MS EN
Bartard College Librars
FROM THE FUND OF
CAR ME) SNMONIOUR
(Class of 1828).
Received / One. 13 a".
MÉMOIRES SUR LES LEPIDOPTÈRES.
WÉMOIREN
SUR LES
LÉPIDOPTÈRES
RÉDIGÉS
par
N. M. ROMANOFF.
Tome IX.
Avec 14 planches coloriées.
=
ST.-P ÉTERSBOURG.
Imprimerie de P. P. Soïkine, Strémiannaja, 12.
1897.
UN ARTAN
VAERENTHU
ATP.
TIBR ART:
1e]
. Alpheraky, S. dote aus Percus ge-
TABLE DES MATIÈRES
du
Neuvième volume.
. Alphéraky, S. — Lépidoptères rapportés par M-r Gr.
Groum-Grshimaïlo de PAsieCentrale en 1889—1890.
. Alphéraky, S.—Lépidoptères des provinces chinoises
Sé-Tchouen et Kham recueillis, en 1893, par M-r
G. N. Potanine.
. Alphéraky, $. — Lévidorères de Ho et dl la
Corée.
. Alphéraky, S. — ME nere sur Ho ds
tant nouveaux que peu connus, de La faune
paléarctique. .
. Alphéraky, S.—Sur tes. Éd te one
de l’Asie, en 1893—1895, par l’expédition de M-rs
Roborowsky et Kozlov. . . . .
. Herz, O.—kReise von Hu nach Kamtschatka im
Jahre 1890.
sammelt von ©. Herz, bearbeitet von S. Alpheraky.
Juin, 1897
Or
83—149
191—184
18$—227
229—237
+ 239—299
301— 347
LÉPIDOPTÈRES
rappotés par M-r Gr. Groum-Grshimailo
de l'Asie Centrale en 1889-—1890.
PAR
S. ALPHÉRAKY.
J'ai publié, dans le t. XXVI, 1892, des Horae Soc. Ent. Ross.
sous le titre: Lepidoptera nova a Gr. Grum-Grshimailo in Asia Centrali
novissime lecta, les diagnoses de quelques Hétérocères nouveaux décou-
verts par M-r Groum-Grshimaïlo lors de son dernier voyage dans
la Chine occidentale.
Ces diagnoses avaient pour but de garder la priorité, si non à
toutes, du moins à une partie des très intéressantes nouveautés de
ces lointains pays.
Aujourd’hui j'ai la possibilité non seulement de pouvoir com-
pléter ces diagnoses par des descriptions plus détaillées mais, aussi,
de livrer les descriptions des espèces restées alors inédites et de
faire accompagner le tout de dessins qui serviront, je l’espère, à
fixer définitivement toutes les nouvelles Noctuélites et Géométrides
que nous devons à M-r Groum-Grshimailo.
M-r Groum-Grshimaïlo a gardé pour sa part la descripton des
I
Rhopalocères et des Héterocères jusqu'aux Noctuélites, c. à. d, jusqu’au
point où mon travail commence, à une exception près, —une Dré-
panulide, dont M-r Groum-Grshimaïlo a bien voulu ‘m’abandonner
la publication. Cette dernière est la
Spica Parallelangula Alph. Tab. Il. fig 3, 9.
Alph, Iris 1893. B. VI. 346.
«Habitu staturaque Spicae Luteolae Swinh. proxima. Alae anlticae
(margine postico subundato) lutescentes costa fuscescenti, strigis: basali,
postbasali posticaque in medio fractis, parallelis (angulos externos
formantibus) brunneis; striola obliqua apicali brunnescente sita inter
apicem et venam VI.
Macula reniformi (annulari) brunneo circumscripta, parva. Pos-
ticae flavide-grisescentes, umbris griseis duabus. Subtus omnes lutes-
centes medio grisescentes». (Alph.).
C’est ainsi que j'avais diagnosé cette nouvelle espèce, en ran-
voyant le lecteur aux Proceed. Zool. Soc. Lond. 1889, 424, où le
genre Spica a été établi par M-r Swinhoe.
M-r Hampson, dans son travail «Fauna Brit. India» Moths, Vol. I,
p. 342, place le genre Spica parmi les Drépanulides, en quoi il a
raison. |
Le facies des deux individus de la Parallelangula, que je con-
sidère être des @ &, est absolument semblable à celui de la Spica
Luteola Swinh., dont la collection de Son Altesse Impériale possède
deux sujets de Sikkim dûs à l’obligeance de M-r Elwes.
Toute la coloration de linsecte est plus claire; les prenuères ailes
sont d’un jaune-brunâtre pâle, faiblement sablées d’écailles rousses;
la partie costale des ailes est d’un brun violacé, ce qui distingue à
première vue cette espèce de la Luteola, dont les premières ailes
sont d’un brun ocracé très chaud. Un autre caractère très important
de la nouvelle espèce consiste en ce que les trois lignes: la basilaire,
l’extrabasilaire et la coudée sont parallèles entre elles et, qu’en
même temps, elles sont brisées, formant chacune un angle vers
le bord postérieur à la hauteur de la médiane, c. à. d. sur le milieu
de l'aile à peu près. Le point annulaire au bout de la cellule (qui
remplace la reniforme) est très finement écrit en brun ainsi que le
sont les trois lignes parallèles précitées et le trait oblique apical. Ce
dernier a le même parcours que dans la Zuteola. L’orbiculaire fait
complètement défaut. Les ailes postérieures sont plus claires que
dans la ZLuteola. L’abdomen de l’une des deux 9 9 n’atteint pas
l'angle anal des postérieures, mais il l’atteint dans l’autre, Les
antennes sont formées comme dans les g & de la Luleola, mais
elles sont plus fines. L’état de conservation de l'abdomen de nos
sujets ne me permet pas de dire positivement si ce sont des 9 9,
comme je le suppose. Le revers des ailes est d’un brun jaunâtre
pale, unicolore, avec le disque des antérieures enfumé.
M-r Groum-Grshimaïlo n’a rapporté que deux sujets de la Paral-
lelangula qu'il a rencontrée près de Moudjik dans PAmbo.
Simyra Splendida Stor.
Stett Ent. Zeit. 1888; Mémoires sur les Lép. Roman. vol. VI, p. 383, pl.
VE fig. 1.
Graeser: Berl. Ent. Zeitsch. B. XXXII. S. 300.
Un & fut trouvé à Moudjik. Il est plus petit que celui figuré
dans les Mémoires sur les Lépidopteres.
Acronycta Megacephala F. var? Grumi Alph.
d —4$s mm. À Megacephala differt alis anticis angustioribus,
spatio inter strigam postbasalem et umbram medianr-albido alisque po-
sticis ubique candidis.
Num species propria?
Le seul & que j'ai devant moi et qui vient du versant nord
du Thian-Chan peut n'être qu’une variété de la Megacephala F.,
mais il peut aussi appartenir à une espèce distincte. Comme dis-
position du dessin et comme coloration des premières ailes la
Grumi ne présente que peu de différence, sauf que l’éclaircie, à lin-
*
RATÉ ONE
térieur de la coudée, n'existe pas (ceci n'arrive que bien rarement
chez la Megacephala), Paile étant ici du même eris que le reste
du fond, tandis qu’une large éclaircie traverse toute l’aile entre
l’extrabasilaire et l’ombre transversale médiane. Cette éclaircie con-
tient, presque dans son milieu mais plus près de lPextrabasilaire, la
petite orbiculaire bien ronde, bien distinctemenr cerclée de gris et
nullement salie de grisâtre dans le centre, ce qui est toujours le cas
(plus ou moins) pour la Megacephala. Ce qui est encore bien ca-
racteristique pour ce sujet c’est que les ailes postérieures sont en-
tièrement blanches des deux côtés, sans dessin aucun. En outre,
le facies de l’insecte me parait être autre car les premières aïles
sont plus allongées et moins larges sur leur bord postérieur que
dans Megacephala, la coupe des ailes étant plutôt celle de l’Acro-
nycta Psi. Enfin, comme dernier caractère distinctif, je noterai que
le deuxième article des palpes est, vu par en bas, d’un blanc pur
et que sa villosité cache presque complètement l’article terminal.
Le D-r Staudinger, qui a vu ce sujet, me dit qu'il croit que ce
n’est qu'une variété de la très variable Megacephala et qu’il pos-
sède (de PAsie Mineure) des individus intermédiaires entre le type
ordinaire et ce sujet. Cet argument de mon illustre et savant ami
est le seul qui me retienne de déclarer la Grumi comme espèce in-
dépendante de la Mogacephala, comme je suis tout porté à la con-
sidérer. C’est l'avenir qui décidera.
Agrotis Degeniata Chr. var. Aucta Alph.
Alph. Mémoires sur les Lép. Roman. Vol. VI, p. 25; pl. IL fig. 3.
M-r Groum-Grshimailo a trouvé quelques individus de cette
grande forme à Myn-dyn-cha en Juin 1890. Ils ne diffèrent pas
des individus rapportés par l'expédition Potanine (1884— 1885) des
provinces Chan-Si et Kan-Sou,
Agrotis Degeniata Chr. var. Confinis Ster.
Une petite & de cette race de la Degeniata Chr. fut prise en
5
Août 1890 à Baboho, près du lac Koukou-nor. Je renvoie le lec-
teur au VI volume (pages 2$— 26) des Mémoires sur les Lép.
Romanoff. Je dois seulement ajouter que la Confinis Ster. ct
P'Aucta Alph. sont chacune plus voisines du type Degeniata Chr.,
qu’elles ne le sont entre elles.
Agrotis Conspicua Hb.
Cette espèce n’a été rencontrée par l'expédition Groum-Grshi-
malo que dans le Thian-Chan.
Agrotis Alpestris B.
_ Quelques sujets à dessin des ailes très net, comme dans la plu-
part des sujets de l’Asie Centrale, furent pris à Moudjik en Juillet.
Agrotis Plecta L.
Le seul 4 des alpes Sinines est d’un brun-vineux moins foncé
que ce n’est généralement le cas pour les individus d'Europe. L’on-
dulée blanchâtre est visible sur tout son parcours.
Agrotis Dulcis Alph. Tab. Il fig. 2, &.
Alph. Horae Soc. Ent. Ross., t. XXVI, p. 444.
d —29—30 mm. nter Agr. Musivam Hb. et Stentzii Ld. po-
nenda. Minor; alis angustioribus. Alae anticae ut in Agr. Stentzii signatae,
sed vena media usque ad finem cellulae flavo-albida, striga arcuata
postica subnulla, macula nigra costali ante apicem minus expressa
serie punclorum sagittatorum ante lineam undulatam distinctiori. Tho-
rax griseo-fuscus, obscurior; abdominis barba analis lutescens».
Il ne me reste rien à ajouter à la diagnose que j’ai donnée de cette
(el
spèce dont M-r Groum-Grshimailo n’a trouvé que trois & &
près du Koukou-nor en Juillet 1890. Elle vient se ranger tout na-
turellement entre la Srentzi Ld et la Musiva Hb. étant plus grêle
de corps que ne le sont ces deux espèces.
6
Agrotis Ledereri Ersch.
Erschoff: Troudy Soc. Ent. Ross., t. IV, p. 195.
Erschoff: Mémoires sur les Lép. Romano, t. Il, p. 209, pl. XVI fig. 4, à.
Alphéraky: Mémoires sur les Lép. Romanoff, t. VI, p. 29.
Agrotis Rava H. S. var. Mus Alph. Horae. Soc. Ent. Ross. 1882.
Agrotis Mus Alph. Staudinger «ris», Band. V (1892), p. 359.
C’est sur le versant nord du Thian-Chan que M-r Groum-
Grshimaïlo a pris un individu typique de lAgrotis Ledereri Ersch.
Cette espèce a un habitat assez vaste. Elle a été trouvée près
d’Irkoutsk, dans le district de Kentei (Stgr.), sur le versant nord du
Thian-Chan, à Kouldjà, dans les environs d’Ourga (en Mongolie)
ainsi que dans la province Kan-Sou (Potanine).
Tous les individus de ces différentes localités appartiennent à la
forme brun-clair qui a servi de type à la description de M-r Er-
schoff et ce n’est que dans les montagnes de Kouldjà que j'ai ren-
contrée des individus foncés (brun-noirâtre).
Mais parmi les individus de cette dernière provenance il est des
sujets qui sont presque aussi brun-clair que le sont les Ledereri ty-
piques. Je renvoie le lecteur au t. VI, p. 29, des Mém. sur les
Lép. Romanoff, pour ne pas répéter, ici, ce que jy ai dit sur cette
Agrotis.
Agrotis Xanthographa F.
Un individu & très fruste, à peine reconnaissable mais bien
certainement de cette espèce; fut pris sur le Hei-ho en Août.
Agrotis Islandica Ster. et ab. Rossica Stor. (an Sa-
gittae Hb. varietates?
J'ai déjà, à plusieurs reprises, exprimé l'opinion que la var. Ros-
sica Stgr. de l’Agr. Islandica Ster. ne pouvait rester valable, car
un grand nombre d'individus de cette Rossica Ster, ne sont absolu-
ment pas à distinguer de certains individus, tant clairs que foncés,
venant d'Islande; ce ne seraient donc que les individus très grands,
ÿ
à dessin très accentué et à ailes fortement mélangées de blan-
châtre qui pourraient, à la rigueur, être considérés comme la forme
Rossica Stgr, et à titre d’aberration tout au plus, mais non de va-
riété.
Mais, si de tels individus devaient porter un nom distinctif, qu’au-
rait on dû faire et que de noms donner aux individus nombreux et
infiniment plus variables que nous avons reçus de la Mongolie sep-
tentrionale?! Là, paraît-il, la variabilité de cette espèce n’a pas de
limites. Les individus tout noirs et grands (Agrotis Karschi Grae-
ser?) se rencontrent en même temps et lieux avec des individus d’un
gris-cendré clair presque unicolore et sans dessin, et nous possédons
des individus nombreux présentant des passages discontinus entre
ces formes extrêmes. En parlant de la faune lépidoptérologique
d’Ourga, j'aurai l’occasion de revenir sur ces intéressants représen-
tants de l’Jslandica. Les individus rapportés du lac Koukou-nor par
M-r Groum-Grshimaïlo varient aussi très considérablement entre eux
et certains sujets ne sont pas à distinguer des individus de l'Islande
de la collection de Son Altesse Impériale, d’autant plus qu’ils sont
bien moins grands que certains sujets de l’Oural, du Caucase, du
Turkestan, de l'Amour, de la Corée etc., que j'ai devant moi.
Parmi des individus du Koukou-nor il y a une @ d’un gris-
cendré-clair, prise le 23 Juillet, qui n’est pas à distinguer de quelques
sujets qui nous ont été envoyés par le D-r Staudinger sous le
nom d’Agrotis Sagitta Hb. et qui viennent de l’Angleterre et de
l'Allemagne septentrionale. Or ces Sagitta anglaises et alleman-
des ne sont bien certainement qu’une race claire de l’Islandica Ster.
car, la colorotion exceptée, elles ne présentent aucune différence ni
de structure, ni de dessin avec cette dernière. Ici surgit une ques-
tion qui je crois ne pourra pas être facilement résolue. Est-ce
que les individus d’Angleterre et d’Allemagne sont vraiment la
Sagitta de Huebner? La figure de Huebner s’en éloigne considéra-
blement; je crois, tout comme le fait le D-r Staudinger dans son
Catalogue de 1871, qu’elle se rapporte à une aberration de la
8
Cursoria Hufn., espèce bien variable à son tour. Quoiqu'il en soit,
les individus qui nous viennent comme Sagitla, de Staudinger, ne
sont pas spécifiquement distincts de l’Jslandica Star.
Agrotis Cursoria Hufn.
J'avais bien longtemps cru que les deux & 4 rapportés par
M- Groum-Grshimaïlo (Thian-Chan) appartenaient À une forme
grisâtre de la Tritici L., mais depuis que Son Altesse Impériale a
reçu un grand nombre d’exemplaires de la Cursoria de la Mongo-
lie (Ourga), qui varient autant que les individus de l’espèce précé-
dente, je vois bien que ces 4 & ne peuvent appartenir qu'a cette
espèce.
Agrotis Tritici L. var. Varia Alph.
Alph. Mémoires sur les Lép. Roman. t. V, p. 138, pl. VIL fig. r.
Une 9 fut trouvée à Moudiik.
Le fond des aïles est très noir, mais lindividu n’est pas
autrement différent de ceux d’Aram-Koungueï. Maintenant nous
possédons cette Agrotis, en nombre, d’Ourga et c’est apparemment
une forme des plus stables parmi les variétés innombrables de la
Trihici.
La figure précitée rend malhereusement fort mal l’insecte.
Agrotis Difficilis Ersch.
Ersch. Horae Soc. Ent. Ross. T. XII, p. 337; Mém. s. I: L'ép. Roman. TE
pl. XVL fig. s.
— Agr. Albivenata Ster. Gris» Band V (1892), p. 359, Taf IL, fig. 4.
— Agr. Alpherakii Chr. dris» VI (1893). p. 91.
Rivière Babo-ho, en Août. Les deux sujets rapportés, assez fru-
stes (et qui par celà même ressemblent beaucoup à l’espèce précédente),
appartiennent indubitablement à la Difhcilis Ersch., dont nous pos-
sédons actuellement un certain nombre de sujets d'Ourga. L’indi-
vidu 9 du Daghestan (Cauc. septentr.), qui a servi de type
à PAor. Alpherakii Chr., est cette même espèce. Ce dernier exem-
plaire est bien plus grand et plus nettement dessiné que ne le sont
les individus d’Ourga.
Le D-r Staudinger a décrit cette espèce sous le nom d'Albive-
nata d’après des individus du Kenteï.
Agrotis Ononensis Brem.
Agr. Scaramangae Alph.
Thian-Chan septentrional, Juillet, 2 & 4 qui ne diffèrent que
par une coloration plus terne, plus grisâtre, des individus que je
rapportai du district de Kouldjà.
L'on peut voir dans Iris», Band VII, 1894, p. 308—309, ma
remarque sur cette espèce.
Agrotis Parvula Alph. Tab. II, fig. 1, à.
d — 24 mm.
Habitu Agr. Corticeae Hb. sed multo minor, gracilior, antennis
breviter bipectinatis, fronte longe villosa, palpis gracilioribus (articulis
Î et IT sparse sed longe villosis) a Corticea distinctissima. Alae
anbicae cinerascentes, dimidio costali usque ad strigam posticam brun-
nescente infuscatae, macula orbiculari nulla, macula reniformi fusca
permagna, macula claviformi intense nigra, fimbria cinerascente ad
basin infuscata. Striga postica geminata, obliqua ad castam interne
macula fusca limitata, umbra fuscescenti, loco strigae undulatae,
apicem non tangente. Posticae supra immaculatae griseue; omnes alue
subtus griseae punctis notatae centralibus fuscescentibus. Thorax nec
non abdomen brunescente-grisei.
J'ai donné une diagnose longue qui contient, tous les carac-
tères que j'ai pu trouver dans cette petite nouvelle Agro/is, dont
M-r Groum-Grshimaïlo n’a malheureusement rapporté qu'un 4 des
alpes Sinines, pris À une bien grande altitude. Sa similitude avec
la Corticea n’est que superficielle. J'espère que le dessin que nous
en donnons sufhra à faire reconnaitre l’espèce.
10
Note. J'ù vu, depuis, un & (appartenant au D-r Staudinger)
dépassant le nôtre de 2 mm., il diffère en outre, de celui que je
viens de décrire, en ce que la moitié subcostale des antérieures, de
la base jusqu’à la coudée, est d’un brun-rouge vineux; la marge
derrière la coudée, traversée par une ligne ombrée qui marque
l’ondulée, est gris-cendré-clair, bleuâtre, ainsi que Pest, mais ici
moins pure, l’aile audessus du bord inférieur.
Agrotis Corticea Hb. var. Amurensis Stor.
Nous avons devant nous 4 & d et 2 $ @ pris dans les alpes
Sinines à Moudjik ainsi que près du Koukou-nor. L’un de ces
derniers individus porte sur létiquette: e Jarva.
Les g 4 sont de taille médiocre et ne différent guère de cer-
tains sujets d'Europe. Mais les deux 9 9 ont l’espace des premières
ailes compris entre les deux raies médianes (lextrabasilaire et la
coudée) fortement obscurci, presque noir, — caractère distinctif de
la var. Amurensis Ster. (Mémoires sur les Lép. Romanoff, tome VI,
p. 421). La seule 9 de lAmour que j'ai devant moi est seule-
ment un peu plus foncée que ne le sont les $ $ rapportées par
M-r Groum-Grshimaiïlo.
Agrotis Senescens Stor. var. Senilis Ster.
Quelques individus de cette race de la Senescens furent rappor-
tés du versant nord du Thian-Chan. Cette variété, à dessin plus
distictement marque, varie à son tour considérablement et atteint
son plus fort développement, dans cette direction, chez les individus
de Samarkand.
Comme patrie de la Senescens typique, je ne connais que l’Ala-
Tau. La structure de cette espèce est absolument pareille à celle
de l’Agrotis Kungessi Alph. que je découvris dans le Thian-Chan
et, sans nul doute pour moi, il y a parenté spécifique entre ces deux
insectes.
II
Agrotis Deserta Stor.
Un & et deux © 9 du versant nord du Thian-Chan.
Agrotis Occulta L.
Une belle 9 de coloration claire. Thian-Chan.
Adelphagrotis Prasina F.
Deux petits individus de Thian-Chan. Cette espèce, grâce aux
tibias des pattes antérieures non épineux, doit sortir du genre
Agrotis et doit entrer dans le genre Adelphagrotis Smith (Smiths.
Inst Bull AUS: N°: M: N° 38; 1890, p. 38).
Rhynchagrotis Chardinyi B.
Un 4 des alpes Sinines, de Goui-doui-cha, pas différent de ceux
de la Russie d'Europe.
Le genre Rhyuchagrotis a été établi par M-r le Prof. Smith dans
le Bull. Smiths. Inst. U. S. N. M. N° 38, 1890, p. 13.!
? Ficomorpha Argillacea Alph. Tab. Il, fig 1, à.
Alph. Horae, S. Ent. Ross. T. XXVI, (1892), p. 445.
Agrotis (?) Decolor Stgr. «ris» 1895, p. 307.
Je reproduis ici la courte diagnose telle que je lai donnée
dans les Horae:
«Tibiae omnes ut in Eicomorpha spinosae, sed anticae spina ro-
busta cornea terminatae ut in Oncocnemide Ld.; antennae submonili-
formes (non bipectinatae), dense sed breve ciliatae.
d parvus, statura Agr. Plectae L.; alae anticae diluto griseo-lu-
tescentes (argillaceae), ciliis maculaque postcellulari — griseis, maculis
strigisque ordinaris nullis. Alae posticae e luleo grisescentes.
= IN
Habitat: Tschan-busa in montibus ad Sinin (Amdo), volans Julio».
A cela je dois ajouter qu'ayant recu depuis de meilleurs sujets,
du D-r Staudinger, j'ai pu constater chez cette espèce la présence
12
au bout du tibias antérieur, non d’un crochet, comme je lavais vu
tout d’abord, mais de deux.
Il me reste à renvoyer le lecteur à la description si exacte de
mon savant ami qui a décrit cette espèce sous le nom de Decolor
Ster. d'aprés 16 & & venant du Thibet.
Cette espèce ne peut rester, ni dans le genre Æicomorpha Ster.,
ni dans le genre Agrotis, et c’est indubitablement dans un genre
encore inédit qu’elle trouvera sa vraie place.
Spinipalpa Maculata Alph. Tab. I, fig. tr, à.
Alph. Horae So:. Ent. Ross. T. XXVI, p. 444—445.
«Genus Spinipalpa Alpb.
Inter g. Agrotis O. et g. Charaeas Stph. ponendum.
Oculi nudi tenuiter circumciliati; palpi porrecti, articulo secundo
subtus longe piloso, articulo terminali spinulis duabus corneis terminato.
Pedes perlongi, femoribus anticis valde hirsutis, tibiis omnibus spino-
sissimis. Aniennae bipectinatae.
Thorax cum scapulis villosus.
Abdomen non fasciculatum».
Spinipalpa Maculata Alph.
Thorax brunnescenti-criseus scapulis vitta alba signatis. Alae
anticae dilute brunnescenti-criseae, costa ad basin nervisque disci
dilutioribus, maculis strigisque ordinartis nullis; vittis longitudinalibus:
basali, cellulari, internervularibus disci, neg non antemarginalibus —
migris. Posticae unicolores, brunnescente-griseaë; subtus alae omnes ob-
scure-griseue.
d — 30 mm. Amdo».
La caractéristique du genre et de l’espèce me parait suflisante
pour faire reconnaitre l’espèce, d’autant plus que le dessin que j'en
donne est réussi. Bien malheureusement l'individu unique, rapporté
de Ia province Amdo par M-r Groum-Grshimailo, ne me
permet pas une étude plus minutieuse des caractères génériques.
Les deux épines cornées, qu'on ne peut voir qu’à la loupe, à l’ex-
trémité des palpes, me parait être jusqu'ici un fait tout à fait isolé
parmi les Noctuélites et il serait bien intéressant de constater si ce
caractère, que je crois très important, l’est en eflet, ce qu’on ne
pourra savoir que quand d’autres individus de cette espèce seront
repris.
Haderonia Arschanica Alph.
Hadena Arschanica Alph. Hor. S: Ent. Ross. T. XVII
C’est du Thian-Chan que M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté
un d de cette espèce.
Dans lP«lris» de 189$, p. 320, le D-r Staudinger établit pour
cette espèce, ainsi que pour une autre, nouvelle, le genre Haderonta.
Dans le présent volume se trouve la description d’une troisième
espèce appartenant à ce genre et l’on y verra que j'y fais encore
entrer l’insecte décrit jadis, dans mon travail sur les lépidoptères
de Kouldjà, comme Mamestra Khorçossi.
Mamestra Altaica Ld.
Un g du Thian-Chan septentrional, de couleur gris-clair, uni-
forme, comme nous en possédons un autre sujet de l’Altai. Ces
individus différent très sensiblement des individus d’'Ourga (Mon-
golie septentr.), trouvés par M-r Léder et qui sont d’une colora-
tion très foncée, noirâtre et qui ont le déssin très accentué.
Mamestra Nebulosa Hufn. var?
Un &, pris dans la même région avec l’espèce précédente, res-
semble par sa coloration et son habitus à cette dernière à sv
méprendre; mais un examen minutieux prouve incontestablement
que c’est un individu très sombre de la Nebulosa. Est-ce une race
constante?
Mamestra Pisi L.
Un méchant sujets du Thian-Chan.
14
Mameostra Advena F.
Un & et une 9 de Moudijik.
Les deux sujets sont peu frais, mais on peut pourtant constater
qu'ils ont le dessin faiblement accentué et une coloration plus
grisâtre que dans le type Européen.
Mamestra Furcula Stor.
Stett. Ent. Z. 1889, p. 21.
Un & rapporté des Montagnes Célestes (d’Ounkan-vol) par
M-r Groum-Grshimaïlo, qui le prit en Juin 1889, diffère considerab-
lement d’un individu typique du Turkestan qui nous a été envoyé
par le D-r Staudinger. Il est plus grand que ce dernier individu,
il a les ailes plus allongées et les inférieures plus blanches dans
leur moitié basilaire, le blanc tranchant nettement avec la large
bordure noire. Sur le revers les parties claires des ailes sont d’un
blanc très décidé dans ce sujet.
Peut-être est-ce à une race constante, propre au Thian-Chan,
qu'appartient ce sujet. L'absence de tout reflet violet est l’un des
caractères qui distingue le plus la Furcula Stgr. de la Furca Ev.
Qui sait si, après tout, ce n’est pas une subspecies de cette dernière.
Le matériel que nous avons devant nous est par trop insuflisant
pour la décision d’une telle question.
Mamestra Texturata Alph. Tab. I, fig. 2, 9.
Horae Soc. Ent. Ross, TL XXVI-p. 446:
«Species pulchra, simillima Mam. Reticulatae Vill. Differt: thorace
fusco obscuriore, scapulis griseo-marginatis, alis anticis obscurioribus
fusco-nigris (non rubicundis), signis omnibus albidioribus, strigis post-
basali posticaque albis simplicibus, angustioribus (non geminatis), alis
posticis supra omnibusque subtus obscurioribus.
QUO — 58740 mnt
Habitat: in montibus ad Sinin (Amdo)».
15
C’est ainsi que j'avais diagnosé cette espèce dans les «Horae» ct
e reproduis ici cette diagnose en corrigeant une faute (lapsus
calami) quand je’ disai que javais des 4 & devant moi, au lieu de
dire des @ 9.
La taille de l’insecte et le dessin des ailes sont pareils à ceux
de la Reticulata Vill. et pourtant, en comparant les deux espèces
en nature, leur différence spécifique me paraît être incotestable.
Je dois pourtant dire que je ne sais trop comment faire ressor-
tir les légères différences qui existent entre ces deux Mamestra,
excepté par les caractères donnés dans la diagnose.
Les lignes fines (non géminées) des ailes antérieures sont plus
blanches dans la Texturata et elles tranchent plus nettement avec
le fond brun-foncé de l’aile qui remplace, dans la nouvelle espèce,
la couleur rose-violacé que présente généralement la Reficulata. En
outre, les nervures IIT et IV sont (outre qu’elles sont blanches de-
puis leur naissance jusqu’à la coudce) finement mais nettement lise-
rées de blanc entre la coudée et la frange d’une manière bien plus
tranchée que cela n’est le cas dans la Raticulata. Les deuxièmes
ailes ainsi que toutes les ailes sur le revers sont beaucoup plus
brun-noir que dans Reticulata.
M-r Groum-Grshimaïlo n’a pris que 2 $ & de cette jolie espèce
dans l’Amdo.
Mamestra Sociabilis Grasl. var. Irrisor Ersch.
Mamestra Irrisor Ersch. Voyage de Fedts p. 42—43. pl. IV. fig. s3, ®
Mamestra Albipicta Chr. Mém. c. 1. Lép. Romano. T. I. peg- 119 pl. VIN,
(0 ON
Une seule ® de cette race orientale de la Sociabilis du ver-
sant nord des Montagnes Célestes. Cette espèce varie tout autant
que sa congénère Zrifolii Rott. et c’est sans doute la raison qui
a fait décrire encore une fois cette espèce sous le nom d’Albipicta
par feu H. Christoph. Je ne sais vraiment pas comment caractériser
la var. Jrrisor,—tant les sujets varient entre eux. En outre de la
_16
coloration des ailes supérieures, qui de gris-blanc peut devenir gris-
brun plus ou moins clair, de la différence dans la netteté du des-
sin, nous voyons chez cette espèce une sensible différence dans la
largeur des premières ailes, ce qui donne à certains sujets un fa-
cies bien à part et, si toutes les transisions de l’un à l’autre de
ces individus différents n'étaient présentes, l’on serait bien tenté de
voir dans les formes extrêmes plusieurs espèces. Pourtant, comme
des sujets de toutes ces formes se rencontrent dans les mêmes
localités (ainsi sur le littoral Est de la mer Caspienne), il n’y
a pas possibilité de subdiviser cette espèce même en races lo-
cales. Cette var. Zrrisor habite le Turkestan, le Tekké, le Thian-
Chan et, peu avant sa mort, H. Christoph la découvrit près de
Sarepta. Les sujets de cette dernière localité sont grands, à dessin
très net et À ailes antérieures brun-clair.
Mamestra Satanella Alph. Tab. IL fig, 14, @.
Horae Soc. Ent. Ross. tom. XXVI (1892), p. 445.
«Statura habitusque Mam. Trifolii Rott.
Alae omnes fusco-nigrae, signis ordinariis obscurius inscriptis, punc-
tis costalibus ante apicem nec non linea undulata (antemarginali) mar-
ginem versus inferiorem albidis.
Subtus alae obscure-griseae, nigricantes.
? ? — 29 — 32 mm.
Habitat: Guj-duj in regione Amdo dicta».
Cette espèce a tout-à-fait le facies et l’habitus de la M. Zrifohi
Rott. Ses ailes antérieures sont d’un brun noir que je crois devoir
comparer à celui de l’Agrotis Neoricans L., avec le dessin ordinaire
fortement envahi par la couleur du fond, mais qu'on peut pour-
tant reconnaitre en examinant linsecte de près.
Seule londulée est quelque peu blanchâtre et, par conséquent,
la plus voyante des raies transversales; elle est toujours plus déci-
dée vers le bord inférieur de l’aile. Quelques points costaux, avant
Papex, sont aussi plus ou moins blanchitres.
17
Le Dr. O. Staudinger m'avait communiqué quelques sujets de
cette même espèce et du même pays et je crois me souvenir qu’il
y avait des sujets à fond plus clair que ne l’ont les trois $ $ qui
me servent de types.
Les ailes postérieures sont gris-noir unicolores, avec la frange,
qui parait être, chez un sujet, quelque peu plus claire, — grisitre.
__ Sur le revers toutes les ailes sont brun-fuscescent unicolores —
teintées de rougeâtre-vineux près de la côte (tant les antérieures,
que les postérieures), chez l’une des $ $ que j'ai devant moi. Le
point discocellulaire est très faiblement indiqué aux anterieures et
il est mieux accusé aux deuxièmes ailes, qui ont, aussi, une coudée
médiocrement accentuée,
Il est présumable, d’après ce que j'ai vu de cette espèce, qu’elle
est assez sujette à varier, tant par la coloration du fond, que par
la netteté du dessin.
La Satanella ne diffère pas morphologiquement de la Trifolii,
près de laquelle elle vient tout naturellement se ranger.
Mamestra Xena Stor.
Manobia Xena Ster. «lris». 1895, p. 317. Taf. VI, fig. 8. ®.
Une méchante @, frottée au point d'être À peine reconnaissable,
fut prise à Goui-doui-cha. Mais nous possédons une paire très fraiche,
du même pays, qui nous vient du Dr. Staudinger.
Dans la description, le Dr. Staudinger remarque qu'il ne peut
pas se décider à la placer dans le genre Mamestra et il propose,
pour l’espèce, le genre nouveau Manobia Ster.
Comme je ne vois pas un seul caractère générique par lequel
le genre Manobia serait à séparer de Mamestra Tr. (car l'absence
du signe Æ aux ailes antérieures n’en est pas un), je préfère
laisser la Xena dans le genre Mamestra, à côte de l’Incommoda Ster.
(Stett. Ent. Z. 1888 p. 250; Mém. s. L Lép. Roman. T. VI, p. 428,
pl. VII, fig. 3), de l'Amour, avec laquelle elle a les plus grandes
affinités.
D
IS
Dianthoecia Lurida Alph. Tab. I, fig. 4 9.
Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, 1892, p. 446.
«Statura hahituque pone D. Xantocyaneam Hb. ponenda.
d. Alae anticae brunneo-fuscae, signis ordinarüs (orbicularibu,
seu annularibus) cinerascentibus. Alae posticae brunnescenti luridae,
triga sinuosa media, umbra lata postica nec non litura marginal
(interrupta) — griseo-fuscis.
RDS
Une description détailée qui, nécessairement, serait très longue,
35 MM».
n’ajouterait pas beaucoup de clarté, pour faire reconnaitre l’insecte.
Le très exacte dessin de Mr. Rybakow, que nous en donnons, me
semble plus apte à donner une bonne idée de cette espèce, que ne
le ferait une description des plus minutieuses.
La figure de la Tab. I, péche un peu par la coloration des ailes
inférieures qui, en nature, ont une teinte brunâtre-livide plus accen-
tuée. Cette espèce habite la province Amdo, où elle fut trouvée
dans deux localités: à Gaui-doui et Myn-dyn-cha, au mois de Juil-
let. Par la villosité très considérablement développée du corps, ont
peu présumer que c’est une espèce des hautes régions.
E1“9n1-pas été trouvée.
Dianthoecia Deliciosa Alph. Tab. II, fig. 3, &.
Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVWI, 1892, p. 446.
CAlae anticae sericeae, cinereae, griseo rufoque tenuiter marmora-
lae et scripturatae. Posticae obscure-griseae, striga postica extus colore
dilutiore limitata strigulaque diluta antemarginali (angulum super ana-
lem) nec non lunula obscura venulae transversae ornatae.
Subtus alae anticae obscure-griseae, costa flavescenti, striga postica
in costa nigro-notata, ciliis lutescenti-cinereis externe griseo-interruplis.
Alae posticae cinereae, fimbria pallidiore, lunula cellulae strigaque lata
distinctissima postica — griseis.
d = 3j mm.
Habitat: Ljan-dsha-sjana in montibus ad Sinin (Amdo)».
19
Il est de cette espèce comme de la précédente pour la difficulté
qu’elle présente à être décrite à cause du parcours des nombreuses
raies qui ornent les ailes supérieures et que le dessin de Mr. Ryba
kow rend avec beaucoup d’exactitude.
Malheureusement le dessin ne peut rendre le soyeux de la sur-
face des ailes ni les différentes teinte que celles-ci présentent, vues
sous un certain jour, par la combinaison du gris, du cendré et du
roux, dont sont finement marbrées les ailes. Sous un certain éclai-
rage les ailes paraissent même être verdâtres, malgré l'absence d’écail-
les vertes.
J'ai vu un sujet de la collection Staudinger, des mêmes régions,
c’est-à-dire des montagnes Sinines (province Amdo), qui était très
considérablement plus sombre de couleur, que l'individu type que
nous figurons.
C’est, peut-être, près de la Mamestra Cappa Hb. que cette espèce
devra trouver sa place si la ©, qui nous est encore inconnue, n’a
pas l’oviducte saillant et caractéristique du genre Dianthoecia B.
Dianthoecia Orientalis Alph.
Versant Nord du Thian-Chan.
Polia Centralasiae Stor.
Rapportée du Thian-Chan, où l'espèce parait être fort ré-
pandue.
Dasypolia Templi Thnb. v. Asiatica Alph.
Var. magis grisea colore fulvescente nullo.
M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté deux individus dont lun,
ne ©, est bien surement une Dasypolia Templi, très grisâtre, et
dont la coloration jaunâtre est tout à fait nulle. Du reste, les
quelques individus de la Templi, de l'Asie Centrale, que j'ai pu exa-
miner, jusqu'ici, paraissent tous être dépourvus de la coloration jau-
*
20
nâtre mais, malheuresement, ils etaient tous dans un état de con-
servation déplorable.
L'autre individu, un &, porte sur l’étiquette: «près des sources
de Hy-ho, trouvé après un fort chasse-neige courant sur la neige
et nullement engourdi, malgré les—7" que marquait le thermo-
mètre». Par la structure du corps c’est aussi à une Dasypolia qu’ap-
partient ce dernier sujet, mais son état piteux ne me permet pas
de dire avec certitude si c’est bien à la même espèce qu’il appartient.
Dasypolia Pagodae Alph. Tab. I. fig. 9. &.
Horae Soc. Ent. Ross, XXVI, p. 451.
«Alae anticae (angulo inferiore rotundato) lutescenti-griseo-cinereae,
fascia postbasali augulato-sinuata villaque basali fuscis, maculis cel-
lulae magnis (orbiculari tota, reniformi interne) fusco-lituratis, striga
postica (sub costam arcuata) fuscescenti, subrecta, maculae remiformi
approximata extus lutescenti limitata. Alae posticae griseae; litura mar-
ginalis omnium nigra; fimbria flavescenti-cinerea linea obscuriore divisa.
Subtus alae anticae griseae, posticae dilute-cinereae puncto cellulae
Jusco, striga postica, per omnes continuata, evanescente, ciliis flavido-
interruplis.
F — 3j MM.
Habitat: Myn-dyn-scha in regione Amdo; volat Jumio».
Cette remarquable espèce me parait être une franche Dasypolia.
Elle est fasilement reconnaissable à la coudée des premières ailes,
qui traverse l’aile en ligne presque droite en dehors de la réniforme
et très près de celle-ci. Quant au reste, la diagnose, jointe au des-
sin très exact de M-r Rybakoff, me parait contenir tous les détails
nécessaires à faire surement reconnaitre l’espèce. J'ai vu, depuis la
publication de la diagnose de la Pagodae, un autre & en tout pa-
reil à celui qui nous vient de M-r Groum-Grshimailo et qui se trouve
en la possession du D-r Staudinger. Ce deuxième individu, tant que
je me souviens, êtait d’un gris un peu plus foncé que celui qui ma
servi de type. Il provient également de la province Amdo.
21
Dasypolia Gerbillus Alph. Tab. II, fig. 6, 9.
Horae Soc. Ent. R., T. XXVI, 1892, p. 451.
«Alae cinereae, vix lutescentes; anticae striga posthbasali undulata,
postica arcuata, crenulata, umbra antemarginali nec non strigulis lim-
balibus—fuscescentibus; macula orbiculari longiuscula, fusco circumducta,
macula reniformi intus fuscescenti-adumbrata; ciliis albido-cinereis.
Alae posticae cinereae, puncto centrali sinuataque striga postica—
grisescentibus.
Subtus alae omnes flavido-cinereae, lunula cellulae posticarum grisea.
Thorax e lutescenti-cinereus.
QU.
Habitat: ad Matisse in montibus Njan-Chan».
Cette petite espèce, dont je ne connais qu’une @ bien conservée,
rapportée du Nan-Chan, (Matissé), a tout-à-fait le habitus et la
structure des Dasypolia, sauf une particularité—la bien plus grande
longueur du dernier article des palpes. Mais, comme tous les autres
caractères sont ceux du genre Dasypolia et que je n’ai que cette
& à étudier, je crois devoir l’y placer, en attendant.
Les ailes sont gris-cendré faiblement teinté de brunûtre-clair;
le dessin ordinaire est marqué en gris plus foncé que le fond; l’or-
biculaire, couleur du fond, petite et circonscrite de gris, est, chez ce
sujet, un peu oblongue longitudinalement; la réniforme, finement
cerclée de gris, est appuyée d’une ombre grise,—assez intense du
côté de la base de Paile. La figure que nous en donnons repré-
sente bien les détails du dessin, mais celui-ci y est rendu trop gros-
sièrement, c. à d. d’une manière par trop accentuée.
La frange est large, gris-cendré; toutes les ailes sont, sur le
dessous, gris-clair un peu brunâtre avec la coudée peu accentuée
et le point central des inférieures faiblement indiqué.
Je vois, au dernier moment, que les palpes de la Gerbillus sont
formés comme dans le 4 du genre Dasysternum, créé par le D-r
Staudinger pour l'espèce Tibetanum Stgr. (Iris 1895, p. 327, Taf.
VI, fig. 9) espèce dont nous ne possédons encore que ce seul sexe.
22
Par contre ce 3 de Dasysternum Tibetanum a les pattes bien plus
longues et plus grêles et les premières ailes à apex bien plus aigu
que notre 9 de Gerbillus. Ce n’est donc pas avant d’avoir un bien
plus grand matériel que l’on pourra voir si les affinités de la Ger-
billus ne sont pas plus grandes avec le genre Dasysternum Ster.,
qu'avec le genre Dasypolia Gn.
Nous suivons feu Guenée, qui a bien eu raison d’indiquer la
place du genre Dasypolia dans le voisinage immédiat du genre Po-
lin O. d’où l’a, très injustement, éloigné Lederer.
Heliophobus Grumi Alph. Tab. IL, fig. $ a, b, a 9.
Horae Soc. Ent. Ross., vol. XXVI, p. 447.
«Species pone Helioph. Hispidum H. G. ponenda. Oculi minores
profundius siti, antennae brevius bipectinatae, lamellis robustioribus,
palpi articulo terminali paulum longiore minusque dense piloso.
Alae obscurae, fuscae, maculis orbiculari (annulari) reniformique
(fusco impleta) — albis, strigis postbasali posticaque minus arcuatis,
plus minusve distinctis (postica saepe vix conspicua), striga undulata
antemarginali accidentata albida, signum (ut in g. Mamestra) for-
mante, macula claviformi-ut in Hel. Hispido. Posticae obscurae, imma-
culatae.
@. Alae angustiores brevioresque.
dd = 27—30 MM. $ — 2$ rmm.).
Cette diagnose contient à peu près tous les caractères morpho-
logiques qui distinguent cette espèce de la ÆHispidus H.-G., qui est
le type du genre Heliophobus B., comme l’accepte (quoiqu’à tort, à
mon avis) feu J. Lederer. ;
Comme le présent travail n’est voué qu’aux descriptions des in-
sectes rapportés par Mr. Groum Grshimaïlo, et nullement à une ré-
vision du système, je préfère y adopter la classification de Lederer
(acceptée par Staudinger et Wocke dans leur grand Catalogue de
1871) sauf les cas quand je crois absolument indispensable de m'en
éloigner. Je le fais, parfois, pour éviter des rapprochements fâcheux
23
et qui auraient pu nuire au but que je poursuis, qui est, de fixer
aussi surement que possible les nouvelles découvertes et de les placer
le plus naturellement possible près des espèces dont elles sont le
plus rapprochées. Aussi n’est -ce pas avec le genre Heliophobus
comme le comprenait Boisduval, mais bien avec l'espèce Hispidus
H.-G. que je compare cette espèce, ainsi que la suivante.
Les pattes de lHel. Grumi sont un peu plus longuement velues
que dans l’Hel. Hispidus Hb.
Les ailes de la Grumi sont bien plus brun-foncé que dans His-
pidus et les deux taches de la cellule des ailes antérieures, très
blanches (centrées de brun, ou non), sont très apparentes, — lorbi-
culaire étant toujours petite, quoiqu’elle soit, dans quelques 9 @
un peu tirée en longueur. L’ondulée, si caractéristique dans Hispi-
dus, à un parcours trés accidenté dans Grumi et elle fait un Æ,
comme dans certaines Mamestra, sur les nervures III et IV.
Les dessins que nous donnons du & et de la @ de cette espèce
sont très exacts et la feront très surement reconnaître mais je
dois faire la remarque suivante: le & a l’orbiculaire non pupil-
lée de blanc, tandisque, le plus souvent, elle l’est, et très fortement,
de manière qu’elle représente un anneau blanc, dans la 9.
La @ a les ailes moins developpées, tant en longueur, qu’en
largeur. Elle varie très considérablement par la colaration, qui de-
vient parfois très noire, comme je l’ai vu sur un sujet de la collec-
tion du Dr. Staudinger, qui l’a reçue, presqu’en même temps que nous,
des bords du lac Koukou-nor. La pectination des antennes est assez
différente de celle de la Hispidus, qui sont plutôt en scie dans la
Grumi, avec les dents très longues et robustes.
Heliophobus Anachoretoides Alph. Tab. I, fig. 6, 4.
Horae Soc. Ent. Ross., vol., XXVI, p. 447.
«Structura, statura, habitusque praecedentis.
Alae anticae brunnescenti-fuscae, macula reniformi magna, caeca,
cum vitta longitudinali venae mediae confluente orbicularique parva,
24
longiuscula — albido-flavescentibus. Alae posticae brunnescentes, post
linean griseam posticam infuscatae.
Subtus alae flavo-brunnescentes, anticae obscuriores.
d — 26 mm.
Habitat: ad lacum Kuku-noor; volat Julio».
En diagnosant ainsi l’unique & de cette espèce, j'ai commis une
erreur, car les anteunes de l’Anachoretoides, ne sont pas bipectinées
comme dans la précédente, mais à tige en scie, dont les dents sont
rudimentaires, et elles sont fortement ciliées. Autrement les deux
insectes ont la même structure. Comme je lai déjà exprimé ailleurs,
à plusieurs reprises, la structure des antennes ne présente, le plus
souvent, qu'un caractère spécifique, mais non générique dans les Noc-
tuélites. Aussi, la parenté générique de l'Anachoretoides, avec la Grumi
n'est elle nullement affectée par cette structure différente des antennes.
Il est très difficile de décrire d’une manière satisfaisante une
Noctuélite d’après un seul sujet, car les Noctuélites sont presque
toujours bien sujettes à varier; pourtant l’Anachoretoides sera tou-
jours facilement reconnaissable, sans la moindre difficulté, par la ma-
nière dont la réniforme conflue avec le gros trait blanc de la ner-
vure médiane (inférieure de la cellule), qui donne à linsecte une
ressemblance éloignée avec lAgrotis Anachoreta H. S., tout comme
l'espèce précédente a un faux-air de la Luperina Haworthii Curtis.
Les ailes postérieures diffèrent, dans l’Anachoretoides, de celles
de la Grumi, par la présence de la coudée et par une teinte brun-
clair jaunâtre dans leur moitié basilaire, à l’exception de la cellule
qui est fuscescente.
Même localité et même époque de prise avec la précédente.
Ulochlaena Superba Alph. Tab. I, fig. 7, à.
Horae Soc. Ent. Ross., vol. XXVI, p. 447—448.
«Ab. Ul. Hirta Hb., cui bhabitu, statura coloreque comparanda,
differt: oculis (nudis) munoribus, profundius sitis, villositate corporis
paulum breviore nec non alis alius signatis.
Alae anticae brunneae, costa, macula orbiculari (extus acutiuscula),
reniformi, macula permagna extracellulari extus trifurcata viltaque
longitudinali basali—dilute carneo-albidis; strigis postbasali posticaque
nullis.
NB. Maculae alarum anticarum omnes nigro-lituratae sunt.
d = 32 mn.
Habitat: in montibus Njan-chan; volat Aprili».
Je n’ai rien à ajouter à cette diagnose, d’autant plus que la figure
que nous en donnons est rigoureusement exacte. Le Dr. Staudin-
ger l’a reçue de la même localité et l'individu qu'il m'avait jadis
communiqué ne différait pas du notre, si j'ai bonne mémoire.
? Luperina Malitiosa Alph. Tab. IL, fig. $, à.
Horae S. Ent. Ross. XXVI, 1892, p. 448;
«Statura habituque parvam Poliam simulat, sed mihi Luperina
esse videtur. Differt autem a reliquis speciebus tibiis anticis spinula
externa cornea. À g. Hadena differt habitu deficientibusque fasciculis
abdominis.
Alae anticae lutescenti-cinereae, signis ordinarüs griseis; litura
marginis postici interrupta, nigra. Alae posticae albae, litura marginali
fusca, punctulo centrali griseo.
Subtus alae omnes albae, punctulis centralibus griseis, anticarum
fimbria extus grisescenti, posticarum litura marginali fusca.
—= 33 mm.
Habitat: Bogdo-ola».
Si cette espèce est placée par moi dans le genre Luperina, avec
un? c’est pour la simple raison que le genre Luperina B., comme
le comprend Lederer, est par trop mal caractérisé et ne peut conti-
nuer à exister.
J'aurais préféré placer la Malitiosa dans le genre Apamea Tr.,
d’après l’habitus de l’insecte, mais la langue bien plus robuste de la
Malitiosa, que dans toutes les vraies Apamea, m’empêche de le
faire. Aussi n’est ce qu'après la connaissance de la @ et d’après
un plus grand nombre d'individus & 4 que l’on pourra être fixé sur
la vraie place de la Malitiosa, qui pourrait, après tout, n’être qu’une
Hadena.
J'avais cru, un moment, que la blancheur des ailes inférieures
sur le dessus et de toutes les ailes sur le dessous, devait être un
très bon caractère spécifique de la Maktiosa, mais un d recu
depuis, du littoral est de la mer Caspienne et qui appartient indu-
bitablement à la mème espèce, a les ailes inférieures fortement en-
vahies par du gris ainsi que le sont, en grande partie, les ailes
antérieures. Cette blancheur des ailes n’est donc pas un caractère
constant dans cette espèce.
Pseudohadena Pugnax Alph. Tab. If, fig. 10 9.
Horae Soc. Ent. Ross. V. XXVI, p. 449:
CAlis angustis, elongatis habitu Rhizogrammarum, facile autem
distinguitur: margine postico anticarum undulato nec non articulo
primo tarsorum anticorum externe unguibus ÿ — 7 robustis, corneis
armalo.
Alae anticae cinereo brunneoque variae, ciliis ad basin lutescenti-
bus, maculis cellulae tenuiter cinereo-lituratis, striga postica valde
obliterata vel nulla. Striga undulata marginem posticum sub apicem
langens lutescens, saepius interne brunneo-adumbrata, in vemis II et
IV signum TZ producens
Subius alae albue, nitentes, partim parce griseo-atomatae, punctis
centrulibus grisets.
F P — 43—44 mm.
Habitat: in sabuletis Songariae».
Ce que la diagnose qui précède n’exprime pas d’une manière
détaillée sera complété par la figure que nous en donnons. L'on
verra, que c’est avec la Chenopodiphaga Rbr., que l’espèce a le plus
de ressemblance par la disposition du dessin et, notamment, de l’on-
dulée des premières ailes. Seule la teinte rosée, ou rose-brunître,
de la Chenopodiphaga, manque à la Pugnax.
27
Sur le revers, la coloration blanche, luisante, de la Pugnax
la feront toujours facilement distinguer. Morphologiquement la
Pugnax est aussi très voisine de la Chenopodiphaga et je crois que
ces deux espèces doivent, avec les quelques autres, qui, jusqu'ici,
ont étè considérées comme appartenant au genre ZLuperina B.,
passer dans le genre Pseudohadena, établi par moi pour lPArmata
(v. Mémoires sur les Lép. tome V, p. 163 et, surtout, les Mémoires
surles Iép.-tome.VI, p. 35, pl. IL fig: 6 a, b. 9) et qui est ca-
ractérisé par quatre gros et forts crochets placés sur le premier
article des tarses des pattes de devant. Près de cette Pseudohadena
Armata Alph. est venue, tout naturellement, se ranger la charmante
Arvicola Chr., décrite, par l’auteur, comme Agrotis Arvicola Chr.
(v. Mémoires sur les Lép. t. V, p. 18, pl. L fig. 7), mais dont la
figure publiée est absolument méconnaissable. Cette Arvicola, dont
jai $ individus d’une grande fraicheur devant moi, est morpholo-
giquemeut en tout pareille à lArmata. Si je veux joindre à ces deux
espèces la Pugnax, c’est que je trouve que sa structure générale
est bien la même que celle de l’Armata, et de lArvicola, sauf que le
premier article des tarses des pattes de devant est muni non de
quatre, mais de cinq et jusqu'a sept longues épines cornées qui,
moins robustes et moins courbes que dans Armata et Arvicola,
n’en sont pas moins trés dèveloppées et caractéristiques. Une autre
espèce très proche de la Pugnax, est la Mamestra Siri Ersch. du
Turkestan qui, depuis sa description première, est passée, aussi, dans
le genre Luperina,—ce réceptacle d’espèces les plus hétérogènes, où
se sont, petit à petit, réunies des noctuélites que l’on ne savait où
ranger.
Les espèces Chenopodiphaga Rbr.; Immunda Ev. Halimi Mill.
(il ne m'est pas bien prouvé que cette dernière est une simple
variété de l’Immunda Ev.);, Pexa Stgr. et lmmunis Stgr., classées
jusqu'ici comme des Luperina, ont toutes le premier article des
tarses des pattes de devant muni d’épines cornées longues, au
nombre de cinq à sept, à-peu-près comme dans la Siri et la Pugnax,
mais avec la différence qu’elles sont moins robustes que dans ces
dernières. Je propose donc, de placer toutes ses espèces précitées
dans mon genre Pseudohadena, à côté de Pugnax et Siri et de les
sortir du genre Luperina, qui a peu de chances de ce maintenir,
car les autres espèces qui le composent, actuellement, devront aussi,
jen ai la conviction, changer de genres.
Pseudohadena Pexa Ster.
Luperina Pexa Stger. Stett. Ent. Z. 1889, p. 26
Un & en Août à Hei-ho et une $ de Bodgo-Ola (Thian-Chan
septentrional oriental). Je renvoie le Lecteur à l’espèce qui précède,
pour voir les raisons qui me font placer cette espèce dans le genre
Pseudohadena.
Pseudohadena Siri Ersch.
Mamestra Siri Ersch. Voy. Fetchenko, p. 41, pl. IL fig. 42; ©
Bei-Chan; Septembre 1890. Les débris d’un sujet. La figure sus-
mentionnée donnée par feu Erschoff, est tout-à-fait manquée.
Hadena Lateritia Hufn.
Moudjik, Quelques sujets typiques, —mais du type foncé.
Hadena Ferrago Ev.
Xanthia Ferrago Ev. Bull. Mosc. 1837, p. 41.
Luperina Ferrago Ev. Auctorum.
Monsieur Groum-Grshimaïlo n’a rencontré cette espèce que dans
le Nord du Thian-Chan.
Dans un autre article de ce volume se trouvent les raisons qui
me font placer cette espèce dans le genre Hadena et non Luperina.
Miana Literosa Hvw.
Un & de Moudjik.
Ce
Miana Bicoloria Vill. var. Semicretacea Alph.
Var major, pagina postica anticarum albidiore. & = 26 mm.
Un seul & plus grand que le type d'Europe, avec la moitié
extérieure des premières ailes plus blanche, me paraït appartenir à
une race géographique assez caractéristique de la Bicoloria Vill.
L’unique & fut trouvé par l'expédition Groum-Grshimaïlo près de
Moudjik.
Trigonophora Grumi. Alph. Tab. I, fig. 8, à.
Horae S. Ent. Ross. T. XXVI, p. 449.
«Alae anticae aeneo-brunneae, nitentes, medio obscuriores, distinc-
tissime signatae, macula orbiculari (annulari) longiuscula, obliqua
maculaque reniformi (lateribus compressa) — albidis, brunneo-impletis,
striga postica sinuata (non angulata) à reniformi magis amota, saepi-
us extus cinereo-limitata, linea undulata (antemarginali) distinctissima,
accidentata signo S (in venis I et IV) producta—albida vel flavida.
Alae posticae migricanti-griseae, striga media obscuriore.
Subtus alae lutescenti-griseae, ciliis lutescentibus, striga postica fus-
cescenti, puncto centrali posticarum distincto.
NB. @ differt a & @ Trig. Jodeae et Flammeae ovipositore ro-
busto, exserto curvaloque.
TP —=33—38 mm.
Habitat: ad lacum. Kuku-noor et in montibus ad Sinin (Amdo)».
Cette jolie espèce, considérablement plus petite que sés deux
congénères, Flammea Esp. et Jodea Gn., s’en distingue, encore, par
l'abdomen de la ® moins conique, et tronqué, à son extrémité,
avec l’oviducte saillant. Celui-ci est fort et recourbé, en forme de
serre d'oiseau.
La coupe des ailes, à bord postérieur subdenté, est bien la même
que dans les espèces susmentionnées, mais nous trouvons dans le
dessin des ailes antérieures de la 17. Grumi certaines différences
bien caractéristiques et, principalement, dans le parcours de la coudée
et de l’antimarginale, Les ailes, antérieures de la Grumi sont d’un
30
brun-bronzé, plus au moins-clair ou foncé, suivant les sujets, avec
l’espace médian, entre Pextrabasilaire et la coudte, toujours plus
foncé et qui contient les deux taches cellulaires d’un blanc-jaunâtre
salies dans leur milieu de gris, ou de brunâtre. La base de Paile
est d’un brun marbré de erisâtre, la raie basilaire, posée trés près
du thorax, consiste ordinairement de quelques petits points fusce-
scents. Une, ou souvent deux, petites taches ou éclarcies jaunâtres,
dont celle au dessus de la nervure I, est plus ou moins cerclée de
noirâtre, complétent le dessin de la partie basilaire de laile. L’extra-
basilaire grisâtre est posée un peu obliquement, comme dans Jodea
et Flammea, et elle est finement liserée de noir extérieurement. Ce
liséré noir, sans s’interrompre, contourne aussi l’obriculaire allongée
et posèe obliquement. La claviforme, qui s'appuie sur la coudée, est
écrite en noir, étant de la couleur du fond dans son milieu. La
réniforme allongée, comprimée des deux côtés, blanc-jaunâtre, est
remplie de grisâtre, ou de brunâtre, et elle est, le plus souvent,
entourée d’une ombre fuscescente plus sombre que le fond de Paile.
La coudée grisâtre est appuyée, intérieurement, de croissants noi-
râtres internervuraux. Chez les individus trés frais on voit, plus à
l’intérieur, une série d’autres croissants noirâtres, parallèles aux pre-
miers. L'espace entre la coudée et l’ondulée antimarginale, est bien
plus clair que ne l’est l’espace médian de Paile, et il est gris-
clair dans sa moitié adhérente à la coudée. L’ondulée sinueuse
présente sur les nervures II et IV le signe > des Mamestra; elle
est du même blanc jaunâtre qne le sont les taches cellulaires et elle
est toujours appuyée, à lextérieur, d’une ombre brun-fuscescent.
Le bord postérieur est marqué de croissants marginaux noirs entre
les nervures; une série parallèle de croissants pareils, mais moins
foncés, divise dans toute sa longueur la frange qui est, en outre,
achetée de erisâtre en continuation des nervures. Les nervures
[, IL, IT et IV, sont gris-clair et tranchent nettement sur le fond
brun-bronzé de laile. Le bord inférieur de l'aile est ordinairement
gris-jaunâtre, mais pas aussi largement que dans Jodea, ou Flammea.
31
Quelques points blancs sont disposés sur la côte entre la coudée
et lPapex. Les postérieures, qui ne laissent que rarement voir une
lunule discocellulaire plus foncée, sont d’une geris-brun assez
uniforme aves la coudée plul foncée et suivie, à l'extérieur, d’une
éclaircie un peu jaunâtre. Le commencement d’une autre raie
(éclaircie) jaunâtre est placé audessus du bord postérieur de laile
et commence à l’angle anal. Les ailes sur le revers, sauf une colo-
ration gris-brunâtre (sans teinte rougeître), ont beaucoup d’analogie
avec celle des deux espèces précitées. Les individus varient considé-
rablement pour la taille et l'intensité de la coloration et du dessin.
Jai vu un & de la collection du D-r Staudinger, considérablement
plus foncé, plus noirâtre, que le type que je viens de décrire. L’es-
pèce a du être fort commune à en juger par le nombre considé-
rable d'individus rapportés par l’expédition Groum-Grshimailo.
Hydroccia Osseola Ster. Tab. II, fig. 4, à.
Hydroecia Burkhana Alph. Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 450.
Cette espèce a été décrite par le D-r Staudinger en 1882
(Stett. Ent. Z°p 43) “d’après une seule 9. L'espèce varie. très
considérablement et je crois devoir renvoyer le Lecteur à ma dia-
onose (1. c.), où les deux sexes sont brièvement décrits. L'on y
verra, aussi, que le dd a les antennes bipéctinées. M-r Groum-
Grshimaïlo a rapporté un petit nombre, des deux sexes, de la
Province Amdo, où il rencontra l’espèce dans les montagnes
Dchakhar.
J'espère expier le synonyme que jai livré en donnant une
bonne figure de l’espèce,
Hydroecia Nictitans Bkh. et ab. Erythrostigma Hvw.
Un individu &, de Baboho, d’une coloration pâle, appartient
par la réniforme blanche à la forme Nictitans Bkh, tandisque les
trois sujets de Moudjik (province Amdo) sont des Erythrostigma Hw;
en tout pareilles à celles que l’on rencontre en Europe et presque
dans toute l'Asie Centrale.
32
Tapinostola Elymi Tr. var. Saturatior Ster.
Stett Ent /-M1880 NP 17e
Mémoires s. Lép. Roman. t. VI, p. 473.
Leucania Elymi Tr. Ob. Etudes d’Ent. vol. V, p. 71, pl. IX, fig. 2.
Un seul &, de Moudjik, qui diffère des individus de cette race
Sibérienne de l’Elymi, par une coloration plus franchement grisitre.
Il est presqu’aussi fortement sablé d’écailles grises, que l’est un in-
dividu trouvé por l’expédition Pevtzov, en 1890, dans le Kachgar,
à une altitude de 10,000!.
Ce dernier sujet a les espaces internervuraux des premières ailes
fortement envahi pas les écailles grises, tandisque les nervures res-
tent claires, ce qui rend les ailes stiées en longueur, comme dans
aucun autre sujet de l’Elymi de la Collection de Son Altesse Impé-
riale.
Leucania Pallens L. v. Melania Ster.
Deux & & de cette race, qui paraît remplacer dans l’Asie Cen-
trale, le type d'Europe, furent pris à Moudjik.
Leucania Velutina Ev.
Quelques sujets, pareils à ceux de PAltai et de POural, furent
pris dans le Thian-Chan.
Rhizogramma Indica Wlkr.
Un beau 4 de Myn-dyn-cha.
Monostola Pectinata Alph. Tab. Il, fig. 4, &.
Mithymna Pectinata Alph. Horae. Soc. Ent. Ross. T. XXVI, p. 450:
«<& statura habitu coloreque subsimilis M. Imbecillae F., a qua,
differt antennis longe bipectinatis, oculis (hirsutis) minus prominentibus
(villositate capitis magis tectis) nec non signis alarum anticarum valde
obliteratis.
OS
[S2)
® ignola.
Habitat: ad lacum Kuku-noor».
En donnant dans les «Horae» la diagnose qui précède, j'avais
complètement oublié le genre Monostola, créé par moi pour lAsia-
tica Alph., dans le tome VI de ces «Mémoires» pag. 37—30.
A présent Je ne sais vraiment pas, tant les individus ce ressem-
blent, si cette Pectinata n’est pas synonyme de l’ab. Infans Alph.
décrite par moi, |. c. p. 39, d’après deux & &, que j'avais consi-
dérés être des individus nains de la Monostola Asiatica. S'il en est
ainsi, si la Pectinata, dont je donne la figure aujourd’hui, est syno-
nyme d’ {nfans (ce que seul un bien plus grand nombre de sujets
des deux sexes pourra démontrer), cette dernière devra être séparée
de l’Asiatica, comme species distincta. Si ma mémoire m'a fait de-
faut en déterminant la Pectinata, elle m'a rendu service en m'indi-
quant la place du genre Monostola dans le système. Cette place
est près du genre Mithymna et, par conséquent, du genre
Leucania qui, de leur côté, doivent être rapprochés du genre
Mamestra et pas en être distancés par une série de genres qui
n’ont rien de commun avec ces derniers.
Caradrina Vicina Ster. var. Morosa Ld. et var.
Melanura Alph.
Le D-r O. Staudinger a décrit, dans sa Faune lépidoptérologique
ae l'Asie Mineure (Horae S. Ent. R. T. XIV, 1878, p. 387), une
Caradrina Pertinax tout en se demandant si celle-ci ne pouvait pas
être une variété de la Morosa Ld. de l’Altai, dont la figure, donnée
par J. Lederer (Zool. bot: Verh. 1853, p. 23, Taf. s, fig. 3), ne
serait pas réussie, selon le D-r Staudinger, qui possède, sans doute,
les types de la Morosa Ld. dans sa collection.
Or, à mon avis, la Pertinax Ster. n’est qu'une variété de la
Vicina, propre à l'Asie Mineure et au littoral Est de la mer Cas-
pienne. Elle se distingue de la Vicina typique de Sarepta et des
autres endroits de la Russie méridionale, par le dessin des ailes an-
2
3
34
térieures très peu prononcé et, sur le revers, par les ailes antérieures
assez fortement obscurcies de gris—principalement vers le bord
postérieur. La Morosa Ld. (car je crois que linsecte rapporté par
M-r Groum-Grshimaïlo, du versant Nord du Thian-Chan, est bien
cette Morosa) est indubitablement aussi une forme de la Wicina
Ster. et elle s’avoisine le plus de la race Perlinax. Outre sa plus
grande taille, la Morosa, qui est, sur le dessus, colorée et dessinée
comme la Pertinax, est bien plus blanche sur le revers des ailes
antérieures, presque sans l’obscurcissement gris que présentent toutes
les Pertinax que j'ai devant moi. Par contre, les points centraux
noirâtres sont très accentués dans Morosa. Si feu Lederer, dans sa
description de la Morosa, la compare à la Morpheus, e’est sûrement
parce que la Wicina Ster. et ses variétés n'étaient pas encore con-
nues de son temps. Ici je dois dire que, tout d’abord, j'avais pris
cette Morosa Ld., rapportée par M-r Groum-Grshimaïlo, pour une
forme inédite et je lui avais donné le nom de var. Expansa m. in
litt. et, peut-être, se trouve-t-elle actuellement sous ce nom dans les
deux ou trois collections qui l’auraient reçue, en échange, de la
collection de Son Altesse Impériale.
Je profite de l’occasion qui se présente ici, en parlant de la
Vicina Stgr., pour décrire encore une race très caractéristique et qui
est propre à l'Arménie russe. Je la nomme va. Melanura Alph.
Elle parait être assez constante et nous l’avons de Eldar et d’Or-
doubad. Comme taille, coloration et dessin elle est très proche de
la Pertinax, mais elle s’en distingue par la large bordure gris-noir
devant le bord postérieur des ailes antérieures, ce qui lui donne, en
petit, une certaine ressemblance avec l Agrotis Melanura H. S. Cette
bordure est, ou non, coupée dans sa longueur par l’ondulée claire,
qui conserve toujours le parcours caractéristique de l’ondulée de la
Vicina Stgr. et qui permet de distinguer sans hésitation cette V1-
cina et ses variétés de la Quadripunctata F. Cette ondulée, dans V1-
cina, est toujours plus fortement accidentée dans sa partie suba-
picale, que dans la Quadripunctata.
-_35
Nos plus grands individus de Pertinax et de Melanura atteignent
une envergure de 29 mm., tandis que nos Morosa Ld. ont une en-
vergure qui varie de 34 à 37 mm.
Si, comme je le suppose, la grande forme de cette espèce est
la vraie Morosa Ld., c’est elle qui doit être envisagée comme la
forme typique et voici comment sont répandues, alors, ses diffé-
rentes races:
Caradrina Morosa Ld. Altaï, Thian-Chan.
» v. Vicina Stgr. Sarepta, Tekke.
» v. Pertinax Stgr. Asia Minor, Tekké, Armenia.
» v. (ab?) Melanura Alph. Armenia.
» v. Fergana Stgr. (intensius fusco signata), Turkestan.
» v. Belucha Swinhoe. India.
Cette dernière, décrite par Swinhoe dans les Trans. Ent. S. L.
1885, p. 348, pl. 9, fig. 2, me parait bien sûrement appartenir à
cette espèce et non à la Ouadripunctata F. comme le croit M-r
Hampson, dans son grand ouvrage sur les Hétérocères des Indes,
GoltiEsp 260)
Caradrina Albina Ev.
Plusieurs individus typiques furent pris sur le versant Nord du
Thian-Chan.
Caradrina Lenta Tr. et
Caradrina Gluteosa Tr.
Un g de chacune de ces deux espèces fut pris à Moudjik.
Ils ne différent en rien, absolument, des individus d'Europe.
Raddea Digna Alph. Tab. IL, fig. 5, à.
Horae Soc. Ent. Ross. t XXVI p. 7,
Gen. Raddea Alph.
«Oculi nudi, frons longius villosa; Hibiae ommes spinosae; palpo-
36
rum articulus terminalis longior, distinctissimus; alae angustiores, anti-
cae acuminatae (subfalcatae); abdomen angulum analem alarum non
Superans»,
Raddea Digna Alph.
«Alae anticae violaceo-brunneae, ornatissimae, mediae inter strigas
postbasalem et antemarginalem obscuriores, vitta basali (macula clavi-
formi) fusca, supra flavescenti-liturata, macula orbiculari triangulari,
obliqua, utrinque flavido-inscripta, macula reniformi intus flavescenti-
liturata, striga tenuissima postica, crenulata—fusca, striga antemargi-
nali obliqua, a margine postico valde amota—sinuatu, inter venas
T'et IT intus angulata, interne fuscescenti-adumbrata, costam ante
apicem tangente; costa ante apicem albo punctulata. Alae posticae
lutescenti-rubidae, immaculatae, basin versus pallidiores.
Subtus alae omnes brunnescenti-rosaceae, anticae disco griseo.
f — 33 mm».
C’est ainsi que j'avais diagnosé le genre et l'espèce, dans les
Horae Soc. Ent. Ross. J’y avais comparé le genre Radden avec
Mesogona B., tandis que j'aurais plutôt dû le comparer au genre
Hiptelia Gn., dont il est encore plus proche morphologiquement.
En effet, après avoir étudié deux autres sujets 4 & de la collection
Staudinger, je vois que ce n’est que le caractère et la disposition
du dessin qui différencient la Digna des autres espèces du genre
Hiptelia. Pourtant je crois que cette raison est suffisante pour main-
tenir le genre Raddeu que j'ai dédié à son Excellence le Dr. Radde,
fondateur et directeur du Musée de Tiflis.
La description latine, qui précède, a été faite d’après un seul &,
celui qui est très exactement représenté sur la Tab. IL fig. $, de
ce volume; depuis, j'ai pu examiner deux autres sujets 4 4, de la
collection Staudinger, qui ont une coloration quelque peu plus
sombre que n’est celle de notre individu original.
Cette espèce fut trouvée à Myn-dyn-cha dans l’Amdo. Les indi-
vidus obtenus par le Dr. Staudinger, viennent des mêmes parages.
Dyschorista Suspecta Hb.
Un individu clair. Hei-Ho.
Cucullia Umbristriga Alph. Tab. IIL fig. 7, Q.
Horae Soc. Ent. Ross., t. XKVI, 1892, p. 45°.
«Pone Cuc. Santonici ponenda, differt autem statura mayjori colo-
reque brunnescenti alarum et thoracis.
Alae anticae latiores brunnescenti cinereoque variae, pagina interna
striolis basalibus umbrisque longitudinalibus brunneis et fuscis ornata,
striolis wmbrosis paginae externae ut in Cuc. Santonici dispositis, in-
tensius brunneis, pro parte nigris. Maculue cellulae magnae, orbicularis
solum extus definita, reniformis distinctissima ut in Santonici inscripta.
Alae posticae brunnescenti-griseae unicolores, . ciliis flavido-albis.
9 = 46 mL.
Habitat: in valle fluminis Chuan-Che».
Il ne me reste presque rien à ajouter à cette diagnose pour ca-
ractériser cette espèce bien tranchée, dont la place me semble être
entre la Santonici Hb. et l'Eumorpha Alph. du Kachgar, décrite dans
ce même volume. Par ses ailes inférieures foncées, gris-brun, elle
est facilement reconnaissable et la base, fortement lavée de brun, des
premières ailes, striolée de fines lignes longitudinales foncées, ne per-
mettront jamais de la confondre avec les espèces connues. Le re-
vers est d’un gris clair, teinté de brun, presqu’ uniforme.
Plusia Bractea Frr.
Deux sujets ordinaires. Thian-Chan.
Plusia Chrysitis L.
Une grande 9, du Thian-Chan, à bande médiane des supérieu-
res brune coupée en deux par la couleur dorée.
Plusia Dives Ev.
Trois sujets de Moudjik.
Plusia Mandarina Frr.
Sables de la Songarie.
Je traite longuement de cette espèce dans l’article sut les lépi-
doptères de Kamtchatka, qu'on trouvera dans ce même volume des
«Mémoires».
Plusia Hochenwarthi Hoch. et var. Tibetana Stor.
«ris» 1895, p. 329.
Monsieur Groum-Grshimaïlo a rapporté deux individus, du
Thian-Chan, dont la 9 a les deuxièmes aïles d’un jaune plus ocracé
que de coutume. |
La © prise par le même explorateur dans les alpes Sinines
(Khoun-losa), se distingue du type ordinaire, outre sa plus grande
taille, par le signe argenté du milieu de laile antérieure bien plus
allongé, atteignant la coudée. Malheureusement cette © est par
trop fruste pour pouvoir donner une idée exacte de Pinsecte. J'ai
vu, du pays du Koukou-nor, deux sujets très frais de cette grande
race, que le Dr. Staudinger a décrite, dans le Vol. VIII de Pris,
1895 (p. 329) sous le nom de var. Tibetana.
Ala Pretiosa Alph. Tab. II, fig. 8, à.
Horae Soc. Ent. Ross., t. XAVI, 1892, p. 453.
«Characteribus genericis, colore nec non habitu Alae Picteti Stor.
proxima, differt autem statura minore alisque alius pictis.
Alae anticae dilutiores, magis grisescentes, maculis orbiculari, reni-
formi rotundaque claviformi — nigris; striga postica externe adumbrata
distinctissima; spatio inter eam et marginem posticum dilute cineras-
centi. Alae posticae albidae, late fusco-marginatae, puncto discocellulari
distinctissimo, saepius umbram fuscam basalem tangente.
Subius alae ut supra signatae, sed albidiores.
= 18—21 mm.
Habitat: in montibus Njan-schan».
Cette diagnose, jointe à la figure que nous en donnons aujourd’
39
hui, suffiront à fixer l'espèce qui vient, morphologiquement, se placer
tout près de la Picteti Ster.
L'espèce parait presque ne pas varier à en juger par les indi-
vidus des deux sexes que nous avons sous les yeux.
Hypsophila Grumi Alph. Tab. IL, fig. 9 a, b. «.
Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, p. 454.
«<Habitu Hyps. Jugorum Ersch.
Alae anticae (cum ciliis) e lilacino brunneae, fusco-signatae, posticae
nigrae ad basin cinereo-caerulescentes, niveo-ciliatae.
Subtus alae cinereo-albae, limbo lato strigaque postica per omnes
continuata—griseo-fuscis, ciliis posticarum niveis.
NB. Oculis majoribus, magis prominentibus (minus villositate ca-
pitis tectis) feminaque alata, species haec forsan a g. Hypsophila
Ster. separanda et cum Hyps. Daiïshi Alph., cui proxima, in genus
proprium ponenda est.
EE,
Hah.: copiosa circa lacum Kuku-noor, Julio mense volans».
En décrivant dans le tome VI des «Mémoires lHypsophila
Daishi, d’après un seul sujet &, javais noté qu'il différait du type
du genre Hypsophila Ster. par les yeux plus gros et plus saillants,
non cachés par la villosité de la tête, comme dans l’Hypsophila Ju-
gorum Ersch. L'espèce que je décris aujourd’hui, en la dédiant À
31 mm.
M-r Gr. Groum-Grshimailo, et qui me semble être très voisine de
la Daishi, présente la mème différence pour les yeux et, en outre,
la © de cette espèce a les ailes tout aussi développées que le &,
tandisque la & de l'Hyps. Jugorum Ersch. est complètement aptère.
Néanmoins, malgré ces deux caractères importants, (surtout les
yeux), tout le reste de la structure de la Grumi et de la Daishi,
me parait suffire pour pouvoir laisser ces deux espèces dans le genre
Hypsophila, ne fût-ce que provisoirement.
Un caractère moins important, mais qui est à noter, consiste en
la plus grande villosité de la tête et du thorax dans la Jugorum
40
(et ses variétes), comparativement à Daishi et Grumi. Cette espèce
est très voisine par son habitus de la Daishi. Les ailes antérieures
sont d’un brun-chocolat quelquefois mélangé de violâtre plus foncé
et plus uni que dans /ugorum, elles sont traversées par des raies
fines, plus ou moins discontinues, suivant les sujets, mais toujours
nettes sur les nervures, — d’un brun fuscescent.
Les taches orbiculaire et réniforme, entières, ne sont pas plus
claires que le fond et elles ne sont visibles que par ce qu’elles sont
cerclées de fuscescent; aussi tout l’espace entre ces deux taches est
rempli de brun-fuscescent. Comme dessin nous avons une raie fine
basilaire, ondulée et plus ou moins interrompue, puis vient lextra-
basilaire assez anguleuse, qui traverse Paile de manière à limiter
(par un petit élargissement) l’orbiculaire intérieurement. La coudée,
généralement anguleuse, est appuyée à l’intérieur par une ombre
noirâtre, surtout au dessus du bord inférieur de laile. L’ondulée
est limitée par des ombres noires, en triangles, du côté interne et
elle est plus ou moins faiblement indiquée chez différents sujets.
La frange est de la couleur de laile.
Les deuxièmes ailes sont noir-foncé dans leur moitié externe et
elles ont la moitié basilaire d’un gris-cendré bleuitre.
La coudée noire est séparée ou confluente avec la moitié noire
de Paile. La frange, très large, est d’un blanc de neige éclatant.
L’abdomen est d’un gris-cendré bleuâtre tandis que le thorax est
coloré comme le sont les ailes antérieures.
Le revers des ailes est d’un gris-claire sale, tirant sur le bleu,
les postérieures étant fortement atomées d’écailles fuscescentes. La
marge postérieure et la coudée, noires et larges, traversent toutes
les ailes, qui n’ont pas de vestige de points centraux.
Les antennes des 4 4 sont fortement ciliées, celles des 9 9
sont simples. Cette espèce volait, le jour, au dessus des herbes
basses près du lac Koukou-nor, où elle était trés commune.
Nous avons un nombre considérable d'individus d’une grande
fraicheur.
41
Omorphina Aurantiaca Alph. Tab. I, fig. Il a, b, &
Horae Soc. Ent. Ross., t. NXVI, 1892, p. 452.
Gen. Omorphina 4/ph.
Quoad habitum, oculos, antennas linguamque, pone Heliacam HS.
pouendunr.
Differt a Heliaca: palpis porrectis mulio longioribus, articulo
terminali distinctissimo, articulo secundo longe-hirsuto, pedibus multo
longioribus, posticarum tibiis supra longe villosis, calcaribus quatuor
perlongis».
«Omorphina Aurantiaca A/ph.
Alae anticae cum ciliis e rubido brunneae (pagina basali obscu-
riore), strigis tenuissimis postica antemarginalique fuscis. Alae poshicae
aurantiacae medio immaculatae, basi marginibusque anali et postico—
nigTis.
Subtus alae omnes aurantiacae, fusco-limbatae anticae puncto
singulo (rarius punctis duobus) cellulae nigro.
dd = 23—24 mm.
Habitat: in montibus ad Sinin (Amdo), in altit. 15.000!, volans Julio».
Des plus faciles à caractériser et pas à confondre avec aucune
noctuélite jusqu'ici connue.
Malheuresement nous ne connaissons pas la $ de cette char-
mante espèce.
Il me reste à ajouter, à la descriptton latine qui précède, que
dans quelques sujets il se trouve, aux ailes supérieures, sous l’angle
formé par la médiane et la nervure IT, une agglomération d’écailles
jaunes formant un point rond, qui devient même très apparent chez
un individu, mais, dans la majorité de nos sujets cette aggloméra-
tion fait complètement défaut.
Isochlora Viridis Ster.
Thian-Chan septentrional.
Deux sujets frustes.
42
Isochlora Albivitta Alph. Tab. I, fig. 3, à.
Horae Soc. Ent. Ross, T. XXVI, p. 448.
«Ab Isochlora Viridi var. Viridissima Stgr., cui proxime accedit
statura, babitu coloreque, distinguitur macula reniformi alarum anti-
carum crassa, strigula cellulari loco maculae orbicularis vittaque
basali longitudinali albis, nec non alis posticis albidioribus.
d —40 mm.
Habitat: Guj-duj in regione Amdo dicta; in altit. 10.000!; volat
Juno».
La diagnose que j'en ai faite contient à peu près tous les carac-
tères distinctifs de cette espèce. Nous tenons de M-r Groum-Grshi-
maïlo deux & & dont un en parfait état de conservation et qui
nous a servi de type. L’autre 4, trés fruste, est considérablement
plus petit. J’ai encore vu un &, trés beau, appartenant à la collec-
tion du D-r Staudinger et qui provient également des mêmes ré-
gions. Ces trois 4 & ont absolument le même dessin blanc aux
ailes antérieures. Morphologiquement cette espèce ne semble différer
en rien de la Väridis.
Isochlora Grumi Alph. Tab. I, fig. 2, à.
Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, p. 448.
«Habitu praecedentis, alis anticis paulum latioribus.
Antennae scapo albido, lamellis dilute brunnescentibus; thorax
flavescens; abdomen barbaque analis albidae.
Alae anticae dilute albo-flavidae, margine inferiore, macula dis-
cocellulari punctisque parvis (obliteratis) sub apicem—roseis.
Subius alae dilute flavescentes, anticarum costa, usque ad finem
cellulae, intense rosea.
Palpi pedesque rosei; segmenta abdominis subtus rosacea.
NS — F6 44 nr.
Habitat: Guj-duj-scha in montibus ad Sinin (Amdo)».
Le dessus de cette espèce est suffisamment décrit dans la diagnose
qui précède et que je reproduis ici, telle que je lavais publiée dans
nn
les Hor. S. E. R. Ce que j'ai à ajouter à cette diagnose c’est,
qu’en dessous, l’abdomen et les pattes sont teintés de carmin ainsi
que le sont les palpes et les poils de la tète autour des yeux.
Depuis lors nous avons reçu deux 9 9 de cette espèce d’Ourga
(Mongolie septentrionale). Elles ne sont que médiocrement con-
servées.
Leurs oviductes saillants sont conformés comme dans les 9 9
des autres /sochlora et leur coloration parait être pareille à celle
des a &.
Les antennes des ® ® sont foftement serrées (en scie) et les
dents qui les garnissent sont terminées, chacune, par une pointe
aiguë et fine. Cette espèce, comme je viens de l’apprendre au mo-
ment d’aller sous presse, à été trouvée, aussi, dans le Sé-Tchouen.
Isochlora Arctomys Alph. Tab. Il, fig. 11—12, & ©.
d = 34 MM, — 31—34 Imm.
Statura Js. Viridis Ster. sed colore brunnescenti vel griseo-brun-
neo valde diversa. Alae anticae signis fuscescentibus conspicuis velque
obliteratis.
Monsieur Groum-Grshimaïlo a trouvé, dans le Bogdo-Ola
(Thian-Chan septentrional-oriental), un & et trois 9 $ de cette
espèce bien remarquable, à une altitude de 10,000! environ. J'ai été
très indécis par rapport au classement de cette noctuide, jusqu’à ce
que, enfin, je lui ai trouvé tous les caractères du genre /sochlora
Ster.
La seule différence que je puisse signaler pour PArctomys, c’est
que les antennes des deux sexes sont chez elle plus grèles, plus
débiles que dans les espèces vertes, pour lesquelles le genre Zso-
chlora a été établi.
Les ailes supérieures du 4 sont gris-brunâtre presque sans des-
sin, avec un point plus foncé, faiblement indiqué, à lendroit de la
rénitorme et une coudée à peine plus foncée que le fond; on re-
marque, difficilement, une ombre grise indiquant l’ondulée. Comme
44
la conservation de ce 3 unique est médiocre, il se peut que chez les
sujets frais le dessin est mieux accusé. La © présente, en outre
du dessin du 4, une extrabasilaire qui attouche lorbiculaire. Cette
dernière, ainsi que la réniforme, la coudée et ombre qui occupe la
place de l’ondulée, sont d’un gris-fuscescent plus décidé et qui res-
sort plus distinctement sur le fond de laile, plus clair, de la 9.
Les ailes inférieures sont d’un gris-noirâtre uniforme. Toute la
frange des ailes est d’un gris très clair, qui parait même être blan-
châtre aux inférieures.
Le revers des ailes de la 9 est d’un gris-brun uniforme, les
inférieures étant plus claires que les supérieures. Elles ont la coudée
représentée par une ombre fuscescente assez large et un petit point
discocellulaire de la même couleur.
Les antennes bipectinées du 4 sont formées comme dans les
autres espèces du genre, quoique plus grêles; celles des @ $ sont
en scie, chaque dent étant terminée par une pointe fort aiguë. Les
antennes sont de la coloration dès aïles et du thorax de linsecte.
L'oviducte est un peu moins saillant que dans la Viridis Ster. et il
me parait être un peu autrement formé que dans cette dernière.
Les dessins que nous donnons des deux sexes de l’Arctomys sont
assez exacts, sauf la coloration, qui est un peu plus claire que
nature.
Note. Je dois noter ici, que l’insecte décrit par moi, dans mes
Lépid. du district de Kouldjà, (Tome XVII des Hor. S. Ent. Ross.
1882, Tab. IT, fig. 42) sous le nom de Nephelodes? Intricans Alph. 9,
se trouve appartenir, également, au genre Jsochlora Ster.
Le lecteur trouvera quelques détails sur ie genre Zsochlora dans
Paris» B. VIIL, 189s, p. 173-174.
Grumia Flora Alph. Tab. I, fig. 10, @.
Horae S. Ent. Ross, T. XXVI, p. 453.
Le genre Grumia a été caractérisé par moi, L. c., ainsi que suit:
«Inter Omiam Gn. et Heliothidem Tr. ponendum. É
HS
d'. Oculi parvi, nudi, profunde siti, villositate capitis fere . om-
nino tecti. Antennae breve bipectinatae. Palpi breves villositatem fron-
tis non superantes. Capul dense et longe pilosum. Lingua sprralis
robusta. Thorax robustus longe villosus. Pedes squamati, femoribus
villosissimis, tibiis omnibus spinosis, pilis longis externe tectis, tibiis
mediüs bicalcaratis, posticis calcaribus quatuor».
Quant a l’espèce Flora Alph., la diagnose a été ainsi conçue:
Alae anticae (et thorax) obscure herbaceae, unicolores, immaculatae,
posticae griseo-nigrae, ciliis dilutioribus.
Subtus alae anticae griseae, costa apicem versus purpurascenti:
bosticae griseae, dimidio costali e virescenti flavido, fimbria diluta.
Pedes rosaceo-squamati, pro parte caerulescenti-micantes.
d d —2I mm.
Habitat: in montibus Sinin-schan (Amdo) in altit. 15.000!; volat
Julio».
La découverte de cette espèce, que j'ai cru devoir placer dans
un nouveau genre, entre les genres Omia et Heliothis, est intéres-
sante, non seulement par elle-même, mais aussi par la lumière
qu’elle me semble jeter sur un autre genre bien remarquable et
dont la position, jusqu'ici, était plus qu’incertaine. Je veux parler du
genre /sochlora Stgr. Or dans la caractéristique du genre Jsochlora,
(Stett. Ent. Z. 1882, p. 39), que le D-r Staudinger établit pour la
Viridis Ster. du lac Saissan et du Thian-Chan (var. Viridissima
Ster. L. c.), l’auteur semble se baser principalement sur l’oviducte
saillant de la © pour le différencier du genre Zuperina (avec la
Virens L. en tête), qui n’a rien de commun avec le genre Jsochlora,
si ce n’est la coloration verte. Depuis, il est venu de différentes
localités de l'Asie Centrale, plusieurs races locales de PJsochlora Vi-
ridis et un nombre considérable d'individus de ces différentes races
se trouvent réunis dans la collection de Son Altesse Impériale, Mais ce
n'est qu'après le dernier grand voyage de M-r Groum-Grshimailo,
qui a rapporté trois espèces nouvelles d’/sochlora, que j'ai pu mieux
l’étudier et que je suis à même de donner une caractcristique plus
exacte du genre, que ne l’a fait le D-r Staudinger C’est la Grusia
Flora, qui n'a indiqué la place du g. /sochlora dans le système. Le
genre Grumia, comme on peut le voir par la caractéristique précitée,
est une vraie Heliothide non seulement par son habitus général,
mais, aussi, par les tibias de toutes les pattes garnis d’épines cornées.
Ce qui la distingue des Heliothides jusqu'ici connues ce sont les
antennes bipectinées des 4 g. Mais nous pouvons admettre, dans
la même famille, des genres à antennes des & &, soit glabres, soit
ciliées, soit bipectinées de différentes manières, si nous avons même
des genres, comme p. e. Agrotis, Hadena, Mamestra etc, où cer-
taines espèces ont les antennes des 4 &, soit simplement ciliées,
soit bipectinées. Avec la découverte du genre Grumia, nous avons
donc, parmi les Heliothides, tous les types principaux d’antennes
propres aux vraies Noctuides. Ainsi nous voyons des antennes abso-
lument glabres dans Mycteroplus, ciliées dans Metopoplus, dans He-
liothis, etc. et, enfin, bipectinées dans Grumia.
Encore une fois je me vois obligé de renvoyer le lecteur à ma
remarque concernant les affinités des genre sochlora et Grumia
avec les Héliothides, au vol. VIII de l’«lris».
Heliothis Ononis F.
Un individu ordinaire de Moudjik.
Heliothis Scutosus Schiff.
Un individu ordinaire de Moudjik.
Oxytrypia Orbiculosa Esp.
Les deux 4 g rapportés du versant nord des Montagnes Célestes,
par l’expédition Groum-Grshimaïlo, ne sont pas autrement différents
des individus hongrois, que par leur coloration un peu plus claire.
Le Dr. Staudinger dit aussi (Stett. Ent. Zeit. 1882, p. 38), qu'une
&, trouvée près du lac Saissan, est d’une teinte moins noirâtre
que ne le sont les individus d'Europe. |
47
Thalpochares Arcuinna Hb. var Blandula Kbr.
Un & de Moudijik, que je ne puis rapporter qu’à la forme Blandula.
Erastria Deceptoria Sc.
Un & prisle 17 Mai. Sinine-Hé.
Très grand sujet dont les parties blanches des ailes antérieures
sont moins pures que dans les sujets de lOural que j'ai de-
vant moi.
Leucanitis Catocalis Stgr.
M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté, du Thian-Chan septentrio-
nal, un d de cette espèce, qui ne diffère pas des individus du Tur-
kestan russe et que je me vois forcé de placer, non dans le genre
Euclidia, comme la fait le D-r. Staudinger, mais bien dans le genre
Leucanitis. Le genre Euclidia a toujours les tibias du milieu et de
la dernière paire, garnis d’épines longues et ces épines manquent à
la Catocalis.
Leucanitis Scolopax Alph. Tab. IL. flg. 10, &.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 454, 1892.
«Tibiae omnes non spinosae; thorax et abdomen graciles.
Alae omnes brunnescenti-griseae, posticae dilutiores, signis ordinariis
obscurius inscriptis. Alae anticae ut in L. Catocalis Stgr. (= Euclidia
Catocalis Ster.) signatae; sed statura majori alisque posticis brunnescenti-
griseis facile distinguitur.
FL —39— 42 mm.)».
C’est ainsi que j'avais diagnosé cette belle et grande espèce,
rapportée en petit nombre des montagnes Nan-Chan et Sinine-Chan,
par M-r. Groum-Grshimailo.
Elle vient tout naturellement se ranger dans le voisinage de la
Catocalis Ster.
La Scolopax a les premières ailes dessinées comme dans la Cato-
calis et ce dessin paraît être tout aussi sujet à varier que dans
RH
cette dernière espècé par sa plus ou moins grande netteté. Quant
au dessin des deuxièmes ailes, qui ne sont pas jaunes, mais gris-
brunâtre, il est de beaucoup plus dilaté et il n’est pas noir comme
dans Catocalis, mais seulement fuscescent et à contours peu décidés.
Sur le revers des ailes antérieures, la bande noire, qui limite lon-
dulée, ne projette pas de dents aussi aiguës et tranchées que dans
Catocalis. En ce qui concerne la structure de tout l'insecte je ne
parviens pas à trouver de différence quelque peu notable, si ce n’est
que le corps est plus grêle et que les aïles sont plus amples dans
la Scolopax.
Catocala Nupta L: var.
Quatre sujets de Soutchan (Songarie) de coloration claire.
La bande noire médiane des ailes postérieures est moins large
qu'à l'ordinaire.
Le revers des aïles est plus blanchâtre que dans les sujets d’Eu-
rope. Ces individus sont, au type, juste l’opposé de ce que lui sont
les formes connues comme Concubina Bkh. et Nuptialis Ster., cette
dernière du Turkestan.
Catocala Elocata Esp.
Un sujet frotté de la Songarie, qui ne parait pas différer du type
ordinaire.
Toxocampa Lubrica Fri.
Frr. Tab: 483, fig. 4.
Une belle $ fut prise en Juin, 1889, par M-rs. Groum - Grshi-
maïlo, dans le Thian-Chan. Elle diffère des individus de l’Altaï, de
la collection de S. A. Impériale, par une coloration plus sombre, Cette
espèce a été trouvée récemment dans le sud du Gouvernement
d’Orenbourg (à Gouberli) par notre regretté collègue H. Christoph.
Tous les individus que j'ai été à même d’examiner, jusqu'ici, difé-
raient de la figure donnée par Freyer, par les ailes antérieures fortement
49
teintées de brun, par le dessin presque nul, par les ailes infé
rieures brunâtres, sans les deux raies ombrées sur leur milieu et sans
la raie noirâtre (la coudée) sur leur revers, qui est si fortement
marquée sur le dessin de Freyer.
Aussi n’aurais-je certainement pas reconnu dans la figure préci-
tée de Freyer, nos individus de la Lubrica et ce n’est que sur l'avis
du D-r. Staudinger, que je me décide à accepter le nom de Zubrica
Frr. pour cette Toxocampa.
Eccrita Ludicra Hb.
Trois sujets, de Moudjk, ne diffèrent en rien du type ordinaire.
Hypena Obesalis Tr.
Sinine-hé; Mai 1890; une 9.
Phorodesma Smaragdaria F.
Un individu typique de Moudjik; Juillet.
Phorodesma Jankowskiaria Ob.
Une petite 9 de Moudjik; Juillet.
Eucrostis Impararia Gn.
Le 9 Mai 1889; Boristai (Thian-Chan).
Un @, sans dessin blanc aux ailes antérieures, parait être plus
débile, plus grêle de corps, que ne le sont les beaux individus rap-
portés de l’Oural méridional (Gouberli) par feu H. Christoph,
en 1892.
Acidalia Umbelaria Hb.
J'ai devant moi 8 exemplaires, venant des montagnes Sinines, qui
sont de grande taille, quelques 4 & ayant une envergure de 34 mm.,
ils sont, en même temps, un peu plus fortement sablés d’atomes
gris, sur le dessus des ailes, que ne le sont d’ordinaire les indivi-
4
So
dus d'Europe; pourtant quelques sujets ne sont presque pas à distin-
guer de ces derniers.
Stigma Kuldschaensis Alph.
Horae Soc. Ent. Ross. tome XVII.
M-r. Groum-Grshimaïlo n’a rapporté que deux & 4 de cette
espèce du Thian-Chan, trouvés en Juin. La 9 reste encore 1n-
connue.
Pellonia Vibicaria CI. var. Strigata Ster.
Thian-Chan. Deux & & pris le 7 Juin et le 8 Juillet 1889.
Ces deux individus sont très frustes et, par l'absence de toute
teinte rosée, ils doivent être rapportés à la forme Strigata Stger.
Pellonia Grumaria Alph. Tab. IV, fig. 1 à.
Horae Soc. Ent. Ross. t. KXVI, p. 454—455.
«Alae dilute cinereo-rosaceae, anticae punclo venae transversae
lataque fascia postica (interne subsinuosa distincteque limitata) nec non
litura marginis postici brunneo-fuscis. Posticae dilutiores usque ad stri-
gam fuscescentem posticam, punctulo discocellulari griseo minuto.
Subtus alae omnes obscuriores, costis extus aurantiacis.
d — 34 mm.
Habitat: in montibus ad Sinin (Amdo); volat Junior.
Cette espèce vient tout naturellement se ranger près de l’Auctata
Star. et de l’Adauctata Ster.
Elle en a la taille, le facies et le dessin, mais elle en est cer-
tainement distincte spécifiquement. Les antennes de la Grumaria &
sont bipectinées comme dans ses congénères précitées, mais elles
sont plus débiles, la tige et les lamelles qui la garnissent étant plus
minces et plus courtes. Les tibias des pattes de derrière sont mu-
nis de trois ergots tout comme dans les autres espèces du genre
Pellonia.
La coloration n’est pas aussi jaunâtre que dans l’Auctata Ster.
SI
mais plus grise et plus fortement rosâtre que dans celle-ci. La bande
externe (la coudée) est large, d’un brun-fuscescent foncé qui pälit,
graduellement, vers le bord postérieur. Cette coudée tranche très
nettement avec le fond de l’aile du côté de la base. Elle est faible-
ment sinueuse et, dans son ensemble, elle a le parcours de celle
de PAdauctata. Seulement, elle part de la côte plus près de l’apex
que dans toutes les congénères et elle est plus éloignée de l’angle
inférieur, sur le bord inférieur de l’aile, qu’elle ne l’est de l’apex
à la côte.
L’extrabasilaire très fine, brunâtre, est fortement brisée, formant
deux angles saillants, mais obtus, vers l'extérieur. Le point discocellu-
laire est allongé, fuscescent, très net. Un liseré fuscescent suit le
bord extérieur, étant faiblement interrompu par la couleur gris-rosé
du fond contre les nervures.
Les postérieures, plus claires que les premières ailes, ont la cou-
dée brune. très apparente ainsi qu’un petit point central noir. Le
revers, qui laisse voir le dessin du dessus par transparence. est plus
gris et plus fortement lavé de rose que sur le dessus, avec la côte
des premières ailes teintée de jaune-orangé entre son milieu et l’apex.
J'ai vu, depuis, un individu du Koukou-nor appartenant au Dr. O.
Staudinger.
Urapteryx Sambucaria L. var. Persica Mén.
Les deux individus du Thian-Chan, Juillet 1889, sont absolu-
ment comme certains sujets de la Transcaucasie, avec les raies trans-
versales grisâtres. Le seul 4 que nous possédons du pays de l'Amour
s’en distingue par ces mêmes raies d’un gris brunûtre.
Rumia Luteolaria L.
Les sujets pris en Juillet 1889, dans le Thian-Chan, sont plu-
tôt petits et varient considérablement entre eux. Les premières ailes
*
52
de quelques sujets sont fortement dessinées, c. à d. qu’elles sont
marquées de quatre raies tremblées, grisâtres, bien distinctes.
Hypoplectis Adspersaria Hb. var.
Parait être fort commune dans les environs de Sinine, où elle
fut prise en Mai 1890.
Les individus rapportés sont très fortement dessinés, la raie mé-
diane, sur les deux ailes, étant continue et nette. En outre, les ailes
(principalement les antérieures) sont plus fortement teintées de
brunâtre que chez les individus du nord de la Russie et de la Sibérie
(Irkoutsk), que nous avons devant nous.
Macaria Normata Alph. Tab. IV, fig.2, à.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI p. 455.
«Pone M. Notatam L. ponenda, cui habitu coloreque assimilis.
Antennae non serratae ut in Mac. Notata, sed dense ciliatae. Alae
anticae strigis distinctioribus (in costa autem minus distinctis), ciliis
sub apice non obscuratis, signo characteristico extracellulari fusco obli
quius posito, striga undulata albicanti distinctiore. Posticae striga media
brunnescenti, distincta, sinuata (non denticulata), umbra postica brunnes
centi, angulum externum formante, extus albido-limitata.
Subtus alae omnes creberrime atomis griseo-brunneis albisque con-
spersis, striga media fasciaque lata postica per ommes ducta, extus linea
undulata alba (plus minusve interrupta) limitata, puncto centrali posti-
carum fusco.
—30—3I mm.
Habitat: Myn-dyn-scha in regione Amdo».
Voisine au premier aspect de la Nofata L. et de lAlternaria Hb.,
dont elle a à peu près la structure, la coloration générale et le
dessin, elle en est pourtant bien distincte par des caractères tranchés.
Ainsi, les antennes des & & sont filiformes et garnies de cils
denses, mais courts dans la Normata, tandisque leur tige est cré-
nelée dans Alternaria et Notata. Les ailes, tout en ayant la coupe
53
de celles de la Nofata, sont plus amples dans la Normata. Le même
nombre de stries transversales orne les ailes antérieures, mais la
coudée est posée plus obliquement dans la nouvelle espèce et le
coude qu’elle fait, pour atteindre la côte, est plus aigu, ce qui fait
que sur la côte elle se trouve être plus distancée de la tache brune
placée devant l’apex de l'aile. Les raies transversales brunâtres sont
plus décidés, sur tout leur parcours, que dans la Nofata, mais, par
contre, elles ne sont pas aussi foncées sur le bord costal que chez
cette dernière. La tache noire extracellulaire, entrecoupée par la
couleur du fond, par les nervures et la coudée, acquiert, grâce à la
position plus oblique de cette dernière, une position assez différente
de celle de la Notata. Les ailes antérieures paraissent être moins
falquées sous lapex, car la frange, en cet endroit, n’est pas plus
sombre qu'ailleurs, comme c’est toujours le cas pour la Norata; en
outre, le bord de l'aile devant cette partie de la frange n’est pas
liseré de noir comme chez celle-ci. L’ondulée, qui attouche extérieure-
ment la tache extracellulaire, et qui va rejoindre ensuite l’angle
inférieur, est blanchâtre, mais à contour vague, qui se perd dans la
couleur du fond. L’espace entre la coudée et l’ondulée est un peu
plus foncé que le reste de laile.
Les ailes inférieures ont un petit point discocellulaire et trois
raies brunâtres, dont la première, plutôt droite, est posée entre la
base et le point discocellulaire. Elle est, ainsi que la coudée (sinu-
euse), plus fortement accentuée près du bord anal. La troisième
qu’on est tenté de nommer ombre et qui fait un angle externe,
limite intérieurement l’ondulée vague et blanchitre.
La Normata est fort distincte de la Nofata sur le revers. Le fond
est fortement marbré d’écailles brunes, laïssant des éclaircies blanches,
tant dans le disque, que sur le parcours de l’ondulée. Une raie
médiane brunâtre traverse le milieu de laile en ligne presque droite,
mais elle est brisée près de la côte.
Une large bande brunâtre est limitée par la coudée intérieure-
ment et par l’ondulée-—à l’extérieur. Ces deux raies sont continuées
S4
aussi sur les ailes postérieures, qui ont le point discocellulaire nette-
ment accusé.
Macaria Anomalata Alph. Tab. IV, fig. 3, &.
Horae So:. Ent. Ross. t. XXVI p', 455.
(Alae anticae, sub apice vix falcatae, cinereae, brunnescenti-irroratae,
strigis: postbasali, media sinuosaque postica brunnescentibus, striga
maculari, antemarginali, apicem tangente—alba (maculis plus minusve
confluentibus), spatio inter eam et sinuosam strigam posticam brunnes-
centi-griseo impleto. Posticae lineis tribus tenuissimis griseis.
Subtus striga alba maculari antemarginali alarum anticarum ut
supra, distinctissima autem sub apice.
SL —2$ÿ—27 mm.
Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)».
C’est ainsi que javais diagnosé cette espèce en oubliant de dire
que les antennes des 4 & sont pectinées.
Les ailes antérieures ne sont presque pas falquées sous l’apex et
elles sont de la coupe de celles de la Liturata CI., à peu près, mais
comme la côte est moins arquée que dans cette dernière, l’apex se
trouve être plus acuminé.
Les raies transversales: l’extrabasilaire, la médiane, la coudée et
celle qui limite intérieurement londulée, sont fines et brunes; elle
sont équidistantes, tant sur la côte, que sur le bord inferieur. Tout
en ayant un parcours parallèle, leurs ondulations sont différentes et
n’ont pas de rapport entre elles. Ce qui est surtout caractéristique
pour l’Anomalata, c’est l’ondulée, qui consiste de taches blanches
plus ou moins liées entre elles, formant une espèce de chaine, et
qui ressortent d’autant plus, que l’espace entre la coudée et ces
taches est fortement rembruni. Cette ondulée part de l’apex même
de Paile et atteint l’angle inférieur formant un arc concave au bord
postérieur.
Les ailes inférieures sont traversées par trois lignes fines à peu
près équidistantes, dont celle du milieu (la coudée) est la plus
fortement marquée.
Il va de soi que le fond pris-cendré-clair de toutes les ailes
est fortement irroré d’atomes bruns, tout comme dans les autres
espèces du genre Macaria. Nous revoyons tout le dessin du dessus,
par transparence, sur le revers des aïles et seule l’ondulée est franche-
ment blanche dans sa partie subapicale.
Dans la XVIII livraison des Etudes d’Entomologie de M-r. Ch.
Oberthür est décrite et figurée (p. 35 — 34, pl. IV, fig. 62) une
Halia Adzearia Ob. de Tä-tsien-loû, qui me semble être bien voi-
sine de l’Anomalata, que je considère être une vraie Macaria, mal-
gré les antennes pectinées du 4.
Cette Adzearia Ob. se distingue principalement de mon espèce
par ce que la coudée et la raie médiane des premières ailes s’attou-
chent et par ce que l’ondulée, si blanche dans l’Anomalata, parait
être moins nette, en outre, elle est appuyée, extérieurement, par une
ombre très foncée (presque noire) que je ne trouve chez aucun des
individus de lAnomalata. Pourtant ces points de distinction sont
du nombre des caractères, que les Géométrides sont sujettes, bien
souvent, à présenter chez les variétés de la même espèce et je crois
qu’il n’est pas absolument impossible que l’Adzearia ne soit un jou
reconnue comme race géographique de l’Anomalata. La @ n’est pres-
que pas différente du & (les antennes sont filiformes) sauf que le
dessin des ailes parait être plus accentué que dans ceux-ci. Quel-
ques sujets d $ de la province Amdo.
Anisopteryx Chaoticaria Alph. nov. sp. Tab. IL, fig. 8, 4
d = 29mm. AHabitu coloreque proxima À. Primigenae *) Ster.
(vide Tab. IL fig. 5, &.), à qua differt: antennis brevius ciliatis, alis
*) Ster. Iris: B. VII p. 291. (1894).
56
anticis brevioribus nec non latioribus signis supra sublusque deficien-
tibus vitta obliqua apicali anticarum excepta.
De la même structure, de la même transparence et de la même
coloration avec la Primigena Ster., la Chaoticaria en est pourtant spe-
cifiquement distincte.
De taille plus petite (29 mm. contre 37—38 mm. de la Primi-
gena) la Chaoticaria a les ailes moins allongées et plus larges. Tout
le dessin des ailes de la Primigena manque à la Chaoticaria, excepté
le trait oblique apical des premières ailes qui est même plus gros
et plus net que dans cette dernière.
Mais ce qui distingue sûrement ces deux espèces ce sont les an-
tennes, qui sont garnies de cils deux fois moins longs et moins touf-
fus dans la nouvelle espèce.
C’est le 10 Avril, 1890, dans les montagnes Nan-Chan, que
M-r. Groum-Grshimaïlo prit l’unique & de la Chaoticaria.
Boarmia Conjungens Alph. Tab. IV, fig. 4, à.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI p,, 456.
C<Habitu Hemerophilarum, sed calvitiei basalis alarum anticarum
causa, in g. Boarmia ponenda.
Alae anticae subdentatae, posticae distinctius dentatae marginis
postici in medio. Alae omnes griseo-brunneae strigulalue, laevigatae,
anticae striga postbasali obliqua sub costa angulum externum formante
puncto venae transversae strigaque postica (angulum externum in vena
VI producta) — fuscis, linea undulata antemarginali tota (vel autem
partim) albida, interne fusco-adumbrata. Alae posticae linea postica
sinuata fuscescenti, striga undulata antemarginali in vena VI extus
angulata ‘albida, intus fusco-adumbrata.
É J—42— 44 MM.
Habitat: Mudshik in regione Amdo».
Je n’ai presque rien à ajouter à cette diagnose, sinon, que lon voit,
sur le revers des ailes (qui sont d’un gris un peu brunâtre, sablées
d’écailles plus foncées et ayant la côte des supérieures d’un jaune-
57
brunâtre plus clair), la coudée accentuée sur les nervures par des
points fuscescents. Les points discocellulaires, des quatre ailes, sont
petits et noirâtres.
La côte (jaune-brunâtre) des ailes supérieures est tachetée de gris-
fuscescent et la frange est d’un gris plus sombre en face des ner-
vures.
La figure que nous en donnons, manque de moelleux et sa colo-
ration n’est pas assez brune, mais elle rend fort exactement les de-
tails du dessin et sufht pleinement à faire reconnaître l’insecte.
La calvitie caractéristique des 4 g du genre Boarmia est plutôt
petite mais bien distincte dans la Conjungens qui, autrement, a bien
plus le facies des vraies Hemerophila. Quelques & & de l’'Amdo.
Boarmia Bituminaria Ld.
Un seul 4 très clair, gris-cendré, fut pris à Moudjik en Juillet
1890.
Boarmia Repandata L. var. Subrepandata Ster.
M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté plusieurs sujets (pris en
Juillet, 1889, dans le Thian-Chan) de cette race qui pe être tres
répandue, aussi, dans le Turkestan russe.
Le Dr. Staudinger décrit la Subrepandata dans lIris de 1892,
(p. 17$—177) comme espèce séparée de la Repandata L., mais, après
avoir comparé un nombre très considérable d’individus de différentes
parties de Asie Centrale avec le type d'Europe, je ne puis admettre
de distinction spécifique entre ces deux insectes et je ne vois dans
la Subrepandata Ster., qu’une variété plus petite, plus pâle et plus
grisatre de la Repandata L. Entre-autres, parmi les individus rapportés,
il se trouve une 9 intermédiaire entre ces deux formes et qui est
même plus proche de la Repandata typique que de la v. Subrepan-
data Stgr. et qui fut prise en mème temps avec la variété pâle.
Quant à la différence des pattes, que signale le Dr. Staudinger,
c. à d. Pabsence du faisceau de poils aux tibias des pattes de derrière,
58
je puis seulement dire qu’elle n’existe pas chez les & & de la collec-
tion de Son Altesse Impériale. Tous les 3 & examinés par moi ont
ce faisceau présent, tout comme chez les g 4 typiques de la
Repandata.
Boarmia Repandata L. var. Maculata Ster.
«ris», Band V, p. 377—378.
Un beau &, très frais, de Moudjik, qui appartient à cette variété
(ou aberration?). Cet individu est d’une coloration brun-clair bien
plus marquée que ce n’est le cas dans les individus presque entière-
ment gris-cendre de Tomsk, du Kentei et de POural que j'ai devant
moi et ce n’est qu'avec un individu 4 d’Irkoutsk, reçu jadis par moi
de feu Joseph Mann, de Vienne, qu’il cadre parfaitement. Je crois
que cette forme n’est nulle part constante, mais qu’elle n’est pas rare,
dans toute l’Asie Centrale, à titre d’aberration.
Gnophos Difficilis Alph. var.
À speciminibus typicis e Kuldscha differt alis magis brunnescen-
tibus. à.
Les trois 4 g de Gounansy (montagnes Tétounes), pris le 9 Mai
1890, me paraissent appartenir indubitablement à la Diffcilis Alph.
(Horae Soc. Ent. Ross. tome XVII, mais ils ont une coloration brun-clair
uniforme au lieu de la teinte grise des individus qui m'ont servi de
type. Il existe une autre variété de la Diffcilis, nommée var. Umi-
Jormis par le Dr. Staudinger (Iris 1892, p. 188), mais qui paraît être
plus grisâtre encore et (sans aucune teinte jaunâtre, soit brunâtre), que
ne l’est le type de Kouldjà.
Gnophos Obfuscaria Hb. var. Canaria Hb.
Un petit g, qui n’a que 34 mm. d’envergure, me paraît appartenir
sûrement à PObfuscaria et, par sa coloration gris-noir presque unico-
lore, avec le dessin très oblitéré, à la forme Canaria Hb.
Il est impossible de dire, d’après ce seul individu, si cette forme
ee Mr
obscure de l’Obfuscaria remplace le type dans le Thian-Chan sep-
tentrional, où ce 4 fut capturé, par Mr. Groum-Grshimailo, le
9 Juillet 1889.
Eremia Teneraria Ster. Tab. IV, fig. 5, à.
Egea Teneraria Stgr. «Iris» 1897, p. 196—197. Eremii1 Coelestinaria Alph.
Horae S. Ent. R. t. XXVI, 1892, p. 456.
Un seul 4 du Thian-Chan septentrional. C’est, sans doute, grâce
à un /apsus calami, que le Dr. Staudinger a décrit cette jolie Ere-
mia comme une Égea, ce que l’on voit du reste par la comparaison,
que fait l’auteur, de la Teneraria avec la Culminaria Ev.
Phasiane Clathrata L.
. Un & foncé du Thian-Chan, pris le 6 Juin 1889, et deux indi-
vidus (4 9) plus grands que le type d'Europe, et qui appartiennent
à la forme plus claire, grisâtre, faiblement lavée de jaune brunîitre,
de Sinine-hé (trouvés le 18 Mai 1890) est tout ce que Mr. Groum-
Grshimailo à rapporté de cette espèce qui semble avoir une distribution
discontinue à travers toute l’Europe, l’Asie Centrale et la Sibérie.
Eubolia Murinaria F.
Une © ordinaire fut prise, le 20 Juin 1889, dans le Thian-
Chan.
Eubolia Cinigeraria Alph. Tab. IL fig. 15, 16, a $.
d d 24—29 mm. ® $ 21—22 mm.
Alis omnibus griseo-cinereis, plus minusve crebre fusco-atomatis,
strigis postbasali posticaque anticarum albidis interne fusco adumbratis
plus minusve conspicuis in & &, — in $ Q distinctissimis; punctis
centralibus fuscis, anticarum magno, — posticarum parvo; ciliis uni-
coloribus griseo fuscis.
Subtus anticae mediae obscure-griseae, posticae cinereae dense griseo
irroratae.
60
Mr. Groum-Grshimaïlo a rapporté 3 & det 1 $ de Myn-dyn-
cha, et la diagnose qui précède a été faite d’après ces individus.
Depuis, j'ai examiné quelques sujets 4 4 et 9 9 que le Dr. Staudinger
m’avait envoyés à examiner, et qui m'ont montré, que cette espèce
est bien sujette à varier d’individu à individu, presque autant que la
Murinaria F. ou la Hopferaria Ld. près desquelles la Cinigeraria
vient tout naturellement prendre sa place.
Tout en se rapprochant par son habitus de ces deux congénères,
elle s’en distingue par le corps plus grêle et par les antennes plus
fortement bipectinées, qu isont presque identiques avec celles de lA4ssi-
milaria KRbr., ou de la Pumicaria Ld. Après avoir vu les individus
du Dr. Staudinger je dois ajouter que toutes les ailes sont parfois
fortement irrorées d’atomes noirs (gris-brun), ou bien, ce n’est le
cas que pour les ailes inférieures, car, dans certains & &, les anté-
rieures sont presque lisses, d’un gris-ardoise uniforme.
La coudée, plus ou moins nette et blanchâtre, toujours visible
grâce à ce qu’elle est appuyée intérieurement par une ombre fusces-
cente, fait un angle vers l’extérieur comme dans Assimilaria KRbr.
Même ches les individus où elle est très effacée, elle est le plus for-
tement accusée en se rapprochant de la côte et sur celle-ci. Les raies
transversales sur les ailes des ® 9 sont plus blanches et plus larges
que dans les 4 &, et elles sont continuées, ainsi, sur les ailes posté-
rieures. Les points discocellulaires sont gros et ronds sur les antérieures
et bien plus faibles sur les ailes postérieures.
Sur le revers les premières ailes sont lisses, gris-ardoise, avec la côte
jaunâtre atomée de gris et le bord postérieur blanchâtre marbré de
gris; les ailes postérieures sont, comme sur le dessus, d’un gris-cendré-
clair, irrorées d’atomes gris. Chez quelques sujets on voit plus ou
moins vaguement les raies transversales du dessus.
Ma description est très vague, je le vois bien, mais, vu
la variabilité de l’espèce, je n’ai pu signaler que les caractères
généraux.
61
Eubolia Flavescens Alph.
Mémoires sur les lép. t. VI p. 68—60, PI. IILfig. 6, &.
Une 9 de Moudjik, plus forte et plus claire que la $ d’Ordos
rapportée par Mr. Potanine.
Scodiona Belgaria Hb.
Une 9 prise à Gounansy, dans les montagnes Tétounes, le 5 Mai
1890.
Elle est de taille ordinaire et très foncée, le point discocellulaire
et les deux raies transversales des ailes antérieures sont plus larges
et plus noirs que dans les @ 9 d’Europe que jai devant moi.
Cette $ ne diffère nullement par le dessous de ces dernières.
Scoria Lineata Sc.
M-r. Groum-Grshimaïlo n’a rapporté que deux 4 & ordinaires
d’Aral, dans le Thian-Chan septentrional,
Cette espèce parait ne manquer nulle part dans l'Asie Centrale
et, contrairement à la majorité des Géométrides, semble ne jamais
varier.
Aspilates Acuminaria Ev.
M-r Groum-Grshimaïlo Pa trouvée en nombre, en Juin, dans le
Thian-Chan.
Aspilates Gilvaria F. var. Orientaria Alph. et ab. In-
signis Alph.
Alph. Lép. du district de Kouldjà, Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII, tab. VIII,
fig. 72.
J'avais désigné la forme du Thian-Chan ainsi que celle du Cau-
case comme var. Orientaria Alph. principalement à cause de l’ab-
sence d’atomes gris sur le dessus des aïles de ces sujets et c’est à
cette même forme qu’appartient le Z rapporté par lexpédition
Groum-Grshimaïlo, de Moudjik (Juillet 1890); quant à lautre &,
62
pris par l'expédition le 16 Juin 1889, dans le Thian-Chan, il appar-
tient à la forme que j'ai décrite et figurée, 1. c., comme espèce nou-
velle, sous le nom d’Jsignis. J'aurais certainement persévéré À voir
dans l’Jnsignis une espèce distincte, si un nombre considérable d’in-
dividus de la Gilvaria, du gouvernement d’Irkoutsk et de la Mongolie
septentrionale (Ourga), n’était venu nous prouver, d’une manière ab-
solue, que lAnsignis n’est qu’une aberration, fort commune même,
de la Gilvaria.
Or, parmi ces individus, se trouvent non seulement des passages
discontinus entre la forme Orientaria et Insignis, maïs des sujets
encore bien plus éloignés du type que ne le sont ces formes entre
elles. Aïnsi nous possédons des sujets gris-clair avec les nervures des
ailes largement saupoudrées d’atomes foncés qui, par cela même,
ont les ailes longitudinalement rayées, d’un aspect insolite; d’autres
sujets, absolument dépourvus de dessin sur les deux côtés des ailes,
sont d'un gris-ardoise-foncé uniforme. Ce n’est certes que grâce aux
individus intermédiaires qu’il nous a été possible de nous assurer que
tous ces individus ne sont que des variétés individuelles d’une seule
et même espèce.
Loxaspilates (Panagra) Fixseni Alph. Tab. IV, fig. 6, à.
Horae S. Ent. Ross. t. XXVI p. 456—457.
«Magna. Alae anticae costa arcuata, apice acuto, margine postico
recto, cinereo-flavescentes, striga postica fuscescenti, obliqua rectaque,
extus adumbrata; striga antemarginali sinuosa brunnescenti, punctulis:
parvo discocelluluri marginalibusque — fuscis. Alae posticae pallidiores
(albidiores) griseo - fuscescenti bifasciatae, punctulo venae transversae
punctulisque limbalibus — fuscis.
Subtus alae dilutiores, anticae ut supra signatae (minus distincte),
posticae griseo-atomatae, fasciis nullis. Alae omnes punctulis margina-
libus distinctioribus.
TE —37—38 mm.
Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo); volat Junio».
63
Cette belle espèce, dont Mr. Groum-Grshimailo n’a rapporte que
deux 4 &, ressemble beaucoup à l’Aspilates Hastigera Butler (IL. typ.
lep. het. Br. M. p. VI, p. 112, pl. CXXXVII, fig. 4—5) de l’Inde,
dont elle a le port, et le dessin, et elle semble tenir le milieu entre
celle-ci et PObliquaria Moore (Proc. Z. S. 1867, p. 649).
C’est au genre Loxaspilates Warr (P.Z.S. 1893, p. 413) qu’ap-
partiennent ces trois espèces.
La Fixseni se distingue principalement de la Æastigera Butl. par
l’absence des points noirs qui sont situés sur tout le parcours des
deux raies transversales (la coudée et la submarginale) de cette der-
nière. En outre, les ailes postérieures ont deux raies qui partent du
bord anal et dont la supérieure s’arrête au milieu de Paile, tandis
que celle, qui se trouve plus près de l’angle anal, est presque deux
fois moins longue. Les points noirâtres marginaux des ailes anté-
rieures, sur le dessus, sont bien moins gros que dans la Hastigera.
Le dessin bien exact, dû au pinceau de M-r Rybakoff, suflira
bien à faire sûrement reconnaitre cette belle espèce, que j'avais dé-
diée à notre bien regretté collègue le D-r Charles Fixsen, quelques
mois avant son décès.
J'avais décrit l’espèce comme une Panagra, car le genre Loxas-
bilates Warr n’était pas encore publié alors. Quand celui-ci parut,
il était trop tard de changer le nom générique sur la planche.
Lozogramma Petraria Hb.
Une dizaine d’individus, pris en Mai 1890, dans les montagnes
Sinines (Sinin-hé), sont plus brun-rougeître et plus fortement des-
sinés que ne le sont les individus ordinaires d'Europe ou ceux du
Caucase. Pourtant, un individu venant du littoral Est de la Mer
Noire (Batoum), est en tout semblable à ceux rapportés par l’expé-
dition Groum-Grshimaïlo.
Astrapephora Romanovi Alph. Tab. IL, fig. 11 a, b, 4 9.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI p. 457.
64
«Astrapephora Alph.
Pone Ortholitham Hb. ponendum.
Maris alae anticae latae triangulares, subacuminatae, posticae apice
rotundato angulum inferiorem anticarum superantes.
Feminae alae angustiores, anticae et posticae subacuminatae.
Palpi breves, incumbentes, articulo terminali brevissimo pilositate
articuli secundi tecto. Antennae S plumosae (longissime bipectinatae),
Q * selosae, articulis omnibus setis duabus munitis apicem versus brevi-
oribus. Lingua modice longa, spiralis. Pedes longi; hibiae anticae gra-
ciles lamella cornea perlonga munitae.
Alae anticae venis 12, quarum 6%, 7, &*, 9® et 10 pediculo
communo (ex apice cellulae exeunte), cellula accessoria deficiente.
d major, corpore gracili; $ abdomine crassiusculo angulum anulem
alarum posticarum non superante.
Astrapephora Romanovi Alph.
. Alae anticae medio brunneo-nigrae, margine costali, fascia
longitudinal: subcostali (inter basin et dimidium longitudinis costae) margine
inferiore, fascia intus dentata ante marginem fuscescentem posticum nec non
signo fulminiformi disci—dilute albido-ochraceis, albido-marginatis. Fimbria
Juscescens ab ala litura alba separata. Alae posticae e flavido rosaceae,
dilutissimae, punctulo venae transversae lineaque postica (subcrenata)—
griseis valde obliteratis. Thorax medio albus, scapulis brunneo-nigris.
®. Minor. Alae omnes angustiores (praecipue posticae), signis anti-
carum multo obscurioribus, obscure ochraceis, partim albomarginatis.
Alae posticae brunneo-ochraceae dense nigro-atomatae, puncto venae
transversae strigaque postica fuscescentibus, distinctioribus.
TE — 35 — 43 mm. $ $ — 27 — 30 mm).
Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo); volat Junio.
Cette superbe géométride fut trouvée, assez communément, près
de Myn-dyn-cha par M-r Groum-Grshimaïlo, qui en a rapporté un
petit nombre de beaux 3 & et quelques 9 9.
Je n’ai pu retrouver malgré toutes mes recherches de descrip-
65
tion de cette espèce aussi l’ai-je décrite comme inédite, en en faisant
le type du genre Astrapephora m.
Je n’ai rien à ajouter à la description latine qui précède, sinon,
que les individus varient quelque peu entre eux pour la largeur du
dessin des ailes antérieures ainsi que pour la coloration orange
plus ou moins chaude des deuxièmes aiïles dans les $ @, celles-ci
étant parfois assez fortement saupoudrées d’écailles foncées.
Je suis bien heureux d’avoir obtenu le consentement de Son Al-
tesse Impériale, Auguste Rédacteur des «Mémoires sur les lépidoptères»,
de Lui dédier cette superbe espèce.
Presque au moment d’aller sous presse, | je viens de voir un beau 4
de cette espèce du Sé-Tchouen, d’où l’a rapporté M-r M. Beéré-
sowsky, l’infatigable et bien connu explorateur de la Chine.
Ortholitha Sinensis Alph.
Horae S. Ent. Ross. t. XVII.
Un très grand &, fortement dessiné, fut pris le 23 Mai 1890
à Djoun-fou-sine, dans les montagnes Sinines (Amdo).
Ortholitha Erschoffii Alph n. sp.
À praec. cui valde affinis differt supra striga postica anticarum
extus minus acutangulata, strigis basali postbasalique subrectis, non
angulatis, puncto discocellulari minusculo nec non alis posticis fere
albis.
La diagnose, qui précède, contient tous les caractères distinctifs
de cette espèce qui, d’après ces individus, semble varier quelque
peu par l'intensité de la coloration noire du dessin des premières
ales. Elle est très voisine de la Sinensis Alph., mais sûrement
distincte.
Alpes Sinines, près de Moudjik; un 4 et deux 9 9.
J'en ai encore vu deux suets de la collection Staudinger, pris
non loin du Koukou-nor, qui ne différaient en rien de ceux que j'ai
devant moi.
66
Cette jolie espèce, dont nous espérons donner le dessin dans le
prochain volume, ne diffère pas morphologiquement de la Sinen-
sis Alph.
Kuldscha Staudingeri Alph.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII, Tab. IX, file. 94.
Une © fut prise sur le versant nord du Thian-Chan en
Juillet.
Kuldscha Oberthüri Alph. Tah. IV, fig. 8, @.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 458.
<Habitu Kuldschae Staudingeri Alph. proxima. Differt: alis anticis
magis unicoloribus, fascia media ubique minus accidentate limitata,
spatio inter strigam posticam et marginem magis unicolore, linea undu-
lala antemarginali vix conspicua nec non basi ulae unicolore fuscescenti
usque ad lineam postbasalem.
TA — 35 —36!), mm.
Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)».
En donnant cette courte diagnose, j'ai omis quelques carac-
tères importants qui séparent cette nouvelle espèce de la Srau-
dingeri Alph., très sûrement. En premier lieu, les antennes des 4 &,
de la nouvelle éspèce, sont plus longuement pectinées que dans la
K. Siaudingeri, c. à d. que les lamelles qui les garnissent sont pres-
que deux fois plus longues que chez les & & de cette dernière. Les
deux raies: l’extrabasilaire et la coudée, qui limitent l’espace médian
plus foncé, sont liserées de blanc, la première du côté interne, l’autre
extérieurement.
Ces deux raies sont bien moins accidentées que dans la Sfaudin-
geri. Un gros trait noir est assis sur la nervure IV des ailes antce-
rieures entre la cellule discoïdale et la coudée. Les marbrures on-
dulées transversales, qui sont si fortement accusées sur les ailes an-
térieures de la Sfaudingeri, entre la coudée et le bord extérieur, sont
très effacées, presque nulles, dans l'Oberthüri qui a cette partie de
l'aile fortement lavée de brun. L’ondulée n’est qu’indiquée, en plus
clair, dans l’Oberthüri.
Sur le revers la coloration et le dessin des deux espèces sont
presque les mêmes. Les ailes antérieures de POberthüri sont moins
acuminées à l’apex que ne le sont celles de la Sraudingeri.
Notre figure rend très bien tous les détails du dessin de lPespèce,
mais les ailes y sont rendues trop opaques, tandis qu’elles sont, en
réalité, très délicates, presque transparentes.
Anaitis Limitata Sc.
Trois individus, de taille médiocre et à dessin peu accentué, fu-
rent pris, en Juin 1889, sur le versant nord du Thian-Chan.
Triphosa Albiplaga Ob.
Etudes d’Ent. XI livr., fig. 42.
Trois individus, dont une 9 , furent pris à Moudjik, dans les al-
pes Sinines; ils diffèrent de la figure donnée par M-r Ch. Oberthür,
par le noir du fond plus profond. J'ai vu deux sujets appartenant
au Dr. Staudinger (probablement du Koukou-nor) tout aussi noirs
que le sont les individus de Moudjik.
Triphosa Amdoënsis Alph. n. sp.
d 8 — 33 — 39 mm.
Tr. Taochatae Ld. comparanda. Minor, alarum posticarum mar-
gine postico brevius undulato, litura marginali per omnes continuata
niora (extus inter venas albido punctata) nec non alis posticis dilutio-
ribus, indistinctius strigatis, facile distinguitur.
M-r Groum-Grshimaïlo a rencontré fort communément cette
espèce à Myn-dyn-scha, dans la province Amdo et, en outre, jai
vu cette espèce dans un envoi de lépidoptères, appartenant au Doc-
teur Staudinger, venant des mêmes régions. Il est peu aisé de dé-
crire les espèces du genre Triphosa, vu la grande uniformité que
présente le dessin des ailes dans les différentes espèces et vu, en
68
même temps, la variabilité de ce dessin chez différents sujets de la
même espèce, due à ce que les mêmes lignes ou raies ondulées
noirâtres ou blanchâtres qui sont plus accentuées chez les uns, le sont
bien moins chez d’autres, ce qui change beaucoup laspect général
de Paile.
Les descriptions les plus minutieuses ne suffisent souvent pas à
faire reconnaître lPinsecte et même les dessins ne suffisent pas tou-
jours à une détermination sûre. Aïnsi javais bien cru reconnaitre,
dans linsecte que je décris ici, la Triphosa Ravulata Star. (iris
Band V, 1892, p. 221—223), et bien m'en prit d’avoir questionne
sur ce point le Dr. Staudinger, qui me répond à ce sujet: «La
Triphosa en question est bien différente de ma Ravulata. Cette dernière,
plus petite, a les ailes plus aiguës à l’apex, la couleur beaucoup plus
claire, gris-cendré (un peu verdâtre) sans la moindre teinte brun-
roussâtre», suivent encore quelques détails et puis vient la phrase:
En tout cas ce west pas mu Ravulata». En eflet, maintenant que je
relis la description de mon savant ami, et que je sais que c’est
une autre espèce, je vois mieux les différences qu'il y a entre la des-
cription de la Ravulata et les caractères que présente l’Amdoënsis.
La position de cette dernière me paraît devoir être entre la
Taochata Ld. et l’Incertata Stgr. (Stett. Ent. Z. 1882, p. 67), dont
la collection de Son Altesse Impériale contient un nombre suffisant
de beaux individus.
En effet, elle a des caractères en commun avec ces deux Ty1-
phosa. Aïnsi, par son habitus, par la coupe de ses ailes, elle est
plus voisine de la Taochata, les antérieures n'étant pas aussi acumi-
nées à l’apex, que dans l’{ncertata, mais, par le bord extérieur des
ailes postérieures bien moins profondément ondulé, ainsi que par le
revers des ailes, c’est bien de l’Incertata, qu’elle s'approche le plus
et, Javouerai même, que j'ai cru un moment que l’Amndoënsis pou-
vait n'être qu'une variété de cette dernière.
Ce qui distingue encore beaucoup lAmdoënsis de la Taochata,
c'est le liseré noir (plus ou moins interrompu), tacheté de lunules
69
blanches (ou blanchâtres) extérieurement, entre les nervures, qui
suit le bord postérieur de toutes les ailes, ce qui n’est jamais le cas
dans Taochata; ce liseré est à peine indiqué dans /ncertata et nous
le retrouvons tout aussi net, que dans l’Amdoënsis, dans la Dubitata L.
Encore un caractère qui éloigne l’Amdoënsis tant de la Taochata, que
de l’Incertata, c’est que les deuxièmes ailes sont bien plus claires,
plus blanchâtres, que ne le sont les premières, tandis qu’elles sont
concolores dans les espèces voisines susmentionnées.
Décrire tout le dessin des ailes minutieusement serait du temps
perdu, il suffira de dire, que les ondulations des lignes transver-
sales correspondent presque de tout point à celles de la Zaochata,
mais l’ondulée submarginale est toujours plus décidée et plus blanche
que dans celle-ci et tout-à-fait comme dans lPlncertata. L’espace
entre l’extrabasilaire et la coudée est, généralement, plus fonce que
le reste de l’aile, mais ce n’est pas toujours le cas. Les lignes ondu-
lées transversales qui sont, entre la coudée et le bord postérieur des
ailes inférieures, assez fortement accentuées, deviennent très obsolè-
tes entre la coudée et la base de l'aile dans l’Amdoënsis, tandis
qu’elles sont bien plus fortement exprimées, — presque jusqu’à la base
dans Taochata.
La Triphosa Amdoënsis est sujette à un dimorphisme assez con-
stant, qui consiste en ce que certains sujets ont la partie basilaire des
ailes antérieures, ainsi que l’espace compris entre la coudée et l’on-
dulée antimarginale, plus ou moins colorés de jaune-brun ou de rous-
sâtre, en quel cas, l’espace médian de l’aile est toujours gris-foncé.
Le Dr. Staudinger me demande même si je crois que de tels
individus appartiennent bien sûrement à la même espèce que je nomme
Amdoënsis. Je suis bien persuadé que oui et que ce n’est qu’un cas
de dimorphisme analogue à celui que nous présente la Z7iphosa In-
certata Stgr. et sa forme nommée (1. c. p. 68) ab. Fasciata Ster.
La différence entre la Fasciata et lAmdoënsis À coloration brunâtre
(ou roussâtre) est, que dans la première, la coloration roussâtre
occupe tout l’espace entre la coudée et le bord postérieur de Paile,
70
tandis que cette coloration ne dépasse jamais l’ondulte antimarginale
dans les sujets de l’Amdoënsis que j'ai devant moi. Je dois noter encore
que cette coloration brune ou roussâtre n’est jamais présente sur les
deuxièmes ailes. La structure des différentes parties du corps de
l'Amdoënsis ne diffère pas de celle de Taochata et Incertata.
Photoscotosia Leechi Alph. Tab. IV. fig. 7 a, b, à.
Trichopleura Leechi Alph. Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, 1892, p. 458.
CA Trichopleura Palaearctica Stgr., cui habitu proxima, differt alis
anticis brunnescentibus distinctissime signatis.
Alae anticae striga postbasali in vena media extus angulata, ex-
terne brunneo-fusco-adumbrata, striga postica angulum externum inter
venas III et IV producente, extus albido-liturata, interne brunnescenti-
adumbrata, vitta obliqua apicali fusca; reliqua parte alarum strigis
transversis obscurioribus nec non dilutioribus marmorata. Alae posticae
albidae, margine postico obscurato.
Alae omnes subtus albidiores, sericeae, anticae extus obscuratae,
striga postica fuscescenti, &% fasciculo characteristico
FL —= 34—40 mm.
Habitat: frequens probe Gui-dui-scha (Amdo); volat Junio».
Cette diagnose contient toute la description de l’insecte qui diffère
de la Palaearctica Ster., outre sa taille plus petite, par une coupe
d'ailes assez différente et qui est bien rendue sur la figure que nous
en donnons. Je dois seulement ajouter, que la $ a les ailes un peu
moins fortement dessinées et moins larges comparativement à leur
longueur.
La Photoscotosia Leechi à beaucoup de ressemblance avec la Photo-
scotosia Atromarginata Warren (Proceed. Zool. Soc. Eondon 1893.
p. 369, pl. XXX, fig. 1) du Sikkim. Mais ces deux insectes me
semblent être sûrement distincts, à en juger par la description et
le dessin donnés par M-r Warren.
M- Warren change le nom générique de Trichopleura Star.
en celui de Photoscotosia Warren (Proceed. Z S. L. 1888, p. 327), le
premier ayant été antérieurement employé, ailleurs, comme nom
générique.
Photoscotosia Palaearctica Ster.
Trichopleura Palaearctica Stgr. Stett. Ent. Z. 1882, p..68.
Un g et trois $ ® pris en Juillet 1889 dans le Thian-Chan.
Les $ ® sont un peu différentes de celles du Turkestan, par leur
coloration plus sombre et elles me parraissent être quelque peu inter-
médiaires entre la Palaearctica Stgr. et l’'Obscurata du même auteur.
Eucosmia Certata Hb.
Deux & a très frustes, pris le $ et le 17 Mai 1890, à Gounansy
et Tchadji, me paraissent bien appartenir à la Certata. Du moins
ne puis-je découvrir aucune différence entre les parties restées intactes
de ces sujets avec les parties correspondantes du type d'Europe.
Scotosia Pulchrata Alph.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII.
M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté, du versant nord du Thian-
Chan, deux & & de cette bien variable espèce, qui doivent être rapportes,
à cause de leur teinte brune, à la forme typique, tandis que les indi-
vidus que j'ai vu jusqu'ici, du Turkestan russe, sont presque com-
plètement dépourvus de cette coloration brune et sont, le plus sou-
vent, d’un gris cendré plus ou moins clair.
Si l’on prenait les extrêmes de ces variétés, sans savoir qu’il
existe des formes intermédiaires entre elles, lon aurait bien de
la peine à y reconnaitre une seule et même espèce, d'autant plus,
que ce n’est pas seulement la coloration qui varie, mais le dessin
des ailes antérieures.
Stamnodes Pauperaria Ev. var. (ab.) Divitiaria Ster.
Stett. Ent. Z. 1882 p. 66.
Les quelques individus pris en Juin, dans les montagnes Sinines,
72
appartiennent à la forme distinguée par Staudinger comme Divi-
liaria, mais les nombreux individus très variables de la Pauperaria,
que l’on trouve ensemble dans différentes localités de l’Asie Cen-
trale, me font croire que la Divitiaria (d’un jaune plus foncé) pour-
rait bien se rencontrer dans les alpes Sinines avec la forme typique
et ne pas y être, alors, une variété constante. Je crois bien décidé-
ment que la Pamphilata Feld. & KR. n’est qu’une variété de la Pau-
peraria Ev., car certains sujets de la forme Divitiaria semblent te-
nir le milieu entre le type Pauperaria et la Pamphilata.
Stamnodes Danilovi Ersch.
Fidonia Davidaria Oberth. Etudes d’Ent. VI livr. p. 18, pl. IX, fig. 4.
Jai devant moi 16 individus de cette espèce rapportés de Goui-
doui-cha, où ils furent pris en Juin.
Tous ces individus ont la bordure noire des premières ailes plus
large et qui atteint le bord inférieur de l’aile, qu’elle longe même
quelque peu, chez plusieurs sujets. Les taches costales et le point
noir en dehors de la cellule discoïdale, sont aussi très gros, généra-
lement, et ce dernier n’est très petit que dans deux individus. Les
individus de l’Altaï de la collection de Son Altesse Impériale ont gé-
néralement le dessin noir moins large et la bordure noire, entre-
coupée par la couleur du fond sur les nervures, n’atteint pas chez
eux le-bord inférieur de laile. Cette espèce varie beaucoup dans
ces deux sens en Mongolie, où l’espèce paraît être fort commune.
Cidaria Fulvata F.
Trois individus, du N. E. du Thian-Chan, ne sont pas différents
du type ordinaire, sauf qu’ils sont d’une coloration un peu plus
claire.
Cidaria Viperata Alpb. n. sp.
d. Inter C. Serpentinatam Ld. et Jamesam Butl. sita. Eodem
modo signata sed colore cupreo (aeneo) valde ab ambabus differt; an-
Je
lennis brevius pectinatis à Serpentinata altaica, statura graciliori colore-
que à Jamesa facillime distinguitur.
Cette nouvelle Cidaria, dont M-r Groum-Grshimaïlo prit un &,
le 4 Juin 1890, à Myn-dyn-cha, appartient au groupe dont la Ser-
pentinata Ld., de lAltaï, est le type et dont la Jamesa Butl. et
lAskoldaria Oberthür sont les espèces les plus proches par leurs
caractères génériques.
Elle partage avec la Serpentinata la disposition du dessin, mais
celui-ci, tracé en blanc sur le fond brun (bronzé) clair dans Wipe-
rata, est plus fin et moins saillant. Quant aux antennes, si forte-
ment pectinées chez la Serpentinata, elles sont garnies de lamelles
au moins deux fois plus courtes dans la Wiperuta. Je n’ai qu'un
seul 4 de PAskoldaria Ob. (Etudes Ent. V livr., pl. IX, fig. 9) de-
vant moi (venant de l'ile Askold), mais qui s'accorde, en même
temps, de tout point avec le dessin de la /amesa Butl. (Ill typ. Lep.
Het. Br. M. IL, pl. 55, fig. 9). Je suis bien porté À croire que, spé-
cifiquement, ces deux derniers noms font double emploi. Cette Ja-
mesa, ainsi que l'individu de Pile Askold précité, se distinguent en-
core de la Wiperata (et aussi de la Serpentinata) par les ailes posté-
rieures bien plus fortement dessinées. Ce qui caractérise pourtant le
plus la Viperata c’est la coloration brun-clair-bronzé des premières
ailes et principalement l’espace médian de celles-ci qui est à peine
marbré de lignes transversales plus foncées.
Il n’est pourtant pas impossible que lavenir nous apprendra que
la Wiperuta n’est qu’une race géographique de la Jamesa Butl.
Cidaria Quadrifasciaria CI. var. Stupida Alph.
Var. dilutior.
Quatre mâles, pris entre le rr Mai et le 11 Juin 1890, à Tchidja
et Myn-dyn-cha, diffèrent du type d'Europe par une coloration bien
plus claire.
L’espace entre la coudée et le bord extérieur est d’un gris-cendré
blanchâtre, lavé par endroits de brun, au lieu d’être brun comme
dans le type; les deux points noirâtres, qui s'appuient sur l’ondulee,
entre la V et la VII nervures, sont petits et très nets. La base de
l’aile est d’un brun roussâtre, séparée par une double ligne blanchâtre
de la bande médiane. Les ailes postérieures, au lieu d’être lavées de
brun, comme dans le type, sont gris-blanchâtre.
Autrement il n’y a pas de différence dans le dessin de ces deux
formes de la même espèce. Par la coloration on serait tenté tout
d’abord de prendre cette var. Stupida pour une forme brunâtre de la
Galiata Hb. n’étaient les antennes pectinées qui sont, dans Séupida
formées non comme dans cette dernière, mais bien comme dans la
Quadrifasciaria CI. [
Cidaria Suffumata Hb.
Thian-Chan septentrional. Le 3 unique rapporte, de taille moy-
enne, ne diffère en rien de certains sujets clairs de l’Europe.
Cidaria Tianschanica Alph.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XVII, Tab. VIIL, fig. 70 d, 71 ©.
Les individus rapportés du versant nord du Thian-Chan, par
Groum-Grshimailo, sont en moyenne un peu plus petits que ne le
sont les individus de Kouldjà, qu’il faut considérer comme la forme
typique. Ces individus tiennent le milieu entre le type et la race
que le D-r Staudinger a décrite sous le nom d’/nterpositaria, qui est
répandue sur presque toutes les montagnes du Turkestan russe,
mais que je ne puis considérer que comme une varieté géographique
de la Tianschanica.
L'un des & a du butin de l’expédition Groum-Grshimaïlo a le des-
sin presque complètement oblitéré et il est d’une coloration très
claire, aussi n’est-il pas à distinguer d’un & de la Cidaria Postposi-
taria Stgr., que j'ai devant moi. Un autre sujet, pris en même temps
et dans le même lieu, tient le milieu entre le type et cette Postposi-
laria Stgr. Aussi je crois ne pas me tromper en réunissant l’nterposi-
taria Stgr., et la Postpositaria Stgr., à la Tianschanica Alph. comme
15
variétés, mais j'en sépare la Praepositaria Stgr, qui me paraît être
une espèce distincte, quoique proche et dont le D-r Staudinger a
si bien su saisir les caractères distinctifs (Staudinger «Iris» 1892,
B. V, p. 231 — 234).
Cidaria Tauaria Ster.
Stett. Ent. Zeit. 1882 p., p. 70—71.
M-r Groum-Grshimailo a rencontré cette espèce dans le Thian-
Chan septentrional en 1889. Les individus varient très considerable-
ment entre eux. Tous les g 4 ont les lignes transversales (blan-
châtres) moins nettes que ce n’est le cas pour les individus typiques
de lAla-tau; parfois ces lignes sont complètement pblitérées et les
ailes (avec la frange) sont alors d’un gris-ardoise unicolore. La co-
loration unicolore de ces derniers individus est pourtant tout autre
que celle de la Cidaria Altitudinum Alph., que je considérais, jusqu'ici,
être une variété de la Tauaria Ster.
La coloration brun-chocolat de l’A/fitudinum, sans vestige de
raies blanchâtres dans les deux sexes, la frange toujours claire dans
sa partie extérieure et, enfin, un habitus différent, me font croire
maintenant que cette dernière est une espèce distincte de la Tauaria.
Les $ © rapportées par M-r Groum-Grshimaïlo, sont d’un gris légère-
ment brunâtre avec des ondulations claires et brunâtres et ressem-
blent bien à certaines 9 © de la Cidaria Tianschanica Alph.
Cidaria Neurbouaria Ob. Tab. IL, fig. 13, à.
o
Oberth. Etudes d’Ent XVII, p. 36, pl. V, fig. 77.
Un très beau 3 de Myn-dyn-cha ainsi qu’un 4 ascez fruste de
Goui-doui-cha est tout ce que M-r Groum-Grshimaïlo prit de cette
espèce.
Je ne doute nullement que ces deux individus appartiennent à
l'espèce figurée et décrite comme Neurbouaria par M-r Oberthür
Le 3 de Myn-dyn-cha diffère de la figure précitée de M-r Ober-
thür, par la coloration verte moins vive et par la coloration brune
76
plus étendue sur les premières ailes, tandis que le & de Goui-doui-cha
est presque complètement dépourvu de vert. Les deux sujets que jai
devant moi ont la tache subcostale des premières ailes, qui contient
le point discocellulaire, non verte, comme dans la figure des «Œtu-
des», mais blanche et plus large. En outre, les marbrures qui tra-
versent les ailes sont, dans nos sujets, plus nombreuses et plus for-
tement accentuées. Les points discocellulaires des ailes postérieures
sont, dans nos individus, très nets, tandis qu’ils sont à peine indi-
qués sur la figure précitée.
Deux autres sujets 4 &, appartenant à la collection du D-r Stau-
dinger, que j'ai pu examiner tout récemment, s’approchent bien plus
des sujets rapportés par M-r Groum-Grshimaïlo, mais ils en sont
quelque peu différents par la plus ou moins grande étendue de la
coloration verte et brune.
Nous avons cru utile de donner la figure du beau & de Myn-
dyn-cha.
Cidaria Sociata Bkh. var. Dubiosata Alph.
Horae Soc Ent. Ross. t. XVII
Un & et une @ pris le 7 Juin 1889 dans le Thian-Chan (Aral).
Ces deux sujets sont pareils à ceux que je rapportai du Thian-
Chan en 1879.
Est-ce une variété de la Sociata, ou une espèce distincte de
celle-ci, reste pour moi une question tout aussi indécise qu’elle Pétait
lors de la publication de mon ouvrage sur les lépidoptères du district
de Kouldjà.
Ces deux individus me prouvent une fois de plus, que les ca-
ractères distinctifs que je donnai alors, dans ma description de la
Dubiosata, sont très constants et, si des individus intermédiaires ne
sont pas un jour trouvés, il faudra bien reconnaitre en elle une
espèce indépendante de la Sociata.
Cidaria Funerata Hb.
Juin et Juillet 1889, Thian-Chan; 29 Mai 1890, Myn-dyn-cha.
77
Six individus, très frais, sont plus foncés de couleur que les
individus de l’Oural et de la Sibérie orientale et ils sont identiques
avec ceux que je rapportai du Thian-Chan en 1879. C’est surtout
les & & qui ont le dessin blanc considérablement réduit par la cou-
leur gris-brun du fond.
Cidaria Excentricata Alph. Tab. IV, fig. 10 &.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p. 459.
cAntennae filiformes, maris brevissime ciliatae (ciliis vix conspicuis)
Statura habitusque C. Hydratae Tr.
Alae anticae brunneo-fuscae cinereo alboque pictae, fimbria obscura
albido-alternata, posticae aurantiacae, unicolores, griseo-fimbriatae.
Subtus alae anticae aurantiacae apicem marginemque posticum versus
obscuratae, fimbria albido-alternata, posticae dilute griseo-brunnescentes,
strigis multis undulatis obscurioribus marmoratae.
& Q — 20— 21 mm.
Cidaria Excentricata Alph. ab. Virginea Alph. Tab. IV,
He, Li ©
d. Colore aurantiaco ubique deficiente. Alae posticae cum fimbria
albae, basi grisescentes. Subtus alae omnes albae, anticae fusce-
strigatae.
Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)».
Si j'ai cru, en donnant les diagnoses qui précèdent, devoir com-
parer cette nouvelle et remarquable Cidaria à l'Hydrata Tr., je dois
avouer que ce n’est que la taille et la coupe générale des ailes
que ces deux espèces ont en commun, mais là s’arrête toute
ressemblance. Quant au dessin des aïles antérieures c’est plutôt de
l’'Aptata Hb. que l’Excentricata s’avoisine le plus. Mais le dessin varie
considérablement chez les différents sujets que j'ai devant moi. La
partie médiane de l’aile est plus ou moins nettement limitée par
l’extrabasilaire, finement ondulée comme dans Aptata, et la coudée,
qui fait un coude externe, assez saillant et aigu, entre la IT et la IV
nervures. La coudée est généralement suivie, extérieurement, d’une
raie gémincée blanchâtre plus ou moins pure et toujours plus nette
entre la côte et la IV nervure. Le point discocellulaire est, pour la
plupart, situé dans une petite éclaircie grisâtre, ce qui le rend très
apparent. L’ondulée est, le plus souvent, visible sur tout son par-
cours, mais c’est vers la côte qu’elle est le plus fortement accusée.
La frange est alternée de oris et de brun-fuscescent comme dans
Aptata.
Les ailes postérieures sont, sur le dessus, d’un jaune de crôme
doré (orangé) sans pot discocellulaire, ayant la frange brun-fus-
cescent; la frange est intérieurement ondulée.
Sur le revers ce sont les premières ailes qui ont le fond jaune-
crôme avec la marge extérieure et quelques taches costales fusces-
centes. La frange est, ici, alternée de blanchâtre et de fuscescent.
Les postérieures, d’une teinte brun-grisâtre, sont traversées par
quelques lignes ondulées ombrées. Les points centraux, trés petits,
sont visibles sur toutes les ailes.
La forme que je nomme Wirginea et que je considère être une
simple aberration blanche de l’Excentricata, à les antérieures dépour-
vues de teinte brunâtre et, par cela même, tout le dessin plus net.
Les ailes postérieures, avec la frange, sont blanches, n'étant
grisâtres qu’à la base.
J'ai vu, dernièrement, cette même espèce dans un envoi du D-r Stau-
dinger et venant du même pays, bien probablement. Il y avait la
forme typique ainsi qu'un individu de lab. VWirginea, mais les
ailes postérieures de ce dernier était plus grisâtres à la base ainsi
que le long du bord anal.
Cidaria Semenovi Alph. Tab. IV, fig. 9, à.
Horae Soc. Ent. Ross. t. XXVI, p 458— 59. (1892).
Voici la diagnose que j’en ai publiée dans les Horae I. c.
«Alae albae, anticae puncto crasso cellulari, basi (albo-marmorata),
fascia lata undulosa latoque margine postico — fusco-nigris, fimbria
19)
nigra albo-alternata. Alae posticae puncto venae transversae limboque
(e punctis plus minusve confluentibus composito) nigris, ciliis albis.
Alae omnes subtus ut supra coloratae, sed linea undulata antemar-
ginali semper fulvescenti, anticae basi alba punctulo singulo nigro no-
lata, posticae linea postica in venis nolata fusca.
— IS — 19 mm.
Habitat: Myn-dyn-scha (Amdo)*.
M-r Oberthür a publié dans la livraison XVIII de ses Etudes,
sous le nom de Cidaria Ouanguemetaria (pl. IV, fig. $2) une
varicté de la Semenovi, qui ne se distingue des individus rapportés
par M-r Groum-Grshimaïlo, que par l’absence complète de la colo-
ration brun-bronzé de la raie festonnée submarginale, sur le re-
vers des premières ailes. Les deux raies noires médianes sont bien
souvent séparées par une raie plus ou moins brune sur le dessus
des mêmes ailes dans la Semenovi typique, ce qui paraît ne pas être
le cas pour l’Ouanguemetaria Ob., du moins je ne vois pas cette
coloration brun-bronzé mentionnée dans la description de l’auteur
des Etudes, ni enfin sur les individus de cette forme rapportés de
Tâ-tsien-loù par la dernière expédition Potanine. La figure que je
donne de la Semenovi, comparée au dessin de l’Ouanguemetaria Ob.,
montrera la diflérence entre ces deux races d’une même espèce et,
aussi, que la race de Tä-tsien-loû est plus chargée de noire que ne
l'est celle de la province Amdo.
Cette espèce a été décrite, depuis, comme Cidaria Lugubris par
‘le Dr. Staudinger (Iris B. VIIL, 1895 p. 338).
Cidaria Silaceata Hb. var. Deflavata Ster.
Plusieurs individus de cette variété, dépourvue de toute coloration
jaune, furent rencontrés entre la fin de Juin et le commencement
de Juillet 1890 dans les alpes Sinines.
Chez deux sujets la bande médiane est traversée par les nervures
IT et IIT, comme dans la forme J{nsulata Hw.
80
Cidaria Interrogata Alph. n. sp.
Statura habituque C. Berberatae Schiff., deficiente autem colore
brunnescente.
Alae cinereae griseo fuscoque inscriptae fere ut in Berberata sed
fascia fusca posthasali fasciam posticam in medio alae tangente. À
C. Rogata Sigr., cui proxima, differt fascia postica anticarum extus magis
undulata (ut in Berberata) coloreque obscuriori.
M-r Groum-Grshimaïlo a rapporté deux individus, lun du Thian-
Chan, Pautre de Moudjik. Cette paire ( & et 9) est bien fraiche et
le vois que lindividu que j'avais cité comme Berberata var? dans
mon travail sur les lépidoptères de Kouldjà (Horae Soc. Ent. Ross.,
t. XVII), appartient à cette même espèce, que je décris actuelle-
ment comme Jnterrogata.
Toutes les ailes de l’/nferrogata sont d’un gris-cendré plus foncé
et non lavé de brun, toutes les raies transversales des aïles anté-
rieures étant distinctes sur tout leur parcours.
L’extrabasilaire, plus large que dans la Berberata, attouche le bord
interne de la coudée entre les nervures I et II plus ou moins
complètement, mais toujours très distinctement sur la nervure Il.
Cette Cidaria à aussi beaucoup de ressemblance par la coloration
avec la Rogata Stor., du Turkestan, mais la coudée de PJnterrogata
êtant formée comme dans Berberata, ces deux espèces ne peuvent
être confondues.
Cidaria Tersata Hb.
15 Mai 1890, Nan - Chan; 11 Juin 1890, Alpes Sinines (Myn-
dvn-cha).
Les deux individus que j'ai devant moi ne sont pas d’une con-
servation suffisamment bonne pour que je puisse dire avec certitude
à laquelle des variétés de la Tersata Hb. ils doivent être rapportés.
Par leur teinte gris-clair ces individus paraissent tenir le milieu entre
la forme ordinaire d'Europe et un sujet de la collection de Son Altesse
Impériale, qui vient de l'Amour et qui a été déterminé comme ab.
Tersulata Stgr. Les Tetricata Gn., d’Irkoutsk, de la même collection,
sont un peu plus petits que ne le sont les individus typiques et ceux
rapportés par M-r Groum-Grshimailo.
Cidaria Phasma Butl.
Acidalia Latsaria Ob. Et. d’Ent. livr. XVIIL, p. 32, pl. 111, fig. 35.
Hydrelia Phasma Butl. dans Hamps. Moths Ind. III, p. 42.
Trois individus rapportés du Koukou-nor par M-r Groum-Grshi-
mailo.
Eupithecia Nobilitata Ster.
Stgr. Stett. Ent. Z. 1882, p. 76.
Bohatsch. «ris», B. VI, p. 20.
Cette belle espèce fut trouvée en certain nombre par M-r Groum-
Grshimaïlo, tant sur le versant nord des montagnes Célestes, en
1889, que dans les montagnes Sinines, en 1890. Elle varie beau-
coup pour la netteté du dessin et celui-ci, bien caractcristique pour
les antérieures de certains sujets, disparait complètement chez d’autres.
Eupithecia sp? Un & trouve le 17 Mai 1890, près de la
rivière Sinine-he, parait appartenir à une espèce encore inédite mais
je n’ose en donner la description d’après cet individu unique et peu
frais.
Octobre 1896.
S.-Pétersbourg.
O
LÉPIDOPTÈÉRES
des provinces chinoises Sé-Tchouen et Kham recueillis,
en 1893, par M-r G. N. Potanine.
PAR
S. ALPHÉRAK Y.
M-r G. N. Potanine, lPéminent explorateur de l'Asie Centrale,
était, cette fois, accompagné d’un collectionneur, M-r Kachkarow,
ce qui lui a permis de rassembler une collection de lépidoptères de
beaucoup plus importante que ne l’a été celle faite durant son voyage
de 1884—1886, et qui a été décrite par nous dans les volumes
V et VI de ces «Mémoires».
Une excursion de courte durée, faite par M-r Kachkarow dans
le Kham (il avait quitté Tâ-tsien-loû le 2/14 Mai, pour y rentrer le
10/24 Juin, 1893), où il n’a collectionne que dans les environs de
Batang, a produit de bien intéressantes espèces, ce qui nous donne
lieu de supposer que cette province possède, en ce qui concerne les
lépidoptères, une faune extrêmement riche en espèces inconnues.
Papilio Podalirius L. var. Podalirinus Ob.
Un beau &, très sombre de couleur, mais qui cadre bien avec la
figure donnée par M-r Ch. Oberthür, dans la livr. XIII des Etudes,
+
84
pl. IX. fig. 99, fut pris, le $ Juin 1893, dans le pays Kham (Thibet
mér. orient.). La villosité, très développée dans cette race, en fait
juste l'opposé de la var. Zanclaeus Z. de l'Europe méridionale.
Papilio Alebion Gray var. Mullah Alph. mova.
Var. alis albis, non flavescentibus, fascüs nigris latioribus; mar-
gine postico, spatio inter fascias submarginales nec non parte tota posti-
carum angulum analem versus (maculam aurantiacam includente) multo
obscurioribus.
Les deux & d' que j'ai devant moi, pris dans la province Sé-
Tchouen (un individu à Ja-djoou, le 1 Avril 1893, l’autre à Lu-tine,
également en Avril) appartiennent bien décidément à une race très
foncée de l’Alebion Gray qui se rapporte au type (que je ne connais
pas en nature) à peu près comme la var. Feisthamelii Dup. se
rapporte au type Podalirius de VEurope centrale. M-r Leech
dans son magnifique travail sur les lépidoptères de la Chine,
dusJaponmet Ad Ma Cor RESTE EE Eee
donnée par Gray de l’A/ebion (Cat. Lep. Ins. Br. M. pl. XII, fig. 6)
est par trop vivement coloriée; — notre variété Mullah, par contre,
l’est bien plus que cette figure, sauf que la teinte jaune de cette
dernière lui manque. Toutes les bandes noires sont dans Mullah plus
foncées et plus larges. L'espace entre les bandes noires submarginales
des inférieures est presque complètement envahi par le noir. Les deux
taches confluentes de l’angle anal, qui paraissent être jaunes dans le
type, sont dans Mullah—orange-chaud et elles sont bien plus large-
ment entourées de noir. C’est également le cas pour les lunules bleues
(lanale et les trois au tres placées au-dessus de la naissance de la
queue) qui sont bien plus restreintes par le noir que dans le type.
Cette partie de l’aile inférieure est bien moins envahie par le noir
sur le revers et les lunules bleues y sont plus étendues. La tache
jaune, intérieurement limitée de blanc, incluse dans la partie subco-
stale de la bande noire du milieu de laile inférieure, en dessous, si.
exactement décrite par Gray, est très caractéristique pour l'espèce et
elle est, dans nos individus de Mullah, absolument telle que dans le
type.—Je dirai même, que n’était cette tache, j'aurais été bien indécis
pour savoir si Mullah n’était pas plutôt une variété du Pap. Eurous
Leech (L c. p. 521, tab. XXXII fig. 3) qui, par le dessus, lui
ressemble beaucoup, sauf sa coloration bien plus claire.
La var. Mullah Alph. est donc, au type Alebion Gray, l'opposé
de ce qu'est à celui-ci la var. Mariesi Butl. (Ann. & Mag. Nat. Hist.
CONVERSE GE)
Papilio Tamerlanus Ob.
Un &, pris le 17 Juillet dans le Sé-Tchouen, dont les raies
noires sont étroites et dont celle qui traverse le milieu de la cellule
discoïdale des premières ailes, est très effacée. Ce sujet est bien
plus clair que nos autres individus qui viennent de Ti-tsien-loù.
Papilio Machaon L. var. Montanus Alph. nova.
P. Machaon var. Alph. Mém. sur 1. Lép. t. V, p. 60—61, pro parte.
P. Machaon var. Leech Lep. Chin. Jap. Cor. p. 517—518, pl. XXXV, fig. 2.
Cette race des hautes, régions de la Chine occidentale dont jadis,
Przéwalsky nous avait apporté un d et une @, que je citai dans
le t. V de ces «Mémoires», fut rapportée par M-r Potanine des
environs de Tà-tsien-loû, où elle fut prise (trés haut) le 26 Juin 1893.
Cette race alpine, très exactement décrite et figurée dans le grand
ouvrage de M-r Leech, 1. c., mérite certainement d’être distinguée
par un nom des autres races du %achaon, souvent moins
importantes et à caractères moins stables. Monsieur Leech ne men-
tionne pas un caractère très important, vu sa constance, pour cette
race chinoise, qui consiste en ce que la tache rouge-fauve de Pangle
anal des inférieures est toujours séparée de la lunule bleue qui la
surmonte, par une raie noire, comme dans la var. Sikkimensis Moore.
La figure donnée par Mr Leech reproduit pourtant fort exactement
ce caractère. M-r Leech donnant comme habitat de cette variété les
grandes altitudes des montagnes de la Chine occidentale, Przéwalsky
86
et Potanine l’ayant aussi trouvée à une grande élévation, je crois
que le nom de var. Montanus ne sera pas déplacé pour cette
race.
Papilio Xuthus L. et var. Xuthulus Brem.
Aucun des individus de la province Sé-Tchouen, rapportés par
M-r Potanine, ne présente ni la grande taille ni le jaune chaud,
(orangé) de certains individus de Kiu-Kiang, que nous devons à
l’obligeance de M-r Leech. Nous n'avons pas reçu, du Sé-Tchouen,
d'individus intermédiaires entre ces deux formes, — comme il s’en
rencontre fréquemment en Corée.
Papilio Bianor Cram.
Quelques 4 4 de la forme d'été, Sé-Tchouen.
Papilio Bianor Cram. var. Syfanius Ob.
Oberth. Etud. d’Ent. livr. XI, p. 13, pl. 1, fig. 3.
Deux & a, pris dans le Kham le 1 fuin 1893, sont absolument
comme décrit et figure cette variété M-r Ch. Oberthür.
Papilio Paris L.
Les trois individus pris au commencement d’Août, dans le Sé-
Tchouen, ont la tache des aïles inférieures d’un bleu trés décidé,
sans reflet vert aucun. En outre, cette tache (qui est de la couleur
de celle de lArcturus Westw.), est plus restreinte, par en bas, par
le noir du fond, que dans les individus de Sikkim et la raie verte,
qui part de cette tache pour rejoindre le bord anal au-dessus de la
tache de l’angle anal, n’est chez eux que très peu accentuée.
£ »
Papilio Alcinous Klug. var. Confusus Rothsch.
W. Rothschild, Novitates Zool. Vol. II 1895, p. 269—271.
Un &', le 9 Juillet, dans la province Sé-Tchouen.
Ê7
Papilio Daemonius Alph. Tab. IX, fig. 1 d.
Alph. «Iris» Band VIII 1895, p. 180.
Papilio Plutonius Ob. ab. Fatuus Rothschild, Nov. Zool. Vol. IL 1895, pp
272, 463 et 503.
Pour la commodité du lecteur, je transcris ici, la description
de l'espèce telle que je lai publiée dans l’«lris», L c. Jen ferai de
même pour les autres espèces découvertes par M-r Potanine, en
1893, pour que la description et la figure de linsecte ne restent pas
séparces l’une de l’autre.
C8 S —=72— 77 mm, $ —=7ÿ mm Sectionis Alcinoi Klug. (gen.
Menelaides Hb:). cui proximus et subsimilis. Differt: plica marginis
analis posticarum maris longissime lutescenti - albido pilosa alisque
omnibus subtus cervinis, posticis in utroque sexu pallidioribus».
Cette nouvelle espèce, dont j'ai devant moi 13 g & et 1 9, est
très voisine d’Alcinous, mais elle s’en distingue par des caractères
importants qui excluent toute possibilité de la regarder comme variété
de celui-ci. Le pli du bord anal du & est recouvert d’une longue et
très touflue villosité soyeuse d’un blanc sali de brunâtre, qui, à elle
seule, suffit à séparer spécifiquement le Daemonius. Le second carac-
tère important, qui ne se retrouve ni chez A/cinous-Mencius, ni chez
Plutonius est, que les ailes en dessous, tant du & que de la @, sont
concolores, d’un gris-fauve clair, les deuxièmes ailes étant même
plus pâles que ne le sont les premières. Nous savons que dans Ajci-
nous, Mencius et Plutonius *) les ailes postérieures sont, sur le revers
toujours très noires et toujours bien plus foncées que les antérieures.
*) Depuis que ma description du Daemonius a été publiée dans l'dris», nous
avons reçu le vrai Plutonius Ob. qui est bien différent tant de l’Alcinous, que
du Mencius. C'est une variété de cette dernière forme qui nous avait été envoyée
à plusieurs reprises, de l'étranger, comme Plutonius Ob., qui en est une espèce
bien distincte. Chez cette dernière les ailes inférieures, sur le dessous, ne sont
pas noires comme dans les différentes races de l’Aicinous mais presque de la
même coloration avec les ailes supérieures. En ceci notre Daemonius est bien
plus voisin du Plutonius, que d’Alcinous avec ses variétés,
88
Le & sùr le dessus ressemble beaucoup à Alcinous par la coupe
des ailes, mais celles-si sont d’un noir plus verdâtre et plus satiné
dans Daemonius.
La série des lunules antimarginales des ailes postérieures ne dépasse
chez aucun des individus que j'ai devant moi le nombre de quatre
et, encore, les deux lunules qui se trouvent au-dessus de Pappendice
caudale sont-elles, le plus souvent, envahies par la couleur noire du
fond de cette partie de Paile.
Dans la @, qui est en dessus d’un gris fauve encore plus clair
que dans la $ de Mencius (à laquelle elle ressemble beaucoup), les
quatre lunules rouges sont plus définies. Elles sont d’un rouge-car-
miné dans les deux sexes. La queue dans Daemonius est médiocre-
ment longue, plus atténuée à la base et à spatule très arrondie. Il
faut noter encore que, dans les deux sexes du Daemonius, les aïles
postérieures étant comparativement plus larges que dans A/cinous, la
cellule discoïdale se trouve être plus large que dans Ancinous-Mencius
et, particulièrement, Plutonius.
Le nombre des lunules rouge-rose des postérieures, en dessous,
ne dépasse jamais six et il n’y a jamais trace de lunule sous la
costale, comme c’est toujours le cas chez A/cinous-Mencius et, rare-
ment, chez Plutonius. J'ai omis de dire que, sur le revers, le fauve
du fond de toutes les ailes est traversé par les nervures noires.
Cette espèce a été prise par l'expédition Potanine (1893) dans
les montagnes Kham, près de Batang, entre le 1 et le $s Juillet,
un seul sujet portant sur l’étiquette «1 Avril.
Papilio Sarpedon L. var. Semifasciata Honrth.
Un seul & en Juillet. Sé-Tchouen.
Papilio Protenor Cram.
Un d' ordinaire, à la fin de Juillet.
Parnassius Imperator Ob.
89
=
Parnassius Orleans Ob. et
Parnassius Epaphus Ob. var. Poeta Ob.
Tous les trois de Tài-tsien-loù.
Aporia Crataegi L.
Une 9 de Tä-tsien-loù, dont le revers des inférieures est lavé de
jaune et sablé d’écailles foncées. Des individus avec cette particularité
encore plus accentuée ne sont pas rares sur le littoral Est de la
mer Caspienne.
Aporia Hippia Brem. var. Transiens Alph. zova.
Hippia v. Bieti Ob. dans Alph. «Mém. s. 1. Lép. Rom. V, p. 96—-97».
J'avais signalé, L. c., la différence que présentaient les individus
rapportés par M-r Potanine en 188$. Or les quelques individus pris
dans le Kham, au commencement de Juin 1893, leur sont pareils et
cette race, qui tient juste le milieu entre Hippia var. Thibetana Gr.
Gr. et la vraie var. Bieti Ob., me parait devoir être distinguée par
un nom et je propose de la nommer var. Transiens.
Les & d'et les $ $ de cette var. Transiens ne sont jamais aussi
sombres que la vraie var. Bieti et la cellule ainsi que la moitié basi-
laire des ailes supérieures, dans les & d', ne sont jamais atomées de noir
comme dans celle-ci. Par contre les nervures sont, dans Transiens.
toujours plus largement bordées de noir que dans Hippia Brem. et
sa variété ZThibetana Gr. Gr., qui surpassent, toutes les deux, la
Bieti et la Transiens en grandeur.
Aporia Potanini Alph.
Alph. Mémoires s. 1. lép. Romanoff, Tome V, p. 96, pl. V, fig. 1, $; ct
tome NP trnete2: ; Ë
Je dois à l’obligeance de M-r V. Bianchi, Conservateur du Musée
entomologique de l’Académie Impériale des Sciences à St. Péters-
bourg, la possibilité de donner aujourd’hui la description du & de
90
l'Aporia Potanini Alph., décrite par moi, L c, d’après deux 9 9
venant de la vallée du Heï-ho.
Les deux d da, que j'ai devant moi, furent trouvés par M-r
Bérésowsky dans le Sé-Tchouen, à Lou-gnan-fou (Khotsigoou), à
une altitude de 6000, en Juin et Juillet 1893.
Envergure 64 et 67 mill. Les ailes supérieures ont la coupe de
celles de la Æippia Brem. et les nervures saupoudrées de noir,
comme dans cette dernière, sauf la nervure transversale de la cellule,
qui l’est moins largement. Par contre l’apex très arrondi de Paile
est plus largement obscurci que dans Hippia. Les deuxièmes ailes
ont aussi la coupe de celles de la Æippia, étant comparativement
plus allongées que dans la Crataegi L., mais, ce qui fait aussitôt
distinguer la Potanini de la Hippia et de ses variétés, c’est leur cellule
discoïdale bien plus large comparativement, plus courte et moins
obliquement coupée par en haut non seulement que dans Hippia,
mais même que dans Crataegi, ce qui rend les nervures IV et V
sensiblement plus longues qu’elles ne le sont dans ces dernières.
Sur le revers le 4 de la Potanini peut facilement être distingué
de celui de la Æippia, en outre de la conformation de la cellule des
ailes inférieures, par la coloration blanche des ailes, la tache basilaire
jaune-orange des inférieures exceptée. L’apex des antérieures, sur le
revers, n’est nullement lavé de jaunûtre.
Je tiens à noter un détail qui, peut-être, n’a pas de valeur réelle
(ce qu'un grand nombre d'individus aurait seul pu éclaircir), pour
à present, mais qui pourrait devenir d’une certaine importance, sil
est constant, comme caractère distinctif de la Pofamimi. Je veux
parler de la nervule verticale des aïles inférieures qui limite, extérieure-
ment, la tache orange basilaire et qui, tant chez les deux & & que
je décris aujourd’hui, que dans les deux 9 $ décrites jadis, atteint
franchement le bord antérieur de l’aile (comme le montre très exacte-
ment la figure précitée de la @, L. c.), faisant sur son parcours un
arc convexe à la base de l'aile. Or, je remarque que dans tous nos
individus de Æippia et Crataegi, cette nervule n’atteint pas le bord
AE
antérieur de l'aile et, qu’en outre, le plus souvent, elle est inclinée
par son bout vers la base.
Aporia Martineti Ob. ,
Quelques 3 & de la forme typique furent pris à Tä-tsien-loù et
une $, à Chi-ou-iouan, également dans le Sé-Tchouen, le 1
Septembre.
La grande race XYreitneri Friv., plus blanche et à tache noire
au bout de la cellule des supérieures bien plus forte, ne m’est connue,
en nature, que des environs du lac Koukou-nor, d’où les deux sexes
ont été rapportés en grand nombre par M-r Groum-Grshimailo
Aporia Peloria Hew.
Quelques sujets du Kham.
Je ne vois pas la nécessité de séparer cette espèce des autres
Aporia, car ce n’est guère, à mon avis, que la villosité plus forte du
corps qui l’en distingue. Et nous voyons, bien souvent, de simples
variétés d’une espèce varier énormément sous ce rapport: témoin le
Pap. v. Podalirinus Ob. qui, comparé aux autres races du P. Poda-
lirius, est pourvu d’une grande pilosite.
Metaporia Larraldei Ob.
Quelques sujets typiques en Juillet. Sé-Tchouen.
Metaporia Acroea Ob.
Mème localité. Je ne sais trop comment distinguer lAcroea Ob:.
de la Lotis Leech. Si ces deux espèces sont distinctes, peut-être
fais-je erreur en déterminant les sujets rapportés par M-r Potanine
comme Acroea Ob. et sont-ils des Lois Leech?
Metaporia Gouttelei Ob.
Et. d’Ent. livr. XI, p. 15, pl. IL fig. 11.
Un certain nombre d'individus, qui varient considérablement par.
92
le plus ou moins grand obscurcissement des ailes, ont éte rencontrés
dans le Kham, en Mai.
Metaporia Halisca Ob.
Kham, Mai, TÂ-tsien-loù, Juin et Juillet.
Metaporia Davidis Ob.
Nous avons reçu une seule paire irréprochable de cette espèce
prise le 20 Mai dans le Kham. C’est une espèce bien séparée de la
suivante dont elle diffère, outre sa plus grande taille, par ses ailes
moins larges, principalement la © , et la teinte jaunâtre pâle du revers
des inférieures, dont les nervures fines, noires, ne sont nullement
empatées des deux côtés de noir comme c’est le cas dans la Venata
Leech.
M-r Leech figure et décrit dans son grand travail (p. 468
pl XXXVI, fig. 1. 9) une 9 de cette espèce à ailes supérieures
presque entièrement recouvertes d’écailles noires et dont les ailes sont
bien plus larges que celles de notre 9, qui ne diffère presque pas
du & par la coloration. Notre 9 a les nervures un peu plus large-
ment noires, sur le dessus, que notre d', ainsi que quelques taches
noirâtres, dilatées formant presque une bande située entre la cellule
et le bord postérieur des premières ailes et presque parallèle à ce
dernier.
Ces deux 9 9 de la Davidis, les seules connues jusqu'ici, pa-
rait-il, sont tellement dissemblables entre elles qu’il faut bien attendre
d’autres sujets pour savoir laquelle des deux est la forme typique.
Je regrette d’être obligé de remettre la publication de la Davidis 9,
rapportée par M-r Potanine, à un autre volume de ces «Mémoires».
Metaporia Venata Leech.
Espèce que je me vois obligé de déclarer absolument distincte,
spécifiquement, de la précédente, tant que je n'aurai vu d’individu
intermédiaire.
93
M-r Potanine ne prit que deux & & dans le Kham, mais je la
connais bien par le grand nombre de sujets des alpes Sinines collec-
tionnée, par M-r Groum-Grshimailo et qui ne différent nullement
de ceux du Kham et du Sé-Tchouen.
Metaporia Davidina Ob.
Ni M-r Oberthür, ni M-r Leech ne paraissent avoir vu la vraie Q
de la Davidina.
M-r Potanine prit le & le 9 Mai et la & le 28 Juin 1893 à
Tü-tsien-loû. La taille de cette paire dépasse de beaucoup tous nos
individus de la Venata Leech. Notre plus grand &, choisi sur un
grand nombre d’individus de Venata, ne mesure que 45 mm. et la
plus grande @ a une envergure de 44 mm. Notre Davidina & —50 mm
notre $ = 53 mm. Monsieur Leech mesure ses lépidoptères d’une toute
autre manière que ne le font les auteurs du continent Européen. Or,
cette manière, adoptée généralement par les lépidopterologues du conti-
nent, est la plus simple et la plus commode et qui, tout en prenant
moins de temps, donne des résultats absolument suffisants pour le but
désiré, c. à d. pour pouvoir vite se faire une idée de la taille de linsecte.
Cette manière consiste à mesurer les ailes supérieures en travers,
d’apex à apex, chez l’insecte normalement étalée. Nous comprenons,
sous étalage normal, un lépidoptère dont la marge inférieure des
ailes antérieures fait une ligne droite.
Aussi avons nous été bien surpris, au commencement, eu voyant
les chiffres énormes de millimètres, qu’atteignent les lépidoptères dans
l'ouvrage superbe, de M-r Leech. Pourtant les figures admirables
de ce beau travail représentent des lépidoptères de taille véritable
et étalés normalement.
Pour obtenir et pour comprendre le mesurement adopté par M-r
Leech, après quelques essais nous y sommes parvenus, mais nous
ne sommes pas bien persuadés que c’est ainsi que M-r Leech procédait
pour donner ses dimensions, autrement incompréhensibles pour nous.
Eu mesurant un côté de l'aile, entre le milieu du thorax de
94
linsecte et l’apex de l'aile, en multipliant le résultat obtenu par
deux, nous avons obtenu des dimensions très voisines de celles indi-
quées par M-r Leech. Mais quel est le but d’un tel mesurement et
peut-il donner facilement une idée de la taille de Pinsecte, voilà ce
qui, pour moi, est une question plus que douteuse.
Prenons un exemple: notre 4 de la Davidis a une envergure de
49 mm., et il dépasse de beaucoup tous nos individus de la Venata
(dont un seul &, comme nous l’avons vu, mesure 45 mm.); M-
Leech donne pour la Davidis la taille énorme de 58 à 68 mm!
Cette dernière taille correspond exactement à celle de la Metaporia
Lotis &, figurée sur la pl XXXVI fig. 2, de l’ouvrage de M-
Leech, si nous diminuons cette figure de l’espace vide qui se trouve
entre le corps de linsecte et le dessin du revers des ailes.
Je le répète, nous aurions une bien grande difficulté de nous
représenter la taille de certaines espèces décrites par M-r Leech, si
ces descriptions (par elles-mêmes bonnes et exactes) n’étaient accom-
pagnées de magnifiques et très fidèles dessins. Le & de la Davidina
Ob. est très semblable à celui de la Venata et ce n’est que la taille
plus grande (— $1 mm.) qui le différencie; quant à la 9, elle a
toutes les nervures tellement empâtées de noir, que les espaces inter-
nervuraux se trouvent être fort restreints et encore, ceux-ci, sont-ils
fortement sablés d’écailles foncées. J'espère pouvoir donner la figure
de cette $, qui a une envergure de 52 mm., dans le prochain volume
de ces «Mémoires».
Il est fort possible que la Davidina n’est qu'une variété très
remarquable de la Venala Leech, mais elle n’en est pas, à coup
sûr, synonyme, aussi ne peut-elle, pas plus que la V’enata, avoir de
parenté spécifique avec la Davidis Ob.
Metaporia Dubernardi Ob.
Un beau & de Tä-tsien-loû, pris le $ Juillet.
95
Pieris Canidia Sprm. var. Claripennis Butl et var.
Sordida Butl.
Toutes les Canidia rapportées de la province Se-Tchouen, appar-
tiennent à ces deux races, dont la première, la Claripennis, se dis-
tingue de la seconde, la Sordida, par l'absence, sur le dessus du
disque des supérieures, des points noirs centraux, qui n’y apparaissent
que par transparence. Les individus de la deuxième race, avec les
points discaux présents, atteignent généralement une plus forte
taille et ont le noir de l’apex des supérieures plus large.
Pieris Melete Mén. et var. Erutae Poujide.
Quelques individus, pris en Mars, Avril, Mai et Juillet 1893,
appartiennent à la forme décrite comme Ærutae, par M-r Poujide
dans les Ann. de la Soc. de France, 1888, p. XIX.
Je n'ai pas devant moi de sujets de la Megamera Butl., du fapon,
mais je crois que quelques sujets de l’Erutae rapportés par M-r Pota-
nine ne pourraient pas en être distingués. Du moins la figure de la
Megamera, donnée par M-r Leech (1. c. pl. XLIHI, fig. 3, 4), est-
elle de tout point semblable à certains individus de lPÆErutae du
Sé-Tchouen.
Pieris Extensa Pouj. var. Eurydice Leech.
Notre individu &, du Sé-Tchouen, est tout-à-fait semblable à la
figure donnée par M-r Leech, 1. c., pl XXXVI, fig. 4—5. Il a la
même envergure avec la figure précitée, qui est, d’après notre manière
En étudiant toutes les races de la Canidia, de l'Asie, je suis presque arrivé
à la certitude, qu'une Piéride d'Europe, considérée jusqu ‘ici comme variété de
la Rapae, par beaucoup de Lépidoptérologues, je parle de la Pieris Mannii Meyer,
n'est, en réalité que, la forme européenne de la Canidia. En effet les individus
de la Mannii du Caucase, plus grands et plus richement écaillés que ceux de
Grèce, sont extrêmement voisins de certains individus de la Cunidia, tant de ceux
de PAsie Centrale, que de ceux de la Chine Occidentale.
96
de prendre la mesure, de 73 mm. (D'après M-r Leech les individus
de l’Eurydice varient de 80 à 86 mm.).
Pieris Daplidice L.
Deux 4 & typiques en Août. Sé-Tchouen.
Anthocharis Cardamines L. var. Thibetana Ob.
Tâ-tsien-loû et Kham. Un & de cette variété a toute l'aile supérieure,
la tache orange exceptée, jaune-soufre comme le sont aussi les ailes
inférieures. Dans deux sujets & & le point noir central des supérieures
est situé sur la limite de la tache orange, comme dans la forme
Turritis O. de l’Europe méridionale.
Anthocharis Bieti Ob.
De Tä-tsien-loù.
Cette espèce a été rapportée en grand nombre des alpes Sinines
par M-r Groum-Grshimaïlo et, parmi ces individus, les 4 4 ont
souvent l’apex des premières ailes non gris mélangé de blanc, mais
blanc pur.
Midea Scolymus Butl.
En Mars et Avril dans le Sé-Tchouen. Malgré la coupe des ailes
voisine de celle de la Büeti Ob, cette espèce appartient à un tour
autre groupe, et je suis bien de l’avis de la laisser dans le genre
Midea H. S., comme le fait, dans son grand catalogue, M-r Kirby.
Leucophasia Sinapis L.
Je ne puis rapporter les quelques sujets, pris en Août dans le
Sé-Tchouen, qu’au type Sinapis L. Ici je dois dire que je suis en
désaccord avec M-r Leech en ce qui concerne la Leucophasia Amu-
rensis Mén., qui, pour moi, est bien certainement tout à fait distincte
de la Sinapis spécifiquement.
EE
Eurema Hecabe L.
Province Sé-Tchouen en Mars et Juillet. Les individus du prin-
temps appartiennent tous à la forme Mandarina de l’Orza, ceux de
Pété—au type Hecabe L.
Gonepteryx Maxima Butl.
En Mars et Avril, puis en Juillet. Sé-Tchouen.
Les individus de la première génération ne parraissent pas différer
de ceux de la deuxième.
Par sa grande taille, par la teinte chaude, orangée, des ailes supérieu-
res des d& @', par le bord postérieur brun sous l’angle apical et par le
revers des deux sexes, où nous voyons, aux inférieures, une raie large
(ou barre) blanche (limitée par en bas de jaune), qui, partant de la
base et suivant la nervure supérieure de la cellule atteint en ligne
droite le bord postérieur, —cette espèce peut toujours facilement être
distinguée de toutes les Gonepteryx asiatiques connues.
Aussi ne vois-je pas la possibilité de réunir cette Maxima à la
Rhamni L., à titre de variété, comme le fait M-r Leech, car nous
n'avons aucune preuve à l’appui d’une telle réunion. M-r Leech dit
encore, dans son magnifique travail, p. 440, qu'il croit que la Ma-
xima Butl. est synonyme de l’Amintha Blanch., mais la description
de PAmintha, par Blanchard, qui dit que les ailes n’en sont pas aussi
chaudement colorées que dans Aspasia Mén., me font croire que
Amintha est une autre Gonepteryx, car toutes les Maxima & &,
de notre collection, ont les ailes supérieures d’un orangé bien plus
chaud et plus vif que les & g les plus brillants de l’Aspasia. Aussi
l’'Amintha Blanch. me paraït-elle être, à en juger par la description,
plus voisine de l’Acuminata Feld.
Gonepteryx Acuminata Feld.
Les individus pris en Mars et Avril dans le Sé-Tchouen, ainsi
qu'un individu de Kiau-Kiang, de notre collection, sont de la taille
7
98
de la précédente, et leur ressemblance avec lAspasia me parait être
si peu prouvée, que je préfère l’envisager, pour à présent, comme
une espèce à part.
Gonepteryx Nepalensis Dbld.
Un & pris le r Juin 1893, dans le Kham, appartient sans nul
doute à la Nepalensis. Les individus de la Nepalensis de l'Inde, de
notre collection, sont bien plus voisins de l’Acuminata Feld. que
ne le sont de cette dernière tous nos individus de l’Aspasia.
Colias Hyale L. var. Polyographus Motsch.
Quelques sujets de taille moyenne et dont les 9 ® sont blanches.
Sé-Tchouen.
Colias Montium Ob.
Un sujet du Kham, semblable à ceux des Alpes Sinines.
Colias Fieldii Mén.
Avril et Mai. Sé-Tchouen.
Charaxes Narcaeus Hew. var. Thibetanus Ob.
Un g le 17 Juillet. Sé-Tchouen.
Kallima Inachus B.
Un individu, très fruste, fut capturé le 30 Mars. Kham.
Apatura Iris L. var. Bieti Ob.
Sé-Tchouen; Juillet; un &. Je n'ai devant moi que quatre sujets
de la v. Bieti et je remarque que, chez tous, le bord postérieur des
ailes inférieures est moins fortement ondulé que ce n’est générale-
ment le cas dans le type européen. Ce n’est que chez un sujet très
beau, de nos individus de l’aberration Lole Schif., que le bord est
pareil à celu des Bieti du Sé-Tchouen.
99
Euthalia Kardama Moore.
Un gd à Guan-in-pou, dans le Sé-Tchouen, en Juillet.
Euthalia Khama Alph.
«Iris» 189$, p. *81—182.
& 67—72 mm. Ab Euth. Thibetana Poujüde, cui affinis et
simillima, differt fascia maculari albido-ochracea media anticarum et
maculis quinque composita (macula quinta, inter venas IT et TIT sita
longiuscula, extus male definita), fascia media posticarum magis sinuata
breviorique.
Comme facies, coloration et dessin, cette Euthalia est bien voisine
de la Thibetana, mais elle paraît en différer constamment par l’absence
des deux dernières taches ocracées, internervurales, de la bande
maculaire médiane. En outre, la dernière tache de cette bande, située
entre la Il et la III nervures, est tirée en longueur et elle n’est pas
distinctement limitée dans sa partie externe, mais se confond graduel-
lement avec le brun-vert du fond. La bande ocracée des ailes
postérieures n’est pas droite, ou presque, comme dans Thibetana,
mais elle est fortement sinuée et plus courte que dans celle-ci,
s’arrètant au-dessus de la IT nervure, c. à d. qu’il lui manque, tout
comme aux antérieures, les deux dernières taches ocracées présentes
dans Thibetana. Les mêmes différences par rapport aux bandes
médianes se retrouvent sur le revers de toutes les ailes.
Les cinq d & que j'ai devant moi furent pris en Juillet, 1893,
dans la province Sé-Tchouen, près de la passe Taï-Sian-Guan-lin,
par l’expédition Potanine.
À cette description, que je copie de l’«lris», il ne me reste rien
à ajouter. À mon grand regret la figure de cette espèce, que j’espé-
rais pouvoir donner dans ce volume, ne paraitra que dans le volume
suivant.
Hestina Japonica Feld. var. Chinensis Leech.
Un seul individu & fut trouvé, le 24 Juillet, dans le Sé-Tchouen.
*k
100
Limenitis Populi L.
Sé-Tchouen. Juillet. Les quelques 4 & de cette provenance que
J'ai été à même d’examiner, appartiennent à une forme intermédiaire
entre le type et lab. Tremulae Esp.
Limenitis Albomaculata Leech.
Trois g 4 furent rapportés de la province Sé-Tchouen, où ils
furent pris en Juillet 1893.
Limenitis Cottini Ob.
Juillet; Sé-Tchouen.
Limenitis Homeyeri Tancré var. Venata Leech.
Tä-tsien-loû. Juillet.
Athyma Orientalis Elwes.
(Var. Constricta Alph., Mém. s. L. lép Roman. T. V, p. 110, pl. V, fig. s a, b,
specimen parvum Athymae Orientalis esse videtur sec. Leech, I. c. p. 172).
M-r Leech a sans doute raison de voir, dans ma Constricta, une
forme plus petite de POrientalis Elwes, étant plus à même de juger
cette question grâce à un materiel bien plus grand que celui dont
je dispose. Mais je dois avouer que je ne suis pas bien persuadé que
l'Orientalis n’est pas une espèce distincte de l’Opalina Koll. La coupe
des ailes de ces deux insectes me parait être bien différente, comme
je l’ai déjà noté, IL. c., dans le t. V des «Mémoires».
Un seul & fut pris dans le Sé-Tchouen en Août.
Athyma Punctata Leech.
Un & de cette superbe espèce pris le 22 Juillet dans le Sé-
Tchouen.
Neptis Aceris Lep. var. Intermedia Pryer.
Sé-Tchouen; Juin, Juillet.
IOI
Neptis Alwina Brem. & Grey.
Sé-Tchouen.
Neptis Thisbe Mén. var. Themis Leech.
14 Juillet, Sé-Tchouen; un g.
Neptis Miah Moore.
Un & le 7 Août. Sé-Tchouen.
Neptis sp?
Un beau et grand 4 d’une espèce que je n’ai trouvée décrite
nulle part a, encore, le plus d’affinité avec l’Asterastilis Ob. Pourtant
sa plus grande taille, ses taches jaune-brun-foncé et le revers des deuxièmes
ailes bien plus violâtre, à dessin plus décidé, ne me permettent pas
de laccepter comme Asterastilis.
Je crois même très probable, que nous avons aflaire ici à une
belle espèce inédite, vosine de cette dernière, figurée par M-r Oberthür
dans la XV livr. de ses «Etudes», pl. L, Ag. s.
22 Juillet 1893. Sé-Tchouen.
Araschnia Prorsoides Blanch. var. Levanoides Blanch.
Un g et une $ de la forme Levanoides furent pris le 14 Avril
dans le Sé-Tchouen. C’est cette variété de la Prorsoides que j'ai fait
figurer dans le vol. V de ces «Mémoires» (pl. V, fig. 6), sous le
nom de Sfrigosa Butl., comme le prouve M-r Leech dans son grand
travail, p. 273—274.
Araschnia Davidis Pou. (var?)
Un & trouvé le 20 Mai dans le Kham appartient bien sûrement
à la Davidis, mais il semble différer quelque peu, tant du type figuré
par M-r Oberthür (Etudes XIII, pl. IX, fig. r02), que de la forme
Oreas Leech (1. c. pl. XXVI, fig. 6), par le dessin réticulé de la
moitié basilaire du dessous des inférieures, presque entièrement blanc.
102
Il est fort probable que nous possédons, en ce &, le représentant
d’une race constante de cette charmante -Araschnia.
Grapta C. album L. var.
Un & du Kham (20 Mai 1893) me laisse dans le doute par
rapport à son identification. Est-ce à une forme de l’Evea Cr. où
de la C. alhum L. qu’il appartient? C’est de la v. Interposita Stgr.
que ce d se rapproche le plus. Mais je crois que l’Interposita Ster.
est une var. de l’Evea Cr. et non de la C. album L., du moins tels
sont les {nterposita du Turkestan et du Thian-Chan de la collection
de Son Altesse Impériale.
Grapta C. aureum L.
Sé-Tchouen. Septembre.
Vanessa Urticae L. var. Chinensis Leech.
Une 9 de Tä-tsien-loû, prise en Juillet, est tout-à-fait semblable
à la figure de la var. Chinensis Leech. (L c. pl. XXV, fig. «, 9)
tandis que l’autre $, prise en Septembre de la même année dans une
autre localité de la même province, n’est pas à distinguer de certains
sujets de la var. Nixa Gr. Gr. du Turkestan. La différence entre
ces deux formes de l’Urticae est la suivante: dans Nxa la partie
subcostale des supérieures, entre les taches noires, est claire jaunitre,
tandis que dans Chinensis elle est rouge-fauve comme toute aile.
Les points bleus marginaux varient beaucoup dans Mixa pour la
grandeur et il y a des individus qui les ont pareils à ceux de la
Chinensis Leech.
Vanessa Canace L.
Un individu de la race typique fut pris en Mars dans le Sé-
Tchouen. M-r Leech dit, L c. p. 256, qu’il ne connait la var. Glau-
conia Motsch., que du Japon, mais nous possédons un individu &
de la Glauconia de Corée, où la Canace typique est fort commune.
103
Pyrameis Atalanta L. var. Indica Hrbst.
Sé-Tchouen; deux individus pareils à ceux de l’Inde.
Pyrameis Cardui L.
Ja-djoou (Sé-Tchouen).
Junonia Orithyia L. et var. Leechi Alph. sova.
Des trois individus pris en Juillet dans le Sé-Tchouen, lPun
appartient à la forme figurée et décrite par M-r Leech, dans son
magnifique travail (1 c. p. 280 pl. XX Ho ON) ietiqui
est fort commune, d’après cet auteur, à côté de la forme typique
(figurée L c. fig. 8 9, ro &), en Chine.
M-r Leech nous apprend en même temps que sur un grand
nombre d’individus des deux formes, il n’a pas trouvé un seul sujet
intermédiaire entre elles. C’est, sans doute, un intéressant cas de
dimorphisme que nous présente cette Junonia et il me parait utile
de toujours distinguer par des noms les formes qui s’éloignent du
type d’une manière marquée et constante; aussi, ai-je placé, en col-
lection, cet individu comme var. Leechi Alph., en honneur de celui
qui l’a le premier distinguée et si bien illustrée.
Junonia Hierta F.
Deux sujets du Sé-Tchouen pris en Juillet et Août.
Junonia Almana L.
Quatre sujets pris en Juillet et Août.
Pseudergolis Wedah Koll.
Un seul & trouvé en Septembre. Sé-Tchouen.
Melitaea Leechi Alph. Tab. IX, fig. 4 a, b, c, d. & 9.
«Iris» 1895, p. 182—184.
d' 3s mm., 9 32 mm.
104
«Singularis ab omnibus diversa species. Antennae nigro clavatae.
Alae latiusculae, rotundatae, maris supra fulvae fusco-marginatae,
feminae fusco, fulvo albidoque variegatae, ciliis fuscis albo-alternatis.
Subtus anticae fulvae punctis strigisque nigris deficientibus, punctulis
paucis albescentibus (evanescentibus) in medio fasciaque maculari albida
antemarginali notatae. Posticae subtus fulvo-rubrae nigrovenatae seriebus
tribus macularum (basali interrupta, media valde sinuosa, postica ante-
marginali lunulari) nec non macula cellulae flavido-albis, nigrolimitatis,
perconspicuis.
Cette Melitaea, que j'ai le vif plaisir de dédier à M-r J. H. Leech,
l’auteur du superbe ouvrage sur les Rhopalocères du Japon, de la Corée
et de laChine, est bien différente de toutes les espèces connues et présente
un mélange de caractères qu’on retrouve chez des espèces autrement
bien distancées entre elles, tandis que certains caractères lui sont tout
particuliers.
Par son habitus elle parait s’avoisiner le plus du groupe Arcesia
et Balbita, tandis que par le revers des aïles c’est plutôt du groupe
Maturna, Ichnea et Iduna que je suis tenté de la rapprocher.
Le & diffère considérablemet de la 9 (en dessus) par la presque
absence du dessin noir sur le disque, à l’exception de quelques signes
fins, noirs, dans la cellule. Elles sont largement bordées de fusces-
cent et cette bordure est suivie, intérieurement, d’une raie de même
couleur qui lui est parallèle et qui la rejoint sur chaque nervure,
formant ainsi une série de points antimarginaux, de la couleur du
fond, très apparente. La @, contrairement au g', est très fortement
dessinée; ici c’est la coloration noire qui prédomine ne laissant le
fauve que par endroits, ainsi dans la cellule des antérieures et comme
bande postérieure, coupée par les nervures noires qui traversent
toutes les ailes. La série des points antimarginaux est ici d’un blanc
presque pur au lieu d’être fauve comme dans le &.
Le milieu de l’aile est traversé, sur fond noir, par une coudée
sinueuse, maculaire, claire, ayant à peu près le parcours de celle de
la Maturna. Un point blanchâtre au bout de la cellule et un autre,
105
plus net, entre la Let la IT nervures, sur fond noir, à mi chemin
de la base à la coudée, complétent le dessin des premières ailes, qui
sont frangées de noir plus nettement alternée de blanc que dans le à.
Tout le dessin et la disposition des couleurs sont continués sur les
ailes postérieures, qui sont seulement plus envahies par le noir et
n’ont pas de points blancs sur les disque.
Les deux sexes sont plus ressemblants sur le revers des ailes qui
sont frangées de noir alterne de blanc plus nettement encore que
sur le dessus. Les ailes antérieures sont fauve-uniforme et sans aucun
signe noir dans le disque. Par contre on remarque, en plus clair
(blanchâtre), les indices d’un point cellulaire et de la coudée macu-
laire et cela plus distinctement chez le 4 que chez la @. La raie
subterminale, composée de lunules blanches (un peu jaunâtres), fine-
ment limitée de noir, est très accentuée; la base de l’aile n’est nulle-
ment obscurcie.
Les ailes postérieures sont d’un rouge brique intense avec toutes
les nervures nettement noires. Les bandes blanches (un peu jaunâtres),
composées de taches limitées de noir, sont disposées à peu près
comme dans Maturna, étant plus larges que dans cette dernière et
bien saillantes. En outre il y a des différences de détails très impor-
tants. Ainsi la bande du milieu, très sinueuse, n’est pas divisée dans
sa longueur par une ligne noire et puis il y a une lunule étroite,
très allongée, très nette, blanche, antimarginale, située entre la I et
la IT nervures, qui est très caractéristique pour la Leechi, car je ne
la retrouve chez aucune autre espèce de ce genre. Cette lunule est
séparée de la dernière tache blanche de la bande médiane par un
fort semis d’écailles noires.
J’ajouterai encore que les poils qui garnissent les palpes sont
fauves à leur naissance et deviennent ensuite noirs. Les antennes, à
tige noire annelée de blanc, ont les massues toutes noires.
C’est le 16 Juin 1893, entre Hotchou-koï et Si-o-lo, que M-r
Potanine prit les seuls deux sujets de cette remarquable Melitaea.
Les figures que nous en donnons aujourd’hui sont très réussies.
106
Melitaea Agar Ob.
Trouvée en certain nombre en Juillet dans le Sé-Tchouen. Peut
ètre distinguée des variétés innombrables de la Didyma O. par la
série de points noirs internervuraux, placés à l’intérieur de la
marge postérieure jaune — blanchâtre du revers des deuxièmes ailes.
N’étaient ces points, l’Agar aurait été sans nul doute considérée
comme race de la Didyma.
Melitaea Yuenty Ob.
Kham en Juin, Sé-Tchouen en Juillet. Plusieurs sujets.
Melitaea Arcesia Brem. var. Sindura Moore.
Un 4 du Kham et trois sujets de Tä-tsien-loû appartiennent bien
à la Sindura Moore (Amoenula Feld.) et à la même forme de cette
dernière, qui a été rapportée jadis par feu Przewalsky du N. E. du
Thibet. Ils diffèrent de la var. Sikkimensis Elwes par les bandes
du revers jaunâtres au lieu d’être argentées. Il existe des passages
presque discontinus entre Le type Arcesia Brem. de Sibérie, celui
d’Amdo et les Sindura Moore des Indes.
Argynnis Gong Ob.
Kham et Sé-Tchouen en Juillet. Je n’ai pas vu d'individus inter-
médiaires entre le type et la var. Eva Gr. Gr. du Koukou-nor, dont
la base des ailes, en dessus, n’est jamais obscurcie comme dans le
type Gong.
Argynnis Aglaja L.
Trois sujets que je considère appartenir au type. Se-Tchouen.
La Vitatha Moore n’est pour moi qu’une simple Aglaja, pas même
variété constante de celle-ci. Des individus du Thian-Chan ne sont
souvent pas à distinguer de ceux des Vitatha de lInde.
Argynnis Laodice Pall.
Sé-Tchouen en Juillet.
107
Argynnis Sagana Dbld.
Un & ordinaire et une & énorme (83 mm. d’envergure, ce qui
aurait donné 93 mm. d’après la manière de mesurer adoptée par
M-r Leech) de la province Sé-Tchouen. Mai. Juillet.
Argynnis Nerippe Feld.
Sé-Tchouen. Juillet.
Argynnis Zenobia Leech..
Une 9 assez claire fut prise en Septembre. Sé-Tchouen.
Argynnis Niphe I.
Juillet; Sé-Tchouen.
Caduga Melaneus Cr.
Sé-T'chouen.
Stichophthalma Neumogeni Leech.
Leech. Butt. China, Japan, Corea, p. 114, pl. I, fig. s d'.
Trois & &, trouvés le 22 Juillet dans le Sé-Tchouen, sont tout-
à-fait comme le 4 figuré par M-r Leech. Il paraît que c’est encore
une bien grande rareté, dont la @ n’a pas été trouvée jusqu'ici.
Melanargia Halimede Mén.
Quelques sujets, qui ne sont qu’un peu plus blancs sur le dessus,
que ceux de la Sibérie orientale, furent pris dans le Sé-Tchouen
en Juillet.
Erebia Sedakovii Ev. var.
Les trois sujets de Tâ-tsien-loû, que j'ai devant moi, appartien-
nent à la race intermédiaire entre le type de Sibérie et la var. Alc-
mena Gr. Gr. des Alpes Sinines. On sait que dans le type sibérien
la bande qui contient les points ocellés est jaune-brunâtre-clair, elle
108
est brun-foncé dans l’Alcemena Gr. Gr. et d’une teinte tenant le
milieu entre ces deux colorations dans la forme de Tä-tsien-lon.
Erebia Herse Gr. Gr.
Un & de Tä-tsien-loû et une grande ® du Kham qui ne diffèrent
en rien des individus des Alpes Sinines.
Callerebia Rurigena Leech.
Erebia Rurigena Leech. IL. c. p. ro1, pl. IX, fig. 3, &.
Deux & &, en Juillet, dans le Sé-Tchouen. Si le genre Call-
erebia Butl. a sa raison d’être, Rurigena Leech. doit y entrer, selon
moi, à cause de la coupe des ailes inférieures.
Callerebia Phyllis Leech.
Quatre & & pris en Août dans le Sé-Tchouen.
Callerebia Bocki Ob. Tab. IX, fig. 3, 9.
Trois 4 & et une & en Août à Mao-djoou dans le Sé-Tchouen.
Nous donnons la figure de la bien belle $ de cette espèce, qui
n’était pas encore connue. Le & a été figuré par M-r Ch. Oberthür
dans la livr. XVIII des «Etudes» (p. 17, pl. 6, fig. 80, 80 a &').
Callerebia Megalops Alph. Tab. IX, fig. 2, &.
«Iris» 1895, p. 184.
SG — ST 53 mm.
«A Call. Bock Ob. (Et. XVIII p. 17; Tah. XI. fig. 60), cui pro-
xima similisque pupilla magna nigra apicah anticarum, caeruleo bipun-
ctata (rarius tripunctata), obliquius posita, brunneo circumscripta, subtus
pupilla bac nigra (caeruleo bipunctata), cinereo annulata, fusco circum-
scripta, extus cinereo circumducta, permagnu, nec non alarum posticarum
orbiculis antemarginalibus nigris, parvis, albo-pupillatis, distinchssime
brunneo-ochraceo circumscriptis, facile discernitur.
Sur le dessus cette espèce a beaucoup de rapport avec la Bocki
109
Ob. par sa coloration et les points bleu-blanchâtre antimarginaux,
tout en ayant les ailes antérieures plus arrondies à l’apex.
La grande tache noire oblongue, dans la partie apicale de l’aile,
qui porte deux points bleu-blanchâtre (chez un sujet un troisième
point supplémentaire de cette couleur dans sa partie inférieure) est
posée bien plus obliquement que dans la Bocki; elle est en outre
circonscrite de brun et cela plus distinctement du côté tourné vers
l’apex.
En dessous la différence entre ces deux espèces est plus marquée.
Le brun du fond des antérieures est plus foncé; la tache apicale:
noire, posée comme sur le dessus, bipupillée de bleu-blanchâtre, est
cerclée de gris-cendré clair suivi d’un cercle fuscescent, dilaté
inférieurement, le tout étant posé sur fond gris-cendré clair du tiers
apical de l’aile.
Les ailes postérieures ont tout le dessin et la coloration de celles
de la Bocki, mais les rondelles devant le bord postérieur, posées
entre chaque deux nervures, au lieu d’être simplement blanches,
comme dans celle-ci, sont petites, noires, pupillées de blanc et dis-
tinctement annelées de brun-ocracé clair. Chez quelques sujets le
fond des inférieures, en dessous, est d’un cendré plus clair que chez
les autres.
M-r Potanine prit $s & & de la Megalops entre le 1 et le
$ Juin dans le Kham, et un &, le 28 Août, dans la province Sé-
Tchouen.»
Callerebia Orixa Moore var. Polyphemus Ob.
Quelques beaux & & en Juillet; Sé-Tchouen.
Rhaphicera Satricus Dbld.
Deux & &, pris le 20 Juillet dans le Sé-Tchouen, ne difièrent
en rien de nos individus de Sikkim.
Neope Simulans Leech.
Kham. Mai et Juin.
110
Neope Agrestis Ob. var. Albicans Leech.
M-r Leech donne Mai et Juin pour l'insecte. Nos individus
furent pris en Juillet et voilà la raison, sans doute, de leur état
défraîchi.
Pararge Thibetanus Ob.
Kham, — Juin, Tä-tsien-loû, — Juillet.
Pararge Praeusta Leech.
Sé-Tchouen; Juillet.
Zophoessa Armandina Ob.
Province Sé-Tchouen; un & le 22 Juillet.
Zophoessa Gracilis Ob.
Sé-Tchouen. Juillet.
Zophoessa Helle Leech.
Quelques sujets furent pris en Juillet. Sé-Tchouen.
Lethe Oculatissima Poujàde.
Un & typique en Juillet. Sé-Tchouen.
Mycalesis Perdiccas Hew.
Sé-Tchouen, en Juin.
Ypthima Iris Leech.
Un seul sujet fut pris le 3 Juin dans le Kham.
Ypthima Dromonides Ob. parait en être synonyme.
Ypthima Beautei Ob.
Sé- T'chouen. Juillet.
III
Ypthima Motschulskyi Brem. var. Perfecta Leech.
Un individu du Sé-Tchouen, pris le 17 Juillet, appartient à cette
variété à tache bi-ocellée des ailes supérieures, en dessus, bien plus
grande et cerclée de fauve.
Ypthima Ciris Leech.
Prise le 1$ Juillet à Tsali dans le Sé-Tchouen.
Coenonympha Semenovi Alph. var. Obscura Alph. nova.
Coen. Semenovi Leech. 1. c. pl. XI, fig. 4 &.
Un g de Tüä-tsien-loû, pris en Juin, diffère beaucoup des individus
originaux du Tsaïdam et de ceux de Myn-dyn-cha (Amdo), rapportés
en nombre par M-r Groum-Grshimaïlo, par sa plus forte taille et
par sa eoloration brune bien plus foncée. Cette variété mérite bien
d’être distinguée par un nom et c’est un individu de cette forme,
que je nomme Obscura, que figure dans son grand ouvrage M-r
Leech. Je noterai pourtant que le sujet rapporté par M-r Potanine
est encore plus grand et d’un brun plus riche que ne l’est l'individu
figuré par M-r Leech.
Chrysophanus Li Ob. et
Chrysophanus Pang Ob.
Ces deux belles espèces furent prises dans le Kham et dans le
Sé-Tehouen en Mai, Juin et Juillet.
Chrysophanus Standfussi Gr. Gr.
Une seule $ en tout pareille aux individus rapportés des monta-
gnes Sinines par M-r Groum-Grshimailo.
Amblopala Avidiena Hew.
Deux & 4 et une $ de cette rare et superbe espèce, furent pris
le 30 Mars, le 1 Avril et le 9 Mai 1893, dans la province Sé-
Tchouen.
112
M-r Leech a bien eu raison d'établir pour elle le genre Amblo-
pala.
Notre 9 ne diffère pas des & & par la coloration.
J'espère pouvoir donner une meilleure figure de l’Avidiena, dans
le tome suivant des «Mémoires», que ne l’est celle donnée par
M-r Hewitson (Diurn. lep. suppl. pl. VIIL, fig. 72, 73) qui est assez
grossière.
Ilerda Saphir Ob. var. Marica Leech.
Quelques 4 4 de cette race furent rapportés du Sé-Tchouen
Juillet.
Polyommatus Boeticus L.
1 Avril. Sé-Tchouen. Un @.
Thecla Eximia Fxsn. var. Fixseni Leech.
Leech. I. c. p. 360, pl. XXIX, fig. 2 9, 3 &.
Cette race de l’Eximia fut rencontrée dans le Sé-Tchouen: le &
le 14 Juillet, la & le 28 Mars, près du village Ja-djoou.
Thecla Oenone Leech.
Leech. I. c. p. 366, pl. XXIX, fig. 6, 0.
Kham; Juin.
Zephyrus Bieti Ob.
Un &, plus gris sur le dessous que ne le sont ceux de Tä-
tsien-loû, fut pris le $s Août à Fou-bian-ho.
Zinaspa Distorta de Nicév.
Un sujet de Lu-tine, dans le Sé-Tchouen; 1$ Avril.
Satsuma Circe Leech.
Leech. I. c. p. 354, pl. XXX, fig. 12.
Deux & & trouvés en Mai à Ti-tsien-lot.
113
Lycaena Pheretes Hb.
Une seule $ typique de Tä-tsien-loù.
Lycaena Coeligena Ob. var?
Le seul & pris dans le Kham, le 20 Mai, diffère de nos indi-
vidus d’Ichang, par une teinte bleue plus brillante, par l’apex des
supérieures plus étroitement noir et par les points noirs des supé-
rieures, sur le dessous, bien plus grands, plus oblongs et plus nette-
ment cerclés de blanc.
Il est impossible de dire, d’après ce sujet unique, s’il appartient
ou non à une race géographique constante.
Si tous les sujets du Kham présentent les caractères distinctifs
précités je propose de les distinguer par le nom de var. Coelestis.
Lycaena Felicis Ob.
Etudes d’Ent. livr. XI p. 21, pl. VIL fig. 52.
Un seul individu 4 de cette superbe espèce fut pris, le 6 Juillet,
à Tâ-tsien-loû,
Lycaena Eros O. var. Amorata Alph. nova.
Quatre & d', pris dans le Sè-Tchouen en Août près de Peï-
Choui-djoou ct Ma-o-djoou, sont, ensemble avec deux sujets de
Ti-tsien-lôu de notre collection, assez différents des variétés connues
antérieurement de la ZL. Eros.
Ces individus varient considérablement entre eux par le revers
des ailes qui parfois est très clair, blanchâtre.
En cela cette var. Amorata s’avoisine le plus de la var. Eroides
Friv. de la Russie méridionale-orientale; mais par le bleu du dessus,
qui est pareil chez tous les sujets que j'ai devant moi, c’est avec
la L. Venus Stgr. qu’elle est à comparer. Quant à la marge noire
des ailes c’est de nouveau de l’Eroides que s’approche le plus la var.
Amorata. Ces différences, qu’il est bien difficile d’expliquer par la
S
114
description, sautent aux yeux dès qu’on place à côté l’une de l’autre
la Venus, VEroides, V'Eros et l’€Amorata:
Zizera Maha Koll.
Un & à Martzali, dans le Sé-Tchouen, en Juillet.
L'article sur cette espèce dans le grand ouvrage de M-r Leech est des
plus intéressants, basé qu'il est sur un grand materiel comparatif.
Cyaniris Dilectus Moore.
Un & le 14 Juillet à Va-ssou-Koou.
Everes Argiades Pall. var. Dipora Moore.
Le peu d’individus du Kham et du Sé-Tchouen, rapportés par
M-r Potanine, appartiennent à la var. Dipora Moore, mais ils ne
sont pas tout-à-fait pareils aux individus de lInde de la collection de
Son Altesse Impériale.
Everes Ion Leech. et.
Everes Zuthus Leech.
Ces deux jolies espèces furent rapportées de Tüä-tsien-lôu et de
certaines autres localités du Sé-Tchouen. Epoque de prise: Avril,
Mai, Juin.
Dodona Durga Koll.
Juillet; Sé-Tchouen. Quatre & & très frais.
Achalarus Bifasciatus Brem. & Grey var. Contractus
Leech.
Leech I. c. p. 560 pl. XXXVIII fig, 9.
Un seul & de cette petite et trés caractéristique variété fut
pris le r Juin dans le Kham.
Achalarus Germanus Ob.
Deux sujets près du village Lune-pa-pou dans le Sé-Tchouen;
Juillet.
Achalarus Nepos Ob.
Sé-Tchouen et Kham; en Juin.
Achalarus Nepos Ob. var. Frater Alph. nova.
Var. subtus obscurius virescente-grisea, praecipue alae posticae.
Quatre & & pris dans le Kham entre le 18 et le 20 Mai, difié-
rent très sensiblement du Nepos typique par tout le revers des ailes,
et principalement des inférieures, bien plus sombre, gris tirant sur
le vert. Les endroits de prise sont: Nakh-tchou-hoôï, Ma-goi-djoun
et O-loun-chi. Est-ce une race de plus hautes régions, ou bien
appartiennent-ils à une première génération, voilà ce que seul l’ave-
nir pourra nous apprendre.
En comparant le revers de cette race avec celui de la Nepos, en
nature, cette différence de coloration saute aux yeux et les deux
insectes produisent une impression bien différente.
Achalarus Proximus Leech.
Kham en Juin et Sé-Tchouen en Juillet.
Satarupa Gopala Moore var. Khamensis Alph. nova.
Sym QI Con
Var. inter Gopalam et Nymphalem medium tenens, sed ultimae
propinquior.
À Nymphali Spr. differt statura majori, maculis albis anticarum
crassioribus, fascia alba pasticarum latiori, praecipue in @ $ nec
non margine posticarum (cum cils) magis albo variegato.
Grande et belle race qui, tout en ayant plus de ressemblance
avec la Nymphalis Speyer, figurée dans le tome III, de ces «Mémoi-
res», est intermédiaire entre cette dernière et la Gopala Moore typique.
x
116
Cette variété, dont nous avons devant nous un &' et deux 9 9,
du Kham, nous prouve incontestablement la parenté spécifique de la
Nymphalis avec la Gopala. Dans sa description de la Tagiades
Nymphalis (Stett; Ent. Z. 1879, p. 348) le D-r Speyer a prévu
cette parenté et nous voyons que cette prévision c’est réalisée
actuellement par la découverte de cette race du Kham.
Le d de la var. Khamensis, ne diffère de la Nymphalis de
l'Amour, que par la bande blanche des aïles inférieures plus large,
par le point blanc discocellulaire des supérieures plus triangulaire,
formé presque comme dans la Gopala des Indes (au lieu d’être
carré comme dans la race sibérienne) et par la frange des ailes
inférieures plus largement entrecoupée de blanc que dans Gopala
et Nymphalis.
Les $ 9 ont la bande blanche des inférieures encore plus large
que le 4 et les points blancs formant la bande sinueuse aux supé-
rieures (la coudée) incomparablement plus grands que dans ces
deux dernières formes. Speyer fait mention, I. c. d’une forme chi-
noise de la Nymphalis dont le bord postérieur des ailes inférieures
serait plus uni que dans la Nymphalis de l'Amour, ce qui est loin
d’être le cas pour la race Khamensis qui l’a très sinueux.
Il est du reste fort probable qu’il y a en Chine plusieurs races
locales, plus ou moins caractéristiques, de la Gopala.
Daimio Thetys Mén. var. Moori Mab.
Mém. s. l. Lép. Roman. Tom. V, pl. V, fig. 9, a, b.
Province Sé-Tchouen (Tao-Guan) en AÔut; quelques sujets
pareils à celui rapporté par M-r Potanine en 188$ du N. E. du
Thibet. La Sinica Feld est aussi, indubitablement, une race de la
Thetys Mén. et la var. Felderi Butl., dont j'ai devant moi un sujet
de Tä-tsien-loû, est pour moi synonyme de Moori Mab., malgré
les points noirs qui bordent extérieurement la bande blanche des
inférieures un peu plus saillants.
LT
? Pterygospidea Davidii Mab.
Celaenorrhinus Davidi Leech. L. c. p. 572, pl. XXXIX, fig. 0.
Khan-djoou le 8 Mars et Taï-Sian-Guan le 2$ Juillet.
Je suis de l’avis de M-r Leech, qu’il faut établir, pour la récep-
tion de cette remarquable Hespéride, un genre nouveau et c’est
pourquoi je laisse l’espèce, pour le moment, dans le genre Ptery-
gospidea, comme l’a fait M-r Mabille, plutôt que de la transporter,
provisoirement, dans le genre Celaenorrhinus Hb., où elle n’est pas
plus à sa place qu'ici.
Hesperia Sylvatica Brem.
Une g le 28 Août. Sé-Tchouen.
Hesperia Sylvanoides Leech.
Quelques sujets pris en Juillet à Tä-tsien-loù.
Hesperia Subhyalina Brem. & Grey v. Thibetana Ob.
Une petite série d’individus des deux sexes du Sé-Tchouen;
Juillet.
Pamphila Houangty Ob.
Carterocephalus Houangty Ob. Etudes d’Ent. XI p. 27, pl. V, fig. 28.
Un & de Tä-tsien-loû.
Pamphila Pulchra Leech.
Un individu fut pris le 9 Mai à Tüä-tsien-loù, qui ne diffère en
rien des individus nombreux rapportés des montagnes Sinines par
M-r Groum-Grshimaïlo et qui ont été décrits, par cet auteur,
comme Carterocephalus Ops dans le tome XXV des Horae S. E. R.
Pamphila Gemmata Leech.
Kham et Sé-Tshouen.
Taractrocera Flavoides Leech.
Kham et Sé-Tchouen.
Parnara Colaca Moore.
Deux & & du Sé-Tchouen.
Aeromachus Propinquus Alph. nov. sp.
d. Subtus species simillima Inacho Mén. a cui differt maculis
nigris posticarum magis accentuatis; supra anticis striga obliqua nigra
squamis erectis tecta nec non punctulis albis evanescentibus.
Cette espèce est très voisine, par le revers des ailes, de llnachus
Mén., dont elle peut facilement être distinguée par les points noirs
internervuraux très fortement accentués.
Sur le dessus elle est trés voisine de l’{nachus, mais avec les
points blancs des supérieures trés oblitérés et qui, je le suppose,
pourraient bien disparaitre complètement chez certains sujets.
Ce qui sépare sûrement cette espèce de l’Inachus, c’est la pré-
sence du trait noir oblique recouvert d’écailles relevées, aux supé-
rieures, comme dans la Stigmata Moore de l'Inde.
Cette espèce ne peut être la Piceus Leech. (1 c. p. 618, pl.
XLI fig, 16), comme je l’avais d’abord cru et j'ai tout lieu de la
croire inédite.
Va-ssou-koou et Tapa, en Juillet. En tout trois & 4.
Notocrypta Tibetana Mab.
Pterygospidea Tibetana Mab. Ann. S. Ent. Fr. 1876. p. LIV.
Un & pris en Mai, Kham.
Thanaos Montanus Brem. var. Nigrescens Leech.
Tâ-tsien-loù en Mai.
Thanaos Pelias Leech.
Kham et Sé-Tchouen. Un peu plus grands et plus noirâtres que
T19
les sujets rapportés par M-r Groum-Grshimailo du Koukou-nor et
nommés par lui Erebus. Ce dernier nom doit rester à cette variété
du Koukou-nor.
Hasora Anura de Nicév.
Un méchant sujet du Sé-Tchouen.
Hesperia Thibetana Ob.
Sûrement bonne espèce qui n’a rien de commun avec la Macu-
latus Brem.
Kham; Tà-tsien-loû.
Hesperia Bieti Ob.
Tâ-tsien-loù.
Hesperia Oberthüri Leech. (praec. var?)
Très voisine de la précédente mais que M-r Leech, qui possède
un riche matériel comparatif, considère spécifiquement distincte.
M-r Potanine ne prit qu'un & le 17 Mai, dans le Sé-Tchouen, à
Tsy-toun.
Lophura Masuriensis Moore.
Un & du Sé-Tchouen.
Macroglossa Nycteris Koll.
Un sujet du Kham.
Macroglossa Gilia H.S.
Trois sujets pris, fin Juillet, à Ja-djoou dans le Se-Tchouen.
Macroglossa Bombylans B.
— Macroglossa Walkeri Butl.
Quelques individus en Août. Sé-Tchouen.
120
Hemaris Beresowskii Alph. nov. sp. Tab. XIL, fig. 9, &.
dd —5$3—5$4 mm.
À Hem. Affinis Brem., cui assimilis, differt statura majori, mar-
gine brunneo-purpurascenti omnium latiori (praecipue posticarum),
basi anticarum brunneo-purpurascenti vix viridi-piloso nec non cel-
lula hyalina marginis analis posticarum deficiente.
J'ai tout lieu de croire cette Hemaris inédite. Elle est très proche
de l’Affinis Brem., mais elle présente quelques caractères qui la
séparent sûrement de cette dernière.
Trois 4 4 ont été rapportés de Mao-piu-koou, dans le Sé-
Tchouen, où ils furent pris par M-r Potanine le 10 Juillet 1893.
C’est à l’infatigable explorateur des provinces intérieures chi-
noises, M-r M. Beresowsky, que je me fais l’agréable devoir de
dédier cette nouvelle espèce.
En ce qui est de la structure du corps et de sa coloration, il
n’y a guère de différence entre ces trois individus de la Beresowskii
et les Affinis Brem., que j'ai devant moi, mais les ailes présentent
des caractères distinctifs saillants et, apparemment, constants.
Ainsi toute la marge postérieure brun-pourpre des ailes est con-
sidérablement plus large que dans l’Affinis. Cette marge ne projette,
tout comme chez celle-ci, aucun rayon internervural vers l’intérieur
comme c’est le cas dans Radians Wlkr, Aliernata Butl. et Confinis
Stor. La marge inférieure ainsi que la base des premières ailes sont
brun-pourpre-chatoyant et c’est à peine si l’on remarque quelques poils
verdâtres tout près de la naissance de l’aile, tandis que ces parties
sont richement recouvertes de poils verdâtres dans Affinis. Les
inférieures de la Beresowskü ont la bordure brune au moins deux
fois aussi large que l’Affinis et, en outre, l’espace transparent dans
la bordure anale n’existe pas chez elle.
Il est vrai que nous apercevons ici une raréfaction des écail-
les brunes, mais il y a loin jusqu’à la transparence complète que
présentent, en cet endroit, l’Affinis, la Confinis et l’Alternata.
Les palpes, en dessous, sont d’un blanc pur dans les trois & &
121
que j'ai devant moi, tandis qu'ils sont blanc-jaune dans les Affinis
de la collection de Son Altesse Impériale.
Pour le reste les deux espèces sont trés voisines l’une de l’autre
Artona Superba Alph. Tab. XII fig s, @, nova sp.
PS — 24 mm.
Ab Art. Zebraica Butl. differt corpore robustiori, alis latioribus,
striga flava longitudinali subcostali anticarum non interrupta, alis
posticis (opacis, non hyalinis) nec non cingulis abdominis aurantiacis.
Belle espèce à corps robuste, dessinée presque comme la Zeb-
raïca Butl., mais à ailes plus larges et à dessin plus gros et net,
d’un jaune d’or aux ailes supérieures.
Les deuxièmes ailes ne sont pas semi-transparentes, mais opà-
ques et, ainsi que les anneaux abdominaux, d’un beau jaune-orange.
La raie jaune subcostale des ailes supérieures, qui part de la base,
est entière, non interrompue sur son milieu par le noir du fond.
Les deux taches jaunes superposées, dans la partie externe
de l'aile, qui sont très rapprochées l’une de l’autre (du côté de la
base) et qui s’attouchent même chez quelques individus de la
Zebraïica, sont bien plus fortes et plus distancées dans la Superba.
La frange est noire près du bord postérieur et blanc-jaunâtre dans
sa moitié externe.
La © unique, d’une conservation irréprochable, fut trouvée
dans la vallée de Siaô-tin-hô, dans la province Sé-Tchouen, le
27 Août.
Chrysartona Stipata Wlkr. (var?)
Vide Hampson, Fauna Br. Ind. Moths I, p. 232.
La seule ® trouvée le 2 Septembre à Tä-choui-van, dans le
Note. Dans la livraison XIX des Etudes d’Ent., M-r Oberthür décrit et figure
(p. 29, pl. 6, fig. 51) une Artona Déjeani Ob., qui me paraît bien sûrement être
l’Artona Sieversi décrite et figurée par moi dans le tome VI de ces «Mémoires
(1892. p. 5. pl. 1 fig. 4).
122
Sé-Tchouen, diffère considérablement, à première vue, d’un seul
sujet d de Bourmah, que j'ai devant moi, par les points blancs de
toutes les ailes bien plus grands. Mais, comme l'individu figuré par
M-r Hampson, I. c., parait être intermédiaire entre l’individu de
Bourmah et celui du Sé-Tchouen, et qu'il pourrait se faire que la
Stipata est une espèce variable sous le rapport de la grandeur des
points blancs, je n’ose déclarer la forme du Sé-Tchouen comme
constituant une race à part d’après ce seul sujet.
Bremeria Sinica Alph. Tab. XII fig. 6, . nova sp.
Q —20 mm.
@ antennae simplices. Species proxima Brem. Manxzae Alph., als
anticis cum cils brunneis, maculis albis (non flavis); alis posticis
flavis (ochraceis) late nigro-marginatis Maculae anticarum postme-
dianae interne confluentes. Subtus omnes flavae fusco-marginatae,
anticae macula media subcostali magna fusca. Thorax metallice-virescenti
squamatus.
La diagnose qui pécède, jointe au dessin que nous en donnons
suffiront à faire reconnaître cette espèce, qui pourrait bien apparte-
nir au genre Chrysartona Swh., si j'ai commis une faute en déter-
minant le sexe de la Manza, pour laquelle j'ai établi le genre ‘Bre-
meria (Mém. s. L. lép. Roman. tome VI p. 7—10, pl. 1, fig. 3; 1892).
Depuis a paru le travail sérieux de M-r Hampson sur les
Hétérocères des Indes, où cet éminent auteur décrit une Chrysar-
tona refulgens, dont la description me semble assez bien cadrer
avec ma Bremeria Manza, sauf la différence suivante: M-r Hampson
donne, pour les ailes supérieures, deux gros points jaunes devant
le milieu, tandisque la Manga en a trois et ceux-ci, dans Manza,
ne sont pas jaunes, mais seulement blanc-jaunâtre et semi-trans-
parentes. La pectination des antennes dans Manza consiste de lamel-
les courtes et très grosses et elle ne produit pas l'impression d’ap-
partenir à des antennes de &. Aussi ai-je pris l’individu unique de
12
la Manza pour une 9. Malheureusement l’abdomen de cet individu
est dans un état qui ne permet pas de décider du sexe.
Si nous apprenons, avec le temps, que la Bremeria Manza décrite
par moi comme ® est un d, mon genre Bremeria devra céder
sa place au genre Chrysartona, . établi la même année (1892) par
M-r Swinhoe, dans le Cat. lep. het: Coll. Oxford. Un. Mus. p. 57.
Syntomis Thelebus F.
Sé-Tchouen, en Septembre.
Syntomis sp?
Trois sujets, du groupe de la Fenestrata B., pris le 28 Août
dans le Sé-Tchouen, à Tao-pin et
Sintomis sp?
Un beau sujet à, trouvé la dans passe Feï-lin le 18 Août, dans la
même province, appartenant au groupe Melas Wlkr., n’ont pas été
déterminés par moi jusqu'ici. Jai pourtant tout lieu de les croire
inédites, et, en ce dernier cas, j'espère les faire connaitre dans le
prochain volume de ces «Mémoires».
Hydrusa (Syntomis) Multigutta Wlkr.
Deux g g du Sé-Tchouen, l’un le 28 Août à Tao-pin, l’autre
le 12 Août à Khoun-Tchan.
Le premier de ces sujets présente une remarquable anomalie
dans la nervulation, anomalie qui se répète avec une grande régu-
larité sur les deux ailes supérieures. Notamment les nervures IV et
V sont assises sur un long pédicule commun, qui part du bout
inférieur de la cellule.
J'ai toujours été de l’avis, que l’on mettait trop de valeur ab-
solue sur les détails de la nervulation pour la classification. Témoins
les Chalcosides, quelquefois les Parnassius, V'Aporia Hippia var. Bieti,
les /no, etc., chez lesquels la nervulation est souvent sujette à un
124
développement anormal, soit sur une seule aile, soit symétrique-
ment sur les deux ailes correspondantes, comme dans le cas actuel
de la Hydrusa Multiguita. L'exemple le plus curieux que je con-
naisse, sous ce rapport, nous est donné par certains sujets de l’Apo-
ria Hippia Brem. var. Bieti Ob., dont parle M-r Leech (I. c. p. 472—473.)
et dont j'ai également un sujet $ devant moi. Chez ces individus
lPanomalie consiste en la présence d’une cellule supplémentaire aux
ailes inférieures et qui se répète, de temps à autre, chez ce lépi-
doptère.
Je suis bien persuadé que si, par hasard, le 3 de PHydrusa Multi-
gutta, dont je parle, était le seul connu de Pespèce, qu'il se serait
trouvé un classificateur qui aurait cru nécessaire de placer ce &
dans un genre à part, genre basé exclusivement sur cette anomalie
présentée par les nervures IV et V.
Ce n’est pas la place ici de discuter la valeur de la nervu-
lation comme caractères génériques, j'espère y revenir en son temps
et lieu mais, dès-ä-présent, je puis émettre ma profonde conviction
que la nervulation dans les lépidopterès est parfois sujette à va-
rier, ainsi que le sont tous les autres caractères, soit génériques,
soit spécifiques, dont pas un, je crois, n’est d’une stabilité absolue.
Soritia Leptalina Koll.
Une g de Li-fan-fou (Sé-Tchouen), trouvé le 17 Août, a les
ailes inférieures jaune-orange avec la marge noire peu large mais
qui est attouchée, intérieurement, par une grande tache noire double
entre les nervures IV et VI.
Les premières ailes ont un trait étroit basilaire, une bande obli-
que (composée de taches plus ou moins confluentes), un point rond
subcostal et une écluircie subapicale—jaune-orange.
Herpa Venosa Wlkr.
Une grande 9 de Tä-tsien-loû, prise en Juin, appartient au type
indien et non à la race Sinica Ob. (Et. d'Ent XV livr. p. 21.)
126
Herpa Basiflava Ob.
Etudes XV, p. 21. pl. 3. fig. 25.
Au commencement de Juin à Tâ-tsien-loù. M-r Potanine nous à
transmis plusieurs & & et $ 9. Apparemment la figure donnée par
Mr. Oberthür représente une @ de petite taille. Une grande @
(envergure 42 mm,) a les premières ailes fortement lavées de jaune-
verdâtre.
Les & & diffèrent considérablement des @ $ par ce que toutes
les ailes antérieures ainsi que la moitié costale des inférieures (la
cellule comprise), sont fortement atomées de gris-noir. Les antennes
des 4 & sont fortement plumeuses, quoique moins fortement que
dans lespéce précédente.
Arbudas sp? (Syfanica Ob?).
Un individu très fruste avait été rapporte de Tcha-dja-kou (Kans-
sou) par l'expédition Potanine de 188$, mais je n'ai pas alors pu le
déterminer.
Cette fois un & plus frais fut trouvé le $ Août t893 dans
la vallée du fleuve Fou-bian.
Il est plus grand que ne l’est le premier individu mais je crois,
bien sûrement, qu’ils appartiennent à une même espèce.
M-r Ch. Oberthür figure deux especès du genre Arbudas Moore,
dans la XIX livr. des «Etudes d’Ent». sous les noms de Syfanica Ob. et
Thibetana Ob. qui, à en juger par les figures, paraissent être fort
voisines l’une de l'autre.
Nos deux sujets ont beaucoup de ressemblance tant avec la
figure de la Syfanica, qu’ave: celle de la Thibetana, mais je ne puis
me décider à les déterminer sûrement, soit comme Syfamica, soit
comme ZThibetana, car ils ont quelques légers points de distinction
avec les deux et seule la comparaison de nos individus avec les ori-
ginaux aurait pu trancher la question.
Je suis très porté à croire, que la Syfanica, la Thibetana et nos
126
deux & & sont des races d’une seule espèce variable du genre
Arbudas.
Eterusia Aedea L.
Cette belle espèce a dû être tort commune en Août à Tsy-
toun, dans le Sé-Tchouen. Sur le nombre rapporté il n’y avait que
très peu de 9 9.
Campylotes Desgodinsi Ob.
Etudes d’Ent. IX livs. p. 18. PI. II fig. ro.
Une petite série recoltée à Tä-tsien-loù en Juin.
Eusemia Irenea B.
Eusemia Distincti Butl. (teste Hampson,)
Tü-tsien-loû; Juin. Une jolie série.
Un & du Kham, pris le 1 Juin, avec la tache de la base de
la cellule jaune et bien nette.
Syfania Bieti Ob.
Oberth. «Etud. d’Ent» XI livr. pl. II, £ 12.
Cette espèce, que M-r Oberthür avait décrite comme <Agarista
Bieti, mais pour laquelle, ainsi que pour deux autres espèces voi-
sines, — Dejeani Ob, et Giraudeaui Ob., l’auteur a dans la suite
établi le genre Syfania (Etud. d’Ent. XVIII livr, p. 19. pl. V, fig.
68 et 74), fut trouvée en petit nombre à Tä-tsien-loû en Juin.
Syfania Oberthüri Alph. Tab. IX fig. s. &
«Iris» 1895, Band VIII. p. 184-— 185.
«Statura, habitu signisque anticarum proxima Syf. Déjeani Ob.
(Etud. livr. XVIII p. 19—20, pl. ÿ, fig. 68). differt alis posticis
flavido-albis nigromarginalis, macula cellulae non confluente, defici-
enteque colore aurantiaco supra; —- alis posticis maculis signis migris
confluentibus sed maculis flavido—albis multo majoribus.
HUTRE
Cette espèce ressemble beaucoup, quant aux ailes antérieures, à
la Déjeani Ob. Les ailes postérieures du g ont le disque blanc-
jaunâtre et la tache noire discocellulaire non confluente avec le bord
postérieur noir, mais bien distancée de ce dernier. La petite tache,
incluse dans le bord noir, en avant de l’angle anal, n’est pas orange,
comme dans Déjeani, mais bien de la couleur blanc-jaunâtre du fond.
Il en est de même du bord anal qui n’est nullement orange sur
les deux côtés de l'aile dans l'Oberthüri.
La bordure noire ainsi que la tache discocellulaire et la basilaire
sont confluentes dans la @ presque comme dans Déjeani, mais bien
moins larvement, laissant les taches blanc-jaunâtre de beaucoup
plus grandes.
Sur le revers des postérieures la côte est largement bordée
d'orange vif, comme dans Déjeani et Giraudeaui Ob. (1 c. pl. 5,
fig. 74), et c’est avec cette dernière que le revers des postérieures
est presque identique, tandis que ces mêmes ailes sont bien différen-
tes dans Giraudeaui sur le dessus.
C’est en Juin, dans le Kham, que furent pris trois 4 & et une
& de cette espèce par Mr. Potanine.
Il ne me reste rien à ajouter à cette description que je trans-
cris de l’.Iris».
Spilosoma Menthastri Esp.
Deux petits individus & & de la province Sé-Tchouen, pris à
Guan-Sian en Août, ne diffèrent en rien de certains sujets européens.
Thyrgorina Rodophila Wlkr.
Incamposida Dorsalis Moore.
Une 9 trouvée le 1 Septembre à Chy-Ouïan, dans le Sé-
Tchouen, me paraît indubitablement appartenir à cette espèce figurée
dans les Il. Het. Br. Mus. part. V pl. 85 fig. 4.
Artica Y album Ob.
Etudes d’Ent. livr. XI p. 30, pl. V, fig. 29.
Un &, à ailes inférieures jaune-orange avec la bordure margi-
128
nale noire large et non interrompue, de Va-ssou-kéou, fut trouvé
le 14 Juillet.
Une 9, dont les deuxièmes ailes sont rouge-carmin et dont la
bordure noire est finement interrompue par la couleur du fond, en
deux endroits, fut prise à Tä-tsien-loù.
Si l’on prend en considération lab. Lugubris Ob. (1. c.), à ailes
inférieures entièrement noires, il faut croire que cette espèce ne
le cède en rien, par sa variabilité, aux espèces les plus variables
du genre Arctia.
Nikaea Longipennis Wlkr.
Taï-Sian-Guan (Sé-Tchouen) le 23 Juillet.
M-r Hampson change le nom générique Nikaea Moore en
Nicaea (Moths II, p. 30), en quoi je ne puis suivre cet auteur, car
je trouve absolument nuisible de changer l’orthographe d’un nom
donné par un auteur. En outre que je nie le droit, à qui que cela
soit, de le faire, je trouve que de tels changements ne font qu’en-
richir la synonymie et entravent les recherches, sans rien donner
d’utile en retour,
Callimorpha Equitalis Koll. var. Ochricolor Alph, nova.
Var. alis anticis obscurius virescentibus (fere ut in Call. Principali
Koll.) maculis omnibus anticarum ulisque posticis ochraceis. Characte-
ribus reliquis signisque anticarum non secerni potest a Call. Equitali
Indiae.
Les trois & & des montagnes du Kham, pris entre le x et le
4 Juin, appartiennent bien sûrement, à titre de variété, à l’Equitalis
Koll. |
Ce ne sont que la coloration (vert-luisant) plus foncée des ailes
supérieures, les nervures des inférieures un peu plus largement noi-
res et le remplacement de la coloration blanche par du jaune-d’ocre
(plus clair que dans la Call. Principalis Koll.) qui différencient cette
race géographique du type des Indes.
2292
Les taches subcostales et celles situées audessus du bord infé-
rieur des ailes supérieures sont d’une teinte ocracée plus chaude que
ne le sont les taches de la partie externe de l’aile. Quant à la dis-
position des taches et à leur forme, je ne puis trouver la moindre
différence d’avec celles de lEquitalis typique.
Je noterai encore que ce n’est ni la Smilis Moore, ni la Flaui-
color Moore.
Note. Dans la Reis. der Novara, pl. 101 fig. 3. Felder figure la
Carcinopyga lichenigera Feld., du Ladäk, Le genre Carcinopyga y est
caractérisé (pars II, p. 2) ainsi que suit: «alis ant cum cellula
accessoria, tibiae posticae longiores, 4 calcaratae».
M-r. Hampson, dans son grand travail sur les Hétérocères des
Indes, vol. IT (p. 34, 36 et 37), place le genre Cuarcinopyga Feld.
comme synonyme de Callimorpha Latr. et il ajoute que si l’es-
pèce lichenigera est jamais retrouvée (p. 37), le genre Carcinopyga
pourrait bien avois sa saison d’être. Or je crois que dès-à-présent
ce genre doit être maintenu, car l’Euarctia Proserpina Ster., du
Turkestan, me paraît appartenir à ce genre, possédant en commun
avec la Zichenigera: la cellule accessoire aux ailes supérieures, les 4
éperons aux tibias postérieurs, le même caractère du dessin des ailes,
le même habitus et, bien probablement, la même structure de lab-
domen, autant qu’on peut juger d’après la figure de l’insecte de Felder.
Je crois donc que la Proserpina Ster. doit, dorénavant, être
placée dans le genre Carcinopyga, ce dernier sortir du nombre des
synonymes du genre Callimorpha et le genre Euarctia Ster. deve-
nir synonyme du genre Carcinopyga Feld.
Hypercompa Histrio Wlkr.
Un grand individu de Tä-choui-van, dans le Sé-Tchouen, fut
pris en Septembre. Il ne diffère pas des individus de la Corée.
Cyana Cruenta Leech.
Bizone Cruenta Leech. Entomol. XXIII p. 49 (1890).
Un & le 26 Juin à Tao-pin; Sé-Tchouen. Cette espèce est très
9
130
voisine de ma Cyana (Bizone) Dubenski, mais différente par la
coloration rouge-jaunâtre, au lieu de rose-carmin, ainsique par la
dent que projette vers l’extérieur, dans la cellule des ailes supé-
rieures, l’extrabasilaire.
Cyana Dubenskii Alph.
Bizone Dubenskii Alph:Mëm. s. L. lép. Romanofft. VI, p. 11, pl. L fig. s D.
Une 9, de Tao-pin, diffère des individus originaux du Heï-ho
en ce que la côte, entre la raie rouge postérieure (la coudée) et
lPapex, n’est pas rouge-carmin, mais blanche faiblement lavée
de rose, et par les ailes inférieures plus blanches sur le milieu.
Cyana Phoedra Leech.
Bizone Phoedra Leecch. Tr. Ent. S. L. 1889 p. 126, pl. 9, fig. 6.
Une douzaine d'individus de Tä-tsien-loù pris vers la fin de
Juin.
Thysanoptyx Brevimacula Alph. nova sp. Tab. XIE, fig. 5, 9.
Vide Hampson Moths Ind. p, IL, pl. 74—75.
À Tetragona WIR. differt alis anticis ochraceo-cinereis, macula
fusca media multo breviori, puncio costali fusco in medio costae sito,
fronte ochracea.
Alae posticae, ciliis omnibus nec non costa anticarum (pro parte)
ochraceis.
Le genre Thysanoptyx, que M-r Hampson a établi pour la Tetra-
gona Wlkr. est trés caractéristique; et je crois ne pas me tromper
en y plaçant la nouvelle Brevimacula dont une seule 9 fut prise,
à Ta-Choui-van, le 2 Septembre 1893.
La diagnose qui précède suffira à faire reconnaître la Brevima-
cula Alph., dont nous donnons une figure exacte.
Lithosia Griseola Hb.
Le seul individu pris en Août, dans le Sé Tchouen, appartient
au type ordinaire d’ Europe.
131
Nemeophila (Diacrisia) Subvaria Wlkr.
Wilkr. Cat. Lep. Het. 111, p. 637, n. 2;
Butl. Ill. Het. Br. Mus. Il, p. 5, pl. 23, fig. 3.
Je ne puis rapporter qu’ à cette espèce l’unique 4, de conser-
vation médiocre, qui vient de Tao-pin dans le Sé-Tchouen, où il
fut capturé le 28 Août.
Notre individu diffère de la description et de la figure données
par Butler en ce que l’abdomen en est jaune au lieu d’être rose-carmin.
Je lai placée, dans la collection, près de la Nemeophila Fla-
vida Brem.
Sinna Ornatissima Alph. nova sp. Tab. IX, fig. 9, 9.
9 — 33 mm.
À Sinna Extrema Wlkr. differt alis anticis apicibus magis rolun-
datis; — omnibus supra subtusque candidissimis, signis reticulatis anti-
carum nec non maculis thoracis intense aurantiacis.
Cette nouvelle espèce est sûrement distincte de l’Extrema WIkr.,
tout en ayant avec elle beaucoup d’analogie et de ressemblance.
Le dessin réticulé des ailes antérieures, qui a presque le même
parcours que dans l’Extrema, ainsi que les taches du thorax, sont
d’un jaune-orange intense, que n’a jamais cette dernière espèce. En
même temps tout le dessin reticule est considérablement plus gros
dans POrnatissima. Les points noirs dans la partie apicale de Paile
ainsi que de long du bord postérieur sont disposés de même dans
les deux insectes, mais ils sont plus forts et plus saillants, étant d’un
noir plus profond, dans la nouvelle espèce.
La coloration du fond des ailes supérieures ainsi que les ailes
inférieures, sur les deux côtés, sont d’un blanc absolument pur et
éclatant, au lieu d’être blanc-jaunâtre, comme dans l’Extrema. Cette
blancheur des ailes, dans Ornatissima, fait encore plus ressortir le
le dessin jaune-orange.
Les ailes supérieures laissent voir sur le revers, par transparence,
la plus grande partie du dessin reticulé du dessus, en grisâtre, en
x
132
outre, nons voyons dans la région subcostale de l'aile une partie
du même dessin non par transparence, mais indiqué par des ombres
fuscescentes réelles.
La 9 qui nous sert de type et qui a été prise par l'expédition
Potanine à Ja-djoou, dans le Sé-Tchouen, le 2 Avril 1893, a l’apex
des ailes supérieures bien plus arrondi que ne l’a la Sinna Extrema,
mais je ne veux pas donner trop de valeur à ce caractère, vu que
nous ne connaissons pas le & et que la coupe des ailes d’un seul
individu peut ne pas être constante pour l’espèce.
Hylophila Buddhae Alph. nova sp. Tab. IX. fig. 8, &.
d — 32 mm.
Alae anticae dilute-virides costa, margine inferiori (ad basin latiori)
strigaque obliqua postica recta, albis.
Fimbria alba linea crenulata brunnea divisa. Posticae candidae.
Subtus omnes candidae, anticae disco griseo-cano. Thorax viridis
albo-variegatus.
Espèce très délicate et dont M-r Potanine ne prit qu'un &, le
18 Mai 1893, à Da-bo-sian dans le Sé-Tchouen. Je ne la place que
provisoirement dans le genre Hylophila Hb. (Chlæophora Stph.), et
pour la seule raison que le D-r Staudinger y a placé sa Celsiana
(Mém. s. L. lép. Roman IIL, p. 177, pl. X, fig. [), seule espèce avec
laquelle la Buddhae paraît avoir de l’affinite.
Le corps de la Buddhae est plutôt grêle, le thorax vert-bleuâtre
clair avec les ptérygodes marquées de blanc.
L'abdomen, qui est très frotté, semble avoir été blanc-pur.
Les premières aïles, à apex assez aigu, sont vert-clair avec la
côte finement blanche; le bord inférieur est longé par une marge
blanche qui devient très large vers la base.
La coudée blanche, qui part du milieu du bord inférieur, traverse
l'aile obliquement en ligne droite et atteint la côte sur son troisième
quart environ. La frange blanche «est coupée par une ligne crénelée
brune dans toute sa longueur. Les ailes inférieures sont blanches.
133
Sur le dessous les ailes sont blanches, seul le disque des supé-
rieures étant gris-ardoise clair; la frange comme sur le déssus mais
avec la ligne crénelée brune plus pâle. Les antennes filiformes sont
assez fortement ciliées.
Actias Selene Hb.
Un grand &, le 1 Septembre 1893, dans la ville Chi-tsuan dans
le Sé-Tchouen.
Saturnia Bieti Ob.
Etudes d’Ent. XI livr. p. 31, pl. VII, fig. 58.
Une 9, d’une envergure de 8$ mm., à dessin bien plus accentué
et plus sombrement colorée (surtout les ailes inférieures) que l’in-
dividu figuré par M-r Oberthür, fut trouvée le 1 Juillet à Tä-tsien-loù.
Les rondelles ocellées du milieu des ailes, caractéristiques du
genre Saturnia, sont pâles et à dessin indécis sur la figure donnée
par M-r Oberthür, tandis qu’elles sont très fortement et nettement
dessinées, à la manière de celles de la Spimi, Pavonia etc, dans
notre $,—au point que je l’avais prise pour une espèce distincte
de la Bieti. Mais M-r Oberthür, auquel j'ai envoyé un dessin très
exact de notre individu, m’écrit que ce dessin représente bien son
espèce.
Odonestis Pruni L.
Un &, pris le 23 Août à Li-fan-fou, dans le Sé-Tchouen, n’est
pas à distinguer des individus d'Europe.
Bhima Potanini Alph.
Pyrosis Potanini Alph. Iris B. VIII, 1895, p. 186—187.
«a —3$ mm.
A B. Eximia Ob. differt alis anticis latioribus, munus protractis
alarumque posticarum pagina basali nigricante nec non margine lato
postico n1gr0 1nleoro.
134
Cette espèce, plus petite que l’Exnia Ob., a les premières ailes
plus larges, moins allongées, mais dessinées tout à fait comme dans
cette dernière. Seul le point blanc discocellulaire est plus rond et
non évasé sur son côté externe.
Les ailes postérieures, du même jaune-brunâtre que dans Eximia,
sont moins transparentes et elles ont tout le tiers basilaire envahi
par le noir. Leur marge postérieure noire est large et entière et elle
contourne presque toute l'aile régulièrement, sauf le milieu de la
côte (où elle est interrompue par la bande médiane jaune-brunâtre)
et le bord anal où aboutit cette même bande. Or cette bande jaune-
brunâtre est resserrée par le noir de la base, tant près de la côte,
que près du bord anal et elle s’élargit très considérablement sur le
milieu de laile.
Un seul 4 fut pris le 22 Mai 1893 dans le Kham, près du
village Si-o-lo, par l'expédition Potanine.»
Le très intéressant travail du prof. D-r Chr. Aurivillius sur les
Lasiocampides paléarctiques, publié dans l’Iris, B. VII, nous montre
que cette espèce, tout comme l’Exmia Ob. et l’Idiola Graes., appartient
au genre Bhima Moore, dont Pyrosis Ob. est synonyme.
Aroa nov. sp?
CE 9 ONE
Espèce à corps et ailes unicolores brun-ocre-clair, les antérieures
obscurcies (surtout dans leur moitié subcostale) d’écailles noirâtres,
sauf une strie longitudinale, non atomée, qui occupe la moitée infé-
rieure de la cellule et atteint le bord postérieur. Le revers de toutes
les ailes, d’une teinte plus orangée que sur le dessus, est dépourvu
de dessin. La tige des antennes est de la couleur des ailes, les la-
melles étant fuscescentes. Je crois que cette grande espèce, à ailes
comparativement très larges, est inédite, car je n’ai pu trouver sa
description nulle part.
Aussi, si d'ici là, je ne parviens pas à la déterminer, vais-je la
figurer das le prochain volume des «Mémoires».
135
Je me réserve le droit de la nommer, en ce cas, Aroa Chi-
nensis Alph.
Les deux & d ont été pris dans le Sé-Tchouen en Juillet, l’un
à Tao-pa, l’autre à Tsyn-tsy-sian.
Leucoma Salicis L. var. Candida Star.
Mém. s. I. lép. Romanoff VI, p. 308—309.
Un &, à Mao-piu-koou, le 28 Juillet; une $, à Ta-choui-van,
le 2 Septembre.
Ces deux individus appartiennent à la vatiété Candida Stgr., qui
habite aussi le Japon et la Corée, comme l’attestent des individus
de la collection de Son Altesse Impériale.
Peut-être la connaissance des premiers états nous apprendra-t-
elle, que la Candida Stgr. est spécifiquement distincte de la Sa-
licis L.
Dans le volume III de ces «Mémoires», feu le D-r Fixsen a
déterminé les individus rapportés de Corée par M-r Herz, comme des
Salicis typiques, maïs ces individus appartiennent bien à la Candida
Star.
Ocneria Dispar L.
Le seul &, trouvé en Août dans le Sé-Tchouen, est de coloration
claire.
Thyatira Opalescens Alph. nova. sp. Tab. IX, fig. 7, à.
d'Ê£ —3I—32 mm.
Corpore gracili, alis anticis longiusculis maculis e roseo albido-
opalescentibus variegatis; macula ordinaria basali, costam non tan-
gente, longiuscula, extus acuminata; alis posticis dilute albido-grisers.
Cette espèce se distingue de toutes les Thyatirae paléarctiques
par la structure grèle du corps ainsi que par les ailes supérieures
plus allongées, plus étroites, quoique étant très arrondies à l’apex.
Nous retrouvons dans la disposition du dessin les deux taches
136
caractéristiques du genre: la grande basilaire et celle de l'angle
interne, mais dans la partie apicale, au lieu de taches nettement
définies, nous voyons que l’apex et la partie subapicale, descendant
jusqu’ à la tache de l’angle interne, sont d’un blanc marbré de
rosâtre et de grisâtre.
Cette dernière partie est obscurcie sur le bord postérieur au-dessus
de la nervure II, cet obscurcissement passant, en cet endroit, sur la
frange. Une raie submarginale, composée de traits noirs internervu-
raux, longe le bord postérieur sans jamais le toucher, —du moins
chez les deux sujets que j'ai devant moi. La tache basilaire blanche,
lavée plus ou moins de rose, n’atteint pas la côte; elle est grande,
allongée et se termine extérieurement en pointe aiguë, après quoi
elle revient vers la base, longe la nervure [ et puis, par une mince
ramification verticale, atteint le bord inférieur.
Une grande tache gris-brun, placée dans cette tache basilaire
(audessus de la nervure TI), fait apparaitre la partie supérieure de cette
tache (rose-blanc) en forme d’arc. La côte, sur le milieu de son
parcours, est teintée de blanc-rosâtre qui se confond graduellement
avec le brun-gris du fond de laile, mais qui laisse apercevoir l’orbi-
culaire (petite) et la réniforme, finement écrites en gris. Cette
éclaircie est marbrée de gris et de brunâtre sur la côte même.
Les ailes inférieures sont d’un gris-blanchâtre sale, plus claires
sur le milieu et elles sont immaculées. Les deuxièmes ailes sont
sur le revers d’un blanc sale et sans dessin; les premières sont
gris-noir, avec quelques points costaux blancs, dont le point sub-
apical oblique est le plus voyant; L’on y voit en outre, par trans-
parence, les contours de la tache basilaire et de celle de l’angle interne.
M-r Potanine rencontra cette espèce, le 1$ Juillet 1893, dans
une Vallée nommée Tchin-Kiaï située au Nord de Tä-tsien-loù.
Acronycta Major Brem.
Un grand & (enverg. 64 mill.) de Guan-in-pou et une 9, plus
petite, de Tsy-toun, dans le Sé-Tchouen, en Août.
197
Il ne diffèrent pas des individus de la Corée et dépassent, avec
ceux-ci, en grandeur les individus de la Sibérie orientale.
Bryophila Confucii Alph.
Mém. s. 1. lép. VI, 1892, p. 19, pl. I, fig. 8, 9.
Aujourd’hui nous connaissons le 4 de cette espèce d’après un sujet
trouvé dans le Kham, à Batang, le $ Juin 1893.
Il se distingue des 4 & des autres espèces du genre par ses
antennes assez longuement bipecténées, ce qui pourrait, dans l’avenir,
donner lieu à la création pour cette espèce d’un genre nouveaux.
Ce & est considérablement plus petit que la $ d’Ou-pin, qui nous
a servie de type. Son envergure est de 29 mm., contre les 36 mm.
de la 9. Le dessin des ailes est identique à celui de cette dernière,
mais pas la coloration qui, chez lui, est d’un gris clair lavé de
brun-rouge.
Les deuxièmes ailes sont gris-fuscescent bien plus sombre que
dans la ©. Sur le revers les ailes sont plus unicolores, plus gris-
foncé que dans la 9, avec la côte des supérieures et la frange de
toutes les ailes très claires, blanchitres.
Agrotis Ypsilon Rott.
Un individu ordinaire en Juillet. Sé-Tchouen.
Agrotis Islandica Ster. var. Rossica Stor.
Un @, de la forme dont les premières ailes sont marquées de
blanchätre, fut pris dans le Kham le 28 Mai.
Mamestra Potanini Alph. Tab. IX, fig. 10, à.
«ris» B. VIII, 1895, p. 192—193.
d — 37 mm.
«Pulchra species facie habituque Reticulatae affinis sed anticis ob-
scurioribus, velutinis, vena IT inter strigas medias ubique albido late-
marginata, margine inferiori albescenti strigaque postica angulata (non
sinuata), valde distincta.
Cette superbe découverte de M-r Potanine appartient, par son
138
habitus et le caractère général du dessin, au groupe de la Reticulata
Vill. et Tex/urata Alph., quoiqu’elle en soit très différente.
En premier lieu je dois dire que les yeux de la Pofanini sont
bien plus brièvement velus que dans ses congénères précitées.
Le fond des antérieures est un brun-violacé plus foncé, princi-
palement sur le milieu de l’aile, ce qui donne à celle-ci un aspect
velouté. La coudée, plus claire que le fond, violâtre-clair, au lieu
d’être sinueuse fait un angle externe en dehors de la réniforme et
elle atteint, obliquement, le bord inférieur en ligne presque droite,
étant légèrement crénelée sur son parcours entre le sommet de
angle et le bord inférieur.
L’orbiculaire centrée de noir est très petite, n’atteignant pas les
deux nervures qui forment la cellule, mais elle est posée oblique-
ment comme dans la Reficulata. La réniforme, par contre, est grande
et largement teintée de brun sur sa moitié externe. L’ondulée, écrite
finement en blanc, ainsi que toute la partie de l’aile en dehors de
la coudée, la frange comprise, sont très semblables aux parties
correspondantes de la Reticulata, sauf qu'il y a à lapex un petit
triangle blanc-violâtre que la Reticulata n’a pas.
Ce qui est très caractéristique pour la Pofanini, c’est la nervure
IT qui, du point de sa naissance, jusqu’à la coudée, est largement
bordée des deux côtés de blanc-violätre comme l’est aussi le bord
inférieur de l'aile.
La côte est pointillée de noir et de blanchâtre comme dans Reti-
culata et Texturata.
La Potanini a les ailes postérieures en dessus et toutes les ailes
en dessous pareilles à celles de cette dernière espèce, mais considé
rablement plus foncées.
Province Sé-Tchouen».
Mamestra Nigerrima Warren.
Warren Proceed. Z. S. L. 1888, p. 302.
Hadena Nigerrima dans Hampson Faun. Ind. Moths Vol. II, p. 202.
Une 9 prise le 16 Juin entre Ho-tchou-koï et Si-o-lo.
res
J'ai déjà dit ailleurs, dans ce volume, les raisons qui m’empèchent
d'adopter pour les espèces à yeux velus le genre Hadena Schrank,
comme le fait M-r Hampson, I. c. p. 198.
Arcte Coerula Gn.
Cocytodes Coerula Gn. Noct. 111, p. 41.
Un sujet du Sè-Tchouen.
Epiplema (Erosia) Himala Butl. var. Evanescens Alph.
nova.
Varietas albidior, signis nigris omnium multo angustioribus, evanes-
centibus maculaque aurantiaca posticarum minus extensa.
En comparant les trois sujets trouvés le $ et le 7 Août 1893,
dans la vallée de la rivière Fou-bian-ho, aux Himala typiques du
Sikkim et des montagnes Khasis, l’on est tout d’abord tenté de les
prende pour deux espèces différentes, — mais je crois que nous n’avons,
en eux, que des représentants d’une mème espèce. La race que je
nomme Ævanescens se distingue par le dessin noir très oblitéré
et, par conséquent, par la plus grande étendue du blanc de
nacre des ailes. En eflet, toutes les lignes noires transversales des
ailes, chez ces individus, sont très finement et faiblement indiquées,
la tache orange des inférieures étant en même temps plus claire et
moins large que dans Himala.
Cette variété n’est pourtant pas celle signalée par moi dans le
VI volume des «Mémoires», p. $2—53, également du Sé-Tchouen,
mais dont nous n’avons plus reçu d'individus depuis. Cette dernière
(une @ ) est bien plus petite et représente probablement une seconde
race géographique de la ÆHimala.
Il faudrait avoir un matérial bien autrement grand, que celui
que nous possédons du Sé-Tchouen, pour savoir si nous avons
affaire ici à deux races distinctes ou à une seule, mais bien vari-
able alors.
140
Atossa Nelcinna Moore var. Chinensis Leech.
BIG Z RS MIE 7 NDS 72 DGA RIE SE EE
Leech, Entomologist t. XXIII, 1890, 83.
Elwes Proc. Z. S. L. 1890, p. 380—38r.
M-r H. J. Elwes, L. c., croit que la var. Chinensis Leech. n’est
pas séparable du type de Moore. En ce qui concerne notre 9, que
je considère appartenir à la Chinensis Leech, je la trouve très diffé-
rente des ® 9 de la Nelcinna que nous avons reçues par M-r Jan-
kowski de la Corée et qui sont bien de la forme typique.
Cette ® de la var. Chinensis Leech fut prise à Va-ssou-koou,
dans le Sé-Tchouen, le 14 Juillet. Elle se distingue du type par un
grand envahissement des ailes par les écailles grises et par la teinte
jaune-verdâtre des ailes inférieures, très prononcée dans les endroits
non sablés de gris-noir, — ainsi près de l’angle anal. Cette $ n’a
pas de collier jaune, mais je suppose que c’est un caractère vari-
able, car les Nelcinna de la Corée (espèce qui, au dire de M-
Elwes, ne doit pas avoir de collier jaune) l’ont très distinct.
Biston Betularius L. var. Fumosarius Alph. sova.
Var. alis infumatis creberrime nigro-bulverulentis.
Dans la collection de Son Altesse Impériale se trouvent quelques
sujets du Betularius, de diflérents points de la Transcaucasie, dont
le fond des ailes est comme enfumé, tantôt plus clair, tantôt plus
foncé. En outre les ailes sont plus fortement sablées de noir que
dans le type ordinaire.
Monsieur Christoph, que la mort a empêché de décrire cette
race assez constante, lavait pourtant nommée en collection, var.
Fumosaria, nom que je garde à l’insecte.
Quant à la 9 de TÂ-tsien-loù, trouvée en Mai, elle s’avoisine
beaucoup de cette race de la Transcaucasie, mais elle s’en distingue
par un caractére assez tranché, notamment par la coudée noire de
toutes les ailes très entière et plus forte. En outre les ailes, forte-
PRE
tement sablées d’écailles noires, ont une teinte plus franchement
grise, moins lavée de brunâtre, que dans les individus de l'Arménie.
Si tous les individus du Sé-Tchouen présentent ces caractères
distinctifs ils devront porter un autre nom de variété mais, en atten-
dant, l’unique $ que nous possédons peut rester sans inconvénient
avec la var. Fumosarius.
Monsieur Hampson, dans le Vol. III, des Moths of Ind. etc.
p. 245 et 59, réunit l2 genre Amphidasis Tr. à celui de Biston
Leach, comme synonyme, en quoi je crois devoir suivre cet
auteur.
Biston Thibetaria Ob.
Et. d’Ent. livr. XI p. 32 pl. V, fig. 30.
Un sujet trouvé le 9 Juin à Batang, dans le Kham, avec la
raie noire médiane traversant toutes les ailes comme en signale
quelques sujets, Z. c., M-r Ch. Oberthür.
Hemerophila Dejeani Ob.
Tâ-tsien-loû, en Juillet.
Boarmia Leptoptera Alph, nova sp. Tab. X, fig. 4, à.
g—38 mm.
Habitu Æupitheciarum, corpore gracili; dilute cinerea, pro parte
ochraceo variegata, paucissime signata.
Par la coupe des ailes cette espèce diffère de toutes les espèces
du genre, à moi connues, et elle a plutôt l’habitus d’une gigantes-
que Eupithecia, que d’une Boarmia.
Ses ailes, dont les supérieures ont la côte plus arquée que d’ordi-
naire, sont faiblement écaillées. Elles sont d’un gris-cendré clair, un
peu argenté, lavées par endroits de brun très clair, qu’il serait peut-
être plus juste de nommer jaune-ocracé. Ainsi les ailes supérieures
le sont: à leur base, le long du bord inférieur, à l'extérieur de la
142
coudée et le long du bord postérieur; les inférieures, — en dehors
de la coudée.
La coudée fuscescente, assez nette entre la côte des supérieures
et le coude, n’est indiquée, au-dessous de celui-ci ainsi que sur les
ailes inférieures, que par de petits points noirâtres assis sur les
nervures.
L’ondulée blanchätre, que l’on ne distingue que difficilement et
seulement sous un certain jour, est très éloignée du bord posté-
rieur, étant appuyée de quelques écailles noirâtres du côté interne,
entre les nervures III et V. Cette petite agglomération d’écailles
foncées, qui suit sur ce parcours les ondulations de l’ondulée, at-
teint presque la coudée. De petits points limbaux noirâtres, sur le
bord postérieur de toutes les ailes, un trait vertical au bout de la
cellule des supérieurs et un tout petit point discocellulaire aux
inférieures, est tout ce que l’éspèce nous offre comme dessin, si
lon y ajoute deux petits points foncés, équidistants, placés sur la
côte des supérieures entre la naissance de l'aile et la coudée.
Le revers est gris-clair, unicolore, avec des traces de points
centraux aux quatre ailes et les vestiges de la coudée aux infé-
rieures.
La calvitie, caractéristique pour le genre Boarmia, à la base des
supérieures, est ronde et grande dans la Leptoptera..
Un seul 4 trouvé le 18 Juillet dans le Sé-Tchouen.
Abraxas Nymphidiaria Ob.
Et. d’Ent. XVIII, livr, p. 54. pl. 2, fig. 28. É
Trois sujets de Taï-Sian-Guan, dans le Sé-Tchouen, en Juillet
Cette espèce n’est peut-être pas une vraie Abraxas, car la struc-
ture des pattes de derrière du 4 me paraît être sans la fosse
longitudinale qu’ont toutes les vraies Abraxas.
Abraxas Sylvata Sc.
Tâ-tsien-loû. Juillet.
3143
Halthia Aurantiaca Alph.
Mém. s. [. lep. Roman. vol. VI p. 56. pl. IIL fig. 2, &.
M-r Potanine a rapporté de la vallée de la rivière Kou-Seur,
dans le Sé-Tchouen, une @ de cette espèce en tout pareille, par
la coloration et le dessin des ailes, au & décrit et figuré /oco
citato.
? Caustoloma Oberthüri Alph, Tab. IX. fig. 6, 4
«ris» B. VIII 1895, p. 207.
gd —3s mm.
«Statura habituque affinis Caustolomae Triangulum Ob. Differt
maculis anticarum alisque posticis aurantiacis. Alae anticae maculis
mediis duabus, superiore costam tangente, — media (triangulari) mar-
ginem inferiorem non tangente. Macula triangularis basalis fasciaque
antemarginalis ut in C. Triangulum constructae. Alue posticae striga
transversa postica fusco-violacea distinctissima. Subtus signata ut C.
Triangulum sed alis omnibus aurantiacis diversa.
Les antennes du n’étant pas pectinées, je me demande si c’est
véritablement au genre Caustoloma Ld, qu’appartiennent la Trian-
gulum Ob. ainsi que la nouvelle Oberthüri Alph.
Je la place, en attendant, dans ce genre parce que Mr. Ch.
Oberthür, auquel je me fais le plaisir de la dédier, y a placé la
Triangulum, dont POberthüri est extrèmement proche.
L’habitus, la taille et le caractère du dessin sont pareils dans ces
deux espèces qui n’en sont pas moins bien distinctes, tant par cer-
tains détails de dessin, que par la coloration.
En premier lieu la couleur des taches des antérieures, jaune-pâle
dans Triangulum, est jaune-orange dans Oberthüri.
La disposition et la configuration de la tache basilaire et de
l’antimarginale (sauf que cette dernière est plus profondément dé-
coupée, au-dessus de la nervure II, par le noir du fond) est sem-
blable dans les deux espèces. Mais la grande plaque triangulaire, qui
occupe tout le milieu de l'aile dans Triangulum, est remplacée dans
144
Oberthiüri par deux taches, dont la supérieure est assise sur la côte
même, tandis que l’autre, en forme de pyramide, est placée dans le
milieu de l’aile ayant sa base tournée vers la naissance de Paile et
son sommet vers le bord postérieur. Elle n’atteint pas le bord infé-
rieur. C’est le contraire dans Triangulum, où la grande plaque du
milieu touche le bord inférieur par l’un de ses angles, mais qui
n'arrive nulle part jusqu'à la côte. Les deuxièmes ailes, au lieu
d’être blanc-jaunâtre-satiné comme dans Triangulum, sont jaune-
orange encore plus chaud que ne le sont les taches des antérieures.
Elles sont traversées par la coudée brun-violâtre fortement accusée;
la nervure transversale est finement marquée en noirâtre. Une raie
brun-violâtre longe le bord anal jusqu’à sa jonction avec la coudée.
La frange de toutes les ailes ainsi que le fond des antérieures est
du même brun-violâtre dans les deux espèces.
Sur le dessous les deux espèces sont bien pareilles et cadrent
bien avec la description donnée par Mr. Oberthür pour la Trian-
gulum, sauf que dans la nouvelle espèce les ailes sont ici, comme
sur le dessus, jaune-orange.
Un seul &, le 26 Juillet 1893, de Tâ-tsien-loû. Potanine».
Tout dernièrement nous avons reçu quelques individus des deux
sexes de l’Oberthüri du Sé-Tchouen, recueillis par Mr. M. Bere-
sowsky. Les deux sexes sont pareils et, quoique les individus rap-
portés varient individuellement, ils me prouvent, d’une manière in-
contestable, que c’est une espèce distincte de la Triangulum Ob.
? Caustoloma Triangulum Ob.
Etudes a’Ent. livr. XI p. 32 pl. I fig. s.
Un sujet 4, en tout pareil au dessin donné par Mr. Oberthür,
fut pris à Tä-tsien-loû.
Psyra Cuneata Wlkr.
Cat. Br. M. XXI. p. 483.
Une grande @, fortement dessinée, avec les taches anguleuses
HSE
d’un noir intense et très développées. Les inférieures sont fortement
envahies par les écailles grises.
Les ailes supérieures sont d’un jaune-d’ocre tirant sur le brun.
Le 2 Juillet; Tà-tsien-loû.
Loxaspilates Hastigera Butl.
Un & de TÂ-tsien-loû; 22 Juin. Cet individu ressemble d’assez
près à la figure donnée par Butler dans les VII. Het. Br. M. part VIL p.
112 pl. CXXXVIL, fig. 4; la seule différence consiste en ce que l’ondu-
lée antimarginale est, chez notre individu, plus profondément si-
nueuse.
Stamnodes Depeculata Ld. var. Narzanica Alph.
St. Dep. var. Thibetaria Ob. Et. d’Ent. livr. XI, pl. VI. fig. 44; Alph. Mém.
s. 1. lép. Romanoff. t. VI. p. 74-76.
Les deux sujets rapportés du Sé-Tchouen (Tä-tsien-loû et Dabo-
Chan; Juin, Juillet) confirment ce que jai dit sur cet insecte, 1. c.
Polythrena Coloraria H.S.
Un & de Taiï-sin-Guan-lin, pris le 22 Juillet, ne diffère en rien
du type sibérien.
? Cidaria Brephos Ob.
Odezia Brephos Ob. Et. d’Ent. livr. IX, p. 22, pl. IL, fig. 3
Deux sujets du Sé-Tchouen, en Juillet.
? Cidaria Lamae Alph. nov. sp.
gd ® —2$—26 mill.
Subsimilis praecedenti; differt alarum anticarum fascia subcostali
alba, sinuosa et minus conspicua, aurantiacisque posticis mnigromargi-
nahs, Strigis mediis sinuosis (partim interruptis) nigris tribus.
Cette bien charmante espèce ressemble beaucoup par l’habitus,
la coloration et la disposition du dessin, à la Brephos Ob., dont
10
146
elle à aussi la taille. Elle a, en même temps, des affinités avec la
C. Excentricata Alph., figurée dans ce même volume.
Je crois que ces trois espèces, qui peuvent provisoirement res-
ter dans le vaste genre Cidaria (sensu Ledereri), devront consti-
tuer, dans la suite, un genre à part.
La Lamae, dont nous avons devant nous deux & & et une 9,
les premiers de Tä-tsien-loù (Juillet), la dernière du Kham (Juin),
se distingue aisément de la Brephos Ob. par le dessin. Les supé-
rieures sont dessinées à peu près comme dans cette dernière, mais le
fond étant dans Lamae plus clair, il en résulte que le dessin chez
elle est plus distinct et l’on peut y suivre le parcours de toutes les
lignes ondulées transversales bien mieux que dans la Brephos, où
ces lignes sont absorbées par le fond plus noirâtre des ailes.
La coudée, qui fait une ondulation vers l’extérieur en face de
la cellule, rend la raie blanche, qui la limite extérieurement, non
droite mais découpée en cet endroit. Extérieurement cette raie
blanche (qui est droite sur les deux côtés dans Brephos) a la même
ondulation que du coté interne et, en outre, elle est finement divisée
dans sa longueur par une ligne fine fuscescente près de son bord
extérieur.
L’ondulée blanchâtre est plus accentuée que dans la Brephos
et elle se termine, sur la côte, par un point blanc comme dans
cette dernière.
La frange de toutes les ailes est plus distinctement alternée de
blanc dans la Lamae.
Les deuxièmes ailes, d’un orange intense, ont la marge noire
comme dans Brephos. Les raies transversales noires, qui ne sont
présentes dans cetie dernière que près du bord anal, au nombre
de quatre, sont disposées de même dans la Lamae, mais trois de
ces raies sont continuées jusqu” à la côte, étant très sinueuses (prin-
cipalement l’externe) et interrompues sur quelques endroits de leur
parcours; — seule la raie de l’angle anal reste non continuée, tout
comme dans la Brephos. |
û
en
Sur le revers les deux espèces se ressemblent davantage mais,
en outre des ailes inférieures dessinées comme sur le dessus, les
antérieures, entre la coudée noire (fortement accusée) et la nais-
sance de l’aile, sont traversées pat deux lignes noires interrompues,
dont l’extérieure passe par le point noir discocellulaire.
La figure de cette belle espèce paraîtra dans le prochain volume
de ces «Mémoires».
Cidaria Lugens Ob.
Et. d’Ent. livr. XL pl. II fig. 4;
Et. d’Ent. livr. XVIIL p. 38 pl. III fig. 38.
Deux sujets de Tâ-tsien-loû.
Cidaria Semenovi Alph. Tab. IV fig. 9. &.
Melanippe Ouanguemetaria Ob. Et. d’Ent. livr. XVIII p. 38—39 pl. IV,
fig. 52.
Cidaria Lugubris Ster. «ris» B. VIII, 1895, p. 338.
Sé-Tchouen. Cette espèce varie considérablement par l’épaisseur
du dessin noir. Les individus du Sé-Tchouen semblent n'avoir que
rarement un lavis brun-doré sur l’ondulée submarginale, ce qui est
la règle pour les individus de la province Amdo.
Cidaria Hastata L. var. Moerens Alph. nova.
Var. obscurior, a Hastata typica differt fascia media alba per
omnes continuata ubique fusco limitata (cum striga undulata sub-
marginali non conjuncta), parte basali omnium obscuriori strigulis
minutis albis variegata.
Cette race, dont je n’ai qu'un 4 devant moi, qui vient de Tà-
tsien-loû, égale les plus grands individus dela Hastata typique, dont
elle se distingue principalement par une plus grande étendue de la
coloration noire (brun-fuscescent), tout en gardant la bande blanche
du milieu large.
La moitié basilaire de l’aile, jusqu’ à la bande blanche, est
*
148
presque entièrement noire, recouverte de petites stries blanches,
qui sont les restants de l’extrabasilaire et des taches blanches que
nous voyons dans le type ordinaire de la Hastata L. La bande
blanche, de largeur ordinaire, est, aux supérieures, À peine pointillée
de noir sur les nervures et la dent qu’elle projette vers l’extérieur,
entre les nervures IIl et IV, est moins saillante que dans les indi-
vidus ordinaires, — elle n’atteint donc pas la tache élargie blanche
de londulée, comme c’est presque toujours le cas dans le type. En
cela elle s’avoisine un peu de la var. Gothicata Gn. du Labrador et
de la Laponie.
Elle se distingue pourtant de cette dernière par la bande blanc-
pur, immaculée, des ailes inférieures qui, tout aussi large que dans
la majorité des individus typiques, est moins sinueuse extérieure-
ment que dans ceux-ci. L’ondulée des ailes supérieures est très
réduite dans la var. Moerens et celle des inférieures est presque nulle,
ne laissant de traces que dans la région de l’angle anal. La frange
est moins distinctement entrecoupée de blanc que dans Hustata.
Il est fort possible que d’autres sujets de la même provenance
se sapprocheront plus ou mois du type Hastata et de ses variétés
connues, mais je crois que la Moerens appartient à une race assez
caractéristiqne, propre à la Chine occidentale et qui pourrait bien
être une forme intermédiaire entre la Hastata L. et la Hecate Butl.
qui, cette dernière, habite outre le Japon aussi la Corée, d’où nous
a possédons.
Cidaria Mandschuricata Brem.
Un &', pris le 16 Juillet à Tä-tsien-loù, ne diffère pas du type
sibérien.
Asthena Plurilinearia Moore.
Somatina Plurilinearia Moore. Proc. Z. S. L. 1867, p. 645.
Acidalia Unistirpis Butl. Il. Het. Br. M. IL, p. sr, pl. 37, fig. 7.
Asthena Plurilinearia Moore. Hamps. Moths Ind. II, p. 417.
Un individu fruste, mais qui est d’une teinte plus grisâtre,
re
moins jaune, que ceux des Indes et de la Sibérie, fut pris à Tà-
tsien-loù.
Venusia (Cidaria) Tcehraria Ob.
Et d’Ent. livr. XVIIL, p. 29, pl. IL, fig. 32.
Un & des rives de Ta-djin-ho, en Juin.
Scotosia Dubiosata Wikr.
Cat. Lep. Br. M. XXV p. 1352.
Hamps. Moths Ind. II, p. 344.
Scotosia Sideritaria Ob. Et. Ent. livr. X, p. 34 pl. 1, fig. 13.
Mai, Juin, Juillet. Tàä-tsien-loù, Dabo-Chan. Nos Individus sont
plus grands, en moyenne, que ceux figurés par M-rs Oberthür et
Hampson. Varie considérablement.
Photoscotosia (Trichopleura) Bicolor Moore.
Larentia Tonchignearia Ob. Et. Ent. livr. XVIIL p. 38, pl. V, fig. 66 et 67
Un &; Tâ-tsien-loù.
Kuldscha Oberthüri Alph. Tab. IV fig. 8, a.
Horae Soc. Ent. Ross. XXVI, 1892, p. 458.
Deux individus frustes appartiennent sûrement à cette espèce
décrite plus complètement, dans ce même volume, dans Particle sur
les Hétérocères rapportés d’ÂAmdo par M-r Groum-Grshimailo.
Les deux sujets du Sé-Tchouen ont été pris, à Dabo-Chan et
Tâ-tsien-loù, en Juin 1893.
Juillet 1896,
St-Pétersbourg.
Note. M-r Potanine a encore rapporté deux espéces du genre Triphosa,
lune voisine de la Taochata Ld., de Si-o-lo dans le Kham; — l’autre, plus voi-
sine de l’Afbiplaga Ob., mais sans la tache blanche aux supérieures.
Ces intéressantes espèces, qui sont très probablement inédites, paraîtront
dans le prochain volume de cette publication.
LÉPIDOPTÈRES
Lépidoptères de l'Amour et de la Corée.
PAAYR
S. ALPHÉRAK Y.
Le zélé et infatigable investigateur de la faune de l’extrème
Orient, M-r M. Jankowski, nous a fait parvenir de ces lointains
parages un certain nombre de lépidoptères parmi lesquels se trouvent,
tant des espèces restées jusqu'ici inédites, que des espèces connues
mais nouvelles pour ces localités. Nous subdivisons ce mémoire en
deux parties
L Contribution à la faune de l'Amour.
Zalissa Jankowskii Alph. Tab. XI, fig. 2, 9.
3 $ —43—47 mil.
Alae anticae in medio, sub costa, cinereae venis flavido—cinereis
lenuiter striolatae, macula subapicali margineque inferiori brunneo-
violaceo, rufo caeruleoque varüs, alis posticis aurantiacis margine
bostico lato, nigro, ante angulum analem macula rubra notato, puncto
centrali nigro. Subtus aurantiacae in medio nigro punctatae apicibus
brunneis, ciliis cineraceis.
A. Z. Venusta Leech, cui proxima esse videtur, distinguitur macula
rubra marginis posticis posticarum nec non alis omnibus subtus au-
rantiacis, non albidis.
152
Amur; China septentrionalis; Korea.
Cettc espèce paraît être voisine de la Venusta Leech (Seudyra Ve-
nusta Leech. Proceed. Zool. Soc. Lond. 1888 p. 614, pl. 31, fig. 2), mais la des-
cription ne laisse pas de doute que nous avons, dans la Jankowskii,
une espèce distincte de cette dernière. La partie costale, subcostale
et médiane de l’aile supérieure, entre la grande tache apicale et le
large espace au dessus du bord inférieur (mélangé de noir, de violâtre,
de bleu et de brun), est d’un gris-cendré-jaunâtre, le fond foncé
etant envahi, en cet endroit, par des écailles de cette couleur; en
outre les nervures, sur ce parcours, sont cendré-jaunâtre-clair. Les
deux taches cellulaires cerclées de gris-cendré sont bien apparentes
quoique, à leur tour, elles sont fortemenl sablées de ces mêmes
écailles claires. La tache subapicale est marquée à l’extérieur de la
coudée (géminée, cendré-clair), d’un trait rouge court et peu large,
mais qui ressort bien vivement sur le fond foncé qui l’entoure. Les
ailes inférieures sont jaune-orange avec une large bordure noire,
faiblement sinueuse du côté interne et contenant une tache rouge
près de l’angle anal; parfois il y a, sous cette tache rouge, une ligne
longitudinale rouge incluse dans la bordure, qui part de Pangle anal
et suit le bord postérieur jusqu’ à environ la moitié de la longueur
de celui-ci. Le point discocellulaire noir est petit et rond.
Les ailes supérieures de cette espèce ont l’apex aigu et le bord
postérieur de toutes les ailes ondulé, comme ne l’ont pas les autres
espèces du geure Zalissa de la collection de Son Altesse Impériale.
Le thorax participe de la coloration claire des ailes supérieures, le
métathorax, des parties foncées. L’abdomen est jaune-orange avec
quelques faisceaux de poils foncés, à reflet bleuâtre, sur la partie
dorsale des trois premiers segments.
Sur le revers toutes les ailes sont jaune-orange avec une large
bordure brun-rouge dans le &, cette bordure disparaissant presque
tout à fait sur les inférieures de la 9. Les ailes antérieures ont
deux points noirs à l’endroit de la réniforme et de l’orbiculaire; les
inférieures ont un point discocellulaire noir très rond. Deux © 9 furent
153
envoyées par M-r Jankowski de la Corée en 1894. Un & vient de
Sidémi et, enfin, un très vieux exemplaire d se trouvait, avec
létiquette: China septentrionalis, dans la collection Kaden. Nous
venons de recevoir de M-r Jankowski, presque au moment d’aller
sous presse, une série de fort beaux sujets de cette espèce. Ils provien-
nent de la Corée et ne diffèrent des individus que je viens de
décrire que par leur plus grande fraîcheur.
C’est tout récemment, aussi, que j'ai pu étudier la description
de la Seudyra Subflava Moore, dans les Ann & Mag. Nat. Hist. 4 ser,
1877, p. 85. Cette description s’adapte presque tout-à-fait à l’insecte
que je viens de dédier à M-r Jankowski, mais l’absence, dans cette
description, de la tache rouge-fauve dans la bordure noire près de
l'angle anal des ailes inférieures, et la bordure elle-même étant
désignée comme brun-doré, je ne puis conclure si nous avons, oui
ou non, livré un synonyme de la Subflava Moore, en décrivant la
Jankowskii.
Cossus Vicarius Wikr. Tab. XI, fig. 3, 9.
Wlkr. Cat. L. B. M. XXXIL p. 584 (1865).
Nous possédons deux @ $ qui cadrent parfaitement avec la
description donnée par Walker du Vicarius de Chang-Haï et qui
ne peuvent appartenir qu’ à cette espèce. Le très fidèle dessin dû à
M-r Rybakow représente l’une des deux 9 ©, qui ne se distinguent,
lune de l’autre, que par une envergure différente (l’une = 66,
l’autre — 72 mm.).
La première de ces $ $ nous est parvenue, il y a quelque temps,
ensemble avec d’autres lépidoptères recueillis par M-r Gavronsky sur
l’Oussouri, la deuxième a été trouvée, par M-r Jankowski, à Sidémi.
Nous savons par M-r J. H. Leech (Proceed. Z. S, L. 1888,
p. 646), que cette espèce habite également la Corée et le Japon.
Note. M-r Leech, L. c., croit, que le D-r Fixsen, en signalant pour la Corée
le Cossus Cossus, a pu se tromper, mais je puis certifier que c’est bien cette der-
nière espèce que M-r Herz avait rapportée de la Corée, et non le Vicarius.
Re
Hypopta Sibirica Alph. Tab. XI, fig. $ a, b, & 9.
«ris» B. VIIL 1895, p. 185—186.
d 'd— 31 — 36 MM. ? —/7412 mm.
«Antennae brunnescentes in uiroque sexu bipectinatae; bhabitu
H. Caestri Hb. Alae anticae costa cellulaque niveis, mediae, sub cellula,
nervis albidis exceptis, brunneae fusco-striolatae; ciliae albidae; reliquae
alae albo-lutescentes, margine inferiori inter basin et medium alae
ferrugineae. Corpore lutescenti-albido, collari, fronte, palpis nec non
pedibus anticis fusco griseoque pilosis. ® terebro exserto ut in Caestro.
Cette jolie espèce de la Sibérie orientale, l’une des plus intéres-
santes découvertes de M-r Jankowski, qui en a pris deux & & et une
& à la lumière dans le Barabache, en Juin 1893, se distingue du
groupe Thrips et Caestrum, dont elle est voisine, par les antennes
de la @ presque aussi fortement bipectinées que dans le &.
L'H. Sibirica a le port de Caestrum. La côte des antérieures est
d’un blanc-argenté jusqu’au trois quarts de sa longueur, à partir de
la base, et elle est pointillée de brun avant l’apex.
Le blanc de la côte se confond avec le blanc argenté dont est
recouverte toute la cellule.
Sous cette dernière, ainsi qu’à son extérieur, l'aile est, entre la
nervure Î et la ligne pointillée postérieure (la coudée), brune. Tout
l’espace brun (plus clair dans la 9) est verticalement striolé de
fuscescent. Le reste de l’aile, avec la frange, est d’un blanc lavé de
brunâtre et plus ou moins atomé d’écailles foncées, sauf la moitié
basilaire du bord inférieur qui est d’un ferrugineux clair.
Les ailes postérieures, d’un blanc lavé de brunâtre dans les & à,
sont grises, comme dans Caestrum, dans la ©.
Sur le revers la Sibirica ressemble de près à la Caestrum.
Il ne me reste à ajouter à cette description qu’une chose, c’est que
notre planche rend fort bien les deux sexes de cette charmante espèce.
Urodonta Arcuata Alph. nova sp. Tab. XL fig. 9, 9,
22 nil Oo Er nille
155
Alae anticae cinereo-griseae fusco transverse undulatae, macula
subapicali arcu fusco (marginem posticum versus convexo) limitata,
lunula venae transversae fusca spatio dilutiori (costam tangente) cir-
cumducta.
Subtus anticae obscure-griseae, costa ciliisque albido variegatis;
posticae e brunneo-albidae ciliis obscurioribus immaculatae velque
umbra media sinuata brunnescenti distincta. Abdomen brunnescens barba
anali grisescente.
Antennae maris bipectinatae apicem versus serratae.
Je place cette espèce dans le genre Urodonta Stgr. (v. Mémoires
sl. Lép. Rom. t. IIT p. 217) car elle me paraît mieux placée ici, qu’elle
ne le serait dans tout autré genre connu de la famille des Noto-
dontides. Cette espèce, à ailes supérieures grises, mélangées par en-
droits de cendré clair et striées transversalement de nombreuses stries
ondulées noirâtres (qui deviennent parfois des raies assez pronon-
cées) est facilement reconnaissable à la grande tache subapicale,
limitée à l’intérieur par un arc noirâtre concave au bord posté-
rieur. Cet arc, en partant de l’apex, rejoint le bord posterieur sur
la IV nervure, formant un demi-cercle régulier. Cette tache subapi-
cale est traversée dans le milieu par une raie dentelée fuseescente,
attouchée du côté interne de gris-cendré clair dans les quatre 9 @
que jai devant moi mais, dans l'unique à, cette éclaircie est
moins voyante, ce qui fait que la tache subapicale, dans ce sujet,
paraît être moins saillante. Une autre éclaircie part de la côte et
contient la lunule noire assise sur la nervule transversale de la cellule.
Le bord inférieur, entre l’a raie qui correspond à la coudée et
l’angle interne, est marqué d’une strie longitudinale noire. Vues à
la loupe, les premières ailes nous montrent quelques écailles vertes
dispersées par-ci par-là, mais nulle part elles ne sont assez agglo-
mérées pour former des taches vertes. Les deuxièmes ailes, d’un
blanc lavé de brun, ont la frange alternée de blanchâtre et le bord
postérieur, près de l’angle anal, noirâtre, comme dans les autres
espèces du genre Urodonta Stgr., mais sans écailles vertes.
156
C'est de Sidémi que nous vient cette nouvelle découverte de
linfatigable M-r Jankowski.
Hyperaeschra Tenebrosa Moore var?
Proc. Z. S. 1865. p. 81s.
Hamps. Moths Ind. I, p. 164.
Un & plus petit que ceux de Sikkim et d’une coloration en
général un peu plus pâle.
La tache apicale claire des ailes supérieures est plus jaunâtre
et presque pas salie de fuscescent; la moitié de l'aile au-dessus du
bord inférieur est également pâle, jaunitre.
Sur le revers la tache apicale des supérieures est nettement
accusée et la coudée, présente dans les sujets de Sikkim, est entière-
ment oblitérée dans notre individu.
Si les caracterès distinctifs que je viens d’indiquer sont cons-
tants dans la race de Sidémi, d’où l’insecte nous a été communi-
qué par M-r Jankowski, celle-ci devra être distinguée de la forme
indienne par un nom, et je lui reserve, en ce cas, celui de var.
Sibiriensis.
Phalera Assimilis Brem Grey. & XI, Tab. fig. 1, 9.
Pyg. Assim. Br. & Gr. Schmett N. Ch. I. p. 30 (1852).
Phalera Staudingeri Alph. «iris» B. VIIL. 1895. p. 187.
Ce n’est qu'après l’examen de l'individu typique, très fruste, de
la collection du Musée zoologique de l'Académie des Sciences de St.-
Pétersbourg, que je suis arrivé à la conviction d’avoir livré un
synonyme à l’Assimilis de Brem,. & Grey.
La description de cette dernière n'étant que très courte et peu
claire, je crois que la mienne (sour le nom de Sraudingeri), que
je reproduis ici, ne sera pas déplacée.
Dernièrement nous avons reçu quelques beaux sujets de cette
Phalera de la Corée, qui paraissent être obtenus e Zarva. C’est encore
M- Jankowski qui nous les a envoyés.
r57
Can Ql= S4—65 "mm.
Simillima Bucephalae L. sed macula apicali anticarum subcunei-
formi, ut in Ph. Raya Moore, Indiae, facile distinguitur. Alae posticae
brunnescenti-griseae.
La ressemblance de la Siaudingeri avec la Bucephala est très
grande et ce n’est que la tache apicale, plus ou moins cunéiforme,
tournée par son gros bout vers la base et qui est formée tout-à-
fait comme dans la Raya de l’Inde (vide Butl. IL. Het. par. VI pl.
103 fig. 1), qui l’en distingue absolument.
La différence entre cette tache apicale dans la Staudingeri et la
Raya, consiste en ce que, dans cette dernière, elle est brun-unico-
colore, tandis qu’elle est colorée comme dans la Bucephala dans la
Staudingeri. La coupe des ailes de la nouvelle espèce et la coloration
sont tout à fait comme dans Bucephala, tandis que dans Raya les
ailes sont plus étroites, plus allongées et plus foncées. Les ailes
antérieures des deux individus de la Sfaudingeri, que j'ai devant
moi, diffèrent encore de celles de la Bucephala en ce que ni la
coudée, ni l’extrabasilaire près du bord inférieur, ne sont marquées
de ferrugineux; en outre, la tache apicale (à bord inférieur plus
profondément incisé dans la $ que dans le &) est plus faiblement
limitée du côté de la base de roux qui n’est pas, à son tour,
appuyé intérieurement d’une ligne noire. Le point blanchâtre disco-
cellulaire est bien accentué, mais pas plus que chez certains sujets de la
Bucephala d’Eurove. La frange est comme dans cette dernière
espèce.
Les deuxièmes ailes, gris-brunâtre, sont transversées par une raie
pâle sur le milieu, avec la frange plus claire alternée de roussitre,
plus fortement dans le 4 que dans la 9.
Les antérieures sont sur le revers d’un gris-noir uniforme avec
la partie apicale et une ligne ondulée subterminale d’un blanc ocracé.
Les postérieures blanc-ocracé ont la base, le point cellulaire et la
raie médiane gris. La frange est alternée de brun. Le corps et les
pattes sont colorés comme dans Bucephala.
158
Le & et la © furent élevés de chenilles trouvées sur un chêne
à Sidémi, par Mr. Jankowski».
Moma (Diphthera) Ludifica L.
Nous avons obtenu de M-r Jankowski deux sujets typiques de
Sidémi.
Je ne crois pas qu’elle ait encore été signalée des rives de
l'Amour.
Moma (Diphthera) Champa Moore. Tab. XIII fig. 4, Q.
Proc. Z. S. L. 1879. p. 403. pl. 33, fig. 2.
Hamps. Moths. Ind. part. II p. 435.
Je ne puis que suivre le changement adopté par M-r Hampson,
L. c., qui place la Ludifica E. et la Champa Moore dans le genre
Moma Hb.
Nous avons devant nous une superbe paire de cette magnifique
espèce, obtenue de chenilles par M-r. Jankowski.
Les ailes supérieures, d’une coloration rose très accentuée, quoi-
que des plus tendres (sauf à la côte qui est blanchâtre), sont dessi-
nées, jusqu'aux plus petits détails, comme dans la précédente. La 9
atteint une envergure de 57 mill.
Les individus des Indes paraissent être d’une coloration rose plus
pâle que ne le sont ceux de l'Amour.
La figure que nous donnons de la © est d’une grande
exactitude.
Agrotis Lidia Cr. var. Inexpectata. Alph. Tab. XI, fig. 8, ç.
£ —42 mm.
Var. minus nigricans, magis griseo-cinerea; costa ad basin macu-
laeque cellulae anticarum cinerascentes, — non albæ.
Cette belle et très grande @, ne diffère de la Lidia Cr, que
par ce que chez elle la coloration noire des ailes supérieures est
159
moins intense que dans le type et que, par contre, les parties
blanches de ces mêmes ailes sont remplacées par un gris-cendré
clair.
Notre plus grande Lidia a une envergure de 37 mm., tandis que
l'unique $ de l’Inexpectata, qui nous a été envoyée de Sidémi par
M-r Jankowski, mesure 42 mm.
La structure de linsecte, la coupe des ailes, le dessin et le revers,
tout cela est bien pareil dans la Lidia et l’Inexpectata.
Le thorax, si noir et à collier blanchâtre de la Lidia, est, dans la
variété sibérienne, uniformément gris-cendré un peu rougeâtre avec
la raie noire comme dans le type.
La loupe nous montre, sur le milieu des ptérygodes de l’Inexpec-
tata, des écailles noires qui, vues à l’œil nu, ne nous paraissent que
comme des ombres plus foncées, ombres qui pourraient devenir bien
plus accentuées dans d’autres individus.
L'espace basilaire des antérieures, dessiné exactemeut comme dans
le type, au lieu d’être noir est gris-cendré ainsi que l’est presque
toute la côte. Les taches, orbiculaire et réniforme, moins blanches,
plus grisâtres (la réniforme étant même lavée de brunâtre dans le
milieu) sont conformées comme dans Lidia. Le reste de la cellule
étant noir, ces taches paraissent presque aussi saillantes que dans le
type malgré leur moindre blancheur Par contre l’espace sous la
nervure inférieure de la cellule et le bord inférieur, entre les deux raies
du milieu, est bien plus clair, gris-cendré, laissant apparaitre distinc_
temant la claviforme noire qui est suivie, en ligne directe jusqu’à
la coudée, d’un trait clair (gris-blanchâtre), qui est propre presque à
tout le groupe des Agrotis dont la Tritici est le type.
L’ondulée a tout à fait le même parcours que dans Lidia, mais
les points noirs sagittés qui l’appuient intérieurement sont plus ré-
guliers et plus allongés vers l’intérieur de l'aile et, en mème temps,
ils sont plus accentués grâce à ce que l’espace entre l’ondulée et la
coudée est, dans l’Inexpectata, plus clair. L'espace entre ondulée et
le bord postérieur est gris-cendré. Les postérieures sont un peu plus
160
claires sur le dessus que dans le type ainsi que l’est le revers de
toutes les ailes qui, autrement, est pareil à celui du type.
Sidemia Speciosa Brem.
Noctua Speciosa Brem. Bull. de l’Acad. S. Pet. 1851. t. III; Lep. Ost.-Sib.
p. 50. Tab. IV, fig. 10.
Agrotis Bremeri Ersch. Cat. Lep. Imperii Ross. 1870. p. 24 et 66.
Sidemia Snelleni Stgr. Mém. s.1. Lép. Roman. t. VI, p.459, PI. VII, fig. 8, Q.
Tout récemment jai eu l’occasion d'examiner les types de la
Noctua Speciosa Brem., dans la collection du Mus. Zoo. de PAcad.
des Sciences de S.-Pétersbourg et je n’ai pas été peu surpris de recon-
naître en eux, la Sidemia Snelleni Ster.
M-r Erschoff, qui a changé le nom de Speciosa Brem. en Bre-
meri Ersch., n’a sans doute pas examiné la structure de cette in-
contestable Hadénide qui, à commencer par son facies, n’a absolu-
ment rien en elle du type des Agrotides.
Aussi le D-r Staudinger n’est il nullement à blâmer de ne pas
avoir pensé à l’Agrotis Bremeri de Erschoff, en décrivant la Sidemia
Snelleni et toute la responsabilité de cette confusion retombe en
entier sur Bremer et, surtout, sur Erschoft.
Quant au genre Sidemia Stgr., il est extrèmement voisin du
genre Hadena Tr. (sensu Ledereri), dont aucun caractère sérieux ne
semble devoir le séparer.
Jaspidia Jankowskü Alph. nov. sp. Tab. XI, fig. 6, &.
dd —3s mm.
Alis anticis dilute herbaceis, spatio inter strigas medias (partim
albas) brunneo-violaceo maculam herbaceam reniformem includente; basi
albonotata, margine postico anticarum alisque posticis ut in J. Celsia L.
Cette charmante espèce a été prise, en Juin 1888, dans une
forêt près de Sidémi par M-r Jankowski.
Elle vient se ranger près de la Celsia L., dont, à première vue,
elle paraît être bien différente par une autre teinte verte, plus foncée,
161
par lPespace, entre les deux raies médianes, complètement envahi
par du brun-violacé (marbré de plus foncé) sur lequel ressort, avec
netteté, la grande réniforme verte.
Tout près de la base des supérieures nous voyons une tache
blanche, en croix, qui part de la côte et s'arrête sous la nervure
médiane; l’extrabasilaire assez droite, fine, blanche, est très distancée
de la base.
Elle contient la petite orbiculaire, verte comme le fond de l’aile.
La coudée fait un coude normal en dehors de la réniforme, comme
dans les Æadenae typiques et elle est blanche à la côte, ainsi que
dans la moitié inférieure de son parcours.
L'espace entre ces deux raies, brun-violacé, contient la grande
réniforme verte cerclée de blanchâtre. La côte, entre la coudée et
l’apex, est pointillée de blanc comme dans la Celsia. La bordure pos-
térieure de l'aile rappelle tout à fait celle de la Celsia et elle en a les
même sinuosités du côté interne, ce qui n’a pas été rendu d’une
manière assez accentue sur le dessin qui accompagne cette description.
Le bord et la frange sont crénelés (ondulés) comme dans la
Celsia, mais à un moindre degré, ce qui peut provenir de ce que
la frange de ce sujet n’est pas irréprochablement conservée. Les deu-
xièmes ailes sont noirâtres, comme dans la Celsia, avec une faible
éclaircie qui adhère extérieurement à la coudée faiblement indiquée.
Le revers est bien comme dans la Celsia, mais la lunule centrale
des ailes inférieures est à peine indiquée dans la Jankowskii.
En examinant la structure de linsecte je n’ai presque pas trouvé
de différences morphologiques d’avec certaines Hadenae; mais en étu-
diant de près la Jaspidea Celsia L., je vois qu’elle aussi ne diffère
pas morphologiquement du genre Hadena (sensu Ledereri). Ne vou-
lant pourtant pas rayer le genre Jaspidea B., je me décide à placer
la Jankowskii dans ce dernier avec la Celsia, tout en plaçant ce
genre dans le voisinage immédiat du genre Hadena.
En outre que la Celsia, comme insecte parfait, ne présente pas
de caractères morphologiques distinctifs suffisants d’avec certaines
11
Hadeñae, nous savons, grâce à M-r F. Thurau de Berlin (Stett. Ent.
Z. 1879, p. s11—512), que la chenille ressemble, à s’y méprendre, à
celle de la Hadena Monoglypha Hufn. Quant à la Jankowskü, connue
jusqu'ici d’après le seul & que je décris, elle a avec la Celsia un
caractère de structure identique—les pinces génitales qui, autrement,
varient assez considérablement par leur forme, d’espèce à espèce,
dans le genre Hadena.
Catocala Scortum Chr. Tab. XI, fig. 4, 9.
«Jris» B. VI, 1893. p. 94.
«Alae anticae rufescente-griseae virescente griseo nubilosae, vitta
lata oriente basi, ad costam desinente tricuspidata ante medium, vitta
supra angulum analem strigaque postica longe et acute dentata, nigro-
fuscis, macula renali dilutiori, fusco circumscripta, subter qua inter
duas cuspides vittae basalis incubita macula lutescente grisea: posticae
aurantiacae, fasciis, media in vena 2 leviter infracta, marginem infe-
riorem non-attingente, terminali latiori maculaque anali interdum cohae-
rente fasciae, nigris. Thorax rufescente griseus, collari nigrofusco limi-
tato. & 9. Long. alae ant. & -is 33, -ae 35 mm. Sidemi. Amur.» (Chr.).
La figure, vraiment admirable, que nous en donnons, fera faci-
lement reconnaître cetle espèce de Sidémi, dont les deux sexes
sont pareils.
Erebomorpha Consors Butl.
MENÉS REMBMNCNIO RE GA nt FOOT Go
Nous avons reçu un 4 de Sidémi et, depuis peu, un autre de la
Corée, en tout pareils à la figure donnée par M-r Butler.
Boarmia Senex Butl.
HSE 1 D ON pe 94 0 OUDO de
Un & et une 9 de Sidémi. Le & d’une coloration verte bien
plus prononcée que dans la 9.
La Boarmia Hedemanni Chr. (Neue Lep. des Amurgebictes, p.47, 1882).
pourrait bien étre la même espèce.
I. Contribution à la faune de la Corée.
Pseudosphinx Increta Wlkr. Tab. XII, fig. 3, @.
Anceryx Increta Wlkr. Cat. Lep. B. M. XXXL, p. 36.
Diludia Increta Butl. Ill. Het. B. M. I, p. 4 pl. XLI, fig. 7, (1879).
Diludia Vates Butl. Trans. Z S. L. 1877. pl. XCI, fig. 18-—19 (larva et pupa).
Pseudosphinx Discistriga Butl. in Hampson Moths of. Ind. p. 105—106.
Monsieur Hampson réunit le Ps. Wates Butl. à l’Iucreta Wlkr.,
comme synonyme.
Je crois, effectivement, que Vates et Increta appartiennent à une
même espèce mais, en même temps, à deux races assez différentes
pour porter ces nons distinctifs.
Mais je ne puis suivre M-r Hampson quand il réunit PJncreta à la
Discistriga Butl., tant ces deux Sphinx me paraissent différer entre
eux. En outre de la différence que nous voyons dans les insectes
parfaits, je trouve une différence très marquée entre leurs chenilles et
chrysalides, à en juger par les dessins donnés de celles de 11 Discistriga
par Semper (Vert. Z. B. Ver. Wien, 1867. pl. XXIIL fig. 24, 2b)
chdercelle dent Sbabutlen(@irans7SN ES 7 pleXCL
fig. 18—19), sous le nom de Diludia Vates. Cette erreur, que M-r.
Butler corrige dans les Ill H. B. M. IL, p. 4, peut ne pas être une
erreur après tout, si, comme l’aflirme M-r Hampson, le Vates est
synonyme d’ncreta.
Nous avons recu de la Corée, par M-r Jankowski, une superbe @
de l’Increta, d’une coloration gris-cendré-clair sans teinte brunûtre,
qui semble en cela différer de la description donnée de Pinsecte
par Walker.
L’abdomen et les ailes inférieures, en dessous (ces dernières dans
leur moitié basilaire), sont très blanchâtres, bien plus que dans nos
Vates du Japon. En outre nous ne voyons aucune trace de l’ondulée
*
164 ue
crénelée qui traverse dans Discistriga toutes les ailes et dont les
Vates du Japon ont des rudiments.
La figure que nous donnons de cette 9, sous le nom de Va-
tes Butl., est d’une grande exactitude et elle repésente peut-être
une race locale, propre à la Corée, du Pseudosphinx Increta Wlkr.,
ce qu'un grand nombre d'individus pourrait seul décider.
Kentrochrysalis Sieversi Alph. nov. sp. Tab. X, fig. 1, a.
d d —883—96 mm.
Characteribus genericis imaginis proxime accedit Kentrochrysalidi
Streckeri Stor.
Differt statura majori, signis fuscis anticarum intensioribus, puncto
discocellulari rotundo, albo, majori distinctissime nigro-cincto, alis posticis
fusco-nigris omnibusque subtus multo obscurioribus.
Aniennae supra albae ante apicem sparse nigro-atomatae.
C’est là également une bien intéressante découverte de M-r Jan-
kowski et qui nous prouve que la faune de la Corée nous réserve
encore bien des surprises.
Avant de passer à la description détaillée de la nouvelle espèce,
que je dédie au savant entomologiste, le D-r Gustave Sievers, et dont
j'ai 7 sujets d & devant moi, je veux dire quelques mots sur le
genre Kentrochrysalis Stgr. (v. Mém. s. L lép. t. IIL p. 157) et sur
les raisons qui me font placer l’insecte en question dans ce genre.
La nervulation des deuxièmes aïles est pareille dans le genre
Kentrochrysalis Stgr., à celle du genre Pseudosphinx Burmeist., c. à
d. que la VI et la VIT nervure sortent de l’angle supérieur de la
cellule sur un pédicule commun.
C’est la petitesse de la tête et des palpes, comparativement à
ceux des espèces du genre Pseudosphinx, qui ne permet absolument
pas à classer la Sieversi dans ce dernier genre. La trompe est compa-
rativement bien plus débile que dans le genre Pseudosphinx et tout
à fait comme dans la Sreckeri Ster. Les éperons des pattes de der-
rière sont très courts comparativement à ceux des Pseudosphinx, en-
a
166
fin les ailes sont, dans Kentrochrysalis, considérablement plus larges,
surtout les ailes postérieures. Je crois donc que le cenre Kentro-
chrysalis Stgr. a assez de caractères stables dans lPinsecte parfait
pour tenir bon sans même avoir recours aux caractères que présenté
la chrysalide de la Sfreckeri et qui, bien probablement, se retrou-
veront dans celle de la Sieversi.
Par son dessin (qu’on retrouve presqu’en entier dans la Sfreckeri
mais bien plus faiblement accentué) ainsi que par sa coloration géné-
rale, cette nouvelle Xentrochrysalis Sieversi à un faux-air de certaines
Pseudosphinx: Discistriga, Vates etc. mais cette première impression
passe aussitôt qu'un examen quelque peu attentif de l’insecte e été
commencé.
En premier lieu le grand point blanc discocellulaire des ailes
antérieures, cerclé de noir, qui n’est que très peu saillant ou même
tout à fait oblitéré dans les Pseudosphinx, saute aux yeux. Le cercle
noir qui entoure ce point blanc dans Sieversi projette une raie noire,
très nette, dans la cellule, où elle atteint la marge interne de lextra-
basilaire fuscescente et ombrée, qui fait deux angles saillants et aigus
vers lextérieur, en limitant ainsi la base gric-cendré de l'aile.
La bord inférieur entre la base et l’extrabasilaire est largement
bordé de noir.
La coudée double, large, fortement crénelée, est noir-fuscecent;
l’espace entre les deux raies parallèles, crénelées qui la forment, est
rempli de fuscescent plus clair; deux raies longitudinales noires,
veloutées, entre les nervures I et Il, et Il et II (comme dans Ps.
Vates), une raie courte, oblique, noire, brisée, qui part de lapex, a
le parcours de celle de la Streckeri. La frange blanche est alternée
de noir assez largement en face des nervures. Les ailes postérieures
sont d’un fuscescent très noir avec une éclaircie transversale peu
notable sur le milieu de Paile.
La frange blanche est alternée de noir comme sur les antérieures.
Sur le revers toutes les ailes sont brun-fuscescent plus foncé que dans
Streckeri, avec des indices, en noir, de la double coudée et du trait
166
apical qui est plus fortement accentué aux antérieures. Les deuxièmes
ailes sont d’un gris cendré faiblement lilacé avec une bande ombrée
très noire qui traverse le milieu de laile; la marge extérieure est
large et noire; une raie crénelée noirâtre, moins foncée, transversale,
est posée entre la marge et la bande médiane. Les ptérvgodes sont
marquées d’une raie noire dans leur longueur, une grosse tache noire
de chaque côté du métathorax est surmontée de quelques poils blancs.
L’abdomen geris-cendré est muni d’une raie dorsale ainsi que de
deux bandes latérales très larges noires sur chaque côte.
Les antennes blanches sur le dessus, plus faibles et plus courtes
que dans Sireckeri, ont quelques atomes noirs sur le troisième quart
de leur longueur, mais bien moins nombreux que dans la Séreckeri.
Ambulyx Japonica Rothsch.
Novit. Zool. 1894 (vol. I) p. 87.
Novit. Zool. 1895 (vol. II) pl. IK, fig. 6.
Nous avons obtenu une 9 très fraiche de Corée, et nous en avions
même préparé la description quand est parue la publication précitée.
L’individu du Japon, figuré L c., ainsi qu'un dg du même pays :
qui se trouve dans la collection Staudinger, sont d’une coloration
plus jaunâtre et ne sont pas aussi fortement dessinés que lest la 9
coréenne.
Ambulyx Schauffelbergeri Brem. & Grey.
Beit. z. Schm. N. Ch. p. 53.
Deux beaux 4 & envoyés de Corée par M-r Jankowski ensemble
avec la précédente.
Clanis Bilineata Wlkr. et Deucalion Wlkr.
Je suis de lPavis de M-rs Eeech et Swinhoe, de voir deux formes
de la même espèce dans la Bilineata et la Deucalion. Nos & & de
la Corée sont d’une colaration très pâle et sont de vraies Bilineata;
deux 9 9 sont des Deucalion typiques et une © est intermédiaire
eutre ces deux formes.
167
Acosmeryx Naga Moore.
CatiPep EM ACND 271
Un grand 4 et une petite & pris par M-r Jankowski.
gré
Cette espèce est sûrement distincte de l’Anceus Cram., mal
b]
les caractères peu prononcés qui l’en séparent.
Chaerocampa Mongoliana But.
Pergesa Mongoliana Butl, Proc. Z. S. L. 1875, p. 622; Ill. H. B. M. ïi, p. 4,
pl. XXI, fig. s.
Deux beaux individus de la Corée.
Striglina Fixseni Alph. Tab. XI, fig. 10, ©.
a = 926 milk, = 92 nil
Alae brunnescentes (costa anticarum cinerascente) atomis strigulisque
fuscis irroratis. Alis omnibus lineis duabus fuscis: anticarum obliqua,
media recta, altera subarcuatu basin versus concava inter costam e,
medium alae (velque marginem posticum in medio tangente). Subtus alae
ut supra strigatae sed linea media anticarum crassiori. Anticae macula
media magna fusca, rufo plus minusve impleta.
Cette espèce parait avoir la taille et l’habitus de la Sonagara
Decussata Moore (Proceed. Z. S. L. 1883, p. 27, pl. VI fig. 8).
Mais les deux fines lignes noires, très apparentes, qui traversent
les antérieures ainsi que les inférieures, semblent len séparer sû-
rement.
Le parcours de ces lignes est bien visible sur la figure que
nous en donnons.
La grande variabilité que semblent présenter les espèces du genre
Striglina Gn. (= Sonagara Moore), fait présumer qu'il y a eu des
formes d’une espèce qui ont été décrites comme des espèces distinctes.
Il faut avoir un bien grand matériel pour pouvoir se prononcer là-
dessus.
L’espèce que je dédie à la mémoire de feu notre collègue, le
D-r Fixsen, difière beaucoup de la Srriglina Scitaria WNIkr. par
Particle terminal des palpes presque deux fois plus court.
Les deux sujets, & et $, que M-r Jankowski prit en Corée,
sont bien semblables entre eux (sauf la taille) en ce qui concerne la
coloration brune des ailes, à côte cendrée des antérieures, et les
deux fines lignes noires qui sont, sur le revers, mieux accentuées
encore que sur le dessus; en outre, la grande tache noire centrée
de roux, qui se trouve à l'endroit ordinaire de la réniforme, sur le
revers des antérieures, me paraît bien caractéristique pour la Fixseni.
Je n’ai pas de Decussata Moore devant moi pour pouvoir en
comparer les palpes avec ceux de la Fixseni et je ne trouve rien
par rapport aux palpes de la Decussata chez les auteurs.
Ne connaissant en nature que peu de représentants de la famille
des Thyrididae, dans laquelle M-r Hampson fait entrer le genre
Striglina Gn., j'adopte de confiance cette classification de l'auteur
des «Moths of British India», qui est doué du don, pour la plupart
très juste, de trouver les affinités réelles qui existent entre les genres
et les familles des Lépidoptères.
Paraona Staudingeri Alph. Tab. XIL, fig. 8, 9.
@ ? — 41 /2—44 mill.
Affinis Par. Splendenti Buil. sed facile distinguitur deficiento vitta
flava anticarum.
Collari, pectore, palpis subtus, abdomine subtus nec non femoribus
omnibus sublus—flavo auranhacis.
Scapulis alarumque nigrarum anticarum basi nec non nervis me-
tallice nigro-cæruleis.
Espèce apparemment très voisine de la Paraona Splendens Butl.,
connue jusqu'ici de Bombay *), qui m'est inconnue en nature, mais
*) La Splendens Butl. avait été décrite, par l’auteur, dans les Trans. Ent.
Soc. London 1877, p. 357 comme Crambomorpha Splendens. Dans son article
sur les Zithosidæ (Proceed. Zool. Soc. London. 1878, M-r Moore crée pour cette
espèce le genre Paraont que nous acceptons ici.
169
qui a été figurée deux fois assez bien (P. Z.S. L. 1878, ‘pL 1, fig. 1 et
Fauna Br. Ind. Moths Part. IE, p. 71. par M-r Hampson).
Nous avons devaut nous deux @ & de l’espèce, que je dédie à
mon savant ami le D-r Otto Staudinger, qui nous ont été envoyés
de Corée par M-r Jankowski.
Antennes fines brièvement ciliées, chaque article étant en outre
muni de deux cils plus longs.
Les ailes sont gris-noir, quelque peu transparentes, les infé-
rieures un peu moins noires. Les antérieures ont la base ainsi que
toutes les nervures d’un noir-bleu métallique, couleur qui appa-
rait, plus brillante encore, sur les ptérygodes, le thorax et sur le
bout de l’abdomen en dessus (sauf la barbe anale qui est d’un
grisâtre-blond). La raie basilaire jaune —d’or, de la Splendens, manque
complètement à la Staudingeri.
Le col, la poitrine, le dessous de l’abdomen, des palpes et de
tous les fémurs sont jaune-orange dans l’un des individu et jaune-
d’or dans lautre.
Zeuzera Pyrina L.
M-r Jankowski nous a envoyé, du nord de la Corée, quelques
sujets qui ne sont pas à distinguer du type d'Europe. Il est donc
plus que probable que la Pyrina fait aussi partie de la faune de
PAmour.
Gangarides Dharma Moore.
Proceedi7- SL -Ær86S sp 821- Pl 4 fie 07.
Dans son travail sur les Hétérocères des Indes (Moths, p. I, p. 42).
M-r Hampson réunit la Dharma Moore à la Rosea Walker.
Je ne puis, cette fois, partager lavis de M-r Hampson car je ne
trouve aucune raison plausible pour une telle réunion. Rien que le
point blanc discocellulaire, non centré de noir, est pour moi un
caractère suffisant pour distinguer la Dharma de la Rosea, qui a ce
point marqué de noir.
DIE
J'ai devant moi ces deux insectes des Indes et je trouve leur
distinction spécifique indubitable.
Les deux sujets du nord de la Corée, envoyés par M-r Jankowski,
sont des Dharma typiques, pas à distinguer des individus de la
Dharma Moore des Indes.
Spilosoma Leucoptera Alph. Tab. X fig. 8, ©.
® — 62 mill.
Thorace et alis candidis, anticis basi punctulo nigro. Posticae punctis
discocellulari nec non paucis submarginalibus fuscis.
Abdomen puniceum punctis dorsalibus nigris. Antennae nigrae ante
apicem albidae; frons alba oculi interne squamis roseis appositi, striga
lateralis inter collum et abdominem, sub alis currens—punicea; coxae
anticae puniceae macula rotunda albocincta nigra ornatae.
Abdomen subtus candidum seriebus duabus lateralibus punctorum
NigTrOrUm.
Cette espèce, dont M-r Jankowski nous a communiqué une ©
de Corée, n’a pas pour moi été d’un classement facile.
Le genre Spilosoma se trouve actuellement un peu trop subdi-
visé, à mon avis, et il n’est guère facile de s’y retrouver.
Mais je ne trouve pas un seul caractère morphologique qui aurait
pu séparer cette Leucoptera du genre Spilosoma tandis que la dispo-
sition de la coloration rouge n’est pas tout à fait celle des autres
espèces du genre. Les deux paires d’éperons des tibias de derrière
me décident à décrire l'espèce comme une vraie Spilosoma.
Cette grande espèce, que le D-r Staudinger possède également,
mais dont il ne connait pas le nom, pourrait bien être quelque peu
sujette à varier par le nombre des points foncés des deuxièmes ailes.
La description latine qui précède contient tous les caractères
de l’espèce et, jointe au dessin de M-r Rybakow, la fera facilement
reconnaitre.
171
Spilosoma Rybakowi. Alph. nove sp. Tab. X, fig. 9, à.
d — 35 mm.
Alis anticis dilute ochraceo-carneis, punctulis duobus oblique-super-
positis nicris marginem supra inferiorem.
Alis posticis roseis; subtus omnibus roseis; thorace albido; abdomine
supra rubro, lateribus dorsoque nigro-punctato, subtus albido.
Palpis externe rubris articulo terminali nigro.
Cette Spilosoma, que j'ai lieu de croire inédite, nous a été en-
voyée de Corée par M-r Jankowski.
Nous ne connaissons que ce seul 4.
Il ne me reste presque rien à ajouter à la diagnose qui précède,
si ce n’est que les coxae et les cuisses des pattes antérieures sont
rouge-rose, les premières étant salies de noirâtre sur le devant; les
tibias des pattes de devant et de celles du milieu sont brun-fusces-
cent, ceux des dernières pattes sont blancs sur les côtés et rouge-
rose sur le devant, avec les deux paires d’ergots noirâtres. Le pre-
mier article des tarses des pattes de derrière est blanc sur ses deux
derniers tiers.
Drymonia Delia Leech.
Proc. Z. S. L. 1888 p. 640, pl. XXXIL fig. 3. d'.
Nous avons recu de M-r Jankowski cette espèce à deux repri-
ses de la Corée.
Les $ 9 ne diffèrent pas des & & par le dessin. Cette espèce
ne varie presque pas comme disposition du dessin et c’est, tout au
plus, lintensité et l’etendue de la coloration brunâtre, entre la
coudée et l’apex des supérieures, qui est variable.
? Luperina Inutilis Alph. Tab. XIL, fig. 10, à.
d —32—3$s mil; 9 —36 mill.
Antennae maris bipectinatae; abdomen fasciculis dorsalibus nullis.
Statura habituque Agrotidarum.
Alis anticis laevigatis, cinereo-griseis brunnescenti fuscoque varie-
172
gatis. Anticis costa saepius pallidiori (cinerea), macula orbiculari lon-
giuscula velque parva, macula reniformi cinereo inscripta fusco-impleta,
macula claviformi majuscula supra vitta fusca (saepe usque ad strigam
posticam continuata) limitala. Strigae postica et undulata maculis
Juscis sagittatis interne appositae, venae: media nec non II, III et IV,
usque ad strigam posticam, rarius usque ad undulatam,—albidae.
Alae posticae mediae subalbidae marginibus infuscatis.
Espèce peu voyante et qui fait l'impression, tout d’abord, d’être
une Agrotide.
Elle varie considérablement dans les détails du dessin et il ne
me reste que peu à rjouter à la description latine qui précède, si
ce n’est, que chez un sujet l’orbiculaire est divisée, en deux, verti-
calement.
Cette espèce est difficile à classer et je ne connais pas de genre
bien aproprié pour la recevoir.
Aussi je la place en attendant dans le genre Luperina,
ce receptacle d’espèces hétérogènes qui devra, sans doute, cesser
d'exister une fois que les Noctuélites auront été soigneusement
revisées.
Je complète la description latine par les quelques remarques
suivantes: thorax lisse comme dans certaines Agrotides, telles que
Obscura, Degeniata Chr. etc.
L’extrabasilaire des supérieures n’existe pas en réalité, mais sa
place est plus ou moins indiquée par un point foncé à la côte et
un autre près du bord inférieur. La claviforme claire est assez grande,
allongée et large; elle est toujours surmontée d’un trait ombré, longi-
tudinal, noir qui contourne, le plus souvent, son bout extérieur.
Ce trait, quelquefois interrompu dans son milieu, se continue
généralement jusqu’à la coudée, reparaissant près de celle-ci avec
plus d’intensité. La coudée n’est apparente que grâce à des lunules
fuscescentes internervurales qui l’attouchent du côte interne. Elle est
pourtant indiquée, par quelques écailles blanchâtres dans sa partie
inférieure, chez deux sujets.
173
L'ondulée, plus claire que le fond, forme un signe 2%, très peu
accentué, sur son milieu. Elle est appuyée intérieurement d’ombres
fuscescentes sagittées.
Ces ombres s’assombrissent le plus derrière le signe Z.
Les deuxièmes ailes, grisitres ou enfumées sur les bords anal et
postérieur, sont d’un blanchâtre sale sur le disque et à la base.
Sur le revers les supérieures sont gris-noir, les inférieures gris-
blanchâtre avec la côte sablée d’écailles foncées. La toufle anale
du & est longue et jaunûitre.
M-r Jankowski a envoyé, à Son Altesse Impériale, sept & & et
une ® de Corée.
Hadena Subpulchra Alph. nova sp. Tab. XII fig. 11, ©.
£ —49 mill.
Inter H. Pulcherrimam Moore et Confectam Wlkr. ponenda.
Alae posticae aurantiacae margine postico nigro apicem versus non
dilatato; alae anticae cinereo, griseo, fusco viridique mixtae, macula
orbiculari subnulla, macula reniformi magna nivea in medio non
obscurata.
À Pulcherrima articulo terminali palporum breviori,—a Confecta
articulo terminali palporum longiori distincuitur.
Cette belle espèce, dont M-r Jankowski ne nous a envoyé qu’une®,
de Corée, est bien distincte de ces deux congénères: Confecta WIkr.
er Pulcherrima Moore.
Il me parait nécessaire, avant de passer à la description de lin-
secte, de dire quelques mots sur ces deux dernières espèces.
Avant tout je dois attirer l’attention sur le fait, qu’en plaçant
ces trois espèces à ailes postérieures jaunes dans le genre Hadena
Tr, comme le comprenait Lederer, je ne veux nullement être
en désaccord avec M-r Hampson qui, dans son bel ouvrage sur les
hetérocères de lPinde (Moths, part Il, p. 207 et sq.) comprend ce
genre sous le nom d’Euplexia Stph. Si je ne le suis pas, ïci, en
acceptant pour le genre le nom d’Euplexia, c’est qu’il me paraît très
174
difficile, pour le moment, d'accepter ce changement de nomenclature.
Voilà mes raisons: en premier lieu la classification définitive de
toutes les Noctuélites ne saurait être faite d’après les représentants
d’une faune locale, comme l’est, entre autres, celle des Indes; secon-
dement je crois que M-r Hampson, en acceptant le genre Euplexia
pour les espèces qu'il y fait entrer, accepte ce dernier dans un
sens trop large, car ce genre devra être séparé en plusieurs genres,
tout autant que devra l’être le genre Hadena, qui ne peut rester
tel que l’avait proposé Lederer.
Aussi, avant qu'une révision complète de toutes les Hadénides
connues ne soit entreprise et menée à fin, quand, nécessairement, le
genre Euplexia Stph. (soit Hadena Tr., Luperina B. etc.) devra être
subdivisé en genres ou sous-genres, je trouve qu’il est prématuré
de substituer par le nom ÆEuplexia le genre Hadena, d'autant plus
que le genre Hadena est par trop entré dans l’habitude des Lépi-
doptérologues de l’Europe.
Un tel changement ne servirait qu’à augmenter l'immense syno-
nymie que nous présente la grande horde des Noctuélites actuelle-
ment. Ainsi donc, en plaçant ici les espèces Confecta, Pulcherrima
et Subpulchra dans le genre Hadena Tr. (sensu Ledereri), je ne
crois pas être en désaccord avec M-r Hampson mais, seulement,
nous employons’ pour le même genre d’autres noms, M-r Hampson—
celui qu’il croit devoir prendre la place de Hadena, moi ce der-
nier pour être plus facilement compris par la majeure partie des
Lépidoptérologues d’ à présent.
C’est absolument pour les mêmes raisons que je garde pour les
Hadénides à yeux recouverts de poils le nom de Mamestra ©.
auquel M-r Hampson substitue le nom de Hadena Schrk. (non
Treitschke), car je crois que la confusion produite par ce changement
produirait une confusion peu désirable pour le moment, d'autant plus
que le goût pour l’étude de la structure des Noctuelites n’est encore
que très peu répandu même parmi les spécialistes.
Pour en revenir à nos espèces, je commence par donner la
RS:
synonymie de la ÆHadena Confecta WIkr.: cette même espèce a été
décrite et figurée comme <Apgrotis Hyblaea Feld. (Reise Nov. pl. 108,
fig. 43), comme Æliochræa Curtipalpis Butl. Gui. Hek. Br. M. VI, p. 74,
pl. 131, fig. 7—8), comme Polyphaenis Pulcherrima Moore, par M-r Ch.
Oberthur (Etudes d'Eut. livr. X p. 22, pl. 11 fig. 11), et enfin comme Po-
lyphaenis Oherthüri par le Dr Staudinger (Mém. Lép. Rom. VI, p. 454).
La seconde espèce, comme ÆEuplexiu (Hadena) Pulcherrima Moore
Epilecta Opulenta Butl. (Proceed. Z. S L. 1883, p. 160) et Eliochræa
Opulenta Moore (ll. Het. VIL p. 73, pl 131 fig. s, 6).
Or la Pulcherrima a des palpes démesurément longs, le troisième
article étant mince et de la longueur du premier et du deuxième
article pris ensemble, ce qui ne se retrouve dans aucune autre
Hadénide de moi connue; en outre le troisième article est incom-
bant dans les deux individus de Sikkim que j'ai devant moi (ce
derniet caractère n’est pas toujours stable, il est bien des lépidoptères
dont le dernier article est incombant chez un sujet et ascendant
dans un autre, comme j'ai été bien souvent à même de le voir
chez des individus secs).
Dans Confecta le troisième article n’est pas plus long que dans
la majeure partie des Hadenae. Dans l'espèce que je décris ici,
comme Shupulchra, le troisième article est au moins deux fois aussi
long que dans Confecta, il est conique, ascendant et tous les palpes
rappellent beaucoup par leur structure ceux de certaines Catocala.
Donc cette espèce se distingue même morphologiquement de ses
deux congénères. Les ailes de la Subpulchra sont décidément moins
larges que dans Confecta et Pulcherrima et tout le dessin en est
bien plus vague. L'espace basilaire est, jusqu’à une ombre médiane
qui traverse un peu obliquement l'aile en dehors de lPendroit où
aurait dû ètre l’orbiculaire, gris-cendré mélangé d’écailles plus foncées;
l’extrabasilaire géminée, tri-ondulée, fuscescente, est assez fortement
accusée. La moitié extérieure de l'aile est plus foncée, mélangée de
fuscescent, de gris et de vert-olive, avec la coudée et l’ondulée
faiblement tracées, mais la première marquée de blanchâtre dans sa
176
partie subcostale et la seconde n'étant visible que très vaguement
sur différents points de son parcours.
Il est fort probable que certains sujets frais auront le dessin
plus fortement accentué.
La grande réniforme est blanche. Comme cette tache est sujette
à ètre plus ou moins envahie par la couler du fond, dans quel-
ques espèces voisines (/uerta Butl., Indica Moore), il se pourrait
qu’il en fut de même pour la Subpulchra. Les aïles inférieures sont
jaune-orange, à base obscurcie presque comme dans Confecta, elles
ont la bordure noire presque d’égale largeur sur tout son parcours.
Cette bordure projette une petite dent vers lintérieur sur la Il ner-
vure. Nous savons que la bordure noire dans Confecta, et Pulcher-
rima s’élargit presque du double dans la partie subcostale de Paile,
ce qui fera toujours facilement distinguer de ces espèces la Subpulchra.
Sur le revesr l’aile antérieure est noirâtre et c’est le tiers au des-
sus du bord inférieur, la réniforme, une tache costale en de hors de
la coudée et un trait marginal, au dessus de l’angle interne, qui sont
jaune-luisant. Ailes inférieures orangées à bord noir et sans point
central. L’abdomen qui est gris en dessus est sur le dessous blanc,
faiblement jaunâtre.
Catocala Obscena. Alph. Tab, X. fig. 2, à.
Gris» B. VIIL. f89s. p. 196—197.
CHI 737 maille
Alae anticae cinereo-griseae subvirescentes, pulverosae, opacae, atro
dense atomatae, sigms ordinariis valde obliteratis, pro parte (in costa
et in parte subcostali strigae posticae) punctis fuscis indicatis; macula
parvula reniformi fuscescenti-inscripta, macula characteristica subcel-
lulari nulla; punctulis limbalibus albescentibus. Posticae aurantiacae
niero signatae fere ut in C Deuteronympha Stgr. Thorax cinereus
collari fuscesceuti.
Cette belle espèce est bien différente, par ses ailes antérieures
très opaques, pulvérulentes, gris-cendré, fortement semées d’atomes
177
noirs, à dessin ordinaire très effacé, de toutes les espèces à ailes
postérieures jaunes du genre.
Comme dessin nous voyons des points fuscescents sur la côte
(la côte est gris-cendré plus clair que le restant de l’ale) disposés
comme suit: un trait arqué près de la base, un point indiquant la
naissance de l’extrabasilaire. un autre un peu en arrière de la réni-
forme, et un point à la naissance de la coudée. En outre nous
voyons quelques points fuscescents qui marquent la coudée entre
la côte et le coude extérieur. Ce dernier est peu saillant et, vu la
brièveté de la seconde dent, le signe W est très rudimentaire. En-
suite la coudée, à peine indiquée en clair, revient un peu vers l’in-
térieur de l’aile, où, se brisant, elle va rejoindre à l’endroit ordi-
naire le bord inférieur, pres duquel elle devient un peu plus
apparente. On aperçoit aussi, près du bord inférieur, l’extrabasilaire
plus claire parce qu’elle y est appuyée des deux côtés par un semis
plus dense d’atomes noirs.
La réniforme petite, verticalement oblongue, est écrite en fusces-
cent étant de la couleur du fond dans le centre. Les points margi-
naux sont gris-cendré-blanchâtre, légèrement appuyés de fuscescent
du côté interne.
Vues sous un certain jour les premières ailes ont une teinte
un peu verdâtre principalement dans la partie apicale plus claire
de Paile.
Les ailes postérieures jaune-orange sont dessinées de noir à peu
près comme dans la Deuleronympha Stgr. Je ne vois pas de caractè-
res sufhsants pour les décrire d’une manière plus détaillée. Je dirai
seulement que la tache de l’angle anal est séparée de la bordure
externe par la couleur jaune dans le 4 que j'ai devant moi et qu’elle
lui est adhérente dans la 9. Le dessous des ailes est très ressem-
blant à celui de la Deuteronympha Stgr.
Un superbe 4 et une @ fruste proviennent de la Corée, où ils
furent pris, le $ et le 7 Septembre 1889, par M-r O. Herz.
Malgré l’exactitude rigoureuse du dessin de M-r Rybakow, la
12
figure que nons donnous de lPObscena ne peut donner une vraie
idée de l’apparence pulvérulente, farineuse, qu'ont les ailes supérieu-
res de cette espèce en nature.
Remigia Archesia. Cram.
Un sujct dont les ailes supérieures et inférieures sont fortement
lavées de rougeître fut pris en Corée. Nous le devons à M-r Jan-
kowski.
Celiptera Ussuriensis. Brem. var?
Remigia Ussuriensis Brem Lep. O. S. p. 61, Tab. V, fig. 19.
Azazia Unduligera Butl Ill. let. Br. M. IT, p. 4°, pl. XXXIV, fig. $.
Le crois, bien décidément, que cette espèce doit entrer dans le
genre Celiptera Gn., créé par Guenée pour la Frustulum de PAmé-
rique du Nord, avec laquelle l'Ussuriensis Brem. a les plus grandes
afhnités morphologiques, sans parler de leur facies presque identiques.
L’unique © de Corée (Jankowski), que nous avons devant nous,
diffère des individus de la Sibérie et (à en juger par le dessin précité
de Butler) de ceux du Japon, par le gris-foncé unicolore des quatre
ailes ce n’est que l’ondulée des supérieures qui garde le brun-
clair du type.
Il n’est pas possible de dire, d’après ce sujet unique, si c’est à
une simple aberration ou à un représentant d’une race constante,
propre à la Corée, que nous avons affaire ici.
Zethes Obscurata Butl.
Marmorinia Obscurata Butl. Ill. Het. Br. M. part. II, p. 63%, PI. LVIL fig. 11.
Dans ses «Moths of Ind. B. C.» Part. IT, p. 7. M-r Hampson
réunit, en quoi il a bien raison, le genre Marmorinia Gn., comme
synonyme, au genre Zethes Rbr.
Nous avons recu de M-r Jankowski une belle @ de cette jolie
espèce de Corte, qui semble ne pas différer de | insecte décrit du
Japon (Hakodaté) par M-r Butler.
179
?Dierna Timandra Alph. nova sp. Tab. XI, fig. 7, Q.
Unica $ —27 mill.
Alae anticae costa recta, apice producto, margine postico sub apice
subfalcato, omnes margine non crenulato.
Alae interne roseo-purpureae minutissime mnigro-conspersae, striois
tribus virescenti-flavis (quarum media linea albida divisa) per omnes
continuis dispositis ut in Timandra Amata L. (Geometra) dispositae
sunt strigae rubrae.
Je ne connais pas de genre ou l’espèce superbe, découverte
par M-r Jankowski dans le Corée, pourrait être bien placée et il
est probable qu’elle constitue le type d’un genre à établir, ce que
je n'ose faire d’après l’unique sujet 9 que j'ai devant moi.
Par l’ensemble des caractères morphologiques c’est encore dans
le genre Dierna Wlkr, que je crois devoir provisoirement placer
la Timandra, mais le dernier article des palpes est plus court que
dans Dierna, presque tout à fait comme dans la Zethes Insularis Rbr.
Toutes les ailes sont d’un rose-carmin éclatant et elles sont
très finement saupoudrées d’écailles noires et jaunes vues à la loupe.
Comme dessin nous voyons trois raies d’un jaune un peu ver-
dâtre disposées, comme je lai dit dans la diagnose, presque identique-
ment comme le sont les raies carminées dans la Timandra Amata L.,
tant sur les antérieures que sur les deuxièmes ailes. La raie du mi-
lieu, qui part de Papex (en pointe) des antérieures pour atteindre en
ligne droite le milieu du bord inférieur et qui se prolonge sur les
deuxièmes ailes jusqu’au bord anal, est divisée dans toute sa longueur
par une ligne blanchitre.
La submarginale, très fine, a bien la sinuosité de celle de l'Amata.
Sur la côte, près de l’apex et se confondant avec la raie oblique, se
trouve une tache oblongue vert-jaunâtre. Quelques écailles jaunes,
réunies sur la nervure transversale, indiquent le point discocellulaire
qui pourrait bien être plus apparent chez d’autres sujets. Le thorax
est de la couleur des ailes.
Le revers de tout l’insecte est un gris mélangé de rose.et semé
#
100
d’atomes noirâtres, les antérieures ayant le bord inférieur plus clair
ainsi que quelques points blanchâtres sur la côte avant l’apex.
L'abdomen sur le dessus et tout le corps en dessous sont d’un
gris plus ou moins foncé, les palpes et les pattes (celles-ci me pa-
raissent être formées comme dans Zethes) sont d’un gris plus clair‘
quelque peu jaunâtre.
Epicopeia Mencia Moore.
Proc Z'S\ L'u1874-p- 579 -pl EXMIT UE 8"
Un beau &, de la Corée, nous a été envoyé par M-r Jankowski.
Atossa Nelcinna Moore. var?
Trois sujets que M-r Jankowski a pris en Corée, dont un & et
deux $ @, ont le collier rouge-carmin, mais, autrement, ils ne sont
pas différents du type décrit et figuré par Moore dans les Proc.
La SI 1874k
Boarmia Koreana Alph. nova sp. Tab. XI fig 11, ©.
JS $ —27— 33 mil
d antennis longe bipectinatis tibiis posticis incrassatis, fovea longi-
tudinali interne pilosa; macula pellucida basali anticarum magna.
Alae dilute griseo-brunnescentes nigricante alomatae, anticae strigis
postbasali, subcrenulata-postica nec non media-subrecta, inter costam
et marginem inferiorem (punctum discocellularem includente) brun-
neo-fuscis; linea undulata albida per omnes continuata irregulariter
fuscescente adumbrata. Posticarum puncto centrali, striga postbasali
stricaque denticulata-postica (alae in medio sita) fuscis.
Subtus alae dilutiores griseo irroratae ut supra, sed minus distincte
signatae, umbra fusca marginali anticarum ad apicem in medioque
maculis magnis pallidis notata.
Tout en donnant la description latine qui précède et qui contient
les principaux détails de structure, de colaration et de dessin je dois
181
avouer que je compte beaucoup sur la figure que je donne de l’in-
secte, pour le faire reconnaitre, vu que j'ai éprouvé moi-même toute
la difficulté qu’il y a à déterminer les différentes et nombreuses Boarmia,
d’après les descriptions.
À première vue cette Boarmia Koreana a quelque ressemblance,
par la disposition des raies des ailes antérieures, avec la Halia
Contaminaria Hb. et c’est près de celle-ci que j'avais cru que serait
sa place, mais les antennes bien plus longuement pectinées du &
et ses tibias postérieurs renflés et munis d’un pli longitudinal, d’où
apparaît une villosité et, enfin, la très grande tache transparente à la
base des antérieures, me font placer Pespèce dans le genre Boarmia.
Cette espèce paraît être assez commune en Corée, d’où elle a été
rapportée jadis par M-r O. Herz et, depuis, par M-r Jankowski.
P.S. En consultant l’ouvrage de M-r Hampson sur les Géométrides
de PInde (part IIT, page 262) je vois que, morphologiquement, la
Koreana pourrait bien appartenir au sous-genre Prorhinia Warren.
Malheureusement je n’ai pas devant moi de représentant de ce sous-
genre, propre aux Indes.
Pseudoterpna Koreana Alph. nov. sp. Tab. X fig. 6, €.
@ — 41 mill
Pseud. Subroseae Warren et Virescenti Butl. (I. Het. IT p. 35,
pl. XLIX fig. 8) proxima.
Differt à prima alis anticis viridibus rubido variegatis, densius
nigro-conspersis, strigis postbasali (obliqua) nec non postica nigris for-
liler expressis per alam totam continuatis; macula fusco-rubida costali,
subapicali (extus linea albida dentata limitata) intensiore fasciaque
(umbra) fuscescenti postica alarum posticarum.
Subius alae omnes flavide-albidae nigro centratae, fascia (uwmbra)
postica fusca.
Belle espèce que je compare de préférence à la Subrosea Warren,
que jai en nature devant moi, qu’à la Pseud. (Bilazora) Virescens
182
Butl. du Japon, avec laquelle elle pourrait avoir bien plus d’afhnités,
si J'en juge par la description et le dessin.
La Koreana se distingue de la figure donnée par Butler
par l'intensité du dessin, la colaration verte des supérieures bien
plus sombre (noirâtre), fortement mélangée de rouge-vineux; en
outre par la densité des atomes noirs dont toute la surface des
supérieures est sablée.
Sur le revers les ailes sont d’un blanc jaunâtre avec les points
centraux grands et avec une large raie (ombre) noiritre qui se
trouve à l’extérieur de la coudée qui, cette dernière, n'existe pas
par elle même.
Cette raie ou ombre n’atteint pas le bord inferieur des supérieures
ni, aux inférieures, le bord anal.
Cette raie est sans doute sujette à varier en intensité et en
largeur chez différents individus.
Pour le reste des détails du dessin et de la colaration, la figure
que nous en donnons les reproduit très exactement.
Thalera Tenuilinea Alph. nov. sp. Tab. X fig. 7, &.
= 32 ml,
Alae postice angulatæ sed supra angulum non excise.
Collari et vertice albis, fontre palpisque rufis. Thorace et alis laete
herbaceis anticarum costa flava, abdominis segmenta prima quatuor
cucullis albidis, reliqua segmenta albida. Striga postbasali anticurum,
posticaque per omwmes concinuata, tenwissimae albo-flavidue, valde cre-
nulatae; annulis discocellularibus viridi-centratis albidis. Cilüs albidis
vix rufescenti alternatis. Subtus alae immaculatae virescente-albidae
costis flavescentibus, abdomine albido.
La découverte de cette jolie espèce, dont je n’ai qu'un g devant
moi, est également due à l’infatigable M-r Jankowski, qui Pa obtenue
denh Corée.
Cette espèce n’a pas les ailes postérieures découpées au-dessus
de langle du bord postérieur et la frange blanchâtre de toutes les
183
ailes n’est que très indistinctement entrecoupée de roussâtre en face
des nervures, en sorte que ce n’est qu'avec l’aide de la loupe que
je puis distinguer des taches roussâtres.
Le dessin des ailes est des moins compliqués.
Sur le fond d’un beau vert, qui rappelle celui des Phorodesma
Pustulata Hufng., sont placées, aux antérieures, lextrabasilare
fortement ondulée et la coudée très fine et très crénelée et
qui, dans lindividu que je décris, n’atteint pas la côte. Ces deux
raies paraissent être blanches mais, vues à la loupe, elles sont blanc-
jaunâtre. La coudée des deuxièmes ailes est tout aussi crénelée qu’aux
ailes antérieures, mais elle est bien plus sinueuse (plus a cidentée)
que dans toutes les autres espèces à moi connues du genre Tha-
lera. Les anneaux discocellulaires, centrés de vert, terminent la des-
cription du dessin. La côte des antérieures est finement jaune-ocre.
Sur le revers les ailes sont d’un vert-blanchätre uniforme avec
les parties costales jaunâtres et sans dessin aucun L’abdomen est
blanc en dessous.
Cidaria Proserpina Alph. nov. sp. Tab. X, fig. 5, Q.
8 —48 mill.
Pone Cid. Hecate Butl, ponenda.
Major collari flavo, alis cum ciliis nigris, fascia postica lata alba
sinuata, per omnes continua (anticarum in medio angulum externum
formante) punctuloque albido (subevanescente) postbasali, venam supra
brimam sito, facile distinguenda.
Belle et grande espèce, dont nous n'avons, malheureusement,
qu'une méchante ® devant nous, qui nous a été communiquée de la
Corée par M-r Jankowski.
Elle vient se ranger près de la Hecate Butl. qui habite, elle aussi,
outre le Japon, la Corée, comme le témoigne un individu rapporté
de là par M-r Otto Herz.
La Proserpina est plus grande que l’Hecate (notre $ Hecate à
une envergure de 35 mill.) et, d’après ce qui reste de la frange,
184
celle-ci est dans Proserpina toute noire. La colaration noire de Pro-
serpina est bien différente de celle de Hecate, Hatasta etc. n'ayant
aucune teinte brunâtre, mais plutôt la couleur de lacier oxyde.
Une large raie blanche que, grâce à la place qu’elle occupe, je
nomme la coudée, traverse toutes les ailes. Sur les supérieures elle
projette vers l’extérieur une dent assez aiguë sur le milieu de son
parcours; la raie sous cette dent atteint le bord inferieur son bord
externe faisant un arc concave au bord postérieur.
Une petite éclaircie, centrée d’un petit point blanc, se trouve
au dessus de la première nervure des supérieures, à lendroit où
aurait du se trouver l’extrabasilaire et dont elle est, apparemment,
le restant.
Le collier est jaune et je crois voir les traces d’écailles jaunes
sur le thorax et l’abdomen qui sont bien dénudés chez le sujet que
je décris.
Les ailes sont marquées sur le revers comme sur le dessus, mais
nous y voyons en plus, sur chaque aile, un point discocellulaire bien
noir.
MÉMOIRE
sur différents lépidoptères, tant nouveaux que
peu connus, de la faune paléarctique.
PAAMR
S. ALPHÉRAKY.
Colias Viluiensis Mén. Tab. V, fig. x a, b,c, d', 1 d,e,f, 9.
MéniSchraRels pre Mabe it fie 7 Ce
Rühl Palaearct. Grosschm. Lief 3, p. 159 (9 ).
Cette Coliade, après sa découverte et sa description par Méné-
triés, est restée, pendant bien des années, presque ignorée des lépi-
dopterologues. Le voyage de M-r Otto Herz vers les rives du
Viluï, en 1889, avait pour but principal la recherche de ce lépi-
doptère.
M-r Herz réussit à rapporter de ce voyage une petite série
d'individus, frais pour la plupart, parmi lesquels les $ & Ctaient en
petit nombre.
Il y avait, parmi ces dernières, des $ @ orange-fauve et des
© © blanches.
Depuis, la Wiluiensis a été récoltée en petit nombre, dans le
gouvernement d’Irkoutsk, sur les bords de lIrkout, par M-r Leder
qui a chassé les lépidoptères pour PAuguste Rédacteur de ces Mé-
moires.
196
La Colias Viluiensis est, comme de raison, tout aussi variable
que le sont toutes ses congénères.
Les & &, par leur coloration et le caractère du dessin, par la
forme verticalement allongée du point noir discocellulaire des ailes
supérieures, qui‘est, le plus souvent centré de fauve, mais qui peut
aussi disparaitre complètement, chez certains sujets, présentent une
bien grande affinité avec les 3 g de la Colias Hecla Lef., que la
Viluiensis dépasse pourtant considérablement en grandeur.
Les © ©, qui sont dimorphiques, différent plus de celles de la
Hecla, que ne le font les & & de ces deux Cohias.
La bordure noire des ailes supérieures de la 9 est considérable-
ment plus large que dans Æecla et les taches claires (jaunes ou
blanches), placées dans son milieu, sont pour la plupart bien moins
grandes que dans cette dernière.
Pourtant nous avons devant nous quelques individus de la Æecla
qui ont les taches claires de la bordure tout aussi réduites qu’elles
le sont dans la majorité de nos Viluiensis, comme nous avons, aussi,
des Wiluiensis (témoin notre planche V) qui ont ces taches claires
bien développées.
Les deuxièmes ailes des 9 © sont bien plus envahies par le
noir que dans les $ & des Hecla de la Laponie et de la Sibérie
(Ténisséi) et leur bordure noire, très large dans sa partie subcostale
(où elle ne renferme pas de taches claires , différencie très conside-
rablement la Wiluiensis de la Hecla.
Mais nous avons devant nous une 9 de la Æecla var. Groenlan-
dica Stgr., dont les deuxièmes ailes sont presque aussi obscurcies
par les écailles noires que dans certaines Viluiensis.
Sur le revers les deux sexes de la Viluiensis différent de la Hecla
par la coloration vert-clair très homogène des ailes, qui sont, en
même temps, presque loujours sans points noirs submarginaux. Mais,
comme ces points submarginaux sont présents sur le revers des ailes
supérieures de quelques sujets (chez quelques individus il n’y a qu’un
seul point, audessus de la nervure I), leur absence n’est plus -un
d 187
caractère essentiel pour les & g de la Viluiensis, comme le croyait
Ménétries, et il ne l’est pas du tout pour les $ 9, qui, presque
toujours, ont des points noires submarginaux aux ailes antérieures.
En ce qui concerne le revers des ailes inférieures l'absence des
points noirs submarginaux paraît être constante pour les deux sexes
de la Viluiensis.
Ce que je viens de dire sur la Wiluiensis se rapporte aux indi-
vidus pris sur le Vilui, par M-r Herz, entre le !/13 Juin et le
18/30 Juillet 1889.
Les individus du gouvernement d’Irkoutsk, mentionnés plus haut
(dont nous avons reçu quelques 4 & et quelques $ ® orange- fauve
et pas une blanche), sont, en moyenne, plus petits et les 9 $ ont
les ailes inférieures encore plus fortement envahies pat les écailles
noires. Le revers des ailes de cette race de l’Irkout est plus foncé
que dans celle du Viluï et les points noirs submarginaux, sur le
revers des supérieures, sont le plus souvent plus fortement accen-
tués que dans cette dernière.
Le semis noir, sur le revers de toutes les Viluiensis, est très
variable par sa densité, étant très faible dans certains individus, plus
fort d’en d’autres, mais jamais aussi dense que dans la plupart des
Hecla, dont j'ai une suite considérable de beaux individus de-
vant moi.
La bordure noire des ailes des g & de la Viluiensis est, ou
entièrement traversée par les nervures jaunes, ou elle l’est seulement
dans sa partie subapicale.
Les figures de notre planche, qui avait été commandée par notre
défunt collègue H Christoph, représentent, à notre regret, en ce
qui concerne les © @, des individus non du type le plus fréquent
et le plus catactéristique de la Wiluiensis, mais bien les seules deux
® ® qui font exception par les très grandes taches claires de la
bordure noire des ailes.
Tous les individus figures sur cette planche viennent des rives
du Vilui. Tous nos autres sujets, tant du Vilui que de l’Irkout,
ont ces taches claires bien moins grandes, ce qui leur donne un
aspect bien différent.
La Colias Viluiensis Mén. est donc, selon nous, une race géogra-
phique de la Hecla Lef., mais une race qui s’est plus éloignée du
type dans le pays traversé par le Vilui, que sur les rives de
lIrkout.
En même temps nous croyons que ces deux races, que nous
laissons réunies sous le nom de Wiluiensis, se sont assez séparées
du type Hecla, pour pouvoir être envisagées, aujourd’hui, comme
espèce indépendante. Une autre proche parente de la Hecla et sur-
tout de la Viluiensis, et qui à aussi droit au rang d’espèce, est la
charmante Colias Lada Gr.-Gr. de PAmdo.
Colias Nastes B. var. Mongola Alph. var. nova.
Inter Cocandicam Ersch. et Majam Gr.-Gr. media. & facile
distinguitur a Cocandica colore albidiori alarum maculisque albis mar-
ginis postici majoribus, a Maja — alis densius griseo-atomatis; ab
ambabus, & & et $ $—fascia longitudinali cellulae posticarum al-
bida (medium superiorem cellulae occupante).
Trois g & et 2 $ $ d’Ourga, envoyés par M-r Leder, appar-
tiennet à une race géopraphique qu'il me parait indispensable de
caracteriser de plus près. fai indiqué dans la diagnose qui précède
les principaux points distinctifs que présente cette race par rapport
aux deux variétés de la Nastes dont elle s'approche le plus et il
ne me reste qu'à y ajouter les quelques détails suivants: par sa
taille cette v. Mongola dépasse un peu la Cocandica du Trans-Alaï,
mais elle le cède en grandeur à la Maya du Thian-Chan septen-
trional-oriental.
La colaration du fond des ailes, qui sont pourtant très forte-
ment saupoudrées de gris, reste bien plus blanche que dans Cocan-
dica et les points blancs dans la marge postérieure sont bien plus
grands et plus blancs, comme c’est le cas dans certains sujets de la
Maja. Les $ $ ont les nervures des antérieures très distinctement
189
et largement saupoudrées d’écailles grises, plus fortement que dans
les $ $ de la Maÿa.
Mais le point essentiel et qui saute aux yeux tout le premier,
est que la partie supérieure de la cellule des postérieures, les deux
rondelles superposées centrales comprises, reste, par l’absence com-
parative d’écailles foncées, d’un blanc-verdâtre clair qui contraste
Singulièrement avec le reste de l’aile; c’est à dire que nous voyons
ici une large raie (éclaircie)claire dans la cellule, qui n’est qu’in-
diquée (et cela rarement) dans quelques individus de la Nustes et
de ses variétés mais qui atteint un bien plus grand développement
dans la Mongola.
Cette même éclaircie, quoique moins fortement accentuée, se
retrouve sur le revers des ailes des cinq sujets de la Mongola que
j'ai devant moi.
Il est vrai que cette éclaircie se rencontre aussi chez certains
sujets de la Nastes et de ses variétés mais, chez ces derniers, elle
parait ètre l’exception, tandis qu’elle est la règle dans la Mo-
gola.
Par le revers fortement tachete les ailes de la Mongola sont
plus proches de celles de la Cocandica et de la Maja, que de celles
de ia Nastes, Werdandi et Melinos.
Anthocharis Belia Cr. var. Orientalis Brem. Tab. VI,
He TL © CON
Les individus de cette variété de la. Belia, dont nous donnons
les figures, sur la Tab. VI, de ce volume, viennent des rives du
Vilui, où ils furent collectionnés, avec quelques autres sujets pareils,
en Juin 1889 par M-r O. Herz. En 1888 M-r Herz a trouvé cette
race de la Belia sur le Vitim et, en 1890, à Kamtchatka.
Je renvoie le lecteur à mon article sur les lépidoptères de
Kamtchatka, qui se trouve dans ce même volume, où il trouvera
de plus amples renseionement sur cette Anthocharis,
[e]
CEE
Melitaea Aurinia Kott. var. Pellucida Chr. Tab. XIV,
Ho Ce
«Iris» B. VI, 1893. p. 86.
QAlis anticis subdiaphanis, fascüs dilutioribus, subtus pallidioribus
unicoloribus. Kurusch, Daghestan Elev. 8.000 ps. Volat Julio» (Chr.).
Nous donnons une figure de cette bien curieuse race de l’Au-
rinia du Daghestan, dans le Caucase.
Les bandes transparentes des ailes supérieures n’ont pas cté
rendues aussi hyalines qu’elles le sont en réalité, mais autrement,
le dessin rend bien cette petite forme dont nous ne connaissons
jusqu'ici que quelques à &.
1
Argynnis Amphilochus Mén. Tab. VI fig. 2a, b, ce & Q.
Melitaea Amphilochus Mén. Lull. Ac. XVII. p. 213; Schrenck’s Reis p. 27.
Taie » ©,
Graeser, Berl. Ent. Z. B. XXXII 1388. p. 93.
Staudinger dris» B. V, 1892. p. 39 (var. Elatus Stor.).
Ménétriés a décrit et figuré cette espèce d’après un individu
trouvé par Maack, comme le témoigne létiquette sous l'original de
la collection du Musée Zoologique de lAcad. Imp. des Se de
St.-Pétersbourg. L’étiquette porte, en outre du nom de Maack, la
localité indiquée comme suit: Amour mérid. Aucune mention n’est
faite de l’endroit Pakhale, donné L. c. par Ménétriés, qui dit que
l’espèce a été prise par M-r Schrenck, à 30° 50/!, | N.l au mois
de Juillet. La latitude est évidemment un lapsus calami et il en est
de même, apparemment, pour le nom de Schrenck, au lieu de celui
de Maack, car c’est bien lindividu qui a servi de type à la des-
cription et à la figure précitées, qui porte le nom de Maack sur
l'étiquette. Ménétriés n'indique pas le sexe de linsecte décrit et
figuré par lui, qui est, comme j'ai pu m'en convaincre, une 9.
La collection de l’Académie Impériale possède, en outre des
individus de cette espèces trouvés depuis par M-r Tchekanowski
sur la montagne Baluna (sur la Toungouzka Inférieure), en Juillet
I9I
1873 (62'/:° 1. N.), des sujets trouvés par lexpédition Bunge et
Toll, dans le système du fleuve Jana et par le D-r Radde sur la
rive septentrionale du lac Baïkal.
M-r Graeser a rencontré l’Amphilochus à Pokrofka, entre le
13 Juin et le 6 Juillet; M-r Otto Herz en a rapporté une jolie suite
de Viluisk, où l’espèce volait de la mi— Juin à la mi— Juillet. Enfin,
les frères Doerries trouvèrent l’espèce dans le Kenteï sur la frontière
de la Mongolie chinoise (Ster. Iris V, 1892. p. 329).
En comparant tout le matériel que j’ai eu sous les yeux, avec
les descriptions des auteurs susmentionnés, je dois conclure qu'il #
a actuellement, en Sibérie, deux races distinctes, de lAmphilochus.
L'une d’elle est celle décrite par le D-r Staudinger, L. c. comme
var. Elatus et qui a été trouvée, outre le Kenteï, à Pokrofka par
M-r Graeser, et, en un exemplaire, sur la rive septentrionale du
Baïkal,—lautre, la forme typique, pareille à l’individu figuré par
Ménétriés, dans les autres localités énumérées plus haut.
La var. Élatus Stgr. se distingue principalement par sa bien
plus grande taille, par sa coloration fauve plus claire sur le dessus
et par la netteté plus grande du dessin sur le revers des ailes (princi-
palement des inférieures) qui sont en même temps plus claires
que dans PAmphilochus typique, que nous figurons et dont les ailes
de certains sujets sont souvent bien plus fortement euvahies par
les écailles foncées, surtout dans les 9 9.
Les antennes de cette espèce présentent un caractère spécifique
tranché qui se retrouve chez tous les sujets tant typiques que de
la race Ælatus Star. Caractère signalé par Ménétriès mais pas avec
la clarté voulue. L’antenne est d’an noir-fuscescent sur le dessus,
et d’une teinte fauve-ferrugineuse sur le dessous, couleur qui se
prolonge, ici, jusqu'au bout de la massue, qui est noire sur le dessus
et sur les côtés.
La massue est plutôt fusiforme et assez allongce. J'insiste sur
ces particularités des antennes de l’Amphilochus, car nous aurons à
y revenir en parlant de l’espèce suivante.
192
M-r. Herz nous apprend que l’espèce volait dans les forêts des
environs de Viluisk, dans les endroits secs, tandis que c’est dans
les endroits marécageux de ces mêmes forêts, endroits infestés par les
cousins au point de rendre presque impossible sa poursuite, que volait
l'espèce suivante.
Argynnis Erda Chr. Tab. VI, fig 3 a, b, €. a 9.
Christoph. Iris VI. 1893, p. 87.
«Alae integrae, supra fulvae, maculis cellulae mediae fasciaeque me-
diae attenuatis, strioliformibus; subtus posticae rufo-brunneae, fascia
media irregulariter angulata lutescente-alba, partim rufo-fusco impleta,
maculis (tribus) albis ad basin, saepe evanescentibus, ante fasciam
serie adjacentibus ad puncta nigra post fasciam maculisque limbalibus.
Long. alae ant. 17—26 mm. Vilui. Julio. & 9.» (Chr)
Je dois constater, à mon grand regret, que la diagnose transcrite
ici de Vlris, n’est que de très peu de valeur, car elle ne donne
pas un seul caractère qui aurait pu faire sûrement reconnaitre l’insecte.
L’Argynnis Erda Chr. est très voisine de l’Amphilochus Mén.
par son habitus, par sa taille, sa coloraton est par le dessin du
dessus. Elle a également, beaucoup d’analogie avec lAmphilochus
sur le revers des ailes, mais elle possède aussi quelques caractères
propres, qui l’en distinguent sûrement, dès qu'on compare ces deux
espèces en nature et qu’on sait où chercher ces caractères dis-
tinctifs.
De même taille et de la même coupe d'ailes, nous voyons que
les 4 4 de ces deux Argynnis sont pareïls sur le dessus, mais que
l'Erda est d’un brun-fauve plus clair que ne l’est l'Amphilochus ty-
pique En même temps, tout le dessin noir des ailes de l'Ærda est
moins gros, moins confluent, que dans l’Amphilochus.
Elle se rapproche, en cela, davantage, de la var. Ælatus Ster.,
tout en étant d’une taille incomparablement plus petite que ne lest
cette dernière.
Les points noirs submarginaux des ailes supérieures sont plus
petits que dans lAmphilochus typique et ils ne sont pas adhérents
les uns aux autres, pour former une raie maculaire discontinue,
comme c’est le cas pour lés 4 & de cette dernière espèce. En ceci,
encore, l’Erda a plus de ressemblance avec l’Amphilochus var. Ela-
tus Star, qu'avec le type décrit par Ménétriés.
Je dois dire, que le & figuré, Tab. VI, fig. 3 a, est le seul qui
ait ces points submarginaux si forts; —tous nos sujets les ont de
beaucoup plus petits ayant même, parfois, une tendance à disparaitre.
Je ne sais ce qu’est devenu lexemplaire qui a servi d’original à
cette figure mais ‘bien sûrement il ne fait pas actuellement partie
de la collection de Son Altesse Impériale. Cette planche avait été
faite sous la surveillance de notre regretté collègue H. Christoph, il
y a quelques années, et je ne saurais dire où se trouve l'original
de la figure.
Les 9 & de ces deux Argynnis se ressemblent encore plus, sur
le dessus, que ne le font les 4 &, et je ne crois pas qu'il y ait un
seul caractère distinctif suffisant pour les faire sûrement reconnaitre
de ce côté.
Sur le revers les ailes supérieures de l’Amphilochus ont toujours
les points noirs sumbarginaux appuyés de taches blanches du côté
externe, et cette série de taches blanches (ou plutôt de points blancs),
plus ou moins nettes suivant les sujets, quelquefois lavées de
jaunâtre, se continue jusqu’à la côte en ligne presque parallèle à la
marge postérieure de l'aile.
Il n’en est pas ainsi pour l’Ærda dont les points noirs submar-
ginaux ne sont pas attouchés de blanc extérieurement et chez qui,
près de lapex, cette série de points noirs rentre vers l'intérieur de
l'aile, laissant un espace apical brun-jaunâtre, plus où moins clair,
que l’Amphilochus n’a pas.
Les ailes inférieures sont pour la plupart très fortement
envahies de brun fuscescent plus ou moins mélangé de violâtre, qui
l’empiète de beaucoup sur le dessin blanc-nacré qui, autrement, est
disposé comme dans lAmphilochus.
13
= TM à
Le sujet figuré (fig. 3 c) a les taches blanc-nacré bien plus
étendues et d’un blanc plus pur, que dans aucun des sujets de la
collection de Son Altesse Impériale, ce qui me fait croire que c’est
d’après un sujet bien exceptionnel qu'a dû être faite la figure.
En outre il y a toujours, sur le revers les ailes inférieures de
lErda, même quand celles-ci sont le plus fortement abscurcies de
brun-violâtre foncé, une éclaircie jaune assise sur la nervure V, qui
descend en cône jusqu’à la marge de l’aile, comme le représente
assez exactement la fig. 3 c.—caractère qui manque absolument à
l’Amphilochus. Dans tous les sujets de l’Erda, soit de la collection
de Son Altesse Impériale, soit de celle du Musée Zoologique de
l’Académie Impériale des Sciences de St.-Pétersbourg, le dessin
blanc du revers des deuxièmes ailes est infiniment plus envahi par
la coloration foncée que ce n’est le cas sur la figure que nous en
donnons.
Il serait fort difhcile de rien ajouter aux détails du dessin du revers
des ailes inférieures, car il n’y a guère deux sujets qui aient pareil
et il aurait alors fallu décrire presque chaque individu séparément.
Les antennes de lÆrda présentent un caractère très constant qui
permet, à lui seul, de distinguer l’espèce avec sûreté.
La massue en est moins allongée, plus arrondie et elle est noire
sur le dessous comme sur le dessus, n’ayant que le sommet fauve
ou ferrugineux-clair.
Malheureusement la massue est représentée, sur la figure 3 c.,
comme étant entièrement fauve, ce qui est une inexactitude bien
regrettable.
L’Argynnis Amphilechus habite l'Amérique du Nord, sous la
forme d’Argynnis Astarte Doubld., dont nous avons deux & &
devant nous du Canada.
L’Argynnis Érda est représentée, au Canada, par lArgynnis Al-
berta W. H. Edw., qui se distingue principalement de la forme si-
bérienne par le dessin bien oblitéré des ailes inférieures en dessous
et par l’absence, ici, du blanc-nacré.
195
Or nous voyons que la première, qui n’est pas spécifiquement
distincte de lAmphilochus, a les massues des antennes formées comme
dans celle-ci et colorées de même, c; à d. qu’elles sont brun-fauve-
clair, par en bas, et cela plus largement encore que dans la race
sibérienne.
Quant à l’A/berta, elle a les massues formées et colorées comme
dans l’Erda, c. à d., qu’elles sont moins fusiformes, plus renflées
et entièrement noires, sauf le sommet qui est ferrugineux-clair.
L’Astarte Doubld. ainsi que l'Alberta W. H. Edw., sont admi-
rablement figurées, dans les Butl. of North.-Am., third ser. part
XVI IT Ro br e2 5 tateti Ré 7, 8. er décrites "surilesspa-
ges qui accompagnent la pl. VII Les descriptions sont exactes et
bonnes pour la plupart mais, pour ce qui est des antennes de
l'Astarte, une erreur a sûrement dû s'être glissée dans le texte, car
M-r Edwards dit qu’elles sont fuscescentes par en haut, rouges sur
le dessous, avec la massue noire et ferrugineuse au bout; —il ne
dit rien sur les antennes de l’Alberta.
Comme je viens de le dire, un examen de nos individus de ces
deux Argynnis de l'Amérique, que nous devons à l’obligeance de
M-r H. Strecker, de Reading, nous montre qu'il n'en est pas
ainsi et qu'il faut supposer, dans ce cas, une erreur d’obsevation
de la part de M-r Edwards.
Comme l’Astarte a été publiée par Doubleday en 1848, elle a
la priorité sur l'Amphilochus, décrite et figurée en 1859; l'Alberta,
de son côté, a la priorité sur l’Erda.
Aussi serait-il plus juste de placer ces Argynnis dans le système
ainsi que suit:
Argynnis Astarte Doubld. Am. Septentr.
» Astarte var. Amphilochus Mén. Siberia or.
Argynnis Alberta W. H. Edw. Am. Septentr.
» Alberta var. Erda Chr. Siberia or.
M-r Herz rencontra lErda près de Viluisk, dans les mêmes
#
196
forêts et à la même époque avec lPAmphilochus, mais dans les
endroits marécageux exclusivement.
La collection du Musée Zoologique de l’Académie des Sciences de
St-Pétersbourg possède des individus, pareils à ceux de Viluisk, de
la Toungouzka Inférieure, où les individus furent pris, fin Juin 1873,
par M-r Tchékanowski (lat. N. 62° 10’), puis des individus pris
par le même voyageur sur la rivière Moniéro (système de la
Khatanga, sur la Momba Supérieure (affluent de l’Olenëk), enfin,
entre la Tomba Inférieure et Alakit sur lOlenëék même.
Mess. Bunge et Toll rapportèrent l’Erda du système de la Jana,
de Khaïssardakh (en Juin) ainsi que du mont Baluna, sur la Toun-
gouzka Inférieure.
Argynnis Eugenia Ev. Tab. VI fig. 4 a, b, à.
Argynnis Vega Chr. Horae S. Ent. Ross. t. XXIII, 1889, p. 98.
L’individu figuré vient du Vitim, où lespèce a été rencontrée
en petit nombre, par M-r O. Herz, durant l’éte de 1888.
Nous aurons à revenir sur cette espèce bien répandue dans
un travail sur les lépidoptères de la Sibérie, déjà commencé et qui
paraitra, nous l’espérons, dans l’un des prochains volumes de ces
«Mémoires».
Oeneis Tarpeia Pall. var. Lederi Alph. nova.
Varietas supra subtusque multo pallidior, subtus posticis minus
distincte albovenatis, pagina basali magis striolata magisque albido
interrupta.
Reçue en nombre suffisant (d’Ourga et d’Irkout) pour montrer
que nous avons en elle une race pâle géographique très constante et
qu’il est nécessaire de distinguer, comme telle, par un nom.
La coloration brun-très-clair,blanchâtre même quelquefois, distingue
de prime abord cette race pâle. Le revers des aïles postérieures, fine-
ment striolées de brun dans leur moitié basilaire, est en même
HE
temps bien moins nettement veiné de blanc (grâce au fond clair)
que dans le type de l’Oural. :
Les individus d’Ourga sont les plus päles; parmi ceux de l’Irkout
il se trouve deux sujets qui sont intermédiaires entre la var. Lederi
et le type (Pallas a décrit le type des bord du Volga) de la Russie
méridionale-orientale.
La race la plus brune et la plus robuste de la Tarpeia, que nous
connaissons, est celle qui a été trouvée dans l’Oural méridional (à
Gouberli) par feu H. Christoph, lors de son avant-dernier voyage.
Coenonympha Tiphon Kott. var. Viluiensis Mén. Tab.
NIV he 4 ec
Mén. Schrenck’s Reis. p. 44.
Coen. Tiphon var. Grisescens Chr. Iris, Bd. VI, 1893, p. 87.
!
Nous donnons une figure de cette variété géographique de la
Tiphon Rott., reprise en 1889, en certain nombre sur le Vilui, par
M-r O. Herz.
Arctia Thulea Dalm. Tab. IL fig. 6—7, ©.
Bombyx Thulea Dalman, Anal. ent. p. 92, 1823.
Chelonia Thulea Zetterst. Ins. lapp. p. 929, 1840.
Platarctia Thulea Dalm. dans Kirby, syn. Cat. Het. Vol. I, p. 257.
? Bombyx Alpina Quens. in Acerbi. Trav. Sw. Fin, Lap. Vol. 2, p. 253, Tab. [
fig. 4, 1802.
Arctia Alpina Acerbi, in Mél. lép. par Jacob Spängberg, Entomologisk Tids-
krift Fôrsta Ârgângen, 1880, p. 91—92.
M-r J. Spängberg a sans doute raison en acceptant le nom
d’Arctia Alpina Acerbi, pour linsecte décrit, bien plus tard, par
Dalman sous le nom de B. Thulea. Maïs comme l’insecte à', figuré
dans l’ouvrage d’Acerbi, présente quelques différences avec le sujet 4
figuré par M-r Spängberg (d’après l'original de Dalman), l’on peut,
sans inconvénient, je crois, garder pour linsecte nommé Thulea ce
dernier nom aussi longtemps que le 4 de ce dernier n’aura été
découvert et son identité spécifique, avec la © décrite par Dalman,
prouvée incontestablement.
Nous donnons le dessin d’une fort belle @ qui a été prise par
M-r Leder sur la rivière Irkout, en Sibérie, et qui est à peine diffé-
rente de celle figurée dans l’Ent. Tidscrift. IL faut espérer, qu’à pré-
sent, que le nouvel habitat de l’insecte a été découvert, la prise du &
ne se fera plus longtemps attendre. Les détails de la description de
la Thulea, par Dalman, cadrent fort bien avec le sujet que nous
figurons, sauf quelques détails insignifiants dans la disposition et le
nombre des taches blanc-jaune des ailes supérieures et dans l’étendue
du noir aux ailes inférieures.
Arctia Festiva Brkh. Tabl. XIV, fig. 8, ©.
Bombyx Lapponica Thnb. Dissert. Ent. II, p. 40. fig. 7.
Bombyx Avia Hb. Il, ff. 230, 247.
Hyphoraia Lapponica Thnb. dans Kirby, Syn. Cat. Lep. Het, Vol. I, 1892,
p. 262.
Une 9 de cette charmante et rare espèce a été trouvée près
de Viluisk par M-r O. Herz le 26 Juin 1889.
L'on verra, d’après la figure exacte que nous en donnons, que
les bandes jaunes des aïles supérieures sont, dans cet individu, très
développées.
M-r ©. Herz nous apprend que les ailes supérieures de l’insecte,
à l’état vivant, avaient un chatoyement purpurin-métallique des plus
brillants, malheureusement il ne reste, à l’heure qu'il est, que des
indices de ce chatoyement.
L’insecte placé sous ce nom dans la collection d'Eversmann,
appartient à une autre espèce, espèce qui vient d’être décrite par le
Note. Une erreur s’est glissée dans la légende de la Tab. Il, flg. 6—7 de ce
Volume, où le nom de Thulea est changé en Thulea, sans h.
Cette erreur est d'autant plus fâcheuse, que la première épreuve de cette
planche, que jai en ma possession, porte ce nom correctement écrit.
LE SR
Dr. ©. Staudinger, dans l'«lris», 1896, sous le nom d’Arctia Or-
nata, qui a été retrouvée, depuis peu, dans la Mongolies eptentrionale,
à Ourga.
Arctia Turbans Chr. Tab. X. fig. 10 a, b, & 9.
Horae Soc. Ent. Ross. T. XXVI, 1892, p. 460.
Arctia Quenselii var? Turbans Chr. in Stgr. «ris» B. V, 1892, p. 349.
Nous considérons l’Arctia Turbans Chr. comme une espèce sé-
parée de la Quenselii Payk., dont nous croyons la Liturata Mén. être
la variété sibérienne, du moins, à en juger par les deux sujets originaux
de cette dernière qui se trouvent dans le Musée Zoologique de Académie
des Sciences, à St.-Pétersbourg. Nos dessins rendent avec une grande
précision les deux sexes de la Turbans, qui varie quelque peu par
la largeur du dessin blanch, ou blanc-jaune, des ailes supérieures.
La base des ailes inférieures n’est, dans Turbans, jamais gris-noir
comme c’est toujours le cas chez la Quenselii et, aussi, chez les deux
sujets précités de la Liturata.
Le corps plus robuste et en même temps plus longuement velu
ainsi que les ailes comparativement plus larges donnent à la Tur-
bans un facies tout autre que celui de tous les individus de la Quen-
selii que j'ai été à même d’examiner.
Je regrette bien de ne pas pouvoir comparer, en nature, la Tur-
bans avec la Speciosa Moeschl. (Wien Ent, Monatschr. 1864, p. 195, Tab. 5,
fig. 13, 14), avec laquelle la Turbans pourrait bien avoir une plus
proche parenté qu'avec la Quenselii.
Holcocerus Volgensis Chr. Tab. VIL, fig. 1, ©.
«Iris» t. VI, 1893, p. 88.
«Proxime affinis H. LArenicolae. Thorax bhirsutus, brunneo-fuscus,
abdomen lutescente griseum. Alae anticae cinereae, dense fusco-con-
spersae, fascia in medio, lata, angulata, fascia postica, oriente prope
apicem usque ad angulum fasciae mediae et hic ea juncta fuscis, stri-
olis costalibus et in fasciam nigro fuscis: bosticae cinereae striolis ob-
200
soletis fuscescentibus, ciliis cinereis, obscurius variis. © Exp.: alae
ant, 21 mm. Hab. Sarepta». (Chr).
Depuis que notre bien regretté collègue a publié la diagnose
qui précède, l'espèce a été tous les ans retrouvée près de Sarepta.
Le fait de l’apparition dans les environs de Sarepta de ce lé-
pidoptère, dont aujourd’hui un certain nombre est répandu dans les
collections, est très remarquable. Nous savons que les ænvirons de
Sarepta ont été explorés par des entomologistes très habiles depuis
un long nombre d’années, et il est peu probable qu’un insecte d’une
telle importanee aurait échappé à leurs recherches pendant si long-
temps, s’il était indigène.
Il faut donc supposer que l’espèce a emigré, depuis peu, dans
les environs de Sarepta et cela, soit des steppes de l’Oural méri-
dional, soit des déserts transcaspiens, qui paraissent être bien
riches en Cossides.
Nous avons devant nous quelques 4 4 (42—45 mm.) et 9 9
(40—5s mill.) de ce Holcocerus, qui paraît varier quelque peu
du gris-brun foncé au brun-clair. Les stries noires qui sont
richement dispersées sur les ailes supérieures varient considérable-
ment et il n’est guère possible de décrire les légers détails de ces
variations. Les antennes du & sont bien plus fortes, pubescentes,
que celles de la 9, mais elle manquent complètement de pecti-
nation, raison qui à fait placer par son auteur cette espèce dans
le genre Holcocerus. Je crois que le genre Holcocerus, comme il est
accepté actuellement, ne pourra pas se maintenir, mais qu'il devera
ètre subdivisé en quelques genres une fois qu’une révision sérieuse
des Cossides paléarctiques sera entreprise.
Holcocerus Strioliger Alph. Tab. VII, fig. 2, à.
«ris» T. VI, 1893, p. 346.
«Differt a Holc. Nobih Ster., cui proxima et comparanda species,
alis minus protractis, latioribus, grisescentibus, crebrius fusco-striolatis,
|
201I
ciliis grisco-alternatis, alis posticis griscis mediis obscurioribus. Subtus
anticae in medio obscuratae».
ee ; à
Cette jolie espèce, dont nous n’avons vu que trois & 4 (38—43 mm.),
pris près de Samarkand, n’a plus été reprise. La figure que nous
en donnons rend bien les détails du dessin des ailes, mais pas le
beau lustre qui leur est propre.
Hypopta Turcomanica Chr. Tab. VIL fig. 3, à.
elris» t. VI, 1893, p. 88.
et
Hypopta Herzi Alph. Tab. VII, fig, 4, à.
«iris» t. VI, 1893, p. 346.
Feu H. Christoph a donné la diagnose de la Turcomanica, dans
le même volume de l’dris», où j'ai livré celle de la Herzi. Ces deux
espèces sont extrêmement voisines l’une de l’autre et ne présentent
pas de caractères distinctifs morphologiques.
Les deux figures que nous en donnons, aujourd’hui, serviront
mieux à faire distinguer entre elles ces deux Cossides, que ne sau-
rait le faire la description la plus détaillée. La Turcomanica Chr.
habite le littoral Est de la mér Caspienne; la Herzi à été trouvée en
nombre, près de Samarkand, par M-r Herz.
Les 9 $ de ces deux espèces ne sont pas encore connues.
Phragmatoecia Territa Stor. Tab. VII, fig. 2, à.
Ster. Hor. Soc. Ent. Ross. t. XIV, 1878, p. 341.
Chr. Mémoires Lép. Romanoff. t. L'f, pl. LIL, fig. 7, d'.
La figure du t. IT de ces «Mémoires» étant peu réussie, nous
avons cru utile de donner une nouvelle figure faite d’après un très
grand 4 venant du littoral Est de la mer Caspienne, où l'espèce
paraît être abondante. Les sujets que nous avons devant nous ont
une envergure qui varie de 28 à 48 mm. Les points noirs des ailes
supérieures varient considérablement par leur nombré et leur
netteté.
Orgyia Christophi Alph. Tab. XIII, fig. 1, à.
Orgyia Aurolimbata Gn. var. an. nov. sp? Christoph. Mémoires s. 1. Lep.
Roman. T. II, p. 8, 1885.
Nous donnons la figure de cette espèce indubitablement nou-
velle, dont la description a été faite par notre bien regretté col-
lègue H. Christoph, d’après deux méchants & &. Aujourd’hui nous
possédons une longue série de & 4 trés frais de cette espèce, qui
ont été attirés par deux @ ® obtenues e. L., à Borjom, durant les
mois d’Août des années 1895 et 1896. L'une de ces 9 9 a été
trouvée à Lomis-mta, dans les environs de Borjom, elle à été mise
en cage à Borjom et elle a attiré, en 1896, trois & &.
La seconde ©, traitée de la même manière en 1896, attira non
seulement un nombre considérable de & & de la Christophi, mais
aussi une quantité de 4 & de l’Orgyia Antiqua L.
Les d & frais ont une coloratiou brun-chocolat, plus ou moins
claire, avec une large bande plus claire qui traverse le milieu de
l'aile supérieure et qui atteint, le plus souvent, le bord inférieur. Sur
cette bande se dessine plus ou moins nettement le point du bout
de la cellule brun, comme l’est le fona des ailes. La frange, quoi-
que du mème brun que l’est la bande du milieu des antérieures, est
d'une teinte plus claire, surtout aux ailes inférieures, s’éclaircissant
de plus en plus vérs l’angle anal, qu’elle contourne. Quelques sujets
sont d’une teinte brune plus foncée avec la bande plus claire des
antérieures très faiblement indiquée, pourtant celle-ci ne disparaît
complètement chez aucun de nos sujets.
Les ailes sont, sur le dessous, un peu plus claires que sur le
dessus, avec le disque des supérieures et la moitiée basilaire et anale
des inférieures très claire, brun-ochracé.
Lantaille des a shvariende 21 et 27/mmlamo;tdessechée,
semble ne différer de celle de l'Antiqua que par sa villosité bien
plus noirâtre et dépourvue de teinte brune.
203
Ocneria Signatoria Chr. Tab. VII, fig. 5 a, b, à ©.
«ris» B. VI, 1893, p. 88.
«Antennae d-is bipectinatae.
Alae anticae cinereae, $-ae rufescente griseae, vittula indistincta
prope basin, strigis, antica curvata obsoleta, postica crenata et undu-
lata, geminata annuloque albo expleta, venae transversae fuscis, ciliis
fuscis, griseo-alternantibus; posticae extus obscurius infuscatae, striola
media obsoleta. Long. alae ant. d'-is 13, 6-ae 20 mm. Hab. Eldar.
Transcaucasi et Turkestan. Augusto». (Chr.).
Les deux sexes de cette nouvelle Ocneria sont bien rendus sur
la Tab. VIII de ce volume.
Les cinq 4 4 que nous avons devant nous viennent du littoral
Est de la mer Caspienne; l'unique $ a été ropportée du Turkestan
russe, en 1885, par M-r Groum-Grshimailo.
Notodonta Nigroramosa Chr. Tab. VIIL fig. 1, &.
«Iris» B. VI, 1893; p. 89.
La description donnée par M-r Christoph est suffisante pour
faire reconnaitre l'espèce si, mème, sa place n’est pas près de la
Atrovittatus Brem., comme l'indique l’auteur. La figure très réussie,
que nous en donnons aujourd’hui, d’après un & irréprochable,
complétera cette description, l’une des dernières faites par notre
resrette collaborateur.
Nous avons trois & & et une 9 de Tekké devant nous. La 9,
un peu plus grande que les 4 &, diffère un peu par les ailes in-
férieures plus grises et lavées de brunitre.
Agrotis Hydrilloides Alph. Tab. XII, fig. 11, à.
Agrotis Caradrionides Alph. in litt. dans l’«lris» B. IX, 1896. p. 248, 568.
Taf. IV, fig. 4.
g $ —29—32 mill.
Agr. Sennae H.-G. comparanda, sed minor, alis latioribus, fere
eoden modo signatis sed minus distincte, saepius strigis maculisque cellulae
Fes DE
valae obliteratis, alis posticis dilutioribus. Subtus striga postica minus
conspicua, evanescente, posticarum in medio vix sinuata.
Cette espèce qu’on serait tenté de prendre pour une Hydrilla,
d’après les individus faiblement dessinés, n’en est pas moins une
vraie Agrotis, que je crois devoir placer près de la Senna H.-G.
Je dois avouer qu’il est fort difhcile de donner une description satis-
faisante ou intelligible de l’espèce, vu la grande variabilité à la
quelle le dessin des ailes est sujet.
Assez nettement exprimé chez certains individus ce dessin devient
fort vague chez d’autres ou bien encore, ce n’est qu’une partie
du dessin qui peut disparaître et cela très différement d’un sujet à
l’autre
Cette espèce, plus grêle et plus petite, a les ailes comparative-
ment plus larges que la Senna et les antérieures en sont d’un brun-
grisâtre plus clair. Nous retrouvons sur les ailes tout le dessin de
la Serna, mais bien moins prononcé. La différence suivante me pa-
rait être constante, c'est la coudée qui ne fait pas de coude aussi
prononcé vers l'extérieur, que dans Senna. L'ondulée blanchitre,
quand elle n’est pas envahie par la couleur du fond, est de tout
point semblable à celle de Senna, et c'est cette ondulée qui m'a
tout d’abord fait chercher la position de l’Hydrilloides, près de la
Senna. Les ailes inférieures sont plus claires, plus grisâtres aue dans
Senna et plus transparentes que dans celle-ci, laissant voir, par trans-
parence, la coudée du revers, ce qui n’a lieu chez aucun sujet de la
Senna que jai devant moi.
Sur le revers les ailes de l’Hydrilloides sont bien pluis luisantes
et non grossièrement sablées par endroits de gris et de noir comme
dans Senna. La coudée de toutes les ailes est bien moins nette, elle
est toujours le plus fortement accentuée sous la côte des antérieures,
devenant assez eflacée sur le disque de quelques sujets. Quant à
la coudée des inférieures, elle ne rentre pas vers l’intérieur de l'aile
en face de la lunule discocellulaire, comme c’est toujours le cas dans
Senna. La frange est un peu plus large dans Hydrilloides. Morpho-
Le 208
logiquement, à l'exception de la plus grande largeur des ailes, la
Hydrilloides n’est pas différente de Senna.
J'ai oublié de dire que parfois l’espace cellulaire qui separe les
deux taches des antérieures est noirâtre.
Cette espèce a été rencontrée en petit nombre par M-r Leder à
Ortou-Tamir et Ourga et elle a été decouverte, en même temps,
par M-r H. Christoph à Gouberli, dans l'Oural méridional. Le &
et la @ de cette dernière localité sont les plus fortement dessinés.
Agrotis Staudingeri Moeschl. var Ottonis Alph. Tab. XIIT.
RPC CN
«ris» B. VIII, 1895, p, 190.
d 8 — 33 — 34 mm.
«War. major alis anticis latioribus quare apicibus minus acuminatis,
venis omnibus albescentibus, posticis obscurioribus, fuscescentibus (in
@ nervis albidis), thorace robustiori, maris rufescenti».
Plus grande et plus robuste que la forme du Labrador, la Siau-
dingeri d’'Ourga, dont j'ai un g et une @ devant moi, s’en distin-
gue encore par ses ailes plus larges et tout le dessin plus net, plus
saillant. Le dessin des ailes est le même, mais ce qui donne aux
antérieures de la v. Oftonis une autre apparence, ce sont les nervures
qui sont blanchâtres sur tout leur parcours.
L’orbiculaire et la réniforme sont comparativement plus grandes que
Note. Au moment d'aller sous presse nous avons reçu l’«lris» du 7 Janvier
1897, où cette espèce est citée, par notre savant ami le Dr. O. Staudinger, sous
le nom, tx litt., Caradrinoides Alph. et l'espèce y est figurée, PI. IV, fig 4, sous
le même nom.
Malheureusement, en la décrivant et en en donnant la figure (notre Tab. XIII,
fig. 11), nous avons adopté pour l'espèce le nom Æydrilloides Alph.. dont Ca-
radrinoides Alph. in litt., devra devenir synonyme, La figure précitée de l’«fris»
est absolument manquée, tandis que celle que nous en donnons aujourd’hui est
fort exacte.
206
dans les sujets typiques du Labrador que j'ai devant moi. Les ailes poste-
rieures sont plus sombres, celles de la @, d’un gris-noir, étant tra-
versées par les nervures claires (blanchâtres). La @ est, sur le
revers, presque comme une @ du Labrador, avec la coudée et les
points centraux oblitérés, tandis que dans le 3 une coudée large,
fuscescente, traverse les deux ailes en dehors des points discocellu-
laires, qui sont grands et bien accentués. La coloration générale est
plus claire dans le & d’Ourga et la partie médiane des antérieures
est lavée de brun clair; le thorax est fortement teinté de brun-clair
roussatre».
La figure de la Tab. XIII est de tout point excellente.
Agrotis Herrich-Schaefferi Alph. Tab XIIL, fig. 7, à.
«ris» B. VIIT, 1895, p. 191. (T. 1. VII).
= 27e ST oi
«Structura habituque nec non alis anticis proxima À. Staudingeri
Moeschl., differt autem antennis bipectinatis, maculis cellulae albidis
multo majoribus (orbiculari trigonica cum costa pallida confluente)
caecis, macula claviformi pallida (flavida-virescente velque ochracea)
multo longiori et latiori, striga postica obliquius posita, magis sub
costa arcuata nec non margine postico pallide-cinereo distinctissimo».
Cette espèce, malgré les antennss bipectinécs du a (seul sexe
que je décris), appartient au groupe de Sfaudingeri et Nomas Ersch.
L’habitus général est bien celui de la Siaudingeri, quoique les
ailes antérieures soient plus larges que dans les sujets typiques du
Labrador de cette dernière espèce. La disposition du dessin est la
même, mais bien des détails de ce dernier sont différents, comme
l’on va voir. Comme coloration l’espèce parait être extrêmement va-
“riable le fond des ailes étant tantôt lavé de brunâtre, tantôt
gris-cendré-clair ou, même, ferrugineux pâle, mais toujours avec le
bord postérieur gris-cendré-clair nettement limite, à l’intérieur, par
l’ondulée droite.
L'espace médian de l'aile n’est jamais aussi noirâtre que dans la
Staudingeri, la côte, à partir de la base jusqu’à la naissance de la
coudée, est largement gris-cendré-blanchâtre, plus ou moins salie de
brunâtre chez certains sujets sur la côte même. Les taches cellulaires
sont très blanchâtres; l’orbiculaire, en forme de triangle, étant assise
par sa base large sur la partie claire costale avec laquelle le plus sou-
vent elle conflue. La réniforme est formée comme dans la Staudingeri,
mais elle est comparativement plus grande. Tout le restant de la
cellule est occupé par du noir foncé, comme l’est aussi le trait basi-
laire très accentué et placé comme dans la Staudingeri.
La claviforme est claire, allongée et plus ou moins finement
liserée de noirâtre; elle varie du reste énormément, tant pour la
grandeur que pour la coloration, étant soit jaune ou jaune-verditre,
soit jaune lavé de roux ou, encore, —gris-cendré blanchâtre. L’extra-
basilaire n’existe pas en réalité et l’on n’en aperçoit des vestiges que
chez quelques sujets au-dessus du bord inférieur.
La coudée fait coude en face de la réniforme et revient ensuite,
plus obliquement, vers le bord inférieur. Elle varie beaucoup, par
son éloignement ou son rapprochement du milieu de l'aile chez
diflérents sujets; elle est généralement blanchâtre et très diffc-
remment limitée par du fuscescent ou du noir intérieurement.
L'ondulée n'existe pas par elle-même, mais bien par lombre qui
limite intérieurement la bordure claire postérieure. Cette ombre,
assez parallèle au bord postérieur, est assez vague de couleur;
chez quelques sujets elle est très fortement accentuée, noire même
chez la majeure partie des individus. Elle est le plus souvent composée
de points sagittés, qui s’attouchent et qui rentrent à l’intérieur de
l'aile, et cela très différemment chez chaque sujet. La frange gris-
cendre est séparée de l’aile, soit par un liseré marginal fuscescent,
soit par une série de points limbaux de la même couleur.
Les ailes postérieures varient considérablement par l’intensité de
la coloration grise, mais elle laisse généralement voir une lunule
discocellulaire ainsi qu’une coudée peu saillante plus sombre. Entre
208
cette coudée et le bord postérieur l’on aperçoit une éclairae plus
ou moins large.
Le revers est gris-clair, assez luisant, avec les ombres plus fon-
cées, qui marquent vaguement le principal dessin du dessus. La
lunule gris-foncé cellulaire n’est constante qu'aux ailes postérieures
et n'existe presque jamais sur les antérieures.
La structure du corps est comme dans Staudingeri, mais le thorax
est plus longuement velu.
La coloration du thorax correspond toujours à celle des ailes
antérieures.
Parait devoir être très commune à Ourga, où elle fut décou-
verte par Mr. Leder. Nous possédons une © presque aptère qui me
fait bien l'effet de devoir être de cette espèce, dont elle a la struc-
ture des pattes, des palpes etc. Mais sa petite taille et sa villosité
bien pauvre m'empêchent de la déclarer comme telle pour le
moment».
Agrotis Herzi Chr. Tab. XIV, fig. 7, à.
«Irls» B. VI, 1893, p. 90.
«Minor Antennae &-is breviter bipectinatae, @ -ae sparse ciliatac.
Alae breviusculae, anticae dilute badiae, striga transversa antica
undulata ante apicem incrassata maculaque reniformi grossa orbiculari
rotundata, obscurioribus, ciliis rufescentihus; posticae nigricantes, foras
lunulaque media magna obscuriores, ciliis grisescentibus. Long. alac
ant. 12 mm. Scharud, Hyrcaniae». (Chr.).
La patrie, donnée par feu Christoph, pour cette espèce n’est pas
exacte; ce n’est pas en Perse, mais bien sur le Vilui, en Sibérie, que
M-r Herz découvrit cette petite Agrofis, qui varie considérablement
par la couleur brune des ailes, qui devient très claire chez quelques
sujets. Autrement la description latine est exacte et la figure que
nous en donnons est très réussie.
209
Agrotis Poecila Alph.
Alph. Stett. Ent. Zeit. 1888, p. 67; Mémoires lép. Roman. VI, p. 6:, pl. IL,
fig. 4.
Agrot. Superba Stgr. Stett. Ent. Z. 1889, p. 32.
Dans ma remarque sur cette espèce, dans l’dris» vol. VII (1894),
j'ai constaté le fait que le D-r Staudinger et moi avions décrit la
même espèce sous ces deux noms. Mais j'y ai fait une faute, ayant
oublié que j'avais donné la diagnose de la Poecila un an avant lappa-
rition de la description de la Superba.
Aussi la Poecila Alph. a-t-elle priorité sur la Superba Ster.
En même temps avec la suivante.
Agrotis Laetifica Ster. Tab. XII, fig. 10, ç.
Agrotis Ala var? Laetifica Stgr. Stett. Ent. Zeit 1889 p. 29.
Cette Agrotis, qui devient très belle quand elle est vivement co-
lorée, nous a été envoyée d’Ourga, par M-r Leder, en certain
nombre.
L'espèce me parait être plus voisine, sous tous les rapports, de
la Fugax Tr., que de l’Aor. Ala Ster.
Elle ne semble varier que peu comparativement à beaucoup de
ses congénères. La $ que nous figurons a tout le dessin des ailes
bien accentué et il a été rendu avec une grande précision par notre
artiste, M-r Gr. Rybakow.
Agrotis Celebrata Alph. nova sp. Tab. VIIL fig. 8, 9.
d ® —47—49 mill. (Specimen unicum nanum—41 mill).
Ab Agr. Clara Sigr. (Stett. Ent. Z. 1888, p. 4) cui supra
valde affinis, differt statura mayjori, alis magis griseo-atomatis, umbra
subterminali anticarum fusca distinctissima (e maculis sagittatis plus
minusque confluentibus composita).
Subtus autem striga postica punctisque discocellularibus omnium
alarum deficientibus nec non margine postico lato fuscescenti magis
affinis Agr: Melanurae H.-S., Squalorum Ev. et Umbriferae Alph.
Belle et grande espèce du groupe dont la Squalorum Ev. et la
14
210
Melanura H. S. sont les types les plus caractéristiques, mais qui,
sur le dessus, a une bien grande ressemblance avec la Clara Stegr.
d’Issyk-koul, qu’elle dépasse considérablement en grandeur. Sur les
25 à 30 individus que j'ai pu mesurer un seul sujet n'avait que
41 mill. d'envergure, tandis que tous les autres sujets mesuraient
de 46 à 49 mm., les 9 Q étant généralement plus grandes que les
& d. Le D-r Staudinger donne une moyenne de 36 à 42 mill. à la
Clara et les deux sujets de cette dernière, que j'ai devant moi, ne
dépassent pas 40 mill.
C’est bien la même coupe d’ailes et le même facies que dans
Clara qu'a la Celebrata, ainsi que la même coloration et la même
disposition du dessin avec le même manque complet des taches
cellulaires des antérieures.
Pourtant il y a des particularités qui distinguent ces deux espè-
ces même sur le dessus.
La coloration gris-cendré jaunâtre des antérieures diffère quelque
peu par un semis gris (ou noirâtre) bien plus dense, ce qui donne
aux ailes une certaine ressemblance avec celles de certaines Spinthe-
rops. L’ondulée (antimarginale) n’existe pas en réalité, mais elle
est indiquée par une série de points sagittés fuscescents plus ou
moins confluents qui l’appuient du côté interne, formant parfois
une raie fuscescente continue et qui, chez quelques sujets, envahi
tout le bord postérieur, comme c’est bien souvent le cas chez cer-
tains sujets de | Umbrifera et Squalorum.
Les deux raies du milieu sont disposées comme dans la Clara,
mais elles sont toujours très interrompues sur leur parcours, n'étant
marquées que par endroits sur les nervures, —très fortement dans
certains sujets et faiblement dans d’autres.
Ce qui différencie principalement la Celebrata de la Clara, c’est
le revers des ailes, car elle n’a ni la coudée ni les points discocel-
lulaires de cette dernière. Les ailes y sont d’un gris-cendré blanchâtre
lavé plus ou moins de jaunâtre dans la partie subcostale des anté-
rieures, qui ont une large bordure fuscescente, indécise intérieure-
211
ment et parfois coupée jusqu’à la moitié de sa largeur par les ner-
vures claires (blanchâtres). La largeur de cette marge varie consi-
dérablement et son intensité, comme couleur sombre, est loin d’être
toujours la même. La frange sur le revers reste toujours claire
(cendré-jaunâtre) comme dans Unbrifera mais non Melanura où
elle est parfois noire.
Les palpes blanc-cendré sont noirs sur les côtés, comme dans
tout ce dernier groupe, avec lequel la Celebrata à en commun la
structure des différentes parties du corps. C’est à la lumière, en Juin,
dans le Tekké, que M-r Herz prit une trentaine de sujets & 9.
Platagrotis Speciosa Hb. var. Aegrota Alph. nova.
ON ratane
Var minor, debilior, cinerascens, indistinctius signata. Statura
barva excepta media inter Speciosam typicam varietatemque ejus
Arcticam.
Varièté plus petite et plus grêle qui tient Le milieu, par sa colo-
ration, entre le type Speciosa et la forme Arctica Zett. tout en
ayant le dessin plus eflacé que ne l’ont ces dernières.
Nous ne possédons qu'un & de cette race d’Ourga (Monge. sept.)
et une @ de Tchangla (Mong. mérid.) et c’est, sans doute, une forme
qui remplace la Speciosa dans bien d’autres localités du continent
asiatique, principalement dans le nord.
C’est dans le genre Platagrotis, si bien caractérisé par le Prof.
J. B. Smith (Smiths Inst. Bullet. of thc Un. S. Nat. Mus. Washing-
ton, JM 38, 1890, p. 43; Rev. of the Gen. Agrotis), que l’espèce
devra dorénavant trouver sa place.
Eicomorpha Koeppeni Alph. Tab. VII, fig. 6, &.
«Iris» T. VI, 1893. p. 346—347.
d Q —42—43 mill
«Alae anticae margine postico subundulato e brunnescente cinereae,
212
macula orbiculari deficiente, macula reniformi subnulla, striga post-
basali undulata, striga postica arcuata, crenulata (in nervis distin-
chori),—griseis; linea undulata antemarginali plus minusve conspicua,
interne, sub costa adumbrata.
Alae posticae griseae costam versus pallidiores lunula venae trans-
versae grisea. Antennae & -ris cinereae longe bipectinatae,— © ciliutae;
abdomen © conicum terebro exserto. Samarkand».
Nous donnons un dessin très exact du & de cette belle espèce,
dont M-r O. Herz trouva deux belles paires près de ‘Samarkand
en 1890.
Nous avons cru indispensable de donner, sur la même planche
(Tab. VIT, fig s, &), la figure de l’Antiqua Ster., espèce pour la-
quelle le D-r Staudinger créa le genre Æïcomorphu (Stett. Ent. Z.
1888, p. 24—26), également trouvée dans le Turkestan russe et
dont la collection de son Altesse Impériale possède l’un des origi-
naux du D-r Staudinger.
Le genre Æicomorpha, malgré un facies assez différent, vient se
ranger dans le voisinage immédiat du genre Æorohs, dont il a la
majeure partie des caractères morphologiques.
Mamestra Persa Alph. nova sp.
GS — 3034 mm.
Proxima Mam. Sabulorum Alph., eodem modo signata sed minor,
obscurior, brunnescenti-grisea, alis posticis supra omnibusque subtus
obscurioribus, magis griseis.
Nous avons, devant nous, 19 & & de cette Mumestra qui a été
recueillie par M-r Glasounow en Juin 1894, sur le Demavend (Perse
septentrionale), à une grande altitude.
Nous croyons devoir comparer cette espèce à la Sabulorum Alph.,
que nous découvrimes en 1879 dans le district de Kouldjà et dont
la Mamestra Distincta Ster., du Turkestan, n’est selon nous qu’une
variété.
Par sa taille la M. Persa est plus petite que la Saburolum et la
Distincta. Le dessin des ailes supérieures est pareil à celui de la Sabu-
lorum mais comme la coloration de toute l’aile est bien plus foncée
et plus grise il n’est pas aussi saillant qu? sur le fond clair de la
Sabulorum.
Il serait bien difficile de donner les détails de ce dessin, car
celui-ci varie d’un Sujet à l’autre. Parfois, mais rarement, car
sur les 19 individus il n’y en a qu’un qui présente cette particula-
rité, l’espace entre l’extrabasilaire et la coudée est plus foncé que
le restant de l’aile. Les ailes inférieures sont gris-brun uniforme sur
le dessus, ce qui leur donne, à première vue, une apparence assez
différente de celles de la Sabulorum. Sur le revers les ailes sont
plus sombres, plus grises que dans Sabulorum et Distincta et la
coudée, ombrée, y est moins nettement définie; —elle est même assez
oblitérée dans certains sujets. Il va de soi que la coloration du
corps correspond à celle des ailes.
Comme la Persa ne nous semble pas différer morphologiquement
de la Sabulorum, nous croyons probable que l’avenir prouvera qu’
elle n’est qu’une variété alpine de cette dernière, mais une variété
bien tranchée et qui, pour à présent, a droit au rang d’espèce in-
dépendante.
Episema Sareptana Alph. nova sp. Tab. XIIL, fig. 9, &.
gd Q—2$— 29 mill.
Ep. Lederi comparanda: minor, alis anticis puluerulentis griseis
vel murinis magis unicoloribus, maculis cellulae non dilutioribus, sae-
pius indistincte limitatis velque omnino evanescentibus, striga postica
maculam reniformen extus tangente.
Trouvée à Sarepta, en 1894 et 1895, par M-rs Christoph et
Duske. Cette petite espèce s’avoisine le plus de la Lederi Chr., mais
elle me semble en être spécifiquement distincte.
En premier lieu les ailes sont moins larges dans cette bien plus
petite Sareptana, à en juger par les 11 ou 12 individus que j'ai eu
sous les yeux et dont j’ai encore quelques sujets très frais devant moi.
214
Les ailes antérieures d’un gris-souris ou bien encore d’un gris
brun-rosâtre uniforme sont finement atomées d’écailles noires. Les
taches discocellulaires et subcellulaires ne sont pas plus claires que
le fond et ne sont visibles que l’orsqu’elle sont cerclées de gris
plus foncé ou de noirâtre. Elle sont presque complètement indistinctes
chez certains sujets.
Les deux raies médianes, l’extrabasilaire et la coudée, sont fus-
cescentes, la dernière touchant presque toujours la réniforme exté-
rieurement, ce qui n’est pas le cas pour les autres espèces du genre
à moi connues.
L’ondulée peut être très apparente quand elle est appuyée d’une
ombre intérieurement, mais elle est aussi presque nulle chez quelques
sujets, n'étant marquée d’une ombre que près de la côte. L’extra-
basilaire disparait parfois presque complètement, n'étant indiquée
chez une $ que par deux points fuscescents, lun sur la côte, l’autre
sur le bord inferieur.
Chez quelques sujets 4 4 toutes les raies fuscescentes sont très
nettes.
Le bord postcrieur des premières ailes est, dans cette espèce, à
peine crénelé; les points noirs limbaux sont pour la plupart très
faibles. Les postérieures blanc-sale sont grisâtre dans leur moitié
extérieure.
Sur le dessous les ailes inférieures sont très blanches, les anté-
rieures gris-ardoise plus foncé à l’endroit de la coudée. Points cen-
traux nuls.
Thorax de la coloration des premières ailes.
Hadena Decipiens Alph. Tab. XIIL, fig. 12, à.
ris» B. VIII, 1895, p. 193—194.
«Antennae d ciliatae. Statura H. Leucodontis Ev., cui proxima
characteribus genericis, sed habitu, colore signisque albis anticarum Phoe-
bophilo Amoeno Stgr. valde similis. Alac anticae brunneo-griseae ut
in Ph. Amoeno, signis albis fere eodem modo dispositss, sed striga sinuata
215
postica, a macula reniformi magis amota, sub ea angulum internum
non formante; striga undulata (antemarginali) alba supra venam V in-
tus inclinata, strigam posticam tangente maculaque claviformi longiori
facile cognoscitur. Alae posticae supra obscuriores,—omnes sublus ut in
Ph. Amoeno.
Cette espèce ressemble, à première vue, à s’y méprendre au Ph.
Amoenus Stgr., tant par la coloration, que par la’ disposition du des-
sin blanc; mais par sa conformation c’est bien une Hadena voisine
de la Leucodon Er.
Il est facile de distinguer les & & de la Decipiens d'avec celui
de Ph. Amoenus par les antennes qui, simplement ciliées dans la
première, sont fortement bipectinées dans cette dernière.
Quelques sujets mâles et une grande femelle furent pris par Mr.
Leder dans la Mongolie septentrionale».
La figure de la Tab. XIIT est des mieux réussies comme res-
semblance.
Heterographa Sibirica Alph. nova sp. Tab. XIII, fig. 12, à.
dé —=3$—37 mil
Alae omnes cinereo-lutescentes, nitentes, posticae magis grisescen-
tes, signis omnibus ordinaris anticarum pallidioribus partim tenuiter
fusco-adumbratis. Posticae lunula cellulae strigaque media crenulata
fuscescentibus.
Subtus alae cinereo lutescentes anticarum disco griseo punctis
centralibus strigaque postica per omnes continua (posticarum crenu-
lata) fuscis.
Je place cette espèce dans le genre Heterographa Stgr., car je
trouve qu’elle se place le mieux près de la H. Zelleri Chr. (Ma-
mestra Zelleri Chr. Horae XII, 1876).
Cette espèce diffère des vraies Hadena, comme les comprenait
Lederer, par l’absence des toufles sur l'abdomen.
Cela aurait donc été une ZLuperina selon Lederer, mais tout
Vhabitus et le dessin l’en éloigne et, pour le moment, je préfère
216
placer l'espèce (dont je ne connais pas encore la 9 ) dans le genre
Heterographa Stgr. (Stett. Ent. Z. 1877 p. 185).
Par son habitus la Sibirica rappelle le plus certaines Mamestra
et notamment la Mista Ster.
Les ailes sont d’un brun-clair-bronzé, un peu grisâtres (les infé-
rieures étant plus décidément grises). Les antérieures ont fout le
dessin ordinaire des noctuides de ce groupe présent et exprimé
en plus clair que le fond et il est plus ou moins finement appuyé,
par endroits, d’ombres grises. La coudée crénelée est même fine-
ment écrite en noir du coté interne.
La cellule et l’espace entre la réniforme et la coudée sont gris
plus foncé; l’ondulée est limitée intérieurement par des lunules gri-
sâtres; la claviforme petite et ronde est cerclée de fuscescent, ce qui
la sépare de Pextrabasilaire.
Les deux taches de la cellule ne sont pas remplies dans leur
milieu. Les parties les plus claires de laile sont: la côte, la base,
l’espace entre la coudée et l’ondulée, les deux taches de la cellule
et la claviforme. En outre il y a quelque points costaux clairs entre
la coudée et l’apex de Paile.
Les deuxièmes ailes sont plus grises, a frange plus claire et une
coudée fuscescente crénelée fine mais nette; la lunule discocellulaire
est assez apparente.
Sur le revers les ailes sont bien moins luisantes, d’un gris-jau-
nâtre finement sablé d’écailles fuscescentes; le disque des antérieures
est gris-noirâtre de la base à la coudée. Cette dernière nette, noire,
est tremblée et cela plus fortement sur les secondes ailes.
Le point discocellulaire est présent sur toutes les ailes mais ül
est mieux accusé sur les deuxièmes.
La frange et le corps sont de la couleur des premières ailes.
Namangana Cretacea Stor. Tab. VIIL fig. 10, 9.
Stett. Ent. Zeit. 1888 p. 28—29.
Nous avons déjà exprimé notre opinion («ris» B. VII, 1894,
217
p. 311—312) par rapport à la grande ressemblance que présentait
le genre Namangana Ster. avec le genre Heterographa du même
auteur (Stett. Ent. Zeit. 1877, p. 185) et nous avons indiqué la
place de ces genres comme devant être dans le voisinage immédiat
du genre Hadena Tr.
Depuis, nous n'avons pas eu la possibilite d'approfondir cette
question; — aussi préférons nous laisser ces deux genres séparés. Nous
nous contentons, pour à présent, de donner une bonne figure de
la Namangana Cretacea Stgr., ayant choisi pour ce but une très
grande ©, fortement dessinée, qui vient du littoral Est de la mer
Caspienne.
Tous nos autres sujets sont considérablement plus clairs, plus
blanchâtres et ont le dessin plus faiblement accentué.
? Scotochrosta Fissilis Chr. Tab. VIIL fig. 9, à.
Mém. s. 1. Lép. Rom. t. I, p. 125.
La Fissilis, décrite d’une manière fort détaillée d’après un &
unique par feu Christoph, a été reprise depuis en quelques sujets
frais sur le littoral Est de la mer Caspienne.
Nous sommes heureux de pouvoir donner enfin une figure de
cette bien intéressante espèce dont la position dans le système est
loin encore d’être fixée.
Nous avons bien probablement dans la Fissilis Chr. le repre-
sentant d’un genre encore inédit.
Le & figuré est le plus fortement dessiné que nous possédons,
les autres individus étant d’un gris plus clair avec le dessin des
ailes supérieures bien plus effacé.
Une grande et belle $ a les ailes supérieures fortemeut sablées
de gris-noir, avec les taches cellulaires presque nulles, le contour
extérieur de la réniforme étant seul perceptible.
Cucullia Herzi Alph. Tab. VIL fig. 7, 9.
«Iris», Band VI, 1893, p. 347.
Cette espèce dont Mr. O. Herz, auquel je la dédie, n’a trouvé
218
qu'une 9, n'a d’afhinité avec aucune des espèces connues du genre,
ni par la coloratiou, ni par le caractère du dessin.
Ses ailes antérieures sont d’un gris-ardoise assez foncé, un peu
bleuâtre, avec l’extrabasilaire et la coudée, toutes les deux ondulées,
d’un cendré lavé de jaunâtre. C’est également en jaunâtre (ou en
brunâtre très clair) que sont écrites les deux taches cellulaires, la
réniforme et l’orbiculaire, qui gardent dans leur milieu la coloration
du fond. La frange gris-brunâtre, plus claire à sa base, est divisée
dans sa longueur par une ligne grise. La côte est marquée entre
l’apex et la coudée de quelques points jaunâtres (brunâtre-clair) et
des éclaircies longitudinales de cette même couleur se trouvent placées
entre les nervures, à mi-chemin de la coudée au bord extérieur.
La base de l'aile est aussi jaunâtre (brun-clair).
Les deuxièmes ailes, gris-brunâtre, sont quelque peu plus claires
à leur base et ont la frange plus claire, grisâtre. Le thorax est de
la couleur ardoise des premières ailes le collier etant fortement
mélangé de brun clair. L’abdomen est de la couleur des ailes
postérieures.
Les premières ailes sont, sur le revers, d’un gris foncé unicolore
avec la côte et la frange jaunâtres et absolument dépourvues de
dessin. La figure que nous en donnons a le dessin des ailes antérieures
trop clair et trop saillant.
Cucullia Eumorpha Alph. Tab. VIL, fig. 8, &.
(Errore C. Kaschgarica nominata).
«ris» t, VI. 1893, p. 347,
«ag $ —37—41 mm. Pone C. Achilleae Rbr. et Boryphoram Ev.
ponenda. Major, alis anticis dilute cinereo-lutescentibus, strigis longitu-
dinalibus punctulisque limbalibus fuscis nigrisque multo crassioribus,
linea nigra marginis anferioris nec non macula reniformi distinctis-
simis. Fimbria anticarum dilute cinerea linea obscuriori divisa, posti-
carum albida. Subtus alae albidae partim infuscatae punctulis griseis
limbalibus punctisque centralibus distinctissimis. Kaschgaria».
219
Cette espèce appartient au groupe de l’Achilleae Rbr. et de la
Boryphora Ev., (dont la C. Improba Chr. est synonyme) mais s’en
distingue aussitôt par la présence de la tache réniforme aux ailes
supérieures.
Elle dépasse considérablement ces espèces en grandeur et par sa
coloration jaune-brunâtre elle ne pourra jamais être confondue avec
elles. La figure que nous en donnons ne rend pis avec assez
d'intensité le fin dessin noir; autrement elle est très exacte.
La © est plus robuste que le & et a les stries longitudinales
noires plus accentuées.
C'est à une grande élévation, dans les montagnes du Kachgar,
que furent pris les quelques sujets de cette délicate Cucullia *).
Anarta Cordigera Thnb. var. Carbonaria Chr.
Tab. XIV, fig. 10, 9. |
«ris» B. VI, 1893, p. 92.
«Ala anticae fere omnino nigrae macula reniformi angustiori;
posticarum fascia marginali angustiori, subtus alae flavae, late nigro-
marginatae». (Chr.).
C’est ainsi que Mr. Christoph a caractérisé la race de la Cordi-
gera rapportée du Vilui par Mr. Herz.
Cette description, quoique courte, contient tous les caractères
principaux qui distinguent cette variété tant du type d'Europe, que
de la forme du Labrador, connue sous le nom de var. Aethiops Ster.
Cette dernière a la tache réniforme des ailes supérieures très
grande et très blanche tandis qu’elle est bien plus étroite et d’un
blanc sale dans la v. Carbonaria. Les ailes supérieures sur le des-
sous sont, dans la Carbonaria, jaunes à partir de la base et elles
*) Note. La figure 8, de la Tab. VII, porte le nom de C. Æaschgarica, erreur
bien regrettable, certainement, mais qu’il n'était plus temps de rectifier, quand
je m'en suis aperçu. :
220
sont largement bordees de noir le long de la côte, du bord posté-
rieur et -du bord inférieur. Dans Le type d'Europe et dans la variété
Aethiops du Labrador le noir est bien plus étendu sur le revers des
ailes supérieures.
Mr. Otto Herz ne rapporta qu'un 4 et une @ de cette variété
bien tranchée de la Cordigera.
Sympistis Sibirica Alph. Tab. X, fig. 11, à.
«Iris» B. VIII, 1895, p. 195.
d'£ — 24 — 26 mm.
«Oculis nudis in gen. Sympistis Ld. ponenda. À. S' Zetterstedtir
Sigr., cui proxima, differt statura majori, alis multo latioribus, anti-
cis magis variegatis albociliatisque, posticis nigerrimis.
Comme les yeux de cette nouvelle espèce, qui a les plus grands
rapports avec ia Zettersledtii, sont lisses, elle doit être placée dans
le genre Sympistis Ld., où viennent se ranger, outre la Melaleuca
et Funebris, aussi la Zetterstedtii et la Nigrita.
Ce qui distingue la Sibirica de la Zetterstediti c'est, tout d’abord,
la largeur plus grande des ailes et la plus grande taille.
Le dessin est bien plus net que dans Zefterstedtii et les ailes
postérieures sont d’un noir plus foncé, plus brillant dans. les deux
sexes, sans trace aucune de blanchâtre sur le milieu.
Pour le reste, je l’ai déjà dit, la Sibirica est très semblable à la
Zetterstedtii.
Mongolie Septentrionale (Outga), l’une des plus belles découvertes
de M-r Leder qui en a pris une petite série de beaux sujets des
deux sexes»,
La figure rend admirablement un beau & à dessin des ailes su-
périeures bien accentué. Certains sujets sont plus sombres de couleur.
Isochlora Herbacea Alph. Tab. XIIL, fig. 8. à.
Gris» B. VII, 1895, p. 195.
dd —2$ — 34 mm.
221
«Ab Is. Viridi Sigr., cui affinis, differt statura minore alisque anti-
cis puncto discocellulari nec non striga sinuata postica (plus minusve
obliteratis) fuscescentibus. Alae anticae intense herbaceae, posticae gri-
seae ciliis dilutioribus lunula centrali fusca».
Je décris cette espèce, dont j'ai devant moi une série de & &,
mais pas de @, d’après des sujets envoyés d'Ourga par Mr. Leder,
où ils furent pris en même temps avec quelques sujets de la Viridis
Stgr. L’habitus de la Herbacea est à peu près celui de la Vrridis
ainsi que l'est la coloration verte des ailes. Cette coloration varie
considérablement en intensité chez les espèces vertes du genre J5s0-
chlora et c’est aussi le cas pour la Herbacea.
Les ailes postérieures sont gris-foncé, à frange blanchâtre chez
la majeure partie des g & et d’un gris plus clair chez quelques
sujets. Ce qui distingue particulièrement cette petite espèce de sa
plus grande congénère Wiridis (très variable pour la taille) c’est que
les antérieures sont marquées d’un point fuscescent au bout de la
cellule, ainsi que d’une coudée de la même couleur. Mais cette cou-
dée, bien apparente chez certains sujets, tend à disparaître chez
d’autres, pourtant j'en retrouve la trace chez tous les individus que
j'ai devant moi. Cette espèce varie beaucoup sur le revers des ailes
(c’est aussi le cas pour Wiridis), qui est bien plus foncé chez cer-
tains sujets que chez d’autres. Le point discocellulaire fuscescent est
toujours bien net sur le revers des ailes postérieures, et parfois aussi
sur celui des antérieures mais ici, le plus souvent, ce point est ab-
sorbé par le fond gris-noir du disque de Paile.
Les antennes sont bipectinées comme dans la Viridis, mais les
lamelles en sont relativement plus courtes».
Metopoplus Fixseni Chr. Tab. VIIL fig. 6, ©.
Chr. «iris» B. VI, 1892, p. 92.
Alph. «ris» B. VIII, 189<, p. 175—178.
Les affinités du genre Metopoplus Alph., avec les Héliotides, ont
été suffisamment discutées par moi dans le t. VIII de lP«lris». Au-
222
jourd’hui nous publions une très belle et très exacte figure d’une 9
de la Fixseni Chr., si proche mais aussi si distincte, de la Metopoplus
Excelsa Chr. (Mém. s, L Lép. Roman. t. II, p. 20$, PL XIII, fig. 4).
Loucanitis Altivaga Alph. Tab. VIL fig. 9, &.
«ris» B. VI, 1893, p. 347.
CF = 30 mm. Antennis ciliatis, tibiis anticis unguibus terminalibus
deficientibus, tibiis mediis spinosis, tibüs posticis spinis nullis, statura
habituque prope L. Radam B. ponenda.
Alae anticae griseo-lignosae fascia postbasali lata, fascia media
(maculam reniformem interne tangente), umbra subcostali (strigam
undulatam tangente) apiceque—fuscis.
Macula reniformis male definita.
Alae posticae supra omnesque sublus albo nigroque signatae ut in
L. Picta Chr.
Kaschgaria. Altit. 9.000!».
Trouvée, le 11 Juillet 1890, dans le Kachgar (Chaine Russe)
à 9.000! d’altitude, par l’expédition du Colonel Pewtsow, elle vient
se placer grâce à ses caractères morphologiques près de la Rada
B., dont elle a aussi la coupe et la taille, mais non la coloration.
Ce qui l’en distingue, à première vue, ce sont les ailes inféri-
eures sur le dessus et toutes les ailes sur le dessous, qui sont des-
sinées presque tout-à-fait comme dans la L. Picta Chr.
Sur le dessus la base des ailes supérieures est limitée par l’ex-
trabasilaire, formée comme dans la Rada.
Une raie noirâtre traverse le milieu de l’aile et s’élargit presque
du double vers Je bord inférieur; l’ondulée est nettement limitée
du côté interne par une ombre noirâtre, en zigzag, dans la partie
subcostale de l’aile.
L’apex de laile est fuscescent.
Le thorax et l’abdomen sont trop endommagés pour pouvoir
servir à la description.
La figure que nous en donnons est exacte.
223
Palpangula Fricta Chr. Tab. VIIL, fig. 7, 9.
«ris» B. VI, 1893, p. 93.
M-r Christoph nous a donné, |. c., une diagnose assez com-
plète de cette espèce du littoral oriental de la mer Caspienne. La
& irréprochable, dont nous donnons une figure très fidèle, rend
absoluement inutile toute description supplémentaire.
Notre unique & est très fruste, mais il parait ne pas différer
ni par le dessin, ni par la coloration des ailes, de la 9.
Gracilipalpus Turcomanica Chr. Tab. VII, fig. 11, à.
Micromania Turcomanica Chr. «iris» B. VI, 1893, p. 93.
En décrivant la Turcomanica, comme espèce du genre Micro-
mania, que j'avais établi, #7 litteris, pour la réception de l’Ephialtes
Hb. (rangée par quelques auteurs bien à tort dans le genre Toxo-
campa), ainsi que de cette nouvelle espèce transcaspienne, Mon-
sieur Christoph et moi avons complètement perdu de vue le genre
Gracilipalpus, crée pour l’Ephialtes par M-r Calberla (Corr.-Blatt.
«Iris», 1887, p. 270), dont Micromania est absolument synonyme.
Nous avons devant nous quelques & & et $ @.
Nous donnons une figure admirable d’un beau & de cette es-
pèce rare encore et dont nous n’obtenons, le plus souvent, que
des individus frustes.
C’est près d’Aïdéré et d’Askhabad, en Juillet, que furent cap-
turés les quelques & & et 9 $ qui font partie de la collection de
l’Auguste Rédacteur de ces «Mémoires».
Catocala Proxeneta Alph. Tab. X, fig. 3, à.
«Iris» B. VIIL. 1895, p. 197.
d R—40 —48 mm.
«A Deuteronympha Stgr., cui comparanda, differt statura minore,
alis multo angustioribus multoque dilutioribus, magis griseis. Alarum
Dosticarum aurantiacarum omniumque subtus fasciae nigrae duplo
angustiores.
224
Cette petite Carocala est absolument différente de toutes les
espèces paléarctiques connues et c’est encore près de la Deutero-
nympha Ster. et de la Paranympha L., qu’elle se place le mieux.
Elle varie considérablement par la largeur des bandes noires,
tant des ailes postérieures en dessus, que de toutes les ailes en des-
sous, de sorte qu’il serait très difficile de signaler toutes les mo-
difications que nous présentent sous ce rapport les différents
sujets.
Les ailes antérieures, tout en étant comparativement plus étroi-
tes que dans Deuteronympha, sont dessinées presque comme dans
cette dernière. L’extrabasilaire oblique est disposée de même mais,
à quelques exceptions près, elle est plus ondulée et la base qu’elle
limite est bien moins noirâtre, bien plus claire surtout près du bord
inférieur que dans Deuteronympha. Par contre l’espace subcostal
en dehors de l’extrabasilaire n’est jamais aussi clair-blanchâtre que
dans celle-ci; aussi ne tranche-t-elle pas aussi nettement sur le fond
orisätre de Proxeneta. La réniforme est généralement très effacée
et son contour est très incertain. Il en est souvent de même de la
tache subcellulaire, si caractéristique des Catocala qui, étant dans
Proxeneta claire et faiblement liserée de noir, est parfois à peine
visible. La coudée, plus ou moins apparente, mais dont le signe en
Z est toujours distinct, est suivie à son extérieur d’une ombre fus-
cescente mélangée de brunâtre, très irrégulière et qui limite en même
temps plus ou moins nettement l’ondulée du côté interne.
L’ondulée elle-même est le plus souvent très faiblement accusée.
La frange concolore aux ailes est à peine alternée de plus clair
en face des cellules internervurales; les points limbaux noirs sont
faiblement marqués. Les postérieures, orangées, ont les bandes noi-
res disposées comme dans la Deuteronympha mais, étant deux fois
moins larges que dans celle-ci, elles produisent une autre im-
pression, laissant bien plus de place à la couleur jaune-orangé du
fond. En cela les ailes postérieures sont plutôt comparables à celles
de la Paranympha.
226
Le revers diffère de celui de Deuteronympha par les bandes noires
plus étroites.
La coudée est en même temps plus sinueuse et elle projette le
plus souvent une dent vers la marge postérieure au-dessus de la
II-< nervure, en y formant parfois un angle aïgu. Parfois elle n’at-
touche pas la lunule cellulaire, laissant celle-ci bien isolée, comme
c’est le cas pour les ailes postérieures, dont le point central est
toujours isolé. Morphologiquement, outre la moindre largeur des
ailes, la Proxeneta ne diffère pas de la Deuteronympha.
Elle parait être commune à Ourga, d’où elle a été envoyée
en certain nombre par M-r. Leder».
La figure que nous en donnons est très fidèle sous tous les
rapports,
Acidalia Divisaria Chr. Tab VII, fig. 10 a, b, Q.
Chr. ris» Band VI, 1893, p. 94,
Cette charmante Acidalia est suffisamment décrite par la diag-
nose latine de feu H. Christoph.
Il ne me reste que quelques mots à y ajouter.
En premier lieu je dois dire que c’est une espèce assez variable
par rapport à l’intensité et le parcours de la coudée, qui peut être,
soit très fortement obscurcie du côté interne, soit — très faible.
ment.
La figure que nous en donnous représente une 9 de la forme
la plus fréquente. Bien souvent la coudée est bien moins voyante
que dans lindividu figuré.
Les deux sexes sont pareils.
Cette espèce est très voisine de l’Acidalia Vitellinaria Ev. près
de la quelle elle vient tout naturellement se ranger dans le sy-
stème.
M-r Christoph rencontra cette belle éspèce en nombre considé-
rable à Gouberli, dans l’Oural méridional, en Mai.
226
Hemerophila Grummi Alph. Tab. VII, fig. 4, 9.
(NB. In tabula errore Timidaria nominata).
Stett. Ent. Z. 1888, p. 68.
P 8 — 42—43 mm.
«Anticae latae, apice acuto, margine postico vix undulato, posticae
margine undulato inter venas 4 et 6.
Anticae dilutae, flavescente-cinereae, linea diagonali fusca (subsi-
nuosa) tenuissima e medio marginis inferioris fere ad apicem oblique
ducta, externe wmbra brunnescente-grisea (lata)apposita, puncto disco-
cellulari parvo, griseo. Posticae flavido-cinereae fuscescente striolatae
linea transversa media fuscescente (vel brunnescente) externe adum-
brata. Cilüis concoloribus».
Plucieurs & & de cette espèce ont été jadis rapportées du Turke-
stan russe par M-r Groum-Grshimaïlo et nous n’avons plus obtenu
d'individus depuis lors.
La figure exacte que nous en donnons aujourd’hui servira à fixer
la Grummi, dont le 3 n’est pas encore connu.
Par une faute bien regrettable l’espèce a éte figurée, sur notre
planche VIII, sous le nom de Timidaria Alph., nom que j'avais
donné à l’insecte, in litt. et que j'ai oublié de changer dans la collec-
tion, après avoir décrit l’espèce comme Hemerophila Grummi.
Le nom Timidaria Alph., doit être rayé complètement ou rester
comme synonyme de la Grummi Alph.
Gnophos Crassipunctata Alph. Tab. VIII, fig. 3, ©.
Stett Fnt. Z. 1888. p. p. 69.
«Magna species thorace abdomineque robustis ( ® ), alae ommnes latae
margine externo undulato, margine anali posticarum longitudine abdo-
minem superante; tibiae posticae & modice incrassatae.
Supra alae cinerascente-brunnescentes, posticae griseo striolatae
(praecipue ad basin), linea postica undulata, brunnescente, per omnes
ducta in venis fusco notata, litura lunulari marginis postici interrupta
Jusca. Subtus alae ommes lutescente-albidae sparse griseo alomatae
puncto permagno discocellulari atro.
Ein sebr schlecht erhaltenes & (ohne Fübler) und ein ganx frisches
& wurden von H. Grumm-Grshimaïlo vom Aksai (Turkestan) ge-
bracht».
Depuis qu’a été publiée cette diagnose, nous n’avons plus recu
cette espèce.
La figure que nous en donnons complète suffisamment notre
diagnose rendant une description détaillée inutile, car celle-ci pour-
rait bien ne pas s'adapter à d’autres sujets, faite qu’elle aurait été
d’après cette Q@ unique.
Le & est d’une conservation à peine sufhsante pour faire voir
qu'il appartient à l’espèce dont nous figurons la @.
Novembre. 1896.
St.-Pétersbourg.
SUR QUELQUES
LÉPIDOPTÈRES
rapportés be l'Asie, en 1893 —1895, par l'expédition
de M-rs Roborowsky et Kozlow.
PAR
S. ALPHÉRAK Y.
Papilio Machaon L. var. Montanus Alph.
Pap. Machaon L. var. Leech. Butt. China etc p. 517, pi. XXXV, fig. 2, d'.
Un & et une ®, pris en Mai et Juin dans le Nan-Chan, entre
8 et 9,000” d’altitude, appartiennent à la race que je viens de nom-
mer, dans ce même volume, var. Montanus. Ces deux individus
sont très proches du P. Machaon var. Sikkimensis Moore et ne
s’en distinguent que par un jaune plus brillant sur le dessus, et
par l'absence de taches rouges sur le disque des ailes inférieures
sur le dessous. Cette absence de taches rouges, signalée par M-r
Leech dans sa description de la variété alpine chinoise, que jai
nommée var. Montanus, est un caractère plus important, je crois,
qu’il ne le parait être tout d’abord,—par sa constance.
Quelques individus de la vraie var. Sikkimensis, de Sikkim, ont
ces taches rouges porfois très réduites, mais elles ne font com-
plètement défaut que dans la race des montagnes de la Chine et
de certaines localités du Nan-Chan.
230
Parnassius Imperator Ob. var, Imperatrix Alph. nova
Tél OUT, 2,1 de
d 8 — 62—66 mm.
Varielas minor, multo albidior (alis in utroque sexu vix nigro-
conspersis), maculis posticarum: costali, postcellulari nec non basali
(hac ultima semper praesente),—intensius puniceis, magis conspicuis
vix albo-atomatis; serie macularum nigrarum submarginalium quatuor,
quarum inferiores duo caeruleo centratae.
Cette variété est en moyenne considérablement plus petite non
seulement que le type de Tä-tsien-loù, mais aussi que la var.
Musageta Gï. Gr., de l'Amdo. C’est avec cette dernière qu’elle
a le plus d’afiinités, tant par sa coloration, que par les ailes
plus carrément coupées à bord postérieur des supérieures moins
bombé que dans l’Imperator typique.
Les aïles supérieures des 3 d de l’Imperatrix ont la tache noire
au dessus du bord inférieur bien plus accentuée, plus dilatée et plus
noire, en même temps, que dans la majeure partie des Musageta
que Jai été à même d'examiner. À part cette tache les ailes supé-
rieures de la Musageta et de l’Imperatrix sont presques pareilles.
Il n’en est par ainsi pour des deuxièmes ailes qui présentent des
caractères distinctifs tranchés. En premier lieu il y a, ches tous les
sujets que nous avons devant nous de l’Imperatrix, la tache rouge
basilaire présente et très nettement exprimée. Cette tache semble
toujours manquer à l’/mperator de Tä-tsien-loû; elle est présente,
aussi souvent qu'absente dans la var. Musageta Gr. Gr.
Les deux autres taches rouges (dont la subcostale n’est jamais
pupillée de blanc et Péxtracellulaire l’est dans très peu de sujets et
encore l’est elle moins fortement que dans Jmperator et Musagela)
sont comparativement très grandes et d’un carmin foncé intense.
M-r Leech, dans son superbe ouvrage sur les Rhopalocères de
la Chine, de la Corée et du Japon, dit que ces taches varient dans
l’Imperator de orange-päle au rouge-carmin intense, mais il parait
que seule cette dernière coloration est constante pour l’Imperatrix.
La bande gris-noir submarginale des inférieures est plus accen-
tuée que ce n’est le cas dans la majeure partie des Jmperator typi-
ques et surtout que dans la var. Musageta. En outre elle est mar-
quée de quatre grosses taches noires internervurales, dont les deux
plus rapprochées de l'angle anal sont pupillées de bleu, mais moins
largement que dans le type et la v. Musageta.
Nous savons que, parfois, au dessus de ces deux taches noires
il y en a deux postes plus haut, entre les nervures IV et VI dans
l'Imperator typique, comme en figure un individu M-r Ch. Oberthür
(PI. L fig. 4 c. de la IX livr. des Etudes d'Entom.) mais ces taches sont dif-
férentes de celles de la var. Jmperatrix, qui les a bien plus fortes
s'étendant plus vers le bord de laile et n'étant pas pupillées de
bleu blanchitre.
En effet elles sont très noires et, seul dans un à, celle placce
entre les nervures IV et V porte quelques écailles bleues.
La seule @ rapportée par l’expédition est bien pareille aux &
et elle à le fond des ailes aussi blanc que ceux-ci.
Le sac corné de cette 9, tout en étant formé comme dans
l’Imperator et Musageta, est comparativement bien plus petit, ce
qui peut du reste n'être qu’un cas plus ou moins exclusif.
Le dessin, d’une exactitude rigoureuse, comparé à ceux des Zm-
perator dans les «Etudes d’Entomologie», fera facilement ressortir les
caractères distinctifs de cette belle race. C’est dans la chaine de
Humboldt, dans le Nan-Chan, à une altitude dépassant 9,000!, près
de la Source Oulan-boulak, que volait l’Imperatrix entre la mi-Juin
et la mi-Juillet 1894.
Parnassius Epaphus Ob. var. Sikkimensis Elwes.
Elwes: P"75S/ 1882; p. 599, pl XXV, fig. 4,5.
M-r Roborowsky et Kozlov ont rapporté un grand nombre
d'individus de ce petit Parnassien, qu’ils ont rencontré dans la Chaine
de Humboldt (dans le Nan-Chan), entre 8.000! et 14.000! d'altitude.
Cette petite race, dont l’envergure des deux sexes varie de 39 à
47 mm., semble présenter plusieurs formes qui se répètent plus ou
moins souvent. La forme la plus fréquente est celle figurée par M-r
Elwes I. c., une autre, moins commune, à les ailes plus blanches,
moins saupoudrées d’écailles foncées et dont la bande submarginale
des quatre ailes tend à disparaître plus ou moins complètement, enfin
une troisième, qui peut participer des deux précitées, a les anneaux
noirs qui encadrent les taches rouges (la subcostale et l’extracellu-
laire) réunis par un trait noir plus ou moins large.
Les taches rouges subcostales, superposées quant il y en a deux,
sont très grandes ou très petites, suivant les individus et elles ne
sont que très rarement complètement obliterées.
La couleur de toutes les taches rouges (pupillées ou non de
blanc) varie du vermillon clair au carmin foncé. Un seul sujets
sur plusieurs centaines a toute les tache jaune-d’ocre.
Un & est très fortement saupoudré de noir, plus mème que
tous nos individus de lEpaphus var. Poeta Ob., qui n’est qu'une
forme un peu plus grande de la Sikkimensis Elwes.
Pieris Dubernardi Ob. var. Kozlovi Alph. nova. Tab. XII,
fe, 5 à, b, € d x
GP —43— 48 mm.
Var. minor supra albidior, ciliis albis; alae posticae subtus, mar-
gine albido-flavescente excepto, atomis griseo-nigricantibus dense con-
spersae maculis inter nervos ochraceis, constrictis, paucis, evanescentibus.
Cette variété géographique de la Dubernardi Ob. (Et. d'Ent. livr.
IX, p. 13. pL. L fig. 6, d'), dont M-r Leech nous a fait connaître la @
(Butt. China, lap. & Cor. p. 467, pl. XXXVI, fig. 8) est très différente du
type du Se-Tchouen, en outre de sa plus petite taille, par le revers des
ailes inférieures presque entièrement envahi, a l'exception de la marge
jaunâtre postérieure, par un fort semis d’atomes gris-noir qui ne
laissent voir que quelques taches longitudinales, très restreintes, de
la coloration ocracte entre les nervures.
Les nervures, qui traversent le marge postérieure, au lieu d’être
233
largement empatées de noir comme dans les individus typiques, sont,
dans la var. Kozglovi, moins larges et grises et ne s’élargissent en
formant des triangles que tout près du bord de l'aile.
Sur le dessus les ailes avec leur frange sont dans les deux sexes
très blanches, ayant le dessin noir très accentué. M-r Leech place
l'espèce dans le genre Aporia Hb., tandis que nous sommes plus
enclins à y voir une Püieris Schrk., car nous considérons comme
l’un des caractères trés important du genre Aporia, l’absence d'aucun
dessin ou de taches transversales sur les ailes.
La variété, que nous dédions à M-r P. Kozlov, habite le Nan-
Chan. C’est dans la chaîne de Humboldt près des endroits: Oulan-
boulak, Sou-lei-hé et E-ma-hou, à une altitude variant de 10 à
13.000!, que M-rs Roborowsky et Koslov, capturèrent, en Juin, une
série d'individus des deux sexes de cette Piéride.
Colias Cocandica Ersch. var. Grumi Alph. nova.
Major; a var. Maja Gr. Gr. (Hor. Soc. Ent. Ross. t. KKV, 1891, p.447)
differt supra colore pallidiore, subtus,—apice anticarum nec non disco
toto posticarum dense griseo atomato, colore viridi nullo.
L'expédition Roborowksy—Kozlov rencontra cette forme inédite
de la Cocandica, en Juillet 189$, dans la Chaîne de Humboldt, dans
le Nan-Chan, tant près de la source Oulan-boulak (9.000!), que
près de Maradavan, jusqu’à une altitude de 14.000!
Les individus de cette variété, que nous avons devant nous,
s’avoisinent le plus de ceux de la variété Maja Gr. Gr., du versant
Nord du Thian-Chan, mais ils sont, à quelques exceptions près,
encore plus clairs sur le dessus que ne le sont ces derniers.
Les g & sont pour la plupart plus blanchâtres et moins ver-
dâtres que ceux de la Maja et seuls deux sujets, les plus chargés
d’écailles vertes, le sont prèsque autant que les individus les plus
clairs de la Maja.
Autrement dit, l’on trouve parmi les individus du Nan-Chan,
234
des sujets qui ressemblent sur le dessus à certains sujets très clairs
de la race du Thian-Chan,
L'habitus de la var. Grumi, en ce qui concerne les 4 &, est
un peu différeut de celui des Muaja, les ailes supérieures étant quel-
que peu plus accuminées.
Mais ce qui distingue ces deux races d’une manière bien plus
marquée c’est le revers des ailes. Ici le disque des inférieures est
presque entièrement recouvert d’écailles grises, noirâtres même, et le
bord postérieur de toutes les ailes l’est aussi, quoique à un moindre
degré.
La teinte verdâtre ou verte, propre à la Maya, n’existe plus du-
tout sur les inférieures, et c’est une teinte plus ou moins bleuitre
qui la remplace. Les points noirâtres internervuraux qui limitent le
disque extérieurement sont très nets chez quelques sujets, mais
parfois ils sont presque complètement effacés.
Une 9 a le revers des inférieures, ainsi que l’apex et le bord
postérieures des premières ailes uniformément gris-noir.
La coloration des ailes des 9 9 sur le dessus est trés blanche,
bien plus chez certains individus que dans les $ @ les plus blan-
ches de toutes les autres variétés de la Cocandica.
Nous espérons pouvoir donner, prochainement, quelques dessins
de cette nouvelle variété que nous dédions à l’éminent explorateur
de PAsie Centrale le lépidoptérologue bien connu M-r. Gr. Groum-
Grshimaïlo.
Lycaena Pheretiades Ev. var. Tekessana Alph. nova, Tab.
XIPMIE REC
Œ $ —2$—26 mill.
Var. major; & supra obscurius caeruleus margine omnium postico
per-lato fusco, puncto fusco discocellulari anticarum crassiusculo.
Subtus alae: dilute cinereae; posticae fascia postica albida latissima
basi caerulescenti vel virescenti metallica punctulis nigris saepius eva-
nescentibus;—anticae punctulis nigris lute albo-circumscriptis; @ tota
tù
PE]
PAS
supra fusca, ciliis albis, puncto centrali anticarum nigro, albido-
cincto.
Cette intéressante race de la Pheretiades Ev. se distingue aussi-
tôt de toutes les autres races jusqu'ici observées par le bleu plus
foncé du & et par la marge noire des ailes très large. Le revers
des ailes inférieures et de beaucoup plus clair que dans les autres
formes de la Pheretiades, vu la largeur de la bande submarginale
et des autres taches blanches (blanchâtres). La base des ailes infé-
rieures est largement couverte de bleu ou de vert métallique.
La ©, sur le dessus fuscescent-uniforme et À point central noir
des superieur cerclé de blanchâtre, ne difière pas autrement des
® $ des autres variétés de la Pheretiades, que par une taille un
peu plus forte. Mais sur le revers des ailes elle a tous les points
noirs plus forts que dans le g ainsi qu’une série de points fusces-
cents submarginaux en plus aux supérieures. C’est le 4 Juillet 1893
que lexpédition Roborowsky-Kozlow rencontra cette jolie Lycaena
sur le fleuve Tékesse, dans le Thian-Chan. Nous avons devant
nous 6 d'& et une 9 de cette race, qui paraît être très con-
stante.
Phragmatoecia Roborowskii Alph. Tab. XII, fig 4 à.
d d = S$2—$4 mm.
A Phr. Castaneae differt alis anticis magis lanceolatis antennis-
que longius pectinatis.
Alae anticae, antennae, thorax abdorenque straminei, —alae pos-
licae candidae.
Anticarum venae ommnes, T excepta, albidue.
Cette espèce, malgré la coupe des ailes antérieures quelque peu
différente (leur bord postérieur est plus oblique, moins carrément
coupé la côte étant en même temps plus arquée vers l'apex de
l'aile), est une franche Phragmatoecia par tous ses caractères mor-
phologiques. Les antennes ont une pectination plus développée plus
large que dans la Castaneae et Territa et elle est plus étendue que
236
dans celles-ci, atteignant pleinement les */1 de la longteur totale
de l’antenne.
Notre dessin rend très bien cette intéressante nouveauté qui a
té rencontrée en deux exemplaires & &, en Août 1895, dans le
désert de Gobi, par M-rs Roborowsky et Kozlov.
Haderonia Optima Alph. Tab. XII, fig. 7, a.
SN — 3238. mil,
Habitu Haderoniae Khorgossi Alph. Oculi longe-hirsuti, antennae
longe-bipectinatae. Alae brunnescente-cinereae paullum obscuriores (prae-
cipue posticae) signis ordinariis albidis fuscescente-limitatis.
La diagnose qui précède ou bien une description aussi détaillée
que possible, auraient été sûrement insufhsantes pour faire recon-
naïtre cette nouvelle espèce, très voisine de la Xhorgossi Alph. (que
j'ai décrite comme une Mamestra dans mes «Lépidoptères de Kouldjà»
mais que je crois devoir placer dans le genre Haderonia établi par
le D-r O. Staudinger en 189$ («lris» p. 320), pour la Subarscha-
nica Stgr.), sans la très exacte figure que nous en donnons et qui
reproduit parfaitement les détails du dessin des ailes supérieures.
Le D-r Staudinger a bien eu raison selon moi d’étaiblir le genre
Haderonia, qui est trés proche du genre Mamestra Tr., mais qui
a des caractères distinctifs suffisants.
Le D-r Staudinger place dans le genre Haderonia la Subarscha-
nica Ster. et l’Arschanica Alpi. Je vois bien qu'il faut y placer
cgalement la ÆXhorgossi Alph. et, enfin, lOprima que je publie
aujourd’hui. Je notera seulement que les yeux de ces dernières
deux espèces sont bien plus longuement velus que ceux de l’Arscha-
nica et de la Subarschanica et que les lamelles qui garnissent leurs
antennes sont considérablement plus longues que dans ces deux
dernières. La figure que nous donnons de l’Oprima ne rend que
le dessus de l’espèce, quant au revers des ailes, les supérieures sont
d’un gris uniforme plutôt foncé qui passe insensiblement au gris-
cendré vers le bord postérieur et vers la côte; les inférieures, blanc-
SES
gris-sale, ont la coudée et le point discocellulaire fuscescents bien
accusés.
Messieurs Roborowsky et Kozlow prirent deux & & dans le
Nan-Chan, à Oulan-boulak, à une élévation de plus de 9.000!, le
27 Juin 1894. Un g a été rapporte jadis, du Thibet, par M-r
Potanine, mais je n’ai pas osé le décrire alors, tant il était fruste.
Encore une espèce inédite, qui habite le Turkestan, me parait
également faire partie du genre Haderonia et j'espère la publier
prochainement.
Décembre 1895.
St-Pétersbourg.
REISE VON JAKUISK NACH KAMISCHATKA
im [ahre 1890
VON
OLMNOMENEIRZ:
Nachdem ich im lahre 1888 am Witim, dem bedeutendsten
rechten Nebenflusse und 1889 am Wilui, dem grüssten linken Ne-
benflusse der Lena im Auftrage Seiner Kaiserlichen Hoheit des Gross-
fürsten Nicolai Michailowitsch entomologisch gesammelt hatte,
rüstete ich mich nach meiner im December 1889 erfoleten Rückkehr
nach Jakutsk zu einer Expedition nach dem bis jetzt entomologisch
so wenig bekannten Kamtschatka.
Die Vorbereitungen zu der so äusserst schwierigen Reise, da
dieselbe nur im Winter, sobald Schlittenweg eingetreten, zu ermüg-
lichen ist, nahmen über einen Monat in Anspruch.
Die Entfernung von Jakutsk bis Petropawlofsk betragt mit den
durch klimatische Verhältnisse bedingten Umwegen über 5.000
Werst und brauchte ich, einige Tage Aufenthalt in Ochotsk und
Gischiginsk abgerechnet, ziemlich 3 Monate dazu, nämlich vom
22. Jan.—15. April alt. Styls.
Da ich ausser in Ochotsk und Gischiginsk schwerlich die für
solche Reise unbedingt nôthigen Lebensmittel und Tauschartikel
hätte schnell beschaffen kônnen, war ich gezwungen recht bedeutende
240
Einkäufe zu machen und hauptsächlich sind Ziegelthee, T'abaksblätter,
bunte Nähseide, welche die Tungusen und Korjäken zum Ausnähen
ihrer sehr geschmackvoll gearbeiteten Pelzsachen gebrauchen, sowie
buntfarbige Glasperlen und Nähnadeln durchaus nôthig, da für Geld
und gute Worte, je weiter man kommt, keine Zugthiere, sei es
nun Hunde oder Rennthiere, mit welchen fast die ganze Strecke
zurückgeleet werden muss, zu erhalten sind.
Als Nahrungsmittel liess ich mir in Jakutsk eine grôssere Quan-
titit der so beliebten und für weitere Reisen unumgänglich nôthigen
Pelemeny (das sind eine Art kleiner Piroggen aus Teig und
mit gehacktem Fleisch, Zwiebeln und Gewürz angefüllt) zubereiten.
Ebenso Fleischkoteletten, Milch und Butter, was ich alles in gefror-
nem Zustande, also leicht transportirbar, mitnahm.
Um gegen die furchtbare Kälte (wir hatten in Jakutsk bis —çs0° KR.
gehabt) geschützt zu sein, less ich mir Unterkleider aus Hasenfel-
len von meinem Dolmetscher nähen, das sich als das Praktischste
gegen die Kälte erwies und darüber wurde eine Kuchlanka, das ist ein
kurzer Rennthierpelz, über den Kopf wie ein Hemd anzuziehen, um
die Bewegungen nicht zu hindern, gezogen. Die Füsse steckten in
langen bis über’s Knie reichenden, weichen Stiefeln, Torbassà ge-
nannt, ebenfalls von Rennthierfell, das Fell nach aussen.
Eine Pawoska, ein auf 12 Fuss langen Kufen ruhender Schlitten
mit Verdeck und mit Bärenfell ausgepolstert, in der man fast nur
in liegender Stellung reisen kann, erwarb ich von einem Jakutsker
Kaufmann.
Meine zur Weiterreise nach Kamtschatka nôthigen Papiere erhielt
ich durch die Liebenswürdigkeit des Gouverneurs, Herrn von Ko-
lenko, in kürzester Zeit und so konnte ich endlich die Expedition,
nachdem sich auch mein erster Dolmetscher und Reisegefährte, der
Kosakenurjädnik Stepan Rastorgujeff pünktlich eingestellt hatte, am
22. Jan. antreten *).
*) Alle Daten sind nach dem alten Style.
Lee
Nachdem die verschiedenen Abschiedsbesuche bei den Jakutsker
Honoratioren gemacht, kam ich erst gegen 7 Uhr Abends bei herrli-
chem Mondschein und einer Kälte von 37° R. unter Null zur Abrei-
se und, ohne mich auf den kleinen Stationen aufzuhalten, fuhr ich
ohne Unterbrechung in reichlich 24 Stunden bis zu dem grüsseren
Dorfe Tschurantschinskaja (Uypanumncekax), an dem kleinen Neben-
flusse des Aldan «Tatta», d. h. abgeflossener See, gelegen, 148 Werst
von Jakutsk.
In Tschurantschinskaja rieth mir der Uprawa-Beamte, ein Jakute,
einen Eïlboten von hier aus vorauszuschicken und lieber einen Tag
zu verweilen, weil ich unmôglich auf den Stationen immer Pferde
oder Rennthiere vorfinden würde, welchem Rathe ich auch folgte.
Tschurantschinskaja diente früher als Verbannungsort für d'e
Skopzen, aber da die Umgebung des Dorfes, des sumpfigen Bodens
halber, zu unfruchtbar, wurden sie später am Aldan angesiedelt.
Jetzt wohnten hier nebst einigen Jakuten ca. 15 politische Verbannte.
Zwei Nächte brachte ich in Tschurantschinskaja in einer elenden
Jakuten-Jurte zu und am 25. Jan. früh konnte ich wéiter reisen.
Es war empfndlich kalt, als ich am frühen Morgen in meine
Pawoska kletterte und wäre ich gern bereit gewesen, die bis zur
nächsten Nachtstation Menschegeiskaja (Merkereñckax) betragenden
90 Werst nicht auszusteigen. Dieser stille Wunsch ging aber leider
nicht in Erfüllung, denn schon auf der 4. Werst zerbrach eine Kufe
eines meiner mit Proviant belaidenen Schlitten und wohl oder übel
hiess es aussteigen, umkehren und einen neuen Schlitten erwerben.
Nachdem dies besorgt, sollte es nun hurtig vorwärts gehen, um die
versäumte Zeit nachzuholen. Wir fuhren jetzt auch in beschleunigtem
Tempo und in kurzer Zeit war ich viermal mit meiner Pawoska
umgestürzt. Ehe ich noch Zeit hatte meinem Kutscher (Jamschtschik)
ein Halt zuzurufen, war ich in meiner liegenden Stellung auch vôllig
im Schnee vergraben, indem das aufgeschlagene Verdeck meiner Pa-
woska den eisigkalten Schnee gleich einem Suppenlôffel einschôpfte
und mich so vollständig bedeckte.
16
242
In. Menschegeiskaja, wo ich spät am Abend anlangte, fand ich
Dank dem vorausgeschickten Eilboten auch Pferde vor und nachdem
ich meine Kleïdung einigermassen getrocknet, zog ich vor, die so
ruhige schône Mondnacht noch zur Weiïterreise zu benutzen und
erreichte ich am Morgen des 26. Jan. Ampginskaja (Amwruackas),
am Amga, dem bedeutendsten linken Nebenflusse des Aldan ge
legen. 4
Von Amginskaja bis Aldanskaja, 77 Werst, kamen wir verhält-
nissmässig langsam vorwärts, da uns grosse Theetransporte, von
Ochotsk kommend, mitunter lange Zeit den für nur einen Schlitten
berechneten Weg versperrten, während wir mit unseren leichteren
Fahrzeugen abseits, direkt in den wohl 4! tiefen Schnee hineinfahren
mussten.
In Aldanskaja hielt ich mich auch nur zwei Stunden auf und
fuhr noch in der Nacht nach dem 90 Werst entfernten Tschorno-
lesskaja (Heprorkckax).
Das Jablonowoi oder Stanowoi Gebirge, welches sich an der
ganzen Küste des ochotskischen Meeres entlang zieht, erstreckt seine
westlichen Ausläufer bis zum Aldan und wurden nun von hier aus
zuerst die nach Westen, in den Aldan fliessenden Flüsse und später,
nach Ueberschreitung des Passes, die sich in's ochotskische Meer ergies-
senden Flüsse als Wege benützt und hatten wir auch schon die
letzten so Werst bis Tschornolesskaja auf dem kleinen Flüsschen
Bjelaja, dessen Wasser bis auf den Grund gefroren war, zurückgc-
legt. In das über die Eisdecke schnell dahin fliessende, wenn auch
seichte Wasser, wollten unsere Pferde durchaus nicht gehen und
kamen wir nur im Schritt vorwärts.
Bis Tschornolesskaja hatte ich zu meiner Reise immer noch
Pferde verwenden künnen, während von hier aus mit Rennthieren
gefahren wurde. Meine anfangs aus 4 Schlitten bestehende Expedi-
tion erhôhte sich nun schon auf 8 Schlitten oder Narten, da das
Reisegepäck des schwierigen Weges halber mehr vertheilt werden
musste. Da die Rennthiere schon am Abend eingefangen worden
S
HS
e>]
waren, gab es auch hier nur kurzen Aufenthalt von einigen Stun-
den und noch in der Nacht des 27. Jan. ging es weiter.
Es herrschte eine grimmige Kälte, mein Thermometer zeigte — 420R.
Kein Lüftchen regte sich, der Mond schien herrlich und nun dazu
die schnelle Fahrt, inmer noch auf der Bjelaja, zwischen 2— 300! ho-
hen, schroffen Steinfelsen, immer andere Formen zeigend, liess bei
mir keine Ahnung aufkommen, mit welchen Schwierigkeiten ich
noch spaterhin zu kämpfen haben würde.
Von Tschornolesskaja bis zur nächsten Station Karnistatzkaja (Kap-
HHcrarckaa), 6$ Werst, brauchte ich mit den Rennthiers-hlitten nur
s Stunden;, eine bedeutende Schnelligkeit. Den Rennthieren muss
nut nach 12—15 Werst immer einige Minuten Erholung gegônnt
werden, während welcher Zeit sie sich etwas Futter unter dem
Schnee hervorsuchen, um dann den Weg mit unverminderter Schnel-
ligkeit fortzusetzen. So soll man, wenn die Schlitten nicht zu schwer
beladen innerhalb 12 Stunden bis 1$0o Werst mit denselben Renn-
thieren zurücklegen lkônnen. Vor zwei Monaten war hier in Kar-
nistatzkaja ein auf der Reise nach Jakutsk begrifflener Skopze ge-
storben und hatten ihn die Jakuten auf einem 6! hohen Stangenge-
rüst in seinem eigenen Schlitten bis zur gerichtlichen Festsetzung
der Todesursache einstweilen aufgebahrt. Da er véllig gefroren, war
natürlich ein Verwesen des Leichnams ausgeschlossen. Die hier
wohnenden fakuten behaupteten nun in abergläubischer Furcht, dass
der Todte des Nachts ohne Kopf herumgehe, dann hinter den Thee-
transporten herlaufe und schreie, wodurch die Rennthiere scheu
würden und die Schlitten zerschlügen. Da kein Jamschtschik mehr
hier übernachten wollte, sollte der Ort ganz verlassen werden.
Von Karnistatzkaja bis Alchan-Junskaja (Anxamr-lOuckas) 110
Werst, stiegen wir zuerst bis zu einer Passhôhe eines Jablonowoi
Ausläufers von 2.000! und darauf ging es recht steil hinab bis Al-
chan, wo ich bei dem dortigen Starosten, einem reichen Jakuten,
einen ganz vorzüglichen Mittag aufgetischt bekam. Da das Wetter
aber schôn und der Weg gut, so verweilte ich auch hier nicht lange
x
244
trotz des liebenswürdigen Zuredens meines jakutischen Wirthes und
fuhr noch bis zu der nächsten Ansiedelung Neroda-Anscha (Hepoza-
Aaua), 55 Werst, wo ich ‘/212 Uhr Nachts am 28. Jan. anlangte.
Nach nur zweistündigem Aufenthalte ging es weiter, um noch
bis Mittag Kapitanskaja (Karuranckaa) oder tungusisch Chaënschen
(reine Ebene), 70 Werst, zu erreichen. Ich hatte diesmal vorzüg-
liche Rennthiere erhalten und war es herrlich anzusehen, wenn wir
durch niederen Wald fuhren, mit welcher Grazie und Schnelligkeit
die klugen Thiere den tief herabhängenden Aesten mit ihren gros-
sen Geweïhen auszuweichen wussten. Durch das schnelle Fahren
verdunsteten die Rennthiere aber so viel Feuchtigkeit, dass ein or-
dentlicher Staubregen aufstieg, welcher sich am Rande des Verdeckes
meiner Pawoska ansetzte, dann tropfenweise auf mich herniederfiel
und darauf sofort vefrierend, mich in kurzer Zeit in eine fôrmliche
Eiskruste hüllte.
Da ich in Folge des guten Weges in Kapitanskaja früher ange-
kommen war, als ich geglaubt hatte, konnte ich heute noch bis
zum Abend 45 Werst weiter bis zur Station Judomskaja (IOzomckas),
von wo aus ich den Jablonowoiï zu überschreiten hatte, gelangen.
Es war eine wunderbar helle und ruhige Nacht und da ich mich
einem hier mitunter plôtzlich auftretenden Schneesturme nicht aus-
setzen wollte, wodurch man tage- oder wochenlang verhindert ist
den über 3.000! hohen Pass zu überschreiten, konnte mich nichts
in Judomskaja halten und unter grossen Schwierigkeiten klommen
wir langsam, alle mit Hand anlegend, in immer enger werdenden,
mit tiefem Schnee bedeckten Gebirgsbächen bergan. Ich hatte kaum
Zeit der ganzen Grossartigkeit und Wildheït der einzelnen Gebirgs-
partien einen Blick zuzuwerfen, denn Niemand durfte seinen Schlit-
ten nur einen Augenblick aus den Augen lassen, um denselben vor
Absturz zu bewahren. Nach unsäglicher Mühe waren wir Nachts
1 Uhr auf der Passhôhe angekommen, woselbst wir uns zwei Stun-
den Ruhe gônnen mussten, da Menschen und Thiere positiv nicht
weiter konnten,
ASE
Nachdem sich meine Erschlaffung geleet, konnte ich mich erst
meiner Umgebung widmen. Es war todtenstill. Alle meine Leute
kauerten vereinzelt auf dem hartgefrornen Schnee, in ihre Pelze ein-
gehüllt, keiner sprach ein Wort. Es war, als ob alles gestorben.
Selbst alles Leben in den Bäumen schien erloschen zu sein, wie
aus Stein gemeisselt und dann dick, wie mit Zucker überzogen,
schienen hier die Zwerge und Riesen des Waldes ihren Winterschlaf
zu halten. Kein Laut unterbrach die Stille. Jeder war mit seinen
eigenen Gedanken beschäftiot. Ein Schlag mit der Axt gegen einen
Baum rief fôrmlich einen metallenen Klang hervor, aber kein Aest-
chen bewegte sich. Lange, lange habe ich dann noch still auf mei-
nem Schlitten gesessen, der Eindruck, den diesse grossartige, ark-
tische Scenerie auf mich machte, war zu überwältigend. Niemals
hat mich etwas so mächtig ergriflen, wie hier diese T'odtenstarre
in der Natur.
Die Kälte wurde immer grimmiger und wohl oder übel mussten
wir an den gefährlichen Abstieg gehen. Ein lauter Ruf brachte in
meine Reisegefährten wieder Leben und in 10 Minuten war alles
wieder reisefertig.
War der Aufstieg schon beschwerlich gewesen, so doch im
Verhältniss leicht gegen den Abstieg, wenn auch alles glücklich
und schnell von statten ging. Jeden Augenblick war der Schlitten
in Gefahr durch seine eigene Schwere Menschen und Thiere in die
Tiefe zu schleudern und nur die erüsste Aufmerksamkeit konnte
ein Unglück verhüten.
Um 7 Ühr früh war der Passübergang glücklich bewältigt und
erreichten wir die Station Agatkanskaja gegen 11 Uhr, von wo aus
noch ca. 150 Werst bis Ochotsk zurückzulegen waren. Hier in
Agatkanskaja hôrte auch die schône Fahrt mit Rennthieren auf und
der grôsste Theïl der Strecke bis Petropawlofsk musste mit Hunden
zurückgelest werden.
Da ich so schnell als môglich nach Ochotsk kommen wollte,
hielt ich mich auf keiner der nächsten Stationen auf, erreichte am
246
Abend Archinskaja (Apxnuckas), passirte noch vereinzelte Tungu-
senjurten und bis zum 31. Jan. Mittags 1 Uhr hatte ich elücklich
die 1.025 Werst betragende Entfernung zwischen Jakutsk und Ochotsk
zurückgeleet.
In dem jetzt unbedeutenden Städtchen Ochotsk, mit seinen
23 Häusern und 231 E., darunter allein über 100 desselben Namens
Buschujefl, fand ich bei dem damaligen Ispravnik S. À Chersonsky
sehr liebenswürdige Aufnahme, hielt mich aber nur bis zum 2. Febr.
daselbst auf, um nun, immer an der Küste des ochotskischen Meeres
entlang, die 1.800 Werst betragende Reise nach Gischiginsk an-
zutreten.
Obgleich ich schon in Jakutsk gehôrt hatte, wie schwierig es
an der Küste des ochotskischen Meeres zu reisen sei, so hatte ich
es mir doch nie so vorgestellt, da in der Regel immer mehr hinzu-
gesetzt wird, als wie es sich dann in Wirklichkeit herausstellt. Doch
sollte ich in Zukunft eines Besseren belehrt werden.
Bis zur ersten Station Inskoë, 100 Werst von Ochotsk, hatten
wir herrlichen Schlittenweg, da durch häufige Niederschläge die
Oberfliche des Schnees fôrmlich glasirt war und die Hunde mit
Leichtigkeit ziemlich grosse Lasten zu ziehen im Stande waren. Nach-
dem wir halbwegs zwischen Ochotsk und Inskoë an einer Powar-
naja, das smd kleine niedrige Holzhütten, welche zum Schutze der
Reisenden an bestimmten Stellen errichtet sind, übernachtet, kamen
wir am 3. Febr. Morgens 11 Uhr in Inskoë an. Ich hielt mich
hier nur einige Stunden auf, um Hunde zu wechseln und mein
Gepäck auf kleine Narten zu laden, da bis zur nächsten Station
Tausk beschwerlicherer Weg sei und bestand jetzt meine Expedi-
tion aus 8 Personen, und hatten wir dazu ausser meiner Pawoska
5 Narten mit 86 Hunden nôthig.
Die ca. 1/2! hohen, 12—15! langen Schlitten oder Narten, sind
äusserst dauerhaft, kônnen mit 10—1$ Pud beladen werden und
werden an dieselben je nach Verhältniss des Gewichtes 7—18 Hunde
paarweise g#espannt. Vor meiner Pawoska hatte ich sogar 22 Hunde.
SEVRES
Der Kutscher, Jamschtschik, in Kamtschatka Kajur geheissen, lenkt
die äusserst klugen, an alle Strapazen gewühnten Thiere nur durch
Zurufe, welche in ganz Nordostsibirien, sowohl bei den Tungusen,
Korjiäken, Tschuktschen, als auch bei den Kamtschadalen, immer
dieselben sind. So bedeutet «tach, tach» nach rechts, «chugh». links,
«hott, hott» vorwärts, «toi» halt. Sind weniger als 12 Hunde vor eine
Narte gespannt, so wird immer der klügste und kräftigste als Spit-.
zenhund oder Führer angeschirrt, welcher die andern mehr oder
weniger zu leiten hat. Die Hunde ziehen an einer langen aus Seehunds-
fell hergestellten Leine, an welche sie durch Brust- und Rückenrie-
men gebunden sind. Ein mit einer eisernen Spitze beschlagener
Stock «Ostall» dient gewissermassen als Hemmschuh und wird,
falls es bergab geht oder die Hunde durch irgend eine Veranlassung
nicht mehr zu regieren sind, zwischen die Kufen der Narten in den
Schnee gesteckt. Gleichzeitig dient der Ostall auch als Peitsche,
indem der Jamschtschik einem nicht gleich aufs Wort gehorchenden
Hunde denselben so geschickt von seinem Sitzplatze aus auf den
Rücken wirft. dass erstens dem Thiere kein Schaden geschieht und der
Jamschtschik gleichzeitig, selbst beim schnellsten Fahren, den Stock
noch wieder aufnehmen kann ohne die Narte zu verlassen.
Dieses Kutscheramt erfordert viel Kraft und Geschicklichkeit,
denn erblicken die Hunde irgend ein Wild, sei es Fuchs, Hase,
Rennthier oder ein wiides Geflügel, so geht es über Stock und
Stein demselben nach und môgen die Hunde noch so ermüdet sein,
sind sie dann nur mit der grôssten Kraftanstrengung zu halten.
Eine Eigenthümlichkeit der Hunde ist aïch die, dass sie, sobald
alles zur Abfahrt bereit, erst ein ohrenzerreissendes Geheul anstim-
men, welches nicht früher verstummt, als bis der Jamschtschik sein
«hott, hott» ertônen lässt und fort geht es im sausenden Galopp, dann
aber allmählig in gleichmässigen Trab übergehend.
Wie ausdauernd die Hunde sind, ist erstaunlich und legt man
bei halbwegs gutem Wege mit Leichtigkeit 150 Werst mit ihnen
zurück. Wie mir von mehreren Seiten erzählt wurde, soll sogar
248
enmmal der Kreischef von Kolimsk innerhalb 24 Stunden mit seinen
Hunden 500 Werst gefahren sein.
Als Futter für die Hunde dient die sogenannte «Jukola». So
nennt man im allgemeinen alle Fische, die, nachdem der Kopf und
die Eingeweide entfernt, in zwei Hälften lings auseinandergeschnitten
und dann an der Luft getrocknet sind. Hauptsäcilich dient dazu
eine Lachsart, der «Ketä» (Salmo lagocephalus), welcher im Monat
Juli in ungeheuren Mengen aus dem Meere die Flüsse hinaufzieht,
um daselbst zu laichen und dann ohne grosse Mühe gefangen wird.
Die Abfille aller gefangenen Fische werfen die Eingebornen in
Erdlôcher, woselbst sie faulen und dann als Winterfutter benutzt
werden, das widerlichste Nahrungsmittel, das ich je gesehen. Uebri-
gens bildet auch die «Jukola» das fast ausschliessliche Nahrungsmittel
der Küstenbewohner des ochotskischen Meeres und Kamitschatka’s
im Winter. Ich selbst habe die Iukola leidenschaftlich gegessen,
hauptsächlich, wenn man sie einen Augenblick am hellen Feuer
gerôstet hatte.
Hatte ich bis jetzt von Jakutsk aus immer helles, klares Wetter
gehabt, so hinderte doch der nun reichlich fallende Schnee sehr am
schnelleren Vorwärtskommen und brauchte ich 6 Tage, um die näch-
sten 400 Werst zurück zu legen. Auf dieser ganzen Strecke befindet
sich auch nicht eine einzige Ansiedelung. Voraus musste theilweise
erst auf Schneeschuhen ein Weg gebahnt werden, um den Hunden
wenigstèens einen festeren Boden zu verschaffen und so ging es nun
wenn auch langsam, doch ohne grüssere Schwierigkeiten immer
weiter nach Norden.
Unterwegs traf ich auch eïnige russische Händler, vom Norden
kommend, wo sie mit Tungusen Tauschgeschäfte gemacht hatten.
Solche Tauschgeschäfte sind für die Kaufleute ziemlich vortheilhaft,
da sie ihre Waaren zu beliebigen Preisen ansetzen, scheinbar aber
den Eingeborenen für die auf den Markt gebrachten Felle hohe Preise
zahlen. Einige Beispiele: Die Eingeborenen bringen Bären-oder Zo-
belfelle auf den Markt, wofür der Händler durchschnittlich 20 Rubel
249
zahlt, ebenso hier, wie weiterhin in Kamtschatka. Natürlich wird
der Preiss nun nicht in baarem Gelde, sondern in Waaren, als Thee,
Tabak, Tücher, Perlen etc, etc. vergütet, worauf sehr hohe Procente
geschlagen werden. 1 ÿ Ziegelthee wird z. B. von dem Kaufmann
mit 1!/,—2 Rbl angesetzt, während es ihm in Ochotsk nur 64 Kop.
kostet. Der ordinärste Blättertabak, welchen ich mit 36 kop. kaufte,
wird ebenfalls mit 2 Rbl. pro g berechnet. Ein schlau sein wollen-
der Eingeborener lässt sich nun für ein Fell 20 einzelne Rubel
auszahlen (anderes Geld würde er überhaupt nicht nehmen) und
kauft dann gleich wieder für dasselbe Geld die gewünschten Waaren.
Etwas grôssere Schwierigkeit machte uns nach unserer Ausfahrt
aus Inskoë die Ueberschreitung des «Tschilkap», eines Ausläufers
des Jablonowoi, welcher sich direct bis an’s Meer erstreckt, ca.
8s Werst von Inskoë. Wir brauchten 8 Stunden um die 2.000! betra-
gende Passhôühe zu überwinden, wovon die meiste Zeit der Aufsties
in Anspruch nahm, da wir für die Thalfahrt nur 1 Stunde brauchten.
Zwei Tage hindurch führte uns nun unser Weg durch vôllig
baumlose Tundra, wo wir nicht einmal Holz genug fanden, um
uns Thee kochen zu kônnen und uns nur von Jukola nährten.
Am 9. Febr. gegen Abend kamen wir in Tausk, einem kleinen
Dorfe von 1$ Häusern mit 105$ Einwohnern an. Hier traf ich auch
den Kreisarzt von Ochotsk, welchen die Eingeborenen, zum grüssten
Theil getaufte Tungusen, keine Hunde zur Heimreise geben wollten,
warum konnte ich nicht erfahren und erst durch meine Vermittelung
wurden ihm für den nächsten Tag Hunde zugesagt. Vergessen darf
ich hier nicht den äusserst liebenswürdigen Popen Nicolai Tschernich
zu erwähnen, in dessen Hause ich einige sehr angenehme Stunden
verlebte.
Andern Tags um 12 Uhr Mittags verliess ich Tausk und nach
nur dreistündiger Fahrt hatte ich 7s Werst bis Armanskaja, einem
kleinen Tungusendorfe mit 12 Häusern und 68 Einwohnern zurück-
geleot. Auf dieser Strecke passirte es mir zum ersten Male, dass
meine ganze Hundekarawane, als sie in grosser Entfernung einen
250
Hasen erblickte, durchging und nicht eher zum Stehen kam, als
bis säimmtliche Narten und meine Pawoska umgeworfen waren.
Zum Schluss waren sich noch die Hunde zweier Schlitten in die
Haare gefahren, da niemals ein Schlitten den andern vorüberiassen
will. Die 28 ineinander verbissenen Hunde waren erst nach langer
Zeit auseinander zu bringen.
Von Armanskaja aus fuhren wir noch am selben Tage bis
zur nächsten, 40 Werst entfernten Schutzhütte, wo wir übernach-
teten.
Zwischen Ochotsk und dem 900 Werst nürdlicher gelegenen
Jamskoe befinden sich immer in Entfernungen von 30—50 Werst
die schon üfters erwähnten Schutzhütten (Powarnaja), welche aber
mitunter diesen Namen kaum verdienen, da sie mit Wwenigen Aus-
nahmen sehr schmutzig und baufällig sind, sodass ich häufñg ein
Uebernachten im Freien vorzog.
Der hier vorkommende Wald, fast durchgängig die Lärchentanne
(Larix dahurica, Fisch.), War mit einem fürmlichen Winterkleide bedeckt.
Der ganze Stamm und alle Aeste waren von einem schwarzen, haar-
ähnlichen Moose ganz eingesponnen In den Flussthälern war
fast nur die wohlriechende Pappel (Populus suaveolens) zu finden, nebst
einigen Weïidenarten.
Von Armanskaja bis Olskaja, mit 17 Häusern und 96 Einwoh-
nern, waren es 150 Werst und kam ich am letzteren Orte am Nach-
mittag des 11 Febr. an. Die hiesigen Tungusen sprachen alle sehr
gut russisch und fielen mir auch ihre reinlichen, in russischem
Style gebauten Häuser auf.
Selbigen Tages reiste ich weiter nach der 40 Werst entfernten,
nächsten Schutzhütte, von wo aus ich am folgenden Tage einem
Lager der Rennthiertungusen, dessen Häuptling den Namen Chaba-
roff angenommen hatte, einen interessanten Besuch abstattete. Mein
Gepäck hatte ich zur nächsten Powarnaja vorausgeschickt, während
ich nur mit einem meiner Kosaken zu den einige Werst vom Wege ab-
seits liegenden Tungusenzelten fuhr, deren sich im Ganzen 18, mit
see
wohl über 100 Menschen, mitten im Walde zerstreut befanden. Ei-
nen sehr hübschen Eindruck machten die Tungusen in ihrer kleid-
samen, mit blauen und weïissen Perlen besetzten Pelztracht. Diese
Tracht besteht aus einem kurzen, bis an das Knie reichenden Pelze
aus Rennthierfell, welcher auf den nackten Kôrper gezogen wird, vorn
offen, an den Aermeln hängen festgenähte Handschuhe. Eine kurze
Lederhose, lange, recht warme Strümpfe, mit dem Fell nach aussen,
worüber dann noch hübsch verzierte Torbassa gezogen werden und
eine ebenso sehr geschmackvoll ausgenähte Lederschürze, nebst
warmer Mütze mit Ohrlappen, machen den ganzen Anzug des Tun-
gusen aus und wird Sommer und Winter getragen. Da der Häupt
ling zuerst nicht anwesend war, hatte ich mit seiner Frau Bekannt-
schaft gemacht und lud mich dieselbe auch freundlichst ein, in
das Häuptlingszelt einzutreten. In aller Kürze hatte sich eine grosse
Anzahl Männer und Jünglinge versammelt und sassen wir dann alle
zusammen, dicht gedränget, beinahe einer auf dem anderen, in male-
rischster Unordnung um das inmitten der Jurte brennende Feuer.
Das Zelt des Häuptlings, aus kreuzweise zusammengestellten Stan-
gen errichtet und mit Rennthierfellen bedeckt, mass nur 18 Meter
im Umfange. Oben offen, zum Abziehen des Rauches, unterschied
sich die Jurte nicht von denen der anderen Tungusen. Nur aus-
serhalb lagen eine grôssere Anzahl Sättel und Gepäckstücke, grôss-
tentheils mit Fellen angefüllt, welche den grôsseren Reichthum des
[äuptlings andeuteten. Dem grôssten Theile der Anwesenden machte
ich kleine Geschenke in Thee und Tabak, um mir ihre Freundschaft
zu erwerben, in der Hoffnung, Jagdgeräthe und Kleidungsstücke
erwerben zu kônnen, aber vergeblich. Einige sehr hübsche Pelze,
welche mir einige Tungusen gebracht hatten, musste ich den la-
mentirenden Weibern wieder herausgeben.
Die Frau des Häuptlings setzte mir gekochte und recht sauber
zubereitete Rennthierzunge vor und darauf Thee, Nach dem Thee
wurden sogar die Tassen sofort gewaschen, dann mit feinen Holz-
spänen abgetrocknet und wiederum sorgfältig eingepackt. Dass die-
selben Holzspäne aber gleichzeitig als Hand-und Taschentücher Ver-
wendung fanden, kommt hierbei nicht in Betracht.
In den Nachmittagsstunden kam der auf seinen Reïchthum nicht
wenig stolze Häuptling, er besass über 10.000 Rennthiere, zurück.
Nach stattsefundener, sehr ernster, schweigsamer Begrüssung dauerte
es recht lange, ehe wir in etwas lebhaftere Unterhaltung kamen.
Auf einige mir im Laufe der Zeit zum Geschenk gemachten Klei-
dungsstücke, die ich nun als ganz sicheres Eigenthum ansah, warf
sich heulend und schimpfend sein liebes Weib und musste ich
ebenfalls die Sachen wieder herauseeben. Dass der Häuptling Chaba-
roff gar nicht so ungebildet war, kann man auch daraus schliessen,
dass er mir ausser den Grüssen an gekrônte Häupter auch Grüsse
an Bismarck und Moltke auftrug. :
Da ich noch 30 Werst bis zu unserem Sammelplatze zurückzulegen
hatte und der Abend immer näher kam, war ein längeres Verweilen
in dem interessanten Tungusenlager nicht rathsam und brach ich
nach herzlicher Verabschiedung von meinen liebenswürdigen Wirthen
auf. Der Häuptling mit einem seiner Leute hatte in zuvorkommender
Weise die Führung übernommen, doch war wohl der Hauptgrund
mehr der, dass er, wie er später freimüthig gestand, für seine Führer-
dienste eine Flasche Branntwein zu erhalten hoffte, wofür er mir
versprach, später an den Ispravnik von Ochotsk Kleidungsstücke
und Jagdgeräthe zu schicken. Sein Wort hat er auch ehrlich gehalten,
denn ich fand nach meiner Rückkehr nach Europa in Hamburg vier
vollständige Anzüge und verschiedene Jagdgeräthe vor.
In der inzwischen eingetretenen Dunkelheit hatten wir nun auch
richtig den Weg verfehlt und auf einem kleinen Flüsschen fahrend,
hatte mein vorauseilender Führer noch das Unglück mit seinem
Schlitten in eine nicht zugefrorene Stelle zu gerathen, woraus ïhn
aber seine Hunde, indem er sich am Schlitten festhielt, sofort wieder,
wenn auch ganz durchnässt, aufs Trockene zogen. Wir mussten
uns nun am ÜUfer entlang, durch tiefen Schnee, den Wes zu der
zum Glück nicht mehr fernen Hütte bahnen, wo sich mein halber-
253
frorener Tunguse durch Thee und etwas Branntwein schnell wieder
erwärmte.
Ohne weitere Beschwerlichkeit langte ich nun nach zwei Tagen,
am -14. Febr. wohlbehalten in Jamskoe (lmckoe), der grôssten Nieder-
lassung halbwegs zwischen Ochotsk und Gischiginsk, an, wo ich
bei dem Feldscherer, den ich ungefähr 20 Werst vor Jamskoe, auf
dem Wege nach Ochotsk begriffen traf, der aber aus Liebenswür-.
digkeit wieder umkehrte, freundlichst aufgenommen war.
Die von Jamskoe bis Gischiginsk, 900 Werst betragende Entfer-
nung, ist wohl die schwierigste Route, die es in dem ganzen, grossen
Sibirien giebt. Fast unaufhôrlich wüthen hier an bestimmten Stellen,
hauptsächlich dem Flüsschen «Wiliga», die furchtbarsten Schneestürme.
Es existirt kein Weg und kein Steg. Ein grosser Theil des Weges
muss auf einer schmalen Eiskante, welche sich zur Zeit der Ebbe
etwa 8—r10 Meter über dem Meere freistehend hält und von der
immer mit donnerndem Getôüse mächtige Stücke abstürzen, zurück-
geleet werden. Wehe dem Reisenden, hier vom Scheesturm (Purga)
überrascht zu werden. An Stellen, wo die geführliche Eiskante unter-
brochen, muss der Weg über das unmittelbar an die Küste herantre-
tende Stanowoi-Gebirge, hier fast durchgängig senkrecht 300—800!
zum Meere abfallend, gesucht werden, wo wiederum haushoher
Schnee ein Vorwärtsdringen fast zur Unmôglichkeit macht. Das
allerschlimmste aber, was hier einem Reisenden passiren kann, ist
durch die Dauer der Stürme sehr häufig eintretender Mangel an
Nahrungsmittel für die Hunde, ohne welch letztere ein Fortkommen
dann überhaupt nicht denkbar ist.
Von Jamskoe bis Gischiginsk konnte kein Wechsel der Hunde
mehr stattfinden und brauchte ich zwei Tage, um Leute zu werben,
welche die gefährliche Fahrt mitmachen wollten und um genügende
Jukola und dauerhafte Schlitten zu kaufen. Die ganze Expedition
bestand jetzt aus 11 Personen mit 9 Schlitten und 115 Hunden,
doch erhôhte sich die Zahl der letzteren auf der nächsten Station
bis auf 164 Stück, welche mir mein vorzüglicher Führer, Gregor
2154
Timofejewitsch Scharin, ein getaufter Tunguse, noch freiwillig zur
Verfügung stellte.
Am 16. Febr. waren alle Vorbereitungen getroffen und begann
nun eine Fahrt, wie ich sie zum zweiten Male nicht wieder unter-
nehmen môüchte. Hatte ich nun bis Jamskoe über Witterungsverhält-
nisse nicht zu klagen gehabt, so sollten doch jetzt dis Strapazen los-
gehen, denn volle 19 Tage hatten wir, mit wenigen Unterbrechungen
von einigen Stunden, den furchtbarsten Schneesturm, häufg ver-
zweifelnd, ob wir überhaupt jemals unser Ziel erreichen würden.
Selbst mein mit den hiesigen Witterungsverhältnissen vertrauter
Führer konnte sich nicht erinnern, solch andauernden Schneesturm
erlebt zu haben und hatten wir es auch nur einer hüôheren Macht
zu verdanken, wie wir weiterhin sehen werden, dass wir glücklich
Gischiginsk erreichten.
Bei schônstem Wetter hatten wir Jamskoe verlassen und waren
kaum 20 Werst gefahren, als das Unwetter losbrach, sodass wir nur
mit Noth und Mühe in dem frischen Schnee bis zu einer 10 Werst
weiter befindlichen Schutzhütte gelangen konnten. Vielleicht $ Werst
vor dieser Hütte blieben die Hunde des ersten Schlittens plôtzlich
stehen, heulten und winselten und scharrten, sich gegenseitig beis-
send, in dem Schnee. Mein Führer wusste sofort, was dies zu bedeu-
ten hatte, half den Hunden das Scharren mit der Axt erleichtern und
nach kurzer Zeit wurde ein grosser Seehund (Phoca ochotensis) aus-
gegraben, welcher wahrscheinlich im Sommer angeschossen und dann
später bei Hockfluth an’s Land geworfen worden war. Meine Leute
waren sehr erfreut über diesen Fund, da der Speck des Seehundes
als grosse Delicatesse betrachtet wird. Gleichzeitig half uns das
Fleisch das Hundefutter vervollständigen. Später in der Hütte wurde
der gefrorene Seehund an einem mächtigen Feuer aufgethaut, abge-
häutet und der noch halbgefrorene Speck mit grossem Wohlbehagen
verzehrt. Ich liess mich auch bewegen davon zu kosten und fand
den Speck, in Salz getaucht, ganz wohlschmeckend, nur musste der
anfängliche Widerwille überwunden werden.
255
Heute am 17 Febr. konnten wir, da der Schneesturm sich zeit-
weise leote, doch 70 Werst, bis zu dem kleinen Flüsschen «Tach-
tajan», wo sich vier jakutische Jurten befanden, zurücklegen.
Die Tundra nimmt an Ausdehnunge zu und der an der Küste
geringer werdende Wald, meist Pinus syluestris, Pinus sibirica und
Larix dahurica, bieten einen eigenthümlichen Anblick. Die selten über
13 Meter hoch werdenden Bäume sind durch die fortwährenden
Nordstürme in südlicher Richtung zu wachsen gezwungen, sodass
es selbst bei ruhigem Wetter den Eindruck machte, als ob unauf-
hôrlicher Sturm herrschte. An der Meeresküste lag in grossen Men-
gen Treibholz.
Am folgenden Tage konnten wir 60 Werst, bis zur Powar-
naja (Ugulan», zurücklegen, schon theilweise auf der hier 10 Meter
breiten Eiskante fahrend. Unübersehbare Treibeisfelder schoben sich
in südlicher Richtung an der Küste entlang, zur Zeit der Ebbe 6—7
Werst von der Küste zurücktretend.
Feuchter Niederschlag, der während der Nacht gefallen war und
plôtzlich darauf eintretender, eisigkalter Nordwind, hatte die Schnee-
decke mit einer harten Kruste überzogen, sodass wir den grossen
Umweg an der Küste auf der gefährlichen Fiskante vermeiden und
direkt über die hier 500! hohen Gebirgsausläufer fahren konnten.
Gegen Mittag des 19. Febr. passirten wir das Vorgebirge «{umlina»,
welches 400! hoch senkrecht in’s Meer abfäillt und erreichten noch
bis zum Abend das kleine Flüsschen «Topolofka», wo wir in einer
zerfallenen Hütte ein Jakutenpärchen trafen, welches sich auf dem
Wege nach «Jamskoe» befand, um sich dort trauen zu lassen. Von
diesem, von Fett glänzenden Brautpaare erfuhren wir nun, dass
unmittelbar an der Küste. ungefähr 2 Werst von unserer Hütte, ein
grosser Walfisch, (Balaena mysticetus), an’s Land geworfen worden sei
und waren meine Leute durch diese freudige Nachricht auf einmal wie
umgewandelt. Da wir verhältnissmässig langsam vorwärts kamen,
hatten die Leute immer geklagt, dass wir schwerlich mit der vor-
räthigen Jukola reichen würden und war nun die Freude desto grüs-
ser, da uns der liebe Gott nun schon zum zweiten Male eine solch
wilkommene und nôthige Gabe finden liess. Trotz grôsster Müdig-
keit begab ich mich mit zwei Schlitten an die Küste, um Walfisch-
speck herbeizuschaffen und brauchten wir 2°/2 Standen dazu, die kurze
Strecke zurückzulegen, da wir gegen den furchtbaren Sturm nur
schrittweise vorwärts kamen. Als die Hunde unserer beïiden Schlitten
das Aas witterten, warfen sie sich heïsshungerig darauf und waren nicht
cher wegzubringen, als bis sie sich an dem gefrorenen Fleische
gesättiot hatten. Es war ein schweres Stück Arbeit von dem über
so! langen Wal grosse Stücke loszuhacken, aber desto grôsser war
die Freude, als wir mit unsern beiden Schlitten reich beladen an
den Lagerplatz zurückkehrten. Zuerst wurden die armen Hunde,
welche sich auf dem harten Schnee, trotzdem, dass ihnen zum Theil
kleine Lederschuhe angezogen worden waren, die Füsse wundee-
laufen hatten, eründlich gefüttert und dann begann ein opulentes
Festessen in der jäimmerlichen Hütte, wozu ich noch eine Flasche
Spiritus spendete. Die hungerigsten meiner Leute genossen den Speck
ganz roh, während ein anderer Theil mich um Mehl bat und da-
raus eine Art Plinzen (Aladij) in Walfischthran buck, ein ganz
wohlschmeckendes Gericht. Das war ein Schmoren und ein Brodeln
in der Hütte, wie es vielleicht zum zweiten Male hier nicht wieder
vorkommen dürfte. Das Feuer in der Hütte loderte mächtig, ja
sogar so, dass die Ecke, wo der primitive Herd angebracht war, zu
brennen anfing. Das hatte aber nichts zu bedeuten, denn während
zwei Leute das Feuer lôschten, wurde unten ruhig weiter gebacken
und schmutziges Schneewasser, mit Walfischthran gemischt, konnte
den Appetit nicht beeinträchtigen.
20. Febr. Ich wäre gern 1 oder 2 Tage hier geblieben, um die
entkräfteten Hunde aufzufüttern, aber wir hatten nicht Raum genug
in der Hütte und so beschloss ich 40 Werst weiïter bis zu der klei-
nen Niederlassung «Tumanskoe» (Tymancxoe), wo eine bessere
jakutische Jurte war, zu gehen. Vorher wurde noch eine zweite
Fahrt zu dem Polarwal gemacht und konnten wir trotz der grimmigen
257
Kälte noch zwei Schlitten mit Speck beladen. Der Werth des Fisch-
beins wurde auf 10,000 Rbl. geschätzt, doch konnten wir nur kleine
Stückchen davon abhacken, da ein lingeres Verweilen an der stür-
mischen Küste ganz unmôglich war und dann war uns eine grüssere
Quantität Speck für die Weiterreise nôthiger als das kostbarste
Fischbein.
In «Tumanskoje» meldeten sich zwei meiner Leute krank. Sie
litten an Leprose und waren kaum vernarbte Wunden durch die
Anstrengungen der Reise wieder aufgebrochen. Sie wurden sofort
von dem Umgange mit den anderen abgeschlossen und gab ich ihnen
zwei Schlitten und Lebensmittel genügend, um nach «Jamskoje»
zurückkehren zu künnen.
21.Febr. Jeden Augenblick war zu befürchten, dass der Schnee-
sturm mit noch grôsserer Heftigkeit losbrechen würde und konnten
wir nicht wagen, das verhältnissmässig gute und sichere Quartier
«Tumanskoje» zu verlassen.
22. Febr. Trotzdem, dass der Himmel sein drohendes Antlitz
beibehalten, wurde nach vielen Hin- und Herberathungen doch die
Weiterreise beschlossen und wurde der weitere Weg über das Ge-
birge dem an der Küste vorgezogen. Kaum waren wir aber !/2
Stunde unterwegs, als der Himmel den Schnee in solchen Massen
ausschüttete, dass wir weder vor- noch rückwärts konnten und wir
nun doch den zerbrechlichen Eisrand an der Küste wählen mussten.
Meine Leute sagten, dass sie immer vermeiden hier an der Küste
entlang zu fahren, denn sobald hier der Sturm mit voller Gewalt
losbricht, so treibt er die Schlitten ins Meer, da die steilen, hohen
Felswände auch nicht den geringsten Schutz bieten.
Von «Tumanskoïe» bis zu dem Flüsschen «Kalaliga», ungefähr
20 Werst, brauchten wir 16 Stunden, ohne uns auch nur 10 Mi-
nuten Ruhe zu günnen. Todtmüde kamen wir daselbst an. Kein
Wald oder grôssere Bäume in der Nähe, nur niederes Erlengebüsch
(Alnus incana) war vorhanden, was aber genügte, um wenigstens
Thee zu kochen und noch drei kleine Hütten zu bauen, in welche
17
258
wir uns dann so eng als môglich lesten, um uns warm zu er-
halten.
23. Febr. Als ich erwachte war es ganz finster, doch sah ich
beim Scheine eines Streichholzes, dass es schon 10 Uhr Morgens war
und daher schleunigst meine Schlafgenossen weckte. Während der
Nacht war eine ungeheure Menge Schnee gefallen und hatte die
ganze Expedition wie mit einem Leichentuche fôrmlich zugedeckt.
Mit Noth und Mühe arbeïteten wir uns durch den weichen Schnee
an’s Tageslicht, warfen den Hunden etwas Futter vor und krochen
dann wieder in unsere Schneehütten zurück, ohne Thee zu genies-
sen, da es nicht môglich war Feuer zu machen, indem jetzt der
Sturm mit vollster Gewalt losgebrochen war. In der Dunkelheïit
unserer kleinen Hütte wurde Jukola genossen, eine Hand voll Schnee
diente als Getränk. Nach kurzer Zeït hatte auch jede Unterbaltung
aufgehôrt, jeder dachte nur daran, wie wird das enden? Werden
wir unser gestecktes Ziel auch erreichen? Ein Wanderer hätte ruhig
über unsere Kôpfe hinwegschreiten kônnen, ohne zu ahnen, dass
hier so viele Geschôpfe Gottes verborgen liesen.
24. Febr. Wie um sich neue Kräfte zu sammeln, hatte der Sturm
etwas an Heftigkeit verloren und kamen wir doch ca. 15 Werst in
r4 Stunden weiter, bis zu einem Orte, wo wir zwar fliessendes
Wasser fanden, aber auch nicht eine Spur von Holz. Jukola und
etwas Walfischspeck genügte aber wiederum und in unsere Pelze
und Felle eingehüllt, legten wir uns im Schnee, ohne Obdach zum
Schlafen nieder
2$.Febr. Es war eine Unmôglichkeit hier an dem traurigen Orte
zu bleiben und trotz der erneuerten Gewalt des Sturmes mussten wir
25 Werst weiter, um das kleine Flüsschen Lukowa zu erreichen,
wo wir wenigstens Feuerungsmaterial antreffen würden.
An den steilen Felswänden des Küstenufers hatte sich der Schnee
haushoch angeleot, eine schräge Ebene bis zu dem Rande der Eïis-
kante bildend. Zwei Leute wurden nun auf Schneeschuhen voraus-
geschickt, um etwas Weg zu bahnen und auf die Eisspalten, zwischen
259
denen das Meer brauste, aufmerksam zù machen. Nun ging es
langsam, Schritt für Schritt kämpfend, in einen mit solcher Gevwalt
uns gerade entgegen kommenden Sturm, dass man sich nur mit
Noth und Mühe auf den Füssen halten konnte. Der feine, nasskalte
Schnee stach wie Nadelspitzen; den Mund konnte man kaum 6fnen
da durch den warmen Hauch, sich mit dem Barte zusammen verbin-
dend, eine richtige Eiskruste vor dem Munde gebildet hatte. Selbst
die Augenwimpern froren fortwährend zusammen und mussten immer
aufgethaut..werden. Verständlich konnten sir .uns nur mitunter
durch Zeichen machen, da bei dem Geheul des Sturmes und den
unter unseren Füssen brausenden Meereswogen, jeder Laut ungehôrt
verhallte. Dazu fiel der Schnee jetzt so dicht, dass richtige Finster-
niss eintrat. Nicht einmal bis zu den vorderen Hunden des eigenen
Schlittens konnte man sehen und da auf einmal ein Halt von
wohl 11/2 Stunden in diésem schrecklichen Unwetter. Keiïner durfte
seinen Schlitten verlassen, um zu sehen, was vorn geschehen sei,
denn jeder hatte nur mit sich selbst zu thun und das angstvolle
Warten schien gar kein Ende zu nehmen. Die Vermuthung lag nahe,
dass durch die Gewalt der Meereswogen die Eiskante zertrümmert
sei und dann wäre voraussichtlich ein Verunglücken der ganzen
Expedition die unausbleibliche Folge gewesen, da ein Umkehren der
Schlitten auf der freistehenden Eiskante ganz unmôglich war. Doch
endlich setzte sich der Zug wieder in Bewegung und später stellte
es sich heraus, dass einer von den vorausgeschickten Leuten in eine
s Meter tiefe Eisspalte gestürzt war, ohne aber glücklicherweise
Schaden zu nehmen, da ihn der durchbrechende Schnee vor hartem
Falle schützte. Mit grosser Mühe war es dem anderen Jamschtschik
gelungen, seinen Geführten endlich herauf zu holen, allerdings mit
Verlust der Schneeschuhe, für die es aber Ersatz gab.
Auch die armen Hunde hatten furchtbar zu leiden, — Blut kam
ihnen aus Nase und Augen, dazu hatten sie sich die Füsse so wund ge-
laufen, dass sie blutige Spuren hinterliessen. Ihr' Instinkt sagte
ihnen aber, wir müssen vorwärts, denn waren wir gezwungen zeit-
*#
260
weise auszuruhen, so fingen sie entsetzlich an zu heulen und zu
winseln, verstummten aber sofort und zogen mit frischen Kräften
los, sobald sie das Zeichen «hott, hott» erhielten. War eine der
häufig wiederkehrenden Eïsspalten zu überschreiten, so setzten die
Hunde mit staunenswerther Geschicklichkeit, immer genau eïner
hinter dem andern springend, im Galopp darüber hinweg und dann
hiess es nur sich am Schlitten fest zu klammern und mit hinüber
schleifen zu lassen.
Nach unsäglichen Anstrengungen hatten wir endlich die Mün-
dung des «Lukowa» erreicht, wo ein Theil der Leute so ermattet
war, dass sie sich hinter einem Felsen, welcher nur ganz geringen
Schutz bot, lagern wollten, wo sie sicher erfroren wären. Nach
vielem, vielem Zureden gelang es endlich meinem Führer Scharin,
welcher allein hier Bescheid wusste, die Leute zu bewegen, wenig-
stens noch 2 Werst weiter, den Lukowa aufwärts, bis zu einer
kieinen Insel mitten im Flussbette zu fahren, wo wir in einem
kleinen Wäldchen besseren Schutz und auch trockenes Holz zum
Theekochen fanden. Hier machten wir es uns nun in aller Eïle
ganz wohnbar und fühlten uns auch die zwei Tage, die wir des
nicht enden wollenden Sturmes halber hier bleiben mussten, ganz
behaglich. Sofort, als wir das kleine Wäldchen glücklich erreicht
hatten, wurden mit Schneeschuhen zwischen mächtigen Pappeln zwei
8! tiefe Schneegruben ausgegraben, Aeste darüber gelegt und Felle
darauf und darüber noch eine dicke Schneeschicht ausgebreitet.
Da wir in den Gruben, welche uns als Wohnung dienten, kein
Feuer anzünden konnten, so wurde noch eine dritte als Küche her-
gerichtet.
Die Hunde hatten sich gleich nach der Ankunft in den Schnee
gewühlt und waren so der Ruhe bedürftig, dass sie nicht einmal
Futter verlangten.
Inmitten unseres Schneepalastes brannte ein Licht. Schnell war
das Feuer in der Küche angemacht und nun vor allen Dingen gab
es endlich wieder einmal heissen Thee, welcher unsere halberstarrten
261
Glieder wieder beweglich machte. Kaum hatten wir uns etwas an
Speise und Trank gestärkt, als sich auch schon jeder nach seiner
Schlafstelle umsah und nach kurzem Ueberlegen lesten wir uns wie
die Heringe nebeneinander auf die mit Fellen bedeckte Schneediele
zum Schlafen nieder, Nach wenigen Minuten waren alle in festesten
Schlaf versunken
26. Febr. Die ganze Nacht und den ganzen Tag hatte der Sturm
auch keinen Augenblick nachgelassen und manchmal sah ich die
dicken Pappeln recht misstrauisch an, wenn sie so ächzten und
stôhnten und durch den heftigen Anprall des Windes brechen zu
wollen schienen.
27. Febr. Es that uns heute ordentlich leid unsere Schneegruben,
welche uns doch einigermassen Schutz vor dem Sturme boten, ver-
lassen zu müssen, aber was blieb uns weiter übrig?
Ungefähr 12 Werst, bis zu dem Flüsschen «Pedrun», waren
unter denselben Mühen und Gefahren wie früher bis zum Nach-
imittag zurückgeleot, als hier die Eiskante ïihr Ende erreichte. Wir
versuchten nun in dem schmalen Flussbette des Pedrun entlang zu
fahren, um aufs Hochplateau zu kommen, doch war dies ganz unmüe-
lich, da sich das Flussbett nach kurzer Zeit so verengte und krümumte,
dass die Schlitten nicht vorwärts gebracht werden konnten. Unser
Führer hatte zwar schon vorher gesagt, dass wir in dem Flussbette
nicht weit kommen würden und dass wir einen wohl 600! hohen,
fast senkrechten Abhang hinauf müssten, aber Niemand wollte es
glauben, es schien ja ganz unmôglich zu sein. An einer etwas brei-
teren Stelle wurde Halt gemacht und nun wurden an dem Abhange
in den harten Schnee bis zum Plateau Stufen geschlagen, denn sonst
wäre es den Hunden unmôglich gewesen, selbst die leeren Schlitten
hinauf zu ziehen. Vor jedem Schlitten wurden jetzt 60 Hunde ge-
spannt; voraus ging einer der Jamschtschiks und zeigte den hungri-
gen Hunden ein Stück Jukola und nun zogen die Thiere aus Lei-
beskräften an, da jeder dachte das gezeigte Stück Jukola zu erhalten.
Drei Schlitten wurden auf diese Weise noch bis zum Eintritt der
262
Dunkelheit auf das Plateau geschafft; der grôsste Theïl des Gepäckes
musste hinauf getragen werden.
Mein Kosak Stepan, welcher seine Bergsteigekunst zeigen wollte
und die in das Glatteis eingehauenen Stufen verlassen hatte, machte
eine unfreïwillige Rutschpartie über 200° tief ins Pedrunthal hinab.
Mit dem Kopfe voran sauste er mit ungeheurer Schnelligkeit den
steilen Abhang hinunter, zum Glück an keinen der vielen hervor-
stehenden Felsen anschlagend und unten in dem tiefen Schnee ver-
schwindend. Obgleich der sich im Augenblick abspielende Vorfall
nicht licherlich war, da nur wie durch ein Wunder kein Unglück
geschah, mussten wir doch alle in lautes Gelächter ausbrechen,
als Stepan nach geraumer Zeit aus dem Schnee hervorgekrabbelt
kam und sich verwundert umschaute, ob er überhaupt noch am
Leben sei.
- 28. Febr. Gleich zum Morgengrauen wurden noch die anderen
Schlitten den Berg hinaufgeschafft und nun ging es, trotz des wüthen-
den Sturmes, bergauf und bergab, bis wir endlich die Meeresküste
wieder erreichten. Am gefährlichsten ist immer die Thalfahrt und
war es wirklich ein grosses Glück, so viele Male die Schlitten auch
heute umstürzten, dass kein ernstlicher Unfall vorkam. Nur einmal
nahm eine Thalfahrt einen weniger guten Verlauf, Einem Jam-
schtschik war sein Hemmstock gebrochen, wodurch er die Gewalt
über seinen Schlitten verlor und, sich mehrere Male überschlagend,
stürzte die Narte, die Hunde mitreïssend, in eine 30 Meter tiefe
Schneespalte, im Nu unseren Blicken entschwindend. Da immer ein
Schlitten hinter dem anderen fuhr und noch sechs die gefährliche
Fahrt zu machen bhatten, so hatte es den Anschein, als ob alle
sechs Narten zusammen in die Schneespalte stürzen müssten. Der
Jamschtschik der verunglückten Narte, welcher sich noch kurz vor
dem Absturz am Rande der Schneespalte hatte halten kônnen, kroch
zwar sofort den andern Narten entgegen, welche von oben gar nicht.
sehen konnten, was weiter unten geschehen war und brachte nun
durch Abwinken die Führer der folgenden Schlitten in andere Rich-
263
tung. Schreien konnte er nicht, da er erstens total heiser war und
ausserdem auch noch sehr stotterte. Wir anderen, die wir schon
glücklich unten angekommen waren, sahen mit Todesangst der ge-
fährlichen Fahrt zu. Die verunglückte Narte, welche durch ïhre
Schwere die Hunde mitgezogen hatte, sass senkrecht in den Schnee
festgekeilt, mit einer zerbrochenen Kufe. Die armen Hunde waren-
so in die Schneewand gedrückt, als ob sie daselbst angeklebt wären
und konnten sich nicht einmal bewegen, waren aber ausser-
blutigen Quetschungen auch gut weggekommen. Mit grosser Mühe
wurden Hunde und Narte heraussezogen und während ersteren
Ruhe gegeben werden musste, wurde die letztere ausgebessert.
Nur noch einige Werst hatten wir auf der Eiskante an der Küste zu
fahren, wieder bei dem furchtbarsten Schneetreiben, so dass man nicht
10 Schritt weit sehen konnte. Auch die inzwischen eingetretene
Dunkelheit erschwerte das Fortkommen ausserordentlich. Jeden Au-
genblick war ein Schlitten verschwunden und nur der grossen Geis-
tescegenwart und Umsicht unseres Führers war es zu verdanken,
dass wir uns nicht gegenseitig verloren und endlich spät in der
Nacht an der Schutzhütte am Wiliga anlangten.
Der gefährlichste Theil der Strecke zwischen Jamskoje und Gi-
schiginsk war überwunden.
Hier in der. Hütte am Wiliga trafen wir 4 Jamschtschiks, welche
schon den 9. Tag hier lagen, ohne dass sie gewagt hatten bei
diesem schrecklichen Sturme dieselbe zu verlassen. Diese Leute waren
von einem Kaufmann in Jamskoje hierher geschickt worden, um Waa-
ren, welche im vorigen Jahre hier liegen gelassen werden mussten,
endlich einmal dahin überzuführen und waren wir nun 1$ Menscher
zusammen in einem Raume von 10 Meter im Quadrat.
Lebensmittel und hauptsächlich Hundefutter gingen bedenklich
auf die Neige, doch auch hier schafite der liebe Gott wieder Rath,
denn unter den hier liegenden Waaren gab es auch einige Säcke Mehl,
wovon einige Pud genommen werden mussten, welche ich unter die-
Leute vertheilte. Auch einen kleinen eisernen Ofen, welchen ich tief
264
unter dem Schnee vergraben fand, setzte ich Zusammen und so sassen
wir nun alle um das uns äusserst wohlthuende Feuer. Draussen heulte
und stürmte es ununterbrochen weiter.
1. u. 2. März. Zwei volle Tage mussten wir auch hier wieder
ruhie liegen bleiben, da der Sturm nicht nachliess und endlich
am
3. März trieb uns die Nothwendigkeit weiter und legten wir auch
40 Werst bis zu der heissen Quelle «lowatomski) Kljutsch» zurück,
wo eine verlassene korjäkische Jurte stand. In der 32° heissen Quelle
suchen Tungusen und Korjäken, hauptsächlich für Leprose, im Som-
mer hier Heïlung.
4. März. Heute früh erhielten die Hunde die letzte Jukola und
da wir noch 170 Werst bis Gischiginsk haben, so müssen sie noch
zwei Tage ohne Futter gehen. Die letzten Lebensmittel für uns
vertheiïlte ich in der Mittagsstunde.
Zum Glück liess das Schneetreiben etwas nach und jetzt, mit dem
Winde im Rücken, konnten wir 8o Werst durch baumlose Tundra
zurücklegen.
s. März. Heute in der Mittagsstunde passierten wir den in Folge
der Lepra im Aussterben begrifflenen Ort «Najachamskaja». Eine
Menge zerfallener Jurten gaben Zeugniss, dass früher der Ort recht
bewohnt gewesen, jetzt gab es nut drei bewobhnte Jurten. In einer
der ausgestorbenen Jurten fand ich noch eine Menge alter zerrisse-
ner Kleidungsstücke, einen Samowar und zerbrochene Teller und
Tassen. Niemand wagt natürlich etwas davon zu berühren. Vier
Werst von Najachamskaja entfernt, schlugen wir unser letztes Nacht-
quartier vor Gischiginsk mitten in der Tundra auf, da meine Leute
durchaus nicht in der Nähe des Ortes verweilen wollten.
6. März. Empfindlich eintretender Hunger trieb uns heute schon
recht zeitig aus unserm Schneelager und versuchten wir das nun
nicht mehr ferne Gischiginsk durch eine riskante Fahrt über einen
Meereseinschnitt zu erreichen. Der Sturm war aber immer noch so
heftig, dass derselbe die Schlitten, weit vom Ziele ab, dem offenen
265:
Méere zutrieb und gelang es uns nur unter den grüssten Anstren-.
gungen wieder festes Land zu gewinnen.
Mittags 12 Uhr kamen wir endlich in dem so sehnsüchtig
erwarteten Gischiginsk an, wo wir in dem Hause des Kreischefs
die sorgsamste Verpflegung fanden.
Die Stadt Gischiginsk, unter dem 62. Breitengrade und r60.
Längengrade, am Flüsschen Gischiga, liegt ca. 25 Werst von der
Küste landeinwärts, hat gegen 400 Einwohner und besitzt eine
hübsche Hleine Kirche. Die FEinwohner sind theils Nachkommen
von Kosaken, theils Korjäken. Der ganze Kreis zieht sich bis zum
Oberlaufe des Anadyr hin.und schliesst noch fast die grôsste, nürdliche
Hälfte der Halbinsel Kamtschatka in sich. Gegen 4000 Korjiken,
2000 Tungusen und Lamuten, 1000 Tschuktschen und einige Hun-
dert Russen und Mischlinge bilden die ganze Bevôülkerung.
Ich hielt mich hier drei Tage auf, um mich vollständie von
Neuem zu verproviantieren. Ein lingerer Aufenthalt war nicht rathsam,
da unter den Hunden eine Seuche ausgebrochen war und die Thiere
massenhaft starben. Fünf Schlitten mit ganz erbärmlichen Hunden
war alles, was noch aufzutreiben war.
9. März. In den Morgenstunden wurden die Schlitten bepackt
und nachdem alles zur Weiterreise fertig und ich mich von meinem
liebenswürdigen Gastgeber verabschiedet, fuhren wir heute noch 40
Werst mitten in die Tundra hinein.
10. März. Trotz des vorzüglichsten Weges, konnten wir doch
nur 60 Werst zurücklegen, da die Hunde immer schwächer wurden,
zwei krepierten.
11. März. Wir hatten jetzt das Tundragebiet zu durchqueren,
welches sich nürdlich der nur von Korjiken bewohnten Halbinsel
«Taigonos» hinzieht, um dann den Penschinsker Meerbusen zu
erreichen. Bei ruhigem, heïterem Wetter, lesten wir heute doch 60
Werst zurück, trotzdem dass uns $ Hunde starben. Es stellten
sich bei den Thieren vorher gar keine Merkmale ein, dass sie so
krank waren, denn, anscheinend noch gesund, stürzten sie plôtzlich
266
zusammen und bekamen Krämpfe, taumelten dann, sich immer im
Kreise drehend, umher und verendeten in kurzer Zeit. Zur Abwechse-.
lung mussten wir wieder einmal ohne den erwärmenden Thee ein
Schneelager aufsuchen, da in der baum- und strauchlosen Tundra:
auch keine Spur von Holz zu finden war.
12. Mäürz. Heute gelangten wir an das erste Korjäkendorf «Paren-
skoje», am Flüsschen «Paren», unmittelbar am Meere, an der Bucht
von Penschinsk gelesgen. Hier wohnten nur Hundekorjäken, zum:
Unterschiede von den Rennthierkorjäken, welche wir später trafen.
Während die Rennthierkorjäken ein fortwährendes Nomadenleben-
zu führen gezwungen sind, haben sich die Hundekorjäken unmittelbar
an. der Küste angesiedelt, nähren sich ausschliesslich von Fischen
und errichten sich feste Wohnhäuser. Schnee bildet im Winter einen
warmen Wall um die Jurte und um in das Innere derselben zu ge-
langen, muss man erst mittelst einer Leiter auf das Dach steigen,
wo das Brennmaterial, aufgelesenes Treibholz, für den langen Winter.
aufgestapelt lieot. Oben, aus der Mitte des Daches, wo sich die
Oeflnung zum Abziehen des Rauches befindet, ragt eine 20! lange
Leiter hervor, immer ein ausgehôhlter Baumstamm, in welchen zum.
Hineinstellen der Füsse in ca. 11/,! weiten Zwischenräumen Lôcher
zum Hinuntersteigen geschnitten sind. Der Herd befndet sich gerade
unter der Dachôffnung und da dort beständig Feuer unterhalten
wird, so kriecht man an der Leiter wie in einen Schornstein hinunter.
Im Innern der Jurte sind an den Seiïten niedrige Lagerstellen errichtet,
den Fussboden bildet die festgetretene Erde. Ein anderer Ausgang,
welcher sich auf ebener Erde befindet, aber jetzt mit Schnee bedeckt.
ist, wird auch im Sommer, aber nicht früher geôfinet, als bis ein
Sprôssling einer Korjäkenfamilie die ersten Gehversuche macht, zu
welcher Zeit dann grosse Festlichkeiten veranstaltet werden, die fast
ausschliesslich in dem Vertilgen von grossen Quantitäten Fisch be-:
stehen. Ist das Jahr aber ergiebig gewesen, so giebt es auch Seehunds-
und Walfischspeck. Dann gestalten sich die Festlichkeiten natürlich-
viel grossartiger. Ringkämpfe und Wettlaufen wechseln einander ab.
oder die Korjäken hocken zusammen und lauschen den eintünigen Klän-
gen, welche auf einem Tamburin oder Buben (korjäkisch: Jeijei), an dem
kleine, eiserne Plättchen klingen, hervorgebracht werden. Sehr häufig
sah ich auch aus Knochen hergestellte Maultrommeln (Brummeisen}
in Gebrauch. Neben den Jurten befinden sich die auf $/—6! hohen
Stangen errichteten Vorrathskammern für die getrocknete Jukola.
Die Korjäken in Gischiginsk sind mit geringer Ausnahme Heïden,
opfern z. B. hüheren Bergspitzen oder auffallend geformten, womüglich
alleinstehenden Felsen. Ferner tüdten sie ihre besten Hunde, wenn
sie glauben, dass die Gôtter Zürnen, wie es gerade jetzt hier der
Fall war. Trotzdem, dass die Seuche schon den grüssten Theil der
Hunde dahingerafit hatte, tüdteten sie doch noch die besten und
gesundesten, steckten sie dann auf Stangen, das Gesicht nach Osten:
gewendet und wickelten um den Hals lange Büschel trockenen Gra-
ses. Rings um eine Jurte zählte ich 19 getôdteter Hunde. Von mei-
nen Gischiginsker Kosaken, welche ich bis zu dem ersten Rennthier-
korjäken-Lager geworben, besass einer einen weissen Aund mit
schwarzen Ohren und sollte ein so gefärbtes Thier die beste Gabe
sein, um die Gôtter zu versôhnen und die Seuche unter den Hunden
zu stillen. Der Kosak erhielt für seinen Hund erstens einen anderen,
weit besseren, und dazu noch Felle im Werthe von mindéstens 30
Rubel. Fünf Minuten später hing der sofort getüdtete Hund vor der
Jurte. In einigen Jurten fand ich auch 1' hohe aus Erlenholz roh
geschnittene Gôtzenbilder, welche den Meeressôttern geweiht zu
sein schienen, denn für jeaen getôdteten Walfisch wurde solch ein
Bild in der Jurte aufgestellt.
Ein Theil der Männer trägt richtige Münchstonsur und rasiert
den Kopf wôchentlich, andere aber tragen das Haar halblang oder
auch in zwei kurze Züpfe geflochten.
Manche der Frauen und Mädchen sind tättowiert und sah ich
niemals hässliche Tättowierung. Gewôhnlich besteht die ganze Tätto-
wierung nur aus einigen schôn geschwungenen Linien über Nase und
Stirn, selten auch auf den Backen. Die ganze Procedur geschieht
268
auf die Weise, dass ein Faden aus Rennthiersehne, welcher mit
Russ geschwärzt ist, vermittelst einer Nadel unter die Haut geführt
wird. Der Faden wird dann wieder herausgezogen und der Russ bleibt
unter der Haut sitzen. Ihre aus Rennthierfellen hergestellte Kleidung
zieren sie durch sehr geschmackvolle Ausnath in den verschiedensten
Farben.
Beabsichtigt ein Korjäke zu heïrathen, so begiebt er sich zu den
Eltern seiner Auserwählten und bringt seine Wünsche vor. Gefällt
nun der Bräutigam den Eltern der Braut, so muss er dann 2—3
Jahre unentgeltliche Dienste leisten, doch ist das Mädchen trotzdem
noch nicht verpflichtet den Bräutigam zu nehmen, was aber hôchst
selten vorkommt. Zur Zeit des Vollmondes zieht dann die Frau mit-
sammt ihrer Hochzeitsoabe in Begleitung ihrer Eltern und Bekannten
in die Jurte ihres Mannes über und mit tagelangen Schmausereien
endet die Feierlichkeit.
Ihre Todten verbrennen die Korjäken.
Trotzdem, dass der Fischreichthum im ochotskischen Meere so
ausserordentlich grossist, fangen sich die Korjäken doch nur so
viel, dass sie knapp auskommen; dauert der Winter etwas
linger, so dass sie mit ihren leichten aber dauerhaften Kähnen, Baïdera
genannt, nicht auf die See gehen künnen, so tritt die grôsste Noth unter
ihnen ein. Die Baïderas sind grosse Kähne, die nicht nur allein zum
Fischfang, sondern sogar auch zum Walfischfang verwendet werden.
Es ist ein Holzgerippe, bis 60! lang, welches mit der Haut des
Seelôwen, Ofaria hebleri, bekleidet wird und bequem bis $o Menschen
fassen kann. Sie wagen sich in diesen Baïderäs sehr weit in’s offene
Meer hinaus und fahren sogar bis an die Westküste Kamtschatkas.
Kleinere Boote, Baiderka, für 1—3 Personen, wie ich sie bei
den Aleuten sah, werden von den Korjäken nicht gebraucht. Ist
die Noth aufs Hôüchste gestiegen, so schlagen sie auch wohl nach
Tungusenart Lôcher in das Eis, um Fische zu angeln.
13. März. Wir fuhren heute bis zu einem zweiten Korjäkendorfe:
«Kajull», auch unmittelbar an der Küste gelegen und beschloss ich,
da weiterhin keine Hunde. zu bekommen sein sollten und haupt-
sächlich auch kein Futter vorhanden war, zu einem abseits im Ge-
birge liesenden Rennthierkorjäken zu fahren, welcher mich, wenn
auch mit grossen Umwegen, gewiss weiter befôrdern würde. Als
ich mich nach dem Lager des Rennthierkorjäken erkundigte, wusste
man nur ungefähr die Richtung anzugeben, wo dasselbe sein sollte,
da es ja leicht môglich war, dass der Lagerplatz schon längst wieder
anders wohin verlegt worden war.
Der grüsste Theil der Kajuller Korjäken war ebenfalls sofort
reisefertig, um mich zu begleiten und war ich nicht wenig erstaunt,
als ich 14 Schlitten mit 140 Hunden zählte. Als ich meinen Dol-
metscher nach dem Grunde fragte, sagte er mir, dass die Korjäken
aus Kajull aus zweiïerlei Ursachen mitgingen, denn erstens rechneten
sie mit Bestimmtheit darauf, von mir wenigstens mit Thee, einem
Stückchen Zucker und womôglich etwas Brod bewirthet zu werden
und wenn es ganz gut ginge, auch eine Pfeife Tabak von mir zu
erhalten und dass es ihnen dann auf einen Weg von einigen Hun-
dert Werst nicht ankomme. Zweitens aber würden sie von den
wohlhabenderen Rennthierkorjäken aus Gastfreundschaft und weil
sie einen Teion, d. ïi. einen grossen Herrn begleiteten, genügend
Fleisch erhalten, um die armen Hunde wenigstens wieder einmal
ordentlich zu füttern und auch noch eine grüssere Quantität mit
nach Häuse zu bringen.
Soviel hatte ich nach vielem Hin-und Herfragen endlich erfahren
kônnen, dass sich das Lager der Rennthierkorjäken am Flüsschen
«Mykina» befinden sollte, also war es nur nôthig, bis dahin zu ge-
langen und dann dem Flüsschen so weit entlang zu fahren, bis man
auf Rennthierspuren stossen würde. Nachdem wir das Flüsschen
«Tilchima» passiert hatten, wandten wir uns aufs Gerathewohl nôrd-
lich, einem wohl 3,000! hohen Berge zu, in dessen Nähe das Lager
vermuthet wurde. Wir hatten wohl 60 Werst zurückgelest, die
Dunkelheit brach herein, doch von dem Lager war nichts zu sehen
und wieder musste eine Nacht in einer Schneegrube zugebracht werden.
270
14. März. Nach achtstündigem Umhersuchen nach den Renn-
thierspuren stiessen wir auch auf zwei jagende Rennthierkorjäken,
welche zuerst zu flüchten versuchten, aber schnell eingeholt, uns
nun als Führer zu dem Lagerplatze ïhres Teions dienen mussten.
Jedenfalls hätten wir das Lager nicht gefunden, da dasselbe an einen
anderen Ort verlest worden war. Nach mehrstündiger Fahrt kam
auch endlich das Korjäkenlager in Sicht und unter dem Geheul
von 140 Hunden, welche die Rennthiere witterten, ging es nun im
schärfsten Galopp dem ersehnten Ziele zu. | Barr
Die furte des Teions der Rennthierkorjiäken, welcher sich «Oala»
nannte, lag am Fusse eines 2,000! hohen Berges, an dessen Südseite
Tausende von Rennthieren zu sehen waren. Durch den Lärm, den
die sämmtlichen Hunde vollführten, schon von weitem aufmerksam
gemacht, kam uns auch «Oalä», gefolgt von zweien seiner Diener
entgegen, bewillkommnete uns als seine Gastfreunde und bat uns in
seine furte einzutreten. Der Umfang der Jurte, den Kirgisenkibitken
ähnlich, nur hier mit Fellen anstatt Filz bedeckt, betrug 45 Meter,
bei 6 Meter Hühe; oben offen. Im Innern, an der Wand, war die
Jurte noch in $ kleinere, 1/2 Meter hohe, 3 Meter lange und
2 Meter breite Abtheilungen getheilt, welche mit Fellen abzu-
schliessen waren und dann als Schlafkammern dienten. Rechts vom
Eingange, die erste Abtheïlung, gehôrte dem Herrn mit seiner Frau.
Mir wurde die zweite Abtheïlung, ebenfalls auf der rechten Seite,
angewiesen, während meine ganze Begleitung links placiert wurde.
Vor dem Eingange zur Jurte waren einige Speere in den Schnee ge-
steckt, womit die Korjäken bei festlichen Gelegenheiten die zu
verzehrenden Rennthiere tôdten,
Das Wesen Oaläs konnte ich mir anfangs gar nicht erklären, denn
unrubhig lief er von einem Platze zum anderen, dabei immer singend,
mit sich selbst redend und hundert Mal seine Fragen wiederholend,
woher wir kimen und wohin wir wollten. Komisch war es anzu-
sehen, wie er z. B. über Strohhalme und kleine Holzstückchen hinweg-
stieg und um eine im Wege liegende Stange er einen grossen
271
Bogen machte. Wie er später freimüthig gestand, litt er an den Folgen
des Genusses des Fliegenpilzes, Amanita muscarius und zog er sich auch
bald zurück, nachdem er noch vorher die Anweisung gegeben hatte
14 Rennthiere zu schlachten. Die Fliegenpilze, welche aus dem Sü-
den Kamtschatkas gebracht werden, geniessen die Korjäken anstatt
spirituoser Getränke. Wenn der Pilzvorrath auszugehen droht, findet
der Fliegenpilz sogar doppelte Verwendung, indem der Urin eines
Berauschten genossen wird, wodurch ein nochmaliges Berauschtsein
eintritt, wie ich selbst Gelegenheït zu beobachten hatte.
Zwei Korjäken trieben in den Abendstunden die ganze Heerde
(Tabun), mindestens 8,000 Stück, bis zur Jurte und nun wurden
14 junge Rennthiere mittelst Lasso aus Seehundshaut gefangen und
sofort getôdtet. Die Frauen und Mädchen besorgten das Abhäuten
und Ausweiden der Thiere; für jede Narte war ein Rennthier be-
stimmt und sogar die Felle bekamen die Figenthümer jeder Narte
zum Geschenk. Das Gehirn der Rennthiere genossen die Frauen und
Kinder, da nach ïhren Ueberlieferungen dasselbe keinem Fremden
gegeben werden darf. Dafür gab es aber für meine Begleitung an-
dere Leckerbissen genügend und wurden z. B. die ungekochte Lunge
und die Leber, noch mit Blut angefüllt, sehr hoch geschätzt. Ferner
war das Fett, welches sich an der Haut der Rennthiere befindet,
sehr begeh:t und als grôsste Delikatesse wurden die Sehnen in
vllig rohem Zustande verschlungen. Ein grosser Theil der Frauen
und Kinder delektierten sich auch an den fingerdicken Larven der
Rennthierfliege, welche bei manchen Thieren massenhaft unter der
Haut sitzend gefunden wurden.
Da ich ausserordentlich ermüdet war, zog ich mich bald in die
mir angewiesene Abtheilung zurück und war in kurzer Zeit in festen
Schlaf versunken.
15. März. Den ganzen Tag musste ich heute hier verweilen, da nicht
genügend Leute vorhanden waren, welche mich hätten weiter brin-
gen kônnen. Schon frühzeitig kam Teion Oalà zu mir mit einem
ganz gehôrigen Katzenjammer und war ich nur froh, dass er keine
272
Fliegenpilze mehr hatte und auch nicht zu stärkeren Mitteln gegrif-
fen, um seinen Rausch wieder aufzufrischen. Oali, welcher heute
die Liebenswürdigkeit selbst war, besass noch an einer anderen
Stelle einen zweiten Tabun von 6,000 Rennthieren, ein kolossales
Vermôgen, hier, wo nicht Geld, sondern Rennthiere Reïchthum be-
deuten. Hôflich lud ich ihn und seine Frau ein mit mir Thee zu trin-
ken und als ich mich auch mit seinem kleinen Sôhnchen beschäftigte
und seiner Frau etwas bunte Seide, Thee, Zucker und Brod gab, hätte
ich noch 100 KRennthiere von ihm verlangen kônnen und er hätte
sie mir mit Freude gegeben. Auch heute wurden wieder 14 Renn-
thiere geschlachtet, von denen ich Zungen und Nieren für mich
reservierte. Später lud ich auch Oalà ein, mit mir zu spcisen und als
er nun sah, dass ich immer auf jedes Stückchen Fleisch etwas Senf
legte, fragte er mich, wozu dies wäre, worauf ich ihm nur erwiedern
konnte, dass es sehr gesund sei. Natürlich wollte er jetzt auch da-
von probieren und hatte ihm mein Dolmetscher wobhl eine zu starke
Portion verabfolet, denn kaum bhatte er den Bissen in den Mund
genommen, als er auch denselben sofort wieder ausspuckte und
aufspringend nach Wasser rief. Die Neugierde aller anwesenden
Korjäken war jetzt natürlich erweckt und liess mir Oalä nicht eher
Rubhe, als bis alle von der vermeintlichen Arzenei gekostet hatten
und -als selbst der stärkste Mann seines Lagers, ein noch nie ge-
worfener Ringkämpfer, gewissermassen durch den Senf besiest wurde,
war mein Ansehen bei ihnen um ein Bedeutendes gestiesen. Der
riesenstarke Korjäke, dem die Thränen reichlich über die Wangen
heruntergelaufen waren, eine weisse Spur auf der lange nicht ge-
waschenen Haut hinterlassend, war stillschweigend verschwunden,
und war auch später nicht mehr zum Vorschein gekommen.
Dreimal täglich wird der Rennthiertabun bis zur Jurte getrieben;
häufig kommen sie allein und ist es ein herrlicher Anblick, einen
fôrmlichen Wald von Tausenden von Geweihen um sich zu
sehen. Die Rennthiere kommen häufig sogar so nahe, dass man sie
mit der Hand berühren kann und nur die älteren Thiere, welche
2773
mit 1hren oft wunderbar schôünen, kolossalen Geweihen recht gra-
vitätisch einherstolzieren, ihrer Würde und Kraft bewusst und ge-
fürchtet, halten sich etwas ferner. Alte Thiere wird der Korjike
niemals tôdten, diese bilden den Stamm und je mehr alte Thiere
sich in einem Tabun befinden, desto angesehener ist der Besitzer.
Trotzdem, dass die Rennthierheerde unter ganz geringer Aufsicht
sich ziemlich weit von der Jurte entfernt, so kommt es doch nur
hüchst selten vor, duss ein Thier seine Fretheit benützt und sich
zu wilden Rennthieren gesellt. Auch wenn sich 7. B. zwei wan-
dernde Korjäken treflen, hält jeder Tabun fest zusammen. Wie mas-
senhaft aber ausserdem noch wilde Rennthiere vorkommen, etwas
nôrdlicher, am Anadyr, geht daraus hervor, dass gar nicht selten
Tabune von etwa 20,000 Stück angetroffen werden.
16. März. Im Laufe des Vormittags hatte Oalà genügend Leute
zusammengebracht und nachdem die Rennthiere eingekreist und
mittelst Lassos 22 Stück für 11 Schlitten getangen worden waren,
foleten wir dem Laufe des Flüsschens Mykina und gelangten bis
zum Abend nach «Schestakowa», einer kleinen Korjäkenansiedlung
mit zwei sehr ärmlichen Jurten, an dem nôrdlichsten Punkte des
ochotskischen Meeres, an der Bucht von Penschina gelegen.
17. Mäürz. Die Entfernung von «Schestakowa» bis zu dem grôüs-
seren, ausschliesslich von Hundekorjäken bewohnten Dorfe «Kamen-
skaja» betrug an der Küste nur ro Werst, doch konnten wir mit
Rennthieren auf dem Eise nicht fahren und waren daher gezwungen
einen so Werst weiten Umweg über das Gebirge zu machen. In
«Kamenskaja», bis wohin uns Oalà durch seine Leute hatte bringen
lassen, befanden sich 30 ziemlich ansehnliche Jurten mit wohl 200
Einwohnern und fand ich bei dem Dorfültesten, welcher einige Worte
russisch sprach ein verhältnissmässig zufriedenstellendes Unterkommen.
18. März. Zur Abwechselung hatte sich wieder einmal Schnee-
sturm eingestellt, doch hielt derselbe zum Glück nur einen Tag an.
19. März. Da ein Fortkommen an der Küste auch hier ganz un-
môglich war, da mächtige Eisblôcke die Passage versperrten, konnten
18
274
wir erst wiederum nach einem grossen Umwege den bedeutenderen
Fluss «Penschina» erreichen, wandten uns von hier aus direkt süd-
lich, einen Theil der Meeresbucht mit vieler Mühe kreuzend, bis zu
dem Flüsschen «Tolofka», dessen Laufe wir ca. 40 Werst ôstlich
folegen mussten, um wieder ins Gebirge zu kommen, zu einem an-
deren Rennthierkorjäken, dem Teion «Alilik». Zwei auf dem Wege
nach Kamenskaja beoriffene Korjäken schickten wir zu Alalik vor-
aus, unsere Ankunft anzuzeigen, erreichten aber sein Lager heute
nicht, da unsere verhungerten Hunde nicht im stande waren, noch
eine Strecke von 45 Werst zurückzulegen.
20. Màrz. Die vielen Windungen des Tolofka so viel als môglich
vermeidend, gelangten wir in der Mittagsstunde wieder in das Ge-
birge, hier aber schon die westlichen Ausläufer des Kamtschatka-
Gebirges, welches durch den Penschina vom Jablonowoi-Gebirge
geschieden wird.
In einem einige Werst breiten Thale kam uns schon Allik mit
noch einem anderen Teion «Aenülchutt» entgegen, letzterer mit
einem alten amerikanischen Marinesäbel umgürtet, auf den er unge-
heuer stolz war. Dieses Thal, wo wir die beiden Teions trafen
heisst «Aitschoon». Es ist ein berühmtes Schlachtfeld, denn hier
hatten vor Jahren nach einem dreitägigen Kampfe die Korjäken die
räuberischen Tschuktschen gänzlich besiest, wobei auf beiden Seiten
viele Hunderte gefallen sein sollen. Jeder Korjäke leote zur Erinne-
rung an den vollständigen Sieg über die Tschuktschen an einem
bestimmten Felsen ein von mir gespendetes T'abacksblatt nieder, wo-
bei sich bei mir aber doch ein Zweifel reste, ob ein zufällig vor-
beiwandernder anderer Korjäke den so sehr begehrten Tabak liecen
lassen, oder ob er nicht seine Opfergabe gegen den ganzen anderen
Vorrath eintauschen würde.
Nach der Begrüssung mit Alik und Aenülchutt tranken wir
zuerst Thee und dann fuhr Allik voraus, während wir mit Aenül-
chutt nachfolgten. Nach einer Fahrt von zwei Stunden erreichten
wir das Lager Aläliks, wo seine Leute schon den Tabun zusam-
275
mengetrieben hatten und mit dem Einfangen und Schlachten der
Rennthiere beschäftigt waren.
Da sich hier zwei verschiedene Lager zusammengefunden hatten
und jetzt auch noch Hundekorjäken hinzukamen, wurde sofort ein
grosser Ringkampf veranstaltet, um zu sehen, welches Lager den
stärksten Mann besässe. Nur 1hre Lederhosen und Pelzstiefel behielten
die Kämpfer an, den Oberkôrper entblôssten sie vollstindig und
rieben sich dann mit Schnee ein, um sich glatt zu machen, dazu
war es 12° R. kalt. Bestimmte Kampfregeln gab es nicht, alle Griffe
und Kniffe waren erlaubt, mit Vorliebe das Beinstellen. Wer hinter-
einander drei Kämpfer seiner Gegenpartei auf den Rücken geworfen
hat, ist Sieger, wird von allen Seiten beglückwünscht und sein Ruhm
ist weit und breit gemacht.
Unsere Ankunft, welche gestern schon bekannt geworden war,
hatte weit über 100 Korjäken zusaimmengerufen und der Tabun des
freisebigen Alalik musste tüchtig herhalten. Das Schmausen dauerte
bis tief in die Nacht hinein. Hauptsächlich wurden ungeheure Quan-
titäten «Silkaïl» vertilet, das ist eine Suppe, welche aus Rennthier-
blut, vermischt mit dem halbverdauten Inhalt des Magens der frisch
getôdteten Thiere und trockenem Grase, gekocht wird. Die Zube-
reitung des Silkaïls in den nie von Wasser berührten Kesseln und
dann das ôüftere Ausringen des Grases mit den so schmutzigen Hän-
den, wirkte sehr ekelerregend auf mich. Jedenfalls aber hatten die
Hände der Kôchinen wieder einmal eine Reinigung erfahren, denn
sie waren ordentlich weiss geworden und stachen von dem übrigen
schmutzigen Kôürper erheblich ab.
Allik war der reichste und angesehenste Teion unter säimmt-
lichen Korjäken. Er besass mehrere grosse Tabune und hatte allein
hier gegen 12,000 Stück Rennthiere. Als ich später mit ihm zu-
sammensass fragte er mich, wo meine Jurte stehe und ob ich auch
Rennthiere besitze und wie viele Tagereisen ich von hier wohne.
Mit einem Nickelkamme und anderen Geschenken hatte ich mur
seine Freéundschaft erworben.
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21. März. Allik hatte mir 18 Narten mit je zwei Rennthieren
zur Verfügung gestellt, obgleich mein ganzes Gepäck hôchstens noch
8 Pud betrug. Einige der kleinen Rennthierschlitten wurden nur mit
12—15 Pfund Gepäck beladen. Für meinen Gastgeber war aber
meine Weiterbeforderung mehr eine Vergnügungstour, musste ich
doch alle mit Thee und Zucker bewirthen und je mehr Schlitten
ich anscheinend brauchte, desto mehr Tabak und Thee musste ich
dafür später entrichten. Allik empfahl mich seinem Schwager
«Hatschighinto», welcher augenblicklich 90 Werst südlicher sein
Lager hatte, ungefähr 40 Werst ôstlich vom Cap Mametsch. Den
ganzen Tag fuhren wir auf den westlichen Ausläufern des Kam-
tschatka-Gebirges in ca. 30 Werst Entfernung von der Küste und
erreichten erst spät am Abend das Lager Hatschighintos.
22. März. Bewaldet ist die ganze westliche Kette des Kamtschat-
ka-Gebirges im Norden nicht und nur an den Abhängen fand ich in
grôsseren Mengen den Cedernstrauch, während an den Flüssen Erlen,
Pappeln, Birken und Weïden ihr kümmerliches Dasein fristeten. Wir
passierten eine Anzahl Seen, deren grôsster der «Gôüttegün», ca.
10 Quadratwerst gross war. Unterwegs trafen wir eine wandernde
Tschuktschen-Familie, gerade damit beschäftigt ihre Jurte aufzu-
stellen, das fast ausschliesslich die Frauen und Mädchen besoreten,
während die Männer nur bei den schwersten Arbeiten zugrifien.
Nachdem der Platz, wo die Jurte stehen sollte, nothdürftig vom
Schnee gereiniot, werden zuerst drei starke, 6 Meter hohe Stangen
kreuzweise aufgestellt, welche das eigentliche Fundament der Jurte
bilden. Dann wurden im Kreise von 40 Meter 1'/2 Meter hohe Stäbe
zusammen verbunden, welche die Wände der Jurte bildeten und von
wo aus dann dünne, biegsame Stangen nach dem sogenannten Fun-
damente führten und worauf das Jurtendach zu liegen kam. Das
Dach bestand aus drei grossen Decken zusammengenähter Renn-
thierfelle. Mit Querstangen, damit die Rundung herauskommt, wurde
nun vom Innern der Jurte aus das Dach gehoben und durch kürzere
und längere Stangen, je nach der Hôhe der Jurte, gestützt. Um bei
277
den heftigen Stürmen ein Fortwehen des Daches zu verhindern,
wurde dasselbe mit Stricken aus Seelôwenhaut festgeschnürt und
ausserdem noch mit einer Anzahl Schlitten beschwert. Die ganze
Arbeit hatte nicht linger als 1'/2 Stunden gewährt und der Palast
des Tschuktschen war fertig. Nachdem wir mit der Tschuktschen-
Familie Thee getrunken und diverse Friedenspfeifen geraucht hatten,
setzten wir unsern Weg noch 40 Werst weiter fort, bis zu dem
Lager des Tschuktschen-Teions «Kangningh», ebenfalls Besitzer
grosser Tabune.
23. März. Heute berührte ich nochmals unter dem 60. Breiten-
grade die Küste des ochotskischen Meeres bei dem Korjäkendorf «Re-
kenikoff», um nun von hier aus, quer durch die Halbinsel, die Ost-
küste Kamtschatkas zu erreichen.
Kangningh selbst hatte mich mut 13 Narten bis Rekenikoff ge-
bracht, wo ich eventuell wieder Hunde erhalten sollte, wenn nicht,
hatte er versprochen, mich bis zu einem Rennthierkorjäken zu
bringen. Hunde konnte ich hier zwar für 6 Schlitten auftreiben, aber
auch nicht ein einziges Stück Jukola und musste ich von Kang-
ningh einige Rennthiere erwerben. Rekenikoff war der traurigste
Ort, den ich an der ganzen Küste des ochotskischen Meeres ange-
troffen. Es herrschte eine richtige Hungersnoth. Die armen Men-
schen besassen gar keine Lebensmittel und suchten sich gierig die
von uns weggeworfene Haut der Jukola zusammen. Sie waren voll-
stindig abgestumpft. Hungernd kauerten sie auf ihren Jurten, ohne
miteinander zu sprechen und starrten in das weite Meer hinaus und
obgleich es Schneehühner in der Nähe in grossen Mengen gab, fiel
es doch keinem ein auf die mit Schlingen leicht zu erlegenden
Thiere Jagd zu machen. Dazu herrschte in diesem so abgelegenen
Winkel der Erde die Lepra in erschreckender Weise. In einer von
den übrigen abgesonderten Jurte waren allein 15 Frauen und Mäd-
chen untergebracht, welche mit den anderen Korjäken in keine Be-
rührung mehr kamen. Etwas Jukola, welche ich für die armen Ge-
schôpfe zurücklassen konnte, wurde in weiter Entfernung von der
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Jurte hingeleot und krochen sie dann mühsam hinzu, um sich die
vielleicht schon lange entbehrte Speise zu holen.
Ich hielt mich in diesem schrecklichen Rekenikoff nur kurze
Zeit auf und fuhr noch 1$ Werst weiter bis zu einem Rennthier-
korjäken, wo ich übernachtete.
24. März. Von hier aus sollte nun die Halbinsel durchkreuzt
werden und betrug die Entfernung bis zu dem Korjikendorfe «Ki-
tschiga», an der Ostküste Kamtschatkas, 200 Werst. Mit den ver-
hungerten Hunden die Strecke zurückzulegen war unmôglich, wäh-
rend es mit Rennthieren leicht gewesen wäre, wenn wir weiterhin
Futter für dieselben finden, was aber sehr fraglich war. Anderer-
seits sagten die Korjäken, wenn wir auch Futterplätze finden wür-
den, so kônnten doch die Rennthiere die festsefrorene Schneedecke
mit den Hufen nicht zerstôren und wären dann nicht von der Stelle
zu bringen. Es wurde daher beschlossen mit den 6 Hundeschlitten
von Rekenikoff und einigen Rennthierschlitten gleichzeitig loszu-
fahren, die letzteren voraus und dann an den Plätzen zu rasten, wo
Rennthiermoos vorhanden sein würde. Verhältnissmässig ziemlich
schnell, da die Hunde bei der Fahrt die Rennthiere immer in Sicht
behielten, wurden die ersten 20 Werst bis zu dem Flüsschen «Pu-
starezkaja» zurückgeleot und fuhren wir ca. 30 Werst, immer in
südôstlicher Richtung, in dessen Flussbette entlang. Während sich
nun die Pustarezkaja direkt südlich wandte, foleten wir einem
rechten Nebenflüsschen derselben, dem «Pellohna», bis wir auf ein
Hochplateau kamen, wo wir die etwas vorausgefahrenen Rennthier-
schlitten einholten und wo das Nachtlager aufgeschlagen wurde.
25. März. Das Kamtschatka-Gebirge zieht sich in nôrdlicher Rich-
tung in zwei parallelen Ketten weiter, verbunden durch ein Hoch-
plateau von 1500! Hôühe. Die westliche Kette erhebt sich nicht über
2$00/, während die ôstliche Gipfel von mindestens $000! aufweist.
40 Werst Fahrt auf dem Hochplateau brachten uns zu der hôheren,
ôstlichen Gebirgskette, bis zu dem hôchsten Gipfel derselben, dem
«Apapel Getimti», welcher von den Korjäken und Tschuktschen verehrt
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und gefürchtet wird als eine Gottheit, die ganz gewiss Schneesturm
schickt, wenn hier nicht etwas Tabak geopfert wird. Ich hatte hier
gern gerastet, aber meine Leute waren nicht dazu zu bewegen, nur
so schnell als môglich fort aus der Nähe dieses schrecklichen Zau-
berers!
Die Passhôühe der ôstlichen Gebirgskette betrug nur wenig über
2000! und führte uns zu dem Flüsschen «Gawareweijem», welcher
sich in’s Behringsmeer ergiesst.
Eine Anzahl Hunde verendete heute ganz plôtzlich, wahrschein-
ich in Folge von Futtermangel, so dass wir nicht einmal die letzten
30 Werst bis Kitschiga zurücklegen konnten und im Schnee zu über-
nachten gezwungen waren. Dazu machte uns noch ein mit Epilepsie
behafteter Korjäke viel Sorgen, so dass ich ihn schliesslich auf mei-
nen Schlitten festbinden liess und zu Fuss nebenher ging.
26. März. Die Rennthierkorjäken, welche gestern schon bis Ki-
tschiga vorausgefahren waren und daselbst das Gepäck abgegeben
hatten, waren schon wieder auf dem Rückwege begriflen.
Kitschiga, unmittelbar an der Küste des Behringsmeeres gelegen,
ist der letzte Ort, welcher noch zum Kreise Gischiginsk gehürt.
Nachdem die Korjäken von Rekenikofl eine reichliche Bezahlung an
Thee, Tabak und vor allen Dingen Jukola erhalten und ich auch
den Kosaken, welcher mich von Gischiginsk aus als Dolmetscher
begleitet hatte, verabschiedet, setzte ich meine Reise ohne Aufent-
halt weiter fort. Halbwegs, bis zu dem nächsten Orte «Karaga»,
gegenüber der unbewohnten Insel «Karagin», von den Eingeborenen
«Atämten» genannt, hielten wir bei dem letzten Rennthierkorjäken
Einkehr.
Von Kitschiga bis Karaga, 90 Werst, fuhr ich die ganze Nacht
in 2-—3 Werst Entfernung von der Küste.
27. März. Wenn man das Wort Kamtschadale hôrt, so denkt
man unwillkürlich an einen wilden, ganz uncivilisierten Volksstamm,
ist aber dann um so mehr erstaunt, wenn man nach Karaga kommt,
kleine, reinliche Häuschen russischen Styles und keine so schmutzi-
280
gen korjäkischen Jurtenn mehr anzutreffen und sogar hin und wieder
russische Laute zu hôren. Ich war nicht wenig verwundert, als ich in
die reinliche Stube des Starosten oder Dorfiltesten trat, einen Tisch,
weiss gedeckt, worauf sogar Licht und Lampe stand, vorzufinden;
selbst einige Stühle fehlten; nicht an der Wand hing das Bild-
niss S. M. des Kaiïsers Alexander II. In kurzer Zeit standen Samo-
war, Gliser und Zucker auf dem Tische und fragte ich mich un-
willkürlich, soll das hier in Kamtschatka sein? Wo sind denn die
Wilden Kamtschatkas? Nach dem monatelangen Aufenthalte unter
den grôssten Entbehrungen an der Küste des ochotskischen Meeres
war der Contrast zu auffallend und kam mir der ganze Comfort zu
unerwartet.
In Karaga gab es 15 Häuser mit 60 kamtschadalischen Einwoh-
nern. Anstatt ausschliesslicher Fellbekleidung trug man hier schon
Tuchkleidungen, worüber dann nur bei grôsserer Kälte die Kuch-
lanken gezogen werden.
Ich war früh 9 Uhr in Karaga angekommen und hatte nur drei
Stunden zu warten bis ich frische Hunde bekam, um noch heute
bis zu dem 8o Werst entfernten «Dranka» weiterreisen zu kônnen.
Aufallend war der Temperaturunterschied zwischen der West- und
Ostküste Kamtschatkas, denn während an ersterer mein Thermome-
ter nie weniger als 12° R.— zeigte, stieg an letzterer derselbe tags-
über bis auf 2° R. + und selbst während der Nacht wurde es selten
über $° kalt. Wir kamen daher auch nur langsam vorwärts, so dass
wir für die Fahrt bis Dranka volle 16 Stunden brauchten.
28. März. Von Dranka aus, mit seinen 8 niedlichen Häusern,
passierten wir die Flüsschen «Utschiweijem», 20 Werst weiter den
«Miwenneweïjem» und bei der kleinen, 4 Häuser zählenden Nieder-
lassung «Iwaskoje», den «Pankara», welcher sich in die kleine Bucht
«Jengwen» ergiesst. In Dranka erwarb ich einige sehr schôn ge-
flochtene, dauerhafte Kôrbe, welche aus einer Nesselart (Urtica
cannabina), die hier sehr hoch wird und sich wie Flachs verarbeiten
lässt, hergestellt werden. Der Kamtschadale nennt die Nessel Nafnaf.
sl
281
Von Iwaskoje bis Choluli, wo es nur 1 Haus mit $ Einwohnern
gab, ging es 80 Werst fast auch nur im Schritt, da wieder frischer
Schnee gefallen war, immer an der Küste entlang, mit Passierung
des Flusses «Russakowa». Unter den hiesigen Kamtschadalen herrschte
grosse Noth, da im vorigen Jahre der Fischfang so wenig ergiebig
gewesen war, dass sich die Regierung in’s Mittel legen musste und
Nahrungsmittel für die armen Menschen beschafit hatte.
29. März. In Choluli verliessen wir die Küste und wandten uns
nun dem Innern der Halbinsel zu. Der Weg wurde etwas besser
und nach Zurücklegung von 88 Werst erreichten wir die Niederlas-
sung (Ostrog) «Uka», mit 2 Häusern und 8 Menschen. Unterwegs
trafen wir drei korjäkische Narten aus dem im Norden der Halbin-
sel gelegenen «(Olutora», welche beabsichtigt hatten mit Pelzwaaren
nach Petropawlofsk zu gehen, um dieselben daselbst zu verkaufen,
jetzt aber versuchten umzukehren, da die schreckliche Seuche unter
ihren Hunden schon sehr aufgeräumt hatte.
30. März. Von «Üka» ging es nun südwestlich, dem 3 Häuser
mit 20 Enwohnern zählenden «Osernoje» zu, welches schon so Werst
von der Ostküste Kamtschatkas lieot. Die niederen Gebirgszüge
sind schon mehr bewaldet, allerdings nur von Birken (Betula Er-
mannt), in den Thälern gab es in Menge Erlen (A/nus incana). Um
ein Verirren bei plôtzlich eintretendem Schneewetter zu vermeiden,
war der Weg durch hohe, wohl 100 Schritt auseinander stehende
Stangen abgesteckt.
31. März. Neuer, feuchter Schnee erschwerte das Fortkommen
ungeheuer und konnten wir nur mit grüsster Mühe den Ostrog «Je-
lofka», unter dem s7. Breitengrade, am Flüsschen gleichen Namens,
welcher sich aber schon in den Kamtschatka-Fluss ergiesst, erreichen.
Die letztgenannten kleinen Niederlassungen oder Ostrogs sind
früher ziemlich bevôlkert gewesen, aber eine Pockenepidemie hat
unter den Bewohnern furchtbar gewüthet und viele dahingerafit.
Jetzt ist der Gesundheïtszustand bedeutend besser geworden.
Während im nôrdlichen Kamtschatka grôsserer Waldbestand nicht
282
existiert, fand ich hier einen richtigen Urwald vor. Ich sah herrliche
Laerchentannen (Larix dahburica), deren Stimme bei 3/ Durchmesser
bis 180! Hühe massen. Ebenso kolossale Pinus sibirica mit ihren
dunkel gefäirbten Nadeln und mächtige Pappeln (Populus suaveolens).
Ferner zwei Birkenarten, Weiden und Espen, im Ganzen 9 ver-
schiedene Baumarten.
In Jelofka mit seinen 9 Häusern und $2 Einwohnern, hielt ich
mich auch nur einige Stunden auf und fuhr dann die ganze Nacht
hindurch bis zu dem $7 Werst weiter liegenden «Chartinskoje», wo ich
8 Häuser mit so Einwohnern antraf. Ich benützte jetzt hauptsächlich
die Nacht zum Reisen, da gegen Abend die weiche Schneedecke
wieder etwas fror und ich so die dreifache Strecke zurücklegen
konnte.
1. April. 1. Osterfeiertag. Früh 8 Uhr brach ich von Chartinskoje
wieder auf, um noch heute «Kljutschefskoje», das grôsste russische
Dorf Kamtschatkas, am Kamtschatka-Flusse gelegen, zu erreichen.
Es waren nur 2$ Werst bis dahin, doch mussten wir alle tüchtig
Hand anlegen, da die Hunde immer in dem weichen Schnee ver-
sanken. Den grüssten Theil des Weges mussten wir unsere Schlitten
selbst ziehen, dabei immer bis an die Hüften versinkend. Nass und
todtmüde kamen wir endlich auch in Kljutschefskoje am späten Nach-
mittag an und’beschloss ich die Feiertage über hier zu bleiben, bevor
ich meine Reise nach Petropawlofsk, noch ca. 600 Werst, weiter
fortsetzte.
Kljutschefskoje, mit seinen $o Häusern und einer schônen Kirche
ist eine russische Ansiedelung und macht mit den an die Wohnungen
anstossenden Gärten einen recht freundlichen Eindruck. In dem
Hause des Dorfältesten wurde ich sehr liebenswürdig empfangen.
Bald hatte sich auch ein grosser Theil der Einwohner des Dorfes
versammelt, um zu erfahren, woher ich komme und was mich nach
Kamtschatka geführt habe und dauerte es ziemlich lange, ehe ich
die Neugierde der guten Leute befriedigt hatte. Da nur jährlich ein-
mal der Gouverneur von Kamtschatka oder sein Gehülfe hierher
283
kommt, ist es ja auch natürlich, dass ein Europäer, noch dazu von
Norden kommend, hier eine äusserst ungewühnliche Erscheinung
ist. Meinen Erklärungen schienen die Kijutschefsker nicht recht zu
glauben und wurde ich, wie mir mein Kosak Stepan sagte, für
einen Abgesandten gehalten, welcher eine Revision Kamtschatkas
vorzunehmen habe.
Von der mir angewiesenen Wohnung aus hatte ich einen herr-
lichen, unvergesslichen Anblick auf den 15,765! hohen Kljutschef-
skaja-Vulkan, dem hôchsten Vulkan der alten Welt. Er liegt nur
12—15 Werst vom Dorfe und südwestlich von ihm ragt noch ein
zweiter thätiger Vulkan, der Uschkinskaja, 12,800! hoch, bis in die
Wolken. Letzterer soll früher den Kljutschefskaja noch überragt
haben, aber nach einem grüsseren Ausbruche ist er zusammenge-
stürzt. Gegenwärtig entstiescen beiden Vulkanen ungeheure Rauch-
wolken und dann und wann sah man mächtige Feuersäulen empor-
steigen. Ueberall lag auf dem Schnee Asche umhergestreut, denselben
roth firbend.
Mit dem Kaufmann Kossigin verabredeten wir noch am Abend
des ersten Osterfeiertages eine Besteigung der Vulkane soweit als
môglich und gelang es uns auch nach vielem Zureden noch zwei
Einwohner von Kljutschefskoje zu bewegen, die Fahrt mitzu-
machen.
Am 2 Osterfeiertage, 3 Uhr Nachmittags, brachen wir in $
Schlitten mit auserlesenen Hunden auf, um heute noch bis zur Baum-
grenze, welche ich hier 2,400! hoch fand, zu gelangen; dort schlugen
wir in einem kleinen Zelte das Nachtlager auf. Ungefähr 10 Werst
ging es recht allmählig bergan, durch mächtigen Birkenwald. Ober-
halb der Baumgrenze waren wohl noch 1000! hôüher die Bergabhänge
mit der kriechenden Ceder (Pinus cembra pumila) bedeckt, auf
welchen aber so grosse Schneemassen lagen, dass sie uns den
Aufstieg nicht erschwerten. Wir hatten die Nacht über heftigen
Sturm gehabt, doch hatte es sich in den Morgenstunden wieder
aufgeklärt und nun lag der mächtige Kegel des Kljutschefskaja so
284
nahe vor uns, als ob man ïhn mit den Händen erreichen kônnte.
Die Luft war wunderbar klar.
Es hôrt sich wohl eigenthümlich an, eine Bergbesteigung mit
Schlitten, aber es war dies die einzige Môglichkeit in dieser Jahres-
zeit, um uns über den tiefen, weichen Schnee hinweg zu bringen.
Das Zelt wurde an der Baumgrenze zurückgelassen; jeder hatte einen
Schlitten mit je 12 Hunden bespannt und nur eine kleine Quantität
Jukola und etwas trockenes Holz wurde mitgenommen. Zu Fuss
wäre es ganz unmôglich gewesen, vorwärts zu kommen, aber mit
unseren leichten Narten hatten wir keine grossen Schwierigkeiten
zu überwinden. Natürlich war die grôsste Vorsicht geboten, um auf
keine von Schnee bedeckte Schlucht zu gerathen, während ande-
rerseits durch die Länge der Narten der Druck so vertheilt wurde,
dass ein Durchbrechen weniger zu erwarten war. Soviel als môglich
die festgefrorenen S:hneefelder vermeidend, wo ein Ausgleiten un-
vermeidlich, zogen wir in den Thalsenkungen bergan, bis wir an
den eïigentlichen Fuss des Kljutschefskaja-Kraters kamen, 6,000! über
dem Meeresspiegel. Da zu viel Asche auf dem Schnee lag, konnten
wir mit den Schlitten nicht weiter hinauf und während ich dieselben
hier zurückliess, stieg ich noch 2,000! hôher bis auf den den Klju-
tschefskaja und Uschkinskaja Vulkan verbindenden Sattel, von wo aus
ich auf kurze Zeit eine erhebende Aussicht genoss. Nordôstlich von
meinem Standpunkte aus erhoben sich der Kljutschefskaja, südwest-
lich der Uschkinskaja zu ihrer gewaltigen Hôhe. Südlich vor mir
lag ein dritter thätiger Vulkan, der Tolbatschinskaja, 8,300! hoch
und zwischen diesem und dem Kljutschefskaja lag das Behringsmeer
in weiter, weiter Ferne. Nôrdlich von mir, ungefähr so Werst
entfernt, aber auf dem linken Ufer des Kamtschatka-Flusses, war
noch ein vierter, ebenfalls thätiger Vulkan, der 10,554! hohe Schiwel-
jutsch sichtbar, welcher bei seinem letzten Ausbruche im Jahre 1854
grosse Verheerungen angerichtet hat; bis auf 400 Werst weit soll er
einen ungeheuren Aschenregen ausgeworfen haben. Im Westen,
über das Flussthal hinweg, glitzerten die Gipfel des durch den Fluss
285$
getrennten Gebirges, so weit das Auge reichte, nie über 2,500! sich
erhebend und ohne Vulkane.
Mächtige, ausgeworfene Steinblôcke und Aschenmassen lagen
überall umhergestreut und konnten den Glauben erwecken, als ob
die ganze Umgebung erst vor wenigen Stunden ausgebrannt sei.—
Tiefe Schluchten, aus denen schwarzgebrannte, senkrechte Fels-
wände emporstarrten, machten den Anblick schaudererregend.— Vom
Sattel aus zog sich vor mir ein Gletscherfeld wohl 1$ao'tief hinab,
die bizarresten Formen bildend und machte es auf mich den Ein-
druck wie ein vom heftigsten Sturme gepeitschtes Meer mit schmu-
tzigem Wasser.
Die Absicht nach dem Tolbatschinskaja-Vulkan hinab zu steigen
mussten wir leider aufoeben, da Schneesturm im Anzuge war und
wir vor demselben flüchten mussten.—Die ersten Verboten des zu
erwartenden Schneefalles stellten sich noch bei ganz klarem Wet-
ter ein, doch bhatte ich schon Erfahrungen genügend gesammelt,
um zu wissen, dass in kurzer Zeit bei dem herrschenden Nordost-
winde mir der Rückweg abgeschnitten werden kônnte und stieg
ich daher so schnell als môglich zu den Schlitten hinab, welche einst-
weilen schon für die Thalfahrt vorbereitet worden waren und nach kur-
zem Aufenthalte begann die mir unvergesslich bleibende Fahrt.—Ebenso
wie bei dem Aufstiege mussten wir uns wieder nach den Thal-
senkungen richten und wurde zuerst ein leerer Schlitten vorausge-
schickt, um zu sondieren, wie weit derselbe geht, da man von dem
hôheren Standpunkte aus nicht genügend sicher die mehr oder we-
niger starke Neigune der Schneefelder beurtheilen konnte. Hatte
der leere Schlitten einen Halt gefunden, so konnten auch wir die
Fahrt wagen und nun wurden unsere übrigen vier Schlitten mit
eisernen Ketten unter den Kufen zusammen verbunden, während
die simmtlichen 60 Hunde hinten angebunden wurden. Indem nun
einerseits die Ketten zum Hemmen dienten, benutzten wir dazu
noch ausserdem eisenbeschlagene Stücke, welche tief in den Schnee
zwischen die Kufen gesteckt wurden, setzten uns alle auf die Schlit-
286
ten, uns gegenseitig festhaltend, und sausten dann mit furchtbarer
Geschwindigkeit die Abhänge hinunter, zuerst die Schlitten voraus
und die Hunde hinterher schleifend, dann wieder einmal die Hunde
voraus und wir rückwärts fahrend, doch ohne alle Unfille glück-
lich bei dem vorausgeschickten Schlitten unten ankommend, wo wir
nur jedesmal ein ordentliches Schneebad zu nehmen gezwungen
wurden. Nur meinem lieben, ungeschickten Stepan, welcher immer
nicht wusste, wo er seine langen Beine lassen sollte, passierte das
Unglück, zwei Mal den Schlitten zu verlieren und selbständige
Rutschpartien zu machen.
Wie schnell die Thalfahrt vor sich ging, ist daraus zu ermessen,
dass dieselbe nur 4/2 Stunden gedauert, während der Aufstieg
1'/> Tag in Anspruch genommen hatte. Im Dorfe selbst wurden
wir von der ganzen Bevülkerung bei der Rückkehr herzlichst ob
unserer glücklichen Fahrt beglückwünscht.
s. Apr. Da ich keine Ursache hatte meinen Aufenthalt in Klju-
tschefskoje zu verlängern, brach ich um ‘/27 Uhr Morgens auf, kam
zuerst nach dem kleinen Dorfe Krestofskoje, 9 Häuser mit
88 Einwohnern, ca. 30 Werst immer auf dem noch zugefrorenen
Kamtschatka-Flusse fahrend, der hier wohl 6oo Meter breit sein
mochte und erreichte nach weïteren 40 Werst das Dorf Uschkof-
skoje.—Der Weg führte durch prächtigen Birken- und Pappelwald,
wo es Unmassen Birkhühner gab, auch schoss ich zwei wilde
Schwäne (Cygnus musicus).
6. Apr. Die Nacht hatte ich wiederum zur Reise benützt und
kam schon am frühen Morgen nach dem Dorfe Kosirefskoje, wo
ich nur die Hunde wechselte, um noch bis Tolbatschinskoje, 60 Werst
weiter, zu gelangen. Bei dem schlechten Wege konnten wir aber
nur die Hälfte erzwingen und mussten in einer elenden Jurte über-
nachten.
7. Apr. Die ganze Nacht hindurch schneite und regnete es
abwechselnd und kamen wir mit unendlicher Mühe nur 1'/>—2
Werst in der Stunde vorwärts. Da auf dem Kamtschatka-Flusse
287
Wasser stand, mussten wir uns am rechten Ufer desselben entlang
einen neuen Weg bahnen und erreichten erst am späten Abend
das Dorf Tolbatschinskoje.
8. Apr. Zwischen Tolbatschinskoje und dem 44 Werst entfern-
ten Tschapinskoje passierten wir heute herrliche ZLarix dahurica
Wälder. In Tschapinskoje fielen mir die Einwohner auf, da sie
ausserordentlich den Japanern glichen. Während der Kamtschadale
mit seiner robusteren Gestalt mehr an den Korjäken erinnert, waren
die Tschapinsker sämmtlich klein von Wuchs, zierlich gebaut,
hatten ovalen Kopf, schwarzes Haar, geringen Bartwuchs, gelbliche
Hautfarbe und geschlitzte Augen, unterschieden sich jedenfalls von
den Kamtschadalen, mit denen ich später zusammengetroffen, ganz
bedeutend.
9. Apr. Zwischen Tschapinskoje und dem nächsten Dorfe Ma-
schurskoje, wo nur reine Kamtschadalen wohnen, werden im Kam-
tschatka-Flusse sehr viel Mammuthknochen gefunden, doch sind sie
vôllig werthlos, da sie ganz verwittert sind.
10. Apr. Der Weg im Thale des Kamtschatka-Flusses wurde
immer schlechter, doch konnte ich heute 62 Werst bis Werchne-
Kamtschatsk zurücklegen, nachdem ich zuerst den Kamtschada-
lenort Kirganskoje und das zweit-srôsste, russische Dorf der Halb-
insel, Milkowa, mit über 200 Einwohnern, passiert hatte.
In Sitten und Gebräuchen unterschieden sich die in den Dôürfern
angesiedelten Russen nicht von den reinen Kamtschadalen und
durch Heirathen untereinander werden die Unterschiede mit der
Zeit sich wohl ganz verlieren. Trotzdem fühlt sich der russische
Ansiedler bedeutend erhaben über den Kamtschadalen und spricht
our mit Verachtung von letzterem.
11. Apr. In Werchne-Kamtschatsk war der Fluss schon vom
Eise frei und wurden wir in drei zusammengebundenen Kähnen an
das andere Ufer gesetzt. Die Kähne oder Batts verfertigen die
Eingeborenen aus dem Stamme von Pappeln oder Weiïden, aus eï-
nem Stück. Sie sind sehr leicht und dauerhaft, aber es gehôrt
288
grosse Geschicklichkeit dazu mit denselben zu fahren, da sie keinen
Kiel haben und demzufolge leicht umkippen.
Gegen Mittag erreichten wir den Kamtschadalen-Ostrog Sche-
romskoje, 34 Werst von Werchne-Kamtschatsk, Kkonnten aber
nicht bis zu den noch 32 Werst weiter liegenden Ostrog Pu-
schtschinskoje gelangen, da wir in der Tundra vollstäindig vom Wege
abgekommen waren und auch anhaltendes Schneetreiben uns zur
Abwechselung wieder einmal zwang ein Schneelager aufzusuchen.
12. Apr. Von Puschtschinskoje aus verengte sich das Thal des
Kamtschatka-Flusses ganz bedeutend und während wir nach 25 Werst
dasselbe ganz verliessen, wandten wir, immer südlich haltend, uns
der Wasserscheide der beiden grôssten Flüsse der Halbinsel, dem
Kamtschatka-Flusse und der Bolschaja zu, welch letztere in das
ochotskische Meer mündet. Die Passhôhe beträgt wenig über 1000!
und führt nach dem Kamtschadalen-Ostrog Ganalskoje, an der Bystraja,
dem bedeutendsten, rechten Nebenflusse der Bolschaja. — Die
die Passhühe einfassenden Bergrücken waren nur mit Betula Ermanni
bewachsen; sie bildet hier nie Wald.
13. Apr. Trotzdem, dass wiederum viel Schnee gefallen, leeten
wir doch über 80 Werst zurück, passierten zuerst den Ostrog Mal-
kinskoje und während der Nacht erreichten wir noch den Ostrog
Natschikinskoje.
14. Apr. Von Natschikinskoje führte der 40 Werst betragende
Weg nach dem letzten Kamtschadalen Ostrog Korjäkskoje direkt
nôrdlich und von hier aus brachten uns weitere 20 Werst nach
der von Russen bewohnten Niederlassung Starij-Ostrog, der letzten
Station vor Petropawlofsk.
15. Apr. 40 Werst trennten mich heute nur noch von meinem
Endziele und war es gerade an einem Sonntage in der Mittags-
stunde, als ich das so lang ersehnte Petropawlofsk erreichte.—Ueber
5,000 Werst von Jakutsk waren unter den unsäglichsten Anstren-
gungen und Enbehrungen zurückgeleot und verliess ich mit einem
aus tiefster Seele kommenden Gott sei Dank meinen Schlitten.
289
Bei dem damaligen Gouverneur Peter Prokofiewitsch Chami-
koff fand ich die freundlichste Aufnahme und erwartete ich nun
mit grosser Sehnsucht das Erwachen des Frühlings. — Volle zwei
Monate musste ich mich aber noch gedulden, ehe ich an Excur-
sionen denken konnte, da gegenwärtig der Schnee noch über
2 Meter hoch lag und jegliche Kommunikation in Folge des Thau-
wetters mit dem Innern der Halbinsel aufgehürt hatte.
Da mir Petropawlofsk als Sammelterrain nicht günstig genug
schien, hatte ich zu meinem Standquartier für den Sommer das
weiter im Innern liesende Starij-Ostrog auserwählt, von wo aus
ich sowohl das zur Küste der Awatscha-Bai sich senkende Ge-
biet, als auch die nordôstlich davon liegenden, hôheren Gebirge
leichter erforschen konnte.
Meiïine grossen Erwartungen auf eine reiche und interessante
Ausbeute wurden immer weiter hinausgeschoben und erst gegen
Mitte Juni zeigten sich die ersten Lepidopteren.—Während der nur
6—7 Wochen betragenden, eigentlichen Sammelzeit fand ich ver-
hältnissmässig wenig Arten. In grüsseren Mengen flogen nur Co-
lias Palaeno var. Europomene, Lycaena Obptilete, Eumedon var. Fyl-
gia, Melitaen Athalia var. Orientalis, Argynnis Euphrosyne, Ino,
Erebia Embla var. Succulenta Alph. nova, Nemeophila Plantaginis
var. Floccosa und Hadena Ferrago var. Terrago Alph. nova; alles
andere trat mehr oder weniger nur vereinzelt auf.—Der Nachtfang
mit der Lampe oder Honig war fast immer vergeblich und konnte
ich nur durch Absuchen der Blumen ein geringes Resultat erzie-
len.—Am meisten aber wurden meine Hoffnungen herabgestimmt,
als ich zum ersten Male eine in voller Blüthenpracht stehende
Alpenwiese betrat.—I[ch habe auf meinen vielen Reisen niemals eine
herrlicher entwickelte und zahlreichere Flora angetroffen, wie hier
in Kamtschatka. In einem ordentlichen Blüthenmeere wandernd,
fand ich nur auf einer prächtigen, gelb und roth blühenden Lilie
eine interessante Papilio Machaon Varietät, welche Herr Alpheraky
als var. Kamischadalus nachstehend näher beschreibt.—Ebenso wa-
19)
290
ren auch andere Insektenordnungen, wie Hymenopleren, Dipteren
und Orthopteren, sehr schwach vertreten, ausgenommen der über
das ganze palaearktische Gebiet verbreiteten gewôhnlichen Arten.—
Mit der Coleopterenausbeute hatte ebenfalls keinen besseren Erfolg
und muss ich annehmen, dass viele der in den Catalogen aufge-
führten Carabus-Arten von Kamtschatka irrthümlich als von dort
beschrieben wurden. Die Gründe, welche mich zu dieser Behaup-
tung veranlassen, liegen in den klimatischen Verhältnissen, und ist
es hauptsächlich die kolossile Feuchtigkeit, durch den jährlich in
so grossen Massen eintretenden Schnee hervorgerufen, welche
einer Entwickelung des ganzen Insektenlebens im Wege steht.
Die Bevülkerung Kamtschatkas beträgt annähernd 6000. Reine
Kamtschadalen wird es kaum 3000 geben und bewohnen dieselben
die Westküste der Halbinsel und dann das Thal des Kamtschatka-
Flusses. Auf dem Kamtschatka-Gebirge an der Westküste leben
einige Hundert Lamuten, ein tungusischer Volksstamm, welcher
auch im ochotskischen Kreise und westlich vom Flusse Kolima,
im Gouvernement Jakutsk, sein Wanderleben führt. Der übrige
Theil der Bevülkerung besteht aus im Norden der Halbinsel woh-
nenden Korjäken und im Süden zum Theil aus Nachkommen der
seit 200 Jahren eingewanderten oder richtiger zur Explorierung hierher
gesandten Kosaken und Promischlenikij oder Jäger, vielfach mit
kamtschadalischen Blute vermischt, und aus wenigen russischen
Kaufleuten.
Die kamtschadalische Sprache wird nur noch fast ausschliesslich
an der Westküste und nôrdlich von Kljutschefskoje bis Kitschiga
gesprochen. Südlich von Kljutschefskoje wird überall russisch ge-
sprochen.
Die Einwohner leben fast nur von Fischfang und der Jagd. Im
Winter (bis Monat März) beschäftigen sie sich mit der Jagd auf
Zobel, die in den letzten Jahren durchgängig 20 Rubel kosteten.
Das Frühjahr und der Herbst wird der Jagd auf Bären gewidmet,
welch letztere hier massenhaft vorhanden sind, denn es wurden noch
291
im Jahre 1890 über 2000 Felle auf den Markt gebracht und rech-
net man dazu noch dieselbe Anzahl Felle geringer Qualität, welche
die Bewohner der Halbinsel zum eisenen Bedarf verwenden, so kommt
eine ganz stattliche Zifler heraus. Die Monate Juni, Juli und Au-
gust gehôren dem Fischfange und der Heuernte. Von Fischen sind
hauptsächlich zu nennen der Ketà (Salmo lagocephalus), aus dem
erôsstentheils die Jukola bereitet wird; dann Tschawytscha (Salmo
orientalis), eine ganz vorzügliche Lachsart; Gorbuscha (Salmo gib-
bosus) und der Kisutsch (Salmo sanguinolentus). Um die Fische zu
fangen werden zur Laichzeit, wo sie in ungeheuren Mengen strom-
auf ziehen, die Flüsse mit sogenannten Sapors, das sind hôülzer-
ne Gitterwerke abgesteckt, welche je nach der Breite des Flusses,
zwei oder drei Oefinungen enthalten, die aber in 10—15/ langen,
aus Holzstiben hergestellten Netzen münden und aus denen die
Fische keinen Ausweg mehr finden. Drei bis viermal täglich
werden dann die Netze geleert und die Fische nach dem Ostrog
gebracht, wo sie sofort von Weibern und Kindern geschlachtet
und zum Trockenen an der Luft aufgehangen werden. Als grosse
Delikatesse wird von Alt und Jung der Kopf von den frisch
gefangenen Lachsen, ohne jegliche Zuthat, geschätzt, welche An-
sicht mir anfangs Grauen einflôsste, aber nach Ueberwindung des
ersten Wiederwillens doch meinen Beïfall fand.
Wilde Rennthiere (Cervus tarandus) sind ausser im Norden
nicht zahlreich vertreten. Auf den hôheren Bergen ist sehr häufig
das Bergschaf (Ovis nivicola) zu finden. Hasen und Wôlfe kommen
überall vor, letztere seltener. Birk- und Auerhühner giebt es in
grossen Mengen, ebenso sind Schneehühner, im Norden hauptsäch-
lich, massenhaft vorhanden. Wildgänse, Schwäne und Enten sind
über die ganze Halbinsel in verschiedenen Aïrten ebenfalls äusserst
zahlreich verbreitet. Von anderen Vogelarten sind die bemerkens-
werthesten: Kuckuck, Rabe, Bachstelze, Schnepfe, Bekassine, Adler,
Stôsser, Uhu, Specht etc. etc.
Während merkwürdigerweise bis jetzt nicht das Vorhandensein
*
292
von Schlangen und Frôschen nachgewiesen werden konnte, fand
ich ganz vereinzelt einige Eïdechsen (Lacerta agilis L.).
Angebaut werden in Kamtschatka vornehmlich Kartoffeln, welche
sehr gut gedeihen, ebenso wie andere Knollengewächse, als Rettige,
Rüben etc; Getreide hingegen, sehr wenig und in geringer Qua-
litit, gedeiht nur in Kljutschefskoje. Als wichtiges Nahrungsmittel
dienen noch die Wurzelknollen von Fritillaria Sarana, einer Li-
lienart.
Der bedeutendste Fluss der Halbinsel ist der Kamtschatkafluss,
der über 700 Werst lang und sehr wasserreich ist. Er entspringt
im Süden der Halbinsel unter dem 54. Breitengrade, läuft dann di-
rekt nôrdlich bis zum 56!/2 Grad, wendet sich in rechtem Winkel ôst-
lich und ergiesst sich bei Nischnij Kamtschatsk ins Behringsmeer.
In das Behringsmeer ergiessen sich ausser dem Kamtschatka noch
als bemerkenswerth: der Awatscha (in die Bucht von Awa-
tscha), der Schupan, Kronoz, Osernoi, Uka, Cholulaja, Russakowa,
Karaga etc. Die hauptsächlichsten Flüsse, die sich in das ochotski-
sche Meer ergiessen, sind: Bolschaja, Kiktschik, Worofskaja, Kom-
pakoff, Krutogorowa, Oglukamena, Itscha, Sigikan, Morotschetsch-
naja, Bjelogolowaja, Tigil und Lessnaja. — Alle diese Flüsse sind
ebenfalls sehr wasserreich und werden im Juni, wenn der Schnee
zu schmelzen anfängt, zu reissenden Strômen.
Ausser einer Menge kleinerer Seen giebt es nur drei grôssere,
im Norden der Pallanskaja, südlicher der Kronozker-See und dann
auf der Südspitze der Halbinsel, in der Nähe des Cap Lopatka,
der Kurilsker-See.
Das Kamtschatka-Gebirge, von den -Kamtschadalen, Korjäken
und Tschuktschen Steingebirge (teinup oder teinupketi) genannt,
zieht sich, vom Cap Lopatka unter 54°4! nôrdl. Br. und 154°22/
ôstl. L. von Gr. anfangend, bis zum Anadyr unter dem 65. Brei-
tengrade hin, gewissermassen durch den Kamtschatka-Fluss in eine
ôstliche und westliche Gebirgskette getheilt, welche Theïlung sich
streng durch die ganze Halbinsel fortzieht.—Es giebt kein zweites
nn 29e)
Land, welches so reich an Vulkanen, thätigen und erloschenen,
wie Kamtschatka ist, und wird die Zahl derselben auf 38 angege-
ben. Als hôüchster und imposantester steht der Vulkan Klju-
tschefskaja mit einer Hôhe von 16,765! unerreicht da. Andere im
Jahre 1890 thätige Vulkane waren der 12,800! hohe Uschkinskaja,
der Kronozkaja 10,600', der Sschiweljutsch 10,5$4!, der Awatscha
8,700/, Schupanowa 8,854", der Wiljutschinskaja 7,060!, der Tolba-
tschinskaja 8,300' und ausser einigen kleineren der 11,860! hohe
Korjäkskaja, den K. v. Ditmar im Jahre 1851 mit Massigin von
Starij-Ostrog aus vergeblich zu besteigen versuchte, während es
mir am 28. Aug. 1890 gelang mit Gregorij Stepanowitsch Massigin,
dem Sohne des Führers des Herrn v. Ditmar, unter grossen Be-
schwerden seinen Gipfel zu erklimmen.
Da meine Lepidopterenausbeute in Starij-Ostrog sich in letzter
Zeit trotz schônsten Wetters nicht mehr lohnend erwies, hatte ich
eine Besteigung des Korjäkskaja Vulkan geplant und ebenso wie
Herr v. Ditmar mit dem alten Massigin, hatte auch ich viel Ueber-
redungskunst nôthig, um Gregoriÿ Massigin, der als bester Jäger
und Bergsteiger bekannt war, als Führer zu gewinnen. Von einer
Vergütung für seine Begleitung durfte ich gar nicht sprechen, doch
gelang es mir endlich seine Zusage zu erhalten und sofort ging es
auch an die wenig umständlichen Vorbereitungen, Lebensmittel für
s—6 Tage, gute Fussbekleidung, Waffen und ein kleines Zelt waren
unsere ganze Ausrüstung. Nachdem am Nachmittag des 26. Aug.
drei Pferde eingefangen waren, setzten wir noch am Abend über den
Awatscha-Fluss, um am frühesten Morgen ohne Aufenthalt auf-
brechen zu kônnen. Sehr dichter Birkenwald und das ôftere Pas-
sieren kleiner Nebenflüsschen des Awatscha war einem schnellen
Vorwärtskommen sehr hinderlich und mussten wir hauptsächlich
die ausgetretenen Bärenpfade benutzen, um 20 Werst zurückzulegen,
wo wir an einem kleinen Flüsschen das Nachtlager aufschlugen. Die
ganze Nacht wurde ein mächtiges Feuer unterhalten, um die hier
zahlreichen Bären uns vom Leibe zu halten.
294
Am 27. Aus. waren wir sehr früh aufgebrochen und führte
uns unser Weg anfangs durch herrlichen Birkenwald, bis wir in
ein Tundragebiet gelangten, in dem überall Rennthiergeweihe in
Mengen herumlagen, Ueberbleibsel früherer Jagden. Da der Weg
gut und hauptsächlich trocken, gelangten wir schon in den Nach-
mittagstunden an den Fuss des Korjäkskaja. Schmetterlinge schienen
in diesen schônen Jagdgebieten gänzlich ausgestorben zu sein und
gelang es mir nur einige Argynnis Pales var. Arsilache zu erbeu-
ten. Coleopteren fehlten gänzlich. Gegen Abend konnten wir uns
noch bis auf 250 Schritt an einen Tabun Bergschafe (Ovis nivicola)
von 8 Stück heranschleichen, kamen aber nicht zum Schuss, da
wir ihnen nicht geven den Wind ankommen konnten.
28. Aug. Recht heftiger Ostwind trieb uns schon am frühesten
Morgen aus dem kleinen Lagerzelte uud als ich ins Freie trat und
mich von dicken Nebelwolken umhüllt fand, glaubte ich anfangs
nicht, dass unser Plan, den Vulkan zu besteigen, gelingen würde.
Massigin aber, mit den hiesigen Witterungsverhältnissen vorzüg-
lich vertraut, war frohen Muthes und sagte mit vollster Sicherheit
voraus, dass der Ostwind mindestens zwei Tage anhalten würde
und wir ruhig den Aufsties antreten kônnten. Die Nebelschicht la-
gere nur in den niederen KRegionen, während der Vulkan selbst
vollständig frei daliege. Nachdem wir die Pferde in der Nähe eines klei-
nen Wässerchens, wo es hinreichend Futter gab, lang angekoppelt
hatten, traten wir um 7 Uhr Morgens unsern Marsch an. Nicht
10 Schritt weit konnte man sehen, aber Massigin, welchen seine
Jagden schon oft hierher geführt, wusste sich mit staunenswerther
Ortskenntniss in dieser fôrmlichen Dunkelheit zurecht zu finden.
Um unsere Kräfte zu schonen, wurde gleich von vornherein ein
gleichmässiger Schritt eingehalten und nach 2'/2 Stunden hatten
wir das Nebelmeer passiert und die entzückendste Aussicht bot
sich uns dar. Unter uns wogte der Nebel auf und ab, während rings-
herum alle Bergspitzen im hellsten Sonnenlicht dalagen. Wir be-
fanden uns 4000! über dem Meerespiegel, an der Südwestseite des
295
in voller Pracht vor uns liesgenden Kraters und hielten nun -Rath,
von welcher Seite der Anstieg begonnen werden sollte. Von uns
aus schien es ganz unmôglich, da es zu steil war, während wiederum
von der Nordseite ungeheure Eis- und Schneefelder den Anstieg
erschwert hätten und wir daher kurz entschlossen uns der südlichen
Seite zuwandten. Mächtige Steinblôcke, sowie ungeheure Massen
von Schutt und Steingerüll und das fortwährende Ueberschreiten
kleiner, von der Kraterwand herabstürzender Bäche, liessen uns
aber bald zu der Einsicht kommen, dass wir die Südwand heute
nicht erreichen, aber dann auch nicht weiter kommen würden und
wagten wir es nun auf gut Glück von der Südwestseite aus em-
porzuklimmen. Immer an dem Rande eines schmalen Schneefeldes,
welches sich zwischen den vielen Längsrippen von erstarrter Lava
dahinzog, aufwärts steisend und uns nur hôchst selten einige Mi-
nuten Ruhe gônnend, wurde es immer steiler und steiler. Fort-
während lôsten sich kleinere oder grôssere Steine, in ungeheuren
Sätzen in die Tiefe springend und uns gewissermassen zur grôssten
Vorsicht mahnend. Zweimal stellten sich uns auch anscheinend
unüberwindliche Hindernisse, hohe, senkrechte Felswände in den
Wege, doch gelang es uns mit vieler Mühe in den Felsenrissen
weiter zu steigen. Mich schauderte, als ich meinen Begleiter zuerst
hinaufklettern sah und mich abwendend, dauerten mir die nächsten
10 Minuten eine Ewigkeit, bis ich einen Laut von oben hôürte.
Einander beizustehen war ganz unmôglich; jeder musste sich auf
seine eigene Kraft verlassen. Die zum Theil losen, zersprunge-
nen Felsen boten nur wenig Halt. Jeder Vorsprung, worauf man
seinen Fuss setzen wollte, musste erst auf seine Festigkeit hin
untersucht werden. Ein einziger Fehltritt hätte einen Sturz von
3—4000! zur Folge gehabt. Als wir nach Ueberwindung der 200!
hohen Felswand oben glücklich zusammentrafen, gestanden wir uns
gegenseitig, welche Angst einer um den andern ausgestanden
hatte. Ein zweites, eben solches Hinderniss, wurde schon leichter
überwunden und hatten wir nun noch ca. 1200! bis zum Gipfel des
296
Vulkans. Der Aufstieg wurde immer steiler, doch hatten wir jetzt
festen Untergrund und mussten wir nur auf die plôtzlich auftre-
tenden, äusserst heftigen Windstôsse achten, welche uns von unse-
rem luftigen Standpunkte herunter zu blasen drohten. Nur durch
festes Anklammern und Niederlegen auf das zackige Gestein konnte
man sich halten. Die Luft war jetzt so klar, als ob man den Kra-
terrand mit der Hand erreichen kônnte, aber wir mussten sehr oft
kurze Zeit ausruhen, da das Athmen recht beschwerlich wurde.
Aeusserst hindernd waren uns jetzt auch unsere Gewehre, welche
wir aber nirgends zurücklassen konnten, da an einen Absties auf
demselben Wege durchaus nicht zu denken war. Unmittelbar unter
dem Kraterrande angekommen, mussten wir uns nôrdlich wenden, da
uns die Gase gefährlich zu werden drohten. Ebenso war das Gehen auf
einer weichen, lehmartigen, mit Lava und Schwefel vermischten, brei-
artigen Masse, äusserst anstrengend. Unter dem Kraterrande fortschrei-
tend, hatten wir in kurzer Zeit den nordwestlichen, hôchsten Punkt des
Vulkans erreicht und der ganze innere Kessel lag vor unsern erstaunten
Blicken. Von unserem Standpunkte aus war der Kessel hôchstens
70 —80o! tief. Der Querdurchschnitt von Nordwest nach Südost
betrug ca. 150!, während der Längsdurchschnitt 300! betragen
mag, in einem Winkel von 400 abfallend, auf der südwestlichen
Seite freiliegend. Im Kraterkessel selbst gaben nur zwei grôssere
Trichter, 8—10! hoch, kolossale Rauchwolken, kerzengrade auf-
steisend und sich erst in bedeutender Hôhe ausbreitend, von sich.
Ebenso stiegen aus einer grossen Anzahl kleinerer Trichter, ich
zählte 41, und überall aus rissartigen, kaum sichtbaren Oeflnungen,
fortwährend Rauchsäulen auf, welche uns aber, da wir konstanten,
äusserst heftigen Ostwind behielten, nicht gefährlich werden
konnten.
Bis jetzt hatten wir, da wir in fortwährender Bewegung ge-
blieben waren, noch gar nicht gemerkt, wie empfndlich kalt es war
und erst als ich einige Notizen machen wollte, um sie hier nieder-
zu legen, wurde ich gewahr, dass meine Hände ganz erstarrt wa-
297
ren. Mit Noth und Mühe konnte ich nur schreiben, dass ich heute
mit Massioin, als die ersten, den Korjäksker Vulkan bestiegen. Meine
Barometerberechnung zeigte die Hôhe des Vulkans auf 11,800! an,
während nach den letzten trigonometrischen Messungen seine Hühe
14,700’ beträgt. Das Papier verwahrte ich dann in einer Selters-
flasche, welche ich an einem leicht zu bemerkenden Orte unter
übereinander geschichteten Lavablücken niederlegte. Während dieser
Zeit hatte Massigin eine 8! hohe, mitgenommene Stange, woran
er ein grosses, weisses Tuch gebunden, unmittelbar daneben in
einer Spalte befestiet und zur Sicherheit auch mit Lavablôcken
umgeben,
Ein längeres Verweilen gestattete uns die zunehmende Kälte
nicht und stiesgen wir jetzt auf der Nordseite bergab. Hindernisse
stellten sich uns hier gar nicht in den Weg und auf Schutthalden,
immer springend und rutschend, erreichten wir auch in einigen
Stunden die anfangs so gefürchteten Schneefelder. Auch diese wur-
den leicht passiert, da sie sich nicht so steil erwiesen, wie wir ver-
muthet hatten und waren wir um halb 9 Uhr, bei vülliger Dunkel-
heit, wieder auf 3000! Hôhe angekommen. Hier fanden wir einige
verdorrte Zwergkiefern und konnten uns an einem kleinen Feuer
etwas erwärmen. Bald aber war das Feuerungsmaterial zu Ende
und um 1 Uhr Nachts tappten wir noch im Dunkeln langsam und
vorsichtig die letzten Abhänge hinunter. Um $ Uhr Morgens waren
wir wieder bei unserm Lagerplatze angelangt.
Nur 9 Stunden hatten wir gebraucht, um von unserm Lager
aus diesen mächtigen, vulkanischen Kegel zu ersteigen, während der
Rückweg mit Abrechnung des kurzen Aufenthaltes gegen 7 Stun-
den in Anspruch genommen hatte.
29. Aug. Bis gegen Mittag wurde den ermüdeten Gliedern Ruhe
gégônnt; dann wurden die vôllig durchlaufenen Stiefel (Torbassà)
nothdürftig ausgeflickt und am Nachmittag der Rückweg angetreten.
Massigin, welcher nicht gern ohne Jagdbeute nach Hause kommen
wollte, führte mich noch auf ein ihm bekanntes Jagdgebiet, doch
298
kamen wir nicht zum Schuss, trotzdem, dass wir mehrere Male
Bären sahen. Die Nacht war wieder sehr stürmisch. Unser kleines
Zelt brach immer wieder über uns zusammen, sodass wir es schliess-
lich gar nicht mehr aufrichteten und ruhig darunter liegen blieben.
30. Aug. Heute übernachteten wir an einem kleinen See
(Bärensee) mitten in der Tundra. Da wersteweit im Umkreise
kein Wasser vorhanden ist, kommen während der Nacht und am frü-
hen Morgen massenhaft Bären hierher um zu trinken und zu ba-
den. Wir wagten daher nicht in unserm Zelte zu schlafen, sondern
verfertigten uns auf drei zusammen stehenden Erlenbäumen eine
sichere Lagerstatt (Labaschu), während in unmittelbarer Nähe ein
grosses Feuer die ganze Nacht unterhalten wurde. Es war eine
unheimliche Nacht, da wir gegen 20 der braunen Gesellen in unse-
rer Nachbarschaft zählten, oder vielmehr in der stockfinsteren
Nacht nur hôrten. Am meisten waren wir um unsere Pferde be-
sorgt, welche sich immer loszureissen suchten. Es gelang uns
nur einen einzigen Bär schwer zu verwunden, welcher dann im
nahen Cederngebüsch lag.
31. Aug. Heute passierten wir wieder den schon erwähnten hert-
lichen Birkenwald, konnten aber nicht bis Starij-Ostrog gelangen
und waren nochmals gezwungen an einem Flüsschen eine erhôhte
Lagerstätte aufzusuchen, wiederum von allen Seiten von Bären
beunruhigt.
1. Sept. Früh 10 Uhr kamen wir wieder in Starij-Ostrog an,
beglückwünscht und bewundert von sämmtlichen Einwohnern
des Ortes.
Die Zeit meiner Abreise von Kamtschatka war unterdessen
immer näher gerückt, dagegen Mitte September das letzte Schiff den
Hafen von Petropawlofsk verlasst und so reiste ich auch den andern
Tag nach meiner Rückkehr vom Korjäksker Vulkan nach
Petropawlofsk zurück. Zwei Tage hatte ich nur noch Zeit, um
mein Gepäck in Ordnung zu bringen und mich bei den so
vielen gewonnenen Freunden zu verabschieden.
29,920
Die ganze Bevôlkerung von Petropawlofsk hatte sich auf dem
der russisch-amerikanischen Pelzkompagnie gehürenden Dampfer
Alexander eingefunden. Das Verabschieden wollte kein Ende neh-
men und nur mit grosser Mühe gelang es dem Kapitain das
Schiff endlich frei zu bekommen. Mit wirklich traurigem Herzen
schied auch ich von dem mit Unrecht so verschrieenen Lande,
wo ich so viel treue und herzensgute Menschen kennen ge-
lernt hatte.
Der Dampfer Alexander hatte Petropalowfsk am 4. Sept. ver-
lassen und am 7. Sept. langten wir auf der Behringsinsel an, wo
ich im Hause der Kotikkompagnie sehr freundlich aufgenommen
wurde. Der Alexander bhatte sich nur einige Stunden auf der
Behringsinsel aufgehalten und ich erwartete hier den 64-tonnigen
Schooner Lcon, ebenfalls der Kompagnie gehôrend, während wel-
cher Zeit ich die interessante Insel nach verschiedenen Richtungen
durchstreifte.
Am 4. Oct. endlich kam der Leon an und noch am selben
Tage wurde die 42 Tage dauernde, äusserst stürmische Fahrt über
den grossen Ocean nach San Francisco angetreten, von wo aus ich
dann über New-York und Bremen nach Petersburg zurückkehrte.
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LEPIDOPTEREN AUS KAMTISCHATKA
gesammelt von O. HERZ,
bearbeitet von $S. ALPHERAKY.
. Mein Freund Herr Dr. G. Sievers, Ehrenmitglied der «Russi-
schen Entomologischen Gesellschaft», hatte die Liebenswürdigkeit
nachstehende Arbeit in’s Deutsche zu übertragen, wofür ich ihm
hiermit meinen besten Dank abstatte.
Papilio Machaon L. var. Kamtschadalus Alhp. Tab. XIV, fig. 1.
Varietas statura modica velque parva, brevius caudata, fasciis
nec non nervis nigris constrictis (colore flavo-ochraceo magis dilatato),
posticae disco flavo-ochraceo latiori externe rotundato margini postico
fere parallelo.
P. Machaon v. asiatica Mén. Enum. Corp. anim. Mus. Imp. Ac. Scient.
Petrop. pars I. p. 70.
Hanc varietatem celeberrimus Ménétriés cum opposita ei var.
asiatica false conjunxit, quo magnae confusionis reus.
Zum Aufstellen dieser Diagnose dienten mir sowohl etwa 20
Exemplare, die Herr Herz gesammelt, als auch zwei Stücke aus
der Sammlung: des verstorbenen Dr. Fixsen, der sie von Méné-
triés selbst unter dem unrichtigen Namen v. asiatica Mén. erhalten
hatte. Das eine dieser Fixsen’schen Stücke befindet sich jetzt in
302
der Sammlung des Erlauchten Herausgebers dieser «Mémoires».
Ausserdem hatte ich Gelegenheit mich zu überzeugen, dass in der
Sammlung der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften zu
St. Petersburg unter der Etiquette v. asiatica Mén. nur zwei Exem-
plare der Form aus Kamtschatka vorhanden; diese sind vôllig iden-
tisch mit den von H. Herz gesammelten Stücken und halte ich es
für angezeist, diese Form, unter dem Namen v. Kamitschadalus,
besonders zu beschreiben.
Sowohl die Exemplare der Akademie der Wissenschaften, als
auch die der Fixsen’schen Sammlung sind im Juli von Wosnessen-
sky gesammelt worden. Auffallend ïst es, dass ich in der Samm-
lung der Akademie unter der Etiquette v. asiatica Mén. keine
Exemplare vom Himalaya vorfand, nach denen doch zweifelsohne
diese Varietät aufgestellt,—auf die die Beschreibung von Ménétriés
vollständig passt. Es ist mir ganz unbesreiflich, wie Méneétriés beim
Aufstellen der Diagnose der Himalaya-Form behaupten kann, dass
dieselbe auch in Kamtschatka vorkomme, dass er diese beiden For-
men überhaupt vereinigt. Es genügt ein Vergleich der Diagnose
von Ménétriés (1. c.) mit der meinigen von v. Kamischadalus, um
sich zu überzeugen, dass die Formen von Kamtschatka und dem
Himalaya in diametral entgesgengesetzter Richtung vom Typus ab-
weichen und dass es daher unmôglich, dieselben unter einem Na-
men zu vereinigen. Ménétriés Beschreibung der v. asiatica ent-
spricht in der That manchen Exemplaren aus dem Himalaya, u. A.
der bei Gray (Lep. Ins. of Nepaul p. 6, t. 3, fig. 1) abgebildeten
Form, den aus Thibet (Tatsien-lu) stummenden Exemplaren u. s. w.
Auch ein 9, das ich im Thian-Schan gefangen, kônnte ohne Be-
denken zu der. v. asiatica Mén. gezogen werden, doch ist es für
diesen letzten Fundort nicht als konstante Varietät, sondern als
zufällige Aberration aufzufassen.
Ehe ich zur ausführlichen Beschreibung der Kamtschatka-Form
übergehe, môchte ich noch die Frage über die Variabilität der
Species Machaon innerhalb ihres Verbreitungsgebiets berühren.
303
Fast überall, wo P. Machaon L. vorkommt, zeigt derselbe eine
grosse Tendenz individuell zu variiren, sowohl in Bezug auf Grôsse
und Form der Flügel, als auch hinsichtlich der Färbung und der
Vertheilung derselben auf den Flügeln und dem Kôrper, zumal auf
dem Hinterleib. An einem und demselben Fundort finden wir nicht
selten sowohl Exemplare mit stark gebogener Costa der Vorder-
flügel und zugespitztem Apex, wobei der Aussenrand unterhalb der
Spitze mehr oder weniger ausgebuchtet ist, —als auch Stücke, de-
ren Aussenrand fast ganz gerade, ja in seltenen Fällen sogar ein
wenig gebog2n ist, in Folge dessen der Apex nicht zugespitzt er-
scheint. Durch Kombination dieser verschiedenen Verhältnisse
variirt die Form der Flügel bis ins Unendliche und ici: glaube, es
wäre keine leichte Aufgabe, sowohl an manchen mitteleuropäi-
schen, als auch an den meisten centralasiatischen Fundorten zwei
Exemplare von absolut gleicher Flügelform zu finden. Berücksich-
tigt man zudem noch die Verschiedenheit in der Färbung, die
Breite oder Grüsse der einzelnen Flecke, sowohl der schwarzen
als der gelben, der blauen Beschuppunge auf der schwarzen Binde
der Hinterflügel, u. s. w., so dürfte sich selbst unter Tausenden
von Exemplaren keine vüllige Identitiät nachweisen lassen. Es ist
nicht ausser Acht zu lassen, dass auch das Verhältniss zwischen
Vorder- und Hinterflügeln unendlich mannigfaltig ist, und dass da-
durch die Aufgabe, gleiche Exemplare zu constatieren, noch bedeu-
tend erschwert wird. Sogar aus einer und derselben Brut gezogene
Stücke weichen stark von einander ab. Hinsichtlich der Grundfär-
bung, die bald blasser, bald gesättigter ist, finden wir auch grosse
Manniefaltigkeit, doch fällt dieser Unterschied weniger in die Au-
gen, als der der Zeichnung und der Form der Flügel. Was die Grüsse
anbetrifit, so findet man sowohl an Exemplaren aus Mitteleuropa,
als auch an solchen von Centralasien die grüssten Unterschiede;
nebeneinander fliegen nicht selten Stücke, deren Grüsse um mehr
als das Doppelte differiert. Als typische Exemplare für Mittel- und
Nord-Europa sind daher solche zu betrachten, die, wenn auch diffe-
304
rierend hinsichtlich der Grôsse, der Flügelform, Zeichnung, Fàr-
bung und sogar der Länge der Schwanz-Anhänge, dennoch durch
keine scharfen Kennzeichen von einander unterschieden sind.
Unter solchen typischen Exemplaren finden sich ganz selten sehr
abnorme Individuen, die sich in aufflallender Weiïse durch irgend
ein Merkmal von den übrigen unterscheiden, wie z. B. melanoti-
sche Exemplare u. s. w., die man als zufillige Abweichungen
(Aberrationen) zu betrachten pfleet und die nicht nur an und für
sich von hohem Interesse sind, sondern die unzweïfelhaft auch
dazu berufen sind, einst Licht zu werfen auf die Verwandschaft
einiger amerikanischen Formen mit unserem europäischen Machaon.
Solche Aberrationen haben aber für meine gegenwärtigen Betrach-
tungen weit weniger Bedeutung, als einige wenn auch weniger
prägnante Abweïichungen vom Typus, die jedoch an einigen Stellen
des Verbreitungsgebiets der uns beschäftigenden Art als konstante
Varietät auftreten, Solche njehr oder weniger konstante Racen
giebt es in der That in manchen Gegenden; sie zeigen weniger
Tendenz zum Variren, als beispielsweise der Machaon von Mittel-
Europa. Betrachten wir einige dieser Formen, z. B. Exemplare von
Machaon I. Gen. von der Insel Sicilien, bekannt unter dem Namen
ab. (var.) Sphyrus Hb. Diese Form zeichnet sich durch grosse
Widerstandsfähigkeit aus; die meisten Stücke,—alle aus Sicilien—
die ich gesehen, unterschieden sich wenig von einander und gli-
chen sehr der Abbildung von Hübner. Unterdess erfahren wir von
verschiedenen Autoren, dass die IL. Generation in Sicalien nicht
nur sehr verschieden von Hübner’s Typus, sondern auch bedeutend
weniger konstant ist.
Eine andere noch ausgeprägtere Form, die sich in derselben
Richtung vom europäischen Typus entfernt, wie die var. Sphyrus,
ist die recht konstante Form aus Syrien. An dieser Form bemerken
wir, ausser den schmäleren Flügeln und sehr schmalen Schwänzen,
dass der gelbe Discus der Hinterflügel sehr verschmälert wird
durch die schwarze Binde, die fast durchweg die verdickte schwarze
_305
Querader berührt. Da in Folge dessen der gelbe Diskus nach
Aussen sehr geradlinig begrenzt erscheint (was beim richtigen
Sphyrus Hb. nicht stattfindet), so entsprechen derartige Exemplare
fast ganz der kurzen Beschreibung der var. Asiatica Mén. und sind
noch charakteristischer, als die ebenangeführte Abbildung Gray’s,
die doch als die eigentliche v. Asiatica Mén. anerkannt werden
muss. Wie wir später sehen werden und wie es schon jetzt aus
einem Vergleich meiner Diagnose der var. Kamischadalus mit dem
Syrischen Machaon erbellt, bilden diese beiden Formen die entge-
gengesetzten Extreme. Ein weiterer Fundort, wo wir gleichfalls
eine sehr konstante Form vorfinden, ist die indische Provinz Sik-
kim. Die dortige Form zeigt eine bedeutende Entwickelung der
schwarzen Färbung, das Gelb ist ein anderes, die Schwänze sind
kurz; auch ist sie dadurch sehr bemerkenswerth, dass der orange
Analflecken von dem beim gewôhnlichen Machaon anliegenden
blaubeschuppten Flecken durch eine schwarze Lunula getrennt
wird. Diese Form ist sehr konstant und verdient durchaus einen
besonderen Namen. Moore war vollständig berechtigt sie P. Sikki-
mensis (Journ. As. S. Beng. p. 47. 1884) zu benennen, doch un-
nützerweise räumt er ihr Artenrechte ein. Dass P. Sikkimensis
nicht identisch mit der v. Asiatica Mén. ist, erhellt daraus, dass
Ménétriés nichts von der schwarzen Lunula erwähnt, die die ro-
then Analflecke der Hinterflügel von oben begrenzt, während er
einige Zeilen hüher, auf derselben Seite, dieses Kennzeichen zur
Charakteristik seiner P. Machaon v. Californica anführt.— Wie kon-
stant und ausgezeichnet die Form von Sikkim auch sein mag, so
finden wir doch unter einigen Stücken aus Thibet Uebergänge,
charakterisiert durch kurze Schwänze und durch die erwähnte
schwarze Lunula über den rothen Analflecken, wie dessen im
V. Bande dieser «Mémoires» p. 61, bei Besprechung der von Prze-
walsky aus Thibet gebrachten Stücke, Erwähnung geschieht *).
*) In diesem Bande haben wir diese Form als var. Montanus Alph. benannt.
20
306
Ohne uns länger bei der Form aus Korea, der var. Hippocrates
Feld., aufzuhalten, die einerseits sich bekanntlich auszeichnet durch
ihre bedeutende Grôsse, andrerseits durch die geringe Beständig-
keit in der IL. Generation,-—-wie es ein kleines, in der Sammlung
des Grossfürsten befindliches & aus Korea, ein typisches Stück
der v. Asiatica Mén., darthut—wollen wir wieder zu unserer var.
Kamtschadalus zurückkehren. Nach dem mir vorliegenden Material
gehôrt diese Form zu den aller konstantesten und zweifellos gab
es weder jemals, noch wird es in Kamtschatka jemals eine Form
geben, die der von Ménétriés gegebenen Beschreibung v. Asiatica
entspräche. Das kleinste &, das wir von der var. Kamischadalus
erhielten, hat eine Flügelspannung von 53 mm., das grüsste—von
67 mm.; die Flügelspannung der 9 9 beträgt 63 - 67 mm.
Der Hinterrand der Vorderflügel ist fast gerade, fast niemals
concav, wie es so häufñg bei typischen europäischen Stücken der
Fall ist.
Die Färbung der ganz frischen Exemplare ist ein tief gesättig-
tes Goldgelb, wie es bei keïner anderen Machaon-Race vorkommt;
denn das Gelb der ab. Aurantiaca Spr. hat einen anderen Ton,
der sich nur schwer bezeichnen lässt, den wir aber bei manchen
Stücken der var. Sikkimensis Moore -wiederfinden. Es ist môglich,
dass das Gelb der var. Kamischadalus zum Theil desshalb den Ein-
druck einer anderen Nuance macht, weil es einen bedeutend grôs-
seren Theil des Flügels einnimmt. In der That wird bei dieser
Race die schwarze Färbung durch das Gelb sehr zurückgedrängt,
so diss die schwarze Binde zwischen dem Discus und der gelben
Submarginal-Fleckenbinde bedeutend schmäler ist, als bei allen
übrigen Varietäten von Machaon. Beim kleinsten unserer & à ist
die Breite dieser schwarzen Binde auf den Hinterflügeln, unter der
Ader IV, auf 1/4 mm. reducirt; ein anderes &, dessen schwarze
Binde von allen Exemplaren am breitesten ist, zeigt an der ent-
sprechenden Stelle eine Breite von ungefähr 4 mm., die $ 9 —
eine solche von ungefähr $ mm. Trotz der grôsseren Ausdehnung
entire
der gelben Färbung sind dennoch die Adern, besonders die der
Vorderflügel, ebenso breit schwarz bestäubt wie die der typischen
europäischen Stücke.
Die blauen Flecke der Hinterflügel sind bedeutend reducirt und
verschwinden bei zwei Stücken fast vollständig. Bei einigen Exem-
plaren tritt diese Tendenz zum Verlôschen in der Richtung zum
Vorderrand auf. Bei gewissen Exemplaren sind dennoch diese
Flecke auf simmtlichen Intercostal-Flichen vorhanden, wenn auch
sehr reducirt durch das sie umgebende Schwarz. An der Basis sind
die Vorderflügel reichlich mit goldgelben Schuppen bestreut, in
demselben Maasse, wenn nicht mehr, wie bei manchen Stücken
der ab. Centralis Ster. Der rothe Fleck im Analwinkel der Hinter-
flügel ist klein, und wird meïstens von oben durch eine blaue
Lunula, zuweilen aber auch, bei Exemplaren, deren Gelb des Anal-
randes sehr tief hinunterreicht, einfach durch Schwarz begrenzt.
Zum Abbilden dieser (geographischen) Race aus Kamtschatka
haben wir ein Exemplar gewählt, dem die Mehrzahl der erhalte-
nen Stücke am meisten gleicht. Erwahnen will ich nur, dass andere
Exemplare, wenn auch in derselben Richtung, so doch bedeutend
mehr, als das abgebildete g, vom typischen Machaon abweichen*).
Die Schwänze der Hinterflügel sind eher kurz, oder von mitt-
lerer Länge, wenn auch nicht kürzer als bei manchen der süd-
asiatischen Racen angehürenden Stücken.
Dieselben Merkmale, die die Oberseite der var. Kamtschadalus
kennzeichnen, finden sich auch auf der Unterseite. Bei manchen
*) Herr S. H. Scudder hat, in den Proceed. Bost Soc. Nat. Hist., Band XII.
1868—1869, einen Pap. Aliaska beschrieben, den er mit Zolicaon B. vergleicht.
Von den für P. Aliaska angegebenen Merkmalen scheinen einige recht gutauf
unseren Æamtschadalus zu passen und ist, môglicher Weise, die nordamerika-
nische var. Aliaska eine der letzten nahestehende Form des Machaon, was leider
ohne die Thiere in der Natur zu vergleichen, nicht zu entscheiden ist. Wir
glauben aber nicht, dass diese zwei Machaon-Varietäten sich als vôllig identisch
erweisen werden, wie nahe sie sich auch kommen môgen.
308
Stücken berührt das Gelb des Diskus der Hinterflügel, unterhalb
der Rippen, die gelben submarginalen Mondflecken, während es bei
anderen sich denselben nur bedeutend nähert.
Alle Exemplare sind von Herrn Herz im Juli und Anfang Au-
gust gesammelt worden. Meiner Meïnung nach flieet im Kamtschat-
ka, während des ganzen dort so kurzen Sommers, nur eine Gene-
ration. Kaum gestattet die Kürze des Sommers, nicht nur dieser
Aït, sondern auch allen anderen dort vorkommenden Rhopaloce-
ra, mehr als eine Generation.
Uebergangsformen zur Kamtschadalus habe ich unter den vielen
zum Vergleich herangezogenen Formen nur unter den Exemplaren
vom Wilui (Gouv. Jakutsk) finden kôünnen, die zwei Jahre früher
auch von H. Herz. gesammelt wurden. Jedenfalls würde ich un-
fehlbar jedes Exemplar aus Kamtschatka unter sämmtlichen Machaon-
Formen von Europa, Asien, Sibirien auf den ersten Blick unter-
scheiden. Ich hoffe, dass die Abbildung auf T. XIV, auch anderen
Lepidopterologen diese Môglichkeit gestatten wird.
Parnassius Delius Esp. var. Corybas F. v. W.
Parnassius Corybas F. v. W. Entom. de la Russie IE, p. 242, tab. VL, fig. 1,2 © .
Ménétriés. Parnassius Phoebus F. forma Kamtschatica Mén. Schrencks Reïsen
u. Forsch. im Amurlande, p. 13.
Ménétriés. Parnassius Phoebus F. forme d. Var. Corybas F, v. W. I. c., p. 13.
Ménétriés. Parnassius Intermedius. Cat des Lép. de l’Acad. Descript. p. 72.
M 108 pro parte.
Boisduval. Speciès Général., p. 39).
Honrath. Berl. Ent. Zeit. Bd. XXVI. 1882, p. 179—180. Parnassius Delius
v. Corybas.
NB. Nomen Corybas F. v. W. a Erschoff (ltin. Fedischenko)
errore P. Discobolo Alph. nec non P. Honrathi Stgr. datum fuit. —
P. Discobolus errore ut varietas Corybantis descriptus ab Alpheraky
fuit (Horae Soc. Ent. Rass. IS8I, p. 349).
Der Urheber der ganzen Konfusion, die hinsichtlich des P. Co-
rybas EF. v. W. aus Kamtschatka besteht, war des Autor dieser Art,
0
d. h. Fischer v. Waldheim, der in seiner Beschreibung anführt, dass
auf dem Thorax dieser Art ein rother Fleck vorhanden, während
auf der von ihm beigefügten Abbildung dieser Fleck nicht existiert,
Aber wenn auch F. v. W. in Folge einer freilich schwer zu erkli-
renden Ursache von dem Vorhandensein eïnes rothen Fleckens über-
zeugt war, so wäre des Uebel immer noch nicht so gross, wenn
Boisduval in seiner Species Général nicht nur diesen Fleck nicht
geleugnet hätte, sondern sogar noch hinzufügt: «thorax marqué sur
le milieu d’une tache d’un rouge vermillon», und zwar — «Kam-
tschatka. Coll. Boisd»! Die Bekräftigung dieses augenscheinlichen,
wenn auch schwer zu begreifenden Irrthums durch einen so her-
vorragenden Entomologen, wie Boisduval stets einer war und blei-
ben wird, ist unverzeihlich, um so mehr, da in seiner Sammlung,
ein solches Stück, mit rothem Flecken auf dem Thorax, nie vor-
handen gewesen ist.
Durch die Bestätigung dieses verhängnissvollen Irrthums Fischers
v. Waldheim von Seiten Boisduvals wurde für alle späteren Ento-
mologen die Frage, was eigentlich P. Corybas sei, ungemein schwie-
rig, wenn auch der Glaube an das Vorhandensein einer Parnassius-
Art mit einem rothen Flecken mitten auf dem Thorax schon
längst bei ihnen erschüttert war.—Ohne von N. Erschoff und mir
zu reden, die die Turkestaner Discobolus für Corybas hielten und
darüber leider in ihren Arbeiten Mittheilung machten, wuchs die
Konfusion immer mehr, so dass auch Grum-Grshimaïlo (Mém. s. 1.
lépid T. IV., p. 174 et sq.), in Hinblick auf diesen ominôsen ro-
then Flecken, vorschlägt, den Namen Corybas F. v. W. vollstän-
dig zu ignorieren, wie ich es Horae S.E. R. L XVI, p. 349 (1881)
bereits befürwortet hatte.
Es ist mir hôchst erwünscht, dass ich jetzt in der Lage bin,
etwas Definitiveres über diesen Schmetterling aus Kamtschatka zu
sagen, der, wie wenig andere, so viel Kontusion und Zweiïfel und
auch unnütze Arbeit allen den Lepidopterologen, die sich mit dieser
Frage befassten, verursacht hat.
310
Es liegt mir eine ansehnliche Suite vorzüglicher Exemplare dieses
Schmetterlinges vor; sie wurden sämmtlich von Herrn Herz in
Kamtschatka, im Juli & August 1890 gefangen.
Der Delius von Kamtschatka steht den typischen Exemplaren
aus den Schweizer Alpen am nächsten und zwar in so hohem Grade,
dass manche Stücke derselben von den letzteren nicht zu unter-
scheiden sind.—Durschnittlich ist die Grüsse der Stücke von Kam-
tschatka etwas geringer, und kommt derjenigen kleiner Schweizer
Exemplare gleich. «Der schwarze Fleck am Tnnenrande der Vorder-
flügel», auf dessen Vor- oder Abhandensein Ménétriés grossen Werth
zu lesgen scheint (Ménétriés Schrenck’s Reisen, p. 12—14) und der
in der That bei der Mehrzahl der Delius v. Intermedius aus Cent-
ral-Sibirien nicht auftritt, findet sich fast immer bei den Exemplaren
aus Kamtschatka und ist bei fast allen © @ roth gekernt. Die Fär-
bung der Flügel ist in beiden Geschlechtern ziemlich veränderlich,
sie variirt zwischen weiss mit gelblichem Anfluge und einem ziem-
lich gesättigten Weissgelb, wie ich es bei europäischen Stücken nie-
mals beobachtet habe. Die karminrothen Flecke der Hinterflügel
einiger Stücke sind viel schmäler schwarz umrandet, als die der
meisten Schweizer Exemplare; doch ist dies nicht immer der
Fall. Diese Flecken sind bei den 99 gewüôhnlich viel grüs-
ser und da sie auch in der Regel keinen weissen Mittel-
punkt haben, so erscheinen sie weit greller und treten mehr her-
vor, als bei den europäischen Stücken. Wie es scheint, kommt es
nur selten vor, dass die ® $ auf den Vorderflügeln drei rothe sub-
costale Flecken haben, die in der Weise aneinandergereiht, wie es
die früher citierte Abbildung bei Fischer v. Waldheim zeist; unter
sômmtlichen 9 @, die wir erhielten, zeigen nur zwei derselben
diese Eigenthümlichkeit.
Bei manchen 9 @ sind die Flügel, und zwar vorwiegend die
Vorderflügel, ziemlich dicht mit grauen Schuppen bestreut, niemals
jedoch in dem Maasse, wie bei gewissen $ 9 der var. Intermedius
vom Irkut, deren Flügel fast so vollständig schwarz bestäubt sind
wie die von Parn. Discobolus ab. Nigricans Stgr.—Be manchen
Stücken beider Geschlechter sind die Flecken nicht karminroth, son-
dern Vermillonroth oder sogar ockerfarben. Dennoch zeigt kein
einziges Stück so ockergelbe Flecken, wie sie mehr oder weniger
häufig bei anderen Parnassius-Arten auftreten.
Bei den $ Q, die einen ïintensiv weissen Flügelgrund haben,
sind die rothen Flecke meistens weiss gekernt, wie bei den Stücken
aus den Schweizer Alpen.
Man ersieht aus diesen Bemerkungen, dass von allen den Unter-
scheidungs-Merkmalen, die dieses oder jenes Exemplar von Delius
aus Kamtschatka zeist, auch nicht ein einziges konstant ist und dass
viele Stücke, namentlich unter den & 4, sich durch nichts vom ge-
wôhnlichen europäischen Typus unterscheiden, es sei denn durch
etwas geringere Grôüsse.
Die Race vou Kamtschatka, die ohne Anstoss zu erregen den
Namen var. Corybas beibehalten kann, sei es auch nur um die Heimath
des Insekts zu bezeichnen, scheint keine Tendenz zu haben, nach der
Richtung der Form Sedakovii Mén. zu variiren, wie das in deutli-
cher Weise die var. {ntermedius von den Ufern des Irkut zeist. Bei
den 3 & dieser letteren fehlen häufñg die rothen Flecke der Hinter-
flügel vollständig und sind durch kleine schwarze Punkte ersetzt,
von denen hôchstens der subcostale hier und da einige rothe Schup-
pen in seiner Mitte zeist.
Pieris Napi L, var. Bryoniae O.
H. Herz brachte eine grôssere Anzahldieser Art. Die & 4 unter-
scheiden sich nicht von den g & aus den Theiïlen der europäi-
schen Alpen, wo die @ $ die Form von Bryomiae O. zeigen, doch
fehlt ihnen meïstens der dunkle Punkt auf den Vorderflügeln. Die
& $ aus Kamtschatka sind durch nichts von eigentlichen europäi-
schen Bryoniae @ © unterschieden und nur bei einigen derselben
ist die ockergelbe Färbung der Flügel intensiver, dunkler, als bei
sewôhnlichen europäischen Stücken. Keinen Lepidopterologen würde
es gelingen, den Fundort von untereinander gemengten Bryoniae
@ $ aus Kamtschatka und aus den Alpen zu bestimmen. Dieses
Faktum ist um so auflälliger, als zwischen Europa und Kamtschatka
Varietäten vorkommen, die beträchtlich sowohl von typischen euro-
päschen P. Napi, als auch von der Form Bryoniae abweichen.
Unter diesen abweichenden Formen sind besonders charakteristisch
die var. Ochsenheimeri Ster. und diejenige, die ich im J. 1879 aus
* dem Thian-Schan mitgebracht und in meiner Arbeit «Lépidoptères
du district de Kouldjà» näher besprochen habe.
Anthocharis Belia Cr. var. Orientalis Bremer. Tab. VI,
Menu 0, EG
Bremer. Lepid. Ost. Sib., p. 8, n. 19. Anthocharis Belemida Hb. var.
Orientalis Brem.
Anthocharis Tagis Hb. Ménétriés Lép. de la Sib. Or., p. 17.
Diese Form, die im Juli und August in Kamtschatka gesammelt
wurde, ist, wie es sich jetzt herausstellt, charakteristisch auch für
das ganze Nord-Ost-Sibirien. Die Sammlung S. K. Hoheït enthält
Stücke vom Wilui und vom Witim. Zuerst wurde sie von Schrenck
in Kamtschatka gefunden. So ist der Zweïfel Dr. Staudingers, ob var.
Orientalis Brem. in der That zur Gattung Anthocharis zu stellen ist,
(Mém. s. L. lép. vol. VI, p. 142, Anmerkung), vôllig unbegründet.
Antb. Belia var. Orientalis Brem. ist sehr veränderlich. Im Allge-
meinen nähert sich diese Form. hinsichtlich der Oberseite, der
nordindischen var. Daphalis Moore und der var. Pulverulenta Chr;
durch die Anlage und den Charakter der Zeichnung und Färbung
auf der Rückseite der Hinterflügel steht sie der var. Ausonia nahe.—
In Bezug auf die Grüsse steht diese Form durchschnittlich allen
diesen Varietäten nach und nur 39 & von Kamtschatka, vom Mo-
nate August, haben die Grüsse grosser Belin Exemplare. Doch
diese 3 ® sind so verschieden von allen andern Stücken aus
Kamtschatka und vom Wilui, dass ich es für angezeist halte, sie
besonders zu beschreiben. Wie ich schon erwähnte unterscheiden
sie sich durch ihre Grüsse, da sie eine Spannung der Oberflügel
von 38, 39 und 42 mm. zeigen, während die Spannweiïte aller
übrigen Exemplare zwischen 33 und 3$ mm. schwankt; ausserdem
ist die Oberseite der Flügel dicht mit dunklen Schuppen bestreut.
Beim grôssten ® ist die Mittelzelle dicht, und der Theil zwischen
dem Punkte am Ende der Mittelzelle und der Spitze des Flügels und
von hier abwärts bis zur nerv. IT noch dichter mit dunklen Schüpp-
chen besäet. Nur ein weisser Fleck, dem jedoch auch dunkle Schüpp-
chen beigemengt, hebt sich hier an der Costa selbst, vor dem Apex,
vom dunklen Grunde ab, und zwar an derselben Stelle, an welcher
er auch bei allen Varietäten dieser Art besonders scharf hervortritt.
Ausserdem sind, wie bei gewühnlichen Belia, Daphalis, Pulverulenta
u. À., auch die Franzen an den Ausgangspunkten der Adern weisslich.
Bei dem anderen @ sind die dunklen Schuppen noch weiter
verbreitet über die Oberfliche der Vorderflügel, doch sind sie we-
niger dicht gesäet und desshalb erscheinen die Flügel weniger dun-
kel. Bei diesem © ist die dunkle Bestäubung besonders verbreitet
auf den Hinterflügeln, so dass nur wenig grosse schmutzig-gelbliche
Flecken bleiben.
Beim dritten ® sind die Vorderflügel fast normal, die hinteren
dagegen dunkler als bei allen übrigen, mit Ausnahme der beiden
eben erwähnten.
Am Auffallendsten ist bei diesen dunklen @ 9 die Unterseite der
Hinterflügel; sie ist durchweg mit grünen und schwarzen Schuppen
bedeckt, so dass der weisse Grund sehr eingeengt und nur in Ge-
stalt von wenigen kleinen Flecken hervortritt. Solche Flecken fin-
den sich besonders lings des Aussenrandes, an den Rippen, ausser-
dem einer an der Costa und 2 und 3 kleine Punkte in der Mittel-
zelle und auf der Querrippe. Doch diese weisen Flecke und Punkte
sind bei den drei Exemplaren nicht gleichmässig vertheilt, was
übrigens bekanntlich bei allen Stücken dieser Gruppe von Anthocha-
ris vorkommit.
314
Das die var. Orientalis Brem. ein Verbindungsglied zwischen
Belia und der nordamerikanischen Ausonides Luc. ist, scheint un-
zweifelhaft, wenigstens nach den in der grossfüsstlichen Sammlung
aus Amerika vorhandenen Stücken.
Liest man aber das, was Edwards in seinem vorzüglichen Werke
«The Butterflies of North-America» über die Veränderlichkeit die-
ser letzteren Art, besonders der Färbung der Unterseite ihrer Hin-
terflügel sagt, so erscheint es sehr wahrscheinlich, dass manche
amerikanischen Ausonides kaum oder garnicht von manchen Orien-
talis aus Kamtschatka zu unterscheiden sind.
In diesem Bande erscheint die Abbildung und Christophs Be-
schreibung der var. Orientalis vom Wilui, die mit der von Exem-
plaren aus Kamtschatka fast vôllig übereinstimmt.
Ich halte es für angezeigt, hier eines sehr grossen, in der gross-
fürstlichen Sammlung befindlichen Anth. Belia & aus Armenien
(Ordubad) zu erwähnen, bei welchem der Punkt in der Mitte der
Vorderflügel mit dem Apical-Flecken durch einen breiten schwarzen
Streif verbunden und von den weissen Rippen V und VI durch-
schnitten ist; hierdurch erhält das Exemplar ein sehr auffallendes,
eigenthümliches Ansehen.—Sowohl diese merkwürdige Aberration,
als auch die oben angeführten drei dunklen ® $ aus Kamtschatka
deuten darauf hin, dass diese Art eine Tendenz hat nach dieser
Richtung hin abzuändern.
Colias Palaeno L. var. Europ o mene ©. (var? Orientalis.
Ster. Iris. Bd. V, p. 310 —312).
Ich ziehe es vor, alle 64 &, die Herr Herz aus Kamtschatka
mitgebracht, zur var. Europemene zu ziehen, da ich sie von Exem-
plaren aus den europäischen Alpen nicht unterscheiden kann. Mir
liegen eine Menge von Exemplaren aus verschiedenen Gegenden des
nôrdlichen Sibiriens vor, und ich glaube, dass Niemand im stande
wäre, sie von den Stücken aus Kamtschatka zu unterscheiden.—-Die
IS
Le)
Thatsache selbst, dass gerade diese und nicht die blasse Form von
Palaeno L. in Kamtschatka flieot, ist von grossem Interesse.
Chrysophanes Phlaeas L. var? Americanus D’Urb.
D’Urban. Canad. Nat. I, p. 246.
Das einzigste Männchen wurde am 16/28. Juli gefangen. Von
der Oberseite betrachtet unterscheïdet es sich durch nichts von der
var. Eleus F.; der Unterseite nach, deren schwarze Punkte in Folge
breiterer weisser Einfassung viel greller erscheinen, gehôürt es zur
var. Americanus d’Urb.—Im Grunde genommen ist dieser Unter-
schied so geringfügig, dass er kaum einer Berücksichtigung verdient.
Am nächsten steht das Stück aus Kamtschatka den Exemplaren vom
Wilui. Nach Strecker (Lep. Rhopal. et Heter., p. 91) besteht das
Unterscheidungsmerkmal von v. Americanus in der helleren und
crelleren Färbung der Unterseite der Hinterflügel, was das Stück
aus Kamtschatka nicht gerade besonders zeiot.
Lycaena Argus L. var. Melissa Edw.
Trans. Amer. Ent. Soc. Vol. IV, p. 346 (1873).
H. Strecker. Lep. Rhop. and Heter. etc. 1872, p. 88, Tab. 10, fig. 8, 9.
Leider ist von Herrn Herz nur ein @ dieser Art gefangen
25. Juli
worden, und zwar am .
6. August
— Anfangs war ich lange im Zwei-
fel, zu welcher der vielen Varietäiten von L. Argus ich dieses Stück
zichen sollte; wenn auch unbedingt zu Argus L. gehôrend, so unter-
scheidet sich doch dieses 9 von allen anderen, die aus den ver-
schiedensten Fundôrtern in der Sammlung des Grossfürsten enthal-
ten sind, durch eine breite deutliche Binde, die längs des Aussenrandes
der Flügel verlauft.—Weder an europäischen, noch an asiatischen
Exemplaren hatte ich dergleichen je beobachtet und erst als ich in
der nordamerikanischen Fauna nachsah, fand ich, dass das © aus
Kamtschatka zu L. Melissa Edw. gehôre und sich fast gar nicht von
den 39 @ aus Californien, die in der Sammlung des Grossfürsten
316
vorhanden, unterscheide. Der einzige Unterschied zwischen den ® @
aus Asien und Z. Melissa besteht eben nur in der Deutlichkeit und
Breite der braunrothen Einfassung auf den Vorderflügeln; die Rück-
seite jedoch gleicht vüllig derjenigen mancher hellgefärbten Stücke
aus Central-Asien, oder gar solcher aus Süd-Russland. So liegt mir
ein Exemplar von L. v. Planorum Alph. aus dem Thian-Schan vor,
in Bezug auf die Unterseite vollständig identisch sowohl mit den
Stücken aus Kalifornien als auch mit dem aus Kamtschatka. Gleich-
falls unterscheiden sich fast garnicht von Melissa einige Exemplare
aus Persien, die ich wenigstens von der v. Hypochiona KRbr. nicht
trennen kann.
Lycaena Optilete Knoch (an var. Sibirica Ster. Iris. V.
1092 RD 317)
Die von Herrn Herz mitgebrachten Stücke haben scheinbar ein
wenig kleinere Punkte auf der Unterseite der Flügel, hinsichtlich
ihrer Grôsse oder sonstiger Merkmale unterscheiden sie sich nicht
vom Typus.
Mir scheint, dass die unter dem Namen v. Cyparissus Hb. be-
kannte Form aus Lappland einfach als Synonym von Oprileite an-
gesehen werden muss, da sie sich von letzterer durchaus nicht un-
terscheidet; auch scheint mir, der Beschreibung nach, die von Dr.
Staudinger nur als wenig charakteristische Form aufgestellte var.
Sibirica kaum einer Abtrennung zu bedürfen.
Lycaena Eumedon Esp. var. Fylgia Spnbre.
Diese Lycaena scheint, mit Rücksicht auf die bedeutende Anzahl
gesammelter Exemplare, sehr gemein in Kamtschatka zu sein. Sehr
interessant ist das Faktum, dass alle Exemplare, ohne Ausnahme,
ohne weïissen Längsstreif auf der Unterseite der Hinterflügel sind,
d. h. zur Form Fylgia Spnbrg. gehôren, die bisher an anderen
Plätzen nur als zufällige Aberration und zwar recht selten zugleich
mit der typischen Form gefunden wurde. Wie es scheint, nimmt
Ses 0
die Häufigkeit der Form Fylgia nach Nord-Osten zu, denn schon
unter den ÆEumedon von Irkutsk, Witim, Wilui und Kentei kommt
diese Form viel häufiger vor, als im Westen. Im Amurgebiet ist
dennoch diese Form bisher nicht gesammelt worden, wie ich auch,
trotz des reichlichen Vorkommens der typischen Form, dieselbe
nicht bei Kuldscha beobachtet habe.
Lycaena Orbitulus Prun. var. Wosnesenskii Mén. Tab.
XIVe
Enum. Corp. Anim. pars IL p. 95. T. IV. fig. 6.
Die Varietät aus Kamtschatka ist hinsichtlich ihrer Grôsse sehr
veränderlich; im Allsemeinen übertrifft sie in dieser Beziehung die
grôssten Repräsentanten dieser Art aus dem europäischen Gebiet.
Die Farbung der 4 4, die einen wenig scharf hervortretenden Cen-
tralpunkt auf den Vorderflügeln haben, steht derjenigen der v.
Aquilo B. aus Labrador am nächsten, auf der Unterseite jedoch un-
terscheidet sie sich von allen bekannten Varietäten von Orbitulus,
durch Erweiterung der weissen Flecken der Hinterflügel und durch
die breiten weissen Ringe, die die schwarzen Punkte der mittleren
Reïhe der Vorderflügel umgeben. Die. Punkte sind hier aber nicht
so scharf und schwarz, wie bei Orbitulus und seinen bekannten Va-
rietäten. Obgleich die beiden gelblichen (orange) Punkte vor dem
Rande der Hinterflügel zwischen den Rippen nicht so deutlich und
grell, wie bei den letzteren sind und eine Tendenz zum Verlôschen
zeigen, so sind sie doch an allen von Herz gesammelten Stücken
bemerkbar und nur bei einen kleinen @ sind sie nicht orange, son-
dern grau, wie die allgemeine Grundfarbe des Flügels. — Dieses
kleine 9, das auf der Unterseite alle Unterscheidungsmerkmale mit
den übrigen Stücken von Wosnesenskii aus Kamtschatka gemein hat,
ist auf der Oberseite ungemein ähnlich manchen 9 $ des L. Phe-
retiades Ev; sie gleicht ihr nicht nur durch die dunkelschief-
rige Färbung, sondern auch durch die Querreihe weissli-
cher Punkte, die sich schräge hinter dem Centralpunkte der Vorder-
318
flügel hinzieht; dieser letztere ist auch von einem weissen Ringe um-
zogen. Nach der Zeichnung bei Ménétriés glichen die Exemplare,
die Ménétriés beschrieben, diesem 9.— Ménétriés erwähnt nicht,
welchen Geschlechtes seine Originale waren doch lässt sich mit
Gewissheit sagen, dass es $ $ gewesen sind.
Die übrigen @ ® sind bedeutend grôsser, als das eben bespro-
chene, und haben auch deutlich ausgeprägte weisse Flecken im Dis-
kus der Vorderflügel; sie sind jedoch abgeflogen und haben ihr nor-
males Colorit eingebüsst.
In der Sammlung S. K. Hoheit befinden sich 39 $ von
L. Orbona Gr. Gr. aus dem Gui-dui-Scha (Provinz Amdo), die
von H-n Grum-Grshimaïilo in den Horae Soc. Ent. Russ. T. XXV.
p. 452 beschrieben worden, die jedoch der Wosnesenskii so nahe
stehen, dass ich zweifle, ob sie immer von einander zu trennen sind.
Das mir vorliesgende Material ist leider zu ungenügend, .um diesen
Zweifel zu lôsen. Die drei vorhandenen 9 9 von L. Orbona unter-
scheiden sich von der L. Wosnesenskii aus Kamtschatka folgender-
massen: 1) durch das Fehlen der weissen Fleckchen im Diskus der
Vorderflügel (das Fehlen oder Vorhandensein dieser Fleckchen
kommt häufg bei den $ ® von L. Pheretiades Ev. vor) und da-
durch, dass der Centralpunkt nicht weiss eingefasst ist; 2) auf der
Unterseite dadurch, dass die mittleren schwarzen Punkte grôsser,
und dass auch auf den Hinterflügeln schwarze Punkte vorhanden,
was bei keinem der Exemplare aus Kamtschatka der Fall ist.—An-
deutungen solcher schwarzen Punkte finde ich bei $ $ von
Wosnesenskii aus dem Wilui-Gebiet, und da das jeweilige Fehlen
oder Auftreten dieses Merkmals bei den £ ® von Z. Pheretiades
Ev., Orbitulus, v. Dardanus Frr. u. s. w. vorkommt, so ist es sehr
wahrscheinlich, dass auch bei den Stücken aus Kamtschatka ähnliche
Schwankungen stattfinden.
Noch muss ich hinzufügen, dass bei der Form Orbona Gr. Gr.
die orange Flecken auf der Unterseite der Hinterflügel etwas grôsser
und deutlicher sind, als bei den typischen ÂWosnesenskii aus Kam-
ao)
tschatka. Wie wenig ein derartiges Merkmal ins Gewicht fillt, weiss
jeder, dem eine grosse Anzahl Exemplare einer Art, von einem und
demselhen Fundort, zur Bearbeitung vorgelegen. Sollten auch alle
die erwähnten Merkmale konstant bei L. Orbona auftreten, so ist
sie dennoch nur als eine schwach abweichende Form von Wosne-
senskii zu betrachten.
Ich halte es nicht für überflüssig anzuführen, dass die mir vor-
liegenden & & von Orbitulus aus Kanada fast nicht zu unterchei-
den sind von einigen europäischen Stücken und zwar von den Exem-
plaren aus den Pyrenäen, deren Rückseite dunkel mit scharf accen-
tuirter Zeichnung ist, während ein & aus Manitou (Colorado) den
d d' aus den Pyrenäen entspricht, deren Unterseite blass ist.
Eine etwas abweichende Form von Wosnesenskii findet sich in
der Sammlung S. K. Hoheiït aus anderen, mehr westlichen Gebieten
Sibiriens; doch schwerlich läisst sie sich von der Form aus Kamtschatka
trennen und behalte ich mir vor, darüber speciell zu berichten.
Lycaena Minima Euessl.
Von dieser Art wurden im Juni und Juli 4 & & gesammelt. Die
Unterseite der Flügel ist sehr hell, die Oberseite dagegen dunkel
ohne jegliche blaue Schuppen bei 3 von den Stücken; nur beim vier-
ten Stück ist an der Basis der Vorderflügel ein schwacher bläulicher
Anflug bemerkbar.
Der Dimension nach gehôrten die Stücke aus Kamtschatka der
grossen Form an; ihre Spannweite ist 24—26 mm.
Limenitis Lucilla F. var. Ludmilla HS.
Die von Herrn Herz im Juli in Kamtschatka gesammelten Exem-
plare stehen den von ihm im Wilui-Gebiet gefangenen am nächsten;
beide Formen wiederum gleichen fast vollstindig den eïgentlichen
transkaukasischen Ludmilla, die der fig. $46 von Herrich-Schäffer
zu Grunde gelegen haben. Die Ludmilla von diesen drei Fundôrtern
sind so typisch, wie ich sie von anderen nicht gesehen habe.
320
Diese letzteren zeichnen sich durch kleinere weisse Flecke und
besonders durch eine schmale weisse Binde auf den Hinterflügeln aus.
Dr. Staudinger hält die Zudmilla vom Altai für sehr typisch
(Mëém. s. L lép. T. VI p. ), aber nach meinem Material, wie ich
bereits erwähnte, scheint diese Form viel weniger charakteristisch,
als die transkaukasische. Überhaupt scheint es für viele Stücke aus
verschiedenen Gebieten Asiens unmôglich, sie mit Sicherheit zum
Typus Lucilla oder zur Form Zudmilla zu ziehen; die Übergänge
sind so allmählig, dass bei dem Mangel an scharf ausgeprägten
Merkmalen zur Unterscheidung dieser beiden Formen es nur auf die
persônliche Ansicht des Lepidopterologen ankommt.
Vanessa Urticae L. var. Polaris Ster.
Die Exemplare aus Kamtschatka müssen alle zu dieser Varietät
gezogen werden, die sich bekanntlich von dem mitteleuropäischen
Typus hauptsächlig dadurch unterscheidet, dass die schwarzen Flecken
breiter und namentlich der über dem Innenrande der Vorderfügel
befindliche verschwommen, ohne scharfe Kontouren ist. Die erste
Hälfte der Hinterflügel ist bei der var. Polaris dunkler, als gewühn-
lich beim Typus Urticae und besonders bei der südlichen Form var.
Turcica Ster. Das eine & aus Kamtschatka zeichnet sich durch sehr
helle Färbung der Vorderflügel aus; die rothbraune Farbe des grôs-
seren Theiles der Aussenhälfte des Flügels ist bei ihm verdrängt
durch dieselbe hellgelbe Färbung, die stets zwischen den schwarzen
Subcostal-Flecken vorhanden.
Anmerkung. Grapta Progne Cr. die von Ménétriés als am
Wilui, von Staudinger in seinem Catalog als in Kamtschatka gefun-
den angeführt wird, ist seitdem weder am Wilui, noch in Kam-
tschatka gesammelt worden; es ist mehr als wahrscheïnlich, dass
hier ein Irrthum vorliest.
3
©
Ce
Melitaea Athalia Rott. var. Orientalis Mén. Tab. XIV,
HE 12) 6 No
Mel. Parthenie var. Orientalis Mén. Schrenck’s Reise. IL. p. 23, tab. 2, fig.s
(859).
Das einzige Stück (das Original) dieser Form, das sich gegen-
wärtig in der Sammlung des Zoologischen Museums der Akademie
der Wissenschaften zu St.-Petersburg befindet, ist von mir eingehend
untersucht worden. Dieses Stück ist von sehr mittelmässigem Erhal-
tungszustande und gleicht vollstindig manchen der zahlreichen
Exemplaren, die Herr O. Herz von Kamtschatka mitgebracht hat.
Die von Ménétriés, L. c., gegebene Abbildung ist mehr als schlecht,
während die, welche wir jetzt bieten, den Falter gut wiedergiebt.
Wie alle Arten dieser Gattung zeigt auch die uns vorliegende
grossen Hang zum Variren. Dennoch lässt sich die Race von Kam-
tschatka stets durch die sehr hellen, gelbbraunen Fleckenbinden auf
der Oberseite der Flügel erkennen; diejenige, die sich durch die
Mitte aller Flügel zieht, so wie die submarginale, sind immer am
hellsten. Wir bilden ein $ und die Unterseite eines & ab, und
zWar Von einer Form, die unter den vorliegenden Stc ken am zahl-
reichsten vertreten, während einzelne dunkler, andere heller gefärbt
sind. Die Breite der weissen (weisslichen) Flecken am Hinterrande
auf der Unterseite der Flügel ist für diese Varietät, die nur Kam-
tschatka eigen ist, sehr characteristisch.
Die var. Orientalis Mén. ist, trotz Allem, was der Autor auch
darüber sagen mag, zweifellos eine Form von Athalia Rott. wie
ja das auch Dr. Staudinger in seinem grossen Catalog von 1871
mit Scharfblick vorausgesehen hat.
Argynnis Selene Schifr.
Ich kann durchaus keinen Unterschied finden zwischen den euro-
päischen Stücken und denen aus Kamtschatka. Der einzige Unter-
schied zwischen dem Typus und der nordischen v. Hela Stgr. soll
in der dunklen braunen Färbung der Flügel bestehen; doch ist der-
21
322
selbe sehr gering, wie aus den Exemplaren der grossfürstlichen
Sammlung vom nôrdlichen Norwegen und Lappland ersichtlich.
Eins der Stücke aus Lappland unterscheïdet sich durchaus nicht
von solchen aus Mittel-Europa. Unvergleichlich characteristischer
ist die Form aus Korea, die von meinem verstorbenen Freunde
Dr. Fixsen v. Dilutior Fxsn. benannt worden; sie ist weit heller,
grôsser und hat auch viel grôssere schwarze Flecken auf der Ober-
seite der Flügel. Dr. Staudinger behauptet (Mém. s. L. lép. T. VI),
dass die Exemplare dieser v. Dilutior vom Amur nur wenig von
europäischen Stücken verschieden sind. Dies mag schon sein und
kann ich wegen zu geringem Material darüber nicht urtheïlen; wohl
aber kann ich konstatiren, dass die Stücke von Korea von europäi-
schen sehr verschieden sind.
Argynnis Euphrosyne L.
Wohi hätte man erwarten kônnen, dass in Kamtschatka nicht
die typische Form, sondern eher die nordeuropäische var. Fingal
Hrbst. vorkäme, und dennoch sind die Stücke aus Kamtschatka so
gross, wie die grôssten solcher aus Mittel-Europa und durchaus
nicht dunkler. Die Exemplare vom Wilui und Witim gehôren da-
gegen unbedingt zur var. Fingal. Dieses Faktum mag sonderbar
erscheinen, doch haben wir dasselbe unter den Schmetterlingen von
. Kamtschatka auch für Parnassius Delius und Pieris Bryoniae nach-
gewiesen. Nach der grossen Anzahl von gesammelten Exemplaren
zu urtheilen, scheint diese Art in Kamtschatka sehr gemein zu sein.
Ein sehr kleines ag (31 mm.) zeichnet sich durch sehr helle Färbung
aus; auch die Unterseite ist so blass; beides habe ich früher nie
beobachtet.
Bemerkung. Als ich bei dieser Gelegenheit sämmtliche Euphro-
syne der grossfürstlichen Sammlung durchsah, zog ich unwillkürlich
auch die von Dr. Staudinger und mir beschriebene Arg. Hegemone
zum Vergleich heran. In seiner Monographie des Genus Argynnis
(Trans. Ent. Soc. London, 1889, p. 548) behauptet Elwes, dass
323
letztere Art näher zu Arg. Aphirape Hb. stehe, als zu Euphrosyne,
mit der sowohl Dr. Staudinger, als auch ich sie vergleichen. Eine
genaue Vergleichung der Unterseite vieler Hegemone mit Aphirape
und Euphrosyne hat mich nun noch mehr überzeugt, dass wir voll-
stäindig Recht hatten, Hegemone mit Euphrosyne zu vergleichen, und
dass sie dieser weiït näher, als der Aphirape steht. Dennoch bin
ich der festen Mcinung, dass Hegemone als selbstständige Art zu
betrachten ist. Auch wiederhole ich das, was ich bereits in meinen
«Lépidoptères du district de Kouldjà» ausgesprochen habe, dass die
Form vom Thian-Schan bedeutend von der aus Turkestan (Samar-
kand, Margelan) abweicht. Das beträchtliche Material, das Herr
Grum-Grshimailo vom Nordabhang des Thian-Schan mitgebracht,
gleicht den Stücken, die ich im Kuldscha-Gebiet gefangen, während
alle von Herrn Herz bei Samarkand gesammelten Exemplare einer
Varietät angehôren, bei welcher die schwarzen Randpunkte mehr
oder weniger, aber stets in einander fliessen, und dadurch einen
dunklen Rand auf simmtlichen Flügeln bilden.
Argynnis Pales Schiff var. Arsilache Esp.
Ein d& und 3 $ $, die im August gefangen wurden, gehôren
der Unterseite und dem ganzen Habitus nach zu dieser Varietät,
wobei jedoch zu bemerken ist, dass das eine @ die typische roth-
braane Färbung der Oberseite hat, während die beiden anderen@ &
so, wie einige grünlich gelbe Stücke dieser Art gefärbt sind, die
den Namen Napaea Hb. führen. Die Unterseite dieser 2 $ & fällt
auch vollständig mit der von europäischen v. Arsilache zusammen.
* Zu dieser var. Arsilache gehüren auch zwei Pärchen aus dem Amur-
Gebiet, die S. K. Hoheit von Herrn Dieckmann gesandt wurden.
Sowohl Herr Graeser, als auch Dr. Staudinger sind der Ansicht, dass
diese Exemplare vom Amur môglicherweise zur var. Lapponica Ster.
gehôren; die mir vorliegenden Stücke widersprechen dieser Ansicht,
da die Rückseite der var. Lapponica bedeutend schwächer gefärbt
ist, als die wahre Arsilache. Die @ $ vom Amur sind etwas heller
æ
324
rothbraun gefärbt und die schwarzen Flecke (Punkte) treten scharf
hervor.
Argynnis Thore Hb. var. Borealis Ster.
Ein am 24. Juni (6. Juli) gefangenes & stimmt durch seine
belle Färbung der Ober- und Unterseite vôllig mit einem & über-
ein, das sich in der grossfürstlichen Sammlung unter dem Namen
var. Uralensis Gr. Gr. in litt. befindet.
Nach der Beschreibung Staudingers fliegen gerade solche Exem-
plare in Lappland; die Stücke von v. Borealis aus dem Amur-Ge-
biet und von Irkutsk sind bedeutend grôsser, als die lappländischen
und die beiden eben erwähnten & & aus Kamtschatka und vom
Ural. Diese beiden letzteren sind auch viel blasser auf der Unter-
seite der Hinterflügel, als jene vom Amur und Irkutsk.
Argynnis Ino Esp. var.
Subtus alae posticae pallidiores, colore violaceo fere omnino velque
omnino obliterato; ® $ supra non infuscatae.
Die Exemplare aus Kamtschatka, wo diese Art scheinbar sehr
gemein ist, sind von gewôühnlicher Grôsse und auf der Oberseite
fast identisch mit europäischen, doch haben sämmtliche 9 $ weder
so grosse schwarze Punkte, noch einen so dunklen Anflug wie die
letzteren. Den Hauptunterschied von den europäischen Stücken zeigt
die Form aus Kamtschatka auf der Unterseite der Flügel, die be-
deutend blässer, mit sehr schwach ausgeprägter Zeichnung sind.
Ausserdem ist die violette Färbung auf der Aussenhälfte der Hinter-
flügel entweder garnicht oder nur spurenweïise vorhanden. Durch
dieses letztere Merkmal nähert sich die Form von Kamtschatka am
meisten der var. Clara Stor. aus dem Kenteigebirge (Staudinger
Iris, v. V, 1892, p. 331), die, nach der Beschreibung, grôsser als
europäische Stücke und deren & à greller gefärbt, während die & @
häufig oben dunkler sind und einen schwarzgerünlichen Anflug zeigen...
Durch den Mangel an violetter Färbung weicht sie sehr von der
Amur-Form var. Amurensis Stgr. (Mém. s. 1. lép. T. IT p. 146)
ab. Dennoch kann ich mich nicht dazu entschliessen, der /no aus
Kamtschatka einen besonderen Namen zu geben, da sie im Ganzen
doch nicht genügend von der europäischen unterschieden.
Argynnis Eugenia Ev.
Ein sehr abgeflogenes, nicht grosses 4 wurde am 22 lTuni-
gefangen. Es unterscheidet sich in keiner Hinsicht, weder von den
Stücken vom Witim, noch von denen aus Irkutsk.
Erebia Ligea L. var. Ajanensis Men.
Ein & dieser hôchst unbedeutenden, kaum einen besonderen
Namen verdienenden Form wurde im August gefangen. Es gleicht
vollkommen den Stücken vom Amur.
Erebia Embla Thnbre. var. Suceulenta Alph. nova
Var. dilutior; in utroque sexu alis omnibus distinctius ocellatis,
ocellis nigris (in & & caecis), laete lateque fulvescenti circumscriptis.
Diese Varietäit wurde von Herrn Herz im Juli und August in
bedeutender Anzahl gefangen. Bei simmtlichen & 4, ohne Aus-
nahme, sind die schwarzen Augenpuncte sowohl der Vorder- als der
Hinterflügel von bräunlich gelben Ringen umzogen, wodurch sie
sich auf den ersten Blick wesentlich von den meisten Stücken aus
Lappland und Petrosawodsk unterscheiden; bei diesen sind die Au-
genpunkte der Hinterflügel häufig ganz unsichtbar und auf den
Vorderflügeln sind die hellen Ringe um die Augen bedeutend schmäler
und berühren sich gegenseitig nicht. Ausserdem ist auch die
Grundfirbung der Flügel der Stücke aus Lappland und von Petro-
sawodsk dunkler schwarzbraun, als bei der v. Succulenta. Auf der
Unterseite der Hinterflügel hat die Form aus Kamtschatka in den
meisten Fällen deutlichere Zeichnung und sowohl der Apicaltheil
der Vorderflügel, als auch der Aussentheil der Hinterflügel ist mit
einem stärkeren bläulich aschgrauen Anflug versehen, als bei typi-
326
schen Stücken aus Lappland, obgleich es zwar auch unter diesen,
besonders den & @, Exemplare giebt, die eine gleiche Färbung zeigen.
Auf diese Weise gleichen alle & & aus Kamtschatka auf der Ober-
seite den hellsten 9 $ von ÆEmbla aus Lappland, und haben nur
blinde, nicht mit weissen Mittelpünktchen versehene, Augenflecken.
Obgleich die Exemplare vom Witim, vom Wilui und von Irkutsk,
die in über hundert Stücken vor mir liegen, zwischen denen aus
Lappland und von Kamtschatka zu stellen sind, so sind dennoch
die bräunlich gelben Augenringe der Hinterflügel nie so breit, wie
bei den Stücken aus Kamtschatka. Die allgemeine Färbung der © ©
aus Kamtschatka ist noch heller als die der & a; ausserdem sind die
Augenringe noch breiter und vereinigen sich auf den Vorderflügeln
meistentheils zu einem grossen gemeinsamen bräunlich gelben
Flecken, der den ganzenAussentheil des Flügels einnimmt und ia
dessen Mütte sich die schwarzen Augen befinden, von denen das
obere, das aus zwei zusammengeflossenen schwarzen Flecken besteht,
bald blind ist, zuweïilen, wie bei den typischen, lappländischen
Stücken, durch zwei weisse Pünktchen belebt wird. Die Stücke vom
Amur näbern sich sichtbar zuweilen auch der Form Succulenta, die
dadurch um so auffallender, als sie ebenso wenig veränderlich zu
sein scheint, wie die Form von Kamtschatka des sonst so variablen
P. Machaon.
Coenonympha Tiphon Rott. var. Mixturata Alph. nova.
O1 20 min
Var. inter. var. Isidem Thnbg. et var. Viluiensem Mén. media.
Eine grôssere Anzahl dieser Varietät, im Juni und Juli gefangen,
liegt mir vor. Dem allgemeinen Habitus nach und durch das fast
vôllige Fehlen sowohl auf der Ober-als Unterseite, der Augen vor
dem Rande, von denen, nicht einmal immer, nur ein weïssliches
unter dem Apex vorhanden, —nähert sich diese Form der var. Isis
Thnbre. Von den nordrussischen Stücken (incl. denen aus St.-Peters-
burg) und solchen aus dem Tarbagataï — soweit sie in der Sammlung
SHOT
des Grossfürsten vertreten, — unterscheiden sie sich durch etwas
grôssere Dimension und durch die Färbung. Die © @ stehen ihrer
sehr hell bräunlichen Färbung nach am nächsten der Form vom
Witim, die ein wenig verschieden von den Stücken aus Nord-Russ-
land und dem Tarbagatai. Was die & & anbetrifft, so bilden sie
wegen ihrer ins Graue ziehenden Färbung einen Übergang zur var.
Viluiensis Mén. (Schrenck’s Reise und Forsch. p. 44); es ist dies
-eine sehr bemerkenswerthe Form vom Wilui, die aber später
elendaselbst von Herrn Herz in beträchtlicher Anzahl gefangen
worden ist. Mit dieser var. Viluiensis (= v. Grisescens Chr. Iris Bd.
VI. 1893. pag. 87) stimmt übrigens die Form von Kamtschatka
durchaus nicht zusammen, da alle & & auf der Unterseite der
Vorderflügel einen bräunlichen Diskus, wie oben, haben, während
bei der eigentlichen v. Wiluiensis Mén. derselbe grau ist und nur in
seltenen Fällen einen bräunlichen Anflug hat. Durch etwas inten-
siveren bräunlichen Anflug nähert sich nur ein & vom Wilui
einigen hellen Exemplaren von Kamtschatka.
Da in der Form aus Kamtschatka die Unterscheidungsmerkmale
verschiedener Abweichungen von Coen. Typhon Rott. vereinigt sind,
so habe ich sie var. Mixturata genannt.
Carterocephalus Palaemon Pall. var. Albiguttata Chr.
Christoph. Iris. Bd. VI. 1893. p. 87.
Diese Varietät, die bisher im südlichen Ural, am frkut, am
Wilui und im Kentei-Gebirge gefunden wurde, ist auch charakte-
ristisch für Kamtschatka, wo Herr Herz sie im Juli fing. Dieg &
stimmen vollkommen mit den Stücken aus den angeführten Fund-
orten überem, während das einzige $ aus Kamtschatka, wenn
auch einen Übergang zu deutschen und transkaukasischen Stücken
bildend, dennoch näher der v. Albiguttata Chr. steht.
Carterocephalus Silvius Knoch.
Die im Juli gefangenen Exemplare gleichen den westeuropäischen
328
und denen vom Ural, und nur ein eïnziges @ hat einen gelben
Aussenrand der Vorderflügel, wie solches auch vorhanden an einem
9 vom Ural in der grossfürstlichen Sammlung. Alle übrigen 9 @
dieser Sammlung haben einen schwarzen Aussenrand.
Setina Irrorella CI var. Insignata Ster.
Stgr. Stett. Ent. Z. 1881. p. 399.
Es wurden nur & & gefangen. Wenn auch bei einigen Exemplaren
aus Kamtschatka die Flügel scheinbar etwas breiter und gerundeter
sind, als bei denen vom Tarbagatai und vom Saissan, so ist es den-
noch nicht môglich, sie von letzteren abzutrennen, um so mehr, da
die meisten Stücke vollständig mit jenen übereinstimmen. Die Ten-
denz zur Verringerung der Anzahl von schwarzen Punkten zeigen
auch einige Exemplare aus Kamtschatka; ein Exemplar erscheint auf
den ersten Blick als ohne Punkte, wenn es dieselben auch in embry-
onaler Form besitzt. Unter den Stücken vom Witim, die mein
hochgeschätzter College Christoph als v. Lata Chr. beschrieben
bat, befindet sich ein Exemplar, das der var. Insignata sehr nahe
steht; die übrigen Exemplare aus dieser Gegend stehen dem euro-
päschen Typus näher, obgleich sie hie und da grôsser und breit-
flügliger sind. Übrigens giebt es unter den Stücken vom Witim manche,
die ich von europäischen nicht unterscheiden kônnte. Unter allen
diesen Varietäten kommen überhaupt Exemplare vor, die Zwischen-
formen bilden, und daher schwer bei einer der beschriebenen Form
unterzubringen sind.
Nemeophila Plantaginis L. var. Floccosa Graes.
Graeser. Berl. Ent. Zeïtschr. Bd. XXXIL 1888. p. 115.
Staudinger. Mémoires s. L. Lépid Tome VI, p. 277-
Alle Exemplare aus Kamtschatka gehôren zu dieser Varietät, die
nach den Worten Graesers sehr gemein ist am Amur, in der Um-
gegend von Nikolajewsk. Zum Vergleich liegt mir eine grüssere
Anzahl & g vom Amur vor, mit welchen die Stücke aus Kam-
329
tschatka in Bezug auf die Vorderflügel vollkommen übereinstimmen.
Der einzige Unterschied besteht darin, dass alle Exemplare aus
Kamtschatka auf der Querrippe der Hinterflügel einen schwarzen
Flecken oder Mond besitzen, wie solcher gewühnlich bei der v.
Hospita. Schifl vorkommt. Die @ $ stimmen durch gelbe Fär-
bung der Vorderflügel manchmal vüllig mit einigen Stücken vom
Amur überein, häufig jedoch haben die 9 $ von Kamtschatka
vôllig weisse Flecken auf den Vorderflügeln. Das einzige Weibchen
aus den Sinin’schen Alpen, zu der von Grum-Grshimailo v. Sifanica
gehôrig, hat gelblich weisse Flecken auf den Vorderflügels und
unterscheïdet sich von manchen Stücken vom Amur und aus Kam-
tschatka nur durch etwas geringere Dimension. Das & dieser Si-
nin’scien Form steht den Exemplaren aus Europa näher und unter-
scheidet sich beträchtlich von der v. Floccosa Graes.
Acronycta Auricoma F. var. Pepli Hb.
Der Färbung nach muss das einzigste, am 27. Juli gefangene
Männchen zur var. Pepli Hb. und nicht zum Typus gezogen werden.
Diese Form scheint nach Graeser auch am Amur vorzukommen.
Agrotis Clandestina Harr.
ee 22. Aug. a Q :
Das einzige &, vom —<+ 1890, hat einfarbige, dunkle, zeich-
3. Sept.
nungslose Vorderflügel; hierdurch, sowie durch die Unterseite aller
Flügel stimmt es morphologisch vollkommen mit einem der in der
grossfürstlichen Sammlung befindlichen Stücke aus Labrador überein.
Andere Exemplare letzter Provenienz zeigen hinlänglich deutliche
Zeichnung; ohne Zweifel wird es auch in Kamtschatka Stücke mit
sichtbarer Zeichnung geben.
Agrotis Kollari Ld.
Ein d& wurde am 15/27 Juni 1890 gefangen. Obgleich es ziem-
lich abgeflogen ist, so sieht man doch, dass es lange nicht so grell
330
gefärbt, wie Exemplare dieser Art vom Süd-Ural, die neuerdings von
Herrn Christoph gefangen wurden; die hell-aschgraue Färbung des
Basal- und Aussentheïils der Vorderflügel der letzteren hebt sich
scharf ab von dem dunklen Theïle zwischen den Querbinden und
sind die Nieren und runde Makel rothbraun gefärbt. Dagegen stimmt
das einzige 4 vollkommen mit zwei, gleichfalls nicht ganz reinen
mir vorliegenden Exemplaren, die aus dem Altai stammen.
Agrotis Festiva Hb. var. Lamentanda Alph. Tab. XIV,
1 Go
Minor, pallidior, grisescens, signis omnibus minus conspicuis, spatio
inter maculas cellulae anticarum vix obscurato. & &—=28—30 mm.;
Q P—26—28 mm. *).
Mit dieser kurzen Diagnose glaube ich fast Alles gesagt zu haben,
was die Form von Kamtschatka von der europäischen hauptsächlich
unterscheidet.
Die Grundfärbung der Vorderflügel ist graubraun mit weniger
scharf ausgeprägter Zeichumg, obgleich letztere hinlänglich deutlich
und vollkommen der Abbildung der typischen Form entspricht. Der
Theïl zwischen den Makeln der Mittelzelle ist kaum dunkler als der
Flügelegrund und nur in seltenen Fällen etwas mehr braun. Trotz
alle dem machen die Exemplare von Kamtschatka (8 à d und 3
& & ) auf den ersten Blick einen von den typischen Stücken sehr
abweiïchenden Eindruck und ich glaubte anfangs, sie als eine Vari-
etät von À. Dablii Hb. anssprechen zu müssen. Allein, sowohl die
grüssere Breite besonders der Vorderfiügel und deren mehr zuge-
spitzter Apex, als auch eine sorgfältige Prüfung aller Merkmale, und
besonders die Identität der Zeichnung auf der Unterseite überzeugten
mich vollauf, dass die Form von Kamtschatka zu Festiva, und nicht
zu Dabhlii zu stellen ist. Bekanntlich sind die Arten dieser Agrotis-
*) Wegen der theilweise flachgedrückten Kôrper ist die SpannWeite etwas
zu geringe angegeben.
Gruppe, fast an allen Plätzen ihres Vorkommens, sehr geneigt zum
individuellen Variiren und vor Allem zeichnet sich dadurch À. Dablii
aus; um so interessanter ist es, dass die Exemplare der hier be-
schriebenen 4. v. Lamentanda sich kaum von einander unterscheïden,
und dass somit diese Form aus Kamtschatka eine sehr beständige
zu sein scheint. Auf einen derartigen Mangel an Veränderlichkeit
habe ich bereits bei Besprechung von 2. Muchaon v. Kamtschadalus,
Erebia Embla x. Succulenta u. s. w. hingewiesen.
Agrotis Baja F.
4 und 9, klein und schwach gezeichnet, wurden am 20 Au-
gust gefangen.
Agrotis Rubi View.
Ein einziges dunkelgefärbtes, schlecht erhaltenes $, mit etwas
abweichender Zeichnung, bin ich geneigt zu dieser Art zu ziehen
obwohl es môglicherweise zu der Dahlii Hb. gehôürt.
Agrotis Rectangula F. var. Andereggii B.
Ein kleines ®, das am 1/13 Aug. gefangen wurde, stimmt mit
einigen Stücken aus der Schweiz und Transkaukasien vollkommen
zusammen.
Agrotis Cuprea Hb.
Ein & und 3 @ & stimmen vollständig mit europäischen Stücken
überein.
Agrotis Alpestris B.
Die im Juni gesammelten Exemplare sind nicht gross und unter-
scheiden sich nicht von den westeuropäischen. Unter dem mir vor-
liegenden beträchtlichen Material von verschiedenen Fundorten
stammen die grôssten, dunkelsten und am schärfsten gezeichneten
Exemplare aus Guberli (Gouvernement-Orenburg) von H. Christoph.
D?
Agrotis Fennica Tausch.
Alle mir vorliegenden 7 Exemplare wurden im August gefan-
gen. Nur 2 d & unter ihnen zeigen die typische Färbung, d. h. der
dem Innenrande anliegende Theïil des Vorderflügels ist bräunlich
fleischroth; bei den übrigen Stücken sind die Vorderflügel gleich-
mässig schwärzlich mit deutlich hervortretender Nieren- und runden
Makel. Âhnliche Stücke sind auch an verschiedenen Gegenden Si-
biriens nicht selten und sollen auch bei Petersburg vorkommen.
Agrotis Confinis Ster.
Ein kleines &, das, meiner Ansicht nach, ohne Zweïfel zu die-
ser Art gehôrt. Ich gestatte mir, den Leser auf das hinzuweisen,
was ich über diese Art in den Mémoires s. 1. Lép. T. VI, pag. 26
gesagt habe, hier bemerke ich nur, dass die Form Confinis im Tarba-
gatai gefunden wurde. Meine Ansicht, dass diese Confinis eine Va-
rietät von Apgrotis Degeniata Chr. sei, scheint mir viel Wahrchein-
lichkeit zu haben. Môglicherweise ist die von mir aus dem Thian-
Schan beschriebene Agr. Confusa auch nur eine helle Form dieser
Confinis und folglich auch nur eine Varietät von Degeniata Chr;
um sich jedoch hierüber mit Gewissheit auszusprechen, bedarf es
eines bedeutend grüsseren Materials, als das, welches mir zur Ver-
fügung steht.
Agrotis Nigricans L.
Zu dieser Art ziehe ich ein ©, das von Herrn Herz am 3. Sept.
in Kamtschatka gefangen wurde. Wegen der verhältnissmässig hellen
(gräulichen) Färbung und der deutlichen Zeichnung steht das Stück
zwischen dem Typus und der ab. Rubricans Esp; freilich fehlt ihm
der rôthliche Ton der letzteren. Zum Vergleich liegen mir zwei,
dem Exemplar aus Kamtschatka ähnliche Stücke vor, von denen
das eine aus Turkestan, das andere vom Ural aus der Sammlung
des verstorbenen Lederer stammt. Ich mache darauf aufmerksam,
dass diese Art nicht nur hinsichtlich der Färbung sehr variabel ist,
ondern auch in Bezug auf die Form der Vorderfiügel, die bei
manchen Exemplaren bedeutend kürzer und breiter, als bei ande-
ren ist.
Agrotis Islandica Ster.
Ein ziemlich kleines 4 mit dunklen Vorderflügelh und dabei
recht deutlicher Zeichnung gehôrt hierher. Agrotis Islandica ist .
in Asien ungemein verbreitet und unter der Menge von Stücken,
die mir aus den verschiedensten Gegenden zu Gesicht gekommen
und auch augenblicklich vorliegen, giebt es solche, die weder von
den dunklen noch den hellen, in der Sammlung des Grossfürsten
befindlichen Exemplaren aus Island zu unterscheiden sind. Sowohl
im Ural, als auch in Centralasien finden sich nicht selten neben
Exemplaren mit scharfer weisslicher Zeichnung und bheller Costa
auch solche, die einfarbig und mehr oder weniger dunkel sind.
Unter ihnen finden sich Exemplare, die sehr gross sind, so dass es
in den meisten Fällen unmôglich ist, festzustellen, ob das betreffende
Stück zur typischen Form oder zur später von Dr. Staudinger auf-
gestellten v. Rossica gehôrt. Es scheint mir daher, dass die Wissen-
schaft keineswegs darunter leiden würde, wenn man letztere Varietät
einfach als Synonym zu Avr. Islandica Ster. ziehen würde. Ein sehr
grosses und scharf gezeichnetes Exemplar liegt mir aus Korea vor.
Agrotis Ononensis Brem.
Ein © unterscheidet sich, ausser durch etwas geringere Dimen-
sion, durch nichts von Exemplaren dieser Art aus anderen Gegen-
den. Diese von mir auch im Thian-Shan gefangene Art ist später am
Amur, am FL Irkut, in Urga und endlich jetzt in Kamtschatka
nachgewiesen worden.
Agrotis Occulta L.
Im August wurden einige sehr abgeflogene Stücke gefangen,
die nicht dazn geeignet, irgend einen Unterschied von europäschen
334
Stücken zu konstatiren; schwerlich dürfte auch ein solcher vor-
handen sein.
Mamestra Glauca Hb.
Ein Pärchen, & $, unterscheïdet sich durchaus nicht vom ge-
wôhnlichen mitteleuropäischen Typus. Die in unserer Sammlung
vorhandenen, trüber gefärbten Exemplare aus dem nôrdlichen Nor-
wegen verdienen kaum eine besondere Benennung. Dagegen unter-
scheiden sich 3 mir vorliegende Stücke aus Petrosaiwodsk ziem-
lich auffallend durch die bedeutend dunklere Grundfärbung und durch
die hellere aschgraue Zeichnung der Flügel, und verdient daher
cher diese Form, als die var. Lappo Dup. aus Norwegen, einen
besonderen Namen. Diese Petrosawodsker Exemplare unterscheiden
sich von den typischen auch durch den Mangel jeglichen bräun-
lichen Tones.
Oncocnemis Nicricula Ev.
Das einzige Männchen, vom 25. Juli (6. Aug.), hat sehr deut-
liche Zeichnung, stimint fast ganz mit der Abbildung von Herrich-
Schaefler (Fig. 627) überein, unterscheïdet sich jedoch hauptsäch-
lich durch die weisse Wellenlinie der Vorderflügel von den Altai-
schen Exemplaren der grossfürstlichen Sammlung.
Hadena Ferrago Ev. var. Terrago Alph. Tab XIV, Fig 9, à.
Var. Obscurior praecipue alis posticis; ulis brevioribus nec non
latioribus, macula reniformi anticarum pallida magis conspicua. Subtus
saepius striga postica punctoque centrali posticarum distinctioribus.
Von dieser Form, die auf den ersten Blick einen von der Art
Ferrago Ev. sehr abweichenden Eindruck macht, hat Herr Herz eine
grosse Anzahl von 4 & aus Kamtschatka mitgebracht. Leider wurde
kein einziges $ von diesem eïfrigen Reisenden gefunden.
Das, was diesen g d in der That ein so eigenartiges Aus-
sehen verleiht, das ist der Schnitt der Flügel; diese sind entschie-
335
den kürzer, mehr viereckig und viel breiter, als jene von Ferrago Ev.
Dennoch kann diese Race von Kamtschatka weder in morpholo-
gischer Beziehung (ich halte nämlich den Flügelschnitt nicht für
ein wichtiges morphologisches Kennzeichen), noch bezüglich der
Zeichnung specifisch von Ferrago getrennt werden; nur die dunklere
Färbung der Flügel, die mehr erdfarben und manchmal stark mit
Weiïnroth untermengt ist, sowie die helle, schärfer hervortretende
Nierenmakel und der etwas abweichende Flügelschnitt unterscheiden
diese konstante geographische Race von der sehr veränderlichen
Ferrago.
Anfangs glaubte ich, es mit einer Varietät von Hadena Exornata
Moeschl. aus Labrador zu thun zu haben, jetzt aber, nach einer
sehr gründlichen Untersuchung, zweifle ich nicht mehr daran, dass
H. Exornata gleichfalls nur eine Varietät von Ferrago Ev. ist. Unter
der grossen Anzahl von verschiedenartigsten Ferrago, die in der
Sammlung Sr. Kaiserlichen Hoheit vorhanden, befindet sich ein @
aus Urga (Nôrdliche Mongolei), das durch seine Färbung und seinen
Habitus der v. Terrago aus Kamtschatka sehr nahe steht und das
mir auf untrügliche Weise bewies, dass Terrago specifisch nicht von
Ferrago zu trennen sei.
Es bleibt mir nur noch übrig die Gründe anzugeben, die mich
bewogen haben, Ferrago zur Gattung Hadena zu ziehen. Der einzige
Unterschied zwischen den Gattungsmerkmalen von Ferrago und
denen von Hadena (nach den Anschauungen von J. Lederer) würde
darin bestehen, dass bei Ferrago auf dem Abdomen keine Dorsal-
Büschel vorhanden. Dieses Kennzeichen ist bei manchen Hadena
mehr oder weniger deutlich vorhanden, bei anderen jedoch fehlt
es fast gänzlich. So habe ich u. A. viele Stücke von Hadena La-
teritia Hufn. gesehen, deren Haarbüschel auf dem Abdomen nur
wenig oder segar ganz und garnicht entwickelt sind; in diesem
letzteren Falle würden derartige Exemplare von Laleritia zu Lupe-
rina zu ziehen sein!
Ferrago Ev. ist im System ganz nahe zu A. Lateritia zu stellen,
336
wo ich sie auch mit ihren Varietäten Exornata Môschl. und Terrago
Alph. einreihe.
Hadena Adusta Esp.
Von den 4 im Juni und Juli gesammelten 9 9 gehôren die
zwei grôsseren einfach zum mitteleuropäischen Typus, während die
zwei kleineren einen Uebergang zur var. Baltica Hering bilden,
demnach aber näher dem Typus stehen.
Hydroecia Nictitans Bkh. et ab. Erythrostigma Hw.
Das © gehôrt zur Form mit weisser Nierenmakel, während
das g zu Erythrostigma zu stellen ist.
Leucania Palleus L. var. Melania Ster.
Alpheraky. L. Palleus. var. Infumata. Mémoires s. 1. Lép. ‘I. V. p. 166.
Staudinger. L. Melania Stett. Ent. Z. 1880.
Zu dieser Form gehôren 3 Exemplare, die im Juli und August
gefangen wurden. Augenscheïinlich ist diese Varietät dem grôsseren
Theil der russisch-asiatischen Ländereien gemeinsam, denn wir
besitzen sie aus Turkestan von Herrn Grum-Grschimaïlo, vom Wälui
und Witim, und endlich aus Kamtschatka — von Herrn Herz. Für
den Amur führen sowohl Graeser als Staudinger die typische Form
an. Weder aus Turkestan, noch aus Nord-Sibirien ist mir die typische
Form zu Gesicht gekommen.
Leucania Conigera F.
Ein bis zur Unkenntlichkeit abgeriebenes, kleines 4 wurde am
23 Juni
s Juli
gefangen.
Hydrilla Palustris Hb.
Unter den 14 Exemplaren aus Kamtschatka befindet sich nur ein 9.
Sowohl die 4 & als auch das eine ® sind von heller Färbung, so
wie die allerhellsten mitteleuropäischen Stücke, dabei mit deutlicher
337
Zeichnung auf den Vorderflügeln. Unvergleichlich dunkler, mit fast
schwarzen Vorder-, schwärzlichen Hinterflügeln und mit dunkler
Färbung des ganzen Kôürpers sind 2 @ & der grossfürstlichen Samm-
lung, die Hr. Christoph im südlichen Ural, bei Guberli, gefangen.
Die dort zugleich gesammelten 4 4 unterscheiden sich durch nichts
von der gewühnlichen Form.
Dyschorista Suspecta Hb.
Alle 4 Exemplare, unter denen sich ein © befindet, gehôren
zur typischen Form und haben scharf ausgeprägte Zeichnung.
Xanthia Flavago F.
Drei Exemplare von grell bräunlichgelber Färbung wurden im
August gefangen. Vollständie gleiche Stücke findet man bei Peters-
burg.
Xylina Ingrica HS.
Ein hellgefarbtes 4 gleicht vôllig hellen nordeuropäischen
Stücken.
Plusia Dives Ev.
Ein abgeflogenes 4 unterscheidet sich sichtlich nicht von sibiri-
schen Stücken. Nach den Exemplaren der grossfürstlichen Sammlung
zu urtheilen, variirt diese Art hauptsächlich nur hinsichtlich der
Farbe der metallischen Flecke der Vorderflügel; selbige sind bald
rein silbern, bald silbrig mit goldigem Glanze, bald rein goldig.
Derartige Exemplare wurden von Herrn Grum-Grshimaïlo auch be
Mudschik gesimmelt.
Plusia Mandarina Frr.
Drei, im August und Anfangs September gefangene Stücke
unterscheiden sich nicht von den Exemplaren, die aus dem Kentei-
22
338
Gebirge und vom Wilui in der Sammlung des Grossfürsten vorhanden.
Ob jedoch letztere zweifelsohne zu der Art gehôren, die Freyer
fig. 479 abbildet, wage ich nicht mit Bestimmtheit zu behaupten;
ich finde nur, dass unsere Exemplare von der Freyer’schen Zeichnung
bedeutend abweïchen. Mein Zweiïfeln wird dadurch genährt, dass
Freyer das Original seiner Abbildung mit P/. Gamma vergleicht;
da jedoch Dr. Staudinger und andere Lepidopterologen Stücke, die wie
solche vom Kentei und Wilui aussehen, als zweifellose Mandarina
betrachten, so fühle ich mich genôthigt einstweïlen, bis ich Gegen-
beweïse anführen kann, sie auch dazu zu zählen. Hier erlaube ich
mir nur zu bemerken, dass sowohl die Exemplare vom Kentei und
Wilui, als auch die aus Kamtschatka, die alle als Mandarina be-
trachtet werden, mit Pl. Gamma nichts Gemeinschaftliches haben,
dagegen aber in der Zeichnung bis aufs Genaueste mit PZ. Pulchrina
übereinstimmen. Die Âhnlichkeit geht so weit, dass ich im
Zweitel war, ob ïich nicht die Stücke aus Kamtschatka direkt
als graue Varietät zu lezterer Art ziehen sollte. Ausser dem vôlligen
Abhandensein von rosa oder rother Färbung bei allen angeführten
Mandarina und dem Vorwiegen eines mehr oder weniger dunklen
Grau-Braun, kann ich kein Merkmal finden, um sie von Pulchrina
abzutrennen. Dr. Staudinger zweifelt sichtlich an der Selbststän-
digkeit der Pulchrina Hw., und hält sie môglicherweise für eine
Varietät von PJ. Jota L. Darüber werde ich nicht streiten una halte
eine Zusammengehôrigkeit von Pulchrina zu Jota für môglich; je-
denfalls aber ist der Unterschied zwischen Pulchrina und Jofa unver-
gleichlich grôsser, als zwischen den hier angeführten Exemplaren
von Mandarina und der Pulchrina.
Plusia Hochenwarthi Hochenw.
Vier Exemplare, die vollständig mit Exemplaren aus anderen
Gegenden Sibiriens übereinstimmen, wurden vom Herrn Herz im Juli
gefangen.
MSC
Herminia Tentacularia L. v. Modestalis Hevyd.
4 da wurden im Juli gefangen und unterscheiden sich von
typischen Tentacularia L. durch mehr graue Färbung und fast
verloschener Zeïichnung. Sie stimmen vollständig mit den schwedischen
und norwegischen Exemplaren von Modestalis überein, die sich in
der grossfürstlichen Sammlung befinden. Jedenfalls kann ich diese
Modestalis nicht als besondere Art auffassen. Das fast vüllige Ver-
schwinden der Zeichnung bei Modestalis macht auf den ersten Blick
einen befremdenden Eindruck; das ist aber auch Alles,
Hypena Rostralis L.
Zwei gewôhnliche Stücke, von denen das @ hell, mit scharfer
Zeïichnung ist.
Hypena Proboscidalis L. v. Deleta Stor.
Staudinger. Mémoires s. 1. Lép T. VI. p 627.
Fünf im Juli und August gefangene Exemplare sind noch heller
und eintôniger, als die mir vom Amur vorliesenden Stücke der v.
Deleta Stgr. Nur bei einem d ist die Querlinie der Vorderflügel
deutlich, bei den übrigen ist sie kaum sichtbar oder ganz ver-
schwunden
Brephos Parthenias L. var.
d Statura minore, maculis albis anticarum majoribus subhyalinis,
ciliis unicoloribus griseis, habituque assimilis Br. Infanti Moeschl., sea
alis sublus magis albo-variegatis à Br. Parthenia vix separanda.
Diese Diagnose bezeichnet zur Genüge die Unterschiede dieses
einzigen Exemplares aus Kamtschatka sowohl von Parthenias als von
Infans. Stände m'r ein grôsseres Material aus Kamtschatka zur
Verfügung, so würden sich diese Unterschiede als mehr oder we-
niger konstant erweisen, und dann würde ich mich entschlossen
haben, diese Form vom Typus zu trennen.
340
Acidalia Frigidaria Moeschl.
3 dd wurden am 11. und 13. Juli gefangen. Obgleich diese
Exemplare etwas heller gefärbt sind, als die mir vorliegenden Stücke
von Labrador, so verdienen sie doch keine besondere Benennung.
Ungeachtet der unterscheidenden Merkmale bin ich sehr geneigt,
diesen Spanner nur für eine Polarform von Fumata Stph. zu halten.
Da aber keine direkten Beweise vorliegen, so müssen wir einstweilen
diese Geometride als selbstständige Art betrachten.
Timandra Putziloi Ersch.
Die 4 im Juli auf Kamtschatka gefangenen & 4 unterscheiden
sich von den in der grossfürstlichen Sammlung vorhandenen Exem-
plaren vom Witim durch fast vôlligen Mangel an Zeichnung sowohl
auf der Ober- als Unterseite und durch das Vorwiesen von grauen
Schüppchen, so dass man die Färbung eïgentlich grau nennen muss.
Bei 2 & d' ist die diagonale Schattenbinde der Vorderfiügel kaum
bemerkbar, während sie bei den beïden anderen Stücken vollständig
verloschen ist. Alle Exemplare vom Witim, die ein Jahr früher gleich-
falls von Herrn Herz gesammelt wurden, haben eine mehr gelbliche
(bräunliche) Färbung und die Binden aller Flügel sind deutlich vor-
handen. Auf der Unterseite der Exemplare aus Kamtschatka sind die
Mittelpunkte (auf den Querrippen) bald ganz abwesend, bald kaum
bemerkbar, wäbrend sie bei den Stücken vom Witim stets sehr
deutlich sind. Ich würde für die Form aus Kamtschatka einen be-
sonderen Namen vorschlagen, wenn nicht auf der von W. v. He-
demann in den Horae S. Ent. Ross. T. XVI gegebenen Abbildung,
das & ohne bemerkbare Diagonalbinde, das $ aber mit einer sol-
chen dargestellt wäre; es ist daher sehr môglich, dass es sich bei
grôsserem Materiale herausstellen wird, dass beide Formen gemein-
schaftlich an verschiedenen Plätzen ihres Verbreitungsgebiets auf
treten. Jedenfalls sind unsere Exemplare vom Witim recht verschieden
von denen aus Kamtschatka.
341
Abraxas Marginata L. et ab. Pollutaria Hb.
Ein nicht grosses & vom 23. Juli gehôrt zum gewôhnlichen
Typus, während ein anderes vom 26. Juli näher zur Form Pollutaria
Hb. steht; letzteres hat aber dennoch ein schwaches dunkles Fleck-
chen in der Mitte der Hinterflügel.
Cabera Exanthemata Sc.
Zwei Pärchen wurden im Juli gefangen. Diese gehôren zur gelb-
lichen Form und unterscheiden sich von solchen Stücken aus Eu-
ropa. Es scheint, dass auch am Wilui ausschliesslich diese Form
vorkommt.
Selenia Bilunaria Esp.
Ein abgeflogenes 9, vom 15/27 Juni, ist von heller Färbung
und unterscheidet sich absolut nicht von dergleichen europäischen
Stücken.
Boarmia Extinctaria Ev.
Ich bedaure sehr, dass es mir angenblicklich nicht gestattet ist, die
von Herrn Herz in Kamtschatka gesammelten Exemplare mit dem
Typus in der Eversmann’schen Sammlung zu vergleichen; sie stim-
men jedoch vüllig mit 7 Exemplaren aus verschiedenen Gegenden
von Sibirien, u. A. von Irkutsk, die in der Sammlung des Gross-
fürsten vorhanden, überein; letztere wurden früher, nach den Evers-
mann’schen Exemplaren als Extinctaria bestimmt.
Ematurga Atomaria L.
7 $ $ wurden im Juni und Juli gefangen. Sie sind alle nicht
gross, von grauer Grundfärbung ohne Braun und mit deutlicher
Zeichnung. Nach den 9 ® ist es aber unmôglich zu bestimmen, zu
welcher Form die & & dieser Art aus Kamtschatka gehôren; die
4 & von Atomaria haben in dem beträchtlichen Gebiet ihrer Ver-
breitung bekanntlich sehr grosse Tendenz zun individuellen Variiren,
während die 9 ® nur wenig abändern.
Phasiane Clathrata L.
Einige gewühnliche Exemplare wurden im Juni und Juli gefangen.
Lygris Populata L.
Wurde im August gefangen. Die Exemplare sind durchschnittlich
gross und bei sehr deutlicher Zeichnung hell gefärbt. Der Mittel-
theil der Vorderflügel ist nur wenig dunkler.
Cidaria Taeniata Stph. ab? an var?
Alis dilute brunneo-lutescentibus, signis omnibus valde obliteratis.
Das einzige, am 1$/27. Juli gefangene & ist morphologisch
durchaus nicht von Taeniata Stph. verschieden, ist jedoch hellbraun
gefirbt und die ganze Zeichnung nur durch etwas dunkleres Braun
markiert; auch ist die Mittelbinde nach aussen nicht durch eine
weisse Linie, sondern nur durch den helleren Grundton abgegrenzt.
Da nur ein Exemplar vorhanden, so ist es schwer zu sagen, ob
wir es mit einer Aberration oder einer für Kamtschatka konstanten
Varietät zu thun haben.
Cidaria Truncata Hufn. et ab. Thingvallata Stor.
Syn. Russata Bkh.; Immanata Hw.
Einige mittelorosse Stücke dieser so ausserordentlich variablen
Art wurden von Herrn Herz in Kamtschatka gefangen und zeichnen
sich weder durch besonders grelle Färbung, noch durch scharfe
Zeichnung aus. Eines der Exemplare ist sehr hell mit dunkler Mittelbinde
auf den Vorderflügeln und entspricht der Form, die Dr. Staudinger
als ab. Thingvallata bezeichnet hat.
Wenn ich hier Russata Bkh. und Zmmanata Hw, direkt als Sy-
nonyma auführe, so geschieht es deshalb, weil ich, trotz der Ansicht
vieler Lepidopterologen, durchaus nicht ein einziges Merkmal aufhn-
den kann, durch welches C. Immanata nicht nur als Art, sondern
sogar als Varietät von Truncata zu unterscheiden wäre. In Bezug auf
die behauptete Verschiedenheit der Raupen und der Flugzeit habe
GONE
ich selbst keine Beobachtungen angestellt; da ich nun aber am voll-
kommenen Insekt nicht ein einziges wesentliches Unterscheidungs-
merkmal constatiren kann, so genügt mir eine Verschiedenheit der Fär-
bung der Raupen oder ihrer Futterpflanze natürlich nicht, um die
beiden Formen specifisch zu trennen. Nehmen wir z. B. Acherontia
Atropos zum Vergleich; es ist bekannt, dass etwa 7 verschiedene Varietä-
ten der Raupen von dieser Art vorkommen, und dass zwischen der
sewôhnlichen grünen oder geiben und der braunen Form ein konstanter
und sehr grosser Unterschied vorhanden; unter den Schmetterlingen, die
den Puppen dieser so verschiedenen Raupen entschlüpften, konnte
ich jedoch nicht den geringsten Unterschied gewahr werden, und es
wird sich, meiner Meïnung nach, nicht ein einziger Entomologe dazu
entschliessen, auf Grund der verschiedenen Färbung der Raupen,
zwei oder mehrere Arten in Acherontia Atropos vereinigt zu
sehen.
Trotz meiner festen Ueberzeugung, dass C. Truncata und Imma-
nala specifisch nicht zu trennen sind, muss ich zur Erleichterung
meines Gewissens zugeben, dass, den üblichen Unterscheidungs-
Merkmalen nach, die Stücke aus Kamtschatka näher zur Form /m-
manata stehen, jedoch heller gefärbt sind.
Cidaria Ferrugata et var. Spadiceata Bkh.
Ich weiss in der That nicht, wo die typische Ferrugata auf-
hôrt, und die Form Spadiceata beginnt, da es ohne Unterbrechung
allmähliche Uebergänge von der einen zur anderen giebt. Diese
Art variirt sehr stark und eins der Stücke aus Kamtschatka steht
der v. Asialica Ster. (Stett. Ent. Z. 1882, p. 70) sechr nahe, ohne
vollständie mit ihr übereinzustimmen.
Cidaria Sociata Bkh.
Einige im Juni gefangenen Exemplare sind beträchtlich kleiner,
als gewôhnliche europäische Stücke, auch sind sie weniger grell
gefärbt und die Mittelbinde der Vorderflügel ist weniger dunkel.
344
Cidaria Unangulata Hw.
Drei Ende Juli gefangene Exemplare sind etwas kleiner und
heller gefärbt, als europäische Stücke; auch sind die Hinterflügel
mehr weiss. Ein Stück vom Ural (Miass) stimmt hinsichtlich der
Färbung vollständig mit denen aus Kamtschatka überein, ist jedoch
grôsser. Das sowohl von dieser, als der vorhergehenden Art ge-
ammelte Material ist zu ungenügend, um beurtheilen zu kônnen
ob die angeführten Abweichungen für Kamtschatka constant oder
nur zufällig sind; auch sind ja beide Arten sehr geneigt zum
Variren, wenn auch freilich in nebensächlichen Dingen.
Cidaria Lugubrata Hb. var. Albidior Alph. nova.
Supra fascia alba latiori, subtus alae omnes albidiores.
Eine hinlängliche Anzahl von mittleren und kleinen Exemplaren,
deren weisse Bmde auf allen Flügeln breiter ist und deren dunkle
Theile etwas heller, mehr bläulich, gefärbt sind. Ausserdem zeigen
inige Individuen Neigung zu noch hellerer Färbuns; bisweilen
geht der mittlere dunkle Theïl des Flügels hart bis zum Ende der
Mittelzelle, und tritt unter derselben entweder garnicht oder sehr
wenig in die weisse Binde hinaus. Auf der Unterseite sind die
Flügel auch heller und die Innenhälfte der Vorderflügel ist häuñg
fast ganz weiss, mit kaum bemerkbarer dunkler Mittelbinde. Ich
entschliesse mich, diese Form mit einem besonderen Namen zu be-
zeichnen, da sie, und zwar im Juli und August, in beträchtlicher
Anzahl gesammelt wurde und Uebergangsformen zum europäischen
Typus nicht vorhanden sind. Diese Form ist, wie es sich ergiebt,
der Varietät aus Labrador, Obductata Moeschl., diametral entgegen-
gesetzt. Beiläufig bemerkt, befinden sich in der Simmlung des
Grossfürsten 2 Exemplare von C. Lugubrata Hb. mit der Etiquette
Labrador, die ich vor vielen Jahren von Dr. Staudinger als Obduc-
tata Moeschl. zugesandt erhielt und die der Kamtschatka-Form
v. Albidior sehr gleichen. Diese Exemplare gehôren augenscheinlich
nicht zu Obductata Moeschl., sondern weichen im Gegentheil sehr
von ihnen ab. Ich glaube, dass hier in Bezug auf den Fundort ein
Irrthum vorliegt und dass diese Exemplare gar nicht aus Labrador
stammen. Ob die typische Lugubrata oder meine v. A/bidior in
Labrador vorkommt, habe ich aus der mir vorliegenden Literatur
nicht nachweisen kônnen. Sowohl einige Stücke vom Ural (Miass),
als auch die vom Wilui bilden einen Uebergang zu meiner v. A4/bidior.
Die grüssten und dunkelsten Exemplare, mit scharfer Zeichnung
und scharfen weissen Binden, sind, in der Sammlung des Gross-
fürsten, aus dem Kaukasus, und zwar aus Borshom.
Cidaria Hastata L. et var.
Unter den 7 im Juni gesammelten Exemplaren befindet sich ein
typisches d, während bei den übrigen die schwarzen Querbinden
sowohl in der Mitte des Flügels, als auch am Rande beträchtlich
durch die weisse Grundfarbe unterbrochen werden; in Folge dessen
scheint die ganze Zeichnung gleichsam aus schwarzen Längsstrichel-
chen zu bestehen, die vorwiegend auf den Rippen liegen. Dieses
charakterisiert im Allgemeinen die 6 besagten Exemplare, denn kein
einziges derselben gleicht dem anderen vollständig. da die schwarzen
Strichelchen sowohl an Breite, als an Zahl sehr variiren. Ueber-
gänge zu derartigen Exemplaren kommen, freilich selten, auch unter
europäischen Stücken vor, in Kamtschatka ist sie häufiger als der
Typus. C. Hastata L. ist ungemein variabel, sowohl in Bezug auf
Grôsse, als hinsichtlich der Farbenvertheilung; es scheint mir dahet
unmôglich, für die verschiedenen Formen dergleichen Namen wei
v. Subhastata Nolcken und Moestata Nolcken zu berücksichtigen.
Die Tendenz der Haslata von Kamtschatka zu einer Verringerung
der schwarzen Färbung verdient sicher hervorgehoben zu werden,
um so mehr, da auch andere Cidaria-Arten in Kamtschatka nach
derselben Richtung hin abweïchen.
Cidaria Tristata L.
Die 3 im Juli gesammelten Exemplare gehüren zu der Form,
346
bei welcher die schwarze Mittelbinde fdurch die gelblich-weisse
Grundtärbung stark unterbrochen wird. Es stehen daher diese
Exemplare aus Kamtschatka zum europäischen Typus in demselben
Verhältniss, wie die vorhergehende Art Hastata.
Cidaria Lapidata Hb.
Drei gewôhnliche Stücke wurden zwischen dem 22. August und
3. September gefangen.
Scoparia Centuriella Schiff.
Drei gewühnliche Stücke, vom Juli.
Hercyna Schrankiana Hoch.
Drei sehr abgeflogene Exemplare.
Botys Porphyralis Schif.
Im Juni.
Botys Flavalis Schif.
4 Stücke, Ende August.
Crambus Pratellus L. v. Sibirica Chr.
Drei g g wurden im Juli gesammelt. Sie gehôüren zu dieser
hellen Varietät und stimmen vollkommen überein mit den Stücken
vom Witim und Irkut, nach denen Christoph seine v. Sibirica auf-
gestellt hat.
Adela Degeerella L. var. Amurensis Ster.
Ein &, das am 29. Juni gefangen wurde, ist etwas grôsser,
hat verhältnissmässie breitere Flügel und gehôrt daher zu dieser
Varietät.
Gelechia Lugubrella F.
A2 Jin
347
Grapholitha Aspidiscana Hb.
Tortrix Musculana Hb.
Sciaphila Argentana Cl.
Sciaphila Osseana Sc.
August 1895.
St.-Pétersburg.
| HS D
NA Eh Fe R dut 4
| ü a A4 ”. v ù je an F
TABLE ALPHABÉTIQUE
des noms de genres, d'espèces, de varietés et d’aberrations
mentionnés
dans ce volume.
(Les variétés, les aberrations et les synonymes sont marqués en italiques).
A.
Abraxas Leach. 142, 341
Aceris Lep. Nept. . ARTOO
Achalarus Scudd. . . . 114, 115
Acherontia Hb. : : : - : 343
Achilleae Rbr. Cucul. 218, 219
Acidalia Tr. . 49, 81, 2
Acosmeryx Butl. . . .
Acroea Ob. Metapor. . .
Acronycta O. Tr. . 3, 4, 13
Actias Leach. Tue
Acuminaria Ev Aspil. . . .
Acuminata Feld. Gonepter. 97, 98
Adauctata Ster. Pellon. . $0, s1
Adela Latr. : 346
Adelphagrotis Smith. 11
Adspersaria Hb. Hypopl. s2
Adusta Esp. Had. . 336
Advena F. Mam. . 14
Adzearia Ob. Halia . ss
Aedles, LM, CN EU
Aegrota Alph. Platagr. (v. n.) 211
Aeromachus de Nicev. . .
Aethiops Stgr. Anart. . 219, 220
118 |
Afinishbrem Element 120
Agar Ob. Melit. 106
NCAA M ESPATE MER SET O6
ASSIS ODANCOPAE AREA O
| Agrotis O. Ld. 4, 5, 6, 11,
24, 137, 158; 203, 204, 205,
206,207,208,209, 210,211,
| 212, 329, Da 331
| Ajanensis Mén. Ereb. . . 325
ATARS to EN SR
Ala Stor. Agr. (syn.) ae 209
Alberta W. H. Edw. Arc. 194, 195
Albicans Leech. Neop. . . 110
Albidior Alph. Cid. a n.) 344, 345
Albiguttata Chr. Carteroceph. 327
Albina Ev. Caradr. o 8111896
Albipicta Chr. Mam. (syn.). 15
Albiplaga Ob. Triph. . . 67, 149
Albivenata Stor.Agr.(syn.) . 8, 9
Albivitta Alph. Isochl. . . . 42
Albomaculata Leech. Limenit. 100
Albura On Are, Mer
Alcinous Klug. Papil. . 86, 87, 8
Alcmena Gr. Gr. Ereb. . 107, 108
Alebion Gray Papil . 84, 85
350
Alraska Seul Pape 07
Amena ll [mon : : à: 0 0 103
AIPESIUSSB ACER SEEN SE
Alpherakii Chr. Aor. (syn.) .8, 9
Alpina Acerb. Arct. (syn.). 197
AVtiCe, Le Mans - 6 à à 12
AlternarasAb Mac ne
Alternance ro
tee Sir Bnes : | : 3
Altitudinum Aïlph. Cidar. . . 75
Altivaga Alph. Leucan. . . 222
Alwina Brem. Grey Nept. . 101
Amatai MM AndteEReRE St
Amblopala Leech.. . . 111, 112
Ambulyx Westw. . . . . . 166
Amdoënsis Alph. Triph. (syn.)
67, 68, 69, 70
Americanus D'Urb. Chrysoph 315
Amintha Blchd. Conepter. . 97
AmoenusStor.Phoebophil214, 21$
Amorata Alph. Lyc.(v.n.) 113, 114
Amphilochus Mén.. Arg. 190,
191, 192, 193 194, 195, 196
Amphilochus Mén Melit. En 190
Amurensis Star. Adel. . . 346
Amurensis Ster. ASIE 500 1O
Amurensis Ster. IE © 0 0 326
Amurensis Mén. Leucoph. . 96
Anachoreta H. S. Agr. . . - 24
Anachoretoides Alph. Helioph.
23; 24
AMATISSDUD ER TEE Er 67
Anarta ED Pr a 219
Anceus Cram. Acosm... "167
Aileregg 18 AG © 0 ne 341
Anisopteryx Stph. . . . . ss
Anomalata Alph. Macar. 54, 55
Anthocharis B. 96. 189, 312, 313
Antiqua Ster. PE 0 0 22
AnaQue Le (One >: 4, 0 20
Anura de Nicév. Hasor. . . 119
Apamen Cire RUES
Apatura FE. . MEHR TEMOS
Aphirape Hb. Arg. DRE 222
Aporia Hb. à "Bo, 90, 91, 233
Ana Hilo, Cidar, © + 77 78
AUDIO UE Ie ot hs à 357
Araschnia Hb. . . . . 1o1, 102
Arbudas Moore. . . . 125, 126
Arcesia Brem. Melit.. . 104, 106
| Archesia Cram. Remig. . . 177
Arcte Koll. EE he le 0)
|Arctia Schrk. 127, 128, 197,
198, 199
Aro le bee su Din
Arctomys Alph. Isochl. . 43, 44
Arcturus Westw. Papil. . . . 86
Arcuata Alph. Urodont.(n. sp.) 154
Arcuinna Hb. Thalpoch . . 47
Arenicola Ster. Holcocer . . 199
Aroentanal@l Scrap eee 77
ATHAlES PA EVER RER
Argillacea Alph. Eicom. .:. 11
Arous REVERS 31S
Argynnis Fabr. 106, 107, 190,
191, 192, 194, 195, 196,
331, 322, 323, 324, 325
Armandina Ob. Zophoes.. . 110
Armata Alph. Pseudohad. . 27
Aroa WiIke 4e 134, 135
Arschanica Alph. Hader. 1 3,2 36, 297
ArMAChCRESD RTE RENE 323
Artona AWIkT SOIR er
Arvicola Chr. Pseudoh . : 27
ASUS CIRE
Astatica Alph. Dasypol. . . 19
Asiatica Alph. Monost . . . 32
Asiatica Mén. P. Mach. 3017,
302, 305. 306
PAskoldaratOb RCI AE 2
Aspasia Mén. Gonepter. . 97, 98
Aspidiscana Hb. Grapholith. 347
Aspilates Tr. . . . . . . 6I
Assimilaria Rbr. Eubol. . . . 60
Assimilis Brem. Grey. Phaler.
156 157
Astarte Dbld. Arg. . . 194, 195
Asterastilis Ob. Nept. . . . 101
ASE Es >: 0: LL AU TAS
Astrapephora Alph.. . . . 64
Atalantanl Pyrain ETOS
AA IRON MEME, > à 5 221
AT
Athyma Westw. 100
Atomaria L. Ematurg. . 341
Atossa Moor. . . . . 140, 180
Atromarginata Warr. Photo-
SCORE DROLE ON 70
Atropos OACHe 343
Atrovittatus Brem. Notod. . 203
Aucta Alph. Agr.. RATS
AnctataSton Delon nets v CT
Aurantiaca Alph. Halth. 143
Aurantiaca Alph. Omorph. . 41
Aurantiaca Spr. P. Mach 306
Aureum L. Grapt. C. . 102
Auricoma F. Acron. . . 329
Aurinia Rott. Melit. . 190
Aurolimbata Gn. Orgy. 202
Ausonia Hb. Authochar. . 22
Ausonides Luc. Anthochar.. 314
Avidiena Hew. Amblop. 111, 112
B.
Ba EP AGREE 331
Balbita Moore. Melit, 104
Baltica Her. Had. . . 336
Basiflava Ob. Herp. . .… 125
Beautei Ob. Ypth. . .
Belemida Hb. Pieter (syn.) ATa
Belgaria Hb. Scodion. GI
Belia Cr. Anthoch. 189, 312,
313» 314
Belucha Swinh. Caradr. URSS
Berberata Schiff. Cidar. . 80
Beresowskii Alph.Hem.(n.sp ) 120
Betas SE NBIS EEE 0
Bhima Moore. 152
Bianor Cram. Papil 86
Bicolor Moor. Photoscot. . . 149
Bicoloria Vill. Miana. . . . 29
Bieti Ob. Anthoch. 96
Bieti Ob. Apat. 98
BHRODPADOR EEE 89
BIÉRODAEESp TRE I19
Bi DAS AUTRE 133
BF RODISYT EE RER NC
BÉCROPIZEPAEEEMENNE 112
Bifasciatus Brem. Grey. Achal. 114
Bilineata Wlkr. Clan. 166
Bilunaria Esp. Selen. . 341
Biston each, MN MO AT
Bituminaria Ld. Boarm. s7
Blandula Rbr. Thalpoch.. . 47
Boarmia Tr. 56, 57, 141, 162,
180, I8I, 341
Bocki Ob. Callereb. . . 108, 109
Boeticus L. Polyom. . 5 2
Bombylans B. Macrogl. 119
Borealis Ster. Are. 224
Boryphora Ev.Cucul. . . 218, 219
Botys Latr. 346
Bractea Frr. Plus. . as
- Son
Bremeri Ersch. Agr. (syn.) . 160
Bremeria Alph. 12 123
Brephos Ochs. NS DEC)
BrephoSRObDACI dE PRE ETS
| Brephos Ob. Odez. (syn.) 145, 146
Brevimacula Alph. Thysanop.
(HAS DORE LS 130
Bryoniae ©. Pier. ON I2 0022
4|Bryophila Tr. MBA 137
Bucephala L. Phaler. 157
Buddhae Alph. Hyloph. (n. sp. ) 132
Burkhana Alph.Hydroec.(syn.) 31
C.
Cabera Tr. 341
Caduga Moore . . . 107
Caestrum Hb. Hy popt. . 154
CIM GrApE EMI O2
Californica Mén. P. Mack. 305
Callerebia Butl. ce 108
Callimorpha Latr. 128
Campylotes Westw. 126
Camace IL; Vames, 2,6 102
Canaria Hb. Gnoph. . 58
CantidaStemleuc tits
Canidia Sprm. Pier. . 95
Cappa Hb. Mam. . T9
Caradrina O. . 33
Caradrinoides Alph. Agr. (syn. )
203, 20$
352
Carbonaria Chr. Anart. 219
Carcinopyga Feld. 129
Cardamines L. Anthoch. . 96
CARMEN, SC NN 10
Carterocephalus Ld. . 117, 327
Castaneae Hb. Phragmat. 235
Cotocala Schrk. 48, 162,
DRRN22A
Catocalis Stgr. Euclid. (syn.)
SAT 47, 48
Catocalis Ster. Leucan. 47
Caustoloma Ld. 143, 144
Celaenorrhinus Hb. . 117
Celebrata Alph. Agrot. (n.. sp.)
Claripennis Butl. Pier. . .
Clathrata L. Phasian. 59,
Cocandica Ersch. Col. 188,
189,
Coelestinaria Alph.Erem.(syn.)
Coelestis Alph. Lyc. . 8
Coeligena Ob. Lyc. . :
Coenonympha Hb.. 111, 197,
Coerula Gn. Arcte. . se)
Col:c1 Moor. Parnar.…
Colias EF..." 08/186,-253;
Coloraria H. S. Polythr. .
Concubina Bkh. Catoc. . .
Confecta Wilkr. Had. 173, 174,
209210 21000 MmHMSter AE ARTS
Celiptera Gr Er COURS CREER
Celsia L. Jasp. 160, 161, 162 | Confucii Alph. Bryoph.
Celsiana Stor. Hyloph. . . 132 | Confusa Alph. Agr.. . .
Centralasiae Ster. Polia. 19 | Confusus Rothsch. Papil. .
Centralis Ster. “P. Mach. } 307 | Conigera F. Leucan. .
Centuriella Schiff. Scopar. . 346 Conjungens Alph. Boarm. sé,
Certata Hb. Eucosm. 71 | Consors Butl. Érebom. . |
Chaerocampa Dup. 167| Conspicua Hb. Agr.. .
Champa Moor. Mom. 1S8| Constrictu Alph. as (sr)
Chaoticaria Ai Anisopter. Contaminaria Hb. Hal
Greo). . ss, 56| Contractus Leech. Achal. <
Charaeas Stph. . . 12|Cordigera Thnb. Anart. 4
Charaxes Ochs. 98 Cortice1REIb AGE EE 9;
Chardinyi B. Rhynchaer. RES
Chinensis Alph. Aroa. (n. sp.) 135
Chinensis Leech. Atos. . 140
Chinensis Leech. Hest. . 99
Chinensis Leech. Vanes. . 102
Christophi Alph. Orgy. : 202
Chrysartona Swh. 121, 122, 123
Chrysits IL Plus: à © : 37
ChrysophanusHb. . . . 111, 31$
Cidaria Tr. 72, 73, 74, 75,
TOI OU AA AAA
344, 345, 46
Cinigeraria Alph. Eubol. ne
CirccheecheSarumse 112
Ciris Leech. Ypth. III
Clandestina Harr. Aer. . 329
Clanis Hb. 166
Clara Star. Agr. . 209, 210, 324
Corybas E. x. W. Parnas.
Cossus F. TEE
Cossus L. Cos. .
Cottini Ob. Limenit.
Crambus F. .
Crassipunctata Alph. Gnoph.
Grataest JE Apr : 89,
Cretacea Ster. Namang. 216,
Cruenta Leech. Bizone. (syn.)
Cruenta-Leech Cyan
Cucullia Schrk. 37, 217, 218,
Culminaria Ev. Erem.
o!Cuneata Wlkr. Psyr.
| Cuprea Hb. Agr.
Cursoria Hufn. ASE, à à
Curtipalpis But]. Eliochr. (syn. )
NCyana Wikr "129,
Cyaniris Dalm. . are
353
Cyparissus Hb. Lyc . 163
D.
Daemonius Alph. Papil . 87, 88
DÉNMECTHRREERREONEE
Daimio Mure eu 116
Daishi Alph. Hypsoph. . 39, 40
Danilovi Ersch. Stamnod. 72
Daphalis Moor.Anthochar. 312, 313
Daplidice L. Pier. . PM) G
Dares ie Ile ONCE
Dasypolia Gn. .
Dasysternum Ster.
Davidaria Ob. Fidon. (syn). 72
Davidi Mab. Pterygosp. it y)
Davidina Ob. Metapor. . 93, 94
Davidis Pouj. Arasch. . IOI
Davidis Ob. Metapor. . . 92, 94
Deceptoria Sc. Erastr. . 47
Decipiens Alph. Had. . 214, 215
Decolor Stgr. Agr. (syn.) . 11, 12
Decussata Moor. Strigl. 168
Deflavata Ster. Cidar.. . . 79
Décecrella SE MRAGEl FRERE 346
Degeniata Chr. Agr. .4,5,
172, 332
Déjeani Ob. Arton. . . . I21
Déjeani Ob. Hemeroph. . T4I
DéeanaOb Sy 26 0127
Deleta Ster. Hypen, . . . 339
Delia Leech: Drym.. 171
Deliciosa Alph. Dianthoec. 18
Delius Esp. Parnas. 308, 310, 322
Depeculata Ld. Stamn. 145
Deserta Stgr. Agr. . . II
Desgodinsi Ob. Campylot. 126
Deucalion Wlkr. Clan. 166
Deuteronympha Ster. Catoc.
176, 177; 223, 224, 225
Dharma Moor. Gangar. 169, 170
Dianthoecia B. . A 18
Didyma ©. Melit.. . . 106
Die na IE ES 70
DIRCNSRErSChNA ET EE 8
Difficilis Alph. Gnoph.. . . 58
3 |Digna! Alph. Raddea : … 36,3
Dilectus Moor. Cyanir. . . 114
Dilutior Fxsn. Arg. . 322
Dipora Moor. Ever. . 114
Discistriga Butl. Pseudosph.
163, 164, 16$
Discobolus Alph. Parnas. 308,
309; 311
Dispar L. Ocner. . PRES
Distincta Butl. Eusem. (syn.) 126
Distincta Stor. Mam. 2n2s
97172
Distorta de Nicev. Zinasp. … 112
DivesNE APIs 707 875 347
Divisaria Chr. Acid. 2
Divitiaria Stgr. Stamnod. . 7r, 72
Dodona EEE SE 114
Dorsalis Moor. us
(Sr) 12
Dromonides Ob. Ypth. II0
Drymonia Hb. 171
Bizone (syn) ) 130
Dubenskii Alph.
Dubenskii Alph. Cyan. 130
Dubernardi Ob. Metapor. 94
Dubernardi Ob. Pier. 232
Dubiosata Alph. Cidar. 76
Dubiosata Wlkr. Scotos. . 149
Dubitata L. Triph. 69
Dulcis Alph. Aer. 114
Dyschorista Ld 2720007
FE.
Eccrita Ld. Eu 49
Egea Cr. Grapt. . . 102
Eicomorpha Ster. 11, 12, 211, 212
Elatus Stor. Arg. : 0), 199
Eleus F. Crysoph. LS
Elocata Esp Catoc.…. ne
Elymi Fr. Leucania (syn.) . 32
Elymi Tr. Tapinost. . 32
Ematurga Ld. . . . oo AN
Embla Thnbe. Ereb. 325, 33
Epaphus Ob. Parn. 89, 231, 232
Ephialtes Hb. Gracilipalp. . . 223
Epicopeia Westw. 180
Epiplema H. S. 139
[1
(a)
354
Episema ED ENRRRAIER 213
Equitalis Koll. Callimorph.
128, 129
ETASITIA OC CRE
Erda Chr. Arg. 192, 193, 194,
195, 196
Erebia Dalm. > 107, 106) 226
Erebomorpha Wlkr. , 162
Bons Cr Ge Tnm , : : 19
Eremia NS 0e AP ENCENRS0
Eroides Friv. a OR LT NOTA
Bros OL ILYEe 4120 à à 0 ie
A OS LU ce D 65
E ne Hw. Hydroec.
À 31, 336
Erutae Poujàde Pier. 95
Eterusia Hop. . 126
Euarctia Ster. . . 129 |
EUbDOHASR DEMI ERRR s9
Euclidia ©. . MAT
Eucosmia Stph. . 71, 348
EUCTOS SRE EEE 49
Eugenia Ev. Are... . 196, 325
Eumedon Esp. Lyc A6, 3R7
Eumorpha Alph. Cal. 370 218
Euphrosyne L. Ars. : 322, 323
Pupithecia Cu ET
EUplex a SPAS 2 21
Eurema Hb. . . : 97
Europomene ©, Col, ; 34
Eurydice Leech,. Pier. 95, 96
pusemia Del PES 126
Euthalia Stph. . 99
Eva Gr. Gr. Arg. 106
Evanescens Alph. “Epipl: Cv. x) 139
Everes Hb. . 114
Exanthemata Sc. Caber. 341
Excelsa Chr. Metopopl. . . 222
Excentricata Alph. Cidar. 77,
‘ 78, 146
ne Of aime, 01129 194
Eximia Fxsn. Thecl. PRIS
Exornata Moeschl. - 33 390
Expansa Alph. Caradr. (syn.) 34
Eden Pous ER : à: à: 95
Extinctaria Ev. Boarm.
) 341
ExtiemaVlkesSin ere
F.
Fasciata Ster. Triph. . 69
Fatuus Rothsch. Papil. (syn.) 87
Feisthamelii Dup. Papil. 84
Falies Oly IE à 5: 113
Fenestrata B. Syntom. . . 123
Fennica Tausch. Aor. 332
Rergran Sir (Cadre, à à: à 36
Ferrago“Ev Had 28534335
Ferrago Ev. Luper. (syn.) . 28
Ferrago Ev. Xanthia (syn.) 28
FerruoatiBLaAC: EEE
RES EM NN 550 27
Festtva Bin, Aer, : 0 . 198
Fidonia EMMA
Rial Mén Cok : : à à à 98
UNE, 1. ; 322
FES One, Scoioche : 1: 217
Fixseni Chr. Metopopl. 221, 222
Fixseni Alph. Panag. 62, 63
Fixseni Alph. Strigl. . . 167, 168
RE AMLEEN Diedé 0 0 ma
Flammea Esp. Trigonoph. 29, 30
Flavago F. Xanth. ST
Flavalis Schiff. Botys. . 346
Flavescens Alph. Eubol. 61
Flavicolor Moor. Callimorph. 129
Flavida Brem. Nemeoph. . . 131
Flavoides Leech, Taractroc. . 118
Floccosa Graes Nemeoph. 328, 329
Flora Alph. Grumia . 44, 45, 46
Frater Alph. Achal. (v. “bis DES
Fricta Chr. Palpang, . 223
Frigidaria Moeschl. Acid. 340
Frustulum Gn, Celipt. . 17
Riga De, AGE, à à à 209
Eulvata NEC dar, Te
ÉnmatiiStph AC dE EN 710
Fumosarius Alph. Bist. (v. n).
140, IAT
Funebris Hb. Sympist. 220
Funerata Hb. Cidar.
Furca Ev. Mam.
I
ÉureulaaSter Man. "000" ”.
Fylgia Spnbrg. Lyc. . . 316, 317
G.
GARAANELACITATAENENENE 74
Gamma PIS EME 338
Gangarides Moor. 169
Gelochio EDP EE 346
Gemmata Leech. Pamphil. 117
Gerbillus Alph. Dasypol. . 21, 22
Germanus Ob. Achal. . . . rs
Gilia H. S. Macrogl. I19
Gilva a PAS EEE EN ETC
Giraudeaui Ob. Syf.. . 126, 127
Glauca Hb. Mam. HA
Glauconia Motsch. Vanes, 102
Gluteosa Tr. Caradr. EANSS
Gnophos Tr.. 58, 226
Gonepteryx Leach. 007
Gong Ob. Ars. 5 0 106
Gopala Moor. Satarup. MRTDRSARRTÉ
Gothicata Gn. Cidar. 148
Gouttelei Ob. Metapor. 91
Gracilipalpus Calb. . . 223
Gracilis Ob. Zophoes.. . 110
Grapholitha Hb. . . . . . 347
Grapta Kirb. 102, 320
Griseola Hb. Lith. 130
Grisescens Chr. Foie
(syn.) . MR Tor
Groenlandica Stor. Col. 186
Grumaria Alph. Pellon. so
CrumpeAlph ACrOon Pt
Grumi Alph. Col. Ge 2RCNR2S A
Grumi Alph. Helioph, . 22, 23, 24
Grumi Alph. Hypsoph. . 39, 40
Grumi Alph. Isochl. . SLI
Grumi Alph. Trigonoph. . 29
Grumia Alph. . .. 44, 46
Grummi Alph. Hemerophil. . 226
Hadena Tr.
OT MONET MAMAN AC
217, 334, 335; 336
Haderonia Ster. 13, 236, 237
Halia Dup. . . STI
Halimede Mén. Melanarg 2. 107
Halimi Mill. Pseudohad. 27, 28
Halisca Ob. Metapor. 92
Halthia Mn eee 143
Hasora Moore. TI)
Hastata L. Cidar. 147, 148,
184, 345, 346
Hastigera Butl. Aspil. 63, 145
Haworthii Curt. Luper. 24
Hecabe L. Eurem. 07
IÉecatehBut AC dar NS TS
HechileMCol ee 7188
Hedemanni Chr. Boarm.. . 162
Hegemone Stor. & Alph.
Âre. f 05220225
Hela Star. Arg. 321
Hola TS 41
Heliophobus B. DD DE
Heliothis Tr. . .. De 45, 46
Hell @LAZophoes 0: 110
Hemaris Dalm. .. 128
Hemerophila Stph. E,. $7,
141, 226
Herbacea Alph. Isochl. 220
HORCYNESEE EESE 346
Herminia . . US)
Herpa Wlkr. . . JE AS
Herrich-Schaefferi Alph. Agr. 206
HersAGrAGreEreb 108
Herzi Chr. Apr... 208
Herzi Alph. Cucul. 210
Herzi Alph. Hypopt. . OI
Hesperia F.. . . .. 117, 119
Hestina Westw. . . . . . 99
Heterographa Stor.21$, 216, 217
ÉtertasEMIUnon Eee 103
HimalButSEpip MENT 0
Hippia Brem. Apor.. . . 89, 90
Hippocrates Feld. P. Mach... 306
Hiptelia Gn.. . . . . . . 36
| Hirta Hb. Ulochl. 24
| Hispidus RG “Helioph. 22, 23
356
Histrio Wlkr. Hypercomp. .
Hochenwarthi Hoch. Plus. 3,
Holcocerus Stsr.
Homeyeri Tancré. Limenit. .
Honrathi Stor. Parnas.
Hopfleraria Ld. Eubol.
Hospita Schiff. Nemeoph. . . 329
Houangty Ob. Pamphil . in
Étale IL, Coh © » 000
de Feld. Ar. (syn.) 311576
Hydrata Tr. Chen 0 | 77
Hydrilla B. . 204, 336
Hydrilloides Alph. Agr. 203,
204, 205
HydrobciaNCn ETES C
Hydrusa Wikr.. . . . 123, 124
Hylophila Hb. MEN SI2Z
HVDENA NE 0 ECO
Hyperaeschra Butl. s à 166
Hypercompa Hübn. . . 129
Hypochiona Rbr. Lyc. . 316
Hypoplectis Hb. HÉrnTeZ
Hypopta Hb.. . . : 1S4) 207
Hypsophila Stor. . 210
EF
Ichnea B. Melit . 104
Idiota Graes. Bhim. . . 134
uarDhlen, MEUE à 0 à O4
HORMIS 6 0 4 à 112
Imbecilla F. Mithymna. 32
ImmanataHw. Cid. (syn.) 342, 343
Immunda Ev. Pseudohad. 27, 28
Impararia Gn. Eucrost. 49
Imperator Ob. Parn. 88, 230, 231
Imperatrix Alph. Parn. (v.n.) 230
Improba Chr. Cucul. (syn.) . 219
Inachus Mén. Aeromach. . . 118
nacnus 5. Kallk 2506 4 & 98
Incertata Ster. Triph. 68, 69, 70
Incommoda Ster. Mam. 17
Increta Wlkr. Ancer. (syn.) . 163
Increta Butl. Diludia (syn.). 163
Increta Wikr. Pseudosph. 163, 164
Isochlora Ster. 41, 42, 43, 44,
Indica Hbrst Pyram. 103
Indica Wlkr. Rhizogr. . . . 32
Inexpectata Alph. Agr.. 158, 159
Infans Moeschi. Breph. . 339
WMnfans Alph: Monost. 33
Infumata Alph. Leucan. (syn.) 336
Ingrica HS. Xylin. 337
no Ep, Âge : : 0 6 0 324
Insignata Ster. Setin. 328
Insignis Alph. Aspil. . 61, 62
Insularis Rbr. Zeth. . 179
Insulata Hw. Cidar. . 79
Intermedia Pryer Neptis. . . 100
S | Intermedius Mén Parnas. 208, 310
Interposita Stat. Grapt. . . . ro2
Interpositaria Stor. Cidar. . . 74
Interrogata Alph. Cidar. (n.
SD) FAN ANS PRIT 80
Intricans Alph. Isochl. A
Inutilis Alph. Luper (n. 2) 171
Irene R Eusem, : . 126
IS UE Ajne - - à 98
Iris Leech. Ypth. : . II0
Irrisor Ersch. Mam. 16) 16
Irrorella CI. Setin. 2e
IIslandica Ster. Apr. 6, 7, 8,
137, 333
220, 221
Isis Thnbg. Coenonymph. . 326
J.
James But Er EN E
Jankowskiaria Ob. Phorod.. 49
Jankowskii Alph. Jasp. (n. sp.)
160, 161, 162
Jankowskii Alph. Zalis. . 151, 153
Japonica Rothsch. Ambul. . 166
jEpomer FO Es ee : 99
JASPIde2 PB PTE 160
Jodea Gn. Trigonoph. . . 29, 30
Jos Sem Aout, 0 : à:
Jon Lesch, Ever : : à o 114
Ja IL, Pise à: + 0 0 0 0 338
Jugorum Ersch. Sp on de
Junonia Hübn. ù
K.
Kallima Westw. à
Kamtschadalus Alph. P. Mach.
301, 302, 304, 306, 308. 3
Kamtschatica Mén. Parnas.
(syn ). rs
Kardama Moor. Euthal.
Karschi Gras PACE
Kentrochrysalis Stor. . 164,
Khama Alph, Euthal.
Khamensis Alph Satarup.(v. n.)
15;
Khorgossi Alph. Hader. 236,
Khorgossi Alph. Mam. .
Koeppeni Alph. Eicomorph. .
Kollari Ld. Agr. . .
Koreana Alph. "Boarm. (n. sp.)
180,
Koreana Alph. Pseudoteip.
(CHA SIT ER QE PAR
Kozlovi on Pier. (v.n )232
Kreitneri Ériv. ADO
Kuldcha Alph. . . . 66
Kuldschaensis Alph. Stign. à
Kungessi Alph. Aer. . £
L.
BdaGriGr Col
BretincaStemNS eee
Lamae Alph. Cidar. (n. sp.)
145;
Lamentanda Alpe. Aer. 330,
Laodice Pall. Aro. ;
Lapidata Hb. Cid. .
Lappo Dup. Mam.
. Lapponica Stor. Arg. :
Lapponica Thnb. Hyphoraia
CL)
Larraldei Ob. “Metapor.
Lata Chr. Setin. STONE
Prentialutn Had M0 8)
»
La
[92]
211
329
ISI
181
233
91.
149
$0
10
188
209
146
331
106
346
334
323
198
91
328
335
ST
| Latsaria Ob. Acidal. Ge) oi nor
2 PEderEHAErS he AC EEE 6
Lederi Chr. Episem. SAR DIT
Lederi Alph. Oen. (v. n.) 196, 197
| Leechi Alph. Junon. (v.n.). 103
PeéecmMPAlDh MEET OS
FeechWAlph#Photoscot 70
Leechi Alph. Dour
(syn.) AE CE 70,
Bentamiirs Car SR NSEUR 35
Leptalina Koll. Sorit. . . . 124
Leptoptera Alph.Boarm (n.sp.)
| I41, 142
etheNEADEMERE SErTO
eucania ON 26066
|Leucanitis Gn.. . . . 47, 223
Leucodon Ev. Had. . 214, 216
HeucomaS tp ES
Leucophasia SPORE
Leucoptera Alph. Spilos. . . 170
| Levanoides Blanch. Arasch. . 101
PROLAICHEYSOpPR RE
Lichenigera Feld. Carcinop. . 129
Lidia Ce ENS où 01 le lla DOC EC)
Ligea L: Eten 325
Limenitis E. 5 00 O0, 30
| Limitata Sc. Anaït. OR LOT
NÉneAtSC SCO ENT
MÉterosa NEW MAna eN
Taithosia Fab NEO
Éttura té CET 0)
Liturata CI. Macar. si NG
Longipennis Wlkr. Nikaea : 128
LOpPRUTA NN IE ER RES RERTO
LonsiéeechMepo EE o
Loxaspilates Warr. . 62, 63, 145
Lozogramma Stph. . . . . 63
Éubicaserremioxoc ne
oil 8, 1m, Lio SO 20
LuierNEb REC Cut En
Boceauts Nom CU EUR
Ludmilla HS. Limen. . 319, 320
EusensROLACI TR Re 7
Lugubrata Hb. Cid. : : 344, 345
Pupubrell' WE MGelE RM 76
Dur AOb EEE NES
358
Lugubris Stgr. Cidar. (syn.)79, 1
Luperina B. 24, 25, 27, 45,
; oun17% 216 335$
Lurida Alph. Dianthoec. . 18
Luteola Swinh. Spic. D, 3
Luteolaria L. Rum. . ST OT
Lycaena F: 113, 234, 316,
316, 317. 318, 319
LySTUSNEAL NES 72
M.
Macaria Curt. . . ÉE GE
Machaon L. Papil. 229,
301, 302, 303, 304, 305,
307, 308, 326
Macroglossa O.. . . . 119
Maculata Srer. Boarm. sè
Maculata Alph Spinip. 12
Maculatus Brem. Hesp. I19
Mama KOÏL Zee , : - à à ra
Maja Gr. Gr. Col. 188, 189,
No: 25)
Major Brem. Acron. . 136
Malitiosa Alph. Luper. . .25, 26
Mamestra Tr. 13,14, 15, Le
19, 23, 27; 30; 157, 179;
DIS 216) 216, 234, 220
Mandarina De l’Orz. Eurem. 97
Mandarina Frr. Plus. 38, 337, 338
Mandschuricata Brem. Cidar. 148
Mannii Mey. Pier. 95
Manobia Star. . .
Manza Alph. Brem.
Marginata L. Abrax. . .
Marica Leech. Ilerd. sis
res Brdk Papill à ©: © $
S 122,
Martineti Ob. Apor. . nnol
Masuriensis Moor. Loph. . . 119
Maturna L. Melit.. . . 104, 106
Maxima Butl. Gonepter. . 97
Megacephala F. Acron. » À
Meoalops Alph. Callereb. 108, 109
Megamera Butl. Pier. è 95
Melaleuca Thnb. Hs 220
Melanargia Meis. 107 |
| Mullah Alph.
Melaneus Cr. Cadug. 107
Melania Ster. Leucan. . 32, 336
Melanura H. S. Agr. 34, 209,
210, 211
Melanura Alph. Caradr. 33, 34, 35
Melas Wikr. Syntom. 123
Melete Mén. Pier. 95
Melinos Ev. Col. . où T9
Melissa Edw. Lyc. ane A6
Melitaea F.. . 103, 190, 191, 321
Mencia Moor. Epicop.. . . 180
Mencius Feld. Papil. . . . 87, 88
Menelaides Hb. ste 07
Menthastri Esp. Spilosom. 127
Mesogona B.. . A NE ET
Metaporia Butl. 91, 92, 93; 94
Metopoplus Alph. D IC PONT
Miah Moor. Nept > TON
Miana Stph. 28
Mide2 HS RE OC
Minima Fuessl. Lyc. JE: END
Mista Stor. Mam. . 7
Mithymna Gim : - n 38
Mixturata Alph. Cocnonmph.
(v. n.) . © a 326, 327
Modestalis Heyd. Hermin. 339
Moerens Alph. Cidar. (v. n.)
147, 148
Moestata Nolck. Cid. 34S
Moma Hb.. 158
(v. ‘n.)
188, 189
Mongoliana Butl. Chaerocamp. 167
Mongola Alph. Co
| Mongoliana Butl. Perges (syn.) 167
Monoglypha Hufn. Had. . 162
Monostola Alph. à 32
Montanus Alph. Papil.… (w. in.)
86. 229
| Montanus Brem. Than. 118
Montium Ob. Col. 98
Moori Mab. Daim. > HO
Morosa Ld: Caradr.… 33, 34,35
Morpheus Hufn. Caradr. . 34
Motschulskyi Brem. Ypth. III
Papil. (v. n.) 84, 85
Multigutta Wilkr. Hydrus. 123, 124
Murinaria F. Eubol. . 59, 60
Museulana Ab Morte 77
Muse (Gln, AGTCMONN MRE
Mycalesis Hb. .
Mycteroplus H. S.
N.
Naga Moor. Acosm. .
Namangana Stor. . :
INAPAS ID AT EE 525
Na IL Er 56 Mono
Naircaeus Hew. (Char MS
Nestes 1 Col em 80
Narzanica Alph. Stamn. . 145
Nebulosa Hufn. Mam. . . . 13
Nelcinna Moor. Atos. . 140, 180
Nemeophila Stph.. . . 131, 328
ING0DE BUTLER 109
Nepalensis Dbld. Gonepter. . 98
Nephelodes Gn. 44
Nepos Ob. Achal. IIS
INEDÉISS EEE PT OO TO
Nerippe Feld. Aro. RTS 107
Neumogeni Leech. Stichophth.
107
Neurbouaria Ob. Cidar. .
Nictitans Bkh. Hydroec. . 31, 336
Nigerrima Warr. Had. (syn.) 138
Nigerrima Warr. Mam. 138
Nigrescens Leech. Than. 118
Nigricans L. Agr. 16,332
Nigricans Stgr. Parnas. 3II
Nigricula Ev Oncocn. . . 334
Nigrita B. Sympist. . 220
Nigroramosa Chr. Notod. 203
Nikaea Moor. 128
Niphe L. Ars. . 107
Nixa Gr. Gr. Vanes. 102
Nobilis Ster. Holcocer.
Nobilitata Ster. Eupitn. 81
Nomas Ersch. Agr. 206
Normata Alph. Macar. . . 2 Ga
NOM MACON PACS
Notocrypta de Nicév. . 118
Notodonta O. . . . . . . 203
|Oberthüri Leech.
Nupta L. Catoc. 48
Nycteris Koll. Macrogl. I19
Nymphalis Spr. Satarup. DIS STÉTG
Nymphidiaria Ob. Abrax.… 142
O.
Obductata Moeschl. Cid.
344
7 | Oberthüri Alph.
Caustol. 143, 144
ÉIÉS DS ET
ones Alph. Kuldscha 66,
| NS
Oberthüri Alph. Syf. .. 126, 127
OPES LS MRERENpER RE PO
Obfuscaria Hb. Gnoph. . 58, 59
Obliquaria Moore Aspil. . 63
Obscena Alph. Catoc. . 176
Obscura Alph. (Coenonym.
(v. n III
Obscurata Butl. Marmor. ‘(syn.) 178
Obscurata Stgr. Photoscot.. 70
Obscurata Butl. Zeth. 7
Oculta A or. 333
Ochricolor Alph. Calor
Ge sn) 5 128
Ochsenbéimeri Ster. Pier. . 312
Ocneria Hübn. . 1208205
Oculatissima Pouj. Leth. . . 110
Odonestis Germ. . 133
Oeneis LED MR SNS 196
Oenoneeech here
OMG ES
Omorphina Alph 41
Oncocnemis Ld. . . 13524
Ononensis Brem. Agr.. .9, 333
Ononis EF. Heliot. 46
Fe Alph. Thyat. Gr
- 135
Gpiée Koll. “Athym. É 100
OpsGr.Gr. Carteroceph.(syn.) 117
Chile ÉeuEes OC EN TE
Optima Alph. Hader à 236
Opulenta Moor. Eliochr. (syn.) 175
Opulenta Butl. Epil. (syn.) . 175
Orbiculosa Esp. Oxytryp. 46
Orbitulus Prun. Lyc. 317, 318, 319
360
OrbonalGr Gr EYE MNT 670) Parnara MoN RTS
Oreas Leech. Arasch. . . . r1o1|Parnassius Latr. 88, 89, 2 30,
Orgvia ONE Ne 2021 231 308
Orientalis Brem. Anthoch. | Parthenias L. Breph. 339
1 a OA | PbvnlE, Alpin, Ace à : : . 9
Orientalis Elwes Athym . . 100|Pauperaria Ev. Stamnod . MEN
Orientalis AIph NS Dianthoe Mo) VON ESS RE
Orientalis Mén. Melit.. . . 321|Pectinata Alph. Nos
Orientaria Alph. Aspil. . 61, 62| (syn.). 32
Other op) RE CUmAtA Alph. Monostol. 52: 83
OrraMoomCalle LEE Sr O0) Peas ca Es
Orleans OP MPa 0) PEACE SCO
Ona RS EEE RERO 0) Be lIONTE ED) EEE ©
Ornatissima Alph: Sin. (n. sp) 131/ Peloria HewApor "01
Ortholitha ED NE NAS Pen EE ACTOR PRE 0
OsseanasSc Saphir 71 IPerdiccisteeve My Po
OsseohaStersydioe En Prec ue Er
Ottonis Alph. Agr. . . . . 206|Persa Alph. Mam. (n sp)
Ouanguemetaria Ob. Cidar. DIS
79, 147 | Persica Mén. Urapter “NT
Oxytrypia Ster. . . . . . 46| Pertinax Star. Caradr. 33,
34; 35
EX Petraria Hb. Lozosr. MUCE
Pexa Stgr. Luper. (syn.) . . 28
Pagodae Alph. Dasypol. . . 20|Pexa Ster. Pseudohad. . - 27, 28
PalaearcticaNSter-#Photoscot yo Bhalera AD Cr
Palaearctica Ster. PAR Phasiane Dup. s9, 342
(syn.) . 70 | Phasma Butl. Cidar.. . . SI
Palaemon Pall. Carteroceph. 327 | Phasma Butl. Hydrelia (syn.) ST
Philo ur Cole © 3141, 316|Pherctes Hlb. Le 2: à - 112
Pales Schiff. Arg. en. alles Br Ie 234,
Philléns IL Lenein, à : : 22, 236 DES A7 AO
Palpangala Stor 22) Places ACRA)SOopR ES
Palustris Hb. He 336 Phoebophilus Ster. . . . . 214
Pamphila F. . . 117 | Phoebus F. Parnas. (syn.) . 308
Pamphilata Feld u R. Stam- Phoedra eech Cyan ee 0
MO, à à .. 72|Phorodesma B: "79702
Panagra et : ue ME 63 | Photoscotosia Warr. . 70, 149
Pang Ob. Chrysoph. 4 111 Phragmatoecia Newm. 201, 235
Papilio L. 83, SAAASCS 86. Phyllis Leech. Callereb. . . 108
87, 88, 229,302, 307 Piceusbeech Aeromach"rrs
PA Alph. Sue. 123) cr Cine Lena © : 222
Paranympha IL, (Caioe: » à - 2241) Picien ee AA PÉAUTEN 38, 39
Paraona Moore mm TÉSMPIErIiS SCRTk- OS ie DEPMENN
Pararga HD OO RO ES I MT Re NS
Par SE Pa ME RE br PA Iphe Lyc. So Lo. JT)
367
PlantaginisL. Nemeophila 131, 328
Platagrotis Smith. . 211
PEAMNENA\RE EN DNS
Plurilinearia Moor. Asth. 148
Plurilinearia Moor. Somat.
(syn.) 148
PE ONE AT
Plutonius Ob Papil. 87, 88
Podalirinus Ob. Papil . . 82, 91
Podalirius L. Papil. . 82. 91
Poe Alpe TE 209
Poeta Ob. Paru. 232
Polaris Ster. Vanes. . 1220
HOME Mie, COS O2 220
Pollutaria Hb. Abrax. . . . 341
Polyographus Motsch. Col. 98
Polyommatus Latr. . . 112
Polyphemus Ob. Callereb. 109
Polythrena Cn. 145
Populata L. Lyer. 342
Populi L. Limenit. [00
Porphyralis Schiff. Botys. : 346 |
Postpositaria Ster. Cidar.
Potanin: Alph. por.
Potanini Alph. Bhima . 133
Potanini Alph. Mam. . 137, 138
Potanini Alph. Pyrosis (syn.) 133
Piaepositatia Stern MCidar sue
De Leech. Parar. 110
Prasina F. Adelphaer. . II
Bratelus EME AMD EN 76
Pretiosa Alph. Ala. .
Primigena Ster. Anisopter. 55, 56!
Principalis Koll. Ca limorph. 128
Proboscidalis L. Hypen 339
Progne Cr. Grapt. 320
Lo su Aeromach.
(Os nd) eue 18
Prorhinia Warr. oo HO
Prorsoides Blanch. Arasch DATOIT
Proserpina “De Cidar. (n.
sp. PA 183, 184
Proserpina Ster. Éuarct. . 129
Protenor Cram. Papil.…. 88
Proxeneta Alph. Catoc. . 222;
224, 225
Proximus Leech. Achal. 115
Pseudergolis Feld. . PALOP
Pseudohadena Alph. . 26, 27, 28
Pseudosphinx Burm. 163, 164
Pseudoterpna H. S. TO
RSIPEMACEONNN AE APAIENE 4
Psyra Wlkr.. TA)
Pterygospidea Leech. . 117, 118
Pugnax Alph. Pseudohad. 26, 27
| Pulcherrima Moor. Euplex.
(syn.) . LS
Pulcherrima Moor. Had. 173, 174
Pulcherrima Moor. Poe
(syn.) ) IS
Pulchra Leech. Pamphil. 117
Pulchrata Alph. Scotos. 71
2 |Pulchrina Hw. Plus. . 338
Pulverulenta Chr. Authochar.
SPAENTS)
Pumicaria Ld Eubol. CO
Punctata Leech. Athym : 100
Pustulata Hufn. Phorodesm.. 183
Putziloi Ersch. Timandr. . 340
Pyrameis Hb. . 103
Pyrina L. Zeuz. 169
Q.
Quadrifasciaria CL. Cidar. 73, 74
Quadripunctata F. Caradr. 34, 3$
QuenseliPay MATE AN T0 0
R.
Rad1#B"Leucin.…. M 202
Raddea Alph. e 36 46
Radians Wikr. Hem. 20
Rapae-L: Pier. ; OS
Rava H. S. Agr. (syn.) Au 6
Ravulata Ster. Triph. 68
Raya Moor. Phaler. . 157
Rectangula F. Agr. . BRIE
Refulgens Hamps Chrysart. 122
Remigia Gn. o 77
Repandata L. Boarm. à S7n, SG
Reticulata Vill. Mam. 14, 15, 138
Rhamni L. Ce
Rhaphicera Butl.
362
97
109
Rhizogramma Lée , oo 26) 32
Rhynchagrotis Smith .
Roborowskii Alph. Phragmat.
Rodophila Wikr. Thyrgor. .
Rogata Ster. Cidar. . !
Romanovi Alph. Astrapephor.
Rosea Wilkr."Gangar. -,.
Rossica Stor. Ar. 6, 7, 137
Rostralis L. Hypen. :
Rubi View. Aer.
Rubricans Esp. Agr
Rama DU EREERES
Rurigena Leech. Callereb.
Rurigena Leech. Ereb. (syn.)
Russata Bkh. Cid. (syn.) .
Rybakowi Alph. Spilos. (n.sp.)
S.
Sabulorum Alph. Mam. 212,
Sagana Dbld. Are. .
Sagitta Hb. Ar. . à : 6, 7, 8
Salles IE ILane, 216 cn
Sambucaria L. Urapter.
Santonici Hb. Cucul.
Saphir Ob. Ilerd..
Sareptana Alph. Episem (n. sp. )
Sarpedon IE SPApil
Satanella Alph. Mam. . . 16,
Satarupa Moor. . . "e:
Satricus Dbld. Raphicer.
Satsuma Murr. .
Saturatior Ster. Tapinost.
Seturnia Schrk. . .
Scaramangae Alph. Asr. (syn.)
Schauffelbergeri Brem. Grey.
Ambul. ; !
Schrankiana Hoch. Here à
Sciaphila Tr. :
Scitaria Wlkr. Strigl. .
Seodiona B. . -
Scolopax Alph. Leucan.
Scolymus Butl. Mid. .
Seoparia Hw.
II
295
SCD Site eo ME 2 Gi
SECHUMACHEACAtOC REZ
|Scotochrosta Ld. . . . . . 217
Scotosia Stph. . . . JL T A9
Scutosus Schiff. Heliot. . . 46
SEGAIRONU NL BEN 0 0 © 107
Sedakovii Mén. Parnas. . . + 371
SCO HAE à dors le : 133
Solene Sani, Am à à à à 320
Selenia Hb. . . ie
Semenovi ue Cidar. 78, 79, 147
Semenovi Alph. Coenonym . x11
Semicretacea Alph. Miana 5)
Semifasciata Honrth. Papil. . 88
SEUNRE ÉGEM Oo ENS 5 à © 162
SenESens Sur ASE, © à © NO
GEnEx TL BoBIM, à: © à 162
SANNIONEE ASS à © à à 10
SOMME EUC AGEN 1207, 201
Serpentinata Ld. Cidar. . 72, 73
DOtINt SCT ET RS
Sama OeilGm ee à 36
Sibirica Alph Heterogr.(n.sp.) 215
Sibirica Alph. Hypopt. : MORT
SIDINICUNSIS LIEN CR SC
Sibirica Alph. Sympist. . . . 220
Sibiriensis Alph. Hyperaesch.
(nl) PAC ENT Où 1 RÉ
Sidemia Ster. PAS) 0 ECO
Sieversi Alph. AO, a 5 © HAT
ne Alph. Kentrochr. (n
6 8 164% 106$
Se Gr. Gr. Nemeoph. 329
Signatoria Chr. Ocner. … . + 203
Sikkimensis Elwes. Melit. . .« 106
Sikkimensis Moor. Papil. 85,
229, 305
Sikkimensis Elw. Parn. . 231, 232
Silaceate 1615, Cider + : o + 70
Silvius Knoch. Carteroceph. 327
Similis Moor. Callimorph. . 129
Simulans Leech. Neop. 109, 110
SIMCA NO AI SENTE
SINAPISME NÉE OP REC
Sindura Moor. Melitt . . . 106
Sinensis Alph. Ortholit. . 65, 66
Sinica Alph. Brem. (n. DE
Sinica Feld. Daim.
Sinica Ob. Herp. .
Sinna Wlkr. . . . fa
Siri Ersch. Mam. (sÿn.) sue
Siri Ersch. Pseudohad. . . .
Smaragdaria EF. Phorodesm. .
Snelleni Ster: Sidem. (syn.) .
Sociabilis Grasl. Mam. . . .
SociatanBkheCidar 76
Sordida Butl, Pier. :
SOLAR IEEE 0
Spadiceata Bkh. Cid. . .
Speciosa Moechl. Arct.
Speciosa Brem. Noct. (syn.)
Speciosa Hb. Platagr. . . .
Speciosa Brem. Sidem. .
Sphyrus Hb. P. Mach... 304,
SPICAS WIND EEE
Spilosoma Stph. . 127, 170,
Spin Sci Satur 0-0
Spinipalpa Alph. . Ô
SDIICRELOPS BE
as Butl. Crambomorph.
Splendens Butl. Paraon, 168,
Splendida Stor. Sim.
Squalorum Év. Agr. .
Stamnodes Gn. . . 7
Standfussi Gr. Gr. Chrysoph.
Staudingeri Moeschl. Aer. 205,
206, 207,
. 209,
Staudingeri Alph. Kuldscha 66,
Staudingeri Alph. Paraon. 168,
Staudingeri Alph. Phaler.(syn.)
I 5e
Sen AMRET AO
Stichophthalma Feld.
Stigma Alph. .
Stipata Wlkr. Chrysart. 21,
Streckeri Ster. Kentrochr. 164,
165,
Strigata Ster. Pellon.
Striglina Gn. C7
Strigosa Butl. Atasch. . . .
Strioliger Alph. Holcocer.
=
S D
124
131
SI
2
28
49
160
IS
343
95 |
124
343
199
160
21I
160
305
D
171
133
12
210
168
169
3
210
145
III
208
67
169
157
ur
107
SO
122
166
so
168
IOI
200
Stupida. Alph. Cidar 73) 74
Subarschan ca Ster. Hader. . 236
Subflava Moor. Seudyr. . . . 153
Subhastata Nolck. Cid. 345
Subhyalina Brem. Grey. Hesp. 117
Subpulchra Alph. Had. (n. sp.)
173» 174, 175, 176
Subrepandata Stgr. Boarm. . $7
Subrosea Warr. Pseudoterp. : ISI
Subvaria Wlkr. Nemeoph. . . 131
Succulenta Alph. Ereb. (v. n.)
; , 325531
Suffumata Hb. Cidar. . 74
Superba Stor. Agr. (syn.) . 209
Superba Alph. Arton. (n. sp.) 121
Superba Alph. Ulochl. (n. sp.) 24
Suspecta Hb. Re o do 987
Syfania Ob.. . . 126
Syfanica Ob. Arbud. 125
Syfanius Ob. Papil. . 86
Sylvanoides Leech. Hesp. 117
Sylvata Sc. Abrax. x 142
Sylvatica Brem. Hesp. . . TU
Sympistis Ld. . . . . 220
Syntomis O,. . . . . 123
T.
HhenataStph Ci 2
Tagis Hb. Anthochar. (syn.) 312
Mamerlanus OP PAPIER ES
Tauaria Ster. Cidar . . 75
Taochata Ld. Triph. 67, 68,
a 69, 70, 149
Tapinostola Ld. ALERT
Taractrocera Butl. 118
Tarpeia Pall. Oen. 196
Tchraria Ob. Venus. 149
Tekessana Alph. Lycaen.(v. n.) 234
|Templi Thnb. Dasypol. . 19
Tenebrosa Moor. Hyperacsch. 156
Teneraria Stgr. Egea (syn.) 59
enerarasStereErem ea
Tentacularia L. Hermin. . 339
Tenuilinea Alph. Thaler. (n.
sp.) NE Men A LE DE ME
Terrago Alph.Had.(n. sp.)334,
335; 336
Territa Ster. Phragmat. 201, 235$
Tersata Hb. Cidar. . 80
Télhie Se Cdae 8x
Tetragona Wlkr. Thysanop. 130
Tetmeain Cr Cire 81
Texturata Alph. Mam 14, 15, 138
HER Jalo à 2 2 182, 102
Thalpochares Ld. . 47
Thanaos B. s 118
THeCla EE 112
Thelebus FE. Syntom. 123
Themis Leech. Nept. IOI
Thetys Mén Dam. … 116
Thibetana Ob. Anthoch. . 96
Thibetana Gr. Gr. Apor. . 89
Thibetana Ob. Arbud. . 125
Thibetana Pouj. Euthal. . 99
Thibetana Ob. Hesp. . 117, 119
Thibetana Mab. Notocrypt. .
Thibetana Mab. Pterrgosp.
(SL) ds 118
aan Ob. Char. 98
Thibetanus Ob. Parar. . 110
Thibetaria Ob. Bist. I4I
Thingvallata Star. Cid. 342
Thisbe Mén. Nept. .
ne Bo AS © 92
lhrips Hb. Hypopt. 164
Thulea Dalm. Arct. . 197, 198
Thyatira Hb. D e 13S
Thyrgorina Wlkr. 127
Thyris Ill. ; 168
Thysanoptyx Hamps. . 130
Tianschanica Alph. Cidar. 74 TE
bear Sie Plus, à : 210 2
Tibetanum Stor. Dasystern. 21, 22
Timandra Dup. : 70h 340
Timandra Alph. Diern. (n.
SPA RENNES ARE
Timidaria Alph. Hemerophil.
(Sym) ÉPPMAU NE
Tiphon Rott. Coenonymph.
197, 326, 3
OPTIONS 347
364
Toxocampa Gn. . . . . 48, 49
Transiens Alp. Apor. (v. 89
Tremulae Esp. Limenit. 100
Triangulum Ob. Caustol. de 144
Trichopleura Ster. 70
Trifolit Rott. Mam. Me 16, 16
Trigonophora Hb. EE 2.0
| Triphosa Stph. . . . 67, 68, 149
IS ACd À HRAESAS
TLrioiet IL, Age © - 6 160
Truncata Hufn. Cid. 342, 343
uns (Claie At L : ©: 19
Turcica Ster. Vanes. 320
Turcomanica Chr. Gracilipalp. 223
Turcomanica Chr. Hypopt. . 201
Turcomanica Chr. Microman.
(sine 223
U.
Ulochlaena Led. . . 24
Umbelaria Hb. Acidal. 49
Umbrifera Alph. Agr. 209,
DO, 211
Umbristriga Alph. Cucul. 37
Unangulata Hw. Cid. 344
Unduligera PRE Azaz. (syn.) 178
Uralensis Gr. F) JE 324
Urapteryx Da SAT EE
Urodonta Stor. EGA, NEC
Urticae L. Vanes. . 102 20
Ussuriensis Brem. Celipt. 177
Ussuriensis Brem. Remig.
(syn.) Aa
Y.
Vanessa F. ne 102, 320
Varia Alph. Agr. MP. 8
Vates Butl. Diludia (syn) . 162
Vates Butl. Pseudosph. 163,
164, 165
| Vega Chr. Arg. (syn.) 196
Velutina Ev. Leuc. 32
Venata Leech. Limenit. . 100
Venata Leech. Metapor. 92, 93, 94
365
Venosa Wlkr. Herp. . : . 124
MEnusSte rave M nirre
Venus Cu Oil
Venusta Leech. Zalis. . 151, 162
VibicanaC Pelle Co
Vienne Wie COMTE
Vicina Ster. Caradr. . 3 3
Viperata Alph. Cidar. (n. s 7
VAirens EME DEEE 4
Virescens Butl. Pseudoterp. 1 18
ViroimeanA\ph Career Ur
Viridis Stgr. Isochlor. 41, 42
A3; 44» 45
Viridissima Stgr. Isochlor 42, 45
Viluiensis Mén. Coenonymph.
se 197, 326, 327
Viluiensis Mén. Col. 185, 186, 187
MitellmarnanE ve ACId M2
a
Oo)
|
MÉHAAIMOO PE TOETO
Volgensis Chr. Holcocer. . 199
W.
Walkeri Butl. Macrogl. (syn.) 119
Wedah Koll. Pseuderg. . . 103
Werdandi Zett. Col. . . . 189
Wosnesenskii Mén.Lyc.317.318,319
X.
EMA (OL RS coton any |
se Er Dianthoec.
EG Ster. À are 7
Xuthns ERP api
Xutbulus Brem. Pal. c
Xylina Tr.
VE
| Ypsilon Rott. Ar. TE
INMpthIMASED EEE TO
Yuenty Ob. Melit.
VA
Zalissa Wlkr. .
Zanclaeus Z. Papil. .
Zebraica Butl. Arton. .
Zelleri Chr. Heterosr. . -
Zelleri Chr. Mam. (syn.)
Zenobia Leech. Arg. .
Zephyrus Dalm. . . . . .
Zethes Rbr. . . . 178, 179,
Zetterstedtii Ster. ns
Zeuzera Latr.
Zinaspa de Nicev.
Zizera Moore
Zolicaon B. Pap. .
Zophoessa Westw. .
Zuthus Leech. Ever. .
CT Ld AS AL ANR RS à
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Lisez:
renvoyant
distinctement
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Nigricans
antérieures
orbicularibus
exact
facilement
sûrement
antennes
ses
Hab.
Habitat
Habitat
genres
jour
Triphosa Amdoënsis Alpp. Eucosmia Alternata Stor.
(«Iris» B. VIT, 1895, p. 332) Ayant reçu depuis peu des
originaux de cette espèce de l’auteur, nous y avons reconnu
notre Tr. Amdoënsis, qui devient ainsi synonyme.
Au lieu de:
ligne 14 ranvoyant
» 23 distictement
» 20
» 26 Negricans
» IO anterieures
» 4 orbicularibu
» II exacte
» 23 fasilement
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» 3 separe
» 22 rufescentihus
» 15 avons
» 3 be
» 14 toute les tache
» 13 Koslov
» 3 Chrysophanes
» 9 eleodaselbst
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genre
Tankowskii
irroratae
ajouter
envahies
griseo, griseis
Q -ae
sépare
rufescentibus
avions
de
toutes les taches
Kozlov
Chrysophanus
ebendaselbst
Pallens, Pallens
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Fab. |
‘ia,
1. Spiuipalpa Uaculate Alple. 0 6. Hoiophobus Anachoretoides Alpl.
2 ‘Jsochlora Crunx pl: d 7. Wochilaenc Superbe Alph.
3. Jsochloræ Albivittæ Alph. à 8. Trigonophore Grunvi Aple. d
4. Dianthoccie Lurideæ Atph . 9. Dasypoliæ Pagodae Alpe. Ô
5. a,b Heiophobus Grumt Alph.d 10. Grumic Flora ph. d
LL. ab Omorphina Auranhiaca Alpe. 0
Castelh sculps
Rybakoff prix
Tab. Il
1. Zicomorpha? (Agrotis/Argillacea Alph.
2. Agrotis Dulcis Alph
3. Spica Parallelanqula Alph:o
4 Mithyena Pectinata Alph: 6
5. Luperina Maliliosa Alph 6
6-7. Arctia Tulea Dalm-p
8. Arésopteryx Chaoticaria Alph. d
9. Anisopteryx Primigena Styt.d
10. Pseudohadena Pugnax Alph.o
11-12. Zsochlora Arctomys Alph. ô 9
13. Cidaria Neurbouaria 0b. 6
14. Mamestra Satanella Alph.o
15. Phasiane Cinigeraria Alph. à
16. Phasiane Cuugeraria Alph: 0
ANTATAAAEL » MATTMH OL
Lab. HIT.
1. Agrotis Parvula/Alph 6 6. Dasypolia Cerbillus Alph. 9
2. Mamestra Texturata Alph. op 7. Cucullia Umbristrigaæ Ah. 0
3. Dianthoecia Deliciosa’Alph: 6 8. la Pretiosa Alph. 6
k. Hydroeciw Osseola Stgr 6 9. a,b Hypsophile Grumi Alph. 6
5. Raddea Digna’Alph. 6 10. Leucanitis Scolopax’Alph. 6
Rybakoff pin 11. a,b.Astrapephora Romanovi Alph. 6 9
Castelli sculp
Ribaroff px
1. Pellonic Crumaria Alph. 6 6. Panagra Fixseni Alph 6
2. Macaria Normata Alph. d 7. à,b. Trichopleura Leechi Alpl. 6
3. Macarit Anomalata Alph. 6 8. luldscha Oberthüri Alph.o
k. Boarmia Conjungens Alph. d 9. Gdaria Semenori Alph. d
5. Eremia Tenerariaæ Stgr. d 10. Gduria Excentricata Alph. 6
11. Gdaria Excentricata ab. Virginea’ Aiph.6
Tab. IV
Tab, V.
Colias Viluiensis Mere.
AGEN)
1er?
Rydakofe puuc
Rytakoff pinx
il
9
à.
a, b,c,d. Anthocharis Orientalis Brem. 0 {. 3. à,b, cArgyrris Erda Cher. à 2
a, b, c: Argyrinis Amphilochus Men. d 9. 4. a,b. Argynnis Eugenia Lv.6.
Castelli sculps
Kybako proc
ES CO TO
[Sal
Holcocerus Volgensis Chr: 0.
. Holcocerus Stroliger Alph d
. Aypopt& Turcomanieæ Chr. à.
. Hvpopta Herzi Aiph. 6
- Bicomorpha Antique Stgr. 6.
1
10.
. Eicomorpha Kôppeni Alpl. 6.
Cueulliæ Hersi Alph: 0.
Cuculliæ Haschariee’Alph é.
. Leueanitis Altivaga’ Atph é
Acidalia Divisariæ” Chr. p.
Tab.
Castel sculp
Fauoff piox
12
a
Notodonta Nigroramosa Chr 6
Phragmatoecia Territa Sigr: à
Gnophos Crassipunctata, Alph. 9
Hemerophila Grummi Alph. ?
a, b. Ocneria Signatoriæ Chr êp
6
7.
8.
9)
10.
Metopoplus Fixseni Chr p
Palpangula Fricte Chr: n
Agrotis Celebrata Alph. £
? Scotochrosta Fissilis Chr 4
Namangana Cretacea Stgr: g
1 Gracilipalpus Turcomanica Chr 4
AE Maréts, deliet fnipr
Papilio Daemonius
Callerebia Megalops
Callerebia Bocki Ob
k a, bc, d. Melitaeæ Lecchi Alpl. do
Sylanta Oberthüri
7
Alph. 6
Alph. 6
0
lph. 6
I
10
Caustoloma Oberthitri Alpl à
Thyatiræ Opalescens 2 ph à
Hylophila Buddhae Alpl d
TA
Alplt o
Suana Ornatisstima
Marneéstræ Potanini Alpl 6
Jal
Limpr
Kentrochrysalis Sieversi Alpl à
Calocala, Obscena Alph, à
; ñ
Catocala Proxeneta
? Boarrrua Leptoptera Alph. à
Hp, D Lun
Cidariw Proserptra Alph 0
eudoterpra Koreana Alph p
7 ; - 7
Thalere Teruuilinea Alph. 6
Spilosoma Leucoptera Alph. p
Spuosoma Rybakowi Alph. d
a; b Arctta Turbans Chr: 60
11. Sympistis Sibirica Alph 6
Il Phadera Assimilis Brem. & Grey p
2. Zalissa lankowskit Alph o
3. Cossus Vicarius Wiükr: (2
1 Catocala Scortumr Cl: 0
ù D Hiypopla Sribirica Hp 09
Il Boarmia
10
liorearia
laspideæ lankowskit Alph
Dierne Timandra: Alph. 0
Urodonta
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Agrotis
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Lidia: v. Inecpeclata
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