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9«»iô^j "SwJ n KoièA-î ntx- Yi toi.
MEMOIRES
/fflSTOIRE LITTERAIRE
J)£5 PIX-SEPT PROVINCES DES
PAYS-BAS,
pE LA PRINCIPAUTÉ DE
LIEGE,
r DE QVELQVES CONTRÉES rOISIHES.
TOME SIXIÈME.
^ LO U V A I N,
DE ^IMPRIMERIE ACADEMIQUE.
M. DCC. tXV.
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MEMOIRES
POUR SERVIR 4
L'HISTOIRE LITTERAIRE
DES PIX-SEPT PROVINCES DES
PAYSrBAS,
pE LA PRINCIPAUTÉ DE
LIEGE,
ST DE QUELQUES COKTRÈES TOlStlfES.
TOME SIXIÈME.
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DE ^IMPRIMERIE ACADEMIQUE.
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MEMOIRES
POUR SERVIR A
L'HISTOIRE LITTERAIRE
DES PIX-SEPT PROFINCES DES
PAYSrBAS,
pE LA PRINCIPAUTÉ DE
L I E G E,
^r DE QUELdUES CONTRÉES VOISIITES,
TOME SIXIÈME.
A LO U V A I Ny
DE Î-'IMPRIMERIE ACADEMIQUE.
14. DCC. I.XV.
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MEMOIRES
P0C7il SEUrÉR A
L'HISTOIRE LITTERAIRE
DES DIX-SEPT PROVINCES DES
PAYS-BAS,
DE LA PRINCIPAUTÉ DÉ
L I É G E,
BT DE QUELQUES CONTREES t^ÔiSINESé
Jdàn ÎÎUytefd
K^'^'^'S^Ont le nom s'écrit auffi Hcuttr,
\ r> *^ ou rf« Huyutj étoit fils de /e^/i
Sîfc * a /%/«ri & ^Agathe Sonck , tous
^^^^g deux de familles nobles, (ii) &
deVcendoit eh droite ligne de Nicolas Huy^ •
Tom.Fl. ' A
(a) Les Armes de Huyitr font d'Or , au château M t'êU"
ficpie d'aiiur.
à Jean Muytejl.
Ur, mort en 1378. Il paroit qu'il naquît à
J?elfi vers Tan 1475*» & il eft certain
3u'il ëtoit en 1500. Bailli » & Infpeâeur
es digues {Dyckgraaf) du territoire de
cette ville* En 1536. , & les deux an*
nées fuivantes il exerça dans Delft la
charge d'Ecoutète ^ qui eft la première
de la Magiftrature; il la remplit encore
en 1540., & jufqu'au i. oâobre 1 541.9
qu'il mourut laiftant après lui pluiieurs en-
Kins 9 qu'il avoit eus de fa femme Pctnh-
fdlU van DUptnhorfi , dame de mialité. II
avoit fait (& achevé en 1521O le pélè-
riitage de la Terre-Sainte , avec Jean Scho^
ni f Chanoine SUtncht^ & Lambin Va-
rick. Licencié en Théologie » & Curé de
S. Hippolyu de Dtlft; & c'étoit apparem«
ment dans TEglife du S. Sépulcre de //*
rufaUm , qu'il avoit pris » niivant Tufage
du tems ^ le titre ae Chevalier , que lui
donne Lambert Snoy. Jean Huyter a làiflé
Defcriptio JerufaUm & fanSorum locorumm
Peut-être en flamand. Son petit-fils , qui
portoit le même nom que lui , en poué*
doit le Ms. original , qu'il communiqua à
Chrétien^ Adnchomius , pour l'aider à faire
fa defcription de la ville de JirufaUm.
8?" Adricbomi Urbis Hierofol dtfcr. éd. 1588.
j>. 130. Lamb. Snaj , GénéaL HoUandoifcs Mftts^
foL 192. Bcfcbr. dcr fiadt Ddfi^ an. 1729. bU
iiZ3. 124.
tgB==g=as ' ■ sssssssssssssssaa
Ponius Huf/ter, ou Heuterus >
F Ils naturel du précédent , naquit à
Dclfi le x^. août 1535* à qutitre Heu-
res après midi. Il commença fes huma-
faites dans cette ville y •& les continua à
LiydijO\x il affifta le 19. feptembre 1549*
aux cérémonies qui s'y firent, ainii que
dans les villes voifines , pour rinaugura-
tion du Prince Philippe , dépuis Roi d*Ef-
pag^e, en qualité de Comte de Hollande;
le jeune Heuterus mêlé dans la foule, leva
iei mains comme tous les autres , pour
prêter le ferment de fidélité à ce Pnnce»
Ceù, Im-même qui nous apprend ce fiût,
ajoutant que ^ par la grâce de Dieu ,
il n'a jamais violé ce ferment* L'année
fuivante on l'envoya pourfuivre fes étu-
des à Matines fous François PauU , Prêtre
Êivant & vertueux. Le 26. août 155^*
il fe trouva à Bruxelles , & entendit ui
harangue que l'Empereur Charle- Quint y
prononça en cédant à fon fils les Provin-
ces des Pays-Bas. En 1560. il voyagea
en France 5 & fit quelque féjour à Paris.
Retourné en Hollande » il embrafia l'état
Ëcdéfiaftique , & fut pourvu d'un Cano-
nicat de Gorcom. Les Hérétiques s'étant
rendu maitres de cette place en 1572.,
Heuterus y fut arrêté avec les Récollets
A X
4 f^oNtus Heuterus.
de la ville , & quelques autres tant
Religieux, qu'EccléiiafHques, puis conduit
à la BrilUj & jette dans un cachot avec
ces illuftres CohfefTëurs de J. C. : mais
il rfimita pas leur ferpieté; interrogé fur
ia religion le 7. de juillet dans l'Hôtel
d|e ville en préférée du fameux Comte
àcLummeyf il biaifa, & tourna tellement
fes réponfes, que les Calviniftes efpèrè-*
' rent qu'il fe rangeroit de leur côté ; ainfi
tandis qu'on rémenoit la plupart de (es
compagnons dans leur cachot y on le fit
EafTer avec deux autres , qui avoient tenu
i même conduite que' lui , chez le Lieu*
tenant Criminel , qui le tint enfermé jui^
qu'au 10. de juillet. Après cela Jean
d^Oumal le fit conduire avec le Curé de
Matfdamy dans le verger du monaftère de
Ruggm, pour y être pendus tous deux :
Heuterus nit témoin du fupplice de ce mal*
heureux Pafleur, qui renonça à fa reli«
E'on 9 fans pouvoir éviter la mort : pour
i , il employa lâchement les promeiTes
& les flatteries pour avoir la vie fauve ;
il l'obtint, &c fut élargi au bout de 14.
jours, Jean d'Oumal ayant jugé à propos
de fe fervir de lui en qualité de fon Secré-
taire & de fon Receveur , à caufe de la con^
noifiance qu'il avoit de la langue Fran-
çoife; Heuterus ayant trouvé quelque tems
après Toccafion de s'échaper des mains de
cet îofame Apoilat^ autrefois Chanoine à&
PONTUS HeUTERUS. 5
f^gtf fe retira dans les Pays-Bas Catho-
diques , fe réconcilia hautement avec TE-
glife qu'on le foupçonnoit d'avoir aban-
j'onnée , & perfévèra cdnftamment dans
'^ communion orthodoxe jufqu'à la fin de
f^s jours. Depuis lors il fit fa principale
^de de THiuoire de Bourgogne & de
celle de^ Pays-Bas. Dans cette vue il fe
rendit en Franche-Comté vers la fin de
1^82., & s'arrêta quelques jours à Dole^
ou il fît la connoifTance d'un Confeiller
nommé Claude Mujii de Momau , & d'un pa-
rent de ce Magiftrat, nommé Pierre Saulga,
fort verfé* dans l'hiftoire de fa patrie.
Phifieiirs perfonqes de diflinâion & ^e
iavoir dans les Pays-Bas , voulurent de
leur côté contribuer à fon defTein, i8c
l'aider de leurs lumiçfes. (4) Heute--
TUS obtint en 1585, un Canoniçat de la
Cathédrale de pçv^nter 9 qui étoit alorsf
au pouvoir des Etats-Généraux , & qui
jie rentra fous l'obéiflance du Roi que
le }i. janvier 1587. Le Prince Maurice
é! Orange ayant repris la ville le onze
juin 1591. 1 nôtre Auteur fe retira d'ar*
A3
{a) Tels forent le Préfident Guillaume de PameUtChr^-
iopU iPAffonlcvilU » alors ConieiUer au Coiifeil Privé , Guù»
lâumc Çriep , Chancelier de Gueldrei Régner Vanderduyn^
Confeiller a Spire , NieoUu Oudart , Otton Harts , Henri
Uwens, Luc van Opmeer, Jean Boot» & ,Flamimus Gar»
nier « tous deux Secrétaires du Confeil Privé , Philippe Nu*
fnan , Jean Getaerts » Adrien de Latre , & Antoine Rooje «
et Coartrai«iaYaiitAnâquaii;« & Géaéido|^e mon en i%^U
6 PONTUS HîiUTERUS.
bord à Bruxelles , où il fut pourvu de I9
Cure de rHôpital de S. Jean 9 ( ^ ) puis
à S. Trond » dans le pays de Ùige 9 où il
fut Curé & Chanoine cle N. Dame. Quel-
que tems après , & au plus tard vers le
commencement de *i 598., on lui donna
la Prévoté HArnhtm ^ qui ne fut pour lui
qu'un titre d'honneur. Enfin après avoir
véqi en exil Tefpace de i8. ans 9 (c) &
reçu avec beaucoup de piété les derniers
Sacremens , il mourut à S. Trond le 6.
août i6o2. dans la 67* année de fon âge
prefque accomplie. Nicolas Otidart^ Oi«
ncial de Matines , lui fit cette épitaphe :
Jleuuro tributmt Batavi cunabula Delphi^
EiftuiUis ChnJH Pieridumque dicant.
Harejis extorremfid agit , laqueo amè necatum
Tamùm non; funasfa modérante Deo.
Belgica confcripJu:ngiU ojfa CipndriafunX^
Dive tibi Sarchinii mania Trudo foves.
On a fon portrait affez mal gravé in-^^^
dans divers Recueils.
Catalogue de fes Ouvrages :
!• Traité de l* Orthographe Flamande. En
Flamand. (^) Anvers, Chrijl. Plantin ,
Ij8i. 8o-
(() Pai lu ce £ût & le fuirant dans un Ms. de Lâmhtrê
Snoy^ qui noinme Htuttrust Cbn bon ami.
(c) Et non pas de 25., comme le dit VaUrfAndri,
y oyez la Préface du n. 3.
(d) Nêdtrduytfçju OrthografhUm
PONTUS HeUTERUS, f
%. Rerum Burgundicarum libnfex^in qidp
tus dtfcribuntur res gefiœ Rcgum, Ducum ,
Comitumquc utnufquc Burgundia ; ac in vri^
mis Philippi audaciSf Joannis irurcpidi ^rhi-
lippi bom , imperii Belgici conditoris^ Çaro*
li ptighacis , qui h Falefid Regum familid
apud Burgundos imperarune. Quorum pofi
$remus liber ^ qui ejl fixtus^ cominct Gêneur
fo^as fanùliarum , carum maxime Principum^
de qmbus in iiniverfo Opcre fa meniia ; dof
cens quoqut rationcm Summatum pcr avii4
fnfynia difporundorunu Antv* Chrift. Plan^
anus ^ 1583.^0/. It. H(^ Çondtis 9 Théo*
dor. Maire ^ 1639. ^^* PP' 45^- ^ ^^î»
belle édition. Dédié au Roi Philippe IL^
oui n'en témqignsi aucun gré à TAuteur.
Cette Hifloire èft eftimée , aUffi bien que
la fuivante , tant du côté de la fidélité ,
que du côté du ftile, qui eil aifé & cou-
lant 9 (ans être ni barbare , ni tout-à-fait
pur. Ce que j'y trouve à redire , c'eft
eue Heuterus ne dit prefque rien dans
1 une ni dans Pautre fur le$ affaires Ecclé*
fiaftiques^ fur les moeurs, ni fur le gou?
vemement des peuples dont il parle , iSç
3u'on n'y voit guères que des féditions,
es batailles, & des fièges. U <^ répandu
beaucoup de jour fur les généalogies des
Princes de la Maifon de Bourgogne, &C
de divçrfes autres : mais il n'a pas laifle
que d'y glifler des; fautes ; c'en eft une
groflîère d'avoir confondu Henri /• Comte
A4
18 PoNTUS Heuterus.
4e Luxembourg , avec Henii IL fon flis ^
& d^avoir donné au dernier fa propre
inère (^) pour féconde femme.
3t Rtrum Belgiçarum Ubri quinduim ,qui^
f>us defcribuntur pacc bclloque gefia à Princir
fihus Aufiriads in Bclgio , nempt Maxœmi-
Mono primo Cœfare , Philippù primo Cafidla,
Rege , Carolo quinto Cœfare , Philippo Jècun-
^a Hifpaniarum Rege, Contiruntur hoc oper
/e ea potijjîmùm qua haçlenus ab aliis juni
omijfa^ aut pbiter tantum narrata. Pramif-
fus eft Operi Ubellus finguiaris de vetufiate &
nobuitau famiUct Habjpurgica ne Auftriaccc^
jtrav. Mon. Nutius ^ ^59^* 4^* PP- 75 ï«
fans la table des matières. Cette Hiftoire
va dépuis l'an 1477. jufqu'en 1564. Il la
4édie à l'Archiduc -^i&^r/, qui l'en recom-
penià. Quoique faite fur de bons mé-
moires , elle ne vaut pas la précédente ;
l'y ai remarqué des anachronifmes , des
fautes de Géographie 9 & d'autre$ inexac-
titudes.
4. De Vetenan: ac fiti facuU Belgio , /ï-
^ri duo. jintv. Joan. Kecrbergius , 1 6oo.
4°- pp. 176. Ce n'eft pas une defcrip-r
tion de la Belgiaue ancienne & moderne,
comme le titre l'iniinue : c'efl im Traité
ifort feç , où l'Auteur tâche de fixer
la fituation & les limites des colonies
établies dans ces contrées fous les Ro-
mains , & de les comparer avec les
(<} J4srgmêriud€ Bsr» Daaw de Lig»y*
PoNTus Heuterus. 9
^vifions modernes. Il y a bien du ha-
^^dé dans ce qu'il avance ; auffi les An-
^^ns nous ont laiffé trop peu de mémoi-
res fiir cet objet , dont ils n*ont eu que
i^ rptons fort imparfaites.
5. Dclaratio valons Moneta areœ , ar»
^fiua , & aurea , qua olim apud Hebrœos^
Gracos^ &Lannos, prœçipià in ufu fuit ;
fjufdcmqucy quanpum fitri potuit ^ cum nojln
faculi^ annï à mfto Chrifio M. DC. mone^
ia , Anaiopca eomparatiQ. Ifem TraSaeus
de mcnjiiris Longitudinum ^ quitus cdim Gra^
ci^ Romani , ffebrai , ae Peregrini in facicnf
dis itincribus pmcipià funt uji ^ Hijloriamm
leSoribus fcitu perquam n^cejjqrium. A la
fuite du précédent p. 177—214. Ce Trai-
té eft tiré principalement de Budi j ^ de
George Agricola ; Heuterus ne rend point
raifon de révaluation qu'il fait des mon-
noyes anciennes.
6. Veurum aliqtiot Gtrmanorum utriufqtu
fcxus hominum , propriorum nominum refiU
tutiones ^ ac fignificationes ex Etymis eorum
dcfumptce. Ibid. pag. 115-232. Il y a
du bon dans ces Etyinologies : mais en*
core plus de douteux, & ^lême de faux.
Gotfcalc9<\ue l'Auteur explique : Bene in rer
Ims divinis ytrfatuSy Divinâ ratione cautus ^
&c. fignifîe çonftamment Serviteur de Dieu.
Godeleven ne veut pas dire Mollis ^voèuptua-
ria, comme il le prétend, mais Chérie de
JP^Uf Marfcalcus n'eft pas Limiium CuJtçSff
mais EamU PrafeBus.
lO PONTUS HeUTERUS,
7. Dt libcrd Honunis nativitau , fiu de
Libcns Naturalibus. Ibid. p. 243—199. lu
à la fuite de Gabriclis Paùtoti traBatus de
Nothis fpuriifqut filiis. Hagœ Com. ^(>\\^
120- Htutcrus de fon aveu n'a guères tait
ici qu'abréger le livre du favant Cardinal
Paleoui. Quelques-uns Tavoient blâmé
d'avoir dreflë les généalogies de quantité
de bâtards , & d'avoir raporté leurs gram
des aâions^ dans fon hiftoire de Bour*
|ogne ; c'eft ^ û nous l'en croyons , le
snotif qui lui a feit entreprendre ce Trai-
té ; il y a tout lieu de croire que la qua^
lité de fa naiflance entroit pour quelque
cbofe dan$ ce motif. Au refte e'eft un
ouvrage peu lié & peu raifonné : l'Âur
teur parle quelquefois comme s'il vivoit
fous quelqu'une des anciennes monar-
chies : (/) il prétend chap. iS. que le
nom de bâtard eft honorable y& le prouvq
fort mal : s'il avoit mieux étudié l'Ecri*
ture Sainte, (g) il n'auroit pas avancé
chap. ^. fi hardiment que Moyie n'a porté
aucune loi pénale contre les bâtards. A
fon avis chap. S. les anciens Allemands
. & les Francs ont été trop rigoureux à leur
^ard : cependant il refpeâe les loix , (A)
(/) Comme quand H «fitChap.y. In Haminis na^itdtê
mon tant ReUi'gio , quèm RellUioais Pr^tftSU ( quoi ad noj^
êram nttinct materiam) pûttjEuem hahcnt, qui ttiéot unam.
mut plurts finfuUs y iris uxoru pcrmittârêt oui ni ducnnt
êrohUftn poffunt,
' (f] Voyez Veut. XXUl. a.
(a) ic M î^ fi V«Bk ca ^ dut «tttoat dfun Echtm
: PONTUS HeUTBRUS. II
&>eiit (^chap. 7.) que fur ce point cha-
cun fuive les ufages de fon pays. Il ter«
imine fon livre par une liile des bâtards
illuftres ^ il ne s'accorde ni avec foi mê«
me {yoy^ifon chap. j.) ^ ^^^^ ^^ yit^
té, en mettant de ce nombre les Patriar«
çhes Nephdtali, Gad^ Aftr ^ & Dan; en-
IBui il montré peu de critique , en adop-
tant le conte viilgaire y qui fait du Maitre
des Sentences , du moine Gratkn ^ & de
Fitrrt Conufior trois bâtards , enfàns d'une
inême mère.
Tous les Ouvrages , dont on vient
de parler, hors le premier, ont été réii«
. nis fous ce titre : Optra Hifionca om"
jjua BummdUa , ^Auflnaça , Éelgica , Je
nbus â Principihus Burgundis atquc Auftria^
£is , qui Bclgis imperarunt , pacc belloqut
gcJUs. Infertus cjl tjufdtm de vcmfiatc &
nobilUate famiBa Habsburgiae & Àujinacdi
&er Jtngulans. Acceffircque de Vutrum ac
Jid faculi Belpo Ubri duo ; àliaquc nunc
primàm finul édita, opéra atque indujlrid
Fîri do3i recenjîta & capitibus diJlinSa. Edi»
sic uUima & auSior» Lov» Judoc. CoppeniuSp
1651.^0/. pp. 263» 460. & 144. Je ne
compte pas une édition de la Haye^ijiy
fol., qui n'offre qu'un titre renouvelle,
fort connu « qui a pablié en 1754* Lt FUt tuuuril f ou Uê
ratves de U vtrtui Comédie (larmoyante) en cinq aScs^
en proft. Paris » h. AmJÎ. 1754. 16. Cette pièce a
fait dire aux rieurs que le Fils natMrd €fi ua cnUat quf
km pte fiera bim d« ddinroiier»
12 PONTUS HeUTERUS.
fuivant la fupercherie aflbz ordinaire aux
Libraires.
8. HifioTi^ Su^oms Belgica. Cet Ou*
vrage parut pour la première foi$ en 1649.
fie fut imprimé fur je Ms. qui fe çonfer*
voit dans la Chambre des Finances à Bm^
pcelUs. Il a été fupprimé fur Tavis du
Procureur-Général de S. M. ( Fopp. )
a. Hifioirt des Martyrs de Gorcorn. Ei|
vers flamand^f Je ne la crois pas in^-
primée.
Beuttrus faifoit encore efpèrer les Ou^
vrages fui vans, qui n*pnt point paru :
/3. LibelluK de O^cio Legati Caftrenps ^
DU Traité du devoir d'un Héraut 4*Armes.
yoye[ U n. 7. çhap. XIp
y. Des Defcriptions particulières des
Pays-Bas , du Duché de Bourgogne , &
de la Franche-Comté : Pierre Saulget lui
avoir promis d'amples mémoires pour le^
dernière^,
ny Foycz tes Préliminaires de [es diffhrens w-
vrages^& le n.'^.de la i.^^./).6o4.fif 676. £//îî
Htlï. Martyr. Gorcorn. L. L c. %\^ L. III. c 214.
& L. IV. ç. 17. Petr^ Opme^rus , de Martyrib.
HolL Dec. L lit. 3. Speertius^ÔJ^Q. 650. f^al^
jlndré, 78 1 . 78a. Pétri Sweertii fiecrolog. 649,
650. Fop. 1047 -1049. J^amb. Smy , «W fùp,
fieJçhr.derfiadpDelfi, 1729./^. 706, 707.
sa
Benoit Canjuwel,
ÉToîT T}^ Anvers ^ où il nâqtiît ver*
léoy. Il fe fit Dominicain dans la'
néme ville à Tage de ii. ans. Après
kn noviciat , on l'envoya fair'e (qs étu-
des de Philofophie & de Théologie à Si^
fille; de retour dans fa province^ il fii{
chargé de régenter les humanités au col-^
lège de Lin; enfuite il s'adonna à la Pré^
dication, & prêcha au moins feize ca-
rêmes en différentes villes flamandes ; il
employa les dernières années de fa vie
aux fondions de Confefleuf & de Direc«^
teur, & mourut dans fort couvent diA/ié
rers le 3. août 1683. âgé de 75. ans* Oa
â'de ce Père une
Courte Méthode pour COraifon mentaU ^
ûvec une Pratique pour la ConfeJJion. Ah^
vers ^ Corn. Woons , i6®- Il y a quatre
éditions de ce petit ouvrage*
gy Scriptorts Ord. Prad. IL 698.
Martin Hatriey^
Jq^* i>e parens Catholiques & hon*
^ J*nêtes \ Amfieriam le 6. mai ï634#
Ayant fait fes bailes-clafies^ il vint étudier
iè Martin Harney.
tultatîs Profejfor Reglus ^ (a) Archkpifcopa^,
Us lihromm CmfoTy BruxtUis prior^ Capituli
gentraUs Dcfinitor^ Revcrendïffîmi Ajpfitns^
Germdnia inferioris iuratb Pwvincialis Jig^
nij/imus j MiJJionufn dcniqiu ApofioUcarum
irinâ vite (b) PrafiSus. Obiii 2Z0 aprilii
iyo4. Reqmçfcai in pacè.
Le P. Harney i ovxtt fa lanmie mater-''
nelle, ehtendoit le François, rltalien, 6£
f Efpagnol : il favoit aùffi du Grec & de
rHébreû : il étoit bon Théologien ; & fans
{^ borner à la Schoiafiîque, comme les
Profeffeurs vulgaires , il fe mit au fait du
dogme, & fe fervit avantageufement des
Connôiflàùces qu'il acquit dans ce dernier •
Senre, pour foûtenir lés Décrets émanés
u S. Siège dans lès cçnt^overfes du tems»
iPar là il mérita les éloges des fôuverains
Pontifes^ qui répondirent honorablement
à k% lettres par la plume de quelque^
Cardinaux. Nous avons du P. Harney ,
i« Epijtola apologttîca àd R. àdmàd. P.
F. Petrum dt Alva & Afiorga ^ lé3àfem jù^
bilatiirrij
(a) n falloît dire 5. FmuU, Regens bu Adfejfor. Im
PP. Quètifàc Echàrd ont fait la même faute : Regiam ( cU*
fent-ils } S, FacuUatis Lovanienfis eathedram pubuco ê»po^
fitam certamini , cian plurimi iique egregii viri concurferent,
bravio omnium calcule dignus judicatùs reportavit, C^c, Ces
PP. ne iavpient pas <{ué lés Chaires de Théologie, tant
ApyaUs (^'Ordinaires t ne fe donnent à Louvain qti*a des Ec*
cli!uaftiques féculiers. Il n'y a eu d'exception dépuis plus
ée trois fièdes que pour le P. Lupus, AupAiâ.
(b) Il l'a été quatre foît. Voyez le titré du «• 7. •
Martin Harnev. î?^
W^tÉwi, fupremce Inquifitionis Qualificato^
Ti^y tonus Bxligionîs Minorum Patron y &
^xprocuratonm generaUm in Romand curid,
pwincia Limenjts filium , &c. dcfccundd tdi*
^nt tjus Nodi indiffobibiUs , & pubUcatio»
^ liielâ , cui titulum fuit : Certum quid.
^rux. Joan^ Mommartius , 1664. 4®- pp.
So. IjqV. de Alva^ dont j'ai déjà parlé
T. IL 272. 27j.,avoit tâché de rabaiffer
fautorité de S. Thomas ^ qu'il croyoit avoir
été portée trop haut par les Dominicains :
il avoit encore entrepris de lui enlever
ifes principaux ouvrages pour les donner
à d'autres Ecrivains* Le P. Harnty avoit
fondu fur ce Cordelier dans trois Orai«
fons latines y qu'il prononça à Louvain le
28. janvier^ le 7. mars , & le 4. août
i663,, &que l'on conferve en Ms. Le P.
dt Alva dénonça ces harangues à Tinter-
nonce rélîdant à Bruxelles : fon Antago-
nifte produifit (qs pièces, & foûtint qu'il
n'étoit pas forti des bornes d'une défenfe
légitime. Alors le P. de Alva publia fon
Certum quid , où il pourfuivit fa pointe»
Ce dernier ouvrage fut attaqué par le P.
Janjfens Elingaj & par la lettre du V.Har-^
ney y dont il s'agit ici.
2. Oratio in laudcm Docloris Angelici /?.
Thomce Aquinatis, diSa Lovanii i6y8. &
BruxcllisjGyg.y nuncauBa. Projl. Bruxel*
lis ap. Peir. van de VeUe^ 1683. i6®- pp.
141. Le P. Harruy y montre contre le
Tom. FL B
j8 Martin Harney.
p. Papenbrocck que S. Thomas eft le feuf
auteur de TOffice du S. Sacrement. Ce 6-
vant Jéfuite, qui ne cherchoit que la véri-
té, s'eft rendu aux preuves du P.Ham^.
3« UObeiffanu raifonnabU des Catholiques
des Pays-Bas par raport à la lecbire de VE*
friture Sainte en langue vulgaire^ examinée à
fond y 6* démontrée contre Us inadvertmces &
fes hardiej/es de Monjieur A. A. ( Antoine Ar-
nauld) dans fon traité de la lecture de rE'-
friture Jainte; avec quelqtus piius autentiques
relatives à la matière. En flamand (f) An»
v'ers^ Henri van Dunwalty 1686. ii°* Il
parut de la part des Défenfeurs ^Arnaud
douze lettres flamandes contre le P. Har^-
ney. Çelui-ci compofa une /uftification de
fon Traité , mais il ne jugea point à propos
de la rendre publique ; cependant il donna
enfuite.
4. De leSione Gallic<e tranjlationis Novi
Tejiamentiy ceu Montibus impreJpZy Fragment
tum è Ubro de leSione S. Scripturce linguis
yulgaribus, edito Belgiçè, & Latini edendo ,
adverjus qucedam fcripta D. Antonii Amoldi.
Lov. Joann. SaJf'enuSy 1689. ii°' Ce mor-
ceau fût attaqué par André van der Schuure^
déguifé fous le nom de Chrijlianus Philire*
(c) Reddycke gehoorfaemheyt der Catholycke Ntdcrlanitn
in het Ufcn JLer H, Schriftuer in ghaneyne taeU un gromU
^ndtrfochti ende hcwefin ughcns de hefiighe onitdach*
tighedcn v4n Monjieur A, A, in jytun boeck : jDe la UHur§
de P Ecriture Sainte i met fommigke authentifke fiuekea hi€r
içê diinende*
1
MAktii» îIarneV. 19
hUs 9 comme je le dirai ailleurs , & fuivi
de l'ouvrage entier du P. Hamty en La-
tin ^ intitulé:
5* De facrd fcripïurâ linglds vtUganhtis U^
gcndd^ RadonabiU Obfcquium Betgii Catho^
lieu Lov. Htm. van Ovtrhtkty léç}. 11^
pp. 30a. Je ne fçais ii cfeft contre cet
Ouvrage^ ou contre l'im de* deuxpréce-
dens, au*il parut une brochure de 4. pages
m-4^* j(ans nom de ville, fans date, &c*
fous ce titre : Provocatio ad Ex. P. Mar*
tinum Harnr/ proUSione S. Scripturct in lin*
guis vulgarihuis 9 facia ab AUthophih Onitra*
ma Thtologo. La verfion dite dt Mons,f[ït
Foccafion 81 l'époque de cette difpute. Ù
ti'y avoit eu jùfques-là que des Protêt
tans, qui eufTent. olâmé TEglife de né pas
mettre indifféremment la parole de Dieu
entre les mains de tout le monde. Per-
fonne, à mon fens, n'a parlé plus fage*
ment fur ce fujet que M. de Fénèlon dans
une Lettre qu'il adreffe à M. de Sévc^
Èvêque à'JrraSé Cet illuftre Prélat jr
prouve I®- que tous les fidèles ne font nî
dignes ni c^ables de lire le texte facré
avec fruit, (d) !<*• que les Pafteurs doi-
vent travailler fans ceffe à les en rendre
capables* B 2
(<i) Je dëmanderois volontiers i ceux qiû ne conviens
aent point de^ cette vérité , s'ils font bien perfuadés que U
leâure du Cantique de Salomon ne peut nuire à penbnne.
S. Auguftin ( de Spiritu & lau c. 4. ) n*étoit afforément
pas de cet avis*
20 Martin Harney.
6. Le P. Harney a eu part à la pièce în*
titulée : DtcUraùo trium ProvinciaUum fa^ .
cri Ordinis Pradicatorum in Belgio, doSri^
nom ThomiJlicMn cxplicans contra DoHoris
Hcnnthd & fociorum ejus de Gratiâ fcruen^
tiam. Datée de Bruxelles le 19. mai
1693., (^) adreflee au facré Collège , Se
fignée des PP. Harney , Janjjens Elinga,
Philippe Durand, &C Henri Collins^ tous
Doûeurs ou Maîtres en Théologie. Ces
ProfefTeurs Dominicains foutiennent que
le Doâeur Gommar HuygenSy qu'ils appel-
lent Caput eorum quitus doSrina nojira dijpli'
cet, d'accord avec Hennebel fon collègue,
n^a pas craint d'enfeigner , que les Bienheu^
reux y qui voyent clairement Dieu , ont la
même liberté pour mériter, que ceux qui vi-
yent Jiir la terre ( Viatores : ) qu^ils en ont
mime une plus grande , & qu *il ne leur manque
( pour mériter) que Vétat de voye. Ils ajoù-»
tent que les vrais Thomifles ont toujours
requis , pour mériter, la liberté d'agir ou de
ne pas agir pofitis omnibus ad agendum re^
quifitis. Cette Déclaration fe trouve dans
les Refiexiones ad nuperrimam Declarationem
DoSoris Hennebel per Franc. Martin. Lovan.
Henr. van Overbekè, 1701. Il®- p. 41-47.
7. Oratio in exequiis RP^ , AmpliJJimi, &
EximU Domini Martini Steyaert, S» Th. Fà"
{t) Pendant la fameufe députation du Doreur Htnnthd
à Romt , fur laquelle on peut confulter les Mim. ChronoU
& Dogmatiques du P. d'Ayrigny, T. 1U« 409-420*
Martin Harney. ai
tuUatis Lovanicnfis DoSoris & Proftfforis
ngenùs y tum diœufis Sylvaduccnjis Apofi^
Uci Vicarii^ tum Confervatoris privilegiomm
Umvtifitatis y injignis EccUJîa ColUgiata S.
Peifi Lovami cum potejlau gradus Acadtmi^
tos conftrtndi Dccani , &c. habita Lovanii
s g. april. lyoï. per P. Mart. Harney , O.
P. y anuhac bis Provincialem , Mijfîonum
quater Pri^fcSum Apofiolicum Lovan.
1701. Il®- pp. II. Item à la fuite des
Aphorifints Théologiques du même Steyaert^
dans les dernières éditions.
flSr- Feuîïlc mortuaire. Lifte Mstt des Prof.
Dominicains de Louvain. Èchard ^ IL y 65.
766.
Jean de Swaef,
NAttf de Middelbourgy étoît Maître
d'Ecole- dans cette ville en 1633.
lorfqu'il publia une
I. Explication de la Prophétie de S alomon,
ou du Cantique des Cantiques y traduite de
VAnglois de J. Cotton , Minijlre à Londres.
En Flamand, (tf) Middelb. A. de Latre ^
1633. Il®- Le Traduâeur dédie cet ou-
vrage au célèbre J acquis Cats^ Penfionaire
B3
{û) SaUmons Prophétie , dat U, Lied der Liederen , ve^"
Uaart door Mr /, Cottoa, Predikcr desGodddyktn.lTQorijf
hitmtn Londtn.
%^ Jean de Swaep,
de Dordrccht , & dit qu'il a été engagé à
le mettre en flamand par le Tréforier
£v4ild Teellinckf & par fon frère le Prédis
cant Guillaume TicÛincL
!• On a encore de /. de Swaef quelque^
pièces de Poëfie flamande qu'on a infè»
rées dans le Roffignol de Zilande (*) fiC
dans d'autres RecueiU,
87* Zr^ Aw^ , 99.
{h) Dtn Zeeufchen NachtegatL
Samuel de Smaef,
FRÈRE DU précédent, & né comme lui
à Middeliourg jf vivoit en 1616. Il fe
rendit habile dans la Typographie , danii
la Gravure , & dans Tart de peindre les
çaradères. On a fon Portrait en taille-r
douce avec cette infcription :
JE/? fuavis virtutis honos : fublimius effen
Pojl necis & Momi tcU cruenta capuu
Et au deflbus :
Samuel de Sjfaaf : Sedula Musa
FAVE.
Sedula Mufa fave cœptis Juvenilibus ; olirn
Te duce , fub lucem nobiliora feram.
R. L. F. JT.
S cire cupîs Suavi dotes? âge, rejpicé vukum,
Manumque Jîgna perjpicace lumine :
Samuel dé Swaêp. aj
Mirandam cernes S culpturam^fcriptaque^MyJlm
Tcmplis factaffeht qu» fuis jEgypeiî.
On a de lui :
1. Spécimen Artis Scriptorice ; in ujîim &
Commoditatem fiudiofce juventutis Scriptum ,
calatum ,' & imprejfum, Middelb. H. y an
der Hellen , 1619. foL
2, Traité de Viducation des En/ans , par
Plutarque ; traduit du François (de Jacques
Amyot) en Flamand. (4) A la fuite du
précédent.
65" LaRuc^ 99. 100.
{a) Tracloit Plutarehi van dg Opvoidinghe icr KiM*
itrtn.
Jean van den Steen , ou Joannes
à Lapide y
NOmmÉ autrement Jean Morely na-
quit à Anvers environ Tan 1596.,
y fiit élevé dans une maifon de chari-
té , & enti'a enfulte dans TOrdre dé
Prémontré , auquel il s'engagea par les
vœux folemnels qu'il prononça dans TAb*
baye de Grimberg proche Bruxelles. Il
pnt dépuis le grade de Bachelier en
Théologie à Louvain^ &c retourna à Ton
Abbaye pour y enfeigner cette fcience.
il y avoit déj^ été chargé de la direûion des
B4
s4 JoANNES A Lapide.
Novices, & en 1630. on Yen ût Prieur.
Le 12. avril 1636. il fiit renvoyé à
Louvain pour y remplir la place de Pré-
fident du Collège de Prémontré , qui va-
quoit dépuis le 20. feptembre 1634. par
la mort de Jacques Petit , Religieux de
TAbbaye de Ninove. A Lapida retourna à
Grimbergle 12. Juillet 1644. & y exerça
de nouveau la charge de Prieur jufqu'à
fa mort arrivée le 31, janvier 1654. dans
fa 59* année. Il avoit accompagné Libcrt
de Pape , Abbé du Parc^ dans la vifite d'un
monaftère de filles nommé Aldcnberg dans
le duché de Juliers , & CharUs-Ferdinand
de Felafco fon Abbé dans celle de TAb-
baye de S. Nicolas de Furnes. On a d'^
Lapide :
I. Comelii Janfenii ^ Iprenjis Epifcopi....,
Laudatio funebris diSa in injigni Eccte^
Jiâ Colle ff^atd D. Pétri 4. maii anno 16*41 m
Lov. Jac. Zegers, 1641. jf- pp. 42. Cette
harangue fiit prohibée à Rome le 23. avril
1654. L'Orateur ne s'y borne pas à
faire l'éloge de Janfenius : il comble de
louanges la Société des Jéfuites ; ce n'eft
point là une contradidion; ce n'eft que l'in-
trigue de la pièce : en voici le dénouement :
Les Jéfuites s'étoient fait un honneur in-
fini dans la république des Lettres qu'ils
avoient éclairée par d'excellens ouvrages
de Grammaire , d'Eloquence , de Poëfie ,
d'Hiftoire , & de Critique : ils avoient
JoANNES A Lapide. ag
rendu à rEglife les fervices les plus im-
poitans, furtôut en la défendant par de
iâvans Traités de controverfe, & en re-
fendant par leurs travaux Apoftoliques.
Tout alloit bien jufqu'en 1640. : mais cette
époque fut le terme fatal de leur gloire :
elle alla malheureufement fe brifer contre
VAugufiinus qui parut cette année. En décla-
rant la guerre à cet Ouvrage ^ les Jéfuites
ternirent en un moment l'éclat de toutes
les gl-andes aâions qu'ils avoient exécu*
tées dépuis la naiiTance de leur Compa-
gnie. Le P. S'Avriffiy parlant des pre-
miers mouyemens que fe donnèrent à
Lowvain les Défenfeurs de Janfmius , dit
que » le Père Jtan de la Pierre , Préfident.
» du Collège de Prémontré à Louvain, fe
. » déclara hautement pour lui dans un dif-
» coiu-s qu'il prononça le jour de fon an-
M niverfaire , où il préconifa fort fa doc-
9f trine & fes vertus. » Cet Ecrivain
ajoute » qu'un Hybernois , nommé Jean
y>Synmch^ Doâeur Lovanifte, le fecon-*
>» da 9 &c. » Mais un Préfident d'un col*
lège alors peu coniidèrable , & iimple
Bachelier en Théologie , tel qu'étoit le
P. de la Pierre y avoit fans doute trop
peu de crédit pour contribuer beaucoup
à Fétabliffement de la doârine de Janfe^
mus : ce furent les DoStevirs Fromond ^
Sinnichy Van Fianen , &c. qui jouèrent
les grands rôles dans cette affaire^
a6 JoANNÉs A Lapide,
2. S. M. Terejîa DoSricis DoHorum Eîi'^
çomium , dictum in umplo RR. PP. Dif'
€alceatorum i6. oSobris 1G41* Lovan. Jac.
Zegers , 164I. 4®- pp. 43. Ce difcours
a valu à nôtre Auteur une place dans TOr»
dre des Carmes, que le P- Cofmc de ViU
iiers lui a accordée fort gratieufement ;
quand on réimprimera fa Bibliothèque ,
on y pourra rayer l'article Joannes à Lor
ffide^ fans que l'Ouvrage en fouffre beau-
coup.
3, II a fourni des mémoires à Sanderus
pour rhiftoire de TAbbaye de Grimbcrg.
VT" Sandcri Chorog. S. BraL T. III. ult. éd. p.
147—149. Le P. d'/Jvrfgny^ Mém. Cbroml. &
Dogm. ILi/^j. 148. Mém. envoyé de Grimberg,
Jean van Wanray ^
PRÊTRE^ ET Licencié en Théologie,
étoit Doyen de TEglife collégiale de
•«y. Martin de Crantnbourg dans le Duché
de Clèves en 1666., lorfqu'il dédia à fou
grand bienfaiteur Pidlippe-Guillaume-^ Duc
«e Jiiliers , &c. un ouvrage intitulé
Hijloire de la Croix miraculeufe de Cranén*
hourg. Imprimée pour t Auteur ^ En Fla-
<nand. {a) 1666. ii<^* pp. 160. Cette
f«) HifiorU S. Crueis Cranêttburjenju , oûe mndeùek»
h/chryvinge van *t çud€ mir^kiUufi CruysmSê^ toi Cr^
Jea« van WanrAy. û7
Croix fut trouvée en 1308., & placée
dans rEfilife , dont j'ai parlé. Wanray
pafle légèrement fur ce qui la regarde , &:
employé les trois quarts de fon livre à
prouver la préfence réelle contre les Cal^
vinifies.
07* Tiri de cet Ouvrage.
Jacques de Gay^ ou jfac. Gaîus,
F Ils d'un autre Jacques de Gay , naquit
dans la petite ville de Hondfchot en
Flandre avant la fin du XVI. fiècle. Il
étoit en 161 1. Régent d'humanités & Prin-
âpal du Collège de Furrus ; c'eft tout ce
que les Bibliothèquaires nous apprénent
de lid ; fon petit ouvrage nous en dif au*
tant : on m'a mandé de Furncs , qu'il en-
tra dépuis dans la Magiftrature de cette
Ville^ & que le 16. mars 1639. il fut élu
Srémier Confeiller-Penfionaire de la ville
l Châteiennie de Furnes. Le 14. mars
1656. on le mit au rang des Confeilleri
de la Chambre-Mipartie j établie pour uii
tems à Malines en coniequence de la Paix
de Munjier. Comme il étoit alors dans,
im âge afTez avancé, il y a lieu de croire
qu'il ne pouffa pas fa carrière beaucoup
plus loin. Jacques de Gay étoilt Poëte,^
Orateur ^ & JfurifconAdte«
fl3 Jacques de Gay.
On a de lui
Dits géniales y vulgb Bacchanalia Jacobi
de Gay , fiUi , Hondijcotani. Duaci , Pe^
trus Avroy , i6ii. Il®* Dédié à la Ré-
gence de Fumes. Ceft un Difcours élo-
quent contre le luxe, & les excès de
bouche.
85" Sivcertius^ 362. Val. André ^/^\o. Mém.
envoyé de Fumes ; je crains que le Penfionaire
de rurnes ne foit difiFèrent du Régent d'huma-
nités.
Nicolas Bonaert^
NÉ A Bruxelles en 1563. entra au
noviciat des Jéfuites à Trêves en 1585.
âgé de 19. ans, & fe lia à la Société
par la profeflîon des quatre vœux en i599^
Après avoir enfeigné la Philofophie à
Douai ^ & la Théoloeie à Louvaiuy il pafla
en Efpagne , où il nt quelque féjour ; &C
il étoit en chemin pour révenir en Flan-
dre, lorfque la mort le furprit à Falla"
dolid le 9. mars 16 10. dans fa 46^ année.
Ce Père avoit vécu d'une manière fort
édifiante : il avoit beaucoup de mémoire
& de pénétration ; Sweertius , qui le con-
Boiflbit particulièrement , & le P. Aie-
garnie doutent fit perfonne de fon tems Ta
Nicolas Bonaert. acr
fiirpafTé du côté du génie. Nous avons
de lui
I. Concio funebris in exeqitiis Strtnïjfime^
Grcgorm Maximilianœ , Caroli Archiducis
Aujlria filia > habita BruxtUa iS. decembris
anno iS^y. Brux. Rutgcr. Velpius ^ ^599»
4^* pp. 14. Cette Harangue fut pronon*
cée en préfence des Archiducs Albert &
IfabclU. La Princeffe Grégoire-MaximilitnM
étoit fiancée à l'Infant Philippe y dépuis
Roi.
i. ' Brïhe Apologie du culte de N. D. de
Montaigu. Imprimée en Flamand & en
François : mais fans nom d'Auteur , de
même que la pièce précédente.
3. Hiftoire de là Paffion de M S. J. C.
traduite de VEfpagnol du P. Louis de la,
Pabna ( Jéfuite de Tolède) en Flamand, {a)
Les Bimiothèquaires ne parlent point de
cette traduôion du P. Bonaert^ non plus
que de la fui vante. Je ne fçais quand el«
les parurent pour la première fois ; elles
ont été réimprimées à Anvers chez Corneille
Woons ^ 1661. ii°*
4. Le bon & h mauvais ufage de la Sainte
Communion, traduit du P. Louis de la Pal^
ma. (^)
». Mare non liberum , five demonjtratio ju-
ris Lujitanici ad Oceanum & Commercium
{a) HifiorU van de Pajpe Ont Heçre JeJU Chrifti; ovcr*
ghtfet uyt Ludovicus de talmâ , door P. iSicoL Honaert.
{b) Ghebruyck en mishruyck van de //. Communie » y<r«
i^t uyt Ludt de Falmâ » door F. Nie. Bonaeru
30 Nicolas Bonabrt.
Indicum. En deux parties. Le P. Âti^
gambe dit qu*on trouvoit dans cet ouvrage
une profonde connoiflance du Droit , oç
THiftoire, de la Théologie, & des bel-
les-lettres. Il n'a point vu le jour, &
TAuteur n'eut pas apparemment le tems
de l'achever , le Mare libcrum dé Gratiui
qu'il attaque, n'ayant paru qu'en lôoo*
peut-être moins d'un an avant la mort dii
P. Bonaert,
IST* Swccrlius, 5^2. Jleg.^i. SofuclbiSi
6a6.
Euftache à Straax ,
RELIGIEUX de l'Ordre de S. Benoît i
& Prieur de l'Abbaye de S. Jacques
de L'ûgcy vivoit vers le milieu du XV*
fiècle, autant que j'en puis juger par le
rang qu'il tient dans une lifle chronolo^
sique des perfonnes diftinguées que cd
Monaflère a produites. Eujlachc a écrit
In Regulam S. BenediSL Ms. dans ce
Monaflère.
SJ^ l^oyagc Littir* de deux Bénèd. de S.Maur^
II. 174-
Et
Jacques De/pars, ou Jac. de
Partihus ,
L'Un des plus anciens Médecins origt-*
naires de nos Provinces, (a) nâauit à
Tourmu (A) vers la fin du XIV. (lècle.
S'étant rendu habile dans la Médecine du
tems, il parvint à être Médecin de Char^
Us VIL Roi de France , & enfuite de
Philippe U Bon , Duc de Bourgogne ; ce
6it apparemment ce dernier qui le pour-
vût de la place de Chanoine & Trélorier
(«) Le plus ancien que yt connoifTe y eft Robert de Douai,
Ghanoine ce Stnlis^ & Médecin de la Reine Marguerite de
Provente » femme de 5. Louis. Suivant TAuteur récent y
^ue je cite au bout de cet article , il fut aifez iage pour
ae pat écrire fur la Médecine » & il eut le fecret de gagner
«fiez d'argent pour fonder la Sorbonne. Ce dernier point
«ft faux : il eft vrai feulement qu'il fut l'un de ceux qui
contribuèrent le plus à l'établiiTement de cette Maifon devé*
Bue ii célèbre : les autres furent Guillaume de Brai, Doyen
de Laon , Geoffroi de Bar , Doyen de N. D. de Paris , dé-
fuis Cardinaux » 8c Guillaume de Chartres , Chapelain de
• Louis i aidé de leur fecours Robert de Sorbonne , ( yil«
Iage du Rhételois > diocèfe de Reims ) Doâeur en Théolo-
g'e, fonda le Collège qui porte fon nom, en X153. Voyez
petit Diétionaire HiÂorique de M. Ladvocat y v. Sor'*
homte,
(b) C'eft ce quil dit lui-même dans rOuvrase n. 2. Eg^
Jaeobus De/pars de Tornaco , Magifter in Mediçinâ Pari^
fus , expojui ad longum totum primum librum Canonis Avi»
€€tuut, ineipiens anno Domni 1431. > &finiens anno 14^3.^
Ainfi Jean Riolan ( Recherches fur les Ëcoles de Médecine
de Paris & de Montpellier t p. 170.^ a tort de prétendre
qu'il étoit Parifien. Il e(l mieux fondé à foutenir qu'il a eu
pour éditeur Jacques Poneeau , qu'il dit autfi PariAen , &
Médecin de la faailté de Paris , quoique les Médecins de
Montpellier foûtienaent qu'il étoit de U leur.
sa Jacques Despars.
de la Cathédrale de Tournai. Quelques*
uns (c) difent qu'il mourut dans cette
ville vers 1465. : d'autres prétendent qu'il
vivoit encore en 1480. Quoiqu'il en
foit, dépuis la fondation de la Faculté de
Médecine de Paris jufqu'au XV. fiècle,
il tCcn eft forti prefqu'aucun Médecin qui
ait mérité qu'on conlervât fon nom, (^d)
& Defpars eft le plus connu de touSé
Nous avons de lui
I . Glojja inurlinearis in PraBicam AUxan*
dri. Lugd. 1504, 4^'
2. Expla^
Îe) Manget,
i) C'étoit quelque chofe cl*adfntrable que les Médecins
de Paris de ce tems-là : ils étoient célibataires» comme touf
les autres membres de l'Univeriité, la plû))art Prêtres, &
prefque tous Chanoines. Ce ne fut qu*en 1305. qu*on re«
tufa aux Prêtres Tentrée de la Faculté. En y entrant , ils
abjuroient la Chirurgie comme un art indécent pour eux : ilt
ne vifitoient point les malades , Ôc Ce contentoient de don*
ner des confeils fur les maladies. Ils étalèrent d*abord leurs
lêcours dans PEglife de N. D. Quelques malades s'y trai«
noient jufqu'au Parvis : d'autres y envoyoient leurs urines»
&c. d'autres enfin confultoient les Médecins par écrit , oa
5ar la bouche d'un témoin de leurs foufifrances. On lit
ans les Regitres des Chirurgiens de Paris que yers la fia
A\x XV. fiècle, en portant >« l'urine à un Médecin pour en
9> juger y on lui bailloit un Carolus pour ce qu'il ordQnnoit
9» médecine de fucco rofarum. J*ai vu Maitre T acquêt ^ Doc*
M teur de Paris y n ajoute l'Auteur , m qui avoit trois crocs :
»» en l'un étoient enfilées des recettes de Médecine it fuceo
vt rofarum Çc de Diacarthami : au fécond étoient des Or^
9» donnances pour des làignées , & au troifième pour des clif*
9* tères. Or auand par une petite fenêtre t^u'il avoit à ùl iàle«
9» il avoit juge ce qu'il faUoit au malade , u tiroit de l'un des
»> crocs la recette pour la faignée» ou pour la médecine;
M ainfi ils gagnoient leur vie honorablement » au lieu qu'aus-
si jourd'hui ils veulent aller voir les malades ; & pour lUl
91 Carolus qu'ils «voient» ils ont un quart d'écu«f9
• 1. Explanatio in Avicennam , unà cum
uxtu Avicmna à fe cajligato & cxpojuol
iaigd. Johan. Trefckel , 1498. fol. 4. vol;
te commentaire, où Ton ne trouve que
des fubtilités dignes d'un ignorant Scno«
laftiquô , èfl un tiflu de lambeaux pris dé
Gaiun, de Rkafis y &C de Haliàbbas.
3* Expojitio fuper Capitulis , videlicet de
hgimine c/us , quod comtditur & bïbitur ^
Vil. & de re^mine aqua & vini VTII. Docir.
il. fin j. primi Avicinmz : de quibus nulla
per Jacobum Foràlivienfim inventa ejl emdi-
tio, A la fuite de Jac ForoUvienJîs Ex--
pojîtio in primum Avicenna canontm. Vt^
net. OSav. Scotus ^ 1^1%. fol.
4. Summula Jacobi de Panibus , per al"
phabetutn ^ fuper plurimis remediis ex ipfîui
Mefue libris excerpcis. Dans un Recueil in-
titulé : Dni Mefue vita. DoSorum artis peo*
/»^ (de la Médecine) cognomina. Cahànes
univetfales divi Mefue de confolatione medici*
tiarum% &c. Lugd. Anton, du Ry , I523»'
petit in-ia.. Goth. L'Ouvrage, dont il s'a-
git ici, eft de 19. pages; c'éft un Didio-^
iiaire de Recettes j dont voici les deur
derniers articles : Fermer occîduriti qui
funt in auribuSy dleum de nucUis perficorumi
& oletim behediSi. VinarUm orificia aperit
oUum pMlàfophorum; It. réimprimé avec
Jacobi de Dondis Promptuarium Medicina*
VenetuSy apud Juntas^ i^j6.fol. It. avec
Tom. VL e
34 Jacques Des]^ars«
Alphanfi Benocii Mahodus curativa. Lugd.
Jac. Fabir ^ ^589. li®'
5* Invtntarium fiu ColUSorium Rtupta»
rum omnium mcdUaminum , confcSionum ^
pulverumy pUularum^ tmplafirorum^ ungUÊJf
torum , olëorum , & aliorum cuivis ufui r^
fervandorum. In-^^* oblong , fans date ^
fans nom de ville 9 &c.
6. Excerpta de Balneis. Dans le RecueU
de Fimiji , fur les Bains , p. 351.
fSJ^ Préliminaires du f?. 4. Mangeti BiÙiotb*
Script. Med. IIJ. 446. /M- de l'origine & dci
Îrosrès de la Chirurgie en France , Paris , 1749*
\ t. ao— 22. 39. 40. Le Moreri de 1760. lett.h
f. lOI.
Fierre van den Brugge^ ou Petrus
de Ponte ^ ou r ont anus ,
ÊToiT DE Bruges, où il naquit dan»
le XV. fiècle. Il fot furnommé VA^
veugU j parce qu'il perdit la vue à l'agfi'
de trois ans; ce qui ne l'empêcha pas d'ac-
3uerir beaucoup de favoir. Il parcourut
iâferentes provinces , tantôt fouf&ant les
fuites de Tindigence dans laquelle il étois
né 9 tantôt recevant desprélens, on gaç«
nant à inftruire la jeuneue de quoi fe ti^
rer au moins de la mifère. Eniuite il s'é-
tablit à Paris , où il fe fît honorer & ef-
limer parfes travaux littéraires. U y fleu-
FlERRB F^ONTANÙS; ^^
ËiToit en 1514^ 9 & il y était mafié àé-^
puis plufieurs aimées avec une femme
bien née j ddik il eut quelques eiifans*
fl y aW>it alors vingt suis qu'il eiifeigrioit
publiquemeat dan^ rUniverâté de cette
ville 9 employant chaque jour fisc heures
k (es leçons : il a voit de^a publié trente U~
irres y & h'ctvôit aucun Mécène en Fraih-
ce 9 quoi qu'il eût fouvent dédié (eà On^
îrraçes à des grande , 8c <iu'il leur en eilt
prélenté des ^exemplaires proprement te^
liés, fans en avoir jamais reçu aucun bien-^
Êdt. C'eft qu'il h'aimoii poiiit à flattef^
pigeant ce métier indigne d'un efprit no^
ble & bien ùtit^ quoi qu'il ii'ignorât point
que c'étbit l'unique moyen de pdaire^ Q
iious dit lui-même qu'il n'avoit point d'aw*
tre proteâeur que J. C^ , en qui il avoit
mis toute (on efpérance : qu'il ne pouvoît
d^nsfer la vérité , qu'il préfcroit le vrai
à rutile , rélevoit. la vertu , rabaiffoit lej
Vices , déclaroit la guerre aux voluptés ^
& reconmiandoit toujours la piété & l'a-
mour de la religion : enRn qu'Amateur'
ée l'honnêteté & de la probité , il tf écri^
voit 'rien qui pût bleffer l'une & l'autre^
& qa'îl méprifoit fouverainemeirt tout cd
oui cift vain &c dangereux. Voici Ceux dé
k^ ouvrages qui font parvenus à ma coA'
Boin*ance :
I. Jnnai Lùcafu Pharfédia; cùfh Adnô*
iaùontfanuUari &pcllu€idd. Parif. 1 5 1 1. a if^*
G 1
^6 Pierre Pontanus.
2. Pétri de Ponte , ceci , Brugenjis , in-
comparanda Genovefeum ; Poima de laudi^
lus diva Genovefes. Parif. G. le Rouge ^
15 12. 4°- Ceft ainfi que ce Poëme eft
marqué dans le catalogue de la bibliothè-
que du Roi de France Y zS^S. Dans le
Moréri de 176a. on marque : Genovefeon
libri IX. , Carmen. Parif. apûd Dionyjium
Rofcium y 1 5 1 2. in-S^'
3. Pétri de Ponte y Cad, Brugenjis , EclO"
gé X. hecatofiicha , ad Carolum Arcfuduum
Aujiria. Gandavi , IJI}. 4®' It* Parif,
Dionyf Rofcius.
4. Pétri de Ponte , cœci , Brugen/is , pri*
ma & fecunda Grammaticce Artis Ifagoge;ad
Felicem de Ponte , fuum primogenitum , i/w-'
preffa Parif cura & fumptihus Dionyju Rof
cil Bibliopola.^.. 1514- 4^' It. fous ce tî-
tre : Duplex Grarnmatica artis I/agoge, ab
eodêm muUis locupUtata fchcmatibùs. Parif
Ambrof Gyrault y 1527. 4°- On lit dans
Touvrage même : P. Pontani.... Grani'^
matiaz Artis pars prima , oBo fuccinBis di*
fempta capitibus ; ejufiem nuper locupUtata
turâ y adJeSifque quarto (capiti) , uH opus
yifum efl, teflimoniis. Parjf. AmbréGyraultj
1528, 4*^' PoTUanus adreiFe ce livre à
fes écolieifs; dans la Préface il attaque
Defpautïre , qui Tavoit f épris fur la quan-^
tité d'un mot. Ejufdem fecunda pars
Grammàtiaz y undecim dirempta libris. Parif
t^Tif)* 4^* Dédiée au Chancelier Antâùu
Pierre Pontanus, 37
du Prat. On trouve à la fin des vers de
FAuteur à Jean de Epurbon, où il apprend
par quel accident il avoit perdu la vue
à Tage de trois ans. Ces vers font affez
mauvais , auflî bien que d'autres qu'il
adrefle à fon fils aîné , Parifien.
5* Apolo^a in eos qui pleraque divini Sa*
crifoii vocabula & fenja perperam ufurpant ,
& objtinatis fuis erroribus pertinaciter inha"
rent. Parif. Joan. LambertuSy 15 16. 4°*
6. Pétri Pontani Ars Verjificatoria , Jimul
^ Aceentuaria; adjhidiofam Polemonii (Gram?
maticï) laboris juventam. Parif. 1520. It.
fbid. I519- & Ï538. & 1543- Les deux
dernières éditions font plus amples, &
plus correâes que les précédentes.
7. Pétri Pontani liber Figurarum , tam
Oratoribus , quâm Poétis , vel Grammaticis
neceffariarum y duo fuuinBï complectens ca^
pita ; cum recriminatione in Adverfarium.
Parif. Ambrof Gy rouit y 1529. 4^' L'Ad-
verfaire, dont il s'agit, eft encore Jean,
Defpautïre , qu'il pouffe avec beaucoup
de force, en lui adreffant à lui-même cette
reponfe, oii il fait de grands éloges d'£-
rafme , & de Jacques k Febvre HEtapUs.
J'ignore la date des ouvrages fuivans.
8. Carmen de abhû & reditû Pacis. Pa*
fif Jod. Badius Afcenjius.
9. SalutifercB ConfeJJionis Eruditio Pétri
Pontani , cceci , Brugenfis y decem & octa
panita conjiderationibus ; ad Felicem Pon^
98 PlERRB PONTANUS.
fanumy fuum prim^cnimm. Parif. Nk»^,
Dupri^ fumpub. foh. Farvi & Bcm.jittbry^
m'49^ En vers & en proie.
10. Parœmia ^ GaUUo & Lafino firtm^^
n^ çqnuxta. Panf, j^' .
(I^ }Samhrus, de Brugenfih.^%. Swurtimt
(53^. V^* Andréa, 757: 758. Le Moréré d&
rjôo. Lett. Pnp. 467. 466- citant l'Aw verfifl*
catoria d^ f Auteur, fes versàfon fik imprhnA
dans la 3^ partie de fa Grammaire ^ & D.Li'
rm , Singtilarttés Htft. fi? Litt. T. IlL "
l,.\ ■! ,' '■■ ■ ■ ' ' '. '■ ... ' " ^.gsar
Menri'PWipon de Hautecour ,
FILS AIDifé d^ Jean^ Philipûn ^ feîgtieufi
de Moniargyer , & HElifabttk Ba:^ j^
tous deux de familles iiobles &: ancieo-'
nés , nâouit à Zhiche , bourg de lii bai&r
Normandie à 3. ou 4. lieues d^AvrarKhes^
le 5. feptembre 1646. Ses parens^ qui
îuivoiffit la religion P. R., renvoyèrent
%é de Q^ ans à Saumur ^ oit il fit en ^%
ans fes humanités fous la conduite do fa-
vant Tann^m U Fcbvre. Ayant été reçu;
àrAcadèmie en lé^l^.^ily çtudi? en Phir
lofophie fous Eàenne Gauffin , & Jçéui
Drnety & y prît le gi^de de Maître-è$-Arts
en 1664. ; après quoi il fit dan$ cette
Univeriité des leçons de Philofophie k la
place de Robert ÇhoUee , qui fut ^ipellé
fi GJnhe. Enfuite il s^appHqna ik h Tbéo^
Henri^Philîpon de Hautecour. 5^
logie & aux langues Orientales. On le
& Miniftre de Saumur le ii. novembre
'671., & il exerça cette fonâion jufqu'au
ï8. mars 1677. qu'on le donna pour Col-
lègue à Etienne de Brais , en qualité de
Profeffeur en Théologie. L'Académie de
Saumur ayant été abolie par ordre de
Louis XIK au mois de janvier 1685.,
nôtre Auteur obtint le 11. février fuivaiit
la liberté de vendre fes biens , d'emporter
(es meubles , & de fortir du Royaume.
II arriva en Hollande le 7. février 1686.
On lui of&it bientôt une place de Minif-
tre kDéveneer, & un pofte femblable , ac-
compagné d'une Profeffion de Théologie,
à Middelbourg» Il préfera une chaire de
cette fcience, qu'on lui préfenta dans TU-
niverfité de Franequer le dernier mai de
la même année , & y prit le bonnet de
Doâeur environ quinze jpurs après.
Ayant rempli fes devoirs de Profeffeur
tant par fes leçons , qiie par des exercices
publics & particuliers l'elpace de 3b. ans,
il fut atteint le 15. oâobre 1715. d'une
apoplexie , qui l'emporta le 30. du même
mois âgé de 69. ans. Camphge Vitringa
lui fit une Oraifon funèbre. Il avoit
époufé vers 1673. Hélène Perroteau^ fille
d'un Avocat de Paris, laquelle mourut à
Franequer en 1680» lui laiflant plufieurs en-
fans, dont il ne lui a furvécu qu'une fille,
mariée en 1709, à Ifaac Lamigue , Minif-
C4
40 Henrt-Philipon de Hautecour,
fre de TEglife Wallone de Lmvarde. Em
1696. il s'étoit remarié avec Louïfe-Mawz
ncttu rHuiUitr ^ Dame de Chalandeufe,
Bourguignone , qui mourut le zy. mars^
171 1. Il 9 eu de ce dernier mariages
une fille nommée Henriette-Sufanne. Nous
avons de H. P. de Hauucour :
1. Diffcnatio de Myfierio Pietatis , ad lo^:
cum /. Tint. Ifl. iC Franeq. Joh. Gyfelaar^
1689. Jf' \
2. Dijfertatio ad Oraculum Genef. III,
t5. Franeq. 1689. 4°- .
3. DiffertatioTUS de Symbolo ApoJioIico_n
Franeq. 1691— x69Z. 4°- It. fous le titrç
de Difqiùjiào de Symbolo y &c. Amfi. 1701.
4O' fans nom d'Auteur.
4* Differtatio de Peccato in Spiritum Sanc*^
tum y ad Marc. III . z8. z^* 30. Franeq,
1702. 4®*
5. DiJJertatio ad hifioriam Dçemordaci 4
Chriflo fanati , Marc. VI. i-^^xo. Franeq.
1704. 4°- .
6. DiJJertatio de Lege & Euangelio , ad
Joh. I. 17. Franeq. I706. 4°' It. Ibid.
'J710. 4^-
7. Controverjiarum de ReU^orfe brçvijpma^
Synopjis. Franeq. I709. 12°:
83* Frimoet^ Athen.Frif, 68a-^88,
4^
Guillaume Jlftorff,
KELiGiEyx de TOrdre d^ S*? Prigitte,
né vers 1650., prononça fes vœux
au monailère de N. D. du Mom^Sion à
Cologne le 23. oôobre 1667., & fut lonç-
tem$ employé à enfei^ner la PhilQfophie
& la Théologie dkns cette maifon. Il fiit
«nfinte durant fept ans Proaureur général
de fon Ordre à Rome, & il s'acquitta de cet
çmploi avec beaucoup de foin. On lui
coima encoi-e la direâipn de^ Brigittines
it Koudewoier (ji) proche Boifleduc : mais
les PP. Brigittins ayant été obligés d'abanr
donner ce lieu, ôp s'ét^nt retirés au vil-
lage HiHoboque , ou Hoboken près d*-^/r-
rw, fouhaitèrent de Tavpir pour leur
Supérieur : il fe rendit à leurs défirs,
<luoi qu'avec beaucoup de répugnance, &
ayant gouverné ce monaftère ^vec autant
de charité que de zèle & de prudence l'efi
pace de trente ans , il mpurut d'une manière
giflante le 13. août 1713. Il a publié
Sagittœ PerfeSionis, ideji, Sentcntiœ ex*,
^rptte ex ReveUuionibus Seraphica M. Bir^
pitci , in hune ordinem pro Jingulis anni,
(4) Ce monaftère (îit fondé en 1434. par une Dame
nommée MilU de Campen , qui en fut la première Prieure^
Je crois qu'U étoit pour des Brigittms & des Brigittines ,
«omine tous , ou prefque tous ceuf de cet Ordre avap^ Ifi
f »*l« fiWct ^ '
4^ Guillaume Alstorff.
dicbus redaSa , & occurrenn Euangelio adiif -=
iatœ ptr Guil. Alfiorffy Ordims S. Birgittti^ — .
Monajleriorum S. Maria ad Aquas Frigida^^',
& S. Maria ad S. Crucem in ffoboke^^
Priorcm , S. Tkeologia Profefforem emcritwrM,
Aruv. Joanrus Paulus Rçbyns ^ 1711. i6^^
pp. 156.
ttT* Hartzheim , 339. ex commântariis Pcfri
fVachtendunck Birgittani Colonia profcffi^
Henri Bat en, ou Henricus de Malinis^
AINSI NOMMÉ parce cju'il étoit na^
tif de MaUnes , vivoit vers la fin
du XIIL fiècle, comme il pgroit par
la Lettre qu'il écrivit à Gui de Had*
naut, Trèforier de la Cathédrale de Lâge,
^i fiit élu Evêque SUtrtcht en 130I,
Hznri fut Doâeur en Théologie , & Chaii«
celier de TUniverfité de Pans. Le titrô
d'un de fes ouvrages nous apprend qu'il
étudia rAftronomie , & qu'il demeura
quelque tems dans la ville de Fe{ , où
cette étude étoit fort cultivée de (on
ttms. Il ftit auffî Chanoine ôç Chantre
de la Cathédrale de Lïigt. Il paroit que
les Mathématiques & les matières de
Philofophie fiu-ent le principal objet de
ion application,
», Spéculum Divinorum > & NaturaUum
fuorHmdam. Ms, chez les Chanrâiçs-Re*
Henri Baten. 41
ndiers de S. Martin à Louvain. It. a
TAlèaye de Tongirloo , &c. Ceft un
Ouvrage, divifé en dix livres , où TAu-
!^eur(pour me fervir de fes termes) traite
de la connpifTançe des Etres Divins inuU
l^ls f & difcute les principales quef-
hons de la Philofopbie de fon tems* Il
f traite auffi de la Mufique.
$. Mpifiola ( ou Epljlola ) ad Guidonem^
ffannonia Comiam^ Ms. au Vatican 71
IK 2/^/0 arvec TOuvrage précédent.
y. Liier ifUroduSotius ad judicia Afirolo^
§m à M^ Hcnrico dt Malino in urbc Fe^»
M$. à Leip/c dans la Bibliothèque de S.
Paul. Ceft apparemment de ce livre
qu'entend parler le Moriri de 1740.9 lorf*
fpi'il dit que Henri Baten démontra les
tfrrreufs des Tatles Âftronomiques du Roi
Mphônfe*
iiy* yal. Andréa 342. 343. Le Moreri de
•1740. B. Il CL (Ces Auteurs difent peu de
Chofe.) Sanderi Biblioth. Belgica Ms. IL 154,
8f ai6r MonffaucQn^ liibL Bibliothecar.p. iq6.
i35- ÔP 598.
JPiene Doré, ou Tet, Auratus^
ou Deauramsj
N'Éroit POINT de S. Pol en Artoi$,
cMfimd Font cru Fetri de Locre^Sweer*
àkSy f^aUn André ^ &c U V. JU Làr^ ^
44 PlBRUP DORÉ^
xnais â! Orléans , où il naquit vers la fii}
du XV. fiècle, Il entra dans l'Ordre de
S. Dominique à Blois environ Tan I5i4r
Son noviciat fini , on Tenvoya pourfuivre
{t% études à Paris; il y étoit en Licence
en 1530. & H3^*9 ^ ^^ ^^^ ^^ onzième
rang entre vingt-huit Licenciés le 30. jan-
vier 1532. Après avoir enfeigné quelque
tems la Théologie au couvent de S. Jac^
qucs^ il fiit élu premier Régent d'étude
de la même maifpn au chapitre tenu à
JPinan en Bretagne le i. mai 1539* Six
ans après il amfta en qualité de fécond
ipéfiniteur au chapitre tenu dans la ville
du Mans , étant alors Prieur du couvent
de Blois. Ce$ fondions ne l'empêchè-
rent pas de vaquer au miniftère de la
Chaire , qu'il exerça dans les principales
villes de France , dans un tems où l'hérèr
fie commençoit à infeâer le Royaume.
Claude de Lorraine^ premier Duc de Guifc^
& fa femme An^oincfu de Bourion, fille
du Duc de Vendôme , prirent le P. Dore
{)Our leur Prédicateur & leur Confeffeur:
e Père après avoir prêché le Carême
dans une Êglife , i^foit fouvent le foir
une conférence dans la Chapelle domef-
tique de ion patron. Son a^duïté & fa
bonne conduite le firent chérir particulière-?
snent 4u Cardinal de I/)rraiQe ( Charles ^ Ar-
chevêque de Reims 9) &c de fon frère
JLouîs^ Eyêque 4e Troues; il gagna .m0mç
Pierre Doré. 45
n du Roi Henri IL & de la fa-
taille Royale. En 1557. il prêcha un
Carême à Chalons-fur-Marnc^ & il s'y infi-
nua fi avant dans Tamitié de TEvêqué
Mme du Bburq ^ que ce Prélat Vouloit
ravoir continuellement chez lui. Vers le
même tems le P. Doré fiit élu & inftallé
Prieur du Val-dcs-Choux , Abbaye qui eft
Chef d'Ordre dans le' diôcèfé de Lan--
grw, (tf) près de Châiillon. Il ne pa-^
roit pas toutefois qu'il ait quitté l'habit
<le Jacobin ; car tandis qu'il joiufToit
<ie cette dignité^ il allôît de tems en
tems au couvent de Châlons , oîi il s'é-
toit réfervé une chambre. Dans {ti der-
nières années il fe défit de ce Prieuré^
& fe retira au couvent de S. Jacques de
^ms , où il mourut le jour de l'Afcen-^
fion, 19, mai , 1569.
Lifte de fes Ouvrages:
I. Les voyes de Paradis enfeignées pdf
nojire Sauveur /. C eh fon Evangile. Lyonj
Franc. Jufi ^ ^537* ^6°* I^- ^*^- ^^^^ ^^^^
Uhojte^ 1586. \(P' It. Paris ^ Jean Petite
1538. \(P' \X. Ibid. Ant.Bonnemïre^\^£fi.
l6°' It. Rouen ^ Romain de Beauvaisy 16x04
i6^' avec le foivant pp. 478.
(tf) Commencée en 1x93. par un frère Convers de la
ChartreuCe de Louvtgni , nommé Viard , & dotée par Eu-
des IlL Duc de Bourgogne. Viard donna à fes Religieux
ées Conltitudons fort reffemblantes à celles des Chartreux »
•Ues furent dépuis confirmées par le Pape Honoriut /!/.
46 Pierre DoRÉé
2. Les jillumetus du feu divin pour fiàri
ardre Us cœurs humains en C amour & craiau
dé Dieu. Paris ^ Jean Petite '5}^' '^
It. plufieurs fois avçc le préciec^nt. \xï
Traduit en Latin : Scintilla Divini amon$4
hoc ejl y fabrile Rédtmptionis no&ne iutrei*
tium Colon. Conr. Buegenius , i6iu
3. Le Collège de Sàpience fofidl en tU^
niverjiti de Vertu ^ auquel s\fi rendue Efc^
lière Madelaine , difcipk & apojlole de Jéfus^
Paris ^ Ant. Bonnemire £ 1539* i^.**- It;
Ibid. Jean de Bràuilly , 1546. l6*** jç^
400. It. Douay y Balth. BeUirCy 1598. 16^
It. Traduit en Latin : CoUegium Sapicnàé
fundatum in Univerfîtaie Firiutis. Cohm
Richard. Kuickius y i6oov i6®*
4. V Image de Vertu y dimonfirant ta per*
feUioh & faincU vie dt la B. Vierge Marie y
Mère de Dieu ^ par Us EfcriptUres tant de Van^
eîen que du nouveau Tejlameru. Pans y Hie^
tojme de Goùrmont y 1540. il®* It. Ibid.
Oudin Petit y & Jean RuelUy 1549. ii**- It.
Ibid. Gilles Courbin y 15Ç9. iz®' It. Ibid.
Gabr. Buoûy 1560. il®- If. Ibid. Efiienne-
GrouUauy 1559* ^ ^09* ^^^' ^^' ^^^'^
Nicolas Bonfons y 1588. li^* pp. 816.
5. V Arbre de vu appuyant ùs beaux lys
de France y où font mis en lumière Us kauU^
tiltres d^honneur de la Croix y avec les OdtS
& Complaintes y &c* Paris y Jean Foueher ^
1541. ii<>-
6. Dialogue inJlruSoirt des Chnjtiens en
tâfoy^ efperanu , & amour en Dieu. Par-
^i Denys Janoty 154I. i6^- Goth. pp.
\\i. non chifirées. It. Avec la Pajion
à Jcfiis félon Us quatre Evangclijlcs. Paris ^
Jwn Ruelle y 1566. ^6^* It. Ihid. Ant. Bon-
nmtrty 16^* L'Auteur en parlant ici du
Sacremem de Pénitence, reconnoit la né-
ceffité de s'y difpofer par TAmour.
7* La^ploration de la vU humairu ^ avec
Id êffojuion à dignement recevoir le S. Sa*
enment^ & mourir en bon Catholique ; avec
k Sermon fiuàhre faiS es exiques de feu Mef
fit Philippe Chabot^ grand Admirai de France.
Paris, Jean Êrouilfy, I543* ^6°* It. Ibid.
Gml. Thiboujl , 1548. i6°- It* Ibid. Jean
Ruelle, 1554- & 1561. 16°' pp. 3;83. It^
ItH Epenne Gfouleau, Ï556. i6°- Dédié
à Loyfe de Bourbon , Abbeffe de Fontevraud.
8. La celefe Penfee, des praces divines or*
ftj/ee , où (ont déclare^ Us fept dons du S*
Efprit , & la manière de les demander à
Dieu. Paris j Jean André, & Jean Ruelle^
1543. iz®- pp- 318. It. Ibid.iidem, 1556.
il©. Dédié à Marguiriu de Franu, mie
tinique de François L Cet ouvrage eft
pieux, & bien écrit pour le tems.
9. Paradoxa F, Pétri Aurati, DoSoris
Theologi ordinis Pradicatorii , ad profiigandas
harefes ex D. Pauli Apofoli epiJloUs feleSa,
ineluSabilibuJque SS. Patrum famata teJUmo^
mis. Parif.Jœs de Brouilly , 1543. ix^*
48 Pierre Doré.
pp. 791. On trouve au bout : Ad Phi —
lojbpkia Ckrijliana candidatos in Panjïm^^
eœnobio Exhonatio , où le P. Doré dit qu*L 1
âvoit expliqué toutes les épitres de S. Pat^^
au couvent de *$". Jacques. L'Ouvrage e£ï
dédié au Cardinal François de Tournons
10. Lt Livre des divins bénéfices ^ ^nfil'^.
gnant la manière de les recànnpifire. Avec
[information de bien vivre y 6* la confoUt^
iion des afflige^ , félon qiiil efi comprins au
Pfalme XXXIII. de David , qui Je commence :
Benedicam Dominum* Paris, Jean RuelUi
1544. 11^- pp. 301. Jolie édition. U Au-
teur dit nettement, au bout du livre, qu'il
cft natif ai Orléans y & profès de Biais;
— Le fécond livre des divins bénéfices y où eft
amplement expliqué U Pfalme Davidique Clli '
Benedic anima méa Domino. Ibid. Idem ^
1569. I2°-
11. Le Cerf fpirituel exprimant le fainU
déjîr de Came d'efire avec fbn Dieu , felori
qu'il efi infinué au Pfalme de David XLI:
qui fi commence : Quemadmodum dejiderat ur^
vus. Suivi de VAdrefie de P égaré Pécheur^
contenant Vexpofition du Pfalme pénitentiel t
Miferere met Deus. Paris y Jean Riulk i
1544. i6°» pp. 608. UAiiteur dédie la'
première pièce à Soeur Renée de Lorraine^
Abbeffe de S. Pierre de Reims y dont il fe
dît le Pire fpirituel : & la 1* à Sœur /îe*
née de Bourbon y Abbeffe de CheUes y nièce
de Louïfey dont j'ai parlé plus haijt.
II. Lé
^lÈRRÈ Ddki. 4$f
îL La Méditation dévou du bon ChnfHen
^r k fainB Sacrifia de la Mtffi* Paris ^
^€m Ruelle^ i544« lé^'*
13. La Croix de Pénitence i en/eigriani là
forme défi conjtjfer; aPec le cry du PémterU
^ntem au Pfalme Pénitentiel : De prôfun*
& clamavi. Paris ^ Jean Ruelle^ '545^
14. La première partie des Collations ràyaà
h, cOîUenant Vexpàjition de deuic Pfalmei
Dav'vdiquei , cUfi à fçavôir , du XXtVi &
Ju XXVI. : en Pung le Chevalier errant
ikrchefoh bon chemin : en C autre le Cheval
lier hardy ftdt la lUmihrt qui le conduiS. Pa*
ris, René Avril, Jean André , & Jcari RueUe^
1^6; \(P' pp. 419. Dédiée à Clatide di
Lorraine, Dtic de Guife; Secondé parde . . •
amenant te tfejpas du Roy des Chevaliers
Chrejiiens^ mort au US d'honneur en la Croix ^
filon que David Cenfeigru au Pfeaume XXI»
Dais y Deus meus^ refpice in mè. Avec un
nouvel Office de Defponfàuori de la B. V.
Marie. îbid. I idem y 1546. i6°* pp. 308*
Dédiée à Antoinette de Bourbon > femme
lu Duc de Guife , qui avoit obtenu dé
^aul m. qu*on chommât la fête des Fian-
ailles de la S*« Vierge. La dédicacé
lérite d'être lue pour les faits qif elle ren-
îrme.
15. Lé Pâjlutagé de là Bfebi hûniairie y
Ion que Fenfeigné le prophète David aii
:xili Pfeaume : Dominas régit me. Avec
T#/w. FL D
go PlERtlE DoilÉ.
Vanatomic & myfiique defcripdon des nUmf^
hrcs & parties de noBtrt Sauveur Jefus-ChitU
Paris y Jean Brouilly y 1546. l6^* It. Ibid
Jean Ruelle j 1554. i6®*
16. Les Triomphes du Rey fans pair ^ avû ;
texcelUnct de CEglife fon efpaufe , & leur
noble lignée , félon que David fenJOgne ag
Pfeaume XLIV. : ÉruSavii. Paris , Jean.
Grouilfy j 1548. l6o«
17. La Conferve de grâce réqûife par U
Prophète David au Pfeaume XV. : Conferva
me Domine. Avec un doux Chant confoUi*
tif de famé fidile , extraict de CEfcripturt
Jaincie. Paris, Guil^ Cavelatj 1548. i6°"
1 8. Cantiques déchante^ à Centrée du Tris^
Chrejiien Roy Henry IL & de la Reyjie fct
femme en la ville de Paris Can 1S48. Avec
lia Sympathie & accord des vingt lettres la^'
tines de C Alphabet. Plus, Hymnes , Odes,
Threnes y & Cantiques du mefine Autheur.
Paris y Jean Ruelle , 1548. 16®-
19. L'Arche de f Alliance nouvelle ^ &
Tejlament de nofire Sauveur J. C. ^ conter
nant la manne de fon précieux CorpS ; con*
ire tous Sacramentaires hérétiques^ Paris,'
Jean Ruelk , 1549. n®' pp. 466^. Belle
édition , avec une Dédicace au Roi Hen*
ri ILj oîi l'on trouve quelques faits de*
ce tems-là.
10. Le nouveau Tefiament.iT amour de nof*
fr€ Père Jéfus-Chrifl , figné de fon fang : aw
trement fon dernier Sermon faiSt apre:^ la Cénè
PiÊRilÊ Doré. 51
ki^ani Ja Paffion. Ou font confiâtes plu--
fàwts hirijîes, Paris ^ Jean RuelU ^ ï550»
ii^' pp. 654. Belle édition. Dédié à ]sL
Reine de France. ; .
21, La Pifcine de Patience : avic U Mi^
itir dé Patience. Paris , Benoiji Prîvofi ^
ijyo. i6o-
22. Oraifon panigirique pleine Je conJoLt'
iion , pour tris-hauU & tris-puijfant Prince^
Qlaude de Lorraine Dite de Guife y décidé
tannée iSSo. (pp. Jo. ) Avec la douce
MufiqUc Dàvidiqile ouïe en fort Cantique
bxxv. , qui commenu : In cohvertendo ,*
&c, & Le Remède falutaire contre Us fcru^
puUs dé confcience. Paris , Jean BrouUly ,*
1550. 12^'
2 J. jénii'Calvih , contenant deiix Difenfes
Catholiques dé la vérité du S. Sacrement &
diffU Sacrifice de V Autel ^ contre certains faux
ifaits fortis de la boutique des Sacramentaires
iOalvinifies hérkiques , mis au vent , & feme[
par certains lieux de ce Royaume y au fcan».
dale .des fidiles & pùjilles. Avec uh Traicté
de Nature & Grâce , fàicl par manière de
Dialogue , pour appaijir la confcience peu^
teufe a la mort. Paris 1551. li®- ÏU Itid.
Seb. Nivelle y 1558. l^^' pp. 188.
24. VObfervance de Religion Chrépienne ,'
comeriant Vexpofitiôh du Pfàlme Davidique
XXXVIII, , qui commence : Dixi, cufiodiam
i^i^s meas. Reims y Nicolas Bacquenois /
D t
52 PlERtlE Dor£.
1^. Dialogue de la Jufiificaiion Chnfiiemtê
entre nojlre Sauveur J. C. & la Samantainté
Paris y Jean Ruelle, 1554. i6®*
i6. Adunatio pracipuarum mauriarum
fparfim contentarum in diyerjîs locis Epijto^
iarum D. Pauâ Apojloli, &c. Parif. Fin-
cent. Serunas , 1555. 16®' It. Itid. Ani.
Bonnemhey 1557. i6^* Le P. Doré a ira*
vaille ici fur le plan de Denis le Char^
treux.
irj. La vie & mort Chrefiientie ^ extraiSi
des Epijlres de S. Paul y contenant la doc^
trine pUis necejfaire à un Chrétien de fçavoir
& pratiquer. Reims y Nie. Bacquinûfs ^ '55^*
Iio.
1%. La Tourterelle de Viduitéj enfeignant
aux Veuves comment doivent vivre en leur
ejlat y & les confolant en leurs adverjiu^f
auffi les Orphhlins. Reims , Nie. Bacqiu*
nois y 1557. i6®- It. Paris, veuve Jean
Ruelle y 1574. i6®*
19. La ViSoire de ioutes Trïbulanons ,
extraicle de lafainSe Efcripturcy & des Doc^
teurs de rEglife. Reims , Nie. Baeqiunois ,
1558. i6o- It. Anvers y 1558. i6<** It. Ptf-
ris y Séb. Nivelle, i6°* Tignore la date
des ouvrages fuîvans :
30. Les Soupirs de Vame fidile. Paris.
31. Dialogue entre le Samaritain & Dieu^
32. VEfphanee ajfuree. Paris.
33. £e Pajfereau folitaire. Paris.
'34. VOraifon du Prophète David , 4Xr
PiER&B Doré. 53
ir^ du PJalmc LXXXVl. , qui fc corn--
menu : Fundamtnta tjus.
35. Œuvres de Pénitmu.
«. On çonferve dans la Bibliothèque de
f <* Gcnèyiève de Paris : La Fin du bon Ca--
tholique ^ montrant comme on luy doit ayder
à la mort. Par frhe Pierre Dore , DoSeur
en Théologie. Commenc. Le Sage en fin Ec-^
di^a^iqut admorujlfint un chafcun de ce que
doibt faire devant Jh mort. Ms. in-S^' Cotté
U. 14. Cet ouvrage paroit être fait à
Tuiàge des Curés , & autres qui çxhor«
tei)t les moribonds.
itr* La Croix -du Maine , 393. 394. Locrii
Cbron. Belg. 693, Sweereius , oi'a. Fal. An*
^^9 735' Scriptores Ord, Prad. IL 1103— ao6
Le Long , Bibl. Sacra , 703.
Pierre van Bafel, ou Petrus
Jiafelius^
AUTRE Dominicain, natif de Gand,
& profès du couvent de la même
ville, où il eft mort le 30. mars 1689.,
âgé de 58. ans. Il a donné au public
Gloriofum illujlris Ordinis Çijlercienjis Uv
lium ^ in utroqiu orbe fuaveoîenti virtutum
ac finSitatis germine fimper fioridum* Gand.
Mich^ Majius ^ 1671. 4°*
15" De Jongbc , Bdgium Dominic. loÇt
I>3
5î2 PlEBLtlE Dor£.
1^« Dialogue de la Jujlificaiion Chnftimni
entre nojire Sauveur J. C. & la Samaritainêé
Paris y Jean Ruelle, 1554. i6®*
i6. Adunatio pracipuarum materiarwn
fparfim contentarum in diverJU locis EpUto^
larum D. Pauli Apojloli, &c. Parif. PvnF
cent. Sertenas y 1555. 16®' It- Ibid. Ani.
Bonnenàrey 15J7. i6^* Le V.Doridi tra-
vaillé ici fur le plan de Dems U Chwh
treux.
xj. La vie & mort Chreftientie ^ extraiSé
des Epijlres de S. Paul , contenant la doc^-
trine plus necejfaire à un Chrejiien de fqavovt
& pratiquer. Reims y Nie. Bacquin^fS , '55^*
1%. La Tourterelle de Fiduité^ enfeignani
aux Veuves comment doivent vivre en leur
ejlat y & les confolant en leurs adverjîu^f
auffî les Orphhlins. Reims, Nie. Bacque*
nois y 1557. 16^' It. Paris, veuve Jean
Ruelle , 1574- i6®'
19. La FiSoire de iotaes Trihulanons ,
extraicle de lafainSe Efcripture, & des Doc*
teurs de VEghje. Reims , Nie. Bacquenois ,
1558. i6®- It. Anvers, 1558. i6<*- It. Ptf-
ris , Seb. Nivelle, i6°- Tignore la date
des ouvrages fuivans :
30. Les Soupirs de Vamt fiJ&k. Paris.
31. Dialogue entre le Samaritain & Dieu^
32. L*EJpèrance ajfurie. Paris. *
33. £e Pajfereau foUtaire. Paris.
'34* VOraifon du Prophète David 9 exr
PiER&B Doré. 53
iréSe du Pfalmc LXXXVl. , qui fc corn-
menu : Fundamenta ejus.
35* Œuvres de Pénitcnu.
a. On çonferve dans la Bibliothèque de
S*^ Geneviève de Paris : La Fin du bon Ca^
thoUqiu y montrant comme on luy doit ayder
à la mort. Par frht Pierre Dore , DoUtur
en Théologie. Commenc. Le Sage en fon Ec^
cleJiajUque admonejlant un chafcun de ce que
doibt faire devant fa mort. Ms. in-S^* Cotté
M* /4» Cet ouvrage paroit être fait à
Tuiàge des Curés , &: autres qui çxhor«
tent les moribonds.
ff^ La Croix -du Maine , 393, 394. Locrii
Cbron. Belg. 693, Sweertius , 6i'a. Val. An'-
àr6^ 735, Scriptores Ord, Prad. IL 003—206
liC Long , Bibl. Sacra , 703.
Pierre van Bafel , ou Petrus
JSafelius^
AUTRE Dominicain, natif de Gand,
& profes du couvent de la même
ville, où il eft mort le 30. mars 1689.,
âgé de 58. ans. Il a donné au public
Gloriofum illujlris Ordinis Cifiercienjîs Li*
Hum f in utroque orbe fuaveolenti virtutum
ac JanSitatis germine femper fioridum* Gond.
Mich^ Mafius y 1671. 40*
1^ De Jongbc , Belgium Dominic. 109.
g4
François Joyeulx ^^
TROISIÈME Dominicain^ profè$ du
couvent de Gandy d'où il étoit natif
comnie le précédent. Le P. Joyeulx re-
çut dans fon ordre le titre de Maître en
Théologie, & exerça quelaue tems Pem-
ploi de premier Régent d'étude au Cou-
vent ^Anvers. Il s'appliqua cônftamment
aux exercices de piété, & travailla beau;
co«p à étendre la dévotion du Rofaire.
Ce Père mourut le lo. février 1707,,
après avoir publié
I. Injhuçlion pour réciter dévotement U
Rofairf. En Flamand. Gand, Jean Donc*
kaert, 1696. ii°'
1. ^Nota in Tranjlationem Belgicam Nov\
Tejtamenti nuper Embnçcè evulgatam. Antv.
Ex offic. Cnoibartiand y apud Franc* Miib^
ler^ 1701. 11*^- pp. 171. Contre là ver-
fion flamande du N. T. par Gilles de JFine,
jlont il fera parlé ailleurs.
ay Dejonghe^ 186.
Jacques de Hemricoun^
Entilhomme du pays de Lihge^
dont le nom porte à croire qu'il
étoit du village d^Hemricouri , ou Remi'^
court en Hasbaye proche JFarem. Son père
G
' Jacques i» Hemricourt. 55
étoît Gilks, feptième fils de Thomas £Hcm^
ncourt ; ùl mère nommée Idt d^Abécs^
étoit fille de Jacques d'Abcès ^ &c Ae N.
Magin. Jacques de Hemricourt fut marié
deux id\% ; il époufa en premières noces
Françoifi j fille de Pierre Mifforiy drapier
de Ùc^y & en eut un fils nommé Gilles^
oui lui a donné des defçendans. (a) Il
f le remaria enfuite avec Agnès fille de IT*-
jy de Coifj Chevalier, feigneur de Ra--
melou^ & veuve de Jean de Lavoir^ dont
il n'eut point d'enfans. Ayant perdu ia
féconde femme, il demanda d'être reçu
parmi les Chevaliers de S. Jean de JerU'-
faUm , que noiis nommons aujourd'hui de
Malte, & obtint ce qu'il détroit; au refle
il fe contenta de pratiquer la régie, fans
participer aux révenus de TOrdre. Ce
bon (Jbevalier mourut dans un âge fort
avancé le 18. décembre 1405. & fut en-
terré à lÀçge dans une Chapelle de la Ca-^
thèdrale , dite l(i Chapelle des Clercs , oil
on lui 4f cfla un magnifique tombeau ayeç
ion efiigie , & l'Epitaphe fuivante :
Chi ^Jl mejfiref Jakçs de hemricourt , çhc"
yalie de lardene foins Johan de j7jlem y ki er%
( 4t ) QiU^ époviC^k d'abord Jeanne fille de han BoeUau ,
de Afoitf, Chevalier, qui fut tué à la bataille de BajffWilre»
en 1371.: enfiûte il fe remaria, le même jour <jué fon pè*^
re 9 avec Agnes de Lavoir , fille d'Agnès (a belle-mère , qui
lui donna un fils & une fiUe. Enfin il époufa en troifièmes
f ôces Marie BUhen , fœur du feigneur d'Abées , ôc fille de
Codifiai , Chevalier ^ feigneur d^Ahéss » Qc çp evit epço^^
5^ Jacques de HEMRiœuRT.
Jjis vcufvus & anciens Jours entra en la iurt
religion fur fon propre patrimoine fans prenr.
4h hs binfai de celi & trepaffat lan de
gfcf Mn ççcç. ^ troisi U xriii.jour elmm
de deçem.
Ses armes font : d-argent au iautoir de
gueules , brifées en cœur d'un écu d*ar?
{;ent à la qxqvk d'azur. Nous avons de
ui :
Miroir des Nobles de H(isbayf , compofi
fn forrfie de Chronicque, par Jacques de Hemr
ricourt. Chevalier de S. Jean de JerufaUm^
Van H. ÇCC. LUI. y ou il traite des genéar
logiez dç f ancienne noblejje de l^iége & des
fpf irons , depuis Van 1102* jufques en Can
^39^* -^rec rkijioire des guerres civiles du-^
dit pays ^ qui ont duré Vefpace de quarante
cinq ans , ( ^ ) €^ le Traitté de paix , qui
fut conclue enjiiite defdites guerres. Mis. di^
vieux en nouveau langage ^enriçky d^un gran4
nombre de figures en taille-douce , & didil 4
Monfeigneur le Comte ( Jean-Gafpar-Ferdir
nand) de Marchi^y (& de Graville,) par^
fe S^ de Salhray. Brux. Eugine-Henri Fricx^
léy^.foL pp. 375. Le texte de l'Auteur,
imprimé en Italique, occupe les çolpnnes
extérieures : la verfion en ftile plus mo-
derne, forme les colonnes intérieures, &
^& en petit Romain ; je ne la trouve
pas fort exaâe. VAbrigé des guerres d^A-
i^ans y & de Waroux , imprimé dç la mêi
^h) Pépuis i)90f îufqu'^n 135;.
Jacques de Hemricourt. gf
pie manière 9 prend depuis la p. 327^
jufqu'à la p. 362. Il eft fuivi de quelr
ques traités de paix, &c. L'Ouvrage de
Hemricourt a été d'un grand fecours à tous,
xios Généalogiftes. ChriJ^ophc Btitkçns avoît
eu defiein de le publier avec une Pré-
&ce , des notes » èç un fupplément de fa
façon ; l'exemplaire , qui contient ces ad-
ditions j eft entre ïqs mains de Mp Ftr^
duffcn, Echevin Ôl Anvers.
87" Foy. les Prélim. de cçt Ouvrage , & les
pages 38. 176. 177, &c.
Nicolas Rothameh
NÉ DANS le Comté de Henneberg en
Franconie, régentoit les belles-let-
tres k Déventer Tan 1592.; il fut dépuis
ReâeuF de l'Ecole de Tiel dans la Guel-
4re ; enfuite Précepteur des enfans d'un
Gentilhomme , nommé Jean de M(infter à
Vorjlage. Après avoir beaucoup voyagé,
apparemment avec fes élèves , il fe reti-
ra à Voorburg près de la Haye , où il
enfeignoit encore les langues Latine &:
Françoife en 1650. dans un âge fort avan-r
çé. Rothamel entendoit la Poëiie Latine,
comme il l'a feit voir p^r les pièces»
iuivantes :
I. Pegafus Auriacus ^ five Prœconîum in^
fiytte & almçf 4^ademic^ Lugduno'Batav(ff
SS Nicolas Rothamel.
Lugd. Bat. NicoL à Dorp ^ Arma Cl^f
foc. XXX. III. 03ob.
2. Triumphus in Naumachîam & numo^
tahilem viSoriam , quant clajjîs Batava ^fcu
Fœderata ReJ'p. nportabat ad Schaldis oflia p
ûnno cIo. loc. XXXI. X. fcptembris.
3. Ifier triumphatus y id cfi ^ continuaiio
beUi Gtrmanici , aufpiçatb fufcepti & admi-
niflrati à Scrcnijfimo & inviSiJ/fmo Sutcorum^
(rothorum , & Vçndalorum Regc Gujlava
Adolpho , Çfc. Cum Exptditiom vcrnali
anni do. loc. XXXII. à Rheno per No^-
ricum agrum fufçeptâ ad Danubium y verfu
heroîco.... confcripta. Haga Com, t^p. Lur
dovici Bccckevdt.
4. Expcditio cajlrenjis , jufctpta aufpiça^
ih , verç jam adulto , anno cfo . lo C XX XII. ,
pro Voto gratulatorio diSa iUuftriJJimo &
inviSiffîmo Principi Auriaco , X>. FndçriçQ
Htnrico , Çpmiti Najjovm y &ç.
87* Revii Davefitria illuftrata , p. 531.
Jojji Çlaerhout ^
POete Flamand, né à FUjJtngucp &•
félon toutes les apparences , aflbcie
a la Chambre de Rhétorique ^ pu Sociètç
JPoëtique ^ établie danç cette ville, l|
^urifibit 9près le milieu ^\x dernier (i^<f
Jqsse Glaerbout. 59
de ^ & il a publié en fa langue les piè*
ces fuivantes.
1. Réjouyiancc au fujet d^ la Paix conr
due entre V Angleterre & les Provinces- Ur
nies às% Pays-Bas. (tf) Fkjfingut^ J. van
EJen, 16^4. 4®*
2. Le Siège & la prife de Midddbourg^
&c. Relation Tragicomique. (^) Middelbm
H. Smidty 166 1. 4®'
3. Le Vtau ^ Comédie badiru. (c) Cht^
P. Timmers , 1661. 4®'
4« Orejlo ^ ou VInnounu opprimée , dr
V Infortunée Sibine ^Tragidie. (rf) Ibid. 4^*
5. Chanfon fur ^air : Quiconque a Dieu
pour lui y ne doit point craindre V homme, (e)
• 6. Autre fur Cair : Cejl VEfprit faint
qui fait dire à Dieu : Nôtre Père. (/)
07" La Rue ^ 116.
(a) Bly'eyndig Vertoogh çf Fîreedc'Vreugt tujftn Enge*
Uiiu en de NederUnden.
( * V Droef'hly^tyndig Vertoog op *t BcUgh en Otergsom
ran Mikdtlburgh , ent,
U) Katf, KlupfpeU
(d) Orefto , ofvcrdrukte Onnofelhcyt , en de ramp{aUg€
Siiina, TreitrfpeC
( « ) LUdt Qf den fin : DU Godt heefi tôt fyn hulp , nie»
mamt hem hinder doet,
(/*) Re/ereyn op den regel : *Tis U we(ck ram Godes
Qetft te Toepen Abha Vader.
Daniel Vincentius^
HAbile Avocat , naquit vers 1658.
apparemment à Middtlbourg , & s*é-
tant appliqué particulièrement a la Poëûe
éo Daniel Vincentius.
flamande 9 devint Tun des membres ds
la Chambre de Rhétorique, ou Société Poë*<
tique de cette ville. Il vivoit en 1730*^
On a de lui
1. Une pièce en vers, infèrée dansiez
Etrenncs (â) préfentées à La Société dont
je viens de parler , p. 50^51.
2. Diverfes autres Poëiies flamandes ,
fur des morts, des mariages, Sec. En feuil*
les volantes.
3. Un Remercîment en vers à Pierre
de la Rue, Auteur de la Zilande Latrie f
ui avoit publié les PoëjGies de Ùl 01e»
1730.
03==' La Rue, 104.
(4) NieuMfjatrsgifr aan Mittels Ridinhofi
Anne-Marie Vincentius^
FIlle du précédent & de Marguerite
van Berkel, naquit à Middelbourg le
18. feptembre 1697., & y mourut le 23.
mai 1730. Elle s*étoit mariée à Tage de
l8. ans avec Jean Huyge , Négociant de
la même ville, de qui elle eut une fille
qui a furvécu à fa jnère» On a SAnne^
Marie Vincendus
Des PqïJUs poRhumes {a) qui ont été
publiées par les (oins de M. Pierre la Rjue^
Middelb. Michel Schryy^r ^ Î730« 8^*
^[T La Rjuc, 104.
(a) NageUunê GedigtcM van Juffrçuwe ÀnM Mari4
X
et
Henri Schotanus,
Tn
Iroit son nom du village d'O/i/d-
L fchoot dans la Frife feptentrionale ^
oîi il naquit le i. mai 1549^ ou 1550e
D portoit auffi le furnom ÔlA Sterringa ,
qui venoit de fes ancêtres. Son père
Bernardin y ou Baeimkc van Schoot ^ etoit
un fermier, fils d'un Capitaine , qu'on fur-
iiomma, à caufe de fa haute taille , U grand
Gabinius: (ce Capitaine périt avec fes gens
dans le lac de Slooun , & fa mort dé-
rangea beaucoup les af&ires de fa famille.)
Sa mère fe nommoit Jeanne Ruynen. U
perdit fon père fort jeune , & donna dès
Ion en&nce des marques d'un génie pré-
coce, ce qui engagea fon tuteur, nommé
Barre Lieuwes^ à le raire fervir de Précepteur
à fes enfans, beaucoup plus âgés que lui^
lorfqu'il n'avoit que fept ou huit ans.
Ayant pris au logis quelque teinture de
Grammaire , fa mère , qui alla s'établir
à Groninguc , l'y mit au collège de S.
Martin 9 gouverné alors {a) par Nicolas N»
homme lavant & éloquent, qui fut dé-
puis Profeffeur à Marpùurg. Ses baffes-
claffes finies, il exerça durant quelques
années la fonâion de Précepteur dans la
(tf) Dépuis la mort 4e Rsgmr Pradimus mhrie le iS.
avril I55^«
fe Henri Schotanus.
famille d^Iargc^; après cela devenu Gool-*
verneur d'un jeune Gentilhomme , nom-
mé Jean Cochers , il alla voir avec lui ie5
Académies étrangères. D'abord il étudia
en Droit à Louvaih , y prit le grade de
Bachelier en cette faculté , (*) & y fut
Doyen dès étudiâns de fa nation, oui dé-
meuroicnt enfemble dans cette vilfê, &
y formoieht une efpèce de tollège. Au ,
bout de trois ans , il pafla a^ec fon élève
à Douai , &c y continua fes études de
Droit fous les ProfefFeùrs Bociius Epo;
& Vibtand Broujlin , fes compatriotes.
Dans le même tçms il parcourut la plu-^
part des villes de Flandre , de Brabant; 1
& d'Artois. De Douai il alla en France,;
& il étudia quelque tems à Orléans ^ où il
s'entretint aux dépens de deiix jeunes fei-
gneurs, l'un Flamand, l'autre François j^-
dont il étoit Précepteur ; & il prit dans'
cette Univerfité le titre de Licencié Qti
Droit. S'étant mis en chemin pour ré-'
venir en Frife , il s'arrêta à Paris ^ & y
trouva lé célèbre Cujas ^ qui voulut lui'
procurer une place de Proféffeur à Bour-'
deaux ; je ne fçais s'il accepta ces offres :'
mais il eu sûr que s'étant mis en mer^;
il fiit dépouillé de tout ce qu'il avoir par
; (h) M. Vriemoet dit qu'il s'étoît attacha à la Rellgioé
Prétendue Réformée dès fon réjour à Groninfue i fi ceU
cft, il aura fait de faux fermens à Louvain & à Daiuùg^
où dès-lors les étudians étoient obligés de jurer qu'ils fui^
▼roieot toujours U foi de r£gU£e Catholique-Romaihe«
. Henri ScttoTANus. 6^
«eè Armateurs qui le rencontrèrent près
Ae Calais ; ce malheur Tobligea de fe re-
tirer à jinpers , où il fiit quelque tems
Correâéur d'Imprimerie chez Plantin ; il
ft en cette ville la connoifTance de quel-
ques Minières, de quelques gens de let-
tres , & furtout du fameux Philippe Mar-
nix dt 5'* AldegohdCé Enfin en I583, il
rentra dans fa patrie , où Ton parloit
dès-lors d'ériger une Univerfité. Il fe ren-
dit Tannée fuivante à Ltù^ardc ^ sy fit
recevoir au nombre de$ Avocats dû Con-
feil fôuverain de Frife , & fit pendant les
vacances de Tété des leçons publiques
fur les Inflitutes dans la fale des Domini^
Cain^< La lïouvelle Académie de France
qucr ayant été ouverte le 29. juillet I585«
Schotanus fut Tuii des fept Profeffeurs
cu'on y établit , & il y enleigna le Droit
^s collègue durant près de onze ans. Au
commencement on le chargea encore de YE^
tonomit publique , qu'il exerça en veillant en
même tems fur ks mœiirs des étudians. (c)
En 1596- on lui aflbcia Juûs Beymay puis
fuccemvement Jean à Sande , & Marc Ly^
tlama. Il refufa une place de Confeillef
(c) n leur faiibît reciter lès prières publiques, & rendre
compté des prêches auxquels ils avoient aiTiftc ^ il avoît au{E
fbin de la levure de là Bible pendant les repas , & des
ttardes de Catèchifme, qu*on dÛlribuoit eiitre les écoliers*
Le SucceiTeur qu'on lui donna , ne fut chargé que du ibin de
a table ; il s*éleva alors des brouïUeries'» qui nrcnt défertec
fiielque tems l*Umv«rfitéi
64 Henri SckotANùs.
à Leuvarde , & mourut après deux jouri
de maladie le mardi 22. janvier i6o;«
âgé de 54. ou 55. ans; Lollius A damai
Doâeur en Droit, & Profeffeur en Phi-
lofophie, lui fit une Oraifon funèbre. l!
avoit été Reâeur de TUniverfité en 1587.
& en 15954 Sa femme Gtrtrudc Poll^ fille
de Mcinard Poll^ ancien Echevin,& Bour-
guemaitre de Leuvarde ^ lui furvccut 15;
ans, & mourut le 15. mars 1620., dans
fa 60^ année. Il en eut fix enfans, entre
autres Mcinard &C Bernard Schotanus y qui
fui vent, & Marguirite Schotanus , qui époufa
vn Prédicant de Frife. Herui Schota/mi
étoit un homme d'un caraâère doux &
humain ; il étoit fort laborieux ; pendant
tout le tems qu'il fut feul Profeffeur en
Droit à Franequer i il faifoit deui leçons
publiques par jotir , & il exerçoit encore!
les étudians par des thèfes qu'il faifoit foû-
tenir au lo^is. Dans la fuite il fe born^
Î)refque uniquement à ces exercices, ôfi
es continua jùfqu'à la fin de i^% jours.
On a de lui ;
1. Dijpuiationes Juridica^ Fraheq. Mgidi
Radaus y 1598. 4®- JtiUus à Beyma eut
part à ces pièces^
2. Schotanus redivivàs , Jive Commeniariui
Erotcmaticus aut Paratitla in très priores li^
hos Codicis. Frarieq. jEgid. Radaus, 16 JO.
11©. Publié par Timaus Faber ^ dont je
parlerai-
lîENRI SCHOTANti^. é§
f fierai ailleurs. Cet ouvrage fiif mis
, l'Index à Rûrne le 17. février 16I3.
Ity r<i/. -rfwt/r^, 368* Vrkmott ^ Atben, frifi
Meinard Schotanus ^
EltS DU précédent , naquit à Franequir
le 13; oâobré 1593. Ses parens Té-
èrent avec beaucoup de foin ^ &c (à
inère le corrigea dahis fon eiifarice du dé^
i&ut qu'il avoit de bégayer , à force de
lui âite lire diftinâemeiît dans la bible ^
& en réciter des verfets. Il fit fes humâ^J
hités , c. d. qu'il apprit les élément deii^
langues Latine & Grecque , dans fà patrie j
fous Simon Bernard^ & Jean Fungerusi U
prit enfuite quelque teinture d'Hébreîi fous^
i«i étudiant de Théologie , noitim?. Je 4^
Schaiichius. S'étant fait immatficiî) er ^jÉns-
lllniverfité de Franequer y il Vappikïua'
tfabord à fe perfeôionner dafi's ces^ trois
langues , & il fe mit tellémiînt au fait de
f Hébreu qu'il fçut par tot^t tout^ le dic-
tionairé de Buxtôrf. Dâfi'i le mâne tems-
il fit un cours de Pliilofr^phie v après cela
il étudia en Théologie dans 1^ même Uni-
Verfité, & y fuivit J.es leçdlis de Sibrand
J^bkrty & de JuM Maccoi^ius , fans pren-
ne aucun parti ûans les* démêlés qu'eu-
rent enfemble tes deux Profeffeurs , dont-
Tome VU E
66 MbINARD ScHDtANtiSi
Tun ëtoit Gomarifte , & l'autre Armîmeliir
On ne laifla pas de le foupçonner de
quelqoe attachement ati dernier ^ 6c on le
i|uefbonna fiur ce point le 7. novembre
i6î61j lorfqu'il fe préfenta à la clajfc de
Francfuer pour être reçu Propofant ; il sV
déclara pour le parti le plus fort , & U-
gna le Catèchifme de Hàdclberg^ & b
ÇonfiJ^on Belgique ^ dont l'autorité , chez
les Contre-Remontrans^ n'efl pas moindre
dans la pratique ^ oue celle (k la parole
de Dieu. Peu après il iiit ^ Miniflre
de Britium village de fon pays, où il fit
tin féjour de dix ans, qui lui fut fi agréa^
ble , qu'il réfîifa , dit-on ^ plus de vingt
places fembfables qu'on lui oâ^t ailleurs^
Cependant en i6x6. il ^GCcpt^ k Franequat
une chaire ordinaire de Théologie , qui
rc>bIi|eoit de €àxrç de^ leçons fur l'Ecri*
ture & fur la Morale , & outre cela de
prêcher fréquemment dans le Tem/lc Jca^
dimiqw. Il paroit qu'il prit pofiefiion de
ce double emploi le 8. novembre de cette
année. Il fut élu Reâeur de l'Univerfitè
le I. juin 1619., & il étoît encore en
charge le 11. janvier de l'année fuivante^
lorfqu'on le fit Biblîothèquâire de la mê^
me Univerfité à la place de Smin Amd*
ma. Il re^ut cette année 1630.^ une vo*
cation de la part des Calvinifles dévenu»
maîtres de Boijkduc , pour aller exercer
te miniilère dans cetie vUle^ oikily avoil
MBÎNAkb ScHOTÀNul. éf
à^a (|uatte Prédicans^mai^ attachés à d'au^
^ei hexDC.y &t qtii attëiidoient d'être ré<^
levés à Boifitduc. Il fefufà cette tifFre j
&: accepta eil 1631. celle que lui firent
k&ax de Léàvarde ; icependant (à fànté ne
lui pefiâettaht pas d'y cdntintiet les fonc^
iioiis de Miniftre j il retourna à ftin poflé
de Frantquér i qui lid fiit tendu le 13;
janvier 1636. ftîr le même pied ^'au«
panivaiit. U y reçiit lé titre de Doc*
leur le 30. décembre fùivant i tasài 'd
^piitfà cette Académie dès le movt d'aviil
1637.9 ayant été appelle le è. de ce mois
à l7i^^Ar,p6ury être Profeffeur ériThéo*'
io^e., aux gages de 1600; franco ; & è
la clutrgé de partager les fondions de
Prédicateur avec le Profeffeur GiÈbcH f^oeiji
tpà en parle dans TOraifonf funèbre qu'il
Im fit y comme ori feroit d'un Saint du
premier ordre. C'étôit avL ^uxbourg dit
de Wurii que Schotanùs prêchibit tous lesf
tûsi&s^ & V<f€t dit qu'il le faifoit avec
tant de fruit ^ qtf il attiroît même à fesf
difcOUrS" des CâLtholique^, qui n'y alloient
pas ians doute pour s'édifier; Outre cesf
travaux 4 Schàianiis tint encore pendant
quelque téms à Utncht des esrefcices ré-
glés, où il exiptiquoit à quelques étudiàns
les principes de la langue Hébraïque. U
tô mort en cette ville le 6. avril 1644;
âgé feulement dé ^o. ans & , quelques'
flioif. Sa première fenune avoit été D^
68 MeINARD ^CflOTÀNÙ*.
donét fille de Jean Schotanus ^ Miniflre d^
Goutum près de Lcuvardc ; il ne Tavôit
gardée que trois ans & demi y pendant
lefquels elle lui avoit donné une fille
nommée Gertrude , gui cpoufe Gilles dé
Raedt , petil-fils du fameux jEgidius Ra^
dans , Imprimeur HAnvets réfugié à FtOt-
ncquer. . Schotanus s'étoit remarie à Utrcchi
peu avant le lo. février 1639. avec Mcnpé
Winters , qui lui a furvécu. Il a publié
1. O ratio in obitum Clarijf. Sixtini Amà*
ma. Franeq. 1630. 4®*
2. Analyjis & Commentaria in Epijlolam
Pauli ad Philippmjès. Franeq. 1637. 4^-
3. Concioncs in Epijlolam primam Peeri.
Franeq. 1637. 4®' It. Ibid. 1644. 4°- UAu-
teur a mis à la tête un difcours de digni^
tate Minijlri^ qu'il fit à Franequer lors de
fon inftallation en cette Académie.
4. Syjiema Concionum ^ quibus doSrina
Chrijliana , praxis fidei , & verce religionis
eraditur. TraJ. 1640. 4°* It. Franeq. 1644. 4®*
5. Diverfes Thèfes, qui ont pour ob-
jets : de Anima ^ de Theologiâ, de Religio*
ne, de fecejfîone ab Ecclejîd Romand, &c.
». Je ne fais s'il a fait imprimer la Ha-
rangue de Ferbù Dei , qu'il prononça le
30. avril 1637., lorfqu'il prit pofleflSion
de fa cliaire à^Utrecht.
It^ Drakenborch , Séries Profejfbr. Ultraj. n^
8. Burmanni Traj. erud. 347. 348. Fricmoê^g
Jbh. Frifiaca , 346—25$.
69
Bernard Schotanus,
FRÈRE DU précédent, naquit à Franc*
qiur le 7. oâobre 1598., & fit appa-
remment fes bafTes-claffes dans cette ville ;
japrès quoi il s'y fit infcrire dans FAcadè»
jnie le 29. mai 16 14. Il y étudia d'abord
Ja Philofophie, & les Mathématiques, &
iiit créé Maître-ès-Arts ; enfuite il s'atta^-
cha au Droit, & fuivit principalement les
leçons du Profefleur Timœus Faber, pour
^ui il avoit conçu une afFeôion toute par?*
ticulière. Après cela il alla entendre à
Ltydt Jean Lindtrshufius ^ Corneille Silvius,
Pierre Cunatis, & furtout Corneille Swanen^
iurch. Puis ayant reçu à Franequer le bon-
net de Doâeur des mains di Hector Bouri-*
dus le II. avril 1611., il alla prendre
rang parmi les Avocats de Leuvarde. A
peine y avoit-il été trois ans, que Timaus
Faber vint à mourir ; fur le refus que fit
de fa chaire vaquante Jean Goeddaus ,
Profeffeur de Marpourg^ on la donna à
Schotanus ^ qui en prit poffeffion en 1614.
Il remplit ce pofte durant près de onze
9ns, pendant lefquels on lui confia divers
autres efnplois : il fut Confeiller de trois
baillages ou Grétanies de Frife : Infpeûeur
de la Chambre dés Orphelins , Ancien de
l'Eglife de Franequer ^ & en 1617. Syndic
fp Bernaro Schqtanus.
OU penfiotiaire 4^ la ville : mais il fi(
obligé de renoncer i cette dernière charge^
kufli bien qu'à celle ^c ponfeiUer du bail*
jiagç ^' Franeqmr dè$ la même années
parce qp'on les jugea incompatible^ avec
pelle de Reâeùr dont on l'honora en ce
tems-1^. 1^ 17, mars 1632.. Schptanu^
pbtint d^'s 1^ mi^me Univerfité la pré-
mi^rie chaire de prpit , qui vaquoit pat
la mPP de J^Jle Rafenbcrg , §C il y fut
jnftallé le 7. mai fuivant. Quelque ho-
nora|}Ie qiie fut cette place , il la quitta
pour une lièfnblable qu'on lui offirit à Utrtch^
en i63î*, Iprfqp'pn fpngeoit à y ériger
ùm Ac^dçmie, On Ty fit premier Pro-
^ feffçur'ep Droit aux gages de 150p. flo-
rins, &ç pn le chargea en même tçms de
faire ^eu:^ fpi^ par fismaine dies leçons d^
Mathèfnatiques I ppur lefquelleç pn lui
flonn^ ^ncpre; 300. francs. Il entra èq
fsxercice par une harangue qu'il prononç4
le 3. nov0îBbre ae cette annnée ; il fuf
jélu Rêveur jie rÀçadè|nie dès qu'elle fut
ouverte , ç <!• Ip %%• février 1636. , ôf
çettQ cWge lui fut continuée pendant
pinq ans qu'il demeura à Ufrtchi. On ne
le vit qu'avec peïiiiî fprtir de cettç villa
^n 1641. lorfque les Curateur? de l'Uni-r
verfitp de Ltydc l'attirèrent en cette ville
pour y occuper la chaire de Picrr^ Cun<zu$\
\ laquelle ils joignirent I4 dignité dç
jCo|ifeiUer perpétuel de leur Académie^
Be&narb icnôrAvvn. 71
& celle de Préùdent du Colligc Pratique »
iiivec toutes les prérogatives dont Ton pré-
décefleur avoit joui. On croit ou^il fîit
introduit dans fa chaire le x^. mai 1641*
Il h remplit avec la plus haute réputation
pendant plus de onze ans^ & mourut ^ac-
ioablé des douleurs de la pierre, le 5. 00-
{pbre 1651. Arnold Vinnius fit fon Orai*
fon funèbre. Son corps fut tranfoorté è
framqutr y & inhumé dans l'Eglife de S.
Martin , oh on lui a mis cette epitaphe :
D. O. M. S. Clariffimo & u^dequaquc lau-^
iatiffimo viro , D. Bernhardo Schotano , />>
fio , relig^JiJJimi /. C. , primi & primarii in
Acadtmiâ Pranckeranâ Antcctjforis ^ D. Hpn*
fid Sckotarfi p* m^ filio , JO^ fid tcmporis
feUterrimo , & Maûumatico injigni t primum
in Jupremd Frijiorum çun4 Advocato folef'^
tifjimo pçr t^nnos lll. ; phfi in Acad$mid
patnâ Franekcrand Juris pcr annos -X*., ^xirb'
de in UltrajccHnd Juris & Mathejios pcr ann.
V. j ad extrtmum in LugdunO'Batavd Juris
per an. XI. Profcjfori primario : in illd bis,
in ijld à cunabulis Academiœ per quinqutn^
mum j in hoc fetnel ReSori Magnifiée : Con^^
fiiario perpétua ^ quondam eivitatis paîri(t
Syndiço y rei pupiflaris Adminijlratori : in
EceUfid mm patrid tum Ba$avd Seniori gra*
yijjimo : de Juventute ftudiifque publiçis^ quà
facutratioTiibus y quà viv4 voce praclar!» meri"
(o ; viro cum primis kumanitate promptifqtu
Pj^iif nulU non dondforlfque ffrato^ nemi»
«4
f^ Bbunard Schotanus.
pique molejlo , pojlquam pcrpctuis vigilas ôt
laboribuSy tandem (S* nephriticis doloribus ema^
ccratus piè plaçidèqu^ cxpiraffct Lugduni Bar
favorum anno M. DÇ. LII, o3obns V. atat^
fuce f.lV. hoc monumtntum /*. P. mœjtiff\
Jfuperjiites Fidua & Filius.
Schotanus ^ durant fon féjour à Leyde ^
?voit été Ancien de l'Eglife de cette ville , de
piême qu'à Franequer , & Reâeur de TU*
niverfite en 1644. Il avoit époufé i®- en
1611. y &Ç lorfqu^il étoit à Leuvarde , Man
fiç Sçhotana , fille de fon oncle Jean Schor
fanfis. z^- à Franequer en 1617. Anru-Ca^,
(kèriifef fille de Jçan Althufius (favant Ju-
rifçonfult^, alors; Penfionaire àLEmbden,,
autrefois Proifefleur en Droit à Herbomt \
Çc de Marguerite N^urath. De fon prér
mief înariage il eut un fils, qui lui fur-r
yéçut ^ ^ qui fi|t bourguemaitre de -Fm-
riequfir ^ & Péputé à ranemblée des EtatST
Gépèraux ; du fécond^ il eut une fille
nommée Marguerite ^ qui mourut en 1646.
t/lric Hubçrus ^a) qualifie ainfi nôtre Aun
teur : Quantus Legum fcieruid, tantus (tan-
t^ ) (igendi Jiçundi^m lièges dexteritate pm-*
ditus. On 4 fon portrait gravé , avec
f:es vers 4e Pierre Straunus au bas :
Hac efi augujli faciès augujia Schotanî^
Quem Nervarn veri Sulpiciumque feras :
Telluremque petat; demum fi Diva reliBam^
Ipfa alio yelUt mc^ Themis Qre loqui.
(«) Jfrc/câ. ûd lit, r. ad S. C. TnhcUn il. \*
Bernard Scbotanus, 73
U a donné du public
!• InjlmUion fondammtaU far PAfiroTUH
pue & far la Géogr^phu ^ par U moyen des
Globes çiUJk & tenepre. Enfemble Us prim
àfts de Varf. de la rlavigation ; avec de nou^
vumx infirumens ^ & de nouvelles régies. En
Flamand (A) Franeq. 1614. 4^- Ceft une
traduâion du Traité ^Adrier^ Menus, de
gmino ufa utriufque Glqbi.
2. Dijputadories Juridiçce XXfJJ. Fra^
ncq. 1635. ï^®'
3. Upûff(puv}j<n^ (Allocutîo) Dans VAca-^
iemÎ4 UltrajeSina Jnauguratio. Ultraj. 1636»
i^' Çeft un J)ifcpurs qu'il fit fur Térec-
ùon de TÛniverfité SUtreçht le 21. fé?
Vrier 163 6,, lorfqu'il en fut élu Reâeun
4. Oratio inauguralis de Scholarum êurc^lt^^
(bon ordre ) habita Ultraj e3i in majori au-^
ditorio ///. non. novembr. /6ji. càm profcfi
fmun Juris ac Mathefeos capejferet. Ultraj.
£gid. Roman, 1638. 4^- pp. 39.
5. Examen Juridicum , quo fiindamenta
Jwifprudemiq fecundùm jeriem Digefiorum ,
fubjt^ fais locis titulis Codicis , explican^
fur, Ultraj. 1639. i6®* It. Recognitum ,^
^que altéra feri parte locupletatum. Ibid.
1645. ï^**' î^« R^ÇOgnitum j & altéra ferh
(h) FundamititeeU Onderwy{ing van de Sterre-konft en
Sefchryvine der Aerde , door het gehruyek der hemelfche en
^rdfche Globen. Mitfgaders Onderrechtinghe van de konfi
4*r Ze^-Vaert i met nieuw gefracUfecrdc injîrumenten e^
f4 Bernard Schotanus^
parti locupUtatunif laugd. Bai. JoJu EJfi»
firiuSj 1657. 14®' pp. 636. lu Cum jin^
fiotationibus praSicis ab AjfStort quôndam
(di3atis, Amfi. 166%. l6<>- It. Ibid. 1669^
!& 170?.. 16®^ It. Cum dijfenationibus Joanf
^« Schmidelii ( Profeffeur SErford , mort
en 1669.) hn(z^ 1667. 4^^ Cet ouvrage
eft commode , & aifé pour les comment
jçans ; il ne renferme rien qui ne foit fbit
exaâ tant pour les Maximes, que pour
les citations ; mais il n'eft pas achevé,
& d'ailleurs il eft trop iimple , & trop
rempli de ces forte$ de fubtilités qui ne
font bonnes que pour la difpute & pouf
la chicane. (^Stmyius , Mprhoff, Hubtrus.y
L'Auteur }e déd^a à la Régence iiUtruht^
qui lui décerna (le ji. nov. 1639. ) ^
préfent de 150. florins.
6. ColUgLum Qu(fJlionum ad Injlitutionu
Juris CiviUs. ^mfi. 1640. i6^? L'Auteur
2 laifTé cet ouvrage impartit : il y prœ*
Î^ofe un grand npm)?rip d'argumens fan$
es réfoudre.
7. Impcratoris Jujtinîani Ijiftuutionts cum
Analyfinunc pntnùm ad lof us pojitd^ S du*
iiJqiUj ac indicibus Julu Paçii ^ JO^ çeleberr
rimi; ex nccnjîone vin CL D. Bcrn^rM Sckch
tard • Addua funt ab codçm Erotcmatà
adjingulos Paragraphes^ & torundtm vtrjicw'
tos^ quorum adjumçnto fefc quUibee pojfit esf
iixni cxaminarc, ncç non Argumenta ac
Axiomata nonnufla j^ prafix4 fi^gulU U^rif
Bernard Schotanus. 75
fd ufitm Jhidioforum Anauphaltzofi noyâ^
foUeàon Jim. S* Lugd. Bat. Offic. Liviana^
\6j^7. Il®* pp. 844. & 136. ït. fous ce
titre : Julii Pacu AruUyfis (^d inJHtiua^ nunc
frimùm V. Cl. D. Bcmardi Schotani, Jur^
frimam Profefforis in Acadtmiâ Lugduno^
Baiayd^ Èroikematibf^j Argummtisy & Axio*
wuuibus nonnfilUs , quorum adjumcnto ftfi
fm^kt poffk ex uxtu cxaminarCy Ulujirata^
Acceduiu StUSa; cum indicibus locupUtiJjî^
mis ^ prafixâ Jmgulis Ubris Anaccphalaoji
navd. LUgd. Bai. Abrak. 4 GeervUcty 1649»
ii^ pp. 844. & 136. pour les Selcàa.
Jidius.Paçius^ Chevalier de S.Marc, Phi-
lofophe lullifte, & fameux Jurifconfulte
ProteAant, étoit de Vutnyi. Il enfeigna
la Philofophie à Heidelberg, & le Droit
(Sn Hongrie 9 à Sedan ^ à Montpelier, à Aix,
à Faànce, à PadouCj puis encore à Fa^
Unce, où il mourut en 1635. ^g^ ^^ ^4^
8. Difputatîones anniverfaria ad Injlitur
ta. Lugd. Bat. 1649. 16^* It. Cum fup-^
fUmenâs Joannis Schmidclii. lenœy l66j.
^o. ii^ jfç revijionibus Jonathanis C&-
fwri. Berplini, 167I.
9* n a Élit des augmentations & des
fCorreâions fur le Commentaire de Jean
À Sonde, ^U diyerfa RcguUs Juris anàquL
JEn i65X.
10. Procejfus Judiçialis , pve Methodus
fro^cdtndi judUialiter. Luga. Bat. 16 53.
7<> Bernard Schotanus.
16^^ It. Hannovera, 1653. l6<^* It. Ibid,
JoK Henricus Dunckcrus , 1662.. ï6°' pp^
161.
II. Dijptaationcs Juridica ai firUm mO'
tcria PandtSarum confcripta , quitus funda*
mtnta Juris pcr rationes decidendi aç difpvf*
iandi cxpUcantur. Acccdit Oratio .funebris
in exequiis AuSoris recitata ab Arnoldo Vin-
nio y DoSorc Juris & Ordinario Profcjforc.
Amjl. Joan. Janffonius y 1653. Il®- pp»
^51., & x6. pour rOraifon funèbre.
12^ Fundamema Juris. Lugd^ Ba$n 1653»
13* Difputationes de Profumptionibus &
^onJeSuris circa ultimas voluntaus. Je ne
fçais quand cela a paru.
AT" Strateni Carmina , 158. L'Oraifon funè-
bre citée ici «. 11. hlancardi Paneg, profcfto
feculari Acad. Francq, p. 85- Drakenborch , Sé-
ries Profefor. Ultraj. n. 6. Burmanni Traj.crud,
345—347» Vriemoct^ Atbcn. Frif. 206-^312.
Chrifiian Schotanus ^
NEvEU à la mode de Bretagne des deux
précçdens , naquit à Schen^ ou Schin*
gen, village de Frife à une lieue de Fronts
quer, le 16. août i6o3. Son ^k^e^ Bernard
Schotanus^ étoit alors Miniftre de ce lieu,
il Tavoit été auparavant de ffattum ^ il le fut
4épuis de Brid^werd & de Wiwcrd ^ oîi U
Christian jSchotanus. ff
mourut le i8. février 1633. Sa mère fe
nommoit AUthét Wiljing. (/i ) Il fit en àtvoL
ans fes bafTes-dafTes à Ltuvardt fous la
conduite HEda Ncuhujiusj ayant apparem<*
ment appris de fon père les premiers éle-»
mens de la Latinité, & ayant été deftiné
un peu tard aux études^ Après cela il en«
tra dans l'Académie de Fraruqucr le 14*
mai 161 lé y & y étudia les langues fous
Sixtin Amama OC Sixtus Arccrius , la Phi-
lofophie fous Arnold Ferhel^ & la Théo-
logie fous Sibrand Lttbbcrt , Jian Maccovius ^
Guillaume Ame/ius, & Meinard SchotanuSé
Le 14. mars 1617. il fut fait Minière du
lieu de fa naifiknce, d'où il pafla en 1619*
au village de Cornjum ^ & y fit les mêmes
fondions jufqu'au 15. mars 1639. que les
Ciu-ateurs de l'Univeriité de Fraruqucr lui
confièrent la Profeffidn de la langue Grec-
que, qui vaquoit par I9 mort de George
Pafor^ & dont il prit poffeffion le 26. no-
vembre de la même année. Le 28. mars
1644. on le fit encore Profeffeur extraor-
dinaire de l'Hiiloire Eccléfiaftique , & il
fut inflallé pour cet emploi le 23. mai
fuivant; Jeari Maccovius^ qui en étoit Pro»
(tf^ Geliius Schotanus, ayeul de nôtre Auteur» ëtoît fîrèr*
et Henri Schotànus, dont i*ai parlé ci-defTus. Ce GtlUu»
étoit Prêtre ; & Curé d*une é^life de Ltuvardi dite Oldf
kovc» lorfau'il apoftafia ; il devint enfuiteiuccelTivement Mi-
Hiftre de MynsheerenUnd ( dans la Sud-Hollande j ) de Beù^
ftchem, & de Sehelluyn, puis de Wons, & enfin de Goutum
en Frife ; enfin il quitta te métier de Prédicant , & fit fe
Médecin à Bol/weerd,
fti Christian SckotANûs.
fefleur ordinaire étant mort le 24. juin de
la même année , Schoeanui lui fut donné
pour fuccefTeiir le î6. juillet , & il entra
en exercice lé 14. ou le 17* feptembre;
L'Eglife de t*tanequer\ qv& Tavoit ixài au
nombre de Tes Anciens^, &C l'avoît député
ùuelques fois au Synode , foul^âita eh 16^ }•
de l'avoir pour Miniilre i Schotanus y con-
fentit, &c abandonna (es chargea Acadèniî*
ques : mais il en reprit quelque chofe dè^
Tannée fuivànté , & fe chargea dé faire cha-'
que femaine deux leçons. Il âvoit été Rec-
teur dé rUniverfité en 1644.911 refui^ cet
honneur le .1. mai 1657.9 quelque infhince
qu'on lui fît, & encore en 1 671., que»
àu'alors il n'eût d'eûiploî que dans PAca-
dèmie. Le 24. juillet 1657. il prît le bon-'
het de Doâeur eh Théologie; en 1^668;
Ù quitta fa place de Miniftre. Une léthar-
gie caufée par le froid de l'aiitomne de
ran 1671. l'emporta lé 12. novembre de
cette lâême année. On l'enteita âuprèsr
de fon père dans le village de Bnt[werd^
& Nicolas Arnold^ Profeffeur en, Théolo-
gie, fit fon Oraifon fimèbre. Il s^étoit ma-
rié troi^ fois. I®' avec AUihu^ fille de
Jtan y an CuUnburch^ Miniflre de Màhtgum^
& frère d'im autre de même nom , qui
fiït bôiirguemaître de Lcuvardcj & Dépu-
té à l'affemblée des Etats de Frife. 2^*
avec une dame de qualité, nonunée Epé
de Cochoom, veuve de Tammon ran Oop
ClIItlStiÂN SCHOTÀIÏUSi f9
jUr^ie, Miniffare dans le territoire de DoC'
€om. 3^* avec Hilkit Htrons vdn Felfum^
veuve à^Obbon Suffridi ou Sjourds , bour*
jgueniaître de Ftancquer^ laquelle furvécut à
ton fécond mari. SchotanUs eut de fon
.premier mariage deux filles, Alitkk^ &
Caûùruu^ dont la i® époufa Bm^thold JViar^
duj Minifbe de JForcim^ & la i"^*, Théo-
don Grotius^ Miniilre de JFinJum. U eut
encore quatre fils : i. Gellius,€[uï étudioit
en Théologie y lorfqu'il mourut âgé de
17. ans ; ce jeune homme promettôit
beaucoup, & fa mort fut très-feAfible à fon
père. i. Bernard^ Dôâeur en Médecine,
}• Jean j dont je parle à l'article qui fuit«
4. Hobbo^ qui fut reçu Doâeur es Droit»
le 14. décembre i^^'^*
Ouvrages de Chrijiiaa SchotanUs :
I. Il a pid>lîé en 1633. le Manuel Grec-
latin du N-^ Tw par George Pafor, dont je
parlerai ailleurs ; fon fils Getlius Schota"
nus prépara l'édition ^ & Jean Greydanui
Faida à l'achever.
a. Praconiûm do3a Sodalitatis. Impri-
mé vers 1639.
3. Diïïertadones duce de vero fenju Arûf^
culi : Defcendie ad ihfema. Subjun^tur
TraBatus de Literatione Gmcorumy pracipuh
de Auentu. Franeq. 1644. Ii^-
4. Notce ad Euangelia & EpijloïaS die»
fkm Dommcalittmn Lêoyard^ x647« ^^^*
to Christian jScHOTAtîùi.
5. Certitude incbranlablt du Baptime déi
Enfans. En flamand. (^) Franéq. 164^^
12°-
6. Nomenclaior Elia Leviéà, in ôfdinem
alphabeticum rcdaclus, & Gracis vàcibiis auC'
' tus â Jok. Drufio , Filio ; cum Ctnjurâ &
Çommentario Joh. Drujîi patris : ettitus à
Chr. Schotanoi Franck, Id^ardui Albenùs§
1651. Ii°-
7. Catcchejis ^ jivt EUmtntà Théolopcdi
Francq. 1653. 12°-
8. Une Préface à la tête de Joanmi
CloppenbUrgii Exercitationes ad locos cùmnrn^
nés Theologicos.
9. ColUgium Mifccllàntorum Theologico^
Tum. Franeq. 1654. Ii^-
10. Defcription & Chronique dt la Frifi
Jituéc entre le Flie & les Louwers. En fla-
mand, (i:) Franeq. 1655. 4°* Ceft un Â^
vant-Coureur de TOutrage qui fuit.
11. Defcription de la Seigneurie de Frifi
Jituée emre U Flie , & les Louwers , où Voti
ditailU Us révolutions arrivées dans Ufolj
dans Us mœurs , dans les rickejjes , &
dans U gouvernement civil & Eccléjiajliqui
de cette province ; avec une courte mah
entière relation de tout ce qui s*y ejl paffi
dès avant la naijfance de /• C. jujquà la
dominai
!b ^ Onheweeglyke vaftigheid van den Kinderdoop,
c) Befckryving en Chronyk ton Friefiand tujfchen *t Fli4
êhdc de iattwprs»
'2 ■ '-
CHltrSTIAN SCHOTANU«r 8i
^minadon EJpagnoltj contenant rhiftoinEe*
tUJîaJliquc , & Citai du Papijmc dans ce,
fays raportés avec, plus dUttndue qiion n*À
fût jufqu^À préfcnt. En flamand. ( rf) Leui^
ytardtj 165 6* 4®* Avec des Cartes & des
plans de villes. It. /^£^..i664. .40*
12. GtnahUa^ & Pafcha. Francq. l6j6.
• 13* Continùatio HiJloriiZ Sacra Sulpitii
Sevm. Ftancq. i6^b. i6°' -,
: 14. Heptacmeron , fivc Hifioria /ocra Ap^
faratuS' & .vcjiibulum ,. ad^'^principium- Hijio^
riœ Sulpitii Scveri^ Framq. 1658.. 49*
. 15. Il a mis une Préface à la tête de
Nath. Eatoni de . onpne Sabbaihi , & DU
Dominico , ex . mente Guii. Amejfu. Fra»
neq.. l6^S. l6<>* * ., ' i
16. Hijlôire EccUJiafii.qùe & Civile dé ia
Frife Orientale & Occidentale jufqiT en îS68.
En . flamand.^ .( e) Franeq. 1 6 ^% î foL
17. Scholarurn Theolo^drum in liirum
primum MeduUa Theologia ùuilielmî Amejii^
Tomtis & Annus primus i qui eft. de Prolego^
toni. FI. F
« (i) Befchryvinge pan ie-Heerlykhèld if an Friefiand tuf*
Jchtn *t tUe en de J,ouwers , yertoonende de veranderingen
ran den hodem , \eden, ryckdom, ende fiaet fù pblityck ait
kerekelyck; met een kort en volkàmen Verhael àUtr tefchiê»
^niffen van,AiQùT de tyden Chrifti tôt op de Spaenfche heer*
Jchappye; dtwaer de Kerèkelycke gefihiedeniffen enjiaet van
*t Paufdom. hreder vertoont worden > dan tôt noch toe in
U Uckt is^gekapien,'
( e ) Kerkelyke en Wereldlyke gefçhiedcnijftn van Oofi^n
Wefi-Fritfiani^ iot hit jàar 15 59.
Ôa Christian Schotakus.
mtnis y & de Sufficimtiâ Dti. Amfi. Jok*
Janforâus y 1659. 4°'
1 8. Tetralogia , Jive quatuor DiJJcrtati<h
TUS de Divinis Revelationibus , de errore Chi»
liajiarum , de Voto Jephte y & de oripnc
Muhammedifmi. Franek, Joh. WdlenSy i66i«
19. Bibtiotheca Hijioriœ Sacm VeterisTefi
tamentiy Jive Exercitationes facrce in Hijlo^
riam Sacrant Sulpitii Severiy & Jofephi. FrOfi
neq. 1662— 1664. 1. \oL fol. Ces Com-
mentaires ^ qu'on peut regarder comme
le réfultat des leçons de l'Auteur , finif-
fent avec le règne des Afmonéens; ily
fentent le fatras : ce font plutôt des le-^
çons Tbéologiques , & des recueils débi-*.
tés avec peu d'ordre & de choix à Toc-
cafion de î'Hiftoire de Sulpice SevireyÇ^ym
Commentaire méthodique pour en éclair^
cir le texte fuivant les régies de la Cri-*
tique.
zo. Diatribe de authoriiate Verjionis Gra^
ece y quœ dicitur LXX. Interpretum ; cid pra>-
mijfa Defenjio pro veritate & calculo Hebrai
hodierni Codicis y advcrsàs Ifaacum VoJjiuM.
Item Expojitio fententice Augujlini de CanO'
nicâ authoritate dicice verjionis. Franek. Jolu
Wellens y 1663. 4°'
II. Triumphus Chrijliana veritatis. Fra^
nek. 1664. i6°'
Z2. De Ethnicifmo Arifiotelis y contra For*
tunium Licetum. Franek. 1664. iz^'
Christian Schotanus. gj
^ 2j« HeSas Difputationum TheologicàruMé
Prantk. 1664. 4°-
24. Paninonis Thcologicà. FraHtk. lé6^«
25. Triûmphi S. Scripturcz adverses Irifi^
HcUs. Fràmk. 1667. liP*
%6. Progymnafmata Scholàrum judàica^
mm y id êft i Vindicia Chrijlianœ vcritatii
iontrà Judaos. Franchi i668, 4®'
17. Excrcitationcs Hiflorico-Theologica dé
Bapiifino. Franck. 1609. 4^*
28. Traité des fondcmcns du Mchnonijmei
eu Avtrtijjcmcnt fur le Théâtre tragique des
Anabàpt'^s y pubUc par Tileman van Bràgtm
Êfi flamand. (/) Leuvardc ; i6jt. petit
in- 12.^* Schùtanùs publia cette brochure
à la prière des Synodes de Frifeé
. 29. Diatribe de o3o Sacramcntis P^ctcris
& Novi Tcjlamcnti. Franck. 1680. i6®*
Imprimé par les foins àcJcahSchotanus.
30. Enfin il a publié un très-grand*
nombre de Thèfes , ou Differtations Aca-
démiques.
n avoit encore deffein de donner unô
nouvelle édition du Lèxicon SHcfychiusi
mais la difficulté de Texécution Taura
peut-être rebuté.
Les Ouvrages de Chrifiian Schotanus
itiontrent qu*il avoit un favoir aïTez éten-
F 2
(/) ^^" ^^ grondcn der Mcnrùflerye , ofu Waarfchou",
wingc over *t Slocd'-Tonetl dcr Ûoops»geiMen van TUe-
nuM Jan\. van Bragt,
84 Christian Schotanus. ^ ..
du, mais mal digéré. Il ne s'attachoît à
aucune feâe en fait de Philofophie ; il ^
fut élevé. dans le Péripatètifme , il prit? ]
enfuite du' coût pour le Cartéfianifme 9; ;
& à la fin il fe dégoûta de Tufi & de
Tautre.
ffT' Fricmoet , 336--346.
Jean Schotanus,
F Ils du précédent, écd'AUtkéc van C»
Unburchj fa première femme , naquit
à Franequer vers Tan 1643. i^ ^^ ^^"^ ^^'
cours de fes études dans cette ville ; il
fot reçu dans TUniverfité le' 30. avril
1659., y étudia la Philofophie ^us -^r-
nold Vtthtl & Jean Grtyianus y & ne jrit
le bonnet de Maitre-ès-Arts que le 11.
novembre 1664* Ayant achevé fa Thé<^
logie , il fut admis en qualité de Propo*
&nt : mais avant d'exercer le Miniftère,
îl accepta le Reftorat du collège de Fra^
mqutr qu'on lui offrit au plus tard en
1670. Il étoit encore dans^ ce pofle»le^
10. janvier 1678., lorfque leà^ Curateurs
de l'Académie lui <k)nnèrent une chaire
dé Philofophie, dont il prit poffeflîon le
18. du mois fuivantc Quoi que la foi-
blefTe de fa fanté ne parût p^ lui pix)met-
tre une longue jouïflance de <iet emploi ,
il ne laiffa pas de l'exercer durant plus
de 20* ans. Il fe maria deux' fois^ maôs
i^élé partifan du Cartéfîanifme , comme
fak voir par les écrits qiii fuivent.
Difputatio Fhilofophica inauguralis ad
aliquot ex variis Philofophia partibus
s. Franeq. 1664. 8°- C^eft ce qu'il
ur être reçu Maître-ès-Arts,
Exercitadones Philojbpkica y argumenii
: pracipuè & Metaphyjîci , AuHon &
dtntt Joanm Schotàno. Franeq. 1664.
Avec la pièce qui précède.
Mânes ^aj^avii , in obitum.,.. Prin'^^
Guilielmi Frederici.... Franeq. 1665*
\n yers, de même que les nn. S. 14.
• y que l'Auteur déclama en public.
Oratio inaugi^ralis de defeSu Philojb*,
Gentilium , pmfertim Peripateticorum ,
rum ^ Pythagomorum ^ & Epicurœoruml
q. 1678. y©/.
Frijîa Triumphans. Franeq^ 1678.
Oratio funebris m obitum Abrahami
jB(5 Jean SchotanuS.
Academi<B adgrederetur. Francq. l6%/^ foL
8. Excgejis in primam & fecunêam Me-
ditationem R, Carte/ii; ùt & Qucejiiones ( VIl)
'Metaphyjîca , in quibus Mtthodus Carteju affe-
ritur..,.. Francq. Joan. Gy/claer, 1687. 4®* It,
Prafixa ejl Joannis Gaveri Dijfcrtatio de viru
bus Rationis. Amft. 1701. 4®- L'Auteur pa^
raphrafe ces 2. Mid'uations en ver?, &y
joint un commentaire afTez reffemblant \
teux qu'on fait fur l'Ecriture.
9. Exercitationes Acadcmicce a4 primai^
genejîm rerum* Francq. 1687. ii°- Feu
M. Pluchc a fait voir dans fon Hifioirc in
fiel , que ce n'efl: point dans les tyftèmes
jdes Philofophes , mais dans Moyfe Si
jfians les lumièi:es de Texpérience qu'ij
faut chercher l'origine du monde.
10^ Ahalyfis cxegetica in fcx Mcdiiotiih
fies Rcnati Cartcjii^ Francq. 1688. 4®'
11. Oratio in Expcditioncm Briianni'
cam .... Principis Araujîcani , habita III*
ïd. Apr. i68cji\ Francq. 1689. fol.
12. Exclues (ExartenJ Ccnfura ^ qui
Parus Daniel HuctiuSj dcjignatus Epifcopus,
Sucjfîoncnjis , Philofophiam Cartcjîanam ini*
^uè vcxavit. Francq. Joan. Gyfclaar ^ 169I.
120- pp. 442. Contre le Cenfura PhUaJo-
phiœ Cartcjîana de M. Huct , dont la plus
ample édition eft celle de Paris chez Jcai^
Anijfon, 1694. I2^- pp. 266. Dans cet
Jmvrage, qui eft d'une latinité exquife ,
'illuftre Prélat portoit de rudes coups au
Cartéfianifme. Ayant vu l'écrit de foi^
Jean Schotanus^ Sy
jadverfaire, il en fit Téloge fuivant : (tf)
^lio opert Philofophiœ CaruJianiZ,..^ labts
ptrfeqiii injlitueram , & iia quidem ut ladc^
rtm nemincrriy nullius nomtn appeterem. In»
ter complures tamen adverfarios cxtiterunt
invcruundi nonnulli , rujlici^ & abnormcs ,
quitus pro arguments malediSa fucrunt. A
neminc vtrb malediçentiâ fuperari fe pajjus
pjl Profijfor nejcio quis Franekeranus , cujus
nomini , fortajjc & rei , melius conjiduijfent
u ad quos pertinebat , fi tum pifcandis po^
fias in Groenlandiâ balanis y quàm traSan^
dm Philojbpkia dcjiinajjent ; ta cfi hominis
ftntaSy ta in hac ipfd y quam profattur y ar--
fCjfatuitas & Jlupor.
13. Paraphrafis pottïca primat Phitofo-^
phia y quam Mttaphyficam apptllant y inftoç
partts dijlributa* Frantq. 1694. ii°*
14. Votum Pacis yCarmtn. praneq. 1694,
fol.
15. Btlgium txultans ob dtttSas infidias
Guihtlmo III. jlruSas. Frantq^ 16^6. fol.
16. Gregorii Cypriiy Maris y fivt univcrfce
Aquarum naturct Laudatio y Gracè & Latir
ne y optrd Johannis Schotani. Frantq. 1697,
8^* Cet ouvrage avoit déjà paru en Grec
& en Latin , traduit & imprimé par Ft-
4tric Mortly Parif 1597* 8*^-
17. Phyjica çaltjiis & ttrrtjiris. Fr^ntp
IJOO. Il®' F 4
85* Vriemoet^ 583-586.
(tf) Dans une Lettre imprimée à la tète du II. vol, dcf
foçûts du P. Commue ^ Farif^J. Bdrbou^ 171 j. i».
m
"3
Henrï JBfelius^ ou ÇhifeliuSf
FJls PE Barthikmi Kifel , fayant Ju^
rifconfulte, naquit ii Anvers Tan 1583'.
fit fes humanité^ chez leç Jéfuite^ dç cettî
ville , ^ fa Philofopbîe à Louvainl En-
fuite ayant' 4élibèfè detbç ans fur lé pard
qu'il prendrait, il fe détermina pour ]k
Jurifprudence , ôjC fe rendit dans TUni-
yerfitè ^Jn^oljiak^ où il y ayoit alorç
ide bons ProfeiTçiirs ; cependant il ne put
fe plaire ' dans cette ville ,6^ il pafla à
fiqme , ofi le Vénitien han-BaptifU Çoca*
^//'Auditeur de Rptè i^a) le reçut avec
ï)êauc(xup ' dé bonté* Kifelius y prit le
il fu| atteinf d^un catarrhe qui en vingt
Jours dé tems lui fit perdre en|:ièremeqt
|a v^e. Son Patron n^ Tabandionna point
dans ce trifte ét^t ; il y a même lieu de
croire^ que ce "fut par {on crédit que nô-
tre Auteur obtint vers lôij. une chairç
d'Eloquence au collège 4e 1^ Sapience ,
iont la cajpadté favoit rendu très-digne.
Il l'oçcuppit encore en 163;. Je ne fais
|>lus rien de lui après cette ^nnée.
ftf) II fut depuis Doyen de la Rote» & cnfuîte Direc-
leHr ;de ia Péaitencerie; ^ .':i.;
Henri Kifelius. £9
Nous avons de KifiUus
1. LacippiaJos, (^t)Jive de btllo Grana^
ttnjî pcr Ferdinandtim Catholicum gejlo ^ Ùbiî
duo. Roma, Guil. FranciottuSy 1613. ia°«
L'Auteur y âjôiita dépuis quatre nouveaux
livres. '
2. Panegyris de laudibus PauU V. Port»
ûjicis Maximi. Roma ^ i6n« 4°V
3* Epithalumium Serenîjjimi Friderici de
Ruvere , l/rbi/iatum Ducisfiliij & Claude
Mediceœ^ Magni Etruria Dàcis forons. Rà»
ma, Alcyf. Zànnetti^ 1611. 4°*
4. Lucii Anncd Sentcà ' Thebaïs , Ckori
iotius , & quinti aSus additione fuppleta.
Roma , GuiL Franciottusy 162 5. 12°*
5. Panegyricûs de laudibus Ludovici Car*
dinalis Ludoviju. Korha y typ.'Vaticanis ,
1628. f2^*
6. Parugyricus Francifco Cardinali Barbe*
rinoj S. RiE^Vicc-Cancellatio. Roma, ex
typogr. Caméra Apofi. 1635. 4°'
ce Sylvarum tibn très. Je ne fais fi cet
ouvrage a paru.
^ fi. L'Auteur avoit fait dans fa jeunefle
diverfes autres Poëfies , qu'il n'a pas ju-
gées dignes de la preffe.
05" Sweertius, 331. 332. Val. André , 357.
Le Morérl dç 1740. if. 27. ^
(i) UAuteur a fans doute formé ce inot du nom de £4-
f»Pf 0 * YÎUe qui doit avoir été peu éloignée de Grenade' ^
puiique Ptolèmée la place entre JliberU ( Elvire ) & une au-
ttt Yille qu'il nomme SacilL Voyez auui Pompon. Mêla L^
f^* ^* ^»4, 6c Pline Z. iU. <• x. • touf deux vert la fou ■'"
90
Mchel Alforà^
JÉSUITE Anglois , dont le véritable nom
étoit Griffithy & qui prit pendant quel-
que tems celui de Jean Flood^ étoit orir
ginaire du pays de Galles y mais né ou
à Londres ou dans le Comté de Surrey
en 1587. de parens nobles; il fortit m
fon pays à l'âge de onze ans , & alla
faire fes humanités au Séminaire Anglois
de S^ Orner y^ où il arriva le 15. oûobre
1596. Enfuite ayant achevé Ion cours
de Philofophie à SivUte , il vint à Louvain^
où il étudia en Théologie au collège de$
Jéfuites, & embraffa leur infHtut en 1607.
D'ici il pafla à NapUs , où il fit un lér
jour de deux ans , puis à Rome , où il
s'engagea à la Société par la profeffion
des quatre vœux , & fut durant cinq ahç
Pénitencier du Pape dans la Baiilique de
S. Pierre, & Adjoint du Maitre des^ No-
vices du Collège Romain. De Romt il
vint à Liège , & y fut Coadjuteur du Su?
J)èrieur du Collège Anglois. De là on
'envoya à Gajid , pour y diriger une
petite communauté de Jéfuites de Ùl nar
tion. Vers le tems que Richard Smith ,
Evêque de Calcédoine , fe rendit en An-
gleterre , pour y gouverner les Catholi?
ques de ce Royaume , ç. d. vers i6i5.j
>
MiiCHEL Alfprd. 9f
le P. 4tford y fut envoyé à la Miffion.
Abordé à Downs , il fut arrêté , & con-
duit k Londres ; niais la Reine (^ffe/zriette^
MarU de France) l'ayant fait élargir, il
alla fe fixer dans le Comté de Leiceflre ^
oh, il fiit longtems Reâeur du collège dit
de rimmaculee Conception. La Congre*
gatipn de U, province , tenue en Angle-
terre même, le députa deux fois à Rome^
la première fois en qualité de Proaireur,
|Sc la ide fois pour affifler à la 9® Con-
grégation de la Compagnie, & y donner
ion fuffrage pour Téleâion du Général.
Il exerça les fondions de Miflionaire Tef-
pace de ^3. ans , employant le tems
qu'elles lui laiffoient libre à recueillir 8c
arranger les matériaux de îcs Annales £0»
(pléûaffiques. En 1652. il repafTa la mer,
& revint à S. Orner pour mettre la der-
nière main à fon ouvrage : mais il y
tomba bientôt dans une maladie , qu}
Tenleva le onze août de la même année
âgé de 65. ans. Nous avons de ce Père:
I . La vie d^ S^^ Winifridc , traduite du,
Latin de Robert , Prieur de Shrofwbury en
Anglois par J. F. (Jean Flood) (a) 1635.
il®' Cette même vie a paru en Latin
J'an 17 II. Elle n'eft pas authentique.
Z. Britannia illujirata ; five Lucii , fli^
Icniz , Conjiantini , primorum Regum & Au-^
(4) Ih4 lift of Saint Wïtupid^^.^
^î Michel Alford.
gujlorum Chriftianorum Patria & fides. Cum
Appmdiu de tribus hodie controvtrfis : de
Pafchau Britannorum , de CUricorum nuptiis,
& num olim Èritannia colmrit Romanam
EccUfiam. Antv. Chrijloph. leghers , 1641.
3. Fides Regia Britannica ^ fivc Annales
Ecclejia Britannica , idfi potiffimùm Britan*
norum Catholica , Romana , & orthodoxa
fides pcr quinque prirna facula : i Regum ^
& Augujiorum faàis , & aliorum SanËorurri
rébus è virtute gejiis, ajjeritur. Leodii,Joanm
Mattfdas Hovius , 166'^. fol. 4. vol. T. L
pp. 641. fans les préliminaires. T. K
* — - ab anno Domini S 00. ad 800. pp.
^93. T. ni. ab anno D. 800. ad
^oCS. pp. 580. fans compter une table chro-
nologique des 3. premiers tomes, qui tient
It56. pages : une 2<** des controverfes dii
tems : une 3* des Saints d'Angleterre juf-
qu'en 1066., contenant un court éloge de
chacun : une 4^ toute femblable des hom-
mes Apoftoliques du même pays , qui
ont porté la foi chez d'autres peuples :
enfin une 5* des matières. — — T. IV.
— ab anno D. loSC ad ii8q. en deux
parties, pp. 328. & 336. fans la table des
inatières. Il y a de profondes recherches
dans ces Annales , pîi l'Auteur à fuivi la
xnéthode de Baronius. Le P. Serein Creffy^
Bénèdiâiii Anglois de Douai ^ a fçu en
profiter pour fon Hiiloire £çclçfîaftiqi)e«
^ Michel Alford. 93
le Youdrois que le P, Alford n'y eût point
:pêlé tant de chofes étrangères à fon fu-
iet; le i< yolume feroit réduit à moins
d'un quart 9 fi on en retranchoit tout ce qui
tf a point de rapport à l'Angleterre.
KT Voy. la Préf. dû n. 3. Akg, 34Î2. Jà-.
tuellus^ 6ip. 611. & Dod, Cburch hifiory of
^nglànd, III. 316.
Matthias van Wefthuyfe,
DOCTEUR en Médecine , natif de Mid*
delbourgf mort le 29. mai 1679., ^
donné au public ime
I. Pari^hfaft Jur cent Pfeàùmeé traduits
envers d'uni même mejure, & mis erimufi»
que i trois voix & baffe continue y partie
por M, Rémi Schryver en fon vivant Mufi'*
cUn 6» Orgariijle à Middelbourg , partie par
M, Pierre JBuJfyn fort fucceffeur. En Fla-
înand (^) comme les fuivans. Middelb.
f^^uve de Rémi Schryver ^ 1682. 4^-
1. Quelques Poïfiesj Contenant des Elo*
î«, des Epithalames f Epitaphès y &c. In- 4***
On ne dit pas fi ces pièces ont été re-
^eillies^non plus que celles qui fui vent:
(«) l/ithreidinge ùver fitt haek der P/almtn Uot de. 100* »
J* ttnderUy digtmaat , pp mu^yk geftelt me^ 3, JUmmtn ««
*fSus eontinuus , begonnen door Mr. R» Schryver e»
^•itrohkin door Mr. P. Buflyn . « . . •
^4 MÀTTfflAS VAN WeSTHUY^,
3. Poïjks méléts fur divers évènemcns. It>
8^^' Le Sieur de la Rue en a infère qucL
ques échantillons dans fa Zilande Latrie^
\S^ La Ruc^ 109. iio.
Michel Franchois , ou Michael
Francifci ,
NOmmé aussi De Infuiis^ parce qu'il
étoit de Templemars à une lieue &
demie de Lille y naquit en 1435* Ayant
achevé (es premiers études, il prit Tha-
bit de S, Dominique au couvent de UlU.
& y fit profeflîon vers Tan 1454. On
l'envoya faire fa Philofophie , & la Théo-
logie à Paris au couvent de *$". Jacques ,
d'où la pefte l'obligea de révenir à IM
en 1458., n'ayant pas encore l'Ordre d(
Prêtrile. Il retourna peu après à Paris
mais le Chapitre Provincial de France te
nu à Tours l'an 1460. , le renvoya à foi
couvent prefque auffitôt après qu'il fil
feit Prêtre ; pour y être Direâeur de
Novices. Il remplit un an cette fonâion
& expliqua à fes élèves le DoUrinal d'-4
lexandrè de Fille-^Dieii. Le 19. août 1461
il retourna de nouveau à Paris , & y li
une étroite amitié avec Alain de la Rock
qui y lifoit Us Sentences dans Us petites
écoles. Le P. Conrad £Afii, Général di
I
MiÈHlEt Francisci. Pi$
Ï^Ordre , étant venu à Lille en 1464. , &
i^ ayant érigé la Congrégation de Hol-
lande , (tf ) le P. Michel quitta la France,
& s'employa le refte de fes jours à Pa-
vancement de la reforme dans les Pays^
Bas , & ^dans les contrées voifmes , fans
que ce travail Tempêchât de vaquer à la
Prédication, & à Tétude de la Théologie.
Le Chapitre général de TOrdre tenu à
Rome en 1468. le defHna à lire un an la
Situ j &C un 3X1 Us Sentences à Cologne y
ce mi-il fît en 1469. & 1470. en qualité
de lubftitut du P. Jean Welsbach. 11 étoît
dès le 14. avril 1473. Doâeur de TUni-
^ verfité de cette ville , & Ton trouve que
[ & mère avoit donné ou emprunté à cet
rffet loo. livres, monnoye de Flandre*
Au Chapitre général tenu à Peroùfe en
1478. il fot éhi Régent de l'Etude de Co-
lopu pour deux ans. Environ quatre ans
\ après, on le fit Prieur du couvent de
[ Ydtndennes ^ & le onze novembre 1483.
i 3 fut choifi à Gond pour être Vicaire
général de la Congrégation de Hollande,
à la charge de fè faire confirmer au Cha-
pitre général indiqué à Rome pour les fê-
tes de Pentecôte 1484. : on croit toute-
fois qu'il n'y reçut fa confirmation que
le 10. oôobre de cette année, quelques
débats, qui s'élevèrent entre les Votons,.
^yant fait différer la tenue du Chapitre
(«) Voyei d-dcffus T, Itt. 145.
jjfr Michel Francisc**'
îufqù'à ce jour-là. Lorfqu'il eut exeroS
cette charge pendant fcs trois ans , ceui^
du couvent de Lille l'élurent pour leui^
Prieur, & il tint cet emploi jufqu'en 1496^^
Dès Tan 1490. Maximilun d'Âutridie^
Roi des Romains , Tappella à fa Cour y ic
le fit Précepteur de TArchiduc PhiÙppê
ion fils unique , ce qui donna occafion au
P. Joachim Turrianûs , Général des Domi-
nicains y de nommer en i^^J» le P. M*.
chel Inquiiiteur général de la Foi . dans.'
toutes les Provinces des Pays-Bas fQUinife$.
à ce jeune Prince , qui voulut dans k
fuite qud fon Précepteur devînt, ion Au-,
mônier, fon Confeueur, & fon Confeil-
len Pour remplir ces emplois avec plus,
de dignité,' le P. Michel fat facré^Eveque
titulaire de Salutré, ou plutôt de ScUm^
trie (^) en vertu d'un bref d'u//ùra/iinr
FI. du 1 54 juillet 1496. Cette promotion
ne diminua en rien t'affeôion qu'il avoit.
toujours eue. pour les Doipimcains fes
confrères : il logeoit ordinairement che:K,
eux, quand la Cour fe tenoit à Lille, ce
qui arrivoit fouvent, & il leur ^foit
tout le bien qu'il pouvoit tant des au«^
ihônes du Prince ^ que des bénéfices qu'il*
poSéàoit'
(h) L*Evèque de Selîmbrîe ( SelymbrUnfis dans les tn-
cîennes notices, & dans le XIII. fiède SolttmhrUnfis f)ét9k.
le premier SufFragant.de rArchcvêque de CP. Le P. JVit-j
Isolas Bruffnan , Dominicain mort le 7.y aVril I493«iaTW(*
iti Evêqiie de Sduhn avant le P* MUhd^
., MiCHBL FrANCISCI. ^
l^ffédoît. Philippe étant fur . le point dé
^ rendre en Ëfpagne Pan ï 500. ^ le P^
Aiickâl ^pxaxÙL de le (uivre è caufe d0
ihtt grand âge, & lui offi-it à fa place le
P. Jean Lampier. Il pafla enfuite à lal
Cour de U Prînceffe Marguerite j veuye
de Charles k. Hardi ^ qui élevoit fe^ ner
veux, .fils de PhiUppe, à Malinesy & lî
ferçit de Précepteur à ces Princes : mais
il ne put remplir lon^tems cette fonâion^'
étant mon le i« jum 1501., Son corps
fot tranTporté de, Malines à l'ancien cour
yent de Lille (fitué proche la porte de^
S.Pierri^ mais détruit par les guerres,)
& enterré auprès de fes parens , avec
cette Epitaphe , qu'on a placée dépuis
dans le nouveau couvent : . . . ,
Infynis divine munere Sàlubrienjîs EpiJ^
èopus, D. F. Michael Francifci , lllufiriffinâ
Plàlippi ^ jéuftria Arcidducis y ac, Hifpània^
rum Princïpis y digniffîmm Çonfejfor & Con^
juif de Ordine Pmdicatorum j ex ijfo con^
ytnm InfuUnJi affumptus^ dequefacra ThecH.
logke DoSorum numéro , nunc hic .in terra
fipuUus f ccelorum régna coniingat amœnaé
Obiu anno M. CCÇCC. II. die II. junii. On'
lui fit de magnifiques funérailles, dont les
frais fiirent partie tirés de fes legs pieuit,'
partie payés par fa fœur nommée Cathi*'
rine» I^ous avons^ jJu P. Michel, :
,1. Q^odliietum de veritatè Fraternîtatid
SS. Rofariï Colonie anno M. CCCCi L2tXrt:
Jim. ri. <i
$8 Michel Francisôï.
pronuntiatum. Colon. iJ^j6. 4®* It» (011/
ce titre : QuodL de vcritatt Fratcmitaiif
Rofarii , fen Pjàlterium B. M. V. convcmuS
Colonitnfis Ordinis Pmdicatorum , promm'
eiatum Colonie in fchoUs Amum , umpon
Quodlibetorum 9 A. D. M. CCCC. LXXfU
fer /! MichaeUm de Injîilis 5 Sacre Theobh
gie ProfcJJorem ejujdem ordinis y renovatm^
que pojiea per eumdem anno LXXIX. feqrnn^
ti propur certas caufas in Prologo conunm,
Ibid. 1479. 4^* ^^^5 ^^^ dlmpriineur. ft-
Ibid. Arnold, eker Numem, 1480. 4^ Godu
It. Lugd. Janon Carcaignus, 1488. il®- It.-
Bononia , Joann. Antoniùs Platorudes Be*
HtdiBif 1500. i2^- par les foins du P^
Etienne de Mitan , qui y joignit un éloge
de Touvrage. It. Panf. Joan. Petit , 1 504.
1509. 15 14. & 151^. i2*^' It. Avec les
Opmcules m Alain de la Roche ^ publiés
par le P. Jeart^ André Coppenfiein : Fribtch
gi y 16 19. 4^* & Colon. Petn Henning^g
1614. 8^- •
!• Determinatio dé tempore adveruâs An^
iichrijliyoc de ejus ingreffu in mundiim^^r^
grejfûy & egrejffu y atque de novitatibus , que
jam de eo currunt ; quant habuit AuSor &
pronunciavit in Autâ F. Matthei de Aquîî
Colonie an. M. cccc. LXXVIII^ Colonm^
1478. 4^- pp. 38. Le Concile de Florerueg
convoqué par le Pape PafcalJI. en 1 106.^
& compofé de 340. Evêques, condam*'
na Fluentiusy Evêque de cette ville ^
,.^ MiciiEL Franciscî. . 5^
^î prétendoit que rAntechrift étoît déjà
né. L'Abbé Joacfum foûtint vers' là mi
du mênie fiède qu'il paroitrôit dans 6ô.
itns. jtrnaûd de FiUè-neuvc avoit fixé (i
venue en 1316. Le Cardinal PUrri tCAÙ^
ly conclut de fes Obfervatiohs Aftrolo-*
|[ique$ qifil viendrôit en 1789. Nicolas dé
Cufà , autre Cairdinal & Mathématicien ,
par une mauvaife analogie entre Içs 34^
ans de vie , qu^il dpnnoit à N. S. J. C. ^
& la durée de fon Eglîfe , qu'il bornoit^
/e ne fais fur quel fondement , à autant
de Jybîlés, préfumà que l'Antechriâ & la
£n du fiède arriyeroient en 1700. Jean
Pic di la Mirande mit la venue de l'An-
têchrift en i^^^.'. Français Melei^eti 1530»
ou I546. : Jean de Paris, en 1560. :
jerome Cardan, en 1800. t quelques Fa-
natiques d'Allemagne, en iî33* 2 «î. f^in-^
tent Ferriir écrivit le 27. juillet 1412. à
Benoit XIII. que l'Antechrift étoit déjà
né , qu'il paroitrôit certainement dans très-i
peu de tems , & qu'il l'avoit appris y if
. y avoit neuf ans, d'im fairit Hermite. L'é-
vénement ayant réfuté une bonne partie
de ces pré^ftions, & les autres n'étant
pas mieux fondées, le cinquième Concile
de Latran (^) a défendu très-fagement à
tout Prédicateur de déterminer les tems &
les momens de la venue de l'Antechrift ôi
de là fin du monde. G 2
(0 Stf XI. td. Làbh. T. XIV. p. ijfi?;
iàô Michel FrancisctV
3*. Duifio QuodUbeticà fuper Fit. pArâf^
cîpaGbus È. Maria Firginis Doloribus^ quàJf
in hoc mundo de fuo Unigenito habuitj uni
cwn Officia de Doloribus ^ feu Compaffionê
B. V. Maria. Antv. Theadoric. ManinuSf
1494. 4^* L'Office joint à ce Traité cft
de la compoiition du P. Michel, qui Far
cheva à Lille le ly. iuin 1494. Il le
drefla en faveur de la Confrérie des Sefi^
Douleurs érigée par les foins de Phàl^pe
d'Autriche.'
4« Commentarius fuper Salve Reginét. Oà
n'eft pas affuré que le P. Michel ait ùk
cet ouvrage » que Simler lui attribue ^ da-
tant pour gaitot le P. Arnold Bojiius^
Carme.
a. Injhumenturh Procuration^ pfo àbtine^
'dd revocatione Litterarum unionis converuuum
Congregationis Ifollandia cumProvincidSaxch
nia à Magififo Ordinis jubreptitii émana-
tarum. Signé par le P. Michel au mois
de mars 1483., que l'on comptoit alors
1481. Le P. Echard avoit entre les maiss'
(en 1720.) une copie de cet Afte, qm
eft, dit-il, une excellente preuve du zèle
de notre Auteur pour la régularité de hi
difcipline. Ce Père avoit auffi
/3. Une Requête du P. Michel à la Ré-
gence de L^dtyO\x il démaridoit une exemp-
tion d'impôts pour les Religieufes Doihi-
Aicaiiies de cette ville.
9^4 De Ahujibus Auticorum^ ad Philippum
^ Michel Francisco ici
Archiductm ^ Bclgii & Hijpania Principem^
jU Mire dit (apparemment d'après le Ca-
talogue du P. Bunderius) que cet Ouvrage
s'eft trouvé en Ms. au couvent des Domi-
nicains de Lille. On Fa laifle périr , quoi-
que ce fut vraifemblablement le meilleur
Ouvrage du P. Michel,
Plufieurs lui ont attribué un Carême
& un Avent fur la préparation à la Mort,
qui ont poxu* titre Mord-cellarium aureum:
mais le P. Michel n'a été que l'Editeur de
cet ouvrage , qui parut pour la première
fois à Anvers chez Girard Luu , 148s.
4^ y & dont l'Auteur avoit affifté au Con-
cile de Confiance.
65* Buzelini Galto-Flandria L. L p. 31^
Sweertius , 567. Fal. André , 67a. 673. £•
cbard^ //. 7— 9. Hartzbeim^ 050.^51.
AntQim Barbieux
TP\Ominicain, fit profeffion au cou-^
JL/ vent de Lille fa patrie le 4, aoùj
1614.9 & y mourut pieufement le 6. jan*
vier 1678. âgé de 71. ans, après avoir
fdonné au public :
1. Antidote du Rofalre contre la pefie.
'fJUcj Pierre de Rache, 1646. i6^*
2. La Règle des Frères & Sœurs de la
pénitence, çu TursrOrdre de S. Dominiquf^
foa Antoi^i^ Barbibux.
Suivi d'un Àlpfuûftt dis vertus , tiré itÇ
Œiivres du B. Alhtn U Grand ^ 6c dW
Kfllfndrier (peu exaâ) des SS. tUn-he^nux
Martyrs , vénérables & vertueux perfonhage$
de tun & t autre fexe de C Ordre de S. Do-
minique^ tille, Pierre de Rache , i6j6<
3. J}e la Dévotion au trh-Jaint Coeur, du
Fils de Dieu , & de fa trh-fainte Mire.
JLilU 3 fleuve Jean le Franc , 1661. 4*^*
4. Et d'autres Ouvrages , qu'on ne dé-
fighe pas autrement»
BTf Echard, II. 675.
r
Henri Rhala,
ORIGINAIRE du quartier dît Hennardtr
xadeel en Frife , naquit à Leuvardê
vers l'an 1591- de Jean Hendficx Rhalal
qui étoit dépuis deux ans Rpcçveur de^
révenus Ecçléfi^ftiques de cette province ^
& HAUtte de Veno. On croit qull tirôît
ion nom de la terre de Rhala , proche
le village de JFk«^ 5 qui eft encore au^
jourd'hui ppffédée par Tes defcendans ; U
peut avoir été parent à^ Fecco Rhala,
qui fiit fait Confeiller au Cpnfeïl fuprèmcif
de Frife en 1572., & qui fut frappé d'u*»
Tîe mort fubite le 5. décembre 1581. danij
le moment qu'il renonçoit fplenmeUemçnt
Henri Rhala^ ios
P^ ferment de fidélité (][u'il avoît prêté au
Roi Philippe IL Le jeune Henri fe fit
iofcrire dans TÂçadèmie de Francqutr le
15. mai i6o6., & y fit un cours de Phir
lofophie. Âprè$ cela il fe livra à Tétude
de la Jurifprudence , fur laquelle il prit
Its leçons de Marc Ly clama ^ &c apparem-
;nent auflî celles de Timaus Fater, & de Paul
Bujius. Puis s'étant mis à voyager, il
s'arrêta à Baie ^ &: en revint avec le ti«
tre de Poâeur en Tun & l'autre Droit
^e 18. juin 16 14. il fe fit recevoir au
pombre des Avocats au Confeil de Lew ,
yarde ; mjais au bout de quatre ans , il
retourna à Frantqutr^ où on lui confia le
%'^. août 16 18. la chaire d'Eloquence ^
4'Hiftoire , qui vaquoit par la mort de
Théodore Leontïus ; oc dans laquelle il fut
ânftallé le 5. novembre de la niiême an'*
née. Il en remplit les fondions avec
jbeauçoup d'exaâitude , & forma (es audi«
^eurs à la Déclamation par de fréquens
(exercices. En 16 26* on joignit a fa
Profeffion celle des Inftituees , dont il fe
idéfit au bout de quelques années pour fe
renfermer dans la première. Cependant
le 28. mai 1636. les Curateurs de TUni-^
verfité l'engagèrent à enfeigner de nou-?
Teau la Jurifprudence, & même à s'y bort
ner ; il exerça donc de nouveau cet em^
ploi l'efpace de quatre 4ns , ç. d. jufqu'4
fc^ mort arrivée Iç i8f novembre 16401
G4
XC4 Henri Rhala«
èàfis la 50* année de fon âge. H eft eo?
terre dans i'Eglife de S. Martin , où Toii
Voit fon épitaphe en flamand ^ (^a^ fuivié
de quelques vers Latins. Il avoit été Rec^
^éur de TUniverfité en i6i^. & en 1634.
jinuê Ducrcop ^ fa femme, onginaire diEmi^
it/eisr^luifuryécut)ufqu'au 3. décembre 166 5.
ËUp lui avoit donné trois fils : Ptdlippc ^
Doâeùr en Droit à Leyde y i^ms Secrè^
taire du territoire dit Tiict[crcjleradul en
Frife : Jean^ qui fut fait Confeiller à Lcu^
i^arJe en 1667., puis Tun des quatre Cu^
rateurs de l'Uni verfité de Franequer en
1673. ou 1674.» & qui mourut en 1686I
& François. On a du père : '
I. Dijfmaiio Politica ad Lit. /. jinnor
lium Taciti y fuptr illujlri fcntentiâ : Doncc
Augufius cun9a difcord'ds civilibus fejja ^ &€i^
Amhcmii y 1619. 4*^*
a. Dïfputationts adfeUSiora Infiiiutionum
loçay dubia maxime. Franeq. 1632. 4**"
3. Oratio d& Çalumni4 & jPcla^ionibus y
(il) Den 18. novemb, 1640. is geftorttn HcnrUus RHm*
Ja , dcr hcydtn Reckterf DoSor , ende Profejfor inic Z/«i^
vtrfaeit tôt Franchir « out 49. jacr. Den 3. decemh. 1665.
is gtftorven Anna fyn huifvrouw out ^62. jacr. En Uggté
hier hegraven. « . •
Juru Çonfulti hU Henrici Jlhala fepuUhrum êji, ^
IntomparahiUs viri :
JurU fui in Frifiâ , & qui pruftantiJImu^s oUm
Proféjfof EloQuentia, '
Nosf promit hune ; at fama viri poflfimera vivit^
• Mmorqut pofi cintres veait.
P. P. J. II. S. ^
^eA-à-dire , |e penfe » Fatripàfuit JgaïuutRkâU 5««4|i!r«
Henri Rhala. ioj
JoUmniur habita dU XlX.junii M.DC.XIXX.
'Fraruq. 1631. 4<*'
4. Topica muhodicï tradka , Juccin3i ff
dilucidi txpllcata y txempUfqut ex omni an-*
tiqidtaUy maxime verb tx Jun ^ depromptis
"lUuftrata. Fraruq. 164I. 8®*
5. Oratio de oripne, progrejjily & dignir
tau Junjprudentice Romana. A la fuite du
prëcédent. C'eft un nomme Meytr ^ ami
de l'Auteur, qui publia ces dernières pi&>
pes ibcQntinent après fa mort.
ST" Pbiltl. Timaretis CoUcàio Monum.p. 438.
friemocf^ Atb. Frif. 193—198.
esssssssssssssssssssssss^^
Gilles-Bernard Raguetj
NÉ A Namuk vers 1666. , fe rendît
jeune à Paris , oîi il embraflà Tétat
Eccléfiaftiaue & prit les Ordres facrés.
Après avoir demeuré plufieurs années dans
la Communauté des Prêtres de S. Sulpice^
" fut nommé Direâeur fpirituel de la
Compagnie Françoife des Indes , & en
1711. il fut pourvu de TAbbaye de VAu--
^onc y dite le petit-Citeaux , dans le dib-
. ^èfe de Blois. Le 17. oôobre de Tannée
iuivante, après la njort de TAbbé Fleury^
Auteur de rHiftoire Eccïéfiaftique , on lui
^oijpa le Prieuré ê^ArgenteuU , dans Ici
^cèfe de ParU.^lX avoit été du ndmbrq
io6 Gilles-Bernard Raguet^^
des gens de lettres employés à Vin&mis^
tion de S. M. Très-Chrêtienne aâueller
ment régnante , fous les ordres & la di-
reâion du Cardinal de Flcury, premier
Précepteur. («) Il mourut k Paris le lo.
{uin 1748. âgé de 8i. ans. L'Abbé Raput
joignoit à ime connoiiTance uoiverfelle de$
fciencesy furtout de la Théologie & de
THifloire , beaucoup de goût & de natu?
rel pour les beaux-Arts. Il s'étoit appli-
qué particulièrement à l'étude des Me*
dailles & des Antiques. On a de lui :
I. La nouvelle Atlanûde de François Boe
€071 y Chancelier d* Angleterre traduite en Fratt^
cois y & continuée ; avec des Réflexions fit
Çinjiitution & les occupations des Açadkmie^
Wrançoife , des Sciences , & des InfcriptionSf
faris, J. Mujier y I701. ii^
1. Hijloire des contejlations fur la Dipbh
manque^ avec VAnalyfe de cet Ouvrage conh
jpoje par le R. P. Dom Jean Mabillon* Paris ^
1708. Il®- Cette Hiftoire eft partagée en
\mt lettres , écrites en forme de Dialogues.
3. Explication d'un bronze (prétendu)
antique en bas relief du Cabinet de M. VAb^
hé Bignon. Infèrée dans les Mémoires de
iTrévoux 9 juillet, Î714. p. Ii78«'li80f
Ce bronze j^ diftingué par la beauté de I9
(tf) Les Bënèdîâins Auteurs <lu GatUa Chrifiuuui d<fi|t
Rent La fonélion de M. Ra^i^ax le terme de JlUgis Jtuh
pholanus ; ils Yçulent dire apparemment oue cet jSihé doo« "
&oit chaque jour à S. M. T. C. dçs ififtruçtiom P^Hf (^ P^
Dare^ ayx levons du G^rdioal de FUury^
Gilles-Bernard Ragubt. lof
Sculpture & par rinvendon y a été deffîné
par Madame U Hay ^ 8c gravé par Hauf-
fart, n repréfente le moment où Jupiter
cède Thctis à Pclit. On y voit Eaque,
Prothée, Amphitritt^ Neptune y Mars ^ Mer*
cure , Diane , &c. , &C dans |e lointaii^
ideux Phrygiens,
87* M/m. de Trévoux, ubifup. GalL Chrift.
il 515. &VUL 1^1. Le JSioréri d€ iy6o. kit.
Godefroi Steegh, (a) ou Steeghius^
NAquit à Amersford dans la feigneu-
rie d^Utreckt avant le milieu du XVI.
fikle. Ayant achevé fes premières étu-
des ^ il eut du goût pour la Médecine 9 & il
prit à Louvmn les leçons du Dpûeur M-
colas Biejius ; puis il paffa à MontpUier ^
piï il continua cette étude fous Laurent
huben ; il s'y perfeôionna à Pife , oîi il
entendit Vidus Fidius , Florentin , autre-
fois Profeffeur à Paris , & Médecin de
François L Steeghius fut député vers le
Prince d'Orange durant le Siège âiAmerp'
fprdy & y raporta le 8. m^rs 1579. des
promeffes, que l'événement démentit le
même jour. U étoit alors Maitre-ès-Arts,
iSc Dpâeur en Médecine; En 1595. il
ftolt Médecin de l'illuftre JuUs Echter de
Mefpe^runn , Evêque de Wirt^bourg; il lei
(a) Çeft If nom qu*il preod i h têt« da ji* x« d-aprè^
to8 GoDEFRoi Steeghius.
fut dépuis de l'Empereur Rodolphe IL, (pd
l'honora du titre de Comte Palatin. Ôi^
dit que Sucghius , outre la fcience dont
îl fiaifoit profeifion, entendoit bien la Poë-
Hc Latine. Il a donné au public
1. Defcriptio Fontis MuUcati Kijjinffnf$.
Wirtiburgi , Gcorg. Fleijchmannus f 1595*
Î)etit in-tz^* pp. <j. La fointaine, éotà
'Auteur parle , eit à 6p. pas de la petite
ville de KiJJingen , qui eil à J. lieues
d'Allemagne de JTinibourg, & qui appar?
tient à rEyêque de cette dernière ville.
Steeghiifs ne fait pas proprement une d^
fription de cette fpntaine : il parle plutôt
des eaux minérales en général , & de Tur
jfage qu'on en peut faire.
2. TraSofus de Pcfit , in quo vira prm»
ftrvandi & curandi ratio recenfetur. Wirt^
turgi , Geqrg. FUifçhmai^nus , IÇ97. Ii^-
3. Ars Medica, ta ta confcripta methada
divijivd à G(^Uno diverjis locis propojai^
commendata^ & exempUs illiiflrata , â Rir
eentioribus qmbufdam clanfflmis inchoata ^ftd
i nemint haScnus abfoluta. Franco/. CÙuuU
Marnius, & heredts Joh. Aubrii^ 1606. fol^
Il y a là 9. livres pour la Médecine fpér
f:ulative, & 15. pour la pratique.
HT" Prélimin. du «. i. Val. Andréa 295^
ycrkocvcn , dans les Scriptorps rer. Amersfor^*
à'Am, Mauhaus^ />• 58. Mcb. ab Ijfclt ^ hift.Ji^k
temporis , p. 639. Mangeti liiblfojb^ Scfipt9^\
i4fdicor. IV SQ7f
109
Ubaud des Sarts,
CHANOINE y & Doyen de la Cathédrale
de Cambrai à la fin du XUL fiècle.
n ne m^eû, connu que par ime magnifique
Bible Latine 9 qu'il fit copier par un habilo
Ecrivain ^ & qu'il fit enfuîte corriger
fucceffivement fur un grand nombre d'£«
xemplaires par les plus habiles Théo-
ariens qui niflent alors à Cambrai. Cette
Bible fut achevée en 1295.; elle fe con-
ferve à l'Abbaye de Vicogm , Ordre dq
Prémontré proche VaUncîmnts; on lit à la
fin : Ubàldus de Sortis^ Canonicus & Dc^
tàhus EccUfia. Camtractnjîs ^ hanù Bibliam
fcnbi fccit ptr Johannem fcriptorem , diSum
(d Ova^ & eam quamplurimis yicibus tmin^
imfkcit ptr diverfas bibliothecàs cum maxi^
«fl diiigenàd, & ptr Theologos tune ttrripo*
fit ptriûorts in Camtraco commorantts. Dicta
^utem Biblia pcrftcla fuit anno Domini M.
(C, XCV. in dit btatorum Dionyjii & Gifi
kni
HT* Voyage Littèr. de 2. Béntd. de S. Mauf^
1717* Part. IL p. aïs*
/
IIO
Laurent furnommé le Phyfwien, (2ij
POete et Médedîh inconnu à nos Bî*
bliothèquaires. Il TÎvoit rers le mi-
lieu du XV. fiècle; car fes vers fur le
Hareng montrent qu'on favoit Tartdie falef
ce poiffon : or te fecrèt fut trouvé veri
Tan 1416. (^) D'un autre côté il eft parle
de nôtre Auteur dans la Chronique Ms^
de Gucldn par Guillaume van Btrchtm i
qui ne va pas au delà de Tannée 1466.
Il y a beaucoup d'apparence aue Lmnni
véait à Nimhguej & qu'il fiit Médecin d'-^A»-
tiold d'Egmond^ qui tint le Duché de Guét-
dre dépuis 1423. jufqu'en l^7^• On i
de lui V
I. Un Eloge de ta ville de NimkgiUi
qu'on ne fera peut-être pas fâché de lire
ici :
SuntNovimagenfesfolares^ Mariinienfts ^ (c\
Et FeherisgenteSf Lcopardum confpkienus. (c)
Efl Urbs RegaliSy urbs nobilis, Imperialis.
ïiuic pars aujlralis, mons ejl : vallis^ borealh*
Urbs nimis & grata ^ pulchris Jtatis gradiuua.
(a) Ce mot figoifioît autrefois Médecin^ & lès Angloîs
lui ont confervé cette fignification.
{h) Par Guillaume SuecktU: ou BeucktUsf fameux Pê«,
dieur, mort à BiervUct en 1447.» & dont Charle-Quint eut
la curiofité d^aller voir le tombeau.
{ce) J'entends que Us Citoyens de Nimègue font d*uMé^
réputation hrilUntef £un courage nmrwU, #»|i éaréSêft
âimàtU, & iuuê valeur intrèpi^^
Lauréat le Physicien. lii
JEdibus omata^ pluraluer efi populata.
Hic ncmus & pratum, bonus air, rus icnt
fatum;
lui clayatum (^) rivUs dot largijpuatum
A JukofiratUm y Carolo magno rcparatum.
In mufiSf port h, foffis decoraiur & hortis.
Gens irùbifortis^ animofaj boncequc cohortis é
Gtns prohay fitbtilisy formofa , decens, &
herilis ( e )
jârmis hofiiSs, in bcUis pojfe virilis.
Et ptlàurum , clarum gtnus ejl ibi lauJt ga^*
marum; (J)
NemptDianaparumfuptrat virtuttfuarum, (J^
Sum CohvivdUSy hilares ibi vaÙeJbdales;
NoSey Me, quales tu vis, reperis ibi taies;
Su/picio motfta rétro, murmura nuUà moUfid
Sunt ibii n€c gefia prabra, fed funt fempa
homjla.
Ufbs côUaudatur , quia digni parochiatur :
Chripus hûnoratur ibi, calitûs & veneratuf
Ipjc Jokannitis, Franci/citis , Jacobitis\
Canonicis fitis, Monialibus au3a bagutis.
Battua ( g ) coTtfinis Jibi fabjacet , afflua ^
pinguis
Frugîbus, & rivis y pia/ruSibus , & pecorinis.
Urbs fortunata Jît profpera , laudificata;
Pejleque mundatUy JU ah omni Vue refecata^
f <f) AHer 6ti lîatteaux.
it ) Dont les particuliers rirent en Telgneurt •
( // ) Démts ; tiré du grec VaiUm ( Se marier.) L'Auteur
^ut dire que Diane & fes Nymphes n'offrent nea qui foîC
fort fupèrîeur au beaa-fexe de Nimègue.
(f } Le quartier dit SêtuW4, dont cette rîlle eft U capitale*
fia Laurent le ^hi?sicien.
2. Des vers fur le Hareng (aie, qvfùh
a placés depuis dans le Théâtre Anato-
mique de L^Jc^ Se qui méritoient d'être
confervés pour leur iingularité. Les roici :
ffakc falfatum , crajfum i hlanùum ^ grm^ê j
Ûttum:
JUud dorfatunij fciffiMiy pcrvtntnficamm f
iluit caput ablatiim y fit pdlibus txconaiùm^
Intus mundatumy cmdùm ^ vil in igrit cremoi^
tum :
tUi cœpt datutUy per pamni ruftiJUatUm;
Et fie canatunij dum tranfis nàSk cubatum^
Hoc tkeriacatum vaUt Antidotttm prctiatum^
Quod parât optatum putamin larfffiuatumi
Dans dt manc ratùm guttur bibendo paratum,
HaUfiu profitatum^ réparât madidat^iu pa^
latum^
Et caput & pcSus dcficcat phhgmatifaium ,
Dans urinatum cité ^ mox dcindc càcatum :
Dirigit infiatum : cibûm pcnctràt vcteratum*
Hoc mcdicinanûn Laurens firt ytrfificatum.
Pluiieurs Ecrivains difent que ces vers
furent trouvés parmi les ^ç^s du Duc de
Gueldre, dont j'ai parlé. On y trouva
auflî le diftique fuivant, qui eft apparem^
ment encore de nôtre Auteur :
Halte ajfatum j convivis tft benc gratum : *
Dcfi>b capitefadunt btnc fircula qidnqui^
03* M. Z. Boxhornii Thcat. HoUand. p. 48;
J. Smith Notnomagum^p. 153. 154.
ES
lis
Jacques Warner^ ou Warnerius^
ÉToiT d'Elburg^ ville de Gueldre âaxii
le Veluve , où il naquit vers Fan'
1560.; S'étanc rendu habile dans la Junf*
pruoençe Romaine , il en fit des leçons
dans yUluJiri Ecole de Harderwyk Peipace
de 23. ans avec une réputation 5 qui le
£t inviter plus d'une fois à rAcadèmie
de Ltydc ^ & au Confeil de la Gueldre
Hollandoife. Il fefufa ces ofjfres , & mou-»
rut à ^ardtrwyk le 14. février i6ii. dans
la 53^ année de fon âge. Son. corps fut
Àipoité à Etburg. Arnold SUclûcnhoift fit
ces vers fur fa mort :
JffèscineresréveréhterhSè, qua prôximà Flèvo^
Parva licite latis Urbs dominaris agris^ ,
Hoc nuruit Lcgum coluit qutm Gtlria patrcm^
• AmhûiSt eoties maxima Lcydafibi.
Etfobokm rtvercnter habc; Jic mutua pofcunt
Vinculay Varntrt nu m^iiturus honos.
Major nàmpu tiiis non natus in adibùs infansi
Inquc iuâ major conditus adèfenex.
n avôit compofé quelques ouvrages/
entre autres des . , ,, - .
, . Remarques fiir Us Commentaires de Jules*
Céfat. Mais on n'en a rien imprimé.
, .(G* Slkbunhorfi , Toohcel van Geidcr , iôS^
Tom:yi. H
<I4
eeasB9BBM
Adam Huygefiy
JtJRiscoNSULTE dù dernier fiède , érd
apparemment de Doesburg^ ville di
Diiché de Gueldre , fituée proche ITflcl
& dont il étoit Secrétaire en 1652. Cett<
éharge lui procura la facilké de s'inflnxir
à fond de rhiftoire de cette viHe; il c
profita pour compofer
Un gros volume, qui cïomprènbit tou
les évènemens remarquables arrivés dar
Docsburg ; & il voulut bien le commun
quer à SUchtcnhorJl pour fon Hiiloire d
Gueldre.
8^ Siicbtenborfi ^ Tooncel van Geldcr, 74b
François van NieuJandt > ou Fran^
Novaterranus ,
NE A ÙANî) dans le XVI. fiède ^ \
rendit habile dans les langues Gre<
que & Latine , embrafla l'état Ecclèfiaft
que, fît apparemment fou cours de Thé<
ïogie à Louvain y reçut l'Ordre de Pri
trife , & fut pourvu le 17. novembr
ij6i* de la charge d'Ecolâtre dans la c^
lèore Collégiale de S.Pierre en cette vill
Peu auparavant il avoir entrepris d'y éts
; ^ François van NiEÙLANDt. ii|
blir un collège d'humanités, & à cet ef^
fet il avôit préfenté à TUniverfité le ijé
& le %4i février I555i* une requête^
&V€C un Mémoire fur la manière dont
il prétendoit j faire inflruire la jeunefle ;
on lui accorda fà demande , & on lui per-^
init^ d'ouvrir la nouvelle Ecole , & et
jouir dès prïvil^es dé TUniverfité , qui
ii'eut point d'égard, aux gfiefs préfenté^
par la Faculté des Arts, & par NUolas di
Leu{€f alors Ecolâtre de S. Pierre* Là
niême Faculté revint pourtant à la charge»
& nut aux champs fon Sindic ThioJon
^oUmans ^ qui ibutint qiïc Poâroi, doni
i^ viens de parler , étoit nut 8t contraire
^^ Statuts de l'Académie , laquelle avoit
autrefois promis à ladite Faculté de né
/^ais permettre qu'il s'érige$t à Loui^airi
j'cs Ecoles particuliircs, (^d) On répondit
^ Ces repréfentations , ôt la Faculté mieux
^^nfeillee confentit dépuis à l'établiffemeilt
^^ Collège dont il s'agit; le Fondateur
Courut le onze juin 1574., lui laiflant par
^tx Teftament fa maifon^ fituée dans la
^^e dite den Unghcri Bhul^ à l'endroit oîi
?ft aujourd'hui un refuge de l'Abbaye du
^^vc-Jes-Dames , & lui donnant pour Provi*
fexirs les Anciens des cinq Facultés de l'Unie
H %
^^*) l*èntends des Ecoles différentes <les ctàfTes d*hunia«
^^s , <{m étoient zlçiti établies dans les ({uatri Cotlèj^es d«'
*^nîtofophîe.
ii6 François van Nieulandt.
rerfité, & les bourguemaîtres de la TiUeT
mais comme il n'y attacha aucun révenir
& que d'ailleurs les rédevances de T
maîfon en excédèrent bientôt la valeur
la Régence de Louvain, craignant la niïn€
d'un etabliffement qui lui étoit utile , pria
PUniverfité de le foûtenir. Il arriva fort
à proposa 9 qu'un gentilhomme Lillois »
nommé Jean Je P^aulx , qui s'étoît retiré
à Louvain chez les Bogatds , pour y paf-
fer tranquillement fes derniers' jours du-
i*ant les troubles que THérèfie avoit fufci-
iés dans prefqùe toutéis les provinces des
Pays-Bas, vînt à mourir le 7. avril 1587.,
laifiànt tous fes biens pour des caufes
pies , & nommant pour exécuteur de fes
dernières volontés Jacques Bahis , Doyen
de S. Jacques; ee Doûeur touché des
prières que lui firent lés Pfoviieurs du
Collège , & Livin Ghoir , qui en étoit
Régent pu Principal, y appliqua le pro-
venu de l'héritage de De Vaulx , les Ma-
giftratsf de Louvain dans cette vue ayant
cédé à Bams (le 14. ôâobre 15$!.) tout
le droit qu'ils avoiént fur ledit Collège ,
& les Provifeiirs en ayant ufé de même
le 25. avril de l'année fuivante. Cet eta-
bliffement a fubfifté d'abord fôiis le nom
de Collège de Nieulandt ou de Gond y en-
fuite (dépuis 1593.) fous le nom de Col-
lège de De Vaulx ( Vaulxianum ) jufqu'en
1^5$., que lès révenus en furent employés
François van Nieulandt. iif
^ la fondation de Tunique Collège d'Huer
inanités, qui refte aujoyrd*hui dans Louvmn^
& qu'on nomme U Nouveau CoUige, ou U
Colâge de la S^^ Trinité. (*) Nous avons
de François van Nieulandt
pifciplina ÇhnJHanojjtm ^ omnibus Jidelibu$
fftnos dijcretiqnis habentibus fcitu ruujfaria ^
^ ordinem digejla per Franc. Novaierranum ^
fmbyterum Gandavenfim. AdjeSum ejlfer^
^iiium MiJ/a ,' quod Confoeor vocamus ^ cum
oSquoe Candcis Ecilejîajlicis. Loy. Barth.
Cravius , 1568. il®- gros caraâ. pp. 48*
non chiârées* f^alère André ne parle popt
«le cette édition : il en marque une autre
publiée en Grec & en Latin chez le mêr
ine Gravius ^ 1560. 8<>*
05=" Vernulai Acad. Lov. a* cd. 76. 77. VaL
Andréa Bibl. Belg. 237. & Faft. Acad. 285. !286.
archives de la Fille de Louvain , ^ du Chap. de
S, Pierre.
(b) Il avoit pourtant été ordonné que ce dernier contîr
liueroit d'être appelle le Collège de de Vàulx. : mais c*eA
k peuple qm £ait les noms. .
Pierre Darlant , ou Dorlandus,
NAQUIT ADie/i en Brabant Tan 1454.,
& prit ThaDit de Chartreux à Zeel^
hem proche cette ville. Son favoir &C
fâ piété le firent nommer dans la fuitpi
Prieur de cette maifon ; il y moumt d'Ht
|l8 PlB&RB DoaLANpU^;
ne manière édifiante après unp longvi
inaladie le 15. août i907« dans la 53^ atn*
liée de fon âge. (a) Ses écrits font jug^^
(qu'il ût de fréquens fermons y ou exhbr^
tations aux Religieux de fon prdre« B
communiqua auffi fes lumières à diverfes
Religieufes 9 qu'il conduiiit dans la voy^
jlu &ut. Nous avons de lui ;
I . Do&Jfimi Patris Dni Pétri DarlanS, de
fnérmi Proprietasis Monachorum vkio Didfh
f^us culiijpmus.... Profiant vcnaks Lovanu
i rcgionf. fchola Juris Giilis &jb œdibu^ Tknh
dorici Mamni Alofitnfis qui typis iomadjfi^
p2is excuffit (excudit.) In-^P' dern. figna*
ture Z> 3. après Ç 3. Au bout : Àbfi^lw-
tus tfi hic ÙitlUis Jevoti (b) Patois Pur^
Dorlandï. ^.^\ab TheodoHco Martino. • • . • orh
no domini milkSmo quingentc/imo décima tcr^
çio , die yerb feptembris decimâ tercid,
1. De NativitdtCy convcffatioHe y & Fit 4
B. Catharina yïrginis aç Martyris ^ Oratio.
Zovan.^ i%i}^
'3. Explicatio myjliça habitas Cartufienfis^
IjOV.an. Thcod. Martinus ^ 1514^ 8^*
4. Dialogus de opère amoris , & PaJJioru
Chrifli. Lovan. 15 16. 8^* 11 y en a un
Ms. à la bibliothèque Académique de £atf^
(« } Et non pa$ dans U s%fi^ cçmm^ on lit d«i^s JpW«rf
André. : : \^ ;.
. ( b ) Cette ^pithètf) donné* A un Chartreux » «outre qu^eflt
»'étoit pas affeâée aux ChaBointa-Réguliers « cbmcne Va. dk
tin Défenfeur à'A^KempU par raport au li?re df Vfmit^
PlEHRE DOkLANDUI^. Iip
yain , fous ce titre : Dyalogus devotus irh
Ur Chnftum & Frandfcum fupcr Ckariiatç
frocitratrue falutis nofire atquc operatrict Pafr
fiom Salvatoris nofiri Jheju Chrijli qmm
compilayU jprater Punis Dorlant Ad infianh
^am fratris Francifci Cloetinghc (FrancifCdillL
à Malines.) In-iz^- d'un demi-doigt d*é*
paiffeur. Dorlafit y fait' parler /• C , 5.
françois , & la Charité*
5. Fiola anima. Antv^ Martin. Cafafp
ÏJ3}. l6<^- It. Ibid.Mkh. HilUniuSj 154),
^^' Ce font fept Dialogues, dont le der-
nier eft du P. Dorlandu^ : les fix prétrïier^
font un Abrégé qu'il a fait de la Thiolô*
pc Naturelle de Raimond de Sibondt. (c)
6. D. Pétri Dorlandi . . . . . Chronicon Carr
tufienji 9 in quo de Viris fui Ordinis illufiri-
ffus , rebufquç in eodem praeclare gejtis , me
non & admirandd plurimarum Cariujiaturti
conttruSàone fcitï pertraSatur ; antt annùs
^uidem untum ah AuUore confcriptum ^ nune
muem primb i latcbris enaum , ac feUBarun^
quarundam adJeSione Notafjtm illujlratum^
publicoquc bono promulgatum Jludio F. Thto^
dorici Petreii y Cartu/îce Colomenfi^ Alumni^
Colan. Agrïpp. Petr. Ckolintts ^ 1608. 1%^*
(^i ) ProfeiTettr en Philofophîe , en Médecine , 8c en Théo-
logie à Touloufi » où il faifoit des leçons fur r£criture en
1436. Il étoit de Barc,*foHe. tl y a de bonnes chofes dans
fa Thdoloeu Naturelle , mais elle font trop le Lullifine. Le
fameux Michel de Montaigne Ta traduite en François , & en
à pris la Défenfe dans (es ICffa^s (Li^. 1|. th. iiy} & aUr
isio Pierre Dorlandu^
pp. 485. pour la Chronique, &c 168. poi
les Notes. It. traduit en François p-
Jidnen Drifcan , Curé de N. P. de Jou
nai. Tournai , jidr, Quinqm , 1644. 4'
Cet Ouvrage eft écrit avec beaucoup d
^ncèrité, & d'onôion , imaîs avec peu c
critique ; le principal défaut cônfifte i
ce qu'il ne renferme pas affez de faits
c'eft à quoi le P. Pttrcius a voulu remédi
par fes notes : mais n'y ayant emplo]
f^ue deux mois y il n'a pu donner' un fu
plément fuffifant.
^ 7. Vit^ ac rcs gejia B. Anna , lib
quinque. Antv. Jùa^i. Kecrhergius ^ i6\
foL II avoit déjà paru un Abrégé de cei
JHiftoire (oU de ce Roman fpirituel ) i
par Joffc Badius Afcmfius ^ avec des R
marques de Jian Dadrœus : Parif. Gu
rauSy ifjSl.foL It. Ibid. typîs Bontllian
1587. 4°- It. avec la vie de N. S. J.
par Ludolf de Saxe , Chartreux Àllemar
l^ugd» 15 10. petit in/bl. Voilà, je penl
^out ce qui s'eft imprimé des Œuvres
P. Dorlant^ hors une Lettre à Jean
Blacr , dont je parle ci-après. Il eft e
core Auteur des pièces fuivantes, qui
confervoient en Ms. à la Chartreule
Zedhcm avant les ravages des Calviniftej
Sur les devoirs des Chrétien^)
en général. ^
#}. Spéculum humance vUa.
Pierre Dqrlandus. 191
$• Dialogus de vcrâ Amicitid. * \
f* Dialogus de remedio Akioris ^ praâicuSm
«• Dialogus de remédia Amoris , heroîcùs.
^ Dialogus de myjferiis Paffîonis ChriJH.
X- Dialogus de extremis homiihum calàmi^
mhus.
)f* Dialogus de dominaiu Virtutum,
'* Dialogus de dominaiu Fitiorum.
I. Dialogus dt verd hominis'Sapientià.
X. Dialogus de verâ hominis Beatitudine,
A. Dialogus de laude & çlàritaie verce Juf-
^. '
^. 'Dialogus inter Sapientem & Infuljiim.
i. Dialogus , inter Joannem Ditfitmium
^larum , & Servatium , (U Cognitione fui.
^ean de Btaer y dont j*ai parte cî-devant
^* 11. p. r^S.^ étoitiin des meilleurs amis
du V.Dorlani.
f Dialogus de Uniom*
i?. Dialogus de verd Patientid y ex Chry^
J<>fiomo ad Stagyriumy monachum obfejfuml
"'T. Dialogus de duahus Viis. Ms. chez
I^s Chartreux de Cologne y ainfi que les
^n. ^. ^. & (3(3. ' y
' p. De quadruplici hominum génère à Jpiri'^
^ali Pralio revocando.
c. De Pane Salutifero vit<z.
T. De laude Meditationis.
Sur les devoirs des Religieux*
w. Quomodp fanSa religio Ji in/iituia ^
^^hupta 6* reformata.
12S, Pierre DoRtANDUs^
Cp» Dialogus de pcrfever0ntiâ NavUiorz^
%• Dialogus dt JiabiUtatc Monachorum*
tp. Tra3aeus de tribus Cartufianorum voàs»
Sur les devoirs des Prêtres.
99* De Sacerdôtum digniêate.
au,. Dmlogus de inJHtutione optimi Ps^
ris*
Sermons.
Pfi. Sermorus dt nsmpore , & SanXf.
yy. SermoiHS très, feu ÇoUaùones de Puf
nd , Jeu Militid Jpirituali.
3S. TraSafus de laudibus Spiritûs fanSi ^
pradicabilis.
ee. Dijputatiç Jefu duodennis mm Dov^
toribus in templo.
^. Sqrmones notabiles ^ ex ftrmordbm B.
lAonis Papa de PajUiçru Domini^ %
vivi. De aSibus & laudibus S* Joanrui^
'ApofiQli & EuangeUfia^
éd. De variis S. jintonii j4bb4iis teruaiw*
nibus.
//. De Paffîône B. Cat/umnaj^ yi/ginis aç
martyrisy ex Bap(ifia Mantuano , Carmlitd^
KK. Sermones de S. Laurtruio^
AA. De InvmMru & Paffiane S. Laurenr
tii martyris.
li(A. f^ta S^ Romoi^Up rnilitis & many^^
fis. '
vu, Dialogus Dç S. Cacilidj; çur ^hani':
ei comparetur?
^f Dialogus de S. Urfula 1^ fy fadalibu^
. .. . .. ... .
PlERRB DORLANDUS. IM
0* De S. Finuntio FcrranQ^ ordiais Pnl^
(uorumf
Pévotipns, &c«
Tt. Hymni aUquot devaU,
pp. Liber Oratiof^um ai SS. Tnniùuem*
9f, £dUio ( peut-être : ComUtio ) Plùlo*
k Chrijlo compara$(B*
rr. Pfaàerium de Vitâ fi* Pajfionê D. N^
uChriJh.
iv. Defepttm B, Maria gladiis.
Up. Dialogus de Fnuermtau Compajjionis
Maria F^rginis.
'X' Pfalterium B. Maria Firginis, majus.
Ap. PJalurium B. Maria K y minus.
». Dua Corona rojacea B. Maria» Eq
s hexamètres.
XX. Rofaçea Corona. Petreïus diftingUQ
opufcule des précédens.
'130. Diadema S. Anna. Ea VCîS élè^
jues.
TT' Liber Epifiolarum.
S. Quelques Traités de pi^é pour des
igieufes ^ en langue flamande.
^ Pctreii biUioth. Cartuf. 052— 1^57. Sweer-
613. 614. Fal. Andréa 735. 737. Moro^
xatrum S. Cartuf. Ord. 1 14— i i6.
'W9
JH
Jean de Ejjoke^ ou Joannes Divifis^
AUtre Chartreux, profè$ de GanJ &
patrie, & mort vers ran 1470. {a)
C*étoit un Religieux très-édifiant. Il a
compofé les Traités fuivans, qui font tous
rèftés en Ms.
a. De Indulgcntiis anni JubUcL
fi. De ç/u camium pro omnibus Rdigufiê.
y. De participationt Mijfamm.
5. De Confeffionc SacramentaU , per qu*
tuor quœfiiones difcujfâ.
g. Dialogus meÛifiuus Tcntatum inttr ^
Çonfolatorem*
j^. Sermones Capitulares.
jf. De Propnetate in reliff^ne vitanda.
t. Quo pa3o feculanhus non femper con*
ducant libri facrce Scripturce , matemQ ifi^
mate tranjlatu
I. Liber Mverfarum Adhorta^iom^. ÏA
forme de Lettres.
X. Conciones aliquot»
A. Traité de la Virginité. Eii flamand. Et
quelques outrés opirfculej.
85* Petreii biblioth. Cartuf. 161. Sweertim^
41a De Kaiiïô^ in Appena. ad Origines Cafi
tu/. VaL Anaré^ 493.
( 4 ) VaL AndrL Swurtius 6\t en 1470. , & Dj6 RMpf
to 1440. ''
125
Antoine de le Gauchie,
'EsT-A-DiRE j de la Chaufflt y naquit
à Morts en Hainaut ver^r 1584. , &
Jéfuite en 1605. âgé de vingt-un ans^
Dit Coadjutcur fpiritucl formé ^ lorfqu'U
rut à Douai de la pefte , qu'il avoit
ée au fervice des malades, le 27I
mbre 16^5. Nous avons de ce Père
i pieufi Aloûetu avec fon àrtlirt. (a)
>ait cors & plumes de nôtre Aioiietu ,'
chanfons fpirituelUs qui toutes luy font
Ve U yoî , 6* afpirer aux chofes ceUJleSp
trnelles. Elles font partie recueillies de
% Autheurs y partie aujfi compofées de
Mot formé par Oriomatopie\ ou imitation du ion »
xprimer le chant de cet Qifeau. CéR ce (jue c5tr*
* explique par ces vers Latins :
fk fkum tirelir , tirelir, tire, tir 9 tire tracUm
.geminans, fccat aflra leyis ; dein tramite recto >
ta petenj : Di, di, di, di, inquit AUuida; VaUtt*
ues Pelletier du Mans , ancien Poëte Françob, avok
1^ là même chofe dans fon Chant de V Alouette :
Elle guindée d'un Zéphirè,
Sublune en Pair vire & revire 9
Et y déclique un joli cri,
Buirit, guérit, & tire Pire
es efprits, mieux que je n*écrism
a dan$ les Anciens -des exemples de cette figure:
i ne fais ii aucun d'eux y a mieux réuiTi que b même
er, qui nous repréfente ainii les payfans battans le
ians les granges :
Confequemment vont U bU battre ^
Avecque méfiire & compas,'
Covr ATRts COUW, ET QUATRE A ÇlVATtiEfg
Sent fi déyêttcêr 0F uh fini /at.
f24
Jean de B^eh, ou Joannes Divitis^
AUTRE Chartreux, profes de Gond ù,
patrie, & mort vers Tan 1470, {a)
Cétoit un Rélieieux très-édifiant. Il a
compofé les Traités fuivans, qui font tous
rèftés en Ms.
a. De Indulgcntiis anni JubiUL
fi. De tfu camium pro omnibus RtligiofU*
y. De panicipatione Mijjarum.
5. De Confeffione Sacramentali , per qua*
fuor quceflipTus di/cuffa.
f. Dialogus meÙifiius Tentatum intçr ^
Confolatorem.
^. Sermones Capitulares,
H. De Proprietate in reli^ane vitandd.
$. Quo paSo fecularibus non femper conr
ducant libri facrce Scriptùrce , maternQ idio^^
mate tranjlati.
u Liber diverfarupi jidkortafioniffn* £^
forme de Lettres.
X. Conciones aliquot.
A. Traité de la Pïrginiti. Eii flamand* Et
quelques ^ytrês opi^cules.
flj* Petreii biblioth. Cartuf. 161. Sweertius^
410. De Raip^ in Appena. ad Origines Car-r
tuf. VaL Anaré^ 493.
'■ •. ■' ^''
(a) VaL AudrL Swtcrtifu 6\t en 1470. , & DjcRûife^
tfi 1440» ^-
I2jr
uier Joojlens , ou Pafchajtus
Juftus,
liTftE-is-ARTS, & Doâeuf en Mé»
dedne , étoit SEuUio y village diï
; de Flandre , où il naquit vers le
sncement du XVI. iiècle. Il fe fit
réputation par fon grand fâvoir , Se
cilia l'amitié des favanis , & Teftinid
rands non feulement par cet en«
mais encore par la douceur & lia
Te de fes moeurs. Il avûit beau-»
voyagé dans fa jeunefle; & il avoit
iru en particulier la France , Tlfci-
: l'Efpagne. Le Marquis de Bergop^
î prit pour fon Médecin ; Pdquier
exerça cet art avec beaucoup de
; mais fien ne lui fit plus d'faon-
que la guérifon de Gudloiùne Prince
tgc; ce feigneur ayant été blefle fous'
le droite d'im coup de piftplet , oui
ï dré le i8. mars i^%x.ii Anvtrs ^(a)
une grande quantité de (ang par
sines jugulaires , fans que les Mé-
5 puffent Tan^êter ; Jufius en vint à
& ce fut apparemment ce qui en«
le Du^ ^AUnçon à le prendre
Par Jtan Jaureeuy» Bîfcayen» natif dt Biibaot <|uft
i da Princt tuèrent far \% champ*
k9 Paquier Justus.
pour fon Médecin. On ignore la fin Ai
la vie. ïl reiie de lui :
j4lea , Jiv€ de curandd ludendi in pecu^
màm cùpiiitatt ^ libri duo. Priorc ^ mèdîti
planâqut mcthodo omnis graviffîmœ & ignote
ufquc ad hoc tempus affeSionis natura & tf»
feSus y tanquam immanis & favi aUmju$
morbi y explicantur : aluro j qud potiffî^m
curationc adhibitâ infatiahilis fiagiùcfaqtu eu*
piditàs cvclU ex graviter àgrotaniium animis
poffity explanatur : tum ^ fi coruumax erîl ,'
^ud ratione edomari & comprimi qutai ^ eduh
cttur. BafiUœ y Joan. OporinuSy 1561. 4^*
lu Franco/. 1616. It. AmfL Ltidov. Elim*
rius j 1642. i2^« Cette dernière édition
eft due aux foins de M* Z. Boxhommi
2ui y a joint la vie de TAuteur^ Ju/bU
édia fon ouvrage à Maximilim de Bout-'
gogne y feigneur de Watkent &C de Cappelki
Grand- Amiral des Pays-Bas, On y trouve
beaucoup de chofes fingulières ^ entre aïK
très, que les Ef|)agnols de fon tems étoient
fi adonnés au jeu, qu'il n'y avoit daiif
leur pays hameau fi chétif , où Ton ne'
trouvât des cartes à vendre : & que bien'
des gens acceptèrent à Barcelone une con*^
dition propofée par la Régence dans un
tems où Ton manquoit de forçats; c^étoit
de jouer une fomme afiez légère^ que les
Magifirats fournifibieht à la charge d'en;
céder la propriété à ceux qui la gagne*
rôient, & d'envoyer ramer ceux qui la'
perdroiehtft
\
Paquier. Jùstus: 129
perdrôient. Le doâe Jian-BaptiJU Thuri
avoue qu'il a beaucoup profité du livte
de JuJius pour fon Traite des Jeux & des.
divertijfemens qui peuvent itre permis , ou qui
doivent être défendus aux Chrétiens, &c* Poi^
fis y Ant. DeifUlier ^ i686« \x^*
Pdquier Jufiùs avoît encore izii une oii
{>ln£Leurs pièces , contenant les Prières, &
Us Vœux , cp'il offrit longte;ns & férieu-*
fement à Dieu , pour être délivré de lai
manie du Jeu , qui te pbfleda lonçtems.
Ainfi dans fon Aléa, c'ett un Médecm qui
parte d'expérience.
a?* Vojcz fon Alea , & Sandcrus^ de Bru*
genjlb.ôs. Sweeriius, 5^ VàLAridré^jiU
712.
Gafpr de S^^ Marie-Madeleine
de Pazzi^
CArme de Tàncien inftitut^ nommé
dans le monde Bormans , étoit de
Seringue, petite ville de la Campine Lié*
geoiie , ou il paroit être né vers 1660.
Ce Père fut ProfeflJçur en Philofophie &
en Théologie , & fe diftingua par la ré-
gularité de ùl conduite. Il vivoit encore
en 1716. On a de lui :
I. Bona praxis Confejfàriùrum , five md^
ihodus benc adminifirMdi Pcéniuntke Sacrd*
TQm.ru l
I go Gaspak de S*«-M. Madbl. de' Pazzi.
nuntum. Antv^ tyv. Cnobbariams y lyo}*
iio- Ce Traité eft eftimé.
2. TraSatus dt opinioru probabiU ^ cjuf*
qtu ufu. HaJJilUti , Pctr. van Langcnak^r g
1716. ix^^
ST' Cofmas de Vtlhrs^ L 537.
■f Mil ■.l.i.il.i
Domimque de S. Nicolas ,
NOmmé dans le monde Bockj naquit
dç parens pieux & honnêtes dans
le Duché de Gueîdre vers la fin du XVI.
fiècle , entra fort jeune chez les Carmes
de l'ancienne Obfervance , & fit profeP*
fion dé leur régie : mais en i6xi« il paffii
dans rOrdre des Carmes Déchauflés, &
s'y engagea par de nouveaux vœux au
couvent de BrûxcUts ^ dont il ftit Prieur
dans la fuite. En 1624. fes fupèrieurs
l'envoyèrent en Allemagne , où il eut di*
yerfes fois le rang de Frieun Etant .allé
au Chapitre général de Rome en qualité
de Jbcius du Provincial d'Allemagne l'an
1647. 9 î' demanda au Pape Innocent X
la permiflion d'aller prêcher chez les In-
fidèles ; cependant il fut élu Prieur du
couvent de Make ^ & il y avoit à peine
wn an qu'il exerçoit cette charge ^ lors-
qu'on le nomma Vifiteur général de toutes
les Maifons que poilèdent les Religieux
de Ton Ordre dan$ le Levant ; on lui al&
Dominique db S. Nicolas. 13 1
ura en même tems l'emploi de Vice-Pro-
riùciàl de la Perfe & des Indes. £a
[649. après avoir traveifé le royaume,
ie Canara & la ville de Mangalor fm* la
:ôte de Malabar , il arriva à Gca , in^
lerrogea le P. S^ajtun & le F. Joftpk
iu Se Sacrement fur le fiijet de leur nuA
Son 9 & dépuis il ne cefla de bénir
Dieu du fuccès de leurs travaux. Une
maladie dangereufe Tattaqua le i8é juin
de l'année fuivante : mais il en guérit ^
Se il acheva l^Eglife du collège deS^
rérèfe ^ commencée dans un fàuxbourg
de Goa. Le 24. janvier 1654. il s'em«
barqua pour aller négocier quelques af«
Ëdres de fon Ordre à la Cour de Lisbonne z
mais une maladie mortelle l'ayant faifi
i)roche Tlfle de San-Miguel ou S.Michel,
'une des Azores, il s'y fit defcendre;
&: il fiit reçu au collège SAnffia par les
PP. Jéfuites, qui exercèrent^ fon égard
tout ce que la charité pût leur fuggèrer.
Il mourut pieufement en ce lieu le 14.
juillet de la même année ^ & le P. Louis
Mu[[ , Reâeur du collège , envoya une
courte relation de fa mort au Général
des Carmes .Déchaufles. On a du P. Do*
minique :
I. InJiruSion pour les Novices y traduite
du Pf Jean de JtfuS'Mariey Général des Car^
mes Dichaujjes. En Allemand.
- 1. Airigé des degrés d'OraiJbn & de conr-
I %
iji Dominique de S. Nicolas.
templation traduit du P. Thomas de Jijus J
Carmt Dichauffi. En Allemand. Munich i
Berger^ 1634. Ii^
3* Il a traduit de PAlIemand en Latin :
Funictdus triplex ^ viginti quatuor pracipuo*
rum beneficiorum nadis Deipara Fifpni Car*
melîtas fuos obligans ad Fefium Commemo*
ratiortîs JbUmrds , iS* Julii , vel Dominicd
fub/cquertu^ gratitudinis crgo infiitiundum &
celebrandum. Imprimé à Prague^ & ail-»
leurs.
4* Il a encore publié d'autres ouvrages
compofés par des Religieux de ion Or*
dre.
». On conferve an couvent S Anvers
quantité de Lettres du P. Dominique à ik
ioeur 9 écrites en Sourie ^ en Perfe , &
dans les Indes.
83^ Hartzbeim i BiUiotb. Cohn. ^i^ Ofm.
dcViUiers^ L/^iy.
Jean Lanceau, ou Lancelli^
PRiT l'habit (ie Dominicain à ÏMU
le onze novembre 1500.» fit fa Phi^
lofophie & fa Théologie au couvent de
«S*. Jacques xle Paris , puis enfeigna l'imê
& l'autre dans fon couvent ^ où il mou^
rut le 9. janvier 1534. Il a publié CQh«
^internent avec le P. Nockart qui fuit :
Fé Antonii de A^aro , Parmenfis ^ Ma^
Jean Lanceau. 133
JuUa Sermonunif ncognita & emcndata. Pt^
nf. Rzffnald. Chaudière > 1 5 1 5 • ii*** pp. z 1 5 •
Avec une dédicace du P. Lanceau au P,
Jacques de Calcar^ Provincial de* la Bafle^
Allemagne.
}0" Echût d^ IL QO. & /• ad ann. 1314,
/• 530-
Jean Nockart ,
NAtif be Lille ^ entra chez les FF.
Prêcheurs de cette ville , & y fit
profeiilon le 6. mai 1498. On l'envoya
étudier en Philofophie & en Théolpgi(S
au couvent de S. Jacques à Paris. De re-
tour à Lille en 1^5* 9 il V fut fait pre-
mier Leâeur en Théologie l'an 1 510., puis
Prieur de la même maifon , emiiite Dé-
iSniteur de fa Province en 1530. , & peu
après Inquifiteur pour le diocèfe de Tour-'
nd. Ayant été une féconde fois Prieur .
du couvent de Lille ^ il mourut le x8.
déçexnbre 1 540. Outre ce que J'ai marr
que à f article précédent ^ il a publié
Commentaria Magifiri Ordinis , Thonue
de VU) , Cajetani , ïn 1. parum Summa S.
Thonue de Aquino. Parif. Claud. Cheval^
/a/2 , 1 514. 8®- Un Religieux ne rifque
rien à publier les Ouvrages de fon Gé«
fierai vivant.
^ Ech0rd, IL lo?.*
I 3
t34
François Vermeih
NÉ A Douai vers 1597., prit Phabîl
de Dominicain en cette ville Tan
1611., & y fît fon cours de Philofophie;
il vint enmite étudier en Théologie au
couvent de Louvain fous le P. François
Caprotns ; après quoi il enfeigna l'une &
loutre fcience pendant plufieurç années à
Poitiers & à Douai ^ & prit dans la pre-
mière de ces Univerfités la grade de. Ba^^
chelier. U fut enfuite Maitre d'Etude à
Douai , puis en 1650. Licencié en Théo-
'iogie, & enfin Doâeur, (j'entends dans
fon Ordre.) Ce Père mourut à Douai
le 4. février 1657. âgé de 60. ans ou en*
viron. U a. été Tun des plus ardens Dé»
fenfeurs de la Graçe efficace , & du Tho-
mifme , & ce fut à cette fin qu'il raffem-
bla tout ce qu'il put d'Ades des Congrès
gâtions de auxiliis , pour en faire part
^a des Théologiens du même Syflème,
]1 a publié
Clavis re^a ai primam parum Summm
jp. Thom^. Duaciy Balih. BplUrus^ i650t
4®r pp. 479. L'Auteur y a joint de$
Thèfes foûtenues fqus % ^ D0^é^ ^^
1647, 6ç 1048,
8;^ Scriftorçs Çjrd^ Pr^. iI•§^^
155
i" I il • 1 I' . ^ ■ iijBSBaBggai
. Jean van Havre, ou Joan.
Havraus 3
CHEVALIER 9 feigneur de WalU^ naquit
à Gond en I549* vers le commeo*
cément d'oâobre. Dès fa plus tendre
jeuneile il montra une forte paffion poiur
les belles-lettres , qu'il ne cefFa de culti-
ver toute fa vie. Il s'appliqua auffi à la
Jurifprudence, .& fe fit recevoir Doâeur
en Tun & Tautre Droit, apparemment
dans quelqu'une des Univerfites qu'il vit
dans le cours de fes voyaees, qui duré*
rent onze ans , & qui lui nrent connoitre
prefque toute l'Europe. Rendu à fa pa^
trie , il entretint une coryefpondance lui-
vie avec quantité de Savans qu'il avoit
fréquentés-, & fçut fe conferver la bien-
veillance de quelques Princes , chez qui
il s'étoit iniinué* Il entra dans la Magis-
trature en 1 593., & fut onze fois Echevin
de Gand dépuis cette année jufqu'en 1609*
Trois ans après , il fut nommé premier
Echevin des Parchons dans la même ville,
& il remplit ces charges avec la réputa*
tion d'un Magiftrat qui favoit allier une
prudence coniommée dans les affaires^,
avec une droiture & une firanchife inal-
térable. Il a montré fa tendrefle pour
tes pauvres en kur laiâant par fon te&
I4
73^ JsAïf VAN Havre.
fatnent un revenu de a6cx>. florins. Vû9
Havrt mourut à Ganâ le 6. mars 162J.
âgé de 74. aps , & fut enterré, dans ^
paroifFe de S. Midtcl,oh Ton voit l'Epi-
taphe fuivante :
D. O. AI. r. N. Joanni Havraq^ Wal;
lai toporchay AriJHdi Flandrico ^ qui con-;
fulari apuâ Gandtnfes dignitatc y fummâ
prudcntm & inûzntaUs famâ , perfunSus ,
fuprtmis ttpamcnu tabulis ^ bis miÛe & fex^
' cent, jlortn. annuis in paupcrts rard liheraU»,
ioie crogaiis, deceffît anno M* DC. XXV.
prid. non. Mort. H. M. P. Vixit annos
jjcxir. M. r.
Sa dévife étoit : Nefàt labi virtus. II
Teile de lui ;
Arx Finutis^JivCf de verd animi Tran^
millUatôy SatyraJ Antv. Joack. Tropiapus.
ît. Gandavi y Joan. KcrcKovius y 1621. 4°-
It. Ipris^ Franc. BelUty 1623. I2°* pp. 51,
It. Satyra trcs. opéra Cajperii Gevardi
S. P.Q. AfUv. ah Aais. Antv. Offic. Plan-
fin. 1617. 4^\ Ce petit ouvrage relpire par-
tout une faine phuofophie ; PAuteur y dé-
clame avec beaucoup de feu contre la va-
nité , l'ambition , l'avarice , le péculat ,
^c. Voici le début de la première pièce:
jPiverJb fi qmfqufi modo fiquiturqiu fugitquc i
ficque hominum dubias dtludit Opinio rnentes^
^t fqn%j^nqxam <^iu trifiqn form^fi^i fortcnjii
Jean van Havre. 137
QuaUmcunqut tamen , fiquitur dolor atqui
voUiptas j
AtqM àUemaûm in gyrum d^curnn gaudentf
Hinc cum diJjU^at, variis mens anxia votisp
Ntmofuâ viyu contcmus forte , fuamqut
Accufant omncs Ncmcjin; Quin fœpius ipfi
De rcmo Reges^ Jupremaquefiepera qucruntur.
Naufau omnc tfiviim^ & cunéisfua^ dijplùci
atas.
Ufque adtb mhil in icrris fid$ tffi btatum
Ûiutumumqyz D^us^quàm qua caUJiiafpirant.
Au refte cette première fatire dévoît
être le Prélude d'un Traité
a. De bono S^natçrc^ qui n*a pas yû
le jour,
SOP* Sandcrus^^dô GandavenfibkVti. 73. Sweer-
tius^ 435. Foi. Andréa 51a. Fo]^.6s^.
Paul van Croonendael,
NAtif ly^ Anvers ^ Seigneur de Vlie^
ringhc en Hainaut ^ étoit fils de Jean
^ Croonendael , Ecuyer, (^) & Capitaine
de 300. hommes de pied dans le régiment
(tf) Les armes de Croonendael étoîent écartelées» au !•
Kc 4« de Taîr : au 2. & )• de gueules, à la couronne ducal«
]*or« Henri, arrière-petît-iils de nôtre Auteur» obtint aug-
■entation d'armes en 1651. de 1660. Maric'Êrnefiine'Aufirc»
^tru, Vicomtefle de VUerhighc & de Breethoui, dame de
Ordre de b Croix étoilée» veuve d*un Grand-Bailli df
oumaip & b dfroière d^ cette famille 1 eft inortt le 17.
iji I749*
îSB Paul van Croonëndael.
du Comte de Buren, & de CathhimÂ
Nys y mariés en 1540. Il prit dans £1
jeunefTe le parti des armes, & fe trouvs
en 1568. à la bataille àiHùligcrUc en Frife,
où le Comte àiArcmberg fiit tué , & fes
gens défaits par Adolphe de Naffau; le
mauvais fuccès de cette journée le déter-
mina à .quitter Tépée , & à fe jetter dan»
la robe; il obtint quelque tems après la •
place de* Greffier, puis en 1604; 1^ ^'^ '
de Commis ou Confeiller des Ûomaises \
& Finances à Bruxelles. Il mourut es '
j6ii. laiilànt de fa femme Catherine Gii'
lis morte en i597., un fils nommé Hen^ \
ri, né de même k Anvers , feigneur |
de Vlieringhè , Breethout , &c. , Greffier j
des domaines & finances des Pays-Bas,
créé Chevalier par patentes du xo. août
l6^^.y & mort en 1643* ^^"^ ^ ^
Henri & SAdtienne Immeloot , dame de
Steenbrugghe , fut auffi créé Chevalier âi
1644., & Henri, feigneur de Beveren, là
Bruyère, & Sourbife , fils de ce deroiér
Paul, le fut Tannée fuivante, & moant
en 1665. Nôtre Auteur a laiffî
VHifioire des Comtes de Namur , doflt
Crammaye vit l'original entre /es mains.
Paul le petit-fils le conferv^t en 1641*
. Aubert le Mire avoit ei^lo40. Exempta.
Hijiorice Càmitum NSmurcenjium ptr PAî*
Uppum Croonendalium , Scribam Finanûé'
rum ^ qui étoit apparemment le même
- 1
Paul van Croonendael. 139
ivrage. Je crois que cfeft encore la
^me choie que VHiJloire dt^ Namur de*
is fon çrtHion en Comté par CharUmagnc
n Sio.jufqu^à Van t4Zi*, dont M\ Fcr^
ffcn y Ecfeevin ^Anvers , poflede aâuel*
ment un Exemplaire Ms. inrfoL Cette
iloire eA.en François.
Dy Gramaye , Namurcum uh. ed, p. a8.
îeertius, 593. Sandcri Biblimh. Belg. Ms. II,
9. Val. jmdréy 714. Note écrite fur Sweer^
s m i630« Chriftyn , Jurifpr. heroîca , p^
5. 4^ retetïtâ. Nobiliaire des Pays-Bas^
ouis Woîzogen , ou de Woîzoguei
)RiGiNAÏRE d'une famille noble de
Pologne y & parent du Baron Jeari'
mis de JFolicgue^ (4) dont il Y a des
ivrages dans la Bibliothhqtu des jrïres Po*
wis y naquit en 1632. à Amersford y ok
\ parens / habitués en Autriche, s'étoient
^és pour profefTer en liberté la reli*
>n Proteftante. Son père Jean-Louïs de
7lv>gue y Baron de Nieuhaujen y étoit un
bile Mathématicien, Le jeune Louis,
ant achevé fon cours d'humanités, fut
rayé à Utrech$ pour y étudier en Théo*
41) Né en Autriche vers 1594. , il en fut banni comme
tefianty & fe retira en Pologne , où il fe fit Sociiiien, M
inic ^if éç frefim ^m 16 j«, .
t40 Louis DE WOLZOGUÉ.
logie. Après avoir été reçu Propo&nt,!!
{ç mit à voyager , &c commença par h
France , afin de fe rendre la langue Fran^
çoife plus familière; enfuite il paflk à
Çénivi , & en Suifle , où il entendit les
plus célèbres Profeffeurs de Tliéolo^
Révenu en Hollande par TAllemagne , 3
fitt fait Miniftre de TEglife Wallone de
Grofungue, &c enfuite de celle de Midd4'
lourg; au printems de Tan i664« il Œd^
ta ce dernier pofte , pour aller être M-
niftre , & en même tems Profeffeur Cï-
Aaordinaire de l'Hiftoire Eccléfiaftique à
Vtrecht ; il exerça cette profeffion uns [
appointemens jufqu'au i. décembre 1667.1 .
qu'on lui décerna 30p. florins dç g%^
Uannée précédente il avoit fervi d'Au-
mônier dans les armées. Quelque teinf
après , il refufa une chaire de Tnéologiie
qu'on lui offrit à Ltydt ; ceux d*Vtrêck
lui en donnèrent une d'Hifloire ikcrée le
5« feptembre 1670. , & auementèrent fes
gages de 300. fSrancs. Le dernier oâobie
de la mênie année il quitta l/ireckt, & &
rendit à Amfierdam^ où il fut Minâïre ^
l'Eglife AVailone , & Profefleur en HiP
toire Civile & facrée. La Régence fut
fi fatisfaite de la manière dont U s'ac-
quitta de ces emplois y au'elle voulut le
faire Confeiller , & même Penfionairc^
^e la ville : mais fes amis le détourné?
rent d'accepter çe$ çhargç$. Wçl^pgut mout
LOUÏS DE WOLZOGUB. 14^
lut à Amfitrdam le 13. novembre 1690;
a^é de 58. ans. Il a publié
I. Oratio dt SoU Jujlitiœ. Trdj . ai RJhtn^
1664. 4*^'«- Ceft la harangue qu'il pronon-
ça en prenant pôfleflion de fa chaire à
Vttccht ; le titre fait allufion à la dévife
de cette Académie.
i. Onhodoxa fidts , fivt dt Sctipturamni
. Interprète Uiri duo , advenus Extrcitatorem
faradoxum. Tràj. ad Rhen.^ l668. ix^*
Cet ouvragé , le feul de quelque impor-^
tance que Wol[ogae ait puolié , lui attira
des af&irés. Il y attafque VExercitatio por^
t'odaxa de Philojoplud Scripturm inurpreu^
de Spinofa , ou plutôt de Làuïs Meyer.
H fut attaqué à ion tour ^ comme don«
l^ant trop à la raifoiï en matière de Reli-
^on, par jeaa van der Woeycn^ par Af^z-
tUai Ncifunusi par George de Raedt , par
Regrur Fogèl^ang^ par Jacob Koebnan^ (^on
parlera ailleurs de ces Ecrivains) par
Brùwne , Miniftre Écoflois 9 qui publia
une Satyre intitulée : Wol^opus caufa pro-
diior^ oC par un fi grahd nombre d'autres,
qu'on dit qu'il parut contre lui des écrits
en plus de vin^ langues di^rentes. (^)
K^s le plus animé de (es àdverfaires fut
le fameux Jean de Labadie y alors Minif^
Ère de Mîdddbourg, qui avoit infatué mille
gens par fon air hypocrite, & par fes
(i) U M faut p«» arttdr <su*il y a là €l« iniyptrboU*
142 Louis DE WoLZOGUBé
déclamations vaines &c emportées. Wbt*
[ogue lui répondit dès Tan i668. L'an*
née Aiivante ii parut une brochure en
François & en Flamand ^ ( c ) conte-
nant \^s Avis de divers Profejjiurs & Doc
teurs en Théologie en faveur de nôtre Au-
teur. Gisbert Voet , qui y étoit attaqué
dans la Préface, fe d&fendit dans ^Aditn^
da du Tome ¥• de fes Difputes Théâlop'
qucs. D'un autre côté on vit paroître^
la même année , Theologorum quorumdam.
Judicium de libre Ludovici Wol[Ogen de Scrip*
turarum Interprète , où ce livre étoit CÇtt»
furé fort vivement : mais Wol^opu ayant
été Juftifié au Synode SUtrecht ^ ou 0
avoit beaucoup de crédit , la Régence de
cette ville arrêta le débit du Judicium; &
Simon de Fries , qui Tavoit imprimé , «i
^ant nommé les Auteurs (^ColonmSy &
AyjJeniuSf Minières de Deventer^ elle éai-
vit le 14. juin 1669. aux magiftrats de
cette ville , pour faire impofer filence à
ces Miniftres. Venons à Touvrage dé
Wol^ogue. Il y pofe pour fondemeii^
qu'on peut entendre TEcriture , (ans que»
elle feroit inutile, & Dieu fe feroit joué
des hommes en la diâant : d'un autre cô-
té Dieu n'a pas enrichi l'homme du don
de la raifon , fans lui permettre d'en fiure
(c) Aivyfen vm i^trfchtyit Profkjfortn , &e» dk kl
hoeek van Lud. JToltcgen van dt UytUgg$r d$r Sthrip^êf
êiùdox virklannn Utreeht , l66$. 4»
\
Louis DE WOLZOGUE. I43
;e ; c'eft , félon TAuteur , la Raifon
ait le premier pas vers la Religion t
l rcnverfer celle-ci , que de vouloir
iblir fur les ruïnps de celle-là : & s'il
1 dans les livres facrés des paiTages
xplicables , il en faut accufer nos pa(^
\s & nôtre ignorance , fans rien ad«
ttre dans TEcriture qui répugne' à la
itê raifon. Après ces généralités, TAu-
r convient que Tautorité de Dieu efl
lique motif de la foi : mais pour pé*
rer les vérités révélées, il feut étudier
langage de TEcriture : l'incertitude ^
partage les Interprète^, vient des dif-
entes idées, qu'ils attachent aux mêmes
)reffions. Qui décidera entre eux ? les
tholiques ne font point embaraiTé^ fur ce
mt : mais Wol^ogm propofe trois Interprè-
iurs : U S, Efprit^ la Raifon, & rufagi
la langu€ avec les régies de la Criti^
5. »Ce dernier Interprète n'eft intelli-
le qu'aux Savans , & ne fufSra jamais
ur les mettre d'accord; auffi nôtre Au*
ir s'y arrête peu. Pour le premier ,
Di d'écarter la préfomption des Enthou-
ftes , il fe borne à dire que le S. Efprit
pofe le cœur, & qu'il écarte les om-
is qui ofHifquent la raifon. Cela, ne
(lifie rien , & LabadU lui a reproché ^
'à parler précifément il ne laifToit rien
^e au S/Efprit; ainii les Proteftans
mt d'autre rdTource qiie le Fanatifme
144 Louis DR WOLZOGUE.
tout pur , ou , ce qui revient au mêioe j
fefprit particulier ^ & le goût inUrimr:
D'un autre côté TÂuteur du Philàfbphid
înurprts ayant demandé à Wol[OffU fi une
voix interne avertiflbit qu'il âdloit s^en
tenir à un tel fens d'un paflage ? celui*
ci répondit nettement que te S, E^rit ne
fe fert d'aucun moyen détaché de FEcri-
•nire , & qu'il préte^ fon concours à la
Raifon^ en la préparant feulement^ U
en l'illuminant. Sur cela on TaccuÊi de
renvoyer la parole de Dieu au tribunal
de la Raifon , à qui il donnoit plein pou-
voir d'en expliquer le fens, & de n'a-
voir parlé de l'Efprit faint qae pour b
forme, à l'exemple d'Epicure, qui âi->
foit fonher les Dieux bien haut , maif
3ui les anéantifToit dans le fond , en \^
épouïUant de toute providence»
3. Fidcs orthodçxa ; fivc advtrsàs Johân^
mm de Labadiê Ccnfura Ccnfurc^ Mtdiohitr*
%tnfis in. UbcUum dt Interprète Scripturânmi
Traj. ad Rhen. 1668. li»- V2I déjà parlé
de cet écrit.
4. Orator facer ; Jive de raiione conâfh
nandi , j4rtis praceptiones. Acceffh ejufdtm ,
Oratoris Idea. Traj. ad Rhcn. Joan. Rjb*
tiîis, 1671. 11^* pp. 882. Cet ouvrage
partaeé en deux livres, eft le réfiilot
des leçons particulières , que l'Autetir
faifoit à quelques élèves, u y fuit la
manière de De/cartes ^ & s'étend fort au
lODf
Jonc fur les fentimens que rOrateuj- .dj^jjt
exciter. Ce qu'il avance fur la mçtUp^^
janalytique , fynthètiquç ^ ècc, ne pi^
j^ères être d'ufage chez les bons frè^
cateur$j^ quoi que les IVotefbns ayei^
loi^enis employé, même dépui$' Jjix'-
ce &tras d'analyies ^ 4^ diyifions , «
contrair^ès à la véritable Eloquence^ ^ii
refte Wol[opic emprufiite ici beaucpup df
choies SErafmc ^ & du P. jLoms éU Çrifitr
fcs,(^d) mais il fe garde bien de les çitér^
5« JlpologU pour la (le) Synode de Nà^
dm.^ 1679. Il®* Ce Sjynode avpit ptp \f
Minifière à Ldb^dif.
6m pijfcrfotio Cntico-'Theologica de Comcr
fione Scnbarum in oSodecim Sçriptura diçf
ùombus adlûbitâ^ quas alii à Judais corirupr
ios, alii mutat'as j'aut allier fcriptas , alitèrr^
que leSas , aUi mendas ma/men/mm incurie
illapfas 5 alii plures , alii pauciorps ejfe p^i^
fam. Harderoyiciy 1689. 4®*
7« E^plicafiqn dç la Prière ^ iju^on apr
vellè la ÇonfeJJion des péche:^; avec la Dir
glande d^une bonne confçunçe devant Pfé^f
Par feu Mr de Wo}[oguc* Amjl. ijoo. li^V
8. Di^ionaire dé la Langue f ointe , corvtei^
fiant toufesfes origines ^ ou Içs mots H^ffreum^
tant primitif s que dérive^ç^ du Vieux T^fiûLr
punt. Avec des obfervations philoloàqiM
Tqm, rh "^ K
(if) Jéfuic» ji»tîf de Bretagne, \m des prémien V^f
t/{6 LOUÏS DE WOL2iOGÛE.
& thiologiqius. Ouvrage erès-cuneux , iris*
propre & erès-necej/aire à uux mimes qui
nUniendent pas Us larges favantes^ EcrU
en Anglais par le Chevalier Leigh y traduit
en François , & augmenté de diverfis remat*
ques par feu MF Laïus de Wol[ogue. Amft,
Pierre Mortier^ ^l^'i* 4°* PP» ^30* y CO^'
pris lin Supplément dépuis la p. 763. Il
y a du bon dans ce diâionaire ^ l'Auteur
y ayant infère des explications tirées de
pluueurs favans commentateurs : mais it
y auroit beaucoup à retrancher j &c en*
core plus à ajouter pour en &ire un bon
ouvrage. Ce n'eft après tout qu*une com-
pilation, que Wol^ogue a mile en affez
mauvais François.
. aj' Lettres fur la vie & fur la mort de Mr
Louis de Wolzogue , Pafteur de l'EgUfe JFaMM
d^Amfierdam , & Prof, en Hiftoire Civile & Sa-
crée dam V Ecole illuflre de la même ville. Amji.
Jean Garres^ 1692. la©. (On lui donne là dea
louanges peu méritées*) Barmanni Irajeêi.
crud. 457— 4t5a
Guillaume van Aller^
JURISCONSULTE Hollandoîs du dernier
fiècle, étoit en 1656. Procureur à Ter^
Vecre en Zélande, & en même tems Pen-
fionnaire du Sas-de^Gand haut & bas, dtf
Fort de Philippine , &c. On a de lui
I. La Procédure criminelle, partagée eri
Guillaume van HAttÈR; i4f
Jeux livres^ dont U prcmUr traiu des Crimes^
& comprend les jippendices & les divUîonî
de Vouvragè, Le jecond càntiekt Vordrt &
tinfiruSion des procès qui roulent fur ces mà^
dires ;U tout réglé fur les Loix Civiles 6* Cd^
nàniques, fur les Arrêts , & fur Ordonnancée
Royaux^ Traduit du François de Claude di
Brun de la Rochette^ Avocat; &c. En Fla<^
maiid. (tf ) FleJJînguc^ JacoB Pick^ i6^6i
11^- ^. 163. & 178.
2. Traité des TÙlamens^ Codicilles i 6rci
comme dUfJi des Amons Teftamentaires^ &ci
Avec un Difcourè fur les moyens de jiipfU
iation, & divers Arrêts ^ &c. Rotterdam ^ 1656^
ii^* (i) Ceft encore une traduâion.
Préliminaires du ri. i.
(tf ) Htt Pnku criminuL» vtrieylt tn iw€ê tôeeheri; hii
èirjic bchelfende de Misdadin, acnhangfcUn , endc verdetUn»
gem : het twetde , ^Tordre endc inftrucUe van procederen id
mIU difilven, By Claudius de Brun de U Rochette , Reehts*
gtleerdi, Wt de Francoyjche in de Nederduytfche fpràké
^ergehracht, ■■ Het tweede hoeck van *t Crinuneef Pro»
iiSf inhoudende de ordre ende manière van procederen in
tas criMineel volgens de Civile ende Canonique weÊUn, Ar*
rtfien^ ende Coninchjycke Ordonnantien. .
(&| Triait van TefiatiUnten, Codicillen, cnr.| aïs meii^
9SH de Tefiamentaire AcUenf en^. Nog een Verhandeling^
9Mn nùddeUn en (aecken eenig feyt onijehuldigende, en ver-*
/chaydi andert ArreJUà, Getranfiateert door ÏT, fan AUér^
tssssaassssssàaaaasB . '
Louis-Jo/eph de, Bailtieury
ÉTôiT v'JirfEnSi ùîi 'û naquis ver»
le milieu àà dernier iiècle^ . Âprès^
{ei premières études il entra dans h Cûm-';
K z
Ï48 Louïs- Joseph db Baillibur.
pagnie de Jélfus, qu'il quitta dans la fuite
après avoir été ordonné Prêtre, En 1680.9
ou Tannée fuivante, il dévint Direâeur
des Rcligieufes Auguflines de la Maiibn
dite den Fredenterg, ou le Mont de Paix
dans la ville de Lire 5 & il ne contribua
pas peu à y faire fleurir la piété. $es
infirmités Payant obligé d'abandonner ce
fofte au bout de trois ans, il fe retira
Anvers^ y traina une vie languiflànte
Tefpace de deux ans , 6^ moiurut à la
fleur de fon âge en 1685. On a de lui
Le foin dufalut^ ou la fortune fpiritueUe;
puvrage utile à toutes fortes des perfoimes ,
mais furtout aux EccUfiafiiques & aux Re^
ligieux 9 qui méprifent les biens temporels ^
pour fe procurer lesjpirituels , & pour amaf-
fer des trefors furabondans dans U ciel j oif>
tfl leur patrie & leur dimeure éterrulU. En
Flamand. (<ï) Amjl. Jean Stichter , 1684.
il®- pp. 366. Dédié à la Mère Jeanne
van der Donck , Prieure de Fredenberg.
Oy Mimoire envoya de Lire.
{a) Sorgke der Saligheyt , ofu gheefidyeke fortuen ; fr9^
fytigh voor aUt nunfihen » maer hefondtrlyek voor Rdiritur
ftn tnàt Gheefidyeke ptrfoonen» de weUkt aUe tyduycht
goedenen ende fortunen ran dtft wereldt veraehttn » ém êtm
eeuwighe fortuen aen haere'iieî u heforghen^ ende avêrrUe*
^ighe fchatten te vergaederen in den hemel g d^cr /ufir 90»
dfrJandt U endê altydt hlyyende Jiadt,
149
Corneille de Rehnare $
HUMANISTE du XVI. & du XVII. fié*
cle. Il étoit natif de Gdnd, & ayant
embrafie le Calvinifme , ou peut-étrç
ayant été élevé dans cette Religion, il
paflk en Hollande, & y obtint le Reâo-
rat du Collège SAmficrdam ; il étoit dans
ce pofte en 1597., & il vécut encore'
loDgtems dépuis. Daniel Hcinfius fut l'un .
de les meilleurs amis ; il logea chez Re*
kcnare pendant tout le tems qu'il apprêta
fon édition de Théocriee ^ (en 1603. ou
^1604.) & il en a fait l'éloge en diiïerens
endroits de fes ouvrages. David Linda*
nus le vante auffi dans fon Ode fur les
Poètes de GanJ. Rekcnarc a publié
Quantité de Poëfies Latines, & Flaman-
des : mais on ne croit pas qu'elles ayent
été recueillies. J'en ai vu une affez bien
faite fur le départ de Paul Toujfain, Rec-
teur du collège de Déventer , appelle à
Frankenthal; Revius l'a infèrée dans fon
Daventria ilhifirata , p. 544. & fuîv.
Feu M. Emtinck , feieneur de Noordwy^,
kerhouty a voit dans fa Bibliothèque (ven-
due en 1753.) Fragmenta Po'étarum veU^
rum Latinorum..é.. digejlà,*** ab ïlenricù
Stephano ^ £* . • « . ilhifirata , de l'impreflion
du même tienri Efiiennt, 1570. S*'* char*
î5p Corneille de Rekenare.
gés aux marges de quantité de notes Ms^
pe Rekman ^ &c d'un ^up'e gavant.
ay* Dc^n. Hcinjsi Poematq , e4. 1649.^. 37^'
g7l. Mander m ^ deGandavenfib.^'j. Revius^
fibi up. Bibliotb. Emftnckiana , P. IF.pag. 295.
p. 1 3^6.
Z>^«/^/ Jongtys ,
DQcTEUR en Médecine, & fils d'£-
vtf/df Jongtys^ étoit natif de jD^rr
i/r^iTÂf ; mais il pafla une partie coniidç-
irable de fa vie à Rofterdam ^ où il mou^
rut en 1654», après avoir eu le rang d'E*
çhevin dans la même ville. Les fondions
de cette charge étoient fort compatibles
pvec la pratique de la Médecine : cependant
je doute que nôtre Auteur l'ait beaucoup
e^i^ercée ^ vu le tems qu'il a dû mettre à
compofer fes ouvrages de galanterie , &
quelques autres, que nous avons de fa
façon. En vpici la Mç , ils font tou$
pn flamand :
I. Trait^ df tEnforçlUm^nt z de rOnguenj^
fux armes : de la Magie de Paracel/i ^ &c*
Le tout recueilli & traduit de divers ouvrages
f^atins de Daniel Sennert. (tf) bordereau ^
in Stetk-'vryt, Gefehil van de Wapcn'udvt. Paracc^
Vfye-honfi uyt vêrfduydt Latyni€ lùtkê» DmiUdU
Scj^^ti vcrt(oM$ eu by em gtfchikt.
Danibl Jongtys. 151
ffenrivanEfck,i6}S.lx*^* lU jimjl. 1646»
,20. •
2. Aiuuomu des beaux yeux di Rofa^
lie. (^) Dordrecht^ Henri van Efchj 16^9»
4°- It, Jmfi. 17 u. Il©- Cette i« ecu-
tion a occafionné une plaifanterie întitur
lée : Lettre du Philologue Jean Hilaridis
fur la nouvelle édition des beaux Yeux de
Rojalie^ & fur les pédans modernes^ corrup^
leurs de la gangue Hollandoife. (f) Amp^
lyix. Il®*
3. La Venus & U Minerve moderrus, oa
Difpute entre ces Diejfes. (^) Dordrecht,
Henri vdn Efch^ 1641. 4^* En vers.
4* Apologie^ ou jujlijication de F Ouvrage
intitule : La Venus & la Minerve modcr*
nés. (tf) 1641.
ç. Défenfe de la fupïriorité du fexe mafcur
liûfur le féminin contre le DoSeur Jean van
Beveruyck. (/) Roterd. Thomas Dirkfi Cel*
Borrp y 1646. 4^* En vers.
6. Traité contre Vufage de la Torture. {£)
Roterd. Jean NœranuSy 1651. ll^v It. Amfi.
S» Schouten, 1740. ii*^*
K 4
(h) Roithns Ovgjes ontUed.
{€) Brie/ r M den taaBiundigcn Jqhémnes HiUrides ^ orer
de nUuwt herdruku Roo\€lyns oo^is , en hêdindaagfche pé»
^sntfcht taalbeiervers,
(d ) Hedendéagic Venus en Minerve ; ùf Tmfirgefprek
iujien die \elfde,
( < ) Apologie t ofeedrongen onfchuld ^ roerende ^n mi$«
duyde heden£uig[è Venus ai Minerva,
( /) Des Hannen Opper^waardigh^d « heweert tegen de
^rouwelyke Lof^redenen yan DoBor Johan vt "*
(f ) Pyfi^f^i^ wêderfproh^ fn hçmntigd.
^. Poèjus galantes fur Us thâfmcs de tta^
habit RoÇalk. {K) Dordrccht^ 1660. 4**
.. 84 Thtatrt àe Là Jaloufit ^ ou Von riprU
Jinii diverfes avanturcs tragiques caufiès fai
ictic pajjion. (i) Aoterd. Jean Naranus ,
iÔ66. ii^' lé vol. Il z^ édition, enrichit
tiè fipirés en iaille-douU. Amjl. GidL dé
Coup j 1609e i%^\ i. irôL pp. ^40. &
Ëjéi lads les tablesl.
èy^ Maùé Èalâfi , befcbr. van bordrecbt, pi
-(k) Minnë'biehttri gcpdfi op de hcvalligheidcn vàm iè
fcnoonc Ro/êlyn,
(i) Toonêél der Jalou\yen , wtuLr on vertoont weerétM
pcct ériurige f^evaUen y wonderlyke gejcniedenijfcn » Sèhrik*
ieehke €h wredt uytwerUeUn > der Jaloêrshcid , \eer gelarJ
Meîyk hcfchreven door Daniel Jongtys , in y« leven det^
Medicyaen DoBor* .■* J^$A twudcn Brùk met khpknpUl^
hà firtiérti
r"-^-" •-■•'->- -ï -■■ -'•■— \ _
Pierre Franfzj ou WaUCius'^
'TdiT r>^ Amsterdam, oîi il hâquii
le 19. août 1645. '^ ^^ ^^^ bafles^
claiTes fous la conduite SAdrUn Junius^
Rôdeur du Collège de cette ville j i}m
lui recommanda tort la leâure à^Chidei
&c lui confeilla de fe propôfejb danS fel
écrits ce Poëte pour modèle. On pourm
îliger par les ouvrages de Franciuà &% i
liûvi fort fcrupuiéufement ce confeiL ,Quô|
qu'il en foit, d^AmJhrdafh il pafla à te^dej^
PièrAb l^RANClUé. 153
continua fes études fous Gronov'ms
re , qui le diftingua bientôt du reftei
s écoliers , & le confidèra comme
ni ; ce que fit ehcore plus particu^
tient lans la fuite Gronoviui le filsj
ius ayant terminé le cours de (qs
% fcholiiliques , fe mit à voyagen
ta d'abo.^'d rAngIeterre,puis la Fran-^
ic prit à Angers le bonnet de Doc-»
în Tun & Tautre Droit. Le féjouf
fit à Paris f lui procura la connoif-
de pluiieurs Savans, & entre aïK^
:ellé dli P. Rapin , Jâfuite fi célèbre
!es Poëfies Latines ^ & par divers
> de Littérature. De France il pafia
ilie, &fiit très-bien reçu duGrand-
Cofme III. , ainfi que des Savahs de
^ & des autres villes qu'il parcou-
Lorfqu'il fut de retour à Amjlcrdam^
[agifirats lui dotuièi'ent eti 1674. la
e de Profeflbur d'Elo^ience & d'Hif-
à laquelle ils joignu-ent en 1686.
de Profeflbur en Langue Grecque.
591. les Cui^teùrs de TUniverfité de
voulurent l'attirer che2 eux en lui
t une de leurs Qiaires : mais ceux
ïtrdatfiy Craignant de perdre un Pro-
r de ce mérite , trouvèrent moyen
l'attacher poiu* toujours, en aug-
int fes appointemens. C'eft dans cette
qu'il eft mort le 19. août 1704. lorf-
entroit dahs fa éo^ année* .
254 PlB&RE FrANCIUS.
Lifle de fes Ouvrages:
!• Poimc fiirùbrt fur la mort de rilb^
Amiral ACçkeUuidnen de Ruyttr. En Flar
mand (^a^ Amfi. 1677. ï^°"
2. Encomium Galli GaUinaceL jtmJL
1680. 4^- It. dans le n. S. Franciusmo-
nonça ce difcours le 4. mars 1680. Cc&
un badinage , comme VEncomkan Ovi d*£-
rycius Puuamis^ & d'autres femblables.
3* Poemata. Jccejferunt Epigrammata
Graca^ ab todcm Lotira verfa. Amft. vid,
Thcodori Boom, 1682. 12®* It. Uia. Htntf
Wetjlcnitis y i6^j* 12®- Ce Recueil con-
tient des Poëiies Héroïques, qui ne font
ni afTez châtiées, ni aiTez rélevées, niaflèz
polies : des Eglogues : des Elégies : des
Epigrammes. Francius a réiiffi dans ces deux
derniers genres ; il a peut-être égalé le»
Anciens dans fes Epigrammes, & il mé?
rite par là une place parmi les bons Poètes^
Quelques pièces avoient déjà paru féparé*
ment. La 2^ édition eft plus ample que
la première , quoi au'on en ait ôté le?
traduâions de TÂnthologie, parce c[ue
Frandus en vouloit donner une traduâion
entière : mais il n'a pas exécuté ce dç£*
fein.
4, Laurus Europaa, feu ceUhres ChrlSi^
ruorum de Turcis FiSori^; çum iinno$afionif
(a) Pet. Frandus Lyh'geiang ter uytvâori t^a dut ^09j
HM Zei'hild M. A de Ruytir.
Pierre Francips* 155
kfs. Amfi. 1687. 120* \i. dans le n^ pré-
cédent, i« édition.
5. P. Francii Orationes* jimjl. Htnr.
Wttjkmus, 1691. li<^- It. Edit. X* , /o/rgî
fmndmor & magna paru auSior. Amj^^
[Franc, vandtr PlaatSy 1705. Ii^» pp. 611.
[te qu'ot^ a blâmé dans ces pièces, c'eiï
fquç rAuteur ?'y montre trop fervil imîr
jtateur de Cicèron. La %^ édition contient
! 45. harangues , 4ont qui^lque^-unes avoient
vk imjprimées à part.
; 6. Ônuiq habita in funtn Smniff. Marim
fttuutia , Magna Britannim. . • Regina. Amfi.
1697.^/. It. dans le n. S. i« édit. It.
Traduite en HoU^ndgis ; (^) Amfi. And.
Poucif in-jf^'
7. Or^tio de rationt dcclamandi. Amfi.
1696. 1 a®- It. dans le n.S. i« édit. It. traduite
Pn flamand , fous ce titre : Trahi de la pronon-
ùation f & du gffie Oratoire. (<:) Amfi^
5r. Vierooty Ï741. ii^- y édition.
B* P" Francii Epifiola prima ad C Fale^
^m Accincbim , vero nomine Jacohum Péri*
\i>mwn , Pro/efforem heydenfem , quâ vcra
^au/a oiorta inter eos Inimicime, & nuda ac
ZvpUv/acK narratio continaur. Amfi. 1696*
j^ Cette Lettre roule fur un diffèrend per*
onel & peu intèreflant; Frandus y ea
mnx^ett deux autres qui n'ont pas paru*
(h) h^'redén cvtr de docd y4a..* MarU Stu^rt...
(c) rerhatidtUÀg raa d^VytJpraak en Cibâarmëking rat^^
15^ Pierre VKxUcitJii,
Pcri[onius lui a répondu; il n'avoit gafdc
d*y manquer.
9. Spécimen Eloquentia exuriorii , ad OrOf
tionem M. Tullii CUeronis pro A. Licimo
jirchid accommodatum. jlmjl, Henr. Weifie-
niusy 1697. ii*>* pp. 231. It. avec le fuir
vant & deux difcours que TAuteui* avqit !
prononcés lui-mêm€J fur la manière de dé-
clamer : Editio altéra au3ior. Ibid, Idem,
1700. Il®' pp. 4oaé
10. Spécimen Eloquentia ixteHoris, ai
Orationem M. Tullii Ciceronis pro M. Mar*
cello accommodatum. jimji. 1699; I^^' i
Francius excelloit dans la Déclamation..
Adrien Junius lui en avoit ^t des leçons;
il s'y étoit perfeôionné en étudiant ufl*
habile Aâeiu: Tragique , ilomtné AdoiaKof^
rels y qu'il dit lUi avoir été auffi utile,
que le fiit autrefois à Ciceron le Comé^ [
dien Rofcius. Francius formoit fes difci-
ples à cet Art, en les plaçant devant ufl
miroir, 6c leur moiitrant comment ils de'
voient remuer les yeux , la bouche , &
les mains , ( fur quoi on Ta raillé dam
la Charlatarurit des Savons ; ) quaâd ils
avoient fait quelques progrès dans cet ex-
ercice, il leur faifoit déclamer en pubHc
ouelque harangue de Cicèron. Deis per*
ioiines judicieufes croyeiit qu'il auroit dft'
emprunter de la Muûque Tart de notetles
dinerens tons dé voix, & du (Célébré Èeûif^
champ, celui de marquer fur le papier lef
diâerens mouvemens dit corps*
Pierre Francius. 157
II* HomiUc de S. Grégoire de Na^iani^p
jfltr la Charité envers le prochain^ tradtàte du
Grec ejf, Fla^iand^ avec des r^nuir^ues. (^)
4nifi. 1699. I?.®'
II. plfcours fur k Jubilé^ prononcé en
Latin dan^ le Cfuzur de VEglife Neuve le /•
janvier lyoo.^ ^ traduit en fiamand. ( ^ )
Amjl. 17QP. 4°*
1 3 • Oratio habita in fiinere V. CL Stephanl
Morini, linguarum Orientalium in Athtnceo
Amjleladamenji Profejforis. Amjl. 1700. 4^*
ît. dans le n. 6^ i® éçjit. On l'a ^uffi àonr
née en flamand.
14. P. Francii Opéra pojlhuma; fcilicee
Oratiorus fref , & Poematum r cliqua; odjeBce
fuTU eruditorum Virorum ad eundcm EpijtoUe.
4mfi. Off. JTetJleniana , 1706. ii^- Les
Lettres des fav^ns, adreffees k Francius ,
font au nombre de cent-dix- huit,
15. Mufiei Gri^matïci de Herone ^ Learif'
flro Carmen ^ cum ConjeSuris i/ieditis Pétri
Francii 9 ^ Joarinis Schraderi variis UHHoni^
huSy notis, & animadverjionum libro. Leov.
1741. iz<>» Publié par les foins de ce
dernier, qui a été fait dépuis Profeffeur
en Hiftoire & en Eloquence à Franequer.
. Feu M. Simon Emtinck , feigneur de
fJoordwykerhfiut y dont la riche bibliothè-
, ( rf) Çregoritit Naiianienus van de Mcdtdtdfaamhtyi,
•wnt htt Grieks vertaalt, en met aenteekemngen van r*h
•^francius,
{ < ) Ksrhreésn van *t Juheljaar, • • • .
is9 ViitLVit FftAMCiuS.
que s'efl vendue à Amfi^rdam en vïW*i
poffédoit
«. T. LucTuii Cari di rtrum Itaturd tUri
fex , emtndati '& rcfiituti ab Obmo Giphâ^
nio Antv. Ckrift. PlaminiîSy 1Ç65. 8^
avec des correâions de Scaliger, copiées
de la main de Nicolas Hcinjius , &c (past*
ûté de Notes Ms«» de Fraàcius.
j3. Q. Curtii Rufi hijlona AUxandri 3Ùg^
ni y cum notis variorum^.é*. AccuranU
Corn. Schrevdio. Amjl. 1684.^ 4*^- Colfa-
tioné par Francius fur deux Nfes. , & Cor-
rigé en une infinité d'endroits.
y. Dtmofihmis Orationcs nccfgnitd ^ani» \
data. En Grec. Bajîl. 1547.J. vol. 8**
Avec quelques remarques de Francius.
i. AphthoniuSy Hcrmogcncs ^ & DionypU
Longinus , opéra Franc. Porti illujirati atm ^
txpolui. En Grec. Geneva ^ ^570* o^' \
Avec quelques notes d'un habile hommey
& un grand nombre de correâions feitcf
par Francius d'après un ancien lAs.
{t?" Niceron , XII. ^38— a44. & XX. 54. U
.Moréri de 1740. leit. F. p. 173. ex Vitâ Operibut
pofthumis prafixâ. Bibtioth. Èmtinckiana ^T.llU
p. 304. & T. IF. pp. CL^% asu. & 30a
BBssssssssasÉssaa
Uffingus, Uffingiuss on XJffo,
ECRIVAIN du X- fiède, étott natif &
Worcum en Frife, Il prit l'habit de
Bénèdiûin à T Abbaye de JFirdéfÉ en Wefl-
Ùffingus, ou Uffo. 159
>Iialie; Ça) &c il parle à la fin de fy vie
le S^^ Idc y comme avant afliilé avec fes
confrères à la tranfiation de quelques*
unes de {^s reliques en ce monaflère le
u décembre 9S0; Uffingus a écrit
1. Vita S. Ida Vidu(&j ou comme porte
ie titre : Incip'u Proïmium l/ffingi^ cctno^
Uta S. Liudgtri ^ de convcrfuione & nâra^
adis JanB<e Yda. Dans Surins fur le 4.
fq)tembre. Tomes IV. & VIL It.dans les
Scriptorts rtr. Brunfviunjium de (r. G* Lcit*
fiitl, Hannovcm ^ ijoj. fol. Tome I. p.
171— 181. It« dans les BoUandifles Tom^
XL Scpumb. p. xSo^zS^. S^* Idc mourut
^ers Tan 814.
2. yiia S. Ludgeri, Epifcopi Mimgarde^
vordcnps. Cette pièce eft perdue, hors
on fragment, qui contient trois miracles
du Saint , & que les BoUandifles ont con-
fervé fur le 16. mars T. III. p. 65^. 660.
Là vîe de ce S.Evêque avoit déjà été écrite
par SéAlfridCf troifième Evêque doMun-
fier : im troifième Ecrivain , contempo-
rain de S. Bernard j la mit en rimes Latines.
Jean Cincinnus^ Prêtre & Garde des Archi-
ves de TTerden, qui vivoit vers Pan 1470. ,
compofa une 4* vie de S. Ludger, qu'il tira
des précédentes, comme il le marque dans
h préface adrefTée aux moines de JFerden.
Cette dernière fut imprimée à Cologne
(«) Fondée en 797.jpar S. Ludgtr, Elle eft fur U Roure,
fgQçhm le diocèlè de Cçiognt*
j6o Uffingus, ou Uffo,
chez Quentd avant Tan 1539. L'Auteur
y a infère
3* Uffinffi C(!mun in latfdem Mona/km
JFerthinenfispÇpi comqience par ces vers:
Singula de proprus fi gaudmtmœniaSanSËs^
Si tollunt animos^ illos hatUura paironas ;
JTerthin^ curfimïUm nonfumitin ordintfi>nmi
Les BoUandifte^ ont auffi i^l>orté ce$ veis^
qui font au nombre de 63. Ibid.p. 66^.
ce. Hijioria S. Luciiy Rcgis Britanma, h
ne crois pas que cette pièce exifie : a^
refle on a bien débité des fables fur U
$^ Roi Lucius, qui demanda des Prédi*
cateurs de l'Evangile au Pape «f . EUud^
Le peu qu'on en lait d'afluré, eft ce qu^ei^
dit le Vénérable Bède , Hifi. L. I. c. 4.
67" Siér. Pétri de Scriptorib. Frif. éd. a« , /#
iSi. Vo0u$ , dfi Hifi. Latinfs , a« cd^ p. isi*
Aàa S^. , ubift4p.
Barhe de Porquin,
DAME Liégeoise , diftinguée par fop
favoir, & encore plus par fon ëim*
nente piété. Elle étoit fille de B^mardir^
no dc^ Porchiniy gentilhomme Italien^ qia
fonda en 1^66. THôpital de S. Dizier pro-
che la porte de S. Léonard à U^gç^ &de
Marguerite Rujiiqtu. Barbe époufa Jean
(feigneur) de RoUy proche PhiUppevUUffX,
BA]&]ftË DE PORQUÎN. X^î
lui laiflài dés defcendaiis. Elle avolt tlnei
fceur, nommée Marguerite^ qui fut mariée
à Gérard dé TôUet, leigneur d'Oerunge^ dé
Gutfchovcfii de Bcaufroipont y &c.^ botir*
guemaitré de L'^gc en 15^8. & en i6oii
. Barbe de Porquin mourut y ers 1622^ EUà
avoit compofé
». Le Jardinet de VAme ^ imaitU de diverfei
oraUbns. En François.
p. Et divers autres livres de piété , dônf
on fouhaitoit la publication. On ne dit
paâ qu^ils ayent paru.
(Ô* l^aii Aridré^ 103L 104. Ruenii biràU
diquc dts bourgucmide Liège y 343* £^349' Gé^
néalogic M$^^
dafpar Sevenjlern,
NÉ A GRONtNGUE^ vers 1626. j fefié
Jéfuité en 1647. ^g^ ^^ ^o* ^^^9 ^^^
études finies, on le chargea d'enfeighef
fucceflivemént les humanités, la Phiiofo-
phie , l0s Mathématiques, & la Contro-*
verfe, . Ce Père vivpit encore au collège
SHUdeshàm en 1674., lié à fa Société pair
la profeflion des quatre vœux, lï a puî-
blie fous le nom de Ludovicus Elpidius :
. ï. \3nt Apologie pour le P ..Pierre Bruxe^
iius contre les Calvinijïes de Duisbourg^ &Cé
En Allemand,. Cologne, Guill. Friejfemg
1668. iio-
Tom. Vii L
i6a Gaspar Sevbnstern.
2. Réplique à Voccafion Jk eau Qutfknl
Pourquoi ne voulei'vous pas être Cathofiquip
comme vos Ancêtres Font été ? En deux par-
ties » h 1* : Hannovre y Imprimcru de U
CouT^ 1669. 4<>- La i« : Cologne^ GwL
Friejfem 9 1670. 4^' Je crois que cet <hh
vrage eu auifi en Allemand.
87* Sotuellus , 080.
Antoine Melisj ou Ant. Mmiîius^
NAQUIT A Aix-la-Chapelle le 10. dé-
cembre 1580. Son père, Jean AU'
lis, étoit un Négociant élevé dans le
commerce à Anvers , puis à Rome , qui
s'étoit d'abord fixé à ffajjile dans la Cam**
pine liégeoife, & ^ui venoit d'être éltf
pour la féconde fois bourguemaitre de
cette ville , lorfou'il fe vit obligé d'en
fortir pour profefler librement la Religion
P. R. Sa mère, Elifabctk van HoubramHf
étoit d'une famille difiinguée, & fille du
nommé Antoine van Houbraeken. Le jeuoe
Mclis commença fes études à Aix^la-Chof
pelle fous la conduite de Jean Kunius,
Reâeur du collège Proteftant de cette
ville : mais ce collège ayant été fermé
en IÇ98. par ordre de l'Empereur .*h
Jolphe Ih,(a) il fui vit fon maitre au pays
(a) n r aroit i8. ans que Ta ville ^AUf-la-Ch^dlt
étoit remptie de ProteÛaos, que les Empereurs n*8T0Îe8t
Antoine ^milius. 1^3
le Julmrs; enfuite fes parens étant aÛe
^établir à Dordruht > il y acheva fes hiH
monités fous Adrkn MarccUus, Reâeur de
rScole Latine de la ville » & fous fon
fucceffeur, le célèbre GirardrJtan Foffius.
En 1600.9 o^ environ, il fe fit iniçrire
4ans l^Acadèmie de L^yde , où il prit les
leçons de Jofepk Scaliger fur les belles-
lettres^ de Dominique Baudius fur PHiA
toire j & de Rodolphe SntUius fur les Ma-
thématiques. Après cela s'étant mis à
iroyager pour voir les Académies étran-
gères, il fe rendit d'abord à Hàdelberg^
oà il fe logea chez David Paraus^ fameux
hx>fefleur de Théologie , & profita des
tréfors de la Bibliothèque Palatine poiu*
la langue Grecque , dont il faifoit alors
une énide particulière. De Steidelberg il
alla à Strasbourg , puis en France , où il
parcourut la plupart des Univeriités. Il
s'arrêta principalement dans celle de Saw^
^fnur, dont le fieur du PleJfis^Momai a voit
L 2
^ engager i> fc rëunir à TEgllfe Catholique» L'EleAcut
«rs^ iit Èàviïrti Ârchev. é& Cologne» Evêque de Licge,
^ fit proicrire les habitans par Rodolphe U, , qui les
«budonna à la diCcrétion des Eleâeurs de Cologne dc
^ Trtru» & du Duc de Julurs. Les uns prirent la
to» d'autres fe fournirent à leur Evêque. Ce Prélat
^noit ]e< hérétiques 9 rappella les Catholiques exilés »
h tOToya dans la ville fon fuffragant André Streignart , 6c
'«en CÙpÉaviUe , fon Grand-Vicaire , pour y rétablir la
^q>line & la Religion Catholiaue ; comme ils n*/ trouvé-
^ que des Prote&ns emp'.oyes à inilruire la jeunefle , ils
<^Ug^nt les magidrats d'y mettre d'autres maîtres» fie l'on
t«QTiiit d'y ériger un collège de Jéfiiites.
1^4 Antoine iEMitius:
rînfpeâion r il pafla quatre mois hi^
celles de Moniauban & de Tùulouft : 'ûii
quelque féjour à Genève ^ ix^Src^ BiU ^
Cologne 5 & Louvain , & revint à Dor^
drecht après quatre ans de voyages ea 1
1615. Il y obtint la place de Fojj^f \
<]ui étoit paflé à Ltyde , & il la rençlk
jufqu'en i6i9«5qu'on Itii confia le Reâo-
rat du collée de S; Jérôme à Umda.
Le I. juillet f6}0. il renonça à cet eah
roif pour aller vivre plus tranquillement
Delfi. Jujbis Lymus y qui le remplaça^
fe fit des affaires auprès de k R^ence
^Utrecht y qui ayant appris qïCjEndâûs
S'étoit repenti de fa renonciation, le rap^
pella, &c le fit Profeffeur enHUloire &ea
Folitique le 30. décembre 163 j. Eamè^ i
me tems elle fçut contenter Lyraus enle 1
nommant ProfefTenr d'Humanités dans CE*
eole illufirtf qu^on étoit réfolu d'ériger^
JEmilius prit poffeffiôn de fa chaire le ï^^
juin 1 6 3 4* Environ quatre ans auparavant
ceux de Leyde lui avoient offert un pofte
femblable abandonné par Fc£îus. Us rau"
roient encore appelle chez eux après b
mort de Daniel Éeinjîus : maii ceux SV*
trecht avoient trouve le moyen de réteiûi^
Mmilius , eh augmentant fucceflivemetf
fes gages. (*) Il exerça tranquillement fo
(h) On les aToit mis i looo. florins le onze mars i6}9*/
en les porta à laoo, francs le 22; février 164a» 9c àéfà
à iyoo0
Antoine /Emilius. 165
lâions jiifqu'en 1654.9 qu'étant allé à
x-^Uh-ChaptUc y pour revoir fa patrie^ &
lompagner fon père, qui y venoit prendre
bains 9 il fe lentit tout-à-coup incom-
bé des douleurs de la pierre : l'année
^ante une hernie fe joignit à ce mal :
'outte fur vint en 1657. : enfin une cru-
\ d'eftomach le tourmenta trois mois de
:e, & l'emporta le ii novembre (c)
Jo. âgé de près de 71. ans. MmiUus
Mt été Reaeur de llJniverfité à'Utruht
1644. & en l6<Q. Il s'étoit marié en
13. avec la fille d^ Prédicant de la mê-
ville , nommée Agràs van Langen de Foi-
hoven; cette fexnjne mourut peu après fon
ri , elle en avoit eu deux filles , qui mou-
ent en bas-âge , & un fils (^Janus uEmiw
f ) qui a lùrvécu à fes p^rens^
Ouvrages d'-^/z^ j^milius*
t. Oratio habita in illuflris Gymnajii Ul-
'e3. Inaugurationc , de novo hoc & lau^
'ili Senatus injlitiuo , nec non de ufu lec"
lis Hijloricœ , xv. cal. QuinSiL dût.
7. xxxir. Ultraj. 1634. 4®- It. dans
Recueil, que je marque ci-après n. 6*. ,
;e 1-31.
I. De politicis ardbus Principis Augujli
uibus in libéra Rep. Jibi & fuccejforibus
e) Je fuis rOraifon funèbre A'JEnuUus , ^ J)rûkMhorck {
•man marc|ue le ii. d^embre.
abfibf
i66 Antoine Amilius.
ffincipamm peperit ) Oraiio habita Tlh ii^
Manias clo. hc. XXXriI. (pofi abfibf
tum Annal. /.) (^) UUraj.Mjnd. Kmêiit
1637. 4^* pp. i6« ït. dans 1^ Recuot
p. 78—104.
3. Oratio funebris diSa konori & memtùf
clanffl & doSiJpmi viri Henrici Renerii, Uh*
Anium Mag. & PhiL Profejforis in AcaL
UUrajeS.y habita in tcmplo maximo pofiriL
. fxequiarum , XV. Kaf. ApriUis do. lo^^
XXXI X. Ultraj. 1639. 4^' '^* ^^ '^
Recueil, p. 10 j- 114. Cet éloge d*un
Philofophe Cartefien procura à TOratcur
ramitié de Defcartcs.
4. Ad Cafartm Gtrmanicum jam mon'
hundum AUôcutio , recitata pofi abfobutm
Taciti Annaltm IL ch. loC. XL^ Vhto)*
1640. 4°' It. dans le Recueil , p. 179**
201.
5. O ratio de ciyili Ambieione 9 fibi non
minus quàm Rcip. cxitiofâ y recitata cùm
fujpicaretur Taciti Annaltm IV. cIo. lùC%
XL. Ultraj. 1640. 4®^ It. dans Iç Recucili
p, 141—264.
6. Antonii ASmilii Orationes , quan0
pleraquc tractant argumtntum Foliticum. J^
cedunt nonnuUa ejufdem in utrdque lingtd
Poimatia. Traj. ad Rhen. Gisb. à ZyUf
& Theod. ab Ackerfdyck ^ 165 1. l6^' pp»
^08. fans les préliminaires. Jolie éditiom
Outre les harangues , dont je viens de
(d) Le I. Livre des Annales de Tacite.
Antoine ^milius. i6jr
parler, on en trouve ici huit autres , fa-
voir Çp, 3^—3^.) la 2« : Haiùa in navm
VltrajeS. Acadcmia Inaugurationcm , in ttni*
flo maximo , pojhid. cul» Mari. ch. loc^
xxxri. La 3« (/?• ^9-77^) ^^ Ronut^
num excrcitum , a G^rmanis duu Arminio
mdiquc circumycntum, AUoctaiOf qutt pra*
àfua compUBitur incitamtnta pugnaani mi*
luis; proprid. eid. Septtmb. ch. hc. XLII.
La 6* (p. 126-^140.^ Dt argumenta An^
nalis IL (de Tacite) MJlorica & poUtica
Diffirtado , recitata eùm iUum librum aufpi^
taremr. La 7* (/?. /4^— z/^.) Diffinado
poluica de maximis momemis rd maritima
'n nofirâ Rep., ad S. P. Q. Batavum , VI.
\id, OBobreis ch. hc. xuii. La 9* {p.
loi—z^iS) Dijfertatio poUtica adversàs ira^
undum RcUorem populi^ prid. nonas dcccm»
Wcis ch. hc. XLir. ad cap. LXix. An--
vd. III. Tac. La ii« (^p. aéli-aj^j.)
De Sejanofiorente & everfo , recitata pojl ab-- .
^olutum Taçiti AnnaUm V. ch. hc. XLIn
La ii« (/;. 254-3^7.) PoUtica Dijfertatio
de Belh & Pace , recitata non multb antc
conciUatam pacem inter Regem Hijpamar.
& Fcederatam Belgacom ch. hc. XLFII.
La 13* (^p.^zy-'^Sy^Differtatio poUtica d€
moribus èr vitâ CaUgula , recitata càm aup
picaretur (Suetonii) TranquilU Ub. IV. Ces
harangues font fuivies de fept Lettres d'-<£*
miUus , après quoi vieiinent (/^. 375*;^
ioS.) Ant. jErnifu Graca & Latina Poi-^
i4
|68 ANTOINB ^MlLIUS.
jfiuiui. , quorum nonnuUa mmc jnmian i^
gantur : cœura antehac fioffim édita fiurt^
vd conjuncla cum Orationifus. Ces PoëfieS
(ont des Epigrammes : des Elégies eatte?
mêlées de quelques pièces^ en vers hMh
ques fur des doâorats^ fur des difpittes
Académiques , &c. : des vers où FAuteiff
paraphrafe les fentences attribuées dus
£spt Sages de la Grèce : enfin quelques
pdes fur des fujets de morale. Je n^
trouve rien de fort remarquable , m pouf
rélègance, ni pour l'élévation. Je dis la
même chofe des Harangues qui précèdent;
Jf'Auteur les a gâtées d'ailleurs en afieo;
tant le fHle pointilleux d^Eryàus PuteanuSf
dont il copie quelquefois des phrafes eih
ifiçres. " '
^. JEmîUus avoit préparé un autre yor
lume de Hararigues politiques fur des pafr
fageç important de Tacite^ de Suhqne^ iC
à& Fhrus.
(3. Il avoit ébauché des notes critiques
fur le texte de Lucien j qu'il avoit beaur
jcoup lu dans fa jeuneffe.
y. Feu M, Emtinck avoit un exemplaire
des (Euvres ^ïfocratt de l'édition de France
yôr/,1590. 8^-, avec quantité de notes ma-?
nufçrites de notre Auteur. ( Èihlioth^ Eny
finckiana^ T. IV. p. 2,6z. n. 8i€. )
MmilÀus étoît lié d'amitié avec I^amberl
^^Uc, Çorn. ToUius^ Adr. HogctiMSj^ Ger^
Antoine ^mïlips. %6p
}an VoJJius^ Paul Vou^ & d'autres gens
e lettres* Nous avons fon Oraifon fiip
tèbre fous le titre de DanUUs Perchringcn
^arcmatio profaïca fiiptr luSuçJîJpmo obitii
'ndiq^c celeberrimi, & undecunqftç doSiJJim
in jimonii JErriUii, Hijloriamm & PoUtiae
Ixtmphiris in 4cadcmiâ UUraje3inâ Pro^
*foris ordinarii, Polyrkctqris , & Pofyhifior
is inçomparabilîs^ Hmmng Wittm a infère
ette harangue dans fes Mtmoria Philofa^
horum, &ç. Duad. F^flL p. 408-4x4.
^*eftun Chef-d'œuvre de Fédanterie, éc
• doute férieufemeQt qu'il s'çn puifle fdàx^
e plus achevé,
AT" Prélimîn. du «• 6., & ibid. p. 46a. UO-
ifon que te viens de citer. M. Baîen^ be-
br. van ïhrdrecbt , 674. Burmanni TraL
i4d. 3- 6. Drakcnborc}} ^ Sçries Profcjfor. Ul-
aj\ n. a,
! ' . In I, I. ■ . ■ ■!', , ^ " J
Gafpar Pardut/n, ou Perdm/n,
LTAquit à Middflbourg vers la fin du
l XVI. fiècle. lUtoit d'une famUle
)nfidèr;^ble , & dont plufieurs avoient
:mpli des charges honorables dans la robe
: dans l'épée. S'étant deiliné aux fonç-
ons de Miniftre, il fe fît recevoir Propo-
int : ii|^i§ avant d'entrer en exercice , il
btint le Reâorat du collège de Ttr-Gots^
çut d^n; la fuitç ^n pareil emploi à Midn
770 Gaspar Parduyn,
dclbourg^ & enfin à Dordnchtj où îl fe
de la réputation par fa capacité. C
dans cette dernière ville qu'il mourut
II. août 1644. On peut voir dans
la Rue les vers flamands que fit fur
mort Pierre van Godewyck, qui étoit al
Con-Reôeur du même collège. Pardi
s'étoit marié , & fa femme lui furvéci
avec trois enfans nés à Dordruht : 1.
Jmty qui époufa dépuis un veuf, nom
Arnold van CiturSy Ambafladeur des Et
Généraux en Angleterre & en Efpag
!• Adrien Parduyn^ qui devint lieutena
Colonel 9 Capitaine 9 & Commandant
Fleffingue. 3, Simon Parduyn^ cpoà. fat t^
Maitre-ès-Arts à 14. ou 15. ans , enfi
Doâeur en Médecine, Candidat en Th
logie,ou Propoiànt, puis célèbre Méde
à Dordruht. Ce dernier faifoit de b<
vers Grecs. Gafpar leur père en faii
aufC, & il réiiflîfToit également dans
Poëfie Latine & Flamande. Mais on
pas recueilli ce cju'il avoit fait en ce gea
on peut toutefois en voir des échantill<
au devant des Heures de récréation (â)
Jean Lydius^ & de la BouJJblefpirituclU
de Godefroi Udemans.
VF' La Rue y GeUtterd Zuland , 344-34
v>
Vrolycke uren , ofie der JFyfin vtrmattK
Het gheeficlyek Comp4*m
î ■ «7'
r
Guifîain Parduyn^ ou Perduyn.
ISsu DE LA même âmille que le prècé«
dent, mais d'une branche qui eft de-
meurée attachée à la Religion Catholique^
naquit à MiddcUfourgle 13^ oâobre 1630.9
fit fes humanités en fix ans, &: les en-
fejgna diu-ant un pareil efpace après s'être
&it Jéfuite. U employa, fuivant la coû«
tume, deux ans à l'étude de la Philofo-
phie, & quatre à la Théologie, après
quoi il fut ordonné Prêtre le 24. mars
1662. Enfuite ayant été pendant fix ans
Préfet des baffes-claffes, il fe livra aux
fonâions de Prédicateur , & les exerça en
tout l'eipace de 29. ans : il fut auffi pen-
^t neuf ans Direôeur des Congrhgamjks
de la S» Vierge, Reâeur d'une maifort
^e fa Compagme durant trois ans, & huit
tos Confefleur. Dans fa vieilleffe il s'ap-
pliqua principalement à compofer des ou-
vrage de piété en fa langue. Ce Père efl
^ort à Bruxelles le 17. août 1708. On
^ de lui
!• Les Exercices fpirutuls de S. Ignace de
^oyo/a, Fondatetir de la C. de Jefas. (tf)
^niges, Pierre van Pée, 168 1. I2^*
2, Réflexions fur les dou^e articles du Sym^
^ (M ^^ ghitficljcki Çcffcninghin yan den H* Ignaiius 1$
I
172 GUISLAIN PaRDUYN.
ioU^ avec dcsfemimens de piieé, & de Mkf
figures pour chaque Myjtère^ &c* (A) An^
vers, V^uve Florent Wilkmfeny 1700: 8*^*
j. Réflexions fur VOraifon Domimcale^
avec des feruimens de pieté &c. fiir chaque i^
mande.... (c) Bruxelles, François Poppens^
1705. 8®-
4. RMexionsfur la Sahaaûon Angélique^
&c. (^d) Brux. Franc. Foppens, 1706. 8^
pp. 81. Et peut-être d'autres Ouvrages ^
dont je n'ai point çonnoiffançe»
W La Rue^ 347. 348.
(b ) Gôitfruehtighe hemtrckingken op de twtlf drttkeUn
des Gkeloofs, verciert nutfchoont htelien, tnât gocdt ghè»
neghintheden , YoUhçns hct MyfterU i tcn e^fnde wun fr^
Chriftdyck Uvf, tSfnun Chrifidyck gheloofi.
■ (c) Godtvruchtighc benunidnghen op het Ghehedt in
. Httrtn , doorgatns ghtnoemt dtn Vditr ons , verciert met
hcelden, ende gœde ghcneghentkeden, volghcns clcke Vrat^
des Ghebedts; ten eyndc men dit gkebcdt Ufe aendaeht^yekl
godtvruchtiglyek , ende met gheeflelyck voordeeL
(d) Godtvruchtight bemerckinghen op de Engelfihe Grœ»
teniffct doorgatns ghcnoemt den Weeft Gegroet, verciert met
heetden en goede gheneghenthedcn : ten eynde men de H^
ïdaeghet groeu met eerbudinghe en vreught^ ghelyek Jy rA(
den Engd ende Elifaheth U gegroet gheweeJL
Jean-Pierre Zam^n,
ECuYER, feigneurde Ten-Berghcn &dç
Solacker^ étoit de Saint-Niçolas, riche
& célèbre bourgade du pays de Waes eii
Flandre, où il naquit vers Fan 1659, Soi
^ère^ Jacques Zaman, étoit Greffier de çt
lieUy & du village de NUukerckc, & com« •
mis à la recette générale du pays dont
fai parlé. Sa mère fe nommoit Térèfi
van der Elfi. J. P. Zaman , après fes
premières études , s'attacha à celle de la
Jurifprudence, & fe fit recevoir Licencié
en 1 uii & l'autre Droit. La charge de
HoM'Echevin du pays de Waes étant ve-
nue à vaquer par le décès de fon oncle
JacqueS'jiugufHn van Schayerbecke , Ecuyer^
&c., il eu fut pourvu par lettres patentes
du j. avril 16517., & il prêta le ferment
accoutumé le onze du même mois. Il à
confervé ce pofte jufqu'à fà mort, arrivée
le 12. avril 1728. dans la 69* année dei
ion ageé Son corps repofe dans l'Eglife
paroimale de S^ Nicolas ^ proche l'autel de
la Vierge, ùix l'on voit un marbre blanc
avec fes armoiries, &c l'infcriptiôn fui*
Yante i
D. 0. M^ liic requiefcU a latforîbus Juif
Prœnohilis Dominus Joannes Parus Zaman,
Toparcha de Tenberghe & Soïacker, unus ex
Archifcabinis Wajice , qui obiit duodecimâ
apriUs iyx8. R. I. P.
Nous avons de hii :
1. Un Mémoire itaçrimé en 1707. m-foL
pp. 38. , tendant à faire caiTer un Règle-
ment publié par les Etats^Génèraux le 6^
oâobre 1706., qui portoit préjudice no»
174 jEAN-PlERtlE É^AMAN.
ieulement aux privilèges & ufages du payi
de ^aes, mais encore aux tranfaraotu
& accords faits par les Princes prédé*
ceifeurs de Charles III . alors régnant^ &
par confèquent à la Capitulation que ks<
dits Etats-Généraux avoient accordée au
nom de S. M. aux Etats de Flandre, &
£gnée au mois de juin de la même année
1706. Ce Mémoire renferme diverfes piè-
ces juftificatives.
2. Expojuion des trois Etats du Pais 6^
Comté de Flandres^ fçavoir du CUrgi ^ de Id
NobUjfty & des Communes. 171 1 8^* ÊuiS
nom de ville ^ &c. pp. 344. fans compter
les préliminaires. Le Confeil d'Etat com-
mis au gouvernement général des Paysc-
Bas avoit figné le 28. avril 1709. une Let-
tre adreiTée aux Députés du Corps Ecdé-
fiaftique & autres Membres des Etats de
Flandre, où il les requèroit de donner
leurs voix déliberatives , n'attribuant aux vil-
^ % P^y^ ^ Chatellenies fubaUernes qu'une
voix confultative. M. Zaman fut chargé
par {^s collègues de compofer V Expojuion
dont il s'agit; il fe propofe d'y prouver
?ue les vifîes, pays, oL Chatellenies de
landre, qui ont coutume d'être appellées
aux Affemblées de la Province, y ont
voix délibèrative dans le Tiers-Etat, de*
puis environ Tan 1300., que les Commu-
nes fiirent ag^règées aux Etats, qui juA
qu'alors n'avoient été compofés que du
Jbàn-Piêrhb S^AMAvr. 175
Cleijé&delaNoblefle. Ce Traité mon-
tre une connoiflknce profonde du Droit
public & de THiftoire des Pays-Bas, c*eft
dommage que le itile n'ait pas été retou*
ché.
3. M. Zaman a fait divers autres Mi^
nmts^ Rtquêusy Rtprifintations j &c., qui
font des preuves incoriteftables de fon zèle
pour le bien de fa patrieé
(I5* Mémoire fourni par M. de Caftro , E*
cujer^ ancien Haut-Ecbevin du Pays de WàeSg
&c. .
Claude Chappuifoty
NE EN Frariche-Comté avant la fin du
XVL fiècle, s'établit dans les Pays-
Bas^ & fit fon féjour ordinaire à BruxelUs.
Suivant les titres qu'il prénoit en 16 19.9
il étoit Prêtre , Maître-ès-Arts , Doûeur
en Théologie , & es Droits , Doyen de
fEglife Collégiale de N, D. de Calkmofi
iier, (tf ) Prédicateur ordinaire de la cha-
pelle de S*^ Marie-Madeleine dans Bruxel**,
les, & de FEglife de N. D. de Laken pro*
che la même ville, &: admis à confefier
dans tout le diocèfe de MaUnes. Outre
cela il étoit en 161 1. Protonotaire Apofto-
(^) Ou CalmoutUr, pedt chapitre du diocèfe de Befan»
çon a compofé d'un Doyen ôc de nuit Chanoines, fondé à U
cao^agne en I092.> & transféré dépuii i Salins»
1^6 Claude Chappuisot*
lique, & ConfeiTeur de la paroifle ééoé
Jacques , ou de Coudenberg. U étoit encot^
à Bruxelles eii 1614. On a de lid
I. Pradejiinationis Nota, ad via, qui
uniifquifqtu facillimè fiUutem conjèqui quùUf
adjunSa efi; ex Scripnird Jacrd, & fanSs
PatribuSy & ÈccUJice DoSoribusexcerfUU
Antv. Hieron. FerduJJius, 1619^ ^^^* PP-
126. Dédié à l'Archiduc Albert. Çeft
un Traité fur le ciilte de la S*« Vierge.
!• Oraifàn funèbre Jur la mort de ce ériS'
haut, tris'puijfant y & irh-Catholiquc PnO"
Ui Albert j Archiduc d^Aufirichc, Duc &
Comte de Bourgongnc, &c. Bru^^ Jean Ptf
permans , 1 6 2 1 . 1 6^^ pp. 57. Diédié à Vht
fante Ifabelle.
3. Très'brief Traité de t honneur & dé ta
dévotion, que tous Chreftiens & Catholiques
doibvent avoir à la Tre/fàinSe , très-gloricu/i^
& très'Jacrée Vierge Marie, Mère dt Pirtmà
Érux. Govart Schovaerts, i6%^* l6^* pp—
85* Voyez les Prélimîtî. de fes Ouvrages-
M. Papillon a oublié cet Auteur, comme beau-—
coup d'autres, datis fa Bibliothèque de Bour^
gogne.
^ 1
Géràri
g^^ " ^ I I ' T 1 f I
Gérard Boot^ ou Bootiusj
Ssu d'une famille noble , & des plhi
.anciennes de la Hollande, {a) etoit
's de Godefroi Boot , Chevalier , &C;
lort à Londres en 1625.9 & de Chrijtiné
m Loon. Gérard naquit à Gorcom Pafii
S04., & s'étant appliqué à la Médecine^
prit quelque part le bonnet de Doâeui?
1 cette Faculté. Il étoit encore en Hol-
nde Tan 1630. : mais quelque tems
)rès il s'établit en Ângletei-re, i)ratiqua
Médecine à Londres , & dévint Méde-"
n de Charles I. Ce Prince infortuné
ant mort, de la manière que tout le
onde fait, le 9; février 1649., ^^^^
iflk en Irlande (fi toutefois il lïe s'y
oit pas rendu auparavant) & mourut
Duhlin l'an 1650», laiflant quelques en^
ns que lui avoit donné fa femme Ca^^
ïrint Manningy dame de qualité. Nous
rons de G. Boot les deux ouvrages fui-
antcs :
I. Heures de récréation. En flamande (^)
630. 4®*
Tom. FI. M
(tf) Elle deicend de Ôisbcri Bout oxi. Baothi fi^rfeur,
! Laer^ mort à Utrecht en 1113. On y trouve Girard
oot t ou Éotho 9 Maitre-d'Hôtel des Comtes de Hollande^
îrs II 30. Arnold Boot ,'VTévpt de N. D, à*Vtrt€ht en(
145. Gérard Boot, Ecoutète de Dordrecht en 1243. g
Ur. Cette famille porte d*Or, au cerf de (able.
(h) VrolyckcVurcni
178 Gérard Boot^
i« Philofoplda NaiuraUs nfomuua, U ^
Philofophia ArifiottUcn accufata Examinai'
iio^ acfolida Confiaaiio^ & nova & vcnorii
IntroduSio. DuiUmi , 1641. 4^* AmoU
Booty qui fuit 9 eut part à la CompofitkHk
de cet Ouvrage.
87* Fal. Andréa 269. Baten, béfcbr.van
Dordrccbty 997. & lôoa.
Arnold Boot , ou Bootiusj
FRÈRE PUISNÉ du précédent^ naquit,
apparemment à Gorcom y & iurement
en Hollande y vers Tan i6o6. U fit de
bonnes études, & il apprit les langues
Latine, Grecque, Hébraïque, Syriaque,
.& Chaldaïque : enfuite il s'attacha a la
Médecine , & fe fit recevoir Doâeur en
cette faculté : mais il ne difcontinua pas
Jïoiu: cela de s'appliquer à l'étude des
angues favantes, & de la Critique facrée#
En 1630. il pafla en Angleterre , pratî^-
qua quelque tems la Médecine à Londres^
& dévint Médecin du Comte de Leiceftre,
Vice-Roi d'Irlande, ainfi que des Etats,
& des armées du pays. Cet emploi l'o-
bligea de fe fixer à Dublin, oh il fe ma-
ria avec une démoifelle, nommée Marguh^
rite Dongan, de qui il eut une fille nom-
mée MarU'-Anne Boot, qui époufk Marc
Beycrmany Miniflreà îff^ognum^ Lestrou<^
î* Arnold Boo T. 179
Mes & les guerres, qui furvinrelit dans
cette Iflé^ & qui lui caufèrent à îui-même
des pertes coniidèrables, le îforcèrent d'eii
fortir en 1644. ^ f^ retira à Pans , où il
renonça prejqu'ëntièrement à la pratique
de la Médecine , pour ii*étre pas détourné
4e fes travaux littéraires , & il y mou-
nit en 1653. , après avoir publié les
Ouvrages qui fuivent.
iUFrancifei Taylor (^a) & Arn. ÉootiL
Examen Préfationis Joannis Morini in Bi"
ilia Gmca , de- Textûs ÈbrMci corruptioney
^ Grèci auSoriiaie. Lugd. Bât. Joan. Maire^
1636. petit in-ix^* La Bible Grecque du
?. Marin . a voit ■ paru en 16 18 . ( Pàrïjus ^
\*yo\.foL ) Dans la Préface ce Père avoît
feit tout fon poffiblè pour rélever la ver-.
iion des Septante, & diminuer celle du
Texte original, qu'il prétendoit avoir été
Corrompu par les Juifs. Il foûtint la mê^
tne dipfe dans its Exercu^nones EccUfiaf"
tica iri utrumque Samar'uanorum PintateU'*
chum. Parif. 1631.4^' Taylout &t Boot
Voulurent venger le tcxi^ Hébreu. Jean-^
tfenri Hotiinger^ fameux Profefleur de Zu-^^
fick^&C Simeon deMuis, Profelïeur ^n Hé«
breu au collège Royal de France , attaquè-
M 2
/ ■ ' ' ' . *•
/(à) Ou Taylour, Mînîftre Presbytérien à Clàpham pres-
se Lofidres i puis à Yaliing dans le Comte de Kent; It*
Stptt tort verfé dans la langue Hébraï(|ue « & dans Tétude
les Rabbins.
i8o Arnold Boot,
rent auifi le P. Morin , oui fe défendit dans
plufîeurs outrages qu'il publia fucceffive^
ment.
2. J'ai déjà dit cp^ Arnold Boot aida foQ
frère pour la compofition de fa Philojbphia
Naturalis reformata.
3. jinimadverjiorus facrtt ad Textum Ht*
braïcum fleuris TeJiameruL Londini^ 1644*
4®' fans noto d'Imprimeur. Boot continue
ici de défendre l'intégrité du texte Hé-
breu; il a joint à cet ouvrage un Index
jiuSomm, où en parlant des Bibles de
Vatable^ & de Robert Etienne, il a Eut
quantité de bévues , que le P. U Long,
de l'Oratoire 9 a rélevées dans fa Biblio-
thèque Sacrée, p. ^c^o. zgu
4» Obfervationes Medicœ de jiffe^us ( â
Veteribus ) omijjîs : videlicet^ de abfctffu
hypocraneoy de Vomicâ hypocrantâ , de Pb*
mica cereiri y de Suturarum difceffioney de
Capitis dijiortioney de Epilepjiâ procurjivây
de oris hœmorrhagid periodicdy de lingua ar*
dore & Jiccitate extra febres , de lippitudint
' mucaginofd , de labrofulcio feu Chdloc(Ut\
de Sterni dolore y de tabe peSoreâ. Londini,
Thomas Whitakery & Thom, Neucomby 1649-
I2<^' It. avec une Préface de Henri Màhh
mius y Helmjlqd. Henningus MuUertiS y i664«
4®* It. dans Pétri BorelU Hijloriamm &
Obfervationum Medico-Phyjicarum Centufùi
quatuor. Franco f & Lipfite^ Laurent. Si^fai
Càrnerus^ i6^6. 8®»
Arnold B o o t. i8r
5* EpifioU de Tcxtus Hebnuci Veteris
Tefiamemi certitudine & autkentid, contra
Ludovià Cappelli Criticam. Parifi Vidua
Thtod. Pepingui, 1650. 4®* Louis Cappel,
le jeune, ne à Sedan en 1585.9 & mon
en 1658. à Saumur y où il fiit fucceffive-
ment Profeffeur en Hébreu & en Théolo-
gie, avoit achevé dès l'an 1640. fa Critica
/ocra y feu de variis , qua in Jacris Veteris
Ttfiamtnd libris occurmnt ^ U3ionibuSy libri
fixy &€. Ce favant ouvrage, qui mettoît
en poudre l'infaillibilité NfafTorètique , &
r' repandoit des incertitudes fans nombre
le texte Hébreu moderne , unique fon-
dement de la foi des Proteftans y déplut
fi étrangement aux Calviniftes, qu'ils en
empêchèrent pendant dix ans rimpreilion,
& que l'Auteur ne put parvenir à le faire
imprimer dans aucune ville Proteftante.
Mais Jacques Cappely fon fils aîné, s'étant
fait Catholique, obtint par le moyen du
P. Pitauy du P. Morin, & du P. Merfennc
un privilège pour l'imprimer à Paris. C'eft
cet ouvrage qu'attaque Arnold Booc; Jac^
fues UJferiuSy Archevêque ôiArmagh, l'at-
taqua aufli par fa Lettre (^ad Lud. Cappel^
hmi) de Textûs Hebraïci Veteris Tejlamenti
variantibus lecUonibus : cui addita ejl & con*
fimlis argumenti altéra arue annos XLV. à
GuU. Eyrio ad eundem Jacobum data Epif
tola. Londiniy Joan. Flesher , 1651. 4®*
pp. 36. Et Jean Buxtorf le fils public
M 3
j84 ,Jean Ramus,
rent d'expliquer le Digefte, & lui affig^
fièrent des appointemens confiderables.
flamus exerça cet emploi extraordinaire
ayçc beaucoup de réputation ^ & eut en-f
tre autres auditeurs le célèbre Denis Go*
d^froi. Les miferes occafionnées par les
troubles du pays l'obligèrent d'abandonner
rUniverfité de Louvain en 1578., & d'ac-
cepter une chaire de Droit, qu'on lui of-
frit à Dole : mais avant d'en avoir com-
mepcé les fondions , il mourut en cette villç
le Z5, novembre de la même année ^ ag4
feulement de 43. ans &c 9. mois, moins trois
|Ours. Il s'étoit marié avec Adélaïde Go-
vaerts , qui mourut le 3. août 161 3., &
qui lui donna deux enfans : Jean Ramus^
baptifé à S. Pierre de Louvain au mois de
mai 156e., $£ Catherine j baptifée dans la
même églife en janvier 1570. Le Doc-
teur Ramus étoit éloquent & métho-
dique; (tf) d'ailleurs ilavoit étudié l'Anti-
quité, & les principes du Droit naturel;
& dans {qs leçons, comme dans its écrits,
il fit ufage de ces connoiflances , nécef-
faires à tout Profeffeur , qui ne veut-
pas fe borner à une explication fèche &
méchanique de la Jurifprudence Romaine.
Ramus s'étoit joint à Jean Molinœus fon
collègue , en défapprouvant avec lui l'érec^
(a) Ramus, dum amplitlimam Juris cognitionem articula-
timtni methodo difponeret, & promptiffimo eloquio illuftra^
fet^ unicè aptus ad docendum erat. Diod, luldtnus i(i
Çrat, juncbri Sttph, Wcymfii,
Jean Ramus. 185
don des nouveaux Eyêchés dans les Pays-
Bas, lorfque le Roi Philippe IL eut dé-
mandé Tavis de TUniverfité de Louvain
en 1 562. Il fut encore l'un des cinq Pro-
fefleurs de Droit de la même Univerfi-!»
té , (^) qui confultés fur la Pacification de
(rn/i^ répondirent le 16. décembre I576f
que ce Traité ne renfermoit rien de con-
traire à la Religion Catholique , & qu'au
contraire il lui âoit avantageux. Ce dou*
We procédé de Ramus déplut fort au Roi,
& nt naitre des foupçons fiu- la foi du
Doâeur.
Ouvrages de /. Ramus:
I. Il a traduit du Grec en Latin k Bou-
clier d'Hercule y Poëme mythologique de
480. vers, attribué à Héjîode ; & cette
traduâion a été infèrée dans l'édition de ce
Poëte faite à Baie chez Jean Oporin.
%. Il a fait quelques Epigrammes, &
quelques Elégies de Gefiis Archiducum Auf-
triiz 9 qui fe trouvent dans les Delicia
Pottarum Belgarum^ Tome III.
3. Il a augmenté de deux livres l'Ou-
vrage intitulé : Nicolai Secundini rerum
Turcicarum libri. Ramus publia tout ce
qu'on vient de dire pendant fon féjour à
tienne.
4, Œconomia , Jeu difpojitio, Regularum
utriufque Juris, Lovan. Bank. Gravius ,15 57.
ih) Les autres furent Jtan Wamefius, Pierre Peckius ,
Michel Herenhauty & Jean de Bicven^i ils fournirent leur a(vts
^ la Cenfure du S. Siège.
^
184 Jkan Ramus,
rent d'expliquer le Digefte, & liu afflgt
fièrent des appointemens confiderables.
flamus exerça cet emploi extraordinaire
ayi^c beaucoup de réputation , & eut con
tre autres auditeurs le célèbre Denis Go*
d^froif Les mifères occafionnées par les
troubles du pays l'obligèrent d'abandonner
rUniverfité de Louvain en 1578., & d'ac-
cepter une chaire de Droit, qu'on lui of-
frit à Dole : mais avant d'en avoir com-
mepcç les fondions , il mourut en cette vUlç
le 15. novembre de la même année ^ âgé
feulement de 43. ans & 9. mois , moins trois
lourSf II s'étoit marié avec Adélaïde Go-
vaerts , qui mourut le 3. août 16 13., &
qui lui donna deux enfans : Jean Ramus^
baptifé à S. Pierre de Louvain au mois de
mai 1566.9 $£ Catherine^ baptifée dans la
même églife en janvier 1570* Le Doc*
teur Ramus étoit éloquent & métho-
dique; (^) d'ailleurs il avoit étudié l'Anti^
quité, & les principes du Droit naturel;
& dans (es leçons, comme dans (qs écrits,
il fît ufage de ces connoiflances , nécef-
faires à tout Profeffeur , qui ne veut
pas fe borner à une explication fèche &
méchanique de la Jurifprudence Romaine.
Ramus s'étoit joint à Jean Molinœus fott
collègue , en défapprouvant avec lui i'érec*
(tf) Ramus, dum amplifllimam Juris cognitionem articula*
timtni methodo difponeret, & promptiffimo eloquio iUu(lra^
fet^ unicè aptus ad docendum erat. Diod, luldtnus i$
Crut, fiincbri Sttph. Wcymfii.
Jean Ramus. 185
on des nouveaux Eyêchés dans les Pays-
!as, lorfque le Roi Philippe IL eut dé«
landé Tavis de TUniverfité de Louvain
n 1 562. Il fut encore l'un des cinq Pro-
effeurs de Droit de la même Univerfi-
é, (^) qui confultés fur la Pacification de
jand répondirent le 26. décembre 1 576»
jue ce Traité ne renfermoit rien de con-
ïaire à la Religion Catholique , & qu^au
contraire il lui étoit avantageux. Ce dou-
ble procédé de Ramus déplut fort au Roi,
Se ht naitre des foupçons fiu: la foi du
Doâeur.
Ouvrages de /. Ramus:
I. Il a traduit du Grec en Latin le Bou-
tlitr d^ Hercule j Poëme mythologique de
480. vers, attribué à Héjîode ; & cette
traduâion a été infèrée dans l'édition de ce
Poëte faite à Baie chez Jean Oporin.
1. Il a fait quelques Epigrammes, &
quelques Elégies de Gefiis Archiducum Auf-
^^(B 9 qui fe trouvent dans les Delicice
^ottarum Belgarum, Tome III.
3. Il a augmenté de deux livres l'Ou-
vrage intitulé : Nicolai Secundini rerum
^urcicarum libri. Ramus publia tout ce
^tfon vient de dire pendant fon féjour à
f^ienne.
4. Œconomia , feu dijpofitio, Regularum
^^riujque Juris, Lovan. Barth, Gravius ,1557.
^h) Les autres furent Jian Wamefius, Pierre Peckius ,
Michel Herenhaut, & Jean de Bicvene,; ils fournirent leur «vis
^ la Cenfure du S. Siège.
286 Jean Ramus.
petit in^ix^* lu Colon. Agripp. i^^x. x***
5. Commcntarius ad tutdos wukdm i$
TuuUsj ex âb. fnftitiU. Impcrialium. Lovan.
Banh. Gravius^ IÎ57- P^^î^ in^ix^*
6. Commentarii mcthodici ad lUgulas /•
l/. 9 nova (Economid , Jeu di/pomione per
focos communes atqiu axiomata mcedemes^
in Ubb. ir. diflribueL fum TraSatus à
Analogia juris & faSi. ' Et Oratio apoUh
getica pro Jurifprudendâ. Omnia nunç ^
primùm in lucem edUa, cum fummariis &
indicibus^ cura & indujlriâ VaUni Andrew...*
Lovan. ComeL Coenejlenius ^ 1641* 4^' pp»
372. la harangue, qiii termine ce Re«
cueil, eft intitulée dans œuvre : Apologa
Jurifpmdentia adverjus nofiri temporis cala^
mitâtes j habita in Aulâ, ut vocantf IJfoC'
torali an. do. lo. Lix. r. non. Ù^ob.
7. Joannis Malcotl ad tit. XV fil. lih. U
Cod. de juris & faSi ignorantiâ PraleSio».»»
Accéda Joannis Rami J. C. Comment. 4f4
fumdem tit. in D. Et TraSatus d^ AtUt^
logid juris & faxE. Lovan. Joan Vrye^
borch^ 16 ji. petit //2-/:i<>' Ceft encore f^^-
ttre André qui a mis ces ppufcules au jour;
ce qu'il y a ici de Ramus prend dépuis ^
paee 141. jufqu'à la p. 236. M. BaclmartSp
Echevin de la ville de Louvain ^conkrve cû
Ms.les ouvrages fuivans de nôtre Auteur:
a. ImperiaUum Infixtutionum claffica^faf,
per locos & feSiones divija inurpretatio^
In-fol. de neuf quaternions, finiflai^taii tir.
tre de Paclis.
Jea?ï Ramus, ify
&. In tertium libmm InJHtutionum^iUfifir^
fimi /. l/. Z). Joannis Rami IJiâata. In^^*
de fept quaternions. Cette partie eâ comr
plette,
^ y. In dtulum de Verborum Obtigmionibui
Annotata praclara D. Joahnis Rami. Petit
m''4^' Il y a ici depuis la Loi I^ jufqu'à
la XXXVIe.
î. ExpUcationes titulomm J-^VII* Sbn
XVIII. , ^ /-r. Ubri XIX., & i^^rr.
iibri XX. ;r. In-fol. d*un demi*pouce d'éj»
paiffisur.
i. Annotata in I. tit. ff. Infortiati , Sof^
luto matrim. qucmadm. dos puatur. In^foU
de même, groffeur.
Valtrt André dit fiînplement que Ramas
a laifle en Ms. des Leçons fur le Digefte
jufgu'au titre de Tutclis , dignes de voir
îe jour.
(ty P. Bor^ Ncderlantfcht Oorlogen, éd. i6ar.
r. //. lib. X. feuillet ao8. verfo. A. Mirai LH^
pkmata ^ult. éd. III, 47a. Siveertius , 36a. Fat.
André y 551. 0* Fafl. 195. RegUres de la paroi fc
^e S. Pierre de Louvain.
Corneille Schrt/ver, ou Corn. Sert-
honius^ ou Grapheus ^
CEs DiFFÈRENS fumoms (ignifient la
même chofe^le premier en flamand ,
fe %^ en Latin, & le 3^ en Grec; cew
î88 Corneille Schryver.
lui qui les porta , naquit à Alofi en Flan*
dre l'an 1481. Il fit fes humanités ii An-
vers , &c fe rendit habile dans la Poëfie
& la Rhétorique. Sa capacité engagea
la Régence di Anvers k lui accorder le
droit de bourgeoifie , & enfuite la charge
de Greffier ou Secrétaire de la ville*
Cet emploi , qu'il obtint vrai-fèmblablc'-
ment en 1533* 9 après la mort de Pierre
Gilles 9 arrivée le onze novembre de cette
année , ne l'empêcha pas de s'appliquer
à la Mufique , pour laquelle il avoit du
goût , ni de cultiver les belles-lettres ,
<|ui firent toujours fa principale occupa*-
tion. En 15 15. il fe maria , .& époufa
Adrienne Philips, dont il eut un fils, qui
fait le fujet de l'article fuivant. Les er-
reurs de Luther ayant pénétré dans la villç
^Anvers environ l'an 1520., Graphcus s'y
laifTa furprendre , &c donna des marques
de fon attachement à la nouveauté. La
chofe étant connue , on le contraignit
de fe purger par un défaveu public; pour
cet effet, le 6. mai 1512., jour auquel
on brûla dans cette ville le$ écrits de Lw
ther, notre Auteur monta fur le Jubé de
TEglife de N. D. , où il rétraâa en pré-
fence du peuple accouru en foule tout
ce qu'il avoit dit & fait en faveur du
parti Luthérien. Graphms ayant vécu 41.
ans en mariage, perdit fa femme le 17.
$u>ût 15 56. Il |a fuivit au tombeau le
Corneille Schryvbr. 189
u décembre 15584, aeé de 76. ans. On
dt fon tombeau dans la Cathédrale SAn^
rs vis-à-vis Pautel de 5.VAri/fo/A«,avec
tte infcription : «
CorntU Scrib. GraphtUi ^ praclara hujus
bis à SecretiSy Jibi , fuifquc , & Hadriana^
hilippia , dulcijf. Uxori , vivens pof. Ipfa
ùJem vixit an. LXXI. , dccejjit auum XVII.
igujli M. Z>. LVI. , uno & XL. ann. ma"
ta y matrona & prudentijf. , & pietatis cul^
ix eximia : ilU vcrb caram fcquutus conjw^
5m , migravu XIX. deccm. M. D. LVIIIi
m vix'ijfet ann. LXXVI.
Les Ouvrages de Graphtus ^ qu'on au-
3it bien fait de recueillir en un volume,
>nt :
1. Exprobratiô in Dioctetianum ^ pro Di'*
> Pancratio. Lovan. Thcodoric. Maninus ^
2. Conjugandi & Dcclinandi Régula. Anev^
^29. 12®* Cet Ouvrage me fait con-
âurer que Grapheus tint école d'huma-
ités , ou qu'il fut Prçcepteur de quel-
ues jeunes gens.
3. Confiagratio Ttmpli D. Maria Antutr*
icnjîs. Antv. Joan. Graphtus ^ 1534. 4<'-
t. dans les Monumtnta fipulcralia ae Fran'
ois Swurtius , {^Antv. 161 3. I2<^*) /^. 4^-
(3. L'accident dont il s'agit dans ce Poè-
me^ arriva le 5. oâobre 1533* Je place
î^o Corneille Schiiyver.
ici cette pièce y (^ ) fifin que Ton puMBs
ààeixjL juger du talent de Graphcus pour
là Poëfîe*
( a ) (^ui/quis u , fuie UgUo ; horrtndo fie amaU vtrfu
Ardent, ut coram eerturt cunBa, putes*
17 S t urhe in mediâ moles vâftijmui, Templam
jCd Auguftum^ fublime » ûUa tifque ad fydera duStMMi
CoUicolim Dominajaerum , toti undique mundo
Percelebre , immenfis opuUntum dotibus , aura ,
jârgento , gemmis , icrc » ommgenoqae métallo ,
StruSurà, fiatuis , Jiimptu, multa arte-flupendis
PlQuris , tabuUs, varianti & marmot ê rtUrè
ConfpieuMtm , Turris eut multb altiffima fur gens g
Afrigerwn aurato contingit vertice céUum ,
Ârte Uthorata mfigni , traUtcida , crehris *
A fundo ad fummum doBe ealata finefiris : •
Tota quidem vivo, ( res pulchra ) e marmore duSa »
SpeSaclurt» infigne & patrie ingens gloria « uni
(Tanta efi nuqeftas ) latè fpeStAilis orbi,
Septem & quinquaginta alta hïc altaria fkmant •'
Qpotidie , & totidem multo^haud fine lumine fomt
Sacra Deo, totidem conduStis rite minifiris i
Qui adfifiant arct , & Divis libamina ponamu
Hucfefe Ignipotens denfâfub no3e redueens
ffulcanus , Jociis Sterùpe > atauc Pyragmone 9 & atr
Èrorite , & pntnigro multâ JuUgine Capno ,
Circuit intmenfi tacitus latera ardua tempUi
Omnia perlufirat , rimatur fingula » & acri
Obfervat vifu , fibi tantâ in mole vel uUam
Se inventurmn optans efcam, Videt omnia tutû ,
Oppreffos fomno vigiles , omni hofle remoto
NuTquam ejje i/ifidias ; tanta illum occafio^ ^ atrot^^
miries faeit audacem , hortaeurque cupitam
Ad pntdmn focios , furtim interrumpit» fy éUtti
Contiguam turri confefiim corripit aram,
Indigetis Gommari aram , primùmque voraei
Fauu rapit pinguem cerato flipite tadam ,
Liciaque immani depafcit gutture j deinde
CortinaSf Divûmaue petit fimulacra.y piumquc
Impius aceendit Gommarum, ac dejicit ipfam ' *
Cum fiatuis aram indignons ; tum deinae per altutO^
Sttbfiliens claudus nturum , latamque fensfiram ,
Ardua pervadit teHçrum ad fulmina. Lunte .
Lumina fuh denfis fubith enigruére tene^ris :
Ablat» JtelU : totum fib nute profonde
Corneille ScHUYVËft. 191
[. Ex P. Terentii Comœdiis Latimjpnâ
toquiomm fiofculi y ordim fiUSi ; unà
i ejufdtm Po'éta in/igmoriius fentintus^
Fmmornm latuit tempîum; vaJUJpma mifquam
Apparet turris : magnus totâ urht tunmUusm
Jamqm ftrox teclis erumpit fiamma , ttnthraâ
Inur fumorwn nuâias , ingtnfque rduxit
Imptu prctrapiio > improviji fidminis infiar»
Primùm ergè» ejfraSis longâ tefiudine valvis
tortarum , eripiunt alii facra vafa , ficro/que
Ex adytis calices, alii fanulacra , pia/que '
CéUicolum effigies, divinâquc arte décoras
Exportant taïulas » argentum , aurumqui, omneriifÊ%
Tarn pulchri omatum templi , auem qui/que perido
Tarn ur Menti graviter p'otuit Jfitiducere. Porrb>
Hinc alii , admotis ad teHa ardentla fe'élis 9
Conantur longis nixi harpagonihus drfat
Et tegulûs , & fimufto laquearia ligno
Dejicere • infufis alii reJÙngutre fiammaâ
Jidnituntur aquis. In vanum qmfque làhorat $
FlamnM urgent flammas, conaenfo turbine fumi
fmpèdiunt panos , aftus fuperatur ah étftu,
Stridor ftridoreth , firepitus ernn murmure tomg^ *
Confundit firepitum» Jam intus facra rnntda din*
^aftantur itùnmis, , TabuU & multâ arte "decorus
PicLorum tahor iUe avido confumitur igtd.
^^ gigantao pnecelfus corpore, eentam
Plus minus \norrendum vifu) protenfus in ulnas
Cofinophorus , cui vox olim eft mutata ferendo
4 puero Chrifto , hinc fiammis vaUatus & iUiae »
éidfianti populo horrihUe ac miferabile vifu
^Dcâaclum prtthet ; totis incendia membris
iava rrûcant , ardet pectus , prplixaque harba »
Ingens in manibus pinus , fimul & mare vafis
Qjtod calcat pedibus , paffuque ingente fatigat :
Ardet & infuix Monachus cum lampade , parvam
Dum fugit in cellam » notumque recurrit in antrum^
Et tandem iUe gravi fubjîdens corpore , magno
Cum fonitu cadit , & medios turbatur in igneis y
Ut quondam Rhodius pragrandi mole Coloffus
Corruit , & lotos concuJ/S pondère campos.
Aéream interea tempeftas maxima turrim
Oppugnat , furgunt certamina maxima , torvus
Mulctber hue totam extremâ vi contraMt iram :
nia gravem objecto aceipiens tela pmnia dorfo
Suftcntat pugnam , I5r duro fui Marte laborans
192 Corneille ScHRYVEfti
Parif. Chriftian. Wcchdui^, ï533» ï^-^* ^* II'
Jam dcnub recognUis , aiquc reoni -^
auSario illujlratis. Antv. Maninus Cafar^ ^
1535,16®- dern. fignature H S. It. Itid. Jocau g
Loeus, IÏ5Ï' i^°* PP- I48» non chifiées.
Dans là Préface 9 datée de i^i^.^Grapkus I
dit qu'il a donné ce Recueil à imprimer L
à Jean fon frère ; marqueroit-il par là une L
édition antérieure faite à Anvers ?
5. Monjlrufn Anahaptijlicum^ rd Chnfia^ j^
nœ pcrnicUs. Carmen heroîcumé Antv. Jean'
ncs Graphtiis j 1535. ii°' Les Aiiabaptis-
tes s'étoient rendu maitres de Munfiir eni
1534. On a voit tout à craindre de la
part de ces furieux ; ils s'emparèrent de ^
PHÔtel
Diffieili ohnixu , tanto in certamine fidat»
Hic planh ingcnuam virtutem animumque rinUmg
JIU Deûm cura , & patria pietatis alumnus ,
Urfiilus (*) oftendit, cupiensfirware potend
Jam propt deviclam bello , ohjuUone moUftâi
Quia non conficiat prafcntia fanSta mag^i f
TcTcenttna adfunt interrita peBora , fortes
Jmmotâ virtutt viri , infiaurantquc cruenta
Fralia, conflicUtque novo nova hella laceffuni S
Opponunt hofti imprimis magno aggert magiuM
l/ndarum molem è puttis & fontihus aSam^
Von vi proptUunt , & forti Maru retundunt
Hoftlies animas, Savum in certamine Tulgus
Vulcanum infeqmtur ; tandem illi in peHore magmtm
Dat vulnus, pâtre Neptuno adjutante tridente :
Jnjperatum alaeres refirunt ex hofte triumphum^
Sic igiturfummo turris fervata labore
Evajit flammas & dira incendia , duHu ,
UrfuU magne , tuo ; quod ni tua maxima finSù
Hortatu pietas , & verè heroica virtus
Feciffet , nunc illa folo profirata jaceret,
{*) Ladiflas van Urfenct OU tan Urfil» étoit boursoH
mniite à*Anvtrs en i^}}*
Corneille ScHRYVEii:; i^g^
Hôtel de ville SAnvtrs le opze mai de;
aiuijée fui vante, & Ton eut beaucoup de
einê à les en déloger. (^) . .
6. Sacrorum Btuolicorum Êcloga tresL
intv. Joan. Crapheus ^ i^'^6. ii®- . ^
7. Pacis inur Carolùm V, ,• Imp: Café
iug. , & Francifcum L Regem ChnJHanij^^
lum, ad Aquas Mot tuas in agrp Narbonii
lita Dèfcriptio , per Corn. Scribomuni Gra^^
hcum. Ejufdem oh Càf^rcum^tx Hijpaniis^
tr pcr mtdias Gàllias in patriam > ac pra^
ipià in fua Majèfi. urhtm Antutrpiam Gra^
tlàùok ffis aûcjferc aiid haud injucunddm
intv. Jôan. Coccius y 154p. 4°" feuillets
6. Outre les deux Poèmes marqués dansl
5 titre , on ep trouve ici un 3® , intir
ulé : Pro D, Caroli V. împcratoris ex Hif*
faniis pcr , Sritanniam in patriam rtditu i
iggratulatio. , . ^^ , ,, ,, ^^
8. Eruhiridiori Principis ac Magijlratûs
^hriftiani ; Jive Praccptiorics qiiadam ad do^
cndoi Principes ac Magifiratus ^ i Vtttrurâ
ibris. Colon. Eucharitis GctvicôrniLS i ^ 54^*,
^' Grapheùs cbmpof^ iet ouvrage avec
^icrrc GiÙeS , dont j'ai .parlé ci-deffus;
9. Dcfcriptio Senatus Antuerpiani i à
^arolo V. inftituti. Antv; Jôan* Coccius î
1541. 4°- .
10. Querela proditi Chrijli pcr hovàs hu^
Tùm. FI. N
(h) Voyez M, Diercxfins » Jntverpid Chrifio nàfiini »
194 Corneille ScMRYVERé
jus umporis Ifchanotas Turco - ChrifiianoSé
Antv. Joan. Graphms ^ ^543- 4^' ^^ ^^is
que ce titre fe raporte à rentreprife
faite fur Anvers par Martin van Roffimf
partifan du Duc de Gueldre , & de Fran^
çois I. , qui s'étoit allié avec le Suhan<
Voici une autre pièce contre lui :
11. Paraphrajis Pfalnù CXXIIL^ in tut"
pifpmum fceUJliJjimi cujufdam pradoms Mar-^
tini À Roshcm Gelro - Galli Lairoànium.
1543. iio-
12. Speclaculorum in Jufctptione Philippi,
Hifpaniarum Principisj Caroli F. Imp.filiiy
anno M. D. XLIX. Antmrpia œdiiorum
mirificus apparatus^ defcriptus pcr Corn* Scrib,
Grapheum. Antv. pro Pttro (Coecke)-<^-
lojlcnji y 1550. >&/. It. en François : La
irès'agréabU y très-magrdfique & triumphanu
Entrée du Prince Philipes d'EJpaigne; eT>
fanble la vraye Defcription des SpeSactcs^
Théâtres^ Archs triumphaulx ^ &c. lejqucls
ont ejié faiS[ en fa réception en la ville éCAn*
vers 1^4^. Par Corn. Grapheus Greffier de
la dicte ville. Ibid 15 50. fol. It. en fla-
mand, (c) Ibid. Gilles van Diejl ^ pour
Pierre Coecke , 15 50. fol. dern. fignature
O II/. Ces trois éditions font ornées de
planches gravées en bois.
(c) De feer vfonierlycke, fcheone, trîumpKtîyekê Incompfi
tan dtn hoogmogtnden Prince Philips, Prince van Spaig-^
ncn , Caroli des vyfden Keyfers fone , in de ftadt van Ant^
werpen anno M, ccccc, xzix,; duer Graphnùn^ dêr filvêf
fiadt Seeresaris warachtelyek in *t Latyn tefchrêVM.
CokiîËiLtfe ScHRYVEtti t95
i 3 • HMoria de Gcndbus fepuntrionalibus ^
âu^rc Ulao Magno ^ Gotho^ Arctùepifcopé ,
UpfaUfiJi^ Suetiœ & Gothia Primate; à Cbr*
nelio Scnbonio Grapheo.^*.^ Jîc fît epitoméri
redaSa^ ut non minus elari quàm breviUf
quicquid aptid Septentrionales fcitu dignurri
^, complcBatuh Aniv. Joan* Belletus ^
1562. 1%^' feuillets 191. aveê de mau-
vaiTes efhunpes en bois. Il s'en eft fait
une autre ëdition chez Chriftophe Planiin ^
bi-'iô^» On en a auffi une traduâion f!a«*
mande. (^) Anvers, Jean BeUire^ i'jôii
11®* Grapheus en abrégeant le gros ou*
vrage èiOlaiis Magnus ^ en a ôté quantité
de remarques Agronomiques^ &c Théolo^
giquejS 9 déplacées dans un Traité de cette
nature. Il en a encore retranché les ufa^^
ges qui rfétoient point particuliers aujc
peuples du Nord , & diverfes hiftoires ^
ou inutiles 9 ou fabuleufes ; s'il eût été
plus critique, il en aurdit laifle beaucoup
moins de la dernière forte.
14. Il a mis des Argumens à la tête tlê
la Chrifiiade de Jérôme Vida de l'édition dd
Harlem , 156I. ii*^-
i^. De Nativitate Chrijli Carmen PaJlofaUi
Je ne fais quand cela parut.
16. Aritverpice Éncomitim, Petite pièce
en vers ïambiques. Sweertius l'a infèréei
dànsfesMonum.JipuUn^.'^'^i N i
(d) tiifiarit dtr Noorder/ihc Undm, dcor Olaus Mâg"*
nus.
196 Corneille SchrwerV
(Cf" Antwcrpfch Cbronyckâ^ Leyden^ Puitt
i)an dcr Eyck^ 1743. 40. pag. ao. Sweertius^
195. 196. I^al. André, 150. 151. Niceroni
XL. 060— 264^
"■ ' ■••'•' • •• i • r- ■
jilexandrt Sûryver^ ou Grapheus i
F Ils du précédent, naquit à Anvers ^
s'appliqua aux belles-lettres à l'exem-
ple de fon père , qui fut apparemment
Ion maître, & dévint comme lui Secré-
taire de la ville à! Anvers. Il fe lia d'une
amitié étroite avec Louis Guichardin &C
avec Abraham Onelim , & fe fit connoi-'
tre principalement par fes Poëfies Latines,*
qui font pourtant inférieures à celles de
fon père. Je ne trouve point la date de
fa mort : mais il efl probable qu'elle ar-
riva avaiït l'an 1585., que le Secrétariat
i^ Anvers fut confié à Jean Boehius , après-
la réduâion de la ville par le Prince de
Parme. On a de lui
I. Alexandri Gfaphti ^a ficreds amplijjimœ
Reipuh. Antuerpianœ^ in Orbis terrarum civi"
tates Colloquium^ Inierloqùutorts Tkaumap-
tes , Panoptes. A la tête des Civitates Or'*
bis terrarum de George Bruin, (dont je
parlerai ailleurs. ) Colon. Agripp. Théodore
Graminaus , 1 571^ foL C'efl un Poëme
de plus de 600. vers, oii Grapheus fait l'é-
loge de ce Recueil, & une Cotutfe de^f
^ Alexandre Schuyver. ii)f
Ccripition des principales villes qu'il reqr
ferme.
2. Diverfes autres Poëfies imprimées
çn feuilles volantes.
». li a laiffè divers opufcuie$ imparfaite,
que fe$ héritiers confervQient en 1617.
aj?* Swcertius^ 115. 116,
Charles PEngrand ,
NAtif de s. Orner ^ paffà une partie
de fa vie à Gènes ^ ph il étoit le
y décembre 1602. Je ne le connois que
par la Lettre fuivante , qui prouve qu'il
favoit le Grec , & qu'il avoit étudiç la
Philofophie des Anciens.
Caroli Engrandi Epijlola ad Fortunium
Licetiimy de Neceffitatis imperio ; an violent
tum filent in Divinis apud Platonem ? Dans
le Recueil intitulé ; De quajîtis pcr Epifi
iolas à cl. yiris , Rf/ponfa Fortunii Liced
Genuen/îs* Bonon. NicoL Tebaldinus^ 1640*
4P' pp. 61. ia. Avec la Réponfe de Li-
citij (tf) d?téç de Pijis, Ibi4. pp* Sx'-rf
64.
N 3
(a) Sayant Mëdecîn» natif de Rappalo dam les Etats d«
Çln€s\ il profcffa la PhiloCbphie à Pifcs, puis la Médecinif
à Padoue» où il mourut en 1656. âgé de près de $0. anç^
^1 a laiflé 50. traités favans & curieux fur différentes inar
fibres.
198
Pierre Loketnan^
NÉ A BoiSLEDUC vers 1 578. , fi|
fes études de Théologie à Louvain,
pii il demeura dans le Séminaire Paftoral,
que Ton nomme aujourd'hui le CoUhgô
4u Rçi, On dit qu'il apprit auffi les lan-
gues Grecque & Hébraïque, (tf) Sorti
4e Louyain , il fut pourvu de la Cure
de RofmaUn , ou Rofmael proche Boiflc-^
duc , & çouverna cette paroiffe avec
beaucoup de zèle jufqu'à fa mort arrivée
^xi 1633. daps la 54* année 4^ fon a^e^
il a p^Ué
Deus omnia Trinus.
Parus cfi oris Lokcman fonantis
jiSa Recloris ceUbrans tonaruis ,
Patris ai(torisy Sobolis bcantis ^
Mentis amantis^
Sy^œd» Joan. à Tumhout ^ 1622. 4®* derfl.
fignature T //. Ceft une efpèce de Poe-
ine dramatique en vers Elègiaques , qui
ne peut tout au plus que placer PAuteut
çiu rang des Poètes médiocres»
IC^ Sivcertius^ 623, Val. Andréa 746.
(«) Je doute de ce dernier fait; ÎI n'y ^ut point ^*
Profefleur en Hébreu k Louvain dépuis 1584. )uiqu*en i6l**»
if jl paroit que Lokeman a'y fut <{ue dans cet interraUc*
^
199
Louis de la Tour, ou Ludov.
Turrianusy
SE FIT Chartreux dans la Maîfon des
douze Apôtres près de LUgc^ vers
1590., & y demeuroit encore en 1607.
Il paffa dq)uls à la Chartreufe de Lin
dans le Brabant , & y mourut félon M,
Foppens en 1631. (tf) On a de lui une
pièce intitulée :
Gtmralts omnes Ordinîs Cartujiani^ a
divo Brunont ai nofira ufquc tempera. En
vers niunèraux. Colon. Lambcnus Andna ,
1597. It. d'une édition plus belle & plus
correâe, Wiruburgi^ Gcorg. FUifchmannus ^
1606.
97^ Pctreii Bibliotb, Cartuf. ^35. Morotii
Tbeatrum Cartuf. or dénis, 133, Foppens, 836.
(4) Morotius dit, vers 1636.
Jean Sweerts , ou Sweertius^
NEvEU DE François Swurtius , dont
j'ai parlé ci-devant T. IK p. zSz^
Naquit à Diejl en Brabant vers 1560.,
& fe fit Chartreux à Cologne en 1^82»
Ses Supérieurs l'envoyèrent dépuis à la
Chartreufe de Ulge^oxi il étoit en i(îo8«
N4
$00 Jean Sweebltiujî.
Ce Religieux eft mort le S. avrU i6i;.
pn a de lui
I. Quelques opufçules du P. Louis Je
Çrcnade traduits en flamand, & imprimés
4 LihgCy au plu^ tard en i6p8.
X. Ludavici Granatcnjis Conciones de tm:
port ^ & S(in3is, in Epitonun ndaSa. Ço-
ion. Joan. ÀlbinuSy i6ii. 4®- Cet Àbrègç
vaut beaucoup mieux que celui qu'en
àvoît donné Pierre ÇraeefioUj 49*^^ 1^ P^T
lerai ailleurs.
3. Meditationes de feptem PaJJionis Do^
minicœ myjlefiis ^ ex Lucâ Pineltù Soc. Jefu^
& Henr, Cuyckio ' Epifc. Rùràmundenji co^
leSa. Çotom Conrad. Buigenius\ 16 il*
dT" Petreii Biblioth. Cartuf. 217. ai8. SpUKr
tius, 475.
\ .[' \'\' .^ ,1 _ .>■ i. V > !=?
Gérard de Vivre ^ ou ^» Vivier^
DOnt le véritable nom étoit fan^
Aovi\e f^an <& ^ver, naquit à Gani
dans le XVI. fiècle , fe rendit habile dans
le François du tems, & démanda au Mà-
giftrat dé Cologne la pef miflîon d'y 0U7
vrir une école pour enfeignér cette langue •
& les principes de TArithmètique , ce qui
lui fut accordé en 1563. Il exerçoit qn;
cbre cet emploi en 1578,, & il paroit
GÉRARD DE Vivre» (ioi
fçjfH poufËi fa carrière au moins jufqu'eo
f 591. On a de lui
t I. Brujve Injiitution de la Langue Fran^
; foife^ €xpliju4c en jiUman 3 pour injlruirc
^ la jeuneiïe de la vilfe de Coloigne en la langue
. Franco^» (<x) Cologne, G mil. y an Luti^n^
'- kinken, Ï560. ii*^* Ceft la 2« édition.
; It. 1596. ix*^* pp. 99? ^^? la Préface ôc
: lavable.
1. Comédie des amours de Théfeus & Dior
\: pira (î).éjanîre,) compofée en profe Fran^-
\ Çoife pifT Gérard de Vivre ^ Gantois. Anr
i. nrs, Henri Hendrick, ?577* ^2.®- It. Pa^
! ris y Nicolas Bçnfons, ^578. ii°'
}• Comédie de la Fidélité nuptiale. En
profe. Anvers i 1577. ii°' It. Paris, Ni*
foks Bonfons , 1578. I2°-
* ^. Lettres mijjives , familières , 6'<:. ^/2-
WAï, 1591. iio.
5. Comédie d^ Abraham Çr de Hagar. J'ig-
pore la daté de ççtte pièce, & de TOu-
yrage gui fuit^
6. Synonymes ; c\Jl'à-dire y plujîeurs Pror
pos, propres tant en efcrivant quen parlant,
recueillis en François & Aleman. Anvers,
65* La Croix du Maine ^ ia2. Du Verdier^
j^ibUoth. p. 462. 463. Hartzheim , BibltQtb.
Colon. ICI.
(tf) Le titre Allemand porte : Kurt\c Unterrichtung der
~ " ' * Teutfch, aufgcltght durçk Gheraç*
fT^n/^lpfifchcn jprach in Teutfch , dufgt
àum Vîyi'er t'' rrwtiôfifihçr Sçhulmiifier
in CùlUn.
aoa
Onulphe, & Everhelme,
TOuT CE qu'on fait du premier de ces
Ecrivains, c'eft qu'il fut Moine à
Stablo dans la forêt d'Ardenne fous TAbbé
S. Poppon^ qui y mourut le 15. janvier
1048, , & fous (es fucceffeurs PUrrt &
Thierry. Onulphe entreprit, à la prière
SEverhelme qui fuit , la vie de S. Poppon:
mais naturellement léger & inconftant, il
fe dégoûta du travail, de forte qa^Evet'
helmc fut obligé de reprendre l'Ouvrage,
& de l'achever, ou même de le fiûre en
entier. Il a cependant confervé la Prâ&CQ
<^Onulphc y avoit mife.
jfe FERHELMEyÇfiaQ quelques-uns nofflf
ment Everlin, ou Evcrhclin, étoit neveu
de S. Poppon^ & apparemment originaire
comme lui du pays des Morins, ou de
l'Evêché de Tcrouane. Il embrasa la i/îe
religieufe à Stablo; au bout de quelaues
années S. Poppon s'étant chargé de lad-
xniniflration de l'Abbaye de Haut-Mont
dans le Hainaut proche Mauteug$, lacon^
£a enfuite à Evcrhelmc; ce fut au plus tard
en 1047. Le nouvel Abbé dégénéra de
la vertu que fon oncle lui avoit infpirée»
^ ayant fait quelque féjour au moiiaflère
0u Mont Blandinj ou de S. Pkrre^ ^ Gandf
OnOT-PHE, fi? EVERHELME. ÔÔ3
il fît fi bien par fes pratiques fimoniaques,
gu'après la mort de TAbbé Gmchard , il
it choifipour le remplacer le ^5. janvier
de l'année 1059^ A ce premier crime il
ajouta ceux de la diflipation des biens du
monaflère, & de rinnumanité envers les
Moines, qui y fervoient Dieu. Au moins
fut-il accufé dç ces excès ^ &: de quelques
autres encore plus grofficrs, auprès aAlc--
xandre IL Ce pontife renvoya Texamen
de la chofe au Métropolitain , je veux
iire, à Gcrvais Archevêque de Reims.
On ne fait quel tour elle prit ; peut-être
fiit-elle arrêtée par la mort SEvcrfulmc^
qu'on place en 1069^ ^^ ^ ^^ ^^^
VUa B. Popponis Abbatis. Dans le Re^
pueii de Surius^ T. I. fur le 15. de janvier,
tdit. iSyi.p. 6x6-6^6. mais avec les chan^
pemens ordinaires à cet Editeur. It. dans
les BoUandifles , qui Tont rétablie dans fa
pureté à Paide de deux anciens Mfs. , & y
ont joint leurs remarques : T. //. Januau
^3^^.(5:5^. It. dans les Acla SS. Ord. S.
dencd. du V.Mahillon, T. VIII. 569-596.
ivec de nouvelles obfervations. Cette
vie eft bien écrite pour le tems , intèref-
fante par fon fujet, & utile pour Thif-
toire du XL fiècle, furtout par rapport à
la bafle Lorraine , qui comprénoit unç
grande partie dç5 P^ys-Bas.
fi04 OnULPHE 6? EVERHELME.
Ù' fFion, LignumFita, 1.^15. Sanderut^
de Gandavcnfib. 39. & Fland. iUuft. uk. éd. L
flSi. 282. Sweertius^ 234. Val. Andréa 213.
Mabillon., ubi fup. Çallia Chrifi. IIL 116. &
945. & r. 196. D.^RemiCâillier, Hift.génèr^
des Auteurs Ecclef. XX. 467. 468. A Riva^
Bifl. Litt. delà France^ FIL 597—599?
Jacques d'Angt^ien^ Jacohus de An-
gia , ou de Bruxellis ,
«
DOMINICAIN Flamand , qui portoit
ces diffèrens noms, parce qu'il ëtoit
profès du couvent de Bruxelles, 6c natif
de la petite ville à\AnguUn en Hainaut.
Il entra en religion vers le commence^
ment du XVI. fiècle , &; il p^roit qu'il fit
fa Philofophie , & peut-être une partie
de fa Théologie i^ Cologne fous le P. Lau-
rent Hoffkircher , dépuis Provincial d'Air
lemagne ; quoi qu'il en foit , il eft cer-
tain qu'il acheva fes études de Théologie
au couvent de S. Jacques de Paris, où il
eut pour maitre le P. Pierre Crockaere^
dont je parlerai ailleurs. De retour dans
les Pays-Bas, il trouva que fon couvent
de Bruxelles s'étoit féparé de la Province
d'Allemagne , ou de Saxe , pour fe join-
dre à la nouvelle Province de la Bafle-i
Allemagne; cela l'engagea de paffer au
couvent de Groningue^ oh il sWrêta quel-i
^iies années. Il étoit Terminairç de ^
Jacobùs de BruxelLis. aSs
le de Malincs (a) en 1553. ^ lorfqu'il
mourut âgé de 83. ans. Le P. Jacques
publié
I. SanSi Dôciorh D. ^homa jéquinatis^
tdicatorii Ordinis y Ubcr honùm Suunda
undà , Ht f^eritis facile primus i moquant
'a montes (.^) ha3enus imprejfus, gemino
^icè illujlratus y altero antiqiio ilto articu^
\m matenas dijlinguente , altero alphabttU
fibi nuîic primùm adJeSo , & à R. A.
^ & DoSore optiml mérita , F. Peiro Bru-'
lenji accuratijîmi cdjiigdtus i ac de nova
ifus. Parif.Claud.ChevaUon^ 1515.4®*
Lpitrè Dédicatoire à pouf titre : F. Jà"
us de Bruxellis i aJiàs dé Angidy CoUrt'-
Imo Provinciali Provînciai Teutonicà Or^
is Prœdicatorii F. Laurentio Hdffkirchér
ri fuo & Prceceptorty Salutem. Ce qu'il
i de cçmmodë dans cette éditîôii , c'eil
î vis-4-vis de tous les endroits, où S.
jmas dit : Ut fnprd diSum éjl j ou Ut
"a dicetur y le P. Jacques a' marqué le^
^fiions & les articles, auxquels cela
t fe raporter. Ce travail a été per-^
donné par le P. Antoine de SienneSé
1) Les Dominicains n*ont commencé de s'établir à Ma*
rqu'en lô'jl.; le Couvent qu'y ont ces PP., a été (ubfti-
à celui de BoifUduc^ qu'ils furent obligés de quitter»
ue cette ville fut prife par lés HoUahdois en 1629.
»} Elle avoit pourtant déjà paru chez le même Clauit
'allon, ifii* 4* par les foins du P. Pierre Crockatrt,
le BruxelUs , & de François de Fîclorid, fon difciple;
qu'on aura rétenu mal- à-propos If titre de cette
lière édition dans la féconde.
éô6 Jacoèus de ËRtJXÈttis.
2. On croit qu'il a publié de même U
première partie ^ & la prémière-fecondd
de la Somme de S. Thomas : celle-là avoif
déjà été imprimée avec des renvois aux
marges par le P. Mauhicu de Sicile : Vau^
tiis ^ Giuntini de Giunta, 1509. foL Goth*
ttT* De Jongbc 5 344. Echard^ Hé 151. fif
0,2.
Alain Bouchout ^
NOMMÉ Au batême Jacquts Èouchouii
naquit à Bruges vers Tan 1620.9 &
entra dans l'Ordre de S. Dominique aii
couvent de cette ville i où il prononça
les vœux folemnels le 28. décembre 163&
Il y étoit Préfet de la Confrérie du Re-
faire y &c en même tems Prieur de la mai-
fon en 1669. Il en fiit auffi deux fois
Sous-Prieur; enfin on le chargea pendant
quelque tems de la Diredion des Sœurs
du Tiers-Ordre dans la même ville. Ce
Père eft mort le 5. décembre 1676. après
avoir public
!• Le Guide de VAme ^ où Von mùhtrt
fcpt remèdes efficaces pour fe garder du pc^
chl. En Flamand. Bruges ^ Luc y an dut
Kerchovcy 1660., & i664.,& 1670. 16^
2. Lux SS. Rofarii in omnes totius anrd
Dominicas , ac pracipua Regin^e SS* Rofa^
Alain BoucHout. cuof
Fcfia» Brugis , Fldua Joannis Clowet ^
Î67. Jf^'
3* LtiX SS. Rofarii y propomns varia in
is propagationem yoc pluribus conccpnbus ex
riis AîMoribiis dcfumptis ornata ; ad ma^
rem Dà gloriam , nec non in gra^
\m Concionatorum ^ quorum commodo adr
nSus cjl facilis Index Item TraSatu*
s de Archiconfratemitate SS. Nomirds Dei^
rvan. Hieron. Nempaus ^ 1669. 4^' PP'
1 2. & 69. Cet ouvrage eft écrit d'une
anière fort fimple, ic affez fèche : TAu-
ur y raporte beaucoup .d*hiftoires , qu'il
oyoit fans doute véritables ; il lui fufE->
\t pour cela de les avoir lues dans A-^
in de ta Roche y ou dans d'autres Ecri«
ains auili peu fûrs.
4. Le Miroir des filles dévotes , pour leur
ifcigner la manière de fe perfecUonrur dans
ur état. En Flamand. Brugts , Veuve
tan Clowet , 1669* 12®*
JCT* D^ Jongbe ^ 183.
Chrétien Majfeeuw, ou Chrifi.
Majfaus.
?E DONNA lui-même le furnom de Ca*
J rruracenas à caufe du long féjour qu'il
t à Cambrai, Il étoit né à Warneton^
ourg de Flandre fur la Lis^ le 13. Mai
icé Chrétien MASSiEué.
14^9. Après fôn cours cj^érudes" il e^
dans là Congrégation des Clercs de S.
Jérôme , ou de la vie commune^ & reçuf
Tordre dé Prêtrifeé Prefqtie toute fa rie
fe pafTà à régenter. H enfèignà les hu-
manités à Gand juTqtferi i 509. , qufeT TEvê-
que Jacques dî Crûj^ Pattira à Caihhd
pour y exercer là m^me fonôioh; ce
Prélat eut fojet d'être fatisfait des"foins\&
de rafCdtiïté dé Maffkus^ qui s'appliîqua
rnfâtigàbleineilt à infiruiré la' jeuneue de'
fôn diocèfe dans les beller-lettl-é^ &'dan^
les bonnes mo^rs^ durant près de quarante
ans. Epuifé de vieillefTé & de travaiuc
il moutut à Cambrai le 2^. feptembre
1 5^46. âgé de 76. ahs'9 6c fut «itterré idiosi
la Maifon dé (es confrères; Pun d^éut^
nommé Godefroi Re^ér, natif dé cétt^
ville, liii fit une Epitâphé, qu'on y lifoit
dans lé derniei' fièclé. Nbuls ûvoiis de
Mafàus' :
I. Une Grammaire Latîhe, cpit Vattri
André intitule : Grammaticà Préceptiomsi
carminé. Il eft fur qu'elle fiit imprimée
à Paris chez Bàdiits, fous le titre de Grdm^
matijlice.
1. Ars Férjificàtoria. Parif, Jod. ÈdJiui
Afcenjius. In-^o- Je n'ai pas vu les pre-
mières éditions de ces deux ouvrages : il
y en a une plus correâe fous ce titre i
Chrijlianî Maj[fai\ Camerdcenfis Scholçe Pa*
^^g^g^p prima pars Grammaticà rurfum rif
o
Chrétien Màss/eus; èoj
t & adauSœ ^ aded ut nihil praieriium
f quod hùc ptrtincns videbatur. In ftoiUt
ifcrtful AuBoris Eticomiorty cum dûpliéi
^ionii cxercitamcnto , authofè Godcfrid6
gnerio, AntVn GuiL VorJlermanhuSj i*)'i6.
feuillets 94. Les trois éloges de Maf^
/j, un en profe & deux en vert , pair
^d. Régnier, & les deux Excrcuamema ^
r le même, tiennent 6. pages. -: — Se*
ida pars Gràmmaiices dÛigentet é récog^
ce & adauSa, ex Gellio, Falld , .Mami-'
, Didmedèj Prifciano , alufqtie fidè dig"
', tant Poetb quant Oratoribus. Dî Fi^
ris Opùfcidum fani quàm eruditiJpmumL
m Dialàgus, & Graiiarum à3io. ( Parif.)
ginald. Chaudière f 1534. 4°' ff. 61.
nia pars Gramniatices diligenter 6* recog^
\<z & adauBce , in qud Syllabarum Quan^
ttes Jîc declaraniur, ui difficillimùm fuerit
% vel apertiks diftinguij vel copiofiàs ap^^
jbari. Item Ars Metrica, prijlince digni"
i ex Divi Augujlini libris de Muficâ rejli^
ftf. Ibid. Idem y 1535. 4°- fF. 71* Cet
Livrage occafiorina un violent cîémêlé
tre nôtre Auteur & Defpautïre; ce der-
er publia que Majpzus Tavoit pillé dans
Gràmmaiijiice 9 le traita de Hâbleur ( Râ-
la^) le qualifia feroculus è Divi Ilierch^
^mi CkcuUatis Ldtrator 5 fe jetta même ,'
insfa mâuvaife humeur /fur tous les Ec-
éfiaftiqùes & les Religieux, & conclut fà
iclamatibn par ces patûles \ VaUat cuni
Tùhi. VU . O
oio Chrétien Mass^eus.
fias dffaniis Barbarid Infiaurator Ecckjù^
eus. Maffaus lui répondit aflez ibli(kineiil|
& en même tems avec beaucoup de mo«
deftie, par le Gratiarum aSio , qui tet»
mine la 2® partie de fa Grammaire. m
3. Contra Jacobum Merlinum Dialogorm \
liber unus. Je ne «fçais fi ceci eft autre
chofe que le Dialopii, qui précède le Gntr
iiarum a3io , dont je viens de parler.
4. Chronicorum muldplicis IRfioria utrmf'
fue Tcjlamcnti libri XX* Amv. Joan* Cri*
nùus y 1540. petit in-foL Cette Chro-
nique, qui efl eftimée, (â) commence à
la naiâance du monde, & va jufqu'à Tas-
née 1540. Uauteur y employa cmquaute
ans, comme il le marque dans ùl Pré-
Êice. (^) Il a mis à la tête : Calcndaritm
quadruplex s JEgyptium , Hebndcum , Aùh
cedonicum, Romanum; ce qui montre qu'il
s'étoit exercé dans les Mathématiques»
auffi bien que dans THifloire & les bel-
les-lettres. Maffaus a laifle en Ms,
«. Vita S. HieronymL UAuteur parle
( tf ) Maflxus Chronico , miod prope onuie punc*
tum tulit , abunde fibi gloriae acquilivit. yoffius.
h II y avoit déjà. i6. ttns qu*U y travaiUoit » Urfiti
Trithèinc lui en écrivit en cts termes : Memor cfto , Chrif-
tiane , in editione Chronicorum tuorum , quod omnes fermé
Chronographi in fupputatione annorum Domini graYiter
erraverimt , omittentes xxiv. annos » qm fub ConûiUbus
non reAè fupputatî tranfienint; quod ex Mariano Scoi)
Monacho , & Auguftino Weftgallo, Lovanienfi TbeoloeOi
fiibtiliter inventes calculatum. Trithem. cp. ëâ Ckrifi* A^"
Jkum , tfn. 1 507.
CHRÊtIEN Massjeus, ail
cette vie dans l'ouvrage précédent
> l'an 420.
. Brève Ckronicon Cameracenfe. Ms. à
►baye du S. Sépulcre de Cambrai. On
irok pas dû priver le public de cette
tie dé nôtre Hiftoire.
. De Pfalmorum dtulis , & AaBoribus.
; pair Trithèmt. Perfoime n'a traité
5 fevamment ce qui regarde les Tures
Pfeaumes, que Richard Simon dans fa
Hoehèque Critique^ 't. IIL p. i99*-ii3i.
ir ce qui eH des Auteurs du Pfeau<-
9 on peut fe contenter de ce qu'ont
it fur cette queilion M. Boffiut & IX
met ; ce dernier dit qu'il ne paroit pas
InSement dans les Ouvrages- que' nous
ns d^Orighrus , que cet anden Ecrivain
été du fentiment de ceux, qui ne
yent pas David Auteur de tous les
aumes : mais il n'y a qu'à lire la nou-
le édition donnée par le P. de la Rue,
n. p, 514. 515. , & ce qu'on y cite p.
. de S. Jérôme L. L adv. Rufin. , pour
Rirer qu'Origènes a fuivi ce fentiment.
y Svjeertius^ 175. 176. VoJJius de Sctenu
^hcm.ed. 1660. />• ^30. Val. André y 135,
O %
iî2
Guillaume Fhilippi^
ÉToiT DÉ Halles^ viHe du Hainad
flamand, où il naquit vers Tan 1600^
Il vint faire fa philofophie au collège dii
Lys à Louvain^ & il remporta la troifiè
me place de fon cours à la promotion
générale qui fe fit le 30. oûobre 1617.
Dès Tannée fuivante on le rappella àaxA
ce collège pour y enfetgner la philofophie.
Il y .occupoit Tune des deux pré;nière$
chaires , & il étoit Licencié en Fun &
l'autre Droit Pan 1629., lorfqu'il fe mit
à étudier la Médecine. Trois ou cniatrc
ans après, il alla prendre le grade de Li-
cencié en cette dernière Faculté à Domi
cnfuite ayant obteriu à Louvain la chaire
Royale des Inftitutions de Médecine, il
prefenta fes patentes à la Faculté de cette
ville le 23, janvier 163.5. ^^ ^^ ^^^
que difficulté de l'admettre, comme ayant
pris fes dégrés ailleurs; cependant le ly
ce février on lui permit de commencer
fes leçons , à condition qu'il fe feroit ag-
grèger à fer Faculté de Louvain.' PhiUppi
délivré de cet embarras, tomba dans ua
autre plus confidèrable au fujet de fa
chaire de Philofophie^ Il s%oit niarid
avec une démoifelle nommée ÉUfabàk
Luyçkxy fans en faire part à fes coafrèref
I
Guillaume PniLippt si$
jkx Lys : ceux-ci l'ayant appris par occar
fion, le pourfuivirent devant le Conieil
de Brabant , prétendant que Ton mariage
étoit incompatible avec une profeflîon de
Philofophie ; Philippi fe défendit , & obr
tint le dernier de feptembre 1630. une
fentence en fa faveur. ( 4 ) Pour lor
ger (on ménage il loua le 25. août 1640,1
^e maifon appartenante à la Faculté
des Art^, dans laquelle il demeura tou-
jours depuis. Le 9. mai 1650. il fe dé-
fit de fa chaire de Philpfophie , & fe
contenta de fa ProfefSon de Médecine ,
qu'il exerça jufqu'à fa mort arrivée le 10.
mai 1665. On' Ta enterra à S. Michel. lî
laiflà de ion mariage un fils nommé j4drun^
ta ajitre (^) qui fe fit Doâeur efi Droit^
(«) La Faculté Qbtint cependant que le$ ProfefTeurs»
i^i fe marieroient à Tavc nir , feroiént privés de leur chaire;
ce oui a toujours été obf^rvé dépuis.
( i ) Jean^Antoine Philippi , qui fat d'abord Fifc ^ Doyep
des Bacheliers de Droit , puis Licencié en cette faculté
ircc fon frère Adrien le 6. feptembre 1661. La Régence
de Louvain le reçut dans ce qu'on appelle la Décante le
6. oâobre 1663. Il prit le bonnet de Dpfteur ep l'un &
l'autre Droit le z. mars 1666. Le 18. avril 1671. il fujt
£ût Coadjuteur du Doreur Antoine Pere^ , ProfeiTeur Ordir
aaire en Droit Civil , à qui (on grand âge ne permettoit
plus de faire fes fonélions ; il fucçéda à ce Douleur le der-
nier mai de Tannée fi^ivante : mais il eut à foî^tenir fur ce
fiijet un procès qui ne fut terminé que le 31/ mai 1679^
/• A\ Philippi eft mort vers la fin de Tannée 17QI. laifTanÇ
de là fenyme » Jeanne'Mtfrtinf van den Bojfche » qui étojç
d'une famille patricienne de Louvaiç , une ii!Ie nomméf
ffahelU , qui époufa Jean-François van Buggenhout , Licenr
cié è$ Droits , Receveur du Duc d'Arfchot , & Greffier d«
h Çws féodale 9 de qiû elle eut feu M« 4rfi9ld'hfyh r^i/i
ÛI4 Guillaume Phijli^pi.
& une fille , nommée Barbe JHùlippi^ ^
époufa Albert Simons ou Symoms ^ BaïUi
de GalUmart. fhilippi avoit eu autrefois
un Canonicat de la Cathédrale de Bn^^
dont il avoit pris poiTeffion le 24. jan-
vier 1622., & on lui avoit imfinrë à ce
fujet un procès , qu*il gagna au 'Pade^
inent de Maiines le dernier de ks^Vsm
bre 1627. Il refte de lai :
I. Medulla Logica. Lovun. Petr. Saffc'
nusj 1661. 4^- pp. 445* Pour faire knr
tir le mérite de cette ï-ogîque, il fuffit
d'en tranfcrire un endroit , qu'on verra
au bas de la page, (c)
Buggetthout, né kJLouvainle 6. "feptembte i6$).. Ce. der-
nier fut fait Doôeur çnDrQÎt le 13. o^obre 1712. .B ob-
tint en 1719. la chajre du Dieefte, que fon'ayeul l^hilipfi
avoit occupée , & la .garda julqu'en 1731. qu*il fuccéda au
Doreur Jean-Antoine Brenart dans la première chaire de
Droit Canon. M. van Buggenhout €(l mort le 19. juillet
1756., étant alors Refteur de l^niverfité ^)our la rfefoM.
On voit Ton épitaphe à 5. Pierre proche TAutel du S. Sa^
c rement.
(c) Mividuum ptrfecUtm integrdUter tantùm t tfi htucd'
tas natura. totalis materia prima Pétri .... « -iidimâttem
perfeclum logice & phyfice tantùm , -e/î -héec natura hmsft
capitis Pétri. Individuum perfeclum logid ^ metapkyfà
tantùm , eft hac anima capitis Éucephali, Indivtdptan pofi^'
tum logice & integraliter tantùm ,^ hxc totalis n^tufa wà»
tcritt prima Pétri, Individuum pcrfectum piyficè & fUtO'
j>hyfice tantùm , efi haccekas capitis Pttpi, itdividuam ptr'
fehum phyJUè & integraliter tantùm , efi fueectitat -totaUs
natura, humana Pétri, Individuum ptrfi^um mttaphyfici ^
integraliter tantùm, eft hacceïtas totalis materiét prima P4tà»
Individuum perfeHum logice, phyfich ■& m^taphyficè tantÙMt
eft hoc caput Pttri, Individuum perfe&um ioigiee , phyftct ^
integraliter tantùm , eft hoc totalis natura humana. ftt^
Individuum perfsHum logice , metaphyficè & integraliter ttfi^
lùm , eft hoc materia prima totalis -P^etrU laMriduumft^
l
Guillaume Philippi. ttig
1. MeduUa MaaphyJioB. Lovan. Fttr.
^ajfenus^ 1663, 4°-
3. Medulla Phyjîca. Jbid. Idem , 1664.
4^' Ces derniers ouvrages font auflî moil-
kux , & anfli intèreflans que le premier.
07* Fal. Andréa Faft. 2123. Il ne dît qu'un
mot de Philippin j'ai tiré le refte des Régîtres
de la Faculté de Médecine, du Collège du Lys^
de la paroifle de S. Michel de Lowvain , &c.
ftSum pkyficc , metaphyficl & inugraliier tantvm , efl haeeéi^
tas Pétri, Jndividuum logicè , pnyficèf metaphyficè & inte-
Îralitcr fivc omnimodè > vel etiam fimpliciter perfeclum , tf
*etrus, Jndividuum amnimodè itriper/eHum , fivê impêifee^
tum lof^eh , phyficc , nutaphyfict & inteer^Uter , 0 futcctitds
nature matcriet prima capitis Pétri, ( Pnilippi Medulla Logi-'
c<t, pp, 80. 81.) Voilà ce qu'on trouToit adhiirable pour
former le goût ùt% jeunes gens.
Courtois ^Arrasj
POete François, natif de la ville
dont il portoit le nom, vivoit vers
Tan 1300. Il a compofé le
Fahd (le Conte) de Fouchcr Boy-vin,
qui contrefit le payfan niais comptant fon
argent à Provins dans un lieu de débauche,
& par cet artifice trompa Mabille , ruféé
donzelle, qui en fut à lui donner un bon
repas, & à lui livrer fa foubrette. Les Fa^
bliaux de ce tems-là n'étoient pas moins li-
cencieux que les Contes de la Fontaine.
05* La Croix du Maine, 67. Du Verdict ^
biblioùb. ^39.
O4
^i6
\ . , ^ .. . . ^.1
^ean de Mouronval
" 1^ Toit Curé de l'Eglife Cathédrale &
ÏÏ^A paroiffiale de N. D. de Tournai e^
i 574,, lorfqu'il publia TOuvrage intitulé:
Bajlimcnt de Rcccptcs fpirkuclUs contn
les plus dangereufes maladies des humains^
ajjavoir contre toutes maladies en gênerai,
repréfentées par la Lipre : puis contre Fin'
fiation d^efprity reprifentit par CHydropiJie *
contre F A Itération d^iceluy : contre la puanu
haleine dû Charnel y repréfentie <U mefmepar
Hydropifîe : contre Ingurgitation, repréfentie
par Fiebvre continue : contre EfchauffemaU
de fangj repréfenté par chaude maladie :
contre Déjeclion dUefprit , repréfentie par Pa^
fafyfîe : contre MaUontcntement de filicid
d^autruy y repréfenté par palle couleur de face,;
Paris y GuilL Chaudière ^ 1574. i6°»
VF" Du Verdicr^ bibltoth. 730,
Jean Çloj^penburch ^
EToiT t^^Amsjerdam , où il naquit
le 13. ou le 14. mai 159^. de Thierri,
Cloppenburch j & de Jeanne Janffoon tous
deux de bonnes familles. Il commença
izs études dans fa patrie, & all^ les con-i
Jean Cloppenburch. ai/
uer a Ltyity oîi dans un féjour de plu?
urs années il s'appliqua furtout à la
léologie, & prit lés leçons de François
mar, &C de Jean Polyandcr. 11 quitta
tte Univerfité en i6i2,, & après avoir
celle de Franequcr^ il paffa au com-
mcement de l'année fuivante à Sedan ^
il s'arrêta quelques mois ; de là il
a voir Herbome^ Marpourgy & ffeiJeU
'g* (a) Pendant l'année 1614. il vifita
: Académies de Berne &c dé Zurich ^
is celle de Bdle^ où il demeura douze
)is entiers chez Jean Buxtorf, & fit
rant les vacances de feptembre douze
;ôns publiques fur le chap. liii. d'Ifaïe.
i 1615. il fé)ourna cinq mois à Gé^
ye, ( i ) d'où il pafla en France , &
t les Académies dç Montauban, de M"-
^, & de Saumur, De retour en Hol-
ide, on le fit d'abord Miniftre èxtraor-
laire des Gomariftes à Blciswyck proche
^urdam , puis en 16 16. Miniftre ordi-
ire à^Jalburgy qu'il quitta en i6i8#
iir pàffer à l'Eglife voifine de Heufden ,
il eut pour collègue Gijlen Foee. Aii
>is de janvier 161 1. il fut appdlé à jim-
'dam, &c inftallé dans le Miniftère de
te ville le 17; juin de la même année»
garda ce pofte l'efpace de huit ans, &
0 II y foûtînt le 24, juillet 1613. une thèfe de Fiiii
Divinitatt {ows Bar iheUmî Coppenius,
h ) Où il foûtint une Thèie ie Chrifio Stnat9n foof
ciiâ Turrttin.
si8 Jean Clopfbnbu&ch*
il y feroit demeuré fans un évènemcfll
oui le força d'y renoncer. Quelques per*.
tonnes à'AmJierdam avoient propofé à la
Faculté Théologique de Ltydc certains cas
de confcience touchant le ferment qu'on
exige de la milice bourgeoife, & avoieot
engagé les Députés des èm% Synodes i»
Hollande à figner fa déciiSon (datée du 6.
décembre 1618.,) qui fut confirmée par
le fynode de Grordnguc le 9. mai , & par
la Facuhé de Théologie de Franequcr le 6-
juillet de l'année fuivante. Cloppcnhurckf
3ui avoit été l'un des Députés du Synode
e la Nord^HoUande , encourut par cet en^
droit l'indignation du Magiftrat ^Amfxr^
dam ; il étoit alors au Synode 9 dont je
viens de parler, & averti fpus main œi'il
n'y avoit point de fureté pour lui aans
cette ville, il n'ofa y retourner, & il
s'arrêta quelque tems à Leyde. On lui
offrit alors le Miniâèriat de la BnlU, <iu'il
accepta après avoir reçu du çonfifioird
^Amficrdam un congé honnête fiçné le 9.
novembre 161 9. De la BrilU il fut ap«
pellé en 1640. à Hardirwyk^ pour être
tout à la fois Prédicant & Pr<Hefleur efl
Théologie dans cette ville, où il n'y avoit
P(^t encore d'Univierfité. Le 8. déccm*
bre i<$43« les Curseurs de celle de Fror
ntquer l'invitèrent à y aller prendre la
place de Nicolas Kedclius^ ProfefCeur en
l^héologie , & Prédicateur de l'Académie.
J«AN CjLOPPENBUUCH. SIJH
n accepta, leur oi&e^ & prit poiTeffion de
ce 4oiible emploi le ii. mai 1644* ^o
l'élut R^eur <le TUniverfité en 1649*
Epuifé p^r une fièvre continue , par de$
pufiules (ap/uha ,) &c par ime efquinancie , il
mourut dans cçtte yille le 30. juillet (^)
1452.* .âgé 4ç 60. ans. Chr^ian Sckotanus
lui fit une oraifon funèbre. On Tenterra
avec cette épitaphe :
ffoc lumulo çonditus t^ Rcver. ac clariff.
yir X>. Joha^rus Cloppenburg y S S. Thtol^
jy 6* Prof. , olim Pajlor Aelburgenjîs M. DC»
xri.^ Heufdanus ab M. DC. xriii., Am*
fitlrtd. ab M. DC. XXI. y Brielanus ab M.
DC» XXX. y SS. ThtoL in AcaÀ. Hardtro^
viçcna Prof. & verbi divini Minijl. ab M.
PC. XX» , Çr pojlr^mb ThepL Prof, ac vtrbi
divini Minifier Acad. Frifiorum Franà^trana
ab M. DC. Xiiv. Natus Amfietredami
4f. D. XCII. Xjii. maiiy denatus Franc^
ker(B M. DC. LU. xxx. julii.
Il ne laifla après lui aucui^ garçon ^ maïs
iept filles, qu'il avpit eues de deux fein-
mes natives è^Amfierd^m, ^u'il avoit épou-
iees iucceflivement; la i^ le nommpit Lea
(Lia) Çaftckyn : ia fecpiîide, Elifabcth Bef
fiû^ ou tf^ejfels; celle-ci mourut en oûo-
bre 1657. âgée de 56. ans. Le$ Ecrits
lie Çhppcnburch o^ontrent (p'il entendoit
(c) Je fuis ici -Ton EpHapbe , Hcnning JPht< , 6c Mf
f^rianott. Jum de Mdrek mp t U jwxx le 39» ^o^i.
ft20 Jean Cloppenbuugh.
fort bien les langues Latine, Grecque, &
Hébraïque, & qu'il étoit exercé dans U
Critique facrée ; on eftime affez ce qu'il
a publié en ce genre : on fait moirs de
cas , même chez les Proteftans , de fe$
écrits Polémiques. Jtan de Marck, foft
petit-fils , a recueilli la plupart de fes
Ouvrages fous le titre de
Joannis Clopptnhurffi Thcologica Opcr4
cmnia, nunc demum conjunSim édita, Amfi*
1684. 4°- 1. vol. On y trouve, Tom. t
1. Sacrificiorum Patriarchalium Scholaph
craj in quâ txaminatur Sacrificiorum <uit>
quitas , ufus , & antiquatio ; cum Jpiciiegio»
Première édit. Lugd. Bat. off\ jtlieyiriorf
1637. i6o-
2. Epifiola ad Ludovicum de Dietff ^
die quq D* N, J. C. y & quo Judcei corne*
derint Agnum Pafchalem. Et TràSatip de
Sabbato AevTspoTrpùrcfi ( Second -premier)
jIc fuper utrâque arnica Collatio epUlolica
cum Ludoyico Cappello. Item Lud. CappeUi
Epicrijis, Nec non Examen fententia Hu^
gonis G rot a de utroque. A part Amji. 1634.
l6°- It. Ibid. Joan. BlaeUy 1643. '^^* '^*
Groningcty 1660. i2°* Il avoit encore para
féparément Lud. CappeUi E^TrUpitrig ( Juge*
jnent ultérieur ) ad amicam fe in(er & Jo/u
Cloppenburgium epifioUcam Collationèm de
^Itimo Chrijli Pafchat^ çxvpmliJi^, ( qui pré*
céda (on crucifîment^ ) & Sabbato Asmit
Jean Cloppenburch. ait
fOïïp&TCf). Amjl. 1644. ii°- Cloppinburch
croit que le Sabbat fuoni-prémitr ( Luc.
VI. I. ) étoit du mois de Ni(âri : mais je
ne penfé pas que les difciples de J. Q
euffent pu trouver afors des épis mûrs.
3. Exercitationes Juvéniles , riempe Enar»
Totio LUI. capitis îfaià : atque Difpiitatid"
^s dua de Deitate Filii Dei^ & dé Chrijto
Servaeore : accédant Delicia Biilica BrieUn*
fis y Jîve ColUtiones criticœ cum Ludovico de
OUu, Franeq. 1652. ii^' Les Delicim
avoicnt déjà paru à Brème, 1632. & fùiv.
in^n^' On les a auflî inférées dans le der-
nier vol. des Criùcï facri (Ed. de Londres ^
ij* 3068-3004. Ed. HAmjl. p. 1417. &
uiv.) Ce font de petites DifTertations fur
vingt-cinq paflages difficiles des Pfeaumes,
^ fur vijngt autres tant de l'Ancien que
du N. Teftamerit
4. Jo. Cloppenburgt de Fœnore & UJuris
Prévis . ïnjl'uutio ; cum ejufdem Epijlold ad
€Uùdium Salmajium. Imprimé auparavant
JLugd. Bat. Offic. El^eviriorum y 1640. I2°»
pp. 176. L'Auteur avoit donné d'abord
cet ouvrage en flamand fous le titre d'//2-
ftruBion fur tUfure , les Intérêts , les achais
de rentes , & toutes les manières de faire pro^
fiter r argent, (d) Amjl. 1637. I2°' Il
Tavoit compbfe à la prière du Synode de
la Sud-Hollande.
{i) Onderwyfififfe van JPoeker, Intereffen, coop ysM
fiÀM»« 4n âiUrUy Mfinfiê VéM gcU mtt gclt.
fta2 Jean CtoppENBtriicft.
5. Syjlcma ExcrcuationumfckBarum'y ftuf
contincntur Prothcoria Thiologia ChfiJUana :
cum inaugurali Oratione habita Framktfa
.12. maii 1S44.. (Cette harangue a pouf
fujet : de Cathcdrarum Eùangdicdtam Lihr-
tau Chrijiianâ : ) Dijputationes Xi. de Fa-
derc Dci , & TeJIamcnto Vtttn & Novo :
Fafciculus Difputationum ftltctarian oSodt'
cim. Toutes ces pièces avoient paru en-
femble à Franequcr 1655. 4®- Le Fafciculas
à Hardtrwyk, 1642. 4®- & les onze Dif-
putcsdeFœdereDei, Ibid. 1^4^ 4®- Qoei-
gues-uns ont cru que Clopptnburch & k
fameux Cocccîus avoient été des premiers
qui eufTent fait naitre parmi les Calviniftes
la querelle fur CAltianu dis (Êuvrcs étiX'
blie entre Dieu & le premier homme :
mais on a montré que d'autres eh avoient
parlé avant eux. (^)
6. Exercitationes Juper locos commurus
Thcologicos^ guibus prœcipui Religionis Chnf-
tiana articuU lucide expUcantur ^ ac ab Aér
vcrfariorum corruptelis nervosi vindicantur.
Accedunt Aphonfmi Tkeologia Chrifliamy
ex Scripturâ Propheticâ & Apoftoucâ è-
monfirati. Tout ceci fut publie à Frcaor
qiur y 1653. J^^ par les foins de Chtifi^
Schotanus : les Aphorifmes avoient vu b
jour dès 1648.
Joh. Cloppcnburgl Thcoto^corûrti OptrtXfi^
(<J Voyez T. H, van den Hontrt, Adam en Chrifiu$ A»
koofdji, t oc Vriafioett Atken. frif. p. 378-3$6«
Jean Cloi^pknburch, aaj
"omus alter^ continms EUfichtica; cum Trac^
atu novo d$ Sabbaio ChriJUano^ Ce vo*
urne renferme
7« Difputationcs Xy. di Canont Thcolo^
jia , & Judicio Contravcrjîarum fccundiatt
"^anonem. Déjà publiées avec le n. i. en
8. Gàngrœna Thcolog^ jinahaptîjlica y
Difpuimionibus XLVIII. oUm puèlich vert-
tUiUa in illiiflri Gymnafio Gdro-Vdavicù
[ €• d. à Hardtrwyk. ) Acccdit Frederici
fyanhcmii Diatriba hifiorica de origine , pro^
^ejfu , & fecHs Anabaptijtarum. Franeq.
1645. M^* J^* ^^^^* Joan, jircerius , 1656.
40. 1^ première pièce avoit d*abord pa-
ru en âaînand« (/) Amfi. Jean fTalfckaerp^
161Ç. Il®-
9. Difputationes fiptem ad r. ArticulùS
Rcmonjlrantium. Auparavant Franeq. 16 56.
10. Compendiotum Socinianijmi confutd"
tum^ Pramijjfa efi Prafatio hifiorica de ori"
jji/w & progre£u Socinianifmi. A part /'m-
neq. l6^x. 40- Le Compendiotum y dont il
s*açit, avoit paru en 1636. , & on l'a-
voil mis dépuis en Hollandois ; Cloppen-'
htrch l'attribuoit à Chrifiopht OJiorode , Mi-
ttiftrc de Dan^ig^^ & à fon compagnon
André Voidovius\ Mîniftre de Racovie :
mais il y a lieu de croire que Conrad
yàrftius en étoit le véritable Auteur, (^San*
(/} Kanhtr ran d$ Utn dàr JTcdfrdQopertn , ^ , , ^
£24 Jean CLOPPEi?BURcrf.
iUus^ Biblioth, Antitnmt. p. 50— 5^ a.) \À
Priface Idjioriquc de Cloppcnburch a été pu*
Bliée en flamand (g) -k DorJncht ^ 16 j 2.
iio. Ceft une pièce utile & curieu^;
le petit ouvrage qui la fuit 9 efi Un Eflài
de VJ/in-Smalcius ^ ci-deflbus n. iz.
1 1 • Vindici(Z pro vtritate Spiruûs SanX^
adverfus Pncumatomaçhum (Spiritûs Impug-
natorem) Joannem BidcUum^ AngUim. hxsp
^p^îRV^nt Franeq. 1652. 11°' Jean. Biddly
Antitrinitaire , né dans le comté de Gloc^
ter y étoit un Maitre-d'Êcole de cette ville,
qui fe fît emprifonner pour fes erreurs, &
pour fes écrits impies ; CromweU le tira
de prîfon ; Charles IL Vy fit remettre 9
& il y mourut en feptembre. i66x. U
nioit la divinité de J. C. ^ & foûtenott
3ue le S. Efprit n'étoit que le premier
es Anges.
II. jintiSmalcius ^ de Divinitate Ckrifip
A part Franeq. 1651. 4®* Contre le Trai-
té de Divinitate /. Chrijli ^ imprimé en
1608. in-^P'^ puis traduit en Polonois^en
Allemand, & en Flamand (1613. 4®-)
Ce Traité étoit de VaUntin Smalcius , fa-
meux Socinien, né en Turirige, & mort
à Racovie le 4. (ou le 8.) décernbre i6iï.
Cloppenbûrch a inféré ciet ouvrage par Ar-
ticles féparés dans fa Réfutation.
13. Res
As) ^«'^' *^*y* ♦'^» ^« opkomfit <nd€ Ucn iir Sùcinid»'
étn t door Joën Cloppenburtn,
Jean Cloppenburcm. ,22$
• 13. Res judicata de falcc mijfi ifi nieffem
Theologicam ab Antonio Dcujingio , Phyji-
CCS & Matficfcos Profcjforc in gymnafio Har^^
dcrwiccnq. OqGl un Recueil de pièces
relatives à un différend que Cloppmburck
eut avec Dcujingius en 1643. ^"^ ^^^ ^7*
pothèfes un peu métaphyfiques de cç Mé-
decin , qiji prétendit rfavoir pas été bieii
compris par fon Antagonifte ; les Uni ver»
fités dé Hollande firent paroitfe leurs ju-
gemens fur ce démêlé en 1643. ^ ^644*î
la querelle duroit encore en 164e!.,
14. Tractât us bnvis dt Sabbato Chriftiano^
tx Bclgico tranjlatus (par l'Editeur Jean di
Marck.) Cloppenburck l'avoit écrit en fla-
mand. Ceft la dernière pièce du Recueil.
On a encore féparémént
I j. Poppius a la Portie large ^ ou Us fu^
per chéries de la prétendue Porte étroite d'E^
douard Poppius ^ & de fa Confolation deà
Malades i mifes au jour. En flamand (A)
1626. T'aï parlé de Poppius ci-devaiit T.
ï. p. 342.
16. Expojitiqn Jinchre des raifons Théolo^
giqueSf^Ui empêchent la réunion des Remori^
trans avec les Contre- Rémontr ans. En fla-
mand (0 Amfi. 1627. 4°- Jacques Leidek^
Tom. Fl. P
/ (A) Poppius Eurypylus , 0/ W/« Onedekking dcr bedrîeg--.
iykheid van dt oogïchynéndt Enge Poort Eduardi Poppu « «^
\ynen Ziekén troqft,^ ^ ,. v . , •
( i) ^Tràuwhcr^igi Âcnwyfih^â vari Thtologifche ^rcdïntri^f
-wéarom Ut immtrs foo \iir yen dt X^dt dir lUmonfirantcn^
âl6 JBAtf Clop^buburcgL
kcr a donné quelques Extraits de ce Imtf
dans fon Jpolopc flamande du Synode à
Dordruhi ( Part. U. p. 190. & ^v- )
Ceft Cloppenburch^ qui étudiant en Théo*
logie à Lcydc^ fit les Exurpta ex Conradi
FàrJHi Ubro de Deo, auxquels yorfima^
pofa fon Apotogeùca Exegefa , précède»
d'un Abrégé de cette pièce. Il fut aufi
Tundes 55. ou k6. étumans, c. d. de pre^
eue tous ceux de cette Faculté , qui pré*
(entèrent le i6« oâobre 16 ig. une requêtt
aux Etats de Hollande , pour les détourner
d'appeller Foifiius à Ltyde.
a. FafdcuUis fupvutationum Chronologie'
mm juxta ParaphriUtm Peificam libromm
Genejis & Exodi* Jean de marck dit avoir
vu cette ébauche chez Michel Buffchius^
ProfeiTeur de Franequer, dont je parlerai
ailleurs.
fij* Jfitte^ Dian Hograpb* ad an. 1650. K*
eeron, XL. li^-i^. ex vitâ Operibus pr^AxA^
audhre Jo. Marckio. Friemœtj Âtb. Frijtacé^^
373- 386-
4êIs van de lydt itr Ctrtfomuriê Kerhn, ^nmùg^lyk ft
n tredtn in Vrcde-handelingt tôt vtrêcnlging dgr tbmm^
firanttn met dt Gêrtfûrmetrdê Ktrkt»
Bauduin CahilUau
ÉToiT d'Kpjiw,où il naquît en 1568.
Il entra dans la Compagnie àa Jéfus
en 1591^ & s'y engagea dans la iûte
ÀAUduiM Cabilliàû^ iéf
pBàr^ k pFQifefiîoft d€S quatre vœux. Apra
s^étFe occupé eînq ans à régenter les hu^
manités , & qmnze ans à exercer la chargé
de Préfet des bafles-tcMes , il employa
le 4^. dernières années de ùl vie aux
fonâiona de Miâionaire à la caiiq)agnei
A ces trayant ^ qui foumireâC une vaâô
carrière^ à fon zèle , fes âipèrieurs joig-
nirent l'emploi de E^ôeiur du collège dé
Caffel^ (a) dont Téfeôion fet en partig
due à tes £oins. Tcwt cela a^^mpêçha
pas le P. CaèUUm de vaquer à Fétudç ;^
il s'amliqua prefque è tQi^^ lesfçieâççsî
il fit des recueils confidèrables pour THiA
toira : mais il s'attacha fiirtout à la Poië-
£e, pour laquelle il avoit du t^nt^ Une
f^îète folide ammoit toutes fes. occupa'^
llioa&9 éi û porta rbumilité û loin, qu'à
l'âge é9 8q» ans il fe plaifoit aux fervi-^
ces les plus bas de la cuiiine. Ce Père
moutut à Anvers le 13. novembre 1651*
dans Êi 85* année, après avoir été affli-
gé des petites-véroles , d'une goutte uni*
verfelle, & d'autres incommomtés. Il â
donné au public les Poëfies Suivantes , qui
roulent ta plûp?irt fur des fujets de piété.
I« Lemmata novo'ontiqua pancarpîa > ex
P 1
(^) Le> Ulkùkm j ov^ e^gnié (es huipa^ité^ depuis l'aA
1617. îuf(E^*au i.&Trilde cett« année 1765., que la dernière
téroludon arrivée dans leiSi Compagnie les a obligés tfa*
liwdonr«Y le* wr^ Cottèg^i «t'ijs avoîeitf dm )^ çv"^
des Pays-Bas foûmife à S^ M< T, C«
m8 Èauduin Cabilliau;
Naturâ^ Hijloriâ ^ Moribus ^ Uligata tunt»
fiichis. Ipris y Franc. BdUtus ^ 1614. 16^*
Voici trois de ces Quatrains :
Ingtns ingénies provolvit beltudJluSus 9
Totafonant monjiro faxa fiucmifono :
Objtupuit Doris , toifcnfit ùt aquore motus ^
Ei vivum fcopidum crcdidit in mari.
TùRPÊDO.
^Arcanai hiémtSy & caca papotera pond
' Abdojînuy ac ceUrem (Jrigidavincla) necem :
Et tibi dicor iners Torpcdù fepuUa vetcmo ,
Tarn citb quafurdo curro per ojfa gctu.
Magnes.
jEolonl, Ajlrœofquc (^maris bêïla horridd)
fratrtS
Numfragili palUs in irabc?Tt^né minas;
Me duce y mortis iter mare tutus & invia curras;
Hoc egofum terris fida quod Urfa polo^
2. Épigrammata feleSa. Antv. Baàh. Mo'
retus , Fid. Jean. Moreti , & Jo. Meurfiis^
l6io. i6®- pp. 78*'
3. Magdakna. ïbid. Jidem, iéîK. i6<»*
pp. 129. Ce font quatre livres d'ÉIègies,
& une Silve fur S*« JVIarie-Madeleine. L'Au*
teur les dédie au Cardinal François Bar-
berin.
4. Epifiola, Heroûm & Heroidum^ car^
fhine Elegiaco. Antv. Henr. AertJJeris^ 1636;
5. Phofphorus , ^ve Joannes Baptifia; na^
Bauduin Cabilli.au. m^
tivhas , vUa ^ mors -, Lyrica , SymboUca -
Epigrammata ^ ^EU^a, Lov. Conul. Coemfi
tcnius, 1641. petit in-iz^^ pp. 106. Avec
quelques notes pour l'éclairciflement de
ces pièces.
6. Vtruùio facra ^ fiv€ Puer amiffiis. Ibidm
Idem, 1641. petit in-iz^' pp. 70. Les ti-'
très intérieurs portent : Venatio facra ,feu
Puer à B. Fïrgine amiffiis; Liber primus t
Andttitur. Liber fecundus : Quarieur. Li*
ber terdus : QuœrUur & inventeur. En Elè?
gies. Dédié à la Régence dTpres.
7. Agar fecundb exul. Ibid. Ldem, 1642.
petit in- 12. pp. 51. Ce font deux livres
d'EIègies. Il y a beaucoup de fel , d'in-?
v^ention , de naïveté & d'élégance dan^
toutes les Poëiies du P. Cabilliau.
ST* Sweertiuf ^ 15 î. 41egambc , 5a. Sch
^uel/us , 98.
FeicOj OU Frédéric 9 àb Inthiema,
GENTILHOMME Frifon, naauit vers lo
milieu du XVI. fiècle a Coudem^
village du Geefterland proche Hemelen.
Son père, Régner ab IntkUma, étoit fils
de Tibère ou TJebbe , petit-fils de Théodard,
8c arrière-petit-fils d'un autre Régner aB
fnekiema. Sa mèrç. Sibylle ab Hancama,
étoit fille de Scholter^ & petite-fille 4e-
p 3
fJO FRiDERIC AB iNTiflEMA.
)uM 4tb Hancama; ce dernier poiikMt
nq château à ScarU^ ^ocfae Staif^nn^ ^
îl eut la gloire de (ervir ia patrie en fliet?
tèSiX en déroute une troupe de gens de
? Lierre, que Ton nommoit Vamèit noitt.
Hère y dont j'ai parlé, tendit auffide (es
ancêtres un château ti-ès-bien fortifié ^
çonfimit à Worcom de pierres de titf', &
nommé Ufortçrtfft d^ImhUifui ? mais il etti
le çhc^rin de le voir démolir pendant k
|;uçrre qui fe fit en Frife au commence^
ment du règne de Qiatle-^Quint. (4) Ré*
venons ^ Frédéric. Il témoigna des fon
enfance une grande pafiipn pour Tétude,
& il fe mit lui-même au collège contre
le ^é de fes parçns, qui vi voient ^e la cul?
ture de leurs terres , & qui le maltraitèrent
fouvent pour avoir abandonné la charrue.
Ayant ^hevé iès humanités, poxir lefquel-
]es on ne lui fpumifibit le néçefTaire qn'a*
vec beaucoup de répugnance , & encouragé
£ar (es premiers progrès, il vint étudier
L Jurifprudence à Louyain , & il prit dans
cette Univerfité le grade de Licencié en
l'un &c l'autre Droit. Retourné dans fon
pays, il exerça la pnofeffion d'Avocat dans
yrorcom^ & dévint bourguemaitre de cette
petite ville. Il fe fit enfuite recevoir au
rang des Avocats de LeuvarJe, & s'y éta^
blit en epoufant Marguhiu éi H^Unga ^
( tf ) Ce furent on Schtnài, & un W^maer^t^ fitcnt cttW
Frédéric ab Inthirma. 131
€jtd lui donna fix garçons , tous vivans en
1593. Les trod>le$ <{ui furvinrent dans
la Frife, Tobligèrent de chercher un azile
en Hollande 9 aoii il paâà ensuite en Oofl-
Frife^ & fe fixa» dans la petite ville de
UoTy auorès du Comte Jean d*Emhicn^
frère Sid[ard ; il fut Confeiller de ce
prince» & le jfervit avec beaucoup de
zèle au moins îufc{u*en 1591* L'époque
de h mort m'elt inconnue ; feulement il
eft certain qu'elle arriva après la prife de
lÀngm parle Marqius de SpinoU en i6o{«
Cet Auteur a publié
I. Querela Btuavorum. Imprimé.
%. Carmen de nativitatt^ Jtpulmrâ^ & n*
Jurré&one Ckrijti. Il paroit que ce Poëme
a été auffi imprimé.
3. Fred. ab Inefdemd de arcis Lyngana de*
fEtioms caufd, ejufdtmque in pofitrum tvitan*
dce cauîeldf & de confequentid probabili i ai
Jynctros & prudentes Leovardianiz civitatit
Confules. 16 10. 4***
a. De malorum Regum gubernatione, tibii
très. On croit que cet ouvrage Se le
fuivant font reftés en Ms.
/î. Conjîlia Juris. C'étplt i|n gros Re^^
cueil, que l'Auteur defHnoit à l'impref»
^6n.
ICf Suffr. 'Pari, Dec. Xf^I. n. 3. éd. a« p.
454-456. rriemoeû, Mben. Frif. ^^. 884,
C^ ^vsm Qft &Uti&
P4
?3^
Hèro ah Inthiema.
F Ils dv précédent, naquit dans TOoft^
Frife vers Tan 1576.,' & pafla le gros
de fa vie auprès de fes frères dans ce
pays-là. Il paroit toutefois qu'il fit une
partie de fes études à Fraritqutrj & qu'il
s'y fit recevoir dans l'Univerfité ', avec
Guillaume fon frère le 28. juillet 1593^
Quoi qu'il en foit, ayant pris le bonnet
de Doâeur en droit , il retourna dans
rOoft-Frife , qu'il quitta depuis pour
çxerçer l'emploi de Juge ( Cmfor mUitaris)
dans les troupes du Comte de NaflaUj
Gouverneur de Frife. En 16 18. il obtînt
les charges de Bibliothèquaire & de Se-
crétaire de rUaiverfité de Franequer, &
il en préfenta les patentes au Sénat Aca-
démique le 3. novembre de cette année.
Il exerça ce double emploi jufques vers
Je milieu de Tannée 162 1., qu'on lui don-
na un fucceffçur ; cependant il paroit qu'il
vivoit encore le 22. novembre 16x3.
On a de lui
I, Circa gentilitias familïarum domos ^ ea^
rumque appendenus prœrogativas mafculas^
& dcfunÛorum fupnmas fuper iifdtm volunr
^ates j malaquc fidei pôjfcjforum machination
nés 5 Difquijitio juridica , pro D. Georgio à
%.iau,kema^ ChiUarcho Brabantia uirchidiuis^
Hbro ab Inthiema. 233
fqnfra notiles Camjicranos. LeovarJia , A"
brah. Radaus ^ 1 6 1 9. 4^* Après la dédicace ^
on voit ici le portrait de TAuteur : An.
iSi4. atai. j8.
1. Difceptatio juridica fuptr litt inttr Co*
nùtcm Frifict Orient alis Ennoncm^ & Fride* ^
rïcum^ libtrum baroncm in Schy/articnborch,
&c. Lcovard. 161^. 4®^
3, Ccn/ura, Judiciumj five Opinioyfupcr
C.,. & contra atrocijjimos Euangelii im^
jplacatiies, injaiiabiles hojlcs bclligerandi fide,
quam ErndbiSy Princeps & Cornes Manjvd^
dia , & dkrifiianus Brunjwiccnjïs , prœjiiu^
runt^ &c. 1611. 4<^- Dédié au Magiftrat
Hl Amfitrdam.
4. Ekgia^ in quâ ex caujis probabilibus,
per incon/ideratani Bergop^oma faclam obji^
dionem , reghi Hifpanici periodus prœdicitur.
1611. 4*'' Adreffée à George-Frédéric, Comte
de Hohenloo, & aux bourguemaitres A^Emb^
dcn. Tous ces ouvrages font pafTablement
mal écrits.
flT* Val. Andréa 385. Vficmoct , Athen.
JTriy: 883-885.
François Vervoort ^
COrdelier de Tétroite obfervance ,
né à Malines vers le commencement
du XVL fiècle, & mort dans la même
ville le 24, novembre 1555. Ce Père
j5tvoit de Ton tems la réputation de bon
isr34 FnANçoïs Vbrvoort.
Prédicateur, & il foûtenoit cette qualité
par la régularité de fa conduite. Il fut quet»
que tems Provincial de la Bafle Allemagne.
Ayant conipofé divers ouvrages de pieté,
il trouva im Eccléûaftique zélé, qui prit
fur lui les frais de Timpreffion ; ce fut
Jêon Vcrbruggcn , fon compatriote. Curé
de Neckerfpod , dont TEglife paroiffiale
fiit ruinée pendant les troubles des Pays»
Bas ; ce qui a fait réunir cette paroifle à
celle de S. Picrn & S. Paul de Malinu
en 1603.
Ouvrages du P. Vtiyoort.
1. Lt filet de tEnntnâ y Us ouvres et
FEfpru malin ^ fis eonfiils,fes apparitions ^
& tous fis artifices. Ouvrage oà Von en^
feigne comment nous pourrons triompher du
Monde ^ du Diable , & de nous-mêmes, (tf)
Anvers^ Jean à Liesvelt , I55X* n^* &•
augmenté & corrigé en divers endroits , avec
des éclaircijfimens fiir chaque matiire , ajufi*
tes au fins de C Auteur. Ibid. , Simon Cock^
1556. ii°* dern. fign. L ij. après K ij.
2. Le Pain des Anges , ou Traité du S.
(*) Ddt Vyants Nei, der Boofer werch^n, raei» vifiot^
ntn , tndt met aider fyndtr verhoUndc ftricken i Uertndê
kœ wi die Wcrelt^ den Pyantf endt ons ftlven fitUen fi*T'^
9€H, kennen» ende verwittnen . m Nufeer Ufelyck wedt*
fam ^ermterden ende vrhetert » end€ ilckc materU hefind$r
9ercUert op *t fine vën den AuHoer des hœex Door
ien Etrwetrdightn Méefier Jan Verbrugïïhen ùu Uekt g^
$roekt, PTQchuun vm Ne€kerfp9el tôt Meehelen. Ghêpr4m$
^y my Symon Cock^ Au bofit : Itu jaer çn* ^Hr^ U^
tceçç tmdçirt.
François Vervoor*, ftjj
Séicmnmi de FÀuttL {b) Louvûin^ R^frur
vmn DUfif 1552* ^^^' I^- ^orrigi exaScmem
fmr r Auteur méme^ Anvers, Nkaias rm
eUn JFouwerep ij6}. 11^^ C'eû ici la 3<i
ou h 4« édition.
3* Les Cof^e^ons Je S. Augufiin^ préfen^
$cmcnt traduites en langue jlamande dans la
dernière perfe^on. (c) Cet ouvrage & les
œuf fuirans ont été inanimés à Am^ers
^vant 1558.
4i Les Sermons de S. Bernard Jur les Can-
aques , traduits en flamand. (^)
5. Le livre des Evangiles , avec de courtes
explications tirées des SS* DoSeurs , pour
$ous les dimanches de Vannie. {e)
6. Lt pua Jardin de PAme. (/) Imprî**
mé vers 1552. ix^* lu Corrige & augmen^
fL Anvers^ Jean van Ghçlen , I55^'9 ^^
environ y ii^- It. Brux. i6oi* i%^'fig^
7^ Le Manuel des Chrétiens , qui enjiigne
comment nous devons vivre; avec quantid
4c belles oraifons. (^)
{h) Diiishet hoeek yanitn H4ylii(ktn Sacramenu, gke^
mbtmt De Pane Angelorum Nu mu ntetftUhiyt vcr^
kcurt ran dtn Auaoer felvt*
{t) Sinit Attjnjfyns boecken vandtr Bitchtcn , nu fi^
ifoicomen ovtrÉeJtelt in onfer ffrdkttim
{d) Sintt BtmAtrt opt (oeck Canticl Canticùrum dêr
Uwtn , feer run étn ghetjèelycktn fin vercUtn,
(e) Dut fvattitUe toeekfefu Chrifii,met een cortt kerfie»
lycke vtreUringhc dtr heyligher doHoortti infermooncn gefitft
9f àUê de Jhndagtn hirmtns Jàets,
if) Ortulus anhne; htt Hofktn dtr ZUUni d^ùr Trans
f^eryoort. It. Ha vtrbetcrt, mttr inkoudtndt dtin dît ytrfim
éruck dcde,
• {t) ^ hanthoecder Kerflentn Menfihtn, h^i vyhtko^
f f^ 1^ lifin ^ met ye</ Jkhvont ^Me^e/i*
2^6 François Vervoort»
8. La Montagne de la Myrrhe , ou Exer^^
cices & prières pour entendre dévotement la
MeJJe chaque jour de la Jmudnc , & pom
les fept heures de COffice. ( A )
9* La Vigne du Seigneur, ou InjtruSms
myftiqius fur la fouffrances de VAdorék
Jéjus. (i)
10. Le Cellier du Roi; Traité fort coif
folant pour les amts affligées , les foufranas i
étant une marque de prédefiination. (A)
11. Le livre doré des Prières. (/) Impiv
mé deux fois ayant 1558., la 2^* fois
fort correSementé
IX. Le Médecin des Ames , Ouvrage tâs" •
utile à toutes perfonnes féculïkres ou Ecdir
Rafiquts ,oà le Cltrêtien apprendra Us moyens
de fe préparer à une heureufe mort , & (^
ton enfeigne la manière de fortifier & £'^
Rruire les malades dans leurs derniers nùh
mens. ( /» ) Anvers , Jean Ghelen , 1 566t
iio- dern. fignature /////.
(A) Den herch van myrren, dat oeffeninge Jy op il à*
ghcn àtr weken inder Mijfen u oeffimen oft u Icejkn, Au-
trement Oeffemnghe op die fcven daghfM dir wût^^
tnde op die feven getiden,
(/) Den ÎTyngaen des Heeren, Uertnde feer ituù^lyà
rander PaJJyen jnefu ghebenedyt»
(k) Conincx JTynkelder , voor aile hedrotfdc h^rtenfff
irooftelych, want drue enlyden \yn tecckftien der Saliehoi*\
(/) Dat Guide Ghebede boec, nu wederommc met ma
méerflicheyt verbetert,
(m) Medeeyn der \ielen, roor aile menfchen gheefielych^
ûft weerlycke feer prafytelyck, leerende hoc hen elckKerp^
menfche fal fchicken , om eenfalighe doot te fierven; en ^
men die fiecken fat fterckeh , leeren en vermanen in h^
•wterfte; door mcejler Jan Verbruggen int licht ghebroçitt
Érfprochiaen van Neckcrjpoel toc Mechelen.
François Vervoort; 237
13; Les Sermons j & It RigUmtnt de
t adrejjes par S. Bernard à fa fœur. Ou*
âge qui renferme en abrïgé toutes Us ver^
is, & qui ejl trls-neceffàire à tous les Chré-
tns qui veulent plaire à Dieu, (/i) Anvers ^
um van Ghelen ^ ^557» P^^it in-12. Go-
dque, feuillets 119.
14. Là Robe nuptiale , oû Traité de VA"
our de Dieu , où ton enfeigne la néceffiti
hfolue de la charité^ & fis effets admirables;
yjnpofi par le P. Franc. Vervoort , & publié
or le R. P. Henri Pippinck ^ Provincial
es Religieux de S. François dans la baffe^
iUemagn^. (0) Anvers 9 Pierre van Keer-
t^hen ^ 1566. ix^' feuillets 244. Les
mit Traités qui fuivent , paroiflent être
b même Auteur. Dans im Avertiffement
(ui fe trouve à la fin du n. 2., édit. dé
^563. , on promettoit de les publier ; je
le fais il on l'a fait.
15. Z< Pfeautier de David ^ Jidvant Pex"
I (n) De Sermontn cnit manière van lerens des Godlyek^
* tnde hcylichfte Bernatrts , alreelaerfte Doàoor ende honich»
^yende Ueraer * ende Aht van Clarendale , tôt rynder fuJUr^
'*er inné gehouden wordt die Somme van aile duechien,
'*f nootelyc totter Chriften Religie^ die God begeeren tû
^^ghen,
(0) Het hruylofi cUedt der Liefden Gods, verclarendê
»« feer dat een ytgelyck Chriften menfche van noode is tôt'
^ Jalickeyi, ende wat groote wandertycke vruchten die eha»
'^Uue in die fieU der nienfchen is yverckende, Ghemae^
y hroeder Frans Vervoort, ende int licht ghehracht hy den
'ttweei'dighin' htère brdeder HendrUk Pippinck» Minifter
TQYinçiael van Nedcrduytjlantm
ÔS|8 Î^RAÏIÇOIS ViltVOORti
pUamon dis SS. DoSeurs ; ay$e un iSuméM
à la fuite de chaque Pfiaumt. (/^ } I
i6. Exflkation du Cantique ieSahmon^M
17. £x/4icaHon des Lamemations dt //
fimU y & dfi tEcclifia^. Ou Dtjcmrs itt'
JhnSi/s pour s^occuper durani Us jounfiiMi
& dans la Convtrfation* {/)
i8. Traki du mépris du Monde ^ tiré as
ouatre DoSeurs de la fainte EgU&; a^u h
heures de S. Jérôme à Népotien^ a S^ Pé»k%
m S'^ Eu/iochie , &c. (i)
19. Les Lettres de S. AupMn au QfO^
Aurélien; avec divers autres Traités du mi^fi
Pire, entre autres Jis Sermons de veriis Jhf
mini. (/)
10. La Clef de la foi Chrétienne, oà t^
met au jour totues le^ erreurs qu'elle COft*
damne* (v)
11. La Théolo^e naturelle de RaimondJi
Sébondc, traduite en flamand, (jir)
11. La Vallée des Lys j^ ou Traité à U
(p) Davide Pfalmen nm du wtUgghingt der Htyliff^
Diaortn, m^t êen Sêmoon int* eyn4ê van Mkn. ffiiie*
{.i)Of Cmuica»
Ir) dp htt hou i4r Trvun Jer^ê» emds BctM^
gefinvêa. ; dai Utrlyckt StrnuKmên \ya op du Heyùn ^
§(«4 90C om t€ fpr^ktn,
(s) Van de Fer/madeniffe des Wcrtlts ^ wt diét %jt.
VoHçrcn der Heyliger Kerchen j» Sintt Jeromymu» E^
tôt Nepoeianumf Pmdam, Eufioçkiumt ^c^
(t) DU Epifielen van. 5. Auguftyn totten Grève jMftH^
mm i i»x. veH meer anderr {als de Terbîs Doioim ).ovtf^
fit. Oc. .
(v) Den Slotd des Ketft^n G4loofk, wair ùmt ^
dotingen verclaert worden.
( jr) Ra^mundi dt Sahunia hoee dtf natutrlikt Wyàék
François VërVoorï* 039
ontemplation intérieure^ qui apprend k tHom*
u la manière de s*enerhtenir avec Dieu. 0»-
Tu^t qm renferme des traits enfiammis pont
» anus Chrétiennes. (^) U y a dans Ma^
vm une Abbaye nommée le Val des Lys;
'Auteur étoit peut-être Direâeur de cette
naUbn, fituée alors près de la ville.
Tous ces ouvrages paroiflent aujour-
ITiui fort groiliersj c*eft que dans la lan-
;ue Flamande 9 comme dans toutes lei
mtres , il eft arrivé de grands changemen$
lépuis deux fiècles.
17" Les Avertiffemens qui fe trouvent à la fin
les nn. 0. & 1 3. Szveertius , 059. FaL Andréa
146. Wad^ngj^ 1 38. Ces Auteurs ne difent
»efque rien : M. Feppens fiiit encore mit. 3161
? 745m il attribue les mêmes Uvrç» % TAuteur
!k â mditeur, outre qull eftrojpie étrat^emem
ies titre$ du peu d'ouvrages qu^il leur donne.
(^) Leiundofi dtr Itmig^a CofmofUçkn , hçe itu Me^fie
«ee God fil Uêrtn fpt^tn i eudê Mê ^n nUrigt f^efchuf-*
Hn d«r fiêUn,
^ e il ■! M, 'T
Armîd de Kfirléêm ,
BARON DE Wier^ né d'un fanûlle des
dIus anciennes du pays de Uége (^)
feitnls de Guillaume de Kerkhem^ feigneut
\tHarcn^ Wyer^ Coffem^ &c. Lieutenant
éodal du Comté d^ L007, fic de fa fe-
^nde femme Anne de Glimes^ fille dV/i-
oine de G limes ^ feigneur de LymeUtte^ &
(4} Elle porte d'arj^ent femé dt fleurs de lys de faeulcs*
5240 Arnold db Kerckhem.
de Claudine d'aux - Brebis. Arnold firt
d'abord deftiné à Fétat Eccléfiaftique , &
après quelques difficultés y il fut reçu
Chanoine de «S*. Lambert de Lïegt le 18.
mars i639, Dépuis il reprit l'habit fçcu-
lier, & époufa fk coufihe germaine Anm-
Marie , Dame de Wyer^ fîUe de Robert di
Kerckem , baron de Wyer ^ & dé Marie
van den Bofch de Mélin. Il étoit Commif'
faire- Décifeur à Maftricht , lorfqu'il fut êiM
fiourguemaître de Liège en i66i. ngnore
la fuite de fa vie, fi efl Auteur dé TOu-
vrage fuivant :
Repartit du Jieur Amould de Kerkhem ^
contenante la réjblution de plujuurs belles &
remarquables quejlions en matière de Noblejfe,
d'armoiries, de bajiardife , de légitimation,
& autres fommairement cottiés par les feuil^
lets fuivants. Contre la Rejponji confuta'^
toire du tres-illufire Chapitre de la Catlùdrak
Eglife de Liège. Liège , Chrijliari Ouwerx g
1636. 4^' pp. 118. gros caraâ*
Oy Rec. HéraUiq. des Bourguem. de Liége^
44a 441.
Jacques Raeymoîen 3 ou Reimolanuss
APPELLE par corruption Kymolanus ;
ou Kermolanus, & né à G and, entrai
dans l'Ordre des Carmes , dont il prit
rhabif
%
P JACQUES REIMOLANUS. ^I
lliàbit au Couvent de cette ville. Quel-,
ques-uns difent qu'il fiit reçu Poâéut
en Théologie à Paris : mais le P. Loiui
Jacob doute de ce fait* Quoi qu'il en|
foit le P. Reimolanus fe diflinguà par
fon érudition & par fa piété, & fe rejidit
très-agréable à fon Gefièral le P. Pitrri
Tcrafje. Il mourut à Rome en 1508. Ce
Religieux avoit un favoir fort étendu pour
le tems i il étoit Philofophe , Mathéma-
ticien ^ Théologien , & furtout Poète*
Robert Gaguin dit de lui dans une Lettre
au V. Arnold Bôjlius :
TamprocuUJl nojirumj mi Bojii, carmen abillo^
Quàm Untam anticipât concita ccrva bovémi
L'Abbé Trithkme lui addreffa la lettre
e je raporte au bas de cette page ( a )
n 2i du P. Reimolanus
Dt S. Joachimo Odct. H y en a deux
qui fe trouvent vers la fin de l'Ouvrage
Tom. VL Q
- • . ■ ^ • ■ i ' ,
( il ) Joannes Trithemius Abbas S. Jacobi Herbîpolenhs ,.
lacobo Kimolano » Carmelitani Ordinis Theologo ôc Mathe-^.
fpadco , s. Ars ,quam imprcfforiam vocant, tempore infan«
tiae me£ apud Moguntiam, metropolim Francorum, inventa i'
infinita penè 6c veterum & novorom voluniina quotidie pro«.
ducic in lucem. Xbannes Amorbachius, civis Bafileenfis, vir
<io£^us & integerrifflus , anno pràterito omnes Divi Augufti-
ni librôs, qaotquot invenire potuît, in quindecim volumini-
bus fatis emendatè impr^flit. Simili diligentiâ formis excuifit
(Il faut peut' être lire : excudit ) omnia opéra fané^orum,
Hieronymi ôç Ambrofii^ impreflurus etiant de novq pivi,
Pap^ Gregotii. o{!>ufcii|a , quorum a^qua malè f aliqua .verà.
tiuriquam tuerutit imprefla, &c. ,£x Hetbipoli^ XVL dnT
meims Augufti» umo Chriroanorum m. p. ni.
s;
«4^ Jacques Reimolanus.
de Ludolpht de Saxe^ de Vita Ckrifii, illi^
primé en 15^9; &c. It. dans le Sptcubtnm^
CarmtUtamm , T. II. p. 3 lo. Les autres onC^
péri pendant les troubles du XVL fiéde^
de même que tous les Ouvrages fuivans.
a. InMapJbwnftnuniiarumCommemiUUUm.
fi. De B. Maria puriiau. C'efi un Poe-
sne 9 en un livre.
y. Vita S. Joachim. Eft-ce autre diofe
que les Odts marquées ci-deflus?
i* Epithalamium ad Arnoldum Bofinmm
CarmeÛtam.
s. IdylUon de bono conjugali.
Ç. Ifagoge ad Exhortationes.
}f. Exhortationes ad ChnpanoSé^ -
i. EpiJloU. En vers.
I. Epigrammata & Poemata quadanu
85* Sandcr. de Gandav. 60, Sweertim 37^
Vàh André 427. Cofma de VilUers Bibtia^
Carm. I. 697.
f ^
Nicaife Bacx , ou Nie. Baxius ^
EToiT jy^ Anvers , où il naouit d'i*^®
famille honnête le i. novembre 15^^*
Jean Bacx fon père étoit Echevin ^f
cette ville, fa mère fe nommoit Md^
Mauhys. U y fît fes premières étud^^t
y acheva (qs humanités fous Gaugeri^^
Rivius , & y apprit le Grec fous le P«
André Schottus Jéfuite. Ayant atteinr ^
16^ année 9 il entra dans Tordre des FS^'
NicAîSË Saxiùs. Î4^
ni^es de S. AugufHn , & fit fa profeffioil
i Bruxelles le 9. juillet 1598. Lorfqu*il
sut fini (on cours de Philofophie & de
Théologie , fes fupèrieurs le deftinètent
à régenter les baffes-clafles dans les col-
lèges de fon Ordre nouvellement établis
à Bruxelles & à Anvers; il s'acquitta avec
1^ plus grande affiduïté de ces fotlâions
Pendant environ vingt ans. Quoi qu'il
o'eût que de Téloignement pour its em-
plois, on lui en confia quelques-uns^ en^^
^e autres celui de Vicaire du couvent de
^nixelles; il eut la même charge à Anvers ^
^ti il fiit auffi Sous-Prieur pendant dix-
^Uit ans. Ceft dans cette ville qu'il
^oiuiit après une longue maladie le ii.
^obre 1640e, âgé de 59. ans & demi^
Jioins quelques jours. Quelques-uns di-
;^nt que durant fa maladie il fiit empoi*
x>nné par un Juif Portugais , qui conieflTa
^Voir commis ce crime en haine de la
Religion Chrétienne, à laquelle il pré»
i^oyoit que ce Père rendroit un jour, de
grands fervices : mais ce fait ne me pa*
"oit pas fuffifamment attefté. Le P. Baxius
koit un Religieux attaché à fes devoirs ,
rreprochable dans fa conduite, humble^
iioaefte,& d'une Converfation charmanteé
Set ouvrages montrent qu'il étoit habile
dans la Ottèrature Grecque &c Latine^
En voici la lifte :
I. Panegyricus Gymnajîi Augùfiiniarii
Q 1
£44 NicAiSE Baxius.
jintuerp. in R"^ atqut Ampt^ Prajuâs y JMf
non S. Th. DoSoris verh doSiJpmi JoannU
Maldcri , V. AntucrpUnJium Epifcopi , filici
inaugurations Joanncs MaLDerVs PrafUl»
Amv. Hieron. VtrdujJiuSj i6ii. 4®- pp. 13.
2. Hicaf. BaxI y Augufiiniam Poemauu
Antv. Hieron. Verdufpus , 16 14. il®* çp^
211. Ceft un mélange de petites piè-
ces , divifées en neuf livres ,- oui por-
tent en tête l^es noms des neui Mufes»
La plupart roulent fur des fujets de piété.
On y trouve aufli Quantité d'Epigrammes
traduites de l'Anthologie , quelques Epi-
thalames y une Traeècue intitulée Thcopfd'
lus 9 ( c'eft S. Thépphile 9 le pénitent ^
(Econome de TEglife d^Adana en Cilide,)
&c« Le P. Baxius dit dans fa dédicace
qu'il avoit fait huit ou neuf autres trasè"
dies. Toutes ces poëiies font d'un ihle
aifé , mais peu élevé ; les conccm. Se les
jeux de mots qu'on y trouve , peuvent
paffer pour un tribut que l'Auteur payoit
au mauvais goût de fon tems.
3, Cornclii Fakrii Rheeorica , vtrfims &
excmplis iUùfirata. Antv. Hieron. Verdaf-
Jiusy 1615. ii°- pp. 213. Ceft la i« édi-
tion. It. Ibid. Hieron. 6f J. B. Fcrdujfen ,
1658. 120- pp. 200. It. Ibid. Henr. &
Corn. Verdu^eny 1692. 8®- pp. 200. H
s'en eft fait d'autres éditions à Anvers , à
tille y &c. Cette Rhétorique a été long-
toms d'ufage en divers collèges des Pays-'
%
ÎSflCAlSE BaXIUS. 245
Cas Cadioliques : on s'en fert encore dans
quelques-uns. Daniel Hcinjius Payant vue»
accourut expreffément de Ltydc à Anvers
pour en féliciter TAuteun
4, Il a augmenté le Thefaurus Phrajîum
Poiùcarum de Jean BuchUr y dont je par-
lerai ailleurs. Jntv. i6i6. 16*^- &c.
5. Thefaurus Elegantiarum , feu LatincR
Phrafes ex Aldo Manutïo , aliifque optimis
Phrajîologis ele3a , & jam auUce per P. P.
Nicaf Baxium Aug. ; cum Indicibus Latino
fynonymo , Gallico , & Teutonico. Antv.
Huron. Vetdujpus^ 16 17. ii°* Après deux
jautres éditions il en parut une 4®- Ibid.
Idem y 1613. I2°- avec une dédicace de
l'Auteur datée ^Anvers le i. février de
cette année , & adreflee à Arnold , Edouard j
& Lanuht de Cordes , tous trois difciples
du P. Baxius , & fils de Jean-Charles de
Cordes j feigneur de Wichelen & de Caef-
çam. It. Editio nova & correBior. Ibid.
Idem y 1641. \iP' pp. 416. fans les trois
tables. Ces fortes d'Ouvrages ont leur
utilité : mais il en faut ufer fort fobre-
ment, comme on Ta très-bien remarqué
dans la Pré&ce de la Méthode Latine de
Port-Royal. U y a de bonnes chofes dans
celui dont je parle : mais j'y ai auffi re-
marqué des fautes. Page ^S)* id. de 16*42.
TAuteur donne Refpicere pour fynonyme
d^AJpicere, & au même endroit à cette
phrafe : Me truci vultu intuebatur, il joint
9»
946 NicAiSE Baxius,
celle-ci : Tranfverfa tuentibus hirquis me if
ficiebat ; outre que la dernière n'eu guère$
fupportable en profe, il efi très-douteux
qu'elle ait le même fens que la première*
pag. i^y. il donne au mot Indufirius leieos
^Indufirimx , ingénieux , au lieu cp'il ne %
nifie que Laborieux. Page joi. il explique 1
Pocjîs par Ars y^rjîficandi , qui eft une chofe
fort différente. Ce font là des minuties,
dira-t'on; j'en conviens : mais ha nug»
firia ducunt^ & il efl plus important qu'on
ne s'imagine d'être très-circonfpeâ dans
les premières notions qu'on donne à la
jeunefle.
6. EUgantia Rhetoricœ.,... EjvfdemOtct
iioms aliquoty & LogiJia (petits difcours)
pathetiça. Anv. Hier. VerdujpMS , 16181
\X^* pp. 314. Voyez les nn. y. & la.
7. Amplificand\ Formula Oratoruz y 6t
Figura aUquot Rhctoricœ ^x M. T^ Cicérone
conçinnata. Antv.Huron.Vtrdujfius^ lélÇt
li^' It. A la fuite de Elegantiarum CLIX.
Régula par Jean Buchler. Antv. Henr,
Amjfensy 1640. l8^- pp. 104. It. A partt
Ibid. Arn. à Braktl ^ 1653. l6^^ pp. 104»
fans lés Tables. It. fous ce titre : Medulla
Eloquentice , & Figura ..... Pramijfa efi. Da^
nidis Gcorgii Morhofa Prafatio , qûâ 4e omni
in Eloquemid excerptndi ratione agitur. Ki".
lonii y Joack. Rçumannus y 1685. 1%^^^ Tha*
mas Crenius loue ce petit ouvrage dan^
içs Conjilia de ratione fiudii , T. /• p, 86.
NiCAiss Baxius. fHf
8. Carmen de deviSo Palatino anu Pra»
'am. Antv. 1620.
9. B. Thomas a Villa nova , Elecmo^m^
luSf Ordinis Ertmitarum S. Augufiini^Ar^
hiepîfcopus VaUmmy EccUfiafits Caroli V.^
i Synopjîm contraclus â P. F. Nicajl Baxio
•ufdem Ordinis* lum Orationts aUquoi
icra. Antv.Hieron. Verduffen^ l6ii. Ii^
p. 188. La Vie de S, Thomas de Vilh^
tuvt va jufqu'à la page 141.; elle eft d-
ée de TÉrpagnol du P. MkhtUThomas So-
in, (tf) On Ta auffi imprimée en fla*
aand.^ Ibid. 1612. 12^* Les Oraiibns
[ui fuivent font au nombre de huit, fous
es titres : l. in laudem S. Au^JHni. 11
u Monica. ni. S. Catharina. iy« S. Apol^
onia. V. in laudem Sacerdotu. vi. NatO'
is Deipara. vil. pro Socieeate Corrigiiud,
III. encore in laudem S. Apollonia. En-
iiite viennent Logidia aliquot pathetica.
10. Vita B. Johannis Sagahuntini , ex
Ordine Eremitarum S. P. AuguJUni , i Gai-
ico Latini reddxta. Antv. Hieron. Ferdufi
îus , 1625. 120*
11. Preces AugiMniana, ex Médit atîonU
7US 9 Soliloquio y or Manuali S. P. Augu/^
ini colleSce. Antv. Henr. Aertffens ^ 1628»
^40- pp. 423.
12. Orationes façra in laudtm Salvatorii
Q4
(4) Augu(tin, Doâeur en ThéoL , & Profcflôur énnt
?Umv. àe ValtncCf & patrie , (rà il mourut «n i6%I. ag4
à% Si. ans*
948 NicAiSB Baxius.
Fiofiri Jefu ChriJH j B. Maria Virginis ^ ér.
cliquât SanHorum. Antv. Hcnn jéenj/ins ,
1638. petit i/2-/2^* pp. '389. Orationiuft
fars Jccunda , continens Orationes mifctUdr
neas , & Logidia pathuica. Ibid. Idem ,
1640. petit in-iz^'^ pp. 316. Ce volume
êft terminé par Nie, BaxI Poimata ftUBaj
p. 327—408. J'ignore la date des Ou-
yrages fuivans.
«s, Epitômc Çonjlitutionum Ordinis Eremi-
tarum S. jiugujlini.
/3, Grammatica , Syntaxis , & Projodia
Grœca , i divcrjîs concinnata^ Ceci doit
avoir paru avant 16 14.
Lé P. Baxius a encore retouché les Ou-
vrages de Simon Vcrepaus , qui concer«
pent la Grammaire.
87" Th. Gratiani Anaftaf. /lugujlin. 1 38. Sar^-
deri Bràbantia^uk, éd. IL 203, 204. Sweertius^
570, Eloge du P. Baxius par le P. Jean Man-
teitus à la tête du n. 5. édit. de 164^. Fal. Jn-
dréj 677. 678. Elfti Encomiaft. Auguftin.
50Q. 5QI. TomHur^ ChronoL Auguftin. 170. '
DOMINICAIN , profès du couvent do
Falcncicnms fa patrie, où il étoit
Prieur eh 1637. Ce Père èft mort le lo.
janvier 1643., ^P^?^ avoir donné dxi pu-
l, La Fie du trïs'fùnt Pire Pape Pie K
Jean d'Oye 249
tordre des FF. Prcfcheurs , traduite de
ilien du R. P. F. Archange Caraccia de
tàay du mefme ordre.... \ Falenciennes ^
i Fervliet^ i6xj. ix^* -
. Hijloire véritable de la Vie & miracles
5. P. S. Louïi Bertran de Pordre de S.
niniqufy-ér'drfa Béatification par N. S.
'e Pape Paul V.y compofie en Efpagnol
R. P. F. Balta^ar Jean Roca du mefme
Cy traduite en nofirt langue vulgaire^
" la confolation des ornes dévotes y par un
affectionné du mefme ordre , du couvent
'. Paul en Valenciennes. Tournay y Adr.
nqucy 1618. l^^' pp. 536.
. Recueil des miracles faits par Pinter^
?/z de S. Dominique y Fondateur de Vor^-
des FF. PrefcheurSy & à la vénération
e fùnne Image apportée du ciel par la
t de Dieu au bourg de Soriano en Ca*
;, defcrits & divife^ en deux parties par
'• F. Jean d'Oye du même ordre y Prieur
couvent de S. Paul à Valenciennes.
c une addition tant de quelques autres
icles du même SainH de Soriano y ad*-
is is Pays-Bas , que if autres faits en
ité de Palerme iCoC en vertu de fes
Ses reliques y & à fon invocation. Pré-*
e partie. (Je ne fais s'il en a paru une
Valenciennes y Jean Vervliety 1637. 4®»
306. Le P. Echardy fans dire fi cet
rage eft divifé en 2. parties, raporte
itre comme finifTant par ces mots ;
050 Jean d'Oye.
TraduSion dt FltalUn de SUvcjbt FrangtpmU
Mais cela ne fe lit point dans le titre.
Le P. d'Oye defcendoit apparemment de
la famille du Doâeur Jtan d^Oyc, qin
étoit du village à^Ouvaing proche FiaUn-
ticnms. Cclui*ci fut 4* de Philofopfaie à
Louvain en 1504*; Licencié en Théolope
l'an 15 16. 9 Chanoine du fécond rang à
S. Pierre , & Profeffeur en Théologie raa
1525. Doôeur le 14* juin 1530. Reôeur
de rUniverfité en 1535. Il nit auffi Dj-
reâeur de la Maifon de Standonck, où il
avoit demeuré pendant fa Philofophie^
puis Préfident du collège des ThéologienSi
nommé aujourd'hui le Grand-CoUège^
enfin Curé du Grand- Béguinage de la
même ville, & Chanoine de narUbuà,
On voit fa pierre fépulcrale derrière le
Maitre-Autel de l'Eglife de S. PUm à
Louvain 9 avec fon efEgie en bronze, &
cette infcription au bas : VcmrabiUs vit
Dominus (t Magijler Joanncs Dqyc à Fof*
Itnums y hujus EccUJit S. Pétri novc fiât-
dationis Cànordcus , Artium & facrc Thith
logie Profeffbr clanjpmus , vir mulu erudl*
tioms ac pictatis hic ftpultus tfi anno Donùm
M. D. XLIX. xxillJ. AprUis , Rcjuuf^
€at i pacc. (tf)
87" Ecbard^ IL 534. Val. Andréa Fafi.
Acad. 4îX 78. 106. O.JU a88.
{a) Val. Andri n*apas bien raport< cette EpHtpliefi^
s5l
faggBaggg'i I I I I I ^iJssssBBeamm
Dominique Guérard 3
DOMINICAIN , profès du vieux cou-
vent ^Arras fa patrie ^ mourut dans
le nouveau couvent de la même ville le
7. mars 1671. à Tage de 65. ans. Ce
rère avoit été aggrègé à la maifon de S.
Honoré de Paris ^ où il demeura quelques
années, après y avoir recommencé fon
noviciat en 1641. Il étoit Doâeur en
Théologie, & il avoit été reconnu fur
ce pied-là au Chapitre général de Rome
en 1671. Les PP. Quitif&c Echard difent
qu^il n'étoit pas Doâeur de Paris ^ j'ajoute
qu'il ne l'étoit pa$ de Louv^n. U a pu-
blié
I. Abrïgi des Indulgenus^ Privilèges y &
fiigles de VArchiconfiairie du S. Rojaire. ,
Tournai j Adr. Quinque , 163 9. It. Douais
Jean de Fampoux y 1640. pp. 24. It. 5,
Quentin y Charles U Queux ^ 1656. It. Fa^
fenciennes y Jean Boucher, i66i. It. Ar^-
ras y Gérard de Raifmes , 1663. toûjous
^n-ix^* Opus ^jfi/c, difent les PP. Echard
& Qultif^ fed laudatijpmum. On doit fans
4oute louer les vues d'un Ecrivain qui
ie propofe de contribuer au cuke de la
Mère de Dieu : mais il ne me pàroit pas
qu'il ait fallu beaucoup de recherches , ni
un grand effort de génie pour produire
aso Jean d'Oye.
TraduSion dt Fltaticn de Silvefirt Frangtpm^
Mais cela ne fe lit point dans le titre.
Le P. d'Oye defcendoit apparemment de
la famille du Doâeur Jtan ^Oyt y qm
étolt du village HOuvainç proche Vaùn-
tiennes. Celui-ci fut 4* de Philofophie à
Louvain en 1504.; Licencié en Théologie
l'an 15 16. 9 Chanoine du fécond rang \
S. Pierre, & Profeffeur en Théologie ran
1525. Doûeur le 14. juin 1530. Reôeur
de l'Uni verûté en 1535. Il nit auffi Di«
reâeur de la Maifon de Standonck^ où il
avoit demeuré pendant fa Philofophie 5
puis Préfîdent du collège des ThéologienSi
nommé aujourd'hui le Grand-CoUège^
enfin Curé du Grand- Béguinage de la
même ville, & Chanoine de HarUbtetk,
On voit fa pierre fépulcrale derrière le
Maitre-Autel de l'Eglife de S. PUm à
Louvain y avec fon efEgie en bronze, &
cette infcription au bas : Venerabilis vk
Dominus & Magijler Joannes Dqyc a Vit*
lencenisy hujus Ecclejie S. Pétri nove fiai*
dationis Cànonicus , Artium & facrc The<h
logie Profeffor clanjpmus y vir muUe tmdl*
tionis ac pictatis hic ftpultus efi anno Domim
M. D. XLIX. xxillJ. Aprïli^ , Reqwef^
€at i pace. (tf)
87" Ecbard^ II. 534. Val. Andri ^ Fafi.
Acad. Afi. 78. 106. ^71, 288.
(tf) Val. Andri n*a pas bien raporté cette EpHaplie FaJ^
^
s5l
Dominique Guérards
DOMINICAIN , profès du vieux cou-
vent SArras fa patrie ^ mourut dans
le nouveau couvent de la même ville le
7. mars 1671. à l'âge de 65. ans. Ce
rère avoit été aggrègé à la maifon de S.
Honoré de Paris ^ où il demeura quelques
années, après y avoir recommencé Ton
noviciat en 1641. Il étoit Doâeur en
Théoloeie, & il avoit été reconnu fur
ce pied-là au Chapitre général de Rome
en 1671. Les PP. Quitif&c Echard difent
qu'il n'étoît pas Doâeur de Paris ^ j'ajoute
qu'il ne Tétoit pas de Louva^n. U a pu-
blié
I. Abrogé des Indulgences^ Privilèges ^ &
fihgles de l'Archiconfiairie du S. Rojaire, ,
Tournai, Adr. Quinque, ^^39* It. Douais
Jean dt Fampoux y 1640. pp. 24. It. 5,
Quemin, Charles U Queux , 1656. It. Vo;»
tencienncs y Jean Boucher , i66i. It. Ar^
ras y Gérard de Raifmes , 1663. toûjoiu^S
fn-iz^* Opus ejt/&, difent les PP. Echard
& Qultif^ fed laudatijpmum. On doit fans
4oute louer les vues d'un Ecrivain qui
ie propofe de contribuer au culte de la
Mère de Dieu : mais il ne me pàroit pas
qu'il ait fallu beaucoup de recherches , ni
im çrand çffort de génie pour produire
G52 Dominique Guérarb.
une brochure telle que celle dont il s!a?
2. La Gui4c JpintuelU pour conduire h
amcs à une bonne ConfeJJion. Tourna^
Adr. Quinque ^ 1639. I2°' '^' DouMjJum
de Fampoux ^ 1640. il®* It. Arras j G,
de Raifmes , 1653. il®* It. Ibid. Idem,
1663. ii°- pp. 140.
cù. Sermons. Mss. en 11. vol. wï-4<>' chez
les Dominicains à!Arras.
SJ^ Scriptores Ord. Pradic. IL 638.
Jean Stormsy ou Joan. Sturmius,
NAquit à Malines le 19. août 1559.
Il paroit qu'ayant achevé fes huma-
nités , il étudia en Philofophie au collège du
Xys à Louvain. Après cela il fit un coiu"S de
Médecine dans la même ville , prit le grade
de Licencié en cette Faculté, & fut admis
comme tel au Confeil de TUniverfité le
7. février 159I. II étoit dès-lors, ou il
devint très-peu de tems après Profefleur
en Philofophie au JLy5. Vers Tan 1593»
il joignit à cette charge celle de Régent
pu Principal du même collège ^ dans la-^
quelle il fuccéda à fon compatriote Jean
van den Eynde^ ou Joanms à Fine, qui
fiit fait Curé du grand Béguinage de Ma-f
Unes, & enfuite Chanoine ôc Pénitencief
Jean Stu&mius. 453J
la Métropole. Le p. novembre de la
me année Sturmius ie fît recevoir Doc-
r en Médecine , & vers le même tems
le choifit pour remplir la chaire Royale
Mathématiques, qui vaquoit par le
art HiAdTianus Romanus appelle à fl^r/i-
rgy & dont il exerça les fonâions pen-
t phis d'un demi-fiècle. Il quitta la
ence du Lys vers 1606., s'étant marié
îlque tems auparavant] avec- Françoifi
Thicncn , fille de Roland van ThUmn ^
ie Catherine WïlUmatrs; il eut de ce ma-
;e une fille, nommée Catlàrimy qui
lufa Sasboli Buggen y & en 1619. il
dit fa femme , qui fut enterrée à S.
znân \t II. avril de cette année. Peu
es il embrafTa l'état Éccléiiaftique , &
mois de mars i6ii. il fut pourvu d'uil
onicat de la Métropole de Cambrai ^k^ A
gna enfuite fous peniion au nommé
ques de la Rille. En 16^4. il obtint une
)feffion Ordinaire en Médecine, à la-
dite efl attachée une Chanoinie du fe-
id rang dans la Collégiale de S. Pierre,
l1 conferva ce pofle julqu'a fa mort arri-
i le 9. mars 1650. dans la 91^* année
fon âge. Son corps repofe auprès de
\x\ de fa femme. C'étoit un homme
tueux , & d'un caraâère plein de can-
n- & de modeflie. Je île fais s'il s'ap-
qua beaucoup à la Médecine : mais il
nufa longtems à faire des vers Latins
>54 Jean Stùrmius.
.fur tous les fujets qui fe préfentoient 4
fon efprit, &: il s'en fit une habitude fi
forte qu'il répondoit fouvent en vers k
ceux qui lui parloient; au refle borné à
la qualité de verfificateur , il n'atteignit
jamais celle de Poëte. On a de lui
1. De Rofd Himchuntïnd^ liber unus, in
^uo de ejus naturd^ proprietatibus f motibuSf
& caujîs dijferuur. Lavan. Gérard^ JUvius,
1607. 11°' pp. 96. J'ai vu plus d'une fois
de ces fleurs , que d'autres appellent Thlajjfi;
elles n'ont rien de commun avec la Rofe,
& je ne fais pourquoi on leur en a donné
le nom. Il ne paroit pas qu'on foit mieux
fondé à les faire originaires de Jéricho; les
meilleurs Voyageurs difent qu'on ne les
trouve nulle part dans ce pays-là, mais
feulement dans l'Arabie déferte, & dans
les fables qui bordent la Mer rouge ; celles
qu'on m'a montrées venoient de l'Egypte.
Au refte Sturmius ne parle pas feulement
de cette fleur en Naturalifte , mais encore
en Doâeur myftique ; il affure chap. riiu
qu'elle efl une tris-belle image de la S^
Trinité.
2. Theoremata Phyjices , five Philofophià
NaturaUsy verfu heroîco defcripta^ & brevibus
fcholiis illujlrata. Lov. Gérard. Rivius ^
1610. Il^-
3. Joannis StormI ^ de Cometâ ^ Carmen
feciprocum , naturam prodigii, & ejffeSum con-
trano Jenfu explicans. A la fuite d^Erycii
JeaiI Sturmîus. a$$
Puteam Je Cometa a/mi iSi8...m Paradoxal
logia. Colon. 1619. l8®' p. 163-167. Ceft
Une Elégie de Stormius en vers rétrogra*
des; la Lune étoit en décours quand il
fit cela.
4* PfaUmum B. Maria Fïrginis, & Me^
iitationcs pia , vcrjîbus trochaïcis dimctris il*
Ugatœ. Lovan. Franc. Simonis. 1633. 4^*
5« Ludus Fortune y ad ncrcandam Socie^
UUtm , ladnis vtrjibus , omnibus in contratio
fcnjii rurogradisj cxMbitus^ & in ères Ubros
iijlributm. Lov. Franc. Simonis ^ 1633*
4^- pp. 196-
6. De accuratâ Circuli dimenfiont^ &
Quadraturd. Lov. Franc. Simonis, 1633. 4^*
dern. fignature 3. On cherchera encore
longtems la Quadrature du Cercle.
7. Sylvula Epigrammaeum, jEnigmaium^
aUorumque vcrfiium de Numéris y ad animum
parùm infimendum, partim recreandum, in*
remis. A la fuite du précédent, pp. 72^
Les gens de goût ne trouveront pas là
de quoi fe divertir, fi ce n*eft peut-être
aux dépens de l'Auteur.
8. Fafciculus verfuum, tant numeralium ^
quàm aliorum Lov. Franc. Simonis, 1635.
4^ pp. 16.
9 Ad SanBiJfima Trinitads gloriam, Fer^
fiis eàpaci varii gencris & areificii. LoVé
Ju/lus CoppcniuSy 1639. 4®* PP* ^^* ^^
trouve au bout Chronici & littérales ver/us
â^ô Jean Sturmius.
ad Dci gloriam ab anno iS^y. pereoéumfih
tulum ufquc ad annum lyoo* Ce font 64.
difliques, qui fignifîent tous la même
chofe, favoir : Gloria Patri & Filio &
Spiritui S. ex cUhard, corde, vel ^elo rtf(h
net.
W Val. Andréa biblioth. ig. & 568., 8
Fajl. 47. 2H2. 237. a49, 6? 407. Divers pa-
piers 6? BxgUres du tems.
Servais Galle, ou Gallaus,
AUTEUR oublié par M. de la Rue dans'
fa ZéUnde Lettrée, naquit à Ziric^
vraifemblablement vers 1630. Sqs études
finies, il fiit admis au Miniftère, & il
Texerçoit dans TEglife Wallone de fà ville
natale en 1659. Il étoit dans une fonc^
tion femblable à Harlem en i688. , & il
mourut à Campen dans la province d'O-
ver-Yffel vers la fin de 1709. Nous avons
de lui
I. LucÏL Cœcilii Zactantii Firmiani Operà
quœ extant , cum feleSis Variorum commen'
tariis; opéra & Jludio Servdtu GallaL Lugdé
Bat. Francifc. Hackius & Petrus Leffen,
1660. 8^- On trouve dans cette édition :
10. Une dédicace à la Régence de Ziric>-
[ée en date du 8. novenibre 1659. 2®*
Une vie de Laûance. 3®' Les Témoî*
gnages'
Servais GALt/Rui ksf
lages des Anciens &c de quelques xno-
îrnes fur cet Ecrivain. 4^^- Desf Vers à
. louange de * l'Editeur, jo* Une liftei
zs Mss. & des éditions de Laâance. 6^^
a table des Chapitres de Tes Œuvrer;
les préliminaires font jo. pages. Enfuité
iennent les Œuvres de Laâance p. i-«^
93. avec des notes en deux colonne^
u bas dès pages ^ dans lé goût de celles!
lû accompagnent les autres éditions Fa»
orum. Ces notes , fouvent aflez inutiles^
>nt des Extraits de Xijiîis BetuUïui ^ der
îichel Thomajîus , de Jean Ifaus , àiAn^
une Thyjius , & de Saumaife y tous Edi^
mrs de Laffancé , & d'autres recueillie!^
e divers ouvrages de Bochart , de Gérard*
tan VoJJius , Ôl André Rivet , de Frédc*
le Gronavius i &c. Nôtre Auteur y ai
)int les fiennes , oii il fait ce qu'il peut
our réfuter celles Hlfaus , & pour mé^
unorphofer Laâance en Huguenot. A \i
âge 894. commence Synthefis Donnai
aàantii : fuivi pp. 924-938. du Poëmé
c Pkœnice, de celui de Pafchâ (de Vé-^
ance-Fortunat) & enfin de celui de Pop
onc Domini, tous trois cum notis Fario^
im. Après viennent Varice Lc3iones,qum
c diverfis LaSantii codicibus proferuntuf (
p. 47. non chiffrées : puis deux tables^'
une des Auteurs anciens & modernesr ci-
is dans cette éditioff i Fàutfè defs n^iè-
es qu'elle renfermé. Louis Bulteduj^l^ic
Idmi VU R
S58 Servais Gàllaus*
tonfuré^ & Commis (tf) de la Congrèg^
tion de S. Maur , a montré que Gallm
prête à Laâance des fentimens fur 11J-
fore » auxquels cet Qrateiu- Chrétien n'a
jamais penfé; c'eâ dans fa Défenfc dcsfok
timens de LaSancc Jiir U fujct de CUfun^
contre la Cenfure iTun Mini/Ire. Paris,
167I. Il®*
1. Sery. Gallai Dijfertationes de SibylUs^
earumqiu Oraculis; cumfiguris aneis. AmjL
Henr. & vidua Theodori Boom , 1688. 4*^?
pp. 658. L'Auteur y renferme dans 25*
diiTertations prefque tout ce qu'on peut
dire fur les Sibylles ; il croit que leur
nom fîit d'abord celui d'ime d'entre elles,
qu'on donna aux autres : il prouve leur
exiftence contre Socin : il foutient qu'd-
les ont été mfpirées par le Démon : îl
nie leur Virgmité : il montre qu'il n'y a
rien de fixe fur leur nombre : cependant
îl raporte & il difcute tout ce qui regarde
les dix Sibylles , qu'on admet ordinaire-
ment, & paffe à quelques autres, dont
Varron & Laclance n'ont rien dit, comme
VEpirou f & rEgyptienne. Après cela
il diftille fa médifance fur la Pucelle
d'Orléans , & fur quelques Saintes , à
qui l'on a attribué le don de Prophé-
tie j puis après avoir traité des Oracles di-
(^a) Ces Commis font des Aggrègés à la Congrégation «
qui font deux ans d'épreuve, Hl ne portent point ilubit
«DODaAi(^e*
Servais Gai^I^Vs* âgft
%^R$ , & de ceux des Payens j il s^appUr*
3UÇ à montrer la (uppoiiiiôn de ceux dél
ibyll^s. Se finit par répondre au livre
dbi p. CV^^ contre Jean de Marck. Il
ajoute à la fin du livre une DifTcrtatioA
^ur TAntique de Hercuk Magufanus , (ôi
y montre très-peu de Critique; ) il y parle
aufii de la DeeiTe NihaUnnU , 6l prouve
à ceux qui Ten voudront croire, que cette
Déeffe étoit celle de TEfcaut, & que
les Phéniciens ^ qui introduifirent XQfk
culte en Zélande , Tappelloient ainfi , parce
que c'étoit elle qui conduifoit heureufet
liient les vaiffeaux fur cette rivière*
3* T,i^uKXixM\ Xpvi(Ti(M\<, hoc cjl j SityliU
Hd Oracula ex vtteribus codicihus tmtndata^
ac réJHtuta , & commeruariis Diverforum iU
iufirata , optrâ & Jludio Serv. Gallai. Ac^^
udùnt tdam Oracula Magica Zoroajirii , /o^
vis ^ Apollinîs y &c. AJlrampJyclu Oruiro^
cmicum ^ &c. G face & Latine ; cum notU
Variomm. Amfi. Henr. & vidua TheodO'^
fi Boom ^ i689« 4^* pp. 918. Ce Com-*^
mentaire reffemble fort à un Commen-
taire fur rÉcriture : on y voit de longue»
notes , qui peuvent paffer pour des Dif*
fçrtations fur TArche de Noë, fur la con*
nifîon des langues, &c. C*eft-à-dire, que
l'Editeur a grofii fon ouvrage de beaucoi^
do chofes qu'on ne s'avifera pas d*/
chercher*
GaUaus avoit encore travaillé peu avant
R X
a6o Servais Gallaus*
fa mort à une édition de Minuùus FeSxi
& en avoit prefque achevé une nouvelle
de LaSanu : il laifia le (bin de celle-ci
à un de fes amis de Campm» Ni Tune
ni l'autre n'a paru.
•
ay Prélim. des nn. i. é? 3. L$ Moréri dt
ty/^o.Lctt.G.p. 18.
^ean Ulparty Philibert &kman,
& Regnaut Cktaire^
JE NE connoîs ces Ecrivains que par
un paflage de ScbaûUn d^Amafnil^
Champenois , qui a dreué UQe Ginéalofft
de la Mai/on de la VieJvilU , éc qui paroit
être im Auteur exaft* Après avoir décrit
un Tournoi donné par Robert ^ Roi de
France, à Montmartre Tan 1013* oh, Jean,
Sire de la Fiefvilïe^ eut tout l'avantage fur
Simon, dit le bègue y de Habarcq, il ajoute:
» Pai couché cefte hiftoire en meûne ftil,
» que je l'ay receu des Mémoires defcrites
»ae Jean Ulparty Philibert Sileman, Reg*
» naut Clotairey perfonages d'Arthois, tous
>> trois bien entendus es Antiquitez des
» Maifons nobles de Pays-Bas , efquels^
H Mémoriaux eftoit noté d abondant ^ &c.
W Tir^(Fun Ms. d&D. Philippe éPABignieig
Moine de Cambron dam le dernier fiàcU*
â6t
Gilles du Monin,
NÉ A Beavraing, bourg du duché
de Luxembourg 9 en i^S'^.^k deftina
à rétat Ecclefiaftique, & prit le grade de
Licencié en Théologie. Vers l'an I59i«
il fut pourvu d'un Canonicat de la Ca-
thédrale de Namur. En 1603. ^^ ^^ ^
drefler im monument dans cette églife : (d^
mais dès la même année, il quitta (on
Canonicat pour entrer dans la Compagnie
de Jéfus, & il fiit dans la fuite Reâeur
/des Collèges de Namun &c de Liège. Il
rempliffoit à LiUe la charge de Préfii fpi--
rituel^ lorfqu'il mourut en cette ville le
17. feptempre 1614. âgé de 59. anç, ou
environ. Ce Père avoit du jugement &
de la Littérature; il s'étoit beaucoup ap*
pliqué à l'Hiftoire Belgique. On a de lui
I. Saçrarium LcodUnJc, l6l$. jEn pl^-
2* Saçrarium pcrantiqui Comitaiùs Namuf"
ttnfis; in quo Antifiitts ^SanBi , SanSaquc
ifiius pravincKZf Canomcorum & Canonica-'
fum Collegia, uù & fixas utriufquc Ccçnoti^f
R3
(a) Avec cette infcription : Rtv.Dnus Mgiiitu Monin 9
Sacra ThcoUgM Lietntiatus ^ hujus EceUpM CathtdraUs
0Monieus , virtns Çt f^Uiu^ hoc fibi monumcntum fofuif
f6% Gilles bu Monin.
fUîaauc ffvuœ in SanBos ^ & vcra prifeoft^
in Ptum rdigionis majorum nojlrorum mni^
numtnta comptndiose rcccnjintur. Leod, Joatu '
Ouwcrx , 1619. 11°' pp. 47. Dédié à
JeanDauvin, Evêque de Namur, Ce {)ê-
tit ouvrage eft bien écrit, & fort exaô,
à Texception de deux ou trois fautes de
.critique, par ex. fur la Coll^îale de N,
-D* à Namur^ dont TAuteur attribue h fod-
^tion à S. Matemc^ difcip/e de S, Pierre ^
fui vaut Topinion vulgaire, qui n'a pas huit
fiècles d'antiquité.
3* Le P. du Monin a aidé Arnold ^
^ijfc pour fon AuBarium ad Natales S5,
fieigiu II lui a fourni les Saints du Cooh
té dç Namur*
tt^ FaL Andréa txj. De Raifc^ Pn^. ai
Audtar. Molanu Akg. 8. Sotuclius-^ 141
fdéni* envoyé de Namur.
Cuner Peefers^ ou Cunerus Pétri %
NAQUIT DE parens pauvres à Duyvent
dyck^ village de Pifle de ISchouven
en Zélande, vers Tan 1530. Ayant fait
fes baffes-clafles à Brouwerskaven , petite
ville de ta même ifle, il vint chercher
^ (A)uvain les moyens de conrimier fes
études. JElic de Schore , gentilhomme Au
ççUe ville, dont j'ai parlé çi^devant T,
CuifBB.us Pet&i. a6$
i f ^. p. 11^. , lui trouvant dlieureufes dît
\ Pofitions pour les fciences , le mit au
^ tiombre de fes domeftiques, & lui permit
^ de fréquenter les écoles. Il fit fa Philo-
V ibphie au collège du Château ^&c remporta
la douzième place à la promotion géné-
rale de Tan 1550. Après cela il étudia
en Théologie , & fui vit les leçons des
Doôeurs Ruard Tapptr y & Jojft Raveficin.
Son cours fini , il Ait appelle à TÂbbaye
du Parc , pour y enfeigner la Théologie
aux jeunes religieux de la maifon. Il étoit
dans ce pofle l'an 1559*9 loHqu'il fut fait
Pléban de S. Pierre de Louvain. Le 12»
novembre de l'année fuivante , il reçut
les honneurs du Doâorat dans l'Univer-
iité de la même ville , & il en fut élu
Heâeur en m68. Philippe IL le tira de
Louvain Tannée d'après , & lui donna le
nouvel Evêché de Leuvarde^ dont il prit
pofTeffion le i. février 1570. Il fut fa-
cré au mois de novembre de la même
' année par Louis de Berlaimont ^ Archeyèc[UQ
de Cambrai , afiiflé de François Sonnius ^
Evêque S Anvers , & de Corneille Janfe-
nius , Evêque de Gand. Le premier foin
de Cuncrus , lorfqu'il fe vit fur ce fiège ,
fut d'ériger dans la Cathédrale de S. Vite
un chapitre de feize Chanoines 9 dont les
dix premiers fiirent des Religieux de l'Ab-
baye de Marien-Gardc , quil revêtit de
rbiabit Canonical; les fix autres furent
R4
^4 GuNERUS Pbt&l
jdes Eccléfiaftiaues féculierSy & Cumm$^
fut lui-même ae ce nombre. Il remplit
avec tout le- zèle d'un bon Pafleur fes de^
voirs Epifcopaux , tant que la ville de
Lcuvarde demeura fidèle à fon Prince :
mais les Ânabaptiftes & les Calviniftes
s'y étant rendus les plus forts en 1 578. ,
il tomba entre leurs mains, fut conduit
dans la fortereiTe de Harlingue ^ puis ren-
voyé au monaflère de Bcrgum ^a) avec
800. francs de penfion. Enfuite (^) ban-
ni de la Frife , il fe retira à Munfier , oh.
il £t quelque tems les fondions de Suf-
fragant. Enfin il alla'fe fixer à Cologne^
oîi il inftruifit le peuple par fes prédica-
tions , & ne fit point de difficulté d'en-
feigner gratuitement la Théologie en pu-
blic. Ceft dans cette ville qu'il mourut
le 15. février 1580. âgé de 48. ans. Son
corps repofe dans TEglife métropolitaine
devant l'Autel des SS. Rois fous une tombe
baffe , où l'on voit cette infcription :
PUtati facrum.
Occidua Frijîœ Cuncrus Epijiopus (^Hofpcs ,)
PrirnuSy & extorris, dormit in hoc tumulo.
Çauko Gaukcma , Frijîus , Çanonicus Aqur/grancnfis , poncbat
InltlQ annl UnDeClMf.
RI. P.
( tf ) De l'Ordre de S. Auguftin proche teuvard^ ; cette
Abbaye avoit ^té aflignée pour dot à rÉvêque, avec celle
de Maricn-Garde de l'Ordre de Prémontré, & la Prévôté
de N. D. de Bolfweerd,
(h) Van Heuffen dit que ce fut deux ans après » ce qu«
je ne puis accorder avec la date de (à mort.
CuNERus Pétri. &6g
On voit par les ouvrages de ce Prélat^
qu'il fit fa principale étude de la contro-
verfe , en quoi il s'accommoda aux cir-
conflances de fon tems. Il s'oppofa auffi
aux erreurs de Baïus , & les attaqua de
^ vive voix & par écrit, .
\ JUfte de fes Ouvragiçs:
t m Courte dimonjlraàon du Purgatoire $
fn^eè\ la réponft à tout ce qiCon oppoft au^-
jour£hui à cette vérité. En flamand, (c)
Louviun^ Rutger Felpius , 1566. Il®- pp.
42. Gf)th.
1. yera ac germana Domini nojiri Jefu
Çhrijli Èulejîœ (qua columna & firmamenr
tum eji veritatis ) dejignatio f atque ejufdem
per qi^azuordecim proprietates ofteî\fio. Lovan.
JTuron. WelUus^ 1567- li®" pp. 199. It,
Colon. Petrus Haach^ 1583. 1%^' feuillets
83. It. dans la Bibliotheca maxima Pontifia
cia de Jeafi'Thomas de Rocabertij^ Tome
VIL p. 798-819.
3. Bouclier contre Us Anahaptifljts ; ou
ton écUàrcit la doBriru ancienne & Catholique
contre certains articles , par lefqueU les Ana*
baptijies^ & en particulier les Mennonifics ^
troublent aujourd'hui la fainte Eglife. Ou'^
yrage qui peut aujji Jeryir contre toutes
(c) Ecn fektr hewys van den Vaghevier, ende folutU
r«9 ûl da( men hedens datchs dûtr ugnca es roortbnngjktn^
^66 CUNBRUS Fetrl
les nouvelles kérèjus. En âamand, {d^
Louvain, Rutger Velpitis^ 1^6%. la®^ feirif»
lets 171. Goth. Dédié au Magiftrat & à
la bourgeoifie de Brouwershavcn.
4. Statuta Synodi diœcefame Leovardia i
Bp^ Cunero Pétri anno M. D. LXX. dU
7CXV. XXVI. & XXV 11. aprilis ceUbroKz. Lo*
y an. Hier. Wellaus ^ 1570. 8^- It. dans XWiJr
toria Epifcopatus Leovardienjîs de Fan Neuf-
fen, p. 43-47. Voici ce que j'y trouvç
de plus remarquable ; Cdn. 2. Défenfe
aux Curés, fous peine de fufpenfe encou-
rue par le feul fait, d'adminiftrer les Sa-
çremens, ni de donner la fépulture Ecclé-
fiailique à aucun hérétique, ou autre no-
toirement coupable de grands crimes, à
hioins qu'ils ne fe foient confeffés. . Gw, 1/.
Defenfe à un Prêtre oui fe fera enyvré,
de célébrer la Mefle le lendemain* De-
fenfe aux Clercs, qui ont eu des Conçu*
bines , de faire aucune cérémonie aux
baptêmes , ni aux mariages. Can. 15.
Ordre d'exécuter les teflamens dans l'an
après la mort du Teflateur , autrement
l'exécution en fera dévolue à l'EvêquCf
Can. 2t. Ordre de fe conformer , par
nport aux livres prohibés , à V Index ^
{d) Dcn Schilt tegfun dit JVederdoopers » wacr ta vtr*
élàert wordt die oude ende Catholycke Jeeringhe teghen fê^
hère articulen, daer die Widerdoopers , byfondcr at^ Mem»
9(onîfiin9 nu ter tyt die fuyligk^ Ktreke medc Jym ktroê^
rendç. Dienendc ^ock tighin aÙ$ Keturyen 4» n^ €Qm
op ghcrefenjyn.
GîJNtekûs PfeïRr. ^ stSjr
|nki àVok été publié par l'autorité du
râpe & de S. M. Catholique avec un
Appendix.
5» 'De Miffk Sacrîficioy traclatus. Eodem
smtkore^ de Meritorum Chrifti & SanBorurk
^nfinfu. Item Qùajiiones Pajîorales. Et,
iU Cœlibatu Saceriotum^ Admonitio. Lovan^
^oan. BogarduSy 1571. ii®* feuillets 67.
6, De Chrijliani Principis ojficio , & quà
JfeCUndùm conjcientiam ex facris liuris ei de^
"kiitur obedientia. Colon. Matemus Cholinus,
1580. ia^- luMoneiéuS, Rudgems Felpiui,
*ç8i. lio* pp. !}?•
7. TraSœus aUquot înjigniores de gravhfff*
mis Theologue ChriJUarue Controverjus. Opus
)noyum , doSum , & elaboratum ; in quo ,
^çpM de Peccato ori^nali, Gratiâ, libero ar^
éitrià^ Chant ate^ Jujlificatlone ^ alii/que hoc
$empore difputantur, tum ad confirmandài
fios in doHfinâ Catholicd^ tum ad privât as
fericulofafque quorundam opiniones convellen^
dos , ekganter & fubtiHter excutiuntur. Co-
hn. Agrip. Petrus Haach Novefianus^ ^ ï83«
ïx^* pp. 415. Outre les fujets énoncés
ââns le titre, l'Auteur traite de la Pré*
^llination, deS Indulgences, & de Tau*
torîté du Pape. Paries opinions particu^
&rts & dahgereufes de quelques-uns ^^ il en-r
tend celles de Bdus.
%. Pe Cura Corpons humant, pro Clcricis
âliifque piis hominibus, i Sacrd Scriptura ^
4^ifir^fU9^ Çohn. i^%^^
l
ft68 CuNERUs Pétri,
9. Curfus B, Marin Firginis in ufum Ré^
jUgioforum Ordinis S. Btnedi^ auSus (f
tmcndatus, Ingoljiadii^ '587-
«* Le P. Gcrberon ( Bajanor. pag. 2oi#
;22/. ^^jé^*) dit qu'il a eu entre les main^
un gros Ouvrage de Cuncrus Pétri , écrit
pu de fa main, ou de celle de quelquç
autre de Ton tems, & achevé à LeuvarJ^
en 1571. Cet Evêque s'étoit propoféd'y
montrer que les 76. propofitions , con-
damnées en 1567. par la bulle de S. Pk
V". contre Baïusy étoient toutes ou hérè^
tiques, ou erronées, ou fcandaleufes, ou
ofFenfantçs les oreilles pieufe$.
W Gazet, Hijl. EccL du P. B. 494. 495, *
FaL André, Biblioth. 167. & Fafi. Acad. 44.
116. 117, CaflilUon ^ facra Bclgii CbronoU
489.490. Fan Hcujfen^ Hifi. Epijcopatûs Léo-
^ard. 40 "^3.
Gil/es BurSf ^
NAQUIT A Fleffmgue en Zélande vers
Tan 1 570. S'étant deftiné aux fonc-
tions du Miniftère, il fut appelle pour
les exercer à MiddMourg le 28. janvier
1 58^. , ^ on le compte pour le iixième
Miniftre de cette ville. Il y fiit auffi
Reâeur du collège d'humaqites 9 & il fe
inana avec Gcr$ru(U MoclSf qui lui donns^
^eux ^s dont les articles fiiivçn(, Çilh^
GïLtBSBùRS. 269
Èiirs mourut en 1634. On a foh por-^
trait gravé avec cette infcriptîon : jE^<^
dius Burfiis , Ecclejiajles MiddMurgenJis ,
ac iUuftris Schola Re3or, œtat^ LXX. A^
ch. hc. XXXIV. (tf) & cette dévife :
Prudenter & fynccri. Il a pid>lié y avec
une Pré&ce de (a façon
UEpithalamc chanté à la gloire de /• C»
dans U Pfeaume XLV. par Herman Fatè^
keet. En flamand. (^) 1628. 4^*
It?" La Rue , 309. 310. & ^3.
(«) lA^URne lit ch, hc. xxxri. 5t cela eft aiii&#
à a tort de mettre (à mort en 1634.
{h) Htmu FaukeeU BruyîoftsUct » ter aren Jefu Chrifi
ghfonghen , in dcn XLV* Pfam « tn\*
Cisssssssssssssssssssssssssss^^
Jacques Burs 3
F Ils aîné du précédent, & natif de Mid-^
delbourgy fut fait Prédicant de la ville
de Tolen en Zétande , au plus tard eit
1617. , & y fut députe au dernier Sy-
node provincial tenu en 1638, Il vivoit
encore en 1649. ^" ^ ^^ ^^^ *
r. Complainte douloureufe fur les mîshres
it la patrie y & fur la violation du Sabbat;
ou il efl traité en détail des diffhrens qui fi
font éUvés fur fobfirvation du Sabbat , au
in jour de repos des Chrétiens. En flan.and^ (a)
{a) iFhreilos, ofU WeecUght » Mniiyfende de oorfaken.
au jamnurlycktn fiants tan M JUant « tnde de onthcyliii^
^^Oi Jacques ^u&â,^
comme tous les fuivans* ToUfi^ t^&;<
1. Table de ta Foi , au par diverfes pm^
pojitions paralliles on montre évidemment là
différence quil y a entre la doSrine de lE^
criture fainte , ou l* ancienne do3rim Caduh
tique enfeignée par tes SS, Âpotres & pat
t^EgliJi Catholique ^ & la nouvelle tfo^ùlt
humaine introduite dans PEglife dt h Qk
par Us faux DoSeurs. ( ^ ) Tolea , i6xj.
3. Injiruction courte & utile fur Cinvoca*
tion des Saints j des Reliques f des Images i
if de la Croix, (c) Dordreiht y J^Rtym^
1640. 12^*
4. Defenfe de CAffemblee umu en Zetandf
tan / 61 2 • contre les accufations nud-fôndUs
de Pierre Lansberghen , préfentement Midt^
cin. (^) Middelb. Jac, Fierens^ 1648. ix^
des Sahhatdaechs , daer in hyfontUrtick verhanéUît
de verfchilUn van het onderhoudtn des Sahbaths ofiê RmMt
dacchs der Chriftenen. Chcdruckt binnen Tholcn mu conjo^
van de bur^hemeefiers der felver ftadt,
( /» ) Tafd dçs Geloofs , in de welcke door fekcre tegeneOÊ*
ficlUnghc blyçkdyck gemaeckt won het onderfcheyt, dater if
tujfchen de leere der Heyliger Schrifture » dwelcke is de oa^
de Çatholycke leere door de Hpyhghe ApofteUn geleert es
de Çatholycke Kerck ; ende tujfchen de niewwe menfchelyd^
leere door de valfchc Leeraars in de Kercke h C.'itigerôih
fn den menfchen gtleert,
(c) Kort ende dienftich Berecht over de aenroepinghe é^
HcylJghen , Reliquien , Beelden , ende van het Kruysm
( d) VmHex v^œtiîs Zelandici , ofte Befcherminghe roiH*
kende den Coetum gehouden in Zeetandt in den jare l6lf»
teghen de onghegronde erghelicke kefihtéldi^gi,€» rai^ fiiiff
tantbu^hen » nu hUdeçynmefiu-m
i
Jacques BuR s. 271
h parlerai ailleurs de Lansberghen^ qui
ne demeura pas muet dans ce démêlé,
5, Réfutation des calommcs avancées con^
tn POuvrage précédent. (^) Middelb.Jac^
Fierais j i6j^%. 120.
6. Balai pour enlever les faletés crachées
par M. Pierre Lansberghen , & mettre une
troijàme fois au grand jour Ja longue file de
menfonges^&c. (/) Tolen^ 1649. '^.o- Ces
MM. ne fe piquoient pas de politeffe,
25* La Rue, 123.^4.
fe) Expurgatio calumnîarum , ofie Uytfuyveringhe dit
Uflerinfhen en fouun uytgegheven ugcns dcn Vindex Ccc-
.(/) Goefchcn StilUvaegher , ofie Beefem om Mr Pieter
Uuuherghens hitter^kladden af te vaegen , en fyne wtfieken»
de leugenfirepen voor de derdemael oprechtelyck en naeckte'*
Ijck te vcrthoonen , en^.
Melchior Burs ,
FRÈRE DU précédent , & né comme
lui à Middelbourg , fut Miniftre du
village de WeJi[ouburg avant le milieu du
dernier fiècle. Il a publié un
Abrïgé de la Religion Chrétienne ^ pour
eeux qui fe préparent à participer pour l(i
première fois a la f ointe Cène ^ tiré en grande
partie du Catéchifme Belgique. Par deman-
des & par réponfes y &c. En flamand, (tf)
( ij) Kort hegrip der Chrifielycker ReligU, geftelt in vror^
gtn 4a. antwoordin , tôt ondirwyfingt der gencr « die héêr
i7^ Melchior BuRl
Middclh. B. de Laur^ ii^- La i* édi^
parut en 1646. Elle a été fui vie dephi^
ueurs autres. Burs fit cet ouvrage a b
réquifition de la Clafft de Walcheren. Le
Mlniftre François VaUntyn Ta traduit es
langue Malaye.
ay La Rue , 34. & 34X.
'cer/? wiZ^/i begeven tôt het gthruyck fan tUi Hetren F«
Avontmact» meerderendeel getrocken uyt den NedtrlandfdttÈ
ChriftcLyckcn Catechifmo, Au meermaels rucrJUg otêrfta^
we overfcttinghe des Byhcls. Nitt alUen dienfiigh den ici*
denn , maer oock den mccrdêrjàrigen tôt grôotcr Uda vâd
de grondcn dcr Chrifidyckc RcligUm
Hichard LubbauSj-
REcTEUR du collège de Bcrgopiom^
étoit natif de /Ti^e^^oyr^/r, village dé
rOoft-Frife dans le Broeckmarlant à 3.
lieues A'Embden^ & vivoit au commence-
ment du XVII. fiècle. Il fe rendit fort
habile dans les langues Latine, Grecque,
& Hébraïque. Nous avons de -lui
1. Des Poëfies Latines, imprimées^ en
feuilles volantes.
2. Dcfcripdon & rtprifinicuion des douu
Sibylles , traduite du Latin en Flamand, (tfj
Amfi. Chnftophe vanSickem, 160S. foLfig.
3, Defcrip^
{d) Befchryvinghc ende deerelycke afbeeldinghe der twaelf
SibylUn»... uut den Latyne in buytfçher fprûccU ghnrdnfi
iéutcri doQT RUh Lubbma.
■ RlèiîARD LuôB-feûsi àfi
' \ 3. 2)efcripiion kijlori^ue, & repréfentatiod
llis principaux Héryîarqucs. En flamand. (J>^
aàmfi. Chrijli vari Sichcm^ léo8. fol. figi
Cet ouvrage , & le précédent ne formen^
ènfemble> qtf un volifme fort mince ; les
àefcriptiôhs ne tîennept. chacune qu'envî-
ion 15;. ligues, ^ n'pnt été faites que
pour les Eftampeây qui foiit de Chrijlophé
van Siçhem. .
4* EmbUmdid dt iifU Opûtni ^ eàruni
àyûfUf varia carminum gencre rhythmis ex^
plicata àr Théùdorô Corrihcrtiol Arnhemi l
1609. 4^*
Lubbaui a encore faiffé un Traité dl
jour.
87" FaL Andréi 794.
{,{h) HifioriMu befchryvinghc endc afbeeldinghe der voor'*
ntumfU Hoofi'-Kcttcrcn.
Nicolas Tùrlot^
NÉ À Beaûmont^ petite ville de
Hainaut, vers la fin du XVI. fiècle,;
embrafla l'état Ëccléfiafiique , .étudia en
Théologie ^ & fe fit recevoir Licencié en
^ette fadulté, probablement à Louyain^,
Âyaiitt été, pourvu d'tïn Cànonicat gradué,
è^ la Cathédrale dé' tJamùf; it déviût A^^
£74 Nicolas Tuklot.
chiprêtre &c Archidiacre de la même Eglîfct
Il en fut nommé Prévôt après la moit
de Pierre DeJpUnnes, arrivée le «.dé-
cembre 1640.9 &c il fut fait Vicaire général
de r£vêc[\ie Èngclben Des-Boisy au plus
tard en 1639. ^^ 7* i"^" ^^ ^^^^ 2xmi^
il affifta au Synode tenu par ce Prélat, &
il y fut choifi l'un des Juges Synodaut
du diocèfe. Turlot eft mort le 17. jan-
vier 165 1. après avoir publié
L€ Thrïfor ( dans quelques édit. La vruy
Thrèjbr) de ladoçhirH Chrpfiienm dicauvùt^
tn forte qi!il rCefi befoin d'aucune autre re*
cherche pour tenfùgner ou rapprendre^ rt*
cueilly & mis en lumière par Nie. Turlot...^
Liège 9 163 1. 4^* It 4'* éMt. liid. Jean
Toumay, 1640. 4®* pp. 917. It* Revu &
mis en meilleur François, qii* auparavant pat
lejieur de Balefdan^ XJF^' & dern* iSâan.
Rouen 9 & fe vend à Paris che[ Pierre de
l^ Aulne y 1682. 4<>- pp. 3.48. ÔC 424. It.
Revu & mis en meilleur ordre par le S » de
Balefdany XV^' édition. Lyon y Ant. BeaU"
jolUnj 1684. 4®' pp. 738. It. Thefaurus
doclrinœ Chrijlianœ , Jîve Catechifmus Catho^
licorumj in gratiam Pajèorum & quorum^-
cumque curam & injlitutionem animarum ha^
bentium^ opéra Nie. Turlot, Bellomonfoni,
S. T, L antehofi Jiudiosh colleBus^ &
fextb in lucem editus : nunc autem primùm
ex Gallico idiomate in La^inum per eundemt
cçnverfus^ multifque loàs auclus & b>cupU^
Nicolas Turlot, a^g^.
tatUS. Montib. Philipp. Waudraus^ 1^53*
4^ pp. 751. It. Brux. Franc. Foppens ^
1656. 4^' fauffe édition, oîi il n'y a qu'un
rafraîchiffement de titre. ^ On en marque
d'autres : Ibid. Idcm^ i6è8. 4^ It. Antv.
JBenr. & Corn. Fisrduffin, 1700. 4°-, &<:•
Cette verfion, & les éditions réitérées de
rOriginaly pourroient perfuader que ce
Gatèchifine feroit excellent dans fon genre.
Pour être tel , ce de vroit être un Recueil
exaâ & méthodique des plus importantes
vérités de la Foi & de la Morale Chré-
tienne ,c puifées dans l'Ecriture , dans les
Conciles, & dans les autres monumens
qui nous conftatent la Tradition, & ex-
pofées d'un flile proportionné à la ca-
pacité des plus amples , mais exemt de
baffefle. Ce n'eft pas là l'idée que Tur-
lot s'étoit formée d'un Catèchifme ; il ne
nous Uvre bien fouvent que des opinions
d!£cole , & des réfolutions de Cafuifles,
fuivies d'hiftoires , prifes la plupart dans
le Miroir des Exemples , ou dans quel-
3 ne compilation femblable. Je ne dis rien
e la groffièreté de fon ftile; c'eft plu-
tôt le défaut de fon iiècle , que le iien.
03* Prélimin. de fon Catèchifme. Décréta
Synodi diœccf, Namurc. 1639. ^^^^* ^/^T^- ^ntù
pp. m. & 145. Gall. Chrift. III. 449.
s X
tré
François Buijjeret
NAQUIT d'une fàmilfe honnête à Moni
en Hainaut dans le mob de feptem-
bre de l'an 1549- Son père fe nominoit
Gtorg^ Btdfferet ^ & fa mère Céulùnne la
Barre. U fit fon cours d'humanités an
collège d^ffoudain dans (à ville natale , &
vint enfuite étudier en Philofophie au cok
lège du Lys à Louvain , oii if eut le fé-
cond rang à la promotion générale de
1569. Il rentra dans ce collée en 1571.
pour y profeiTer la Philofophie , s'appli-
qua cependant à la Jurifprudence , & prit
en 1574. le grade de Licencié en Vuxt
& l'autre Droit. La même année en ver-
tu des privilèges de llJniverfité il fut
poui-vû d'un Canonicat de la Métropole
de Cambrai. Alors ayant obtenu la per-
miflion* de s'abfenter de Louvain pendant
deux ans,« il alla Recevoir en IÇ75. le
Spûdiaconat & le Diaconat des mains de
Louis de Berlaimom fon Archevêque , &
fe rendit enfuite à Rome pour profiter dir
Jubilé de l'année fainte ; en chemin il
s'arrêta à Bologne', où il féçut l'Ordre de
Prêtrife , & le grade de Doâeur es Droits.
Ce fiif apparemment âi fon fetour qu'il*
féiourna quelque tems à Paris , oh Vovt
dit qu'il fit des leçons de Droit Canoa»^
François Buisseret. sff
flévenu dans les Pays-Bas , il abah«-
^onna ia Profeflîon de Philofophiey 8c
trouva la ville de Cambrai entre les main$
du Baron iFInchy^ ce qui l'obligea de fe
l'étirer à Mons avec fon Archevêque , &
tout fon Chapitre ; ce Prélat lui donna
peu après le rang d'Official» & en 1583.
.celui d'ArçJiidiacre. Le ^9. avril 1586.
Bfdfferci fut élu Doyen de Çamirai ^ &c
Vicaire général du diocèfe par les voix
unanimes de fes confrères , & il répondit
fi bien à leur attente, que TArchevêché
^ant venu 9 vaquer , ils relurent en
1598. à cette haute dignité : mfis la Cour
/^yant pris d'autres defleins par raport à
la création des Archevêques de Cambrai^
Buiffcret renonça à fon éleâion , & fe mit
par ce moyen dans les grâces des Archi-
ducs Albert &C Ifabelle , qui le nommè-
rent deux ans après à l'Evêché de Namur^
n fiit facré dans l'Eglife de S'^ Faudra de
Mons le 10. février i6p2« par Guillaume
de Berges , Archevêque de Garnirai , affiflé
de Michel d*Efne , Evêque de Tournai , &
de Jean du Ploich^ Evêque âiArras. Le
nouveau Prélat ayant gouverné fon dio-
cèfe de la manière la plus louable , pafik
en 16 14. à l'Archevêché de Cambrai^ &i
fît fon entrée en cette ville le ^5. mar^
1615. mais le i. mai de la même an-f
née 9 up mal d'eflomach , accompagné de
palpitations de cœur , l'enleva d^s l'Afe»
«7^ François Buis^b&et.
baye de S. Jean de Vakndmncs , peoèM
qu'il faifoit fa première yiiite ArcUépii-
copale. ( tf ) Son corps fiit raporte i
Cambrai , & inhumé dans le chœur k
la métropole à côté du grand autel j avOD
rinfcription qui fuit :
P.M.Ilt^ & R^ Francîfci Bmjfcret^qm
muropolitanœ, hujus Eccltjm muniis fiuiSus
pracipuis ab anno M. D. LXXIV. Canomcus^
Officialis , Archidiaconus major , Dccanus
& Sedis Ficarius gencralis^ indc anms qoin*
decim Epifcopus Namurunfis , tandem Af"
chiepifcopus & Dux Cameracenjis &c. affumf'
tus y primo Pontificatus anno obiit , œtads
Lxri. , falutis humanût M, De. XV. mty
die fecundd. Anima ^LeSor beru apprecaru
La dévife de Buifferu étoit : NonficiM'
dùm facum. Ce Prélat fe rendit très-utile
à fon diocèie de Namur ; il y tint deux
Synodes : il y établit une Ecole Domini-
cale* : il y érigea un Séminaire , qu'il dota
de fes propres biens : il y contribua beau-
coup à fonder le Collège des Jéfuites,
qui fut ouvert le i. oôobre i6io.,& TAb-
baye des Bénèdiâines réformées , qui v
vinrent A'Arras en 1 6 14. : il y bâtit le
Palais Epifcopal : enfin il érigea à fes
(tf ) Il mourut entre les bras de Ton frère George Buiffcret,
qui r^toit allé trouver pour le conduire i Mons , tandis
f\\x'IfahelU , fille de ce dernier , & femme de Gajpar it
Boujfu y faifott les préparatifs pour la réceptîoo de l'Arche-
TC(^ue dans cette ville.
l
François BûissEREt. 27^
dépens le Séminaire de Nivelles, {^b) Si
une mort précipitée ne l'eût ravi a fou
d^ocèfe dé Cambrai ^ il y a tout lieu
de croire qu'il n'y auroit pas fait moins
de bien. Il avoit été l'ame du Concile
Provincial tenu à Mons en 1586.9 & il
avoit préfenté diffèrens mémoires aux
Pères de cette affemblée , qui le députè-
rent à Romt , vers le Prince de Parme ,
& vers le Général Comte dt Fmntes; ce
fut encore lui oui demanda au Roi -PAi-
Uppc IL la connrmation de ce Concile.
Par reconnoifiance pour le Collège du
Lys à Louvain , il y fit élever un corps
de bâtiment, & y fonda treize bourles
pour des Etudians de Philofophie : il a
encore laiffé en diffèrens endroits des fon-
dations confidèrables pour ceux de fa pa-
renté. Buîffcret avoit la mémoire fort
heureufe , & paffoit de fon tems pour
bon Prédicateur. On a de lui les Ou-
vrages fuivans :
I. Difcours admirable & véritable des chofes
advenues en la ville de Mons en Hainaut à
P endroit d^unc Religieufe ( profeffe du cou-
vent des Sœurs noires) pojjejfée & dépuis
délivrée. Mife en lumière par ordonnance de
Monfeigneur iUuJlris^^ 6* Révïrendis^^ Arche-
S 4
(h) Ce Séminaire eft gouverné pour la difcipUne & Té-
fonomte pac deux Prêtres fécttUers : les PP. J^Cites y ré-
eentent les bailes-clafîes/
^89 FRANÇOIS BuiSSS|LBf.
fefque 4e Cambray^ &ç. Douay ^ JeanM^
gare 9 158$. i^^- pp. 137. It. Traduiu m
J^lamaruf. (^) Louv^i^, Juin vm dtn Boât
gaerdc^ 1587- il®' PP» ?'93-
Z. Ojaifon funèbre fur le irejpas & inhun
motion de trhs-UluJtre & eyceflem Ji^ieàr:
MeJJlre Emanufl de Lalaing ^ Jdarqtùs de
Henty ^ Baron de Moritigny. • . • ChevaEet,
de V Ordre du Toifon (TOr , Adnùral & ùh
pieaine général de la Mer 9 GouverfUitr^ Cof^
pitaine général , & Grànd-Bailly dé Hay^
nauU prononcée en fégUfi çoll^giaU de
N. D. de Çondet le xxix. jour M décembre
M. Z?. LXXXX. par Maijht François Buif:
feret , Doy^n & Chanoine Jç FEgÛfe Métro*
poUtaine , Vic^re générai de Mo^nfiiffuur le
'jimc & I^uJlriJlime Arckcvefque & Duc, de,
Çambray. Mons , Charles ^ichef , 1^9^*
?io- pp. 67. gros caraôère. ' '
3. Décréta Synqdi Diœctfaria Namurcen'
Jis anno Domini M. D^c. IIII. in Ecclefid.
'Cathedrali célébrât œ .... prajiderite /î*^ . . . . f
/?. Francifco Buijfera , Épijcopo Namurunfi;
Lovaniiy 1605. ^^* Dans uti Recueil inti-
tulé : Décréta Synodi Diœc. Namurc. habita....
die y.jitpiï an. /6j^. Namurci^Joan. vm
(c) Etn wonderlyck enie watr^chtich Verhatl van ^t fht-
ne Hàtter gefchiet is te Berghen in Henegotiwè , van eeà
Rdigieufet die van den Vyant befeten was, ende naemaeU
verloft. In *r licht ghehrockt door d*ordinantie van Myn.
Tieer den doorl. ende Eerw. Aertshijfchop ende Herto^gh
fan Cameryck, &c. ende nu uyt hct Francoys overgluftâU
in onfe Nederlantfche taie.
François £u;s$eret« p8f
MUJlji6i<). 4®' p. 179-179. Voici ce quç
|e trouve de plus remarquable dans c^
Synode , qui commença le 17. , & finit
le 2o. oâobre 1604. On fonnera la clo-
chette ^u SanSuSj & dès ce moment Ta^
fiftance. fe mettra à genoux , & ne fe lè-
vera <jtf après la communion. Le vin ,
qui doit fervir au Sacrifice, fera de très^
bonne qualité , & , s'il eft poifible ^ du
vin d'Eipâgne. Défenfe de reciter de mé-
moire les paroles de la Consécration ; le
pélèbrant les lira dans le Mifiel , ou dans
une tablette placée devant lui. Défenfe
aux fidèles dé s'abfenter trois dimanches
çonfécutifs de leur paroifie fous i)ein€f
d'une amende arbitrée par les OfEciaux.
On chommera les jours de S. Aubin ,
patron de la Cathédrale 9 de S. Martin ,
& de S. Nicolas. On fe conformera au
Rituel de Cambrai , tant qu'il n?y en aura
point de propre pour le diocèfe de Na^
mur. On dénoncera chaque dimanche
comme excpmmuniés ceux qui empêchent
l'ufage du mariage par des ligatures ou
autres maléfices. Le Synode condamne
fous peine d'excommunication un abus
qui s'étoit glïffé dans le diocèfe ; c'eft que
les nouvelles mariées fortant de la méfie
!e lendemain dé leurs noces étoient en-
evées par des hommes mafqués, de qui
éurs maris dévoient les racheter. Les
Clercs ipajeurs, & les bénèficiers pofte-^
282 François Buisserbt.
roiît la foutane, ou bien une robe lon^
avec une vefte qui defcende au moitt
jufques fous les genoux. On leur détend
d'avoir des habits bigarrés ou déchiquetés.
Ils fe feront rafer tous les mois , ou da
moins porteront la barbe courte & dé-
cente. Ils ne pourront avoir des fervantes
âgées de moins de 40. ans ou environ.
Les Curés fe conféreront au moins une
fois Tan à leur Archiprêtre. Les Abbés
n'auront point de meubles précieux : les
Religieux fortiront rarement de leurs mai-
fons : il y aura dans tous les monaftères
un Leûeur en Théologie. Les Cimetières
feront fermés de murailles, de hayes, ou
de foffés, pour en empêcher la profana-
tion. A la tête de ce Synode , il y a une
harangue de TEvêque; elle eft aflez bien
faite.
4. Décréta faSa per BP^"* D. Franc. Buif
feret in Capitulari Congregatioru Corui"
m Geldonienjis in Gallicâ Brabamiâ , eodtm
Rmo D^ prajente die 4. menjis Junii an-
no iGiz. Dans le recueil marqué au/x.
précédent, p. 157—177. Ces nouveaux
décrets tendent principalement à faire ob-
ferver ceux du fynode dont je viens de
parler. On y en ajoute quelques nou-
veaux; entre autres il eft ordonné à tous
les Curés d'avoir un furplis, (plufieurs
n'en avoient point) & de s'en ferviJ
pour confeffer, pour communier, & pouf
François Buisseuet. 5*83
admîniftrer Textrème onâion. (D n'eft
Tien dit du Baptême.) On défend anffi
Vnfà^e introduit dans beaucoup d'endroits
àe niire porter la Croix, aux proceflîons
par des nlles nubiles ; on leur permet ce*
pendant d'y porter ime image de la S**
Vierge , ou dé ijuelque autre Sainte.
Nicolas Je Guife ^ dont j'ai parlé ci-de-
vant T. IK p. zz8. , publia en 16 16. une
Vie de François Buiffiret , dont il avoit
été Secrétaire. Il y donne beaucoup d'exer*
cice au Diable ; ce malin Efprit , pendant
le féjour de nôtre Auteur à Nions ^ lui
enlevoit fouvent fa croix , & l'alloit pla-
cer au haut du clocher des Béguines :
mais forcé par des exorcifmes , il l'alloit
reprendre , & la raportoit le lendemain,
W Gazet , Hift. EccL du P. B. , açô. De
fLaijfc^ Belgica Chrift. 003—1206. G. Cohuenerii
Prafau ad Balderici Chron. Camcrac. Du Mo-
nin , Sacrar. Comitatûs Namurc, 10. 30, 31. &
34. Val Andréa 2H5. Gallia Chrift. III. 57.
58. & 546. Boufu, Hift. de Mom^ 1137. 038. fif
554- ^55-
Simon Pelgrom^ on Pelegromius ^
ÉToiT DE Boifleduc, oîi il naquit vers
l'an 1507. Ayant achevé (es pre-
mières études , il entra dans l'Ordre des
Cuillelmites, & s'y engagea par les vœujç
1^84 Simon Felbgromius.
iblemnels dans la maifoo de Bafildffnck ^ (A
^ont il fut fait Prieur en i54i. ^ lorfqal
étoit à peine dans fa 3 5^ année. A cette
charge qu'il remplit durant trente ans , oa
joignit en 1^57. celle de Provincial dç
ion Ordre dans la Province de France
pu des Pays-Bas. U çonferva celle-d
l'efpace de quinze ans, fic mourut en
1571., eçviron daas fa'65« année, Nouç
avons de lui :
I. Synonymorum Sylva ^ F. Simonis iV:
kgromi opéra atqtu labprt ^ in ufum eçrum^
qui compojitioni fiudtnt Epijlolarum ^ conr
Çefia. La i5 édition doit avqir paru eif
1537. it. Recognita & au^a. BufciduciSf
Joan. Sçhœfferus y 1546. ii^'- dern. ifigna-
ture Bb S. It. Antv. JE^. Radaus, ijyj.
8®' PP- 4^ï- Ces éditions font en Latin
& en Flamand feulement. It. avec le
François : Recognita & au3a ; odjeBa fmi
in cake libri Synonyma quctdam Po'ética ex
diver/is Auctoribus Scriptoribufque ^ tam Chrif'
tianis ^uam GentUibus , diîigenter feUBa.
Ibid. Idem, 1556. 8°' dern. iîgnature Bb
tiij* It. Antv. NicoL Soolmanius j 1577?
$0- It. fous ce titre : Sylva Sy non.....
(tf) Fondée fous le titre de U P4>rtc du Ciel honBoifr
Uiuc en 1205.9 & depuis transférée en cette riUe. Cé-
toît la plus ancienne de la Province des Says-Bas ou de
France , qui comprénoit quatorze maifons , toutes fituéef
^kuisles Pays-Bas, 8c dans l- Allemagne en deçà du Rhin,
hors celle de Paris, & une autre prè$ de Mou/on ei\
Champagne. Il n'en refte plus que treize | depuis que Iç^
HoUaadois font mitres 4e £oifi^fuc. * > ' ■ « '
^iMON PelegromiuS. 48^
ih ufiim eorum^ qui compojîtiord Jludcnt Epifi
iolarum atqût Carmihum ^ congejla , recog*
nua , & midtis in lacis au3a. Vcrfz funi
hac èduiàtu Belgica tum diHiotus ^ tum
fhrafés in Gàlâcum ftrmontm^ in qiicni eJi'
tus efi Index locupletijjîmus ^ ordine alpha*
biiico digefius. Amjl. Henricus Laurentii^
1615. 8^* pp. 420. fans la table. It. Ibid^
1635. ^^* ^ dédicace de PeUgromius
dans la 2^ édition eft adreffée à Philippe
Niger y ou Nigrij Doyen de 5'^ GuduU
de Bruxelles , &c. , & datée de Boifleduc
le I. janvier 1546. L'ouvrage peut être
utile pour la variation du fiile Latin :
Biais il y faut apporter un difcernement ,
dont tous ne font pas capables : lès phra-
fes Oratoires & Poëtiques^ y font con-
fondues^ avec les plus fimples , & les ter-
mes barbares avec ceux de la bonne la-
tinité : d'ailleurs on vous y donne quel-
quefois pour Synonyme, ce qui ne Teft
pas : Au mot jD^etiecpne / après itfe^-
camentum , Medicamen , &c. Vcnenum pro
todem , ajoute-t'on. D'après cela im en-
fent écrira : Vcnenum hauji , pour dire :
J^oi pris médecine.
. 1. Defcriptio Originis Urbis Sylvœducen^
fs. Imprimée ou compofée en Latin Tan
M40- It. traduite & publiée en Fla-
«iandw Çty Amft. 1619. 4^- avec un Jour-
^.(M Ôor/pronck van s^Herioghctibofih , icf(hr€vcn doof
^86 Simon Pelboromius.
nal du ûège de BoiJUduc ^ & de la red*
dition qui le fuivit cette année.
ttT^ Voyez la Dédie du n. i.,ae édît. SviW>
tius^ô^ô. r^.yfwrflr^, 812.813. Guil.dâJf(h
ha^ Explan. Fita S, GuiL Magni^ 345. 346»
Alraham Wielingy
ÉToiT DÉ Ifam, ville de Weô-
phalie , oîi il naquit dans le mois de
novembre 1693. Ses premières études
finies 9 il s'appliqua à la Théologie juf-
gués vers Tan 17 11., qu'il changea de det
fein, & fe livra tout entier à la Jurifpru-
dence. Il eut pour Maitres à Mxupovrg M
Homber^s , enfuite à Duysbourg Bernard»
Henri ReinoU & Everard Otton. En 1716.
il vint en Hollande ^ & fut durant quelques
années Profeffeur d'Hiunanités à Amfiep'
dam , oh il fit en même tems des leçons
particulières fur le Droit, Le célèbre Byn-
kershoek, qui lui avoit procuré cet emploi,
hii fit obtenir au mois d'août I717*
la chaire de Droit qui vaquoit à Franc
quer par le départ du iâvant Heineccius.
WuUng entra en exercice le 3. mars 1718.,
& la manière 9 dont il remplit ce pofte,
engagea les Curateurs de cette Acadé-
mie à y Joindre celui de Profeffeur en
Droit public qui lui fut confié au mois
de mats 1738. L'année fuivante ceur
^
Abraham Wieling^ 287
^X7truht Tattirèrent chez eux, en lui don-
nant la Profeffion de droit Civil & Féo-
dal, qu'avoit occupé Everard Ouon^ nou-
vellement appelle à la charge de Confeil-
ler-Penfionaire ou Syndic de Brème. Wie*
Ung prit pofleffion.de fa chaire le 14.^
lêptembre 1739. ^^ ^^ ^^ encore Pro-
^eiur en Droit Public Romain-Germa^
lique le 21. juillet 1743. Mais il ne
oint pas longtems de ce dernier emploi ^
ine chute qu'il fit en defcendant de chaire,
lui ayant caufé une maladie qui l'em-
porta au bout de cinq fémaines le onze
lanvier 1746. Il avoit été Reâeur de
i'Univerfité de Franequcr en 1736. & de
celle ^Utrtcht en 1740. Sa femme Louîfi^
Amélie WWu lui a furvécu , de même
qu'un fils nommé CharUs-'Baltha^ar JFieling,
?ui fe fit recevoir Doâeur en l'un &
autre Droit l'an 1752. , & qui entra
dans la Maçiftrature ^Utrechi vers 1757^
WieUng étoit également verfé dans les
belles-lettres & dans la Jurifprudence. Il
a donné au public
1. Diatribe de furto per lancem & licium
concepto. Marpurgi , I719. li^*
2. Dijjeruuio de jure antique vitce & ne»
cîs parentum' in Literos. Amji, 1723. 4°*
L'Auteur y promet fur le même fujet cinq
Diflertations, qui n'ont pas vu le jour.
3. U a fourni des Notes pour corriger
)e texte 9 & expliquer les endroits ob-
i83 Abraham Wieling: ^^
finirs de Térence, lorfque Wcjlcrhovius ^
blia cet Auteur à la IL^c , 1716. 4^*
4* Jwifpnukntia rMtuta^fiu Index Chr(h
nohgicus in totiim Juris Juftimanci corpus i
ad modum Jacobi Labitti ^ Antonii Avr
guJHni, & W.Fuymonu. Acctjferunt Opvf-
cula /r« in ufam jiudiiomm. Ammadvth
fioms paffim adjtdt Abu WïcUng^ /• U.D»
& PronBor. Amft. 1717. S®- .
5* O ratio inauguralis de Naiurâ y uni
omnis Juris ac virtutis norma , habita a. d»
III. manu cIo. hcc. xxrili. Framq.
1718.70/.
6. Jurijptuderuia JuflirdariaBjicàndùmlvi
Infiitutionum Libros Specimina, rue non fi'*
Ima Juris coturoverfî capita ex L. I. Pan-
de3. Tit. I. Franeq. 1718. & fuiv.
7. DiJJirtatiô de Jufiiniano & Theodori*
Franeq. I719.
%. Conmuntatiorus ad Auditorts fitos U
Legt Furid Tcfiamentarid ^ de Legc Focomdf
de EdiBis Pratorum .perptiuis , de EdiSis
tranjlatitiis y dt Legt annuâ y de ServiiSuU
pitii & Auli Ofiliiy rue non Marci AntijUi
Labeonis ad Edi3um libris. Franeq. lyi^
1730-173 1. 3. vol. 40-,
9. Fragmenta EdiSi Ptrpttui. Franeq^
1733- 4^- _
10. Repttitio Infiitutionum Juris Civilisa
Accedunt Jufiiniani ConJHtutio Omrum^Ed^,
mundi Merulii Oratio de ttmpore in fiudiis
Juris prorogando ^ & Joannis Gottlol HciA
rUcài
Abraham WielinO. nSp
htccli Oraùo de JtmfconfuUii finiid^ciisé
Frantq. I733. 8®*
Il .Pcjuiones Juris Naturœ & GeniiiM
Groeiana ad Librum L cum Notisé Francq^
1734- ^ .
12. LeSionum JUris Civilis Liiri lié i/i
quitus vulgata quorundam capitum fcripturd
defmditur. Amfi. 1736. 8®- Wuling avoit
deflein de joindre à cet Ouvrage une fa^-
vante Diflertation de Jure AmeUuKUa^ oui,
eft reftée Ms^ entre les mains du leil
Prince d'Orange<
13. Oratio de jbvhus Junfpruâcmut reguj^
dis. Franeq. 1737. 4°* DUcoiu-s qu'il pro-
nonça en fortant de Reôorat.
14. DoSrina Proœmii Infiùutionumi fréh
ncq. 1737. L'Auteur y parle ^§. ij.) de
la Loi des douze Tables, &fait quelques
remarques qui ont échapé à Jacques Go^
défraie
15. DoSntid Pandeâatum juns Cmlis
id L. I. Tu. I. & IL Franeq. 1737.
16. Animadverfa de Romano GermanOrum
Jmperio. Frantq. 1738— 1739.
17. Oràtio pré Glojfatoribus , habita Trd'^
eSi a. d.XIV.feptemb. ch. hcù. XXXI JC.
UUraj. 1739. 4*^' Wuling y foûtient que
es Gloâateurs du Droit , en commençant
>ar Imerius , méritent à tout prendre plui
le loiîange que de biâme^
18. Oratio de SanSione Prdgmdtità Cdfoti
yi. Imperatofisé UUraj. I740. 4®* Eii quk-
Tom, VU T
dpo Abraham Wislin^o.
tant le Reâor^t. It. aiuancntée» & M'
bliée avec une autre qu'il fit fur le mâne
fujet en prenant pofleffîon de ùl Chaire
de Droit public à Utruhi. Ibid. 1743. 4^*
19. Orano de LogomaMis Jurifco^fikh
rum. VUréLJ. 1744. 4^* Prononce à ?0G*
cafîpn d^une Promotion publiée.
20. Quelques écrits Polémiques au ^
)et d'une Diipute inai^unde de N. BloÊt
id. En 1746. in^ix^*
21. Quelques Remarques fitr h fmé^
Îhraft Grtcquê des Injluuuf par Tkiûpiik
>ans l'édition qu'en a donné M. Gmi'
laumes-Otton Rdiiius, Hagp^ Corn. 1751.4^
12. Dedu3U>M du JDrois de Pardon fà
éippanUnt aux Ssadkouders de Frifi. En Ha*
mand, (^) JFUIing ne mit pas ion nom
à cette pièce.
23. Il ay(ût commencé de publier les
Opmcules {Optra minora & ranora) d'(^^
tic Buter : mais il mouru^ avant que
llmpreffion en fut achevée.
BT* Opéra M$n.Ufr. Huberi, in Pr^tf. & «w-
fis ad t. 171. Q 370. T(m. l. Friemoa , M.
Frif. 814-818.
{a) Deduau r^n U Ruhi van Fardm i» Sud^miê»,
ft» voM friêfUnd.
ââ^iââ
ww
if
r '^',' ,^''' " \\ Il • I I.
Français H^emusi
DOkt i£ nom peut avoir été îndiS^
r^mment d€ Hm $ di H^ymt ^ Ekcms^
PU va» dir Htm^ (car on trouve tous
téil npois*là danist nos provinces) naoïiit
k LUIa en 1521. d'une faille noble ^
9ISÛS peu avantagée de k fortune; il fut
lé defnier enfant de ûi mère , & il vint
«( mwde après ta mort de fon père»
Aywt encore peitfai ia mère lotiqu^l
li'^voit que quatre ans , il alla demeik
rer quelques années chez iine loeur qu'il
av<»it ^ Tourcmn , àc y a^rit à lire &C à
écrirç. iorfqu'il eut atteint l'âge de dix
ans» fbn Tuteur le conduiiit à Courtrai,
ç^ il fit (es huitemités avec diftinâion
(bus J^é Hanefitme, habile Reâeuf de
('École de cette ville, & fe mit au fait
de^ tangues Latine &t Grecque & de
la Poëiie. En i5j6. il vint à Louvain ^
pour y continuer fes études, & il alla
enfuite les achever à Pans 8ç à Orlians^
S'étant fuffifamment inilruit dans les bel*
te^lettres , il fut rappelle à Courtrai pour
y diriger les hafTes-claffes en qualité de
vice-Reâeur fous Hamfanu ; il remplit
c^e fonâion pendant fix ans & quelques
mois; enfuite il ouvrit lui-même une autre
école dans un &uxbourg de cette ville
T X
s()!Z François fliBMùtf.
vers 1 546. 9 & y régenta les humanités areC
beaucoup de luccès pendant plus de }o#
ans , ayant pris les Ordres Sacrés pour
exercer cet emploi avec moins de diitrac«
lion. L'an 1576., fort âge qui conimen^
çoit à baifTer, & tes rdyages continuels
des Calviniftes aux environs de Courtrdf
oui firent déferter une partie de fes éco-
liers , Tobligèrent lui-même à chercher
une demeure plus fûre ; il loua donc und
Eetite maifon dans la ville même , s'y*
orna à Tinflruâion d'im petit nombre
de difciples , & s'occupa en même tems
à revoir fes écrits pour les mettre en
ordre. Les troubles civils venant à
s'augmenter , il prit le parti de fe reti-
rer à ^rras cliez Antoint Meytr , fon
ami & fon compère. Enfin le calme s^é-
tant rétabli dans Courtrd rentré fous
l'obéifTance du Roi, Hœmus y retourna,
& y finit (es jours le 3. feptembre 1585.
âgé de 65. ou 64. ans. Hubert le. Clerc f
fon compatriote lui fit cette Epitaphe :
Dum teneras juvenum mentes virtutibus Hamus
Palladuz format gloria magna domûs.
In tantum peracuta decus Jua fpicula torquet
j4h ! trucuknta nimis de tnhus una foror*
Anne ideo , quia fublatum fit funere corpus ,
Candida non vivet fama per or a virûm ?
Pars , corpus , minor interiit : cum laudc trlunt-
phans
CdtUca pars major Spiritus aftra colite
François H^mus. 293
Hamus étoit lié d'amitié avec divers
;ens de lettres de fon tems & de fon
>ays , comme Jacques de Meycr , l'Anna-
[iite de Flandre , & Antoine de Meyer fon
petit-fils : Jean LaSeus ^ Régent d'humani-
tés à lÀlle : Pierre de Paep , Régent à Me^
nin : Jean van Gkeefdael ^ à Anvers : Si"
mon Mantaus , Prêtre , qui lui envoyoit
diverfes fortes de vers de fa compo-
fition : Jacques Sluperus y autre Poëte ,
dont je parlerai ailleurs , auifi bien que
Hl Adolphe van Meetkercke : Jean Cajtelius ^
Curé de Somerghem^ qui vivoit en 1578.,
& qui faifoît efpèrer de publier des Epi-
grammes Grecques 9 qu'il avoit traduites
en vers La^tias / & accompagnées de fa^c
vantes remarques : Arnold Cabotier, autre
habile Poëte , &c. Jean van Loo , Pré-
vôt HEverfame proche Furnes , fut le prin-
cipal Proteâteur de Fr. Hœmus y de qui
nous avons :
1. Sacrorum Hymnorum libri duo ; cum
Sylva variorum Carminum^ Infulis ^ ^556f
II©.
2. Poemata Francifci Hcenû , Infulam^ ad
R. P. D. Joannem Loceum , Prcepofitum
Everfamenfem , jam primàm in lucem edita^
Antv. Chnfioph. Plantinus ^ 1578. i8o- pp,
%^%. petit caraâ. italique. ... It. ^^ edi*
do. Conrad y 1630. 8®* On y trouve ;
funebnum libn duo : prior Ecclejiajlicorum
fifîbet tumulos ^ alnr Laicorum. Mifcellamçh
t94 FtLAt^çoiS Hamua.
fum Ottrminmm liber primms facra compt&mi
liber ftcundus continens prcfma. La plft-
jpait de ces poëfies font à la louange dei
amis de T Auteur; il y en a queI<piesMiiie$i
qui regardent des perionnes de rang^qud^
ques verfioRS de Pfeaumes, &c. Les piè»
fces les plus coniidèrables font des para*
phrafes de la Comparmfofi J*nn Rd^uax
0yec un Roi par S. J^an Chtyfofcmt ^ de
la Déciamation SErtfmt en éveur de h
t^aix , & de fon Traité de la Civilité del
cnfans : un Poëme fur la mort de 9uik
4e Najfau ^ Prince d'Orange , tué an fthgt
4e i< Di^ur le 14. juillet 1544- : tmc
Ode fur la bataille de Lipanu. Je )(Mn(
ici une Elégie qu'il a faite fur la deffano*
tion dç Ttrouane. (i?) ffamus i)yoit ei^
(>) In evcidium Taruaiuue Morin^fufii asmo i$sh
TT* 7* mtritb : f«/4 emm durahâi^ qpod nima dut
JIê Cé^ptat, & txcel/am toUit in mftra cûput?
Et meritQ Taruanna jaces, cui Cétfir» & tmtSf
Ridieubts miles Otfaris effe fûUi.
Ntmpc éaban$ animos frmluwta maffia^ turru
InviSU» préueps fofa , fitufyui loei, '
Ttrreus & nuili tormen'io pervius ^l^gtr^
JUliçero ûu6 nil erdjmt orbe fa^. ''
Adjice prt^tttes êqukum , ftiUumqtu MOUdftm^
BeUigeri doHos munvajttva Dû»
JnviSos jure/us, JpeHatos Marie eruef^ç^
Ç^tudes non hatuii ^jdlia iota riroi.
Hit conffa oaibus» aUo fi ktt viribtu 4qa9(MM^
Vifinos daAio ttrritat u/que meiu : ' ' '
Çitfareifque adeb nuper çèr^mdëin fifpds
Cafaream nauei vim^e minafque finit :
Jnqut aquUgas jaSai digna atque indigna ViUim^
Ad cahun tumidâ lllia voœ firent.
Non iulit hune Nenufit faftum : gravis uUi0 f^edft
fn foribus» Ungàt non faett ire àtoratj»
I
François Hjbmvs^ 2^95
)re compofé en cinq volumes les Ou-
rages fui vans ^ qu'il liiffil à foii ami Afh
ine de Meyer :
a. Fortmufn Infidtnfis mhis Inuûdium^
'utmarum pani adium ahno cl^. lo* iTxr.
r/. non. fipumbrisé En vers.
i3. Des notes fur toutes, les Œuvres
* Horace : fur les Bucoliques , les Géor-^
icpies, & TEnéide de VirgLle : fur les
"^Ti&eSj & les Elégies de Porno ^ Ovide :
T4
Vi capitttr iM^ 4ufa apio fi crtdere cmnpo «
Signaqiu in aàverfis thvia fifre vhroi :
Vi capiitr» magni juecumbens Cafrris armis,
Mamentofiu atros veftUur in eimres :
Vêrtitur itt cintres , fUannùfi^ uUrieibus nrdens,
Andquum rapido perdit in igné ieeus,
4h yetus urhs, ttuatos olim regnata per anhos,
Urha eelehrts muUâ relligione Dei :
XA nimium eonfi/a armis, nimium inefyta hêllQ»
Ùehueras ifenufin perthmtiffe grnpem.
Jam toties everfa olim, totiejque refiSn,
Tu tihi dehueras impofiiffe modum,
pehueras veterum exemplis prudeneior eje»
Queis fuit exUio non tenuiffe moéipit.
Sic eeeidlt dominn Carthago illa nmula Romét^
Sic qua de cafiâ PalUde nmen habet :
Sic Sparte i fie ma Tyros^ Cadmeaque Tkehe,
Sic quam de gemino retierat unda maris :
Sic alia ( quis etiim numéro effmprenderit omneis} )
Funditus oh fiA^ interiere fios.
DUcite qun celfi Fortutut fiâtis in orhe,
Urhes magnanimn rite tenete modum :
pifiite quid damni ventofi fiperhiaficum
Fortet, & invita hella mfivere ifeo.
Qun modb dives opim» ftudiis qun a/herrim^htlU^
Qua rifa e/i mûris tam hene tuta juit,
tnjseet, Hoe pçtait timnefias unicà hlU :
rtn/Htit ithnorùm tant irevis Hk furor.
ffit nifi de toti Morinprum eft urhe retiSum
ftnHr miineà ù^ers « ruéern » fixa , filxmp
99^ François Hamus.
& fur la ChrifHade , les Hymnes , & kl
Bombycts de Vida. Une chofe très-louaUa
dans nôtre Poète, c'eft qu'il ne fit jamais
dç vers qui pufTent blçfler |ç iQQins du
inppde la puaeur,
BT* Tiré principalement de TOuvrage ». %
p. 8— 15. 1 1 1. 1 1 5. & 2205. Siveertiys , 044. ta
Vàl, Andr^^ ^31. difent peu de c}iofe.
Laurent de Vçz,
OU PLUTÔT de Vos , G.*d. le Renard^
Muficien , qui vivoit vers Tan 1580,
Il ëtoit Maitre des enfàns de chœur, ou
4t la ^aUifc de la Métropole 4^ Çambm.
On a de lui plufieurs
Chanfons & Mçtets , inis en Mufique^
^ imprimés.
85^ ^<j Cr(?/ji7 rf// Maine , sSf.
Auguftin J^ontempSj
ÉToiT d'Jrras , GÎi il naquît vers le
milieu du XVI, fi^cle. Il entra dansi
rOrdre de S. Benoît , & en fit profef-
^on dans la célèbre Abbaye de Loties
9U pays de Lièg^. Comme il avoit fait
de bonnes études, & pris du goût pour
les tçliwrlçttrejf , il çidtivô d«ns çç tfnçh
ApGUSTIN BONTEMPS. fp/
faâère le talent qu'il avoit pour la Poë!'
fie Latine 9 6ç y çompofa TOuvragç in-»
^tulé :
SanSa T^trarchia Jamtorum quatuor Cana»
kiarcharum ^Jivc Vjta SS. Landetini, Urfmari^
JErmini , Dodonis , Ahbatum & Pontifictim
féObienJtum. Duaci^ Joan. Bosardm, 1594*
II®* En vers héroïques.
Il a encore laifle d'autres Poêlées , quQ
l'on garde en Ms. à Lobbcs.
87* Gazet^ Biblioth.facréc du P. B. 109. Vah
Andréa 94»
Claude Daufqîie,
SEIGNEUR de Fhytcquc & de Lufqutl^
né d'une famille noble à S. Orner le
3. (^Sweert.^ ou le 5. (^Fal. And.) dé^
cembre 1^66.9 entra dans la Compagnie
de Jéfu$ en 15S;. âgé dé dixbuit ans. (^a)
Après Ion noviciat, il flit chargé de régen-
tier les humanités fuivant la coutume , Se
eiffèigna aflez longtems la Rhétorique iç
Ja lapgiie Grecque ; il fut enfuite Préfet
des baffes-claffes ôf. en même tems Prér
dicateur. Dépuis il (juitta la Société, prit
le grade de Licencié en Théologie ^
(4) 6t pop PM 49 Mse I cornn^f k dît le P, Smkt
àçS Claude Dausqùb.
Douid, {b) & fut pourvu d'un (CUïoàm
de la Cathédrale de Tournai. Ce challgei*
ment d'état ne diminua en rien foii pAU
pour les études , non plus oue fon i^
Eour la Prédication, U ie m une îidift
ibliothèque , & continua de s'appliouer ani
|>elles-lettres jufqu'à fa mort arrivée k
17. janvier 1644. dans la 78^ année dé
fon âge. Son corps repofe à N. D. dé
Tournai, oh Ton mit cette bizarre E^
taphe, qu'il s'étoit faite luî-mâme:
ClaudUus Daufque , vîr nobilis , Jammu
Je Fioyecque , toparcha de Lujquel, Eçei^
RomaiM Saçerdos 9 Canonicus beaue Maria
Tomaci , in Theohpcis liumiatus , hoc in
EccUjiâ , pturibufyut Bcl^ lods Conàomtr
tor, vivus videnfqut, tx L. Platonis , Epi^
iapkium fffi hocu porubai.
Spirat aahuc y Ucit e^animifi marmare imOfp^
S il lick & muii; linguis micat on mfitlcis
IJdddum y ArffvÛM , Lam; btnt cognitus orU #
Dorique libros ^ cujus loquitur re/bn^bilié Echu*
Dueffit xril. JanuatU M, DÇ. XUV.
En mourant il légua fes M$s. , qui étoiâfit
fort nombreux 9 ainfî que fes autres livres,
au Chapitre dont il étoit membre t ces
givres joints à ceuic de Pcnhi de VUlirs ^
(I) M. FpfpiMs dit qui ce fut «q i6|o* l« cto» oa^
ie trompe ; car aotre Auteur prend dëb le titre de Tu»»
lopu à la tête de fon édition de ^. Bfji(€ de SdeueU , quH
tkàbUi en 1604. , 6c ce terme che^ lef Ptir3A«| %ni9e U*
^cté f ou Doreur en Théologie*
Claude Dàusqub. h^^
fiMiffe parlerai ailleurs, & de Jcrâmc van
fTmghe ^ autre Chanoine de Tournai , ont
iMDimeiicé à former la Bibliothèque de
iMtte Cathédrale. Les ouvrages de Daufi
pu montrent une leôure prodigieufe , 8c
tmt profonde connoiflançe des langue9
Lânne ^ Grecque ; il entendoit auffî
raëbreu, Ip Critique, l'Hiftoire naturelle,
jBc k Il^logie. L'Antiquité profane fit
Sk principale étude , & il Y pénétra fort
irvaat. Avec tout cela il a écnt aflez mal,
Mrce qu'il manqiioit d'ordre, & qu'il af-
p^oit de fourrer partout des termes in-^
folite)^, ^(puvent de l'érudition perdue;
^ un mot il avoit plus de favoir que de
jugement. Ses ouvrages font :
I. B. Sa/an, Stkuçiœ Ifauria Epifiopi ,
Oradotus XllV. CL Daufqutius , Audomatius^
Theologus f nuhc primant Latinh ftdt & illufr
p-avit notis. (Heidelb.) in Bibliopolio Corn^
mdimanoy 1604. S^' Les harangues de «f.
Bi^ dt SéUttcu ne fe trouvent ici ou'en
Latin, {ç) hors la dernière que l'Editeur
idonne aum en Grec ; elles tiennent 417. pa*
^s , fans compter les tables. On ne croit
pas qu'elles foient toutes de ce Saint,
Phoiius ne lui en ayant attribué c|ue quinze.
Le P. Comie/ls a remarqué les fautes de
la verfîon de Daufqucj dont quelques-
|me^ viennent de ce qu'ii n'avoit p^^ le
ie) Commli» )«s Vfoii^^\\ée$ en Grec : 1796, 1^ |[f.
^^ ....... .
goo Claude Dausque.
texte de fon Auteur dans fa pureté $ ne
l'ayant pu confronter fur des Mss. Ses
remarques , qui viennent à' la fuite ea
3L04. pages 9 font favantes : mais H y ea
a beaucoup que le texte ne demandoit
pas ; telle e& par exemple la longue noté
qu'il fait fur le mot Salvator, page 84. &
(uiv. Les Harangues ont reparu à la fuite
des Œuvres de S. Grégoire le TaUmamrgt
&C de S. Macaire^ Parif. i6ii. It. dans
les Bibliothèques des PP. de Cologne , &
4e Lyon. Jufie-Lipfe ayant reçu de Daufqtu
le Ms. de cet ouvrage , l'en félicita par
une lettre , à laquelle U joignit les vers
iuivans ;
Graca veriere , verde in frequeruem
I/fum nunc hodie y fed anne laudem f
Non hercles f neque verfio omnis audit
Fida fenJibuSy atu poUta verbis ;
Quod qui praflitit , ille taudis omne
punSum , judicp me ^ tulitf, TuliJU ,
Omni Judice tu ^ erudiu Daufqui ,
Qui facrum Bafilii & elegantem
hibrum vefie décerner induijti
Romand 9 atque adeh d^enter , inquam^
Ut jam pallia Jpernat , & S^leuà
Urbem prce Latiare mutet orbe^
2. Divce Man<e AJpricoUU Scutum ^ â
Cl, Daufqueio : alterum item Jujli lÀpsI Scur
$um ^ ab eodem Çl. Daufqueio ; utrumqu^
fidversùs Agricola Thiaci fatyricas petitioneSf
liuaçijjoan. Bogardus, 16 IQ. I2i^^ ^^^
ClAûdê Dausqué. 3ôt
que venge ici la gloire de la. Mère de
Dieu, & l'honneur de Jufit-Lipft^ contre
George Thomfon , femeux Proteiftant Ecof-
fois, grand chicaneur, & vrai Pédant,
qui avoit publié : Vmiex vtritads advcrsàs
Jujhim Lipjium , libri duo : prier infanam
^us RtUgionem poMcàrriy fatuam nefariam-
qui de Fato , fuUratiJJîmam de Fraude doC"
triham rtftUit : pojleriof ^svloTrxpiivotj Si"
chemienjis ^ id ejl ^ Idoli Afpricollenjis ^ &
De<e Ugnea miracula convellit ; uterque Lip^
fitm ab orco Gerailifmum revocaffe doceu
^ AuBore Georgio Thotnfono y Andreapolitano ^
Scoto-Britanho. Londim^ offic. Nortoniana^
1606. ii°- pp. 166*
3. Nota in Q. Calabri lixpctKsivoiisvx, &
Coiruhi Smyrnœi Ta/w «Awtf/v (Trojae exci-
diuiïié) Franco/, ap. Auhrios j 16 14. 8®*
Dédiées à Charles de Par ^ Abbé de S^
Amand. Ces notes peuvent paffer pour
un Commentaire. Jean-Corneille de Pauw
a fait entrer ce cju'il y a trouvé de meil-
leur dans fon édition de Quintus Calaber
publiée en 1734.
4. C Silii ItaUci y Firi Confularis y Pu-
nica y feu de bello Punicà ftcundo libri XVll. ,
& in eos CL Daujqueîi Commentarii. Parijl
David Douceur y 1618. 4°-
5. De SanSitudine S. Pauli Apojloti in
utero y extra , in folo , in ccelo , ubri III.
Parif. Mgid. Blaifot , 1617. 8^-
6. Afcia ConciliabuU Dardraceni. Atrefm
1619. 8<^-
802 CtAfJDB DAUSQUB«
7. S. Jafiphi fanSiJlcado exira uuràMi
feu BinoHuun advcrsùs Fr. Parum MétrduÊ^
tium, Minoritam. Lugd. 1631. 8^
8. Antiqui naviquc Laiîi OnhagtâfVi^
Tomaci Ntrvior. Air. Qmnqut ^ x^'^x.pIL
2, vol. It. Parif. Joan. Léonard ^ i&Tf*
fol. %. vol. ( Mais ce n'eft ici ou*iiii m
pie renouveUement de titre.) iiatiffi^ %
infère dans cet onvn^e des rem^îquet
fur le Traité de ralerius Pmbus , dé IMl
Romanorum.
9. Claudl DaufquI SanSomarl Cm. Tçf*
Titra , & Aqua^feu Ttxrtt fUikanùt^ Toi^
naci Ncrviorum , Adr. Quinque ^ i633« ^
pp. i6o. gros caraô. It, Parif. Jqàfi. U(h
nord y 1677. 4^ (Titrç rafraîchi,) L'Au-
teur dédie cet ouvrée à Çhnfiàfhê Ùtr*
la, Evê(|ue de S. Orner, t^ ifles flot-
tantes qm fe trouvent daps rAbt>9yç dc
Cler-maréts proche S. Orner , ifles que CW*
les F. 3 Philippe IL, TArchiduç Albert ^
& rinfante ifabelU eurent la curiofité d'al-
ler voir, ont donné ocçaiion à JOaufqt^
d'écrire fur cette matière. Il parle de toutes
les ifles femblables qu'il a pu trouver
dans les Hiftoriens & les Géographes , iç
en tnême tems de diverfes autres merf
veilles naturelles qui ont raport à la mer,
aux rivières , &c aux fontaines. Son li*
vre eft rempli d'érudition : m^is le bon
fens n'y domine pas toujours. Poiitf
de méthode ^ & partout dea tenues ex-
Claude Dausqûe. 303
jS^Qrdinaires : dulcitudo ^ pon^critas ^ uni^
Ur, kpi(9 (nn^ian 9 pirniaahilis y & je nçf
{ç^% CQnibiçQ d'autres.
|o. O ratio de Divi Thoma Aquinaiis tar^
>»• P^éfci, 1^2 fi 4^' Sur la manière dont
ce Saint fe dent d'une courtiiane envoyée
pour le fçduire.
II. Spongia libdli AudomarenRum MIjkh
riiorum* Je ne fçais quand cet ouvrage a
fianu UAuteur promettoit en 1641. les
fiiiyans, qu'il n'a pu achever :
»* Quafiioaum Thiolojpcarum lihri çubf^,
quê.
&. Dp 4ru Pofci-nummia . librî duo.
y. ReU/Jluia lingues Graca, exjhcîis Auc^,
tùribus,
S. I(eUquùf Ungua Laùnct ^ ex PrifcîSm
87* Utfius^ ùp. 62. cent. I. ad Belgas. Sweer-^
$iùs^ 178. 179. Sanderi èitlMh. B^g. lift. I.
fip8; F^L/fndréf 140. 4leg.io.ii. SotueÙ.
I5I. Fnp.\i^.i^4. Notes Ms^^'
Jean van Gheefdaelf
NE A Berchem proche Audenarde en
Flandre 9 profefia les humanités en
fécond à Anvers fous GuilUume Fabius ^
^ eut pour difeiple François Swetrtius^ U
fut dépuis Reôeur de l'Ecole de N. D.
dans Ui même vUl^a ^ mounit dans cette
^64 Jean Vat» GtttEijyktté
onâion vers la fin du XVI. fiècle. ^
corps repofe dans le cimetière de la O^
thèdrale. Swurtius ^ 6c VaÛtt André &
fent qu'il excella dans la.Miifique, & dans
la Poëfie. MaximilUn de Vritrtdt^ fon ami^
fit pour lui cette Epitaphe :
Çuodfutraty GhufdaUytui manaU ^ Jtputcri
Hîc jacu : atfolus non tamm ipfi jaces.
Quin quod habentfanSi Libahrus ^ & Itamus^
& Aon ,
Cirrhaqiu , & atermsfontihus Afira madtnSf
Ommfimul tecumjacet hôcfihufkaUJiptderot
Totjugay tôt fontts tam brtvis urna teffk
Douteroit-on après cela qu'il ait été gradi
Poëte , fi fes vers ne prouvôient le con-
traire ? On a de Van Ghufdatl :
I. Catechifmus y féu capitd dôSrùlut Chrif
tiana ad juvandàm puerorum memoriam fih
cill & perfpicuo carminé reddita , & in quin*
quaginta dtulos digejia. Antv. Chrifi. PUmr
tinus, 1580* 8^- pp. 46. Voici comment
l'Auteur rend la Salutation Angélique,
p. 7. 8. .
yirgo mdter ave^ ccèlejli plenafavore,
Cui Dominus prafens tempus in omne maneL
Tu muUerfummi benediSa es : quemque tulijd
Ventre tuo fruSum , Jît benediSus. Amené
Et l'on nous donnera cet homme pour
Un excellent Poëte !
2« Stichalogia^ Jive de SyllabarUm & Car^
mnuni
Jean van Gheesdael. 305
thinum rationc y vario metri génère explîcatai
muQore Jù. Gheefdalio. ArOfv. Chriji. Plan^
imusy 1591. 12^*
3. In NâiaUm D. Jefu Chrijiiy varii ge*
nms Carmina. Gond. 12®*
». Epigrammata jocofa. Swuniùs les
avoit en Msé
63* Sweertius^ 429. Val. Andréa 506.
Venceflas Goberger ^
EToiT vf Anvers y pîi il naquît vers
Tan 1560. Dès fa jeunefle il mon-"
tra dlieureufes difpofitions pour les beaux*
arts ; après s'être applique quelque tems
à la Peinture & à TArcbiteâure fous la
dîreâion de Martin de Vos , il fit un
voyage en Italie dans le defTein de fe
pèrfeâionner fous les meilleurs maitres^
& d'étudier les anciens monumens , quW
trouve fi abondamment dans cette partie
de l'Europe. Après avoir fait quelque
féjour à Rome, il paâa à Naples , où il
fe lia d'amitié avec un ftrabançon nommé
Franco , qui devint dépuis fon beau-père.
Die retour à Anvers il s'y arrêta quelque
tems , & vint enfuite fe fîxqr « Bruxelks,
oïl les Archiducs Albert & IfabelU , infor-
més de fes talens, l'honorèrent des titres
de leur Confeiller domeflique ^ de leur
Tom. FI. V
JO<$ VENCEStAS Co^tKÔitt.
Peintre , & de leur premier Archîteâeé
Encourage par leurs bienfaits , Cobtrgér H
rendit très-utile à fa patrie ; il eonduifit
k bâtiment de l'Eglife die N, D. de Monr
iaigu fur le deffein de la Bafilique de S.
PUmk Rahie; il bâtit k Bntxclks rE|life
des Âuguflins , & un grand nombre uaiH
très tant dans cette ville , qu'à Louvédn ,
à Anvers y & aitleurSt II deâfécha aux
environs de DunqturqUê &L de Btmus'S*-
Winoc des iharais infeâs , dont if fit de
bonnes terres. Il faigna encore en Flan-
dre quantité de mares & d'eaux bourbeu-
fes; qti^il conduifit dans là mer.- Il em-
bellit de fontaines & d'aiifres orhômei»
k Maifon des Archiducs à fét-^yMmH
f vHlàge entre Bruxelles & LouvainJ) Mais'
â s^appliqua fiirtout à l'établiflement & à
!a conftruâion dés Monts de piètë^ qiu-
fiirent érigés dé fôn tems dans la plupart
des villes des Pays-Bas fous l'autonté der
mêmes Archiducs , qui l'en firent Suriih
' tendant général. Goberger mourut à if/w-
keUes en 1650. âgé de 70. ans, & fiït
enterré chez les PP. Récollets dans là
chapelle de N. D. de la Portîoncule , où^
l'on voyoit TEpitaphe fuivante avant le
bombardement de 1695.
Hlcjacctfepultus D»*" Wencefiaas de Cot^
berger j Eques auratus , foparcha S. Antonii, A^
chiducûm ArchïteSus , & Montium pietatis i^
Belgio Generalis, mortuus arme M. DC^XXX^ ^
. Veçïceslas CoBlPROEa. ^of
f^iiet^'un fit à fa louange ces vers gi-
^ai^tefqiiies :
Qua valido umus màlimint Cobergcri . ^
\ Fîuttt , non hominis cride fid effc Dei :
Impofmt montcm monti, ceu Peiion OJfài
Atqtu gigantaam Jiernit ad afira viam.
£rro ; piahi Jlernit; valcàt Titania pubcs t
Quaritur hk piuas ^ Jid pUtau Dcus. ,
itltmc minus e/i migrarc lacus^ & udere urréty
Monta qui movit^nonnt môvebii aquàs ^
On a fon portrait gravé eh grand ^^
avec cette Infcriptioh .: IFehceJlaus Coeber^
' ^er ^ Pràfiâus genéraîis Momium piétatis $
J$ruxtilis Albtrti Archiducis quondam PiSor
tuimanarum figurarum. Ant. van Dyck pinxiti
iL f^œjlcrmms fculpjù. Goberger eut de foil
mariage des engins de l'un & de Pautre
iexe ; de ce nombre fut peut-être Jacqw^
Cobergher , qui de Capitaine au fervice de
^Pl^lippe IK , fe fit Chartreux , & à qui
le P. XTatlius adrefla une Élégie , Iqrfqu'il dit
ùi première méfie. Goberger le Père éttfit
éftimé particulièrement de TArchiduc Al-^
bertyk Qz\xie àQ la co^noiflance qu'il avoit
4es Médailles. On lui attribue : (â) ,
ApologLt des^ Monts de Piété contre cèihè
^ui les attaquent & en déconfeilUru rére3io/iJ
Avec Uri Avertiffement aux pérfonnes rdifon-^
V %
•,,(i) Je diVqti'oA lui aftrihuè eet Ouvrage ; car fe titre
fenble incliqtter qu*il vicçt d'upe autre main.
3o8 Vbnceslas Coberger.
nablts touchant ces Maifons établies nottvd"
Icment dans Us Pays-Bas fous Cautoriti à
LL. AA. par V. Cobergcr.... Ouvrage m
en vers ricriatifs par un Amateur de la PU'
té. En flamand. (^) Matines^ Henri Jayt^
1621. 4®* pp. 50. Il fàlloît autre chofe
que ces vers, pour réfuter ceux qu
prévoyoicnt que les Monts de pieté rfau-
roient pas le iuccès , qu'en attendoient les
pieux Princes , qui les ont établis.
Goberger avoit encore compofé un Oit-
vrage coniidèrable , divifé en quatre par-
ties , où il traitoit : i<> de Architeawri.
1® de PiSurd & Scripturd (peut-être Sauf
turd^ antiqud. 3^ de Imaginibus JOeomm.
4^ de Numijinatis ^ feu mavis ^ MedalOs ^
aut Metallicis aneis^ à Julio Cafare ad Galr
lienum ufque. On îgnore le fort de cet'
Ouvrage.
gy Ifaac Bullart , Acad. IL 479— 482. Fopp-
1 1 6!2. Le Moreri de 1 740, Lett. K. p. 38. Jac.
Wallii Eleg. 8. libri L éd. 1656. p. 217.
(h) Apologia, ofte Befcherm'redcmn teghcn hei KehU»
van de onredclycke vyanden , ende oock de ugtnratders n»
de Berehcn véui bcrmtrticheyu Mitfgadtrs Vtrtoaeh aern de
redelycke pcrjoonen 9 aengaende de voorghenoemde Berghen,
«nlanckx ovgcrccht in de NederUntfche vrovimeien finder Û -
fehoorfaemneyt van haere doorhtchtichjte Hoogheden door
''encejL Cober^er .... In vermaeekelycke dichi gefteU doêt
Amator Pietatis.
309
Le B. Luc du Mont-Cornillon^
NÉ VERS le commencement du XII.
iîècle, fe mit fous la conduite de
S. Norbert, fondateur de l'Ordre de Pré-
inontré, ou plutôt fous celle de Richard,
ion difciple, qui fut le premier Abbé de
Flortfft proche Namur. Dépuis il pafla
de cette Abbaye à celle du Mont-Corrâl^
Ion près de Lilgt , que l'on dit avoir
commencé par une Chapelle dotée par
ITEvêque Otbtrt , & dédiée aux SS, Apô-
tres en iii6. Luc fut élu Abbé de cette
maifon , & il obtint, non en 1138. ,
comme on lit dans le GalUa Chifliana ,
mais en 1143*9 une h\A\Qii Innocent II. ,
datée du 4. mai de cette année , par la-
quelle ce Pontife confirme le vœu que
Imc (tf) & {^% confrères avoient tait de
vivre fiàvant la Règle de S. Augufiin , &
les fiatuts de PEgUfe de Préthontri. Le
fùeux Abbé fit fleurir la difcipline régu-
ière dans fon monaflère pendant plus de
35. ans , qu'il fut à la tête, & y mourut
faiiitement le 24. oâobre de l'année
1178. (*) ou de quelqu'une des neuf
* V 3
(tf) n y eft nommé Lucas Ahhas EccUjut SS, Apofiolo»
non in monte ComcUo juxta Lcodium ; & l'on n*a pas et
^lus ancien monument où il (oit parlé de lui.
{h) IX vivoit encore cette année, comme on le voit par
ime chartre de Sifroi^ <Doyen de 5* Serrais de maftrUhi,
«aportée par le P. Hugo»
gip Ï^E B.Luc pu MONT-CORNILLON.
ftiiVantès. Son coips y démetifa jû^Sk
1^87. , que les Religieux du Mont-Conùlr
ipn^ fe voyant tous les jours expoiës aux
brigandages des nobtè$ du duché Ae'lM^ |
fo.urgy cédèrent léiii' ifionaflère à Jtaâ à
^piandrc^ Evêque de Lïiçty qm leuf àùioà
en échange fa mâifon dite Bidu^Rcpairef(^
aujourd'hui BçàwRepart , ûtùét daiis rilli!
de Liège, & leiir permit d'y joindre mé
?ptre maifon, qu^ik achetèrent de fAth
paye dé Florcnnes poiif S*y étabtif-. (rf)
pii croit qu'ilis trànfportèrent dans ce nou^
Veau monaf|ère lé corps âa B. Luc. th
attribue à et S^ Abbé
». In Euangefium Mattkai Uber mus.
(3. In Euahgeliulfn Joannis Uhcr unus.
y» Sèrmones muai ^ Fratrçs. '
S. Epiftola. Tout cela eft perdu : ioiais
on a confervé
Summariola Lucœ Ahhaàs Si Corndii in
Aponii Commtntana in Canticà. Imprimé
( c ) C. d. BtUt Retraite» On la noifime en Latm Bel*
hs Rtditiu, & ce mpt fe trouve cLins un aj^e de Paii iiSSi
Çn auroit dû plutôt l'appellec BeUus Stctffus, Cette mai^
fon avoit été peu auparairiaht la première Kabhàtioii des. FF.
^lineurs , nomimés préiêotenient Conrentàels » «piî yenôienl
Ile fe loger au pied du Mont^Pierreux»
' (<£) Ce changement de demeure (t fit (bus B^nri i^
Fexhe » onzième Àbbé du Mont'Comillon , qui mourut le 27^**
|uillet 1189. Jean de Flandre fit du vieux mobaftère nn9
Citadelle, qui fubfifta jufqu^en 1357., que TEvêque EngeHer^^
de la Marck la donna aux Chartreux. Il y a au pié de lari*'
^ême montarae un autre monaAère, nomme auffi dit Mquè^^
Çarnillon , &, habité par des Relieieufes de l'OfxIrie dé S^
Auguftin ; ce fut d'abord un hôphal bâti par le Magifirat 8tf
le peuple de Luge vers Tan 11 80.
Ï-B B.Luc DU MaNT-CoRNBLLO». 3IÏ
^ibord à Fribourg avec les fix livres ê!4r
P^nius fur le Cantique , en 153S. , râç^
primé ^lari*; la Bibliothèque des PP. T. ^.
de redit, de Cologne^ 16 18. ôjC Tome
JJCfV. (p, ii8-ri39. ) de celle de Lyon^
167^. Cet Abrège eu purement afcè^
dque f de même que fon original. JLuç
Padrefla à Milon L, Evêque de T^rouam,
qui occupa ce £ège dépuis 1131* jufqu'ei^
1158.
Mais efl-il bien certain que cet Abrégé
foit de Lfic du Mont-CormUon ? Prefqme
tous les modernes le lui attribuent dé-
puis deux fiècles , même les Bénèdiâioç
Auteurs du GalUa Chrijtiana, T. III. 1043..
Mais les Continuateurs de cet Ouvra^g^
T. X. 1S48. le donnent à f^itc , Abbé
à* Inde 9 QU de S^-Cornclis^Munfter ^ Ordre
de S. Benoit, à 1. lieues ÔLAix-la-Chapelk*
Ce qui favorife leur fentiment , c'eft i?f
que dans le titre, qu'on vient de rapoçr
ter, l'Auteur eft qualifié Abbi de S. Cor»
mille, i®' que Ttithème^ Abbé Bénédic-
tin , dans fes Annales à^Hirfaugej fait Au-
teur de cet Abrégé Lucas Monafter^ Si.
Çormlii nojiri Ordinis Jtbbas^ ou, comme
il s'exprime dan^ fes Écrivons EccUJiaJiir,
^^9 chap. 369. Lucas Abbas momis S»
4pornelii , Ordiais divi Pafris SenediSL le
^ois, palgré ces raifons, qu'il faut j^'e^
^mç ^u fentiment commun, i®- parce
que l'Ài^teur 4ç TAppendix fur Jle/m^ de
V4
$12 Le B. Luc du MoNT-CouNnxoN.
Gand, Auteur qm paroit beaucoup plus «nr
cien que Tnthime , donne l'Ouvrage , dont
il s'agit, à Luc Abbé du Mont-Cormllotu {t\
a^- Trithemc aura d'autant plus Êtcilement
pris le monaftère de S. Corneille ^ m
d^InJe , pour celui du Mom^CornUlon^o^
ce dernier ne fubMoit plus de fon tems,
& que le premier étôit de fon Ordre,
& beaucoup plus célèbre. 3®- Que veut^
il dire dans le dernier paflkge, que j'ai
cité de lui , par Mons S. ComelU ? ce nom
ne peut convenir ni au monaftère ^Ini*^
qui devroit plutôt être appelle VaUis S.
ComeUiy puifqu'il eft fîtué dans un val^
Ion : ni à celui du Mom^Comillon; ce der*
nier ne tirant pas Ton nom de S. Corneille,
qui n'y a aucun culte partiailier^mais des
cornouillers, qui font fort communs dans
les environs , comme l'a remarqué le P.
Fi/èn , qui écrivoit fur les lieux. 4°- On
ne connoit auam motif qui auroit pu porter
un Abbé d^Inde à dédier fon ouvrage à
l'Evêque Milan, au lieu qu'il y en a ua"
très-naturel pour un Abbé du Moru^Ccr"
nillon; c'eft que Mïlon étoit de l'Ordre
de Prémpntré, & qu'il avoit même été
.Abbé de S. JoJJi-au-Bois , momûère de
cet Ordre, ayant de monter fur. le fiège
de Terouane. 50- Le Luc, Abbé d^Inde,
9 bien la mine d'un Abbé imaginaire ;
Çabrid Buulin n'en parle point dans &
(#) Imc^s^ Mentis ComUu Abbasm
^ J-E B.Luc DU MONT-CORNILLON. 313
lifle des Abbés de ce monaftère, & les
'ikuteurs du Gallia Chrijiiana ne fondent
Ion exiftence que fur le pafTage que j'ai
.îaporté des Annales d'Hirfauge par T>/-
thènu. Pour le titre qu'on a donné dans
la Bibliothèque des PP. à l'Ouvrage qui
nous occupe , il paroit avgir été pris
du même Truhime^ de qui l'on a em-
prunté ce qu'on dit de l'Auteur à la tête
de l'Ouvrage.
. Parmi les (Euvres de Philippe de Bonne
EJphanu^ imprimées à Doiuii 1611. foL^
on trouve p. 286—344. In Cantica Can-'
ûcorum Moralitates , précédées du Com-
mentaire du même Philippe fur ce livre ,
mais écrites d'un ftile fort diffèrent, &
partagées en fept tomes : Luc du M>/zr-
ComiUon pourroit bien être l'Auteur de
CQ% Moralités, i®- elles font dédiées , comme
l'Abrégé HAponius , à Milon , Evêque de
Terouane,iC à Hugues de Florefe. 2^- L'Au-
teur dit que fon nom étoit contenu dans les
cinq premières lettres des cinq premières
parties du I. tome ; cela ne marque pas pré-
cifément coinment il s'appelloit , parce qu'il
inanq|ue une partie de ce i. tome dans l'im-
prime : mais on voit du moins que fon
nom s'écrivoit en cinq lettres , ce qui
convient à celui de Lucas , &c non pas à
celui de Philippus.
(I5* Append. ad Hcnr. Gandav. de Scriphrik
:£ccltf. p. 139. éd. Fabric. Tritbem* de Scripdh
SH ^ ^ ^^ ^^ MONT-CORMILLON.
rib. EccL cjufd. ed.p.Q^ & adtum Miraus : b.
jinnalium Hirfaug. T. L p. 398. Bartb. Fi/en)
Flore} Ecckf. Lêod. 461. & Ong. FefH (kr^
Chrijii , p. a^S. 059. fif Hifi. EccL Lfiod. uU.il
L 124. Le Lang^ Bibliatb. S. 835. Hugo^ Aè
nal. Prsmonfir. Tamo L en Monum.pp. cciiogq*
CCLXXXL GoU.Cbrifi/r.UL^oQ.& lo/i^^^
T.X I546-.I548-
Robert Servatiij
PRÊTRE 9 & Chanoine-Régulier de 7oir
grès , vivoit apparemment dans U
XVI. fiècle On conierve dans ion mo^
ûaftère
Roberti Servatîi Can. Reg^ '^^^Sr ^^^
Sermpnes. Ms, -
ST" Sanderi bibUotb. Belgica Ms. II. 195.
1 ' . . . ?
Marie- Sibylle Mérian^
NAQUIT A Francfort le x. avril i$^j^
Son père, Matthieu Mérian^ né à
^4'/^ en i<J93*9 & mort à SchfWiUbadi eft
165 1,, étoit Libraire, très-habile Graveur ^
<&c f^vant Géographe. Sa mère étoit £llc
iiie Théodore de Bry, autre Graveui: ^wt'
célèbre. Parvenue à ï'age de onze ^ns^
(elle fe détermina à fuivrç le talent qu*ellci
ie iisntoit pour la Peii^turè^ & jîe xuk «Ir
]MÂRi«-SlBVtLË MÉRIAN Jl|
ijefiiii des reproches &c des mauvais trai^
Itetiiéns, qu'elle eut à fouffrir de k paît
'de fa mère, iquî cédant enfin aux exhor«»
^^atciohs de Jacques Murel, beau-père de là
jl^éUne Méfian, lui permit de fe livrer à
fon a>ût. (a) Pour la foire réiîffir, Mur^i
ibi dô^na pour tttditre un de fes élèves^
Aomihé Abraham Mignon , fous qui elle
atteignit le plus haut degré du genre de
J^einture qu'elle s'étoit propofé* S'étant
apperçue , au milieu de fes vaftes projets^
i^û y àvoit de Tindècence à faire de cer-^
pihs progrès dans fon art, & que la bien*
jféance lui interdifoit le nud, elle prit U
parti de fe marier eh 1665., ^ ^^^
époufa Jean Andrief^ Graff^ habile Pein-
fa-e & Architeâe de Nuremberg ^ avec <m
elle continua fon application à l'étude aes
Infeâes, deis Fleurs, & des Fruits, fans
ique les heures réglées, qu'ils y émploj^oient
ènfemMe, leur fiflent négliger le foin de
leur lamille. Les réflexions & les expè^
Hehçes que fit Madame Mérian fur l'ori^
|înè, l'accroifTement , la nourriture, les
ttétamorphofes, & la deflruâjion des che*-
^es, des mouches, &c. la mirent eft
(tf) Qn conte que Tobffination de la fille, fit re^oixvenir
. la mère qu^étant enceiate, elle avoit reffeâtî une efpëce te
)mi1fldte« qui étoît un défir confiant d'examiner les infedfâi
& toutes les autres menues curiofités de la nature ; & qu'elle
âYoit même fait pendant fa grofTefTé un aihas de dieniUes ,
• ^ papillon; , de coquillages, de |)étrifications , &c., dont
I^Te Taiibît ion plus grand jfmufèmeht. Vc^là de quoi
^}o(|ter aux Traites de la font de Pimaginatioa^
3i6 Marie-Sibylle Mérian.
état de publier dès Tan 1679. ^ '^ P^
de fon Ouvrage fur les chenilles, qui i\A
également admirée par les Savans & pff
les Ârtifles. Ceux de Hollande ^ par leurs
éloges &c par leurs ofires , attirèrent les
deux époux chez eux. Madame Mkian
ne quitta fa patrie, oue parce qi^elle
n'avoit plus rien à y omerver; il luiÊd-
loit un autre pays, & même un autre
monde; car elle eut le courage d^affi-onter
les dangers &c les incommodités de la mer,
pour aller chercher en Amérique les non-
velles connoiflançes, dont elle a enricbi
TEiu-ope. Ce fiit en 1698., qu'elle s'em-
barqua pour Surinam ^ accompagnée de
Dorothée- Marie ^Henrietu y fa fille cadette.
Elle s'arrêta deux ans entiers (^) fur cette
côte, & s'occupa à deffiner tout ce qu'elle
y put trouver de reptiles & d'infeâes,
de même que les plantes, les fleivs, &
les fruits, qui leur fervent d'alimens. Elle
peignit tout cela fur le velin ; & les cofl-
noifleurs conviènent qu'il ne fe peut rien
ajouter à fon travail, foit pour la correc*
tion, foit pour le fini, foit enfin pour la
fraîcheur & la vérité du coloris. Les
Originaux de ces defleins fe confervent
pour la plupart en Hollande; Madame
Mérian y fut de retour en 1701., & elle
mourut à Amjlerdam le 13. janvier lyiy-
(^) Et non pas deux mois, (omm^ on le dit dani^'
MorérL
Marie-Sibylle Mérian. 317
dans, fa 59® année, laiflant deux filles , à
oui elle avoit fait apprendre à peindre
aes Fleurs 9 & qui réiifliiToient parfaite-
ment dans la peinture à gouafle. On a
ie la mère
I. Ori^m des Chenilles , leurs nourritures ,
6r leurs changemens. En Allemand, Nu"
rtmb. 1679. 4®* fiS* Cette i« partie con-
tient les développemens de quantité d'in-
(èâes , leurs alimens , leurs différentes
Formes, les tems & les lieux où ils naif«
fent, leurs propriétés, &c. La 1® partie
parut, auffi en Allemand. Ibid^ i688. 4^*
On les a, traduites toutes deux en Latin
fous ce titre : Erucarum ortuSj alimentum^
Sr paradoxa metamorphojîs ; per Mariant Sit.
Merian.jimfi. 1705. ^* fig» It.en flamand,
imprimées fous les yeux de TAuteur (c)
\bid. 1705. 4®- fig. Madame Mérian avoit
;o. planches préparées pour une 3® partie,
orfque la mort Tènleva .: fa fille cadette
i rédigé & fini cette partie, & Ta pu-
bliée, comme TOuvrage pofthume de fa
mère, en langue Flamande. Nous avons
le tout en François fous le titre fuivant :
Hijioire des InfeSes de V Europe y devinée
i^aprks nature y & expliquée par M. •$". JVfc-
rian^ où ton traite de la génération ^ & des
afférentes métamorphofes des infeSeSj & des
plantes dont ils fe nourrijjent. Ouvrage tra^
(e) D^r Rypftn hegin, voediely tu wondcrbari vtran--
Uring,
^l9 MaRIB-SiBTLLB MéRIAH.
éuit du HoUandois en François par Jtm
Matru , DoSeur en Médecine, jim^ '730*
fol. M. Marra a joint à fa traduâiofi 3^^
{blanches expliquées, & des notes qiû'ait
eur mérite ; outre cela il a augmenté Toa*
yrage de la defcription d'environ ooo.
plantes, dont les Inieâes fe nouflifloat»
& que Mad. MèriaJÎ, qui n^avoit point de
connoiflance de la Botanique, s^étoit .con-
tentée de deffiner, en y ajoutant feulaneot
leurs noms; quelques-uiïes de ces plantes
font fort rares : mais M. de HaUar n'ea
trouve pas les explications fort exaâes»
2. Diffirtadon fUr la gintraùon^ & les
transformations des InfiSes de. Surinam; av^
Un Traité du changement dés Poiffoas §n
^grenouilles, & des grenouilles en poifiom.
£n flamand. Amfi. 1705. 4^- Jt. en LaQn:
Metamorpkojîs InfeSorUm Sumuaner^am^
ad vivum naturaâ magnitudiru pi3a aifu
iefcripta a M. S. Mètiahd. Amfi. fitmpûbus
Jtutorisj 1705 • grand in-fol. d'environ ii8.
pages, avec 60. magnifiques planches. It.
fous ce titre ; DiJJirtatio de generatione &
Jnetamorpkofi In/eSorumSurinamen^tm. Ibid.
Snd in- fol. fig. On attribue la verfioff
ine à Gajpar Commelin^ dont je par-
ferai ailleurs. It. François-Latin. An^. &
la Haye y 1716. grand infoU fig. Cet ou-
vrage traite des crapaux, des lézards,
ides ferpens, des araignées &c. de Siiri-
liam, mais furtout des vers & des chl^
MÀRIE-SiBfLL» MÉRIAN. ,§19
Ailles de cette contrée, ainii que desâeursv
& des plantes qui leur fervent de iK>um-
ture, & qui jiifqu'alol's avoient été ou
imconnues^ ou mal décrites.
Les deux Ouvrages ptécédens oht été'
f éiinis en François tous' ce titre : tïijloin
des InftSes de F Europe & de F Amérique ,
dtjfinis d^aptis le naturel...», expliqués &
enrichis de c^^j. planches. Amfi. l'jyo. fol.
forme d'AtMas.
87" Defcamps , Vie déf Peintres flarri. Qcé
iïl. 000-005. avec le portrait de ÎAuteur.
Lt Moreri de 1760. Le$t. M. p. 481. 48a.
Jtan Mormenttn,
DOMINICAIN Flamand, profès du cou-
vent de BerguesS'Winoc , fa patrie >
•& moit dans un âge peu av^cé le ii. fé^
ïimcr 1670., a laifie dans cette maifon
Un volume de Sermons. Ms. m-4^-
. ay Ecbard, ÏL 634.
Philippe Joïïtn,
Torr EN 1687. Reaeur de l'EcoW
Latkie de Wufp , ou JFefope , petite
fiHe de Hollande peu éloignée kAmfiit^^
3î2o Philippe Jollin.
iJam , lorfqiril mit au jour le livre iutH
tuié :
La grande voix de Jugement & de Grâce ,
ou les pieufes Penfies de Ph. JoUin.... far
les quatre fins de VHommtj la Mort ^ le Jw*
gement , F Enfer ^ & la gloire de Paradis ,
Joints au grand Myjtire de notre Prédefii'
nation. Arnfi. Abrah. W.olfgang^ 1687. 4®*
Kf Voyez cet Ouvrage. '
Gilles Muifis, ou U MuJJiss ou
j^Egid. Muciduss
PRiT l'habit de Bénèdiain à PAbbave
de S. Martin de Tournai y 6c en de-
vint Prieur fous le XYU« Abbé, Thierri
du Parc 9 vers Tan 1316. Thierri étant
mort le i8. avril 133 1*9 Gilles fut élu
unanimement pour lui fuccéder; le Pape
Jean XXIL déclara d*abord fon éleâion
nulle, mais il la confirma motu proprio en
1332,, & le nouvel Abbé reçut la bénè-
diâion à l'Abbaye ;d'£ecA:A(7i^/ près de Bruges
le 15. oâobre de la même année. En
1333. il obtint du même Pape l'abfolution
de fon prédécefleur ( qui étoit mort dans
l'excommunication, pour n'avoir pas payé
l'argent qu'il devoit, & rendu les fervices
qu'il avoit promis à la Chambre Apofto-
lique ) & il l'enfèvelit derrière le maître-
autel
Gilles, Muisis. 321
' autel fous le tombeau de TAbbé précédent
- GiUes de Waman. Mui/îs réiiilit à rétablir
fon monaflère , fort déchu tant pour le
ipirituel, que pour le temporel; & après
l'avoir gouverné d'une manière fort louable
Feipace de 13. ans , il v ïnourut en 1352.
& fut enterré dans Teglife au côté (h-oit
du grand- Autel. Philippe d'Arboys , Evêque
de Tournai, fit la cérémonie de fes funé-
railles, afiiâédefix Abbés. On conferve
dans cette Abbaye les Opufcufies fuivans
de GiUes Midjis ^ en iix volumes :
^ Liber primus Chronicarum JEgidii li
MuffiSy Abbatis XVII. hujus cœnobii pojl
rejlauraùoncm. Ce volume commence à la
naiflànce de N. S.
i3. Liber ficundus Chromcarum jEgidii li
Mufjis. Avec de belles mignatures ; ce
volume finit à Tan 1348. L'Auteur s'eft
attaché furtout à Thiftoire de France, &
à celle des Pays-Bas, particulièrement à
ce qui regarde le diocèfe de Tournai.
y. De rébus gefiis annis 134^* '3^0. /j^/«
& 1332. C'eft la fuite de fes Chroniques ;
L'Auteur y parle fort au long de la de-
ôruâion des Juifs , & de la feâe des Fla-
gellans; il a mis à la tête de Thiftoire de
ces hérétiques une vignette, où ils font re-
préfentés le fouet a la main, le dos, le
ventre, & les bras nuds, la tête & les
épaules couvertes d'im capuchon fous un
bonnet ; un jeune homme qui marche à
Tom. ri. X
%2i tilLLES MuidiS.
leur tête, portant un drapeau fans crcHZ^
eft fuivi de deux autres qui p^ortent de9
flambeaux : Tun des deux , qui yieoneiil
après , porte un grand crucifix.
2. TraSatus de kis^ qiut umporihus fids,^
antc & pofi promotiomm fuam, in, canobio
S. Martini accidcmnt.
€. TraSaïus de confuctudimbus approbaûsi
éuitiquitàs in eœnobio S. Martini objiry an f(h
lins.
Ç. Le Livre des Complaintes de Gilles S
Mujfis. En vers François 9 de même que
les trois fuivans; dans celui-ci rAuteur;
déplore fes péchés.
)f. Traite des divers états des ficuliers , Jei
EccUJiaJliques f & des Religieux.
6. Des Papes qui ont vécu de Jbn tems
(^Martin IK, Honorius IF., Nicolas IV ^i
S. Pierre CeUfiin, Boni/ace FIIL, le B.
Benoit XL, CUmentV., Jean XXII., CU^
ment VI. , Innocent VI. )
W Vojage Littèr. de 2. Bénèdiaim de S.
Maur, Il 105. Gall Cbrift. UL a?».
Urfmer Narez.
NAQUIT DE parens peu riches , inai»
pieux jkBinche enHainaut Tan 1678.
Lorfqu'il fut en état d'étudier , un Prêtre de
fsL parenté le mit au collège ^fif FeAtretiitf
tlkSMÉR Narëzî gi^
àafatit fes humanités. En 1696. il vint
à Lôuvain, fut reçu dans la Maifon dé
Standonèk > fît fa Philofophie au collège dii
Porc, & remporta la 3^ place à la prô-^
motion générale du 16. novembre 1698e
Après cela il s'attacha à la Théologie t
mais à peine avoit-il commencé fon cours^
qu'il fut rappelle au Porc pour y çnfeigner
la Philofophie; cet emploi ne l'empêcha
pas de continuer le genre d'étude qu'il
avoit embraffé; il prit le grade de Bache«
lier en Théologie, & il fe préparoit U
aller recevoir les Ordres facrés à Ciww-
brid, lorfqu'il apprit que l'Archevêque
Y M. ^ Féràlon) etoit abfolument réfolu'
de ne les conférer qu'à ceux qui auroient
été éprouvés quelque tems dans fon Sémi-
naire. L'abfence que demandoit éette épreU^
ve étant incompatible avec une Profeflîorf
de Philofophie, M. Nare^ prit le parti de re-
noncer à l'état Eccléfiaflique,& d'étudier la^
Médecine ; & en même tems il réfigna tiri
Canonicat de S. Paul de L'âge , qu'il avoit
obtenu en vertu des privilèges de la Faculté
des Arts. Il fe fît recevoir Licencié en Mé-
decine le 23. feptembre 1706., & fuccéda
à JcanrFrançoïs^FavcUt en qualité de Prôfef^
feur de Botanique en 17 10. Il prit poffeflîojMf
de cette chaire le 3. mars de cette année ^;
& la remplit jufqu'au 10. mai 1717. , qu'il
fut îtifiallé dans celle des ïnflimiotis Hé
3^4 Ursmeh Narbz.
Médecine^ (ii) de laquelle il paffii le der-
nier mars 17 19* à celle d'Ânatomie & de
Chinu^ie. {h) Il étoit alors Doâeor ea
Médecine, ayant pris ce titre le 1 8. fé-
vrier de Tannée précédente. Enfin le i.
juillet 1743. M, Narci fut choifi pour
remplacer M. FavtUt^ dont j'ai parlé ail-
leurs , dans Tune des deux premières chaires
de Médecine , ainfi que dans la direâiop
de l'Hôpital de Louvain : mais il ne joiâ
pas longtems de ce double emploi, un mal
d'eflomach l'ayant bientôt jette dans une
langueur, qui le mit au tombeau le 6. dé-
cembre 1744. Son Oraifon fimèbre fut pro-
noncée par l'Auteur qui fuit. Il âvoit q>oufê
une honnête démoifelle de Louvain^ nom'
mée Elifabcth Joris , que ne lui a point donné
d'enfàns; c'eft ce qui l'a engagé à Caire £•
verfes fondations utiles & pieufes. (^) M-
Narei étoit grand homme de bien, plem
de droiture & d'équité, comme il le fit
voir toutes les fois qu'il eut part à la col-
lation de quelque emploi : Ennemi du
faite, de la médifance, & de la flatterie,
il ne laifla pas de gagner l'eftime & la
confiance des Grands avec qui il eut à
^re. Il fit du bien à beaucoup de ^milles
(a) Qui raquoit dépuis le 21. mars par la mort du U-
ceDcié Pierre-Antoinc Thunuu,
(b) Celle-ci vaquoit par la cefTton de fieu M. RégM, om
Tenoit d'obtenir une des deux premières châtres de fe n-
culté.
(e) Entre autres U a laifiié une rente de 6o» firaacs pooc
rcotretiea du Jardin des Plantes.
Ursmer Narez. 325
indigentes 9 & fe montra toujours infini-
ment éloigné de ces déguifemens poli-
tiques, &de ces cabales lourdes, qui ne
fe gliflent que trop fouvent dans les Uni-
verfités, & qu'il regardoit comme la ruine
des études &c du bon ordre. Pour ce qui
efl de la fcience , dont il faifoit profes-
fion , les guérifons fréquentes opérées par
{es foins lont des preuves fuffifantes de
fa capacité, Ilfuivoit la PhyfiquedeZ?^
canes j il regardoit le Méchanilme & les
Erincipes de l'Hydraulique , comme la
afe de l'Economie animale, & ne vou-
loit ni des fermens, ni des orgafmes^ encore
moins des facultés &c des puiffanccs de l'an-
cienne Ecole, dont on n'étoit pas encore
bien révenu à Louvain , lorfqu'il comr
mença d'y enfeigner. Nous n'avons de
M, Narc[ que la pièce fuivante :
Lettre £un Médecin de Louvain à un de
AmiSj à Voccafion d^un livret intitulé : Preur
ve de la necejjité de regarder les Urines, &C0
par Jean François du Brœucque[j &ç. dans
laquelle on montre le peu (TutiUté de Vln^
JpeSion des Urines en général, & C inutilité
de celles qu^on apporte aux Médecins pour
la guérifon des maladies. Louvain , Martin
van Overbeke, 1733. 12®* pp. 40. fans la
Préface. Le livre de M. du Brœucquei,
dont je parlerai ailleurs, avoit déjà re-
mué la bile de notre Auteur , lorfqu'une
petite avanture engagea le combat en?
X 3
8^6 Ursmer Na&bz.
tre eux. Un Médecin , établi i, 14.
lieues de Louvain , avoit envoyé à M*
^an[9 pendant une grande chaleur , le dé^
tail d'une maladie qu'il traitoit , & de
l'urine du malade : l'ouverture de la phiole
^remplie de ce liquide , infeâé par le tems
qu'il faifoit, penfa feire tomber en fjmcopc
)e domeilique qui l'apportoit, & affeâa
fi vivement les organes du Doâeiir , qu'il
réfolut fur le champ de défabufer une
bonne fois le 4)ubiic de la confiance qu'il
met dans l'Infpeâion des Urines; j'ai pref-
que dit dans CUromancit ': mais d'habiles
Médecins prétendent que M, Narei a trop
rabaifTé la pratique dont il s'agit, comme
fon adverfaire l'avpit peut-être trop ré-
levée.
B7" RégUres dt la Faculté de MAkcit^»
f'cuïlle mortuaire y &c.
{_ ' ' =?
Servais-Auguftin de Viîlers
ÉToiT DE la ville de Huy , fur la
Meufe, oii il naquit le 18. août
1701. Son père Servais de FîUers fot
Major d*un régiment de Cavalerie, &
trois fois bourguemaître de Huy , quoi
^u'il n'eût point d'inclination pour cette
charge; il fiit auffi député de la part des
mair^res viUes de la Principauté de iji&
i Servais-Augustin de Viu-ers. 327
l auprès des Etats du Pays , & c'eft prin-
I ppalement à (es foins que fa ville natale
; en redevable de la reftitution de fes pri-
vilèges, qu'il obtint du Prince Jojephr
CUmmt dt Bavière, (tf) Sa mère étoit de
\ Liège, &C fe nommoit Marie-Jeanne de Sarta^
Le jeune de Vlllers ayant achevé f^s baf^-
fes-claffes chez les PP, Auguftins èâ Huy^
fe rendit à Louvain en 1720., Si, fît fa
ÏDialeâique au Collège de la S*« Trinité,
& fa Philofophie dans celui du Porc. Quoi
qu'il eût été fort valétudinaire pendant
un an entier, il ne laiffa pas de rempor-
ter la huitième place de fon cours à la
promotion générale de ijii. Des écoleç
pe Philofophie il pafla à celle de Méde-»-
cine , & s'appliqua à cette fcience avec
tant de fuccès, qu'après avoir rempli avec
diftinâion les fondions de Fifc & de Doyen
des Bacheliers de cette Faculté , il reçut
Je grade de Licencié dès le 14, oftobre 1715»
Cet àfte eut une circonftance favorable pour
le Candidat : l'Archiducheffe Marie-EUfa-*
beth-Lucie , Gouvernante des Pays-Bas ,
qui faifoit alors fa première entrée à
Louvain y honora M. de Villers du préfeiit
d'une chaîne d'or ornée d'une médaille de
ion augufte frère l'Empereur Charles VI. Le
liouveau Licencié pafla d'ici ^ Liège, & s'y
X 4
(fl) Le Prince Emejf àt Bavwrt avoit dépou^lé la ville
^e Huy de fes privilèges en 1595.1 pour avoir favorifé Ten*
^^ des HoUaadots^qui «*en rendirent maitres par (arprife.
3^8 Servais- Augustin de Villsrs.
exerça près de deux ans à la pratique de
la Médecine ; au bout de ce tems il revint
à Louvain pour prendre pofleffion de la
Chaire des InJUmùons , q^ lui fut don-
née par S. M. I. le 7. juillet 1717. D
prit le bonnet de Doâeur le 14. avril
1733. La Profeffion de la langue Fran^
çoife ayant vaqué plus de fix ans dépuis
la mort èiAntoim'François de Prattly M,
de Villers Tobtint le 5. juillet 1740. La
même année il fut député par TArchicb'
cheffe-Gouvernante pour examiner & ana^
lyfer les eaux minérales de la fontaine du
Château Royal de Marimont en Hainaut,
conjointement avec MM. R^a & Sajft-
nus y Profeffeurs de la même Faculté; &
ayant fait fon rapport au Miniftre ( M, le
Comte de Harrach) il fut fait Profeffeur
des Eaux minérales , cet emploi ayant été
créé en fa faveur. Enfin après la mort
de l'Auteur qui précède, il lui fuccéda
dans Tune des deux premières Chaires
de la Faculté de Médecine le 11. décem-
bre 1744, , & il la remplit jufqu'à fa
mort, qui fiit accélérée par une chute de
cheval, & qui arriva le 3. décembre
1759. M. Van RoffuTtij {on collègue , pro-
nonça fon Oraifon fimèbre. Son corps re-
pofe dans le petit cimetière de S. Pierre,
où fes héritiers lui ont fait dreffer Tépi-
taphe fuivante :
A O. M. Hicfep. eji NohiUJf, Amplijf.
Servais-Augustin de Villers. 329
ûc Clarijf. D^ Strvat. Augufti. de Fillers^
Humjisy Mcd. Doci. & Prof. Prim.^ ncc non
linguœ Gall. & Aquar. Minerai. Prof. Rcg.,
ex antiq. nobiUtat, jam à trib. quatuorvcfi^
cul. familiâ patria Leod. natus^ plurib. ilUif'
irib. ejufd. patria FamiL junSd ys Seremffi ac
Cel/îjf. Princ. Arch. Mar. Eli[ab. Belg. Auf.
Gub. çaunâ aureâ ^ unàq. effigie Augufiijf.
Imp. Caroli VI. anno lyzS. condecoratus ^
vir Jummi ingerùi & Judicii, rarce & miran^
dœ eloquentice , artis Medica verè peritijf. ,
Scholce Medica & Univerjitatis perpet. Decus
& ornam. , in pauperes liberalijf. ^ ommb.
cbfeq.y & Jîncer. , long, avo Janè dignijf. Ai
biennio languore fatali prejfus y h vitâ univerfi
planS. ereptus e. In mentor, tarui exceU. Vin
Nob. Dna Maria Elifab. de Rorive iixor ejus
& liberi xorum mœfiijf. hoc monum. ei & Jibi
pofiur. Obiit ille 3. Xhris tyS^. œtat. 68^
nia verb R. I. P.
II s'étoit marié en 172^. avec Marie^
Elifabeth de Rorive y démoifelle de qualité,
native âiAma y petit bourg à une lieue au
deflbus de Hui fur la rive gauche de la
meufe , & il a eu de fon mariage huit
enfans, tous vivans aujourd'hui : deux
de fes fils, MM. Servais'AuguJliny & UrJ^
mer ont pris le parti de Tépée : les deux
autres , MM. Henri-Jofeph , & Théodore-^
Guillaume y k font mis dans la robe. Sqs
quatre filles , font Mefdem. Anru'Catfà--
nru y Bénèdiôine à Cortenbergy qui a pro-
feffé le 7, odobre 1749.9 Marie^Thérèfi ^
IB30 Servais-Augustin se Vhièm.
Manô'EmilU^Jofiphe , & Rofi'JofhpUm* M^ Ipa
de ViUtrs étoit un homme de prolnté k lir;
d'honneur 9 ai&du aux devoirs de la R^ |((i
ligîon, & qui prénoit un grand foin k
veiller fur (a famille. On peut juger k
Ion ikvoir en Médecine par les ouvrage)
fuivans , qu'il a donnés au public :
1. InJBtutionum Mcdicarum lihiJuo^ef»
jpleScnees Pkjrfiologiam & HygUincn, Vt»
nim placuiSf Rccmtiorum inventiSf rue non
folidis ac dcmonjlrativis mit deduBis ratio»
niis innixL Lov. Mart. van Overbeke, 1736.
40- pp. 410.
2. Fcmilabri , per CL ac Amplijfl D. Fi/r
velet Med. Do3. & Prof. Prim .... prima *»-
jus anni pro Strcnâ & Antidoto txhihiùy'vn^
choata Fentilado per S. A. de Fillers.... cm
adjeSd Epiflold per modum Streruz reciprocê
ad eumdem CL D. Favelctj in qud Jîibjignatus
tum rogat & enixè hortatur , ut re/iSis fubuf'
fugiis & ambagibus univerjis pede firmo injif
tere dignetur principalioribus punBis nota in-
ter fc controverjîœ j quce erit Antidotum Ami'
doti. Lovanii , Mart. van Overbeke , 1736.
ii^' It. parmi lesOpufcuIes de M.Favele$
mentionnés ci-devant T. III. p. 34/. pp.
ÏI3-132.
3. Analyfe des eauxMuàralts quifc trou»
yent au Château Royal de Marimont en
Hainaiu , faite par Us ordres & fous Us
aufpices de S. A. S»' Marie-Elifabeth , Gou*
V^rnante générale des Pays-Bas Autnchiens,
&c. &c. Où on tdçamnt la numre & /n
Servais-Augustin de Villers. 331
preuves des principaux principes , qui carac^
f^rifem Us eaux minérales en général, 6^
igeUes de Marimont en particulier : on y
^oim une expojition fuccinBc & raifonnée
'^s cas auxquels les eaux minérales font co/>
yenables ou necejjaires , avec la manière de
iés boire , & U régime qiûil faut ohferver
four lors. Louv. Martin van Overbeke^
1741. I2<>- pp. 95.
4. Supplément aux Traités précédens des
Eaux de Marimont , où Von confirme leurs
Qualités minérales & vertus falutaires y tant
par des nouvelles preuves faites -à Louvain^
que par plufîeurs Cures communiquées par le
Jieur JJelval , Médecin & DireSeur de ces
eaux. On y joint VAnalyfe des deux au?^
très Fontaines du même endroit^ doru F une
efl appellée la Roidemont & Vautre la Mon^
taigUy avec le détail des maladies auxquelles
€lles font convenables. Dédié à fon Excel"
lence Monfeign. le Comte de Harrach. Par
les Doreurs & Profeffeurs Rega & de Fil'
lers. Louvain, Martin van Overbeke ,iyj^l^
12^ pp, 96.
5. Dijfertatio Medica de Htemorrhoîdibus^
excerpta ex ihefibus quondam compofîtis à S^'
A. de Villers.... nunc ab eodem revifa , in
^ratiam Jhidioja Juventutis Fac. Medica La-^
yarùenfîs prelo commiffa. Lov. JS-ffd. Pet.
jpenique , 1748. Il<>- pp. 99.
flgr^ R/gUres de la Fac. de Médecine de Lot^
vain. Mém. fourni par P Auteur mime pendant,
favie^ &c.
33*
Guillaume van Lake^
NAtif de Middelhourg^ vivoit à la fin
du XVII. fiècle, & au commence-
ment du XVm. Il étoit Propofant , &
c*eft tout ce que nous favons de fa m
U a publié un Ouvrage anonyme
1. Sur la RlfniJJion des pichés accordu aux
Pires de P Ancien Tejlament 9 (a) dont on
ne marque ni la date , ni le lieu de Tim-
preflion , &c. On a encore de lui
2. Démonfiration & Difenfe de la vérid
& de la divinité de F Ecriture fainte , & de
la Religion qui y ejl comprife. (A) Md^
deUf. J. Noenaert y 1676. ii®*
3. Le cri des Veuves & des Orphklins ^ pi*
nitrani jufqu'au ciel ^ &c. (c) FleffingiUf
Abraham van Laren^ 1678. il®*
4. Les Jignes des tems , divijes en trois
périodes avant , durant , & dépuis la venue
du Mejfiey &c. (</) Middelt. J. Noenacrt^
1683. iio-
(tf) Ovir de Vergevinge icr fonéUn éUn Vadtnn, vaitt
lut Oudt Teftamcnt van God gefchUdt,
(h) Bewys en Vtrdedingh van dc^waerheyt en godlyck'
hiyt der H, Sehrifiuere » en der Religy daer in hegrem*
(c) Het Geroep van fTedowen en Weefen tcn nemd»
\d) De Teyckenen der tyden , in drie onderfcheydene ?t*
lioùden, loopende foo vwrp met, als oock na de kat^
fên den Mejjw » </!{•
Guillaume van Lake. 333
. ^. La ConfoUaion d^Ifraél^ &c. («) i&*»
iclb. J. Nomacrt ^ 1684. il®-
6. Les fouffrances du Meffic y & la gloire
jui les afuiviesy &c. (/) Middelt. M.van
Hockke, 1701. Il®*
85=* La Rue , 46.
ie) De Vcrtroojiinge Ifratls , enu
(/) De Smcrten des MeJJic , en dejfelfs Hetrlyhheyt iuf,
Wf volgendei <»{•
Sébaftien Scheikens
NAquit à Francfort le 10. mai i634«'
S Abraham Scheikens ^ & de MarU de
Neujville. Son père étoit feigneur de New'^
Hahn^ ^AUen-Hahny &C de Schneidheim ,
& Réfident des Etats-Généraux à Francfort.
Sa mère étoit fille de N. de Neujville,
Négociant qui s'étolt réfugié de Flandre
en cette ville pour la liberté de religion.
HeSor Scheikens j fon ayeul paternel, s'étoit
retiré à Francfort avec fe famille pour la
même raifon, ce qui ne l'avoit pas empê-
ché d'obtenir , de même que fes trois
frères, des lettres de Nobleffe fignées à
Prague en 1598. par l'Empereur Rodolphe
IL Ce même Hector avoit été le chef des
Flamands réfugiés, qui bâtirent la ville
de Hanau. Sébajlien Scheikens 9 qui fait
le fujet de cet article, fut envoyé à la
Hayt^ lorfqu'il avoit à peine iix ans, 6c
534 SéBÂSTIBN SciiELKENS.
y tut élevé fous la conduite de N. Spuidi
allié de fon oncle maternel^ & aûtrefoia
Médecin de la Maifon d'Orange, &c A
14. ou 15. ans 9 on l'envoya à Hcrborm^
où il étudia principalement fous Çyriacai
LcntuluSy puis à ffeUelhrg, où il prit les
leçons des Jurifconfultes Hcnri-David Chu'
no 9 &C Lunefchloffîus. En 1655. ^ ^^ ™^
à voyager. Ayant vu en paient les Aca^
demies de Marpourg & de Strasbourg,]! s'ar?
rêta à BdU^ éc y féjourna deux ans, logé
chez Jean BuxtorfÏQ fils, & continuant
de s'appliquer à la Jurifprudence & aux
l>eUes-lettres. Après cela il paflk en Italie,
vit deux fois Rome y parcourut NapUi^
Florence, & d'autres villes, & revint par
Vienne & Ausbourg dans fa patrie, où
il affifta aux cérémonies du Couronne-
ment de l'Empereur Llopold en juillet
16 5 81 Ses voyages n'étoient pas encore
' finis : il voulut voir la France, & il fit
aflTez de féjour à Paris ^ pour s'y mettre
au fait de la langue Françoife ; ayant tra-
verfé plufieurs provinces de ce royaume,
il s'embarqua pour l'Angleterre, & re^
tourna en Allemagne par la Hollande. Peâ
q)rès il alla s'exercer à la Profeffion d'Avo-
éat à Spirty où étoit alors la Chambre
Impériale. Enfuîte il revint en Hollande,
s?y maria, & obtint en 1663. ^"^^ chaire
de Droit à Boifleduc, à laquelle on joignit
Cannée fuivante une profeffion dePhildfo*
Sébastien Schelkens. 33^
(^hîe morale. La guerre de 1671. Tobligea
de fe retirer avec m famille dans la province
de Hollande, où il demeura près de 6. ans*'
Alors 9 fur la recommandation de la Prin^
cefTe Albcrtim de Najfauy 1^ Curateurs de
l'Académie de Francqutr lui confièrent la
chaire de Droit qui vaquoit par le ^part
àQSilvejlre'JacqutsDanckelmann^ appelle ik
Spire, & qui avoit été refufée par Arnold^
Maurice Holtermann , Jurifconfulte de Mar^
pourg, ^ JP*'^ P^^PP^ Burchard» Schelkeni
prit poffeffion de fon pofte le 19. février
1678.9 & reçut les honneurs du Doâorat
le 27. février de Tannée fuivante. Il fuf
encore Intendant de la table des Pauvres,
& pendant. 4. ans Tun des Anciens dé
PEglife de cette ville; en cette dernière
qualité on le députa au Synode de Sneeck
Fan 1684. On l'élut Reôeur de TUni-
verfité en 1682. 87. & 96. Après avoir
foufFert pendant 20. ans les douleurs de
la goutte 9 & diverfes autres maladies , il
mourut fubitement * le 15. mai 1700. Za^
ckarie Huber , fon collègue, lui fit une'
oraifon funèbre. Il avoit d'abord époufé
feri oâobre 1661.) Marie van Cattenburg^
lille d*un Préfident de Boifleduc, laquelle
mourut en 1670., après lui avoir donné-
neuf enfans, dont il lui relia une fille,
nommée Catherine y mariée en 1697. à
Jean Lemonon , natif du Pont-^e-Vele erf
Brefle> qui après avoir étudié à Brieg en
33^ Sébastien Schelkens.
Silèfie, à CracovU^ à Francfort fur tOin^
à Berlînj à Hambourg, & à Fnoteqtutf
fut ùlt Miniftre des François réfugiés datf
cette dernière ville en i686., F^ofeflenr
extraordinaire en Langue Françoife Faa
i688.j Précepteur du Prince Jcan^ùlF
laume-FriJb de Najfau en 1693.^ & mourat
le 16. janvier 1716. âgé de 6x. ans. Si-
taftitn Schclkcns s'étoit remarié en 167K
avec Elifabcth Rypcr, fille S Albert Kyper^
dont il fera parlé dans ces Mémoires ; cette
femme furvècut à fon mari, & lui donna,
conune la première, neuif enfans, dont
il ne furvèait au père que Conàâe^Ger'
truie, mariée à un Minàbe de village,
& un fils nommé SibaJtien^Jeai^ , qui s'ap-
pliqua aux Mathématiques. On a de Sduk
ktns :
1. Spéculum Juridicum HifioricO'PolkU
cum, exhibens Explanationim PnxJtmu, &
tUuli I. Injlituthnum. i6jj.
2. Elemaua Jurijprudentim Romarue; ac^
cej^i liber de Sucujfîone ab iruefiato, exN<h
velld CXVIII. Franeq. 1681. 4®*
3* Paratitla PandeBarum. Franek. Joan.
Gyfelaar, 1686. ii°- pp. 144. Ceft un
Abrégé du Digefte, avec de courts éclair-
ciflemens fiu* chaque titre.
4. Dijfertado, urùverfi Juris Feudalis deS'
neationem exhibens. /m^eiL 1693. 8^* Thèfe
foutenue par le célèbre Bynherskoek.
5. Difputationes Juridiw ad libros Infii*
tutiorum^
SÉBASTIEN SCHELKENS. 337
iutionumy anno do. loc xcix. domefticii
txerdtiis vmtilari cœpta* Franek. 1699. 6c
(îiiv.
gy Vricmoet^ Athch. />•(/; 577— 58a. é
689—691. ^ in AddcndU^ p. 13.
Corneille van Geftel
NAQUIT DE parêns honnêtes à Malinèi
fous la paroifle de S. Rombaut le 8*
décembre 1658. Son père, qui portoit
le même nom que lui, étoit un Orfèvre
& un Joiiallier de cette ville, fa mère fé
nommoit Marie Macs. Ayant fini fon cours
de Philofophie à Louvain en léyS,, il
entra au Séminaire Archiépifcopal de Ma-
Unes le dernier mars de l'année fuivante^
il fut ordonné Soùdiacre & Diacre à An*
vers le II. décembre i68o. & le 21 fep-^
tembre 1681.^ puis Prêtre à Maliries lé
19. décembre 1682. Ayant continué de
fe préparer aux fonôions paflorales , il
obtint au concours du 23. juin 1685. là
Cure de Manu 9 village à deux lieues det
Gond fotis le Doyenné à^Oordeghem, d'où
le 23. juin i688. il paiTa par la même
voye à la Cure de Wejircrh entre Alojl &t
Gand^ & fe chargea en même tems dé
deiTervir la paroiile yoifine de Majftme i
dont il laiiTa le foin à on autre en 1710^
TQnii VU Y
33^ CORNEUXB VAN Gesteu
Seize ans après il fe démit des fonffioflS
paftorales, ayant été pourvu d'un Canonial
de N. D. de Malines, dont il prit pofleffioi
le 13. juin 1716. En i733.,luivant Pufi^
reçu dans cette Collégiale , il quitta^ &
première prébende, qui portoit le titre
de S. Nicolas , pour y prendre celle de
S. Sulpicty & il garda la dernière jufqu'à fi
mort arrivée le 19. janvier 1748. dans la
90* année de fon âge. Elle lui fiit eau-
fée par un froid, qui Tavoit faiû deux
jours auparavant dans le moment quil
vouloit faire fon aumône ordinaire à une
pauvre vieille. On Ta enterré fous la
pierre fépulcrale de Jojje van Attevoorty fon
parent, autrefois Chanoine de la même
églife, & Ton a ajouté à Tépitaphe de
celui-ci les mots fuivans :
Et hïcy quod mortak erat, deponi vobik
tjufdtm cognatus Rcv. D^ Comtlius van
Geftely Mtchlinia natusS.dec/iGSS.^ annis
in Muntej.f deindc ^8. Paftor in Wcjlrem^
unà & in Majjemc 22. Defcrvitor^ ab anno
#72 6\ in liac Bajilicâ Canonicus^ cruditus
juxta ac curiofus patriarum rtrum indagator.
Obyt ig. jan'^ iy48.,facerdotiifuiA^ LXVU
Requiefcant in pau^ Amen.
M. Fan Gejld a publié
Hijloria facra & profana Architpifcopatûs
MechUnienJîs , Jîvc Defcriptio Archidiacefa
illius, item uriium, oppidorum, pagorum^
Corneille van Gestel. 339
JSômmiomm ,- monafieriorum , caficllorumquc
Jub eâ, in XI. Duanatus divifa; cum To^
parcharum injignibus fcpulchralibiis y ex Mo^
najlmorum tabulls, Principum Diplomatibus
pyems, & infpcàionibm locorum vmjicata...^
Cum figuiis aneis, ffaga Com. ChriJIianus
Van Loniy 1715. fol. 2. vol. pp. 289. & •
318. U y a des défauts dans cette hiftoire ;
le ftile en eft plat, & fou vent même vi-
cieux, lorfque T Auteur n'emprunte pas le
langage de fes Originaux, c'eft ce qu'on
apperçoit dès Tentréé de fa préface. Je
lui pardonnerois quelques fautes de Chro*
nologie, elles font inévitables dans un
ouvrage auffi rempli de dates : mais avec
un peu plus d'attention il les auroit ren-
dues moins fréquentes. Au portrait qu'il
nous trace de l'Archevêque Jacques Boo^
nen , on prendroit ce Prélat pour un autre
Borromee : Boonen peut avoir refTemblé à
S. Charles par quelque endroit : mais il ne
l'a guères imité du côté de la docilité 6c
de la foûmiffion à l'Eglife. Ces défauts
n'empêchent pas que le travail de M. f^an
Gejlel ne foit fort louable ; il a rafTemblé
un grand nombre de faits épars dans des
livres, dont chacun n'ed: pas fourni, il
nous en apprend quantité, dont la connoif^
iknce n'eft due qu'à fes recherches , & il
a rangé le tout dans une fort bonne mé*
thode , excepté toutefois qu'il auroit
mieux fait de renvoyer les pièces juftifi*
^o Corneille van Cestel.
catives à la fin de Touvr^ge, pour nepai
interrompre fi fouvent le fil de ia naro-
tion. M. Van Gtfid avoit encore ébau^
les ouvrages fiiivans :
». Bdgium purpuratum , contenant les.
éloges d'un grand nombre d'ArchevêqueSi
& Evêques des Pays-Bas, avec des po^
traits.
jS. Abrégé du même Ouvrée en Frao*
çois.
y. Continuation des FaJH Acadtnûd fiuM
g^neraUs Lovanunjis de PaUrc André* Pai
eu entre les mains cette Continuation»
qui étoit fort courte , & fprt peu exaâe.
3. Sttmma Bertholdomm. Les Benkouds
ont eu beaucoup d'autorité dans Malims,
pendant les fiècles XII. & XIIL, & s'en
font même dits Seigneurs.
s. Continuation du Rcrum Belgicarum
Chronicon Ôl Aubère le Mire depuis 1636.
jufqu'en 1738.
Ç. Elogia breviora virorum McchlinUnJiumf
quifamâ velfcriptis clarucnmt, è varus AiUf
toribus conuxta.
05* Tahlt Généalogique de la famille de Cor^^
ten^ par M. J. F. A. F. de Aztvedo Coutinbo
y Bernai. Mém. fourni par M. fon frire ( Gé-
rard-Dominique ) Prévôt de N. D. de Ma-
Unes. Ce dernier a demeuré huit ans avec
M. van Geftely & après fa mort , il Ta faiti
peindre & tirer en gravure.
34Ï
Fierre Goeyvaerts , ou Petrus
Godefridi^
F Ils d'un autre Pierre Go^aerts ^ &
petit-fils de ComûlU Goeyvaerts ^ na-
quit à Anvers environ Tan 1491. A Tage
de dix-fept ans il entra chez les Religieux
du Tiers-Ordre de S. François (tf) dans
la même ville, & fiit ordonné Prêtre fix
ans après. En 1517. il fut élu Gardien
de fon couvent, & en 1531. Miniftre-
fénèral, ou, ce qui eft la même chofe,
rovincial du Chapitre de Zepperen. (A)
Le P. Godefridi remplit tout à la fois ces'
deux charges avec beaucoup de zèle &
de fuccès. Il fit de bons réglemens pour
maintenir Tefprit de régularité dans fes
Religieux % fç fit confidèrer même des
Y3
(tf ) Autrement les Frères de la Pénitence; les Flamands
les nomment Béguards , Btggards, ou Boggards, & les Fran^
çois Picpus , à caufe de leur établiiTement dans le fauxbourg
de ce nom à Paris,
(h) Ce Couvent eft à une lieue de 5. Trond , & la ré-
lîdence ordinaire du Miniftre général, dont la jurifdiéUon
s'étend fur toutes les maifons de TOrdre , tant de Tun que
de Vautre fexe» fituées dans le Brabant» & dans quelques
villes voifines. Les Statuts des Religieux de cette pro-^
^ce firent confirmés en 14JO. par le Pape Nicolas V, ,
oui voulut que le Miniftre général fût élu dans le couvent
de Ztpptrcn au Chapitre qui s*y tiendroit tous les ans^
Avant cette époque ils n*etoient aue des frères lais , qui
vivoient de leur travail » 8c dont la plupart étoient Dra->
pîers, /• G. à Ryckd» Vita S. Bêggs, p, 496. &fejq.
34^ Pierre Godefridi;
Grands , & s'attira Teftime & l'affisCtiOQ '
de tous ceux qui le connurent , partiài-
lièrement par fa promptitude à vol^ aa
fervice du prochain. Il fit deux fois le
voyaee de Rome pour les aflàires de ia
Province. Vers la fin de (es )ours , un
Evêque de Cambrai (c) fouhaita de Fi-
voir pour Suf&agant, & de le charger
des fondions Epifcopales pour la partie
du Brabant qui dépendoit de cet Evêché;
mais le P. Godcfridi refiifa cet honneur ,
& mourut en réputation de fainteté à
Anvers le 14. novembre 1558. âgé de 67»
ans. U fut inhumé auprès de fon père
dans le Chœur de l'Eglife de fon Ordre,
oii on lui dreiTa cette Epitaphe , que les
Calviniftes eâicèrent ou brHerent dans le
XVI. fiècle, mais que des curieux nom
ont confervée :
Cujus in hoc templo ^Leclor ^venerabik bufium
Afpicits j monitis certior ejlo meis ;
Nempe Pater tumulo rtquiefcit Petrus in ijla^
Cui cognomentum gens Godefrida dédie»
Cuiqiu fuit genitor ComeUus ^ ifiius Urbis
Indigena : ht gnatus , Cœnobiarcha Domus^
In qua Francifci rejidet Jpeciofa propago
SanSi ; cognomen tertius Ordo facit.
yixit in hoc tujlris^ fanBijJima vota profeffiis^
Bis quinquey haud muUo plujve mimi/vCjf
pius.
{e) Rohert de Croy qui mourut le dernier août tS$^»n
^u ^aximillen de JBerges» fon (iifce^èur.
Pierre Godefridi. 343
J)ivonm foBus Myftcs , Chrijiiqiu Saccrdos^
Quattuor ajlates , dcinde quaterque decan
jExegii 9 faSo nunquam reprehcnfus in uUo ^
Inugcr ufque adcd morigerufquc fuit.
£rgo lUum , probitas ni non dotât a manent^
Pracipuo ornavit fcmpcr honon Dcus.
Principio hanc œdemjujlo moderamine rcxit ,
PrafeSus JhnSi bis tria lufira loci.
Hocqtu gradu afcenfo ^ meritis pofccntibus ^
id^m
Ordinis Antijtcs totius inde fidt ;
In quo Jic pietas cun3is innotuit illis ,
Concilii ditio quos Zeperenfis kabet ,
Utfibi non alium optartnt habuijji Ma^Jtrum^
Prafiiit annosfex quinque quaterque, quibus^
ExpUtis doncc vita féliciter annis
Septem , fex decies addidit iifquc bonus;
Càm Deus , atemi moderator & arbiter orbis ,
Evocat ad grati prctmia ccrta poli.
Sol ur quingeruosfcrc ab orto ut volvtrat annos
Jam Chrijlo , & decies quinque quaterquc
duos ^
Dena pruinoji nom lux erat orta Novembris
Quarta; nunc anima faufta precatus obi.
On a du P. Godefridi les ouvrages fui*
vans > qui font tous en langue flamande.
!• Le Défert du Seigneur; Traité où Von
apprend à un Chréâen comment il doit fui'^
vre J. C. , qui ejl la lumière de la vérité ,
dans le défert t£rùbrcux de ce monde féduc-^
$eur , pour pratiquer toutes les vertus qui
Y 4
344 Pierre Godefridi.
(onduifint à la ptrftSion. (^) Amtn\
FanLicsvelt,!^^!. il**- It. Louvam,PUm
d^nSmidiy 1575. n®* feuillets 199. avec
de mauvaifes gravures en bois, L'Auteur
Y explique dans un fens moral les qu»
rante campemens d'Ifraël dans le Défert
1. Sermon fur la RéfurreSion Je J.C.(cj |
Anvers y 1551. I2°-
3. Lt Pain des Anges ^ où il efi traite à
r amour que le Seigneur nous témoigne en ft
fivrant à nous dans le S, Sacrement de CAw-
tel; avec la manière de fe préparer pour ty
recevoir dignement & avec fruit. (/*) Lx>u*
yain^ Régner van Diejl y 1551. il®* dem.
iignature Z inj. Avec quelques figures
en bois.
4. Le Manteau de V Epoux y ou Traité de
la néceffité d^imiter la vie & de fîdvre la
[d) Dtn Wotfiyne dtt Heertn, îterendt hœ ecn gon
Kcrfien nunfche Chrifium dlichf dcr watrheyt fal navoi^hoi
in icfe duyjier wocfyife des hedrôcfder wereldt , ta dUB
duechdtn dcr voîmacaheyt.
( « ) Sermoon van de Verryfeniffe Chrifti,
If) Panis Angclorum Leerende van dcr groour liefdea
4ie ons ^ie Heere bewefen heejt , hem felven ont gevendt
tnde latende inden vfcerdighen heylighen Jacràmente, Endi
hoc my ons daer toe wcerdelyck fuUen bereydtn om du
vruchten te ontfanghen. Int î^cht voorghebrackt van den.
terweerdighen Ùe^nerael Mihifier van den broeders ende Jùfi
ters der derden regulen finte Francifci van hct cappittel van
Zeppçren, ende overfte van Tconvent van Antwtrptn der fet^
ver Oordenen, Au bout : Gheprint binnen Loven in die Le»
gherflrate by my Reynier van bieft ghe/woreh Boeck-printeK
Intjaer ans heeren M, D. ende LII, den xxften dock Au»
gufii,. Et au verfo du même feuillet : Men vinfje te coop^
tût den huyfe van Aert Peeters » woonende tôt mecheUa im
dit Eeghemftrau, teghen over het huys vtn der AA,
Pierre Godefridi.
Croix dcj. C.pour arriver à la perfiSu
Anvers^ GeUnius y I563. ii^*
Henri Aertjjcns ^ 1646. I2°*
Le Père Hart[heim dit que le Vicariat
de rArchevêché de Cologne , fur Tavis de
la Faculté de Théologie de la même ville,
défendit par Ordonnance du 8. août 1735.
Pétri Godefridi, Ordinis S. Françifci Gène»
ralis. Thalamus Sponji, qu'on a voit réïm-
Erimé à Cologne en 1713. Peut-être faut-il
re Chlamys Sponjî; en ce cas ce feroit
le livre que je viens de marquer.
dT" SvJeertius , 617. & in Motium. fepulchr.
176. 177. Vah Andréa 740. 741, Hartzhcimy
Prodr. bijh Univ. Colon. 38. 39.
(g) Dcn Bruygoms Manulken , van de inweniight noo»
dinght des Icvcns tndc Cruys Chrifti tôt de yolnu^ecktheydt.
Léonard van Rî/Jfen, ou Ryjfenius^
ÉToiT jy'UTREÇHTj OÙ il naquit vers
Tan 1630. Lorfqu'il eut fini fes pre-
mières études, il alla étudier en Théo-^
logie à Lcyde fous Gisberi Foee, & il s'im-
but tellement des fentimens de ce Profef-
feur, qu'il fe fit un devoir de les défendre
toute fa vie. Ayant achevé fon cours , il
prit le bonnet de Doâeur en Théologie,
îe fit admettre au Miniftère, & l'exerça
dès 1655. dans les villages de Tullen èç
4e Twaal de I3 province ^l^trecht. Quatre
g4<^ LÉONARD VAN RySSBN.
ans après il pafla >à Heufikn^ (tf) & ei
i668. à Dcvcntcr. Ceux à& ntufkn k
rappellèrent en 1674.9 & il continua d'àtç
leur Minifire jufqu'à fa mort arrivée vers
la fin du dernier fiècle.
Catalogue de fes Ouvrages.
1. Arnoldi Rcyjjinii ( Nom anagramma-
clique) Judidum de Exercitatiombus Sacrk
Martini Schoockii. Traj. ad Rhcru 1658*
\x^' Tai parlé ailleurs de Schoockius^ U
de fes démêlés avec Gisbcn f^oa.
2. Dijfcrtatio de Juftificatione intenjivi adûUi'
gendd. Contre le même Schoockius, qui
lui répondit dans une féconde édition de
(es Exercitaiiones facrce en 1663. ( Exmiu
XXXI.)
3. f^eriias fecundùm pietaeem , dt lupç
Aléa; à clarijjimo Theologo GulUlmo Amt^
Jîo y lit. 2. Medulla cap. ii.folidh dcfenfa^
& nunc ah impugnationibus Thonut GaWh
keri vindicata. Ultraj. Joan. à Wacsbergtf
1660. i6°' pp. 140. Gaeaker, natif de lo/^
dres , fiit longtems Miniftre du village de Ro-
theritk, près de cette ville, & mourut en
1654. à 80. ans ; il a publié entre divers
ouvrages un Traité de la nature du Sort en
Anglois. Londres y 16 19. 4^' & Aruuhi^is
Amejîi & Foetii Thejibus de Sorte. Ibid.
1637. 4®- C*eftàce dernier q^^RyJfenm
W veut.
(a) Où Gishert Vott avoît M Mînifire; ce fut lui ap«
paremment qui y fit appeller (onAfciple.
LÉONARD VAN RySSEN. 347
4* Synopjis impura Thcoloe^ Remonfiran^
iurrij ipforum verbis tum exprejfa, tumfœp^
yfutata. Ultraj. Henr. Ferfitcgh , 1 66 1 • 1 1^-
5. Rejponfum ad Epijlolam Amoldi Poc"
Icnhurgii. A la fuite du précédent. Je par^
leraî ailleurs de PocUnburg.
6. Exçrcitatio de Jujiificatiom Patrum^ &
rtmijp^ont pcccatorum in Vctcri TefiamçntOm
Traj. ad Rhen. 1666. ii®*
j. Summa Theohsia DidaSico-EUnchiica,
tx Francifci Turrctmi Inflicutionibus. Da*
ventria, 1671. il®* It. Edù. z^ au3a &
iUuJirata. 1695. ^^^* I^- ^^^ 3"^ 9 auSior.
Berna, Dan. TJchiffelius, 1703. il®- Z.
vol. François Turreein, fils de Bén^diS ,
fut Profeffeur en Théologie à Genève ù^
patrie pendant 34. ans, & mourut en cette
ville le 18. feptembre 1687. Ryjfeniu^
abrège ici fon Jnfiitutio Theo/ogia Elench*
$ica, qui eft en trois volumes.
8. Uancienne & pure Ferité obfcurcie par
Def cartes, CoccehiSy &c. , & éclairciepar Léo^
nord Ryjfenius^ En flamand, (i) Middelb.
1674. 4°* Un Anonyme publia, apparem-
ment contre cet ouvrage , ime brochure
intitulée : VEfprit Satyrique & Schifinatiaut
de Léonard van Ryjfen. En flamand, (^c)
Middelb. i6jy ii^* Pierre Allinga , dont
il fera parle ailleurs, attaqua aufli cet
ouvrage, & celui qui fuit.
{h) Dû oude rtgtfinmge^JTturhtyt verdonckert doorDtf
fartes , Coccejus , &c, en ovgeheldert door L. Ryjfeniui.
(tf } X(«ii. y^ Ryjfcn Uftêf^n feheur'fugt»
S48 LÉONARD VAN RySSEN.
9. Lts ConvjUjîons mortelles des Carti/m
& des Cocciuns. En flamand, (c) Vtnàâ\
167 5- 1676. 4°- 1. vol.
10. Dijjertatio Thcolopea, qud orthodoxe
f entent ia, qubd Fides non fit Amor^ opnJ^
sur & defenditur contra improbas criminaÔKh
nés Cephce Pifiophili ;- ad celebenimum GiA.
Vo'étium. Traj. ad Rhen. 1676. 4*^- UA»
teur déguifé , dont il eft parlé dans et
titrera publié entre autres z Cephœ Pifiophiâ
Refponfio brevis ad quatuor interrogaiai Lugi*
Bat. i6jj. 4<=*-
!!• Differtatio de Pradefiinationc» Gom-
chemii^ 1679. ^^^'
12. Jujla detejlatio Jecleratiffimi libelâ J-
driani Beverlandiy JO'*- , de Peccato or^naU;
qud agitur de fiylo hominis, ( Ifaïe, VIIL
l.") de arbore vita, fcientue bord & maU,
&c. Accedit Defcriptio poitica Creationis &
^pfè^9 6'i:. Gorinchemii , 1680. I2°' Cet
ouvrage de ran Ryjfen fut prohibé à Rom
le 21. décembre 1700.
fl:P Burmanni Trajedt. eruditum^ 318. 319.
?33- 334- ^ 336. Il n'eft pas exaû fur les
ouvrages de Kyfcnius.
(c) Doopfiuypcn dçr Cartefiantn en Coceejànen.
Jean d'Anît/^
HISTORIEN inconnu à nos Bibliothè-
quaires, étoit de Mom-medy ^ petite
yille du Duché de Luxembourg^ ibumife
ik
Jean d'An L Y. 349
S'Aajotird'hui à la France , & non pas de
fmxdmtdy , comme le dit Dom Calmcté
'Jean d^Anly florit dépuis le milieu juf-
'_ ques vers la fin du XVL fiècle. Il eft
'«uteur d'un ouvrage qui a pour titre :
a. Recueil & Abbrigé dcplujuurs Hifioires^
contenant Us fait^ & geftcs des Princes d^Ar^
àenne j fpicialement des Ducs & Comtes de
Luxembourg & Chiny ; avec Vautres entrer
m^[f dignes de memjoire & remareables. En^
fimble une Table généalogique de la pojlirité
de Clodion le Chevelu ^ à fç avoir de la lignic
de Charlemaigne ^ des Comtes d*Ardenne^ de
Haifumt ^ Namur y Durbuys , Mojilaine ,
Luxembourg, Lorraine y Bar, Verdun, Chiny.
Par Jean êAnly. Ms. à l'Abbaye HOrvat^
J'ai vu cet ouvrage qui forme un volume
inrfoU d'environ deux pouces d'épaifleur ,
écrit en caraâères afTez modernes, &peu
ferrés. L'Auteur l'adreiïe de Mont-medy
au Gouverneur, Préjident, & Gens du Con^
feil de Luxembourg. Il dit qu'il l'a entrepris
nk l'inftigation & perfuaiion de Mefûres
n de NaveSy Malandry, d^Ecry, Prévoit de
nMora^medy, & autres fes bons feigneurs
>»& amis, tous amateurs de bonne doc-»
n trine , & vertueux ad. » Cette Hlftoire
eft écrite d'un ilile péfant & groflier; elle
eft aftez fidèle pour les derniers tems, &
^ même pour le moyen âge, mais fort féche,
& peu circonftanciée; Jean d'Anly débute
par la prife de Troye, & les proiiefles
550 J^AN d'Anly.
de Francus msSHeSor^ de oui il ne doute
pas que les François ne defcendent eu
droite ligne; dès la 2^ page il vient à
Pharamond^ & arrivé à la 13* , il parie
de Louis y ( fils à^Otton^ Duc de Lorraine,)
à qui l'Empereur S. Henri laifla pour toute
poiTeflion le Comté de Chiny en 1005.
i3. Aubtrt U Min poflëdoit en 1641.1m
autre Ms. intitulé : Sommaire & brirfD^
cours des Troubles & guerres civiles du Pays»
Sas , extrais de plu/ieurs Hijloires & M^
moires y par Jean J^Anly^ a Mont'meiyf
1583.
Dom Calmet avertit qu'il ne &ut pas cou»
fondre Jean d^Anly avec Jean JCAvlcyi
d'Aucyj ou d^Auxy j Cordelier Lorram,
Confeffeur des Ducs François L & Charks
III. Ce dernier à compofé FAbrègiy m
Epitome des vies & gefies des Ducs dt Lot*
raine y &c. imprimé \Nancy ea 1566.9 qui
n'efl qu'un Roman mal afTorti, où Richard
de Wajfebourgy & Edme du Boulay ont
puifé les généalogies bazardées, & les
autres fables, qu'ils ont débitées fur les
anciens Ducs de Lorraine.
HT" Dertholet , Hift. du Duché de Luxemb,
Prélim. du I. Tome , p. xxxni. Calmet , Bibl. de
Lorr, 47. 6a. 63. Sanderi BibL Belgica Ms. IL
^8. Ces Ecrivains dilënt peu de chofe»
35i
Jacques Bernard s
Ils de Salomon Bernard^ Miniftre Cal-
viniflç , & de Madeleine Galatin y qui
ît d'une bonne famille de Genève ^ na-»
t à Nions en Dauphiné le i. feptem-
: 1658.9 & fit fes premières études à
z , ville de la même province , où les
i. avoient une petite Académie. Après
i on l'envoya étudier en Rhétorique
en Philofophie à Ginhve; fon cours
, il y foutint des thèfes avec Jean U
Xy fon parent & fon ami , avec qui il
auffi fa Théologie fous les Profeflèurs
lippe Mejlre^at , François Turredn , &
us Tronchin , s'appliq^uant en même
is à la langue Hébraïque fous Michel
rreeinj Miniftre, Profeffeur en Hébreu,
coufin-germain de François. De re-
ir en France , il fut admis au Miniflère
1679. ^g^ de II. ans, & il l'exerça
bord à Feneerol y * puis à Finjbbre, vil-
es du Dauphiné : mais s'étant trouvé
nombre de ceux qui avoient prêché
is des lieux interdits par les Edits du
•i Très-Chrêtien , il fut obligé de quit-
le Royaume en 1683., & il fe retira
Çénève , & de là à Laufanney où il dé-
îura jufqu'après la révocation de l'Edit
Nantes en 1685. ^^^^ ^ ^^^ ^^ ^^^*
■%
S5^ Jacques BernârO.
lande , où à la follicitation de Jean h
Clerc il fut mis au rang des Miniftres dé
Goude ou Ter-Gùw. Vers 1690. il fe
maria , & s'établit à la Haye ^ où il de-
meura pluiietirs années , prêchant Quelque*
fois en cette ville , & allant prêcher à
fon tour à Goude : mais faifant fa prind*
pale occupation d'inftruire la jeuneue par
des leçons particulières fur les belles-let<
très , fur la Philofoghie , & fur les Ma?-
thèmatiques. Au mois d*oâobre 170^
il obtint une place de Miniftre dans TEglile
Wallone de Leyde. Burchcr de FoÙcTf
dont j'ai parlé ci-deffus T. I.p. 334., ayant
été dans le même tems déclare Emèrite »
& difpenfé d'exercer fes foiiâions, ^er-
nard fut nommé Leâéur en Philofophie ,
& joignit cette charge à celle de Miiuftre:
mais il n'eut le titre de Profeffeur que le
II. février 17 11. près de trois ans après la
mort de de Volder. Il fe bornoit à expliquer
la Logique de Port-Royal & la Phyfique de
Rohaut ^ïCzyznt pas pouffé fes connoiflànces
plus avant , tandis qu?il étoit en France ;
dépuis il lut les Philofophes Anglois^ &
profita de leurs lumières ; il faiioit auâî
des leçons Elémentaires de Mathématique
fur les fix premiers livres d'Euclide &
fur l'Algèbre. Pour (es prédications,
quoi qu'habitué à cet exercice dépuis l'âge
de II. ans , il les écrivoit & les appré-
noit par cœur ^ afin de les rendre plus
exaâes;
Jacques BÈk^ïARl). §5§
éitzStes ; il y mettoit de Tordre j du rai-
fonnement , & des détails de môi'ale i
mais il n'avoit pas des expreifions hexl-^
teufes ; il péchoit même fouvent par des
baflefies^ qu'on eût à peiné foufFertei
dans la converfàtion ; en un mot il man«
^oit d'éloqûçnce , & il s'eft rendu jùf-
tice en ne publiant aucun de (es fermons;
il voulut fuppléer à ce défaut ,• en pté-£
jhant foin de s'informer fort exaâçnient
de tout ce qui fe pafToit parmi fon trou-f
peau : mais cela le rendoit incommodé
à bien des gens, qui n^aimoient pas tou-
tes Ce^* recherches fur leur conduite ôi
fur leur ménage. Bernard doniloit encore
une partie de fon tems à former de jeu^^
nés gens à la prédication ; il leur expli-i
qùoit VOrator facer de Guillaume Saldenus^
Oxi plutôt il fuivoit la méthode de cet
ouvrage; car pour le fonds il ne s'y at-f
tachoit guères , & il le réfutoit prefqtié
par tout. Une inflammation de poitrine ^
qui lui furvint au mois de mars 17 1 8^-^
l'emporta le 17. avril fuivant dans la 6o«
flinnee de fon âge. Il laiffa en moufanf
fa veuve , avec \m fils & deux fillei
Qu'elle lui avoit donnés^
Lifte de fes Ouvi'agés i
i. Epijlola de Toleraneid, ad darijf. vi^
fUm T. A. R. P. T. O. L. A. , fcripta ad P:
A. P. O. J. I. A. Goudà , JuAus ab Hàevé^
<689. liP' pp. 96; Le F. Nicerori tié
Terni Vh Zr
254 Jacques Bb&na&b.
point connu cette pièce , où TAuteiir se
Eût eue rebattre des argumens centfM
répètes en faveur de la Tolérance ,& coo-
Imttus autrefois par la conduite & par les'
écrits des premiers Auteurs de fon pard;
car ces MM. ont changé de doârine fuivant
les difierentes drconftances oii ils fe foot
trouvés. Bernard n'exclut de la Tolérance
que les Athées , & les Intolèrans ; c d
qu'il veut que les Souverains permettent
aux Dâfies, aux Idolâtres, aux Mahomè-
tanSy aux Sodniens, & à tous les Hérèd-
ques de s'établir chez eux : mab ^ils fe
gardent bien d'accorder la même liberté à
une Société d'Athées (qui n'exiftera jamais,)
ni à une Eglife de Papules, toujours incom-
modes aux Huguenots & aux Libertins.
. 1. En i6^i. Jean le Clerc, qui avoit £ût
îufqu'alors la Bihliaehique UniverfelU, ayaot
abandonné cet ouvrage, pour travaillera
fon Commentaire fur la Génèfe, Berruai
fe chargea de la continuation; il fit la plus
grande partie du tome xx., & les fuivaos
lufqu'au xxv«- , qui parut à la fin de 169}.,
& qui fut le dernier, la mort du libraire
ayant fait difcontinuer ce Journal.
3. Au mois de janvier 1699. ^ entre-
prit de continuer les Nouvelles de la Ri-
publique des heures, interrompues dépuis
dix ans, & il y travailla jufqu'en décembre
17 10. Alors le Libraire ayant vendu les
exemplaires qui lui reiloiem^ & Bernard
Jacques Bernarb. 355
tfayantpu s'accommoder avec Tacheteur,
rOuvrage cefla jufqu*en 1716. que nôtre
Auteur le repnt, & le pouffa jufqu'au
mois de mars & d'avril 17 18., c. d. juf-
qu'à fa mort. Bernard avoit du talent pour
une entreprife de cette nature : mais fes
extraits paroiffem fouvent faits à la hâte.
4. Théâtre des Etats de S, A. R. U Dut
de Savoy e^ traduit du Latin en François é
La Haye^ 1700. 2. voX.foL Cet ouvrage
avoit paru en Latin Tan 1682., & en
flamand Tan 1697.; cette verfion & celle
de Bernard n'ont été faites apparemment
que pour le débit des planches, qu'on
avoit fait graver pour l'Original.
5; Recueil de Traite^ de Paix, de Trivi,
de Neutralité, de fufpenjions d^ Armes , AU
Uances, & d^ autres A Ses publics , &c. faits
entre les Empereurs , Rois , Républiques ,
Princes , autres PuiJ/ances de l'Europe , &
des autres parties du monde , dépuis l'an de
J. €. S^G. jufqu'à préfent ; le tout rédigé
par ordre chronologique, 6* accompagné de
notes. La Haye, ijoo. 4. \o\. fol. Ber^
nard a foigné l'édition de ce Recueil ,
traduit quelques-unes des pièces qui le .
compofem, & fait la Préface.
6é Remarques fur les différentes éditions
des Livres. Dans les Nouvelles de la Rép.
des Lettres , novembre, lyo^* p* Si^'^6^4é
L'Auteur y montre que les dernières édi*
tions 4es Livres ne font pas toûjoiu-s
Z %
j56 Jacques Bernard.
préférables aux premières; deft ce cpé
perfonne n*ignoroit.
7. Viffirtaiion... ou Con fait voir par tiiU
que ton donne d^une Sociïte toute compose
de vrais Chrétiens qu'elle fer oit trïs^propre a
fe maintenir ^ quoi qu entourée de peuples ou
Infidèles^ Ou Chrétiens à la Moj^daine. Dans
les Nouv. de la Rip. des Lettres , juillu ,
iyoy. p. 6g — 8x. Bernard attaque id
rinfenfé paradoxe avancé par BayU dans
le IV. tome de fa Réponfe aux Quê-
tions d^un Provincial ; il Tavoit déjà ré-
flité dans fix Extraits de cette Réponfe
{oubliés la même année , & il acheva de
e Élire dans deux autres , qm parurent
dans les Nouvelles d'Août & de Septembre.
8, Lettres à M, Bernard^ Pajieur à
Leyde ,• fur C Apologie de Fréderic-Augufi»
Gabillon y moine défroqué. Amfi. 1708-
II©. Je parlerai ailleurs de cet Apoftat,
qui s'étoit fait paffer en Angleterre pour
Jean le Clerc. On attribue les Lettres j
dont il s'agit , à Bernard lui-même.
9. Traité de la Repentance tardive. Amfi.
Rud. & Gér. Wetjlein^ 17 12. ii°- pp. 40a.
Bernard foûtient que la converfion d'un
grand pécheur à la mort cft moralement
impofpble , & fans exemple. Les Joumaliftes
de Leipfic firent un extrait de ce Traité
( 1714. p. 201-203.) qui déplut à l'Au-
teur; il leur répondit par une Lettre in-
ierée dans le Journal Littéraire , T. IIL
p. 4/j. &fuiv.
Jacques Bernard. 357
10. De CExcdUnu de la Religion; à
quoi on a joint quatre Difcours. i. fur les
serais & les faux cara3ères de V Amour de
jDieu. II. fur les difpofitions dans lefquelles
doit être le Chrétien par raport à fes ennemis.
ill. du Martyre, iv. du Menfonge. Amfl.
R. & G, Wetjlein , 17 14. 8°- 2. vol. pp.
856. en tout. Dans le Traité, qui pré-
cède ces Difcours, l'Auteur s'attache fur-
tout à prouver que la Religion n'a rien
que de doux ,& d'aimable : l'aniniofité
qu'il y montre contre les Catholiques ,
nous empêche de donner ces car^ftères
à la fienne.
11. Supplément au DiSionaire de Moréri.
Amjl. ïyié.foL 2. vol. C'eft une augmen-
tation du Supplément imprimé à Paris en
17 14. Il y avoit, & il y aura toujours des
Sùpplémens à faire à ce Diâionaire : mais
il me femble qu'il feroit encore plus né-
ceffaire d'y faire des correâions , & même
d^s retranchemens. On pourroit en ôter
les articles qui concernent la Fable , hors
ce qui peut fervir à l'Hiftoire. Les defcrip-
tions purement Géographiques , & les Gé-
néalogies (excepté celles des Maifons fou-
veraines) pourroient être réfervées pour
les Diftionaires faits exprès fur ces ma-
tières. Il feroit bon d'y faire entrer l'hif-
toire de chaque Science , &c de chaque
Art , comme on Ta fait pour quelques-
|ms, & de renvoyer des articles génè-?
^3
95^ Jacqubs Bernard.
taux aux particuliers, où Ton doimeroit
Thlftoire des parties mêmes des Arts &
des Sciences ; ce qu'il feroit également à
propos d'obferver pour les fucceflions des
Papes, des Rois, &c. Enfin il faudroôt
indiquer plus exadement toutes les four«
ces oh Ton a puifé ; les indications se*
nèrales n'étant bien fouvent qu'un artifice
pour cacher qu'on n'^ vu que des exr
traits, {a)
II. 13. Bernard a eu part au Journal
intitulé : Hijloire abrégée de t Europe , &
enfuite aux Lettres Hifloriquts , dont il 2
fait les premières années.
55* Son Eloge par J. k Clerc , dans les Nou-
velle <fe la Rép. des Lettres , 1718. Mai & Juin^
Jsliceron , /• 130- 138, & X. a« partie , 78.
{a) Voyez par eiç. l'Article Qudkerf * où Ton cite I*Hifr
totre de Gérard Crocfe , & VSifl, génir, des Ouvr, des
^avans par Ba/hage , Janvier, 1696., quoiqu'on tCût)k
que rAnalyfe cm premier par le fécond. '■
B
Jean de Morocourt ^
QUE Petreius appelle mal-à-propos
Joannes Marocurtius y étoit un Char*
treux , natif de Tournai , qui fut long-
tems Prieur de la Chartreufe de Marlis
proche VaUnciennes y & y mourut le I2#
odobre de l'an 1548. Ce Religieuse
gvoit du goût pour la Poëiie Latine.
Jean de Morocourt, 359
n a publié
1. Fratris Joannis de Morocoun, NervU,
Chartujîi j Threnodia adversùs Lutheranos»
1534. in^JiP'' dernière fignature D j. fans
nom de ville ni d'Imprimeur. (^) UAu-
teur dédie ce Poëme à Jean Bracquius ,
Abbé de Ficogne / & à fon frère Guil*
laume Bracquius , Abbé xle S. Jean-Bap-
tifte à Valenciennes. Sa Lettre eft datée
de la Chartreufe de cette ville le 30. mai
1533. L'Ouvrage eft en bon Latin, âc
Ton V voit de Telèvation, & de la vraye
Poëfae,
1. Jo. Morocurdi Brunomados llbri qua^
tuoT y in quâ divi Brunonis ^ Carthufiano^
rum Patriarcha vitam , juxta narrationem
Rmi p. Domini Francifci à Puteo (A) car^
mine non conumpto perfequitur; in quâ quo^
que nihil fabulojîim oui vanum reperies , fei
Chrijliano pectore Carmen dignijfimum. Antv^
Petr. Crinitusy 1540. grand 4^' En vers
hexamètres, qui ne valent pas ceux de
l'ouvrage précédent,*
3. Hugoniados libri quatuor. Antv. Petr.
Crinitus, 1540. 4®- C'eft la Vie de S.
Hugues , Evêque de Grenoble.
4. De Nativitate Domini.
z 4
(tf) Sweertius, Val. André, h Morot ne parlent pbint
de cette édition ; ils en marquent une Antr. typ. Criniti «
1540. Miûs je crois que cette annonce eft huffe.
(h) Prieur de la grande Chartreufe, mort le 17. fep«
tenbre ijil*
afio Jean de Morocourt.
ç. De rcbus gcftis S. Laurtmii MartyAi^
Toutes ces pièces font en vers ; je ne |i
iais quand les deux dernières ont pani/
(C^ Pctreii biblioth. Cartuf. 209. SvJttrim^
454. DOultrtman^ hifl.dcFalcncicTincs^ 380,
0 J^^Z, Fal. Andréa 5^0. ' ' .'
Ange Hennotelkj
LItLpiS, fe fît Dominicain à Tournai
en 1637., étudia en Philofophie &
en Théologie à Douai , & enfeigna Tune
& l'autre (cience dans la même ville au
collège dé S. Thomas J^Àquin^ dont il fiit
deux fois Régent, Il prit le bonnet de
Doâeur dans cette Univerfité en 1641.,
fut deux fois Prieur à Tournai y une fois à
Douai j & mourut dans fon couvent le lo-
pai 1678. âgé de 59. ans. Il avoit été
une fois député à Paris avec le P. An-
fojne de Boulogne , Jéfuite , pour y foutenif:
la caufe des Religieux contre M. de Choi-
Jkul du PUffis'PraJlain , Evêque de Tournai,
%es deux pièces fuivantes, qu'on a de lui,
yont au même but ;
Rejponfe 4 un Ecrit intitulé : Mémoire
fit le différend j qui efi entre Mgr VEyefqut
'f/« Tournayy & Us Keguliers de fon dioùfi^
fctris y 1672. 4®' It. Lille y Ignace de Roche ^
|^7X. iv^'
Ange Hennotelle, ^6%
». Rejponfe à la Réplique du R^ Evefquê
le Tournay. Ms. à Lille ^ & ailleurs.
(t?=' Echard^ IL 675.
N
Lpufs Berfha,
Ommé dans le monde Daniel Benka,
naquit k Bruges en i6io.,y prit Tha-
)it de Dominicain, & fit fa profeflîon le
[9. oâobre 1644. Dans jia fuite il devint
Ucceffivement Sous-Prieur, Chantre^ Prp-
:ureur, & Syndic de fon couvent; iir^toît
■Prédicateur général, lorfqu'il^iifourut le
[2. août 1697. âgé de^^^; ans. Le P^
Eckard dit que ks ouv^'sges font des preuve?
le fon favoir & de fa piété. I^es voici :
I. Origo p agarum ChriJUanum orbem de^
vajlantium ^ ab uno ex famiUâ Prcedicatorum
Opus colUctum, Brugis ^ Alexander MichieU^
1658. ii°- pp. 156. Cet ouvrage ano-
nyme roule fur les Jéfuites ; je doute que
ceux-ci conviennent qu'il fpit une preuve
de la piké de TAuteur.
1. Le chemin court du fahi^t par les oeuvres
de charité très-nécejfaires en ce tems. En fla-
mand. Bruges, Alex. MichieU^ ^^59. 11^?
p'eft un Traité des fept Œuvres de mif
(ericorde corporelles.
3. Medicus Chrifiiamis detegens fanguineis
lacrymis deplorand^^m ferrei hujus faculi c<^^
g62 Louis Bertha.
citatcm, pmftntium & immincntium plaga*
rum origincm ; prœjcribens remédia tam ex Si
Scripturâ quàm ex SS^Patribus defumpta^d
• omnem ChnJHarue ReipubUcaJlatumfananium,
Opus quadripartiturriy umverfis propriam vd
alienam falutem quœrentiius utiliffimum ^
maximi tamen Concionatoribus ^ ConfiJ/arus^
cœurifque^ de quorum manibus jufius Judtx
reqtdret fanguinis fui pretium , fidcUum animas*
Antv. Engelb. Gymnicus 1665. 4^- pp. 461.
& 132. Dédié à Charles GeUyns y premier
Abbé mitre du monailère de S. Pierre
êiOudcnhurg j Ordre de S. Benoît près dé
Bruges. L'Auteur y traite i. du nombre
& de la grandeur de nos maux fpirituels.
2. des remèdes que Dieu nous a donnés
contre Taveuglement de Teforît. 3. des Sa-
cremens de Pénitence & d'Euchariftie. 4«
de la vie Religieufe.
4. U Epoux de mifhricorde forcé dans a
Jàcle pervers de punir U monde à caufe des
horribles péchés d^impureté. En Flamand. Bru*
ges^ Alex. Michiels y 1659. 1 2^- heP.Ber*
tha exhorte les fidèles à entrer dans la Con*
frèrie de S. Thomas d'Aquin , pour obtenir
de Dieu la grâce d'éviter ces péchés.
5. La Vie de S. Louîs^Bertrand y de VOrit^
des FF. Prêcheurs y canoniji par N. S. ?•
le Pape Clément X. En Flamand. Anvers$
Corn. JToons y 1671. l6®'
iiy Dejongbe^ 1S4 185. Ecbard^ ILJ4S.
I
3^5
^"" ^ ' . ' ' ■ ^
jfeanLernout^ ou Janus Lernutius,
F Ils de Jean, & petit- fils de Jacques
Lemout ^ naquit à Bruges le 13. no*
vembre 1545* Ayant fait fes humanités
partie à Gani , partie à Anvers y il vint à
Louvain y où il continua de s'appliquer
aux belles-lettres Tefpace de fept ans. Ait
bout de ce tems , il voulut vovager , &
connoitre les principales Acaqèmies de
France, d'Italie, & d'Allemagne* Dans
ce deâein il fe joignit à Jujle-Lipfe , & à
FiSor Gifelin , partit des Pays-Bas eu
1567., vit Paris y Padoue , Rome y & di-
verfes autres villes , & s'occupa environ
neuf ans à étudier les antiques & les ra^
retés de tous . les lieux par où il pafTa^
Valere André fait durer Ion abfence des
Pays-Bas ii.ans, & femble l'affocier pei>
dant tout ce tems à Jufie-lipfe : (a) mais
cela ne peut être ; car ce dernier com-
mença fes voyages en 1567., & les ter-
mina en 1576., ou plutôt en 1574., lorf-
qu'il fe rendit à Cologne après avoir quitté
rUniverfité aliène : d'ailleiu"s il eft cer-
tain que Lemutius étbit dans fa patrie au
commencement de l'année , 1 577. , lorf-
(tf) Totis IX, annisLuutia, Patavut Ronut, & alibi
ftrum admiranéarum infp^Hîoni fi totum facravU « magnl
/• Lipfii, GoUm^ Italia, Germanutque AcadcmUt atquê
Jintiquitatu lufirûMiê » wdividuus ««■•##•
S64 Janus Lernutius.
qu'il y époufa une démoifelle de BmgtSp
nommée Marie Torulboom , dont il eut
,douze enfans , quatre fils , & huit filles.
Ni les embarras inféparables du mariage,
ni la charge d'Echevin , que Lerûum
exerça plufieurs fois avec honneur, ne
purent le détourner des études dont il
taifoit toutes fes délices. Cependant un
malheur, qui lui arriva en 1587. , penfa
Vy faire renoncer. Révenant de TArtois^
où quelques affaires Tavoient appelle,
des loldats de la garnifon ^Ofimdt l'ar;
rêtèrent à trois lieues de Bruges , & le
jettèrent dans une cafemate ; Tinfeâion
de ce lieu lui caufa un ébranlement d'ef-
prit, qui engagea le Gouverneur SOf^
tende à le faire tranfporter en Angleterre,
où il fut rétenu cinq mois , c. d. jufqu'ik
ce qu'on eut pu trouver la fomme ex-
ceffive qu'on exigea pour fa rançon. Ler-
nutius de retour dans fon pays , fe dé-
goûta entièrement des affaires , & fe re-
tira dans une maifon de campagne afin de
s'y livrer plus tranquillement à fon in-
clination pour les Mufes. Il retourna à
Bruges fur la fin de fes jours , & il y
mourut le 29. feptembre 16 19. âgé de
près de 74. ans. Son corps repofe dans
l'Eglife de S. Sauveur y où Ton voit' fa
tombe dans l'un des collatéraux ^veç
cette infcription :
D. O. M. Saçr. y & mcmoria Jani Lermif
JANus Lernutius. ^6^
\u y viri clàrijf.f^ qui éruduionc & famcL
nagnus ^ candore incomparabiUs ^ nulli un"
juam gravis , omnibus acccptus > in doSo"
*um animis ^ dum vixity quamdiu vix^runt^
Utm huhuit j in dtmortuorum libris y ut &
^is , etiam pofi obitum cum ipfis viSuru^
tjl i tant àb omni ambitions alienus , quant
virtuu vcrâ pmditus ; quo factum ut opibus
% parcntib. reliciis honejlijfimè ac modefiijjimï
dd cxtmplum ujiis, in beatijffzmis Jiudiis ata*
tan egerit y publica non affectavcrit y tdam
ohlata refpiurit y uno Scabinatu urbis patrie
Cùntentusy quo & fape & diligenier eftfunC"
tus y liberojq. utriufq. fexus ex Maria Jacobï
Tortdbaomii filiâ JîiJluUt XIÏ. Quant non
ambiit nobilitatém y Rudolphus Imptrator
annô cIo, loLXXXl. ipfi pofitrifq. contuliti
Vidua & libeîi virù & patri fuavijf. M, H.
P. C. Natus anno cIo. h. XLV. idib. X^^^*'
Anno cIo. hc. XIX. III. kal. 03. denatus.
Htinc tumulum afpicienSy ne multa querare,\
ftd îllud
Ingemc : Lux Morinis uttima rapta fuit.
Juftus Ryckius , Gandenfis , & C. R.
Amcô magno pof.
Lernutius fe fît aimer par les qualités
du cœur ; ennemi du fafte & de la mag^
nMcence , il ufa honnêtement des biens
que fes parens lui laiflerent, & n'afpira
point à une plus haute fortune ; poli ^
doux, fincère, & modefte, il prévint
tout le inonde en ia faveur y &c jamais
^ Janus LERNaTlUS*^ I
perfonne n'eut à fe plsdndre de lui. Dd I
qualités û aimables , qui lui gagnèrent F» I
sxitié des Savans ^ & le firent conncKtre
à Rodolphe IL, ne purent le garantir àe$
injures du fort ; & tes lettres de nobldB^
que l'Empereur lui donna en 1581., pour
lui &c pour fes defcendans^ fans çpfA
les eût démandées 9 lui vinrent moins à
propos, crue rfauroient fait quelques gnûos
du métail qui prociu-e toutes dK>fes« Ler^
niuius tient fon rai^ parmi les bons Poë»
tes Latins* On a de lui :
I. Bajîa^ Occili^ & alia Poemaïa. Jatv.
Chnfi. Plaminus, Ï579* H®* Il parut à li-
ffm2\^x% 1603. "'^ ^* édition de cesPoë-
fies jointes à celles de Janus GuUielrhius^iC
de raUns Jcidalius; ceux qui la procmè*
rent, crurent que Lemutius étoit mort. Il
en donna lui-même une 3* fort augmentée
fous ce titre : Jani Lcrnutii Initia, Bafia^
Ocelli, & aliaPocmata ab ipfo AuMort
publicata. Lugd. Bat. Ludov. Elieyirius,
1614. ix°' Celle-ci contient
Pag. I. Initia j atcrm Numinis ommpO'
ientia dfivota. Ces vers roulent fur la
Création de TUnivers.
P. 43. Epigrammatum libri duo.
P. 105. Trophaa Aufinaca, $^i3orus AU
icni Archiducis crtSa.
P. 136. Pax Bdgica Amhrofio Spi»
nuLe confecrata. Ce font 14. Elégies^
U une Ode fiu: les exploits de cet illuilre
Janus Lernotius* 367
Cuerrier. Il en avoit déjà paru quelque
chofe : Antv. Hcnr. Vtrdujjius^ l6oy. 4***
Ç'Âuteur n'étoit pas à fon aife quan il les
fît, témoins ces vers:
Copia te cornu pUno ditavit, & undat
Te ptnts Ubtrtas aurca : at una mihi
Vcna domifcatet in numéros. Tufiumina nofira
Mujica âmes; recréez me Tagus imbretuOm
Hoc y fi dijplicui , pretio folare doUnttm :
Hac mea fit mer ces, Spinula, fi placui*
P. 183. IdylUorum facrorum décades duM%
Publiées d'abord : Lov. Joan. Mafias , 1602.9
& adrefîees au Fils de Dieu, & à ia fainte
Mère.
P. 155. Praloquia, quitus Inventa ^ fivc
fcripta certorum IcSori commendantur. Adrelr-
jfés aux Etats de Flandre , & imprimés të-
parement à Bruges chez Soetaert , 1604. 4®-
P. 301. Bafia, genio geniali cafia Vtneris
Çacra.
P. 316. Bafia Grcecorumj ex feptitno lihro
A^vêo^oylxr; verfa Latine à Jano Lernutio ,
& aliis.
P. 341. Ocelli. Quoique Lemutius ait
ménagé la pudeur dans ces pièces , il au-
roit encore mieux fait de ne les pas com-
pofer 5 & je m*étonne que Sanderus les
ait louées.
P. 369. Elegia. Il y en a ici quatre*
P. 383. Oda , ad bonam VaUmdincm.
P. 385. Epigrammata.
P. 39é--40i. Deux petites Elégies fouf
868 Janus LÊRNùtfùi
le titre à' Addenda. Celle qu'il a fxâ
fur la mort de Jufit'Upfc , fe trouve dan*
le Famapoflhuma J.LipsI. (Edit. de 1613;
p. 11-25.;
1. Commefitatius de haiurâ & cùUu Cf-
roli FUuidriœ Comitisy tue non de aedt if'
fois , 6* vindiSâ in pcrCUfforcs mox ftctuL
Brugis , 161I. 8<>- Fdlèrc André s'dk
trompé en difant qtfe Lcrnutius avoit pti^
blié cette vie à Parti ; elle n'a paru qu'a-
près fa mort par les foins de Jacques fon
fils qui 7 a fait des corredions & des
augmemations. Elle eft remplie de fa-
bles que l'Auteur avoit puifées dans des*
Chroniques Flamandes, fans avoir con-
fuite aucun des Hifloriens originaux :
mais en revanche on y trouve des cita-
tions de Tirmccy de Sallufie ^ SApulit^
de Cujas , &c. Il paroit que Lémutlus
avoit écrit cette vie pour exercer fon
fKle pendant fa jeimeffe , & qu'il Tavoit
abandonnée dans un âge plus mûr; on lia
a fait tort en la publiant.
8^ Lipfii Epiftolar. Cent. I. ep. 3. Sandârus,
dâ Brugenjtb. 47. Sweertius , 381.382. Val.
André .,â^\o. ASta 615. 12. MartH^ TL\^/[. 155.
Jacques Lernouts ou Lemutius,
F Ils du précédent, né à Bruges, au pin"
tôt en 1 577. , & mort après l'an 1613.,
montra beaucoup de goût pour les fdienees,
Jacques LER^utitiiS. . 369
l «!& cultiva particulièrement les Mufes La-^
; tines à Texemple de fon père , à qui il rcf-»-
^ fembla auffi du côté de la candeur^ de la
douceur^ & de la politefle. On a vu à
l'article précédent qu'il avoit publié fa
Vie de S. Charles U Bon, Comte de Flandre a
Il a encore donné
Prues metrica à Salomohc Macrinô^ Pe^
troAuratOy Petro Bacherio , FiclorcGifelino ^
& aliis Poetis » cxercUUs Chrifiionee pUiatis
. aptataé Brugis, l6j6. 12°»
Il avoit lui-même compofé quelques piè«
ces^ qu'il fe propofoit en 1613. de GOttk*
muniouer au public^
Ennni il préparoit une édition de quelques
Poëiies de Maximilun de Vrkndty qui it
confervoient chez les héritiers de cet Au«
teuTé Mais on n'a rien vu de cela^
itT* Sandcr. de Brugenfib. 43*
^ssssssssssssssssssssssassssssssssÊ^
Pierre & Gérard von Majîrichti
LE PREMIER de ces Écrivain^ étoit dé
Cologne^ où il naquit au mois de no^
vembre 1630. de Thomas von Majlncht ^
?ui fut quelque tems Ancien de i'Eglifë
rétendue Réformée de cette ville ^ &c A6
Jeanne U Plancq > fille d'un Bourgueinaitré
d'-rf/A , qui s'étoit réfugié à Anvers pour y
▼ivre en Calviniile^ Les Ancêtres d^
iiidtre Auteut étoient de Majîrichi^ êc por-»
Toaté Hé A a
S70 PiBRRE & Gérard von Masiucbl^
toient le nom de ^Coning, qui eft cdni
d'une famille diitinguée de cette yille :
nais fon ayeul n'y pouvant vivre en flb*
reté fous le Gouvernement du Duc d'AIbe^
parce qu'il avoit embraflë la nouvelle Ré-
forme, fe retira à Cologne avec ùl femioe
& fes enfans , & y prit le nom de Fim
Majbuhtj que fes defcendans ont coofervé»
Le jeune Pierre^ après avoir a{q>ris kl
principes des langues Grecque & Latins
a Duysbourv^ fut envoyé à Utncht, pour
continuer ies études dans cette Acadoni^
Au bout de quelque tems il alla voir auffi
celles de Leydc & de Heidelbirg; enfiiite
ayant fait un tour en Angleterre, il revint
à Utnchtj & y acheva ton cours de Tliéo^
logie fous les Profefleurs GisUn Votif
Charles de Maets , & Jean HoombuA*
S'étant âdt recevoir Propoiant en 1652.,
il fiit d'abord employé au fervice de FE-
Slife Calvinifte de Santen, d'où il paflà
ans le Holflein, & fiit durant fept ans
Minifh-e d'une Eglife (tf) de ce pays-là.
Après ce terme , il fut appelle à Franc^
fort fur l'Oder^ pour y protefler la Théo-
logie pratique & la langue Hébraïque. Ayant
rempU trois ans cette chaire, on lui en
(«) EecUfUt Tychopoîaifis i jt ne ùà% quelle EgUfe on •
voulu dëiîgner oar ce mot; je conjeâurai d'abord qu*oa
vouloit dire TcckUmbourt: mais ce lieu eft dans les Etscs des
Comtes de Bnuhtim en weftpbalie » & non pas dans le Hol-
ftein. Je crois qu'il s'agit pliltôt de Luckfiadt, proche l'em-
bouchure de r£lbe«
bnna une de Théologie à Duysbourg^ oir
il étoit venu prendre le titre de Maître-
èS'-Arts & de Doâeur en Théologie Tan
l66(^ Enfin le iz. juin 1677. les Cura*
I tems de l'Univerfité SUtrtchi lui confié-
\ lent la Profeilion qui Vaquoit pat la morfe^
I de Gisben Vbu, & il conferva cet ençloî
[ jufqu'à fa mort arrivée le 10. février 170^
; daAS ià 76^ année ; elle lui fut caufée par
«ne blemire qu'il s'étoit &ite en tombant^âc
qU la g^grène fe mit. Henri Pontanus , (oti.
collègue, prononça fon Oraiibn funèbre
I0 24. du même mois. Pierre von Majhickc
avoit toujours eu une fanté languifiànte, ce
oui Favoit obligé de cefler cjuelque tems
tes leçons dans fes derniers jours; ce fut
peut-être la même raifon qui le détourna
de fe marier fuivant la coûtimie des Pro-
&flèuFS Proteflans. Par fon Teflament il
légua la fomme de 20,000. florins pour
entretenir à perpétuité un ou deux étii-
dians en Théologie dans llJniverfité d'£^-
irechs. Nous avons de lui
!• Tkeologia Theorcnco^PraSiciu 1655. *•
vol. 4®- It. Amjl. 1682. 2* vol. 4°- It.
TraJ. ad Rhcn. 1699. 2. vol. 4^* L'Auteur
y attaque fortement le fyftëme de Cocctïus; ^
ce qui n'a pas empêché que cette Théolo-
gie n'ait été louée par des Cocuuns. (Voyez
Sol. van TU 9 Bihliotk. feleSa p. 18. )
2. Viniicia vtruads Sacra Scriptura con*
ira Chtijlophorum Wiuichium. Vers 1659.
Aa 2
372 PnBRRB & GÉRARD VON MAfflUCST.
TraJ. ai Rhen. in-iz^ Je parlera aUIeuii
de WitiUhius.
3* De fiJe falyificâ Syntagma ThtontttO'
praSicum; in quo fidd fdvifiut tum néUMM^
ium praxis univer/a^ exponitur; cum Frafêc
iione de membris EccUfiœ vifibilis^ fiu air
ndtundis j feu rejiciendis. Dmsburp ad Bka.
Franco Sas, 167 1. 8^
4* Noyitatum Canefiaharum Gàngnenâ,
iorporis Theologici nobiliores pUrafque porta
arrodens ; feu Thedogia Carufiana diuSttu
Duisburpy 1677. It. Amfi. 1678.4®-
5. Acadenûa UkrajeXnœ Votum Symbo*
licum : Sol jufiitiœ» TraJ. ad Rben^ i&jj»
40* Je crois que c*eft la harai^e qu^
prononça 9 quand il prit poffeffion de ûl
chaire à Utrecht. La dévife de cette Aca*
demie eft : Sol juJHtut , iUufira nos.
6. Un Ecrit Larin contre le Monde Enduat
iéde Bekker. TraJ. ad Rhen. 1691. ii<^
Pierre von Majlricht étoit apparemment
frère ^ ou du moins proche parent de
Gérard von Mafiricht,
Ge dernier naouit à Cologne le 16.
feptembre 1639., oc fit une partie de
{es études à Baie, où il fbt reçu Doc-
teur es Droits le 7. avril 1665. après y
avoir foutenu une thèfe de Aduluriis. En
1669. il obtint à Duysbourg une chaire de
Droit y dont il prit pofleffion par un dtf>
Pjsrre fi? Gérard vôn Mastricht. 37 j
rours it Barbarie. Il fut élu Ancien Pei^o-
naire ( Senior Syndicus ^ de Brime le 14.
décembre 1687., & prêta le ferment ac-
coutumé pour cette charge le 8. juin de
['année fuivante; il la rempliflbit encore
en 1708., & il paroit qu'il poufla fa cari-
rière au moin$ ]uf<^'en 1714* On a de
kii
I. Gerh. von Majlricht Sufceptor ^ feu de
Sufceptoribus Infantîum ex BaptifmOy eorum
origi/u, ufuj & ahufiis Schediafina. Duifi
hur^. Franco Sas, 1670. 8®'
X. Ant. Augufiini, Archiep. Tarracon. , de
Emendatione Gratiam Ubri duo. Gerh. von
Majlricht y J. C.y edidititerum, reunjuit, in
hanc formant digeffit, & Suph. Balu^ii ftiaf-
que notas in eundtm & Gratianum, item in
fine Orationem Andr. Schotti^ de vitâ &
fcriptis Au3oris y adjecit. Duisburgi ad Rhen^
Joh.Frider. Hagen, 1677. ii*'' 1. vol. pp.
916. en tout* Avec une Dédicace de TEdi-
teur au Prince Jean-Maurice de Naffau^
datée de Duisbourg, le 31. avril i677.
Les notes de Fon Majlricht font mêlées avec
celles de ^tf/K^:^^ pp. 654-711. mais diftin*
guées par les poms de l'un & de l'autre.
3* Hijloria Juris Eulejîajlici & Pontifiai,
feu de ortUy progreffui incrementis, coUeSio^
nibuSy auSoribufque Juris Ecclejîajlici & Pon*
iificiiyTraSatus. Amjl. 1686. ii^^ It. Cum
Prafatione ChriJIiani Thoma/u. Hâta Mag^
44b f Zeitler, 1691. ix^^
Aa 3
^J^TlKŒ & GÉRARJ> VON MaSTUCOT.
4* 'H Kxivii Awrfjfjof. Novum TefiamaumÊf
pojl fiions Sttph. CurctUei, tum & DD.
Ôxomenfim la tores; quîbus paralliU Serf'
lurœ locuy rue non variantes ieSiones exfbit
C. MJs. Codd. & amiquis verfionibus coUeSa,
txlùbenmr;acced'u tamus locor.paraU.mimh
rus 9 quantum nulla adhuc^ ac ne vix quidem
^fa profert prœjlantijf. Edino MilUana; Véh
riantes prœterea ex Ms9 Viniobonenfi; at
tandem Crijis perpétua ^ qud Jingulas Fariath
tes, tarumque valorem aut originem ad XUU.
canones examinât G. D. T. M. D. ( G^
rardus de Trajeâo Mofae, Doâor ) Cm .
ejufdem ProUgomenis y & Notis in fine aif
jeSis. Amfi. Offic. Wetjteniana, 171 1. iz^
Î>p. 88. pour les Préliminaires , 560. pour
e N. T., & 37. pour les notes critiques
qui font à la fin. Cette édition eft fuperbc
Le Texte y eft imprimé en deux colonnes,
fans ligatures de caraâères : les variantes
font au bas 9 auiS en deux colonnes, mais
en caraâères plus petits : les endroits paral-
lèles font immédiatement au deflbus du
texte, & traverfent la page. Les Préli-
minaires contiennent des rhgles Critiques t^
auxquelles l'Editeur renvoyé à chacune
des variantes imprimées fous le texte. Ces
Règles font fuivies des Prolégomènes de
Von Mafirichty oh après avoir parlé i^ des
Hecueils des Variantes du N. T.^ & des
Auteurs de ces Recueils. iP* de la qualité
des Mfs. exiftans du N. T. , y* il con«
Pm&RS & GÉRARD VON MaSTRICHT. 375
Infirme fes RhgUs Critiques, ic jp* il en
montre Tufage. Après ces Prolèeomènes
viennent les Pré&ces du N. T. aEtienne
de CourcdUs , & de TEdition ^Oxford en
7675.9 enfuite le plan d'un Ouvrage de
Damd WMtby, Chantre de TEglife de Sa-^
lisbmy, intitulé Examen variantium kSio^
num Joanrds MiUu in Novum Tejlamentum^
& imprimé à Londres , 17 10. fol., où cet
Anglois prétend montrer que . le texte du
N* T. eu parvenu jufqu'a nous dans fa
pureté, & que les diverfes leçons ramaf-
fées par Jean MUl ne font propres qu'à
îetter des foupçons fur l'autorité de l'Ecri-
ture. Enfin l'on trouve ici des plans &
des cartes pour l'intelligence de la partie
Géographique du N. T.
5» Mojîs Amy raidi de Jure naturce quoad
Connubia; cum notis Gerardi von Mafiricht.
Traj. ad jRken. 17 14. ii*^-
(CJ* Henr. Portant Orau funeb. Pétri von
Mafiricht , Traj. ad Rhen. 1706. 4o^ Durmanni
Traj. erud.aïa. 213. Brema Litterata^ 1708.
120. p. 7. Le Longj Biblioih. Sacra, p. 225.
Jean Braun^ ou Braunius,
NAQUIT en 1618. à KaiferJlauter^yïWe
du bas Palatinat à neiif lieues de
Worms. A l'âge de fept ans , il eut le
Aa 4
5/6 Jkan Braunius.
inalheur de perdre foa père j qui étoit
boureuemaitre de cette vUle dans le tems
qu'eue ht prife & pillée par les trotq)es
Impériales. Alors il pafla à Mets, & s^
accoutuma tellement à parler François,
ou'^ fon retour il Ait obligé d'apprendre
ne nouveau PAllemand au collège ; le
peu d'inftruâion qu'il avoit reçu , fut
caufe qu'il abandonna les études pour fe
mettre au négoce ; dans cette vue il fe
rendit à L^de j & y demeura un an aa
Comptoir. Conjlamin r Empereur lui ayant
trouvé des difpofitions favorables pour
les belles-lettres y lui fit reprendre fes
études» Braunius par fa grande applica*
tion s'attira bientôt l'eflime de Coccâus, c[m
enfeignoit la Théologie dans cette Univer-
fité^ & fous qui il acheva fon cours Aca-
démique en cmq ans. Après cela il fe
mit à voyager ; il alla d'abord en France,
& s'arrêta principalement à Paris , & à
Saumur ; en i6y. il parcourut l'Aile-?
magne & 1^ Suifle, De retour en Hol-
lande 9 il obtint ime place de NÙniftre
dans PEglife Wallone de Nirrikgut. Les
François s'étant rendus maitres de cette
ville en lôyi. , Braunius y fut fort mal-
traitç; entre autres vexations, on lui fit
payer , fur je ne fais quel prétexte , une
limande de mille bajoires, En i^8o. il
quitta Nimèeucy & accepta ime chaire de
^hççlpgiç oc de langue Hébraïque, qu'on
Jean Braunius. 57^
ùi offrit a Groninguc , &c k laquelle on
oignit les fondions du Minifière ; il
emplit ces poftes Tefpace de vingt-huit
ns^ &C mourut Tan X708. dans fa 8o*-
nnée. Cétoit un homme d'une affiduïté
xtraordin^ire au travail ; aufS fe ren*
lit-il fort habile dans la Philologie façrée^
tans le Rabbinifme , & dans les Antiqui*
és Judaïques , fans négliger celles de
lome & de la Grèce : mais il fe gâta par
on attachement aux imaginations des Coc-
:éïens , & cet attachement fournit contre
ui des armes à fon collègue Jean de
Marcky avec qui il s'étoit brouillé pour
me raifon , que j'ai rapoitée dans la vie
le ce dernier. Nous avpns de /. Bray,*
zius :
I. La ytritabh Religion des Hollandois •
wec une Apologie pour la Religion des Etazs"
^énlraux des Provinces^Unies ; par Jean
3run y contre le Libelle diffamatoire de Stoope^
Tuituli : Religion des Hollandois. De plus
e CoT^eil d^extorjîon y bu la volerie des Fran^
vis exercée en la ville de Nimègue , &c.
4mfi. lôy). I2°- Dans le premier opuf-
rule, Braunius fait ce qu'il peut pour ré-»
îiter im livre de N, Stoupe^ ou Stuppa ^
jui après avoir été Miniftre de l'Églife
te la Savoye à Londres , dévint Brigadier
lans les troupes de France , & fut tué à
a bataille de Steinqucrque en 1691. Ce
ivre intitulé : La Religiofi des Hollandois^
378 Jean B&aunius.
& compofé en 1673. à Utncht ^ lors<)ue
les François s'étoient emparés de cette
ville 9 tendoit à prouver que les EtatSp
Généraux étoient très-indifferens iiir Far-
ticle de la Religion , puifqu'ils doonoient
retraite chez eux à toutes les feâes, celles
mêmes qui font les plus oppofées au Chrit
tianifme , qu'ils permettoient le débit des
livres Sociniens, &c. Bratuâus redreflè
fon Adverfaire fur quelques Êdts aflei
peu importanSy fait lui-même des fautes,
& laiue en leur entier les principales
objeâions de l'écrit c{u'il attaoue. Dans
le petit ouvrage qui fiiit, il fe vei^e
des mauvais traitemens, qu'il avoit re*
çus des François , maîtres de Nuiàm.
Au refte ces pièces font écrites en fort
mauvais François.
2. D^jriD nXl, id efi, VcfiUus Sourie
tum Hebmorum , jivt Commcmarius amplif'
Jimus in Exodi cap. XXVIII. ac XXXIX. 9
& Lcvitici cap. XVI. , aliaque loca S. Scrip'
turx quamplurima } cum indicibus tocupk^
Jimis^ & tabulis aneis clcganiiffimis. Lugd,
Bat. i68o. 1. vol. 4^' It« Sccunda edidOf
auSior & cmcndatior. Amjl. Joan. à Somt^
Ttn^ 1698. 1. vol. 4®' It. Ibid. 1701. !•
vol, 4®» Pour bien traiter ces fortes de
matières , il feut voir le texte & les
anciennes verfîons de l'Ecriture , Jofephe^
Philon, les PP. les plus verfés dans les
Antiquités Judaïques ^ & ce que les An*
Jean Braunius. 97^
ciens Grecs & Romains nous ont laifle
iur l'habillement des peuples voiiins dis
Ja Judée : confronter les paflages de TE-
criture , où il eâ parlé de chofes appro^
ichantes : & après avoir difcuté le tout
ielon les régies de la Critique, prendre
fon parti fur ce qui paroit certain , &
demeurer indécis fur le refte; c'eft ce
qu'a fait Braunius, & perfonne avant lui
o'avoit répandu tant de ]our fur la matière^
dont il s'agit : (tf) je voudrois qu'il eût moins
déféré à l'autorité des Rabbins , qui font trop
modernes 9 trop grands rafineurs, & trop
ignorans dans l'Antiquité, pour mériter
qu'on les écoute fur la plupart des fujets
qu'ils traitent. Au refte cet Ouvrage d^
Èraumus ne devoit être qu'une partie
d^un ample Traité, qu'il préparoit fur lo
Sacerdoce des Hébreux, mais qui n'9
point paru.
3. Joh. Braunii neceffaria Dtftnfio contre
Protejlationcm & Narraûontm jipologcticam
Johamûs Marçkii. Vmtïlantur quafiiones
Thcologica difficillim(^ : t^ de Pcrjbnaâtate.
%* dt Unionc hypofiatica* 3» de Çhrijlo ,quà
(tf ) M. Hutt ayant reçu de PAuteiir un excmpUlre èê
cet ouvrage , Pen remercî^ par* une Lettre , où U dit : /m*
cundiffimum fuit mihi egregium Ulud & lucuUntum muntts ,
fuo nos tibi ne de facie quidem notos Siber^ur profecutuê
4M , Opus tuum de veftitu Hebraorum Sacerdotum , vd la^
€upUtmmum potiùs Antiquitatum Hebrakarum pcntu . • • • •
Sic haheto tamdiu fore id in ^tio ,quoad Litteris faeris
fous honor » fua dignitas conftaiunt, Tanmm enim us intur
lifii lucU hac fcriptione » quantum â nullo ilUtum efi^ ^
kÊ9€ tanm parttm iUuflrarêfi aggrejfus*
SSo Jean Braunius.
àùJûuorCf aioTonio & paffo» 4. de Confitoh
ùd ^. de Judict Contrav€ifantmu 6 dtfmi*
ôficâiiom fxdcris Gratut. Gfoningm, Cm,
Pienuuij 1687. 4^* pp. 50. Le lo. man
i686« Jean de Marck ^ 6c N. Bcnling, Pio-
fefleurs, Tun en Théologie j & l'autre en
Philofophie à Groningue, préfentèrent ao
Sénat Académique une Proufiadan publique
contre des thèfes que Braunius devoit too-
tenir le lendemain, les regardant coflune
contraires aux Confefllons de foi de Hol-
lande. Ils raportèrent ainfi ces thèfes ^qm
font inférées dans l'Abrégé Théologicpie
de Braunius 9 ^^P* 37*) '* Q^^ lapeifo-
nalité dans l'Etre iuprème n'eft cpi'une pure
négation , & que mettre en Dieu qudque
chofe de pofitîi outre fon Eflence, ceft en
faire un Etre compofé. i. Que la perfonalité
du Fils de Dieu a été échangée avec la per-
fonalité de l'Homme-Dieu, enforte que la
perfonalité de J. C. n'apartient pas plus a
Ùl nature divine qu'à la nature humame*
3. Que J.C. n*a pas fouâert en qualité de
Médiateur. Braunius ayant Eût une Pro-
teftation contraire le 16. du même mois,
De Marck publia : Narratto apologedca PrO'
UJlatioTÛs atque oppofitionis /. Mardùi^ cil
il avoue qu'il croit fon adveriaire ortfao«
doxe : mais ajoutant qu'il s'eft exprimé de ma-
nière à fe faire foupçonner de Sabellianifine.
C'eil de quoi Braunius fe défend icL De
fiarck fit paroitre peu après : Appmdix iim
Jean Braunius. 381
fMiidnis Apologetica ^ quâ Defcnjio Joannii
' Braunii ad examen vocatur. Gron. 1687*
' \7P* pp. 190. OÙ il blâme encore Braw"
mus d'avoir avancé que la Confcience ou
la Raifon ne peut ni tromper ni être trom-
pée, & que dans l'état de la nature cor«
rompue 9 on peut fort bien dire que nous
pouvons éviter ce à quoi nous ne fom<«
mes pas contraints. Braunius fe défendit par
récrit fuivant-
4. Rcfponjio ad Appendiccm Narradonis
jtpologctica Joh. Marcldu Groninga, Car.
Piemarii 1687* 4°- pp. 104. où il foûtient
qu'il n'a rien enfeigne contre la corruption
êc l'impuifTance de l'homme^ s'étant con-
tenté de foûtenir avec les Philofophes
modernes que c'eft la volonté , & non
pas l'entendement 9 qui eft la foiurce de
toutes les erreurs; d'où il fuit , dit-il, que
tout homme peut fe garantir de l'erreur,
pourvu qu'il le veuilfe, & qu'il attende,
pour juger des chofes, qu'il en ait des idées
claires &c diflinâes. Il y a beaucoup de
vivacité dans cet opufcule, & dans le
précédent.
5. Dodrina Fœdcrum 5 Jîve Syjlema Théo*
logia DidaSica & Elencktica ,perjpieud atquc
facili mithodo. jimfi. Abr. van Somcnn ,
1688. 4<^» pp. 706. L'Auteur diftingue
dans les Alliances divines i®- U ContraiS^
ou l'inftrument , qui eft l'Ecriture S*«- 1®»
Us partiis contraSanus, Dieu & l'Homme*
382 JbAN BRAt7NlU&
3<^ Us claufcs du Traité , qui (ont im
V Alliance des Œuvres^ ou celle de fc-^
tat d'innocence , robâflànce parfaite que
Dieu exigeoit de l'Homme , & la vie
étemelle qui en devoit être le prix :
& dans XAlâanu de Grau 5 qui fiiivit im-
médiatement la chute il Adam j la Foi an
Rédempteur , & le ialut éternel. 40* la
mefurts prifes poiu* l'exécution des dai^es^
ou pour rendre les promefies de Dieo
efficaces ; & ce font les difièrentes <Sc9-
nomies,{ous lefquelles l'Alliance de Grâce
a été diverfement difpenfée. Tout VO» )
vrage eft réduit à ymt-dnq lieux coid*
muns, qui forment im fyftème complet
de Théologie Coccâ'enne. Braumus parla
d'abord de l'Ecriture, de Dieu, de l'Honh
me, & des deux Alliances, ce qui Eût la
première & la plus coniidèrable parde de
fon livre : il employé toute la 2^ à ex*
pliquer Us diff^rcjius QLconomks de tAU
Hanct de Grâce. La i^ de ces (EconomUs
eu celle de la Promeffi, qui eut lieu àépvis
Adam jufqu'à Moyfe : la 2« , celle de raih ,
cien Teftament dépuis Moyfe jufqu'à J. C ^
La 3« eft celle du N. Teflament, qui ne
finira qu'avec le Monde ; l'Auteur termine
ce qui regarde la dernière en traitant des
Sacremens, de l'Eglife & de {es Miniitres,
de l'Antechrifl, du Régne glorieux de J.C
fur la terre , qu'il place après la dé&ite de
FAntechrift, enfin de la Réfiirre^oa, & de
Jean Braunius. 383J
2a Gloire célefte. Voici quelques-uns de
fés fentimens : il foûtient que tout cie que.
Ton infère de TEcriture par des comè-
quences nécefTaires^n'eft pas moins de foi^
que ce qui s'y trouve en termes formels:
S te les caraâères Hébreiix d'aujourd'hui
nt plus anciens que les Samaritains : que
les points-voyelles ont été inventés peu
à peu dépuis la captivité de Babylone, &C
qu'on n'acheva d'en former un fyftème
que plufieurs fiècles après J. C. Il admet
É divifion de la durée de l'Eglife en fept
périodes, comme très-commode pour ex-
pliquer les Prophéties, & la fonde fur
ce que le S. Efprit femble lui-même avoir
marqué cette divifion dans l'Apocalypfe
par leSvfept Eglîfes, les fept Sceaux, les
fept Trompettes , &c. ( Il n'eft donné
qu'aux Coccéïens de voir là des figures de
la durée de l'Eglife.) Braunius croit que le
Polythéïfme tire fon origine des diffèrens
noms que l'Ecriture donne à Dieu, & que
de ceux de Jehova, SAdonai^ ^Etohim^
Tfabaôthy Hclioriy &c. les Payens ont fait
leur Ju^piter^ leur Adonis y leur Satai^ius,
leur HeUos , &c* Il veut concilier les
Supralapfaires & les Sublapfaires, en difant
que fi l'on confidère la fin que Dieu s'eft
propofée dans fes décrets , l'objet de la
Prédeftination efi Vhommc créatle &c latile,
mais qu'à l'égard de l'exécution , c'efl
l'homme créé &c tombé. Il eft tout Car-
â84 Jean Braunius.
téfien fur la nature de TAme. Il nie w
le précepte de la fanâification du SaUnt
ait rien de moral , & que le Dimanche f(à
d^inftitution Apoftolique. Il prétend qoe
fous la Loi de Moyfe Dieu ie conteitfrat
de ne pas imputtr les offenfes aux Juiâf
c. d. qu'il paffoit les fautes fans les rélever,
ni les punir, & que les Juife, quoi que
délivres comme nous de la peine éternelle
eo vue de J. C, rfétoient point éâivres
du riat par un payement effeâif : au liai
que fous la nouvelle Loi les fidèles reçoi-
vent une rémijpon plane & entiirc de ûuts
péchés. Ceft là cette diftinaion qu'il plat
aux Coccéïens de fuppofer entre kpe^iç &
sr^pfcr/ç, & dont ils font encore a^onr-*
d'hui tant de bruit.
6. SeUSa Sacra ^ libri qtdnque; dan «H
Jicibus locupUtiffîmis y & tabuûs anus dt^
gantijjimis. Amjl. Henr. JTctfleniuSy IJOO»
4®* pp. 805., & 53. pour les Préliminaires,
fans compter les tables qui font plus de
cent pageSé Dans le i. livre Êraumus
examine à qui s'adrefient les Epitres de S.
Paul & des autres Apôtres; il prétend
^ue ce n'eft pas feulement à des Gentils,
mais auili à des Juifs difperfés, qu'il croie
avoir eu plus de difpofition à enibraffer le
Chriftianifme, que ceux qui vivoient daos
la Judée. Il croit même que TEpitre aux
Galates ne regarde que des Juifs. Dans le
2^ livre il explique ie feptième Sceau Jpacé
Fllh
Jean BrAuniuS. gS^
f^llL 1-6. de la 7® & dernière période dei
FEglife , ou du règne de J. C. fur la terre t
e'elt lui , dit-il ^ qui eft défigné par TAngô
qui offre de Tencens fur Tautel d'or : le
TCU qu'il jette fur la terre, ce font les dons
que le S. Efprit répandra abondamment fut
TEglife en ce tems-là 2 les tonnerres^ les
foudres ;^ & les éclairs marquent l'Evangile
qui fera alors prêché par tout le mondCé
Ici Braunius donne la %ure de l'Encenfoii'
du Temple^ qui ne difteroit de nos béni-
tiers portatifs, qu'en ce qu'il étoit fermé
en haut d'une platine percée, par où la
filmée pâffoit. Dans le 3® livre, intitulé
de fanâitau & pcrfeSionc fumrni Pontificis
Novi Tefiammtiy AS. VIL aô'.i l'Auteur
traite au long du Grand-Prêtre de l'Ancienl
Teftament, comme figure de J. G- Dansi
le 4* livre j de Planciu ob Thammu^i E^ecki
VIIL i4é il prétend que Thammu^ n'eft
autre c^ Adonis : que ce faux Dieu fe nom-
moit autrement Ofiris^ Serapisy Bacchus ^
Jupiter HammoTiy Pluton^ Pan y Saturney Be^
bàfy & Moloch : & que tous ces noms!
défignoieiït au fond le Patriarche Jofeph ;
il va jufqu'à dire p. 448. que. le BœufOJiris
cft évidemthent une image de Jofeph. Le 5*'
livre contient : Page 541. Oraùo L de Sa-
pîentiâ veterum Hebrœorum ufqiie ad captivH
totem Babylonicam ; habita in choro templi aé
d. IV. non. deeembris CIDi IDC LXXX. cùm
S S. Theolo^am & Hebrceam linguani doeeré
Tom. VL B b
8B6 Jean Braunius.
aggndtnr. P. 585. Oratip II. de SapiaM\
vutrum Htbrdorum pofi captivUatem Baif^
lonicam ufqut ad ftpùmum fcadum p^fi n^
tum Chrijium^ habita XXJII.^auguJH CIÙ*
I^C. ixxxir. cùm Acadcndcum M^firatm
fufciptrem. Ces deux harangues reàrermeit
l'Hiftoire Littéraire des anciens Hëbreur;
l'Auteur y vante fort Tutilité du Talfluvl
pour Tintelligence de TEcriture; félon lui
on peut en tirer plus de lumière que de
tous les Ecrivains Grecs & Romains; en
confèquence il fe déchaine vivement contre
Ouwen (^ Ifaac VoJJiuSy qui Êiifoient peu de
cas de ce livre. P* 637. Ùratio III. de ekgânr
tiâflyU Hebrœi Fet. Tcfiaminti ^habita XXlIh
augujti CIO. 10 c. Lxxxr. cùm Mofffiratm
Academicum dcponcnm. . Il attaque ici ceux
qui prétendent que le fHle Hébraïque de
l'Ecriture eft bas, rampant, obfcur, &c.
U en veut furtout à Ifaac Voffius & au P.
Morin. Il y joint p. 675. Nota ad §. r//.
fit finem , de Bahourii Galli ignorantid & nui'
Udiuntid; c'eft le P. Bouhours qu'il entend
pzrBakourius; il le maltraite extrêmement,
& foutient contre lui que la Langue Al-
lemande eu beaucoup plus parfaite que la
Françoife. P. 686. Oratio IK Somnim
de Ddtâ jEgyptiaco; habita XXIII. augu/li
CIO. 10 C. xcil. càm fccundùm fufupij[m
Magijiratum Academicum. C'eft une defcrip-
tion de la baffe Egypte, que l'Auteur com-
pare aux Provinces-Unies. P. 746. Oroi'
JèaM BRAuNtu.4,. s8f
ià V. it Impfifitionê manuum chm Doo
\orem Theologia Hnuncianm Clariff. FranciJ^ .
sifi» Bémngiutn , in iHufin Schoti Bhminfi
§k aliau&ê anhis Grata Ufigua & Thê^logim
Prcfejfercm c^JteUfr. , aêftu ibidem EccUfi^
Vafionm Jigmifimum , habita a. d. xxim
naji anno çh. lyc. xeiv. P. 768^ EpiJ^
)0£l /• ad 'ampHff. virum GysK Cupcmm,. «•
iô Infaiptione j uH dé "Z/x^i^xt^if,^ Il fou«
dent que ce mot (qu'on lit dan$ une
infeription trouvée près de Thyaiin) {\^
Biifie une Synagogue, ou un Oratoirç.
P, 779. Êpifiola 11. (au même) uH dû
ftUd injknpiiont Grœed rtptni Patnvyra^ in
ptd de e«^ ïûifii^x^; il. croit que le Dieu
féHfiMê étoit celui des fontaines & des
rivières.
7» Commêntarius ih Eptfiolam ad H^aos^
mm indicilnis hcupk^iffi''^^.^ ^ fmkijdam
îabulis amis. Amfi. Henr. & vid. Theodori
Boom, 1705. 4®- ppt 90a ou environ»
Braunius s'y attache furtout à montrer
la liaifon de chaque partie de cette épitre'
avec ce qui précède ou ce qui fuit , &
avec le but de TApôtre ; ii ne néglige
point la iigniâc^tion propre des termes ;
Uir le chap. XL 35. il veut que Tu{ix(»vt^
pf/y fignifie le fupplice de la baftonade ;
il meie beaucoup de Coccéiamfme dans
fes remarques ; ce qu'il a de meilleur ,
c'eft la réfiitation qu'il y feit des erreurs
des Sociniens^ en particulier de ^cÂ/iâfA/W.
Bb z
388 Jean Braunius.
8. Avtrtijfcmem néujfaire aux Egiifcsfif
lis Entretiens de M. Joncoun , Minijbt i
la Haye y contre Coccéjus y &'Us Coccijtns^
& fous leur nom, contre Us f^oë tiens, &
tous les plus excelUns Thiologiens de /*£•
gUfe Réformée; par Joh. Braunius , DcStm
& Profeffeur en Théologie, & Pafleur à Gr(h
ningue. Avec une Lettre de VAutew aux
Eglifes Walones , pour répondre a la Lettre
de la prétendue RétraSation de M. Joncourt.
Am/l» Henri Scherpen[eel , 1708. I2®* pp»
198. On trouve à la fuite de cet oih
vrage : Jujlification de feu M. Coccéjus & ^
de fa do3nne contre un Livre intittUé En^
tretiens fur les différentes Méthodes £exptt-
quer t Ecriture , & de prêcher des Coccijens
& des Fbetiens dans les Provinces-Unks ,
dont le fieur Joncourt , Minifre à la Hitfe,
fe dit r Auteur. Iw-ix^* pp. 8x.
Braunius eut encore defTein de pu-
blier une verfion du Talmud, qu'il au-
roit apparemment accompagnée de Notes;
il eft à croire gue la difficulté de l'exé-
cution l'aura rebuté*
B7" Adamm Menfo Ifinck^Orat.fun.J. Brau-
nii y Groninga^ 1708.40* Huct ^ Dif.furdif'
fèrens fujcu^ recueillies par M. de Tiiladet^ H»
de Florence^ 1738., T. II. 206. 007.
^*f^
389
Pierre Cuypers ,
DOnt les Ancêtres fe nommoient
indiffèremment 4^ Cupcrc , de Cuy--
pcre , &c. , étoit iSIs de Daniel Cuypers ,
&Ç de ÇorrâUe van den Nieuwenhuyjen. Il
defcendoit d'une famille noble , & an-
cienne, (^) & il naquit le 12. août
i6io. à Roofendael^ bourg fitué à 2. lieues
de Bergopiom, où fon père, originaire
de Brabant, s'étoit réfugié pendant les
troubles qui défoloient la patrie. Lort
ou'il eut près de 13. ans, on l'envoya
faire fes humanités chez les PP. Jéfuites
^Anvers. De là il paffg à Dauai , y fit fa
Philofophie au collège du Roi , & y
remporta la première place de fon cours
en 1630. Enfuite s'étant déterminé pour
la Jurifprudence , il vint l'étudier à £o«-
Vi^Tiy où il prit le grade de Licencié
en l'un & l'autre Droit le 30. feptembre
1642. S'étant fixé à Malines , il con*
Bb 3
. («) Ses armes étoient écartèlées , au i.- ^ 4. d'Or i
une trèfle de (inople , parti pallé de gueules & d'or de 6.
pièces , & coupé d*Âzur à l'étoile à 6. rais d*argent : au
a. & 3. d'Argent à trois fafces ondoyées d*azur, furmonté
en chef de 3. merlettes de fable : le timbre d'argent, grillé
& Uferé d'or , au bourrelet d'or & d'azur , ayant pour ci*
, mier une tête & col de coq de fable , crête , barbe , & al»
lumé de gueules , entre un vol à dextre d'or & à ^neftrç
4'azur. JSicuwtnhuyfeB porte d'Argent au lion de iable sirm^
9c lampaflé de |;ueul«$t
390 Pierre Cuypers.
tinua de s'appliquer au genre d*ëtudc
3u'il avoit embrafle , & ne tarda pas
'y acau^ric de la réputation. U fe vit
confulte par des perlonnes de la pre-
mière qualité dans des cas fort épineux,
& Alt en Haifon avec quantité de geos
distingués par leur rang & par leur iâh
voir. (*) Au mois de décembre. 4663,
il fut nommé Subftitut du Procureur ge«
lierai du Roi au Grand-Confeil , ou Pa^
iement de Mûlints : le 14. août de r«d>
tiée Aiivante , S. M, ordonna au Marqui
de Cajhl-Rodrigo , Gouverneur des Pays»
Bas , d'avoir foin que Çuyftn fut pourvu
du premier emploi digne de fes talent)
qui viendroit à vaquer , foit au Gnmd'^
Confeil , foit ailleurs. En confèque&ce
il fiit marqué le premier dans réieôioâ
du 11. décembre 1668/ & nommé le 13.
mai 1669. pour remplacer le Confeillct
Pierre- François Blondit y Baron ^Oudtnh^
ve y qui venoit de paffer du Parlement
de Maiines au Confeil Privé. Cuypers ^
après avoir reçu pieufement les derniers
Sacremens , mourut le 24. mai 1669,
dans ÙL 49^ année. Sa vie fédentaire,
& fon application. Cominuelle avoient
abrège (es jours : il fut fort regretté du
(h) Tels furent Sim«n de JFieriëmi^ depuis Ciutcélitf
ëe Brabant , Grégoire Péera ée Maiines , Abbé d< Tongtf'
ho » qui loi attiiduoit ton élévation , WtUchrùri BoffchërUt
CiTant Rellgi«uii de It même Abb«y« , Tkéêdoft tv{ Ç^Hê^
winckcli dont je parlerai aUleurs, &<^
Pierre Cuypers; 391
public, à qui il s'étoit rendu mile eh
piufieufs manières. Son corps fut en*
terré dans la nef de TEglife métropoli-
taine de S. Rombaut, où on lui dreffa
cette épitaphe :
D. O. M, & Nobili' Domino Petrô Cùy^
pérs , in fup'rcmâ Régis Curiâ ConfiUario ,
defiinSo XXiv. maii M. DC. LXIX. & Do^
niiné Mariât vin dcr Hùffjladt y us tixori ,
defuhSa tll. augûJH M. DC. LXXXV. , fi-
lia D. Amhonii van dcr Hoffj^dt , Topar^^
cha de Mi^fclwyck , qid obiu XXIX. au^
guJK M. DC. Lxx. & D^ Annce Lanvyn
cjus conjugis^ mortuce Xii. aug. M. ÙC.
tXXV. Qui omnes hoc tumulo ctaudumur^
qucm pofuit^ & codent quoque clauditur mccf-
tus hares , & pradiSi Pétri filins Nob. ï)om.
Damcl Francifcus Cuypcts. Requicfcant in
pace.
Sa dévife étoit : Jurc^ non vi. Il avoît
k phyfionomie heui-eufe , coîtMne on eni
peut juger par fon portrait , qui fe con-
îerve chez MM. fes arrière-petits-fîls ; il y
eft peint à mi-corps , vêtu en Jurifcônfulte,
Ce portrait eft de la main de Pierre Fran*
çois. Nous aVons dé Pierre Cuypers :
itriâti des procédures réelles , 6u de Vexe*
cation des ASloris hypothéquaires ^confiftantes
dans révision des biens héréditaires par m-
port aitx cem ^ tentées , & charges , fuivani
Bb 4
J92 Pierre Cuyfers.
Fufagc & la Coutume de Malines , avec m
Traité dç la pnfe de pojfejjion , dont il ^
parli fous le XIII. titre de çate Coutume.
Ouvrage divije en huit parties , comnund
par feu Pierre CuyperSy achevé & augmeruépar
Guillaume Cuypers* On y ajoiru raccord à
fa Coutume de Malines , avec celles (le queU
ques villes & Tribunaux voijîns en matvtrt
(le procédures réelles , quelques formules dt
ces fortes de Procédures , & deux Tables^
fuTu des quejlions , t autre des maticres. En
FlamanJ. {ç) Malines y Jean Jaye, 1679.
4^' pp. 744. fans les Préliminaires, &c,
6et Ouvrage eft fort eftimé de nos Pra-
ticiens ; il coûta vingt ans dç travail ^
TAuteur, qui y montre une profonde
connoiflance du Droit Belgique , jointe
4 beaucoup de jugetnent & de fagadtét
Perfonne n'avoit traité avant lui des dif*
ferens Tribunaux & jurifdiâions de la
. Province de Malines. II dit dans fa Pré^
face qu'il avojt d'abord çompofé près de
( c ) Trajet van 'Grondt'Proceduren , ofie van Je Uytr
wtrckinghe van de ABie Hypothécaire , hefiaende in uyt-wia^
ninge van Erffelycke goederen voot Chynfen, Renten, «7
de Laflcn, voLgens den Styl ende Coftuymen yan Mechelen,
met Verhandelinge van het tweede Deel van Beleyde va»
4en 13. TiteL Ver^eelt in acht deelcn , hegQnfi door wy:
Un Peeter Ciiypers , op-gemaeckt ende vermeerdert met addi-
tien door Guilliam Cuypers,.., Waer-inne ooçkvoor-gefteltwort
4{n de Oyer-een-comingen van eenige Coftuymen van om-lig-;
pende Steden ende Hooft Bançken t in materie van Qrondt-
rrcccduren , met de gène van Aiechelen , 7*/, 13. Toi
tiien oock eenighe Formulieren van foo'd^inighe froôtdueren^
Met une dohbeU Taefcl > fop van dç Q^ftten^ aU vaa 4i
^^aterie ^aer in verhandeU^ - • «v •
Pierre Cuypers. 393
la moitié de ce Traité en Latin, lorf-
qu*il jugea ( & avec raifon ) qu'il fçroit
d'un ufage plus commode en langue vul-
gaire. Les ouvrages fuivans fe confervent
en Ms. dans la famille de l'Auteiir :
^. CollcHama notabiUa> e^ Jure CiviU in
undqudquc mauriâ. In-foL commencé en
1647. Ce Recueil eft rangé en ordre Al-
phabétique.
&. Obfervatioms rerutn judicatarum^ & in
Judiciis circa confuetudincs & mores , & Jfy^
lum hujtis patriiie (Mechlin.) obfcrvatarum^
me non praSiconan cirça illa çonjiliorum;
ad ufum Pari Cuypers y /. Z7, I^. In- fol.
pp. 916. daté de Tan 1650.
y. Divers Motifs de Droit, qui pour»
roient former trois ou quatre in-folio.
S. Quelques mélanges de Droit joints
à un Imprimé in-foLy qui concerne les
villages de la dépendance de Hcrcnthals
dans le diocèfe ai Anvers ; TAuteur les
dédia à Hro^nata Crils y Abbé de Tonger^
foo y le 7, juillet 1668.
s. Il avoit ébauché un Traité de la
pratique civile des petits Tribunaux, voi*
fins de Maline^y en matière de procédure
réelle.
Ç. Enfin il avoit fait des notes , & des
augmentations fur la Pratique du Droit Bel-
gique de Bernard y an Zutphen y dont il
i^n parlé dans ces Mémoires. .
J94 Pierre Cuypers.
On a vu que Pierre Cuypers avok cpou*
fé Marie y an itr Ho^ladt , dame hinutrt
de Muyfelwyck; (^) elle lui donna quatre
enfans : i^- Antoiru- Hyacinthe ^{éngtktva de
Muyfelwyck &C de Soetingfun , né à Af^
Unes le i6. juillet 1651., mort en célibat
le 18. janvier 1696. , & enterré à S.
Rombaut. Celui-ci étoit grand amateitf
des beaux-arts. Il cortpofa : Quééam
motiva (Juris) ac Refponfa.... cmM oBo^
fum quùfuùidam JO«rmn fupet eâdim materid
Difcùffihus , qu'it dédia- à TAbbé Piiriu
2°- Daniel'Françùu , qm (lÂvra; j®- Fum^
Godefroi ^ né le . I9. août r^i. j ic mort
k 15. août 1681. Cétoit un jeune
homme de grande efpèrance. 4^' Mam*
Anne , née à Matines le 3;. avril 1664.,
& morte dans, la même ville le 28. dé-
cembre 1687. Cette démoifelle prit Tha-
bit de ftlle dévote ; on garde un livre
de piété écrit de fa main en treize carac*
tères differens , qui forme un î«-4** ob*
long ; il efl d*une beauté admir2d>le.
tt5* Voyez fous l'aiticle Daniel- Français
Cuypers.
{é) yeeckemarts^ Poète ëtaHli k BruxeUts^ fit un poe*
fhe funèbre à la louange rfé cette' Dktne', dû* il précowfi»
fes vertus. Son ayeul Henri van dcr Hoff/tadt^ Oficier
èe la Chambre de Charles K. , avoit obtenu, de ce Prince
de porter d'Or à l'aigle ëplbyé naiflanf dé PEmpIfe , d<hmé
d'Argent à deux édrevUTes de g^ieOlei pibféés eri fefee : to
le tout d'Argent à àeut fieurs^de-lys aux pies coupés • une
au canton deictredu chdf». & une éâpoiiitfe, itU ftant (pUD.
lier de mime.
m
Guillaume Cuypêrs,
FRÈRE pu précédent 9 naquit conrait
lui à Roofindacl le z8. oâobre 1631.
S'étaot mis de bonne heure à voyager^ ii
vit TEfpagne^ & fut à Madrid en 1651.;
enfuite il parcourut la France, rAllemagne^
& l'Angleterre , & fut de retour dan$ les
Pays-Bas vers 1655», lorfqii'il apprit It
mort de fon frère ComcilU Cuypm^ arri^*
vée le 15. août de cette année dans l'Ifle
de Ttrnau. Pour lui ^ s'étant fixé à Ma*-
Unes , il s'y fît tellement eflimer par fa ca-
pacité^ & par fa bonne conduite, que la
charge de Syndic, ou Confcillef-Péttfion-
naire de la province , étant venue à vaquer,
on la lui confia le x8. ôâobre 1686. avec
difpenfe du médionat. Il la remplit âVéô
applaudiffement jufqu^eri 1700., (|ùe fei
infirmités ne lui permettant plus d*en faire
les fondions, on lui donna pour adjoint
P Avocat liùract'Nuolds vati Milaerun^ dont
je parierai ailleurs. Cuypers ite fiff vécut pas
longtems à cette affociation ; il mourut te
24. mars 1701. dans fa 70^ année, & fift
enterré fous la tombe de fort frère Pierre^
Gui précède. Guillaume Cuypers étoit ver-
ie dans le Droit U dans les Mathèm»-
tiques. Ouffé fa langue marternellô , il
poflédoit fEfpagnûl, & entendok k frait»
39<5 Guillaume Cuypers.
çois &: le Latin. On conferve dans fa fa-
mille fon portrait bien exécuté, où il e&
peint à mi-corps. Il ne laifla de fon époufe
Marie Moermans (tf ) que deux filles : i°'
MarU^jinne^ qui mourut au Parc^dcs-Danus
proche Louvain le 21. feptembre 1724.
âgée de 52. ans; cette dame étoit veuve de
Gcrard'Norbert Eclckcns, Confeiller au Conr
feil de Brabant , & ^luparavant Penfionaire
de la ville de Bruxelles y né cafuellement
à Rhe^ dans la Campine, & mort le 16.
juillet 1722. (A) 20« Térife Cuypers ^ dame
HAlJingen & de iHerto^n\ fille dévote,
qui a fait beaucoup de bien aux pauvres &
aux PP. Dominicains de la ville de Bru-
xelles y oîi elle eft morte le 8. juillet 17 jo.
à près de 8o. ans. G. Cuypers a publie
Un Traité y où il examine, Ji un feigneur
peut refufer à un vaffal la pèrmiffîon d^alii"
ner un fief. En flamand. (cj| Matines j
Jean Jaye. In-ii°* pp. 40, .
C'efl à GviUaume Cuypers que le Public
doit l'Edition du Traité des Procédures réelles
de fon frère; il y a fait quelques légers
changemens , & diverfes additions pour
éclaircir les endroits obfcurs : il y a en-
(a) Elle portoit d* Argent, i 3. pals de (àble, i la faice
de même brochant fur le tout.
(^) II portoit d'Or, au lion de (able armé & lampaflé de
|;ueules : pour cimier , un lion naiflânt de Tëcu.
(c) Verhanitling t ofie den Uenheer vermach en can weyi
gheren het confent , van untn Vafal gcrrocght^ cm fyn Uin
$1 mogcn alùnicrcn* «*
Guillaume CuYPERS. ^^f
éote ajouté quantité de citations : enfin il
y a joint un. ^ppcndix contenant F accord de
quelques Coutumes de la VilU de Malints
avec aUes des villes & Tribunaux voijtns en
matière de Procédure réelle^ en commençant
par r article ig. du Titre XII L (</) Matines^
Jean Jaye, 1679. 4°* P- 6^7"744* ^^ ^Ov^
vrage dont je viens de parler. Il dédia
le tout au Mâgiftrat de Malines^ qui lui fit
préfent d'une eguière & d'un plat d'argent
gravé aux armes de la ville : on y lit
cette infcription : Nobili viro GuiUielmù
Cuypers /• C. S. P. Q, M. D. D. avec la
dévife de la ville : In trauwen vafiy c. d.
Ferme dans fa fidélité,
(ty Voyez fous P Article fuivanté
(</) Appendlx, oft By-voegh/el, hehtlfende de Oref^eéri-
cominge van etnige Cofluymen van om^liggende Sudcn ende.
Hooft'haneken in materie van Grondt-Proceduren , met de
gène van defe Stadt Mechelen Tit. XIII. van Btleyde , be-
ginnende van den 19. Art, te weten van Loven^ Bruffel,
Antwerpen, s'Hertogen-bofch^ Bergen op Zoom, Breda, Lieri
de Hooft-hancke van Santhoven , de Camer van [/ccïe^ hit
Hoffvan Befferen, Door GuilUam Cuypers Advocaet in den
Grooten Raede*
Daniel-François Cuypers^
NEvEU DU précédent, naquît à Malines
le li. novembre 1653. de Pierre Cuy^
.pers, & de Marie van dcr Hoffiadt. A
Tage de dix ans , on lui fit commencer fes
humanités chez les Jéfuites de cette viUe«
898 DANlEt-FRANÇIMS CuV^EftS.
4^yant achevé fon cours de PhUofophie k
touvflin en 1673., il étudia en Droit dam
la même Univerfité, & fe mit ediiite à
voyagçr ; il traverfa la France , le Piémont,
le Milanois , la Tofcane , & s'arrêta i
fiomc^ oh il prit le bonnet de Doâeur en
l'un & l'autre -Droit le 19. août 1677.
(lévenu dans fa patrie, il fut élu Echevin
^e Malincs en 168 1., & continué en cette
(harge l'année fuivante. En 1706. il dé-
vint le chef de la Chamhn d€ Mkitonqwtf
^te de ^ Péone , & il obtint la confîrmatioo
4^s privilèges de cette focièté en ijn*
Parvenu à l'âge de 71. ans, il mourut à
Malincs le 4. mars 17 1 f • Son corps fut tranf^
porté dans l'églife parpifliale de (a, feig-
neurie de Rymenam , & inhumé dans Te
cayeau de fa famille fous une pierre bleiie»
qui porte cette infcription :
Qftium monumenû prœnak* famUiœ Cuy^
fers y Toparcha de Rymenam, OpJèaUt, Muy-*
jfilwyck, Zuimgen, &ç.
On y voit auffi fes armoiries, (a) &
fes quartiers i Cuypers^ van den Nieuiven"
huyfen : van der lii^adij Lanyyn^
(4) Ajrant remontré les méritts ètfon tmcumnê & nçèU
êxtraSUon, il obtint , poMr lui & cour (k% d^fceodanst pM P^^
tentes fignées à Madrid le 17. janvier: 169]^. He porter fur
\f timbre de Tes armoiries une coufoone d^or, au lieu di^.
bourrelçt ^ ^ pour Supports deux tigres tenant^ chs^cun une
^nnière » à dextre aux armes du premier quartier de £9^
^u« ^ 4 £^ibe 4 celles du (ecood.
Daniel-Françoîs Cui??ers. 399
- On ^arde dans fa Emilie (on portraif
Bc cdûi de fa femme en deux ovales s
un autre portrait en payfage , oli il parpit
avec (on époufe & deux de fes enfans:
& un troifième^ où il e& repréfenté étu-
diant dans un cabinet : ces deux derniers
font de ia main de Jacauts Smcycrs^ boh
Peintre de Malines, mais le fécond retou-
ché par M. (^GiUes-JeJ^fh) (on fils. DanieU
François Cuypers étoit un homme labo-
rieuse^ & zélé obfervateur des devoirs de
la religion. Il fit fa principale étude de
THiftoire de fa patrie; des généalogies 9
& d4 Blafon. Sa maifon étoit un vrai tré-
fer de raretés : médailles antiques & mo-
dernes 9 reptiles , infeâes , coquillages ,
minéraux, outils étrangers, tour étoit du
reflbft de fa curiofité ; il retendit aux
plantes & aux fleurs, & ftit peut-être le pre-
mier fleurifte de fon tems. Il n'étoit pas de
ces Curieux peu communicatifs , qui fem-
blent n'avoir amafle des chofes de- prix ^
que pour la gloire d'en être les uniques
poffeneurs : au contraire il cherchoit la
compagnie des favans & des ^ens de goût,
fie s'emprefloit de leur faire part dp fes lu-
mières. Sa bibliothèque remplie de livres
chpiiis j & 4e Mfs. fort rares ,princ}palçippnt
fur THiftoire des Pays-Bas, étoit ouverte,
auffi bien que (qn cabinet , à tous ççwx
oui étoicnt en état d'en profiter. Il avoit
lié une amitié particulière avec le V. du
400 DanieXtFrançois Cuypers*
SoUicr, Jéfuite Bollandifle^ qu'il aida pouf
les ji3es de S. Rombaut : avec feu IA*V^
Loon^ qui le confulta fouvent pour fon
Hiftoirc Métallique de Hollande : avec Hairi
de Wurty Jurifconfulte ét^li à Rourdam,
qui récourut à lui en 171 5. pour ViHâorn
de nos Evêques, qu'il préparoit, &c. Phi*
lippC'François de Mirode (Comte de Mont-'
fort, dévenu par alliance Prince de /9b-
bempre) qui aimoit les beaux-arts ^ Tho-
nora d'une eftime fingulière. M. Cuypen
avoit eu plufieurs enfans de fa femme Jeamu*
Marie Hamcrs , ( * ) qui fe remaria avec
MarC'Antoine van der f^ekene , (s) feignèur
de fFaefmondt, ôcc, & qui mourut le 2»
oâobre 1734. : mais il ne lui a furvécu
qù'im fils^ nommé Jean-François^Damel-Jo'
feph, né à Matines le 14* janvier 1700.^
Licencié es droits à Louvain le 17. aoitt
1713., Lieutenant de la Cour Féodale du
territoire Aq MalineslQ 2. mai 1749.9 mort
le 8. juillet 1762., après avoir obtenu (</)
de S. M. I. R. & A* le titre de Comte pour
lui & pour les trois fils , (e) que lui donna
'{h) Cette dame portoit de Gueules, i la fafce d'or, ac*
éompagnée de 3. maillets de même.
{c) Dont les armes étoient : d'Argent » au maHlet paiH
chant de fable.
(<f^ Par patentes données à Vienne le 30. juin 1762.»
r" lui permettent de porter iimplement d'Azur à l'étoile à
rais d'argent, au chef d'or à 3. pnls de gueules rangés
▼ers le féneilre : au franc quartier d'or à une tréâe de fi'^
nople, la bannière à dextre au blafon de l'écu.
{e) MM. les Comtes GuilUumt'^Jean'hfeph'Guiflaini St'
de Rymenam : François' CorneilU'GuiJUin , Sr A'OpflaUe :
Jfo/eph-Ftrdinand'Guiflàin, Sr t^Âlfin^n, flt de à^Htrtoghttù
^ Daniel-François CtJyjeïLs.' ^oi
tai première femme CUdre-Jeannc GUlis^'
Jlujotly (/) morte le 15. juillet 1757^. rf
avoit épomé eni fécondes ftôce^ Mad^
LéOmfirTirïft van def Mèeri^ dafne de Ter^^
Eljiy (ig) aujourd'Ktiî vivante; (A) £)i F;
Cuypers a làifTé en Msi léâ Ouvrages fui*
Y^nsv qui fe confefvent chei WM*fespe*
dts-fik :
. ». ChronîqUt ^ & ^Hijèoiré dcï prihcipaùt
fyhumcns de la viÙc de Matines y & des
environs ; ou il ejl traité en parilculier des
tonditions auxquelles tout le territoire qui en
4epend y a été annexé en lioyi i & de /*/•
uSion de eette ville en Comte j faite par tEm^
pereur Frédéric 111. le lo.jahvier 14^0. Erf
Flamand (i) id-foL pp. SiS.fig; L'Auteur
Tom. ri. G c
* (/} Q^ portoit d'Argent, à j. roïes de gueule^ bou-^
tonnes d*pr, fe^iillées de finople , & accompagnées en coeur
^un cor de (able viroIé d*or & Ué de gueules,
t (g) Qy^^ pone écartelé : ^u !• &; 4. d*Azur au chef d*ar-;
|ent„ à 3. paU de gueules : au 2. & 3. d'Argent, à }•
fleurf-de-ly$ de gueules.' .,
' ( A ) Ce Seignèùc fit ren'ouyeÛer lès Regf^rés dé là Cour
léodale^ qi^ compofent, 1. gros voL in-fol, II avoit pouf
oévife : fc maintiendrai Cuypers, Son corp^ rcpofe à Rv*
nUnam èms le caveaU de fa kaimUe : on y voit cette inCcnp-
tion : D, JoAfines'^Ffancifçus-Di^nieUJofevhus , Cornés à Cuy*.
p^rss Toparcha de Àymenam , de Opfiallç,, de Muyfelwycit^
de Zoctingertj &c, Sute MajejtaiU A; Lùcum tenens in Cu^:
fia Feudali regionis Meehliniènfis at. fim 6a'. menf» 5. diei
^4. Avec les écuftons fuivans, enluipinës (le ipême que fes.
a?moirîes't Vàn dtr Dùyné» Van défi NituwtÂhuyfeni Vdd
âer Hofflad^t» Hamers, , / , ,
^ (i) Chronyck\ ende Befchryvinghf yàn de.ÊifchiedeniJfêti
ioorgevaUen in en entrent de Stddt Meéheten^ ipanneer ^j,
en op wat conditien het diftriâ daer aengecomtri is fandà^
nd€ SH.PauweU Bekiifin^ke .<t^:*7 iti Jio'e Afeéhit4/t.fer4,
àifiti ii hy FrtderkU Rùmfihêti Kéyfir m M &ritf^
40a PanisL-F'rancou CutnAié
acheva cet Ouvrage le 8. décembre i(^
M. Vcrdufferiy Echevin et Anvers^ ppfiiratf
tm in-foL en flamand^ contenant une Dt^
fcription des Antiquités de Malints difmà
S6i. jufqu\n iSy4. tirée du ff^ffe de cette
ville par D. /V Cuypers. Ce Ms. doit être
un autre Exemplaire de l'Ouvrage que je
viens de marquer; TAuteur s*y eu aidé
d'une Chronique Ms^, qui fe ccmferve
chez les Chanoines-Réguliers de Tongres^
& dont parle Sandcrus^ ffibL Belg. M$.
IL 200.
/S. Idea Hiérarchie Bclgiae y Jive Bélffùm
facrum^ de Epifcopatibus Belgicarum provbi-
eiarum , rebujque ab Epifcopis praclarè g^
tis , deduHd ferie ad noflram ujque etatm^
Opus Jîngulare tribus tomis d^inSum j in
quo Ecclejiarum ^ Collegiommp Monafieri^
Tum y loconcm facrorum origines & incrément
ta 5 Principum fundationes , & doiadoms ;
item fidei Chrijlian^e initia y SanUorutn gefidy
Ceruium converjiorus y &c. ex autkentiàs
monumenas y probatifque fcriptoribus variis
in hanc lucem proferre conatur Pran. Dé
Damel Franc. Cuypers In-foL
7. Une lifte chronologique des Magif-
trats de Matines dépuis ix6o. jufqu'au 19*
août 171 5. avec quelques^ remarques for
les changemens arrivés dans cette viUe.
£n flamand in-foL
fchap dtn 10, JM^uary 1490. ; ly un vergadtn, €uâe ùf
fyn ordcr ghefidt door huchtr D. F. Cvgffru
'y : DAîiïEIy-FRANÇOIS CUYPERS; 40$
f./.îf. Copie des Epitaphcs les plus remar-
rles qui fe trouvent dans MaUncs. In^
Où y. voit plufieurs Epitaphes qur
ne fubfiftent plus.
€. Div^rfes pièces authentiqués pouf
fi^rvir à un Hiftoire complette de lâ vUl^
4^^ MaliiUs. Cuypcrs a encoté lâiffé ce
^ fyit.
?. Un Reàieil des PrîvilégeV ^ la ville
âe Matines commençant en 870. & finif-
fant en 1706. Ce font fîx gros in-folio i
3its Us Livrés rouges^ reliés^ en maroquirt
fjduge , & écrits fur velin en caraôeres^
^mprinaerie Latine pzr JcanBaptifte Zips^
avec les fceaux levés fur les originaux ,
& deffinés par Pierre van den Hové, adroit
Enlumineur. Ce fut à la foUicitation du
Magiftrat dé Malinès que D. F. Cùyperi
travailla à ces recueils. Il fit à cet effet les
recherches les pkis fcrupuleufes dans, laf
plupart des Archives de cette ville, & de^
Bruxelles 9 &C y employa au moins ûsi
heures par jour l'efpace de cinq ans. ,
jf. Un Inventaire des. Privilèges , Ar-
rêts , & Chartres , de la Ville &t Pro-
vince de Malints , qui fe trouvent dan^^
la Tour proche le Trèfor de ladite Ville ,^
renouvelle & mis" en meilleur ordre. Enf
Flamand. (A)
' Ce i
ff(k) Inventaru vdfî. dt PrivfUgien, i'onnifféti ^ €nii ^ h'e»'
404 Ùàniel-François CuyperjC
0* Un Recueil des Oârois accordés én'
faveur de la Ville & Province de Malims^
dépuis 1251. juiqu^à préfent. En âanntnd. (/)
Cet ouvrage & les deux précédons fe gar-»
dent dans tes Archives de Malims.
ay Voyez les Prélim. & tes pp. f i. & 171.
de l'Ouvrage mentionné à l'art. Pterre Caypcrs.
Théâtre de la NobL de Brabant^ parulll. ^^
rifque 47. tage 1. & a. Le Roux, Recueil de
de la Nobt. de Bourgogne , 367. 368. jlâa Sit
Jiumo/dij auâore J. B» Soierie , tn Indice. J.
Ê. Jofroy y ht fi. van Mecbekn , §?. 69. 91. iSw-
deri Chorogr. S. Brab. ult. éd. itl. 192. trMifi
facrés de Brabant^ xSappl. //. 351. «^ Tbéa^
ire facré du D. de Brab. /. 44/ Van Gefid,
hifi. Arcbieîi. Mechl. L 117. Siré^ Hanfimck,
7. 8, 10. 38. 65. 88. 91. Oî2i 96. 145» Fopf.'
^71. ^Cet Auteur eft fautif en plufieurs pointsy
énéal. de la fam. de Coloma , 2.36. stÔQ. 37
Nobiliaire des P. B. part. II. 503, 594. ÎHâion.
Cénéal. héraldique &c. Suppî. , ou 2\ /K , p;
533- Pièces Ms^^*-
fsn beruflcnde in dcn thorin; Heffens de trcforyê in iiver^
fihe lajj^n , t^ernltuwt en op order gheftelt door JoneUr
JDanieC-Fr. Cuypers yheer van Rymenam , &e.
(/} OBroyen vtrUent aen de fiadt ende pravincie fM
Mechelen door hunn* fourereync Huren, fidcrt 1252. rot
Lévold de North&f^
NAQùrr d'une famille' trés-diftinguéc^
mais ^uî nfe fubfifle plus, dans le
Comté de la Mark en "WeAplidiie le xi.
Ravier ixyS.- On le mit wx études^dè^
g
Lêvold de Northof. 405
ik plus tendre jeunefle, & lorfqu'il eut
atteint fa feizième année, on l'envoya con*
.dnuer d'étudier à Erford : mais au bout
ide deux ans Riagcr J;AUena^ Droflarddu
Comté de la Mark, le rappella malgré
lui, vraifemblablement pour le faire Pré-
..cepteur des jeunes Comtes, fils ^Engelbcrt^
Au mois de mai de l'an 1308., Lévoli fe
rendit à l'Académie H Avignon y qui étoit
très-floriflknte dépuis que les Papes y
avoient transfère le S. Siège, & ^y apt-
plicjua apparemment à la Théologie; du
moms il eft certain qu'il embraiia l'état
Eccléfiailique , & que d^s l'an 13 10. A^
dolphe jComtQ de la Mark, Prévôt de Wbrms,
le pourvut d'un bénéfice de PEglife d^
Boppardy diocèfe de Trêves» Adolphe lu|
confia aui& l'adminiftration de fa Prévôté^
& ayant été élu Evêque de Liège en 13 13.^
il lui donna l'année iuivante un Canonicat
de la Cathédrale de S. Lambert ^ dans la^
quelle Levold fiit Abbé féçulier ^ie Vifet {a)
Le même Adolphe le députa en 1312.
avec fon SufFragant, pour affifter au Con-
fie Provincial de Cologne. En I3i6.
notre Auteur fe vit obligé de faire une
féconde fois le vxjyage ôl Avignon (*) ôç
Ce 3
(d) Petite ville fur la rive droke de la ineufe enti» LU^
^ Maflricht , avec un Chapitre , c^ Adolphe dt la Mark y
transféra de Celles proche Jj^nant en 1337.* loriqu'i^ fit ei^
tourer Ki/et de murailles.
• (6) Et i\pi\ pas de Rome, comme le dît Meihm^j^
flpS LivOLD DE NoRTifOP.
d'acxompagner Engclbtn de la Mark, qiâ^
ayant expédié fes af&ires à la Com Ai
)Pape , pafla à Roquemadour dans le Querd.
|>our lui il demeura encore un demi ào à \
Avignon, où il étoit chargé de demander
la Prévôté de Boppard pour Tun des fils
àLEngtlhert, & des Canonicait$ de Lihgt &
jde Cologne pour un autre. Il nV réûffit
jqu'àprès s*étre donné beaucoup de mou-
vemens , & lorfqu'il fitt de retour dads
fon pays, il fe vit obligé de foûtenir i
fes h-ais un procès fort fôcheux au fujet
de ladite PrévôtQ, mais il le gagna au
bout de quelques années. En 1328.^ du
confentement ^Adolphe j, qui avoit fno-
cédé à fon père Éngelien' mon le 18.
juillet de cette année, il acheta une terre
a Dréfole pour en jouir fe vie durant, &
Voulut qu'après fa mort elle tournât au
profit de TEglife HAlttna, dont elle li'eft
pas éloignée. On ne fait pas au juâe
quand il mourut, mais feulement qu'il vi*
voit encore en 1358. âgé de 8a. ans, &
qu'il y avpit alors un demi-fiècle qu'il étoit
au fervice de la Maifon de la Mark^ Npus
avons de Lévold :
I, Çhronicum Comitum de Marça & Al;
tcna. Publié pour la première fois fur 1.
Mfs., mais en changeant le ftile, par Htmi
Meibomius Vaytiil, Hanovia, typis Wecht*
liants, apud heredes Joh. Auhrii, 1613. fil*
fous ce titre : Levoldi à Nonhof , Équiiis
LÉVOLD DE NORTHOF. 407
Marcani , Canonici LcodUnJîs & Abbatis fccu^
larïs Fïfitcnjîs , Origines Marcanœ ^Jivt Chror
nicon Comitum de Marca & Alttnay à qui^
hus defcendïfnt Duces Juliacenfes^ Clivenfes
& Bergenfes , &c. quorum familia nupcr in
/ohanne WUhelmo dejîit. Henri Meibomius
le petit-fils Ta fait reparoitre dans fon I.
tome Rer. Germanicar. p. syj'^-og. avec
une continuation de deux pages , & le$
remarques de fon ayeui fur la Chronique
de Lévoldy qui en tiennent 24. dans cette
édition. Lhold s'efl: aidé d'anciens mé'-
moires qu'il trouva au monaftère ^Altenr
bergh de l'Ordre de Cîteaux. Il dédie fa
Chronique au Comte Engelbert. Elle com-
mence au tems de l'Empereur Otton IIU
& finit à l'an 1358. M, Dithmarus avoit
deffein de la publier conformément à TO?
riginal dans les Scriptores rerum JFeJtphaU-
carumy qii'il préparoit en 1749. Ulric
Verne y Chapelain de l'églife de Haniy l'a
traduite en mauvais Allemand. Jean Kurt^ ,
Maitre des Comptes de la Chambre de
Clèves, a raccommodé cette traduâion.
2. Archicpifcoporum Colonienjîum Catalo^
gus. Dans le 2. vol. Rer. Germanicar^ de
'Meibomius le jeune , p. 4-10. Ce Cata-
logue prend dépuis S. Materne jufqu'à GuUr
laume von Gennep élu en 1449.
SiJ^ Tiré de fa Chronique^ dern. édition pp.
^77. 381. 391. 397. 399. 400- Voyez aufli
flartzhcim , 1224. Ce 1?. a fait quelques fautes.
Cç 4
f^ -
^ean Moonfen , ou ^oan.
Monfenus^ '
ÉToiT vf Amsterdam , oh il nâqmt
vefrs le coiminenceinéàt du XVL fièclc.
Après s'être diilingué dans fes humanités^
il fe détermina pour Tétat Eccléûà(Hquey
& étudia tn Théologie, apparemment dans
ITJniverfité de Cologne , où il pairoit avoir
pafle le gros de fa vie.' Il portoit éa
1546. le titre de Licencié en cette faculté.
On ne fait rien de lui au delà de cette
année. Ses écrits montrent qu'il fit ft
principale étude de U Controverfe. U a
pubUe^ '^ - .-..;. . :^
1. De loco ab hac vitâ purgatorio , QraÙ9
Colonice pubUci habita. Colon. Joan. Rurt^
mundanuSy 1540. Il®- pp. 19. non cbif-
frees.
2. Obfcurorî^m aliquot Sacra ^criptura l(h
corurn , per alias ejufdcm Divin<e Sçripturç^
Jintentias çlariores , l^culenta InterprUfUio.
Colon. Joan. Ruremundanus y 154Q. ii°'
3. Finitiva fcriptis i Canonicis ÎDeciJio^ ah
Apojlolorum venire confuctudine , populo fub
panis tantàm fpcciminc facram Synaxim ejji
irjhutndam. AuUort joh. Monfcno , Amjicf
damcnji j S. T. Liccntiato. Colon. Jafpat
Cennepaus 9 1546. 4°* dern. Signature G.
Jean Monsenus. 4pjf
fit). C'eft une Queftion Quodlîbhique ^
^ue PAuteur avoit déclamée à Cologne.
JE/* Prélimin, de fes ouvrages. Je ne fais oifi
Swêertius (p. 453. Va été prçjodre qu.e Afo/?-
fenus {\xi ^toït\[t\iï\ Douai.
J^icaife van Ellehodey ou Ellebodius,
NAtif de Cajfel en Flandre, fit fes
principales études dans TUniverfitç
de Padouc , oîi il prit le grade dç Maître-
ès-Arts, & celui dé Licencié, ou de Doc-
teur, en Médecine. Son habileté dans
jcette fcience , & furtout dans la langue Grec-
que, & dans la Philofophie, lui procura
la bienveillance du Cardinal de Granvtlte^
& l'amitié de Paul Manuce, &c d'autresf
fevans Italiens, qui contribuèrent à fa ré-
putation. Il s'attacha fiirtout à Jean-Fin'*
cent Pinelliy doâe Gentilhomme Napoli-
tain, {a) qui, parmi une infinité de raretés
Gu'il avoit affemblées de toutes parts, poffé-
doit un grand nonibre de Mfs. Grecs, qu'il
avoit achetés dans la Grèce même. Enfin
fc'étant fait çonnoître à Etienne Radecius,
(a) Mort en 1601. à Padaiie, o^ il s'étoit établi dès
1558. Peu de favans égalèrent Pinclli dans la fcience du
Droit; outre cela il excella dans la connoilTance des Mé-
dailles, de rHiftoire, de la Médecine, des Mathématiques,
des belles-lettres , &c. On le confultoit de toutes parts ,
^ il n'avQÎt pas de plus grande (atisfaâion que dp comma<i
iiiq;uer Ces lumières' aux autres.
4fo NicAiSB Ellbbodius.
Vke-Roi de Hongrie ^ & Evêque d*£gBr,
ou Affria 9 dans le même Royawne , ce Pré-
lat, crui aimoit les gens de lettres, l'attira
chez lui, Tadmit à la table, & le pourvut
d'un Canonicat de fa Cathédrale. Après
avoir joui quelques années des bienraits
de cet iUuftre Proteâeur, ElUbodius mourut
à Prcsbourg le 4. juin 1)77- emporté d'une
^vre peffilencieUe. Il nit extrêmement
regretté de l'Evêque Radecius, & de di-
vers amis qu'il s étoit conciliés. Charles
Clu/ius lui rendit les honneurs funèbres ,
& deux autres lui dreilerent des Epitaphes.
Kous avons de lui
tpiçeoùç A^vipdfTOv pifixiou h. Nemejii , Epif
çojpi & Philûfophi, de naturâ Hominis liber.
anus, nunc primàm & in bicem editus &
Latine convtrfus à Nicajio ElUbodio Caflc'
iano. Antv. Chrift. Plaminus, 1565. 11°'
pp. i8i. pour le texte, & 142. pour la
verfîon, qui le fuit, en beaux caraâères
italiques. Cette édition eft très-nette, (i)
It. dans la Biblioth. des Pères, (édit. de
Lyon y T. VIII. p. 618-649. ) ^^' ^^'^ -^^'
notationibus. Oxoniiy 1671. 8*^* Cette ver-
fion d'un ouvrage favant & utile eft faite
de main de maître. Le Traduâeur la
dédie au Cardinal d^ GranvtlU par unq
(&) Je remarque cependant qu'il faudroit corriger à b p;
141, de la yerfion : Quomodo irgo, firifancU^ au lieu de ;
i^uomodo crgo viri futu»
NicAisE Ellebodius. 4f|:
ppitre Grecque, datée de Padoiic le 3.
Juillet 1564, Il y dit qu*il n'a recouvré
qu'avec beaucoup de peine les deux exem-
plaires, fur lefquels il a préparé fon édi-
tion , 4^e CQS ejKemplaires étoient fort
corrompus, mais qu'il s'eft efforcé de les
corriger ; il ajoute que George Voila ( c)
avoit déjà entrepris une verfîon de cet
Auteur, mais que ne fâchant pas bien le
GtQQy il l'avoit défiguré ridiculement. Hê-
mejiui vivoit vers la fin du ÏV. fiècle;
il étoit HEmïft^ ville célèbre de Syrie fur
VOronUy & Ton croit qu'il en fiit Evêque.
1. Quelques Lettrts Latines & favantes;
dans les Epijiola illufirium Belgarum pur
bliées par Daniel Heinjîus.
3. Epijtota ad Carolum Clujîum. Dans
Thomce Crenii Exercit. It. de opt. libris y p.
4. Quelques Po'éjies patines , dans les
Delicia Poctarum Belgarum de GrUHms.
(ET' Car. 'Clufii Ep. nd J. Lipftum, A^ns le
Sylloge Epiftolarum de P. Barman ^ T. 1. p.
311— 313. Marchant. Dej'cr. Flandria, L L p.
§3. Sauder. de Scriptorib. Flandria , Im.
Svjeertim^ 571. Val. Andréa 678. P.Guàldi,
Vit a Vtm. Pinelli, éd. Lond. p. 346.
(c) Mëdecîn de PUifance, qui enfeigna les belles-lettres
i Vénîfc ver^ le milieu du XV. fiècle. Sa verûon fut inl-
^mce en ij3j.
4"
Toujfaint Bridoul,
NE A Lille en 1505.9 entra^dans la
Compagnie de Jefus en 161 8. âgé
de 21. ans, fiit Coadjuteur fpirituel, pafla
le gros de fa vie dans les exercices du
Confeflional , auquel il fe rendit fort affidu,
& mourut pieufement dans fa ville natale
le 18. juillet 1672» âgé de 77. ans. Il
étoit apparemment parent de la vertueufe
mère M. A. Bridoul ^ Abbefle des Brir
gittines ^Arras , dont la vie édifiante a
été donnée au public. On a du P. Brir
doul :
1. Le Triomphe annuel de Nofire Dame,
jLllle , Pierre de Roche ^ 1640. 12°- Ceft
un Recueil de miracles opères par Tintée-
çeflion de la S^« Vierge , pour chaque
jour de l'année,
2. La vie de François Cajetan de la Comp.
de JéfuSy traduite de V Italien du P. Alphonse
Cajetan. Lille , Piètre de Raçkc ]^ i6j^u
12^'
3* La Boutique facree des Switsi & rer-
tueux Artifans , drejjee, en faveur des perr
Jbnnes de cette vacation. Lille , Nicolas de
J^cke^ 1659. î6^' pp. 373.
4. UÈjcole de rÈuchariftie , efiablie fut
le reJpcS miraculeux que les tejies, les oifeaux^
^ les infe3es , ont rendu en diffèrerues of «
Toussaint Bridoul. 413^
éafions au S. Sacrement de CÂiaeL Lille ^
i6ji. 120- Ceft un Recueil de mira**
clés tirés de diffèrens Auteurs, & difpo*
(es fuivant l'Ordre Alphabètiaue des ani-
maux en qui ils fe font opères , eh cûm<^
mençant par les Abeilles ^ & fînifTant pàf
les Pipires. Je ne puis que louer le but
de celui ^ui tes à fàflembtés : mais je
fçruhaiterois qu'il y eût apporté plus de
difcernement. On veut fervir TEglife,
& on la defTert en effet , quand on foû«
tient fa caufe avec pfùs de zèle que de
luûiières. Le livré doùt je parle, en eft
Uft exemple déplorable. Un Proteftant
Anglois le traduifit en fa langue, (^a) &c
y joignit une Préface fur les miracles y
oïl il s'efforce de jetter du ridicule fur
tous ceux que des Auteurs Catholiques
çnt allégués en faveur de leur croyance,^
& en prend occafion de repréfenter l'E-^
glife Romaine , comme Une Société d'Im-
poAeurs , qui fe jouent de la crédulité
des peuples. D'autres Proteftans fe font
rendus l'Echo de cet Anglûis; ce qui
montre la mauyaife foi de ces'MM., c'eft
qu'ils favent bien que l'Eglife Catholique
A'eft pas refponfable des défauts de Cri-
tique qui fe trouvent dans des particidiers :
( ar) The School of thc Euchérifi > efiahUshtd ttpon thê
miracuUus rejhecls , and acknowUdgements , wich btafts,
hirds , and in/ccls , upon feveral occafionsf hâve rendred lo
^e holy Sacrement of thé AUar, &c, Londoa» 1^%%, 1%^
4i4 Toussaint Èridoùl.
qu'elle n'adopte pas leurs ouvrages r que
les favans de nôtre communion n'y font
aucun fonds, 6c que ceux-ci ont donné
des preuves de la préfence réelle , qu'il
faudroit renyerfer ,• avant de s'en prendre
à un P. BridouL
ay Aleg, 439! Sotucllus , 771. 77X
Jean de Dur en ^
RELIGIEUX de l'Ordre de S, Franç(»s,
tiroit fon nom de la ville de Dunuj
dans l'Archevêché de Cologne^ d'où il éick
aatif. Martin Eifengrùn, favant Profe(&ur
ffingoljladt, dit qu'il n'étoit inférieur à
aucun Théologien de fon fiècle; il le&it
florir en 1468., & il paroit que Poffevin^
& Falin André s'en font tenus à cette
époque, (a) Quoi qu'il en foit, le P.Jcâfi
de Duren fe diftingua par fes prédications,
& compofa les ouvrages fui vans, pôuf
riodruôion des Prêtres & des Prédicateurs,
incapables de fe livrer à de profonder
études :
a. Sermones de tempore*
(3. Strmones de SanSis.
{a) Sweertitts veut «jrfîl ak v^cu fous Jean XXÎff, en
1411. Je crois cpffl s*eft fondé uniquement fur ce que
Trithème place (bus cette année le Médecin Nicolas it
Florence , qui précède imnedisteiiient Jean dt Duren daot'
fon Catalogue»
PlBR&ft MaSSÈMIN. 41^
bre blanc y oii Ton a gravé l'infcriptioB
iliivante :
i Nihii i
tus\
I Vtmis l
JC:><:iocx>o<X
NiHIL
;^' Umbra ^
HIC JACET
NIHIL,
ID EST ANIMJE SOCIUS CJNIS
V Piaredol
3C:h;>c*.>;::,oJ)|
/^«r/i Maffemin, S. T. X., pridcm Pajlo^
fis Dammenfa , Dud{uUnfis , & B. M. V.
Bfugis, ddn hujus EccUfia Canonici Thco^
lop, Scholaflici^ Chnjlianitatis Decani, Exa^
minatonsac Judicis Synodalis, Archidiaconi
& vacante fide Epifcopali Ficarii GcruraliSm
Fundatd JSfi & fuis Miffâ hebdomadaU pcr
DDos Archidiaconos cdtbrandâ y obiit x€*
maU /742. atatis anno y8.
Avitum y us ficmma afpiciti^
Ac vejlrum in co confideratt^
Indt vcnitis qub nunc itis;
EJlis quod fuitj critis quod cfi.
ORjiTE
Tom. VL
FRATRES.
Dd
4l6 PlER&tt MASSEMIJI.
devoirs, furtout par raport à la Prédtd-
tion, engagea TEvêque Henri^Jofcph vari
Sufitnn à lui donner la Théologale de fa
Cathédrale vqts Tan 1713. Cet emploi
Tôbligèoit à fafire des leçons cPEcriture dans
le Séminaire Epifcopal nouvellement ré-»
tabli; fort peu de tems après, M. Majft'
min fe chargea encore de TArchiprêtrife
du Doyenne de Dammc^ fans que ces
diâèrentes fônôibns Tempâchâflent de va-
quer au minifière de la Chaire. Dans la
fuite les Chanoines de S. Donatien relu-
rent, tout d'une^.yoix Chanoine-Gradué
de leur églife; ^ la place d'Ârchidiaae
y étant venue à vaquer peu après, on
lui' confia cette nouvelle charge, qu'il
exerça avec le défîntèreflement , & la
fermeté néceflaires dans un pofte qui a (d
épines, & qui, loin d'être pour lui une
oecafion de relâchement ,- n!e fà, qtié M
rendre plus af&dir au travail; . Il fiit encore
Examinateur & Juge Synodal de diocèfe
de Bruges. Enfin TEvêque Vari Sufitxui
étant venu à mourir le 24. février 1742.,
M. Majfcmin fiit l'un des quatre Vicaires^
Î;énèraux qu'on choifit pour gouverner
e diocèfe durant la vacance du iiège :
ihais il ne put s'occuper longtems de ce
foin, une mort fubite Payant enlevé le
26. mai 1742. dans la 78^ année de fon*
âge. Son corps repofe à S. Donaàtni
proche l'entrée de î'églife, fous un mar-
bre^
PlBURË MAÏSEMlNé é^î^
kkîet, de Fcnèlon, &c. doiït plufieurst oiit
déjà été mis en Italien , en Efpagnol, & eiî
Allemand. M. MaÏÏcmih a voulu donner des.
l>ièces de fon fondb, & le prompt débit qui
s'en eftfait, femble prouver qu'elles font
marquées au bon coin. Il ne s^ ^A point
afliiietti aux divifiohs ordinaires, qui ne
font fouvent qu^àfFoiblir le difcours. Il
iliit Tufage de fa nation, en traduisant
tout de mite les pafTages qu'il a cités eh
Latin : au lieu que les Prédicateurs Fran-
çois trouvent plus beau de paraphrafer
d'abord ces paUages en leur klngue, puisi
de les raporter en original , comme là
preuve & le précis de ce qu'ils viennent
d'expliquer. Il cite ordinairement l'Ecri-i
ture dans le fens littéral : quelquefois ce-^
pendant il donne dans des fens détournés^,
^l'on pardonne aux Prédicateurs, maisf
qui après tout ne fatisfont pas ceux qui ne
cherchent que des preuves folides. (/)
Oy Prilimin. du n. x*
(f) Par ex. a. i. T. l.p. i±$. M applique eut dîfcour
éesnonnêtes ces mots du Fialmiile : Gladium tvaginaycruii
peecatàTcs. Et lbU<^ p* 3.6y. il cite ceux-ci : ùahit vo
fuét vocem tirtutis, commie s*il s^agiiToit là de Tefficaceé
la Parole de Dieu prèchée en chaire.
Henri de Bukentop^
Toit d'Jnveas où il hac[uit versr
1654. Après les études ordinaires , if
entra dans POrdre des Récollets, âgé d^en'
Dd X
É
4^0 Hbn&i de Bukbntop.
viron vingt ans ; enfuite ayant fait fon cours
de Théologie , reçu TOrdre de Prêtrife,
appris les Tangues Grecque & Hébraïque ,
& continué de s'appliquer à TEcriture
Sainte, il en fut fait Leûeur au grand Cou-
vent de Louvain en 1689. Il fuccéda en
cet emploi au P. André van Houten^ &il
le remplit jufqu'en lyoi,, qu'on lui donna
pour lucceiTeur le P. Matthias Grouwtls^
dont il fera parlé dans ces Mémoires. Le
P. de Buktntop exerça aufli les charges de
Défîniteur de fa province en 1703. &
1704., de Gardien du couvent de Louvain
dépuis Ï301. jufqu'en 1714., & enfin de
Cuftode oc Vifiteur de la province de Saxe,
ou de la S** Croix. Ces diflferentes fondions
ne l'empêchèrent point de continuer fon
travail fur les livres facrés, dont l'étude
faifoit toutes fes délices. Après avoir
vécu 41. ans en religion, & montré en
toute occafion une piété exemplaire , &
une humilité aufli rare qu'édifiante, il
mounit à Louvain le 27. mai 1716. dans
la 63^ année de fon âge.
Catalogue de ks Ouvrages :
I. Pœdi^agus ad SanUa SanSorum^ Jivt
Dux fiddis ingredi cupientibus penetralia S.
Scriptura ; traSans de ejufdem dignitate ,
effintid, cxijientiâ^ Libris ^ AuSoribus ^ fin*
Jibus , inurprctationc , ac variis uxtibus ,
prafertim de Latind editione VulgaXâ. Lov.
Henri de Bukentop. 421
Hmr. van Ovtrbtkt^ 1696. 12*^' pp. 4j.
C'i^ft unç Thèfe que l'Auteur fit foûtemr
par un de fes difciples le 16. août de cette
année. It- Edltïo x^* Ibid. Franc, van 4c
Vtldty 1706. \%^f pp. 25^, La i« édition
^il dèiiée à la mémoire du P. Adam SaJ^
bout : la 2^^^ plus ample & plus belle 3 au
P. Corneille de Vroom , Provmcial des Ré-
collets de la Baffe-Allemagne. L'Ouvrage
renferme des Prolégomènes courts, aifés,
& méthodiques fur l'Ecriture Sainte; l'Au-p-
teur y montre du favoir & de 1? leâure;
fon ftile n'eft pas affez châtié, mais il n'eft
|ii feç, ni rebutant, .
2. Di^onarium , in quo vçces omnes dif-
ficiliorisjîgnificationis.^ quce in Vulgatâ nofirâ
S. Scriptural Latinâ tranjlatione occurrunt^
dUucidi explicantur^ Lov. Henr. van Over^
hke, 1696, 12®' pp. 256. It. Editio x^*
Ibid. Franc, van de Velde^ 1706. I2^» pp,
352. Cette édition eft augmentée. L'Ou-
yrage eft utile , agréable , & curieux }
l'Auteur s'eft mépris dans la traduâion
Françoife de quelgue^ mots. Il explique
d'une manière facile , & favante en mêmq
tems, les termes les plus extraordinaires
de la Vulgate, fur leiquels on ne trouve
pas toûjoiurs affez d'éclairciffement dans
les meilleurs Commentateurs. Le P. de
Bukentop n'a pas refléchi qu'il étoit encore
plus néceflàire d'expliquer les termes ^
qu'on ne s'avife pas de chercher, parce
^ Dd 3
4^0 Hbn&i de Bukentop.
viron vingt ans ; enfuite ayant fait fon cours
de Théologie , reçu TOrdre de Prêtrife,
appris les langues Grecque & Hébraïque,
& continué de s'appliquer à l'Ecriture
Sainte, il en fut fait Leâeur au grand Cou«
vent de Louvain en 1689. Il fuccéda en
cet emploi au P. André van Houten^ &il
le remplit jufqu'en 1702., qu'on lui donna
pour luccefleur le P. Matthias GrouwelSj
dont il fera parlé dans ces Mémoires. Le
P. de Bukcntop exerça aufli les charges de
Défîniteur de fa province en 1703. &
1704. , de Gardien du couvent de Louvain
dépuis 1301. jufqu'en 1714M & enfin de
Cuftode oc Vifiteur de la province de Saxe,
ou de la S^ Croix. Ces diâerentes fondions
ne l'empêchèrent point de continuer fon
travail fur les livres facrés, dont l'étude
faifoit toutes fes délices. Après avoir
vécu 42. ans en religion, & montré en
toute occafion une piété exemplaire, &
une humilité auffî rare qu'édifiante, il
mounit à Louvain le 27. mai 1716. dans
la 63* année de fon âge.
Catalogue de ks Oirvrages :
I. Pœdagogus ad SanUa SanSontm^ fivc
Dux fidelis ingrtdi cupitntibus ptnttralia S.
Scriptura ; traclans de ejufdem dignitatc ,
ejjentiây txijtentiâj Libris ^ Au9oribus ^ fen*
JihuSy interpretatione y ac variis textibus^
prafertim de Latind editione f^ulgaiâ. Lov*
Hbnrx de Bukbntop. 423
lie rEcriture^ des Hébraïfmes qui fe ren-
jpontrent le plus communément dans la
Vulgâte, 6cG.
4. Thefis inEuangelium Matthœi*... Lov^
Mtnr. van Ovtrbekc^ 1697. I2°- A la fuite
de cesThèfes, que l'Auteur foûtint le 15,,
Juillet de cette année, on trouve Rtfponjio
fid Epiftolam ApQhgtticam pro Tranfiationc
J^mbriunfi. Voyez le n. Suivant.
• <• Examen iranjlationls Flandrica Novi
Ttfiùmtndy Embricx nupcr imprcjfœ , qiio dC'
monfiratur Tranjlationis illius multiplex de--
fiâus, & a Vulgatâ Laânâ Editiont diffor-^
mitas y ac cum damnât â Galliçâ Vcrflone
conformitas. Lov. Henr. van Ovcrbekc^
1698* 11^- pp. 244. Le V.dcBuktntop re-
lève ici les défauts & les infidélités de la
verfion du N. T. par Gilles de Witte , dont
il fera parlé ailleurs.
6. Nota in Pfaltcrii Davidici, itçm libri
A3uum jipofiolorum Tranjlationem Flandre
Caniy ht pmfcrtur ^ Embrioz impreffam. Lov.
Htnr. van Overbeke, 1699. ii°* pp. 55. La
verfion 9 dont il s'agit ici, étoit encore
de de Witte y qui oppofa au P. de Bukentop
une brochure de 38. pages, que ce Pèrç
réfuta par la pièce qui fuit.
7. Diatriba, pro PJaltcrii Vtrjione Embri-
çcnfi faBa , Refutatio. Lovan. Henr. van
Overbeke, 1700. ii^- pp. 79. H y a au
bout un jippendix intitulé : ,Hymni Ec^
fUJîx de BB. Virginç Maria , brcviier ajfir^
Dd 4
i4it Henri db Bukbntôp.
îqi^on croit les entendre : il y en 9 pouïr
fant un grand nombre de cette forte dans
la Vulgate , & j'ofe même avancer que
c'eft là une des principales fources de
ÎPabus qu'en font quantité de Théologien)
& de Prédicateurs ienor^s, fans compter
beaucoup d'Interprçtes & de Traduc-
teurs, (tf)
3. Canonts^ftu Régula ^ pro inttUigtnûà
S. Scriptum utiUffinKBy ex SS. Patribus colr
lecla. '' Lqv. Henr. van Overbeke, 16^6. il*-
pp. 80. It. Edhio 2^* auSior & exaSiûr,
Ibid. Franc, van de Vtlde^ 1706. il*** pp«
8i. Ces Règles font au nombre de loj.)
& recueillies avec choix; TAuteur en
montre Tufage pour l'explication des tropes
(ir } Peu He gens par ex. favent que dans la Vulgate //'4
fignifie le Chagrin : MtUor tfi ira rifu, (Ecde. Vn. 4.)
ira/ci^ Etre tri(^e, aïHicë, eifrayé : Irafcimini , & nolitt
pcecare ( Pf. IV, 5. ) liominus regnavit, irafcantur fopU
( Pf, XÇVIII. I.) Corrigent Etablir fermement : CêrnxH
ùrbm. terra, (PC XCV, 10. ) ou, Rélever : ConfiitrA y^ra
Dti^ quhd ntmo pojfit corrigerez ^uem ilic dejhexcrit. (Ecde.
VU. 14. ) Conf^ù, Eclat, magnificence : Confyffîo & mag»
nificentuL opus ejiis ( PC CX, 3, } Ses œuvtes font écla-
tantes & magnifique^. Honefias, l'Opulence : Paupertas &
honefias à Deo junt ( Ecdi. XI. 14. ) Vegilia honejbdsf
{Ibid,XXXI, I. ) Les peines qu'on' lé donne pour s^enrichtr.
^ • - " ■ ( PC CIX. 3.)
Suétone ait pris
Beaucoup ignorent que Tecum Principium ( PC CIX. 3,J|
fignifie : TEmpire vous appartient , quoique Suétone ait pris
dans ce fens là te mot ^e Principium, ' Et quel Commentateur
flans ce lens la le mot qe rrtncipium, * iLt quel ^1
il obfenré que la particule Li fe prend fouvent (
gâte pour ad infiar? Ainfi ( PC LXXVI. 19. )
; dans la Viil-
. ^ , - — ^ X # ^<>* totUtnû
ktti in rotât Veut |iire :" Le bruît de vôtre toiinerre eft comme
celui îJèschariotr de guerre. ( PJ. CXVIIL 85;.) Verhvm
iuum permanet in cctJo : Vbire parqle > vôtre Loi eft aufli
(table <m'e le ciel. ( PC LXXXVIII. 3. ) In »umum mi/ej
'^icordia adificahitur in calis : Vôtre bont^ fubfi(lera ^teçi
tellement comme les cieux , &c, • • -^ •■'*' • ; *v-
Henux db Bukentop. 425
^ura proponitur , genuinus fonus adAnàiur^
'egendi methodus tradUur. Loy. Fiaua ffen'
ici y an Oycrteke, 1704. ii**- pp. 41.
!!• nifc^Jû "IIM i«^ <& Lucc, libri ires,
n quorum primo amtigua IcSiones , in Je'
:undo varia ac duiia leSiones, qua in Fui"
raid Laeind S. Scriptura editione pcçurrunt,
'X originalium linguarum textibus illujiranturp
S" ita ad dçurminatum clarumquc ftnfum
xrtamqut ouf vtrifimiliorem Ucliorum rcdu"
untur : in iertio agitur de Edidone Sixti
^.foBâ anno iS^o., multaquc alia traHan-
ur, qua ( faltcm pûraqut ) omnes haScnus
atmmnt Thcologos , & S. Scriptura Inttrf^
frètes. Collegii & digejjh F, Henricus dç Bu"
tmop*..*. Colon. Agripp. Wilh. Friejfim
Brux. Franc. Foppens ) 1710. 4°* pp.
ijo. Dédié aux Doâeurs-Régens de la
'acuité de Théologie de Louyain. Il y
i beaucoup de bonnes chofes dans cet
ouvrage. Dans la i«* partie TAuteur em-
►Ipye les textes originau^c pour fîxçr le
bns des expreilîons ambiguës ou équivo-
[ues de la Vulgate : il me femble qu'il
n omet un grand nombre ^ & qu'il met
lans ce rang des phrafes, ou des termes
[ùi ne ibnt ni équivoques, ni ambigus,
[uoi que quelques Traduâeurs, & quel?
[ues Commentateurs les ayent mal ex-
pliqués, comme i. Par. L 36. Filii EUpha^:
^hcman , Omar , Sephi , Gathan , Cene^ ,
%f/w/rf, Amakç. Matth. XXVI. 59. Amiuj
4a4 Henri de Bu^entop.
û, & explicofij cofur^ Bftavps TraduSanu
pp. i6»
8. MeduUa Triiid , Jtve fubfiantia totm
S. Scnptura verfibus comprthtnfa. Lov. Haïr,
van Ovtrbtkt^ I703» ï^®* ??• ^^9* Dédié
au Poàeur ÇuU. Renanfi. L'Auteur ren-
ferme en un diftique la fubfbnce de chaque
chapitre de l'Ecriture; voici Tabrègé 4?
rEpitre à Tite :
I • Quales Prtsbyuri dihent , & Epifcopns ejji
Çrts piger & nundaaç. Omnia munda boms»
%.Pro variis Jlaiibus bona dogmata : Gratu^
monfirat
Vita fit ut cunSis fobrîa , j^fla , pia.
^.Unica nos Domini fccit miferatio falvos.
Verborum pugnas, Harcticofquc Juge,
Je ne vois pas bien l'utilité de ces for- '
tes d'ouvrages, & je ne confeillerois à per-r
fonne cette manière d'étudier l'Ecriture.
9» TraBatus de Senfîbus S. Scripturœj &
Çahalâ Jtidaorum. toy. Mgid. DemqiUy
17P4, ix^' pp. 138- Dédié à Antoine ¥in*
charte Abbé de VilUrs. Il y a peu de chofe
à apprendre utilement fur la Cabbale des
Juifs, qui revient à l'art des Preuves par
A|)agramme$ : pour ce qui regarde les
Sens de l'Ecriture, le P. de Bukentop a
traité cette matière fort méthodiquement,
^ démêlé avec beaucoup de (agacité les;
équivoques qui s'y étoient gliffees.
10. Alphabetum Gracum & Hebraîcum ^
fuo Jingidamm litterarum utjiufyue lingucf
HbnKT de Bckentop. 427
mil fe trouvent entre celle de Clément VIII.
4e Tan 1591. & celle de 1593*9 de mê-f
me q[u*entre ces dernières ^ & celles de
Plantin.
Outre ces Ouvrages , le P, 4^ Buhntop
avbit mis au net les fuivans^ qui n'ont
pas été publiés :
' «. De Ponderibus & Menjuris ( facris )
fi. Efdras fjhe de genuind Fulgata Latince
Se Scripturce UcUone.
y* Quajliones Euangelica, de Herode : Na*
fhanaele : Zackarid : Joanne Euangelifid ^
an fiurit Sponfm in nuptiis in Cand èali*
faa : Magdalend, una Jit^ an tince, vel
ires UnSrices Chrijii : de Sabbatho ( peut*
être fecundchprimo : ) quoi annis Chrijlus
pradicaverie : de Ckrifti Gemalogid ^ fratribus ,
0VO , avia : de Pafchate : de Re^nâ Aufiri :
fU Temph Hierofolymitano.
87" Préliminaires de fes ouvrages. Feuîllç
portuaire. Sanderi Chorog^. Brab. y^h. éd. III*
159- 163. 165.
Jean de Marnlx,
BARON pÈ Pones , qui eft im villaee de
la châtellenie de tille outre TEfcaut,
te feigneur SOgimom^ autre village de Flan-
dre, naquit, apparemment dans la châtelle-
pîe fufdite, vers Tan 1580. Son père, Gli
f^r4 4^ Marnix^, baron de Poms ^ feigneur dc^
42t6 Hbnri de Bukbntop.
md quid vtnifii? I, Tim. L lO. Pla^mis^
La 1^ partie efl toute critic^e ; le P. i&
Bukctttop y examine les Vanantes les plus
confidèrables de la Vukate, & ^r prouve
ordinairement la ]\Ae& iiu choix cpfoii
a fiédt de ces diverfes leçons pour les édi-
tions de Sixte F. & de CUmtnt VIIL Dans
la 3^ partie il compare ces deux édi-
tions , en marque exaâement toutes les
difierenceSy qui font aflez peu iim>ortante%
& réfiite ainfi le livre intitule : BtUm
Papale^ fivt Concordia difcors Sixti V. &
Clemeruis VIIL circa Hicronymianam uS'
ùonem; cum utnufque edUionis Vulgatct U^
lorum Pomificum , & pojlremœ Lovaniaifam
comparationc. Londini, i6oo. 4*^* & 1678.
!!<>• (A) Le P. de Bukcntop feît enfiàe
des remarques judicieufes fur les variantes
de ces deux éditions, & fur les ^jSèrence^
{h) Cet ouvrage fut compolé pK Thomas JérnèM^ Doc-
teur d'Oxford f mort à 58. ans en 1619. après avoir été It
premier bibliothèquaire de la Bibliothèque publique éubfie
en cette UniveHité par Thomas BoiUy. James s'étoît ttà$
en tète que les Catholiques avoient corrompu PEcritnrc» les
Conciles, & les Pères pour les ajufter à leurs fcntunens;
il écrivit preique toute la vie pour montrer ces prétendaes
corruptions , voulut même engager le Parlement 4*Angleten«
k le féconder dans Ton entreprUe, 6c ne fit <nie prouver an
public fon étrange prévention fur cet objet. I^oma da Fm
de Lonwucrut , Abbé ée% Sept-'Fontaines^ diocèfe de Rômh
tic du Jar , dioc. de Sens , mort à fi. ans en 1733. 9 Vtftsft
( Voy. le Longcruana ) le Bellitm PapaU , comme un ou*
yrage utile & important t cet Abbé , homme fort iâvaiti
mais téméraire dans les critiques» & demî-Proteftant, igno-.
foit que ce qu*il peut / avoir de bon dans TOuvrage de Jar
mes , Te trouve bçaMco\ip plus çxa^çmcDt dans cSm (^ f«
^ Bukcntop^ ' •
-^ Jéàn bÊ Marnix. 42p
^^tft& ppi 495. Dédiées à T Archiduc Jlb^n.
\It. Rouen j Jacques Caillouéy 1624. iz^*
pp. . 467. It. Revues y & augmentées dt
quantité £aiuontis^ {TinJlmcHonSy & cCexem^
fUs. Ibid. Jean Cailloùéy 1631.4^* Cette
.^ édition eft dédiée à llnfante Ifabette. Cet
^ ouvrage contient de fort bonnes ehofes ;
TAuteur s'y montre zélé Catholique : fon
François eu aflez pur pour le tems auquel
il écrivoit; il jette dans les marges les
fentences Latines, qui lui fervent de
preuves. J'ai vu im autre Ouvrage écrit
entièrement dans le même goût, il a pour
titre : EJJais Politiques & Militaires y enrichis
de diverfes Maximes & remarques tirées des
anciens Auteurs; par le fieur de Mouchtm^^
htrt. Pans y Nicolas Buon y 1627. 8°* pp.
590. Ces fortes de livres font trop né-
gligés aujourd'hui.
2. M. Foppens donne encore à Jean de
Marnix des Repréfentations ^ imprimées à
Bruxelles en 1622. Je ne fais ce que c'efl.
K?" DeSeur^ la Flandre illuflréc^ &c. 2140.
Mirais Scriptores fieculi Xf^IL éd. Fabric. 350.
Carpcntier^ Hift. de Cambrai, IL 76^. 708-
Foppens^ 688. ( 11 fe trompe , lorfqu'il con-
jeoure que nôtre Auteur étoit frère du fa-
meux Philippe Marnix de St^ Aldegonde, quoi
Î[ue celui-ci ait eu un frère, nommé Jean »
eigneur de Touloufe^ qui époufa Catherine
van Ghoeu van Caldcnbroeck^ de qui i^ n'eut
qu^une fille. ) Nobiliaire des Pays-Bas, 84. fi?
170. GénéaL Ms^* & authentique.
4S0
Jean Caligator^
ECRIVAIN du XlV.fîècIe, doitt le non
doit avoir été Jtan Cau£€ma€€lurf (tf)
C. d. Chaujfetier ^ (^) ^^ V^^ P^^ ^^.
croire gue lui ^ ou fes parens , exerçoienf
le métier fignifié pat ce terme. Qum
qu'il en foit, Caligator naquit à Louvain
vers Tan 1326. , & fiit élevé aux dépens
des Magifirats de la ville ^ qui reconnu-
rent en lui d'heureufes difpoiitions pour
les fciences; Ils l'envoyèrent faire atf
moins une partie de fes études dans une
Ùniverfité , apparemment dans celle de
Poîis^ (^) & l'on trouve dans les Ar*
(a) Caliga fignifioit clie^ les Romains tu&e cluLuflure conn'
potée d*une femelle attachée par-deffus le pied, & le Iobj^
de la )tmbe, avec des courroyes, ou quelque chofe de
femblable i 'f»i tû des Ibldats François qui portoient encore
cette forte de chauflure; ils l'appelloient des EfpaJrilUs»
Mais dans la badts Latinité on s*etl fervi du mot Calîgé pour
fignifier des culottes , ou des bas.
(^) Ce mot fe prend aujourdliui pour iVn marchand de
bas , ou pour un ouvrier qui en fait : autrefois on appef-
loit Chaujjetiers ceux oui Ciiioient & vcndolent des Chaujfu,
c. d» de ces longes orayes , qui prënoient dépuis la ceia-
tnrt jufqu'aux pieds » comme font encore celles des HuC-
làrds , des Uhlans » &c. Dans le XVI. fiède on a partagé
communément cet habillement en Haut'de'Chauffgs , ou cu-
lotte» & en JBas'dc-*chauJfes p que nous- nommons. fimpk*
ment Bas,
(e) Cétoit alors la plus voifiiie de Louvaini d'ailleurf'
€éuigator parle dans fon Spéculum de l'Univerfité de Paris,'
d*une mamère à infmuer qu'il l'avoit fréquenté* r royei ci*'^
après page 445. vers 4.
JEAN CaligAtoïI- 43t
çHvei de Louvain, qu'il prit en 1347.1c
grade de Bachelier en Théologie , & que
la Régence lui fit à cette occafion un
préfent de 60. éciis, (d) Caligator ne
te borna pas à la qualité de Théologien ,
il afpira à celle de Poète, & il y reuffit.
Ses talens éclatèrent fous le Duc Vtnctf^
las j qui avoit fuccédé dans le Duché de
Brabant à Jtan 111. fon beau-père mort
Ic^ 5. décembre 1355. , & qui mourut
lui-même le 7, décembre 1383. Caliga^
iior dédia à ce Prince un Poëme intitulé
A. Spéculum Principis; & il paroit que ce
filt cet ouvrage , qui lui procura la Q>u-
tûnne de Laurier, recompenfe ordinaire
des Poètes de ce tems-là , & dont Tufage
à fubfifté longtems dépuis. Nous n'avons
plus ce Poëme , dont le but étoit de re-
préfenter à Fenajlas les vertus dont un
Prince doit être orné , & les vices qu'il
doit fiiir : mais Jean Molanus, Pierre Dl*
Paus , & furtout Philippe de Leyde, nous
en ont confervé des morceaux confident
Mes ; on y voit que TAuteur avoit étu-
dié rEcriture,les Pères, les Pbilofophes,
& les Poètes anciens. On juge bien yi'il
n'a pas égalé les derniers : fa Latinité
n'eft pas toujours pure, il a peu d'éléva-
tion, il n'obferve pas exaâement la quan-
tité : cependant on peut avancer fans
{d) S^chfikildin.
4S0
CEBSSSaSBSSSBSBBSSSSSSSaS^^
Jean Caligator^
ECRIVAIN du XIV, fiècle , èotA le nom
doit avoir été Jion Cauffcmaeelur, (a)
C* d. Chétuffeticr ^ (^) ^^ ^^ P^^ ^^.
croire gue lui ^ ou fes parens , exerçoieof
le métier fignifié pat ce teitne. Quoi
qu'il en foit, Caligator naquit à Louvairi
vers Tan 1326., & Ait élevé aux dépens
des Magifirats de la ville ^ qui recomm-
rent en lui d'heureufes difpofîtions pour
les fciences; Ils renvoyèrent aire atf
moins une partie de fes études dans une
Ûniverfité , apparemment dans celle de
Paris ^ (^) & Fon trouve dans les Ar*
(a) Caliga fignlfioit chtt les Romains une clisufrure corn-'
potée d*une femelle attachée par-deffus le pied , & le long
de la )tmbe , avec des courroyes , ou ({uelque chofe de
fembtable i 'f»i yû des (blddts François qui portoient encort
cette (brte de chaufiure; ils rappelloient des Efpairîttes»
Mais éên$ la baiTe Latinité on s'eft fervi du mot Caligé pour
fignifier des culottes,^ ou des bas.
(^) Ce mot fe prend aujourdliui f^ôur \m marchand dt
bas 9 ou pour un ouvrier qui en fait : autrefois on appef-
loit Chaujfetiers ceux oui Ciiioient & vcndoient des Châujfu,
€• d* de ces longues orayes , qui prënoient dépuis la câi-
tore piApi'aux pieds , comme font encore . celles des Hb(*
lards , des Uhlans , 5cc. Dans le XVI. fiède on t partage,
communément cet habillement en Haut'dcC/uittffgs « ou en*
lotte» & en BûS'dc'^chauJfts » que nous- nommons. fim^
ment Bas^
(e) Cétoit alors la plus voifiiie de Louyain; d'aiUeurt
€éUigator parie dans fon Spéculum de rUniverfité de ParUi^
d*une mamère à infinuer qu'il Tavoit fréquentée r roya ci*
après page 445. vers 4*.
Jean CaliôatoiI; 43^
^4
FRAGMENS
DU Spéculum Princïpis
de ^^^» Çaiigator.
3US le tïtrô : DE TuNic FiRTufirm
u^^I^^^NdÛe mente virum, virtutes inJué
?t«nv^ //^//tf fwe/î/e rim/n ; non efl pri^
bî^WiSê rio/^r uUa
îdc, quant depinxi, tunicâ vtfiis polymUài
Tarn f une calejiis ilâus fila coloris ^
*/ Jiia materia gemmas pfacellit & aurum.
nclyte Dux , crgè^Ji non indutiis es, ijlam
ndue; namque potes. Si fit maturayoluntàsi^
4aieriam virtutis habes ; rem profer in aSumé
am potes p ergo veUs;fivis^èfiprœJlopotefiasî
fronde aUquid^ fi veUe tenes , ^ poj/e unebis j
^ojfe vohuuàtem fociet fibi fœdere firmo.
Sous le titre : De Constantià.
'n fiudiis fit certa fiiis mens, non vagaffecuné
%nfifiat, nùnquam tiiubans a tramitt Feri^
\(Eta, virens pjlorehs , non curii anxia pravis ^
^iiit fiint jlorentis animi qûafi. tinta rriordox.
Sfec fiuàt in motus varios : fed firmiter uni
^.nfifiat mens fixa bono; rie ,fingula tentons ,
^il teruat. Nec fie animus decurrat ubiqtu,
^uàd nufquam ; ni planta receris , tranfiatd
fieque/iter ,
dreat, &, varii tentahs medicdminis ufum^
Invaleat morbus; nec mens fie omnibus afi^tg
Tom. VU Ee
42^ Jean CAtiOAToR.
crainte qu'il eft fort au-deflus des Poètes^
de fon fiède , & j'ai trouvé fa morale &
belle , que j*ai cru faire plaiiir à me»
Leâeurs,en recueillant les lambeaux épars
de l'Ouvrage dont je parle j & en les
leur mettant ici fous les yeux.
j3. Caligoior avoit encore écrit Quelque
chofe en profe» adrefle au même Duc de
Brabant; Philippe de Lcydc ea cite ces pa-
roles : Noli crgo contemnerefiaturam parvam
in hominibus; & qucm videns diligen fapitn*
tiam^ dcdinare ftnùtam vitiorwn, takm ergOf
di/igc^ & habcas juxta te* Enfin il avoit
donné :
y. Viia & Pajpo SS. Apofiohrum Pétri &
Pauli, liber unus. Cet ouvrage étoit en
vers^ & commençoit ainfi : |
Roma caput mundi, primo Pafiote beoea,
ST* Pbilip. de Leydis^ Ub. toto de cura Rcif.
Pef. Divaus , Rcr. Lofvanienf. Ub. IV. c. /. /•
113. J^^^' Molanus^ Ub. de fide & furam.
qua à Tyranno exiguntur^ Coton. 1584. pag.
214. Guil, Boon, /înnaks de "la ville de Lou-
vain , Msicj à rHâfel-de-ville en flamand ^feuiHa
398, verfo. '
FRAG-
JtAÏÏ CAXiGAtôiU 43 J
Vi mine txtenfu 'méùmsy& ionifiêSâ ibincepsji
M£er,ifu>nalius: nifi rtsfo ^msm ûd hbmti\
Unumft vanis Prinups aécommôdét horis.
ftùpbfimm vêl decmMi pto tmpôit mndàs^
Tcmporiius mores S^cns '^t xritmhc muiati
VM^ikàs^iipiai^ia'tMgndt kùc ma^Ulk.ù
F^Mtlid memôr^adfri^iM iMiiMksfi^m
Pramaire procul;Jpeculare quôd ^evtnit; efio
)4ipi$ & àP^aus ; oa^ circk^iôe /nWtisi
S^Hna ekimplm- hubt-; dectàris in mis,
Ca/itus in latis fempcr pcjora <ihHift.
FMBf Vkc p&teHt Si^kàs ^ iUc fidi^ '€éMiit....i
Si Fortuna Duci, nuians éUvè)^^, (g) rs^
Cèdai^DÂ^pé^fiMî mdélicumç W/ç/^ réjkmns^
dçfUit hffulr^aï ^ tittbMm jtenunià "nàmctlh^
Si FàrMia Dûd tnUàns ^ adVerfa pràtètàr
TlofiïbuSy ad tcmpus Ji vurta ^Urduu y cjus
Sit confiàns àhîàms yimméfufà Nuniiha magni
PropàJlUm juvèft Ducis, t<fiàmè P^ti....;
C&fpûHs tx'^gul vifti conUfnntrc noU;
Conp&ô poUèt^cUi vim hatârà iugiMï (h)
ConjUiuni fi finù dàïmr , Difcréno pfkdens
LiMi , ^ txaMn ràtiôhis ertan/iaÉ ami
Quâ/fifiKfiyt vigôr^fek ptenà liccnïùi âtiùr.
Càkfttk hàtùràfa y pmhûn qui W5 diût rtbùsj
Sféirnkût àPerfis dùtihui^ càk (i) ImtUè^doâi
ConfiUum Thimodis : (k) Pfuimia ftd M
fuàdet : fe é 4
(à) Lin tournant le ^os.
(h) Je ne fuis pa$ fik que ces deux vers foieot de CâUgëtoWf
(i) Péut-étfe : Ùùafi. ,
\k) Vo^ei fur Th^mondat Quint-Curcè 13» HL ^« ij»
434 Jtan CA&xeATtrR.
iQuM nuUl; fie amSà proiu^ quiiéfiigik
ptrdm.
Sur la Raifoiu
O jubar htmatM mtnds^ ptMcbmi lueemal
OfiiniUla micans^ & lampas jugiter ankns I
Quâ^modùs^ordo^ tomim qiâdjmt^paiuvh
£u tandim :
^ud dtca in tSSs i^dfa3is,ptùvuUi£3as.
Garder fes fens.
Nt vîmnda firis oaiûts venemr, & anfis,
MiUiflua yocis duki JUttSà canore,
Xfèfluat in bacur^ vifiun a^gat & oMmsi
Franat oSoratum 1 1^ vd iaèan fiipMS
JJéjipttns gufhis'f mentent nuniian Jkjnemh'
Petiputt f Jinftpu gmtts conteMfttûtj^ti^M.
tiabts cowpvntt^ ne détins errte*^ O* inots
lÊMaàfoW^diU^ Venait prtdaêk qumtmj^
Bxtàihs mrpî condadiMS omnm Indu.....
Pfinceps ilbiffris ^ qid fe vola e^ potaiwtt^
Rex, Duxyfive Conus^ animas dmnet iUefo
races ,
Leffhis^ infiiddns^; nec vîSa EBuBac CùUa^
Cum S^ardanupalo y fioRs Jtibmistitt Sakms^
NI cùntemnatttr. Etenhn Kàt Tndîca hn^\
A nabis pvJTta tdlus fiui jura ttmdfuu,
JShtque trïbutajibi ; feu fendot u&imuTkaU^
Infida parva maris :eamen aéras peUkre curas,
Quœ vitambreviant, miferafquefi^arrftttrdiùr,
Quee car dilacerant, nan poffe yparenda noit^.
Sous le titre : De PkvtfàmiA.
Prudattts tieulUm cupiens jjk ( ^juffter idtm :
(e) Autrement : Qiuurau ( f ) FenMtre : Sit^
Jean Caligator. 43jr
Ula funt homnum pUButda Duci : fid
amandi
%nt homincs^quibtis efijmdlis natura tributa.^^
^unus emm conftrt morts y irrttit avaros ,
ecuUat vitium,genus augct yfubjicu hofltm...;.
Duce prolatum Jlabii imvocabiU verbum ^
fiprovija quidtm mji pajpojît cornes illi
tna Jîgillata débet verbum Ducis eiïe:
mpUx y EJiy Non ejl: Srie hoc y & , Non
erit ïllud
trba Ducis vaUatafideJîm y &fuafa3a y.
(^ vocet hune fideifiaaoremfama verenda.
'C Patron y Graci dux agmirùs y integer avo y
t JlabiUs fidei y Vert non fBus amicuSy
d noflmm merUb dicecur clima rtdîffe.
Sous le titre : De Clem^ntia.
t ni plus aquo rigidas mijjura fagUtas
^rcttm JuJUtice tendaty mellita rigorem
tmperet UUus CUmentia Principis y una
lier virtiaes pretiofa columna Ducatûs y
nà bajis y fi Jufiitic^ det bafta grata.
on fiabile ejl regnum y quod non Clcmenti^
firmae»
^ac doceù ut pœnis hondnum > vel fanpdnô
pafci y
urpeferumqueputetPrincepSy&parccre difcat}
le tamen ut nunquamfirmce confiantia mentis
^eviet à reSto ; nï fi^ pietate remiffiiSy
ïoUefcat nimiàmy magnos effceminet aSus
lollities y perdatque viri mens fraSa vigorem^
Tti^ç doçu ut mifiri lachrymas y incommod^y
cafus
Ee j
43^ J«AN CalICatos.
UdU tonjilium ^ Dominas, ni defpiu fcryu
Non tibi firmo gravis crcdatur^fid gravis oG"
tor; (1)
Nec tam quos, (m) quam quîdf boruDux^
ttbi fuadcat , audi.
\A gravibus proUua tamen, graviera videnmr;
Et movci ordo , \ graves gravis ut Dux cànfidaL
Undc
Magnus , (n) as acupit Daru rtfponfa, citatis
In cœtum duciius , quid tifupcr hoc fit agju^
dum ,
Çonjiilit; tccc duus Dux & Donûtor vouU
orbis
Lindtibus contenta fuis Prudtruiafay ne,
Si nimis excédât, det ei Ferftaia nomen.
Di3i vel faâi caufam cujufque requiras;
Qmcqiàd agis , prudenter agas ; & r^pkt
faum.
Sous le titre : De JusTitiA^
jufiitiam foveat, & jujlus arbiter aqui
Dux ; rà fuhjeBi fua jura perire querantur$
Permittente Duce : nec Judiciarius ordo
Dicatur vireis tanti reSoris in auld
jimipife fuas , & Lex langùere; quod àbjît^
Jujios peifidens jujlus : perfe&is eorum
Et Pater, & Dominus,& eorum meta recursûs»^
Dilige, quœfo, bonos : miferere malis : mala
puni ;
ïnjlar habe Medicifeirem ; nân jebricitantetn
Odit} & injèquitur:fugat hanc, ta libéra Ulum^
(!) Peut-être ; AuSor. (m) Je mectroii : Qffit*
(a) Aiexaatire*
Star k Violupté^
Duces vexât, dum corfuhit atra Votuptas :
rcfpitur rabie^ vexante lÀbidim; pàm
lit kumanum, vivens de more ferarum.....
viat , accendit ^ turbot cor caca ÎÀbido.4...
i Superûm rurahit àmor , aut revef^uia
famce,
n furor ille venu Fenerisydîim duUe vt^
nenum ,
tm timet àUa Ducum, fervitquc potenàa
Regunu
lAmor Paridcm^fit îisj Trojam rogus urit....
' très infejlos Rationis apex hahethofks :
la vacare vêtant, vetat Ira, vetatquc Fo^
luptas , ' .
*d dccet 9 injpicere , fienque qmd eoçp^dit.
£rgà
ca vobtptatts JU eis expUre voluntas^
; Uges homimim , mundi moderantur htt>^
te/tas.
lUS ce titre : EPïTAPîiitûU BeaTM
k dolor! in nofiris qmm (^<{^ dominaritr
annis
:urut portenta queror. Fax crinurnsomnis,
Tuntumque nocens , unà cumpÙhe ItyfanHis
icrat , & totamyproiato crimine^ mû£am
E c 4
[) Autrement : Ciaiu On fcàt MûffK : Q^iéûtiM^
tua, Ecqtuc^ 6tc*
440 }ban Caligatob^
ÇomfnacîUans ^purife nomine vtfit amonsil^
ftf ( ^^4 ^^^ ^^^ jblùm^ fid aihoopff
fummos
^ttbdola Pralaios Juhigii 9 latafqut coronaSf
Felatofque ptdi ; (s) caM patrimotûa ChriJH
Dijfipatl obfcœmm pafctns hac dou lupanar. .^
Konnc yotûpiati èarnis fervïtur ah omid
Stxu^fivefiapi? Si quem potes ^ excipc; nonnf
^SiitSa Polùpeatcm quœvis coUip & veneraiur
Vtnaltm ytf\trtm jam cuiff majore pvfiUusi
Trota Folupioiefaiàiur machina mundi.
Mundi funt paucif ^uo4 cum làchrymis ref^^^
rehdum. •
Undt tîbiiamdyisj. aUeSiva Folupeas,
Si JBmulis agites te cum firvore fruentes ?
In te magnifia y jocundi, Jtye decori,
Nefcio ijuid làteat, quafi quàijk allicit omnes,»^
Illa columba decens , turtur Jpecîofa^ pudica
Uxorj lux patriaj cafio redametur'amorèt
Germinefœcithdus ager, & vallis ienediSa , (t)
Sentiat agricola Jiuditim ^frontemqtufircrumi***
Eççe vpî^ptat{s res miranda , fid honefiœ i
Nobilis Accipiter^ Falco^ Vmatioy Scacus; (v)
Sum çomes (lis ludis. Sit circumjlaruia moris^f
Hoc efiy^ipfe modus^ qui format & incfytà
a3us^
Çuo Jmi nil pulchrutn, fia quo idl carminé,
dignum '
(r) Je croV qu*îl s*ag^t ici des abominations reprocbéi^
•ux Bëguards & aux Bégiiihes. Voyez ci-deflus T. 1. p. 203. '
• (s) Je corrigerôis : VeUufqut peut.
(t) C^ vœu.n*eut point d'^et; la Duchefle /fMiff nf.
donna point de yo&htiié au Duc Vinceflês.
^ (v) Le jeu des £cbecf« * '
Jean Caligator. 441
fSeffii AUxander^ totitis maiUus orbis;
Et tamen à muUisScacusfuJpeSus (yf) hateiun^
Ludmjam yïdeor^ durit ludos pmjtro vitct
Virtiaum , eut mira dccens innata voluptas
Eft, cujus torrcnu potabit ces DominttSj qui
JnançJidurUyJî ( diço ^fçlunt ^4 ^^^m properartm
Sur la Grandeur d*ame , &f fur TOrgueU.
Maffiammum dccct tjfc Duum ^ procul exuU
fallu; \ . '
^i/plicet ifie tumor in Principe : fed tcnor ijlc ^
Si meias eeneat, fedcmjtbi vendicae aptam.
jibju ut in Capitis tant Jiiblimis regione
jipojlema qifidem nafci tant turpt Jinatur,
Stmpcr ^ virtutum côrrumpens cctttra mvnbra^
Inqtdnat egregios odjunBa poun$ia mores.
Scrutator Logica , tj[ia definitio qua fit ,
Injpice; mortalem te prœdîcat iUa patenter j^
Tone fupereiâum , fajlum fubndete ; ruina
Efi prope y vita brevis , fortuna Uvis - pif
Prinçeps.
Mortis ad imperium, uffat mundana potellas ;
Mortis ad imperium ^fubUmia colla tremijcunt;
Mortis ad imperiitm ,/iigitivi culmen honoris
J)ijparet fubitb y vejligia nulla relinquens ;
JExanintat Comités , Reges calçatfuribunda j»
fnvolvitque Dtuuni Mors uno turbine tttrbam.
Sur la ModeftiCt
frincipibtisfatis apta quidem,proced4t in ujitm,
iw) Plufieurf Conc^fM l'ont mterdit aux EccUfiif&pes,
440 }ban Caligatob^
Çommaeulans ^purife nomme vtfit tfi9iom;(A
^t l qupd non doko jblùm^ Jid abho^reoy
Jummos
^ubdola PraUtos fuhigit ^ latafquc coranas,
Fdatofque ptdi ; (s) caM patrimoida Chrifi
Difftpat^ obfcanum pafuns hac doit lupanar..^
Nonne Foluptati èarnis fcrvîtur ab omni
Sexu ^fivefiatu? Si quem potes ^ excipe; nonnf
yèSa Poàipeatem qu'avis coliè, & veneratur
Venaient ver^trem jam cim^ majore pvfiUusi
Toea Folupeatefiedàtur machina mundi.
Mundi Jîint pauàf quo4 cum fachrymis refi^'^
rendum.
Unde iibi tantâ vis ^ alleSiva Folupeas,
Si JRmuâs agites te cum fervore fruentés ?
In te magnifia y jocundi, fiye decori,
Nefcio quid îàteat^ quafi qûodjk aUicit omnes„f
Ida columia decens , turtur Jpeciofa , pudka
l/xor-j lux patriai cafio redametur amort :
Gemdnefœcitndus ager, & vallis benediSa , (t)
%Seneiae agricolafiudium ^rontemqtufiremmu..
£çce vQ^ptat\s res mirandae , f{d honeftm :.
Nobilis Accipiter^ Falco^ Venatio^ Scacus; (v)
Sum cornes his ludis. Sit circumjlantia momf
Hoc ejl/ipje modus^ qui format '& incfytà
Çuo Jini nil pukhrum, Jbù quo nil carminé
dipium'
(r) I^ croV qu*il s*agît ici des abomiottions reprocbétc
IX Bëguards & aux B^giiibes. Voyez ci-deflus T. 1. p. 203.
(s) Je corrigerôis : Velatâfque petit,
(t) Ge vœi|,n*eut point d'^et; la Duchefle /f^ii| ni,
foôna point de poflèrité au Duc VinçeOss.
(v)Lejeud«Ecbcc«, *• *
•ux
Jean Calioator, 441
fieffii AUxandcrj tatius malltus orhis;
£t tamen à muUisScacusfuJpcSus (yf) hateiun^
Luderejam yideor^ dum ludos pmfiro vitct
yîrtutum, cui mira decens innata voluptas
Eft, cujus torrcnu potabit eos Dominus, qui
liane Jiiiunt y fi ( diço ^fçlunt ^4 tamproptrart.
Sur la Grandeur d'ame , ^ fur l'Orgueil.
Magnanimum dtcu tjfc Duccm ^ procul cxuU
Pijplicct ijte tumor in Principe : fid ttnor ific^
Si metas ttruat^ ftdcmfihi vendicai aptam.
Ahfit ut m Capitis tant fuhlimis refont
Apofiana qi$idem nafci fam turpt finatur,
Stmptr ^ virtutum côrrumpms ct^ura mmibra^
Inquinat egregios adJunSa potcnfia morts.
' Scruiator Logica , i'ua dcfinitio qum fit ^
fnjpice; mortalem te pradîcat iUa patenter;^
ronc fuptrcilium , fajlum fubmîttt ; ruina
Efi propt y vita brcvis , fortuna Uvis - pif
Prinçeps.
Mqrtis adimptrium^ ceffat mundana pattfias ;
Mortis ad imfcrium ^fubUmia colla tremijiunf^
Mortis ad imperium ,/ii^tivi culmen honoris
J)ijparet fubitb y vefiigia nulla rcUnquens ;
Exanimat Comités , Reges calçat furibimda ^
fnvolvitque Ducum Mors uno turbine turbam.
Sur la Modeftiet
frincipibusfiitis apta quidem,proced4t in ujiim^
iw) Plufieuff Conclus l'ont mterdit ausEccléfiaftkpes,
44^ Jean Caligatoa.
Prodeat in médium natura (x) Mod€fiia;aij9i
Hocl^atin mttro Prinupsinfgnia^ ^vutu
Sinpda dtfcnbit una moderaminc fims ^
Toium compomns homiacm ; coruemperat^Sm^
yerbofuc metitur^ Ubraiqiufimtia^ g^fi^
Pondérât f appcndu habitus^finlufqui np-anat :
Defcribu geflurn capieis, jfacicmque vcnuj&
Sufiitai ad âbram ncB; nè^ fionicfupmm
Ad Suptros ttndcnSj vidcaiur Jpemere nofiros
MortaUs^ nofiram dcdîgnans vi/ert vuam :
jiutf nimis in urram vultus dendjffus , imrum
Defcrtumquc noui animum^ moderantius ir^
Erigitur; me emmjurgit, ncc decidit ultra
McTtfurantjJignans mcnum conflanda vultus**^
Non habitum ctUtûs nimio Jplcndore Jirenatp
NonJqualorepremit;mcdiocriw omniapenfai^
ScurriUs prohiba gtfhiSy nlmîumque fevms
Ahdicat incejfus ^ ne vel Lafàvia fcwram
Prœdicct y aui Fafiâs nimius rigor exprimai
ujiimi
Et ni dégénères fcurrili more lacertos
Exerat , & turpi vexetjiia membra rotatUf
Aut^afiumjignans^ ulnas exempta in arcum^*
Ne cultu mmio crinis lafcivus adaqua
Fœmineo (y) luxus ^fexûfqtu recîdat honorem^
Aut nimis incomptus jaceatfqualore profimdo^
Philofophum quafi pnaerdens ^ tena inter
utrumque
JUa modum ^ propnoque hcat de more eapiUos.
/x) Pcut-^tre : Nativû^
(y) Peut«étre : FanMA<oi« *
JbAN CAîtIGATQIt 443
Sous le titre : De riTAKDis Assen^
TATORIBirS.
Nultà dceÛè putans Duàbus ^ uùc Ri^us^
immà
CùnSafuperûuen ^ cayeaSj^ quia dçficu unttm
Porri neçcjjarîum : Qui verbum dicac aa^eri^
Promût & intrtpidh; cum ttmpus pofiït^ &prdo
Exipt^ & ratio diSaij; Rogo, dic^, ubifa&s
Rara moraturavis? Die,, & laudabimus ilùunji
Et mérité^ vivcns cur mirabiUa ficii^
Quîd colitur? Quitus obfiquitur vaga mrbû
clîentûm?
Quid Seneca (z^palpo ^ quid odorat ? Quid (aa)
rcjfrtqucmat ?
JDèntur in cx^mpio tibl Régis equus^J^ucis aulai
Midto jjtipati J^t blanditorc Baroncs,
ji Jpecic tota, cùm hos odire t^mntur
Incfyta corda Ducum y nkfiilus ille fuavis^
Meâe vtnenoJSis, bibutas intoxicct aurcis^
Humana taudis & inebrict illicà mcntem%
Ut mcndnijjcfita non poffit origjjtis, unda
Fluxcrît înfuja : vel cujus imapnis infiar
FaBafit^ & quorfum refoluto corport tmdêt* .
Sur FAvauce, & I2 Lîbèralitér
Si Jhnd infcrta radix radcnda ntahrum '
Agro fi mentis, morumfruges ntcat omrus'^
Hanc, pie Dux^Jpcrnas^ nâjùi tibi iàmgianetas.
Hanc Deus^ hanc homincs odire boni^ quafi
peJUm,
(i) Peut-être: Seneea.
1
444 Jkan Caligator*
Ut Jepafccntem ridemia praia locuAam^
Ut baratrum trifit. Quart , fi milutt in tt^
JDwçy prias iUufbis^ txojîis rcdderis indt;
Nu kvt (bb) tjl^ oduê^rmltorum obj^trt Juris;
Gaudia fie ptreunt^ vitam fie Atropos occat^
Non murus, non arma Jhieem tutanturavarm.
Non Dmis hde chiragrd tam turpi dt^xtra kr
bortt.
Mae crgo earit tt^ Dux 6 care, çarerc
Dtpofeit Ratio ; namquc ^ in te urâ (cc^ ;mm&
Monjirifira, monfiro nihil efi eorrupaus ifip,
Uyarops in eapite nunquid mirabile monjbim}
Nonfiup^, in mediis tenebris qui viderit illami
StdfiuporaceeUrat^ quando Caputoecupat uriis
Ifta vorago ravax^ ^ abyjfiis multa bonorum^
Çiue dot/ors, ^ qumfordent^ ^fifi^ tonus nfus^
Parca manus fi detineaff fi clau/erit arca..,»»
Promittas raro : des erebriàs; mb peunttm
Munere pravcnias^ràfit res empta rogatâ..,-
Pondère majore res taxât opinio pUbiSj
Quam naturapait : qua parvi ponderis infi^
Solafibi feeit hominum pretiofa cupido.
Hae tibi prudenti nonfint miranda caduea:
Sub quibus in/piras , mirarevoluminaca&f
. jirtificemque fiium , que nUrabilius efi nU.
Nonfis talpini generi^,Jed vir GalUaus (cld)«..<(
Efidarepro muro & folidi muniminis inftar.*.*
rbb) Expreflion Flamande, pour FaçiU.
I ce) Je corrigerois : huer ce$*ra,
(dd) On voit bien que GalUaus doit ici (tgnifier CUif'r
voyant , pénétrant : ]e ne iàis d*où TAuteur a pris cette
fignification ; peut-être quelqu'un aura voulu dériver ce mot
1^ rhi {.Découvrir: ) «i lieu qi^*il vîenf de 77i {B^V-\
JEAN CALifeATOft. 445
RéSls latiday lux ona fiuitnùbus cfijam :
JDifccdat gtmitus j querimonia ccfjit; & omncs
3/id mores propcratt bonos ^Jiudiumque colatis :
Ptangerc PanGis nolite fiedjfc tôt annis, (ce)
Ac txptndijfc patrimônia^ fivt parentunt
Sudores; veniet inopiné pbtra rcftmdcnS
UruL dits tandem^ quant vos optari poujlisi
Prindpis adfiudiwn pietas vos incita; immb
AlUS&va Ducis bonuas & dextcra larga,
Quam cUmcns aperit^ dicans, (^ff) ut vuU^
fiudiofos
Stdfi d^fiuntjîbi dandi fortï facuUas
Et pojft txpUndii tum virtus exigit ijidi
Catjareo placide moveat Jirmone Scnatum^
Cafaris kac tradit Hijloria vcrba fuiffi :
Jj\DL prq>riè {gg) viôor^ munus^ quod
qualité h2U)eto;
ÎDuxego, viâor ego, munera quaera;
date.
Munera quaro; daté; quia vefira negotia tràâa.
Unus ego Prinups vobis dtfudo^ laboroé
UJibus in Ucitii mea gens & rébus honefiii
Prafio Ju^& prctfia animo prafianda libenti ;
Imminet articulus ^ tempus depofcu , honorque;
Éxigii & commune bonum » quodpertinet ad me
Dijpenfare qiddemj coeunte Juvamine vefiro^
Quorum tes agitur, paries dumproximus ardei.
(ee) L*Unhrerfité de Paris étoît du tems de Caligatar
prefifae la feule» où ceux des Pays-Bas alloient faire leurs
itudet. On commençoit alors 4 recompenlèr les bons Àiv-
4ians par des bénéfices.
[ff) Corrigez : DUms,
p} Ptttt-Ztre : Populù
A±6 Jean Caliûatoiu
poffim.
Efi dan nsJknSs^ necabhot minas ùtgmcfri
Crcde mihi^ res eft iagmko&L entre.
Admiranda facu^ immb mrauUa tiétà;
Niant amiciiias, confirmât fiaUrai fiMiM
Incânans animes^ <laro5 procura hêêtàiU^
Artt parons adUms ad irmcciffihîU cmÙMU.^
Eccc modum^jîvisy Sapicnus nMàpèèÊtiéà
Figulus effcp&tcs^fivisySatory & P^UèrkMeà
Abfyus labortgravL Forfan tîto fuHt ibi^vd
trts :
Hune dkans^ Ulumaut Vocaks âd CéHMéh
nump (hh)
Exaltansiflum^ revcnns (Jkki dem) é^isi
Dans animas aliisy ac inafUiPU tàf&rU^
Ut Jludcaru hilares fub JJH tofUH ^atis.
Nonns pufiUâmmis^ (ii) uhi fpétniiSir : ac,
ubi Virtus
Partis honoratur yubi Qui) fonts inptniia&arf
Crcfcit ibi Clerus, ubi dignus honor datut il&l
Ac ibi JruSificat y ubi nan pripmHr koAàft.
Sur la Dîfcrélion.
£rgo nuns auJi^ pie Dux; peccatu lôqWftâ
Sunt; Muùilaquium Stultiicjfuium conàiâimi
Sine Turpiloquium , unsris OMHs cùkib^UbOlî
Incitât adfaSum pucros quandoquc loqucla.
(hh) Je ii*ent€n<Is pas ce ttfftae | ftwètté £tet-U l!t# :
Ad confiUandi
(H) Peut-ê
(kfc) Je corrigerois : Ibi.
(ii) Peut-être : Tnfiîlanimts,
'U) Je. • • "•
Jean Caligatoil 447
Pbfi Vknibqman; riànias , & <pu^ firdur^
Et SolUoqtdum 5 quandoqtu MdâruoUcorum
DicimuSf dut hominum quos foUicUudo r€*
mprdct :
In Duce non rqtrobù^ : fibi fid qaandoquc
Te9Mf&pis aiquê loci feffVéuâ cangruitxttt^
jâffféaê 5 aeci^^ & fi cafiiget ad unpum»^^
Et preàbus puris difcat piacoPt Tmahum;
Sic j^iaeatur enim^ placu & taiis fin aUtus.
Laudo Breviloquium^ qiianquam modus ifa
periti, (B)
Dbmdio Mnto iota/n vim clatêien vtrbK
Phihfi)phi nùfiri praslari, pauca ktqumi,
XbtiiiêfiA^ fim v^riimum pondetét verKs.
tifiJMùquium deau in Duce; nu decet iUum
Sape loquiy niliforth Dce^^ eàmfortutr oratm
CoUefuié fie j& âjfaHUs^ inar utrttmfor,
, Ne famam ùtdat fibi fpes dilata loqtundi,
Tadia parturiens : vd deroget ejus honeri
MoèiSs & pr^Cîfs oilata Hcmtîafandu
Eloquio cûrus ^ Jlabîlis ; ni pracipitanter
Feriapluat, nimis aut tepidk; nequis référât fi
DejemMi tiJiffe Ducem^ mifirèque loquentem.,..
Ni peccet lingua, cufiodiafirmafit on.
Cor dijponit homo :Jed linguam, rémige jufio^
Arteque mirandâ^ Pietas dmna gubernat ,
DupUce murali cingens hoc nobile membrum^
Dentibus ^ & labris. jf^ec ab hoc erumpere cejfat^
( U ] // mos fit ptritorum»
44^ Jban CaligatoiL
CuftoSfqut dati f Ranonis fdÛcu ; ulim
Jmperium fpernit vana ^ (mm) garmla moré
iicada.
Sût la Sobriété.
OfficUim Ungum dicuru gujlarefeaîndûm, (nn)
i^uà variis peccart modis noven modcrni.
Ei GuUf quÀm gladius^plures imerficit; trj^
Os cohiben fiudc^ Dux, fiano fobrUiatis;
Nonfapor^ ( immbfamcs^ ) adfcrcula u ttor
hat unquam^
Quando famcm r^cis dapihis , non Jis Ua
pknu$i
Ut nîhil apponi qutai atnplms; çfb refeSus
Plus fimipUnô : pUno minus ingart Vtntri:
Sic etiam poianSy potion rationc r^ivusi
Non quamUmpoffisyftdquamtimpropi^àlmdâ^
( Non onttanda quuUtn^ ) natura : Jèd inter
tUrumquCy
Et circa ncutrum Jubjijlerty faniùr ufîiSé
!iùm) Peut-écre : iraga/.dc» linguâ.
nn} La féconde foA^on de la langue « eft celle de goûttff
H$ alimens.
FIN DU TÔMÈ SIXIÈME.
449
TABLE
DES AVTÊVRS
Contenus dans ce Folume*
JlL MOJJJS ( Ant) 0» MEUS. pag. i6ii
ÀLFORD (Michel) 90
ALLER (Guillaume van) 146
ALSTORFF (Guillamne) ' ai
ANGUIEN (Jàcq.d') ^««v.BRtiXELLIS.
ANLY(Jeand') 348
ARRAS (Courtois d*) fii5
AURATUS (Petr.) Foyez DORÉ*
B
BAILLIEUR (Louits-Jofephde) 147
BARBIEtiX (Antoine) ici
BASELIUS ( Petrus ) ou van BASEL. 53
B ATEN ( Henri ) ou de MALINIS. 4a
BAXIUS(Nicaife) «142
BERNARD (Jacques) 351
BERTHA (Louis) 361
BONAERT (Nicolas) 28
BONTEMPS (Auguftin) 296
Tom.n. Ff
4f9 Table
BOOT (AtpoW) ou BOOTlUS. 178
(Gérard) 177
BOUCHOUT (Ahfa) .206
BRAUNIUS (Jean) ou BRAUN. 375
BRIDOUL (Touiaint) 412
BRUXELLÏS ( Jacebus ite) tu (TAN-
GUIEN (tu de ANGIA. 004
BUISSERET (Prançois) a?^
BUKENTOP (Henri de) 419
BUR5 (GilJ<ss) . fl<8
(Jacques) 469
- - - - (Melchior) 271
Ç
CABH^LIAU (Baudnin) aji£
ÇALIGATOR ( Içan ) 4S0
CANJUWEEL (Benoit) 13
GAUCHIE < Antoine de Je ) iftS
ÇHAPPUISOT (Claude) 175
CHIFELIUS ( Henri ) ¥0^ WEUUS.
CLAERBOUT (Joflê) 58
CLOPPENBURŒ (Jean) ai6
CLOTAIRE (Regnaut) -360
GOBERGER (Vepceûas) 305
CORNILLON (Luc du Mont) Vo^tx.
MONT-CORNILLON.
CROONENDAEL (Paul van ) 137
CUYPËRS (Daniel-François) 397
( Guillaume) 395
------ -(Pierre) 389
D
DAUSQUE (Owde) 2<^-j
Des J V t js V k s. 4«tf
PARS ( Jacq. ) m de PARTffiUS. a»
TIS ( Joan. > F^i^ RYCKE.
É (Pierre) ou ALfRATUS, ««DE-
iRATUS. 43
LANDUS (Pkrra) xif
-EN rjean de) 414
ÎBODRJS (Nieaife) 409
R AND (Charles 1*) 197
RHELME. ao2
NCISCI (Michel) 94
NCRJS (Piçrrç.) ?« FIUNS^. 15a
IMVS (Servais,) ou GALLE. 256
( Jacques de > on QAIUS. a/
TEL (Comçiïeyan) 337
ESDAEL( Jean van) 303
EFRID^P-X»?^ GQEYVAÇI^TS.341
PHEUS'(Com. âPA^exandi^) Vmez
HRYVER.
RARD (Dopmni^ue,) 251
H
ilUS (François) S91
NEY (Martin) 13
RE ( Jçaa V9^) ou HAYR<EUS. 135
TÉCOyR(Henri-Philippoqde) 38
[RlCOURt ( Jacques ^e ) 44
Ffa
HENNOTELLE ( Ange ) gfo
HEUTERUS ( Pontus ) Voyez HUTTER.
HUYGEN (AdamX "4
HUYTER (Jean) i
- (Pontus) ou HEUTERU& 5
I
INTHIEMA (Frédéric ab) 229
-. (Heroab) 332
TOLLIN (PhiUppe) 319
TONGTYS (Daniel) 150
JOYEULX (Ftançoiç) 54
JUSTUS (Pâquier) ou JOOSTENS. la/
K
KiERKHEM ( Arnold de ) 239
KIFEUUS (Henri) (jàCHIFELIUS. 88
•■■ L
LAKE ( Goitlaume van) 332
LANCEAU (Jean) ou LANCELLL 132
LAPIDE (Joan.à)o«vandenSTEEN. 23
lAURENty«r«o/»/»^lePHYSICIEN.i 10
LERNUTIUS (Jacq.) ou LERNOUT. 368
(Janus) 363
LOKEMAN (Pierre) jq8
LUBBiEUS (Richard) 272
LUC (leB.)%^2M0NT-C0RNILL0N.
M
MALINIS (Henr. de) rw** BATEN.
MARIE-MADELEINE de PAZZI.(Gaf-
•pard de S« ) 129
Des 'a V t s V r s. '4^5
lRNK (Jean de) 427
LSSiEUS (Chrêt.) o«MASSEEUWao7
iSSEMIN (Pierre) 415
iSTRICHt (Gérard voa) 37a
- (Pierre von) 365!
LIS (Antoine) Foyez iEMIUUS.
RIAN (Marie-Sibyfle) 314
•NIN (GiUes du) aéi
(NSENUS ( Jean ) ou MOONSEN. 408
•NT-CORNILLON ( le B. Luc du) 309
'RMENTIN (Jean) 310
ROCOURT (Jean de) 358
'URONVAL (Jean de ) 216
ISIS ( Gilles ) ou U MUSSIS , y>u MU-
:iDUS. 320
N
REZ (Urfmer) 32a
;)OLAS ( Poroinique de S. ) 130
iULANDT (François van) ou NO
ATERRANUS. 114
CKAERT(Jean) 133
RTHOF (Lévoldde) 404
VATERRANUS ( FrancOr^. NIEU-
ANDT.
O
ULPHE. 202
E (Jean d') 248
P
mUYN ( Gafp.) ou PERDUYN. 169
. _ _ , . (Guâlain) ijv
ITIBUS (Jac. de) Fmz DESPARS,
Ff 3
.4H TjtB-LM
PËLEGRÔMIUS (^on) «83
PËRDUYN (Gafoar ^ CUiflaa) /Wz
PARDUYN.
PETRI ( Cuaecus ) w P&&T1ERS. 263
PHILIPPI (GaiOauiBe) sis
PHYSIOEN CL, le) Vswz LAimENT.
PONTANUS ( Kene ) m de PONTE , »«
van der BRUGGE. • 34
PORQU^f <Baibe de) x6o
R
RAGUET rGffles-Befnaid) 105
RAMUS (Jean) ««TACÎCv • 183
REIMOLANUS ( Jacques ) ou RAÊVMO-
LEN. . B40
REKENARE (Coraefllede) " 149
RHALA (Henri) 102
ROTHAMEL (Nicolas) 57
RYCKE ( Jean de ) au DIVITIS, 124
RYSSEN (Léoaadvaïi) 345
S
SARTS (Ubaud des) loô
^HELKENS (SébâiUen) ^Â
SCHOTANUS (Bernard) 6?
- ( Cbriftian) 76
^. ..-,--, (Henri) 6t
*- --(Jean) 84
--(Meinard) 6k
6CHRYVER( Aiex.)o«GRAPHEUS. 196
r - -(Corneille ) c« SCRIBO
NIUS,«>»GRAPHEUS. 187
De» â 9 t e u r s akk
$CRIB0NIUS ( Corn- ) %. SCHRYVER.
SERVATn (Robert) 314
5EVENSTERN (Gafpir) 161
SILEMAN CPhflibert) 0.60
STEEGHIUS (Godefroi) ou STEEGH. 107
STEEN (Jean van den> Voy, à LAPIDE.
STRAAX (Euftachéà) 30
STURMIUS ( Jean ) ou STORMS. 252
SWAEF (Jean de) 21
----- (Samuel de) 22
SWEERTS (Jean) ou SWEERTIUS. 199
TOUR (Louis de la)F<w.TURRIANUS.
TURLOT ( Nicolas ) 273
TURRIANUS CLouïs)o«.delaTOUR.i99
VERMEIL (Françds) 134
VERVOORT ( François ) 233
UFFINGUS ou UFFO. 158
VILLERS ( Servais-Auguftin de ) 326
VINCENTIUS (Anne-Marie) 60
(Daniel) 59
VIVRE ( Gér. de ) ou du VIVIER. 200
ULPART(Jean) 260
VOZ (Laurent de) 296
W
WANRAY (Jean van) 2<Ç
WARNER ( Jacq.) o« WARNERIUS. 1 1 3
Ff4
^<6* Table des ZtuTEVRsi
WESTHUYSE ( Matthias van )
W1ELING( Abraham)
WOLZOGUE (Louïsde)
9
981
139
ZAMAN (Jean-Piçnç)
ip
TABLE
GÉNÉRALE
ES AUTEURS
itenus dans ces fix Volumes,
f ^
. Brabamfen (Ifaac) Tom. V. p* 379
'dius (Guillaume ) IV. 411
î^ (Gabriel) IV. 11
ma (Théod.) Voyti Pybès.
iani (Adrien) H. 298
.-.(Henri) V- 68
er (Henri) voyez Caîçar.
Un (Jac.) Voyez Gillis.
ilius (Antoine) ouMelis. VI. 162
ts (Philippe) IV. 49
Uns ( Henri ) II. 416'
la Chapelle ( Tilman d') Voy. Aquenfts.
rdl (Antoine) IV. 43
-k (S.) I. 161
nar (Henri d') IV. 370
\us (And. ) ou van AUn. III. 345
r^ (Michel) VL 90
r (Guillaume van) VI, 146
TdÈLÉ GànkRAtM
Aima (Eilaidi) ou ab Aima. 11
AtmebMiM (Théod. Janfite vu) l
Aljioff Ç Guillaume ) VI
Altariuj QGuil.^ Foyêz Autelz.
Aluinus. IV,
Ammonius (Gafpor) IV
Amoyé (}Mxtùcéà')o}xH.Amoris. VL
Andala (Ruord) Il
Anii^ÇToh.^ouAndrea^X^yitxxsu IV
(Tôbie) le jeune. IV
. Angelis (Guilkume ab) V
Angllcus (Michel) ou FAftgloh. 1
Anguien (Jacques d') Voyez Bruxe
Anh (Jean d') VI
Anjelmo (Antoine) III
Ànfon^ ou Anfo^ ou Anfus. IH
AntùÎM ( Jacques de S. ) 111
^(?//9/^iï r Guillaume^ IV
Àquiftfîs (Tilmannus) IV
Aquifgrano. Voyez TesctorU.
Arckel ( Corneme van ) V
^r^»/i (Thomas) V
Afminius (Jacques) ou Htrmans. D
Arnage ( Jac. ab) Voyez Cbeinâtus.
^/y« (Courtois d') VI
(Jean d^ H
Afompion ( Charles de T ) Il
Aucama (Pieire ab) IV
Aude jûnt lus (Hubert) V
Augufiin ( Michel de S. ) IV
Aula (Bartholomseus de) III
Autatus QPetr.^ Voyez Doré.
Psi AûT^VKS.
Autete ( GuH. des ) vu Altarius. IV. 308
Jyala (Balthafar d') III. 107
(Gabriel d') VU. to6
B
Baerfdorp (Corneille v?il) IV* ÎÔ3
Baerts (Lsànbeft) II. ÏI7
Baggaert (Jeaft) V. 377
Baillkur ( Louïs-Jofeph dé) VI. Ï47
Baldumus (ÏPalc.; ou BâUlduin, IL 391
Bakn (Matthias) IV. ïôo
Barhieux (Antoine) VL ïoî
BafeliUs (Vetms) ou vau BaféL VU 53
Bajpe (Bonaventiire de la) L 3îi
Bafcn (Henri ) ou de MaÙHiu VI. 41
Baudouin (Franc. ) ou Balduiîm. MI. 71
Bauldri d'Iberville (Paul) IV. Ï04
Baxius (Nicaife) ou 5/3r^:r. VI. 1242
Beaufnom (Simon van) ÏII. 407
Becanus (Guil.) II. 74
yoan* Goropîus) VU, 27
Btken (Livin van der) Voyô2 Torrentius.
Beiiigbem ÇVtviéwàldvm) IV. as^
BeUocaJJîus (Steph.) Voyez Ùomes^
Bendixius (Dominique) V. 279
Béntzna (Pierre Poëûtt à) IV* 296
Berlîùom ( André van ) I V* ï 1 1
-^ - - - - (Baudouin van) IV» ïît
iBt?r«/îrr^r Jacques) VI. 351
Berotius ( J^^^^) MI. 408
Bmba (Louïs) VI. 361
%k6' Table pes jêuteurs;
WESTHUYSE ( Matthias van ) 93
WIELING ( Abraham ) 986
WOLZOGU£(Louïsde) 139
ZAMAN (Jean-Piçnç)
17*
'^^^^^4^1»^^
TABLE
GÉNÉRALE
ES AUTEURS
îfenus dam cesfix Volumes,
Brabamfen (Ifaac) Tom. V. p. 379
r/i«j (Guillaume ) IV. 411
?^ (Gabriel) IV. 11
ma (Théod.) Vo^ei Pybès.
iani ( Adrien ) H. açS
- - (Henri) V. 68
rr (Henri) Voyez Calçar.
dit (Jac.) Voyez Gillis.
ilius (Antoine) oaMelis. VI. 162
'S (Philippe) IV. 49
'aus (Henri) U, 41^
la Chapelle (T^isasm^') Voy. Aquenfa,
'di (Antoine) IV. 43
k (S.) I. 161
wr( Henri d') . IV. 370
us (And. ) ou van AUn. III, 345
r«; (Michel) VL 90
•• (Guillaume van) VI, 146
TdÈLË GknkRAtB
Aima (Eilaidi) ou ab Aima. 1Î. 401
^/^tf/^#M (Théod. JanQbiivin> L jTf
//^(?r/r Guaiamne) VI. 41
Aluinus. IV. 292
Ammonius (Gafpor) IV. 408
Amo¥€ ( Helinic de ) ou H. AtnorU. TL 60
Andala CRvaid') II. 214
AndféÇrohJ)ovLAH4rea^\t\itvauïV. 330
Q Tôbie ■) le jeune. IV. 333
Angelis (Guiukume ab) V. 386
Anglicus (Michel) oU FAftgloh. 1. 68
Anguien (Jacques d') Voyez Bruxellis.
Anly (Jean d') VI. 348
Anfelmo (Antoine) IIL ng
Anfon^ ou Anfo^ ou Anfiu, VEL d?6
AntùÎM (Jacques de S.) III. 174
APolhnii (G\£Smxx^^ . IV. 004
Aqu$nfîs (Tilmannus) IV* 196
Aquifgrano. Voyez TextùrUé
Arckel (Corneifle van) V. 007
Arents (Thomas ) V. flô6
Afminius (Jacques) ou Hermans. H. 78
Arnage ( Jac. ab) Voyez Cbeinâius.
Afrat ( Courtois d' ) VI. 215
(Je^nd') n. 403
^of»/«^« (Charles de T) II. 99
Aucama (Pierre ab) IV. 095
Audejantius (Hubert) V. 032
Augufiin (Michel de S.) IV. 199
Aula (Bartholomseus de) IIL 261
Auratus (^Petr.^ Voyez Doré.
Psi JlifT^v ks.
Autete ( GuH. dés ) ©«/ Altarius. IV. 308
Ayala (Balthafard') III. 107
^(Gabriel d') IH. to6
B
Baerfiorp (Comeflle v?il) IV* ÎÔ3
Baerts (L^ibert) II. ÏI7
Êaggaert (Jeati) V. 377
Baillkur ( Louïs-Jofeph dé) VI. Ï47
Baldumus (PzCc.) ou Bauldmm II. 391
\fti/^/i (Matthias) IV. ïôo
Barbieux (Antoine) VL ïoî
BafeliUs (Vttms) ou van Bi^fit. VL 53
Bajpe (Bonaventiire de la) L 311
Bafcn ÇHenri ) ou de MaÙHti, Vl. 41
Baudouin f Franc. ) ou BalàuiMs, III. 71
.^auldri d'Iberville (Paul) IV; Ï04
Baxius (Nicaife) ou Bacx. VI. 1242
Beaufnom (Simon van) ÏII. 407
Becanus TGuil.) II. 74
^ Joan* Goropîus) IlL 27
Btken (Livin van der) Voyez Tofrentius.
ifl^^/gA^f» (Perfevald van) IV. 0514
BeUocaffîus (Steph.) Voyez Cornes^
Btndixius (Dominique) V. 279
Bèntzna (Pierre Poëdtt à) IV* 296
Berliùom (André van) IV. ïit
* (Baudouin vMi) IV* ïît
Bernard Qzc(\\xt%') VI. 351
Berotîus ( Jean^ III. 408
Bcrtba (Louïs) VI. 361
Table Gèn èrjêle
Billick (Ever. von) ou BiUicus. V. i8i
Bimfeld ( Pierre von ) IL 311
Blaer (Jean de) ou BUrus. H. 196
Blockland (Comeflle de) IV. 122
Blondel (Jacques) IV. 195
Bocborinc (Henn) I. 410
Bock (George) H. 405
Bockenberg (Pierre van) IIL 132
Boe Sylvius. Voyez Sylvius.
Bois ( Jean & Franc. ) Voyez Sylvius.
Bonaert (Nicolas) VL 28
Bonomonte (Robert de) V. 168
Bontemps ( Auguftm ) VL 2^96
Booms (RÈirin) V. 394
Boort r Henri) H. 20
Boot (Arnold) ou Bootius. VL 178
(Gérard) VL 177
Boreel ^Abraham) I. 172
- - ^Adam) I. 107
Jean) I. 170
îerreRefen) I. 172
Borgeftus (Jean) Voyez Bourgeois.
Bo^elen ( îean van) I. 32
Bojauier (Philippe) V. 1293
Bojjemius (Matthias) I. 407
Bojfes (Barthèlemi des) IV. 17a
Boubereel (Corneille) V. 289
Boucbout (Alain) VI. aoo
Bouckborft (FlcM-ent vîui der) V. 210
Boucquet (Jean) IIL 329
Boudart (Jacques) IV. 133
Boudewyns (Michel) L 30
-(Pie
Des AvtEVRs.
Boulogne (Adrien de) L 318
Bourgeois (Jean) Jéfuite. EL 68
- - - Médecin à Ypres* IIL fo
Profeffeur de GroningucIII. 65
Bourgogne (Antoine de) ou à Burgun--
4ia. I. 393
. . ^ - ^ - (François de) I. 395
-.-.-- ? Gilles) ou J5«rg««//m.L 39a
- r Herman) I. 395
- (Nicol.)oujB«rgf/«<//«jI. $85
Boufut (Nicolas de) IL 353
B outiller (Jean) IV. 45
Boxbornius (Marc Zuerius) L 416
Brants (Jean) L 297
Braunius (Jean) ouBrauné VL 375
Bredenbacb (Jean) V. 37
- (Matthias) V. 37
(Tilman) V. 41
Breuil (Jean Tronchin du) IV. na
Bridoul (Touffaint) VL 41a
Brifelot (Jean) IV. 38
Briffelius (Jean) IIL 333
Broncborfi (Evmtà^ L 88
- (Jean) Voyez Noviomagus.
jBr(?«w^r (Jacques de) IL 317
Bruhefius (Pierre) IV. 253
Brumanus (Henri) IIL an
Brun (Jérôme le) II. 124
Brune (Jean de) V. 227
Brufelius (PhiUbert) III. 403
Bruxellii ( Jacobus de) ou SAnguien^ovL
de Jngia. VL 204
Bruxellis f Joan. de) Voyez Mauburmu
Bruyn ( Corn, de ) ou h Brun. V. aij
Bruzen del^Martinièrc^\oy.MarHnièrî.
Bucerm (Gerfon) IV. 385
BucbeVm (Arnold) L 175
Budelius (Régnier) m. 346
Buifero (Thierrî) V. 308
Buipref (François) VI. 076
Buiffon (Jean du) ou Rubùs. H. 411
Bukentop ÇHwniiQ) VI. 419
Bulim (Nicolas) ou BouUfz. IV. 155
Bundmus (Jean) IV. 235
Buf^ttus (Pierre) Voyex Mm de Buret.
Burgçrfdicius (Franco) H. 140
BurgundiaÇAnt. à) Voyez Bourgogne.
Burgufidius {Màà. & Nie) V. Bourgogne
Burs (Gilles) VL fi68
- - - (Jacques) VI. 0.69
(Melchior) VI. 271
J8»/îf^ r Gérard) L 82
(Jean) I. 72
(Pierre) I. 80
Bufcbç (Alexandre van den) m. 61
Buzelin (Jç*n) II. 418
Bynaus (Antoine) IV. 145
Bfyns (Anne) V. 406
Cahilliau (Bauduin) VI. 226
Calçar ( Henri de ) ou Eger. IV. 88
Cakifich (Gérard) Voyez Hamontanm.
JPes Avtev ks.
Calfgfltor (Jean) VI. 430
Çampefter ( L.) qu van 4e Velde. IV. oa%
Çamp9 (Heimericde) V* 13Ï
Ç0ndidus (Gérard) oMde fFitte. 1. 71
Canjuweel (Benoit) VI. 13
Çanu (Robert le) IV. 63
Çappçl (Louïs) V. Ï39
Çard^acque (Vtïdix^xyà àt') V. 6%
Çarolm (Joan.) Voyez Char Us.
Cifji^l iG^m^^ IL 89
Cafiello (Am.de) ou du Cbajîel. IL 393
ÇauchU (Antoine de le). VL i%S
Cbappuifot (Claude) VL 175
Charles (Jean) ou Carolus. IL 125
Chafi^ CAmznd du) Voyez de Cafiello.
Cbafiel (Madeleine du) UI. a86
Çbeineius Qzcq.) ou Cbeiney. V. 6c>
Cbifefius (Henri) Voyez Kifelius.
Claerbout (Joffe) VL* 58
Claude (Jean- Jacques) UL 103
Clerc q (Jecques du) IL 408
Çleynen ( Chrétien ) UL 4^8
Cloobaerd ( Pierre ) L 40
Cloppenburcb (Jean) VL ai6
Clôt aire (Regnaut) VL a6o
Clou (Etienne le) V. 376
C/i/^/;j^ (Ferride) IV. 16
Clutott (Jean) UL 120
C«#(Jean) VL. 129
Coberger (Venceflas) VL 3^5
Cocbelet (Anaftafe) L 37
Cock (Vtimdi^ o\x Kock. IV. 87
1
TAÉLE GÉNÈRjÊLM
Coeq (Florent de) V. njt
Codde r Guillaume van der) IV. 326
Cœm Cjean) L 218
(Keire) L 020
Coetier (Guillaume) III* 266
Cornes Bellocaftus (Stephanus) L z^
Comines (Philippe de) IL .1
ContraSus ( joannes) IIL 265
Cordes (Eutydie de) V. 39^
Cornillon (Luc du Mont) Voyez Monh
Cornithn.
Cofpeau (Philippe) fi. 23
(Pierre) IL 29
Cotwyck ( J. van) ou CototicUs. IIL 378
Coulture (GiUes de la) IL 268
Couvin (Smion de) IV. pi
Cr^W^ (Pierre) IV. 258
Cramer (Jean-Frédéric) IV. 230
Croefe ( Gérard ) ou Croefiut. V. 283
Croonendael (Paul vïifl ) VI. 137
Cruefen (Nicolas) ou Crufenius. IV. 182
Culembourg (Sueder de) V. 218
CuUrîficis (Engelbert) V. 92
Cunaus T Pierre) IV. 240
Curtius f* Corneille) ou de Corte. in. 371
Cufils (Charles-François) H. 307
Cuypers T Daniel-François) VL 397
(Guillaume) VL 395
(Pierre) VI. 389
Cyprianus (Abraham) II. 351
Damnis
idfnmis CGffles àe^ . h. ààé
laufque ( Claude ) VI* 297
Jelvaulx (André) Voyez Vàtknfis.
Oes-Litms (Ant.) Voyez Lions.
Oes'Maréfs ( Sam. ) ou Marefius. Ut. ii6
Oejpars ( Jacqùes)ôu ^ Partibus. VI. 3 1
Oteu ( Louis de ) L 103
Ointerus. Voyez Dynten
Divitis (Joan.) Voyez Rytké:
)ominikel ( Guillaume ) V. 95
"Jiomyns (Jean) I. 284
Ooneau (^nugùes') ou DoneliùSi III. 42
Jon^elbergbe ( Henri-Charles cfe ) III. 199
ïoré ( P/^rr^? ) ou Auratu^,' ou Ifeaura-
tus. VI. 43
OorlaridusC Pierre ) OU Dorlariu VI. 1 1 jr
Oouïllet (Chryfoftorae) V. 347
Douma ( Jenco ^) ÎV. 303
Drebbel ( Corneille van > HI. 387
Drufius r Jean) le Père. V. 104
- - - - (Jean) le Fifc. , V- 129
Dumaus ( ]ean ) ou v. d. Haghutii IV. 231
lumhar (Gérard) III. 183
Dumont (Gabriel) - V. 35
D//r^;? (Jeande) yl. 414
Oyemenus ( Guil. ) otf i)àn Dyenieri. ïh 149?
Dyntef (Emond de) I. 30&
Table Gèkèrjlé
E
£ger (Henri) Voyez Calcar.
Elinga (François Janffens) II. 271
Ellebodius (Nicaife) VI. 409
Empereur (Conflandn T) III. 411
Engelen (Guillaume van) Voyez ^ngelis.
Engelgrave T Henri) III. 274
C Jean-Baptifte) III. 273
Enarand (Charles l'I VI. 197
Èrkelens (Gérard d') V. 234
iSi^ (Henriette van) IV. 6^
Efcaillet (Antoine T) II. 268
Efne (Michel d') m. 288
Efpinoy (Charles de T) V. 190
----- (Philippe de F) V. 192
Everaerts (Antoine) III. 59
Everbelme. VI. 202
Eynatten (Maxîmilien d') V. 76
Eyfcben ( George von ) V. 65
F
Palais ( Franc, de Bourg. de ^V. Bourgogne.
Fatou (Nicolas) EL 157
Favelet (Jean-François) III. 337
Feitb (Everard) IV. 388
Felleries (Auguftin de> lÙ. 409
Feu^uières (Guillaume) H. 278
Fie fret (Hyacinthe) IV. 158
"^Fienus (Jean) ou Fyens. IV. 211
(Thomas) IV. 213
Flejfers (Henri) IV. 375
Dès Aût EÏ7RS.
Florager (Jean ) Voyez Fladerackeh.
Fockenbroch (Guillaume van) V. 376
Formanoir (Nicolas de) V. 48
Forteman (Solco) IV. 289
Fort tus Ringelber^us. Woy.Ringelbergh.
Francifci ( Michel ; ou Fr anchois ^ VI. 94
Francius ( Pierre ) ou Franfz. VI. 1 52
Francon , Abbé d'AflBiighem^ IL 399
^ ^ Ecolâtre de Liège. IL 398
Franequer (Méinardde) IV. 298
Fucbs QGSbtrX^ OM à Limborcb. IV. i8j»
^ . - -(Rémacle) IV. 191
G
Gaillard (Gautier) V. 361
Gallaus (Seïvais) oli Galle. VI. 256
Gaukema (Gauco) I. 57
Gay (Jacques de) ou Gains. VI. 27
Gentius (Guil.) ou van Gent^ U. 192
Gefiel (ComeiUe van) ^ VL 33^
Gi&^^^^/ (Jean' van) VI. 3031
Ghifelin (Viftor) VoyQZ Gifelinus.
Gièlée ( Jaquemars ) IV. 36*
Gillis (Jacques) ou Mgidii. V. 37*
(Livki) . V. 372
Gifelinus (Victor) ou Ghifelin. IL 131
Glapion (Jean) IV. 403
Godefridi ( Kerre ) ou Goeyvaerts. VI.- g^t
Godewyck (Pierre van) III. 214
Godin (Nicolas) IV. 195
Goerée (Guillaume) IV. 262
* ^ - -i (Hugues-CxuiDaurae) IV. 260
Gg2
Goerée CJeanJ iV. M
Xww«»r (AugiriVmde S.> 11.360
Gontier. Voyez Guntberus.
Gorcum (^}^n \zxï^ I. 65
Gorùpim. Voyez Becanuu
JS/)rricbem(Û&mdé)ou 420
G^on '( Nicolas ) fil- 30a
•G/Hide (Gérard van der) V^ a^i
'Goufeiaire (Michel) .ffl. -5^
Ooutboven (Gautier van) II. 18
Grand (Gérard le) W. 345
Urapbeus ÇCorn.fi? Alexatidre)V.iS'cAryî;^r,
Grafîus (Corneille) ou Gras. IV. 207
Gravius (Idfard) ou de Grauw. IV. 302
Greîdanus (Jean) UI. 385
-Grevius (Jean) ou de Greve^ V. 404
Greyn ( Abraham van der) H* 34
Grimald. UI. 391
Groot :( Gérard,) Voyez Grand.
Gropper (Jean) V. 416
Grumardt ^Ferdinand) II. 146
Gryfpeer (Prerre) IV. 379
Guérard (Dominique) VI. 1^51
Guillaume^ Abbé de S. Thierry. IL 207
Guillaume , fumommé Walon* IV. 341
^«î/^:( Jacques de) IV. 224
^ (Nicolas de) IV. 228
Cuntberus^ I, 27/
Hamus (François) VI. 291
/foi?/-(;Florentvaader)au^tfr4?»y.-L 279
^m\ (Jean van dqr>V0ye» Dummut^
- - (Michel van der) JSf. aga
al (François de) i 315.
:omus (Martin) pu HamckemailSL 37
^r (Henri): HL 5à
r (Pierre) JH. 55
q;^^^;///^ (Geranius)f IJGL 204
?«^ (Florent) Voyez i&^r.
ferwj^c* (Gérard de.) V. 451
7^ (Jean) W. iS(î
ï^jy (Martin) VI^ 13
haert ( Pierre^: IV. ^56
^(? (Jean van) ou Haxxraus^ VL 135
'ecour ( Henri-Philippon de ) VL 38
•/» (Jacques) U, 155
^.fchilt (Lubert) V. 3611
^ ( Guillebert de la ) L 5^7:3
j^ (Jean van) HI. 198
•^ (Luc de) IVv 359
r^erius (Pierre) J{^ 105
?/»^»^ (Pierre) IV. 75
ricourt (Jacques de) VI* 54
7^g«/(?r (Jérôme) UI,. 194
notelle (Ange) VL 360
berch (Vincent) H. 159
haius (Thomas) IIL 297
enthals ( ThomaS: de ) . Iv.. 40j[
lin (Marie-Claire) II, J58
mans ( Jacques ) Voyez Ammus,
re (Dominique de) L 320
//lu^^rm (Arnold) V..31S
«»:( Simon de) W.^Tfi
Gg3
Tjêblk GènèkaIs
Heumen (Jean van) HL 20S
Heurnius CJean) IH. 159
. - > -. (Othon) m. 161
Heutcrus (Pontus) Voyez Huyter.
Heymbacb (Bernard von) V. 274
Heys (Jean) II. 2^
Biquam Q Antoine} on Hicki. ÏV. 324
Hoelzlin (Jérèmie) V. 166
Hoffjladius (Adrien) L 35
Hologne (George de) V. 203
Hoornbeeck (Jean) H. 432
Horreo QG.ab} Voyez von der Scbeueren.
Horfîius. Voytz^Merler.
Hortenftus (Martin) H, 354
Hojfcbius (Sidronius) II. 7a
Hmbakker (Jean) ' L 235
Houte (Pierre van den ) Voyez Ligneus.
- • - -(Zoë van den) II- 33
Hoyer (Michel.) L 157
Huart (Ignace) V. 290
Hugenoys (Lîvin) IV* 437
Jîunniùs (Bauduin) V. 147
Hutten (Alb. van) ou Hutfenus. V. 303
Huygen QAàsm} VI, 114
Huygens (Martin) IV, 48
Huyter (Jean) VI. i
r T - - (Pontus) ou Heuterus. VI. 3
}acea (Gérard de) ou de Jauche. II. 239
^fîfcc?^/^ Pierre^ ou ^acobù IV^ 30g
J}£S .Auteurs^-
jandun (^Jean de} V. 157
fanjfcns Elinga. Voyez Elinaa.
}anJfonius (Jacques) ou Janfon. V. 1^6
J^//r^/» (Jacques du) IV. 4
Jaucbe (Gérard de) Voyez Jacea.
Jaupen (Henri) V. 413
JbervUle (Paul Bauldri d') Voyez Bauldrî.
Jeofroy ( J^t^-Barthélemi ) III. 423
MK Cyrille de rEnfant) V. 34
Jefus (Thomas de) I. 248
jeune (Claudinle) IV. i6{Z
lift (Martin d'^ IV. 298
Intbiema (Fréoeric^^) VI. 22j>
(Hero ab") VI. 232
Jollin (Philippe) VI. 319
Joncbeere (Jacques de) II. 316
Jfongama CÊdo à} IV. 297
Jongtys r Daniel) VI. 150
Joyeulx (François) VI. 54
]^/;i^(?r» (Gisbert van) IV. 54
ke (Richard de r) IV. 152
ifraeU Voyez Menajfeb.
Jufîus (Pâquier) ou Joofiens, VI. 127
K
Kalckbrenner ( Gérard ) Voyez Hamontanu$.
Kalkarienfis (Henr.) Voyez Cakar.
Kerckboven ( Jean van den) Woy.Polyander.
Kerkbem (Arnold de) Vl. 239
Kifellus (fitrm^ oyx Cbifelm. VL 88
jKf/i^p«^ (Corneille) oMvan KieL I. na
Gg4
TABLM GàNhRAlfi
fRnfcbot (François de) IV. ^n
r (Gafpvde) IV. 276
(Henri de) IV. ^79
fCnaep (Jean) Voyez Servions. •
^/>^5«fer^ (Sébaftîèn) 1.27»
^ock (David) Voyez Coçk.
fSucbhtfus ( Jean ) ou Kucbhin. JI. ?o^
faccber (Pierre) !• 3^9
Lagendaal (Jean) Vl 210
Xainez (Alexandre) H. 244
Lairvels (Servais de) y. 264
Lake (Guillaume yan) VI. 332
Jf^mbertini (Jean-Baptifte) . V. 73
Lamortnaini (Guil. Germeau de) V. 98
r " - " - - - (Henri de) ' V. loi
Lanceau ( Jean ) ou LanùellK VI. 1 32
Z^;;f« (Sébaflden vander) ' V. 209
Langhe-Cruys (Jeaiî'van) Vv 7^
pJnglois. Voyez Angticus.
%apide ( Joan. à ) ou van den Steen. VI. 23
Lappius à ff^averen (Gisbert) d'Utrecht,
' ■ - L 178
r (Gisbert) de Wefop. I. 177
Lafus (R. de ) Voyez O^lando di Lafo.
Latomus (Baithélemî) II. iiq
Laurent (Léon de S.) IV. 373
Xaurent fumpmmé le Phyfîcien^ VI. i iq
Xaurimmnus (Conseille) V. 36$
^^?y;^»f (Tean^ ' ' V» îSS
IXms Auteurs.
lautte (Jean) V; ifry
^auwârmfln (Corn.) Voy, f^urimamus.
Leene ( Jofeph yan dep) III. 99
Xeemoen (Simon van) IV. 391
Zemmege Ç Jean van ) 01^ l^emm^qp IIL 40s
Lemnius {^Anàxé') !• 369
^ r - - - r Gufllaùme) J. 368
(liyin) I. gdl
Léon CJEifius Eduardqs) IV. laq
Léopard QVd.vii^ IV. i
Lernutius (Jacques) ou Lernout. VI. 36$
^ (Janus) VL 363
f^fc aille (Catherine) V. 7%
r - - - - (Jacques) V. 71
Lejfabé ( Jacques ) IL 35^
Leti (Gregorio) II. 371
Letofé (François) III. 33?
Lievens (Gérard) Voyez Lhius.
Xi^»^ (Julien dé) I. 33
Ligneus (Petrus) III. iiS
Limborcb (Gilb. & Rém.)ypyez Fucbs^
Limborcb (Philippe van) V. 434
Limpens (Ferdinand) I* 128
Lions (Antoine des) II. 158
Lippeloo (Zacharie) IV. 206
J.ivineiu5 (Jean) ou Lievenu IV. 71
/ir/i^îi^^ (Gérard) ou Lievens^ III. 333
Locre (Ferry de) ou Locrius^ IL 357
J[j>effius (Dorothée) ou Loefs^ V. 329
Lokeman (Pierre) VL 198
JLori (Guillaume) |IL 25
f^tb (Louïs^Bertra^îd) y. 380
Table GÈirkKALS .
Loycx (Piene ) H. ^"fi
Lubbaus ( Richard ) VL 273;
Luc ( le B. ) Voyez Mont-Cornillon.
Luxembourg (Bemaidde) V. 34?
Luytens (Henri) I. 159
Luyts (Jean) • V. 5^
. Ly clama (Rferc) IV. 412
Lymburgus (Remaclus) Voyez Fucbs. . .
. M
Madeleine fPaul de Ste) I. 225
Magijier (Guil.) Voyez Maiflre.
Ma^nus ( Gérard ) Voyez Grand.
Major (Joannes) H. 195
Maire (Jean le) ffl. i
Mai/ire (Guill. le) ou Magifien IV. 400
Makeblyde (Louis) V. 25
Malapert (Charles) II. 141
Malen (Michel van der) III. 342
Malinis (Henr. de) Voyez Eaten.
Mander ( Adam van ) IV. 400
^ (Charles van) IV. 137
Mangot (Adrien) III. 328
Mansfelt (Charles de) IV, 169
r (Pierre-Erneft, Comte de) IV. 167
Marcik (Théodore) I. 370
Marckius ( Jean ) ou à March IL 339
Marefius (Samuel) Voyez De$'Maréts. .
Marie-Madeleine de Pazzi (Gafpar de
S^) VI. 129
• Marin ( Jacques) ou Marinus,. V, 4Q3
Des ^Autevks.
Marnîx ( Jean de ) VL 4^7
Martena (Kempo à) IV. 306
Martinez de îVaucquier ( Matthias ) I. 1 26
Martinière ( Ant. Aug. Bruzen de la ) I. 236
Ma feus ( Chrêt. ) ou Mafeeuw. VL 207
Majfemin {Vitxxt) VL 415
Majfon (Barth.) Voyez Latomus.
Maftricbt ( Gérard von ) VI. 37a
(Pierre von) VL 369
Mattbys ( Affuerus ) ou Mattbifius. I. 382
Mauburnus (Jean) ou Momboir. IIL 361
Meer (Arnold van der) IV. 136
Meerle (Ange van) Voyez Merula.
Mêlas (Jean) ou Scbwartz. IV. iio
Melis (Antoine) Voyez jEmilius.
Mellema ( Elcie-Edouard-Léon ) IV. • 121
Menafeh Ben ïfrael. L 396
Mérian ( Marie-Sibylle ) VI. 3 14
Mer 1er (Jacq.) on Merlo Horfiius. L 285
Mer on (Philippe van) IV. 163
Merula (Ange) V. 316
r (Paul) L 116
Mefdacb (Adrien) V. 361
Meffemakers (Engelb.) Voy. Cuhrificis.
Micht (Jean) IV. 152
Middelbourg (Barthèlemi de) I. 260
(Paul de) V. I
Middelboven (Daniel van) IL 148
r (Michel van) IL 148
Mire (Aubert le) ou Miraus. L 137
r - - (Jean le) L 132
fiîoby (Henri) ou Mobyus, V, 262
Moby (Rémacle ) Vv a^i
Mombûin (Jean) Voyez Mat^mus.
MonimiGm^ du) \^.a6ï
fdoniùt ( Tbomas ) IV.. 158
Monnier (Pierre le.) HL. 300.
Monfsnus (Jean) ou Moonfcn. Vï*. 408.
MonhComiïlon {le B..Luc du)? VL 309.
!fl?&»r i<? -B«r^/ ( Pierre du ) . V.. 3^5
Montmorency (François de) EL 16Ç
•. (Nicolas dç)' Ht 165
fdormentin (Jean.). YI. 319.
MoroQourt (Jean de) VI. 358
Mortier (Jérôme du) U. ai
Mûfcbus (François) V. 3m
Moullari ( Matthieu ) U.. 408
fdoumale. Voyez fFazefhi.
Mouronval (Jean de ) VL aid
féucidiis (iÈgidiiis) Vcfyez Muifis..
Muda r Gautier de) ou dpMuydtn.V:. %\%
Muelen (Jean- André van der ) H. 361
Muips (Gilles) ou liMujfis.y çm.Mucidusn
VL 320
Muntinck ( Abraham ) V. 1 74
r (Henri) V. 17a
^ufart (Charles) V. 9
Mufîca (Antoihe:de) H. 76
MuJJîs ( Gilles li ) Voyez Mui/îs.
Muyden (Cîautier de) Voyez dfMuda*
Muys (Wyer-Guillaume) IV. 9a
Jïï^e (Ifaac van der): IL 30^
Des âvt EURSé
N
\elmaecker (Laurent) 1 iài
atenus {Gxx^xxmt) III. 17»
ez (Urfmer) VI. 32»
'ffîm (Jean) ou van Naerfeh^Vl. 171
^las ( Dominique de S. ) VI. 130
'dandt (François van) ou Novaten'a--
(S. VI. 114
^/^«^ (Jacques-Pâquîer) V. 95
enius (jç^) III. 36
kaerp (Jean) VI. 13$
voir elles (Jean de) IV. 44
/^(Gérard) I. iSi
thofÇLévolA de) . VL 404
aterranus (Franc.) VoyQZ Nieulandf.
iomagùs (Joannes) 1. 83
O
r (Simon) ou Ogenusé ÎL 41$
Ipbe. VI. ao2
er'uoyck (le B. Jean d') IV. 337
leer ( Pierre van ) IV. 30
fnieux ( François d' ) I. 305
mdo di Lajfo. IV. 159
«'(Thomas) IV. 50
egherfî (Pierre d^) 111. 269
mhoven (Jacques van) V. 373
in ( Cafimir ) IV. 417
rbeke (Bonaventure van) • IV^ -aj
tdBLE GÉNÉRALE
Ô«/r«»(Jeand')
IV. 423
Oye (Jeànd')
P
VI. 248
Jl
Paets (Adrien vàn) ou Patius.
IV. <J4
.Pafem-ode (Jean van)
I. 381
Pape ( libm à&)o\xde Paep,
IL 281
. Parduyn ( Gafp. ) ou Perduyn.
VI. 169
(Guinain)
VL 171
Partibus ( Jac. de) Voyez Defpars,
Parvus (Lambertus) ou Petite
m. 21
Pafçbafîus (Jean) ou Pafcba.
V. 20
Paffîon ( Jacques de la)
V. 188
Patius ( Adr. ) Voyez Paets,-
P/ï»/(SébaftiendeS.)
H. 235)
Ptf«// (Matthias)
V. 83
, Pelegromias (Simon)
VL 283
^Pelletier (Gafp.) Voyez PiUetier.
' Perduyn ( Gafpar & Guiflaîn ) V. Parduyn.
Petipas ( Hippolyte ) II. 395.
Petit (Jean-François le) H. 369
P^///(PhUippe) V. 169
Petretus (Théodore) on Pee ter s. H. 220
' Pétri ( Cunerus ) ou Peeters. VL afo
(Rud. ) Voyez Pieterfz.
(Simon) V. 80
Philaretus ( Gisbértus ) Voyez Fucbs.
Pbilippi (Guillaume) VI. 212
Phmcien (Laur. le) Voyez Laurent.
Piaorius (Albert) I. 271
P ter art (Guillaume) IV. 27
^Pieterfz (Raoul) ou Rud. Pétri. IV. 33$^
Des Auteurs.
Pie^îftCPtmçm) IL 392
Pigbius (Albert) H. 175
---- (Etienne-Wînand) 11.187
Pille fier ( Gafp. ) ou Pelletier * H. 17
Placentius CJoan.) ou le Plaifant.llL 26x
Poetou ( Gufflaume de ) . I V. . 8
Polyander (Jean) V. 331
Pontanus (Jacques ) ou du Pont. II. 259
( Pierre) ou de Ponte^ ou î;^?/;
/fer Brugge. VI. 34
-P(?e?/ (Hubert) V. ^35
Poppius (Edouard) I. 342
Porauin (Barbe de) VI. i6o
Préjentation ( Tîmothée de la ) II. 324
Prêt ère (Gufllaume de) II. 167
Prévofl ( Barthel.) ou Pravofiius. V. 282
Pybès de Marna (Théodoxt) U. 233
Quadm ( Matthias ) ou Quadem II. 26$
- - - - (Matthieu) H. 267
Quarré (Jean-Hugues) , L 250
Quartemom {GzSpx) U. 239
R
Raedt ( Gér. de ) Voyez HardefwycL
Raguet ( Gilles-Bernard ) VI. 105
Ramus (Jean) ou Tack. VI. 183
jR^/^iSP^r^ (François) IV. 255
Ratbode (§t.) Evêque d'Utrecht. H. 435
fdÉià GÈNÈÀALS
Jtatbodej Evêque de TounaL IL 42;^
Régner. HL ai
Reitnolanus ( Jacq.) ou Raeymolen. VI. 1^40
jR^^^^^r^ ( Corneille de ) VI. 149
RHand ( Adrien ) ou Reelandi L 9
(Pierre) ' L s^
Reriefe ( Louïs-Gérard de) IV. 79
Rttbàan ( Anne ) HL 60
Rbala (Henri) VI. I05î
Ricquius. Voyez Rycquiusi
Ringelbergb (JoàchimSterck VaB)iy. 440
Roberti ( Jean ) V. 347
Rocbe (Laurent de la) L 295
. (le B. Alain de la) HI. 14^
Rocoles ( Jean-Baptifte de) III. 419
iî(?^/ ( Conrade van) IV. 190
Roger (Jacques) L 48
Rofiffaus (Bziidouin) HI. iio
Rofcius (Antoine Jacobsz) II. 136
Rofemondt {GoMcûc) V. 58
Rofentbalijem) HI. ï8i
Rofbamel (^icolzs) VI. 57
jR(?//^r^^«ï (Anne van) II. 33
Rouiidàn) IV. 15
Rourart (Michéî ) IV. 8a
(Richard) IV. 8^
jR^^^r^j^w (Guillaume dé) I 213
Rubus ( Jean ) Voyez du But f on.
Rudolpbi (Suffiridus) Voyez Sferckenîurf.
Rueus (François) ou de la Rue* L 165
Ruite (Lambert le) IH. 212
Rupe ( Alanus de) Voyez de la Rocbe.
Rùsbroch
r
Des jtVTEuns.
Rusbrûcb (Jean) ou RusbroqtHus^ ou de
Ruysbrœck. I. aog
iîj^^ (Jean de) oujDtfw/w, VI. 124
Rycmius ( Juftus) fli. 188
ilj;^ (I^onard van) (m A^î^iiw^ 345
Ryjlias (Paul) L 47
S
Sailly (Thomas) ou SmlHus. IV. 315
Salkfi^nis (Marie-Cathèrinede la)ni. 287
Samefius (HqwA) oix de Sàmrez. II. 269
Mander us ( Jean ) ou Sanders. IV. 404
Sandius (Chriftophe) IH. 392
Sahteoort ( (joddrdi van ) V. 146
Sarafa ( Alphonfe-Antoine de ) IV. 8
Sm-ts {Vhmà Aq&) VL 109
Scark ( Occo de ) IV. 291
'5ci&(?^/e(Rabode-Herm.)ou5trl^ér/î»5JîL 140
Scbelkens {Séhmm) . ' VI. 333
Scbeueren (Gérard von der ) III. 24
Scbolier ( Kerre ) ou Sçbotirm. I. 263
Scbolkrs (Adrien) ÔM&cbolafticus. L 262
Scbonaus (Corn.) ou d^ S€boon. II. 443
Scboockius (Martin) III. 304
Scboonboven ( Jean de ) IV. 250
^cbore ( Antoine dé ) ou Scborus. IV.^ 128
- - - -(Henri) aa Scborus. IV. 131
-(Louïsde) IV. 123
Scbotams^CBQvrmd) VI. 69
. . -(Chrifldan) VL 76
(Henri) . VL 61
^ (Jean) VL 84
Tom. FI. H h
Table Gén àRALE
Scbotanus (Mdvmd) VI- 65
Scbryver (Alex.) ou Grapbeus. VL 196
( Corneille ) ou Scribonius , ou
Grapbeus. VI. 187
Scburenius ( Gér. ) Voy. von der Scbeueren.
Scribani ( Charles ) ffl. 348
Scribonius (Com.) Voyez Scbryver.
Scrieckius (Adrien) H. 170
Sebafiianus ( Joannes ) IV. -151
Segers (Jacques) ffl. 272
Serrano ( Tofeph Franco) V. 97
Servais (Saint) IIL 295
Servatii (Robert) VI. 314
Servilius (Jean) ou Knaep. I. 301
Sevenjlern (Gafpar) . VL 161
Sibranda (Jean) ^ IV. 153
Siccama (Sibrand) * I. 347
Sileman (Philibert) VI. a6o
Simonis (FoBçerus) IV. 295
- -• - - ( GuiDaume ) ou Simons. V. 18
Simons (Jofeph) ou Simonis. IL 322
Sixtinus {Kt^itt) ' IV. 52
Sluyter (Gertnide) IV. 437
Somere (Jacques) V, 81
Someren ( Corneille van ) III. 251
(Jean van ) de Dordrecht.111. 254
-(Jean van) dlJtrecht. III. 258
Sopinga (Godefroi)ou Sopingius. I. 129.
Sorbaip (Paul de; IV. 115
Spigelius (Adrien) II. 234
Spitbo»t{lË.^kvw)OMSpitboldius.l. 156
Stator (.Vvm^) L Î29
Des 'Aut ev rs.
Staveren ( Cappidus de ) IV. 290
Steegbius (Godefroi) ou Steegb. VI. 107
Steen ( Jean van- den ) Voyez à Lapide.
Steengracbt ( Adrien ) V. 340
-(Jean) V. 338
^- r (Jean) le petit-fils. V. 341
Sterck (Pierre) Voyez Falem.
Sterckenbur^ ( Sufl&îde de) IV. 299
Stocbius (Nicolas) III. ici
Stockmans (Pierre) I. 49
Straax {'EAX^QhQ à) VI. 30
Sturmius (Jean) ou Storms. VI. 252
Surius ( Bernardin ) IV. 69
Sufius ( Nicolas ) ou Suy$^ I. 26
Sutbolt {'Rtmzxà) IV. 96
Swaef ( Jean de ) VI. 2 1
(Samuel de) VI. 22
5w^tff/w (François*) IV. 282
iSw^^r/j ( Emmanuel ) V. 54
'•---- ( Jôan ) ou Sweertlus. ' VI. 199
Sylvain ( Alex, le ) Voyez t;^» //^» Bufcbe,
Sylvius (François^) II. 285
( Joannes) ou J. du Bois. II. 283
Sylvius (François de le Boe) I. 163
Synnama (Hsiingus Sifndi) J. 35Q
T
Tantius (François) ou Tanu V. 89
Teellinck ( ComèUe ) ' V. 247
; - (Evald) V. 247
p - - - - (Guillaumç) V. 251
----- (Jean) V. 3.60
Hh2 '
TetUintk (Maximilieo) V, ftj9.
rifr4/d(EUcdeS«») H. ÎI9
(ThiemdeS*) V. 367
Trfcbcfmacber ( EngeHDàX > Ht. 19
-( Garnie!) IIL 15
Textoris (Girittmme) IV. 3î;6
Tbabor (Henri du) ^Tbaboffta.tV . %oi
• - - - (Vorperdu) IV. 305
Tbiilt ( Thomas van ) V. 15^
Tbierry (Cuil. Abbé de S.)V. Guéllaum,
Tirin (Jacques) ou Tirinm. V. i6i
Tombeur ( Nicolas de ) IV, aao
Tongres (Lucîus de) IV. 38^
Torrentinus ( Hemmitm ) V. aï 9^
Torremm (Uvin) IL 9a
7(?«r ( Louis dé là ) Voyez Turrianm.
Trommius (Abraham) V. 244
Tulp (Mcolas) • • L 221
Turlot ( Nicolas ) VL 273
Turriams (Loi^) ou delaTaur.Vh ii^9
Tybius{}tm) III. 20
"fymp'el ( Marc van den ) m. 29S
Zx^^w^rf (Guillaume) WoytTkTextoris.
Faernewyck ( Marc van ) I. 265
Vaillant ( André le ) - L 304
ValbeUe ( Louis-Alphonfe de > IIL 35»
Valens ( Pierre } ou Sterck. ÏH. 277
ValUnfis (Andréas) ou Dehaux. Vlx 380
Faref2mus (Jtdn) IL 305
/^tfj^ (Nathan) V. 306-
Des Auteurs.
Fedeliys (l^cohs) IIL lai
^elde ( Laurent van de ) Voyez Came/ler.
Ferdurê ( Nicolas-Jofeph delà) L 314
Verepaus ( Simon ) IL 63
J^ereycken (Godefroî) V. 39a
Fermander. Voyez van Mander.
Vermeil (François) VL 134
FernuUus (Nicolas) JH. 428
Fcrfluys (Corneille) IV. sjra
Fervoùrt (François) VL 233
Ufele (Jean van) IV. 165
IMngus ou Ufo. ' VL 158
Fïcq ( Henri de ) ou Ficus. IL 251
Fierge ( Thomas de la ) IIL 287
Fillers ( Servais-Auguffiii de) . VL 3^6
Fincentius (Anm-Màsky ' VL 60
- — ---(Daniel) "" VL 59
Finea ( Joanrifes i) BOL 368
Finnius (AxïuM) IL i6i
(Simon) H. 166
Fifcber (Jean) V. 89
FitelUu^ (Régnier) IV. 381
^i/«f (Bichardus) L 41
^/î'^^, (Jean-Louïs) H. 34
Fivre (Gérard de) on du Fivier. VI. aca
Fladeracken (Chriftophe) L 323^
- {}pxi) OM Florager. L 327
(Pierre) " L 328
Fleefcboudere ( Pierre, de ) IV. 198.
Flieterp ( Jean van ) IV. 29X
Ulpart ( Jean ) VI. 260
Folcart (Pierre-Martyr) V, 377
Table Générale
Folder (Burcher de)
Foz (Laurent de)
Vranx [^ Comeille-Colomban )
Urfion.
W
Walaus ( Antoine ) ou de Walt.
- (Jean)
Walhurge{^€msxiàt^^) •
WalUtm (Théodore)
Walon. Voyez Guillaume.
Wanray (Jean van)
Warin ( Jean )
Warner ( Jacq*) pu îVarnerius.
Wajfenaer (Gérard van )
Waflêlin ( le R. P. Charles )
Waucquier. Voyez Martinez.
Waudri ( Julien ) ou Wauldret. V. 12
Waveren ( G. Lappius à ) Voyez Lappius.
Waulde (GiUes) .. IV. 438
Wazelin àtMoumale. I. 322
Weidmar ( Abdias von ) Voyez Widmarius.
Wemmers (Jacques)
Werteloo ( George )
/r^/^/ (Abraham^)
fFeftbuyfe ( Matthias van ) *
Weflon {YÂmàxà)
Weyer (Jean)
Wbite (Richard) Voyez Vitus.
^•^^rf (Jean-Baptifte)
Wicquefort ( Abraham de )
Widmarius (Abdias)
L
334
VI.
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V.
397
V.
301
n.
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11.
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V.
34
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405
n.
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VL
93
u.
255
IIL
207
L
25
L
351
IV.
.170
Des Auteurs.
melîng (Abraham) VI. a86
merts (Jean ) I. 24
PTtggers (Jean) • II. 103
milart ( Vincent ) IV. 406
Wilkmfen (Jacques) II. 396
- (Jean) H. 397
JVincque ( Grégoire de le) III. 370
tVion {Kmolà) • IV. 59
fVits (Herman) ou Witftus. II. 327
(Nicolas) II. 326
Witte ( Gérard de) Voyez Candidus.
IVitte (Corneille de) III. 332
JVittewrongel (Pierre) III. 335
^r^a^^ (Godefroi) V. 31
fFolzogue (Louis de ) VL 139
/^«^;;/j (Etienne) Voyez Pighius.
Yetzweirts (Jacques) L 319
Z
Zacut ou Zacuto. IL 363
Z^?fw^/; (Jean-Pierre) VL 172
Z^/7/î;/iV/ (Corneille) IIL 23
Zegers (.Tacite-Nicolas) L i
Zevecote (Jacques van) I. 230
Zicben (Franc, van) ouZicbenius.V. 410
Zuatlart (Jean) V. 16
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