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Full text of "Mémoires sur les lépidoptères"

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MS EN 


Bartard College Librars 


FROM THE FUND OF 


CAR ME) SNMONIOUR 


(Class of 1828). 


Received / One. 13 a". 


MÉMOIRES SUR LES LEPIDOPTÈRES. 


WÉMOIREN 


SUR LES 


LÉPIDOPTÈRES 


RÉDIGÉS 
par 


N. M. ROMANOFF. 


Tome IX. 


Avec 14 planches coloriées. 


= 
ST.-P ÉTERSBOURG. 
Imprimerie de P. P. Soïkine, Strémiannaja, 12. 


1897. 


UN ARTAN 
VAERENTHU 
ATP. 


TIBR ART: 


1e] 


. Alpheraky, S. dote aus Percus ge- 


TABLE DES MATIÈRES 


du 


Neuvième volume. 


. Alphéraky, S. — Lépidoptères rapportés par M-r Gr. 


Groum-Grshimaïlo de PAsieCentrale en 1889—1890. 


. Alphéraky, S.—Lépidoptères des provinces chinoises 


Sé-Tchouen et Kham recueillis, en 1893, par M-r 
G. N. Potanine. 


. Alphéraky, $. — Lévidorères de Ho et dl la 


Corée. 


. Alphéraky, S. — ME nere sur Ho ds 


tant nouveaux que peu connus, de La faune 
paléarctique. . 


. Alphéraky, S.—Sur tes. Éd te one 


de l’Asie, en 1893—1895, par l’expédition de M-rs 
Roborowsky et Kozlov. . . . . 


. Herz, O.—kReise von Hu nach Kamtschatka im 


Jahre 1890. 
sammelt von ©. Herz, bearbeitet von S. Alpheraky. 


Juin, 1897 


Or 
83—149 
191—184 
18$—227 
229—237 

+ 239—299 
301— 347 


LÉPIDOPTÈRES 


rappotés par M-r Gr. Groum-Grshimailo 
de l'Asie Centrale en 1889-—1890. 


PAR 


S. ALPHÉRAKY. 


J'ai publié, dans le t. XXVI, 1892, des Horae Soc. Ent. Ross. 
sous le titre: Lepidoptera nova a Gr. Grum-Grshimailo in Asia Centrali 
novissime lecta, les diagnoses de quelques Hétérocères nouveaux décou- 
verts par M-r Groum-Grshimaïlo lors de son dernier voyage dans 
la Chine occidentale. 

Ces diagnoses avaient pour but de garder la priorité, si non à 
toutes, du moins à une partie des très intéressantes nouveautés de 
ces lointains pays. 

Aujourd’hui j'ai la possibilité non seulement de pouvoir com- 
pléter ces diagnoses par des descriptions plus détaillées mais, aussi, 
de livrer les descriptions des espèces restées alors inédites et de 
faire accompagner le tout de dessins qui serviront, je l’espère, à 
fixer définitivement toutes les nouvelles Noctuélites et Géométrides 
que nous devons à M-r Groum-Grshimailo. 

M-r Groum-Grshimaïlo a gardé pour sa part la descripton des 

I 


Rhopalocères et des Héterocères jusqu'aux Noctuélites, c. à. d, jusqu’au 
point où mon travail commence, à une exception près, —une Dré- 
panulide, dont M-r Groum-Grshimaïlo a bien voulu ‘m’abandonner 


la publication. Cette dernière est la 


Spica Parallelangula Alph. Tab. Il. fig 3, 9. 

Alph, Iris 1893. B. VI. 346. 

«Habitu staturaque Spicae Luteolae Swinh. proxima. Alae anlticae 
(margine postico subundato) lutescentes costa fuscescenti, strigis: basali, 
postbasali posticaque in medio fractis, parallelis (angulos externos 
formantibus) brunneis; striola obliqua apicali brunnescente sita inter 
apicem et venam VI. 

Macula reniformi (annulari) brunneo circumscripta, parva. Pos- 
ticae flavide-grisescentes, umbris griseis duabus. Subtus omnes lutes- 
centes medio grisescentes». (Alph.). 

C’est ainsi que j'avais diagnosé cette nouvelle espèce, en ran- 
voyant le lecteur aux Proceed. Zool. Soc. Lond. 1889, 424, où le 
genre Spica a été établi par M-r Swinhoe. 

M-r Hampson, dans son travail «Fauna Brit. India» Moths, Vol. I, 
p. 342, place le genre Spica parmi les Drépanulides, en quoi il a 
raison. | 

Le facies des deux individus de la Parallelangula, que je con- 
sidère être des @ &, est absolument semblable à celui de la Spica 
Luteola Swinh., dont la collection de Son Altesse Impériale possède 
deux sujets de Sikkim dûs à l’obligeance de M-r Elwes. 

Toute la coloration de linsecte est plus claire; les prenuères ailes 
sont d’un jaune-brunâtre pâle, faiblement sablées d’écailles rousses; 
la partie costale des ailes est d’un brun violacé, ce qui distingue à 
première vue cette espèce de la Luteola, dont les premières ailes 
sont d’un brun ocracé très chaud. Un autre caractère très important 
de la nouvelle espèce consiste en ce que les trois lignes: la basilaire, 
l’extrabasilaire et la coudée sont parallèles entre elles et, qu’en 
même temps, elles sont brisées, formant chacune un angle vers 


le bord postérieur à la hauteur de la médiane, c. à. d. sur le milieu 
de l'aile à peu près. Le point annulaire au bout de la cellule (qui 
remplace la reniforme) est très finement écrit en brun ainsi que le 
sont les trois lignes parallèles précitées et le trait oblique apical. Ce 
dernier a le même parcours que dans la Zuteola. L’orbiculaire fait 
complètement défaut. Les ailes postérieures sont plus claires que 
dans la ZLuteola. L’abdomen de l’une des deux 9 9 n’atteint pas 
l'angle anal des postérieures, mais il l’atteint dans l’autre, Les 
antennes sont formées comme dans les g & de la Luleola, mais 
elles sont plus fines. L’état de conservation de l'abdomen de nos 
sujets ne me permet pas de dire positivement si ce sont des 9 9, 
comme je le suppose. Le revers des ailes est d’un brun jaunâtre 
pale, unicolore, avec le disque des antérieures enfumé. 

M-r Groum-Grshimaïlo n’a rapporté que deux sujets de la Paral- 


lelangula qu'il a rencontrée près de Moudjik dans PAmbo. 


Simyra Splendida Stor. 

Stett Ent. Zeit. 1888; Mémoires sur les Lép. Roman. vol. VI, p. 383, pl. 
VE fig. 1. 

Graeser: Berl. Ent. Zeitsch. B. XXXII. S. 300. 

Un & fut trouvé à Moudjik. Il est plus petit que celui figuré 
dans les Mémoires sur les Lépidopteres. 


Acronycta Megacephala F. var? Grumi Alph. 

d —4$s mm. À Megacephala differt alis anticis angustioribus, 
spatio inter strigam postbasalem et umbram medianr-albido alisque po- 
sticis ubique candidis. 

Num species propria? 

Le seul & que j'ai devant moi et qui vient du versant nord 
du Thian-Chan peut n'être qu’une variété de la Megacephala F., 
mais il peut aussi appartenir à une espèce distincte. Comme dis- 
position du dessin et comme coloration des premières ailes la 


Grumi ne présente que peu de différence, sauf que l’éclaircie, à lin- 
* 


RATÉ ONE 


térieur de la coudée, n'existe pas (ceci n'arrive que bien rarement 
chez la Megacephala), Paile étant ici du même eris que le reste 
du fond, tandis qu’une large éclaircie traverse toute l’aile entre 
l’extrabasilaire et l’ombre transversale médiane. Cette éclaircie con- 
tient, presque dans son milieu mais plus près de lPextrabasilaire, la 
petite orbiculaire bien ronde, bien distinctemenr cerclée de gris et 
nullement salie de grisâtre dans le centre, ce qui est toujours le cas 
(plus ou moins) pour la Megacephala. Ce qui est encore bien ca- 
racteristique pour ce sujet c’est que les ailes postérieures sont en- 
tièrement blanches des deux côtés, sans dessin aucun. En outre, 
le facies de l’insecte me parait être autre car les premières aïles 
sont plus allongées et moins larges sur leur bord postérieur que 
dans Megacephala, la coupe des ailes étant plutôt celle de l’Acro- 
nycta Psi. Enfin, comme dernier caractère distinctif, je noterai que 
le deuxième article des palpes est, vu par en bas, d’un blanc pur 
et que sa villosité cache presque complètement l’article terminal. 
Le D-r Staudinger, qui a vu ce sujet, me dit qu'il croit que ce 
n’est qu'une variété de la très variable Megacephala et qu’il pos- 
sède (de PAsie Mineure) des individus intermédiaires entre le type 
ordinaire et ce sujet. Cet argument de mon illustre et savant ami 
est le seul qui me retienne de déclarer la Grumi comme espèce in- 
dépendante de la Mogacephala, comme je suis tout porté à la con- 
sidérer. C’est l'avenir qui décidera. 


Agrotis Degeniata Chr. var. Aucta Alph. 

Alph. Mémoires sur les Lép. Roman. Vol. VI, p. 25; pl. IL fig. 3. 

M-r Groum-Grshimailo a trouvé quelques individus de cette 
grande forme à Myn-dyn-cha en Juin 1890. Ils ne diffèrent pas 
des individus rapportés par l'expédition Potanine (1884— 1885) des 
provinces Chan-Si et Kan-Sou, 


Agrotis Degeniata Chr. var. Confinis Ster. 


Une petite & de cette race de la Degeniata Chr. fut prise en 


5 


Août 1890 à Baboho, près du lac Koukou-nor. Je renvoie le lec- 
teur au VI volume (pages 2$— 26) des Mémoires sur les Lép. 
Romanoff. Je dois seulement ajouter que la Confinis Ster. ct 
P'Aucta Alph. sont chacune plus voisines du type Degeniata Chr., 
qu’elles ne le sont entre elles. 


Agrotis Conspicua Hb. 
Cette espèce n’a été rencontrée par l'expédition Groum-Grshi- 
malo que dans le Thian-Chan. 


Agrotis Alpestris B. 


_ Quelques sujets à dessin des ailes très net, comme dans la plu- 


part des sujets de l’Asie Centrale, furent pris à Moudjik en Juillet. 


Agrotis Plecta L. 


Le seul 4 des alpes Sinines est d’un brun-vineux moins foncé 
que ce n’est généralement le cas pour les individus d'Europe. L’on- 
dulée blanchâtre est visible sur tout son parcours. 


Agrotis Dulcis Alph. Tab. Il fig. 2, &. 

Alph. Horae Soc. Ent. Ross., t. XXVI, p. 444. 

d —29—30 mm. nter Agr. Musivam Hb. et Stentzii Ld. po- 
nenda. Minor; alis angustioribus. Alae anticae ut in Agr. Stentzii signatae, 
sed vena media usque ad finem cellulae flavo-albida, striga arcuata 
postica subnulla, macula nigra costali ante apicem minus expressa 
serie punclorum sagittatorum ante lineam undulatam distinctiori. Tho- 
rax griseo-fuscus, obscurior; abdominis barba analis lutescens». 


Il ne me reste rien à ajouter à la diagnose que j’ai donnée de cette 


(el 


spèce dont M-r Groum-Grshimailo n’a trouvé que trois & & 
près du Koukou-nor en Juillet 1890. Elle vient se ranger tout na- 
turellement entre la Srentzi Ld et la Musiva Hb. étant plus grêle 


de corps que ne le sont ces deux espèces. 


6 


Agrotis Ledereri Ersch. 

Erschoff: Troudy Soc. Ent. Ross., t. IV, p. 195. 

Erschoff: Mémoires sur les Lép. Romano, t. Il, p. 209, pl. XVI fig. 4, à. 

Alphéraky: Mémoires sur les Lép. Romanoff, t. VI, p. 29. 

Agrotis Rava H. S. var. Mus Alph. Horae. Soc. Ent. Ross. 1882. 

Agrotis Mus Alph. Staudinger «ris», Band. V (1892), p. 359. 

C’est sur le versant nord du Thian-Chan que M-r Groum- 
Grshimaïlo a pris un individu typique de lAgrotis Ledereri Ersch. 
Cette espèce a un habitat assez vaste. Elle a été trouvée près 
d’Irkoutsk, dans le district de Kentei (Stgr.), sur le versant nord du 
Thian-Chan, à Kouldjà, dans les environs d’Ourga (en Mongolie) 
ainsi que dans la province Kan-Sou (Potanine). 

Tous les individus de ces différentes localités appartiennent à la 
forme brun-clair qui a servi de type à la description de M-r Er- 
schoff et ce n’est que dans les montagnes de Kouldjà que j'ai ren- 
contrée des individus foncés (brun-noirâtre). 

Mais parmi les individus de cette dernière provenance il est des 
sujets qui sont presque aussi brun-clair que le sont les Ledereri ty- 
piques. Je renvoie le lecteur au t. VI, p. 29, des Mém. sur les 
Lép. Romanoff, pour ne pas répéter, ici, ce que jy ai dit sur cette 
Agrotis. 


Agrotis Xanthographa F. 
Un individu & très fruste, à peine reconnaissable mais bien 


certainement de cette espèce; fut pris sur le Hei-ho en Août. 


Agrotis Islandica Ster. et ab. Rossica Stor. (an Sa- 
gittae Hb. varietates? 

J'ai déjà, à plusieurs reprises, exprimé l'opinion que la var. Ros- 
sica Stgr. de l’Agr. Islandica Ster. ne pouvait rester valable, car 
un grand nombre d'individus de cette Rossica Ster, ne sont absolu- 
ment pas à distinguer de certains individus, tant clairs que foncés, 


venant d'Islande; ce ne seraient donc que les individus très grands, 


ÿ 


à dessin très accentué et à ailes fortement mélangées de blan- 
châtre qui pourraient, à la rigueur, être considérés comme la forme 
Rossica Stgr, et à titre d’aberration tout au plus, mais non de va- 
riété. 

Mais, si de tels individus devaient porter un nom distinctif, qu’au- 
rait on dû faire et que de noms donner aux individus nombreux et 
infiniment plus variables que nous avons reçus de la Mongolie sep- 
tentrionale?! Là, paraît-il, la variabilité de cette espèce n’a pas de 
limites. Les individus tout noirs et grands (Agrotis Karschi Grae- 
ser?) se rencontrent en même temps et lieux avec des individus d’un 
gris-cendré clair presque unicolore et sans dessin, et nous possédons 
des individus nombreux présentant des passages discontinus entre 
ces formes extrêmes. En parlant de la faune lépidoptérologique 
d’Ourga, j'aurai l’occasion de revenir sur ces intéressants représen- 
tants de l’Jslandica. Les individus rapportés du lac Koukou-nor par 
M-r Groum-Grshimaïlo varient aussi très considérablement entre eux 
et certains sujets ne sont pas à distinguer des individus de l'Islande 
de la collection de Son Altesse Impériale, d’autant plus qu’ils sont 
bien moins grands que certains sujets de l’Oural, du Caucase, du 
Turkestan, de l'Amour, de la Corée etc., que j'ai devant moi. 

Parmi des individus du Koukou-nor il y a une @ d’un gris- 
cendré-clair, prise le 23 Juillet, qui n’est pas à distinguer de quelques 
sujets qui nous ont été envoyés par le D-r Staudinger sous le 
nom d’Agrotis Sagitta Hb. et qui viennent de l’Angleterre et de 
l'Allemagne septentrionale. Or ces Sagitta anglaises et alleman- 
des ne sont bien certainement qu’une race claire de l’Islandica Ster. 
car, la colorotion exceptée, elles ne présentent aucune différence ni 
de structure, ni de dessin avec cette dernière. Ici surgit une ques- 
tion qui je crois ne pourra pas être facilement résolue. Est-ce 
que les individus d’Angleterre et d’Allemagne sont vraiment la 
Sagitta de Huebner? La figure de Huebner s’en éloigne considéra- 
blement; je crois, tout comme le fait le D-r Staudinger dans son 


Catalogue de 1871, qu’elle se rapporte à une aberration de la 


8 


Cursoria Hufn., espèce bien variable à son tour. Quoiqu'il en soit, 
les individus qui nous viennent comme Sagitla, de Staudinger, ne 


sont pas spécifiquement distincts de l’Jslandica Star. 


Agrotis Cursoria Hufn. 


J'avais bien longtemps cru que les deux & 4 rapportés par 
M- Groum-Grshimaïlo (Thian-Chan) appartenaient À une forme 
grisâtre de la Tritici L., mais depuis que Son Altesse Impériale a 
reçu un grand nombre d’exemplaires de la Cursoria de la Mongo- 
lie (Ourga), qui varient autant que les individus de l’espèce précé- 
dente, je vois bien que ces 4 & ne peuvent appartenir qu'a cette 


espèce. 


Agrotis Tritici L. var. Varia Alph. 

Alph. Mémoires sur les Lép. Roman. t. V, p. 138, pl. VIL fig. r. 

Une 9 fut trouvée à Moudiik. 

Le fond des aïles est très noir, mais lindividu n’est pas 
autrement différent de ceux d’Aram-Koungueï. Maintenant nous 
possédons cette Agrotis, en nombre, d’Ourga et c’est apparemment 
une forme des plus stables parmi les variétés innombrables de la 
Trihici. 

La figure précitée rend malhereusement fort mal l’insecte. 


Agrotis Difficilis Ersch. 

Ersch. Horae Soc. Ent. Ross. T. XII, p. 337; Mém. s. I: L'ép. Roman. TE 
pl. XVL fig. s. 

— Agr. Albivenata Ster. Gris» Band V (1892), p. 359, Taf IL, fig. 4. 

— Agr. Alpherakii Chr. dris» VI (1893). p. 91. 

Rivière Babo-ho, en Août. Les deux sujets rapportés, assez fru- 
stes (et qui par celà même ressemblent beaucoup à l’espèce précédente), 
appartiennent indubitablement à la Difhcilis Ersch., dont nous pos- 
sédons actuellement un certain nombre de sujets d'Ourga. L’indi- 
vidu 9 du Daghestan (Cauc. septentr.), qui a servi de type 


à PAor. Alpherakii Chr., est cette même espèce. Ce dernier exem- 
plaire est bien plus grand et plus nettement dessiné que ne le sont 
les individus d’Ourga. 

Le D-r Staudinger a décrit cette espèce sous le nom d'Albive- 


nata d’après des individus du Kenteï. 


Agrotis Ononensis Brem. 

Agr. Scaramangae Alph. 

Thian-Chan septentrional, Juillet, 2 & 4 qui ne diffèrent que 
par une coloration plus terne, plus grisâtre, des individus que je 
rapportai du district de Kouldjà. 

L'on peut voir dans Iris», Band VII, 1894, p. 308—309, ma 
remarque sur cette espèce. 


Agrotis Parvula Alph. Tab. II, fig. 1, à. 

d — 24 mm. 

Habitu Agr. Corticeae Hb. sed multo minor, gracilior, antennis 
breviter bipectinatis, fronte longe villosa, palpis gracilioribus (articulis 
Î et IT sparse sed longe villosis) a Corticea distinctissima.  Alae 
anbicae cinerascentes, dimidio costali usque ad strigam posticam brun- 
nescente infuscatae, macula orbiculari nulla, macula reniformi fusca 
permagna, macula claviformi intense nigra, fimbria cinerascente ad 
basin infuscata. Striga postica geminata, obliqua ad castam interne 
macula fusca limitata, umbra fuscescenti, loco strigae undulatae, 
apicem non tangente. Posticae supra immaculatae griseue; omnes alue 
subtus griseae punctis notatae centralibus fuscescentibus. Thorax nec 
non abdomen brunescente-grisei. 

J'ai donné une diagnose longue qui contient, tous les carac- 
tères que j'ai pu trouver dans cette petite nouvelle Agro/is, dont 
M-r Groum-Grshimaïlo n’a malheureusement rapporté qu'un 4 des 
alpes Sinines, pris À une bien grande altitude. Sa similitude avec 
la Corticea n’est que superficielle. J'espère que le dessin que nous 


en donnons sufhra à faire reconnaitre l’espèce. 


10 


Note. J'ù vu, depuis, un & (appartenant au D-r Staudinger) 
dépassant le nôtre de 2 mm., il diffère en outre, de celui que je 
viens de décrire, en ce que la moitié subcostale des antérieures, de 
la base jusqu’à la coudée, est d’un brun-rouge vineux; la marge 
derrière la coudée, traversée par une ligne ombrée qui marque 
l’ondulée, est gris-cendré-clair, bleuâtre, ainsi que Pest, mais ici 


moins pure, l’aile audessus du bord inférieur. 


Agrotis Corticea Hb. var. Amurensis Stor. 

Nous avons devant nous 4 & d et 2 $ @ pris dans les alpes 
Sinines à Moudjik ainsi que près du Koukou-nor. L’un de ces 
derniers individus porte sur létiquette: e Jarva. 

Les g 4 sont de taille médiocre et ne différent guère de cer- 
tains sujets d'Europe. Mais les deux 9 9 ont l’espace des premières 
ailes compris entre les deux raies médianes (lextrabasilaire et la 
coudée) fortement obscurci, presque noir, — caractère distinctif de 
la var. Amurensis Ster. (Mémoires sur les Lép. Romanoff, tome VI, 
p. 421). La seule 9 de lAmour que j'ai devant moi est seule- 
ment un peu plus foncée que ne le sont les $ $ rapportées par 
M-r Groum-Grshimaiïlo. 


Agrotis Senescens Stor. var. Senilis Ster. 

Quelques individus de cette race de la Senescens furent rappor- 
tés du versant nord du Thian-Chan. Cette variété, à dessin plus 
distictement marque, varie à son tour considérablement et atteint 
son plus fort développement, dans cette direction, chez les individus 
de Samarkand. 

Comme patrie de la Senescens typique, je ne connais que l’Ala- 
Tau. La structure de cette espèce est absolument pareille à celle 
de l’Agrotis Kungessi Alph. que je découvris dans le Thian-Chan 
et, sans nul doute pour moi, il y a parenté spécifique entre ces deux 


insectes. 


II 


Agrotis Deserta Stor. 
Un & et deux © 9 du versant nord du Thian-Chan. 


Agrotis Occulta L. 
Une belle 9 de coloration claire. Thian-Chan. 


Adelphagrotis Prasina F. 

Deux petits individus de Thian-Chan. Cette espèce, grâce aux 
tibias des pattes antérieures non épineux, doit sortir du genre 
Agrotis et doit entrer dans le genre Adelphagrotis Smith (Smiths. 


Inst Bull AUS: N°: M: N° 38; 1890, p. 38). 


Rhynchagrotis Chardinyi B. 

Un 4 des alpes Sinines, de Goui-doui-cha, pas différent de ceux 
de la Russie d'Europe. 

Le genre Rhyuchagrotis a été établi par M-r le Prof. Smith dans 
le Bull. Smiths. Inst. U. S. N. M. N° 38, 1890, p. 13.! 


? Ficomorpha Argillacea Alph. Tab. Il, fig 1, à. 

Alph. Horae, S. Ent. Ross. T. XXVI, (1892), p. 445. 

Agrotis (?) Decolor Stgr. «ris» 1895, p. 307. 

Je reproduis ici la courte diagnose telle que je lai donnée 
dans les Horae: 

«Tibiae omnes ut in Eicomorpha spinosae, sed anticae spina ro- 
busta cornea terminatae ut in Oncocnemide Ld.; antennae submonili- 
formes (non bipectinatae), dense sed breve ciliatae. 

d parvus, statura Agr. Plectae L.; alae anticae diluto griseo-lu- 
tescentes (argillaceae), ciliis maculaque postcellulari — griseis, maculis 
strigisque ordinaris nullis. Alae posticae e luleo grisescentes. 

= IN 

Habitat: Tschan-busa in montibus ad Sinin (Amdo), volans Julio». 

A cela je dois ajouter qu'ayant recu depuis de meilleurs sujets, 


du D-r Staudinger, j'ai pu constater chez cette espèce la présence 


12 


au bout du tibias antérieur, non d’un crochet, comme je lavais vu 
tout d’abord, mais de deux. 

Il me reste à renvoyer le lecteur à la description si exacte de 
mon savant ami qui a décrit cette espèce sous le nom de Decolor 
Ster. d'aprés 16 & & venant du Thibet. 

Cette espèce ne peut rester, ni dans le genre Æicomorpha Ster., 
ni dans le genre Agrotis, et c’est indubitablement dans un genre 


encore inédit qu’elle trouvera sa vraie place. 


Spinipalpa Maculata Alph. Tab. I, fig. tr, à. 

Alph. Horae So:. Ent. Ross. T. XXVI, p. 444—445. 

«Genus Spinipalpa Alpb. 

Inter g. Agrotis O. et g. Charaeas Stph. ponendum. 

Oculi nudi tenuiter circumciliati; palpi porrecti, articulo secundo 
subtus longe piloso, articulo terminali spinulis duabus corneis terminato. 
Pedes perlongi, femoribus anticis valde hirsutis, tibiis omnibus spino- 
sissimis. Aniennae bipectinatae. 

Thorax cum scapulis villosus. 

Abdomen non fasciculatum». 

Spinipalpa Maculata Alph. 

Thorax brunnescenti-criseus scapulis vitta alba signatis. Alae 
anticae dilute brunnescenti-criseae, costa ad basin nervisque disci 
dilutioribus, maculis strigisque ordinartis nullis; vittis longitudinalibus: 
basali, cellulari, internervularibus disci, neg non antemarginalibus — 
migris. Posticae unicolores, brunnescente-griseaë; subtus alae omnes ob- 
scure-griseue. 

d — 30 mm. Amdo». 

La caractéristique du genre et de l’espèce me parait suflisante 
pour faire reconnaitre l’espèce, d’autant plus que le dessin que j'en 
donne est réussi. Bien malheureusement l'individu unique, rapporté 
de Ia province Amdo par M-r Groum-Grshimailo, ne me 


permet pas une étude plus minutieuse des caractères génériques. 


Les deux épines cornées, qu'on ne peut voir qu’à la loupe, à l’ex- 
trémité des palpes, me parait être jusqu'ici un fait tout à fait isolé 
parmi les Noctuélites et il serait bien intéressant de constater si ce 
caractère, que je crois très important, l’est en eflet, ce qu’on ne 
pourra savoir que quand d’autres individus de cette espèce seront 


repris. 


Haderonia Arschanica Alph. 

Hadena Arschanica Alph. Hor. S: Ent. Ross. T. XVII 

C’est du Thian-Chan que M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté 
un d de cette espèce. 

Dans lP«lris» de 189$, p. 320, le D-r Staudinger établit pour 
cette espèce, ainsi que pour une autre, nouvelle, le genre Haderonta. 

Dans le présent volume se trouve la description d’une troisième 
espèce appartenant à ce genre et l’on y verra que j'y fais encore 
entrer l’insecte décrit jadis, dans mon travail sur les lépidoptères 
de Kouldjà, comme Mamestra Khorçossi. 


Mamestra Altaica Ld. 

Un g du Thian-Chan septentrional, de couleur gris-clair, uni- 
forme, comme nous en possédons un autre sujet de l’Altai. Ces 
individus différent très sensiblement des individus d’'Ourga (Mon- 
golie septentr.), trouvés par M-r Léder et qui sont d’une colora- 
tion très foncée, noirâtre et qui ont le déssin très accentué. 


Mamestra Nebulosa Hufn. var? 

Un &, pris dans la même région avec l’espèce précédente, res- 
semble par sa coloration et son habitus à cette dernière à sv 
méprendre; mais un examen minutieux prouve incontestablement 
que c’est un individu très sombre de la Nebulosa. Est-ce une race 
constante? 


Mamestra Pisi L. 


Un méchant sujets du Thian-Chan. 


14 


Mameostra Advena F. 

Un & et une 9 de Moudijik. 

Les deux sujets sont peu frais, mais on peut pourtant constater 
qu'ils ont le dessin faiblement accentué et une coloration plus 
grisâtre que dans le type Européen. 


Mamestra Furcula Stor. 

Stett. Ent. Z. 1889, p. 21. 

Un & rapporté des Montagnes Célestes (d’Ounkan-vol) par 
M-r Groum-Grshimaïlo, qui le prit en Juin 1889, diffère considerab- 
lement d’un individu typique du Turkestan qui nous a été envoyé 
par le D-r Staudinger. Il est plus grand que ce dernier individu, 
il a les ailes plus allongées et les inférieures plus blanches dans 
leur moitié basilaire, le blanc tranchant nettement avec la large 
bordure noire. Sur le revers les parties claires des ailes sont d’un 
blanc très décidé dans ce sujet. 

Peut-être est-ce à une race constante, propre au Thian-Chan, 
qu'appartient ce sujet. L'absence de tout reflet violet est l’un des 
caractères qui distingue le plus la Furcula Stgr. de la Furca Ev. 
Qui sait si, après tout, ce n’est pas une subspecies de cette dernière. 
Le matériel que nous avons devant nous est par trop insuflisant 
pour la décision d’une telle question. 


Mamestra Texturata Alph. Tab. I, fig. 2, 9. 

Horae Soc. Ent. Ross, TL XXVI-p. 446: 

«Species pulchra, simillima Mam. Reticulatae Vill. Differt: thorace 
fusco obscuriore, scapulis griseo-marginatis, alis anticis obscurioribus 
fusco-nigris (non rubicundis), signis omnibus albidioribus, strigis post- 
basali posticaque albis simplicibus, angustioribus (non geminatis), alis 
posticis supra omnibusque subtus obscurioribus. 

QUO — 58740 mnt 

Habitat: in montibus ad Sinin (Amdo)». 


15 


C’est ainsi que j'avais diagnosé cette espèce dans les «Horae» ct 
e reproduis ici cette diagnose en corrigeant une faute (lapsus 
calami) quand je’ disai que javais des 4 & devant moi, au lieu de 
dire des @ 9. 

La taille de l’insecte et le dessin des ailes sont pareils à ceux 
de la Reticulata Vill. et pourtant, en comparant les deux espèces 
en nature, leur différence spécifique me paraît être incotestable. 

Je dois pourtant dire que je ne sais trop comment faire ressor- 
tir les légères différences qui existent entre ces deux Mamestra, 
excepté par les caractères donnés dans la diagnose. 

Les lignes fines (non géminées) des ailes antérieures sont plus 
blanches dans la Texturata et elles tranchent plus nettement avec 
le fond brun-foncé de l’aile qui remplace, dans la nouvelle espèce, 
la couleur rose-violacé que présente généralement la Reficulata. En 
outre, les nervures IIT et IV sont (outre qu’elles sont blanches de- 
puis leur naissance jusqu’à la coudce) finement mais nettement lise- 
rées de blanc entre la coudée et la frange d’une manière bien plus 
tranchée que cela n’est le cas dans la Raticulata. Les deuxièmes 
ailes ainsi que toutes les ailes sur le revers sont beaucoup plus 
brun-noir que dans Reticulata. 

M-r Groum-Grshimaïlo n’a pris que 2 $ & de cette jolie espèce 
dans l’Amdo. 


Mamestra Sociabilis Grasl. var. Irrisor Ersch. 

Mamestra Irrisor Ersch. Voyage de Fedts p. 42—43. pl. IV. fig. s3, ® 

Mamestra Albipicta Chr. Mém. c. 1. Lép. Romano. T. I. peg- 119 pl. VIN, 
(0 ON 

Une seule ® de cette race orientale de la Sociabilis du ver- 
sant nord des Montagnes Célestes. Cette espèce varie tout autant 
que sa congénère Zrifolii Rott. et c’est sans doute la raison qui 
a fait décrire encore une fois cette espèce sous le nom d’Albipicta 
par feu H. Christoph. Je ne sais vraiment pas comment caractériser 


la var. Jrrisor,—tant les sujets varient entre eux. En outre de la 


_16 


coloration des ailes supérieures, qui de gris-blanc peut devenir gris- 
brun plus ou moins clair, de la différence dans la netteté du des- 
sin, nous voyons chez cette espèce une sensible différence dans la 
largeur des premières ailes, ce qui donne à certains sujets un fa- 
cies bien à part et, si toutes les transisions de l’un à l’autre de 
ces individus différents n'étaient présentes, l’on serait bien tenté de 
voir dans les formes extrêmes plusieurs espèces. Pourtant, comme 
des sujets de toutes ces formes se rencontrent dans les mêmes 
localités (ainsi sur le littoral Est de la mer Caspienne), il n’y 
a pas possibilité de subdiviser cette espèce même en races lo- 
cales. Cette var. Zrrisor habite le Turkestan, le Tekké, le Thian- 
Chan et, peu avant sa mort, H. Christoph la découvrit près de 
Sarepta. Les sujets de cette dernière localité sont grands, à dessin 


très net et À ailes antérieures brun-clair. 


Mamestra Satanella Alph. Tab. IL fig, 14, @. 

Horae Soc. Ent. Ross. tom. XXVI (1892), p. 445. 

«Statura habitusque Mam. Trifolii Rott. 

Alae omnes fusco-nigrae, signis ordinariis obscurius inscriptis, punc- 
tis costalibus ante apicem nec non linea undulata (antemarginali) mar- 
ginem versus inferiorem albidis. 

Subtus alae obscure-griseae, nigricantes. 

? ? — 29 — 32 mm. 

Habitat: Guj-duj in regione Amdo dicta». 

Cette espèce a tout-à-fait le facies et l’habitus de la M. Zrifohi 
Rott. Ses ailes antérieures sont d’un brun noir que je crois devoir 
comparer à celui de l’Agrotis Neoricans L., avec le dessin ordinaire 
fortement envahi par la couleur du fond, mais qu'on peut pour- 
tant reconnaitre en examinant linsecte de près. 

Seule londulée est quelque peu blanchâtre et, par conséquent, 
la plus voyante des raies transversales; elle est toujours plus déci- 
dée vers le bord inférieur de l’aile. Quelques points costaux, avant 


Papex, sont aussi plus ou moins blanchitres. 


17 


Le Dr. O. Staudinger m'avait communiqué quelques sujets de 
cette même espèce et du même pays et je crois me souvenir qu’il 
y avait des sujets à fond plus clair que ne l’ont les trois $ $ qui 
me servent de types. 

Les ailes postérieures sont gris-noir unicolores, avec la frange, 
qui parait être, chez un sujet, quelque peu plus claire, — grisitre. 
__ Sur le revers toutes les ailes sont brun-fuscescent unicolores — 
teintées de rougeâtre-vineux près de la côte (tant les antérieures, 
que les postérieures), chez l’une des $ $ que j'ai devant moi. Le 
point discocellulaire est très faiblement indiqué aux anterieures et 
il est mieux accusé aux deuxièmes ailes, qui ont, aussi, une coudée 
médiocrement accentuée, 

Il est présumable, d’après ce que j'ai vu de cette espèce, qu’elle 
est assez sujette à varier, tant par la coloration du fond, que par 
la netteté du dessin. 

La Satanella ne diffère pas morphologiquement de la Trifolii, 
près de laquelle elle vient tout naturellement se ranger. 


Mamestra Xena Stor. 

Manobia Xena Ster. «lris». 1895, p. 317. Taf. VI, fig. 8. ®. 

Une méchante @, frottée au point d'être À peine reconnaissable, 
fut prise à Goui-doui-cha. Mais nous possédons une paire très fraiche, 
du même pays, qui nous vient du Dr. Staudinger. 

Dans la description, le Dr. Staudinger remarque qu'il ne peut 
pas se décider à la placer dans le genre Mamestra et il propose, 
pour l’espèce, le genre nouveau Manobia Ster. 

Comme je ne vois pas un seul caractère générique par lequel 
le genre Manobia serait à séparer de Mamestra Tr. (car l'absence 
du signe Æ aux ailes antérieures n’en est pas un), je préfère 
laisser la Xena dans le genre Mamestra, à côte de l’Incommoda Ster. 
(Stett. Ent. Z. 1888 p. 250; Mém. s. L Lép. Roman. T. VI, p. 428, 
pl. VII, fig. 3), de l'Amour, avec laquelle elle a les plus grandes 
affinités. 


D 


IS 


Dianthoecia Lurida Alph. Tab. I, fig. 4 9. 

Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, 1892, p. 446. 

«Statura hahituque pone D. Xantocyaneam Hb. ponenda. 

d. Alae anticae brunneo-fuscae, signis ordinarüs (orbicularibu, 
seu annularibus) cinerascentibus. Alae posticae brunnescenti luridae, 
triga sinuosa media, umbra lata postica nec non litura marginal 
(interrupta) — griseo-fuscis. 

RDS 

Une description détailée qui, nécessairement, serait très longue, 


35 MM». 


n’ajouterait pas beaucoup de clarté, pour faire reconnaitre l’insecte. 
Le très exacte dessin de Mr. Rybakow, que nous en donnons, me 
semble plus apte à donner une bonne idée de cette espèce, que ne 
le ferait une description des plus minutieuses. 

La figure de la Tab. I, péche un peu par la coloration des ailes 
inférieures qui, en nature, ont une teinte brunâtre-livide plus accen- 
tuée. Cette espèce habite la province Amdo, où elle fut trouvée 
dans deux localités: à Gaui-doui et Myn-dyn-cha, au mois de Juil- 
let. Par la villosité très considérablement développée du corps, ont 
peu présumer que c’est une espèce des hautes régions. 


E1“9n1-pas été trouvée. 


Dianthoecia Deliciosa Alph. Tab. II, fig. 3, &. 

Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVWI, 1892, p. 446. 

CAlae anticae sericeae, cinereae, griseo rufoque tenuiter marmora- 
lae et scripturatae. Posticae obscure-griseae, striga postica extus colore 
dilutiore limitata strigulaque diluta antemarginali (angulum super ana- 
lem) nec non lunula obscura venulae transversae ornatae. 

Subtus alae anticae obscure-griseae, costa flavescenti, striga postica 
in costa nigro-notata, ciliis lutescenti-cinereis externe griseo-interruplis. 
Alae posticae cinereae, fimbria pallidiore, lunula cellulae strigaque lata 
distinctissima postica — griseis. 

d = 3j mm. 

Habitat: Ljan-dsha-sjana in montibus ad Sinin (Amdo)». 


19 


Il est de cette espèce comme de la précédente pour la difficulté 
qu’elle présente à être décrite à cause du parcours des nombreuses 
raies qui ornent les ailes supérieures et que le dessin de Mr. Ryba 
kow rend avec beaucoup d’exactitude. 

Malheureusement le dessin ne peut rendre le soyeux de la sur- 
face des ailes ni les différentes teinte que celles-ci présentent, vues 
sous un certain jour, par la combinaison du gris, du cendré et du 
roux, dont sont finement marbrées les ailes. Sous un certain éclai- 
rage les ailes paraissent même être verdâtres, malgré l'absence d’écail- 
les vertes. 

J'ai vu un sujet de la collection Staudinger, des mêmes régions, 
c’est-à-dire des montagnes Sinines (province Amdo), qui était très 
considérablement plus sombre de couleur, que l'individu type que 
nous figurons. 

C’est, peut-être, près de la Mamestra Cappa Hb. que cette espèce 
devra trouver sa place si la ©, qui nous est encore inconnue, n’a 


pas l’oviducte saillant et caractéristique du genre Dianthoecia B. 


Dianthoecia Orientalis Alph. 
Versant Nord du Thian-Chan. 


Polia Centralasiae Stor. 
Rapportée du Thian-Chan, où l'espèce parait être fort ré- 


pandue. 


Dasypolia Templi Thnb. v. Asiatica Alph. 

Var. magis grisea colore fulvescente nullo. 

M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté deux individus dont lun, 
ne ©, est bien surement une Dasypolia Templi, très grisâtre, et 
dont la coloration jaunâtre est tout à fait nulle. Du reste, les 
quelques individus de la Templi, de l'Asie Centrale, que j'ai pu exa- 


miner, jusqu'ici, paraissent tous être dépourvus de la coloration jau- 


* 


20 


nâtre mais, malheuresement, ils etaient tous dans un état de con- 
servation déplorable. 

L'autre individu, un &, porte sur l’étiquette: «près des sources 
de Hy-ho, trouvé après un fort chasse-neige courant sur la neige 
et nullement engourdi, malgré les—7" que marquait le thermo- 
mètre». Par la structure du corps c’est aussi à une Dasypolia qu’ap- 
partient ce dernier sujet, mais son état piteux ne me permet pas 


de dire avec certitude si c’est bien à la même espèce qu’il appartient. 


Dasypolia Pagodae Alph. Tab. I. fig. 9. &. 

Horae Soc. Ent. Ross, XXVI, p. 451. 

«Alae anticae (angulo inferiore rotundato) lutescenti-griseo-cinereae, 
fascia postbasali augulato-sinuata villaque basali fuscis, maculis cel- 
lulae magnis (orbiculari tota, reniformi interne) fusco-lituratis, striga 
postica (sub costam arcuata) fuscescenti, subrecta, maculae remiformi 
approximata extus lutescenti limitata. Alae posticae griseae; litura mar- 
ginalis omnium nigra; fimbria flavescenti-cinerea linea obscuriore divisa. 

Subtus alae anticae griseae, posticae dilute-cinereae puncto cellulae 
Jusco, striga postica, per omnes continuata, evanescente, ciliis flavido- 
interruplis. 

F — 3j MM. 

Habitat: Myn-dyn-scha in regione Amdo; volat Jumio». 

Cette remarquable espèce me parait être une franche Dasypolia. 
Elle est fasilement reconnaissable à la coudée des premières ailes, 
qui traverse l’aile en ligne presque droite en dehors de la réniforme 
et très près de celle-ci. Quant au reste, la diagnose, jointe au des- 
sin très exact de M-r Rybakoff, me parait contenir tous les détails 
nécessaires à faire surement reconnaitre l’espèce. J'ai vu, depuis la 
publication de la diagnose de la Pagodae, un autre & en tout pa- 
reil à celui qui nous vient de M-r Groum-Grshimailo et qui se trouve 
en la possession du D-r Staudinger. Ce deuxième individu, tant que 
je me souviens, êtait d’un gris un peu plus foncé que celui qui ma 


servi de type. Il provient également de la province Amdo. 


21 


Dasypolia Gerbillus Alph. Tab. II, fig. 6, 9. 

Horae Soc. Ent. R., T. XXVI, 1892, p. 451. 

«Alae cinereae, vix lutescentes; anticae striga posthbasali undulata, 
postica arcuata, crenulata, umbra antemarginali nec non strigulis lim- 
balibus—fuscescentibus; macula orbiculari longiuscula, fusco circumducta, 
macula reniformi intus fuscescenti-adumbrata; ciliis albido-cinereis. 

Alae posticae cinereae, puncto centrali sinuataque striga postica— 
grisescentibus. 

Subtus alae omnes flavido-cinereae, lunula cellulae posticarum grisea. 

Thorax e lutescenti-cinereus. 

QU. 

Habitat: ad Matisse in montibus Njan-Chan». 

Cette petite espèce, dont je ne connais qu’une @ bien conservée, 
rapportée du Nan-Chan, (Matissé), a tout-à-fait le habitus et la 
structure des Dasypolia, sauf une particularité—la bien plus grande 
longueur du dernier article des palpes. Mais, comme tous les autres 
caractères sont ceux du genre Dasypolia et que je n’ai que cette 
& à étudier, je crois devoir l’y placer, en attendant. 

Les ailes sont gris-cendré faiblement teinté de brunûtre-clair; 
le dessin ordinaire est marqué en gris plus foncé que le fond; l’or- 
biculaire, couleur du fond, petite et circonscrite de gris, est, chez ce 
sujet, un peu oblongue longitudinalement; la réniforme, finement 
cerclée de gris, est appuyée d’une ombre grise,—assez intense du 
côté de la base de Paile. La figure que nous en donnons repré- 
sente bien les détails du dessin, mais celui-ci y est rendu trop gros- 
sièrement, c. à d. d’une manière par trop accentuée. 

La frange est large, gris-cendré; toutes les ailes sont, sur le 
dessous, gris-clair un peu brunâtre avec la coudée peu accentuée 
et le point central des inférieures faiblement indiqué. 

Je vois, au dernier moment, que les palpes de la Gerbillus sont 
formés comme dans le 4 du genre Dasysternum, créé par le D-r 
Staudinger pour l'espèce Tibetanum Stgr. (Iris 1895, p. 327, Taf. 
VI, fig. 9) espèce dont nous ne possédons encore que ce seul sexe. 


22 


Par contre ce 3 de Dasysternum Tibetanum a les pattes bien plus 
longues et plus grêles et les premières ailes à apex bien plus aigu 
que notre 9 de Gerbillus. Ce n’est donc pas avant d’avoir un bien 
plus grand matériel que l’on pourra voir si les affinités de la Ger- 
billus ne sont pas plus grandes avec le genre Dasysternum Ster., 
qu'avec le genre Dasypolia Gn. 

Nous suivons feu Guenée, qui a bien eu raison d’indiquer la 
place du genre Dasypolia dans le voisinage immédiat du genre Po- 
lin O. d’où l’a, très injustement, éloigné Lederer. 


Heliophobus Grumi Alph. Tab. IL, fig. $ a, b, a 9. 

Horae Soc. Ent. Ross., vol. XXVI, p. 447. 

«Species pone Helioph. Hispidum H. G. ponenda. Oculi minores 
profundius siti, antennae brevius bipectinatae, lamellis robustioribus, 
palpi articulo terminali paulum longiore minusque dense piloso. 

Alae obscurae, fuscae, maculis orbiculari (annulari) reniformique 
(fusco impleta) — albis, strigis postbasali posticaque minus arcuatis, 
plus minusve distinctis (postica saepe vix conspicua), striga undulata 
antemarginali accidentata albida, signum (ut in g. Mamestra) for- 
mante, macula claviformi-ut in Hel. Hispido. Posticae obscurae, imma- 
culatae. 

@. Alae angustiores brevioresque. 

dd = 27—30 MM. $ — 2$ rmm.). 

Cette diagnose contient à peu près tous les caractères morpho- 
logiques qui distinguent cette espèce de la ÆHispidus H.-G., qui est 
le type du genre Heliophobus B., comme l’accepte (quoiqu’à tort, à 
mon avis) feu J. Lederer. ; 

Comme le présent travail n’est voué qu’aux descriptions des in- 
sectes rapportés par Mr. Groum Grshimaïlo, et nullement à une ré- 
vision du système, je préfère y adopter la classification de Lederer 
(acceptée par Staudinger et Wocke dans leur grand Catalogue de 
1871) sauf les cas quand je crois absolument indispensable de m'en 


éloigner. Je le fais, parfois, pour éviter des rapprochements fâcheux 


23 
et qui auraient pu nuire au but que je poursuis, qui est, de fixer 
aussi surement que possible les nouvelles découvertes et de les placer 
le plus naturellement possible près des espèces dont elles sont le 
plus rapprochées. Aussi n’est -ce pas avec le genre Heliophobus 
comme le comprenait Boisduval, mais bien avec l'espèce Hispidus 
H.-G. que je compare cette espèce, ainsi que la suivante. 

Les pattes de lHel. Grumi sont un peu plus longuement velues 
que dans l’Hel. Hispidus Hb. 

Les ailes de la Grumi sont bien plus brun-foncé que dans His- 
pidus et les deux taches de la cellule des ailes antérieures, très 
blanches (centrées de brun, ou non), sont très apparentes, — lorbi- 
culaire étant toujours petite, quoiqu’elle soit, dans quelques 9 @ 
un peu tirée en longueur. L’ondulée, si caractéristique dans Hispi- 
dus, à un parcours trés accidenté dans Grumi et elle fait un Æ, 
comme dans certaines Mamestra, sur les nervures III et IV. 

Les dessins que nous donnons du & et de la @ de cette espèce 
sont très exacts et la feront très surement reconnaître mais je 
dois faire la remarque suivante: le & a l’orbiculaire non pupil- 
lée de blanc, tandisque, le plus souvent, elle l’est, et très fortement, 
de manière qu’elle représente un anneau blanc, dans la 9. 

La @ a les ailes moins developpées, tant en longueur, qu’en 
largeur. Elle varie très considérablement par la colaration, qui de- 
vient parfois très noire, comme je l’ai vu sur un sujet de la collec- 
tion du Dr. Staudinger, qui l’a reçue, presqu’en même temps que nous, 
des bords du lac Koukou-nor. La pectination des antennes est assez 
différente de celle de la Hispidus, qui sont plutôt en scie dans la 


Grumi, avec les dents très longues et robustes. 


Heliophobus Anachoretoides Alph. Tab. I, fig. 6, 4. 
Horae Soc. Ent. Ross., vol., XXVI, p. 447. 

«Structura, statura, habitusque praecedentis. 

Alae anticae brunnescenti-fuscae, macula reniformi magna, caeca, 


cum vitta longitudinali venae mediae confluente orbicularique parva, 


24 


longiuscula — albido-flavescentibus. Alae posticae brunnescentes, post 
linean griseam posticam infuscatae. 

Subtus alae flavo-brunnescentes, anticae obscuriores. 

d — 26 mm. 

Habitat: ad lacum Kuku-noor; volat Julio». 

En diagnosant ainsi l’unique & de cette espèce, j'ai commis une 
erreur, car les anteunes de l’Anachoretoides, ne sont pas bipectinées 
comme dans la précédente, mais à tige en scie, dont les dents sont 
rudimentaires, et elles sont fortement ciliées. Autrement les deux 
insectes ont la même structure. Comme je lai déjà exprimé ailleurs, 
à plusieurs reprises, la structure des antennes ne présente, le plus 
souvent, qu'un caractère spécifique, mais non générique dans les Noc- 
tuélites. Aussi, la parenté générique de l'Anachoretoides, avec la Grumi 
n'est elle nullement affectée par cette structure différente des antennes. 

Il est très difficile de décrire d’une manière satisfaisante une 
Noctuélite d’après un seul sujet, car les Noctuélites sont presque 
toujours bien sujettes à varier; pourtant l’Anachoretoides sera tou- 
jours facilement reconnaissable, sans la moindre difficulté, par la ma- 
nière dont la réniforme conflue avec le gros trait blanc de la ner- 
vure médiane (inférieure de la cellule), qui donne à linsecte une 
ressemblance éloignée avec lAgrotis Anachoreta H. S., tout comme 
l'espèce précédente a un faux-air de la Luperina Haworthii Curtis. 

Les ailes postérieures diffèrent, dans l’Anachoretoides, de celles 
de la Grumi, par la présence de la coudée et par une teinte brun- 
clair jaunâtre dans leur moitié basilaire, à l’exception de la cellule 
qui est fuscescente. 


Même localité et même époque de prise avec la précédente. 


Ulochlaena Superba Alph. Tab. I, fig. 7, à. 

Horae Soc. Ent. Ross., vol. XXVI, p. 447—448. 

«Ab. Ul. Hirta Hb., cui bhabitu, statura coloreque comparanda, 
differt: oculis (nudis) munoribus, profundius sitis, villositate corporis 


paulum breviore nec non alis alius signatis. 


Alae anticae brunneae, costa, macula orbiculari (extus acutiuscula), 
reniformi, macula permagna extracellulari extus trifurcata viltaque 
longitudinali basali—dilute carneo-albidis; strigis postbasali posticaque 
nullis. 

NB. Maculae alarum anticarum omnes nigro-lituratae sunt. 

d = 32 mn. 

Habitat: in montibus Njan-chan; volat Aprili». 

Je n’ai rien à ajouter à cette diagnose, d’autant plus que la figure 
que nous en donnons est rigoureusement exacte. Le Dr. Staudin- 
ger l’a reçue de la même localité et l'individu qu'il m'avait jadis 


communiqué ne différait pas du notre, si j'ai bonne mémoire. 


? Luperina Malitiosa Alph. Tab. IL, fig. $, à. 

Horae S. Ent. Ross. XXVI, 1892, p. 448; 

«Statura habituque parvam Poliam simulat, sed mihi Luperina 
esse videtur. Differt autem a reliquis speciebus tibiis anticis spinula 
externa cornea. À g. Hadena differt habitu deficientibusque fasciculis 
abdominis. 

Alae anticae lutescenti-cinereae, signis ordinarüs griseis; litura 
marginis postici interrupta, nigra. Alae posticae albae, litura marginali 
fusca, punctulo centrali griseo. 

Subtus alae omnes albae, punctulis centralibus griseis, anticarum 
fimbria extus grisescenti, posticarum litura marginali fusca. 

 —= 33 mm. 

Habitat: Bogdo-ola». 

Si cette espèce est placée par moi dans le genre Luperina, avec 
un? c’est pour la simple raison que le genre Luperina B., comme 
le comprend Lederer, est par trop mal caractérisé et ne peut conti- 
nuer à exister. 

J'aurais préféré placer la Malitiosa dans le genre Apamea Tr., 
d’après l’habitus de l’insecte, mais la langue bien plus robuste de la 
Malitiosa, que dans toutes les vraies Apamea, m’empêche de le 


faire. Aussi n’est ce qu'après la connaissance de la @ et d’après 


un plus grand nombre d'individus & 4 que l’on pourra être fixé sur 
la vraie place de la Malitiosa, qui pourrait, après tout, n’être qu’une 
Hadena. 

J'avais cru, un moment, que la blancheur des ailes inférieures 
sur le dessus et de toutes les ailes sur le dessous, devait être un 
très bon caractère spécifique de la Maktiosa, mais un d recu 
depuis, du littoral est de la mer Caspienne et qui appartient indu- 
bitablement à la mème espèce, a les ailes inférieures fortement en- 
vahies par du gris ainsi que le sont, en grande partie, les ailes 
antérieures. Cette blancheur des ailes n’est donc pas un caractère 


constant dans cette espèce. 


Pseudohadena Pugnax Alph. Tab. If, fig. 10 9. 

Horae Soc. Ent. Ross. V. XXVI, p. 449: 

CAlis angustis, elongatis habitu  Rhizogrammarum, facile autem 
distinguitur: margine postico anticarum undulato nec non articulo 
primo tarsorum anticorum externe unguibus ÿ — 7 robustis, corneis 
armalo. 

Alae anticae cinereo brunneoque variae, ciliis ad basin lutescenti- 
bus, maculis cellulae tenuiter cinereo-lituratis, striga postica valde 
obliterata vel nulla. Striga undulata marginem posticum sub apicem 
langens lutescens, saepius interne brunneo-adumbrata, in vemis II et 
IV signum TZ producens 

Subius alae albue, nitentes, partim parce griseo-atomatae, punctis 
centrulibus grisets. 

F P — 43—44 mm. 

Habitat: in sabuletis Songariae». 

Ce que la diagnose qui précède n’exprime pas d’une manière 
détaillée sera complété par la figure que nous en donnons. L'on 
verra, que c’est avec la Chenopodiphaga Rbr., que l’espèce a le plus 
de ressemblance par la disposition du dessin et, notamment, de l’on- 
dulée des premières ailes. Seule la teinte rosée, ou rose-brunître, 


de la Chenopodiphaga, manque à la Pugnax. 


27 


Sur le revers, la coloration blanche, luisante, de la Pugnax 
la feront toujours facilement distinguer. Morphologiquement la 
Pugnax est aussi très voisine de la Chenopodiphaga et je crois que 
ces deux espèces doivent, avec les quelques autres, qui, jusqu'ici, 
ont étè considérées comme appartenant au genre ZLuperina B., 
passer dans le genre Pseudohadena, établi par moi pour lPArmata 
(v. Mémoires sur les Lép. tome V, p. 163 et, surtout, les Mémoires 
surles Iép.-tome.VI, p. 35, pl. IL fig: 6 a, b. 9) et qui est ca- 
ractérisé par quatre gros et forts crochets placés sur le premier 
article des tarses des pattes de devant. Près de cette Pseudohadena 
Armata Alph. est venue, tout naturellement, se ranger la charmante 
Arvicola Chr., décrite, par l’auteur, comme Agrotis Arvicola Chr. 
(v. Mémoires sur les Lép. t. V, p. 18, pl. L fig. 7), mais dont la 
figure publiée est absolument méconnaissable. Cette Arvicola, dont 
jai $ individus d’une grande fraicheur devant moi, est morpholo- 
giquemeut en tout pareille à lArmata. Si je veux joindre à ces deux 
espèces la Pugnax, c’est que je trouve que sa structure générale 
est bien la même que celle de l’Armata, et de lArvicola, sauf que le 
premier article des tarses des pattes de devant est muni non de 
quatre, mais de cinq et jusqu'a sept longues épines cornées qui, 
moins robustes et moins courbes que dans Armata et Arvicola, 
n’en sont pas moins trés dèveloppées et caractéristiques. Une autre 
espèce très proche de la Pugnax, est la Mamestra Siri Ersch. du 
Turkestan qui, depuis sa description première, est passée, aussi, dans 
le genre Luperina,—ce réceptacle d’espèces les plus hétérogènes, où 
se sont, petit à petit, réunies des noctuélites que l’on ne savait où 
ranger. 

Les espèces Chenopodiphaga Rbr.; Immunda Ev. Halimi Mill. 
(il ne m'est pas bien prouvé que cette dernière est une simple 
variété de l’Immunda Ev.);, Pexa Stgr. et lmmunis Stgr., classées 
jusqu'ici comme des Luperina, ont toutes le premier article des 
tarses des pattes de devant muni d’épines cornées longues, au 


nombre de cinq à sept, à-peu-près comme dans la Siri et la Pugnax, 


mais avec la différence qu’elles sont moins robustes que dans ces 
dernières. Je propose donc, de placer toutes ses espèces précitées 
dans mon genre Pseudohadena, à côté de Pugnax et Siri et de les 
sortir du genre Luperina, qui a peu de chances de ce maintenir, 
car les autres espèces qui le composent, actuellement, devront aussi, 
jen ai la conviction, changer de genres. 


Pseudohadena Pexa Ster. 
Luperina Pexa Stger. Stett. Ent. Z. 1889, p. 26 


Un & en Août à Hei-ho et une $ de Bodgo-Ola (Thian-Chan 
septentrional oriental). Je renvoie le Lecteur à l’espèce qui précède, 
pour voir les raisons qui me font placer cette espèce dans le genre 
Pseudohadena. 


Pseudohadena Siri Ersch. 
Mamestra Siri Ersch. Voy. Fetchenko, p. 41, pl. IL fig. 42; © 


Bei-Chan; Septembre 1890. Les débris d’un sujet. La figure sus- 


mentionnée donnée par feu Erschoff, est tout-à-fait manquée. 


Hadena Lateritia Hufn. 


Moudjik, Quelques sujets typiques, —mais du type foncé. 


Hadena Ferrago Ev. 
Xanthia Ferrago Ev. Bull. Mosc. 1837, p. 41. 


Luperina Ferrago Ev. Auctorum. 


Monsieur Groum-Grshimaïlo n’a rencontré cette espèce que dans 
le Nord du Thian-Chan. 


Dans un autre article de ce volume se trouvent les raisons qui 
me font placer cette espèce dans le genre Hadena et non Luperina. 


Miana Literosa Hvw. 
Un & de Moudjik. 


Ce 


Miana Bicoloria Vill. var. Semicretacea Alph. 

Var major, pagina postica anticarum albidiore. & = 26 mm. 

Un seul & plus grand que le type d'Europe, avec la moitié 
extérieure des premières ailes plus blanche, me paraït appartenir à 
une race géographique assez caractéristique de la Bicoloria Vill. 

L’unique & fut trouvé par l'expédition Groum-Grshimaïlo près de 
Moudjik. 


Trigonophora Grumi. Alph. Tab. I, fig. 8, à. 

Horae S. Ent. Ross. T. XXVI, p. 449. 

«Alae anticae aeneo-brunneae, nitentes, medio obscuriores, distinc- 
tissime signatae, macula orbiculari (annulari) longiuscula, obliqua 
maculaque reniformi (lateribus compressa) — albidis, brunneo-impletis, 
striga postica sinuata (non angulata) à reniformi magis amota, saepi- 
us extus cinereo-limitata, linea undulata (antemarginali) distinctissima, 
accidentata signo S (in venis I et IV) producta—albida vel flavida. 
Alae posticae migricanti-griseae, striga media obscuriore. 

Subtus alae lutescenti-griseae, ciliis lutescentibus, striga postica fus- 
cescenti, puncto centrali posticarum distincto. 

NB. @ differt a & @ Trig. Jodeae et Flammeae ovipositore ro- 
busto, exserto curvaloque. 

TP —=33—38 mm. 

Habitat: ad lacum. Kuku-noor et in montibus ad Sinin (Amdo)». 

Cette jolie espèce, considérablement plus petite que sés deux 
congénères, Flammea Esp. et Jodea Gn., s’en distingue, encore, par 
l'abdomen de la ® moins conique, et tronqué, à son extrémité, 
avec l’oviducte saillant. Celui-ci est fort et recourbé, en forme de 
serre d'oiseau. 

La coupe des ailes, à bord postérieur subdenté, est bien la même 
que dans les espèces susmentionnées, mais nous trouvons dans le 
dessin des ailes antérieures de la 17. Grumi certaines différences 
bien caractéristiques et, principalement, dans le parcours de la coudée 


et de l’antimarginale, Les ailes, antérieures de la Grumi sont d’un 


30 


brun-bronzé, plus au moins-clair ou foncé, suivant les sujets, avec 
l’espace médian, entre Pextrabasilaire et la coudte, toujours plus 
foncé et qui contient les deux taches cellulaires d’un blanc-jaunâtre 
salies dans leur milieu de gris, ou de brunâtre. La base de Paile 
est d’un brun marbré de erisâtre, la raie basilaire, posée trés près 
du thorax, consiste ordinairement de quelques petits points fusce- 
scents. Une, ou souvent deux, petites taches ou éclarcies jaunâtres, 
dont celle au dessus de la nervure I, est plus ou moins cerclée de 
noirâtre, complétent le dessin de la partie basilaire de laile. L’extra- 
basilaire grisâtre est posée un peu obliquement, comme dans Jodea 
et Flammea, et elle est finement liserée de noir extérieurement. Ce 
liséré noir, sans s’interrompre, contourne aussi l’obriculaire allongée 
et posèe obliquement. La claviforme, qui s'appuie sur la coudée, est 
écrite en noir, étant de la couleur du fond dans son milieu. La 
réniforme allongée, comprimée des deux côtés, blanc-jaunâtre, est 
remplie de grisâtre, ou de brunâtre, et elle est, le plus souvent, 
entourée d’une ombre fuscescente plus sombre que le fond de Paile. 
La coudée grisâtre est appuyée, intérieurement, de croissants noi- 
râtres internervuraux. Chez les individus trés frais on voit, plus à 
l’intérieur, une série d’autres croissants noirâtres, parallèles aux pre- 
miers. L'espace entre la coudée et l’ondulée antimarginale, est bien 
plus clair que ne l’est l’espace médian de Paile, et il est gris- 
clair dans sa moitié adhérente à la coudée. L’ondulée sinueuse 
présente sur les nervures II et IV le signe > des Mamestra; elle 
est du même blanc jaunâtre qne le sont les taches cellulaires et elle 
est toujours appuyée, à lextérieur, d’une ombre brun-fuscescent. 
Le bord postérieur est marqué de croissants marginaux noirs entre 
les nervures; une série parallèle de croissants pareils, mais moins 
foncés, divise dans toute sa longueur la frange qui est, en outre, 
achetée de erisâtre en continuation des nervures. Les nervures 
[, IL, IT et IV, sont gris-clair et tranchent nettement sur le fond 
brun-bronzé de laile. Le bord inférieur de l'aile est ordinairement 


gris-jaunâtre, mais pas aussi largement que dans Jodea, ou Flammea. 


31 


Quelques points blancs sont disposés sur la côte entre la coudée 
et lPapex. Les postérieures, qui ne laissent que rarement voir une 
lunule discocellulaire plus foncée, sont d’une geris-brun assez 
uniforme aves la coudée plul foncée et suivie, à l'extérieur, d’une 
éclaircie un peu jaunâtre. Le commencement d’une autre raie 
(éclaircie) jaunâtre est placé audessus du bord postérieur de laile 
et commence à l’angle anal. Les ailes sur le revers, sauf une colo- 
ration gris-brunâtre (sans teinte rougeître), ont beaucoup d’analogie 
avec celle des deux espèces précitées. Les individus varient considé- 
rablement pour la taille et l'intensité de la coloration et du dessin. 
Jai vu un & de la collection du D-r Staudinger, considérablement 
plus foncé, plus noirâtre, que le type que je viens de décrire. L’es- 
pèce a du être fort commune à en juger par le nombre considé- 


rable d'individus rapportés par l’expédition Groum-Grshimailo. 


Hydroccia Osseola Ster. Tab. II, fig. 4, à. 

Hydroecia Burkhana Alph. Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 450. 

Cette espèce a été décrite par le D-r Staudinger en 1882 
(Stett. Ent. Z°p 43) “d’après une seule 9. L'espèce varie. très 
considérablement et je crois devoir renvoyer le Lecteur à ma dia- 
onose (1. c.), où les deux sexes sont brièvement décrits. L'on y 
verra, aussi, que le dd a les antennes bipéctinées. M-r Groum- 
Grshimaïlo a rapporté un petit nombre, des deux sexes, de la 
Province Amdo, où il rencontra l’espèce dans les montagnes 
Dchakhar. 

J'espère expier le synonyme que jai livré en donnant une 
bonne figure de l’espèce, 


Hydroecia Nictitans Bkh. et ab. Erythrostigma Hvw. 

Un individu &, de Baboho, d’une coloration pâle, appartient 
par la réniforme blanche à la forme Nictitans Bkh, tandisque les 
trois sujets de Moudjik (province Amdo) sont des Erythrostigma Hw; 
en tout pareilles à celles que l’on rencontre en Europe et presque 
dans toute l'Asie Centrale. 


32 


Tapinostola Elymi Tr. var. Saturatior Ster. 

Stett Ent /-M1880 NP 17e 

Mémoires s. Lép. Roman. t. VI, p. 473. 

Leucania Elymi Tr. Ob. Etudes d’Ent. vol. V, p. 71, pl. IX, fig. 2. 

Un seul &, de Moudjik, qui diffère des individus de cette race 
Sibérienne de l’Elymi, par une coloration plus franchement grisitre. 
Il est presqu’aussi fortement sablé d’écailles grises, que l’est un in- 
dividu trouvé por l’expédition Pevtzov, en 1890, dans le Kachgar, 
à une altitude de 10,000!. 

Ce dernier sujet a les espaces internervuraux des premières ailes 
fortement envahi pas les écailles grises, tandisque les nervures res- 
tent claires, ce qui rend les ailes stiées en longueur, comme dans 


aucun autre sujet de l’Elymi de la Collection de Son Altesse Impé- 
riale. 


Leucania Pallens L. v. Melania Ster. 


Deux & & de cette race, qui paraît remplacer dans l’Asie Cen- 
trale, le type d'Europe, furent pris à Moudjik. 


Leucania Velutina Ev. 


Quelques sujets, pareils à ceux de PAltai et de POural, furent 
pris dans le Thian-Chan. 


Rhizogramma Indica Wlkr. 
Un beau 4 de Myn-dyn-cha. 


Monostola Pectinata Alph. Tab. Il, fig. 4, &. 

Mithymna Pectinata Alph. Horae. Soc. Ent. Ross. T. XXVI, p. 450: 

«<& statura habitu coloreque subsimilis M. Imbecillae F., a qua, 
differt antennis longe bipectinatis, oculis (hirsutis) minus prominentibus 
(villositate capitis magis tectis) nec non signis alarum anticarum valde 
obliteratis. 


OS 
[S2) 


® ignola. 

Habitat: ad lacum Kuku-noor». 

En donnant dans les «Horae» la diagnose qui précède, j'avais 
complètement oublié le genre Monostola, créé par moi pour lAsia- 
tica Alph., dans le tome VI de ces «Mémoires» pag. 37—30. 

A présent Je ne sais vraiment pas, tant les individus ce ressem- 
blent, si cette Pectinata n’est pas synonyme de l’ab. Infans Alph. 
décrite par moi, |. c. p. 39, d’après deux & &, que j'avais consi- 
dérés être des individus nains de la Monostola Asiatica. S'il en est 
ainsi, si la Pectinata, dont je donne la figure aujourd’hui, est syno- 
nyme d’ {nfans (ce que seul un bien plus grand nombre de sujets 
des deux sexes pourra démontrer), cette dernière devra être séparée 
de l’Asiatica, comme species distincta. Si ma mémoire m'a fait de- 
faut en déterminant la Pectinata, elle m'a rendu service en m'indi- 
quant la place du genre Monostola dans le système. Cette place 
est près du genre Mithymna et, par conséquent, du genre 
Leucania qui, de leur côté, doivent être rapprochés du genre 
Mamestra et pas en être distancés par une série de genres qui 


n’ont rien de commun avec ces derniers. 


Caradrina Vicina Ster. var. Morosa Ld. et var. 
Melanura Alph. 

Le D-r O. Staudinger a décrit, dans sa Faune lépidoptérologique 
ae l'Asie Mineure (Horae S. Ent. R. T. XIV, 1878, p. 387), une 
Caradrina Pertinax tout en se demandant si celle-ci ne pouvait pas 
être une variété de la Morosa Ld. de l’Altai, dont la figure, donnée 
par J. Lederer (Zool. bot: Verh. 1853, p. 23, Taf. s, fig. 3), ne 
serait pas réussie, selon le D-r Staudinger, qui possède, sans doute, 
les types de la Morosa Ld. dans sa collection. 

Or, à mon avis, la Pertinax Ster. n’est qu'une variété de la 
Vicina, propre à l'Asie Mineure et au littoral Est de la mer Cas- 
pienne. Elle se distingue de la Vicina typique de Sarepta et des 
autres endroits de la Russie méridionale, par le dessin des ailes an- 


2 
3 


34 


térieures très peu prononcé et, sur le revers, par les ailes antérieures 
assez fortement obscurcies de gris—principalement vers le bord 
postérieur. La Morosa Ld. (car je crois que linsecte rapporté par 
M-r Groum-Grshimaïlo, du versant Nord du Thian-Chan, est bien 
cette Morosa) est indubitablement aussi une forme de la Wicina 
Ster. et elle s’avoisine le plus de la race Perlinax. Outre sa plus 
grande taille, la Morosa, qui est, sur le dessus, colorée et dessinée 
comme la Pertinax, est bien plus blanche sur le revers des ailes 
antérieures, presque sans l’obscurcissement gris que présentent toutes 
les Pertinax que j'ai devant moi. Par contre, les points centraux 
noirâtres sont très accentués dans Morosa. Si feu Lederer, dans sa 
description de la Morosa, la compare à la Morpheus, e’est sûrement 
parce que la Wicina Ster. et ses variétés n'étaient pas encore con- 
nues de son temps. Ici je dois dire que, tout d’abord, j'avais pris 
cette Morosa Ld., rapportée par M-r Groum-Grshimaïlo, pour une 
forme inédite et je lui avais donné le nom de var. Expansa m. in 
litt. et, peut-être, se trouve-t-elle actuellement sous ce nom dans les 
deux ou trois collections qui l’auraient reçue, en échange, de la 
collection de Son Altesse Impériale. 

Je profite de l’occasion qui se présente ici, en parlant de la 
Vicina Stgr., pour décrire encore une race très caractéristique et qui 
est propre à l'Arménie russe. Je la nomme va. Melanura Alph. 
Elle parait être assez constante et nous l’avons de Eldar et d’Or- 
doubad. Comme taille, coloration et dessin elle est très proche de 
la Pertinax, mais elle s’en distingue par la large bordure gris-noir 
devant le bord postérieur des ailes antérieures, ce qui lui donne, en 
petit, une certaine ressemblance avec l Agrotis Melanura H. S. Cette 
bordure est, ou non, coupée dans sa longueur par l’ondulée claire, 
qui conserve toujours le parcours caractéristique de l’ondulée de la 
Vicina Stgr. et qui permet de distinguer sans hésitation cette V1- 
cina et ses variétés de la Quadripunctata F. Cette ondulée, dans V1- 
cina, est toujours plus fortement accidentée dans sa partie suba- 


picale, que dans la Quadripunctata. 


-_35 


Nos plus grands individus de Pertinax et de Melanura atteignent 
une envergure de 29 mm., tandis que nos Morosa Ld. ont une en- 
vergure qui varie de 34 à 37 mm. 

Si, comme je le suppose, la grande forme de cette espèce est 
la vraie Morosa Ld., c’est elle qui doit être envisagée comme la 
forme typique et voici comment sont répandues, alors, ses diffé- 
rentes races: 

Caradrina Morosa Ld. Altaï, Thian-Chan. 

» v. Vicina Stgr. Sarepta, Tekke. 


» v. Pertinax Stgr. Asia Minor, Tekké, Armenia. 

» v. (ab?) Melanura Alph. Armenia. 

» v. Fergana Stgr. (intensius fusco signata), Turkestan. 
» v. Belucha Swinhoe. India. 


Cette dernière, décrite par Swinhoe dans les Trans. Ent. S. L. 
1885, p. 348, pl. 9, fig. 2, me parait bien sûrement appartenir à 
cette espèce et non à la Ouadripunctata F. comme le croit M-r 
Hampson, dans son grand ouvrage sur les Hétérocères des Indes, 


GoltiEsp 260) 


Caradrina Albina Ev. 


Plusieurs individus typiques furent pris sur le versant Nord du 
Thian-Chan. 


Caradrina Lenta Tr. et 


Caradrina Gluteosa Tr. 
Un g de chacune de ces deux espèces fut pris à Moudjik. 
Ils ne différent en rien, absolument, des individus d'Europe. 


Raddea Digna Alph. Tab. IL, fig. 5, à. 
Horae Soc. Ent. Ross. t XXVI p. 7, 


Gen. Raddea Alph. 


«Oculi nudi, frons longius villosa; Hibiae ommes spinosae; palpo- 


36 


rum articulus terminalis longior, distinctissimus; alae angustiores, anti- 
cae acuminatae (subfalcatae); abdomen angulum analem alarum non 


Superans», 


Raddea Digna Alph. 

«Alae anticae violaceo-brunneae, ornatissimae, mediae inter strigas 
postbasalem et antemarginalem obscuriores, vitta basali (macula clavi- 
formi) fusca, supra flavescenti-liturata, macula orbiculari triangulari, 
obliqua, utrinque flavido-inscripta, macula reniformi intus flavescenti- 
liturata, striga tenuissima postica, crenulata—fusca, striga antemargi- 
nali obliqua, a margine postico valde amota—sinuatu, inter venas 
T'et IT intus angulata, interne fuscescenti-adumbrata, costam ante 
apicem tangente; costa ante apicem albo punctulata. Alae posticae 
lutescenti-rubidae, immaculatae, basin versus pallidiores. 

Subtus alae omnes brunnescenti-rosaceae, anticae disco griseo. 

f — 33 mm». 

C’est ainsi que j'avais diagnosé le genre et l'espèce, dans les 
Horae Soc. Ent. Ross. J’y avais comparé le genre Radden avec 
Mesogona B., tandis que j'aurais plutôt dû le comparer au genre 
Hiptelia Gn., dont il est encore plus proche morphologiquement. 
En effet, après avoir étudié deux autres sujets 4 & de la collection 
Staudinger, je vois que ce n’est que le caractère et la disposition 
du dessin qui différencient la Digna des autres espèces du genre 
Hiptelia. Pourtant je crois que cette raison est suffisante pour main- 
tenir le genre Raddeu que j'ai dédié à son Excellence le Dr. Radde, 
fondateur et directeur du Musée de Tiflis. 

La description latine, qui précède, a été faite d’après un seul &, 
celui qui est très exactement représenté sur la Tab. IL fig. $, de 
ce volume; depuis, j'ai pu examiner deux autres sujets 4 4, de la 
collection Staudinger, qui ont une coloration quelque peu plus 
sombre que n’est celle de notre individu original. 

Cette espèce fut trouvée à Myn-dyn-cha dans l’Amdo. Les indi- 


vidus obtenus par le Dr. Staudinger, viennent des mêmes parages. 


Dyschorista Suspecta Hb. 
Un individu clair. Hei-Ho. 


Cucullia Umbristriga Alph. Tab. IIL fig. 7, Q. 

Horae Soc. Ent. Ross., t. XKVI, 1892, p. 45°. 

«Pone Cuc. Santonici ponenda, differt autem statura mayjori colo- 
reque brunnescenti alarum et thoracis. 

Alae anticae latiores brunnescenti cinereoque variae, pagina interna 
striolis basalibus umbrisque longitudinalibus brunneis et fuscis ornata, 
striolis wmbrosis paginae externae ut in Cuc. Santonici dispositis, in- 
tensius brunneis, pro parte nigris. Maculue cellulae magnae, orbicularis 
solum extus definita, reniformis distinctissima ut in Santonici inscripta. 
Alae posticae brunnescenti-griseae unicolores, . ciliis flavido-albis. 

9 = 46 mL. 

Habitat: in valle fluminis Chuan-Che». 

Il ne me reste presque rien à ajouter à cette diagnose pour ca- 
ractériser cette espèce bien tranchée, dont la place me semble être 
entre la Santonici Hb. et l'Eumorpha Alph. du Kachgar, décrite dans 
ce même volume. Par ses ailes inférieures foncées, gris-brun, elle 
est facilement reconnaissable et la base, fortement lavée de brun, des 
premières ailes, striolée de fines lignes longitudinales foncées, ne per- 
mettront jamais de la confondre avec les espèces connues. Le re- 


vers est d’un gris clair, teinté de brun, presqu’ uniforme. 


Plusia Bractea Frr. 
Deux sujets ordinaires. Thian-Chan. 


Plusia Chrysitis L. 
Une grande 9, du Thian-Chan, à bande médiane des supérieu- 


res brune coupée en deux par la couleur dorée. 


Plusia Dives Ev. 
Trois sujets de Moudjik. 


Plusia Mandarina Frr. 
Sables de la Songarie. 
Je traite longuement de cette espèce dans l’article sut les lépi- 


doptères de Kamtchatka, qu'on trouvera dans ce même volume des 
«Mémoires». 


Plusia Hochenwarthi Hoch. et var. Tibetana Stor. 

«ris» 1895, p. 329. 

Monsieur Groum-Grshimaïlo a rapporté deux individus, du 
Thian-Chan, dont la 9 a les deuxièmes aïles d’un jaune plus ocracé 
que de coutume. | 

La © prise par le même explorateur dans les alpes Sinines 
(Khoun-losa), se distingue du type ordinaire, outre sa plus grande 
taille, par le signe argenté du milieu de laile antérieure bien plus 
allongé, atteignant la coudée. Malheureusement cette © est par 
trop fruste pour pouvoir donner une idée exacte de Pinsecte. J'ai 
vu, du pays du Koukou-nor, deux sujets très frais de cette grande 
race, que le Dr. Staudinger a décrite, dans le Vol. VIII de Pris, 
1895 (p. 329) sous le nom de var. Tibetana. 


Ala Pretiosa Alph. Tab. II, fig. 8, à. 

Horae Soc. Ent. Ross., t. XAVI, 1892, p. 453. 

«Characteribus genericis, colore nec non habitu Alae Picteti Stor. 
proxima, differt autem statura minore alisque alius pictis. 

Alae anticae dilutiores, magis grisescentes, maculis orbiculari, reni- 
formi rotundaque claviformi — nigris; striga postica externe adumbrata 
distinctissima; spatio inter eam et marginem posticum dilute cineras- 
centi. Alae posticae albidae, late fusco-marginatae, puncto discocellulari 
distinctissimo, saepius umbram fuscam basalem tangente. 

Subius alae ut supra signatae, sed albidiores. 

= 18—21 mm. 
Habitat: in montibus Njan-schan». 


Cette diagnose, jointe à la figure que nous en donnons aujourd’ 


39 


hui, suffiront à fixer l'espèce qui vient, morphologiquement, se placer 
tout près de la Picteti Ster. 
L'espèce parait presque ne pas varier à en juger par les indi- 


vidus des deux sexes que nous avons sous les yeux. 


Hypsophila Grumi Alph. Tab. IL, fig. 9 a, b. «. 

Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, p. 454. 

«<Habitu Hyps. Jugorum Ersch. 

Alae anticae (cum ciliis) e lilacino brunneae, fusco-signatae, posticae 
nigrae ad basin cinereo-caerulescentes, niveo-ciliatae. 

Subtus alae cinereo-albae, limbo lato strigaque postica per omnes 
continuata—griseo-fuscis, ciliis posticarum niveis. 

NB. Oculis majoribus, magis prominentibus (minus villositate ca- 
pitis tectis) feminaque alata, species haec forsan a g. Hypsophila 
Ster. separanda et cum Hyps. Daiïshi Alph., cui proxima, in genus 
proprium ponenda est. 

EE, 

Hah.: copiosa circa lacum Kuku-noor, Julio mense volans». 

En décrivant dans le tome VI des «Mémoires lHypsophila 
Daishi, d’après un seul sujet &, javais noté qu'il différait du type 
du genre Hypsophila Ster. par les yeux plus gros et plus saillants, 
non cachés par la villosité de la tête, comme dans l’Hypsophila Ju- 
gorum Ersch. L'espèce que je décris aujourd’hui, en la dédiant À 


31 mm. 


M-r Gr. Groum-Grshimailo, et qui me semble être très voisine de 
la Daishi, présente la mème différence pour les yeux et, en outre, 
la © de cette espèce a les ailes tout aussi développées que le &, 
tandisque la & de l'Hyps. Jugorum Ersch. est complètement aptère. 

Néanmoins, malgré ces deux caractères importants, (surtout les 
yeux), tout le reste de la structure de la Grumi et de la Daishi, 
me parait suffire pour pouvoir laisser ces deux espèces dans le genre 
Hypsophila, ne fût-ce que provisoirement. 

Un caractère moins important, mais qui est à noter, consiste en 
la plus grande villosité de la tête et du thorax dans la Jugorum 


40 


(et ses variétes), comparativement à Daishi et Grumi. Cette espèce 
est très voisine par son habitus de la Daishi. Les ailes antérieures 
sont d’un brun-chocolat quelquefois mélangé de violâtre plus foncé 
et plus uni que dans /ugorum, elles sont traversées par des raies 
fines, plus ou moins discontinues, suivant les sujets, mais toujours 
nettes sur les nervures, — d’un brun fuscescent. 

Les taches orbiculaire et réniforme, entières, ne sont pas plus 
claires que le fond et elles ne sont visibles que par ce qu’elles sont 
cerclées de fuscescent; aussi tout l’espace entre ces deux taches est 
rempli de brun-fuscescent. Comme dessin nous avons une raie fine 
basilaire, ondulée et plus ou moins interrompue, puis vient lextra- 
basilaire assez anguleuse, qui traverse Paile de manière à limiter 
(par un petit élargissement) l’orbiculaire intérieurement. La coudée, 
généralement anguleuse, est appuyée à l’intérieur par une ombre 
noirâtre, surtout au dessus du bord inférieur de laile. L’ondulée 
est limitée par des ombres noires, en triangles, du côté interne et 
elle est plus ou moins faiblement indiquée chez différents sujets. 
La frange est de la couleur de laile. 

Les deuxièmes ailes sont noir-foncé dans leur moitié externe et 
elles ont la moitié basilaire d’un gris-cendré bleuitre. 

La coudée noire est séparée ou confluente avec la moitié noire 
de Paile. La frange, très large, est d’un blanc de neige éclatant. 
L’abdomen est d’un gris-cendré bleuâtre tandis que le thorax est 
coloré comme le sont les ailes antérieures. 

Le revers des ailes est d’un gris-claire sale, tirant sur le bleu, 
les postérieures étant fortement atomées d’écailles fuscescentes. La 
marge postérieure et la coudée, noires et larges, traversent toutes 
les ailes, qui n’ont pas de vestige de points centraux. 

Les antennes des 4 4 sont fortement ciliées, celles des 9 9 
sont simples. Cette espèce volait, le jour, au dessus des herbes 
basses près du lac Koukou-nor, où elle était trés commune. 
Nous avons un nombre considérable d'individus d’une grande 
fraicheur. 


41 


Omorphina Aurantiaca Alph. Tab. I, fig. Il a, b, & 
Horae Soc. Ent. Ross., t. NXVI, 1892, p. 452. 


Gen. Omorphina 4/ph. 

Quoad habitum, oculos, antennas linguamque, pone Heliacam HS. 
pouendunr. 

Differt a Heliaca: palpis porrectis mulio longioribus,  articulo 
terminali distinctissimo, articulo secundo longe-hirsuto, pedibus multo 
longioribus, posticarum tibiis supra longe villosis, calcaribus quatuor 


perlongis». 


«Omorphina Aurantiaca A/ph. 

Alae anticae cum ciliis e rubido brunneae (pagina  basali obscu- 
riore), strigis tenuissimis postica antemarginalique fuscis. Alae poshicae 
aurantiacae medio immaculatae, basi marginibusque anali et postico— 
nigTis. 

Subtus alae omnes aurantiacae, fusco-limbatae  anticae  puncto 
singulo (rarius punctis duobus) cellulae nigro. 

dd = 23—24 mm. 

Habitat: in montibus ad Sinin (Amdo), in altit. 15.000!, volans Julio». 

Des plus faciles à caractériser et pas à confondre avec aucune 
noctuélite jusqu'ici connue. 

Malheuresement nous ne connaissons pas la $ de cette char- 
mante espèce. 

Il me reste à ajouter, à la descriptton latine qui précède, que 
dans quelques sujets il se trouve, aux ailes supérieures, sous l’angle 
formé par la médiane et la nervure IT, une agglomération d’écailles 
jaunes formant un point rond, qui devient même très apparent chez 
un individu, mais, dans la majorité de nos sujets cette aggloméra- 


tion fait complètement défaut. 


Isochlora Viridis Ster. 
Thian-Chan septentrional. 


Deux sujets frustes. 


42 


Isochlora Albivitta Alph. Tab. I, fig. 3, à. 

Horae Soc. Ent. Ross, T. XXVI, p. 448. 

«Ab Isochlora Viridi var. Viridissima Stgr., cui proxime accedit 
statura, babitu coloreque, distinguitur macula reniformi alarum anti- 
carum crassa, strigula cellulari loco maculae orbicularis vittaque 
basali longitudinali albis, nec non alis posticis albidioribus. 

d —40 mm. 

Habitat: Guj-duj in regione Amdo dicta; in altit. 10.000!; volat 
Juno». 

La diagnose que j'en ai faite contient à peu près tous les carac- 
tères distinctifs de cette espèce. Nous tenons de M-r Groum-Grshi- 
maïlo deux & & dont un en parfait état de conservation et qui 
nous a servi de type. L’autre 4, trés fruste, est considérablement 
plus petit. J’ai encore vu un &, trés beau, appartenant à la collec- 
tion du D-r Staudinger et qui provient également des mêmes ré- 
gions. Ces trois 4 & ont absolument le même dessin blanc aux 
ailes antérieures. Morphologiquement cette espèce ne semble différer 


en rien de la Väridis. 


Isochlora Grumi Alph. Tab. I, fig. 2, à. 
Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, p. 448. 
«Habitu praecedentis, alis anticis paulum latioribus. 
Antennae scapo albido, lamellis dilute brunnescentibus; thorax 
flavescens; abdomen barbaque analis albidae. 
Alae anticae dilute albo-flavidae, margine inferiore, macula dis- 
cocellulari punctisque parvis (obliteratis) sub apicem—roseis. 
Subius alae dilute flavescentes, anticarum costa, usque ad finem 
cellulae, intense rosea. 
Palpi pedesque rosei; segmenta abdominis subtus rosacea. 
NS — F6 44 nr. 
Habitat: Guj-duj-scha in montibus ad Sinin (Amdo)». 
Le dessus de cette espèce est suffisamment décrit dans la diagnose 
qui précède et que je reproduis ici, telle que je lavais publiée dans 


nn 


les Hor. S. E. R. Ce que j'ai à ajouter à cette diagnose c’est, 
qu’en dessous, l’abdomen et les pattes sont teintés de carmin ainsi 
que le sont les palpes et les poils de la tète autour des yeux. 

Depuis lors nous avons reçu deux 9 9 de cette espèce d’Ourga 
(Mongolie septentrionale). Elles ne sont que médiocrement con- 
servées. 

Leurs oviductes saillants sont conformés comme dans les 9 9 
des autres /sochlora et leur coloration parait être pareille à celle 
des a &. 

Les antennes des ® ® sont foftement serrées (en scie) et les 
dents qui les garnissent sont terminées, chacune, par une pointe 
aiguë et fine. Cette espèce, comme je viens de l’apprendre au mo- 


ment d’aller sous presse, à été trouvée, aussi, dans le Sé-Tchouen. 


Isochlora Arctomys Alph. Tab. Il, fig. 11—12, & ©. 

d = 34 MM, — 31—34 Imm. 

Statura Js. Viridis Ster. sed colore brunnescenti vel griseo-brun- 
neo valde diversa. Alae anticae signis fuscescentibus conspicuis velque 
obliteratis. 

Monsieur Groum-Grshimaïlo a trouvé, dans le Bogdo-Ola 
(Thian-Chan septentrional-oriental), un & et trois 9 $ de cette 
espèce bien remarquable, à une altitude de 10,000! environ. J'ai été 
très indécis par rapport au classement de cette noctuide, jusqu’à ce 
que, enfin, je lui ai trouvé tous les caractères du genre /sochlora 
Ster. 

La seule différence que je puisse signaler pour PArctomys, c’est 
que les antennes des deux sexes sont chez elle plus grèles, plus 
débiles que dans les espèces vertes, pour lesquelles le genre Zso- 
chlora a été établi. 

Les ailes supérieures du 4 sont gris-brunâtre presque sans des- 
sin, avec un point plus foncé, faiblement indiqué, à lendroit de la 
rénitorme et une coudée à peine plus foncée que le fond; on re- 


marque, difficilement, une ombre grise indiquant l’ondulée. Comme 


44 


la conservation de ce 3 unique est médiocre, il se peut que chez les 
sujets frais le dessin est mieux accusé. La © présente, en outre 
du dessin du 4, une extrabasilaire qui attouche lorbiculaire. Cette 
dernière, ainsi que la réniforme, la coudée et ombre qui occupe la 
place de l’ondulée, sont d’un gris-fuscescent plus décidé et qui res- 
sort plus distinctement sur le fond de laile, plus clair, de la 9. 

Les ailes inférieures sont d’un gris-noirâtre uniforme. Toute la 
frange des ailes est d’un gris très clair, qui parait même être blan- 
châtre aux inférieures. 

Le revers des ailes de la 9 est d’un gris-brun uniforme, les 
inférieures étant plus claires que les supérieures. Elles ont la coudée 
représentée par une ombre fuscescente assez large et un petit point 
discocellulaire de la même couleur. 

Les antennes bipectinées du 4 sont formées comme dans les 
autres espèces du genre, quoique plus grêles; celles des @ $ sont 
en scie, chaque dent étant terminée par une pointe fort aiguë. Les 
antennes sont de la coloration dès aïles et du thorax de linsecte. 
L'oviducte est un peu moins saillant que dans la Viridis Ster. et il 
me parait être un peu autrement formé que dans cette dernière. 
Les dessins que nous donnons des deux sexes de l’Arctomys sont 
assez exacts, sauf la coloration, qui est un peu plus claire que 
nature. 

Note. Je dois noter ici, que l’insecte décrit par moi, dans mes 
Lépid. du district de Kouldjà, (Tome XVII des Hor. S. Ent. Ross. 
1882, Tab. IT, fig. 42) sous le nom de Nephelodes? Intricans Alph. 9, 
se trouve appartenir, également, au genre Jsochlora Ster. 

Le lecteur trouvera quelques détails sur ie genre Zsochlora dans 


Paris» B. VIIL, 189s, p. 173-174. 


Grumia Flora Alph. Tab. I, fig. 10, @. 
Horae S. Ent. Ross, T. XXVI, p. 453. 


Le genre Grumia a été caractérisé par moi, L. c., ainsi que suit: 
«Inter Omiam Gn. et Heliothidem Tr. ponendum. É 


HS 


d'. Oculi parvi, nudi, profunde siti, villositate capitis fere . om- 
nino tecti. Antennae breve bipectinatae. Palpi breves villositatem fron- 
tis non superantes. Capul dense et longe pilosum. Lingua sprralis 
robusta. Thorax robustus longe villosus. Pedes squamati, femoribus 
villosissimis, tibiis omnibus spinosis, pilis longis externe tectis, tibiis 
mediüs bicalcaratis, posticis calcaribus quatuor». 

Quant a l’espèce Flora Alph., la diagnose a été ainsi conçue: 
Alae anticae (et thorax) obscure herbaceae, unicolores, immaculatae, 
posticae griseo-nigrae, ciliis dilutioribus. 

Subtus alae anticae griseae, costa apicem versus purpurascenti: 
bosticae griseae, dimidio costali e virescenti flavido, fimbria diluta. 

Pedes rosaceo-squamati, pro parte caerulescenti-micantes. 

d d —2I mm. 

Habitat: in montibus  Sinin-schan (Amdo) in altit. 15.000!; volat 
Julio». 

La découverte de cette espèce, que j'ai cru devoir placer dans 
un nouveau genre, entre les genres Omia et Heliothis, est intéres- 
sante, non seulement par elle-même, mais aussi par la lumière 
qu’elle me semble jeter sur un autre genre bien remarquable et 
dont la position, jusqu'ici, était plus qu’incertaine. Je veux parler du 
genre /sochlora Stgr. Or dans la caractéristique du genre Jsochlora, 
(Stett. Ent. Z. 1882, p. 39), que le D-r Staudinger établit pour la 
Viridis Ster. du lac Saissan et du Thian-Chan (var. Viridissima 
Ster. L. c.), l’auteur semble se baser principalement sur l’oviducte 
saillant de la © pour le différencier du genre Zuperina (avec la 
Virens L. en tête), qui n’a rien de commun avec le genre Jsochlora, 
si ce n’est la coloration verte. Depuis, il est venu de différentes 
localités de l'Asie Centrale, plusieurs races locales de PJsochlora Vi- 
ridis et un nombre considérable d'individus de ces différentes races 
se trouvent réunis dans la collection de Son Altesse Impériale, Mais ce 
n'est qu'après le dernier grand voyage de M-r Groum-Grshimailo, 
qui a rapporté trois espèces nouvelles d’/sochlora, que j'ai pu mieux 
l’étudier et que je suis à même de donner une caractcristique plus 


exacte du genre, que ne l’a fait le D-r Staudinger C’est la Grusia 
Flora, qui n'a indiqué la place du g. /sochlora dans le système. Le 
genre Grumia, comme on peut le voir par la caractéristique précitée, 
est une vraie Heliothide non seulement par son habitus général, 
mais, aussi, par les tibias de toutes les pattes garnis d’épines cornées. 

Ce qui la distingue des Heliothides jusqu'ici connues ce sont les 
antennes bipectinées des 4 g. Mais nous pouvons admettre, dans 
la même famille, des genres à antennes des & &, soit glabres, soit 
ciliées, soit bipectinées de différentes manières, si nous avons même 
des genres, comme p. e. Agrotis, Hadena, Mamestra etc, où cer- 
taines espèces ont les antennes des 4 &, soit simplement ciliées, 
soit bipectinées. Avec la découverte du genre Grumia, nous avons 
donc, parmi les Heliothides, tous les types principaux d’antennes 
propres aux vraies Noctuides. Ainsi nous voyons des antennes abso- 
lument glabres dans Mycteroplus, ciliées dans Metopoplus, dans He- 
liothis, etc. et, enfin, bipectinées dans Grumia. 

Encore une fois je me vois obligé de renvoyer le lecteur à ma 
remarque concernant les affinités des genre sochlora et Grumia 
avec les Héliothides, au vol. VIII de l’«lris». 


Heliothis Ononis F. 
Un individu ordinaire de Moudjik. 


Heliothis Scutosus Schiff. 
Un individu ordinaire de Moudjik. 


Oxytrypia Orbiculosa Esp. 

Les deux 4 g rapportés du versant nord des Montagnes Célestes, 
par l’expédition Groum-Grshimaïlo, ne sont pas autrement différents 
des individus hongrois, que par leur coloration un peu plus claire. 
Le Dr. Staudinger dit aussi (Stett. Ent. Zeit. 1882, p. 38), qu'une 
&, trouvée près du lac Saissan, est d’une teinte moins noirâtre 
que ne le sont les individus d'Europe. | 


47 


Thalpochares Arcuinna Hb. var Blandula Kbr. 
Un & de Moudijik, que je ne puis rapporter qu’à la forme Blandula. 


Erastria Deceptoria Sc. 

Un & prisle 17 Mai. Sinine-Hé. 

Très grand sujet dont les parties blanches des ailes antérieures 
sont moins pures que dans les sujets de lOural que j'ai de- 


vant moi. 


Leucanitis Catocalis Stgr. 

M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté, du Thian-Chan septentrio- 
nal, un d de cette espèce, qui ne diffère pas des individus du Tur- 
kestan russe et que je me vois forcé de placer, non dans le genre 
Euclidia, comme la fait le D-r. Staudinger, mais bien dans le genre 
Leucanitis. Le genre Euclidia a toujours les tibias du milieu et de 
la dernière paire, garnis d’épines longues et ces épines manquent à 


la Catocalis. 


Leucanitis Scolopax Alph. Tab. IL. flg. 10, &. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 454, 1892. 

«Tibiae omnes non spinosae; thorax et abdomen graciles. 

Alae omnes brunnescenti-griseae, posticae dilutiores, signis ordinariis 
obscurius inscriptis. Alae anticae ut in L. Catocalis Stgr. (= Euclidia 
Catocalis Ster.) signatae; sed statura majori alisque posticis brunnescenti- 
griseis facile distinguitur. 

FL —39— 42 mm.)». 

C’est ainsi que j'avais diagnosé cette belle et grande espèce, 
rapportée en petit nombre des montagnes Nan-Chan et Sinine-Chan, 
par M-r. Groum-Grshimailo. 

Elle vient tout naturellement se ranger dans le voisinage de la 
Catocalis Ster. 

La Scolopax a les premières ailes dessinées comme dans la Cato- 


calis et ce dessin paraît être tout aussi sujet à varier que dans 


RH 


cette dernière espècé par sa plus ou moins grande netteté. Quant 
au dessin des deuxièmes ailes, qui ne sont pas jaunes, mais gris- 
brunâtre, il est de beaucoup plus dilaté et il n’est pas noir comme 
dans Catocalis, mais seulement fuscescent et à contours peu décidés. 
Sur le revers des ailes antérieures, la bande noire, qui limite lon- 
dulée, ne projette pas de dents aussi aiguës et tranchées que dans 
Catocalis. En ce qui concerne la structure de tout l'insecte je ne 
parviens pas à trouver de différence quelque peu notable, si ce n’est 
que le corps est plus grêle et que les aïles sont plus amples dans 
la Scolopax. 


Catocala Nupta L: var. 

Quatre sujets de Soutchan (Songarie) de coloration claire. 

La bande noire médiane des ailes postérieures est moins large 
qu'à l'ordinaire. 

Le revers des aïles est plus blanchâtre que dans les sujets d’Eu- 
rope. Ces individus sont, au type, juste l’opposé de ce que lui sont 
les formes connues comme Concubina Bkh. et Nuptialis Ster., cette 


dernière du Turkestan. 


Catocala Elocata Esp. 
Un sujet frotté de la Songarie, qui ne parait pas différer du type 


ordinaire. 


Toxocampa Lubrica Fri. 

Frr. Tab: 483, fig. 4. 

Une belle $ fut prise en Juin, 1889, par M-rs. Groum - Grshi- 
maïlo, dans le Thian-Chan. Elle diffère des individus de l’Altaï, de 
la collection de S. A. Impériale, par une coloration plus sombre, Cette 
espèce a été trouvée récemment dans le sud du Gouvernement 
d’Orenbourg (à Gouberli) par notre regretté collègue H. Christoph. 
Tous les individus que j'ai été à même d’examiner, jusqu'ici, difé- 
raient de la figure donnée par Freyer, par les ailes antérieures fortement 


49 


teintées de brun, par le dessin presque nul, par les ailes infé 
rieures brunâtres, sans les deux raies ombrées sur leur milieu et sans 
la raie noirâtre (la coudée) sur leur revers, qui est si fortement 
marquée sur le dessin de Freyer. 

Aussi n’aurais-je certainement pas reconnu dans la figure préci- 
tée de Freyer, nos individus de la Lubrica et ce n’est que sur l'avis 
du D-r. Staudinger, que je me décide à accepter le nom de Zubrica 
Frr. pour cette Toxocampa. 


Eccrita Ludicra Hb. 
Trois sujets, de Moudjk, ne diffèrent en rien du type ordinaire. 


Hypena Obesalis Tr. 
Sinine-hé; Mai 1890; une 9. 


Phorodesma Smaragdaria F. 
Un individu typique de Moudjik; Juillet. 


Phorodesma Jankowskiaria Ob. 
Une petite 9 de Moudjik; Juillet. 


Eucrostis Impararia Gn. 

Le 9 Mai 1889; Boristai (Thian-Chan). 

Un @, sans dessin blanc aux ailes antérieures, parait être plus 
débile, plus grêle de corps, que ne le sont les beaux individus rap- 
portés de l’Oural méridional (Gouberli) par feu H. Christoph, 
en 1892. 


Acidalia Umbelaria Hb. 

J'ai devant moi 8 exemplaires, venant des montagnes Sinines, qui 
sont de grande taille, quelques 4 & ayant une envergure de 34 mm., 
ils sont, en même temps, un peu plus fortement sablés d’atomes 


gris, sur le dessus des ailes, que ne le sont d’ordinaire les indivi- 
4 


So 


dus d'Europe; pourtant quelques sujets ne sont presque pas à distin- 


guer de ces derniers. 


Stigma Kuldschaensis Alph. 

Horae Soc. Ent. Ross. tome XVII. 

M-r. Groum-Grshimaïlo n’a rapporté que deux & 4 de cette 
espèce du Thian-Chan, trouvés en Juin. La 9 reste encore 1n- 


connue. 


Pellonia Vibicaria CI. var. Strigata Ster. 
Thian-Chan. Deux & & pris le 7 Juin et le 8 Juillet 1889. 
Ces deux individus sont très frustes et, par l'absence de toute 


teinte rosée, ils doivent être rapportés à la forme Strigata Stger. 


Pellonia Grumaria Alph. Tab. IV, fig. 1 à. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. KXVI, p. 454—455. 

«Alae dilute cinereo-rosaceae, anticae punclo venae transversae 
lataque fascia postica (interne subsinuosa distincteque limitata) nec non 
litura marginis postici brunneo-fuscis. Posticae dilutiores usque ad stri- 
gam fuscescentem posticam, punctulo discocellulari griseo minuto. 

Subtus alae omnes obscuriores, costis extus aurantiacis. 

d — 34 mm. 

Habitat: in montibus ad Sinin (Amdo); volat Junior. 

Cette espèce vient tout naturellement se ranger près de l’Auctata 
Star. et de l’Adauctata Ster. 

Elle en a la taille, le facies et le dessin, mais elle en est cer- 
tainement distincte spécifiquement. Les antennes de la Grumaria & 
sont bipectinées comme dans ses congénères précitées, mais elles 
sont plus débiles, la tige et les lamelles qui la garnissent étant plus 
minces et plus courtes. Les tibias des pattes de derrière sont mu- 
nis de trois ergots tout comme dans les autres espèces du genre 
Pellonia. 


La coloration n’est pas aussi jaunâtre que dans l’Auctata Ster. 


SI 


mais plus grise et plus fortement rosâtre que dans celle-ci. La bande 
externe (la coudée) est large, d’un brun-fuscescent foncé qui pälit, 
graduellement, vers le bord postérieur. Cette coudée tranche très 
nettement avec le fond de l’aile du côté de la base. Elle est faible- 
ment sinueuse et, dans son ensemble, elle a le parcours de celle 
de PAdauctata. Seulement, elle part de la côte plus près de l’apex 
que dans toutes les congénères et elle est plus éloignée de l’angle 
inférieur, sur le bord inférieur de l’aile, qu’elle ne l’est de l’apex 
à la côte. 

L’extrabasilaire très fine, brunâtre, est fortement brisée, formant 
deux angles saillants, mais obtus, vers l'extérieur. Le point discocellu- 
laire est allongé, fuscescent, très net. Un liseré fuscescent suit le 
bord extérieur, étant faiblement interrompu par la couleur gris-rosé 
du fond contre les nervures. 

Les postérieures, plus claires que les premières ailes, ont la cou- 
dée brune. très apparente ainsi qu’un petit point central noir. Le 
revers, qui laisse voir le dessin du dessus par transparence. est plus 
gris et plus fortement lavé de rose que sur le dessus, avec la côte 
des premières ailes teintée de jaune-orangé entre son milieu et l’apex. 
J'ai vu, depuis, un individu du Koukou-nor appartenant au Dr. O. 


Staudinger. 


Urapteryx Sambucaria L. var. Persica Mén. 


Les deux individus du Thian-Chan, Juillet 1889, sont absolu- 
ment comme certains sujets de la Transcaucasie, avec les raies trans- 
versales grisâtres. Le seul 4 que nous possédons du pays de l'Amour 


s’en distingue par ces mêmes raies d’un gris brunûtre. 


Rumia Luteolaria L. 


Les sujets pris en Juillet 1889, dans le Thian-Chan, sont plu- 
tôt petits et varient considérablement entre eux. Les premières ailes 


* 


52 


de quelques sujets sont fortement dessinées, c. à d. qu’elles sont 
marquées de quatre raies tremblées, grisâtres, bien distinctes. 


Hypoplectis Adspersaria Hb. var. 

Parait être fort commune dans les environs de Sinine, où elle 
fut prise en Mai 1890. 

Les individus rapportés sont très fortement dessinés, la raie mé- 
diane, sur les deux ailes, étant continue et nette. En outre, les ailes 
(principalement les antérieures) sont plus fortement teintées de 
brunâtre que chez les individus du nord de la Russie et de la Sibérie 


(Irkoutsk), que nous avons devant nous. 


Macaria Normata Alph. Tab. IV, fig.2, à. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI p. 455. 

«Pone M. Notatam L. ponenda, cui habitu coloreque assimilis. 

Antennae non serratae ut in Mac. Notata, sed dense ciliatae. Alae 
anticae strigis distinctioribus (in costa autem minus distinctis), ciliis 
sub apice non obscuratis, signo characteristico extracellulari fusco obli 
quius posito, striga undulata albicanti distinctiore. Posticae striga media 
brunnescenti, distincta, sinuata (non denticulata), umbra postica brunnes 
centi, angulum externum formante, extus albido-limitata. 

Subtus alae omnes creberrime atomis griseo-brunneis albisque con- 
spersis, striga media fasciaque lata postica per ommes ducta, extus linea 
undulata alba (plus minusve interrupta) limitata, puncto centrali posti- 
carum fusco. 

—30—3I mm. 

Habitat: Myn-dyn-scha in regione Amdo». 

Voisine au premier aspect de la Nofata L. et de lAlternaria Hb., 
dont elle a à peu près la structure, la coloration générale et le 
dessin, elle en est pourtant bien distincte par des caractères tranchés. 

Ainsi, les antennes des & & sont filiformes et garnies de cils 
denses, mais courts dans la Normata, tandisque leur tige est cré- 


nelée dans Alternaria et Notata. Les ailes, tout en ayant la coupe 


53 


de celles de la Nofata, sont plus amples dans la Normata. Le même 
nombre de stries transversales orne les ailes antérieures, mais la 
coudée est posée plus obliquement dans la nouvelle espèce et le 
coude qu’elle fait, pour atteindre la côte, est plus aigu, ce qui fait 
que sur la côte elle se trouve être plus distancée de la tache brune 
placée devant l’apex de l'aile. Les raies transversales brunâtres sont 
plus décidés, sur tout leur parcours, que dans la Nofata, mais, par 
contre, elles ne sont pas aussi foncées sur le bord costal que chez 
cette dernière. La tache noire extracellulaire, entrecoupée par la 
couleur du fond, par les nervures et la coudée, acquiert, grâce à la 
position plus oblique de cette dernière, une position assez différente 
de celle de la Notata. Les ailes antérieures paraissent être moins 
falquées sous lapex, car la frange, en cet endroit, n’est pas plus 
sombre qu'ailleurs, comme c’est toujours le cas pour la Norata; en 
outre, le bord de l'aile devant cette partie de la frange n’est pas 
liseré de noir comme chez celle-ci. L’ondulée, qui attouche extérieure- 
ment la tache extracellulaire, et qui va rejoindre ensuite l’angle 
inférieur, est blanchâtre, mais à contour vague, qui se perd dans la 
couleur du fond. L’espace entre la coudée et l’ondulée est un peu 
plus foncé que le reste de laile. 

Les ailes inférieures ont un petit point discocellulaire et trois 
raies brunâtres, dont la première, plutôt droite, est posée entre la 
base et le point discocellulaire. Elle est, ainsi que la coudée (sinu- 
euse), plus fortement accentuée près du bord anal. La troisième 
qu’on est tenté de nommer ombre et qui fait un angle externe, 
limite intérieurement l’ondulée vague et blanchitre. 

La Normata est fort distincte de la Nofata sur le revers. Le fond 
est fortement marbré d’écailles brunes, laïssant des éclaircies blanches, 
tant dans le disque, que sur le parcours de l’ondulée. Une raie 
médiane brunâtre traverse le milieu de laile en ligne presque droite, 
mais elle est brisée près de la côte. 

Une large bande brunâtre est limitée par la coudée intérieure- 


ment et par l’ondulée-—à l’extérieur. Ces deux raies sont continuées 


S4 


aussi sur les ailes postérieures, qui ont le point discocellulaire nette- 
ment accusé. 


Macaria Anomalata Alph. Tab. IV, fig. 3, &. 
Horae So:. Ent. Ross. t. XXVI p', 455. 


(Alae anticae, sub apice vix falcatae, cinereae, brunnescenti-irroratae, 
strigis: postbasali, media sinuosaque postica brunnescentibus, striga 
maculari, antemarginali, apicem tangente—alba (maculis plus minusve 
confluentibus), spatio inter eam et sinuosam strigam posticam brunnes- 
centi-griseo impleto. Posticae lineis tribus tenuissimis griseis. 

Subtus striga alba maculari antemarginali alarum anticarum ut 
supra, distinctissima autem sub apice. 

SL —2$ÿ—27 mm. 

Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)». 


C’est ainsi que javais diagnosé cette espèce en oubliant de dire 
que les antennes des 4 & sont pectinées. 

Les ailes antérieures ne sont presque pas falquées sous l’apex et 
elles sont de la coupe de celles de la Liturata CI., à peu près, mais 
comme la côte est moins arquée que dans cette dernière, l’apex se 
trouve être plus acuminé. 

Les raies transversales: l’extrabasilaire, la médiane, la coudée et 
celle qui limite intérieurement londulée, sont fines et brunes; elle 
sont équidistantes, tant sur la côte, que sur le bord inferieur. Tout 
en ayant un parcours parallèle, leurs ondulations sont différentes et 
n’ont pas de rapport entre elles. Ce qui est surtout caractéristique 
pour l’Anomalata, c’est l’ondulée, qui consiste de taches blanches 
plus ou moins liées entre elles, formant une espèce de chaine, et 
qui ressortent d’autant plus, que l’espace entre la coudée et ces 
taches est fortement rembruni. Cette ondulée part de l’apex même 
de Paile et atteint l’angle inférieur formant un arc concave au bord 
postérieur. 


Les ailes inférieures sont traversées par trois lignes fines à peu 


près équidistantes, dont celle du milieu (la coudée) est la plus 
fortement marquée. 

Il va de soi que le fond pris-cendré-clair de toutes les ailes 
est fortement irroré d’atomes bruns, tout comme dans les autres 
espèces du genre Macaria. Nous revoyons tout le dessin du dessus, 
par transparence, sur le revers des aïles et seule l’ondulée est franche- 
ment blanche dans sa partie subapicale. 

Dans la XVIII livraison des Etudes d’Entomologie de M-r. Ch. 
Oberthür est décrite et figurée (p. 35 — 34, pl. IV, fig. 62) une 
Halia Adzearia Ob. de Tä-tsien-loû, qui me semble être bien voi- 
sine de l’Anomalata, que je considère être une vraie Macaria, mal- 
gré les antennes pectinées du 4. 

Cette Adzearia Ob. se distingue principalement de mon espèce 
par ce que la coudée et la raie médiane des premières ailes s’attou- 
chent et par ce que l’ondulée, si blanche dans l’Anomalata, parait 
être moins nette, en outre, elle est appuyée, extérieurement, par une 
ombre très foncée (presque noire) que je ne trouve chez aucun des 
individus de lAnomalata. Pourtant ces points de distinction sont 
du nombre des caractères, que les Géométrides sont sujettes, bien 
souvent, à présenter chez les variétés de la même espèce et je crois 
qu’il n’est pas absolument impossible que l’Adzearia ne soit un jou 
reconnue comme race géographique de l’Anomalata. La @ n’est pres- 
que pas différente du & (les antennes sont filiformes) sauf que le 
dessin des ailes parait être plus accentué que dans ceux-ci. Quel- 
ques sujets d $ de la province Amdo. 


Anisopteryx Chaoticaria Alph. nov. sp. Tab. IL, fig. 8, 4 


d = 29mm. AHabitu coloreque proxima À. Primigenae *) Ster. 
(vide Tab. IL fig. 5, &.), à qua differt: antennis brevius ciliatis, alis 


*) Ster. Iris: B. VII p. 291. (1894). 


56 


anticis brevioribus nec non latioribus signis supra sublusque deficien- 
tibus vitta obliqua apicali anticarum excepta. 

De la même structure, de la même transparence et de la même 
coloration avec la Primigena Ster., la Chaoticaria en est pourtant spe- 
cifiquement distincte. 

De taille plus petite (29 mm. contre 37—38 mm. de la Primi- 
gena) la Chaoticaria a les ailes moins allongées et plus larges. Tout 
le dessin des ailes de la Primigena manque à la Chaoticaria, excepté 
le trait oblique apical des premières ailes qui est même plus gros 
et plus net que dans cette dernière. 

Mais ce qui distingue sûrement ces deux espèces ce sont les an- 
tennes, qui sont garnies de cils deux fois moins longs et moins touf- 
fus dans la nouvelle espèce. 

C’est le 10 Avril, 1890, dans les montagnes Nan-Chan, que 


M-r. Groum-Grshimaïlo prit l’unique & de la Chaoticaria. 


Boarmia Conjungens Alph. Tab. IV, fig. 4, à. 
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI p,, 456. 

C<Habitu Hemerophilarum, sed calvitiei basalis alarum anticarum 
causa, in g. Boarmia ponenda. 

Alae anticae subdentatae, posticae distinctius dentatae marginis 
postici in medio. Alae omnes griseo-brunneae strigulalue, laevigatae, 
anticae striga postbasali obliqua sub costa angulum externum formante 
puncto venae transversae strigaque postica (angulum externum in vena 
VI producta) — fuscis, linea undulata antemarginali tota (vel autem 
partim) albida, interne fusco-adumbrata. Alae posticae linea postica 
sinuata fuscescenti, striga undulata antemarginali in vena VI extus 
angulata ‘albida, intus fusco-adumbrata. 

É J—42— 44 MM. 

Habitat: Mudshik in regione Amdo». 

Je n’ai presque rien à ajouter à cette diagnose, sinon, que lon voit, 
sur le revers des ailes (qui sont d’un gris un peu brunâtre, sablées 
d’écailles plus foncées et ayant la côte des supérieures d’un jaune- 


57 


brunâtre plus clair), la coudée accentuée sur les nervures par des 
points fuscescents. Les points discocellulaires, des quatre ailes, sont 
petits et noirâtres. 

La côte (jaune-brunâtre) des ailes supérieures est tachetée de gris- 
fuscescent et la frange est d’un gris plus sombre en face des ner- 
vures. 

La figure que nous en donnons, manque de moelleux et sa colo- 
ration n’est pas assez brune, mais elle rend fort exactement les de- 
tails du dessin et sufht pleinement à faire reconnaître l’insecte. 

La calvitie caractéristique des 4 g du genre Boarmia est plutôt 
petite mais bien distincte dans la Conjungens qui, autrement, a bien 
plus le facies des vraies Hemerophila. Quelques & & de l’'Amdo. 


Boarmia Bituminaria Ld. 
Un seul 4 très clair, gris-cendré, fut pris à Moudjik en Juillet 
1890. 


Boarmia Repandata L. var. Subrepandata Ster. 

M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté plusieurs sujets (pris en 
Juillet, 1889, dans le Thian-Chan) de cette race qui pe être tres 
répandue, aussi, dans le Turkestan russe. 

Le Dr. Staudinger décrit la Subrepandata dans lIris de 1892, 
(p. 17$—177) comme espèce séparée de la Repandata L., mais, après 
avoir comparé un nombre très considérable d’individus de différentes 
parties de Asie Centrale avec le type d'Europe, je ne puis admettre 
de distinction spécifique entre ces deux insectes et je ne vois dans 
la Subrepandata Ster., qu’une variété plus petite, plus pâle et plus 
grisatre de la Repandata L. Entre-autres, parmi les individus rapportés, 
il se trouve une 9 intermédiaire entre ces deux formes et qui est 
même plus proche de la Repandata typique que de la v. Subrepan- 
data Stgr. et qui fut prise en mème temps avec la variété pâle. 

Quant à la différence des pattes, que signale le Dr. Staudinger, 
c. à d. Pabsence du faisceau de poils aux tibias des pattes de derrière, 


58 


je puis seulement dire qu’elle n’existe pas chez les & & de la collec- 
tion de Son Altesse Impériale. Tous les 3 & examinés par moi ont 
ce faisceau présent, tout comme chez les g 4 typiques de la 


Repandata. 


Boarmia Repandata L. var. Maculata Ster. 

«ris», Band V, p. 377—378. 

Un beau &, très frais, de Moudjik, qui appartient à cette variété 
(ou aberration?). Cet individu est d’une coloration brun-clair bien 
plus marquée que ce n’est le cas dans les individus presque entière- 
ment gris-cendre de Tomsk, du Kentei et de POural que j'ai devant 
moi et ce n’est qu'avec un individu 4 d’Irkoutsk, reçu jadis par moi 
de feu Joseph Mann, de Vienne, qu’il cadre parfaitement. Je crois 
que cette forme n’est nulle part constante, mais qu’elle n’est pas rare, 


dans toute l’Asie Centrale, à titre d’aberration. 


Gnophos Difficilis Alph. var. 

À speciminibus typicis e Kuldscha differt alis magis brunnescen- 
tibus. à. 

Les trois 4 g de Gounansy (montagnes Tétounes), pris le 9 Mai 
1890, me paraissent appartenir indubitablement à la Diffcilis Alph. 
(Horae Soc. Ent. Ross. tome XVII, mais ils ont une coloration brun-clair 
uniforme au lieu de la teinte grise des individus qui m'ont servi de 
type. Il existe une autre variété de la Diffcilis, nommée var. Umi- 
Jormis par le Dr. Staudinger (Iris 1892, p. 188), mais qui paraît être 
plus grisâtre encore et (sans aucune teinte jaunâtre, soit brunâtre), que 
ne l’est le type de Kouldjà. 


Gnophos Obfuscaria Hb. var. Canaria Hb. 

Un petit g, qui n’a que 34 mm. d’envergure, me paraît appartenir 
sûrement à PObfuscaria et, par sa coloration gris-noir presque unico- 
lore, avec le dessin très oblitéré, à la forme Canaria Hb. 

Il est impossible de dire, d’après ce seul individu, si cette forme 


ee Mr 


obscure de l’Obfuscaria remplace le type dans le Thian-Chan sep- 
tentrional, où ce 4 fut capturé, par Mr. Groum-Grshimailo, le 


9 Juillet 1889. 


Eremia Teneraria Ster. Tab. IV, fig. 5, à. 

Egea Teneraria Stgr. «Iris» 1897, p. 196—197. Eremii1 Coelestinaria Alph. 
Horae S. Ent. R. t. XXVI, 1892, p. 456. 

Un seul 4 du Thian-Chan septentrional. C’est, sans doute, grâce 
à un /apsus calami, que le Dr. Staudinger a décrit cette jolie Ere- 
mia comme une Égea, ce que l’on voit du reste par la comparaison, 


que fait l’auteur, de la Teneraria avec la Culminaria Ev. 


Phasiane Clathrata L. 
. Un & foncé du Thian-Chan, pris le 6 Juin 1889, et deux indi- 
vidus (4 9) plus grands que le type d'Europe, et qui appartiennent 
à la forme plus claire, grisâtre, faiblement lavée de jaune brunîitre, 
de Sinine-hé (trouvés le 18 Mai 1890) est tout ce que Mr. Groum- 
Grshimailo à rapporté de cette espèce qui semble avoir une distribution 


discontinue à travers toute l’Europe, l’Asie Centrale et la Sibérie. 


Eubolia Murinaria F. 
Une © ordinaire fut prise, le 20 Juin 1889, dans le Thian- 
Chan. 


Eubolia Cinigeraria Alph. Tab. IL fig. 15, 16, a $. 

d d 24—29 mm. ® $ 21—22 mm. 

Alis omnibus griseo-cinereis, plus minusve crebre fusco-atomatis, 
strigis postbasali posticaque anticarum albidis interne fusco adumbratis 
plus minusve conspicuis in & &, — in $ Q distinctissimis; punctis 
centralibus fuscis, anticarum magno, — posticarum parvo; ciliis uni- 
coloribus griseo fuscis. 

Subtus anticae mediae obscure-griseae, posticae cinereae dense griseo 
irroratae. 


60 


Mr. Groum-Grshimaïlo a rapporté 3 & det 1 $ de Myn-dyn- 
cha, et la diagnose qui précède a été faite d’après ces individus. 
Depuis, j'ai examiné quelques sujets 4 4 et 9 9 que le Dr. Staudinger 
m’avait envoyés à examiner, et qui m'ont montré, que cette espèce 
est bien sujette à varier d’individu à individu, presque autant que la 
Murinaria F. ou la Hopferaria Ld. près desquelles la Cinigeraria 


vient tout naturellement prendre sa place. 


Tout en se rapprochant par son habitus de ces deux congénères, 
elle s’en distingue par le corps plus grêle et par les antennes plus 
fortement bipectinées, qu isont presque identiques avec celles de lA4ssi- 
milaria KRbr., ou de la Pumicaria Ld. Après avoir vu les individus 
du Dr. Staudinger je dois ajouter que toutes les ailes sont parfois 
fortement irrorées d’atomes noirs (gris-brun), ou bien, ce n’est le 
cas que pour les ailes inférieures, car, dans certains & &, les anté- 


rieures sont presque lisses, d’un gris-ardoise uniforme. 


La coudée, plus ou moins nette et blanchâtre, toujours visible 
grâce à ce qu’elle est appuyée intérieurement par une ombre fusces- 
cente, fait un angle vers l’extérieur comme dans Assimilaria KRbr. 
Même ches les individus où elle est très effacée, elle est le plus for- 
tement accusée en se rapprochant de la côte et sur celle-ci. Les raies 
transversales sur les ailes des ® 9 sont plus blanches et plus larges 
que dans les 4 &, et elles sont continuées, ainsi, sur les ailes posté- 
rieures. Les points discocellulaires sont gros et ronds sur les antérieures 
et bien plus faibles sur les ailes postérieures. 

Sur le revers les premières ailes sont lisses, gris-ardoise, avec la côte 
jaunâtre atomée de gris et le bord postérieur blanchâtre marbré de 
gris; les ailes postérieures sont, comme sur le dessus, d’un gris-cendré- 
clair, irrorées d’atomes gris. Chez quelques sujets on voit plus ou 


moins vaguement les raies transversales du dessus. 
Ma description est très vague, je le vois bien, mais, vu 
la variabilité de l’espèce, je n’ai pu signaler que les caractères 


généraux. 


61 


Eubolia Flavescens Alph. 

Mémoires sur les lép. t. VI p. 68—60, PI. IILfig. 6, &. 

Une 9 de Moudjik, plus forte et plus claire que la $ d’Ordos 
rapportée par Mr. Potanine. 


Scodiona Belgaria Hb. 

Une 9 prise à Gounansy, dans les montagnes Tétounes, le 5 Mai 
1890. 

Elle est de taille ordinaire et très foncée, le point discocellulaire 
et les deux raies transversales des ailes antérieures sont plus larges 
et plus noirs que dans les @ 9 d’Europe que jai devant moi. 
Cette $ ne diffère nullement par le dessous de ces dernières. 


Scoria Lineata Sc. 

M-r. Groum-Grshimaïlo n’a rapporté que deux 4 & ordinaires 
d’Aral, dans le Thian-Chan septentrional, 

Cette espèce parait ne manquer nulle part dans l'Asie Centrale 
et, contrairement à la majorité des Géométrides, semble ne jamais 


varier. 


Aspilates Acuminaria Ev. 


M-r Groum-Grshimaïlo Pa trouvée en nombre, en Juin, dans le 
Thian-Chan. 


Aspilates Gilvaria F. var. Orientaria Alph. et ab. In- 
signis Alph. 

Alph. Lép. du district de Kouldjà, Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII, tab. VIII, 
fig. 72. 

J'avais désigné la forme du Thian-Chan ainsi que celle du Cau- 
case comme var. Orientaria Alph. principalement à cause de l’ab- 
sence d’atomes gris sur le dessus des aïles de ces sujets et c’est à 
cette même forme qu’appartient le Z rapporté par lexpédition 
Groum-Grshimaïlo, de Moudjik (Juillet 1890); quant à lautre &, 


62 


pris par l'expédition le 16 Juin 1889, dans le Thian-Chan, il appar- 
tient à la forme que j'ai décrite et figurée, 1. c., comme espèce nou- 
velle, sous le nom d’Jsignis. J'aurais certainement persévéré À voir 
dans l’Jnsignis une espèce distincte, si un nombre considérable d’in- 
dividus de la Gilvaria, du gouvernement d’Irkoutsk et de la Mongolie 
septentrionale (Ourga), n’était venu nous prouver, d’une manière ab- 
solue, que lAnsignis n’est qu’une aberration, fort commune même, 
de la Gilvaria. 

Or, parmi ces individus, se trouvent non seulement des passages 
discontinus entre la forme Orientaria et Insignis, maïs des sujets 
encore bien plus éloignés du type que ne le sont ces formes entre 
elles. Aïnsi nous possédons des sujets gris-clair avec les nervures des 
ailes largement saupoudrées d’atomes foncés qui, par cela même, 
ont les ailes longitudinalement rayées, d’un aspect insolite; d’autres 
sujets, absolument dépourvus de dessin sur les deux côtés des ailes, 
sont d'un gris-ardoise-foncé uniforme. Ce n’est certes que grâce aux 
individus intermédiaires qu’il nous a été possible de nous assurer que 
tous ces individus ne sont que des variétés individuelles d’une seule 


et même espèce. 


Loxaspilates (Panagra) Fixseni Alph. Tab. IV, fig. 6, à. 

Horae S. Ent. Ross. t. XXVI p. 456—457. 

«Magna. Alae anticae costa arcuata, apice acuto, margine postico 
recto, cinereo-flavescentes, striga postica fuscescenti, obliqua rectaque, 
extus adumbrata; striga antemarginali sinuosa brunnescenti, punctulis: 
parvo discocelluluri marginalibusque — fuscis. Alae posticae pallidiores 
(albidiores) griseo - fuscescenti bifasciatae, punctulo venae transversae 
punctulisque limbalibus — fuscis. 

Subtus alae dilutiores, anticae ut supra signatae (minus distincte), 
posticae griseo-atomatae, fasciis nullis. Alae omnes punctulis margina- 
libus distinctioribus. 

TE —37—38 mm. 

Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo); volat Junio». 


63 


Cette belle espèce, dont Mr. Groum-Grshimailo n’a rapporte que 
deux 4 &, ressemble beaucoup à l’Aspilates Hastigera Butler (IL. typ. 
lep. het. Br. M. p. VI, p. 112, pl. CXXXVII, fig. 4—5) de l’Inde, 
dont elle a le port, et le dessin, et elle semble tenir le milieu entre 
celle-ci et PObliquaria Moore (Proc. Z. S. 1867, p. 649). 

C’est au genre Loxaspilates Warr (P.Z.S. 1893, p. 413) qu’ap- 
partiennent ces trois espèces. 

La Fixseni se distingue principalement de la Æastigera Butl. par 
l’absence des points noirs qui sont situés sur tout le parcours des 
deux raies transversales (la coudée et la submarginale) de cette der- 
nière. En outre, les ailes postérieures ont deux raies qui partent du 
bord anal et dont la supérieure s’arrête au milieu de Paile, tandis 
que celle, qui se trouve plus près de l’angle anal, est presque deux 
fois moins longue. Les points noirâtres marginaux des ailes anté- 
rieures, sur le dessus, sont bien moins gros que dans la Hastigera. 

Le dessin bien exact, dû au pinceau de M-r Rybakoff, suflira 
bien à faire sûrement reconnaitre cette belle espèce, que j'avais dé- 
diée à notre bien regretté collègue le D-r Charles Fixsen, quelques 
mois avant son décès. 

J'avais décrit l’espèce comme une Panagra, car le genre Loxas- 
bilates Warr n’était pas encore publié alors. Quand celui-ci parut, 


il était trop tard de changer le nom générique sur la planche. 


Lozogramma Petraria Hb. 

Une dizaine d’individus, pris en Mai 1890, dans les montagnes 
Sinines (Sinin-hé), sont plus brun-rougeître et plus fortement des- 
sinés que ne le sont les individus ordinaires d'Europe ou ceux du 
Caucase. Pourtant, un individu venant du littoral Est de la Mer 
Noire (Batoum), est en tout semblable à ceux rapportés par l’expé- 
dition Groum-Grshimaïlo. 


Astrapephora Romanovi Alph. Tab. IL, fig. 11 a, b, 4 9. 
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI p. 457. 


64 


«Astrapephora Alph. 

Pone Ortholitham Hb. ponendum. 

Maris alae anticae latae triangulares, subacuminatae, posticae apice 
rotundato angulum inferiorem anticarum superantes. 

Feminae alae angustiores, anticae et posticae subacuminatae. 

Palpi breves, incumbentes, articulo terminali brevissimo pilositate 
articuli secundi tecto. Antennae S plumosae (longissime bipectinatae), 
Q * selosae, articulis omnibus setis duabus munitis apicem versus brevi- 
oribus. Lingua modice longa, spiralis. Pedes longi; hibiae anticae gra- 
ciles lamella cornea perlonga munitae. 

Alae anticae venis 12, quarum 6%, 7, &*, 9® et 10 pediculo 
communo (ex apice cellulae exeunte), cellula accessoria deficiente. 

d major, corpore gracili; $ abdomine crassiusculo angulum anulem 


alarum posticarum non superante. 


Astrapephora Romanovi Alph. 

. Alae anticae medio brunneo-nigrae, margine costali, fascia 
longitudinal: subcostali (inter basin et dimidium longitudinis costae) margine 
inferiore, fascia intus dentata ante marginem fuscescentem posticum nec non 
signo fulminiformi disci—dilute albido-ochraceis, albido-marginatis. Fimbria 
Juscescens ab ala litura alba separata. Alae posticae e flavido rosaceae, 
dilutissimae, punctulo venae transversae lineaque postica (subcrenata)— 
griseis valde obliteratis. Thorax medio albus, scapulis brunneo-nigris. 

®. Minor. Alae omnes angustiores (praecipue posticae), signis anti- 
carum multo obscurioribus, obscure ochraceis, partim albomarginatis. 
Alae posticae brunneo-ochraceae dense nigro-atomatae, puncto venae 
transversae strigaque postica fuscescentibus, distinctioribus. 

TE — 35 — 43 mm. $ $ — 27 — 30 mm). 

Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo); volat Junio. 

Cette superbe géométride fut trouvée, assez communément, près 
de Myn-dyn-cha par M-r Groum-Grshimaïlo, qui en a rapporté un 
petit nombre de beaux 3 & et quelques 9 9. 

Je n’ai pu retrouver malgré toutes mes recherches de descrip- 


65 


tion de cette espèce aussi l’ai-je décrite comme inédite, en en faisant 
le type du genre Astrapephora m. 

Je n’ai rien à ajouter à la description latine qui précède, sinon, 
que les individus varient quelque peu entre eux pour la largeur du 
dessin des ailes antérieures ainsi que pour la coloration orange 
plus ou moins chaude des deuxièmes aiïles dans les $ @, celles-ci 
étant parfois assez fortement saupoudrées d’écailles foncées. 

Je suis bien heureux d’avoir obtenu le consentement de Son Al- 
tesse Impériale, Auguste Rédacteur des «Mémoires sur les lépidoptères», 
de Lui dédier cette superbe espèce. 

Presque au moment d’aller sous presse, | je viens de voir un beau 4 
de cette espèce du Sé-Tchouen, d’où l’a rapporté M-r M. Beéré- 
sowsky, l’infatigable et bien connu explorateur de la Chine. 


Ortholitha Sinensis Alph. 
Horae S. Ent. Ross. t. XVII. 
Un très grand &, fortement dessiné, fut pris le 23 Mai 1890 


à Djoun-fou-sine, dans les montagnes Sinines (Amdo). 


Ortholitha Erschoffii Alph n. sp. 

À praec. cui valde affinis differt supra striga postica anticarum 
extus minus acutangulata, strigis basali postbasalique subrectis, non 
angulatis, puncto discocellulari minusculo nec non alis posticis fere 
albis. 

La diagnose, qui précède, contient tous les caractères distinctifs 
de cette espèce qui, d’après ces individus, semble varier quelque 
peu par l'intensité de la coloration noire du dessin des premières 
ales. Elle est très voisine de la Sinensis Alph., mais sûrement 
distincte. 

Alpes Sinines, près de Moudjik; un 4 et deux 9 9. 

J'en ai encore vu deux suets de la collection Staudinger, pris 
non loin du Koukou-nor, qui ne différaient en rien de ceux que j'ai 


devant moi. 


66 


Cette jolie espèce, dont nous espérons donner le dessin dans le 
prochain volume, ne diffère pas morphologiquement de la Sinen- 


sis Alph. 


Kuldscha Staudingeri Alph. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII, Tab. IX, file. 94. 

Une © fut prise sur le versant nord du Thian-Chan en 
Juillet. 


Kuldscha Oberthüri Alph. Tah. IV, fig. 8, @. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 458. 

<Habitu Kuldschae Staudingeri Alph. proxima. Differt: alis anticis 
magis unicoloribus, fascia media ubique minus accidentate limitata, 
spatio inter strigam posticam et marginem magis unicolore, linea undu- 
lala antemarginali vix conspicua nec non basi ulae unicolore fuscescenti 
usque ad lineam postbasalem. 

TA — 35 —36!), mm. 

Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)». 

En donnant cette courte diagnose, j'ai omis quelques carac- 
tères importants qui séparent cette nouvelle espèce de la Srau- 
dingeri Alph., très sûrement. En premier lieu, les antennes des 4 &, 
de la nouvelle éspèce, sont plus longuement pectinées que dans la 
K. Siaudingeri, c. à d. que les lamelles qui les garnissent sont pres- 
que deux fois plus longues que chez les & & de cette dernière. Les 
deux raies: l’extrabasilaire et la coudée, qui limitent l’espace médian 
plus foncé, sont liserées de blanc, la première du côté interne, l’autre 
extérieurement. 

Ces deux raies sont bien moins accidentées que dans la Sfaudin- 
geri. Un gros trait noir est assis sur la nervure IV des ailes antce- 
rieures entre la cellule discoïdale et la coudée. Les marbrures on- 
dulées transversales, qui sont si fortement accusées sur les ailes an- 
térieures de la Sfaudingeri, entre la coudée et le bord extérieur, sont 


très effacées, presque nulles, dans l'Oberthüri qui a cette partie de 


l'aile fortement lavée de brun. L’ondulée n’est qu’indiquée, en plus 
clair, dans l’Oberthüri. 

Sur le revers la coloration et le dessin des deux espèces sont 
presque les mêmes. Les ailes antérieures de POberthüri sont moins 
acuminées à l’apex que ne le sont celles de la Sraudingeri. 

Notre figure rend très bien tous les détails du dessin de lPespèce, 
mais les ailes y sont rendues trop opaques, tandis qu’elles sont, en 


réalité, très délicates, presque transparentes. 


Anaitis Limitata Sc. 
Trois individus, de taille médiocre et à dessin peu accentué, fu- 


rent pris, en Juin 1889, sur le versant nord du Thian-Chan. 


Triphosa Albiplaga Ob. 

Etudes d’Ent. XI livr., fig. 42. 

Trois individus, dont une 9 , furent pris à Moudjik, dans les al- 
pes Sinines; ils diffèrent de la figure donnée par M-r Ch. Oberthür, 
par le noir du fond plus profond. J'ai vu deux sujets appartenant 
au Dr. Staudinger (probablement du Koukou-nor) tout aussi noirs 


que le sont les individus de Moudjik. 


Triphosa Amdoënsis Alph. n. sp. 

d 8 — 33 — 39 mm. 

Tr. Taochatae Ld. comparanda. Minor, alarum posticarum mar- 
gine postico brevius undulato, litura marginali per omnes continuata 
niora (extus inter venas albido punctata) nec non alis posticis dilutio- 
ribus, indistinctius strigatis, facile distinguitur. 

M-r Groum-Grshimaïlo a rencontré fort communément cette 
espèce à Myn-dyn-scha, dans la province Amdo et, en outre, jai 
vu cette espèce dans un envoi de lépidoptères, appartenant au Doc- 
teur Staudinger, venant des mêmes régions. Il est peu aisé de dé- 
crire les espèces du genre Triphosa, vu la grande uniformité que 


présente le dessin des ailes dans les différentes espèces et vu, en 


68 


même temps, la variabilité de ce dessin chez différents sujets de la 
même espèce, due à ce que les mêmes lignes ou raies ondulées 
noirâtres ou blanchâtres qui sont plus accentuées chez les uns, le sont 
bien moins chez d’autres, ce qui change beaucoup laspect général 
de Paile. 

Les descriptions les plus minutieuses ne suffisent souvent pas à 
faire reconnaître lPinsecte et même les dessins ne suffisent pas tou- 
jours à une détermination sûre. Aïnsi javais bien cru reconnaitre, 
dans linsecte que je décris ici, la Triphosa Ravulata Star. (iris 
Band V, 1892, p. 221—223), et bien m'en prit d’avoir questionne 
sur ce point le Dr. Staudinger, qui me répond à ce sujet: «La 
Triphosa en question est bien différente de ma Ravulata. Cette dernière, 
plus petite, a les ailes plus aiguës à l’apex, la couleur beaucoup plus 
claire, gris-cendré (un peu verdâtre) sans la moindre teinte brun- 
roussâtre», suivent encore quelques détails et puis vient la phrase: 
En tout cas ce west pas mu Ravulata». En eflet, maintenant que je 
relis la description de mon savant ami, et que je sais que c’est 
une autre espèce, je vois mieux les différences qu'il y a entre la des- 
cription de la Ravulata et les caractères que présente l’Amdoënsis. 

La position de cette dernière me paraît devoir être entre la 
Taochata Ld. et l’Incertata Stgr. (Stett. Ent. Z. 1882, p. 67), dont 
la collection de Son Altesse Impériale contient un nombre suffisant 
de beaux individus. 

En effet, elle a des caractères en commun avec ces deux Ty1- 
phosa. Aïnsi, par son habitus, par la coupe de ses ailes, elle est 
plus voisine de la Taochata, les antérieures n'étant pas aussi acumi- 
nées à l’apex, que dans l’{ncertata, mais, par le bord extérieur des 
ailes postérieures bien moins profondément ondulé, ainsi que par le 
revers des ailes, c’est bien de l’Incertata, qu’elle s'approche le plus 
et, Javouerai même, que j'ai cru un moment que l’Amndoënsis pou- 
vait n'être qu'une variété de cette dernière. 

Ce qui distingue encore beaucoup lAmdoënsis de la Taochata, 


c'est le liseré noir (plus ou moins interrompu), tacheté de lunules 


69 


blanches (ou blanchâtres) extérieurement, entre les nervures, qui 
suit le bord postérieur de toutes les ailes, ce qui n’est jamais le cas 
dans Taochata; ce liseré est à peine indiqué dans /ncertata et nous 
le retrouvons tout aussi net, que dans l’Amdoënsis, dans la Dubitata L. 
Encore un caractère qui éloigne l’Amdoënsis tant de la Taochata, que 
de l’Incertata, c’est que les deuxièmes ailes sont bien plus claires, 
plus blanchâtres, que ne le sont les premières, tandis qu’elles sont 
concolores dans les espèces voisines susmentionnées. 

Décrire tout le dessin des ailes minutieusement serait du temps 
perdu, il suffira de dire, que les ondulations des lignes transver- 
sales correspondent presque de tout point à celles de la Zaochata, 
mais l’ondulée submarginale est toujours plus décidée et plus blanche 
que dans celle-ci et tout-à-fait comme dans lPlncertata. L’espace 
entre l’extrabasilaire et la coudée est, généralement, plus fonce que 
le reste de l’aile, mais ce n’est pas toujours le cas. Les lignes ondu- 
lées transversales qui sont, entre la coudée et le bord postérieur des 
ailes inférieures, assez fortement accentuées, deviennent très obsolè- 
tes entre la coudée et la base de l'aile dans l’Amdoënsis, tandis 
qu’elles sont bien plus fortement exprimées, — presque jusqu’à la base 
dans Taochata. 

La Triphosa Amdoënsis est sujette à un dimorphisme assez con- 
stant, qui consiste en ce que certains sujets ont la partie basilaire des 
ailes antérieures, ainsi que l’espace compris entre la coudée et l’on- 
dulée antimarginale, plus ou moins colorés de jaune-brun ou de rous- 
sâtre, en quel cas, l’espace médian de l’aile est toujours gris-foncé. 

Le Dr. Staudinger me demande même si je crois que de tels 
individus appartiennent bien sûrement à la même espèce que je nomme 
Amdoënsis. Je suis bien persuadé que oui et que ce n’est qu’un cas 
de dimorphisme analogue à celui que nous présente la Z7iphosa In- 
certata Stgr. et sa forme nommée (1. c. p. 68) ab. Fasciata Ster. 
La différence entre la Fasciata et lAmdoënsis À coloration brunâtre 
(ou roussâtre) est, que dans la première, la coloration roussâtre 


occupe tout l’espace entre la coudée et le bord postérieur de Paile, 


70 


tandis que cette coloration ne dépasse jamais l’ondulte antimarginale 
dans les sujets de l’Amdoënsis que j'ai devant moi. Je dois noter encore 
que cette coloration brune ou roussâtre n’est jamais présente sur les 
deuxièmes ailes. La structure des différentes parties du corps de 


l'Amdoënsis ne diffère pas de celle de Taochata et Incertata. 


Photoscotosia Leechi Alph. Tab. IV. fig. 7 a, b, à. 

Trichopleura Leechi Alph. Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, 1892, p. 458. 

CA Trichopleura Palaearctica Stgr., cui habitu proxima, differt alis 
anticis brunnescentibus distinctissime signatis. 

Alae anticae striga postbasali in vena media extus angulata, ex- 
terne brunneo-fusco-adumbrata, striga postica angulum externum inter 
venas III et IV producente, extus albido-liturata, interne brunnescenti- 
adumbrata, vitta obliqua apicali fusca; reliqua parte alarum strigis 
transversis obscurioribus nec non dilutioribus marmorata. Alae posticae 
albidae, margine postico obscurato. 

Alae omnes subtus albidiores, sericeae, anticae extus obscuratae, 
striga postica fuscescenti, &% fasciculo characteristico 

FL —= 34—40 mm. 

Habitat: frequens probe Gui-dui-scha (Amdo); volat Junio». 

Cette diagnose contient toute la description de l’insecte qui diffère 
de la Palaearctica Ster., outre sa taille plus petite, par une coupe 
d'ailes assez différente et qui est bien rendue sur la figure que nous 
en donnons. Je dois seulement ajouter, que la $ a les ailes un peu 
moins fortement dessinées et moins larges comparativement à leur 
longueur. 

La Photoscotosia Leechi à beaucoup de ressemblance avec la Photo- 
scotosia Atromarginata Warren (Proceed. Zool. Soc. Eondon 1893. 
p. 369, pl. XXX, fig. 1) du Sikkim. Mais ces deux insectes me 
semblent être sûrement distincts, à en juger par la description et 
le dessin donnés par M-r Warren. 

M- Warren change le nom générique de Trichopleura Star. 
en celui de Photoscotosia Warren (Proceed. Z S. L. 1888, p. 327), le 


premier ayant été antérieurement employé, ailleurs, comme nom 


générique. 


Photoscotosia Palaearctica Ster. 

Trichopleura Palaearctica Stgr. Stett. Ent. Z. 1882, p..68. 

Un g et trois $ ® pris en Juillet 1889 dans le Thian-Chan. 
Les $ ® sont un peu différentes de celles du Turkestan, par leur 
coloration plus sombre et elles me parraissent être quelque peu inter- 
médiaires entre la Palaearctica Stgr. et l’'Obscurata du même auteur. 


Eucosmia Certata Hb. 

Deux & a très frustes, pris le $ et le 17 Mai 1890, à Gounansy 
et Tchadji, me paraissent bien appartenir à la Certata. Du moins 
ne puis-je découvrir aucune différence entre les parties restées intactes 


de ces sujets avec les parties correspondantes du type d'Europe. 


Scotosia Pulchrata Alph. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII. 

M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté, du versant nord du Thian- 
Chan, deux & & de cette bien variable espèce, qui doivent être rapportes, 
à cause de leur teinte brune, à la forme typique, tandis que les indi- 
vidus que j'ai vu jusqu'ici, du Turkestan russe, sont presque com- 
plètement dépourvus de cette coloration brune et sont, le plus sou- 
vent, d’un gris cendré plus ou moins clair. 

Si l’on prenait les extrêmes de ces variétés, sans savoir qu’il 
existe des formes intermédiaires entre elles, lon aurait bien de 
la peine à y reconnaitre une seule et même espèce, d'autant plus, 
que ce n’est pas seulement la coloration qui varie, mais le dessin 


des ailes antérieures. 


Stamnodes Pauperaria Ev. var. (ab.) Divitiaria Ster. 
Stett. Ent. Z. 1882 p. 66. 


Les quelques individus pris en Juin, dans les montagnes Sinines, 


72 


appartiennent à la forme distinguée par Staudinger comme Divi- 
liaria, mais les nombreux individus très variables de la Pauperaria, 
que l’on trouve ensemble dans différentes localités de l’Asie Cen- 
trale, me font croire que la Divitiaria (d’un jaune plus foncé) pour- 
rait bien se rencontrer dans les alpes Sinines avec la forme typique 
et ne pas y être, alors, une variété constante. Je crois bien décidé- 
ment que la Pamphilata Feld. & KR. n’est qu’une variété de la Pau- 
peraria Ev., car certains sujets de la forme Divitiaria semblent te- 
nir le milieu entre le type Pauperaria et la Pamphilata. 


Stamnodes Danilovi Ersch. 

Fidonia Davidaria Oberth. Etudes d’Ent. VI livr. p. 18, pl. IX, fig. 4. 

Jai devant moi 16 individus de cette espèce rapportés de Goui- 
doui-cha, où ils furent pris en Juin. 

Tous ces individus ont la bordure noire des premières ailes plus 
large et qui atteint le bord inférieur de l’aile, qu’elle longe même 
quelque peu, chez plusieurs sujets. Les taches costales et le point 
noir en dehors de la cellule discoïdale, sont aussi très gros, généra- 
lement, et ce dernier n’est très petit que dans deux individus. Les 
individus de l’Altaï de la collection de Son Altesse Impériale ont gé- 
néralement le dessin noir moins large et la bordure noire, entre- 
coupée par la couleur du fond sur les nervures, n’atteint pas chez 
eux le-bord inférieur de laile. Cette espèce varie beaucoup dans 


ces deux sens en Mongolie, où l’espèce paraît être fort commune. 


Cidaria Fulvata F. 

Trois individus, du N. E. du Thian-Chan, ne sont pas différents 
du type ordinaire, sauf qu’ils sont d’une coloration un peu plus 
claire. 


Cidaria Viperata Alpb. n. sp. 
d. Inter C. Serpentinatam Ld. et Jamesam Butl. sita. Eodem 
modo signata sed colore cupreo (aeneo) valde ab ambabus differt; an- 


Je 


lennis brevius pectinatis à Serpentinata altaica, statura graciliori colore- 
que à Jamesa facillime distinguitur. 

Cette nouvelle Cidaria, dont M-r Groum-Grshimaïlo prit un &, 
le 4 Juin 1890, à Myn-dyn-cha, appartient au groupe dont la Ser- 
pentinata Ld., de lAltaï, est le type et dont la Jamesa Butl. et 
lAskoldaria Oberthür sont les espèces les plus proches par leurs 
caractères génériques. 

Elle partage avec la Serpentinata la disposition du dessin, mais 
celui-ci, tracé en blanc sur le fond brun (bronzé) clair dans Wipe- 
rata, est plus fin et moins saillant. Quant aux antennes, si forte- 
ment pectinées chez la Serpentinata, elles sont garnies de lamelles 
au moins deux fois plus courtes dans la Wiperuta. Je n’ai qu'un 
seul 4 de PAskoldaria Ob. (Etudes Ent. V livr., pl. IX, fig. 9) de- 
vant moi (venant de l'ile Askold), mais qui s'accorde, en même 
temps, de tout point avec le dessin de la /amesa Butl. (Ill typ. Lep. 
Het. Br. M. IL, pl. 55, fig. 9). Je suis bien porté À croire que, spé- 
cifiquement, ces deux derniers noms font double emploi. Cette Ja- 
mesa, ainsi que l'individu de Pile Askold précité, se distinguent en- 
core de la Wiperata (et aussi de la Serpentinata) par les ailes posté- 
rieures bien plus fortement dessinées. Ce qui caractérise pourtant le 
plus la Viperata c’est la coloration brun-clair-bronzé des premières 
ailes et principalement l’espace médian de celles-ci qui est à peine 
marbré de lignes transversales plus foncées. 

Il n’est pourtant pas impossible que lavenir nous apprendra que 


la Wiperuta n’est qu’une race géographique de la Jamesa Butl. 


Cidaria Quadrifasciaria CI. var. Stupida Alph. 
Var. dilutior. 

Quatre mâles, pris entre le rr Mai et le 11 Juin 1890, à Tchidja 
et Myn-dyn-cha, diffèrent du type d'Europe par une coloration bien 
plus claire. 

L’espace entre la coudée et le bord extérieur est d’un gris-cendré 


blanchâtre, lavé par endroits de brun, au lieu d’être brun comme 


dans le type; les deux points noirâtres, qui s'appuient sur l’ondulee, 
entre la V et la VII nervures, sont petits et très nets. La base de 
l’aile est d’un brun roussâtre, séparée par une double ligne blanchâtre 
de la bande médiane. Les ailes postérieures, au lieu d’être lavées de 
brun, comme dans le type, sont gris-blanchâtre. 

Autrement il n’y a pas de différence dans le dessin de ces deux 
formes de la même espèce. Par la coloration on serait tenté tout 
d’abord de prendre cette var. Stupida pour une forme brunâtre de la 
Galiata Hb. n’étaient les antennes pectinées qui sont, dans Séupida 
formées non comme dans cette dernière, mais bien comme dans la 
Quadrifasciaria CI. [ 


Cidaria Suffumata Hb. 
Thian-Chan septentrional. Le 3 unique rapporte, de taille moy- 


enne, ne diffère en rien de certains sujets clairs de l’Europe. 


Cidaria Tianschanica Alph. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII, Tab. VIIL, fig. 70 d, 71 ©. 

Les individus rapportés du versant nord du Thian-Chan, par 
Groum-Grshimailo, sont en moyenne un peu plus petits que ne le 
sont les individus de Kouldjà, qu’il faut considérer comme la forme 
typique. Ces individus tiennent le milieu entre le type et la race 
que le D-r Staudinger a décrite sous le nom d’/nterpositaria, qui est 
répandue sur presque toutes les montagnes du Turkestan russe, 
mais que je ne puis considérer que comme une varieté géographique 
de la Tianschanica. 

L'un des & a du butin de l’expédition Groum-Grshimaïlo a le des- 
sin presque complètement oblitéré et il est d’une coloration très 
claire, aussi n’est-il pas à distinguer d’un & de la Cidaria Postposi- 
taria Stgr., que j'ai devant moi. Un autre sujet, pris en même temps 
et dans le même lieu, tient le milieu entre le type et cette Postposi- 
laria Stgr. Aussi je crois ne pas me tromper en réunissant l’nterposi- 
taria Stgr., et la Postpositaria Stgr., à la Tianschanica Alph. comme 


15 


variétés, mais j'en sépare la Praepositaria Stgr, qui me paraît être 
une espèce distincte, quoique proche et dont le D-r Staudinger a 
si bien su saisir les caractères distinctifs (Staudinger «Iris» 1892, 


B. V, p. 231 — 234). 


Cidaria Tauaria Ster. 

Stett. Ent. Zeit. 1882 p., p. 70—71. 

M-r Groum-Grshimailo a rencontré cette espèce dans le Thian- 
Chan septentrional en 1889. Les individus varient très considerable- 
ment entre eux. Tous les g 4 ont les lignes transversales (blan- 
châtres) moins nettes que ce n’est le cas pour les individus typiques 
de lAla-tau; parfois ces lignes sont complètement pblitérées et les 
ailes (avec la frange) sont alors d’un gris-ardoise unicolore. La co- 
loration unicolore de ces derniers individus est pourtant tout autre 
que celle de la Cidaria Altitudinum Alph., que je considérais, jusqu'ici, 
être une variété de la Tauaria Ster. 

La coloration brun-chocolat de l’A/fitudinum, sans vestige de 
raies blanchâtres dans les deux sexes, la frange toujours claire dans 
sa partie extérieure et, enfin, un habitus différent, me font croire 
maintenant que cette dernière est une espèce distincte de la Tauaria. 
Les $ © rapportées par M-r Groum-Grshimaïlo, sont d’un gris légère- 
ment brunâtre avec des ondulations claires et brunâtres et ressem- 
blent bien à certaines 9 © de la Cidaria Tianschanica Alph. 


Cidaria Neurbouaria Ob. Tab. IL, fig. 13, à. 


o 


Oberth. Etudes d’Ent XVII, p. 36, pl. V, fig. 77. 

Un très beau 3 de Myn-dyn-cha ainsi qu’un 4 ascez fruste de 
Goui-doui-cha est tout ce que M-r Groum-Grshimaïlo prit de cette 
espèce. 

Je ne doute nullement que ces deux individus appartiennent à 
l'espèce figurée et décrite comme Neurbouaria par M-r Oberthür 
Le 3 de Myn-dyn-cha diffère de la figure précitée de M-r Ober- 


thür, par la coloration verte moins vive et par la coloration brune 


76 


plus étendue sur les premières ailes, tandis que le & de Goui-doui-cha 
est presque complètement dépourvu de vert. Les deux sujets que jai 
devant moi ont la tache subcostale des premières ailes, qui contient 
le point discocellulaire, non verte, comme dans la figure des «Œtu- 
des», mais blanche et plus large. En outre, les marbrures qui tra- 
versent les ailes sont, dans nos sujets, plus nombreuses et plus for- 
tement accentuées. Les points discocellulaires des ailes postérieures 
sont, dans nos individus, très nets, tandis qu’ils sont à peine indi- 
qués sur la figure précitée. 

Deux autres sujets 4 &, appartenant à la collection du D-r Stau- 
dinger, que j'ai pu examiner tout récemment, s’approchent bien plus 
des sujets rapportés par M-r Groum-Grshimaïlo, mais ils en sont 
quelque peu différents par la plus ou moins grande étendue de la 
coloration verte et brune. 

Nous avons cru utile de donner la figure du beau & de Myn- 


dyn-cha. 


Cidaria Sociata Bkh. var. Dubiosata Alph. 

Horae Soc Ent. Ross. t. XVII 

Un & et une @ pris le 7 Juin 1889 dans le Thian-Chan (Aral). 

Ces deux sujets sont pareils à ceux que je rapportai du Thian- 
Chan en 1879. 

Est-ce une variété de la Sociata, ou une espèce distincte de 
celle-ci, reste pour moi une question tout aussi indécise qu’elle Pétait 
lors de la publication de mon ouvrage sur les lépidoptères du district 
de Kouldjà. 

Ces deux individus me prouvent une fois de plus, que les ca- 
ractères distinctifs que je donnai alors, dans ma description de la 
Dubiosata, sont très constants et, si des individus intermédiaires ne 
sont pas un jour trouvés, il faudra bien reconnaitre en elle une 
espèce indépendante de la Sociata. 


Cidaria Funerata Hb. 
Juin et Juillet 1889, Thian-Chan; 29 Mai 1890, Myn-dyn-cha. 


77 


Six individus, très frais, sont plus foncés de couleur que les 
individus de l’Oural et de la Sibérie orientale et ils sont identiques 
avec ceux que je rapportai du Thian-Chan en 1879. C’est surtout 
les & & qui ont le dessin blanc considérablement réduit par la cou- 
leur gris-brun du fond. 


Cidaria Excentricata Alph. Tab. IV, fig. 10 &. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 459. 

cAntennae filiformes, maris brevissime ciliatae (ciliis vix conspicuis) 
Statura habitusque C. Hydratae Tr. 

Alae anticae brunneo-fuscae cinereo alboque pictae, fimbria obscura 
albido-alternata, posticae aurantiacae, unicolores, griseo-fimbriatae. 

Subtus alae anticae aurantiacae apicem marginemque posticum versus 
obscuratae, fimbria albido-alternata, posticae dilute griseo-brunnescentes, 
strigis multis undulatis obscurioribus marmoratae. 

& Q — 20— 21 mm. 


Cidaria Excentricata Alph. ab. Virginea Alph. Tab. IV, 
He, Li © 

d. Colore aurantiaco ubique deficiente. Alae posticae cum fimbria 
albae, basi grisescentes. Subtus alae omnes albae, anticae  fusce- 
strigatae. 

Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)». 

Si j'ai cru, en donnant les diagnoses qui précèdent, devoir com- 
parer cette nouvelle et remarquable Cidaria à l'Hydrata Tr., je dois 
avouer que ce n’est que la taille et la coupe générale des ailes 
que ces deux espèces ont en commun, mais là s’arrête toute 
ressemblance. Quant au dessin des aïles antérieures c’est plutôt de 
l’'Aptata Hb. que l’Excentricata s’avoisine le plus. Mais le dessin varie 
considérablement chez les différents sujets que j'ai devant moi. La 
partie médiane de l’aile est plus ou moins nettement limitée par 
l’extrabasilaire, finement ondulée comme dans Aptata, et la coudée, 


qui fait un coude externe, assez saillant et aigu, entre la IT et la IV 


nervures. La coudée est généralement suivie, extérieurement, d’une 
raie gémincée blanchâtre plus ou moins pure et toujours plus nette 
entre la côte et la IV nervure. Le point discocellulaire est, pour la 
plupart, situé dans une petite éclaircie grisâtre, ce qui le rend très 
apparent. L’ondulée est, le plus souvent, visible sur tout son par- 
cours, mais c’est vers la côte qu’elle est le plus fortement accusée. 
La frange est alternée de oris et de brun-fuscescent comme dans 
Aptata. 

Les ailes postérieures sont, sur le dessus, d’un jaune de crôme 
doré (orangé) sans pot discocellulaire, ayant la frange brun-fus- 
cescent; la frange est intérieurement ondulée. 

Sur le revers ce sont les premières ailes qui ont le fond jaune- 
crôme avec la marge extérieure et quelques taches costales fusces- 
centes. La frange est, ici, alternée de blanchâtre et de fuscescent. 

Les postérieures, d’une teinte brun-grisâtre, sont traversées par 
quelques lignes ondulées ombrées. Les points centraux, trés petits, 
sont visibles sur toutes les ailes. 

La forme que je nomme Wirginea et que je considère être une 
simple aberration blanche de l’Excentricata, à les antérieures dépour- 
vues de teinte brunâtre et, par cela même, tout le dessin plus net. 

Les ailes postérieures, avec la frange, sont blanches, n'étant 
grisâtres qu’à la base. 

J'ai vu, dernièrement, cette même espèce dans un envoi du D-r Stau- 
dinger et venant du même pays, bien probablement. Il y avait la 
forme typique ainsi qu'un individu de lab. VWirginea, mais les 
ailes postérieures de ce dernier était plus grisâtres à la base ainsi 
que le long du bord anal. 


Cidaria Semenovi Alph. Tab. IV, fig. 9, à. 

Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p 458— 59. (1892). 

Voici la diagnose que j’en ai publiée dans les Horae I. c. 
«Alae albae, anticae puncto crasso cellulari, basi (albo-marmorata), 


fascia lata undulosa latoque margine postico — fusco-nigris, fimbria 


19) 


nigra albo-alternata. Alae posticae puncto venae transversae limboque 
(e punctis plus minusve confluentibus composito) nigris, ciliis albis. 

Alae omnes subtus ut supra coloratae, sed linea undulata antemar- 
ginali semper fulvescenti, anticae basi alba punctulo singulo nigro no- 
lata, posticae linea postica in venis nolata fusca. 

— IS — 19 mm. 

Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)*. 

M-r Oberthür a publié dans la livraison XVIII de ses Etudes, 
sous le nom de Cidaria Ouanguemetaria (pl. IV, fig. $2) une 
varicté de la Semenovi, qui ne se distingue des individus rapportés 
par M-r Groum-Grshimaïlo, que par l’absence complète de la colo- 
ration brun-bronzé de la raie festonnée submarginale, sur le re- 
vers des premières ailes. Les deux raies noires médianes sont bien 
souvent séparées par une raie plus ou moins brune sur le dessus 
des mêmes ailes dans la Semenovi typique, ce qui paraît ne pas être 
le cas pour l’Ouanguemetaria Ob., du moins je ne vois pas cette 
coloration brun-bronzé mentionnée dans la description de l’auteur 
des Etudes, ni enfin sur les individus de cette forme rapportés de 
Tâ-tsien-loù par la dernière expédition Potanine. La figure que je 
donne de la Semenovi, comparée au dessin de l’Ouanguemetaria Ob., 
montrera la diflérence entre ces deux races d’une même espèce et, 
aussi, que la race de Tä-tsien-loû est plus chargée de noire que ne 
l'est celle de la province Amdo. 

Cette espèce a été décrite, depuis, comme Cidaria Lugubris par 


‘le Dr. Staudinger (Iris B. VIIL, 1895 p. 338). 


Cidaria Silaceata Hb. var. Deflavata Ster. 

Plusieurs individus de cette variété, dépourvue de toute coloration 
jaune, furent rencontrés entre la fin de Juin et le commencement 
de Juillet 1890 dans les alpes Sinines. 

Chez deux sujets la bande médiane est traversée par les nervures 


IT et IIT, comme dans la forme J{nsulata Hw. 


80 


Cidaria Interrogata Alph. n. sp. 

Statura habituque C. Berberatae Schiff., deficiente autem  colore 
brunnescente. 

Alae cinereae griseo fuscoque inscriptae fere ut in Berberata sed 
fascia fusca posthasali fasciam posticam in medio alae tangente. À 
C. Rogata Sigr., cui proxima, differt fascia postica anticarum extus magis 
undulata (ut in Berberata) coloreque obscuriori. 

M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté deux individus, lun du Thian- 
Chan, Pautre de Moudjik. Cette paire ( & et 9) est bien fraiche et 
le vois que lindividu que j'avais cité comme Berberata var? dans 
mon travail sur les lépidoptères de Kouldjà (Horae Soc. Ent. Ross., 
t. XVII), appartient à cette même espèce, que je décris actuelle- 
ment comme Jnterrogata. 

Toutes les ailes de l’/nferrogata sont d’un gris-cendré plus foncé 
et non lavé de brun, toutes les raies transversales des aïles anté- 
rieures étant distinctes sur tout leur parcours. 

L’extrabasilaire, plus large que dans la Berberata, attouche le bord 
interne de la coudée entre les nervures I et II plus ou moins 
complètement, mais toujours très distinctement sur la nervure Il. 

Cette Cidaria à aussi beaucoup de ressemblance par la coloration 
avec la Rogata Stor., du Turkestan, mais la coudée de PJnterrogata 
êtant formée comme dans Berberata, ces deux espèces ne peuvent 


être confondues. 


Cidaria Tersata Hb. 

15 Mai 1890, Nan - Chan; 11 Juin 1890, Alpes Sinines (Myn- 
dvn-cha). 

Les deux individus que j'ai devant moi ne sont pas d’une con- 
servation suffisamment bonne pour que je puisse dire avec certitude 
à laquelle des variétés de la Tersata Hb. ils doivent être rapportés. 
Par leur teinte gris-clair ces individus paraissent tenir le milieu entre 
la forme ordinaire d'Europe et un sujet de la collection de Son Altesse 


Impériale, qui vient de l'Amour et qui a été déterminé comme ab. 


Tersulata Stgr. Les Tetricata Gn., d’Irkoutsk, de la même collection, 
sont un peu plus petits que ne le sont les individus typiques et ceux 
rapportés par M-r Groum-Grshimailo. 


Cidaria Phasma Butl. 

Acidalia Latsaria Ob. Et. d’Ent. livr. XVIIL, p. 32, pl. 111, fig. 35. 
Hydrelia Phasma Butl. dans Hamps. Moths Ind. III, p. 42. 

Trois individus rapportés du Koukou-nor par M-r Groum-Grshi- 


mailo. 


Eupithecia Nobilitata Ster. 

Stgr. Stett. Ent. Z. 1882, p. 76. 

Bohatsch. «ris», B. VI, p. 20. 

Cette belle espèce fut trouvée en certain nombre par M-r Groum- 
Grshimaïlo, tant sur le versant nord des montagnes Célestes, en 
1889, que dans les montagnes Sinines, en 1890. Elle varie beau- 
coup pour la netteté du dessin et celui-ci, bien caractcristique pour 
les antérieures de certains sujets, disparait complètement chez d’autres. 

Eupithecia sp? Un & trouve le 17 Mai 1890, près de la 
rivière Sinine-he, parait appartenir à une espèce encore inédite mais 
je n’ose en donner la description d’après cet individu unique et peu 
frais. 

Octobre 1896. 


S.-Pétersbourg. 


O 


LÉPIDOPTÈÉRES 


des provinces chinoises Sé-Tchouen et Kham recueillis, 
en 1893, par M-r G. N. Potanine. 


PAR 


S. ALPHÉRAK Y. 


M-r G. N. Potanine, lPéminent explorateur de l'Asie Centrale, 
était, cette fois, accompagné d’un collectionneur, M-r Kachkarow, 
ce qui lui a permis de rassembler une collection de lépidoptères de 
beaucoup plus importante que ne l’a été celle faite durant son voyage 
de 1884—1886, et qui a été décrite par nous dans les volumes 
V et VI de ces «Mémoires». 

Une excursion de courte durée, faite par M-r Kachkarow dans 
le Kham (il avait quitté Tâ-tsien-loû le 2/14 Mai, pour y rentrer le 
10/24 Juin, 1893), où il n’a collectionne que dans les environs de 
Batang, a produit de bien intéressantes espèces, ce qui nous donne 
lieu de supposer que cette province possède, en ce qui concerne les 


lépidoptères, une faune extrêmement riche en espèces inconnues. 


Papilio Podalirius L. var. Podalirinus Ob. 


Un beau &, très sombre de couleur, mais qui cadre bien avec la 
figure donnée par M-r Ch. Oberthür, dans la livr. XIII des Etudes, 


+ 


84 


pl. IX. fig. 99, fut pris, le $ Juin 1893, dans le pays Kham (Thibet 
mér. orient.). La villosité, très développée dans cette race, en fait 


juste l'opposé de la var. Zanclaeus Z. de l'Europe méridionale. 


Papilio Alebion Gray var. Mullah Alph. mova. 

Var. alis albis, non flavescentibus, fascüs nigris latioribus; mar- 
gine postico, spatio inter fascias submarginales nec non parte tota posti- 
carum angulum analem versus (maculam aurantiacam includente) multo 
obscurioribus. 

Les deux & d' que j'ai devant moi, pris dans la province Sé- 
Tchouen (un individu à Ja-djoou, le 1 Avril 1893, l’autre à Lu-tine, 
également en Avril) appartiennent bien décidément à une race très 
foncée de l’Alebion Gray qui se rapporte au type (que je ne connais 
pas en nature) à peu près comme la var. Feisthamelii Dup. se 
rapporte au type Podalirius de VEurope centrale. M-r Leech 
dans son magnifique travail sur les lépidoptères de la Chine, 
dusJaponmet Ad Ma Cor RESTE EE Eee 
donnée par Gray de l’A/ebion (Cat. Lep. Ins. Br. M. pl. XII, fig. 6) 
est par trop vivement coloriée; — notre variété Mullah, par contre, 
l’est bien plus que cette figure, sauf que la teinte jaune de cette 
dernière lui manque. Toutes les bandes noires sont dans Mullah plus 
foncées et plus larges. L'espace entre les bandes noires submarginales 
des inférieures est presque complètement envahi par le noir. Les deux 
taches confluentes de l’angle anal, qui paraissent être jaunes dans le 
type, sont dans Mullah—orange-chaud et elles sont bien plus large- 
ment entourées de noir. C’est également le cas pour les lunules bleues 
(lanale et les trois au tres placées au-dessus de la naissance de la 
queue) qui sont bien plus restreintes par le noir que dans le type. 
Cette partie de l’aile inférieure est bien moins envahie par le noir 
sur le revers et les lunules bleues y sont plus étendues. La tache 
jaune, intérieurement limitée de blanc, incluse dans la partie subco- 
stale de la bande noire du milieu de laile inférieure, en dessous, si. 


exactement décrite par Gray, est très caractéristique pour l'espèce et 


elle est, dans nos individus de Mullah, absolument telle que dans le 
type.—Je dirai même, que n’était cette tache, j'aurais été bien indécis 
pour savoir si Mullah n’était pas plutôt une variété du Pap. Eurous 
Leech (L c. p. 521, tab. XXXII fig. 3) qui, par le dessus, lui 
ressemble beaucoup, sauf sa coloration bien plus claire. 

La var. Mullah Alph. est donc, au type Alebion Gray, l'opposé 
de ce qu'est à celui-ci la var. Mariesi Butl. (Ann. & Mag. Nat. Hist. 


CONVERSE GE) 


Papilio Tamerlanus Ob. 

Un &, pris le 17 Juillet dans le Sé-Tchouen, dont les raies 
noires sont étroites et dont celle qui traverse le milieu de la cellule 
discoïdale des premières ailes, est très effacée. Ce sujet est bien 


plus clair que nos autres individus qui viennent de Ti-tsien-loù. 


Papilio Machaon L. var. Montanus Alph. nova. 

P. Machaon var. Alph. Mém. sur 1. Lép. t. V, p. 60—61, pro parte. 

P. Machaon var. Leech Lep. Chin. Jap. Cor. p. 517—518, pl. XXXV, fig. 2. 

Cette race des hautes, régions de la Chine occidentale dont jadis, 
Przéwalsky nous avait apporté un d et une @, que je citai dans 
le t. V de ces «Mémoires», fut rapportée par M-r Potanine des 
environs de Tà-tsien-loû, où elle fut prise (trés haut) le 26 Juin 1893. 
Cette race alpine, très exactement décrite et figurée dans le grand 
ouvrage de M-r Leech, 1. c., mérite certainement d’être distinguée 
par un nom des autres races du %achaon, souvent moins 
importantes et à caractères moins stables. Monsieur Leech ne men- 
tionne pas un caractère très important, vu sa constance, pour cette 
race chinoise, qui consiste en ce que la tache rouge-fauve de Pangle 
anal des inférieures est toujours séparée de la lunule bleue qui la 
surmonte, par une raie noire, comme dans la var. Sikkimensis Moore. 
La figure donnée par Mr Leech reproduit pourtant fort exactement 
ce caractère. M-r Leech donnant comme habitat de cette variété les 
grandes altitudes des montagnes de la Chine occidentale, Przéwalsky 


86 


et Potanine l’ayant aussi trouvée à une grande élévation, je crois 
que le nom de var. Montanus ne sera pas déplacé pour cette 


race. 


Papilio Xuthus L. et var. Xuthulus Brem. 

Aucun des individus de la province Sé-Tchouen, rapportés par 
M-r Potanine, ne présente ni la grande taille ni le jaune chaud, 
(orangé) de certains individus de Kiu-Kiang, que nous devons à 
l’obligeance de M-r Leech. Nous n'avons pas reçu, du Sé-Tchouen, 
d'individus intermédiaires entre ces deux formes, — comme il s’en 


rencontre fréquemment en Corée. 


Papilio Bianor Cram. 
Quelques 4 4 de la forme d'été, Sé-Tchouen. 


Papilio Bianor Cram. var. Syfanius Ob. 

Oberth. Etud. d’Ent. livr. XI, p. 13, pl. 1, fig. 3. 

Deux & a, pris dans le Kham le 1 fuin 1893, sont absolument 
comme décrit et figure cette variété M-r Ch. Oberthür. 


Papilio Paris L. 

Les trois individus pris au commencement d’Août, dans le Sé- 
Tchouen, ont la tache des aïles inférieures d’un bleu trés décidé, 
sans reflet vert aucun. En outre, cette tache (qui est de la couleur 
de celle de lArcturus Westw.), est plus restreinte, par en bas, par 
le noir du fond, que dans les individus de Sikkim et la raie verte, 
qui part de cette tache pour rejoindre le bord anal au-dessus de la 


tache de l’angle anal, n’est chez eux que très peu accentuée. 
£ » 


Papilio Alcinous Klug. var. Confusus Rothsch. 
W. Rothschild, Novitates Zool. Vol. II 1895, p. 269—271. 


Un &', le 9 Juillet, dans la province Sé-Tchouen. 


Ê7 


Papilio Daemonius Alph. Tab. IX, fig. 1 d. 

Alph. «Iris» Band VIII 1895, p. 180. 

Papilio Plutonius Ob. ab. Fatuus Rothschild, Nov. Zool. Vol. IL 1895, pp 
272, 463 et 503. 

Pour la commodité du lecteur, je transcris ici, la description 
de l'espèce telle que je lai publiée dans l’«lris», L c. Jen ferai de 
même pour les autres espèces découvertes par M-r Potanine, en 
1893, pour que la description et la figure de linsecte ne restent pas 
séparces l’une de l’autre. 

C8 S —=72— 77 mm, $ —=7ÿ mm Sectionis Alcinoi Klug. (gen. 
Menelaides Hb:). cui proximus et subsimilis. Differt: plica marginis 
analis posticarum maris longissime lutescenti - albido pilosa alisque 
omnibus subtus cervinis, posticis in utroque sexu pallidioribus». 

Cette nouvelle espèce, dont j'ai devant moi 13 g & et 1 9, est 
très voisine d’Alcinous, mais elle s’en distingue par des caractères 
importants qui excluent toute possibilité de la regarder comme variété 
de celui-ci. Le pli du bord anal du & est recouvert d’une longue et 
très touflue villosité soyeuse d’un blanc sali de brunâtre, qui, à elle 
seule, suffit à séparer spécifiquement le Daemonius. Le second carac- 
tère important, qui ne se retrouve ni chez A/cinous-Mencius, ni chez 
Plutonius est, que les ailes en dessous, tant du & que de la @, sont 
concolores, d’un gris-fauve clair, les deuxièmes ailes étant même 
plus pâles que ne le sont les premières. Nous savons que dans Ajci- 
nous, Mencius et Plutonius *) les ailes postérieures sont, sur le revers 


toujours très noires et toujours bien plus foncées que les antérieures. 


*) Depuis que ma description du Daemonius a été publiée dans l'dris», nous 
avons reçu le vrai Plutonius Ob. qui est bien différent tant de l’Alcinous, que 
du Mencius. C'est une variété de cette dernière forme qui nous avait été envoyée 
à plusieurs reprises, de l'étranger, comme Plutonius Ob., qui en est une espèce 
bien distincte. Chez cette dernière les ailes inférieures, sur le dessous, ne sont 
pas noires comme dans les différentes races de l’Aicinous mais presque de la 
même coloration avec les ailes supérieures. En ceci notre Daemonius est bien 


plus voisin du Plutonius, que d’Alcinous avec ses variétés, 


88 


Le & sùr le dessus ressemble beaucoup à Alcinous par la coupe 
des ailes, mais celles-si sont d’un noir plus verdâtre et plus satiné 
dans Daemonius. 

La série des lunules antimarginales des ailes postérieures ne dépasse 
chez aucun des individus que j'ai devant moi le nombre de quatre 
et, encore, les deux lunules qui se trouvent au-dessus de Pappendice 
caudale sont-elles, le plus souvent, envahies par la couleur noire du 
fond de cette partie de Paile. 

Dans la @, qui est en dessus d’un gris fauve encore plus clair 
que dans la $ de Mencius (à laquelle elle ressemble beaucoup), les 
quatre lunules rouges sont plus définies. Elles sont d’un rouge-car- 
miné dans les deux sexes. La queue dans Daemonius est médiocre- 
ment longue, plus atténuée à la base et à spatule très arrondie. Il 
faut noter encore que, dans les deux sexes du Daemonius, les aïles 
postérieures étant comparativement plus larges que dans A/cinous, la 
cellule discoïdale se trouve être plus large que dans Ancinous-Mencius 
et, particulièrement, Plutonius. 

Le nombre des lunules rouge-rose des postérieures, en dessous, 
ne dépasse jamais six et il n’y a jamais trace de lunule sous la 
costale, comme c’est toujours le cas chez A/cinous-Mencius et, rare- 
ment, chez Plutonius. J'ai omis de dire que, sur le revers, le fauve 
du fond de toutes les ailes est traversé par les nervures noires. 

Cette espèce a été prise par l'expédition Potanine (1893) dans 
les montagnes Kham, près de Batang, entre le 1 et le $s Juillet, 


un seul sujet portant sur l’étiquette «1 Avril. 


Papilio Sarpedon L. var. Semifasciata Honrth. 
Un seul & en Juillet. Sé-Tchouen. 


Papilio Protenor Cram. 
Un d' ordinaire, à la fin de Juillet. 


Parnassius Imperator Ob. 


89 


= 


Parnassius Orleans Ob. et 


Parnassius Epaphus Ob. var. Poeta Ob. 


Tous les trois de Tài-tsien-loù. 


Aporia Crataegi L. 

Une 9 de Tä-tsien-loù, dont le revers des inférieures est lavé de 
jaune et sablé d’écailles foncées. Des individus avec cette particularité 
encore plus accentuée ne sont pas rares sur le littoral Est de la 


mer Caspienne. 


Aporia Hippia Brem. var. Transiens Alph. zova. 

Hippia v. Bieti Ob. dans Alph. «Mém. s. 1. Lép. Rom. V, p. 96—-97». 

J'avais signalé, L. c., la différence que présentaient les individus 
rapportés par M-r Potanine en 188$. Or les quelques individus pris 
dans le Kham, au commencement de Juin 1893, leur sont pareils et 
cette race, qui tient juste le milieu entre Hippia var. Thibetana Gr. 
Gr. et la vraie var. Bieti Ob., me parait devoir être distinguée par 
un nom et je propose de la nommer var. Transiens. 

Les & d'et les $ $ de cette var. Transiens ne sont jamais aussi 
sombres que la vraie var. Bieti et la cellule ainsi que la moitié basi- 
laire des ailes supérieures, dans les & d', ne sont jamais atomées de noir 
comme dans celle-ci. Par contre les nervures sont, dans Transiens. 
toujours plus largement bordées de noir que dans Hippia Brem. et 
sa variété ZThibetana Gr. Gr., qui surpassent, toutes les deux, la 


Bieti et la Transiens en grandeur. 


Aporia Potanini Alph. 


Alph. Mémoires s. 1. lép. Romanoff, Tome V, p. 96, pl. V, fig. 1, $; ct 
tome NP trnete2: ; Ë 


Je dois à l’obligeance de M-r V. Bianchi, Conservateur du Musée 
entomologique de l’Académie Impériale des Sciences à St. Péters- 


bourg, la possibilité de donner aujourd’hui la description du & de 


90 


l'Aporia Potanini Alph., décrite par moi, L c, d’après deux 9 9 
venant de la vallée du Heï-ho. 

Les deux d da, que j'ai devant moi, furent trouvés par M-r 
Bérésowsky dans le Sé-Tchouen, à Lou-gnan-fou (Khotsigoou), à 
une altitude de 6000, en Juin et Juillet 1893. 

Envergure 64 et 67 mill. Les ailes supérieures ont la coupe de 
celles de la Æippia Brem. et les nervures saupoudrées de noir, 
comme dans cette dernière, sauf la nervure transversale de la cellule, 
qui l’est moins largement. Par contre l’apex très arrondi de Paile 
est plus largement obscurci que dans Hippia. Les deuxièmes ailes 
ont aussi la coupe de celles de la Æippia, étant comparativement 
plus allongées que dans la Crataegi L., mais, ce qui fait aussitôt 
distinguer la Potanini de la Hippia et de ses variétés, c’est leur cellule 
discoïdale bien plus large comparativement, plus courte et moins 
obliquement coupée par en haut non seulement que dans Hippia, 
mais même que dans Crataegi, ce qui rend les nervures IV et V 
sensiblement plus longues qu’elles ne le sont dans ces dernières. 

Sur le revers le 4 de la Potanini peut facilement être distingué 
de celui de la Æippia, en outre de la conformation de la cellule des 
ailes inférieures, par la coloration blanche des ailes, la tache basilaire 
jaune-orange des inférieures exceptée. L’apex des antérieures, sur le 
revers, n’est nullement lavé de jaunûtre. 

Je tiens à noter un détail qui, peut-être, n’a pas de valeur réelle 
(ce qu'un grand nombre d'individus aurait seul pu éclaircir), pour 
à present, mais qui pourrait devenir d’une certaine importance, sil 
est constant, comme caractère distinctif de la Pofamimi. Je veux 
parler de la nervule verticale des aïles inférieures qui limite, extérieure- 
ment, la tache orange basilaire et qui, tant chez les deux & & que 
je décris aujourd’hui, que dans les deux 9 $ décrites jadis, atteint 
franchement le bord antérieur de l’aile (comme le montre très exacte- 
ment la figure précitée de la @, L. c.), faisant sur son parcours un 
arc convexe à la base de l'aile. Or, je remarque que dans tous nos 
individus de Æippia et Crataegi, cette nervule n’atteint pas le bord 


AE 


antérieur de l'aile et, qu’en outre, le plus souvent, elle est inclinée 


par son bout vers la base. 


Aporia Martineti Ob. , 

Quelques 3 & de la forme typique furent pris à Tä-tsien-loù et 
une $, à Chi-ou-iouan, également dans le Sé-Tchouen, le 1 
Septembre. 

La grande race XYreitneri Friv., plus blanche et à tache noire 
au bout de la cellule des supérieures bien plus forte, ne m’est connue, 
en nature, que des environs du lac Koukou-nor, d’où les deux sexes 
ont été rapportés en grand nombre par M-r Groum-Grshimailo 


Aporia Peloria Hew. 

Quelques sujets du Kham. 

Je ne vois pas la nécessité de séparer cette espèce des autres 
Aporia, car ce n’est guère, à mon avis, que la villosité plus forte du 
corps qui l’en distingue. Et nous voyons, bien souvent, de simples 
variétés d’une espèce varier énormément sous ce rapport: témoin le 
Pap. v. Podalirinus Ob. qui, comparé aux autres races du P. Poda- 


lirius, est pourvu d’une grande pilosite. 


Metaporia Larraldei Ob. 
Quelques sujets typiques en Juillet. Sé-Tchouen. 


Metaporia Acroea Ob. 

Mème localité. Je ne sais trop comment distinguer lAcroea Ob:. 
de la Lotis Leech. Si ces deux espèces sont distinctes, peut-être 
fais-je erreur en déterminant les sujets rapportés par M-r Potanine 
comme Acroea Ob. et sont-ils des Lois Leech? 


Metaporia Gouttelei Ob. 
Et. d’Ent. livr. XI, p. 15, pl. IL fig. 11. 


Un certain nombre d'individus, qui varient considérablement par. 


92 


le plus ou moins grand obscurcissement des ailes, ont éte rencontrés 


dans le Kham, en Mai. 


Metaporia Halisca Ob. 
Kham, Mai, TÂ-tsien-loù, Juin et Juillet. 


Metaporia Davidis Ob. 

Nous avons reçu une seule paire irréprochable de cette espèce 
prise le 20 Mai dans le Kham. C’est une espèce bien séparée de la 
suivante dont elle diffère, outre sa plus grande taille, par ses ailes 
moins larges, principalement la © , et la teinte jaunâtre pâle du revers 
des inférieures, dont les nervures fines, noires, ne sont nullement 
empatées des deux côtés de noir comme c’est le cas dans la Venata 
Leech. 

M-r Leech figure et décrit dans son grand travail (p. 468 
pl XXXVI, fig. 1. 9) une 9 de cette espèce à ailes supérieures 
presque entièrement recouvertes d’écailles noires et dont les ailes sont 
bien plus larges que celles de notre 9, qui ne diffère presque pas 
du & par la coloration. Notre 9 a les nervures un peu plus large- 
ment noires, sur le dessus, que notre d', ainsi que quelques taches 
noirâtres, dilatées formant presque une bande située entre la cellule 
et le bord postérieur des premières ailes et presque parallèle à ce 
dernier. 

Ces deux 9 9 de la Davidis, les seules connues jusqu'ici, pa- 
rait-il, sont tellement dissemblables entre elles qu’il faut bien attendre 
d’autres sujets pour savoir laquelle des deux est la forme typique. 
Je regrette d’être obligé de remettre la publication de la Davidis 9, 
rapportée par M-r Potanine, à un autre volume de ces «Mémoires». 


Metaporia Venata Leech. 

Espèce que je me vois obligé de déclarer absolument distincte, 
spécifiquement, de la précédente, tant que je n'aurai vu d’individu 
intermédiaire. 


93 


M-r Potanine ne prit que deux & & dans le Kham, mais je la 
connais bien par le grand nombre de sujets des alpes Sinines collec- 
tionnée, par M-r Groum-Grshimailo et qui ne différent nullement 


de ceux du Kham et du Sé-Tchouen. 


Metaporia Davidina Ob. 

Ni M-r Oberthür, ni M-r Leech ne paraissent avoir vu la vraie Q 
de la Davidina. 

M-r Potanine prit le & le 9 Mai et la & le 28 Juin 1893 à 
Tü-tsien-loû. La taille de cette paire dépasse de beaucoup tous nos 
individus de la Venata Leech. Notre plus grand &, choisi sur un 
grand nombre d’individus de Venata, ne mesure que 45 mm. et la 
plus grande @ a une envergure de 44 mm. Notre Davidina & —50 mm 
notre $ = 53 mm. Monsieur Leech mesure ses lépidoptères d’une toute 
autre manière que ne le font les auteurs du continent Européen. Or, 
cette manière, adoptée généralement par les lépidopterologues du conti- 
nent, est la plus simple et la plus commode et qui, tout en prenant 
moins de temps, donne des résultats absolument suffisants pour le but 
désiré, c. à d. pour pouvoir vite se faire une idée de la taille de linsecte. 
Cette manière consiste à mesurer les ailes supérieures en travers, 
d’apex à apex, chez l’insecte normalement étalée. Nous comprenons, 
sous étalage normal, un lépidoptère dont la marge inférieure des 
ailes antérieures fait une ligne droite. 

Aussi avons nous été bien surpris, au commencement, eu voyant 
les chiffres énormes de millimètres, qu’atteignent les lépidoptères dans 
l'ouvrage superbe, de M-r Leech. Pourtant les figures admirables 
de ce beau travail représentent des lépidoptères de taille véritable 
et étalés normalement. 

Pour obtenir et pour comprendre le mesurement adopté par M-r 
Leech, après quelques essais nous y sommes parvenus, mais nous 
ne sommes pas bien persuadés que c’est ainsi que M-r Leech procédait 
pour donner ses dimensions, autrement incompréhensibles pour nous. 

Eu mesurant un côté de l'aile, entre le milieu du thorax de 


94 


linsecte et l’apex de l'aile, en multipliant le résultat obtenu par 
deux, nous avons obtenu des dimensions très voisines de celles indi- 
quées par M-r Leech. Mais quel est le but d’un tel mesurement et 
peut-il donner facilement une idée de la taille de Pinsecte, voilà ce 


qui, pour moi, est une question plus que douteuse. 


Prenons un exemple: notre 4 de la Davidis a une envergure de 
49 mm., et il dépasse de beaucoup tous nos individus de la Venata 
(dont un seul &, comme nous l’avons vu, mesure 45 mm.); M- 
Leech donne pour la Davidis la taille énorme de 58 à 68 mm! 
Cette dernière taille correspond exactement à celle de la Metaporia 
Lotis &, figurée sur la pl XXXVI fig. 2, de l’ouvrage de M- 
Leech, si nous diminuons cette figure de l’espace vide qui se trouve 
entre le corps de linsecte et le dessin du revers des ailes. 


Je le répète, nous aurions une bien grande difficulté de nous 
représenter la taille de certaines espèces décrites par M-r Leech, si 
ces descriptions (par elles-mêmes bonnes et exactes) n’étaient accom- 
pagnées de magnifiques et très fidèles dessins. Le & de la Davidina 
Ob. est très semblable à celui de la Venata et ce n’est que la taille 
plus grande (— $1 mm.) qui le différencie; quant à la 9, elle a 
toutes les nervures tellement empâtées de noir, que les espaces inter- 
nervuraux se trouvent être fort restreints et encore, ceux-ci, sont-ils 
fortement sablés d’écailles foncées. J'espère pouvoir donner la figure 
de cette $, qui a une envergure de 52 mm., dans le prochain volume 
de ces «Mémoires». 

Il est fort possible que la Davidina n’est qu'une variété très 
remarquable de la Venala Leech, mais elle n’en est pas, à coup 
sûr, synonyme, aussi ne peut-elle, pas plus que la V’enata, avoir de 


parenté spécifique avec la Davidis Ob. 


Metaporia Dubernardi Ob. 


Un beau & de Tä-tsien-loû, pris le $ Juillet. 


95 


Pieris Canidia Sprm. var. Claripennis Butl et var. 
Sordida Butl. 

Toutes les Canidia rapportées de la province Se-Tchouen, appar- 
tiennent à ces deux races, dont la première, la Claripennis, se dis- 
tingue de la seconde, la Sordida, par l'absence, sur le dessus du 
disque des supérieures, des points noirs centraux, qui n’y apparaissent 
que par transparence. Les individus de la deuxième race, avec les 
points discaux présents, atteignent généralement une plus forte 
taille et ont le noir de l’apex des supérieures plus large. 


Pieris Melete Mén. et var. Erutae Poujide. 


Quelques individus, pris en Mars, Avril, Mai et Juillet 1893, 
appartiennent à la forme décrite comme Ærutae, par M-r Poujide 
dans les Ann. de la Soc. de France, 1888, p. XIX. 

Je n'ai pas devant moi de sujets de la Megamera Butl., du fapon, 
mais je crois que quelques sujets de l’Erutae rapportés par M-r Pota- 
nine ne pourraient pas en être distingués. Du moins la figure de la 
Megamera, donnée par M-r Leech (1. c. pl. XLIHI, fig. 3, 4), est- 
elle de tout point semblable à certains individus de lPÆErutae du 
Sé-Tchouen. 


Pieris Extensa Pouj. var. Eurydice Leech. 
Notre individu &, du Sé-Tchouen, est tout-à-fait semblable à la 
figure donnée par M-r Leech, 1. c., pl XXXVI, fig. 4—5. Il a la 


même envergure avec la figure précitée, qui est, d’après notre manière 


En étudiant toutes les races de la Canidia, de l'Asie, je suis presque arrivé 
à la certitude, qu'une Piéride d'Europe, considérée jusqu ‘ici comme variété de 
la Rapae, par beaucoup de Lépidoptérologues, je parle de la Pieris Mannii Meyer, 
n'est, en réalité que, la forme européenne de la Canidia. En effet les individus 
de la Mannii du Caucase, plus grands et plus richement écaillés que ceux de 
Grèce, sont extrêmement voisins de certains individus de la Cunidia, tant de ceux 
de PAsie Centrale, que de ceux de la Chine Occidentale. 


96 


de prendre la mesure, de 73 mm. (D'après M-r Leech les individus 
de l’Eurydice varient de 80 à 86 mm.). 


Pieris Daplidice L. 
Deux 4 & typiques en Août. Sé-Tchouen. 


Anthocharis Cardamines L. var. Thibetana Ob. 

Tâ-tsien-loû et Kham. Un & de cette variété a toute l'aile supérieure, 
la tache orange exceptée, jaune-soufre comme le sont aussi les ailes 
inférieures. Dans deux sujets & & le point noir central des supérieures 
est situé sur la limite de la tache orange, comme dans la forme 


Turritis O. de l’Europe méridionale. 


Anthocharis Bieti Ob. 

De Tä-tsien-loù. 

Cette espèce a été rapportée en grand nombre des alpes Sinines 
par M-r Groum-Grshimaïlo et, parmi ces individus, les 4 4 ont 
souvent l’apex des premières ailes non gris mélangé de blanc, mais 


blanc pur. 


Midea Scolymus Butl. 

En Mars et Avril dans le Sé-Tchouen. Malgré la coupe des ailes 
voisine de celle de la Büeti Ob, cette espèce appartient à un tour 
autre groupe, et je suis bien de l’avis de la laisser dans le genre 
Midea H. S., comme le fait, dans son grand catalogue, M-r Kirby. 


Leucophasia Sinapis L. 

Je ne puis rapporter les quelques sujets, pris en Août dans le 
Sé-Tchouen, qu’au type Sinapis L. Ici je dois dire que je suis en 
désaccord avec M-r Leech en ce qui concerne la Leucophasia Amu- 
rensis Mén., qui, pour moi, est bien certainement tout à fait distincte 


de la Sinapis spécifiquement. 


EE 


Eurema Hecabe L. 

Province Sé-Tchouen en Mars et Juillet. Les individus du prin- 
temps appartiennent tous à la forme Mandarina de l’Orza, ceux de 
Pété—au type Hecabe L. 


Gonepteryx Maxima Butl. 


En Mars et Avril, puis en Juillet. Sé-Tchouen. 

Les individus de la première génération ne parraissent pas différer 
de ceux de la deuxième. 

Par sa grande taille, par la teinte chaude, orangée, des ailes supérieu- 
res des d& @', par le bord postérieur brun sous l’angle apical et par le 
revers des deux sexes, où nous voyons, aux inférieures, une raie large 
(ou barre) blanche (limitée par en bas de jaune), qui, partant de la 
base et suivant la nervure supérieure de la cellule atteint en ligne 
droite le bord postérieur, —cette espèce peut toujours facilement être 
distinguée de toutes les Gonepteryx asiatiques connues. 

Aussi ne vois-je pas la possibilité de réunir cette Maxima à la 
Rhamni L., à titre de variété, comme le fait M-r Leech, car nous 
n'avons aucune preuve à l’appui d’une telle réunion. M-r Leech dit 
encore, dans son magnifique travail, p. 440, qu'il croit que la Ma- 
xima Butl. est synonyme de l’Amintha Blanch., mais la description 
de PAmintha, par Blanchard, qui dit que les ailes n’en sont pas aussi 
chaudement colorées que dans Aspasia Mén., me font croire que 
Amintha est une autre Gonepteryx, car toutes les Maxima & &, 
de notre collection, ont les ailes supérieures d’un orangé bien plus 
chaud et plus vif que les & g les plus brillants de l’Aspasia. Aussi 
l’'Amintha Blanch. me paraït-elle être, à en juger par la description, 
plus voisine de l’Acuminata Feld. 


Gonepteryx Acuminata Feld. 
Les individus pris en Mars et Avril dans le Sé-Tchouen, ainsi 
qu'un individu de Kiau-Kiang, de notre collection, sont de la taille 


7 


98 


de la précédente, et leur ressemblance avec lAspasia me parait être 
si peu prouvée, que je préfère l’envisager, pour à présent, comme 


une espèce à part. 


Gonepteryx Nepalensis Dbld. 

Un & pris le r Juin 1893, dans le Kham, appartient sans nul 
doute à la Nepalensis. Les individus de la Nepalensis de l'Inde, de 
notre collection, sont bien plus voisins de l’Acuminata Feld. que 


ne le sont de cette dernière tous nos individus de l’Aspasia. 


Colias Hyale L. var. Polyographus Motsch. 
Quelques sujets de taille moyenne et dont les 9 ® sont blanches. 


Sé-Tchouen. 


Colias Montium Ob. 
Un sujet du Kham, semblable à ceux des Alpes Sinines. 


Colias Fieldii Mén. 
Avril et Mai. Sé-Tchouen. 


Charaxes Narcaeus Hew. var. Thibetanus Ob. 
Un g le 17 Juillet. Sé-Tchouen. 


Kallima Inachus B. 
Un individu, très fruste, fut capturé le 30 Mars. Kham. 


Apatura Iris L. var. Bieti Ob. 

Sé-Tchouen; Juillet; un &. Je n'ai devant moi que quatre sujets 
de la v. Bieti et je remarque que, chez tous, le bord postérieur des 
ailes inférieures est moins fortement ondulé que ce n’est générale- 
ment le cas dans le type européen. Ce n’est que chez un sujet très 
beau, de nos individus de l’aberration Lole Schif., que le bord est 


pareil à celu des Bieti du Sé-Tchouen. 


99 


Euthalia Kardama Moore. 
Un gd à Guan-in-pou, dans le Sé-Tchouen, en Juillet. 


Euthalia Khama Alph. 

«Iris» 189$, p. *81—182. 

 & 67—72 mm. Ab Euth. Thibetana Poujüde, cui affinis et 
simillima, differt fascia maculari albido-ochracea media anticarum et 
maculis quinque composita (macula quinta, inter venas IT et TIT sita 
longiuscula, extus male definita), fascia media posticarum magis sinuata 
breviorique. 

Comme facies, coloration et dessin, cette Euthalia est bien voisine 
de la Thibetana, mais elle paraît en différer constamment par l’absence 
des deux dernières taches ocracées, internervurales, de la bande 
maculaire médiane. En outre, la dernière tache de cette bande, située 
entre la Il et la III nervures, est tirée en longueur et elle n’est pas 
distinctement limitée dans sa partie externe, mais se confond graduel- 
lement avec le brun-vert du fond. La bande ocracée des ailes 
postérieures n’est pas droite, ou presque, comme dans Thibetana, 
mais elle est fortement sinuée et plus courte que dans celle-ci, 
s’arrètant au-dessus de la IT nervure, c. à d. qu’il lui manque, tout 
comme aux antérieures, les deux dernières taches ocracées présentes 
dans Thibetana. Les mêmes différences par rapport aux bandes 
médianes se retrouvent sur le revers de toutes les ailes. 

Les cinq d & que j'ai devant moi furent pris en Juillet, 1893, 
dans la province Sé-Tchouen, près de la passe Taï-Sian-Guan-lin, 
par l’expédition Potanine. 

À cette description, que je copie de l’«lris», il ne me reste rien 
à ajouter. À mon grand regret la figure de cette espèce, que j’espé- 
rais pouvoir donner dans ce volume, ne paraitra que dans le volume 


suivant. 


Hestina Japonica Feld. var. Chinensis Leech. 


Un seul individu & fut trouvé, le 24 Juillet, dans le Sé-Tchouen. 
*k 


100 


Limenitis Populi L. 

Sé-Tchouen. Juillet. Les quelques 4 & de cette provenance que 
J'ai été à même d’examiner, appartiennent à une forme intermédiaire 
entre le type et lab. Tremulae Esp. 


Limenitis Albomaculata Leech. 


Trois g 4 furent rapportés de la province Sé-Tchouen, où ils 
furent pris en Juillet 1893. 


Limenitis Cottini Ob. 
Juillet; Sé-Tchouen. 


Limenitis Homeyeri Tancré var. Venata Leech. 
Tä-tsien-loû. Juillet. 


Athyma Orientalis Elwes. 

(Var. Constricta Alph., Mém. s. L. lép Roman. T. V, p. 110, pl. V, fig. s a, b, 
specimen parvum Athymae Orientalis esse videtur sec. Leech, I. c. p. 172). 

M-r Leech a sans doute raison de voir, dans ma Constricta, une 
forme plus petite de POrientalis Elwes, étant plus à même de juger 
cette question grâce à un materiel bien plus grand que celui dont 
je dispose. Mais je dois avouer que je ne suis pas bien persuadé que 
l'Orientalis n’est pas une espèce distincte de l’Opalina Koll. La coupe 
des ailes de ces deux insectes me parait être bien différente, comme 
je l’ai déjà noté, IL. c., dans le t. V des «Mémoires». 

Un seul & fut pris dans le Sé-Tchouen en Août. 


Athyma Punctata Leech. 


Un & de cette superbe espèce pris le 22 Juillet dans le Sé- 
Tchouen. 


Neptis Aceris Lep. var. Intermedia Pryer. 
Sé-Tchouen; Juin, Juillet. 


IOI 


Neptis Alwina Brem. & Grey. 
Sé-Tchouen. 


Neptis Thisbe Mén. var. Themis Leech. 
14 Juillet, Sé-Tchouen; un g. 


Neptis Miah Moore. 
Un & le 7 Août. Sé-Tchouen. 


Neptis sp? 

Un beau et grand 4 d’une espèce que je n’ai trouvée décrite 
nulle part a, encore, le plus d’affinité avec l’Asterastilis Ob. Pourtant 
sa plus grande taille, ses taches jaune-brun-foncé et le revers des deuxièmes 
ailes bien plus violâtre, à dessin plus décidé, ne me permettent pas 
de laccepter comme Asterastilis. 

Je crois même très probable, que nous avons aflaire ici à une 
belle espèce inédite, vosine de cette dernière, figurée par M-r Oberthür 
dans la XV livr. de ses «Etudes», pl. L, Ag. s. 

22 Juillet 1893. Sé-Tchouen. 


Araschnia Prorsoides Blanch. var. Levanoides Blanch. 

Un g et une $ de la forme Levanoides furent pris le 14 Avril 
dans le Sé-Tchouen. C’est cette variété de la Prorsoides que j'ai fait 
figurer dans le vol. V de ces «Mémoires» (pl. V, fig. 6), sous le 
nom de Sfrigosa Butl., comme le prouve M-r Leech dans son grand 
travail, p. 273—274. 


Araschnia Davidis Pou. (var?) 

Un & trouvé le 20 Mai dans le Kham appartient bien sûrement 
à la Davidis, mais il semble différer quelque peu, tant du type figuré 
par M-r Oberthür (Etudes XIII, pl. IX, fig. r02), que de la forme 
Oreas Leech (1. c. pl. XXVI, fig. 6), par le dessin réticulé de la 


moitié basilaire du dessous des inférieures, presque entièrement blanc. 


102 


Il est fort probable que nous possédons, en ce &, le représentant 
d’une race constante de cette charmante -Araschnia. 


Grapta C. album L. var. 

Un & du Kham (20 Mai 1893) me laisse dans le doute par 
rapport à son identification. Est-ce à une forme de l’Evea Cr. où 
de la C. alhum L. qu’il appartient? C’est de la v. Interposita Stgr. 
que ce d se rapproche le plus. Mais je crois que l’Interposita Ster. 
est une var. de l’Evea Cr. et non de la C. album L., du moins tels 
sont les {nterposita du Turkestan et du Thian-Chan de la collection 
de Son Altesse Impériale. 


Grapta C. aureum L. 
Sé-Tchouen. Septembre. 


Vanessa Urticae L. var. Chinensis Leech. 

Une 9 de Tä-tsien-loû, prise en Juillet, est tout-à-fait semblable 
à la figure de la var. Chinensis Leech. (L c. pl. XXV, fig. «, 9) 
tandis que l’autre $, prise en Septembre de la même année dans une 
autre localité de la même province, n’est pas à distinguer de certains 
sujets de la var. Nixa Gr. Gr. du Turkestan. La différence entre 
ces deux formes de l’Urticae est la suivante: dans Nxa la partie 
subcostale des supérieures, entre les taches noires, est claire jaunitre, 
tandis que dans Chinensis elle est rouge-fauve comme toute aile. 
Les points bleus marginaux varient beaucoup dans Mixa pour la 
grandeur et il y a des individus qui les ont pareils à ceux de la 
Chinensis Leech. 


Vanessa Canace L. 

Un individu de la race typique fut pris en Mars dans le Sé- 
Tchouen. M-r Leech dit, L c. p. 256, qu’il ne connait la var. Glau- 
conia Motsch., que du Japon, mais nous possédons un individu & 
de la Glauconia de Corée, où la Canace typique est fort commune. 


103 


Pyrameis Atalanta L. var. Indica Hrbst. 


Sé-Tchouen; deux individus pareils à ceux de l’Inde. 


Pyrameis Cardui L. 
Ja-djoou (Sé-Tchouen). 


Junonia Orithyia L. et var. Leechi Alph. sova. 

Des trois individus pris en Juillet dans le Sé-Tchouen, lPun 
appartient à la forme figurée et décrite par M-r Leech, dans son 
magnifique travail (1 c. p. 280 pl. XX Ho ON) ietiqui 
est fort commune, d’après cet auteur, à côté de la forme typique 
(figurée L c. fig. 8 9, ro &), en Chine. 

M-r Leech nous apprend en même temps que sur un grand 
nombre d’individus des deux formes, il n’a pas trouvé un seul sujet 
intermédiaire entre elles. C’est, sans doute, un intéressant cas de 
dimorphisme que nous présente cette Junonia et il me parait utile 
de toujours distinguer par des noms les formes qui s’éloignent du 
type d’une manière marquée et constante; aussi, ai-je placé, en col- 
lection, cet individu comme var. Leechi Alph., en honneur de celui 


qui l’a le premier distinguée et si bien illustrée. 


Junonia Hierta F. 
Deux sujets du Sé-Tchouen pris en Juillet et Août. 


Junonia Almana L. 


Quatre sujets pris en Juillet et Août. 


Pseudergolis Wedah Koll. 


Un seul & trouvé en Septembre. Sé-Tchouen. 


Melitaea Leechi Alph. Tab. IX, fig. 4 a, b, c, d. & 9. 
«Iris» 1895, p. 182—184. 


d' 3s mm., 9 32 mm. 


104 


«Singularis ab omnibus diversa species. Antennae nigro clavatae. 
Alae latiusculae, rotundatae, maris supra fulvae fusco-marginatae, 
feminae fusco, fulvo albidoque variegatae, ciliis fuscis albo-alternatis. 
Subtus anticae fulvae punctis strigisque nigris deficientibus, punctulis 
paucis albescentibus (evanescentibus) in medio fasciaque maculari albida 
antemarginali notatae. Posticae subtus fulvo-rubrae nigrovenatae seriebus 
tribus macularum (basali interrupta, media valde sinuosa, postica ante- 
marginali lunulari) nec non macula cellulae flavido-albis, nigrolimitatis, 
perconspicuis. 

Cette Melitaea, que j'ai le vif plaisir de dédier à M-r J. H. Leech, 
l’auteur du superbe ouvrage sur les Rhopalocères du Japon, de la Corée 
et de laChine, est bien différente de toutes les espèces connues et présente 
un mélange de caractères qu’on retrouve chez des espèces autrement 
bien distancées entre elles, tandis que certains caractères lui sont tout 
particuliers. 

Par son habitus elle parait s’avoisiner le plus du groupe Arcesia 
et Balbita, tandis que par le revers des aïles c’est plutôt du groupe 
Maturna, Ichnea et Iduna que je suis tenté de la rapprocher. 

Le & diffère considérablemet de la 9 (en dessus) par la presque 
absence du dessin noir sur le disque, à l’exception de quelques signes 
fins, noirs, dans la cellule. Elles sont largement bordées de fusces- 
cent et cette bordure est suivie, intérieurement, d’une raie de même 
couleur qui lui est parallèle et qui la rejoint sur chaque nervure, 
formant ainsi une série de points antimarginaux, de la couleur du 
fond, très apparente. La @, contrairement au g', est très fortement 
dessinée; ici c’est la coloration noire qui prédomine ne laissant le 
fauve que par endroits, ainsi dans la cellule des antérieures et comme 
bande postérieure, coupée par les nervures noires qui traversent 
toutes les ailes. La série des points antimarginaux est ici d’un blanc 
presque pur au lieu d’être fauve comme dans le &. 

Le milieu de l’aile est traversé, sur fond noir, par une coudée 
sinueuse, maculaire, claire, ayant à peu près le parcours de celle de 
la Maturna. Un point blanchâtre au bout de la cellule et un autre, 


105 


plus net, entre la Let la IT nervures, sur fond noir, à mi chemin 
de la base à la coudée, complétent le dessin des premières ailes, qui 
sont frangées de noir plus nettement alternée de blanc que dans le à. 
Tout le dessin et la disposition des couleurs sont continués sur les 
ailes postérieures, qui sont seulement plus envahies par le noir et 
n’ont pas de points blancs sur les disque. 

Les deux sexes sont plus ressemblants sur le revers des ailes qui 
sont frangées de noir alterne de blanc plus nettement encore que 
sur le dessus. Les ailes antérieures sont fauve-uniforme et sans aucun 
signe noir dans le disque. Par contre on remarque, en plus clair 
(blanchâtre), les indices d’un point cellulaire et de la coudée macu- 
laire et cela plus distinctement chez le 4 que chez la @. La raie 
subterminale, composée de lunules blanches (un peu jaunâtres), fine- 
ment limitée de noir, est très accentuée; la base de l’aile n’est nulle- 
ment obscurcie. 

Les ailes postérieures sont d’un rouge brique intense avec toutes 
les nervures nettement noires. Les bandes blanches (un peu jaunâtres), 
composées de taches limitées de noir, sont disposées à peu près 
comme dans Maturna, étant plus larges que dans cette dernière et 
bien saillantes. En outre il y a des différences de détails très impor- 
tants. Ainsi la bande du milieu, très sinueuse, n’est pas divisée dans 
sa longueur par une ligne noire et puis il y a une lunule étroite, 
très allongée, très nette, blanche, antimarginale, située entre la I et 
la IT nervures, qui est très caractéristique pour la Leechi, car je ne 
la retrouve chez aucune autre espèce de ce genre. Cette lunule est 
séparée de la dernière tache blanche de la bande médiane par un 
fort semis d’écailles noires. 

J’ajouterai encore que les poils qui garnissent les palpes sont 
fauves à leur naissance et deviennent ensuite noirs. Les antennes, à 
tige noire annelée de blanc, ont les massues toutes noires. 

C’est le 16 Juin 1893, entre Hotchou-koï et Si-o-lo, que M-r 
Potanine prit les seuls deux sujets de cette remarquable Melitaea. 


Les figures que nous en donnons aujourd’hui sont très réussies. 


106 


Melitaea Agar Ob. 

Trouvée en certain nombre en Juillet dans le Sé-Tchouen. Peut 
ètre distinguée des variétés innombrables de la Didyma O. par la 
série de points noirs internervuraux, placés à l’intérieur de la 
marge postérieure jaune — blanchâtre du revers des deuxièmes ailes. 
N’étaient ces points, l’Agar aurait été sans nul doute considérée 
comme race de la Didyma. 


Melitaea Yuenty Ob. 


Kham en Juin, Sé-Tchouen en Juillet. Plusieurs sujets. 


Melitaea Arcesia Brem. var. Sindura Moore. 

Un 4 du Kham et trois sujets de Tä-tsien-loû appartiennent bien 
à la Sindura Moore (Amoenula Feld.) et à la même forme de cette 
dernière, qui a été rapportée jadis par feu Przewalsky du N. E. du 
Thibet. Ils diffèrent de la var. Sikkimensis Elwes par les bandes 
du revers jaunâtres au lieu d’être argentées. Il existe des passages 
presque discontinus entre Le type Arcesia Brem. de Sibérie, celui 
d’Amdo et les Sindura Moore des Indes. 


Argynnis Gong Ob. 

Kham et Sé-Tchouen en Juillet. Je n’ai pas vu d'individus inter- 
médiaires entre le type et la var. Eva Gr. Gr. du Koukou-nor, dont 
la base des ailes, en dessus, n’est jamais obscurcie comme dans le 
type Gong. 


Argynnis Aglaja L. 

Trois sujets que je considère appartenir au type. Se-Tchouen. 

La Vitatha Moore n’est pour moi qu’une simple Aglaja, pas même 
variété constante de celle-ci. Des individus du Thian-Chan ne sont 


souvent pas à distinguer de ceux des Vitatha de lInde. 


Argynnis Laodice Pall. 
Sé-Tchouen en Juillet. 


107 


Argynnis Sagana Dbld. 

Un & ordinaire et une & énorme (83 mm. d’envergure, ce qui 
aurait donné 93 mm. d’après la manière de mesurer adoptée par 
M-r Leech) de la province Sé-Tchouen. Mai. Juillet. 


Argynnis Nerippe Feld. 
Sé-Tchouen. Juillet. 


Argynnis Zenobia Leech.. 
Une 9 assez claire fut prise en Septembre. Sé-Tchouen. 


Argynnis Niphe I. 
Juillet; Sé-Tchouen. 


Caduga Melaneus Cr. 
Sé-T'chouen. 


Stichophthalma Neumogeni Leech. 

Leech. Butt. China, Japan, Corea, p. 114, pl. I, fig. s d'. 

Trois & &, trouvés le 22 Juillet dans le Sé-Tchouen, sont tout- 
à-fait comme le 4 figuré par M-r Leech. Il paraît que c’est encore 
une bien grande rareté, dont la @ n’a pas été trouvée jusqu'ici. 


Melanargia Halimede Mén. 

Quelques sujets, qui ne sont qu’un peu plus blancs sur le dessus, 
que ceux de la Sibérie orientale, furent pris dans le Sé-Tchouen 
en Juillet. 


Erebia Sedakovii Ev. var. 

Les trois sujets de Tâ-tsien-loû, que j'ai devant moi, appartien- 
nent à la race intermédiaire entre le type de Sibérie et la var. Alc- 
mena Gr. Gr. des Alpes Sinines. On sait que dans le type sibérien 


la bande qui contient les points ocellés est jaune-brunâtre-clair, elle 


108 


est brun-foncé dans l’Alcemena Gr. Gr. et d’une teinte tenant le 


milieu entre ces deux colorations dans la forme de Tä-tsien-lon. 


Erebia Herse Gr. Gr. 
Un & de Tä-tsien-loû et une grande ® du Kham qui ne diffèrent 
en rien des individus des Alpes Sinines. 


Callerebia Rurigena Leech. 

Erebia Rurigena Leech. IL. c. p. ro1, pl. IX, fig. 3, &. 

Deux & &, en Juillet, dans le Sé-Tchouen. Si le genre Call- 
erebia Butl. a sa raison d’être, Rurigena Leech. doit y entrer, selon 


moi, à cause de la coupe des ailes inférieures. 


Callerebia Phyllis Leech. 
Quatre & & pris en Août dans le Sé-Tchouen. 


Callerebia Bocki Ob. Tab. IX, fig. 3, 9. 

Trois 4 & et une & en Août à Mao-djoou dans le Sé-Tchouen. 
Nous donnons la figure de la bien belle $ de cette espèce, qui 
n’était pas encore connue. Le & a été figuré par M-r Ch. Oberthür 
dans la livr. XVIII des «Etudes» (p. 17, pl. 6, fig. 80, 80 a &'). 


Callerebia Megalops Alph. Tab. IX, fig. 2, &. 

«Iris» 1895, p. 184. 

SG — ST 53 mm. 

«A Call. Bock Ob. (Et. XVIII p. 17; Tah. XI. fig. 60), cui pro- 
xima similisque pupilla magna nigra apicah anticarum, caeruleo bipun- 
ctata (rarius tripunctata), obliquius posita, brunneo circumscripta, subtus 
pupilla bac nigra (caeruleo bipunctata), cinereo annulata, fusco circum- 
scripta, extus cinereo circumducta, permagnu, nec non alarum posticarum 
orbiculis antemarginalibus nigris, parvis, albo-pupillatis, distinchssime 
brunneo-ochraceo circumscriptis, facile discernitur. 

Sur le dessus cette espèce a beaucoup de rapport avec la Bocki 


109 


Ob. par sa coloration et les points bleu-blanchâtre antimarginaux, 
tout en ayant les ailes antérieures plus arrondies à l’apex. 

La grande tache noire oblongue, dans la partie apicale de l’aile, 
qui porte deux points bleu-blanchâtre (chez un sujet un troisième 
point supplémentaire de cette couleur dans sa partie inférieure) est 
posée bien plus obliquement que dans la Bocki; elle est en outre 
circonscrite de brun et cela plus distinctement du côté tourné vers 
l’apex. 

En dessous la différence entre ces deux espèces est plus marquée. 
Le brun du fond des antérieures est plus foncé; la tache apicale: 
noire, posée comme sur le dessus, bipupillée de bleu-blanchâtre, est 
cerclée de gris-cendré clair suivi d’un cercle fuscescent, dilaté 
inférieurement, le tout étant posé sur fond gris-cendré clair du tiers 
apical de l’aile. 

Les ailes postérieures ont tout le dessin et la coloration de celles 
de la Bocki, mais les rondelles devant le bord postérieur, posées 
entre chaque deux nervures, au lieu d’être simplement blanches, 
comme dans celle-ci, sont petites, noires, pupillées de blanc et dis- 
tinctement annelées de brun-ocracé clair. Chez quelques sujets le 
fond des inférieures, en dessous, est d’un cendré plus clair que chez 
les autres. 

M-r Potanine prit $s & & de la Megalops entre le 1 et le 
$ Juin dans le Kham, et un &, le 28 Août, dans la province Sé- 
Tchouen.» 


Callerebia Orixa Moore var. Polyphemus Ob. 
Quelques beaux & & en Juillet; Sé-Tchouen. 


Rhaphicera Satricus Dbld. 


Deux & &, pris le 20 Juillet dans le Sé-Tchouen, ne difièrent 
en rien de nos individus de Sikkim. 


Neope Simulans Leech. 
Kham. Mai et Juin. 


110 


Neope Agrestis Ob. var. Albicans Leech. 


M-r Leech donne Mai et Juin pour l'insecte. Nos individus 
furent pris en Juillet et voilà la raison, sans doute, de leur état 
défraîchi. 


Pararge Thibetanus Ob. 
Kham, — Juin, Tä-tsien-loû, — Juillet. 


Pararge Praeusta Leech. 
Sé-Tchouen; Juillet. 


Zophoessa Armandina Ob. 
Province Sé-Tchouen; un & le 22 Juillet. 


Zophoessa Gracilis Ob. 
Sé-Tchouen. Juillet. 


Zophoessa Helle Leech. 


Quelques sujets furent pris en Juillet. Sé-Tchouen. 


Lethe Oculatissima Poujàde. 
Un & typique en Juillet. Sé-Tchouen. 


Mycalesis Perdiccas Hew. 
Sé-Tchouen, en Juin. 


Ypthima Iris Leech. 
Un seul sujet fut pris le 3 Juin dans le Kham. 


Ypthima Dromonides Ob. parait en être synonyme. 


Ypthima Beautei Ob. 
Sé- T'chouen. Juillet. 


III 


Ypthima Motschulskyi Brem. var. Perfecta Leech. 

Un individu du Sé-Tchouen, pris le 17 Juillet, appartient à cette 
variété à tache bi-ocellée des ailes supérieures, en dessus, bien plus 
grande et cerclée de fauve. 


Ypthima Ciris Leech. 
Prise le 1$ Juillet à Tsali dans le Sé-Tchouen. 


Coenonympha Semenovi Alph. var. Obscura Alph. nova. 

Coen. Semenovi Leech. 1. c. pl. XI, fig. 4 &. 

Un g de Tüä-tsien-loû, pris en Juin, diffère beaucoup des individus 
originaux du Tsaïdam et de ceux de Myn-dyn-cha (Amdo), rapportés 
en nombre par M-r Groum-Grshimaïlo, par sa plus forte taille et 
par sa eoloration brune bien plus foncée. Cette variété mérite bien 
d’être distinguée par un nom et c’est un individu de cette forme, 
que je nomme Obscura, que figure dans son grand ouvrage M-r 
Leech. Je noterai pourtant que le sujet rapporté par M-r Potanine 
est encore plus grand et d’un brun plus riche que ne l’est l'individu 
figuré par M-r Leech. 


Chrysophanus Li Ob. et 

Chrysophanus Pang Ob. 

Ces deux belles espèces furent prises dans le Kham et dans le 
Sé-Tehouen en Mai, Juin et Juillet. 


Chrysophanus Standfussi Gr. Gr. 
Une seule $ en tout pareille aux individus rapportés des monta- 


gnes Sinines par M-r Groum-Grshimailo. 


Amblopala Avidiena Hew. 
Deux & 4 et une $ de cette rare et superbe espèce, furent pris 
le 30 Mars, le 1 Avril et le 9 Mai 1893, dans la province Sé- 


Tchouen. 


112 


M-r Leech a bien eu raison d'établir pour elle le genre Amblo- 
pala. 

Notre 9 ne diffère pas des & & par la coloration. 

J'espère pouvoir donner une meilleure figure de l’Avidiena, dans 
le tome suivant des «Mémoires», que ne l’est celle donnée par 
M-r Hewitson (Diurn. lep. suppl. pl. VIIL, fig. 72, 73) qui est assez 


grossière. 


Ilerda Saphir Ob. var. Marica Leech. 
Quelques 4 4 de cette race furent rapportés du Sé-Tchouen 
Juillet. 


Polyommatus Boeticus L. 
1 Avril. Sé-Tchouen. Un @. 


Thecla Eximia Fxsn. var. Fixseni Leech. 

Leech. I. c. p. 360, pl. XXIX, fig. 2 9, 3 &. 

Cette race de l’Eximia fut rencontrée dans le Sé-Tchouen: le & 
le 14 Juillet, la & le 28 Mars, près du village Ja-djoou. 


Thecla Oenone Leech. 
Leech. I. c. p. 366, pl. XXIX, fig. 6, 0. 
Kham; Juin. 


Zephyrus Bieti Ob. 
Un &, plus gris sur le dessous que ne le sont ceux de Tä- 
tsien-loû, fut pris le $s Août à Fou-bian-ho. 


Zinaspa Distorta de Nicév. 
Un sujet de Lu-tine, dans le Sé-Tchouen; 1$ Avril. 


Satsuma Circe Leech. 
Leech. I. c. p. 354, pl. XXX, fig. 12. 
Deux & & trouvés en Mai à Ti-tsien-lot. 


113 


Lycaena Pheretes Hb. 


Une seule $ typique de Tä-tsien-loù. 


Lycaena Coeligena Ob. var? 


Le seul & pris dans le Kham, le 20 Mai, diffère de nos indi- 
vidus d’Ichang, par une teinte bleue plus brillante, par l’apex des 
supérieures plus étroitement noir et par les points noirs des supé- 
rieures, sur le dessous, bien plus grands, plus oblongs et plus nette- 
ment cerclés de blanc. 

Il est impossible de dire, d’après ce sujet unique, s’il appartient 
ou non à une race géographique constante. 

Si tous les sujets du Kham présentent les caractères distinctifs 
précités je propose de les distinguer par le nom de var. Coelestis. 


Lycaena Felicis Ob. 

Etudes d’Ent. livr. XI p. 21, pl. VIL fig. 52. 

Un seul individu 4 de cette superbe espèce fut pris, le 6 Juillet, 
à Tâ-tsien-loû, 


Lycaena Eros O. var. Amorata Alph. nova. 

Quatre & d', pris dans le Sè-Tchouen en Août près de Peï- 
Choui-djoou ct Ma-o-djoou, sont, ensemble avec deux sujets de 
Ti-tsien-lôu de notre collection, assez différents des variétés connues 
antérieurement de la ZL. Eros. 

Ces individus varient considérablement entre eux par le revers 
des ailes qui parfois est très clair, blanchâtre. 

En cela cette var. Amorata s’avoisine le plus de la var. Eroides 
Friv. de la Russie méridionale-orientale; mais par le bleu du dessus, 
qui est pareil chez tous les sujets que j'ai devant moi, c’est avec 
la L. Venus Stgr. qu’elle est à comparer. Quant à la marge noire 
des ailes c’est de nouveau de l’Eroides que s’approche le plus la var. 


Amorata. Ces différences, qu’il est bien difficile d’expliquer par la 
S 


114 


description, sautent aux yeux dès qu’on place à côté l’une de l’autre 
la Venus, VEroides, V'Eros et l’€Amorata: 


Zizera Maha Koll. 

Un & à Martzali, dans le Sé-Tchouen, en Juillet. 

L'article sur cette espèce dans le grand ouvrage de M-r Leech est des 
plus intéressants, basé qu'il est sur un grand materiel comparatif. 


Cyaniris Dilectus Moore. 
Un & le 14 Juillet à Va-ssou-Koou. 


Everes Argiades Pall. var. Dipora Moore. 

Le peu d’individus du Kham et du Sé-Tchouen, rapportés par 
M-r Potanine, appartiennent à la var. Dipora Moore, mais ils ne 
sont pas tout-à-fait pareils aux individus de lInde de la collection de 


Son Altesse Impériale. 


Everes Ion Leech. et. 


Everes Zuthus Leech. 

Ces deux jolies espèces furent rapportées de Tüä-tsien-lôu et de 
certaines autres localités du Sé-Tchouen. Epoque de prise: Avril, 
Mai, Juin. 


Dodona Durga Koll. 
Juillet; Sé-Tchouen. Quatre & & très frais. 


Achalarus Bifasciatus Brem. & Grey var. Contractus 
Leech. 
Leech I. c. p. 560 pl. XXXVIII fig, 9. 


Un seul & de cette petite et trés caractéristique variété fut 


pris le r Juin dans le Kham. 


Achalarus Germanus Ob. 


Deux sujets près du village Lune-pa-pou dans le Sé-Tchouen; 
Juillet. 


Achalarus Nepos Ob. 
Sé-Tchouen et Kham; en Juin. 


Achalarus Nepos Ob. var. Frater Alph. nova. 

Var. subtus obscurius virescente-grisea, praecipue alae posticae. 

Quatre & & pris dans le Kham entre le 18 et le 20 Mai, difié- 
rent très sensiblement du Nepos typique par tout le revers des ailes, 
et principalement des inférieures, bien plus sombre, gris tirant sur 
le vert. Les endroits de prise sont: Nakh-tchou-hoôï, Ma-goi-djoun 
et O-loun-chi. Est-ce une race de plus hautes régions, ou bien 
appartiennent-ils à une première génération, voilà ce que seul l’ave- 
nir pourra nous apprendre. 

En comparant le revers de cette race avec celui de la Nepos, en 
nature, cette différence de coloration saute aux yeux et les deux 
insectes produisent une impression bien différente. 


Achalarus Proximus Leech. 
Kham en Juin et Sé-Tchouen en Juillet. 


Satarupa Gopala Moore var. Khamensis Alph. nova. 

Sym QI Con 

Var. inter Gopalam et Nymphalem medium tenens, sed ultimae 
propinquior. 

À Nymphali Spr. differt statura majori, maculis albis  anticarum 
crassioribus, fascia alba pasticarum latiori, praecipue in @ $ nec 
non margine posticarum (cum cils) magis albo variegato. 

Grande et belle race qui, tout en ayant plus de ressemblance 
avec la Nymphalis Speyer, figurée dans le tome III, de ces «Mémoi- 
res», est intermédiaire entre cette dernière et la Gopala Moore typique. 


x 


116 


Cette variété, dont nous avons devant nous un &' et deux 9 9, 
du Kham, nous prouve incontestablement la parenté spécifique de la 
Nymphalis avec la Gopala. Dans sa description de la Tagiades 
Nymphalis (Stett; Ent. Z. 1879, p. 348) le D-r Speyer a prévu 
cette parenté et nous voyons que cette prévision c’est réalisée 
actuellement par la découverte de cette race du Kham. 

Le d de la var. Khamensis, ne diffère de la Nymphalis de 
l'Amour, que par la bande blanche des aïles inférieures plus large, 
par le point blanc discocellulaire des supérieures plus triangulaire, 
formé presque comme dans la Gopala des Indes (au lieu d’être 
carré comme dans la race sibérienne) et par la frange des ailes 
inférieures plus largement entrecoupée de blanc que dans Gopala 
et Nymphalis. 

Les $ 9 ont la bande blanche des inférieures encore plus large 
que le 4 et les points blancs formant la bande sinueuse aux supé- 
rieures (la coudée) incomparablement plus grands que dans ces 
deux dernières formes. Speyer fait mention, I. c. d’une forme chi- 
noise de la Nymphalis dont le bord postérieur des ailes inférieures 
serait plus uni que dans la Nymphalis de l'Amour, ce qui est loin 
d’être le cas pour la race Khamensis qui l’a très sinueux. 

Il est du reste fort probable qu’il y a en Chine plusieurs races 
locales, plus ou moins caractéristiques, de la Gopala. 


Daimio Thetys Mén. var. Moori Mab. 

Mém. s. l. Lép. Roman. Tom. V, pl. V, fig. 9, a, b. 

Province Sé-Tchouen (Tao-Guan) en AÔut; quelques sujets 
pareils à celui rapporté par M-r Potanine en 188$ du N. E. du 
Thibet. La Sinica Feld est aussi, indubitablement, une race de la 
Thetys Mén. et la var. Felderi Butl., dont j'ai devant moi un sujet 
de Tä-tsien-loû, est pour moi synonyme de Moori Mab., malgré 
les points noirs qui bordent extérieurement la bande blanche des 


inférieures un peu plus saillants. 


LT 


? Pterygospidea Davidii Mab. 

Celaenorrhinus Davidi Leech. L. c. p. 572, pl. XXXIX, fig. 0. 

Khan-djoou le 8 Mars et Taï-Sian-Guan le 2$ Juillet. 

Je suis de l’avis de M-r Leech, qu’il faut établir, pour la récep- 
tion de cette remarquable Hespéride, un genre nouveau et c’est 
pourquoi je laisse l’espèce, pour le moment, dans le genre Ptery- 
gospidea, comme l’a fait M-r Mabille, plutôt que de la transporter, 
provisoirement, dans le genre Celaenorrhinus Hb., où elle n’est pas 


plus à sa place qu'ici. 


Hesperia Sylvatica Brem. 
Une g le 28 Août. Sé-Tchouen. 


Hesperia Sylvanoides Leech. 
Quelques sujets pris en Juillet à Tä-tsien-loù. 


Hesperia Subhyalina Brem. & Grey v. Thibetana Ob. 
Une petite série d’individus des deux sexes du Sé-Tchouen; 


Juillet. 


Pamphila Houangty Ob. 
Carterocephalus Houangty Ob. Etudes d’Ent. XI p. 27, pl. V, fig. 28. 


Un & de Tä-tsien-loû. 


Pamphila Pulchra Leech. 

Un individu fut pris le 9 Mai à Tüä-tsien-loù, qui ne diffère en 
rien des individus nombreux rapportés des montagnes Sinines par 
M-r Groum-Grshimaïlo et qui ont été décrits, par cet auteur, 
comme Carterocephalus Ops dans le tome XXV des Horae S. E. R. 


Pamphila Gemmata Leech. 
Kham et Sé-Tshouen. 


Taractrocera Flavoides Leech. 
Kham et Sé-Tchouen. 


Parnara Colaca Moore. 
Deux & & du Sé-Tchouen. 


Aeromachus Propinquus Alph. nov. sp. 

d. Subtus species simillima Inacho Mén. a cui differt maculis 
nigris posticarum magis accentuatis; supra anticis striga obliqua nigra 
squamis erectis tecta nec non punctulis albis evanescentibus. 

Cette espèce est très voisine, par le revers des ailes, de llnachus 
Mén., dont elle peut facilement être distinguée par les points noirs 
internervuraux très fortement accentués. 

Sur le dessus elle est trés voisine de l’{nachus, mais avec les 
points blancs des supérieures trés oblitérés et qui, je le suppose, 
pourraient bien disparaitre complètement chez certains sujets. 

Ce qui sépare sûrement cette espèce de l’Inachus, c’est la pré- 
sence du trait noir oblique recouvert d’écailles relevées, aux supé- 
rieures, comme dans la Stigmata Moore de l'Inde. 

Cette espèce ne peut être la Piceus Leech. (1 c. p. 618, pl. 
XLI fig, 16), comme je l’avais d’abord cru et j'ai tout lieu de la 
croire inédite. 

Va-ssou-koou et Tapa, en Juillet. En tout trois & 4. 


Notocrypta Tibetana Mab. 
Pterygospidea Tibetana Mab. Ann. S. Ent. Fr. 1876. p. LIV. 


Un & pris en Mai, Kham. 


Thanaos Montanus Brem. var. Nigrescens Leech. 
Tâ-tsien-loù en Mai. 


Thanaos Pelias Leech. 
Kham et Sé-Tchouen. Un peu plus grands et plus noirâtres que 


T19 


les sujets rapportés par M-r Groum-Grshimailo du Koukou-nor et 
nommés par lui Erebus. Ce dernier nom doit rester à cette variété 


du Koukou-nor. 


Hasora Anura de Nicév. 
Un méchant sujet du Sé-Tchouen. 


Hesperia Thibetana Ob. 

Sûrement bonne espèce qui n’a rien de commun avec la Macu- 
latus Brem. 

Kham; Tà-tsien-loû. 


Hesperia Bieti Ob. 


Tâ-tsien-loù. 


Hesperia Oberthüri Leech. (praec. var?) 

Très voisine de la précédente mais que M-r Leech, qui possède 
un riche matériel comparatif, considère spécifiquement distincte. 
M-r Potanine ne prit qu'un & le 17 Mai, dans le Sé-Tchouen, à 


Tsy-toun. 


Lophura Masuriensis Moore. 
Un & du Sé-Tchouen. 


Macroglossa Nycteris Koll. 
Un sujet du Kham. 


Macroglossa Gilia H.S. 
Trois sujets pris, fin Juillet, à Ja-djoou dans le Se-Tchouen. 


Macroglossa Bombylans B. 
— Macroglossa Walkeri Butl. 


Quelques individus en Août. Sé-Tchouen. 


120 


Hemaris Beresowskii Alph. nov. sp. Tab. XIL, fig. 9, &. 

dd —5$3—5$4 mm. 

À Hem. Affinis Brem., cui assimilis, differt statura majori, mar- 
gine brunneo-purpurascenti omnium latiori (praecipue posticarum), 
basi anticarum brunneo-purpurascenti vix viridi-piloso nec non cel- 
lula hyalina marginis analis posticarum deficiente. 

J'ai tout lieu de croire cette Hemaris inédite. Elle est très proche 
de l’Affinis Brem., mais elle présente quelques caractères qui la 
séparent sûrement de cette dernière. 

Trois 4 4 ont été rapportés de Mao-piu-koou, dans le Sé- 
Tchouen, où ils furent pris par M-r Potanine le 10 Juillet 1893. 

C’est à l’infatigable explorateur des provinces intérieures chi- 
noises, M-r M. Beresowsky, que je me fais l’agréable devoir de 
dédier cette nouvelle espèce. 

En ce qui est de la structure du corps et de sa coloration, il 
n’y a guère de différence entre ces trois individus de la Beresowskii 
et les Affinis Brem., que j'ai devant moi, mais les ailes présentent 
des caractères distinctifs saillants et, apparemment, constants. 

Ainsi toute la marge postérieure brun-pourpre des ailes est con- 
sidérablement plus large que dans l’Affinis. Cette marge ne projette, 
tout comme chez celle-ci, aucun rayon internervural vers l’intérieur 
comme c’est le cas dans Radians Wlkr, Aliernata Butl. et Confinis 
Stor. La marge inférieure ainsi que la base des premières ailes sont 
brun-pourpre-chatoyant et c’est à peine si l’on remarque quelques poils 
verdâtres tout près de la naissance de l’aile, tandis que ces parties 
sont richement recouvertes de poils verdâtres dans Affinis. Les 
inférieures de la Beresowskü ont la bordure brune au moins deux 
fois aussi large que l’Affinis et, en outre, l’espace transparent dans 
la bordure anale n’existe pas chez elle. 

Il est vrai que nous apercevons ici une raréfaction des écail- 
les brunes, mais il y a loin jusqu’à la transparence complète que 
présentent, en cet endroit, l’Affinis, la Confinis et l’Alternata. 

Les palpes, en dessous, sont d’un blanc pur dans les trois & & 


121 


que j'ai devant moi, tandis qu'ils sont blanc-jaune dans les Affinis 
de la collection de Son Altesse Impériale. 
Pour le reste les deux espèces sont trés voisines l’une de l’autre 


Artona Superba Alph. Tab. XII fig s, @, nova sp. 
PS — 24 mm. 

Ab Art. Zebraica Butl. differt corpore robustiori, alis latioribus, 
striga flava longitudinali subcostali anticarum non interrupta, alis 
posticis (opacis, non hyalinis) nec non cingulis abdominis aurantiacis. 

Belle espèce à corps robuste, dessinée presque comme la Zeb- 
raïca Butl., mais à ailes plus larges et à dessin plus gros et net, 
d’un jaune d’or aux ailes supérieures. 

Les deuxièmes ailes ne sont pas semi-transparentes, mais opà- 
ques et, ainsi que les anneaux abdominaux, d’un beau jaune-orange. 

La raie jaune subcostale des ailes supérieures, qui part de la base, 
est entière, non interrompue sur son milieu par le noir du fond. 

Les deux taches jaunes superposées, dans la partie externe 
de l'aile, qui sont très rapprochées l’une de l’autre (du côté de la 
base) et qui s’attouchent même chez quelques individus de la 
Zebraïica, sont bien plus fortes et plus distancées dans la Superba. 
La frange est noire près du bord postérieur et blanc-jaunâtre dans 
sa moitié externe. 

La © unique, d’une conservation irréprochable, fut trouvée 
dans la vallée de Siaô-tin-hô, dans la province Sé-Tchouen, le 
27 Août. 


Chrysartona Stipata Wlkr. (var?) 
Vide Hampson, Fauna Br. Ind. Moths I, p. 232. 
La seule ® trouvée le 2 Septembre à Tä-choui-van, dans le 


Note. Dans la livraison XIX des Etudes d’Ent., M-r Oberthür décrit et figure 
(p. 29, pl. 6, fig. 51) une Artona Déjeani Ob., qui me paraît bien sûrement être 
l’Artona Sieversi décrite et figurée par moi dans le tome VI de ces «Mémoires 


(1892. p. 5. pl. 1 fig. 4). 


122 


Sé-Tchouen, diffère considérablement, à première vue, d’un seul 
sujet d de Bourmah, que j'ai devant moi, par les points blancs de 
toutes les ailes bien plus grands. Mais, comme l'individu figuré par 
M-r Hampson, I. c., parait être intermédiaire entre l’individu de 
Bourmah et celui du Sé-Tchouen, et qu'il pourrait se faire que la 
Stipata est une espèce variable sous le rapport de la grandeur des 
points blancs, je n’ose déclarer la forme du Sé-Tchouen comme 
constituant une race à part d’après ce seul sujet. 


Bremeria Sinica Alph. Tab. XII fig. 6, . nova sp. 
Q —20 mm. 


@ antennae simplices. Species proxima Brem. Manxzae Alph., als 
anticis cum cils brunneis, maculis albis (non flavis); alis posticis 
flavis (ochraceis) late nigro-marginatis Maculae anticarum postme- 
dianae interne confluentes. Subtus omnes flavae fusco-marginatae, 
anticae macula media subcostali magna fusca. Thorax metallice-virescenti 
squamatus. 

La diagnose qui pécède, jointe au dessin que nous en donnons 
suffiront à faire reconnaître cette espèce, qui pourrait bien apparte- 
nir au genre Chrysartona Swh., si j'ai commis une faute en déter- 
minant le sexe de la Manza, pour laquelle j'ai établi le genre ‘Bre- 
meria (Mém. s. L. lép. Roman. tome VI p. 7—10, pl. 1, fig. 3; 1892). 

Depuis a paru le travail sérieux de M-r Hampson sur les 
Hétérocères des Indes, où cet éminent auteur décrit une Chrysar- 
tona  refulgens, dont la description me semble assez bien cadrer 
avec ma Bremeria Manza, sauf la différence suivante: M-r Hampson 
donne, pour les ailes supérieures, deux gros points jaunes devant 
le milieu, tandisque la Manga en a trois et ceux-ci, dans Manza, 
ne sont pas jaunes, mais seulement blanc-jaunâtre et semi-trans- 
parentes. La pectination des antennes dans Manza consiste de lamel- 
les courtes et très grosses et elle ne produit pas l'impression d’ap- 


partenir à des antennes de &. Aussi ai-je pris l’individu unique de 


12 


la Manza pour une 9. Malheureusement l’abdomen de cet individu 
est dans un état qui ne permet pas de décider du sexe. 

Si nous apprenons, avec le temps, que la Bremeria Manza décrite 
par moi comme ® est un d, mon genre Bremeria devra céder 
sa place au genre Chrysartona, . établi la même année (1892) par 


M-r Swinhoe, dans le Cat. lep. het: Coll. Oxford. Un. Mus. p. 57. 


Syntomis Thelebus F. 
Sé-Tchouen, en Septembre. 


Syntomis sp? 
Trois sujets, du groupe de la Fenestrata B., pris le 28 Août 
dans le Sé-Tchouen, à Tao-pin et 


Sintomis sp? 

Un beau sujet à, trouvé la dans passe Feï-lin le 18 Août, dans la 
même province, appartenant au groupe Melas Wlkr., n’ont pas été 
déterminés par moi jusqu'ici. Jai pourtant tout lieu de les croire 
inédites, et, en ce dernier cas, j'espère les faire connaitre dans le 


prochain volume de ces «Mémoires». 


Hydrusa (Syntomis) Multigutta Wlkr. 

Deux g g du Sé-Tchouen, l’un le 28 Août à Tao-pin, l’autre 
le 12 Août à Khoun-Tchan. 

Le premier de ces sujets présente une remarquable anomalie 
dans la nervulation, anomalie qui se répète avec une grande régu- 
larité sur les deux ailes supérieures. Notamment les nervures IV et 
V sont assises sur un long pédicule commun, qui part du bout 
inférieur de la cellule. 

J'ai toujours été de l’avis, que l’on mettait trop de valeur ab- 
solue sur les détails de la nervulation pour la classification. Témoins 
les Chalcosides, quelquefois les Parnassius, V'Aporia Hippia var. Bieti, 
les /no, etc., chez lesquels la nervulation est souvent sujette à un 


124 


développement anormal, soit sur une seule aile, soit symétrique- 
ment sur les deux ailes correspondantes, comme dans le cas actuel 
de la Hydrusa Multiguita. L'exemple le plus curieux que je con- 
naisse, sous ce rapport, nous est donné par certains sujets de l’Apo- 
ria Hippia Brem. var. Bieti Ob., dont parle M-r Leech (I. c. p. 472—473.) 
et dont j'ai également un sujet $ devant moi. Chez ces individus 
lPanomalie consiste en la présence d’une cellule supplémentaire aux 
ailes inférieures et qui se répète, de temps à autre, chez ce lépi- 
doptère. 

Je suis bien persuadé que si, par hasard, le 3 de PHydrusa Multi- 
gutta, dont je parle, était le seul connu de Pespèce, qu'il se serait 
trouvé un classificateur qui aurait cru nécessaire de placer ce & 
dans un genre à part, genre basé exclusivement sur cette anomalie 
présentée par les nervures IV et V. 

Ce n’est pas la place ici de discuter la valeur de la nervu- 
lation comme caractères génériques, j'espère y revenir en son temps 
et lieu mais, dès-ä-présent, je puis émettre ma profonde conviction 
que la nervulation dans les lépidopterès est parfois sujette à va- 
rier, ainsi que le sont tous les autres caractères, soit génériques, 
soit spécifiques, dont pas un, je crois, n’est d’une stabilité absolue. 


Soritia Leptalina Koll. 

Une g de Li-fan-fou (Sé-Tchouen), trouvé le 17 Août, a les 
ailes inférieures jaune-orange avec la marge noire peu large mais 
qui est attouchée, intérieurement, par une grande tache noire double 
entre les nervures IV et VI. 

Les premières ailes ont un trait étroit basilaire, une bande obli- 
que (composée de taches plus ou moins confluentes), un point rond 
subcostal et une écluircie subapicale—jaune-orange. 


Herpa Venosa Wlkr. 
Une grande 9 de Tä-tsien-loû, prise en Juin, appartient au type 
indien et non à la race Sinica Ob. (Et. d'Ent XV livr. p. 21.) 


126 


Herpa Basiflava Ob. 

Etudes XV, p. 21. pl. 3. fig. 25. 

Au commencement de Juin à Tâ-tsien-loù. M-r Potanine nous à 
transmis plusieurs & & et $ 9. Apparemment la figure donnée par 
Mr. Oberthür représente une @ de petite taille. Une grande @ 
(envergure 42 mm,) a les premières ailes fortement lavées de jaune- 
verdâtre. 

Les & & diffèrent considérablement des @ $ par ce que toutes 
les ailes antérieures ainsi que la moitié costale des inférieures (la 
cellule comprise), sont fortement atomées de gris-noir. Les antennes 
des 4 & sont fortement plumeuses, quoique moins fortement que 
dans lespéce précédente. 


Arbudas sp? (Syfanica Ob?). 

Un individu très fruste avait été rapporte de Tcha-dja-kou (Kans- 
sou) par l'expédition Potanine de 188$, mais je n'ai pas alors pu le 
déterminer. 

Cette fois un & plus frais fut trouvé le $ Août t893 dans 
la vallée du fleuve Fou-bian. 

Il est plus grand que ne l’est le premier individu mais je crois, 
bien sûrement, qu’ils appartiennent à une même espèce. 

M-r Ch. Oberthür figure deux especès du genre Arbudas Moore, 
dans la XIX livr. des «Etudes d’Ent». sous les noms de Syfanica Ob. et 
Thibetana Ob. qui, à en juger par les figures, paraissent être fort 
voisines l’une de l'autre. 

Nos deux sujets ont beaucoup de ressemblance tant avec la 
figure de la Syfanica, qu’ave: celle de la Thibetana, mais je ne puis 
me décider à les déterminer sûrement, soit comme Syfamica, soit 
comme ZThibetana, car ils ont quelques légers points de distinction 
avec les deux et seule la comparaison de nos individus avec les ori- 
ginaux aurait pu trancher la question. 

Je suis très porté à croire, que la Syfanica, la Thibetana et nos 


126 


deux & & sont des races d’une seule espèce variable du genre 
Arbudas. 


Eterusia Aedea L. 

Cette belle espèce a dû être tort commune en Août à Tsy- 
toun, dans le Sé-Tchouen. Sur le nombre rapporté il n’y avait que 
très peu de 9 9. 


Campylotes Desgodinsi Ob. 
Etudes d’Ent. IX livs. p. 18. PI. II fig. ro. 


Une petite série recoltée à Tä-tsien-loù en Juin. 


Eusemia Irenea B. 

Eusemia Distincti Butl. (teste Hampson,) 

Tü-tsien-loû; Juin. Une jolie série. 

Un & du Kham, pris le 1 Juin, avec la tache de la base de 
la cellule jaune et bien nette. 


Syfania Bieti Ob. 

Oberth. «Etud. d’Ent» XI livr. pl. II, £ 12. 

Cette espèce, que M-r Oberthür avait décrite comme <Agarista 
Bieti, mais pour laquelle, ainsi que pour deux autres espèces voi- 
sines, — Dejeani Ob, et Giraudeaui Ob., l’auteur a dans la suite 
établi le genre Syfania (Etud. d’Ent. XVIII livr, p. 19. pl. V, fig. 
68 et 74), fut trouvée en petit nombre à Tä-tsien-loû en Juin. 


Syfania Oberthüri Alph. Tab. IX fig. s. & 

«Iris» 1895, Band VIII. p. 184-— 185. 

«Statura, habitu signisque anticarum proxima Syf. Déjeani Ob. 
(Etud. livr. XVIII p. 19—20, pl. ÿ, fig. 68). differt alis posticis 
flavido-albis nigromarginalis, macula cellulae non confluente, defici- 
enteque colore aurantiaco supra; —- alis posticis maculis signis migris 


confluentibus sed maculis flavido—albis multo majoribus. 


HUTRE 


Cette espèce ressemble beaucoup, quant aux ailes antérieures, à 
la Déjeani Ob. Les ailes postérieures du g ont le disque blanc- 
jaunâtre et la tache noire discocellulaire non confluente avec le bord 
postérieur noir, mais bien distancée de ce dernier. La petite tache, 
incluse dans le bord noir, en avant de l’angle anal, n’est pas orange, 
comme dans Déjeani, mais bien de la couleur blanc-jaunâtre du fond. 
Il en est de même du bord anal qui n’est nullement orange sur 
les deux côtés de l'aile dans l'Oberthüri. 

La bordure noire ainsi que la tache discocellulaire et la basilaire 
sont confluentes dans la @ presque comme dans Déjeani, mais bien 
moins larvement, laissant les taches blanc-jaunâtre de beaucoup 
plus grandes. 

Sur le revers des postérieures la côte est largement bordée 
d'orange vif, comme dans Déjeani et Giraudeaui Ob. (1 c. pl. 5, 
fig. 74), et c’est avec cette dernière que le revers des postérieures 
est presque identique, tandis que ces mêmes ailes sont bien différen- 
tes dans Giraudeaui sur le dessus. 

C’est en Juin, dans le Kham, que furent pris trois 4 & et une 
& de cette espèce par Mr. Potanine. 

Il ne me reste rien à ajouter à cette description que je trans- 
cris de l’.Iris». 


Spilosoma Menthastri Esp. 
Deux petits individus & & de la province Sé-Tchouen, pris à 
Guan-Sian en Août, ne diffèrent en rien de certains sujets européens. 


Thyrgorina Rodophila Wlkr. 

Incamposida Dorsalis Moore. 

Une 9 trouvée le 1 Septembre à Chy-Ouïan, dans le Sé- 
Tchouen, me paraît indubitablement appartenir à cette espèce figurée 


dans les Il. Het. Br. Mus. part. V pl. 85 fig. 4. 


Artica Y album Ob. 
Etudes d’Ent. livr. XI p. 30, pl. V, fig. 29. 
Un &, à ailes inférieures jaune-orange avec la bordure margi- 


128 


nale noire large et non interrompue, de Va-ssou-kéou, fut trouvé 
le 14 Juillet. 

Une 9, dont les deuxièmes ailes sont rouge-carmin et dont la 
bordure noire est finement interrompue par la couleur du fond, en 
deux endroits, fut prise à Tä-tsien-loù. 

Si l’on prend en considération lab. Lugubris Ob. (1. c.), à ailes 
inférieures entièrement noires, il faut croire que cette espèce ne 
le cède en rien, par sa variabilité, aux espèces les plus variables 
du genre Arctia. 


Nikaea Longipennis Wlkr. 

Taï-Sian-Guan (Sé-Tchouen) le 23 Juillet. 

M-r Hampson change le nom générique Nikaea Moore en 
Nicaea (Moths II, p. 30), en quoi je ne puis suivre cet auteur, car 
je trouve absolument nuisible de changer l’orthographe d’un nom 
donné par un auteur. En outre que je nie le droit, à qui que cela 
soit, de le faire, je trouve que de tels changements ne font qu’en- 
richir la synonymie et entravent les recherches, sans rien donner 
d’utile en retour, 


Callimorpha Equitalis Koll. var. Ochricolor Alph, nova. 
Var. alis anticis obscurius virescentibus (fere ut in Call. Principali 
Koll.) maculis omnibus anticarum ulisque posticis ochraceis. Characte- 
ribus reliquis signisque anticarum non secerni potest a Call. Equitali 
Indiae. 

Les trois & & des montagnes du Kham, pris entre le x et le 
4 Juin, appartiennent bien sûrement, à titre de variété, à l’Equitalis 
Koll. | 

Ce ne sont que la coloration (vert-luisant) plus foncée des ailes 
supérieures, les nervures des inférieures un peu plus largement noi- 
res et le remplacement de la coloration blanche par du jaune-d’ocre 
(plus clair que dans la Call. Principalis Koll.) qui différencient cette 
race géographique du type des Indes. 


2292 


Les taches subcostales et celles situées audessus du bord infé- 
rieur des ailes supérieures sont d’une teinte ocracée plus chaude que 
ne le sont les taches de la partie externe de l’aile. Quant à la dis- 
position des taches et à leur forme, je ne puis trouver la moindre 
différence d’avec celles de lEquitalis typique. 

Je noterai encore que ce n’est ni la Smilis Moore, ni la Flaui- 
color Moore. 

Note. Dans la Reis. der Novara, pl. 101 fig. 3. Felder figure la 
Carcinopyga lichenigera Feld., du Ladäk, Le genre Carcinopyga y est 
caractérisé (pars II, p. 2) ainsi que suit: «alis ant cum cellula 
accessoria, tibiae posticae longiores, 4 calcaratae». 

M-r. Hampson, dans son grand travail sur les Hétérocères des 
Indes, vol. IT (p. 34, 36 et 37), place le genre Cuarcinopyga Feld. 
comme synonyme de Callimorpha Latr. et il ajoute que si l’es- 
pèce lichenigera est jamais retrouvée (p. 37), le genre Carcinopyga 
pourrait bien avois sa saison d’être. Or je crois que dès-à-présent 
ce genre doit être maintenu, car l’Euarctia Proserpina Ster., du 
Turkestan, me paraît appartenir à ce genre, possédant en commun 
avec la Zichenigera: la cellule accessoire aux ailes supérieures, les 4 
éperons aux tibias postérieurs, le même caractère du dessin des ailes, 
le même habitus et, bien probablement, la même structure de lab- 
domen, autant qu’on peut juger d’après la figure de l’insecte de Felder. 

Je crois donc que la Proserpina Ster. doit, dorénavant, être 
placée dans le genre Carcinopyga, ce dernier sortir du nombre des 
synonymes du genre Callimorpha et le genre Euarctia Ster. deve- 
nir synonyme du genre Carcinopyga Feld. 


Hypercompa Histrio Wlkr. 
Un grand individu de Tä-choui-van, dans le Sé-Tchouen, fut 
pris en Septembre. Il ne diffère pas des individus de la Corée. 


Cyana Cruenta Leech. 

Bizone Cruenta Leech. Entomol. XXIII p. 49 (1890). 

Un & le 26 Juin à Tao-pin; Sé-Tchouen. Cette espèce est très 
9 


130 


voisine de ma Cyana (Bizone) Dubenski, mais différente par la 
coloration rouge-jaunâtre, au lieu de rose-carmin, ainsique par la 


dent que projette vers l’extérieur, dans la cellule des ailes supé- 
rieures, l’extrabasilaire. 


Cyana Dubenskii Alph. 

Bizone Dubenskii Alph:Mëm. s. L. lép. Romanofft. VI, p. 11, pl. L fig. s D. 

Une 9, de Tao-pin, diffère des individus originaux du Heï-ho 
en ce que la côte, entre la raie rouge postérieure (la coudée) et 
lPapex, n’est pas rouge-carmin, mais blanche faiblement lavée 
de rose, et par les ailes inférieures plus blanches sur le milieu. 


Cyana Phoedra Leech. 
Bizone Phoedra Leecch. Tr. Ent. S. L. 1889 p. 126, pl. 9, fig. 6. 


Une douzaine d'individus de Tä-tsien-loù pris vers la fin de 
Juin. 


Thysanoptyx Brevimacula Alph. nova sp. Tab. XIE, fig. 5, 9. 
Vide Hampson Moths Ind. p, IL, pl. 74—75. 


À Tetragona WIR. differt alis anticis ochraceo-cinereis, macula 
fusca media multo breviori, puncio costali fusco in medio costae sito, 
fronte ochracea. 

Alae posticae, ciliis omnibus nec non costa anticarum (pro parte) 
ochraceis. 

Le genre Thysanoptyx, que M-r Hampson a établi pour la Tetra- 
gona Wlkr. est trés caractéristique; et je crois ne pas me tromper 
en y plaçant la nouvelle Brevimacula dont une seule 9 fut prise, 
à Ta-Choui-van, le 2 Septembre 1893. 

La diagnose qui précède suffira à faire reconnaître la Brevima- 


cula Alph., dont nous donnons une figure exacte. 


Lithosia Griseola Hb. 


Le seul individu pris en Août, dans le Sé Tchouen, appartient 
au type ordinaire d’ Europe. 


131 


Nemeophila (Diacrisia) Subvaria Wlkr. 
Wilkr. Cat. Lep. Het. 111, p. 637, n. 2; 
Butl. Ill. Het. Br. Mus. Il, p. 5, pl. 23, fig. 3. 

Je ne puis rapporter qu’ à cette espèce l’unique 4, de conser- 
vation médiocre, qui vient de Tao-pin dans le Sé-Tchouen, où il 
fut capturé le 28 Août. 

Notre individu diffère de la description et de la figure données 
par Butler en ce que l’abdomen en est jaune au lieu d’être rose-carmin. 

Je lai placée, dans la collection, près de la Nemeophila Fla- 
vida Brem. 


Sinna Ornatissima Alph. nova sp. Tab. IX, fig. 9, 9. 

9 — 33 mm. 

À Sinna Extrema Wlkr. differt alis anticis apicibus magis rolun- 
datis; — omnibus supra subtusque candidissimis, signis reticulatis anti- 
carum nec non maculis thoracis intense aurantiacis. 

Cette nouvelle espèce est sûrement distincte de l’Extrema WIkr., 
tout en ayant avec elle beaucoup d’analogie et de ressemblance. 

Le dessin réticulé des ailes antérieures, qui a presque le même 
parcours que dans l’Extrema, ainsi que les taches du thorax, sont 
d’un jaune-orange intense, que n’a jamais cette dernière espèce. En 
même temps tout le dessin reticule est considérablement plus gros 
dans POrnatissima. Les points noirs dans la partie apicale de Paile 
ainsi que de long du bord postérieur sont disposés de même dans 
les deux insectes, mais ils sont plus forts et plus saillants, étant d’un 
noir plus profond, dans la nouvelle espèce. 

La coloration du fond des ailes supérieures ainsi que les ailes 
inférieures, sur les deux côtés, sont d’un blanc absolument pur et 
éclatant, au lieu d’être blanc-jaunâtre, comme dans l’Extrema. Cette 
blancheur des ailes, dans Ornatissima, fait encore plus ressortir le 
le dessin jaune-orange. 

Les ailes supérieures laissent voir sur le revers, par transparence, 
la plus grande partie du dessin reticulé du dessus, en grisâtre, en 


x 


132 


outre, nons voyons dans la région subcostale de l'aile une partie 
du même dessin non par transparence, mais indiqué par des ombres 
fuscescentes réelles. 

La 9 qui nous sert de type et qui a été prise par l'expédition 
Potanine à Ja-djoou, dans le Sé-Tchouen, le 2 Avril 1893, a l’apex 
des ailes supérieures bien plus arrondi que ne l’a la Sinna Extrema, 
mais je ne veux pas donner trop de valeur à ce caractère, vu que 
nous ne connaissons pas le & et que la coupe des ailes d’un seul 
individu peut ne pas être constante pour l’espèce. 


Hylophila Buddhae Alph. nova sp. Tab. IX. fig. 8, &. 

d — 32 mm. 

Alae anticae dilute-virides costa, margine inferiori (ad basin latiori) 
strigaque obliqua postica recta, albis. 

Fimbria alba linea crenulata brunnea divisa. Posticae candidae. 

Subtus omnes candidae, anticae disco griseo-cano. Thorax viridis 
albo-variegatus. 

Espèce très délicate et dont M-r Potanine ne prit qu'un &, le 
18 Mai 1893, à Da-bo-sian dans le Sé-Tchouen. Je ne la place que 
provisoirement dans le genre Hylophila Hb. (Chlæophora Stph.), et 
pour la seule raison que le D-r Staudinger y a placé sa Celsiana 
(Mém. s. L. lép. Roman IIL, p. 177, pl. X, fig. [), seule espèce avec 
laquelle la Buddhae paraît avoir de l’affinite. 

Le corps de la Buddhae est plutôt grêle, le thorax vert-bleuâtre 
clair avec les ptérygodes marquées de blanc. 

L'abdomen, qui est très frotté, semble avoir été blanc-pur. 

Les premières aïles, à apex assez aigu, sont vert-clair avec la 
côte finement blanche; le bord inférieur est longé par une marge 
blanche qui devient très large vers la base. 

La coudée blanche, qui part du milieu du bord inférieur, traverse 
l'aile obliquement en ligne droite et atteint la côte sur son troisième 
quart environ. La frange blanche «est coupée par une ligne crénelée 


brune dans toute sa longueur. Les ailes inférieures sont blanches. 


133 


Sur le dessous les ailes sont blanches, seul le disque des supé- 
rieures étant gris-ardoise clair; la frange comme sur le déssus mais 
avec la ligne crénelée brune plus pâle. Les antennes filiformes sont 


assez fortement ciliées. 


Actias Selene Hb. 
Un grand &, le 1 Septembre 1893, dans la ville Chi-tsuan dans 


le Sé-Tchouen. 


Saturnia Bieti Ob. 

Etudes d’Ent. XI livr. p. 31, pl. VII, fig. 58. 

Une 9, d’une envergure de 8$ mm., à dessin bien plus accentué 
et plus sombrement colorée (surtout les ailes inférieures) que l’in- 
dividu figuré par M-r Oberthür, fut trouvée le 1 Juillet à Tä-tsien-loù. 

Les rondelles ocellées du milieu des ailes, caractéristiques du 
genre Saturnia, sont pâles et à dessin indécis sur la figure donnée 
par M-r Oberthür, tandis qu’elles sont très fortement et nettement 
dessinées, à la manière de celles de la Spimi, Pavonia etc, dans 
notre $,—au point que je l’avais prise pour une espèce distincte 
de la Bieti. Mais M-r Oberthür, auquel j'ai envoyé un dessin très 
exact de notre individu, m’écrit que ce dessin représente bien son 


espèce. 


Odonestis Pruni L. 
Un &, pris le 23 Août à Li-fan-fou, dans le Sé-Tchouen, n’est 


pas à distinguer des individus d'Europe. 


Bhima Potanini Alph. 
Pyrosis Potanini Alph. Iris B. VIII, 1895, p. 186—187. 


«a —3$ mm. 
A B. Eximia Ob. differt alis anticis latioribus, munus protractis 
alarumque posticarum pagina basali nigricante nec non margine lato 


postico n1gr0 1nleoro. 


134 


Cette espèce, plus petite que l’Exnia Ob., a les premières ailes 
plus larges, moins allongées, mais dessinées tout à fait comme dans 
cette dernière. Seul le point blanc discocellulaire est plus rond et 
non évasé sur son côté externe. 

Les ailes postérieures, du même jaune-brunâtre que dans Eximia, 
sont moins transparentes et elles ont tout le tiers basilaire envahi 
par le noir. Leur marge postérieure noire est large et entière et elle 
contourne presque toute l'aile régulièrement, sauf le milieu de la 
côte (où elle est interrompue par la bande médiane jaune-brunâtre) 
et le bord anal où aboutit cette même bande. Or cette bande jaune- 
brunâtre est resserrée par le noir de la base, tant près de la côte, 
que près du bord anal et elle s’élargit très considérablement sur le 
milieu de laile. 

Un seul 4 fut pris le 22 Mai 1893 dans le Kham, près du 
village Si-o-lo, par l'expédition Potanine.» 

Le très intéressant travail du prof. D-r Chr. Aurivillius sur les 
Lasiocampides paléarctiques, publié dans l’Iris, B. VII, nous montre 
que cette espèce, tout comme l’Exmia Ob. et l’Idiola Graes., appartient 
au genre Bhima Moore, dont Pyrosis Ob. est synonyme. 


Aroa nov. sp? 

CE 9 ONE 

Espèce à corps et ailes unicolores brun-ocre-clair, les antérieures 
obscurcies (surtout dans leur moitié subcostale) d’écailles noirâtres, 
sauf une strie longitudinale, non atomée, qui occupe la moitée infé- 
rieure de la cellule et atteint le bord postérieur. Le revers de toutes 
les ailes, d’une teinte plus orangée que sur le dessus, est dépourvu 
de dessin. La tige des antennes est de la couleur des ailes, les la- 
melles étant fuscescentes. Je crois que cette grande espèce, à ailes 
comparativement très larges, est inédite, car je n’ai pu trouver sa 
description nulle part. 

Aussi, si d'ici là, je ne parviens pas à la déterminer, vais-je la 
figurer das le prochain volume des «Mémoires». 


135 


Je me réserve le droit de la nommer, en ce cas, Aroa Chi- 
nensis Alph. 
Les deux & d ont été pris dans le Sé-Tchouen en Juillet, l’un 


à Tao-pa, l’autre à Tsyn-tsy-sian. 


Leucoma Salicis L. var. Candida Star. 

Mém. s. I. lép. Romanoff VI, p. 308—309. 

Un &, à Mao-piu-koou, le 28 Juillet; une $, à Ta-choui-van, 
le 2 Septembre. 

Ces deux individus appartiennent à la vatiété Candida Stgr., qui 
habite aussi le Japon et la Corée, comme l’attestent des individus 
de la collection de Son Altesse Impériale. 

Peut-être la connaissance des premiers états nous apprendra-t- 
elle, que la Candida Stgr. est spécifiquement distincte de la Sa- 
licis L. 

Dans le volume III de ces «Mémoires», feu le D-r Fixsen a 
déterminé les individus rapportés de Corée par M-r Herz, comme des 
Salicis typiques, maïs ces individus appartiennent bien à la Candida 
Star. 


Ocneria Dispar L. 
Le seul &, trouvé en Août dans le Sé-Tchouen, est de coloration 
claire. 


Thyatira Opalescens Alph. nova. sp. Tab. IX, fig. 7, à. 

d'Ê£ —3I—32 mm. 

Corpore gracili, alis anticis longiusculis maculis e roseo albido- 
opalescentibus variegatis; macula ordinaria basali, costam non tan- 
gente, longiuscula, extus acuminata; alis posticis dilute albido-grisers. 

Cette espèce se distingue de toutes les Thyatirae paléarctiques 
par la structure grèle du corps ainsi que par les ailes supérieures 
plus allongées, plus étroites, quoique étant très arrondies à l’apex. 
Nous retrouvons dans la disposition du dessin les deux taches 


136 


caractéristiques du genre: la grande basilaire et celle de l'angle 
interne, mais dans la partie apicale, au lieu de taches nettement 
définies, nous voyons que l’apex et la partie subapicale, descendant 
jusqu’ à la tache de l’angle interne, sont d’un blanc marbré de 
rosâtre et de grisâtre. 

Cette dernière partie est obscurcie sur le bord postérieur au-dessus 
de la nervure II, cet obscurcissement passant, en cet endroit, sur la 
frange. Une raie submarginale, composée de traits noirs internervu- 
raux, longe le bord postérieur sans jamais le toucher, —du moins 
chez les deux sujets que j'ai devant moi. La tache basilaire blanche, 
lavée plus ou moins de rose, n’atteint pas la côte; elle est grande, 
allongée et se termine extérieurement en pointe aiguë, après quoi 
elle revient vers la base, longe la nervure [ et puis, par une mince 
ramification verticale, atteint le bord inférieur. 

Une grande tache gris-brun, placée dans cette tache basilaire 
(audessus de la nervure TI), fait apparaitre la partie supérieure de cette 
tache (rose-blanc) en forme d’arc. La côte, sur le milieu de son 
parcours, est teintée de blanc-rosâtre qui se confond graduellement 
avec le brun-gris du fond de laile, mais qui laisse apercevoir l’orbi- 
culaire (petite) et la réniforme, finement écrites en gris. Cette 
éclaircie est marbrée de gris et de brunâtre sur la côte même. 

Les ailes inférieures sont d’un gris-blanchâtre sale, plus claires 
sur le milieu et elles sont immaculées. Les deuxièmes ailes sont 

sur le revers d’un blanc sale et sans dessin; les premières sont 
gris-noir, avec quelques points costaux blancs, dont le point sub- 
apical oblique est le plus voyant; L’on y voit en outre, par trans- 
parence, les contours de la tache basilaire et de celle de l’angle interne. 

M-r Potanine rencontra cette espèce, le 1$ Juillet 1893, dans 

une Vallée nommée Tchin-Kiaï située au Nord de Tä-tsien-loù. 


Acronycta Major Brem. 
Un grand & (enverg. 64 mill.) de Guan-in-pou et une 9, plus 
petite, de Tsy-toun, dans le Sé-Tchouen, en Août. 


197 


Il ne diffèrent pas des individus de la Corée et dépassent, avec 


ceux-ci, en grandeur les individus de la Sibérie orientale. 


Bryophila Confucii Alph. 

Mém. s. 1. lép. VI, 1892, p. 19, pl. I, fig. 8, 9. 

Aujourd’hui nous connaissons le 4 de cette espèce d’après un sujet 
trouvé dans le Kham, à Batang, le $ Juin 1893. 

Il se distingue des 4 & des autres espèces du genre par ses 
antennes assez longuement bipecténées, ce qui pourrait, dans l’avenir, 
donner lieu à la création pour cette espèce d’un genre nouveaux. 

Ce & est considérablement plus petit que la $ d’Ou-pin, qui nous 
a servie de type. Son envergure est de 29 mm., contre les 36 mm. 
de la 9. Le dessin des ailes est identique à celui de cette dernière, 
mais pas la coloration qui, chez lui, est d’un gris clair lavé de 
brun-rouge. 

Les deuxièmes ailes sont gris-fuscescent bien plus sombre que 
dans la ©. Sur le revers les ailes sont plus unicolores, plus gris- 
foncé que dans la 9, avec la côte des supérieures et la frange de 
toutes les ailes très claires, blanchitres. 


Agrotis Ypsilon Rott. 
Un individu ordinaire en Juillet. Sé-Tchouen. 


Agrotis Islandica Ster. var. Rossica Stor. 
Un @, de la forme dont les premières ailes sont marquées de 
blanchätre, fut pris dans le Kham le 28 Mai. 


Mamestra Potanini Alph. Tab. IX, fig. 10, à. 

«ris» B. VIII, 1895, p. 192—193. 

d — 37 mm. 

«Pulchra species facie habituque Reticulatae affinis sed anticis ob- 
scurioribus, velutinis, vena IT inter strigas medias ubique albido late- 
marginata, margine inferiori albescenti strigaque postica angulata (non 
sinuata), valde distincta. 


Cette superbe découverte de M-r Potanine appartient, par son 


138 


habitus et le caractère général du dessin, au groupe de la Reticulata 
Vill. et Tex/urata Alph., quoiqu’elle en soit très différente. 

En premier lieu je dois dire que les yeux de la Pofanini sont 
bien plus brièvement velus que dans ses congénères précitées. 

Le fond des antérieures est un brun-violacé plus foncé, princi- 
palement sur le milieu de l’aile, ce qui donne à celle-ci un aspect 
velouté. La coudée, plus claire que le fond, violâtre-clair, au lieu 
d’être sinueuse fait un angle externe en dehors de la réniforme et 
elle atteint, obliquement, le bord inférieur en ligne presque droite, 
étant légèrement crénelée sur son parcours entre le sommet de 
angle et le bord inférieur. 

L’orbiculaire centrée de noir est très petite, n’atteignant pas les 
deux nervures qui forment la cellule, mais elle est posée oblique- 
ment comme dans la Reficulata. La réniforme, par contre, est grande 
et largement teintée de brun sur sa moitié externe. L’ondulée, écrite 
finement en blanc, ainsi que toute la partie de l’aile en dehors de 
la coudée, la frange comprise, sont très semblables aux parties 
correspondantes de la Reticulata, sauf qu'il y a à lapex un petit 
triangle blanc-violâtre que la Reticulata n’a pas. 

Ce qui est très caractéristique pour la Pofanini, c’est la nervure 
IT qui, du point de sa naissance, jusqu’à la coudée, est largement 
bordée des deux côtés de blanc-violätre comme l’est aussi le bord 
inférieur de l'aile. 

La côte est pointillée de noir et de blanchâtre comme dans Reti- 
culata et Texturata. 

La Potanini a les ailes postérieures en dessus et toutes les ailes 
en dessous pareilles à celles de cette dernière espèce, mais considé 
rablement plus foncées. 


Province Sé-Tchouen». 


Mamestra Nigerrima Warren. 
Warren Proceed. Z. S. L. 1888, p. 302. 
Hadena Nigerrima dans Hampson Faun. Ind. Moths Vol. II, p. 202. 


Une 9 prise le 16 Juin entre Ho-tchou-koï et Si-o-lo. 


res 


J'ai déjà dit ailleurs, dans ce volume, les raisons qui m’empèchent 
d'adopter pour les espèces à yeux velus le genre Hadena Schrank, 
comme le fait M-r Hampson, I. c. p. 198. 


Arcte Coerula Gn. 


Cocytodes Coerula Gn. Noct. 111, p. 41. 
Un sujet du Sè-Tchouen. 


Epiplema (Erosia) Himala Butl. var. Evanescens Alph. 
nova. 

Varietas albidior, signis nigris omnium multo angustioribus, evanes- 
centibus maculaque aurantiaca posticarum minus extensa. 

En comparant les trois sujets trouvés le $ et le 7 Août 1893, 
dans la vallée de la rivière Fou-bian-ho, aux Himala typiques du 
Sikkim et des montagnes Khasis, l’on est tout d’abord tenté de les 
prende pour deux espèces différentes, — mais je crois que nous n’avons, 
en eux, que des représentants d’une mème espèce. La race que je 
nomme Ævanescens se distingue par le dessin noir très oblitéré 
et, par conséquent, par la plus grande étendue du blanc de 
nacre des ailes. En eflet, toutes les lignes noires transversales des 
ailes, chez ces individus, sont très finement et faiblement indiquées, 
la tache orange des inférieures étant en même temps plus claire et 
moins large que dans Himala. 


Cette variété n’est pourtant pas celle signalée par moi dans le 
VI volume des «Mémoires», p. $2—53, également du Sé-Tchouen, 
mais dont nous n’avons plus reçu d'individus depuis. Cette dernière 
(une @ ) est bien plus petite et représente probablement une seconde 
race géographique de la ÆHimala. 


Il faudrait avoir un matérial bien autrement grand, que celui 
que nous possédons du Sé-Tchouen, pour savoir si nous avons 
affaire ici à deux races distinctes ou à une seule, mais bien vari- 
able alors. 


140 


Atossa Nelcinna Moore var. Chinensis Leech. 

BIG Z RS MIE 7 NDS 72 DGA RIE SE EE 

Leech, Entomologist t. XXIII, 1890, 83. 

Elwes Proc. Z. S. L. 1890, p. 380—38r. 

M-r H. J. Elwes, L. c., croit que la var. Chinensis Leech. n’est 
pas séparable du type de Moore. En ce qui concerne notre 9, que 
je considère appartenir à la Chinensis Leech, je la trouve très diffé- 
rente des ® 9 de la Nelcinna que nous avons reçues par M-r Jan- 
kowski de la Corée et qui sont bien de la forme typique. 

Cette ® de la var. Chinensis Leech fut prise à Va-ssou-koou, 
dans le Sé-Tchouen, le 14 Juillet. Elle se distingue du type par un 
grand envahissement des ailes par les écailles grises et par la teinte 
jaune-verdâtre des ailes inférieures, très prononcée dans les endroits 
non sablés de gris-noir, — ainsi près de l’angle anal. Cette $ n’a 
pas de collier jaune, mais je suppose que c’est un caractère vari- 
able, car les Nelcinna de la Corée (espèce qui, au dire de M- 


Elwes, ne doit pas avoir de collier jaune) l’ont très distinct. 


Biston Betularius L. var. Fumosarius Alph. sova. 

Var. alis infumatis creberrime nigro-bulverulentis. 

Dans la collection de Son Altesse Impériale se trouvent quelques 
sujets du Betularius, de diflérents points de la Transcaucasie, dont 
le fond des ailes est comme enfumé, tantôt plus clair, tantôt plus 
foncé. En outre les ailes sont plus fortement sablées de noir que 
dans le type ordinaire. 

Monsieur Christoph, que la mort a empêché de décrire cette 
race assez constante, lavait pourtant nommée en collection, var. 
Fumosaria, nom que je garde à l’insecte. 

Quant à la 9 de TÂ-tsien-loù, trouvée en Mai, elle s’avoisine 
beaucoup de cette race de la Transcaucasie, mais elle s’en distingue 
par un caractére assez tranché, notamment par la coudée noire de 


toutes les ailes très entière et plus forte. En outre les ailes, forte- 


PRE 


tement sablées d’écailles noires, ont une teinte plus franchement 
grise, moins lavée de brunâtre, que dans les individus de l'Arménie. 

Si tous les individus du Sé-Tchouen présentent ces caractères 
distinctifs ils devront porter un autre nom de variété mais, en atten- 
dant, l’unique $ que nous possédons peut rester sans inconvénient 
avec la var. Fumosarius. 

Monsieur Hampson, dans le Vol. III, des Moths of Ind. etc. 
p. 245 et 59, réunit l2 genre Amphidasis Tr. à celui de Biston 


Leach, comme synonyme, en quoi je crois devoir suivre cet 
auteur. 


Biston Thibetaria Ob. 

Et. d’Ent. livr. XI p. 32 pl. V, fig. 30. 

Un sujet trouvé le 9 Juin à Batang, dans le Kham, avec la 
raie noire médiane traversant toutes les ailes comme en signale 
quelques sujets, Z. c., M-r Ch. Oberthür. 


Hemerophila Dejeani Ob. 
Tâ-tsien-loû, en Juillet. 


Boarmia Leptoptera Alph, nova sp. Tab. X, fig. 4, à. 

g—38 mm. 

Habitu Æupitheciarum, corpore gracili; dilute cinerea, pro parte 
ochraceo variegata, paucissime signata. 

Par la coupe des ailes cette espèce diffère de toutes les espèces 
du genre, à moi connues, et elle a plutôt l’habitus d’une gigantes- 
que Eupithecia, que d’une Boarmia. 

Ses ailes, dont les supérieures ont la côte plus arquée que d’ordi- 
naire, sont faiblement écaillées. Elles sont d’un gris-cendré clair, un 
peu argenté, lavées par endroits de brun très clair, qu’il serait peut- 
être plus juste de nommer jaune-ocracé. Ainsi les ailes supérieures 


le sont: à leur base, le long du bord inférieur, à l'extérieur de la 


142 


coudée et le long du bord postérieur; les inférieures, — en dehors 
de la coudée. 

La coudée fuscescente, assez nette entre la côte des supérieures 
et le coude, n’est indiquée, au-dessous de celui-ci ainsi que sur les 
ailes inférieures, que par de petits points noirâtres assis sur les 
nervures. 

L’ondulée blanchätre, que l’on ne distingue que difficilement et 
seulement sous un certain jour, est très éloignée du bord posté- 
rieur, étant appuyée de quelques écailles noirâtres du côté interne, 
entre les nervures III et V. Cette petite agglomération d’écailles 
foncées, qui suit sur ce parcours les ondulations de l’ondulée, at- 
teint presque la coudée. De petits points limbaux noirâtres, sur le 
bord postérieur de toutes les ailes, un trait vertical au bout de la 
cellule des supérieurs et un tout petit point discocellulaire aux 
inférieures, est tout ce que l’éspèce nous offre comme dessin, si 
lon y ajoute deux petits points foncés, équidistants, placés sur la 
côte des supérieures entre la naissance de l'aile et la coudée. 

Le revers est gris-clair, unicolore, avec des traces de points 
centraux aux quatre ailes et les vestiges de la coudée aux infé- 
rieures. 

La calvitie, caractéristique pour le genre Boarmia, à la base des 
supérieures, est ronde et grande dans la Leptoptera.. 

Un seul 4 trouvé le 18 Juillet dans le Sé-Tchouen. 


Abraxas Nymphidiaria Ob. 

Et. d’Ent. XVIII, livr, p. 54. pl. 2, fig. 28. É 

Trois sujets de Taï-Sian-Guan, dans le Sé-Tchouen, en Juillet 

Cette espèce n’est peut-être pas une vraie Abraxas, car la struc- 
ture des pattes de derrière du 4 me paraît être sans la fosse 
longitudinale qu’ont toutes les vraies Abraxas. 


Abraxas Sylvata Sc. 


Tâ-tsien-loû. Juillet. 


3143 


Halthia Aurantiaca Alph. 


Mém. s. [. lep. Roman. vol. VI p. 56. pl. IIL fig. 2, &. 

M-r Potanine a rapporté de la vallée de la rivière Kou-Seur, 
dans le Sé-Tchouen, une @ de cette espèce en tout pareille, par 
la coloration et le dessin des ailes, au & décrit et figuré /oco 


citato. 


? Caustoloma Oberthüri Alph, Tab. IX. fig. 6, 4 

«ris» B. VIII 1895, p. 207. 

gd —3s mm. 

«Statura habituque affinis Caustolomae Triangulum Ob. Differt 
maculis anticarum alisque posticis aurantiacis. Alae anticae maculis 
mediis duabus, superiore costam tangente, — media (triangulari) mar- 
ginem inferiorem non tangente. Macula triangularis basalis fasciaque 
antemarginalis ut in C. Triangulum constructae. Alue posticae striga 
transversa postica fusco-violacea distinctissima. Subtus signata ut C. 
Triangulum sed alis omnibus aurantiacis diversa. 

Les antennes du n’étant pas pectinées, je me demande si c’est 
véritablement au genre Caustoloma Ld, qu’appartiennent la Trian- 
gulum Ob. ainsi que la nouvelle Oberthüri Alph. 

Je la place, en attendant, dans ce genre parce que Mr. Ch. 
Oberthür, auquel je me fais le plaisir de la dédier, y a placé la 
Triangulum, dont POberthüri est extrèmement proche. 

L’habitus, la taille et le caractère du dessin sont pareils dans ces 
deux espèces qui n’en sont pas moins bien distinctes, tant par cer- 
tains détails de dessin, que par la coloration. 

En premier lieu la couleur des taches des antérieures, jaune-pâle 
dans Triangulum, est jaune-orange dans Oberthüri. 

La disposition et la configuration de la tache basilaire et de 
l’antimarginale (sauf que cette dernière est plus profondément dé- 
coupée, au-dessus de la nervure II, par le noir du fond) est sem- 
blable dans les deux espèces. Mais la grande plaque triangulaire, qui 
occupe tout le milieu de l'aile dans Triangulum, est remplacée dans 


144 


Oberthiüri par deux taches, dont la supérieure est assise sur la côte 
même, tandis que l’autre, en forme de pyramide, est placée dans le 
milieu de l’aile ayant sa base tournée vers la naissance de Paile et 
son sommet vers le bord postérieur. Elle n’atteint pas le bord infé- 
rieur. C’est le contraire dans Triangulum, où la grande plaque du 
milieu touche le bord inférieur par l’un de ses angles, mais qui 
n'arrive nulle part jusqu'à la côte. Les deuxièmes ailes, au lieu 
d’être blanc-jaunâtre-satiné comme dans Triangulum, sont jaune- 
orange encore plus chaud que ne le sont les taches des antérieures. 
Elles sont traversées par la coudée brun-violâtre fortement accusée; 
la nervure transversale est finement marquée en noirâtre. Une raie 
brun-violâtre longe le bord anal jusqu’à sa jonction avec la coudée. 
La frange de toutes les ailes ainsi que le fond des antérieures est 
du même brun-violâtre dans les deux espèces. 

Sur le dessous les deux espèces sont bien pareilles et cadrent 
bien avec la description donnée par Mr. Oberthür pour la Trian- 
gulum, sauf que dans la nouvelle espèce les ailes sont ici, comme 
sur le dessus, jaune-orange. 

Un seul &, le 26 Juillet 1893, de Tâ-tsien-loû. Potanine». 

Tout dernièrement nous avons reçu quelques individus des deux 
sexes de l’Oberthüri du Sé-Tchouen, recueillis par Mr. M. Bere- 
sowsky. Les deux sexes sont pareils et, quoique les individus rap- 
portés varient individuellement, ils me prouvent, d’une manière in- 


contestable, que c’est une espèce distincte de la Triangulum Ob. 


? Caustoloma Triangulum Ob. 
Etudes a’Ent. livr. XI p. 32 pl. I fig. s. 


Un sujet 4, en tout pareil au dessin donné par Mr. Oberthür, 
fut pris à Tä-tsien-loû. 


Psyra Cuneata Wlkr. 
Cat. Br. M. XXI. p. 483. 


Une grande @, fortement dessinée, avec les taches anguleuses 


HSE 


d’un noir intense et très développées. Les inférieures sont fortement 
envahies par les écailles grises. 
Les ailes supérieures sont d’un jaune-d’ocre tirant sur le brun. 


Le 2 Juillet; Tà-tsien-loû. 


Loxaspilates Hastigera Butl. 

Un & de TÂ-tsien-loû; 22 Juin. Cet individu ressemble d’assez 
près à la figure donnée par Butler dans les VII. Het. Br. M. part VIL p. 
112 pl. CXXXVIL, fig. 4; la seule différence consiste en ce que l’ondu- 
lée antimarginale est, chez notre individu, plus profondément si- 
nueuse. 


Stamnodes Depeculata Ld. var. Narzanica Alph. 
St. Dep. var. Thibetaria Ob. Et. d’Ent. livr. XI, pl. VI. fig. 44; Alph. Mém. 
s. 1. lép. Romanoff. t. VI. p. 74-76. 
Les deux sujets rapportés du Sé-Tchouen (Tä-tsien-loû et Dabo- 


Chan; Juin, Juillet) confirment ce que jai dit sur cet insecte, 1. c. 


Polythrena Coloraria H.S. 
Un & de Taiï-sin-Guan-lin, pris le 22 Juillet, ne diffère en rien 


du type sibérien. 


? Cidaria Brephos Ob. 
Odezia Brephos Ob. Et. d’Ent. livr. IX, p. 22, pl. IL, fig. 3 


Deux sujets du Sé-Tchouen, en Juillet. 


? Cidaria Lamae Alph. nov. sp. 

gd ® —2$—26 mill. 

Subsimilis praecedenti; differt alarum anticarum fascia subcostali 
alba, sinuosa et minus conspicua, aurantiacisque posticis mnigromargi- 
nahs, Strigis mediis sinuosis (partim interruptis) nigris tribus. 

Cette bien charmante espèce ressemble beaucoup par l’habitus, 
la coloration et la disposition du dessin, à la Brephos Ob., dont 


10 


146 


elle à aussi la taille. Elle a, en même temps, des affinités avec la 
C. Excentricata Alph., figurée dans ce même volume. 

Je crois que ces trois espèces, qui peuvent provisoirement res- 
ter dans le vaste genre Cidaria (sensu Ledereri), devront consti- 
tuer, dans la suite, un genre à part. 

La Lamae, dont nous avons devant nous deux & & et une 9, 
les premiers de Tä-tsien-loù (Juillet), la dernière du Kham (Juin), 
se distingue aisément de la Brephos Ob. par le dessin. Les supé- 
rieures sont dessinées à peu près comme dans cette dernière, mais le 
fond étant dans Lamae plus clair, il en résulte que le dessin chez 
elle est plus distinct et l’on peut y suivre le parcours de toutes les 
lignes ondulées transversales bien mieux que dans la Brephos, où 
ces lignes sont absorbées par le fond plus noirâtre des ailes. 

La coudée, qui fait une ondulation vers l’extérieur en face de 
la cellule, rend la raie blanche, qui la limite extérieurement, non 
droite mais découpée en cet endroit. Extérieurement cette raie 
blanche (qui est droite sur les deux côtés dans Brephos) a la même 
ondulation que du coté interne et, en outre, elle est finement divisée 
dans sa longueur par une ligne fine fuscescente près de son bord 
extérieur. 

L’ondulée blanchâtre est plus accentuée que dans la Brephos 
et elle se termine, sur la côte, par un point blanc comme dans 
cette dernière. 

La frange de toutes les ailes est plus distinctement alternée de 
blanc dans la Lamae. 

Les deuxièmes ailes, d’un orange intense, ont la marge noire 
comme dans Brephos. Les raies transversales noires, qui ne sont 
présentes dans cetie dernière que près du bord anal, au nombre 
de quatre, sont disposées de même dans la Lamae, mais trois de 
ces raies sont continuées jusqu” à la côte, étant très sinueuses (prin- 
cipalement l’externe) et interrompues sur quelques endroits de leur 
parcours; — seule la raie de l’angle anal reste non continuée, tout 
comme dans la Brephos. | 


û 


en 


Sur le revers les deux espèces se ressemblent davantage mais, 
en outre des ailes inférieures dessinées comme sur le dessus, les 
antérieures, entre la coudée noire (fortement accusée) et la nais- 
sance de l’aile, sont traversées pat deux lignes noires interrompues, 
dont l’extérieure passe par le point noir discocellulaire. 

La figure de cette belle espèce paraîtra dans le prochain volume 


de ces «Mémoires». 


Cidaria Lugens Ob. 
Et. d’Ent. livr. XL pl. II fig. 4; 
Et. d’Ent. livr. XVIIL p. 38 pl. III fig. 38. 


Deux sujets de Tâ-tsien-loû. 


Cidaria Semenovi Alph. Tab. IV fig. 9. &. 

Melanippe Ouanguemetaria Ob. Et. d’Ent. livr. XVIII p. 38—39 pl. IV, 
fig. 52. 

Cidaria Lugubris Ster. «ris» B. VIII, 1895, p. 338. 

Sé-Tchouen. Cette espèce varie considérablement par l’épaisseur 
du dessin noir. Les individus du Sé-Tchouen semblent n'avoir que 
rarement un lavis brun-doré sur l’ondulée submarginale, ce qui est 


la règle pour les individus de la province Amdo. 


Cidaria Hastata L. var. Moerens Alph. nova. 

Var. obscurior, a Hastata typica differt fascia media alba per 
omnes continuata ubique fusco limitata (cum striga undulata sub- 
marginali non conjuncta), parte basali omnium obscuriori strigulis 
minutis albis variegata. 

Cette race, dont je n’ai qu'un 4 devant moi, qui vient de Tà- 
tsien-loû, égale les plus grands individus dela Hastata typique, dont 
elle se distingue principalement par une plus grande étendue de la 
coloration noire (brun-fuscescent), tout en gardant la bande blanche 
du milieu large. 

La moitié basilaire de l’aile, jusqu’ à la bande blanche, est 


* 


148 


presque entièrement noire, recouverte de petites stries blanches, 
qui sont les restants de l’extrabasilaire et des taches blanches que 
nous voyons dans le type ordinaire de la Hastata L. La bande 
blanche, de largeur ordinaire, est, aux supérieures, À peine pointillée 
de noir sur les nervures et la dent qu’elle projette vers l’extérieur, 
entre les nervures IIl et IV, est moins saillante que dans les indi- 
vidus ordinaires, — elle n’atteint donc pas la tache élargie blanche 
de londulée, comme c’est presque toujours le cas dans le type. En 
cela elle s’avoisine un peu de la var. Gothicata Gn. du Labrador et 
de la Laponie. 

Elle se distingue pourtant de cette dernière par la bande blanc- 
pur, immaculée, des ailes inférieures qui, tout aussi large que dans 
la majorité des individus typiques, est moins sinueuse extérieure- 
ment que dans ceux-ci. L’ondulée des ailes supérieures est très 
réduite dans la var. Moerens et celle des inférieures est presque nulle, 
ne laissant de traces que dans la région de l’angle anal. La frange 
est moins distinctement entrecoupée de blanc que dans Hustata. 

Il est fort possible que d’autres sujets de la même provenance 
se sapprocheront plus ou mois du type Hastata et de ses variétés 
connues, mais je crois que la Moerens appartient à une race assez 
caractéristiqne, propre à la Chine occidentale et qui pourrait bien 
être une forme intermédiaire entre la Hastata L. et la Hecate Butl. 
qui, cette dernière, habite outre le Japon aussi la Corée, d’où nous 
a possédons. 


Cidaria Mandschuricata Brem. 
Un &', pris le 16 Juillet à Tä-tsien-loù, ne diffère pas du type 
sibérien. 


Asthena Plurilinearia Moore. 

Somatina Plurilinearia Moore. Proc. Z. S. L. 1867, p. 645. 

Acidalia Unistirpis Butl. Il. Het. Br. M. IL, p. sr, pl. 37, fig. 7. 

Asthena Plurilinearia Moore. Hamps. Moths Ind. II, p. 417. 

Un individu fruste, mais qui est d’une teinte plus grisâtre, 


re 


moins jaune, que ceux des Indes et de la Sibérie, fut pris à Tà- 
tsien-loù. 


Venusia (Cidaria) Tcehraria Ob. 
Et d’Ent. livr. XVIIL, p. 29, pl. IL, fig. 32. 
Un & des rives de Ta-djin-ho, en Juin. 


Scotosia Dubiosata Wikr. 

Cat. Lep. Br. M. XXV p. 1352. 

Hamps. Moths Ind. II, p. 344. 

Scotosia Sideritaria Ob. Et. Ent. livr. X, p. 34 pl. 1, fig. 13. 

Mai, Juin, Juillet. Tàä-tsien-loù, Dabo-Chan. Nos Individus sont 
plus grands, en moyenne, que ceux figurés par M-rs Oberthür et 


Hampson. Varie considérablement. 


Photoscotosia (Trichopleura) Bicolor Moore. 
Larentia Tonchignearia Ob. Et. Ent. livr. XVIIL p. 38, pl. V, fig. 66 et 67 
Un &; Tâ-tsien-loù. 


Kuldscha Oberthüri Alph. Tab. IV fig. 8, a. 

Horae Soc. Ent. Ross. XXVI, 1892, p. 458. 

Deux individus frustes appartiennent sûrement à cette espèce 
décrite plus complètement, dans ce même volume, dans Particle sur 
les Hétérocères rapportés d’ÂAmdo par M-r Groum-Grshimailo. 

Les deux sujets du Sé-Tchouen ont été pris, à Dabo-Chan et 
Tâ-tsien-loù, en Juin 1893. 


Juillet 1896, 
St-Pétersbourg. 


Note. M-r Potanine a encore rapporté deux espéces du genre Triphosa, 
lune voisine de la Taochata Ld., de Si-o-lo dans le Kham; — l’autre, plus voi- 
sine de l’Afbiplaga Ob., mais sans la tache blanche aux supérieures. 

Ces intéressantes espèces, qui sont très probablement inédites, paraîtront 
dans le prochain volume de cette publication. 


LÉPIDOPTÈRES 


Lépidoptères de l'Amour et de la Corée. 
PAAYR 


S. ALPHÉRAK Y. 


Le zélé et infatigable investigateur de la faune de l’extrème 
Orient, M-r M. Jankowski, nous a fait parvenir de ces lointains 
parages un certain nombre de lépidoptères parmi lesquels se trouvent, 
tant des espèces restées jusqu'ici inédites, que des espèces connues 
mais nouvelles pour ces localités. Nous subdivisons ce mémoire en 


deux parties 
L Contribution à la faune de l'Amour. 


Zalissa Jankowskii Alph. Tab. XI, fig. 2, 9. 

3 $ —43—47 mil. 

Alae anticae in medio, sub costa, cinereae venis flavido—cinereis 
lenuiter striolatae, macula subapicali margineque inferiori brunneo- 
violaceo, rufo caeruleoque varüs, alis posticis aurantiacis margine 
bostico lato, nigro, ante angulum analem macula rubra notato, puncto 
centrali nigro. Subtus aurantiacae in medio nigro punctatae apicibus 
brunneis, ciliis cineraceis. 

A. Z. Venusta Leech, cui proxima esse videtur, distinguitur macula 
rubra marginis posticis posticarum nec non alis omnibus subtus au- 


rantiacis, non albidis. 


152 


Amur; China septentrionalis; Korea. 

Cettc espèce paraît être voisine de la Venusta Leech (Seudyra Ve- 
nusta Leech. Proceed. Zool. Soc. Lond. 1888 p. 614, pl. 31, fig. 2), mais la des- 
cription ne laisse pas de doute que nous avons, dans la Jankowskii, 
une espèce distincte de cette dernière. La partie costale, subcostale 
et médiane de l’aile supérieure, entre la grande tache apicale et le 
large espace au dessus du bord inférieur (mélangé de noir, de violâtre, 
de bleu et de brun), est d’un gris-cendré-jaunâtre, le fond foncé 
etant envahi, en cet endroit, par des écailles de cette couleur; en 
outre les nervures, sur ce parcours, sont cendré-jaunâtre-clair. Les 
deux taches cellulaires cerclées de gris-cendré sont bien apparentes 
quoique, à leur tour, elles sont fortemenl sablées de ces mêmes 
écailles claires. La tache subapicale est marquée à l’extérieur de la 
coudée (géminée, cendré-clair), d’un trait rouge court et peu large, 
mais qui ressort bien vivement sur le fond foncé qui l’entoure. Les 
ailes inférieures sont jaune-orange avec une large bordure noire, 
faiblement sinueuse du côté interne et contenant une tache rouge 
près de l’angle anal; parfois il y a, sous cette tache rouge, une ligne 
longitudinale rouge incluse dans la bordure, qui part de Pangle anal 
et suit le bord postérieur jusqu’ à environ la moitié de la longueur 
de celui-ci. Le point discocellulaire noir est petit et rond. 

Les ailes supérieures de cette espèce ont l’apex aigu et le bord 
postérieur de toutes les ailes ondulé, comme ne l’ont pas les autres 
espèces du geure Zalissa de la collection de Son Altesse Impériale. 
Le thorax participe de la coloration claire des ailes supérieures, le 
métathorax, des parties foncées. L’abdomen est jaune-orange avec 
quelques faisceaux de poils foncés, à reflet bleuâtre, sur la partie 
dorsale des trois premiers segments. 

Sur le revers toutes les ailes sont jaune-orange avec une large 
bordure brun-rouge dans le &, cette bordure disparaissant presque 
tout à fait sur les inférieures de la 9. Les ailes antérieures ont 
deux points noirs à l’endroit de la réniforme et de l’orbiculaire; les 
inférieures ont un point discocellulaire noir très rond. Deux © 9 furent 


153 


envoyées par M-r Jankowski de la Corée en 1894. Un & vient de 
Sidémi et, enfin, un très vieux exemplaire d se trouvait, avec 
létiquette: China septentrionalis, dans la collection Kaden. Nous 
venons de recevoir de M-r Jankowski, presque au moment d’aller 
sous presse, une série de fort beaux sujets de cette espèce. Ils provien- 
nent de la Corée et ne diffèrent des individus que je viens de 
décrire que par leur plus grande fraîcheur. 

C’est tout récemment, aussi, que j'ai pu étudier la description 
de la Seudyra Subflava Moore, dans les Ann & Mag. Nat. Hist. 4 ser, 
1877, p. 85. Cette description s’adapte presque tout-à-fait à l’insecte 
que je viens de dédier à M-r Jankowski, mais l’absence, dans cette 
description, de la tache rouge-fauve dans la bordure noire près de 
l'angle anal des ailes inférieures, et la bordure elle-même étant 
désignée comme brun-doré, je ne puis conclure si nous avons, oui 
ou non, livré un synonyme de la Subflava Moore, en décrivant la 
Jankowskii. 


Cossus Vicarius Wikr. Tab. XI, fig. 3, 9. 

Wlkr. Cat. L. B. M. XXXIL p. 584 (1865). 

Nous possédons deux @ $ qui cadrent parfaitement avec la 
description donnée par Walker du Vicarius de Chang-Haï et qui 
ne peuvent appartenir qu’ à cette espèce. Le très fidèle dessin dû à 
M-r Rybakow représente l’une des deux 9 ©, qui ne se distinguent, 
lune de l’autre, que par une envergure différente (l’une = 66, 
l’autre — 72 mm.). 

La première de ces $ $ nous est parvenue, il y a quelque temps, 
ensemble avec d’autres lépidoptères recueillis par M-r Gavronsky sur 
l’Oussouri, la deuxième a été trouvée, par M-r Jankowski, à Sidémi. 

Nous savons par M-r J. H. Leech (Proceed. Z. S, L. 1888, 
p. 646), que cette espèce habite également la Corée et le Japon. 


Note. M-r Leech, L. c., croit, que le D-r Fixsen, en signalant pour la Corée 
le Cossus Cossus, a pu se tromper, mais je puis certifier que c’est bien cette der- 


nière espèce que M-r Herz avait rapportée de la Corée, et non le Vicarius. 


Re 


Hypopta Sibirica Alph. Tab. XI, fig. $ a, b, & 9. 

«ris» B. VIIL 1895, p. 185—186. 

d 'd— 31 — 36 MM. ? —/7412 mm. 

«Antennae brunnescentes in uiroque sexu bipectinatae; bhabitu 
H. Caestri Hb. Alae anticae costa cellulaque niveis, mediae, sub cellula, 
nervis albidis exceptis, brunneae fusco-striolatae; ciliae albidae; reliquae 
alae albo-lutescentes, margine inferiori inter basin et medium alae 
ferrugineae. Corpore lutescenti-albido, collari, fronte, palpis nec non 
pedibus anticis fusco griseoque pilosis. ® terebro exserto ut in Caestro. 

Cette jolie espèce de la Sibérie orientale, l’une des plus intéres- 
santes découvertes de M-r Jankowski, qui en a pris deux & & et une 
& à la lumière dans le Barabache, en Juin 1893, se distingue du 
groupe Thrips et Caestrum, dont elle est voisine, par les antennes 
de la @ presque aussi fortement bipectinées que dans le &. 

L'H. Sibirica a le port de Caestrum. La côte des antérieures est 
d’un blanc-argenté jusqu’au trois quarts de sa longueur, à partir de 
la base, et elle est pointillée de brun avant l’apex. 

Le blanc de la côte se confond avec le blanc argenté dont est 
recouverte toute la cellule. 

Sous cette dernière, ainsi qu’à son extérieur, l'aile est, entre la 
nervure Î et la ligne pointillée postérieure (la coudée), brune. Tout 
l’espace brun (plus clair dans la 9) est verticalement striolé de 
fuscescent. Le reste de l’aile, avec la frange, est d’un blanc lavé de 
brunâtre et plus ou moins atomé d’écailles foncées, sauf la moitié 
basilaire du bord inférieur qui est d’un ferrugineux clair. 

Les ailes postérieures, d’un blanc lavé de brunâtre dans les & à, 
sont grises, comme dans Caestrum, dans la ©. 

Sur le revers la Sibirica ressemble de près à la Caestrum. 

Il ne me reste à ajouter à cette description qu’une chose, c’est que 
notre planche rend fort bien les deux sexes de cette charmante espèce. 


Urodonta Arcuata Alph. nova sp. Tab. XL fig. 9, 9, 
22 nil Oo Er nille 


155 


Alae anticae cinereo-griseae fusco transverse undulatae, macula 
subapicali arcu fusco (marginem posticum versus convexo) limitata, 
lunula venae transversae fusca spatio dilutiori (costam tangente) cir- 
cumducta. 

Subtus anticae obscure-griseae, costa ciliisque albido variegatis; 
posticae e brunneo-albidae ciliis obscurioribus immaculatae velque 
umbra media sinuata brunnescenti distincta. Abdomen brunnescens barba 
anali grisescente. 

Antennae maris bipectinatae apicem versus serratae. 

Je place cette espèce dans le genre Urodonta Stgr. (v. Mémoires 
sl. Lép. Rom. t. IIT p. 217) car elle me paraît mieux placée ici, qu’elle 
ne le serait dans tout autré genre connu de la famille des Noto- 
dontides. Cette espèce, à ailes supérieures grises, mélangées par en- 
droits de cendré clair et striées transversalement de nombreuses stries 
ondulées noirâtres (qui deviennent parfois des raies assez pronon- 
cées) est facilement reconnaissable à la grande tache subapicale, 
limitée à l’intérieur par un arc noirâtre concave au bord posté- 
rieur. Cet arc, en partant de l’apex, rejoint le bord posterieur sur 
la IV nervure, formant un demi-cercle régulier. Cette tache subapi- 
cale est traversée dans le milieu par une raie dentelée fuseescente, 
attouchée du côté interne de gris-cendré clair dans les quatre 9 @ 
que jai devant moi mais, dans l'unique à, cette éclaircie est 
moins voyante, ce qui fait que la tache subapicale, dans ce sujet, 
paraît être moins saillante. Une autre éclaircie part de la côte et 
contient la lunule noire assise sur la nervule transversale de la cellule. 

Le bord inférieur, entre l’a raie qui correspond à la coudée et 
l’angle interne, est marqué d’une strie longitudinale noire. Vues à 
la loupe, les premières ailes nous montrent quelques écailles vertes 
dispersées par-ci par-là, mais nulle part elles ne sont assez agglo- 
mérées pour former des taches vertes. Les deuxièmes ailes, d’un 
blanc lavé de brun, ont la frange alternée de blanchâtre et le bord 
postérieur, près de l’angle anal, noirâtre, comme dans les autres 


espèces du genre Urodonta Stgr., mais sans écailles vertes. 


156 


C'est de Sidémi que nous vient cette nouvelle découverte de 
linfatigable M-r Jankowski. 


Hyperaeschra Tenebrosa Moore var? 
Proc. Z. S. 1865. p. 81s. 
Hamps. Moths Ind. I, p. 164. 


Un & plus petit que ceux de Sikkim et d’une coloration en 
général un peu plus pâle. 

La tache apicale claire des ailes supérieures est plus jaunâtre 
et presque pas salie de fuscescent; la moitié de l'aile au-dessus du 
bord inférieur est également pâle, jaunitre. 

Sur le revers la tache apicale des supérieures est nettement 
accusée et la coudée, présente dans les sujets de Sikkim, est entière- 
ment oblitérée dans notre individu. 

Si les caracterès distinctifs que je viens d’indiquer sont cons- 
tants dans la race de Sidémi, d’où l’insecte nous a été communi- 
qué par M-r Jankowski, celle-ci devra être distinguée de la forme 
indienne par un nom, et je lui reserve, en ce cas, celui de var. 
Sibiriensis. 


Phalera Assimilis Brem Grey. & XI, Tab. fig. 1, 9. 

Pyg. Assim. Br. & Gr. Schmett N. Ch. I. p. 30 (1852). 

Phalera Staudingeri Alph. «iris» B. VIIL. 1895. p. 187. 

Ce n’est qu'après l’examen de l'individu typique, très fruste, de 
la collection du Musée zoologique de l'Académie des Sciences de St.- 
Pétersbourg, que je suis arrivé à la conviction d’avoir livré un 
synonyme à l’Assimilis de Brem,. & Grey. 

La description de cette dernière n'étant que très courte et peu 
claire, je crois que la mienne (sour le nom de Sraudingeri), que 
je reproduis ici, ne sera pas déplacée. 

Dernièrement nous avons reçu quelques beaux sujets de cette 
Phalera de la Corée, qui paraissent être obtenus e Zarva. C’est encore 


M- Jankowski qui nous les a envoyés. 


r57 


Can Ql= S4—65 "mm. 

Simillima Bucephalae L. sed macula apicali anticarum subcunei- 
formi, ut in Ph. Raya Moore, Indiae, facile distinguitur. Alae posticae 
brunnescenti-griseae. 

La ressemblance de la Siaudingeri avec la Bucephala est très 
grande et ce n’est que la tache apicale, plus ou moins cunéiforme, 
tournée par son gros bout vers la base et qui est formée tout-à- 
fait comme dans la Raya de l’Inde (vide Butl. IL. Het. par. VI pl. 
103 fig. 1), qui l’en distingue absolument. 

La différence entre cette tache apicale dans la Staudingeri et la 
Raya, consiste en ce que, dans cette dernière, elle est brun-unico- 
colore, tandis qu’elle est colorée comme dans la Bucephala dans la 
Staudingeri. La coupe des ailes de la nouvelle espèce et la coloration 
sont tout à fait comme dans Bucephala, tandis que dans Raya les 
ailes sont plus étroites, plus allongées et plus foncées. Les ailes 
antérieures des deux individus de la Sfaudingeri, que j'ai devant 
moi, diffèrent encore de celles de la Bucephala en ce que ni la 
coudée, ni l’extrabasilaire près du bord inférieur, ne sont marquées 
de ferrugineux; en outre, la tache apicale (à bord inférieur plus 
profondément incisé dans la $ que dans le &) est plus faiblement 
limitée du côté de la base de roux qui n’est pas, à son tour, 
appuyé intérieurement d’une ligne noire. Le point blanchâtre disco- 
cellulaire est bien accentué, mais pas plus que chez certains sujets de la 
Bucephala d’Eurove. La frange est comme dans cette dernière 
espèce. 

Les deuxièmes ailes, gris-brunâtre, sont transversées par une raie 
pâle sur le milieu, avec la frange plus claire alternée de roussitre, 
plus fortement dans le 4 que dans la 9. 

Les antérieures sont sur le revers d’un gris-noir uniforme avec 
la partie apicale et une ligne ondulée subterminale d’un blanc ocracé. 
Les postérieures blanc-ocracé ont la base, le point cellulaire et la 
raie médiane gris. La frange est alternée de brun. Le corps et les 
pattes sont colorés comme dans Bucephala. 


158 


Le & et la © furent élevés de chenilles trouvées sur un chêne 
à Sidémi, par Mr. Jankowski». 


Moma (Diphthera) Ludifica L. 

Nous avons obtenu de M-r Jankowski deux sujets typiques de 
Sidémi. 

Je ne crois pas qu’elle ait encore été signalée des rives de 
l'Amour. 


Moma (Diphthera) Champa Moore. Tab. XIII fig. 4, Q. 

Proc. Z. S. L. 1879. p. 403. pl. 33, fig. 2. 

Hamps. Moths. Ind. part. II p. 435. 

Je ne puis que suivre le changement adopté par M-r Hampson, 
L. c., qui place la Ludifica E. et la Champa Moore dans le genre 
Moma Hb. 

Nous avons devant nous une superbe paire de cette magnifique 
espèce, obtenue de chenilles par M-r. Jankowski. 

Les ailes supérieures, d’une coloration rose très accentuée, quoi- 
que des plus tendres (sauf à la côte qui est blanchâtre), sont dessi- 
nées, jusqu'aux plus petits détails, comme dans la précédente. La 9 
atteint une envergure de 57 mill. 

Les individus des Indes paraissent être d’une coloration rose plus 
pâle que ne le sont ceux de l'Amour. 


La figure que nous donnons de la © est d’une grande 
exactitude. 


Agrotis Lidia Cr. var. Inexpectata. Alph. Tab. XI, fig. 8, ç. 
£ —42 mm. 


Var. minus nigricans, magis griseo-cinerea; costa ad basin macu- 
laeque cellulae anticarum cinerascentes, — non albæ. 
Cette belle et très grande @, ne diffère de la Lidia Cr, que 


par ce que chez elle la coloration noire des ailes supérieures est 


159 


moins intense que dans le type et que, par contre, les parties 
blanches de ces mêmes ailes sont remplacées par un gris-cendré 
clair. 

Notre plus grande Lidia a une envergure de 37 mm., tandis que 
l'unique $ de l’Inexpectata, qui nous a été envoyée de Sidémi par 
M-r Jankowski, mesure 42 mm. 

La structure de linsecte, la coupe des ailes, le dessin et le revers, 
tout cela est bien pareil dans la Lidia et l’Inexpectata. 

Le thorax, si noir et à collier blanchâtre de la Lidia, est, dans la 
variété sibérienne, uniformément gris-cendré un peu rougeâtre avec 
la raie noire comme dans le type. 

La loupe nous montre, sur le milieu des ptérygodes de l’Inexpec- 
tata, des écailles noires qui, vues à l’œil nu, ne nous paraissent que 
comme des ombres plus foncées, ombres qui pourraient devenir bien 
plus accentuées dans d’autres individus. 

L'espace basilaire des antérieures, dessiné exactemeut comme dans 
le type, au lieu d’être noir est gris-cendré ainsi que l’est presque 
toute la côte. Les taches, orbiculaire et réniforme, moins blanches, 
plus grisâtres (la réniforme étant même lavée de brunâtre dans le 
milieu) sont conformées comme dans Lidia. Le reste de la cellule 
étant noir, ces taches paraissent presque aussi saillantes que dans le 
type malgré leur moindre blancheur Par contre l’espace sous la 
nervure inférieure de la cellule et le bord inférieur, entre les deux raies 
du milieu, est bien plus clair, gris-cendré, laissant apparaitre distinc_ 
temant la claviforme noire qui est suivie, en ligne directe jusqu’à 
la coudée, d’un trait clair (gris-blanchâtre), qui est propre presque à 
tout le groupe des Agrotis dont la Tritici est le type. 

L’ondulée a tout à fait le même parcours que dans Lidia, mais 
les points noirs sagittés qui l’appuient intérieurement sont plus ré- 
guliers et plus allongés vers l’intérieur de l'aile et, en mème temps, 
ils sont plus accentués grâce à ce que l’espace entre l’ondulée et la 
coudée est, dans l’Inexpectata, plus clair. L'espace entre ondulée et 
le bord postérieur est gris-cendré. Les postérieures sont un peu plus 


160 


claires sur le dessus que dans le type ainsi que l’est le revers de 


toutes les ailes qui, autrement, est pareil à celui du type. 


Sidemia Speciosa Brem. 

Noctua Speciosa Brem. Bull. de l’Acad. S. Pet. 1851. t. III; Lep. Ost.-Sib. 
p. 50. Tab. IV, fig. 10. 

Agrotis Bremeri Ersch. Cat. Lep. Imperii Ross. 1870. p. 24 et 66. 

Sidemia Snelleni Stgr. Mém. s.1. Lép. Roman. t. VI, p.459, PI. VII, fig. 8, Q. 

Tout récemment jai eu l’occasion d'examiner les types de la 
Noctua Speciosa Brem., dans la collection du Mus. Zoo. de PAcad. 
des Sciences de S.-Pétersbourg et je n’ai pas été peu surpris de recon- 
naître en eux, la Sidemia Snelleni Ster. 

M-r Erschoff, qui a changé le nom de Speciosa Brem. en Bre- 
meri Ersch., n’a sans doute pas examiné la structure de cette in- 
contestable Hadénide qui, à commencer par son facies, n’a absolu- 
ment rien en elle du type des Agrotides. 

Aussi le D-r Staudinger n’est il nullement à blâmer de ne pas 
avoir pensé à l’Agrotis Bremeri de Erschoff, en décrivant la Sidemia 
Snelleni et toute la responsabilité de cette confusion retombe en 
entier sur Bremer et, surtout, sur Erschoft. 

Quant au genre Sidemia Stgr., il est extrèmement voisin du 
genre Hadena Tr. (sensu Ledereri), dont aucun caractère sérieux ne 
semble devoir le séparer. 


Jaspidia Jankowskü Alph. nov. sp. Tab. XI, fig. 6, &. 

dd —3s mm. 

Alis anticis dilute herbaceis, spatio inter strigas medias (partim 
albas) brunneo-violaceo maculam herbaceam reniformem includente; basi 
albonotata, margine postico anticarum alisque posticis ut in J. Celsia L. 

Cette charmante espèce a été prise, en Juin 1888, dans une 
forêt près de Sidémi par M-r Jankowski. 

Elle vient se ranger près de la Celsia L., dont, à première vue, 


elle paraît être bien différente par une autre teinte verte, plus foncée, 


161 


par lPespace, entre les deux raies médianes, complètement envahi 
par du brun-violacé (marbré de plus foncé) sur lequel ressort, avec 
netteté, la grande réniforme verte. 

Tout près de la base des supérieures nous voyons une tache 
blanche, en croix, qui part de la côte et s'arrête sous la nervure 
médiane; l’extrabasilaire assez droite, fine, blanche, est très distancée 
de la base. 

Elle contient la petite orbiculaire, verte comme le fond de l’aile. 
La coudée fait un coude normal en dehors de la réniforme, comme 
dans les Æadenae typiques et elle est blanche à la côte, ainsi que 
dans la moitié inférieure de son parcours. 

L'espace entre ces deux raies, brun-violacé, contient la grande 
réniforme verte cerclée de blanchâtre. La côte, entre la coudée et 
l’apex, est pointillée de blanc comme dans la Celsia. La bordure pos- 
térieure de l'aile rappelle tout à fait celle de la Celsia et elle en a les 
même sinuosités du côté interne, ce qui n’a pas été rendu d’une 
manière assez accentue sur le dessin qui accompagne cette description. 

Le bord et la frange sont crénelés (ondulés) comme dans la 
Celsia, mais à un moindre degré, ce qui peut provenir de ce que 
la frange de ce sujet n’est pas irréprochablement conservée. Les deu- 
xièmes ailes sont noirâtres, comme dans la Celsia, avec une faible 
éclaircie qui adhère extérieurement à la coudée faiblement indiquée. 

Le revers est bien comme dans la Celsia, mais la lunule centrale 
des ailes inférieures est à peine indiquée dans la Jankowskii. 

En examinant la structure de linsecte je n’ai presque pas trouvé 
de différences morphologiques d’avec certaines Hadenae; mais en étu- 
diant de près la Jaspidea Celsia L., je vois qu’elle aussi ne diffère 
pas morphologiquement du genre Hadena (sensu Ledereri). Ne vou- 
lant pourtant pas rayer le genre Jaspidea B., je me décide à placer 
la Jankowskii dans ce dernier avec la Celsia, tout en plaçant ce 
genre dans le voisinage immédiat du genre Hadena. 

En outre que la Celsia, comme insecte parfait, ne présente pas 


de caractères morphologiques distinctifs suffisants d’avec certaines 
11 


Hadeñae, nous savons, grâce à M-r F. Thurau de Berlin (Stett. Ent. 
Z. 1879, p. s11—512), que la chenille ressemble, à s’y méprendre, à 
celle de la Hadena Monoglypha Hufn. Quant à la Jankowskü, connue 
jusqu'ici d’après le seul & que je décris, elle a avec la Celsia un 
caractère de structure identique—les pinces génitales qui, autrement, 
varient assez considérablement par leur forme, d’espèce à espèce, 
dans le genre Hadena. 


Catocala Scortum Chr. Tab. XI, fig. 4, 9. 

«Jris» B. VI, 1893. p. 94. 

«Alae anticae rufescente-griseae virescente griseo nubilosae, vitta 
lata oriente basi, ad costam desinente tricuspidata ante medium, vitta 
supra angulum analem strigaque postica longe et acute dentata, nigro- 
fuscis, macula renali dilutiori, fusco circumscripta, subter qua inter 
duas cuspides vittae basalis incubita macula lutescente grisea: posticae 
aurantiacae, fasciis, media in vena 2 leviter infracta, marginem infe- 
riorem non-attingente, terminali latiori maculaque anali interdum cohae- 
rente fasciae, nigris. Thorax rufescente griseus, collari nigrofusco limi- 
tato. & 9. Long. alae ant. & -is 33, -ae 35 mm. Sidemi. Amur.» (Chr.). 

La figure, vraiment admirable, que nous en donnons, fera faci- 
lement reconnaître cetle espèce de Sidémi, dont les deux sexes 


sont pareils. 


Erebomorpha Consors Butl. 
MENÉS REMBMNCNIO RE GA nt FOOT Go 
Nous avons reçu un 4 de Sidémi et, depuis peu, un autre de la 


Corée, en tout pareils à la figure donnée par M-r Butler. 


Boarmia Senex Butl. 

HSE 1 D ON pe 94 0 OUDO de 

Un & et une 9 de Sidémi. Le & d’une coloration verte bien 
plus prononcée que dans la 9. 

La Boarmia Hedemanni Chr. (Neue Lep. des Amurgebictes, p.47, 1882). 


pourrait bien étre la même espèce. 


I. Contribution à la faune de la Corée. 


Pseudosphinx Increta Wlkr. Tab. XII, fig. 3, @. 


Anceryx Increta Wlkr. Cat. Lep. B. M. XXXL, p. 36. 

Diludia Increta Butl. Ill. Het. B. M. I, p. 4 pl. XLI, fig. 7, (1879). 
Diludia Vates Butl. Trans. Z S. L. 1877. pl. XCI, fig. 18-—19 (larva et pupa). 
Pseudosphinx Discistriga Butl. in Hampson Moths of. Ind. p. 105—106. 


Monsieur Hampson réunit le Ps. Wates Butl. à l’Iucreta Wlkr., 
comme synonyme. 

Je crois, effectivement, que Vates et Increta appartiennent à une 
même espèce mais, en même temps, à deux races assez différentes 
pour porter ces nons distinctifs. 

Mais je ne puis suivre M-r Hampson quand il réunit PJncreta à la 
Discistriga Butl., tant ces deux Sphinx me paraissent différer entre 
eux. En outre de la différence que nous voyons dans les insectes 
parfaits, je trouve une différence très marquée entre leurs chenilles et 
chrysalides, à en juger par les dessins donnés de celles de 11 Discistriga 
par Semper (Vert. Z. B. Ver. Wien, 1867. pl. XXIIL fig. 24, 2b) 
chdercelle dent Sbabutlen(@irans7SN ES 7 pleXCL 
fig. 18—19), sous le nom de Diludia Vates. Cette erreur, que M-r. 
Butler corrige dans les Ill H. B. M. IL, p. 4, peut ne pas être une 
erreur après tout, si, comme l’aflirme M-r Hampson, le Vates est 
synonyme d’ncreta. 

Nous avons recu de la Corée, par M-r Jankowski, une superbe @ 
de l’Increta, d’une coloration gris-cendré-clair sans teinte brunûtre, 
qui semble en cela différer de la description donnée de Pinsecte 
par Walker. 

L’abdomen et les ailes inférieures, en dessous (ces dernières dans 
leur moitié basilaire), sont très blanchâtres, bien plus que dans nos 
Vates du Japon. En outre nous ne voyons aucune trace de l’ondulée 


* 


164 ue 


crénelée qui traverse dans Discistriga toutes les ailes et dont les 
Vates du Japon ont des rudiments. 

La figure que nous donnons de cette 9, sous le nom de Va- 
tes Butl., est d’une grande exactitude et elle repésente peut-être 
une race locale, propre à la Corée, du Pseudosphinx Increta Wlkr., 
ce qu'un grand nombre d'individus pourrait seul décider. 


Kentrochrysalis Sieversi Alph. nov. sp. Tab. X, fig. 1, a. 

d d —883—96 mm. 

Characteribus genericis imaginis proxime accedit Kentrochrysalidi 
Streckeri Stor. 

Differt statura majori, signis fuscis anticarum intensioribus, puncto 
discocellulari rotundo, albo, majori distinctissime nigro-cincto, alis posticis 
fusco-nigris omnibusque subtus multo obscurioribus. 

Aniennae supra albae ante apicem sparse nigro-atomatae. 

C’est là également une bien intéressante découverte de M-r Jan- 
kowski et qui nous prouve que la faune de la Corée nous réserve 
encore bien des surprises. 

Avant de passer à la description détaillée de la nouvelle espèce, 
que je dédie au savant entomologiste, le D-r Gustave Sievers, et dont 
j'ai 7 sujets d & devant moi, je veux dire quelques mots sur le 
genre Kentrochrysalis Stgr. (v. Mém. s. L lép. t. IIL p. 157) et sur 
les raisons qui me font placer l’insecte en question dans ce genre. 

La nervulation des deuxièmes aïles est pareille dans le genre 
Kentrochrysalis Stgr., à celle du genre Pseudosphinx Burmeist., c. à 
d. que la VI et la VIT nervure sortent de l’angle supérieur de la 
cellule sur un pédicule commun. 

C’est la petitesse de la tête et des palpes, comparativement à 
ceux des espèces du genre Pseudosphinx, qui ne permet absolument 
pas à classer la Sieversi dans ce dernier genre. La trompe est compa- 
rativement bien plus débile que dans le genre Pseudosphinx et tout 
à fait comme dans la Sreckeri Ster. Les éperons des pattes de der- 


rière sont très courts comparativement à ceux des Pseudosphinx, en- 


a 


166 


fin les ailes sont, dans Kentrochrysalis, considérablement plus larges, 
surtout les ailes postérieures. Je crois donc que le cenre Kentro- 
chrysalis Stgr. a assez de caractères stables dans lPinsecte parfait 
pour tenir bon sans même avoir recours aux caractères que présenté 
la chrysalide de la Sfreckeri et qui, bien probablement, se retrou- 
veront dans celle de la Sieversi. 

Par son dessin (qu’on retrouve presqu’en entier dans la Sfreckeri 
mais bien plus faiblement accentué) ainsi que par sa coloration géné- 
rale, cette nouvelle Xentrochrysalis Sieversi à un faux-air de certaines 
Pseudosphinx: Discistriga, Vates etc. mais cette première impression 
passe aussitôt qu'un examen quelque peu attentif de l’insecte e été 
commencé. 

En premier lieu le grand point blanc discocellulaire des ailes 
antérieures, cerclé de noir, qui n’est que très peu saillant ou même 
tout à fait oblitéré dans les Pseudosphinx, saute aux yeux. Le cercle 
noir qui entoure ce point blanc dans Sieversi projette une raie noire, 
très nette, dans la cellule, où elle atteint la marge interne de lextra- 
basilaire fuscescente et ombrée, qui fait deux angles saillants et aigus 
vers lextérieur, en limitant ainsi la base gric-cendré de l'aile. 

La bord inférieur entre la base et l’extrabasilaire est largement 
bordé de noir. 

La coudée double, large, fortement crénelée, est noir-fuscecent; 
l’espace entre les deux raies parallèles, crénelées qui la forment, est 
rempli de fuscescent plus clair; deux raies longitudinales noires, 
veloutées, entre les nervures I et Il, et Il et II (comme dans Ps. 
Vates), une raie courte, oblique, noire, brisée, qui part de lapex, a 
le parcours de celle de la Streckeri. La frange blanche est alternée 
de noir assez largement en face des nervures. Les ailes postérieures 
sont d’un fuscescent très noir avec une éclaircie transversale peu 
notable sur le milieu de Paile. 

La frange blanche est alternée de noir comme sur les antérieures. 
Sur le revers toutes les ailes sont brun-fuscescent plus foncé que dans 


Streckeri, avec des indices, en noir, de la double coudée et du trait 


166 
apical qui est plus fortement accentué aux antérieures. Les deuxièmes 
ailes sont d’un gris cendré faiblement lilacé avec une bande ombrée 
très noire qui traverse le milieu de laile; la marge extérieure est 
large et noire; une raie crénelée noirâtre, moins foncée, transversale, 
est posée entre la marge et la bande médiane. Les ptérvgodes sont 
marquées d’une raie noire dans leur longueur, une grosse tache noire 
de chaque côté du métathorax est surmontée de quelques poils blancs. 

L’abdomen geris-cendré est muni d’une raie dorsale ainsi que de 
deux bandes latérales très larges noires sur chaque côte. 

Les antennes blanches sur le dessus, plus faibles et plus courtes 
que dans Sireckeri, ont quelques atomes noirs sur le troisième quart 


de leur longueur, mais bien moins nombreux que dans la Séreckeri. 


Ambulyx Japonica Rothsch. 

Novit. Zool. 1894 (vol. I) p. 87. 

Novit. Zool. 1895 (vol. II) pl. IK, fig. 6. 

Nous avons obtenu une 9 très fraiche de Corée, et nous en avions 
même préparé la description quand est parue la publication précitée. 

L’individu du Japon, figuré L c., ainsi qu'un dg du même pays : 
qui se trouve dans la collection Staudinger, sont d’une coloration 
plus jaunâtre et ne sont pas aussi fortement dessinés que lest la 9 


coréenne. 


Ambulyx Schauffelbergeri Brem. & Grey. 
Beit. z. Schm. N. Ch. p. 53. 
Deux beaux 4 & envoyés de Corée par M-r Jankowski ensemble 


avec la précédente. 


Clanis Bilineata Wlkr. et Deucalion Wlkr. 

Je suis de lPavis de M-rs Eeech et Swinhoe, de voir deux formes 
de la même espèce dans la Bilineata et la Deucalion. Nos & & de 
la Corée sont d’une colaration très pâle et sont de vraies Bilineata; 
deux 9 9 sont des Deucalion typiques et une © est intermédiaire 


eutre ces deux formes. 


167 


Acosmeryx Naga Moore. 
CatiPep EM ACND 271 


Un grand 4 et une petite & pris par M-r Jankowski. 


gré 


Cette espèce est sûrement distincte de l’Anceus Cram., mal 
b] 


les caractères peu prononcés qui l’en séparent. 


Chaerocampa Mongoliana But. 
Pergesa Mongoliana Butl, Proc. Z. S. L. 1875, p. 622; Ill. H. B. M. ïi, p. 4, 
pl. XXI, fig. s. 


Deux beaux individus de la Corée. 


Striglina Fixseni Alph. Tab. XI, fig. 10, ©. 

a = 926 milk, = 92 nil 

Alae brunnescentes (costa anticarum cinerascente) atomis strigulisque 
fuscis irroratis. Alis omnibus lineis duabus fuscis: anticarum  obliqua, 
media recta, altera subarcuatu basin versus concava inter costam e, 
medium alae (velque marginem posticum in medio tangente). Subtus alae 
ut supra strigatae sed linea media anticarum crassiori. Anticae macula 
media magna fusca, rufo plus minusve impleta. 

Cette espèce parait avoir la taille et l’habitus de la Sonagara 
Decussata Moore (Proceed. Z. S. L. 1883, p. 27, pl. VI fig. 8). 

Mais les deux fines lignes noires, très apparentes, qui traversent 
les antérieures ainsi que les inférieures, semblent len séparer sû- 
rement. 

Le parcours de ces lignes est bien visible sur la figure que 
nous en donnons. 

La grande variabilité que semblent présenter les espèces du genre 
Striglina Gn. (= Sonagara Moore), fait présumer qu'il y a eu des 
formes d’une espèce qui ont été décrites comme des espèces distinctes. 
Il faut avoir un bien grand matériel pour pouvoir se prononcer là- 
dessus. 


L’espèce que je dédie à la mémoire de feu notre collègue, le 


D-r Fixsen, difière beaucoup de la Srriglina Scitaria WNIkr. par 
Particle terminal des palpes presque deux fois plus court. 

Les deux sujets, & et $, que M-r Jankowski prit en Corée, 
sont bien semblables entre eux (sauf la taille) en ce qui concerne la 
coloration brune des ailes, à côte cendrée des antérieures, et les 
deux fines lignes noires qui sont, sur le revers, mieux accentuées 
encore que sur le dessus; en outre, la grande tache noire centrée 
de roux, qui se trouve à l'endroit ordinaire de la réniforme, sur le 
revers des antérieures, me paraît bien caractéristique pour la Fixseni. 

Je n’ai pas de Decussata Moore devant moi pour pouvoir en 
comparer les palpes avec ceux de la Fixseni et je ne trouve rien 
par rapport aux palpes de la Decussata chez les auteurs. 

Ne connaissant en nature que peu de représentants de la famille 
des Thyrididae, dans laquelle M-r Hampson fait entrer le genre 
Striglina Gn., j'adopte de confiance cette classification de l'auteur 
des «Moths of British India», qui est doué du don, pour la plupart 
très juste, de trouver les affinités réelles qui existent entre les genres 


et les familles des Lépidoptères. 


Paraona Staudingeri Alph. Tab. XIL, fig. 8, 9. 

@ ? — 41 /2—44 mill. 

Affinis Par. Splendenti Buil. sed facile distinguitur deficiento vitta 
flava anticarum. 

Collari, pectore, palpis subtus, abdomine subtus nec non femoribus 
omnibus sublus—flavo auranhacis. 

Scapulis alarumque nigrarum anticarum basi nec non nervis me- 
tallice nigro-cæruleis. 

Espèce apparemment très voisine de la Paraona Splendens Butl., 


connue jusqu'ici de Bombay *), qui m'est inconnue en nature, mais 


*) La Splendens Butl. avait été décrite, par l’auteur, dans les Trans. Ent. 
Soc. London 1877, p. 357 comme Crambomorpha Splendens. Dans son article 
sur les Zithosidæ (Proceed. Zool. Soc. London. 1878, M-r Moore crée pour cette 
espèce le genre Paraont que nous acceptons ici. 


169 


qui a été figurée deux fois assez bien (P. Z.S. L. 1878, ‘pL 1, fig. 1 et 
Fauna Br. Ind. Moths Part. IE, p. 71. par M-r Hampson). 

Nous avons devaut nous deux @ & de l’espèce, que je dédie à 
mon savant ami le D-r Otto Staudinger, qui nous ont été envoyés 
de Corée par M-r Jankowski. 

Antennes fines brièvement ciliées, chaque article étant en outre 
muni de deux cils plus longs. 

Les ailes sont gris-noir, quelque peu transparentes, les infé- 
rieures un peu moins noires. Les antérieures ont la base ainsi que 
toutes les nervures d’un noir-bleu métallique, couleur qui appa- 
rait, plus brillante encore, sur les ptérygodes, le thorax et sur le 
bout de l’abdomen en dessus (sauf la barbe anale qui est d’un 
grisâtre-blond). La raie basilaire jaune —d’or, de la Splendens, manque 
complètement à la Staudingeri. 

Le col, la poitrine, le dessous de l’abdomen, des palpes et de 
tous les fémurs sont jaune-orange dans l’un des individu et jaune- 
d’or dans lautre. 


Zeuzera Pyrina L. 

M-r Jankowski nous a envoyé, du nord de la Corée, quelques 
sujets qui ne sont pas à distinguer du type d'Europe. Il est donc 
plus que probable que la Pyrina fait aussi partie de la faune de 
PAmour. 


Gangarides Dharma Moore. 

Proceedi7- SL -Ær86S sp 821- Pl 4 fie 07. 

Dans son travail sur les Hétérocères des Indes (Moths, p. I, p. 42). 
M-r Hampson réunit la Dharma Moore à la Rosea Walker. 

Je ne puis, cette fois, partager lavis de M-r Hampson car je ne 
trouve aucune raison plausible pour une telle réunion. Rien que le 
point blanc discocellulaire, non centré de noir, est pour moi un 
caractère suffisant pour distinguer la Dharma de la Rosea, qui a ce 


point marqué de noir. 


DIE 


J'ai devant moi ces deux insectes des Indes et je trouve leur 
distinction spécifique indubitable. 

Les deux sujets du nord de la Corée, envoyés par M-r Jankowski, 
sont des Dharma typiques, pas à distinguer des individus de la 


Dharma Moore des Indes. 


Spilosoma Leucoptera Alph. Tab. X fig. 8, ©. 
® — 62 mill. 


Thorace et alis candidis, anticis basi punctulo nigro. Posticae punctis 
discocellulari nec non paucis submarginalibus fuscis. 

Abdomen puniceum punctis dorsalibus nigris. Antennae nigrae ante 
apicem albidae; frons alba oculi interne squamis roseis appositi, striga 
lateralis inter collum et abdominem, sub alis currens—punicea; coxae 
anticae puniceae macula rotunda albocincta nigra ornatae. 

Abdomen subtus candidum seriebus duabus lateralibus punctorum 
NigTrOrUm. 

Cette espèce, dont M-r Jankowski nous a communiqué une © 
de Corée, n’a pas pour moi été d’un classement facile. 

Le genre Spilosoma se trouve actuellement un peu trop subdi- 
visé, à mon avis, et il n’est guère facile de s’y retrouver. 

Mais je ne trouve pas un seul caractère morphologique qui aurait 
pu séparer cette Leucoptera du genre Spilosoma tandis que la dispo- 
sition de la coloration rouge n’est pas tout à fait celle des autres 
espèces du genre. Les deux paires d’éperons des tibias de derrière 
me décident à décrire l'espèce comme une vraie Spilosoma. 

Cette grande espèce, que le D-r Staudinger possède également, 
mais dont il ne connait pas le nom, pourrait bien être quelque peu 
sujette à varier par le nombre des points foncés des deuxièmes ailes. 
La description latine qui précède contient tous les caractères 
de l’espèce et, jointe au dessin de M-r Rybakow, la fera facilement 


reconnaitre. 


171 


Spilosoma Rybakowi. Alph. nove sp. Tab. X, fig. 9, à. 

d — 35 mm. 

Alis anticis dilute ochraceo-carneis, punctulis duobus oblique-super- 
positis nicris marginem supra inferiorem. 

Alis posticis roseis; subtus omnibus roseis; thorace albido; abdomine 
supra rubro, lateribus dorsoque nigro-punctato, subtus albido. 

Palpis externe rubris articulo terminali nigro. 

Cette Spilosoma, que j'ai lieu de croire inédite, nous a été en- 
voyée de Corée par M-r Jankowski. 

Nous ne connaissons que ce seul 4. 

Il ne me reste presque rien à ajouter à la diagnose qui précède, 
si ce n’est que les coxae et les cuisses des pattes antérieures sont 
rouge-rose, les premières étant salies de noirâtre sur le devant; les 
tibias des pattes de devant et de celles du milieu sont brun-fusces- 
cent, ceux des dernières pattes sont blancs sur les côtés et rouge- 
rose sur le devant, avec les deux paires d’ergots noirâtres. Le pre- 
mier article des tarses des pattes de derrière est blanc sur ses deux 


derniers tiers. 


Drymonia Delia Leech. 

Proc. Z. S. L. 1888 p. 640, pl. XXXIL fig. 3. d'. 

Nous avons recu de M-r Jankowski cette espèce à deux repri- 
ses de la Corée. 

Les $ 9 ne diffèrent pas des & & par le dessin. Cette espèce 
ne varie presque pas comme disposition du dessin et c’est, tout au 
plus, lintensité et l’etendue de la coloration brunâtre, entre la 


coudée et l’apex des supérieures, qui est variable. 


? Luperina Inutilis Alph. Tab. XIL, fig. 10, à. 

d —32—3$s mil; 9 —36 mill. 
Antennae maris bipectinatae; abdomen fasciculis dorsalibus nullis. 
Statura habituque Agrotidarum. 


Alis anticis laevigatis, cinereo-griseis brunnescenti fuscoque  varie- 


172 


gatis. Anticis costa saepius pallidiori (cinerea), macula orbiculari lon- 
giuscula velque parva, macula reniformi cinereo inscripta fusco-impleta, 
macula claviformi majuscula supra vitta fusca (saepe usque ad strigam 
posticam continuata) limitala. Strigae postica et undulata maculis 
Juscis sagittatis interne appositae, venae: media nec non II, III et IV, 
usque ad strigam posticam, rarius usque ad undulatam,—albidae. 

Alae posticae mediae subalbidae marginibus infuscatis. 

Espèce peu voyante et qui fait l'impression, tout d’abord, d’être 
une Agrotide. 

Elle varie considérablement dans les détails du dessin et il ne 
me reste que peu à rjouter à la description latine qui précède, si 
ce n’est, que chez un sujet l’orbiculaire est divisée, en deux, verti- 
calement. 

Cette espèce est difficile à classer et je ne connais pas de genre 
bien aproprié pour la recevoir. 

Aussi je la place en attendant dans le genre Luperina, 
ce receptacle d’espèces hétérogènes qui devra, sans doute, cesser 
d'exister une fois que les Noctuélites auront été soigneusement 
revisées. 

Je complète la description latine par les quelques remarques 
suivantes: thorax lisse comme dans certaines Agrotides, telles que 
Obscura, Degeniata Chr. etc. 

L’extrabasilaire des supérieures n’existe pas en réalité, mais sa 
place est plus ou moins indiquée par un point foncé à la côte et 
un autre près du bord inférieur. La claviforme claire est assez grande, 
allongée et large; elle est toujours surmontée d’un trait ombré, longi- 
tudinal, noir qui contourne, le plus souvent, son bout extérieur. 

Ce trait, quelquefois interrompu dans son milieu, se continue 
généralement jusqu’à la coudée, reparaissant près de celle-ci avec 
plus d’intensité. La coudée n’est apparente que grâce à des lunules 
fuscescentes internervurales qui l’attouchent du côte interne. Elle est 
pourtant indiquée, par quelques écailles blanchâtres dans sa partie 


inférieure, chez deux sujets. 


173 


L'ondulée, plus claire que le fond, forme un signe 2%, très peu 
accentué, sur son milieu. Elle est appuyée intérieurement d’ombres 
fuscescentes sagittées. 

Ces ombres s’assombrissent le plus derrière le signe Z. 

Les deuxièmes ailes, grisitres ou enfumées sur les bords anal et 
postérieur, sont d’un blanchâtre sale sur le disque et à la base. 

Sur le revers les supérieures sont gris-noir, les inférieures gris- 
blanchâtre avec la côte sablée d’écailles foncées. La toufle anale 
du & est longue et jaunûitre. 

M-r Jankowski a envoyé, à Son Altesse Impériale, sept & & et 
une ® de Corée. 


Hadena Subpulchra Alph. nova sp. Tab. XII fig. 11, ©. 

£ —49 mill. 

Inter H. Pulcherrimam Moore et Confectam Wlkr. ponenda. 

Alae posticae aurantiacae margine postico nigro apicem versus non 
dilatato; alae anticae cinereo, griseo, fusco viridique mixtae, macula 
orbiculari subnulla, macula reniformi magna nivea in medio non 
obscurata. 

À Pulcherrima articulo terminali palporum breviori,—a Confecta 
articulo terminali palporum longiori distincuitur. 

Cette belle espèce, dont M-r Jankowski ne nous a envoyé qu’une®, 
de Corée, est bien distincte de ces deux congénères: Confecta WIkr. 
er Pulcherrima Moore. 

Il me parait nécessaire, avant de passer à la description de lin- 
secte, de dire quelques mots sur ces deux dernières espèces. 

Avant tout je dois attirer l’attention sur le fait, qu’en plaçant 
ces trois espèces à ailes postérieures jaunes dans le genre Hadena 
Tr, comme le comprenait Lederer, je ne veux nullement être 
en désaccord avec M-r Hampson qui, dans son bel ouvrage sur les 
hetérocères de lPinde (Moths, part Il, p. 207 et sq.) comprend ce 
genre sous le nom d’Euplexia Stph. Si je ne le suis pas, ïci, en 
acceptant pour le genre le nom d’Euplexia, c’est qu’il me paraît très 


174 


difficile, pour le moment, d'accepter ce changement de nomenclature. 
Voilà mes raisons: en premier lieu la classification définitive de 
toutes les Noctuélites ne saurait être faite d’après les représentants 
d’une faune locale, comme l’est, entre autres, celle des Indes; secon- 
dement je crois que M-r Hampson, en acceptant le genre Euplexia 
pour les espèces qu'il y fait entrer, accepte ce dernier dans un 
sens trop large, car ce genre devra être séparé en plusieurs genres, 
tout autant que devra l’être le genre Hadena, qui ne peut rester 
tel que l’avait proposé Lederer. 

Aussi, avant qu'une révision complète de toutes les Hadénides 
connues ne soit entreprise et menée à fin, quand, nécessairement, le 
genre Euplexia Stph. (soit Hadena Tr., Luperina B. etc.) devra être 
subdivisé en genres ou sous-genres, je trouve qu’il est prématuré 
de substituer par le nom ÆEuplexia le genre Hadena, d'autant plus 
que le genre Hadena est par trop entré dans l’habitude des Lépi- 
doptérologues de l’Europe. 

Un tel changement ne servirait qu’à augmenter l'immense syno- 
nymie que nous présente la grande horde des Noctuélites actuelle- 
ment. Ainsi donc, en plaçant ici les espèces Confecta, Pulcherrima 
et Subpulchra dans le genre Hadena Tr. (sensu Ledereri), je ne 
crois pas être en désaccord avec M-r Hampson mais, seulement, 
nous employons’ pour le même genre d’autres noms, M-r Hampson— 
celui qu’il croit devoir prendre la place de Hadena, moi ce der- 
nier pour être plus facilement compris par la majeure partie des 
Lépidoptérologues d’ à présent. 

C’est absolument pour les mêmes raisons que je garde pour les 
Hadénides à yeux recouverts de poils le nom de Mamestra ©. 
auquel M-r Hampson substitue le nom de Hadena Schrk. (non 
Treitschke), car je crois que la confusion produite par ce changement 
produirait une confusion peu désirable pour le moment, d'autant plus 
que le goût pour l’étude de la structure des Noctuelites n’est encore 
que très peu répandu même parmi les spécialistes. 


Pour en revenir à nos espèces, je commence par donner la 


RS: 


synonymie de la ÆHadena Confecta WIkr.: cette même espèce a été 
décrite et figurée comme <Apgrotis Hyblaea Feld. (Reise Nov. pl. 108, 
fig. 43), comme Æliochræa Curtipalpis Butl. Gui. Hek. Br. M. VI, p. 74, 
pl. 131, fig. 7—8), comme Polyphaenis Pulcherrima Moore, par M-r Ch. 
Oberthur (Etudes d'Eut. livr. X p. 22, pl. 11 fig. 11), et enfin comme Po- 
lyphaenis Oherthüri par le Dr Staudinger (Mém. Lép. Rom. VI, p. 454). 
La seconde espèce, comme ÆEuplexiu (Hadena) Pulcherrima Moore 
Epilecta  Opulenta Butl. (Proceed. Z. S L. 1883, p. 160) et Eliochræa 
Opulenta Moore (ll. Het. VIL p. 73, pl 131 fig. s, 6). 

Or la Pulcherrima a des palpes démesurément longs, le troisième 
article étant mince et de la longueur du premier et du deuxième 
article pris ensemble, ce qui ne se retrouve dans aucune autre 
Hadénide de moi connue; en outre le troisième article est incom- 
bant dans les deux individus de Sikkim que j'ai devant moi (ce 
derniet caractère n’est pas toujours stable, il est bien des lépidoptères 
dont le dernier article est incombant chez un sujet et ascendant 
dans un autre, comme j'ai été bien souvent à même de le voir 
chez des individus secs). 

Dans Confecta le troisième article n’est pas plus long que dans 
la majeure partie des Hadenae. Dans l'espèce que je décris ici, 
comme Shupulchra, le troisième article est au moins deux fois aussi 
long que dans Confecta, il est conique, ascendant et tous les palpes 
rappellent beaucoup par leur structure ceux de certaines Catocala. 
Donc cette espèce se distingue même morphologiquement de ses 
deux congénères. Les ailes de la Subpulchra sont décidément moins 
larges que dans Confecta et Pulcherrima et tout le dessin en est 
bien plus vague. L'espace basilaire est, jusqu’à une ombre médiane 
qui traverse un peu obliquement l'aile en dehors de lPendroit où 
aurait dû ètre l’orbiculaire, gris-cendré mélangé d’écailles plus foncées; 
l’extrabasilaire géminée, tri-ondulée, fuscescente, est assez fortement 
accusée. La moitié extérieure de l'aile est plus foncée, mélangée de 
fuscescent, de gris et de vert-olive, avec la coudée et l’ondulée 


faiblement tracées, mais la première marquée de blanchâtre dans sa 


176 
partie subcostale et la seconde n'étant visible que très vaguement 
sur différents points de son parcours. 

Il est fort probable que certains sujets frais auront le dessin 
plus fortement accentué. 

La grande réniforme est blanche. Comme cette tache est sujette 
à ètre plus ou moins envahie par la couler du fond, dans quel- 
ques espèces voisines (/uerta Butl., Indica Moore), il se pourrait 
qu’il en fut de même pour la Subpulchra. Les aïles inférieures sont 
jaune-orange, à base obscurcie presque comme dans Confecta, elles 
ont la bordure noire presque d’égale largeur sur tout son parcours. 
Cette bordure projette une petite dent vers lintérieur sur la Il ner- 
vure. Nous savons que la bordure noire dans Confecta, et Pulcher- 
rima s’élargit presque du double dans la partie subcostale de Paile, 
ce qui fera toujours facilement distinguer de ces espèces la Subpulchra. 

Sur le revesr l’aile antérieure est noirâtre et c’est le tiers au des- 
sus du bord inférieur, la réniforme, une tache costale en de hors de 
la coudée et un trait marginal, au dessus de l’angle interne, qui sont 
jaune-luisant. Ailes inférieures orangées à bord noir et sans point 
central. L’abdomen qui est gris en dessus est sur le dessous blanc, 


faiblement jaunâtre. 


Catocala Obscena. Alph. Tab, X. fig. 2, à. 

Gris» B. VIIL. f89s. p. 196—197. 

CHI 737 maille 

Alae anticae cinereo-griseae subvirescentes, pulverosae, opacae, atro 
dense atomatae, sigms ordinariis valde obliteratis, pro parte (in costa 
et in parte subcostali strigae posticae) punctis fuscis indicatis; macula 
parvula reniformi fuscescenti-inscripta, macula characteristica subcel- 
lulari nulla; punctulis limbalibus albescentibus. Posticae aurantiacae 
niero signatae fere ut in C Deuteronympha Stgr. Thorax cinereus 
collari fuscesceuti. 

Cette belle espèce est bien différente, par ses ailes antérieures 


très opaques, pulvérulentes, gris-cendré, fortement semées d’atomes 


177 


noirs, à dessin ordinaire très effacé, de toutes les espèces à ailes 
postérieures jaunes du genre. 

Comme dessin nous voyons des points fuscescents sur la côte 
(la côte est gris-cendré plus clair que le restant de l’ale) disposés 
comme suit: un trait arqué près de la base, un point indiquant la 
naissance de l’extrabasilaire. un autre un peu en arrière de la réni- 
forme, et un point à la naissance de la coudée. En outre nous 
voyons quelques points fuscescents qui marquent la coudée entre 
la côte et le coude extérieur. Ce dernier est peu saillant et, vu la 
brièveté de la seconde dent, le signe W est très rudimentaire. En- 
suite la coudée, à peine indiquée en clair, revient un peu vers l’in- 
térieur de l’aile, où, se brisant, elle va rejoindre à l’endroit ordi- 
naire le bord inférieur, pres duquel elle devient un peu plus 
apparente. On aperçoit aussi, près du bord inférieur, l’extrabasilaire 
plus claire parce qu’elle y est appuyée des deux côtés par un semis 
plus dense d’atomes noirs. 

La réniforme petite, verticalement oblongue, est écrite en fusces- 
cent étant de la couleur du fond dans le centre. Les points margi- 
naux sont gris-cendré-blanchâtre, légèrement appuyés de fuscescent 
du côté interne. 

Vues sous un certain jour les premières ailes ont une teinte 
un peu verdâtre principalement dans la partie apicale plus claire 
de Paile. 

Les ailes postérieures jaune-orange sont dessinées de noir à peu 
près comme dans la Deuleronympha Stgr. Je ne vois pas de caractè- 
res sufhsants pour les décrire d’une manière plus détaillée. Je dirai 
seulement que la tache de l’angle anal est séparée de la bordure 
externe par la couleur jaune dans le 4 que j'ai devant moi et qu’elle 
lui est adhérente dans la 9. Le dessous des ailes est très ressem- 
blant à celui de la Deuteronympha Stgr. 

Un superbe 4 et une @ fruste proviennent de la Corée, où ils 
furent pris, le $ et le 7 Septembre 1889, par M-r O. Herz. 


Malgré l’exactitude rigoureuse du dessin de M-r Rybakow, la 
12 


figure que nons donnous de lPObscena ne peut donner une vraie 
idée de l’apparence pulvérulente, farineuse, qu'ont les ailes supérieu- 


res de cette espèce en nature. 


Remigia Archesia. Cram. 
Un sujct dont les ailes supérieures et inférieures sont fortement 
lavées de rougeître fut pris en Corée. Nous le devons à M-r Jan- 


kowski. 


Celiptera Ussuriensis. Brem. var? 

Remigia Ussuriensis Brem Lep. O. S. p. 61, Tab. V, fig. 19. 

Azazia Unduligera Butl Ill. let. Br. M. IT, p. 4°, pl. XXXIV, fig. $. 

Le crois, bien décidément, que cette espèce doit entrer dans le 
genre Celiptera Gn., créé par Guenée pour la Frustulum de PAmé- 
rique du Nord, avec laquelle l'Ussuriensis Brem. a les plus grandes 
afhnités morphologiques, sans parler de leur facies presque identiques. 

L’unique © de Corée (Jankowski), que nous avons devant nous, 
diffère des individus de la Sibérie et (à en juger par le dessin précité 
de Butler) de ceux du Japon, par le gris-foncé unicolore des quatre 
ailes ce n’est que l’ondulée des supérieures qui garde le brun- 
clair du type. 

Il n’est pas possible de dire, d’après ce sujet unique, si c’est à 
une simple aberration ou à un représentant d’une race constante, 


propre à la Corée, que nous avons affaire ici. 


Zethes Obscurata Butl. 
Marmorinia Obscurata Butl. Ill. Het. Br. M. part. II, p. 63%, PI. LVIL fig. 11. 


Dans ses «Moths of Ind. B. C.» Part. IT, p. 7. M-r Hampson 
réunit, en quoi il a bien raison, le genre Marmorinia Gn., comme 
synonyme, au genre Zethes Rbr. 

Nous avons recu de M-r Jankowski une belle @ de cette jolie 
espèce de Corte, qui semble ne pas différer de | insecte décrit du 
Japon (Hakodaté) par M-r Butler. 


179 


?Dierna Timandra Alph. nova sp. Tab. XI, fig. 7, Q. 

Unica $ —27 mill. 

Alae anticae costa recta, apice producto, margine postico sub apice 
subfalcato, omnes margine non crenulato. 

Alae interne roseo-purpureae minutissime mnigro-conspersae, striois 
tribus virescenti-flavis (quarum media linea albida divisa) per omnes 
continuis dispositis ut in Timandra Amata L. (Geometra) dispositae 
sunt strigae rubrae. 

Je ne connais pas de genre ou l’espèce superbe, découverte 
par M-r Jankowski dans le Corée, pourrait être bien placée et il 
est probable qu’elle constitue le type d’un genre à établir, ce que 
je n'ose faire d’après l’unique sujet 9 que j'ai devant moi. 

Par l’ensemble des caractères morphologiques c’est encore dans 
le genre Dierna Wlkr, que je crois devoir provisoirement placer 
la Timandra, mais le dernier article des palpes est plus court que 
dans Dierna, presque tout à fait comme dans la Zethes Insularis Rbr. 

Toutes les ailes sont d’un rose-carmin éclatant et elles sont 
très finement saupoudrées d’écailles noires et jaunes vues à la loupe. 

Comme dessin nous voyons trois raies d’un jaune un peu ver- 
dâtre disposées, comme je lai dit dans la diagnose, presque identique- 
ment comme le sont les raies carminées dans la Timandra Amata L., 
tant sur les antérieures que sur les deuxièmes ailes. La raie du mi- 
lieu, qui part de Papex (en pointe) des antérieures pour atteindre en 
ligne droite le milieu du bord inférieur et qui se prolonge sur les 
deuxièmes ailes jusqu’au bord anal, est divisée dans toute sa longueur 
par une ligne blanchitre. 

La submarginale, très fine, a bien la sinuosité de celle de l'Amata. 
Sur la côte, près de l’apex et se confondant avec la raie oblique, se 
trouve une tache oblongue vert-jaunâtre. Quelques écailles jaunes, 
réunies sur la nervure transversale, indiquent le point discocellulaire 
qui pourrait bien être plus apparent chez d’autres sujets. Le thorax 
est de la couleur des ailes. 


Le revers de tout l’insecte est un gris mélangé de rose.et semé 


# 


100 


d’atomes noirâtres, les antérieures ayant le bord inférieur plus clair 
ainsi que quelques points blanchâtres sur la côte avant l’apex. 
L'abdomen sur le dessus et tout le corps en dessous sont d’un 
gris plus ou moins foncé, les palpes et les pattes (celles-ci me pa- 
raissent être formées comme dans Zethes) sont d’un gris plus clair‘ 


quelque peu jaunâtre. 


Epicopeia Mencia Moore. 
Proc Z'S\ L'u1874-p- 579 -pl EXMIT UE 8" 


Un beau &, de la Corée, nous a été envoyé par M-r Jankowski. 


Atossa Nelcinna Moore. var? 

Trois sujets que M-r Jankowski a pris en Corée, dont un & et 
deux $ @, ont le collier rouge-carmin, mais, autrement, ils ne sont 
pas différents du type décrit et figuré par Moore dans les Proc. 


La SI 1874k 


Boarmia Koreana Alph. nova sp. Tab. XI fig 11, ©. 

JS $ —27— 33 mil 

d antennis longe bipectinatis tibiis posticis incrassatis, fovea longi- 
tudinali interne pilosa; macula pellucida basali anticarum magna. 

Alae dilute griseo-brunnescentes nigricante alomatae, anticae strigis 
postbasali, subcrenulata-postica nec non media-subrecta, inter costam 
et marginem inferiorem (punctum discocellularem includente) brun- 
neo-fuscis; linea undulata albida per omnes continuata irregulariter 
fuscescente adumbrata. Posticarum puncto centrali, striga postbasali 
stricaque denticulata-postica (alae in medio sita) fuscis. 

Subtus alae dilutiores griseo irroratae ut supra, sed minus distincte 
signatae, umbra fusca marginali anticarum ad apicem in medioque 
maculis magnis pallidis notata. 

Tout en donnant la description latine qui précède et qui contient 


les principaux détails de structure, de colaration et de dessin je dois 


181 
avouer que je compte beaucoup sur la figure que je donne de l’in- 
secte, pour le faire reconnaitre, vu que j'ai éprouvé moi-même toute 
la difficulté qu’il y a à déterminer les différentes et nombreuses Boarmia, 
d’après les descriptions. 

À première vue cette Boarmia Koreana a quelque ressemblance, 
par la disposition des raies des ailes antérieures, avec la Halia 
Contaminaria Hb. et c’est près de celle-ci que j'avais cru que serait 
sa place, mais les antennes bien plus longuement pectinées du & 
et ses tibias postérieurs renflés et munis d’un pli longitudinal, d’où 
apparaît une villosité et, enfin, la très grande tache transparente à la 
base des antérieures, me font placer Pespèce dans le genre Boarmia. 

Cette espèce paraît être assez commune en Corée, d’où elle a été 
rapportée jadis par M-r O. Herz et, depuis, par M-r Jankowski. 

P.S. En consultant l’ouvrage de M-r Hampson sur les Géométrides 
de PInde (part IIT, page 262) je vois que, morphologiquement, la 
Koreana pourrait bien appartenir au sous-genre Prorhinia Warren. 
Malheureusement je n’ai pas devant moi de représentant de ce sous- 


genre, propre aux Indes. 


Pseudoterpna Koreana Alph. nov. sp. Tab. X fig. 6, €. 
@ — 41 mill 


Pseud. Subroseae Warren et Virescenti Butl. (I. Het. IT p. 35, 
pl. XLIX fig. 8) proxima. 

Differt à prima alis anticis viridibus rubido variegatis, densius 
nigro-conspersis, strigis postbasali (obliqua) nec non postica nigris for- 
liler expressis per alam totam continuatis; macula fusco-rubida costali, 
subapicali (extus linea albida dentata limitata) intensiore fasciaque 
(umbra) fuscescenti postica alarum posticarum. 

Subius alae omnes flavide-albidae nigro centratae, fascia (uwmbra) 
postica fusca. 

Belle espèce que je compare de préférence à la Subrosea Warren, 
que jai en nature devant moi, qu’à la Pseud. (Bilazora) Virescens 


182 


Butl. du Japon, avec laquelle elle pourrait avoir bien plus d’afhnités, 
si J'en juge par la description et le dessin. 

La Koreana se distingue de la figure donnée par Butler 
par l'intensité du dessin, la colaration verte des supérieures bien 
plus sombre (noirâtre), fortement mélangée de rouge-vineux; en 
outre par la densité des atomes noirs dont toute la surface des 
supérieures est sablée. 

Sur le revers les ailes sont d’un blanc jaunâtre avec les points 
centraux grands et avec une large raie (ombre) noiritre qui se 
trouve à l’extérieur de la coudée qui, cette dernière, n'existe pas 
par elle même. 

Cette raie ou ombre n’atteint pas le bord inferieur des supérieures 
ni, aux inférieures, le bord anal. 

Cette raie est sans doute sujette à varier en intensité et en 
largeur chez différents individus. 

Pour le reste des détails du dessin et de la colaration, la figure 


que nous en donnons les reproduit très exactement. 


Thalera Tenuilinea Alph. nov. sp. Tab. X fig. 7, &. 

= 32 ml, 

Alae postice angulatæ sed supra angulum non excise. 

Collari et vertice albis, fontre palpisque rufis. Thorace et alis laete 
herbaceis anticarum costa flava, abdominis segmenta prima quatuor 
cucullis albidis, reliqua segmenta albida. Striga postbasali anticurum, 
posticaque per omwmes concinuata, tenwissimae albo-flavidue, valde cre- 
nulatae; annulis discocellularibus viridi-centratis albidis. Cilüs albidis 
vix rufescenti alternatis. Subtus alae immaculatae virescente-albidae 
costis flavescentibus, abdomine albido. 

La découverte de cette jolie espèce, dont je n’ai qu'un g devant 
moi, est également due à l’infatigable M-r Jankowski, qui Pa obtenue 
denh Corée. 

Cette espèce n’a pas les ailes postérieures découpées au-dessus 
de langle du bord postérieur et la frange blanchâtre de toutes les 


183 


ailes n’est que très indistinctement entrecoupée de roussâtre en face 
des nervures, en sorte que ce n’est qu'avec l’aide de la loupe que 
je puis distinguer des taches roussâtres. 

Le dessin des ailes est des moins compliqués. 

Sur le fond d’un beau vert, qui rappelle celui des Phorodesma 
Pustulata Hufng., sont placées, aux antérieures, lextrabasilare 
fortement ondulée et la coudée très fine et très crénelée et 
qui, dans lindividu que je décris, n’atteint pas la côte. Ces deux 
raies paraissent être blanches mais, vues à la loupe, elles sont blanc- 
jaunâtre. La coudée des deuxièmes ailes est tout aussi crénelée qu’aux 
ailes antérieures, mais elle est bien plus sinueuse (plus a cidentée) 
que dans toutes les autres espèces à moi connues du genre Tha- 
lera. Les anneaux discocellulaires, centrés de vert, terminent la des- 
cription du dessin. La côte des antérieures est finement jaune-ocre. 

Sur le revers les ailes sont d’un vert-blanchätre uniforme avec 
les parties costales jaunâtres et sans dessin aucun L’abdomen est 


blanc en dessous. 


Cidaria Proserpina Alph. nov. sp. Tab. X, fig. 5, Q. 

8 —48 mill. 

Pone Cid. Hecate Butl, ponenda. 

Major collari flavo, alis cum ciliis nigris, fascia postica lata alba 
sinuata, per omnes continua (anticarum in medio angulum externum 
formante) punctuloque albido (subevanescente) postbasali, venam supra 
brimam sito, facile distinguenda. 

Belle et grande espèce, dont nous n'avons, malheureusement, 
qu'une méchante ® devant nous, qui nous a été communiquée de la 
Corée par M-r Jankowski. 

Elle vient se ranger près de la Hecate Butl. qui habite, elle aussi, 
outre le Japon, la Corée, comme le témoigne un individu rapporté 
de là par M-r Otto Herz. 

La Proserpina est plus grande que l’Hecate (notre $ Hecate à 


une envergure de 35 mill.) et, d’après ce qui reste de la frange, 


184 


celle-ci est dans Proserpina toute noire. La colaration noire de Pro- 
serpina est bien différente de celle de Hecate, Hatasta etc. n'ayant 
aucune teinte brunâtre, mais plutôt la couleur de lacier oxyde. 

Une large raie blanche que, grâce à la place qu’elle occupe, je 
nomme la coudée, traverse toutes les ailes. Sur les supérieures elle 
projette vers l’extérieur une dent assez aiguë sur le milieu de son 
parcours; la raie sous cette dent atteint le bord inferieur son bord 
externe faisant un arc concave au bord postérieur. 

Une petite éclaircie, centrée d’un petit point blanc, se trouve 
au dessus de la première nervure des supérieures, à lendroit où 
aurait du se trouver l’extrabasilaire et dont elle est, apparemment, 
le restant. 

Le collier est jaune et je crois voir les traces d’écailles jaunes 
sur le thorax et l’abdomen qui sont bien dénudés chez le sujet que 
je décris. 

Les ailes sont marquées sur le revers comme sur le dessus, mais 
nous y voyons en plus, sur chaque aile, un point discocellulaire bien 


noir. 


MÉMOIRE 


sur différents lépidoptères, tant nouveaux que 
peu connus, de la faune paléarctique. 


PAAMR 


S. ALPHÉRAKY. 


Colias Viluiensis Mén. Tab. V, fig. x a, b,c, d', 1 d,e,f, 9. 
MéniSchraRels pre Mabe it fie 7 Ce 
Rühl Palaearct. Grosschm. Lief 3, p. 159 (9 ). 


Cette Coliade, après sa découverte et sa description par Méné- 
triés, est restée, pendant bien des années, presque ignorée des lépi- 
dopterologues. Le voyage de M-r Otto Herz vers les rives du 
Viluï, en 1889, avait pour but principal la recherche de ce lépi- 
doptère. 

M-r Herz réussit à rapporter de ce voyage une petite série 
d'individus, frais pour la plupart, parmi lesquels les $ & Ctaient en 
petit nombre. 

Il y avait, parmi ces dernières, des $ @ orange-fauve et des 
© © blanches. 

Depuis, la Wiluiensis a été récoltée en petit nombre, dans le 
gouvernement d’Irkoutsk, sur les bords de lIrkout, par M-r Leder 
qui a chassé les lépidoptères pour PAuguste Rédacteur de ces Mé- 
moires. 


196 


La Colias Viluiensis est, comme de raison, tout aussi variable 
que le sont toutes ses congénères. 

Les & &, par leur coloration et le caractère du dessin, par la 
forme verticalement allongée du point noir discocellulaire des ailes 
supérieures, qui‘est, le plus souvent centré de fauve, mais qui peut 
aussi disparaitre complètement, chez certains sujets, présentent une 
bien grande affinité avec les 3 g de la Colias Hecla Lef., que la 
Viluiensis dépasse pourtant considérablement en grandeur. 

Les © ©, qui sont dimorphiques, différent plus de celles de la 
Hecla, que ne le font les & & de ces deux Cohias. 

La bordure noire des ailes supérieures de la 9 est considérable- 
ment plus large que dans Æecla et les taches claires (jaunes ou 
blanches), placées dans son milieu, sont pour la plupart bien moins 
grandes que dans cette dernière. 

Pourtant nous avons devant nous quelques individus de la Æecla 
qui ont les taches claires de la bordure tout aussi réduites qu’elles 
le sont dans la majorité de nos Viluiensis, comme nous avons, aussi, 
des Wiluiensis (témoin notre planche V) qui ont ces taches claires 
bien développées. 

Les deuxièmes ailes des 9 © sont bien plus envahies par le 
noir que dans les $ & des Hecla de la Laponie et de la Sibérie 
(Ténisséi) et leur bordure noire, très large dans sa partie subcostale 
(où elle ne renferme pas de taches claires , différencie très conside- 
rablement la Wiluiensis de la Hecla. 

Mais nous avons devant nous une 9 de la Æecla var. Groenlan- 
dica Stgr., dont les deuxièmes ailes sont presque aussi obscurcies 
par les écailles noires que dans certaines Viluiensis. 

Sur le revers les deux sexes de la Viluiensis différent de la Hecla 
par la coloration vert-clair très homogène des ailes, qui sont, en 
même temps, presque loujours sans points noirs submarginaux. Mais, 
comme ces points submarginaux sont présents sur le revers des ailes 
supérieures de quelques sujets (chez quelques individus il n’y a qu’un 


seul point, audessus de la nervure I), leur absence n’est plus -un 


d 187 


caractère essentiel pour les & g de la Viluiensis, comme le croyait 
Ménétries, et il ne l’est pas du tout pour les $ 9, qui, presque 
toujours, ont des points noires submarginaux aux ailes antérieures. 

En ce qui concerne le revers des ailes inférieures l'absence des 
points noirs submarginaux paraît être constante pour les deux sexes 
de la Viluiensis. 

Ce que je viens de dire sur la Wiluiensis se rapporte aux indi- 
vidus pris sur le Vilui, par M-r Herz, entre le !/13 Juin et le 
18/30 Juillet 1889. 

Les individus du gouvernement d’Irkoutsk, mentionnés plus haut 
(dont nous avons reçu quelques 4 & et quelques $ ® orange- fauve 
et pas une blanche), sont, en moyenne, plus petits et les 9 $ ont 
les ailes inférieures encore plus fortement envahies pat les écailles 
noires. Le revers des ailes de cette race de l’Irkout est plus foncé 
que dans celle du Viluï et les points noirs submarginaux, sur le 
revers des supérieures, sont le plus souvent plus fortement accen- 
tués que dans cette dernière. 

Le semis noir, sur le revers de toutes les Viluiensis, est très 
variable par sa densité, étant très faible dans certains individus, plus 
fort d’en d’autres, mais jamais aussi dense que dans la plupart des 
Hecla, dont j'ai une suite considérable de beaux individus de- 
vant moi. 

La bordure noire des ailes des g & de la Viluiensis est, ou 
entièrement traversée par les nervures jaunes, ou elle l’est seulement 
dans sa partie subapicale. 

Les figures de notre planche, qui avait été commandée par notre 
défunt collègue H Christoph, représentent, à notre regret, en ce 
qui concerne les © @, des individus non du type le plus fréquent 
et le plus catactéristique de la Wiluiensis, mais bien les seules deux 
® ® qui font exception par les très grandes taches claires de la 
bordure noire des ailes. 

Tous les individus figures sur cette planche viennent des rives 
du Vilui. Tous nos autres sujets, tant du Vilui que de l’Irkout, 


ont ces taches claires bien moins grandes, ce qui leur donne un 
aspect bien différent. 

La Colias Viluiensis Mén. est donc, selon nous, une race géogra- 
phique de la Hecla Lef., mais une race qui s’est plus éloignée du 
type dans le pays traversé par le Vilui, que sur les rives de 
lIrkout. 

En même temps nous croyons que ces deux races, que nous 
laissons réunies sous le nom de Wiluiensis, se sont assez séparées 
du type Hecla, pour pouvoir être envisagées, aujourd’hui, comme 
espèce indépendante. Une autre proche parente de la Hecla et sur- 
tout de la Viluiensis, et qui à aussi droit au rang d’espèce, est la 
charmante Colias Lada Gr.-Gr. de PAmdo. 


Colias Nastes B. var. Mongola Alph. var. nova. 

Inter Cocandicam Ersch. et Majam Gr.-Gr. media. & facile 
distinguitur a Cocandica colore albidiori alarum maculisque albis mar- 
ginis postici majoribus, a Maja — alis densius griseo-atomatis; ab 
ambabus, & & et $ $—fascia longitudinali cellulae posticarum al- 
bida (medium superiorem cellulae occupante). 

Trois g & et 2 $ $ d’Ourga, envoyés par M-r Leder, appar- 
tiennet à une race géopraphique qu'il me parait indispensable de 
caracteriser de plus près. fai indiqué dans la diagnose qui précède 
les principaux points distinctifs que présente cette race par rapport 
aux deux variétés de la Nastes dont elle s'approche le plus et il 
ne me reste qu'à y ajouter les quelques détails suivants: par sa 
taille cette v. Mongola dépasse un peu la Cocandica du Trans-Alaï, 
mais elle le cède en grandeur à la Maya du Thian-Chan septen- 
trional-oriental. 

La colaration du fond des ailes, qui sont pourtant très forte- 
ment saupoudrées de gris, reste bien plus blanche que dans Cocan- 
dica et les points blancs dans la marge postérieure sont bien plus 
grands et plus blancs, comme c’est le cas dans certains sujets de la 
Maja. Les $ $ ont les nervures des antérieures très distinctement 


189 
et largement saupoudrées d’écailles grises, plus fortement que dans 
les $ $ de la Maÿa. 

Mais le point essentiel et qui saute aux yeux tout le premier, 
est que la partie supérieure de la cellule des postérieures, les deux 
rondelles superposées centrales comprises, reste, par l’absence com- 
parative d’écailles foncées, d’un blanc-verdâtre clair qui contraste 
Singulièrement avec le reste de l’aile; c’est à dire que nous voyons 
ici une large raie (éclaircie)claire dans la cellule, qui n’est qu’in- 
diquée (et cela rarement) dans quelques individus de la Nustes et 
de ses variétés mais qui atteint un bien plus grand développement 
dans la Mongola. 

Cette même éclaircie, quoique moins fortement accentuée, se 
retrouve sur le revers des ailes des cinq sujets de la Mongola que 
j'ai devant moi. 

Il est vrai que cette éclaircie se rencontre aussi chez certains 
sujets de la Nastes et de ses variétés mais, chez ces derniers, elle 
parait ètre l’exception, tandis qu’elle est la règle dans la Mo- 
gola. 

Par le revers fortement tachete les ailes de la Mongola sont 
plus proches de celles de la Cocandica et de la Maja, que de celles 


de ia Nastes, Werdandi et Melinos. 


Anthocharis Belia Cr. var. Orientalis Brem. Tab. VI, 
He TL © CON 

Les individus de cette variété de la. Belia, dont nous donnons 
les figures, sur la Tab. VI, de ce volume, viennent des rives du 
Vilui, où ils furent collectionnés, avec quelques autres sujets pareils, 
en Juin 1889 par M-r O. Herz. En 1888 M-r Herz a trouvé cette 
race de la Belia sur le Vitim et, en 1890, à Kamtchatka. 

Je renvoie le lecteur à mon article sur les lépidoptères de 
Kamtchatka, qui se trouve dans ce même volume, où il trouvera 


de plus amples renseionement sur cette Anthocharis, 
[e] 


CEE 


Melitaea Aurinia Kott. var. Pellucida Chr. Tab. XIV, 
Ho Ce 

«Iris» B. VI, 1893. p. 86. 

QAlis anticis subdiaphanis, fascüs dilutioribus, subtus pallidioribus 
unicoloribus. Kurusch, Daghestan Elev. 8.000 ps. Volat Julio» (Chr.). 

Nous donnons une figure de cette bien curieuse race de l’Au- 
rinia du Daghestan, dans le Caucase. 

Les bandes transparentes des ailes supérieures n’ont pas cté 
rendues aussi hyalines qu’elles le sont en réalité, mais autrement, 
le dessin rend bien cette petite forme dont nous ne connaissons 


jusqu'ici que quelques à &. 


1 


Argynnis Amphilochus Mén. Tab. VI fig. 2a, b, ce & Q. 

Melitaea Amphilochus Mén. Lull. Ac. XVII. p. 213; Schrenck’s Reis p. 27. 
Taie » ©, 

Graeser, Berl. Ent. Z. B. XXXII 1388. p. 93. 

Staudinger dris» B. V, 1892. p. 39 (var. Elatus Stor.). 

Ménétriés a décrit et figuré cette espèce d’après un individu 
trouvé par Maack, comme le témoigne létiquette sous l'original de 
la collection du Musée Zoologique de lAcad. Imp. des Se de 
St.-Pétersbourg. L’étiquette porte, en outre du nom de Maack, la 
localité indiquée comme suit: Amour mérid. Aucune mention n’est 
faite de l’endroit Pakhale, donné L. c. par Ménétriés, qui dit que 
l’espèce a été prise par M-r Schrenck, à 30° 50/!, | N.l au mois 
de Juillet. La latitude est évidemment un lapsus calami et il en est 
de même, apparemment, pour le nom de Schrenck, au lieu de celui 
de Maack, car c’est bien lindividu qui a servi de type à la des- 
cription et à la figure précitées, qui porte le nom de Maack sur 
l'étiquette. Ménétriés n'indique pas le sexe de linsecte décrit et 
figuré par lui, qui est, comme j'ai pu m'en convaincre, une 9. 

La collection de l’Académie Impériale possède, en outre des 
individus de cette espèces trouvés depuis par M-r Tchekanowski 


sur la montagne Baluna (sur la Toungouzka Inférieure), en Juillet 


I9I 


1873 (62'/:° 1. N.), des sujets trouvés par lexpédition Bunge et 
Toll, dans le système du fleuve Jana et par le D-r Radde sur la 
rive septentrionale du lac Baïkal. 

M-r Graeser a rencontré l’Amphilochus à Pokrofka, entre le 
13 Juin et le 6 Juillet; M-r Otto Herz en a rapporté une jolie suite 
de Viluisk, où l’espèce volait de la mi— Juin à la mi— Juillet. Enfin, 
les frères Doerries trouvèrent l’espèce dans le Kenteï sur la frontière 
de la Mongolie chinoise (Ster. Iris V, 1892. p. 329). 

En comparant tout le matériel que j’ai eu sous les yeux, avec 
les descriptions des auteurs susmentionnés, je dois conclure qu'il # 
a actuellement, en Sibérie, deux races distinctes, de lAmphilochus. 

L'une d’elle est celle décrite par le D-r Staudinger, L. c. comme 
var. Elatus et qui a été trouvée, outre le Kenteï, à Pokrofka par 
M-r Graeser, et, en un exemplaire, sur la rive septentrionale du 
Baïkal,—lautre, la forme typique, pareille à l’individu figuré par 
Ménétriés, dans les autres localités énumérées plus haut. 

La var. Élatus Stgr. se distingue principalement par sa bien 
plus grande taille, par sa coloration fauve plus claire sur le dessus 
et par la netteté plus grande du dessin sur le revers des ailes (princi- 
palement des inférieures) qui sont en même temps plus claires 
que dans PAmphilochus typique, que nous figurons et dont les ailes 
de certains sujets sont souvent bien plus fortement euvahies par 
les écailles foncées, surtout dans les 9 9. 

Les antennes de cette espèce présentent un caractère spécifique 
tranché qui se retrouve chez tous les sujets tant typiques que de 
la race Ælatus Star. Caractère signalé par Ménétriès mais pas avec 
la clarté voulue. L’antenne est d’an noir-fuscescent sur le dessus, 
et d’une teinte fauve-ferrugineuse sur le dessous, couleur qui se 
prolonge, ici, jusqu'au bout de la massue, qui est noire sur le dessus 
et sur les côtés. 

La massue est plutôt fusiforme et assez allongce. J'insiste sur 
ces particularités des antennes de l’Amphilochus, car nous aurons à 


y revenir en parlant de l’espèce suivante. 


192 


M-r. Herz nous apprend que l’espèce volait dans les forêts des 
environs de Viluisk, dans les endroits secs, tandis que c’est dans 
les endroits marécageux de ces mêmes forêts, endroits infestés par les 
cousins au point de rendre presque impossible sa poursuite, que volait 


l'espèce suivante. 


Argynnis Erda Chr. Tab. VI, fig 3 a, b, €. a 9. 

Christoph. Iris VI. 1893, p. 87. 

«Alae integrae, supra fulvae, maculis cellulae mediae fasciaeque me- 
diae attenuatis, strioliformibus; subtus posticae rufo-brunneae, fascia 
media irregulariter angulata lutescente-alba, partim rufo-fusco impleta, 
maculis (tribus) albis ad basin, saepe evanescentibus, ante fasciam 
serie adjacentibus ad puncta nigra post fasciam maculisque limbalibus. 
Long. alae ant. 17—26 mm. Vilui. Julio. & 9.» (Chr) 

Je dois constater, à mon grand regret, que la diagnose transcrite 
ici de Vlris, n’est que de très peu de valeur, car elle ne donne 
pas un seul caractère qui aurait pu faire sûrement reconnaitre l’insecte. 

L’Argynnis Erda Chr. est très voisine de l’Amphilochus Mén. 
par son habitus, par sa taille, sa coloraton est par le dessin du 
dessus. Elle a également, beaucoup d’analogie avec lAmphilochus 
sur le revers des ailes, mais elle possède aussi quelques caractères 
propres, qui l’en distinguent sûrement, dès qu'on compare ces deux 
espèces en nature et qu’on sait où chercher ces caractères dis- 
tinctifs. 

De même taille et de la même coupe d'ailes, nous voyons que 
les 4 4 de ces deux Argynnis sont pareïls sur le dessus, mais que 
l'Erda est d’un brun-fauve plus clair que ne l’est l'Amphilochus ty- 
pique En même temps, tout le dessin noir des ailes de l'Ærda est 
moins gros, moins confluent, que dans l’Amphilochus. 

Elle se rapproche, en cela, davantage, de la var. Ælatus Ster., 
tout en étant d’une taille incomparablement plus petite que ne lest 
cette dernière. 


Les points noirs submarginaux des ailes supérieures sont plus 


petits que dans lAmphilochus typique et ils ne sont pas adhérents 
les uns aux autres, pour former une raie maculaire discontinue, 
comme c’est le cas pour lés 4 & de cette dernière espèce. En ceci, 
encore, l’Erda a plus de ressemblance avec l’Amphilochus var. Ela- 
tus Star, qu'avec le type décrit par Ménétriés. 

Je dois dire, que le & figuré, Tab. VI, fig. 3 a, est le seul qui 
ait ces points submarginaux si forts; —tous nos sujets les ont de 
beaucoup plus petits ayant même, parfois, une tendance à disparaitre. 
Je ne sais ce qu’est devenu lexemplaire qui a servi d’original à 
cette figure mais ‘bien sûrement il ne fait pas actuellement partie 
de la collection de Son Altesse Impériale. Cette planche avait été 
faite sous la surveillance de notre regretté collègue H. Christoph, il 
y a quelques années, et je ne saurais dire où se trouve l'original 
de la figure. 

Les 9 & de ces deux Argynnis se ressemblent encore plus, sur 
le dessus, que ne le font les 4 &, et je ne crois pas qu'il y ait un 
seul caractère distinctif suffisant pour les faire sûrement reconnaitre 
de ce côté. 

Sur le revers les ailes supérieures de l’Amphilochus ont toujours 
les points noirs sumbarginaux appuyés de taches blanches du côté 
externe, et cette série de taches blanches (ou plutôt de points blancs), 
plus ou moins nettes suivant les sujets, quelquefois lavées de 
jaunâtre, se continue jusqu’à la côte en ligne presque parallèle à la 
marge postérieure de l'aile. 

Il n’en est pas ainsi pour l’Ærda dont les points noirs submar- 
ginaux ne sont pas attouchés de blanc extérieurement et chez qui, 
près de lapex, cette série de points noirs rentre vers l'intérieur de 
l'aile, laissant un espace apical brun-jaunâtre, plus où moins clair, 
que l’Amphilochus n’a pas. 

Les ailes inférieures sont pour la plupart très fortement 
envahies de brun fuscescent plus ou moins mélangé de violâtre, qui 
l’empiète de beaucoup sur le dessin blanc-nacré qui, autrement, est 
disposé comme dans lAmphilochus. 

13 


= TM à 


Le sujet figuré (fig. 3 c) a les taches blanc-nacré bien plus 
étendues et d’un blanc plus pur, que dans aucun des sujets de la 
collection de Son Altesse Impériale, ce qui me fait croire que c’est 
d’après un sujet bien exceptionnel qu'a dû être faite la figure. 

En outre il y a toujours, sur le revers les ailes inférieures de 
lErda, même quand celles-ci sont le plus fortement abscurcies de 
brun-violâtre foncé, une éclaircie jaune assise sur la nervure V, qui 
descend en cône jusqu’à la marge de l’aile, comme le représente 
assez exactement la fig. 3 c.—caractère qui manque absolument à 
l’Amphilochus. Dans tous les sujets de l’Erda, soit de la collection 
de Son Altesse Impériale, soit de celle du Musée Zoologique de 
l’Académie Impériale des Sciences de St.-Pétersbourg, le dessin 
blanc du revers des deuxièmes ailes est infiniment plus envahi par 
la coloration foncée que ce n’est le cas sur la figure que nous en 
donnons. 

Il serait fort difhcile de rien ajouter aux détails du dessin du revers 
des ailes inférieures, car il n’y a guère deux sujets qui aient pareil 
et il aurait alors fallu décrire presque chaque individu séparément. 

Les antennes de lÆrda présentent un caractère très constant qui 
permet, à lui seul, de distinguer l’espèce avec sûreté. 

La massue en est moins allongée, plus arrondie et elle est noire 
sur le dessous comme sur le dessus, n’ayant que le sommet fauve 
ou ferrugineux-clair. 

Malheureusement la massue est représentée, sur la figure 3 c., 
comme étant entièrement fauve, ce qui est une inexactitude bien 
regrettable. 

L’Argynnis Amphilechus habite l'Amérique du Nord, sous la 
forme d’Argynnis Astarte Doubld., dont nous avons deux & & 
devant nous du Canada. 

L’Argynnis Érda est représentée, au Canada, par lArgynnis Al- 
berta W. H. Edw., qui se distingue principalement de la forme si- 
bérienne par le dessin bien oblitéré des ailes inférieures en dessous 


et par l’absence, ici, du blanc-nacré. 


195 


Or nous voyons que la première, qui n’est pas spécifiquement 
distincte de lAmphilochus, a les massues des antennes formées comme 
dans celle-ci et colorées de même, c; à d. qu’elles sont brun-fauve- 
clair, par en bas, et cela plus largement encore que dans la race 
sibérienne. 

Quant à l’A/berta, elle a les massues formées et colorées comme 
dans l’Erda, c. à d., qu’elles sont moins fusiformes, plus renflées 
et entièrement noires, sauf le sommet qui est ferrugineux-clair. 

L’Astarte Doubld. ainsi que l'Alberta W. H. Edw., sont admi- 
rablement figurées, dans les Butl. of North.-Am., third ser. part 
XVI IT Ro br e2 5 tateti Ré 7, 8. er décrites "surilesspa- 
ges qui accompagnent la pl. VII Les descriptions sont exactes et 
bonnes pour la plupart mais, pour ce qui est des antennes de 
l'Astarte, une erreur a sûrement dû s'être glissée dans le texte, car 
M-r Edwards dit qu’elles sont fuscescentes par en haut, rouges sur 
le dessous, avec la massue noire et ferrugineuse au bout; —il ne 
dit rien sur les antennes de l’Alberta. 

Comme je viens de le dire, un examen de nos individus de ces 
deux Argynnis de l'Amérique, que nous devons à l’obligeance de 
M-r H. Strecker, de Reading, nous montre qu'il n'en est pas 
ainsi et qu'il faut supposer, dans ce cas, une erreur d’obsevation 
de la part de M-r Edwards. 

Comme l’Astarte a été publiée par Doubleday en 1848, elle a 
la priorité sur l'Amphilochus, décrite et figurée en 1859; l'Alberta, 
de son côté, a la priorité sur l’Erda. 

Aussi serait-il plus juste de placer ces Argynnis dans le système 
ainsi que suit: 


Argynnis Astarte Doubld. Am. Septentr. 
» Astarte var. Amphilochus Mén. Siberia or. 
Argynnis Alberta W. H. Edw. Am. Septentr. 
» Alberta var. Erda Chr. Siberia or. 


M-r Herz rencontra lErda près de Viluisk, dans les mêmes 


# 


196 


forêts et à la même époque avec lPAmphilochus, mais dans les 
endroits marécageux exclusivement. 

La collection du Musée Zoologique de l’Académie des Sciences de 
St-Pétersbourg possède des individus, pareils à ceux de Viluisk, de 
la Toungouzka Inférieure, où les individus furent pris, fin Juin 1873, 
par M-r Tchékanowski (lat. N. 62° 10’), puis des individus pris 
par le même voyageur sur la rivière Moniéro (système de la 
Khatanga, sur la Momba Supérieure (affluent de l’Olenëk), enfin, 
entre la Tomba Inférieure et Alakit sur lOlenëék même. 

Mess. Bunge et Toll rapportèrent l’Erda du système de la Jana, 
de Khaïssardakh (en Juin) ainsi que du mont Baluna, sur la Toun- 
gouzka Inférieure. 


Argynnis Eugenia Ev. Tab. VI fig. 4 a, b, à. 

Argynnis Vega Chr. Horae S. Ent. Ross. t. XXIII, 1889, p. 98. 

L’individu figuré vient du Vitim, où lespèce a été rencontrée 
en petit nombre, par M-r O. Herz, durant l’éte de 1888. 

Nous aurons à revenir sur cette espèce bien répandue dans 
un travail sur les lépidoptères de la Sibérie, déjà commencé et qui 


paraitra, nous l’espérons, dans l’un des prochains volumes de ces 
«Mémoires». 


Oeneis Tarpeia Pall. var. Lederi Alph. nova. 


Varietas supra subtusque multo pallidior, subtus posticis minus 
distincte albovenatis, pagina basali magis striolata magisque albido 
interrupta. 

Reçue en nombre suffisant (d’Ourga et d’Irkout) pour montrer 
que nous avons en elle une race pâle géographique très constante et 
qu’il est nécessaire de distinguer, comme telle, par un nom. 

La coloration brun-très-clair,blanchâtre même quelquefois, distingue 
de prime abord cette race pâle. Le revers des aïles postérieures, fine- 


ment striolées de brun dans leur moitié basilaire, est en même 


HE 


temps bien moins nettement veiné de blanc (grâce au fond clair) 
que dans le type de l’Oural. : 

Les individus d’Ourga sont les plus päles; parmi ceux de l’Irkout 
il se trouve deux sujets qui sont intermédiaires entre la var. Lederi 
et le type (Pallas a décrit le type des bord du Volga) de la Russie 
méridionale-orientale. 

La race la plus brune et la plus robuste de la Tarpeia, que nous 
connaissons, est celle qui a été trouvée dans l’Oural méridional (à 
Gouberli) par feu H. Christoph, lors de son avant-dernier voyage. 


Coenonympha Tiphon Kott. var. Viluiensis Mén. Tab. 
NIV he 4 ec 

Mén. Schrenck’s Reis. p. 44. 

Coen. Tiphon var. Grisescens Chr. Iris, Bd. VI, 1893, p. 87. 


! 


Nous donnons une figure de cette variété géographique de la 
Tiphon Rott., reprise en 1889, en certain nombre sur le Vilui, par 
M-r O. Herz. 


Arctia Thulea Dalm. Tab. IL fig. 6—7, ©. 

Bombyx Thulea Dalman, Anal. ent. p. 92, 1823. 

Chelonia Thulea Zetterst. Ins. lapp. p. 929, 1840. 

Platarctia Thulea Dalm. dans Kirby, syn. Cat. Het. Vol. I, p. 257. 

? Bombyx Alpina Quens. in Acerbi. Trav. Sw. Fin, Lap. Vol. 2, p. 253, Tab. [ 
fig. 4, 1802. 

Arctia Alpina Acerbi, in Mél. lép. par Jacob Spängberg, Entomologisk Tids- 
krift Fôrsta Ârgângen, 1880, p. 91—92. 

M-r J. Spängberg a sans doute raison en acceptant le nom 
d’Arctia Alpina Acerbi, pour linsecte décrit, bien plus tard, par 
Dalman sous le nom de B. Thulea. Maïs comme l’insecte à', figuré 
dans l’ouvrage d’Acerbi, présente quelques différences avec le sujet 4 
figuré par M-r Spängberg (d’après l'original de Dalman), l’on peut, 
sans inconvénient, je crois, garder pour linsecte nommé Thulea ce 


dernier nom aussi longtemps que le 4 de ce dernier n’aura été 


découvert et son identité spécifique, avec la © décrite par Dalman, 
prouvée incontestablement. 

Nous donnons le dessin d’une fort belle @ qui a été prise par 
M-r Leder sur la rivière Irkout, en Sibérie, et qui est à peine diffé- 
rente de celle figurée dans l’Ent. Tidscrift. IL faut espérer, qu’à pré- 
sent, que le nouvel habitat de l’insecte a été découvert, la prise du & 
ne se fera plus longtemps attendre. Les détails de la description de 
la Thulea, par Dalman, cadrent fort bien avec le sujet que nous 
figurons, sauf quelques détails insignifiants dans la disposition et le 
nombre des taches blanc-jaune des ailes supérieures et dans l’étendue 


du noir aux ailes inférieures. 


Arctia Festiva Brkh. Tabl. XIV, fig. 8, ©. 

Bombyx Lapponica Thnb. Dissert. Ent. II, p. 40. fig. 7. 

Bombyx Avia Hb. Il, ff. 230, 247. 

Hyphoraia Lapponica Thnb. dans Kirby, Syn. Cat. Lep. Het, Vol. I, 1892, 
p. 262. 

Une 9 de cette charmante et rare espèce a été trouvée près 
de Viluisk par M-r O. Herz le 26 Juin 1889. 

L'on verra, d’après la figure exacte que nous en donnons, que 
les bandes jaunes des aïles supérieures sont, dans cet individu, très 
développées. 

M-r ©. Herz nous apprend que les ailes supérieures de l’insecte, 
à l’état vivant, avaient un chatoyement purpurin-métallique des plus 
brillants, malheureusement il ne reste, à l’heure qu'il est, que des 
indices de ce chatoyement. 

L’insecte placé sous ce nom dans la collection d'Eversmann, 
appartient à une autre espèce, espèce qui vient d’être décrite par le 


Note. Une erreur s’est glissée dans la légende de la Tab. Il, flg. 6—7 de ce 
Volume, où le nom de Thulea est changé en Thulea, sans h. 
Cette erreur est d'autant plus fâcheuse, que la première épreuve de cette 


planche, que jai en ma possession, porte ce nom correctement écrit. 


LE SR 


Dr. ©. Staudinger, dans l'«lris», 1896, sous le nom d’Arctia Or- 
nata, qui a été retrouvée, depuis peu, dans la Mongolies eptentrionale, 


à Ourga. 


Arctia Turbans Chr. Tab. X. fig. 10 a, b, & 9. 

Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, 1892, p. 460. 

Arctia Quenselii var? Turbans Chr. in Stgr. «ris» B. V, 1892, p. 349. 

Nous considérons l’Arctia Turbans Chr. comme une espèce sé- 
parée de la Quenselii Payk., dont nous croyons la Liturata Mén. être 
la variété sibérienne, du moins, à en juger par les deux sujets originaux 
de cette dernière qui se trouvent dans le Musée Zoologique de Académie 
des Sciences, à St.-Pétersbourg. Nos dessins rendent avec une grande 
précision les deux sexes de la Turbans, qui varie quelque peu par 
la largeur du dessin blanch, ou blanc-jaune, des ailes supérieures. 
La base des ailes inférieures n’est, dans Turbans, jamais gris-noir 
comme c’est toujours le cas chez la Quenselii et, aussi, chez les deux 
sujets précités de la Liturata. 

Le corps plus robuste et en même temps plus longuement velu 
ainsi que les ailes comparativement plus larges donnent à la Tur- 
bans un facies tout autre que celui de tous les individus de la Quen- 
selii que j'ai été à même d’examiner. 

Je regrette bien de ne pas pouvoir comparer, en nature, la Tur- 
bans avec la Speciosa Moeschl. (Wien Ent, Monatschr. 1864, p. 195, Tab. 5, 
fig. 13, 14), avec laquelle la Turbans pourrait bien avoir une plus 
proche parenté qu'avec la Quenselii. 


Holcocerus Volgensis Chr. Tab. VIL, fig. 1, ©. 

«Iris» t. VI, 1893, p. 88. 

«Proxime affinis H. LArenicolae. Thorax bhirsutus, brunneo-fuscus, 
abdomen lutescente griseum. Alae anticae cinereae, dense fusco-con- 
spersae, fascia in medio, lata, angulata, fascia postica, oriente prope 
apicem usque ad angulum fasciae mediae et hic ea juncta fuscis, stri- 


olis costalibus et in fasciam nigro fuscis: bosticae cinereae striolis ob- 


200 


soletis fuscescentibus, ciliis cinereis, obscurius variis. © Exp.: alae 
ant, 21 mm. Hab. Sarepta». (Chr). 

Depuis que notre bien regretté collègue a publié la diagnose 
qui précède, l'espèce a été tous les ans retrouvée près de Sarepta. 

Le fait de l’apparition dans les environs de Sarepta de ce lé- 
pidoptère, dont aujourd’hui un certain nombre est répandu dans les 
collections, est très remarquable. Nous savons que les ænvirons de 
Sarepta ont été explorés par des entomologistes très habiles depuis 
un long nombre d’années, et il est peu probable qu’un insecte d’une 
telle importanee aurait échappé à leurs recherches pendant si long- 
temps, s’il était indigène. 

Il faut donc supposer que l’espèce a emigré, depuis peu, dans 
les environs de Sarepta et cela, soit des steppes de l’Oural méri- 
dional, soit des déserts transcaspiens, qui paraissent être bien 
riches en Cossides. 

Nous avons devant nous quelques 4 4 (42—45 mm.) et 9 9 
(40—5s mill.) de ce Holcocerus, qui paraît varier quelque peu 
du gris-brun foncé au brun-clair. Les stries noires qui sont 
richement dispersées sur les ailes supérieures varient considérable- 
ment et il n’est guère possible de décrire les légers détails de ces 
variations. Les antennes du & sont bien plus fortes, pubescentes, 
que celles de la 9, mais elle manquent complètement de pecti- 
nation, raison qui à fait placer par son auteur cette espèce dans 
le genre Holcocerus. Je crois que le genre Holcocerus, comme il est 
accepté actuellement, ne pourra pas se maintenir, mais qu'il devera 
ètre subdivisé en quelques genres une fois qu’une révision sérieuse 


des Cossides paléarctiques sera entreprise. 


Holcocerus Strioliger Alph. Tab. VII, fig. 2, à. 

«ris» T. VI, 1893, p. 346. 

«Differt a Holc. Nobih Ster., cui proxima et comparanda species, 
alis minus protractis, latioribus, grisescentibus, crebrius fusco-striolatis, 


| 


201I 


ciliis grisco-alternatis, alis posticis griscis mediis obscurioribus. Subtus 
anticae in medio obscuratae». 

ee ; à 

Cette jolie espèce, dont nous n’avons vu que trois & 4 (38—43 mm.), 

pris près de Samarkand, n’a plus été reprise. La figure que nous 

en donnons rend bien les détails du dessin des ailes, mais pas le 


beau lustre qui leur est propre. 


Hypopta Turcomanica Chr. Tab. VIL fig. 3, à. 


elris» t. VI, 1893, p. 88. 
et 


Hypopta Herzi Alph. Tab. VII, fig, 4, à. 

«iris» t. VI, 1893, p. 346. 

Feu H. Christoph a donné la diagnose de la Turcomanica, dans 
le même volume de l’dris», où j'ai livré celle de la Herzi. Ces deux 
espèces sont extrêmement voisines l’une de l’autre et ne présentent 
pas de caractères distinctifs morphologiques. 

Les deux figures que nous en donnons, aujourd’hui, serviront 
mieux à faire distinguer entre elles ces deux Cossides, que ne sau- 
rait le faire la description la plus détaillée. La Turcomanica Chr. 
habite le littoral Est de la mér Caspienne; la Herzi à été trouvée en 
nombre, près de Samarkand, par M-r Herz. 

Les 9 $ de ces deux espèces ne sont pas encore connues. 


Phragmatoecia Territa Stor. Tab. VII, fig. 2, à. 

Ster. Hor. Soc. Ent. Ross. t. XIV, 1878, p. 341. 

Chr. Mémoires Lép. Romanoff. t. L'f, pl. LIL, fig. 7, d'. 

La figure du t. IT de ces «Mémoires» étant peu réussie, nous 
avons cru utile de donner une nouvelle figure faite d’après un très 
grand 4 venant du littoral Est de la mer Caspienne, où l'espèce 
paraît être abondante. Les sujets que nous avons devant nous ont 
une envergure qui varie de 28 à 48 mm. Les points noirs des ailes 
supérieures varient considérablement par leur nombré et leur 


netteté. 


Orgyia Christophi Alph. Tab. XIII, fig. 1, à. 


Orgyia Aurolimbata Gn. var. an. nov. sp? Christoph. Mémoires s. 1. Lep. 
Roman. T. II, p. 8, 1885. 


Nous donnons la figure de cette espèce indubitablement nou- 
velle, dont la description a été faite par notre bien regretté col- 
lègue H. Christoph, d’après deux méchants & &. Aujourd’hui nous 
possédons une longue série de & 4 trés frais de cette espèce, qui 
ont été attirés par deux @ ® obtenues e. L., à Borjom, durant les 
mois d’Août des années 1895 et 1896. L'une de ces 9 9 a été 
trouvée à Lomis-mta, dans les environs de Borjom, elle à été mise 
en cage à Borjom et elle a attiré, en 1896, trois & &. 

La seconde ©, traitée de la même manière en 1896, attira non 
seulement un nombre considérable de & & de la Christophi, mais 
aussi une quantité de 4 & de l’Orgyia Antiqua L. 

Les d & frais ont une coloratiou brun-chocolat, plus ou moins 
claire, avec une large bande plus claire qui traverse le milieu de 
l'aile supérieure et qui atteint, le plus souvent, le bord inférieur. Sur 
cette bande se dessine plus ou moins nettement le point du bout 
de la cellule brun, comme l’est le fona des ailes. La frange, quoi- 
que du mème brun que l’est la bande du milieu des antérieures, est 
d'une teinte plus claire, surtout aux ailes inférieures, s’éclaircissant 
de plus en plus vérs l’angle anal, qu’elle contourne. Quelques sujets 
sont d’une teinte brune plus foncée avec la bande plus claire des 
antérieures très faiblement indiquée, pourtant celle-ci ne disparaît 
complètement chez aucun de nos sujets. 

Les ailes sont, sur le dessous, un peu plus claires que sur le 
dessus, avec le disque des supérieures et la moitiée basilaire et anale 
des inférieures très claire, brun-ochracé. 

Lantaille des a shvariende 21 et 27/mmlamo;tdessechée, 
semble ne différer de celle de l'Antiqua que par sa villosité bien 


plus noirâtre et dépourvue de teinte brune. 


203 


Ocneria Signatoria Chr. Tab. VII, fig. 5 a, b, à ©. 

«ris» B. VI, 1893, p. 88. 

«Antennae d-is bipectinatae. 

Alae anticae cinereae, $-ae rufescente griseae, vittula indistincta 
prope basin, strigis, antica curvata obsoleta, postica crenata et undu- 
lata, geminata annuloque albo expleta, venae transversae fuscis, ciliis 
fuscis, griseo-alternantibus; posticae extus obscurius infuscatae, striola 
media obsoleta. Long. alae ant. d'-is 13, 6-ae 20 mm. Hab. Eldar. 
Transcaucasi et Turkestan. Augusto». (Chr.). 

Les deux sexes de cette nouvelle Ocneria sont bien rendus sur 
la Tab. VIII de ce volume. 

Les cinq 4 4 que nous avons devant nous viennent du littoral 
Est de la mer Caspienne; l'unique $ a été ropportée du Turkestan 
russe, en 1885, par M-r Groum-Grshimailo. 


Notodonta Nigroramosa Chr. Tab. VIIL fig. 1, &. 

«Iris» B. VI, 1893; p. 89. 

La description donnée par M-r Christoph est suffisante pour 
faire reconnaitre l'espèce si, mème, sa place n’est pas près de la 
Atrovittatus Brem., comme l'indique l’auteur. La figure très réussie, 
que nous en donnons aujourd’hui, d’après un & irréprochable, 
complétera cette description, l’une des dernières faites par notre 
resrette collaborateur. 

Nous avons trois & & et une 9 de Tekké devant nous. La 9, 
un peu plus grande que les 4 &, diffère un peu par les ailes in- 


férieures plus grises et lavées de brunitre. 


Agrotis Hydrilloides Alph. Tab. XII, fig. 11, à. 

Agrotis Caradrionides Alph. in litt. dans l’«lris» B. IX, 1896. p. 248, 568. 
Taf. IV, fig. 4. 

g $ —29—32 mill. 

Agr. Sennae H.-G. comparanda, sed minor, alis latioribus, fere 


eoden modo signatis sed minus distincte, saepius strigis maculisque cellulae 


Fes DE 
valae obliteratis, alis posticis dilutioribus. Subtus striga postica minus 
conspicua, evanescente, posticarum in medio vix sinuata. 

Cette espèce qu’on serait tenté de prendre pour une Hydrilla, 
d’après les individus faiblement dessinés, n’en est pas moins une 
vraie Agrotis, que je crois devoir placer près de la Senna H.-G. 
Je dois avouer qu’il est fort difhcile de donner une description satis- 
faisante ou intelligible de l’espèce, vu la grande variabilité à la 
quelle le dessin des ailes est sujet. 

Assez nettement exprimé chez certains individus ce dessin devient 
fort vague chez d’autres ou bien encore, ce n’est qu’une partie 
du dessin qui peut disparaître et cela très différement d’un sujet à 
l’autre 

Cette espèce, plus grêle et plus petite, a les ailes comparative- 
ment plus larges que la Senna et les antérieures en sont d’un brun- 
grisâtre plus clair. Nous retrouvons sur les ailes tout le dessin de 
la Serna, mais bien moins prononcé. La différence suivante me pa- 
rait être constante, c'est la coudée qui ne fait pas de coude aussi 
prononcé vers l'extérieur, que dans Senna. L'ondulée blanchitre, 
quand elle n’est pas envahie par la couleur du fond, est de tout 
point semblable à celle de Senna, et c'est cette ondulée qui m'a 
tout d’abord fait chercher la position de l’Hydrilloides, près de la 
Senna. Les ailes inférieures sont plus claires, plus grisâtres aue dans 
Senna et plus transparentes que dans celle-ci, laissant voir, par trans- 
parence, la coudée du revers, ce qui n’a lieu chez aucun sujet de la 
Senna que jai devant moi. 

Sur le revers les ailes de l’Hydrilloides sont bien pluis luisantes 
et non grossièrement sablées par endroits de gris et de noir comme 
dans Senna. La coudée de toutes les ailes est bien moins nette, elle 
est toujours le plus fortement accentuée sous la côte des antérieures, 
devenant assez eflacée sur le disque de quelques sujets. Quant à 
la coudée des inférieures, elle ne rentre pas vers l’intérieur de l'aile 
en face de la lunule discocellulaire, comme c’est toujours le cas dans 


Senna. La frange est un peu plus large dans Hydrilloides. Morpho- 


Le 208 


logiquement, à l'exception de la plus grande largeur des ailes, la 
Hydrilloides n’est pas différente de Senna. 

J'ai oublié de dire que parfois l’espace cellulaire qui separe les 
deux taches des antérieures est noirâtre. 

Cette espèce a été rencontrée en petit nombre par M-r Leder à 
Ortou-Tamir et Ourga et elle a été decouverte, en même temps, 
par M-r H. Christoph à Gouberli, dans l'Oural méridional. Le & 
et la @ de cette dernière localité sont les plus fortement dessinés. 


Agrotis Staudingeri Moeschl. var Ottonis Alph. Tab. XIIT. 
RPC CN 

«ris» B. VIII, 1895, p, 190. 

d 8 — 33 — 34 mm. 

«War. major alis anticis latioribus quare apicibus minus acuminatis, 
venis omnibus albescentibus, posticis obscurioribus, fuscescentibus (in 
@ nervis albidis), thorace robustiori, maris rufescenti». 

Plus grande et plus robuste que la forme du Labrador, la Siau- 
dingeri d’'Ourga, dont j'ai un g et une @ devant moi, s’en distin- 
gue encore par ses ailes plus larges et tout le dessin plus net, plus 
saillant. Le dessin des ailes est le même, mais ce qui donne aux 
antérieures de la v. Oftonis une autre apparence, ce sont les nervures 
qui sont blanchâtres sur tout leur parcours. 


L’orbiculaire et la réniforme sont comparativement plus grandes que 


Note. Au moment d'aller sous presse nous avons reçu l’«lris» du 7 Janvier 
1897, où cette espèce est citée, par notre savant ami le Dr. O. Staudinger, sous 
le nom, tx litt., Caradrinoides Alph. et l'espèce y est figurée, PI. IV, fig 4, sous 
le même nom. 

Malheureusement, en la décrivant et en en donnant la figure (notre Tab. XIII, 
fig. 11), nous avons adopté pour l'espèce le nom Æydrilloides Alph.. dont Ca- 
radrinoides Alph. in litt., devra devenir synonyme, La figure précitée de l’«fris» 
est absolument manquée, tandis que celle que nous en donnons aujourd’hui est 
fort exacte. 


206 


dans les sujets typiques du Labrador que j'ai devant moi. Les ailes poste- 
rieures sont plus sombres, celles de la @, d’un gris-noir, étant tra- 
versées par les nervures claires (blanchâtres). La @ est, sur le 
revers, presque comme une @ du Labrador, avec la coudée et les 
points centraux oblitérés, tandis que dans le 3 une coudée large, 
fuscescente, traverse les deux ailes en dehors des points discocellu- 
laires, qui sont grands et bien accentués. La coloration générale est 
plus claire dans le & d’Ourga et la partie médiane des antérieures 
est lavée de brun clair; le thorax est fortement teinté de brun-clair 
roussatre». 


La figure de la Tab. XIII est de tout point excellente. 


Agrotis Herrich-Schaefferi Alph. Tab XIIL, fig. 7, à. 
«ris» B. VIIT, 1895, p. 191. (T. 1. VII). 
= 27e ST oi 


«Structura habituque nec non alis anticis proxima À. Staudingeri 
Moeschl., differt autem antennis bipectinatis, maculis cellulae albidis 
multo majoribus (orbiculari trigonica cum costa pallida confluente) 
caecis, macula claviformi pallida (flavida-virescente velque ochracea) 
multo longiori et latiori, striga postica obliquius posita, magis sub 
costa arcuata nec non margine postico pallide-cinereo distinctissimo». 

Cette espèce, malgré les antennss bipectinécs du a (seul sexe 
que je décris), appartient au groupe de Sfaudingeri et Nomas Ersch. 

L’habitus général est bien celui de la Siaudingeri, quoique les 
ailes antérieures soient plus larges que dans les sujets typiques du 
Labrador de cette dernière espèce. La disposition du dessin est la 
même, mais bien des détails de ce dernier sont différents, comme 
l’on va voir. Comme coloration l’espèce parait être extrêmement va- 
“riable le fond des ailes étant tantôt lavé de brunâtre, tantôt 
gris-cendré-clair ou, même, ferrugineux pâle, mais toujours avec le 
bord postérieur gris-cendré-clair nettement limite, à l’intérieur, par 


l’ondulée droite. 


L'espace médian de l'aile n’est jamais aussi noirâtre que dans la 
Staudingeri, la côte, à partir de la base jusqu’à la naissance de la 
coudée, est largement gris-cendré-blanchâtre, plus ou moins salie de 
brunâtre chez certains sujets sur la côte même. Les taches cellulaires 
sont très blanchâtres; l’orbiculaire, en forme de triangle, étant assise 
par sa base large sur la partie claire costale avec laquelle le plus sou- 
vent elle conflue. La réniforme est formée comme dans la Staudingeri, 
mais elle est comparativement plus grande. Tout le restant de la 
cellule est occupé par du noir foncé, comme l’est aussi le trait basi- 
laire très accentué et placé comme dans la Staudingeri. 

La claviforme est claire, allongée et plus ou moins finement 
liserée de noirâtre; elle varie du reste énormément, tant pour la 
grandeur que pour la coloration, étant soit jaune ou jaune-verditre, 
soit jaune lavé de roux ou, encore, —gris-cendré blanchâtre. L’extra- 
basilaire n’existe pas en réalité et l’on n’en aperçoit des vestiges que 
chez quelques sujets au-dessus du bord inférieur. 

La coudée fait coude en face de la réniforme et revient ensuite, 
plus obliquement, vers le bord inférieur. Elle varie beaucoup, par 
son éloignement ou son rapprochement du milieu de l'aile chez 
diflérents sujets; elle est généralement blanchâtre et très diffc- 
remment limitée par du fuscescent ou du noir intérieurement. 
L'ondulée n'existe pas par elle-même, mais bien par lombre qui 
limite intérieurement la bordure claire postérieure. Cette ombre, 
assez parallèle au bord postérieur, est assez vague de couleur; 
chez quelques sujets elle est très fortement accentuée, noire même 
chez la majeure partie des individus. Elle est le plus souvent composée 
de points sagittés, qui s’attouchent et qui rentrent à l’intérieur de 
l'aile, et cela très différemment chez chaque sujet. La frange gris- 
cendre est séparée de l’aile, soit par un liseré marginal fuscescent, 
soit par une série de points limbaux de la même couleur. 

Les ailes postérieures varient considérablement par l’intensité de 
la coloration grise, mais elle laisse généralement voir une lunule 
discocellulaire ainsi qu’une coudée peu saillante plus sombre. Entre 


208 


cette coudée et le bord postérieur l’on aperçoit une éclairae plus 
ou moins large. 

Le revers est gris-clair, assez luisant, avec les ombres plus fon- 
cées, qui marquent vaguement le principal dessin du dessus. La 
lunule gris-foncé cellulaire n’est constante qu'aux ailes postérieures 
et n'existe presque jamais sur les antérieures. 

La structure du corps est comme dans Staudingeri, mais le thorax 
est plus longuement velu. 

La coloration du thorax correspond toujours à celle des ailes 
antérieures. 

Parait devoir être très commune à Ourga, où elle fut décou- 
verte par Mr. Leder. Nous possédons une © presque aptère qui me 
fait bien l'effet de devoir être de cette espèce, dont elle a la struc- 
ture des pattes, des palpes etc. Mais sa petite taille et sa villosité 
bien pauvre m'empêchent de la déclarer comme telle pour le 
moment». 


Agrotis Herzi Chr. Tab. XIV, fig. 7, à. 
«Irls» B. VI, 1893, p. 90. 


«Minor Antennae &-is breviter bipectinatae, @ -ae sparse ciliatac. 
Alae breviusculae, anticae dilute badiae, striga transversa antica 
undulata ante apicem incrassata maculaque reniformi grossa orbiculari 
rotundata, obscurioribus, ciliis rufescentihus; posticae nigricantes, foras 
lunulaque media magna obscuriores, ciliis grisescentibus. Long. alac 
ant. 12 mm. Scharud, Hyrcaniae». (Chr.). 

La patrie, donnée par feu Christoph, pour cette espèce n’est pas 
exacte; ce n’est pas en Perse, mais bien sur le Vilui, en Sibérie, que 
M-r Herz découvrit cette petite Agrofis, qui varie considérablement 
par la couleur brune des ailes, qui devient très claire chez quelques 
sujets. Autrement la description latine est exacte et la figure que 


nous en donnons est très réussie. 


209 


Agrotis Poecila Alph. 

Alph. Stett. Ent. Zeit. 1888, p. 67; Mémoires lép. Roman. VI, p. 6:, pl. IL, 
fig. 4. 

Agrot. Superba Stgr. Stett. Ent. Z. 1889, p. 32. 

Dans ma remarque sur cette espèce, dans l’dris» vol. VII (1894), 
j'ai constaté le fait que le D-r Staudinger et moi avions décrit la 
même espèce sous ces deux noms. Mais j'y ai fait une faute, ayant 
oublié que j'avais donné la diagnose de la Poecila un an avant lappa- 
rition de la description de la Superba. 

Aussi la Poecila Alph. a-t-elle priorité sur la Superba Ster. 


En même temps avec la suivante. 


Agrotis Laetifica Ster. Tab. XII, fig. 10, ç. 

Agrotis Ala var? Laetifica Stgr. Stett. Ent. Zeit 1889 p. 29. 

Cette Agrotis, qui devient très belle quand elle est vivement co- 
lorée, nous a été envoyée d’Ourga, par M-r Leder, en certain 
nombre. 

L'espèce me parait être plus voisine, sous tous les rapports, de 
la Fugax Tr., que de l’Aor. Ala Ster. 

Elle ne semble varier que peu comparativement à beaucoup de 
ses congénères. La $ que nous figurons a tout le dessin des ailes 
bien accentué et il a été rendu avec une grande précision par notre 


artiste, M-r Gr. Rybakow. 


Agrotis Celebrata Alph. nova sp. Tab. VIIL fig. 8, 9. 

d ® —47—49 mill. (Specimen unicum nanum—41 mill). 

Ab Agr. Clara Sigr. (Stett. Ent. Z. 1888, p. 4) cui supra 
valde affinis, differt statura mayjori, alis magis griseo-atomatis, umbra 
subterminali anticarum fusca distinctissima (e maculis sagittatis plus 
minusque confluentibus composita). 

Subtus autem striga postica punctisque discocellularibus omnium 
alarum deficientibus nec non margine postico lato fuscescenti magis 
affinis Agr: Melanurae H.-S., Squalorum Ev. et Umbriferae Alph. 

Belle et grande espèce du groupe dont la Squalorum Ev. et la 

14 


210 


Melanura H. S. sont les types les plus caractéristiques, mais qui, 
sur le dessus, a une bien grande ressemblance avec la Clara Stegr. 
d’Issyk-koul, qu’elle dépasse considérablement en grandeur. Sur les 
25 à 30 individus que j'ai pu mesurer un seul sujet n'avait que 
41 mill. d'envergure, tandis que tous les autres sujets mesuraient 
de 46 à 49 mm., les 9 Q étant généralement plus grandes que les 
& d. Le D-r Staudinger donne une moyenne de 36 à 42 mill. à la 
Clara et les deux sujets de cette dernière, que j'ai devant moi, ne 
dépassent pas 40 mill. 

C’est bien la même coupe d’ailes et le même facies que dans 
Clara qu'a la Celebrata, ainsi que la même coloration et la même 
disposition du dessin avec le même manque complet des taches 
cellulaires des antérieures. 

Pourtant il y a des particularités qui distinguent ces deux espè- 
ces même sur le dessus. 

La coloration gris-cendré jaunâtre des antérieures diffère quelque 
peu par un semis gris (ou noirâtre) bien plus dense, ce qui donne 
aux ailes une certaine ressemblance avec celles de certaines Spinthe- 
rops. L’ondulée (antimarginale) n’existe pas en réalité, mais elle 
est indiquée par une série de points sagittés fuscescents plus ou 
moins confluents qui l’appuient du côté interne, formant parfois 
une raie fuscescente continue et qui, chez quelques sujets, envahi 
tout le bord postérieur, comme c’est bien souvent le cas chez cer- 
tains sujets de | Umbrifera et Squalorum. 

Les deux raies du milieu sont disposées comme dans la Clara, 
mais elles sont toujours très interrompues sur leur parcours, n'étant 
marquées que par endroits sur les nervures, —très fortement dans 
certains sujets et faiblement dans d’autres. 

Ce qui différencie principalement la Celebrata de la Clara, c’est 
le revers des ailes, car elle n’a ni la coudée ni les points discocel- 
lulaires de cette dernière. Les ailes y sont d’un gris-cendré blanchâtre 
lavé plus ou moins de jaunâtre dans la partie subcostale des anté- 


rieures, qui ont une large bordure fuscescente, indécise intérieure- 


211 


ment et parfois coupée jusqu’à la moitié de sa largeur par les ner- 
vures claires (blanchâtres). La largeur de cette marge varie consi- 
dérablement et son intensité, comme couleur sombre, est loin d’être 
toujours la même. La frange sur le revers reste toujours claire 
(cendré-jaunâtre) comme dans Unbrifera mais non Melanura où 
elle est parfois noire. 

Les palpes blanc-cendré sont noirs sur les côtés, comme dans 
tout ce dernier groupe, avec lequel la Celebrata à en commun la 
structure des différentes parties du corps. C’est à la lumière, en Juin, 
dans le Tekké, que M-r Herz prit une trentaine de sujets & 9. 


Platagrotis Speciosa Hb. var. Aegrota Alph. nova. 

ON ratane 

Var minor, debilior, cinerascens, indistinctius signata. Statura 
barva excepta media inter Speciosam typicam varietatemque  ejus 
Arcticam. 

Varièté plus petite et plus grêle qui tient Le milieu, par sa colo- 
ration, entre le type Speciosa et la forme Arctica Zett. tout en 
ayant le dessin plus eflacé que ne l’ont ces dernières. 

Nous ne possédons qu'un & de cette race d’Ourga (Monge. sept.) 
et une @ de Tchangla (Mong. mérid.) et c’est, sans doute, une forme 
qui remplace la Speciosa dans bien d’autres localités du continent 
asiatique, principalement dans le nord. 

C’est dans le genre Platagrotis, si bien caractérisé par le Prof. 
J. B. Smith (Smiths Inst. Bullet. of thc Un. S. Nat. Mus. Washing- 
ton, JM 38, 1890, p. 43; Rev. of the Gen. Agrotis), que l’espèce 


devra dorénavant trouver sa place. 


Eicomorpha Koeppeni Alph. Tab. VII, fig. 6, &. 

«Iris» T. VI, 1893. p. 346—347. 

d Q —42—43 mill 

«Alae anticae margine postico subundulato e brunnescente cinereae, 


212 


macula orbiculari deficiente, macula reniformi subnulla, striga post- 
basali undulata, striga  postica arcuata, crenulata (in nervis distin- 
chori),—griseis; linea undulata antemarginali plus minusve conspicua, 
interne, sub costa adumbrata. 

Alae posticae griseae costam versus pallidiores lunula venae trans- 
versae grisea. Antennae & -ris cinereae longe bipectinatae,— © ciliutae; 
abdomen © conicum terebro exserto. Samarkand». 

Nous donnons un dessin très exact du & de cette belle espèce, 
dont M-r O. Herz trouva deux belles paires près de ‘Samarkand 
en 1890. 

Nous avons cru indispensable de donner, sur la même planche 
(Tab. VIT, fig s, &), la figure de l’Antiqua Ster., espèce pour la- 
quelle le D-r Staudinger créa le genre Æïcomorphu (Stett. Ent. Z. 
1888, p. 24—26), également trouvée dans le Turkestan russe et 
dont la collection de son Altesse Impériale possède l’un des origi- 
naux du D-r Staudinger. 

Le genre Æicomorpha, malgré un facies assez différent, vient se 
ranger dans le voisinage immédiat du genre Æorohs, dont il a la 


majeure partie des caractères morphologiques. 


Mamestra Persa Alph. nova sp. 

GS — 3034 mm. 

Proxima Mam. Sabulorum Alph., eodem modo signata sed minor, 
obscurior, brunnescenti-grisea, alis posticis supra omnibusque subtus 
obscurioribus, magis griseis. 

Nous avons, devant nous, 19 & & de cette Mumestra qui a été 
recueillie par M-r Glasounow en Juin 1894, sur le Demavend (Perse 
septentrionale), à une grande altitude. 

Nous croyons devoir comparer cette espèce à la Sabulorum Alph., 
que nous découvrimes en 1879 dans le district de Kouldjà et dont 
la Mamestra Distincta Ster., du Turkestan, n’est selon nous qu’une 
variété. 


Par sa taille la M. Persa est plus petite que la Saburolum et la 


Distincta. Le dessin des ailes supérieures est pareil à celui de la Sabu- 
lorum mais comme la coloration de toute l’aile est bien plus foncée 
et plus grise il n’est pas aussi saillant qu? sur le fond clair de la 
Sabulorum. 

Il serait bien difficile de donner les détails de ce dessin, car 
celui-ci varie d’un Sujet à l’autre. Parfois, mais rarement, car 
sur les 19 individus il n’y en a qu’un qui présente cette particula- 
rité, l’espace entre l’extrabasilaire et la coudée est plus foncé que 
le restant de l’aile. Les ailes inférieures sont gris-brun uniforme sur 
le dessus, ce qui leur donne, à première vue, une apparence assez 
différente de celles de la Sabulorum. Sur le revers les ailes sont 
plus sombres, plus grises que dans Sabulorum et Distincta et la 
coudée, ombrée, y est moins nettement définie; —elle est même assez 
oblitérée dans certains sujets. Il va de soi que la coloration du 
corps correspond à celle des ailes. 

Comme la Persa ne nous semble pas différer morphologiquement 
de la Sabulorum, nous croyons probable que l’avenir prouvera qu’ 
elle n’est qu’une variété alpine de cette dernière, mais une variété 
bien tranchée et qui, pour à présent, a droit au rang d’espèce in- 
dépendante. 


Episema Sareptana Alph. nova sp. Tab. XIIL, fig. 9, &. 

gd Q—2$— 29 mill. 

Ep. Lederi comparanda: minor, alis anticis puluerulentis griseis 
vel murinis magis unicoloribus, maculis cellulae non dilutioribus, sae- 
pius indistincte limitatis velque omnino evanescentibus, striga postica 
maculam reniformen extus tangente. 

Trouvée à Sarepta, en 1894 et 1895, par M-rs Christoph et 
Duske. Cette petite espèce s’avoisine le plus de la Lederi Chr., mais 
elle me semble en être spécifiquement distincte. 

En premier lieu les ailes sont moins larges dans cette bien plus 
petite Sareptana, à en juger par les 11 ou 12 individus que j'ai eu 


sous les yeux et dont j’ai encore quelques sujets très frais devant moi. 


214 


Les ailes antérieures d’un gris-souris ou bien encore d’un gris 
brun-rosâtre uniforme sont finement atomées d’écailles noires. Les 
taches discocellulaires et subcellulaires ne sont pas plus claires que 
le fond et ne sont visibles que l’orsqu’elle sont cerclées de gris 
plus foncé ou de noirâtre. Elle sont presque complètement indistinctes 
chez certains sujets. 

Les deux raies médianes, l’extrabasilaire et la coudée, sont fus- 
cescentes, la dernière touchant presque toujours la réniforme exté- 
rieurement, ce qui n’est pas le cas pour les autres espèces du genre 
à moi connues. 

L’ondulée peut être très apparente quand elle est appuyée d’une 
ombre intérieurement, mais elle est aussi presque nulle chez quelques 
sujets, n'étant marquée d’une ombre que près de la côte. L’extra- 
basilaire disparait parfois presque complètement, n'étant indiquée 
chez une $ que par deux points fuscescents, lun sur la côte, l’autre 
sur le bord inferieur. 

Chez quelques sujets 4 4 toutes les raies fuscescentes sont très 
nettes. 

Le bord postcrieur des premières ailes est, dans cette espèce, à 
peine crénelé; les points noirs limbaux sont pour la plupart très 
faibles. Les postérieures blanc-sale sont grisâtre dans leur moitié 
extérieure. 

Sur le dessous les ailes inférieures sont très blanches, les anté- 
rieures gris-ardoise plus foncé à l’endroit de la coudée. Points cen- 
traux nuls. 


Thorax de la coloration des premières ailes. 


Hadena Decipiens Alph. Tab. XIIL, fig. 12, à. 

ris» B. VIII, 1895, p. 193—194. 

«Antennae d ciliatae. Statura H. Leucodontis Ev., cui proxima 
characteribus genericis, sed habitu, colore signisque albis anticarum Phoe- 
bophilo Amoeno Stgr. valde similis. Alac anticae brunneo-griseae ut 
in Ph. Amoeno, signis albis fere eodem modo dispositss, sed striga sinuata 


215 


postica, a macula reniformi magis amota, sub ea angulum internum 
non formante; striga undulata (antemarginali) alba supra venam V in- 
tus inclinata, strigam posticam tangente maculaque claviformi longiori 
facile cognoscitur. Alae posticae supra obscuriores,—omnes sublus ut in 
Ph. Amoeno. 

Cette espèce ressemble, à première vue, à s’y méprendre au Ph. 
Amoenus Stgr., tant par la coloration, que par la’ disposition du des- 
sin blanc; mais par sa conformation c’est bien une Hadena voisine 
de la Leucodon Er. 

Il est facile de distinguer les & & de la Decipiens d'avec celui 
de Ph. Amoenus par les antennes qui, simplement ciliées dans la 
première, sont fortement bipectinées dans cette dernière. 

Quelques sujets mâles et une grande femelle furent pris par Mr. 
Leder dans la Mongolie septentrionale». 

La figure de la Tab. XIIT est des mieux réussies comme res- 


semblance. 


Heterographa Sibirica Alph. nova sp. Tab. XIII, fig. 12, à. 

dé —=3$—37 mil 

Alae omnes cinereo-lutescentes, nitentes, posticae magis grisescen- 
tes, signis omnibus ordinaris anticarum pallidioribus partim tenuiter 
fusco-adumbratis. Posticae lunula cellulae strigaque media crenulata 
fuscescentibus. 

Subtus alae cinereo lutescentes anticarum disco griseo punctis 
centralibus strigaque postica per omnes continua (posticarum crenu- 
lata) fuscis. 

Je place cette espèce dans le genre Heterographa Stgr., car je 
trouve qu’elle se place le mieux près de la H. Zelleri Chr. (Ma- 
mestra Zelleri Chr. Horae XII, 1876). 

Cette espèce diffère des vraies Hadena, comme les comprenait 
Lederer, par l’absence des toufles sur l'abdomen. 

Cela aurait donc été une ZLuperina selon Lederer, mais tout 


Vhabitus et le dessin l’en éloigne et, pour le moment, je préfère 


216 


placer l'espèce (dont je ne connais pas encore la 9 ) dans le genre 
Heterographa Stgr. (Stett. Ent. Z. 1877 p. 185). 

Par son habitus la Sibirica rappelle le plus certaines Mamestra 
et notamment la Mista Ster. 

Les ailes sont d’un brun-clair-bronzé, un peu grisâtres (les infé- 
rieures étant plus décidément grises). Les antérieures ont fout le 
dessin ordinaire des noctuides de ce groupe présent et exprimé 
en plus clair que le fond et il est plus ou moins finement appuyé, 
par endroits, d’ombres grises. La coudée crénelée est même fine- 
ment écrite en noir du coté interne. 

La cellule et l’espace entre la réniforme et la coudée sont gris 
plus foncé; l’ondulée est limitée intérieurement par des lunules gri- 
sâtres; la claviforme petite et ronde est cerclée de fuscescent, ce qui 
la sépare de Pextrabasilaire. 

Les deux taches de la cellule ne sont pas remplies dans leur 
milieu. Les parties les plus claires de laile sont: la côte, la base, 
l’espace entre la coudée et l’ondulée, les deux taches de la cellule 
et la claviforme. En outre il y a quelque points costaux clairs entre 
la coudée et l’apex de Paile. 

Les deuxièmes ailes sont plus grises, a frange plus claire et une 
coudée fuscescente crénelée fine mais nette; la lunule discocellulaire 
est assez apparente. 

Sur le revers les ailes sont bien moins luisantes, d’un gris-jau- 
nâtre finement sablé d’écailles fuscescentes; le disque des antérieures 
est gris-noirâtre de la base à la coudée. Cette dernière nette, noire, 
est tremblée et cela plus fortement sur les secondes ailes. 

Le point discocellulaire est présent sur toutes les ailes mais ül 
est mieux accusé sur les deuxièmes. 

La frange et le corps sont de la couleur des premières ailes. 


Namangana Cretacea Stor. Tab. VIIL fig. 10, 9. 
Stett. Ent. Zeit. 1888 p. 28—29. 


Nous avons déjà exprimé notre opinion («ris» B. VII, 1894, 


217 


p. 311—312) par rapport à la grande ressemblance que présentait 
le genre Namangana Ster. avec le genre Heterographa du même 
auteur (Stett. Ent. Zeit. 1877, p. 185) et nous avons indiqué la 
place de ces genres comme devant être dans le voisinage immédiat 
du genre Hadena Tr. 

Depuis, nous n'avons pas eu la possibilite d'approfondir cette 
question; — aussi préférons nous laisser ces deux genres séparés. Nous 
nous contentons, pour à présent, de donner une bonne figure de 
la Namangana Cretacea Stgr., ayant choisi pour ce but une très 
grande ©, fortement dessinée, qui vient du littoral Est de la mer 
Caspienne. 

Tous nos autres sujets sont considérablement plus clairs, plus 


blanchâtres et ont le dessin plus faiblement accentué. 


? Scotochrosta Fissilis Chr. Tab. VIIL fig. 9, à. 

Mém. s. 1. Lép. Rom. t. I, p. 125. 

La Fissilis, décrite d’une manière fort détaillée d’après un & 
unique par feu Christoph, a été reprise depuis en quelques sujets 
frais sur le littoral Est de la mer Caspienne. 

Nous sommes heureux de pouvoir donner enfin une figure de 
cette bien intéressante espèce dont la position dans le système est 
loin encore d’être fixée. 

Nous avons bien probablement dans la Fissilis Chr. le repre- 
sentant d’un genre encore inédit. 

Le & figuré est le plus fortement dessiné que nous possédons, 
les autres individus étant d’un gris plus clair avec le dessin des 
ailes supérieures bien plus effacé. 

Une grande et belle $ a les ailes supérieures fortemeut sablées 
de gris-noir, avec les taches cellulaires presque nulles, le contour 
extérieur de la réniforme étant seul perceptible. 


Cucullia Herzi Alph. Tab. VIL fig. 7, 9. 
«Iris», Band VI, 1893, p. 347. 
Cette espèce dont Mr. O. Herz, auquel je la dédie, n’a trouvé 


218 


qu'une 9, n'a d’afhinité avec aucune des espèces connues du genre, 
ni par la coloratiou, ni par le caractère du dessin. 

Ses ailes antérieures sont d’un gris-ardoise assez foncé, un peu 
bleuâtre, avec l’extrabasilaire et la coudée, toutes les deux ondulées, 
d’un cendré lavé de jaunâtre. C’est également en jaunâtre (ou en 
brunâtre très clair) que sont écrites les deux taches cellulaires, la 
réniforme et l’orbiculaire, qui gardent dans leur milieu la coloration 
du fond. La frange gris-brunâtre, plus claire à sa base, est divisée 
dans sa longueur par une ligne grise. La côte est marquée entre 
l’apex et la coudée de quelques points jaunâtres (brunâtre-clair) et 
des éclaircies longitudinales de cette même couleur se trouvent placées 
entre les nervures, à mi-chemin de la coudée au bord extérieur. 
La base de l'aile est aussi jaunâtre (brun-clair). 

Les deuxièmes ailes, gris-brunâtre, sont quelque peu plus claires 
à leur base et ont la frange plus claire, grisâtre. Le thorax est de 
la couleur ardoise des premières ailes le collier etant fortement 
mélangé de brun clair. L’abdomen est de la couleur des ailes 
postérieures. 

Les premières ailes sont, sur le revers, d’un gris foncé unicolore 
avec la côte et la frange jaunâtres et absolument dépourvues de 
dessin. La figure que nous en donnons a le dessin des ailes antérieures 


trop clair et trop saillant. 


Cucullia Eumorpha Alph. Tab. VIL, fig. 8, &. 

(Errore C. Kaschgarica nominata). 

«ris» t, VI. 1893, p. 347, 

«ag $ —37—41 mm. Pone C. Achilleae Rbr. et Boryphoram Ev. 
ponenda. Major, alis anticis dilute cinereo-lutescentibus, strigis longitu- 
dinalibus punctulisque limbalibus fuscis nigrisque multo crassioribus, 
linea nigra marginis anferioris nec non macula reniformi distinctis- 
simis. Fimbria anticarum dilute cinerea linea obscuriori divisa, posti- 
carum albida. Subtus alae albidae partim infuscatae punctulis griseis 
limbalibus punctisque centralibus distinctissimis. Kaschgaria». 


219 


Cette espèce appartient au groupe de l’Achilleae Rbr. et de la 
Boryphora Ev., (dont la C. Improba Chr. est synonyme) mais s’en 
distingue aussitôt par la présence de la tache réniforme aux ailes 


supérieures. 


Elle dépasse considérablement ces espèces en grandeur et par sa 
coloration jaune-brunâtre elle ne pourra jamais être confondue avec 
elles. La figure que nous en donnons ne rend pis avec assez 
d'intensité le fin dessin noir; autrement elle est très exacte. 

La © est plus robuste que le & et a les stries longitudinales 
noires plus accentuées. 

C'est à une grande élévation, dans les montagnes du Kachgar, 
que furent pris les quelques sujets de cette délicate Cucullia *). 


Anarta Cordigera Thnb. var. Carbonaria Chr. 

Tab. XIV, fig. 10, 9. | 

«ris» B. VI, 1893, p. 92. 

«Ala anticae fere omnino nigrae macula reniformi angustiori; 
posticarum fascia marginali angustiori, subtus alae flavae, late nigro- 
marginatae». (Chr.). 

C’est ainsi que Mr. Christoph a caractérisé la race de la Cordi- 
gera rapportée du Vilui par Mr. Herz. 

Cette description, quoique courte, contient tous les caractères 
principaux qui distinguent cette variété tant du type d'Europe, que 
de la forme du Labrador, connue sous le nom de var. Aethiops Ster. 

Cette dernière a la tache réniforme des ailes supérieures très 
grande et très blanche tandis qu’elle est bien plus étroite et d’un 
blanc sale dans la v. Carbonaria. Les ailes supérieures sur le des- 


sous sont, dans la Carbonaria, jaunes à partir de la base et elles 


*) Note. La figure 8, de la Tab. VII, porte le nom de C. Æaschgarica, erreur 
bien regrettable, certainement, mais qu’il n'était plus temps de rectifier, quand 


je m'en suis aperçu. : 


220 


sont largement bordees de noir le long de la côte, du bord posté- 
rieur et -du bord inférieur. Dans Le type d'Europe et dans la variété 
Aethiops du Labrador le noir est bien plus étendu sur le revers des 
ailes supérieures. 

Mr. Otto Herz ne rapporta qu'un 4 et une @ de cette variété 
bien tranchée de la Cordigera. 


Sympistis Sibirica Alph. Tab. X, fig. 11, à. 

«Iris» B. VIII, 1895, p. 195. 

d'£ — 24 — 26 mm. 

«Oculis nudis in gen. Sympistis Ld. ponenda. À. S' Zetterstedtir 
Sigr., cui proxima, differt statura majori, alis multo latioribus, anti- 
cis magis variegatis albociliatisque, posticis nigerrimis. 

Comme les yeux de cette nouvelle espèce, qui a les plus grands 
rapports avec ia Zettersledtii, sont lisses, elle doit être placée dans 
le genre Sympistis Ld., où viennent se ranger, outre la Melaleuca 
et Funebris, aussi la Zetterstedtii et la Nigrita. 

Ce qui distingue la Sibirica de la Zetterstediti c'est, tout d’abord, 
la largeur plus grande des ailes et la plus grande taille. 

Le dessin est bien plus net que dans Zefterstedtii et les ailes 
postérieures sont d’un noir plus foncé, plus brillant dans. les deux 
sexes, sans trace aucune de blanchâtre sur le milieu. 

Pour le reste, je l’ai déjà dit, la Sibirica est très semblable à la 
Zetterstedtii. 

Mongolie Septentrionale (Outga), l’une des plus belles découvertes 
de M-r Leder qui en a pris une petite série de beaux sujets des 
deux sexes», 

La figure rend admirablement un beau & à dessin des ailes su- 


périeures bien accentué. Certains sujets sont plus sombres de couleur. 


Isochlora Herbacea Alph. Tab. XIIL, fig. 8. à. 
Gris» B. VII, 1895, p. 195. 


dd —2$ — 34 mm. 


221 


«Ab Is. Viridi Sigr., cui affinis, differt statura minore alisque anti- 
cis puncto discocellulari nec non striga sinuata postica (plus minusve 
obliteratis) fuscescentibus. Alae anticae intense herbaceae, posticae gri- 
seae ciliis dilutioribus lunula centrali fusca». 

Je décris cette espèce, dont j'ai devant moi une série de & &, 
mais pas de @, d’après des sujets envoyés d'Ourga par Mr. Leder, 
où ils furent pris en même temps avec quelques sujets de la Viridis 
Stgr. L’habitus de la Herbacea est à peu près celui de la Vrridis 
ainsi que l'est la coloration verte des ailes. Cette coloration varie 
considérablement en intensité chez les espèces vertes du genre J5s0- 
chlora et c’est aussi le cas pour la Herbacea. 

Les ailes postérieures sont gris-foncé, à frange blanchâtre chez 
la majeure partie des g & et d’un gris plus clair chez quelques 
sujets. Ce qui distingue particulièrement cette petite espèce de sa 
plus grande congénère Wiridis (très variable pour la taille) c’est que 
les antérieures sont marquées d’un point fuscescent au bout de la 
cellule, ainsi que d’une coudée de la même couleur. Mais cette cou- 
dée, bien apparente chez certains sujets, tend à disparaître chez 
d’autres, pourtant j'en retrouve la trace chez tous les individus que 
j'ai devant moi. Cette espèce varie beaucoup sur le revers des ailes 
(c’est aussi le cas pour Wiridis), qui est bien plus foncé chez cer- 
tains sujets que chez d’autres. Le point discocellulaire fuscescent est 
toujours bien net sur le revers des ailes postérieures, et parfois aussi 
sur celui des antérieures mais ici, le plus souvent, ce point est ab- 
sorbé par le fond gris-noir du disque de Paile. 

Les antennes sont bipectinées comme dans la Viridis, mais les 
lamelles en sont relativement plus courtes». 


Metopoplus Fixseni Chr. Tab. VIIL fig. 6, ©. 

Chr. «iris» B. VI, 1892, p. 92. 

Alph. «ris» B. VIII, 189<, p. 175—178. 

Les affinités du genre Metopoplus Alph., avec les Héliotides, ont 


été suffisamment discutées par moi dans le t. VIII de lP«lris». Au- 


222 


jourd’hui nous publions une très belle et très exacte figure d’une 9 
de la Fixseni Chr., si proche mais aussi si distincte, de la Metopoplus 
Excelsa Chr. (Mém. s, L Lép. Roman. t. II, p. 20$, PL XIII, fig. 4). 


Loucanitis Altivaga Alph. Tab. VIL fig. 9, &. 

«ris» B. VI, 1893, p. 347. 

CF = 30 mm. Antennis ciliatis, tibiis anticis unguibus terminalibus 
deficientibus, tibiis mediis spinosis, tibüs posticis spinis nullis, statura 
habituque prope L. Radam B. ponenda. 

Alae anticae griseo-lignosae fascia postbasali lata, fascia media 
(maculam reniformem interne tangente), umbra subcostali (strigam 
undulatam tangente) apiceque—fuscis. 

Macula reniformis male definita. 

Alae posticae supra omnesque sublus albo nigroque signatae ut in 
L. Picta Chr. 

Kaschgaria. Altit. 9.000!». 

Trouvée, le 11 Juillet 1890, dans le Kachgar (Chaine Russe) 
à 9.000! d’altitude, par l’expédition du Colonel Pewtsow, elle vient 
se placer grâce à ses caractères morphologiques près de la Rada 
B., dont elle a aussi la coupe et la taille, mais non la coloration. 

Ce qui l’en distingue, à première vue, ce sont les ailes inféri- 
eures sur le dessus et toutes les ailes sur le dessous, qui sont des- 
sinées presque tout-à-fait comme dans la L. Picta Chr. 

Sur le dessus la base des ailes supérieures est limitée par l’ex- 
trabasilaire, formée comme dans la Rada. 

Une raie noirâtre traverse le milieu de l’aile et s’élargit presque 
du double vers Je bord inférieur; l’ondulée est nettement limitée 
du côté interne par une ombre noirâtre, en zigzag, dans la partie 
subcostale de l’aile. 

L’apex de laile est fuscescent. 

Le thorax et l’abdomen sont trop endommagés pour pouvoir 
servir à la description. 

La figure que nous en donnons est exacte. 


223 


Palpangula Fricta Chr. Tab. VIIL, fig. 7, 9. 

«ris» B. VI, 1893, p. 93. 

M-r Christoph nous a donné, |. c., une diagnose assez com- 
plète de cette espèce du littoral oriental de la mer Caspienne. La 
& irréprochable, dont nous donnons une figure très fidèle, rend 
absoluement inutile toute description supplémentaire. 

Notre unique & est très fruste, mais il parait ne pas différer 
ni par le dessin, ni par la coloration des ailes, de la 9. 


Gracilipalpus Turcomanica Chr. Tab. VII, fig. 11, à. 

Micromania Turcomanica Chr. «iris» B. VI, 1893, p. 93. 

En décrivant la Turcomanica, comme espèce du genre Micro- 
mania, que j'avais établi, #7 litteris, pour la réception de l’Ephialtes 
Hb. (rangée par quelques auteurs bien à tort dans le genre Toxo- 
campa), ainsi que de cette nouvelle espèce transcaspienne, Mon- 
sieur Christoph et moi avons complètement perdu de vue le genre 
Gracilipalpus, crée pour l’Ephialtes par M-r Calberla (Corr.-Blatt. 
«Iris», 1887, p. 270), dont Micromania est absolument synonyme. 

Nous avons devant nous quelques & & et $ @. 

Nous donnons une figure admirable d’un beau & de cette es- 
pèce rare encore et dont nous n’obtenons, le plus souvent, que 
des individus frustes. 

C’est près d’Aïdéré et d’Askhabad, en Juillet, que furent cap- 
turés les quelques & & et 9 $ qui font partie de la collection de 
l’Auguste Rédacteur de ces «Mémoires». 


Catocala Proxeneta Alph. Tab. X, fig. 3, à. 

«Iris» B. VIIL. 1895, p. 197. 

d R—40 —48 mm. 

«A Deuteronympha Stgr., cui comparanda, differt statura minore, 
alis multo angustioribus multoque dilutioribus, magis griseis. Alarum 
Dosticarum aurantiacarum omniumque subtus fasciae nigrae duplo 
angustiores. 


224 


Cette petite Carocala est absolument différente de toutes les 
espèces paléarctiques connues et c’est encore près de la Deutero- 
nympha Ster. et de la Paranympha L., qu’elle se place le mieux. 

Elle varie considérablement par la largeur des bandes noires, 
tant des ailes postérieures en dessus, que de toutes les ailes en des- 
sous, de sorte qu’il serait très difficile de signaler toutes les mo- 
difications que nous présentent sous ce rapport les différents 
sujets. 

Les ailes antérieures, tout en étant comparativement plus étroi- 
tes que dans Deuteronympha, sont dessinées presque comme dans 
cette dernière. L’extrabasilaire oblique est disposée de même mais, 
à quelques exceptions près, elle est plus ondulée et la base qu’elle 
limite est bien moins noirâtre, bien plus claire surtout près du bord 
inférieur que dans Deuteronympha. Par contre l’espace subcostal 
en dehors de l’extrabasilaire n’est jamais aussi clair-blanchâtre que 
dans celle-ci; aussi ne tranche-t-elle pas aussi nettement sur le fond 
orisätre de Proxeneta. La réniforme est généralement très effacée 
et son contour est très incertain. Il en est souvent de même de la 
tache subcellulaire, si caractéristique des Catocala qui, étant dans 
Proxeneta claire et faiblement liserée de noir, est parfois à peine 
visible. La coudée, plus ou moins apparente, mais dont le signe en 
Z est toujours distinct, est suivie à son extérieur d’une ombre fus- 
cescente mélangée de brunâtre, très irrégulière et qui limite en même 
temps plus ou moins nettement l’ondulée du côté interne. 

L’ondulée elle-même est le plus souvent très faiblement accusée. 

La frange concolore aux ailes est à peine alternée de plus clair 
en face des cellules internervurales; les points limbaux noirs sont 
faiblement marqués. Les postérieures, orangées, ont les bandes noi- 
res disposées comme dans la Deuteronympha mais, étant deux fois 
moins larges que dans celle-ci, elles produisent une autre im- 
pression, laissant bien plus de place à la couleur jaune-orangé du 
fond. En cela les ailes postérieures sont plutôt comparables à celles 


de la Paranympha. 


226 


Le revers diffère de celui de Deuteronympha par les bandes noires 
plus étroites. 

La coudée est en même temps plus sinueuse et elle projette le 
plus souvent une dent vers la marge postérieure au-dessus de la 
II-< nervure, en y formant parfois un angle aïgu. Parfois elle n’at- 
touche pas la lunule cellulaire, laissant celle-ci bien isolée, comme 
c’est le cas pour les ailes postérieures, dont le point central est 
toujours isolé. Morphologiquement, outre la moindre largeur des 
ailes, la Proxeneta ne diffère pas de la Deuteronympha. 

Elle parait être commune à Ourga, d’où elle a été envoyée 
en certain nombre par M-r. Leder». 

La figure que nous en donnons est très fidèle sous tous les 


rapports, 


Acidalia Divisaria Chr. Tab VII, fig. 10 a, b, Q. 

Chr. ris» Band VI, 1893, p. 94, 

Cette charmante Acidalia est suffisamment décrite par la diag- 
nose latine de feu H. Christoph. 

Il ne me reste que quelques mots à y ajouter. 

En premier lieu je dois dire que c’est une espèce assez variable 
par rapport à l’intensité et le parcours de la coudée, qui peut être, 
soit très fortement obscurcie du côté interne, soit — très faible. 
ment. 

La figure que nous en donnous représente une 9 de la forme 
la plus fréquente. Bien souvent la coudée est bien moins voyante 
que dans lindividu figuré. 

Les deux sexes sont pareils. 

Cette espèce est très voisine de l’Acidalia Vitellinaria Ev. près 
de la quelle elle vient tout naturellement se ranger dans le sy- 
stème. 

M-r Christoph rencontra cette belle éspèce en nombre considé- 


rable à Gouberli, dans l’Oural méridional, en Mai. 


226 


Hemerophila Grummi Alph. Tab. VII, fig. 4, 9. 
(NB. In tabula errore Timidaria nominata). 
Stett. Ent. Z. 1888, p. 68. 


P 8 — 42—43 mm. 

«Anticae latae, apice acuto, margine postico vix undulato, posticae 
margine undulato inter venas 4 et 6. 

Anticae dilutae, flavescente-cinereae, linea diagonali fusca (subsi- 
nuosa) tenuissima e medio marginis inferioris fere ad apicem oblique 
ducta, externe wmbra brunnescente-grisea (lata)apposita, puncto disco- 
cellulari parvo, griseo. Posticae flavido-cinereae fuscescente striolatae 
linea transversa media fuscescente (vel brunnescente) externe adum- 
brata. Cilüis concoloribus». 

Plucieurs & & de cette espèce ont été jadis rapportées du Turke- 
stan russe par M-r Groum-Grshimaïlo et nous n’avons plus obtenu 
d'individus depuis lors. 

La figure exacte que nous en donnons aujourd’hui servira à fixer 
la Grummi, dont le 3 n’est pas encore connu. 

Par une faute bien regrettable l’espèce a éte figurée, sur notre 
planche VIII, sous le nom de Timidaria Alph., nom que j'avais 
donné à l’insecte, in litt. et que j'ai oublié de changer dans la collec- 
tion, après avoir décrit l’espèce comme Hemerophila Grummi. 

Le nom Timidaria Alph., doit être rayé complètement ou rester 
comme synonyme de la Grummi Alph. 


Gnophos Crassipunctata Alph. Tab. VIII, fig. 3, ©. 
Stett Fnt. Z. 1888. p. p. 69. 


«Magna species thorace abdomineque robustis ( ® ), alae ommnes latae 
margine externo undulato, margine anali posticarum longitudine abdo- 
minem superante; tibiae posticae & modice incrassatae. 

Supra alae cinerascente-brunnescentes, posticae griseo striolatae 
(praecipue ad basin), linea postica undulata, brunnescente, per omnes 


ducta in venis fusco notata, litura lunulari marginis postici interrupta 


Jusca. Subtus alae ommes lutescente-albidae sparse griseo alomatae 
puncto permagno discocellulari atro. 

Ein sebr schlecht erhaltenes & (ohne Fübler) und ein ganx frisches 
& wurden von H. Grumm-Grshimaïlo vom Aksai (Turkestan) ge- 
bracht». 

Depuis qu’a été publiée cette diagnose, nous n’avons plus recu 
cette espèce. 

La figure que nous en donnons complète suffisamment notre 
diagnose rendant une description détaillée inutile, car celle-ci pour- 
rait bien ne pas s'adapter à d’autres sujets, faite qu’elle aurait été 
d’après cette Q@ unique. 

Le & est d’une conservation à peine sufhsante pour faire voir 
qu'il appartient à l’espèce dont nous figurons la @. 

Novembre. 1896. 
St.-Pétersbourg. 


SUR QUELQUES 


LÉPIDOPTÈRES 


rapportés be l'Asie, en 1893 —1895, par l'expédition 
de M-rs Roborowsky et Kozlow. 


PAR 


S. ALPHÉRAK Y. 


Papilio Machaon L. var. Montanus Alph. 

Pap. Machaon L. var. Leech. Butt. China etc p. 517, pi. XXXV, fig. 2, d'. 

Un & et une ®, pris en Mai et Juin dans le Nan-Chan, entre 
8 et 9,000” d’altitude, appartiennent à la race que je viens de nom- 
mer, dans ce même volume, var. Montanus. Ces deux individus 
sont très proches du P. Machaon var. Sikkimensis Moore et ne 
s’en distinguent que par un jaune plus brillant sur le dessus, et 
par l'absence de taches rouges sur le disque des ailes inférieures 
sur le dessous. Cette absence de taches rouges, signalée par M-r 
Leech dans sa description de la variété alpine chinoise, que jai 
nommée var. Montanus, est un caractère plus important, je crois, 
qu’il ne le parait être tout d’abord,—par sa constance. 

Quelques individus de la vraie var. Sikkimensis, de Sikkim, ont 
ces taches rouges porfois très réduites, mais elles ne font com- 
plètement défaut que dans la race des montagnes de la Chine et 


de certaines localités du Nan-Chan. 


230 


Parnassius Imperator Ob. var, Imperatrix Alph. nova 
Tél OUT, 2,1 de 

d 8 — 62—66 mm. 

Varielas minor, multo albidior (alis in utroque sexu vix nigro- 
conspersis), maculis posticarum: costali, postcellulari nec non basali 
(hac ultima semper praesente),—intensius puniceis, magis conspicuis 
vix albo-atomatis; serie macularum nigrarum submarginalium quatuor, 
quarum inferiores duo caeruleo centratae. 

Cette variété est en moyenne considérablement plus petite non 
seulement que le type de Tä-tsien-loù, mais aussi que la var. 
Musageta Gï. Gr., de l'Amdo. C’est avec cette dernière qu’elle 
a le plus d’afiinités, tant par sa coloration, que par les ailes 
plus carrément coupées à bord postérieur des supérieures moins 
bombé que dans l’Imperator typique. 

Les aïles supérieures des 3 d de l’Imperatrix ont la tache noire 
au dessus du bord inférieur bien plus accentuée, plus dilatée et plus 
noire, en même temps, que dans la majeure partie des Musageta 
que Jai été à même d'examiner. À part cette tache les ailes supé- 
rieures de la Musageta et de l’Imperatrix sont presques pareilles. 

Il n’en est par ainsi pour des deuxièmes ailes qui présentent des 
caractères distinctifs tranchés. En premier lieu il y a, ches tous les 
sujets que nous avons devant nous de l’Imperatrix, la tache rouge 
basilaire présente et très nettement exprimée. Cette tache semble 
toujours manquer à l’/mperator de Tä-tsien-loû; elle est présente, 
aussi souvent qu'absente dans la var. Musageta Gr. Gr. 

Les deux autres taches rouges (dont la subcostale n’est jamais 
pupillée de blanc et Péxtracellulaire l’est dans très peu de sujets et 
encore l’est elle moins fortement que dans Jmperator et Musagela) 
sont comparativement très grandes et d’un carmin foncé intense. 

M-r Leech, dans son superbe ouvrage sur les Rhopalocères de 
la Chine, de la Corée et du Japon, dit que ces taches varient dans 
l’Imperator de orange-päle au rouge-carmin intense, mais il parait 


que seule cette dernière coloration est constante pour l’Imperatrix. 


La bande gris-noir submarginale des inférieures est plus accen- 
tuée que ce n’est le cas dans la majeure partie des Jmperator typi- 
ques et surtout que dans la var. Musageta. En outre elle est mar- 
quée de quatre grosses taches noires internervurales, dont les deux 
plus rapprochées de l'angle anal sont pupillées de bleu, mais moins 
largement que dans le type et la v. Musageta. 

Nous savons que, parfois, au dessus de ces deux taches noires 
il y en a deux postes plus haut, entre les nervures IV et VI dans 
l'Imperator typique, comme en figure un individu M-r Ch. Oberthür 
(PI. L fig. 4 c. de la IX livr. des Etudes d'Entom.) mais ces taches sont dif- 
férentes de celles de la var. Jmperatrix, qui les a bien plus fortes 
s'étendant plus vers le bord de laile et n'étant pas pupillées de 
bleu blanchitre. 

En effet elles sont très noires et, seul dans un à, celle placce 
entre les nervures IV et V porte quelques écailles bleues. 

La seule @ rapportée par l’expédition est bien pareille aux & 
et elle à le fond des ailes aussi blanc que ceux-ci. 

Le sac corné de cette 9, tout en étant formé comme dans 
l’Imperator et Musageta, est comparativement bien plus petit, ce 
qui peut du reste n'être qu’un cas plus ou moins exclusif. 

Le dessin, d’une exactitude rigoureuse, comparé à ceux des Zm- 
perator dans les «Etudes d’Entomologie», fera facilement ressortir les 
caractères distinctifs de cette belle race. C’est dans la chaine de 
Humboldt, dans le Nan-Chan, à une altitude dépassant 9,000!, près 
de la Source Oulan-boulak, que volait l’Imperatrix entre la mi-Juin 


et la mi-Juillet 1894. 


Parnassius Epaphus Ob. var. Sikkimensis Elwes. 

Elwes: P"75S/ 1882; p. 599, pl XXV, fig. 4,5. 

M-r Roborowsky et Kozlov ont rapporté un grand nombre 
d'individus de ce petit Parnassien, qu’ils ont rencontré dans la Chaine 
de Humboldt (dans le Nan-Chan), entre 8.000! et 14.000! d'altitude. 
Cette petite race, dont l’envergure des deux sexes varie de 39 à 


47 mm., semble présenter plusieurs formes qui se répètent plus ou 
moins souvent. La forme la plus fréquente est celle figurée par M-r 
Elwes I. c., une autre, moins commune, à les ailes plus blanches, 
moins saupoudrées d’écailles foncées et dont la bande submarginale 
des quatre ailes tend à disparaître plus ou moins complètement, enfin 
une troisième, qui peut participer des deux précitées, a les anneaux 
noirs qui encadrent les taches rouges (la subcostale et l’extracellu- 
laire) réunis par un trait noir plus ou moins large. 

Les taches rouges subcostales, superposées quant il y en a deux, 
sont très grandes ou très petites, suivant les individus et elles ne 
sont que très rarement complètement obliterées. 

La couleur de toutes les taches rouges (pupillées ou non de 
blanc) varie du vermillon clair au carmin foncé. Un seul sujets 
sur plusieurs centaines a toute les tache jaune-d’ocre. 

Un & est très fortement saupoudré de noir, plus mème que 
tous nos individus de lEpaphus var. Poeta Ob., qui n’est qu'une 


forme un peu plus grande de la Sikkimensis Elwes. 


Pieris Dubernardi Ob. var. Kozlovi Alph. nova. Tab. XII, 
fe, 5 à, b, € d x 

GP —43— 48 mm. 

Var. minor supra albidior, ciliis albis; alae posticae subtus, mar- 
gine albido-flavescente excepto, atomis griseo-nigricantibus dense con- 
spersae maculis inter nervos ochraceis, constrictis, paucis, evanescentibus. 

Cette variété géographique de la Dubernardi Ob. (Et. d'Ent. livr. 
IX, p. 13. pL. L fig. 6, d'), dont M-r Leech nous a fait connaître la @ 
(Butt. China, lap. & Cor. p. 467, pl. XXXVI, fig. 8) est très différente du 
type du Se-Tchouen, en outre de sa plus petite taille, par le revers des 
ailes inférieures presque entièrement envahi, a l'exception de la marge 
jaunâtre postérieure, par un fort semis d’atomes gris-noir qui ne 
laissent voir que quelques taches longitudinales, très restreintes, de 
la coloration ocracte entre les nervures. 


Les nervures, qui traversent le marge postérieure, au lieu d’être 


233 


largement empatées de noir comme dans les individus typiques, sont, 
dans la var. Kozglovi, moins larges et grises et ne s’élargissent en 
formant des triangles que tout près du bord de l'aile. 

Sur le dessus les ailes avec leur frange sont dans les deux sexes 
très blanches, ayant le dessin noir très accentué. M-r Leech place 
l'espèce dans le genre Aporia Hb., tandis que nous sommes plus 
enclins à y voir une Püieris Schrk., car nous considérons comme 
l’un des caractères trés important du genre Aporia, l’absence d'aucun 
dessin ou de taches transversales sur les ailes. 

La variété, que nous dédions à M-r P. Kozlov, habite le Nan- 
Chan. C’est dans la chaîne de Humboldt près des endroits: Oulan- 
boulak, Sou-lei-hé et E-ma-hou, à une altitude variant de 10 à 
13.000!, que M-rs Roborowsky et Koslov, capturèrent, en Juin, une 


série d'individus des deux sexes de cette Piéride. 


Colias Cocandica Ersch. var. Grumi Alph. nova. 

Major; a var. Maja Gr. Gr. (Hor. Soc. Ent. Ross. t. KKV, 1891, p.447) 
differt supra colore pallidiore, subtus,—apice anticarum nec non disco 
toto posticarum dense griseo atomato, colore viridi nullo. 

L'expédition Roborowksy—Kozlov rencontra cette forme inédite 
de la Cocandica, en Juillet 189$, dans la Chaîne de Humboldt, dans 
le Nan-Chan, tant près de la source Oulan-boulak (9.000!), que 
près de Maradavan, jusqu’à une altitude de 14.000! 

Les individus de cette variété, que nous avons devant nous, 
s’avoisinent le plus de ceux de la variété Maja Gr. Gr., du versant 
Nord du Thian-Chan, mais ils sont, à quelques exceptions près, 
encore plus clairs sur le dessus que ne le sont ces derniers. 

Les g & sont pour la plupart plus blanchâtres et moins ver- 
dâtres que ceux de la Maja et seuls deux sujets, les plus chargés 
d’écailles vertes, le sont prèsque autant que les individus les plus 
clairs de la Maja. 

Autrement dit, l’on trouve parmi les individus du Nan-Chan, 


234 


des sujets qui ressemblent sur le dessus à certains sujets très clairs 
de la race du Thian-Chan, 

L'habitus de la var. Grumi, en ce qui concerne les 4 &, est 
un peu différeut de celui des Muaja, les ailes supérieures étant quel- 
que peu plus accuminées. 

Mais ce qui distingue ces deux races d’une manière bien plus 
marquée c’est le revers des ailes. Ici le disque des inférieures est 
presque entièrement recouvert d’écailles grises, noirâtres même, et le 
bord postérieur de toutes les ailes l’est aussi, quoique à un moindre 
degré. 

La teinte verdâtre ou verte, propre à la Maya, n’existe plus du- 
tout sur les inférieures, et c’est une teinte plus ou moins bleuitre 
qui la remplace. Les points noirâtres internervuraux qui limitent le 
disque extérieurement sont très nets chez quelques sujets, mais 
parfois ils sont presque complètement effacés. 

Une 9 a le revers des inférieures, ainsi que l’apex et le bord 
postérieures des premières ailes uniformément gris-noir. 

La coloration des ailes des 9 9 sur le dessus est trés blanche, 
bien plus chez certains individus que dans les $ @ les plus blan- 
ches de toutes les autres variétés de la Cocandica. 

Nous espérons pouvoir donner, prochainement, quelques dessins 
de cette nouvelle variété que nous dédions à l’éminent explorateur 
de PAsie Centrale le lépidoptérologue bien connu M-r. Gr. Groum- 


Grshimaïlo. 


Lycaena Pheretiades Ev. var. Tekessana Alph. nova, Tab. 
XIPMIE REC 

Œ $ —2$—26 mill. 

Var. major; & supra obscurius caeruleus margine omnium postico 
per-lato fusco, puncto fusco discocellulari anticarum crassiusculo. 

Subtus alae: dilute cinereae; posticae fascia postica albida latissima 
basi caerulescenti vel virescenti metallica punctulis nigris saepius eva- 


nescentibus;—anticae punctulis nigris lute albo-circumscriptis; @ tota 


tù 


PE] 
PAS 


supra fusca, ciliis albis, puncto centrali anticarum  nigro, albido- 
cincto. 

Cette intéressante race de la Pheretiades Ev. se distingue aussi- 
tôt de toutes les autres races jusqu'ici observées par le bleu plus 
foncé du & et par la marge noire des ailes très large. Le revers 
des ailes inférieures et de beaucoup plus clair que dans les autres 
formes de la Pheretiades, vu la largeur de la bande submarginale 
et des autres taches blanches (blanchâtres). La base des ailes infé- 
rieures est largement couverte de bleu ou de vert métallique. 

La ©, sur le dessus fuscescent-uniforme et À point central noir 
des superieur cerclé de blanchâtre, ne difière pas autrement des 
® $ des autres variétés de la Pheretiades, que par une taille un 
peu plus forte. Mais sur le revers des ailes elle a tous les points 
noirs plus forts que dans le g ainsi qu’une série de points fusces- 
cents submarginaux en plus aux supérieures. C’est le 4 Juillet 1893 
que lexpédition Roborowsky-Kozlow rencontra cette jolie Lycaena 
sur le fleuve Tékesse, dans le Thian-Chan. Nous avons devant 
nous 6 d'& et une 9 de cette race, qui paraît être très con- 
stante. 


Phragmatoecia Roborowskii Alph. Tab. XII, fig 4 à. 

d d = S$2—$4 mm. 

A Phr. Castaneae differt alis anticis magis lanceolatis antennis- 
que longius pectinatis. 

Alae anticae, antennae, thorax abdorenque straminei, —alae pos- 
licae candidae. 

Anticarum venae ommnes, T excepta, albidue. 

Cette espèce, malgré la coupe des ailes antérieures quelque peu 
différente (leur bord postérieur est plus oblique, moins carrément 
coupé la côte étant en même temps plus arquée vers l'apex de 
l'aile), est une franche Phragmatoecia par tous ses caractères mor- 
phologiques. Les antennes ont une pectination plus développée plus 
large que dans la Castaneae et Territa et elle est plus étendue que 


236 


dans celles-ci, atteignant pleinement les */1 de la longteur totale 
de l’antenne. 

Notre dessin rend très bien cette intéressante nouveauté qui a 
té rencontrée en deux exemplaires & &, en Août 1895, dans le 
désert de Gobi, par M-rs Roborowsky et Kozlov. 


Haderonia Optima Alph. Tab. XII, fig. 7, a. 

SN — 3238. mil, 

Habitu Haderoniae Khorgossi Alph. Oculi longe-hirsuti, antennae 
longe-bipectinatae. Alae brunnescente-cinereae paullum obscuriores (prae- 
cipue posticae) signis ordinariis albidis fuscescente-limitatis. 

La diagnose qui précède ou bien une description aussi détaillée 
que possible, auraient été sûrement insufhsantes pour faire recon- 
naïtre cette nouvelle espèce, très voisine de la Xhorgossi Alph. (que 
j'ai décrite comme une Mamestra dans mes «Lépidoptères de Kouldjà» 
mais que je crois devoir placer dans le genre Haderonia établi par 
le D-r O. Staudinger en 189$ («lris» p. 320), pour la Subarscha- 
nica Stgr.), sans la très exacte figure que nous en donnons et qui 
reproduit parfaitement les détails du dessin des ailes supérieures. 

Le D-r Staudinger a bien eu raison selon moi d’étaiblir le genre 
Haderonia, qui est trés proche du genre Mamestra Tr., mais qui 
a des caractères distinctifs suffisants. 

Le D-r Staudinger place dans le genre Haderonia la Subarscha- 
nica Ster. et l’Arschanica Alpi. Je vois bien qu'il faut y placer 
cgalement la ÆXhorgossi Alph. et, enfin, lOprima que je publie 
aujourd’hui. Je notera seulement que les yeux de ces dernières 
deux espèces sont bien plus longuement velus que ceux de l’Arscha- 
nica et de la Subarschanica et que les lamelles qui garnissent leurs 
antennes sont considérablement plus longues que dans ces deux 
dernières. La figure que nous donnons de l’Oprima ne rend que 
le dessus de l’espèce, quant au revers des ailes, les supérieures sont 
d’un gris uniforme plutôt foncé qui passe insensiblement au gris- 
cendré vers le bord postérieur et vers la côte; les inférieures, blanc- 


SES 


gris-sale, ont la coudée et le point discocellulaire fuscescents bien 
accusés. 

Messieurs Roborowsky et Kozlow prirent deux & & dans le 
Nan-Chan, à Oulan-boulak, à une élévation de plus de 9.000!, le 
27 Juin 1894. Un g a été rapporte jadis, du Thibet, par M-r 
Potanine, mais je n’ai pas osé le décrire alors, tant il était fruste. 

Encore une espèce inédite, qui habite le Turkestan, me parait 
également faire partie du genre Haderonia et j'espère la publier 


prochainement. 


Décembre 1895. 
St-Pétersbourg. 


REISE VON JAKUISK NACH KAMISCHATKA 


im [ahre 1890 
VON 


OLMNOMENEIRZ: 


Nachdem ich im lahre 1888 am Witim, dem bedeutendsten 
rechten Nebenflusse und 1889 am Wilui, dem grüssten linken Ne- 
benflusse der Lena im Auftrage Seiner Kaiserlichen Hoheit des Gross- 
fürsten Nicolai Michailowitsch entomologisch gesammelt hatte, 
rüstete ich mich nach meiner im December 1889 erfoleten Rückkehr 
nach Jakutsk zu einer Expedition nach dem bis jetzt entomologisch 
so wenig bekannten Kamtschatka. 

Die Vorbereitungen zu der so äusserst schwierigen Reise, da 
dieselbe nur im Winter, sobald Schlittenweg eingetreten, zu ermüg- 
lichen ist, nahmen über einen Monat in Anspruch. 

Die Entfernung von Jakutsk bis Petropawlofsk betragt mit den 
durch klimatische Verhältnisse bedingten Umwegen über 5.000 
Werst und brauchte ich, einige Tage Aufenthalt in Ochotsk und 
Gischiginsk abgerechnet, ziemlich 3 Monate dazu, nämlich vom 
22. Jan.—15. April alt. Styls. 

Da ich ausser in Ochotsk und Gischiginsk schwerlich die für 
solche Reise unbedingt nôthigen Lebensmittel und Tauschartikel 


hätte schnell beschaffen kônnen, war ich gezwungen recht bedeutende 


240 


Einkäufe zu machen und hauptsächlich sind Ziegelthee, T'abaksblätter, 
bunte Nähseide, welche die Tungusen und Korjäken zum Ausnähen 
ihrer sehr geschmackvoll gearbeiteten Pelzsachen gebrauchen, sowie 
buntfarbige Glasperlen und Nähnadeln durchaus nôthig, da für Geld 
und gute Worte, je weiter man kommt, keine Zugthiere, sei es 
nun Hunde oder Rennthiere, mit welchen fast die ganze Strecke 
zurückgeleet werden muss, zu erhalten sind. 

Als Nahrungsmittel liess ich mir in Jakutsk eine grôssere Quan- 
titit der so beliebten und für weitere Reisen unumgänglich nôthigen 
Pelemeny (das sind eine Art kleiner Piroggen aus Teig und 
mit gehacktem Fleisch, Zwiebeln und Gewürz angefüllt) zubereiten. 
Ebenso Fleischkoteletten, Milch und Butter, was ich alles in gefror- 
nem Zustande, also leicht transportirbar, mitnahm. 

Um gegen die furchtbare Kälte (wir hatten in Jakutsk bis —çs0° KR. 
gehabt) geschützt zu sein, less ich mir Unterkleider aus Hasenfel- 
len von meinem Dolmetscher nähen, das sich als das Praktischste 
gegen die Kälte erwies und darüber wurde eine Kuchlanka, das ist ein 
kurzer Rennthierpelz, über den Kopf wie ein Hemd anzuziehen, um 
die Bewegungen nicht zu hindern, gezogen. Die Füsse steckten in 
langen bis über’s Knie reichenden, weichen Stiefeln, Torbassà ge- 
nannt, ebenfalls von Rennthierfell, das Fell nach aussen. 

Eine Pawoska, ein auf 12 Fuss langen Kufen ruhender Schlitten 
mit Verdeck und mit Bärenfell ausgepolstert, in der man fast nur 
in liegender Stellung reisen kann, erwarb ich von einem Jakutsker 
Kaufmann. 

Meine zur Weiterreise nach Kamtschatka nôthigen Papiere erhielt 
ich durch die Liebenswürdigkeit des Gouverneurs, Herrn von Ko- 
lenko, in kürzester Zeit und so konnte ich endlich die Expedition, 
nachdem sich auch mein erster Dolmetscher und Reisegefährte, der 
Kosakenurjädnik Stepan Rastorgujeff pünktlich eingestellt hatte, am 


22. Jan. antreten *). 


*) Alle Daten sind nach dem alten Style. 


Lee 


Nachdem die verschiedenen Abschiedsbesuche bei den Jakutsker 
Honoratioren gemacht, kam ich erst gegen 7 Uhr Abends bei herrli- 
chem Mondschein und einer Kälte von 37° R. unter Null zur Abrei- 
se und, ohne mich auf den kleinen Stationen aufzuhalten, fuhr ich 
ohne Unterbrechung in reichlich 24 Stunden bis zu dem grüsseren 
Dorfe Tschurantschinskaja (Uypanumncekax), an dem kleinen Neben- 
flusse des Aldan «Tatta», d. h. abgeflossener See, gelegen, 148 Werst 
von Jakutsk. 

In Tschurantschinskaja rieth mir der Uprawa-Beamte, ein Jakute, 
einen Eïlboten von hier aus vorauszuschicken und lieber einen Tag 
zu verweilen, weil ich unmôglich auf den Stationen immer Pferde 
oder Rennthiere vorfinden würde, welchem Rathe ich auch folgte. 

Tschurantschinskaja diente früher als Verbannungsort für d'e 
Skopzen, aber da die Umgebung des Dorfes, des sumpfigen Bodens 
halber, zu unfruchtbar, wurden sie später am Aldan angesiedelt. 
Jetzt wohnten hier nebst einigen Jakuten ca. 15 politische Verbannte. 

Zwei Nächte brachte ich in Tschurantschinskaja in einer elenden 
Jakuten-Jurte zu und am 25. Jan. früh konnte ich wéiter reisen. 

Es war empfndlich kalt, als ich am frühen Morgen in meine 
Pawoska kletterte und wäre ich gern bereit gewesen, die bis zur 
nächsten Nachtstation Menschegeiskaja (Merkereñckax) betragenden 
90 Werst nicht auszusteigen. Dieser stille Wunsch ging aber leider 
nicht in Erfüllung, denn schon auf der 4. Werst zerbrach eine Kufe 
eines meiner mit Proviant belaidenen Schlitten und wohl oder übel 
hiess es aussteigen, umkehren und einen neuen Schlitten erwerben. 
Nachdem dies besorgt, sollte es nun hurtig vorwärts gehen, um die 
versäumte Zeit nachzuholen. Wir fuhren jetzt auch in beschleunigtem 
Tempo und in kurzer Zeit war ich viermal mit meiner Pawoska 
umgestürzt. Ehe ich noch Zeit hatte meinem Kutscher (Jamschtschik) 
ein Halt zuzurufen, war ich in meiner liegenden Stellung auch vôllig 
im Schnee vergraben, indem das aufgeschlagene Verdeck meiner Pa- 
woska den eisigkalten Schnee gleich einem Suppenlôffel einschôpfte 


und mich so vollständig bedeckte. 
16 


242 


In. Menschegeiskaja, wo ich spät am Abend anlangte, fand ich 
Dank dem vorausgeschickten Eilboten auch Pferde vor und nachdem 
ich meine Kleïdung einigermassen getrocknet, zog ich vor, die so 
ruhige schône Mondnacht noch zur Weiïterreise zu benutzen und 
erreichte ich am Morgen des 26. Jan. Ampginskaja (Amwruackas), 
am Amga, dem bedeutendsten linken Nebenflusse des Aldan ge 
legen. 4 

Von Amginskaja bis Aldanskaja, 77 Werst, kamen wir verhält- 
nissmässig langsam vorwärts, da uns grosse Theetransporte, von 
Ochotsk kommend, mitunter lange Zeit den für nur einen Schlitten 
berechneten Weg versperrten, während wir mit unseren leichteren 
Fahrzeugen abseits, direkt in den wohl 4! tiefen Schnee hineinfahren 
mussten. 

In Aldanskaja hielt ich mich auch nur zwei Stunden auf und 
fuhr noch in der Nacht nach dem 90 Werst entfernten Tschorno- 
lesskaja (Heprorkckax). 

Das Jablonowoi oder Stanowoi Gebirge, welches sich an der 
ganzen Küste des ochotskischen Meeres entlang zieht, erstreckt seine 
westlichen Ausläufer bis zum Aldan und wurden nun von hier aus 
zuerst die nach Westen, in den Aldan fliessenden Flüsse und später, 
nach Ueberschreitung des Passes, die sich in's ochotskische Meer ergies- 
senden Flüsse als Wege benützt und hatten wir auch schon die 
letzten so Werst bis Tschornolesskaja auf dem kleinen Flüsschen 
Bjelaja, dessen Wasser bis auf den Grund gefroren war, zurückgc- 
legt. In das über die Eisdecke schnell dahin fliessende, wenn auch 
seichte Wasser, wollten unsere Pferde durchaus nicht gehen und 
kamen wir nur im Schritt vorwärts. 

Bis Tschornolesskaja hatte ich zu meiner Reise immer noch 
Pferde verwenden künnen, während von hier aus mit Rennthieren 
gefahren wurde. Meine anfangs aus 4 Schlitten bestehende Expedi- 
tion erhôhte sich nun schon auf 8 Schlitten oder Narten, da das 
Reisegepäck des schwierigen Weges halber mehr vertheilt werden 
musste. Da die Rennthiere schon am Abend eingefangen worden 


S 
HS 
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waren, gab es auch hier nur kurzen Aufenthalt von einigen Stun- 
den und noch in der Nacht des 27. Jan. ging es weiter. 

Es herrschte eine grimmige Kälte, mein Thermometer zeigte — 420R. 
Kein Lüftchen regte sich, der Mond schien herrlich und nun dazu 
die schnelle Fahrt, inmer noch auf der Bjelaja, zwischen 2— 300! ho- 
hen, schroffen Steinfelsen, immer andere Formen zeigend, liess bei 
mir keine Ahnung aufkommen, mit welchen Schwierigkeiten ich 
noch spaterhin zu kämpfen haben würde. 

Von Tschornolesskaja bis zur nächsten Station Karnistatzkaja (Kap- 
HHcrarckaa), 6$ Werst, brauchte ich mit den Rennthiers-hlitten nur 
s Stunden;, eine bedeutende Schnelligkeit. Den Rennthieren muss 
nut nach 12—15 Werst immer einige Minuten Erholung gegônnt 
werden, während welcher Zeit sie sich etwas Futter unter dem 
Schnee hervorsuchen, um dann den Weg mit unverminderter Schnel- 
ligkeit fortzusetzen. So soll man, wenn die Schlitten nicht zu schwer 
beladen innerhalb 12 Stunden bis 1$0o Werst mit denselben Renn- 
thieren zurücklegen lkônnen. Vor zwei Monaten war hier in Kar- 
nistatzkaja ein auf der Reise nach Jakutsk begrifflener Skopze ge- 
storben und hatten ihn die Jakuten auf einem 6! hohen Stangenge- 
rüst in seinem eigenen Schlitten bis zur gerichtlichen Festsetzung 
der Todesursache einstweilen aufgebahrt. Da er véllig gefroren, war 
natürlich ein Verwesen des Leichnams ausgeschlossen. Die hier 
wohnenden fakuten behaupteten nun in abergläubischer Furcht, dass 
der Todte des Nachts ohne Kopf herumgehe, dann hinter den Thee- 
transporten herlaufe und schreie, wodurch die Rennthiere scheu 
würden und die Schlitten zerschlügen. Da kein Jamschtschik mehr 
hier übernachten wollte, sollte der Ort ganz verlassen werden. 

Von Karnistatzkaja bis Alchan-Junskaja (Anxamr-lOuckas) 110 
Werst, stiegen wir zuerst bis zu einer Passhôhe eines Jablonowoi 
Ausläufers von 2.000! und darauf ging es recht steil hinab bis Al- 
chan, wo ich bei dem dortigen Starosten, einem reichen Jakuten, 
einen ganz vorzüglichen Mittag aufgetischt bekam. Da das Wetter 


aber schôn und der Weg gut, so verweilte ich auch hier nicht lange 


x 


244 


trotz des liebenswürdigen Zuredens meines jakutischen Wirthes und 
fuhr noch bis zu der nächsten Ansiedelung Neroda-Anscha (Hepoza- 
Aaua), 55 Werst, wo ich ‘/212 Uhr Nachts am 28. Jan. anlangte. 

Nach nur zweistündigem Aufenthalte ging es weiter, um noch 
bis Mittag Kapitanskaja (Karuranckaa) oder tungusisch Chaënschen 
(reine Ebene), 70 Werst, zu erreichen. Ich hatte diesmal vorzüg- 
liche Rennthiere erhalten und war es herrlich anzusehen, wenn wir 
durch niederen Wald fuhren, mit welcher Grazie und Schnelligkeit 
die klugen Thiere den tief herabhängenden Aesten mit ihren gros- 
sen Geweïhen auszuweichen wussten. Durch das schnelle Fahren 
verdunsteten die Rennthiere aber so viel Feuchtigkeit, dass ein or- 
dentlicher Staubregen aufstieg, welcher sich am Rande des Verdeckes 
meiner Pawoska ansetzte, dann tropfenweise auf mich herniederfiel 
und darauf sofort vefrierend, mich in kurzer Zeit in eine fôrmliche 
Eiskruste hüllte. 

Da ich in Folge des guten Weges in Kapitanskaja früher ange- 
kommen war, als ich geglaubt hatte, konnte ich heute noch bis 
zum Abend 45 Werst weiter bis zur Station Judomskaja (IOzomckas), 
von wo aus ich den Jablonowoiï zu überschreiten hatte, gelangen. 

Es war eine wunderbar helle und ruhige Nacht und da ich mich 
einem hier mitunter plôtzlich auftretenden Schneesturme nicht aus- 
setzen wollte, wodurch man tage- oder wochenlang verhindert ist 
den über 3.000! hohen Pass zu überschreiten, konnte mich nichts 
in Judomskaja halten und unter grossen Schwierigkeiten klommen 
wir langsam, alle mit Hand anlegend, in immer enger werdenden, 
mit tiefem Schnee bedeckten Gebirgsbächen bergan. Ich hatte kaum 
Zeit der ganzen Grossartigkeit und Wildheït der einzelnen Gebirgs- 
partien einen Blick zuzuwerfen, denn Niemand durfte seinen Schlit- 
ten nur einen Augenblick aus den Augen lassen, um denselben vor 
Absturz zu bewahren. Nach unsäglicher Mühe waren wir Nachts 
1 Uhr auf der Passhôhe angekommen, woselbst wir uns zwei Stun- 
den Ruhe gônnen mussten, da Menschen und Thiere positiv nicht 
weiter konnten, 


ASE 


Nachdem sich meine Erschlaffung geleet, konnte ich mich erst 
meiner Umgebung widmen. Es war todtenstill. Alle meine Leute 
kauerten vereinzelt auf dem hartgefrornen Schnee, in ihre Pelze ein- 
gehüllt, keiner sprach ein Wort. Es war, als ob alles gestorben. 
Selbst alles Leben in den Bäumen schien erloschen zu sein, wie 
aus Stein gemeisselt und dann dick, wie mit Zucker überzogen, 
schienen hier die Zwerge und Riesen des Waldes ihren Winterschlaf 
zu halten. Kein Laut unterbrach die Stille. Jeder war mit seinen 
eigenen Gedanken beschäftiot. Ein Schlag mit der Axt gegen einen 
Baum rief fôrmlich einen metallenen Klang hervor, aber kein Aest- 
chen bewegte sich. Lange, lange habe ich dann noch still auf mei- 
nem Schlitten gesessen, der Eindruck, den diesse grossartige, ark- 
tische Scenerie auf mich machte, war zu überwältigend. Niemals 
hat mich etwas so mächtig ergriflen, wie hier diese T'odtenstarre 
in der Natur. 

Die Kälte wurde immer grimmiger und wohl oder übel mussten 
wir an den gefährlichen Abstieg gehen. Ein lauter Ruf brachte in 
meine Reisegefährten wieder Leben und in 10 Minuten war alles 
wieder reisefertig. 

War der Aufstieg schon beschwerlich gewesen, so doch im 
Verhältniss leicht gegen den Abstieg, wenn auch alles glücklich 
und schnell von statten ging. Jeden Augenblick war der Schlitten 
in Gefahr durch seine eigene Schwere Menschen und Thiere in die 
Tiefe zu schleudern und nur die erüsste Aufmerksamkeit konnte 
ein Unglück verhüten. 

Um 7 Ühr früh war der Passübergang glücklich bewältigt und 
erreichten wir die Station Agatkanskaja gegen 11 Uhr, von wo aus 
noch ca. 150 Werst bis Ochotsk zurückzulegen waren. Hier in 
Agatkanskaja hôrte auch die schône Fahrt mit Rennthieren auf und 
der grôsste Theïl der Strecke bis Petropawlofsk musste mit Hunden 
zurückgelest werden. 

Da ich so schnell als môglich nach Ochotsk kommen wollte, 


hielt ich mich auf keiner der nächsten Stationen auf, erreichte am 


246 


Abend Archinskaja (Apxnuckas), passirte noch vereinzelte Tungu- 
senjurten und bis zum 31. Jan. Mittags 1 Uhr hatte ich elücklich 
die 1.025 Werst betragende Entfernung zwischen Jakutsk und Ochotsk 
zurückgeleet. 

In dem jetzt unbedeutenden Städtchen Ochotsk, mit seinen 
23 Häusern und 231 E., darunter allein über 100 desselben Namens 
Buschujefl, fand ich bei dem damaligen Ispravnik S. À Chersonsky 
sehr liebenswürdige Aufnahme, hielt mich aber nur bis zum 2. Febr. 
daselbst auf, um nun, immer an der Küste des ochotskischen Meeres 
entlang, die 1.800 Werst betragende Reise nach Gischiginsk an- 
zutreten. 

Obgleich ich schon in Jakutsk gehôrt hatte, wie schwierig es 
an der Küste des ochotskischen Meeres zu reisen sei, so hatte ich 
es mir doch nie so vorgestellt, da in der Regel immer mehr hinzu- 
gesetzt wird, als wie es sich dann in Wirklichkeit herausstellt. Doch 
sollte ich in Zukunft eines Besseren belehrt werden. 

Bis zur ersten Station Inskoë, 100 Werst von Ochotsk, hatten 
wir herrlichen Schlittenweg, da durch häufige Niederschläge die 
Oberfliche des Schnees fôrmlich glasirt war und die Hunde mit 
Leichtigkeit ziemlich grosse Lasten zu ziehen im Stande waren. Nach- 
dem wir halbwegs zwischen Ochotsk und Inskoë an einer Powar- 
naja, das smd kleine niedrige Holzhütten, welche zum Schutze der 
Reisenden an bestimmten Stellen errichtet sind, übernachtet, kamen 
wir am 3. Febr. Morgens 11 Uhr in Inskoë an. Ich hielt mich 
hier nur einige Stunden auf, um Hunde zu wechseln und mein 
Gepäck auf kleine Narten zu laden, da bis zur nächsten Station 
Tausk beschwerlicherer Weg sei und bestand jetzt meine Expedi- 
tion aus 8 Personen, und hatten wir dazu ausser meiner Pawoska 
5 Narten mit 86 Hunden nôthig. 

Die ca. 1/2! hohen, 12—15! langen Schlitten oder Narten, sind 
äusserst dauerhaft, kônnen mit 10—1$ Pud beladen werden und 
werden an dieselben je nach Verhältniss des Gewichtes 7—18 Hunde 


paarweise g#espannt. Vor meiner Pawoska hatte ich sogar 22 Hunde. 


SEVRES 


Der Kutscher, Jamschtschik, in Kamtschatka Kajur geheissen, lenkt 
die äusserst klugen, an alle Strapazen gewühnten Thiere nur durch 
Zurufe, welche in ganz Nordostsibirien, sowohl bei den Tungusen, 
Korjiäken, Tschuktschen, als auch bei den Kamtschadalen, immer 
dieselben sind. So bedeutet «tach, tach» nach rechts, «chugh». links, 
«hott, hott» vorwärts, «toi» halt. Sind weniger als 12 Hunde vor eine 
Narte gespannt, so wird immer der klügste und kräftigste als Spit-. 
zenhund oder Führer angeschirrt, welcher die andern mehr oder 
weniger zu leiten hat. Die Hunde ziehen an einer langen aus Seehunds- 
fell hergestellten Leine, an welche sie durch Brust- und Rückenrie- 
men gebunden sind. Ein mit einer eisernen Spitze beschlagener 
Stock «Ostall» dient gewissermassen als Hemmschuh und wird, 
falls es bergab geht oder die Hunde durch irgend eine Veranlassung 
nicht mehr zu regieren sind, zwischen die Kufen der Narten in den 
Schnee gesteckt. Gleichzeitig dient der Ostall auch als Peitsche, 
indem der Jamschtschik einem nicht gleich aufs Wort gehorchenden 
Hunde denselben so geschickt von seinem Sitzplatze aus auf den 
Rücken wirft. dass erstens dem Thiere kein Schaden geschieht und der 
Jamschtschik gleichzeitig, selbst beim schnellsten Fahren, den Stock 
noch wieder aufnehmen kann ohne die Narte zu verlassen. 

Dieses Kutscheramt erfordert viel Kraft und Geschicklichkeit, 
denn erblicken die Hunde irgend ein Wild, sei es Fuchs, Hase, 
Rennthier oder ein wiides Geflügel, so geht es über Stock und 
Stein demselben nach und môgen die Hunde noch so ermüdet sein, 
sind sie dann nur mit der grôssten Kraftanstrengung zu halten. 

Eine Eigenthümlichkeit der Hunde ist aïch die, dass sie, sobald 
alles zur Abfahrt bereit, erst ein ohrenzerreissendes Geheul anstim- 
men, welches nicht früher verstummt, als bis der Jamschtschik sein 
«hott, hott» ertônen lässt und fort geht es im sausenden Galopp, dann 
aber allmählig in gleichmässigen Trab übergehend. 

Wie ausdauernd die Hunde sind, ist erstaunlich und legt man 
bei halbwegs gutem Wege mit Leichtigkeit 150 Werst mit ihnen 


zurück. Wie mir von mehreren Seiten erzählt wurde, soll sogar 


248 


enmmal der Kreischef von Kolimsk innerhalb 24 Stunden mit seinen 
Hunden 500 Werst gefahren sein. 

Als Futter für die Hunde dient die sogenannte «Jukola». So 
nennt man im allgemeinen alle Fische, die, nachdem der Kopf und 
die Eingeweide entfernt, in zwei Hälften lings auseinandergeschnitten 
und dann an der Luft getrocknet sind. Hauptsäcilich dient dazu 
eine Lachsart, der «Ketä» (Salmo lagocephalus), welcher im Monat 
Juli in ungeheuren Mengen aus dem Meere die Flüsse hinaufzieht, 
um daselbst zu laichen und dann ohne grosse Mühe gefangen wird. 
Die Abfille aller gefangenen Fische werfen die Eingebornen in 
Erdlôcher, woselbst sie faulen und dann als Winterfutter benutzt 
werden, das widerlichste Nahrungsmittel, das ich je gesehen. Uebri- 
gens bildet auch die «Jukola» das fast ausschliessliche Nahrungsmittel 
der Küstenbewohner des ochotskischen Meeres und Kamitschatka’s 
im Winter. Ich selbst habe die Iukola leidenschaftlich gegessen, 
hauptsächlich, wenn man sie einen Augenblick am hellen Feuer 
gerôstet hatte. 

Hatte ich bis jetzt von Jakutsk aus immer helles, klares Wetter 
gehabt, so hinderte doch der nun reichlich fallende Schnee sehr am 
schnelleren Vorwärtskommen und brauchte ich 6 Tage, um die näch- 
sten 400 Werst zurück zu legen. Auf dieser ganzen Strecke befindet 
sich auch nicht eine einzige Ansiedelung. Voraus musste theilweise 
erst auf Schneeschuhen ein Weg gebahnt werden, um den Hunden 
wenigstèens einen festeren Boden zu verschaffen und so ging es nun 
wenn auch langsam, doch ohne grüssere Schwierigkeiten immer 
weiter nach Norden. 

Unterwegs traf ich auch eïnige russische Händler, vom Norden 
kommend, wo sie mit Tungusen Tauschgeschäfte gemacht hatten. 
Solche Tauschgeschäfte sind für die Kaufleute ziemlich vortheilhaft, 
da sie ihre Waaren zu beliebigen Preisen ansetzen, scheinbar aber 
den Eingeborenen für die auf den Markt gebrachten Felle hohe Preise 
zahlen. Einige Beispiele: Die Eingeborenen bringen Bären-oder Zo- 
belfelle auf den Markt, wofür der Händler durchschnittlich 20 Rubel 


249 


zahlt, ebenso hier, wie weiterhin in Kamtschatka. Natürlich wird 
der Preiss nun nicht in baarem Gelde, sondern in Waaren, als Thee, 
Tabak, Tücher, Perlen etc, etc. vergütet, worauf sehr hohe Procente 
geschlagen werden. 1 ÿ Ziegelthee wird z. B. von dem Kaufmann 
mit 1!/,—2 Rbl angesetzt, während es ihm in Ochotsk nur 64 Kop. 
kostet. Der ordinärste Blättertabak, welchen ich mit 36 kop. kaufte, 
wird ebenfalls mit 2 Rbl. pro g berechnet. Ein schlau sein wollen- 
der Eingeborener lässt sich nun für ein Fell 20 einzelne Rubel 
auszahlen (anderes Geld würde er überhaupt nicht nehmen) und 
kauft dann gleich wieder für dasselbe Geld die gewünschten Waaren. 

Etwas grôssere Schwierigkeit machte uns nach unserer Ausfahrt 
aus Inskoë die Ueberschreitung des «Tschilkap», eines Ausläufers 
des Jablonowoi, welcher sich direct bis an’s Meer erstreckt, ca. 
8s Werst von Inskoë. Wir brauchten 8 Stunden um die 2.000! betra- 
gende Passhôühe zu überwinden, wovon die meiste Zeit der Aufsties 
in Anspruch nahm, da wir für die Thalfahrt nur 1 Stunde brauchten. 

Zwei Tage hindurch führte uns nun unser Weg durch vôllig 
baumlose Tundra, wo wir nicht einmal Holz genug fanden, um 
uns Thee kochen zu kônnen und uns nur von Jukola nährten. 

Am 9. Febr. gegen Abend kamen wir in Tausk, einem kleinen 
Dorfe von 1$ Häusern mit 105$ Einwohnern an. Hier traf ich auch 
den Kreisarzt von Ochotsk, welchen die Eingeborenen, zum grüssten 
Theil getaufte Tungusen, keine Hunde zur Heimreise geben wollten, 
warum konnte ich nicht erfahren und erst durch meine Vermittelung 
wurden ihm für den nächsten Tag Hunde zugesagt. Vergessen darf 
ich hier nicht den äusserst liebenswürdigen Popen Nicolai Tschernich 
zu erwähnen, in dessen Hause ich einige sehr angenehme Stunden 
verlebte. 

Andern Tags um 12 Uhr Mittags verliess ich Tausk und nach 
nur dreistündiger Fahrt hatte ich 7s Werst bis Armanskaja, einem 
kleinen Tungusendorfe mit 12 Häusern und 68 Einwohnern zurück- 
geleot. Auf dieser Strecke passirte es mir zum ersten Male, dass 


meine ganze Hundekarawane, als sie in grosser Entfernung einen 


250 


Hasen erblickte, durchging und nicht eher zum Stehen kam, als 
bis säimmtliche Narten und meine Pawoska umgeworfen waren. 
Zum Schluss waren sich noch die Hunde zweier Schlitten in die 
Haare gefahren, da niemals ein Schlitten den andern vorüberiassen 
will. Die 28 ineinander verbissenen Hunde waren erst nach langer 
Zeit auseinander zu bringen. 

Von Armanskaja aus fuhren wir noch am selben Tage bis 
zur nächsten, 40 Werst entfernten Schutzhütte, wo wir übernach- 
teten. 

Zwischen Ochotsk und dem 900 Werst nürdlicher gelegenen 
Jamskoe befinden sich immer in Entfernungen von 30—50 Werst 
die schon üfters erwähnten Schutzhütten (Powarnaja), welche aber 
mitunter diesen Namen kaum verdienen, da sie mit Wwenigen Aus- 
nahmen sehr schmutzig und baufällig sind, sodass ich häufñg ein 
Uebernachten im Freien vorzog. 

Der hier vorkommende Wald, fast durchgängig die Lärchentanne 
(Larix dahurica, Fisch.), War mit einem fürmlichen Winterkleide bedeckt. 
Der ganze Stamm und alle Aeste waren von einem schwarzen, haar- 
ähnlichen Moose ganz eingesponnen In den Flussthälern war 
fast nur die wohlriechende Pappel (Populus suaveolens) zu finden, nebst 
einigen Weïidenarten. 

Von Armanskaja bis Olskaja, mit 17 Häusern und 96 Einwoh- 
nern, waren es 150 Werst und kam ich am letzteren Orte am Nach- 
mittag des 11 Febr. an. Die hiesigen Tungusen sprachen alle sehr 
gut russisch und fielen mir auch ihre reinlichen, in russischem 
Style gebauten Häuser auf. 

Selbigen Tages reiste ich weiter nach der 40 Werst entfernten, 
nächsten Schutzhütte, von wo aus ich am folgenden Tage einem 
Lager der Rennthiertungusen, dessen Häuptling den Namen Chaba- 
roff angenommen hatte, einen interessanten Besuch abstattete. Mein 
Gepäck hatte ich zur nächsten Powarnaja vorausgeschickt, während 
ich nur mit einem meiner Kosaken zu den einige Werst vom Wege ab- 
seits liegenden Tungusenzelten fuhr, deren sich im Ganzen 18, mit 


see 


wohl über 100 Menschen, mitten im Walde zerstreut befanden. Ei- 
nen sehr hübschen Eindruck machten die Tungusen in ihrer kleid- 
samen, mit blauen und weïissen Perlen besetzten Pelztracht. Diese 
Tracht besteht aus einem kurzen, bis an das Knie reichenden Pelze 
aus Rennthierfell, welcher auf den nackten Kôrper gezogen wird, vorn 
offen, an den Aermeln hängen festgenähte Handschuhe. Eine kurze 
Lederhose, lange, recht warme Strümpfe, mit dem Fell nach aussen, 
worüber dann noch hübsch verzierte Torbassa gezogen werden und 
eine ebenso sehr geschmackvoll ausgenähte Lederschürze, nebst 
warmer Mütze mit Ohrlappen, machen den ganzen Anzug des Tun- 
gusen aus und wird Sommer und Winter getragen. Da der Häupt 
ling zuerst nicht anwesend war, hatte ich mit seiner Frau Bekannt- 
schaft gemacht und lud mich dieselbe auch freundlichst ein, in 
das Häuptlingszelt einzutreten. In aller Kürze hatte sich eine grosse 
Anzahl Männer und Jünglinge versammelt und sassen wir dann alle 
zusammen, dicht gedränget, beinahe einer auf dem anderen, in male- 
rischster Unordnung um das inmitten der Jurte brennende Feuer. 
Das Zelt des Häuptlings, aus kreuzweise zusammengestellten Stan- 
gen errichtet und mit Rennthierfellen bedeckt, mass nur 18 Meter 
im Umfange. Oben offen, zum Abziehen des Rauches, unterschied 
sich die Jurte nicht von denen der anderen Tungusen. Nur aus- 
serhalb lagen eine grôssere Anzahl Sättel und Gepäckstücke, grôss- 
tentheils mit Fellen angefüllt, welche den grôsseren Reichthum des 
[äuptlings andeuteten. Dem grôssten Theile der Anwesenden machte 
ich kleine Geschenke in Thee und Tabak, um mir ihre Freundschaft 
zu erwerben, in der Hoffnung, Jagdgeräthe und Kleidungsstücke 
erwerben zu kônnen, aber vergeblich. Einige sehr hübsche Pelze, 
welche mir einige Tungusen gebracht hatten, musste ich den la- 
mentirenden Weibern wieder herausgeben. 

Die Frau des Häuptlings setzte mir gekochte und recht sauber 
zubereitete Rennthierzunge vor und darauf Thee, Nach dem Thee 
wurden sogar die Tassen sofort gewaschen, dann mit feinen Holz- 


spänen abgetrocknet und wiederum sorgfältig eingepackt. Dass die- 


selben Holzspäne aber gleichzeitig als Hand-und Taschentücher Ver- 
wendung fanden, kommt hierbei nicht in Betracht. 

In den Nachmittagsstunden kam der auf seinen Reïchthum nicht 
wenig stolze Häuptling, er besass über 10.000 Rennthiere, zurück. 
Nach stattsefundener, sehr ernster, schweigsamer Begrüssung dauerte 
es recht lange, ehe wir in etwas lebhaftere Unterhaltung kamen. 
Auf einige mir im Laufe der Zeit zum Geschenk gemachten Klei- 
dungsstücke, die ich nun als ganz sicheres Eigenthum ansah, warf 
sich heulend und schimpfend sein liebes Weib und musste ich 
ebenfalls die Sachen wieder herauseeben. Dass der Häuptling Chaba- 
roff gar nicht so ungebildet war, kann man auch daraus schliessen, 
dass er mir ausser den Grüssen an gekrônte Häupter auch Grüsse 
an Bismarck und Moltke auftrug. : 

Da ich noch 30 Werst bis zu unserem Sammelplatze zurückzulegen 
hatte und der Abend immer näher kam, war ein längeres Verweilen 
in dem interessanten Tungusenlager nicht rathsam und brach ich 
nach herzlicher Verabschiedung von meinen liebenswürdigen Wirthen 
auf. Der Häuptling mit einem seiner Leute hatte in zuvorkommender 
Weise die Führung übernommen, doch war wohl der Hauptgrund 
mehr der, dass er, wie er später freimüthig gestand, für seine Führer- 
dienste eine Flasche Branntwein zu erhalten hoffte, wofür er mir 
versprach, später an den Ispravnik von Ochotsk Kleidungsstücke 
und Jagdgeräthe zu schicken. Sein Wort hat er auch ehrlich gehalten, 
denn ich fand nach meiner Rückkehr nach Europa in Hamburg vier 
vollständige Anzüge und verschiedene Jagdgeräthe vor. 

In der inzwischen eingetretenen Dunkelheit hatten wir nun auch 
richtig den Weg verfehlt und auf einem kleinen Flüsschen fahrend, 
hatte mein vorauseilender Führer noch das Unglück mit seinem 
Schlitten in eine nicht zugefrorene Stelle zu gerathen, woraus ïhn 
aber seine Hunde, indem er sich am Schlitten festhielt, sofort wieder, 
wenn auch ganz durchnässt, aufs Trockene zogen. Wir mussten 
uns nun am ÜUfer entlang, durch tiefen Schnee, den Wes zu der 


zum Glück nicht mehr fernen Hütte bahnen, wo sich mein halber- 


253 


frorener Tunguse durch Thee und etwas Branntwein schnell wieder 
erwärmte. 
Ohne weitere Beschwerlichkeit langte ich nun nach zwei Tagen, 


am -14. Febr. wohlbehalten in Jamskoe (lmckoe), der grôssten Nieder- 
lassung halbwegs zwischen Ochotsk und Gischiginsk, an, wo ich 


bei dem Feldscherer, den ich ungefähr 20 Werst vor Jamskoe, auf 
dem Wege nach Ochotsk begriffen traf, der aber aus Liebenswür-. 
digkeit wieder umkehrte, freundlichst aufgenommen war. 

Die von Jamskoe bis Gischiginsk, 900 Werst betragende Entfer- 
nung, ist wohl die schwierigste Route, die es in dem ganzen, grossen 
Sibirien giebt. Fast unaufhôrlich wüthen hier an bestimmten Stellen, 
hauptsächlich dem Flüsschen «Wiliga», die furchtbarsten Schneestürme. 
Es existirt kein Weg und kein Steg. Ein grosser Theil des Weges 
muss auf einer schmalen Eiskante, welche sich zur Zeit der Ebbe 
etwa 8—r10 Meter über dem Meere freistehend hält und von der 
immer mit donnerndem Getôüse mächtige Stücke abstürzen, zurück- 
geleet werden. Wehe dem Reisenden, hier vom Scheesturm (Purga) 
überrascht zu werden. An Stellen, wo die geführliche Eiskante unter- 
brochen, muss der Weg über das unmittelbar an die Küste herantre- 
tende Stanowoi-Gebirge, hier fast durchgängig senkrecht 300—800! 
zum Meere abfallend, gesucht werden, wo wiederum haushoher 
Schnee ein Vorwärtsdringen fast zur Unmôglichkeit macht. Das 
allerschlimmste aber, was hier einem Reisenden passiren kann, ist 
durch die Dauer der Stürme sehr häufig eintretender Mangel an 
Nahrungsmittel für die Hunde, ohne welch letztere ein Fortkommen 
dann überhaupt nicht denkbar ist. 

Von Jamskoe bis Gischiginsk konnte kein Wechsel der Hunde 
mehr stattfinden und brauchte ich zwei Tage, um Leute zu werben, 
welche die gefährliche Fahrt mitmachen wollten und um genügende 
Jukola und dauerhafte Schlitten zu kaufen. Die ganze Expedition 
bestand jetzt aus 11 Personen mit 9 Schlitten und 115 Hunden, 
doch erhôhte sich die Zahl der letzteren auf der nächsten Station 
bis auf 164 Stück, welche mir mein vorzüglicher Führer, Gregor 


2154 


Timofejewitsch Scharin, ein getaufter Tunguse, noch freiwillig zur 
Verfügung stellte. 

Am 16. Febr. waren alle Vorbereitungen getroffen und begann 
nun eine Fahrt, wie ich sie zum zweiten Male nicht wieder unter- 
nehmen môüchte. Hatte ich nun bis Jamskoe über Witterungsverhält- 
nisse nicht zu klagen gehabt, so sollten doch jetzt dis Strapazen los- 
gehen, denn volle 19 Tage hatten wir, mit wenigen Unterbrechungen 
von einigen Stunden, den furchtbarsten Schneesturm, häufg ver- 
zweifelnd, ob wir überhaupt jemals unser Ziel erreichen würden. 
Selbst mein mit den hiesigen Witterungsverhältnissen vertrauter 
Führer konnte sich nicht erinnern, solch andauernden Schneesturm 
erlebt zu haben und hatten wir es auch nur einer hüôheren Macht 
zu verdanken, wie wir weiterhin sehen werden, dass wir glücklich 
Gischiginsk erreichten. 

Bei schônstem Wetter hatten wir Jamskoe verlassen und waren 
kaum 20 Werst gefahren, als das Unwetter losbrach, sodass wir nur 
mit Noth und Mühe in dem frischen Schnee bis zu einer 10 Werst 
weiter befindlichen Schutzhütte gelangen konnten. Vielleicht $ Werst 
vor dieser Hütte blieben die Hunde des ersten Schlittens plôtzlich 
stehen, heulten und winselten und scharrten, sich gegenseitig beis- 
send, in dem Schnee. Mein Führer wusste sofort, was dies zu bedeu- 
ten hatte, half den Hunden das Scharren mit der Axt erleichtern und 
nach kurzer Zeit wurde ein grosser Seehund (Phoca ochotensis) aus- 
gegraben, welcher wahrscheinlich im Sommer angeschossen und dann 
später bei Hockfluth an’s Land geworfen worden war. Meine Leute 
waren sehr erfreut über diesen Fund, da der Speck des Seehundes 
als grosse Delicatesse betrachtet wird. Gleichzeitig half uns das 
Fleisch das Hundefutter vervollständigen. Später in der Hütte wurde 
der gefrorene Seehund an einem mächtigen Feuer aufgethaut, abge- 
häutet und der noch halbgefrorene Speck mit grossem Wohlbehagen 
verzehrt. Ich liess mich auch bewegen davon zu kosten und fand 
den Speck, in Salz getaucht, ganz wohlschmeckend, nur musste der 


anfängliche Widerwille überwunden werden. 


255 


Heute am 17 Febr. konnten wir, da der Schneesturm sich zeit- 
weise leote, doch 70 Werst, bis zu dem kleinen Flüsschen «Tach- 
tajan», wo sich vier jakutische Jurten befanden, zurücklegen. 

Die Tundra nimmt an Ausdehnunge zu und der an der Küste 
geringer werdende Wald, meist Pinus syluestris, Pinus sibirica und 
Larix dahurica, bieten einen eigenthümlichen Anblick. Die selten über 
13 Meter hoch werdenden Bäume sind durch die fortwährenden 
Nordstürme in südlicher Richtung zu wachsen gezwungen, sodass 
es selbst bei ruhigem Wetter den Eindruck machte, als ob unauf- 
hôrlicher Sturm herrschte. An der Meeresküste lag in grossen Men- 
gen Treibholz. 

Am folgenden Tage konnten wir 60 Werst, bis zur Powar- 
naja (Ugulan», zurücklegen, schon theilweise auf der hier 10 Meter 
breiten Eiskante fahrend. Unübersehbare Treibeisfelder schoben sich 
in südlicher Richtung an der Küste entlang, zur Zeit der Ebbe 6—7 
Werst von der Küste zurücktretend. 

Feuchter Niederschlag, der während der Nacht gefallen war und 
plôtzlich darauf eintretender, eisigkalter Nordwind, hatte die Schnee- 
decke mit einer harten Kruste überzogen, sodass wir den grossen 
Umweg an der Küste auf der gefährlichen Fiskante vermeiden und 
direkt über die hier 500! hohen Gebirgsausläufer fahren konnten. 
Gegen Mittag des 19. Febr. passirten wir das Vorgebirge «{umlina», 
welches 400! hoch senkrecht in’s Meer abfäillt und erreichten noch 
bis zum Abend das kleine Flüsschen «Topolofka», wo wir in einer 
zerfallenen Hütte ein Jakutenpärchen trafen, welches sich auf dem 
Wege nach «Jamskoe» befand, um sich dort trauen zu lassen. Von 
diesem, von Fett glänzenden Brautpaare erfuhren wir nun, dass 
unmittelbar an der Küste. ungefähr 2 Werst von unserer Hütte, ein 
grosser Walfisch, (Balaena mysticetus), an’s Land geworfen worden sei 
und waren meine Leute durch diese freudige Nachricht auf einmal wie 
umgewandelt. Da wir verhältnissmässig langsam vorwärts kamen, 
hatten die Leute immer geklagt, dass wir schwerlich mit der vor- 


räthigen Jukola reichen würden und war nun die Freude desto grüs- 


ser, da uns der liebe Gott nun schon zum zweiten Male eine solch 
wilkommene und nôthige Gabe finden liess. Trotz grôsster Müdig- 
keit begab ich mich mit zwei Schlitten an die Küste, um Walfisch- 
speck herbeizuschaffen und brauchten wir 2°/2 Standen dazu, die kurze 
Strecke zurückzulegen, da wir gegen den furchtbaren Sturm nur 
schrittweise vorwärts kamen. Als die Hunde unserer beïiden Schlitten 
das Aas witterten, warfen sie sich heïsshungerig darauf und waren nicht 
cher wegzubringen, als bis sie sich an dem gefrorenen Fleische 
gesättiot hatten. Es war ein schweres Stück Arbeit von dem über 
so! langen Wal grosse Stücke loszuhacken, aber desto grôsser war 
die Freude, als wir mit unsern beiden Schlitten reich beladen an 
den Lagerplatz zurückkehrten. Zuerst wurden die armen Hunde, 
welche sich auf dem harten Schnee, trotzdem, dass ihnen zum Theil 
kleine Lederschuhe angezogen worden waren, die Füsse wundee- 
laufen hatten, eründlich gefüttert und dann begann ein opulentes 
Festessen in der jäimmerlichen Hütte, wozu ich noch eine Flasche 
Spiritus spendete. Die hungerigsten meiner Leute genossen den Speck 
ganz roh, während ein anderer Theil mich um Mehl bat und da- 
raus eine Art Plinzen (Aladij) in Walfischthran buck, ein ganz 
wohlschmeckendes Gericht. Das war ein Schmoren und ein Brodeln 
in der Hütte, wie es vielleicht zum zweiten Male hier nicht wieder 
vorkommen dürfte. Das Feuer in der Hütte loderte mächtig, ja 
sogar so, dass die Ecke, wo der primitive Herd angebracht war, zu 
brennen anfing. Das hatte aber nichts zu bedeuten, denn während 
zwei Leute das Feuer lôschten, wurde unten ruhig weiter gebacken 
und schmutziges Schneewasser, mit Walfischthran gemischt, konnte 
den Appetit nicht beeinträchtigen. 

20. Febr. Ich wäre gern 1 oder 2 Tage hier geblieben, um die 
entkräfteten Hunde aufzufüttern, aber wir hatten nicht Raum genug 
in der Hütte und so beschloss ich 40 Werst weiïter bis zu der klei- 
nen Niederlassung «Tumanskoe» (Tymancxoe), wo eine bessere 
jakutische Jurte war, zu gehen. Vorher wurde noch eine zweite 


Fahrt zu dem Polarwal gemacht und konnten wir trotz der grimmigen 


257 


Kälte noch zwei Schlitten mit Speck beladen. Der Werth des Fisch- 
beins wurde auf 10,000 Rbl. geschätzt, doch konnten wir nur kleine 
Stückchen davon abhacken, da ein lingeres Verweilen an der stür- 
mischen Küste ganz unmôglich war und dann war uns eine grüssere 
Quantität Speck für die Weiterreise nôthiger als das kostbarste 
Fischbein. 

In «Tumanskoje» meldeten sich zwei meiner Leute krank. Sie 
litten an Leprose und waren kaum vernarbte Wunden durch die 
Anstrengungen der Reise wieder aufgebrochen. Sie wurden sofort 
von dem Umgange mit den anderen abgeschlossen und gab ich ihnen 
zwei Schlitten und Lebensmittel genügend, um nach «Jamskoje» 
zurückkehren zu künnen. 

21.Febr. Jeden Augenblick war zu befürchten, dass der Schnee- 
sturm mit noch grôsserer Heftigkeit losbrechen würde und konnten 
wir nicht wagen, das verhältnissmässig gute und sichere Quartier 
«Tumanskoje» zu verlassen. 

22. Febr. Trotzdem, dass der Himmel sein drohendes Antlitz 
beibehalten, wurde nach vielen Hin- und Herberathungen doch die 
Weiterreise beschlossen und wurde der weitere Weg über das Ge- 
birge dem an der Küste vorgezogen. Kaum waren wir aber !/2 
Stunde unterwegs, als der Himmel den Schnee in solchen Massen 
ausschüttete, dass wir weder vor- noch rückwärts konnten und wir 
nun doch den zerbrechlichen Eisrand an der Küste wählen mussten. 
Meine Leute sagten, dass sie immer vermeiden hier an der Küste 
entlang zu fahren, denn sobald hier der Sturm mit voller Gewalt 
losbricht, so treibt er die Schlitten ins Meer, da die steilen, hohen 
Felswände auch nicht den geringsten Schutz bieten. 

Von «Tumanskoïe» bis zu dem Flüsschen «Kalaliga», ungefähr 
20 Werst, brauchten wir 16 Stunden, ohne uns auch nur 10 Mi- 
nuten Ruhe zu günnen. Todtmüde kamen wir daselbst an. Kein 
Wald oder grôssere Bäume in der Nähe, nur niederes Erlengebüsch 
(Alnus incana) war vorhanden, was aber genügte, um wenigstens 
Thee zu kochen und noch drei kleine Hütten zu bauen, in welche 

17 


258 


wir uns dann so eng als môglich lesten, um uns warm zu er- 
halten. 

23. Febr. Als ich erwachte war es ganz finster, doch sah ich 
beim Scheine eines Streichholzes, dass es schon 10 Uhr Morgens war 
und daher schleunigst meine Schlafgenossen weckte. Während der 
Nacht war eine ungeheure Menge Schnee gefallen und hatte die 
ganze Expedition wie mit einem Leichentuche fôrmlich zugedeckt. 
Mit Noth und Mühe arbeïteten wir uns durch den weichen Schnee 
an’s Tageslicht, warfen den Hunden etwas Futter vor und krochen 
dann wieder in unsere Schneehütten zurück, ohne Thee zu genies- 
sen, da es nicht môglich war Feuer zu machen, indem jetzt der 
Sturm mit vollster Gewalt losgebrochen war. In der Dunkelheïit 
unserer kleinen Hütte wurde Jukola genossen, eine Hand voll Schnee 
diente als Getränk. Nach kurzer Zeït hatte auch jede Unterbaltung 
aufgehôrt, jeder dachte nur daran, wie wird das enden? Werden 
wir unser gestecktes Ziel auch erreichen? Ein Wanderer hätte ruhig 
über unsere Kôpfe hinwegschreiten kônnen, ohne zu ahnen, dass 
hier so viele Geschôpfe Gottes verborgen liesen. 

24. Febr. Wie um sich neue Kräfte zu sammeln, hatte der Sturm 
etwas an Heftigkeit verloren und kamen wir doch ca. 15 Werst in 
r4 Stunden weiter, bis zu einem Orte, wo wir zwar fliessendes 
Wasser fanden, aber auch nicht eine Spur von Holz. Jukola und 
etwas Walfischspeck genügte aber wiederum und in unsere Pelze 
und Felle eingehüllt, legten wir uns im Schnee, ohne Obdach zum 
Schlafen nieder 

2$.Febr. Es war eine Unmôglichkeit hier an dem traurigen Orte 
zu bleiben und trotz der erneuerten Gewalt des Sturmes mussten wir 
25 Werst weiter, um das kleine Flüsschen Lukowa zu erreichen, 
wo wir wenigstens Feuerungsmaterial antreffen würden. 

An den steilen Felswänden des Küstenufers hatte sich der Schnee 
haushoch angeleot, eine schräge Ebene bis zu dem Rande der Eïis- 
kante bildend. Zwei Leute wurden nun auf Schneeschuhen voraus- 
geschickt, um etwas Weg zu bahnen und auf die Eisspalten, zwischen 


259 


denen das Meer brauste, aufmerksam zù machen. Nun ging es 
langsam, Schritt für Schritt kämpfend, in einen mit solcher Gevwalt 
uns gerade entgegen kommenden Sturm, dass man sich nur mit 
Noth und Mühe auf den Füssen halten konnte. Der feine, nasskalte 
Schnee stach wie Nadelspitzen; den Mund konnte man kaum 6fnen 
da durch den warmen Hauch, sich mit dem Barte zusammen verbin- 
dend, eine richtige Eiskruste vor dem Munde gebildet hatte. Selbst 
die Augenwimpern froren fortwährend zusammen und mussten immer 
aufgethaut..werden. Verständlich konnten sir .uns nur mitunter 
durch Zeichen machen, da bei dem Geheul des Sturmes und den 
unter unseren Füssen brausenden Meereswogen, jeder Laut ungehôrt 
verhallte. Dazu fiel der Schnee jetzt so dicht, dass richtige Finster- 
niss eintrat. Nicht einmal bis zu den vorderen Hunden des eigenen 
Schlittens konnte man sehen und da auf einmal ein Halt von 
wohl 11/2 Stunden in diésem schrecklichen Unwetter. Keiïner durfte 
seinen Schlitten verlassen, um zu sehen, was vorn geschehen sei, 
denn jeder hatte nur mit sich selbst zu thun und das angstvolle 
Warten schien gar kein Ende zu nehmen. Die Vermuthung lag nahe, 
dass durch die Gewalt der Meereswogen die Eiskante zertrümmert 
sei und dann wäre voraussichtlich ein Verunglücken der ganzen 
Expedition die unausbleibliche Folge gewesen, da ein Umkehren der 
Schlitten auf der freistehenden Eiskante ganz unmôglich war. Doch 
endlich setzte sich der Zug wieder in Bewegung und später stellte 
es sich heraus, dass einer von den vorausgeschickten Leuten in eine 
s Meter tiefe Eisspalte gestürzt war, ohne aber glücklicherweise 
Schaden zu nehmen, da ihn der durchbrechende Schnee vor hartem 
Falle schützte. Mit grosser Mühe war es dem anderen Jamschtschik 
gelungen, seinen Geführten endlich herauf zu holen, allerdings mit 
Verlust der Schneeschuhe, für die es aber Ersatz gab. 

Auch die armen Hunde hatten furchtbar zu leiden, — Blut kam 
ihnen aus Nase und Augen, dazu hatten sie sich die Füsse so wund ge- 
laufen, dass sie blutige Spuren hinterliessen. Ihr' Instinkt sagte 


ihnen aber, wir müssen vorwärts, denn waren wir gezwungen zeit- 


*# 


260 


weise auszuruhen, so fingen sie entsetzlich an zu heulen und zu 
winseln, verstummten aber sofort und zogen mit frischen Kräften 
los, sobald sie das Zeichen «hott, hott» erhielten. War eine der 
häufig wiederkehrenden Eïsspalten zu überschreiten, so setzten die 
Hunde mit staunenswerther Geschicklichkeit, immer genau eïner 
hinter dem andern springend, im Galopp darüber hinweg und dann 
hiess es nur sich am Schlitten fest zu klammern und mit hinüber 
schleifen zu lassen. 

Nach unsäglichen Anstrengungen hatten wir endlich die Mün- 
dung des «Lukowa» erreicht, wo ein Theil der Leute so ermattet 
war, dass sie sich hinter einem Felsen, welcher nur ganz geringen 
Schutz bot, lagern wollten, wo sie sicher erfroren wären. Nach 
vielem, vielem Zureden gelang es endlich meinem Führer Scharin, 
welcher allein hier Bescheid wusste, die Leute zu bewegen, wenig- 
stens noch 2 Werst weiter, den Lukowa aufwärts, bis zu einer 
kieinen Insel mitten im Flussbette zu fahren, wo wir in einem 
kleinen Wäldchen besseren Schutz und auch trockenes Holz zum 
Theekochen fanden. Hier machten wir es uns nun in aller Eïle 
ganz wohnbar und fühlten uns auch die zwei Tage, die wir des 
nicht enden wollenden Sturmes halber hier bleiben mussten, ganz 
behaglich. Sofort, als wir das kleine Wäldchen glücklich erreicht 
hatten, wurden mit Schneeschuhen zwischen mächtigen Pappeln zwei 
8! tiefe Schneegruben ausgegraben, Aeste darüber gelegt und Felle 
darauf und darüber noch eine dicke Schneeschicht ausgebreitet. 
Da wir in den Gruben, welche uns als Wohnung dienten, kein 
Feuer anzünden konnten, so wurde noch eine dritte als Küche her- 
gerichtet. 

Die Hunde hatten sich gleich nach der Ankunft in den Schnee 
gewühlt und waren so der Ruhe bedürftig, dass sie nicht einmal 
Futter verlangten. 

Inmitten unseres Schneepalastes brannte ein Licht. Schnell war 
das Feuer in der Küche angemacht und nun vor allen Dingen gab 


es endlich wieder einmal heissen Thee, welcher unsere halberstarrten 


261 


Glieder wieder beweglich machte. Kaum hatten wir uns etwas an 
Speise und Trank gestärkt, als sich auch schon jeder nach seiner 
Schlafstelle umsah und nach kurzem Ueberlegen lesten wir uns wie 
die Heringe nebeneinander auf die mit Fellen bedeckte Schneediele 
zum Schlafen nieder, Nach wenigen Minuten waren alle in festesten 
Schlaf versunken 

26. Febr. Die ganze Nacht und den ganzen Tag hatte der Sturm 
auch keinen Augenblick nachgelassen und manchmal sah ich die 
dicken Pappeln recht misstrauisch an, wenn sie so ächzten und 
stôhnten und durch den heftigen Anprall des Windes brechen zu 
wollen schienen. 

27. Febr. Es that uns heute ordentlich leid unsere Schneegruben, 
welche uns doch einigermassen Schutz vor dem Sturme boten, ver- 
lassen zu müssen, aber was blieb uns weiter übrig? 

Ungefähr 12 Werst, bis zu dem Flüsschen «Pedrun», waren 
unter denselben Mühen und Gefahren wie früher bis zum Nach- 
imittag zurückgeleot, als hier die Eiskante ïihr Ende erreichte. Wir 
versuchten nun in dem schmalen Flussbette des Pedrun entlang zu 
fahren, um aufs Hochplateau zu kommen, doch war dies ganz unmüe- 
lich, da sich das Flussbett nach kurzer Zeit so verengte und krümumte, 
dass die Schlitten nicht vorwärts gebracht werden konnten. Unser 
Führer hatte zwar schon vorher gesagt, dass wir in dem Flussbette 
nicht weit kommen würden und dass wir einen wohl 600! hohen, 
fast senkrechten Abhang hinauf müssten, aber Niemand wollte es 
glauben, es schien ja ganz unmôglich zu sein. An einer etwas brei- 
teren Stelle wurde Halt gemacht und nun wurden an dem Abhange 
in den harten Schnee bis zum Plateau Stufen geschlagen, denn sonst 
wäre es den Hunden unmôglich gewesen, selbst die leeren Schlitten 
hinauf zu ziehen. Vor jedem Schlitten wurden jetzt 60 Hunde ge- 
spannt; voraus ging einer der Jamschtschiks und zeigte den hungri- 
gen Hunden ein Stück Jukola und nun zogen die Thiere aus Lei- 
beskräften an, da jeder dachte das gezeigte Stück Jukola zu erhalten. 
Drei Schlitten wurden auf diese Weise noch bis zum Eintritt der 


262 


Dunkelheit auf das Plateau geschafft; der grôsste Theïl des Gepäckes 
musste hinauf getragen werden. 

Mein Kosak Stepan, welcher seine Bergsteigekunst zeigen wollte 
und die in das Glatteis eingehauenen Stufen verlassen hatte, machte 
eine unfreïwillige Rutschpartie über 200° tief ins Pedrunthal hinab. 
Mit dem Kopfe voran sauste er mit ungeheurer Schnelligkeit den 
steilen Abhang hinunter, zum Glück an keinen der vielen hervor- 
stehenden Felsen anschlagend und unten in dem tiefen Schnee ver- 
schwindend. Obgleich der sich im Augenblick abspielende Vorfall 
nicht licherlich war, da nur wie durch ein Wunder kein Unglück 
geschah, mussten wir doch alle in lautes Gelächter ausbrechen, 
als Stepan nach geraumer Zeit aus dem Schnee hervorgekrabbelt 
kam und sich verwundert umschaute, ob er überhaupt noch am 
Leben sei. 

- 28. Febr. Gleich zum Morgengrauen wurden noch die anderen 
Schlitten den Berg hinaufgeschafft und nun ging es, trotz des wüthen- 
den Sturmes, bergauf und bergab, bis wir endlich die Meeresküste 
wieder erreichten. Am gefährlichsten ist immer die Thalfahrt und 
war es wirklich ein grosses Glück, so viele Male die Schlitten auch 
heute umstürzten, dass kein ernstlicher Unfall vorkam. Nur einmal 
nahm eine Thalfahrt einen weniger guten Verlauf, Einem Jam- 
schtschik war sein Hemmstock gebrochen, wodurch er die Gewalt 
über seinen Schlitten verlor und, sich mehrere Male überschlagend, 
stürzte die Narte, die Hunde mitreïssend, in eine 30 Meter tiefe 
Schneespalte, im Nu unseren Blicken entschwindend. Da immer ein 
Schlitten hinter dem anderen fuhr und noch sechs die gefährliche 
Fahrt zu machen bhatten, so hatte es den Anschein, als ob alle 
sechs Narten zusammen in die Schneespalte stürzen müssten. Der 
Jamschtschik der verunglückten Narte, welcher sich noch kurz vor 
dem Absturz am Rande der Schneespalte hatte halten kônnen, kroch 
zwar sofort den andern Narten entgegen, welche von oben gar nicht. 
sehen konnten, was weiter unten geschehen war und brachte nun 
durch Abwinken die Führer der folgenden Schlitten in andere Rich- 


263 


tung. Schreien konnte er nicht, da er erstens total heiser war und 
ausserdem auch noch sehr stotterte. Wir anderen, die wir schon 
glücklich unten angekommen waren, sahen mit Todesangst der ge- 
fährlichen Fahrt zu. Die verunglückte Narte, welche durch ïhre 
Schwere die Hunde mitgezogen hatte, sass senkrecht in den Schnee 
festgekeilt, mit einer zerbrochenen Kufe. Die armen Hunde waren- 
so in die Schneewand gedrückt, als ob sie daselbst angeklebt wären 
und konnten sich nicht einmal bewegen, waren aber ausser- 
blutigen Quetschungen auch gut weggekommen. Mit grosser Mühe 
wurden Hunde und Narte heraussezogen und während ersteren 
Ruhe gegeben werden musste, wurde die letztere ausgebessert. 

Nur noch einige Werst hatten wir auf der Eiskante an der Küste zu 
fahren, wieder bei dem furchtbarsten Schneetreiben, so dass man nicht 
10 Schritt weit sehen konnte. Auch die inzwischen eingetretene 
Dunkelheit erschwerte das Fortkommen ausserordentlich. Jeden Au- 
genblick war ein Schlitten verschwunden und nur der grossen Geis- 
tescegenwart und Umsicht unseres Führers war es zu verdanken, 
dass wir uns nicht gegenseitig verloren und endlich spät in der 
Nacht an der Schutzhütte am Wiliga anlangten. 

Der gefährlichste Theil der Strecke zwischen Jamskoje und Gi- 
schiginsk war überwunden. 

Hier in der. Hütte am Wiliga trafen wir 4 Jamschtschiks, welche 
schon den 9. Tag hier lagen, ohne dass sie gewagt hatten bei 
diesem schrecklichen Sturme dieselbe zu verlassen. Diese Leute waren 
von einem Kaufmann in Jamskoje hierher geschickt worden, um Waa- 
ren, welche im vorigen Jahre hier liegen gelassen werden mussten, 
endlich einmal dahin überzuführen und waren wir nun 1$ Menscher 
zusammen in einem Raume von 10 Meter im Quadrat. 

Lebensmittel und hauptsächlich Hundefutter gingen bedenklich 
auf die Neige, doch auch hier schafite der liebe Gott wieder Rath, 
denn unter den hier liegenden Waaren gab es auch einige Säcke Mehl, 
wovon einige Pud genommen werden mussten, welche ich unter die- 


Leute vertheilte. Auch einen kleinen eisernen Ofen, welchen ich tief 


264 


unter dem Schnee vergraben fand, setzte ich Zusammen und so sassen 
wir nun alle um das uns äusserst wohlthuende Feuer. Draussen heulte 
und stürmte es ununterbrochen weiter. 

1. u. 2. März. Zwei volle Tage mussten wir auch hier wieder 
ruhie liegen bleiben, da der Sturm nicht nachliess und endlich 
am 

3. März trieb uns die Nothwendigkeit weiter und legten wir auch 
40 Werst bis zu der heissen Quelle «lowatomski) Kljutsch» zurück, 
wo eine verlassene korjäkische Jurte stand. In der 32° heissen Quelle 
suchen Tungusen und Korjäken, hauptsächlich für Leprose, im Som- 
mer hier Heïlung. 

4. März. Heute früh erhielten die Hunde die letzte Jukola und 
da wir noch 170 Werst bis Gischiginsk haben, so müssen sie noch 
zwei Tage ohne Futter gehen. Die letzten Lebensmittel für uns 
vertheiïlte ich in der Mittagsstunde. 

Zum Glück liess das Schneetreiben etwas nach und jetzt, mit dem 
Winde im Rücken, konnten wir 8o Werst durch baumlose Tundra 
zurücklegen. 

s. März. Heute in der Mittagsstunde passierten wir den in Folge 
der Lepra im Aussterben begrifflenen Ort «Najachamskaja». Eine 
Menge zerfallener Jurten gaben Zeugniss, dass früher der Ort recht 
bewohnt gewesen, jetzt gab es nut drei bewobhnte Jurten. In einer 
der ausgestorbenen Jurten fand ich noch eine Menge alter zerrisse- 
ner Kleidungsstücke, einen Samowar und zerbrochene Teller und 
Tassen. Niemand wagt natürlich etwas davon zu berühren. Vier 
Werst von Najachamskaja entfernt, schlugen wir unser letztes Nacht- 
quartier vor Gischiginsk mitten in der Tundra auf, da meine Leute 
durchaus nicht in der Nähe des Ortes verweilen wollten. 

6. März. Empfindlich eintretender Hunger trieb uns heute schon 
recht zeitig aus unserm Schneelager und versuchten wir das nun 
nicht mehr ferne Gischiginsk durch eine riskante Fahrt über einen 
Meereseinschnitt zu erreichen. Der Sturm war aber immer noch so 
heftig, dass derselbe die Schlitten, weit vom Ziele ab, dem offenen 


265: 


Méere zutrieb und gelang es uns nur unter den grüssten Anstren-. 
gungen wieder festes Land zu gewinnen. 

Mittags 12 Uhr kamen wir endlich in dem so sehnsüchtig 
erwarteten Gischiginsk an, wo wir in dem Hause des Kreischefs 
die sorgsamste Verpflegung fanden. 

Die Stadt Gischiginsk, unter dem 62. Breitengrade und r60. 
Längengrade, am Flüsschen Gischiga, liegt ca. 25 Werst von der 
Küste landeinwärts, hat gegen 400 Einwohner und besitzt eine 
hübsche Hleine Kirche. Die FEinwohner sind theils Nachkommen 
von Kosaken, theils Korjäken. Der ganze Kreis zieht sich bis zum 
Oberlaufe des Anadyr hin.und schliesst noch fast die grôsste, nürdliche 
Hälfte der Halbinsel Kamtschatka in sich. Gegen 4000 Korjiken, 
2000 Tungusen und Lamuten, 1000 Tschuktschen und einige Hun- 
dert Russen und Mischlinge bilden die ganze Bevôülkerung. 

Ich hielt mich hier drei Tage auf, um mich vollständie von 
Neuem zu verproviantieren. Ein lingerer Aufenthalt war nicht rathsam, 
da unter den Hunden eine Seuche ausgebrochen war und die Thiere 
massenhaft starben. Fünf Schlitten mit ganz erbärmlichen Hunden 
war alles, was noch aufzutreiben war. 

9. März. In den Morgenstunden wurden die Schlitten bepackt 
und nachdem alles zur Weiterreise fertig und ich mich von meinem 
liebenswürdigen Gastgeber verabschiedet, fuhren wir heute noch 40 
Werst mitten in die Tundra hinein. 

10. März. Trotz des vorzüglichsten Weges, konnten wir doch 
nur 60 Werst zurücklegen, da die Hunde immer schwächer wurden, 
zwei krepierten. 

11. März. Wir hatten jetzt das Tundragebiet zu durchqueren, 
welches sich nürdlich der nur von Korjiken bewohnten Halbinsel 
«Taigonos» hinzieht, um dann den Penschinsker Meerbusen zu 
erreichen. Bei ruhigem, heïterem Wetter, lesten wir heute doch 60 
Werst zurück, trotzdem dass uns $ Hunde starben. Es stellten 
sich bei den Thieren vorher gar keine Merkmale ein, dass sie so 


krank waren, denn, anscheinend noch gesund, stürzten sie plôtzlich 


266 


zusammen und bekamen Krämpfe, taumelten dann, sich immer im 
Kreise drehend, umher und verendeten in kurzer Zeit. Zur Abwechse-. 
lung mussten wir wieder einmal ohne den erwärmenden Thee ein 
Schneelager aufsuchen, da in der baum- und strauchlosen Tundra: 
auch keine Spur von Holz zu finden war. 

12. Mäürz. Heute gelangten wir an das erste Korjäkendorf «Paren- 
skoje», am Flüsschen «Paren», unmittelbar am Meere, an der Bucht 
von Penschinsk gelesgen. Hier wohnten nur Hundekorjäken, zum: 
Unterschiede von den Rennthierkorjäken, welche wir später trafen. 
Während die Rennthierkorjäken ein fortwährendes Nomadenleben- 
zu führen gezwungen sind, haben sich die Hundekorjäken unmittelbar 
an. der Küste angesiedelt, nähren sich ausschliesslich von Fischen 
und errichten sich feste Wohnhäuser. Schnee bildet im Winter einen 
warmen Wall um die Jurte und um in das Innere derselben zu ge- 
langen, muss man erst mittelst einer Leiter auf das Dach steigen, 
wo das Brennmaterial, aufgelesenes Treibholz, für den langen Winter. 
aufgestapelt lieot. Oben, aus der Mitte des Daches, wo sich die 
Oeflnung zum Abziehen des Rauches befindet, ragt eine 20! lange 
Leiter hervor, immer ein ausgehôhlter Baumstamm, in welchen zum. 
Hineinstellen der Füsse in ca. 11/,! weiten Zwischenräumen Lôcher 
zum Hinuntersteigen geschnitten sind. Der Herd befndet sich gerade 
unter der Dachôffnung und da dort beständig Feuer unterhalten 
wird, so kriecht man an der Leiter wie in einen Schornstein hinunter. 
Im Innern der Jurte sind an den Seiïten niedrige Lagerstellen errichtet, 
den Fussboden bildet die festgetretene Erde. Ein anderer Ausgang, 
welcher sich auf ebener Erde befindet, aber jetzt mit Schnee bedeckt. 
ist, wird auch im Sommer, aber nicht früher geôfinet, als bis ein 
Sprôssling einer Korjäkenfamilie die ersten Gehversuche macht, zu 
welcher Zeit dann grosse Festlichkeiten veranstaltet werden, die fast 
ausschliesslich in dem Vertilgen von grossen Quantitäten Fisch be-: 
stehen. Ist das Jahr aber ergiebig gewesen, so giebt es auch Seehunds- 
und Walfischspeck. Dann gestalten sich die Festlichkeiten natürlich- 


viel grossartiger. Ringkämpfe und Wettlaufen wechseln einander ab. 


oder die Korjäken hocken zusammen und lauschen den eintünigen Klän- 
gen, welche auf einem Tamburin oder Buben (korjäkisch: Jeijei), an dem 
kleine, eiserne Plättchen klingen, hervorgebracht werden. Sehr häufig 
sah ich auch aus Knochen hergestellte Maultrommeln (Brummeisen} 
in Gebrauch. Neben den Jurten befinden sich die auf $/—6! hohen 
Stangen errichteten Vorrathskammern für die getrocknete Jukola. 

Die Korjäken in Gischiginsk sind mit geringer Ausnahme Heïden, 
opfern z. B. hüheren Bergspitzen oder auffallend geformten, womüglich 
alleinstehenden Felsen. Ferner tüdten sie ihre besten Hunde, wenn 
sie glauben, dass die Gôtter Zürnen, wie es gerade jetzt hier der 
Fall war. Trotzdem, dass die Seuche schon den grüssten Theil der 
Hunde dahingerafit hatte, tüdteten sie doch noch die besten und 
gesundesten, steckten sie dann auf Stangen, das Gesicht nach Osten: 
gewendet und wickelten um den Hals lange Büschel trockenen Gra- 
ses. Rings um eine Jurte zählte ich 19 getôdteter Hunde. Von mei- 
nen Gischiginsker Kosaken, welche ich bis zu dem ersten Rennthier- 
korjäken-Lager geworben, besass einer einen weissen Aund mit 
schwarzen Ohren und sollte ein so gefärbtes Thier die beste Gabe 
sein, um die Gôtter zu versôhnen und die Seuche unter den Hunden 
zu stillen. Der Kosak erhielt für seinen Hund erstens einen anderen, 
weit besseren, und dazu noch Felle im Werthe von mindéstens 30 
Rubel. Fünf Minuten später hing der sofort getüdtete Hund vor der 
Jurte. In einigen Jurten fand ich auch 1' hohe aus Erlenholz roh 
geschnittene Gôtzenbilder, welche den Meeressôttern geweiht zu 
sein schienen, denn für jeaen getôdteten Walfisch wurde solch ein 
Bild in der Jurte aufgestellt. 

Ein Theil der Männer trägt richtige Münchstonsur und rasiert 
den Kopf wôchentlich, andere aber tragen das Haar halblang oder 
auch in zwei kurze Züpfe geflochten. 

Manche der Frauen und Mädchen sind tättowiert und sah ich 
niemals hässliche Tättowierung. Gewôhnlich besteht die ganze Tätto- 
wierung nur aus einigen schôn geschwungenen Linien über Nase und 


Stirn, selten auch auf den Backen. Die ganze Procedur geschieht 


268 


auf die Weise, dass ein Faden aus Rennthiersehne, welcher mit 
Russ geschwärzt ist, vermittelst einer Nadel unter die Haut geführt 
wird. Der Faden wird dann wieder herausgezogen und der Russ bleibt 
unter der Haut sitzen. Ihre aus Rennthierfellen hergestellte Kleidung 
zieren sie durch sehr geschmackvolle Ausnath in den verschiedensten 
Farben. 

Beabsichtigt ein Korjäke zu heïrathen, so begiebt er sich zu den 
Eltern seiner Auserwählten und bringt seine Wünsche vor. Gefällt 
nun der Bräutigam den Eltern der Braut, so muss er dann 2—3 
Jahre unentgeltliche Dienste leisten, doch ist das Mädchen trotzdem 
noch nicht verpflichtet den Bräutigam zu nehmen, was aber hôchst 
selten vorkommt. Zur Zeit des Vollmondes zieht dann die Frau mit- 
sammt ihrer Hochzeitsoabe in Begleitung ihrer Eltern und Bekannten 
in die Jurte ihres Mannes über und mit tagelangen Schmausereien 
endet die Feierlichkeit. 

Ihre Todten verbrennen die Korjäken. 

Trotzdem, dass der Fischreichthum im ochotskischen Meere so 
ausserordentlich grossist, fangen sich die Korjäken doch nur so 
viel, dass sie knapp auskommen; dauert der Winter etwas 
linger, so dass sie mit ihren leichten aber dauerhaften Kähnen, Baïdera 
genannt, nicht auf die See gehen künnen, so tritt die grôsste Noth unter 
ihnen ein. Die Baïderas sind grosse Kähne, die nicht nur allein zum 
Fischfang, sondern sogar auch zum Walfischfang verwendet werden. 
Es ist ein Holzgerippe, bis 60! lang, welches mit der Haut des 
Seelôwen, Ofaria hebleri, bekleidet wird und bequem bis $o Menschen 
fassen kann. Sie wagen sich in diesen Baïderäs sehr weit in’s offene 
Meer hinaus und fahren sogar bis an die Westküste Kamtschatkas. 
Kleinere Boote, Baiderka, für 1—3 Personen, wie ich sie bei 
den Aleuten sah, werden von den Korjäken nicht gebraucht. Ist 
die Noth aufs Hôüchste gestiegen, so schlagen sie auch wohl nach 


Tungusenart Lôcher in das Eis, um Fische zu angeln. 


13. März. Wir fuhren heute bis zu einem zweiten Korjäkendorfe: 


«Kajull», auch unmittelbar an der Küste gelegen und beschloss ich, 


da weiterhin keine Hunde. zu bekommen sein sollten und haupt- 
sächlich auch kein Futter vorhanden war, zu einem abseits im Ge- 
birge liesenden Rennthierkorjäken zu fahren, welcher mich, wenn 
auch mit grossen Umwegen, gewiss weiter befôrdern würde. Als 
ich mich nach dem Lager des Rennthierkorjäken erkundigte, wusste 
man nur ungefähr die Richtung anzugeben, wo dasselbe sein sollte, 
da es ja leicht môglich war, dass der Lagerplatz schon längst wieder 
anders wohin verlegt worden war. 

Der grüsste Theil der Kajuller Korjäken war ebenfalls sofort 
reisefertig, um mich zu begleiten und war ich nicht wenig erstaunt, 
als ich 14 Schlitten mit 140 Hunden zählte. Als ich meinen Dol- 
metscher nach dem Grunde fragte, sagte er mir, dass die Korjäken 
aus Kajull aus zweiïerlei Ursachen mitgingen, denn erstens rechneten 
sie mit Bestimmtheit darauf, von mir wenigstens mit Thee, einem 
Stückchen Zucker und womôglich etwas Brod bewirthet zu werden 
und wenn es ganz gut ginge, auch eine Pfeife Tabak von mir zu 
erhalten und dass es ihnen dann auf einen Weg von einigen Hun- 
dert Werst nicht ankomme. Zweitens aber würden sie von den 
wohlhabenderen Rennthierkorjäken aus Gastfreundschaft und weil 
sie einen Teion, d. ïi. einen grossen Herrn begleiteten, genügend 
Fleisch erhalten, um die armen Hunde wenigstens wieder einmal 
ordentlich zu füttern und auch noch eine grüssere Quantität mit 
nach Häuse zu bringen. 

Soviel hatte ich nach vielem Hin-und Herfragen endlich erfahren 
kônnen, dass sich das Lager der Rennthierkorjäken am Flüsschen 
«Mykina» befinden sollte, also war es nur nôthig, bis dahin zu ge- 
langen und dann dem Flüsschen so weit entlang zu fahren, bis man 
auf Rennthierspuren stossen würde. Nachdem wir das Flüsschen 
«Tilchima» passiert hatten, wandten wir uns aufs Gerathewohl nôrd- 
lich, einem wohl 3,000! hohen Berge zu, in dessen Nähe das Lager 
vermuthet wurde. Wir hatten wohl 60 Werst zurückgelest, die 
Dunkelheit brach herein, doch von dem Lager war nichts zu sehen 
und wieder musste eine Nacht in einer Schneegrube zugebracht werden. 


270 


14. März. Nach achtstündigem Umhersuchen nach den Renn- 
thierspuren stiessen wir auch auf zwei jagende Rennthierkorjäken, 
welche zuerst zu flüchten versuchten, aber schnell eingeholt, uns 
nun als Führer zu dem Lagerplatze ïhres Teions dienen mussten. 
Jedenfalls hätten wir das Lager nicht gefunden, da dasselbe an einen 
anderen Ort verlest worden war. Nach mehrstündiger Fahrt kam 
auch endlich das Korjäkenlager in Sicht und unter dem Geheul 
von 140 Hunden, welche die Rennthiere witterten, ging es nun im 
schärfsten Galopp dem ersehnten Ziele zu. | Barr 

Die furte des Teions der Rennthierkorjiäken, welcher sich «Oala» 
nannte, lag am Fusse eines 2,000! hohen Berges, an dessen Südseite 
Tausende von Rennthieren zu sehen waren. Durch den Lärm, den 
die sämmtlichen Hunde vollführten, schon von weitem aufmerksam 
gemacht, kam uns auch «Oalä», gefolgt von zweien seiner Diener 
entgegen, bewillkommnete uns als seine Gastfreunde und bat uns in 
seine furte einzutreten. Der Umfang der Jurte, den Kirgisenkibitken 
ähnlich, nur hier mit Fellen anstatt Filz bedeckt, betrug 45 Meter, 
bei 6 Meter Hühe; oben offen. Im Innern, an der Wand, war die 
Jurte noch in $ kleinere, 1/2 Meter hohe, 3 Meter lange und 
2 Meter breite Abtheilungen getheilt, welche mit Fellen abzu- 
schliessen waren und dann als Schlafkammern dienten. Rechts vom 
Eingange, die erste Abtheïlung, gehôrte dem Herrn mit seiner Frau. 
Mir wurde die zweite Abtheïlung, ebenfalls auf der rechten Seite, 
angewiesen, während meine ganze Begleitung links placiert wurde. 
Vor dem Eingange zur Jurte waren einige Speere in den Schnee ge- 
steckt, womit die Korjäken bei festlichen Gelegenheiten die zu 
verzehrenden Rennthiere tôdten, 

Das Wesen Oaläs konnte ich mir anfangs gar nicht erklären, denn 
unrubhig lief er von einem Platze zum anderen, dabei immer singend, 
mit sich selbst redend und hundert Mal seine Fragen wiederholend, 
woher wir kimen und wohin wir wollten. Komisch war es anzu- 
sehen, wie er z. B. über Strohhalme und kleine Holzstückchen hinweg- 
stieg und um eine im Wege liegende Stange er einen grossen 


271 


Bogen machte. Wie er später freimüthig gestand, litt er an den Folgen 
des Genusses des Fliegenpilzes, Amanita muscarius und zog er sich auch 
bald zurück, nachdem er noch vorher die Anweisung gegeben hatte 
14 Rennthiere zu schlachten. Die Fliegenpilze, welche aus dem Sü- 
den Kamtschatkas gebracht werden, geniessen die Korjäken anstatt 
spirituoser Getränke. Wenn der Pilzvorrath auszugehen droht, findet 
der Fliegenpilz sogar doppelte Verwendung, indem der Urin eines 
Berauschten genossen wird, wodurch ein nochmaliges Berauschtsein 
eintritt, wie ich selbst Gelegenheït zu beobachten hatte. 

Zwei Korjäken trieben in den Abendstunden die ganze Heerde 
(Tabun), mindestens 8,000 Stück, bis zur Jurte und nun wurden 
14 junge Rennthiere mittelst Lasso aus Seehundshaut gefangen und 
sofort getôdtet. Die Frauen und Mädchen besorgten das Abhäuten 
und Ausweiden der Thiere; für jede Narte war ein Rennthier be- 
stimmt und sogar die Felle bekamen die Figenthümer jeder Narte 
zum Geschenk. Das Gehirn der Rennthiere genossen die Frauen und 
Kinder, da nach ïhren Ueberlieferungen dasselbe keinem Fremden 
gegeben werden darf. Dafür gab es aber für meine Begleitung an- 
dere Leckerbissen genügend und wurden z. B. die ungekochte Lunge 
und die Leber, noch mit Blut angefüllt, sehr hoch geschätzt. Ferner 
war das Fett, welches sich an der Haut der Rennthiere befindet, 
sehr begeh:t und als grôsste Delikatesse wurden die Sehnen in 
vllig rohem Zustande verschlungen. Ein grosser Theil der Frauen 
und Kinder delektierten sich auch an den fingerdicken Larven der 
Rennthierfliege, welche bei manchen Thieren massenhaft unter der 
Haut sitzend gefunden wurden. 

Da ich ausserordentlich ermüdet war, zog ich mich bald in die 
mir angewiesene Abtheilung zurück und war in kurzer Zeit in festen 
Schlaf versunken. 

15. März. Den ganzen Tag musste ich heute hier verweilen, da nicht 
genügend Leute vorhanden waren, welche mich hätten weiter brin- 
gen kônnen. Schon frühzeitig kam Teion Oalà zu mir mit einem 


ganz gehôrigen Katzenjammer und war ich nur froh, dass er keine 


272 


Fliegenpilze mehr hatte und auch nicht zu stärkeren Mitteln gegrif- 
fen, um seinen Rausch wieder aufzufrischen. Oali, welcher heute 
die Liebenswürdigkeit selbst war, besass noch an einer anderen 
Stelle einen zweiten Tabun von 6,000 Rennthieren, ein kolossales 
Vermôgen, hier, wo nicht Geld, sondern Rennthiere Reïchthum be- 
deuten. Hôflich lud ich ihn und seine Frau ein mit mir Thee zu trin- 
ken und als ich mich auch mit seinem kleinen Sôhnchen beschäftigte 
und seiner Frau etwas bunte Seide, Thee, Zucker und Brod gab, hätte 
ich noch 100 KRennthiere von ihm verlangen kônnen und er hätte 
sie mir mit Freude gegeben. Auch heute wurden wieder 14 Renn- 
thiere geschlachtet, von denen ich Zungen und Nieren für mich 
reservierte. Später lud ich auch Oalà ein, mit mir zu spcisen und als 
er nun sah, dass ich immer auf jedes Stückchen Fleisch etwas Senf 
legte, fragte er mich, wozu dies wäre, worauf ich ihm nur erwiedern 
konnte, dass es sehr gesund sei. Natürlich wollte er jetzt auch da- 
von probieren und hatte ihm mein Dolmetscher wobhl eine zu starke 
Portion verabfolet, denn kaum bhatte er den Bissen in den Mund 
genommen, als er auch denselben sofort wieder ausspuckte und 
aufspringend nach Wasser rief. Die Neugierde aller anwesenden 
Korjäken war jetzt natürlich erweckt und liess mir Oalä nicht eher 
Rubhe, als bis alle von der vermeintlichen Arzenei gekostet hatten 
und -als selbst der stärkste Mann seines Lagers, ein noch nie ge- 
worfener Ringkämpfer, gewissermassen durch den Senf besiest wurde, 
war mein Ansehen bei ihnen um ein Bedeutendes gestiesen. Der 
riesenstarke Korjäke, dem die Thränen reichlich über die Wangen 
heruntergelaufen waren, eine weisse Spur auf der lange nicht ge- 
waschenen Haut hinterlassend, war stillschweigend verschwunden, 
und war auch später nicht mehr zum Vorschein gekommen. 
Dreimal täglich wird der Rennthiertabun bis zur Jurte getrieben; 
häufig kommen sie allein und ist es ein herrlicher Anblick, einen 
fôrmlichen Wald von Tausenden von Geweihen um sich zu 
sehen. Die Rennthiere kommen häufig sogar so nahe, dass man sie 


mit der Hand berühren kann und nur die älteren Thiere, welche 


2773 


mit 1hren oft wunderbar schôünen, kolossalen Geweihen recht gra- 
vitätisch einherstolzieren, ihrer Würde und Kraft bewusst und ge- 
fürchtet, halten sich etwas ferner. Alte Thiere wird der Korjike 
niemals tôdten, diese bilden den Stamm und je mehr alte Thiere 
sich in einem Tabun befinden, desto angesehener ist der Besitzer. 
Trotzdem, dass die Rennthierheerde unter ganz geringer Aufsicht 
sich ziemlich weit von der Jurte entfernt, so kommt es doch nur 
hüchst selten vor, duss ein Thier seine Fretheit benützt und sich 
zu wilden Rennthieren gesellt. Auch wenn sich 7. B. zwei wan- 
dernde Korjäken treflen, hält jeder Tabun fest zusammen. Wie mas- 
senhaft aber ausserdem noch wilde Rennthiere vorkommen, etwas 
nôrdlicher, am Anadyr, geht daraus hervor, dass gar nicht selten 
Tabune von etwa 20,000 Stück angetroffen werden. 

16. März. Im Laufe des Vormittags hatte Oalà genügend Leute 
zusammengebracht und nachdem die Rennthiere eingekreist und 
mittelst Lassos 22 Stück für 11 Schlitten getangen worden waren, 
foleten wir dem Laufe des Flüsschens Mykina und gelangten bis 
zum Abend nach «Schestakowa», einer kleinen Korjäkenansiedlung 
mit zwei sehr ärmlichen Jurten, an dem nôrdlichsten Punkte des 
ochotskischen Meeres, an der Bucht von Penschina gelegen. 

17. Mäürz. Die Entfernung von «Schestakowa» bis zu dem grôüs- 
seren, ausschliesslich von Hundekorjäken bewohnten Dorfe «Kamen- 
skaja» betrug an der Küste nur ro Werst, doch konnten wir mit 
Rennthieren auf dem Eise nicht fahren und waren daher gezwungen 
einen so Werst weiten Umweg über das Gebirge zu machen. In 
«Kamenskaja», bis wohin uns Oalà durch seine Leute hatte bringen 
lassen, befanden sich 30 ziemlich ansehnliche Jurten mit wohl 200 
Einwohnern und fand ich bei dem Dorfültesten, welcher einige Worte 
russisch sprach ein verhältnissmässig zufriedenstellendes Unterkommen. 

18. März. Zur Abwechselung hatte sich wieder einmal Schnee- 
sturm eingestellt, doch hielt derselbe zum Glück nur einen Tag an. 

19. März. Da ein Fortkommen an der Küste auch hier ganz un- 


môglich war, da mächtige Eisblôcke die Passage versperrten, konnten 
18 


274 


wir erst wiederum nach einem grossen Umwege den bedeutenderen 
Fluss «Penschina» erreichen, wandten uns von hier aus direkt süd- 
lich, einen Theil der Meeresbucht mit vieler Mühe kreuzend, bis zu 
dem Flüsschen «Tolofka», dessen Laufe wir ca. 40 Werst ôstlich 
folegen mussten, um wieder ins Gebirge zu kommen, zu einem an- 
deren Rennthierkorjäken, dem Teion «Alilik». Zwei auf dem Wege 
nach Kamenskaja beoriffene Korjäken schickten wir zu Alalik vor- 
aus, unsere Ankunft anzuzeigen, erreichten aber sein Lager heute 
nicht, da unsere verhungerten Hunde nicht im stande waren, noch 
eine Strecke von 45 Werst zurückzulegen. 

20. Màrz. Die vielen Windungen des Tolofka so viel als môglich 
vermeidend, gelangten wir in der Mittagsstunde wieder in das Ge- 
birge, hier aber schon die westlichen Ausläufer des Kamtschatka- 
Gebirges, welches durch den Penschina vom Jablonowoi-Gebirge 
geschieden wird. 

In einem einige Werst breiten Thale kam uns schon Allik mit 
noch einem anderen Teion «Aenülchutt» entgegen, letzterer mit 
einem alten amerikanischen Marinesäbel umgürtet, auf den er unge- 
heuer stolz war. Dieses Thal, wo wir die beiden Teions trafen 
heisst «Aitschoon». Es ist ein berühmtes Schlachtfeld, denn hier 
hatten vor Jahren nach einem dreitägigen Kampfe die Korjäken die 
räuberischen Tschuktschen gänzlich besiest, wobei auf beiden Seiten 
viele Hunderte gefallen sein sollen. Jeder Korjäke leote zur Erinne- 
rung an den vollständigen Sieg über die Tschuktschen an einem 
bestimmten Felsen ein von mir gespendetes T'abacksblatt nieder, wo- 
bei sich bei mir aber doch ein Zweifel reste, ob ein zufällig vor- 
beiwandernder anderer Korjäke den so sehr begehrten Tabak liecen 
lassen, oder ob er nicht seine Opfergabe gegen den ganzen anderen 
Vorrath eintauschen würde. 

Nach der Begrüssung mit Alik und Aenülchutt tranken wir 
zuerst Thee und dann fuhr Allik voraus, während wir mit Aenül- 
chutt nachfolgten. Nach einer Fahrt von zwei Stunden erreichten 


wir das Lager Aläliks, wo seine Leute schon den Tabun zusam- 


275 


mengetrieben hatten und mit dem Einfangen und Schlachten der 
Rennthiere beschäftigt waren. 

Da sich hier zwei verschiedene Lager zusammengefunden hatten 
und jetzt auch noch Hundekorjäken hinzukamen, wurde sofort ein 
grosser Ringkampf veranstaltet, um zu sehen, welches Lager den 
stärksten Mann besässe. Nur 1hre Lederhosen und Pelzstiefel behielten 
die Kämpfer an, den Oberkôrper entblôssten sie vollstindig und 
rieben sich dann mit Schnee ein, um sich glatt zu machen, dazu 
war es 12° R. kalt. Bestimmte Kampfregeln gab es nicht, alle Griffe 
und Kniffe waren erlaubt, mit Vorliebe das Beinstellen. Wer hinter- 
einander drei Kämpfer seiner Gegenpartei auf den Rücken geworfen 
hat, ist Sieger, wird von allen Seiten beglückwünscht und sein Ruhm 
ist weit und breit gemacht. 

Unsere Ankunft, welche gestern schon bekannt geworden war, 
hatte weit über 100 Korjäken zusaimmengerufen und der Tabun des 
freisebigen Alalik musste tüchtig herhalten. Das Schmausen dauerte 
bis tief in die Nacht hinein. Hauptsächlich wurden ungeheure Quan- 
titäten «Silkaïl» vertilet, das ist eine Suppe, welche aus Rennthier- 
blut, vermischt mit dem halbverdauten Inhalt des Magens der frisch 
getôdteten Thiere und trockenem Grase, gekocht wird. Die Zube- 
reitung des Silkaïls in den nie von Wasser berührten Kesseln und 
dann das ôüftere Ausringen des Grases mit den so schmutzigen Hän- 
den, wirkte sehr ekelerregend auf mich. Jedenfalls aber hatten die 
Hände der Kôchinen wieder einmal eine Reinigung erfahren, denn 
sie waren ordentlich weiss geworden und stachen von dem übrigen 
schmutzigen Kôürper erheblich ab. 

Allik war der reichste und angesehenste Teion unter säimmt- 
lichen Korjäken. Er besass mehrere grosse Tabune und hatte allein 
hier gegen 12,000 Stück Rennthiere. Als ich später mit ihm zu- 
sammensass fragte er mich, wo meine Jurte stehe und ob ich auch 
Rennthiere besitze und wie viele Tagereisen ich von hier wohne. 
Mit einem Nickelkamme und anderen Geschenken hatte ich mur 


seine Freéundschaft erworben. 


276 


21. März. Allik hatte mir 18 Narten mit je zwei Rennthieren 
zur Verfügung gestellt, obgleich mein ganzes Gepäck hôchstens noch 
8 Pud betrug. Einige der kleinen Rennthierschlitten wurden nur mit 
12—15 Pfund Gepäck beladen. Für meinen Gastgeber war aber 
meine Weiterbeforderung mehr eine Vergnügungstour, musste ich 
doch alle mit Thee und Zucker bewirthen und je mehr Schlitten 
ich anscheinend brauchte, desto mehr Tabak und Thee musste ich 
dafür später entrichten. Allik empfahl mich seinem Schwager 
«Hatschighinto», welcher augenblicklich 90 Werst südlicher sein 
Lager hatte, ungefähr 40 Werst ôstlich vom Cap Mametsch. Den 
ganzen Tag fuhren wir auf den westlichen Ausläufern des Kam- 
tschatka-Gebirges in ca. 30 Werst Entfernung von der Küste und 
erreichten erst spät am Abend das Lager Hatschighintos. 

22. März. Bewaldet ist die ganze westliche Kette des Kamtschat- 
ka-Gebirges im Norden nicht und nur an den Abhängen fand ich in 
grôsseren Mengen den Cedernstrauch, während an den Flüssen Erlen, 
Pappeln, Birken und Weïden ihr kümmerliches Dasein fristeten. Wir 
passierten eine Anzahl Seen, deren grôsster der «Gôüttegün», ca. 
10 Quadratwerst gross war. Unterwegs trafen wir eine wandernde 
Tschuktschen-Familie, gerade damit beschäftigt ihre Jurte aufzu- 
stellen, das fast ausschliesslich die Frauen und Mädchen besoreten, 
während die Männer nur bei den schwersten Arbeiten zugrifien. 
Nachdem der Platz, wo die Jurte stehen sollte, nothdürftig vom 
Schnee gereiniot, werden zuerst drei starke, 6 Meter hohe Stangen 
kreuzweise aufgestellt, welche das eigentliche Fundament der Jurte 
bilden. Dann wurden im Kreise von 40 Meter 1'/2 Meter hohe Stäbe 
zusammen verbunden, welche die Wände der Jurte bildeten und von 
wo aus dann dünne, biegsame Stangen nach dem sogenannten Fun- 
damente führten und worauf das Jurtendach zu liegen kam. Das 
Dach bestand aus drei grossen Decken zusammengenähter Renn- 
thierfelle. Mit Querstangen, damit die Rundung herauskommt, wurde 
nun vom Innern der Jurte aus das Dach gehoben und durch kürzere 


und längere Stangen, je nach der Hôhe der Jurte, gestützt. Um bei 


277 


den heftigen Stürmen ein Fortwehen des Daches zu verhindern, 
wurde dasselbe mit Stricken aus Seelôwenhaut festgeschnürt und 
ausserdem noch mit einer Anzahl Schlitten beschwert. Die ganze 
Arbeit hatte nicht linger als 1'/2 Stunden gewährt und der Palast 
des Tschuktschen war fertig. Nachdem wir mit der Tschuktschen- 
Familie Thee getrunken und diverse Friedenspfeifen geraucht hatten, 
setzten wir unsern Weg noch 40 Werst weiter fort, bis zu dem 
Lager des Tschuktschen-Teions «Kangningh», ebenfalls Besitzer 
grosser Tabune. 

23. März. Heute berührte ich nochmals unter dem 60. Breiten- 
grade die Küste des ochotskischen Meeres bei dem Korjäkendorf «Re- 
kenikoff», um nun von hier aus, quer durch die Halbinsel, die Ost- 
küste Kamtschatkas zu erreichen. 

Kangningh selbst hatte mich mut 13 Narten bis Rekenikoff ge- 
bracht, wo ich eventuell wieder Hunde erhalten sollte, wenn nicht, 
hatte er versprochen, mich bis zu einem Rennthierkorjäken zu 
bringen. Hunde konnte ich hier zwar für 6 Schlitten auftreiben, aber 
auch nicht ein einziges Stück Jukola und musste ich von Kang- 
ningh einige Rennthiere erwerben. Rekenikoff war der traurigste 
Ort, den ich an der ganzen Küste des ochotskischen Meeres ange- 
troffen. Es herrschte eine richtige Hungersnoth. Die armen Men- 
schen besassen gar keine Lebensmittel und suchten sich gierig die 
von uns weggeworfene Haut der Jukola zusammen. Sie waren voll- 
stindig abgestumpft. Hungernd kauerten sie auf ihren Jurten, ohne 
miteinander zu sprechen und starrten in das weite Meer hinaus und 
obgleich es Schneehühner in der Nähe in grossen Mengen gab, fiel 
es doch keinem ein auf die mit Schlingen leicht zu erlegenden 
Thiere Jagd zu machen. Dazu herrschte in diesem so abgelegenen 
Winkel der Erde die Lepra in erschreckender Weise. In einer von 
den übrigen abgesonderten Jurte waren allein 15 Frauen und Mäd- 
chen untergebracht, welche mit den anderen Korjäken in keine Be- 
rührung mehr kamen. Etwas Jukola, welche ich für die armen Ge- 
schôpfe zurücklassen konnte, wurde in weiter Entfernung von der 


278 


Jurte hingeleot und krochen sie dann mühsam hinzu, um sich die 
vielleicht schon lange entbehrte Speise zu holen. 

Ich hielt mich in diesem schrecklichen Rekenikoff nur kurze 
Zeit auf und fuhr noch 1$ Werst weiter bis zu einem Rennthier- 
korjäken, wo ich übernachtete. 

24. März. Von hier aus sollte nun die Halbinsel durchkreuzt 
werden und betrug die Entfernung bis zu dem Korjikendorfe «Ki- 
tschiga», an der Ostküste Kamtschatkas, 200 Werst. Mit den ver- 
hungerten Hunden die Strecke zurückzulegen war unmôglich, wäh- 
rend es mit Rennthieren leicht gewesen wäre, wenn wir weiterhin 
Futter für dieselben finden, was aber sehr fraglich war. Anderer- 
seits sagten die Korjäken, wenn wir auch Futterplätze finden wür- 
den, so kônnten doch die Rennthiere die festsefrorene Schneedecke 
mit den Hufen nicht zerstôren und wären dann nicht von der Stelle 
zu bringen. Es wurde daher beschlossen mit den 6 Hundeschlitten 
von Rekenikoff und einigen Rennthierschlitten gleichzeitig loszu- 
fahren, die letzteren voraus und dann an den Plätzen zu rasten, wo 
Rennthiermoos vorhanden sein würde. Verhältnissmässig ziemlich 
schnell, da die Hunde bei der Fahrt die Rennthiere immer in Sicht 
behielten, wurden die ersten 20 Werst bis zu dem Flüsschen «Pu- 
starezkaja» zurückgeleot und fuhren wir ca. 30 Werst, immer in 
südôstlicher Richtung, in dessen Flussbette entlang. Während sich 
nun die Pustarezkaja direkt südlich wandte, foleten wir einem 
rechten Nebenflüsschen derselben, dem «Pellohna», bis wir auf ein 
Hochplateau kamen, wo wir die etwas vorausgefahrenen Rennthier- 
schlitten einholten und wo das Nachtlager aufgeschlagen wurde. 

25. März. Das Kamtschatka-Gebirge zieht sich in nôrdlicher Rich- 
tung in zwei parallelen Ketten weiter, verbunden durch ein Hoch- 
plateau von 1500! Hôühe. Die westliche Kette erhebt sich nicht über 
2$00/, während die ôstliche Gipfel von mindestens $000! aufweist. 
40 Werst Fahrt auf dem Hochplateau brachten uns zu der hôheren, 
ôstlichen Gebirgskette, bis zu dem hôchsten Gipfel derselben, dem 
«Apapel Getimti», welcher von den Korjäken und Tschuktschen verehrt 


279 


und gefürchtet wird als eine Gottheit, die ganz gewiss Schneesturm 
schickt, wenn hier nicht etwas Tabak geopfert wird. Ich hatte hier 
gern gerastet, aber meine Leute waren nicht dazu zu bewegen, nur 
so schnell als môglich fort aus der Nähe dieses schrecklichen Zau- 
berers! 

Die Passhôühe der ôstlichen Gebirgskette betrug nur wenig über 
2000! und führte uns zu dem Flüsschen «Gawareweijem», welcher 
sich in’s Behringsmeer ergiesst. 

Eine Anzahl Hunde verendete heute ganz plôtzlich, wahrschein- 
ich in Folge von Futtermangel, so dass wir nicht einmal die letzten 
30 Werst bis Kitschiga zurücklegen konnten und im Schnee zu über- 
nachten gezwungen waren. Dazu machte uns noch ein mit Epilepsie 
behafteter Korjäke viel Sorgen, so dass ich ihn schliesslich auf mei- 
nen Schlitten festbinden liess und zu Fuss nebenher ging. 

26. März. Die Rennthierkorjäken, welche gestern schon bis Ki- 
tschiga vorausgefahren waren und daselbst das Gepäck abgegeben 
hatten, waren schon wieder auf dem Rückwege begriflen. 

Kitschiga, unmittelbar an der Küste des Behringsmeeres gelegen, 
ist der letzte Ort, welcher noch zum Kreise Gischiginsk gehürt. 
Nachdem die Korjäken von Rekenikofl eine reichliche Bezahlung an 
Thee, Tabak und vor allen Dingen Jukola erhalten und ich auch 
den Kosaken, welcher mich von Gischiginsk aus als Dolmetscher 
begleitet hatte, verabschiedet, setzte ich meine Reise ohne Aufent- 
halt weiter fort. Halbwegs, bis zu dem nächsten Orte «Karaga», 
gegenüber der unbewohnten Insel «Karagin», von den Eingeborenen 
«Atämten» genannt, hielten wir bei dem letzten Rennthierkorjäken 
Einkehr. 

Von Kitschiga bis Karaga, 90 Werst, fuhr ich die ganze Nacht 
in 2-—3 Werst Entfernung von der Küste. 

27. März. Wenn man das Wort Kamtschadale hôrt, so denkt 
man unwillkürlich an einen wilden, ganz uncivilisierten Volksstamm, 
ist aber dann um so mehr erstaunt, wenn man nach Karaga kommt, 


kleine, reinliche Häuschen russischen Styles und keine so schmutzi- 


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gen korjäkischen Jurtenn mehr anzutreffen und sogar hin und wieder 
russische Laute zu hôren. Ich war nicht wenig verwundert, als ich in 
die reinliche Stube des Starosten oder Dorfiltesten trat, einen Tisch, 
weiss gedeckt, worauf sogar Licht und Lampe stand, vorzufinden; 
selbst einige Stühle fehlten; nicht an der Wand hing das Bild- 
niss S. M. des Kaiïsers Alexander II. In kurzer Zeit standen Samo- 
war, Gliser und Zucker auf dem Tische und fragte ich mich un- 
willkürlich, soll das hier in Kamtschatka sein? Wo sind denn die 
Wilden Kamtschatkas? Nach dem monatelangen Aufenthalte unter 
den grôssten Entbehrungen an der Küste des ochotskischen Meeres 
war der Contrast zu auffallend und kam mir der ganze Comfort zu 
unerwartet. 

In Karaga gab es 15 Häuser mit 60 kamtschadalischen Einwoh- 
nern. Anstatt ausschliesslicher Fellbekleidung trug man hier schon 
Tuchkleidungen, worüber dann nur bei grôsserer Kälte die Kuch- 
lanken gezogen werden. 

Ich war früh 9 Uhr in Karaga angekommen und hatte nur drei 
Stunden zu warten bis ich frische Hunde bekam, um noch heute 
bis zu dem 8o Werst entfernten «Dranka» weiterreisen zu kônnen. 
Aufallend war der Temperaturunterschied zwischen der West- und 
Ostküste Kamtschatkas, denn während an ersterer mein Thermome- 
ter nie weniger als 12° R.— zeigte, stieg an letzterer derselbe tags- 
über bis auf 2° R. + und selbst während der Nacht wurde es selten 
über $° kalt. Wir kamen daher auch nur langsam vorwärts, so dass 
wir für die Fahrt bis Dranka volle 16 Stunden brauchten. 

28. März. Von Dranka aus, mit seinen 8 niedlichen Häusern, 
passierten wir die Flüsschen «Utschiweijem», 20 Werst weiter den 
«Miwenneweïjem» und bei der kleinen, 4 Häuser zählenden Nieder- 
lassung «Iwaskoje», den «Pankara», welcher sich in die kleine Bucht 
«Jengwen» ergiesst. In Dranka erwarb ich einige sehr schôn ge- 
flochtene, dauerhafte Kôrbe, welche aus einer Nesselart (Urtica 
cannabina), die hier sehr hoch wird und sich wie Flachs verarbeiten 
lässt, hergestellt werden. Der Kamtschadale nennt die Nessel Nafnaf. 


sl 


281 


Von Iwaskoje bis Choluli, wo es nur 1 Haus mit $ Einwohnern 
gab, ging es 80 Werst fast auch nur im Schritt, da wieder frischer 
Schnee gefallen war, immer an der Küste entlang, mit Passierung 
des Flusses «Russakowa». Unter den hiesigen Kamtschadalen herrschte 
grosse Noth, da im vorigen Jahre der Fischfang so wenig ergiebig 
gewesen war, dass sich die Regierung in’s Mittel legen musste und 
Nahrungsmittel für die armen Menschen beschafit hatte. 

29. März. In Choluli verliessen wir die Küste und wandten uns 
nun dem Innern der Halbinsel zu. Der Weg wurde etwas besser 
und nach Zurücklegung von 88 Werst erreichten wir die Niederlas- 
sung (Ostrog) «Uka», mit 2 Häusern und 8 Menschen. Unterwegs 
trafen wir drei korjäkische Narten aus dem im Norden der Halbin- 
sel gelegenen «(Olutora», welche beabsichtigt hatten mit Pelzwaaren 
nach Petropawlofsk zu gehen, um dieselben daselbst zu verkaufen, 
jetzt aber versuchten umzukehren, da die schreckliche Seuche unter 
ihren Hunden schon sehr aufgeräumt hatte. 

30. März. Von «Üka» ging es nun südwestlich, dem 3 Häuser 
mit 20 Enwohnern zählenden «Osernoje» zu, welches schon so Werst 
von der Ostküste Kamtschatkas lieot. Die niederen Gebirgszüge 
sind schon mehr bewaldet, allerdings nur von Birken (Betula Er- 
mannt), in den Thälern gab es in Menge Erlen (A/nus incana). Um 
ein Verirren bei plôtzlich eintretendem Schneewetter zu vermeiden, 
war der Weg durch hohe, wohl 100 Schritt auseinander stehende 
Stangen abgesteckt. 

31. März. Neuer, feuchter Schnee erschwerte das Fortkommen 
ungeheuer und konnten wir nur mit grüsster Mühe den Ostrog «Je- 
lofka», unter dem s7. Breitengrade, am Flüsschen gleichen Namens, 
welcher sich aber schon in den Kamtschatka-Fluss ergiesst, erreichen. 

Die letztgenannten kleinen Niederlassungen oder Ostrogs sind 
früher ziemlich bevôlkert gewesen, aber eine Pockenepidemie hat 
unter den Bewohnern furchtbar gewüthet und viele dahingerafit. 
Jetzt ist der Gesundheïtszustand bedeutend besser geworden. 

Während im nôrdlichen Kamtschatka grôsserer Waldbestand nicht 


282 


existiert, fand ich hier einen richtigen Urwald vor. Ich sah herrliche 
Laerchentannen (Larix dahburica), deren Stimme bei 3/ Durchmesser 
bis 180! Hühe massen. Ebenso kolossale Pinus sibirica mit ihren 
dunkel gefäirbten Nadeln und mächtige Pappeln (Populus suaveolens). 
Ferner zwei Birkenarten, Weiden und Espen, im Ganzen 9 ver- 
schiedene Baumarten. 

In Jelofka mit seinen 9 Häusern und $2 Einwohnern, hielt ich 
mich auch nur einige Stunden auf und fuhr dann die ganze Nacht 
hindurch bis zu dem $7 Werst weiter liegenden «Chartinskoje», wo ich 
8 Häuser mit so Einwohnern antraf. Ich benützte jetzt hauptsächlich 
die Nacht zum Reisen, da gegen Abend die weiche Schneedecke 
wieder etwas fror und ich so die dreifache Strecke zurücklegen 
konnte. 

1. April. 1. Osterfeiertag. Früh 8 Uhr brach ich von Chartinskoje 
wieder auf, um noch heute «Kljutschefskoje», das grôsste russische 
Dorf Kamtschatkas, am Kamtschatka-Flusse gelegen, zu erreichen. 
Es waren nur 2$ Werst bis dahin, doch mussten wir alle tüchtig 
Hand anlegen, da die Hunde immer in dem weichen Schnee ver- 
sanken. Den grüssten Theil des Weges mussten wir unsere Schlitten 
selbst ziehen, dabei immer bis an die Hüften versinkend. Nass und 
todtmüde kamen wir endlich auch in Kljutschefskoje am späten Nach- 
mittag an und’beschloss ich die Feiertage über hier zu bleiben, bevor 
ich meine Reise nach Petropawlofsk, noch ca. 600 Werst, weiter 
fortsetzte. 

Kljutschefskoje, mit seinen $o Häusern und einer schônen Kirche 
ist eine russische Ansiedelung und macht mit den an die Wohnungen 
anstossenden Gärten einen recht freundlichen Eindruck. In dem 
Hause des Dorfältesten wurde ich sehr liebenswürdig empfangen. 
Bald hatte sich auch ein grosser Theil der Einwohner des Dorfes 
versammelt, um zu erfahren, woher ich komme und was mich nach 
Kamtschatka geführt habe und dauerte es ziemlich lange, ehe ich 
die Neugierde der guten Leute befriedigt hatte. Da nur jährlich ein- 


mal der Gouverneur von Kamtschatka oder sein Gehülfe hierher 


283 


kommt, ist es ja auch natürlich, dass ein Europäer, noch dazu von 
Norden kommend, hier eine äusserst ungewühnliche Erscheinung 
ist. Meinen Erklärungen schienen die Kijutschefsker nicht recht zu 
glauben und wurde ich, wie mir mein Kosak Stepan sagte, für 
einen Abgesandten gehalten, welcher eine Revision Kamtschatkas 
vorzunehmen habe. 

Von der mir angewiesenen Wohnung aus hatte ich einen herr- 
lichen, unvergesslichen Anblick auf den 15,765! hohen Kljutschef- 
skaja-Vulkan, dem hôchsten Vulkan der alten Welt. Er liegt nur 
12—15 Werst vom Dorfe und südwestlich von ihm ragt noch ein 
zweiter thätiger Vulkan, der Uschkinskaja, 12,800! hoch, bis in die 
Wolken. Letzterer soll früher den Kljutschefskaja noch überragt 
haben, aber nach einem grüsseren Ausbruche ist er zusammenge- 
stürzt. Gegenwärtig entstiescen beiden Vulkanen ungeheure Rauch- 
wolken und dann und wann sah man mächtige Feuersäulen empor- 
steigen. Ueberall lag auf dem Schnee Asche umhergestreut, denselben 
roth firbend. 

Mit dem Kaufmann Kossigin verabredeten wir noch am Abend 
des ersten Osterfeiertages eine Besteigung der Vulkane soweit als 
môglich und gelang es uns auch nach vielem Zureden noch zwei 
Einwohner von Kljutschefskoje zu bewegen, die Fahrt mitzu- 
machen. 

Am 2 Osterfeiertage, 3 Uhr Nachmittags, brachen wir in $ 
Schlitten mit auserlesenen Hunden auf, um heute noch bis zur Baum- 
grenze, welche ich hier 2,400! hoch fand, zu gelangen; dort schlugen 
wir in einem kleinen Zelte das Nachtlager auf. Ungefähr 10 Werst 
ging es recht allmählig bergan, durch mächtigen Birkenwald. Ober- 
halb der Baumgrenze waren wohl noch 1000! hôüher die Bergabhänge 
mit der kriechenden Ceder (Pinus cembra pumila) bedeckt, auf 
welchen aber so grosse Schneemassen lagen, dass sie uns den 
Aufstieg nicht erschwerten. Wir hatten die Nacht über heftigen 
Sturm gehabt, doch hatte es sich in den Morgenstunden wieder 


aufgeklärt und nun lag der mächtige Kegel des Kljutschefskaja so 


284 


nahe vor uns, als ob man ïhn mit den Händen erreichen kônnte. 
Die Luft war wunderbar klar. 

Es hôrt sich wohl eigenthümlich an, eine Bergbesteigung mit 
Schlitten, aber es war dies die einzige Môglichkeit in dieser Jahres- 
zeit, um uns über den tiefen, weichen Schnee hinweg zu bringen. 
Das Zelt wurde an der Baumgrenze zurückgelassen; jeder hatte einen 
Schlitten mit je 12 Hunden bespannt und nur eine kleine Quantität 
Jukola und etwas trockenes Holz wurde mitgenommen. Zu Fuss 
wäre es ganz unmôglich gewesen, vorwärts zu kommen, aber mit 
unseren leichten Narten hatten wir keine grossen Schwierigkeiten 
zu überwinden. Natürlich war die grôsste Vorsicht geboten, um auf 
keine von Schnee bedeckte Schlucht zu gerathen, während ande- 
rerseits durch die Länge der Narten der Druck so vertheilt wurde, 
dass ein Durchbrechen weniger zu erwarten war. Soviel als môglich 
die festgefrorenen S:hneefelder vermeidend, wo ein Ausgleiten un- 
vermeidlich, zogen wir in den Thalsenkungen bergan, bis wir an 
den eïigentlichen Fuss des Kljutschefskaja-Kraters kamen, 6,000! über 
dem Meeresspiegel. Da zu viel Asche auf dem Schnee lag, konnten 
wir mit den Schlitten nicht weiter hinauf und während ich dieselben 
hier zurückliess, stieg ich noch 2,000! hôher bis auf den den Klju- 
tschefskaja und Uschkinskaja Vulkan verbindenden Sattel, von wo aus 
ich auf kurze Zeit eine erhebende Aussicht genoss. Nordôstlich von 
meinem Standpunkte aus erhoben sich der Kljutschefskaja, südwest- 
lich der Uschkinskaja zu ihrer gewaltigen Hôhe. Südlich vor mir 
lag ein dritter thätiger Vulkan, der Tolbatschinskaja, 8,300! hoch 
und zwischen diesem und dem Kljutschefskaja lag das Behringsmeer 
in weiter, weiter Ferne. Nôrdlich von mir, ungefähr so Werst 
entfernt, aber auf dem linken Ufer des Kamtschatka-Flusses, war 
noch ein vierter, ebenfalls thätiger Vulkan, der 10,554! hohe Schiwel- 
jutsch sichtbar, welcher bei seinem letzten Ausbruche im Jahre 1854 
grosse Verheerungen angerichtet hat; bis auf 400 Werst weit soll er 
einen ungeheuren Aschenregen ausgeworfen haben. Im Westen, 
über das Flussthal hinweg, glitzerten die Gipfel des durch den Fluss 


285$ 


getrennten Gebirges, so weit das Auge reichte, nie über 2,500! sich 
erhebend und ohne Vulkane. 

Mächtige, ausgeworfene Steinblôcke und Aschenmassen lagen 
überall umhergestreut und konnten den Glauben erwecken, als ob 
die ganze Umgebung erst vor wenigen Stunden ausgebrannt sei.— 
Tiefe Schluchten, aus denen schwarzgebrannte, senkrechte Fels- 
wände emporstarrten, machten den Anblick schaudererregend.— Vom 
Sattel aus zog sich vor mir ein Gletscherfeld wohl 1$ao'tief hinab, 
die bizarresten Formen bildend und machte es auf mich den Ein- 
druck wie ein vom heftigsten Sturme gepeitschtes Meer mit schmu- 
tzigem Wasser. 

Die Absicht nach dem Tolbatschinskaja-Vulkan hinab zu steigen 
mussten wir leider aufoeben, da Schneesturm im Anzuge war und 
wir vor demselben flüchten mussten.—Die ersten Verboten des zu 
erwartenden Schneefalles stellten sich noch bei ganz klarem Wet- 
ter ein, doch bhatte ich schon Erfahrungen genügend gesammelt, 
um zu wissen, dass in kurzer Zeit bei dem herrschenden Nordost- 
winde mir der Rückweg abgeschnitten werden kônnte und stieg 
ich daher so schnell als môglich zu den Schlitten hinab, welche einst- 
weilen schon für die Thalfahrt vorbereitet worden waren und nach kur- 
zem Aufenthalte begann die mir unvergesslich bleibende Fahrt.—Ebenso 
wie bei dem Aufstiege mussten wir uns wieder nach den Thal- 
senkungen richten und wurde zuerst ein leerer Schlitten vorausge- 
schickt, um zu sondieren, wie weit derselbe geht, da man von dem 
hôheren Standpunkte aus nicht genügend sicher die mehr oder we- 
niger starke Neigune der Schneefelder beurtheilen konnte. Hatte 
der leere Schlitten einen Halt gefunden, so konnten auch wir die 
Fahrt wagen und nun wurden unsere übrigen vier Schlitten mit 
eisernen Ketten unter den Kufen zusammen verbunden, während 
die simmtlichen 60 Hunde hinten angebunden wurden. Indem nun 
einerseits die Ketten zum Hemmen dienten, benutzten wir dazu 
noch ausserdem eisenbeschlagene Stücke, welche tief in den Schnee 
zwischen die Kufen gesteckt wurden, setzten uns alle auf die Schlit- 


286 


ten, uns gegenseitig festhaltend, und sausten dann mit furchtbarer 
Geschwindigkeit die Abhänge hinunter, zuerst die Schlitten voraus 
und die Hunde hinterher schleifend, dann wieder einmal die Hunde 
voraus und wir rückwärts fahrend, doch ohne alle Unfille glück- 
lich bei dem vorausgeschickten Schlitten unten ankommend, wo wir 
nur jedesmal ein ordentliches Schneebad zu nehmen gezwungen 
wurden. Nur meinem lieben, ungeschickten Stepan, welcher immer 
nicht wusste, wo er seine langen Beine lassen sollte, passierte das 
Unglück, zwei Mal den Schlitten zu verlieren und selbständige 
Rutschpartien zu machen. 

Wie schnell die Thalfahrt vor sich ging, ist daraus zu ermessen, 
dass dieselbe nur 4/2 Stunden gedauert, während der Aufstieg 
1'/> Tag in Anspruch genommen hatte. Im Dorfe selbst wurden 
wir von der ganzen Bevülkerung bei der Rückkehr herzlichst ob 
unserer glücklichen Fahrt beglückwünscht. 

s. Apr. Da ich keine Ursache hatte meinen Aufenthalt in Klju- 
tschefskoje zu verlängern, brach ich um ‘/27 Uhr Morgens auf, kam 
zuerst nach dem kleinen Dorfe Krestofskoje, 9 Häuser mit 
88 Einwohnern, ca. 30 Werst immer auf dem noch zugefrorenen 
Kamtschatka-Flusse fahrend, der hier wohl 6oo Meter breit sein 
mochte und erreichte nach weïteren 40 Werst das Dorf Uschkof- 
skoje.—Der Weg führte durch prächtigen Birken- und Pappelwald, 
wo es Unmassen Birkhühner gab, auch schoss ich zwei wilde 
Schwäne (Cygnus musicus). 

6. Apr. Die Nacht hatte ich wiederum zur Reise benützt und 
kam schon am frühen Morgen nach dem Dorfe Kosirefskoje, wo 
ich nur die Hunde wechselte, um noch bis Tolbatschinskoje, 60 Werst 
weiter, zu gelangen. Bei dem schlechten Wege konnten wir aber 
nur die Hälfte erzwingen und mussten in einer elenden Jurte über- 
nachten. 

7. Apr. Die ganze Nacht hindurch schneite und regnete es 
abwechselnd und kamen wir mit unendlicher Mühe nur 1'/>—2 
Werst in der Stunde vorwärts. Da auf dem Kamtschatka-Flusse 


287 


Wasser stand, mussten wir uns am rechten Ufer desselben entlang 
einen neuen Weg bahnen und erreichten erst am späten Abend 
das Dorf Tolbatschinskoje. 

8. Apr. Zwischen Tolbatschinskoje und dem 44 Werst entfern- 
ten Tschapinskoje passierten wir heute herrliche ZLarix dahurica 
Wälder. In Tschapinskoje fielen mir die Einwohner auf, da sie 
ausserordentlich den Japanern glichen. Während der Kamtschadale 
mit seiner robusteren Gestalt mehr an den Korjäken erinnert, waren 
die Tschapinsker sämmtlich klein von Wuchs, zierlich gebaut, 
hatten ovalen Kopf, schwarzes Haar, geringen Bartwuchs, gelbliche 
Hautfarbe und geschlitzte Augen, unterschieden sich jedenfalls von 
den Kamtschadalen, mit denen ich später zusammengetroffen, ganz 
bedeutend. 

9. Apr. Zwischen Tschapinskoje und dem nächsten Dorfe Ma- 
schurskoje, wo nur reine Kamtschadalen wohnen, werden im Kam- 
tschatka-Flusse sehr viel Mammuthknochen gefunden, doch sind sie 
vôllig werthlos, da sie ganz verwittert sind. 

10. Apr. Der Weg im Thale des Kamtschatka-Flusses wurde 
immer schlechter, doch konnte ich heute 62 Werst bis Werchne- 
Kamtschatsk zurücklegen, nachdem ich zuerst den Kamtschada- 
lenort Kirganskoje und das zweit-srôsste, russische Dorf der Halb- 
insel, Milkowa, mit über 200 Einwohnern, passiert hatte. 

In Sitten und Gebräuchen unterschieden sich die in den Dôürfern 
angesiedelten Russen nicht von den reinen Kamtschadalen und 
durch Heirathen untereinander werden die Unterschiede mit der 
Zeit sich wohl ganz verlieren. Trotzdem fühlt sich der russische 
Ansiedler bedeutend erhaben über den Kamtschadalen und spricht 
our mit Verachtung von letzterem. 

11. Apr. In Werchne-Kamtschatsk war der Fluss schon vom 
Eise frei und wurden wir in drei zusammengebundenen Kähnen an 
das andere Ufer gesetzt. Die Kähne oder Batts verfertigen die 
Eingeborenen aus dem Stamme von Pappeln oder Weiïden, aus eï- 
nem Stück. Sie sind sehr leicht und dauerhaft, aber es gehôrt 


288 


grosse Geschicklichkeit dazu mit denselben zu fahren, da sie keinen 
Kiel haben und demzufolge leicht umkippen. 

Gegen Mittag erreichten wir den Kamtschadalen-Ostrog Sche- 
romskoje, 34 Werst von Werchne-Kamtschatsk, Kkonnten aber 
nicht bis zu den noch 32 Werst weiter liegenden Ostrog Pu- 
schtschinskoje gelangen, da wir in der Tundra vollstäindig vom Wege 
abgekommen waren und auch anhaltendes Schneetreiben uns zur 
Abwechselung wieder einmal zwang ein Schneelager aufzusuchen. 

12. Apr. Von Puschtschinskoje aus verengte sich das Thal des 
Kamtschatka-Flusses ganz bedeutend und während wir nach 25 Werst 
dasselbe ganz verliessen, wandten wir, immer südlich haltend, uns 
der Wasserscheide der beiden grôssten Flüsse der Halbinsel, dem 
Kamtschatka-Flusse und der Bolschaja zu, welch letztere in das 
ochotskische Meer mündet. Die Passhôhe beträgt wenig über 1000! 
und führt nach dem Kamtschadalen-Ostrog Ganalskoje, an der Bystraja, 
dem bedeutendsten, rechten Nebenflusse der Bolschaja. — Die 
die Passhühe einfassenden Bergrücken waren nur mit Betula Ermanni 
bewachsen; sie bildet hier nie Wald. 

13. Apr. Trotzdem, dass wiederum viel Schnee gefallen, leeten 
wir doch über 80 Werst zurück, passierten zuerst den Ostrog Mal- 
kinskoje und während der Nacht erreichten wir noch den Ostrog 
Natschikinskoje. 

14. Apr. Von Natschikinskoje führte der 40 Werst betragende 
Weg nach dem letzten Kamtschadalen Ostrog Korjäkskoje direkt 
nôrdlich und von hier aus brachten uns weitere 20 Werst nach 
der von Russen bewohnten Niederlassung Starij-Ostrog, der letzten 
Station vor Petropawlofsk. 

15. Apr. 40 Werst trennten mich heute nur noch von meinem 
Endziele und war es gerade an einem Sonntage in der Mittags- 
stunde, als ich das so lang ersehnte Petropawlofsk erreichte.—Ueber 
5,000 Werst von Jakutsk waren unter den unsäglichsten Anstren- 
gungen und Enbehrungen zurückgeleot und verliess ich mit einem 


aus tiefster Seele kommenden Gott sei Dank meinen Schlitten. 


289 


Bei dem damaligen Gouverneur Peter Prokofiewitsch Chami- 
koff fand ich die freundlichste Aufnahme und erwartete ich nun 
mit grosser Sehnsucht das Erwachen des Frühlings. — Volle zwei 
Monate musste ich mich aber noch gedulden, ehe ich an Excur- 
sionen denken konnte, da gegenwärtig der Schnee noch über 
2 Meter hoch lag und jegliche Kommunikation in Folge des Thau- 
wetters mit dem Innern der Halbinsel aufgehürt hatte. 

Da mir Petropawlofsk als Sammelterrain nicht günstig genug 
schien, hatte ich zu meinem Standquartier für den Sommer das 
weiter im Innern liesende Starij-Ostrog auserwählt, von wo aus 
ich sowohl das zur Küste der Awatscha-Bai sich senkende Ge- 
biet, als auch die nordôstlich davon liegenden, hôheren Gebirge 
leichter erforschen konnte. 

Meiïine grossen Erwartungen auf eine reiche und interessante 
Ausbeute wurden immer weiter hinausgeschoben und erst gegen 
Mitte Juni zeigten sich die ersten Lepidopteren.—Während der nur 
6—7 Wochen betragenden, eigentlichen Sammelzeit fand ich ver- 
hältnissmässig wenig Arten. In grüsseren Mengen flogen nur Co- 
lias Palaeno var. Europomene, Lycaena Obptilete, Eumedon var. Fyl- 
gia, Melitaen Athalia var. Orientalis, Argynnis Euphrosyne, Ino, 
Erebia Embla var. Succulenta Alph. nova, Nemeophila Plantaginis 
var. Floccosa und Hadena Ferrago var. Terrago Alph. nova; alles 
andere trat mehr oder weniger nur vereinzelt auf.—Der Nachtfang 
mit der Lampe oder Honig war fast immer vergeblich und konnte 
ich nur durch Absuchen der Blumen ein geringes Resultat erzie- 
len.—Am meisten aber wurden meine Hoffnungen herabgestimmt, 
als ich zum ersten Male eine in voller Blüthenpracht stehende 
Alpenwiese betrat.—I[ch habe auf meinen vielen Reisen niemals eine 
herrlicher entwickelte und zahlreichere Flora angetroffen, wie hier 
in Kamtschatka. In einem ordentlichen Blüthenmeere wandernd, 
fand ich nur auf einer prächtigen, gelb und roth blühenden Lilie 
eine interessante Papilio Machaon Varietät, welche Herr Alpheraky 
als var. Kamischadalus nachstehend näher beschreibt.—Ebenso wa- 

19) 


290 


ren auch andere Insektenordnungen, wie Hymenopleren, Dipteren 
und Orthopteren, sehr schwach vertreten, ausgenommen der über 
das ganze palaearktische Gebiet verbreiteten gewôhnlichen Arten.— 
Mit der Coleopterenausbeute hatte ebenfalls keinen besseren Erfolg 
und muss ich annehmen, dass viele der in den Catalogen aufge- 
führten Carabus-Arten von Kamtschatka irrthümlich als von dort 
beschrieben wurden. Die Gründe, welche mich zu dieser Behaup- 
tung veranlassen, liegen in den klimatischen Verhältnissen, und ist 
es hauptsächlich die kolossile Feuchtigkeit, durch den jährlich in 
so grossen Massen eintretenden Schnee hervorgerufen, welche 
einer Entwickelung des ganzen Insektenlebens im Wege steht. 

Die Bevülkerung Kamtschatkas beträgt annähernd 6000. Reine 
Kamtschadalen wird es kaum 3000 geben und bewohnen dieselben 
die Westküste der Halbinsel und dann das Thal des Kamtschatka- 
Flusses. Auf dem Kamtschatka-Gebirge an der Westküste leben 
einige Hundert Lamuten, ein tungusischer Volksstamm, welcher 
auch im ochotskischen Kreise und westlich vom Flusse Kolima, 
im Gouvernement Jakutsk, sein Wanderleben führt. Der übrige 
Theil der Bevülkerung besteht aus im Norden der Halbinsel woh- 
nenden Korjäken und im Süden zum Theil aus Nachkommen der 
seit 200 Jahren eingewanderten oder richtiger zur Explorierung hierher 
gesandten Kosaken und Promischlenikij oder Jäger, vielfach mit 
kamtschadalischen Blute vermischt, und aus wenigen russischen 
Kaufleuten. 

Die kamtschadalische Sprache wird nur noch fast ausschliesslich 
an der Westküste und nôrdlich von Kljutschefskoje bis Kitschiga 
gesprochen. Südlich von Kljutschefskoje wird überall russisch ge- 
sprochen. 

Die Einwohner leben fast nur von Fischfang und der Jagd. Im 
Winter (bis Monat März) beschäftigen sie sich mit der Jagd auf 


Zobel, die in den letzten Jahren durchgängig 20 Rubel kosteten. 
Das Frühjahr und der Herbst wird der Jagd auf Bären gewidmet, 


welch letztere hier massenhaft vorhanden sind, denn es wurden noch 


291 


im Jahre 1890 über 2000 Felle auf den Markt gebracht und rech- 
net man dazu noch dieselbe Anzahl Felle geringer Qualität, welche 
die Bewohner der Halbinsel zum eisenen Bedarf verwenden, so kommt 
eine ganz stattliche Zifler heraus. Die Monate Juni, Juli und Au- 
gust gehôren dem Fischfange und der Heuernte. Von Fischen sind 
hauptsächlich zu nennen der Ketà (Salmo lagocephalus), aus dem 
erôsstentheils die Jukola bereitet wird; dann Tschawytscha (Salmo 
orientalis), eine ganz vorzügliche Lachsart; Gorbuscha (Salmo gib- 
bosus) und der Kisutsch (Salmo sanguinolentus). Um die Fische zu 
fangen werden zur Laichzeit, wo sie in ungeheuren Mengen strom- 
auf ziehen, die Flüsse mit sogenannten Sapors, das sind hôülzer- 
ne Gitterwerke abgesteckt, welche je nach der Breite des Flusses, 
zwei oder drei Oefinungen enthalten, die aber in 10—15/ langen, 
aus Holzstiben hergestellten Netzen münden und aus denen die 
Fische keinen Ausweg mehr finden. Drei bis viermal täglich 
werden dann die Netze geleert und die Fische nach dem Ostrog 
gebracht, wo sie sofort von Weibern und Kindern geschlachtet 
und zum Trockenen an der Luft aufgehangen werden. Als grosse 
Delikatesse wird von Alt und Jung der Kopf von den frisch 
gefangenen Lachsen, ohne jegliche Zuthat, geschätzt, welche An- 
sicht mir anfangs Grauen einflôsste, aber nach Ueberwindung des 
ersten Wiederwillens doch meinen Beïfall fand. 

Wilde Rennthiere (Cervus tarandus) sind ausser im Norden 
nicht zahlreich vertreten. Auf den hôheren Bergen ist sehr häufig 
das Bergschaf (Ovis nivicola) zu finden. Hasen und Wôlfe kommen 
überall vor, letztere seltener. Birk- und Auerhühner giebt es in 
grossen Mengen, ebenso sind Schneehühner, im Norden hauptsäch- 
lich, massenhaft vorhanden. Wildgänse, Schwäne und Enten sind 
über die ganze Halbinsel in verschiedenen Aïrten ebenfalls äusserst 
zahlreich verbreitet. Von anderen Vogelarten sind die bemerkens- 
werthesten: Kuckuck, Rabe, Bachstelze, Schnepfe, Bekassine, Adler, 
Stôsser, Uhu, Specht etc. etc. 

Während merkwürdigerweise bis jetzt nicht das Vorhandensein 


* 


292 


von Schlangen und Frôschen nachgewiesen werden konnte, fand 
ich ganz vereinzelt einige Eïdechsen (Lacerta agilis L.). 

Angebaut werden in Kamtschatka vornehmlich Kartoffeln, welche 
sehr gut gedeihen, ebenso wie andere Knollengewächse, als Rettige, 
Rüben etc; Getreide hingegen, sehr wenig und in geringer Qua- 
litit, gedeiht nur in Kljutschefskoje. Als wichtiges Nahrungsmittel 
dienen noch die Wurzelknollen von Fritillaria Sarana, einer Li- 
lienart. 

Der bedeutendste Fluss der Halbinsel ist der Kamtschatkafluss, 
der über 700 Werst lang und sehr wasserreich ist. Er entspringt 
im Süden der Halbinsel unter dem 54. Breitengrade, läuft dann di- 
rekt nôrdlich bis zum 56!/2 Grad, wendet sich in rechtem Winkel ôst- 
lich und ergiesst sich bei Nischnij Kamtschatsk ins Behringsmeer. 
In das Behringsmeer ergiessen sich ausser dem Kamtschatka noch 
als bemerkenswerth: der Awatscha (in die Bucht von Awa- 
tscha), der Schupan, Kronoz, Osernoi, Uka, Cholulaja, Russakowa, 
Karaga etc. Die hauptsächlichsten Flüsse, die sich in das ochotski- 
sche Meer ergiessen, sind: Bolschaja, Kiktschik, Worofskaja, Kom- 
pakoff, Krutogorowa, Oglukamena, Itscha, Sigikan, Morotschetsch- 
naja, Bjelogolowaja, Tigil und Lessnaja. — Alle diese Flüsse sind 
ebenfalls sehr wasserreich und werden im Juni, wenn der Schnee 
zu schmelzen anfängt, zu reissenden Strômen. 

Ausser einer Menge kleinerer Seen giebt es nur drei grôssere, 
im Norden der Pallanskaja, südlicher der Kronozker-See und dann 
auf der Südspitze der Halbinsel, in der Nähe des Cap Lopatka, 
der Kurilsker-See. 

Das Kamtschatka-Gebirge, von den -Kamtschadalen, Korjäken 
und Tschuktschen Steingebirge (teinup oder teinupketi) genannt, 
zieht sich, vom Cap Lopatka unter 54°4! nôrdl. Br. und 154°22/ 
ôstl. L. von Gr. anfangend, bis zum Anadyr unter dem 65. Brei- 
tengrade hin, gewissermassen durch den Kamtschatka-Fluss in eine 
ôstliche und westliche Gebirgskette getheilt, welche Theïlung sich 
streng durch die ganze Halbinsel fortzieht.—Es giebt kein zweites 


nn 29e) 


Land, welches so reich an Vulkanen, thätigen und erloschenen, 
wie Kamtschatka ist, und wird die Zahl derselben auf 38 angege- 
ben. Als hôüchster und imposantester steht der Vulkan Klju- 
tschefskaja mit einer Hôhe von 16,765! unerreicht da. Andere im 
Jahre 1890 thätige Vulkane waren der 12,800! hohe Uschkinskaja, 
der Kronozkaja 10,600', der Sschiweljutsch 10,5$4!, der Awatscha 
8,700/, Schupanowa 8,854", der Wiljutschinskaja 7,060!, der Tolba- 
tschinskaja 8,300' und ausser einigen kleineren der 11,860! hohe 
Korjäkskaja, den K. v. Ditmar im Jahre 1851 mit Massigin von 
Starij-Ostrog aus vergeblich zu besteigen versuchte, während es 
mir am 28. Aug. 1890 gelang mit Gregorij Stepanowitsch Massigin, 
dem Sohne des Führers des Herrn v. Ditmar, unter grossen Be- 
schwerden seinen Gipfel zu erklimmen. 

Da meine Lepidopterenausbeute in Starij-Ostrog sich in letzter 
Zeit trotz schônsten Wetters nicht mehr lohnend erwies, hatte ich 
eine Besteigung des Korjäkskaja Vulkan geplant und ebenso wie 
Herr v. Ditmar mit dem alten Massigin, hatte auch ich viel Ueber- 
redungskunst nôthig, um Gregoriÿ Massigin, der als bester Jäger 
und Bergsteiger bekannt war, als Führer zu gewinnen. Von einer 
Vergütung für seine Begleitung durfte ich gar nicht sprechen, doch 
gelang es mir endlich seine Zusage zu erhalten und sofort ging es 
auch an die wenig umständlichen Vorbereitungen, Lebensmittel für 
s—6 Tage, gute Fussbekleidung, Waffen und ein kleines Zelt waren 
unsere ganze Ausrüstung. Nachdem am Nachmittag des 26. Aug. 
drei Pferde eingefangen waren, setzten wir noch am Abend über den 
Awatscha-Fluss, um am frühesten Morgen ohne Aufenthalt auf- 
brechen zu kônnen. Sehr dichter Birkenwald und das ôftere Pas- 
sieren kleiner Nebenflüsschen des Awatscha war einem schnellen 
Vorwärtskommen sehr hinderlich und mussten wir hauptsächlich 
die ausgetretenen Bärenpfade benutzen, um 20 Werst zurückzulegen, 
wo wir an einem kleinen Flüsschen das Nachtlager aufschlugen. Die 
ganze Nacht wurde ein mächtiges Feuer unterhalten, um die hier 


zahlreichen Bären uns vom Leibe zu halten. 


294 


Am 27. Aus. waren wir sehr früh aufgebrochen und führte 
uns unser Weg anfangs durch herrlichen Birkenwald, bis wir in 
ein Tundragebiet gelangten, in dem überall Rennthiergeweihe in 
Mengen herumlagen, Ueberbleibsel früherer Jagden. Da der Weg 
gut und hauptsächlich trocken, gelangten wir schon in den Nach- 
mittagstunden an den Fuss des Korjäkskaja. Schmetterlinge schienen 
in diesen schônen Jagdgebieten gänzlich ausgestorben zu sein und 
gelang es mir nur einige Argynnis Pales var. Arsilache zu erbeu- 
ten. Coleopteren fehlten gänzlich. Gegen Abend konnten wir uns 
noch bis auf 250 Schritt an einen Tabun Bergschafe (Ovis nivicola) 
von 8 Stück heranschleichen, kamen aber nicht zum Schuss, da 
wir ihnen nicht geven den Wind ankommen konnten. 

28. Aug. Recht heftiger Ostwind trieb uns schon am frühesten 
Morgen aus dem kleinen Lagerzelte uud als ich ins Freie trat und 
mich von dicken Nebelwolken umhüllt fand, glaubte ich anfangs 
nicht, dass unser Plan, den Vulkan zu besteigen, gelingen würde. 
Massigin aber, mit den hiesigen Witterungsverhältnissen vorzüg- 
lich vertraut, war frohen Muthes und sagte mit vollster Sicherheit 
voraus, dass der Ostwind mindestens zwei Tage anhalten würde 
und wir ruhig den Aufsties antreten kônnten. Die Nebelschicht la- 
gere nur in den niederen KRegionen, während der Vulkan selbst 
vollständig frei daliege. Nachdem wir die Pferde in der Nähe eines klei- 
nen Wässerchens, wo es hinreichend Futter gab, lang angekoppelt 
hatten, traten wir um 7 Uhr Morgens unsern Marsch an. Nicht 
10 Schritt weit konnte man sehen, aber Massigin, welchen seine 
Jagden schon oft hierher geführt, wusste sich mit staunenswerther 
Ortskenntniss in dieser fôrmlichen Dunkelheit zurecht zu finden. 
Um unsere Kräfte zu schonen, wurde gleich von vornherein ein 
gleichmässiger Schritt eingehalten und nach 2'/2 Stunden hatten 
wir das Nebelmeer passiert und die entzückendste Aussicht bot 
sich uns dar. Unter uns wogte der Nebel auf und ab, während rings- 
herum alle Bergspitzen im hellsten Sonnenlicht dalagen. Wir be- 
fanden uns 4000! über dem Meerespiegel, an der Südwestseite des 


295 


in voller Pracht vor uns liesgenden Kraters und hielten nun -Rath, 
von welcher Seite der Anstieg begonnen werden sollte. Von uns 
aus schien es ganz unmôglich, da es zu steil war, während wiederum 
von der Nordseite ungeheure Eis- und Schneefelder den Anstieg 
erschwert hätten und wir daher kurz entschlossen uns der südlichen 
Seite zuwandten. Mächtige Steinblôcke, sowie ungeheure Massen 
von Schutt und Steingerüll und das fortwährende Ueberschreiten 
kleiner, von der Kraterwand herabstürzender Bäche, liessen uns 
aber bald zu der Einsicht kommen, dass wir die Südwand heute 
nicht erreichen, aber dann auch nicht weiter kommen würden und 
wagten wir es nun auf gut Glück von der Südwestseite aus em- 
porzuklimmen. Immer an dem Rande eines schmalen Schneefeldes, 
welches sich zwischen den vielen Längsrippen von erstarrter Lava 
dahinzog, aufwärts steisend und uns nur hôchst selten einige Mi- 
nuten Ruhe gônnend, wurde es immer steiler und steiler. Fort- 
während lôsten sich kleinere oder grôssere Steine, in ungeheuren 
Sätzen in die Tiefe springend und uns gewissermassen zur grôssten 
Vorsicht mahnend. Zweimal stellten sich uns auch anscheinend 
unüberwindliche Hindernisse, hohe, senkrechte Felswände in den 
Wege, doch gelang es uns mit vieler Mühe in den Felsenrissen 
weiter zu steigen. Mich schauderte, als ich meinen Begleiter zuerst 
hinaufklettern sah und mich abwendend, dauerten mir die nächsten 
10 Minuten eine Ewigkeit, bis ich einen Laut von oben hôürte. 
Einander beizustehen war ganz unmôglich; jeder musste sich auf 
seine eigene Kraft verlassen. Die zum Theil losen, zersprunge- 
nen Felsen boten nur wenig Halt. Jeder Vorsprung, worauf man 
seinen Fuss setzen wollte, musste erst auf seine Festigkeit hin 
untersucht werden. Ein einziger Fehltritt hätte einen Sturz von 
3—4000! zur Folge gehabt. Als wir nach Ueberwindung der 200! 
hohen Felswand oben glücklich zusammentrafen, gestanden wir uns 
gegenseitig, welche Angst einer um den andern ausgestanden 
hatte. Ein zweites, eben solches Hinderniss, wurde schon leichter 


überwunden und hatten wir nun noch ca. 1200! bis zum Gipfel des 


296 


Vulkans. Der Aufstieg wurde immer steiler, doch hatten wir jetzt 
festen Untergrund und mussten wir nur auf die plôtzlich auftre- 
tenden, äusserst heftigen Windstôsse achten, welche uns von unse- 
rem luftigen Standpunkte herunter zu blasen drohten. Nur durch 
festes Anklammern und Niederlegen auf das zackige Gestein konnte 
man sich halten. Die Luft war jetzt so klar, als ob man den Kra- 
terrand mit der Hand erreichen kônnte, aber wir mussten sehr oft 
kurze Zeit ausruhen, da das Athmen recht beschwerlich wurde. 
Aeusserst hindernd waren uns jetzt auch unsere Gewehre, welche 
wir aber nirgends zurücklassen konnten, da an einen Absties auf 
demselben Wege durchaus nicht zu denken war. Unmittelbar unter 
dem Kraterrande angekommen, mussten wir uns nôrdlich wenden, da 
uns die Gase gefährlich zu werden drohten. Ebenso war das Gehen auf 
einer weichen, lehmartigen, mit Lava und Schwefel vermischten, brei- 
artigen Masse, äusserst anstrengend. Unter dem Kraterrande fortschrei- 
tend, hatten wir in kurzer Zeit den nordwestlichen, hôchsten Punkt des 
Vulkans erreicht und der ganze innere Kessel lag vor unsern erstaunten 
Blicken. Von unserem Standpunkte aus war der Kessel hôchstens 
70 —80o! tief. Der Querdurchschnitt von Nordwest nach Südost 
betrug ca. 150!, während der Längsdurchschnitt 300! betragen 
mag, in einem Winkel von 400 abfallend, auf der südwestlichen 
Seite freiliegend. Im Kraterkessel selbst gaben nur zwei grôssere 
Trichter, 8—10! hoch, kolossale Rauchwolken, kerzengrade auf- 
steisend und sich erst in bedeutender Hôhe ausbreitend, von sich. 
Ebenso stiegen aus einer grossen Anzahl kleinerer Trichter, ich 
zählte 41, und überall aus rissartigen, kaum sichtbaren Oeflnungen, 
fortwährend Rauchsäulen auf, welche uns aber, da wir konstanten, 
äusserst heftigen Ostwind behielten, nicht gefährlich werden 
konnten. 

Bis jetzt hatten wir, da wir in fortwährender Bewegung ge- 
blieben waren, noch gar nicht gemerkt, wie empfndlich kalt es war 
und erst als ich einige Notizen machen wollte, um sie hier nieder- 
zu legen, wurde ich gewahr, dass meine Hände ganz erstarrt wa- 


297 


ren. Mit Noth und Mühe konnte ich nur schreiben, dass ich heute 
mit Massioin, als die ersten, den Korjäksker Vulkan bestiegen. Meine 
Barometerberechnung zeigte die Hôhe des Vulkans auf 11,800! an, 
während nach den letzten trigonometrischen Messungen seine Hühe 
14,700’ beträgt. Das Papier verwahrte ich dann in einer Selters- 
flasche, welche ich an einem leicht zu bemerkenden Orte unter 
übereinander geschichteten Lavablücken niederlegte. Während dieser 
Zeit hatte Massigin eine 8! hohe, mitgenommene Stange, woran 
er ein grosses, weisses Tuch gebunden, unmittelbar daneben in 
einer Spalte befestiet und zur Sicherheit auch mit Lavablôcken 
umgeben, 

Ein längeres Verweilen gestattete uns die zunehmende Kälte 
nicht und stiesgen wir jetzt auf der Nordseite bergab. Hindernisse 
stellten sich uns hier gar nicht in den Weg und auf Schutthalden, 
immer springend und rutschend, erreichten wir auch in einigen 
Stunden die anfangs so gefürchteten Schneefelder. Auch diese wur- 
den leicht passiert, da sie sich nicht so steil erwiesen, wie wir ver- 
muthet hatten und waren wir um halb 9 Uhr, bei vülliger Dunkel- 
heit, wieder auf 3000! Hôhe angekommen. Hier fanden wir einige 
verdorrte Zwergkiefern und konnten uns an einem kleinen Feuer 
etwas erwärmen. Bald aber war das Feuerungsmaterial zu Ende 
und um 1 Uhr Nachts tappten wir noch im Dunkeln langsam und 
vorsichtig die letzten Abhänge hinunter. Um $ Uhr Morgens waren 
wir wieder bei unserm Lagerplatze angelangt. 

Nur 9 Stunden hatten wir gebraucht, um von unserm Lager 
aus diesen mächtigen, vulkanischen Kegel zu ersteigen, während der 
Rückweg mit Abrechnung des kurzen Aufenthaltes gegen 7 Stun- 
den in Anspruch genommen hatte. 

29. Aug. Bis gegen Mittag wurde den ermüdeten Gliedern Ruhe 
gégônnt; dann wurden die vôllig durchlaufenen Stiefel (Torbassà) 
nothdürftig ausgeflickt und am Nachmittag der Rückweg angetreten. 
Massigin, welcher nicht gern ohne Jagdbeute nach Hause kommen 


wollte, führte mich noch auf ein ihm bekanntes Jagdgebiet, doch 


298 


kamen wir nicht zum Schuss, trotzdem, dass wir mehrere Male 
Bären sahen. Die Nacht war wieder sehr stürmisch. Unser kleines 
Zelt brach immer wieder über uns zusammen, sodass wir es schliess- 
lich gar nicht mehr aufrichteten und ruhig darunter liegen blieben. 

30. Aug. Heute übernachteten wir an einem kleinen See 
(Bärensee) mitten in der Tundra. Da wersteweit im Umkreise 
kein Wasser vorhanden ist, kommen während der Nacht und am frü- 
hen Morgen massenhaft Bären hierher um zu trinken und zu ba- 
den. Wir wagten daher nicht in unserm Zelte zu schlafen, sondern 
verfertigten uns auf drei zusammen stehenden Erlenbäumen eine 
sichere Lagerstatt (Labaschu), während in unmittelbarer Nähe ein 
grosses Feuer die ganze Nacht unterhalten wurde. Es war eine 
unheimliche Nacht, da wir gegen 20 der braunen Gesellen in unse- 
rer Nachbarschaft zählten, oder vielmehr in der stockfinsteren 
Nacht nur hôrten. Am meisten waren wir um unsere Pferde be- 
sorgt, welche sich immer loszureissen suchten. Es gelang uns 
nur einen einzigen Bär schwer zu verwunden, welcher dann im 
nahen Cederngebüsch lag. 

31. Aug. Heute passierten wir wieder den schon erwähnten hert- 
lichen Birkenwald, konnten aber nicht bis Starij-Ostrog gelangen 
und waren nochmals gezwungen an einem Flüsschen eine erhôhte 
Lagerstätte aufzusuchen, wiederum von allen Seiten von Bären 
beunruhigt. 

1. Sept. Früh 10 Uhr kamen wir wieder in Starij-Ostrog an, 
beglückwünscht und bewundert von sämmtlichen Einwohnern 
des Ortes. 

Die Zeit meiner Abreise von Kamtschatka war unterdessen 
immer näher gerückt, dagegen Mitte September das letzte Schiff den 
Hafen von Petropawlofsk verlasst und so reiste ich auch den andern 
Tag nach meiner Rückkehr vom Korjäksker Vulkan nach 
Petropawlofsk zurück. Zwei Tage hatte ich nur noch Zeit, um 
mein Gepäck in Ordnung zu bringen und mich bei den so 


vielen gewonnenen Freunden zu verabschieden. 


29,920 


Die ganze Bevôlkerung von Petropawlofsk hatte sich auf dem 
der russisch-amerikanischen Pelzkompagnie gehürenden  Dampfer 
Alexander eingefunden. Das Verabschieden wollte kein Ende neh- 
men und nur mit grosser Mühe gelang es dem Kapitain das 
Schiff endlich frei zu bekommen. Mit wirklich traurigem Herzen 
schied auch ich von dem mit Unrecht so verschrieenen Lande, 
wo ich so viel treue und herzensgute Menschen kennen ge- 
lernt hatte. 

Der Dampfer Alexander hatte Petropalowfsk am 4. Sept. ver- 
lassen und am 7. Sept. langten wir auf der Behringsinsel an, wo 
ich im Hause der Kotikkompagnie sehr freundlich aufgenommen 
wurde. Der Alexander bhatte sich nur einige Stunden auf der 
Behringsinsel aufgehalten und ich erwartete hier den 64-tonnigen 
Schooner Lcon, ebenfalls der Kompagnie gehôrend, während wel- 
cher Zeit ich die interessante Insel nach verschiedenen Richtungen 
durchstreifte. 

Am 4. Oct. endlich kam der Leon an und noch am selben 
Tage wurde die 42 Tage dauernde, äusserst stürmische Fahrt über 
den grossen Ocean nach San Francisco angetreten, von wo aus ich 


dann über New-York und Bremen nach Petersburg zurückkehrte. 


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LEPIDOPTEREN AUS KAMTISCHATKA 


gesammelt von O. HERZ, 


bearbeitet von $S. ALPHERAKY. 


. Mein Freund Herr Dr. G. Sievers, Ehrenmitglied der «Russi- 
schen Entomologischen Gesellschaft», hatte die Liebenswürdigkeit 
nachstehende Arbeit in’s Deutsche zu übertragen, wofür ich ihm 
hiermit meinen besten Dank abstatte. 


Papilio Machaon L. var. Kamtschadalus Alhp. Tab. XIV, fig. 1. 

Varietas statura modica velque parva, brevius caudata, fasciis 
nec non nervis nigris constrictis (colore flavo-ochraceo magis dilatato), 
posticae disco  flavo-ochraceo latiori externe rotundato margini postico 
fere parallelo. 

P. Machaon v. asiatica Mén. Enum. Corp. anim. Mus. Imp. Ac. Scient. 
Petrop. pars I. p. 70. 

Hanc varietatem celeberrimus  Ménétriés cum opposita ei var. 
asiatica false conjunxit, quo magnae confusionis reus. 

Zum Aufstellen dieser Diagnose dienten mir sowohl etwa 20 
Exemplare, die Herr Herz gesammelt, als auch zwei Stücke aus 
der Sammlung: des verstorbenen Dr. Fixsen, der sie von Méné- 
triés selbst unter dem unrichtigen Namen v. asiatica Mén. erhalten 


hatte. Das eine dieser Fixsen’schen Stücke befindet sich jetzt in 


302 


der Sammlung des Erlauchten Herausgebers dieser «Mémoires». 
Ausserdem hatte ich Gelegenheit mich zu überzeugen, dass in der 
Sammlung der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften zu 
St. Petersburg unter der Etiquette v. asiatica Mén. nur zwei Exem- 
plare der Form aus Kamtschatka vorhanden; diese sind vôllig iden- 
tisch mit den von H. Herz gesammelten Stücken und halte ich es 
für angezeist, diese Form, unter dem Namen v. Kamitschadalus, 
besonders zu beschreiben. 

Sowohl die Exemplare der Akademie der Wissenschaften, als 
auch die der Fixsen’schen Sammlung sind im Juli von Wosnessen- 
sky gesammelt worden. Auffallend ïst es, dass ich in der Samm- 
lung der Akademie unter der Etiquette v. asiatica Mén. keine 
Exemplare vom Himalaya vorfand, nach denen doch zweifelsohne 
diese Varietät aufgestellt,—auf die die Beschreibung von Ménétriés 
vollständig passt. Es ist mir ganz unbesreiflich, wie Méneétriés beim 
Aufstellen der Diagnose der Himalaya-Form behaupten kann, dass 
dieselbe auch in Kamtschatka vorkomme, dass er diese beiden For- 
men überhaupt vereinigt. Es genügt ein Vergleich der Diagnose 
von Ménétriés (1. c.) mit der meinigen von v. Kamischadalus, um 
sich zu überzeugen, dass die Formen von Kamtschatka und dem 
Himalaya in diametral entgesgengesetzter Richtung vom Typus ab- 
weichen und dass es daher unmôglich, dieselben unter einem Na- 
men zu vereinigen. Ménétriés Beschreibung der v. asiatica ent- 
spricht in der That manchen Exemplaren aus dem Himalaya, u. A. 
der bei Gray (Lep. Ins. of Nepaul p. 6, t. 3, fig. 1) abgebildeten 
Form, den aus Thibet (Tatsien-lu) stummenden Exemplaren u. s. w. 
Auch ein 9, das ich im Thian-Schan gefangen, kônnte ohne Be- 
denken zu der. v. asiatica Mén. gezogen werden, doch ist es für 
diesen letzten Fundort nicht als konstante Varietät, sondern als 
zufällige Aberration aufzufassen. 

Ehe ich zur ausführlichen Beschreibung der Kamtschatka-Form 
übergehe, môchte ich noch die Frage über die Variabilität der 


Species Machaon innerhalb ihres Verbreitungsgebiets berühren. 


303 


Fast überall, wo P. Machaon L. vorkommt, zeigt derselbe eine 
grosse Tendenz individuell zu variiren, sowohl in Bezug auf Grôsse 
und Form der Flügel, als auch hinsichtlich der Färbung und der 
Vertheilung derselben auf den Flügeln und dem Kôrper, zumal auf 
dem Hinterleib. An einem und demselben Fundort finden wir nicht 
selten sowohl Exemplare mit stark gebogener Costa der Vorder- 
flügel und zugespitztem Apex, wobei der Aussenrand unterhalb der 
Spitze mehr oder weniger ausgebuchtet ist, —als auch Stücke, de- 
ren Aussenrand fast ganz gerade, ja in seltenen Fällen sogar ein 
wenig gebog2n ist, in Folge dessen der Apex nicht zugespitzt er- 
scheint. Durch Kombination dieser verschiedenen Verhältnisse 
variirt die Form der Flügel bis ins Unendliche und ici: glaube, es 
wäre keine leichte Aufgabe, sowohl an manchen mitteleuropäi- 
schen, als auch an den meisten centralasiatischen Fundorten zwei 
Exemplare von absolut gleicher Flügelform zu finden. Berücksich- 
tigt man zudem noch die Verschiedenheit in der Färbung, die 
Breite oder Grüsse der einzelnen Flecke, sowohl der schwarzen 
als der gelben, der blauen Beschuppunge auf der schwarzen Binde 
der Hinterflügel, u. s. w., so dürfte sich selbst unter Tausenden 
von Exemplaren keine vüllige Identitiät nachweisen lassen. Es ist 
nicht ausser Acht zu lassen, dass auch das Verhältniss zwischen 
Vorder- und Hinterflügeln unendlich mannigfaltig ist, und dass da- 
durch die Aufgabe, gleiche Exemplare zu constatieren, noch bedeu- 
tend erschwert wird. Sogar aus einer und derselben Brut gezogene 
Stücke weichen stark von einander ab. Hinsichtlich der Grundfär- 
bung, die bald blasser, bald gesättigter ist, finden wir auch grosse 
Manniefaltigkeit, doch fällt dieser Unterschied weniger in die Au- 
gen, als der der Zeichnung und der Form der Flügel. Was die Grüsse 
anbetrifit, so findet man sowohl an Exemplaren aus Mitteleuropa, 
als auch an solchen von Centralasien die grüssten Unterschiede; 
nebeneinander fliegen nicht selten Stücke, deren Grüsse um mehr 
als das Doppelte differiert. Als typische Exemplare für Mittel- und 
Nord-Europa sind daher solche zu betrachten, die, wenn auch diffe- 


304 


rierend hinsichtlich der Grôsse, der Flügelform, Zeichnung, Fàr- 
bung und sogar der Länge der Schwanz-Anhänge, dennoch durch 
keine scharfen Kennzeichen von einander unterschieden sind. 
Unter solchen typischen Exemplaren finden sich ganz selten sehr 
abnorme Individuen, die sich in aufflallender Weiïse durch irgend 
ein Merkmal von den übrigen unterscheiden, wie z. B. melanoti- 
sche Exemplare u. s. w., die man als zufillige Abweichungen 
(Aberrationen) zu betrachten pfleet und die nicht nur an und für 
sich von hohem Interesse sind, sondern die unzweïfelhaft auch 
dazu berufen sind, einst Licht zu werfen auf die Verwandschaft 
einiger amerikanischen Formen mit unserem europäischen Machaon. 
Solche Aberrationen haben aber für meine gegenwärtigen Betrach- 
tungen weit weniger Bedeutung, als einige wenn auch weniger 
prägnante Abweïichungen vom Typus, die jedoch an einigen Stellen 
des Verbreitungsgebiets der uns beschäftigenden Art als konstante 
Varietät auftreten, Solche njehr oder weniger konstante Racen 
giebt es in der That in manchen Gegenden; sie zeigen weniger 
Tendenz zum Variren, als beispielsweise der Machaon von Mittel- 
Europa. Betrachten wir einige dieser Formen, z. B. Exemplare von 
Machaon I. Gen. von der Insel Sicilien, bekannt unter dem Namen 
ab. (var.) Sphyrus Hb. Diese Form zeichnet sich durch grosse 
Widerstandsfähigkeit aus; die meisten Stücke,—alle aus Sicilien— 
die ich gesehen, unterschieden sich wenig von einander und gli- 
chen sehr der Abbildung von Hübner. Unterdess erfahren wir von 
verschiedenen Autoren, dass die IL. Generation in Sicalien nicht 
nur sehr verschieden von Hübner’s Typus, sondern auch bedeutend 
weniger konstant ist. 

Eine andere noch ausgeprägtere Form, die sich in derselben 
Richtung vom europäischen Typus entfernt, wie die var. Sphyrus, 
ist die recht konstante Form aus Syrien. An dieser Form bemerken 
wir, ausser den schmäleren Flügeln und sehr schmalen Schwänzen, 
dass der gelbe Discus der Hinterflügel sehr verschmälert wird 
durch die schwarze Binde, die fast durchweg die verdickte schwarze 


_305 


Querader berührt. Da in Folge dessen der gelbe Diskus nach 
Aussen sehr geradlinig begrenzt erscheint (was beim richtigen 
Sphyrus Hb. nicht stattfindet), so entsprechen derartige Exemplare 
fast ganz der kurzen Beschreibung der var. Asiatica Mén. und sind 
noch charakteristischer, als die ebenangeführte Abbildung Gray’s, 
die doch als die eigentliche v. Asiatica Mén. anerkannt werden 
muss. Wie wir später sehen werden und wie es schon jetzt aus 
einem Vergleich meiner Diagnose der var. Kamischadalus mit dem 
Syrischen Machaon erbellt, bilden diese beiden Formen die entge- 
gengesetzten Extreme. Ein weiterer Fundort, wo wir gleichfalls 
eine sehr konstante Form vorfinden, ist die indische Provinz Sik- 
kim. Die dortige Form zeigt eine bedeutende Entwickelung der 
schwarzen Färbung, das Gelb ist ein anderes, die Schwänze sind 
kurz; auch ist sie dadurch sehr bemerkenswerth, dass der orange 
Analflecken von dem beim gewôhnlichen Machaon anliegenden 
blaubeschuppten Flecken durch eine schwarze Lunula getrennt 
wird. Diese Form ist sehr konstant und verdient durchaus einen 
besonderen Namen. Moore war vollständig berechtigt sie P. Sikki- 
mensis (Journ. As. S. Beng. p. 47. 1884) zu benennen, doch un- 
nützerweise räumt er ihr Artenrechte ein. Dass P. Sikkimensis 
nicht identisch mit der v. Asiatica Mén. ist, erhellt daraus, dass 
Ménétriés nichts von der schwarzen Lunula erwähnt, die die ro- 
then Analflecke der Hinterflügel von oben begrenzt, während er 
einige Zeilen hüher, auf derselben Seite, dieses Kennzeichen zur 
Charakteristik seiner P. Machaon v. Californica anführt.— Wie kon- 
stant und ausgezeichnet die Form von Sikkim auch sein mag, so 
finden wir doch unter einigen Stücken aus Thibet Uebergänge, 
charakterisiert durch kurze Schwänze und durch die erwähnte 
schwarze Lunula über den rothen Analflecken, wie dessen im 
V. Bande dieser «Mémoires» p. 61, bei Besprechung der von Prze- 


walsky aus Thibet gebrachten Stücke, Erwähnung geschieht *). 


*) In diesem Bande haben wir diese Form als var. Montanus Alph. benannt. 
20 


306 


Ohne uns länger bei der Form aus Korea, der var. Hippocrates 
Feld., aufzuhalten, die einerseits sich bekanntlich auszeichnet durch 
ihre bedeutende Grôsse, andrerseits durch die geringe Beständig- 
keit in der IL. Generation,-—-wie es ein kleines, in der Sammlung 
des Grossfürsten befindliches & aus Korea, ein typisches Stück 
der v. Asiatica Mén., darthut—wollen wir wieder zu unserer var. 
Kamtschadalus zurückkehren. Nach dem mir vorliegenden Material 
gehôrt diese Form zu den aller konstantesten und zweifellos gab 
es weder jemals, noch wird es in Kamtschatka jemals eine Form 
geben, die der von Ménétriés gegebenen Beschreibung v. Asiatica 
entspräche. Das kleinste &, das wir von der var. Kamischadalus 
erhielten, hat eine Flügelspannung von 53 mm., das grüsste—von 
67 mm.; die Flügelspannung der 9 9 beträgt 63 - 67 mm. 

Der Hinterrand der Vorderflügel ist fast gerade, fast niemals 
concav, wie es so häufñg bei typischen europäischen Stücken der 
Fall ist. 

Die Färbung der ganz frischen Exemplare ist ein tief gesättig- 
tes Goldgelb, wie es bei keïner anderen Machaon-Race vorkommt; 
denn das Gelb der ab. Aurantiaca Spr. hat einen anderen Ton, 
der sich nur schwer bezeichnen lässt, den wir aber bei manchen 
Stücken der var. Sikkimensis Moore -wiederfinden. Es ist môglich, 
dass das Gelb der var. Kamischadalus zum Theil desshalb den Ein- 
druck einer anderen Nuance macht, weil es einen bedeutend grôs- 
seren Theil des Flügels einnimmt. In der That wird bei dieser 
Race die schwarze Färbung durch das Gelb sehr zurückgedrängt, 
so diss die schwarze Binde zwischen dem Discus und der gelben 
Submarginal-Fleckenbinde bedeutend schmäler ist, als bei allen 
übrigen Varietäten von Machaon. Beim kleinsten unserer & à ist 
die Breite dieser schwarzen Binde auf den Hinterflügeln, unter der 
Ader IV, auf 1/4 mm. reducirt; ein anderes &, dessen schwarze 
Binde von allen Exemplaren am breitesten ist, zeigt an der ent- 
sprechenden Stelle eine Breite von ungefähr 4 mm., die $ 9 — 
eine solche von ungefähr $ mm. Trotz der grôsseren Ausdehnung 


entire 


der gelben Färbung sind dennoch die Adern, besonders die der 
Vorderflügel, ebenso breit schwarz bestäubt wie die der typischen 
europäischen Stücke. 

Die blauen Flecke der Hinterflügel sind bedeutend reducirt und 
verschwinden bei zwei Stücken fast vollständig. Bei einigen Exem- 
plaren tritt diese Tendenz zum Verlôschen in der Richtung zum 
Vorderrand auf. Bei gewissen Exemplaren sind dennoch diese 
Flecke auf simmtlichen Intercostal-Flichen vorhanden, wenn auch 
sehr reducirt durch das sie umgebende Schwarz. An der Basis sind 
die Vorderflügel reichlich mit goldgelben Schuppen bestreut, in 
demselben Maasse, wenn nicht mehr, wie bei manchen Stücken 
der ab. Centralis Ster. Der rothe Fleck im Analwinkel der Hinter- 
flügel ist klein, und wird meïstens von oben durch eine blaue 
Lunula, zuweilen aber auch, bei Exemplaren, deren Gelb des Anal- 
randes sehr tief hinunterreicht, einfach durch Schwarz begrenzt. 

Zum Abbilden dieser (geographischen) Race aus Kamtschatka 
haben wir ein Exemplar gewählt, dem die Mehrzahl der erhalte- 
nen Stücke am meisten gleicht. Erwahnen will ich nur, dass andere 
Exemplare, wenn auch in derselben Richtung, so doch bedeutend 
mehr, als das abgebildete g, vom typischen Machaon abweichen*). 

Die Schwänze der Hinterflügel sind eher kurz, oder von mitt- 
lerer Länge, wenn auch nicht kürzer als bei manchen der süd- 
asiatischen Racen angehürenden Stücken. 

Dieselben Merkmale, die die Oberseite der var. Kamtschadalus 


kennzeichnen, finden sich auch auf der Unterseite. Bei manchen 


*) Herr S. H. Scudder hat, in den Proceed. Bost Soc. Nat. Hist., Band XII. 
1868—1869, einen Pap. Aliaska beschrieben, den er mit Zolicaon B. vergleicht. 
Von den für P. Aliaska angegebenen Merkmalen scheinen einige recht gutauf 
unseren Æamtschadalus zu passen und ist, môglicher Weise, die nordamerika- 
nische var. Aliaska eine der letzten nahestehende Form des Machaon, was leider 
ohne die Thiere in der Natur zu vergleichen, nicht zu entscheiden ist. Wir 
glauben aber nicht, dass diese zwei Machaon-Varietäten sich als vôllig identisch 


erweisen werden, wie nahe sie sich auch kommen môgen. 


308 


Stücken berührt das Gelb des Diskus der Hinterflügel, unterhalb 
der Rippen, die gelben submarginalen Mondflecken, während es bei 
anderen sich denselben nur bedeutend nähert. 

Alle Exemplare sind von Herrn Herz im Juli und Anfang Au- 
gust gesammelt worden. Meiner Meïnung nach flieet im Kamtschat- 
ka, während des ganzen dort so kurzen Sommers, nur eine Gene- 
ration. Kaum gestattet die Kürze des Sommers, nicht nur dieser 
Aït, sondern auch allen anderen dort vorkommenden Rhopaloce- 
ra, mehr als eine Generation. 

Uebergangsformen zur Kamtschadalus habe ich unter den vielen 
zum Vergleich herangezogenen Formen nur unter den Exemplaren 
vom Wilui (Gouv. Jakutsk) finden kôünnen, die zwei Jahre früher 
auch von H. Herz. gesammelt wurden.  Jedenfalls würde ich un- 
fehlbar jedes Exemplar aus Kamtschatka unter sämmtlichen Machaon- 
Formen von Europa, Asien, Sibirien auf den ersten Blick unter- 
scheiden. Ich hoffe, dass die Abbildung auf T. XIV, auch anderen 


Lepidopterologen diese Môglichkeit gestatten wird. 


Parnassius Delius Esp. var. Corybas F. v. W. 

Parnassius Corybas F. v. W. Entom. de la Russie IE, p. 242, tab. VL, fig. 1,2 © . 

Ménétriés. Parnassius Phoebus F. forma Kamtschatica Mén. Schrencks Reïsen 
u. Forsch. im Amurlande, p. 13. 

Ménétriés. Parnassius Phoebus F. forme d. Var. Corybas F, v. W. I. c., p. 13. 

Ménétriés. Parnassius Intermedius. Cat des Lép. de l’Acad. Descript. p. 72. 
M 108 pro parte. 

Boisduval. Speciès Général., p. 39). 

Honrath. Berl. Ent. Zeit. Bd. XXVI. 1882, p. 179—180. Parnassius Delius 
v. Corybas. 


NB. Nomen Corybas F. v. W. a Erschoff (ltin. Fedischenko) 
errore P. Discobolo Alph. nec non P. Honrathi Stgr. datum fuit. — 
P. Discobolus errore ut varietas Corybantis descriptus ab Alpheraky 
fuit (Horae Soc. Ent. Rass. IS8I, p. 349). 

Der Urheber der ganzen Konfusion, die hinsichtlich des P. Co- 
rybas EF. v. W. aus Kamtschatka besteht, war des Autor dieser Art, 


0 


d. h. Fischer v. Waldheim, der in seiner Beschreibung anführt, dass 
auf dem Thorax dieser Art ein rother Fleck vorhanden, während 
auf der von ihm beigefügten Abbildung dieser Fleck nicht existiert, 
Aber wenn auch F. v. W. in Folge einer freilich schwer zu erkli- 
renden Ursache von dem Vorhandensein eïnes rothen Fleckens über- 
zeugt war, so wäre des Uebel immer noch nicht so gross, wenn 
Boisduval in seiner Species Général nicht nur diesen Fleck nicht 
geleugnet hätte, sondern sogar noch hinzufügt: «thorax marqué sur 
le milieu d’une tache d’un rouge vermillon», und zwar — «Kam- 
tschatka. Coll. Boisd»! Die Bekräftigung dieses augenscheinlichen, 
wenn auch schwer zu begreifenden Irrthums durch einen so her- 
vorragenden Entomologen, wie Boisduval stets einer war und blei- 
ben wird, ist unverzeihlich, um so mehr, da in seiner Sammlung, 
ein solches Stück, mit rothem Flecken auf dem Thorax, nie vor- 
handen gewesen ist. 

Durch die Bestätigung dieses verhängnissvollen Irrthums Fischers 
v. Waldheim von Seiten Boisduvals wurde für alle späteren Ento- 
mologen die Frage, was eigentlich P. Corybas sei, ungemein schwie- 
rig, wenn auch der Glaube an das Vorhandensein einer Parnassius- 
Art mit einem rothen Flecken mitten auf dem Thorax schon 
längst bei ihnen erschüttert war.—Ohne von N. Erschoff und mir 
zu reden, die die Turkestaner Discobolus für Corybas hielten und 
darüber leider in ihren Arbeiten Mittheilung machten, wuchs die 
Konfusion immer mehr, so dass auch Grum-Grshimaïlo (Mém. s. 1. 
lépid T. IV., p. 174 et sq.), in Hinblick auf diesen ominôsen ro- 
then Flecken, vorschlägt, den Namen Corybas F. v. W. vollstän- 
dig zu ignorieren, wie ich es Horae S.E. R. L XVI, p. 349 (1881) 
bereits befürwortet hatte. 

Es ist mir hôchst erwünscht, dass ich jetzt in der Lage bin, 
etwas Definitiveres über diesen Schmetterling aus Kamtschatka zu 
sagen, der, wie wenig andere, so viel Kontusion und Zweiïfel und 
auch unnütze Arbeit allen den Lepidopterologen, die sich mit dieser 


Frage befassten, verursacht hat. 


310 


Es liegt mir eine ansehnliche Suite vorzüglicher Exemplare dieses 
Schmetterlinges vor; sie wurden sämmtlich von Herrn Herz in 
Kamtschatka, im Juli & August 1890 gefangen. 

Der Delius von Kamtschatka steht den typischen Exemplaren 
aus den Schweizer Alpen am nächsten und zwar in so hohem Grade, 
dass manche Stücke derselben von den letzteren nicht zu unter- 
scheiden sind.—Durschnittlich ist die Grüsse der Stücke von Kam- 
tschatka etwas geringer, und kommt derjenigen kleiner Schweizer 
Exemplare gleich. «Der schwarze Fleck am Tnnenrande der Vorder- 
flügel», auf dessen Vor- oder Abhandensein Ménétriés grossen Werth 
zu lesgen scheint (Ménétriés Schrenck’s Reisen, p. 12—14) und der 
in der That bei der Mehrzahl der Delius v. Intermedius aus Cent- 
ral-Sibirien nicht auftritt, findet sich fast immer bei den Exemplaren 
aus Kamtschatka und ist bei fast allen © @ roth gekernt. Die Fär- 
bung der Flügel ist in beiden Geschlechtern ziemlich veränderlich, 
sie variirt zwischen weiss mit gelblichem Anfluge und einem ziem- 
lich gesättigten Weissgelb, wie ich es bei europäischen Stücken nie- 
mals beobachtet habe. Die karminrothen Flecke der Hinterflügel 
einiger Stücke sind viel schmäler schwarz umrandet, als die der 
meisten Schweizer Exemplare; doch ist dies nicht immer der 
Fall. Diese Flecken sind bei den 99 gewüôhnlich viel grüs- 
ser und da sie auch in der Regel keinen weissen Mittel- 
punkt haben, so erscheinen sie weit greller und treten mehr her- 
vor, als bei den europäischen Stücken. Wie es scheint, kommt es 
nur selten vor, dass die ® $ auf den Vorderflügeln drei rothe sub- 
costale Flecken haben, die in der Weise aneinandergereiht, wie es 
die früher citierte Abbildung bei Fischer v. Waldheim zeist; unter 
sômmtlichen 9 @, die wir erhielten, zeigen nur zwei derselben 
diese Eigenthümlichkeit. 

Bei manchen 9 @ sind die Flügel, und zwar vorwiegend die 
Vorderflügel, ziemlich dicht mit grauen Schuppen bestreut, niemals 
jedoch in dem Maasse, wie bei gewissen $ 9 der var. Intermedius 
vom Irkut, deren Flügel fast so vollständig schwarz bestäubt sind 


wie die von Parn. Discobolus ab. Nigricans Stgr.—Be manchen 
Stücken beider Geschlechter sind die Flecken nicht karminroth, son- 
dern Vermillonroth oder sogar ockerfarben. Dennoch zeigt kein 
einziges Stück so ockergelbe Flecken, wie sie mehr oder weniger 
häufig bei anderen Parnassius-Arten auftreten. 

Bei den $ Q, die einen ïintensiv weissen Flügelgrund haben, 
sind die rothen Flecke meistens weiss gekernt, wie bei den Stücken 
aus den Schweizer Alpen. 

Man ersieht aus diesen Bemerkungen, dass von allen den Unter- 
scheidungs-Merkmalen, die dieses oder jenes Exemplar von Delius 
aus Kamtschatka zeist, auch nicht ein einziges konstant ist und dass 
viele Stücke, namentlich unter den & 4, sich durch nichts vom ge- 
wôhnlichen europäischen Typus unterscheiden, es sei denn durch 
etwas geringere Grôüsse. 

Die Race vou Kamtschatka, die ohne Anstoss zu erregen den 
Namen var. Corybas beibehalten kann, sei es auch nur um die Heimath 
des Insekts zu bezeichnen, scheint keine Tendenz zu haben, nach der 
Richtung der Form Sedakovii Mén. zu variiren, wie das in deutli- 
cher Weise die var. {ntermedius von den Ufern des Irkut zeist. Bei 
den 3 & dieser letteren fehlen häufñg die rothen Flecke der Hinter- 
flügel vollständig und sind durch kleine schwarze Punkte ersetzt, 
von denen hôchstens der subcostale hier und da einige rothe Schup- 


pen in seiner Mitte zeist. 


Pieris Napi L, var. Bryoniae O. 


H. Herz brachte eine grôssere Anzahldieser Art. Die & 4 unter- 
scheiden sich nicht von den g & aus den Theiïlen der europäi- 
schen Alpen, wo die @ $ die Form von Bryomiae O. zeigen, doch 
fehlt ihnen meïstens der dunkle Punkt auf den Vorderflügeln. Die 
& $ aus Kamtschatka sind durch nichts von eigentlichen europäi- 
schen Bryoniae @ © unterschieden und nur bei einigen derselben 
ist die ockergelbe Färbung der Flügel intensiver, dunkler, als bei 


sewôhnlichen europäischen Stücken. Keinen Lepidopterologen würde 
es gelingen, den Fundort von untereinander gemengten Bryoniae 
@ $ aus Kamtschatka und aus den Alpen zu bestimmen. Dieses 
Faktum ist um so auflälliger, als zwischen Europa und Kamtschatka 
Varietäten vorkommen, die beträchtlich sowohl von typischen euro- 
päschen P. Napi, als auch von der Form Bryoniae abweichen. 
Unter diesen abweichenden Formen sind besonders charakteristisch 
die var. Ochsenheimeri Ster. und diejenige, die ich im J. 1879 aus 
* dem Thian-Schan mitgebracht und in meiner Arbeit «Lépidoptères 


du district de Kouldjà» näher besprochen habe. 


Anthocharis Belia Cr. var. Orientalis Bremer. Tab. VI, 
Menu 0, EG 

Bremer. Lepid. Ost. Sib., p. 8, n. 19. Anthocharis Belemida Hb. var. 
Orientalis Brem. 

Anthocharis Tagis Hb. Ménétriés Lép. de la Sib. Or., p. 17. 

Diese Form, die im Juli und August in Kamtschatka gesammelt 
wurde, ist, wie es sich jetzt herausstellt, charakteristisch auch für 
das ganze Nord-Ost-Sibirien. Die Sammlung S. K. Hoheït enthält 
Stücke vom Wilui und vom Witim. Zuerst wurde sie von Schrenck 
in Kamtschatka gefunden. So ist der Zweïfel Dr. Staudingers, ob var. 
Orientalis Brem. in der That zur Gattung Anthocharis zu stellen ist, 
(Mém. s. L. lép. vol. VI, p. 142, Anmerkung), vôllig unbegründet. 
Antb. Belia var. Orientalis Brem. ist sehr veränderlich. Im Allge- 
meinen nähert sich diese Form. hinsichtlich der Oberseite, der 
nordindischen var. Daphalis Moore und der var. Pulverulenta Chr; 
durch die Anlage und den Charakter der Zeichnung und Färbung 
auf der Rückseite der Hinterflügel steht sie der var. Ausonia nahe.— 
In Bezug auf die Grüsse steht diese Form durchschnittlich allen 
diesen Varietäten nach und nur 39 & von Kamtschatka, vom Mo- 
nate August, haben die Grüsse grosser Belin Exemplare. Doch 
diese 3 ® sind so verschieden von allen andern Stücken aus 
Kamtschatka und vom Wilui, dass ich es für angezeist halte, sie 


besonders zu beschreiben. Wie ich schon erwähnte unterscheiden 
sie sich durch ihre Grüsse, da sie eine Spannung der Oberflügel 
von 38, 39 und 42 mm. zeigen, während die Spannweiïte aller 
übrigen Exemplare zwischen 33 und 3$ mm. schwankt; ausserdem 
ist die Oberseite der Flügel dicht mit dunklen Schuppen bestreut. 
Beim grôssten ® ist die Mittelzelle dicht, und der Theil zwischen 
dem Punkte am Ende der Mittelzelle und der Spitze des Flügels und 
von hier abwärts bis zur nerv. IT noch dichter mit dunklen Schüpp- 
chen besäet. Nur ein weisser Fleck, dem jedoch auch dunkle Schüpp- 
chen beigemengt, hebt sich hier an der Costa selbst, vor dem Apex, 
vom dunklen Grunde ab, und zwar an derselben Stelle, an welcher 
er auch bei allen Varietäten dieser Art besonders scharf hervortritt. 
Ausserdem sind, wie bei gewühnlichen Belia, Daphalis, Pulverulenta 
u. À., auch die Franzen an den Ausgangspunkten der Adern weisslich. 

Bei dem anderen @ sind die dunklen Schuppen noch weiter 
verbreitet über die Oberfliche der Vorderflügel, doch sind sie we- 
niger dicht gesäet und desshalb erscheinen die Flügel weniger dun- 
kel. Bei diesem © ist die dunkle Bestäubung besonders verbreitet 
auf den Hinterflügeln, so dass nur wenig grosse schmutzig-gelbliche 
Flecken bleiben. 

Beim dritten ® sind die Vorderflügel fast normal, die hinteren 
dagegen dunkler als bei allen übrigen, mit Ausnahme der beiden 
eben erwähnten. 

Am Auffallendsten ist bei diesen dunklen @ 9 die Unterseite der 
Hinterflügel; sie ist durchweg mit grünen und schwarzen Schuppen 
bedeckt, so dass der weisse Grund sehr eingeengt und nur in Ge- 
stalt von wenigen kleinen Flecken hervortritt. Solche Flecken fin- 
den sich besonders lings des Aussenrandes, an den Rippen, ausser- 
dem einer an der Costa und 2 und 3 kleine Punkte in der Mittel- 
zelle und auf der Querrippe. Doch diese weisen Flecke und Punkte 
sind bei den drei Exemplaren nicht gleichmässig vertheilt, was 
übrigens bekanntlich bei allen Stücken dieser Gruppe von Anthocha- 


ris vorkommit. 


314 


Das die var. Orientalis Brem. ein Verbindungsglied zwischen 
Belia und der nordamerikanischen Ausonides Luc. ist, scheint un- 
zweifelhaft, wenigstens nach den in der grossfüsstlichen Sammlung 
aus Amerika vorhandenen Stücken. 

Liest man aber das, was Edwards in seinem vorzüglichen Werke 
«The Butterflies of North-America» über die Veränderlichkeit die- 
ser letzteren Art, besonders der Färbung der Unterseite ihrer Hin- 
terflügel sagt, so erscheint es sehr wahrscheinlich, dass manche 
amerikanischen Ausonides kaum oder garnicht von manchen Orien- 
talis aus Kamtschatka zu unterscheiden sind. 

In diesem Bande erscheint die Abbildung und Christophs Be- 
schreibung der var. Orientalis vom Wilui, die mit der von Exem- 
plaren aus Kamtschatka fast vôllig übereinstimmt. 

Ich halte es für angezeigt, hier eines sehr grossen, in der gross- 
fürstlichen Sammlung befindlichen Anth. Belia & aus Armenien 
(Ordubad) zu erwähnen, bei welchem der Punkt in der Mitte der 
Vorderflügel mit dem Apical-Flecken durch einen breiten schwarzen 
Streif verbunden und von den weissen Rippen V und VI durch- 
schnitten ist; hierdurch erhält das Exemplar ein sehr auffallendes, 
eigenthümliches Ansehen.—Sowohl diese merkwürdige Aberration, 
als auch die oben angeführten drei dunklen ® $ aus Kamtschatka 
deuten darauf hin, dass diese Art eine Tendenz hat nach dieser 


Richtung hin abzuändern. 


Colias Palaeno L. var. Europ o mene ©. (var? Orientalis. 
Ster. Iris. Bd. V, p. 310 —312). 

Ich ziehe es vor, alle 64 &, die Herr Herz aus Kamtschatka 
mitgebracht, zur var. Europemene zu ziehen, da ich sie von Exem- 
plaren aus den europäischen Alpen nicht unterscheiden kann. Mir 
liegen eine Menge von Exemplaren aus verschiedenen Gegenden des 
nôrdlichen Sibiriens vor, und ich glaube, dass Niemand im stande 
wäre, sie von den Stücken aus Kamtschatka zu unterscheiden.—-Die 


IS 


Le) 


Thatsache selbst, dass gerade diese und nicht die blasse Form von 


Palaeno L. in Kamtschatka flieot, ist von grossem Interesse. 


Chrysophanes Phlaeas L. var? Americanus D’Urb. 
D’Urban. Canad. Nat. I, p. 246. 


Das einzigste Männchen wurde am 16/28. Juli gefangen. Von 
der Oberseite betrachtet unterscheïdet es sich durch nichts von der 
var. Eleus F.; der Unterseite nach, deren schwarze Punkte in Folge 
breiterer weisser Einfassung viel greller erscheinen, gehôürt es zur 
var. Americanus d’Urb.—Im Grunde genommen ist dieser Unter- 
schied so geringfügig, dass er kaum einer Berücksichtigung verdient. 
Am nächsten steht das Stück aus Kamtschatka den Exemplaren vom 
Wilui. Nach Strecker (Lep. Rhopal. et Heter., p. 91) besteht das 
Unterscheidungsmerkmal von v. Americanus in der helleren und 
crelleren Färbung der Unterseite der Hinterflügel, was das Stück 


aus Kamtschatka nicht gerade besonders zeiot. 


Lycaena Argus L. var. Melissa Edw. 
Trans. Amer. Ent. Soc. Vol. IV, p. 346 (1873). 


H. Strecker. Lep. Rhop. and Heter. etc. 1872, p. 88, Tab. 10, fig. 8, 9. 
Leider ist von Herrn Herz nur ein @ dieser Art gefangen 


25. Juli 


worden, und zwar am . 
6. August 


— Anfangs war ich lange im Zwei- 


fel, zu welcher der vielen Varietäiten von L. Argus ich dieses Stück 
zichen sollte; wenn auch unbedingt zu Argus L. gehôrend, so unter- 
scheidet sich doch dieses 9 von allen anderen, die aus den ver- 
schiedensten Fundôrtern in der Sammlung des Grossfürsten enthal- 
ten sind, durch eine breite deutliche Binde, die längs des Aussenrandes 
der Flügel verlauft.—Weder an europäischen, noch an asiatischen 
Exemplaren hatte ich dergleichen je beobachtet und erst als ich in 
der nordamerikanischen Fauna nachsah, fand ich, dass das © aus 
Kamtschatka zu L. Melissa Edw. gehôre und sich fast gar nicht von 


den 39 @ aus Californien, die in der Sammlung des Grossfürsten 


316 


vorhanden, unterscheide. Der einzige Unterschied zwischen den ® @ 
aus Asien und Z. Melissa besteht eben nur in der Deutlichkeit und 
Breite der braunrothen Einfassung auf den Vorderflügeln; die Rück- 
seite jedoch gleicht vüllig derjenigen mancher hellgefärbten Stücke 
aus Central-Asien, oder gar solcher aus Süd-Russland. So liegt mir 
ein Exemplar von L. v. Planorum Alph. aus dem Thian-Schan vor, 
in Bezug auf die Unterseite vollständig identisch sowohl mit den 
Stücken aus Kalifornien als auch mit dem aus Kamtschatka. Gleich- 
falls unterscheiden sich fast garnicht von Melissa einige Exemplare 
aus Persien, die ich wenigstens von der v. Hypochiona KRbr. nicht 


trennen kann. 


Lycaena Optilete Knoch (an var. Sibirica Ster. Iris. V. 
1092 RD 317) 

Die von Herrn Herz mitgebrachten Stücke haben scheinbar ein 
wenig kleinere Punkte auf der Unterseite der Flügel, hinsichtlich 
ihrer Grôsse oder sonstiger Merkmale unterscheiden sie sich nicht 
vom Typus. 

Mir scheint, dass die unter dem Namen v. Cyparissus Hb. be- 
kannte Form aus Lappland einfach als Synonym von Oprileite an- 
gesehen werden muss, da sie sich von letzterer durchaus nicht un- 
terscheidet; auch scheint mir, der Beschreibung nach, die von Dr. 
Staudinger nur als wenig charakteristische Form aufgestellte var. 


Sibirica kaum einer Abtrennung zu bedürfen. 


Lycaena Eumedon Esp. var. Fylgia Spnbre. 

Diese Lycaena scheint, mit Rücksicht auf die bedeutende Anzahl 
gesammelter Exemplare, sehr gemein in Kamtschatka zu sein. Sehr 
interessant ist das Faktum, dass alle Exemplare, ohne Ausnahme, 
ohne weïissen Längsstreif auf der Unterseite der Hinterflügel sind, 
d. h. zur Form Fylgia Spnbrg. gehôren, die bisher an anderen 
Plätzen nur als zufällige Aberration und zwar recht selten zugleich 


mit der typischen Form gefunden wurde. Wie es scheint, nimmt 


Ses 0 


die Häufigkeit der Form Fylgia nach Nord-Osten zu, denn schon 
unter den ÆEumedon von Irkutsk, Witim, Wilui und Kentei kommt 
diese Form viel häufiger vor, als im Westen. Im Amurgebiet ist 
dennoch diese Form bisher nicht gesammelt worden, wie ich auch, 
trotz des reichlichen Vorkommens der typischen Form, dieselbe 
nicht bei Kuldscha beobachtet habe. 


Lycaena Orbitulus Prun. var. Wosnesenskii Mén. Tab. 
XIVe 

Enum. Corp. Anim. pars IL p. 95. T. IV. fig. 6. 

Die Varietät aus Kamtschatka ist hinsichtlich ihrer Grôsse sehr 
veränderlich; im Allsemeinen übertrifft sie in dieser Beziehung die 
grôssten Repräsentanten dieser Art aus dem europäischen Gebiet. 
Die Farbung der 4 4, die einen wenig scharf hervortretenden Cen- 
tralpunkt auf den Vorderflügeln haben, steht derjenigen der v. 
Aquilo B. aus Labrador am nächsten, auf der Unterseite jedoch un- 
terscheidet sie sich von allen bekannten Varietäten von Orbitulus, 
durch Erweiterung der weissen Flecken der Hinterflügel und durch 
die breiten weissen Ringe, die die schwarzen Punkte der mittleren 
Reïhe der Vorderflügel umgeben. Die. Punkte sind hier aber nicht 
so scharf und schwarz, wie bei Orbitulus und seinen bekannten Va- 
rietäten. Obgleich die beiden gelblichen (orange) Punkte vor dem 
Rande der Hinterflügel zwischen den Rippen nicht so deutlich und 
grell, wie bei den letzteren sind und eine Tendenz zum Verlôschen 
zeigen, so sind sie doch an allen von Herz gesammelten Stücken 
bemerkbar und nur bei einen kleinen @ sind sie nicht orange, son- 
dern grau, wie die allgemeine Grundfarbe des Flügels. — Dieses 
kleine 9, das auf der Unterseite alle Unterscheidungsmerkmale mit 
den übrigen Stücken von Wosnesenskii aus Kamtschatka gemein hat, 
ist auf der Oberseite ungemein ähnlich manchen 9 $ des L. Phe- 
retiades Ev; sie gleicht ihr nicht nur durch die dunkelschief- 
rige Färbung, sondern auch durch die Querreihe weissli- 


cher Punkte, die sich schräge hinter dem Centralpunkte der Vorder- 


318 


flügel hinzieht; dieser letztere ist auch von einem weissen Ringe um- 
zogen. Nach der Zeichnung bei Ménétriés glichen die Exemplare, 
die Ménétriés beschrieben, diesem 9.— Ménétriés erwähnt nicht, 
welchen Geschlechtes seine Originale waren doch lässt sich mit 
Gewissheit sagen, dass es $ $ gewesen sind. 

Die übrigen @ ® sind bedeutend grôsser, als das eben bespro- 
chene, und haben auch deutlich ausgeprägte weisse Flecken im Dis- 
kus der Vorderflügel; sie sind jedoch abgeflogen und haben ihr nor- 
males Colorit eingebüsst. 

In der Sammlung S. K. Hoheit befinden sich 39 $ von 
L. Orbona Gr. Gr. aus dem Gui-dui-Scha (Provinz Amdo), die 
von H-n Grum-Grshimaïilo in den Horae Soc. Ent. Russ. T. XXV. 
p. 452 beschrieben worden, die jedoch der Wosnesenskii so nahe 
stehen, dass ich zweifle, ob sie immer von einander zu trennen sind. 
Das mir vorliesgende Material ist leider zu ungenügend, .um diesen 
Zweifel zu lôsen. Die drei vorhandenen 9 9 von L. Orbona unter- 
scheiden sich von der L. Wosnesenskii aus Kamtschatka folgender- 
massen: 1) durch das Fehlen der weissen Fleckchen im Diskus der 
Vorderflügel (das Fehlen oder Vorhandensein dieser Fleckchen 
kommt häufg bei den $ ® von L. Pheretiades Ev. vor) und da- 
durch, dass der Centralpunkt nicht weiss eingefasst ist; 2) auf der 
Unterseite dadurch, dass die mittleren schwarzen Punkte grôsser, 
und dass auch auf den Hinterflügeln schwarze Punkte vorhanden, 
was bei keinem der Exemplare aus Kamtschatka der Fall ist.—An- 
deutungen solcher schwarzen Punkte finde ich bei $ $ von 
Wosnesenskii aus dem Wilui-Gebiet, und da das jeweilige Fehlen 
oder Auftreten dieses Merkmals bei den £ ® von Z. Pheretiades 
Ev., Orbitulus, v. Dardanus Frr. u. s. w. vorkommt, so ist es sehr 
wahrscheinlich, dass auch bei den Stücken aus Kamtschatka ähnliche 
Schwankungen stattfinden. 

Noch muss ich hinzufügen, dass bei der Form Orbona Gr. Gr. 
die orange Flecken auf der Unterseite der Hinterflügel etwas grôsser 
und deutlicher sind, als bei den typischen ÂWosnesenskii aus Kam- 


ao) 


tschatka. Wie wenig ein derartiges Merkmal ins Gewicht fillt, weiss 
jeder, dem eine grosse Anzahl Exemplare einer Art, von einem und 
demselhen Fundort, zur Bearbeitung vorgelegen. Sollten auch alle 
die erwähnten Merkmale konstant bei L. Orbona auftreten, so ist 
sie dennoch nur als eine schwach abweichende Form von Wosne- 
senskii zu betrachten. 

Ich halte es nicht für überflüssig anzuführen, dass die mir vor- 
liegenden & & von Orbitulus aus Kanada fast nicht zu unterchei- 
den sind von einigen europäischen Stücken und zwar von den Exem- 
plaren aus den Pyrenäen, deren Rückseite dunkel mit scharf accen- 
tuirter Zeichnung ist, während ein & aus Manitou (Colorado) den 
d d' aus den Pyrenäen entspricht, deren Unterseite blass ist. 

Eine etwas abweichende Form von Wosnesenskii findet sich in 
der Sammlung S. K. Hoheiït aus anderen, mehr westlichen Gebieten 
Sibiriens; doch schwerlich läisst sie sich von der Form aus Kamtschatka 


trennen und behalte ich mir vor, darüber speciell zu berichten. 


Lycaena Minima Euessl. 

Von dieser Art wurden im Juni und Juli 4 & & gesammelt. Die 
Unterseite der Flügel ist sehr hell, die Oberseite dagegen dunkel 
ohne jegliche blaue Schuppen bei 3 von den Stücken; nur beim vier- 
ten Stück ist an der Basis der Vorderflügel ein schwacher bläulicher 
Anflug bemerkbar. 

Der Dimension nach gehôrten die Stücke aus Kamtschatka der 


grossen Form an; ihre Spannweite ist 24—26 mm. 


Limenitis Lucilla F. var. Ludmilla HS. 

Die von Herrn Herz im Juli in Kamtschatka gesammelten Exem- 
plare stehen den von ihm im Wilui-Gebiet gefangenen am nächsten; 
beide Formen wiederum gleichen fast vollstindig den eïgentlichen 
transkaukasischen Ludmilla, die der fig. $46 von Herrich-Schäffer 
zu Grunde gelegen haben. Die Ludmilla von diesen drei Fundôrtern 


sind so typisch, wie ich sie von anderen nicht gesehen habe. 


320 


Diese letzteren zeichnen sich durch kleinere weisse Flecke und 
besonders durch eine schmale weisse Binde auf den Hinterflügeln aus. 

Dr. Staudinger hält die Zudmilla vom Altai für sehr typisch 
(Mëém. s. L lép. T. VI p. ), aber nach meinem Material, wie ich 
bereits erwähnte, scheint diese Form viel weniger charakteristisch, 
als die transkaukasische. Überhaupt scheint es für viele Stücke aus 
verschiedenen Gebieten Asiens unmôglich, sie mit Sicherheit zum 
Typus Lucilla oder zur Form Zudmilla zu ziehen; die Übergänge 
sind so allmählig, dass bei dem Mangel an scharf ausgeprägten 
Merkmalen zur Unterscheidung dieser beiden Formen es nur auf die 


persônliche Ansicht des Lepidopterologen ankommt. 


Vanessa Urticae L. var. Polaris Ster. 


Die Exemplare aus Kamtschatka müssen alle zu dieser Varietät 
gezogen werden, die sich bekanntlich von dem mitteleuropäischen 
Typus hauptsächlig dadurch unterscheidet, dass die schwarzen Flecken 
breiter und namentlich der über dem Innenrande der Vorderfügel 
befindliche verschwommen, ohne scharfe Kontouren ist. Die erste 
Hälfte der Hinterflügel ist bei der var. Polaris dunkler, als gewühn- 
lich beim Typus Urticae und besonders bei der südlichen Form var. 
Turcica Ster. Das eine & aus Kamtschatka zeichnet sich durch sehr 
helle Färbung der Vorderflügel aus; die rothbraune Farbe des grôs- 
seren Theiles der Aussenhälfte des Flügels ist bei ihm verdrängt 
durch dieselbe hellgelbe Färbung, die stets zwischen den schwarzen 


Subcostal-Flecken vorhanden. 


Anmerkung. Grapta Progne Cr. die von Ménétriés als am 
Wilui, von Staudinger in seinem Catalog als in Kamtschatka gefun- 
den angeführt wird, ist seitdem weder am Wilui, noch in Kam- 
tschatka gesammelt worden; es ist mehr als wahrscheïnlich, dass 


hier ein Irrthum vorliest. 


3 
© 
Ce 


Melitaea Athalia Rott. var. Orientalis Mén. Tab. XIV, 
HE 12) 6 No 

Mel. Parthenie var. Orientalis Mén. Schrenck’s Reise. IL. p. 23, tab. 2, fig.s 
(859). 

Das einzige Stück (das Original) dieser Form, das sich gegen- 
wärtig in der Sammlung des Zoologischen Museums der Akademie 
der Wissenschaften zu St.-Petersburg befindet, ist von mir eingehend 
untersucht worden. Dieses Stück ist von sehr mittelmässigem Erhal- 
tungszustande und gleicht vollstindig manchen der zahlreichen 
Exemplaren, die Herr O. Herz von Kamtschatka mitgebracht hat. 
Die von Ménétriés, L. c., gegebene Abbildung ist mehr als schlecht, 
während die, welche wir jetzt bieten, den Falter gut wiedergiebt. 
Wie alle Arten dieser Gattung zeigt auch die uns vorliegende 
grossen Hang zum Variren. Dennoch lässt sich die Race von Kam- 
tschatka stets durch die sehr hellen, gelbbraunen Fleckenbinden auf 
der Oberseite der Flügel erkennen; diejenige, die sich durch die 
Mitte aller Flügel zieht, so wie die submarginale, sind immer am 
hellsten. Wir bilden ein $ und die Unterseite eines & ab, und 
zWar Von einer Form, die unter den vorliegenden Stc ken am zahl- 
reichsten vertreten, während einzelne dunkler, andere heller gefärbt 
sind. Die Breite der weissen (weisslichen) Flecken am Hinterrande 
auf der Unterseite der Flügel ist für diese Varietät, die nur Kam- 
tschatka eigen ist, sehr characteristisch. 

Die var. Orientalis Mén. ist, trotz Allem, was der Autor auch 

 darüber sagen mag, zweifellos eine Form von Athalia Rott. wie 
ja das auch Dr. Staudinger in seinem grossen Catalog von 1871 
mit Scharfblick vorausgesehen hat. 


Argynnis Selene Schifr. 

Ich kann durchaus keinen Unterschied finden zwischen den euro- 
päischen Stücken und denen aus Kamtschatka. Der einzige Unter- 
schied zwischen dem Typus und der nordischen v. Hela Stgr. soll 


in der dunklen braunen Färbung der Flügel bestehen; doch ist der- 
21 


322 


selbe sehr gering, wie aus den Exemplaren der grossfürstlichen 
Sammlung vom nôrdlichen Norwegen und Lappland ersichtlich. 
Eins der Stücke aus Lappland unterscheïdet sich durchaus nicht 
von solchen aus Mittel-Europa. Unvergleichlich characteristischer 
ist die Form aus Korea, die von meinem verstorbenen Freunde 
Dr. Fixsen v. Dilutior Fxsn. benannt worden; sie ist weit heller, 
grôsser und hat auch viel grôssere schwarze Flecken auf der Ober- 
seite der Flügel. Dr. Staudinger behauptet (Mém. s. L. lép. T. VI), 
dass die Exemplare dieser v. Dilutior vom Amur nur wenig von 
europäischen Stücken verschieden sind. Dies mag schon sein und 
kann ich wegen zu geringem Material darüber nicht urtheïlen; wohl 
aber kann ich konstatiren, dass die Stücke von Korea von europäi- 


schen sehr verschieden sind. 


Argynnis Euphrosyne L. 

Wohi hätte man erwarten kônnen, dass in Kamtschatka nicht 
die typische Form, sondern eher die nordeuropäische var. Fingal 
Hrbst. vorkäme, und dennoch sind die Stücke aus Kamtschatka so 
gross, wie die grôssten solcher aus Mittel-Europa und durchaus 
nicht dunkler. Die Exemplare vom Wilui und Witim gehôren da- 
gegen unbedingt zur var. Fingal. Dieses Faktum mag sonderbar 
erscheinen, doch haben wir dasselbe unter den Schmetterlingen von 
. Kamtschatka auch für Parnassius Delius und Pieris Bryoniae nach- 
gewiesen. Nach der grossen Anzahl von gesammelten Exemplaren 
zu urtheilen, scheint diese Art in Kamtschatka sehr gemein zu sein. 
Ein sehr kleines ag (31 mm.) zeichnet sich durch sehr helle Färbung 


aus; auch die Unterseite ist so blass; beides habe ich früher nie 
beobachtet. 


Bemerkung. Als ich bei dieser Gelegenheit sämmtliche Euphro- 
syne der grossfürstlichen Sammlung durchsah, zog ich unwillkürlich 
auch die von Dr. Staudinger und mir beschriebene Arg. Hegemone 
zum Vergleich heran. In seiner Monographie des Genus Argynnis 


(Trans. Ent. Soc. London, 1889, p. 548) behauptet Elwes, dass 


323 


letztere Art näher zu Arg. Aphirape Hb. stehe, als zu Euphrosyne, 
mit der sowohl Dr. Staudinger, als auch ich sie vergleichen. Eine 
genaue Vergleichung der Unterseite vieler Hegemone mit Aphirape 
und Euphrosyne hat mich nun noch mehr überzeugt, dass wir voll- 
stäindig Recht hatten, Hegemone mit Euphrosyne zu vergleichen, und 
dass sie dieser weiït näher, als der Aphirape steht. Dennoch bin 
ich der festen Mcinung, dass Hegemone als selbstständige Art zu 
betrachten ist. Auch wiederhole ich das, was ich bereits in meinen 
«Lépidoptères du district de Kouldjà» ausgesprochen habe, dass die 
Form vom Thian-Schan bedeutend von der aus Turkestan (Samar- 
kand, Margelan) abweicht. Das beträchtliche Material, das Herr 
Grum-Grshimailo vom Nordabhang des Thian-Schan mitgebracht, 
gleicht den Stücken, die ich im Kuldscha-Gebiet gefangen, während 
alle von Herrn Herz bei Samarkand gesammelten Exemplare einer 
Varietät angehôren, bei welcher die schwarzen Randpunkte mehr 
oder weniger, aber stets in einander fliessen, und dadurch einen 


dunklen Rand auf simmtlichen Flügeln bilden. 


Argynnis Pales Schiff var. Arsilache Esp. 

Ein d& und 3 $ $, die im August gefangen wurden, gehôren 
der Unterseite und dem ganzen Habitus nach zu dieser Varietät, 
wobei jedoch zu bemerken ist, dass das eine @ die typische roth- 
braane Färbung der Oberseite hat, während die beiden anderen@ & 
so, wie einige grünlich gelbe Stücke dieser Art gefärbt sind, die 
den Namen Napaea Hb. führen. Die Unterseite dieser 2 $ & fällt 
auch vollständig mit der von europäischen v. Arsilache zusammen. 
* Zu dieser var. Arsilache gehüren auch zwei Pärchen aus dem Amur- 
Gebiet, die S. K. Hoheit von Herrn Dieckmann gesandt wurden. 
Sowohl Herr Graeser, als auch Dr. Staudinger sind der Ansicht, dass 
diese Exemplare vom Amur môglicherweise zur var. Lapponica Ster. 
gehôren; die mir vorliegenden Stücke widersprechen dieser Ansicht, 
da die Rückseite der var. Lapponica bedeutend schwächer gefärbt 


ist, als die wahre Arsilache. Die @ $ vom Amur sind etwas heller 
æ 


324 


rothbraun gefärbt und die schwarzen Flecke (Punkte) treten scharf 
hervor. 


Argynnis Thore Hb. var. Borealis Ster. 

Ein am 24. Juni (6. Juli) gefangenes & stimmt durch seine 
belle Färbung der Ober- und Unterseite vôllig mit einem & über- 
ein, das sich in der grossfürstlichen Sammlung unter dem Namen 
var. Uralensis Gr. Gr. in litt. befindet. 

Nach der Beschreibung Staudingers fliegen gerade solche Exem- 
plare in Lappland; die Stücke von v. Borealis aus dem Amur-Ge- 
biet und von Irkutsk sind bedeutend grôsser, als die lappländischen 
und die beiden eben erwähnten & & aus Kamtschatka und vom 
Ural. Diese beiden letzteren sind auch viel blasser auf der Unter- 
seite der Hinterflügel, als jene vom Amur und Irkutsk. 


Argynnis Ino Esp. var. 

Subtus alae posticae pallidiores, colore violaceo fere omnino velque 
omnino obliterato; ® $ supra non infuscatae. 

Die Exemplare aus Kamtschatka, wo diese Art scheinbar sehr 
gemein ist, sind von gewôühnlicher Grôsse und auf der Oberseite 
fast identisch mit europäischen, doch haben sämmtliche 9 $ weder 
so grosse schwarze Punkte, noch einen so dunklen Anflug wie die 
letzteren. Den Hauptunterschied von den europäischen Stücken zeigt 
die Form aus Kamtschatka auf der Unterseite der Flügel, die be- 
deutend blässer, mit sehr schwach ausgeprägter Zeichnung sind. 
Ausserdem ist die violette Färbung auf der Aussenhälfte der Hinter- 
flügel entweder garnicht oder nur spurenweïise vorhanden. Durch 
dieses letztere Merkmal nähert sich die Form von Kamtschatka am 
meisten der var. Clara Stor. aus dem Kenteigebirge (Staudinger 
Iris, v. V, 1892, p. 331), die, nach der Beschreibung, grôsser als 
europäische Stücke und deren & à greller gefärbt, während die & @ 
häufig oben dunkler sind und einen schwarzgerünlichen Anflug zeigen... 


Durch den Mangel an violetter Färbung weicht sie sehr von der 


Amur-Form var. Amurensis Stgr. (Mém. s. 1. lép. T. IT p. 146) 
ab. Dennoch kann ich mich nicht dazu entschliessen, der /no aus 
Kamtschatka einen besonderen Namen zu geben, da sie im Ganzen 


doch nicht genügend von der europäischen unterschieden. 


Argynnis Eugenia Ev. 
Ein sehr abgeflogenes, nicht grosses 4 wurde am 22 lTuni- 
gefangen. Es unterscheidet sich in keiner Hinsicht, weder von den 


Stücken vom Witim, noch von denen aus Irkutsk. 


Erebia Ligea L. var. Ajanensis Men. 
Ein & dieser hôchst unbedeutenden, kaum einen besonderen 
Namen verdienenden Form wurde im August gefangen. Es gleicht 


vollkommen den Stücken vom Amur. 


Erebia Embla Thnbre. var. Suceulenta Alph. nova 

Var. dilutior; in utroque sexu alis omnibus distinctius ocellatis, 
ocellis nigris (in & & caecis), laete lateque fulvescenti circumscriptis. 

Diese Varietäit wurde von Herrn Herz im Juli und August in 
bedeutender Anzahl gefangen. Bei simmtlichen & 4, ohne Aus- 
nahme, sind die schwarzen Augenpuncte sowohl der Vorder- als der 
Hinterflügel von bräunlich gelben Ringen umzogen, wodurch sie 
sich auf den ersten Blick wesentlich von den meisten Stücken aus 
Lappland und Petrosawodsk unterscheiden; bei diesen sind die Au- 
genpunkte der Hinterflügel häufig ganz unsichtbar und auf den 
Vorderflügeln sind die hellen Ringe um die Augen bedeutend schmäler 
und berühren sich gegenseitig nicht. Ausserdem ist auch die 
Grundfirbung der Flügel der Stücke aus Lappland und von Petro- 
sawodsk dunkler schwarzbraun, als bei der v. Succulenta. Auf der 
Unterseite der Hinterflügel hat die Form aus Kamtschatka in den 
meisten Fällen deutlichere Zeichnung und sowohl der Apicaltheil 
der Vorderflügel, als auch der Aussentheil der Hinterflügel ist mit 


einem stärkeren bläulich aschgrauen Anflug versehen, als bei typi- 


326 


schen Stücken aus Lappland, obgleich es zwar auch unter diesen, 
besonders den & @, Exemplare giebt, die eine gleiche Färbung zeigen. 
Auf diese Weise gleichen alle & & aus Kamtschatka auf der Ober- 
seite den hellsten 9 $ von ÆEmbla aus Lappland, und haben nur 
blinde, nicht mit weissen Mittelpünktchen versehene, Augenflecken. 
Obgleich die Exemplare vom Witim, vom Wilui und von Irkutsk, 
die in über hundert Stücken vor mir liegen, zwischen denen aus 
Lappland und von Kamtschatka zu stellen sind, so sind dennoch 
die bräunlich gelben Augenringe der Hinterflügel nie so breit, wie 
bei den Stücken aus Kamtschatka. Die allgemeine Färbung der © © 
aus Kamtschatka ist noch heller als die der & a; ausserdem sind die 
Augenringe noch breiter und vereinigen sich auf den Vorderflügeln 
meistentheils zu einem grossen gemeinsamen bräunlich gelben 
Flecken, der den ganzenAussentheil des Flügels einnimmt und ia 
dessen Mütte sich die schwarzen Augen befinden, von denen das 
obere, das aus zwei zusammengeflossenen schwarzen Flecken besteht, 
bald blind ist, zuweïilen, wie bei den typischen, lappländischen 
Stücken, durch zwei weisse Pünktchen belebt wird. Die Stücke vom 
Amur näbern sich sichtbar zuweilen auch der Form Succulenta, die 
dadurch um so auffallender, als sie ebenso wenig veränderlich zu 


sein scheint, wie die Form von Kamtschatka des sonst so variablen 
P. Machaon. 


Coenonympha Tiphon Rott. var. Mixturata Alph. nova. 
O1 20 min 

Var. inter. var. Isidem Thnbg. et var. Viluiensem Mén. media. 

Eine grôssere Anzahl dieser Varietät, im Juni und Juli gefangen, 
liegt mir vor. Dem allgemeinen Habitus nach und durch das fast 
vôllige Fehlen sowohl auf der Ober-als Unterseite, der Augen vor 
dem Rande, von denen, nicht einmal immer, nur ein weïssliches 
unter dem Apex vorhanden, —nähert sich diese Form der var. Isis 
Thnbre. Von den nordrussischen Stücken (incl. denen aus St.-Peters- 
burg) und solchen aus dem Tarbagataï — soweit sie in der Sammlung 


SHOT 


des Grossfürsten vertreten, — unterscheiden sie sich durch etwas 
grôssere Dimension und durch die Färbung. Die © @ stehen ihrer 
sehr hell bräunlichen Färbung nach am nächsten der Form vom 
Witim, die ein wenig verschieden von den Stücken aus Nord-Russ- 
land und dem Tarbagatai. Was die & & anbetrifft, so bilden sie 
wegen ihrer ins Graue ziehenden Färbung einen Übergang zur var. 
Viluiensis Mén. (Schrenck’s Reise und Forsch. p. 44); es ist dies 
-eine sehr bemerkenswerthe Form vom Wilui, die aber später 
elendaselbst von Herrn Herz in beträchtlicher Anzahl gefangen 
worden ist. Mit dieser var. Viluiensis (= v. Grisescens Chr. Iris Bd. 
VI. 1893. pag. 87) stimmt übrigens die Form von Kamtschatka 
durchaus nicht zusammen, da alle & & auf der Unterseite der 
Vorderflügel einen bräunlichen Diskus, wie oben, haben, während 
bei der eigentlichen v. Wiluiensis Mén. derselbe grau ist und nur in 
seltenen Fällen einen bräunlichen Anflug hat. Durch etwas inten- 
siveren bräunlichen Anflug nähert sich nur ein & vom Wilui 
einigen hellen Exemplaren von Kamtschatka. 

Da in der Form aus Kamtschatka die Unterscheidungsmerkmale 
verschiedener Abweichungen von Coen. Typhon Rott. vereinigt sind, 


so habe ich sie var. Mixturata genannt. 


Carterocephalus Palaemon Pall. var. Albiguttata Chr. 

Christoph. Iris. Bd. VI. 1893. p. 87. 

Diese Varietät, die bisher im südlichen Ural, am frkut, am 
Wilui und im Kentei-Gebirge gefunden wurde, ist auch charakte- 
ristisch für Kamtschatka, wo Herr Herz sie im Juli fing. Dieg & 
stimmen vollkommen mit den Stücken aus den angeführten Fund- 
orten überem, während das einzige $ aus Kamtschatka, wenn 
auch einen Übergang zu deutschen und transkaukasischen Stücken 
bildend, dennoch näher der v. Albiguttata Chr. steht. 


Carterocephalus Silvius Knoch. 
Die im Juli gefangenen Exemplare gleichen den westeuropäischen 


328 


und denen vom Ural, und nur ein eïnziges @ hat einen gelben 
Aussenrand der Vorderflügel, wie solches auch vorhanden an einem 
9 vom Ural in der grossfürstlichen Sammlung. Alle übrigen 9 @ 


dieser Sammlung haben einen schwarzen Aussenrand. 


Setina Irrorella CI var. Insignata Ster. 

Stgr. Stett. Ent. Z. 1881. p. 399. 

Es wurden nur & & gefangen. Wenn auch bei einigen Exemplaren 
aus Kamtschatka die Flügel scheinbar etwas breiter und gerundeter 
sind, als bei denen vom Tarbagatai und vom Saissan, so ist es den- 
noch nicht môglich, sie von letzteren abzutrennen, um so mehr, da 
die meisten Stücke vollständig mit jenen übereinstimmen. Die Ten- 
denz zur Verringerung der Anzahl von schwarzen Punkten zeigen 
auch einige Exemplare aus Kamtschatka; ein Exemplar erscheint auf 
den ersten Blick als ohne Punkte, wenn es dieselben auch in embry- 
onaler Form besitzt. Unter den Stücken vom Witim, die mein 
hochgeschätzter College Christoph als v. Lata Chr. beschrieben 
bat, befindet sich ein Exemplar, das der var. Insignata sehr nahe 
steht; die übrigen Exemplare aus dieser Gegend stehen dem euro- 
päschen Typus näher, obgleich sie hie und da grôsser und breit- 
flügliger sind. Übrigens giebt es unter den Stücken vom Witim manche, 
die ich von europäischen nicht unterscheiden kônnte. Unter allen 
diesen Varietäten kommen überhaupt Exemplare vor, die Zwischen- 
formen bilden, und daher schwer bei einer der beschriebenen Form 
unterzubringen sind. 


Nemeophila Plantaginis L. var. Floccosa Graes. 

Graeser. Berl. Ent. Zeïtschr. Bd. XXXIL 1888. p. 115. 

Staudinger. Mémoires s. L. Lépid Tome VI, p. 277- 

Alle Exemplare aus Kamtschatka gehôren zu dieser Varietät, die 
nach den Worten Graesers sehr gemein ist am Amur, in der Um- 
gegend von Nikolajewsk. Zum Vergleich liegt mir eine grüssere 
Anzahl & g vom Amur vor, mit welchen die Stücke aus Kam- 


329 


tschatka in Bezug auf die Vorderflügel vollkommen übereinstimmen. 
Der einzige Unterschied besteht darin, dass alle Exemplare aus 
Kamtschatka auf der Querrippe der Hinterflügel einen schwarzen 
Flecken oder Mond besitzen, wie solcher gewühnlich bei der v. 
Hospita. Schifl vorkommt. Die @ $ stimmen durch gelbe Fär- 
bung der Vorderflügel manchmal vüllig mit einigen Stücken vom 
Amur überein, häufig jedoch haben die 9 $ von Kamtschatka 
vôllig weisse Flecken auf den Vorderflügeln. Das einzige Weibchen 
aus den Sinin’schen Alpen, zu der von Grum-Grshimailo v. Sifanica 
gehôrig, hat gelblich weisse Flecken auf den Vorderflügels und 
unterscheïdet sich von manchen Stücken vom Amur und aus Kam- 
tschatka nur durch etwas geringere Dimension. Das & dieser Si- 
nin’scien Form steht den Exemplaren aus Europa näher und unter- 


scheidet sich beträchtlich von der v. Floccosa Graes. 


Acronycta Auricoma F. var. Pepli Hb. 
Der Färbung nach muss das einzigste, am 27. Juli gefangene 
Männchen zur var. Pepli Hb. und nicht zum Typus gezogen werden. 


Diese Form scheint nach Graeser auch am Amur vorzukommen. 


Agrotis Clandestina Harr. 


ee 22. Aug. a Q : 
Das einzige &, vom —<+ 1890, hat einfarbige, dunkle, zeich- 
3. Sept. 


nungslose Vorderflügel; hierdurch, sowie durch die Unterseite aller 


Flügel stimmt es morphologisch vollkommen mit einem der in der 
grossfürstlichen Sammlung befindlichen Stücke aus Labrador überein. 
Andere Exemplare letzter Provenienz zeigen hinlänglich deutliche 
Zeichnung; ohne Zweifel wird es auch in Kamtschatka Stücke mit 
sichtbarer Zeichnung geben. 


Agrotis Kollari Ld. 
Ein d& wurde am 15/27 Juni 1890 gefangen. Obgleich es ziem- 


lich abgeflogen ist, so sieht man doch, dass es lange nicht so grell 


330 


gefärbt, wie Exemplare dieser Art vom Süd-Ural, die neuerdings von 
Herrn Christoph gefangen wurden; die hell-aschgraue Färbung des 
Basal- und Aussentheïils der Vorderflügel der letzteren hebt sich 
scharf ab von dem dunklen Theïle zwischen den Querbinden und 
sind die Nieren und runde Makel rothbraun gefärbt. Dagegen stimmt 
das einzige 4 vollkommen mit zwei, gleichfalls nicht ganz reinen 


mir vorliegenden Exemplaren, die aus dem Altai stammen. 


Agrotis Festiva Hb. var. Lamentanda Alph. Tab. XIV, 
1 Go 

Minor, pallidior, grisescens, signis omnibus minus conspicuis, spatio 
inter maculas cellulae anticarum vix obscurato. & &—=28—30 mm.; 
Q P—26—28 mm. *). 

Mit dieser kurzen Diagnose glaube ich fast Alles gesagt zu haben, 
was die Form von Kamtschatka von der europäischen hauptsächlich 
unterscheidet. 

Die Grundfärbung der Vorderflügel ist graubraun mit weniger 
scharf ausgeprägter Zeichumg, obgleich letztere hinlänglich deutlich 
und vollkommen der Abbildung der typischen Form entspricht. Der 
Theïl zwischen den Makeln der Mittelzelle ist kaum dunkler als der 
Flügelegrund und nur in seltenen Fällen etwas mehr braun. Trotz 
alle dem machen die Exemplare von Kamtschatka (8 à d und 3 
& & ) auf den ersten Blick einen von den typischen Stücken sehr 
abweiïchenden Eindruck und ich glaubte anfangs, sie als eine Vari- 
etät von À. Dablii Hb. anssprechen zu müssen. Allein, sowohl die 
grüssere Breite besonders der Vorderfiügel und deren mehr zuge- 
spitzter Apex, als auch eine sorgfältige Prüfung aller Merkmale, und 
besonders die Identität der Zeichnung auf der Unterseite überzeugten 
mich vollauf, dass die Form von Kamtschatka zu Festiva, und nicht 
zu Dabhlii zu stellen ist. Bekanntlich sind die Arten dieser Agrotis- 


*) Wegen der theilweise flachgedrückten Kôrper ist die SpannWeite etwas 


zu geringe angegeben. 


Gruppe, fast an allen Plätzen ihres Vorkommens, sehr geneigt zum 
individuellen Variiren und vor Allem zeichnet sich dadurch À. Dablii 
aus; um so interessanter ist es, dass die Exemplare der hier be- 
schriebenen 4. v. Lamentanda sich kaum von einander unterscheïden, 
und dass somit diese Form aus Kamtschatka eine sehr beständige 
zu sein scheint. Auf einen derartigen Mangel an Veränderlichkeit 
habe ich bereits bei Besprechung von 2. Muchaon v. Kamtschadalus, 


Erebia Embla x. Succulenta u. s. w. hingewiesen. 


Agrotis Baja F. 
4 und 9, klein und schwach gezeichnet, wurden am 20 Au- 
gust gefangen. 


Agrotis Rubi View. 

Ein einziges dunkelgefärbtes, schlecht erhaltenes $, mit etwas 
abweichender Zeichnung, bin ich geneigt zu dieser Art zu ziehen 
obwohl es môglicherweise zu der Dahlii Hb. gehôürt. 


Agrotis Rectangula F. var. Andereggii B. 

Ein kleines ®, das am 1/13 Aug. gefangen wurde, stimmt mit 
einigen Stücken aus der Schweiz und Transkaukasien vollkommen 
zusammen. 


Agrotis Cuprea Hb. 


Ein & und 3 @ & stimmen vollständig mit europäischen Stücken 
überein. 


Agrotis Alpestris B. 

Die im Juni gesammelten Exemplare sind nicht gross und unter- 
scheiden sich nicht von den westeuropäischen. Unter dem mir vor- 
liegenden beträchtlichen Material von verschiedenen Fundorten 
stammen die grôssten, dunkelsten und am schärfsten gezeichneten 
Exemplare aus Guberli (Gouvernement-Orenburg) von H. Christoph. 


D? 


Agrotis Fennica Tausch. 

Alle mir vorliegenden 7 Exemplare wurden im August gefan- 
gen. Nur 2 d & unter ihnen zeigen die typische Färbung, d. h. der 
dem Innenrande anliegende Theïil des Vorderflügels ist bräunlich 
fleischroth; bei den übrigen Stücken sind die Vorderflügel gleich- 
mässig schwärzlich mit deutlich hervortretender Nieren- und runden 
Makel. Âhnliche Stücke sind auch an verschiedenen Gegenden Si- 


biriens nicht selten und sollen auch bei Petersburg vorkommen. 


Agrotis Confinis Ster. 

Ein kleines &, das, meiner Ansicht nach, ohne Zweïfel zu die- 
ser Art gehôrt. Ich gestatte mir, den Leser auf das hinzuweisen, 
was ich über diese Art in den Mémoires s. 1. Lép. T. VI, pag. 26 
gesagt habe, hier bemerke ich nur, dass die Form Confinis im Tarba- 
gatai gefunden wurde. Meine Ansicht, dass diese Confinis eine Va- 
rietät von Apgrotis Degeniata Chr. sei, scheint mir viel Wahrchein- 
lichkeit zu haben. Môglicherweise ist die von mir aus dem Thian- 
Schan beschriebene Agr. Confusa auch nur eine helle Form dieser 
Confinis und folglich auch nur eine Varietät von Degeniata Chr; 
um sich jedoch hierüber mit Gewissheit auszusprechen, bedarf es 
eines bedeutend grüsseren Materials, als das, welches mir zur Ver- 


fügung steht. 


Agrotis Nigricans L. 

Zu dieser Art ziehe ich ein ©, das von Herrn Herz am 3. Sept. 
in Kamtschatka gefangen wurde. Wegen der verhältnissmässig hellen 
(gräulichen) Färbung und der deutlichen Zeichnung steht das Stück 
zwischen dem Typus und der ab. Rubricans Esp; freilich fehlt ihm 
der rôthliche Ton der letzteren. Zum Vergleich liegen mir zwei, 
dem Exemplar aus Kamtschatka ähnliche Stücke vor, von denen 
das eine aus Turkestan, das andere vom Ural aus der Sammlung 
des verstorbenen Lederer stammt. Ich mache darauf aufmerksam, 
dass diese Art nicht nur hinsichtlich der Färbung sehr variabel ist, 


ondern auch in Bezug auf die Form der Vorderfiügel, die bei 
manchen Exemplaren bedeutend kürzer und breiter, als bei ande- 
ren ist. 


Agrotis Islandica Ster. 

Ein ziemlich kleines 4 mit dunklen Vorderflügelh und dabei 
recht deutlicher Zeichnung gehôrt hierher. Agrotis Islandica ist . 
in Asien ungemein verbreitet und unter der Menge von Stücken, 
die mir aus den verschiedensten Gegenden zu Gesicht gekommen 
und auch augenblicklich vorliegen, giebt es solche, die weder von 
den dunklen noch den hellen, in der Sammlung des Grossfürsten 
befindlichen Exemplaren aus Island zu unterscheiden sind. Sowohl 
im Ural, als auch in Centralasien finden sich nicht selten neben 
Exemplaren mit scharfer weisslicher Zeichnung und bheller Costa 
auch solche, die einfarbig und mehr oder weniger dunkel sind. 
Unter ihnen finden sich Exemplare, die sehr gross sind, so dass es 
in den meisten Fällen unmôglich ist, festzustellen, ob das betreffende 
Stück zur typischen Form oder zur später von Dr. Staudinger auf- 
gestellten v. Rossica gehôrt. Es scheint mir daher, dass die Wissen- 
schaft keineswegs darunter leiden würde, wenn man letztere Varietät 
einfach als Synonym zu Avr. Islandica Ster. ziehen würde. Ein sehr 
grosses und scharf gezeichnetes Exemplar liegt mir aus Korea vor. 


Agrotis Ononensis Brem. 

Ein © unterscheidet sich, ausser durch etwas geringere Dimen- 
sion, durch nichts von Exemplaren dieser Art aus anderen Gegen- 
den. Diese von mir auch im Thian-Shan gefangene Art ist später am 
Amur, am FL Irkut, in Urga und endlich jetzt in Kamtschatka 
nachgewiesen worden. 


Agrotis Occulta L. 
Im August wurden einige sehr abgeflogene Stücke gefangen, 


die nicht dazn geeignet, irgend einen Unterschied von europäschen 


334 


Stücken zu konstatiren; schwerlich dürfte auch ein solcher vor- 
handen sein. 


Mamestra Glauca Hb. 

Ein Pärchen, & $, unterscheïdet sich durchaus nicht vom ge- 
wôhnlichen mitteleuropäischen Typus. Die in unserer Sammlung 
vorhandenen, trüber gefärbten Exemplare aus dem nôrdlichen Nor- 
wegen verdienen kaum eine besondere Benennung. Dagegen unter- 
scheiden sich 3 mir vorliegende Stücke aus Petrosaiwodsk ziem- 
lich auffallend durch die bedeutend dunklere Grundfärbung und durch 
die hellere aschgraue Zeichnung der Flügel, und verdient daher 
cher diese Form, als die var. Lappo Dup. aus Norwegen, einen 
besonderen Namen. Diese Petrosawodsker Exemplare unterscheiden 
sich von den typischen auch durch den Mangel jeglichen bräun- 


lichen Tones. 


Oncocnemis Nicricula Ev. 

Das einzige Männchen, vom 25. Juli (6. Aug.), hat sehr deut- 
liche Zeichnung, stimint fast ganz mit der Abbildung von Herrich- 
Schaefler (Fig. 627) überein, unterscheïdet sich jedoch hauptsäch- 
lich durch die weisse Wellenlinie der Vorderflügel von den Altai- 


schen Exemplaren der grossfürstlichen Sammlung. 


Hadena Ferrago Ev. var. Terrago Alph. Tab XIV, Fig 9, à. 

Var. Obscurior praecipue alis posticis; ulis brevioribus nec non 
latioribus, macula reniformi anticarum pallida magis conspicua. Subtus 
saepius striga postica punctoque centrali posticarum distinctioribus. 

Von dieser Form, die auf den ersten Blick einen von der Art 
Ferrago Ev. sehr abweichenden Eindruck macht, hat Herr Herz eine 
grosse Anzahl von 4 & aus Kamtschatka mitgebracht. Leider wurde 
kein einziges $ von diesem eïfrigen Reisenden gefunden. 

Das, was diesen g d in der That ein so eigenartiges Aus- 


sehen verleiht, das ist der Schnitt der Flügel; diese sind entschie- 


335 


den kürzer, mehr viereckig und viel breiter, als jene von Ferrago Ev. 
Dennoch kann diese Race von Kamtschatka weder in morpholo- 
gischer Beziehung (ich halte nämlich den Flügelschnitt nicht für 
ein wichtiges morphologisches Kennzeichen), noch bezüglich der 
Zeichnung specifisch von Ferrago getrennt werden; nur die dunklere 
Färbung der Flügel, die mehr erdfarben und manchmal stark mit 
Weiïnroth untermengt ist, sowie die helle, schärfer hervortretende 
Nierenmakel und der etwas abweichende Flügelschnitt unterscheiden 
diese konstante geographische Race von der sehr veränderlichen 
Ferrago. 

Anfangs glaubte ich, es mit einer Varietät von Hadena Exornata 
Moeschl. aus Labrador zu thun zu haben, jetzt aber, nach einer 
sehr gründlichen Untersuchung, zweifle ich nicht mehr daran, dass 
H. Exornata gleichfalls nur eine Varietät von Ferrago Ev. ist. Unter 
der grossen Anzahl von verschiedenartigsten Ferrago, die in der 
Sammlung Sr. Kaiserlichen Hoheit vorhanden, befindet sich ein @ 
aus Urga (Nôrdliche Mongolei), das durch seine Färbung und seinen 
Habitus der v. Terrago aus Kamtschatka sehr nahe steht und das 
mir auf untrügliche Weise bewies, dass Terrago specifisch nicht von 
Ferrago zu trennen sei. 

Es bleibt mir nur noch übrig die Gründe anzugeben, die mich 
bewogen haben, Ferrago zur Gattung Hadena zu ziehen. Der einzige 
Unterschied zwischen den Gattungsmerkmalen von Ferrago und 
denen von Hadena (nach den Anschauungen von J. Lederer) würde 
darin bestehen, dass bei Ferrago auf dem Abdomen keine Dorsal- 
Büschel vorhanden. Dieses Kennzeichen ist bei manchen Hadena 
mehr oder weniger deutlich vorhanden, bei anderen jedoch fehlt 
es fast gänzlich. So habe ich u. A. viele Stücke von Hadena La- 
teritia Hufn. gesehen, deren Haarbüschel auf dem Abdomen nur 
wenig oder segar ganz und garnicht entwickelt sind; in diesem 
letzteren Falle würden derartige Exemplare von Laleritia zu Lupe- 
rina zu ziehen sein! 


Ferrago Ev. ist im System ganz nahe zu A. Lateritia zu stellen, 


336 


wo ich sie auch mit ihren Varietäten Exornata Môschl. und Terrago 
Alph. einreihe. 


Hadena Adusta Esp. 

Von den 4 im Juni und Juli gesammelten 9 9 gehôren die 
zwei grôsseren einfach zum mitteleuropäischen Typus, während die 
zwei kleineren einen Uebergang zur var. Baltica Hering bilden, 
demnach aber näher dem Typus stehen. 


Hydroecia Nictitans Bkh. et ab. Erythrostigma Hw. 
Das © gehôrt zur Form mit weisser Nierenmakel, während 
das g zu Erythrostigma zu stellen ist. 


Leucania Palleus L. var. Melania Ster. 

Alpheraky. L. Palleus. var. Infumata. Mémoires s. 1. Lép. ‘I. V. p. 166. 

Staudinger. L. Melania Stett. Ent. Z. 1880. 

Zu dieser Form gehôren 3 Exemplare, die im Juli und August 
gefangen wurden. Augenscheïinlich ist diese Varietät dem grôsseren 
Theil der russisch-asiatischen Ländereien gemeinsam, denn wir 
besitzen sie aus Turkestan von Herrn Grum-Grschimaïlo, vom Wälui 
und Witim, und endlich aus Kamtschatka — von Herrn Herz. Für 
den Amur führen sowohl Graeser als Staudinger die typische Form 
an. Weder aus Turkestan, noch aus Nord-Sibirien ist mir die typische 


Form zu Gesicht gekommen. 


Leucania Conigera F. 
Ein bis zur Unkenntlichkeit abgeriebenes, kleines 4 wurde am 


23 Juni 
s Juli 


gefangen. 

Hydrilla Palustris Hb. 

Unter den 14 Exemplaren aus Kamtschatka befindet sich nur ein 9. 
Sowohl die 4 & als auch das eine ® sind von heller Färbung, so 


wie die allerhellsten mitteleuropäischen Stücke, dabei mit deutlicher 


337 


Zeichnung auf den Vorderflügeln. Unvergleichlich dunkler, mit fast 
schwarzen Vorder-, schwärzlichen Hinterflügeln und mit dunkler 
Färbung des ganzen Kôürpers sind 2 @ & der grossfürstlichen Samm- 
lung, die Hr. Christoph im südlichen Ural, bei Guberli, gefangen. 
Die dort zugleich gesammelten 4 4 unterscheiden sich durch nichts 


von der gewühnlichen Form. 


Dyschorista Suspecta Hb. 
Alle 4 Exemplare, unter denen sich ein © befindet, gehôren 


zur typischen Form und haben scharf ausgeprägte Zeichnung. 


Xanthia Flavago F. 
Drei Exemplare von grell bräunlichgelber Färbung wurden im 
August gefangen. Vollständie gleiche Stücke findet man bei Peters- 


burg. 


Xylina Ingrica HS. 
Ein hellgefarbtes 4 gleicht vôllig hellen nordeuropäischen 


Stücken. 


Plusia Dives Ev. 

Ein abgeflogenes 4 unterscheidet sich sichtlich nicht von sibiri- 
schen Stücken. Nach den Exemplaren der grossfürstlichen Sammlung 
zu urtheilen, variirt diese Art hauptsächlich nur hinsichtlich der 
Farbe der metallischen Flecke der Vorderflügel; selbige sind bald 
rein silbern, bald silbrig mit goldigem Glanze, bald rein goldig. 
Derartige Exemplare wurden von Herrn Grum-Grshimaïlo auch be 


Mudschik gesimmelt. 


Plusia Mandarina Frr. 
Drei, im August und Anfangs September gefangene Stücke 


unterscheiden sich nicht von den Exemplaren, die aus dem Kentei- 
22 


338 


Gebirge und vom Wilui in der Sammlung des Grossfürsten vorhanden. 
Ob jedoch letztere zweifelsohne zu der Art gehôren, die Freyer 
fig. 479 abbildet, wage ich nicht mit Bestimmtheit zu behaupten; 
ich finde nur, dass unsere Exemplare von der Freyer’schen Zeichnung 
bedeutend abweïchen. Mein Zweiïfeln wird dadurch genährt, dass 
Freyer das Original seiner Abbildung mit P/. Gamma vergleicht; 
da jedoch Dr. Staudinger und andere Lepidopterologen Stücke, die wie 
solche vom Kentei und Wilui aussehen, als zweifellose Mandarina 
betrachten, so fühle ich mich genôthigt einstweïlen, bis ich Gegen- 
beweïse anführen kann, sie auch dazu zu zählen. Hier erlaube ich 
mir nur zu bemerken, dass sowohl die Exemplare vom Kentei und 
Wilui, als auch die aus Kamtschatka, die alle als Mandarina be- 
trachtet werden, mit Pl. Gamma nichts Gemeinschaftliches haben, 
dagegen aber in der Zeichnung bis aufs Genaueste mit PZ. Pulchrina 
übereinstimmen. Die Âhnlichkeit geht so weit, dass ich im 
Zweitel war, ob ïich nicht die Stücke aus Kamtschatka direkt 
als graue Varietät zu lezterer Art ziehen sollte. Ausser dem vôlligen 
Abhandensein von rosa oder rother Färbung bei allen angeführten 
Mandarina und dem Vorwiegen eines mehr oder weniger dunklen 
Grau-Braun, kann ich kein Merkmal finden, um sie von Pulchrina 
abzutrennen. Dr. Staudinger zweifelt sichtlich an der Selbststän- 
digkeit der Pulchrina Hw., und hält sie môglicherweise für eine 
Varietät von PJ. Jota L. Darüber werde ich nicht streiten una halte 
eine Zusammengehôrigkeit von Pulchrina zu Jota für môglich; je- 
denfalls aber ist der Unterschied zwischen Pulchrina und Jofa unver- 
gleichlich grôsser, als zwischen den hier angeführten Exemplaren 


von Mandarina und der Pulchrina. 


Plusia Hochenwarthi Hochenw. 
Vier Exemplare, die vollständig mit Exemplaren aus anderen 
Gegenden Sibiriens übereinstimmen, wurden vom Herrn Herz im Juli 


gefangen. 


MSC 


Herminia Tentacularia L. v. Modestalis Hevyd. 


4 da wurden im Juli gefangen und unterscheiden sich von 
typischen Tentacularia L. durch mehr graue Färbung und fast 
verloschener Zeïichnung. Sie stimmen vollständig mit den schwedischen 
und norwegischen Exemplaren von Modestalis überein, die sich in 
der grossfürstlichen Sammlung befinden. Jedenfalls kann ich diese 
Modestalis nicht als besondere Art auffassen. Das fast vüllige Ver- 
schwinden der Zeichnung bei Modestalis macht auf den ersten Blick 
einen befremdenden Eindruck; das ist aber auch Alles, 


Hypena Rostralis L. 


Zwei gewôhnliche Stücke, von denen das @ hell, mit scharfer 


Zeïichnung ist. 


Hypena Proboscidalis L. v. Deleta Stor. 

Staudinger. Mémoires s. 1. Lép T. VI. p 627. 

Fünf im Juli und August gefangene Exemplare sind noch heller 
und eintôniger, als die mir vom Amur vorliesenden Stücke der v. 
Deleta Stgr. Nur bei einem d ist die Querlinie der Vorderflügel 
deutlich, bei den übrigen ist sie kaum sichtbar oder ganz ver- 


schwunden 


Brephos Parthenias L. var. 


d Statura minore, maculis albis anticarum majoribus subhyalinis, 
ciliis unicoloribus griseis, habituque assimilis Br. Infanti Moeschl., sea 
alis sublus magis albo-variegatis à Br. Parthenia vix separanda. 

Diese Diagnose bezeichnet zur Genüge die Unterschiede dieses 
einzigen Exemplares aus Kamtschatka sowohl von Parthenias als von 
Infans. Stände m'r ein grôsseres Material aus Kamtschatka zur 
Verfügung, so würden sich diese Unterschiede als mehr oder we- 
niger konstant erweisen, und dann würde ich mich entschlossen 
haben, diese Form vom Typus zu trennen. 


340 


Acidalia Frigidaria Moeschl. 


3 dd wurden am 11. und 13. Juli gefangen. Obgleich diese 
Exemplare etwas heller gefärbt sind, als die mir vorliegenden Stücke 
von Labrador, so verdienen sie doch keine besondere Benennung. 
Ungeachtet der unterscheidenden Merkmale bin ich sehr geneigt, 
diesen Spanner nur für eine Polarform von Fumata Stph. zu halten. 
Da aber keine direkten Beweise vorliegen, so müssen wir einstweilen 
diese Geometride als selbstständige Art betrachten. 


Timandra Putziloi Ersch. 


Die 4 im Juli auf Kamtschatka gefangenen & 4 unterscheiden 
sich von den in der grossfürstlichen Sammlung vorhandenen Exem- 
plaren vom Witim durch fast vôlligen Mangel an Zeichnung sowohl 
auf der Ober- als Unterseite und durch das Vorwiesen von grauen 
Schüppchen, so dass man die Färbung eïgentlich grau nennen muss. 
Bei 2 & d' ist die diagonale Schattenbinde der Vorderfiügel kaum 
bemerkbar, während sie bei den beïden anderen Stücken vollständig 
verloschen ist. Alle Exemplare vom Witim, die ein Jahr früher gleich- 
falls von Herrn Herz gesammelt wurden, haben eine mehr gelbliche 
(bräunliche) Färbung und die Binden aller Flügel sind deutlich vor- 
handen. Auf der Unterseite der Exemplare aus Kamtschatka sind die 
Mittelpunkte (auf den Querrippen) bald ganz abwesend, bald kaum 
bemerkbar, wäbrend sie bei den Stücken vom Witim stets sehr 
deutlich sind. Ich würde für die Form aus Kamtschatka einen be- 
sonderen Namen vorschlagen, wenn nicht auf der von W. v. He- 
demann in den Horae S. Ent. Ross. T. XVI gegebenen Abbildung, 
das & ohne bemerkbare Diagonalbinde, das $ aber mit einer sol- 
chen dargestellt wäre; es ist daher sehr môglich, dass es sich bei 
grôsserem Materiale herausstellen wird, dass beide Formen gemein- 
schaftlich an verschiedenen Plätzen ihres Verbreitungsgebiets auf 
treten. Jedenfalls sind unsere Exemplare vom Witim recht verschieden 


von denen aus Kamtschatka. 


341 


Abraxas Marginata L. et ab. Pollutaria Hb. 

Ein nicht grosses & vom 23. Juli gehôrt zum gewôhnlichen 
Typus, während ein anderes vom 26. Juli näher zur Form Pollutaria 
Hb. steht; letzteres hat aber dennoch ein schwaches dunkles Fleck- 
chen in der Mitte der Hinterflügel. 


Cabera Exanthemata Sc. 

Zwei Pärchen wurden im Juli gefangen. Diese gehôren zur gelb- 
lichen Form und unterscheiden sich von solchen Stücken aus Eu- 
ropa. Es scheint, dass auch am Wilui ausschliesslich diese Form 
vorkommt. 


Selenia Bilunaria Esp. 

Ein abgeflogenes 9, vom 15/27 Juni, ist von heller Färbung 
und unterscheidet sich absolut nicht von dergleichen europäischen 
Stücken. 


Boarmia Extinctaria Ev. 

Ich bedaure sehr, dass es mir angenblicklich nicht gestattet ist, die 
von Herrn Herz in Kamtschatka gesammelten Exemplare mit dem 
Typus in der Eversmann’schen Sammlung zu vergleichen; sie stim- 
men jedoch vüllig mit 7 Exemplaren aus verschiedenen Gegenden 
von Sibirien, u. A. von Irkutsk, die in der Sammlung des Gross- 
fürsten vorhanden, überein; letztere wurden früher, nach den Evers- 
mann’schen Exemplaren als Extinctaria bestimmt. 


Ematurga Atomaria L. 

7 $ $ wurden im Juni und Juli gefangen. Sie sind alle nicht 
gross, von grauer Grundfärbung ohne Braun und mit deutlicher 
Zeichnung. Nach den 9 ® ist es aber unmôglich zu bestimmen, zu 
welcher Form die & & dieser Art aus Kamtschatka gehôren; die 
4 & von Atomaria haben in dem beträchtlichen Gebiet ihrer Ver- 
breitung bekanntlich sehr grosse Tendenz zun individuellen Variiren, 
während die 9 ® nur wenig abändern. 


Phasiane Clathrata L. 


Einige gewühnliche Exemplare wurden im Juni und Juli gefangen. 


Lygris Populata L. 

Wurde im August gefangen. Die Exemplare sind durchschnittlich 
gross und bei sehr deutlicher Zeichnung hell gefärbt. Der Mittel- 
theil der Vorderflügel ist nur wenig dunkler. 


Cidaria Taeniata Stph. ab? an var? 

Alis dilute brunneo-lutescentibus, signis omnibus valde obliteratis. 

Das einzige, am 1$/27. Juli gefangene & ist morphologisch 
durchaus nicht von Taeniata Stph. verschieden, ist jedoch hellbraun 
gefirbt und die ganze Zeichnung nur durch etwas dunkleres Braun 
markiert; auch ist die Mittelbinde nach aussen nicht durch eine 
weisse Linie, sondern nur durch den helleren Grundton abgegrenzt. 
Da nur ein Exemplar vorhanden, so ist es schwer zu sagen, ob 
wir es mit einer Aberration oder einer für Kamtschatka konstanten 
Varietät zu thun haben. 


Cidaria Truncata Hufn. et ab. Thingvallata Stor. 

Syn. Russata Bkh.; Immanata Hw. 

Einige mittelorosse Stücke dieser so ausserordentlich variablen 
Art wurden von Herrn Herz in Kamtschatka gefangen und zeichnen 
sich weder durch besonders grelle Färbung, noch durch scharfe 
Zeichnung aus. Eines der Exemplare ist sehr hell mit dunkler Mittelbinde 
auf den Vorderflügeln und entspricht der Form, die Dr. Staudinger 
als ab. Thingvallata bezeichnet hat. 

Wenn ich hier Russata Bkh. und Zmmanata Hw, direkt als Sy- 
nonyma auführe, so geschieht es deshalb, weil ich, trotz der Ansicht 
vieler Lepidopterologen, durchaus nicht ein einziges Merkmal aufhn- 
den kann, durch welches C. Immanata nicht nur als Art, sondern 
sogar als Varietät von Truncata zu unterscheiden wäre. In Bezug auf 
die behauptete Verschiedenheit der Raupen und der Flugzeit habe 


GONE 


ich selbst keine Beobachtungen angestellt; da ich nun aber am voll- 
kommenen Insekt nicht ein einziges wesentliches Unterscheidungs- 
merkmal constatiren kann, so genügt mir eine Verschiedenheit der Fär- 
bung der Raupen oder ihrer Futterpflanze natürlich nicht, um die 
beiden Formen specifisch zu trennen. Nehmen wir z. B. Acherontia 
Atropos zum Vergleich; es ist bekannt, dass etwa 7 verschiedene Varietä- 
ten der Raupen von dieser Art vorkommen, und dass zwischen der 
sewôhnlichen grünen oder geiben und der braunen Form ein konstanter 
und sehr grosser Unterschied vorhanden; unter den Schmetterlingen, die 
den Puppen dieser so verschiedenen Raupen entschlüpften, konnte 
ich jedoch nicht den geringsten Unterschied gewahr werden, und es 
wird sich, meiner Meïnung nach, nicht ein einziger Entomologe dazu 
entschliessen, auf Grund der verschiedenen Färbung der Raupen, 
zwei oder mehrere Arten in Acherontia Atropos vereinigt zu 
sehen. 

Trotz meiner festen Ueberzeugung, dass C. Truncata und Imma- 
nala specifisch nicht zu trennen sind, muss ich zur Erleichterung 
meines Gewissens zugeben, dass, den üblichen Unterscheidungs- 
Merkmalen nach, die Stücke aus Kamtschatka näher zur Form /m- 
manata stehen, jedoch heller gefärbt sind. 


Cidaria Ferrugata et var. Spadiceata Bkh. 

Ich weiss in der That nicht, wo die typische Ferrugata auf- 
hôrt, und die Form Spadiceata beginnt, da es ohne Unterbrechung 
allmähliche Uebergänge von der einen zur anderen giebt. Diese 
Art variirt sehr stark und eins der Stücke aus Kamtschatka steht 
der v. Asialica Ster. (Stett. Ent. Z. 1882, p. 70) sechr nahe, ohne 


vollständie mit ihr übereinzustimmen. 


Cidaria Sociata Bkh. 

Einige im Juni gefangenen Exemplare sind beträchtlich kleiner, 
als gewôhnliche europäische Stücke, auch sind sie weniger grell 
gefärbt und die Mittelbinde der Vorderflügel ist weniger dunkel. 


344 


Cidaria Unangulata Hw. 

Drei Ende Juli gefangene Exemplare sind etwas kleiner und 
heller gefärbt, als europäische Stücke; auch sind die Hinterflügel 
mehr weiss. Ein Stück vom Ural (Miass) stimmt hinsichtlich der 
Färbung vollständig mit denen aus Kamtschatka überein, ist jedoch 
grôsser. Das sowohl von dieser, als der vorhergehenden Art ge- 
ammelte Material ist zu ungenügend, um beurtheilen zu kônnen 
ob die angeführten Abweichungen für Kamtschatka constant oder 
nur zufällig sind; auch sind ja beide Arten sehr geneigt zum 


Variren, wenn auch freilich in nebensächlichen Dingen. 


Cidaria Lugubrata Hb. var. Albidior Alph. nova. 

Supra fascia alba latiori, subtus alae omnes albidiores. 

Eine hinlängliche Anzahl von mittleren und kleinen Exemplaren, 
deren weisse Bmde auf allen Flügeln breiter ist und deren dunkle 
Theile etwas heller, mehr bläulich, gefärbt sind. Ausserdem zeigen 
inige Individuen Neigung zu noch hellerer Färbuns; bisweilen 
geht der mittlere dunkle Theïl des Flügels hart bis zum Ende der 
Mittelzelle, und tritt unter derselben entweder garnicht oder sehr 
wenig in die weisse Binde hinaus. Auf der Unterseite sind die 
Flügel auch heller und die Innenhälfte der Vorderflügel ist häuñg 
fast ganz weiss, mit kaum bemerkbarer dunkler Mittelbinde. Ich 
entschliesse mich, diese Form mit einem besonderen Namen zu be- 
zeichnen, da sie, und zwar im Juli und August, in beträchtlicher 
Anzahl gesammelt wurde und Uebergangsformen zum europäischen 
Typus nicht vorhanden sind. Diese Form ist, wie es sich ergiebt, 
der Varietät aus Labrador, Obductata Moeschl., diametral entgegen- 
gesetzt. Beiläufig bemerkt, befinden sich in der Simmlung des 
Grossfürsten 2 Exemplare von C. Lugubrata Hb. mit der Etiquette 
Labrador, die ich vor vielen Jahren von Dr. Staudinger als Obduc- 
tata Moeschl. zugesandt erhielt und die der Kamtschatka-Form 
v. Albidior sehr gleichen. Diese Exemplare gehôren augenscheinlich 


nicht zu Obductata Moeschl., sondern weichen im Gegentheil sehr 


von ihnen ab. Ich glaube, dass hier in Bezug auf den Fundort ein 
Irrthum vorliegt und dass diese Exemplare gar nicht aus Labrador 
stammen. Ob die typische Lugubrata oder meine v. A/bidior in 
Labrador vorkommt, habe ich aus der mir vorliegenden Literatur 
nicht nachweisen kônnen. Sowohl einige Stücke vom Ural (Miass), 
als auch die vom Wilui bilden einen Uebergang zu meiner v. A4/bidior. 
Die grüssten und dunkelsten Exemplare, mit scharfer Zeichnung 
und scharfen weissen Binden, sind, in der Sammlung des Gross- 


fürsten, aus dem Kaukasus, und zwar aus Borshom. 


Cidaria Hastata L. et var. 

Unter den 7 im Juni gesammelten Exemplaren befindet sich ein 
typisches d, während bei den übrigen die schwarzen Querbinden 
sowohl in der Mitte des Flügels, als auch am Rande beträchtlich 
durch die weisse Grundfarbe unterbrochen werden; in Folge dessen 
scheint die ganze Zeichnung gleichsam aus schwarzen Längsstrichel- 
chen zu bestehen, die vorwiegend auf den Rippen liegen. Dieses 
charakterisiert im Allgemeinen die 6 besagten Exemplare, denn kein 
einziges derselben gleicht dem anderen vollständig. da die schwarzen 
Strichelchen sowohl an Breite, als an Zahl sehr variiren. Ueber- 
gänge zu derartigen Exemplaren kommen, freilich selten, auch unter 
europäischen Stücken vor, in Kamtschatka ist sie häufiger als der 
Typus. C. Hastata L. ist ungemein variabel, sowohl in Bezug auf 
Grôsse, als hinsichtlich der Farbenvertheilung; es scheint mir dahet 
unmôglich, für die verschiedenen Formen dergleichen Namen wei 
v. Subhastata Nolcken und Moestata Nolcken zu berücksichtigen. 
Die Tendenz der Haslata von Kamtschatka zu einer Verringerung 
der schwarzen Färbung verdient sicher hervorgehoben zu werden, 
um so mehr, da auch andere Cidaria-Arten in Kamtschatka nach 


derselben Richtung hin abweïchen. 


Cidaria Tristata L. 
Die 3 im Juli gesammelten Exemplare gehüren zu der Form, 


346 


bei welcher die schwarze Mittelbinde fdurch die gelblich-weisse 
Grundtärbung stark unterbrochen wird. Es stehen daher diese 
Exemplare aus Kamtschatka zum europäischen Typus in demselben 
Verhältniss, wie die vorhergehende Art Hastata. 


Cidaria Lapidata Hb. 
Drei gewôhnliche Stücke wurden zwischen dem 22. August und 
3. September gefangen. 


Scoparia Centuriella Schiff. 
Drei gewühnliche Stücke, vom Juli. 


Hercyna Schrankiana Hoch. 
Drei sehr abgeflogene Exemplare. 


Botys Porphyralis Schif. 


Im Juni. 


Botys Flavalis Schif. 
4 Stücke, Ende August. 


Crambus Pratellus L. v. Sibirica Chr. 

Drei g g wurden im Juli gesammelt. Sie gehôüren zu dieser 
hellen Varietät und stimmen vollkommen überein mit den Stücken 
vom Witim und Irkut, nach denen Christoph seine v. Sibirica auf- 
gestellt hat. 


Adela Degeerella L. var. Amurensis Ster. 
Ein &, das am 29. Juni gefangen wurde, ist etwas grôsser, 
hat verhältnissmässie breitere Flügel und gehôrt daher zu dieser 


Varietät. 


Gelechia Lugubrella F. 
A2 Jin 


347 


Grapholitha Aspidiscana Hb. 
Tortrix Musculana Hb. 
Sciaphila Argentana Cl. 


Sciaphila Osseana Sc. 


August 1895. 
St.-Pétersburg. 


| HS D 
NA Eh Fe R dut 4 
| ü a A4 ”. v ù je an F 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


des noms de genres, d'espèces, de varietés et d’aberrations 
mentionnés 


dans ce volume. 


(Les variétés, les aberrations et les synonymes sont marqués en italiques). 


A. 
Abraxas Leach. 142, 341 
Aceris Lep. Nept. . ARTOO 
Achalarus Scudd. . . . 114, 115 
Acherontia Hb. : : : - : 343 
Achilleae Rbr. Cucul. 218, 219 


Acidalia Tr. . 49, 81, 2 
Acosmeryx Butl. . . . 

Acroea Ob. Metapor. . . 
Acronycta O. Tr. . 3, 4, 13 
Actias Leach. Tue 

Acuminaria Ev Aspil. . . . 
Acuminata Feld. Gonepter. 97, 98 


Adauctata Ster. Pellon. . $0, s1 
Adela Latr. : 346 
Adelphagrotis Smith. 11 


Adspersaria Hb. Hypopl. s2 
Adusta Esp. Had. . 336 
Advena F. Mam. . 14 
Adzearia Ob. Halia . ss 


Aedles, LM, CN EU 
Aegrota Alph. Platagr. (v. n.) 211 
Aeromachus de Nicev. . . 
Aethiops Stgr. Anart. . 219, 220 


118 | 


Afinishbrem Element 120 
Agar Ob. Melit. 106 
NCAA M ESPATE MER SET O6 
ASSIS ODANCOPAE AREA O 
| Agrotis O. Ld. 4, 5, 6, 11, 

24, 137, 158; 203, 204, 205, 

206,207,208,209, 210,211, 
| 212, 329, Da 331 
| Ajanensis Mén. Ereb. . . 325 
ATARS to EN SR 
Ala Stor. Agr. (syn.) ae 209 
Alberta W. H. Edw. Arc. 194, 195 
Albicans Leech. Neop. . . 110 
Albidior Alph. Cid. a n.) 344, 345 
Albiguttata Chr. Carteroceph. 327 
Albina Ev. Caradr. o 8111896 
Albipicta Chr. Mam. (syn.). 15 
Albiplaga Ob. Triph. . . 67, 149 
Albivenata Stor.Agr.(syn.) . 8, 9 


Albivitta Alph. Isochl. . . . 42 
Albomaculata Leech. Limenit. 100 


Albura On Are, Mer 

Alcinous Klug. Papil. . 86, 87, 8 
Alcmena Gr. Gr. Ereb. . 107, 108 
Alebion Gray Papil . 84, 85 


350 


Alraska Seul Pape 07 
Amena ll [mon : : à: 0 0 103 
AIPESIUSSB ACER SEEN SE 


Alpherakii Chr. Aor. (syn.) .8, 9 


Alpina Acerb. Arct. (syn.). 197 
AVtiCe, Le Mans - 6 à à 12 
AlternarasAb Mac ne 
Alternance ro 
tee Sir Bnes : | : 3 
Altitudinum Aïlph. Cidar. . . 75 
Altivaga Alph. Leucan. . . 222 
Alwina Brem. Grey Nept. . 101 
Amatai MM AndteEReRE St 
Amblopala Leech.. . . 111, 112 
Ambulyx Westw. . . . . . 166 


Amdoënsis Alph. Triph. (syn.) 
67, 68, 69, 70 
Americanus D'Urb. Chrysoph 315 
Amintha Blchd. Conepter. . 97 
AmoenusStor.Phoebophil214, 21$ 
Amorata Alph. Lyc.(v.n.) 113, 114 
Amphilochus Mén.. Arg. 190, 


191, 192, 193 194, 195, 196 


Amphilochus Mén Melit. En 190 
Amurensis Star. Adel. . . 346 
Amurensis Ster. ASIE 500  1O 
Amurensis Ster. IE © 0 0 326 


Amurensis Mén. Leucoph. . 96 
Anachoreta H. S. Agr. . . - 24 


Anachoretoides Alph. Helioph. 

23; 24 
AMATISSDUD ER TEE Er 67 
Anarta ED Pr a 219 
Anceus Cram. Acosm... "167 
Aileregg 18 AG © 0 ne 341 
Anisopteryx Stph. . . . . ss 


Anomalata Alph. Macar. 54, 55 
Anthocharis B. 96. 189, 312, 313 


Antiqua Ster. PE 0 0 22 
AnaQue Le (One >: 4, 0 20 
Anura de Nicév. Hasor. . . 119 
Apamen Cire RUES 
Apatura FE. . MEHR TEMOS 
Aphirape Hb. Arg. DRE 222 
Aporia Hb. à "Bo, 90, 91, 233 


Ana Hilo, Cidar, © + 77 78 


AUDIO UE Ie ot hs à 357 


Araschnia Hb. . . . . 1o1, 102 
Arbudas Moore. . . . 125, 126 
Arcesia Brem. Melit.. . 104, 106 
| Archesia Cram. Remig. . . 177 
Arcte Koll. EE he le 0) 
|Arctia Schrk. 127, 128, 197, 
198, 199 
Aro le bee su Din 
Arctomys Alph. Isochl. . 43, 44 
Arcturus Westw. Papil. . . . 86 
Arcuata Alph. Urodont.(n. sp.) 154 
Arcuinna Hb. Thalpoch . . 47 
Arenicola Ster. Holcocer . . 199 
Aroentanal@l Scrap eee 77 
ATHAlES PA EVER RER 
Argillacea Alph. Eicom. .:. 11 
Arous REVERS 31S 


Argynnis Fabr. 106, 107, 190, 
191, 192, 194, 195, 196, 
331, 322, 323, 324, 325 


Armandina Ob. Zophoes.. . 110 
Armata Alph. Pseudohad. . 27 
Aroa WiIke 4e 134, 135 
Arschanica Alph. Hader. 1 3,2 36, 297 
ArMAChCRESD RTE RENE 323 
Artona AWIkT SOIR er 
Arvicola Chr. Pseudoh  . : 27 
ASUS CIRE 
Astatica Alph. Dasypol. . . 19 
Asiatica Alph. Monost . . . 32 


Asiatica Mén. P. Mach. 3017, 
302, 305. 306 


PAskoldaratOb RCI AE 2 


Aspasia Mén. Gonepter. . 97, 98 
Aspidiscana Hb. Grapholith. 347 
Aspilates Tr. . . . . . . 6I 


Assimilaria Rbr. Eubol. . . . 60 
Assimilis Brem. Grey. Phaler. 

156 157 
Astarte Dbld. Arg. . . 194, 195 
Asterastilis Ob. Nept. . . . 101 
ASE Es >: 0: LL AU TAS 
Astrapephora Alph.. . . . 64 
Atalantanl Pyrain ETOS 
AA IRON MEME, > à 5 221 


AT 


Athyma Westw. 100 
Atomaria L. Ematurg. . 341 
Atossa Moor. . . . . 140, 180 
Atromarginata Warr. Photo- 
SCORE DROLE ON 70 
Atropos OACHe 343 
Atrovittatus Brem. Notod. . 203 
Aucta Alph. Agr.. RATS 
AnctataSton Delon nets v CT 
Aurantiaca Alph. Halth. 143 
Aurantiaca Alph. Omorph. . 41 
Aurantiaca Spr. P. Mach 306 
Aureum L. Grapt. C. . 102 
Auricoma F. Acron. . . 329 
Aurinia Rott. Melit. . 190 
Aurolimbata Gn. Orgy. 202 
Ausonia Hb. Authochar. . 22 
Ausonides Luc. Anthochar.. 314 
Avidiena Hew. Amblop. 111, 112 
B. 
Ba EP AGREE 331 
Balbita Moore. Melit, 104 
Baltica Her. Had. . . 336 


Basiflava Ob. Herp. . .… 125 
Beautei Ob. Ypth. . . 
Belemida Hb. Pieter (syn.) ATa 


Belgaria Hb. Scodion. GI 
Belia Cr. Anthoch. 189, 312, 
313» 314 
Belucha Swinh. Caradr. URSS 
Berberata Schiff. Cidar. . 80 
Beresowskii Alph.Hem.(n.sp ) 120 
Betas SE NBIS EEE 0 
Bhima Moore. 152 
Bianor Cram. Papil 86 
Bicolor Moor. Photoscot. . . 149 
Bicoloria Vill. Miana. . . . 29 
Bieti Ob. Anthoch. 96 
Bieti Ob. Apat. 98 
BHRODPADOR EEE 89 
BIÉRODAEESp TRE I19 
Bi DAS AUTRE 133 
BF RODISYT EE RER NC 
BÉCROPIZEPAEEEMENNE 112 


Bifasciatus Brem. Grey. Achal. 114 
Bilineata Wlkr. Clan. 166 
Bilunaria Esp. Selen. . 341 
Biston each, MN MO AT 
Bituminaria Ld. Boarm. s7 
Blandula Rbr. Thalpoch.. . 47 
Boarmia Tr. 56, 57, 141, 162, 

180, I8I, 341 
Bocki Ob. Callereb. . . 108, 109 
Boeticus L. Polyom. . 5 2 
Bombylans B. Macrogl. 119 
Borealis Ster. Are. 224 
Boryphora Ev.Cucul. . . 218, 219 
Botys Latr. 346 


Bractea Frr. Plus. . as 


- Son 
Bremeri Ersch. Agr. (syn.) . 160 
Bremeria Alph. 12 123 
Brephos Ochs. NS DEC) 
BrephoSRObDACI dE PRE ETS 
| Brephos Ob. Odez. (syn.) 145, 146 
 Brevimacula Alph. Thysanop. 
(HAS DORE LS 130 
Bryoniae ©. Pier. ON I2 0022 
4|Bryophila Tr. MBA 137 
Bucephala L. Phaler. 157 


Buddhae Alph. Hyloph. (n. sp. ) 132 


Burkhana Alph.Hydroec.(syn.) 31 
C. 

Cabera Tr. 341 

Caduga Moore . . . 107 

Caestrum Hb. Hy popt. . 154 


CIM GrApE EMI O2 
Californica Mén. P. Mack. 305 
Callerebia Butl. ce 108 
Callimorpha Latr. 128 
Campylotes Westw. 126 
Camace IL; Vames, 2,6 102 
Canaria Hb. Gnoph. . 58 


CantidaStemleuc tits 
Canidia Sprm. Pier. . 95 
Cappa Hb. Mam. . T9 
Caradrina O. . 33 
Caradrinoides Alph. Agr. (syn. ) 
203, 20$ 


352 


Carbonaria Chr. Anart. 219 
Carcinopyga Feld. 129 
Cardamines L. Anthoch. . 96 
CARMEN, SC NN 10 
Carterocephalus Ld. . 117, 327 
Castaneae Hb. Phragmat. 235 
Cotocala Schrk. 48, 162, 
DRRN22A 

Catocalis Stgr. Euclid. (syn.) 
SAT 47, 48 
Catocalis Ster. Leucan. 47 
Caustoloma Ld. 143, 144 
Celaenorrhinus Hb. . 117 


Celebrata Alph. Agrot. (n.. sp.) 


Claripennis Butl. Pier. . . 


Clathrata L. Phasian. 59, 
Cocandica Ersch. Col. 188, 
189, 


Coelestinaria Alph.Erem.(syn.) 
Coelestis Alph. Lyc. . 8 
Coeligena Ob. Lyc. . : 
Coenonympha Hb.. 111, 197, 
Coerula Gn. Arcte. . se) 
Col:c1 Moor. Parnar.… 
Colias EF..." 08/186,-253; 
Coloraria H. S. Polythr. . 

Concubina Bkh. Catoc. . . 

Confecta Wilkr. Had. 173, 174, 


209210 21000 MmHMSter AE ARTS 

Celiptera Gr Er COURS CREER 
Celsia L. Jasp. 160, 161, 162 | Confucii Alph. Bryoph. 
Celsiana Stor. Hyloph. . . 132 | Confusa Alph. Agr.. . . 
Centralasiae Ster. Polia. 19 | Confusus Rothsch. Papil. . 
Centralis Ster. “P. Mach. } 307 | Conigera F. Leucan. . 
Centuriella Schiff. Scopar. . 346 Conjungens Alph. Boarm. sé, 
Certata Hb. Eucosm. 71 | Consors Butl. Érebom. . | 
Chaerocampa Dup. 167| Conspicua Hb. Agr.. . 
Champa Moor. Mom. 1S8| Constrictu Alph. as (sr) 
Chaoticaria Ai Anisopter. Contaminaria Hb. Hal 

Greo). . ss, 56| Contractus Leech. Achal. < 
Charaeas Stph. . . 12|Cordigera Thnb. Anart. 4 
Charaxes Ochs. 98 Cortice1REIb AGE EE 9; 


Chardinyi B. Rhynchaer. RES 


Chinensis Alph. Aroa. (n. sp.) 135 
Chinensis Leech. Atos. . 140 
Chinensis Leech. Hest. . 99 
Chinensis Leech. Vanes. . 102 
Christophi Alph. Orgy. : 202 
Chrysartona Swh. 121, 122, 123 
Chrysits IL Plus: à © : 37 
ChrysophanusHb. . . . 111, 31$ 


Cidaria Tr. 72, 73, 74, 75, 
TOI OU AA AAA 
344, 345, 46 


Cinigeraria Alph. Eubol. ne 

CirccheecheSarumse 112 
Ciris Leech. Ypth. III 
Clandestina Harr. Aer. . 329 
Clanis Hb. 166 


Clara Star. Agr. . 209, 210, 324 


Corybas E. x. W. Parnas. 
Cossus F. TEE 

Cossus L. Cos. . 

Cottini Ob. Limenit. 
Crambus F. . 

Crassipunctata Alph. Gnoph. 
Grataest JE Apr : 89, 
Cretacea Ster. Namang. 216, 
Cruenta Leech. Bizone. (syn.) 
Cruenta-Leech Cyan 
Cucullia Schrk. 37, 217, 218, 
Culminaria Ev. Erem. 
o!Cuneata Wlkr. Psyr. 

| Cuprea Hb. Agr. 

Cursoria Hufn. ASE, à à 
Curtipalpis But]. Eliochr. (syn. ) 
NCyana Wikr "129, 
Cyaniris Dalm. . are 


353 


Cyparissus Hb. Lyc . 163 
D. 

Daemonius Alph. Papil . 87, 88 

DÉNMECTHRREERREONEE 

Daimio Mure eu 116 

Daishi Alph. Hypsoph. . 39, 40 

Danilovi Ersch. Stamnod. 72 


Daphalis Moor.Anthochar. 312, 313 
Daplidice L. Pier. . PM) G 
Dares ie Ile ONCE 
Dasypolia Gn. . 

Dasysternum Ster. 


Davidaria Ob. Fidon. (syn). 72 
Davidi Mab. Pterygosp. it y) 
Davidina Ob. Metapor. . 93, 94 
Davidis Pouj. Arasch. . IOI 
Davidis Ob. Metapor. . . 92, 94 
Deceptoria Sc. Erastr. . 47 
Decipiens Alph. Had. . 214, 215 
Decolor Stgr. Agr. (syn.) . 11, 12 
Decussata Moor. Strigl. 168 
Deflavata Ster. Cidar.. . . 79 
Décecrella SE MRAGEl FRERE 346 
Degeniata Chr. Agr. .4,5, 
172, 332 
Déjeani Ob. Arton. . . . I21 
Déjeani Ob. Hemeroph. . T4I 
DéeanaOb Sy 26 0127 
Deleta Ster. Hypen, . . . 339 
Delia Leech: Drym.. 171 
Deliciosa Alph. Dianthoec. 18 
Delius Esp. Parnas. 308, 310, 322 
Depeculata Ld. Stamn. 145 
Deserta Stgr. Agr. . . II 
Desgodinsi Ob. Campylot. 126 
Deucalion Wlkr. Clan. 166 
Deuteronympha Ster. Catoc. 
176, 177; 223, 224, 225 
Dharma Moor. Gangar. 169, 170 
Dianthoecia B. . A 18 
Didyma ©. Melit.. . . 106 
Die na IE ES 70 
DIRCNSRErSChNA ET EE 8 
Difficilis Alph. Gnoph.. . . 58 


3 |Digna! Alph. Raddea  : … 36,3 
Dilectus Moor. Cyanir. . . 114 
Dilutior Fxsn. Arg. . 322 
Dipora Moor. Ever. . 114 
Discistriga Butl. Pseudosph. 


163, 164, 16$ 

Discobolus Alph. Parnas. 308, 
309; 311 
Dispar L. Ocner. . PRES 
Distincta Butl. Eusem. (syn.) 126 
Distincta Stor. Mam. 2n2s 


97172 


Distorta de Nicev. Zinasp. … 112 
DivesNE APIs 707 875 347 
Divisaria Chr. Acid. 2 
Divitiaria Stgr. Stamnod. . 7r, 72 
Dodona EEE SE 114 
Dorsalis Moor. us 
(Sr) 12 
Dromonides Ob. Ypth. II0 
Drymonia Hb. 171 


Bizone (syn) ) 130 


Dubenskii Alph. 


Dubenskii Alph. Cyan. 130 
Dubernardi Ob. Metapor. 94 
Dubernardi Ob. Pier. 232 
Dubiosata Alph. Cidar. 76 
Dubiosata Wlkr. Scotos. . 149 
Dubitata L. Triph. 69 
Dulcis Alph. Aer. 114 
Dyschorista Ld 2720007 
FE. 
Eccrita Ld. Eu 49 
Egea Cr. Grapt. . . 102 
Eicomorpha Ster. 11, 12, 211, 212 
Elatus Stor. Arg. : 0), 199 
Eleus F. Crysoph. LS 
Elocata Esp Catoc.…. ne 
Elymi Fr. Leucania (syn.) . 32 
Elymi Tr. Tapinost. . 32 
Ematurga Ld. . . . oo AN 
Embla Thnbe. Ereb. 325, 33 
Epaphus Ob. Parn. 89, 231, 232 
Ephialtes Hb. Gracilipalp. . . 223 
Epicopeia Westw. 180 
Epiplema H. S. 139 


[1 
(a) 


354 


Episema ED ENRRRAIER 213 
Equitalis Koll. Callimorph. 
128, 129 
ETASITIA OC CRE 
Erda Chr. Arg. 192, 193, 194, 
195, 196 
Erebia Dalm. > 107, 106) 226 
Erebomorpha Wlkr. , 162 
Bons Cr Ge Tnm , : : 19 
Eremia NS 0e AP ENCENRS0 
Eroides Friv. a OR LT NOTA 
Bros OL ILYEe 4120 à à 0 ie 


A OS LU ce D 65 

E ne Hw. Hydroec. 
À 31, 336 
Erutae Poujàde Pier. 95 
Eterusia Hop. . 126 
Euarctia Ster. . . 129 | 
EUbDOHASR DEMI ERRR s9 
Euclidia ©. . MAT 
Eucosmia Stph. . 71, 348 
EUCTOS SRE EEE 49 
Eugenia Ev. Are... . 196, 325 
Eumedon Esp. Lyc A6, 3R7 
Eumorpha Alph. Cal. 370 218 
Euphrosyne L. Ars. : 322, 323 
Pupithecia Cu ET 
EUplex a SPAS 2 21 
Eurema Hb. . . : 97 
Europomene ©, Col, ; 34 
Eurydice Leech,. Pier. 95, 96 
pusemia Del PES 126 
Euthalia Stph. . 99 
Eva Gr. Gr. Arg. 106 
Evanescens Alph. “Epipl: Cv. x) 139 
Everes Hb. . 114 
Exanthemata Sc. Caber. 341 
Excelsa Chr. Metopopl. . . 222 

Excentricata Alph. Cidar. 77, 
‘ 78, 146 
ne Of aime, 01129 194 
Eximia Fxsn. Thecl. PRIS 
Exornata Moeschl. - 33 390 


Expansa Alph. Caradr. (syn.) 34 
Eden Pous ER : à: à: 95 


Extinctaria Ev. Boarm. 


) 341 
ExtiemaVlkesSin ere 
F. 

Fasciata Ster. Triph. . 69 
Fatuus Rothsch. Papil. (syn.) 87 
Feisthamelii Dup. Papil. 84 
Falies Oly IE à 5: 113 
Fenestrata B. Syntom. . . 123 
Fennica Tausch. Aor. 332 
Rergran Sir (Cadre, à à: à 36 
Ferrago“Ev Had 28534335 
Ferrago Ev. Luper. (syn.) . 28 
Ferrago Ev. Xanthia (syn.) 28 
FerruoatiBLaAC: EEE 
RES EM NN 550 27 
Festtva Bin, Aer, : 0 . 198 
Fidonia EMMA 
Rial Mén Cok : : à à à 98 
UNE, 1. ; 322 
FES One, Scoioche : 1: 217 
Fixseni Chr. Metopopl. 221, 222 
Fixseni Alph. Panag. 62, 63 
Fixseni Alph. Strigl. . . 167, 168 
RE AMLEEN Diedé 0 0 ma 
Flammea Esp. Trigonoph. 29, 30 
Flavago F. Xanth. ST 
Flavalis Schiff. Botys. . 346 
Flavescens Alph. Eubol. 61 
Flavicolor Moor. Callimorph. 129 
Flavida Brem. Nemeoph. . . 131 
Flavoides Leech, Taractroc. . 118 
Floccosa Graes Nemeoph. 328, 329 
Flora Alph. Grumia . 44, 45, 46 
Frater Alph. Achal. (v. “bis DES 
Fricta Chr. Palpang, . 223 
Frigidaria Moeschl. Acid. 340 
Frustulum Gn, Celipt. . 17 
Riga De, AGE, à à à 209 
Eulvata NEC dar, Te 
ÉnmatiiStph AC dE EN 710 
Fumosarius Alph. Bist. (v. n). 

140, IAT 
Funebris Hb. Sympist. 220 


Funerata Hb. Cidar. 


Furca Ev. Mam. 


I 
ÉureulaaSter Man. "000" ”. 
Fylgia Spnbrg. Lyc. . . 316, 317 

G. 
GARAANELACITATAENENENE 74 
Gamma PIS EME 338 
Gangarides Moor. 169 
Gelochio EDP EE 346 
Gemmata Leech. Pamphil. 117 
Gerbillus Alph. Dasypol. . 21, 22 
Germanus Ob. Achal. . . . rs 
Gilia H. S. Macrogl. I19 
Gilva a PAS EEE EN ETC 
Giraudeaui Ob. Syf.. . 126, 127 
Glauca Hb. Mam. HA 
Glauconia Motsch. Vanes, 102 
Gluteosa Tr. Caradr. EANSS 
Gnophos Tr.. 58, 226 
Gonepteryx Leach. 007 
Gong Ob. Ars. 5 0 106 
Gopala Moor. Satarup. MRTDRSARRTÉ 
Gothicata Gn. Cidar. 148 
Gouttelei Ob. Metapor. 91 
Gracilipalpus Calb. . . 223 
Gracilis Ob. Zophoes.. . 110 
Grapholitha Hb. . . . . . 347 
Grapta Kirb. 102, 320 
Griseola Hb. Lith. 130 
Grisescens Chr. Foie 

(syn.) . MR Tor 
Groenlandica Stor. Col. 186 
Grumaria Alph. Pellon. so 
CrumpeAlph ACrOon Pt 
Grumi Alph. Col. Ge 2RCNR2S A 
Grumi Alph. Helioph, . 22, 23, 24 
Grumi Alph. Hypsoph. . 39, 40 
Grumi Alph. Isochl. . SLI 
Grumi Alph. Trigonoph. . 29 
Grumia Alph. . .. 44, 46 
Grummi Alph. Hemerophil. . 226 


Hadena Tr. 


OT MONET MAMAN AC 
217, 334, 335; 336 
Haderonia Ster. 13, 236, 237 
Halia Dup. . . STI 
Halimede Mén. Melanarg 2. 107 
Halimi Mill. Pseudohad. 27, 28 
Halisca Ob. Metapor. 92 
Halthia Mn eee 143 
Hasora Moore. TI) 

Hastata L. Cidar. 147, 148, 
184, 345, 346 
Hastigera Butl. Aspil. 63, 145 
Haworthii Curt. Luper. 24 
Hecabe L. Eurem. 07 
IÉecatehBut AC dar NS TS 
HechileMCol ee 7188 
Hedemanni Chr. Boarm.. . 162 

Hegemone Stor. &  Alph. 

Âre. f 05220225 
Hela Star. Arg. 321 
Hola TS 41 
Heliophobus B. DD DE 
Heliothis Tr. . .. De 45, 46 
Hell @LAZophoes 0: 110 
Hemaris Dalm. .. 128 
Hemerophila Stph. E,. $7, 

141, 226 
Herbacea Alph. Isochl. 220 
HORCYNESEE EESE 346 
Herminia . . US) 
Herpa Wlkr. . . JE AS 
Herrich-Schaefferi Alph. Agr. 206 
HersAGrAGreEreb 108 
Herzi Chr. Apr... 208 
Herzi Alph. Cucul. 210 
Herzi Alph. Hypopt. . OI 
Hesperia F.. . . .. 117, 119 
Hestina Westw. . . . . . 99 
Heterographa Stor.21$, 216, 217 
ÉtertasEMIUnon Eee 103 
HimalButSEpip MENT 0 
Hippia Brem. Apor.. . . 89, 90 
Hippocrates Feld. P. Mach... 306 
Hiptelia Gn.. . . . . . . 36 
| Hirta Hb. Ulochl. 24 


| Hispidus RG “Helioph. 22, 23 


356 


Histrio Wlkr. Hypercomp. . 
Hochenwarthi Hoch. Plus. 3, 
Holcocerus Stsr. 

Homeyeri Tancré. Limenit. . 
Honrathi Stor. Parnas. 
Hopfleraria Ld. Eubol. 
Hospita Schiff. Nemeoph. . . 329 


Houangty Ob. Pamphil . in 
Étale IL, Coh © » 000 
de Feld. Ar. (syn.) 311576 
Hydrata Tr. Chen 0 | 77 
Hydrilla B. . 204, 336 
Hydrilloides Alph. Agr. 203, 
204, 205 
HydrobciaNCn ETES C 
Hydrusa Wikr.. . . . 123, 124 
Hylophila Hb. MEN SI2Z 
HVDENA NE 0 ECO 
Hyperaeschra Butl. s à 166 
Hypercompa Hübn. . . 129 
Hypochiona Rbr. Lyc. . 316 
Hypoplectis Hb. HÉrnTeZ 
Hypopta Hb.. . . : 1S4) 207 
Hypsophila Stor. . 210 
EF 
Ichnea B. Melit . 104 
Idiota Graes. Bhim. . . 134 
uarDhlen, MEUE à 0 à O4 
HORMIS 6 0 4 à 112 
Imbecilla F. Mithymna. 32 
ImmanataHw. Cid. (syn.) 342, 343 
Immunda Ev. Pseudohad. 27, 28 
Impararia Gn. Eucrost. 49 
Imperator Ob. Parn. 88, 230, 231 


Imperatrix Alph. Parn. (v.n.) 230 
Improba Chr. Cucul. (syn.) . 219 
Inachus Mén. Aeromach. . . 118 
nacnus 5. Kallk 2506 4 & 98 
Incertata Ster. Triph. 68, 69, 70 


Incommoda Ster. Mam. 17 
Increta Wlkr. Ancer. (syn.) . 163 
Increta Butl. Diludia (syn.). 163 


Increta Wikr. Pseudosph. 163, 164 


Isochlora Ster. 41, 42, 43, 44, 


Indica Hbrst Pyram. 103 
Indica Wlkr. Rhizogr. . . . 32 
Inexpectata Alph. Agr.. 158, 159 
Infans Moeschi. Breph. . 339 
WMnfans  Alph: Monost. 33 


Infumata Alph. Leucan. (syn.) 336 


Ingrica HS. Xylin. 337 
no Ep, Âge : : 0 6 0 324 
Insignata Ster. Setin. 328 
Insignis Alph. Aspil. . 61, 62 
Insularis Rbr. Zeth. . 179 
Insulata Hw. Cidar. . 79 
Intermedia Pryer Neptis. . . 100 
S | Intermedius Mén Parnas. 208, 310 
Interposita Stat. Grapt. . . . ro2 


Interpositaria Stor. Cidar. . . 74 
Interrogata Alph. Cidar. (n. 


SD) FAN ANS PRIT 80 
Intricans Alph. Isochl. A 
Inutilis Alph. Luper (n. 2) 171 
Irene R Eusem, : . 126 
IS UE Ajne - - à 98 
Iris Leech. Ypth. : . II0 
Irrisor Ersch. Mam. 16) 16 
Irrorella CI. Setin. 2e 
IIslandica Ster. Apr. 6, 7, 8, 

137, 333 


220, 221 


Isis Thnbg. Coenonymph. . 326 
J. 

James But Er EN E 
Jankowskiaria Ob. Phorod.. 49 
Jankowskii Alph. Jasp. (n. sp.) 

160, 161, 162 
Jankowskii Alph. Zalis. . 151, 153 
Japonica Rothsch. Ambul. . 166 
jEpomer FO Es ee : 99 
JASPIde2 PB PTE 160 
Jodea Gn. Trigonoph. . . 29, 30 
Jos Sem Aout, 0 : à: 
Jon Lesch, Ever : : à o 114 
Ja IL, Pise à: + 0 0 0 0 338 


Jugorum Ersch. Sp on de 
Junonia Hübn. ù 


K. 


Kallima Westw. à 
Kamtschadalus Alph. P. Mach. 


301, 302, 304, 306, 308. 3 


Kamtschatica  Mén. Parnas. 
(syn ). rs 
Kardama Moor. Euthal. 
Karschi Gras PACE 
Kentrochrysalis Stor. . 164, 
Khama Alph, Euthal. 
Khamensis Alph Satarup.(v. n.) 
15; 
Khorgossi Alph. Hader. 236, 
Khorgossi Alph. Mam. . 
Koeppeni Alph. Eicomorph. . 
Kollari Ld. Agr. . . 
Koreana Alph. "Boarm. (n. sp.) 
180, 
Koreana Alph. Pseudoteip. 
(CHA SIT ER QE PAR 
Kozlovi on Pier. (v.n )232 
Kreitneri Ériv. ADO 
Kuldcha Alph. . . . 66 
Kuldschaensis Alph. Stign. à 
Kungessi Alph. Aer. . £ 


L. 


BdaGriGr Col 

BretincaStemNS eee 

Lamae Alph. Cidar. (n. sp.) 
145; 

Lamentanda Alpe. Aer. 330, 

Laodice Pall. Aro. ; 

Lapidata Hb. Cid. . 

Lappo Dup. Mam. 

. Lapponica Stor. Arg. : 

Lapponica Thnb. Hyphoraia 

CL) 

Larraldei Ob. “Metapor. 

Lata Chr. Setin. STONE 

Prentialutn Had M0 8) 


» 


La 
[92] 


211 
329 


ISI 


181 
233 
91. 
149 
$0 
10 


188 
209 


146 
331 
106 
346 
334 
323 


198 


91 
328 


335 


ST 


| Latsaria Ob. Acidal. Ge) oi nor 
2 PEderEHAErS he AC EEE 6 
Lederi Chr. Episem. SAR DIT 
Lederi Alph. Oen. (v. n.) 196, 197 
| Leechi Alph. Junon. (v.n.). 103 


PeéecmMPAlDh MEET OS 
FeechWAlph#Photoscot 70 
Leechi Alph. Dour 


(syn.) AE CE 70, 
Bentamiirs Car SR NSEUR 35 
Leptalina Koll. Sorit. . . . 124 
Leptoptera Alph.Boarm (n.sp.) 

| I41, 142 
etheNEADEMERE SErTO 
eucania ON 26066 
|Leucanitis Gn.. . . . 47, 223 
Leucodon Ev. Had. . 214, 216 
HeucomaS tp ES 
 Leucophasia SPORE 
Leucoptera Alph. Spilos. . . 170 
| Levanoides Blanch. Arasch. . 101 
PROLAICHEYSOpPR RE 
Lichenigera Feld. Carcinop. . 129 
Lidia Ce ENS où 01 le lla DOC EC) 
Ligea L: Eten 325 
Limenitis E. 5 00 O0, 30 
| Limitata Sc. Anaït. OR LOT 
NÉneAtSC SCO ENT 
MÉterosa NEW MAna  eN 
Taithosia Fab NEO 
Éttura té CET 0) 
Liturata CI. Macar. si NG 
Longipennis Wlkr. Nikaea : 128 
LOpPRUTA NN IE ER RES RERTO 
LonsiéeechMepo EE o 
Loxaspilates Warr. . 62, 63, 145 
Lozogramma Stph. . . . . 63 
Éubicaserremioxoc ne 
oil 8, 1m, Lio SO 20 
LuierNEb REC Cut En 
Boceauts Nom CU EUR 
Ludmilla HS. Limen. . 319, 320 
EusensROLACI TR Re 7 
Lugubrata Hb. Cid. : : 344, 345 
Pupubrell' WE MGelE RM 76 
Dur AOb EEE NES 


358 


Lugubris Stgr. Cidar. (syn.)79, 1 
Luperina B. 24, 25, 27, 45, 


; oun17% 216 335$ 
Lurida Alph. Dianthoec. . 18 
Luteola Swinh. Spic. D, 3 
Luteolaria L. Rum. . ST OT 
Lycaena F: 113, 234, 316, 

316, 317. 318, 319 

LySTUSNEAL NES 72 

M. 

Macaria Curt. . . ÉE GE 
Machaon L. Papil. 229, 
301, 302, 303, 304, 305, 

307, 308, 326 

Macroglossa O.. . . . 119 

Maculata Srer. Boarm. sè 

Maculata Alph Spinip. 12 

Maculatus Brem. Hesp. I19 

Mama KOÏL Zee , : - à à ra 
Maja Gr. Gr. Col. 188, 189, 

No: 25) 
Major Brem. Acron. . 136 
Malitiosa Alph. Luper. . .25, 26 
Mamestra Tr. 13,14, 15, Le 

19, 23, 27; 30; 157, 179; 

DIS 216) 216, 234, 220 
Mandarina De l’Orz. Eurem. 97 


Mandarina Frr. Plus. 38, 337, 338 
Mandschuricata Brem. Cidar. 148 
Mannii Mey. Pier. 95 
Manobia Star. . . 

Manza Alph. Brem. 

Marginata L. Abrax. . . 
Marica Leech. Ilerd. sis 
res Brdk Papill à ©: © $ 


S 122, 


Martineti Ob. Apor. . nnol 
Masuriensis Moor. Loph. . . 119 
Maturna L. Melit.. . . 104, 106 
Maxima Butl. Gonepter. . 97 
Megacephala F. Acron. » À 
Meoalops Alph. Callereb. 108, 109 
Megamera Butl. Pier. è 95 
Melaleuca Thnb. Hs 220 
Melanargia Meis. 107 | 


| Mullah Alph. 


Melaneus Cr. Cadug. 107 
Melania Ster. Leucan. . 32, 336 
Melanura H. S. Agr. 34, 209, 
210, 211 
Melanura Alph. Caradr. 33, 34, 35 


Melas Wikr. Syntom. 123 
Melete Mén. Pier. 95 
Melinos Ev. Col. . où T9 
Melissa Edw. Lyc. ane A6 


Melitaea F.. . 103, 190, 191, 321 


Mencia Moor. Epicop.. . . 180 
Mencius Feld. Papil. . . . 87, 88 
Menelaides Hb. ste 07 
Menthastri Esp. Spilosom. 127 
Mesogona B.. . A NE ET 
Metaporia Butl. 91, 92, 93; 94 
Metopoplus Alph. D IC PONT 
Miah Moor. Nept > TON 
Miana Stph. 28 
Mide2 HS RE OC 
Minima Fuessl. Lyc. JE: END 
Mista Stor. Mam. . 7 
Mithymna Gim : - n 38 
Mixturata Alph. Cocnonmph. 

(v. n.) . © a 326, 327 
Modestalis Heyd. Hermin. 339 


Moerens Alph. Cidar. (v. n.) 


147, 148 
Moestata Nolck. Cid. 34S 
Moma Hb.. 158 


(v. ‘n.) 
188, 189 
Mongoliana Butl. Chaerocamp. 167 


Mongola Alph. Co 


| Mongoliana Butl. Perges (syn.) 167 
Monoglypha Hufn. Had. . 162 
Monostola Alph. à 32 
Montanus Alph. Papil.… (w. in.) 

86. 229 
| Montanus Brem. Than. 118 
Montium Ob. Col. 98 
Moori Mab. Daim. > HO 
Morosa Ld: Caradr.… 33, 34,35 
Morpheus Hufn. Caradr. . 34 
 Motschulskyi Brem. Ypth. III 


Papil. (v. n.) 84, 85 
Multigutta Wilkr. Hydrus. 123, 124 


Murinaria F. Eubol. . 59, 60 
Museulana Ab Morte 77 
Muse (Gln, AGTCMONN MRE 


Mycalesis Hb. . 
Mycteroplus H. S. 


N. 


Naga Moor. Acosm. . 
Namangana Stor. . : 
INAPAS ID AT EE 525 


Na IL Er 56 Mono 
Naircaeus Hew. (Char MS 
Nestes 1 Col em 80 
Narzanica Alph. Stamn. . 145 
Nebulosa Hufn. Mam. . . . 13 
Nelcinna Moor. Atos. . 140, 180 
Nemeophila Stph.. . . 131, 328 
ING0DE BUTLER 109 
Nepalensis Dbld. Gonepter. . 98 
Nephelodes Gn. 44 
Nepos Ob. Achal. IIS 
INEDÉISS EEE PT OO TO 
Nerippe Feld. Aro. RTS 107 
Neumogeni Leech. Stichophth. 
107 
Neurbouaria Ob. Cidar. . 
Nictitans Bkh. Hydroec. . 31, 336 


Nigerrima Warr. Had. (syn.) 138 


Nigerrima Warr. Mam. 138 
Nigrescens Leech. Than. 118 
Nigricans L. Agr. 16,332 
Nigricans Stgr. Parnas. 3II 
Nigricula Ev Oncocn. . . 334 
Nigrita B. Sympist. . 220 
Nigroramosa Chr. Notod. 203 
Nikaea Moor. 128 
Niphe L. Ars. . 107 
Nixa Gr. Gr. Vanes. 102 


Nobilis Ster. Holcocer. 


Nobilitata Ster. Eupitn. 81 
Nomas Ersch. Agr. 206 
Normata Alph. Macar. . . 2 Ga 
NOM MACON PACS 
Notocrypta de Nicév. . 118 


Notodonta O. . . . . . . 203 


|Oberthüri Leech. 


Nupta L. Catoc. 48 
Nycteris Koll. Macrogl. I19 
Nymphalis Spr. Satarup. DIS STÉTG 
Nymphidiaria Ob. Abrax.… 142 


O. 


Obductata Moeschl. Cid. 


344 
7 | Oberthüri Alph. 


Caustol. 143, 144 
ÉIÉS DS ET 
ones Alph. Kuldscha 66, 
| NS 
Oberthüri Alph. Syf. .. 126, 127 
OPES LS MRERENpER RE PO 


Obfuscaria Hb. Gnoph. . 58, 59 
Obliquaria Moore Aspil. . 63 
Obscena Alph. Catoc. . 176 
Obscura  Alph. (Coenonym. 

(v. n III 


Obscurata Butl. Marmor. ‘(syn.) 178 


Obscurata Stgr. Photoscot.. 70 
Obscurata Butl. Zeth. 7 
Oculta A or. 333 
Ochricolor Alph. Calor 
Ge sn) 5 128 
Ochsenbéimeri Ster. Pier. . 312 
Ocneria Hübn. . 1208205 
Oculatissima Pouj. Leth. . . 110 
Odonestis Germ. . 133 
Oeneis LED MR SNS 196 
Oenoneeech here 
OMG ES 
Omorphina Alph 41 
Oncocnemis Ld. . . 13524 
Ononensis Brem. Agr.. .9, 333 
Ononis EF. Heliot. 46 
Fe Alph. Thyat. Gr 
- 135 
Gpiée Koll. “Athym. É 100 
OpsGr.Gr. Carteroceph.(syn.) 117 
Chile ÉeuEes OC EN TE 
Optima Alph. Hader à 236 
Opulenta Moor. Eliochr. (syn.) 175 
Opulenta Butl. Epil. (syn.) . 175 
Orbiculosa Esp. Oxytryp. 46 


Orbitulus Prun. Lyc. 317, 318, 319 


360 


OrbonalGr Gr EYE MNT 670) Parnara MoN RTS 
Oreas Leech. Arasch. . . . r1o1|Parnassius Latr. 88, 89, 2 30, 
Orgvia ONE Ne 2021 231 308 
Orientalis Brem. Anthoch. | Parthenias L. Breph. 339 
1 a OA | PbvnlE, Alpin, Ace à : : . 9 
Orientalis Elwes Athym . . 100|Pauperaria Ev. Stamnod . MEN 
Orientalis AIph NS Dianthoe Mo) VON ESS RE 
Orientalis Mén. Melit.. . . 321|Pectinata Alph. Nos 
Orientaria Alph. Aspil. . 61, 62| (syn.). 32 
Other op) RE CUmAtA Alph. Monostol. 52: 83 
OrraMoomCalle LEE Sr O0) Peas ca Es 
Orleans OP MPa 0) PEACE SCO 
Ona RS EEE RERO 0) Be lIONTE ED) EEE © 
Ornatissima Alph: Sin. (n. sp) 131/ Peloria HewApor "01 
Ortholitha ED NE NAS Pen EE ACTOR PRE 0 
OsseanasSc Saphir 71 IPerdiccisteeve My Po 
OsseohaStersydioe En Prec ue Er 
Ottonis Alph. Agr. . . . . 206|Persa Alph. Mam. (n sp) 
Ouanguemetaria Ob. Cidar. DIS 
79, 147 | Persica Mén. Urapter “NT 
Oxytrypia Ster. . . . . . 46| Pertinax Star. Caradr. 33, 
34; 35 
EX Petraria Hb. Lozosr. MUCE 
Pexa Stgr. Luper. (syn.) . . 28 
Pagodae Alph. Dasypol. . .  20|Pexa Ster. Pseudohad. . - 27, 28 
PalaearcticaNSter-#Photoscot yo Bhalera AD Cr 
Palaearctica Ster. PAR Phasiane Dup. s9, 342 
(syn.) . 70 | Phasma Butl. Cidar.. . . SI 
Palaemon Pall. Carteroceph. 327 | Phasma Butl. Hydrelia (syn.) ST 
Philo ur Cole © 3141, 316|Pherctes Hlb. Le 2: à - 112 
Pales Schiff. Arg. en. alles Br Ie 234, 
Philléns IL Lenein, à : : 22, 236 DES A7 AO 
Palpangala Stor 22) Places ACRA)SOopR ES 
Palustris Hb. He 336  Phoebophilus Ster. . . . . 214 
Pamphila F. . . 117 | Phoebus F. Parnas. (syn.) . 308 
Pamphilata Feld u R. Stam- Phoedra eech Cyan ee 0 
MO, à à .. 72|Phorodesma B: "79702 
Panagra et : ue ME 63 | Photoscotosia Warr. . 70, 149 
Pang Ob. Chrysoph. 4 111 Phragmatoecia Newm. 201, 235 
Papilio L. 83, SAAASCS 86. Phyllis Leech. Callereb. . . 108 
87, 88, 229,302, 307 Piceusbeech Aeromach"rrs 
PA Alph. Sue. 123) cr Cine Lena © : 222 
Paranympha IL, (Caioe: » à - 2241) Picien ee AA PÉAUTEN 38, 39 
Paraona Moore mm TÉSMPIErIiS SCRTk- OS ie DEPMENN 
Pararga HD OO RO ES I MT Re NS 


Par SE Pa ME RE br PA Iphe Lyc. So Lo. JT) 


367 


PlantaginisL. Nemeophila 131, 328 
Platagrotis Smith. . 211 
PEAMNENA\RE EN DNS 
Plurilinearia Moor. Asth. 148 
Plurilinearia  Moor. Somat. 
(syn.) 148 


PE ONE AT 


Plutonius Ob Papil. 87, 88 
Podalirinus Ob. Papil . . 82, 91 
Podalirius L. Papil. . 82. 91 
Poe Alpe TE 209 
Poeta Ob. Paru. 232 
Polaris Ster. Vanes. . 1220 
HOME Mie, COS O2 220 
Pollutaria Hb. Abrax. . . . 341 
Polyographus Motsch. Col. 98 
Polyommatus Latr. . . 112 
Polyphemus Ob. Callereb. 109 
Polythrena Cn. 145 
Populata L. Lyer. 342 
Populi L. Limenit. [00 


Porphyralis Schiff. Botys. : 346 | 


Postpositaria Ster. Cidar. 
Potanin: Alph. por. 


Potanini Alph. Bhima . 133 
Potanini Alph. Mam. . 137, 138 
Potanini Alph. Pyrosis (syn.) 133 
Piaepositatia Stern MCidar sue 
De Leech. Parar. 110 
Prasina F. Adelphaer. . II 


Bratelus EME AMD EN 76 
Pretiosa Alph. Ala. . 


Primigena Ster. Anisopter. 55, 56! 


Principalis Koll. Ca limorph. 128 
Proboscidalis L. Hypen 339 
Progne Cr. Grapt. 320 
Lo su Aeromach. 

(Os nd) eue 18 
Prorhinia Warr. oo HO 
Prorsoides Blanch. Arasch DATOIT 
Proserpina “De Cidar. (n. 

sp. PA 183, 184 
Proserpina Ster.  Éuarct. . 129 
Protenor Cram. Papil.…. 88 
Proxeneta Alph. Catoc. . 222; 


224, 225 


Proximus Leech. Achal. 115 
Pseudergolis Feld. . PALOP 
Pseudohadena Alph. . 26, 27, 28 
 Pseudosphinx Burm. 163, 164 
Pseudoterpna H. S. TO 
RSIPEMACEONNN AE APAIENE 4 
Psyra Wlkr.. TA) 
Pterygospidea Leech. . 117, 118 
Pugnax Alph. Pseudohad. 26, 27 
| Pulcherrima  Moor. Euplex. 
(syn.) . LS 
Pulcherrima Moor. Had. 173, 174 
Pulcherrima  Moor. Poe 
(syn.) ) IS 
Pulchra Leech. Pamphil. 117 
Pulchrata Alph. Scotos. 71 
2 |Pulchrina Hw. Plus. . 338 
Pulverulenta Chr. Authochar. 
SPAENTS) 
Pumicaria Ld Eubol. CO 
Punctata Leech. Athym : 100 
Pustulata Hufn. Phorodesm.. 183 
Putziloi Ersch. Timandr. . 340 
Pyrameis Hb. . 103 
Pyrina L. Zeuz. 169 
Q. 
Quadrifasciaria CL. Cidar. 73, 74 
Quadripunctata F. Caradr. 34, 3$ 
QuenseliPay MATE AN T0 0 
R. 
Rad1#B"Leucin.…. M 202 
Raddea Alph. e 36 46 
Radians Wikr. Hem. 20 
Rapae-L: Pier. ; OS 
Rava H. S. Agr. (syn.) Au 6 
Ravulata Ster. Triph. 68 
Raya Moor. Phaler. . 157 
Rectangula F. Agr. . BRIE 
Refulgens Hamps Chrysart. 122 
Remigia Gn. o 77 
Repandata L. Boarm. à S7n, SG 


Reticulata Vill. Mam. 14, 15, 138 


Rhamni L. Ce 
Rhaphicera Butl. 


362 


97 
109 


Rhizogramma Lée , oo 26) 32 


Rhynchagrotis Smith . 
Roborowskii Alph. Phragmat. 
Rodophila Wikr. Thyrgor. . 
Rogata Ster. Cidar. . ! 
Romanovi Alph. Astrapephor. 
Rosea Wilkr."Gangar. -,. 
Rossica Stor. Ar. 6, 7, 137 
Rostralis L. Hypen. : 

Rubi View. Aer. 

Rubricans Esp. Agr 

Rama DU EREERES 
Rurigena Leech. Callereb. 
Rurigena Leech. Ereb. (syn.) 
Russata Bkh. Cid. (syn.) . 
Rybakowi Alph. Spilos. (n.sp.) 


S. 


Sabulorum Alph. Mam. 212, 
Sagana Dbld. Are. . 


Sagitta Hb. Ar. . à : 6, 7, 8 


Salles IE ILane, 216 cn 
Sambucaria L. Urapter. 
Santonici Hb. Cucul. 
Saphir Ob. Ilerd.. 
Sareptana Alph. Episem (n. sp. ) 
Sarpedon IE SPApil 
Satanella Alph. Mam. . . 16, 
Satarupa Moor. . . "e: 
Satricus Dbld. Raphicer. 
Satsuma Murr. . 
Saturatior Ster. Tapinost. 
Seturnia Schrk. . . 
Scaramangae Alph. Asr. (syn.) 
Schauffelbergeri Brem. Grey. 
Ambul. ; ! 
Schrankiana Hoch. Here à 
Sciaphila Tr. : 
Scitaria Wlkr. Strigl. . 
Seodiona B. . - 
Scolopax Alph. Leucan. 
Scolymus Butl. Mid. . 
Seoparia Hw. 


II 
295 


SCD Site eo ME 2 Gi 
SECHUMACHEACAtOC REZ 
|Scotochrosta Ld. . . . . . 217 
Scotosia Stph. . . . JL T A9 
Scutosus Schiff. Heliot. . . 46 


SEGAIRONU NL BEN 0 0 © 107 
Sedakovii Mén. Parnas. . . + 371 
SCO HAE à dors le : 133 
Solene Sani, Am à à à à 320 
Selenia Hb. . . ie 
Semenovi ue Cidar. 78, 79, 147 
Semenovi Alph. Coenonym . x11 
Semicretacea Alph. Miana 5) 
Semifasciata Honrth. Papil. . 88 
SEUNRE ÉGEM Oo ENS 5 à © 162 
SenESens Sur ASE, © à © NO 
GEnEx TL BoBIM, à: © à 162 
SANNIONEE ASS à © à à 10 
SOMME EUC AGEN 1207, 201 
Serpentinata Ld. Cidar. . 72, 73 
DOtINt SCT ET RS 
Sama OeilGm ee à 36 
Sibirica Alph Heterogr.(n.sp.) 215 
Sibirica Alph. Hypopt. : MORT 
SIDINICUNSIS LIEN CR SC 
Sibirica Alph. Sympist. . . . 220 
Sibiriensis Alph. Hyperaesch. 
(nl) PAC ENT Où 1 RÉ 
Sidemia Ster. PAS) 0 ECO 
Sieversi Alph. AO, a 5 © HAT 


ne Alph. Kentrochr. (n 
6 8 164% 106$ 
Se Gr. Gr. Nemeoph. 329 
Signatoria Chr. Ocner. … . + 203 
Sikkimensis Elwes. Melit. . .« 106 
Sikkimensis Moor. Papil. 85, 
229, 305 
Sikkimensis Elw. Parn. . 231, 232 
Silaceate 1615, Cider + : o + 70 
Silvius Knoch. Carteroceph. 327 


Similis Moor. Callimorph. . 129 
Simulans Leech. Neop. 109, 110 
SIMCA NO AI SENTE 
SINAPISME NÉE OP REC 
Sindura Moor. Melitt . . . 106 


Sinensis Alph. Ortholit. . 65, 66 


Sinica Alph. Brem. (n. DE 
Sinica Feld. Daim. 

Sinica Ob. Herp. . 

Sinna Wlkr. . . . fa 
Siri Ersch. Mam. (sÿn.) sue 
Siri Ersch. Pseudohad. . . . 
Smaragdaria EF. Phorodesm. . 
Snelleni Ster: Sidem. (syn.) . 
Sociabilis Grasl. Mam. . . . 
SociatanBkheCidar 76 
Sordida Butl, Pier. : 
SOLAR IEEE 0 
Spadiceata Bkh. Cid. . . 
Speciosa Moechl. Arct. 
Speciosa Brem. Noct. (syn.) 
Speciosa Hb. Platagr. . . . 
Speciosa Brem. Sidem. . 


Sphyrus Hb. P. Mach... 304, 
SPICAS WIND EEE 
Spilosoma Stph. . 127, 170, 
Spin Sci Satur 0-0 
Spinipalpa Alph. . Ô 


SDIICRELOPS BE 
as Butl. Crambomorph. 
Splendens Butl. Paraon, 168, 
Splendida Stor. Sim. 
Squalorum Év. Agr. . 
Stamnodes Gn. . . 7 
Standfussi Gr. Gr. Chrysoph. 
Staudingeri Moeschl. Aer. 205, 
206, 207, 


. 209, 


Staudingeri Alph. Kuldscha 66, 


Staudingeri Alph. Paraon. 168, 
Staudingeri Alph. Phaler.(syn.) 
I 5e 
Sen AMRET AO 
Stichophthalma Feld. 
Stigma Alph. . 
Stipata Wlkr. Chrysart. 21, 
Streckeri Ster. Kentrochr. 164, 
165, 
Strigata Ster. Pellon. 
Striglina Gn. C7 
Strigosa Butl. Atasch. . . . 
Strioliger Alph. Holcocer. 


= 
S D 


124 
131 


SI 


2 
28 
49 
160 
IS 

343 

95 | 
124 
343 
199 
160 
21I 
160 
305 


D 


171 
133 

12 
210 


168 
169 

3 
210 


145 
III 


208 
67 
169 


157 


ur 


107 
SO 


122 


166 


so 
168 
IOI 


200 


Stupida. Alph. Cidar 73) 74 
Subarschan ca Ster. Hader. . 236 
Subflava Moor. Seudyr. . . . 153 
Subhastata Nolck. Cid. 345 
Subhyalina Brem. Grey. Hesp. 117 


Subpulchra Alph. Had. (n. sp.) 


173» 174, 175, 176 
Subrepandata Stgr. Boarm. .  $7 
Subrosea Warr. Pseudoterp. : ISI 
Subvaria Wlkr. Nemeoph. . . 131 
Succulenta Alph. Ereb. (v. n.) 

; , 325531 
Suffumata Hb. Cidar. . 74 
Superba Stor. Agr. (syn.) . 209 
Superba Alph. Arton. (n. sp.) 121 
Superba Alph. Ulochl. (n. sp.) 24 
Suspecta Hb. Re o do 987 
Syfania Ob.. . . 126 
Syfanica Ob. Arbud. 125 
Syfanius Ob. Papil. . 86 
Sylvanoides Leech. Hesp. 117 
Sylvata Sc. Abrax. x 142 
Sylvatica Brem. Hesp. . . TU 
Sympistis Ld. . . . . 220 
Syntomis O,. . . . . 123 

T. 
HhenataStph Ci 2 
Tagis Hb. Anthochar. (syn.) 312 
Mamerlanus OP PAPIER ES 
Tauaria Ster. Cidar . . 75 
Taochata Ld. Triph. 67, 68, 

a 69, 70, 149 
Tapinostola Ld. ALERT 
Taractrocera Butl. 118 
Tarpeia Pall. Oen. 196 
Tchraria Ob. Venus. 149 
Tekessana Alph. Lycaen.(v. n.) 234 
|Templi Thnb. Dasypol. . 19 
Tenebrosa Moor. Hyperacsch. 156 
Teneraria Stgr. Egea (syn.) 59 
enerarasStereErem ea 
Tentacularia L. Hermin. . 339 
Tenuilinea Alph. Thaler. (n. 

sp.) NE Men A LE DE ME 


Terrago Alph.Had.(n. sp.)334, 


335; 336 
Territa Ster. Phragmat. 201, 235$ 
Tersata Hb. Cidar. . 80 
Télhie Se Cdae 8x 
Tetragona Wlkr. Thysanop. 130 
Tetmeain Cr Cire 81 
Texturata Alph. Mam 14, 15, 138 
HER Jalo à 2 2 182, 102 
Thalpochares Ld. . 47 
Thanaos B. s 118 
THeCla EE 112 
Thelebus FE. Syntom. 123 
Themis Leech. Nept. IOI 
Thetys Mén Dam. … 116 
Thibetana Ob. Anthoch. . 96 
Thibetana Gr. Gr. Apor. . 89 
Thibetana Ob. Arbud. . 125 
Thibetana Pouj. Euthal. . 99 
Thibetana Ob. Hesp. . 117, 119 


Thibetana Mab. Notocrypt. . 


Thibetana  Mab. Pterrgosp. 
(SL) ds 118 

aan Ob. Char. 98 

Thibetanus Ob. Parar. . 110 


Thibetaria Ob. Bist. I4I 
Thingvallata Star. Cid. 342 


Thisbe Mén. Nept. . 


ne Bo AS © 92 

lhrips Hb. Hypopt. 164 
Thulea Dalm. Arct. . 197, 198 
Thyatira Hb. D e 13S 
Thyrgorina Wlkr. 127 
Thyris Ill. ; 168 
Thysanoptyx Hamps. . 130 
Tianschanica Alph. Cidar. 74 TE 
bear Sie Plus, à : 210 2 


Tibetanum Stor. Dasystern. 21, 22 
Timandra Dup. : 70h 340 
Timandra Alph. Diern. (n. 


SPA RENNES ARE 
Timidaria Alph. Hemerophil. 
(Sym) ÉPPMAU NE 
Tiphon Rott. Coenonymph. 
197, 326, 3 
OPTIONS 347 


364 


Toxocampa Gn. . . . . 48, 49 
Transiens Alp. Apor. (v. 89 
Tremulae Esp. Limenit. 100 
Triangulum Ob. Caustol. de 144 


Trichopleura Ster. 70 
Trifolit Rott. Mam. Me 16, 16 
Trigonophora Hb. EE 2.0 
| Triphosa Stph. . . . 67, 68, 149 
IS ACd À HRAESAS 
TLrioiet IL, Age © - 6 160 
Truncata Hufn. Cid. 342, 343 
uns (Claie At L : ©: 19 
Turcica Ster. Vanes. 320 
Turcomanica Chr. Gracilipalp. 223 
Turcomanica Chr. Hypopt. . 201 
Turcomanica Chr. Microman. 
(sine 223 
U. 
Ulochlaena Led. . . 24 
Umbelaria Hb. Acidal. 49 
Umbrifera Alph. Agr. 209, 
DO, 211 
Umbristriga Alph. Cucul. 37 
Unangulata Hw. Cid. 344 


Unduligera PRE Azaz. (syn.) 178 


Uralensis Gr. F) JE 324 
Urapteryx Da SAT EE 
Urodonta Stor.  EGA, NEC 
Urticae L. Vanes. . 102 20 
Ussuriensis Brem. Celipt. 177 
Ussuriensis  Brem. Remig. 
(syn.) Aa 
Y. 
Vanessa F. ne 102, 320 
Varia Alph. Agr. MP. 8 
Vates Butl. Diludia (syn) . 162 
Vates Butl. Pseudosph. 163, 
164, 165 
| Vega Chr. Arg. (syn.) 196 
Velutina Ev. Leuc. 32 


Venata Leech. Limenit. . 100 
Venata Leech. Metapor. 92, 93, 94 


365 


Venosa Wlkr. Herp. . : . 124 
MEnusSte rave M nirre 

Venus Cu Oil 
Venusta Leech. Zalis. . 151, 162 
VibicanaC Pelle Co 
Vienne Wie COMTE 


Vicina Ster. Caradr. . 3 3 
Viperata Alph. Cidar. (n. s 7 
VAirens EME DEEE 4 
Virescens Butl. Pseudoterp. 1 18 
ViroimeanA\ph Career Ur 
Viridis Stgr. Isochlor. 41, 42 
A3; 44» 45 
Viridissima Stgr. Isochlor 42, 45 
Viluiensis Mén. Coenonymph. 
se 197, 326, 327 
Viluiensis Mén. Col. 185, 186, 187 
MitellmarnanE ve ACId M2 


a 
Oo) 


| 


MÉHAAIMOO PE TOETO 
Volgensis Chr. Holcocer. . 199 
W. 

Walkeri Butl. Macrogl. (syn.) 119 
Wedah Koll. Pseuderg. . . 103 
Werdandi Zett. Col. . . . 189 
Wosnesenskii Mén.Lyc.317.318,319 
X. 


EMA (OL RS coton any | 


se Er Dianthoec. 


EG Ster. À are 7 
Xuthns ERP api 
Xutbulus Brem. Pal. c 


Xylina Tr. 


VE 


| Ypsilon Rott. Ar. TE 
INMpthIMASED EEE TO 


Yuenty Ob. Melit. 


VA 


Zalissa Wlkr. . 

Zanclaeus Z. Papil. . 
Zebraica Butl. Arton. . 
Zelleri Chr. Heterosr. . - 
Zelleri Chr. Mam. (syn.) 
Zenobia Leech. Arg. . 
Zephyrus Dalm. . . . . . 
Zethes Rbr. . . . 178, 179, 
Zetterstedtii Ster. ns 
Zeuzera Latr. 

Zinaspa de Nicev. 

Zizera Moore 

Zolicaon B. Pap. . 
Zophoessa Westw. . 
Zuthus Leech. Ever. . 


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CROMMRETMEREENADEA 


Lisez: 
renvoyant 
distinctement 
je 
Nigricans 
antérieures 
orbicularibus 
exact 
facilement 
sûrement 
antennes 
ses 
Hab. 

Habitat 
Habitat 
genres 
jour 


Triphosa Amdoënsis Alpp. Eucosmia Alternata Stor. 


(«Iris» B. VIT, 1895, p. 332) Ayant reçu depuis peu des 
originaux de cette espèce de l’auteur, nous y avons reconnu 
notre Tr. Amdoënsis, qui devient ainsi synonyme. 


Au lieu de: 

ligne 14 ranvoyant 

» 23 distictement 

» 20 

» 26 Negricans 

» IO anterieures 

» 4 orbicularibu 

» II exacte 

» 23 fasilement 

» 2et17 surement 

» 7 anteunes 

D, 291 6 

D T7 EAN: 

» 8 Hahitat 

» 14 Hahitat 

» 18 genre 

» 21 jou 

» 19 

DOME 

» 6tneEt 

» 6 C. alhum 

» 12 eoloration 

» 12 de 

» AMEN 

» 19 Dcjeani 

» 30 Artica 

» 20 Hahitu 

D ARE 

» 24: geure 

» 23 lankowskü 

» 13 irroratis 

» II rjouter 

» 22 euvahies 

» 1 grisco, griscis 

» 8 & “ae 

» 3 separe 

» 22 rufescentihus 

» 15 avons 

» 3 be 

» 14 toute les tache 

» 13 Koslov 

» 3 Chrysophanes 

» 9 eleodaselbst 


11et12 Palleus, Palleus 
8 Unterscheïidet sich 


je 


e 
C. album 
coloration 

des 

Hem. 

Déjeani 
Arctia 
Habitu 
la 

genre 
Tankowskii 
irroratae 
ajouter 
envahies 
griseo, griseis 

Q -ae 
sépare 
rufescentibus 
avions 
de 
toutes les taches 
Kozlov 
Chrysophanus 
ebendaselbst 
Pallens, Pallens 
Unterscheidet sich nicht 


_ 
. 
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A 
T 
’ 
x L 
…. 
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Fab. | 


‘ia, 


1. Spiuipalpa Uaculate Alple. 0 6.  Hoiophobus Anachoretoides Alpl. 


2 ‘Jsochlora Crunx pl: d 7. Wochilaenc Superbe Alph. 
3. Jsochloræ Albivittæ Alph. à 8. Trigonophore Grunvi Aple. d 
4. Dianthoccie Lurideæ Atph . 9. Dasypoliæ Pagodae Alpe. Ô 


5. a,b Heiophobus Grumt Alph.d 10. Grumic Flora ph. d 
LL. ab Omorphina Auranhiaca Alpe. 0 


Castelh sculps 
Rybakoff prix 


Tab. Il 


1. Zicomorpha? (Agrotis/Argillacea Alph. 
2. Agrotis Dulcis Alph 

3. Spica Parallelanqula Alph:o 

4 Mithyena Pectinata Alph: 6 

5. Luperina Maliliosa Alph 6 


6-7. Arctia Tulea Dalm-p 
8. Arésopteryx Chaoticaria Alph. d 
9. Anisopteryx Primigena Styt.d 
10. Pseudohadena Pugnax Alph.o 
11-12. Zsochlora Arctomys Alph. ô 9 


13. Cidaria Neurbouaria 0b. 6 

14. Mamestra Satanella Alph.o 
15. Phasiane Cinigeraria Alph. à 
16. Phasiane Cuugeraria Alph: 0 


ANTATAAAEL » MATTMH OL 


Lab. HIT. 


1. Agrotis Parvula/Alph 6 6. Dasypolia Cerbillus Alph. 9 
2. Mamestra Texturata Alph. op 7. Cucullia Umbristrigaæ Ah. 0 
3. Dianthoecia Deliciosa’Alph: 6 8. la Pretiosa Alph. 6 
k. Hydroeciw Osseola Stgr 6 9. a,b Hypsophile Grumi Alph. 6 
5. Raddea Digna’Alph. 6 10. Leucanitis Scolopax’Alph. 6 
Rybakoff pin 11. a,b.Astrapephora Romanovi Alph. 6 9 


Castelli sculp 


Ribaroff px 


1. Pellonic Crumaria Alph. 6 6. Panagra Fixseni Alph 6 

2. Macaria Normata Alph. d 7. à,b. Trichopleura Leechi Alpl. 6 
3. Macarit Anomalata Alph. 6 8. luldscha Oberthüri Alph.o 

k. Boarmia Conjungens Alph. d 9. Gdaria Semenori Alph. d 

5. Eremia Tenerariaæ Stgr. d 10. Gduria Excentricata Alph. 6 


11. Gdaria Excentricata ab. Virginea’ Aiph.6 


Tab. IV 


Tab, V. 


Colias Viluiensis Mere. 
AGEN) 


1er? 


Rydakofe puuc 


Rytakoff pinx 


il 


9 
à. 


a, b,c,d. Anthocharis Orientalis Brem. 0 {. 3. à,b, cArgyrris Erda Cher. à 2 


a, b, c: Argyrinis Amphilochus Men. d 9. 4. a,b. Argynnis Eugenia Lv.6. 


Castelli sculps 


Kybako proc 


ES CO TO 


[Sal 


Holcocerus Volgensis Chr: 0. 


. Holcocerus Stroliger Alph d 
. Aypopt& Turcomanieæ Chr. à. 
. Hvpopta Herzi Aiph. 6 


- Bicomorpha Antique Stgr. 6. 


1 


10. 


. Eicomorpha Kôppeni Alpl. 6. 


Cueulliæ Hersi Alph: 0. 
Cuculliæ Haschariee’Alph é. 


. Leueanitis Altivaga’ Atph é 


Acidalia Divisariæ” Chr. p. 


Tab. 


Castel sculp 


Fauoff piox 


12 


a 


Notodonta Nigroramosa Chr 6 


Phragmatoecia Territa Sigr: à 
Gnophos Crassipunctata, Alph. 9 
Hemerophila Grummi Alph. ? 


a, b. Ocneria Signatoriæ Chr êp 


6 
7. 
8. 
9) 


10. 


Metopoplus Fixseni Chr p 
Palpangula Fricte Chr: n 
Agrotis Celebrata Alph. £ 
? Scotochrosta Fissilis Chr 4 


Namangana Cretacea Stgr: g 


1 Gracilipalpus Turcomanica Chr 4 


AE Maréts, deliet fnipr 


Papilio Daemonius 
Callerebia Megalops 


Callerebia Bocki Ob 


k a, bc, d. Melitaeæ Lecchi Alpl. do 


Sylanta Oberthüri 


7 


Alph. 6 


Alph. 6 


0 


lph. 6 


I 


10 


Caustoloma Oberthitri Alpl à 


Thyatiræ Opalescens 2 ph à 
Hylophila Buddhae Alpl d 


TA 
Alplt o 


Suana Ornatisstima 


Marneéstræ Potanini Alpl 6 


Jal 


Limpr 


Kentrochrysalis Sieversi Alpl à 


Calocala, Obscena Alph, à 


; ñ 
Catocala Proxeneta 


? Boarrrua Leptoptera Alph. à 


Hp, D Lun 
Cidariw Proserptra Alph 0 


eudoterpra Koreana Alph p 


7 ; - 7 
Thalere Teruuilinea Alph. 6 


Spilosoma Leucoptera Alph. p 
Spuosoma Rybakowi Alph. d 


a; b Arctta Turbans Chr: 60 


11. Sympistis Sibirica Alph 6 


Il Phadera Assimilis Brem. & Grey p 
2. Zalissa lankowskit Alph o 

3. Cossus Vicarius Wiükr: (2 

1 Catocala Scortumr Cl: 0 

ù D Hiypopla Sribirica Hp 09 


Il Boarmia 


10 


liorearia 


laspideæ lankowskit Alph 


Dierne Timandra: Alph. 0 


Urodonta 


lp 


Agrotis 


Q 


J n 
Lidia: v. Inecpeclata 


Striglina F 


reuata A lpla 


sent Alphi 


77) 
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