s^  &  V<f€t  dit  qu'il  le  faifoit  avec 
tant  de  fruit  ^  qtf il  attiroît  même  à  fesf 
difcOUrS"  des  CâLtholique^,  qui  n'y  alloient 
pas  ians  doute  pour  s'édifier;    Outre  cesf 
travaux  4  Schàianiis  tint  encore  pendant 
quelque  téms  à  Utncht  des  esrefcices  ré- 
glés, où  il  exiptiquoit  à  quelques  étudiàns 
les  principes  de  la  langue  Hébraïque.    U 
tô  mort  en  cette  ville  le  6.  avril  1644; 
âgé  feulement  dé   ^o.  ans   & ,  quelques' 
flioif.    Sa  première  fenune  avoit  été  D^ 


68  MeINARD  ^CflOTÀNÙ*. 
donét  fille  de  Jean  Schotanus  ^  Miniflre  d^ 
Goutum  près  de  Lcuvardc  ;  il  ne  Tavôit 
gardée  que  trois  ans  &  demi  y  pendant 
lefquels  elle  lui  avoit  donné  une  fille 
nommée  Gertrude  ,  gui  cpoufe  Gilles  dé 
Raedt ,  petil-fils  du  fameux  jEgidius  Ra^ 
dans ,  Imprimeur  HAnvets  réfugié  à  FtOt- 
ncquer. .  Schotanus  s'étoit  remarie  à  Utrcchi 
peu  avant  le  lo.  février  1639.  avec  Mcnpé 
Winters ,  qui  lui  a  furvécu.     Il  a  publié 

1.  O ratio  in  obitum  Clarijf.  Sixtini  Amà* 
ma.     Franeq.  1630.  4®* 

2.  Analyjis  &  Commentaria  in  Epijlolam 
Pauli  ad  Philippmjès.     Franeq.  1637.  4^- 

3.  Concioncs  in  Epijlolam  primam  Peeri. 
Franeq.  1637.  4®'  It.  Ibid.  1644.  4°-  UAu- 
teur  a  mis  à  la  tête  un  difcours  de  digni^ 
tate  Minijlri^  qu'il  fit  à  Franequer  lors  de 
fon  inftallation  en  cette  Académie. 

4.  Syjiema  Concionum  ^  quibus  doSrina 
Chrijliana  ,  praxis  fidei ,  &  verce  religionis 
eraditur.  TraJ.  1640. 4°*  It.  Franeq.  1644. 4®* 

5.  Diverfes  Thèfes,  qui  ont  pour  ob- 
jets :  de  Anima  ^  de  Theologiâ,  de  Religio* 
ne,  de  fecejfîone  ab  Ecclejîd  Romand,  &c. 

».  Je  ne  fais  s'il  a  fait  imprimer  la  Ha- 
rangue de  Ferbù  Dei ,  qu'il  prononça  le 
30.  avril  1637.,  lorfqu'il  prit  pofleflSion 
de  fa  cliaire  à^Utrecht. 

It^  Drakenborch ,  Séries  Profejfbr.  Ultraj.  n^ 
8.  Burmanni  Traj.  erud.  347.  348.  Fricmoê^g 
Jbh.  Frifiaca ,  346—25$. 


69 


Bernard  Schotanus, 


FRÈRE  DU  précédent,  naquit  à  Franc* 
qiur  le  7.  oâobre  1598.,  &  fit  appa- 
remment fes  bafTes-claffes  dans  cette  ville  ; 
japrès  quoi  il  s'y  fit  infcrire  dans  FAcadè» 
jnie  le  29.  mai  16 14.  Il  y  étudia  d'abord 
Ja  Philofophie,  &  les  Mathématiques,  & 
iiit  créé  Maître-ès-Arts  ;  enfuite  il  s'atta^- 
cha  au  Droit,  &  fuivit  principalement  les 
leçons  du  Profefleur  Timœus  Faber,  pour 
^ui  il  avoit  conçu  une  afFeôion  toute  par?* 
ticulière.  Après  cela  il  alla  entendre  à 
Ltydt  Jean  Lindtrshufius  ^  Corneille  Silvius, 
Pierre  Cunatis,  &  furtout  Corneille  Swanen^ 
iurch.  Puis  ayant  reçu  à  Franequer  le  bon- 
net de  Doâeur  des  mains  di  Hector  Bouri-* 
dus  le  II.  avril  1611.,  il  alla  prendre 
rang  parmi  les  Avocats  de  Leuvarde.  A 
peine  y  avoit-il  été  trois  ans,  que  Timaus 
Faber  vint  à  mourir  ;  fur  le  refus  que  fit 
de  fa  chaire  vaquante  Jean  Goeddaus , 
Profeffeur  de  Marpourg^  on  la  donna  à 
Schotanus  ^  qui  en  prit  poffeffion  en  1614. 
Il  remplit  ce  pofte  durant  près  de  onze 
9ns,  pendant  lefquels  on  lui  confia  divers 
autres  efnplois  :  il  fut  Confeiller  de  trois 
baillages  ou  Grétanies  de  Frife  :  Infpeûeur 
de  la  Chambre  dés  Orphelins ,  Ancien  de 
l'Eglife  de  Franequer  ^  &  en  1617.  Syndic 


fp  Bernaro  Schqtanus. 
OU  penfiotiaire  4^  la  ville  :  mais  il  fi( 
obligé  de  renoncer  i  cette  dernière  charge^ 
kufli  bien  qu'à  celle  ^c  ponfeiUer  du  bail* 
jiagç  ^' Franeqmr  dè$  la  même  années 
parce  qp'on  les  jugea  incompatible^  avec 
pelle  de  Reâeùr  dont  on  l'honora  en  ce 
tems-1^.  1^  17,  mars  1632..  Schptanu^ 
pbtint  d^'s  1^  mi^me  Univerfité  la  pré- 
mi^rie  chaire  de  prpit ,  qui  vaquoit  pat 
la  mPP  de  J^Jle  Rafenbcrg ,  §C  il  y  fut 
jnftallé  le  7.  mai  fuivant.  Quelque  ho- 
nora|}Ie  qiie  fut  cette  place ,  il  la  quitta 
pour  une  lièfnblable  qu'on  lui  offirit  à  Utrtch^ 
en  i63î*,  Iprfqp'pn  fpngeoit  à  y  ériger 
ùm  Ac^dçmie,  On  Ty  fit  premier  Pro- 
^  feffçur'ep  Droit  aux  gages  de  150p.  flo- 
rins, &ç  pn  le  chargea  en  même  tçms  de 
faire  ^eu:^  fpi^  par  fismaine  dies  leçons  d^ 
Mathèfnatiques  I  ppur  lefquelleç  pn  lui 
flonn^  ^ncpre;  300.  francs.  Il  entra  èq 
fsxercice  par  une  harangue  qu'il  prononç4 
le  3.  nov0îBbre  ae  cette  annnée  ;  il  fuf 
jélu  Rêveur  jie  rÀçadè|nie  dès  qu'elle  fut 
ouverte ,  ç  <!•  Ip  %%•  février  1636. ,  ôf 
çettQ  cWge  lui  fut  continuée  pendant 
pinq  ans  qu'il  demeura  à  Ufrtchi.  On  ne 
le  vit  qu'avec  peïiiiî  fprtir  de  cettç  villa 
^n  1641.  lorfque  les  Curateur?  de  l'Uni-r 
verfitp  de  Ltydc  l'attirèrent  en  cette  ville 
pour  y  occuper  la  chaire  de  Picrr^  Cun<zu$\ 
\  laquelle  ils  joignirent  I4  dignité  dç 
jCo|ifeiUer  perpétuel  de  leur   Académie^ 


Be&narb  icnôrAvvn.  71 
&  celle  de  Préùdent  du  Colligc  Pratique  » 
iiivec  toutes  les  prérogatives  dont  Ton  pré- 
décefleur  avoit  joui.  On  croit  ou^il  fîit 
introduit  dans  fa  chaire  le  x^.  mai  1641* 
Il  h  remplit  avec  la  plus  haute  réputation 
pendant  plus  de  onze  ans^  &  mourut  ^ac- 
ioablé  des  douleurs  de  la  pierre,  le  5.  00- 
{pbre  1651.  Arnold  Vinnius  fit  fon  Orai* 
fon  funèbre.  Son  corps  fut  tranfoorté  è 
framqutr  y  &  inhumé  dans  l'Eglife  de  S. 
Martin  ,  oh  on  lui  a  mis  cette  epitaphe  : 

D.  O.  M.  S.  Clariffimo  &  u^dequaquc  lau-^ 

iatiffimo  viro ,  D.  Bernhardo  Schotano  ,  />> 

fio  ,  relig^JiJJimi  /.  C. ,  primi  &  primarii  in 

Acadtmiâ  Pranckeranâ  Antcctjforis  ^  D.  Hpn* 

fid  Sckotarfi  p*  m^  filio  ,  JO^  fid  tcmporis 

feUterrimo  ,  &  Maûumatico  injigni  t  primum 

in  Jupremd  Frijiorum  çun4  Advocato  folef'^ 

tifjimo  pçr  t^nnos  lll.  ;  phfi   in  Acad$mid 

patnâ  Franekcrand  Juris  pcr  annos  -X*.,  ^xirb' 

de  in  UltrajccHnd  Juris  &  Mathejios  pcr  ann. 

V.  j  ad  extrtmum  in  LugdunO'Batavd  Juris 

per  an.  XI.  Profcjfori  primario  :  in  illd  bis, 

in  ijld  à  cunabulis  Academiœ  per  quinqutn^ 

mum  j  in  hoc  fetnel  ReSori  Magnifiée  :  Con^^ 

fiiario   perpétua  ^    quondam  eivitatis  paîri(t 

Syndiço  y    rei  pupiflaris  Adminijlratori  :  in 

EceUfid  mm  patrid  tum  Ba$avd  Seniori  gra* 

yijjimo  :  de  Juventute  ftudiifque  publiçis^  quà 

facutratioTiibus  y  quà  viv4  voce  praclar!»  meri" 

(o  ;  viro  cum  primis  kumanitate  promptifqtu 

Pj^iif  nulU  non  dondforlfque  ffrato^  nemi» 

«4 


f^     Bbunard    Schotanus. 

pique  molejlo  ,  pojlquam  pcrpctuis  vigilas  ôt 
laboribuSy  tandem  (S*  nephriticis  doloribus  ema^ 
ccratus  piè  plaçidèqu^  cxpiraffct  Lugduni  Bar 
favorum  anno  M.  DÇ.  LII,  o3obns  V.  atat^ 
fuce  f.lV.  hoc  monumtntum  /*.  P.  mœjtiff\ 
Jfuperjiites  Fidua  &  Filius. 

Schotanus  ^  durant  fon  féjour  à  Leyde  ^ 

?voit  été  Ancien  de  l'Eglife  de  cette  ville ,  de 

piême  qu'à  Franequer ,  &  Reâeur  de  TU* 

niverfite  en  1644.    Il  avoit  époufé  i®-  en 

1611.  y  &Ç  lorfqu^il  étoit  à  Leuvarde ,  Man 

fiç  Sçhotana  ,  fille  de  fon  oncle  Jean  Schor 

fanfis.     z^-  à  Franequer  en  1617.  Anru-Ca^, 

(kèriifef  fille  de  Jçan  Althufius  (favant  Ju- 

rifçonfult^,   alors;  Penfionaire   àLEmbden,, 

autrefois  Proifefleur  en  Droit  à  Herbomt  \ 

Çc  de  Marguerite  N^urath.     De  fon  prér 

mief  înariage  il  eut  un  fils,  qui  lui  fur-r 

yéçut  ^  ^  qui  fi|t  bourguemaitre  de  -Fm- 

riequfir  ^  &  Péputé  à  ranemblée  des  EtatST 

Gépèraux  ;  du  fécond^  il  eut  une   fille 

nommée  Marguerite  ^  qui  mourut  en  1646. 

t/lric  Hubçrus  ^a)  qualifie  ainfi  nôtre  Aun 

teur  :  Quantus  Legum  fcieruid,  tantus  (tan- 

t^  )   (igendi  Jiçundi^m  lièges  dexteritate  pm-* 

ditus.     On  4  fon  portrait  gravé  ,   avec 

f:es  vers  4e  Pierre  Straunus  au  bas  : 

Hac  efi  augujli  faciès  augujia  Schotanî^ 

Quem  Nervarn  veri  Sulpiciumque  feras  : 
Telluremque  petat;  demum  fi  Diva  reliBam^ 

Ipfa  alio  yelUt  mc^  Themis  Qre  loqui. 

(«)  Jfrc/câ.  ûd  lit,  r.  ad  S.  C.  TnhcUn  il.  \* 


Bernard   Scbotanus,     73 

U  a  donné  du  public 

!•  InjlmUion  fondammtaU  far  PAfiroTUH 
pue  &  far  la  Géogr^phu  ^  par  U  moyen  des 
Globes  çiUJk  &  tenepre.  Enfemble  Us  prim 
àfts  de  Varf.  de  la  rlavigation  ;  avec  de  nou^ 
vumx  infirumens  ^  &  de  nouvelles  régies.  En 
Flamand  (A)  Franeq.  1614.  4^-  Ceft  une 
traduâion  du  Traité  ^Adrier^  Menus,  de 
gmino  ufa  utriufque  Glqbi. 

2.  Dijputadories  Juridiçce  XXfJJ.  Fra^ 
ncq.  1635.  ï^®' 

3.  Upûff(puv}j<n^  (Allocutîo)  Dans  VAca-^ 
iemÎ4  UltrajeSina  Jnauguratio.  Ultraj.  1636» 
i^'  Çeft  un  J)ifcpurs  qu'il  fit  fur  Térec- 
ùon  de  TÛniverfité  SUtreçht  le  21.  fé? 
Vrier  163 6,,  lorfqu'il  en  fut  élu  Reâeun 

4.  Oratio  inauguralis  de  Scholarum  êurc^lt^^ 
(bon  ordre  )  habita  Ultraj e3i  in  majori  au-^ 
ditorio  ///.  non.  novembr.  /6ji.  càm  profcfi 
fmun  Juris  ac  Mathefeos  capejferet.  Ultraj. 
£gid.  Roman,  1638.  4^-  pp.  39. 

5.  Examen  Juridicum ,  quo  fiindamenta 
Jwifprudemiq  fecundùm  jeriem  Digefiorum  , 
fubjt^  fais  locis  titulis  Codicis ,  explican^ 
fur,  Ultraj.  1639.  i6®*  It.  Recognitum  ,^ 
^que  altéra  feri  parte  locupletatum.  Ibid. 
1645.    ï^**'     î^«  R^ÇOgnitum  j    &  altéra  ferh 

(h)  FundamititeeU  Onderwy{ing  van  de  Sterre-konft  en 
Sefchryvine  der  Aerde ,  door  het  gehruyek  der  hemelfche  en 
^rdfche  Globen.  Mitfgaders  Onderrechtinghe  van  de  konfi 
4*r  Ze^-Vaert  i  met  nieuw   gefracUfecrdc  injîrumenten  e^ 


f4     Bernard    Schotanus^ 

parti  locupUtatunif  laugd.  Bai.  JoJu  EJfi» 
firiuSj  1657.  14®'  pp.  636.  lu  Cum  jin^ 
fiotationibus  praSicis  ab  AjfStort  quôndam 
(di3atis,  Amfi.  166%.  l6<>-  It.  Ibid.  1669^ 
!&  170?..  16®^  It.  Cum  dijfenationibus  Joanf 
^«  Schmidelii  (  Profeffeur  SErford  ,  mort 
en  1669.)  hn(z^  1667.  4^^  Cet  ouvrage 
eft  commode ,  &  aifé  pour  les  comment 
jçans  ;  il  ne  renferme  rien  qui  ne  foit  fbit 
exaâ  tant  pour  les  Maximes,  que  pour 
les  citations  ;  mais  il  n'eft  pas  achevé, 
&  d'ailleurs  il  eft  trop  iimple  ,  &  trop 
rempli  de  ces  forte$  de  fubtilités  qui  ne 
font  bonnes  que  pour  la  difpute  &  pouf 
la  chicane.  (^Stmyius ,  Mprhoff,  Hubtrus.y 
L'Auteur  }e  déd^a  à  la  Régence  iiUtruht^ 
qui  lui  décerna  (le  ji.  nov.  1639.  )  ^ 
préfent  de  150.  florins. 

6.  ColUgLum  Qu(fJlionum  ad  Injlitutionu 
Juris  CiviUs.  ^mfi.  1640.  i6^?  L'Auteur 
2  laifTé  cet  ouvrage  impartit  :  il  y  prœ* 

Î^ofe  un  grand  npm)?rip   d'argumens   fan$ 
es  réfoudre. 

7.  Impcratoris  Jujtinîani  Ijiftuutionts  cum 
Analyfinunc  pntnùm  ad  lof  us  pojitd^  S  du* 
iiJqiUj  ac  indicibus  Julu  Paçii  ^  JO^  çeleberr 
rimi;  ex  nccnjîone  vin  CL  D.  Bcrn^rM  Sckch 

tard •  Addua  funt  ab  codçm  Erotcmatà 

adjingulos  Paragraphes^  &  torundtm  vtrjicw' 
tos^  quorum  adjumçnto  fefc  quUibee  pojfit  esf 
iixni  cxaminarc,  ncç  non  Argumenta  ac 
Axiomata  nonnufla  j^  prafix4  fi^gulU  U^rif 


Bernard    Schotanus.     75 

fd  ufitm  Jhidioforum  Anauphaltzofi  noyâ^ 
foUeàon  Jim.  S*  Lugd.  Bat.  Offic.  Liviana^ 
\6j^7.  Il®*  pp.  844.  &  136.  ït.  fous  ce 
titre  :  Julii  Pacu  AruUyfis  (^d  inJHtiua^  nunc 
frimùm  V.  Cl.  D.  Bcmardi  Schotani,  Jur^ 
frimam  Profefforis  in  Acadtmiâ  Lugduno^ 
Baiayd^  Èroikematibf^j  Argummtisy  &  Axio* 
wuuibus  nonnfilUs  ,  quorum  adjumcnto  ftfi 
fm^kt  poffk  ex  uxtu  cxaminarCy  Ulujirata^ 
Acceduiu  StUSa;  cum  indicibus  locupUtiJjî^ 
mis  ^  prafixâ  Jmgulis  Ubris  Anaccphalaoji 
navd.  LUgd.  Bai.  Abrak.  4  GeervUcty  1649» 
ii^  pp.  844.  &  136.  pour  les  Selcàa. 
Jidius.Paçius^  Chevalier  de  S.Marc,  Phi- 
lofophe  lullifte,  &  fameux  Jurifconfulte 
ProteAant,  étoit  de  Vutnyi.  Il  enfeigna 
la  Philofophie  à  Heidelberg,  &  le  Droit 
(Sn  Hongrie  9  à  Sedan  ^  à  Montpelier,  à  Aix, 
à  Faànce,  à  PadouCj  puis  encore  à  Fa^ 
Unce,  où  il  mourut  en  1635.  ^g^  ^^  ^4^ 

8.  Difputatîones  anniverfaria  ad  Injlitur 
ta.  Lugd.  Bat.  1649.  16^*  It.  Cum  fup-^ 
fUmenâs  Joannis  Schmidclii.     lenœy  l66j. 

^o.  ii^  jfç  revijionibus  Jonathanis  C&- 

fwri.     Berplini,  167I. 

9*  n  a  Élit  des  augmentations  &  des 
fCorreâions  fur  le  Commentaire  de  Jean 
À  Sonde,  ^U  diyerfa  RcguUs  Juris  anàquL 
JEn  i65X. 

10.  Procejfus  Judiçialis ,  pve  Methodus 
fro^cdtndi  judUialiter.     Luga.  Bat.   16 53. 


7<>     Bernard    Schotanus. 

16^^  It.  Hannovera,  1653.  l6<^*  It.  Ibid, 
JoK  Henricus  Dunckcrus  ,  1662..  ï6°'  pp^ 
161. 

II.  Dijptaationcs  Juridica  ai  firUm  mO' 
tcria  PandtSarum  confcripta ,  quitus  funda* 
mtnta  Juris  pcr  rationes  decidendi  aç  difpvf* 
iandi  cxpUcantur.  Acccdit  Oratio  .funebris 
in  exequiis  AuSoris  recitata  ab  Arnoldo  Vin- 
nio  y  DoSorc  Juris  &  Ordinario  Profcjforc. 
Amjl.  Joan.  Janffonius  y  1653.  Il®-  pp» 
^51.,  &  x6.  pour  rOraifon  funèbre. 

12^  Fundamema  Juris.  Lugd^  Ba$n  1653» 

13*  Difputationes  de  Profumptionibus  & 
^onJeSuris  circa  ultimas  voluntaus.  Je  ne 
fçais  quand  cela  a  paru. 

AT"  Strateni  Carmina ,  158.  L'Oraifon  funè- 
bre citée  ici  «.  11.  hlancardi  Paneg,  profcfto 
feculari  Acad.  Francq,  p.  85-  Drakenborch ,  Sé- 
ries Profefor.  Ultraj.  n. 6.  Burmanni  Traj.crud, 
345—347»    Vriemoct^  Atbcn.  Frif.  206-^312. 


Chrifiian  Schotanus  ^ 

NEvEU  à  la  mode  de  Bretagne  des  deux 
précçdens ,  naquit  à  Schen^  ou  Schin* 
gen,  village  de  Frife  à  une  lieue  de  Fronts 
quer,  le  16.  août  i6o3.  Son  ^k^e^  Bernard 
Schotanus^  étoit  alors  Miniftre  de  ce  lieu, 
il  Tavoit  été  auparavant  de  ffattum  ^  il  le  fut 
4épuis  de  Brid^werd  &  de  Wiwcrd  ^  oîi  U 


Christian  jSchotanus.     ff 
mourut  le  i8.  février  1633.    Sa  mère  fe 
nommoit  AUthét  Wiljing.  (/i  )  Il  fit  en  àtvoL 
ans  fes  bafTes-dafTes  à  Ltuvardt  fous  la 
conduite  HEda  Ncuhujiusj  ayant  apparem<* 
ment  appris  de  fon  père  les  premiers  éle-» 
mens  de  la  Latinité,  &  ayant  été  deftiné 
un  peu  tard  aux  études^    Après  cela  il  en« 
tra   dans   l'Académie  de  Fraruqucr  le  14* 
mai  161  lé y  &  y  étudia  les  langues  fous 
Sixtin  Amama  OC  Sixtus  Arccrius  ,  la  Phi- 
lofophie  fous  Arnold  Ferhel^  &  la  Théo- 
logie fous  Sibrand  Lttbbcrt ,  Jian  Maccovius  ^ 
Guillaume  Ame/ius,  &  Meinard  SchotanuSé 
Le  14.  mars  1617.  il  fut  fait  Minière  du 
lieu  de  fa  naifiknce,  d'où  il  pafla  en  1619* 
au  village  de  Cornjum  ^  &  y  fit  les  mêmes 
fondions  jufqu'au  15.  mars  1639.  que  les 
Ciu-ateurs  de  l'Univeriité  de  Fraruqucr  lui 
confièrent  la  Profeffidn  de  la  langue  Grec- 
que, qui  vaquoit  par  I9  mort  de  George 
Pafor^  &  dont  il  prit  poffeffion  le  26.  no- 
vembre de  la  même  année.    Le  28.  mars 
1644.  on  le  fit  encore  Profeffeur  extraor- 
dinaire de  l'Hiiloire  Eccléfiaftique ,  &  il 
fut  inflallé  pour  cet  emploi   le   23.  mai 
fuivant;  Jeari  Maccovius^  qui  en  étoit  Pro» 

(tf^  Geliius  Schotanus,  ayeul  de  nôtre  Auteur»  ëtoît  fîrèr* 
et  Henri  Schotànus,  dont  i*ai  parlé  ci-defTus.  Ce  GtlUu» 
étoit  Prêtre  ;  &  Curé  d*une  é^life  de  Ltuvardi  dite  Oldf 
kovc»  lorfau'il  apoftafia  ;  il  devint  enfuiteiuccelTivement  Mi- 
Hiftre  de  MynsheerenUnd  (  dans  la  Sud-Hollande  j  )  de  Beù^ 
ftchem,  &  de  Sehelluyn,  puis  de  Wons,  &  enfin  de  Goutum 
en  Frife  ;  enfin  il  quitta  te  métier  de  Prédicant ,  &  fit  fe 
Médecin  à  Bol/weerd, 


fti  Christian  SckotANûs. 
fefleur  ordinaire  étant  mort  le  24.  juin  de 
la  même  année ,  Schoeanui  lui  fut  donné 
pour  fuccefTeiir  le  î6.  juillet ,  &  il  entra 
en  exercice  lé  14.  ou  le  17*  feptembre; 
L'Eglife  de  t*tanequer\  qv&  Tavoit  ixài  au 
nombre  de  Tes  Anciens^,  &C  l'avoît  député 
ùuelques  fois  au  Synode ,  foul^âita  eh  16^  }• 
de  l'avoir  pour  Miniilre  i  Schotanus  y  con- 
fentit,  &c  abandonna  (es  chargea  Acadèniî* 
ques  :  mais  il  en  reprit  quelque  chofe  dè^ 
Tannée  fuivànté ,  &  fe  chargea  dé  faire  cha-' 
que  femaine  deux  leçons.  Il  âvoit  été  Rec- 
teur dé  rUniverfité  en  1644.911  refui^  cet 
honneur  le  .1.  mai  1657.9  quelque  infhince 
qu'on  lui  fît,  &  encore  en  1 671.,  que» 
àu'alors  il  n'eût  d'eûiploî  que  dans  PAca- 
dèmie.  Le  24.  juillet  1657.  il  prît  le  bon-' 
het  de  Doâeur  eh  Théologie;  en  1^668; 
Ù  quitta  fa  place  de  Miniftre.  Une  léthar- 
gie caufée  par  le  froid  de  l'aiitomne  de 
ran  1671.  l'emporta  lé  12.  novembre  de 
cette  lâême  année.  On  l'enteita  âuprèsr 
de  fon  père  dans  le  village  de  Bnt[werd^ 
&  Nicolas  Arnold^  Profeffeur  en, Théolo- 
gie, fit  fon  Oraifon  fimèbre.  Il  s^étoit  ma- 
rié troi^  fois.  I®'  avec  AUihu^  fille  de 
Jtan  y  an  CuUnburch^  Miniflre  de  Màhtgum^ 
&  frère  d'im  autre  de  même  nom ,  qui 
fiït  bôiirguemaître  de  Lcuvardcj  &  Dépu- 
té à  l'affemblée  des  Etats  de  Frife.  2^* 
avec  une  dame  de  qualité,  nonunée  Epé 
de  Cochoom,  veuve  de  Tammon  ran  Oop 


ClIItlStiÂN    SCHOTÀIÏUSi       f9 
jUr^ie,  Miniffare  dans  le  territoire  de  DoC' 
€om.    3^*  avec  Hilkit  Htrons  vdn  Felfum^ 
veuve  à^Obbon  Suffridi  ou  Sjourds ,  bour* 
jgueniaître  de  Ftancquer^  laquelle  furvécut  à 
ton  fécond   mari.     SchotanUs   eut  de  fon 
.premier  mariage  deux  filles,  Alitkk^  & 
Caûùruu^  dont  la  i®  époufa  Bm^thold  JViar^ 
duj  Minifbe  de  JForcim^  &  la  i"^*,  Théo- 
don  Grotius^  Miniilre  de  JFinJum.    U  eut 
encore  quatre  fils  :  i.  Gellius,€[uï  étudioit 
en   Théologie  y  lorfqu'il  mourut  âgé  de 
17.  ans  ;  ce    jeune   homme   promettôit 
beaucoup,  &  fa  mort  fut  très-feAfible  à  fon 
père.    i.  Bernard^  Dôâeur  en  Médecine, 
}•  Jean  j  dont  je  parle  à  l'article  qui  fuit« 
4.  Hobbo^  qui  fut  reçu  Doâeur  es  Droit» 
le  14.  décembre  i^^'^* 

Ouvrages  de  Chrijiiaa  SchotanUs  : 

I.  Il  a  pid>lîé  en  1633.  le  Manuel  Grec- 
latin  du  N-^  Tw  par  George  Pafor,  dont  je 
parlerai  ailleurs  ;  fon  fils  Getlius  Schota" 
nus  prépara  l'édition  ^  &  Jean  Greydanui 
Faida  à  l'achever. 

a.  Praconiûm  do3a  Sodalitatis.  Impri- 
mé vers  1639. 

3.  Diïïertadones  duce  de  vero  fenju  Arûf^ 
culi  :  Defcendie  ad  ihfema.  Subjun^tur 
TraBatus  de  Literatione  Gmcorumy  pracipuh 
de  Auentu.     Franeq.  1644.  Ii^- 

4.  Notce  ad  Euangelia  &  EpijloïaS  die» 
fkm  Dommcalittmn    Lêoyard^  x647«  ^^^* 


to     Christian  jScHOTAtîùi. 

5.  Certitude  incbranlablt  du  Baptime  déi 
Enfans.     En  flamand.   (^)  Franéq.  164^^ 

12°- 

6.  Nomenclaior  Elia  Leviéà,  in  ôfdinem 
alphabeticum  rcdaclus,  &  Gracis  vàcibiis  auC' 

'  tus  â  Jok.  Drufio ,  Filio  ;  cum  Ctnjurâ  & 
Çommentario  Joh.  Drujîi  patris  :  ettitus  à 
Chr.  Schotanoi  Franck,  Id^ardui  Albenùs§ 
1651.  Ii°- 

7.  Catcchejis  ^  jivt  EUmtntà  Théolopcdi 
Francq.  1653.  12°- 

8.  Une  Préface  à  la  tête  de  Joanmi 
CloppenbUrgii  Exercitationes  ad  locos  cùmnrn^ 
nés  Theologicos. 

9.  ColUgium  Mifccllàntorum  Theologico^ 
Tum.     Franeq.  1654.  Ii^- 

10.  Defcription  &  Chronique  dt  la  Frifi 
Jituéc  entre  le  Flie  &  les  Louwers.    En  fla- 
mand, (i:)  Franeq.  1655.  4°*    Ceft  un  Â^ 
vant-Coureur  de  TOutrage  qui  fuit. 

11.  Defcription  de  la  Seigneurie  de  Frifi 
Jituée  emre  U  Flie  ,  &  les  Louwers  ,  où  Voti 

ditailU  Us  révolutions  arrivées  dans  Ufolj 
dans  Us  mœurs  ,  dans  les  rickejjes  ,  & 
dans  U  gouvernement  civil  &  Eccléjiajliqui 
de  cette  province  ;  avec  une  courte  mah 
entière  relation  de  tout  ce  qui  s*y  ejl  paffi 
dès  avant  la  naijfance  de  /•  C.  jujquà  la 

dominai 

!b  ^  Onheweeglyke  vaftigheid  van  den  Kinderdoop, 
c)  Befckryving  en  Chronyk  ton  Friefiand  tujfchen  *t  Fli4 
êhdc  de  iattwprs» 


'2  ■  '- 

CHltrSTIAN  SCHOTANU«r  8i 
^minadon  EJpagnoltj  contenant  rhiftoinEe* 
tUJîaJliquc ,  &  Citai  du  Papijmc  dans  ce, 
fays  raportés  avec,  plus  dUttndue  qiion  n*À 
fût  jufqu^À  préfcnt.  En  flamand.  (  rf)  Leui^ 
ytardtj  165  6*  4®*  Avec  des  Cartes  &  des 
plans  de  villes.  It.  /^£^..i664.  .40* 
12.  GtnahUa^  &  Pafcha.  Francq.  l6j6. 

•  13*  Continùatio  HiJloriiZ  Sacra  Sulpitii 
Sevm.    Ftancq.  i6^b.  i6°'  -, 

:  14.  Heptacmeron  ,  fivc  Hifioria  /ocra  Ap^ 
faratuS'  &  .vcjiibulum  ,.  ad^'^principium-  Hijio^ 
riœ  Sulpitii  Scveri^    Framq.  1658..  49* 

.  15.  Il  a  mis  une  Préface  à  la  tête  de 
Nath.  Eatoni  de .  onpne  Sabbaihi  ,  &  DU 
Dominico  ,  ex  .  mente  Guii.  Amejfu.  Fra» 
neq..  l6^S.  l6<>*        *  .,  '  i 

16.  Hijlôire  EccUJiafii.qùe  &  Civile  dé  ia 
Frife  Orientale  &  Occidentale  jufqiT en  îS68. 
En .  flamand.^ .(  e)  Franeq.  1 6  ^%  î  foL 

17.  Scholarurn  Theolo^drum  in  liirum 
primum  MeduUa  Theologia  ùuilielmî  Amejii^ 
Tomtis  &  Annus  primus  i  qui  eft.  de  Prolego^ 

toni.  FI.  F 

«  (i)  Befchryvinge  pan  ie-Heerlykhèld  if  an  Friefiand  tuf* 
Jchtn  *t  tUe  en  de  J,ouwers ,  yertoonende  de  veranderingen 
ran  den  hodem ,  \eden,  ryckdom,  ende  fiaet  fù  pblityck  ait 
kerekelyck;  met  een  kort  en  volkàmen  Verhael  àUtr  tefchiê» 
^niffen  van,AiQùT  de  tyden  Chrifti  tôt  op  de  Spaenfche  heer* 
Jchappye;  dtwaer  de  Kerèkelycke  gefihiedeniffen  enjiaet  van 
*t  Paufdom.  hreder  vertoont  worden  >  dan  tôt  noch  toe  in 
U  Uckt  is^gekapien,' 

(  e  )  Kerkelyke  en  Wereldlyke  gefçhiedcnijftn  van  Oofi^n 
Wefi-Fritfiani^  iot  hit  jàar  15  59. 


Ôa     Christian   Schotakus. 
mtnis  y  &  de  Sufficimtiâ  Dti.     Amfi.  Jok* 
Janforâus  y  1659.  4°' 

1 8.  Tetralogia  ,  Jive  quatuor  DiJJcrtati<h 
TUS  de  Divinis  Revelationibus ,  de  errore  Chi» 
liajiarum  ,  de  Voto  Jephte  y  &  de  oripnc 
Muhammedifmi.  Franek,  Joh.  WdlenSy  i66i« 

19.  Bibtiotheca  Hijioriœ  Sacm  VeterisTefi 
tamentiy  Jive  Exercitationes  facrce  in  Hijlo^ 
riam  Sacrant  Sulpitii  Severiy  &  Jofephi.  FrOfi 
neq.  1662— 1664.  1.  \oL  fol.  Ces  Com- 
mentaires ^  qu'on  peut  regarder  comme 
le  réfultat  des  leçons  de  l'Auteur  ,  finif- 
fent  avec  le  règne  des  Afmonéens;  ily 
fentent  le  fatras  :  ce  font  plutôt  des  le-^ 
çons  Tbéologiques ,  &  des  recueils  débi-*. 
tés  avec  peu  d'ordre  &  de  choix  à  Toc- 
cafion  de  î'Hiftoire  de  Sulpice  SevireyÇ^ym 
Commentaire  méthodique  pour  en  éclair^ 
cir  le  texte  fuivant  les  régies  de  la  Cri-* 
tique. 

zo.  Diatribe  de  authoriiate  Verjionis  Gra^ 
ece  y  quœ  dicitur  LXX.  Interpretum  ;  cid  pra>- 
mijfa  Defenjio  pro  veritate  &  calculo  Hebrai 
hodierni  Codicis  y  advcrsàs  Ifaacum  VoJjiuM. 
Item  Expojitio  fententice  Augujlini  de  CanO' 
nicâ  authoritate  dicice  verjionis.  Franek.  Jolu 
Wellens  y  1663.  4°' 

II.  Triumphus  Chrijliana  veritatis.  Fra^ 
nek.  1664.  i6°' 

Z2.  De  Ethnicifmo  Arifiotelis  y  contra  For* 
tunium  Licetum.     Franek.   1664.  iz^' 


Christian  Schotanus.     gj 

^   2j«  HeSas  Difputationum  TheologicàruMé 
Prantk.  1664.  4°- 

24.  Paninonis  Thcologicà.  FraHtk.  lé6^« 

25.  Triûmphi  S.  Scripturcz  adverses  Irifi^ 
HcUs.    Fràmk.  1667.   liP* 

%6.  Progymnafmata  Scholàrum  judàica^ 
mm  y  id  êft  i  Vindicia  Chrijlianœ  vcritatii 
iontrà  Judaos.     Franchi  i668,  4®' 

17.  Excrcitationcs  Hiflorico-Theologica  dé 
Bapiifino.     Franck.  1609.  4^* 

28.  Traité  des  fondcmcns  du  Mchnonijmei 
eu  Avtrtijjcmcnt  fur  le  Théâtre  tragique  des 
Anabàpt'^s y  pubUc  par  Tileman  van  Bràgtm 
Êfi  flamand.  (/)  Leuvardc  ;  i6jt.  petit 
in- 12.^*  Schùtanùs  publia  cette  brochure 
à  la  prière  des  Synodes  de  Frifeé 
.  29.  Diatribe  de  o3o  Sacramcntis  P^ctcris 
&  Novi  Tcjlamcnti.  Franck.  1680.  i6®* 
Imprimé  par  les  foins  àcJcahSchotanus. 

30.  Enfin  il  a  publié  un  très-grand* 
nombre  de  Thèfes ,  ou  Differtations  Aca- 
démiques. 

n  avoit  encore  deffein  de  donner  unô 
nouvelle  édition  du  Lèxicon  SHcfychiusi 
mais  la  difficulté  de  Texécution  Taura 
peut-être   rebuté. 

Les  Ouvrages  de  Chrifiian  Schotanus 
itiontrent  qu*il  avoit  un  favoir  aïTez  éten- 

F  2 

(/)  ^^"  ^^  grondcn  der  Mcnrùflerye ,  ofu  Waarfchou", 
wingc  over  *t  Slocd'-Tonetl  dcr  Ûoops»geiMen  van  TUe- 
nuM  Jan\.  van  Bragt, 


84     Christian  Schotanus.    ^    .. 
du,  mais  mal  digéré.     Il  ne  s'attachoît  à 
aucune  feâe  en  fait  de  Philofophie  ;   il  ^ 
fut  élevé. dans   le  Péripatètifme  ,   il  prit?  ] 
enfuite   du'  coût  pour  le  Cartéfianifme  9;  ; 
&  à  la  fin  il  fe  dégoûta  de  Tufi  &  de 
Tautre. 
ffT'  Fricmoet ,  336--346. 

Jean  Schotanus, 

F  Ils  du  précédent,  écd'AUtkéc  van  C» 
Unburchj  fa  première  femme ,  naquit 
à  Franequer  vers  Tan  1643.  i^  ^^  ^^"^  ^^' 
cours  de  fes  études  dans  cette  ville  ;  il 
fot  reçu  dans  TUniverfité  le'  30.  avril 
1659.,  y  étudia  la  Philofophie  ^us  -^r- 
nold  Vtthtl  &  Jean  Grtyianus  y  &  ne  jrit 
le  bonnet  de  Maitre-ès-Arts  que  le  11. 
novembre  1664*  Ayant  achevé  fa  Thé<^ 
logie ,  il  fut  admis  en  qualité  de  Propo* 
&nt  :  mais  avant  d'exercer  le  Miniftère, 
îl  accepta  le  Reftorat  du  collège  de  Fra^ 
mqutr  qu'on  lui  offrit  au  plus  tard  en 
1670.  Il  étoit  encore  dans^  ce  pofle»le^ 
10.  janvier  1678.,  lorfque  leà^  Curateurs 
de  l'Académie  lui  <k)nnèrent  une  chaire 
dé  Philofophie,  dont  il  prit  poffeflîon  le 
18.  du  mois  fuivantc  Quoi  que  la  foi- 
blefTe  de  fa  fanté  ne  parût  p^  lui  pix)met- 
tre  une  longue  jouïflance  de  <iet  emploi , 
il  ne  laiffa  pas  de  l'exercer  durant  plus 
de  20*  ans.    Il  fe  maria  deux'  fois^  maôs 


i^élé  partifan  du  Cartéfîanifme ,  comme 
fak  voir  par  les  écrits  qiii  fuivent. 
Difputatio  Fhilofophica  inauguralis  ad 
aliquot  ex  variis  Philofophia  partibus 
s.     Franeq.    1664.  8°-     C^eft  ce  qu'il 
ur  être  reçu  Maître-ès-Arts, 
Exercitadones  Philojbpkica  y  argumenii 
:  pracipuè  &  Metaphyjîci  ,  AuHon  & 
dtntt  Joanm  Schotàno.   Franeq.  1664. 
Avec  la  pièce  qui  précède. 
Mânes  ^aj^avii ,  in  obitum.,..  Prin'^^ 
Guilielmi  Frederici....    Franeq.  1665* 
\n  yers,  de  même  que  les  nn.  S.  14. 
•  y  que  l'Auteur  déclama  en  public. 
Oratio  inaugi^ralis  de  defeSu  Philojb*, 
Gentilium ,  pmfertim  Peripateticorum  , 
rum  ^  Pythagomorum  ^  &  Epicurœoruml 

q.  1678.  y©/. 

Frijîa  Triumphans.     Franeq^  1678. 
Oratio    funebris   m  obitum  Abrahami 


jB(5         Jean    SchotanuS. 

Academi<B  adgrederetur.    Francq.  l6%/^  foL 

8.  Excgejis  in  primam  &  fecunêam  Me- 
ditationem  R,  Carte/ii;  ùt  &  Qucejiiones  (  VIl) 
'Metaphyjîca ,  in  quibus  Mtthodus  Carteju  affe- 
ritur..,..  Francq.  Joan.  Gy/claer,  1687.  4®*  It, 
Prafixa  ejl  Joannis  Gaveri  Dijfcrtatio  de  viru 
bus  Rationis.  Amft.  1701.  4®-  L'Auteur  pa^ 
raphrafe  ces  2.  Mid'uations  en  ver?,  &y 
joint  un  commentaire  afTez  reffemblant  \ 
teux  qu'on  fait  fur  l'Ecriture. 

9.  Exercitationes  Acadcmicce  a4  primai^ 
genejîm  rerum*  Francq.  1687.  ii°-  Feu 
M.  Pluchc  a  fait  voir  dans  fon  Hifioirc  in 
fiel ,  que  ce  n'efl:  point  dans  les  tyftèmes 
jdes  Philofophes  ,  mais  dans  Moyfe  Si 
jfians  les  lumièi:es  de  Texpérience  qu'ij 
faut  chercher  l'origine  du  monde. 

10^  Ahalyfis  cxegetica  in  fcx  Mcdiiotiih 
fies  Rcnati  Cartcjii^     Francq.  1688.  4®' 

11.  Oratio  in  Expcditioncm  Briianni' 
cam ....  Principis  Araujîcani  ,  habita  III* 
ïd.  Apr.  i68cji\     Francq.    1689.  fol. 

12.  Exclues  (ExartenJ  Ccnfura  ^  qui 
Parus  Daniel  HuctiuSj  dcjignatus  Epifcopus, 
Sucjfîoncnjis  ,  Philofophiam  Cartcjîanam  ini* 
^uè  vcxavit.  Francq.  Joan.  Gyfclaar  ^  169I. 
120-  pp.  442.    Contre  le  Cenfura  PhUaJo- 

phiœ  Cartcjîana  de  M.  Huct ,  dont  la  plus 
ample  édition  eft  celle  de  Paris  chez  Jcai^ 
Anijfon,    1694.   I2^-   pp.  266.     Dans  cet 

Jmvrage,   qui  eft  d'une  latinité  exquife  , 
'illuftre  Prélat  portoit  de  rudes  coups  au 
Cartéfianifme.    Ayant  vu  l'écrit  de   foi^ 


Jean    Schotanus^  Sy 

jadverfaire,  il  en  fit  Téloge  fuivant  :  (tf) 
^lio  opert  Philofophiœ  CaruJianiZ,..^  labts 
ptrfeqiii  injlitueram  ,  &  iia  quidem  ut  ladc^ 
rtm  nemincrriy  nullius  nomtn  appeterem.  In» 
ter  complures  tamen  adverfarios  cxtiterunt 
invcruundi  nonnulli ,  rujlici^  &  abnormcs  , 
quitus  pro  arguments  malediSa  fucrunt.  A 
neminc  vtrb  malediçentiâ  fuperari  fe  pajjus 
pjl  Profijfor  nejcio  quis  Franekeranus  ,  cujus 
nomini  ,  fortajjc  &  rei ,  melius  conjiduijfent 
u  ad  quos  pertinebat ,  fi  tum  pifcandis  po^ 
fias  in  Groenlandiâ  balanis  y  quàm  traSan^ 
dm  Philojbpkia  dcjiinajjent  ;  ta  cfi  hominis 
ftntaSy  ta  in  hac  ipfd  y  quam  profattur  y  ar-- 
fCjfatuitas  &  Jlupor. 

13.  Paraphrafis  pottïca  primat  Phitofo-^ 
phia  y  quam  Mttaphyficam  apptllant  y  inftoç 
partts  dijlributa*     Frantq.  1694.  ii°* 

14.  Votum  Pacis  yCarmtn.  praneq.  1694, 
fol. 

15.  Btlgium  txultans  ob  dtttSas  infidias 
Guihtlmo  III.  jlruSas.    Frantq^  16^6.  fol. 

16.  Gregorii  Cypriiy  Maris  y  fivt  univcrfce 
Aquarum  naturct  Laudatio  y  Gracè  &  Latir 
ne  y  optrd  Johannis  Schotani.  Frantq.  1697, 
8^*  Cet  ouvrage  avoit  déjà  paru  en  Grec 
&  en  Latin ,  traduit  &  imprimé  par  Ft- 
4tric  Mortly  Parif  1597*  8*^- 

17.  Phyjica  çaltjiis  &  ttrrtjiris.  Fr^ntp 
IJOO.  Il®'  F  4 

85*  Vriemoet^  583-586. 

(tf)  Dans  une  Lettre  imprimée  à  la  tète  du  II.  vol,  dcf 
foçûts  du  P.  Commue  ^  Farif^J.  Bdrbou^  171  j.  i». 


m 

"3 


Henrï  JBfelius^  ou  ÇhifeliuSf 

FJls  PE  Barthikmi  Kifel ,  fayant  Ju^ 
rifconfulte,  naquit  ii  Anvers  Tan  1583'. 
fit  fes  humanité^  chez  leç  Jéfuite^  dç  cettî 
ville  ,  ^  fa  Philofopbîe  à  Louvainl  En- 
fuite  ayant' 4élibèfè  detbç  ans  fur  lé  pard 
qu'il  prendrait,  il  fe  détermina  pour  ]k 
Jurifprudence  ,  ôjC  fe  rendit  dans  TUni- 
yerfitè  ^Jn^oljiak^  où  il  y  ayoit  alorç 
ide  bons  ProfeiTçiirs  ;  cependant  il  ne  put 
fe  plaire  '  dans  cette  ville  ,6^  il  pafla  à 
fiqme  ,  ofi  le  Vénitien  han-BaptifU  Çoca* 
^//'Auditeur  de  Rptè  i^a)  le  reçut  avec 
ï)êauc(xup  '  dé   bonté*    Kifelius  y  prit   le 


il  fu|  atteinf  d^un  catarrhe  qui  en  vingt 
Jours  dé  tems  lui  fit  perdre  en|:ièremeqt 
|a  v^e.  Son  Patron  n^  Tabandionna  point 
dans  ce  trifte  ét^t  ;  il  y  a  même  lieu  de 
croire^  que  ce  "fut  par  {on  crédit  que  nô- 
tre Auteur  obtint  vers  lôij.  une  chairç 
d'Eloquence  au  collège  4e  1^  Sapience  , 
iont  la  cajpadté  favoit  rendu  très-digne. 
Il  l'oçcuppit  encore  en  163;.  Je  ne  fais 
|>lus  rien  de  lui  après  cette  ^nnée. 

ftf)  II  fut  depuis  Doyen  de  la  Rote»  &  cnfuîte  Direc- 
leHr  ;de  ia  Péaitencerie;  ^  .':i.; 


Henri   Kifelius.  £9 

Nous  avons  de  KifiUus 

1.  LacippiaJos,  (^t)Jive  de  btllo  Grana^ 
ttnjî  pcr  Ferdinandtim  Catholicum  gejlo  ^  Ùbiî 
duo.  Roma,  Guil.  FranciottuSy  1613.  ia°« 
L'Auteur  y  âjôiita  dépuis  quatre  nouveaux 
livres.  ' 

2.  Panegyris  de  laudibus  PauU  V.  Port» 
ûjicis  Maximi.    Roma  ^  i6n«  4°V 

3*  Epithalumium  Serenîjjimi  Friderici  de 
Ruvere ,  l/rbi/iatum  Ducisfiliij  &  Claude 
Mediceœ^  Magni  Etruria  Dàcis  forons.  Rà» 
ma,  Alcyf.  Zànnetti^  1611.  4°* 

4.  Lucii  Anncd  Sentcà  '  Thebaïs ,  Ckori 
iotius  ,  &  quinti  aSus  additione  fuppleta. 
Roma  ,  GuiL  Franciottusy  162 5.   12°* 

5.  Panegyricûs  de  laudibus  Ludovici  Car* 
dinalis  Ludoviju.     Korha  y   typ.'Vaticanis  , 

1628.  f2^* 

6.  Parugyricus  Francifco  Cardinali  Barbe* 
rinoj  S.  RiE^Vicc-Cancellatio.  Roma,  ex 
typogr.  Caméra  Apofi.   1635.  4°' 

ce  Sylvarum  tibn  très.  Je  ne  fais  fi  cet 
ouvrage  a  paru. 

^  fi.  L'Auteur  avoit  fait  dans  fa  jeunefle 
diverfes  autres  Poëfies ,  qu'il  n'a  pas  ju- 
gées dignes  de  la  preffe. 

05"  Sweertius,  331.  332.  Val.  André ,  357. 
Le  Morérl  dç  1740.  if.  27.       ^ 

(i)  UAuteur  a  fans  doute  formé  ce  inot  du  nom  de  £4- 
f»Pf 0  *  YÎUe  qui  doit  avoir  été  peu  éloignée  de  Grenade' ^ 
puiique  Ptolèmée  la  place  entre  JliberU  (  Elvire  )  &  une  au- 
ttt  Yille  qu'il  nomme  SacilL  Voyez  auui  Pompon.  Mêla  L^ 
f^*  ^*  ^»4, 6c  Pline  Z.  iU.  <•  x.  •  touf  deux  vert  la  fou  ■'" 


90 


Mchel  Alforà^ 

JÉSUITE  Anglois ,  dont  le  véritable  nom 
étoit  Griffithy  &  qui  prit  pendant  quel- 
que tems  celui  de  Jean  Flood^  étoit  orir 
ginaire  du  pays  de  Galles  y  mais  né  ou 
à  Londres  ou  dans  le  Comté  de  Surrey 
en  1587.  de  parens  nobles;  il  fortit  m 
fon  pays  à  l'âge  de  onze  ans  ,  &  alla 
faire  fes  humanités  au  Séminaire  Anglois 
de  S^  Orner  y^  où  il  arriva  le  15.  oûobre 
1596.  Enfuite  ayant  achevé  Ion  cours 
de  Philofophie  à  SivUte ,  il  vint  à  Louvain^ 
où  il  étudia  en  Théologie  au  collège  de$ 
Jéfuites,  &  embraffa  leur  infHtut  en  1607. 
D'ici  il  pafla  à  NapUs ,  où  il  fit  un  lér 
jour  de  deux  ans  ,  puis  à  Rome ,  où  il 
s'engagea  à  la  Société  par  la  profeffion 
des  quatre  vœux ,  &  fut  durant  cinq  ahç 
Pénitencier  du  Pape  dans  la  Baiilique  de 
S.  Pierre,  &  Adjoint  du  Maitre  des^  No- 
vices du  Collège  Romain.  De  Romt  il 
vint  à  Liège ,  &  y  fut  Coadjuteur  du  Su? 

J)èrieur  du  Collège  Anglois.  De  là  on 
'envoya  à  Gajid ,  pour  y  diriger  une 
petite  communauté  de  Jéfuites  de  Ùl  nar 
tion.  Vers  le  tems  que  Richard  Smith , 
Evêque  de  Calcédoine ,  fe  rendit  en  An- 
gleterre ,  pour  y  gouverner  les  Catholi? 
ques  de  ce  Royaume  ,  ç.  d.  vers  i6i5.j 


> 


MiiCHEL    Alfprd.  9f 

le  P.  4tford  y  fut  envoyé  à  la  Miffion. 
Abordé  à  Downs  ,  il  fut  arrêté ,  &  con- 
duit k  Londres  ;  niais  la  Reine  (^ffe/zriette^ 
MarU  de  France)  l'ayant  fait  élargir,  il 
alla  fe  fixer  dans  le  Comté  de  Leiceflre  ^ 
oh,  il  fiit  longtems  Reâeur  du  collège  dit 
de  rimmaculee  Conception.  La  Congre* 
gatipn  de  U,  province ,  tenue  en  Angle- 
terre même,  le  députa  deux  fois  à  Rome^ 
la  première  fois  en  qualité  de  Proaireur, 
|Sc  la  ide  fois  pour  affifler  à  la  9®  Con- 
grégation de  la  Compagnie,  &  y  donner 
ion  fuffrage  pour  Téleâion  du  Général. 
Il  exerça  les  fondions  de  Miflionaire  Tef- 
pace  de  ^3.  ans  ,  employant  le  tems 
qu'elles  lui  laiffoient  libre  à  recueillir  8c 
arranger  les  matériaux  de  îcs  Annales  £0» 
(pléûaffiques.  En  1652.  il  repafTa  la  mer, 
&  revint  à  S.  Orner  pour  mettre  la  der- 
nière main  à  fon  ouvrage  :  mais  il  y 
tomba  bientôt  dans  une  maladie ,  qu} 
Tenleva  le  onze  août  de  la  même  année 
âgé  de  65.  ans.  Nous  avons  de  ce  Père: 

I .  La  vie  d^  S^^  Winifridc  ,  traduite  du, 
Latin  de  Robert ,  Prieur  de  Shrofwbury  en 
Anglois  par  J.  F.  (Jean  Flood)  (a)  1635. 
il®'  Cette  même  vie  a  paru  en  Latin 
J'an  17 II.    Elle  n'eft  pas  authentique. 

Z.  Britannia  illujirata  ;  five  Lucii  ,  fli^ 
Icniz  ,  Conjiantini  ,  primorum  Regum  &  Au-^ 

(4)  Ih4  lift  of  Saint  Wïtupid^^.^ 


^î  Michel    Alford. 

gujlorum  Chriftianorum  Patria  &  fides.  Cum 
Appmdiu  de  tribus  hodie  controvtrfis  :  de 
Pafchau  Britannorum ,  de  CUricorum  nuptiis, 
&  num  olim  Èritannia  colmrit  Romanam 
EccUfiam.     Antv.  Chrijloph.  leghers ,  1641. 

3.  Fides  Regia  Britannica  ^  fivc  Annales 
Ecclejia  Britannica ,  idfi  potiffimùm  Britan* 
norum  Catholica ,  Romana ,  &  orthodoxa 
fides  pcr  quinque  prirna  facula  :  i  Regum  ^ 
&  Augujiorum  faàis  ,  &  aliorum  SanËorurri 
rébus  è  virtute  gejiis,  ajjeritur.  Leodii,Joanm 
Mattfdas  Hovius  ,  166'^.  fol.  4.  vol.  T.  L 
pp.  641.  fans  les  préliminaires.  T.  K 
* — -  ab  anno  Domini  S 00.   ad  800.   pp. 

^93.     T.   ni.  ab  anno  D.  800.   ad 

^oCS.  pp.  580.  fans  compter  une  table  chro- 
nologique des  3.  premiers  tomes, qui  tient 
It56.  pages  :  une  2<**  des  controverfes  dii 
tems  :  une  3*  des  Saints  d'Angleterre  juf- 
qu'en  1066.,  contenant  un  court  éloge  de 
chacun  :  une  4^  toute  femblable  des  hom- 
mes Apoftoliques  du  même  pays ,  qui 
ont  porté  la  foi  chez  d'autres  peuples  : 
enfin  une  5*  des  matières.  — —  T.  IV. 
—  ab  anno  D.  loSC  ad  ii8q.  en  deux 
parties,  pp.  328.  &  336.  fans  la  table  des 
inatières.  Il  y  a  de  profondes  recherches 
dans  ces  Annales ,  pîi  l'Auteur  à  fuivi  la 
xnéthode  de  Baronius.  Le  P.  Serein  Creffy^ 
Bénèdiâiii  Anglois  de  Douai  ^  a  fçu  en 
profiter  pour  fon  Hiiloire  £çclçfîaftiqi)e« 


^  Michel   Alford.  93 

le  Youdrois  que  le  P,  Alford  n'y  eût  point 
:pêlé  tant  de  chofes  étrangères  à  fon  fu- 
iet;  le  i<  yolume  feroit  réduit  à  moins 
d'un  quart  9  fi  on  en  retranchoit  tout  ce  qui 
tf  a  point  de  rapport  à  l'Angleterre. 

KT  Voy.  la  Préf.  dû  n.  3.  Akg,  34Î2.  Jà-. 
tuellus^  6ip.  611.  &  Dod,  Cburch  hifiory  of 
^nglànd,  III.  316. 


Matthias  van  Wefthuyfe, 

DOCTEUR  en  Médecine ,  natif  de  Mid* 
delbourgf  mort  le  29.  mai  1679.,  ^ 
donné  au  public  ime 

I.  Pari^hfaft  Jur  cent  Pfeàùmeé  traduits 
envers  d'uni  même  mejure,  &  mis  erimufi» 
que  i  trois  voix  &  baffe  continue  y  partie 
por  M,  Rémi  Schryver  en  fon  vivant  Mufi'* 
cUn  6»  Orgariijle  à  Middelbourg  ,  partie  par 
M,  Pierre  JBuJfyn  fort  fucceffeur.  En  Fla- 
înand  (^)  comme  les  fuivans.  Middelb. 
f^^uve  de  Rémi  Schryver  ^  1682.  4^- 

1.  Quelques  Poïfiesj  Contenant  des  Elo* 
î«,  des  Epithalames  f  Epitaphès  y  &c.  In- 4*** 
On  ne  dit  pas  fi  ces  pièces  ont  été  re- 
^eillies^non  plus  que  celles  qui  fui  vent: 

(«)  l/ithreidinge  ùver  fitt  haek  der  P/almtn Uot  de. 100*  » 
J*  ttnderUy  digtmaat ,  pp  mu^yk  geftelt  me^  3,  JUmmtn  «« 

*fSus  eontinuus ,  begonnen  door  Mr.  R»  Schryver e» 

^•itrohkin  door  Mr.  P.  Buflyn .  « . .  • 


^4         MÀTTfflAS  VAN  WeSTHUY^, 

3.  Poïjks  méléts  fur  divers  évènemcns.  It> 
8^^'  Le  Sieur  de  la  Rue  en  a  infère  qucL 
ques  échantillons  dans  fa  Zilande  Latrie^ 

\S^  La  Ruc^  109.  iio. 


Michel  Franchois ,  ou  Michael 
Francifci , 

NOmmé  aussi  De  Infuiis^  parce  qu'il 
étoit  de  Templemars  à  une  lieue  & 
demie  de  Lille  y  naquit  en  1435*  Ayant 
achevé  (es  premiers  études,  il  prit  Tha- 
bit  de  S,  Dominique  au  couvent  de  UlU. 
&  y  fit  profeflîon  vers  Tan  1454.  On 
l'envoya  faire  fa  Philofophie ,  &  la  Théo- 
logie à  Paris  au  couvent  de  *$".  Jacques , 
d'où  la  pefte  l'obligea  de  révenir  à  IM 
en  1458.,  n'ayant  pas  encore  l'Ordre  d( 
Prêtrile.  Il  retourna  peu  après  à  Paris 
mais  le  Chapitre  Provincial  de  France  te 
nu  à  Tours  l'an  1460. ,  le  renvoya  à  foi 
couvent  prefque  auffitôt  après  qu'il  fil 
feit  Prêtre  ;  pour  y  être  Direâeur  de 
Novices.  Il  remplit  un  an  cette  fonâion 
&  expliqua  à  fes  élèves  le  DoUrinal  d'-4 
lexandrè  de  Fille-^Dieii.  Le  19.  août  1461 
il  retourna  de  nouveau  à  Paris ,  &  y  li 
une  étroite  amitié  avec  Alain  de  la  Rock 
qui  y  lifoit  Us  Sentences  dans  Us  petites 
écoles.    Le  P.  Conrad  £Afii,  Général  di 


I 


MiÈHlEt  Francisci.        Pi$ 
Ï^Ordre ,  étant  venu  à  Lille  en  1464. ,  & 
i^  ayant  érigé  la  Congrégation  de  Hol- 
lande ,  (tf  )  le  P.  Michel  quitta  la  France, 
&  s'employa  le  refte  de  fes  jours  à  Pa- 
vancement  de  la  reforme  dans  les  Pays^ 
Bas ,  &  ^dans  les  contrées  voifmes ,  fans 
que  ce  travail  Tempêchât  de  vaquer  à  la 
Prédication,  &  à  Tétude  de  la  Théologie. 
Le  Chapitre  général  de  TOrdre  tenu  à 
Rome  en  1468.  le  defHna  à  lire  un  an  la 
Situ  j  &C  un  3X1  Us  Sentences  à  Cologne  y 
ce  mi-il  fît  en  1469.  &  1470.  en  qualité 
de  lubftitut  du  P.  Jean  Welsbach.    11  étoît 
dès  le  14.  avril  1473.  Doâeur  de  TUni- 
^    verfité  de  cette  ville ,  &  Ton  trouve  que 
[    &  mère  avoit  donné  ou  emprunté  à  cet 
rffet  loo.  livres,   monnoye  de  Flandre* 
Au  Chapitre  général   tenu   à  Peroùfe  en 
1478.  il  fot  éhi  Régent  de  l'Etude  de  Co- 
lopu  pour  deux  ans.   Environ  quatre  ans 
\    après,   on  le  fit  Prieur  du  couvent  de 
[     Ydtndennes  ^  &  le  onze  novembre  1483. 
i    3  fut  choifi  à  Gond  pour    être  Vicaire 
général  de  la  Congrégation  de  Hollande, 
à  la  charge  de  fè  faire  confirmer  au  Cha- 
pitre général  indiqué  à  Rome  pour  les  fê- 
tes de  Pentecôte  1484.  :  on  croit  toute- 
fois qu'il   n'y  reçut  fa  confirmation  que 
le  10.  oôobre  de  cette  année,  quelques 
débats,  qui  s'élevèrent  entre  les  Votons,. 
^yant  fait  différer  la  tenue  du  Chapitre 

(«)  Voyei  d-dcffus  T,  Itt.  145. 


jjfr       Michel  Francisc**' 
îufqù'à  ce  jour-là.    Lorfqu'il  eut  exeroS 
cette  charge  pendant  fcs  trois  ans ,  ceui^ 
du  couvent  de  Lille  l'élurent  pour  leui^ 
Prieur,  &  il  tint  cet  emploi  jufqu'en  1496^^ 
Dès    Tan    1490.  Maximilun   d'Âutridie^ 
Roi  des  Romains ,  Tappella  à  fa  Cour  y  ic 
le  fit  Précepteur  de  TArchiduc  PhiÙppê 
ion  fils  unique ,  ce  qui  donna  occafion  au 
P.  Joachim  Turrianûs ,  Général  des  Domi- 
nicains y  de  nommer  en  i^^J»  le  P.  M*. 
chel  Inquiiiteur   général  de   la  Foi .  dans.' 
toutes  les  Provinces  des  Pays-Bas  fQUinife$. 
à  ce  jeune  Prince ,  qui   voulut  dans  k 
fuite  qud  fon  Précepteur  devînt,  ion  Au-, 
mônier,  fon  Confeueur,  &  fon  Confeil- 
len    Pour  remplir  ces  emplois  avec  plus, 
de  dignité,'  le  P.  Michel  fat  facré^Eveque 
titulaire  de  Salutré,  ou  plutôt  de  ScUm^ 
trie  (^)  en  vertu  d'un  bref  d'u//ùra/iinr 
FI.  du  1 54  juillet  1496.  Cette  promotion 
ne  diminua  en  rien  t'affeôion  qu'il  avoit. 
toujours   eue.  pour  les   Doipimcains  fes 
confrères  :  il  logeoit  ordinairement  che:K, 
eux,  quand  la  Cour  fe  tenoit  à  Lille,  ce 
qui  arrivoit  fouvent,   &  il   leur  ^foit 
tout  le  bien  qu'il  pouvoit  tant  des  au«^ 
ihônes  du  Prince  ^  que  des  bénéfices  qu'il* 

poSéàoit' 

(h)  L*Evèque  de  Selîmbrîe  ( SelymbrUnfis  dans  les  tn- 
cîennes  notices,  &  dans  le  XIII.  fiède  SolttmhrUnfis f)ét9k. 
le  premier  SufFragant.de  rArchcvêque  de  CP.  Le  P.  JVit-j 
Isolas  Bruffnan ,  Dominicain  mort  le  7.y  aVril  I493«iaTW(* 
iti  Evêqiie  de  Sduhn  avant  le  P*  MUhd^ 


.,  MiCHBL    FrANCISCI.  ^ 

l^ffédoît.    Philippe  étant  fur .  le  point  dé 

^  rendre   en  Ëfpagne  Pan   ï  500.  ^  le  P^ 

Aiickâl  ^pxaxÙL  de  le  (uivre  è  caufe  d0 

ihtt  grand  âge,  &  lui  offi-it  à  fa  place  le 

P.  Jean   Lampier.     Il  pafla   enfuite   à  lal 

Cour  de  U  Prînceffe  Marguerite  j  veuye 

de  Charles  k.  Hardi  ^  qui  élevoit  fe^  ner 

veux,  .fils  de  PhiUppe,  à  Malinesy  &  lî 

ferçit  de  Précepteur  à  ces  Princes  :  mais 

il  ne  put  remplir  lon^tems  cette  fonâion^' 

étant  mon  le  i«  jum  1501.,   Son  corps 

fot  tranTporté  de,  Malines  à  l'ancien  cour 

yent  de  Lille  (fitué  proche  la  porte  de^ 

S.Pierri^  mais  détruit  par  les  guerres,) 

&  enterré  auprès  de  fes  parens ,   avec 

cette  Epitaphe ,   qu'on  a  placée   dépuis 

dans  le  nouveau  couvent  :  .  .       .      , 

Infynis  divine  munere  Sàlubrienjîs  EpiJ^ 
èopus,  D.  F.  Michael  Francifci  ,  lllufiriffinâ 
Plàlippi  ^  jéuftria  Arcidducis  y  ac,  Hifpània^ 
rum  Princïpis  y  digniffîmm  Çonfejfor  &  Con^ 
juif  de  Ordine  Pmdicatorum  j  ex  ijfo  con^ 
ytnm  InfuUnJi  affumptus^  dequefacra  ThecH. 
logke  DoSorum  numéro ,  nunc  hic  .in  terra 
fipuUus  f  ccelorum  régna  coniingat  amœnaé 
Obiu  anno  M.  CCÇCC.  II.  die  II.  junii.  On' 
lui  fit  de  magnifiques  funérailles,  dont  les 
frais  fiirent  partie  tirés  de  fes  legs  pieuit,' 
partie  payés  par  fa  fœur  nommée  Cathi*' 
rine»  I^ous  avons^  jJu  P.  Michel,  : 
,1.  Q^odliietum  de  veritatè  Fraternîtatid 
SS.  Rofariï  Colonie  anno  M.  CCCCi  L2tXrt: 
Jim.  ri.  <i 


$8        Michel  Francisôï. 
pronuntiatum.     Colon.   iJ^j6.  4®*    It»  (011/ 
ce  titre  :    QuodL  de  vcritatt  Fratcmitaiif 
Rofarii  ,  fen  Pjàlterium  B.  M.  V.  convcmuS 
Colonitnfis  Ordinis  Pmdicatorum  ,  promm' 
eiatum  Colonie  in  fchoUs  Amum  ,   umpon 
Quodlibetorum  9   A.  D.  M.  CCCC.  LXXfU 
fer  /!  MichaeUm  de  Injîilis  5  Sacre  Theobh 
gie  ProfcJJorem  ejujdem  ordinis  y  renovatm^ 
que  pojiea  per  eumdem  anno  LXXIX.  feqrnn^ 
ti  propur  certas  caufas  in  Prologo  conunm, 
Ibid.  1479.  4^*  ^^^5  ^^^  dlmpriineur.  ft- 
Ibid.  Arnold,  eker  Numem,  1480.  4^  Godu 
It.  Lugd.  Janon  Carcaignus,  1488.  il®-  It.- 
Bononia  ,  Joann.  Antoniùs  Platorudes  Be* 
HtdiBif   1500.   i2^-  par  les  foins  du  P^ 
Etienne  de  Mitan  ,  qui  y  joignit  un  éloge 
de  Touvrage.    It.  Panf.  Joan.  Petit ,  1 504. 
1509.  15 14.  &  151^.  i2*^'   It.  Avec  les 
Opmcules  m  Alain   de  la  Roche  ^   publiés 
par  le  P.  Jeart^ André  Coppenfiein  :  Fribtch 
gi  y  16 19.  4^*  &  Colon.  Petn  Henning^g 
1614.  8^-  • 

!•  Determinatio  dé  tempore  adveruâs  An^ 
iichrijliyoc  de  ejus  ingreffu  in  mundiim^^r^ 
grejfûy  &  egrejffu  y  atque  de  novitatibus ,  que 
jam  de  eo  currunt  ;  quant  habuit  AuSor  & 
pronunciavit  in  Autâ  F.  Matthei  de  Aquîî 
Colonie  an.  M.  cccc.  LXXVIII^  Colonm^ 
1478.  4^-  pp.  38.  Le  Concile  de  Florerueg 
convoqué  par  le  Pape  PafcalJI.  en  1 106.^ 
&  compofé  de  340.  Evêques,  condam*' 
na  Fluentiusy  Evêque    de    cette  ville  ^ 


,.^       MiciiEL  Franciscî.  .      5^ 
^î  prétendoit  que  rAntechrift  étoît  déjà 
né.    L'Abbé  Joacfum  foûtint  vers'  là  mi 
du  mênie  fiède  qu'il  paroitrôit  dans  6ô. 
itns.     jtrnaûd  de  FiUè-neuvc  avoit  fixé  (i 
venue  en  1316.  Le  Cardinal  PUrri  tCAÙ^ 
ly  conclut  de  fes  Obfervatiohs  Aftrolo-* 
|[ique$  qifil  viendrôit  en  1789.  Nicolas  dé 
Cufà ,  autre   Cairdinal  &  Mathématicien  , 
par  une  mauvaife  analogie  entre  Içs  34^ 
ans  de  vie ,  qu^il  dpnnoit  à  N.  S.  J.  C.  ^ 
&  la  durée  de  fon  Eglîfe  ,  qu'il  bornoit^ 
/e  ne  fais  fur  quel  fondement ,   à  autant 
de  Jybîlés,  préfumà  que  l'Antechriâ  &  la 
£n  du  fiède  arriyeroient  en  1700.    Jean 
Pic  di  la  Mirande  mit  la  venue  de  l'An- 
têchrift  en  i^^^.'.  Français  Melei^eti  1530» 
ou    I546.   :   Jean   de   Paris,  en   1560.  : 
jerome  Cardan,   en  1800.  t  quelques  Fa- 
natiques d'Allemagne,  en  iî33*  2  «î.  f^in-^ 
tent  Ferriir  écrivit  le   27.  juillet  1412.  à 
Benoit  XIII.  que  l'Antechrift  étoit  déjà 
né ,  qu'il  paroitrôit  certainement  dans  très-i 
peu  de  tems ,    &  qu'il  l'avoit  appris  y  if 
.  y  avoit  neuf  ans,  d'im  fairit  Hermite.  L'é- 
vénement ayant  réfuté  une  bonne  partie 
de  ces  pré^ftions,  &  les  autres  n'étant 
pas  mieux  fondées,  le  cinquième  Concile 
de  Latran  (^)  a  défendu  très-fagement  à 
tout  Prédicateur  de  déterminer  les  tems  & 
les  momens  de  la  venue  de  l'Antechrift  ôi 
de  là  fin  du  monde.  G  2 

(0  Stf  XI.  td.  Làbh.  T.  XIV.  p.  ijfi?; 


iàô     Michel  FrancisctV 

3*.  Duifio  QuodUbeticà  fuper  Fit.  pArâf^ 
cîpaGbus  È.  Maria  Firginis  Doloribus^  quàJf 
in  hoc  mundo  de  fuo  Unigenito  habuitj  uni 
cwn  Officia  de  Doloribus  ^  feu  Compaffionê 
B.  V.  Maria.  Antv.  Theadoric.  ManinuSf 
1494.  4^*  L'Office  joint  à  ce  Traité  cft 
de  la  compoiition  du  P.  Michel,  qui  Far 
cheva  à  Lille  le  ly.  iuin  1494.  Il  le 
drefla  en  faveur  de  la  Confrérie  des  Sefi^ 
Douleurs  érigée  par  les  foins  de  Phàl^pe 
d'Autriche.' 

4«  Commentarius  fuper  Salve  Reginét.  Oà 
n'eft  pas  affuré  que  le  P.  Michel  ait  ùk 
cet  ouvrage  »  que  Simler  lui  attribue  ^  da- 
tant pour  gaitot  le  P.  Arnold  Bojiius^ 
Carme. 

a.  Injhumenturh  Procuration^  pfo  àbtine^ 
'dd  revocatione  Litterarum  unionis  converuuum 
Congregationis  Ifollandia  cumProvincidSaxch 
nia  à  Magififo  Ordinis  jubreptitii  émana- 
tarum.  Signé  par  le  P.  Michel  au  mois 
de  mars  1483.,  que  l'on  comptoit  alors 
1481.  Le  P.  Echard  avoit  entre  les  maiss' 
(en  1720.)  une  copie  de  cet  Afte,  qm 
eft,  dit-il,  une  excellente  preuve  du  zèle 
de  notre  Auteur  pour  la  régularité  de  hi 
difcipline.    Ce  Père  avoit  auffi 

/3.  Une  Requête  du  P.  Michel  à  la  Ré- 
gence de  L^dtyO\x  il  démaridoit  une  exemp- 
tion d'impôts  pour  les  Religieufes  Doihi- 
Aicaiiies  de  cette  ville. 

9^4  De  Ahujibus  Auticorum^  ad  Philippum 


^         Michel  Francisco      ici 

Archiductm  ^  Bclgii  &  Hijpania  Principem^ 
jU  Mire  dit  (apparemment  d'après  le  Ca- 
talogue du  P.  Bunderius)  que  cet  Ouvrage 
s'eft  trouvé  en  Ms.  au  couvent  des  Domi- 
nicains de  Lille.  On  Fa  laifle  périr ,  quoi- 
que ce  fut  vraifemblablement  le  meilleur 
Ouvrage  du  P.  Michel, 

Plufieurs  lui  ont  attribué  un  Carême 
&  un  Avent  fur  la  préparation  à  la  Mort, 
qui  ont  poxu*  titre  Mord-cellarium  aureum: 
mais  le  P.  Michel  n'a  été  que  l'Editeur  de 
cet  ouvrage ,  qui  parut  pour  la  première 
fois  à  Anvers  chez  Girard  Luu  ,  148s. 
4^  y  &  dont  l'Auteur  avoit  affifté  au  Con- 
cile de  Confiance. 

65*  Buzelini  Galto-Flandria  L.  L  p.  31^ 
Sweertius ,  567.  Fal.  André ,  67a.  673.  £• 
cbard^  //.  7— 9.    Hartzbeim^  050.^51. 


AntQim  Barbieux 

TP\Ominicain,  fit  profeffion  au  cou-^ 
JL/  vent  de  Lille  fa  patrie  le  4,  aoùj 
1614.9  &  y  mourut  pieufement  le  6.  jan* 
vier  1678.  âgé  de  71.  ans,  après  avoir 
fdonné  au  public  : 

1.  Antidote    du  Rofalre    contre   la  pefie. 
'fJUcj  Pierre  de  Rache,  1646.  i6^* 

2.  La  Règle  des  Frères  &  Sœurs  de  la 
pénitence,  çu  TursrOrdre  de  S.  Dominiquf^ 


foa      Antoi^i^  Barbibux. 

Suivi  d'un  Àlpfuûftt  dis  vertus ,  tiré  itÇ 
Œiivres  du  B.  Alhtn  U  Grand  ^  6c  dW 
Kfllfndrier  (peu  exaâ)  des  SS.  tUn-he^nux 
Martyrs  ,  vénérables  &  vertueux  perfonhage$ 
de  tun  &  t autre  fexe  de  C Ordre  de  S.  Do- 
minique^     tille,   Pierre    de  Rache ,    i6j6< 

3.  J}e  la  Dévotion  au  trh-Jaint  Coeur,  du 
Fils  de  Dieu  ,  &  de  fa  trh-fainte  Mire. 
JLilU  3  fleuve  Jean  le  Franc ,  1661.  4*^* 

4.  Et  d'autres  Ouvrages ,  qu'on  ne  dé- 
fighe  pas  autrement» 

BTf  Echard,  II.  675. 


r 


Henri  Rhala, 


ORIGINAIRE  du  quartier  dît  Hennardtr 
xadeel  en  Frife ,  naquit  à  Leuvardê 
vers  l'an  1591-  de  Jean  Hendficx  Rhalal 
qui  étoit  dépuis  deux  ans  Rpcçveur  de^ 
révenus  Ecçléfi^ftiques  de  cette  province  ^ 
&  HAUtte  de  Veno.  On  croit  qull  tirôît 
ion  nom  de  la  terre  de  Rhala ,  proche 
le  village  de  JFk«^  5  qui  eft  encore  au^ 
jourd'hui  ppffédée  par  Tes  defcendans  ;  U 
peut  avoir  été  parent  à^  Fecco  Rhala, 
qui  fiit  fait  Confeiller  au  Cpnfeïl  fuprèmcif 
de  Frife  en  1572.,  &  qui  fut  frappé  d'u*» 
Tîe  mort  fubite  le  5.  décembre  1581.  danij 
le  moment  qu'il  renonçoit  fplenmeUemçnt 


Henri    Rhala^  ios 

P^  ferment  de  fidélité  (][u'il  avoît  prêté  au 
Roi  Philippe  IL    Le  jeune   Henri  fe  fit 
iofcrire  dans  TÂçadèmie  de  Francqutr  le 
15.  mai  i6o6.,  &  y  fit  un  cours  de  Phir 
lofophie.    Âprè$  cela  il  fe  livra  à  Tétude 
de  la  Jurifprudence ,  fur  laquelle  il  prit 
Its  leçons  de  Marc  Ly clama  ^  &c  apparem- 
;nent  auflî  celles  de  Timaus  Fater,  &  de  Paul 
Bujius.    Puis  s'étant  mis  à  voyager,   il 
s'arrêta  à  Baie  ^  &:  en  revint  avec  le  ti« 
tre  de  Poâeur  en  Tun  &  l'autre  Droit 
^e  18.  juin  16 14.  il  fe  fit  recevoir  au 
pombre  des  Avocats  au  Confeil  de  Lew  , 
yarde  ;  mjais  au  bout  de  quatre  ans ,  il 
retourna  à  Frantqutr^  où  on  lui  confia  le 
%'^.  août  16 18.  la  chaire  d'Eloquence  ^ 
4'Hiftoire  ,   qui  vaquoit  par  la  mort  de 
Théodore  Leontïus  ;  oc  dans  laquelle  il  fut 
ânftallé  le  5.  novembre  de  la  niiême  an'* 
née.     Il  en  remplit   les   fondions  avec 
jbeauçoup  d'exaâitude ,  &  forma  (es  audi« 
^eurs  à  la  Déclamation  par  de  fréquens 
(exercices.     En  16 26*    on    joignit    a    fa 
Profeffion  celle  des  Inftituees ,  dont  il  fe 
idéfit  au  bout  de  quelques  années  pour  fe 
renfermer  dans  la  première.    Cependant 
le  28.  mai  1636.  les  Curateurs  de  TUni-^ 
verfité  l'engagèrent  à  enfeigner  de  nou-? 
Teau  la  Jurifprudence,  &  même  à  s'y  bort 
ner  ;  il  exerça  donc  de  nouveau  cet  em^ 
ploi  l'efpace  de  quatre  4ns ,  ç.  d.  jufqu'4 
fc^  mort  arrivée  Iç  i8f  novembre  16401 

G4 


XC4  Henri   Rhala« 

èàfis  la  50*  année  de  fon  âge.  H  eft  eo? 
terre  dans  i'Eglife  de  S.  Martin ,  où  Toii 
Voit  fon  épitaphe  en  flamand ^  (^a^  fuivié 
de  quelques  vers  Latins.  Il  avoit  été  Rec^ 
^éur  de  TUniverfité  en  i6i^.  &  en  1634. 
jinuê  Ducrcop ^  fa  femme,  onginaire  diEmi^ 
it/eisr^luifuryécut)ufqu'au  3. décembre  166 5. 
ËUp  lui  avoit  donné  trois  fils  :  Ptdlippc  ^ 
Doâeùr  en  Droit  à  Leyde  y  i^ms  Secrè^ 
taire  du  territoire  dit  Tiict[crcjleradul  en 
Frife  :  Jean^  qui  fut  fait  Confeiller  à  Lcu^ 
i^arJe  en  1667.,  puis  Tun  des  quatre  Cu^ 
rateurs  de  l'Uni verfité  de  Franequer  en 
1673.  ou  1674.»  &  qui  mourut  en  1686I 
&  François.    On  a  du  père  :  ' 

I.  Dijfmaiio  Politica  ad  Lit.  /.  jinnor 
lium  Taciti  y  fuptr  illujlri  fcntentiâ  :  Doncc 
Augufius  cun9a  difcord'ds  civilibus  fejja  ^  &€i^ 
Amhcmii  y  1619.  4*^* 

a.  Dïfputationts  adfeUSiora  Infiiiutionum 
loçay  dubia  maxime.     Franeq.  1632.  4**" 

3.  Oratio  d&  Çalumni4  &  jPcla^ionibus  y 

(il)  Den  18.  novemb,  1640.  is  geftorttn  HcnrUus  RHm* 
Ja ,  dcr  hcydtn  Reckterf  DoSor ,  ende  Profejfor  inic  Z/«i^ 
vtrfaeit  tôt  Franchir  «  out  49.  jacr.  Den  3.  decemh.  1665. 
is  gtftorven  Anna  fyn  huifvrouw  out  ^62.  jacr.  En  Uggté 
hier  hegraven.  «    .  • 

Juru  Çonfulti  hU  Henrici  Jlhala  fepuUhrum  êji,  ^ 

IntomparahiUs  viri  : 
JurU  fui  in  Frifiâ  ,  &  qui  pruftantiJImu^s  oUm 

Proféjfof  EloQuentia,     ' 
Nosf  promit  hune  ;  at  fama  viri  poflfimera  vivit^ 
•    Mmorqut  pofi  cintres  veait. 
P.  P.  J.  II.  S.       ^ 
^eA-à-dire ,  |e  penfe  »  Fatripàfuit  JgaïuutRkâU  5««4|i!r« 


Henri   Rhala.  ioj 

JoUmniur  habita  dU  XlX.junii  M.DC.XIXX. 
'Fraruq.  1631.  4<*' 

4.  Topica  muhodicï  tradka ,  Juccin3i  ff 
dilucidi  txpllcata  y  txempUfqut  ex  omni  an-* 
tiqidtaUy  maxime  verb  tx  Jun  ^  depromptis 
"lUuftrata.     Fraruq.  164I.  8®* 

5.  Oratio  de  oripne,  progrejjily  &  dignir 
tau  Junjprudentice  Romana.  A  la  fuite  du 
prëcédent.  C'eft  un  nomme  Meytr  ^  ami 
de  l'Auteur,  qui  publia  ces  dernières  pi&> 
pes  ibcQntinent  après  fa  mort. 

ST"  Pbiltl.  Timaretis  CoUcàio  Monum.p.  438. 
friemocf^  Atb.  Frif.  193—198. 

esssssssssssssssssssssss^^ 

Gilles-Bernard  Raguetj 

NÉ  A  Namuk  vers  1666. ,  fe  rendît 
jeune  à  Paris ,  oîi  il  embraflà  Tétat 
Eccléfiaftiaue  &  prit  les  Ordres  facrés. 
Après  avoir  demeuré  plufieurs  années  dans 
la  Communauté  des  Prêtres  de  S.  Sulpice^ 
"  fut  nommé  Direâeur  fpirituel  de  la 
Compagnie  Françoife  des  Indes ,  &  en 
1711.  il  fut  pourvu  de  TAbbaye  de  VAu-- 
^onc  y  dite  le  petit-Citeaux  ,  dans  le  dib- 
.  ^èfe  de  Blois.  Le  17.  oôobre  de  Tannée 
iuivante,  après  la  njort  de  TAbbé  Fleury^ 
Auteur  de  rHiftoire  Eccïéfiaftique ,  on  lui 
^oijpa  le  Prieuré  ê^ArgenteuU ,  dans  Ici 
^cèfe  de  ParU.^lX  avoit  été  du  ndmbrq 


io6  Gilles-Bernard  Raguet^^ 
des  gens  de  lettres  employés  à  Vin&mis^ 
tion  de  S.  M.  Très-Chrêtienne  aâueller 
ment  régnante  ,  fous  les  ordres  &  la  di- 
reâion  du  Cardinal  de  Flcury,  premier 
Précepteur.  («)  Il  mourut  k  Paris  le  lo. 
{uin  1748.  âgé  de  8i.  ans.  L'Abbé  Raput 
joignoit  à  ime  connoiiTance  uoiverfelle  de$ 
fciencesy  furtout  de  la  Théologie  &  de 
THifloire ,  beaucoup  de  goût  &  de  natu? 
rel  pour  les  beaux-Arts.  Il  s'étoit  appli- 
qué particulièrement  à  l'étude  des  Me* 
dailles  &  des  Antiques.    On  a  de  lui  : 

I.  La  nouvelle  Atlanûde  de  François  Boe 
€071  y  Chancelier  d* Angleterre  traduite  en  Fratt^ 
cois  y  &  continuée  ;  avec  des  Réflexions  fit 
Çinjiitution  &  les  occupations  des  Açadkmie^ 
Wrançoife  ,  des  Sciences  ,  &  des  InfcriptionSf 
faris,  J.  Mujier  y  I701.  ii^ 

1.  Hijloire  des  contejlations  fur  la  Dipbh 
manque^  avec  VAnalyfe  de  cet  Ouvrage  conh 
jpoje  par  le  R.  P.  Dom  Jean  Mabillon*  Paris  ^ 
1708.  Il®-  Cette  Hiftoire  eft  partagée  en 
\mt  lettres ,  écrites  en  forme  de  Dialogues. 

3.  Explication  d'un  bronze  (prétendu) 
antique  en  bas  relief  du  Cabinet  de  M.  VAb^ 
hé  Bignon.  Infèrée  dans  les  Mémoires  de 
iTrévoux 9  juillet,  Î714.  p.  Ii78«'li80f 
Ce  bronze  j^  diftingué  par  la  beauté  de  I9 

(tf)  Les  Bënèdîâins  Auteurs  <lu  GatUa  Chrifiuuui  d<fi|t 
Rent  La  fonélion  de  M.  Ra^i^ax  le  terme  de  JlUgis  Jtuh 
pholanus  ;  ils  Yçulent  dire  apparemment  oue  cet  jSihé  doo«  " 
&oit  chaque  jour  à  S.  M.  T.  C.  dçs  ififtruçtiom  P^Hf  (^  P^ 
Dare^  ayx  levons  du  G^rdioal  de  FUury^ 


Gilles-Bernard  Ragubt.  lof 
Sculpture  &  par  rinvendon  y  a  été  deffîné 
par  Madame  U  Hay  ^  8c  gravé  par  Hauf- 
fart,  n  repréfente  le  moment  où  Jupiter 
cède  Thctis  à  Pclit.  On  y  voit  Eaque, 
Prothée,  Amphitritt^  Neptune  y  Mars  ^  Mer* 
cure ,  Diane  ,  &c. ,  &C  dans  |e  lointaii^ 
ideux  Phrygiens, 

87*  M/m.  de  Trévoux,  ubifup.    GalL  Chrift. 
il  515.  &VUL  1^1.    Le  JSioréri  d€  iy6o.  kit. 


Godefroi  Steegh,  (a)  ou  Steeghius^ 

NAquit  à  Amersford  dans  la  feigneu- 
rie  d^Utreckt  avant  le  milieu  du  XVI. 
fikle.  Ayant  achevé  fes  premières  étu- 
des ^  il  eut  du  goût  pour  la  Médecine  9  &  il 
prit  à  Louvmn  les  leçons  du  Dpûeur  M- 
colas  Biejius  ;  puis  il  paffa  à  MontpUier  ^ 
piï  il  continua  cette  étude  fous  Laurent 
huben  ;  il  s'y  perfeôionna  à  Pife  ,  oîi  il 
entendit  Vidus  Fidius ,  Florentin  ,  autre- 
fois Profeffeur  à  Paris  ,  &  Médecin  de 
François  L  Steeghius  fut  député  vers  le 
Prince  d'Orange  durant  le  Siège  âiAmerp' 
fprdy  &  y  raporta  le  8.  m^rs  1579.  des 
promeffes,  que  l'événement  démentit  le 
même  jour.  U  étoit  alors  Maitre-ès-Arts, 
iSc  Dpâeur  en  Médecine;  En  1595.  il 
ftolt  Médecin  de  l'illuftre  JuUs  Echter  de 
Mefpe^runn ,  Evêque  de  Wirt^bourg;  il  lei 
(a)  Çeft  If  nom  qu*il  preod  i  h  têt«  da  ji*  x«  d-aprè^ 


to8  GoDEFRoi  Steeghius. 
fut  dépuis  de  l'Empereur  Rodolphe  IL,  (pd 
l'honora  du  titre  de  Comte  Palatin.  Ôi^ 
dit  que  Sucghius ,  outre  la  fcience  dont 
îl  fiaifoit  profeifion,  entendoit  bien  la  Poë- 
Hc  Latine.    Il  a  donné  au  public 

1.  Defcriptio  Fontis  MuUcati  Kijjinffnf$. 
Wirtiburgi ,   Gcorg.  Fleijchmannus  f    1595* 

Î)etit  in-tz^*  pp.  <j.  La  fointaine,  éotà 
'Auteur  parle ,  eit  à  6p.  pas  de  la  petite 
ville  de  KiJJingen ,  qui  eil  à  J.  lieues 
d'Allemagne  de  JTinibourg,  &  qui  appar? 
tient  à  rEyêque  de  cette  dernière  ville. 
Steeghiifs  ne  fait  pas  proprement  une  d^ 
fription  de  cette  fpntaine  :  il  parle  plutôt 
des  eaux  minérales  en  général ,  &  de  Tur 
jfage  qu'on  en  peut  faire. 

2.  TraSofus  de  Pcfit ,  in  quo  vira  prm» 
ftrvandi  &  curandi  ratio  recenfetur.  Wirt^ 
turgi  ,  Geqrg.  FUifçhmai^nus ,  IÇ97.  Ii^- 

3.  Ars  Medica,  ta  ta  confcripta  methada 
divijivd  à  G(^Uno  diverjis  locis  propojai^ 
commendata^  &  exempUs  illiiflrata ,  â  Rir 
eentioribus  qmbufdam  clanfflmis  inchoata  ^ftd 
i  nemint  haScnus  abfoluta.  Franco/.  CÙuuU 
Marnius,  &  heredts  Joh.  Aubrii^  1606.  fol^ 
Il  y  a  là  9.  livres  pour  la  Médecine  fpér 
f:ulative,  &  15.  pour  la  pratique. 

HT"  Prélimin.  du  «.  i.    Val.  Andréa  295^ 
ycrkocvcn  ,  dans  les  Scriptorps  rer.  Amersfor^* 
à'Am,  Mauhaus^  />•  58.    Mcb.  ab  Ijfclt  ^  hift.Ji^k 
temporis ,  p.  639.    Mangeti  liiblfojb^  Scfipt9^\ 
i4fdicor.  IV  SQ7f 


109 

Ubaud  des  Sarts, 

CHANOINE  y  &  Doyen  de  la  Cathédrale 
de  Cambrai  à  la  fin  du  XUL  fiècle. 
n  ne  m^eû,  connu  que  par  ime  magnifique 
Bible  Latine  9  qu'il  fit  copier  par  un  habilo 
Ecrivain  ^    &    qu'il   fit    enfuîte    corriger 
fucceffivement  fur  un  grand  nombre  d'£« 
xemplaires  par   les  plus  habiles   Théo- 
ariens  qui  niflent  alors  à  Cambrai.    Cette 
Bible  fut  achevée  en  1295.;  elle  fe  con- 
ferve  à  l'Abbaye  de  Vicogm ,  Ordre  dq 
Prémontré  proche  VaUncîmnts;  on  lit  à  la 
fin  :  Ubàldus  de  Sortis^  Canonicus  &  Dc^ 
tàhus  EccUfia.  Camtractnjîs  ^  hanù  Bibliam 
fcnbi  fccit  ptr  Johannem  fcriptorem  ,  diSum 
(d  Ova^  &  eam  quamplurimis  yicibus  tmin^ 
imfkcit  ptr  diverfas  bibliothecàs  cum  maxi^ 
«fl  diiigenàd,  &  ptr  Theologos  tune  ttrripo* 
fit  ptriûorts  in  Camtraco  commorantts.    Dicta 
^utem  Biblia  pcrftcla  fuit  anno  Domini  M. 
(C,  XCV.  in  dit  btatorum  Dionyjii  &  Gifi 
kni 

HT*  Voyage  Littèr.  de  2.  Béntd.  de  S.  Mauf^ 
1717*  Part.  IL  p.  aïs* 


/ 


IIO 


Laurent  furnommé  le  Phyfwien,  (2ij 

POete  et  Médedîh  inconnu  à  nos  Bî* 
bliothèquaires.  Il  TÎvoit  rers  le  mi- 
lieu du  XV.  fiècle;  car  fes  vers  fur  le 
Hareng  montrent  qu'on  favoit  Tartdie  falef 
ce  poiffon  :  or  te  fecrèt  fut  trouvé  veri 
Tan  1416.  (^)  D'un  autre  côté  il  eft  parle 
de  nôtre  Auteur  dans  la  Chronique  Ms^ 
de  Gucldn  par  Guillaume  van  Btrchtm  i 
qui  ne  va  pas  au  delà  de  Tannée  1466. 
Il  y  a  beaucoup  d'apparence  aue  Lmnni 
véait  à  Nimhguej  &  qu'il  fiit  Médecin  d'-^A»- 
tiold  d'Egmond^  qui  tint  le  Duché  de  Guét- 
dre  dépuis  1423.  jufqu'en  l^7^•  On  i 
de  lui  V 

I.  Un  Eloge  de  ta  ville  de  NimkgiUi 
qu'on  ne  fera  peut-être  pas  fâché  de  lire 
ici  : 

SuntNovimagenfesfolares^  Mariinienfts ^  (c\ 
Et  FeherisgenteSf  Lcopardum  confpkienus.  (c) 
Efl  Urbs  RegaliSy  urbs  nobilis,  Imperialis. 
ïiuic  pars  aujlralis,  mons  ejl  :  vallis^  borealh* 
Urbs  nimis  &  grata  ^  pulchris  Jtatis  gradiuua. 

(a)  Ce  mot  figoifioît  autrefois  Médecin^  &  lès  Angloîs 
lui  ont  confervé  cette  fignification. 

{h)  Par  Guillaume  SuecktU:  ou  BeucktUsf  fameux  Pê«, 
dieur,  mort  à  BiervUct  en  1447.»  &  dont  Charle-Quint  eut 
la  curiofité  d^aller  voir  le  tombeau. 

{ce)  J'entends  que  Us  Citoyens  de  Nimègue font  d*uMé^ 
réputation  hrilUntef  £un  courage  nmrwU,  #»|i  éaréSêft 
âimàtU,  &  iuuê  valeur  intrèpi^^ 


Lauréat  le  Physicien.   lii 

JEdibus  omata^  pluraluer  efi  populata. 
Hic  ncmus  &  pratum,  bonus  air,  rus  icnt 

fatum; 
lui  clayatum  (^)  rivUs  dot  largijpuatum 
A  JukofiratUm  y  Carolo  magno  rcparatum. 
In  mufiSf  port  h,  foffis  decoraiur  &  hortis. 
Gens  irùbifortis^  animofaj  boncequc  cohortis  é 
Gtns  prohay  fitbtilisy  formofa ,   decens,   & 

herilis  (  e  ) 
jârmis  hofiiSs,  in  bcUis  pojfe  virilis. 
Et  ptlàurum  ,  clarum  gtnus  ejl  ibi  lauJt  ga^* 

marum;  (J) 
NemptDianaparumfuptrat  virtuttfuarum,  (J^ 
Sum  CohvivdUSy  hilares  ibi  vaÙeJbdales; 
NoSey  Me,  quales  tu  vis,  reperis  ibi  taies; 
Su/picio  motfta  rétro,  murmura  nuUà moUfid 
Sunt  ibii  n€c  gefia  prabra,  fed  funt  fempa 

homjla. 
Ufbs  côUaudatur ,  quia  digni  parochiatur  : 
Chripus  hûnoratur  ibi,  calitûs  &  veneratuf 
Ipjc  Jokannitis,  Franci/citis ,  Jacobitis\ 
Canonicis  fitis,  Monialibus  au3a  bagutis. 
Battua  (  g  )  coTtfinis  Jibi  fabjacet ,  afflua  ^ 

pinguis 
Frugîbus,  &  rivis  y  pia/ruSibus  ,  &  pecorinis. 
Urbs  fortunata  Jît  profpera  ,  laudificata; 
Pejleque  mundatUy  JU  ah  omni  Vue  refecata^ 

f  <f)  AHer  6ti  lîatteaux. 

it )  Dont  les  particuliers  rirent  en Telgneurt • 

( // )  Démts  ;  tiré  du  grec  VaiUm  (  Se  marier.)  L'Auteur 
^ut  dire  que  Diane  &  fes  Nymphes  n'offrent  nea  qui  foîC 
fort  fupèrîeur  au  beaa-fexe  de  Nimègue. 

(f }  Le  quartier  dit  SêtuW4,  dont  cette  rîlle  eft  U  capitale* 


fia  Laurent  le  ^hi?sicien. 

2.  Des  vers  fur  le  Hareng  (aie,  qvfùh 
a  placés  depuis  dans  le  Théâtre  Anato- 
mique  de  L^Jc^  Se  qui  méritoient  d'être 
confervés  pour  leur  iingularité.  Les  roici  : 

ffakc  falfatum  ,    crajfum  i  hlanùum  ^  grm^ê  j 

Ûttum: 
JUud  dorfatunij  fciffiMiy  pcrvtntnficamm  f 
iluit  caput  ablatiim  y  fit  pdlibus  txconaiùm^ 
Intus  mundatumy  cmdùm  ^  vil  in  igrit  cremoi^ 

tum  : 
tUi  cœpt  datutUy  per  pamni  ruftiJUatUm; 
Et  fie  canatunij  dum  tranfis  nàSk  cubatum^ 
Hoc  tkeriacatum  vaUt  Antidotttm  prctiatum^ 
Quod  parât  optatum  putamin  larfffiuatumi 
Dans  dt  manc  ratùm  guttur  bibendo  paratum, 
HaUfiu  profitatum^  réparât  madidat^iu  pa^ 

latum^ 
Et  caput  &  pcSus  dcficcat  phhgmatifaium , 
Dans  urinatum  cité  ^  mox  dcindc  càcatum  : 
Dirigit  infiatum  :  cibûm  pcnctràt  vcteratum* 
Hoc  mcdicinanûn  Laurens  firt  ytrfificatum. 

Pluiieurs  Ecrivains  difent  que  ces  vers 
furent  trouvés  parmi  les  ^ç^s  du  Duc  de 
Gueldre,  dont  j'ai  parlé.  On  y  trouva 
auflî  le  diftique  fuivant,  qui  eft  apparem^ 
ment  encore  de  nôtre  Auteur  : 

Halte  ajfatum  j  convivis  tft  benc  gratum  :  * 
Dcfi>b  capitefadunt  btnc  fircula  qidnqui^ 

03*  M.  Z.  Boxhornii  Thcat.  HoUand.  p.  48; 
J.  Smith  Notnomagum^p.  153.  154. 


ES 


lis 


Jacques  Warner^  ou  Warnerius^ 

ÉToiT  d'Elburg^  ville  de  Gueldre  âaxii 
le  Veluve  ,  où  il  naquit  vers  Fan' 
1560.;  S'étanc  rendu  habile  dans  la  Junf* 
pruoençe  Romaine ,  il  en  fit  des  leçons 
dans  yUluJiri  Ecole  de  Harderwyk  Peipace 
de  23.  ans  avec  une  réputation  5  qui  le 
£t  inviter  plus  d'une  fois  à  rAcadèmie 
de  Ltydc  ^  &  au  Confeil  de  la  Gueldre 
Hollandoife.  Il  fefufa  ces  ofjfres ,  &  mou-» 
rut  à  ^ardtrwyk  le  14.  février  i6ii.  dans 
la  53^  année  de  fon  âge.  Son. corps  fut 
Àipoité  à  Etburg.  Arnold  SUclûcnhoift  fit 
ces  vers  fur  fa  mort  : 

JffèscineresréveréhterhSè,  qua  prôximà  Flèvo^ 
Parva  licite  latis  Urbs  dominaris  agris^ , 

Hoc  nuruit  Lcgum  coluit  qutm  Gtlria  patrcm^ 
•  AmhûiSt  eoties  maxima  Lcydafibi. 

Etfobokm  rtvercnter  habc;  Jic  mutua  pofcunt 
Vinculay  Varntrt  nu  m^iiturus  honos. 

Major  nàmpu  tiiis  non  natus  in  adibùs  infansi 
Inquc  iuâ  major  conditus  adèfenex. 

n   avôit  compofé  quelques  ouvrages/ 
entre  autres  des        .        ,  ,,    -      . 

, .  Remarques  fiir  Us  Commentaires  de  Jules* 
Céfat.    Mais  on  n'en  a  rien  imprimé. 

,  .(G*  Slkbunhorfi ,  Toohcel  van  Geidcr ,  iôS^ 

Tom:yi.  H 


<I4 

eeasB9BBM 


Adam  Huygefiy 


JtJRiscoNSULTE  dù  dernier  fiède ,  érd 
apparemment  de  Doesburg^  ville  di 
Diiché  de  Gueldre ,  fituée  proche  ITflcl 
&  dont  il  étoit  Secrétaire  en  1652.  Cett< 
éharge  lui  procura  la  facilké  de  s'inflnxir 
à  fond  de  rhiftoire  de  cette  viHe;  il  c 
profita  pour  compofer 

Un  gros  volume,  qui  cïomprènbit  tou 
les  évènemens  remarquables  arrivés  dar 
Docsburg  ;  &  il  voulut  bien  le  commun 
quer  à  SUchtcnhorJl  pour  fon  Hiiloire  d 
Gueldre. 

8^  Siicbtenborfi  ^  Tooncel  van  Geldcr,  74b 


François  van  NieuJandt  >  ou  Fran^ 
Novaterranus , 

NE  A  ÙANî)  dans  le  XVI.  fiède ^  \ 
rendit  habile  dans  les  langues  Gre< 
que  &  Latine ,  embrafla  l'état  Ecclèfiaft 
que,  fît  apparemment  fou  cours  de  Thé< 
ïogie  à  Louvain  y  reçut  l'Ordre  de  Pri 
trife ,  &  fut  pourvu  le  17.  novembr 
ij6i*  de  la  charge  d'Ecolâtre  dans  la  c^ 
lèore  Collégiale  de  S.Pierre  en  cette  vill 
Peu  auparavant  il  avoir  entrepris  d'y  éts 


;  ^      François  van  NiEÙLANDt.     ii| 

blir  un  collège  d'humanités,  &  à  cet  ef^ 

fet  il  avôit  préfenté  à  TUniverfité  le  ijé 

&  le  %4i    février    I555i*    une   requête^ 

&V€C  un  Mémoire  fur  la  manière   dont 

il  prétendoit  j  faire  inflruire  la  jeunefle  ; 

on  lui  accorda  fà  demande ,  &  on  lui  per-^ 

init^  d'ouvrir  la  nouvelle  Ecole ,   &  et 

jouir  dès  prïvil^es  dé  TUniverfité ,  qui 

ii'eut  point   d'égard,  aux  gfiefs  préfenté^ 

par  la  Faculté  des  Arts,  &  par  NUolas  di 

Leu{€f   alors  Ecolâtre  de  S.  Pierre*    Là 

niême  Faculté  revint  pourtant  à  la  charge» 

&  nut  aux  champs  fon   Sindic  ThioJon 

^oUmans  ^  qui  ibutint  qiïc  Poâroi,  doni 

i^  viens  de  parler ,  étoit  nut  8t  contraire 

^^  Statuts  de  l'Académie ,  laquelle  avoit 

autrefois  promis   à  ladite  Faculté  de  né 

/^ais  permettre  qu'il  s'érige$t  à  Loui^airi 

j'cs  Ecoles  particuliircs,  (^d)    On  répondit 

^  Ces  repréfentations ,  ôt  la  Faculté  mieux 

^^nfeillee  confentit  dépuis  à  l'établiffemeilt 

^^  Collège  dont  il   s'agit;   le  Fondateur 

Courut  le  onze  juin  1574., lui  laiflant  par 

^tx  Teftament  fa  maifon^   fituée  dans  la 

^^e  dite  den  Unghcri  Bhul^  à  l'endroit  oîi 

?ft  aujourd'hui  un  refuge  de  l'Abbaye  du 

^^vc-Jes-Dames  ,  &  lui  donnant  pour  Provi* 

fexirs  les  Anciens  des  cinq  Facultés  de  l'Unie 

H  % 

^^*)  l*èntends  des  Ecoles  différentes  <les  ctàfTes  d*hunia« 
^^s ,  <{m  étoient  zlçiti  établies  dans  les  ({uatri  Cotlèj^es  d«' 
*^nîtofophîe. 


ii6  François  van  Nieulandt. 
rerfité,  &  les  bourguemaîtres  de  la  TiUeT 
mais  comme  il  n'y  attacha  aucun  révenir 
&  que  d'ailleurs  les  rédevances  de  T 
maîfon  en  excédèrent  bientôt  la  valeur 
la  Régence  de  Louvain,  craignant  la  niïn€ 
d'un  etabliffement  qui  lui  étoit  utile ,  pria 
PUniverfité  de  le  foûtenir.  Il  arriva  fort 
à  proposa  9  qu'un  gentilhomme  Lillois  » 
nommé  Jean  Je  P^aulx ,  qui  s'étoît  retiré 
à  Louvain  chez  les  Bogatds ,  pour  y  paf- 
fer  tranquillement  fes  derniers'  jours  du- 
i*ant  les  troubles  que  THérèfie  avoit  fufci- 
iés  dans  prefqùe  toutéis  les  provinces  des 
Pays-Bas,  vînt  à  mourir  le  7.  avril  1587., 
laifiànt  tous  fes  biens  pour  des  caufes 
pies ,  &  nommant  pour  exécuteur  de  fes 
dernières  volontés  Jacques  Bahis ,  Doyen 
de  S.  Jacques;  ee  Doûeur  touché  des 
prières  que  lui  firent  lés  Pfoviieurs  du 
Collège ,  &  Livin  Ghoir ,  qui  en  étoit 
Régent  pu  Principal,  y  appliqua  le  pro- 
venu de  l'héritage  de  De  Vaulx ,  les  Ma- 
giftratsf  de  Louvain  dans  cette  vue  ayant 
cédé  à  Bams  (le  14.  ôâobre  15$!.)  tout 
le  droit  qu'ils  avoiént  fur  ledit  Collège  , 
&  les  Provifeiirs  en  ayant  ufé  de  même 
le  25.  avril  de  l'année  fuivante.  Cet  eta- 
bliffement a  fubfifté  d'abord  fôiis  le  nom 
de  Collège  de  Nieulandt  ou  de  Gond  y  en- 
fuite  (dépuis  1593.)  fous  le  nom  de  Col- 
lège de  De  Vaulx  (  Vaulxianum  )  jufqu'en 
1^5$.,  que  lès  révenus  en  furent  employés 


François  van  Nieulandt.  iif 
^  la  fondation  de  Tunique  Collège  d'Huer 
inanités,  qui  refte  aujoyrd*hui  dans  Louvmn^ 
&  qu'on  nomme  U  Nouveau  CoUige,  ou  U 
Colâge  de  la  S^^  Trinité.  (*)  Nous  avons 
de  François  van  Nieulandt 

pifciplina  ÇhnJHanojjtm  ^  omnibus  Jidelibu$ 

fftnos  dijcretiqnis  habentibus  fcitu  ruujfaria  ^ 

^  ordinem  digejla  per  Franc.  Novaierranum  ^ 

fmbyterum  Gandavenfim.     AdjeSum  ejlfer^ 

^iiium  MiJ/a ,'  quod  Confoeor  vocamus  ^  cum 

oSquoe    Candcis  Ecilejîajlicis.     Loy.  Barth. 

Cravius ,   1568.   il®-   gros  caraâ.  pp.  48* 

non  chiârées*    f^alère  André  ne  parle  popt 

«le  cette  édition  :  il  en  marque  une  autre 

publiée  en  Grec  &  en  Latin  chez  le  mêr 

ine  Gravius  ^  1560.  8<>* 

05="  Vernulai  Acad.  Lov.  a*  cd.  76. 77.  VaL 
Andréa  Bibl.  Belg.  237.  &  Faft.  Acad.  285.  !286. 
archives  de  la  Fille  de  Louvain ,  ^  du  Chap.  de 
S,  Pierre. 

(b)  Il  avoit  pourtant  été  ordonné  que  ce  dernier  contîr 
liueroit  d'être  appelle  le  Collège  de  de  Vàulx.  :  mais  c*eA 
k  peuple  qm  £ait  les  noms.  . 


Pierre  Darlant ,  ou  Dorlandus, 

NAQUIT  ADie/i  en  Brabant  Tan  1454., 
&  prit  ThaDit  de  Chartreux  à  Zeel^ 
hem  proche  cette  ville.  Son  favoir  &C 
fâ  piété  le  firent  nommer  dans  la  fuitpi 
Prieur  de  cette  maifon  ;  il  y  moumt  d'Ht 


|l8        PlB&RB    DoaLANpU^; 

ne   manière   édifiante    après  unp  longvi 
inaladie  le  15.  août  i907«  dans  la  53^  atn* 
liée  de  fon  âge.  (a)  Ses  écrits  font  jug^^ 
(qu'il  ût  de  fréquens  fermons  y  ou  exhbr^ 
tations  aux  Religieux  de  fon  prdre«    B 
communiqua  auffi  fes  lumières  à  diverfes 
Religieufes  9  qu'il  conduiiit  dans  la  voy^ 
jlu  &ut.    Nous  avons  de  lui  ; 

I .  Do&Jfimi  Patris  Dni  Pétri  DarlanS,  de 
fnérmi  Proprietasis  Monachorum  vkio  Didfh 
f^us  culiijpmus....  Profiant  vcnaks  Lovanu 
i  rcgionf.  fchola  Juris  Giilis  &jb  œdibu^  Tknh 
dorici  Mamni  Alofitnfis  qui  typis  iomadjfi^ 
p2is  excuffit  (excudit.)  In-^P'  dern.  figna* 
ture  Z>  3.  après  Ç  3.  Au  bout  :  Àbfi^lw- 
tus  tfi  hic  ÙitlUis  Jevoti  (b)  Patois  Pur^ 
Dorlandï. ^.^\ab  TheodoHco  Martino. •  • . •  orh 
no  domini  milkSmo  quingentc/imo  décima  tcr^ 
çio  ,   die  yerb  feptembris  decimâ  tercid, 

1.  De  NativitdtCy  convcffatioHe  y  &  Fit 4 
B.  Catharina  yïrginis  aç  Martyris  ^  Oratio. 
Zovan.^  i%i}^ 

'3.  Explicatio  myjliça  habitas  Cartufienfis^ 
IjOV.an.  Thcod.  Martinus  ^  1514^  8^* 

4.  Dialogus  de  opère  amoris  ,  &  PaJJioru 
Chrifli.  Lovan.  15 16.  8^*  11  y  en  a  un 
Ms.  à  la  bibliothèque  Académique  de  £atf^ 

(«  }  Et  non  pa$  dans  U  s%fi^  cçmm^  on  lit  d«i^s  JpW«rf 

André.  :         :     \^        ;. 

.  (  b  )  Cette  ^pithètf)  donné*  A  un  Chartreux  »  «outre  qu^eflt 
»'étoit  pas  affeâée  aux  ChaBointa-Réguliers  «  cbmcne  Va.  dk 
tin  Défenfeur  à'A^KempU  par  raport  au  li?re  df  Vfmit^ 


PlEHRE    DOkLANDUI^.        Iip 

yain ,  fous  ce  titre  :  Dyalogus  devotus  irh 

Ur  Chnftum  &  Frandfcum  fupcr  Ckariiatç 

frocitratrue  falutis  nofire  atquc  operatrict  Pafr 

fiom  Salvatoris  nofiri  Jheju    Chrijli    qmm 

compilayU  jprater  Punis  Dorlant  Ad  infianh 

^am  fratris  Francifci  Cloetinghc  (FrancifCdillL 

à  Malines.)  In-iz^-  d'un  demi-doigt  d*é* 

paiffeur.    Dorlafit  y  fait'  parler  /•  C  ,  5. 

françois  ,  &  la  Charité* 

5.  Fiola  anima.  Antv^  Martin.  Cafafp 
ÏJ3}.  l6<^-  It.  Ibid.Mkh.  HilUniuSj  154), 
^^'  Ce  font  fept  Dialogues,  dont  le  der- 
nier eft  du  P.  Dorlandu^  :  les  fix  prétrïier^ 
font  un  Abrégé  qu'il  a  fait  de  la  Thiolô* 
pc  Naturelle  de  Raimond  de  Sibondt.  (c) 

6.  D.  Pétri  Dorlandi . . . . .  Chronicon  Carr 
tufienji  9  in  quo  de  Viris  fui  Ordinis  illufiri- 
ffus  ,  rebufquç  in  eodem  praeclare  gejtis  ,  me 
non  &  admirandd  plurimarum  Cariujiaturti 
conttruSàone  fcitï  pertraSatur  ;  antt  annùs 
^uidem  untum  ah  AuUore  confcriptum  ^  nune 
muem  primb  i  latcbris  enaum ,  ac  feUBarun^ 
quarundam  adJeSione  Notafjtm  illujlratum^ 
publicoquc  bono  promulgatum  Jludio  F.  Thto^ 
dorici  Petreii  y  Cartu/îce  Colomenfi^  Alumni^ 
Colan.  Agrïpp.  Petr.  Ckolintts  ^   1608.  1%^* 

(^i  )  ProfeiTettr  en  Philofophîe ,  en  Médecine ,  8c  en  Théo- 
logie à  Touloufi  »  où  il  faifoit  des  leçons  fur  r£criture  en 
1436.  Il  étoit  de  Barc,*foHe.  tl  y  a  de  bonnes  chofes  dans 
fa  Thdoloeu  Naturelle  ,  mais  elle  font  trop  le  Lullifine.  Le 
fameux  Michel  de  Montaigne  Ta  traduite  en  François ,  &  en 
à  pris  la  Défenfe  dans  (es  ICffa^s  (Li^.  1|.  th.  iiy}  &  aUr 


isio  Pierre  Dorlandu^ 
pp.  485.  pour  la  Chronique,  &c  168. poi 
les  Notes.  It.  traduit  en  François  p- 
Jidnen  Drifcan  ,  Curé  de  N.  P.  de  Jou 
nai.  Tournai  ,  jidr,  Quinqm  ,  1644.  4' 
Cet  Ouvrage  eft  écrit  avec  beaucoup  d 
^ncèrité,  &  d'onôion  ,  imaîs  avec  peu  c 
critique  ;  le  principal  défaut  cônfifte  i 
ce  qu'il  ne  renferme  pas  affez  de  faits 
c'eft  à  quoi  le  P.  Pttrcius  a  voulu  remédi 
par  fes  notes  :  mais  n'y  ayant  emplo] 
f^ue  deux  mois  y  il  n'a  pu  donner'  un  fu 
plément  fuffifant. 

^    7.   Vit^  ac   rcs  gejia  B.  Anna  ,    lib 
quinque.     Antv.   Jùa^i.   Kecrhergius  ^    i6\ 
foL   II  avoit  déjà  paru  un  Abrégé  de  cei 
JHiftoire  (oU  de  ce  Roman  fpirituel  )  i 
par  Joffc  Badius  Afcmfius  ^  avec  des  R 
marques  de  Jian  Dadrœus  :   Parif.  Gu 
rauSy  ifjSl.foL  It.  Ibid.  typîs  Bontllian 
1587.  4°-     It.  avec  la  vie  de  N.  S.  J. 
par  Ludolf  de  Saxe  ,  Chartreux  Àllemar 
l^ugd»  15 10.  petit  in/bl.   Voilà,  je  penl 
^out  ce  qui  s'eft  imprimé  des  Œuvres 
P.  Dorlant^   hors  une  Lettre   à  Jean 
Blacr ,  dont  je  parle  ci-après.    Il  eft  e 
core  Auteur  des  pièces  fuivantes,  qui 
confervoient  en  Ms.  à  la  Chartreule 
Zedhcm  avant  les  ravages  des  Calviniftej 

Sur  les  devoirs  des  Chrétien^) 
en  général.  ^ 

#}.  Spéculum  humance  vUa. 


Pierre  Dqrlandus.      191 

$•    Dialogus  de  vcrâ  Amicitid.  *    \ 

f*   Dialogus  de  remedio  Akioris  ^  praâicuSm 
«•   Dialogus  de  remédia  Amoris  ,  heroîcùs. 

^  Dialogus  de  myjferiis  Paffîonis  ChriJH. 

X-  Dialogus  de  extremis  homiihum  calàmi^ 

mhus. 

)f*  Dialogus  de  dominaiu  Virtutum, 

'*  Dialogus  de  dominaiu  Fitiorum. 

I.  Dialogus  dt  verd  hominis'Sapientià. 

X.  Dialogus  de  verâ  hominis  Beatitudine, 

A.  Dialogus  de  laude  &  çlàritaie  verce  Juf- 
^.      ' 

^.  'Dialogus  inter  Sapientem  &  Infuljiim. 

i.  Dialogus ,  inter  Joannem  Ditfitmium 
^larum  ,  &  Servatium  ,  (U  Cognitione  fui. 
^ean  de  Btaer  y  dont  j*ai  parte  cî-devant 
^*  11.  p.  r^S.^  étoitiin  des  meilleurs  amis 
du  V.Dorlani. 

f  Dialogus  de  Uniom* 

i?.  Dialogus  de  verd  Patientid  y   ex  Chry^ 
J<>fiomo  ad  Stagyriumy  monachum  obfejfuml 
"'T.  Dialogus  de  duahus  Viis.    Ms.    chez 
I^s  Chartreux  de  Cologne  y  ainfi  que  les 
^n.  ^.  ^.  &  (3(3.  '  y 

'  p.  De  quadruplici  hominum  génère  à  Jpiri'^ 
^ali  Pralio  revocando. 

c.  De  Pane  Salutifero  vit<z. 
T.  De  laude  Meditationis. 

Sur  les  devoirs  des  Religieux* 

w.  Quomodp  fanSa    religio  Ji   in/iituia  ^ 
^^hupta  6*  reformata. 


12S,      Pierre  DoRtANDUs^ 

Cp»  Dialogus  de  pcrfever0ntiâ  NavUiorz^ 

%•  Dialogus  dt  JiabiUtatc  Monachorum* 

tp.  Tra3aeus  de  tribus  Cartufianorum  voàs» 
Sur  les  devoirs  des  Prêtres. 

99*  De  Sacerdôtum  digniêate. 

au,.  Dmlogus  de  inJHtutione  optimi  Ps^ 
ris* 

Sermons. 

Pfi.  Sermorus  dt  nsmpore  ,  &  SanXf. 

yy.  SermoiHS  très,  feu  ÇoUaùones  de  Puf 
nd  ,  Jeu  Militid  Jpirituali. 

3S.   TraSafus  de  laudibus  Spiritûs  fanSi  ^ 
pradicabilis. 

ee.  Dijputatiç  Jefu  duodennis  mm  Dov^ 
toribus  in  templo. 

^.  Sqrmones  notabiles  ^  ex  ftrmordbm  B. 
lAonis  Papa  de  PajUiçru  Domini^  % 

vivi.  De  aSibus    &  laudibus  S*  Joanrui^ 
'ApofiQli  &  EuangeUfia^ 

éd.  De  variis  S.  jintonii  j4bb4iis  teruaiw* 
nibus. 

//.  De  Paffîône  B.  Cat/umnaj^  yi/ginis  aç 
martyrisy  ex  Bap(ifia  Mantuano  ,  Carmlitd^ 

KK.  Sermones  de  S.  Laurtruio^ 

AA.  De  InvmMru  &  Paffiane  S.  Laurenr 
tii  martyris. 

li(A.  f^ta  S^  Romoi^Up  rnilitis  &  many^^ 
fis.   ' 

vu,  Dialogus  Dç  S.  Cacilidj;   çur  ^hani': 
ei  comparetur? 

^f  Dialogus  de  S.  Urfula  1^  fy  fadalibu^ 

. ..  .  ..  ...   . 


PlERRB  DORLANDUS.  IM 
0*  De  S.  Finuntio  FcrranQ^  ordiais  Pnl^ 
(uorumf 

Pévotipns,  &c« 

Tt.  Hymni  aUquot  devaU, 
pp.  Liber  Oratiof^um  ai  SS.  Tnniùuem* 
9f,  £dUio  (  peut-être  :  ComUtio  )  Plùlo* 
k  Chrijlo  compara$(B* 

rr.  Pfaàerium  de  Vitâ  fi*  Pajfionê  D.  N^ 
uChriJh. 

iv.  Defepttm  B,  Maria  gladiis. 
Up.  Dialogus  de  Fnuermtau  Compajjionis 
Maria  F^rginis. 

'X'   Pfalterium  B.  Maria  Firginis,  majus. 
Ap.  PJalurium  B.  Maria  K  y  minus. 
».  Dua  Corona  rojacea  B.  Maria»    Eq 
s  hexamètres. 

XX.  Rofaçea  Corona.     Petreïus  diftingUQ 
opufcule  des  précédens. 
'130.  Diadema  S.  Anna.    Ea  VCîS  élè^ 
jues. 

TT'  Liber  Epifiolarum. 
S.  Quelques  Traités  de  pi^é  pour  des 
igieufes  ^  en  langue  flamande. 

^  Pctreii  biUioth.  Cartuf.  052— 1^57.  Sweer- 
613. 614.    Fal.  Andréa  735. 737.    Moro^ 
xatrum  S.  Cartuf.  Ord.  1 14—  i  i6. 


'W9 


JH 


Jean  de  Ejjoke^  ou  Joannes  Divifis^ 

AUtre  Chartreux,  profè$  de  GanJ  & 
patrie,  &  mort  vers  ran  1470.  {a) 
C*étoit  un  Religieux  très-édifiant.    Il  a 
compofé  les  Traités  fuivans,  qui  font  tous 
rèftés  en  Ms. 

a.  De  Indulgcntiis  anni  JubUcL 

fi.  De  ç/u  camium  pro  omnibus  Rdigufiê. 

y.  De  participationt  Mijfamm. 

5.  De  Confeffionc  SacramentaU  ,  per  qu* 
tuor  quœfiiones  difcujfâ. 

g.  Dialogus  meÛifiuus  Tcntatum  inttr  ^ 
Çonfolatorem* 

j^.  Sermones  Capitulares. 

jf.  De  Propnetate  in  reliff^ne  vitanda. 

t.  Quo  pa3o  feculanhus  non  femper  con* 
ducant  libri  facrce  Scripturce  ,  matemQ  ifi^ 
mate  tranjlatu 

I.  Liber  Mverfarum  Adhorta^iom^.  ÏA 
forme  de  Lettres. 

X.  Conciones  aliquot» 

A.  Traité  de  la  Virginité.  Eii  flamand.  Et 
quelques  outrés  opirfculej. 

85*  Petreii  biblioth.  Cartuf.  161.  Sweertim^ 
41a  De  Kaiiïô^  in  Appena.  ad  Origines  Cafi 
tu/.    VaL  Anaré^  493. 

(  4  )  VaL  AndrL  Swurtius  6\t  en  1470. ,  &  Dj6  RMpf 
to  1440.  '' 


125 


Antoine  de  le  Gauchie, 


'EsT-A-DiRE  j  de  la  Chaufflt  y  naquit 
à  Morts  en  Hainaut  ver^r  1584.  ,  & 
Jéfuite  en  1605.  âgé  de  vingt-un  ans^ 
Dit  Coadjutcur  fpiritucl  formé  ^  lorfqu'U 
rut  à  Douai  de  la  pefte ,  qu'il  avoit 
ée  au  fervice  des  malades,  le  27I 
mbre  16^5.  Nous  avons  de  ce  Père 

i  pieufi  Aloûetu  avec  fon  àrtlirt.  (a) 
>ait  cors  &  plumes  de  nôtre  Aioiietu ,' 
chanfons  fpirituelUs  qui  toutes  luy  font 
Ve  U  yoî  ,  6*  afpirer  aux  chofes  ceUJleSp 
trnelles.  Elles  font  partie  recueillies  de 
%  Autheurs  y  partie  aujfi  compofées  de 

Mot  formé  par   Oriomatopie\  ou  imitation  du  ion  » 
xprimer  le  chant  de  cet  Qifeau.    CéR  ce  (jue  c5tr* 
*  explique  par  ces  vers  Latins  : 
fk  fkum  tirelir ,  tirelir,  tire,  tir  9  tire  tracUm 
.geminans,  fccat  aflra  leyis  ;  dein  tramite  recto      > 
ta  petenj  :  Di,  di,  di,  di,  inquit  AUuida;  VaUtt* 
ues  Pelletier  du  Mans ,  ancien  Poëte  Françob,  avok 
1^  là  même  chofe  dans  fon  Chant  de  V Alouette  : 

Elle  guindée  d'un  Zéphirè, 

Sublune  en  Pair  vire  &  revire  9 

Et  y  déclique  un  joli  cri, 

Buirit,  guérit,  &  tire  Pire 
es  efprits,  mieux  que  je  n*écrism 
a  dan$  les  Anciens -des  exemples  de  cette  figure: 
i  ne  fais  ii  aucun  d'eux  y  a  mieux  réuiTi  que  b  même 
er,  qui  nous  repréfente  ainii  les  payfans  battans  le 
ians  les  granges  : 

Confequemment  vont  U  bU  battre  ^ 

Avecque  méfiire  &  compas,' 

Covr  ATRts   COUW,    ET  QUATRE  A  ÇlVATtiEfg 

Sent  fi  déyêttcêr  0F uh  fini  /at. 


f24 

Jean  de  B^eh,  ou  Joannes  Divitis^ 

AUTRE  Chartreux,  profes  de  Gond  ù, 
patrie,  &  mort  vers  Tan  1470,  {a) 
Cétoit  un  Rélieieux  très-édifiant.  Il  a 
compofé  les  Traités  fuivans,  qui  font  tous 
rèftés  en  Ms. 

a.  De  Indulgcntiis  anni  JubiUL 

fi.  De  tfu  camium  pro  omnibus  RtligiofU* 

y.  De  panicipatione  Mijjarum. 

5.  De  Confeffione  Sacramentali  ,  per  qua* 
fuor  quceflipTus  di/cuffa. 

f.  Dialogus  meÙifiius  Tentatum  intçr  ^ 
Confolatorem. 

^.  Sermones  Capitulares, 

H.  De  Proprietate  in  reli^ane  vitandd. 

$.  Quo  paSo  fecularibus  non  femper  conr 
ducant  libri  facrce  Scriptùrce ,  maternQ  idio^^ 
mate  tranjlati. 

u  Liber  diverfarupi  jidkortafioniffn*  £^ 
forme  de  Lettres. 

X.  Conciones  aliquot. 

A.  Traité  de  la  Pïrginiti.  Eii  flamand*  Et 
quelques  ^ytrês  opi^cules. 

flj*  Petreii  biblioth.  Cartuf.  161.  Sweertius^ 
410.    De  Raip^  in  Appena.  ad  Origines  Car-r 

tuf.    VaL  Anaré^  493. 

'■  •.  ■'     ^'' 

(a)  VaL  AudrL  Swtcrtifu  6\t  en  1470. ,  &  DjcRûife^ 
tfi  1440»  ^- 


I2jr 

uier  Joojlens ,  ou  Pafchajtus 
Juftus, 

liTftE-is-ARTS,  &  Doâeuf  en  Mé» 

dedne  ,  étoit  SEuUio  y  village  diï 
;  de  Flandre ,  où  il  naquit  vers  le 
sncement  du  XVI.  iiècle.  Il  fe  fit 
réputation  par  fon  grand  fâvoir ,  Se 
cilia  l'amitié  des  favanis ,  &  Teftinid 
rands  non   feulement  par  cet   en« 

mais  encore  par  la  douceur  &  lia 
Te  de  fes  moeurs.  Il  avûit  beau-» 
voyagé  dans  fa  jeunefle;  &  il  avoit 
iru  en  particulier  la  France ,  Tlfci- 
:  l'Efpagne.  Le  Marquis  de  Bergop^ 
î   prit   pour  fon  Médecin  ;  Pdquier 

exerça  cet  art  avec  beaucoup  de 
;  mais  fien  ne  lui  fit  plus  d'faon- 
que  la  guérifon  de  Gudloiùne  Prince 
tgc;  ce  feigneur  ayant  été  blefle  fous' 
le  droite  d'im  coup  de  piftplet ,  oui 
ï  dré  le  i8.  mars  i^%x.ii  Anvtrs ^(a) 

une  grande  quantité  de  (ang  par 
sines  jugulaires ,  fans  que  les  Mé- 
5  puffent  Tan^êter  ;  Jufius  en  vint  à 

&  ce  fut  apparemment  ce  qui  en« 

le    Du^  ^AUnçon  à  le   prendre 

Par  Jtan  Jaureeuy»  Bîfcayen»  natif  dt  Biibaot  <|uft 
i  da  Princt  tuèrent  far  \%  champ* 


k9        Paquier    Justus. 

pour  fon  Médecin.    On  ignore  la  fin  Ai 

la  vie.    ïl  reiie  de  lui  : 

j4lea ,  Jiv€  de  curandd  ludendi  in  pecu^ 
màm  cùpiiitatt  ^  libri  duo.  Priorc  ^  mèdîti 
planâqut  mcthodo  omnis  graviffîmœ  &  ignote 
ufquc  ad  hoc  tempus  affeSionis  natura  &  tf» 
feSus  y  tanquam  immanis  &  favi  aUmju$ 
morbi  y  explicantur  :  aluro  j  qud  potiffî^m 
curationc  adhibitâ  infatiahilis  fiagiùcfaqtu  eu* 
piditàs  cvclU  ex  graviter  àgrotaniium  animis 
poffity  explanatur  :  tum  ^  fi  coruumax  erîl ,' 
^ud  ratione  edomari  &  comprimi  qutai  ^  eduh 
cttur.  BafiUœ  y  Joan.  OporinuSy  1561.  4^* 
lu  Franco/.  1616.  It.  AmfL  Ltidov.  Elim* 
rius  j  1642.  i2^«  Cette  dernière  édition 
eft  due  aux  foins  de  M*  Z.  Boxhommi 

2ui  y  a  joint  la  vie  de  TAuteur^  Ju/bU 
édia  fon  ouvrage  à  Maximilim  de  Bout-' 
gogne  y  feigneur  de  Watkent  &C  de  Cappelki 
Grand- Amiral  des  Pays-Bas,  On  y  trouve 
beaucoup  de  chofes  fingulières  ^  entre  aïK 
très,  que  les  Ef|)agnols  de  fon  tems  étoient 
fi  adonnés  au  jeu,  qu'il  n'y  avoit  daiif 
leur  pays  hameau  fi  chétif ,  où  Ton  ne' 
trouvât  des  cartes  à  vendre  :  &  que  bien' 
des  gens  acceptèrent  à  Barcelone  une  con*^ 
dition  propofée  par  la  Régence  dans  un 
tems  où  Ton  manquoit  de  forçats;  c^étoit 
de  jouer  une  fomme  afiez  légère^  que  les 
Magifirats  fournifibieht  à  la  charge  d'en; 
céder  la  propriété  à  ceux  qui  la  gagne* 
rôient,  &  d'envoyer  ramer  ceux  qui  la' 

perdroiehtft 


\ 


Paquier.  Jùstus:  129 
perdrôient.  Le  doâe  Jian-BaptiJU  Thuri 
avoue  qu'il  a  beaucoup  profité  du  livte 
de  JuJius  pour  fon  Traite  des  Jeux  &  des. 
divertijfemens  qui  peuvent  itre  permis  ,  ou  qui 
doivent  être  défendus  aux  Chrétiens,  &c*  Poi^ 
fis  y  Ant.  DeifUlier  ^  i686«  \x^* 

Pdquier  Jufiùs  avoît  encore  izii  une  oii 
{>ln£Leurs  pièces  ,  contenant  les  Prières,  & 
Us  Vœux ,  cp'il  offrit  longte;ns  &  férieu-* 
fement  à  Dieu ,  pour  être  délivré  de  lai 
manie  du  Jeu ,  qui  te  pbfleda  lonçtems. 
Ainfi  dans  fon  Aléa,  c'ett  un  Médecm  qui 
parte  d'expérience. 

a?*  Vojcz  fon  Alea ,  &  Sandcrus^  de  Bru* 
genjlb.ôs.  Sweeriius,  5^  VàLAridré^jiU 
712. 


Gafpr  de  S^^  Marie-Madeleine 
de  Pazzi^ 

CArme  de  Tàncien  inftitut^  nommé 
dans  le  monde  Bormans  ,  étoit  de 
Seringue,  petite  ville  de  la  Campine  Lié* 
geoiie ,  ou  il  paroit  être  né  vers  1660. 
Ce  Père  fut  ProfeflJçur  en  Philofophie  & 
en  Théologie ,  &  fe  diftingua  par  la  ré- 
gularité de  ùl  conduite.  Il  vivoit  encore 
en  1716.    On  a  de  lui  : 

I.  Bona  praxis  Confejfàriùrum  ,  five  md^ 
ihodus  benc  adminifirMdi  Pcéniuntke  Sacrd* 
TQm.ru  l 


I go  Gaspak  de  S*«-M.  Madbl.  de' Pazzi. 
nuntum.     Antv^  tyv.  Cnobbariams  y    lyo}* 
iio-    Ce  Traité  eft  eftimé. 

2.  TraSatus  dt  opinioru  probabiU  ^  cjuf* 
qtu  ufu.  HaJJilUti  ,  Pctr.  van  Langcnak^r  g 
1716.  ix^^ 

ST'  Cofmas  de  Vtlhrs^  L  537. 

■f  Mil     ■.l.i.il.i 

Domimque  de  S.  Nicolas , 

NOmmé  dans  le  monde  Bockj  naquit 
dç  parens  pieux  &  honnêtes  dans 
le  Duché  de  Gueîdre  vers  la  fin  du  XVI. 
fiècle ,  entra  fort  jeune  chez  les  Carmes 
de  l'ancienne  Obfervance ,  &  fit  profeP* 
fion  dé  leur  régie  :  mais  en  i6xi«  il  paffii 
dans  rOrdre  des  Carmes  Déchauflés,  & 
s'y  engagea  par  de  nouveaux  vœux  au 
couvent  de  BrûxcUts  ^  dont  il  ftit  Prieur 
dans  la  fuite.  En  1624.  fes  fupèrieurs 
l'envoyèrent  en  Allemagne ,  où  il  eut  di* 
yerfes  fois  le  rang  de  Frieun  Etant  .allé 
au  Chapitre  général  de  Rome  en  qualité 
de  Jbcius  du  Provincial  d'Allemagne  l'an 
1647. 9  î'  demanda  au  Pape  Innocent  X 
la  permiflion  d'aller  prêcher  chez  les  In- 
fidèles ;  cependant  il  fut  élu  Prieur  du 
couvent  de  Make  ^  &  il  y  avoit  à  peine 
wn  an  qu'il  exerçoit  cette  charge  ^  lors- 
qu'on le  nomma  Vifiteur  général  de  toutes 
les  Maifons  que  poilèdent  les  Religieux 
de  Ton  Ordre  dan$  le  Levant  ;  on  lui  al& 


Dominique  db  S.  Nicolas.  13 1 
ura  en  même  tems  l'emploi  de  Vice-Pro- 
riùciàl  de  la  Perfe  &  des  Indes.  £a 
[649.  après  avoir  traveifé  le  royaume, 
ie  Canara  &  la  ville  de  Mangalor  fm*  la 
:ôte  de  Malabar ,  il  arriva  à  Gca ,  in^ 
lerrogea  le  P.  S^ajtun  &  le  F.  Joftpk 
iu  Se  Sacrement  fur  le  fiijet  de  leur  nuA 
Son  9  &  dépuis  il  ne  cefla  de  bénir 
Dieu  du  fuccès  de  leurs  travaux.  Une 
maladie  dangereufe  Tattaqua  le  i8é  juin 
de  l'année  fuivante  :  mais  il  en  guérit  ^ 
Se  il  acheva  l^Eglife  du  collège  deS^ 
rérèfe  ^  commencée  dans  un  fàuxbourg 
de  Goa.  Le  24.  janvier  1654.  il  s'em« 
barqua  pour  aller  négocier  quelques  af« 
Ëdres  de  fon  Ordre  à  la  Cour  de  Lisbonne  z 
mais  une  maladie   mortelle   l'ayant  faifi 

i)roche  Tlfle  de  San-Miguel  ou  S.Michel, 
'une  des  Azores,  il  s'y  fit  defcendre; 
&:  il  fiit  reçu  au  collège  SAnffia  par  les 
PP.  Jéfuites,  qui  exercèrent^  fon  égard 
tout  ce  que  la  charité  pût  leur  fuggèrer. 
Il  mourut  pieufement  en  ce  lieu  le  14. 
juillet  de  la  même  année  ^  &  le  P.  Louis 
Mu[[ ,  Reâeur  du  collège ,  envoya  une 
courte  relation  de  fa  mort  au  Général 
des  Carmes  .Déchaufles.  On  a  du  P.  Do* 
minique  : 

I.  InJiruSion  pour  les  Novices  y   traduite 
du  Pf  Jean  de  JtfuS'Mariey  Général  des  Car^ 
mes  Dichaujjes.    En  Allemand. 
-    1.  Airigé  des  degrés  d'OraiJbn  &  de  conr- 

I  % 


iji     Dominique  de  S.  Nicolas. 

templation  traduit  du  P.  Thomas  de  Jijus  J 
Carmt  Dichauffi.  En  Allemand.  Munich  i 
Berger^  1634.  Ii^ 

3*  Il  a  traduit  de  PAlIemand  en  Latin  : 
Funictdus  triplex  ^  viginti  quatuor  pracipuo* 
rum  beneficiorum  nadis  Deipara  Fifpni  Car* 
melîtas  fuos  obligans  ad  Fefium  Commemo* 
ratiortîs  JbUmrds  ,  iS*  Julii  ,  vel  Dominicd 
fub/cquertu^  gratitudinis  crgo  infiitiundum  & 
celebrandum.  Imprimé  à  Prague^  &  ail-» 
leurs. 

4*  Il  a  encore  publié  d'autres  ouvrages 
compofés  par  des  Religieux  de  ion  Or* 
dre. 

».  On  conferve  an  couvent  S  Anvers 
quantité  de  Lettres  du  P.  Dominique  à  ik 
ioeur  9  écrites  en  Sourie  ^  en  Perfe ,  & 
dans  les  Indes. 

83^  Hartzbeim  i  BiUiotb.  Cohn.  ^i^  Ofm. 
dcViUiers^  L/^iy. 


Jean  Lanceau,  ou  Lancelli^ 

PRiT  l'habit  (ie  Dominicain  à  ÏMU 
le  onze  novembre  1500.»  fit  fa  Phi^ 
lofophie  &  fa  Théologie  au  couvent  de 
«S*.  Jacques  xle  Paris  ,  puis  enfeigna  l'imê 
&  l'autre  dans  fon  couvent  ^  où  il  mou^ 
rut  le  9.  janvier  1534.  Il  a  publié  CQh« 
^internent  avec  le  P.  Nockart  qui  fuit  : 
Fé  Antonii  de  A^aro  ,  Parmenfis  ^  Ma^ 


Jean    Lanceau.  133 

JuUa  Sermonunif  ncognita  &  emcndata.  Pt^ 
nf.  Rzffnald.  Chaudière >  1 5 1 5 •  ii***  pp.  z 1 5 • 
Avec  une  dédicace  du  P.  Lanceau  au  P, 
Jacques  de  Calcar^  Provincial  de*  la  Bafle^ 
Allemagne. 

}0"  Echût  d^  IL  QO.  &  /•  ad  ann.  1314, 
/•  530- 


Jean  Nockart , 

NAtif  be  Lille  ^  entra  chez  les  FF. 
Prêcheurs  de  cette  ville ,  &  y  fit 
profeiilon  le  6.  mai  1498.  On  l'envoya 
étudier  en  Philofophie  &  en  Théolpgi(S 
au  couvent  de  S.  Jacques  à  Paris.  De  re- 
tour à  Lille  en  1^5*  9  il  V  fut  fait  pre- 
mier Leâeur  en  Théologie  l'an  1 510.,  puis 
Prieur  de  la  même  maifon ,  emiiite  Dé- 
iSniteur  de  fa  Province  en  1530. ,  &  peu 
après  Inquifiteur  pour  le  diocèfe  de  Tour-' 
nd.  Ayant  été  une  féconde  fois  Prieur  . 
du  couvent  de  Lille  ^  il  mourut  le  x8. 
déçexnbre  1 540.  Outre  ce  que  J'ai  marr 
que  à  f  article  précédent  ^  il  a  publié 

Commentaria  Magifiri  Ordinis ,  Thonue 
de  VU)  ,  Cajetani ,  ïn  1.  parum  Summa  S. 
Thonue  de  Aquino.  Parif.  Claud.  Cheval^ 
/a/2  ,  1 514.  8®-  Un  Religieux  ne  rifque 
rien  à  publier  les  Ouvrages  de  fon  Gé« 
fierai  vivant. 

^  Ech0rd,  IL  lo?.* 

I  3 


t34 


François  Vermeih 


NÉ  A  Douai  vers  1597.,  prit  Phabîl 
de  Dominicain  en  cette  ville  Tan 
1611.,  &  y  fît  fon  cours  de  Philofophie; 
il  vint  enmite  étudier  en  Théologie  au 
couvent  de  Louvain  fous  le  P.  François 
Caprotns  ;  après  quoi  il  enfeigna  l'une  & 
loutre  fcience  pendant  plufieurç  années  à 
Poitiers  &  à  Douai  ^  &  prit  dans  la  pre- 
mière de  ces  Univerfités  la  grade  de.  Ba^^ 
chelier.  U  fut  enfuite  Maitre  d'Etude  à 
Douai ,  puis  en  1650.  Licencié  en  Théo- 
'iogie,  &  enfin  Doâeur,  (j'entends  dans 
fon  Ordre.)  Ce  Père  mourut  à  Douai 
le  4.  février  1657.  âgé  de  60.  ans  ou  en* 
viron.  U  a. été  Tun  des  plus  ardens  Dé» 
fenfeurs  de  la  Graçe  efficace ,  &  du  Tho- 
mifme ,  &  ce  fut  à  cette  fin  qu'il  raffem- 
bla  tout  ce  qu'il  put  d'Ades  des  Congrès 
gâtions  de  auxiliis  ,  pour  en  faire  part 
^a  des  Théologiens  du  même  Syflème, 
]1  a  publié 

Clavis  re^a  ai  primam  parum  Summm 
jp.  Thom^.  Duaciy  Balih.  BplUrus^  i650t 
4®r  pp.  479.  L'Auteur  y  a  joint  de$ 
Thèfes  foûtenues  fqus  %  ^  D0^é^  ^^ 
1647,  6ç  1048, 

8;^  Scriftorçs  Çjrd^  Pr^.  iI•§^^ 


155 

i"  I   il  •     1  I'  .     ^    ■    iijBSBaBggai 

.    Jean  van  Havre,  ou  Joan. 
Havraus  3 

CHEVALIER 9  feigneur  de  WalU^  naquit 
à  Gond  en  I549*  vers  le  commeo* 
cément  d'oâobre.  Dès  fa  plus  tendre 
jeuneile  il  montra  une  forte  paffion  poiur 
les  belles-lettres ,  qu'il  ne  cefFa  de  culti- 
ver toute  fa  vie.  Il  s'appliqua  auffi  à  la 
Jurifprudence,  .&  fe  fit  recevoir  Doâeur 
en  Tun  &  Tautre  Droit,  apparemment 
dans  quelqu'une  des  Univerfites  qu'il  vit 
dans  le  cours  de  fes  voyaees,  qui  duré* 
rent  onze  ans ,  &  qui  lui  nrent  connoitre 
prefque  toute  l'Europe.  Rendu  à  fa  pa^ 
trie ,  il  entretint  une  coryefpondance  lui- 
vie  avec  quantité  de  Savans  qu'il  avoit 
fréquentés-,  &  fçut  fe  conferver  la  bien- 
veillance de  quelques  Princes  ,  chez  qui 
il  s'étoit  iniinué*  Il  entra  dans  la  Magis- 
trature en  1 593.,  &  fut  onze  fois  Echevin 
de  Gand  dépuis  cette  année  jufqu'en  1609* 
Trois  ans  après ,  il  fut  nommé  premier 
Echevin  des  Parchons  dans  la  même  ville, 
&  il  remplit  ces  charges  avec  la  réputa* 
tion  d'un  Magiftrat  qui  favoit  allier  une 
prudence  coniommée  dans  les  affaires^, 
avec  une  droiture  &  une  firanchife  inal- 
térable. Il  a  montré  fa  tendrefle  pour 
tes  pauvres  en  kur  laiâant  par  fon  te& 

I4 


73^        JsAïf  VAN  Havre. 

fatnent  un  revenu  de  a6cx>.  florins.  Vû9 
Havrt  mourut  à  Ganâ  le  6.  mars  162J. 
âgé  de  74.  aps ,  &  fut  enterré,  dans  ^ 
paroifFe  de  S.  Midtcl,oh  Ton  voit  l'Epi- 
taphe  fuivante  : 

D.  O.  AI.  r.  N.  Joanni  Havraq^  Wal; 
lai  toporchay  AriJHdi  Flandrico  ^  qui  con-; 
fulari  apuâ  Gandtnfes  dignitatc  y  fummâ 
prudcntm  &  inûzntaUs  famâ  ,  perfunSus , 
fuprtmis  ttpamcnu  tabulis  ^  bis  miÛe  &  fex^ 
'  cent,  jlortn.  annuis  in  paupcrts  rard  liheraU», 
ioie  crogaiis,  deceffît  anno  M*  DC.  XXV. 
prid.  non.  Mort.  H.  M.  P.  Vixit  annos 
jjcxir.  M.  r. 

Sa  dévife  étoit  :  Nefàt  labi  virtus.  II 
Teile  de  lui  ; 

Arx  Finutis^JivCf  de  verd  animi  Tran^ 
millUatôy  SatyraJ  Antv.  Joack.  Tropiapus. 
ît.  Gandavi  y  Joan.  KcrcKovius  y  1621.  4°- 
It.  Ipris^  Franc.  BelUty  1623.  I2°*  pp.  51, 

It.  Satyra  trcs. opéra  Cajperii  Gevardi 

S.  P.Q.  AfUv.  ah  Aais.  Antv.  Offic.  Plan- 
fin.  1617. 4^\  Ce  petit  ouvrage  relpire  par- 
tout une  faine  phuofophie  ;  PAuteur  y  dé- 
clame avec  beaucoup  de  feu  contre  la  va- 
nité ,  l'ambition ,  l'avarice  ,  le  péculat , 
^c.  Voici  le  début  de  la  première  pièce: 

jPiverJb  fi  qmfqufi  modo  fiquiturqiu  fugitquc  i 
ficque  hominum  dubias  dtludit  Opinio  rnentes^ 
^t  fqn%j^nqxam  <^iu  trifiqn  form^fi^i fortcnjii 


Jean  van  Havre.        137 
QuaUmcunqut  tamen ,  fiquitur  dolor  atqui 

voUiptas  j 
AtqM  àUemaûm  in  gyrum  d^curnn  gaudentf 
Hinc  cum  diJjU^at,  variis  mens  anxia  votisp 
Ntmofuâ  viyu  contcmus  forte  ,  fuamqut 
Accufant  omncs  Ncmcjin;  Quin  fœpius  ipfi 
De  rcmo  Reges^  Jupremaquefiepera  qucruntur. 
Naufau  omnc  tfiviim^  &  cunéisfua^  dijplùci 

atas. 
Ufque  adtb  mhil  in  icrris  fid$  tffi  btatum 
Ûiutumumqyz  D^us^quàm  qua  caUJiiafpirant. 

Au  refte  cette  première  fatire  dévoît 
être  le  Prélude  d'un  Traité 

a.  De  bono  S^natçrc^  qui  n*a  pas  yû 
le  jour, 

SOP*  Sandcrus^^dô  GandavenfibkVti.  73.  Sweer- 
tius^  435.   Foi.  Andréa  51a.    Fo]^.6s^. 


Paul  van  Croonendael, 

NAtif  ly^ Anvers  ^  Seigneur  de  Vlie^ 
ringhc  en  Hainaut  ^  étoit  fils  de  Jean 
^  Croonendael ,  Ecuyer,  (^)  &  Capitaine 
de  300.  hommes  de  pied  dans  le  régiment 

(tf)  Les  armes  de  Croonendael  étoîent  écartelées»  au  !• 
Kc  4«  de  Taîr  :  au  2.  &  )•  de  gueules,  à  la  couronne  ducal« 
]*or«  Henri,  arrière-petît-iils  de  nôtre  Auteur»  obtint  aug- 
■entation  d'armes  en  1651.  de  1660.  Maric'Êrnefiine'Aufirc» 
^tru,  Vicomtefle  de  VUerhighc  &  de  Breethoui,  dame  de 
Ordre  de  b  Croix  étoilée»  veuve  d*un  Grand-Bailli  df 
oumaip  &  b  dfroière  d^  cette  famille  1  eft  inortt  le  17. 
iji  I749* 


îSB  Paul  van  Croonëndael. 
du  Comte  de  Buren,  &  de  Cathhim 
Nys  y  mariés  en  1540.  Il  prit  dans  £1 
jeunefTe  le  parti  des  armes,  &  fe  trouvs 
en  1568.  à  la  bataille  àiHùligcrUc  en  Frife, 
où  le  Comte  àiArcmberg  fiit  tué ,  &  fes 
gens  défaits  par  Adolphe  de  Naffau;  le 
mauvais  fuccès  de  cette  journée  le  déter- 
mina à  .quitter  Tépée  ,  &  à  fe  jetter  dan» 
la  robe;  il  obtint  quelque  tems  après  la  • 
place  de*  Greffier,  puis  en  1604;  1^  ^'^  ' 
de  Commis  ou  Confeiller  des  Ûomaises  \ 
&  Finances  à  Bruxelles.  Il  mourut  es  ' 
j6ii.  laiilànt  de  fa  femme  Catherine  Gii' 
lis  morte  en  i597.,  un  fils  nommé  Hen^  \ 
ri,  né  de  même  k  Anvers ,  feigneur  | 
de  Vlieringhè ,  Breethout ,  &c. ,  Greffier  j 
des  domaines  &  finances  des  Pays-Bas, 
créé  Chevalier  par  patentes  du  xo.  août 
l6^^.y  &  mort  en  1643*  ^^"^  ^  ^ 
Henri  &  SAdtienne  Immeloot ,  dame  de 
Steenbrugghe  ,  fut  auffi  créé  Chevalier  âi 
1644.,  &  Henri,  feigneur  de  Beveren,  là 
Bruyère,  &  Sourbife ,  fils  de  ce  deroiér 
Paul,  le  fut  Tannée  fuivante,  &  moant 
en  1665.    Nôtre  Auteur  a  laiffî 

VHifioire  des  Comtes  de  Namur ,  doflt 
Crammaye  vit  l'original  entre  /es  mains. 
Paul  le  petit-fils  le  conferv^t  en  1641* 
.  Aubert  le  Mire  avoit  ei^lo40.  Exempta. 
Hijiorice  Càmitum  NSmurcenjium  ptr  PAî* 
Uppum  Croonendalium ,  Scribam  Finanûé' 
rum  ^  qui   étoit  apparemment  le   même 


- 1 


Paul  van  Croonendael.  139 
ivrage.  Je  crois  que  cfeft  encore  la 
^me  choie  que  VHiJloire  dt^  Namur  de* 
is  fon  çrtHion  en  Comté  par  CharUmagnc 
n  Sio.jufqu^à  Van  t4Zi*,  dont  M\  Fcr^ 
ffcn  y  Ecfeevin  ^Anvers ,  poflede  aâuel* 
ment  un  Exemplaire  Ms.  inrfoL  Cette 
iloire  eA.en  François. 

Dy  Gramaye  ,  Namurcum  uh.  ed,  p.  a8. 
îeertius,  593.  Sandcri  Biblimh.  Belg.  Ms.  II, 
9.  Val.  jmdréy  714.  Note  écrite  fur  Sweer^ 
s  m  i630«  Chriftyn ,  Jurifpr.  heroîca ,  p^ 
5.  4^  retetïtâ.    Nobiliaire  des  Pays-Bas^ 


ouis  Woîzogen ,  ou  de  Woîzoguei 

)RiGiNAÏRE  d'une  famille  noble  de 
Pologne  y  &  parent  du  Baron  Jeari' 
mis  de  JFolicgue^  (4)  dont  il  Y  a  des 
ivrages  dans  la  Bibliothhqtu  des  jrïres  Po* 
wis  y  naquit  en  1632.  à  Amersford  y  ok 
\  parens / habitués  en  Autriche,  s'étoient 
^és  pour  profefTer  en  liberté  la  reli* 
>n  Proteftante.  Son  père  Jean-Louïs  de 
7lv>gue  y  Baron  de  Nieuhaujen  y  étoit  un 
bile  Mathématicien,  Le  jeune  Louis, 
ant  achevé  fon  cours  d'humanités,  fut 
rayé  à  Utrech$  pour  y  étudier  en  Théo* 

41)  Né  en  Autriche  vers  1594. ,  il  en  fut  banni  comme 
tefianty  &  fe  retira  en  Pologne ,  où  il  fe  fit  Sociiiien,  M 
inic  ^if  éç  frefim  ^m  16 j«,  . 


t40  Louis  DE  WOLZOGUÉ. 
logie.  Après  avoir  été  reçu  Propo&nt,!! 
{ç  mit  à  voyager ,  &c  commença  par  h 
France ,  afin  de  fe  rendre  la  langue  Fran^ 
çoife  plus  familière;  enfuite  il  paflk  à 
Çénivi  ,  &  en  Suifle ,  où  il  entendit  les 
plus  célèbres  Profeffeurs  de  Tliéolo^ 
Révenu  en  Hollande  par  TAllemagne ,  3 
fitt  fait  Miniftre  de  TEglife  Wallone  de 
Grofungue,  &c  enfuite  de  celle  de  Midd4' 
lourg;  au  printems  de  Tan  i664«  il  Œd^ 
ta  ce  dernier  pofte ,  pour  aller  être  M- 
niftre ,  &  en  même  tems  Profeffeur  Cï- 
Aaordinaire  de  l'Hiftoire  Eccléfiaftique  à 
Vtrecht  ;  il  exerça  cette  profeffion  uns  [ 
appointemens  jufqu'au  i.  décembre  1667.1  . 
qu'on  lui  décerna  30p.  florins  dç  g%^ 
Uannée  précédente  il  avoit  fervi  d'Au- 
mônier dans  les  armées.  Quelque  teinf 
après ,  il  refufa  une  chaire  de  Tnéologiie 
qu'on  lui  offrit  à  Ltydt  ;  ceux  d*Vtrêck 
lui  en  donnèrent  une  d'Hifloire  ikcrée  le 
5«  feptembre  1670. ,  &  auementèrent  fes 
gages  de  300.  fSrancs.  Le  dernier  oâobie 
de  la  mênie  année  il  quitta  l/ireckt,  &  & 
rendit  à  Amfierdam^  où  il  fut  Minâïre  ^ 
l'Eglife  AVailone ,  &  Profefleur  en  HiP 
toire  Civile  &  facrée.  La  Régence  fut 
fi  fatisfaite  de  la  manière  dont  U  s'ac- 
quitta de  ces  emplois  y  au'elle  voulut  le 
faire  Confeiller ,  &  même  Penfionairc^ 
^e  la  ville  :  mais  fes  amis  le  détourné? 
rent  d'accepter  çe$  çhargç$.  Wçl^pgut  mout 


LOUÏS  DE  WOLZOGUB.  14^ 
lut  à  Amfitrdam  le  13.  novembre  1690; 
a^é  de  58.  ans.    Il  a  publié 

I.  Oratio  dt  SoU  Jujlitiœ.  Trdj .  ai  RJhtn^ 
1664.  4*^'«-  Ceft  la  harangue  qu'il  pronon- 
ça en  prenant  pôfleflion  de  fa  chaire  à 
Vttccht  ;  le  titre  fait  allufion  à  la  dévife 
de  cette  Académie. 

i.  Onhodoxa  fidts  ,  fivt  dt  Sctipturamni 
.  Interprète  Uiri  duo  ,  advenus  Extrcitatorem 
faradoxum.  Tràj.  ad  Rhen.^  l668.  ix^* 
Cet  ouvragé ,  le  feul  de  quelque  impor-^ 
tance  que  Wol[ogae  ait  puolié ,  lui  attira 
des  af&irés.  Il  y  attafque  VExercitatio  por^ 
t'odaxa  de  Philojoplud  Scripturm  inurpreu^ 
de  Spinofa  ,  ou  plutôt  de  Làuïs  Meyer. 
H  fut  attaqué  à  ion  tour  ^  comme  don« 
l^ant  trop  à  la  raifoiï  en  matière  de  Reli- 
^on,  par  jeaa  van  der  Woeycn^  par  Af^z- 
tUai  Ncifunusi  par  George  de  Raedt ,  par 
Regrur  Fogèl^ang^  par  Jacob  Koebnan^  (^on 
parlera  ailleurs  de  ces  Ecrivains)  par 
Brùwne ,  Miniftre  Écoflois  9  qui  publia 
une  Satyre  intitulée  :  Wol^opus  caufa  pro- 
diior^  oC  par  un  fi  grahd  nombre  d'autres, 
qu'on  dit  qu'il  parut  contre  lui  des  écrits 
en  plus  de  vin^  langues  di^rentes.  (^) 
K^s  le  plus  animé  de  (es  àdverfaires  fut 
le  fameux  Jean  de  Labadie  y  alors  Minif^ 
Ère  de  Mîdddbourg,  qui  avoit  infatué  mille 
gens  par  fon  air  hypocrite,  &  par  fes 

(i)  U  M  faut  p«»  arttdr  <su*il  y  a  là  €l«  iniyptrboU* 


142      Louis    DE    WoLZOGUBé 
déclamations  vaines  &c  emportées.     Wbt* 
[ogue  lui  répondit  dès  Tan  i668.    L'an* 
née   Aiivante   ii  parut  une  brochure  en 
François   &    en    Flamand  ^   (  c  )    conte- 
nant \^s  Avis  de  divers  Profejjiurs  &  Doc 
teurs  en  Théologie  en  faveur  de  nôtre  Au- 
teur.    Gisbert  Voet ,  qui  y  étoit  attaqué 
dans  la  Préface,  fe  d&fendit  dans  ^Aditn^ 
da  du  Tome  ¥•  de  fes  Difputes  Théâlop' 
qucs.    D'un  autre  côté  on  vit  paroître^ 
la  même  année ,    Theologorum  quorumdam. 
Judicium  de  libre  Ludovici  Wol[Ogen  de  Scrip* 
turarum  Interprète  ,  où  ce  livre  étoit  CÇtt» 
furé  fort  vivement  :  mais  Wol^opu  ayant 
été   Juftifié  au  Synode  SUtrecht  ^   ou  0 
avoit  beaucoup  de  crédit ,  la  Régence  de 
cette  ville  arrêta  le  débit  du  Judicium;  & 
Simon  de  Fries  ,   qui  Tavoit  imprimé ,  «i 
^ant  nommé  les  Auteurs  (^ColonmSy  & 
AyjJeniuSf  Minières  de  Deventer^  elle  éai- 
vit  le   14.  juin  1669.  aux  magiftrats  de 
cette  ville  ,  pour  faire  impofer  filence  à 
ces   Miniftres.     Venons   à  Touvrage  dé 
Wol^ogue.     Il   y  pofe   pour    fondemeii^ 
qu'on  peut  entendre  TEcriture ,  (ans  que» 
elle  feroit  inutile,  &  Dieu  fe  feroit  joué 
des  hommes  en  la  diâant  :  d'un  autre  cô- 
té Dieu  n'a  pas  enrichi  l'homme  du  don 
de  la  raifon ,  fans  lui  permettre  d'en  fiure 

(c)  Aivyfen  vm  i^trfchtyit  Profkjfortn ,  &e»  dk  kl 
hoeek  van  Lud.  JToltcgen  van  dt  UytUgg$r  d$r  Sthrip^êf 
êiùdox  virklannn     Utreeht ,  l66$.  4» 


\ 


Louis   DE   WOLZOGUE.      I43 
;e  ;   c'eft ,  félon  TAuteur ,  la  Raifon 

ait  le  premier  pas  vers  la  Religion  t 
l  rcnverfer  celle-ci ,  que  de  vouloir 
iblir  fur  les  ruïnps  de  celle-là  :  &  s'il 
1  dans  les  livres  facrés  des  paiTages 
xplicables ,  il  en  faut  accufer  nos  pa(^ 
\s  &  nôtre  ignorance ,  fans  rien  ad« 
ttre  dans  TEcriture  qui  répugne'  à  la 
itê  raifon.  Après  ces  généralités,  TAu- 
r  convient  que  Tautorité  de  Dieu  efl 
lique  motif  de  la  foi  :  mais  pour  pé* 
rer  les  vérités  révélées,  il  feut  étudier 
langage  de  TEcriture  :  l'incertitude  ^ 

partage  les  Interprète^,  vient  des  dif- 
entes  idées,  qu'ils  attachent  aux  mêmes 
)reffions.  Qui  décidera  entre  eux  ?  les 
tholiques  ne  font  point  embaraiTé^  fur  ce 
mt  :  mais  Wol^ogm  propofe  trois  Interprè- 

iurs  :  U  S,  Efprit^  la  Raifon,  &  rufagi 
la  langu€  avec  les  régies  de  la  Criti^ 
5.  »Ce  dernier  Interprète  n'eft  intelli- 
le  qu'aux  Savans ,  &  ne  fufSra  jamais 
ur  les  mettre  d'accord;  auffi  nôtre  Au* 
ir  s'y  arrête  peu.  Pour  le  premier , 
Di  d'écarter  la  préfomption  des  Enthou- 
ftes ,  il  fe  borne  à  dire  que  le  S.  Efprit 
pofe  le  cœur,  &  qu'il  écarte  les  om- 
is  qui  ofHifquent  la  raifon.  Cela,  ne 
(lifie  rien ,  &  LabadU  lui  a  reproché  ^ 
'à  parler  précifément  il  ne  laifToit  rien 
^e  au  S/Efprit;  ainii  les  Proteftans 
mt  d'autre  rdTource  qiie  le  Fanatifme 


144  Louis  DR  WOLZOGUE. 
tout  pur ,  ou ,  ce  qui  revient  au  mêioe  j 
fefprit  particulier  ^  &  le  goût  inUrimr: 
D'un  autre  côté  TÂuteur  du  Philàfbphid 
înurprts  ayant  demandé  à  Wol[OffU  fi  une 
voix  interne  avertiflbit  qu'il  âdloit  s^en 
tenir  à  un  tel  fens  d'un  paflage  ?  celui* 
ci  répondit  nettement  que  te  S,  E^rit  ne 
fe  fert  d'aucun  moyen  détaché  de  FEcri- 
•nire ,  &  qu'il  préte^  fon  concours  à  la 
Raifon^  en  la  préparant  feulement^  U 
en  l'illuminant.  Sur  cela  on  TaccuÊi  de 
renvoyer  la  parole  de  Dieu  au  tribunal 
de  la  Raifon ,  à  qui  il  donnoit  plein  pou- 
voir d'en  expliquer  le  fens,  &  de  n'a- 
voir parlé  de  l'Efprit  faint  qae  pour  b 
forme,  à  l'exemple  d'Epicure,  qui  âi-> 
foit  fonher   les  Dieux  bien  haut ,  maif 

3ui  les  anéantifToit  dans  le  fond ,  en  \^ 
épouïUant  de  toute  providence» 

3.  Fidcs  orthodçxa  ;  fivc  advtrsàs  Johân^ 
mm  de  Labadiê  Ccnfura  Ccnfurc^  Mtdiohitr* 
%tnfis  in.  UbcUum  dt  Interprète  Scripturânmi 
Traj.  ad  Rhen.  1668.  li»-  V2I  déjà  parlé 
de  cet  écrit. 

4.  Orator  facer  ;  Jive  de  raiione  conâfh 
nandi ,  j4rtis  praceptiones.  Acceffh  ejufdtm  , 
Oratoris  Idea.  Traj.  ad  Rhcn.  Joan.  Rjb* 
tiîis,  1671.  11^*  pp.  882.  Cet  ouvrage 
partaeé  en  deux  livres,  eft  le  réfiilot 
des  leçons  particulières ,  que  l'Autetir 
faifoit  à  quelques  élèves,  u  y  fuit  la 
manière  de  De/cartes  ^  &  s'étend  fort  au 

lODf 


Jonc  fur  les  fentimens  que  rOrateuj-  .dj^jjt 
exciter.  Ce  qu'il  avance  fur  la  mçtUp^^ 
janalytique  ,  fynthètiquç  ^  ècc,  ne  pi^ 
j^ères  être  d'ufage  chez  les  bons  frè^ 
cateur$j^  quoi  que  les  IVotefbns  ayei^ 
loi^enis  employé,  même  dépui$' Jjix'- 
ce  &tras  d'analyies  ^  4^  diyifions ,  « 
contrair^ès  à  la  véritable  Eloquence^  ^ii 
refte  Wol[opic  emprufiite  ici  beaucpup  df 
choies  SErafmc  ^  &  du  P.  jLoms  éU  Çrifitr 
fcs,(^d)  mais  il  fe  garde  bien  de  les  çitér^ 

5«  JlpologU  pour  la  (le)  Synode  de  Nà^ 
dm.^  1679.  Il®*  Ce  Sjynode  avpit  ptp  \f 
Minifière  à  Ldb^dif. 

6m  pijfcrfotio  Cntico-'Theologica  de  Comcr 
fione  Scnbarum  in  oSodecim  Sçriptura  diçf 
ùombus  adlûbitâ^  quas  alii  à  Judais  corirupr 
ios,  alii  mutat'as  j'aut  allier  fcriptas ,  alitèrr^ 
que  leSas  ,  aUi  mendas  ma/men/mm  incurie 
illapfas  5  alii  plures  ,  alii  pauciorps  ejfe  p^i^ 
fam.    Harderoyiciy  1689.  4®* 

7«  E^plicafiqn  dç  la  Prière  ^  iju^on  apr 
vellè  la  ÇonfeJJion  des  péche:^;  avec  la  Dir 
glande  d^une  bonne  confçunçe  devant  Pfé^f 
Par  feu  Mr  de  Wo}[oguc*  Amjl.  ijoo.  li^V 

8.  Di^ionaire  dé  la  Langue  f ointe  ,  corvtei^ 

fiant  toufesfes  origines  ^  ou  Içs  mots  H^ffreum^ 

tant  primitif  s  que  dérive^ç^   du  Vieux  T^fiûLr 

punt.     Avec   des   obfervations   philoloàqiM 

Tqm,  rh  "^  K 

(if)  Jéfuic»  ji»tîf  de  Bretagne,  \m  des  prémien  V^f 


t/{6  LOUÏS  DE  WOL2iOGÛE. 
&  thiologiqius.  Ouvrage  erès-cuneux  ,  iris* 
propre  &  erès-necej/aire  à  uux  mimes  qui 
nUniendent  pas  Us  larges  favantes^  EcrU 
en  Anglais  par  le  Chevalier  Leigh  y  traduit 
en  François ,  &  augmenté  de  diverfis  remat* 
ques  par  feu  MF  Laïus  de  Wol[ogue.  Amft, 
Pierre  Mortier^  ^l^'i*  4°*  PP»  ^30*  y  CO^' 
pris  lin  Supplément  dépuis  la  p.  763.  Il 
y  a  du  bon  dans  ce  diâionaire  ^  l'Auteur 
y  ayant  infère  des  explications  tirées  de 
pluueurs  favans  commentateurs  :  mais  it 
y  auroit  beaucoup  à  retrancher  j  &c  en* 
core  plus  à  ajouter  pour  en  &ire  un  bon 
ouvrage.  Ce  n'eft  après  tout  qu*une  com- 
pilation,  que  Wol^ogue  a  mile  en  affez 
mauvais  François. 

.  aj'  Lettres  fur  la  vie  &  fur  la  mort  de  Mr 
Louis  de  Wolzogue ,  Pafteur  de  l'EgUfe  JFaMM 
d^Amfierdam  ,  &  Prof,  en  Hiftoire  Civile  &  Sa- 
crée  dam  V Ecole  illuflre  de  la  même  ville.  Amji. 
Jean  Garres^  1692.  la©.  (On  lui  donne  là  dea 
louanges  peu  méritées*)  Barmanni  Irajeêi. 
crud.  457— 4t5a 


Guillaume  van  Aller^ 

JURISCONSULTE  Hollandoîs  du  dernier 
fiècle,  étoit  en  1656.  Procureur  à  Ter^ 
Vecre  en  Zélande,  &  en  même  tems  Pen- 
fionnaire  du  Sas-de^Gand  haut  &  bas,  dtf 
Fort  de  Philippine ,  &c.     On  a  de  lui 
I.  La   Procédure  criminelle,  partagée   eri 


Guillaume  van  HAttÈR;     i4f 

Jeux  livres^  dont  U  prcmUr  traiu  des  Crimes^ 
&  comprend  les  jippendices  &  les  divUîonî 
de  Vouvragè,  Le  jecond  càntiekt  Vordrt  & 
tinfiruSion  des  procès  qui  roulent  fur  ces  mà^ 
dires  ;U  tout  réglé  fur  les  Loix  Civiles  6*  Cd^ 
nàniques,  fur  les  Arrêts  ,  &  fur  Ordonnancée 
Royaux^  Traduit  du  François  de  Claude  di 
Brun  de  la  Rochette^  Avocat;  &c.  En  Fla<^ 
maiid.  (tf )  FleJJînguc^  JacoB  Pick^  i6^6i 
11^-  ^.  163.  &  178. 

2.  Traité  des  TÙlamens^  Codicilles  i  6rci 
comme  dUfJi  des  Amons  Teftamentaires^  &ci 
Avec  un  Difcourè  fur  les  moyens  de  jiipfU 
iation,  &  divers  Arrêts  ^  &c.  Rotterdam  ^  1656^ 
ii^*  (i)  Ceft  encore  une  traduâion. 

Préliminaires  du  ri.  i. 


(tf  )  Htt  Pnku  criminuL»  vtrieylt  tn  iw€ê  tôeeheri;  hii 
èirjic  bchelfende  de  Misdadin,  acnhangfcUn ,  endc  verdetUn» 
gem  :  het  twetde ,  ^Tordre  endc  inftrucUe  van  procederen  id 
mIU  difilven,  By  Claudius  de  Brun  de  U  Rochette ,  Reehts* 
gtleerdi,  Wt  de  Francoyjche  in  de  Nederduytfche  fpràké 
^ergehracht,  ■■  Het  tweede  hoeck  van  *t  Crinuneef  Pro» 
iiSf  inhoudende  de  ordre  ende  manière  van  procederen  in 
tas  criMineel  volgens  de  Civile  ende  Canonique  weÊUn,  Ar* 
rtfien^  ende  Coninchjycke  Ordonnantien.  . 

(&|  Triait  van  TefiatiUnten,  Codicillen,  cnr.|  aïs  meii^ 
9SH  de  Tefiamentaire  AcUenf  en^.  Nog  een  Verhandeling^ 
9Mn  nùddeUn  en  (aecken  eenig  feyt  onijehuldigende,  en  ver-* 
/chaydi  andert  ArreJUà,  Getranfiateert  door  ÏT,  fan  AUér^ 

tssssaassssssàaaaasB  .  ' 

Louis-Jo/eph  de,  Bailtieury 

ÉTôiT  v'JirfEnSi  ùîi  'û  naquis  ver» 
le  milieu  àà  dernier  iiècle^ .  Âprès^ 
{ei  premières  études  il  entra  dans  h  Cûm-'; 

K  z 


Ï48  Louïs- Joseph  db  Baillibur. 
pagnie  de  Jélfus,  qu'il  quitta  dans  la  fuite 
après  avoir  été  ordonné  Prêtre,  En  1680.9 
ou  Tannée  fuivante,  il  dévint  Direâeur 
des  Rcligieufes  Auguflines  de  la  Maiibn 
dite  den  Fredenterg,  ou  le  Mont  de  Paix 
dans  la  ville  de  Lire  5  &  il  ne  contribua 
pas  peu  à  y  faire  fleurir  la  piété.  $es 
infirmités  Payant  obligé  d'abandonner  ce 

fofte  au  bout  de  trois  ans,  il  fe  retira 
Anvers^  y  traina  une  vie  languiflànte 
Tefpace  de  deux  ans ,  6^  moiurut  à  la 
fleur  de  fon  âge  en  1685.    On  a  de  lui 

Le  foin  dufalut^  ou  la  fortune  fpiritueUe; 
puvrage  utile  à  toutes  fortes  des  perfoimes , 
mais  furtout  aux  EccUfiafiiques  &  aux  Re^ 
ligieux  9  qui  méprifent  les  biens  temporels  ^ 
pour  fe  procurer  lesjpirituels  ,  &  pour  amaf- 
fer  des  trefors  furabondans  dans  U  ciel  j  oif> 
tfl  leur  patrie  &  leur  dimeure  éterrulU.  En 
Flamand.  (<ï)  Amjl.  Jean  Stichter ,  1684. 
il®-  pp.  366.  Dédié  à  la  Mère  Jeanne 
van  der  Donck  ,  Prieure  de  Fredenberg. 

Oy  Mimoire  envoya  de  Lire. 

{a)  Sorgke  der  Saligheyt ,  ofu  gheefidyeke  fortuen ;  fr9^ 
fytigh  voor  aUt  nunfihen  »  maer  hefondtrlyek  voor  Rdiritur 
ftn  tnàt  Gheefidyeke  ptrfoonen»  de  weUkt  aUe  tyduycht 
goedenen  ende  fortunen  ran  dtft  wereldt  veraehttn  »  ém  êtm 
eeuwighe  fortuen  aen  haere'iieî  u  heforghen^  ende  avêrrUe* 
^ighe  fchatten  te  vergaederen  in  den  hemel  g  d^cr  /ufir  90» 
dfrJandt  U  endê  altydt  hlyyende  Jiadt, 


149 


Corneille  de  Rehnare  $ 


HUMANISTE  du  XVI.  &  du  XVII.  fié* 
cle.  Il  étoit  natif  de  Gdnd,  &  ayant 
embrafie  le  Calvinifme  ,  ou  peut-étrç 
ayant  été  élevé  dans  cette  Religion,  il 
paflk  en  Hollande,  &  y  obtint  le  Reâo- 
rat  du  Collège  SAmficrdam  ;  il  étoit  dans 
ce  pofte  en  1597.,  &  il  vécut  encore' 
loDgtems  dépuis.  Daniel  Hcinfius  fut  l'un . 
de  les  meilleurs  amis  ;  il  logea  chez  Re* 
kcnare  pendant  tout  le  tems  qu'il  apprêta 
fon  édition  de  Théocriee  ^  (en  1603.  ou 
^1604.)  &  il  en  a  fait  l'éloge  en  diiïerens 
endroits  de  fes  ouvrages.  David  Linda* 
nus  le  vante  auffi  dans  fon  Ode  fur  les 
Poètes  de  GanJ.    Rekcnarc  a  publié 

Quantité  de  Poëfies  Latines,  &  Flaman- 
des :  mais  on  ne  croit  pas  qu'elles  ayent 
été  recueillies.  J'en  ai  vu  une  affez  bien 
faite  fur  le  départ  de  Paul  Toujfain,  Rec- 
teur du  collège  de  Déventer ,  appelle  à 
Frankenthal;  Revius  l'a  infèrée  dans  fon 
Daventria  ilhifirata ,  p.  544.  &  fuîv. 

Feu  M.  Emtinck ,  feieneur  de  Noordwy^, 
kerhouty  a  voit  dans  fa  Bibliothèque  (ven- 
due en  1753.)  Fragmenta  Po'étarum  veU^ 
rum  Latinorum..é..  digejlà,***  ab  ïlenricù 
Stephano  ^  £* .  •  « .  ilhifirata ,  de  l'impreflion 
du  même  tienri  Efiiennt,  1570.  S*'*  char* 


î5p     Corneille  de  Rekenare. 

gés  aux  marges  de  quantité  de  notes  Ms^ 

pe  Rekman  ^  &c  d'un  ^up'e  gavant. 

ay*  Dc^n.  Hcinjsi  Poematq  ,  e4. 1649.^.  37^' 
g7l.  Mander  m  ^  deGandavenfib.^'j.  Revius^ 
fibi  up.  Bibliotb.  Emftnckiana ,  P.  IF.pag.  295. 
p.  1 3^6. 

Z>^«/^/  Jongtys , 

DQcTEUR  en  Médecine,  &  fils  d'£- 
vtf/df  Jongtys^  étoit  natif  de  jD^rr 
i/r^iTÂf  ;  mais  il  pafla  une  partie  coniidç- 
irable  de  fa  vie  à  Rofterdam  ^  où  il  mou^ 
rut  en  1654»,  après  avoir  eu  le  rang  d'E* 
çhevin  dans  la  même  ville.  Les  fondions 
de  cette  charge  étoient  fort  compatibles 
pvec  la  pratique  de  la  Médecine  :  cependant 
je  doute  que  nôtre  Auteur  l'ait  beaucoup 
e^i^ercée  ^  vu  le  tems  qu'il  a  dû  mettre  à 
compofer  fes  ouvrages  de  galanterie  ,  & 
quelques  autres,  que  nous  avons  de  fa 
façon.  En  vpici  la  Mç  ,  ils  font  tou$ 
pn  flamand  : 

I.  Trait^  df  tEnforçlUm^nt  z  de  rOnguenj^ 
fux  armes  :  de  la  Magie  de  Paracel/i  ^  &c* 
Le  tout  recueilli  &  traduit  de  divers  ouvrages 
f^atins  de  Daniel  Sennert.  (tf)     bordereau ^ 

in  Stetk-'vryt,     Gefehil   van    de    Wapcn'udvt.     Paracc^ 

Vfye-honfi uyt  vêrfduydt   Latyni€   lùtkê»    DmiUdU 

Scj^^ti  vcrt(oM$  eu  by  em  gtfchikt. 


Danibl    Jongtys.       151 

ffenrivanEfck,i6}S.lx*^*  lU  jimjl.  1646» 
,20.    • 

2.  Aiuuomu  des  beaux  yeux  di  Rofa^ 
lie.  (^)  Dordrecht^  Henri  van  Efchj  16^9» 
4°-  It,  Jmfi.  17 u.  Il©-  Cette  i«  ecu- 
tion  a  occafionné  une  plaifanterie  întitur 
lée  :  Lettre  du  Philologue  Jean  Hilaridis 
fur  la  nouvelle  édition  des  beaux  Yeux  de 
Rojalie^  &  fur  les  pédans  modernes^  corrup^ 
leurs  de  la  gangue  Hollandoife.  (f)  Amp^ 
lyix.  Il®* 

3.  La  Venus  &  U  Minerve  moderrus,  oa 
Difpute  entre  ces  Diejfes.  (^)  Dordrecht, 
Henri  vdn  Efch^  1641.  4^*     En  vers. 

4*  Apologie^  ou  jujlijication  de  F  Ouvrage 
intitule  :  La  Venus  &  la  Minerve  modcr* 
nés.  (tf)  1641. 

ç.  Défenfe  de  la  fupïriorité  du  fexe  mafcur 
liûfur  le  féminin  contre  le  DoSeur  Jean  van 
Beveruyck.  (/)  Roterd.  Thomas  Dirkfi  Cel* 
Borrp  y  1646.  4^*     En  vers. 

6.  Traité  contre  Vufage  de  la  Torture.  {£) 
Roterd.  Jean  NœranuSy  1651.  ll^v  It.  Amfi. 
S»  Schouten,  1740.  ii*^* 

K  4 

(h)  Roithns  Ovgjes  ontUed. 

{€)  Brie/ r M  den  taaBiundigcn  Jqhémnes  HiUrides ^  orer 
de  nUuwt  herdruku  Roo\€lyns  oo^is  ,  en  hêdindaagfche  pé» 
^sntfcht  taalbeiervers, 

(d )  Hedendéagic  Venus  en  Minerve  ;  ùf  Tmfirgefprek 
iujien  die  \elfde, 

(  <  )  Apologie  t  ofeedrongen  onfchuld  ^  roerende  ^n  mi$« 
duyde  heden£uig[è   Venus  ai  Minerva, 


(  /)  Des  Hannen  Opper^waardigh^d  «  heweert  tegen  de 
^rouwelyke  Lof^redenen  yan  DoBor  Johan  vt     "* 
(f  )  Pyfi^f^i^  wêderfproh^  fn  hçmntigd. 


^.  Poèjus  galantes  fur  Us  thâfmcs  de  tta^ 
habit  RoÇalk.  {K)  Dordrccht^  1660.  4** 
..  84  Thtatrt  àe  Là  Jaloufit  ^  ou  Von  riprU 
Jinii  diverfes  avanturcs  tragiques  caufiès  fai 
ictic  pajjion.  (i)  Aoterd.  Jean  Naranus , 
iÔ66.  ii^'  lé  vol.  Il  z^  édition,  enrichit 
tiè  fipirés  en  iaille-douU.  Amjl.  GidL  dé 
Coup  j  1609e  i%^\  i.  irôL  pp.  ^40.  & 
Ëjéi  lads  les  tablesl. 

èy^  Maùé  Èalâfi ,  befcbr.  van  bordrecbt,  pi 

-(k)  Minnë'biehttri  gcpdfi  op  de  hcvalligheidcn  vàm   iè 
fcnoonc  Ro/êlyn, 

(i)  Toonêél  der  Jalou\yen  ,  wtuLr  on  vertoont  weerétM 
pcct  ériurige  f^evaUen  y  wonderlyke  gejcniedenijfcn  »  Sèhrik* 
ieehke  €h  wredt  uytwerUeUn  >  der  Jaloêrshcid  ,  \eer  gelarJ 
Meîyk  hcfchreven  door  Daniel  Jongtys ,  in  y«  leven  det^ 
Medicyaen  DoBor*  .■*  J^$A  twudcn  Brùk  met  khpknpUl^ 
hà  firtiérti 

r"-^-"  •-■•'->- -ï  -■■  -'•■—  \  _ 

Pierre  Franfzj  ou  WaUCius'^ 

'TdiT  r>^ Amsterdam,  oîi  il  hâquii 
le  19.  août  1645.  '^  ^^  ^^^  bafles^ 
claiTes  fous  la  conduite  SAdrUn  Junius^ 
Rôdeur  du  Collège  de  cette  ville  j  i}m 
lui  recommanda  tort  la  leâure  à^Chidei 
&c  lui  confeilla  de  fe  propôfejb  danS  fel 
écrits  ce  Poëte  pour  modèle.  On  pourm 
îliger  par  les  ouvrages  de  Franciuà  &%  i 
liûvi  fort  fcrupuiéufement  ce  confeiL  ,Quô| 
qu'il  en  foit,  d^AmJhrdafh  il  pafla  à  te^dej^ 


PièrAb    l^RANClUé.        153 

continua  fes  études  fous  Gronov'ms 
re ,  qui  le  diftingua  bientôt  du  reftei 
s  écoliers ,  &  le  confidèra  comme 
ni  ;  ce  que  fit  ehcore  plus  particu^ 
tient  lans  la  fuite  Gronoviui  le  filsj 
ius  ayant  terminé  le  cours  de  (qs 
%  fcholiiliques ,  fe  mit  à  voyagen 
ta  d'abo.^'d  rAngIeterre,puis  la  Fran-^ 
ic  prit  à  Angers  le  bonnet  de  Doc-» 
în  Tun  &  Tautre  Droit.  Le  féjouf 
fit  à  Paris  f  lui  procura  la  connoif- 

de  pluiieurs  Savans,  &  entre  aïK^ 
:ellé  dli  P.  Rapin ,  Jâfuite  fi  célèbre 
!es  Poëfies  Latines  ^  &  par  divers 
>  de  Littérature.  De  France  il  pafia 
ilie,  &fiit  très-bien  reçu  duGrand- 
Cofme  III. ,  ainfi  que  des  Savahs  de 
^  &  des  autres  villes  qu'il  parcou- 
Lorfqu'il  fut  de  retour  à  Amjlcrdam^ 
[agifirats  lui  dotuièi'ent  eti  1674.  la 
e  de  Profeflbur  d'Elo^ience  &  d'Hif- 

à  laquelle  ils  joignu-ent  en  1686. 
de  Profeflbur  en  Langue  Grecque. 
591.  les  Cui^teùrs  de  TUniverfité  de 

voulurent  l'attirer  che2  eux  en  lui 
t  une  de  leurs  Qiaires  :  mais  ceux 
ïtrdatfiy  Craignant  de  perdre  un  Pro- 
r  de  ce  mérite ,  trouvèrent  moyen 

l'attacher  poiu*  toujours,  en  aug- 
int  fes  appointemens.  C'eft  dans  cette 
qu'il  eft  mort  le  19.  août  1704.  lorf- 
entroit  dahs  fa  éo^  année*    . 


254         PlB&RE     FrANCIUS. 

Lifle  de  fes  Ouvrages: 

!•  Poimc  fiirùbrt  fur  la  mort  de  rilb^ 
Amiral  ACçkeUuidnen  de  Ruyttr.  En  Flar 
mand  (^a^  Amfi.  1677.  ï^°" 

2.  Encomium  Galli  GaUinaceL  jtmJL 
1680.  4^-  It.  dans  le  n.  S.  Franciusmo- 
nonça  ce  difcours  le  4.  mars  1680.  Cc& 
un  badinage ,  comme  VEncomkan  Ovi  d*£- 
rycius  Puuamis^  &  d'autres  femblables. 

3*  Poemata.  Jccejferunt  Epigrammata 
Graca^  ab  todcm  Lotira  verfa.  Amft.  vid, 
Thcodori  Boom,  1682.  12®*  It.  Uia.  Htntf 
Wetjlcnitis  y  i6^j*  12®-  Ce  Recueil  con- 
tient des  Poëiies  Héroïques,  qui  ne  font 
ni  afTez  châtiées,  ni  aiTez  rélevées,  niaflèz 
polies  :  des  Eglogues  :  des  Elégies  :  des 
Epigrammes.  Francius  a  réiiffi  dans  ces  deux 
derniers  genres  ;  il  a  peut-être  égalé  le» 
Anciens  dans  fes  Epigrammes,  &  il  mé? 
rite  par  là  une  place  parmi  les  bons  Poètes^ 
Quelques  pièces  avoient  déjà  paru  féparé* 
ment.  La  2^  édition  eft  plus  ample  que 
la  première ,  quoi  au'on  en  ait  ôté  le? 
traduâions  de  TÂnthologie,  parce  c[ue 
Frandus  en  vouloit  donner  une  traduâion 
entière  :  mais  il  n'a  pas  exécuté  ce  dç£* 
fein. 

4,  Laurus  Europaa,  feu  ceUhres  ChrlSi^ 
ruorum  de  Turcis  FiSori^;  çum  iinno$afionif 

(a)  Pet.  Frandus  Lyh'geiang  ter  uytvâori  t^a  dut  ^09j 
HM  Zei'hild  M.  A  de  Ruytir. 


Pierre  Francips*  155 
kfs.  Amfi.  1687.  120*  \i.  dans  le  n^  pré- 
cédent, i«  édition. 

5.  P.  Francii  Orationes*  jimjl.  Htnr. 
Wttjkmus,  1691.  li<^-  It.  Edit.  X* ,  /o/rgî 
fmndmor  &  magna  paru  auSior.  Amj^^ 
[Franc,  vandtr  PlaatSy  1705.  Ii^»  pp.  611. 
[te  qu'ot^  a  blâmé  dans  ces  pièces,  c'eiï 
fquç  rAuteur  ?'y  montre  trop  fervil  imîr 
jtateur  de  Cicèron.  La  %^  édition  contient 
!  45.  harangues ,  4ont  qui^lque^-unes  avoient 
vk  imjprimées  à  part. 

;  6.  Ônuiq  habita  in  funtn  Smniff.  Marim 
fttuutia ,  Magna  Britannim. .  •  Regina.  Amfi. 
1697.^/.  It.  dans  le  n.  S.  i«  édit.  It. 
Traduite  en  HoU^ndgis  ;  (^)  Amfi.  And. 
Poucif  in-jf^' 

7.  Or^tio  de  rationt  dcclamandi.  Amfi. 
1696. 1  a®-  It.  dans  le  n.S.  i«  édit.  It.  traduite 
Pn  flamand ,  fous  ce  titre  :  Trahi  de  la  pronon- 
ùation  f  &  du  gffie  Oratoire.  (<:)  Amfi^ 
5r.  Vierooty  Ï741.  ii^-  y  édition. 

B*  P"  Francii  Epifiola  prima  ad  C  Fale^ 
^m  Accincbim ,  vero  nomine  Jacohum  Péri* 
\i>mwn  ,  Pro/efforem  heydenfem ,  quâ  vcra 
^au/a  oiorta  inter  eos  Inimicime,  &  nuda  ac 
ZvpUv/acK  narratio  continaur.  Amfi.  1696* 
j^  Cette  Lettre  roule  fur  un  diffèrend  per* 
onel  &  peu  intèreflant;  Frandus  y  ea 
mnx^ett  deux  autres  qui  n'ont  pas  paru* 

(h)  h^'redén  cvtr  de  docd  y4a..*  MarU  Stu^rt... 
(c)  rerhatidtUÀg  raa  d^VytJpraak  en  Cibâarmëking  rat^^ 


15^       Pierre   VKxUcitJii, 
Pcri[onius  lui  a  répondu;  il  n'avoit  gafdc 
d*y  manquer. 

9.  Spécimen  Eloquentia  exuriorii  ,  ad  OrOf 
tionem  M.  Tullii  CUeronis  pro  A.  Licimo 
jirchid  accommodatum.  jlmjl,  Henr.  Weifie- 
niusy  1697.  ii*>*  pp.  231.  It.  avec  le  fuir 
vant  &  deux  difcours  que  TAuteui*  avqit  ! 
prononcés  lui-mêm€J  fur  la  manière  de  dé- 
clamer :  Editio  altéra  au3ior.  Ibid,  Idem, 
1700.  Il®'  pp.  4oaé 

10.  Spécimen  Eloquentia    ixteHoris,  ai 
Orationem  M.  Tullii  Ciceronis  pro  M.  Mar* 
cello    accommodatum.      jimji.    1699;    I^^'  i 
Francius  excelloit  dans   la   Déclamation.. 
Adrien  Junius  lui  en  avoit  ^t  des  leçons; 
il   s'y  étoit  perfeôionné  en  étudiant  ufl* 
habile  Aâeiu:  Tragique ,  ilomtné  AdoiaKof^ 
rels  y   qu'il  dit  lUi  avoir    été  auffi  utile, 
que  le  fiit  autrefois  à  Ciceron  le  Comé^  [ 
dien  Rofcius.    Francius  formoit  fes  difci- 
ples  à  cet  Art,  en  les  plaçant  devant  ufl 
miroir,  6c  leur  moiitrant  comment  ils  de' 
voient  remuer  les  yeux ,  la  bouche ,  & 
les  mains ,  (  fur  quoi  on  Ta  raillé  dam 
la  Charlatarurit   des  Savons  ;  )  quaâd  ils 
avoient  fait  quelques  progrès  dans  cet  ex- 
ercice, il  leur  faifoit  déclamer  en  pubHc 
ouelque  harangue  de  Cicèron.    Deis  per* 
ioiines  judicieufes  croyeiit  qu'il  auroit  dft' 
emprunter  de  la  Muûque  Tart  de  notetles 
dinerens  tons  dé  voix,  &  du  (Célébré  Èeûif^ 
champ,  celui  de  marquer  fur  le  papier  lef 
diâerens  mouvemens  dit  corps* 


Pierre    Francius.       157 

II*  HomiUc  de  S.  Grégoire  de  Na^iani^p 
jfltr  la  Charité  envers  le  prochain^  tradtàte  du 
Grec  ejf,  Fla^iand^  avec  des  r^nuir^ues.  (^) 
4nifi.  1699.  I?.®' 

II.  plfcours  fur  k  Jubilé^  prononcé  en 
Latin  dan^  le  Cfuzur  de  VEglife  Neuve  le  /• 
janvier  lyoo.^  ^  traduit  en  fiamand.  (  ^  ) 
Amjl.  17QP.  4°* 

1 3  •  Oratio  habita  in  fiinere  V.  CL  Stephanl 
Morini,  linguarum  Orientalium  in  Athtnceo 
Amjleladamenji  Profejforis.  Amjl.  1700.  4^* 
ît.  dans  le  n.  6^  i®  éçjit.  On  l'a  ^uffi  àonr 
née  en  flamand. 

14.  P.  Francii  Opéra  pojlhuma;  fcilicee 
Oratiorus  fref  ,  &  Poematum  r cliqua;  odjeBce 

fuTU  eruditorum  Virorum  ad  eundcm  EpijtoUe. 
4mfi.  Off.  JTetJleniana ,  1706.  ii^-  Les 
Lettres  des  fav^ns,  adreffees  k  Francius , 
font  au  nombre  de  cent-dix- huit, 

15.  Mufiei  Gri^matïci  de  Herone  ^  Learif' 
flro  Carmen  ^  cum  ConjeSuris  i/ieditis  Pétri 
Francii  9  ^  Joarinis  Schraderi  variis  UHHoni^ 
huSy  notis,  &  animadverjionum  libro.  Leov. 
1741.  iz<>»  Publié  par  les  foins  de  ce 
dernier,  qui  a  été  fait  dépuis  Profeffeur 
en  Hiftoire  &  en  Eloquence  à  Franequer. 

.  Feu  M.  Simon  Emtinck  ,  feigneur  de 
fJoordwykerhfiut  y   dont  la  riche  bibliothè- 

,  (  rf)  Çregoritit  Naiianienus  van  de  Mcdtdtdfaamhtyi, 
•wnt  htt  Grieks  vertaalt,  en  met  aenteekemngen  van  r*h 
•^francius, 

{  <  )  Ksrhreésn  van  *t  Juheljaar,  •  •  • . 


is9      ViitLVit   FftAMCiuS. 

que  s'efl  vendue  à  Amfi^rdam  en  vïW*i 

poffédoit 

«.  T.  LucTuii  Cari  di  rtrum  Itaturd  tUri 
fex ,  emtndati  '&  rcfiituti  ab  Obmo  Giphâ^ 

nio Antv.  Ckrift.  PlaminiîSy  1Ç65.  8^ 

avec  des  correâions  de  Scaliger,  copiées 
de  la  main  de  Nicolas  Hcinjius ,  &c  (past* 
ûté  de  Notes  Ms«»  de  Fraàcius. 

j3.  Q.  Curtii  Rufi  hijlona  AUxandri  3Ùg^ 

ni  y  cum  notis variorum^.é*.  AccuranU 

Corn.  Schrevdio.  Amjl.  1684.^  4*^-  Colfa- 
tioné  par  Francius  fur  deux  Nfes. ,  &  Cor- 
rigé en  une  infinité  d'endroits. 

y.  Dtmofihmis  Orationcs  nccfgnitd  ^ani»  \ 
data.    En  Grec.    Bajîl.  1547.J.  vol.  8** 
Avec  quelques  remarques  de  Francius. 

i.  AphthoniuSy  Hcrmogcncs  ^  &  DionypU 
Longinus  ,  opéra  Franc.  Porti  illujirati  atm   ^ 
txpolui.    En  Grec.     Geneva  ^    ^570*   o^'    \ 
Avec  quelques  notes  d'un  habile  hommey 
&  un  grand  nombre  de  correâions  feitcf 
par  Francius  d'après  un  ancien  lAs. 

{t?"  Niceron ,  XII.  ^38— a44.  &  XX.  54.  U 
.Moréri  de  1740. leit.  F.  p.  173.  ex  Vitâ  Operibut 
pofthumis  prafixâ.  Bibtioth.  Èmtinckiana  ^T.llU 
p.  304.  &  T.  IF.  pp.  CL^%  asu.  &  30a 

BBssssssssasÉssaa 

Uffingus,  Uffingiuss  on  XJffo, 

ECRIVAIN  du  X-  fiède,  étott  natif  & 
Worcum  en  Frife,    Il  prit  l'habit  de 
Bénèdiûin  à  T Abbaye  de  JFirdéfÉ  en  Wefl- 


Ùffingus,  ou  Uffo.  159 
>Iialie;  Ça)  &c  il  parle  à  la  fin  de  fy  vie 
le  S^^  Idc  y  comme  avant  afliilé  avec  fes 
confrères  à  la  tranfiation  de  quelques* 
unes  de  {^s  reliques  en  ce  monaflère  le 
u  décembre  9S0;     Uffingus  a  écrit 

1.  Vita  S.  Ida  Vidu(&j  ou  comme  porte 
ie  titre  :  Incip'u  Proïmium  l/ffingi^  cctno^ 
Uta  S.  Liudgtri  ^  de  convcrfuione  &  nâra^ 
adis  JanB<e  Yda.  Dans  Surins  fur  le  4. 
fq)tembre.  Tomes  IV.  &  VIL  It.dans  les 
Scriptorts  rtr.  Brunfviunjium  de  (r.  G*  Lcit* 
fiitl,  Hannovcm  ^  ijoj.  fol.  Tome  I.  p. 
171— 181.  It«  dans  les  BoUandifles  Tom^ 
XL  Scpumb.  p.  xSo^zS^.  S^*  Idc  mourut 
^ers  Tan  814. 

2.  yiia  S.  Ludgeri,  Epifcopi  Mimgarde^ 
vordcnps.  Cette  pièce  eft  perdue,  hors 
on  fragment,  qui  contient  trois  miracles 
du  Saint ,  &  que  les  BoUandifles  ont  con- 
fervé  fur  le  16.  mars  T.  III.  p.  65^.  660. 
Là  vîe  de  ce  S.Evêque  avoit  déjà  été  écrite 
par  SéAlfridCf  troifième  Evêque  doMun- 
fier  :  im  troifième  Ecrivain ,  contempo- 
rain de  S.  Bernard  j  la  mit  en  rimes  Latines. 
Jean  Cincinnus^  Prêtre  &  Garde  des  Archi- 
ves de  TTerden,  qui  vivoit  vers  Pan  1470. , 
compofa  une  4*  vie  de  S.  Ludger,  qu'il  tira 
des  précédentes,  comme  il  le  marque  dans 
h  préface  adrefTée  aux  moines  de  JFerden. 
Cette  dernière  fut    imprimée   à  Cologne 

(«)  Fondée  en  797.jpar  S.  Ludgtr,  Elle  eft  fur  U  Roure, 
fgQçhm  le  diocèlè  de  Cçiognt* 


j6o      Uffingus,  ou  Uffo, 

chez  Quentd  avant  Tan  1539.    L'Auteur 

y  a  infère 

3*  Uffinffi  C(!mun  in  latfdem  Mona/km 
JFerthinenfispÇpi  comqience  par  ces  vers: 

Singula  de  proprus  fi  gaudmtmœniaSanSËs^ 
Si  tollunt  animos^  illos  hatUura  paironas  ; 
JTerthin^  curfimïUm  nonfumitin  ordintfi>nmi 

Les  BoUandifte^  ont  auffi  i^l>orté  ce$  veis^ 
qui  font  au  nombre  de  63.  Ibid.p.  66^. 

ce.  Hijioria  S.  Luciiy  Rcgis  Britanma,  h 
ne  crois  pas  que  cette  pièce  exifie  :  a^ 
refle  on  a  bien  débité  des  fables  fur  U 
$^  Roi  Lucius,  qui  demanda  des  Prédi* 
cateurs  de  l'Evangile  au  Pape  «f .  EUud^ 
Le  peu  qu'on  en  lait  d'afluré,  eft  ce  qu^ei^ 
dit  le  Vénérable  Bède ,  Hifi.  L.  I.  c.  4. 

67"  Siér.  Pétri  de  Scriptorib.  Frif.  éd.  a« ,  /# 
iSi.  Vo0u$ ,  dfi  Hifi.  Latinfs ,  a«  cd^  p.  isi* 
Aàa  S^. ,  ubift4p. 


Barhe  de  Porquin, 

DAME  Liégeoise ,  diftinguée  par  fop 
favoir,  &  encore  plus  par  fon  ëim* 
nente  piété.  Elle  étoit  fille  de  B^mardir^ 
no  dc^  Porchiniy  gentilhomme  Italien^  qia 
fonda  en  1^66.  THôpital  de  S.  Dizier  pro- 
che la  porte  de  S.  Léonard  à  U^gç^  &de 
Marguerite  Rujiiqtu.  Barbe  époufa  Jean 
(feigneur)  de  RoUy  proche  PhiUppevUUffX, 


BA]&]ftË  DE  PORQUÎN.  X^î 
lui  laiflài  dés  defcendaiis.  Elle  avolt  tlnei 
fceur,  nommée  Marguerite^  qui  fut  mariée 
à  Gérard  dé  TôUet,  leigneur  d'Oerunge^  dé 
Gutfchovcfii  de  Bcaufroipont  y  &c.^  botir* 
guemaitré  de  L'^gc  en  15^8.  &  en  i6oii 
.  Barbe  de  Porquin  mourut  y  ers  1622^  EUà 
avoit  compofé 

».  Le  Jardinet  de  VAme  ^  imaitU  de  diverfei 
oraUbns.    En  François. 

p.  Et  divers  autres  livres  de  piété ,  dônf 
on  fouhaitoit  la  publication.  On  ne  dit 
paâ  qu^ils  ayent  paru. 

(Ô*  l^aii  Aridré^  103L  104.  Ruenii  biràU 
diquc  dts  bourgucmide  Liège  y  343*  £^349'  Gé^ 
néalogic  M$^^ 


dafpar  Sevenjlern, 

NÉ  A  GRONtNGUE^  vers  1626.  j  fefié 
Jéfuité  en  1647.  ^g^  ^^  ^o*  ^^^9  ^^^ 
études  finies,  on  le  chargea  d'enfeighef 
fucceflivemént  les  humanités,  la  Phiiofo- 
phie ,  l0s  Mathématiques,  &  la  Contro-* 
verfe, .  Ce  Père  vivpit  encore  au  collège 
SHUdeshàm  en  1674.,  lié  à  fa  Société  pair 
la  profeflion  des  quatre  vœux,  lï  a  puî- 
blie  fous  le  nom  de  Ludovicus  Elpidius  : 
.  ï.  \3nt  Apologie  pour  le  P ..Pierre  Bruxe^ 
iius  contre  les  Calvinijïes  de  Duisbourg^  &Cé 
En  Allemand,.  Cologne,  Guill.  Friejfemg 
1668.  iio- 

Tom.  Vii  L 


i6a    Gaspar  Sevbnstern. 

2.  Réplique  à  Voccafion  Jk  eau  Qutfknl 
Pourquoi  ne  voulei'vous  pas  être  Cathofiquip 
comme  vos  Ancêtres  Font  été  ?  En  deux  par- 
ties »  h  1*  :  Hannovre  y  Imprimcru  de  U 
CouT^  1669.  4<>-  La  i«  :  Cologne^  GwL 
Friejfem  9  1670.  4^'  Je  crois  que  cet  <hh 
vrage  eu  auifi  en  Allemand. 

87*  Sotuellus ,  080. 


Antoine  Melisj  ou  Ant.  Mmiîius^ 

NAQUIT  A  Aix-la-Chapelle  le  10.  dé- 
cembre 1580.  Son  père,  Jean  AU' 
lis,  étoit  un  Négociant  élevé  dans  le 
commerce  à  Anvers  ,  puis  à  Rome  ,  qui 
s'étoit  d'abord  fixé  à  ffajjile  dans  la  Cam** 
pine  liégeoife,  &  ^ui  venoit  d'être  éltf 
pour  la  féconde  fois  bourguemaitre  de 
cette  ville  ,  lorfou'il  fe  vit  obligé  d'en 
fortir  pour  profefler  librement  la  Religion 
P.  R.  Sa  mère,  Elifabctk  van  HoubramHf 
étoit  d'une  famille  difiinguée,  &  fille  du 
nommé  Antoine  van  Houbraeken.  Le  jeuoe 
Mclis  commença  fes  études  à  Aix^la-Chof 
pelle  fous  la  conduite  de  Jean  Kunius, 
Reâeur  du  collège  Proteftant  de  cette 
ville  :  mais  ce  collège  ayant  été  fermé 
en  IÇ98.  par  ordre  de  l'Empereur  .*h 
Jolphe  Ih,(a)  il  fui  vit  fon  maitre  au  pays 

(a)  n  r  aroit   i8.  ans  que  Ta   ville  ^AUf-la-Ch^dlt 
étoit  remptie  de  ProteÛaos,   que  les  Empereurs  n*8T0Îe8t 


Antoine  ^milius.  1^3 
le  Julmrs;  enfuite  fes  parens  étant  aÛe 
^établir  à  Dordruht  >  il  y  acheva  fes  hiH 
monités  fous  Adrkn  MarccUus,  Reâeur  de 
rScole  Latine  de  la  ville  »  &  fous  fon 
fucceffeur,  le  célèbre  GirardrJtan  Foffius. 
En  1600.9  o^  environ,  il  fe  fit  iniçrire 
4ans  l^Acadèmie  de  L^yde  ,  où  il  prit  les 
leçons  de  Jofepk  Scaliger  fur  les  belles- 
lettres^  de  Dominique  Baudius  fur  PHiA 
toire  j  &  de  Rodolphe  SntUius  fur  les  Ma- 
thématiques. Après  cela  s'étant  mis  à 
iroyager  pour  voir  les  Académies  étran- 
gères, il  fe  rendit  d'abord  à  Hàdelberg^ 
oà  il  fe  logea  chez  David  Paraus^  fameux 
hx>fefleur  de  Théologie ,  &  profita  des 
tréfors  de  la  Bibliothèque  Palatine  poiu* 
la  langue  Grecque ,  dont  il  faifoit  alors 
une  énide  particulière.  De  Steidelberg  il 
alla  à  Strasbourg ,  puis  en  France ,  où  il 
parcourut  la  plupart  des  Univeriités.  Il 
s'arrêta  principalement  dans  celle  de  Saw^ 
^fnur,  dont  le  fieur  du  PleJfis^Momai  a  voit 

L  2 

^  engager  i>  fc  rëunir  à  TEgllfe  Catholique»  L'EleAcut 
«rs^  iit  Èàviïrti  Ârchev.  é&  Cologne»  Evêque  de  Licge, 
^  fit  proicrire  les  habitans  par  Rodolphe  U, ,  qui  les 
«budonna  à  la  diCcrétion  des  Eleâeurs  de  Cologne  dc 
^  Trtru»  &  du  Duc  de  Julurs.  Les  uns  prirent  la 
to»  d'autres  fe  fournirent  à  leur  Evêque.  Ce  Prélat 
^noit  ]e<  hérétiques  9  rappella  les  Catholiques  exilés  » 
h  tOToya  dans  la  ville  fon  fuffragant  André  Streignart ,  6c 
'«en  CÙpÉaviUe ,  fon  Grand-Vicaire  ,  pour  y  rétablir  la 
^q>line  &  la  Religion  Catholiaue  ;  comme  ils  n*/  trouvé- 
^  que  des  Prote&ns  emp'.oyes  à  inilruire  la  jeunefle ,  ils 
<^Ug^nt  les  magidrats  d'y  mettre  d'autres  maîtres» fie  l'on 
t«QTiiit  d'y  ériger  un  collège  de  Jéfiiites. 


1^4      Antoine  iEMitius: 
rînfpeâion  r  il   pafla  quatre  mois  hi^ 
celles  de  Moniauban  &  de  Tùulouft  :  'ûii 
quelque  féjour  à  Genève  ^  ix^Src^  BiU  ^ 
Cologne  5  &  Louvain  ,   &  revint  à  Dor^ 
drecht  après   quatre  ans   de  voyages  ea    1 
1615.    Il  y  obtint  la  place  de  Fojj^f    \ 
<]ui  étoit  paflé  à  Ltyde ,  &  il  la  rençlk 
jufqu'en  i6i9«5qu'on  Itii  confia  le  Reâo- 
rat  du  collée  de  S;  Jérôme  à  Umda. 
Le  I.  juillet  f6}0.  il  renonça  à  cet  eah 

roif  pour  aller  vivre  plus  tranquillement 
Delfi.  Jujbis  Lymus  y  qui  le  remplaça^ 
fe  fit  des  affaires  auprès  de  k  R^ence 
^Utrecht  y  qui  ayant  appris  qïCjEndâûs 
S'étoit  repenti  de  fa  renonciation,  le  rap^ 
pella,  &c  le  fit  Profeffeur  enHUloire  &ea 
Folitique  le  30.  décembre  163  j.  Eamè^  i 
me  tems  elle  fçut  contenter  Lyraus  enle  1 
nommant  ProfefTenr  d'Humanités  dans  CE* 
eole  illufirtf  qu^on  étoit  réfolu  d'ériger^ 
JEmilius  prit  poffeffiôn  de  fa  chaire  le  ï^^ 
juin  1 6 3 4*  Environ  quatre  ans  auparavant 
ceux  de  Leyde  lui  avoient  offert  un  pofte 
femblable  abandonné  par  Fc£îus.  Us  rau" 
roient  encore  appelle  chez  eux  après  b 
mort  de  Daniel  Éeinjîus  :  maii  ceux  SV* 
trecht  avoient  trouve  le  moyen  de  réteiûi^ 
Mmilius ,  eh  augmentant  fucceflivemetf 
fes  gages.  (*)  Il  exerça  tranquillement  fo 

(h)  On  les  aToit  mis  i  looo.  florins  le  onze  mars  i6}9*/ 
en  les  porta  à  laoo,  francs  le  22;  février  164a»  9c  àéfà 
à  iyoo0 


Antoine  /Emilius.  165 
lâions  jiifqu'en  1654.9  qu'étant  allé  à 
x-^Uh-ChaptUc y  pour  revoir  fa  patrie^  & 
lompagner  fon  père,  qui  y  venoit  prendre 
bains  9  il  fe  lentit  tout-à-coup  incom- 
bé des  douleurs  de  la  pierre  :  l'année 
^ante  une  hernie  fe  joignit  à  ce  mal  : 
'outte  fur  vint  en  1657.  :  enfin  une  cru- 
\  d'eftomach  le  tourmenta  trois  mois  de 
:e,  &  l'emporta  le  ii  novembre  (c) 
Jo.  âgé  de  près  de  71.  ans.  MmiUus 
Mt  été  Reaeur  de  llJniverfité  à'Utruht 
1644.  &  en  l6<Q.  Il  s'étoit  marié  en 
13.  avec  la  fille  d^  Prédicant  de  la  mê- 
ville ,  nommée  Agràs  van  Langen  de  Foi- 
hoven;  cette  fexnjne  mourut  peu  après  fon 
ri ,  elle  en  avoit  eu  deux  filles ,  qui  mou- 
ent  en  bas-âge ,  &  un  fils  (^Janus  uEmiw 
f  )  qui  a  lùrvécu  à  fes  p^rens^ 

Ouvrages  d'-^/z^  j^milius* 

t.  Oratio  habita  in  illuflris  Gymnajii  Ul- 
'e3.  Inaugurationc ,  de  novo  hoc  &  lau^ 
'ili  Senatus  injlitiuo  ,  nec  non  de  ufu  lec" 
lis  Hijloricœ  ,  xv.  cal.  QuinSiL  dût. 
7.  xxxir.  Ultraj.  1634.  4®-  It.  dans 
Recueil,  que  je  marque  ci-après  n.  6*. , 
;e  1-31. 

I.  De  politicis  ardbus  Principis  Augujli 
uibus  in   libéra  Rep.  Jibi  &  fuccejforibus 

e)  Je  fuis  rOraifon  funèbre  A'JEnuUus ,  ^  J)rûkMhorck  { 
•man  marc|ue  le  ii.  d^embre. 


abfibf 


i66      Antoine  Amilius. 
ffincipamm  peperit  )  Oraiio  habita  Tlh  ii^ 
Manias  clo.  hc.  XXXriI.  (pofi  abfibf 
tum  Annal.  /.)  (^)  UUraj.Mjnd.  Kmêiit 
1637.  4^*  pp.   i6«  ït.  dans  1^  Recuot 
p.  78—104. 

3.  Oratio  funebris  diSa  konori  &  memtùf 
clanffl  &  doSiJpmi  viri  Henrici  Renerii,  Uh* 
Anium  Mag.  &  PhiL  Profejforis  in  AcaL 
UUrajeS.y  habita  in  tcmplo  maximo  pofiriL 

.  fxequiarum  ,  XV.  Kaf.  ApriUis  do.  lo^^ 
XXXI X.  Ultraj.  1639.  4^'  '^*  ^^  '^ 
Recueil,  p.  10 j- 114.  Cet  éloge  d*un 
Philofophe  Cartefien  procura  à  TOratcur 
ramitié  de  Defcartcs. 

4.  Ad  Cafartm  Gtrmanicum  jam  mon' 
hundum  AUôcutio ,  recitata  pofi  abfobutm 
Taciti  Annaltm  IL  ch.  loC.  XL^  Vhto)* 
1640.  4°'  It.  dans  le  Recueil ,  p.  179** 
201. 

5.  O ratio  de  ciyili  Ambieione  9  fibi  non 
minus  quàm  Rcip.  cxitiofâ  y  recitata  cùm 
fujpicaretur  Taciti  Annaltm  IV.  cIo.  lùC% 
XL.  Ultraj.  1640.  4®^  It.  dans  Iç  Recucili 
p,   141—264. 

6.  Antonii  ASmilii  Orationes ,  quan0 
pleraquc  tractant  argumtntum  Foliticum.  J^ 
cedunt  nonnuUa  ejufdem  in  utrdque  lingtd 
Poimatia.  Traj.  ad  Rhen.  Gisb.  à  ZyUf 
&  Theod.  ab  Ackerfdyck  ^  165 1.  l6^'  pp» 
^08.  fans  les  préliminaires.  Jolie  éditiom 
Outre  les  harangues ,  dont  je  viens  de 

(d)  Le  I.  Livre  des  Annales  de  Tacite. 


Antoine  ^milius.      i6jr 
parler,  on  en  trouve  ici  huit  autres ,  fa- 
voir  Çp,  3^—3^.)  la  2«  :  Haiùa  in  navm 
VltrajeS.  Acadcmia  Inaugurationcm ,  in  ttni* 
flo  maximo  ,  pojhid.  cul»  Mari.  ch.  loc^ 
xxxri.    La  3«  (/?•  ^9-77^)  ^^  Ronut^ 
num  excrcitum  ,  a  G^rmanis  duu  Arminio 
mdiquc  circumycntum,  AUoctaiOf  qutt  pra* 
àfua  compUBitur  incitamtnta  pugnaani  mi* 
luis;  proprid.  eid.  Septtmb.  ch.  hc.  XLII. 
La  6*   (p.  126-^140.^  Dt  argumenta  An^ 
nalis  IL  (de  Tacite)  MJlorica  &  poUtica 
Diffirtado  ,  recitata  eùm  iUum  librum  aufpi^ 
taremr.    La  7*    (/?.  /4^— z/^.)  Diffinado 
poluica  de  maximis  momemis  rd  maritima 
'n  nofirâ  Rep.,  ad  S.  P.  Q.  Batavum ,  VI. 
\id,  OBobreis  ch.  hc.  xuii.    La  9*  {p. 
loi—z^iS)  Dijfertatio  poUtica  adversàs  ira^ 
undum  RcUorem  populi^  prid.  nonas  dcccm» 
Wcis  ch.  hc.  XLir.  ad  cap.  LXix.  An-- 
vd.  III.   Tac.     La  ii«    (^p.  aéli-aj^j.) 
De Sejanofiorente  &  everfo ,  recitata  pojl  ab-- . 
^olutum  Taçiti  AnnaUm  V.  ch.  hc.  XLIn 
La  ii«  (/;.  254-3^7.)  PoUtica  Dijfertatio 
de  Belh  &  Pace ,   recitata  non  multb  antc 
conciUatam  pacem   inter   Regem  Hijpamar. 
&  Fcederatam  Belgacom  ch.  hc.  XLFII. 
La  13*  (^p.^zy-'^Sy^Differtatio poUtica  d€ 
moribus  èr  vitâ  CaUgula  ,  recitata  càm  aup 
picaretur  (Suetonii)  TranquilU  Ub.  IV.  Ces 
harangues  font  fuivies  de  fept  Lettres  d'-<£* 
miUus ,  après   quoi  vieiinent  (/^.  375*;^ 
ioS.)  Ant.  jErnifu  Graca  &  Latina  Poi-^ 

i4 


|68         ANTOINB   ^MlLIUS. 

jfiuiui. ,  quorum  nonnuUa  mmc  jnmian  i^ 
gantur  :  cœura  antehac  fioffim  édita  fiurt^ 
vd  conjuncla  cum  Orationifus.  Ces  PoëfieS 
(ont  des  Epigrammes  :  des  Elégies  eatte? 
mêlées  de  quelques  pièces^  en  vers  hMh 
ques  fur  des  doâorats^  fur  des  difpittes 
Académiques ,  &c.  :  des  vers  où  FAuteiff 
paraphrafe  les  fentences  attribuées  dus 
£spt  Sages  de  la  Grèce  :  enfin  quelques 
pdes  fur  des  fujets  de  morale.  Je  n^ 
trouve  rien  de  fort  remarquable ,  m  pouf 
rélègance,  ni  pour  l'élévation.  Je  dis  la 
même  chofe  des  Harangues  qui  précèdent; 
Jf'Auteur  les  a  gâtées  d'ailleurs  en  afieo; 
tant  le  fHle  pointilleux  d^Eryàus  PuteanuSf 
dont  il  copie  quelquefois  des  phrafes  eih 
ifiçres.    "   ' 

^.  JEmîUus  avoit  préparé  un  autre  yor 
lume  de  Hararigues  politiques  fur  des  pafr 
fageç  important  de  Tacite^  de  Suhqne^  iC 
à&  Fhrus. 

(3.  Il  avoit  ébauché  des  notes  critiques 
fur  le  texte  de  Lucien  j  qu'il  avoit  beaur 
jcoup  lu  dans  fa  jeuneffe. 

y.  Feu  M,  Emtinck  avoit  un  exemplaire 
des  (Euvres  ^ïfocratt  de  l'édition  de  France 
yôr/,1590.  8^-,  avec  quantité  de  notes  ma-? 
nufçrites  de  notre  Auteur.  (  Èihlioth^  Eny 
finckiana^  T.  IV.  p.  2,6z.  n.  8i€.  ) 

MmilÀus  étoît  lié  d'amitié  avec  I^amberl 
^^Uc,  Çorn.  ToUius^  Adr.  HogctiMSj^  Ger^ 


Antoine  ^mïlips.  %6p 
}an  VoJJius^  Paul  Vou^  &  d'autres  gens 
e  lettres*  Nous  avons  fon  Oraifon  fiip 
tèbre  fous  le  titre  de  DanUUs  Perchringcn 
^arcmatio  profaïca  fiiptr  luSuçJîJpmo  obitii 
'ndiq^c  celeberrimi,  &  undecunqftç  doSiJJim 
in  jimonii  JErriUii,  Hijloriamm  &  PoUtiae 
Ixtmphiris  in  4cadcmiâ  UUraje3inâ  Pro^ 
*foris  ordinarii,  Polyrkctqris ,  &  Pofyhifior 
is  inçomparabilîs^  Hmmng  Wittm  a  infère 
ette  harangue  dans  fes  Mtmoria  Philofa^ 
horum,  &ç.  Duad.  F^flL  p.  408-4x4. 
^*eftun  Chef-d'œuvre  de  Fédanterie,  éc 
•  doute  férieufemeQt  qu'il  s'çn  puifle  fdàx^ 
e  plus  achevé, 

AT"  Prélimîn.  du  «•  6.,  &  ibid.  p.  46a.  UO- 
ifon  que  te  viens  de  citer.  M.  Baîen^  be- 
br.  van  ïhrdrecbt ,  674.  Burmanni  TraL 
i4d.  3- 6.  Drakcnborc}}  ^  Sçries  Profcjfor.  Ul- 
aj\  n.  a, 

!  '       .  In  I,  I.     ■     .  ■  ■!',  ,  ^  "     J 

Gafpar  Pardut/n,  ou  Perdm/n, 

LTAquit  à  Middflbourg  vers  la  fin  du 
l  XVI.  fiècle.  lUtoit  d'une  famUle 
)nfidèr;^ble ,  &  dont  plufieurs  avoient 
:mpli  des  charges  honorables  dans  la  robe 
:  dans  l'épée.  S'étant  deiliné  aux  fonç- 
ons de  Miniftre,  il  fe  fît  recevoir  Propo- 
int :  ii|^i§  avant  d'entrer  en  exercice ,  il 
btint  le  Reâorat  du  collège  de  Ttr-Gots^ 
çut  d^n;  la  fuitç  ^n  pareil  emploi  à  Midn 


770  Gaspar  Parduyn, 
dclbourg^  &  enfin  à  Dordnchtj  où  îl  fe 
de  la  réputation  par  fa  capacité.  C 
dans  cette  dernière  ville  qu'il  mourut 
II.  août  1644.  On  peut  voir  dans 
la  Rue  les  vers  flamands  que  fit  fur 
mort  Pierre  van  Godewyck,  qui  étoit  al 
Con-Reôeur  du  même  collège.  Pardi 
s'étoit  marié ,  &  fa  femme  lui  furvéci 
avec  trois  enfans  nés  à  Dordruht  :  1. 
Jmty  qui  époufa  dépuis  un  veuf,  nom 
Arnold  van  CiturSy  Ambafladeur  des  Et 
Généraux  en  Angleterre  &  en  Efpag 
!•  Adrien  Parduyn^  qui  devint  lieutena 
Colonel  9  Capitaine  9  &  Commandant 
Fleffingue.  3,  Simon  Parduyn^  cpoà.  fat  t^ 
Maitre-ès-Arts  à  14.  ou  15.  ans ,  enfi 
Doâeur  en  Médecine,  Candidat  en  Th 
logie,ou  Propoiànt,  puis  célèbre  Méde 
à  Dordruht.  Ce  dernier  faifoit  de  b< 
vers  Grecs.  Gafpar  leur  père  en  faii 
aufC,  &  il  réiiflîfToit  également  dans 
Poëfie  Latine  &  Flamande.  Mais  on 
pas  recueilli  ce  cju'il  avoit  fait  en  ce  gea 
on  peut  toutefois  en  voir  des  échantill< 
au  devant  des  Heures  de  récréation  (â) 
Jean  Lydius^  &  de  la  BouJJblefpirituclU 
de  Godefroi  Udemans. 

VF'  La  Rue  y  GeUtterd  Zuland ,  344-34 


v> 


Vrolycke  uren ,  ofie  der  JFyfin  vtrmattK 
Het  gheeficlyek  Comp4*m 


î  ■  «7' 

r 

Guifîain  Parduyn^  ou  Perduyn. 

ISsu  DE  LA  même  âmille  que  le  prècé« 
dent,  mais  d'une  branche  qui  eft  de- 
meurée attachée  à  la  Religion  Catholique^ 
naquit  à  MiddcUfourgle  13^  oâobre  1630.9 
fit  fes  humanités  en  fix  ans,  &:  les  en- 
fejgna  diu-ant  un  pareil  efpace  après  s'être 
&it  Jéfuite.  U  employa,  fuivant  la  coû« 
tume,  deux  ans  à  l'étude  de  la  Philofo- 
phie,  &  quatre  à  la  Théologie,  après 
quoi  il  fut  ordonné  Prêtre  le  24.  mars 
1662.  Enfuite  ayant  été  pendant  fix  ans 
Préfet  des  baffes-claffes,  il  fe  livra  aux 
fonâions  de  Prédicateur ,  &  les  exerça  en 
tout  l'eipace  de  29.  ans  :  il  fut  auffi  pen- 
^t  neuf  ans  Direôeur  des  Congrhgamjks 
de  la  S»  Vierge,  Reâeur  d'une  maifort 
^e  fa  Compagme  durant  trois  ans,  &  huit 
tos  Confefleur.  Dans  fa  vieilleffe  il  s'ap- 
pliqua principalement  à  compofer  des  ou- 
vrage de  piété  en  fa  langue.  Ce  Père  efl 
^ort  à  Bruxelles  le  17.  août  1708.  On 
^  de  lui 

!•  Les  Exercices  fpirutuls  de  S.  Ignace  de 
^oyo/a,  Fondatetir  de  la  C.  de  Jefas.  (tf) 
^niges,  Pierre  van  Pée,  168 1.  I2^* 

2,  Réflexions  fur  les  dou^e  articles  du  Sym^ 

^  (M  ^^  ghitficljcki  Çcffcninghin  yan  den  H*  Ignaiius  1$ 


I 


172       GUISLAIN     PaRDUYN. 
ioU^  avec  dcsfemimens  de  piieé,  &  de  Mkf 
figures  pour  chaque  Myjtère^   &c*  (A)  An^ 
vers,  V^uve  Florent  Wilkmfeny  1700:  8*^* 

j.  Réflexions  fur  VOraifon  Domimcale^ 
avec  des  feruimens  de  pieté  &c.  fiir  chaque  i^ 
mande....  (c)  Bruxelles,  François  Poppens^ 
1705.  8®- 

4.  RMexionsfur  la  Sahaaûon  Angélique^ 
&c.  (^d)  Brux.  Franc.  Foppens,  1706.  8^ 
pp.  81.  Et  peut-être  d'autres  Ouvrages  ^ 
dont  je  n'ai  point  çonnoiffançe» 

W  La  Rue^  347.  348. 

(b  )  Gôitfruehtighe  hemtrckingken  op  de  twtlf  drttkeUn 
des  Gkeloofs,  verciert  nutfchoont  htelien,  tnât  gocdt  ghè» 
neghintheden ,  YoUhçns  hct  MyfterU  i  tcn  e^fnde  wun  fr^ 
Chriftdyck  Uvf,  tSfnun  Chrifidyck  gheloofi. 
■  (c)  Godtvruchtighc  benunidnghen  op  het  Ghehedt  in 
.  Httrtn ,  doorgatns  ghtnoemt  dtn  Vditr  ons ,  verciert  met 
hcelden,  ende  gœde  ghcneghentkeden,  volghcns  clcke  Vrat^ 
des  Ghebedts;  ten  eyndc  men  dit  gkebcdt  Ufe  aendaeht^yekl 
godtvruchtiglyek ,  ende  met  gheeflelyck  voordeeL 

(d)  Godtvruchtight  bemerckinghen  op  de  Engelfihe  Grœ» 
teniffct  doorgatns  ghcnoemt  den  Weeft  Gegroet,  verciert  met 
heetden  en  goede  gheneghenthedcn  :  ten  eynde  men  de  H^ 
ïdaeghet  groeu  met  eerbudinghe  en  vreught^  ghelyek  Jy  rA( 
den  Engd  ende  Elifaheth  U  gegroet  gheweeJL 


Jean-Pierre  Zam^n, 

ECuYER,  feigneurde  Ten-Berghcn  &dç 
Solacker^  étoit  de  Saint-Niçolas,  riche 
&  célèbre  bourgade  du  pays  de  Waes  eii 
Flandre,  où  il  naquit  vers  Fan  1659,  Soi 
^ère^  Jacques  Zaman,  étoit  Greffier  de  çt 


lieUy  &  du  village  de  NUukerckc,  &  com«  • 
mis  à  la  recette  générale  du  pays  dont 
fai  parlé.  Sa  mère  fe  nommoit  Térèfi 
van  der  Elfi.  J.  P.  Zaman ,  après  fes 
premières  études ,  s'attacha  à  celle  de  la 
Jurifprudence,  &  fe  fit  recevoir  Licencié 
en  1  uii  &  l'autre  Droit.  La  charge  de 
HoM'Echevin  du  pays  de  Waes  étant  ve- 
nue à  vaquer  par  le  décès  de  fon  oncle 
JacqueS'jiugufHn  van  Schayerbecke ,  Ecuyer^ 
&c.,  il  eu  fut  pourvu  par  lettres  patentes 
du  j.  avril  16517.,  &  il  prêta  le  ferment 
accoutumé  le  onze  du  même  mois.  Il  à 
confervé  ce  pofte  jufqu'à  fà  mort,  arrivée 
le  12.  avril  1728.  dans  la  69*  année  dei 
ion  ageé  Son  corps  repofe  dans  l'Eglife 
paroimale  de  S^  Nicolas  ^  proche  l'autel  de 
la  Vierge,  ùix  l'on  voit  un  marbre  blanc 
avec  fes  armoiries,  &c  l'infcriptiôn  fui* 
Yante  i 

D.  0.  M^  liic  requiefcU  a  latforîbus  Juif 
Prœnohilis  Dominus  Joannes  Parus  Zaman, 
Toparcha  de  Tenberghe  &  Soïacker,  unus  ex 
Archifcabinis  Wajice ,  qui  obiit  duodecimâ 
apriUs  iyx8.     R.  I.  P. 

Nous  avons  de  hii  : 

1.  Un  Mémoire  itaçrimé  en  1707.  m-foL 
pp.  38. ,  tendant  à  faire  caiTer  un  Règle- 
ment publié  par  les  Etats^Génèraux  le  6^ 
oâobre  1706.,  qui  portoit  préjudice  no» 


174        jEAN-PlERtlE   É^AMAN. 

ieulement  aux  privilèges  &  ufages  du  payi 
de  ^aes,  mais  encore  aux  tranfaraotu 
&  accords  faits  par  les  Princes  prédé* 
ceifeurs  de  Charles  III .  alors  régnant^  & 
par  confèquent  à  la  Capitulation  que  ks< 
dits  Etats-Généraux  avoient  accordée  au 
nom  de  S.  M.  aux  Etats  de  Flandre,  & 
£gnée  au  mois  de  juin  de  la  même  année 
1706.  Ce  Mémoire  renferme  diverfes  piè- 
ces juftificatives. 

2.  Expojuion  des  trois  Etats  du  Pais  6^ 
Comté  de  Flandres^  fçavoir  du  CUrgi ^  de  Id 
NobUjfty  &  des  Communes.  171 1  8^*  ÊuiS 
nom  de  ville  ^  &c.  pp.  344.  fans  compter 
les  préliminaires.  Le  Confeil  d'Etat  com- 
mis au  gouvernement  général  des  Paysc- 
Bas  avoit  figné  le  28.  avril  1709.  une  Let- 
tre adreiTée  aux  Députés  du  Corps  Ecdé- 
fiaftique  &  autres  Membres  des  Etats  de 
Flandre,  où  il  les  requèroit  de  donner 
leurs  voix  déliberatives ,  n'attribuant  aux  vil- 
^  %  P^y^  ^  Chatellenies  fubaUernes  qu'une 
voix  confultative.  M.  Zaman  fut  chargé 
par  {^s  collègues  de  compofer  V Expojuion 
dont  il  s'agit;  il  fe  propofe  d'y  prouver 

?ue  les  vifîes,  pays,  oL  Chatellenies  de 
landre,  qui  ont  coutume  d'être  appellées 
aux  Affemblées  de  la  Province,  y  ont 
voix  délibèrative  dans  le  Tiers-Etat,  de* 
puis  environ  Tan  1300., que  les  Commu- 
nes fiirent  ag^règées  aux  Etats,  qui  juA 
qu'alors  n'avoient  été  compofés  que  du 


Jbàn-Piêrhb  S^AMAvr.      175 

Cleijé&delaNoblefle.  Ce  Traité  mon- 
tre une  connoiflknce  profonde  du  Droit 
public  &  de  THiftoire  des  Pays-Bas,  c*eft 
dommage  que  le  itile  n'ait  pas  été  retou* 
ché. 

3.  M.  Zaman  a  fait  divers  autres  Mi^ 
nmts^  Rtquêusy  Rtprifintations  j  &c.,  qui 
font  des  preuves  incoriteftables  de  fon  zèle 
pour  le  bien  de  fa  patrieé 

(I5*  Mémoire  fourni  par  M.  de  Caftro ,  E* 
cujer^  ancien  Haut-Ecbevin  du  Pays  de  WàeSg 
&c.    . 


Claude  Chappuifoty 

NE  EN  Frariche-Comté  avant  la  fin  du 
XVL  fiècle,  s'établit  dans  les  Pays- 
Bas^  &  fit  fon  féjour  ordinaire  à  BruxelUs. 
Suivant  les  titres  qu'il  prénoit  en  16 19.9 
il  étoit  Prêtre ,  Maître-ès-Arts ,  Doûeur 
en  Théologie ,  &  es  Droits ,  Doyen  de 
fEglife  Collégiale  de  N,  D.  de  Calkmofi 
iier,  (tf  )  Prédicateur  ordinaire  de  la  cha- 
pelle de  S*^  Marie-Madeleine  dans  Bruxel**, 
les,  &  de  FEglife  de  N.  D.  de  Laken  pro* 
che  la  même  ville,  &:  admis  à  confefier 
dans  tout  le  diocèfe  de  MaUnes.    Outre 
cela  il  étoit  en  161 1.  Protonotaire  Apofto- 

(^)  Ou  CalmoutUr,  pedt  chapitre  du  diocèfe  de  Befan» 
çon  a  compofé  d'un  Doyen  ôc  de  nuit  Chanoines,  fondé  à  U 
cao^agne  en  I092.>  &  transféré  dépuii  i  Salins» 


1^6     Claude  Chappuisot* 
lique,  &  ConfeiTeur  de  la  paroifle  ééoé 
Jacques  ,  ou  de  Coudenberg.     U  étoit  encot^ 
à  Bruxelles  eii  1614.    On  a  de  lid 

I.  Pradejiinationis  Nota,  ad  via,  qui 
uniifquifqtu  facillimè  fiUutem  conjèqui  quùUf 
adjunSa  efi;  ex  Scripnird  Jacrd,  &  fanSs 
PatribuSy  &  ÈccUJice  DoSoribusexcerfUU 
Antv.  Hieron.  FerduJJius,  1619^  ^^^*  PP- 
126.  Dédié  à  l'Archiduc  Albert.  Çeft 
un  Traité  fur  le  ciilte  de  la  S*«  Vierge. 

!•  Oraifàn  funèbre  Jur  la  mort  de  ce  ériS' 
haut,  tris'puijfant y  &  irh-Catholiquc  PnO" 
Ui  Albert  j  Archiduc  d^Aufirichc,  Duc  & 
Comte  de  Bourgongnc,  &c.  Bru^^  Jean  Ptf 
permans  ,  1 6  2 1 .  1 6^^  pp.  57.  Diédié  à  Vht 
fante  Ifabelle. 

3.  Très'brief  Traité  de  t honneur  &  dé  ta 
dévotion,  que  tous  Chreftiens  &  Catholiques 
doibvent  avoir  à  la  Tre/fàinSe ,  très-gloricu/i^ 
&  très'Jacrée  Vierge  Marie,  Mère  dt  Pirtmà 
Érux.    Govart  Schovaerts,  i6%^*  l6^*  pp— 

85*  Voyez  les  Prélimîtî.  de  fes  Ouvrages- 
M.  Papillon  a  oublié  cet  Auteur,  comme  beau-— 
coup  d'autres,  datis  fa  Bibliothèque  de  Bour^ 
gogne. 

^  1 

Géràri 


g^^      "  ^  I  I       '  T     1       f       I 

Gérard  Boot^  ou  Bootiusj 

Ssu  d'une  famille  noble ,  &  des  plhi 
.anciennes  de  la  Hollande,  {a)  etoit 
's  de  Godefroi  Boot ,  Chevalier ,  &C; 
lort  à  Londres  en  1625.9  &  de  Chrijtiné 
m  Loon.  Gérard  naquit  à  Gorcom  Pafii 
S04.,  &  s'étant  appliqué  à  la  Médecine^ 
prit  quelque  part  le  bonnet  de  Doâeui? 
1  cette  Faculté.  Il  étoit  encore  en  Hol- 
nde  Tan  1630.  :  mais  quelque  tems 
)rès  il  s'établit  en  Ângletei-re,  i)ratiqua 

Médecine  à  Londres  ,  &  dévint  Méde-" 
n  de  Charles  I.  Ce  Prince  infortuné 
ant  mort,  de  la  manière  que  tout  le 
onde  fait,  le  9;  février  1649.,  ^^^^ 
iflk  en  Irlande  (fi  toutefois  il  lïe  s'y 
oit  pas  rendu  auparavant)  &  mourut 
Duhlin  l'an  1650»,  laiflant  quelques  en^ 
ns  que  lui  avoit  donné  fa  femme  Ca^^ 
ïrint  Manningy  dame  de  qualité.  Nous 
rons  de  G.  Boot  les  deux  ouvrages  fui- 
antcs  : 

I.  Heures  de  récréation.  En  flamande  (^) 
630.  4®* 
Tom.  FI.  M 

(tf)  Elle  deicend  de  Ôisbcri  Bout  oxi. Baothi  fi^rfeur, 
!  Laer^  mort  à  Utrecht  en  1113.  On  y  trouve  Girard 
oot  t  ou  Éotho  9  Maitre-d'Hôtel  des  Comtes  de  Hollande^ 
îrs  II 30.  Arnold  Boot  ,'VTévpt  de  N.  D,  à*Vtrt€ht  en( 
145.  Gérard  Boot,  Ecoutète  de  Dordrecht  en  1243. g 
Ur.  Cette  famille  porte  d*Or,  au  cerf  de  (able. 
(h)  VrolyckcVurcni 


178  Gérard    Boot^ 

i«  Philofoplda  NaiuraUs  nfomuua,  U  ^ 
Philofophia  ArifiottUcn  accufata  Examinai' 
iio^  acfolida  Confiaaiio^  &  nova  &  vcnorii 
IntroduSio.  DuiUmi ,  1641.  4^*  AmoU 
Booty  qui  fuit  9  eut  part  à  la  CompofitkHk 
de  cet  Ouvrage. 

87*  Fal.  Andréa  269.    Baten,  béfcbr.van 
Dordrccbty  997.  &  lôoa. 


Arnold  Boot ,  ou  Bootiusj 

FRÈRE  PUISNÉ  du  précédent^  naquit, 
apparemment  à  Gorcom  y  &  iurement 
en  Hollande  y  vers  Tan  i6o6.  U  fit  de 
bonnes  études,  &  il  apprit  les  langues 
Latine,  Grecque,  Hébraïque,  Syriaque, 
.&  Chaldaïque  :  enfuite  il  s'attacha  a  la 
Médecine ,  &  fe  fit  recevoir  Doâeur  en 
cette  faculté  :   mais  il  ne  difcontinua  pas 

Jïoiu:  cela  de  s'appliquer  à  l'étude  des 
angues  favantes,  &  de  la  Critique  facrée# 
En  1630.  il  pafla  en  Angleterre  ,  pratî^- 
qua  quelque  tems  la  Médecine  à  Londres^ 
&  dévint  Médecin  du  Comte  de  Leiceftre, 
Vice-Roi  d'Irlande,  ainfi  que  des  Etats, 
&  des  armées  du  pays.  Cet  emploi  l'o- 
bligea de  fe  fixer  à  Dublin,  oh  il  fe  ma- 
ria avec  une  démoifelle,  nommée  Marguh^ 
rite  Dongan,  de  qui  il  eut  une  fille  nom- 
mée MarU'-Anne  Boot,  qui  époufk  Marc 
Beycrmany  Miniflreà  îff^ognum^    Lestrou<^ 


î*  Arnold  Boo  T.  179 
Mes  &  les  guerres,  qui  furvinrelit  dans 
cette  Iflé^  &  qui  lui  caufèrent  à  îui-même 
des  pertes  coniidèrables,  le  îforcèrent  d'eii 
fortir  en  1644.  ^  f^  retira  à  Pans ,  où  il 
renonça  prejqu'ëntièrement  à  la  pratique 
de  la  Médecine ,  pour  ii*étre  pas  détourné 
4e  fes  travaux  littéraires ,  &  il  y  mou- 
nit  en  1653. ,  après  avoir  publié  les 
Ouvrages  qui  fuivent. 

iUFrancifei   Taylor  (^a)  &  Arn.  ÉootiL 

Examen  Préfationis  Joannis  Morini  in  Bi" 

ilia  Gmca  ,  de-  Textûs  ÈbrMci  corruptioney 

^  Grèci  auSoriiaie.  Lugd.  Bât.  Joan.  Maire^ 

1636.  petit  in-ix^*    La  Bible  Grecque  du 

?.  Marin .  a  voit  ■  paru  en   16 18 .  (  Pàrïjus  ^ 

\*yo\.foL  )  Dans  la  Préface  ce  Père  avoît 

feit  tout  fon  poffiblè  pour  rélever  la  ver-. 

iion  des  Septante,  &  diminuer  celle  du 

Texte  original,  qu'il  prétendoit  avoir  été 

Corrompu  par  les  Juifs.    Il  foûtint  la  mê^ 

tne  dipfe  dans  its  Exercu^nones  EccUfiaf" 

tica  iri  utrumque   Samar'uanorum   PintateU'* 

chum.    Parif.   1631.4^'    Taylout  &t    Boot 

Voulurent  venger  le  tcxi^  Hébreu.   Jean-^ 

tfenri  Hotiinger^  fameux  Profefleur  de  Zu-^^ 

fick^&C  Simeon  deMuis,  Profelïeur  ^n  Hé« 

breu  au  collège  Royal  de  France ,  attaquè- 

M  2 
/     ■    '  '  '         .  *• 

/(à)  Ou  Taylour,  Mînîftre  Presbytérien  à  Clàpham  pres- 
se Lofidres  i  puis  à  Yaliing  dans  le  Comte  de  Kent;  It* 
Stptt  tort  verfé  dans  la  langue  Hébraï(|ue  «  &  dans  Tétude 
les  Rabbins. 


i8o       Arnold   Boot, 
rent  auifi  le  P.  Morin ,  oui  fe  défendit  dans 
plufîeurs  outrages  qu'il  publia  fucceffive^ 
ment. 

2.  J'ai  déjà  dit  cp^ Arnold  Boot  aida  foQ 
frère  pour  la  compofition  de  fa  Philojbphia 
Naturalis  reformata. 

3.  jinimadverjiorus  facrtt  ad  Textum  Ht* 
braïcum  fleuris  TeJiameruL  Londini^  1644* 
4®'  fans  noto  d'Imprimeur.  Boot  continue 
ici  de  défendre  l'intégrité  du  texte  Hé- 
breu; il  a  joint  à  cet  ouvrage  un  Index 
jiuSomm,  où  en  parlant  des  Bibles  de 
Vatable^  &  de  Robert  Etienne,  il  a  Eut 
quantité  de  bévues ,  que  le  P.  U  Long, 
de  l'Oratoire  9  a  rélevées  dans  fa  Biblio- 
thèque Sacrée,  p.  ^c^o.  zgu 

4»  Obfervationes  Medicœ  de  jiffe^us  (  â 
Veteribus  )  omijjîs  :  videlicet^  de  abfctffu 
hypocraneoy  de  Vomicâ  hypocrantâ ,  de  Pb* 
mica  cereiri  y  de  Suturarum  difceffioney  de 
Capitis  dijiortioney  de  Epilepjiâ  procurjivây 
de  oris  hœmorrhagid  periodicdy  de  lingua  ar* 
dore  &  Jiccitate  extra  febres ,  de  lippitudint 
'  mucaginofd ,  de  labrofulcio  feu  Chdloc(Ut\ 
de  Sterni  dolore  y  de  tabe  peSoreâ.  Londini, 
Thomas  Whitakery  &  Thom,  Neucomby  1649- 
I2<^'  It.  avec  une  Préface  de  Henri  Màhh 
mius  y  Helmjlqd.  Henningus  MuUertiS  y  i664« 
4®*  It.  dans  Pétri  BorelU  Hijloriamm  & 
Obfervationum  Medico-Phyjicarum  Centufùi 
quatuor.  Franco f  &  Lipfite^  Laurent.  Si^fai 
Càrnerus^  i6^6.  8®» 


Arnold   B  o  o  t.       i8r 

5*  EpifioU  de  Tcxtus  Hebnuci  Veteris 
Tefiamemi  certitudine  &  autkentid,  contra 
Ludovià  Cappelli  Criticam.  Parifi  Vidua 
Thtod.  Pepingui,  1650.  4®*  Louis  Cappel, 
le  jeune,  ne  à  Sedan  en  1585.9  &  mon 
en  1658.  à  Saumur  y  où  il  fiit  fucceffive- 
ment  Profeffeur  en  Hébreu  &  en  Théolo- 
gie,  avoit  achevé  dès  l'an  1640.  fa  Critica 
/ocra  y  feu  de  variis  ,  qua  in  Jacris  Veteris 
Ttfiamtnd  libris  occurmnt  ^  U3ionibuSy  libri 
fixy  &€.  Ce  favant  ouvrage,  qui  mettoît 
en  poudre  l'infaillibilité  NfafTorètique ,  & 

r'  repandoit  des  incertitudes  fans  nombre 
le  texte  Hébreu  moderne ,  unique  fon- 
dement de  la  foi  des  Proteftans  y  déplut 
fi  étrangement  aux  Calviniftes,  qu'ils  en 
empêchèrent  pendant  dix  ans  rimpreilion, 
&  que  l'Auteur  ne  put  parvenir  à  le  faire 
imprimer  dans  aucune  ville  Proteftante. 
Mais  Jacques  Cappely  fon  fils  aîné,  s'étant 
fait  Catholique,  obtint  par  le  moyen  du 
P.  Pitauy  du  P.  Morin,  &  du  P.  Merfennc 
un  privilège  pour  l'imprimer  à  Paris.  C'eft 
cet  ouvrage  qu'attaque  Arnold  Booc;  Jac^ 
fues  UJferiuSy  Archevêque  ôiArmagh,  l'at- 
taqua aufli  par  fa  Lettre  (^ad  Lud.  Cappel^ 
hmi)  de  Textûs  Hebraïci  Veteris  Tejlamenti 
variantibus  lecUonibus  :  cui  addita  ejl  &  con* 
fimlis  argumenti  altéra  arue  annos  XLV.  à 
GuU.  Eyrio  ad  eundem  Jacobum  data  Epif 
tola.  Londiniy  Joan.  Flesher ,  1651.  4®* 
pp.  36.     Et  Jean  Buxtorf  le    fils  public 

M  3 


j84  ,Jean    Ramus, 

rent  d'expliquer  le  Digefte,  &  lui  affig^ 
fièrent    des    appointemens    confiderables. 
flamus  exerça  cet   emploi  extraordinaire 
ayçc  beaucoup  de  réputation  ^  &  eut  en-f 
tre  autres  auditeurs  le  célèbre  Denis  Go* 
d^froi.    Les  miferes  occafionnées  par  les 
troubles  du  pays  l'obligèrent  d'abandonner 
rUniverfité  de  Louvain  en  1578.,  &  d'ac- 
cepter une  chaire  de  Droit,  qu'on  lui  of- 
frit à  Dole  :  mais  avant  d'en  avoir  com- 
mepcé  les  fondions ,  il  mourut  en  cette  villç 
le  Z5,  novembre  de  la  même  année ^  ag4 
feulement  de  43.  ans  &c  9. mois,  moins  trois 
|Ours.     Il  s'étoit  marié  avec  Adélaïde  Go- 
vaerts ,  qui  mourut  le   3.  août  161 3.,  & 
qui  lui  donna  deux  enfans  :  Jean  Ramus^ 
baptifé  à  S.  Pierre  de  Louvain  au  mois  de 
mai  156e.,  $£  Catherine  j  baptifée  dans  la 
même  églife  en  janvier  1570.    Le  Doc- 
teur   Ramus    étoit    éloquent    &    métho- 
dique; (tf)  d'ailleurs  ilavoit  étudié  l'Anti- 
quité, &  les  principes  du  Droit  naturel; 
&  dans  {qs  leçons,  comme  dans  its  écrits, 
il  fit  ufage  de  ces   connoiflances ,  nécef- 
faires  à    tout  Profeffeur ,    qui   ne    veut- 
pas  fe  borner  à  une  explication  fèche  & 
méchanique  de  la  Jurifprudence  Romaine. 
Ramus   s'étoit  joint  à  Jean  Molinœus  fon 
collègue ,  en  défapprouvant  avec  lui  l'érec^ 

(a)  Ramus,  dum  amplitlimam  Juris  cognitionem  articula- 
timtni  methodo  difponeret,  &  promptiffimo  eloquio  illuftra^ 
fet^  unicè  aptus  ad  docendum  erat.  Diod,  luldtnus  i(i 
Çrat,  juncbri  Sttph,  Wcymfii, 


Jean   Ramus.  185 

don  des  nouveaux  Eyêchés  dans  les  Pays- 
Bas,  lorfque  le  Roi  Philippe  IL  eut  dé- 
mandé Tavis  de  TUniverfité  de  Louvain 
en  1 562.  Il  fut  encore  l'un  des  cinq  Pro- 
fefleurs  de  Droit  de  la  même  Univerfi-!» 
té ,  (^)  qui  confultés  fur  la  Pacification  de 
(rn/i^  répondirent  le  16.  décembre  I576f 
que  ce  Traité  ne  renfermoit  rien  de  con- 
traire à  la  Religion  Catholique ,  &  qu'au 
contraire  il  lui  âoit  avantageux.  Ce  dou* 
We  procédé  de  Ramus  déplut  fort  au  Roi, 
&  nt  naitre  des  foupçons  fiu-  la  foi  du 
Doâeur. 

Ouvrages  de  /.  Ramus: 

I.  Il  a  traduit  du  Grec  en  Latin  k  Bou- 
clier d'Hercule  y  Poëme  mythologique  de 
480.  vers,  attribué  à  Héjîode ;  &  cette 
traduâion  a  été  infèrée  dans  l'édition  de  ce 
Poëte  faite  à  Baie  chez  Jean  Oporin. 

%.  Il  a  fait  quelques  Epigrammes,  & 
quelques  Elégies  de  Gefiis  Archiducum  Auf- 
triiz  9  qui  fe  trouvent  dans  les  Delicia 
Pottarum  Belgarum^  Tome  III. 

3.  Il  a  augmenté  de  deux  livres  l'Ou- 
vrage intitulé  :  Nicolai  Secundini  rerum 
Turcicarum  libri.  Ramus  publia  tout  ce 
qu'on  vient  de  dire  pendant  fon  féjour  à 
tienne. 

4,  Œconomia ,  Jeu  difpojitio,  Regularum 
utriufque  Juris,  Lovan.  Bank.  Gravius  ,15  57. 

ih)  Les  autres  furent  Jtan  Wamefius,  Pierre  Peckius , 
Michel  Herenhauty  &  Jean  de  Bicven^i  ils  fournirent  leur  a(vts 
^  la  Cenfure  du  S.  Siège. 


^ 


184  Jkan    Ramus, 

rent  d'expliquer  le  Digefte,  &  liu  afflgt 
fièrent  des  appointemens  confiderables. 
flamus  exerça  cet  emploi  extraordinaire 
ayi^c  beaucoup  de  réputation ,  &  eut  con 
tre  autres  auditeurs  le  célèbre  Denis  Go* 
d^froif  Les  mifères  occafionnées  par  les 
troubles  du  pays  l'obligèrent  d'abandonner 
rUniverfité  de  Louvain  en  1578.,  &  d'ac- 
cepter une  chaire  de  Droit,  qu'on  lui  of- 
frit à  Dole  :  mais  avant  d'en  avoir  com- 
mepcç  les  fondions ,  il  mourut  en  cette  vUlç 
le  15.  novembre  de  la  même  année ^  âgé 
feulement  de  43.  ans  &  9.  mois ,  moins  trois 
lourSf  II  s'étoit  marié  avec  Adélaïde  Go- 
vaerts ,  qui  mourut  le  3.  août  16 13.,  & 
qui  lui  donna  deux  enfans  :  Jean  Ramus^ 
baptifé  à  S.  Pierre  de  Louvain  au  mois  de 
mai  1566.9  $£  Catherine^  baptifée  dans  la 
même  églife  en  janvier  1570*  Le  Doc* 
teur  Ramus  étoit  éloquent  &  métho- 
dique; (^)  d'ailleurs  il  avoit  étudié  l'Anti^ 
quité,  &  les  principes  du  Droit  naturel; 
&  dans  (es  leçons,  comme  dans  (qs  écrits, 
il  fît  ufage  de  ces  connoiflances ,  nécef- 
faires  à  tout  Profeffeur ,  qui  ne  veut 
pas  fe  borner  à  une  explication  fèche  & 
méchanique  de  la  Jurifprudence  Romaine. 
Ramus  s'étoit  joint  à  Jean  Molinœus  fott 
collègue ,  en  défapprouvant  avec  lui  i'érec* 

(tf)  Ramus,  dum  amplifllimam  Juris  cognitionem  articula* 
timtni  methodo  difponeret,  &  promptiffimo  eloquio  iUu(lra^ 
fet^  unicè  aptus  ad  docendum  erat.  Diod,  luldtnus  i$ 
Crut,  fiincbri  Sttph.  Wcymfii. 


Jean   Ramus.  185 

on  des  nouveaux  Eyêchés  dans  les  Pays- 
!as,  lorfque  le  Roi  Philippe  IL  eut  dé« 
landé  Tavis  de  TUniverfité  de  Louvain 
n  1 562.  Il  fut  encore  l'un  des  cinq  Pro- 
effeurs  de  Droit  de  la  même  Univerfi- 
é,  (^)  qui  confultés  fur  la  Pacification  de 
jand  répondirent  le  26.  décembre  1 576» 
jue  ce  Traité  ne  renfermoit  rien  de  con- 
ïaire  à  la  Religion  Catholique ,  &  qu^au 
contraire  il  lui  étoit  avantageux.  Ce  dou- 
ble procédé  de  Ramus  déplut  fort  au  Roi, 
Se  ht  naitre  des  foupçons  fiu:  la  foi  du 
Doâeur. 

Ouvrages  de  /.  Ramus: 

I.  Il  a  traduit  du  Grec  en  Latin  le  Bou- 
tlitr  d^ Hercule  j  Poëme  mythologique  de 
480.  vers,  attribué  à  Héjîode ;  &  cette 
traduâion  a  été  infèrée  dans  l'édition  de  ce 
Poëte  faite  à  Baie  chez  Jean  Oporin. 

1.  Il  a  fait  quelques  Epigrammes,  & 
quelques  Elégies  de  Gefiis  Archiducum  Auf- 
^^(B  9  qui  fe  trouvent  dans  les  Delicice 
^ottarum  Belgarum,  Tome  III. 

3.  Il  a  augmenté  de  deux  livres  l'Ou- 
vrage intitulé  :  Nicolai  Secundini  rerum 
^urcicarum  libri.  Ramus  publia  tout  ce 
^tfon  vient  de  dire  pendant  fon  féjour  à 
f^ienne. 

4.  Œconomia ,  feu  dijpofitio,  Regularum 
^^riujque  Juris,  Lovan.  Barth,  Gravius  ,1557. 

^h)  Les  autres  furent  Jian  Wamefius,  Pierre  Peckius , 
Michel  Herenhaut,  &  Jean  de  Bicvene,;  ils  fournirent  leur  «vis 
^  la  Cenfure  du  S.  Siège. 


286  Jean   Ramus. 

petit  in^ix^*   lu  Colon.  Agripp.  i^^x.  x*** 

5.  Commcntarius  ad  tutdos  wukdm  i$ 
TuuUsj  ex  âb.  fnftitiU.  Impcrialium.  Lovan. 
Banh.  Gravius^  IÎ57-  P^^î^  in^ix^* 

6.  Commentarii  mcthodici  ad  lUgulas  /• 
l/.  9  nova  (Economid ,  Jeu  di/pomione  per 
focos  communes  atqiu  axiomata  mcedemes^ 
in  Ubb.  ir.  diflribueL  fum  TraSatus  à 
Analogia  juris  &  faSi.  '  Et  Oratio  apoUh 
getica  pro  Jurifprudendâ.  Omnia  nunç  ^ 
primùm  in  lucem  edUa,  cum  fummariis  & 
indicibus^  cura  &  indujlriâ  VaUni  Andrew...* 
Lovan.  ComeL  Coenejlenius  ^  1641*  4^'  pp» 
372.  la  harangue,  qiii  termine  ce  Re« 
cueil,  eft  intitulée  dans  œuvre  :  Apologa 
Jurifpmdentia  adverjus  nofiri  temporis  cala^ 
mitâtes  j  habita  in  Aulâ,  ut  vocantf  IJfoC' 
torali  an.  do.  lo.  Lix.  r.  non.  Ù^ob. 

7.  Joannis  Malcotl  ad  tit.  XV fil.  lih.  U 
Cod.  de  juris  &  faSi  ignorantiâ  PraleSio».»» 
Accéda  Joannis  Rami  J.  C.  Comment.  4f4 
fumdem  tit.  in  D.  Et  TraSatus  d^  AtUt^ 
logid  juris  &  faxE.  Lovan.  Joan  Vrye^ 
borch^  16 ji.  petit //2-/:i<>'  Ceft  encore  f^^- 
ttre  André  qui  a  mis  ces  ppufcules  au  jour; 
ce  qu'il  y  a  ici  de  Ramus  prend  dépuis  ^ 
paee  141.  jufqu'à  la  p.  236.  M.  BaclmartSp 
Echevin  de  la  ville  de  Louvain  ^conkrve  cû 
Ms.les  ouvrages  fuivans  de  nôtre  Auteur: 

a.  ImperiaUum  Infixtutionum  claffica^faf, 
per   locos    &  feSiones    divija    inurpretatio^ 
In-fol.  de  neuf  quaternions,  finiflai^taii  tir. 
tre  de  Paclis. 


Jea?ï    Ramus,  ify 

&.  In  tertium  libmm  InJHtutionum^iUfifir^ 
fimi  /.  l/.  Z).  Joannis  Rami  IJiâata.  In^^* 
de  fept  quaternions.  Cette  partie  eâ  comr 
plette, 

^  y.  In  dtulum  de  Verborum  Obtigmionibui 
Annotata  praclara  D.  Joahnis  Rami.  Petit 
m''4^'  Il  y  a  ici  depuis  la  Loi  I^  jufqu'à 
la  XXXVIe. 

î.  ExpUcationes  titulomm  J-^VII*  Sbn 
XVIII. ,  ^  /-r.  Ubri  XIX.,  &  i^^rr. 
iibri  XX.  ;r.  In-fol.  d*un  demi*pouce  d'éj» 
paiffisur. 

i.  Annotata  in  I.  tit.  ff.  Infortiati  ,  Sof^ 
luto  matrim.  qucmadm.  dos  puatur.  In^foU 
de  même,  groffeur. 

Valtrt  André  dit  fiînplement  que  Ramas 
a  laifle  en  Ms.  des  Leçons  fur  le  Digefte 
jufgu'au  titre  de  Tutclis ,  dignes  de  voir 
îe  jour. 

(ty  P.  Bor^  Ncderlantfcht  Oorlogen,  éd.  i6ar. 
r.  //.  lib.  X.  feuillet  ao8.  verfo.  A.  Mirai  LH^ 
pkmata ^ult.  éd.  III,  47a.  Siveertius ,  36a.  Fat. 
André  y  551. 0*  Fafl.  195.  RegUres  de  la  paroi fc 
^e  S.  Pierre  de  Louvain. 


Corneille  Schrt/ver,  ou  Corn.  Sert- 
honius^  ou  Grapheus  ^ 

CEs  DiFFÈRENS  fumoms  (ignifient  la 
même  chofe^le  premier  en  flamand , 
fe  %^  en  Latin,  &  le  3^  en  Grec;  cew 


î88    Corneille  Schryver. 
lui  qui  les  porta ,  naquit  à  Alofi  en  Flan* 
dre  l'an  1481.    Il  fit  fes  humanités  ii  An- 
vers ,    &c  fe  rendit  habile  dans  la  Poëfie 
&  la  Rhétorique.    Sa  capacité    engagea 
la  Régence   di  Anvers  k   lui   accorder  le 
droit  de  bourgeoifie ,  &  enfuite  la  charge 
de   Greffier   ou   Secrétaire    de   la    ville* 
Cet  emploi ,  qu'il  obtint  vrai-fèmblablc'- 
ment  en  1533*  9  après  la  mort  de  Pierre 
Gilles  9  arrivée  le  onze  novembre  de  cette 
année  ,   ne  l'empêcha  pas  de  s'appliquer 
à  la  Mufique ,   pour  laquelle  il  avoit  du 
goût  ,   ni  de    cultiver  les  belles-lettres , 
<|ui  firent  toujours  fa  principale  occupa*- 
tion.    En   15 15.  il  fe  maria ,  .&  époufa 
Adrienne  Philips,  dont  il  eut  un  fils,  qui 
fait  le  fujet  de  l'article  fuivant.    Les  er- 
reurs de  Luther  ayant  pénétré  dans  la  villç 
^Anvers  environ  l'an  1520.,  Graphcus  s'y 
laifTa  furprendre ,    &c  donna  des  marques 
de  fon  attachement  à  la  nouveauté.     La 
chofe  étant   connue ,    on    le   contraignit 
de  fe  purger  par  un  défaveu  public;  pour 
cet  effet,  le  6.  mai  1512.,  jour  auquel 
on  brûla  dans  cette  ville  le$  écrits  de  Lw 
ther,  notre  Auteur  monta  fur  le  Jubé  de 
TEglife  de  N.  D. ,  où  il  rétraâa  en  pré- 
fence  du  peuple    accouru   en  foule  tout 
ce    qu'il  avoit  dit    &  fait  en  faveur   du 
parti  Luthérien.     Graphms  ayant  vécu  41. 
ans  en  mariage,  perdit  fa  femme  le  17. 
$u>ût  15  56.    Il  |a  fuivit  au  tombeau  le 


Corneille  Schryvbr.  189 
u  décembre  15584,  aeé  de  76.  ans.  On 
dt  fon  tombeau  dans  la  Cathédrale  SAn^ 
rs  vis-à-vis  Pautel  de  5.VAri/fo/A«,avec 
tte  infcription  :  « 

CorntU  Scrib.  GraphtUi  ^  praclara  hujus 
bis  à  SecretiSy  Jibi ,  fuifquc  ,  &  Hadriana^ 
hilippia  ,  dulcijf.  Uxori  ,  vivens  pof.  Ipfa 
ùJem  vixit  an.  LXXI. ,  dccejjit  auum  XVII. 
igujli  M.  Z>.  LVI. ,  uno  &  XL.  ann.  ma" 
ta  y  matrona  &  prudentijf. ,  &  pietatis  cul^ 
ix  eximia  :  ilU  vcrb  caram  fcquutus  conjw^ 
5m ,  migravu  XIX.  deccm.  M.  D.  LVIIIi 
m  vix'ijfet  ann.  LXXVI. 

Les  Ouvrages  de  Graphtus  ^  qu'on  au- 
3it  bien  fait  de  recueillir  en  un  volume, 
>nt  : 

1.  Exprobratiô  in  Dioctetianum  ^  pro  Di'* 
>  Pancratio.     Lovan.  Thcodoric.  Maninus  ^ 

2.  Conjugandi  &  Dcclinandi  Régula.  Anev^ 
^29.  12®*  Cet  Ouvrage  me  fait  con- 
âurer  que  Grapheus  tint  école  d'huma- 
ités  ,  ou  qu'il  fut  Prçcepteur  de  quel- 
ues  jeunes  gens. 

3.  Confiagratio  Ttmpli  D.  Maria  Antutr* 
icnjîs.  Antv.  Joan.  Graphtus  ^  1534.  4<'- 
t.  dans  les  Monumtnta  fipulcralia  ae  Fran' 
ois  Swurtius  ,  {^Antv.  161 3.  I2<^*) /^.  4^- 
(3.  L'accident  dont  il  s'agit  dans  ce  Poè- 
me^ arriva  le  5.  oâobre  1533*    Je  place 


î^o    Corneille  Schiiyver. 
ici  cette  pièce  y  (^ )  fifin  que  Ton  puMBs 
ààeixjL  juger  du  talent  de  Graphcus  pour 
là  Poëfîe* 

(  a  )  (^ui/quis  u ,  fuie  UgUo  ;  horrtndo  fie  amaU  vtrfu 
Ardent,  ut  coram  eerturt  cunBa,  putes* 
17  S t  urhe  in  mediâ  moles  vâftijmui,  Templam 
jCd  Auguftum^  fublime  »  ûUa  tifque  ad  fydera  duStMMi 
CoUicolim  Dominajaerum  ,  toti  undique  mundo 
Percelebre  ,  immenfis  opuUntum  dotibus  ,  aura , 
jârgento ,  gemmis ,  icrc  »  ommgenoqae  métallo  , 
StruSurà,  fiatuis ,  Jiimptu,  multa  arte-flupendis 
PlQuris ,  tabuUs,  varianti  &  marmot ê  rtUrè 
ConfpieuMtm ,  Turris  eut  multb  altiffima  fur  gens  g 
Afrigerwn  aurato  contingit  vertice  céUum  , 
Ârte  Uthorata  mfigni ,  traUtcida  ,  crehris    * 
A  fundo  ad  fummum  doBe  ealata  finefiris  :  • 
Tota  quidem  vivo,  (  res  pulchra  )  e  marmore  duSa  » 
SpeSaclurt»  infigne  &  patrie  ingens  gloria  «  uni 
(Tanta  efi  nuqeftas  )  latè  fpeStAilis  orbi, 
Septem  &  quinquaginta  alta  hïc  altaria  fkmant    •' 
Qpotidie  ,  &  totidem  multo^haud  fine  lumine  fomt 
Sacra  Deo,  totidem  conduStis  rite  minifiris  i 
Qui  adfifiant  arct ,  &  Divis  libamina  ponamu 
Hucfefe  Ignipotens  denfâfub  no3e  redueens 

ffulcanus  ,  Jociis  Sterùpe  >  atauc  Pyragmone  9  &  atr 

Èrorite  ,  &  pntnigro  multâ  JuUgine  Capno , 

Circuit  intmenfi  tacitus  latera  ardua  tempUi 

Omnia  perlufirat ,  rimatur  fingula  »  &  acri 

Obfervat  vifu ,  fibi  tantâ  in  mole  vel  uUam 

Se  inventurmn  optans  efcam,    Videt  omnia  tutû  , 

Oppreffos  fomno  vigiles ,  omni  hofle  remoto 

NuTquam  ejje  i/ifidias  ;  tanta  illum  occafio^  ^  atrot^^ 

miries  faeit  audacem ,  hortaeurque  cupitam 

Ad  pntdmn  focios ,  furtim  interrumpit»  fy  éUtti 

Contiguam  turri  confefiim  corripit  aram, 

Indigetis  Gommari  aram ,  primùmque  voraei 

Fauu  rapit  pinguem  cerato  flipite  tadam , 

Liciaque  immani  depafcit  gutture  j  deinde 

CortinaSf  Divûmaue  petit  fimulacra.y  piumquc 

Impius  aceendit  Gommarum,  ac  dejicit  ipfam  '    * 

Cum  fiatuis  aram  indignons  ;  tum  deinae  per  altutO^ 

Sttbfiliens  claudus  nturum ,  latamque  fensfiram  , 

Ardua  pervadit  teHçrum  ad  fulmina.    Lunte . 

Lumina  fuh  denfis  fubith  enigruére  tene^ris  : 

Ablat»  JtelU  :  totum  fib  nute  profonde 


Corneille  ScHUYVËft.  191 
[.  Ex  P.  Terentii  Comœdiis  Latimjpnâ 
toquiomm  fiofculi  y  ordim  fiUSi  ;  unà 
i    ejufdtm  Po'éta  in/igmoriius  fentintus^ 

Fmmornm  latuit  tempîum;  vaJUJpma  mifquam 
Apparet  turris  :  magnus  totâ  urht  tunmUusm 
Jamqm  ftrox  teclis  erumpit  fiamma  ,  ttnthraâ 
Inur  fumorwn  nuâias ,  ingtnfque  rduxit 
Imptu  prctrapiio  >  improviji  fidminis  infiar» 
Primùm  ergè»  ejfraSis  longâ  tefiudine  valvis 
tortarum  ,  eripiunt  alii  facra  vafa ,  ficro/que 
Ex  adytis  calices,  alii  fanulacra  ,  pia/que      ' 
CéUicolum  effigies,    divinâquc  arte  décoras 
Exportant  taïulas  »  argentum ,  aurumqui,  omneriifÊ% 
Tarn  pulchri  omatum  templi ,  auem  qui/que  perido 
Tarn  ur Menti  graviter  p'otuit  Jfitiducere.    Porrb> 
Hinc  alii  ,  admotis  ad  teHa  ardentla  fe'élis  9 
Conantur  longis  nixi  harpagonihus  drfat 
Et  tegulûs ,  &  fimufto  laquearia  ligno 
Dejicere  •  infufis  alii  reJÙngutre  fiammaâ 
Jidnituntur  aquis.    In  vanum  qmfque  làhorat  $ 
FlamnM  urgent  flammas,  conaenfo  turbine  fumi 
fmpèdiunt  panos  ,  aftus  fuperatur  ah  étftu, 
Stridor  ftridoreth ,  firepitus  ernn  murmure  tomg^   * 
Confundit  firepitum»    Jam  intus  facra  rnntda  din* 
^aftantur  itùnmis, ,  TabuU  &  multâ  arte  "decorus 
PicLorum  tahor   iUe  avido  confumitur  igtd. 
^^  gigantao  pnecelfus  corpore,  eentam 
Plus  minus  \norrendum  vifu)  protenfus  in  ulnas 
Cofinophorus ,  cui  vox  olim  eft  mutata  ferendo 
4  puero  Chrifto ,  hinc  fiammis  vaUatus  &  iUiae  » 
éidfianti  populo  horrihUe  ac  miferabile  vifu 
^Dcâaclum  prtthet  ;   totis  incendia  membris 
iava  rrûcant ,  ardet  pectus ,  prplixaque  harba  » 
Ingens  in  manibus  pinus ,  fimul  &  mare  vafis 
Qjtod  calcat  pedibus ,  paffuque  ingente  fatigat  : 
Ardet  &  infuix  Monachus  cum  lampade ,  parvam 
Dum  fugit  in  cellam  »  notumque  recurrit  in  antrum^ 
Et  tandem  iUe  gravi  fubjîdens  corpore ,  magno 
Cum  fonitu  cadit ,  &  medios  turbatur  in  igneis  y 
Ut  quondam  Rhodius  pragrandi  mole  Coloffus 
Corruit ,  &  lotos  concuJ/S  pondère  campos. 
Aéream  interea  tempeftas  maxima  turrim 
Oppugnat ,  furgunt  certamina  maxima ,  torvus 
Mulctber  hue  totam  extremâ  vi  contraMt  iram  : 
nia  gravem  objecto  aceipiens  tela  pmnia  dorfo 
Suftcntat  pugnam ,  I5r  duro  fui  Marte  laborans 


192    Corneille  ScHRYVEfti 

Parif.  Chriftian.  Wcchdui^,    ï533»  ï^-^*  ^*  II' 

Jam    dcnub   recognUis ,    aiquc  reoni   -^ 

auSario  illujlratis.  Antv.  Maninus  Cafar^  ^ 
1535,16®-  dern.  fignature  H  S.  It.  Itid.  Jocau  g 
Loeus,  IÏ5Ï'  i^°*  PP-  I48»  non  chifiées. 
Dans  là  Préface 9 datée  de  i^i^.^Grapkus  I 
dit  qu'il  a  donné  ce  Recueil  à  imprimer  L 
à  Jean  fon  frère  ;  marqueroit-il  par  là  une  L 
édition  antérieure  faite  à  Anvers  ? 

5.  Monjlrufn  Anahaptijlicum^  rd  Chnfia^  j^ 
nœ  pcrnicUs.  Carmen  heroîcumé  Antv.  Jean' 
ncs  Graphtiis  j  1535.  ii°'  Les  Aiiabaptis- 
tes  s'étoient  rendu  maitres  de  Munfiir  eni 
1534.  On  a  voit  tout  à  craindre  de  la 
part  de  ces  furieux  ;  ils  s'emparèrent  de    ^ 

PHÔtel 

Diffieili  ohnixu  ,  tanto  in  certamine  fidat» 
Hic  planh  ingcnuam  virtutem  animumque  rinUmg 
JIU  Deûm  cura  ,  &  patria  pietatis  alumnus  , 
Urfiilus  (*)  oftendit,  cupiensfirware  potend 
Jam  propt  deviclam  bello ,   ohjuUone  moUftâi 
Quia  non  conficiat  prafcntia  fanSta  mag^i  f 
TcTcenttna  adfunt  interrita  peBora ,  fortes 
Jmmotâ  virtutt  viri  ,  infiaurantquc  cruenta 
Fralia,  conflicUtque  novo  nova  hella  laceffuni  S 
Opponunt  hofti  imprimis  magno  aggert  magiuM 
l/ndarum  molem  è  puttis  &  fontihus  aSam^ 
Von  vi  proptUunt ,  &  forti  Maru  retundunt 
Hoftlies  animas,    Savum  in  certamine  Tulgus 
Vulcanum  infeqmtur  ;  tandem  illi  in  peHore  magmtm 
Dat  vulnus,  pâtre  Neptuno  adjutante  tridente  : 
Jnjperatum  alaeres  refirunt  ex  hofte  triumphum^ 
Sic  igiturfummo  turris  fervata  labore 
Evajit  flammas  &  dira  incendia ,  duHu  , 
UrfuU  magne ,  tuo  ;  quod  ni  tua  maxima  finSù 
Hortatu  pietas ,  &  verè  heroica  virtus 
Feciffet ,  nunc  illa  folo  profirata  jaceret, 
{*)  Ladiflas  van  Urfenct  OU  tan  Urfil»  étoit  boursoH 
mniite  à*Anvtrs  en  i^}}* 


Corneille  ScHRYVEii:;  i^g^ 
Hôtel  de  ville  SAnvtrs  le  opze  mai  de; 
aiuijée  fui  vante,  &  Ton  eut  beaucoup  de 
einê  à  les  en  déloger.  (^)    . . 

6.  Sacrorum  Btuolicorum  Êcloga  tresL 
intv.  Joan.   Crapheus  ^  i^'^6.  ii®-  .    ^ 

7.  Pacis  inur  Carolùm  V,  ,•  Imp:  Café 
iug. ,  &  Francifcum  L  Regem  ChnJHanij^^ 
lum,  ad  Aquas  Mot  tuas  in  agrp  Narbonii 
lita  Dèfcriptio  ,  per  Corn.  Scribomuni  Gra^^ 
hcum.  Ejufdem  oh  Càf^rcum^tx  Hijpaniis^ 
tr  pcr  mtdias  Gàllias  in  patriam  >  ac  pra^ 
ipià  in  fua  Majèfi.  urhtm  Antutrpiam  Gra^ 
tlàùok  ffis  aûcjferc  aiid  haud  injucunddm 
intv.  Jôan.  Coccius  y  154p.  4°"  feuillets 
6.  Outre  les  deux  Poèmes  marqués  dansl 
5  titre ,  on  ep  trouve  ici  un  3®  ,  intir 
ulé  :  Pro  D,  Caroli  V.  împcratoris  ex  Hif* 
faniis  pcr ,  Sritanniam  in  patriam  rtditu  i 
iggratulatio.  ,  .  ^^      ,      ,,     ,,     ^^ 

8.  Eruhiridiori  Principis  ac  Magijlratûs 
^hriftiani  ;  Jive  Praccptiorics  qiiadam  ad  do^ 
cndoi  Principes  ac  Magifiratus  ^  i  Vtttrurâ 
ibris.  Colon.  Eucharitis  GctvicôrniLS i  ^  54^*, 
^'  Grapheùs  cbmpof^  iet  ouvrage  avec 
^icrrc  GiÙeS ,  dont  j'ai  .parlé  ci-deffus; 

9.  Dcfcriptio  Senatus  Antuerpiani  i  à 
^arolo  V.  inftituti.  Antv;  Jôan*  Coccius  î 
1541.  4°-  . 

10.  Querela  proditi  Chrijli  pcr  hovàs  hu^ 
Tùm.  FI.  N 

(h)  Voyez  M,  Diercxfins »  Jntverpid  Chrifio  nàfiini » 


194  Corneille  ScMRYVERé 
jus  umporis  Ifchanotas  Turco  -  ChrifiianoSé 
Antv.  Joan.  Graphms  ^  ^543-  4^'  ^^  ^^is 
que  ce  titre  fe  raporte  à  rentreprife 
faite  fur  Anvers  par  Martin  van  Roffimf 
partifan  du  Duc  de  Gueldre ,  &  de  Fran^ 
çois  I. ,  qui  s'étoit  allié  avec  le  Suhan< 
Voici  une  autre  pièce  contre  lui  : 

11.  Paraphrajis  Pfalnù  CXXIIL^  in  tut" 
pifpmum  fceUJliJjimi  cujufdam  pradoms  Mar-^ 
tini  À  Roshcm  Gelro  -  Galli  Lairoànium. 
1543.  iio- 

12.  Speclaculorum  in  Jufctptione  Philippi, 
Hifpaniarum  Principisj  Caroli  F.  Imp.filiiy 
anno  M.  D.  XLIX.  Antmrpia  œdiiorum 
mirificus  apparatus^  defcriptus  pcr  Corn*  Scrib, 
Grapheum.  Antv.  pro  Pttro  (Coecke)-<^- 
lojlcnji y  1550.  >&/.  It.  en  François  :  La 
irès'agréabU  y  très-magrdfique  &  triumphanu 
Entrée  du  Prince  Philipes  d'EJpaigne;  eT> 
fanble  la   vraye  Defcription   des  SpeSactcs^ 

Théâtres^  Archs  triumphaulx ^  &c.  lejqucls 
ont  ejié  faiS[  en  fa  réception  en  la  ville  éCAn* 
vers  1^4^.  Par  Corn.  Grapheus  Greffier  de 
la  dicte  ville.  Ibid  15  50.  fol.  It.  en  fla- 
mand, (c)  Ibid.  Gilles  van  Diejl ^  pour 
Pierre  Coecke ,  15  50.  fol.  dern.  fignature 
O  II/.  Ces  trois  éditions  font  ornées  de 
planches  gravées  en  bois. 

(c)  De  feer  vfonierlycke,  fcheone,  trîumpKtîyekê  Incompfi 
tan  dtn  hoogmogtnden  Prince  Philips,  Prince  van  Spaig-^ 
ncn ,  Caroli  des  vyfden  Keyfers  fone ,  in  de  ftadt  van  Ant^ 
werpen  anno  M,  ccccc,  xzix,;  duer  Graphnùn^  dêr  filvêf 
fiadt  Seeresaris  warachtelyek  in  *t  Latyn  tefchrêVM. 


CokiîËiLtfe   ScHRYVEtti     t95 

i  3  •  HMoria  de  Gcndbus  fepuntrionalibus  ^ 
âu^rc  Ulao  Magno  ^  Gotho^  Arctùepifcopé , 
UpfaUfiJi^  Suetiœ  &  Gothia  Primate;  à  Cbr* 
nelio  Scnbonio  Grapheo.^*.^  Jîc  fît  epitoméri 
redaSa^  ut  non  minus  elari  quàm  breviUf 
quicquid  aptid  Septentrionales  fcitu  dignurri 
^,  complcBatuh  Aniv.  Joan*  Belletus  ^ 
1562.  1%^'  feuillets  191.  aveê  de  mau- 
vaiTes  efhunpes  en  bois.  Il  s'en  eft  fait 
une  autre  ëdition  chez  Chriftophe  Planiin  ^ 
bi-'iô^»  On  en  a  auffi  une  traduâion  f!a«* 
mande.  (^)  Anvers,  Jean  BeUire^  i'jôii 
11®*  Grapheus  en  abrégeant  le  gros  ou* 
vrage  èiOlaiis  Magnus  ^  en  a  ôté  quantité 
de  remarques  Agronomiques^  &c  Théolo^ 
giquejS  9  déplacées  dans  un  Traité  de  cette 
nature.  Il  en  a  encore  retranché  les  ufa^^ 
ges  qui  rfétoient  point  particuliers  aujc 
peuples  du  Nord ,  &  diverfes  hiftoires  ^ 
ou  inutiles  9  ou  fabuleufes  ;  s'il  eût  été 
plus  critique,  il  en  aurdit  laifle  beaucoup 
moins  de  la  dernière  forte. 

14.  Il  a  mis  des  Argumens  à  la  tête  tlê 
la  Chrifiiade  de  Jérôme  Vida  de  l'édition  dd 
Harlem ,  156I.  ii*^- 

i^.  De  Nativitate  Chrijli  Carmen  PaJlofaUi 
Je  ne  fais  quand  cela  parut. 

16.  Aritverpice  Éncomitim,  Petite  pièce 
en  vers  ïambiques.  Sweertius  l'a  infèréei 
dànsfesMonum.JipuUn^.'^'^i        N  i 

(d)  tiifiarit  dtr  Noorder/ihc  Undm,  dcor  Olaus  Mâg"* 


nus. 


196    Corneille  SchrwerV 

(Cf"  Antwcrpfch  Cbronyckâ^  Leyden^  Puitt 
i)an  dcr  Eyck^  1743.  40.  pag.  ao.  Sweertius^ 
195.  196.  I^al.  André,  150.  151.  Niceroni 
XL.  060— 264^ 

"■  '       ■••'•'  •      ••       i   •  r-    ■ 

jilexandrt  Sûryver^  ou  Grapheus  i 

F  Ils  du  précédent,  naquit  à  Anvers  ^ 
s'appliqua  aux  belles-lettres  à  l'exem- 
ple de  fon  père ,  qui  fut  apparemment 
Ion  maître,  &  dévint  comme  lui  Secré- 
taire de  la  ville  à! Anvers.  Il  fe  lia  d'une 
amitié  étroite  avec  Louis  Guichardin  &C 
avec  Abraham  Onelim  ,  &  fe  fit  connoi-' 
tre  principalement  par  fes  Poëfies  Latines,* 
qui  font  pourtant  inférieures  à  celles  de 
fon  père.  Je  ne  trouve  point  la  date  de 
fa  mort  :  mais  il  efl  probable  qu'elle  ar- 
riva avaiït  l'an  1585.,  que  le  Secrétariat 
i^ Anvers  fut  confié  à  Jean  Boehius  ,  après- 
la  réduâion  de  la  ville  par  le  Prince  de 
Parme.     On  a  de  lui 

I.  Alexandri  Gfaphti  ^a  ficreds  amplijjimœ 
Reipuh.  Antuerpianœ^  in  Orbis  terrarum  civi" 
tates  Colloquium^  Inierloqùutorts  Tkaumap- 
tes  ,  Panoptes.  A  la  tête  des  Civitates  Or'* 
bis  terrarum  de  George  Bruin,  (dont  je 
parlerai  ailleurs.  )  Colon.  Agripp.  Théodore 
Graminaus  ,  1 571^  foL  C'efl  un  Poëme 
de  plus  de  600.  vers,  oii  Grapheus  fait  l'é- 
loge de  ce  Recueil,   &  une  Cotutfe  de^f 


^  Alexandre  Schuyver.  ii)f 
Ccripition  des  principales  villes  qu'il  reqr 
ferme. 

2.  Diverfes  autres  Poëfies  imprimées 
çn  feuilles  volantes. 

».  li  a  laiffè  divers  opufcuie$  imparfaite, 
que  fe$  héritiers  confervQient  en  1617. 

aj?*  Swcertius^  115.  116, 


Charles  PEngrand , 

NAtif  de  s.  Orner  ^  paffà  une  partie 
de  fa  vie  à  Gènes  ^  ph  il  étoit  le 
y  décembre  1602.  Je  ne  le  connois  que 
par  la  Lettre  fuivante ,  qui  prouve  qu'il 
favoit  le  Grec ,  &  qu'il  avoit  étudiç  la 
Philofophie  des  Anciens. 

Caroli  Engrandi  Epijlola  ad  Fortunium 
Licetiimy  de  Neceffitatis  imperio  ;  an  violent 
tum  filent  in  Divinis  apud  Platonem  ?  Dans 
le  Recueil  intitulé  ;  De  quajîtis  pcr  Epifi 
iolas  à  cl.  yiris ,  Rf/ponfa  Fortunii  Liced 
Genuen/îs*  Bonon.  NicoL  Tebaldinus^  1640* 
4P'  pp.  61.  ia.  Avec  la  Réponfe  de  Li- 
citij  (tf)  d?téç  de  Pijis,    Ibi4.  pp*  Sx'-rf 

64. 

N  3 

(a)  Sayant  Mëdecîn»  natif  de  Rappalo  dam  les  Etats  d« 
Çln€s\  il  profcffa  la  PhiloCbphie  à  Pifcs,  puis  la  Médecinif 
à  Padoue»  où  il  mourut  en  1656.  âgé  de  près  de  $0.  anç^ 
^1  a  laiflé  50.  traités  favans  &  curieux  fur  différentes  inar 
fibres. 


198 

Pierre  Loketnan^ 

NÉ  A  BoiSLEDUC  vers  1 578. ,  fi| 
fes  études  de  Théologie  à  Louvain, 
pii  il  demeura  dans  le  Séminaire  Paftoral, 
que  Ton  nomme  aujourd'hui  le  CoUhgô 
4u  Rçi,  On  dit  qu'il  apprit  auffi  les  lan- 
gues Grecque  &  Hébraïque,  (tf)  Sorti 
4e  Louyain  ,  il  fut  pourvu  de  la  Cure 
de  RofmaUn ,  ou  Rofmael  proche  Boiflc-^ 
duc  ,  &  çouverna  cette  paroiffe  avec 
beaucoup  de  zèle  jufqu'à  fa  mort  arrivée 
^xi  1633.  daps  la  54*  année  4^  fon  a^e^ 
il  a  p^Ué 

Deus  omnia  Trinus. 

Parus  cfi  oris  Lokcman  fonantis 
jiSa  Recloris  ceUbrans  tonaruis , 
Patris  ai(torisy  Sobolis  bcantis  ^ 
Mentis  amantis^ 
Sy^œd»  Joan.  à  Tumhout  ^  1622.  4®*  derfl. 
fignature  T  //.    Ceft  une  efpèce  de  Poe- 
ine  dramatique  en  vers  Elègiaques  ,  qui 
ne  peut  tout  au  plus  que  placer  PAuteut 
çiu  rang  des  Poètes  médiocres» 

IC^  Sivcertius^  623,    Val.  Andréa  746. 

(«)  Je  doute  de  ce  dernier  fait;  ÎI  n'y  ^ut  point  ^* 
Profefleur  en  Hébreu  k  Louvain  dépuis  1584.  )uiqu*en  i6l**» 
if  jl  paroit  que  Lokeman  a'y  fut  <{ue  dans  cet  interraUc* 


^ 


199 


Louis  de  la  Tour,  ou  Ludov. 
Turrianusy 

SE  FIT  Chartreux  dans  la  Maîfon  des 
douze  Apôtres  près  de  LUgc^  vers 
1590.,  &  y  demeuroit  encore  en  1607. 
Il  paffa  dq)uls  à  la  Chartreufe  de  Lin 
dans  le  Brabant ,  &  y  mourut  félon  M, 
Foppens  en  1631.  (tf)  On  a  de  lui  une 
pièce  intitulée  : 

Gtmralts  omnes  Ordinîs  Cartujiani^  a 
divo  Brunont  ai  nofira  ufquc  tempera.  En 
vers  niunèraux.  Colon.  Lambcnus  Andna , 
1597.  It.  d'une  édition  plus  belle  &  plus 
correâe,  Wiruburgi^  Gcorg.  FUifchmannus  ^ 
1606. 

97^  Pctreii  Bibliotb,  Cartuf.  ^35.     Morotii 
Tbeatrum  Cartuf.  or  dénis,  133,    Foppens,  836. 

(4)  Morotius  dit,  vers  1636. 


Jean  Sweerts ,  ou  Sweertius^ 

NEvEU  DE  François  Swurtius ,  dont 
j'ai  parlé  ci-devant  T.  IK  p.  zSz^ 
Naquit  à  Diejl  en  Brabant  vers  1560., 
&  fe  fit  Chartreux  à  Cologne  en  1^82» 
Ses  Supérieurs  l'envoyèrent  dépuis  à  la 
Chartreufe  de  Ulge^oxi  il  étoit  en  i(îo8« 

N4 


$00        Jean    Sweebltiujî. 

Ce  Religieux  eft  mort  le  S.  avrU  i6i;. 

pn  a  de  lui 

I.  Quelques  opufçules  du  P.  Louis  Je 
Çrcnade  traduits  en  flamand,  &  imprimés 
4  LihgCy  au  plu^  tard  en  i6p8. 

X.  Ludavici  Granatcnjis  Conciones  de  tm: 
port  ^  &  S(in3is,  in  Epitonun  ndaSa.  Ço- 
ion.  Joan.  ÀlbinuSy  i6ii.  4®-  Cet  Àbrègç 
vaut  beaucoup  mieux  que  celui  qu'en 
àvoît  donné  Pierre  ÇraeefioUj  49*^^  1^  P^T 
lerai  ailleurs. 

3.  Meditationes  de  feptem  PaJJionis  Do^ 
minicœ  myjlefiis  ^  ex  Lucâ  Pineltù  Soc.  Jefu^ 
&  Henr,  Cuyckio  '  Epifc.  Rùràmundenji  co^ 
leSa.      Çotom   Conrad.    Buigenius\    16 il* 

dT"  Petreii  Biblioth.  Cartuf.  217.  ai8.  SpUKr 
tius,  475. 

\       .['     \'\'        .^   ,1  _     .>■         i.      V         >      !=? 

Gérard  de  Vivre  ^  ou  ^»  Vivier^ 

DOnt  le  véritable  nom  étoit  fan^ 
Aovi\e  f^an  <&  ^ver,  naquit  à  Gani 
dans  le  XVI.  fiècle ,  fe  rendit  habile  dans 
le  François  du  tems,  &  démanda  au  Mà- 
giftrat  dé  Cologne  la  pef miflîon  d'y  0U7 
vrir  une  école  pour  enfeignér  cette  langue  • 
&  les  principes  de  TArithmètique ,  ce  qui 
lui  fut  accordé  en  1563.  Il  exerçoit  qn; 
cbre   cet  emploi  en    1578,,  &  il  paroit 


GÉRARD  DE  Vivre»        (ioi 

fçjfH  poufËi  fa  carrière  au  moins  jufqu'eo 

f  591.  On  a  de  lui 
t  I.  Brujve  Injiitution  de  la  Langue  Fran^ 
;  foife^  €xpliju4c  en  jiUman  3  pour  injlruirc 
^  la  jeuneiïe  de  la  vilfe  de  Coloigne  en  la  langue 
.  Franco^»  (<x)  Cologne,  G  mil.  y  an  Luti^n^ 
'-  kinken,  Ï560.  ii*^*  Ceft  la  2«  édition. 
;  It.  1596.  ix*^*  pp.  99?  ^^?  la  Préface  ôc 
:    lavable. 

1.  Comédie  des  amours  de  Théfeus  &  Dior 
\:  pira  (î).éjanîre,)  compofée  en  profe  Fran^- 
\  Çoife  pifT  Gérard  de  Vivre  ^  Gantois.  Anr 
i.  nrs,  Henri  Hendrick,  ?577*  ^2.®-  It.  Pa^ 
!  ris  y  Nicolas  Bçnfons,  ^578.  ii°' 

}•  Comédie  de  la  Fidélité  nuptiale.     En 

profe.    Anvers i  1577.  ii°'  It.  Paris,  Ni* 

foks  Bonfons ,  1578.  I2°- 

*  ^.  Lettres  mijjives ,  familières  ,    6'<:.  ^/2- 

WAï,   1591.  iio. 

5.  Comédie  d^ Abraham  Çr  de  Hagar.  J'ig- 
pore  la  daté  de  ççtte  pièce,  &  de  TOu- 
yrage  gui  fuit^ 

6.  Synonymes  ;  c\Jl'à-dire  y  plujîeurs  Pror 
pos,  propres  tant  en  efcrivant  quen  parlant, 
recueillis  en  François  &  Aleman.     Anvers, 

65*  La  Croix  du  Maine  ^  ia2.  Du  Verdier^ 
j^ibUoth.  p.  462.  463.  Hartzheim ,  BibltQtb. 
Colon.  ICI. 

(tf)  Le  titre  Allemand  porte  :  Kurt\c  Unterrichtung  der 
~  "       '   *     Teutfch,  aufgcltght  durçk  Gheraç* 


fT^n/^lpfifchcn  jprach  in  Teutfch ,  dufgt 
àum  Vîyi'er  t'' rrwtiôfifihçr  Sçhulmiifier 


in  CùlUn. 


aoa 


Onulphe,  &  Everhelme, 

TOuT  CE  qu'on  fait  du  premier  de  ces 
Ecrivains,  c'eft  qu'il  fut  Moine  à 
Stablo  dans  la  forêt  d'Ardenne  fous  TAbbé 
S.  Poppon^  qui  y  mourut  le  15.  janvier 
1048, ,  &  fous  (es  fucceffeurs  PUrrt  & 
Thierry.  Onulphe  entreprit,  à  la  prière 
SEverhelme  qui  fuit ,  la  vie  de  S.  Poppon: 
mais  naturellement  léger  &  inconftant,  il 
fe  dégoûta  du  travail,  de  forte  qa^Evet' 
helmc  fut  obligé  de  reprendre  l'Ouvrage, 
&  de  l'achever,  ou  même  de  le  fiûre  en 
entier.  Il  a  cependant  confervé  la  Prâ&CQ 
<^Onulphc  y  avoit  mife. 

jfe  FERHELMEyÇfiaQ  quelques-uns  nofflf 
ment  Everlin,  ou  Evcrhclin,  étoit  neveu 
de  S.  Poppon^  &  apparemment  originaire 
comme  lui  du  pays  des  Morins,  ou  de 
l'Evêché  de  Tcrouane.  Il  embrasa  la  i/îe 
religieufe  à  Stablo;  au  bout  de  quelaues 
années  S.  Poppon  s'étant  chargé  de  lad- 
xniniflration  de  l'Abbaye  de  Haut-Mont 
dans  le  Hainaut  proche  Mauteug$,  lacon^ 
£a  enfuite  à  Evcrhelmc;  ce  fut  au  plus  tard 
en  1047.  Le  nouvel  Abbé  dégénéra  de 
la  vertu  que  fon  oncle  lui  avoit  infpirée» 
^  ayant  fait  quelque  féjour  au  moiiaflère 
0u  Mont  Blandinj  ou  de  S.  Pkrre^  ^  Gandf 


OnOT-PHE,  fi?  EVERHELME.        ÔÔ3 
il  fît  fi  bien  par  fes  pratiques  fimoniaques, 

gu'après  la  mort  de  TAbbé  Gmchard ,  il 
it  choifipour  le  remplacer  le  ^5.  janvier 
de  l'année  1059^  A  ce  premier  crime  il 
ajouta  ceux  de  la  diflipation  des  biens  du 
monaflère,  &  de  rinnumanité  envers  les 
Moines,  qui  y  fervoient  Dieu.  Au  moins 
fut-il  accufé  dç  ces  excès  ^  &:  de  quelques 
autres  encore  plus  grofficrs, auprès  aAlc-- 
xandre  IL  Ce  pontife  renvoya  Texamen 
de  la  chofe  au  Métropolitain ,  je  veux 
iire,  à  Gcrvais  Archevêque  de  Reims. 
On  ne  fait  quel  tour  elle  prit  ;  peut-être 
fiit-elle  arrêtée  par  la  mort  SEvcrfulmc^ 
qu'on  place  en  1069^    ^^  ^  ^^  ^^^ 

VUa  B.  Popponis  Abbatis.  Dans  le  Re^ 
pueii  de  Surius^  T.  I.  fur  le  15.  de  janvier, 
tdit.  iSyi.p.  6x6-6^6.  mais  avec  les  chan^ 
pemens  ordinaires  à  cet  Editeur.  It.  dans 
les  BoUandifles ,  qui  Tont  rétablie  dans  fa 
pureté  à  Paide  de  deux  anciens  Mfs. ,  &  y 
ont  joint  leurs  remarques  :  T.  //.  Januau 
^3^^.(5:5^.  It.  dans  les  Acla  SS.  Ord.  S. 
dencd.  du  V.Mahillon,  T.  VIII.  569-596. 
ivec  de  nouvelles  obfervations.  Cette 
vie  eft  bien  écrite  pour  le  tems ,  intèref- 
fante  par  fon  fujet,  &  utile  pour  Thif- 
toire  du  XL  fiècle,  furtout  par  rapport  à 
la  bafle  Lorraine  ,  qui  comprénoit  unç 
grande  partie  dç5  P^ys-Bas. 


fi04         OnULPHE  6?  EVERHELME. 

Ù'  fFion,  LignumFita,  1.^15.  Sanderut^ 
de  Gandavcnfib.  39.  &  Fland.  iUuft.  uk.  éd.  L 
flSi.  282.  Sweertius^  234.  Val.  Andréa  213. 
Mabillon.,  ubi  fup.  Çallia  Chrifi.  IIL  116.  & 
945.  &  r.  196.  D.^RemiCâillier,  Hift.génèr^ 
des  Auteurs  Ecclef.  XX.  467.  468.  A  Riva^ 
Bifl.  Litt.  delà  France^  FIL  597—599? 


Jacques  d'Angt^ien^  Jacohus  de  An- 

gia ,  ou  de  Bruxellis  , 

« 

DOMINICAIN  Flamand  ,  qui  portoit 
ces  diffèrens  noms,  parce  qu'il  ëtoit 
profès  du  couvent  de  Bruxelles,  6c  natif 
de  la  petite  ville  à\AnguUn  en  Hainaut. 
Il  entra  en  religion  vers  le  commence^ 
ment  du  XVI.  fiècle ,  &;  il  p^roit  qu'il  fit 
fa  Philofophie  ,  &  peut-être  une  partie 
de  fa  Théologie  i^  Cologne  fous  le  P.  Lau- 
rent Hoffkircher ,  dépuis  Provincial  d'Air 
lemagne  ;  quoi  qu'il  en  foit ,  il  eft  cer- 
tain qu'il  acheva  fes  études  de  Théologie 
au  couvent  de  S.  Jacques  de  Paris,  où  il 
eut  pour  maitre  le  P.  Pierre  Crockaere^ 
dont  je  parlerai  ailleurs.  De  retour  dans 
les  Pays-Bas,  il  trouva  que  fon  couvent 
de  Bruxelles  s'étoit  féparé  de  la  Province 
d'Allemagne ,  ou  de  Saxe ,  pour  fe  join- 
dre à  la  nouvelle  Province  de  la  Bafle-i 
Allemagne;  cela  l'engagea  de  paffer  au 
couvent  de  Groningue^  oh  il  sWrêta  quel-i 
^iies  années.    Il  étoit  Terminairç  de  ^ 


Jacobùs  de  BruxelLis.  aSs 
le  de  Malincs  (a)  en  1553. ^  lorfqu'il 
mourut  âgé  de  83.  ans.  Le  P.  Jacques 
publié 

I.  SanSi  Dôciorh  D.  ^homa  jéquinatis^ 
tdicatorii  Ordinis  y  Ubcr  honùm  Suunda 
undà  ,  Ht  f^eritis  facile  primus  i  moquant 
'a  montes  (.^)  ha3enus  imprejfus,  gemino 
^icè  illujlratus  y  altero  antiqiio  ilto  articu^ 
\m  matenas  dijlinguente ,  altero  alphabttU 
fibi  nuîic  primùm  adJeSo ,  &  à  R.  A. 
^  &  DoSore  optiml  mérita  ,  F.  Peiro  Bru-' 
lenji  accuratijîmi  cdjiigdtus  i  ac  de  nova 
ifus.  Parif.Claud.ChevaUon^  1515.4®* 
Lpitrè  Dédicatoire  à  pouf  titre  :  F.  Jà" 
us  de  Bruxellis  i  aJiàs  dé  Angidy  CoUrt'- 
Imo  Provinciali  Provînciai  Teutonicà  Or^ 
is  Prœdicatorii  F.  Laurentio  Hdffkirchér 
ri  fuo  &  Prceceptorty  Salutem.  Ce  qu'il 
i  de  cçmmodë  dans  cette  éditîôii ,  c'eil 
î  vis-4-vis  de  tous  les  endroits,  où  S. 
jmas  dit  :  Ut  fnprd  diSum  éjl  j  ou  Ut 
"a  dicetur  y  le  P.  Jacques  a'  marqué  le^ 
^fiions  &  les  articles,  auxquels  cela 
t  fe  raporter.  Ce  travail  a  été  per-^ 
donné  par  le  P.  Antoine  de  SienneSé 

1)  Les  Dominicains  n*ont  commencé  de  s'établir  à  Ma* 
rqu'en  lô'jl.;  le  Couvent  qu'y  ont  ces  PP.,  a  été  (ubfti- 
à  celui  de  BoifUduc^  qu'ils  furent  obligés  de  quitter» 
ue  cette  ville  fut  prife  par  lés  HoUahdois  en  1629. 
»}  Elle  avoit  pourtant  déjà  paru  chez  le  même  Clauit 
'allon,  ifii*  4*  par  les  foins  du  P.  Pierre  Crockatrt, 
le  BruxelUs ,  &  de  François  de  Fîclorid,  fon  difciple; 
qu'on  aura  rétenu  mal- à-propos  If  titre  de  cette 
lière  édition  dans  la  féconde. 


éô6    Jacoèus  de  ËRtJXÈttis. 

2.  On  croit  qu'il  a  publié  de  même  U 
première  partie  ^  &  la  prémière-fecondd 
de  la  Somme  de  S.  Thomas  :  celle-là  avoif 
déjà  été  imprimée  avec  des  renvois  aux 
marges  par  le  P.  Mauhicu  de  Sicile  :  Vau^ 
tiis  ^  Giuntini  de  Giunta,  1509.  foL  Goth* 

ttT*  De  Jongbc  5  344.    Echard^  Hé  151.  fif 

0,2. 


Alain  Bouchout  ^ 

NOMMÉ  Au  batême  Jacquts  Èouchouii 
naquit  à  Bruges  vers  Tan  1620.9  & 
entra  dans  l'Ordre  de  S.  Dominique  aii 
couvent  de  cette  ville  i  où  il  prononça 
les  vœux  folemnels  le  28.  décembre  163& 
Il  y  étoit  Préfet  de  la  Confrérie  du  Re- 
faire y  &c  en  même  tems  Prieur  de  la  mai- 
fon  en  1669.  Il  en  fiit  auffi  deux  fois 
Sous-Prieur;  enfin  on  le  chargea  pendant 
quelque  tems  de  la  Diredion  des  Sœurs 
du  Tiers-Ordre  dans  la  même  ville.  Ce 
Père  eft  mort  le  5.  décembre  1676.  après 
avoir  public 

!•  Le  Guide  de  VAme  ^  où  Von  mùhtrt 
fcpt  remèdes  efficaces  pour  fe  garder  du  pc^ 
chl.  En  Flamand.  Bruges  ^  Luc  y  an  dut 
Kerchovcy  1660., &  i664.,&  1670.  16^ 

2.  Lux  SS.  Rofarii  in  omnes  totius  anrd 
Dominicas  ,  ac  pracipua  Regin^e  SS*  Rofa^ 


Alain  BoucHout.        cuof 

Fcfia»     Brugis  ,  Fldua  Joannis  Clowet  ^ 
Î67.  Jf^' 

3*  LtiX  SS.  Rofarii  y  propomns  varia  in 
is  propagationem  yoc  pluribus  conccpnbus  ex 
riis  AîMoribiis  dcfumptis  ornata  ;  ad  ma^ 

rem  Dà gloriam  ,   nec  non  in  gra^ 

\m   Concionatorum  ^  quorum  commodo  adr 

nSus  cjl  facilis  Index Item  TraSatu* 

s  de  Archiconfratemitate  SS.  Nomirds  Dei^ 
rvan.  Hieron.  Nempaus  ^  1669.  4^'  PP' 
1 2.  &  69.  Cet  ouvrage  eft  écrit  d'une 
anière  fort  fimple,  ic  affez  fèche  :  TAu- 
ur  y  raporte  beaucoup  .d*hiftoires ,  qu'il 
oyoit  fans  doute  véritables  ;  il  lui  fufE-> 
\t  pour  cela  de  les  avoir  lues  dans  A-^ 
in  de  ta  Roche  y  ou  dans  d'autres  Ecri« 
ains  auili  peu  fûrs. 

4.  Le  Miroir  des  filles  dévotes ,  pour  leur 
ifcigner  la  manière  de  fe  perfecUonrur  dans 
ur  état.  En  Flamand.  Brugts  ,  Veuve 
tan  Clowet ,  1669*  12®* 

JCT*  D^  Jongbe  ^  183. 


Chrétien  Majfeeuw,  ou  Chrifi. 
Majfaus. 

?E  DONNA  lui-même  le  furnom  de  Ca* 
J  rruracenas  à  caufe  du  long  féjour  qu'il 
t  à  Cambrai,  Il  étoit  né  à  Warneton^ 
ourg  de  Flandre  fur  la  Lis^  le  13.  Mai 


icé  Chrétien  MASSiEué. 
14^9.  Après  fôn  cours  cj^érudes"  il  e^ 
dans  là  Congrégation  des  Clercs  de  S. 
Jérôme ,  ou  de  la  vie  commune^  &  reçuf 
Tordre  dé  Prêtrifeé  Prefqtie  toute  fa  rie 
fe  pafTà  à  régenter.  H  enfèignà  les  hu- 
manités à  Gand  juTqtferi  i  509. ,  qufeT  TEvê- 
que  Jacques  dî  Crûj^  Pattira  à  Caihhd 
pour  y  exercer  là  m^me  fonôioh;  ce 
Prélat  eut  fojet  d'être  fatisfait  des"foins\& 
de  rafCdtiïté  dé  Maffkus^  qui  s'appliîqua 
rnfâtigàbleineilt  à  infiruiré  la'  jeuneue  de' 
fôn  diocèfe  dans  les  beller-lettl-é^  &'dan^ 
les  bonnes  mo^rs^  durant  près  de  quarante 
ans.  Epuifé  de  vieillefTé  &  de  travaiuc 
il  moutut  à  Cambrai  le  2^.  feptembre 
1 5^46.  âgé  de  76.  ahs'9  6c  fut  «itterré  idiosi 
la  Maifon  dé  (es  confrères;  Pun  d^éut^ 
nommé  Godefroi  Re^ér,  natif  dé  cétt^ 
ville,  liii  fit  une  Epitâphé,  qu'on  y  lifoit 
dans  lé  derniei'  fièclé.  Nbuls  ûvoiis  de 
Mafàus'  : 

I.  Une  Grammaire  Latîhe,  cpit  Vattri 
André  intitule  :  Grammaticà  Préceptiomsi 
carminé.  Il  eft  fur  qu'elle  fiit  imprimée 
à  Paris  chez  Bàdiits,  fous  le  titre  de  Grdm^ 
matijlice. 

1.  Ars  Férjificàtoria.  Parif,  Jod.  ÈdJiui 
Afcenjius.  In-^o-  Je  n'ai  pas  vu  les  pre- 
mières éditions  de  ces  deux  ouvrages  :  il 
y  en  a  une  plus  correâe  fous  ce  titre  i 
Chrijlianî  Maj[fai\  Camerdcenfis  Scholçe  Pa* 
^^g^g^p  prima  pars  Grammaticà  rurfum  rif 


o 


Chrétien  Màss/eus;  èoj 
t  &  adauSœ  ^  aded  ut  nihil  praieriium 
f  quod  hùc  ptrtincns  videbatur.  In  ftoiUt 
ifcrtful  AuBoris  Eticomiorty  cum  dûpliéi 
^ionii  cxercitamcnto ,  authofè  Godcfrid6 
gnerio,    AntVn  GuiL  VorJlermanhuSj  i*)'i6. 

feuillets  94.  Les  trois  éloges  de  Maf^ 
/j,  un  en  profe  &  deux  en  vert ,  pair 
^d.  Régnier,  &  les  deux  Excrcuamema ^ 
r  le  même,  tiennent  6.  pages.  -: —  Se* 
ida  pars  Gràmmaiices  dÛigentet  é  récog^ 
ce  &  adauSa,  ex  Gellio,  Falld ,  .Mami-' 
,  Didmedèj  Prifciano  ,  alufqtie  fidè  dig" 
',  tant  Poetb  quant  Oratoribus.  Dî  Fi^ 
ris  Opùfcidum  fani  quàm  eruditiJpmumL 
m  Dialàgus,  &  Graiiarum  à3io.  (  Parif.) 

ginald.  Chaudière f  1534.  4°'  ff.  61. 

nia  pars  Gramniatices  diligenter  6*  recog^ 
\<z  &  adauBce ,  in  qud  Syllabarum  Quan^ 
ttes  Jîc  declaraniur,  ui  difficillimùm  fuerit 
%  vel  apertiks  diftinguij  vel  copiofiàs  ap^^ 
jbari.  Item  Ars  Metrica,  prijlince  digni" 
i  ex  Divi  Augujlini  libris  de  Muficâ  rejli^ 
ftf.  Ibid.  Idem  y  1535.  4°-  fF.  71*  Cet 
Livrage  occafiorina  un  violent  cîémêlé 
tre  nôtre  Auteur  &  Defpautïre;  ce  der- 
er  publia  que  Majpzus  Tavoit  pillé  dans 
Gràmmaiijiice  9  le  traita  de  Hâbleur  (  Râ- 
la^) le  qualifia  feroculus  è  Divi  Ilierch^ 
^mi  CkcuUatis  Ldtrator  5  fe  jetta  même ,' 
insfa  mâuvaife  humeur /fur  tous  les  Ec- 
éfiaftiqùes  &  les  Religieux,  &  conclut  fà 
iclamatibn  par  ces  patûles  \  VaUat  cuni 

Tùhi.  VU  .    O 


oio     Chrétien  Mass^eus. 

fias  dffaniis  Barbarid  Infiaurator  Ecckjù^ 
eus.  Maffaus  lui  répondit  aflez  ibli(kineiil| 
&  en  même  tems  avec  beaucoup  de  mo« 
deftie,  par  le  Gratiarum  aSio  ,  qui  tet» 
mine  la  2®  partie  de  fa  Grammaire.         m 

3.  Contra  Jacobum  Merlinum  Dialogorm  \ 
liber  unus.  Je   ne  «fçais  fi  ceci   eft  autre 
chofe  que  le  Dialopii,  qui  précède  le  Gntr 
iiarum  a3io ,  dont  je  viens  de  parler. 

4.  Chronicorum  muldplicis  IRfioria  utrmf' 
fue  Tcjlamcnti  libri  XX*  Amv.  Joan*  Cri* 
nùus  y  1540.  petit  in-foL  Cette  Chro- 
nique, qui  efl  eftimée,  (â)  commence  à 
la  naiâance  du  monde,  &  va  jufqu'à  Tas- 
née  1540.  Uauteur  y  employa  cmquaute 
ans,  comme  il  le  marque  dans  ùl  Pré- 
Êice.  (^)  Il  a  mis  à  la  tête  :  Calcndaritm 
quadruplex  s  JEgyptium  ,  Hebndcum ,  Aùh 
cedonicum,  Romanum;  ce  qui  montre  qu'il 
s'étoit  exercé  dans  les  Mathématiques» 
auffi  bien  que  dans  THifloire  &  les  bel- 
les-lettres.   Maffaus  a  laifle  en  Ms, 

«.  Vita  S.  HieronymL     UAuteur  parle 

(  tf  )  Maflxus Chronico  ,  miod  prope  onuie  punc* 

tum  tulit ,  abunde  fibi  gloriae  acquilivit.    yoffius. 

h  II  y  avoit  déjà.  i6.  ttns  qu*U  y  travaiUoit  »  Urfiti 
Trithèinc  lui  en  écrivit  en  cts  termes  :  Memor  cfto ,  Chrif- 
tiane  ,  in  editione  Chronicorum  tuorum ,  quod  omnes  fermé 
Chronographi  in  fupputatione  annorum  Domini  graYiter 
erraverimt ,  omittentes  xxiv.  annos  »  qm  fub  ConûiUbus 
non  reAè  fupputatî  tranfienint;  quod  ex  Mariano  Scoi) 
Monacho  ,  &  Auguftino  Weftgallo,  Lovanienfi  TbeoloeOi 
fiibtiliter  inventes  calculatum.  Trithem.  cp.  ëâ  Ckrifi*  A^" 
Jkum ,  tfn.  1 507. 


CHRÊtIEN  Massjeus,  ail 
cette  vie  dans  l'ouvrage  précédent 
>  l'an  420. 

.  Brève  Ckronicon  Cameracenfe.  Ms.  à 
►baye  du  S.  Sépulcre  de  Cambrai.  On 
irok  pas  dû  priver  le  public  de  cette 
tie  dé  nôtre  Hiftoire. 
.  De  Pfalmorum  dtulis  ,  &  AaBoribus. 
;  pair  Trithèmt.  Perfoime  n'a  traité 
5  fevamment  ce  qui  regarde  les  Tures 
Pfeaumes,  que  Richard  Simon  dans  fa 
Hoehèque  Critique^  't.  IIL  p.  i99*-ii3i. 
ir  ce  qui  eH  des  Auteurs  du  Pfeau<- 
9  on  peut  fe  contenter  de  ce  qu'ont 
it  fur  cette  queilion  M.  Boffiut  &  IX 
met  ;  ce  dernier  dit  qu'il  ne  paroit  pas 
InSement  dans  les  Ouvrages-  que'  nous 
ns  d^Orighrus ,  que  cet  anden  Ecrivain 
été  du  fentiment  de  ceux,  qui  ne 
yent  pas  David  Auteur  de  tous  les 
aumes  :  mais  il  n'y  a  qu'à  lire  la  nou- 
le  édition  donnée  par  le  P.  de  la  Rue, 
n.  p,  514.  515. ,  &  ce  qu'on  y  cite  p. 
.  de  S.  Jérôme  L.  L  adv.  Rufin. ,  pour 
Rirer  qu'Origènes  a  fuivi  ce  fentiment. 

y  Svjeertius^  175.  176.     VoJJius  de  Sctenu 
^hcm.ed.  1660. />•  ^30.    Val.  André  y  135, 


O  % 


iî2 

Guillaume  Fhilippi^ 

ÉToiT  DÉ  Halles^  viHe  du  Hainad 
flamand,  où  il  naquit  vers  Tan  1600^ 
Il  vint  faire  fa  philofophie  au  collège  dii 
Lys  à  Louvain^  &  il  remporta  la  troifiè 
me  place  de  fon  cours  à  la  promotion 
générale  qui  fe  fit  le  30.  oûobre  1617. 
Dès  Tannée  fuivante  on  le  rappella  àaxA 
ce  collège  pour  y  enfetgner  la  philofophie. 
Il  y  .occupoit  Tune  des  deux  pré;nière$ 
chaires  ,  &  il  étoit  Licencié  en  Fun  & 
l'autre  Droit  Pan  1629.,  lorfqu'il  fe  mit 
à  étudier  la  Médecine.  Trois  ou  cniatrc 
ans  après,  il  alla  prendre  le  grade  de  Li- 
cencié en  cette  dernière  Faculté  à  Domi 
cnfuite  ayant  obteriu  à  Louvain  la  chaire 
Royale  des  Inftitutions  de  Médecine,  il 
prefenta  fes  patentes  à  la  Faculté  de  cette 
ville  le  23,  janvier  163.5.  ^^  ^^  ^^^ 
que  difficulté  de  l'admettre,  comme  ayant 
pris  fes  dégrés  ailleurs;  cependant  le  ly 
ce  février  on  lui  permit  de  commencer 
fes  leçons ,  à  condition  qu'il  fe  feroit  ag- 
grèger  à  fer  Faculté  de  Louvain.'  PhiUppi 
délivré  de  cet  embarras,  tomba  dans  ua 
autre  plus  confidèrable  au  fujet  de  fa 
chaire  de  Philofophie^  Il  s%oit  niarid 
avec  une  démoifelle  nommée  ÉUfabàk 
Luyçkxy  fans  en  faire  part  à  fes  coafrèref 


I 


Guillaume  PniLippt     si$ 

jkx  Lys  :  ceux-ci  l'ayant  appris  par  occar 
fion,  le  pourfuivirent  devant  le  Conieil 
de  Brabant ,  prétendant  que  Ton  mariage 
étoit  incompatible  avec  une  profeflîon  de 
Philofophie  ;  Philippi  fe  défendit ,  &  obr 
tint  le  dernier  de  feptembre  1630.  une 
fentence  en  fa  faveur.  (  4  )  Pour  lor 
ger  (on  ménage  il  loua  le  25.  août  1640,1 
^e  maifon  appartenante  à  la  Faculté 
des  Art^,  dans  laquelle  il  demeura  tou- 
jours depuis.  Le  9.  mai  1650.  il  fe  dé- 
fit de  fa  chaire  de  Philpfophie ,  &  fe 
contenta  de  fa  ProfefSon  de  Médecine , 
qu'il  exerça  jufqu'à  fa  mort  arrivée  le  10. 
mai  1665.  On'  Ta  enterra  à  S.  Michel.  lî 
laiflà  de  ion  mariage  un  fils  nommé  j4drun^ 
ta  ajitre  (^)  qui  fe  fit  Doâeur  efi  Droit^ 

(«)  La  Faculté  Qbtint  cependant  que  le$  ProfefTeurs» 
i^i  fe  marieroient  à  Tavc nir  ,  feroiént  privés  de  leur  chaire; 
ce  oui  a  toujours  été  obf^rvé  dépuis. 

(  i  )  Jean^Antoine  Philippi ,  qui  fat  d'abord  Fifc  ^  Doyep 
des  Bacheliers  de  Droit ,  puis  Licencié  en  cette  faculté 
ircc  fon  frère  Adrien  le  6.  feptembre  1661.  La  Régence 
de  Louvain  le  reçut  dans  ce  qu'on  appelle  la  Décante  le 
6.  oâobre  1663.  Il  prit  le  bonnet  de  Dpfteur  ep  l'un  & 
l'autre  Droit  le  z.  mars  1666.  Le  18.  avril  1671.  il  fujt 
£ût  Coadjuteur  du  Doreur  Antoine  Pere^ ,  ProfeiTeur  Ordir 
aaire  en  Droit  Civil  ,  à  qui  (on  grand  âge  ne  permettoit 
plus  de  faire  fes  fonélions  ;  il  fucçéda  à  ce  Douleur  le  der- 
nier mai  de  Tannée  fi^ivante  :  mais  il  eut  à  foî^tenir  fur  ce 
fiijet  un  procès  qui  ne  fut  terminé  que  le  31/  mai  1679^ 
/•  A\  Philippi  eft  mort  vers  la  fin  de  Tannée  17QI.  laifTanÇ 
de  là  fenyme  »  Jeanne'Mtfrtinf  van  den  Bojfche  »  qui  étojç 
d'une  famille  patricienne  de  Louvaiç  ,  une  ii!Ie  nomméf 
ffahelU ,  qui  époufa  Jean-François  van  Buggenhout ,  Licenr 
cié  è$  Droits  ,  Receveur  du  Duc  d'Arfchot ,  &  Greffier  d« 
h  Çws  féodale  9  de  qiû  elle  eut  feu  M«  4rfi9ld'hfyh  r^i/i 


ÛI4  Guillaume  Phijli^pi. 
&  une  fille  ,  nommée  Barbe  JHùlippi^  ^ 
époufa  Albert  Simons  ou  Symoms  ^  BaïUi 
de  GalUmart.  fhilippi  avoit  eu  autrefois 
un  Canonicat  de  la  Cathédrale  de  Bn^^ 
dont  il  avoit  pris  poiTeffion  le  24.  jan- 
vier 1622.,  &  on  lui  avoit  imfinrë  à  ce 
fujet  un  procès  ,  qu*il  gagna  au  'Pade^ 
inent  de  Maiines  le  dernier  de  ks^Vsm 
bre  1627.     Il  refte  de  lai  : 

I.  Medulla  Logica.  Lovun.  Petr.  Saffc' 
nusj  1661.  4^-  pp.  445*  Pour  faire  knr 
tir  le  mérite  de  cette  ï-ogîque,  il  fuffit 
d'en  tranfcrire  un  endroit ,  qu'on  verra 
au  bas  de  la  page,  (c) 

Buggetthout,  né  kJLouvainle  6.  "feptembte  i6$).. Ce. der- 
nier fut  fait  Doôeur  çnDrQÎt  le  13.  o^obre  1712.  .B  ob- 
tint en  1719.  la  chajre  du  Dieefte,  que  fon'ayeul  l^hilipfi 
avoit  occupée  ,  &  la  .garda  julqu'en  1731.  qu*il  fuccéda  au 
Doreur  Jean-Antoine  Brenart  dans  la  première  chaire  de 
Droit  Canon.  M.  van  Buggenhout  €(l  mort  le  19.  juillet 
1756.,  étant  alors  Refteur  de  l^niverfité  ^)our  la  rfefoM. 
On  voit  Ton  épitaphe  à  5.  Pierre  proche  TAutel  du  S.  Sa^ 
c  rement. 

(c)  Mividuum  ptrfecUtm  integrdUter  tantùm  t  tfi  htucd' 
tas  natura.  totalis  materia  prima  Pétri ....  «  -iidimâttem 
perfeclum  logice  &  phyfice  tantùm  ,  -e/î  -héec  natura  hmsft 
capitis  Pétri.  Individuum  perfeclum  logid  ^  metapkyfà 
tantùm ,  eft  hac  anima  capitis  Éucephali,  Indivtdptan  pofi^' 
tum  logice  &  integraliter  tantùm  ,^  hxc  totalis  n^tufa  wà» 
tcritt  prima  Pétri,  Individuum  pcrfectum  piyficè  &  fUtO' 
j>hyfice  tantùm ,  efi  haccekas  capitis  Pttpi,  itdividuam  ptr' 
fehum  phyJUè  &  integraliter  tantùm ,  efi  fueectitat  -totaUs 
natura,  humana  Pétri,  Individuum  ptrfi^um  mttaphyfici  ^ 
integraliter  tantùm,  eft  hacceïtas  totalis  materiét  prima P4tà» 
Individuum  perfeHum  logice,  phyfich  ■&  m^taphyficè  tantÙMt 
eft  hoc  caput  Pttri,  Individuum  perfe&um  ioigiee ,  phyftct  ^ 
integraliter  tantùm  ,  eft  hoc  totalis  natura  humana.  ftt^ 
Individuum  perfsHum  logice ,  metaphyficè  &  integraliter  ttfi^ 
lùm  ,  eft  hoc  materia  prima  totalis  -P^etrU    laMriduumft^ 


l 


Guillaume  Philippi.    ttig 
1.  MeduUa  MaaphyJioB.     Lovan.  Fttr. 
^ajfenus^  1663,  4°- 

3.  Medulla  Phyjîca.  Jbid.  Idem ,  1664. 
4^'  Ces  derniers  ouvrages  font  auflî  moil- 
kux  ,  &  anfli  intèreflans  que  le  premier. 

07*  Fal.  Andréa  Faft.  2123.  Il  ne  dît  qu'un 
mot  de  Philippin  j'ai  tiré  le  refte  des  Régîtres 
de  la  Faculté  de  Médecine,  du  Collège  du  Lys^ 
de  la  paroifle  de  S.  Michel  de  Lowvain ,  &c. 

ftSum  pkyficc ,  metaphyficl  &  inugraliier  tantvm  ,  efl  haeeéi^ 
tas  Pétri,    Jndividuum  logicè  ,  pnyficèf  metaphyficè  &  inte- 

Îralitcr  fivc  omnimodè  >  vel  etiam  fimpliciter  perfeclum ,  tf 
*etrus,  Jndividuum  amnimodè  itriper/eHum  ,  fivê  impêifee^ 
tum  lof^eh ,  phyficc ,  nutaphyfict  &  inteer^Uter  ,  0  futcctitds 
nature  matcriet  prima  capitis  Pétri,  (  Pnilippi  Medulla  Logi-' 
c<t,  pp,  80.  81.)  Voilà  ce  qu'on  trouToit  adhiirable  pour 
former  le  goût  ùt%  jeunes  gens. 


Courtois  ^Arrasj 

POete  François,   natif  de   la    ville 
dont  il  portoit  le  nom,  vivoit  vers 
Tan  1300.    Il  a  compofé  le 

Fahd  (le  Conte)  de  Fouchcr  Boy-vin, 
qui  contrefit  le  payfan  niais  comptant  fon 
argent  à  Provins  dans  un  lieu  de  débauche, 
&  par  cet  artifice  trompa  Mabille ,  ruféé 
donzelle,  qui  en  fut  à  lui  donner  un  bon 
repas,  &  à  lui  livrer  fa  foubrette.  Les  Fa^ 
bliaux  de  ce  tems-là  n'étoient  pas  moins  li- 
cencieux que  les  Contes  de  la  Fontaine. 

05*  La  Croix  du  Maine,  67.    Du  Verdict ^ 

biblioùb.  ^39. 

O4 


^i6 

\        .  ,    ^       ..  .    .    ^.1 

^ean  de  Mouronval 

"  1^  Toit  Curé  de  l'Eglife  Cathédrale  & 
ÏÏ^A  paroiffiale  de  N.  D.  de  Tournai  e^ 
i  574,,  lorfqu'il  publia  TOuvrage  intitulé: 

Bajlimcnt  de  Rcccptcs  fpirkuclUs  contn 
les  plus  dangereufes  maladies  des  humains^ 
ajjavoir  contre  toutes  maladies  en  gênerai, 
repréfentées  par  la  Lipre  :  puis  contre  Fin' 
fiation  d^efprity  reprifentit  par  CHydropiJie  * 
contre  F  A  Itération  d^iceluy  :  contre  la  puanu 
haleine  dû  Charnel  y  repréfentie  <U  mefmepar 
Hydropifîe  :  contre  Ingurgitation,  repréfentie 
par  Fiebvre  continue  :  contre  EfchauffemaU 
de  fangj  repréfenté  par  chaude  maladie  : 
contre  Déjeclion  dUefprit ,  repréfentie  par  Pa^ 
fafyfîe  :  contre  MaUontcntement  de  filicid 
d^autruy  y  repréfenté  par  palle  couleur  de  face,; 
Paris  y  GuilL  Chaudière  ^   1574.  i6°» 

VF"  Du  Verdicr^  bibltoth.  730, 


Jean  Çloj^penburch  ^ 

EToiT  t^^Amsjerdam  ,  où  il  naquit 
le  13.  ou  le  14.  mai  159^.  de  Thierri, 
Cloppenburch  j  &  de  Jeanne  Janffoon  tous 
deux  de  bonnes  familles.  Il  commença 
izs  études  dans  fa  patrie,  &  all^  les  con-i 


Jean  Cloppenburch.  ai/ 
uer  a  Ltyity  oîi  dans  un  féjour  de  plu? 
urs  années  il  s'appliqua  furtout  à  la 
léologie,  &  prit  lés  leçons  de  François 
mar,  &C  de  Jean  Polyandcr.  11  quitta 
tte  Univerfité  en  i6i2,,  &  après  avoir 

celle  de  Franequcr^  il  paffa  au  com- 
mcement  de  l'année  fuivante  à  Sedan  ^ 

il  s'arrêta  quelques  mois  ;  de  là  il 
a  voir  Herbome^  Marpourgy  &  ffeiJeU 
'g*  (a)  Pendant  l'année  1614.  il  vifita 
:  Académies  de  Berne  &c  dé  Zurich  ^ 
is  celle  de  Bdle^  où  il  demeura  douze 
)is  entiers  chez  Jean  Buxtorf,  &  fit 
rant  les  vacances  de  feptembre  douze 
;ôns  publiques  fur  le  chap.  liii.  d'Ifaïe. 
i  1615.  il  fé)ourna  cinq  mois  à  Gé^ 
ye,  (  i  )  d'où  il  pafla  en  France ,  & 
t  les  Académies  dç  Montauban,  de  M"- 
^,  &  de  Saumur,  De  retour  en  Hol- 
ide,  on  le  fit  d'abord  Miniftre  èxtraor- 
laire  des  Gomariftes  à  Blciswyck  proche 
^urdam  ,  puis  en  16 16.  Miniftre  ordi- 
ire  à^Jalburgy  qu'il  quitta  en  i6i8# 
iir  pàffer  à  l'Eglife  voifine  de  Heufden  , 
il  eut  pour  collègue  Gijlen  Foee.  Aii 
>is  de  janvier  161 1.  il  fut  appdlé  à  jim- 
'dam,  &c  inftallé  dans  le  Miniftère  de 
te  ville  le  17;  juin  de  la  même  année» 
garda  ce  pofte  l'efpace  de  huit  ans,  & 

0  II  y  foûtînt  le  24,  juillet   1613.   une  thèfe  de  Fiiii 
Divinitatt  {ows  Bar iheUmî  Coppenius, 
h  )  Où  il  foûtint  une  Thèie  ie  Chrifio  Stnat9n  foof 
ciiâ  Turrttin. 


si8  Jean  Clopfbnbu&ch* 
il  y  feroit  demeuré  fans  un  évènemcfll 
oui  le  força  d'y  renoncer.  Quelques  per*. 
tonnes  à'AmJierdam  avoient  propofé  à  la 
Faculté  Théologique  de  Ltydc  certains  cas 
de  confcience  touchant  le  ferment  qu'on 
exige  de  la  milice  bourgeoife,  &  avoieot 
engagé  les  Députés  des  èm%  Synodes  i» 
Hollande  à  figner  fa  déciiSon  (datée  du  6. 
décembre  1618.,)  qui  fut  confirmée  par 
le  fynode  de  Grordnguc  le  9.  mai ,  &  par 
la  Facuhé  de  Théologie  de  Franequcr  le  6- 
juillet  de  l'année  fuivante.     Cloppcnhurckf 

3ui  avoit  été  l'un  des  Députés  du  Synode 
e  la  Nord^HoUande ,  encourut  par  cet  en^ 
droit  l'indignation  du  Magiftrat  ^Amfxr^ 
dam  ;  il  étoit  alors  au  Synode  9   dont  je 
viens  de  parler,  &  averti  fpus  main  œi'il 
n'y  avoit  point  de  fureté  pour  lui  aans 
cette   ville,  il    n'ofa  y  retourner,  &  il 
s'arrêta   quelque   tems  à  Leyde.    On  lui 
offrit  alors  le  Miniâèriat  de  la  BnlU,  <iu'il 
accepta   après   avoir   reçu   du  çonfifioird 
^Amficrdam  un  congé  honnête  fiçné  le  9. 
novembre   161 9.    De  la  BrilU  il  fut  ap« 
pellé  en   1640.  à  Hardirwyk^  pour  être 
tout  à  la  fois  Prédicant  &  Pr<Hefleur  efl 
Théologie  dans  cette  ville,  où  il  n'y  avoit 
P(^t  encore  d'Univierfité.    Le  8.  déccm* 
bre  i<$43«  les  Curseurs  de  celle  de  Fror 
ntquer   l'invitèrent   à  y  aller  prendre  la 
place   de  Nicolas   Kedclius^  ProfefCeur  en 
l^héologie ,  &  Prédicateur  de  l'Académie. 


J«AN  CjLOPPENBUUCH.  SIJH 
n  accepta,  leur  oi&e^  &  prit  poiTeffion  de 
ce  4oiible  emploi  le  ii.  mai  1644*  ^o 
l'élut  R^eur  <le  TUniverfité  en  1649* 
Epuifé  p^r  une  fièvre  continue ,  par  de$ 
pufiules  (ap/uha ,)  &c  par  ime  efquinancie ,  il 
mourut  dans  cçtte  yille  le  30.  juillet  (^) 
1452.*  .âgé  4ç  60.  ans.  Chr^ian  Sckotanus 
lui  fit  une  oraifon  funèbre.  On  Tenterra 
avec  cette  épitaphe  : 

ffoc  lumulo  çonditus  t^  Rcver.  ac  clariff. 
yir  X>.  Joha^rus  Cloppenburg  y  S  S.  Thtol^ 
jy  6*  Prof. ,  olim  Pajlor  Aelburgenjîs  M.  DC» 
xri.^  Heufdanus  ab  M.  DC.  xriii.,  Am* 
fitlrtd.  ab  M.  DC.  XXI.  y  Brielanus  ab  M. 
DC»  XXX.  y  SS.  ThtoL  in  AcaÀ.  Hardtro^ 
viçcna  Prof.  &  verbi  divini  Minijl.  ab  M. 
PC.  XX» ,  Çr  pojlr^mb  ThepL  Prof,  ac  vtrbi 
divini  Minifier  Acad.  Frifiorum  Franà^trana 
ab  M.  DC.  Xiiv.  Natus  Amfietredami 

4f.  D.  XCII.  Xjii.  maiiy  denatus  Franc^ 
ker(B  M.  DC.  LU.  xxx.  julii. 

Il  ne  laifla  après  lui  aucui^  garçon  ^  maïs 
iept  filles,  qu'il  avpit  eues  de  deux  fein- 
mes  natives  è^Amfierd^m,  ^u'il  avoit  épou- 
iees  iucceflivement;  la  i^  le  nommpit  Lea 
(Lia)  Çaftckyn  :  ia  fecpiîide,  Elifabcth  Bef 
fiû^  ou  tf^ejfels;  celle-ci  mourut  en  oûo- 
bre  1657.  âgée  de  56.  ans.  Le$  Ecrits 
lie  Çhppcnburch  o^ontrent   (p'il  entendoit 

(c)  Je  fuis  ici  -Ton  EpHapbe  ,  Hcnning  JPht< ,  6c  Mf 
f^rianott.    Jum  de  Mdrek  mp t  U  jwxx  le  39»  ^o^i. 


ft20  Jean  Cloppenbuugh. 
fort  bien  les  langues  Latine,  Grecque, & 
Hébraïque,  &  qu'il  étoit  exercé  dans  U 
Critique  facrée  ;  on  eftime  affez  ce  qu'il 
a  publié  en  ce  genre  :  on  fait  moirs  de 
cas ,  même  chez  les  Proteftans ,  de  fe$ 
écrits  Polémiques.  Jtan  de  Marck,  foft 
petit-fils  ,  a  recueilli  la  plupart  de  fes 
Ouvrages  fous  le  titre  de 

Joannis  Clopptnhurffi  Thcologica  Opcr4 
cmnia,  nunc  demum  conjunSim  édita,  Amfi* 
1684.  4°-  1.  vol.     On  y  trouve,  Tom.  t 

1.  Sacrificiorum  Patriarchalium  Scholaph 
craj  in  quâ  txaminatur  Sacrificiorum  <uit> 
quitas ,  ufus  ,  &  antiquatio  ;  cum  Jpiciiegio» 
Première  édit.  Lugd.  Bat.  off\  jtlieyiriorf 
1637.   i6o- 

2.  Epifiola  ad  Ludovicum  de  Dietff  ^ 
die  quq  D*  N,  J.  C.  y  &  quo  Judcei  corne* 
derint  Agnum  Pafchalem.  Et  TràSatip  de 
Sabbato  AevTspoTrpùrcfi  (  Second -premier) 
jIc  fuper  utrâque  arnica  Collatio  epUlolica 
cum  Ludoyico  Cappello.  Item  Lud.  CappeUi 
Epicrijis,  Nec  non  Examen  fententia  Hu^ 
gonis  G  rot  a  de  utroque.  A  part  Amji.  1634. 
l6°-  It.  Ibid.  Joan.  BlaeUy  1643.  '^^*  '^* 
Groningcty  1660.  i2°*  Il  avoit  encore  para 
féparément  Lud.  CappeUi  E^TrUpitrig  (  Juge* 
jnent  ultérieur  )  ad  amicam  fe  in(er  &  Jo/u 
Cloppenburgium  epifioUcam  Collationèm  de 
^Itimo  Chrijli  Pafchat^  çxvpmliJi^,  (  qui  pré* 
céda  (on  crucifîment^  )  &  Sabbato  Asmit 


Jean  Cloppenburch.    ait 

fOïïp&TCf).  Amjl.  1644.  ii°-  Cloppinburch 
croit  que  le  Sabbat  fuoni-prémitr  (  Luc. 
VI.  I.  )  étoit  du  mois  de  Ni(âri  :  mais  je 
ne  penfé  pas  que  les  difciples  de  J.  Q 
euffent  pu  trouver  afors  des  épis  mûrs. 

3.  Exercitationes  Juvéniles ,  riempe  Enar» 
Totio  LUI.  capitis  îfaià  :  atque  Difpiitatid" 
^s  dua  de  Deitate  Filii  Dei^  &  dé  Chrijto 
Servaeore  :  accédant  Delicia  Biilica  BrieUn* 
fis  y  Jîve  ColUtiones  criticœ  cum  Ludovico  de 
OUu,  Franeq.  1652.  ii^'  Les  Delicim 
avoicnt  déjà  paru  à  Brème,  1632.  &  fùiv. 
in^n^'  On  les  a  auflî  inférées  dans  le  der- 
nier vol.  des  Criùcï  facri  (Ed.  de  Londres ^ 

ij*  3068-3004.  Ed.  HAmjl.  p.  1417.  & 
uiv.)  Ce  font  de  petites  DifTertations  fur 
vingt-cinq  paflages  difficiles  des  Pfeaumes, 
^  fur  vijngt  autres  tant  de  l'Ancien  que 
du  N.  Teftamerit 

4.  Jo.  Cloppenburgt  de  Fœnore  &  UJuris 
Prévis  .  ïnjl'uutio  ;  cum  ejufdem  Epijlold  ad 
€Uùdium  Salmajium.  Imprimé  auparavant 
JLugd.  Bat.  Offic.  El^eviriorum  y  1640.  I2°» 
pp.  176.  L'Auteur  avoit  donné  d'abord 
cet  ouvrage  en  flamand  fous  le  titre  d'//2- 
ftruBion  fur  tUfure ,  les  Intérêts ,  les  achais 
de  rentes ,  &  toutes  les  manières  de  faire  pro^ 
fiter  r argent,  (d)  Amjl.  1637.  I2°'  Il 
Tavoit  compbfe  à  la  prière  du  Synode  de 
la  Sud-Hollande. 

{i)    Onderwyfififfe   van   JPoeker,  Intereffen,  coop    ysM 
fiÀM»«  4n  âiUrUy  Mfinfiê  VéM  gcU  mtt  gclt. 


fta2     Jean  CtoppENBtriicft. 

5.  Syjlcma  ExcrcuationumfckBarum'y  ftuf 
contincntur  Prothcoria  Thiologia  ChfiJUana  : 
cum    inaugurali   Oratione    habita  Framktfa 

.12.  maii  1S44..  (Cette  harangue  a  pouf 
fujet  :  de  Cathcdrarum  Eùangdicdtam  Lihr- 
tau  Chrijiianâ  :  )  Dijputationes  Xi.  de  Fa- 
derc  Dci ,  &  TeJIamcnto  Vtttn  &  Novo  : 
Fafciculus  Difputationum  ftltctarian  oSodt' 
cim.  Toutes  ces  pièces  avoient  paru  en- 
femble  à  Franequcr  1655.  4®-  Le  Fafciculas 
à  Hardtrwyk,  1642.  4®-  &  les  onze  Dif- 
putcsdeFœdereDei,  Ibid.  1^4^  4®-  Qoei- 
gues-uns  ont  cru  que  Clopptnburch  &  k 
fameux  Cocccîus  avoient  été  des  premiers 
qui  eufTent  fait  naitre  parmi  les  Calviniftes 
la  querelle  fur  CAltianu  dis  (Êuvrcs  étiX' 
blie  entre  Dieu  &  le  premier  homme  : 
mais  on  a  montré  que  d'autres  eh  avoient 
parlé  avant  eux.  (^) 

6.  Exercitationes  Juper  locos  commurus 
Thcologicos^  guibus  prœcipui  Religionis  Chnf- 
tiana  articuU  lucide  expUcantur  ^  ac  ab  Aér 
vcrfariorum  corruptelis  nervosi  vindicantur. 
Accedunt  Aphonfmi  Tkeologia  Chrifliamy 
ex  Scripturâ  Propheticâ  &  Apoftoucâ  è- 
monfirati.  Tout  ceci  fut  publie  à  Frcaor 
qiur y  1653.  J^^  par  les  foins  de  Chtifi^ 
Schotanus  :  les  Aphorifmes  avoient  vu  b 
jour  dès  1648. 

Joh.  Cloppcnburgl  Thcoto^corûrti  OptrtXfi^ 

(<J  Voyez  T.  H,  van  den  Hontrt,  Adam  en  Chrifiu$  A» 
koofdji,  t  oc  Vriafioett  Atken.  frif.  p.  378-3$6« 


Jean  Cloi^pknburch,  aaj 
"omus  alter^  continms  EUfichtica;  cum  Trac^ 
atu  novo  d$  Sabbaio  ChriJUano^  Ce  vo* 
urne  renferme 

7«  Difputationcs  Xy.  di  Canont  Thcolo^ 
jia ,  &  Judicio  Contravcrjîarum  fccundiatt 
"^anonem.    Déjà  publiées  avec  le  n.  i.  en 

8.  Gàngrœna  Thcolog^  jinahaptîjlica  y 
Difpuimionibus  XLVIII.  oUm  puèlich  vert- 
tUiUa  in  illiiflri  Gymnafio  Gdro-Vdavicù 
[  €•  d.  à  Hardtrwyk.  )  Acccdit  Frederici 
fyanhcmii  Diatriba  hifiorica  de  origine  ,  pro^ 
^ejfu  ,  &  fecHs  Anabaptijtarum.  Franeq. 
1645.  M^*  J^*  ^^^^*  Joan,  jircerius ,  1656. 
40.  1^  première  pièce  avoit  d*abord  pa- 
ru en  âaînand«  (/)  Amfi.  Jean  fTalfckaerp^ 
161Ç.   Il®- 

9.  Difputationes  fiptem  ad  r.  ArticulùS 
Rcmonjlrantium.   Auparavant  Franeq.  16 56. 

10.  Compendiotum  Socinianijmi  confutd" 
tum^  Pramijjfa  efi  Prafatio  hifiorica  de  ori" 
jji/w  &  progre£u  Socinianifmi.  A  part  /'m- 
neq.  l6^x.  40-  Le  Compendiotum  y  dont  il 
s*açit,  avoit  paru  en  1636. ,  &  on  l'a- 
voil  mis  dépuis  en  Hollandois  ;  Cloppen-' 
htrch  l'attribuoit  à  Chrifiopht  OJiorode  ,  Mi- 
ttiftrc  de  Dan^ig^^  &  à  fon  compagnon 
André  Voidovius\  Mîniftre  de  Racovie  : 
mais  il  y  a  lieu  de  croire  que  Conrad 
yàrftius  en  étoit  le  véritable  Auteur,  (^San* 

(/}  Kanhtr  ran  d$  Utn  dàr  JTcdfrdQopertn ,  ^ , ,  ^ 


£24     Jean  CLOPPEi?BURcrf. 

iUus^  Biblioth,  Antitnmt.  p.  50— 5^ a.)  \À 
Priface  Idjioriquc  de  Cloppcnburch  a  été  pu* 
Bliée  en  flamand  (g) -k  DorJncht ^  16 j 2. 
iio.  Ceft  une  pièce  utile  &  curieu^; 
le  petit  ouvrage  qui  la  fuit  9  efi  Un  Eflài 
de  VJ/in-Smalcius  ^  ci-deflbus  n.  iz. 

1 1  •  Vindici(Z  pro  vtritate  Spiruûs  SanX^ 
adverfus  Pncumatomaçhum  (Spiritûs  Impug- 
natorem)  Joannem  BidcUum^  AngUim.  hxsp 
^p^îRV^nt  Franeq.  1652.  11°'  Jean.  Biddly 
Antitrinitaire ,  né  dans  le  comté  de  Gloc^ 
ter  y  étoit  un  Maitre-d'Êcole  de  cette  ville, 
qui  fe  fît  emprifonner  pour  fes  erreurs, & 
pour  fes  écrits  impies  ;  CromweU  le  tira 
de  prîfon  ;  Charles  IL  Vy  fit  remettre  9 
&  il  y  mourut  en  feptembre.  i66x.  U 
nioit  la  divinité  de  J.  C.  ^    &  foûtenott 

3ue  le  S.  Efprit  n'étoit  que  le  premier 
es  Anges. 
II.  jintiSmalcius ^  de  Divinitate  Ckrifip 
A  part  Franeq.  1651.  4®*  Contre  le  Trai- 
té de  Divinitate  /.  Chrijli  ^  imprimé  en 
1608.  in-^P'^  puis  traduit  en  Polonois^en 
Allemand,  &  en  Flamand  (1613.  4®-) 
Ce  Traité  étoit  de  VaUntin  Smalcius ,  fa- 
meux Socinien,  né  en  Turirige,  &  mort 
à  Racovie  le  4.  (ou  le  8.)  décernbre  i6iï. 
Cloppenbûrch  a  inféré  ciet  ouvrage  par  Ar- 
ticles féparés  dans  fa  Réfutation. 

13.  Res 

As)  ^«'^'  *^*y*  ♦'^»  ^«  opkomfit  <nd€  Ucn  iir  Sùcinid»' 
étn  t  door  Joën  Cloppenburtn, 


Jean  Cloppenburcm.    ,22$ 

•  13.  Res  judicata  de  falcc  mijfi  ifi  nieffem 
Theologicam  ab  Antonio  Dcujingio  ,  Phyji- 
CCS  &  Matficfcos  Profcjforc  in  gymnafio  Har^^ 
dcrwiccnq.  OqGl  un  Recueil  de  pièces 
relatives  à  un  différend  que  Cloppmburck 
eut  avec  Dcujingius  en  1643.  ^"^  ^^^  ^7* 
pothèfes  un  peu  métaphyfiques  de  cç  Mé- 
decin ,  qiji  prétendit  rfavoir  pas  été  bieii 
compris  par  fon  Antagonifte  ;  les  Uni  ver» 
fités  dé  Hollande  firent  paroitfe  leurs  ju- 
gemens  fur  ce  démêlé  en  1643.  ^  ^644*î 
la  querelle  duroit  encore  en  164e!., 

14.  Tractât  us  bnvis  dt  Sabbato  Chriftiano^ 
tx  Bclgico  tranjlatus  (par  l'Editeur  Jean  di 
Marck.)  Cloppenburck  l'avoit  écrit  en  fla- 
mand. Ceft  la  dernière  pièce  du  Recueil. 
On  a  encore  féparémént 

I  j.  Poppius  a  la  Portie  large ^  ou  Us  fu^ 
per chéries  de  la  prétendue  Porte  étroite  d'E^ 
douard  Poppius  ^  &  de  fa  Confolation  deà 
Malades  i  mifes  au  jour.  En  flamand  (A) 
1626.  T'aï  parlé  de  Poppius  ci-devaiit  T. 
ï.  p.  342. 

16.  Expojitiqn  Jinchre  des  raifons  Théolo^ 
giqueSf^Ui  empêchent  la  réunion  des  Remori^ 
trans  avec  les  Contre- Rémontr ans.     En  fla- 
mand (0  Amfi.  1627.  4°-   Jacques  Leidek^ 
Tom.  Fl.  P 


/  (A)  Poppius  Eurypylus , 0/ W/«  Onedekking  dcr  bedrîeg--. 
iykheid  van  dt  oogïchynéndt  Enge  Poort  Eduardi  Poppu  «  «^ 
\ynen  Ziekén  troqft,^  ^ ,.       v  .  ,  • 

(  i)  ^Tràuwhcr^igi  Âcnwyfih^â  vari  Thtologifche  ^rcdïntri^f 
-wéarom  Ut  immtrs  foo  \iir  yen  dt  X^dt  dir  lUmonfirantcn^ 


âl6     JBAtf  Clop^buburcgL 
kcr  a  donné  quelques  Extraits  de  ce  Imtf 
dans  fon  Jpolopc  flamande  du  Synode  à 
Dordruhi  (  Part.  U.  p.  190.  &  ^v- ) 

Ceft  Cloppenburch^  qui  étudiant  en  Théo* 
logie  à  Lcydc^  fit  les  Exurpta  ex  Conradi 
FàrJHi  Ubro  de  Deo,  auxquels  yorfima^ 
pofa  fon  Apotogeùca  Exegefa ,  précède» 
d'un  Abrégé  de  cette  pièce.  Il  fut  aufi 
Tundes  55.  ou  k6.  étumans,  c.  d.  de  pre^ 
eue  tous  ceux  de  cette  Faculté ,  qui  pré* 
(entèrent  le  i6«  oâobre  16 ig.  une  requêtt 
aux  Etats  de  Hollande ,  pour  les  détourner 
d'appeller  Foifiius  à  Ltyde. 

a.  FafdcuUis  fupvutationum  Chronologie' 
mm  juxta  ParaphriUtm  Peificam  libromm 
Genejis  &  Exodi*  Jean  de  marck  dit  avoir 
vu  cette  ébauche  chez  Michel  Buffchius^ 
ProfeiTeur  de  Franequer,  dont  je  parlerai 
ailleurs. 

fij*  Jfitte^  Dian  Hograpb*  ad  an.  1650.  K* 
eeron,  XL.  li^-i^.  ex  vitâ Operibus pr^AxA^ 
audhre  Jo.  Marckio.    Friemœtj  Âtb.  Frijtacé^^ 

373-  386- 

4êIs  van  de  lydt  itr  Ctrtfomuriê  Kerhn,  ^nmùg^lyk  ft 
n  tredtn  in  Vrcde-handelingt  tôt  vtrêcnlging  dgr  tbmm^ 
firanttn  met  dt  Gêrtfûrmetrdê  Ktrkt» 

Bauduin  CahilUau 

ÉToiT  d'Kpjiw,où  il  naquît  en  1568. 
Il  entra  dans  la  Compagnie  àa  Jéfus 
en  1591^   &  s'y  engagea  dans  la  iûte 


ÀAUduiM  Cabilliàû^  iéf 
pBàr^  k  pFQifefiîoft  d€S  quatre  vœux.  Apra 
s^étFe  occupé  eînq  ans  à  régenter  les  hu^ 
manités ,  &  qmnze  ans  à  exercer  la  chargé 
de  Préfet  des  bafles-tcMes ,  il  employa 
le  4^.  dernières  années  de  ùl  vie  aux 
fonâiona  de  Miâionaire  à  la  caiiq)agnei 
A  ces  trayant  ^  qui  foumireâC  une  vaâô 
carrière^  à  fon  zèle  ,  fes  âipèrieurs  joig- 
nirent l'emploi  de  E^ôeiur  du  collège  dé 
Caffel^  (a)  dont  Téfeôion  fet  en  partig 
due  à  tes  £oins.  Tcwt  cela  a^^mpêçha 
pas  le  P.  CaèUUm  de  vaquer  à  Fétudç  ;^ 
il  s'amliqua  prefque  è  tQi^^  lesfçieâççsî 
il  fit  des  recueils  confidèrables  pour  THiA 
toira  :  mais  il  s'attacha  fiirtout  à  la  Poië- 
£e,  pour  laquelle  il  avoit  du  t^nt^  Une 
f^îète  folide  ammoit  toutes  fes.  occupa'^ 
llioa&9  éi  û  porta  rbumilité  û  loin,  qu'à 
l'âge  é9  8q»  ans  il  fe  plaifoit  aux  fervi-^ 
ces  les  plus  bas  de  la  cuiiine.  Ce  Père 
moutut  à  Anvers  le  13.  novembre  1651* 
dans  Êi  85*  année,  après  avoir  été  affli- 
gé des  petites-véroles ,  d'une  goutte  uni* 
verfelle,  &  d'autres  incommomtés.  Il  â 
donné  au  public  les  Poëfies  Suivantes ,  qui 
roulent  ta  plûp?irt  fur  des  fujets  de  piété. 
I«  Lemmata  novo'ontiqua  pancarpîa  >  ex 

P  1 

(^)  Le>  Ulkùkm  j  ov^  e^gnié  (es  huipa^ité^  depuis  l'aA 
1617.  îuf(E^*au  i.&Trilde  cett«  année  1765.,  que  la  dernière 
téroludon  arrivée  dans  leiSi  Compagnie  les  a  obligés  tfa* 
liwdonr«Y  le*  wr^  Cottèg^i  «t'ijs  avoîeitf  dm  )^  çv"^ 
des  Pays-Bas  foûmife  à  S^  M<  T,  C« 


m8     Èauduin  Cabilliau; 
Naturâ^   Hijloriâ  ^  Moribus  ^  Uligata  tunt» 
fiichis.    Ipris  y  Franc.  BdUtus  ^  1614.  16^* 
Voici  trois  de  ces  Quatrains  : 

Ingtns  ingénies  provolvit  beltudJluSus  9 

Totafonant  monjiro  faxa  fiucmifono  : 
Objtupuit  Doris  ,  toifcnfit  ùt  aquore  motus ^ 
Ei  vivum  fcopidum  crcdidit  in  mari. 
TùRPÊDO. 
^Arcanai  hiémtSy  &  caca  papotera  pond 
'    Abdojînuy  ac  ceUrem  (Jrigidavincla)  necem  : 
Et  tibi  dicor  iners  Torpcdù  fepuUa  vetcmo  , 
Tarn  citb  quafurdo  curro  per  ojfa  gctu. 
Magnes. 
jEolonl,  Ajlrœofquc  (^maris  bêïla  horridd) 
fratrtS 
Numfragili  palUs  in  irabc?Tt^né  minas; 
Me  duce  y  mortis  iter  mare  tutus  &  invia  curras; 
Hoc  egofum  terris  fida  quod  Urfa  polo^ 

2.  Épigrammata  feleSa.  Antv.  Baàh.  Mo' 
retus ,  Fid.  Jean.  Moreti ,  &  Jo.  Meurfiis^ 
l6io.  i6®-  pp.  78*' 

3.  Magdakna.  ïbid.  Jidem,  iéîK.  i6<»* 
pp.  129.  Ce  font  quatre  livres  d'ÉIègies, 
&  une  Silve  fur  S*«  JVIarie-Madeleine.  L'Au* 
teur  les  dédie  au  Cardinal  François  Bar- 
berin. 

4.  Epifiola,  Heroûm  &  Heroidum^  car^ 
fhine  Elegiaco.  Antv.  Henr.  AertJJeris^  1636; 

5.  Phofphorus  ,  ^ve  Joannes  Baptifia;  na^ 


Bauduin  Cabilli.au.     m^ 

tivhas  ,  vUa  ^  mors  -,  Lyrica  ,  SymboUca  - 
Epigrammata  ^  ^EU^a,  Lov.  Conul.  Coemfi 
tcnius,  1641.  petit  in-iz^^  pp.  106.  Avec 
quelques  notes  pour  l'éclairciflement  de 
ces  pièces. 

6.  Vtruùio  facra  ^  fiv€  Puer  amiffiis.  Ibidm 
Idem,  1641.  petit  in-iz^'  pp.  70.  Les  ti-' 
très  intérieurs  portent  :  Venatio  facra  ,feu 
Puer  à  B.  Fïrgine  amiffiis;  Liber  primus  t 
Andttitur.  Liber  fecundus  :  Quarieur.  Li* 
ber  terdus  :  QuœrUur  &  inventeur.  En  Elè? 
gies.     Dédié  à  la  Régence  dTpres. 

7.  Agar  fecundb  exul.  Ibid.  Ldem,  1642. 
petit  in- 12.  pp.  51.  Ce  font  deux  livres 
d'EIègies.  Il  y  a  beaucoup  de  fel ,  d'in-? 
v^ention ,  de  naïveté  &  d'élégance  dan^ 
toutes  les  Poëiies  du  P.  Cabilliau. 

ST*  Sweertiuf  ^  15  î.  41egambc ,  5a.  Sch 
^uel/us ,  98. 


FeicOj  OU  Frédéric 9  àb  Inthiema, 

GENTILHOMME  Frifon,  naauit  vers  lo 
milieu  du  XVI.  fiècle  a  Coudem^ 
village  du  Geefterland  proche  Hemelen. 
Son  père,  Régner  ab  IntkUma,  étoit  fils 
de  Tibère  ou  TJebbe ,  petit-fils  de  Théodard, 
8c  arrière-petit-fils  d'un  autre  Régner  aB 
fnekiema.  Sa  mèrç.  Sibylle  ab  Hancama, 
étoit  fille   de   Scholter^  &   petite-fille  4e- 

p  3 


fJO     FRiDERIC  AB  iNTiflEMA. 
)uM  4tb   Hancama;  ce  dernier  poiikMt 
nq  château  à  ScarU^  ^ocfae  Staif^nn^  ^ 
îl  eut  la  gloire  de  (ervir  ia  patrie  en  fliet? 
tèSiX  en  déroute  une  troupe  de  gens  de 

?  Lierre,  que  Ton  nommoit  Vamèit  noitt. 
Hère  y  dont  j'ai  parlé,  tendit  auffide  (es 
ancêtres  un  château  ti-ès-bien  fortifié  ^ 
çonfimit  à  Worcom  de  pierres  de  titf',  & 
nommé  Ufortçrtfft  d^ImhUifui  ?  mais  il  etti 
le  çhc^rin  de  le  voir  démolir  pendant  k 
|;uçrre  qui  fe  fit  en  Frife  au  commence^ 
ment  du  règne  de  Qiatle-^Quint.  (4)  Ré* 
venons  ^  Frédéric.  Il  témoigna  des  fon 
enfance  une  grande  pafiipn  pour  Tétude, 
&  il  fe  mit  lui-même  au  collège  contre 
le  ^é  de  fes  parçns,  qui  vi voient  ^e  la  cul? 
ture  de  leurs  terres ,  &  qui  le  maltraitèrent 
fouvent  pour  avoir  abandonné  la  charrue. 
Ayant  ^hevé  iès  humanités,  poxir  lefquel- 
]es  on  ne  lui  fpumifibit  le  néçefTaire  qn'a* 
vec  beaucoup  de  répugnance ,  &  encouragé 

£ar  (es  premiers  progrès,  il  vint  étudier 
L  Jurifprudence  à  Louyain  ,  &  il  prit  dans 
cette  Univerfité  le  grade  de  Licencié  en 
l'un  &c  l'autre  Droit.  Retourné  dans  fon 
pays,  il  exerça  la  pnofeffion  d'Avocat  dans 
yrorcom^  &  dévint  bourguemaitre  de  cette 
petite  ville.  Il  fe  fit  enfuite  recevoir  au 
rang  des  Avocats  de  LeuvarJe,  &  s'y  éta^ 
blit  en  epoufant  Marguhiu  éi   H^Unga  ^ 

(  tf  )  Ce  furent  on Schtnài,  &  un  W^maer^t^  fitcnt  cttW 


Frédéric  ab  Inthirma.  131 
€jtd  lui  donna  fix  garçons ,  tous  vivans  en 
1593.  Les  trod>le$  <{ui  furvinrent  dans 
la  Frife,  Tobligèrent  de  chercher  un  azile 
en  Hollande  9  aoii  il  paâà  ensuite  en  Oofl- 
Frife^  &  fe  fixa»  dans  la  petite  ville  de 
UoTy  auorès  du  Comte  Jean  d*Emhicn^ 
frère  Sid[ard  ;  il  fut  Confeiller  de  ce 
prince»  &  le  jfervit  avec  beaucoup  de 
zèle  au  moins  îufc{u*en  1591*  L'époque 
de  h  mort  m'elt  inconnue  ;  feulement  il 
eft  certain  qu'elle  arriva  après  la  prife  de 
lÀngm  parle  Marqius  de  SpinoU  en  i6o{« 
Cet  Auteur  a  publié 

I.  Querela  Btuavorum.    Imprimé. 

%.  Carmen  de  nativitatt^  Jtpulmrâ^  &  n* 
Jurré&one  Ckrijti.  Il  paroit  que  ce  Poëme 
a  été  auffi  imprimé. 

3.  Fred.  ab  Inefdemd  de  arcis  Lyngana  de* 

fEtioms  caufd,  ejufdtmque  in  pofitrum  tvitan* 

dce  cauîeldf  &  de  confequentid  probabili  i  ai 

Jynctros  &  prudentes   Leovardianiz    civitatit 

Confules.  16 10.  4*** 

a.  De  malorum  Regum  gubernatione,  tibii 
très.  On  croit  que  cet  ouvrage  Se  le 
fuivant  font  reftés  en  Ms. 

/î.  Conjîlia  Juris.  C'étplt  i|n  gros  Re^^ 
cueil,  que  l'Auteur  defHnoit  à  l'impref» 
^6n. 

ICf  Suffr.  'Pari,  Dec.  Xf^I.  n.  3.  éd.  a«  p. 
454-456.  rriemoeû,  Mben.  Frif.  ^^.  884, 
C^  ^vsm  Qft  &Uti& 

P4 


?3^ 

Hèro  ah  Inthiema. 

F  Ils  dv  précédent,  naquit  dans  TOoft^ 
Frife  vers  Tan  1576.,'  &  pafla  le  gros 
de  fa  vie  auprès  de  fes  frères  dans  ce 
pays-là.  Il  paroit  toutefois  qu'il  fit  une 
partie  de  fes  études  à  Fraritqutrj  &  qu'il 
s'y  fit  recevoir  dans  l'Univerfité ',  avec 
Guillaume  fon  frère  le  28.  juillet  1593^ 
Quoi  qu'il  en  foit,  ayant  pris  le  bonnet 
de  Doâeur  en  droit  ,  il  retourna  dans 
rOoft-Frife  ,  qu'il  quitta  depuis  pour 
çxerçer  l'emploi  de  Juge  (  Cmfor  mUitaris) 
dans  les  troupes  du  Comte  de  NaflaUj 
Gouverneur  de  Frife.  En  16 18.  il  obtînt 
les  charges  de  Bibliothèquaire  &  de  Se- 
crétaire de  rUaiverfité  de  Franequer,  & 
il  en  préfenta  les  patentes  au  Sénat  Aca- 
démique le  3.  novembre  de  cette  année. 
Il  exerça  ce  double  emploi  jufques  vers 
Je  milieu  de  Tannée  162 1.,  qu'on  lui  don- 
na un  fucceffçur  ;  cependant  il  paroit  qu'il 
vivoit  encore  le  22.  novembre  16x3. 
On  a  de  lui 

I,  Circa  gentilitias  familïarum  domos  ^  ea^ 
rumque  appendenus  prœrogativas  mafculas^ 
&  dcfunÛorum  fupnmas  fuper  iifdtm  volunr 
^ates  j  malaquc  fidei  pôjfcjforum  machination 
nés  5  Difquijitio  juridica ,  pro  D.  Georgio  à 
%.iau,kema^  ChiUarcho  Brabantia  uirchidiuis^ 


Hbro  ab  Inthiema.  233 
fqnfra  notiles  Camjicranos.  LeovarJia ,  A" 
brah.  Radaus  ^  1 6 1 9.  4^*  Après  la  dédicace  ^ 
on  voit  ici  le  portrait  de  TAuteur  :  An. 
iSi4.  atai.  j8. 

1.  Difceptatio  juridica  fuptr  litt  inttr  Co* 
nùtcm  Frifict  Orient alis  Ennoncm^  &  Fride*  ^ 
rïcum^  libtrum  baroncm  in  Schy/articnborch, 
&c.   Lcovard.  161^.  4®^ 

3,  Ccn/ura,  Judiciumj  five  Opinioyfupcr 
C.,.  &  contra  atrocijjimos  Euangelii  im^ 
jplacatiies,  injaiiabiles  hojlcs  bclligerandi  fide, 
quam  ErndbiSy  Princeps  &  Cornes  Manjvd^ 
dia ,  &  dkrifiianus  Brunjwiccnjïs  ,  prœjiiu^ 
runt^  &c.  1611.  4<^-  Dédié  au  Magiftrat 
Hl  Amfitrdam. 

4.  Ekgia^  in  quâ  ex  caujis  probabilibus, 
per  incon/ideratani  Bergop^oma  faclam  obji^ 
dionem ,  reghi  Hifpanici  periodus  prœdicitur. 
1611. 4*''  Adreffée  à  George-Frédéric,  Comte 
de  Hohenloo,  &  aux  bourguemaitres  A^Emb^ 
dcn.  Tous  ces  ouvrages  font  pafTablement 
mal  écrits. 

flT*  Val.  Andréa  385.     Vficmoct ,  Athen. 
JTriy:  883-885. 

François  Vervoort  ^ 

COrdelier  de  Tétroite  obfervance , 
né  à  Malines  vers  le  commencement 
du  XVL  fiècle,  &  mort  dans  la  même 
ville  le  24,  novembre  1555.  Ce  Père 
j5tvoit  de  Ton  tems  la  réputation  de  bon 


isr34  FnANçoïs  Vbrvoort. 
Prédicateur,  &  il  foûtenoit  cette  qualité 
par  la  régularité  de  fa  conduite.  Il  fut  quet» 
que  tems  Provincial  de  la  Bafle  Allemagne. 
Ayant  conipofé  divers  ouvrages  de  pieté, 
il  trouva  im  Eccléûaftique  zélé,  qui  prit 
fur  lui  les  frais  de  Timpreffion  ;  ce  fut 
Jêon  Vcrbruggcn ,  fon  compatriote.  Curé 
de  Neckerfpod ,  dont  TEglife  paroiffiale 
fiit  ruinée  pendant  les  troubles  des  Pays» 
Bas  ;  ce  qui  a  fait  réunir  cette  paroifle  à 
celle  de  S.  Picrn  &  S.  Paul  de  Malinu 
en  1603. 

Ouvrages  du  P.  Vtiyoort. 

1.  Lt  filet  de  tEnntnâ  y  Us  ouvres  et 
FEfpru  malin ^  fis  eonfiils,fes  apparitions ^ 
&  tous  fis  artifices.     Ouvrage  oà  Von   en^ 

feigne  comment  nous  pourrons  triompher  du 
Monde  ^  du  Diable  ,  &  de  nous-mêmes,  (tf) 
Anvers^  Jean  à  Liesvelt ,  I55X*  n^*  &• 
augmenté  &  corrigé  en  divers  endroits  ,  avec 
des  éclaircijfimens  fiir  chaque  matiire  ,  ajufi* 
tes  au  fins  de  C Auteur.  Ibid. ,  Simon  Cock^ 
1556.  ii°*  dern.  fign.  L  ij.  après  K  ij. 

2.  Le  Pain  des  Anges ,  ou  Traité  du  S. 

(*)  Ddt  Vyants  Nei,  der  Boofer  werch^n,  raei»  vifiot^ 
ntn ,  tndt  met  aider  fyndtr  verhoUndc  ftricken  i  Uertndê 
kœ  wi  die  Wcrelt^  den  Pyantf  endt  ons  ftlven  fitUen  fi*T'^ 
9€H,  kennen»  ende  verwittnen  .  m  Nufeer  Ufelyck  wedt* 
fam  ^ermterden  ende  vrhetert  »  end€  ilckc  materU  hefind$r 

9ercUert  op  *t  fine  vën  den  AuHoer  des  hœex Door 

ien  Etrwetrdightn  Méefier  Jan  Verbrugïïhen  ùu  Uekt  g^ 
$roekt,  PTQchuun  vm  Ne€kerfp9el  tôt  Meehelen.  Ghêpr4m$ 
^y  my  Symon  Cock^  Au  bofit  :  Itu  jaer  çn*  ^Hr^  U^ 
tceçç   tmdçirt. 


François  Vervoor*,  ftjj 
Séicmnmi  de  FÀuttL  {b)  Louvûin^  R^frur 
vmn  DUfif  1552*  ^^^'  I^-  ^orrigi  exaScmem 
fmr  r Auteur  méme^  Anvers,  Nkaias  rm 
eUn  JFouwerep  ij6}.  11^^  C'eû  ici  la  3<i 
ou  h  4«  édition. 

3*  Les  Cof^e^ons  Je  S.  Augufiin^  préfen^ 
$cmcnt  traduites  en  langue  jlamande  dans  la 
dernière  perfe^on.  (c)  Cet  ouvrage  &  les 
œuf  fuirans  ont  été  inanimés  à  Am^ers 
^vant  1558. 

4i  Les  Sermons  de  S.  Bernard  Jur  les  Can- 
aques ,  traduits  en  flamand.  (^) 

5.  Le  livre  des  Evangiles  ,  avec  de  courtes 
explications  tirées  des  SS*  DoSeurs ,  pour 
$ous  les  dimanches  de  Vannie.  {e) 

6.  Lt  pua  Jardin  de  PAme.  (/)  Imprî** 
mé  vers  1552.  ix^*  lu  Corrige  &  augmen^ 
fL  Anvers^  Jean  van  Ghçlen ,  I55^'9  ^^ 
environ  y  ii^-    It.  Brux.  i6oi*  i%^'fig^ 

7^  Le  Manuel  des  Chrétiens  ,  qui  enjiigne 
comment  nous  devons  vivre;  avec  quantid 
4c  belles  oraifons.  (^) 

{h)  Diiishet  hoeek yanitn  H4ylii(ktn  Sacramenu,  gke^ 

mbtmt  De  Pane  Angelorum Nu  mu  ntetftUhiyt  vcr^ 

kcurt  ran  dtn  Auaoer  felvt* 

{t)  Sinit  Attjnjfyns  boecken  vandtr  Bitchtcn ,  nu  fi^ 
ifoicomen  ovtrÉeJtelt  in  onfer  ffrdkttim 

{d)  Sintt  BtmAtrt  opt  (oeck  Canticl  Canticùrum  dêr 
Uwtn ,  feer  run  étn  ghetjèelycktn  fin  vercUtn, 

(e)  Dut  fvattitUe  toeekfefu  Chrifii,met  een  cortt  kerfie» 
lycke  vtreUringhc  dtr  heyligher  doHoortti  infermooncn  gefitft 
9f  àUê  de  Jhndagtn  hirmtns  Jàets, 

if)  Ortulus  anhne;  htt  Hofktn  dtr  ZUUni  d^ùr  Trans 
f^eryoort.  It.  Ha  vtrbetcrt,  mttr  inkoudtndt  dtin  dît  ytrfim 
éruck  dcde, 

•    {t)  ^  hanthoecder  Kerflentn  Menfihtn,  h^i  vyhtko^ 
f f^  1^  lifin  ^  met  ye</  Jkhvont  ^Me^e/i* 


2^6     François  Vervoort» 

8.  La  Montagne  de  la  Myrrhe  ,  ou  Exer^^ 

cices  &  prières  pour  entendre   dévotement  la 

MeJJe    chaque  jour  de  la  Jmudnc ,   &  pom 

les  fept  heures  de  COffice.  (  A  ) 

9*  La  Vigne  du  Seigneur,  ou  InjtruSms 

myftiqius  fur  la  fouffrances  de   VAdorék 

Jéjus.  (i) 

10.  Le  Cellier  du  Roi;  Traité  fort  coif 
folant  pour  les  amts  affligées  ,  les  foufranas  i 
étant  une  marque  de  prédefiination.  (A) 

11.  Le  livre  doré  des  Prières.  (/)  Impiv 
mé  deux  fois  ayant  1558.,  la  2^*  fois 
fort  correSementé 

IX.  Le  Médecin  des  Ames ,  Ouvrage  tâs"  • 
utile  à  toutes  perfonnes  féculïkres  ou  Ecdir 
Rafiquts  ,oà  le  Cltrêtien  apprendra  Us  moyens 
de  fe  préparer  à  une  heureufe  mort ,  &  (^ 
ton  enfeigne  la  manière  de  fortifier  &  £'^ 
Rruire  les  malades  dans  leurs  derniers  nùh 
mens.  (  /»  )  Anvers  ,  Jean  Ghelen  ,  1 566t 
iio-  dern.  fignature  /////. 

(A)  Den  herch  van  myrren,  dat  oeffeninge  Jy  op  il  à* 
ghcn  àtr  weken  inder  Mijfen  u  oeffimen  oft  u  Icejkn,  Au- 
trement  Oeffemnghe  op  die  fcven  daghfM  dir  wût^^ 

tnde  op  die  feven  getiden, 

(/)  Den  ÎTyngaen  des  Heeren,  Uertnde  feer  ituù^lyà 
rander  PaJJyen  jnefu  ghebenedyt» 

(k)  Conincx  JTynkelder ,  voor  aile  hedrotfdc  h^rtenfff 
irooftelych,  want  drue  enlyden  \yn  tecckftien  der  Saliehoi*\ 

(/)  Dat  Guide  Ghebede  boec,  nu  wederommc  met  ma 
méerflicheyt  verbetert, 

(m)  Medeeyn  der  \ielen,  roor  aile  menfchen  gheefielych^ 
ûft  weerlycke  feer  prafytelyck,  leerende  hoc  hen  elckKerp^ 
menfche  fal  fchicken ,  om  eenfalighe  doot  te  fierven;  en  ^ 
men  die  fiecken  fat  fterckeh ,  leeren  en  vermanen  in  h^ 
•wterfte;  door  mcejler  Jan  Verbruggen  int  licht  ghebroçitt 
Érfprochiaen  van  Neckcrjpoel  toc  Mechelen. 


François  Vervoort;  237 
13;  Les  Sermons  j  &  It  RigUmtnt  de 
t  adrejjes  par  S.  Bernard  à  fa  fœur.  Ou* 
âge  qui  renferme  en  abrïgé  toutes  Us  ver^ 
is,  &  qui  ejl  trls-neceffàire  à  tous  les  Chré- 
tns  qui  veulent  plaire  à  Dieu,  (/i)  Anvers ^ 
um  van  Ghelen  ^  ^557»  P^^it  in-12.  Go- 
dque,  feuillets  119. 

14.  Là  Robe  nuptiale  ,  oû  Traité  de  VA" 
our  de  Dieu ,  où  ton  enfeigne  la  néceffiti 
hfolue  de  la  charité^  &  fis  effets  admirables; 
yjnpofi  par  le  P.  Franc.  Vervoort ,  &  publié 
or  le  R.  P.  Henri  Pippinck  ^  Provincial 
es  Religieux  de  S.  François  dans  la  baffe^ 
iUemagn^.  (0)  Anvers  9  Pierre  van  Keer- 
t^hen  ^  1566.  ix^'  feuillets  244.  Les 
mit  Traités  qui  fuivent ,  paroiflent  être 
b  même  Auteur.  Dans  im  Avertiffement 
(ui  fe  trouve  à  la  fin  du  n.  2.,  édit.  dé 
^563. ,  on  promettoit  de  les  publier  ;  je 
le  fais  il  on  l'a  fait. 

15.  Z<  Pfeautier  de  David ^  Jidvant  Pex" 

I  (n)  De  Sermontn  cnit  manière  van  lerens  des  Godlyek^ 
*  tnde  hcylichfte  Bernatrts ,  alreelaerfte  Doàoor  ende  honich» 
^yende  Ueraer  *  ende  Aht  van  Clarendale ,  tôt  rynder  fuJUr^ 
'*er  inné  gehouden  wordt  die  Somme  van  aile  duechien, 
'*f  nootelyc  totter  Chriften  Religie^  die  God  begeeren  tû 
^^ghen, 

(0)  Het  hruylofi  cUedt  der  Liefden  Gods,  verclarendê 
»«  feer  dat  een  ytgelyck  Chriften  menfche  van  noode  is  tôt' 
^  Jalickeyi,  ende  wat  groote  wandertycke  vruchten  die  eha» 
'^Uue  in  die  fieU  der  nienfchen  is  yverckende,  Ghemae^ 
y  hroeder  Frans  Vervoort,  ende  int  licht  ghehracht  hy  den 
'ttweei'dighin'  htère  brdeder  HendrUk  Pippinck»  Minifter 
TQYinçiael  van  Nedcrduytjlantm 


ÔS|8        Î^RAÏIÇOIS   ViltVOORti 
pUamon  dis  SS.  DoSeurs  ;  ay$e  un  iSuméM 
à  la  fuite  de  chaque  Pfiaumt.  (/^ }  I 

i6.  Exflkation  du  Cantique  ieSahmon^M 

17.  £x/4icaHon  des  Lamemations  dt  // 
fimU  y  &  dfi  tEcclifia^.     Ou  Dtjcmrs  itt' 
JhnSi/s  pour  s^occuper  durani  Us  jounfiiMi 
&  dans  la  Convtrfation*  {/) 

i8.  Traki  du  mépris  du  Monde  ^  tiré  as 
ouatre  DoSeurs  de  la  fainte  EgU&;  a^u  h 
heures  de  S.  Jérôme  à  Népotien^  a  S^  Pé»k% 
m  S'^  Eu/iochie  ,  &c.  (i) 

19.  Les  Lettres  de  S.  AupMn  au  QfO^ 
Aurélien;  avec  divers  autres  Traités  du  mi^fi 
Pire,  entre  autres  Jis  Sermons  de  veriis  Jhf 
mini.  (/) 

10.  La  Clef  de  la  foi  Chrétienne,  oà  t^ 
met  au  jour  totues  le^  erreurs  qu'elle  COft* 
damne*  (v) 

11.  La  Théolo^e  naturelle  de  RaimondJi 
Sébondc,  traduite  en  flamand,  (jir) 

11.  La  Vallée  des  Lys  j^  ou  Traité  à  U 

(p)  Davide  Pfalmen  nm  du  wtUgghingt  der  Htyliff^ 
Diaortn,  m^t  êen  Sêmoon  int*  eyn4ê  van  Mkn.  ffiiie* 

{.i)Of  Cmuica» 

Ir)  dp  htt  hou  i4r  Trvun  Jer^ê»  emds  BctM^ 
gefinvêa.  ;  dai  Utrlyckt  StrnuKmên  \ya  op  du  Heyùn  ^ 
§(«4  90C  om  t€  fpr^ktn, 

(s)  Van  de  Fer/madeniffe  des  Wcrtlts  ^  wt  diét  %jt. 
VoHçrcn  der  Heyliger  Kerchen  j»  Sintt  Jeromymu»  E^ 
tôt  Nepoeianumf  Pmdam,  Eufioçkiumt  ^c^ 

(t)  DU  Epifielen  van.  5.  Auguftyn  totten  Grève  jMftH^ 
mm i  i»x.  veH  meer  anderr  {als  de  Terbîs  Doioim  ).ovtf^ 
fit.  Oc.  . 

(v)  Den  Slotd  des  Ketft^n  G4loofk,  wair  ùmt  ^ 
dotingen  verclaert  worden. 

(  jr)  Ra^mundi  dt  Sahunia  hoee  dtf  natutrlikt  Wyàék 


François  VërVoorï*      039 

ontemplation  intérieure^  qui  apprend k  tHom* 
u  la  manière  de  s*enerhtenir  avec  Dieu.  0»- 
Tu^t  qm  renferme  des  traits  enfiammis  pont 
»  anus  Chrétiennes.  (^)  U  y  a  dans  Ma^ 
vm  une  Abbaye  nommée  le  Val  des  Lys; 
'Auteur  étoit  peut-être  Direâeur  de  cette 
naUbn,  fituée  alors  près  de  la  ville. 

Tous  ces  ouvrages  paroiflent  aujour- 
ITiui  fort  groiliersj  c*eft  que  dans  la  lan- 
;ue  Flamande  9  comme  dans  toutes  lei 
mtres ,  il  eft  arrivé  de  grands  changemen$ 
lépuis  deux  fiècles. 

17"  Les  Avertiffemens  qui  fe  trouvent  à  la  fin 
les  nn.  0.  &  1 3.  Szveertius ,  059.  FaL  Andréa 
146.  Wad^ngj^  1 38.  Ces  Auteurs  ne  difent 
»efque rien  :  M. Feppens fiiit encore  mit.  3161 
?  745m  il  attribue  les  mêmes  Uvrç»  %  TAuteur 
!k  â  mditeur,  outre  qull  eftrojpie  étrat^emem 
ies  titre$  du  peu  d'ouvrages  qu^il  leur  donne. 

(^)  Leiundofi  dtr  Itmig^a  CofmofUçkn  ,  hçe  itu  Me^fie 

«ee  God  fil  Uêrtn  fpt^tn  i  eudê  Mê  ^n  nUrigt  f^efchuf-* 
Hn  d«r  fiêUn, 

^  e      il      ■!       M,    'T 

Armîd  de  Kfirléêm , 

BARON  DE  Wier^  né  d'un  fanûlle  des 
dIus  anciennes  du  pays  de  Uége  (^) 
feitnls  de  Guillaume  de  Kerkhem^  feigneut 
\tHarcn^  Wyer^  Coffem^  &c.  Lieutenant 
éodal  du  Comté  d^  L007,  fic  de  fa  fe- 
^nde  femme  Anne  de  Glimes^  fille  dV/i- 
oine  de  G  limes  ^  feigneur  de  LymeUtte^  & 
(4}  Elle  porte  d'arj^ent  femé  dt  fleurs  de  lys  de  faeulcs* 


5240    Arnold  db  Kerckhem. 

de  Claudine  d'aux  -  Brebis.  Arnold  firt 
d'abord  deftiné  à  Fétat  Eccléfiaftique ,  & 
après  quelques  difficultés  y  il  fut  reçu 
Chanoine  de  «S*.  Lambert  de  Lïegt  le  18. 
mars  i639,  Dépuis  il  reprit  l'habit  fçcu- 
lier,  &  époufa  fk  coufihe  germaine  Anm- 
Marie ,  Dame  de  Wyer^  fîUe  de  Robert  di 
Kerckem  ,  baron  de  Wyer  ^  &  dé  Marie 
van  den  Bofch  de  Mélin.  Il  étoit  Commif' 
faire- Décifeur  à  Maftricht  ,  lorfqu'il  fut  êiM 
fiourguemaître  de  Liège  en  i66i.  ngnore 
la  fuite  de  fa  vie,  fi  efl  Auteur  dé  TOu- 
vrage  fuivant  : 

Repartit  du  Jieur  Amould  de  Kerkhem  ^ 
contenante  la  réjblution  de  plujuurs  belles  & 
remarquables  quejlions  en  matière  de  Noblejfe, 
d'armoiries,  de  bajiardife ,  de  légitimation, 
&  autres  fommairement  cottiés  par  les  feuil^ 
lets  fuivants.  Contre  la  Rejponji  confuta'^ 
toire  du  tres-illufire  Chapitre  de  la  Catlùdrak 
Eglife  de  Liège.  Liège  ,  Chrijliari  Ouwerx  g 
1636.  4^'  pp.  118.  gros  caraâ* 

Oy  Rec.  HéraUiq.  des  Bourguem.  de  Liége^ 
44a  441. 


Jacques  Raeymoîen  3  ou  Reimolanuss 

APPELLE  par   corruption   Kymolanus  ; 
ou  Kermolanus,  &  né  à  G  and,  entrai 
dans   l'Ordre  des   Carmes ,  dont  il  prit 

rhabif 


% 


P  JACQUES     REIMOLANUS.      ^I 

lliàbit  au  Couvent  de  cette  ville.  Quel-, 
ques-uns  difent  qu'il  fiit  reçu  Poâéut 
en  Théologie  à  Paris  :  mais  le  P.  Loiui 
Jacob  doute  de  ce  fait*  Quoi  qu'il  en| 
foit  le  P.  Reimolanus  fe  diflinguà  par 
fon  érudition  &  par  fa  piété,  &  fe  rejidit 
très-agréable  à  fon  Gefièral  le  P.  Pitrri 
Tcrafje.  Il  mourut  à  Rome  en  1508.  Ce 
Religieux  avoit  un  favoir  fort  étendu  pour 
le  tems  i  il  étoit  Philofophe ,  Mathéma- 
ticien ^  Théologien ,  &  furtout  Poète* 
Robert  Gaguin  dit  de  lui  dans  une  Lettre 
au  V.  Arnold  Bôjlius  : 

TamprocuUJl  nojirumj  mi  Bojii,  carmen  abillo^ 
Quàm  Untam  anticipât  concita  ccrva  bovémi 

L'Abbé  Trithkme  lui  addreffa  la  lettre 
e  je  raporte  au  bas  de  cette  page  (  a  ) 
n  2i  du  P.  Reimolanus 
Dt  S.  Joachimo  Odct.  H  y  en  a  deux 
qui  fe  trouvent  vers  la  fin  de  l'Ouvrage 
Tom.  VL  Q 

-    •    .  ■    ^     •    ■  i  ' , 

(  il  )  Joannes  Trithemius  Abbas  S.  Jacobi  Herbîpolenhs  ,. 
lacobo  Kimolano  »  Carmelitani  Ordinis  Theologo  ôc  Mathe-^. 
fpadco ,  s.    Ars  ,quam  imprcfforiam  vocant,  tempore  infan« 
tiae  me£  apud  Moguntiam,  metropolim  Francorum,  inventa  i' 
infinita  penè  6c  veterum  &  novorom  voluniina  quotidie  pro«. 
ducic  in  lucem.    Xbannes  Amorbachius,  civis  Bafileenfis,  vir 
<io£^us  &  integerrifflus ,  anno  pràterito  omnes  Divi  Augufti- 
ni  librôs,  qaotquot  invenire  potuît,  in  quindecim  volumini- 
bus  fatis  emendatè  impr^flit.    Simili  diligentiâ  formis  excuifit 
(Il  faut  peut' être  lire  :  excudit  )  omnia  opéra  fané^orum, 
Hieronymi  ôç  Ambrofii^  impreflurus  etiant  de  novq  pivi, 
Pap^  Gregotii.  o{!>ufcii|a ,   quorum  a^qua  malè  f  aliqua  .verà. 
tiuriquam  tuerutit  imprefla,   &c.  ,£x  Hetbipoli^  XVL  dnT 
meims  Augufti»  umo  Chriroanorum  m.  p.  ni. 


s; 


«4^  Jacques  Reimolanus. 
de  Ludolpht  de  Saxe^  de  Vita  Ckrifii,  illi^ 
primé  en  15^9;  &c.  It.  dans  le  Sptcubtnm^ 
CarmtUtamm ,  T.  II.  p.  3  lo.  Les  autres  onC^ 
péri  pendant  les  troubles  du  XVL  fiéde^ 
de  même  que  tous  les  Ouvrages  fuivans. 

a.  InMapJbwnftnuniiarumCommemiUUUm. 

fi.  De  B.  Maria  puriiau.    C'efi  un  Poe- 
sne  9  en  un  livre. 

y.  Vita  S.  Joachim.    Eft-ce  autre  diofe 
que  les  Odts  marquées  ci-deflus? 

i*  Epithalamium  ad  Arnoldum    Bofinmm 
CarmeÛtam. 

s.  IdylUon  de  bono  conjugali. 

Ç.  Ifagoge  ad  Exhortationes. 

}f.  Exhortationes  ad  ChnpanoSé^  - 

i.  EpiJloU.    En  vers. 

I.  Epigrammata  &  Poemata  quadanu 

85*  Sandcr.  de  Gandav.  60,    Sweertim  37^ 
Vàh  André  427.     Cofma  de  VilUers  Bibtia^ 
Carm.  I.  697. 
f  ^ 

Nicaife  Bacx ,  ou  Nie.  Baxius  ^ 

EToiT  jy^ Anvers  ,  où  il  naouit  d'i*^® 
famille  honnête  le  i.  novembre  15^^* 
Jean  Bacx  fon  père  étoit  Echevin  ^f 
cette  ville,  fa  mère  fe  nommoit  Md^ 
Mauhys.  U  y  fît  fes  premières  étud^^t 
y  acheva  (qs  humanités  fous  Gaugeri^^ 
Rivius ,  &  y  apprit  le  Grec  fous  le  P« 
André  Schottus  Jéfuite.  Ayant  atteinr  ^ 
16^  année  9  il  entra  dans  Tordre  des  FS^' 


NicAîSË  Saxiùs.  Î4^ 
ni^es  de  S.  AugufHn ,  &  fit  fa  profeffioil 
i  Bruxelles  le  9.  juillet  1598.  Lorfqu*il 
sut  fini  (on  cours  de  Philofophie  &  de 
Théologie ,  fes  fupèrieurs  le  deftinètent 
à  régenter  les  baffes-clafles  dans  les  col- 
lèges de  fon  Ordre  nouvellement  établis 
à  Bruxelles  &  à  Anvers;  il  s'acquitta  avec 
1^  plus  grande  affiduïté  de  ces  fotlâions 
Pendant  environ  vingt  ans.  Quoi  qu'il 
o'eût  que  de  Téloignement  pour  its  em- 
plois,  on  lui  en  confia  quelques-uns^  en^^ 
^e  autres  celui  de  Vicaire  du  couvent  de 
^nixelles;  il  eut  la  même  charge  à  Anvers  ^ 
^ti  il  fiit  auffi  Sous-Prieur  pendant  dix- 
^Uit  ans.  Ceft  dans  cette  ville  qu'il 
^oiuiit  après  une  longue  maladie  le  ii. 
^obre  1640e,  âgé  de  59.  ans  &  demi^ 
Jioins  quelques  jours.  Quelques-uns  di- 
;^nt  que  durant  fa  maladie  il  fiit  empoi* 
x>nné  par  un  Juif  Portugais ,  qui  conieflTa 
^Voir  commis  ce  crime  en  haine  de  la 
Religion  Chrétienne,  à  laquelle  il  pré» 
i^oyoit  que  ce  Père  rendroit  un  jour,  de 
grands  fervices  :  mais  ce  fait  ne  me  pa* 
"oit  pas  fuffifamment  attefté.  Le  P.  Baxius 
koit  un  Religieux  attaché  à  fes  devoirs , 
rreprochable  dans  fa  conduite,  humble^ 
iioaefte,&  d'une  Converfation  charmanteé 
Set  ouvrages  montrent  qu'il  étoit  habile 
dans  la  Ottèrature  Grecque  &c  Latine^ 
En  voici  la  lifte  : 

I.   Panegyricus    Gymnajîi    Augùfiiniarii 

Q  1 


£44         NicAiSE  Baxius. 

jintuerp.  in  R"^  atqut  Ampt^  Prajuâs  y  JMf 
non  S.  Th.  DoSoris  verh  doSiJpmi  JoannU 
Maldcri  ,  V.  AntucrpUnJium  Epifcopi  ,  filici 
inaugurations  Joanncs  MaLDerVs  PrafUl» 
Amv.  Hieron.  VtrdujJiuSj  i6ii.  4®-  pp.  13. 

2.  Hicaf.  BaxI  y  Augufiiniam  Poemauu 
Antv.  Hieron.  Verdufpus  ,  16 14.  il®*  çp^ 
211.  Ceft  un  mélange  de  petites  piè- 
ces ,  divifées  en  neuf  livres ,-  oui  por- 
tent en  tête  l^es  noms  des  neui  Mufes» 
La  plupart  roulent  fur  des  fujets  de  piété. 
On  y  trouve  aufli  Quantité  d'Epigrammes 
traduites  de  l'Anthologie ,  quelques  Epi- 
thalames  y  une  Traeècue  intitulée  Thcopfd' 
lus  9  (  c'eft  S.  Thépphile  9  le  pénitent  ^ 
(Econome  de  TEglife  d^Adana  en  Cilide,) 
&c«  Le  P.  Baxius  dit  dans  fa  dédicace 
qu'il  avoit  fait  huit  ou  neuf  autres  trasè" 
dies.  Toutes  ces  poëiies  font  d'un  ihle 
aifé ,  mais  peu  élevé  ;  les  conccm.  Se  les 
jeux  de  mots  qu'on  y  trouve ,  peuvent 
paffer  pour  un  tribut  que  l'Auteur  payoit 
au  mauvais  goût  de  fon  tems. 

3,  Cornclii  Fakrii  Rheeorica ,   vtrfims  & 
excmplis   iUùfirata.     Antv.  Hieron.  Verdaf- 

Jiusy  1615.  ii°-  pp.  213.  Ceft  la  i«  édi- 
tion. It.  Ibid.  Hieron.  6f  J.  B.  Fcrdujfen  , 
1658.  120-  pp.  200.  It.  Ibid.  Henr.  & 
Corn.  Verdu^eny  1692.  8®-  pp.  200.  H 
s'en  eft  fait  d'autres  éditions  à  Anvers ,  à 
tille  y  &c.  Cette  Rhétorique  a  été  long- 
toms  d'ufage  en  divers  collèges  des  Pays-' 


% 


ÎSflCAlSE    BaXIUS.  245 

Cas  Cadioliques  :  on  s'en  fert  encore  dans 
quelques-uns.  Daniel Hcinjius  Payant  vue» 
accourut  expreffément  de  Ltydc  à  Anvers 
pour  en  féliciter  TAuteun 

4,  Il  a  augmenté  le  Thefaurus  Phrajîum 
Poiùcarum  de  Jean  BuchUr  y  dont  je  par- 
lerai ailleurs.     Jntv.  i6i6.  16*^-   &c. 

5.  Thefaurus  Elegantiarum ,  feu  LatincR 
Phrafes  ex  Aldo  Manutïo  ,  aliifque  optimis 
Phrajîologis  ele3a  ,  &  jam  auUce  per  P.  P. 
Nicaf  Baxium  Aug.  ;  cum  Indicibus  Latino 

fynonymo  ,  Gallico ,  &  Teutonico.  Antv. 
Huron.  Vetdujpus^  16 17.  ii°*  Après  deux 
jautres  éditions  il  en  parut  une  4®-  Ibid. 
Idem  y  1613.  I2°-  avec  une  dédicace  de 
l'Auteur  datée  ^Anvers  le  i.  février  de 
cette  année  ,  &  adreflee  à  Arnold ,  Edouard j 
&  Lanuht  de  Cordes ,  tous  trois  difciples 
du  P.  Baxius ,  &  fils  de  Jean-Charles  de 
Cordes  j  feigneur  de  Wichelen  &  de  Caef- 
çam.  It.  Editio  nova  &  correBior.  Ibid. 
Idem  y  1641.  \iP'  pp.  416.  fans  les  trois 
tables.  Ces  fortes  d'Ouvrages  ont  leur 
utilité  :  mais  il  en  faut  ufer  fort  fobre- 
ment,  comme  on  Ta  très-bien  remarqué 
dans  la  Pré&ce  de  la  Méthode  Latine  de 
Port-Royal.  U  y  a  de  bonnes  chofes  dans 
celui  dont  je  parle  :  mais  j'y  ai  auffi  re- 
marqué des  fautes.  Page  ^S)*  id.  de  16*42. 
TAuteur  donne  Refpicere  pour  fynonyme 
d^AJpicere,  &  au  même  endroit  à  cette 
phrafe  :  Me  truci  vultu  intuebatur,  il  joint 

9» 


946         NicAiSE  Baxius, 
celle-ci  :  Tranfverfa  tuentibus  hirquis  me  if 
ficiebat  ;  outre  que  la  dernière  n'eu  guère$ 
fupportable  en  profe,  il  efi  très-douteux 
qu'elle  ait  le  même  fens  que  la  première* 
pag.  i^y.  il  donne  au  mot  Indufirius  leieos 
^Indufirimx ,  ingénieux  ,  au  lieu  cp'il  ne  % 
nifie  que  Laborieux.    Page  joi.  il  explique    1 
Pocjîs  par  Ars  y^rjîficandi ,  qui  eft  une  chofe 
fort  différente.    Ce  font  là  des  minuties, 
dira-t'on;    j'en  conviens  :  mais  ha  nug» 
firia  ducunt^  &  il  efl  plus  important  qu'on 
ne  s'imagine  d'être  très-circonfpeâ  dans 
les  premières  notions   qu'on  donne  à  la 
jeunefle. 

6.  EUgantia  Rhetoricœ.,...  EjvfdemOtct 
iioms  aliquoty  &  LogiJia  (petits  difcours) 
pathetiça.  Anv.  Hier.  VerdujpMS ,  16181 
\X^*  pp.  314.   Voyez  les  nn.  y.  &  la. 

7.  Amplificand\  Formula  Oratoruz  y  6t 
Figura  aUquot  Rhctoricœ  ^x  M.  T^  Cicérone 
conçinnata.  Antv.Huron.Vtrdujfius^  lélÇt 
li^'  It.  A  la  fuite  de  Elegantiarum  CLIX. 
Régula  par  Jean  Buchler.  Antv.  Henr, 
Amjfensy  1640.  l8^-  pp.  104.  It.  A  partt 
Ibid.  Arn.  à  Braktl ^  1653.  l6^^  pp.  104» 
fans  lés  Tables.  It.  fous  ce  titre  :  Medulla 
Eloquentice  ,  &  Figura .....  Pramijfa  efi.  Da^ 
nidis  Gcorgii  Morhofa  Prafatio  ,  qûâ  4e  omni 
in  Eloquemid  excerptndi  ratione  agitur.  Ki". 
lonii  y  Joack.  Rçumannus  y  1685.  1%^^^  Tha* 
mas  Crenius  loue  ce  petit  ouvrage  dan^ 
içs  Conjilia  de  ratione  fiudii ,  T.  /•  p,  86. 


NiCAiss  Baxius.         fHf 

8.  Carmen  de  deviSo  Palatino  anu  Pra» 
'am.    Antv.  1620. 

9.  B.  Thomas  a  Villa  nova  ,  Elecmo^m^ 
luSf  Ordinis  Ertmitarum  S.  Augufiini^Ar^ 
hiepîfcopus  VaUmmy  EccUfiafits  Caroli  V.^ 
i  Synopjîm  contraclus  â  P.  F.  Nicajl  Baxio 
•ufdem  Ordinis*  lum  Orationts  aUquoi 
icra.  Antv.Hieron.  Verduffen^  l6ii.  Ii^ 
p.  188.  La  Vie  de  S,  Thomas  de  Vilh^ 
tuvt  va  jufqu'à  la  page  141.;  elle  eft  d- 
ée  de  TÉrpagnol  du  P.  MkhtUThomas  So- 
in, (tf)  On  Ta  auffi  imprimée  en  fla* 
aand.^  Ibid.  1612.  12^*  Les  Oraiibns 
[ui  fuivent  font  au  nombre  de  huit,  fous 

es  titres  :  l.  in  laudem  S.  Au^JHni.  11 

u  Monica.  ni.  S.  Catharina.  iy«  S.  Apol^ 
onia.  V.  in  laudem  Sacerdotu.  vi.  NatO' 
is  Deipara.  vil.  pro  Socieeate  Corrigiiud, 
III.  encore  in  laudem  S.  Apollonia.  En- 
iiite  viennent  Logidia  aliquot  pathetica. 

10.  Vita  B.  Johannis  Sagahuntini  ,  ex 
Ordine  Eremitarum  S.  P.  AuguJUni  ,  i  Gai- 
ico  Latini  reddxta.  Antv.  Hieron.  Ferdufi 
îus ,  1625.  120* 

11.  Preces  AugiMniana,  ex  Médit atîonU 
7US  9  Soliloquio  y  or  Manuali  S.  P.  Augu/^ 
ini  colleSce.  Antv.  Henr.  Aertffens  ^  1628» 
^40-  pp.  423. 

12.  Orationes  façra  in  laudtm  Salvatorii 

Q4 

(4)  Augu(tin,  Doâeur  en  ThéoL ,  &  Profcflôur  énnt 
?Umv.  àe  ValtncCf  &  patrie ,  (rà  il  mourut  «n  i6%I.  ag4 
à%  Si.  ans* 


948         NicAiSB  Baxius. 

Fiofiri  Jefu  ChriJH  j  B.  Maria  Virginis  ^  ér. 
cliquât  SanHorum.  Antv.  Hcnn  jéenj/ins , 
1638.  petit  i/2-/2^*  pp. '389.  Orationiuft 
fars  Jccunda  ,  continens  Orationes  mifctUdr 
neas ,  &  Logidia  pathuica.  Ibid.  Idem , 
1640.  petit  in-iz^'^  pp.  316.  Ce  volume 
êft  terminé  par  Nie,  BaxI  Poimata  ftUBaj 
p.  327—408.  J'ignore  la  date  des  Ou- 
yrages  fuivans. 

«s,  Epitômc  Çonjlitutionum  Ordinis  Eremi- 
tarum  S.  jiugujlini. 

/3,  Grammatica  ,  Syntaxis  ,  &  Projodia 
Grœca ,  i  divcrjîs  concinnata^  Ceci  doit 
avoir  paru  avant  16 14. 

Lé  P.  Baxius  a  encore  retouché  les  Ou- 
vrages de  Simon  Vcrepaus ,  qui  concer« 
pent  la  Grammaire. 

87"  Th.  Gratiani  Anaftaf.  /lugujlin.  1 38.  Sar^- 
deri  Bràbantia^uk,  éd.  IL  203, 204.  Sweertius^ 
570,  Eloge  du  P.  Baxius  par  le  P.  Jean  Man- 
teitus  à  la  tête  du  n.  5.  édit.  de  164^.  Fal.  Jn- 
dréj  677.  678.  Elfti  Encomiaft.  Auguftin. 
50Q.  5QI.    TomHur^  ChronoL  Auguftin.  170.    ' 

DOMINICAIN ,  profès  du  couvent  do 
Falcncicnms  fa  patrie,  où  il  étoit 
Prieur  eh  1637.  Ce  Père  èft  mort  le  lo. 
janvier  1643.,  ^P^?^  avoir  donné  dxi  pu- 

l,  La  Fie  du  trïs'fùnt  Pire  Pape  Pie  K 


Jean    d'Oye  249 

tordre  des  FF.  Prcfcheurs ,  traduite  de 
ilien  du  R.  P.  F.  Archange  Caraccia  de 
tàay  du  mefme  ordre.... \  Falenciennes ^ 
i  Fervliet^  i6xj.  ix^*  - 
.  Hijloire  véritable  de  la  Vie  &  miracles 
5.  P.  S.  Louïi  Bertran  de  Pordre  de  S. 
niniqufy-ér'drfa  Béatification  par  N.  S. 
'e  Pape  Paul  V.y  compofie  en  Efpagnol 
R.  P.  F.  Balta^ar  Jean  Roca  du  mefme 
Cy  traduite  en  nofirt  langue  vulgaire^ 
"  la  confolation  des  ornes  dévotes  y  par  un 
affectionné  du  mefme  ordre ,  du  couvent 
'.  Paul  en  Valenciennes.  Tournay  y  Adr. 
nqucy  1618.  l^^'  pp.  536. 
.  Recueil  des  miracles  faits  par  Pinter^ 
?/z  de  S.  Dominique  y  Fondateur  de  Vor^- 
des  FF.  PrefcheurSy  &  à  la  vénération 
e  fùnne  Image  apportée  du  ciel  par  la 
t  de  Dieu  au  bourg  de  Soriano  en  Ca* 
;,  defcrits  &  divife^  en  deux  parties  par 
'•  F.  Jean  d'Oye  du  même  ordre  y  Prieur 
couvent  de  S.  Paul  à  Valenciennes. 
c  une  addition  tant  de  quelques  autres 
icles  du  même  SainH  de  Soriano  y  ad*- 
is  is  Pays-Bas  ,  que  if  autres  faits  en 
ité  de  Palerme  iCoC  en  vertu  de  fes 
Ses  reliques  y  &  à  fon  invocation.  Pré-* 
e partie.  (Je  ne  fais  s'il  en  a  paru  une 
Valenciennes  y  Jean  Vervliety  1637.  4®» 
306.  Le  P.  Echardy  fans  dire  fi  cet 
rage  eft  divifé  en  2.  parties,  raporte 
itre  comme  finifTant  par  ces  mots  ; 


050  Jean    d'Oye. 

TraduSion  dt  FltalUn  de  SUvcjbt  FrangtpmU 

Mais  cela  ne  fe  lit  point  dans  le  titre. 

Le  P.  d'Oye  defcendoit  apparemment  de 
la  famille  du  Doâeur  Jtan  d^Oyc,  qin 
étoit  du  village  à^Ouvaing  proche  FiaUn- 
ticnms.  Cclui*ci  fut  4*  de  Philofopfaie  à 
Louvain  en  1504*;  Licencié  en  Théolope 
l'an  15 16. 9  Chanoine  du  fécond  rang  à 
S.  Pierre ,  &  Profeffeur  en  Théologie  raa 
1525.  Doôeur  le  14*  juin  1530.  Reôeur 
de  rUniverfité  en  1535.  Il  nit  auffi  Dj- 
reâeur  de  la  Maifon  de  Standonck,  où  il 
avoit  demeuré  pendant  fa  Philofophie^ 
puis  Préfident  du  collège  des  ThéologienSi 
nommé  aujourd'hui  le  Grand-CoUège^ 
enfin  Curé  du  Grand- Béguinage  de  la 
même  ville,  &  Chanoine  de  narUbuà, 
On  voit  fa  pierre  fépulcrale  derrière  le 
Maitre-Autel  de  l'Eglife  de  S.  PUm  à 
Louvain 9  avec  fon  efEgie  en  bronze,  & 
cette  infcription  au  bas  :  VcmrabiUs  vit 
Dominus  (t  Magijler  Joanncs  Dqyc  à  Fof* 
Itnums  y  hujus  EccUJit  S.  Pétri  novc  fiât- 
dationis  Cànordcus  ,  Artium  &  facrc  Thith 
logie  Profeffbr  clanjpmus ,  vir  mulu  erudl* 
tioms  ac  pictatis  hic  ftpultus  tfi  anno  Donùm 
M.  D.  XLIX.  xxillJ.  AprUis  ,  Rcjuuf^ 
€at  i  pacc.  (tf) 

87"  Ecbard^  IL  534.     Val.  Andréa  Fafi. 
Acad.  4îX  78.  106.  O.JU  a88. 

{a)  Val.  Andri  n*apas  bien  raport<  cette  EpHtpliefi^ 


s5l 

faggBaggg'i  I       I     I      I        I  ^iJssssBBeamm 

Dominique  Guérard  3 

DOMINICAIN ,  profès  du  vieux  cou- 
vent ^Arras  fa  patrie  ^  mourut  dans 
le  nouveau  couvent  de  la  même  ville  le 
7.  mars  1671.  à  Tage  de  65.  ans.  Ce 
rère  avoit  été  aggrègé  à  la  maifon  de  S. 
Honoré  de  Paris  ^  où  il  demeura  quelques 
années,  après  y  avoir  recommencé  fon 
noviciat  en  1641.  Il  étoit  Doâeur  en 
Théologie,  &  il  avoit  été  reconnu  fur 
ce  pied-là  au  Chapitre  général  de  Rome 
en  1671.  Les  PP.  Quitif&c  Echard  difent 
qu^il  n'étoit  pas  Doâeur  de  Paris  ^  j'ajoute 
qu'il  ne  l'étoit  pa$  de  Louv^n.  U  a  pu- 
blié 

I.  Abrïgi  des  Indulgenus^  Privilèges  y  & 
fiigles  de  VArchiconfiairie  du  S.  Rojaire.  , 
Tournai  j  Adr.  Quinque  ,  163 9.  It.  Douais 
Jean  de  Fampoux  y  1640.  pp.  24.  It.  5, 
Quentin  y  Charles  U  Queux  ^  1656.  It.  Fa^ 
fenciennes y  Jean  Boucher,  i66i.  It.  Ar^- 
ras  y  Gérard  de  Raifmes  ,  1663.  toûjous 
^n-ix^*  Opus  ^jfi/c,  difent  les  PP.  Echard 
&  Qultif^  fed  laudatijpmum.  On  doit  fans 
4oute  louer  les  vues  d'un  Ecrivain  qui 
ie  propofe  de  contribuer  au  cuke  de  la 
Mère  de  Dieu  :  mais  il  ne  me  pàroit  pas 
qu'il  ait  fallu  beaucoup  de  recherches ,  ni 
un  grand  effort  de  génie  pour  produire 


aso  Jean   d'Oye. 

TraduSion  dt  Fltaticn  de  Silvefirt  Frangtpm^ 
Mais  cela  ne  fe  lit  point  dans  le  titre. 

Le  P.  d'Oye  defcendoit  apparemment  de 
la  famille  du  Doâeur  Jtan  ^Oyt  y  qm 
étolt  du  village  HOuvainç  proche  Vaùn- 
tiennes.  Celui-ci  fut  4*  de  Philofophie  à 
Louvain  en  1504.;  Licencié  en  Théologie 
l'an  15 16. 9  Chanoine  du  fécond  rang  \ 
S.  Pierre,  &  Profeffeur  en  Théologie  ran 
1525.  Doûeur  le  14.  juin  1530.  Reôeur 
de  l'Uni verûté  en  1535.  Il  nit  auffi  Di« 
reâeur  de  la  Maifon  de  Standonck^  où  il 
avoit  demeuré  pendant  fa  Philofophie  5 
puis  Préfîdent  du  collège  des  ThéologienSi 
nommé  aujourd'hui  le  Grand-CoUège^ 
enfin  Curé  du  Grand- Béguinage  de  la 
même  ville,  &  Chanoine  de  HarUbtetk, 
On  voit  fa  pierre  fépulcrale  derrière  le 
Maitre-Autel  de  l'Eglife  de  S.  PUm  à 
Louvain  y  avec  fon  efEgie  en  bronze,  & 
cette  infcription  au  bas  :  Venerabilis  vk 
Dominus  &  Magijler  Joannes  Dqyc  a  Vit* 
lencenisy  hujus  Ecclejie  S.  Pétri  nove  fiai* 
dationis  Cànonicus  ,  Artium  &  facrc  The<h 
logie  Profeffor  clanjpmus  y  vir  muUe  tmdl* 
tionis  ac  pictatis  hic  ftpultus  efi  anno  Domim 
M.  D.  XLIX.  xxillJ.  Aprïli^  ,  Reqwef^ 
€at  i  pace.  (tf) 

87"  Ecbard^  II.  534.      Val.  Andri  ^  Fafi. 
Acad.  Afi.  78.  106.  ^71,  288. 

(tf)  Val.  Andri  n*a  pas  bien  raporté  cette  EpHaplie  FaJ^ 


^ 


s5l 

Dominique  Guérards 

DOMINICAIN ,  profès  du  vieux  cou- 
vent SArras  fa  patrie  ^  mourut  dans 
le  nouveau  couvent  de  la  même  ville  le 
7.  mars  1671.  à  l'âge  de  65.  ans.  Ce 
rère  avoit  été  aggrègé  à  la  maifon  de  S. 
Honoré  de  Paris  ^  où  il  demeura  quelques 
années,  après  y  avoir  recommencé  Ton 
noviciat  en  1641.  Il  étoit  Doâeur  en 
Théoloeie,  &  il  avoit  été  reconnu  fur 
ce  pied-là  au  Chapitre  général  de  Rome 
en  1671.  Les  PP.  Quitif&c  Echard  difent 
qu'il  n'étoît  pas  Doâeur  de  Paris  ^  j'ajoute 
qu'il  ne  Tétoit  pas  de  Louva^n.  U  a  pu- 
blié 

I.  Abrogé  des  Indulgences^  Privilèges  ^  & 
fihgles  de  l'Archiconfiairie  du  S.  Rojaire,  , 
Tournai,  Adr.  Quinque,  ^^39*  It.  Douais 
Jean  dt  Fampoux  y  1640.  pp.  24.  It.  5, 
Quemin,  Charles  U  Queux ,  1656.  It.  Vo;» 
tencienncs  y  Jean  Boucher ,  i66i.  It.  Ar^ 
ras  y  Gérard  de  Raifmes  ,  1663.  toûjoiu^S 
fn-iz^*  Opus  ejt/&,  difent  les  PP.  Echard 
&  Qultif^  fed  laudatijpmum.  On  doit  fans 
4oute  louer  les  vues  d'un  Ecrivain  qui 
ie  propofe  de  contribuer  au  culte  de  la 
Mère  de  Dieu  :  mais  il  ne  me  pàroit  pas 
qu'il  ait  fallu  beaucoup  de  recherches ,  ni 
im  çrand  çffort  de  génie  pour  produire 


G52    Dominique  Guérarb. 

une  brochure  telle  que  celle  dont  il  s!a? 

2.  La  Gui4c  JpintuelU  pour  conduire  h 
amcs  à  une  bonne  ConfeJJion.  Tourna^ 
Adr.  Quinque  ^  1639.  I2°'  '^'  DouMjJum 
de  Fampoux ^  1640.  il®*  It.  Arras  j  G, 
de  Raifmes  ,  1653.  il®*  It.  Ibid.  Idem, 
1663.    ii°-  pp.  140. 

cù.  Sermons.  Mss.  en  11.  vol.  wï-4<>'  chez 
les  Dominicains  à!Arras. 

SJ^  Scriptores  Ord.  Pradic.  IL  638. 


Jean  Stormsy  ou  Joan.  Sturmius, 

NAquit  à  Malines  le  19.  août  1559. 
Il  paroit  qu'ayant  achevé  fes  huma- 
nités ,  il  étudia  en  Philofophie  au  collège  du 
Xys  à  Louvain.  Après  cela  il  fit  un  coiu"S  de 
Médecine  dans  la  même  ville ,  prit  le  grade 
de  Licencié  en  cette  Faculté,  &  fut  admis 
comme  tel  au  Confeil  de  TUniverfité  le 
7.  février  159I.  II  étoit  dès-lors,  ou  il 
devint  très-peu  de  tems  après  Profefleur 
en  Philofophie  au  JLy5.  Vers  Tan  1593» 
il  joignit  à  cette  charge  celle  de  Régent 
pu  Principal  du  même  collège  ^  dans  la-^ 
quelle  il  fuccéda  à  fon  compatriote  Jean 
van  den  Eynde^  ou  Joanms  à  Fine,  qui 
fiit  fait  Curé  du  grand  Béguinage  de  Ma-f 
Unes,  &  enfuite  Chanoine  ôc  Pénitencief 


Jean  Stu&mius.  453J 

la  Métropole.  Le  p.  novembre  de  la 
me  année  Sturmius  ie  fît  recevoir  Doc- 
r  en  Médecine ,  &  vers  le  même  tems 
le  choifit  pour  remplir  la  chaire  Royale 

Mathématiques,  qui  vaquoit  par  le 
art  HiAdTianus  Romanus  appelle  à  fl^r/i- 
rgy  &  dont  il  exerça  les  fonâions  pen- 
t  phis  d'un  demi-fiècle.  Il  quitta  la 
ence  du  Lys  vers  1606.,  s'étant  marié 
îlque  tems   auparavant]  avec-  Françoifi 

Thicncn ,  fille  de  Roland  van  ThUmn  ^ 
ie  Catherine  WïlUmatrs;  il  eut  de  ce  ma- 
;e  une  fille,  nommée  Catlàrimy  qui 
lufa  Sasboli  Buggen  y  &  en  1619.  il 
dit  fa  femme ,  qui  fut  enterrée  à  S. 
znân  \t  II.  avril  de  cette  année.  Peu 
es  il  embrafTa  l'état  Éccléiiaftique ,  & 
mois  de  mars  i6ii.  il  fut  pourvu  d'uil 
onicat  de  la  Métropole  de  Cambrai ^k^ A 
gna  enfuite  fous  peniion  au  nommé 
ques  de  la  Rille.  En  16^4.  il  obtint  une 
)feffion  Ordinaire  en  Médecine,  à  la- 
dite efl  attachée  une  Chanoinie  du  fe- 
id  rang  dans  la  Collégiale  de  S.  Pierre, 
l1  conferva  ce  pofle  julqu'a  fa  mort  arri- 
i  le  9.  mars  1650.  dans  la  91^*  année 
fon  âge.  Son  corps  repofe  auprès  de 
\x\  de  fa  femme.  C'étoit  un  homme 
tueux ,  &  d'un  caraâère  plein  de  can- 
n-  &  de  modeflie.  Je  île  fais  s'il  s'ap- 
qua  beaucoup  à  la  Médecine  :  mais  il 
nufa  longtems  à  faire  des  vers  Latins 


>54  Jean  Stùrmius. 
.fur  tous  les  fujets  qui  fe  préfentoient  4 
fon  efprit,  &:  il  s'en  fit  une  habitude  fi 
forte  qu'il  répondoit  fouvent  en  vers  k 
ceux  qui  lui  parloient;  au  refle  borné  à 
la  qualité  de  verfificateur ,  il  n'atteignit 
jamais  celle  de  Poëte.    On  a  de  lui 

1.  De  Rofd  Himchuntïnd^  liber  unus,  in 
^uo  de  ejus  naturd^  proprietatibus  f  motibuSf 
&  caujîs  dijferuur.  Lavan.  Gérard^  JUvius, 
1607.  11°'  pp.  96.  J'ai  vu  plus  d'une  fois 
de  ces  fleurs ,  que  d'autres  appellent  Thlajjfi; 
elles  n'ont  rien  de  commun  avec  la  Rofe, 
&  je  ne  fais  pourquoi  on  leur  en  a  donné 
le  nom.  Il  ne  paroit  pas  qu'on  foit  mieux 
fondé  à  les  faire  originaires  de  Jéricho;  les 
meilleurs  Voyageurs  difent  qu'on  ne  les 
trouve  nulle  part  dans  ce  pays-là,  mais 
feulement  dans  l'Arabie  déferte,  &  dans 
les  fables  qui  bordent  la  Mer  rouge  ;  celles 
qu'on  m'a  montrées  venoient  de  l'Egypte. 
Au  refte  Sturmius  ne  parle  pas  feulement 
de  cette  fleur  en  Naturalifte ,  mais  encore 
en  Doâeur  myftique  ;  il  affure  chap.  riiu 
qu'elle  efl  une  tris-belle  image  de  la  S^ 
Trinité. 

2.  Theoremata  Phyjices  ,  five  Philofophià 
NaturaUsy  verfu  heroîco  defcripta^  &  brevibus 
fcholiis   illujlrata.      Lov.    Gérard.    Rivius  ^ 

1610.  Il^- 

3.  Joannis  StormI ^  de  Cometâ  ^  Carmen 
feciprocum  ,  naturam  prodigii,  &  ejffeSum  con- 
trano  Jenfu  explicans.    A  la  fuite  d^Erycii 


JeaiI  Sturmîus.         a$$ 

Puteam  Je  Cometa  a/mi  iSi8...m  Paradoxal 
logia.  Colon.  1619.  l8®'  p.  163-167.  Ceft 
Une  Elégie  de  Stormius  en  vers  rétrogra* 
des;  la  Lune  étoit  en  décours  quand  il 
fit  cela. 

4*  PfaUmum  B.  Maria  Fïrginis,  &  Me^ 
iitationcs  pia  ,  vcrjîbus  trochaïcis  dimctris  il* 
Ugatœ.   Lovan.  Franc.  Simonis.  1633.  4^* 

5«  Ludus  Fortune  y  ad  ncrcandam  Socie^ 
UUtm  ,  ladnis  vtrjibus ,  omnibus  in  contratio 
fcnjii  rurogradisj  cxMbitus^  &  in  ères  Ubros 
iijlributm.  Lov.  Franc.  Simonis  ^  1633* 
4^-  pp.  196- 

6.  De  accuratâ  Circuli  dimenfiont^  & 
Quadraturd.  Lov.  Franc.  Simonis,  1633.  4^* 
dern.  fignature  3.  On  cherchera  encore 
longtems  la  Quadrature  du  Cercle. 

7.  Sylvula  Epigrammaeum,  jEnigmaium^ 
aUorumque  vcrfiium  de  Numéris  y  ad  animum 
parùm  infimendum,  partim  recreandum,  in* 
remis.  A  la  fuite  du  précédent,  pp.  72^ 
Les  gens  de  goût  ne  trouveront  pas  là 
de  quoi  fe  divertir,  fi  ce  n*eft  peut-être 
aux  dépens  de  l'Auteur. 

8.  Fafciculus  verfuum,  tant  numeralium  ^ 
quàm  aliorum  Lov.  Franc.  Simonis,  1635. 
4^  pp.  16. 

9  Ad  SanBiJfima  Trinitads  gloriam,  Fer^ 
fiis  eàpaci  varii  gencris  &  areificii.  LoVé 
Ju/lus  CoppcniuSy  1639.  4®*  PP*  ^^*  ^^ 
trouve  au  bout  Chronici  &  littérales  ver/us 


â^ô         Jean  Sturmius. 

ad  Dci  gloriam  ab  anno  iS^y.  pereoéumfih 
tulum  ufquc  ad  annum  lyoo*  Ce  font  64. 
difliques,  qui  fignifîent  tous  la  même 
chofe,  favoir  :  Gloria  Patri  &  Filio  & 
Spiritui  S.  ex  cUhard,  corde,  vel  ^elo  rtf(h 
net. 

W  Val.  Andréa  biblioth.  ig.  &  568.,  8 
Fajl.  47.  2H2.  237.  a49,  6?  407.  Divers  pa- 
piers 6?  BxgUres  du  tems. 


Servais  Galle,  ou  Gallaus, 

AUTEUR  oublié  par  M.  de  la  Rue  dans' 
fa  ZéUnde  Lettrée,  naquit  à  Ziric^ 
vraifemblablement  vers  1630.  Sqs  études 
finies,  il  fiit  admis  au  Miniftère,  &  il 
Texerçoit  dans  TEglife  Wallone  de  fà  ville 
natale  en  1659.  Il  étoit  dans  une  fonc^ 
tion  femblable  à  Harlem  en  i688. ,  &  il 
mourut  à  Campen  dans  la  province  d'O- 
ver-Yffel  vers  la  fin  de  1709.  Nous  avons 
de  lui 

I.  LucÏL  Cœcilii  Zactantii  Firmiani  Operà 
quœ  extant ,  cum  feleSis  Variorum  commen' 
tariis;  opéra  &  Jludio  Servdtu  GallaL  Lugdé 
Bat.  Francifc.  Hackius  &  Petrus  Leffen, 
1660.  8^-  On  trouve  dans  cette  édition  : 
10.  Une  dédicace  à  la  Régence  de  Ziric>- 
[ée  en  date  du  8.  novenibre  1659.  2®* 
Une  vie   de   Laûance.    3®'  Les  Témoî* 

gnages' 


Servais  GALt/Rui  ksf 
lages  des  Anciens  &c  de  quelques  xno- 
îrnes  fur  cet  Ecrivain.  4^^-  Desf  Vers  à 
.  louange  de  *  l'Editeur,  jo*  Une  liftei 
zs  Mss.  &  des  éditions  de  Laâance.  6^^ 
a  table  des  Chapitres  de  Tes  Œuvrer; 
les  préliminaires  font  jo.  pages.  Enfuité 
iennent  les  Œuvres  de  Laâance  p.  i-«^ 
93.  avec  des  notes  en  deux  colonne^ 
u  bas  dès  pages  ^  dans  lé  goût  de  celles! 
lû  accompagnent  les  autres  éditions  Fa» 
orum.  Ces  notes ,  fouvent  aflez  inutiles^ 
>nt  des  Extraits  de  Xijiîis  BetuUïui  ^  der 
îichel  Thomajîus  ,  de  Jean  Ifaus  ,  àiAn^ 
une  Thyjius ,  &  de  Saumaife  y  tous  Edi^ 
mrs  de  Laffancé ,  &  d'autres  recueillie!^ 
e  divers  ouvrages  de  Bochart ,  de  Gérard* 
tan  VoJJius ,  Ôl  André  Rivet ,  de  Frédc* 
le  Gronavius  i  &c.  Nôtre  Auteur  y  ai 
)int  les  fiennes ,  oii  il  fait  ce  qu'il  peut 
our  réfuter  celles  Hlfaus ,  &  pour  mé^ 
unorphofer  Laâance  en  Huguenot.  A  \i 
âge  894.  commence  Synthefis  Donnai 
aàantii  :  fuivi  pp.  924-938.  du  Poëmé 
c  Pkœnice,  de  celui  de  Pafchâ  (de  Vé-^ 
ance-Fortunat)  &  enfin  de  celui  de  Pop 
onc  Domini,  tous  trois  cum  notis  Fario^ 
im.  Après  viennent  Varice  Lc3iones,qum 
c  diverfis  LaSantii  codicibus  proferuntuf  ( 
p.  47.  non  chiffrées  :  puis  deux  tables^' 
une  des  Auteurs  anciens  &  modernesr  ci- 
is  dans  cette  éditioff  i  Fàutfè  defs  n^iè- 
es  qu'elle  renfermé.  Louis  Bulteduj^l^ic 
Idmi  VU  R 


S58  Servais  Gàllaus* 
tonfuré^  &  Commis  (tf)  de  la  Congrèg^ 
tion  de  S.  Maur ,  a  montré  que  Gallm 
prête  à  Laâance  des  fentimens  fur  11J- 
fore  »  auxquels  cet  Qrateiu-  Chrétien  n'a 
jamais  penfé;  c'eâ  dans  fa  Défenfc  dcsfok 
timens  de  LaSancc  Jiir  U  fujct  de  CUfun^ 
contre  la  Cenfure  iTun  Mini/Ire.  Paris, 
167I.  Il®* 

1.  Sery.  Gallai  Dijfertationes  de  SibylUs^ 
earumqiu  Oraculis;  cumfiguris  aneis.  AmjL 
Henr.  &  vidua  Theodori  Boom  ,  1688.  4*^? 
pp.  658.  L'Auteur  y  renferme  dans  25* 
diiTertations  prefque  tout  ce  qu'on  peut 
dire  fur  les  Sibylles  ;  il  croit  que  leur 
nom  fîit  d'abord  celui  d'ime  d'entre  elles, 
qu'on  donna  aux  autres  :  il  prouve  leur 
exiftence  contre  Socin  :  il  foutient  qu'd- 
les  ont  été  mfpirées  par  le  Démon  :  îl 
nie  leur  Virgmité  :  il  montre  qu'il  n'y  a 
rien  de  fixe  fur  leur  nombre  :  cependant 
îl  raporte  &  il  difcute  tout  ce  qui  regarde 
les  dix  Sibylles ,  qu'on  admet  ordinaire- 
ment, &  paffe  à  quelques  autres,  dont 
Varron  &  Laclance  n'ont  rien  dit,  comme 
VEpirou  f  &  rEgyptienne.  Après  cela 
il  diftille  fa  médifance  fur  la  Pucelle 
d'Orléans ,  &  fur  quelques  Saintes ,  à 
qui  l'on  a  attribué  le  don  de  Prophé- 
tie j  puis  après  avoir  traité  des  Oracles  di- 

(^a)  Ces  Commis  font  des  Aggrègés  à  la  Congrégation  « 
qui  font  deux  ans  d'épreuve,  Hl  ne  portent  point  ilubit 
«DODaAi(^e* 


Servais  Gai^I^Vs*       âgft 

%^R$  ,  &  de  ceux  des  Payens  j  il  s^appUr* 

3UÇ  à  montrer  la  (uppoiiiiôn  de  ceux  dél 
ibyll^s.  Se  finit  par  répondre  au  livre 
dbi  p.  CV^^  contre  Jean  de  Marck.  Il 
ajoute  à  la  fin  du  livre  une  DifTcrtatioA 
^ur  TAntique  de  Hercuk  Magufanus ,  (ôi 
y  montre  très-peu  de  Critique;  )  il  y  parle 
aufii  de  la  DeeiTe  NihaUnnU ,  6l  prouve 
à  ceux  qui  Ten  voudront  croire, que  cette 
Déeffe  étoit  celle  de  TEfcaut,  &  que 
les  Phéniciens  ^  qui  introduifirent  XQfk 
culte  en  Zélande ,  Tappelloient  ainfi ,  parce 
que  c'étoit  elle  qui  conduifoit  heureufet 
liient  les  vaiffeaux  fur  cette  rivière* 

3*  T,i^uKXixM\  Xpvi(Ti(M\<,  hoc  cjl  j  SityliU 
Hd  Oracula  ex  vtteribus  codicihus  tmtndata^ 
ac  réJHtuta  ,  &  commeruariis  Diverforum  iU 
iufirata  ,  optrâ  &  Jludio  Serv.  Gallai.  Ac^^ 
udùnt  tdam  Oracula  Magica  Zoroajirii ,  /o^ 
vis  ^  Apollinîs  y  &c.  AJlrampJyclu  Oruiro^ 
cmicum  ^  &c.  G  face  &  Latine  ;  cum  notU 
Variomm.  Amfi.  Henr.  &  vidua  TheodO'^ 
fi  Boom  ^  i689«  4^*  pp.  918.  Ce  Com-*^ 
mentaire  reffemble  fort  à  un  Commen- 
taire fur  rÉcriture  :  on  y  voit  de  longue» 
notes ,  qui  peuvent  paffer  pour  des  Dif* 
fçrtations  fur  TArche  de  Noë,  fur  la  con* 
nifîon  des  langues,  &c.  C*eft-à-dire,  que 
l'Editeur  a  grofii  fon  ouvrage  de  beaucoi^ 
do  chofes  qu'on  ne  s'avifera  pas  d*/ 
chercher* 

GaUaus  avoit  encore  travaillé  peu  avant 

R  X 


a6o       Servais  Gallaus* 
fa  mort  à  une  édition  de  Minuùus  FeSxi 
&  en  avoit  prefque  achevé  une  nouvelle 
de  LaSanu  :  il  laifia  le  (bin  de  celle-ci 
à  un   de  fes  amis  de  Campm»    Ni  Tune 

ni  l'autre  n'a  paru. 

• 

ay  Prélim.  des  nn.  i.  é?  3.   L$  Moréri  dt 
ty/^o.Lctt.G.p.  18. 

^ean  Ulparty  Philibert  &kman, 
&  Regnaut  Cktaire^ 

JE  NE  connoîs  ces  Ecrivains  que  par 
un  paflage  de  ScbaûUn  d^Amafnil^ 
Champenois ,  qui  a  dreué  UQe  Ginéalofft 
de  la  Mai/on  de  la  VieJvilU ,  éc  qui  paroit 
être  im  Auteur  exaft*  Après  avoir  décrit 
un  Tournoi  donné  par  Robert  ^  Roi  de 
France,  à  Montmartre  Tan  1013*  oh,  Jean, 
Sire  de  la  Fiefvilïe^  eut  tout  l'avantage  fur 
Simon,  dit  le  bègue  y  de  Habarcq,  il  ajoute: 
»  Pai  couché  cefte  hiftoire  en  meûne  ftil, 
»  que  je  l'ay  receu  des  Mémoires  defcrites 
»ae  Jean  Ulparty  Philibert  Sileman,  Reg* 
»  naut  Clotairey  perfonages  d'Arthois,  tous 
>>  trois  bien  entendus  es  Antiquitez  des 
»  Maifons  nobles  de  Pays-Bas  ,  efquels^ 
H  Mémoriaux  eftoit  noté  d  abondant  ^  &c. 

W  Tir^(Fun  Ms.  d&D.  Philippe  éPABignieig 
Moine  de  Cambron  dam  le  dernier  fiàcU* 


â6t 

Gilles  du  Monin, 

NÉ  A  Beavraing,  bourg  du  duché 
de  Luxembourg 9  en  i^S'^.^k  deftina 
à  rétat  Ecclefiaftique,  &  prit  le  grade  de 
Licencié  en  Théologie.  Vers  l'an  I59i« 
il  fut  pourvu  d'un  Canonicat  de  la  Ca- 
thédrale de  Namur.  En  1603.  ^^  ^^  ^ 
drefler  im  monument  dans  cette  églife  :  (d^ 
mais  dès  la  même  année,  il  quitta  (on 
Canonicat  pour  entrer  dans  la  Compagnie 
de  Jéfus,  &  il  fiit  dans  la  fuite  Reâeur 
/des  Collèges  de  Namun  &c  de  Liège.  Il 
rempliffoit  à  LiUe  la  charge  de  Préfii  fpi-- 
rituel^  lorfqu'il  mourut  en  cette  ville  le 
17.  feptempre  1614.  âgé  de  59.  anç,  ou 
environ.  Ce  Père  avoit  du  jugement  & 
de  la  Littérature;  il  s'étoit  beaucoup  ap* 
pliqué  à  l'Hiftoire  Belgique.    On  a  de  lui 

I.  Saçrarium  LcodUnJc,    l6l$.    jEn  pl^- 

2*  Saçrarium  pcrantiqui  Comitaiùs  Namuf" 
ttnfis;  in  quo  Antifiitts  ^SanBi ,  SanSaquc 
ifiius  pravincKZf  Canomcorum  &  Canonica-' 
fum  Collegia,  uù  &  fixas  utriufquc  Ccçnoti^f 

R3 

(a)  Avec  cette  infcription  :  Rtv.Dnus  Mgiiitu  Monin 9 
Sacra  ThcoUgM  Lietntiatus  ^  hujus  EceUpM  CathtdraUs 
0Monieus  ,  virtns  Çt  f^Uiu^  hoc  fibi  monumcntum  fofuif 


f6%       Gilles  bu  Monin. 

fUîaauc  ffvuœ  in  SanBos  ^  &  vcra  prifeoft^ 
in  Ptum  rdigionis   majorum  nojlrorum  mni^ 
numtnta  comptndiose  rcccnjintur.  Leod,  Joatu  ' 
Ouwcrx ,    1619.   11°'    pp.   47.     Dédié  à 
JeanDauvin,  Evêque  de  Namur,     Ce  {)ê- 
tit  ouvrage  eft  bien  écrit,  &  fort  exaô, 
à  Texception  de  deux  ou  trois  fautes  de 
.critique,  par  ex.  fur  la  Coll^îale  de  N, 
-D*  à  Namur^  dont  TAuteur  attribue  h  fod- 
^tion  à  S.  Matemc^  difcip/e  de  S,  Pierre  ^ 
fui  vaut  Topinion  vulgaire,  qui  n'a  pas  huit 
fiècles  d'antiquité. 

3*  Le  P.  du  Monin  a  aidé  Arnold  ^ 
^ijfc  pour  fon  AuBarium  ad  Natales  S5, 
fieigiu  II  lui  a  fourni  les  Saints  du  Cooh 
té  dç  Namur* 

tt^  FaL  Andréa  txj.  De  Raifc^  Pn^.  ai 
Audtar.  Molanu  Akg.  8.  Sotuclius-^  141 
fdéni*  envoyé  de  Namur. 

Cuner  Peefers^  ou  Cunerus  Pétri  % 

NAQUIT  DE  parens  pauvres  à  Duyvent 
dyck^  village  de  Pifle  de  ISchouven 
en  Zélande,  vers  Tan  1530.  Ayant  fait 
fes  baffes-clafles  à  Brouwerskaven  ,  petite 
ville  de  ta  même  ifle,  il  vint  chercher 
^  (A)uvain  les  moyens  de  conrimier  fes 
études.  JElic  de  Schore ,  gentilhomme  Au 
ççUe  ville,  dont  j'ai  parlé  çi^devant  T, 


CuifBB.us  Pet&i.  a6$ 
i  f  ^.  p.  11^. ,  lui  trouvant  dlieureufes  dît 
\  Pofitions  pour  les  fciences ,  le  mit  au 
^  tiombre  de  fes  domeftiques,  &  lui  permit 
^  de  fréquenter  les  écoles.  Il  fit  fa  Philo- 
V  ibphie  au  collège  du  Château  ^&c  remporta 
la  douzième  place  à  la  promotion  géné- 
rale de  Tan  1550.  Après  cela  il  étudia 
en  Théologie  ,  &  fui  vit  les  leçons  des 
Doôeurs  Ruard  Tapptr  y  &  Jojft  Raveficin. 
Son  cours  fini ,  il  Ait  appelle  à  TÂbbaye 
du  Parc ,  pour  y  enfeigner  la  Théologie 
aux  jeunes  religieux  de  la  maifon.  Il  étoit 
dans  ce  pofle  l'an  1559*9  loHqu'il  fut  fait 
Pléban  de  S.  Pierre  de  Louvain.  Le  12» 
novembre  de  l'année  fuivante  ,  il  reçut 
les  honneurs  du  Doâorat  dans  l'Univer- 
iité  de  la  même  ville ,  &  il  en  fut  élu 
Heâeur  en  m68.  Philippe  IL  le  tira  de 
Louvain  Tannée  d'après ,  &  lui  donna  le 
nouvel  Evêché  de  Leuvarde^  dont  il  prit 
pofTeffion  le  i.  février  1570.  Il  fut  fa- 
cré  au  mois  de  novembre  de  la  même 
'  année  par  Louis  de  Berlaimont  ^  Archeyèc[UQ 
de  Cambrai  ,  afiiflé  de  François  Sonnius  ^ 
Evêque  S  Anvers  ,  &  de  Corneille  Janfe- 
nius  ,  Evêque  de  Gand.  Le  premier  foin 
de  Cuncrus ,  lorfqu'il  fe  vit  fur  ce  fiège , 
fut  d'ériger  dans  la  Cathédrale  de  S.  Vite 
un  chapitre  de  feize  Chanoines  9  dont  les 
dix  premiers  fiirent  des  Religieux  de  l'Ab- 
baye de  Marien-Gardc  ,  quil  revêtit  de 
rbiabit  Canonical;  les  fix  autres  furent 

R4 


^4         GuNERUS  Pbt&l 
jdes  Eccléfiaftiaues   féculierSy   &  Cumm$^ 
fut  lui-même  ae  ce  nombre.    Il   remplit 
avec  tout  le- zèle  d'un  bon  Pafleur  fes  de^ 
voirs   Epifcopaux ,   tant  que   la  ville  de 
Lcuvarde  demeura   fidèle   à  fon  Prince  : 
mais  les  Ânabaptiftes  &  les   Calviniftes 
s'y  étant  rendus  les  plus  forts  en  1 578. , 
il  tomba  entre  leurs  mains,   fut  conduit 
dans  la  fortereiTe  de  Harlingue  ^  puis  ren- 
voyé au  monaflère  de  Bcrgum  ^a)  avec 
800.  francs  de  penfion.    Enfuite  (^)  ban- 
ni de  la  Frife ,  il  fe  retira  à  Munfier ,  oh. 
il  £t  quelque  tems  les  fondions   de  Suf- 
fragant.    Enfin  il  alla'fe  fixer  à  Cologne^ 
oîi  il  inftruifit  le  peuple  par  fes  prédica- 
tions ,  &  ne  fit  point  de  difficulté  d'en- 
feigner  gratuitement  la  Théologie  en  pu- 
blic.   Ceft  dans  cette  ville  qu'il  mourut 
le  15.  février  1580.  âgé  de  48.  ans.  Son 
corps  repofe  dans  TEglife  métropolitaine 
devant  l'Autel  des  SS.  Rois  fous  une  tombe 
baffe ,  où  l'on  voit  cette  infcription  : 

PUtati  facrum. 

Occidua  Frijîœ  Cuncrus  Epijiopus  (^Hofpcs ,) 

PrirnuSy  &  extorris,  dormit  in  hoc  tumulo. 

Çauko  Gaukcma ,  Frijîus ,  Çanonicus  Aqur/grancnfis  ,  poncbat 
InltlQ  annl  UnDeClMf. 

RI.  P. 

(  tf  )  De  l'Ordre  de  S.  Auguftin  proche  teuvard^  ;  cette 
Abbaye  avoit  ^té  aflignée  pour  dot  à  rÉvêque,  avec  celle 
de  Maricn-Garde  de  l'Ordre  de  Prémontré,  &  la  Prévôté 
de  N.  D.  de  Bolfweerd, 

(h)  Van  Heuffen  dit  que  ce  fut  deux  ans  après  »  ce  qu« 
je  ne  puis  accorder  avec  la  date  de  (à  mort. 


CuNERus  Pétri.  &6g 

On  voit  par  les  ouvrages  de  ce  Prélat^ 
qu'il  fit  fa  principale  étude  de  la  contro- 
verfe  ,  en  quoi  il  s'accommoda  aux  cir- 
conflances  de  fon  tems.  Il  s'oppofa  auffi 
aux  erreurs  de  Baïus ,  &  les  attaqua  de 
^  vive  voix  &  par  écrit,   . 

\  JUfte  de  fes  Ouvragiçs: 

t  m  Courte  dimonjlraàon  du  Purgatoire  $ 
fn^eè\  la  réponft  à  tout  ce  qiCon  oppoft  au^- 
jour£hui  à  cette  vérité.  En  flamand,  (c) 
Louviun^  Rutger  Felpius ,  1566.  Il®-  pp. 
42.   Gf)th. 

1.  yera  ac  germana  Domini  nojiri  Jefu 
Çhrijli  Èulejîœ  (qua  columna  &  firmamenr 
tum  eji  veritatis  )  dejignatio  f  atque  ejufdem 
per  qi^azuordecim  proprietates  ofteî\fio.  Lovan. 
JTuron.  WelUus^  1567-  li®"  pp.  199.  It, 
Colon.  Petrus  Haach^  1583.  1%^'  feuillets 
83.  It.  dans  la  Bibliotheca  maxima  Pontifia 
cia  de  Jeafi'Thomas  de  Rocabertij^  Tome 
VIL  p.  798-819. 

3.  Bouclier  contre  Us  Anahaptifljts  ;  ou 
ton  écUàrcit  la  doBriru  ancienne  &  Catholique 
contre  certains  articles  ,  par  lefqueU  les  Ana* 
baptijies^  &  en  particulier  les  Mennonifics  ^ 
troublent  aujourd'hui  la  fainte  Eglife.  Ou'^ 
yrage    qui   peut   aujji  Jeryir    contre    toutes 

(c)  Ecn  fektr  hewys  van   den  Vaghevier,  ende  folutU 
r«9  ûl  da(  men  hedens  datchs  dûtr  ugnca  es  roortbnngjktn^ 


^66  CUNBRUS  Fetrl 

les  nouvelles  kérèjus.  En  âamand,  {d^ 
Louvain,  Rutger  Velpitis^  1^6%.  la®^  feirif» 
lets  171.  Goth.  Dédié  au  Magiftrat  &  à 
la  bourgeoifie  de  Brouwershavcn. 

4.  Statuta  Synodi  diœcefame  Leovardia  i 

Bp^ Cunero  Pétri  anno  M.  D.  LXX.  dU 

7CXV.  XXVI.  &  XXV 11.  aprilis  ceUbroKz.  Lo* 
y  an.  Hier.  Wellaus  ^  1570.  8^-  It.  dans  XWiJr 
toria  Epifcopatus  Leovardienjîs  de  Fan  Neuf- 
fen,  p.  43-47.  Voici  ce  que  j'y  trouvç 
de  plus  remarquable  ;  Cdn.  2.  Défenfe 
aux  Curés,  fous  peine  de  fufpenfe  encou- 
rue par  le  feul  fait,  d'adminiftrer  les  Sa- 
çremens,  ni  de  donner  la  fépulture  Ecclé- 
fiailique  à  aucun  hérétique,  ou  autre  no- 
toirement coupable  de  grands  crimes,  à 
hioins  qu'ils  ne  fe  foient  confeffés. .  Gw,  1/. 
Defenfe  à  un  Prêtre  oui  fe  fera  enyvré, 
de  célébrer  la  Mefle  le  lendemain*  De- 
fenfe aux  Clercs,  qui  ont  eu  des  Conçu* 
bines  ,  de  faire  aucune  cérémonie  aux 
baptêmes ,  ni  aux  mariages.  Can.  15. 
Ordre  d'exécuter  les  teflamens  dans  l'an 
après  la  mort  du  Teflateur  ,  autrement 
l'exécution  en  fera  dévolue  à  l'EvêquCf 
Can.  2t.  Ordre  de  fe  conformer ,  par 
nport   aux  livres  prohibés ,   à  V Index  ^ 

{d)  Dcn  Schilt  tegfun  dit  JVederdoopers »  wacr  ta  vtr* 
élàert  wordt  die  oude  ende  Catholycke  Jeeringhe  teghen  fê^ 
hère  articulen,  daer  die  Widerdoopers ,  byfondcr  at^  Mem» 
9(onîfiin9  nu  ter  tyt  die  fuyligk^  Ktreke  medc  Jym  ktroê^ 
rendç.  Dienendc  ^ock  tighin  aÙ$  Keturyen  4»  n^  €Qm 
op  ghcrefenjyn. 


GîJNtekûs  PfeïRr.  ^  stSjr 
|nki  àVok  été  publié  par  l'autorité  du 
râpe  &  de  S.  M.  Catholique  avec  un 
Appendix. 

5»  'De  Miffk  Sacrîficioy  traclatus.  Eodem 
smtkore^  de  Meritorum  Chrifti  &  SanBorurk 
^nfinfu.  Item  Qùajiiones  Pajîorales.  Et, 
iU  Cœlibatu  Saceriotum^  Admonitio.  Lovan^ 
^oan.  BogarduSy  1571.  ii®*  feuillets  67. 

6,  De  Chrijliani  Principis  ojficio ,  &  quà 

JfeCUndùm  conjcientiam  ex  facris  liuris  ei  de^ 

"kiitur  obedientia.     Colon.  Matemus  Cholinus, 

1580.  ia^-  luMoneiéuS,  Rudgems  Felpiui, 

*ç8i.  lio*  pp.  !}?• 

7.  TraSœus  aUquot  înjigniores  de  gravhfff* 
mis  Theologue  ChriJUarue  Controverjus.  Opus 
)noyum  ,  doSum  ,  &  elaboratum  ;  in  quo  , 
^çpM  de  Peccato  ori^nali,  Gratiâ,  libero  ar^ 
éitrià^  Chant ate^  Jujlificatlone  ^  alii/que  hoc 
$empore  difputantur,  tum  ad  confirmandài 
fios  in  doHfinâ  Catholicd^  tum  ad  privât  as 
fericulofafque  quorundam  opiniones  convellen^ 
dos  ,  ekganter  &  fubtiHter  excutiuntur.  Co- 
hn.  Agrip.  Petrus  Haach  Novefianus^  ^  ï83« 
ïx^*  pp.  415.  Outre  les  fujets  énoncés 
ââns  le  titre,  l'Auteur  traite  de  la  Pré* 
^llination,  deS  Indulgences,  &  de  Tau* 
torîté  du  Pape.  Paries  opinions particu^ 
&rts  &  dahgereufes  de  quelques-uns  ^^  il  en-r 
tend  celles  de  Bdus. 

%.  Pe  Cura  Corpons  humant,  pro  Clcricis 
âliifque  piis  hominibus,  i  Sacrd  Scriptura  ^ 
4^ifir^fU9^   Çohn.  i^%^^ 


l 


ft68  CuNERUs  Pétri, 

9.  Curfus  B,  Marin  Firginis  in  ufum  Ré^ 
jUgioforum  Ordinis  S.  Btnedi^  auSus  (f 
tmcndatus,   Ingoljiadii^  '587- 

«*  Le  P.  Gcrberon  (  Bajanor.  pag.  2oi# 
;22/.  ^^jé^*)  dit  qu'il  a  eu  entre  les  main^ 
un  gros  Ouvrage  de  Cuncrus  Pétri ,  écrit 
pu  de  fa  main,  ou  de  celle  de  quelquç 
autre  de  Ton  tems,  &  achevé  à  LeuvarJ^ 
en  1571.  Cet  Evêque  s'étoit  propoféd'y 
montrer  que  les  76.  propofitions ,  con- 
damnées  en  1567.  par  la  bulle  de  S.  Pk 
V".  contre  Baïusy  étoient  toutes  ou  hérè^ 
tiques,  ou  erronées,  ou  fcandaleufes,  ou 
ofFenfantçs  les  oreilles  pieufe$. 

W  Gazet,  Hijl.  EccL  du  P.  B.  494.  495,  * 
FaL  André,  Biblioth.   167.  &  Fafi.  Acad.  44. 
116.  117,     CaflilUon  ^  facra   Bclgii  CbronoU 
489.490.    Fan  Hcujfen^  Hifi.  Epijcopatûs  Léo- 
^ard.  40  "^3. 


Gil/es  BurSf  ^ 

NAQUIT  A  Fleffmgue  en  Zélande  vers 
Tan  1 570.  S'étant  deftiné  aux  fonc- 
tions du  Miniftère,  il  fut  appelle  pour 
les  exercer  à  MiddMourg  le  28.  janvier 
1 58^. ,  ^  on  le  compte  pour  le  iixième 
Miniftre  de  cette  ville.  Il  y  fiit  auffi 
Reâeur  du  collège  d'humaqites  9  &  il  fe 
inana  avec  Gcr$ru(U  MoclSf  qui  lui  donns^ 
^eux  ^s  dont  les  articles  fiiivçn(,    Çilh^ 


GïLtBSBùRS.  269 

Èiirs  mourut  en  1634.  On  a  foh  por-^ 
trait  gravé  avec  cette  infcriptîon  :  jE^<^ 
dius  Burfiis  ,  Ecclejiajles  MiddMurgenJis , 
ac  iUuftris  Schola  Re3or,  œtat^  LXX.  A^ 
ch.  hc.  XXXIV.  (tf)  &  cette  dévife  : 
Prudenter  &  fynccri.  Il  a  pid>lié  y  avec 
une  Pré&ce  de  (a  façon 

UEpithalamc  chanté  à  la  gloire  de  /•  C» 
dans  U  Pfeaume  XLV.  par  Herman  Fatè^ 
keet.    En  flamand.  (^)  1628.  4^* 

It?"  La  Rue ,  309. 310.  &  ^3. 

(«)  lA^URne  lit  ch,  hc.  xxxri.  5t  cela  eft  aiii&# 
à  a  tort  de  mettre  (à  mort  en  1634. 

{h)  Htmu  FaukeeU  BruyîoftsUct  »  ter  aren  Jefu  Chrifi 
ghfonghen  ,  in  dcn  XLV*  Pfam  «  tn\* 

Cisssssssssssssssssssssssssss^^ 

Jacques  Burs  3 

F  Ils  aîné  du  précédent,  &  natif  de  Mid-^ 
delbourgy  fut  fait  Prédicant  de  la  ville 
de  Tolen  en  Zétande  ,  au  plus  tard  eit 
1617.  ,  &  y  fut  députe  au  dernier  Sy- 
node provincial  tenu  en  1638,  Il  vivoit 
encore  en  1649.    ^"  ^  ^^  ^^^  * 

r.  Complainte  douloureufe  fur  les  mîshres 
it  la  patrie  y  &  fur  la  violation  du  Sabbat; 
ou  il  efl  traité  en  détail  des  diffhrens  qui  fi 
font  éUvés  fur  fobfirvation  du  Sabbat ,  au 
in  jour  de  repos  des  Chrétiens.  En  flan.and^  (a) 

{a)  iFhreilos,   ofU  WeecUght  »   Mniiyfende  de  oorfaken. 
au  jamnurlycktn  fiants  tan  M  JUant  «  tnde  de  onthcyliii^ 


^^Oi         Jacques  ^u&â,^ 
comme  tous  les  fuivans*     ToUfi^  t^&;< 

1.  Table  de  ta  Foi ,  au  par  diverfes  pm^ 
pojitions  paralliles  on  montre  évidemment  là 
différence  quil  y  a  entre  la  doSrine  de  lE^ 
criture  fainte ,  ou  l* ancienne  do3rim  Caduh 
tique  enfeignée  par  tes  SS,  Âpotres  &  pat 
t^EgliJi  Catholique  ^  &  la  nouvelle  tfo^ùlt 
humaine  introduite  dans  PEglife  dt  h  Qk 
par  Us  faux  DoSeurs.  (  ^  )    Tolea  ,  i6xj. 

3.  Injiruction  courte  &  utile  fur  Cinvoca* 
tion  des  Saints  j  des  Reliques  f  des  Images  i 
if  de  la  Croix,  (c)  Dordreiht y  J^Rtym^ 
1640.  12^* 

4.  Defenfe  de  CAffemblee  umu  en  Zetandf 
tan  /  61 2  •  contre  les  accufations  nud-fôndUs 
de  Pierre  Lansberghen ,  préfentement  Midt^ 
cin.  (^)  Middelb.  Jac,  Fierens^  1648.  ix^ 


des  Sahhatdaechs  ,  daer  in  hyfontUrtick  verhanéUît 
de  verfchilUn  van  het  onderhoudtn  des  Sahbaths  ofiê  RmMt 
dacchs  der  Chriftenen.  Chcdruckt  binnen  Tholcn  mu  conjo^ 
van  de  bur^hemeefiers  der  felver  ftadt, 

(  /»  )  Tafd  dçs  Geloofs ,  in  de  welcke  door  fekcre  tegeneOÊ* 
ficlUnghc  blyçkdyck  gemaeckt  won  het  onderfcheyt,  dater  if 
tujfchen  de  leere  der  Heyliger  Schrifture  »  dwelcke  is  de  oa^ 
de  Çatholycke  leere  door  de  Hpyhghe  ApofteUn  geleert  es 
de  Çatholycke  Kerck  ;  ende  tujfchen  de  niewwe  menfchelyd^ 
leere  door  de  valfchc  Leeraars  in  de  Kercke  h  C.'itigerôih 
fn  den  menfchen  gtleert, 

(c)  Kort  ende  dienftich  Berecht  over  de  aenroepinghe  é^ 
HcylJghen ,  Reliquien  ,  Beelden  ,  ende  van  het  Kruysm 

(  d)  VmHex  v^œtiîs  Zelandici ,  ofte  Befcherminghe  roiH* 
kende  den  Coetum  gehouden  in  Zeetandt  in  den  jare  l6lf» 
teghen  de  onghegronde  erghelicke  kefihtéldi^gi,€»  rai^  fiiiff 
tantbu^hen  »  nu  hUdeçynmefiu-m 


i 


Jacques  BuR s.  271 
h  parlerai  ailleurs  de  Lansberghen^  qui 
ne  demeura  pas  muet  dans  ce  démêlé, 

5,  Réfutation  des  calommcs  avancées  con^ 
tn  POuvrage  précédent.  (^)  Middelb.Jac^ 
Fierais  j  i6j^%.  120. 

6.  Balai  pour  enlever  les  faletés  crachées 
par  M.  Pierre  Lansberghen  ,  &  mettre  une 
troijàme  fois  au  grand  jour  Ja  longue  file  de 
menfonges^&c.  (/)  Tolen^  1649.  '^.o-  Ces 
MM.  ne  fe  piquoient  pas  de  politeffe, 

25*  La  Rue,  123.^4. 

fe)  Expurgatio  calumnîarum ,  ofie  Uytfuyveringhe  dit 
Uflerinfhen  en  fouun  uytgegheven  ugcns  dcn  Vindex  Ccc- 

.(/)  Goefchcn  StilUvaegher  ,  ofie  Beefem  om  Mr  Pieter 
Uuuherghens  hitter^kladden  af  te  vaegen  ,  en  fyne  wtfieken» 
de  leugenfirepen  voor  de  derdemael  oprechtelyck  en  naeckte'* 
Ijck  te  vcrthoonen  ,  en^. 


Melchior  Burs , 

FRÈRE  DU  précédent ,  &  né  comme 
lui  à  Middelbourg ,  fut  Miniftre  du 
village  de  WeJi[ouburg  avant  le  milieu  du 
dernier  fiècle.    Il  a  publié  un 

Abrïgé  de  la  Religion  Chrétienne  ^  pour 
eeux  qui  fe  préparent  à  participer  pour  l(i 
première  fois  a  la  f ointe  Cène  ^  tiré  en  grande 
partie  du  Catéchifme  Belgique.  Par  deman- 
des &  par  réponfes  y  &c.    En  flamand,   (tf) 

(  ij)  Kort  hegrip  der  Chrifielycker  ReligU,  geftelt  in  vror^ 
gtn  4a.  antwoordin ,  tôt  ondirwyfingt  der  gencr  «  die  héêr 


i7^         Melchior  BuRl 

Middclh.  B.  de  Laur^  ii^-  La  i*  édi^ 
parut  en  1646.  Elle  a  été  fui  vie  dephi^ 
ueurs  autres.  Burs  fit  cet  ouvrage  a  b 
réquifition  de  la  Clafft  de  Walcheren.  Le 
Mlniftre  François  VaUntyn  Ta  traduit  es 
langue  Malaye. 

ay  La  Rue ,  34.  &  34X. 

'cer/?  wiZ^/i  begeven  tôt  het  gthruyck  fan  tUi  Hetren  F« 
Avontmact»  meerderendeel  getrocken  uyt  den  NedtrlandfdttÈ 
ChriftcLyckcn   Catechifmo,    Au  meermaels   rucrJUg  otêrfta^ 


we  overfcttinghe  des  Byhcls.  Nitt  alUen  dienfiigh  den  ici* 
denn ,  maer  oock  den  mccrdêrjàrigen  tôt  grôotcr  Uda  vâd 
de  grondcn  dcr  Chrifidyckc  RcligUm 


Hichard  LubbauSj- 

REcTEUR  du  collège  de  Bcrgopiom^ 
étoit  natif  de  /Ti^e^^oyr^/r, village  dé 
rOoft-Frife  dans  le  Broeckmarlant  à  3. 
lieues  A'Embden^  &  vivoit  au  commence- 
ment du  XVII.  fiècle.  Il  fe  rendit  fort 
habile  dans  les  langues  Latine,  Grecque, 
&  Hébraïque.    Nous  avons  de  -lui 

1.  Des  Poëfies  Latines,  imprimées^  en 
feuilles  volantes. 

2.  Dcfcripdon  &  rtprifinicuion  des  douu 
Sibylles  ,  traduite  du  Latin  en  Flamand,  (tfj 
Amfi.  Chnftophe  vanSickem,  160S.  foLfig. 

3,  Defcrip^ 

{d)  Befchryvinghc  ende  deerelycke  afbeeldinghe  der  twaelf 
SibylUn»...  uut  den  Latyne  in  buytfçher  fprûccU  ghnrdnfi 
iéutcri  doQT  RUh  Lubbma. 


■  RlèiîARD  LuôB-feûsi  àfi 
'  \  3.  2)efcripiion  kijlori^ue,  &  repréfentatiod 
llis  principaux  Héryîarqucs.  En  flamand.  (J>^ 
aàmfi.  Chrijli  vari  Sichcm^  léo8.  fol.  figi 
Cet  ouvrage ,  &  le  précédent  ne  formen^ 
ènfemble>  qtf  un  volifme  fort  mince  ;  les 
àefcriptiôhs  ne  tîennept.  chacune  qu'envî- 
ion  15;.  ligues,  ^  n'pnt  été  faites  que 
pour  les  Eftampeây  qui  foiit  de  Chrijlophé 
van  Siçhem.  . 

4*  EmbUmdid  dt  iifU  Opûtni  ^  eàruni 
àyûfUf  varia  carminum  gencre  rhythmis  ex^ 
plicata  àr  Théùdorô  Corrihcrtiol  Arnhemi  l 
1609.  4^* 

Lubbaui  a  encore  faiffé  un  Traité  dl 


jour. 

87"  FaL  Andréi  794. 

{,{h)  HifioriMu  befchryvinghc  endc  afbeeldinghe  der  voor'* 
ntumfU  Hoofi'-Kcttcrcn. 


Nicolas  Tùrlot^ 

NÉ  À  Beaûmont^  petite  ville  de 
Hainaut,  vers  la  fin  du  XVI.  fiècle,; 
embrafla  l'état  Ëccléfiafiique ,  .étudia  en 
Théologie  ^  &  fe  fit  recevoir  Licencié  en 
^ette  fadulté,  probablement  à  Louyain^, 
Âyaiitt  été, pourvu  d'tïn  Cànonicat  gradué, 
è^  la  Cathédrale  dé'  tJamùf;  it  déviût  A^^ 


£74  Nicolas  Tuklot. 
chiprêtre  &c  Archidiacre  de  la  même  Eglîfct 
Il  en  fut  nommé  Prévôt  après  la  moit 
de  Pierre  DeJpUnnes,  arrivée  le  «.dé- 
cembre 1640.9  &c  il  fut  fait  Vicaire  général 
de  r£vêc[\ie  Èngclben  Des-Boisy  au  plus 
tard  en  1639.  ^^  7*  i"^"  ^^  ^^^^  2xmi^ 
il  affifta  au  Synode  tenu  par  ce  Prélat, & 
il  y  fut  choifi  l'un  des  Juges  Synodaut 
du  diocèfe.  Turlot  eft  mort  le  17.  jan- 
vier 165 1.  après  avoir  publié 

L€  Thrïfor  (  dans  quelques  édit.  La  vruy 
Thrèjbr)  de  ladoçhirH  Chrpfiienm  dicauvùt^ 
tn  forte  qi!il  rCefi  befoin  d'aucune  autre  re* 
cherche  pour  tenfùgner  ou  rapprendre^  rt* 
cueilly  &  mis  en  lumière  par  Nie.  Turlot...^ 

Liège 9  163 1.  4^*  It 4'*  éMt.  liid.  Jean 

Toumay,  1640.  4®*  pp.  917.  It*  Revu  & 
mis  en  meilleur  François,  qii* auparavant  pat 
lejieur  de  Balefdan^  XJF^'  &  dern*  iSâan. 
Rouen  9  &  fe  vend  à  Paris  che[  Pierre  de 
l^ Aulne  y  1682.  4<>-  pp.  3.48.  ÔC  424.  It. 
Revu  &  mis  en  meilleur  ordre  par  le  S  »  de 
Balefdany  XV^'  édition.  Lyon  y  Ant.  BeaU" 
jolUnj  1684.  4®'  pp.  738.  It.  Thefaurus 
doclrinœ  Chrijlianœ ,  Jîve  Catechifmus  Catho^ 
licorumj  in  gratiam  Pajèorum  &  quorum^- 
cumque  curam  &  injlitutionem  animarum  ha^ 
bentium^  opéra  Nie.   Turlot,  Bellomonfoni, 

S.  T,  L antehofi  Jiudiosh  colleBus^  & 

fextb  in  lucem  editus  :  nunc  autem  primùm 
ex  Gallico  idiomate  in  La^inum  per  eundemt 
cçnverfus^  multifque  loàs  auclus  &  b>cupU^ 


Nicolas  Turlot,         a^g^. 

tatUS.  Montib.  Philipp.  Waudraus^  1^53* 
4^  pp.  751.  It.  Brux.  Franc.  Foppens  ^ 
1656. 4^'  fauffe  édition,  oîi  il  n'y  a  qu'un 
rafraîchiffement  de  titre.  ^  On  en  marque 
d'autres  :  Ibid.  Idcm^  i6è8.  4^  It.  Antv. 
JBenr.  &  Corn.  Fisrduffin,  1700.  4°-,  &<:• 
Cette  verfion,  &  les  éditions  réitérées  de 
rOriginaly  pourroient  perfuader  que  ce 
Gatèchifine  feroit  excellent  dans  fon  genre. 
Pour  être  tel ,  ce  de  vroit  être  un  Recueil 
exaâ  &  méthodique  des  plus  importantes 
vérités  de  la  Foi  &  de  la  Morale  Chré- 
tienne ,c  puifées  dans  l'Ecriture ,  dans  les 
Conciles,  &  dans  les  autres  monumens 
qui  nous  conftatent  la  Tradition,  &  ex- 
pofées  d'un  flile  proportionné  à  la  ca- 
pacité des  plus  amples  ,  mais  exemt  de 
baffefle.  Ce  n'eft  pas  là  l'idée  que  Tur- 
lot  s'étoit  formée  d'un  Catèchifme  ;  il  ne 
nous  Uvre  bien  fouvent  que  des  opinions 
d!£cole ,  &  des  réfolutions  de  Cafuifles, 
fuivies  d'hiftoires ,  prifes  la  plupart  dans 
le    Miroir   des    Exemples ,  ou   dans    quel- 

3 ne  compilation  femblable.     Je  ne  dis  rien 
e  la  groffièreté  de  fon  ftile;  c'eft  plu- 
tôt le  défaut  de  fon  iiècle ,  que  le  iien. 

03*  Prélimin.  de  fon  Catèchifme.  Décréta 
Synodi  diœccf,  Namurc.  1639.  ^^^^*  ^/^T^-  ^ntù 
pp.  m.  &  145.     Gall.  Chrift.  III.  449. 

s  X 


tré 


François  Buijjeret 


NAQUIT  d'une  fàmilfe  honnête  à Moni 
en  Hainaut  dans  le  mob  de  feptem- 
bre  de  l'an  1549-  Son  père  fe  nominoit 
Gtorg^  Btdfferet  ^  &  fa  mère  Céulùnne  la 
Barre.  U  fit  fon  cours  d'humanités  an 
collège  d^ffoudain  dans  (à  ville  natale ,  & 
vint  enfuite  étudier  en  Philofophie  au  cok 
lège  du  Lys  à  Louvain  ,  oii  if  eut  le  fé- 
cond rang  à  la  promotion  générale  de 
1569.  Il  rentra  dans  ce  collée  en  1571. 
pour  y  profeiTer  la  Philofophie ,  s'appli- 
qua cependant  à  la  Jurifprudence  ,  &  prit 
en  1574.  le  grade  de  Licencié  en  Vuxt 
&  l'autre  Droit.  La  même  année  en  ver- 
tu des  privilèges  de  llJniverfité  il  fut 
poui-vû  d'un  Canonicat  de  la  Métropole 
de  Cambrai.  Alors  ayant  obtenu  la  per- 
miflion*  de  s'abfenter  de  Louvain  pendant 
deux  ans,«  il  alla  Recevoir  en  IÇ75.  le 
Spûdiaconat  &  le  Diaconat  des  mains  de 
Louis  de  Berlaimom  fon  Archevêque  ,  & 
fe  rendit  enfuite  à  Rome  pour  profiter  dir 
Jubilé  de  l'année  fainte  ;  en  chemin  il 
s'arrêta  à  Bologne',  où  il  féçut  l'Ordre  de 
Prêtrife ,  &  le  grade  de  Doâeur  es  Droits. 
Ce  fiif  apparemment  âi  fon  fetour  qu'il* 
féiourna  quelque  tems  à  Paris ,  oh  Vovt 
dit  qu'il  fit  des  leçons  de  Droit  Canoa»^ 


François  Buisseret.  sff 
flévenu  dans  les  Pays-Bas ,  il  abah«- 
^onna  ia  Profeflîon  de  Philofophiey  8c 
trouva  la  ville  de  Cambrai  entre  les  main$ 
du  Baron  iFInchy^  ce  qui  l'obligea  de  fe 
l'étirer  à  Mons  avec  fon  Archevêque ,  & 
tout  fon  Chapitre  ;  ce  Prélat  lui  donna 
peu  après  le  rang  d'Official»  &  en  1583. 
.celui  d'ArçJiidiacre.  Le  ^9.  avril  1586. 
Bfdfferci  fut  élu  Doyen  de  Çamirai  ^  &c 
Vicaire  général  du  diocèfe  par  les  voix 
unanimes  de  fes  confrères ,  &  il  répondit 
fi  bien  à  leur  attente,  que  TArchevêché 
^ant  venu  9  vaquer  ,  ils  relurent  en 
1598.  à  cette  haute  dignité  :  mfis  la  Cour 
/^yant  pris  d'autres  defleins  par  raport  à 
la  création  des  Archevêques  de  Cambrai^ 
Buiffcret  renonça  à  fon  éleâion ,  &  fe  mit 
par  ce  moyen  dans  les  grâces  des  Archi- 
ducs Albert  &C  Ifabelle ,  qui  le  nommè- 
rent deux  ans  après  à  l'Evêché  de  Namur^ 
n  fiit  facré  dans  l'Eglife  de  S'^  Faudra  de 
Mons  le  10.  février  i6p2«  par  Guillaume 
de  Berges ,  Archevêque  de  Garnirai ,  affiflé 
de  Michel  d*Efne ,  Evêque  de  Tournai ,  & 
de  Jean  du  Ploich^  Evêque  âiArras.  Le 
nouveau  Prélat  ayant  gouverné  fon  dio- 
cèfe de  la  manière  la  plus  louable ,  pafik 
en  16 14.  à  l'Archevêché  de  Cambrai^  &i 
fît  fon  entrée  en  cette  ville  le  ^5.  mar^ 
1615.  mais  le  i.  mai  de  la  même  an-f 
née  9  up  mal  d'eflomach ,  accompagné  de 
palpitations  de  cœur ,  l'enleva  d^s  l'Afe» 


«7^  François  Buis^b&et. 
baye  de  S.  Jean  de  Vakndmncs  ,  peoèM 
qu'il  faifoit  fa  première  yiiite  ArcUépii- 
copale.  (  tf  )  Son  corps  fiit  raporte  i 
Cambrai ,  &  inhumé  dans  le  chœur  k 
la  métropole  à  côté  du  grand  autel  j  avOD 
rinfcription  qui  fuit  : 

P.M.Ilt^  &  R^  Francîfci  Bmjfcret^qm 
muropolitanœ,  hujus  Eccltjm  muniis  fiuiSus 
pracipuis  ab  anno  M.  D.  LXXIV.  Canomcus^ 
Officialis ,  Archidiaconus  major  ,  Dccanus 
&  Sedis  Ficarius  gencralis^  indc  anms  qoin* 
decim  Epifcopus  Namurunfis  ,  tandem  Af" 
chiepifcopus  &  Dux  Cameracenjis  &c.  affumf' 
tus  y  primo  Pontificatus  anno  obiit ,  œtads 
Lxri.  ,  falutis  humanût  M,  De.  XV.  mty 
die  fecundd.    Anima ^LeSor  beru  apprecaru 

La  dévife  de  Buifferu  étoit  :  NonficiM' 
dùm  facum.  Ce  Prélat  fe  rendit  très-utile 
à  fon  diocèie  de  Namur  ;  il  y  tint  deux 
Synodes  :  il  y  établit  une  Ecole  Domini- 
cale* :  il  y  érigea  un  Séminaire ,  qu'il  dota 
de  fes  propres  biens  :  il  y  contribua  beau- 
coup à  fonder  le  Collège  des  Jéfuites, 
qui  fut  ouvert  le  i.  oôobre  i6io.,&  TAb- 
baye  des  Bénèdiâines  réformées ,  qui  v 
vinrent  A'Arras  en  1 6 14.  :  il  y  bâtit  le 
Palais   Epifcopal  :  enfin   il    érigea   à  fes 

(tf  )  Il  mourut  entre  les  bras  de  Ton  frère  George  Buiffcret, 
qui  r^toit  allé  trouver  pour  le  conduire  i  Mons ,  tandis 
f\\x'IfahelU  ,  fille  de  ce  dernier ,  &  femme  de  Gajpar  it 
Boujfu  y  faifott  les  préparatifs  pour  la  réceptîoo  de  l'Arche- 
TC(^ue  dans  cette  ville. 


l 


François  BûissEREt.    27^ 
dépens  le  Séminaire  de  Nivelles,   {^b)   Si 
une  mort  précipitée  ne  l'eût  ravi  a  fou 
d^ocèfe    dé   Cambrai  ^   il  y    a  tout    lieu 
de  croire  qu'il  n'y  auroit  pas  fait  moins 
de   bien.    Il  avoit  été  l'ame  du  Concile 
Provincial  tenu  à  Mons  en  1586.9   &  il 
avoit    préfenté    diffèrens    mémoires    aux 
Pères  de  cette  affemblée ,  qui  le  députè- 
rent à  Romt ,  vers  le  Prince  de  Parme  , 
&  vers  le  Général  Comte  dt  Fmntes;  ce 
fut  encore  lui  oui  demanda  au  Roi  -PAi- 
Uppc  IL  la  connrmation  de  ce  Concile. 
Par  reconnoifiance  pour   le  Collège   du 
Lys  à  Louvain  ,  il  y  fit  élever  un  corps 
de  bâtiment,    &  y  fonda  treize  bourles 
pour  des  Etudians  de  Philofophie  :   il  a 
encore  laiffé  en  diffèrens  endroits  des  fon- 
dations confidèrables  pour  ceux  de  fa  pa- 
renté.    Buîffcret  avoit    la   mémoire   fort 
heureufe  ,   &  paffoit  de  fon   tems   pour 
bon   Prédicateur.    On  a  de  lui   les  Ou- 
vrages fuivans  : 

I.  Difcours  admirable  &  véritable  des  chofes 
advenues  en  la  ville  de  Mons  en  Hainaut  à 
P endroit  d^unc  Religieufe  (  profeffe  du  cou- 
vent des  Sœurs  noires) pojjejfée  &  dépuis 
délivrée.  Mife  en  lumière  par  ordonnance  de 
Monfeigneur  iUuJlris^^  6*  Révïrendis^^  Arche- 

S  4 

(h)  Ce  Séminaire  eft  gouverné  pour  la  difcipUne  &  Té- 
fonomte  pac  deux  Prêtres  fécttUers  :  les  PP.  J^Cites  y  ré- 
eentent  les  bailes-clafîes/ 


^89     FRANÇOIS    BuiSSS|LBf. 
fefque  4e  Cambray^  &ç.    Douay  ^  JeanM^ 
gare 9  158$.  i^^-  pp.  137.    It.  Traduiu  m 
J^lamaruf.  (^)   Louv^i^,  Juin  vm  dtn  Boât 
gaerdc^    1587-    il®'   PP»  ?'93- 

Z.  Ojaifon  funèbre  fur  le  irejpas  &  inhun 
motion  de  trhs-UluJtre  &  eyceflem  Ji^ieàr: 
MeJJlre  Emanufl  de  Lalaing  ^  Jdarqtùs  de 
Henty  ^  Baron  de  Moritigny.  • .  •  ChevaEet, 
de  V  Ordre  du  Toifon  (TOr ,  Adnùral  &  ùh 
pieaine  général  de  la  Mer  9  GouverfUitr^  Cof^ 
pitaine  général  ,    &  Grànd-Bailly  dé  Hay^ 

nauU prononcée  en  fégUfi  çoll^giaU  de 

N.  D.  de  Çondet  le  xxix.  jour  M  décembre 
M.  Z?.  LXXXX.  par  Maijht  François  Buif: 
feret ,  Doy^n  &  Chanoine  Jç  FEgÛfe  Métro* 
poUtaine ,  Vic^re  générai  de  Mo^nfiiffuur  le 
'jimc  &  I^uJlriJlime  Arckcvefque  &  Duc,  de, 
Çambray.  Mons ,  Charles  ^ichef ,  1^9^* 
?io-  pp.  67.  gros  caraôère.     '    ' 

3.  Décréta  Synqdi  Diœctfaria  Namurcen' 
Jis  anno  Domini  M.  D^c.  IIII.  in  Ecclefid. 
'Cathedrali  célébrât œ ....  prajiderite  /î*^ . . . .  f 
/?.  Francifco  Buijfera ,  Épijcopo  Namurunfi; 
Lovaniiy  1605.  ^^*  Dans  uti  Recueil  inti- 
tulé :  Décréta  Synodi  Diœc.  Namurc.  habita.... 
die  y.jitpiï  an.  /6j^.     Namurci^Joan.  vm 

(c)  Etn  wonderlyck  enie  watr^chtich  Verhatl  van  ^t  fht- 
ne  Hàtter  gefchiet  is  te  Berghen  in  Henegotiwè ,  van  eeà 
Rdigieufet  die  van  den  Vyant  befeten  was,  ende  naemaeU 
verloft.  In  *r  licht  ghehrockt  door  d*ordinantie  van  Myn. 
Tieer  den  doorl.  ende  Eerw.  Aertshijfchop  ende  Herto^gh 
fan  Cameryck,  &c.  ende  nu  uyt  hct  Francoys  overgluftâU 
in  onfe  Nederlantfche  taie. 


François  £u;s$eret«  p8f 
MUJlji6i<).  4®'  p.  179-179.  Voici  ce  quç 
|e  trouve  de  plus  remarquable  dans  c^ 
Synode ,  qui  commença  le  17. ,  &  finit 
le  2o.  oâobre  1604.  On  fonnera  la  clo- 
chette ^u  SanSuSj  &  dès  ce  moment  Ta^ 
fiftance.  fe  mettra  à  genoux ,  &  ne  fe  lè- 
vera <jtf  après  la  communion.  Le  vin  , 
qui  doit  fervir  au  Sacrifice,  fera  de  très^ 
bonne  qualité ,  & ,  s'il  eft  poifible  ^  du 
vin  d'Eipâgne.  Défenfe  de  reciter  de  mé- 
moire les  paroles  de  la  Consécration  ;  le 
pélèbrant  les  lira  dans  le  Mifiel ,  ou  dans 
une  tablette  placée  devant  lui.  Défenfe 
aux  fidèles  dé  s'abfenter  trois  dimanches 
çonfécutifs  de  leur  paroifie  fous  i)ein€f 
d'une  amende  arbitrée  par  les  OfEciaux. 
On  chommera  les  jours  de  S.  Aubin , 
patron  de  la  Cathédrale  9  de  S.  Martin  , 
&  de  S.  Nicolas.  On  fe  conformera  au 
Rituel  de  Cambrai ,  tant  qu'il  n?y  en  aura 
point  de  propre  pour  le  diocèfe  de  Na^ 
mur.  On  dénoncera  chaque  dimanche 
comme  excpmmuniés  ceux  qui  empêchent 
l'ufage  du  mariage  par  des  ligatures  ou 
autres  maléfices.  Le  Synode  condamne 
fous  peine  d'excommunication  un  abus 
qui  s'étoit  glïffé  dans  le  diocèfe  ;  c'eft  que 
les  nouvelles  mariées  fortant  de  la  méfie 
!e  lendemain  dé  leurs  noces  étoient  en- 
evées  par  des  hommes  mafqués,  de  qui 
éurs  maris  dévoient  les  racheter.  Les 
Clercs  ipajeurs,  &  les  bénèficiers  pofte-^ 


282  François  Buisserbt. 
roiît  la  foutane,  ou  bien  une  robe  lon^ 
avec  une  vefte  qui  defcende  au  moitt 
jufques  fous  les  genoux.  On  leur  détend 
d'avoir  des  habits  bigarrés  ou  déchiquetés. 
Ils  fe  feront  rafer  tous  les  mois ,  ou  da 
moins  porteront  la  barbe  courte  &  dé- 
cente. Ils  ne  pourront  avoir  des  fervantes 
âgées  de  moins  de  40.  ans  ou  environ. 
Les  Curés  fe  conféreront  au  moins  une 
fois  Tan  à  leur  Archiprêtre.  Les  Abbés 
n'auront  point  de  meubles  précieux  :  les 
Religieux  fortiront  rarement  de  leurs  mai- 
fons  :  il  y  aura  dans  tous  les  monaftères 
un  Leûeur  en  Théologie.  Les  Cimetières 
feront  fermés  de  murailles,  de  hayes,  ou 
de  foffés,  pour  en  empêcher  la  profana- 
tion. A  la  tête  de  ce  Synode ,  il  y  a  une 
harangue  de  TEvêque;  elle  eft  aflez  bien 
faite. 

4.  Décréta  faSa  per  BP^"*  D.  Franc.  Buif 

feret in  Capitulari  Congregatioru  Corui" 

m  Geldonienjis  in  Gallicâ  Brabamiâ ,  eodtm 
Rmo  D^  prajente die  4.  menjis  Junii  an- 
no  iGiz.  Dans  le  recueil  marqué  au/x. 
précédent,  p.  157—177.  Ces  nouveaux 
décrets  tendent  principalement  à  faire  ob- 
ferver  ceux  du  fynode  dont  je  viens  de 
parler.  On  y  en  ajoute  quelques  nou- 
veaux; entre  autres  il  eft  ordonné  à  tous 
les  Curés  d'avoir  un  furplis,  (plufieurs 
n'en  avoient  point)  &  de  s'en  ferviJ 
pour  confeffer,  pour  communier,  &  pouf 


François  Buisseuet.  5*83 
admîniftrer  Textrème  onâion.  (D  n'eft 
Tien  dit  du  Baptême.)  On  défend  anffi 
Vnfà^e  introduit  dans  beaucoup  d'endroits 
àe  niire  porter  la  Croix,  aux  proceflîons 
par  des  nlles  nubiles  ;  on  leur  permet  ce* 
pendant  d'y  porter  ime  image  de  la  S** 
Vierge ,  ou  dé  ijuelque  autre  Sainte. 

Nicolas  Je  Guife  ^  dont  j'ai  parlé  ci-de- 
vant T.  IK  p.  zz8. ,  publia  en  16 16.  une 
Vie  de  François  Buiffiret ,  dont  il  avoit 
été  Secrétaire.  Il  y  donne  beaucoup  d'exer* 
cice  au  Diable  ;  ce  malin  Efprit ,  pendant 
le  féjour  de  nôtre  Auteur  à  Nions  ^  lui 
enlevoit  fouvent  fa  croix ,  &  l'alloit  pla- 
cer au  haut  du  clocher  des  Béguines  : 
mais  forcé  par  des  exorcifmes ,  il  l'alloit 
reprendre ,  &  la  raportoit  le  lendemain, 

W  Gazet ,  Hift.  EccL  du  P.  B. ,  açô.  De 
fLaijfc^  Belgica  Chrift.  003—1206.  G.  Cohuenerii 
Prafau  ad  Balderici  Chron.  Camcrac.  Du  Mo- 
nin  ,  Sacrar.  Comitatûs  Namurc,  10.  30,  31.  & 
34.  Val  Andréa  2H5.  Gallia  Chrift.  III.  57. 
58.  &  546.  Boufu,  Hift.  de  Mom^  1137. 038.  fif 
554-  ^55- 


Simon  Pelgrom^  on  Pelegromius  ^ 

ÉToiT  DE  Boifleduc,  oîi  il  naquit  vers 
l'an  1507.  Ayant  achevé  (es  pre- 
mières études ,  il  entra  dans  l'Ordre  des 
Cuillelmites,  &  s'y  engagea  par  les  vœujç 


1^84  Simon  Felbgromius. 
iblemnels  dans  la  maifoo  de  Bafildffnck  ^  (A 
^ont  il  fut  fait  Prieur  en  i54i.  ^  lorfqal 
étoit  à  peine  dans  fa  3  5^  année.  A  cette 
charge  qu'il  remplit  durant  trente  ans ,  oa 
joignit  en  1^57.  celle  de  Provincial  dç 
ion  Ordre  dans  la  Province  de  France 
pu  des  Pays-Bas.  U  çonferva  celle-d 
l'efpace  de  quinze  ans,  fic  mourut  en 
1571.,  eçviron  daas  fa'65«  année,  Nouç 
avons  de  lui  : 

I.  Synonymorum  Sylva  ^  F.  Simonis  iV: 
kgromi  opéra  atqtu  labprt  ^  in  ufum  eçrum^ 
qui  compojitioni  fiudtnt  Epijlolarum  ^  conr 
Çefia.  La  i5  édition  doit  avqir  paru  eif 
1537.  it.  Recognita  &  au^a.  BufciduciSf 
Joan.  Sçhœfferus  y  1546.  ii^'-  dern.  ifigna- 
ture  Bb  S.  It.  Antv.  JE^.  Radaus,  ijyj. 
8®'  PP-  4^ï-  Ces  éditions  font  en  Latin 
&  en  Flamand  feulement.  It.  avec  le 
François  :  Recognita  &  au3a  ;  odjeBa  fmi 
in  cake  libri  Synonyma  quctdam  Po'ética  ex 
diver/is  Auctoribus  Scriptoribufque  ^  tam  Chrif' 
tianis  ^uam  GentUibus ,  diîigenter  feUBa. 
Ibid.  Idem,  1556.  8°'  dern.  iîgnature  Bb 
tiij*  It.  Antv.  NicoL  Soolmanius  j  1577? 
$0-    It.  fous  ce   titre  :  Sylva  Sy non..... 

(tf)  Fondée  fous  le  titre  de  U  P4>rtc  du  Ciel  honBoifr 
Uiuc  en  1205.9  &  depuis  transférée  en  cette  riUe.  Cé- 
toît  la  plus  ancienne  de  la  Province  des  Says-Bas  ou  de 
France  ,  qui  comprénoit  quatorze  maifons  ,  toutes  fituéef 
^kuisles  Pays-Bas,  8c  dans  l- Allemagne  en  deçà  du  Rhin, 
hors  celle  de  Paris,  &  une  autre  prè$  de  Mou/on  ei\ 
Champagne.  Il  n'en  refte  plus  que  treize  |  depuis  que  Iç^ 
HoUaadois  font  mitres  4e  £oifi^fuc.   *      >   '   ■        «  ' 


^iMON  PelegromiuS.     48^ 
ih  ufiim  eorum^  qui  compojîtiord  Jludcnt  Epifi 
iolarum  atqût  Carmihum  ^   congejla ,   recog* 
nua  ,    &  midtis  in  lacis  au3a.     Vcrfz  funi 
hac    èduiàtu    Belgica    tum    diHiotus  ^    tum 
fhrafés  in  Gàlâcum  ftrmontm^  in  qiicni  eJi' 
tus  efi  Index  locupletijjîmus  ^   ordine  alpha* 
biiico   digefius.     Amjl.   Henricus  Laurentii^ 
1615.  8^*  pp.  420.  fans  la  table.  It.  Ibid^ 
1635.    ^^*      ^    dédicace    de    PeUgromius 
dans  la  2^  édition  eft  adreffée  à  Philippe 
Niger  y   ou  Nigrij  Doyen  de  5'^  GuduU 
de  Bruxelles  ,  &c. ,  &  datée  de  Boifleduc 
le  I.  janvier  1546.    L'ouvrage  peut  être 
utile  pour   la   variation  du   fiile  Latin  : 
Biais  il  y  faut  apporter  un  difcernement , 
dont  tous  ne  font  pas  capables  :  lès  phra- 
fes  Oratoires  &  Poëtiques^  y  font  con- 
fondues^ avec  les  plus  fimples ,  &  les  ter- 
mes barbares  avec  ceux  de  la  bonne  la- 
tinité :  d'ailleurs  on  vous  y  donne  quel- 
quefois pour  Synonyme,  ce  qui  ne  Teft 
pas  :    Au  mot  jD^etiecpne  /  après   itfe^- 
camentum  ,  Medicamen  ,  &c.   Vcnenum  pro 
todem ,   ajoute-t'on.    D'après  cela  im  en- 
fent  écrira  :   Vcnenum  hauji ,  pour  dire  : 
J^oi  pris  médecine. 

.  1.  Defcriptio  Originis  Urbis  Sylvœducen^ 

fs.    Imprimée  ou  compofée  en  Latin  Tan 

M40-     It.   traduite   &   publiée  en    Fla- 

«iandw  Çty  Amft.  1619.  4^-  avec  un  Jour- 

^.(M  Ôor/pronck  van  s^Herioghctibofih ,  icf(hr€vcn  doof 


^86     Simon  Pelboromius. 
nal  du  ûège  de  BoiJUduc  ^  &  de  la  red* 
dition  qui  le  fuivit  cette  année. 

ttT^  Voyez  la  Dédie  du  n.  i.,ae  édît.  SviW> 
tius^ô^ô.  r^.yfwrflr^,  812.813.  Guil.dâJf(h 
ha^  Explan.  Fita  S,  GuiL  Magni^  345.  346» 


Alraham  Wielingy 

ÉToiT  DÉ  Ifam,  ville  de  Weô- 
phalie ,  oîi  il  naquit  dans  le  mois  de 
novembre  1693.  Ses  premières  études 
finies  9  il  s'appliqua  à  la  Théologie  juf- 
gués  vers  Tan  17 11., qu'il  changea  de  det 
fein,  &  fe  livra  tout  entier  à  la  Jurifpru- 
dence.  Il  eut  pour  Maitres  à  Mxupovrg  M 
Homber^s ,  enfuite  à  Duysbourg  Bernard» 
Henri  ReinoU  &  Everard  Otton.  En  1716. 
il  vint  en  Hollande  ^  &  fut  durant  quelques 
années  Profeffeur  d'Hiunanités  à  Amfiep' 
dam ,  oh  il  fit  en  même  tems  des  leçons 
particulières  fur  le  Droit,  Le  célèbre  Byn- 
kershoek,  qui  lui  avoit  procuré  cet  emploi, 
hii  fit  obtenir  au  mois  d'août  I717* 
la  chaire  de  Droit  qui  vaquoit  à  Franc 
quer  par  le  départ  du  iâvant  Heineccius. 
WuUng  entra  en  exercice  le  3.  mars  1718., 
&  la  manière  9  dont  il  remplit  ce  pofte, 
engagea  les  Curateurs  de  cette  Acadé- 
mie à  y  Joindre  celui  de  Profeffeur  en 
Droit  public  qui  lui  fut  confié  au  mois 
de  mats   1738.     L'année  fuivante  ceur 


^ 


Abraham  Wieling^  287 
^X7truht  Tattirèrent  chez  eux,  en  lui  don- 
nant la  Profeffion  de  droit  Civil  &  Féo- 
dal, qu'avoit  occupé  Everard  Ouon^  nou- 
vellement appelle  à  la  charge  de  Confeil- 
ler-Penfionaire  ou  Syndic  de  Brème.  Wie* 
Ung  prit  pofleffion.de  fa  chaire  le  14.^ 
lêptembre  1739.  ^^  ^^  ^^  encore  Pro- 
^eiur  en  Droit  Public  Romain-Germa^ 
lique  le  21.  juillet  1743.  Mais  il  ne 
oint  pas  longtems  de  ce  dernier  emploi  ^ 
ine  chute  qu'il  fit  en  defcendant  de  chaire, 
lui  ayant  caufé  une  maladie  qui  l'em- 
porta au  bout  de  cinq  fémaines  le  onze 
lanvier  1746.  Il  avoit  été  Reâeur  de 
i'Univerfité  de  Franequcr  en  1736.  &  de 
celle  ^Utrtcht  en  1740.  Sa  femme  Louîfi^ 
Amélie  WWu  lui  a  furvécu  ,  de  même 
qu'un  fils  nommé  CharUs-'Baltha^ar  JFieling, 

?ui  fe  fit  recevoir  Doâeur  en  l'un  & 
autre  Droit  l'an  1752. ,  &  qui  entra 
dans  la  Maçiftrature  ^Utrechi  vers  1757^ 
WieUng  étoit  également  verfé  dans  les 
belles-lettres  &  dans  la  Jurifprudence.  Il 
a  donné  au  public 

1.  Diatribe  de  furto  per  lancem  &  licium 
concepto.     Marpurgi ,  I719.  li^* 

2.  Dijjeruuio  de  jure  antique  vitce  &  ne» 
cîs  parentum'  in  Literos.  Amji,  1723.  4°* 
L'Auteur  y  promet  fur  le  même  fujet  cinq 
Diflertations,  qui  n'ont  pas  vu  le  jour. 

3.  U  a  fourni  des  Notes  pour  corriger 
)e  texte  9   &  expliquer  les  endroits  ob- 


i83  Abraham  Wieling:  ^^ 
finirs  de  Térence,  lorfque  Wcjlcrhovius  ^ 
blia  cet  Auteur  à  la  IL^c ,  1716.  4^* 

4*  Jwifpnukntia  rMtuta^fiu  Index  Chr(h 
nohgicus  in  totiim  Juris  Juftimanci  corpus  i 
ad  modum  Jacobi  Labitti  ^  Antonii  Avr 
guJHni,  &  W.Fuymonu.  Acctjferunt  Opvf- 
cula  /r«  in  ufam  jiudiiomm.  Ammadvth 
fioms  paffim  adjtdt  Abu  WïcUng^  /•  U.D» 
&  PronBor.     Amft.  1717.  S®-  . 

5*  O ratio  inauguralis  de  Naiurâ  y  uni 
omnis  Juris  ac  virtutis  norma ,  habita  a.  d» 
III.  manu  cIo.  hcc.  xxrili.  Framq. 
1718.70/. 

6.  Jurijptuderuia  JuflirdariaBjicàndùmlvi 
Infiitutionum  Libros  Specimina,  rue  non  fi'* 
Ima  Juris  coturoverfî  capita  ex  L.  I.  Pan- 
de3.  Tit.  I.     Franeq.  1718.  &  fuiv. 

7.  DiJJirtatiô  de  Jufiiniano  &  Theodori* 
Franeq.  I719. 

%.  Conmuntatiorus  ad  Auditorts  fitos  U 
Legt  Furid  Tcfiamentarid  ^  de  Legc  Focomdf 
de  EdiBis  Pratorum  .perptiuis ,  de  EdiSis 
tranjlatitiis  y  dt  Legt  annuâ  y  de  ServiiSuU 
pitii  &  Auli  Ofiliiy  rue  non  Marci  AntijUi 
Labeonis  ad  Edi3um  libris.  Franeq.  lyi^ 
1730-173 1.  3.  vol.  40-, 

9.  Fragmenta   EdiSi  Ptrpttui.      Franeq^ 

1733-  4^-     _ 

10.  Repttitio  Infiitutionum  Juris  Civilisa 
Accedunt  Jufiiniani  ConJHtutio  Omrum^Ed^, 
mundi  Merulii  Oratio  de  ttmpore  in  fiudiis 
Juris  prorogando  ^  &  Joannis  Gottlol  HciA 

rUcài 


Abraham  WielinO.      nSp 

htccli     Oraùo    de    JtmfconfuUii    finiid^ciisé 
Frantq.     I733.  8®* 

Il .Pcjuiones  Juris  Naturœ  &  GeniiiM 
Groeiana  ad  Librum  L  cum  Notisé    Francq^ 

1734-  ^   . 

12.  LeSionum  JUris  Civilis  Liiri  lié  i/i 
quitus  vulgata  quorundam  capitum  fcripturd 
defmditur.  Amfi.  1736.  8®-  Wuling  avoit 
deflein  de  joindre  à  cet  Ouvrage  une  fa^- 
vante  Diflertation  de  Jure  AmeUuKUa^  oui, 
eft  reftée  Ms^  entre  les  mains  du  leil 
Prince  d'Orange< 

13.  Oratio  de  jbvhus  Junfpruâcmut  reguj^ 
dis.  Franeq.  1737.  4°*  DUcoiu-s  qu'il  pro- 
nonça en  fortant  de  Reôorat. 

14.  DoSrina  Proœmii  Infiùutionumi  fréh 
ncq.  1737.  L'Auteur  y  parle  ^§.  ij.)  de 
la  Loi  des  douze  Tables,  &fait  quelques 
remarques  qui  ont  échapé  à  Jacques  Go^ 
défraie 

15.  DoSntid  Pandeâatum  juns  Cmlis 
id  L.  I.  Tu.  I.  &  IL    Franeq.  1737. 

16.  Animadverfa  de  Romano  GermanOrum 
Jmperio.     Frantq.  1738— 1739. 

17.  Oràtio  pré  Glojfatoribus  ,  habita  Trd'^ 
eSi  a.  d.XIV.feptemb.  ch.  hcù.  XXXI JC. 
UUraj.  1739.  4*^'  Wuling  y  foûtient  que 
es  Gloâateurs  du  Droit ,  en  commençant 
>ar  Imerius ,  méritent  à  tout  prendre  plui 
le  loiîange  que  de  biâme^ 

18.  Oratio  de  SanSione  Prdgmdtità  Cdfoti 
yi.  Imperatofisé  UUraj.  I740.  4®*  Eii  quk- 

Tom,  VU  T 


dpo      Abraham  Wislin^o. 
tant  le  Reâor^t.    It.  aiuancntée»  &  M' 
bliée  avec  une  autre  qu'il  fit  fur  le  mâne 
fujet  en  prenant  pofleffîon  de  ùl  Chaire 
de  Droit  public  à  Utruhi.  Ibid.  1743. 4^* 

19.  Orano  de  LogomaMis  Jurifco^fikh 
rum.  VUréLJ.  1744.  4^*  Prononce  à  ?0G* 
cafîpn  d^une  Promotion  publiée. 

20.  Quelques  écrits  Polémiques  au  ^ 
)et  d'une  Diipute  inai^unde  de  N.  BloÊt 
id.    En  1746.  in^ix^* 

21.  Quelques  Remarques  fitr  h  fmé^ 

Îhraft  Grtcquê  des  Injluuuf  par  Tkiûpiik 
>ans  l'édition  qu'en  a  donné  M.  Gmi' 
laumes-Otton  Rdiiius,  Hagp^  Corn.  1751.4^ 
12.  Dedu3U>M  du  JDrois  de  Pardon  fà 
éippanUnt  aux  Ssadkouders  de  Frifi.  En  Ha* 
mand,  (^)  JFUIing  ne  mit  pas  ion  nom 
à  cette  pièce. 

23.  Il  ay(ût  commencé  de  publier  les 
Opmcules  {Optra  minora  &  ranora)  d'(^^ 
tic  Buter  :  mais  il  mouru^  avant  que 
llmpreffion  en  fut  achevée. 

BT*  Opéra  M$n.Ufr.  Huberi,  in  Pr^tf.  &  «w- 
fis  ad  t.  171.  Q  370.  T(m.  l.  Friemoa ,  M. 
Frif.  814-818. 

{a)  Deduau  r^n  U  Ruhi  van  Fardm  i»  Sud^miê», 
ft»  voM  friêfUnd. 


ââ^iââ 


ww 


if 


r  '^','   ,^'''       "  \\    Il      •  I     I. 

Français  H^emusi 

DOkt  i£  nom  peut  avoir  été  îndiS^ 
r^mment  d€  Hm  $  di  H^ymt  ^  Ekcms^ 
PU  va»  dir  Htm^  (car  on  trouve  tous 
téil  npois*là  danist  nos  provinces)  naoïiit 
k  LUIa  en  1521.  d'une  faille  noble  ^ 
9ISÛS  peu  avantagée  de  k  fortune;  il  fut 
lé  defnier  enfant  de  ûi  mère ,  &  il  vint 
«(  mwde  après  ta  mort  de  fon  père» 
Aywt  encore  peitfai  ia  mère  lotiqu^l 
li'^voit  que  quatre  ans ,  il  alla  demeik 
rer  quelques  années  chez  iine  loeur  qu'il 
av<»it  ^  Tourcmn  ,  àc  y  a^rit  à  lire  &C  à 
écrirç.  iorfqu'il  eut  atteint  l'âge  de  dix 
ans»  fbn  Tuteur  le  conduiiit  à  Courtrai, 
ç^  il  fit  (es  huitemités  avec  diftinâion 
(bus  J^é  Hanefitme,  habile  Reâeuf  de 
('École  de  cette  ville,  &  fe  mit  au  fait 
de^  tangues  Latine  &t  Grecque  &  de 
la  Poëiie.  En  i5j6.  il  vint  à  Louvain  ^ 
pour  y  continuer  fes  études,  &  il  alla 
enfuite  les  achever  à  Pans  8ç  à  Orlians^ 
S'étant  fuffifamment  inilruit  dans  les  bel* 
te^lettres ,  il  fut  rappelle  à  Courtrai  pour 
y  diriger  les  hafTes-claffes  en  qualité  de 
vice-Reâeur  fous  Hamfanu  ;  il  remplit 
c^e  fonâion  pendant  fix  ans  &  quelques 
mois;  enfuite  il  ouvrit  lui-même  une  autre 
école  dans  un  &uxbourg  de  cette  ville 

T  X 


s()!Z  François  fliBMùtf. 
vers  1 546. 9  &  y  régenta  les  humanités  areC 
beaucoup  de  luccès  pendant  plus  de  }o# 
ans ,  ayant  pris  les  Ordres  Sacrés  pour 
exercer  cet  emploi  avec  moins  de  diitrac« 
lion.  L'an  1576.,  fort  âge  qui  conimen^ 
çoit  à  baifTer,  &  tes  rdyages  continuels 
des  Calviniftes  aux  environs  de  Courtrdf 
oui  firent  déferter  une  partie  de  fes  éco- 
liers ,  Tobligèrent  lui-même  à  chercher 
une  demeure  plus  fûre  ;  il  loua  donc  und 

Eetite  maifon  dans  la  ville  même  ,  s'y* 
orna  à  Tinflruâion  d'im  petit  nombre 
de  difciples  ,  &  s'occupa  en  même  tems 
à  revoir  fes  écrits  pour  les  mettre  en 
ordre.  Les  troubles  civils  venant  à 
s'augmenter ,  il  prit  le  parti  de  fe  reti- 
rer à  ^rras  cliez  Antoint  Meytr ,  fon 
ami  &  fon  compère.  Enfin  le  calme  s^é- 
tant  rétabli  dans  Courtrd  rentré  fous 
l'obéifTance  du  Roi,  Hœmus  y  retourna, 
&  y  finit  (es  jours  le  3.  feptembre  1585. 
âgé  de  65.  ou  64.  ans.  Hubert  le.  Clerc  f 
fon  compatriote  lui  fit  cette  Epitaphe  : 
Dum  teneras  juvenum  mentes  virtutibus  Hamus 

Palladuz  format  gloria  magna  domûs. 
In  tantum  peracuta  decus  Jua  fpicula  torquet 

j4h  !  trucuknta  nimis  de  tnhus  una  foror* 
Anne  ideo  ,  quia  fublatum  fit  funere  corpus  , 

Candida  non  vivet  fama  per  or  a  virûm  ? 
Pars ,  corpus  ,  minor  interiit  :  cum  laudc  trlunt- 
phans 

CdtUca  pars  major  Spiritus  aftra  colite 


François  H^mus.  293 
Hamus  étoit  lié  d'amitié  avec  divers 
;ens  de  lettres  de  fon  tems  &  de  fon 
>ays ,  comme  Jacques  de  Meycr ,  l'Anna- 
[iite  de  Flandre ,  &  Antoine  de  Meyer  fon 
petit-fils  :  Jean  LaSeus  ^  Régent  d'humani- 
tés à  lÀlle  :  Pierre  de  Paep  ,  Régent  à  Me^ 
nin  :  Jean  van  Gkeefdael  ^  à  Anvers  :  Si" 
mon  Mantaus  ,  Prêtre  ,  qui  lui  envoyoit 
diverfes  fortes  de  vers  de  fa  compo- 
fition  :  Jacques  Sluperus  y  autre  Poëte  , 
dont  je  parlerai  ailleurs  ,  auifi  bien  que 
Hl  Adolphe  van  Meetkercke  :  Jean  Cajtelius  ^ 
Curé  de  Somerghem^  qui  vivoit  en  1578., 
&  qui  faifoît  efpèrer  de  publier  des  Epi- 
grammes  Grecques  9  qu'il  avoit  traduites 
en  vers  La^tias  /  &  accompagnées  de  fa^c 
vantes  remarques  :  Arnold  Cabotier,  autre 
habile  Poëte ,  &c.  Jean  van  Loo ,  Pré- 
vôt HEverfame  proche  Furnes  ,  fut  le  prin- 
cipal Proteâteur  de  Fr.  Hœmus  y  de  qui 
nous  avons  : 

1.  Sacrorum  Hymnorum  libri  duo  ;  cum 

Sylva  variorum  Carminum^     Infulis  ^  ^556f 
II©. 

2.  Poemata  Francifci  Hcenû  ,  Infulam^  ad 
R.  P.  D.  Joannem  Loceum  ,  Prcepofitum 
Everfamenfem ,  jam  primàm  in  lucem  edita^ 
Antv.  Chnfioph.  Plantinus  ^  1578.  i8o- pp, 
%^%.  petit  caraâ.  italique. ...  It.  ^^  edi* 
do.  Conrad  y  1630.  8®*  On  y  trouve  ; 
funebnum  libn  duo  :  prior  Ecclejiajlicorum 
fifîbet  tumulos  ^  alnr  Laicorum.     Mifcellamçh 


t94       FtLAt^çoiS  Hamua. 

fum  Ottrminmm  liber  primms  facra  compt&mi 
liber  ftcundus  continens  prcfma.  La  plft- 
jpait  de  ces  poëfies  font  à  la  louange  dei 
amis  de  T Auteur;  il  y  en  a  queI<piesMiiie$i 
qui  regardent  des  perionnes  de  rang^qud^ 
ques  verfioRS  de  Pfeaumes,  &c.  Les  piè» 
fces  les  plus  coniidèrables  font  des  para* 
phrafes  de  la  Comparmfofi  J*nn  Rd^uax 
0yec  un  Roi  par  S.  J^an  Chtyfofcmt  ^  de 
la  Déciamation  SErtfmt  en  éveur  de  h 
t^aix ,  &  de  fon  Traité  de  la  Civilité  del 
cnfans  :  un  Poëme  fur  la  mort  de  9uik 
4e  Najfau  ^  Prince  d'Orange ,  tué  an  fthgt 
4e  i<  Di^ur  le  14.  juillet  1544-  :  tmc 
Ode  fur  la  bataille  de  Lipanu.  Je  )(Mn( 
ici  une  Elégie  qu'il  a  faite  fur  la  deffano* 
tion  dç  Ttrouane.   (i?)    ffamus  i)yoit  ei^ 

(>)  In  evcidium  Taruaiuue  Morin^fufii  asmo  i$sh 
TT*  7*  mtritb  :  f«/4  emm  durahâi^  qpod  nima  dut 
JIê     Cé^ptat,  &  txcel/am  toUit  in  mftra  cûput? 
Et  meritQ  Taruanna  jaces,  cui  Cétfir»  &  tmtSf 

Ridieubts  miles  Otfaris  effe  fûUi. 
Ntmpc  éaban$  animos  frmluwta  maffia^  turru 

InviSU»  préueps  fofa ,  fitufyui  loei,  ' 

Ttrreus  &  nuili  tormen'io  pervius  ^l^gtr^ 

JUliçero  ûu6  nil  erdjmt  orbe  fa^.        '' 
Adjice  prt^tttes  êqukum ,  ftiUumqtu  MOUdftm^ 

BeUigeri  doHos  munvajttva  Dû» 
JnviSos  jure/us,  JpeHatos  Marie  eruef^ç^ 

Ç^tudes  non  hatuii  ^jdlia  iota  riroi. 
Hit  conffa  oaibus»  aUo  fi  ktt  viribtu  4qa9(MM^ 

Vifinos  daAio  ttrritat  u/que  meiu  :      '     '       ' 
Çitfareifque  adeb  nuper  çèr^mdëin  fifpds 

Cafaream  nauei  vim^e  minafque  finit  : 
Jnqut  aquUgas  jaSai  digna  atque  indigna  ViUim^ 

Ad  cahun  tumidâ  lllia  voœ  firent. 
Non  iulit  hune  Nenufit  faftum  :  gravis  uUi0  f^edft 

fn  foribus»  Ungàt  non  faett  ire  àtoratj» 


I 


François  Hjbmvs^  2^95 
)re  compofé  en  cinq  volumes  les  Ou- 
rages  fui  vans  ^  qu'il  liiffil  à  foii  ami  Afh 
ine  de  Meyer  : 

a.  Fortmufn  Infidtnfis  mhis  Inuûdium^ 
'utmarum  pani  adium  ahno  cl^.  lo*  iTxr. 
r/.  non.  fipumbrisé    En  vers. 

i3.  Des  notes  fur  toutes, les  Œuvres 
*  Horace  :  fur  les  Bucoliques ,  les  Géor-^ 
icpies,  &  TEnéide  de  VirgLle  :  fur  les 
"^Ti&eSj  &  les  Elégies  de  Porno  ^ Ovide  : 

T4 

Vi  capitttr  iM^  4ufa  apio  fi  crtdere  cmnpo  « 

Signaqiu  in  aàverfis  thvia  fifre  vhroi  : 
Vi  capiitr»  magni  juecumbens  Cafrris  armis, 

Mamentofiu  atros  veftUur  in  eimres  : 
Vêrtitur  itt  cintres ,  fUannùfi^  uUrieibus  nrdens, 

Andquum  rapido  perdit  in  igné  ieeus, 
4h  yetus  urhs,  ttuatos  olim  regnata  per  anhos, 

Urha  eelehrts  muUâ  relligione  Dei  : 
XA  nimium  eonfi/a  armis,  nimium  inefyta  hêllQ» 

Ùehueras  ifenufin  perthmtiffe  grnpem. 
Jam  toties  everfa  olim,  totiejque  refiSn, 

Tu  tihi  dehueras  impofiiffe  modum, 
pehueras  veterum  exemplis  prudeneior  eje» 

Queis  fuit  exUio  non  tenuiffe  moéipit. 
Sic  eeeidlt  dominn  Carthago  illa  nmula  Romét^ 

Sic  qua  de  cafiâ  PalUde  nmen  habet  : 
Sic  Sparte  i  fie  ma  Tyros^  Cadmeaque  Tkehe, 

Sic  quam  de  gemino  retierat  unda  maris  : 
Sic  alia  (  quis  etiim  numéro  effmprenderit  omneis}  ) 

Funditus  oh  fiA^  interiere  fios. 
DUcite  qun  celfi  Fortutut  fiâtis  in  orhe, 
Urhes  magnanimn  rite  tenete  modum  : 
pifiite  quid  damni  ventofi  fiperhiaficum 

Fortet,  &  invita  hella  mfivere  ifeo. 
Qun  modb  dives  opim»  ftudiis  qun  a/herrim^htlU^ 

Qua  rifa  e/i  mûris  tam  hene  tuta  juit, 
tnjseet,   Hoe  pçtait  timnefias  unicà  hlU  : 

rtn/Htit  ithnorùm  tant  irevis  Hk  furor. 
ffit  nifi  de  toti  Morinprum  eft  urhe  retiSum 
ftnHr  miineà  ù^ers  «  ruéern  »  fixa ,  filxmp 


99^  François  Hamus. 
&  fur  la  ChrifHade ,  les  Hymnes ,  &  kl 
Bombycts  de  Vida.  Une  chofe  très-louaUa 
dans  nôtre  Poète,  c'eft  qu'il  ne  fit  jamais 
dç  vers  qui  pufTent  blçfler  |ç  iQQins  du 
inppde  la  puaeur, 

BT*  Tiré  principalement  de  TOuvrage  ».  % 
p.  8— 15. 1 1 1. 1 1 5.  &  2205.  Siveertiys ,  044.  ta 
Vàl,  Andr^^  ^31.  difent  peu  de  c}iofe. 


Laurent  de  Vçz, 

OU  PLUTÔT  de  Vos ,  G.*d.  le  Renard^ 
Muficien ,  qui  vivoit  vers  Tan  1580, 
Il  ëtoit  Maitre  des  enfàns  de  chœur,  ou 
4t  la  ^aUifc  de  la  Métropole  4^  Çambm. 
On  a  de  lui  plufieurs 

Chanfons  &  Mçtets ,  inis  en  Mufique^ 
^  imprimés. 

85^  ^<j  Cr(?/ji7  rf//  Maine ,  sSf. 

Auguftin  J^ontempSj 

ÉToiT  d'Jrras  ,  GÎi  il  naquît  vers  le 
milieu  du  XVI,  fi^cle.  Il  entra  dansi 
rOrdre  de  S.  Benoît ,  &  en  fit  profef- 
^on  dans  la  célèbre  Abbaye  de  Loties 
9U  pays  de  Lièg^.  Comme  il  avoit  fait 
de  bonnes  études,  &  pris  du  goût  pour 
les  tçliwrlçttrejf ,  il  çidtivô  d«ns  çç  tfnçh 


ApGUSTIN    BONTEMPS.      fp/ 

faâère  le  talent  qu'il  avoit  pour  la  Poë!' 
fie  Latine  9  6ç  y  çompofa  TOuvragç  in-» 
^tulé  : 

SanSa  T^trarchia  Jamtorum  quatuor  Cana» 
kiarcharum  ^Jivc  Vjta  SS.  Landetini,  Urfmari^ 
JErmini  ,  Dodonis ,  Ahbatum  &  Pontifictim 
féObienJtum.  Duaci^  Joan.  Bosardm,  1594* 
II®*    En  vers  héroïques. 

Il  a  encore  laifle  d'autres  Poêlées ,  quQ 
l'on  garde  en  Ms.  à  Lobbcs. 

87*  Gazet^  Biblioth.facréc  du  P.  B.  109.  Vah 
Andréa  94» 


Claude  Daufqîie, 

SEIGNEUR  de  Fhytcquc  &  de  Lufqutl^ 
né  d'une  famille  noble  à  S.  Orner  le 
3.  (^Sweert.^  ou  le  5.  (^Fal.  And.)  dé^ 
cembre  1^66.9  entra  dans  la  Compagnie 
de  Jéfu$  en  15S;.  âgé  dé  dixbuit  ans.  (^a) 
Après  Ion  noviciat,  il  flit  chargé  de  régen- 
tier  les  humanités  fuivant  la  coutume ,  Se 
eiffèigna  aflez  longtems  la  Rhétorique  iç 
Ja  lapgiie  Grecque  ;  il  fut  enfuite  Préfet 
des  baffes-claffes  ôf.  en  même  tems  Prér 
dicateur.  Dépuis  il  (juitta  la  Société,  prit 
le   grade   de   Licencié   en  Théologie    ^ 

(4)  6t  pop  PM  49  Mse  I  cornn^f  k  dît  le  P,  Smkt 


àçS       Claude  Dausqùb. 
Douid,  {b)  &  fut  pourvu  d'un  (CUïoàm 
de  la  Cathédrale  de  Tournai.   Ce  challgei* 
ment  d'état  ne  diminua  en  rien  foii  pAU 
pour  les  études  ,  non  plus  oue  fon  i^ 

Eour  la  Prédication,  U  ie  m  une  îidift 
ibliothèque ,  &  continua  de  s'appliouer  ani 
|>elles-lettres  jufqu'à  fa  mort  arrivée  k 
17.  janvier  1644.  dans  la  78^  année  dé 
fon  âge.  Son  corps  repofe  à  N.  D.  dé 
Tournai,  oh  Ton  mit  cette  bizarre  E^ 
taphe,  qu'il  s'étoit  faite  luî-mâme: 

ClaudUus  Daufque ,  vîr  nobilis  ,  Jammu 
Je  Fioyecque  ,  toparcha  de  Lujquel,  Eçei^ 
RomaiM  Saçerdos  9  Canonicus  beaue  Maria 
Tomaci ,  in  Theohpcis  liumiatus ,  hoc  in 
EccUjiâ ,  pturibufyut  Bcl^  lods  Conàomtr 
tor,  vivus  videnfqut,  tx  L.  Platonis  ,  Epi^ 
iapkium  fffi  hocu  porubai. 
Spirat  aahuc  y  Ucit  e^animifi  marmare  imOfp^ 
S  il  lick  &  muii;  linguis  micat  on  mfitlcis 
IJdddum  y  ArffvÛM  ,  Lam;  btnt  cognitus  orU  # 
Dorique  libros  ^  cujus  loquitur  re/bn^bilié  Echu* 

Dueffit  xril.  JanuatU  M,  DÇ.  XUV. 

En  mourant  il  légua  fes  M$s. ,  qui  étoiâfit 
fort  nombreux  9  ainfî  que  fes  autres  livres, 
au  Chapitre  dont  il  étoit  membre  t  ces 
givres  joints  à  ceuic  de  Pcnhi  de  VUlirs  ^ 

(I)  M.  FpfpiMs  dit  qui  ce  fut  «q  i6|o*  l«  cto»  oa^ 
ie  trompe  ;  car  aotre  Auteur  prend  dëb  le  titre  de  Tu»» 
lopu  à  la  tête  de  fon  édition  de  ^.  Bfji(€  de  SdeueU ,  quH 
tkàbUi  en  1604. ,  6c  ce  terme  che^  lef  Ptir3A«|  %ni9e  U* 
^cté  f  ou  Doreur  en  Théologie* 


Claude  Dàusqub.  h^^ 
fiMiffe  parlerai  ailleurs,  &  de  Jcrâmc  van 
fTmghe  ^  autre  Chanoine  de  Tournai  ,  ont 
iMDimeiicé  à  former  la  Bibliothèque  de 
iMtte  Cathédrale.  Les  ouvrages  de  Daufi 
pu  montrent  une  leôure  prodigieufe ,  8c 
tmt  profonde  connoiflançe  des  langue9 
Lânne  ^  Grecque  ;  il  entendoit  auffî 
raëbreu,  Ip  Critique,  l'Hiftoire  naturelle, 
jBc  k  Il^logie.  L'Antiquité  profane  fit 
Sk  principale  étude ,  &  il  Y  pénétra  fort 
irvaat.  Avec  tout  cela  il  a  écnt  aflez  mal, 
Mrce  qu'il  manqiioit  d'ordre,  &  qu'il  af- 
p^oit  de  fourrer  partout  des  termes  in-^ 
folite)^,  ^(puvent  de  l'érudition  perdue; 
^  un  mot  il  avoit  plus  de  favoir  que  de 
jugement.    Ses  ouvrages  font  : 

I.  B.  Sa/an,  Stkuçiœ  Ifauria  Epifiopi , 
Oradotus  XllV.  CL  Daufqutius  ,  Audomatius^ 
Theologus  f  nuhc  primant  Latinh  ftdt  &  illufr 
p-avit  notis.  (Heidelb.)  in  Bibliopolio  Corn^ 
mdimanoy  1604.  S^'  Les  harangues  de  «f. 
Bi^  dt  SéUttcu  ne  fe  trouvent  ici  ou'en 
Latin,  {ç)  hors  la  dernière  que  l'Editeur 
idonne  aum  en  Grec  ;  elles  tiennent  417.  pa* 
^s ,  fans  compter  les  tables.  On  ne  croit 
pas  qu'elles  foient  toutes  de  ce  Saint, 
Phoiius  ne  lui  en  ayant  attribué  c|ue  quinze. 
Le  P.  Comie/ls  a  remarqué  les  fautes  de 
la  verfîon  de  Daufqucj  dont  quelques- 
|me^  viennent  de  ce  qu'ii  n'avoit  p^^  le 

ie)  Commli»  )«s  Vfoii^^\\ée$  en  Grec  :  1796,  1^  |[f. 

^^     .......     . 


goo  Claude  Dausque. 
texte  de  fon  Auteur  dans  fa  pureté  $  ne 
l'ayant  pu  confronter  fur  des  Mss.  Ses 
remarques  ,  qui  viennent  à'  la  fuite  ea 
3L04.  pages  9  font  favantes  :  mais  H  y  ea 
a  beaucoup  que  le  texte  ne  demandoit 
pas  ;  telle  e&  par  exemple  la  longue  noté 
qu'il  fait  fur  le  mot  Salvator,  page  84.  & 
(uiv.  Les  Harangues  ont  reparu  à  la  fuite 
des  Œuvres  de  S.  Grégoire  le  TaUmamrgt 
&C  de  S.  Macaire^  Parif.  i6ii.  It.  dans 
les  Bibliothèques  des  PP.  de  Cologne ,  & 
4e  Lyon.  Jufie-Lipfe  ayant  reçu  de  Daufqtu 
le  Ms.  de  cet  ouvrage  ,  l'en  félicita  par 
une  lettre ,  à  laquelle  U  joignit  les  vers 
iuivans  ; 

Graca  veriere ,  verde  in  frequeruem 
I/fum  nunc  hodie  y  fed  anne  laudem  f 
Non  hercles  f  neque  verfio  omnis  audit 
Fida  fenJibuSy  atu  poUta  verbis  ; 
Quod  qui  praflitit ,  ille  taudis  omne 
punSum  ,  judicp  me  ^  tulitf,     TuliJU  , 
Omni  Judice  tu  ^  erudiu  Daufqui , 
Qui  facrum  Bafilii  &  elegantem 
hibrum  vefie  décerner  induijti 
Romand  9  atque  adeh  d^enter ,  inquam^ 
Ut  jam  pallia  Jpernat ,   &  S^leuà 
Urbem  prce  Latiare  mutet  orbe^ 
2.  Divce    Man<e   AJpricoUU  Scutum  ^   â 
Cl,  Daufqueio  :  alterum  item  Jujli  lÀpsI  Scur 
$um  ^  ab  eodem  Çl.  Daufqueio  ;   utrumqu^ 
fidversùs  Agricola  Thiaci  fatyricas  petitioneSf 
liuaçijjoan.  Bogardus,  16 IQ.  I2i^^  ^^^ 


ClAûdê  Dausqué.        3ôt 

que  venge  ici  la  gloire  de  la. Mère  de 

Dieu,  &  l'honneur  de  Jufit-Lipft^  contre 

George  Thomfon ,  femeux  Proteiftant  Ecof- 

fois,   grand  chicaneur,    &  vrai  Pédant, 

qui  avoit  publié  :  Vmiex  vtritads  advcrsàs 

Jujhim  Lipjium  ,  libri  duo  :  prier  infanam 

^us  RtUgionem  poMcàrriy  fatuam  nefariam- 

qui  de  Fato  ,  fuUratiJJîmam  de  Fraude  doC" 

triham  rtftUit  :  pojleriof   ^svloTrxpiivotj    Si" 

chemienjis  ^  id  ejl  ^  Idoli  Afpricollenjis  ^  & 

De<e  Ugnea  miracula  convellit  ;  uterque  Lip^ 

fitm    ab    orco   Gerailifmum    revocaffe   doceu 

^  AuBore  Georgio  Thotnfono  y  Andreapolitano ^ 

Scoto-Britanho.   Londim^  offic.  Nortoniana^ 

1606.  ii°-  pp.  166* 

3.  Nota  in  Q.  Calabri  lixpctKsivoiisvx,  & 
Coiruhi  Smyrnœi  Ta/w  «Awtf/v  (Trojae  exci- 
diuiïié)  Franco/,  ap.  Auhrios  j  16 14.  8®* 
Dédiées  à  Charles  de  Par  ^  Abbé  de  S^ 
Amand.  Ces  notes  peuvent  paffer  pour 
un  Commentaire.  Jean-Corneille  de  Pauw 
a  fait  entrer  ce  cju'il  y  a  trouvé  de  meil- 
leur dans  fon  édition  de  Quintus  Calaber 
publiée  en  1734. 

4.  C  Silii  ItaUci  y  Firi  Confularis  y  Pu- 
nica  y  feu  de  bello  Punicà  ftcundo  libri  XVll. , 
&  in  eos  CL  Daujqueîi  Commentarii.  Parijl 
David  Douceur  y  1618.  4°- 

5.  De  SanSitudine  S.  Pauli  Apojloti  in 
utero  y  extra  ,  in  folo ,  in  ccelo ,  ubri  III. 
Parif.  Mgid.  Blaifot ,  1617.  8^- 

6.  Afcia  ConciliabuU  Dardraceni.  Atrefm 
1619.  8<^- 


802  CtAfJDB   DAUSQUB« 

7.  S.  Jafiphi  fanSiJlcado  exira  uuràMi 
feu  BinoHuun  advcrsùs  Fr.  Parum  MétrduÊ^ 
tium,  Minoritam.     Lugd.   1631.  8^ 

8.  Antiqui  naviquc  Laiîi  OnhagtâfVi^ 
Tomaci  Ntrvior.  Air.  Qmnqut  ^  x^'^x.pIL 
2,  vol.  It.  Parif.  Joan.  Léonard  ^  i&Tf* 
fol.  %.  vol.  (  Mais  ce  n'eft  ici  ou*iiii  m 
pie  renouveUement  de  titre.)  iiatiffi^  % 
infère  dans  cet  onvn^e  des  rem^îquet 
fur  le  Traité  de  ralerius  Pmbus  ,  dé  IMl 
Romanorum. 

9.  Claudl  DaufquI  SanSomarl  Cm.  Tçf* 
Titra  ,  &  Aqua^feu  Ttxrtt  fUikanùt^  Toi^ 
naci  Ncrviorum  ,  Adr.  Quinque  ^  i633«  ^ 
pp.  i6o.  gros  caraô.  It,  Parif.  Jqàfi.  U(h 
nord  y  1677.  4^  (Titrç  rafraîchi,)  L'Au- 
teur dédie  cet  ouvrée  à  Çhnfiàfhê  Ùtr* 
la,  Evê(|ue  de  S.  Orner,  t^  ifles  flot- 
tantes qm  fe  trouvent  daps  rAbt>9yç  dc 
Cler-maréts  proche  S.  Orner ,  ifles  que  CW* 
les  F.  3  Philippe  IL,  TArchiduç  Albert ^ 
&  rinfante  ifabelU  eurent  la  curiofité  d'al- 
ler voir,  ont  donné  ocçaiion  à  JOaufqt^ 
d'écrire  fur  cette  matière.  Il  parle  de  toutes 
les  ifles  femblables  qu'il  a  pu  trouver 
dans  les  Hiftoriens  &  les  Géographes  ,  iç 
en  tnême  tems  de  diverfes  autres  merf 
veilles  naturelles  qui  ont  raport  à  la  mer, 
aux  rivières ,  &c  aux  fontaines.  Son  li* 
vre  eft  rempli  d'érudition  :  m^is  le  bon 
fens  n'y  domine  pas  toujours.  Poiitf 
de  méthode  ^  &  partout  dea  tenues  ex- 


Claude  Dausqûe.  303 
jS^Qrdinaires  :  dulcitudo  ^  pon^critas  ^  uni^ 
Ur,  kpi(9  (nn^ian  9  pirniaahilis  y  &  je  nçf 
{ç^%  CQnibiçQ  d'autres. 

|o.  O ratio  de  Divi  Thoma  Aquinaiis  tar^ 
>»•  P^éfci,  1^2  fi  4^'  Sur  la  manière  dont 
ce  Saint  fe  dent  d'une  courtiiane  envoyée 
pour  le  fçduire. 

II.  Spongia  libdli  AudomarenRum  MIjkh 
riiorum*  Je  ne  fçais  quand  cet  ouvrage  a 
fianu  UAuteur  promettoit  en  1641.  les 
fiiiyans,  qu'il  n'a  pu  achever  : 

»*  Quafiioaum  Thiolojpcarum  lihri  çubf^, 
quê. 

&.  Dp  4ru  Pofci-nummia  .  librî  duo. 

y.  ReU/Jluia  lingues  Graca,  exjhcîis  Auc^, 
tùribus, 

S.  I(eUquùf  Ungua  Laùnct  ^  ex  PrifcîSm 

87*  Utfius^  ùp.  62.  cent.  I.  ad  Belgas.  Sweer-^ 
$iùs^  178.  179.  Sanderi  èitlMh.  B^g.  lift.  I. 
fip8;  F^L/fndréf  140.  4leg.io.ii.  SotueÙ. 
I5I.    Fnp.\i^.i^4.    Notes  Ms^^' 


Jean  van  Gheefdaelf 

NE  A  Berchem  proche  Audenarde  en 
Flandre  9  profefia  les  humanités  en 
fécond  à  Anvers  fous  GuilUume  Fabius  ^ 
^  eut  pour  difeiple  François  Swetrtius^  U 
fut  dépuis  Reôeur  de  l'Ecole  de  N.  D. 
dans  Ui  même  vUl^a  ^  mounit  dans  cette 


^64  Jean  Vat»  GtttEijyktté 
onâion  vers  la  fin  du  XVI.  fiècle.  ^ 
corps  repofe  dans  le  cimetière  de  la  O^ 
thèdrale.  Swurtius  ^  6c  VaÛtt  André  & 
fent  qu'il  excella  dans  la.Miifique,  &  dans 
la  Poëfie.  MaximilUn  de  Vritrtdt^  fon  ami^ 
fit  pour  lui  cette  Epitaphe  : 

Çuodfutraty  GhufdaUytui  manaU  ^  Jtputcri 
Hîc  jacu  :  atfolus  non  tamm  ipfi  jaces. 

Quin  quod  habentfanSi  Libahrus  ^  &  Itamus^ 
&  Aon  , 
Cirrhaqiu  ,  &  atermsfontihus  Afira  madtnSf 

Ommfimul  tecumjacet  hôcfihufkaUJiptderot 
Totjugay  tôt  fontts  tam  brtvis  urna  teffk 

Douteroit-on  après  cela  qu'il  ait  été  gradi 
Poëte ,  fi  fes  vers  ne  prouvôient  le  con- 
traire ?  On  a  de  Van  Ghufdatl  : 

I.  Catechifmus  y  féu  capitd  dôSrùlut  Chrif 
tiana  ad  juvandàm  puerorum  memoriam  fih 
cill  &  perfpicuo  carminé  reddita  ,  &  in  quin* 
quaginta  dtulos  digejia.  Antv.  Chrifi.  PUmr 
tinus,  1580*  8^-  pp.  46.  Voici  comment 
l'Auteur  rend  la  Salutation  Angélique, 
p.  7.  8.     . 

yirgo  mdter  ave^  ccèlejli  plenafavore, 
Cui  Dominus  prafens  tempus  in  omne  maneL 

Tu  muUerfummi  benediSa  es  :  quemque  tulijd 
Ventre  tuo  fruSum ,  Jît  benediSus.   Amené 

Et  l'on  nous  donnera  cet  homme  pour 
Un  excellent  Poëte  ! 

2«  Stichalogia^  Jive  de  SyllabarUm  &  Car^ 

mnuni 


Jean  van  Gheesdael.     305 

thinum  rationc  y  vario  metri  génère  explîcatai 
muQore  Jù.  Gheefdalio.  ArOfv.  Chriji.  Plan^ 
imusy  1591.  12^* 

3.  In  NâiaUm  D.  Jefu  Chrijiiy  varii  ge* 
nms  Carmina.     Gond.   12®* 

».  Epigrammata  jocofa.  Swuniùs  les 
avoit  en  Msé 

63*  Sweertius^  429.    Val.  Andréa  506. 


Venceflas  Goberger  ^ 

EToiT  vf  Anvers  y  pîi  il  naquît  vers 
Tan  1560.  Dès  fa  jeunefle  il  mon-" 
tra  dlieureufes  difpofitions  pour  les  beaux* 
arts  ;  après  s'être  applique  quelque  tems 
à  la  Peinture  &  à  TArcbiteâure  fous  la 
dîreâion  de  Martin  de  Vos ,  il  fit  un 
voyage  en  Italie  dans  le  defTein  de  fe 
pèrfeâionner  fous  les  meilleurs  maitres^ 
&  d'étudier  les  anciens  monumens ,  quW 
trouve  fi  abondamment  dans  cette  partie 
de  l'Europe.  Après  avoir  fait  quelque 
féjour  à  Rome,  il  paâa  à  Naples ,  où  il 
fe  lia  d'amitié  avec  un  ftrabançon  nommé 
Franco  ,  qui  devint  dépuis  fon  beau-père. 
Die  retour  à  Anvers  il  s'y  arrêta  quelque 
tems ,  &  vint  enfuite  fe  fîxqr  «  Bruxelks, 
oïl  les  Archiducs  Albert  &  IfabelU  ,  infor- 
més de  fes  talens,  l'honorèrent  des  titres 
de  leur  Confeiller  domeflique  ^  de  leur 
Tom.  FI.  V 


JO<$     VENCEStAS    Co^tKÔitt. 

Peintre  ,  &  de  leur  premier  Archîteâeé 
Encourage  par  leurs  bienfaits ,  Cobtrgér  H 
rendit  très-utile  à  fa  patrie  ;  il  eonduifit 
k  bâtiment  de  l'Eglife  die  N,  D.  de  Monr 
iaigu  fur  le  deffein  de  la  Bafilique  de  S. 
PUmk  Rahie;  il  bâtit  k  Bntxclks  rE|life 
des  Âuguflins ,  &  un  grand  nombre  uaiH 
très  tant  dans  cette  ville  ,  qu'à  Louvédn , 
à  Anvers  y  &  aitleurSt  II  deâfécha  aux 
environs  de  DunqturqUê  &L  de  Btmus'S*- 
Winoc  des  iharais  infeâs  ,  dont  if  fit  de 
bonnes  terres.  Il  faigna  encore  en  Flan- 
dre quantité  de  mares  &  d'eaux  bourbeu- 
fes;  qti^il  conduifit  dans  là  mer.-  Il  em- 
bellit de  fontaines  &  d'aiifres  orhômei» 
k  Maifon  des  Archiducs  à  fét-^yMmH 
f  vHlàge  entre  Bruxelles  &  LouvainJ)  Mais' 
â  s^appliqua  fiirtout  à  l'établiflement  &  à 
!a  conftruâion  dés  Monts  de  piètë^  qiu- 
fiirent  érigés  dé  fôn  tems  dans  la  plupart 
des  villes  des  Pays-Bas  fous  l'autonté  der 
mêmes  Archiducs ,  qui  l'en  firent  Suriih 
'  tendant  général.  Goberger  mourut  à  if/w- 
keUes  en  1650.  âgé  de  70.  ans,  &  fiït 
enterré  chez  les  PP.  Récollets  dans  là 
chapelle  de  N.  D.  de  la  Portîoncule  ,  où^ 
l'on  voyoit  TEpitaphe  fuivante  avant  le 
bombardement  de  1695. 

Hlcjacctfepultus  D»*"  Wencefiaas  de  Cot^ 
berger j  Eques  auratus  ,  foparcha  S.  Antonii,  A^ 
chiducûm  ArchïteSus  ,  &  Montium  pietatis  i^ 
Belgio  Generalis,  mortuus  arme  M.  DC^XXX^  ^ 


.    Veçïceslas  CoBlPROEa.    ^of 
f^iiet^'un  fit  à  fa  louange  ces  vers  gi- 
^ai^tefqiiies  : 

Qua  valido  umus  màlimint  Cobergcri  .  ^ 
\  Fîuttt ,  non  hominis  cride  fid  effc  Dei  : 
Impofmt  montcm  monti,  ceu  Peiion  OJfài 

Atqtu  gigantaam  Jiernit  ad  afira  viam. 
£rro  ;  piahi  Jlernit;  valcàt  Titania  pubcs  t 

Quaritur  hk  piuas  ^  Jid  pUtau  Dcus.    , 
itltmc  minus  e/i  migrarc  lacus^  &  udere  urréty 

Monta  qui  movit^nonnt  môvebii  aquàs  ^ 

On  a  fon  portrait  gravé  eh  grand  ^^ 
avec  cette  Infcriptioh .:  IFehceJlaus  Coeber^ 
'  ^er  ^  Pràfiâus  genéraîis  Momium  piétatis  $ 
J$ruxtilis  Albtrti  Archiducis  quondam  PiSor 
tuimanarum  figurarum.  Ant.  van  Dyck  pinxiti 
iL  f^œjlcrmms  fculpjù.  Goberger  eut  de  foil 
mariage  des  engins  de  l'un  &  de  Pautre 
iexe  ;  de  ce  nombre  fut  peut-être  Jacqw^ 
Cobergher  ,  qui  de  Capitaine  au  fervice  de 
^Pl^lippe  IK ,  fe  fit  Chartreux ,  &  à  qui 
le  P.  XTatlius  adrefla  une  Élégie ,  Iqrfqu'il  dit 
ùi  première  méfie.  Goberger  le  Père  éttfit 
éftimé  particulièrement  de  TArchiduc  Al-^ 
bertyk  Qz\xie  àQ  la  co^noiflance  qu'il  avoit 
4es  Médailles.    On  lui  attribue  :  (â)       , 

ApologLt  des^  Monts  de  Piété  contre  cèihè 
^ui  les  attaquent  &  en  déconfeilUru  rére3io/iJ 
Avec  Uri  Avertiffement  aux  pérfonnes  rdifon-^ 

V  % 

•,,(i)  Je  diVqti'oA  lui  aftrihuè  eet  Ouvrage  ;  car  fe  titre 
fenble  incliqtter  qu*il  vicçt  d'upe  autre  main. 


3o8    Vbnceslas  Coberger. 

nablts  touchant  ces  Maifons  établies  nottvd" 
Icment  dans  Us  Pays-Bas  fous  Cautoriti  à 
LL.  AA.  par  V.  Cobergcr....  Ouvrage  m 
en  vers  ricriatifs  par  un  Amateur  de  la  PU' 
té.  En  flamand.  (^)  Matines^  Henri  Jayt^ 
1621.  4®*  pp.  50.  Il  fàlloît  autre  chofe 
que  ces  vers,  pour  réfuter  ceux  qu 
prévoyoicnt  que  les  Monts  de  pieté  rfau- 
roient  pas  le  iuccès ,  qu'en  attendoient  les 
pieux  Princes ,  qui  les  ont  établis. 

Goberger  avoit  encore  compofé  un  Oit- 
vrage  coniidèrable ,  divifé  en  quatre  par- 
ties ,  où  il  traitoit  :  i<>  de  Architeawri. 
1®  de  PiSurd  &  Scripturd  (peut-être  Sauf 
turd^  antiqud.  3^  de  Imaginibus  JOeomm. 
4^  de  Numijinatis  ^  feu  mavis  ^  MedalOs  ^ 
aut  Metallicis  aneis^  à  Julio  Cafare  ad  Galr 
lienum  ufque.  On  îgnore  le  fort  de  cet' 
Ouvrage. 

gy  Ifaac  Bullart ,  Acad.  IL  479—  482.  Fopp- 
1 1 6!2.  Le  Moreri  de  1 740,  Lett.  K.  p.  38.  Jac. 
Wallii  Eleg.  8.  libri  L  éd.  1656.  p.  217. 

(h)  Apologia,  ofte  Befcherm'redcmn  teghcn  hei  KehU» 
van  de  onredclycke  vyanden  ,  ende  oock  de  ugtnratders  n» 
de  Berehcn  véui  bcrmtrticheyu  Mitfgadtrs  Vtrtoaeh  aern  de 
redelycke  pcrjoonen  9  aengaende  de  voorghenoemde  Berghen, 
«nlanckx  ovgcrccht  in  de  NederUntfche  vrovimeien  finder  Û  - 

fehoorfaemneyt  van  haere    doorhtchtichjte   Hoogheden  door 
''encejL  Cober^er ....    In  vermaeekelycke  dichi  gefteU  doêt 
Amator  Pietatis. 


309 

Le  B.  Luc  du  Mont-Cornillon^ 

NÉ  VERS  le  commencement  du  XII. 
iîècle,  fe  mit  fous  la  conduite  de 
S.  Norbert,  fondateur  de  l'Ordre  de  Pré- 
inontré,  ou  plutôt  fous  celle  de  Richard, 
ion  difciple,  qui  fut  le  premier  Abbé  de 
Flortfft  proche  Namur.  Dépuis  il  pafla 
de  cette  Abbaye  à  celle  du  Mont-Corrâl^ 
Ion  près  de  Lilgt ,  que  l'on  dit  avoir 
commencé  par  une  Chapelle  dotée  par 
ITEvêque  Otbtrt ,  &  dédiée  aux  SS,  Apô- 
tres en  iii6.  Luc  fut  élu  Abbé  de  cette 
maifon ,  &  il  obtint,  non  en  1138. , 
comme  on  lit  dans  le  GalUa  Chifliana , 
mais  en  1143*9  une  h\A\Qii  Innocent  II.  , 
datée  du  4.  mai  de  cette  année ,  par  la- 
quelle ce  Pontife  confirme  le  vœu  que 
Imc  (tf)  &  {^%  confrères  avoient  tait  de 
vivre  fiàvant  la  Règle  de  S.  Augufiin  ,  & 
les  fiatuts  de   PEgUfe    de  Préthontri.     Le 

fùeux  Abbé  fit  fleurir  la  difcipline  régu- 
ière  dans  fon  monaflère  pendant  plus  de 
35.  ans ,  qu'il  fut  à  la  tête,  &  y  mourut 
faiiitement  le  24.  oâobre  de  l'année 
1178.  (*)  ou  de  quelqu'une  des  neuf 
*  V  3 

(tf)  n  y  eft  nommé  Lucas  Ahhas  EccUjut  SS,  Apofiolo» 
non  in  monte  ComcUo  juxta  Lcodium  ;  &  l'on  n*a  pas  et 
^lus  ancien  monument  où  il  (oit  parlé  de  lui. 

{h)  IX  vivoit  encore  cette  année,  comme  on  le  voit  par 
ime  chartre  de  Sifroi^  <Doyen  de  5*  Serrais  de  maftrUhi, 
«aportée  par  le  P.  Hugo» 


gip   Ï^E  B.Luc  pu  MONT-CORNILLON. 

ftiiVantès.  Son  coips  y  démetifa  jû^Sk 
1^87. ,  que  les  Religieux  du  Mont-Conùlr 
ipn^  fe  voyant  tous  les  jours  expoiës  aux 
brigandages  des  nobtè$  du  duché  Ae'lM^  | 
fo.urgy  cédèrent  léiii'  ifionaflère  à  Jtaâ  à 
^piandrc^  Evêque  de  Lïiçty  qm  leuf  àùioà 
en  échange  fa  mâifon  dite  Bidu^Rcpairef(^ 
aujourd'hui  BçàwRepart ,  ûtùét  daiis  rilli! 
de  Liège,  &  leiir  permit  d'y  joindre  mé 
?ptre  maifon,  qu^ik  achetèrent  de  fAth 
paye  dé  Florcnnes  poiif  S*y  étabtif-.  (rf) 
pii  croit  qu'ilis  trànfportèrent  dans  ce  nou^ 
Veau  monaf|ère  lé  corps  âa  B.  Luc.  th 
attribue  à  et  S^  Abbé 

».  In  Euangefium  Mattkai  Uber  mus. 

(3.  In  Euahgeliulfn  Joannis  Uhcr  unus. 

y»  Sèrmones  muai  ^  Fratrçs.    ' 

S.  Epiftola.  Tout  cela  eft  perdu  :  ioiais 
on  a  confervé 

Summariola  Lucœ  Ahhaàs  Si  Corndii  in 
Aponii  Commtntana  in  Canticà.     Imprimé 

(  c  )  C.  d.  BtUt  Retraite»    On  la  noifime  en  Latm  Bel* 
hs  Rtditiu,  &  ce  mpt  fe  trouve  cLins  un  aj^e  de  Paii  iiSSi 
Çn  auroit  dû  plutôt  l'appellec  BeUus  Stctffus,     Cette  mai^ 
fon  avoit  été  peu  auparairiaht  la  première  Kabhàtioii  des.  FF. 
^lineurs  ,  nomimés  préiêotenient  Conrentàels  »  «piî  yenôienl 
Ile  fe  loger  au  pied  du  Mont^Pierreux» 
'    (<£)  Ce   changement  de  demeure  (t  fit  (bus  B^nri  i^ 
Fexhe  »  onzième  Àbbé  du  Mont'Comillon ,  qui  mourut  le  27^** 
|uillet   1189.    Jean  de  Flandre  fit  du  vieux  mobaftère  nn9 
Citadelle,  qui  fubfifta  jufqu^en  1357.,  que  TEvêque  EngeHer^^ 
de  la  Marck  la  donna  aux  Chartreux.    Il  y  a  au  pié  de  lari*' 
^ême  montarae  un  autre  monaAère,  nomme  auffi  dit  Mquè^^ 
Çarnillon ,  &,  habité  par  des  Relieieufes  de  l'OfxIrie  dé  S^ 
Auguftin  ;  ce  fut  d'abord  un  hôphal  bâti  par  le  Magifirat  8tf 
le  peuple  de  Luge  vers  Tan  11 80. 


Ï-B  B.Luc  DU  MaNT-CoRNBLLO».   3IÏ 

^ibord  à  Fribourg  avec  les  fix  livres  ê!4r 

P^nius  fur  le  Cantique ,  en  153S. ,  râç^ 

primé  ^lari*;  la  Bibliothèque  des  PP.  T.  ^. 

de  redit,  de  Cologne^    16 18.   ôjC   Tome 

JJCfV.  (p,  ii8-ri39.  )  de  celle  de  Lyon^ 

167^.     Cet   Abrège    eu   purement  afcè^ 

dque  f  de  même  que  fon  original.    JLuç 

Padrefla  à  Milon  L,  Evêque  de  T^rouam, 

qui  occupa  ce  £ège  dépuis  1131*  jufqu'ei^ 

1158. 

Mais  efl-il  bien  certain  que  cet  Abrégé 
foit  de  Lfic  du  Mont-CormUon  ?  Prefqme 
tous  les  modernes  le  lui  attribuent  dé- 
puis deux  fiècles  ,  même  les  Bénèdiâioç 
Auteurs  du  GalUa  Chrijtiana,  T.  III.  1043.. 
Mais  les  Continuateurs  de  cet  Ouvra^g^ 
T.  X.  1S48.  le  donnent  à  f^itc  ,  Abbé 
à* Inde  9  QU  de  S^-Cornclis^Munfter  ^  Ordre 
de  S.  Benoit,  à  1.  lieues  ÔLAix-la-Chapelk* 
Ce  qui  favorife  leur  fentiment ,  c'eft  i?f 
que  dans  le  titre,  qu'on  vient  de  rapoçr 
ter,  l'Auteur  eft  qualifié  Abbi  de  S.  Cor» 
mille,  i®'  que  Ttithème^  Abbé  Bénédic- 
tin ,  dans  fes  Annales  à^Hirfaugej  fait  Au- 
teur de  cet  Abrégé  Lucas  Monafter^  Si. 
Çormlii  nojiri  Ordinis  Jtbbas^  ou,  comme 
il  s'exprime  dan^  fes  Écrivons  EccUJiaJiir, 
^^9  chap.  369.  Lucas  Abbas  momis  S» 
4pornelii  ,  Ordiais  divi  Pafris  SenediSL  le 
^ois,  palgré  ces  raifons,  qu'il  faut  j^'e^ 
^mç  ^u  fentiment  commun,  i®-  parce 
que  l'Ài^teur  4ç  TAppendix  fur  Jle/m^  de 

V4 


$12  Le  B.  Luc  du  MoNT-CouNnxoN. 

Gand,  Auteur  qm  paroit  beaucoup  plus  «nr 

cien  que  Tnthime  ,  donne  l'Ouvrage ,  dont 

il  s'agit,  à  Luc  Abbé  du  Mont-Cormllotu  {t\ 

a^-  Trithemc  aura  d'autant  plus  Êtcilement 

pris  le    monaftère   de   S.   Corneille  ^   m 

d^InJe  ,  pour  celui  du  Mom^CornUlon^o^ 

ce  dernier  ne  fubMoit  plus  de  fon  tems, 

&  que  le  premier  étôit  de  fon  Ordre, 

&  beaucoup  plus  célèbre.    3®-   Que  veut^ 

il  dire  dans  le  dernier  paflkge,  que  j'ai 

cité  de  lui ,  par  Mons  S.  ComelU  ?  ce  nom 

ne  peut  convenir  ni  au  monaftère  ^Ini*^ 

qui  devroit  plutôt  être   appelle  VaUis  S. 

ComeUiy   puifqu'il  eft  fîtué   dans  un  val^ 

Ion  :  ni  à  celui  du  Mom^Comillon;  ce  der* 

nier  ne  tirant  pas  Ton  nom  de  S.  Corneille, 

qui  n'y  a  aucun  culte  partiailier^mais  des 

cornouillers,  qui  font  fort  communs  dans 

les  environs ,  comme  l'a  remarqué  le  P. 

Fi/èn ,  qui  écrivoit  fur  les  lieux.   4°-  On 

ne  connoit  auam  motif  qui  auroit  pu  porter 

un  Abbé  d^Inde  à  dédier  fon  ouvrage  à 

l'Evêque  Milan,  au  lieu  qu'il  y  en  a  ua" 

très-naturel  pour  un  Abbé  du  Moru^Ccr" 

nillon;  c'eft  que  Mïlon  étoit  de  l'Ordre 

de  Prémpntré,    &  qu'il  avoit  même   été 

.Abbé  de  S.  JoJJi-au-Bois ,   momûère  de 

cet  Ordre,  ayant  de  monter  fur. le  fiège 

de  Terouane.     50-  Le  Luc,   Abbé  d^Inde, 

9  bien    la   mine  d'un  Abbé   imaginaire  ; 

Çabrid  Buulin   n'en  parle  point  dans   & 

(#)  Imc^s^  Mentis  ComUu  Abbasm 


^  J-E  B.Luc  DU  MONT-CORNILLON.  313 
lifle  des  Abbés  de  ce  monaftère,  &  les 
'ikuteurs  du  Gallia  Chrijiiana  ne  fondent 
Ion  exiftence  que  fur  le  pafTage  que  j'ai 
.îaporté  des  Annales  d'Hirfauge  par  T>/- 
thènu.  Pour  le  titre  qu'on  a  donné  dans 
la  Bibliothèque  des  PP.  à  l'Ouvrage  qui 
nous  occupe  ,  il  paroit  avgir  été  pris 
du  même  Truhime^  de  qui  l'on  a  em- 
prunté ce  qu'on  dit  de  l'Auteur  à  la  tête 
de  l'Ouvrage. 

.  Parmi  les  (Euvres  de  Philippe  de  Bonne 
EJphanu^  imprimées  à  Doiuii  1611.  foL^ 
on  trouve  p.  286—344.  In  Cantica  Can-' 
ûcorum  Moralitates ,  précédées  du  Com- 
mentaire du  même  Philippe  fur  ce  livre  , 
mais  écrites  d'un  ftile  fort  diffèrent,  & 
partagées  en  fept  tomes  :  Luc  du  M>/zr- 
ComiUon  pourroit  bien  être  l'Auteur  de 
CQ%  Moralités,  i®-  elles  font  dédiées ,  comme 
l'Abrégé  HAponius  ,  à  Milon ,  Evêque  de 
Terouane,iC  à  Hugues  de  Florefe.  2^-  L'Au- 
teur dit  que  fon  nom  étoit  contenu  dans  les 
cinq  premières  lettres  des  cinq  premières 
parties  du  I.  tome  ;  cela  ne  marque  pas  pré- 
cifément  coinment  il  s'appelloit ,  parce  qu'il 
inanq|ue  une  partie  de  ce  i.  tome  dans  l'im- 
prime :  mais  on  voit  du  moins  que  fon 
nom  s'écrivoit  en  cinq  lettres  ,  ce  qui 
convient  à  celui  de  Lucas  ,  &c  non  pas  à 
celui  de  Philippus. 

(I5*  Append.  ad  Hcnr.  Gandav.  de  Scriphrik 
:£ccltf.  p.  139.  éd.  Fabric.    Tritbem*  de  Scripdh 


SH   ^  ^  ^^  ^^  MONT-CORMILLON. 

rib.  EccL  cjufd.  ed.p.Q^  &  adtum  Miraus  :  b. 
jinnalium  Hirfaug.  T.  L  p.  398.  Bartb.  Fi/en) 
Flore}  Ecckf.  Lêod.  461.  &  Ong.  FefH  (kr^ 
Chrijii ,  p.  a^S.  059.  fif  Hifi. EccL  Lfiod. uU.il 
L 124.  Le  Lang^  Bibliatb.  S.  835.  Hugo^  Aè 
nal.  Prsmonfir.  Tamo  L  en  Monum.pp.  cciiogq* 
CCLXXXL  GoU.Cbrifi/r.UL^oQ.&  lo/i^^^ 
T.X  I546-.I548- 

Robert  Servatiij 

PRÊTRE 9  &  Chanoine-Régulier  de  7oir 
grès ,  vivoit  apparemment  dans  U 
XVI.  fiècle  On  conierve  dans  ion  mo^ 
ûaftère 

Roberti  Servatîi  Can.  Reg^   '^^^Sr  ^^^ 
Sermpnes.  Ms,    - 

ST"  Sanderi  bibUotb.  Belgica  Ms.  II.  195. 

1  '  .  .      .  ? 

Marie- Sibylle  Mérian^ 

NAQUIT  A  Francfort  le  x.  avril  i$^j^ 
Son  père,  Matthieu  Mérian^  né  à 
^4'/^  en  i<J93*9  &  mort  à  SchfWiUbadi  eft 
165 1,,  étoit  Libraire,  très-habile  Graveur ^ 
<&c  f^vant  Géographe.  Sa  mère  étoit  £llc 
iiie  Théodore  de  Bry,  autre  Graveui:  ^wt' 
célèbre.  Parvenue  à  ï'age  de  onze  ^ns^ 
(elle  fe  détermina  à  fuivrç  le  talent  qu*ellci 
ie  iisntoit  pour  la  Peii^turè^  &  jîe  xuk  «Ir 


]MÂRi«-SlBVtLË   MÉRIAN     Jl| 

ijefiiii  des  reproches  &c  des  mauvais  trai^ 
Itetiiéns,  qu'elle  eut  à  fouffrir  de  k  paît 
'de  fa  mère,  iquî  cédant  enfin  aux  exhor«» 
^^atciohs  de  Jacques  Murel,  beau-père  de  là 
jl^éUne  Méfian,  lui  permit  de  fe  livrer  à 
fon  a>ût.  (a)  Pour  la  foire  réiîffir,  Mur^i 
ibi  dô^na  pour  tttditre  un  de  fes  élèves^ 
Aomihé  Abraham  Mignon ,  fous  qui  elle 
atteignit  le  plus  haut  degré  du  genre  de 
J^einture  qu'elle  s'étoit  propofé*  S'étant 
apperçue ,  au  milieu  de  fes  vaftes  projets^ 
i^û  y  àvoit  de  Tindècence  à  faire  de  cer-^ 
pihs  progrès  dans  fon  art,  &  que  la  bien* 
jféance  lui  interdifoit  le  nud,  elle  prit  U 
parti  de  fe  marier  eh  1665.,  ^  ^^^ 
époufa  Jean  Andrief^  Graff^  habile  Pein- 
fa-e  &  Architeâe  de  Nuremberg  ^  avec  <m 
elle  continua  fon  application  à  l'étude  aes 
Infeâes,  deis  Fleurs,  &  des  Fruits,  fans 
ique  les  heures  réglées,  qu'ils  y  émploj^oient 
ènfemMe,  leur  fiflent  négliger  le  foin  de 
leur  lamille.  Les  réflexions  &  les  expè^ 
Hehçes  que  fit  Madame  Mérian  fur  l'ori^ 
|înè,  l'accroifTement ,  la  nourriture,  les 
ttétamorphofes,  &  la  deflruâjion  des  che*- 
^es,  des   mouches,  &c.   la  mirent  eft 

(tf)  Qn  conte  que  Tobffination  de  la  fille,  fit  re^oixvenir 
.  la  mère  qu^étant  enceiate,  elle  avoit  reffeâtî  une  efpëce  te 
)mi1fldte«  qui  étoît  un  défir  confiant  d'examiner  les  infedfâi 
&  toutes  les  autres  menues  curiofités  de  la  nature  ;  &  qu'elle 
âYoit  même  fait  pendant  fa  grofTefTé  un  aihas  de  dieniUes , 
•  ^  papillon;  ,  de  coquillages,  de  |)étrifications  ,  &c.,  dont 
I^Te  Taiibît  ion  plus  grand  jfmufèmeht.  Vc^là  de  quoi 
^}o(|ter  aux  Traites  de  la  font  de  Pimaginatioa^ 


3i6    Marie-Sibylle  Mérian. 
état  de  publier  dès  Tan  1679.  ^  '^  P^ 
de  fon  Ouvrage  fur  les  chenilles,  qui  i\A 
également  admirée  par  les  Savans  &  pff 
les  Ârtifles.    Ceux  de  Hollande  ^  par  leurs 
éloges  &c  par  leurs  ofires ,  attirèrent  les 
deux  époux   chez  eux.    Madame  Mkian 
ne   quitta   fa  patrie,  oue  parce    qi^elle 
n'avoit  plus  rien  à  y  omerver;  il  luiÊd- 
loit  un   autre  pays,  &  même  un  autre 
monde;  car  elle  eut  le  courage  d^affi-onter 
les  dangers  &c  les  incommodités  de  la  mer, 
pour  aller  chercher  en  Amérique  les  non- 
velles  connoiflançes,  dont  elle  a  enricbi 
TEiu-ope.    Ce  fiit  en  1698.,  qu'elle  s'em- 
barqua  pour  Surinam  ^   accompagnée  de 
Dorothée- Marie ^Henrietu y  fa  fille  cadette. 
Elle  s'arrêta  deux  ans  entiers  (^)  fur  cette 
côte,  &  s'occupa  à  deffiner  tout  ce  qu'elle 
y  put  trouver  de   reptiles  &  d'infeâes, 
de  même  que  les  plantes,  les  fleivs,  & 
les  fruits,  qui  leur  fervent  d'alimens.   Elle 
peignit  tout  cela  fur  le  velin  ;  &  les  cofl- 
noifleurs  conviènent  qu'il  ne  fe  peut  rien 
ajouter  à  fon  travail,  foit  pour  la  correc* 
tion,  foit  pour  le  fini,  foit  enfin  pour  la 
fraîcheur  &  la  vérité   du  coloris.    Les 
Originaux  de  ces    defleins  fe  confervent 
pour  la   plupart   en    Hollande;  Madame 
Mérian  y  fut  de  retour  en  1701.,  &  elle 
mourut  à  Amjlerdam  le  13.  janvier  lyiy- 

(^)  Et  non  pas  deux  mois,  (omm^  on  le  dit  dani^' 
MorérL 


Marie-Sibylle  Mérian.  317 
dans,  fa  59®  année,  laiflant  deux  filles ,  à 
oui  elle  avoit  fait  apprendre  à  peindre 
aes  Fleurs  9  &  qui  réiifliiToient  parfaite- 
ment dans  la  peinture  à  gouafle.  On  a 
ie  la  mère 

I.  Ori^m  des  Chenilles  ,  leurs  nourritures , 
6r  leurs  changemens.  En  Allemand,  Nu" 
rtmb.  1679.  4®*  fiS*  Cette  i«  partie  con- 
tient les  développemens  de  quantité  d'in- 
(èâes ,  leurs  alimens ,  leurs  différentes 
Formes,  les  tems  &  les  lieux  où  ils  naif« 
fent,  leurs  propriétés,  &c.  La  1®  partie 
parut,  auffi  en  Allemand.  Ibid^  i688.  4^* 
On  les  a,  traduites  toutes  deux  en  Latin 
fous  ce  titre  :  Erucarum  ortuSj  alimentum^ 
Sr  paradoxa  metamorphojîs  ;  per  Mariant  Sit. 
Merian.jimfi.  1705.  ^*  fig»  It.en  flamand, 
imprimées  fous  les  yeux  de  TAuteur  (c) 
\bid.  1705.  4®-  fig.  Madame  Mérian  avoit 
;o.  planches  préparées  pour  une  3®  partie, 
orfque  la  mort  Tènleva .:  fa  fille  cadette 
i  rédigé  &  fini  cette  partie,  &  Ta  pu- 
bliée, comme  TOuvrage  pofthume  de  fa 
mère,  en  langue  Flamande.  Nous  avons 
le  tout  en  François  fous  le  titre  fuivant  : 
Hijioire  des  InfeSes  de  V Europe  y  devinée 
i^aprks  nature  y  &  expliquée  par  M.  •$".  JVfc- 
rian^  où  ton  traite  de  la  génération  ^  &  des 
afférentes  métamorphofes  des  infeSeSj  &  des 
plantes  dont  ils  fe  nourrijjent.     Ouvrage  tra^ 

(e)  D^r  Rypftn  hegin,  voediely  tu  wondcrbari  vtran-- 
Uring, 


^l9     MaRIB-SiBTLLB   MéRIAH. 
éuit  du   HoUandois  en  François  par  Jtm 
Matru ,  DoSeur  en  Médecine,  jim^  '730* 
fol.  M.  Marra  a  joint  à  fa  traduâiofi  3^^ 

{blanches  expliquées,  &  des  notes  qiû'ait 
eur  mérite  ;  outre  cela  il  a  augmenté  Toa* 
yrage  de  la  defcription  d'environ  ooo. 
plantes,  dont  les  Inieâes  fe  nouflifloat» 
&  que  Mad.  MèriaJÎ,  qui  n^avoit  point  de 
connoiflance  de  la  Botanique,  s^étoit  .con- 
tentée de  deffiner,  en  y  ajoutant  feulaneot 
leurs  noms;  quelques-uiïes  de  ces  plantes 
font  fort  rares  :  mais  M.  de  HaUar  n'ea 
trouve  pas  les  explications  fort  exaâes» 

2.  Diffirtadon  fUr  la  gintraùon^  &  les 
transformations  des  InfiSes  de. Surinam;  av^ 
Un  Traité  du  changement  dés  Poiffoas  §n 
^grenouilles,  &  des  grenouilles  en  poifiom. 
£n  flamand.  Amfi.  1705.  4^-  Jt.  en  LaQn: 
Metamorpkojîs  InfeSorUm  Sumuaner^am^ 
ad  vivum  naturaâ  magnitudiru  pi3a  aifu 
iefcripta  a  M.  S.  Mètiahd.  Amfi.  fitmpûbus 
Jtutorisj  1705  •  grand  in-fol.  d'environ  ii8. 
pages,  avec  60.  magnifiques  planches.  It. 
fous  ce  titre  ;  DiJJirtatio  de  generatione  & 
Jnetamorpkofi  In/eSorumSurinamen^tm.  Ibid. 

Snd  in- fol.  fig.  On  attribue  la  verfioff 
ine  à  Gajpar  Commelin^  dont  je  par- 
ferai ailleurs.  It.  François-Latin.  An^.  & 
la  Haye  y  1716.  grand  infoU  fig.  Cet  ou- 
vrage traite  des  crapaux,  des  lézards, 
ides  ferpens,  des  araignées  &c.  de  Siiri- 
liam,  mais  furtout  des  vers  &  des  chl^ 


MÀRIE-SiBfLL»  MÉRIAN.  ,§19 
Ailles  de  cette  contrée,  ainii  que  desâeursv 
&  des  plantes  qui  leur  fervent  de  iK>um- 
ture,  &  qui  jiifqu'alol's  avoient  été  ou 
imconnues^  ou  mal  décrites. 

Les  deux  Ouvrages  ptécédens  oht  été' 
f  éiinis  en  François  tous'  ce  titre  :  tïijloin 
des  InftSes  de  F  Europe  &  de  F  Amérique  , 
dtjfinis  d^aptis  le  naturel...»,  expliqués  & 
enrichis  de  c^^j.  planches.  Amfi.  l'jyo.  fol. 
forme  d'AtMas. 

87"  Defcamps ,  Vie  déf  Peintres  flarri.  Qcé 
iïl.  000-005.  avec  le  portrait  de  ÎAuteur. 
Lt  Moreri  de  1760.  Le$t.  M.  p.  481.  48a. 


Jtan  Mormenttn, 

DOMINICAIN  Flamand, profès  du  cou- 
vent de  BerguesS'Winoc ,  fa  patrie  > 
•&  moit  dans  un  âge  peu  av^cé  le  ii.  fé^ 
ïimcr  1670.,  a  laifie  dans  cette  maifon 

Un  volume  de  Sermons.  Ms.  m-4^- 
.    ay  Ecbard,  ÏL  634. 


Philippe  Joïïtn, 

Torr  EN   1687.  Reaeur  de  l'EcoW 

Latkie  de  Wufp  ,  ou  JFefope  ,   petite 

fiHe  de  Hollande  peu  éloignée  kAmfiit^^ 


3î2o         Philippe  Jollin. 

iJam  ,  lorfqiril  mit  au  jour  le  livre  iutH 

tuié  : 

La  grande  voix  de  Jugement  &  de  Grâce , 
ou  les  pieufes  Penfies  de  Ph.  JoUin....  far 
les  quatre  fins  de  VHommtj  la  Mort  ^  le  Jw* 
gement ,  F  Enfer  ^  &  la  gloire  de  Paradis , 
Joints  au  grand  Myjtire  de  notre  Prédefii' 
nation.  Arnfi.  Abrah.  W.olfgang^  1687.  4®* 

Kf  Voyez  cet  Ouvrage.  ' 


Gilles  Muifis,  ou  U  MuJJiss  ou 
j^Egid.  Muciduss 

PRiT  l'habit  de  Bénèdiain  à  PAbbave 
de  S.  Martin  de  Tournai  y  6c  en  de- 
vint Prieur  fous  le  XYU«  Abbé,  Thierri 
du  Parc  9  vers  Tan  1316.  Thierri  étant 
mort  le  i8.  avril  133 1*9  Gilles  fut  élu 
unanimement  pour  lui  fuccéder;  le  Pape 
Jean  XXIL  déclara  d*abord  fon  éleâion 
nulle,  mais  il  la  confirma  motu  proprio  en 
1332,,  &  le  nouvel  Abbé  reçut  la  bénè- 
diâion  à  l'Abbaye  ;d'£ecA:A(7i^/ près  de  Bruges 
le  15.  oâobre  de  la  même  année.  En 
1333.  il  obtint  du  même  Pape  l'abfolution 
de  fon  prédécefleur  (  qui  étoit  mort  dans 
l'excommunication,  pour  n'avoir  pas  payé 
l'argent  qu'il  devoit,  &  rendu  les  fervices 
qu'il  avoit  promis  à  la  Chambre  Apofto- 
lique  )  &  il  l'enfèvelit  derrière  le  maître- 
autel 


Gilles,  Muisis.  321 

'  autel  fous  le  tombeau  de  TAbbé  précédent 
-  GiUes  de  Waman.  Mui/îs  réiiilit  à  rétablir 
fon  monaflère ,  fort  déchu  tant  pour  le 
ipirituel,  que  pour  le  temporel;  &  après 
l'avoir  gouverné  d'une  manière  fort  louable 
Feipace  de  13.  ans ,  il  v  ïnourut  en  1352. 
&  fut  enterré  dans  Teglife  au  côté  (h-oit 
du  grand- Autel.  Philippe  d'Arboys ,  Evêque 
de  Tournai,  fit  la  cérémonie  de  fes  funé- 
railles, afiiâédefix  Abbés.  On  conferve 
dans  cette  Abbaye  les  Opufcufies  fuivans 
de  GiUes  Midjis  ^  en  iix  volumes  : 

^  Liber  primus  Chronicarum  JEgidii  li 
MuffiSy  Abbatis  XVII.  hujus  cœnobii  pojl 
rejlauraùoncm.  Ce  volume  commence  à  la 
naiflànce  de  N.  S. 

i3.  Liber  ficundus  Chromcarum  jEgidii  li 
Mufjis.  Avec  de  belles  mignatures  ;  ce 
volume  finit  à  Tan  1348.  L'Auteur  s'eft 
attaché  furtout  à  Thiftoire  de  France,  & 
à  celle  des  Pays-Bas,  particulièrement  à 
ce  qui  regarde  le  diocèfe  de  Tournai. 

y.  De  rébus gefiis  annis  134^*  '3^0.  /j^/« 
&  1332.  C'eft  la  fuite  de  fes  Chroniques  ; 
L'Auteur  y  parle  fort  au  long  de  la  de- 
ôruâion  des  Juifs ,  &  de  la  feâe  des  Fla- 
gellans;  il  a  mis  à  la  tête  de  Thiftoire  de 
ces  hérétiques  une  vignette, où  ils  font  re- 
préfentés  le  fouet  a  la  main,  le  dos,  le 
ventre,  &  les  bras  nuds,  la  tête  &  les 
épaules  couvertes  d'im  capuchon  fous  un 
bonnet  ;  un  jeune  homme  qui  marche  à 
Tom.  ri.  X 


%2i  tilLLES   MuidiS. 

leur  tête, portant  un  drapeau  fans  crcHZ^ 
eft  fuivi  de  deux  autres  qui  p^ortent  de9 
flambeaux  :  Tun  des  deux ,  qui  yieoneiil 
après ,  porte  un  grand  crucifix. 

2.  TraSatus  de  kis^  qiut  umporihus  fids,^ 
antc  &  pofi  promotiomm  fuam,  in,  canobio 
S.  Martini  accidcmnt. 

€.  TraSaïus  de  confuctudimbus  approbaûsi 
éuitiquitàs  in  eœnobio  S.  Martini  objiry an  f(h 
lins. 

Ç.  Le  Livre  des  Complaintes  de  Gilles  S 
Mujfis.  En  vers  François  9  de  même  que 
les  trois  fuivans;  dans  celui-ci  rAuteur; 
déplore  fes  péchés. 

)f.  Traite  des  divers  états  des  ficuliers ,  Jei 
EccUJiaJliques  f  &  des  Religieux. 

6.  Des  Papes  qui  ont  vécu  de  Jbn  tems 
(^Martin  IK,  Honorius  IF.,  Nicolas  IV ^i 
S.  Pierre  CeUfiin,  Boni/ace  FIIL,  le  B. 
Benoit  XL,  CUmentV.,  Jean  XXII.,  CU^ 
ment  VI. ,  Innocent  VI.  ) 

W  Vojage  Littèr.  de  2.  Bénèdiaim  de  S. 
Maur,  Il  105.    Gall  Cbrift.  UL  a?». 


Urfmer  Narez. 

NAQUIT  DE  parens  peu  riches ,  inai» 
pieux  jkBinche  enHainaut  Tan  1678. 
Lorfqu'il  fut  en  état  d'étudier ,  un  Prêtre  de 
fsL  parenté  le  mit  au  collège  ^fif  FeAtretiitf 


tlkSMÉR  Narëzî  gi^ 
àafatit  fes  humanités.  En  1696.  il  vint 
à  Lôuvain,  fut  reçu  dans  la  Maifon  dé 
Standonèk  >  fît  fa  Philofophie  au  collège  dii 
Porc,  &  remporta  la  3^  place  à  la  prô-^ 
motion  générale  du  16.  novembre  1698e 
Après  cela  il  s'attacha  à  la  Théologie  t 
mais  à  peine  avoit-il  commencé  fon  cours^ 
qu'il  fut  rappelle  au  Porc  pour  y  çnfeigner 
la  Philofophie;  cet  emploi  ne  l'empêcha 
pas  de  continuer  le  genre  d'étude  qu'il 
avoit  embraffé;  il  prit  le  grade  de  Bache« 
lier  en  Théologie,  &  il  fe  préparoit  U 
aller  recevoir  les  Ordres  facrés  à  Ciww- 
brid,  lorfqu'il  apprit  que  l'Archevêque 
Y  M.  ^  Féràlon)  etoit  abfolument  réfolu' 
de  ne  les  conférer  qu'à  ceux  qui  auroient 
été  éprouvés  quelque  tems  dans  fon  Sémi- 
naire. L'abfence  que  demandoit  éette  épreU^ 
ve  étant  incompatible  avec  une  Profeflîorf 
de  Philofophie,  M. Nare^  prit  le  parti  de  re- 
noncer à  l'état  Eccléfiaflique,&  d'étudier  la^ 
Médecine  ;  &  en  même  tems  il  réfigna  tiri 
Canonicat  de  S.  Paul  de  L'âge ,  qu'il  avoit 
obtenu  en  vertu  des  privilèges  de  la  Faculté 
des  Arts.  Il  fe  fît  recevoir  Licencié  en  Mé- 
decine le  23.  feptembre  1706.,  &  fuccéda 
à  JcanrFrançoïs^FavcUt  en  qualité  de  Prôfef^ 
feur  de  Botanique  en  17 10.  Il  prit  poffeflîojMf 
de  cette  chaire  le  3.  mars  de  cette  année  ^; 
&  la  remplit  jufqu'au  10.  mai  1717. ,  qu'il 
fut  îtifiallé  dans  celle  des  ïnflimiotis  Hé 


3^4  Ursmeh  Narbz. 
Médecine^  (ii)  de  laquelle  il  paffii  le  der- 
nier mars  17 19*  à  celle  d'Ânatomie  &  de 
Chinu^ie.  {h)  Il  étoit  alors  Doâeor  ea 
Médecine,  ayant  pris  ce  titre  le  1 8.  fé- 
vrier de  Tannée  précédente.  Enfin  le  i. 
juillet  1743.  M,  Narci  fut  choifi  pour 
remplacer  M.  FavtUt^  dont  j'ai  parlé  ail- 
leurs ,  dans  Tune  des  deux  premières  chaires 
de  Médecine ,  ainfi  que  dans  la  direâiop 
de  l'Hôpital  de  Louvain  :  mais  il  ne  joiâ 
pas  longtems  de  ce  double  emploi,  un  mal 
d'eflomach  l'ayant  bientôt  jette  dans  une 
langueur,  qui  le  mit  au  tombeau  le  6.  dé- 
cembre 1744.  Son  Oraifon  fimèbre  fut  pro- 
noncée par  l'Auteur  qui  fuit.  Il  âvoit  q>oufê 
une  honnête  démoifelle  de  Louvain^ nom' 
mée  Elifabcth  Joris  ,  que  ne  lui  a  point  donné 
d'enfàns;  c'eft  ce  qui  l'a  engagé  à  Caire  £• 
verfes  fondations  utiles  &  pieufes.  (^)  M- 
Narei  étoit  grand  homme  de  bien,  plem 
de  droiture  &  d'équité,  comme  il  le  fit 
voir  toutes  les  fois  qu'il  eut  part  à  la  col- 
lation de  quelque  emploi  :  Ennemi  du 
faite,  de  la  médifance,  &  de  la  flatterie, 
il  ne  laifla  pas  de  gagner  l'eftime  &  la 
confiance  des  Grands  avec  qui  il  eut  à 
^re.    Il  fit  du  bien  à  beaucoup  de  ^milles 

(a)  Qui  raquoit  dépuis  le  21.  mars  par  la  mort  du  U- 
ceDcié  Pierre-Antoinc   Thunuu, 

(b)  Celle-ci  vaquoit  par  la  cefTton  de  fieu  M.  RégM,  om 
Tenoit  d'obtenir  une  des  deux  premières  châtres  de  fe  n- 
culté. 

(e)  Entre  autres  U  a  laifiié  une  rente  de  6o»  firaacs  pooc 
rcotretiea  du  Jardin  des  Plantes. 


Ursmer  Narez.  325 
indigentes  9  &  fe  montra  toujours  infini- 
ment éloigné  de  ces  déguifemens  poli- 
tiques, &de  ces  cabales  lourdes,  qui  ne 
fe  gliflent  que  trop  fouvent  dans  les  Uni- 
verfités,  &  qu'il  regardoit  comme  la  ruine 
des  études  &c  du  bon  ordre.  Pour  ce  qui 
efl  de  la  fcience ,  dont  il  faifoit  profes- 
fion ,  les  guérifons  fréquentes  opérées  par 
{es  foins  lont  des  preuves  fuffifantes  de 
fa  capacité,  Ilfuivoit  la  PhyfiquedeZ?^ 
canes  j  il  regardoit  le  Méchanilme  &  les 

Erincipes  de  l'Hydraulique ,  comme  la 
afe  de  l'Economie  animale,  &  ne  vou- 
loit  ni  des  fermens,  ni  des  orgafmes^  encore 
moins  des  facultés  &c  des  puiffanccs  de  l'an- 
cienne Ecole,  dont  on  n'étoit  pas  encore 
bien  révenu  à  Louvain  ,  lorfqu'il  comr 
mença  d'y  enfeigner.  Nous  n'avons  de 
M,  Narc[  que  la  pièce  fuivante  : 

Lettre  £un  Médecin  de  Louvain  à  un  de 
AmiSj  à  Voccafion  d^un  livret  intitulé  :  Preur 
ve  de  la  necejjité  de  regarder  les  Urines,  &C0 
par  Jean  François  du  Brœucque[j  &ç.  dans 
laquelle  on  montre  le  peu  (TutiUté  de  Vln^ 
JpeSion  des  Urines  en  général,  &  C inutilité 
de  celles  qu^on  apporte  aux  Médecins  pour 
la  guérifon  des  maladies.  Louvain ,  Martin 
van  Overbeke,  1733.  12®*  pp.  40.  fans  la 
Préface.  Le  livre  de  M.  du  Brœucquei, 
dont  je  parlerai  ailleurs,  avoit  déjà  re- 
mué la  bile  de  notre  Auteur ,  lorfqu'une 
petite   avanture   engagea  le  combat  en? 

X  3 


8^6  Ursmer  Na&bz. 
tre  eux.  Un  Médecin  ,  établi  i,  14. 
lieues  de  Louvain ,  avoit  envoyé  à  M* 
^an[9  pendant  une  grande  chaleur ,  le  dé^ 
tail  d'une  maladie  qu'il  traitoit ,  &  de 
l'urine  du  malade  :  l'ouverture  de  la  phiole 
^remplie  de  ce  liquide ,  infeâé  par  le  tems 
qu'il  faifoit,  penfa  feire  tomber  en  fjmcopc 
)e  domeilique  qui  l'apportoit,  &  affeâa 
fi  vivement  les  organes  du  Doâeiir ,  qu'il 
réfolut  fur  le  champ  de  défabufer  une 
bonne  fois  le  4)ubiic  de  la  confiance  qu'il 
met  dans  l'Infpeâion  des  Urines;  j'ai  pref- 
que  dit  dans  CUromancit  ':  mais  d'habiles 
Médecins  prétendent  que  M,  Narei  a  trop 
rabaifTé  la  pratique  dont  il  s'agit,  comme 
fon  adverfaire  l'avpit  peut-être  trop  ré- 
levée. 

B7"  RégUres  dt  la  Faculté  de  MAkcit^» 
f'cuïlle  mortuaire  y  &c. 

{_  '  '  =? 

Servais-Auguftin  de  Viîlers 

ÉToiT  DE  la  ville  de  Huy ,  fur  la 
Meufe,  oii  il  naquit  le  18.  août 
1701.  Son  père  Servais  de  FîUers  fot 
Major  d*un  régiment  de  Cavalerie,  & 
trois  fois  bourguemaître  de  Huy ,  quoi 
^u'il  n'eût  point  d'inclination  pour  cette 
charge;  il  fiit  auffi  député  de  la  part  des 
mair^res  viUes  de  la  Principauté  de  iji& 


i  Servais-Augustin  de  Viu-ers.  327 
l  auprès  des  Etats  du  Pays  ,  &  c'eft  prin- 
I  ppalement  à  (es  foins  que  fa  ville  natale 
;  en  redevable  de  la  reftitution  de  fes  pri- 
vilèges, qu'il  obtint  du  Prince  Jojephr 
CUmmt  dt  Bavière,  (tf)  Sa  mère  étoit  de 
\  Liège,  &C  fe  nommoit  Marie-Jeanne  de  Sarta^ 
Le  jeune  de  Vlllers  ayant  achevé  f^s  baf^- 
fes-claffes  chez  les  PP,  Auguftins  èâ  Huy^ 
fe  rendit  à  Louvain  en  1720.,  Si,  fît  fa 
ÏDialeâique  au  Collège  de  la  S*«  Trinité, 
&  fa  Philofophie  dans  celui  du  Porc.  Quoi 
qu'il  eût  été  fort  valétudinaire  pendant 
un  an  entier,  il  ne  laiffa  pas  de  rempor- 
ter la  huitième  place  de  fon  cours  à  la 
promotion  générale  de  ijii.  Des  écoleç 
pe  Philofophie  il  pafla  à  celle  de  Méde-»- 
cine  ,  &  s'appliqua  à  cette  fcience  avec 
tant  de  fuccès,  qu'après  avoir  rempli  avec 
diftinâion  les  fondions  de  Fifc  &  de  Doyen 
des  Bacheliers  de  cette  Faculté ,  il  reçut 
Je  grade  de  Licencié  dès  le  14,  oftobre  1715» 
Cet  àfte  eut  une  circonftance  favorable  pour 
le  Candidat  :  l'Archiducheffe  Marie-EUfa-* 
beth-Lucie ,  Gouvernante  des  Pays-Bas , 
qui  faifoit  alors  fa  première  entrée  à 
Louvain  y  honora  M.  de  Villers  du  préfeiit 
d'une  chaîne  d'or  ornée  d'une  médaille  de 
ion  augufte  frère  l'Empereur  Charles  VI.  Le 
liouveau  Licencié  pafla  d'ici  ^  Liège,  &  s'y 

X  4 

(fl)  Le  Prince  Emejf  àt  Bavwrt  avoit  dépou^lé  la  ville 
^e  Huy  de  fes  privilèges  en  1595.1  pour  avoir  favorifé  Ten* 
^^  des  HoUaadots^qui  «*en  rendirent  maitres  par  (arprife. 


3^8  Servais- Augustin  de  Villsrs. 
exerça  près  de  deux  ans  à  la  pratique  de 
la  Médecine  ;  au  bout  de  ce  tems  il  revint 
à  Louvain  pour  prendre  pofleffion  de  la 
Chaire  des  InJUmùons ,  q^  lui  fut  don- 
née  par  S.  M.  I.  le  7.  juillet  1717.  D 
prit  le  bonnet  de  Doâeur  le  14.  avril 
1733.  La  Profeffion  de  la  langue  Fran^ 
çoife  ayant  vaqué  plus  de  fix  ans  dépuis 
la  mort  èiAntoim'François  de  Prattly  M, 
de  Villers  Tobtint  le  5.  juillet  1740.  La 
même  année  il  fut  député  par  TArchicb' 
cheffe-Gouvernante  pour  examiner  &  ana^ 
lyfer  les  eaux  minérales  de  la  fontaine  du 
Château  Royal  de  Marimont  en  Hainaut, 
conjointement  avec  MM.  R^a  &  Sajft- 
nus  y  Profeffeurs  de  la  même  Faculté;  & 
ayant  fait  fon  rapport  au  Miniftre  (  M,  le 
Comte  de  Harrach)  il  fut  fait  Profeffeur 
des  Eaux  minérales ,  cet  emploi  ayant  été 
créé  en  fa  faveur.  Enfin  après  la  mort 
de  l'Auteur  qui  précède,  il  lui  fuccéda 
dans  Tune  des  deux  premières  Chaires 
de  la  Faculté  de  Médecine  le  11.  décem- 
bre 1744, ,  &  il  la  remplit  jufqu'à  fa 
mort,  qui  fiit  accélérée  par  une  chute  de 
cheval,  &  qui  arriva  le  3.  décembre 
1759.  M.  Van  RoffuTtij  {on  collègue ,  pro- 
nonça fon  Oraifon  fimèbre.  Son  corps  re- 
pofe  dans  le  petit  cimetière  de  S.  Pierre, 
où  fes  héritiers  lui  ont  fait  dreffer  Tépi- 
taphe  fuivante  : 

A  O.  M.  Hicfep.  eji  NohiUJf,  Amplijf. 


Servais-Augustin  de  Villers.   329 

ûc  Clarijf.  D^  Strvat.  Augufti.  de  Fillers^ 
Humjisy  Mcd.  Doci.  &  Prof.  Prim.^  ncc  non 
linguœ  Gall.  &  Aquar.  Minerai.  Prof.  Rcg., 
ex  antiq.  nobiUtat,  jam  à  trib.  quatuorvcfi^ 
cul.  familiâ  patria  Leod.  natus^  plurib.  ilUif' 
irib.  ejufd.  patria  FamiL  junSd ys  Seremffi  ac 
Cel/îjf.  Princ.  Arch.  Mar.  Eli[ab.  Belg.  Auf. 
Gub.  çaunâ  aureâ  ^  unàq.  effigie  Augufiijf. 
Imp.  Caroli  VI.  anno  lyzS.  condecoratus  ^ 
vir  Jummi  ingerùi  &  Judicii,  rarce  &  miran^ 
dœ  eloquentice  ,  artis  Medica  verè  peritijf.  , 
Scholce  Medica  &  Univerjitatis  perpet.  Decus 
&  ornam.  ,  in  pauperes  liberalijf.  ^  ommb. 
cbfeq.y  &  Jîncer.  ,  long,  avo  Janè  dignijf.  Ai 
biennio  languore  fatali  prejfus  y  h  vitâ  univerfi 
planS.  ereptus  e.  In  mentor,  tarui  exceU.  Vin 
Nob.  Dna  Maria  Elifab.  de  Rorive  iixor  ejus 
&  liberi  xorum  mœfiijf.  hoc  monum.  ei  &  Jibi 
pofiur.     Obiit  ille  3.  Xhris  tyS^.  œtat.  68^ 

nia  verb R.  I.  P. 

II  s'étoit  marié  en  172^.  avec  Marie^ 
Elifabeth  de  Rorive  y  démoifelle  de  qualité, 
native  âiAma  y  petit  bourg  à  une  lieue  au 
deflbus  de  Hui  fur  la  rive  gauche  de  la 
meufe ,  &  il  a  eu  de  fon  mariage  huit 
enfans,  tous  vivans  aujourd'hui  :  deux 
de  fes  fils,  MM.  Servais'AuguJliny  &  UrJ^ 
mer  ont  pris  le  parti  de  Tépée  :  les  deux 
autres  ,  MM.  Henri-Jofeph ,  &  Théodore-^ 
Guillaume  y  k  font  mis  dans  la  robe.  Sqs 
quatre  filles  ,  font  Mefdem.  Anru'Catfà-- 
nru  y  Bénèdiôine  à  Cortenbergy  qui  a  pro- 
feffé  le  7,  odobre  1749.9  Marie^Thérèfi  ^ 


IB30  Servais-Augustin  se  Vhièm. 

Manô'EmilU^Jofiphe ,  &  Rofi'JofhpUm*  M^  Ipa 
de  ViUtrs  étoit  un  homme  de  prolnté  k  lir; 
d'honneur  9  ai&du  aux  devoirs  de  la  R^  |((i 
ligîon,  &  qui  prénoit  un  grand  foin  k 
veiller  fur  (a  famille.  On  peut  juger  k 
Ion  ikvoir  en  Médecine  par  les  ouvrage) 
fuivans  ,  qu'il  a  donnés  au  public  : 

1.  InJBtutionum  Mcdicarum  lihiJuo^ef» 
jpleScnees  Pkjrfiologiam  &  HygUincn,  Vt» 
nim  placuiSf  Rccmtiorum  inventiSf  rue  non 
folidis  ac  dcmonjlrativis  mit  deduBis  ratio» 
niis  innixL  Lov.  Mart.  van  Overbeke,  1736. 
40-  pp.  410. 

2.  Fcmilabri  ,  per  CL  ac  Amplijfl  D.  Fi/r 
velet  Med.  Do3.  &  Prof.  Prim ....  prima  *»- 
jus  anni  pro  Strcnâ  &  Antidoto  txhihiùy'vn^ 

choata  Fentilado  per  S.  A.  de  Fillers....  cm 
adjeSd  Epiflold  per  modum  Streruz  reciprocê 
ad  eumdem  CL  D.  Favelctj  in  qud  Jîibjignatus 
tum  rogat  &  enixè  hortatur  ,  ut  re/iSis  fubuf' 
fugiis  &  ambagibus  univerjis  pede  firmo  injif 
tere  dignetur  principalioribus  punBis  nota  in- 
ter  fc  controverjîœ  j  quce  erit  Antidotum  Ami' 
doti.  Lovanii ,  Mart.  van  Overbeke  ,  1736. 
ii^'  It.  parmi  lesOpufcuIes  de  M.Favele$ 
mentionnés  ci-devant  T.  III.  p.  34/.  pp. 
ÏI3-132. 

3.  Analyfe  des  eauxMuàralts  quifc  trou» 
yent  au  Château  Royal  de  Marimont  en 
Hainaiu ,  faite  par  Us  ordres  &  fous  Us 
aufpices  de  S.  A.  S»'  Marie-Elifabeth  ,  Gou* 
V^rnante  générale  des  Pays-Bas  Autnchiens, 
&c.  &c.    Où  on  tdçamnt  la  numre  &  /n 


Servais-Augustin  de  Villers.   331 

preuves  des  principaux  principes  ,  qui  carac^ 
f^rifem  Us  eaux  minérales  en  général,  6^ 
igeUes  de  Marimont  en  particulier  :  on  y 
^oim  une  expojition  fuccinBc  &  raifonnée 
'^s  cas  auxquels  les  eaux  minérales  font  co/> 
yenables  ou  necejjaires ,  avec  la  manière  de 

iés  boire ,  &  U  régime  qiûil  faut  ohferver 
four  lors.      Louv.   Martin    van   Overbeke^ 

1741.  I2<>-  pp.  95. 

4.  Supplément  aux  Traités  précédens  des 
Eaux  de  Marimont ,  où  Von  confirme  leurs 
Qualités  minérales  &  vertus  falutaires  y  tant 
par  des  nouvelles  preuves  faites  -à  Louvain^ 
que  par  plufîeurs  Cures  communiquées  par  le 

Jieur  JJelval ,  Médecin  &  DireSeur  de  ces 
eaux.  On  y  joint  VAnalyfe  des  deux  au?^ 
très  Fontaines  du  même  endroit^  doru  F  une 
efl  appellée  la  Roidemont  &  Vautre  la  Mon^ 
taigUy  avec  le  détail  des  maladies  auxquelles 
€lles  font  convenables.  Dédié  à  fon  Excel" 
lence  Monfeign.  le  Comte  de  Harrach.  Par 
les  Doreurs  &  Profeffeurs  Rega  &  de  Fil' 
lers.  Louvain,  Martin  van  Overbeke  ,iyj^l^ 
12^  pp,  96. 

5.  Dijfertatio  Medica  de  Htemorrhoîdibus^ 
excerpta  ex  ihefibus  quondam  compofîtis  à  S^' 
A.  de  Villers....  nunc  ab  eodem  revifa  ,  in 
^ratiam  Jhidioja  Juventutis  Fac.  Medica  La-^ 
yarùenfîs  prelo  commiffa.  Lov.  JS-ffd.  Pet. 
jpenique ,  1748.  Il<>-   pp.  99. 

flgr^  R/gUres  de  la  Fac.  de  Médecine  de  Lot^ 
vain.  Mém.  fourni  par  P Auteur  mime  pendant, 
favie^  &c. 


33* 


Guillaume  van  Lake^ 


NAtif  de  Middelhourg^  vivoit  à  la  fin 
du  XVII.  fiècle,  &  au  commence- 
ment du  XVm.  Il  étoit  Propofant ,  & 
c*eft  tout  ce  que  nous  favons  de  fa  m 
U  a  publié  un  Ouvrage  anonyme 

1.  Sur  la  RlfniJJion  des  pichés  accordu  aux 
Pires  de  P Ancien  Tejlament 9  (a)  dont  on 
ne  marque  ni  la  date ,  ni  le  lieu  de  Tim- 
preflion ,  &c.     On  a  encore  de  lui 

2.  Démonfiration  &  Difenfe  de  la  vérid 
&  de  la  divinité  de  F  Ecriture  fainte  ,  &  de 
la  Religion  qui  y  ejl  comprife.  (A)  Md^ 
deUf.  J.  Noenaert  y  1676.    ii®* 

3.  Le  cri  des  Veuves  &  des  Orphklins  ^  pi* 
nitrani  jufqu'au  ciel  ^  &c.  (c)  FleffingiUf 
Abraham  van  Laren^   1678.  il®* 

4.  Les  Jignes  des  tems ,  divijes  en  trois 
périodes  avant ,  durant ,  &  dépuis  la  venue 
du  Mejfiey  &c.  (</)  Middelt.  J.  Noenacrt^ 
1683.  iio- 

(tf)  Ovir  de  Vergevinge  icr  fonéUn  éUn  Vadtnn,  vaitt 
lut  Oudt  Teftamcnt  van  God  gefchUdt, 

(h)  Bewys  en  Vtrdedingh  van  dc^waerheyt  en  godlyck' 
hiyt  der  H,  Sehrifiuere  »  en  der  Religy  daer  in  hegrem* 

(c)  Het  Geroep  van  fTedowen  en  Weefen   tcn  nemd» 

\d)  De  Teyckenen  der  tyden ,  in  drie  onderfcheydene  ?t* 
lioùden,  loopende  foo  vwrp  met,  als  oock  na  de  kat^ 
fên  den  Mejjw  »  </!{• 


Guillaume  van  Lake.  333 
.  ^.  La  ConfoUaion  d^Ifraél^  &c.  («)  i&*» 
iclb.  J.  Nomacrt  ^  1684.  il®- 

6.  Les  fouffrances  du  Meffic  y  &  la  gloire 
jui  les  afuiviesy  &c.  (/)  Middelt.  M.van 
Hockke,  1701.  Il®* 

85=*  La  Rue ,  46. 

ie)  De  Vcrtroojiinge  Ifratls ,  enu 
(/)  De  Smcrten  des  MeJJic ,  en  dejfelfs  Hetrlyhheyt  iuf, 
Wf  volgendei  <»{• 


Sébaftien  Scheikens 

NAquit  à  Francfort  le  10.  mai  i634«' 
S  Abraham  Scheikens  ^  &  de  MarU  de 
Neujville.  Son  père  étoit  feigneur  de  New'^ 
Hahn^  ^AUen-Hahny  &C  de  Schneidheim , 
&  Réfident  des  Etats-Généraux  à  Francfort. 
Sa  mère  étoit  fille  de  N.  de  Neujville, 
Négociant  qui  s'étolt  réfugié  de  Flandre 
en  cette  ville  pour  la  liberté  de  religion. 
HeSor  Scheikens j  fon  ayeul  paternel,  s'étoit 
retiré  à  Francfort  avec  fe  famille  pour  la 
même  raifon,  ce  qui  ne  l'avoit  pas  empê- 
ché d'obtenir ,  de  même  que  fes  trois 
frères,  des  lettres  de  Nobleffe  fignées  à 
Prague  en  1598.  par  l'Empereur  Rodolphe 
IL  Ce  même  Hector  avoit  été  le  chef  des 
Flamands  réfugiés,  qui  bâtirent  la  ville 
de  Hanau.  Sébajlien  Scheikens  9  qui  fait 
le  fujet  de  cet  article,  fut  envoyé  à  la 
Hayt^  lorfqu'il  avoit  à  peine  iix  ans,  6c 


534  SéBÂSTIBN    SciiELKENS. 

y  tut  élevé  fous  la  conduite  de  N.  Spuidi 
allié  de  fon  oncle  maternel^  &  aûtrefoia 
Médecin  de  la  Maifon  d'Orange,  &c  A 
14.  ou  15.  ans 9  on  l'envoya  à  Hcrborm^ 
où  il  étudia  principalement  fous  Çyriacai 
LcntuluSy  puis  à  ffeUelhrg,  où  il  prit  les 
leçons  des  Jurifconfultes  Hcnri-David  Chu' 
no 9  &C  Lunefchloffîus.     En  1655.  ^  ^^  ™^ 
à  voyager.    Ayant  vu  en  paient  les  Aca^ 
demies  de  Marpourg  &  de  Strasbourg,]!  s'ar? 
rêta  à  BdU^  éc  y  féjourna  deux  ans,  logé 
chez  Jean  BuxtorfÏQ   fils,  &   continuant 
de  s'appliquer  à  la  Jurifprudence  &  aux 
l>eUes-lettres.    Après  cela  il  paflk  en  Italie, 
vit   deux  fois  Rome  y  parcourut    NapUi^ 
Florence,  &  d'autres  villes,  &  revint  par 
Vienne  &   Ausbourg   dans  fa   patrie,  où 
il  affifta  aux  cérémonies  du  Couronne- 
ment  de   l'Empereur    Llopold  en   juillet 
16  5  81    Ses  voyages  n'étoient  pas  encore 
'  finis  :  il  voulut  voir  la  France,  &  il  fit 
aflTez  de  féjour  à  Paris  ^  pour  s'y  mettre 
au  fait  de  la  langue  Françoife  ;  ayant  tra- 
verfé  plufieurs  provinces  de  ce  royaume, 
il  s'embarqua    pour  l'Angleterre,  &  re^ 
tourna  en  Allemagne  par  la  Hollande.   Peâ 
q)rès  il  alla  s'exercer  à  la  Profeffion  d'Avo- 
éat  à  Spirty  où   étoit  alors  la  Chambre 
Impériale.    Enfuîte  il  revint  en  Hollande, 
s?y  maria,  &  obtint  en  1663.  ^"^^  chaire 
de  Droit  à  Boifleduc,  à  laquelle  on  joignit 
Cannée  fuivante  une  profeffion  dePhildfo* 


Sébastien  Schelkens.        33^ 
(^hîe  morale.  La  guerre  de  1671.  Tobligea 
de  fe  retirer  avec  m  famille  dans  la  province 
de  Hollande, où  il  demeura  près  de  6.  ans*' 
Alors  9  fur  la  recommandation  de  la  Prin^ 
cefTe  Albcrtim  de  Najfauy  1^  Curateurs  de 
l'Académie  de  Francqutr  lui  confièrent  la 
chaire  de  Droit  qui  vaquoit  par  le  ^part 
àQSilvejlre'JacqutsDanckelmann^  appelle  ik 
Spire,  &  qui  avoit  été  refufée  par  Arnold^ 
Maurice  Holtermann ,  Jurifconfulte  de  Mar^ 
pourg,  ^  JP*'^  P^^PP^  Burchard»  Schelkeni 
prit  poffeffion  de  fon  pofte  le   19.  février 
1678.9  &  reçut  les  honneurs  du  Doâorat 
le  27.  février  de  Tannée  fuivante.    Il  fuf 
encore  Intendant  de  la  table  des  Pauvres, 
&  pendant. 4.  ans  Tun  des   Anciens  dé 
PEglife  de  cette  ville;  en  cette  dernière 
qualité  on  le  députa  au  Synode  de  Sneeck 
Fan  1684.    On   l'élut  Reôeur  de  TUni- 
verfité  en  1682.  87.  &  96.    Après  avoir 
foufFert  pendant  20.  ans  les  douleurs  de 
la  goutte  9  &  diverfes  autres  maladies ,  il 
mourut  fubitement  *  le  15.  mai  1700.  Za^ 
ckarie   Huber ,   fon   collègue,  lui    fit   une' 
oraifon  funèbre.    Il  avoit  d'abord  époufé 
feri  oâobre  1661.)  Marie  van  Cattenburg^ 
lille  d*un  Préfident  de  Boifleduc,  laquelle 
mourut  en  1670.,  après  lui  avoir  donné- 
neuf  enfans,  dont  il  lui  relia  une  fille, 
nommée   Catherine  y   mariée   en    1697.  à 
Jean  Lemonon ,  natif  du  Pont-^e-Vele  erf 
Brefle>  qui  après  avoir  étudié  à  Brieg  en 


33^  Sébastien  Schelkens. 
Silèfie,  à  CracovU^  à  Francfort  fur  tOin^ 
à  Berlînj  à  Hambourg,  &  à  Fnoteqtutf 
fut  ùlt  Miniftre  des  François  réfugiés  datf 
cette  dernière  ville  en  i686.,  F^ofeflenr 
extraordinaire  en  Langue  Françoife  Faa 
i688.j  Précepteur  du  Prince  Jcan^ùlF 
laume-FriJb  de  Najfau  en  1693.^  &  mourat 
le  16.  janvier  1716.  âgé  de  6x.  ans.  Si- 
taftitn  Schclkcns  s'étoit  remarié  en  167K 
avec  Elifabcth  Rypcr,  fille  S  Albert  Kyper^ 
dont  il  fera  parlé  dans  ces  Mémoires  ;  cette 
femme  furvècut  à  fon  mari,  &  lui  donna, 
conune  la  première,  neuif  enfans,  dont 
il  ne  furvèait  au  père  que  Conàâe^Ger' 
truie,  mariée  à  un  Minàbe  de  village, 
&  un  fils  nommé  SibaJtien^Jeai^ ,  qui  s'ap- 
pliqua aux  Mathématiques.  On  a  de  Sduk 
ktns  : 

1.  Spéculum  Juridicum  HifioricO'PolkU 
cum,  exhibens  Explanationim  PnxJtmu,  & 
tUuli  I.  Injlituthnum.   i6jj. 

2.  Elemaua  Jurijprudentim  Romarue;  ac^ 
cej^i  liber  de  Sucujfîone  ab  iruefiato,  exN<h 
velld  CXVIII.   Franeq.  1681.  4®* 

3*  Paratitla  PandeBarum.  Franek.  Joan. 
Gyfelaar,  1686.  ii°-  pp.  144.  Ceft  un 
Abrégé  du  Digefte,  avec  de  courts  éclair- 
ciflemens  fiu*  chaque  titre. 

4.  Dijfertado,  urùverfi  Juris  Feudalis  deS' 
neationem  exhibens.  /m^eiL  1693.  8^*  Thèfe 
foutenue  par  le  célèbre  Bynherskoek. 

5.  Difputationes  Juridiw  ad  libros  Infii* 

tutiorum^ 


SÉBASTIEN     SCHELKENS.  337 

iutionumy  anno  do.  loc  xcix.  domefticii 
txerdtiis  vmtilari  cœpta*  Franek.  1699.  6c 
(îiiv. 

gy  Vricmoet^  Athch.  />•(/;  577— 58a.  é 
689—691.  ^  in  AddcndU^  p.  13. 


Corneille  van  Geftel 

NAQUIT  DE  parêns  honnêtes  à  Malinèi 
fous  la  paroifle  de  S.  Rombaut  le  8* 
décembre  1658.  Son  père,  qui  portoit 
le  même  nom  que  lui,  étoit  un  Orfèvre 
&  un  Joiiallier  de  cette  ville,  fa  mère  fé 
nommoit  Marie  Macs.  Ayant  fini  fon  cours 
de  Philofophie  à  Louvain  en  léyS,,  il 
entra  au  Séminaire  Archiépifcopal  de  Ma- 
Unes  le  dernier  mars  de  l'année  fuivante^ 
il  fut  ordonné  Soùdiacre  &  Diacre  à  An* 
vers  le  II.  décembre  i68o.  &  le  21  fep-^ 
tembre  1681.^  puis  Prêtre  à  Maliries  lé 
19.  décembre  1682.  Ayant  continué  de 
fe  préparer  aux  fonôions  paflorales  ,  il 
obtint  au  concours  du  23.  juin  1685.  là 
Cure  de  Manu  9  village  à  deux  lieues  det 
Gond  fotis  le  Doyenné  à^Oordeghem,  d'où 
le  23.  juin  i688.  il  paiTa  par  la  même 
voye  à  la  Cure  de  Wejircrh  entre  Alojl  &t 
Gand^  &  fe  chargea  en  même  tems  dé 
deiTervir  la  paroiile  yoifine  de  Majftme  i 
dont  il  laiiTa  le  foin  à  on  autre  en  1710^ 
TQnii  VU  Y 


33^  CORNEUXB  VAN  Gesteu 
Seize  ans  après  il  fe  démit  des  fonffioflS 
paftorales,  ayant  été  pourvu  d'un  Canonial 
de  N.  D.  de Malines,  dont  il  prit  pofleffioi 
le  13.  juin  1716.  En  i733.,luivant  Pufi^ 
reçu  dans  cette  Collégiale ,  il  quitta^  & 
première  prébende,  qui  portoit  le  titre 
de  S.  Nicolas  ,  pour  y  prendre  celle  de 
S.  Sulpicty  &  il  garda  la  dernière  jufqu'à  fi 
mort  arrivée  le  19.  janvier  1748.  dans  la 
90*  année  de  fon  âge.  Elle  lui  fiit  eau- 
fée  par  un  froid,  qui  Tavoit  faiû  deux 
jours  auparavant  dans  le  moment  quil 
vouloit  faire  fon  aumône  ordinaire  à  une 
pauvre  vieille.  On  Ta  enterré  fous  la 
pierre  fépulcrale  de  Jojje  van  Attevoorty  fon 
parent,  autrefois  Chanoine  de  la  même 
églife,  &  Ton  a  ajouté  à  Tépitaphe  de 
celui-ci  les  mots  fuivans  : 

Et  hïcy  quod  mortak  erat,  deponi  vobik 
tjufdtm  cognatus  Rcv.  D^  Comtlius  van 
Geftely  Mtchlinia  natusS.dec/iGSS.^  annis 
in  Muntej.f  deindc  ^8.  Paftor  in  Wcjlrem^ 
unà  &  in  Majjemc  22.  Defcrvitor^  ab  anno 
#72  6\  in  liac  Bajilicâ  Canonicus^  cruditus 
juxta  ac  curiofus  patriarum  rtrum  indagator. 
Obyt  ig.  jan'^  iy48.,facerdotiifuiA^  LXVU 
Requiefcant  in  pau^  Amen. 

M.  Fan  Gejld  a  publié 

Hijloria  facra  &  profana  Architpifcopatûs 
MechUnienJîs ,  Jîvc  Defcriptio  Archidiacefa 
illius,  item  uriium,  oppidorum,  pagorum^ 


Corneille  van  Gestel.       339 
JSômmiomm  ,-  monafieriorum  ,    caficllorumquc 
Jub  eâ,  in  XI.  Duanatus  divifa;  cum  To^ 
parcharum  injignibus  fcpulchralibiis  y  ex  Mo^ 
najlmorum  tabulls,  Principum  Diplomatibus 
pyems,  &  infpcàionibm  locorum  vmjicata...^ 
Cum  figuiis  aneis,    ffaga    Com.  ChriJIianus 
Van  Loniy  1715.  fol.   2.  vol.  pp.  289.  &  • 
318.    U  y  a  des  défauts  dans  cette  hiftoire  ; 
le  ftile  en  eft  plat,  &  fou  vent  même  vi- 
cieux, lorfque  T Auteur  n'emprunte  pas  le 
langage  de  fes  Originaux,  c'eft  ce  qu'on 
apperçoit  dès  Tentréé  de  fa  préface.    Je 
lui  pardonnerois  quelques  fautes  de  Chro* 
nologie,  elles  font   inévitables    dans   un 
ouvrage  auffi  rempli  de  dates  :  mais  avec 
un  peu  plus  d'attention  il  les  auroit  ren- 
dues moins  fréquentes.     Au  portrait  qu'il 
nous  trace  de  l'Archevêque  Jacques  Boo^ 
nen ,  on  prendroit  ce  Prélat  pour  un  autre 
Borromee  :  Boonen  peut  avoir  refTemblé  à 
S.  Charles  par  quelque  endroit  :  mais  il  ne 
l'a  guères  imité  du  côté  de  la  docilité  6c 
de  la   foûmiffion  à  l'Eglife.     Ces  défauts 
n'empêchent  pas  que  le  travail  de  M.  f^an 
Gejlel  ne  foit  fort  louable  ;   il  a  rafTemblé 
un  grand  nombre  de  faits  épars  dans  des 
livres,  dont   chacun  n'ed:   pas  fourni,  il 
nous  en  apprend  quantité,  dont  la  connoif^ 
iknce  n'eft  due  qu'à  fes  recherches ,  &  il 
a  rangé  le  tout  dans  une  fort  bonne  mé* 
thode  ,    excepté    toutefois    qu'il     auroit 
mieux  fait  de  renvoyer  les  pièces  juftifi* 


^o       Corneille  van  Cestel. 
catives  à  la  fin  de  Touvr^ge,  pour  nepai 
interrompre  fi  fouvent  le  fil  de  ia  naro- 
tion.   M.  Van  Gtfid  avoit  encore  ébau^ 
les  ouvrages  fiiivans  : 

».  Bdgium  purpuratum  ,  contenant  les. 
éloges  d'un  grand  nombre  d'ArchevêqueSi 
&  Evêques  des  Pays-Bas,  avec  des  po^ 
traits. 

jS.  Abrégé  du  même  Ouvrée  en  Frao* 
çois. 

y.  Continuation  des  FaJH  Acadtnûd  fiuM 
g^neraUs  Lovanunjis  de  PaUrc  André*  Pai 
eu  entre  les  mains  cette  Continuation» 
qui  étoit  fort  courte ,  &  fprt  peu  exaâe. 

3.  Sttmma  Bertholdomm.  Les  Benkouds 
ont  eu  beaucoup  d'autorité  dans  Malims, 
pendant  les  fiècles  XII.  &  XIIL,  &  s'en 
font  même  dits  Seigneurs. 

s.  Continuation  du  Rcrum  Belgicarum 
Chronicon  Ôl  Aubère  le  Mire  depuis  1636. 
jufqu'en  1738. 

Ç.  Elogia  breviora  virorum  McchlinUnJiumf 
quifamâ  velfcriptis  clarucnmt,  è  varus  AiUf 
toribus  conuxta. 

05*  Tahlt  Généalogique  de  la  famille  de  Cor^^ 
ten^  par  M.  J.  F.  A.  F.  de  Aztvedo  Coutinbo 
y  Bernai.  Mém.  fourni  par  M.  fon  frire  (  Gé- 
rard-Dominique )  Prévôt  de  N.  D.  de  Ma- 
Unes.  Ce  dernier  a  demeuré  huit  ans  avec 
M.  van  Geftely  &  après  fa  mort ,  il  Ta  faiti 
peindre  &  tirer  en  gravure. 


34Ï 


Fierre  Goeyvaerts ,  ou  Petrus 
Godefridi^ 

F  Ils  d'un  autre  Pierre  Go^aerts  ^  & 
petit-fils  de  ComûlU  Goeyvaerts  ^  na- 
quit à  Anvers  environ  Tan  1491.  A  Tage 
de  dix-fept  ans  il  entra  chez  les  Religieux 
du  Tiers-Ordre  de  S.  François  (tf)  dans 
la  même  ville,  &  fiit  ordonné  Prêtre  fix 
ans  après.  En  1517.  il  fut  élu  Gardien 
de  fon  couvent,   &  en  1531.  Miniftre- 

fénèral,  ou,  ce  qui  eft  la  même  chofe, 
rovincial  du  Chapitre  de  Zepperen.  (A) 
Le  P.  Godefridi  remplit  tout  à  la  fois  ces' 
deux  charges  avec  beaucoup  de  zèle  & 
de  fuccès.  Il  fit  de  bons  réglemens  pour 
maintenir  Tefprit  de  régularité  dans  fes 
Religieux  %  fç  fit  confidèrer  même  des 

Y3 

(tf  )  Autrement  les  Frères  de  la  Pénitence;  les  Flamands 
les  nomment  Béguards ,  Btggards,  ou  Boggards,  &  les  Fran^ 
çois  Picpus  ,  à  caufe  de  leur  établiiTement  dans  le  fauxbourg 
de  ce  nom  à  Paris, 

(h)  Ce  Couvent  eft  à  une  lieue  de  5.  Trond ,  &  la  ré- 
lîdence  ordinaire  du  Miniftre  général,  dont  la  jurifdiéUon 
s'étend  fur  toutes  les  maifons  de  TOrdre ,  tant  de  Tun  que 
de  Vautre  fexe»  fituées  dans  le  Brabant»  &  dans  quelques 
villes  voifines.  Les  Statuts  des  Religieux  de  cette  pro-^ 
^ce  firent  confirmés  en  14JO.  par  le  Pape  Nicolas  V,  , 
oui  voulut  que  le  Miniftre  général  fût  élu  dans  le  couvent 
de  Ztpptrcn  au  Chapitre  qui  s*y  tiendroit  tous  les  ans^ 
Avant  cette  époque  ils  n*etoient  aue  des  frères  lais ,  qui 
vivoient  de  leur  travail  »  8c  dont  la  plupart  étoient  Dra-> 
pîers,    /•  G.  à  Ryckd»  Vita  S.  Bêggs,  p,  496.  &fejq. 


34^  Pierre  Godefridi; 
Grands ,  &  s'attira  Teftime  &  l'affisCtiOQ  ' 
de  tous  ceux  qui  le  connurent ,  partiài- 
lièrement  par  fa  promptitude  à  vol^  aa 
fervice  du  prochain.  Il  fit  deux  fois  le 
voyaee  de  Rome  pour  les  aflàires  de  ia 
Province.  Vers  la  fin  de  (es  )ours ,  un 
Evêque  de  Cambrai  (c)  fouhaita  de  Fi- 
voir  pour  Suf&agant,  &  de  le  charger 
des  fondions  Epifcopales  pour  la  partie 
du  Brabant  qui  dépendoit  de  cet  Evêché; 
mais  le  P.  Godcfridi  refiifa  cet  honneur , 
&  mourut  en  réputation  de  fainteté  à 
Anvers  le  14.  novembre  1558.  âgé  de  67» 
ans.  U  fut  inhumé  auprès  de  fon  père 
dans  le  Chœur  de  l'Eglife  de  fon  Ordre, 
oii  on  lui  dreiTa  cette  Epitaphe ,  que  les 
Calviniftes  eâicèrent  ou  brHerent  dans  le 
XVI.  fiècle,  mais  que  des  curieux  nom 
ont  confervée  : 
Cujus  in  hoc  templo ^Leclor ^venerabik  bufium 

Afpicits  j  monitis  certior  ejlo  meis  ; 
Nempe  Pater  tumulo  rtquiefcit  Petrus  in  ijla^ 

Cui  cognomentum  gens  Godefrida  dédie» 
Cuiqiu  fuit  genitor  ComeUus  ^  ifiius  Urbis 

Indigena  :  ht  gnatus  ,  Cœnobiarcha  Domus^ 
In  qua  Francifci  rejidet  Jpeciofa  propago 

SanSi  ;  cognomen  tertius  Ordo  facit. 
yixit  in  hoc  tujlris^  fanBijJima  vota  profeffiis^ 

Bis  quinquey  haud  muUo  plujve  mimi/vCjf 
pius. 

{e)  Rohert  de  Croy  qui  mourut  le  dernier  août  tS$^»n 
^u  ^aximillen  de  JBerges»  fon  (iifce^èur. 


Pierre  Godefridi.       343 
J)ivonm  foBus  Myftcs  ,  Chrijiiqiu  Saccrdos^ 

Quattuor  ajlates ,  dcinde  quaterque  decan 
jExegii  9  faSo  nunquam  reprehcnfus  in  uUo  ^ 

Inugcr  ufque  adcd  morigerufquc  fuit. 
£rgo  lUum  ,  probitas  ni  non  dotât  a  manent^ 

Pracipuo  ornavit  fcmpcr  honon  Dcus. 
Principio  hanc  œdemjujlo  moderamine  rcxit , 

PrafeSus  JhnSi  bis  tria  lufira  loci. 
Hocqtu  gradu  afcenfo  ^  meritis  pofccntibus  ^ 
id^m 

Ordinis  Antijtcs  totius  inde  fidt  ; 
In  quo  Jic  pietas  cun3is  innotuit  illis  , 

Concilii  ditio  quos  Zeperenfis  kabet , 
Utfibi  non  alium  optartnt  habuijji  Ma^Jtrum^ 

Prafiiit  annosfex  quinque  quaterque,  quibus^ 
ExpUtis  doncc  vita  féliciter  annis 

Septem ,  fex  decies  addidit  iifquc  bonus; 
Càm  Deus  ,  atemi  moderator  &  arbiter  orbis  , 

Evocat  ad  grati  prctmia  ccrta  poli. 
Sol  ur  quingeruosfcrc  ab  orto  ut  volvtrat  annos 

Jam  Chrijlo  ,   &  decies  quinque  quaterquc 
duos  ^ 
Dena  pruinoji  nom  lux  erat  orta  Novembris 

Quarta;  nunc  anima  faufta  precatus  obi. 

On  a  du  P.  Godefridi  les  ouvrages  fui* 
vans  >  qui  font  tous  en  langue  flamande. 

!•  Le  Défert  du  Seigneur;  Traité  où  Von 
apprend  à  un  Chréâen  comment  il  doit  fui'^ 
vre  J.  C. ,  qui  ejl  la  lumière  de  la  vérité , 
dans  le  défert  t£rùbrcux  de  ce  monde  féduc-^ 
$eur ,  pour  pratiquer  toutes  les  vertus  qui 

Y  4 


344  Pierre  Godefridi. 
(onduifint  à  la  ptrftSion.  (^)  Amtn\ 
FanLicsvelt,!^^!.  il**-  It.  Louvam,PUm 
d^nSmidiy  1575.  n®*  feuillets  199.  avec 
de  mauvaifes  gravures  en  bois,  L'Auteur 
Y  explique  dans  un  fens  moral  les  qu» 
rante  campemens  d'Ifraël  dans  le  Défert 

1.  Sermon  fur  la  RéfurreSion  Je  J.C.(cj    | 
Anvers  y  1551.  I2°- 

3.  Lt  Pain  des  Anges ^  où  il  efi  traite  à 
r amour  que  le  Seigneur  nous  témoigne  en  ft 
fivrant  à  nous  dans  le  S,  Sacrement  de  CAw- 
tel;  avec  la  manière  de  fe  préparer  pour  ty 
recevoir  dignement  &  avec  fruit.  (/*)  Lx>u* 
yain^  Régner  van  Diejl y  1551.  il®*  dem. 
iignature  Z  inj.  Avec  quelques  figures 
en  bois. 

4.  Le  Manteau  de  V Epoux  y  ou  Traité  de 
la  néceffité  d^imiter  la  vie   &  de  fîdvre  la 

[d)  Dtn  Wotfiyne  dtt  Heertn,  îterendt  hœ  ecn  gon 
Kcrfien  nunfche  Chrifium  dlichf  dcr  watrheyt  fal  navoi^hoi 
in  icfe  duyjier  wocfyife  des  hedrôcfder  wereldt ,  ta  dUB 
duechdtn  dcr  voîmacaheyt. 

(  «  )  Sermoon  van  de  Verryfeniffe  Chrifti, 

If)  Panis  Angclorum  Leerende  van  dcr  groour  liefdea 
4ie  ons  ^ie  Heere  bewefen  heejt ,  hem  felven  ont  gevendt 
tnde  latende  inden  vfcerdighen  heylighen  Jacràmente,  Endi 
hoc  my  ons  daer  toe  wcerdelyck  fuUen  bereydtn  om  du 
vruchten  te  ontfanghen.  Int  î^cht  voorghebrackt  van  den. 
terweerdighen  Ùe^nerael  Mihifier  van  den  broeders  ende  Jùfi 
ters  der  derden  regulen  finte  Francifci  van  hct  cappittel  van 
Zeppçren,  ende  overfte  van  Tconvent  van  Antwtrptn  der  fet^ 
ver  Oordenen,  Au  bout  :  Gheprint  binnen  Loven  in  die  Le» 
gherflrate  by  my  Reynier  van  bieft  ghe/woreh  Boeck-printeK 
Intjaer  ans  heeren  M,  D.  ende  LII,  den  xxften  dock  Au» 
gufii,.  Et  au  verfo  du  même  feuillet  :  Men  vinfje  te  coop^ 
tût  den  huyfe  van  Aert  Peeters  »  woonende  tôt  mecheUa  im 
dit  Eeghemftrau,  teghen  over  het  huys  vtn  der  AA, 


Pierre  Godefridi. 
Croix  dcj.  C.pour  arriver  à  la  perfiSu 
Anvers^    GeUnius  y    I563.  ii^* 
Henri  Aertjjcns  ^  1646.  I2°* 

Le  Père  Hart[heim  dit  que  le  Vicariat 
de  rArchevêché  de  Cologne ,  fur  Tavis  de 
la  Faculté  de  Théologie  de  la  même  ville, 
défendit  par  Ordonnance  du  8.  août  1735. 
Pétri  Godefridi,  Ordinis  S.  Françifci  Gène» 
ralis.  Thalamus  Sponji,  qu'on  a  voit  réïm- 

Erimé  à  Cologne  en  1713.  Peut-être  faut-il 
re  Chlamys  Sponjî;  en  ce  cas  ce  feroit 
le  livre  que  je  viens  de  marquer. 

dT"  SvJeertius ,  617.  &  in  Motium.  fepulchr. 
176. 177.  Vah  Andréa  740. 741,  Hartzhcimy 
Prodr.  bijh  Univ.  Colon.  38.  39. 

(g)  Dcn  Bruygoms  Manulken ,  van  de  inweniight  noo» 
dinght  des  Icvcns  tndc  Cruys  Chrifti  tôt  de  yolnu^ecktheydt. 


Léonard  van  Rî/Jfen,  ou  Ryjfenius^ 

ÉToiT  jy'UTREÇHTj  OÙ  il  naquit  vers 
Tan  1630.  Lorfqu'il  eut  fini  fes  pre- 
mières études,  il  alla  étudier  en  Théo-^ 
logie  à  Lcyde  fous  Gisberi  Foee,  &  il  s'im- 
but  tellement  des  fentimens  de  ce  Profef- 
feur,  qu'il  fe  fit  un  devoir  de  les  défendre 
toute  fa  vie.  Ayant  achevé  fon  cours ,  il 
prit  le  bonnet  de  Doâeur  en  Théologie, 
îe  fit  admettre  au  Miniftère,  &  l'exerça 
dès  1655.  dans  les  villages  de  Tullen  èç 
4e  Twaal  de  I3  province  ^l^trecht.  Quatre 


g4<^  LÉONARD   VAN   RySSBN. 

ans  après  il  pafla  >à  Heufikn^  (tf)  &  ei 
i668.  à  Dcvcntcr.  Ceux  à&  ntufkn  k 
rappellèrent  en  1674.9  &  il  continua  d'àtç 
leur  Minifire  jufqu'à  fa  mort  arrivée  vers 
la  fin  du  dernier  fiècle. 

Catalogue  de  fes  Ouvrages. 

1.  Arnoldi  Rcyjjinii  (  Nom  anagramma- 
clique)  Judidum   de  Exercitatiombus  Sacrk 

Martini  Schoockii.  Traj.  ad  Rhcru  1658* 
\x^'  Tai  parlé  ailleurs  de  Schoockius^  U 
de  fes  démêlés  avec  Gisbcn  f^oa. 

2.  Dijfcrtatio  de  Juftificatione  intenjivi  adûUi' 
gendd.  Contre  le  même  Schoockius,  qui 
lui  répondit  dans  une  féconde  édition  de 
(es  Exercitaiiones  facrce  en  1663.  (  Exmiu 
XXXI.) 

3.  f^eriias  fecundùm  pietaeem ,  dt  lupç 
Aléa;  à  clarijjimo  Theologo  GulUlmo  Amt^ 

Jîo  y  lit.  2.  Medulla  cap.  ii.folidh  dcfenfa^ 
&  nunc  ah  impugnationibus  Thonut  GaWh 
keri  vindicata.  Ultraj.  Joan.  à  Wacsbergtf 
1660.  i6°'  pp.  140.  Gaeaker,  natif  de  lo/^ 
dres ,  fiit  longtems  Miniftre  du  village  de  Ro- 
theritk,  près  de  cette  ville,  &  mourut  en 
1654.  à  80.  ans  ;  il  a  publié  entre  divers 
ouvrages  un  Traité  de  la  nature  du  Sort  en 
Anglois.  Londres  y  16 19.  4^'  &  Aruuhi^is 
Amejîi  &  Foetii  Thejibus  de  Sorte.  Ibid. 
1637.  4®-  C*eftàce  dernier  q^^RyJfenm 
W  veut. 

(a)  Où  Gishert  Vott  avoît  M  Mînifire;  ce  fut  lui  ap« 
paremment  qui  y  fit  appeller  (onAfciple. 


LÉONARD   VAN    RySSEN.  347 

4*  Synopjis  impura  Thcoloe^  Remonfiran^ 
iurrij  ipforum  verbis  tum  exprejfa,  tumfœp^ 
yfutata.  Ultraj.  Henr.  Ferfitcgh ,  1 66 1  •  1 1^- 

5.  Rejponfum  ad  Epijlolam  Amoldi  Poc" 
Icnhurgii.  A  la  fuite  du  précédent.  Je  par^ 
leraî  ailleurs  de  PocUnburg. 

6.  Exçrcitatio  de  Jujiificatiom  Patrum^  & 
rtmijp^ont  pcccatorum  in  Vctcri  TefiamçntOm 
Traj.  ad  Rhen.  1666.  ii®* 

j.  Summa  Theohsia  DidaSico-EUnchiica, 
tx  Francifci  Turrctmi  Inflicutionibus.  Da* 
ventria,  1671.  il®*  It.  Edù.  z^  au3a  & 
iUuJirata.  1695.  ^^^*  I^-  ^^^  3"^  9  auSior. 
Berna,  Dan.  TJchiffelius,  1703.  il®-  Z. 
vol.  François  Turreein,  fils  de  Bén^diS , 
fut  Profeffeur  en  Théologie  à  Genève  ù^ 
patrie  pendant  34.  ans,  &  mourut  en  cette 
ville  le  18.  feptembre  1687.  Ryjfeniu^ 
abrège  ici  fon  Jnfiitutio  Theo/ogia  Elench* 
$ica,  qui  eft  en  trois  volumes. 

8.  Uancienne  &  pure  Ferité  obfcurcie  par 
Def cartes,  CoccehiSy  &c. ,  &  éclairciepar  Léo^ 
nord  Ryjfenius^  En  flamand,  (i)  Middelb. 
1674.  4°*  Un  Anonyme  publia,  apparem- 
ment contre  cet  ouvrage ,  ime  brochure 
intitulée  :  VEfprit  Satyrique  &  Schifinatiaut 
de  Léonard  van  Ryjfen.  En  flamand,  (^c) 
Middelb.  i6jy  ii^*  Pierre  Allinga ,  dont 
il  fera  parle  ailleurs,  attaqua  aufli  cet 
ouvrage,  &  celui  qui  fuit. 

{h)  Dû  oude  rtgtfinmge^JTturhtyt  verdonckert  doorDtf 
fartes ,  Coccejus ,  &c,  en  ovgeheldert  door  L.  Ryjfeniui. 
(tf  }  X(«ii.  y^  Ryjfcn  Uftêf^n  feheur'fugt» 


S48  LÉONARD   VAN    RySSEN. 

9.  Lts  ConvjUjîons  mortelles  des  Carti/m 
&  des  Cocciuns.  En  flamand,  (c)  Vtnàâ\ 
167 5- 1676.  4°-  1.  vol. 

10.  Dijjertatio  Thcolopea,  qud  orthodoxe 
f entent ia,  qubd  Fides  non  fit  Amor^  opnJ^ 
sur  &  defenditur  contra  improbas  criminaÔKh 
nés  Cephce  Pifiophili ;- ad  celebenimum  GiA. 
Vo'étium.  Traj.  ad  Rhen.  1676.  4*^-  UA» 
teur  déguifé  ,  dont  il  eft  parlé  dans  et 
titrera  publié  entre  autres  z  Cephœ  Pifiophiâ 
Refponfio  brevis  ad  quatuor  interrogaiai  Lugi* 
Bat.  i6jj.  4<=*- 

!!•  Differtatio  de  Pradefiinationc»  Gom- 
chemii^  1679.  ^^^' 

12.  Jujla  detejlatio  Jecleratiffimi  libelâ  J- 
driani  Beverlandiy  JO'*- ,  de  Peccato  or^naU; 
qud  agitur  de  fiylo  hominis,  (  Ifaïe,  VIIL 
l.")  de  arbore  vita,  fcientue  bord  &  maU, 
&c.  Accedit  Defcriptio  poitica  Creationis  & 
^pfè^9  6'i:.  Gorinchemii ,  1680.  I2°'  Cet 
ouvrage  de  ran  Ryjfen  fut  prohibé  à  Rom 
le  21.  décembre  1700. 

fl:P  Burmanni  Trajedt.  eruditum^  318.  319. 

?33-  334-  ^  336.    Il  n'eft  pas  exaû  fur  les 
ouvrages  de  Kyfcnius. 

(c)  Doopfiuypcn  dçr  Cartefiantn  en  Coceejànen. 

Jean  d'Anît/^ 

HISTORIEN  inconnu  à  nos  Bibliothè- 
quaires,  étoit  de  Mom-medy  ^  petite 
yille  du  Duché  de  Luxembourg^  ibumife 


ik 


Jean   d'An L Y.  349 

S'Aajotird'hui  à  la  France ,  &  non  pas  de 
fmxdmtdy ,  comme  le  dit  Dom  Calmcté 
'Jean  d^Anly  florit  dépuis  le  milieu  juf- 
'_  ques  vers  la  fin  du  XVL  fiècle.  Il  eft 
'«uteur  d'un  ouvrage  qui  a  pour  titre  : 

a.  Recueil  &  Abbrigé  dcplujuurs  Hifioires^ 

contenant  Us  fait^  &  geftcs  des  Princes  d^Ar^ 

àenne  j  fpicialement  des  Ducs  &  Comtes  de 

Luxembourg  &  Chiny  ;  avec  Vautres  entrer 

m^[f  dignes  de  memjoire  &  remareables.  En^ 

fimble  une  Table  généalogique  de  la  pojlirité 

de  Clodion  le  Chevelu  ^  à  fç avoir  de  la  lignic 

de  Charlemaigne  ^  des  Comtes  d*Ardenne^  de 

Haifumt  ^   Namur  y    Durbuys  ,    Mojilaine  , 

Luxembourg,  Lorraine  y  Bar,  Verdun,  Chiny. 

Par  Jean  êAnly.    Ms.  à  l'Abbaye  HOrvat^ 

J'ai  vu  cet  ouvrage  qui  forme  un  volume 

inrfoU  d'environ  deux  pouces  d'épaifleur  , 

écrit  en  caraâères  afTez  modernes,  &peu 

ferrés.    L'Auteur  l'adreiïe   de  Mont-medy 

au  Gouverneur,  Préjident,  &  Gens  du  Con^ 

feil  de  Luxembourg.    Il  dit  qu'il  l'a  entrepris 

nk  l'inftigation  &  perfuaiion  de  Mefûres 

n  de  NaveSy  Malandry,  d^Ecry,  Prévoit  de 

nMora^medy,  &  autres  fes  bons  feigneurs 

>»&  amis,  tous  amateurs  de  bonne  doc-» 

n  trine ,  &  vertueux  ad.  »  Cette  Hlftoire 

eft  écrite  d'un  ilile  péfant  &  groflier;  elle 

eft  aftez  fidèle  pour  les  derniers  tems,  & 

^  même  pour  le  moyen  âge, mais  fort  féche, 

&  peu  circonftanciée;  Jean  d'Anly  débute 

par  la  prife  de  Troye,  &  les  proiiefles 


550  J^AN    d'Anly. 

de  Francus  msSHeSor^  de  oui  il  ne  doute 
pas  que  les  François  ne  defcendent  eu 
droite  ligne;  dès  la  2^  page  il  vient  à 
Pharamond^  &  arrivé  à  la  13*  ,  il  parie 
de  Louis  y  (  fils  à^Otton^  Duc  de  Lorraine,) 
à  qui  l'Empereur  S.  Henri  laifla  pour  toute 
poiTeflion  le  Comté  de  Chiny  en  1005. 

i3.  Aubtrt  U  Min  poflëdoit  en  1641.1m 
autre  Ms.  intitulé  :  Sommaire  &  brirfD^ 
cours  des  Troubles  &  guerres  civiles  du  Pays» 
Sas ,  extrais  de  plu/ieurs  Hijloires  &  M^ 
moires  y  par  Jean  J^Anly^  a  Mont'meiyf 
1583. 

Dom  Calmet  avertit  qu'il  ne  &ut  pas  cou» 
fondre  Jean  d^Anly  avec  Jean  JCAvlcyi 
d'Aucyj  ou  d^Auxy  j  Cordelier  Lorram, 
Confeffeur  des  Ducs  François  L  &  Charks 
III.  Ce  dernier  à  compofé  FAbrègiy  m 
Epitome  des  vies  &  gefies  des  Ducs  dt  Lot* 
raine  y  &c.  imprimé  \Nancy  ea  1566.9  qui 
n'efl  qu'un  Roman  mal  afTorti,  où  Richard 
de  Wajfebourgy  &  Edme  du  Boulay  ont 
puifé  les  généalogies  bazardées,  &  les 
autres  fables,  qu'ils  ont  débitées  fur  les 
anciens  Ducs  de  Lorraine. 

HT"  Dertholet ,  Hift.  du  Duché  de  Luxemb, 
Prélim.  du  I.  Tome ,  p.  xxxni.  Calmet ,  Bibl.  de 
Lorr,  47.  6a.  63.  Sanderi  BibL  Belgica  Ms.  IL 
^8.    Ces  Ecrivains  dilënt  peu  de  chofe» 


35i 


Jacques  Bernard  s 


Ils  de  Salomon  Bernard^  Miniftre  Cal- 

viniflç ,  &  de  Madeleine  Galatin  y  qui 
ît  d'une  bonne  famille  de  Genève  ^  na-» 
t  à  Nions  en  Dauphiné  le  i.  feptem- 
:  1658.9  &  fit  fes  premières  études  à 
z ,  ville  de  la  même  province ,  où  les 
i.  avoient  une  petite  Académie.  Après 
i  on  l'envoya  étudier  en  Rhétorique 
en  Philofophie  à  Ginhve;   fon  cours 

,  il  y  foutint  des  thèfes  avec  Jean  U 
Xy  fon  parent  &  fon  ami ,  avec  qui  il 
auffi  fa  Théologie  fous  les  Profeflèurs 
lippe  Mejlre^at ,  François  Turredn ,  & 
us  Tronchin  ,  s'appliq^uant  en  même 
is  à  la  langue  Hébraïque  fous  Michel 
rreeinj  Miniftre,  Profeffeur  en  Hébreu, 

coufin-germain  de  François.  De  re- 
ir  en  France ,  il  fut  admis  au  Miniflère 

1679.  ^g^  de  II.  ans,  &  il  l'exerça 
bord  à  Feneerol  y  *  puis  à  Finjbbre,  vil- 
es du  Dauphiné  :    mais  s'étant  trouvé 

nombre  de  ceux  qui  avoient  prêché 
is  des  lieux  interdits  par  les  Edits  du 
•i  Très-Chrêtien ,  il  fut  obligé  de  quit- 

le  Royaume  en  1683.,  &  il  fe  retira 
Çénève  ,  &  de  là  à  Laufanney  où  il  dé- 
îura  jufqu'après  la  révocation  de  l'Edit 

Nantes  en  1685.    ^^^^  ^  ^^^  ^^  ^^^* 


■% 


S5^  Jacques  BernârO. 
lande ,  où  à  la  follicitation  de  Jean  h 
Clerc  il  fut  mis  au  rang  des  Miniftres  dé 
Goude  ou  Ter-Gùw.  Vers  1690.  il  fe 
maria ,  &  s'établit  à  la  Haye  ^  où  il  de- 
meura pluiietirs  années ,  prêchant  Quelque* 
fois  en  cette  ville ,  &  allant  prêcher  à 
fon  tour  à  Goude  :  mais  faifant  fa  prind* 
pale  occupation  d'inftruire  la  jeuneue  par 
des  leçons  particulières  fur  les  belles-let< 
très ,  fur  la  Philofoghie ,  &  fur  les  Ma?- 
thèmatiques.  Au  mois  d*oâobre  170^ 
il  obtint  une  place  de  Miniftre  dans  TEglile 
Wallone  de  Leyde.  Burchcr  de  FoÙcTf 
dont  j'ai  parlé  ci-deffus T.  I.p. 334., ayant 
été  dans  le  même  tems  déclare  Emèrite  » 
&  difpenfé  d'exercer  fes  foiiâions,  ^er- 
nard  fut  nommé  Leâéur  en  Philofophie , 
&  joignit  cette  charge  à  celle  de  Miiuftre: 
mais  il  n'eut  le  titre  de  Profeffeur  que  le 
II.  février  17 11.  près  de  trois  ans  après  la 
mort  de  de  Volder.  Il  fe  bornoit  à  expliquer 
la  Logique  de  Port-Royal  &  la  Phyfique  de 
Rohaut  ^ïCzyznt  pas  pouffé  fes  connoiflànces 
plus  avant ,  tandis  qu?il  étoit  en  France  ; 
dépuis  il  lut  les  Philofophes  Anglois^  & 
profita  de  leurs  lumières  ;  il  faiioit  auâî 
des  leçons  Elémentaires  de  Mathématique 
fur  les  fix  premiers  livres  d'Euclide  & 
fur  l'Algèbre.  Pour  (es  prédications, 
quoi  qu'habitué  à  cet  exercice  dépuis  l'âge 
de  II.  ans ,  il  les  écrivoit  &  les  appré- 
noit  par  cœur  ^  afin  de  les  rendre  plus 

exaâes; 


Jacques  BÈk^ïARl).       §5§ 
éitzStes  ;  il  y  mettoit  de  Tordre  j  du  rai- 
fonnement ,   &  des  détails  de  môi'ale  i 
mais  il  n'avoit  pas   des  expreifions  hexl-^ 
teufes  ;  il  péchoit  même  fouvent  par  des 
baflefies^   qu'on    eût   à   peiné  foufFertei 
dans  la  converfàtion  ;  en  un  mot  il  man« 
^oit  d'éloqûçnce ,   &  il  s'eft  rendu  jùf- 
tice  en  ne  publiant  aucun  de  (es  fermons; 
il  voulut  fuppléer  à  ce   défaut  ,•    en  pté-£ 
jhant  foin  de  s'informer  fort  exaâçnient 
de  tout  ce  qui  fe  pafToit  parmi  fon  trou-f 
peau  :    mais  cela  le  rendoit  incommodé 
à  bien  des  gens,  qui  n^aimoient  pas  tou- 
tes  Ce^*  recherches  fur  leur  conduite  ôi 
fur  leur  ménage.     Bernard  doniloit  encore 
une  partie  de  fon  tems  à  former  de  jeu^^ 
nés  gens  à  la  prédication  ;  il  leur  expli-i 
qùoit  VOrator  facer  de  Guillaume  Saldenus^ 
Oxi  plutôt   il  fuivoit  la  méthode  de   cet 
ouvrage;  car  pour  le  fonds  il  ne  s'y  at-f 
tachoit  guères ,  &  il  le  réfutoit  prefqtié 
par  tout.    Une  inflammation  de  poitrine  ^ 
qui  lui  furvint  au  mois  de  mars  17 1 8^-^ 
l'emporta  le  17.  avril  fuivant  dans  la  6o« 
flinnee  de  fon  âge.     Il  laiffa  en  moufanf 
fa   veuve ,   avec    \m  fils  &  deux  fillei 
Qu'elle  lui  avoit  donnés^ 

Lifte  de  fes  Ouvi'agés  i 

i.  Epijlola  de  Toleraneid,  ad  darijf.  vi^ 

fUm  T.  A.  R.  P.  T.  O.  L.  A. ,  fcripta  ad  P: 

A.  P.  O.  J.  I.  A.    Goudà ,  JuAus  ab  Hàevé^ 

<689.    liP'  pp.   96;    Le  F.  Nicerori  tié 

Terni  Vh  Zr 


254  Jacques  Bb&na&b. 
point  connu  cette  pièce ,  où  TAuteiir  se 
Eût  eue  rebattre  des  argumens  centfM 
répètes  en  faveur  de  la  Tolérance ,&  coo- 
Imttus  autrefois  par  la  conduite  &  par  les' 
écrits  des  premiers  Auteurs  de  fon  pard; 
car  ces  MM.  ont  changé  de  doârine  fuivant 
les  difierentes  drconftances  oii  ils  fe  foot 
trouvés.  Bernard  n'exclut  de  la  Tolérance 
que  les  Athées ,  &  les  Intolèrans  ;  c  d 
qu'il  veut  que  les  Souverains  permettent 
aux  Dâfies,  aux  Idolâtres,  aux  Mahomè- 
tanSy  aux  Sodniens,  &  à  tous  les  Hérèd- 
ques  de  s'établir  chez  eux  :  mab  ^ils  fe 
gardent  bien  d'accorder  la  même  liberté  à 
une  Société  d'Athées  (qui  n'exiftera  jamais,) 
ni  à  une  Eglife  de  Papules,  toujours  incom- 
modes aux  Huguenots  &  aux  Libertins. 
.  1.  En  i6^i.  Jean  le  Clerc,  qui  avoit  £ût 
îufqu'alors  la  Bihliaehique  UniverfelU,  ayaot 
abandonné  cet  ouvrage,  pour  travaillera 
fon  Commentaire  fur  la  Génèfe,  Berruai 
fe  chargea  de  la  continuation;  il  fit  la  plus 
grande  partie  du  tome  xx.,  &  les  fuivaos 
lufqu'au  xxv«- ,  qui  parut  à  la  fin  de  169}., 
&  qui  fut  le  dernier,  la  mort  du  libraire 
ayant  fait  difcontinuer  ce  Journal. 

3.  Au  mois  de  janvier  1699.  ^  entre- 
prit de  continuer  les  Nouvelles  de  la  Ri- 
publique  des  heures,  interrompues  dépuis 
dix  ans,  &  il  y  travailla  jufqu'en  décembre 
17 10.  Alors  le  Libraire  ayant  vendu  les 
exemplaires  qui  lui  reiloiem^  &  Bernard 


Jacques  Bernarb.  355 
tfayantpu  s'accommoder  avec  Tacheteur, 
rOuvrage  cefla  jufqu*en  1716.  que  nôtre 
Auteur  le  repnt,  &  le  pouffa  jufqu'au 
mois  de  mars  &  d'avril  17 18.,  c.  d.  juf- 
qu'à  fa  mort.  Bernard  avoit  du  talent  pour 
une  entreprife  de  cette  nature  :  mais  fes 
extraits  paroiffem  fouvent  faits  à  la  hâte. 

4.  Théâtre  des  Etats  de  S,  A.  R.  U  Dut 
de  Savoy e^  traduit  du  Latin  en  François é 
La  Haye^  1700.  2.  voX.foL  Cet  ouvrage 
avoit  paru  en  Latin  Tan  1682.,  &  en 
flamand  Tan  1697.;  cette  verfion  &  celle 
de  Bernard  n'ont  été  faites  apparemment 
que  pour  le  débit  des  planches,  qu'on 
avoit  fait  graver  pour  l'Original. 

5;  Recueil  de  Traite^  de  Paix,  de  Trivi, 
de  Neutralité,  de  fufpenjions  d^ Armes ,  AU 
Uances,  &  d^  autres  A  Ses  publics  ,  &c.  faits 
entre  les  Empereurs ,  Rois  ,  Républiques , 
Princes  ,  autres  PuiJ/ances  de  l'Europe  ,  & 
des  autres  parties  du  monde ,  dépuis  l'an  de 
J.  €.  S^G.  jufqu'à  préfent ;  le  tout  rédigé 
par  ordre  chronologique,  6*  accompagné  de 
notes.  La  Haye,  ijoo.  4.  \o\.  fol.  Ber^ 
nard  a  foigné  l'édition  de  ce  Recueil , 
traduit  quelques-unes  des  pièces  qui  le  . 
compofem,  &  fait  la  Préface. 

6é  Remarques  fur  les  différentes  éditions 
des  Livres.  Dans  les  Nouvelles  de  la  Rép. 
des  Lettres  ,  novembre,  lyo^*  p*  Si^'^6^4é 
L'Auteur  y  montre  que  les  dernières  édi* 
tions  4es  Livres  ne   font   pas  toûjoiu-s 

Z  % 


j56       Jacques  Bernard. 
préférables  aux  premières;  deft  ce  cpé 
perfonne  n*ignoroit. 

7.  Viffirtaiion...  ou  Con  fait  voir  par  tiiU 
que  ton  donne  d^une  Sociïte  toute  compose 
de  vrais  Chrétiens  qu'elle  fer  oit  trïs^propre  a 
fe  maintenir  ^  quoi  qu  entourée  de  peuples  ou 
Infidèles^  Ou  Chrétiens  à  la  Moj^daine.  Dans 
les  Nouv.  de  la  Rip.  des  Lettres ,  juillu  , 
iyoy.  p.  6g — 8x.  Bernard  attaque  id 
rinfenfé  paradoxe  avancé  par  BayU  dans 
le  IV.  tome  de  fa  Réponfe  aux  Quê- 
tions d^un  Provincial  ;  il  Tavoit  déjà  ré- 
flité   dans   fix   Extraits    de  cette  Réponfe 

{oubliés  la  même  année ,  &  il  acheva  de 
e  Élire  dans  deux  autres ,  qm  parurent 
dans  les  Nouvelles  d'Août  &  de  Septembre. 

8,  Lettres  à  M,  Bernard^  Pajieur  à 
Leyde  ,•  fur  C Apologie  de  Fréderic-Augufi» 
Gabillon  y  moine  défroqué.  Amfi.  1708- 
II©.  Je  parlerai  ailleurs  de  cet  Apoftat, 
qui  s'étoit  fait  paffer  en  Angleterre  pour 
Jean  le  Clerc.  On  attribue  les  Lettres  j 
dont  il  s'agit ,  à  Bernard  lui-même. 

9.  Traité  de  la  Repentance  tardive.  Amfi. 
Rud.  &  Gér.  Wetjlein^  17 12.  ii°-  pp.  40a. 
Bernard  foûtient  que  la  converfion  d'un 
grand  pécheur  à  la  mort  cft  moralement 
impofpble ,  &  fans  exemple.  Les  Joumaliftes 
de  Leipfic  firent  un  extrait  de  ce  Traité 
(  1714.  p.  201-203.)  qui  déplut  à  l'Au- 
teur; il  leur  répondit  par  une  Lettre  in- 
ierée  dans  le  Journal  Littéraire ,  T.  IIL 
p.  4/j.  &fuiv. 


Jacques  Bernard.       357 

10.  De  CExcdUnu  de  la  Religion;  à 
quoi  on  a  joint  quatre  Difcours.  i.  fur  les 
serais  &  les  faux  cara3ères  de  V Amour  de 
jDieu.  II.  fur  les  difpofitions  dans  lefquelles 
doit  être  le  Chrétien  par  raport  à  fes  ennemis. 
ill.  du  Martyre,  iv.  du  Menfonge.  Amfl. 
R.  &  G,  Wetjlein  ,  17 14.  8°-  2.  vol.  pp. 
856.  en  tout.  Dans  le  Traité,  qui  pré- 
cède ces  Difcours,  l'Auteur  s'attache  fur- 
tout  à  prouver  que  la  Religion  n'a  rien 
que  de  doux  ,&  d'aimable  :  l'aniniofité 
qu'il  y  montre  contre  les  Catholiques  , 
nous  empêche  de  donner  ces  car^ftères 
à  la  fienne. 

11.  Supplément  au  DiSionaire  de  Moréri. 
Amjl.  ïyié.foL  2.  vol.  C'eft  une  augmen- 
tation du  Supplément  imprimé  à  Paris  en 
17 14.  Il  y  avoit,  &  il  y  aura  toujours  des 
Sùpplémens  à  faire  à  ce  Diâionaire  :  mais 
il  me  femble  qu'il  feroit  encore  plus  né- 
ceffaire  d'y  faire  des  correâions ,  &  même 
d^s  retranchemens.  On  pourroit  en  ôter 
les  articles  qui  concernent  la  Fable ,  hors 
ce  qui  peut  fervir  à  l'Hiftoire.  Les  defcrip- 
tions  purement  Géographiques ,  &  les  Gé- 
néalogies (excepté  celles  des  Maifons  fou- 
veraines)  pourroient  être  réfervées  pour 
les  Diftionaires  faits  exprès  fur  ces  ma- 
tières. Il  feroit  bon  d'y  faire  entrer  l'hif- 
toire  de  chaque  Science ,  &c  de  chaque 
Art ,  comme  on  Ta  fait  pour  quelques- 
|ms,  &  de  renvoyer  des  articles   génè-? 

^3 


95^  Jacqubs  Bernard. 
taux  aux  particuliers,  où  Ton  doimeroit 
Thlftoire  des  parties  mêmes  des  Arts  & 
des  Sciences  ;  ce  qu'il  feroit  également  à 
propos  d'obferver  pour  les  fucceflions  des 
Papes,  des  Rois,  &c.  Enfin  il  faudroôt 
indiquer  plus  exadement  toutes  les  four« 
ces  oh  Ton  a  puifé  ;  les  indications  se* 
nèrales  n'étant  bien  fouvent  qu'un  artifice 
pour  cacher  qu'on  n'^  vu  que  des  exr 
traits,  {a) 

II.  13.  Bernard  a  eu  part  au  Journal 
intitulé  :  Hijloire  abrégée  de  t Europe ,  & 
enfuite  aux  Lettres  Hifloriquts ,  dont  il  2 
fait  les  premières  années. 

55*  Son  Eloge  par  J.  k  Clerc ,  dans  les  Nou- 
velle <fe  la  Rép.  des  Lettres ,  1718.  Mai  &  Juin^ 
Jsliceron  ,  /•  130- 138, & X.  a« partie ,  78. 

{a)  Voyez  par  eiç.  l'Article  Qudkerf  *  où  Ton  cite  I*Hifr 
totre  de  Gérard  Crocfe ,  &  VSifl,  génir,  des  Ouvr,  des 
^avans  par  Ba/hage ,  Janvier,  1696.,  quoiqu'on  tCût)k 
que  rAnalyfe  cm  premier  par  le  fécond.    '■ 


B 


Jean  de  Morocourt  ^ 

QUE  Petreius  appelle  mal-à-propos 
Joannes  Marocurtius  y  étoit  un  Char* 
treux  ,  natif  de  Tournai ,  qui  fut  long- 
tems  Prieur  de  la  Chartreufe  de  Marlis 
proche  VaUnciennes  y  &  y  mourut  le  I2# 
odobre  de  l'an  1548.  Ce  Religieuse 
gvoit  du  goût  pour  la  Poëiie  Latine. 


Jean  de  Morocourt,  359 
n  a  publié 

1.  Fratris  Joannis  de  Morocoun,  NervU, 
Chartujîi  j  Threnodia  adversùs  Lutheranos» 
1534.  in^JiP''  dernière  fignature  D  j.  fans 
nom  de  ville  ni  d'Imprimeur.  (^)  UAu- 
teur  dédie  ce  Poëme  à  Jean  Bracquius , 
Abbé  de  Ficogne  /  &  à  fon  frère  Guil* 
laume  Bracquius ,  Abbé  xle  S.  Jean-Bap- 
tifte  à  Valenciennes.  Sa  Lettre  eft  datée 
de  la  Chartreufe  de  cette  ville  le  30.  mai 
1533.  L'Ouvrage  eft  en  bon  Latin,  âc 
Ton  V  voit  de  Telèvation,  &  de  la  vraye 
Poëfae, 

1.  Jo.  Morocurdi  Brunomados  llbri  qua^ 
tuoT  y  in  quâ  divi  Brunonis  ^  Carthufiano^ 
rum  Patriarcha  vitam  ,  juxta  narrationem 
Rmi  p.  Domini  Francifci  à  Puteo  (A)  car^ 
mine  non  conumpto  perfequitur;  in  quâ  quo^ 
que  nihil  fabulojîim  oui  vanum  reperies  ,  fei 
Chrijliano  pectore  Carmen  dignijfimum.  Antv^ 
Petr.  Crinitusy  1540.  grand  4^'  En  vers 
hexamètres,  qui  ne  valent  pas  ceux  de 
l'ouvrage  précédent,* 

3.  Hugoniados  libri  quatuor.  Antv.  Petr. 
Crinitus,  1540.  4®-  C'eft  la  Vie  de  S. 
Hugues ,  Evêque  de  Grenoble. 

4.  De  Nativitate  Domini. 

z  4 

(tf)  Sweertius,  Val.  André,  h  Morot  ne  parlent  pbint 
de  cette  édition  ;  ils  en  marquent  une  Antr.  typ.  Criniti  « 
1540.  Miûs  je  crois  que  cette  annonce  eft  huffe. 

(h)  Prieur  de  la  grande  Chartreufe,  mort  le  17.  fep« 
tenbre  ijil* 


afio    Jean  de  Morocourt. 

ç.  De   rcbus  gcftis  S.  Laurtmii  MartyAi^ 
Toutes   ces   pièces  font  en  vers  ;  je  ne  |i 
iais  quand  les  deux  dernières  ont  pani/ 

(C^  Pctreii  biblioth.  Cartuf.  209.  SvJttrim^ 
454.  DOultrtman^  hifl.dcFalcncicTincs^  380, 
0  J^^Z,    Fal.  Andréa  5^0.    '    '    .' 


Ange  Hennotelkj 

LItLpiS,  fe  fît  Dominicain  à  Tournai 
en  1637.,  étudia  en  Philofophie  & 
en  Théologie  à  Douai ,  &  enfeigna  Tune 
&  l'autre  (cience  dans  la  même  ville  au 
collège  dé  S.  Thomas  J^Àquin^  dont  il  fiit 
deux  fois  Régent,  Il  prit  le  bonnet  de 
Doâeur  dans  cette  Univerfité  en  1641., 
fut  deux  fois  Prieur  à  Tournai  y  une  fois  à 
Douai  j  &  mourut  dans  fon  couvent  le  lo- 
pai  1678.  âgé  de  59.  ans.  Il  avoit  été 
une  fois  député  à  Paris  avec  le  P.  An- 
fojne  de  Boulogne ,  Jéfuite ,  pour  y  foutenif: 
la  caufe  des  Religieux  contre  M.  de  Choi- 
Jkul  du  PUffis'PraJlain  ,  Evêque  de  Tournai, 
%es  deux  pièces  fuivantes,  qu'on  a  de  lui, 
yont  au  même  but  ; 

Rejponfe  4  un  Ecrit  intitulé  :  Mémoire 
fit  le  différend  j  qui  efi  entre  Mgr  VEyefqut 
'f/«  Tournayy  &  Us  Keguliers  de  fon  dioùfi^ 

fctris  y  1672.  4®'  It.  Lille  y  Ignace  de  Roche  ^ 

|^7X.  iv^' 


Ange  Hennotelle,       ^6% 

».  Rejponfe  à  la  Réplique  du  R^  Evefquê 
le  Tournay.    Ms.  à  Lille  ^  &  ailleurs. 

(t?='  Echard^  IL  675. 


N 


Lpufs  Berfha, 

Ommé  dans  le  monde  Daniel  Benka, 
naquit  k  Bruges  en  i6io.,y  prit  Tha- 
)it  de  Dominicain,  &  fit  fa  profeflîon  le 
[9.  oâobre  1644.  Dans  jia  fuite  il  devint 
Ucceffivement  Sous-Prieur,  Chantre^  Prp- 
:ureur,  &  Syndic  de  fon  couvent;  iir^toît 
■Prédicateur  général,  lorfqu'il^iifourut  le 
[2.  août  1697.  âgé  de^^^;  ans.  Le  P^ 
Eckard  dit  que  ks  ouv^'sges  font  des  preuve? 
le  fon  favoir  &  de  fa  piété.    I^es  voici  : 

I.  Origo  p  agarum  ChriJUanum  orbem  de^ 
vajlantium  ^  ab  uno  ex  famiUâ  Prcedicatorum 
Opus  colUctum,  Brugis  ^  Alexander  MichieU^ 
1658.  ii°-  pp.  156.  Cet  ouvrage  ano- 
nyme roule  fur  les  Jéfuites  ;  je  doute  que 
ceux-ci  conviennent  qu'il  fpit  une  preuve 
de  la  piké  de  TAuteur. 

1.  Le  chemin  court  du  fahi^t  par  les  oeuvres 
de  charité  très-nécejfaires  en  ce  tems.  En  fla- 
mand. Bruges,  Alex.  MichieU^  ^^59.  11^? 
p'eft  un  Traité  des  fept  Œuvres  de  mif 
(ericorde  corporelles. 

3.  Medicus  Chrifiiamis  detegens  fanguineis 
lacrymis  deplorand^^m  ferrei  hujus  faculi  c<^^ 


g62  Louis  Bertha. 
citatcm,  pmftntium  &  immincntium  plaga* 
rum  origincm  ;  prœjcribens  remédia  tam  ex  Si 
Scripturâ  quàm  ex  SS^Patribus  defumpta^d 
•  omnem  ChnJHarue  ReipubUcaJlatumfananium, 
Opus  quadripartiturriy  umverfis  propriam  vd 
alienam  falutem  quœrentiius  utiliffimum  ^ 
maximi  tamen  Concionatoribus  ^  ConfiJ/arus^ 
cœurifque^  de  quorum  manibus  jufius  Judtx 
reqtdret  fanguinis  fui  pretium ,  fidcUum  animas* 
Antv.  Engelb.  Gymnicus  1665.  4^-  pp.  461. 
&  132.  Dédié  à  Charles  GeUyns y  premier 
Abbé  mitre  du  monailère  de  S.  Pierre 
êiOudcnhurg  j  Ordre  de  S.  Benoît  près  dé 
Bruges.  L'Auteur  y  traite  i.  du  nombre 
&  de  la  grandeur  de  nos  maux  fpirituels. 
2.  des  remèdes  que  Dieu  nous  a  donnés 
contre  Taveuglement  de  Teforît.  3.  des  Sa- 
cremens  de  Pénitence  &  d'Euchariftie.  4« 
de  la  vie  Religieufe. 

4.  U Epoux  de  mifhricorde  forcé  dans  a 
Jàcle  pervers  de  punir  U  monde  à  caufe  des 
horribles  péchés  d^impureté.  En  Flamand.  Bru* 
ges^  Alex.  Michiels  y  1659.  1 2^-  heP.Ber* 
tha  exhorte  les  fidèles  à  entrer  dans  la  Con* 
frèrie  de  S.  Thomas  d'Aquin ,  pour  obtenir 
de  Dieu  la  grâce  d'éviter  ces  péchés. 

5.  La  Vie  de  S.  Louîs^Bertrand y  de  VOrit^ 
des  FF.  Prêcheurs  y  canoniji  par  N.  S.  ?• 
le  Pape  Clément  X.  En  Flamand.  Anvers$ 
Corn.  JToons  y  1671.  l6®' 

iiy  Dejongbe^  1S4  185.    Ecbard^  ILJ4S. 


I 


3^5 

^"" ^  '        .  '  '     ■        ^ 

jfeanLernout^  ou  Janus  Lernutius, 

F  Ils  de  Jean,  &  petit- fils  de  Jacques 
Lemout  ^  naquit  à  Bruges  le  13.  no* 
vembre  1545*  Ayant  fait  fes  humanités 
partie  à  Gani  ,  partie  à  Anvers  y  il  vint  à 
Louvain  y  où  il  continua  de  s'appliquer 
aux  belles-lettres  Tefpace  de  fept  ans.  Ait 
bout  de  ce  tems ,  il  voulut  vovager ,  & 
connoitre  les  principales  Acaqèmies  de 
France,  d'Italie,  &  d'Allemagne*  Dans 
ce  deâein  il  fe  joignit  à  Jujle-Lipfe ,  &  à 
FiSor  Gifelin ,  partit  des  Pays-Bas  eu 
1567.,  vit  Paris  y  Padoue  ,  Rome  y  &  di- 
verfes  autres  villes ,  &  s'occupa  environ 
neuf  ans  à  étudier  les  antiques  &  les  ra^ 
retés  de  tous .  les  lieux  par  où  il  pafTa^ 
Valere  André  fait  durer  Ion  abfence  des 
Pays-Bas  ii.ans,  &  femble  l'affocier  pei> 
dant  tout  ce  tems  à  Jufie-lipfe  :  (a)  mais 
cela  ne  peut  être  ;  car  ce  dernier  com- 
mença fes  voyages  en  1567.,  &  les  ter- 
mina en  1576.,  ou  plutôt  en  1574.,  lorf- 
qu'il  fe  rendit  à  Cologne  après  avoir  quitté 
rUniverfité  aliène  :  d'ailleiu"s  il  eft  cer- 
tain que  Lemutius  étbit  dans  fa  patrie  au 
commencement  de  l'année  ,  1 577. ,   lorf- 

(tf)  Totis  IX,  annisLuutia,  Patavut  Ronut,  &  alibi 
ftrum  admiranéarum  infp^Hîoni  fi  totum  facravU  «  magnl 
/•  Lipfii,  GoUm^  Italia,  Germanutque  AcadcmUt  atquê 
Jintiquitatu  lufirûMiê  »  wdividuus  ««■•##• 


S64  Janus  Lernutius. 
qu'il  y  époufa  une  démoifelle  de  BmgtSp 
nommée  Marie  Torulboom ,  dont  il  eut 
,douze  enfans ,  quatre  fils ,  &  huit  filles. 
Ni  les  embarras  inféparables  du  mariage, 
ni  la  charge  d'Echevin  ,  que  Lerûum 
exerça  plufieurs  fois  avec  honneur,  ne 
purent  le  détourner  des  études  dont  il 
taifoit  toutes  fes  délices.  Cependant  un 
malheur,  qui  lui  arriva  en  1587. ,  penfa 
Vy  faire  renoncer.  Révenant  de  TArtois^ 
où  quelques  affaires  Tavoient  appelle, 
des  loldats  de  la  garnifon  ^Ofimdt  l'ar; 
rêtèrent  à  trois  lieues  de  Bruges ,  &  le 
jettèrent  dans  une  cafemate  ;  Tinfeâion 
de  ce  lieu  lui  caufa  un  ébranlement  d'ef- 
prit,  qui  engagea  le  Gouverneur  SOf^ 
tende  à  le  faire  tranfporter  en  Angleterre, 
où  il  fut  rétenu  cinq  mois ,  c.  d.  jufqu'ik 
ce  qu'on  eut  pu  trouver  la  fomme  ex- 
ceffive  qu'on  exigea  pour  fa  rançon.  Ler- 
nutius de  retour  dans  fon  pays  ,  fe  dé- 
goûta entièrement  des  affaires ,  &  fe  re- 
tira dans  une  maifon  de  campagne  afin  de 
s'y  livrer  plus  tranquillement  à  fon  in- 
clination pour  les  Mufes.  Il  retourna  à 
Bruges  fur  la  fin  de  fes  jours  ,  &  il  y 
mourut  le  29.  feptembre  16 19.  âgé  de 
près  de  74.  ans.  Son  corps  repofe  dans 
l'Eglife  de  S.  Sauveur  y  où  Ton  voit' fa 
tombe  dans  l'un  des  collatéraux  ^veç 
cette  infcription  : 

D.  O.  M.  Saçr.  y  &  mcmoria  Jani  Lermif 


JANus  Lernutius.  ^6^ 
\u  y  viri  clàrijf.f^  qui  éruduionc  &  famcL 
nagnus  ^  candore  incomparabiUs  ^  nulli  un" 
juam  gravis  ,  omnibus  acccptus  >  in  doSo" 
*um  animis  ^  dum  vixity  quamdiu  vix^runt^ 
Utm  huhuit  j  in  dtmortuorum  libris  y  ut  & 
^is  ,  etiam  pofi  obitum  cum  ipfis  viSuru^ 
tjl  i  tant  àb  omni  ambitions  alienus  ,  quant 
virtuu  vcrâ  pmditus  ;  quo  factum  ut  opibus 
%  parcntib.  reliciis  honejlijfimè  ac  modefiijjimï 
dd  cxtmplum  ujiis,  in  beatijffzmis  Jiudiis  ata* 
tan  egerit  y  publica  non  affectavcrit  y  tdam 
ohlata  refpiurit  y  uno  Scabinatu  urbis  patrie 
Cùntentusy  quo  &  fape  &  diligenier  eftfunC" 
tus  y  liberojq.  utriufq.  fexus  ex  Maria  Jacobï 
Tortdbaomii  filiâ  JîiJluUt  XIÏ.  Quant  non 
ambiit  nobilitatém  y  Rudolphus  Imptrator 
annô  cIo,  loLXXXl.  ipfi  pofitrifq.  contuliti 
Vidua  &  libeîi  virù  &  patri  fuavijf.  M,  H. 
P.  C.  Natus  anno  cIo.  h.  XLV.  idib.  X^^^*' 
Anno  cIo.  hc.  XIX.  III.  kal.  03.  denatus. 
Htinc  tumulum  afpicienSy  ne  multa  querare,\ 
ftd  îllud 
Ingemc  :  Lux  Morinis  uttima  rapta  fuit. 

Juftus  Ryckius ,  Gandenfis ,  &  C.  R. 
Amcô  magno  pof. 

Lernutius  fe  fît  aimer  par  les  qualités 
du  cœur  ;  ennemi  du  fafte  &  de  la  mag^ 
nMcence ,  il  ufa  honnêtement  des  biens 
que  fes  parens  lui  laiflerent,  &  n'afpira 
point  à  une  plus  haute  fortune  ;  poli  ^ 
doux,  fincère,  &  modefte,  il  prévint 
tout  le  inonde  en  ia  faveur  y  &c  jamais 


^        Janus    LERNaTlUS*^  I 

perfonne  n'eut  à  fe  plsdndre  de  lui.    Dd  I 

qualités  û  aimables ,  qui  lui  gagnèrent  F»  I 

sxitié  des  Savans  ^  &  le  firent  conncKtre 

à  Rodolphe  IL,  ne  purent  le  garantir  àe$ 

injures  du  fort  ;  &  tes  lettres  de  nobldB^ 

que  l'Empereur  lui  donna  en  1581.,  pour 

lui   &c  pour   fes  defcendans^   fans   çpfA 

les  eût  démandées  9  lui  vinrent  moins  à 

propos, crue  rfauroient  fait  quelques  gnûos 

du  métail  qui  prociu-e  toutes  dK>fes«   Ler^ 

niuius  tient  fon  rai^  parmi  les  bons  Poë» 

tes  Latins*    On  a  de  lui  : 

I.  Bajîa^  Occili^  &  alia  Poemaïa.  Jatv. 
Chnfi.  Plaminus,  Ï579*  H®*  Il  parut  à  li- 
ffm2\^x%  1603.  "'^  ^*  édition  de  cesPoë- 
fies  jointes  à  celles  de  Janus  GuUielrhius^iC 
de  raUns  Jcidalius;  ceux  qui  la  procmè* 
rent,  crurent  que  Lemutius  étoit  mort.  Il 
en  donna  lui-même  une  3*  fort  augmentée 
fous  ce  titre  :  Jani  Lcrnutii  Initia,  Bafia^ 

Ocelli,  &  aliaPocmata ab  ipfo  AuMort 

publicata.     Lugd.    Bat.   Ludov.   Elieyirius, 
1614.  ix°'    Celle-ci  contient 

Pag.  I.  Initia  j  atcrm  Numinis  ommpO' 
ientia  dfivota.  Ces  vers  roulent  fur  la 
Création  de  TUnivers. 

P.  43.  Epigrammatum  libri  duo. 

P.  105.  Trophaa  Aufinaca,  $^i3orus  AU 
icni  Archiducis  crtSa. 

P.  136.  Pax  Bdgica Amhrofio  Spi» 

nuLe confecrata.    Ce  font  14.  Elégies^ 

U  une  Ode  fiu:  les  exploits  de  cet  illuilre 


Janus  Lernotius*  367 
Cuerrier.  Il  en  avoit  déjà  paru  quelque 
chofe  :  Antv.  Hcnr.  Vtrdujjius^  l6oy.  4*** 
Ç'Âuteur  n'étoit  pas  à  fon  aife  quan  il  les 
fît,  témoins  ces  vers: 
Copia  te  cornu  pUno  ditavit,  &  undat 

Te  ptnts  Ubtrtas  aurca  :  at  una  mihi 
Vcna  domifcatet  in  numéros.  Tufiumina  nofira 

Mujica  âmes;  recréez  me  Tagus  imbretuOm 
Hoc  y  fi  dijplicui  ,  pretio  folare  doUnttm  : 

Hac  mea  fit  mer  ces,  Spinula,  fi  placui* 

P.  183.  IdylUorum  facrorum  décades  duM% 
Publiées  d'abord  :  Lov.  Joan.  Mafias ,  1602.9 
&  adrefîees  au  Fils  de  Dieu,  &  à  ia fainte 
Mère. 

P.  155.  Praloquia,  quitus  Inventa  ^  fivc 
fcripta  certorum  IcSori  commendantur.  Adrelr- 
jfés  aux  Etats  de  Flandre ,  &  imprimés  të- 
parement  à  Bruges  chez  Soetaert ,  1604. 4®- 

P.  301.  Bafia,  genio  geniali  cafia  Vtneris 
Çacra. 

P.  316.  Bafia  Grcecorumj  ex  feptitno  lihro 
A^vêo^oylxr;  verfa  Latine  à  Jano  Lernutio , 
&  aliis. 

P.  341.  Ocelli.  Quoique  Lemutius  ait 
ménagé  la  pudeur  dans  ces  pièces ,  il  au- 
roit  encore  mieux  fait  de  ne  les  pas  com- 
pofer  5  &  je  m*étonne  que  Sanderus  les 
ait  louées. 

P.  369.  Elegia.    Il  y  en  a  ici  quatre* 

P.  383.  Oda ,  ad  bonam  VaUmdincm. 

P.  385.  Epigrammata. 

P.  39é--40i.  Deux  petites  Elégies  fouf 


868       Janus   LÊRNùtfùi 
le  titre    à' Addenda.    Celle  qu'il  a  fxâ 
fur  la  mort  de  Jufit'Upfc ,  fe  trouve  dan* 
le  Famapoflhuma  J.LipsI.  (Edit.  de  1613; 
p.  11-25.; 

1.  Commefitatius  de  haiurâ  &  cùUu  Cf- 
roli  FUuidriœ  Comitisy  tue  non  de  aedt  if' 
fois  ,  6*  vindiSâ  in  pcrCUfforcs  mox  ftctuL 
Brugis  ,  161I.  8<>-  Fdlèrc  André  s'dk 
trompé  en  difant  qtfe  Lcrnutius  avoit  pti^ 
blié  cette  vie  à  Parti  ;  elle  n'a  paru  qu'a- 
près fa  mort  par  les  foins  de  Jacques  fon 
fils  qui  7  a  fait  des  corredions  &  des 
augmemations.  Elle  eft  remplie  de  fa- 
bles que  l'Auteur  avoit  puifées  dans  des* 
Chroniques  Flamandes,  fans  avoir  con- 
fuite  aucun  des  Hifloriens  originaux  : 
mais  en  revanche  on  y  trouve  des  cita- 
tions de  Tirmccy  de  Sallufie  ^  SApulit^ 
de  Cujas ,  &c.  Il  paroit  que  Lémutlus 
avoit  écrit  cette  vie  pour  exercer  fon 
fKle  pendant  fa  jeimeffe ,  &  qu'il  Tavoit 
abandonnée  dans  un  âge  plus  mûr;  on  lia 
a  fait  tort  en  la  publiant. 

8^  Lipfii  Epiftolar.  Cent.  I.  ep.  3.  Sandârus, 
dâ  Brugenjtb.  47.  Sweertius ,  381.382.  Val. 
André .,â^\o.    ASta  615. 12.  MartH^  TL\^/[.  155. 

Jacques  Lernouts  ou  Lemutius, 

F  Ils  du  précédent,  né  à  Bruges,  au  pin" 
tôt  en  1 577. ,  &  mort  après  l'an  1613., 
montra  beaucoup  de  goût  pour  les  fdienees, 


Jacques  LER^utitiiS.   .  369 

l  «!&  cultiva  particulièrement  les  Mufes  La-^ 

;  tines  à  Texemple  de  fon  père ,  à  qui  il  rcf-»- 

^  fembla  auffi  du  côté  de  la  candeur^  de  la 

douceur^  &  de  la  politefle.    On  a  vu  à 

l'article    précédent   qu'il   avoit   publié  fa 

Vie  de  S.  Charles  U  Bon,  Comte  de  Flandre  a 

Il  a  encore  donné 

Prues  metrica  à  Salomohc  Macrinô^  Pe^ 
troAuratOy  Petro  Bacherio  ,  FiclorcGifelino  ^ 
&  aliis   Poetis  »  cxercUUs   Chrifiionee  pUiatis 
.   aptataé    Brugis,  l6j6.  12°» 

Il  avoit  lui-même  compofé  quelques  piè« 
ces^  qu'il  fe  propofoit  en  1613.  de  GOttk* 
muniouer  au  public^ 

Ennni  il  préparoit  une  édition  de  quelques 
Poëiies  de  Maximilun  de  Vrkndty  qui  it 
confervoient  chez  les  héritiers  de  cet  Au« 
teuTé    Mais  on  n'a  rien  vu  de  cela^ 

itT*  Sandcr.  de  Brugenfib.  43* 

^ssssssssssssssssssssssassssssssssÊ^ 

Pierre  &  Gérard  von  Majîrichti 

LE  PREMIER  de  ces  Écrivain^  étoit  dé 
Cologne^  où  il  naquit  au  mois  de  no^ 
vembre   1630.  de  Thomas  von  Majlncht  ^ 

?ui  fut  quelque  tems  Ancien  de  i'Eglifë 
rétendue  Réformée  de  cette  ville  ^  &c  A6 
Jeanne  U  Plancq  >  fille  d'un  Bourgueinaitré 
d'-rf/A  ,  qui  s'étoit  réfugié  à  Anvers  pour  y 
▼ivre  en  Calviniile^  Les  Ancêtres  d^ 
iiidtre  Auteut  étoient  de  Majîrichi^  êc  por-» 
Toaté  Hé  A  a 


S70  PiBRRE  &  Gérard  von  Masiucbl^ 
toient  le  nom  de  ^Coning,  qui  eft  cdni 
d'une  famille  diitinguée  de  cette  yille  : 
nais  fon  ayeul  n'y  pouvant  vivre  en  flb* 
reté  fous  le  Gouvernement  du  Duc  d'AIbe^ 
parce  qu'il  avoit  embraflë  la  nouvelle  Ré- 
forme,  fe  retira  à  Cologne  avec  ùl  femioe 
&  fes  enfans ,  &  y  prit  le  nom  de  Fim 
Majbuhtj  que  fes  defcendans  ont  coofervé» 
Le  jeune  Pierre^  après  avoir  a{q>ris  kl 
principes  des  langues  Grecque  &  Latins 
a  Duysbourv^  fut  envoyé  à  Utncht,  pour 
continuer  ies  études  dans  cette  Acadoni^ 
Au  bout  de  quelque  tems  il  alla  voir  auffi 
celles  de  Leydc  &  de  Heidelbirg;  enfiiite 
ayant  fait  un  tour  en  Angleterre,  il  revint 
à  Utnchtj  &  y  acheva  ton  cours  de  Tliéo^ 
logie  fous  les  Profefleurs  GisUn  Votif 
Charles  de  Maets ,  &  Jean  HoombuA* 
S'étant  âdt  recevoir  Propoiant  en  1652., 
il  fiit  d'abord  employé  au  fervice  de  FE- 

Slife  Calvinifte  de  Santen,  d'où  il  paflà 
ans  le  Holflein,  &  fiit  durant  fept  ans 
Minifh-e  d'une  Eglife  (tf)  de  ce  pays-là. 
Après  ce  terme ,  il  fut  appelle  à  Franc^ 
fort  fur  l'Oder^  pour  y  protefler  la  Théo- 
logie pratique  &  la  langue  Hébraïque.  Ayant 
rempU  trois  ans  cette  chaire,  on  lui  en 

(«)  EecUfUt  Tychopoîaifis  i  jt  ne  ùà%  quelle  EgUfe  on  • 
voulu  dëiîgner  oar  ce  mot;  je  conjeâurai  d'abord  qu*oa 
vouloit  dire  TcckUmbourt:  mais  ce  lieu  eft  dans  les  Etscs  des 
Comtes  de  Bnuhtim  en  weftpbalie  »  &  non  pas  dans  le  Hol- 
ftein.  Je  crois  qu'il  s'agit  pliltôt  de  Luckfiadt,  proche  l'em- 
bouchure  de  r£lbe« 


bnna  une  de  Théologie  à  Duysbourg^  oir 
il  étoit  venu  prendre  le  titre  de  Maître- 
èS'-Arts  &  de  Doâeur  en  Théologie  Tan 
l66(^    Enfin  le  iz.  juin  1677.  les  Cura* 
I  tems  de  l'Univerfité  SUtrtchi  lui  confié- 
\  lent  la  Profeilion  qui  Vaquoit  pat  la  morfe^ 
I  de  Gisben  Vbu,  &  il  conferva  cet  ençloî 
[  jufqu'à  fa  mort  arrivée  le  10.  février  170^ 
;  daAS  ià  76^  année  ;  elle  lui  fut  caufée  par 
«ne  blemire  qu'il  s'étoit  &ite  en  tombant^âc 
qU  la  g^grène  fe  mit.   Henri  Pontanus  ,  (oti. 
collègue,  prononça  fon  Oraiibn  funèbre 
I0  24.  du  même  mois.    Pierre  von  Majhickc 
avoit  toujours  eu  une  fanté  languifiànte,  ce 
oui  Favoit  obligé  de  cefler  cjuelque  tems 
tes  leçons  dans  fes  derniers  jours;  ce  fut 
peut-être  la  même  raifon  qui  le  détourna 
de  fe  marier  fuivant  la  coûtimie  des  Pro- 
&flèuFS  Proteflans.    Par  fon  Teflament  il 
légua  la  fomme  de  20,000.  florins  pour 
entretenir  à  perpétuité  un  ou  deux  étii- 
dians  en  Théologie  dans  llJniverfité  d'£^- 
irechs.    Nous  avons  de  lui 

!•  Tkeologia  Theorcnco^PraSiciu  1655.  *• 
vol.  4®-  It.  Amjl.  1682.  2*  vol.  4°-  It. 
TraJ.  ad  Rhcn.  1699.  2.  vol.  4^*  L'Auteur 
y  attaque  fortement  le  fyftëme  de  Cocctïus;  ^ 
ce  qui  n'a  pas  empêché  que  cette  Théolo- 
gie n'ait  été  louée  par  des  Cocuuns.  (Voyez 
Sol.  van  TU 9  Bihliotk.  feleSa  p.  18.  ) 

2.  Viniicia  vtruads  Sacra  Scriptura  con* 
ira  Chtijlophorum  Wiuichium.     Vers  1659. 

Aa  2 


372  PnBRRB  &  GÉRARD  VON  MAfflUCST. 

TraJ.  ai  Rhen.  in-iz^  Je  parlera  aUIeuii 
de  WitiUhius. 

3*  De  fiJe  falyificâ  Syntagma  ThtontttO' 
praSicum;  in  quo  fidd  fdvifiut  tum  néUMM^ 
ium  praxis  univer/a^  exponitur;  cum  Frafêc 
iione  de  membris  EccUfiœ  vifibilis^  fiu  air 
ndtundis  j  feu  rejiciendis.  Dmsburp  ad  Bka. 
Franco  Sas,  167 1.  8^ 

4*  Noyitatum  Canefiaharum  Gàngnenâ, 
iorporis  Theologici  nobiliores  pUrafque  porta 
arrodens  ;  feu  Thedogia  Carufiana  diuSttu 
Duisburpy  1677.   It.  Amfi.  1678.4®- 

5.  Acadenûa  UkrajeXnœ  Votum  Symbo* 
licum  :  Sol  jufiitiœ»  TraJ.  ad  Rben^  i&jj» 
40*  Je  crois  que  c*eft  la  harai^e  qu^ 
prononça  9  quand  il  prit  poffeffion  de  ûl 
chaire  à  Utrecht.  La  dévife  de  cette  Aca* 
demie  eft  :  Sol  juJHtut ,  iUufira  nos. 

6.  Un  Ecrit  Larin  contre  le  Monde  Enduat 
iéde  Bekker.     TraJ.  ad  Rhen.  1691.  ii<^ 

Pierre  von  Majlricht  étoit  apparemment 
frère  ^  ou  du  moins  proche  parent  de 

Gérard  von  Mafiricht, 

Ge  dernier  naouit  à  Cologne  le  16. 
feptembre  1639.,  oc  fit  une  partie  de 
{es  études  à  Baie,  où  il  fbt  reçu  Doc- 
teur es  Droits  le  7.  avril  1665.  après  y 
avoir  foutenu  une  thèfe  de  Aduluriis.  En 
1669.  il  obtint  à  Duysbourg  une  chaire  de 
Droit  y  dont  il  prit  pofleffion  par  un  dtf> 


Pjsrre  fi?  Gérard  vôn  Mastricht.  37 j 
rours  it  Barbarie.  Il  fut  élu  Ancien  Pei^o- 
naire  (  Senior  Syndicus  ^  de  Brime  le  14. 
décembre  1687.,  &  prêta  le  ferment  ac- 
coutumé pour  cette  charge  le  8.  juin  de 
['année  fuivante;  il  la  rempliflbit  encore 
en  1708.,  &  il  paroit  qu'il  poufla  fa  cari- 
rière  au  moin$  ]uf<^'en  1714*  On  a  de 
kii 

I.  Gerh.  von  Majlricht  Sufceptor  ^  feu  de 
Sufceptoribus  Infantîum  ex  BaptifmOy  eorum 
origi/u,  ufuj  &  ahufiis  Schediafina.  Duifi 
hur^.  Franco  Sas,  1670.  8®' 

X.  Ant.  Augufiini,  Archiep.  Tarracon. ,  de 
Emendatione  Gratiam  Ubri  duo.  Gerh.  von 
Majlricht  y  J.  C.y  edidititerum,  reunjuit,  in 
hanc  formant  digeffit,  &  Suph.  Balu^ii  ftiaf- 
que  notas  in  eundtm  &  Gratianum,  item  in 
fine  Orationem  Andr.  Schotti^  de  vitâ  & 
fcriptis  Au3oris  y  adjecit.  Duisburgi  ad  Rhen^ 
Joh.Frider.  Hagen,  1677.  ii*''  1.  vol.  pp. 
916.  en  tout*  Avec  une  Dédicace  de  TEdi- 
teur  au  Prince  Jean-Maurice  de  Naffau^ 
datée  de  Duisbourg,  le  31.  avril  i677. 
Les  notes  de  Fon  Majlricht  font  mêlées  avec 
celles  de  ^tf/K^:^^  pp.  654-711.  mais  diftin* 
guées  par  les  poms  de  l'un  &  de  l'autre. 

3*  Hijloria  Juris  Eulejîajlici  &  Pontifiai, 
feu  de  ortUy  progreffui  incrementis,  coUeSio^ 
nibuSy  auSoribufque  Juris  Ecclejîajlici  &  Pon* 
iificiiyTraSatus.  Amjl.  1686.  ii^^  It.  Cum 
Prafatione  ChriJIiani  Thoma/u.  Hâta  Mag^ 
44b f  Zeitler,  1691.  ix^^ 

Aa  3 


^J^TlKŒ  &  GÉRARJ>  VON  MaSTUCOT. 

4*  'H  Kxivii  Awrfjfjof.  Novum  TefiamaumÊf 
pojl  fiions  Sttph.  CurctUei,  tum  &  DD. 
Ôxomenfim  la  tores;  quîbus  paralliU  Serf' 
lurœ  locuy  rue  non  variantes  ieSiones  exfbit 
C.  MJs.  Codd.  &  amiquis  verfionibus  coUeSa, 
txlùbenmr;acced'u  tamus  locor.paraU.mimh 
rus  9  quantum  nulla  adhuc^  ac  ne  vix  quidem 
^fa  profert  prœjlantijf.  Edino  MilUana;  Véh 
riantes  prœterea   ex  Ms9    Viniobonenfi;  at 
tandem  Crijis  perpétua  ^  qud  Jingulas  Fariath 
tes,  tarumque  valorem  aut  originem  ad  XUU. 
canones  examinât  G.  D.  T.  M.  D.  (  G^ 
rardus  de  Trajeâo  Mofae,  Doâor  )  Cm  . 
ejufdem  ProUgomenis  y  &  Notis  in  fine  aif 
jeSis.   Amfi.  Offic.  Wetjteniana,  171 1.  iz^ 

Î>p.  88.  pour  les  Préliminaires ,  560.  pour 
e  N.  T.,  &  37.  pour  les  notes  critiques 
qui  font  à  la  fin.    Cette  édition  eft  fuperbc 
Le  Texte  y  eft  imprimé  en  deux  colonnes, 
fans  ligatures  de  caraâères  :  les  variantes 
font  au  bas 9  auiS  en  deux  colonnes,  mais 
en  caraâères  plus  petits  :  les  endroits  paral- 
lèles font  immédiatement  au    deflbus  du 
texte,  &  traverfent  la  page.    Les  Préli- 
minaires  contiennent  des  rhgles  Critiques  t^ 
auxquelles  l'Editeur   renvoyé   à  chacune 
des  variantes  imprimées  fous  le  texte.  Ces 
Règles  font  fuivies  des  Prolégomènes  de 
Von  Mafirichty  oh  après  avoir  parlé  i^  des 
Hecueils  des  Variantes  du  N.  T.^  &  des 
Auteurs  de  ces  Recueils.  iP*  de  la  qualité 
des  Mfs.  exiftans  du  N.  T.  ,  y*  il  con« 


Pm&RS  &  GÉRARD  VON  MaSTRICHT.  375 

Infirme  fes  RhgUs  Critiques,  ic  jp*  il  en 
montre  Tufage.  Après  ces  Prolèeomènes 
viennent  les  Pré&ces  du  N.  T.  aEtienne 
de  CourcdUs ,  &  de  TEdition  ^Oxford  en 
7675.9  enfuite  le  plan  d'un  Ouvrage  de 
Damd  WMtby,  Chantre  de  TEglife  de  Sa-^ 
lisbmy,  intitulé  Examen  variantium  kSio^ 
num  Joanrds  MiUu  in  Novum  Tejlamentum^ 
&  imprimé  à  Londres ,  17 10.  fol.,  où  cet 
Anglois  prétend  montrer  que .  le  texte  du 
N*  T.  eu  parvenu  jufqu'a  nous  dans  fa 
pureté,  &  que  les  diverfes  leçons  ramaf- 
fées  par  Jean  MUl  ne  font  propres  qu'à 
îetter  des  foupçons  fur  l'autorité  de  l'Ecri- 
ture. Enfin  l'on  trouve  ici  des  plans  & 
des  cartes  pour  l'intelligence  de  la  partie 
Géographique  du  N.  T. 

5»  Mojîs  Amy raidi  de  Jure  naturce  quoad 
Connubia;  cum  notis  Gerardi  von  Mafiricht. 
Traj.  ad  jRken.  17 14.  ii*^- 

(CJ*  Henr.  Portant  Orau  funeb.  Pétri  von 
Mafiricht ,  Traj.  ad  Rhen.  1706. 4o^  Durmanni 
Traj.  erud.aïa.  213.  Brema  Litterata^  1708. 
120.  p.  7.    Le  Longj  Biblioih.  Sacra,  p.  225. 


Jean  Braun^  ou  Braunius, 

NAQUIT  en  1618.  à  KaiferJlauter^yïWe 
du  bas  Palatinat  à  neiif  lieues  de 
Worms.    A  l'âge  de  fept  ans ,   il  eut  le 

Aa  4 


5/6  Jkan  Braunius. 
inalheur  de  perdre  foa  père  j  qui  étoit 
boureuemaitre  de  cette  vUle  dans  le  tems 
qu'eue  ht  prife  &  pillée  par  les  trotq)es 
Impériales.  Alors  il  pafla  à  Mets,  &  s^ 
accoutuma  tellement  à  parler  François, 
ou'^  fon  retour  il  Ait  obligé  d'apprendre 
ne  nouveau  PAllemand  au  collège  ;  le 
peu  d'inftruâion  qu'il  avoit  reçu ,  fut 
caufe  qu'il  abandonna  les  études  pour  fe 
mettre  au  négoce  ;  dans  cette  vue  il  fe 
rendit  à  L^de  j  &  y  demeura  un  an  aa 
Comptoir.  Conjlamin  r Empereur  lui  ayant 
trouvé  des  difpofitions  favorables  pour 
les  belles-lettres  y  lui  fit  reprendre  fes 
études»  Braunius  par  fa  grande  applica* 
tion  s'attira  bientôt  l'eflime  de  Coccâus,  c[m 
enfeignoit  la  Théologie  dans  cette  Univer- 
fité^  &  fous  qui  il  acheva  fon  cours  Aca- 
démique en  cmq  ans.  Après  cela  il  fe 
mit  à  voyager  ;  il  alla  d'abord  en  France, 
&  s'arrêta  principalement  à  Paris  ,  &  à 
Saumur  ;  en  i6y.  il  parcourut  l'Aile-? 
magne  &  1^  Suifle,  De  retour  en  Hol- 
lande 9  il  obtint  ime  place  de  NÙniftre 
dans  PEglife  Wallone  de  Nirrikgut.  Les 
François  s'étant  rendus  maitres  de  cette 
ville  en  lôyi. ,  Braunius  y  fut  fort  mal- 
traitç;  entre  autres  vexations,  on  lui  fit 
payer  ,  fur  je  ne  fais  quel  prétexte ,  une 
limande  de  mille  bajoires,  En  i^8o.  il 
quitta  Nimèeucy  &  accepta  ime  chaire  de 
^hççlpgiç  oc  de  langue  Hébraïque,  qu'on 


Jean  Braunius.  57^ 
ùi  offrit  a  Groninguc ,  &c  k  laquelle  on 
oignit  les  fondions  du  Minifière  ;  il 
emplit  ces  poftes  Tefpace  de  vingt-huit 
ns^  &C  mourut  Tan  X708.  dans  fa  8o*- 
nnée.  Cétoit  un  homme  d'une  affiduïté 
xtraordin^ire  au  travail  ;  aufS  fe  ren* 
lit-il  fort  habile  dans  la  Philologie  façrée^ 
tans  le  Rabbinifme ,  &  dans  les  Antiqui* 
és  Judaïques  ,  fans  négliger  celles  de 
lome  &  de  la  Grèce  :  mais  il  fe  gâta  par 
on  attachement  aux  imaginations  des  Coc- 
:éïens ,  &  cet  attachement  fournit  contre 
ui  des  armes  à  fon  collègue  Jean  de 
Marcky  avec  qui  il  s'étoit  brouillé  pour 
me  raifon ,  que  j'ai  rapoitée  dans  la  vie 
le  ce  dernier.  Nous  avpns  de  /.  Bray,* 
zius  : 

I.  La  ytritabh  Religion  des  Hollandois  • 
wec  une  Apologie  pour  la  Religion  des  Etazs" 
^énlraux  des  Provinces^Unies  ;  par  Jean 
3run  y  contre  le  Libelle  diffamatoire  de  Stoope^ 
Tuituli  :  Religion  des  Hollandois.  De  plus 
e  CoT^eil  d^extorjîon  y  bu  la  volerie  des  Fran^ 
vis  exercée  en  la  ville  de  Nimègue ,  &c. 
4mfi.  lôy).  I2°-  Dans  le  premier  opuf- 
rule,  Braunius  fait  ce  qu'il  peut  pour  ré-» 
îiter  im  livre  de  N,  Stoupe^  ou  Stuppa  ^ 
jui  après  avoir  été  Miniftre  de  l'Églife 
te  la  Savoye  à  Londres  ,  dévint  Brigadier 
lans  les  troupes  de  France ,  &  fut  tué  à 
a  bataille  de  Steinqucrque  en  1691.  Ce 
ivre  intitulé  :  La  Religiofi  des  Hollandois^ 


378  Jean  B&aunius. 
&  compofé  en  1673.  à  Utncht  ^  lors<)ue 
les  François  s'étoient  emparés  de  cette 
ville  9  tendoit  à  prouver  que  les  EtatSp 
Généraux  étoient  très-indifferens  iiir  Far- 
ticle  de  la  Religion ,  puifqu'ils  doonoient 
retraite  chez  eux  à  toutes  les  feâes,  celles 
mêmes  qui  font  les  plus  oppofées  au  Chrit 
tianifme ,  qu'ils  permettoient  le  débit  des 
livres  Sociniens,  &c.  Bratuâus  redreflè 
fon  Adverfaire  fur  quelques  Êdts  aflei 
peu  importanSy  fait  lui-même  des  fautes, 
&  laiue  en  leur  entier  les  principales 
objeâions  de  l'écrit  c{u'il  attaoue.  Dans 
le  petit  ouvrage  qui  fiiit,  il  fe  vei^e 
des  mauvais  traitemens,  qu'il  avoit  re* 
çus  des  François ,  maîtres  de  Nuiàm. 
Au  refte  ces  pièces  font  écrites  en  fort 
mauvais  François. 

2.  D^jriD  nXl,  id  efi,  VcfiUus  Sourie 
tum  Hebmorum  ,  jivt  Commcmarius  amplif' 
Jimus  in  Exodi  cap.  XXVIII.  ac  XXXIX.  9 
&  Lcvitici  cap.  XVI.  ,  aliaque  loca  S.  Scrip' 
turx  quamplurima  }  cum  indicibus  tocupk^ 
Jimis^  &  tabulis  aneis  clcganiiffimis.  Lugd, 
Bat.  i68o.  1.  vol.  4^'  It«  Sccunda  edidOf 
auSior  &  cmcndatior.  Amjl.  Joan.  à  Somt^ 
Ttn^  1698.  1.  vol.  4®'  It.  Ibid.  1701.  !• 
vol,  4®»  Pour  bien  traiter  ces  fortes  de 
matières  ,  il  feut  voir  le  texte  &  les 
anciennes  verfîons  de  l'Ecriture ,  Jofephe^ 
Philon,  les  PP.  les  plus  verfés  dans  les 
Antiquités  Judaïques  ^  &  ce  que  les  An* 


Jean  Braunius.  97^ 
ciens  Grecs  &  Romains  nous  ont  laifle 
iur  l'habillement  des  peuples  voiiins  dis 
Ja  Judée  :  confronter  les  paflages  de  TE- 
criture ,  où  il  eâ  parlé  de  chofes  appro^ 
ichantes  :  &  après  avoir  difcuté  le  tout 
ielon  les  régies  de  la  Critique,  prendre 
fon  parti  fur  ce  qui  paroit  certain ,  & 
demeurer  indécis  fur  le  refte;  c'eft  ce 
qu'a  fait  Braunius,  &  perfonne  avant  lui 
o'avoit  répandu  tant  de  ]our  fur  la  matière^ 
dont  il  s'agit  :  (tf)  je  voudrois  qu'il  eût  moins 
déféré  à  l'autorité  des  Rabbins ,  qui  font  trop 
modernes  9  trop  grands  rafineurs,  &  trop 
ignorans  dans  l'Antiquité,  pour  mériter 
qu'on  les  écoute  fur  la  plupart  des  fujets 
qu'ils  traitent.  Au  refte  cet  Ouvrage  d^ 
Èraumus  ne  devoit  être  qu'une  partie 
d^un  ample  Traité,  qu'il  préparoit  fur  lo 
Sacerdoce  des  Hébreux,  mais  qui  n'9 
point  paru. 

3.  Joh.  Braunii  neceffaria  Dtftnfio  contre 
Protejlationcm  &  Narraûontm  jipologcticam 
Johamûs  Marçkii.  Vmtïlantur  quafiiones 
Thcologica  difficillim(^  :  t^  de  Pcrjbnaâtate. 
%*  dt  Unionc  hypofiatica*  3»  de  Çhrijlo  ,quà 

(tf  )  M.  Hutt  ayant  reçu  de  PAuteiir  un  excmpUlre  èê 
cet  ouvrage ,  Pen  remercî^  par*  une  Lettre ,  où  U  dit  :  /m* 
cundiffimum  fuit  mihi  egregium  Ulud  &  lucuUntum  muntts , 
fuo  nos  tibi  ne  de  facie  quidem  notos  Siber^ur  profecutuê 
4M ,  Opus  tuum  de  veftitu  Hebraorum  Sacerdotum  ,  vd  la^ 
€upUtmmum  potiùs  Antiquitatum  Hebrakarum  pcntu .  •  •  •  • 
Sic  haheto  tamdiu  fore  id  in  ^tio  ,quoad  Litteris  faeris 
fous  honor  »  fua  dignitas  conftaiunt,  Tanmm  enim  us  intur 
lifii  lucU  hac  fcriptione  »  quantum  â  nullo  ilUtum  efi^  ^ 
kÊ9€  tanm  parttm  iUuflrarêfi  aggrejfus* 


SSo  Jean  Braunius. 
àùJûuorCf  aioTonio  &  paffo»  4.  de  Confitoh 
ùd  ^.  de  Judict  Contrav€ifantmu  6  dtfmi* 
ôficâiiom  fxdcris  Gratut.  Gfoningm,  Cm, 
Pienuuij  1687.  4^*  pp.  50.  Le  lo.  man 
i686«  Jean  de  Marck  ^  6c  N.  Bcnling,  Pio- 
fefleurs,  Tun  en  Théologie  j  &  l'autre  en 
Philofophie  à  Groningue,  préfentèrent  ao 
Sénat  Académique  une  Proufiadan  publique 
contre  des  thèfes  que  Braunius  devoit  too- 
tenir  le  lendemain,  les  regardant  coflune 
contraires  aux  Confefllons  de  foi  de  Hol- 
lande. Ils  raportèrent  ainfi  ces  thèfes  ^qm 
font  inférées  dans  l'Abrégé  Théologicpie 
de  Braunius 9  ^^P*  37*)  '*  Q^^  lapeifo- 
nalité  dans  l'Etre  iuprème  n'eft  cpi'une  pure 
négation ,  &  que  mettre  en  Dieu  qudque 
chofe  de  pofitîi  outre  fon  Eflence,  ceft  en 
faire  un  Etre  compofé.  i.  Que  la  perfonalité 
du  Fils  de  Dieu  a  été  échangée  avec  la  per- 
fonalité de  l'Homme-Dieu,  enforte  que  la 
perfonalité  de  J.  C.  n'apartient  pas  plus  a 
Ùl  nature  divine  qu'à  la  nature  humame* 
3.  Que  J.C.  n*a  pas  fouâert  en  qualité  de 
Médiateur.  Braunius  ayant  Eût  une  Pro- 
teftation  contraire  le  16.  du  même  mois, 
De  Marck  publia  :  Narratto  apologedca  PrO' 
UJlatioTÛs  atque  oppofitionis  /.  Mardùi^  cil 
il  avoue  qu'il  croit  fon  adveriaire  ortfao« 
doxe  :  mais  ajoutant  qu'il  s'eft  exprimé  de  ma- 
nière à  fe  faire  foupçonner  de  Sabellianifine. 
C'eil  de  quoi  Braunius  fe  défend  icL  De 
fiarck  fit  paroitre  peu  après  :  Appmdix  iim 


Jean  Braunius.  381 

fMiidnis  Apologetica  ^  quâ  Defcnjio  Joannii 
'  Braunii  ad  examen  vocatur.  Gron.  1687* 
'  \7P*  pp.  190.  OÙ  il  blâme  encore  Braw" 
mus  d'avoir  avancé  que  la  Confcience  ou 
la  Raifon  ne  peut  ni  tromper  ni  être  trom- 
pée,  &  que  dans  l'état  de  la  nature  cor« 
rompue  9  on  peut  fort  bien  dire  que  nous 
pouvons  éviter  ce  à  quoi  nous  ne  fom<« 
mes  pas  contraints.  Braunius  fe  défendit  par 
récrit  fuivant- 

4.  Rcfponjio  ad  Appendiccm  Narradonis 
jtpologctica  Joh.  Marcldu  Groninga,  Car. 
Piemarii  1687*  4°-  pp.  104.  où  il  foûtient 
qu'il  n'a  rien  enfeigne  contre  la  corruption 
êc  l'impuifTance  de  l'homme^  s'étant  con- 
tenté de  foûtenir  avec  les  Philofophes 
modernes  que  c'eft  la  volonté ,  &  non 
pas  l'entendement  9  qui  eft  la  foiurce  de 
toutes  les  erreurs;  d'où  il  fuit ,  dit-il,  que 
tout  homme  peut  fe  garantir  de  l'erreur, 
pourvu  qu'il  le  veuilfe,  &  qu'il  attende, 
pour  juger  des  chofes,  qu'il  en  ait  des  idées 
claires  &c  diflinâes.  Il  y  a  beaucoup  de 
vivacité  dans  cet  opufcule,  &  dans  le 
précédent. 

5.  Dodrina  Fœdcrum  5  Jîve  Syjlema  Théo* 
logia  DidaSica  &  Elencktica  ,perjpieud  atquc 
facili  mithodo.  jimfi.  Abr.  van  Somcnn , 
1688.  4<^»  pp.  706.  L'Auteur  diftingue 
dans  les  Alliances  divines  i®-  U  ContraiS^ 
ou  l'inftrument ,  qui  eft  l'Ecriture  S*«- 1®» 
Us  partiis  contraSanus,  Dieu  &  l'Homme* 


382  JbAN  BRAt7NlU& 

3<^  Us  claufcs  du  Traité ,   qui   (ont  im 
V Alliance  des   Œuvres^  ou  celle  de  fc-^ 
tat  d'innocence ,  robâflànce  parfaite  que 
Dieu   exigeoit  de  l'Homme ,  &  la  vie 
étemelle  qui   en  devoit  être    le  prix  : 
&  dans  XAlâanu  de  Grau  5  qui  fiiivit  im- 
médiatement la  chute  il  Adam  j  la  Foi  an 
Rédempteur ,  &  le  ialut  éternel.    40*  la 
mefurts  prifes  poiu*  l'exécution  des  dai^es^ 
ou  pour  rendre  les  promefies  de  Dieo 
efficaces  ;    &  ce  font  les  difièrentes  <Sc9- 
nomies,{ous  lefquelles  l'Alliance  de  Grâce 
a  été  diverfement  difpenfée.    Tout  VO»  ) 
vrage   eft  réduit  à  ymt-dnq  lieux  coid* 
muns,   qui  forment  im  fyftème  complet 
de  Théologie  Coccâ'enne.  Braumus  parla 
d'abord  de  l'Ecriture,  de  Dieu, de  l'Honh 
me,  &  des  deux  Alliances,  ce  qui  Eût  la 
première  &  la  plus  coniidèrable  parde  de 
fon  livre  :  il  employé  toute  la  2^  à  ex* 
pliquer  Us  diff^rcjius   QLconomks  de  tAU 
Hanct  de  Grâce.    La  i^  de  ces  (EconomUs 
eu  celle  de  la  Promeffi,  qui  eut  lieu  àépvis 
Adam  jufqu'à  Moyfe  :  la  2«  ,  celle  de  raih    , 
cien  Teftament  dépuis  Moyfe  jufqu'à  J.  C  ^ 
La  3«  eft  celle  du  N.  Teflament,  qui  ne 
finira  qu'avec  le  Monde  ;  l'Auteur  termine 
ce  qui  regarde  la  dernière  en  traitant  des 
Sacremens,  de  l'Eglife  &  de  {es  Miniitres, 
de  l'Antechrifl,  du  Régne  glorieux  de  J.C 
fur  la  terre ,  qu'il  place  après  la  dé&ite  de 
FAntechrift,  enfin  de  la  Réfiirre^oa,  &  de 


Jean  Braunius.  383J 
2a  Gloire  célefte.  Voici  quelques-uns  de 
fés  fentimens  :  il  foûtient  que  tout  cie  que. 
Ton  infère  de  TEcriture  par  des  comè- 
quences  nécefTaires^n'eft  pas  moins  de  foi^ 
que  ce  qui  s'y  trouve  en  termes  formels: 

S  te  les  caraâères  Hébreiix  d'aujourd'hui 
nt  plus  anciens  que  les  Samaritains  :  que 
les  points-voyelles  ont  été  inventés  peu 
à  peu  dépuis  la  captivité  de  Babylone,  &C 
qu'on  n'acheva  d'en  former  un  fyftème 
que  plufieurs  fiècles  après  J.  C.  Il  admet 
É  divifion  de  la  durée  de  l'Eglife  en  fept 
périodes,  comme  très-commode  pour  ex- 
pliquer les  Prophéties,  &  la  fonde  fur 
ce  que  le  S.  Efprit  femble  lui-même  avoir 
marqué  cette  divifion  dans  l'Apocalypfe 
par  leSvfept  Eglîfes,  les  fept  Sceaux,  les 
fept  Trompettes  ,  &c.  (  Il  n'eft  donné 
qu'aux  Coccéïens  de  voir  là  des  figures  de 
la  durée  de  l'Eglife.)  Braunius  croit  que  le 
Polythéïfme  tire  fon  origine  des  diffèrens 
noms  que  l'Ecriture  donne  à  Dieu,  &  que 
de  ceux  de  Jehova,  SAdonai^  ^Etohim^ 
Tfabaôthy  Hclioriy  &c.  les  Payens  ont  fait 
leur  Ju^piter^  leur  Adonis  y  leur  Satai^ius, 
leur  HeUos  ,  &c*  Il  veut  concilier  les 
Supralapfaires  &  les  Sublapfaires,  en  difant 
que  fi  l'on  confidère  la  fin  que  Dieu  s'eft 
propofée  dans  fes  décrets ,  l'objet  de  la 
Prédeftination  efi  Vhommc  créatle  &c  latile, 
mais  qu'à  l'égard  de  l'exécution ,  c'efl 
l'homme  créé  &c  tombé.    Il  eft  tout  Car- 


â84  Jean  Braunius. 
téfien  fur  la  nature  de  TAme.  Il  nie  w 
le  précepte  de  la  fanâification  du  SaUnt 
ait  rien  de  moral ,  &  que  le  Dimanche  f(à 
d^inftitution  Apoftolique.  Il  prétend  qoe 
fous  la  Loi  de  Moyfe  Dieu  ie  conteitfrat 
de  ne  pas  imputtr  les  offenfes  aux  Juiâf 
c.  d.  qu'il  paffoit  les  fautes  fans  les  rélever, 
ni  les  punir,  &  que  les  Juife,  quoi  que 
délivres  comme  nous  de  la  peine  éternelle 
eo  vue  de  J.  C,  rfétoient  point  éâivres 
du  riat  par  un  payement  effeâif  :  au  liai 
que  fous  la  nouvelle  Loi  les  fidèles  reçoi- 
vent une  rémijpon  plane  &  entiirc  de  ûuts 
péchés.  Ceft  là  cette  diftinaion  qu'il  plat 
aux  Coccéïens  de  fuppofer  entre  kpe^iç  & 
sr^pfcr/ç,  &  dont  ils  font  encore  a^onr-* 
d'hui  tant  de  bruit. 

6.  SeUSa  Sacra  ^  libri  qtdnque;   dan  «H 
Jicibus  locupUtiffîmis  y  &  tabuûs  anus  dt^ 
gantijjimis.     Amjl.  Henr.  JTctfleniuSy  IJOO» 
4®*  pp.  805.,  &  53.  pour  les  Préliminaires, 
fans  compter  les  tables  qui  font  plus  de 
cent   pageSé    Dans  le   i.   livre  Êraumus 
examine  à  qui  s'adrefient  les  Epitres  de  S. 
Paul   &  des   autres    Apôtres;  il  prétend 
^ue  ce  n'eft  pas  feulement  à  des  Gentils, 
mais  auili  à  des  Juifs  difperfés,  qu'il  croie 
avoir  eu  plus  de  difpofition  à  enibraffer  le 
Chriftianifme,  que  ceux  qui  vivoient  daos 
la  Judée.    Il  croit  même  que  TEpitre  aux 
Galates  ne  regarde  que  des  Juifs.    Dans  le 
2^  livre  il  explique  ie  feptième  Sceau  Jpacé 

Fllh 


Jean  BrAuniuS.  gS^ 

f^llL  1-6.  de  la  7®  &  dernière  période  dei 
FEglife ,  ou  du  règne  de  J.  C.  fur  la  terre  t 
e'elt  lui ,  dit-il  ^  qui  eft  défigné  par  TAngô 
qui  offre  de  Tencens  fur  Tautel  d'or  :  le 
TCU  qu'il  jette  fur  la  terre,  ce  font  les  dons 
que  le  S.  Efprit  répandra  abondamment  fut 
TEglife  en  ce  tems-là  2  les  tonnerres^  les 
foudres  ;^  &  les  éclairs  marquent  l'Evangile 
qui  fera  alors  prêché  par  tout  le  mondCé 
Ici  Braunius  donne  la  %ure  de  l'Encenfoii' 
du  Temple^  qui  ne  difteroit  de  nos  béni- 
tiers portatifs,  qu'en  ce  qu'il  étoit  fermé 
en  haut  d'une  platine  percée,  par  où  la 
filmée  pâffoit.    Dans  le  3®  livre,  intitulé 
de  fanâitau  &  pcrfeSionc  fumrni  Pontificis 
Novi   Tefiammtiy  AS.  VIL  aô'.i  l'Auteur 
traite  au  long  du  Grand-Prêtre  de  l'Ancienl 
Teftament,  comme  figure  de  J.  G-    Dansi 
le  4*  livre  j  de  Planciu  ob  Thammu^i  E^ecki 
VIIL  i4é   il  prétend   que    Thammu^  n'eft 
autre  c^ Adonis  :  que  ce  faux  Dieu  fe  nom- 
moit  autrement  Ofiris^  Serapisy  Bacchus  ^ 
Jupiter  HammoTiy  Pluton^  Pan  y  Saturney  Be^ 
bàfy    &  Moloch  :  &  que  tous  ces  noms! 
défignoieiït  au  fond  le  Patriarche  Jofeph  ; 
il  va  jufqu'à  dire  p.  448.  que.  le  BœufOJiris 
cft  évidemthent  une  image  de  Jofeph.   Le  5*' 
livre  contient  :  Page  541.  Oraùo  L  de  Sa- 
pîentiâ  veterum  Hebrœorum  ufqiie  ad  captivH 
totem  Babylonicam  ;  habita  in  choro  templi  aé 
d.  IV.  non.  deeembris  CIDi  IDC  LXXX.  cùm 
S  S.  Theolo^am  &  Hebrceam  linguani  doeeré 
Tom.  VL  B  b 


8B6  Jean  Braunius. 
aggndtnr.  P.  585.  Oratip  II.  de  SapiaM\ 
vutrum  Htbrdorum  pofi  captivUatem  Baif^ 
lonicam  ufqut  ad  ftpùmum  fcadum  p^fi  n^ 
tum  Chrijium^  habita  XXJII.^auguJH  CIÙ* 
I^C.  ixxxir.  cùm  Acadcndcum  M^firatm 
fufciptrem.  Ces  deux  harangues  reàrermeit 
l'Hiftoire  Littéraire  des  anciens  Hëbreur; 
l'Auteur  y  vante  fort  Tutilité  du  Talfluvl 
pour  Tintelligence  de  TEcriture;  félon  lui 
on  peut  en  tirer  plus  de  lumière  que  de 
tous  les  Ecrivains  Grecs  &  Romains;  en 
confèquence  il  fe  déchaine  vivement  contre 
Ouwen  (^  Ifaac  VoJJiuSy  qui  Êiifoient  peu  de 
cas  de  ce  livre.  P*  637.  Ùratio  III.  de  ekgânr 
tiâflyU  Hebrœi  Fet.  Tcfiaminti ^habita  XXlIh 
augujti  CIO.  10 c.  Lxxxr.  cùm  Mofffiratm 
Academicum  dcponcnm. .  Il  attaque  ici  ceux 
qui  prétendent  que  le  fHle  Hébraïque  de 
l'Ecriture  eft  bas,  rampant,  obfcur,  &c. 
U  en  veut  furtout  à  Ifaac  Voffius  &  au  P. 
Morin.  Il  y  joint  p.  675.  Nota  ad  §.  r//. 
fit  finem  ,  de  Bahourii  Galli  ignorantid  &  nui' 
Udiuntid;  c'eft  le  P.  Bouhours  qu'il  entend 
pzrBakourius;  il  le  maltraite  extrêmement, 
&  foutient  contre  lui  que  la  Langue  Al- 
lemande eu  beaucoup  plus  parfaite  que  la 
Françoife.  P.  686.  Oratio  IK  Somnim 
de  Ddtâ  jEgyptiaco;  habita  XXIII.  augu/li 
CIO.  10 C.  xcil.  càm  fccundùm  fufupij[m 
Magijiratum  Academicum.  C'eft  une  defcrip- 
tion  de  la  baffe  Egypte,  que  l'Auteur  com- 
pare aux  Provinces-Unies.    P.  746.  Oroi' 


JèaM  BRAuNtu.4,.         s8f 

ià  V.  it  Impfifitionê  manuum chm  Doo 

\orem  Theologia  Hnuncianm  Clariff.  FranciJ^  . 
sifi»  Bémngiutn  ,  in  iHufin  Schoti  Bhminfi 
§k  aliau&ê  anhis  Grata  Ufigua  &  Thê^logim 
Prcfejfercm  c^JteUfr.  ,  aêftu  ibidem  EccUfi^ 
Vafionm  Jigmifimum ,  habita  a.  d.  xxim 
naji  anno  çh.  lyc.  xeiv.  P.  768^  EpiJ^ 
)0£l  /•  ad  'ampHff.  virum  GysK  Cupcmm,.  «• 
iô  Infaiptione  j  uH  dé  "Z/x^i^xt^if,^  Il  fou« 
dent  que  ce  mot  (qu'on  lit  dan$  une 
infeription  trouvée  près  de  Thyaiin)  {\^ 
Biifie  une  Synagogue,  ou  un  Oratoirç. 
P,  779.  Êpifiola  11.  (au  même)  uH  dû 
ftUd  injknpiiont  Grœed  rtptni  Patnvyra^  in 
ptd  de  e«^  ïûifii^x^;  il. croit  que  le  Dieu 
féHfiMê  étoit  celui  des  fontaines  &  des 
rivières. 

7»  Commêntarius  ih  Eptfiolam  ad  H^aos^ 
mm  indicilnis  hcupk^iffi''^^.^  ^  fmkijdam 
îabulis  amis.  Amfi.  Henr.  &  vid.  Theodori 
Boom,  1705.  4®-  ppt  90a  ou  environ» 
Braunius  s'y  attache  furtout  à  montrer 
la  liaifon  de  chaque  partie  de  cette  épitre' 
avec  ce  qui  précède  ou  ce  qui  fuit ,  & 
avec  le  but  de  TApôtre  ;  ii  ne  néglige 
point  la  iigniâc^tion  propre  des  termes  ; 
Uir  le  chap.  XL  35.  il  veut  que  Tu{ix(»vt^ 
pf/y  fignifie  le  fupplice  de  la  baftonade  ; 
il  meie  beaucoup  de  Coccéiamfme  dans 
fes  remarques  ;  ce  qu'il  a  de  meilleur , 
c'eft  la  réfiitation  qu'il  y  feit  des  erreurs 
des  Sociniens^  en  particulier  de  ^cÂ/iâfA/W. 

Bb  z 


388         Jean  Braunius. 

8.  Avtrtijfcmem  néujfaire  aux  Egiifcsfif 
lis  Entretiens  de  M.  Joncoun ,  Minijbt  i 
la  Haye  y  contre  Coccéjus  y  &'Us  Coccijtns^ 
&  fous  leur  nom,  contre  Us  f^oë tiens,  & 
tous  les  plus  excelUns  Thiologiens  de  /*£• 
gUfe  Réformée;  par  Joh.  Braunius  ,  DcStm 
&  Profeffeur  en  Théologie,  &  Pafleur  à  Gr(h 
ningue.  Avec  une  Lettre  de  VAutew  aux 
Eglifes  Walones  ,  pour  répondre  a  la  Lettre 
de  la  prétendue  RétraSation  de  M.  Joncourt. 
Am/l»  Henri  Scherpen[eel ,  1708.  I2®*  pp» 
198.  On  trouve  à  la  fuite  de  cet  oih 
vrage  :  Jujlification  de  feu  M.  Coccéjus  &  ^ 
de  fa  do3nne  contre  un  Livre  intittUé  En^ 
tretiens  fur  les  différentes  Méthodes  £exptt- 
quer  t Ecriture  ,  &  de  prêcher  des  Coccijens 
&  des  Fbetiens  dans  les  Provinces-Unks , 
dont  le  fieur  Joncourt ,  Minifre  à  la  Hitfe, 
fe  dit  r Auteur.     Iw-ix^*  pp.  8x. 

Braunius  eut  encore  defTein  de  pu- 
blier une  verfion  du  Talmud,  qu'il  au- 
roit  apparemment  accompagnée  de  Notes; 
il  eft  à  croire  gue  la  difficulté  de  l'exé- 
cution l'aura  rebuté* 

B7"  Adamm  Menfo  Ifinck^Orat.fun.J.  Brau- 
nii  y  Groninga^  1708.40*  Huct  ^  Dif.furdif' 
fèrens  fujcu^  recueillies  par  M.  de  Tiiladet^  H» 
de  Florence^  1738.,  T.  II.  206. 007. 


^*f^ 


389 


Pierre  Cuypers  , 


DOnt  les  Ancêtres  fe  nommoient 
indiffèremment  4^  Cupcrc  ,  de  Cuy-- 
pcre  ,  &c. ,  étoit  iSIs  de  Daniel  Cuypers  , 
&Ç  de  ÇorrâUe  van  den  Nieuwenhuyjen.  Il 
defcendoit  d'une  famille  noble  ,  &  an- 
cienne,  (^)  &  il  naquit  le  12.  août 
i6io.  à  Roofendael^  bourg  fitué  à  2.  lieues 
de  Bergopiom,  où  fon  père,  originaire 
de  Brabant,  s'étoit  réfugié  pendant  les 
troubles  qui  défoloient  la  patrie.  Lort 
ou'il  eut  près  de  13.  ans,  on  l'envoya 
faire  fes  humanités  chez  les  PP.  Jéfuites 
^Anvers.  De  là  il  paffg  à  Dauai ,  y  fit  fa 
Philofophie  au  collège  du  Roi ,  &  y 
remporta  la  première  place  de  fon  cours 
en  1630.  Enfuite  s'étant  déterminé  pour 
la  Jurifprudence ,  il  vint  l'étudier  à  £o«- 
Vi^Tiy  où  il  prit  le  grade  de  Licencié 
en  l'un  &  l'autre  Droit  le  30.  feptembre 
1642.     S'étant   fixé   à   Malines ,   il   con* 

Bb  3 

.  («)  Ses  armes  étoient  écartèlées  ,  au  i.-  ^  4.  d'Or  i 
une  trèfle  de  (inople ,  parti  pallé  de  gueules  &  d'or  de  6. 
pièces ,  &  coupé  d*Âzur  à  l'étoile  à  6.  rais  d*argent  :  au 
a.  &  3.  d'Argent  à  trois  fafces  ondoyées  d*azur,  furmonté 
en  chef  de  3.  merlettes  de  fable  :  le  timbre  d'argent,  grillé 
&  Uferé  d'or ,  au  bourrelet  d'or  &  d'azur ,  ayant  pour  ci* 
,  mier  une  tête  &  col  de  coq  de  fable ,  crête ,  barbe ,  &  al» 
lumé  de  gueules  ,  entre  un  vol  à  dextre  d'or  &  à  ^neftrç 
4'azur.  JSicuwtnhuyfeB  porte  d'Argent  au  lion  de  iable  sirm^ 
9c  lampaflé  de  |;ueul«$t 


390        Pierre  Cuypers. 

tinua    de   s'appliquer   au    genre    d*ëtudc 

3u'il  avoit  embrafle ,  &  ne  tarda  pas 
'y  acau^ric  de  la  réputation.  U  fe  vit 
confulte  par  des  perlonnes  de  la  pre- 
mière qualité  dans  des  cas  fort  épineux, 
&  Alt  en  Haifon  avec  quantité  de  geos 
distingués  par  leur  rang  &  par  leur  iâh 
voir.  (*)  Au  mois  de  décembre.  4663, 
il  fut  nommé  Subftitut  du  Procureur  ge« 
lierai  du  Roi  au  Grand-Confeil ,  ou  Pa^ 
iement  de  Mûlints  :  le  14.  août  de  r«d> 
tiée  Aiivante  ,  S.  M,  ordonna  au  Marqui 
de  Cajhl-Rodrigo ,  Gouverneur  des  Pays» 
Bas ,  d'avoir  foin  que  Çuyftn  fut  pourvu 
du  premier  emploi  digne  de  fes  talent) 
qui  viendroit  à  vaquer ,  foit  au  Gnmd'^ 
Confeil  ,  foit  ailleurs.  En  confèque&ce 
il  fiit  marqué  le  premier  dans  réieôioâ 
du  11.  décembre  1668/  &  nommé  le  13. 
mai  1669.  pour  remplacer  le  Confeillct 
Pierre- François  Blondit  y  Baron  ^Oudtnh^ 
ve  y  qui  venoit  de  paffer  du  Parlement 
de  Maiines  au  Confeil  Privé.  Cuypers  ^ 
après  avoir  reçu  pieufement  les  derniers 
Sacremens  ,  mourut  le  24.  mai  1669, 
dans  ÙL  49^  année.  Sa  vie  fédentaire, 
&  fon  application.  Cominuelle  avoient 
abrège  (es  jours  :   il  fut  fort  regretté  du 

(h)  Tels  furent  Sim«n  de  JFieriëmi^  depuis  Ciutcélitf 
ëe  Brabant ,  Grégoire  Péera  ée  Maiines ,  Abbé  d<  Tongtf' 
ho  »  qui  loi  attiiduoit  ton  élévation ,  WtUchrùri  BoffchërUt 
CiTant  Rellgi«uii  de  It  même  Abb«y« ,  Tkéêdoft  tv{  Ç^Hê^ 
winckcli  dont  je  parlerai  aUleurs,  &<^ 


Pierre  Cuypers;  391 
public,  à  qui  il  s'étoit  rendu  mile  eh 
piufieufs  manières.  Son  corps  fut  en* 
terré  dans  la  nef  de  TEglife  métropoli- 
taine de  S.  Rombaut,  où  on  lui  dreffa 
cette  épitaphe  : 

D.  O.  M,  &  Nobili' Domino  Petrô  Cùy^ 
pérs  ,  in  fup'rcmâ  Régis  Curiâ  ConfiUario  , 
defiinSo  XXiv.  maii  M.  DC.  LXIX.  &  Do^ 
niiné  Mariât  vin  dcr  Hùffjladt  y  us  tixori  , 
defuhSa  tll.  augûJH  M.  DC.  LXXXV. ,  fi- 
lia  D.  Amhonii  van  dcr  Hoffj^dt ,  Topar^^ 
cha  de  Mi^fclwyck  ,  qid  obiu  XXIX.  au^ 
guJK  M.  DC.  Lxx.  &  D^  Annce  Lanvyn 
cjus  conjugis^  mortuce  Xii.  aug.  M.  ÙC. 
tXXV.  Qui  omnes  hoc  tumulo  ctaudumur^ 
qucm  pofuit^  &  codent  quoque  clauditur  mccf- 
tus  hares  ,  &  pradiSi  Pétri  filins  Nob.  ï)om. 
Damcl  Francifcus  Cuypcts.  Requicfcant  in 
pace. 

Sa  dévife  étoit  :  Jurc^  non  vi.  Il  avoît 
k  phyfionomie  heui-eufe  ,  coîtMne  on  eni 
peut  juger  par  fon  portrait ,  qui  fe  con- 
îerve  chez  MM.  fes  arrière-petits-fîls  ;  il  y 
eft  peint  à  mi-corps ,  vêtu  en  Jurifcônfulte, 
Ce  portrait  eft  de  la  main  de  Pierre  Fran* 
çois.     Nous  aVons  dé  Pierre  Cuypers  : 

itriâti  des  procédures  réelles  ,  6u  de  Vexe* 
cation  des  ASloris  hypothéquaires  ^confiftantes 
dans  révision  des  biens  héréditaires  par  m- 
port  aitx  cem  ^    tentées  ,    &  charges  ,  fuivani 

Bb  4 


J92  Pierre  Cuyfers. 
Fufagc  &  la  Coutume  de  Malines  ,  avec  m 
Traité  dç  la  pnfe  de  pojfejjion  ,  dont  il  ^ 
parli  fous  le  XIII.  titre  de  çate  Coutume. 
Ouvrage  divije  en  huit  parties ,  comnund 
par  feu  Pierre  CuyperSy  achevé  &  augmeruépar 
Guillaume  Cuypers*  On  y  ajoiru  raccord  à 
fa  Coutume  de  Malines ,  avec  celles  (le  queU 
ques  villes  &  Tribunaux  voijîns  en  matvtrt 
(le  procédures  réelles  ,  quelques  formules  dt 
ces  fortes  de  Procédures  ,  &  deux  Tables^ 
fuTu  des  quejlions ,  t autre  des  maticres.  En 
FlamanJ.  {ç)  Malines  y  Jean  Jaye,  1679. 
4^'  pp.  744.  fans  les  Préliminaires,  &c, 
6et  Ouvrage  eft  fort  eftimé  de  nos  Pra- 
ticiens ;  il  coûta  vingt  ans  dç  travail  ^ 
TAuteur,  qui  y  montre  une  profonde 
connoiflance  du  Droit  Belgique ,  jointe 
4  beaucoup  de  jugetnent  &  de  fagadtét 
Perfonne  n'avoit  traité  avant  lui  des  dif* 
ferens  Tribunaux  &  jurifdiâions  de  la 
.  Province  de  Malines.  II  dit  dans  fa  Pré^ 
face  qu'il  avojt  d'abord  çompofé  près  de 

(  c  )  Trajet  van  'Grondt'Proceduren ,  ofie  van  Je  Uytr 
wtrckinghe  van  de  ABie  Hypothécaire ,  hefiaende  in  uyt-wia^ 
ninge  van  Erffelycke  goederen  voot  Chynfen,  Renten,  «7 
de  Laflcn,  voLgens  den  Styl  ende  Coftuymen  yan  Mechelen, 
met  Verhandelinge  van  het  tweede  Deel  van  Beleyde  va» 
4en  13.  TiteL  Ver^eelt  in  acht  deelcn ,  hegQnfi  door  wy: 
Un  Peeter  Ciiypers ,  op-gemaeckt  ende  vermeerdert  met  addi- 
tien  door  Guilliam  Cuypers,..,  Waer-inne  ooçkvoor-gefteltwort 
4{n  de  Oyer-een-comingen  van  eenige  Coftuymen  van  om-lig-; 
pende  Steden  ende  Hooft  Bançken  t  in  materie  van  Qrondt- 
rrcccduren  ,  met  de  gène  van  Aiechelen ,  7*/,  13.  Toi 
tiien  oock  eenighe  Formulieren  van  foo'd^inighe  froôtdueren^ 
Met  une  dohbeU  Taefcl  >  fop  van  dç  Q^ftten^  aU  vaa  4i 
^^aterie  ^aer  in  verhandeU^  -        •        «v  • 


Pierre  Cuypers.  393 
la  moitié  de  ce  Traité  en  Latin,  lorf- 
qu*il  jugea  (  &  avec  raifon  )  qu'il  fçroit 
d'un  ufage  plus  commode  en  langue  vul- 
gaire. Les  ouvrages  fuivans  fe  confervent 
en  Ms.  dans  la  famille  de  l'Auteiir  : 

^.  CollcHama  notabiUa>  e^  Jure  CiviU  in 
undqudquc  mauriâ.  In-foL  commencé  en 
1647.  Ce  Recueil  eft  rangé  en  ordre  Al- 
phabétique. 

&.  Obfervatioms  rerutn  judicatarum^  &  in 
Judiciis  circa  confuetudincs  &  mores  ,  &  Jfy^ 
lum  hujtis  patriiie  (Mechlin.)  obfcrvatarum^ 
me  non  praSiconan  cirça  illa  çonjiliorum; 
ad  ufum  Pari  Cuypers  y  /.  Z7,  I^.  In- fol. 
pp.  916.  daté  de  Tan  1650. 

y.  Divers  Motifs  de  Droit,  qui  pour» 
roient  former  trois  ou  quatre  in-folio. 

S.  Quelques  mélanges  de  Droit  joints 
à  un  Imprimé  in-foLy  qui  concerne  les 
villages  de  la  dépendance  de  Hcrcnthals 
dans  le  diocèfe  ai  Anvers  ;  TAuteur  les 
dédia  à  Hro^nata  Crils  y  Abbé  de  Tonger^ 
foo  y  le  7,  juillet  1668. 

s.  Il  avoit  ébauché  un  Traité  de  la 
pratique  civile  des  petits  Tribunaux,  voi* 
fins  de  Maline^y  en  matière  de  procédure 
réelle. 

Ç.  Enfin  il  avoit  fait  des  notes ,  &  des 
augmentations  fur  la  Pratique  du  Droit  Bel- 
gique de  Bernard  y  an  Zutphen  y  dont  il 
i^n  parlé  dans  ces  Mémoires.  . 


J94        Pierre  Cuypers. 

On  a  vu  que  Pierre  Cuypers  avok  cpou* 
fé  Marie  y  an  itr  Ho^ladt ,  dame  hinutrt 
de  Muyfelwyck;  (^)  elle  lui  donna  quatre 
enfans  :  i^-  Antoiru- Hyacinthe ^{éngtktva  de 
Muyfelwyck  &C  de  Soetingfun ,  né  à  Af^ 
Unes  le  i6.  juillet  1651.,  mort  en  célibat 
le  18.  janvier  1696. ,  &  enterré  à  S. 
Rombaut.  Celui-ci  étoit  grand  amateitf 
des  beaux-arts.  Il  cortpofa  :  Quééam 
motiva  (Juris)  ac  Refponfa....  cmM  oBo^ 
fum  quùfuùidam  JO«rmn  fupet  eâdim  materid 
Difcùffihus ,  qu'it  dédia-  à  TAbbé  Piiriu 
2°-  Daniel'Françùu  ,  qm  (lÂvra;  j®-  Fum^ 
Godefroi  ^  né  le  .  I9.  août  r^i.  j  ic  mort 
k  15.  août  1681.  Cétoit  un  jeune 
homme  de  grande  efpèrance.  4^'  Mam* 
Anne  ,  née  à  Matines  le  3;.  avril  1664., 
&  morte  dans,  la  même  ville  le  28.  dé- 
cembre 1687.  Cette  démoifelle  prit  Tha- 
bit  de  ftlle  dévote  ;  on  garde  un  livre 
de  piété  écrit  de  fa  main  en  treize  carac* 
tères  differens ,  qui  forme  un  î«-4**  ob* 
long  ;  il  efl  d*une  beauté  admir2d>le. 

tt5*  Voyez  fous  l'aiticle  Daniel- Français 
Cuypers. 

{é)  yeeckemarts^  Poète  ëtaHli  k  BruxeUts^  fit  un  poe* 
fhe  funèbre  à  la  louange  rfé  cette'  Dktne',  dû*  il  précowfi» 
fes  vertus.  Son  ayeul  Henri  van  dcr  Hoff/tadt^  Oficier 
èe  la  Chambre  de  Charles  K. ,  avoit  obtenu, de  ce  Prince 
de  porter  d'Or  à  l'aigle  ëplbyé  naiflanf  dé  PEmpIfe ,  d<hmé 
d'Argent  à  deux  édrevUTes  de  g^ieOlei  pibféés  eri  fefee  :  to 
le  tout  d'Argent  à  àeut  fieurs^de-lys  aux  pies  coupés  •  une 
au  canton  deictredu  chdf».  &  une  éâpoiiitfe,  itU  ftant  (pUD. 
lier  de  mime. 


m 

Guillaume  Cuypêrs, 

FRÈRE  pu  précédent  9  naquit  conrait 
lui  à  Roofindacl  le  z8.  oâobre  1631. 
S'étaot  mis  de  bonne  heure  à  voyager^  ii 
vit  TEfpagne^  &  fut  à  Madrid  en  1651.; 
enfuite  il  parcourut  la  France,  rAllemagne^ 
&  l'Angleterre ,  &  fut  de  retour  dan$  les 
Pays-Bas  vers  1655»,  lorfqii'il  apprit  It 
mort  de  fon  frère  ComcilU  Cuypm^  arri^* 
vée  le  15.  août  de  cette  année  dans  l'Ifle 
de  Ttrnau.  Pour  lui  ^  s'étant  fixé  à  Ma*- 
Unes ,  il  s'y  fît  tellement  eflimer  par  fa  ca- 
pacité^ &  par  fa  bonne  conduite,  que  la 
charge  de  Syndic,  ou  Confcillef-Péttfion- 
naire  de  la  province ,  étant  venue  à  vaquer, 
on  la  lui  confia  le  x8.  ôâobre  1686.  avec 
difpenfe  du  médionat.  Il  la  remplit  âVéô 
applaudiffement  jufqu^eri  1700.,  (|ùe  fei 
infirmités  ne  lui  permettant  plus  d*en  faire 
les  fondions,  on  lui  donna  pour  adjoint 
P Avocat  liùract'Nuolds  vati  Milaerun^  dont 
je  parierai  ailleurs.  Cuypers  ite  fiff vécut  pas 
longtems  à  cette  affociation  ;  il  mourut  te 
24.  mars  1701.  dans  fa  70^  année,  &  fift 
enterré  fous  la  tombe  de  fort  frère  Pierre^ 
Gui  précède.  Guillaume  Cuypers  étoit  ver- 
ie  dans  le  Droit  U  dans  les  Mathèm»- 
tiques.  Ouffé  fa  langue  marternellô ,  il 
poflédoit  fEfpagnûl,  &  entendok  k  frait» 


39<5    Guillaume  Cuypers. 
çois  &:  le  Latin.    On  conferve  dans  fa  fa- 
mille fon  portrait  bien  exécuté,  où  il  e& 
peint  à  mi-corps.    Il  ne  laifla  de  fon  époufe 
Marie  Moermans  (tf )  que  deux  filles  :  i°' 
MarU^jinne^  qui  mourut  au  Parc^dcs-Danus 
proche  Louvain  le  21.  feptembre    1724. 
âgée  de  52.  ans;  cette  dame  étoit  veuve  de 
Gcrard'Norbert  Eclckcns,  Confeiller  au  Conr 
feil  de  Brabant ,  &  ^luparavant  Penfionaire 
de  la  ville  de  Bruxelles  y  né  cafuellement 
à  Rhe^  dans  la  Campine,  &  mort  le  16. 
juillet  1722.  (A)  20«  Térife  Cuypers ^  dame 
HAlJingen  &  de  iHerto^n\  fille  dévote, 
qui  a  fait  beaucoup  de  bien  aux  pauvres  & 
aux  PP.  Dominicains  de  la  ville  de  Bru- 
xelles y  oîi  elle  eft  morte  le  8.  juillet  17 jo. 
à  près  de  8o.  ans.     G.  Cuypers  a  publie 

Un  Traité  y  où  il  examine,  Ji  un  feigneur 
peut  refufer  à  un  vaffal  la  pèrmiffîon  d^alii" 
ner  un  fief.  En  flamand.  (cj|  Matines  j 
Jean  Jaye.     In-ii°*  pp.  40,   . 

C'efl  à  GviUaume  Cuypers  que  le  Public 
doit  l'Edition  du  Traité  des  Procédures  réelles 
de  fon  frère;  il  y  a  fait  quelques  légers 
changemens  ,  &  diverfes  additions  pour 
éclaircir  les  endroits  obfcurs  :  il  y  a  en- 

(a)  Elle  portoit  d* Argent,  i  3.  pals  de  (àble,  i  la  faice 
de  même  brochant  fur  le  tout. 

(^)  II  portoit  d'Or,  au  lion  de  (able  armé  &  lampaflé  de 
|;ueules  :  pour  cimier ,  un  lion  naiflânt  de  Tëcu. 

(c)  Verhanitling t  ofie  den  Uenheer  vermach  en  can  weyi 
gheren  het  confent ,  van  untn  Vafal  gcrrocght^  cm  fyn  Uin 
$1  mogcn  alùnicrcn*  «* 


Guillaume  CuYPERS.  ^^f 
éote  ajouté  quantité  de  citations  :  enfin  il 
y  a  joint  un.  ^ppcndix  contenant  F  accord  de 
quelques  Coutumes  de  la  VilU  de  Malints 
avec  aUes  des  villes  &  Tribunaux  voijtns  en 
matière  de  Procédure  réelle^  en  commençant 
par  r article  ig.  du  Titre  XII L  (</)  Matines^ 
Jean  Jaye,  1679.  4°*  P-  6^7"744*  ^^  ^Ov^ 
vrage  dont  je  viens  de  parler.  Il  dédia 
le  tout  au  Mâgiftrat  de  Malines^  qui  lui  fit 
préfent  d'une  eguière  &  d'un  plat  d'argent 
gravé  aux  armes  de  la  ville  :  on  y  lit 
cette  infcription  :  Nobili  viro  GuiUielmù 
Cuypers  /•  C.  S.  P.  Q,  M.  D.  D.  avec  la 
dévife  de  la  ville  :  In  trauwen  vafiy  c.  d. 
Ferme  dans  fa  fidélité, 

(ty  Voyez  fous  P  Article  fuivanté 

(</)  Appendlx,  oft  By-voegh/el,  hehtlfende  de  Oref^eéri- 
cominge  van  etnige  Cofluymen  van  om^liggende  Sudcn  ende. 
Hooft'haneken  in  materie  van  Grondt-Proceduren ,  met  de 
gène  van  defe  Stadt  Mechelen  Tit.  XIII.  van  Btleyde ,  be- 
ginnende  van  den  19.  Art,  te  weten  van  Loven^  Bruffel, 
Antwerpen,  s'Hertogen-bofch^  Bergen  op  Zoom,  Breda,  Lieri 
de  Hooft-hancke  van  Santhoven ,  de  Camer  van  [/ccïe^  hit 
Hoffvan  Befferen,  Door  GuilUam  Cuypers  Advocaet  in  den 
Grooten  Raede* 


Daniel-François  Cuypers^ 

NEvEU  DU  précédent,  naquît  à  Malines 
le  li.  novembre  1653.  de  Pierre  Cuy^ 
.pers,  &  de    Marie    van  dcr  Hoffiadt.     A 
Tage  de  dix  ans ,  on  lui  fit  commencer  fes 
humanités  chez  les  Jéfuites  de  cette  viUe« 


898  DANlEt-FRANÇIMS  CuV^EftS. 
4^yant  achevé  fon  cours  de  PhUofophie  k 
touvflin  en  1673.,  il  étudia  en  Droit  dam 
la  même  Univerfité,  &  fe  mit  ediiite  à 
voyagçr  ;  il  traverfa  la  France ,  le  Piémont, 
le  Milanois ,  la  Tofcane ,  &  s'arrêta  i 
fiomc^  oh  il  prit  le  bonnet  de  Doâeur  en 
l'un  &  l'autre  -Droit  le  19.  août  1677. 
(lévenu  dans  fa  patrie,  il  fut  élu  Echevin 
^e  Malincs  en  168 1.,  &  continué  en  cette 
(harge  l'année  fuivante.  En  1706.  il  dé- 
vint le  chef  de  la  Chamhn  d€  Mkitonqwtf 
^te  de  ^  Péone ,  &  il  obtint  la  confîrmatioo 
4^s  privilèges  de  cette  focièté  en  ijn* 
Parvenu  à  l'âge  de  71.  ans,  il  mourut  à 
Malincs  le  4.  mars  17 1  f  •  Son  corps  fut  tranf^ 
porté  dans  l'églife  parpifliale  de  (a,  feig- 
neurie  de  Rymenam ,  &  inhumé  dans  Te 
cayeau  de  fa  famille  fous  une  pierre  bleiie» 
qui  porte  cette  infcription  : 

Qftium  monumenû  prœnak*  famUiœ  Cuy^ 
fers  y  Toparcha  de  Rymenam,  OpJèaUt,  Muy-* 
jfilwyck,  Zuimgen,  &ç. 

On  y  voit  auffi  fes  armoiries,  (a)  & 
fes  quartiers  i  Cuypers^  van  den  Nieuiven" 
huyfen  :  van  der  lii^adij  Lanyyn^ 

(4)  Ajrant  remontré  les  méritts  ètfon  tmcumnê  &  nçèU 
êxtraSUon,  il  obtint ,  poMr  lui  &  cour  (k%  d^fceodanst  pM  P^^ 
tentes  fignées  à  Madrid  le  17.  janvier:  169]^.  He  porter  fur 
\f  timbre  de  Tes  armoiries  une  coufoone  d^or,  au  lieu  di^. 
bourrelçt  ^  ^  pour  Supports  deux  tigres  tenant^  chs^cun  une 
^nnière  »  à  dextre  aux  armes  du  premier  quartier  de  £9^ 
^u«  ^  4  £^ibe  4  celles  du  (ecood. 


Daniel-Françoîs  Cui??ers.  399 
-  On  ^arde  dans  fa  Emilie  (on  portraif 
Bc  cdûi  de  fa  femme  en  deux  ovales  s 
un  autre  portrait  en  payfage ,  oli  il  parpit 
avec  (on  époufe  &  deux  de  fes  enfans: 
&  un  troifième^  où  il  e&  repréfenté  étu- 
diant dans  un  cabinet  :  ces  deux  derniers 
font  de  ia  main  de  Jacauts  Smcycrs^  boh 
Peintre  de  Malines,  mais  le  fécond  retou- 
ché par  M.  (^GiUes-JeJ^fh)  (on  fils.  DanieU 
François  Cuypers  étoit  un  homme  labo- 
rieuse^ &  zélé  obfervateur  des  devoirs  de 
la  religion.  Il  fit  fa  principale  étude  de 
THiftoire  de  fa  patrie;  des  généalogies  9 
&  d4  Blafon.  Sa  maifon  étoit  un  vrai  tré- 
fer  de  raretés  :  médailles  antiques  &  mo- 
dernes 9  reptiles ,  infeâes ,  coquillages  , 
minéraux,  outils  étrangers,  tour  étoit  du 
reflbft  de  fa  curiofité  ;  il  retendit  aux 
plantes  &  aux  fleurs,  &  ftit  peut-être  le  pre- 
mier fleurifte  de  fon  tems.  Il  n'étoit  pas  de 
ces  Curieux  peu  communicatifs ,  qui  fem- 
blent  n'avoir  amafle  des  chofes  de- prix  ^ 
que  pour  la  gloire  d'en  être  les  uniques 
poffeneurs  :  au  contraire  il  cherchoit  la 
compagnie  des  favans  &  des  ^ens  de  goût, 
fie  s'emprefloit  de  leur  faire  part  dp  fes  lu- 
mières. Sa  bibliothèque  remplie  de  livres 
chpiiis  j  &  4e  Mfs.  fort  rares  ,princ}palçippnt 
fur  THiftoire  des  Pays-Bas,  étoit  ouverte, 
auffi  bien  que  (qn  cabinet ,  à  tous  ççwx 
oui  étoicnt  en  état  d'en  profiter.  Il  avoit 
lié  une  amitié  particulière  avec  le  V.  du 


400  DanieXtFrançois  Cuypers* 
SoUicr,  Jéfuite  Bollandifle^  qu'il  aida  pouf 
les  ji3es  de  S.  Rombaut  :  avec  feu  IA*V^ 
Loon^  qui  le  confulta  fouvent  pour  fon 
Hiftoirc  Métallique  de  Hollande  :  avec  Hairi 
de  Wurty  Jurifconfulte  ét^li  à  Rourdam, 
qui  récourut  à  lui  en  171 5.  pour  ViHâorn 
de  nos  Evêques,  qu'il  préparoit,  &c.  Phi* 
lippC'François  de  Mirode  (Comte  de  Mont-' 
fort,  dévenu  par  alliance  Prince  de  /9b- 
bempre)  qui  aimoit  les  beaux-arts  ^  Tho- 
nora  d'une  eftime  fingulière.  M.  Cuypen 
avoit  eu  plufieurs  enfans  de  fa  femme  Jeamu* 
Marie  Hamcrs  ,  (  *  )  qui  fe  remaria  avec 
MarC'Antoine  van  der  f^ekene ,  (s)  feignèur 
de  fFaefmondt,  ôcc,  &  qui  mourut  le  2» 
oâobre  1734.  :  mais  il  ne  lui  a  furvécu 
qù'im  fils^  nommé  Jean-François^Damel-Jo' 
feph,  né  à  Matines  le  14*  janvier  1700.^ 
Licencié  es  droits  à  Louvain  le  17.  aoitt 
1713.,  Lieutenant  de  la  Cour  Féodale  du 
territoire  Aq  MalineslQ  2.  mai  1749.9  mort 
le  8.  juillet  1762.,  après  avoir  obtenu  (</) 
de  S.  M.  I.  R.  &  A*  le  titre  de  Comte  pour 
lui  &  pour  les  trois  fils ,  (e)  que  lui  donna 

'{h)  Cette  dame  portoit  de  Gueules,  i  la  fafce  d'or,  ac* 
éompagnée  de  3.  maillets  de  même. 

{c)  Dont  les  armes  étoient  :  d'Argent  »  au  maHlet  paiH 
chant  de  fable. 

(<f^  Par   patentes  données  à  Vienne  le   30.  juin   1762.» 

r"  lui  permettent  de  porter  iimplement  d'Azur  à  l'étoile  à 
rais  d'argent,  au  chef  d'or  à  3.  pnls  de  gueules  rangés 
▼ers  le  féneilre  :  au  franc  quartier  d'or  à  une  tréâe  de  fi'^ 
nople,  la  bannière  à  dextre  au  blafon  de  l'écu. 

{e)  MM.  les  Comtes  GuilUumt'^Jean'hfeph'Guiflaini  St' 
de  Rymenam  :  François' CorneilU'GuiJUin ,  Sr  A'OpflaUe  : 
Jfo/eph-Ftrdinand'Guiflàin,  Sr  t^Âlfin^n,  flt  de  à^Htrtoghttù 


^  Daniel-François  CtJyjeïLs.'  ^oi 
tai  première  femme  CUdre-Jeannc  GUlis^' 
Jlujotly  (/)  morte  le  15.  juillet  1757^.  rf 
avoit  épomé  eni  fécondes  ftôce^  Mad^ 
LéOmfirTirïft  van  def  Mèeri^  dafne  de  Ter^^ 
Eljiy  (ig)  aujourd'Ktiî  vivante;  (A)  £)i  F; 
Cuypers  a  làifTé  en  Msi  léâ  Ouvrages  fui* 
Y^nsv  qui  fe  confefvent  chei  WM*fespe* 
dts-fik  : 

.  ».  ChronîqUt  ^  &  ^Hijèoiré  dcï  prihcipaùt 
fyhumcns  de  la  viÙc  de  Matines  y  &  des 
environs  ;  ou  il  ejl  traité  en  parilculier  des 
tonditions  auxquelles  tout  le  territoire  qui  en 
4epend  y  a  été  annexé  en  lioyi  i  &  de  /*/• 
uSion  de  eette  ville  en  Comte  j  faite  par  tEm^ 
pereur  Frédéric  111.  le  lo.jahvier  14^0.  Erf 
Flamand  (i)  id-foL  pp.  SiS.fig;  L'Auteur 
Tom.  ri.  G  c 

*  (/}  Q^  portoit  d'Argent,  à  j.  roïes  de  gueule^  bou-^ 
tonnes  d*pr,  fe^iillées  de  finople ,  &  accompagnées  en  coeur 
^un  cor  de  (able  viroIé  d*or  &  Ué  de  gueules, 
t  (g)  Qy^^  pone  écartelé  :  ^u  !•  &;  4.  d*Azur  au  chef  d*ar-; 
|ent„  à  3.  paU  de  gueules  :  au  2.  &  3.  d'Argent,  à  }• 
fleurf-de-ly$  de  gueules.'  ., 

'  (  A  )  Ce  Seignèùc  fit  ren'ouyeÛer  lès  Regf^rés  dé  là  Cour 
léodale^  qi^  compofent,  1.  gros  voL  in-fol,  II  avoit  pouf 
oévife  :  fc  maintiendrai  Cuypers,  Son  corp^  rcpofe  à  Rv* 
nUnam  èms  le  caveaU  de  fa  kaimUe  :  on  y  voit  cette  inCcnp- 
tion  :  D,  JoAfines'^Ffancifçus-Di^nieUJofevhus ,  Cornés  à  Cuy*. 
p^rss  Toparcha  de  Àymenam ,  de  Opfiallç,,  de  Muyfelwycit^ 
de  Zoctingertj  &c,  Sute  MajejtaiU  A;  Lùcum  tenens  in  Cu^: 
fia  Feudali  regionis  Meehliniènfis  at.  fim  6a'.  menf»  5.  diei 
^4.  Avec  les  écuftons  fuivans,  enluipinës  (le  ipême  que  fes. 
a?moirîes't  Vàn  dtr  Dùyné»  Van  défi  NituwtÂhuyfeni  Vdd 
âer  Hofflad^t»  Hamers,   ,    /     , , 

^  (i)  Chronyck\  ende  Befchryvinghf yàn  de.ÊifchiedeniJfêti 
ioorgevaUen  in  en  entrent  de  Stddt  Meéheten^  ipanneer  ^j, 
en  op  wat  conditien  het  diftriâ  daer  aengecomtri  is  fandà^ 
nd€  SH.PauweU  Bekiifin^ke  .<t^:*7  iti  Jio'e  Afeéhit4/t.fer4, 
àifiti  ii  hy  FrtderkU  Rùmfihêti  Kéyfir  m  M  &ritf^ 


40a  PanisL-F'rancou  CutnAié 
acheva  cet  Ouvrage  le  8.  décembre  i(^ 
M.  Vcrdufferiy  Echevin  et  Anvers^  ppfiiratf 
tm  in-foL  en  flamand^  contenant  une  Dt^ 
fcription  des  Antiquités  de  Malints  difmà 
S6i.  jufqu\n  iSy4.  tirée  du  ff^ffe  de  cette 
ville  par  D.  /V  Cuypers.  Ce  Ms.  doit  être 
un  autre  Exemplaire  de  l'Ouvrage  que  je 
viens  de  marquer;  TAuteur  s*y  eu  aidé 
d'une  Chronique  Ms^,  qui  fe  ccmferve 
chez  les  Chanoines-Réguliers  de  Tongres^ 
&  dont  parle  Sandcrus^  ffibL  Belg.  M$. 
IL  200. 

/S.  Idea  Hiérarchie  Bclgiae  y  Jive  Bélffùm 
facrum^  de  Epifcopatibus  Belgicarum  provbi- 
eiarum  ,  rebujque  ab  Epifcopis  praclarè  g^ 
tis  ,  deduHd  ferie  ad  noflram  ujque  etatm^ 
Opus  Jîngulare  tribus  tomis  d^inSum  j  in 
quo  Ecclejiarum  ^  Collegiommp  Monafieri^ 
Tum  y  loconcm  facrorum  origines  &  incrément 
ta  5  Principum  fundationes  ,  &  doiadoms  ; 
item  fidei  Chrijlian^e  initia  y  SanUorutn  gefidy 
Ceruium  converjiorus  y  &c.  ex  autkentiàs 
monumenas  y  probatifque  fcriptoribus  variis 
in  hanc  lucem  proferre  conatur  Pran.  Dé 
Damel  Franc.  Cuypers In-foL 

7.  Une  lifte  chronologique  des  Magif- 
trats  de  Matines  dépuis  ix6o.  jufqu'au  19* 
août  171 5.  avec  quelques^  remarques  for 
les  changemens  arrivés  dans  cette  viUe. 
£n  flamand  in-foL 

fchap  dtn  10,  JM^uary   1490.  ;  ly  un  vergadtn,  €uâe  ùf 
fyn  ordcr  ghefidt  door  huchtr  D.  F.  Cvgffru 


'y     :         DAîiïEIy-FRANÇOIS  CUYPERS;       40$ 
f./.îf.  Copie  des  Epitaphcs  les  plus  remar- 

rles  qui  fe  trouvent  dans  MaUncs.  In^ 
Où  y.  voit  plufieurs  Epitaphes  qur 
ne  fubfiftent  plus. 

€.  Div^rfes  pièces  authentiqués  pouf 
fi^rvir  à  un  Hiftoire  complette  de  lâ  vUl^ 
4^^  MaliiUs.  Cuypcrs  a  encoté  lâiffé  ce 
^  fyit. 

?.  Un  Reàieil  des  PrîvilégeV  ^  la  ville 
âe  Matines  commençant  en  870.  &  finif- 
fant  en  1706.  Ce  font  fîx  gros  in-folio  i 
3its  Us  Livrés  rouges^  reliés^  en  maroquirt 
fjduge ,  &  écrits  fur  velin  en  caraôeres^ 
^mprinaerie  Latine  pzr  JcanBaptifte  Zips^ 
avec  les  fceaux  levés  fur  les  originaux  , 
&  deffinés  par  Pierre  van  den  Hové,  adroit 
Enlumineur.  Ce  fut  à  la  foUicitation  du 
Magiftrat  dé  Malinès  que  D.  F.  Cùyperi 
travailla  à  ces  recueils.  Il  fit  à  cet  effet  les 
recherches  les  pkis  fcrupuleufes  dans,  laf 
plupart  des  Archives  de  cette  ville,  &  de^ 
Bruxelles  9  &C  y  employa  au  moins  ûsi 
heures  par  jour  l'efpace  de  cinq  ans.  , 

jf.  Un  Inventaire  des.  Privilèges  ,  Ar- 
rêts ,  &  Chartres ,  de  la  Ville  &t  Pro- 
vince de  Malints ,  qui  fe  trouvent  dan^^ 
la  Tour  proche  le  Trèfor  de  ladite  Ville  ,^ 
renouvelle  &  mis"  en  meilleur  ordre.  Enf 
Flamand.  (A) 

'  Ce  i 

ff(k)  Inventaru  vdfî.  dt  PrivfUgien,  i'onnifféti ^  €nii ^  h'e»' 


404     Ùàniel-François  CuyperjC 

0*  Un  Recueil  des  Oârois  accordés  én' 
faveur  de  la  Ville  &  Province  de  Malims^ 
dépuis  1251.  juiqu^à  préfent.  En  âanntnd.  (/) 
Cet  ouvrage  &  les  deux  précédons  fe  gar-» 
dent  dans  tes  Archives  de  Malims. 

ay  Voyez  les  Prélim.  &  tes  pp.  f  i.  &  171. 
de  l'Ouvrage  mentionné  à  l'art.  Pterre  Caypcrs. 
Théâtre  de  la  NobL  de  Brabant^  parulll.  ^^ 
rifque  47.  tage  1.  &  a.  Le  Roux,  Recueil  de 
de  la  Nobt.  de  Bourgogne ,  367.  368.  jlâa  Sit 
Jiumo/dij  auâore  J.  B»  Soierie ,  tn  Indice.  J. 
Ê.  Jofroy  y  ht  fi.  van  Mecbekn  ,  §?.  69. 91.  iSw- 
deri  Chorogr.  S.  Brab.  ult.  éd.  itl.  192.  trMifi 
facrés  de  Brabant^  xSappl.  //.  351.  «^  Tbéa^ 
ire  facré  du  D.  de  Brab.  /.  44/  Van  Gefid, 
hifi.  Arcbieîi.  Mechl.  L  117.  Siré^  Hanfimck, 
7.  8,  10.  38.  65.  88.  91.  Oî2i  96.  145»  Fopf.' 
^71.  ^Cet  Auteur  eft  fautif  en  plufieurs  pointsy 

énéal.  de  la  fam.  de  Coloma ,  2.36.  stÔQ.  37 


Nobiliaire  des  P.  B.  part.  II.  503, 594.  ÎHâion. 
Cénéal.  héraldique  &c.  Suppî. ,  ou  2\  /K ,  p; 
533-    Pièces  Ms^^*- 

fsn  beruflcnde  in  dcn  thorin;  Heffens  de  trcforyê  in  iiver^ 
fihe  lajj^n  ,  t^ernltuwt  en  op  order  gheftelt  door  JoneUr 
JDanieC-Fr.  Cuypers  yheer  van  Rymenam  ,    &e. 

(/}  OBroyen  vtrUent  aen  de  fiadt  ende  pravincie  fM 
Mechelen  door  hunn*  fourereync  Huren,  fidcrt  1252.  rot 


Lévold  de  North&f^ 

NAQùrr  d'une  famille'  trés-diftinguéc^ 
mais  ^uî  nfe  fubfifle  plus,  dans  le 
Comté  de  la  Mark  en  "WeAplidiie  le  xi. 
Ravier  ixyS.-    On  le  mit  wx  études^dè^ 


g 


Lêvold  de  Northof.  405 
ik  plus  tendre  jeunefle,  &  lorfqu'il  eut 
atteint  fa  feizième  année, on  l'envoya  con* 
.dnuer  d'étudier  à  Erford  :  mais  au  bout 
ide  deux  ans  Riagcr  J;AUena^  Droflarddu 
Comté  de  la  Mark,  le  rappella  malgré 
lui,  vraifemblablement  pour  le  faire  Pré- 
..cepteur  des  jeunes  Comtes,  fils  ^Engelbcrt^ 
Au  mois  de  mai  de  l'an  1308.,  Lévoli  fe 
rendit  à  l'Académie  H Avignon  y  qui  étoit 
très-floriflknte  dépuis  que  les  Papes  y 
avoient  transfère  le  S.  Siège,  &  ^y  apt- 
plicjua  apparemment  à  la  Théologie;  du 
moms  il  eft  certain  qu'il  embraiia  l'état 
Eccléfiailique ,  &  que  d^s  l'an  13 10.  A^ 
dolphe jComtQ  de  la  Mark,  Prévôt  de  Wbrms, 
le  pourvut  d'un  bénéfice  de  PEglife  d^ 
Boppardy  diocèfe  de  Trêves»  Adolphe  lu| 
confia  aui&  l'adminiftration  de  fa  Prévôté^ 
&  ayant  été  élu  Evêque  de  Liège  en  13 13.^ 
il  lui  donna  l'année  iuivante  un  Canonicat 
de  la  Cathédrale  de  S.  Lambert  ^  dans  la^ 
quelle  Levold  fiit  Abbé  féçulier  ^ie  Vifet  {a) 
Le  même  Adolphe  le  députa  en  1312. 
avec  fon  SufFragant,  pour  affifter  au  Con- 
fie Provincial  de  Cologne.  En  I3i6. 
notre  Auteur  fe  vit  obligé  de  faire  une 
féconde  fois  le  vxjyage  ôl  Avignon  (*)  ôç 

Ce  3 

(d)  Petite  ville  fur  la  rive  droke  de  la  ineufe  enti»  LU^ 
^  Maflricht ,  avec  un  Chapitre ,  c^ Adolphe  dt  la  Mark  y 
transféra  de  Celles  proche  Jj^nant  en  1337.*  loriqu'i^  fit  ei^ 
tourer  Ki/et  de  murailles. 
•    (6)  Et  i\pi\  pas  de  Rome,  comme  le  dît  Meihm^j^ 


flpS  LivOLD  DE  NoRTifOP. 
d'acxompagner  Engclbtn  de  la  Mark,  qiâ^ 
ayant  expédié  fes  af&ires  à  la  Com  Ai 
)Pape ,  pafla  à  Roquemadour  dans  le  Querd. 
|>our  lui  il  demeura  encore  un  demi  ào  à  \ 
Avignon,  où  il  étoit  chargé  de  demander 
la  Prévôté  de  Boppard  pour  Tun  des  fils 
àLEngtlhert,  &  des  Canonicait$  de  Lihgt  & 
jde  Cologne  pour  un  autre.  Il  nV  réûffit 
jqu'àprès  s*étre  donné  beaucoup  de  mou- 
vemens ,  &  lorfqu'il  fitt  de  retour  dads 
fon  pays,  il  fe  vit  obligé  de  foûtenir  i 
fes  h-ais  un  procès  fort  fôcheux  au  fujet 
de  ladite  PrévôtQ,  mais  il  le  gagna  au 
bout  de  quelques  années.  En  1328.^  du 
confentement  ^Adolphe  j,  qui  avoit  fno- 
cédé  à  fon  père  Éngelien'  mon  le  18. 
juillet  de  cette  année,  il  acheta  une  terre 
a  Dréfole  pour  en  jouir  fe  vie  durant,  & 
Voulut  qu'après  fa  mort  elle  tournât  au 
profit  de  TEglife  HAlttna,  dont  elle  li'eft 
pas  éloignée.  On  ne  fait  pas  au  juâe 
quand  il  mourut,  mais  feulement  qu'il  vi* 
voit  encore  en  1358.  âgé  de  8a.  ans,  & 
qu'il  y  avpit  alors  un  demi-fiècle  qu'il  étoit 
au  fervice  de  la  Maifon  de  la  Mark^  Npus 
avons  de  Lévold  : 

I,  Çhronicum  Comitum  de  Marça  &  Al; 
tcna.  Publié  pour  la  première  fois  fur  1. 
Mfs.,  mais  en  changeant  le  ftile,  par  Htmi 
Meibomius  Vaytiil,  Hanovia,  typis  Wecht* 
liants,  apud  heredes  Joh.  Auhrii,  1613.  fil* 
fous  ce  titre  :  Levoldi  à  Nonhof ,  Équiiis 


LÉVOLD  DE  NORTHOF.  407 
Marcani  ,  Canonici  LcodUnJîs  &  Abbatis  fccu^ 
larïs  Fïfitcnjîs ,  Origines  Marcanœ  ^Jivt  Chror 
nicon  Comitum  de  Marca  &  Alttnay  à  qui^ 
hus  defcendïfnt  Duces  Juliacenfes^  Clivenfes 
&  Bergenfes ,  &c.  quorum  familia  nupcr  in 
/ohanne  WUhelmo  dejîit.  Henri  Meibomius 
le  petit-fils  Ta  fait  reparoitre  dans  fon  I. 
tome  Rer.  Germanicar.  p.  syj'^-og.  avec 
une  continuation  de  deux  pages ,  &  le$ 
remarques  de  fon  ayeui  fur  la  Chronique 
de  Lévoldy  qui  en  tiennent  24.  dans  cette 
édition.  Lhold  s'efl:  aidé  d'anciens  mé'- 
moires  qu'il  trouva  au  monaftère  ^Altenr 
bergh  de  l'Ordre  de  Cîteaux.  Il  dédie  fa 
Chronique  au  Comte  Engelbert.  Elle  com- 
mence au  tems  de  l'Empereur  Otton  IIU 
&  finit  à  l'an  1358.  M,  Dithmarus  avoit 
deffein  de  la  publier  conformément  à  TO? 
riginal  dans  les  Scriptores  rerum  JFeJtphaU- 
carumy  qii'il  préparoit  en  1749.  Ulric 
Verne  y  Chapelain  de  l'églife  de  Haniy  l'a 
traduite  en  mauvais  Allemand.  Jean  Kurt^ , 
Maitre  des  Comptes  de  la  Chambre  de 
Clèves,  a  raccommodé  cette  traduâion. 

2.  Archicpifcoporum  Colonienjîum  Catalo^ 
gus.  Dans  le  2.  vol.  Rer.  Germanicar^  de 
'Meibomius  le  jeune ,  p.  4-10.  Ce  Cata- 
logue prend  dépuis  S.  Materne  jufqu'à  GuUr 
laume  von  Gennep  élu  en   1449. 

SiJ^  Tiré  de  fa  Chronique^  dern.  édition  pp. 
^77.  381.  391.  397.  399.  400-  Voyez  aufli 
flartzhcim ,  1224.    Ce  1?.  a  fait  quelques  fautes. 

Cç  4 


f^  - 

^ean  Moonfen ,  ou  ^oan. 
Monfenus^  ' 

ÉToiT  vf  Amsterdam  ,  oh  il  nâqmt 
vefrs  le  coiminenceinéàt  du  XVL  fièclc. 
Après  s'être  diilingué  dans  fes  humanités^ 
il  fe  détermina  pour  Tétat  Eccléûà(Hquey 
&  étudia  tn  Théologie,  apparemment  dans 
ITJniverfité  de  Cologne ,  où  il  pairoit  avoir 
pafle  le  gros  de  fa  vie.'  Il  portoit  éa 
1546.  le  titre  de  Licencié  en  cette  faculté. 
On  ne  fait  rien  de  lui  au  delà  de  cette 
année.  Ses  écrits  montrent  qu'il  fit  ft 
principale  étude  de  U  Controverfe.  U  a 
pubUe^  '^     -     .-..;.    .     :^ 

1.  De  loco  ab  hac  vitâ  purgatorio ,  QraÙ9 
Colonice  pubUci  habita.  Colon.  Joan.  Rurt^ 
mundanuSy  1540.  Il®-  pp.  19.  non  cbif- 
frees. 

2.  Obfcurorî^m  aliquot  Sacra  ^criptura  l(h 
corurn ,  per  alias   ejufdcm  Divin<e  Sçripturç^ 

Jintentias   çlariores ,    l^culenta    InterprUfUio. 
Colon.  Joan.  Ruremundanus  y  154Q.  ii°' 

3.  Finitiva  fcriptis  i  Canonicis  ÎDeciJio^  ah 
Apojlolorum  venire  confuctudine  ,  populo  fub 
panis  tantàm  fpcciminc  facram  Synaxim  ejji 
irjhutndam.  AuUort  joh.  Monfcno  ,  Amjicf 
damcnji  j  S.  T.  Liccntiato.  Colon.  Jafpat 
Cennepaus  9    1546.  4°*   dern.  Signature  G. 


Jean  Monsenus.  4pjf 
fit).  C'eft  une  Queftion  Quodlîbhique ^ 
^ue  PAuteur  avoit  déclamée  à  Cologne. 

JE/*  Prélimin,  de  fes  ouvrages.  Je  ne  fais  oifi 
Swêertius  (p.  453.  Va  été  prçjodre  qu.e  Afo/?- 
fenus  {\xi  ^toït\[t\iï\  Douai. 


J^icaife  van  Ellehodey  ou  Ellebodius, 

NAtif  de  Cajfel  en  Flandre,  fit  fes 
principales  études  dans  TUniverfitç 
de  Padouc ,  oîi  il  prit  le  grade  dç  Maître- 
ès-Arts,  &  celui  dé  Licencié,  ou  de  Doc- 
teur, en  Médecine.  Son  habileté  dans 
jcette  fcience ,  &  furtout  dans  la  langue  Grec- 
que, &  dans  la  Philofophie,  lui  procura 
la  bienveillance  du  Cardinal  de  Granvtlte^ 
&  l'amitié  de  Paul  Manuce,  &c  d'autresf 
fevans  Italiens,  qui  contribuèrent  à  fa  ré- 
putation. Il  s'attacha  fiirtout  à  Jean-Fin'* 
cent  Pinelliy  doâe  Gentilhomme  Napoli- 
tain, {a)  qui,  parmi  une  infinité  de  raretés 
Gu'il  avoit  affemblées  de  toutes  parts, poffé- 
doit  un  grand  nonibre  de  Mfs. Grecs, qu'il 
avoit  achetés  dans  la  Grèce  même.  Enfin 
fc'étant  fait  çonnoître  à  Etienne  Radecius, 


(a)  Mort  en  1601.  à  Padaiie,  o^  il  s'étoit  établi  dès 
1558.  Peu  de  favans  égalèrent  Pinclli  dans  la  fcience  du 
Droit;  outre  cela  il  excella  dans  la  connoilTance  des  Mé- 
dailles, de  rHiftoire,  de  la  Médecine,  des  Mathématiques, 
des  belles-lettres  ,  &c.  On  le  confultoit  de  toutes  parts , 
^  il  n'avQÎt  pas  de  plus  grande  (atisfaâion  que  dp  comma<i 
iiiq;uer  Ces  lumières' aux  autres. 


4fo  NicAiSB  Ellbbodius. 
Vke-Roi  de  Hongrie  ^  &  Evêque  d*£gBr, 
ou  Affria  9  dans  le  même  Royawne  ,  ce  Pré- 
lat, crui  aimoit  les  gens  de  lettres,  l'attira 
chez  lui,  Tadmit  à  la  table,  &  le  pourvut 
d'un  Canonicat  de  fa  Cathédrale.  Après 
avoir  joui  quelques  années  des  bienraits 
de  cet  iUuftre  Proteâeur,  ElUbodius  mourut 
à  Prcsbourg  le  4.  juin  1)77-  emporté  d'une 
^vre  peffilencieUe.  Il  nit  extrêmement 
regretté  de  l'Evêque  Radecius,  &  de  di- 
vers amis  qu'il  s  étoit  conciliés.  Charles 
Clu/ius  lui  rendit  les  honneurs  funèbres , 
&  deux  autres  lui  dreilerent  des  Epitaphes. 
Kous  avons  de  lui 

tpiçeoùç  A^vipdfTOv  pifixiou  h.  Nemejii  ,  Epif 
çojpi  &  Philûfophi,  de  naturâ  Hominis  liber. 
anus,  nunc  primàm  &  in  bicem  editus  & 
Latine  convtrfus  à  Nicajio  ElUbodio  Caflc' 
iano.  Antv.  Chrift.  Plaminus,  1565.  11°' 
pp.  i8i.  pour  le  texte,  &  142.  pour  la 
verfîon,  qui  le  fuit,  en  beaux  caraâères 
italiques.  Cette  édition  eft  très-nette,  (i) 
It.  dans  la  Biblioth.  des  Pères,  (édit.  de 
Lyon  y  T.  VIII.  p.  618-649.  )  ^^'  ^^'^  -^^' 
notationibus.  Oxoniiy  1671.  8*^*  Cette  ver- 
fion  d'un  ouvrage  favant  &  utile  eft  faite 
de  main  de  maître.  Le  Traduâeur  la 
dédie  au   Cardinal  d^   GranvtlU   par  unq 

(&)  Je  remarque  cependant  qu'il  faudroit  corriger  à  b  p; 
141,  de  la  yerfion  :  Quomodo  irgo,  firifancU^  au  lieu  de  ; 
i^uomodo  crgo  viri  futu» 


NicAisE  Ellebodius.  4f|: 
ppitre  Grecque,  datée  de  Padoiic  le  3. 
Juillet  1564,  Il  y  dit  qu*il  n'a  recouvré 
qu'avec  beaucoup  de  peine  les  deux  exem- 
plaires, fur  lefquels  il  a  préparé  fon  édi- 
tion ,  4^e  CQS  ejKemplaires  étoient  fort 
corrompus,  mais  qu'il  s'eft  efforcé  de  les 
corriger  ;  il  ajoute  que  George  Voila  (  c) 
avoit  déjà  entrepris  une  verfîon  de  cet 
Auteur,  mais  que  ne  fâchant  pas  bien  le 
GtQQy  il  l'avoit  défiguré  ridiculement.  Hê- 
mejiui  vivoit  vers  la  fin  du  ÏV.  fiècle; 
il  étoit  HEmïft^  ville  célèbre  de  Syrie  fur 
VOronUy  &  Ton  croit  qu'il  en  fiit  Evêque. 
1.  Quelques  Lettrts  Latines  &  favantes; 
dans  les  Epijiola  illufirium  Belgarum  pur 
bliées  par  Daniel  Heinjîus. 

3.  Epijtota  ad  Carolum  Clujîum.    Dans 
Thomce  Crenii  Exercit.  It.  de  opt.  libris  y  p. 

4.  Quelques  Po'éjies  patines  ,  dans  les 
Delicia  Poctarum  Belgarum  de  GrUHms. 

(ET'  Car.  'Clufii  Ep.  nd  J.  Lipftum,  A^ns  le 
Sylloge  Epiftolarum  de  P.  Barman  ^  T.  1.  p. 
311— 313.  Marchant.  Dej'cr.  Flandria,  L  L  p. 
§3.  Sauder.  de  Scriptorib.  Flandria ,  Im. 
Svjeertim^  571.  Val.  Andréa  678.  P.Guàldi, 
Vit  a  Vtm.  Pinelli,  éd.  Lond.  p.  346. 

(c)  Mëdecîn  de  PUifance,  qui  enfeigna  les  belles-lettres 
i  Vénîfc  ver^  le  milieu  du  XV.  fiècle.  Sa  verûon  fut  inl- 
^mce  en  ij3j. 


4" 

Toujfaint  Bridoul, 

NE  A  Lille  en  1505.9  entra^dans  la 
Compagnie  de  Jefus  en  161 8.  âgé 
de  21.  ans,  fiit  Coadjuteur  fpirituel,  pafla 
le  gros  de  fa  vie  dans  les  exercices  du 
Confeflional ,  auquel  il  fe  rendit  fort  affidu, 
&  mourut  pieufement  dans  fa  ville  natale 
le  18.  juillet  1672»  âgé  de  77.  ans.  Il 
étoit  apparemment  parent  de  la  vertueufe 
mère  M.  A.  Bridoul  ^  Abbefle  des  Brir 
gittines  ^Arras  ,  dont  la  vie  édifiante  a 
été  donnée  au  public.  On  a  du  P.  Brir 
doul  : 

1.  Le  Triomphe  annuel  de  Nofire  Dame, 
jLllle  ,  Pierre  de  Roche  ^  1640.  12°-  Ceft 
un  Recueil  de  miracles  opères  par  Tintée- 
çeflion  de  la  S^«  Vierge ,  pour  chaque 
jour  de  l'année, 

2.  La  vie  de  François  Cajetan  de  la  Comp. 
de  JéfuSy  traduite  de  V Italien  du  P.  Alphonse 
Cajetan.  Lille ,  Piètre  de  Raçkc  ]^  i6j^u 
12^' 

3*  La  Boutique  facree  des  Switsi  &  rer- 
tueux  Artifans  ,  drejjee,  en  faveur  des  perr 
Jbnnes  de  cette  vacation.  Lille  ,  Nicolas  de 
J^cke^  1659.  î6^'  pp.  373. 

4.  UÈjcole  de  rÈuchariftie ,  efiablie  fut 
le  reJpcS  miraculeux  que  les  tejies,  les  oifeaux^ 
^  les  infe3es ,   ont  rendu  en  diffèrerues  of « 


Toussaint  Bridoul.     413^ 

éafions  au  S.  Sacrement  de  CÂiaeL  Lille  ^ 
i6ji.  120-  Ceft  un  Recueil  de  mira** 
clés  tirés  de  diffèrens  Auteurs,  &  difpo* 
(es  fuivant  l'Ordre  Alphabètiaue  des  ani- 
maux en  qui  ils  fe  font  opères ,  eh  cûm<^ 
mençant  par  les  Abeilles  ^  &  fînifTant  pàf 
les  Pipires.  Je  ne  puis  que  louer  le  but 
de  celui  ^ui  tes  à  fàflembtés  :  mais  je 
fçruhaiterois  qu'il  y  eût  apporté  plus  de 
difcernement.  On  veut  fervir  TEglife, 
&  on  la  defTert  en  effet ,  quand  on  foû« 
tient  fa  caufe  avec  pfùs  de  zèle  que  de 
luûiières.  Le  livré  doùt  je  parle,  en  eft 
Uft  exemple  déplorable.  Un  Proteftant 
Anglois  le  traduifit  en  fa  langue,  (^a)  &c 
y  joignit  une  Préface  fur  les  miracles  y 
oïl  il  s'efforce  de  jetter  du  ridicule  fur 
tous  ceux  que  des  Auteurs  Catholiques 
çnt  allégués  en  faveur  de  leur  croyance,^ 
&  en  prend  occafion  de  repréfenter  l'E-^ 
glife  Romaine ,  comme  Une  Société  d'Im- 
poAeurs ,  qui  fe  jouent  de  la  crédulité 
des  peuples.  D'autres  Proteftans  fe  font 
rendus  l'Echo  de  cet  Anglûis;  ce  qui 
montre  la  mauyaife  foi  de  ces'MM.,  c'eft 
qu'ils  favent  bien  que  l'Eglife  Catholique 
A'eft  pas  refponfable  des  défauts  de  Cri- 
tique qui  fe  trouvent  dans  des  particidiers  : 

(  ar)  The  School  of  thc  Euchérifi  >  efiahUshtd  ttpon  thê 
miracuUus  rejhecls ,  and  acknowUdgements ,  wich  btafts, 
hirds ,  and  in/ccls  ,  upon  feveral  occafionsf  hâve  rendred  lo 
^e  holy  Sacrement  of  thé  AUar,  &c,    Londoa»  1^%%,  1%^ 


4i4  Toussaint  Èridoùl. 
qu'elle  n'adopte  pas  leurs  ouvrages  r  que 
les  favans  de  nôtre  communion  n'y  font 
aucun  fonds,  6c  que  ceux-ci  ont  donné 
des  preuves  de  la  préfence  réelle ,  qu'il 
faudroit  renyerfer  ,•  avant  de  s'en  prendre 
à  un  P.  BridouL 

ay  Aleg,  439!    Sotucllus ,  771.  77X 


Jean  de  Dur  en  ^ 

RELIGIEUX  de  l'Ordre  de  S,  Franç(»s, 
tiroit  fon  nom  de  la  ville  de  Dunuj 
dans  l'Archevêché  de  Cologne^  d'où  il  éick 
aatif.  Martin  Eifengrùn,  favant  Profe(&ur 
ffingoljladt,  dit  qu'il  n'étoit  inférieur  à 
aucun  Théologien  de  fon  fiècle;  il  le&it 
florir  en  1468.,  &  il  paroit  que  Poffevin^ 
&  Falin  André  s'en  font  tenus  à  cette 
époque,  (a)  Quoi  qu'il  en  foit,  le  P.Jcâfi 
de  Duren  fe  diftingua  par  fes  prédications, 
&  compofa  les  ouvrages  fui  vans,  pôuf 
riodruôion  des  Prêtres  &  des  Prédicateurs, 
incapables  de  fe  livrer  à  de  profonder 
études  : 

a.  Sermones  de  tempore* 

(3.  Strmones  de  SanSis. 

{a)  Sweertitts  veut  «jrfîl  ak  v^cu  fous  Jean  XXÎff,  en 
1411.  Je  crois  cpffl  s*eft  fondé  uniquement  fur  ce  que 
Trithème  place  (bus  cette  année  le  Médecin  Nicolas  it 
Florence ,  qui  précède  imnedisteiiient  Jean  dt  Duren  daot' 
fon  Catalogue» 


PlBR&ft  MaSSÈMIN.  41^ 

bre  blanc  y  oii  Ton  a  gravé  l'infcriptioB 
iliivante  : 


i  Nihii  i 

tus\ 
I  Vtmis  l 

JC:><:iocx>o<X 


NiHIL 


;^'  Umbra  ^ 


HIC    JACET 

NIHIL, 
ID  EST  ANIMJE  SOCIUS  CJNIS 


V  Piaredol 

3C:h;>c*.>;::,oJ)| 


/^«r/i  Maffemin,  S.  T.  X.,  pridcm  Pajlo^ 
fis  Dammenfa ,  Dud{uUnfis ,  &  B.  M.  V. 
Bfugis,  ddn  hujus  EccUfia  Canonici  Thco^ 
lop,  Scholaflici^  Chnjlianitatis  Decani,  Exa^ 
minatonsac  Judicis  Synodalis,  Archidiaconi 
&  vacante  fide  Epifcopali  Ficarii  GcruraliSm 
Fundatd  JSfi  &  fuis  Miffâ  hebdomadaU  pcr 
DDos  Archidiaconos  cdtbrandâ  y  obiit  x€* 
maU  /742.  atatis  anno  y8. 

Avitum  y  us  ficmma  afpiciti^ 
Ac  vejlrum  in  co  confideratt^ 
Indt  vcnitis  qub  nunc  itis; 
EJlis  quod  fuitj  critis  quod  cfi. 


ORjiTE 
Tom.  VL 


FRATRES. 

Dd 


4l6  PlER&tt   MASSEMIJI. 

devoirs,  furtout  par  raport  à  la  Prédtd- 
tion,  engagea  TEvêque  Henri^Jofcph  vari 
Sufitnn  à  lui  donner  la  Théologale  de  fa 
Cathédrale  vqts  Tan  1713.  Cet  emploi 
Tôbligèoit  à  fafire  des  leçons  cPEcriture  dans 
le  Séminaire  Epifcopal  nouvellement  ré-» 
tabli;  fort  peu  de  tems  après,  M.  Majft' 
min  fe  chargea  encore  de  TArchiprêtrife 
du  Doyenne  de  Dammc^  fans  que  ces 
diâèrentes  fônôibns  Tempâchâflent  de  va- 
quer au  minifière  de  la  Chaire.  Dans  la 
fuite  les  Chanoines  de  S.  Donatien  relu- 
rent, tout  d'une^.yoix  Chanoine-Gradué 
de  leur  églife;  ^  la  place  d'Ârchidiaae 
y  étant  venue  à  vaquer  peu  après,  on 
lui'  confia  cette  nouvelle  charge,  qu'il 
exerça  avec  le  défîntèreflement ,  &  la 
fermeté  néceflaires  dans  un  pofte  qui  a  (d 
épines,  &  qui,  loin  d'être  pour  lui  une 
oecafion  de  relâchement ,-  n!e  fà,  qtié  M 
rendre  plus  af&dir  au  travail;  .  Il  fiit  encore 
Examinateur  &  Juge  Synodal  de  diocèfe 
de  Bruges.  Enfin  TEvêque  Vari  Sufitxui 
étant  venu  à  mourir  le  24.  février  1742., 
M.  Majfcmin  fiit  l'un  des  quatre  Vicaires^ 

Î;énèraux  qu'on  choifit  pour  gouverner 
e  diocèfe  durant  la  vacance  du  iiège  : 
ihais  il  ne  put  s'occuper  longtems  de  ce 
foin,  une  mort  fubite  Payant  enlevé  le 
26.  mai  1742.  dans  la  78^  année  de  fon* 
âge.  Son  corps  repofe  à  S.  Donaàtni 
proche  l'entrée  de  î'églife,  fous  un  mar- 
bre^ 


PlBURË    MAÏSEMlNé  é^î^ 

kkîet,  de  Fcnèlon,  &c.  doiït  plufieurst  oiit 
déjà  été  mis  en  Italien ,  en  Efpagnol,  &  eiî 
Allemand.  M.  MaÏÏcmih  a  voulu  donner  des. 
l>ièces  de  fon  fondb,  &  le  prompt  débit  qui 
s'en  eftfait,  femble  prouver  qu'elles  font 
marquées  au  bon  coin.  Il  ne  s^  ^A  point 
afliiietti  aux  divifiohs  ordinaires,  qui  ne 
font  fouvent  qu^àfFoiblir  le  difcours.  Il 
iliit  Tufage  de  fa  nation,  en  traduisant 
tout  de  mite  les  pafTages  qu'il  a  cités  eh 
Latin  :  au  lieu  que  les  Prédicateurs  Fran- 
çois trouvent  plus  beau  de  paraphrafer 
d'abord  ces  paUages  en  leur  klngue,  puisi 
de  les  raporter  en  original ,  comme  là 
preuve  &  le  précis  de  ce  qu'ils  viennent 
d'expliquer.  Il  cite  ordinairement  l'Ecri-i 
ture  dans  le  fens  littéral  :  quelquefois  ce-^ 
pendant  il  donne  dans  des  fens  détournés^, 
^l'on  pardonne  aux  Prédicateurs,  maisf 
qui  après  tout  ne  fatisfont  pas  ceux  qui  ne 
cherchent  que  des  preuves  folides.  (/) 
Oy  Prilimin.  du  n.  x* 

(f)  Par  ex.  a.  i.  T.  l.p.  i±$.  M  applique  eut  dîfcour 
éesnonnêtes  ces   mots  du  Fialmiile  :  Gladium  tvaginaycruii 
peecatàTcs.    Et  lbU<^  p*  3.6y.  il  cite  ceux-ci  :  ùahit  vo 
fuét  vocem  tirtutis,  commie  s*il  s^agiiToit  là  de  Tefficaceé 
la  Parole  de  Dieu  prèchée  en  chaire. 

Henri  de  Bukentop^ 

Toit  d'Jnveas  où  il  hac[uit  versr 
1654.  Après  les  études  ordinaires ,  if 
entra  dans  POrdre  des  Récollets,  âgé  d^en' 

Dd  X 


É 


4^0  Hbn&i  de  Bukbntop. 
viron  vingt  ans  ;  enfuite  ayant  fait  fon  cours 
de  Théologie ,  reçu  TOrdre  de  Prêtrife, 
appris  les  Tangues  Grecque  &  Hébraïque , 
&  continué  de  s'appliquer  à  TEcriture 
Sainte,  il  en  fut  fait  Leûeur  au  grand  Cou- 
vent de  Louvain  en  1689.  Il  fuccéda  en 
cet  emploi  au  P.  André  van  Houten^  &il 
le  remplit  jufqu'en  lyoi,,  qu'on  lui  donna 
pour  lucceiTeur  le  P.  Matthias  Grouwtls^ 
dont  il  fera  parlé  dans  ces  Mémoires.  Le 
P.  de  Buktntop  exerça  aufli  les  charges  de 
Défîniteur  de  fa  province  en  1703.  & 
1704.,  de  Gardien  du  couvent  de  Louvain 
dépuis  Ï301.  jufqu'en  1714.,  &  enfin  de 
Cuftode  oc  Vifiteur  de  la  province  de  Saxe, 
ou  de  la  S**  Croix.  Ces  diflferentes  fondions 
ne  l'empêchèrent  point  de  continuer  fon 
travail  fur  les  livres  facrés,  dont  l'étude 
faifoit  toutes  fes  délices.  Après  avoir 
vécu  41.  ans  en  religion,  &  montré  en 
toute  occafion  une  piété  exemplaire ,  & 
une  humilité  aufli  rare  qu'édifiante,  il 
mounit  à  Louvain  le  27.  mai  1716.  dans 
la  63^  année  de  fon  âge. 

Catalogue  de  ks  Ouvrages  : 

I.  Pœdi^agus  ad  SanUa  SanSorum^  Jivt 
Dux  fiddis  ingredi  cupientibus  penetralia  S. 
Scriptura  ;  traSans  de  ejufdem  dignitate , 
effintid,  cxijientiâ^  Libris  ^  AuSoribus  ^  fin* 
Jibus ,  inurprctationc ,  ac  variis  uxtibus , 
prafertim  de  Latind  editione  VulgaXâ.     Lov. 


Henri  de  Bukentop.  421 
Hmr.  van  Ovtrbtkt^  1696.  12*^'  pp.  4j. 
C'i^ft  unç  Thèfe  que  l'Auteur  fit  foûtemr 
par  un  de  fes  difciples  le  16.  août  de  cette 
année.  It-  Edltïo  x^*  Ibid.  Franc,  van  4c 
Vtldty  1706.  \%^f  pp.  25^,  La  i«  édition 
^il  dèiiée  à  la  mémoire  du  P.  Adam  SaJ^ 
bout  :  la  2^^^  plus  ample  &  plus  belle  3  au 
P.  Corneille  de  Vroom ,  Provmcial  des  Ré- 
collets de  la  Baffe-Allemagne.  L'Ouvrage 
renferme  des  Prolégomènes  courts,  aifés, 
&  méthodiques  fur  l'Ecriture  Sainte;  l'Au-p- 
teur  y  montre  du  favoir  &  de  1?  leâure; 
fon  ftile  n'eft  pas  affez  châtié,  mais  il  n'eft 
|ii  feç,  ni  rebutant,    . 

2.  Di^onarium ,  in  quo  vçces  omnes  dif- 
ficiliorisjîgnificationis.^  quce  in  Vulgatâ  nofirâ 
S.  Scriptural  Latinâ  tranjlatione  occurrunt^ 
dUucidi  explicantur^  Lov.  Henr.  van  Over^ 
hke,  1696,  12®'  pp.  256.  It.  Editio  x^* 
Ibid.  Franc,  van  de  Velde^  1706.  I2^»  pp, 
352.  Cette  édition  eft  augmentée.  L'Ou- 
yrage  eft  utile ,  agréable ,  &  curieux  } 
l'Auteur  s'eft  mépris  dans  la  traduâion 
Françoife  de  quelgue^  mots.  Il  explique 
d'une  manière  facile ,  &  favante  en  mêmq 
tems,  les  termes  les  plus  extraordinaires 
de  la  Vulgate,  fur  leiquels  on  ne  trouve 
pas  toûjoiurs  affez  d'éclairciffement  dans 
les  meilleurs  Commentateurs.  Le  P.  de 
Bukentop  n'a  pas  refléchi  qu'il  étoit  encore 
plus  néceflàire  d'expliquer  les  termes  ^ 
qu'on  ne  s'avife  pas  de  chercher,  parce 
^  Dd  3 


4^0  Hbn&i  de  Bukentop. 
viron  vingt  ans  ;  enfuite  ayant  fait  fon  cours 
de  Théologie ,  reçu  TOrdre  de  Prêtrife, 
appris  les  langues  Grecque  &  Hébraïque, 
&  continué  de  s'appliquer  à  l'Ecriture 
Sainte,  il  en  fut  fait  Leâeur  au  grand  Cou« 
vent  de  Louvain  en  1689.  Il  fuccéda  en 
cet  emploi  au  P.  André  van  Houten^  &il 
le  remplit  jufqu'en  1702.,  qu'on  lui  donna 
pour  luccefleur  le  P.  Matthias  GrouwelSj 
dont  il  fera  parlé  dans  ces  Mémoires.  Le 
P.  de  Bukcntop  exerça  aufli  les  charges  de 
Défîniteur  de  fa  province  en  1703.  & 
1704. ,  de  Gardien  du  couvent  de  Louvain 
dépuis  1301.  jufqu'en  1714M  &  enfin  de 
Cuftode  oc  Vifiteur  de  la  province  de  Saxe, 
ou  de  la  S^  Croix.  Ces  diâerentes  fondions 
ne  l'empêchèrent  point  de  continuer  fon 
travail  fur  les  livres  facrés,  dont  l'étude 
faifoit  toutes  fes  délices.  Après  avoir 
vécu  42.  ans  en  religion,  &  montré  en 
toute  occafion  une  piété  exemplaire,  & 
une  humilité  auffî  rare  qu'édifiante,  il 
mounit  à  Louvain  le  27.  mai  1716.  dans 
la  63*  année  de  fon  âge. 

Catalogue  de  ks  Oirvrages  : 

I.  Pœdagogus  ad  SanUa  SanSontm^  fivc 
Dux  fidelis  ingrtdi  cupitntibus  ptnttralia  S. 
Scriptura  ;  traclans  de  ejufdem  dignitatc , 
ejjentiây  txijtentiâj  Libris  ^  Au9oribus  ^  fen* 
JihuSy  interpretatione  y  ac  variis  textibus^ 
prafertim  de  Latind  editione  f^ulgaiâ.     Lov* 


Hbnrx  de  Bukbntop.  423 
lie  rEcriture^  des  Hébraïfmes  qui  fe  ren- 
jpontrent  le  plus  communément  dans  la 
Vulgâte,  6cG. 

4.  Thefis  inEuangelium  Matthœi*...  Lov^ 
Mtnr.  van  Ovtrbekc^  1697.  I2°-  A  la  fuite 
de  cesThèfes,  que  l'Auteur  foûtint  le  15,, 
Juillet  de  cette  année,  on  trouve  Rtfponjio 
fid  Epiftolam  ApQhgtticam  pro  Tranfiationc 
J^mbriunfi.    Voyez  le  n.  Suivant. 

•  <•  Examen  iranjlationls  Flandrica  Novi 
Ttfiùmtndy  Embricx  nupcr  imprcjfœ ,  qiio  dC' 
monfiratur  Tranjlationis  illius  multiplex  de-- 
fiâus,  &  a  Vulgatâ  Laânâ  Editiont  diffor-^ 
mitas  y  ac  cum  damnât â  Galliçâ  Vcrflone 
conformitas.  Lov.  Henr.  van  Ovcrbekc^ 
1698*  11^-  pp.  244.  Le  V.dcBuktntop  re- 
lève ici  les  défauts  &  les  infidélités  de  la 
verfion  du  N.  T.  par  Gilles  de  Witte  ,  dont 
il  fera  parlé  ailleurs. 

6.  Nota  in  Pfaltcrii  Davidici,  itçm  libri 
A3uum  jipofiolorum  Tranjlationem  Flandre 
Caniy  ht  pmfcrtur  ^  Embrioz  impreffam.  Lov. 
Htnr.  van  Overbeke,  1699.  ii°*  pp.  55.  La 
verfion 9  dont  il  s'agit  ici,  étoit  encore 
de  de  Witte  y  qui  oppofa  au  P.  de  Bukentop 
une  brochure  de  38.  pages,  que  ce  Pèrç 
réfuta  par  la  pièce  qui  fuit. 

7.  Diatriba,  pro  PJaltcrii  Vtrjione  Embri- 
çcnfi  faBa  ,  Refutatio.  Lovan.  Henr.  van 
Overbeke,  1700.  ii^-  pp.  79.  H  y  a  au 
bout  un  jippendix  intitulé  :  ,Hymni  Ec^ 
fUJîx  de  BB.  Virginç  Maria ,  brcviier  ajfir^ 

Dd  4 


i4it  Henri  db  Bukbntôp. 
îqi^on  croit  les  entendre  :  il  y  en  9  pouïr 
fant  un  grand  nombre  de  cette  forte  dans 
la  Vulgate ,  &  j'ofe  même  avancer  que 
c'eft  là  une  des  principales  fources  de 
ÎPabus  qu'en  font  quantité  de  Théologien) 
&  de  Prédicateurs  ienor^s,  fans  compter 
beaucoup  d'Interprçtes  &  de  Traduc- 
teurs, (tf) 

3.  Canonts^ftu  Régula  ^  pro  inttUigtnûà 
S.  Scriptum  utiUffinKBy  ex  SS.  Patribus  colr 
lecla.  ''  Lqv.  Henr.  van  Overbeke,  16^6.  il*- 
pp.  80.  It.  Edhio  2^*  auSior  &  exaSiûr, 
Ibid.  Franc,  van  de  Vtlde^  1706.  il***  pp« 
8i.  Ces  Règles  font  au  nombre  de  loj.) 
&  recueillies  avec  choix;  TAuteur  en 
montre  Tufage  pour  l'explication  des  tropes 

(ir }  Peu  He  gens  par  ex.  favent  que  dans  la  Vulgate  //'4 
fignifie  le  Chagrin  :  MtUor  tfi  ira  rifu,  (Ecde.  Vn.  4.) 
ira/ci^  Etre  tri(^e,  aïHicë,  eifrayé  :  Irafcimini  ,  &  nolitt 
pcecare  (  Pf.  IV,  5.  )  liominus  regnavit,  irafcantur  fopU 
(  Pf,  XÇVIII.  I.)  Corrigent  Etablir  fermement  :  CêrnxH 
ùrbm.  terra,  (PC  XCV,  10.  )  ou,  Rélever  :  ConfiitrA y^ra 
Dti^  quhd  ntmo  pojfit  corrigerez  ^uem  ilic  dejhexcrit.  (Ecde. 
VU.  14.  )  Conf^ù,  Eclat,  magnificence  :  Confyffîo  &  mag» 
nificentuL  opus  ejiis  (  PC  CX,  3,  }  Ses  œuvtes  font  écla- 
tantes &  magnifique^.  Honefias,  l'Opulence  :  Paupertas  & 
honefias  à  Deo  junt  (  Ecdi.  XI.  14.  )  Vegilia  honejbdsf 
{Ibid,XXXI,  I.  )  Les  peines  qu'on' lé  donne  pour  s^enrichtr. 
^  •  -  "       ■         (  PC  CIX.  3.) 

Suétone  ait  pris 


Beaucoup  ignorent  que  Tecum  Principium  (  PC  CIX.  3,J| 
fignifie  :  TEmpire  vous  appartient ,  quoique  Suétone  ait  pris 
dans  ce  fens  là  te  mot  ^e  Principium,  '  Et  quel  Commentateur 


flans  ce  lens  la  le  mot  qe  rrtncipium,  *  iLt  quel  ^1 
il  obfenré  que  la  particule  Li  fe  prend  fouvent  ( 
gâte  pour  ad  infiar?  Ainfi  (  PC  LXXVI.  19.  ) 


;  dans  la  Viil- 

.    ^  ,  -   —       ^     X   #  ^<>*  totUtnû 

ktti  in  rotât  Veut  |iire  :"  Le  bruît  de  vôtre  toiinerre  eft  comme 
celui  îJèschariotr  de  guerre.  (  PJ.  CXVIIL  85;.)  Verhvm 
iuum  permanet  in  cctJo  :  Vbire  parqle  >  vôtre  Loi  eft  aufli 
(table  <m'e  le  ciel.  (  PC  LXXXVIII.  3.  )  In  »umum  mi/ej 
'^icordia  adificahitur  in  calis  :  Vôtre  bont^  fubfi(lera  ^teçi 
tellement  comme  les  cieux ,  &c,      •     •      -^       •■'*'    •     ;  *v- 


Henux  db  Bukentop.     425 

^ura  proponitur ,  genuinus  fonus  adAnàiur^ 
'egendi  methodus  tradUur.  Loy.  Fiaua  ffen' 
ici  y  an  Oycrteke,  1704.  ii**-  pp.  41. 

!!•  nifc^Jû  "IIM  i«^  <&  Lucc,  libri  ires, 
n  quorum  primo  amtigua  IcSiones ,  in  Je' 
:undo  varia  ac  duiia  leSiones,  qua  in  Fui" 
raid  Laeind  S.  Scriptura  editione  pcçurrunt, 
'X  originalium  linguarum  textibus  illujiranturp 
S"  ita  ad  dçurminatum  clarumquc  ftnfum 
xrtamqut  ouf  vtrifimiliorem  Ucliorum  rcdu" 
untur  :  in  iertio  agitur  de  Edidone  Sixti 
^.foBâ  anno  iS^o.,  multaquc  alia  traHan- 
ur,  qua  (  faltcm  pûraqut  )  omnes  haScnus 
atmmnt  Thcologos  ,  &  S.  Scriptura  Inttrf^ 
frètes.  Collegii  &  digejjh  F,  Henricus  dç  Bu" 
tmop*..*.  Colon.  Agripp.  Wilh.  Friejfim 
Brux.  Franc.  Foppens  )  1710.  4°*  pp. 
ijo.  Dédié  aux  Doâeurs-Régens  de  la 
'acuité  de  Théologie  de  Louyain.  Il  y 
i  beaucoup  de  bonnes  chofes  dans  cet 
ouvrage.  Dans  la  i«*  partie  TAuteur  em- 
►Ipye  les  textes  originau^c  pour  fîxçr  le 
bns  des  expreilîons  ambiguës  ou  équivo- 
[ues  de  la  Vulgate  :  il  me  femble  qu'il 
n  omet  un  grand  nombre  ^  &  qu'il  met 
lans  ce  rang  des  phrafes,  ou  des  termes 
[ùi  ne  ibnt  ni  équivoques,  ni  ambigus, 
[uoi  que  quelques  Traduâeurs,  &  quel? 
[ues  Commentateurs  les  ayent  mal  ex- 
pliqués, comme  i.  Par.  L  36.  Filii EUpha^: 
^hcman  ,  Omar  ,  Sephi  ,  Gathan ,  Cene^ , 
%f/w/rf,  Amakç.   Matth.  XXVI.  59.  Amiuj 


4a4      Henri  de  Bu^entop. 

û,  &  explicofij  cofur^  Bftavps  TraduSanu 

pp.  i6» 

8.  MeduUa  Triiid  ,  Jtve  fubfiantia  totm 
S.  Scnptura  verfibus  comprthtnfa.  Lov.  Haïr, 
van  Ovtrbtkt^  I703»  ï^®*  ??•  ^^9*  Dédié 
au  Poàeur  ÇuU.  Renanfi.  L'Auteur  ren- 
ferme en  un  diftique  la  fubfbnce  de  chaque 
chapitre  de  l'Ecriture;  voici  Tabrègé  4? 
rEpitre  à  Tite  : 

I  •  Quales  Prtsbyuri  dihent ,  &  Epifcopns  ejji 
Çrts  piger  &  nundaaç.  Omnia  munda  boms» 
%.Pro  variis  Jlaiibus  bona  dogmata  :  Gratu^ 
monfirat 
Vita  fit  ut  cunSis  fobrîa  ,  j^fla  ,  pia. 
^.Unica  nos  Domini  fccit  miferatio  falvos. 
Verborum  pugnas,  Harcticofquc  Juge, 

Je  ne  vois  pas  bien  l'utilité  de  ces  for-  ' 
tes  d'ouvrages,  &  je  ne  confeillerois  à  per-r 
fonne  cette  manière  d'étudier  l'Ecriture. 

9»  TraBatus  de  Senfîbus  S.  Scripturœj  & 
Çahalâ  Jtidaorum.  toy.  Mgid.  DemqiUy 
17P4,  ix^'  pp.  138-  Dédié  à  Antoine ¥in* 
charte  Abbé  de  VilUrs.  Il  y  a  peu  de  chofe 
à  apprendre  utilement  fur  la  Cabbale  des 
Juifs,  qui  revient  à  l'art  des  Preuves  par 
A|)agramme$  :  pour  ce  qui  regarde  les 
Sens  de  l'Ecriture,  le  P.  de  Bukentop  a 
traité  cette  matière  fort  méthodiquement, 
^  démêlé  avec  beaucoup  de  (agacité  les; 
équivoques  qui  s'y  étoient  gliffees. 

10.  Alphabetum  Gracum  &  Hebraîcum  ^ 
fuo  Jingidamm   litterarum  utjiufyue    lingucf 


HbnKT  de  Bckentop.  427 
mil  fe  trouvent  entre  celle  de  Clément  VIII. 
4e  Tan  1591.  &  celle  de  1593*9  de  mê-f 
me  q[u*entre  ces  dernières  ^  &  celles  de 
Plantin. 

Outre  ces  Ouvrages ,  le  P,  4^  Buhntop 
avbit  mis  au  net  les  fuivans^   qui  n'ont 
pas  été  publiés  : 
'    «.  De  Ponderibus  &  Menjuris  (  facris  ) 

fi.  Efdras  fjhe  de  genuind  Fulgata  Latince 
Se  Scripturce  UcUone. 

y*  Quajliones  Euangelica,  de  Herode  :  Na* 
fhanaele  :  Zackarid  :  Joanne  Euangelifid  ^ 
an  fiurit  Sponfm  in  nuptiis  in  Cand  èali* 
faa  :  Magdalend,  una  Jit^  an  tince,  vel 
ires  UnSrices  Chrijii  :  de  Sabbatho  (  peut* 
être  fecundchprimo  :  )  quoi  annis  Chrijlus 
pradicaverie  :  de  Ckrifti  Gemalogid  ^  fratribus , 
0VO ,  avia  :  de  Pafchate  :  de  Re^nâ  Aufiri  : 
fU  Temph  Hierofolymitano. 

87"  Préliminaires  de  fes  ouvrages.  Feuîllç 
portuaire.  Sanderi  Chorog^.  Brab.  y^h.  éd.  III* 
159-  163.  165. 


Jean  de  Marnlx, 

BARON  pÈ  Pones ,  qui  eft  im  villaee  de 
la  châtellenie  de  tille  outre  TEfcaut, 
te  feigneur  SOgimom^  autre  village  de  Flan- 
dre,  naquit,  apparemment  dans  la  châtelle- 
pîe  fufdite,  vers  Tan  1580.  Son  père,  Gli 
f^r4  4^  Marnix^,  baron  de  Poms  ^  feigneur  dc^ 


42t6      Hbnri  de  Bukbntop. 

md  quid  vtnifii?  I,  Tim.  L  lO.  Pla^mis^ 
La  1^  partie  efl  toute  critic^e  ;  le  P.  i& 
Bukctttop  y  examine  les  Vanantes  les  plus 
confidèrables  de  la  Vukate,  &  ^r  prouve 
ordinairement  la  ]\Ae&  iiu  choix  cpfoii 
a  fiédt  de  ces  diverfes  leçons  pour  les  édi- 
tions de  Sixte  F.  &  de  CUmtnt  VIIL  Dans 
la  3^  partie  il  compare  ces  deux  édi- 
tions ,  en  marque  exaâement  toutes  les 
difierenceSy  qui  font  aflez  peu  iim>ortante% 
&  réfiite  ainfi  le  livre  intitule  :  BtUm 
Papale^  fivt  Concordia  difcors  Sixti  V.  & 
Clemeruis  VIIL  circa  Hicronymianam  uS' 
ùonem;  cum  utnufque  edUionis  Vulgatct  U^ 
lorum  Pomificum ,  &  pojlremœ  Lovaniaifam 
comparationc.  Londini,  i6oo.  4*^*  &  1678. 
!!<>•  (A)  Le  P.  de  Bukcntop  feît  enfiàe 
des  remarques  judicieufes  fur  les  variantes 
de  ces  deux  éditions,  &  fur  les  ^jSèrence^ 

{h)  Cet  ouvrage  fut  compolé  pK  Thomas  JérnèM^  Doc- 
teur d'Oxford  f  mort  à  58.  ans  en  1619.  après  avoir  été  It 
premier  bibliothèquaire  de  la  Bibliothèque  publique  éubfie 
en  cette  UniveHité  par  Thomas  BoiUy.  James  s'étoît  ttà$ 
en  tète  que  les  Catholiques  avoient  corrompu  PEcritnrc»  les 
Conciles,  &  les  Pères  pour  les  ajufter  à  leurs  fcntunens; 
il  écrivit  preique  toute  la  vie  pour  montrer  ces  prétendaes 
corruptions ,  voulut  même  engager  le  Parlement  4*Angleten« 
k  le  féconder  dans  Ton  entreprUe,  6c  ne  fit  <nie  prouver  an 
public  fon  étrange  prévention  fur  cet  objet.  I^oma  da  Fm 
de  Lonwucrut ,  Abbé  ée%  Sept-'Fontaines^  diocèfe  de  Rômh 
tic  du  Jar ,  dioc.  de  Sens ,  mort  à  fi.  ans  en  1733. 9  Vtftsft 
(  Voy.  le  Longcruana  )  le  Bellitm  PapaU ,  comme  un  ou* 
yrage  utile  &  important  t  cet  Abbé ,  homme  fort  iâvaiti 
mais  téméraire  dans  les  critiques»  &  demî-Proteftant,  igno-. 
foit  que  ce  qu*il  peut  /  avoir  de  bon  dans  TOuvrage  de  Jar 
mes ,  Te  trouve  bçaMco\ip  plus  çxa^çmcDt  dans  cSm  (^  f« 
^  Bukcntop^  '    • 


-^  Jéàn  bÊ  Marnix.        42p 

^^tft&  ppi  495.  Dédiées  à  T Archiduc  Jlb^n. 
\It.  Rouen  j  Jacques  Caillouéy  1624.  iz^* 
pp. .  467.  It.  Revues  y  &  augmentées  dt 
quantité  £aiuontis^  {TinJlmcHonSy  &  cCexem^ 
fUs.  Ibid.  Jean  Cailloùéy  1631.4^*  Cette 
.^  édition  eft  dédiée  à  llnfante  Ifabette.  Cet 
^  ouvrage  contient  de  fort  bonnes  ehofes  ; 
TAuteur  s'y  montre  zélé  Catholique  :  fon 
François  eu  aflez  pur  pour  le  tems  auquel 
il  écrivoit;  il  jette  dans  les  marges  les 
fentences  Latines,  qui  lui  fervent  de 
preuves.  J'ai  vu  im  autre  Ouvrage  écrit 
entièrement  dans  le  même  goût,  il  a  pour 
titre  :  EJJais  Politiques  &  Militaires  y  enrichis 
de  diverfes  Maximes  &  remarques  tirées  des 
anciens  Auteurs;  par  le  fieur  de  Mouchtm^^ 
htrt.  Pans  y  Nicolas  Buon  y  1627.  8°*  pp. 
590.  Ces  fortes  de  livres  font  trop  né- 
gligés aujourd'hui. 

2.  M.  Foppens  donne  encore  à  Jean  de 
Marnix  des  Repréfentations  ^  imprimées  à 
Bruxelles  en  1622.    Je  ne  fais  ce  que  c'efl. 

K?"  DeSeur^  la  Flandre  illuflréc^  &c.  2140. 
Mirais  Scriptores  fieculi  Xf^IL  éd.  Fabric.  350. 
Carpcntier^  Hift.  de  Cambrai,  IL  76^.  708- 
Foppens^  688.  (  11  fe  trompe ,  lorfqu'il  con- 
jeoure  que  nôtre  Auteur  étoit  frère  du  fa- 
meux Philippe  Marnix  de  St^  Aldegonde,  quoi 
Î[ue  celui-ci  ait  eu  un  frère,  nommé  Jean  » 
eigneur  de  Touloufe^  qui  époufa  Catherine 
van  Ghoeu  van  Caldcnbroeck^  de  qui  i^ n'eut 
qu^une  fille.  )  Nobiliaire  des  Pays-Bas,  84.  fi? 
170.  GénéaL  Ms^*  &  authentique. 


4S0 

Jean  Caligator^ 

ECRIVAIN  du  XlV.fîècIe,  doitt  le  non 
doit  avoir  été  Jtan  Cau£€ma€€lurf  (tf) 
C.  d.  Chaujfetier ^  (^)  ^^  V^^  P^^  ^^. 
croire  gue  lui  ^  ou  fes  parens ,  exerçoienf 
le  métier  fignifié  pat  ce  terme.  Qum 
qu'il  en  foit,  Caligator  naquit  à  Louvain 
vers  Tan  1326. ,  &  fiit  élevé  aux  dépens 
des  Magifirats  de  la  ville  ^  qui  reconnu- 
rent en  lui  d'heureufes  difpoiitions  pour 
les  fciences;  Ils  l'envoyèrent  faire  atf 
moins  une  partie  de  fes  études  dans  une 
Ùniverfité ,  apparemment  dans  celle  de 
Poîis^  (^)  &  l'on  trouve  dans  les  Ar* 

(a)  Caliga  fignifioit  clie^  les  Romains  tu&e  cluLuflure  conn' 
potée  d*une  femelle  attachée  par-deffus  le  pied,  &  le  Iobj^ 
de  la  )tmbe,  avec  des  courroyes,  ou  quelque  chofe  de 
femblable  i  'f»i  tû  des  Ibldats  François  qui  portoient  encore 
cette  forte  de  chauflure;  ils  l'appelloient  des  EfpaJrilUs» 
Mais  dans  la  badts  Latinité  on  s*etl  fervi  du  mot  Calîgé  pour 
fignifier  des  culottes ,  ou  des  bas. 

(^)  Ce  mot  fe  prend  aujourdliui  pour  iVn  marchand  de 
bas  ,  ou  pour  un  ouvrier  qui  en  fait  :  autrefois  on  appef- 
loit  Chaujjetiers  ceux  oui  Ciiioient  &  vcndolent  des  Chaujfu, 
c.  d»  de  ces  longes  orayes ,  qui  prënoient  dépuis  la  ceia- 
tnrt  jufqu'aux  pieds  »  comme  font  encore  celles  des  HuC- 
làrds  ,  des  Uhlans  »  &c.  Dans  le  XVI.  fiède  on  a  partagé 
communément  cet  habillement  en  Haut'de'Chauffgs ,  ou  cu- 
lotte» &  en  JBas'dc-*chauJfes p  que  nous- nommons. fimpk* 
ment  Bas, 

(e)  Cétoit  alors  la  plus  voifiiie  de  Louvaini  d'ailleurf' 
€éuigator  parle  dans  fon  Spéculum  de  l'Univerfité  de  Paris,' 
d*une  mamère  à  infmuer  qu'il  l'avoit  fréquenté*  r  royei  ci*'^ 
après  page  445.  vers  4. 


JEAN  CaligAtoïI-  43t 
çHvei  de  Louvain,  qu'il  prit  en  1347.1c 
grade  de  Bachelier  en  Théologie ,  &  que 
la  Régence  lui  fit  à  cette  occafion  un 
préfent  de  60.  éciis,  (d)  Caligator  ne 
te  borna  pas  à  la  qualité  de  Théologien , 
il  afpira  à  celle  de  Poète,  &  il  y  reuffit. 
Ses  talens  éclatèrent  fous  le  Duc  Vtnctf^ 
las  j  qui  avoit  fuccédé  dans  le  Duché  de 
Brabant  à  Jtan  111.  fon  beau-père  mort 
Ic^  5.  décembre  1355. ,  &  qui  mourut 
lui-même  le  7,  décembre  1383.  Caliga^ 
iior  dédia  à  ce  Prince  un  Poëme  intitulé 

A.  Spéculum  Principis;  &  il  paroit  que  ce 
filt  cet  ouvrage ,  qui  lui  procura  la  Q>u- 
tûnne  de  Laurier,  recompenfe  ordinaire 
des  Poètes  de  ce  tems-là ,  &  dont  Tufage 
à  fubfifté  longtems  dépuis.  Nous  n'avons 
plus  ce  Poëme ,  dont  le  but  étoit  de  re- 
préfenter  à  Fenajlas  les  vertus  dont  un 
Prince  doit  être  orné ,  &  les  vices  qu'il 
doit  fiiir  :  mais  Jean  Molanus,  Pierre  Dl* 
Paus ,  &  furtout  Philippe  de  Leyde,  nous 
en  ont  confervé  des  morceaux  confident 
Mes  ;  on  y  voit  que  TAuteur  avoit  étu- 
dié rEcriture,les  Pères,  les  Pbilofophes, 
&  les  Poètes  anciens.  On  juge  bien  yi'il 
n'a  pas  égalé  les  derniers  :  fa  Latinité 
n'eft  pas  toujours  pure,  il  a  peu  d'éléva- 
tion, il  n'obferve  pas  exaâement  la  quan- 
tité :  cependant    on   peut   avancer   fans 

{d)  S^chfikildin. 


4S0 

CEBSSSaSBSSSBSBBSSSSSSSaS^^ 

Jean  Caligator^ 

ECRIVAIN  du  XIV,  fiècle ,  èotA  le  nom 
doit  avoir  été  Jion  Cauffcmaeelur,  (a) 
C*  d.  Chétuffeticr ^  (^)  ^^  ^^  P^^  ^^. 
croire  gue  lui  ^  ou  fes  parens ,  exerçoieof 
le  métier  fignifié  pat  ce  teitne.  Quoi 
qu'il  en  foit,  Caligator  naquit  à  Louvairi 
vers  Tan  1326.,  &  Ait  élevé  aux  dépens 
des  Magifirats  de  la  ville  ^  qui  recomm- 
rent  en  lui  d'heureufes  difpofîtions  pour 
les  fciences;  Ils  renvoyèrent  aire  atf 
moins  une  partie  de  fes  études  dans  une 
Ûniverfité ,  apparemment  dans  celle  de 
Paris  ^  (^)  &  Fon  trouve  dans  les  Ar* 

(a)  Caliga  fignlfioit  chtt  les  Romains  une  clisufrure  corn-' 
potée  d*une  femelle  attachée  par-deffus  le  pied ,  &  le  long 
de  la  )tmbe ,  avec  des  courroyes ,  ou  ({uelque  chofe  de 
fembtable  i  'f»i  yû  des  (blddts  François  qui  portoient  encort 
cette  (brte  de  chaufiure;  ils  rappelloient  des  Efpairîttes» 
Mais  éên$  la  baiTe  Latinité  on  s'eft  fervi  du  mot  Caligé  pour 
fignifier  des  culottes,^  ou  des  bas. 

(^)  Ce  mot  fe  prend  aujourdliui  f^ôur  \m  marchand  dt 
bas  9  ou  pour  un  ouvrier  qui  en  fait  :  autrefois  on  appef- 
loit  Chaujfetiers  ceux  oui  Ciiioient  &  vcndoient  des  Châujfu, 
€•  d*  de  ces  longues  orayes ,  qui  prënoient  dépuis  la  câi- 
tore  piApi'aux  pieds  ,  comme  font  encore .  celles  des  Hb(* 
lards  ,  des  Uhlans ,  5cc.  Dans  le  XVI.  fiède  on  t  partage, 
communément  cet  habillement  en  Haut'dcC/uittffgs  «  ou  en* 
lotte»  &  en  BûS'dc'^chauJfts »  que  nous- nommons. fim^ 
ment  Bas^ 

(e)  Cétoit  alors  la  plus  voifiiie  de  Louyain;  d'aiUeurt 
€éUigator  parie  dans  fon  Spéculum  de  rUniverfité  de  ParUi^ 
d*une  mamère  à  infinuer  qu'il  Tavoit  fréquentée  r  roya  ci* 
après  page  445.  vers  4*. 


Jean  CaliôatoiI;        43^ 


^4 

FRAGMENS 
DU  Spéculum  Princïpis 
de  ^^^»  Çaiigator. 
3US  le  tïtrô  :  DE  TuNic  FiRTufirm 
u^^I^^^NdÛe  mente  virum,  virtutes  inJué 

?t«nv^  //^//tf  fwe/î/e  rim/n  ;  non  efl  pri^ 

bî^WiSê  rio/^r  uUa 

îdc,  quant  depinxi,  tunicâ  vtfiis  polymUài 

Tarn  f une  calejiis  ilâus  fila  coloris  ^ 

*/  Jiia  materia  gemmas  pfacellit  &  aurum. 

nclyte  Dux ,  crgè^Ji  non  indutiis  es,  ijlam 

ndue;  namque  potes.  Si  fit  maturayoluntàsi^ 

4aieriam  virtutis  habes  ;  rem  profer  in  aSumé 

am  potes  p  ergo  veUs;fivis^èfiprœJlopotefiasî 

fronde  aUquid^  fi  veUe  tenes  ,  ^  poj/e  unebis  j 

^ojfe  vohuuàtem  fociet  fibi  fœdere  firmo. 

Sous  le  titre  :  De  Constantià. 
'n  fiudiis fit certa  fiiis  mens, non  vagaffecuné 
%nfifiat,  nùnquam  tiiubans  a  tramitt  Feri^ 
\(Eta,  virens  pjlorehs  ,  non  curii  anxia  pravis  ^ 
^iiit  fiint  jlorentis  animi  qûafi.  tinta  rriordox. 
Sfec  fiuàt  in  motus  varios  :  fed  firmiter  uni 
^.nfifiat  mens  fixa  bono;  rie  ,fingula  tentons  , 
^il  teruat.  Nec  fie  animus  decurrat  ubiqtu, 
^uàd  nufquam  ;  ni  planta  receris ,  tranfiatd 

fieque/iter  , 
dreat,  &,  varii  tentahs  medicdminis  ufum^ 
Invaleat  morbus;  nec  mens  fie  omnibus  afi^tg 

Tom.  VU  Ee 


42^  Jean  CAtiOAToR. 
crainte  qu'il  eft  fort  au-deflus  des  Poètes^ 
de  fon  fiède ,  &  j'ai  trouvé  fa  morale  & 
belle ,  que  j*ai  cru  faire  plaiiir  à  me» 
Leâeurs,en  recueillant  les  lambeaux  épars 
de  l'Ouvrage  dont  je  parle  j  &  en  les 
leur  mettant  ici  fous  les  yeux. 

j3.  Caligoior  avoit  encore  écrit  Quelque 
chofe  en  profe»  adrefle  au  même  Duc  de 
Brabant;  Philippe  de  Lcydc  ea  cite  ces  pa- 
roles :  Noli  crgo  contemnerefiaturam  parvam 
in  hominibus;  &  qucm  videns  diligen  fapitn* 
tiam^  dcdinare  ftnùtam  vitiorwn,  takm  ergOf 
di/igc^  &  habcas  juxta  te*  Enfin  il  avoit 
donné  : 

y.  Viia  &  Pajpo  SS.  Apofiohrum  Pétri  & 
Pauli,  liber  unus.  Cet  ouvrage  étoit  en 
vers^  &  commençoit  ainfi  :  | 

Roma  caput  mundi,  primo  Pafiote  beoea, 

ST*  Pbilip.  de  Leydis^  Ub.  toto  de  cura  Rcif. 
Pef.  Divaus ,  Rcr.  Lofvanienf.  Ub.  IV.  c.  /.  /• 
113.  J^^^'  Molanus^  Ub.  de  fide  &  furam. 
qua  à  Tyranno  exiguntur^  Coton.  1584.  pag. 
214.  Guil,  Boon,  /înnaks  de  "la  ville  de  Lou- 
vain ,  Msicj  à  rHâfel-de-ville  en  flamand ^feuiHa 
398,  verfo.  ' 


FRAG- 


JtAÏÏ  CAXiGAtôiU  43 J 

Vi  mine  txtenfu  'méùmsy&  ionifiêSâ  ibincepsji 
M£er,ifu>nalius:  nifi  rtsfo  ^msm  ûd  hbmti\ 
Unumft  vanis  Prinups  aécommôdét  horis. 

ftùpbfimm  vêl  decmMi  pto  tmpôit  mndàs^ 

Tcmporiius  mores  S^cns '^t  xritmhc  muiati 
VM^ikàs^iipiai^ia'tMgndt  kùc  ma^Ulk.ù 
F^Mtlid  memôr^adfri^iM  iMiiMksfi^m 
Pramaire  procul;Jpeculare  quôd  ^evtnit;  efio 
)4ipi$  &  àP^aus  ;  oa^  circk^iôe  /nWtisi 
S^Hna  ekimplm-  hubt-;  dectàris  in  mis, 
Ca/itus  in  latis  fempcr  pcjora  <ihHift. 
FMBf  Vkc  p&teHt  Si^kàs  ^  iUc  fidi^  '€éMiit....i 
Si  Fortuna  Duci,  nuians  éUvè)^^,  (g)  rs^ 

Cèdai^DÂ^pé^fiMî  mdélicumç  W/ç/^  réjkmns^ 
dçfUit  hffulr^aï  ^  tittbMm  jtenunià  "nàmctlh^ 
Si  FàrMia  Dûd  tnUàns  ^  adVerfa  pràtètàr 
TlofiïbuSy  ad  tcmpus  Ji  vurta  ^Urduu  y  cjus 
Sit  confiàns  àhîàms  yimméfufà  Nuniiha  magni 
PropàJlUm  juvèft  Ducis,  t<fiàmè  P^ti....; 
C&fpûHs  tx'^gul  vifti  conUfnntrc  noU; 

Conp&ô  poUèt^cUi  vim  hatârà  iugiMï (h) 

ConjUiuni  fi  finù  dàïmr ,  Difcréno  pfkdens 
LiMi  ,  ^  txaMn  ràtiôhis  ertan/iaÉ  ami 
Quâ/fifiKfiyt  vigôr^fek  ptenà  liccnïùi  âtiùr. 
Càkfttk  hàtùràfa  y  pmhûn  qui  W5  diût  rtbùsj 
Sféirnkût  àPerfis  dùtihui^  càk  (i)  ImtUè^doâi 
ConfiUum  Thimodis  :  (k)  Pfuimia  ftd  M 
fuàdet  :  fe  é  4 

(à)  Lin  tournant  le  ^os. 

(h)  Je  ne  fuis  pa$  fik  que  ces  deux  vers  foieot  de  CâUgëtoWf 

(i)  Péut-étfe  :  Ùùafi.  , 

\k)  Vo^ei  fur  Th^mondat  Quint-Curcè  13»  HL  ^«  ij» 


434        Jtan  CA&xeATtrR. 

iQuM  nuUl;  fie  amSà  proiu^  quiiéfiigik 

ptrdm. 

Sur  la  Raifoiu 
O  jubar  htmatM  mtnds^  ptMcbmi  lueemal 
OfiiniUla  micans^  &  lampas  jugiter  ankns  I 
Quâ^modùs^ordo^  tomim  qiâdjmt^paiuvh 

£u  tandim  : 
^ud  dtca  in  tSSs i^dfa3is,ptùvuUi£3as. 

Garder  fes  fens. 
Nt  vîmnda  firis  oaiûts  venemr,  &  anfis, 
MiUiflua  yocis  duki  JUttSà  canore, 
Xfèfluat  in  bacur^  vifiun  a^gat  &  oMmsi 
Franat  oSoratum  1 1^  vd  iaèan  fiipMS 
JJéjipttns  gufhis'f  mentent  nuniian  Jkjnemh' 
Petiputt  f  Jinftpu  gmtts  conteMfttûtj^ti^M. 
tiabts  cowpvntt^  ne  détins  errte*^  O*  inots 
lÊMaàfoW^diU^  Venait  prtdaêk  qumtmj^ 
Bxtàihs  mrpî  condadiMS  omnm  Indu..... 
Pfinceps  ilbiffris  ^  qid  fe  vola  e^  potaiwtt^ 
Rex,  Duxyfive  Conus^  animas  dmnet  iUefo 

races  , 
Leffhis^  infiiddns^;  nec  vîSa  EBuBac  CùUa^ 
Cum  S^ardanupalo y  fioRs  Jtibmistitt  Sakms^ 
NI  cùntemnatttr.   Etenhn  Kàt  Tndîca  hn^\ 
A  nabis pvJTta  tdlus fiui  jura  ttmdfuu, 
JShtque  trïbutajibi  ;  feu  fendot  u&imuTkaU^ 
Infida  parva  maris  :eamen  aéras  peUkre  curas, 
Quœ  vitambreviant,  miferafquefi^arrftttrdiùr, 
Quee  car  dilacerant,  nan  poffe  yparenda  noit^. 

Sous  le  titre  :  De  PkvtfàmiA. 
Prudattts  tieulUm  cupiens  jjk  (  ^juffter  idtm  : 

(e)  Autrement  :  Qiuurau        (  f  )  FenMtre  :  Sit^ 


Jean  Caligator.        43jr 
Ula  funt  homnum  pUButda  Duci  :  fid 

amandi 
%nt  homincs^quibtis  efijmdlis  natura  tributa.^^ 
^unus  emm  conftrt  morts  y  irrttit  avaros  , 
ecuUat  vitium,genus  augct  yfubjicu  hofltm...;. 
Duce  prolatum  Jlabii  imvocabiU  verbum  ^ 

fiprovija  quidtm  mji  pajpojît  cornes  illi 

tna  Jîgillata  débet  verbum  Ducis  eiïe: 
mpUx  y  EJiy  Non  ejl:  Srie  hoc  y  &  ,  Non 

erit  ïllud 

trba  Ducis  vaUatafideJîm y  &fuafa3a  y. 
(^  vocet  hune  fideifiaaoremfama  verenda. 
'C  Patron  y  Graci  dux  agmirùs  y  integer  avo  y 
t  JlabiUs  fidei  y  Vert  non  fBus  amicuSy 
d  noflmm  merUb  dicecur  clima  rtdîffe. 
Sous  le  titre  :  De  Clem^ntia. 
t  ni  plus  aquo  rigidas  mijjura  fagUtas 
^rcttm  JuJUtice  tendaty  mellita  rigorem 
tmperet  UUus  CUmentia  Principis  y  una 
lier  virtiaes  pretiofa  columna  Ducatûs  y 
nà  bajis  y  fi  Jufiitic^  det  bafta  grata. 
on  fiabile  ejl  regnum  y  quod  non  Clcmenti^ 

firmae» 
^ac  doceù  ut  pœnis  hondnum  >  vel  fanpdnô 

pafci  y 
urpeferumqueputetPrincepSy&parccre  difcat} 
le  tamen  ut  nunquamfirmce  confiantia  mentis 
^eviet  à  reSto  ;  nï  fi^  pietate  remiffiiSy 
ïoUefcat  nimiàmy  magnos  effceminet  aSus 
lollities  y  perdatque  viri  mens  fraSa  vigorem^ 
Tti^ç  doçu  ut  mifiri  lachrymas  y  incommod^y 

cafus 

Ee  j 


43^         J«AN  CalICatos. 
UdU  tonjilium  ^  Dominas,  ni  defpiu  fcryu 
Non  tibi  firmo  gravis  crcdatur^fid  gravis  oG" 

tor;  (1) 
Nec  tam  quos,  (m)  quam  quîdf  boruDux^ 

ttbi  fuadcat ,  audi. 
\A  gravibus  proUua  tamen,  graviera  videnmr; 
Et  movci  ordo  ,  \  graves  gravis  ut  Dux  cànfidaL 

Undc 
Magnus  ,  (n)  as  acupit  Daru  rtfponfa,  citatis 
In  cœtum  duciius  ,  quid  tifupcr  hoc  fit  agju^ 

dum  , 
Çonjiilit;  tccc  duus  Dux  &  Donûtor  vouU 

orbis 

Lindtibus  contenta  fuis  Prudtruiafay  ne, 
Si  nimis  excédât,  det  ei  Ferftaia  nomen. 
Di3i  vel  faâi  caufam  cujufque  requiras; 
Qmcqiàd  agis ,  prudenter  agas  ;    &  r^pkt 

faum. 
Sous  le  titre  :  De  JusTitiA^ 
jufiitiam  foveat,  &  jujlus  arbiter  aqui 
Dux  ;  rà  fuhjeBi  fua  jura  perire  querantur$ 
Permittente  Duce  :  nec  Judiciarius  ordo 
Dicatur  vireis  tanti  reSoris  in  auld 
jimipife  fuas  ,  &  Lex  langùere;  quod  àbjît^ 
Jujios  peifidens  jujlus  :  perfe&is  eorum 
Et  Pater,  &  Dominus,&  eorum  meta  recursûs»^ 
Dilige,  quœfo,  bonos  :  miferere  malis  :  mala 

puni  ; 
ïnjlar  habe  Medicifeirem  ;  nân  jebricitantetn 
Odit}  &  injèquitur:fugat  hanc,  ta  libéra  Ulum^ 

(!)  Peut-être  ;  AuSor.        (m)  Je  mectroii  :  Qffit* 
(a)  Aiexaatire* 


Star  k  Violupté^ 

Duces  vexât,  dum  corfuhit  atra  Votuptas  : 
rcfpitur  rabie^  vexante  lÀbidim;  pàm 
lit  kumanum,  vivens  de  more  ferarum..... 
viat ,  accendit  ^  turbot  cor  caca  ÎÀbido.4... 
i  Superûm  rurahit  àmor  ,   aut  revef^uia 

famce, 
n  furor  ille  venu  Fenerisydîim  duUe  vt^ 

nenum  , 
tm  timet  àUa  Ducum,  fervitquc  potenàa 

Regunu 
lAmor  Paridcm^fit  îisj  Trojam  rogus  urit.... 
'  très infejlos  Rationis apex  hahethofks  : 
la  vacare  vêtant,  vetat  Ira,  vetatquc  Fo^ 

luptas  ,   '       . 
*d  dccet  9  injpicere  ,  fienque  qmd  eoçp^dit. 

£rgà 
ca  vobtptatts  JU  eis  expUre  voluntas^ 
;  Uges  homimim  ,  mundi  moderantur  htt>^ 

te/tas. 

lUS  ce  titre  :  EPïTAPîiitûU  BeaTM 

k  dolor!  in  nofiris  qmm  (^<{^  dominaritr 

annis 
:urut portenta queror.  Fax  crinurnsomnis, 
Tuntumque  nocens  ,  unà  cumpÙhe  ItyfanHis 
icrat ,  &  totamyproiato  crimine^  mû£am 
E  c  4 

[)  Autrement  :  Ciaiu    On  fcàt  MûffK  :  Q^iéûtiM^ 
tua,  Ecqtuc^  6tc* 


440        }ban  Caligatob^ 

ÇomfnacîUans  ^purife  nomine  vtfit  amonsil^ 
ftf  (  ^^4  ^^^  ^^^  jblùm^  fid  aihoopff 

fummos 
^ttbdola  Pralaios  Juhigii  9  latafqut  coronaSf 
Felatofque ptdi ;  (s)  caM patrimotûa  ChriJH 
Dijfipatl  obfcœmm pafctns  hac  dou  lupanar. .^ 
Konnc  yotûpiati  èarnis  fervïtur  ah  omid 
Stxu^fivefiapi?  Si  quem potes ^  excipc;  nonnf 
^SiitSa  Polùpeatcm  quœvis  coUip  &  veneraiur 
Vtnaltm  ytf\trtm  jam  cuiff  majore  pvfiUusi 
Trota  Folupioiefaiàiur  machina  mundi. 
Mundi  funt  paucif  ^uo4  cum  làchrymis  ref^^^ 

rehdum.  • 
Undt  tîbiiamdyisj.  aUeSiva  Folupeas, 
Si  JBmulis  agites  te  cum  firvore  fruentes  ? 
In  te  magnifia  y  jocundi,  Jtye  decori, 
Nefcio  ijuid  làteat,  quafi  quàijk  allicit  omnes,»^ 
Illa  columba  decens  ,  turtur  Jpecîofa^  pudica 
Uxorj  lux  patriaj  cafio  redametur'amorèt 
Germinefœcithdus  ager,  &  vallis  ienediSa ,  (t) 
Sentiat  agricola  Jiuditim  ^frontemqtufircrumi*** 
Eççe  vpî^ptat{s  res  miranda ,  fid  honefiœ  i 
Nobilis  Accipiter^  Falco^  Vmatioy  Scacus;  (v) 
Sum  çomes  (lis  ludis.   Sit  circumjlaruia  moris^f 
Hoc  efiy^ipfe  modus^  qui  format  &  incfytà 

a3us^ 
Çuo  Jmi  nil  pulchrutn,  fia  quo  idl  carminé, 

dignum  ' 

(r)  Je  croV  qu*îl  s*ag^t  ici  des  abominations  reprocbéi^ 
•ux  Bëguards  &  aux  Bégiiihes.  Voyez  ci-deflus  T.  1.  p.  203.  ' 
•   (s)  Je  corrigerôis  :  VeUufqut peut. 

(t)  C^  vœu.n*eut  point  d'^et;  la  Duchefle  /fMiff  nf. 
donna  point  de  yo&htiié  au  Duc  Vinceflês. 
^  (v)  Le  jeu  des  £cbecf«  *       ' 


Jean  Caligator.       441 

fSeffii  AUxander^  totitis  maiUus  orbis; 
Et  tamen  à  muUisScacusfuJpeSus  (yf)  hateiun^ 
Ludmjam  yïdeor^  durit  ludos  pmjtro  vitct 
Virtiaum ,  eut  mira  dccens  innata  voluptas 
Eft,  cujus  torrcnu  potabit  ces  DominttSj  qui 
JnançJidurUyJî  (  diço  ^fçlunt  ^4  ^^^m  properartm 

Sur  la  Grandeur  d*ame ,  &f  fur  TOrgueU. 

Maffiammum  dccct  tjfc  Duum  ^  procul  exuU 

fallu;     \  .    ' 

^i/plicet  ifie  tumor  in  Principe  :  fed  tcnor  ijlc  ^ 
Si  meias  eeneat,  fedcmjtbi  vendicae  aptam. 
jibju  ut  in  Capitis  tant  Jiiblimis  regione 
jipojlema  qifidem  nafci  tant  turpt  Jinatur, 
Stmpcr  ^  virtutum  côrrumpens  cctttra  mvnbra^ 
Inqtdnat  egregios  odjunBa  poun$ia  mores. 
Scrutator  Logica  ,   tj[ia  definitio  qua  fit , 
Injpice;  mortalem  te  prœdîcat  iUa  patenter  j^ 
Tone  fupereiâum  ,  fajlum  fubndete  ;  ruina 
Efi  prope  y  vita  brevis  ,  fortuna  Uvis  -  pif 

Prinçeps. 
Mortis  ad  imperium,  uffat  mundana  potellas  ; 
Mortis  ad  imperium  ^fubUmia  colla  tremijcunt; 
Mortis  ad  imperiitm  ,/iigitivi  culmen  honoris 
J)ijparet  fubitb  y  vejligia  nulla  relinquens  ; 
JExanintat  Comités  ,  Reges  calçatfuribunda  j» 
fnvolvitque  Dtuuni  Mors  uno  turbine  tttrbam. 

Sur  la  ModeftiCt 

frincipibtisfatis  apta  quidem,proced4t  in  ujitm, 

iw)  Plufieurf  Conc^fM  l'ont  mterdit  aux  EccUfiif&pes, 


440        }ban  Caligatob^ 
Çommaeulans  ^purife  nomme  vtfit  tfi9iom;(A 
^t  l  qupd  non  doko  jblùm^  Jid  abho^reoy 

Jummos 
^ubdola  PraUtos  fuhigit  ^  latafquc  coranas, 
Fdatofque ptdi ;  (s)  caM patrimoida  Chrifi 
Difftpat^  obfcanum pafuns  hac  doit  lupanar..^ 
Nonne  Foluptati  èarnis  fcrvîtur  ab  omni 
Sexu  ^fivefiatu?  Si  quem potes ^  excipe;  nonnf 
yèSa  Poàipeatem  qu'avis  coliè,  &  veneratur 
Venaient  ver^trem  jam  cim^  majore  pvfiUusi 
Toea  Folupeatefiedàtur  machina  mundi. 
Mundi  Jîint  pauàf  quo4  cum  fachrymis  refi^'^ 

rendum. 
Unde  iibi  tantâ  vis  ^  alleSiva  Folupeas, 
Si  JRmuâs  agites  te  cum  fervore  fruentés  ? 
In  te  magnifia  y  jocundi,  fiye  decori, 
Nefcio  quid  îàteat^  quafi  qûodjk  aUicit  omnes„f 
Ida  columia  decens  ,  turtur  Jpeciofa  ,  pudka 
l/xor-j  lux  patriai  cafio  redametur  amort  : 
Gemdnefœcitndus  ager,  &  vallis  benediSa ,  (t) 
%Seneiae  agricolafiudium  ^rontemqtufiremmu.. 
£çce  vQ^ptat\s  res  mirandae ,  f{d  honeftm  :. 
Nobilis  Accipiter^  Falco^  Venatio^  Scacus;  (v) 
Sum  cornes  his  ludis.   Sit  circumjlantia  momf 
Hoc  ejl/ipje  modus^  qui  format  '&  incfytà 

Çuo  Jini  nil  pukhrum,  Jbù  quo  nil  carminé 
dipium' 

(r)  I^  croV  qu*il  s*agît  ici  des  abomiottions  reprocbétc 
IX  Bëguards  &  aux  B^giiibes.    Voyez  ci-deflus  T.  1.  p.  203. 
(s)  Je  corrigerôis  :  Velatâfque petit, 
(t)  Ge  vœi|,n*eut  point  d'^et;  la  Duchefle  /f^ii|  ni, 

foôna  point  de  poflèrité  au  Duc  VinçeOss. 
(v)Lejeud«Ecbcc«,  *•    * 


•ux 


Jean  Calioator,       441 

fieffii  AUxandcrj  tatius  malltus  orhis; 
£t  tamen  à  muUisScacusfuJpcSus  (yf)  hateiun^ 
Luderejam  yideor^  dum  ludos  pmfiro  vitct 
yîrtutum,  cui  mira  decens  innata  voluptas 
Eft,  cujus  torrcnu  potabit  eos  Dominus,  qui 
liane Jiiiunt  y  fi  (  diço  ^fçlunt  ^4  tamproptrart. 

Sur  la  Grandeur  d'ame ,  ^  fur  l'Orgueil. 

Magnanimum  dtcu  tjfc  Duccm  ^  procul  cxuU 

Pijplicct  ijte  tumor  in  Principe  :  fid  ttnor  ific^ 
Si  metas  ttruat^  ftdcmfihi  vendicai  aptam. 
Ahfit  ut  m  Capitis  tant  fuhlimis  refont 
Apofiana  qi$idem  nafci  fam  turpt  finatur, 
Stmptr  ^  virtutum  côrrumpms  ct^ura  mmibra^ 
Inquinat  egregios  adJunSa  potcnfia  morts. 
'  Scruiator  Logica ,   i'ua  dcfinitio  qum  fit  ^ 
fnjpice;  mortalem  te  pradîcat  iUa  patenter;^ 
ronc  fuptrcilium  ,  fajlum  fubmîttt  ;  ruina 
Efi  propt  y  vita  brcvis  ,  fortuna  Uvis  -  pif 

Prinçeps. 
Mqrtis  adimptrium^  ceffat  mundana  pattfias  ; 
Mortis  ad  imfcrium  ^fubUmia  colla  tremijiunf^ 
Mortis  ad  imperium  ,/ii^tivi  culmen  honoris 
J)ijparet  fubitb  y  vefiigia  nulla  rcUnquens  ; 
Exanimat  Comités  ,  Reges  calçat  furibimda  ^ 
fnvolvitque  Ducum  Mors  uno  turbine  turbam. 

Sur  la  Modeftiet 

frincipibusfiitis  apta  quidem,proced4t  in  ujiim^ 

iw)  Plufieuff  Conclus  l'ont  mterdit  ausEccléfiaftkpes, 


44^        Jean  Caligatoa. 

Prodeat  in  médium  natura  (x)  Mod€fiia;aij9i 
Hocl^atin  mttro Prinupsinfgnia^  ^vutu 
Sinpda  dtfcnbit  una  moderaminc  fims  ^ 
Toium  compomns  homiacm  ;  coruemperat^Sm^ 
yerbofuc  metitur^  Ubraiqiufimtia^  g^fi^ 
Pondérât  f  appcndu  habitus^finlufqui  np-anat  : 
Defcribu  geflurn  capieis,  jfacicmque  vcnuj& 
Sufiitai  ad  âbram  ncB;  nè^  fionicfupmm 
Ad  Suptros  ttndcnSj  vidcaiur  Jpemere  nofiros 
MortaUs^  nofiram  dcdîgnans  vi/ert  vuam  : 
jiutf  nimis  in  urram  vultus  dendjffus ,  imrum 
Defcrtumquc  noui  animum^  moderantius  ir^ 
Erigitur;  me  emmjurgit,  ncc  decidit  ultra 
McTtfurantjJignans  mcnum  conflanda  vultus**^ 
Non  habitum  ctUtûs  nimio  Jplcndore  Jirenatp 
NonJqualorepremit;mcdiocriw  omniapenfai^ 
ScurriUs  prohiba  gtfhiSy  nlmîumque  fevms 
Ahdicat  incejfus  ^  ne  vel  Lafàvia  fcwram 
Prœdicct  y  aui  Fafiâs  nimius  rigor  exprimai 

ujiimi 
Et  ni  dégénères  fcurrili  more  lacertos 
Exerat ,  &  turpi  vexetjiia  membra  rotatUf 
Aut^afiumjignans^  ulnas  exempta  in  arcum^* 
Ne  cultu  mmio  crinis  lafcivus  adaqua 
Fœmineo  (y)  luxus  ^fexûfqtu  recîdat  honorem^ 
Aut  nimis  incomptus  jaceatfqualore  profimdo^ 
Philofophum   quafi  pnaerdens  ^   tena  inter 

utrumque 
JUa  modum  ^  propnoque  hcat  de  more  eapiUos. 

/x)  Pcut-^tre  :  Nativû^ 

(y)  Peut«étre  :  FanMA<oi«  * 


JbAN   CAîtIGATQIt  443 

Sous  le  titre  :  De  riTAKDis  Assen^ 

TATORIBirS. 

Nultà  dceÛè  putans  Duàbus  ^  uùc  Ri^us^ 

immà 
CùnSafuperûuen  ^  cayeaSj^  quia  dçficu  unttm 
Porri  neçcjjarîum  :  Qui  verbum  dicac  aa^eri^ 
Promût  &  intrtpidh;  cum  ttmpus  pofiït^  &prdo 
Exipt^  &  ratio  diSaij;  Rogo,  dic^,  ubifa&s 
Rara  moraturavis?  Die,,  &  laudabimus  ilùunji 
Et  mérité^  vivcns  cur  mirabiUa  ficii^ 
Quîd  colitur?  Quitus  obfiquitur  vaga  mrbû 

clîentûm? 
Quid  Seneca  (z^palpo  ^  quid  odorat  ?  Quid  (aa) 

rcjfrtqucmat  ? 
JDèntur  in  cx^mpio  tibl  Régis  equus^J^ucis  aulai 
Midto  jjtipati  J^t  blanditorc  Baroncs, 
ji  Jpecic  tota,  cùm  hos  odire  t^mntur 
Incfyta  corda  Ducum  y  nkfiilus  ille  fuavis^ 
Meâe  vtnenoJSis,  bibutas  intoxicct  aurcis^ 
Humana  taudis  &  inebrict  illicà  mcntem% 
Ut  mcndnijjcfita  non  poffit  origjjtis,  unda 
Fluxcrît  înfuja  :  vel  cujus  imapnis  infiar 
FaBafit^  &  quorfum  refoluto  corport  tmdêt*  . 

Sur  FAvauce,  &  I2  Lîbèralitér 

Si  Jhnd  infcrta  radix  radcnda  ntahrum  ' 
Agro  fi  mentis,  morumfruges  ntcat  omrus'^ 
Hanc,  pie  Dux^Jpcrnas^  nâjùi  tibi  iàmgianetas. 
Hanc  Deus^  hanc  homincs  odire  boni^  quafi 
peJUm, 

(i)  Peut-être:  Seneea. 


1 


444        Jkan  Caligator* 

Ut  Jepafccntem  ridemia  praia  locuAam^ 
Ut  baratrum  trifit.  Quart ,  fi  milutt  in  tt^ 
JDwçy  prias  iUufbis^  txojîis  rcdderis  indt; 
Nu  kvt  (bb)  tjl^  oduê^rmltorum  obj^trt  Juris; 
Gaudia  fie  ptreunt^  vitam  fie  Atropos  occat^ 
Non  murus,  non  arma  Jhieem  tutanturavarm. 
Non  Dmis  hde  chiragrd  tam  turpi  dt^xtra  kr 

bortt. 
Mae  crgo  earit  tt^  Dux  6  care,  çarerc 
Dtpofeit  Ratio  ;  namquc  ^  in  te  urâ  (cc^  ;mm& 
Monjirifira,  monfiro  nihil  efi  eorrupaus  ifip, 
Uyarops  in  eapite  nunquid  mirabile  monjbim} 
Nonfiup^,  in  mediis  tenebris  qui  viderit  illami 
StdfiuporaceeUrat^  quando  Caputoecupat  uriis 
Ifta  vorago  ravax^  ^  abyjfiis  multa  bonorum^ 
Çiue  dot/ors,  ^  qumfordent^  ^fifi^  tonus  nfus^ 
Parca  manus  fi  detineaff  fi  clau/erit  arca..,»» 
Promittas  raro  :  des  erebriàs;  mb  peunttm 
Munere  pravcnias^ràfit  res  empta  rogatâ..,- 
Pondère  majore  res  taxât  opinio  pUbiSj 
Quam  naturapait  :  qua  parvi  ponderis  infi^ 
Solafibi  feeit  hominum  pretiofa  cupido. 
Hae  tibi  prudenti  nonfint  miranda  caduea: 
Sub  quibus  in/piras  ,  mirarevoluminaca&f 
.   jirtificemque  fiium ,  que  nUrabilius  efi  nU. 
Nonfis  talpini  generi^,Jed  vir  GalUaus  (cld)«..<( 
Efidarepro  muro  &  folidi  muniminis  inftar.*.* 

rbb)  Expreflion  Flamande,  pour  FaçiU. 

I ce)  Je  corrigerois  :  huer  ce$*ra, 

(dd)  On  voit  bien  que  GalUaus  doit  ici  (tgnifier  CUif'r 
voyant ,  pénétrant  :  ]e  ne  iàis  d*où  TAuteur  a  pris  cette 
fignification  ;  peut-être  quelqu'un  aura  voulu  dériver  ce  mot 

1^  rhi  {.Découvrir: ) «i  lieu  qi^*il  vîenf  de  77i  {B^V-\ 


JEAN    CALifeATOft.  445 

RéSls  latiday  lux  ona  fiuitnùbus  cfijam  : 
JDifccdat  gtmitus  j  querimonia  ccfjit;  &  omncs 
3/id  mores  propcratt  bonos  ^Jiudiumque  colatis  : 
Ptangerc  PanGis  nolite  fiedjfc  tôt  annis,  (ce) 
Ac  txptndijfc  patrimônia^  fivt  parentunt 
Sudores;  veniet  inopiné  pbtra  rcftmdcnS 
UruL  dits  tandem^  quant  vos  optari  poujlisi 
Prindpis  adfiudiwn  pietas  vos  incita;  immb 
AlUS&va  Ducis  bonuas  &  dextcra  larga, 
Quam  cUmcns  aperit^  dicans,  (^ff)  ut  vuU^ 

fiudiofos 

Stdfi  d^fiuntjîbi  dandi  fortï  facuUas 
Et  pojft  txpUndii  tum  virtus  exigit  ijidi 
Catjareo  placide  moveat  Jirmone  Scnatum^ 
Cafaris  kac  tradit  Hijloria  vcrba  fuiffi  : 
Jj\DL  prq>riè  {gg)  viôor^  munus^  quod 
qualité  h2U)eto; 
ÎDuxego,  viâor  ego,  munera  quaera; 
date. 
Munera  quaro;  daté;  quia  vefira  negotia  tràâa. 
Unus  ego  Prinups  vobis  dtfudo^  laboroé 
UJibus  in  Ucitii  mea  gens  &  rébus  honefiii 
Prafio  Ju^&  prctfia  animo  prafianda  libenti  ; 
Imminet  articulus  ^  tempus  depofcu ,  honorque; 
Éxigii  &  commune  bonum  »  quodpertinet  ad  me 
Dijpenfare  qiddemj  coeunte  Juvamine  vefiro^ 
Quorum  tes  agitur,  paries  dumproximus  ardei. 

(ee)  L*Unhrerfité  de  Paris  étoît  du  tems  de  Caligatar 
prefifae  la  feule»  où  ceux  des  Pays-Bas  alloient  faire  leurs 
itudet.  On  commençoit  alors  4  recompenlèr  les  bons  Àiv- 
4ians  par  des  bénéfices. 

[ff)  Corrigez  :  DUms, 
p}  Ptttt-Ztre  :  Populù 


A±6        Jean  Caliûatoiu 

poffim. 
Efi  dan  nsJknSs^  necabhot  minas  ùtgmcfri 

Crcde  mihi^  res  eft  iagmko&L entre. 
Admiranda  facu^  immb  mrauUa  tiétà; 
Niant  amiciiias,  confirmât  fiaUrai  fiMiM 
Incânans  animes^  <laro5  procura  hêêtàiU^ 
Artt  parons  adUms  ad  irmcciffihîU  cmÙMU.^ 
Eccc  modum^jîvisy  Sapicnus  nMàpèèÊtiéà 
Figulus  effcp&tcs^fivisySatory  &  P^UèrkMeà 
Abfyus  labortgravL  Forfan  tîto  fuHt  ibi^vd 

trts  : 
Hune  dkans^  Ulumaut  Vocaks  âd  CéHMéh 

nump  (hh) 
Exaltansiflum^  revcnns (Jkki dem) é^isi 
Dans  animas  aliisy  ac  inafUiPU  tàf&rU^ 
Ut  Jludcaru  hilares  fub  JJH  tofUH  ^atis. 
Nonns  pufiUâmmis^  (ii)  uhi  fpétniiSir  :  ac, 

ubi  Virtus 
Partis  honoratur  yubi  Qui)  fonts  inptniia&arf 
Crcfcit  ibi  Clerus,  ubi  dignus  honor  datut  il&l 
Ac  ibi  JruSificat  y  ubi  nan  pripmHr  koAàft. 

Sur  la  Dîfcrélion. 

£rgo  nuns  auJi^  pie  Dux;  peccatu  lôqWftâ 
Sunt;  Muùilaquium  Stultiicjfuium  conàiâimi 
Sine  Turpiloquium  ,  unsris  OMHs  cùkib^UbOlî 
Incitât  adfaSum  pucros  quandoquc  loqucla. 

(hh)  Je  ii*ent€n<Is  pas  ce  ttfftae  |  ftwètté  £tet-U  l!t#  : 


Ad  confiUandi 
(H)  Peut-ê 
(kfc)  Je  corrigerois  :  Ibi. 


(ii)  Peut-être  :  Tnfiîlanimts, 
'U)  Je.       •       •       "• 


Jean  Caligatoil        447 
Pbfi  Vknibqman;  riànias  ,  &  <pu^  firdur^ 

Et  SolUoqtdum  5  quandoqtu  MdâruoUcorum 
DicimuSf  dut  hominum  quos  foUicUudo  r€* 
mprdct  : 

In  Duce  non  rqtrobù^  :  fibi  fid  qaandoquc 

Te9Mf&pis  aiquê  loci  feffVéuâ  cangruitxttt^ 
jâffféaê  5  aeci^^  &  fi  cafiiget  ad  unpum»^^ 
Et  preàbus  puris  difcat  piacoPt  Tmahum; 
Sic  j^iaeatur  enim^  placu  &  taiis  fin  aUtus. 
Laudo  Breviloquium^  qiianquam  modus  ifa 

periti,  (B) 
Dbmdio  Mnto  iota/n  vim  clatêien  vtrbK 
Phihfi)phi  nùfiri  praslari,  pauca  ktqumi, 
XbtiiiêfiA^  fim  v^riimum  pondetét  verKs. 
tifiJMùquium  deau  in  Duce;  nu  decet  iUum 
Sape  loquiy  niliforth  Dce^^  eàmfortutr  oratm 
CoUefuié  fie  j&  âjfaHUs^  inar  utrttmfor, 
,  Ne  famam  ùtdat  fibi  fpes  dilata  loqtundi, 
Tadia  parturiens  :  vd  deroget  ejus  honeri 
MoèiSs  &  pr^Cîfs  oilata  Hcmtîafandu 
Eloquio  cûrus  ^  Jlabîlis  ;  ni  pracipitanter 
Feriapluat,  nimis  aut  tepidk;  nequis  référât  fi 
DejemMi  tiJiffe  Ducem^  mifirèque  loquentem.,.. 
Ni  peccet  lingua,  cufiodiafirmafit  on. 
Cor  dijponit  homo  :Jed  linguam,  rémige  jufio^ 
Arteque  mirandâ^  Pietas  dmna  gubernat , 
DupUce  murali  cingens  hoc  nobile  membrum^ 
Dentibus  ^  &  labris.  jf^ec  ab  hoc  erumpere  cejfat^ 

(  U  ]  //  mos  fit  ptritorum» 


44^        Jban  CaligatoiL 

CuftoSfqut  dati  f  Ranonis  fdÛcu  ;  ulim 
Jmperium  fpernit  vana  ^  (mm)  garmla  moré 
iicada. 

Sût  la  Sobriété. 

OfficUim  Ungum  dicuru  gujlarefeaîndûm,  (nn) 
i^uà  variis  peccart  modis  noven  modcrni. 
Ei  GuUf  quÀm  gladius^plures  imerficit;  trj^ 
Os  cohiben  fiudc^  Dux,  fiano  fobrUiatis; 
Nonfapor^  (  immbfamcs^  )  adfcrcula  u  ttor 

hat  unquam^ 
Quando  famcm  r^cis  dapihis  ,  non  Jis  Ua 

pknu$i 
Ut  nîhil  apponi  qutai  atnplms;  çfb  refeSus 
Plus  fimipUnô  :  pUno  minus  ingart  Vtntri: 
Sic  etiam  poianSy  potion  rationc  r^ivusi 
Non  quamUmpoffisyftdquamtimpropi^àlmdâ^ 
(  Non  onttanda  quuUtn^  )  natura  :  Jèd  inter 

tUrumquCy 
Et  circa  ncutrum  Jubjijlerty  faniùr  ufîiSé 


!iùm)  Peut-écre  :  iraga/.dc»  linguâ. 
nn}  La  féconde  foA^on  de  la  langue  «  eft  celle  de  goûttff 
H$  alimens. 


FIN  DU  TÔMÈ  SIXIÈME. 


449 


TABLE 

DES    AVTÊVRS 

Contenus  dans  ce  Folume* 

JlL  MOJJJS  (  Ant)  0»  MEUS.  pag.  i6ii 
ÀLFORD  (Michel)  90 

ALLER  (Guillaume  van)  146 

ALSTORFF  (Guillamne)  '  ai 

ANGUIEN  (Jàcq.d')  ^««v.BRtiXELLIS. 
ANLY(Jeand')  348 

ARRAS  (Courtois  d*)  fii5 

AURATUS  (Petr.)  Foyez  DORÉ* 

B 

BAILLIEUR  (Louits-Jofephde)  147 

BARBIEtiX  (Antoine)  ici 

BASELIUS  (  Petrus  )  ou  van  BASEL.  53 

B ATEN  (  Henri  )  ou  de  MALINIS.  4a 

BAXIUS(Nicaife)  «142 

BERNARD  (Jacques)  351 

BERTHA  (Louis)  361 

BONAERT  (Nicolas)  28 

BONTEMPS  (Auguftin)  296 
Tom.n.                    Ff 


4f9  Table 

BOOT  (AtpoW)  ou  BOOTlUS.  178 

(Gérard)  177 

BOUCHOUT  (Ahfa)  .206 

BRAUNIUS  (Jean)  ou  BRAUN.  375 

BRIDOUL  (Touiaint)  412 

BRUXELLÏS  (  Jacebus  ite)  tu  (TAN- 

GUIEN  (tu  de  ANGIA.  004 

BUISSERET  (Prançois)  a?^ 

BUKENTOP  (Henri  de)  419 

BUR5  (GilJ<ss)       .  fl<8 

(Jacques)  469 

-  -  -  -  (Melchior)  271 

Ç 

CABH^LIAU  (Baudnin)  aji£ 

ÇALIGATOR  (  Içan  )  4S0 

CANJUWEEL  (Benoit)  13 

GAUCHIE  <  Antoine  de  Je  )  iftS 

ÇHAPPUISOT  (Claude)  175 
CHIFELIUS  (  Henri  )  ¥0^  WEUUS. 

CLAERBOUT  (Joflê)  58 

CLOPPENBURΠ (Jean)  ai6 

CLOTAIRE  (Regnaut)  -360 

GOBERGER  (Vepceûas)  305 

CORNILLON  (Luc  du  Mont)  Vo^tx. 

MONT-CORNILLON. 

CROONENDAEL  (Paul  van  )  137 

CUYPËRS  (Daniel-François)  397 

(  Guillaume)  395 

------ -(Pierre)  389 

D 

DAUSQUE  (Owde)  2<^-j 


Des    J  V  t  js  V  k  s.      4«tf 
PARS  (  Jacq.  )  m  de  PARTffiUS.  a» 
TIS  (  Joan.  >  F^i^  RYCKE. 
É  (Pierre)  ou  ALfRATUS,  ««DE- 
iRATUS.  43 

LANDUS  (Pkrra)  xif 

-EN  rjean  de)  414 

ÎBODRJS  (Nieaife)  409 

R AND  (Charles  1*)  197 

RHELME.  ao2 


NCISCI  (Michel)  94 

NCRJS  (Piçrrç.)  ?«  FIUNS^.    15a 

IMVS  (Servais,)  ou  GALLE.    256 
(  Jacques  de  >  on  QAIUS.  a/ 

TEL  (Comçiïeyan)  337 

ESDAEL(  Jean  van)  303 

EFRID^P-X»?^  GQEYVAÇI^TS.341 
PHEUS'(Com.  âPA^exandi^)  Vmez 
HRYVER. 
RARD  (Dopmni^ue,)  251 

H 

ilUS  (François)  S91 

NEY  (Martin)  13 

RE  (  Jçaa  V9^)  ou  HAYR<EUS.  135 
TÉCOyR(Henri-Philippoqde)  38 
[RlCOURt  (  Jacques  ^e  )  44 

Ffa 


HENNOTELLE  (  Ange  )  gfo 

HEUTERUS  (  Pontus  )  Voyez  HUTTER. 
HUYGEN  (AdamX  "4 

HUYTER  (Jean)  i 

- (Pontus)  ou  HEUTERU&  5 

I 

INTHIEMA  (Frédéric  ab)  229 

-. (Heroab)  332 

TOLLIN  (PhiUppe)  319 

TONGTYS  (Daniel)  150 

JOYEULX  (Ftançoiç)  54 
JUSTUS  (Pâquier)  ou  JOOSTENS.  la/ 

K 
KiERKHEM  (  Arnold  de  )  239 

KIFEUUS  (Henri)  (jàCHIFELIUS.   88 

•■■  L 

LAKE  (  Goitlaume  van)  332 

LANCEAU  (Jean)  ou  LANCELLL  132 
LAPIDE  (Joan.à)o«vandenSTEEN.  23 
lAURENty«r«o/»/»^lePHYSICIEN.i  10 
LERNUTIUS  (Jacq.)  ou  LERNOUT.  368 

(Janus)  363 

LOKEMAN  (Pierre)  jq8 

LUBBiEUS  (Richard)  272 

LUC  (leB.)%^2M0NT-C0RNILL0N. 

M 

MALINIS  (Henr.  de)  rw**  BATEN. 
MARIE-MADELEINE  de  PAZZI.(Gaf- 
•pard  de  S«  )  129 


Des   'a  V  t  s  V  r  s.     '4^5 
lRNK  (Jean  de)  427 

LSSiEUS  (Chrêt.)  o«MASSEEUWao7 
iSSEMIN  (Pierre)  415 

iSTRICHt  (Gérard  voa)  37a 

- (Pierre  von)  365! 

LIS  (Antoine)  Foyez  iEMIUUS. 
RIAN  (Marie-Sibyfle)  314 

•NIN  (GiUes  du)  aéi 

(NSENUS  (  Jean  )  ou  MOONSEN.  408 
•NT-CORNILLON  (  le  B.  Luc  du)  309 
'RMENTIN  (Jean)  310 

ROCOURT  (Jean  de)  358 

'URONVAL  (Jean  de  )  216 

ISIS  (  Gilles  )  ou  U  MUSSIS ,  y>u  MU- 
:iDUS.  320 

N 

REZ  (Urfmer)  32a 

;)OLAS  (  Poroinique  de  S.  )  130 

iULANDT  (François  van)  ou  NO 
ATERRANUS.  114 

CKAERT(Jean)  133 

RTHOF  (Lévoldde)  404 

VATERRANUS  (  FrancOr^.  NIEU- 
ANDT. 

O 
ULPHE.  202 

E  (Jean  d')  248 

P 

mUYN  (  Gafp.)  ou  PERDUYN.  169 
.  _  _  ,  .  (Guâlain)  ijv 

ITIBUS  (Jac.  de)  Fmz  DESPARS, 
Ff  3 


.4H  TjtB-LM 

PËLEGRÔMIUS  (^on)  «83 

PËRDUYN  (Gafoar  ^  CUiflaa)  /Wz 

PARDUYN. 
PETRI  (  Cuaecus  )  w  P&&T1ERS.      263 
PHILIPPI  (GaiOauiBe)  sis 

PHYSIOEN  CL,  le)  Vswz  LAimENT. 
PONTANUS  (  Kene  )  m  de  PONTE ,  »« 

van  der  BRUGGE.         •  34 

PORQU^f  <Baibe  de)  x6o 

R 

RAGUET  rGffles-Befnaid)  105 

RAMUS  (Jean)  ««TACÎCv  •  183 
REIMOLANUS  (  Jacques  )  ou  RAÊVMO- 

LEN.    .  B40 

REKENARE  (Coraefllede)  "  149 

RHALA  (Henri)  102 

ROTHAMEL  (Nicolas)  57 

RYCKE  (  Jean  de  )  au  DIVITIS,  124 

RYSSEN  (Léoaadvaïi)  345 

S 

SARTS  (Ubaud  des)  loô 

^HELKENS  (SébâiUen)  ^Â 

SCHOTANUS  (Bernard)  6? 

- (  Cbriftian)  76 

^. ..-,--,  (Henri)  6t 

*- --(Jean)  84 

--(Meinard)  6k 

6CHRYVER(  Aiex.)o«GRAPHEUS.  196 

r -  -(Corneille  )   c«  SCRIBO 

NIUS,«>»GRAPHEUS.  187 


De»  â  9  t  e  u  r  s  akk 
$CRIB0NIUS  (  Corn-  )  %.  SCHRYVER. 
SERVATn  (Robert)  314 

5EVENSTERN  (Gafpir)  161 

SILEMAN  CPhflibert)  0.60 

STEEGHIUS  (Godefroi)  ou  STEEGH.  107 
STEEN  (Jean  van  den>  Voy,  à  LAPIDE. 
STRAAX  (Euftachéà)  30 

STURMIUS  (  Jean  )  ou  STORMS.  252 
SWAEF  (Jean  de)  21 

-----  (Samuel de)  22 

SWEERTS  (Jean)  ou  SWEERTIUS.  199 


TOUR  (Louis  de  la)F<w.TURRIANUS. 
TURLOT  (  Nicolas  )  273 

TURRIANUS  CLouïs)o«.delaTOUR.i99 


VERMEIL  (Françds)  134 

VERVOORT  (  François  )  233 

UFFINGUS  ou  UFFO.  158 

VILLERS  (  Servais-Auguftin  de  )  326 
VINCENTIUS  (Anne-Marie)  60 

(Daniel)  59 

VIVRE  (  Gér.  de  )  ou  du  VIVIER.  200 

ULPART(Jean)  260 

VOZ  (Laurent de)  296 

W 

WANRAY  (Jean  van)  2<Ç 

WARNER  (  Jacq.)  o«  WARNERIUS.  1 1 3 

Ff4 


^<6*  Table  des  ZtuTEVRsi 
WESTHUYSE  (  Matthias  van  ) 
W1ELING(  Abraham) 
WOLZOGUE  (Louïsde) 


9 
981 

139 


ZAMAN  (Jean-Piçnç) 


ip 


TABLE 

GÉNÉRALE 

ES     AUTEURS 

itenus  dans  ces  fix  Volumes, 

f        ^ 

.  Brabamfen  (Ifaac)  Tom.  V.  p*  379 
'dius  (Guillaume  )  IV.  411 

î^  (Gabriel)  IV.    11 

ma  (Théod.)  Voyti  Pybès. 
iani  (Adrien)  H.  298 

.-.(Henri)  V-    68 

er  (Henri)  voyez  Caîçar. 
Un  (Jac.)  Voyez  Gillis. 
ilius  (Antoine)  ouMelis.      VI.  162 
ts  (Philippe)  IV.    49 

Uns  (  Henri  )  II.  416' 

la  Chapelle  (  Tilman  d')  Voy.  Aquenfts. 
rdl  (Antoine)  IV.    43 

-k  (S.)  I.  161 

nar  (Henri  d')  IV.  370 

\us  (And.  )  ou  van  AUn.       III.  345 
r^  (Michel)  VL    90 

r  (Guillaume  van)  VI,  146 


TdÈLÉ   GànkRAtM 

Aima  (Eilaidi)  ou  ab  Aima.  11 
AtmebMiM  (Théod.  Janfite  vu)  l 
Aljioff  Ç  Guillaume  )  VI 

Altariuj  QGuil.^  Foyêz  Autelz. 
Aluinus.  IV, 

Ammonius  (Gafpor)  IV 

Amoyé  (}Mxtùcéà')o}xH.Amoris.  VL 
Andala  (Ruord)  Il 

Anii^ÇToh.^ouAndrea^X^yitxxsu  IV 

(Tôbie)  le  jeune.  IV 

.  Angelis  (Guilkume  ab)  V 

Angllcus  (Michel)  ou  FAftgloh.  1 
Anguien  (Jacques  d')  Voyez  Bruxe 
Anh  (Jean  d')  VI 

Anjelmo  (Antoine)  III 

Ànfon^  ou  Anfo^  ou  Anfus.  IH 
AntùÎM  (  Jacques  de  S.  )  111 

^(?//9/^iï  r  Guillaume^  IV 

Àquiftfîs  (Tilmannus)  IV 

Aquifgrano.  Voyez  TesctorU. 
Arckel  (  Corneme  van  )  V 

^r^»/i  (Thomas)  V 

Afminius  (Jacques)  ou  Htrmans.  D 
Arnage  (  Jac.  ab)  Voyez  Cbeinâtus. 
^/y«  (Courtois  d')  VI 

(Jean  d^  H 

Afompion  (  Charles  de  T  )  Il 

Aucama  (Pieire  ab)  IV 

Aude jûnt lus  (Hubert)  V 

Augufiin  (  Michel  de  S.  )  IV 

Aula  (Bartholomseus  de)  III 

Autatus  QPetr.^  Voyez  Doré. 


Psi     AûT^VKS. 

Autete  (  GuH.  des  )  vu  Altarius.  IV.  308 
Jyala  (Balthafar  d')  III.  107 
(Gabriel  d')  VU.  to6 

B 

Baerfdorp  (Corneille  v?il)  IV*  ÎÔ3 

Baerts  (Lsànbeft)  II.  ÏI7 

Baggaert  (Jeaft)  V.  377 

Baillkur  ( Louïs-Jofeph  dé)  VI.  Ï47 

Baldumus  (ÏPalc.;  ou  BâUlduin,  IL  391 

Bakn  (Matthias)  IV.  ïôo 

Barhieux  (Antoine)  VL  ïoî 

BafeliUs  (Vetms)  ou  vau  BaféL  VU    53 

Bajpe  (Bonaventiire  de  la)  L  3îi 

Bafcn  (Henri  )  ou  de  MaÙHiu  VI.  41 
Baudouin  (Franc.  )  ou  Balduiîm.  MI.    71 

Bauldri  d'Iberville  (Paul)  IV.  Ï04 

Baxius  (Nicaife)  ou  5/3r^:r.  VI.  1242 

Beaufnom  (Simon  van)  ÏII.  407 

Becanus  (Guil.)  II.    74 

yoan*  Goropîus)  VU,    27 

Btken  (Livin  van  der)  Voyô2  Torrentius. 

Beiiigbem  ÇVtviéwàldvm)  IV.  as^ 
BeUocaJJîus  (Steph.)  Voyez  Ùomes^ 

Bendixius  (Dominique)  V.  279 

Béntzna  (Pierre  Poëûtt  à)  IV*  296 

Berlîùom  (  André  van  )  I V*  ï  1 1 

-^  -  -  -  -  (Baudouin  van)  IV»  ïît 

iBt?r«/îrr^r Jacques)  VI.  351 

Berotius  (  J^^^^)  MI.  408 

Bmba  (Louïs)  VI.  361 


%k6'  Table  pes  jêuteurs; 

WESTHUYSE  (  Matthias  van  )  93 

WIELING  (  Abraham  )  986 

WOLZOGU£(Louïsde)  139 


ZAMAN  (Jean-Piçnç) 


17* 


'^^^^^4^1»^^ 


TABLE 

GÉNÉRALE 

ES     AUTEURS 

îfenus  dam  cesfix  Volumes, 


Brabamfen  (Ifaac)  Tom.  V.  p.  379 
r/i«j  (Guillaume  )  IV.  411 

?^  (Gabriel)  IV.    11 

ma  (Théod.)  Vo^ei  Pybès. 
iani  (  Adrien  )  H.  açS 

-  -  (Henri)  V.    68 

rr  (Henri)  Voyez  Calçar. 
dit  (Jac.)  Voyez  Gillis. 
ilius  (Antoine)  oaMelis.      VI.  162 
'S  (Philippe)  IV.    49 

'aus  (Henri)  U,  41^ 

la  Chapelle (T^isasm^')  Voy.  Aquenfa, 
'di  (Antoine)  IV.    43 

k  (S.)  I.  161 

wr(  Henri  d')  .    IV.  370 

us  (And.  )  ou  van  AUn.       III,  345 
r«;  (Michel)  VL    90 

••  (Guillaume  van)  VI,  146 


TdÈLË   GknkRAtB 

Aima  (Eilaidi)  ou  ab  Aima.  1Î.  401 
^/^tf/^#M  (Théod.  JanQbiivin>  L  jTf 
//^(?r/r  Guaiamne)  VI.   41 

Aluinus.  IV.  292 

Ammonius  (Gafpor)  IV.  408 

Amo¥€  (  Helinic  de  )  ou  H.  AtnorU.  TL  60 
Andala  CRvaid')  II.  214 

AndféÇrohJ)ovLAH4rea^\t\itvauïV.  330 

Q  Tôbie  ■)  le  jeune.  IV.  333 

Angelis  (Guiukume  ab)  V.  386 

Anglicus  (Michel)  oU  FAftgloh.    1.   68 
Anguien  (Jacques  d')  Voyez  Bruxellis. 
Anly  (Jean  d')  VI.  348 

Anfelmo  (Antoine)  IIL  ng 

Anfon^  ou  Anfo^  ou  Anfiu,  VEL  d?6 
AntùÎM  (Jacques  de  S.)  III.  174 

APolhnii  (G\£Smxx^^    .  IV.  004 

Aqu$nfîs  (Tilmannus)  IV*  196 

Aquifgrano.  Voyez  TextùrUé 
Arckel  (Corneifle  van)  V.  007 

Arents  (Thomas )  V.  flô6 

Afminius  (Jacques)  ou  Hermans.  H.    78 
Arnage  (  Jac.  ab)  Voyez  Cbeinâius. 
Afrat  (  Courtois  d'  )  VI.  215 

(Je^nd')  n.  403 

^of»/«^«  (Charles  de  T)  II.    99 

Aucama  (Pierre  ab)  IV.  095 

Audejantius  (Hubert)  V.  032 

Augufiin  (Michel  de  S.)  IV.  199 

Aula  (Bartholomseus  de)  IIL  261 

Auratus  (^Petr.^  Voyez  Doré. 


Psi    JlifT^v ks. 

Autete  (  GuH.  dés  )  ©«/  Altarius.  IV.  308 
Ayala  (Balthafard')  III.  107 
^(Gabriel  d')  IH.  to6 

B 

Baerfiorp  (Comeflle  v?il)  IV*  ÎÔ3 

Baerts  (L^ibert)  II.  ÏI7 

Êaggaert  (Jeati)  V.  377 

Baillkur  ( Louïs-Jofeph  dé)  VI.  Ï47 

Baldumus  (PzCc.)  ou  Bauldmm  II.  391 

\fti/^/i  (Matthias)  IV.  ïôo 

Barbieux  (Antoine)  VL  ïoî 

BafeliUs  (Vttms)  ou  van  Bi^fit.  VL    53 

Bajpe  (Bonaventiire  de  la)  L  311 

Bafcn  ÇHenri  )  ou  de  MaÙHti,  Vl.    41 

Baudouin  f  Franc.  )  ou  BalàuiMs,  III.    71 

.^auldri  d'Iberville  (Paul)  IV;  Ï04 

Baxius  (Nicaife)  ou  Bacx.  VI.  1242 

Beaufnom  (Simon  van)  ÏII.  407 

Becanus  TGuil.)  II.    74 

^  Joan*  Goropîus)  IlL    27 

Btken  (Livin  van  der)  Voyez  Tofrentius. 

ifl^^/gA^f»  (Perfevald  van)  IV.  0514 
BeUocaffîus  (Steph.)  Voyez  Cornes^ 

Btndixius  (Dominique)  V.  279 

Bèntzna  (Pierre  Poëdtt  à)  IV*  296 

Berliùom  (André  van)  IV.  ïit 

* (Baudouin  vMi)  IV*  ïît 

Bernard  Qzc(\\xt%')  VI.  351 

Berotîus  (  Jean^  III.  408 

Bcrtba  (Louïs)  VI.  361 


Table   Gèn èrjêle 

Billick  (Ever.  von)  ou  BiUicus.  V.  i8i 

Bimfeld  (  Pierre  von  )  IL  311 

Blaer  (Jean  de)  ou  BUrus.  H.  196 

Blockland  (Comeflle  de)  IV.  122 

Blondel  (Jacques)  IV.  195 

Bocborinc  (Henn)  I.  410 

Bock  (George)  H.  405 

Bockenberg  (Pierre  van)  IIL  132 
Boe  Sylvius.  Voyez  Sylvius. 
Bois  (  Jean  &  Franc.  )  Voyez  Sylvius. 

Bonaert  (Nicolas)  VL    28 

Bonomonte  (Robert  de)  V.  168 

Bontemps  (  Auguftm  )  VL  2^96 

Booms  (RÈirin)  V.  394 

Boort  r  Henri)  H.    20 

Boot  (Arnold)  ou  Bootius.  VL  178 

(Gérard)  VL  177 

Boreel  ^Abraham)  I.  172 

-  -  ^Adam)  I.  107 

Jean)  I.  170 

îerreRefen)  I.  172 
Borgeftus  (Jean)  Voyez  Bourgeois. 

Bo^elen  (  îean  van)  I.    32 

Bojauier  (Philippe)  V.  1293 

Bojjemius  (Matthias)  I.  407 

Bojfes  (Barthèlemi  des)  IV.  17a 

Boubereel  (Corneille)  V.  289 

Boucbout  (Alain)  VI.  aoo 

Bouckborft  (FlcM-ent  vîui  der)  V.  210 

Boucquet  (Jean)  IIL  329 

Boudart  (Jacques)  IV.  133 

Boudewyns  (Michel)  L    30 


-(Pie 


Des   AvtEVRs. 
Boulogne  (Adrien  de)  L  318 

Bourgeois  (Jean)  Jéfuite.  EL    68 

- -  -  Médecin  à  Ypres*    IIL    fo 

Profeffeur  de  GroningucIII.    65 

Bourgogne  (Antoine  de)  ou  à  Burgun-- 

4ia.  I.  393 

.  .  ^  -  ^  -  (François  de)  I.  395 

-.-.--   ?  Gilles)  ou  J5«rg««//m.L  39a 

- r  Herman)  I.  395 

-   (Nicol.)oujB«rgf/«<//«jI.  $85 

Boufut  (Nicolas  de)  IL  353 

B outiller  (Jean)  IV.    45 

Boxbornius  (Marc  Zuerius)  L  416 

Brants  (Jean)  L  297 

Braunius  (Jean)  ouBrauné        VL  375 
Bredenbacb  (Jean)  V.    37 

- (Matthias)  V.    37 

(Tilman)  V.    41 

Breuil  (Jean  Tronchin  du)         IV.  na 
Bridoul  (Touffaint)  VL  41a 

Brifelot  (Jean)  IV.    38 

Briffelius  (Jean)  IIL  333 

Broncborfi  (Evmtà^  L    88 

- (Jean)  Voyez  Noviomagus. 

jBr(?«w^r  (Jacques  de)  IL  317 

Bruhefius  (Pierre)  IV.  253 

Brumanus  (Henri)  IIL  an 

Brun  (Jérôme  le)  II.  124 

Brune  (Jean  de)  V.  227 

Brufelius  (PhiUbert)  III.  403 

Bruxellii  (  Jacobus  de)  ou  SAnguien^ovL 

de  Jngia.  VL  204 


Bruxellis  f  Joan.  de)  Voyez  Mauburmu 
Bruyn  (  Corn,  de  )  ou  h  Brun.     V.  aij 
Bruzen  del^Martinièrc^\oy.MarHnièrî. 
Bucerm  (Gerfon)  IV.  385 

BucbeVm  (Arnold)  L  175 

Budelius  (Régnier)  m.  346 

Buifero  (Thierrî)  V.  308 

Buipref  (François)  VI.  076 

Buiffon  (Jean  du)  ou  Rubùs.        H.  411 
Bukentop  ÇHwniiQ)  VI.  419 

Bulim  (Nicolas)  ou  BouUfz.       IV.  155 
Bundmus  (Jean)  IV.  235 

Buf^ttus  (Pierre)  Voyex  Mm  de  Buret. 
Burgçrfdicius  (Franco)  H.  140 

BurgundiaÇAnt.  à)  Voyez  Bourgogne. 
Burgufidius  {Màà. &  Nie)  V. Bourgogne 
Burs  (Gilles)  VL  fi68 

-  -  -  (Jacques)  VI.  0.69 

(Melchior)  VI.  271 

J8»/îf^  r Gérard)  L    82 

(Jean)  I.    72 

(Pierre)  I.    80 

Bufcbç  (Alexandre  van  den)      m.    61 
Buzelin  (Jç*n)  II.  418 

Bynaus  (Antoine)  IV.  145 

Bfyns  (Anne)  V.  406 


Cahilliau  (Bauduin)  VI.  226 

Calçar  (  Henri  de  )  ou  Eger.       IV.    88 
Cakifich  (Gérard)  Voyez  Hamontanm. 


JPes   Avtev ks. 

Calfgfltor  (Jean)  VI.  430 
Çampefter  (  L.)  qu  van  4e  Velde.  IV.  oa% 

Çamp9  (Heimericde)  V*  13Ï 
Ç0ndidus  (Gérard)  oMde  fFitte.   1.    71 

Canjuweel  (Benoit)  VI.    13 

Çanu  (Robert  le)  IV.    63 

Çappçl  (Louïs)  V.  Ï39 

Çard^acque  (Vtïdix^xyà  àt')  V.    6% 
Çarolm  (Joan.)  Voyez  Char  Us. 

Cifji^l  iG^m^^  IL    89 
Cafiello  (Am.de)  ou  du  Cbajîel.  IL  393 

ÇauchU  (Antoine  de  le).  VL  i%S 

Cbappuifot  (Claude)  VL  175 

Charles  (Jean)  ou  Carolus.  IL  125 
Chafi^ CAmznd  du)  Voyez  de  Cafiello. 

Cbafiel  (Madeleine  du)  UI.  a86 

Çbeineius  Qzcq.)  ou  Cbeiney.  V.    6c> 
Cbifefius  (Henri)  Voyez  Kifelius. 

Claerbout  (Joffe)  VL*  58 

Claude  (Jean- Jacques)  UL  103 

Clerc q  (Jecques  du)  IL  408 

Çleynen  (  Chrétien  )  UL  4^8 

Cloobaerd  (  Pierre  )  L    40 

Cloppenburcb  (Jean)  VL  ai6 

Clôt  aire  (Regnaut)  VL  a6o 

Clou  (Etienne  le)  V.  376 

C/i/^/;j^  (Ferride)  IV.    16 

Clutott  (Jean)  UL  120 

C«#(Jean)  VL.  129 

Coberger  (Venceflas)  VL  3^5 

Cocbelet  (Anaftafe)  L    37 

Cock  (Vtimdi^  o\x  Kock.  IV.    87 


1 


TAÉLE     GÉNÈRjÊLM 

Coeq  (Florent  de)  V.  njt 

Codde  r  Guillaume  van  der)  IV.  326 

Cœm  Cjean)  L  218 

(Keire)  L  020 

Coetier  (Guillaume)  III*  266 

Cornes  Bellocaftus  (Stephanus)  L  z^ 

Comines  (Philippe  de)  IL     .1 

ContraSus  (  joannes)  IIL  265 

Cordes  (Eutydie  de)  V.  39^ 
Cornillon  (Luc  du  Mont)  Voyez  Monh 

Cornithn. 

Cofpeau  (Philippe)  fi.   23 

(Pierre)  IL  29 

Cotwyck  (  J.  van)  ou  CototicUs.  IIL  378 

Coulture  (GiUes  de  la)  IL  268 

Couvin  (Smion  de)  IV.  pi 

Cr^W^  (Pierre)  IV.  258 

Cramer  (Jean-Frédéric)  IV.  230 

Croefe  (  Gérard  )  ou  Croefiut.  V.  283 

Croonendael  (Paul  vïifl  )  VI.  137 

Cruefen  (Nicolas) ou  Crufenius.  IV.  182 

Culembourg  (Sueder  de)  V.  218 

CuUrîficis  (Engelbert)  V.    92 

Cunaus  T Pierre)  IV.  240 

Curtius  f* Corneille) ou  de  Corte.  in.  371 

Cufils  (Charles-François)  H.  307 

Cuypers  T Daniel-François)  VL  397 

(Guillaume)  VL  395 

(Pierre)  VI.  389 

Cyprianus  (Abraham)  II.  351 


Damnis 


idfnmis  CGffles  àe^  .  h.  ààé 

laufque  (  Claude  )  VI*  297 

Jelvaulx  (André)  Voyez  Vàtknfis. 
Oes-Litms  (Ant.)  Voyez  Lions. 
Oes'Maréfs  (  Sam.  )  ou  Marefius.  Ut.  ii6 
Oejpars  ( Jacqùes)ôu  ^  Partibus. VI.    3 1 
Oteu  (  Louis  de  )  L  103 

Ointerus.  Voyez  Dynten 
Divitis  (Joan.)  Voyez  Rytké: 
)ominikel  (  Guillaume  )  V.    95 

"Jiomyns  (Jean)  I.  284 

Ooneau  (^nugùes')  ou  DoneliùSi  III.  42 
Jon^elbergbe  (  Henri-Charles  cfe  )  III.  199 
ïoré  (  P/^rr^?  )  ou  Auratu^,'  ou  Ifeaura- 

tus.  VI.    43 

OorlaridusC  Pierre  )  OU  Dorlariu  VI.  1 1  jr 
Oouïllet  (Chryfoftorae)  V.  347 

Douma  (  Jenco  ^)  ÎV.  303 

Drebbel  (  Corneille  van  >  HI.  387 

Drufius  r  Jean)  le  Père.  V.  104 

-  -  -  -  (Jean)  le  Fifc.    ,  V-  129 

Dumaus  (  ]ean  )  ou  v.  d.  Haghutii  IV.  231 
lumhar  (Gérard)  III.  183 

Dumont  (Gabriel)       -  V.    35 

D//r^;?  (Jeande)  yl.  414 

Oyemenus  (  Guil.  )  otf  i)àn  Dyenieri.  ïh  149? 
Dyntef  (Emond  de)  I.  30& 


Table  Gèkèrjlé 

E 

£ger  (Henri)  Voyez  Calcar. 

Elinga  (François  Janffens)  II.  271 

Ellebodius  (Nicaife)  VI.  409 

Empereur  (Conflandn  T)  III.  411 
Engelen  (Guillaume  van)  Voyez ^ngelis. 

Engelgrave  T Henri)  III.  274 

C  Jean-Baptifte)  III.  273 

Enarand  (Charles  l'I  VI.  197 

Èrkelens  (Gérard  d')  V.  234 

iSi^  (Henriette  van)  IV.    6^ 

Efcaillet  (Antoine  T)  II.  268 

Efne  (Michel  d')  m.  288 

Efpinoy  (Charles  de  T)  V.  190 

-----  (Philippe  de  F)  V.  192 

Everaerts  (Antoine)  III.    59 

Everbelme.  VI.  202 

Eynatten  (Maxîmilien  d')  V.    76 

Eyfcben  (  George  von  )  V.    65 

F 

Palais  ( Franc,  de  Bourg. de  ^V. Bourgogne. 

Fatou  (Nicolas)  EL  157 

Favelet  (Jean-François)  III.  337 

Feitb  (Everard)  IV.  388 

Felleries  (Auguftin  de>  lÙ.  409 

Feu^uières  (Guillaume)  H.  278 

Fie  fret  (Hyacinthe)  IV.  158 

"^Fienus  (Jean)  ou  Fyens.  IV.  211 

(Thomas)  IV.  213 

Flejfers  (Henri)  IV.  375 


Dès    Aût EÏ7RS. 

Florager  (Jean  )  Voyez  Fladerackeh. 
Fockenbroch  (Guillaume  van)        V.  376 
Formanoir  (Nicolas  de)  V.    48 

Forteman  (Solco)  IV.  289 

Fort  tus  Ringelber^us.  Woy.Ringelbergh. 
Francifci  (  Michel  ;  ou  Fr anchois ^  VI.  94 
Francius  (  Pierre  )  ou  Franfz.  VI.  1 52 
Francon ,  Abbé  d'AflBiighem^  IL  399 

^ ^   Ecolâtre  de  Liège.  IL  398 

Franequer  (Méinardde)  IV.  298 

Fucbs  QGSbtrX^  OM  à  Limborcb.  IV.  i8j» 
^  .  -  -(Rémacle)  IV.  191 

G 

Gaillard  (Gautier)  V.  361 

Gallaus  (Seïvais)  oli  Galle.  VI.  256 

Gaukema  (Gauco)  I.    57 

Gay  (Jacques  de)  ou  Gains.  VI.    27 

Gentius  (Guil.)  ou  van  Gent^  U.  192 

Gefiel  (ComeiUe  van)          ^  VL  33^ 

Gi&^^^^/ (Jean' van)  VI.  3031 
Ghifelin  (Viftor)  VoyQZ  Gifelinus. 

Gièlée  (  Jaquemars  )  IV.  36* 

Gillis  (Jacques)  ou  Mgidii.  V.  37* 

(Livki)    .  V.  372 

Gifelinus  (Victor)  ou  Ghifelin.  IL  131 

Glapion  (Jean)  IV.  403 
Godefridi  (  Kerre  )  ou  Goeyvaerts.  VI.-  g^t 

Godewyck  (Pierre  van)  III.  214 

Godin  (Nicolas)  IV.  195 

Goerée  (Guillaume)  IV.  262 

*  ^  -  -i  (Hugues-CxuiDaurae)  IV.  260 

Gg2 


Goerée  CJeanJ  iV.  M 

Xww«»r  (AugiriVmde  S.>  11.360 
Gontier.  Voyez  Guntberus. 

Gorcum  (^}^n  \zxï^  I.    65 
Gorùpim.  Voyez  Becanuu 

JS/)rricbem(Û&mdé)ou  420 

G^on  '(  Nicolas  )  fil-  30a 

•G/Hide  (Gérard  van  der)  V^  a^i 

'Goufeiaire  (Michel)  .ffl.   -5^ 

Ooutboven  (Gautier van)  II.    18 

Grand  (Gérard  le)  W.  345 
Urapbeus  ÇCorn.fi?  Alexatidre)V.iS'cAryî;^r, 

Grafîus  (Corneille)  ou  Gras.  IV.  207 

Gravius  (Idfard)  ou  de  Grauw.  IV.  302 

Greîdanus  (Jean)  UI.  385 

-Grevius  (Jean)  ou  de  Greve^  V.  404 

Greyn  (  Abraham  van  der)  H*    34 

Grimald.  UI.  391 
Groot  :(  Gérard,)  Voyez  Grand. 

Gropper  (Jean)  V.  416 

Grumardt  ^Ferdinand)  II.  146 

Gryfpeer  (Prerre)  IV.  379 

Guérard  (Dominique)  VI.  1^51 

Guillaume^  Abbé  de  S.  Thierry.  IL  207 

Guillaume ,  fumommé  Walon*  IV.  341 

^«î/^:( Jacques  de)  IV.  224 

^ (Nicolas  de)  IV.  228 

Cuntberus^  I,  27/ 

Hamus  (François)  VI.  291 
/foi?/-(;Florentvaader)au^tfr4?»y.-L  279 


^m\  (Jean  van  dqr>V0ye»  Dummut^ 

-  -  (Michel  van  der)  JSf.  aga 

al  (François  de)  i  315. 
:omus  (Martin) pu  HamckemailSL    37 

^r  (Henri):  HL    5à 

r  (Pierre)  JH.    55 

q;^^^;///^  (Geranius)f  IJGL  204 
?«^  (Florent)  Voyez  i&^r. 

ferwj^c*  (Gérard  de.)  V.    451 

7^  (Jean)  W.  iS(î 

ï^jy  (Martin)  VI^    13 

haert  (  Pierre^:  IV.  ^56 

^(?  (Jean  van)  ou  Haxxraus^  VL  135 

'ecour  (  Henri-Philippon  de  )  VL    38 

•/»  (Jacques)  U,  155 

^.fchilt  (Lubert)  V.  3611 

^  (  Guillebert  de  la  )  L  5^7:3 

j^  (Jean  van)  HI.  198 

•^  (Luc  de)  IVv  359 

r^erius  (Pierre)  J{^  105 

?/»^»^  (Pierre)  IV.    75 

ricourt  (Jacques  de)  VI*    54 

7^g«/(?r  (Jérôme)  UI,.  194 

notelle  (Ange)  VL  360 

berch  (Vincent)  H.  159 

haius  (Thomas)  IIL  297 

enthals  (  ThomaS:  de  ) .  Iv..  40j[ 

lin  (Marie-Claire)  II,  J58 
mans  (  Jacques  )  Voyez  Ammus, 

re  (Dominique  de)  L  320 

//lu^^rm  (Arnold)  V..31S 

«»:( Simon  de)  W.^Tfi 

Gg3 


Tjêblk   GènèkaIs 
Heumen  (Jean  van)  HL  20S 

Heurnius  CJean)  IH.  159 

.  - >  -.   (Othon)  m.  161 

Heutcrus  (Pontus)  Voyez  Huyter. 
Heymbacb  (Bernard  von)  V.  274 

Heys  (Jean)  II.    2^ 

Biquam  Q  Antoine}  on  Hicki.       ÏV.  324 
Hoelzlin  (Jérèmie)  V.  166 

Hoffjladius  (Adrien)  L    35 

Hologne  (George  de)  V.  203 

Hoornbeeck  (Jean)  H.  432 

Horreo QG.ab}  Voyez  von  der  Scbeueren. 
Horfîius.  Voytz^Merler. 
Hortenftus  (Martin)  H,  354 

Hojfcbius  (Sidronius)  II.    7a 

Hmbakker  (Jean)    '  L  235 

Houte  (Pierre  van  den  )  Voyez  Ligneus. 
-  •  - -(Zoë  van  den)  II-    33 

Hoyer  (Michel.)  L  157 

Huart  (Ignace)  V.  290 

Hugenoys  (Lîvin)  IV*  437 

Jîunniùs  (Bauduin)  V.  147 

Hutten  (Alb.  van)  ou  Hutfenus.    V.  303 
Huygen  QAàsm}  VI,  114 

Huygens  (Martin)  IV,    48 

Huyter  (Jean)  VI.      i 

r  T  -  -   (Pontus)  ou  Heuterus.    VI.      3 


}acea  (Gérard  de)  ou  de  Jauche.  II.  239 
^fîfcc?^/^ Pierre^  ou  ^acobù         IV^  30g 


J}£S    .Auteurs^- 
jandun  (^Jean  de}  V.  157 

fanjfcns  Elinga.  Voyez  Elinaa. 
}anJfonius  (Jacques)  ou  Janfon.  V.  1^6 
J^//r^/»  (Jacques  du)  IV.      4 

Jaucbe  (Gérard  de)  Voyez  Jacea. 
Jaupen  (Henri)  V.  413 

JbervUle  (Paul  Bauldri  d')  Voyez  Bauldrî. 
Jeofroy  (  J^t^-Barthélemi  )  III.  423 

MK  Cyrille  de  rEnfant)  V.    34 

Jefus  (Thomas  de)  I.  248 

jeune  (Claudinle)  IV.  i6{Z 

lift  (Martin  d'^  IV.  298 

Intbiema  (Fréoeric^^)  VI.  22j> 

(Hero  ab")  VI.  232 

Jollin  (Philippe)  VI.  319 

Joncbeere  (Jacques  de)  II.  316 

Jfongama  CÊdo  à}  IV.  297 

Jongtys  r Daniel)  VI.  150 

Joyeulx  (François)  VI.    54 

]^/;i^(?r»  (Gisbert  van)  IV.    54 

ke  (Richard  de  r)  IV.  152 

ifraeU  Voyez  Menajfeb. 
Jufîus  (Pâquier)  ou  Joofiens,     VI.  127 

K 


Kalckbrenner  (  Gérard  )  Voyez  Hamontanu$. 
Kalkarienfis  (Henr.)  Voyez  Cakar. 
Kerckboven  (  Jean  van  den)  Woy.Polyander. 
Kerkbem  (Arnold  de)  Vl.  239 

Kifellus  (fitrm^  oyx  Cbifelm.      VL    88 
jKf/i^p«^  (Corneille)  oMvan  KieL  I.  na 

Gg4 


TABLM     GàNhRAlfi 

fRnfcbot  (François  de)  IV.  ^n 

r (Gafpvde)  IV.  276 

(Henri  de)  IV.  ^79 

fCnaep  (Jean)  Voyez  Servions.  • 

^/>^5«fer^  (Sébaftîèn)  1.27» 
^ock  (David)  Voyez  Coçk. 

fSucbhtfus  (  Jean  )  ou  Kucbhin.  JI.  ?o^ 


faccber  (Pierre)  !•  3^9 

Lagendaal  (Jean)  Vl  210 

Xainez  (Alexandre)  H.  244 

Lairvels  (Servais  de)  y.  264 

Lake  (Guillaume  yan)  VI.  332 

Jf^mbertini  (Jean-Baptifte)  .  V.  73 
Lamortnaini  (Guil.  Germeau  de)  V.  98 
r  "  -  "  -  -  -  (Henri  de)  '    V.  loi 

Lanceau  (  Jean  )  ou  LanùellK  VI.  1 32 
Z^;;f«  (Sébaflden  vander)   '  V.  209 

Langhe-Cruys  (Jeaiî'van)  Vv    7^ 

pJnglois.  Voyez  Angticus. 
%apide  (  Joan.  à  )  ou  van  den  Steen.  VI.    23 
Lappius  à  ff^averen  (Gisbert)  d'Utrecht, 
'      ■  -        L  178 

r (Gisbert)  de  Wefop.        I.  177 

Lafus  (R.  de  )  Voyez  O^lando  di  Lafo. 
Latomus  (Baithélemî)  II.  iiq 

Laurent  (Léon  de  S.)  IV.  373 

Xaurent  fumpmmé  le  Phyfîcien^  VI.  i  iq 
Xaurimmnus  (Conseille)  V.  36$ 

^^?y;^»f  (Tean^      '     '  V»  îSS 


IXms    Auteurs. 

lautte  (Jean)  V;  ifry 
^auwârmfln  (Corn.)  Voy,  f^urimamus. 

Leene  (  Jofeph  yan  dep)  III.    99 

Xeemoen  (Simon  van)  IV.  391 
Zemmege  Ç  Jean  van  )  01^  l^emm^qp  IIL  40s 

Lemnius  {^Anàxé')  !•  369 

^  r  -  -  -  r  Gufllaùme)  J.  368 

(liyin)  I.  gdl 

Léon  CJEifius  Eduardqs)  IV.  laq 

Léopard  QVd.vii^  IV.      i 

Lernutius  (Jacques)  ou  Lernout.  VI.  36$ 

^ (Janus)  VL  363 

f^fc aille  (Catherine)  V.    7% 

r  -  -  -  -  (Jacques)  V.    71 

Lejfabé  (  Jacques  )  IL  35^ 

Leti  (Gregorio)  II.  371 

Letofé  (François)  III.  33? 
Lievens  (Gérard)  Voyez  Lhius. 

Xi^»^  (Julien  dé)  I.    33 

Ligneus  (Petrus)  III.  iiS 
Limborcb  (Gilb.  &  Rém.)ypyez  Fucbs^ 

Limborcb  (Philippe  van)  V.  434 

Limpens  (Ferdinand)  I*    128 

Lions  (Antoine  des)  II.  158 

Lippeloo  (Zacharie)  IV.  206 

J.ivineiu5  (Jean)  ou  Lievenu  IV.    71 

/ir/i^îi^^  (Gérard)  ou  Lievens^  III.  333 

Locre  (Ferry de)  ou  Locrius^  IL  357 

J[j>effius  (Dorothée)  ou  Loefs^  V.  329 

Lokeman  (Pierre)  VL  198 

JLori  (Guillaume)  |IL    25 

f^tb  (Louïs^Bertra^îd)  y.  380 


Table    GÈirkKALS  . 
Loycx  (Piene  )  H.  ^"fi 

Lubbaus  (  Richard  )  VL  273; 

Luc  (  le  B.  )  Voyez  Mont-Cornillon. 
Luxembourg  (Bemaidde)  V.  34? 

Luytens  (Henri)  I.  159 

Luyts  (Jean)  •  V.    5^ 

.  Ly clama  (Rferc)  IV.  412 

Lymburgus  (Remaclus)  Voyez  Fucbs. .  . 

.     M 

Madeleine  fPaul  de  Ste)  I.  225 

Magijier  (Guil.)  Voyez  Maiflre. 
Ma^nus  (  Gérard  )  Voyez  Grand. 
Major  (Joannes)  H.  195 

Maire  (Jean  le)  ffl.      i 

Mai/ire  (Guill.  le)  ou  Magifien   IV.  400 
Makeblyde  (Louis)  V.    25 

Malapert  (Charles)  II.  141 

Malen  (Michel  van  der)  III.  342 

Malinis  (Henr.  de)  Voyez  Eaten. 
Mander  (  Adam  van  )  IV.  400 

^ (Charles  van)  IV.  137 

Mangot  (Adrien)  III.  328 

Mansfelt  (Charles  de)  IV,  169 

r (Pierre-Erneft,  Comte  de)  IV.  167 

Marcik  (Théodore)  I.  370 

Marckius  (  Jean  )  ou  à  March       IL  339 
Marefius  (Samuel)  Voyez  De$'Maréts. . 
Marie-Madeleine  de  Pazzi   (Gafpar  de 
S^)  VI.  129 

•  Marin  (  Jacques)  ou  Marinus,.      V,  4Q3 


Des    ^Autevks. 
Marnîx  (  Jean  de  )  VL  4^7 

Martena  (Kempo  à)  IV.  306 

Martinez  de  îVaucquier  (  Matthias  )  I.  1 26 
Martinière  (  Ant.  Aug.  Bruzen  de  la  )  I.  236 
Ma  feus  (  Chrêt.  )  ou  Mafeeuw.  VL  207 
Majfemin  {Vitxxt)  VL  415 

Majfon  (Barth.)  Voyez  Latomus. 
Maftricbt  (  Gérard  von  )  VI.  37a 

(Pierre  von)  VL  369 

Mattbys  (  Affuerus  )  ou  Mattbifius.  I.  382 
Mauburnus  (Jean)  ou  Momboir.  IIL  361 
Meer  (Arnold  van  der)  IV.  136 

Meerle  (Ange  van)  Voyez  Merula. 
Mêlas  (Jean)  ou  Scbwartz.        IV.  iio 
Melis  (Antoine)  Voyez  jEmilius. 
Mellema  (  Elcie-Edouard-Léon  )     IV.  •  121 
Menafeh  Ben  ïfrael.  L  396 

Mérian  (  Marie-Sibylle  )  VI.  3 14 

Mer  1er  (Jacq.)  on  Merlo  Horfiius.  L  285 
Mer  on  (Philippe  van)  IV.  163 

Merula  (Ange)  V.  316 

r (Paul)  L  116 

Mefdacb  (Adrien)  V.  361 

Meffemakers  (Engelb.)  Voy.  Cuhrificis. 
Micht  (Jean)  IV.  152 

Middelbourg  (Barthèlemi  de)  I.  260 

(Paul  de)  V.      I 

Middelboven  (Daniel  van)  IL  148 

r (Michel  van)  IL  148 

Mire  (Aubert  le)  ou  Miraus.  L  137 
r  -  -  (Jean  le)  L  132 

fiîoby  (Henri)  ou  Mobyus,  V,  262 


Moby  (Rémacle  )  Vv  a^i 

Mombûin  (Jean)  Voyez  Mat^mus. 
MonimiGm^  du)  \^.a6ï 

fdoniùt  (  Tbomas  )  IV..  158 

Monnier  (Pierre  le.)  HL.  300. 

Monfsnus  (Jean)  ou  Moonfcn.  Vï*.  408. 
MonhComiïlon  {le  B..Luc  du)?  VL  309. 
!fl?&»r  i<?  -B«r^/  (  Pierre  du  ) .  V..  3^5 

Montmorency  (François de)  EL  16Ç 

•. (Nicolas  dç)'  Ht  165 

fdormentin  (Jean.).  YI.  319. 

MoroQourt  (Jean  de)  VI.  358 

Mortier  (Jérôme du)  U.    ai 

Mûfcbus  (François)  V.  3m 

Moullari  (  Matthieu  )  U..  408 

fdoumale.  Voyez  fFazefhi. 
Mouronval  (Jean  de  )  VL  aid 

féucidiis  (iÈgidiiis)  Vcfyez  Muifis.. 
Muda  r Gautier  de)  ou  dpMuydtn.V:.  %\% 
Muelen  (Jean- André  van  der )        H.  361 
Muips  (Gilles)  ou  liMujfis.y  çm.Mucidusn 

VL  320 
Muntinck  (  Abraham  )  V.  1 74 

r (Henri)  V.  17a 

^ufart  (Charles)  V.      9 

Mufîca  (Antoihe:de)  H.    76 

MuJJîs  (  Gilles  li  )  Voyez  Mui/îs. 
Muyden  (Cîautier  de)  Voyez  dfMuda* 
Muys  (Wyer-Guillaume)  IV.    9a 

Jïï^e  (Ifaac  van  der):  IL  30^ 


Des    âvt EURSé 

N 

\elmaecker  (Laurent)  1  iài 

atenus  {Gxx^xxmt)  III.  17» 

ez  (Urfmer)  VI.  32» 
'ffîm  (Jean)  ou  van  Naerfeh^Vl.  171 

^las  (  Dominique  de  S.  )  VI.  130 
'dandt  (François  van)  ou  Novaten'a-- 

(S.  VI.  114 

^/^«^  (Jacques-Pâquîer)  V.    95 

enius  (jç^)  III.    36 

kaerp  (Jean)  VI.  13$ 

voir  elles  (Jean  de)  IV.    44 

/^(Gérard)  I.  iSi 

thofÇLévolA  de)  .  VL  404 
aterranus  (Franc.)  VoyQZ  Nieulandf. 

iomagùs  (Joannes)  1.    83 

O 

r  (Simon) ou  Ogenusé  ÎL  41$ 

Ipbe.  VI.  ao2 

er'uoyck  (le  B.  Jean  d')  IV.  337 

leer  (  Pierre  van  )  IV.    30 

fnieux  (  François  d'  )  I.  305 

mdo  di  Lajfo.  IV.  159 

«'(Thomas)  IV.    50 

egherfî  (Pierre  d^)  111.  269 

mhoven  (Jacques  van)  V.  373 

in  (  Cafimir  )  IV.  417 

rbeke  (Bonaventure  van)  •  IV^  -aj 


tdBLE     GÉNÉRALE 

Ô«/r«»(Jeand') 

IV.  423 

Oye  (Jeànd') 

P 

VI.  248 

Jl 

Paets  (Adrien  vàn)  ou  Patius. 

IV.    <J4 

.Pafem-ode  (Jean  van) 

I.  381 

Pape  (  libm  à&)o\xde  Paep, 

IL  281 

.  Parduyn  (  Gafp.  )  ou  Perduyn. 

VI.  169 

(Guinain) 

VL  171 

Partibus  (  Jac.  de)  Voyez  Defpars, 

Parvus  (Lambertus)  ou  Petite 

m.  21 

Pafçbafîus  (Jean)  ou  Pafcba. 

V.     20 

Paffîon  (  Jacques  de  la) 

V.  188 

Patius  (  Adr.  )  Voyez  Paets,- 

P/ï»/(SébaftiendeS.) 

H.  235) 

Ptf«// (Matthias) 

V.    83 

, Pelegromias  (Simon) 

VL  283 

^Pelletier  (Gafp.)  Voyez  PiUetier. 
'  Perduyn  (  Gafpar  &  Guiflaîn  )  V.  Parduyn. 
Petipas  (  Hippolyte  )  II.  395. 

Petit  (Jean-François  le)  H.  369 

P^///(PhUippe)  V.  169 

Petretus  (Théodore)  on  Pee  ter  s.    H.  220 
'  Pétri  (  Cunerus  )  ou  Peeters.         VL  afo 

(Rud.  )  Voyez  Pieterfz. 

(Simon)  V.    80 

Philaretus  (  Gisbértus  )  Voyez  Fucbs. 
Pbilippi  (Guillaume)  VI.  212 

Phmcien  (Laur.  le)  Voyez  Laurent. 
Piaorius  (Albert)  I.  271 

P  ter  art  (Guillaume)  IV.    27 

^Pieterfz  (Raoul)  ou  Rud.  Pétri.  IV.  33$^ 


Des    Auteurs. 
Pie^îftCPtmçm)  IL  392 

Pigbius  (Albert)  H.  175 

----   (Etienne-Wînand)  11.187 

Pille  fier  (  Gafp.  )  ou  Pelletier  *  H.  17 
Placentius  CJoan.)  ou  le  Plaifant.llL  26x 
Poetou  (  Gufflaume  de  )     .  I V.    .  8 

Polyander  (Jean)  V.  331 

Pontanus  (Jacques  )  ou  du  Pont.    II.  259 

( Pierre)  ou  de  Ponte^   ou  î;^?/; 

/fer  Brugge.  VI.    34 

-P(?e?/  (Hubert)  V.  ^35 

Poppius  (Edouard)  I.  342 

Porauin  (Barbe  de)  VI.  i6o 

Préjentation  (  Tîmothée  de  la  )  II.  324 
Prêt  ère  (Gufllaume  de)  II.  167 

Prévofl  (  Barthel.)  ou  Pravofiius.  V.  282 
Pybès  de  Marna  (Théodoxt)         U.  233 


Quadm  (  Matthias  )  ou  Quadem  II.  26$ 

-  -  -  -   (Matthieu)  H.  267 

Quarré  (Jean-Hugues)            ,  L  250 

Quartemom  {GzSpx)  U.  239 

R 

Raedt  (  Gér.  de  )  Voyez  HardefwycL 
Raguet  (  Gilles-Bernard  )  VI.  105 

Ramus  (Jean)  ou  Tack.  VI.  183 

jR^/^iSP^r^  (François)  IV.  255 

Ratbode  (§t.)  Evêque  d'Utrecht.    H.  435 


fdÉià     GÈNÈÀALS 

Jtatbodej  Evêque  de  TounaL  IL  42;^ 

Régner.  HL    ai 
Reitnolanus  (  Jacq.)  ou  Raeymolen.  VI.  1^40 

jR^^^^^r^  (  Corneille  de  )  VI.  149 

RHand  (  Adrien  )  ou  Reelandi  L     9 

(Pierre)  '  L    s^ 

Reriefe  (  Louïs-Gérard  de)  IV.    79 

Rttbàan  (  Anne  )  HL    60 

Rbala  (Henri)  VI.  I05î 
Ricquius.  Voyez  Rycquiusi 
Ringelbergb  (JoàchimSterck  VaB)iy.  440 

Roberti  (  Jean  )  V.  347 

Rocbe  (Laurent de  la)  L  295 

. (le  B.  Alain  de  la)  HI.  14^ 

Rocoles  (  Jean-Baptifte  de)  III.  419 

iî(?^/ (  Conrade  van)  IV.  190 

Roger  (Jacques)  L    48 

Rofiffaus  (Bziidouin)  HI.  iio 

Rofcius  (Antoine  Jacobsz)  II.  136 

Rofemondt  {GoMcûc)  V.    58 

Rofentbalijem)  HI.  ï8i 

Rofbamel  (^icolzs)  VI.    57 

jR(?//^r^^«ï  (Anne  van)  II.    33 

Rouiidàn)  IV.    15 

Rourart  (Michéî )  IV.    8a 

(Richard)  IV.    8^ 

jR^^^r^j^w  (Guillaume  dé)  I  213 
Rubus  (  Jean  )  Voyez  du  But f on. 
Rudolpbi  (Suffiridus)  Voyez  Sferckenîurf. 

Rueus  (François)  ou  de  la  Rue*  L  165 

Ruite  (Lambert  le)  IH.  212 
Rupe  (  Alanus  de)  Voyez  de  la  Rocbe. 

Rùsbroch 


r 

Des    jtVTEuns. 
Rusbrûcb  (Jean)  ou  RusbroqtHus^  ou  de 
Ruysbrœck.  I.  aog 

iîj^^  (Jean  de)  oujDtfw/w,  VI.  124 
Rycmius  (  Juftus)  fli.  188 

ilj;^  (I^onard  van)  (m  A^î^iiw^  345 
Ryjlias  (Paul)  L    47 

S 

Sailly  (Thomas)  ou  SmlHus.  IV.  315 
Salkfi^nis  (Marie-Cathèrinede  la)ni.  287 
Samefius  (HqwA)  oix  de  Sàmrez.  II.  269 
Mander  us  (  Jean  )  ou  Sanders.  IV.  404 
Sandius  (Chriftophe)  IH.  392 

Sahteoort  (  (joddrdi  van  )  V.  146 

Sarafa  (  Alphonfe-Antoine  de  )  IV.  8 
Sm-ts  {Vhmà  Aq&)  VL  109 

Scark  (  Occo  de  )  IV.  291 

'5ci&(?^/e(Rabode-Herm.)ou5trl^ér/î»5JîL  140 
Scbelkens  {Séhmm)  .  '  VI.  333 
Scbeueren  (Gérard  von  der  )  III.    24 

Scbolier  (  Kerre  )  ou  Sçbotirm.  I.  263 
Scbolkrs  (Adrien)  ÔM&cbolafticus.  L  262 
Scbonaus  (Corn.)  ou  d^  S€boon.  II.  443 
Scboockius  (Martin)  III.  304 

Scboonboven  (  Jean  de  )  IV.  250 

^cbore  (  Antoine  dé  )  ou  Scborus.  IV.^  128 
-  -  -  -(Henri)  aa Scborus.  IV.  131 

-(Louïsde)  IV.  123 

Scbotams^CBQvrmd)  VI.    69 

.  .  -(Chrifldan)  VL    76 

(Henri)  .  VL    61 

^ (Jean)  VL    84 

Tom.  FI.  H  h 


Table   Gén àRALE 

Scbotanus (Mdvmd)  VI-   65 

Scbryver  (Alex.)  ou  Grapbeus.    VL  196 

(  Corneille  )  ou  Scribonius  ,  ou 

Grapbeus.  VI.  187 

Scburenius  (  Gér.  )  Voy.  von  der  Scbeueren. 
Scribani  (  Charles  )  ffl.  348 

Scribonius  (Com.)  Voyez  Scbryver. 
Scrieckius  (Adrien)  H.  170 

Sebafiianus  (  Joannes  )  IV.  -151 

Segers  (Jacques)  ffl.  272 

Serrano  (  Tofeph  Franco)  V.    97 

Servais  (Saint)  IIL  295 

Servatii  (Robert)  VI.  314 

Servilius  (Jean)  ou  Knaep.  I.  301 

Sevenjlern  (Gafpar)  .  VL  161 

Sibranda  (Jean)  ^  IV.  153 

Siccama  (Sibrand)  *     I.  347 

Sileman  (Philibert)  VI.  a6o 

Simonis  (FoBçerus)  IV.  295 

-  -•  -  -    (  GuiDaume  )  ou  Simons.     V.    18 
Simons  (Jofeph)  ou  Simonis.  IL  322 

Sixtinus  {Kt^itt)  '        IV.    52 

Sluyter  (Gertnide)  IV.  437 

Somere  (Jacques)  V,    81 

Someren  (  Corneille  van  )  III.  251 

(Jean  van  )  de  Dordrecht.111.  254 

-(Jean van) dlJtrecht.      III.  258 

Sopinga  (Godefroi)ou  Sopingius.    I.  129. 
Sorbaip  (Paul  de;  IV.  115 

Spigelius  (Adrien)  II.  234 

Spitbo»t{lË.^kvw)OMSpitboldius.l.  156 
Stator  (.Vvm^)  L  Î29 


Des    'Aut ev  rs. 

Staveren  (  Cappidus  de  )  IV.  290 

Steegbius  (Godefroi)  ou  Steegb.  VI.  107 
Steen  (  Jean  van-  den  )  Voyez  à  Lapide. 

Steengracbt  (  Adrien  )  V.  340 

-(Jean)  V.  338 

^-  r (Jean)  le  petit-fils.  V.  341 

Sterck  (Pierre)  Voyez  Falem. 

Sterckenbur^  (  Sufl&îde  de)  IV.  299 

Stocbius  (Nicolas)  III.  ici 

Stockmans  (Pierre)  I.    49 

Straax  {'EAX^QhQ  à)  VI.    30 

Sturmius  (Jean)  ou  Storms.  VI.  252 

Surius  (  Bernardin  )  IV.    69 

Sufius  (  Nicolas  )  ou  Suy$^  I.    26 

Sutbolt  {'Rtmzxà)  IV.    96 

Swaef  (  Jean  de  )  VI.    2 1 

(Samuel  de)  VI.    22 

5w^tff/w  (François*)  IV.  282 

iSw^^r/j  (  Emmanuel  )  V.    54 

'•----  (  Jôan  )  ou  Sweertlus.  '  VI.  199 

Sylvain  (  Alex,  le  )  Voyez  t;^»  //^»  Bufcbe, 

Sylvius  (François^)  II.  285 

(  Joannes)  ou  J.  du  Bois.  II.  283 

Sylvius  (François  de  le  Boe)  I.  163 

Synnama  (Hsiingus  Sifndi)  J.  35Q 

T 

Tantius  (François)  ou  Tanu  V.    89 

Teellinck  (  ComèUe  )     '  V.  247 

;  -  (Evald)  V.  247 

p  -  -  -  -  (Guillaumç)  V.  251 

-----  (Jean)  V.  3.60 

Hh2  ' 


TetUintk  (Maximilieo)  V,  ftj9. 

rifr4/d(EUcdeS«»)  H.  ÎI9 

(ThiemdeS*)  V.  367 

Trfcbcfmacber  (  EngeHDàX  >  Ht.    19 

-(  Garnie!)  IIL    15 

Textoris  (Girittmme)  IV.  3î;6 

Tbabor  (Henri  du)  ^Tbaboffta.tV .  %oi 
•  -  -  -  (Vorperdu)  IV.  305 

Tbiilt  (  Thomas  van  )  V.  15^ 

Tbierry  (Cuil.  Abbé  de  S.)V.  Guéllaum, 
Tirin  (Jacques)  ou  Tirinm.  V.  i6i 

Tombeur  (  Nicolas  de  )  IV,  aao 

Tongres  (Lucîus  de)  IV.  38^ 

Torrentinus  (  Hemmitm  )  V.  aï  9^ 

Torremm  (Uvin)  IL    9a 

7(?«r  (  Louis  dé  là  )  Voyez  Turrianm. 
Trommius  (Abraham)  V.  244 

Tulp  (Mcolas)  •  •        L  221 

Turlot  (  Nicolas  )  VL  273 

Turriams  (Loi^)  ou  delaTaur.Vh  ii^9 
Tybius{}tm)  III.    20 

"fymp'el  ( Marc  van  den )  m.  29S 

Zx^^w^rf  (Guillaume)  WoytTkTextoris. 


Faernewyck  (  Marc  van  )  I.  265 

Vaillant  (  André  le  )  -      L  304 

ValbeUe  (  Louis-Alphonfe  de  >  IIL  35» 

Valens  (  Pierre }  ou  Sterck.  ÏH.  277 

ValUnfis  (Andréas)  ou  Dehaux.  Vlx  380 

Faref2mus  (Jtdn)  IL  305 

/^tfj^  (Nathan)  V.  306- 


Des    Auteurs. 

Fedeliys  (l^cohs)  IIL  lai 

^elde  (  Laurent  van  de  )  Voyez  Came/ler. 
Ferdurê  ( Nicolas-Jofeph  delà)  L  314 
Verepaus  (  Simon  )  IL    63 

J^ereycken  (Godefroî)  V.  39a 

Fermander.  Voyez  van  Mander. 
Vermeil  (François)  VL  134 

FernuUus  (Nicolas)  JH.  428 

Fcrfluys  (Corneille)  IV.  sjra 

Fervoùrt  (François)  VL  233 

Ufele  (Jean  van)  IV.  165 

IMngus  ou  Ufo.  '    VL  158 

Fïcq  (  Henri  de  )  ou  Ficus.  IL  251 

Fierge  (  Thomas  de  la  )  IIL  287 

Fillers  (  Servais-Auguffiii  de)  .  VL  3^6 
Fincentius  (Anm-Màsky  '  VL    60 

-  —  ---(Daniel)         ""  VL    59 

Finea  (  Joanrifes  i)  BOL  368 

Finnius  (AxïuM)  IL  i6i 

(Simon)  H.  166 

Fifcber  (Jean)  V.    89 

FitelUu^  (Régnier)  IV.  381 

^i/«f  (Bichardus)  L    41 

^/î'^^,  (Jean-Louïs)  H.    34 

Fivre  (Gérard  de)  on  du  Fivier.  VI.  aca 
Fladeracken  (Chriftophe)  L  323^ 

- {}pxi)  OM  Florager.    L  327 

(Pierre)  "    L  328 

Fleefcboudere  (  Pierre,  de  )  IV.  198. 

Flieterp  (  Jean  van  )  IV.  29X 

Ulpart  (  Jean  )  VI.  260 

Folcart  (Pierre-Martyr)  V,  377 


Table    Générale 

Folder  (Burcher  de) 

Foz  (Laurent  de) 

Vranx  [^  Comeille-Colomban  ) 

Urfion. 

W 

Walaus  (  Antoine  )  ou  de  Walt. 

-  (Jean) 

Walhurge{^€msxiàt^^)     • 

WalUtm  (Théodore) 

Walon.  Voyez  Guillaume. 

Wanray  (Jean  van) 

Warin  (  Jean  ) 

Warner  (  Jacq*)  pu  îVarnerius. 

Wajfenaer  (Gérard  van  ) 

Waflêlin  (  le  R.  P.  Charles  ) 

Waucquier.  Voyez  Martinez. 

Waudri  (  Julien  )  ou  Wauldret.     V.    12 

Waveren  (  G.  Lappius  à  )  Voyez  Lappius. 

Waulde  (GiUes)  ..  IV.  438 

Wazelin  àtMoumale.  I.  322 

Weidmar  (  Abdias  von  )  Voyez  Widmarius. 

Wemmers  (Jacques) 

Werteloo  (  George  ) 

/r^/^/ (Abraham^) 

fFeftbuyfe  (  Matthias  van  )    * 

Weflon  {YÂmàxà) 

Weyer  (Jean) 

Wbite  (Richard)  Voyez  Vitus. 

^•^^rf  (Jean-Baptifte) 

Wicquefort  (  Abraham  de  ) 

Widmarius  (Abdias) 


L 

334 

VI. 

ayô 

V. 

397 

V. 

301 

n. 

'196 

11. 

aoa 

V. 

34 

V. 

411 

VL 

s6 

n. 

30 

VL 

"3 

L 

61 

u. 

231 

•V. 

230 

IL 

405 

n. 

153 

VL 

93 

u. 

255 

IIL 

207 

L 

25 

L 

351 

IV. 

.170 

Des    Auteurs. 

melîng  (Abraham)  VI.  a86 

merts  (Jean  )  I.    24 

PTtggers  (Jean)               •  II.  103 

milart  (  Vincent  )  IV.  406 

Wilkmfen  (Jacques)  II.  396 

- (Jean)  H.  397 

JVincque  (  Grégoire  de  le)  III.  370 

tVion  {Kmolà)     •  IV.    59 

fVits  (Herman)  ou  Witftus.  II.  327 

(Nicolas)  II.  326 

Witte  (  Gérard  de)  Voyez  Candidus. 

IVitte  (Corneille  de)  III.  332 

JVittewrongel  (Pierre)  III.  335 

^r^a^^  (Godefroi)  V.    31 

fFolzogue  (Louis  de  )  VL  139 
/^«^;;/j  (Etienne)  Voyez  Pighius. 


Yetzweirts  (Jacques)  L  319 

Z 

Zacut  ou  Zacuto.  IL  363 

Z^?fw^/;  (Jean-Pierre)  VL  172 

Z^/7/î;/iV/ (Corneille)  IIL    23 

Zegers  (.Tacite-Nicolas)  L      i 

Zevecote  (Jacques  van)  I.  230 
Zicben  (Franc,  van)  ouZicbenius.V.  410 

Zuatlart  (Jean)  V.    16 


r