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Full text of "Mémoire sur les moules de mollusques vivans et fossiles"

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MOULES  DE  MOLLUSQUES 

YIVANS   ET   FOSSILES, 


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V  AGASSIZ. 


MOULES    ©ACÉPHALES    VIVAÏVS. 


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ï.\TH.UT  ir  DES  MÉAI.  DB  X.A  soc.  nESSaiBNC.  fi^T.  na  JKEUCmTl'L.   ^ 


'^'oir  ou  revers  <fe  l'enveloppe. 


I* 


NEUCHATEL 


IMPRIMERIE    DE   PETITPIERRE 


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MM. 


srn  LES 


MOULES  DE  MOLLUSQUES 

YIYAINS   ET   FOSSILES, 


PAR 


L'  AGASSIZ. 


Tpraisamiaiaiâ  iPiiiaiîais. 


MOULES    D'ACEPHALES    VIVAI\S. 


(    EXTHATT   DU  "2""    VOL.    DES    MEM.   DE    L\  SOC.  DES  SCIENC.  MIT.  DE  XELCHVTEL.    ) 


s-e&Eï» 


NEUCHATEL, 

IMPRIMERIE    DE   PETITPIERRE. 
1859. 


mÉmDiiiÊ 


SUR   LES 


MOULES   DE   MOLLUSQUES 

VIYANS  ET   FOSSILES. 


Ij'ctiulc  des  Mollusques  a  eu  ,  dans  sou  développement ,  des  phases  d'autant 
plus  remarquables,  qu'elles  rappellent  la  marche  des  progrès  de  l'histoire  natu- 
relle en  général.  Pendant  long-temps  les  coquilles  ont  seules  fixé  l'attention 
des  naturalistes,  et  quelquefois  même  d iine  manière  si  exclusive,  que  bon 
nombre  de  travaux  conchyliologiques,  dépourvus  de  toute  tendance  scientifique , 
ne  nous  apparaissent  plus  aujourd'hui  que  comme  les  puérils  jouets  d'une  cu- 
riosité qui  n'avait  d'autre  but  que  celui  de  faire  connaître  les  espèces  et  les 
variétés  remarquables  par  leurs  formes  bizarres  ou  le  brillant  de  leurs  couleurs, 
les  seules  qui  eussent  accès  dans  les  collections  de  l'époque. 

Cependant,  hâtons-nous  de  le  dire,  ces  ouvrages,  tout  imparfaits  qu'ils 
sont,  ont  cependant  été  d'une  grande  utilité  à  la  science,  en  recueillant  une 
foule  de  matériaux  qui,  bientôt  après,  provoquèrent  de  la  part  des  naturalistes 
les  premières  tentatives  de  classification,  bien  incomplètes  à  la  vérité,  puis- 
qu'elles n'étaient  basées  que  sur  la  ressemblance  extérieure  du  test,  mais  qui 
n'en  sont  pas  moins  le  premier  pas  dans  la  carrière  nouvelle  d'études  compa- 
ratives et  analytiques  que  la  science  parcourt  de  nos  jours. 

Un  mérite  plus  incontestable  des  premiers  ouvrages  de  conchyliologie,  c'est 
l'exactitude  et  la  beauté  des  ligures  qui  les  accompagnent,  condition  essentielle 
que  quelques  auteurs  modernes  n'ont  que  trop  négligée,  comme  si  la  nature 
pouvait  être  remplacée  par  la  méthode.  Ce  n'est  que  dans  ces  derniers  temps 
que  le  nombre  toujours  croissant  des  espèces  et  leurs  difterences  souvent  peu 


_     4     — 


apparentes,  ont  de  nouveau  fait  sentir  le  besoin  d'une  rigoureuse  exactitude 
jusque  dans  les  moindres  détails  des  figures.  Sous  ce  rapport,  les  ouvrages  de 
Lister  et  de  quelques  autres  seront  toujours,  malgré  leur  ancienneté,  d'excellens 
modèles  à  suivre. 

On  ne  tarda  pourtant  pas  à  sentir  l'insuflisance  des  caractères  extérieurs 
pour  classer  l'ensemble  des  Mollusques.  L'on  comprit  que  l'animal  qui  habite 
et  produit  la  coquille  ne  peut  rester  indifférent  à  une  classification  générale  ; 
et  la  ressemblance  que  l'on  reconnut  entre  certaines  espèces  de  Mollusques 
entièrement  dépourvues  de  coquille  et  d'autres  espèces  chez  lesquelles  la  coquille 
est  plus  ou  moins  développée,  fit  entreprendre  des  travaux  remarquables  sur  l'or- 
ganisation intérieure  de  ces  animaux,  travaux  qui  eurent  pour  résultat  immé- 
diat de  faire  grouper  dès-lors  tous  les  animaux  d'après  l'ensemble  de  leurs  affi- 
nités réelles.  La  science  se  trouva  ainsi  successivement  enrichie  des  beaux 
ouvrages  de  Poli ,  Cuvier,  Daudebard  de  Férussac,  Delle-Ghiaje,  Ducrotay 
de  Blainville,  etc.,  etc.^  que  Lamarck  a  en  partie  résumés  dans  son  Histoire 
des  Animaux  sans  vertèbres. 

Jusque  làles  espèces  vivantes  avaient  seules  attiré  l'attention^  et  si  l'on  avait 
par  fois  reconnu  que  les  couches  de  la  terre  recèlent  un  très -grand  nombre 
d'espèces  fossiles,  on  ne  les  avait  point  encore  étudiées  d'une  manière  spéciale. 
C'est  lorsque  parurent  les  premiers  travaux  de  Cuvier  sur  les  ossemens  fossiles, 
que  l'on  comprit  la  nécessité  de  faire  marcher  de  front  les  recherches  sur  les 
débris  fossiles  de  tous  les  animaux,  et  surtout  des  mollusques,  comme  étant  les 
plus  nombreux  et  les  mieux  conservés  et  pouvant  par  conséquent  fournir  les 
données  les  plus  certaines  sur  l'état  de  notre  globe  aux  époques  antérieures  à  la 
création  actuelle.  Ce  fut  alors  que  parurent  les  travaux  importans  de  Lamarck, 
Parkinson,  Sowerb}»^,  Alex.  Brongniart,  sur  les  coquilles  fossiles,  travaux  qui 
ont  reçu  une  plus  grande  extension  encore  par  les  recherches  ultérieures  de 
Brocchi ,  Ménard  de  la  Croie,  Deshayes,  Goldfuss,  Bronn,  et  de  tous  les  géo- 
logues qui,  à  l'envi  les  uns  des  autres,  sont  venus  publier  le  fruit  de  leurs 
laborieuses  investigations  et  enrichir  la  zoologie  d'une  foule  de  découvertes 
toutes  aussi  importantes,  quoique  souvent  moins  appréciées  que  celles  qui  pro- 
viennent de  vo^^ages  et  d'explorations  lointaines. 

Mais  s'il  a  été  fait  beaucoup,  dans  ces  derniers  temps,  pour  l'étude  des  co- 
quilles fossiles,  disons  en  même  temps  que  ce  qui  reste  à  faire  est  bien  plus  con- 
sidérable encore.  Des  matériaux  ont,  il  est  vrai,  été  recueillis  en  quantité  consi- 


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dérable  presque  sur  tous  les  points  du  globe  ;  mais  ces  matériaux  sont  loin  d'être 
coordonne's  d'une  manière  convenable;  la  question  relative  aux  rapports  qui 
existent  entre  les  espèces  fossiles  et  les  espèces  vivantes  est  loin  d'être  résolue; 
c'est  à  peine  si  l'on  entrevoit  le  développement  progressif  de  tant  de  types  di- 
vers qui  se  ratlaclient  à  un  si  petit  nombre  de  formes  primitives  dont  la  plupart 
ont  cessé  d'exister. 

On  peut  en  dire  autant  du  règne  animal  en  général.  3Ialgré  le  zèle  infati- 
gable avec  lequel  les  paléontologistes  modernes  poursuivent  leurs  recherches 
dans  le  but  de  faire  connaître  l'histoire  des  changemens  survenus  dans  la  ma- 
nifestation de  la  vie  sur  notre  globe,  il  est  des  classes  entières  d'animaux  sur 
lesquelles  nous  manquons  de  matériaux  iniportans  et  indispensables  pour  appré- 
cier leur  développement  génétique.  Dans  l'embranchement  des  Vertébrés  il  n'v 
a  que  les  Poissons  dont  on  connaisse  des  débris  à  toutes  les  époques  géologiques, 
depuis  le  moment  où  la  vie  a  paru  sur  la  terre  jusqu'à  nos  jours-,  encore  les 
faits  relatifs  à  leur  histoire  ne  sont-ils  qu'en  partie  du  domaine  public.  Les 
Mammifères  remontent  à  des  époques  trop  peu  éloignées  de  la  nôtre  pour 
donner,  à  eux  seuls,  une  juste  idée  des  changemens  successifs  de  l'organisatioxi 
des  animaux  supérieurs;  et  nous  avons  encore  trop  peu  de  données  sur  les  Rep- 
tiles ,  pour  apprécier  dans  leur  ensemble  les  rapports  de  leur  organisation  avec 
le  monde  extérieur.  Cependant,  l'on  entrevoit  déjà  un  développement  progres- 
sif qui  a  conduit  des  Poissons  les  plus  anciens  aux  Reptiles  de  l'époque  secon- 
daire ,  et  en  particulier  des  Ichthyosaures  et  des  Plésiosaures  aux  gigantesques 
Sauriens  terrestres ,  et,  par  les  Crocodiles,  aux  Tortues,  aux  Sauriens,  aux 
Ophidiens  et  même  aux  Batraciens  de  notre  époque;  de  même,  les  Pachydermes , 
en  se  différenciant  d'une  part  en  Cétacés ,  de  l'autre  en  Ruminans  et  en  Ron- 
geurs, se  sont  élevés,  par  les  différens  types  des  Carnivores,  au  dernier  terme 
du  développement  de  la  vie,  à  l'espèce  humaine. 

Le  passage  des  Trilobites  aux  Macroures  des  époques  secondaires,  et  de  ceux-ci 
à  tous  les  types  modernes  de  Crustacés,  nous  semble  indiquer  aussi^  pour  les 
animaux  articulés,  ime  marche  progressive,  dont  on  ne  saurait  cependant  en- 
core saisir  le  fil  dans  la  classe  des  Insectes  et  des  Vers,  tant  on  connaît  peu  en- 
core les  formes  de  ces  classes  dans  l'ensemble  des  formations  géologiques. 

Les  Rayonnes  même  témoignent  de  leur  participation  à  ce  grand  mouvement 
ascendant  de  la  vie,  par  leur  tendance  à  s'affranchir  de  plus  en  plus  de  l'adhé- 
rence au  solj  à  mesure  qu'ils  s'élèvent  dans  l'échelle  des   formations  géolo- 


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i>iqiies.  D'abord,  ce  sont  les  Echinodermes  pédicules  qui  prévalent;  plus  tard, 
dans  la  formation  jurassique,  les  espèces  libres  l'emportent  et  les  Oursins 
paraissent;  de  nos  jours  on  ne  connaît  plus  que  deux  espèces  d'Etoiles  de  mer 
iixéesausol. 

L'embranchement  des  Mollusques  ne  nous  a  jusqu'ici  révélé  que  peu  de 
chose  relativement  à  son  développement  géologique  ;  et  cependant  c'est  à  cette 
division  du  règne  animal  qu'appartiennent  la  plupart  des  espèces  fossiles 
connues  maintenant.  Excepté  les  précieux  renseignemens  dus  à  M.  de  Buch  sur 
la  succession  des  familles  des  Ammonites,  et  à  M.  le  comte  de  Munster  sur 
celle  des  Nautilacés,  on  ignore  complètement  quels  sont  les  rapports  de  l'or- 
ganisation des  Mollusques  avec  le  monde  extérieur  aux  diverses  époques  géo- 
logiques. Nous  savons  seulement  que  les  Brachiopodes  prédominent  sur  les 
autres  Bivalves  dans  les  formations  les  plus  anciennes. 

Ce  peu  de  liaison  que  l'on  remaïque  jusqu'à  présent  dans  les  faits  relatifs 
au  développement  de  l'ensemble  des  3Iollusques  provient  sans  doute  en  .grande 
partie  du  peu  de  soin  que  l'on  a  mis  à  rechercher  les  véritables  rapports  qui 
existent  entre  les  coquilles  et  les  parties  molles  de  ces  animaux.  Et  cependant, 
que  de  traces  les  parois  intérieures  des  coquilles  ne  portent-elles  pas  de  l'orga- 
nisation de  l'animal  qui  les  a  produites ,  eu  même  temps  que  la  surface  exté- 
rieure rappelle  ses  rapports  avec  les  circonstances  du  monde  extérieur  ! 

Désirant  arriver  à  quelque  résultat  précis  sur  cette  importante  question  du 
développement  génétique  des  Mollusques,  j'ai  commencé  par  étudier  la  corré- 
lation de  la  coquille  avec  les  parties  molles  de  l'animal  dans  les  espèces 
vivantes,  en  cherchant  à  saisir  les  causes  des  nombreuses  modifications  de  leurs 
formes  et  notamment  de  leur  enroulement  plus  ou  moins  considérable  dans  un 
sens  ou  dans  l'autre. 

Après  avoir  ainsi  étudié  les  lois  du  rapport  des  coquilles  avec  les  mollusques 
eux-mêmes^  il  me  restait  à  en  faire  l'application  aux  espèces  fossiles.  A  défaut  de 
Mollusques  fossiles,  c'était  les  empreintes  des  cavités  intérieures  ou  les  moules  de 
leurs  coquillesque  je  devais  d'abord  consulter.  3Iais  comme  il  est  difficile  de  s'en 
procurer  d'assez  bien  conservées,  et  que  d'ailleurs  on  ne  saurait  guère  s'en  ser- 
vir pour  le  moulage  sans  les  briser,  je  commençai  par  mouler  les  principaux 
types  des  coquilles  vivantes.  Dèsque  j'eus  réuni  un  certain  nombrede  ces  moules^ 
je  ne  tardai  pas  à  constater  entre  eux  une  foule  d'analogies,  de  dissemblances, 
de  caractères  en  un  mol,  qui,  pour  être  restés  inaperçus  jusqu'à  présent,  n'en 


sont  pas  moins  très-réels.  Je  suis  ainsi  parvenu  à  me  faire  une  idée  approxima- 
tive de  la  forme  de  l'animal  même  dans  les  genres  dont  on  ne  possède  pas  les 
parties  molles  dans  les  collections.  Si  Ton  compare  maintenant  ces  moules  de 
coqnilles  vivantes  avec  ceux  que  l'on  trouve  en  si  grande  quantité  dans  les 
couches  de  la  terre  ,  et  qui  jusqu'Ici  n'ont  été  que  d'un  faible  secours  à  la  palé- 
ontologie, faute  de  termes  de  comparaison,  je  ne  doute  nnllement  que  Tonne 
parvienne  à  reconnaître  à  ces  derniers  des  caractères  aussi  constans  et  aussi 
tranchés  que  ceux  des  tests  eux-mêmes.  Bien  plus,  eu  ayant  égard  aux  rapports 
qni  existent  entre  le  moule  intérieur  et  la  coquille  des  espèces  vivantes  ,  et 
en  tenant  compte  des  dillerenccs  que  présentent  les  moules  et  les  coquilles  fos- 
siles, on  pourra  jusqu'à  un  certain  point  reconstruire,  dans  ses  traits  princi- 
paux, l'animal  des  espèces  fossiles.  Ce  sera  chose  bien  plus  facile  encore  lors- 
qu'on aura  moulé  toutes  les  coquilles  fossiles  que  l'on  parviendra  à  vider  entiè- 
rement \  et  l'on  ne  tardera  pas  alors  à  reconnaître  combien  sont  hasardés  certains 
rapprochemens  que  les  conchyliologistes  ont  faits  entre  des  espèces  en  réalité 
très-dissemblables.  D'un  autre  côté  ,  la  connaissance  des  moules  intérieurs  des 
espèces  vivantes  facilitera  singulièrement  l'étude  anatomique  des  Mollusques 
vivans  ,  en  rappelant  toujours  à  l'observateur  les  formes  extérieures  de  l'ani- 
mal ,  si  sujet  à  se  déformer  lorsqu'il  est  sorti  de  sa  coquille. 

Dans  cette  première  partie  de  mon  travail  je  ne  comprendrai  que  la  descrip- 
tion des  espèces  vivantes  de  la  classe  des  Acéphales.  La  seconde  partie  sera  des- 
tinée à  la  description  des  moules  de  toutes  les  espèces  fossiles  que  je  pourrai 
me  procurer;  dans  cette  partie  de  mon  mémoire  je  m'appliquerai  à  faire 
ressortir  les  caractères  génériques  réels  de  bien  des  espèces  que  l'on  a  trop  lé- 
gèrement rapportées  à  des  genres  vivans,  souvent  d'après  une  légère  ressem- 
blance extérieure.  Plus  tard  je  traiterai  de  la  même  manière  les  moules  des 
Gastéropodes  vivans  et  fossiles. 

Pour  faciliter  la  comparaison  des  moules  des  coquilles  vivantes  avec  les 
moules  fossiles,  je  les  ai  d'abord  décrits  dans  leur  intégrité,  avec  tous  les  ca- 
ractères qui  se  dessinent  à  la  surface  intérieure  de  la  coquille.  Mais  comme  les 
moules  fossiles  sont  rarement  aussi  complets  que  ceux  des  espèces  vivantes  que 
l'on  obtient  artificiellement,  j'ai  eu  soin  de  faire  remarquer  quelles  sont  les 
parties  les  plus  sujettes  à  s'altérer,  quels  sonS  les  changcmens  qui  résultent  de 
ces  altérations  pour  la  forme  des  moules,  et  dans  quel  état  par  conséquent 
on  doit  s'attendre  à  les  trouver  en  les  supposant  privés  de  leurs  parties  les  plus 


—     8     — 

fragiles  :  de  cette  manière  ou  parviendra  à  les  déterminer  alors  même  qu'ils 
seront  très-incomplels.  La  direction  des  stries  d'accroissement  et  des  plis 
qu'elles  forment  souvent,  et  les  différentes  saillies  ou  dépressions  qui  résultent 
de  la  forme  de  certaines  parties  du  corps ,  sont  les  caractères  que  l'on  peut  le 
plus  généralement  espérer  de  retrouver  ;  tandis  que  les  parties  marginales  et 
notamment  le  bord  de  l'ouverture  des  univalvcs,  le  sommet  de  leur  spire, 
ainsi  que  l'empreinte  des  dents  de  la  charnière  et  les  dentelures  du  bord  de 
la  coquille  sont  plus  sujets  à  se  détériorer.  Ce  sera  donc  dans  la  forme  géné- 
rale, dans  la  direction  des  plis  que  présentera  leur  surface,  dans  la  direction  res- 
pective des  différents  points  d'attache  de  l'animal  et  de  la  coquille,  dans  la 
forme  des  impressions  musculaires,  dans  la  direction  de  ces  stries  d'accroisse- 
ment ,  dans  la  forme  de  la  coupe  du  corps ,  dans  la  forme  et  la  disposition  de 
l'empreinte  des  plis  du  manteau,  que  l'on  doit  s'attendre  h  trouver  les  carac- 
tères les  plus  importans  à  leur  détermination. 


y    — 


MOULES    D'ACEPHALES    \IVAJ\S. 


Il  n'est  pas  dinîcile  d'indiquer  des  caractères  précis  auxquels  il  soit  possible 
de  reconnaître  les  moules  des  Acéphales.  Les  caractères  généraux  de  cette 
classe  d'animaux  sont  assez  tranchés  pour  que,  dans  la  plupart  des  cas,  on 
puisse  sans  hésitation  distinguer  les  moules  formés  dans  leur  coquille  de 
ceux  qui  proviendraient  d'une  autre  classe.  Cependant  il  est  un  groupe  assez 
nombreux  d'Acéphales  dont  nous  n'aurons  point  à  nous  occuper  ici,  et  qui  ne 
nous  intéresse  qu'à  raison  de  ses  affinités  naturelles  avec  les  Acéphales  testacés; 
je  veux  parler  des  Acéphales  nus,  qui,  à  supposer  qu'il  en  ait  existé  antérieure- 
ment à  notre  époque,  ne  sauraient  avoir  laissé  dans  les  couches  de  la  terre, 
des  traces  de  leur  passage  semblables  à  celles  des  Acéphales  à  coquilles  dont  on 
trouve  des  moules  fossiles  si  nombreux.  La  connaissance  des  Acéphales  sans 
test  nous  importe  donc  peu  pour  le  but  spécial  de  ce  travail,  et  si  l'on  devait  un 
jour  en  rencontrer  des  empreintes  fossiles,  il  est  probable  qu'elles  auraient  la 
même  apparence  générale  que  celles  des  Méduses  et  des  Céphalopodes  nus  cjue 
l'on  a  découverts  à  Solenhofen.  Les  Acéphales  à  coquilles  ont  au  contraire 
laissé  des  traces  très-importantes  de  leur  conformation  partout  où  la  cavité 
comprise  entre  leurs  valves  s'est  remplie  d'une  matière  qui  a  pu  se  durcir  et  se 
conserver  même  après  que  la  coquille  a  disparu.  Ce  sont  ces  moules-là  quej'ai 
cherché  à  déterminer  en  faisant  des  moules  artificiels  des  principaux  genres 
d'Acéphales  testacés  vivans.  Je  n'ai  point  l'intention  de  m'occuper  ici  d'une 
autre  espèce  de  moules  qui  résultent  de  la  transformation  de  la  coquille  en  une 
substance  minérale  différente  et  de  son  assimilation  à  la  matière  qui  remplit 
son  intérieur.  Ces  moules  présentant  tous  les  caractères  extérieurs  et  primitifs 
de  la  coquillCj  peuvent  être  facilement  déterminés  par  une  comparaison  directe 
avec  leurs  congénères. 

Quant  aux  caractères  généraux  des  moules  d'Acéphales,  il  sera  d'autant  plus 
facile  de  les  prévoir,  qu'on  connaîtra  mieux  les  coquilles  de  ces  animaux. 


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Un  premier  fait  général  à  considérer,  c'est  que  l'enveloppe  solide  des  Acé- 
phales est  bivalve,  c'est-à-dire,  qu'elle  s'ouvre,  par  sa  partie  inférieure,  à  deux 
battans,  mobiles  l'un  sur  l'autre,  de  manière  à  former  entr'eux  une  charnière 
très-variablcj  suivant  les  genres  et  les  familles.  Chez  un  petit  nombre  d'espèces 
seulement,  ces  deuxvalves  s'unissent  de  manière  à  former  une  gaine  ou  un  tube 
diversement  terminé  en  avant  et  en  arrière. 

Un  second  fait  tout  aussi  important  et  tout  aussi  général,  c'est  que  ces  deux 
valves  recouvrent  les  flancs  de  l'animal ,  c'est-à-dire,  qn'ily  a  une  valve  droite 
et  une  valve  gauche.  Ceci  est  également  vrai  pour  les  espèces  dont  les  valves 
sont  égales  et  pour  celles  dont  les  valves  diffèrent  plus  ou  moins  l'une  de 
l'autre.  En  effet,  malgré  leur  irrégularité,  les  Huîtres,  lesGryphées,  les  Té- 
rébratules  mêmes,  ont  aussi  bien  leur  valve  droite  et  leur  valve  gauche  que  les 
Vénus  et  les  Myes.  Il  suflit  d'étudier  la  position  des  intestins  et  en  particulier 
de  la  bouche  et  de  l'anus,  entre  ces  deux  valves,  pour  se  convaincre  que  tous 
les  Acéphales  ont  une  extrémité  antérieure  et  postérieure  de  leur  corps  et  partant 
un  diamètre  antéro-postérieur  bien  déterminé,  sur  les  côtés  duquel  s'appliquent 
les  valves,  quelle  que  soit  l'inégalité  des  côtés  et  quelle  que  soit  la  conformité 
des  deux  bouts  de  la  coquille.  11  y  a  en  effet  des  Acéphales  dont  les  flancs  sont 
très-inégaux  et  dont  les  extrémités  antérieure  et  postérieure  diffèrent  à  peine  : 
tels  sont ,  par  exemple,  certains  Pecten,  certaines  Huîtres  et  tous  les  Brachio- 
podes,  tandis  que  d'autres  ont  les  flancs  parfaitement  symétriques,  mais  les 
extrémités  antérieure  et  postérieure  des  valves  très-inégales  ;  tels  sont,  les 
Isocardes,  les  Iléniicardes,  et  plus  ou  moins  tous  les  Acéphales  bivalves  équi- 
valves.  Dans  le  premier  cas,  il  importera  toujours  de  connaître  les  différences 
entre  la  valve  droite  et  la  valve  gauche  ,  et  dans  le  second  cas,  les  différences 
entre  l'extrémité  antérieure  et  l'extrémité  postérieure. 

Une  troisième  considération  qu'il  inqjorte  également  de  ne  point  perdre  de 
vue,  c'est  que  le  côté  supérieur  et  le  côté  inférieur  sont  constamment  dissem- 
blables. H.  résulte  en  eff'et  de  l'étude  de  l'organisation  des  Acéphales,  que  le 
côté  oii  les  valves  sont  réunies  est  le  côté  supérieur,  etle  côté  opposé  le  côté  in- 
férieur de  l'animal.  La  position  du  principal  ganglion  céphalique  et  celle  du 
pied  charnu  qui  peut  s'allonger  entre  les  deux  valves  et  qui  sert  ainsi  d'organe 
locomoteur  à  un  grand  nombre  d'Acéphales,  ne  laissent  aucun  doute  à  cet  égard. 
[l  résulte  de  là  que  sur  un  moule  parfait  on  aperçoit  toujours,  au  bord  inférieur, 
les  contours  distincts  des  deux  valves  plus  ou  moins  rapprochées,  tandis  qu'au 


—    11    — 

bord  s  II  péri  eur  on  remarque  l'empreinte  de  leur  engrenage.  Il  arrive  aussi  fré- 
quemment que  la  partie  supérieure  des  valves  est  plus  ou  moins  bombée  et 
forme  des  saillies  arrondies  auxquelles  on  a  donné  le  nom  de  sommets  ou  de 
crochets.  Ces  saillies  placées  sur  les  côtés  du  bord  supérieur,  en  occupent  tantôt 
la  partie  antérieure,  tantôt  le  milieu,  et  quelquefois  môme  la  partie  postérieure. 
Les  bords  inférieurs,  au  contraire,  sont  généralement  comprimés,  lisses,  den- 
telés ou  diversement  ondulés. 

Enfin,  la  surface  intérieure  des  valves  laisse  toujours  sur  les  côtés  du  moule 
l'empreinte  des  inégalités  qu'elle  présente  :  c'est  ainsi  que  l'insertion  des  fais- 
ceaux musculaires  qui  servent  à  rapprocher  les  deux  valves,  s'aperçoit  ordinaire- 
ment sur  le  moule  sous  la  forme  d'une  ou  de  plusieurs  saillies  diversement  con- 
formées, et  dont  la  position  varie  plus  ou  moins  suivant  les  genres  et  les  es- 
pèces. De  même,  les  bords  du  manteau  et  les  siphons  ou  tubes  respiratoires  et 
aquifères  occasionnent  souvent  des  lignes  particulières  à  la  surface  intérieure  des 
valves.  L'empreinte  de  ces  lignes  offre  des  caractères  d'autant  plus  importans  pour 
la  détermination  des  moules,  que  la  disposition  des  organes  dont  elles  proviennent 
varie  beaucoup  chez  ces  animaux,  en  même  temps  que  leur  conformation  est 
assez  constante  dans  toutes  les  familles  convenablement  délimitées.  Enfin  je  rap- 
pellerai encore,  comme  un  indice  pouvant  servir  à  placer  un  moule  dans  sa  posi- 
tion naturelle,  que  le  sinus  formé  par  les  tubes  respiratoires  se  trouve  toujours 
à  l'extrémité  postérieure  du  corps,  avec  sa  concavité  ouverte  en  arrière. 

Si  je  me  suis  arrêté  à  l'examen  de  ces  rapports  généraux  entre  le  test  et  l'ani- 
mal des  Acéphales,  c'est  que,  pour  déterminer  un  moule  fossile,  il  importe 
avant  tout  de  le  placer  dans  sa  position  naturelle  par  rapport  aux  valves  qui  le 
contenaient,  lorsqu'on  veut  le  comparer  avec  des  moules  d'espèces  vivantes. 
Il  existe  d'ailleurs  une  si  grande  divergence  parmi  les  conchyliologistes  au  su- 
jet de  la  position  dans  laquelle  ils  ont  décrit  et  figuré  les  Bivalves,  que  j'ai  cru 
nécessaire  de  rappeler  d'abord  les  motifs  qui  m'ont  déterminé  à  m'arrêter  à  la 
méthode  que  je  viens  de  signaler  comme  la  plus  naturelle,  lorsqu'il  s'agit  d'ex- 
poser les  caractères  extérieurs  des  Acéphales,  dans  leurs  vrais  rapports  avec 
l'ensemble  de  leur  organisation. 

Comme  il  n'y  a  qu'un  petit  nombre  d'Acéphales  qui  présentent  un  enroule- 
ment sensible  de  leurs  valves,  je  ne  m'arrêterai  pas  à  préciser  maintenant  la 
direction  de  cet  enroulement.  J'y  reviendrai  en  parlant  des  Isocardes,  des 
Chames  et  des  Dicérates. 


—     12     — 

Avant  de  faire  connaître  en  détail  les  caractères  des  moules  que  je  me  pro- 
pose de  décrire,  qu'il  me  soit  permis,  dans  l'intérêt  de  cette  sorte  de  recherches, 
d'ajouter  encore  quelques  mots  sur  la  confection  de  ces  moules  et  sur  la  facilité 
qu'il  y  aura  à  les  multiplier  encore.  Je  ferai  remarquer  avant  tout  qu'il  est 
essentiel  d'opérer  avec  du  gypse  très-fin_,  si  l'on  ne  veut  pas  se  servir  de  cire,  et 
qu'il  faut  avoir  soin  de  ne  pas  le  préparer  trop  liquide,  afin  de  donner  aux 
moules  une  consistance  convenable. 

Un  certain  nombre  d'Acéphales  peuvent  être  moulés  directement  dans  les 
valves  mêmes  de  leurs  coquilles,  pourvu  que  celles-ci  n'aient  ni  crochets  sail- 
lans  et  enroulés,  ni  dents  saillantes  à  la  charnière.  Quelquefois  on  peut  encore 
les  mouler  directement,  malgré  ces  obstacles,  en  faisant  un  moule  de  pièces  rap- 
portées ,  sur  lequel  ou  confectionne  une  forme  de  plusieurs  pièces  dans  laquelle 
il  est  alors  facile  de  multiplier  le  même  moule.  Cependant  la  fragilité  des  valves 
de  certaines  espèces  et  leurs  formes  accidentées  obligent  souvent  à  faire  un 
premier  moulcj  soit  en  gypse,  soit  en  métal  de  Darcet,  pour  la  confection  duquel 
il  faut  sacrifier  la  coquille  j  ce  sont  surtout  ces  espèces  dont  il  importe  de  mul- 
tiplier les  moules  en  en  faisant  des  formes  de  pièces  rapportées  dans  lesquelles 
on  puisse  couler  en  gypse  un  nombre  indéfini  d'exemplaires.  Mais  comme  ces 
formes  s'émoussent  à  la  longue ,  on  aura  soin  de  les  renouveler  des  que  les 
caractères  essentiels  commenceront  à  s'effacer.  Quant  aux  Gastéropodes  en- 
roulés, il  est  indispensable  de  les  injecter  avec  du  métal  fusible;  car  sans  cela  on 
ne  parviendrait  pas  aies  remplir  complètement  :  il  faut  même  toujours  sacrifier 
l'exemplaire  sur  lequel  on  opère  5  et  encore  n'arrive-t-on  pas  toujours  à  en 
remplir  complètement  la  cavité  du  premier  jet  et  de  manière  à  obtenir  en  même 
temps  tous  les  tours  de  la  spire  et  la  forme  de  l'ouverture  de  la  coquille.  Il 
importe  en  outre,  pour  que  le  métal  ne  déborde  pas,  d'entourer  la  coquille  d'un 
bourrelet  élevé  de  gypse  ,  en  forme  d'entonnoir.  Les  difficultés  ,  tou- 
jours renaissantes  ,  que  j'ai  eu  à  surmonter  pour  me  procurer  une  collection  un 
peu  considérable  de  ces  moules,  m'ont  engagé  à  en  faire  des  formes  et  à  en 
multiplier  les  épreuves.  J'aurais  désiré  pouvoir  décrire  et  figurer  toutes  les  es- 
pèces que  je  possède  maintenant  ;  mais  ce  mode  de  publication  ne  donnerait  que 
des  moyens  insufiisans  pour  la  détermination  des  moules  fossiles;  j'ai,  dès 
lors,  préféré  ne  représenter  que  les  principaux  types  de  la  classe,  afin  de  si- 
gnaler quels  sont  les  caractères  les  plus  importans  que  j'ai  remarqués  dans  les 
principaux  genres,,  et  j'offre,  comme  complément  de  mon  Mémoire,  mes  collée- 


—     15     -^ 

lions  de  moules  en  échange  contre  d'autres  moules  d'espèces  que  je  n'ai  point 
encore  pu  me  procurer,  ou  contre  des  fossiles  qui  me  manquent,  ou  même  à 
prix  d'argent.  Mais  je  dois  faire  remarquer,  que  désirant  uniquement  augmenter 
par  ce  moyen  les  collections  du  Musée  de  Neuchàtel ,  les  personnes  qui  récla- 
meront ces  moules  en  échange  d'autres  objets  d'histoire  naturelle  recevront 
toujours  les  premières  les  collections  disponibles.  Pour  compléter  ce  travail, 
il  sera  nécessaire  de  faire  un  jour  un  gênera  et  species  des  Mollusques, 
contenant  des  descriptions  aussi  détaillées  de  leurs  moules  que  celles  que 
l'on  donne  maintenant  de  leurs  coquilles. 


I.  ORDRE  DES  BRAGHIOPODES. 

Les  recherches  récentes  de  M.  Owen  sur  l'organisation  des  Brachiopodes  ne 
me  paraissent  laisser  aucun  doute  sur  la  nécessité  qu'il  y  a  de  réunir  ces  animaux 
à  la  classe  des  Acéphales,  où  ils  me  paraissent  devoir  former  simplement  un 
ordre  plutôt  que  de  figurer  comme  classe  à  côté  des  Céphalopodes,  des  Gasté- 
ropodes et  des  Acéphales.  La  conformité  entre  les  Brachiopodes  et  les  autres  Acé- 
phales est  même  très-grande,  malgré  ce  que  l'on  a  dit  de  la  prétenduedifférence  de 
position  de  l'animal  dans  sa  coquille.  On  a  en  effet  afîirmé  que  les  Brachiopodes 
ont  le  dos  de  l'animal  dans  l'une  des  valves  et  le  ventre  dans  l'autre,  au  lieu 
d'avoir  leur  coquille  appliquée  contre  les  flancs  de  l'animal,  de  manière  à  ce  que 
le  dos  corresponde  à  la  charnière,  comme  chez  les  Acéphales  lamellibranches.  Ce- 
pendant il  me  semble  qu'en  comparant  les  coquilles  desTérébratules  avec  celles 
des  Lingules  ,  des  Orbicules,  des  Cranies  et  des  Ostracés,  et  en  particulier  avec 
celles  des  Anomies  et  des  Placunes,  on  ne  saurait  méconnaître  qu'il  existe  entre 
eux  une  analogie  complète  _,  surtout  si  Ton  tient  compte  de  la  disposition 
du  manteau  et  des  organes  respiratoires  entre  lesquels  la  masse  des  viscères 
des  Brachiopodes  est  comprise  de  la  même  manière  que  celle  des  Acéphales 
lamellibranches.  Au  reste  la  grande  ressemblance  des  Anomies  et  des  Térébra- 
tules  n'a  échappé  à  aucun  conchyliologiste.  C'est  même  uniquement  la  position 
de  la  bouche ,  qui  est  tournée  du  côté  de  la  petite  valve  chez  les  Térébratules , 
qui  a  fait  naître  l'idée,  que  je  crois  fausse,  d'une  position  anomale  de  l'animal 
des  Brachiopodes  dans  sa  coquille.  S'il  est  vrai  que  la  bouche  est  presqu'au 


—    l.i    — 

centre  de  la  masse  viscérale  et  que  son  ouverture  est  tournée  vers  la  petite 
valve  chez  les  Térébratules,  il  n'est  pas  moins  vrai  que  l'anus  est  dirigé  en  ar- 
rière et  qu'il  s'ouvre  entre  les  feuillets  du  manteau  de  la  même  manière  que 
dans  les  Acéphales  ordinaires.  En  suivant  avec  la  plus  scrupuleuse  attention 
les  importans  travaux  de  M.  Ov^en  sur  l'organisation  des  Brachiopodes,  et  en 
cherchant  à  reconnaître,  d'après  ses  descriptions,  la  direction  du  canal  alimen- 
taire, je  me  suis  convaincu  que  le  diamètre  antéro-postéricur  du  corps  de  ces 
animaux  est  dans  le  sens  d'un  plan  interposé  entre  les  deux  valves  ;  et  même  la 
direction  de  l'anus  m'a  donné  la  certitude  que  la  grande  vah>e  des  Térébra- 
tules, celle  que  l'on  appelle  ordinairement  valve  dorsale  ou  valve  perforée , 
est  la  valve  gauche ,  et  que  la  petite  z>alve,  celle  qu'on  appelle  valve  ventrale, 
est  la  valve  droite.  D'ailleurs  M.  Owen  dit  positivement  que  la  disposition  du 
manteau  et  des  organes  respiratoires  est  la  même  dans  les  Brachiopodes  et 
dans  les  Acéphales  lamellibranches.  Lamarck,  sans  insister  sur  ce  point,  paraît 
cependant  avoir  envisagé  les  Brachiopodes  de  la  même  manière  que  moi. 

11  en  est  de  même  des  Huîtres  \ei  des  Anomies  ;  dans  ces  deux  genres  c'est 
aussi  la  grande  valve  <\\\i  est  la  valve  gauche;  mais  il  y  a  cette  grande  différence 
entre  les  Anomies  et  les  Térébratules ,  que  dans  les  Anomies  c'est  la  petite  valve, 
c'est-à-dire,  la  valve  droite  ,  qui  est  perforée,  ou  plutôt  fortement  échancrée  à 
son  bord  antérieur  supérieur,  tandis  que^  dans  les  Térébratules,  la  valve  per- 
forée qui  est  la  plus  grande,  est  celle  du  coté  gauche,  comme  nous  venons  de 
le  voir. 

Il  résulte  de  ces  considérations,  que  la  terminologie  adoptée  par  MM.  de  Buch 
et  Desllaycs  pour  la  description  des  Térébratules  devra  être  complètement 
changée.  En  effet,  si  la  grande  valve  des  Térébratules  est  la  valve  gauche  et  la 
petite  valve  la  valve  droite^  le  côté  par  lequel  les  deux  valves  sont  unies  ne 
saurait  être  envisagé  comme  le  côté  postérieur  du  corps,  mais  bien  comme  le 
dos,  ou  le  coté  supérieur,  le  long  duquel  se  trouvent  les  centres  de  la  circula- 
tion et  les  ovaires,  comme  dans  les  Acéphales  lamellibranches;  le  côté  opposé, 
que  M.  de  Buch  appelle  le  front,  sera  par  conséquent  le  coté  inférieur,  et  les 
bords  que  l'on  a  appelés  les  cotés  devront  être  considérés  comme  les  extrémités 
antérieure  et  postérieure  des  valves.  Ce  qui  a  déjà  été  dit  des  deux  valves  ne 
laisse  même  aucun  doute  sur  leur  orientation  :  le  côté  que  l'on  a  à  sa  gauche 
en  regardant  la  convexité  de  la  grande  valve  (le  crochet  ou  sommet  étant  tourné 
en  haut)  est  le  bord  antérieur  des  valves,  et  celui  que  l'on  a  à  sa  droite,  ou  celui 


—     15    — 

que  M.  DesIIayes  appelle  le  côté  gauche,  est^  sans  contredit,  leur  bord  poste- 
rieur.  Ce  qu'il  y  a  de  plus  remarquable  dans  cette  famille ,  c'est  que  les  ex- 
trémite's  antérieure  et  postéricme  des  valves  sont  parfaitement  symétriques , 
c'est-à-dire  arrondies  ou  coupées  exactement  de  la  même  manière,  tandis  que 
les  flancs  droit  et  gauche  sont  très-inégaux.  Les  Ostracés  tiennent  le  milieu 
entre  cette  disposition  et  celle  des  Conchifères,  dont  les  côtés  droit  et  gauche 
sont  parfaitement  symétriques,  tandis  que  leurs  extrémités  antérieure  et  pos- 
térieure sont  très-inégales. 

Je  ne  m'étendrai  pas  maintenant  sur  les  moules  des  Brachiopodes ,  n'eu 
possédant  point  d'espèce  vivante;  mais  en  traitant  des  moules  fossiles,  j'en 
ferai  connaître  un  assez  grand  nombre  appartenant  à  différens  genres:  il  me 
sulllt  ici  d'avoir  établi  les  vrais  rappoits  des  Brachiopodes  avec  les  autres  Acé- 
phales. Je  me  bornerai  à  prévenir  encore  quelques  objections  que  l'on  pourrait 
faire  à  ma  manière  de  voir. 

On  me  demandera  peut-être  ce  que  sont  les  appendices  ciliés  et  l'appareil 
apophysaire  interne  auquel  ils  s'attachent,  et  comment  il  se  fait  qu'ils  soient  dis- 
posés d'une  manière  aussi  symétrique,  si  les  bords  delà  coquille  des  Brachio- 
podes, qu'on  appelle  ordinairement  ses  côtés,  sont  les  bords  antérieurs  et 
postérieurs,  et  comment  il  peut  exister  un  pédicule  sortant  du  sommet  de  la 
grande  valve  entre  les  deux  gonds  de  la  charnière.  Je  répondrai  d'abord  que 
les  appendices  ciliés  n'existant  pas  chez  les  autres  Acéphales,  ne  préjugent  rien 
quant  à  la  question  qui  nous  occupe;  puis  je  ferai  remarquer  qu'il  est  inexact 
de  dire  qu'il  n'y  a  c\nun  appendice  cilié  de  chaque  coté  du  corps.  Il  y  en  a 
véeWemeni  deux ,  du  moins  chez  certaines  Térébratules;  c'est-à-dire,  d'après 
la  manière  ordinaire  de  déterminer  la  disposition  des  organes  des  Brachiopodes, 
deux  du  côté  du  ventre  et  deux  du  côté  du  dos^  ou^  d'après  ma  manière  d'envi- 
sager leur  organisation,  deux  du  côté  de  la  valve  droite,  et  deux  du  côté  de  la 
valve  gauche  ,  égaux  et  symétriques  entr'eux,  ou  deux  en  avant  et  deux  en  ar- 
rière, inégaux  entr'eux.  Ces  différences  résultent  de  ce  que  les  deux  appen- 
dices ciliés  du  côté  droit ,  appliqués  contre  la  petite  valve,  ne  s'enroulent  pas, 
mais  embrassent,  en  s'arquant,  l'un  d'avant  en  arrière  et  l'autre  d'arrière  en 
avant,  les  deux  appendices  du  côté  gauche  qui,  plus  rapprochés  que  ceux  du 
du  côté  droit  et  reposant  d'abord  dans  le  fond  de  la  grande  valve,  se  courbent 
uniformément  de  gauche  à  droite,  puis  s'enroulent  en  spirale  sur  eux-mêmes 
entre  les  deux  arcs  des  appendices  de  la  droite.  Dans  cette  manière  de  voir, 


—     16     — 

c'est  encore  l'inégalité  des  flancs,  et  plus  particulièrement  la  convexité  de  la 
valve  gauche  qui  détermine  l'enroulement  de  ces  appendices  ciliés,  enroulement 
que  l'on  ne  pourrait  comprendre,  s'il  s'effectuait  réellement  sur  les  côtés  symé- 
triques des  valves,  comme  on  le  prétend  dans  la  manière  ordinaire  d'envi- 
sager les  Brachiopodes. 

Quant  à  l'appareil  apophysaire  interne,  auquel  les  appendices  ciliés  sont  at- 
tachés, je  pense  qu'il  faut  l'envisager  comme  dépendant  de  la  charnière  des 
Brachiopodes.  Je  connais  du  moins  une  Térébratule,  que  je  crois  nouvelle ^  oh 
les  bras  de  cet  appareil  sont  un  prolongement  direct  des  anses  de  la  petite 
valve  qui  reçoivent  les  deux  dents  cardinales  de  la  grande  valve,  et  oii  ces  bras, 
dégagés  du  test,  convergent  de  la  même  manière  que  les  deux  dents  en  V  des 
Placunes,  pour  s'unir  ensuite  et  foi'mer  les  bras  qui  supportent  les  appendices 
ciliés.  Ainsi ,  la  présence  d'un  semblable  appareil  sur  l'une  des  valves  seulement 
se  comprend  aussi  bien  que  la  différence  si  notable  des  dents  de  la  charnière 
dans  les  autres  Acéphales  qui  n'en  ont  aussi  quelquefois  que  d'un  côté. 

Examinant  enfin  le  rôle  du  trou  de  la  grande  valve ,  là  oii  il  existe  ,  je  ne 
puis  m'empêcher  d'y  reconnaître  une  échancrure  du  bord  de  la  coquille  analo- 
gue à  celle  des  Anomies,  ou  même  à  celle  des  Peignes,  des  Avicules,  etc,  et  le 
tendon  fibreux  qui  le  traverse ,  comme  analogue  au  ligament  ou  byssus  au 
moyen  duquel  les  autres  Acéphales  s'attachent.  Or,  comme  d'un  côté  il  est  dé- 
montrable que  ces  ligamens  ne  sont  autre  chose,  dans  les  Acéphales  ordi- 
naires ,  qu'une  dépendance^  qu'une  sorte  de  prolongement  du  muscle  transver- 
sal principal,  et  que,  d'un  autre  côté  ,  les  muscles  nombreux  qui  se  terminent  au 
tendon  des  Brachiopodes  et  qui  servent  à  ouvrir  et  à  fermer  leurs  valves  ,  sont 
en  rapport  direct  avec  l'appareil  apophysaire  qui  supporte  les  appendices,  je  ne 
puis  me  défendre  de  l'idée  qu'il  faut  envisager  tous  ces  différens  organes 
comme  la  première  disposition  d'un  système  locomoteur  qui ,  dans  les  Acéphales 
monomyaires ,  prend  la  forme  d'un  grand  muscle  transversal,  et  dans  les  di- 
myaires,  celle  de  deux  muscles  semblables,  dont  l'un  est  à  l'extrémité  antérieure 
et  l'autre  à  l'extrémité  postérieure  du  corps.  Si  ces  analogies  sont  fondées, 
comme  j'ai  tout  lieu  de  le  croire  ,  on  aurait  chez  les  Brachiopodes  un  appareil 
appendiculaire  et  moteur  des  valves  médian,  tandis  que  dans  les  Acéphales 
monomyaires ,  où  les  régions  antérieure  et  postérieure  du  corps  commencent  à 
se  faire  généralement  remarquer,  l'appareil  moteur  se  porte  plus  ou  moins  en 
avant,  et  envoie  quelquefois  dans   la  même  direction  un  appendice  tendineux 


—     17    — 

entre  les  deux  valves  pour  les  fixer.  Dans  les  Diniyaires  enfin  cet  appareil  se 
divise  en  deux  faisceaux  ,  l'un  ante'rieur  et  l'autre  postérieur,  le  plus  souvent 
dift'ércns  l'un  de  l'autre  par  leur  position  aussi  bien  (pie  parleurs  dimensions. 
Sous  ce  point  de  vue  encore  il  est  évident  que  ces  modifications  indiquent  un 
développement  progressif,  qui  coïncide  également  avec  l'apparition  successive 
de  ces  grands  groupes  dans  la  série  des  formations  géologiques.  Ainsi  nous 
pouvons  caractériser  les  différentes  phases  de  la  généalogie  des  Acépliales  comme 
une  tendance  chez  ces  animaux  à  l'alTranchissement  des  liens  qui  les  fixent  au 
sol  sur  lequel  ils  vivent ,  et  en  même  temps  comme  une  tendance  à  la  fixation 
et  à  la  différenciation  de  leurs  extrémités  antérieure  et  postérieure,  suivie  d'une 
égalisation  de  leurs  flancs  et  enfin  de  l'érection  de  la  partie  supérieure  du 
corps  sur  sa  base. 

Le  fait  de  la  parité  de  l'extrémité  antérieure  et  de  l'extrémité  postérieure  de 
la  coquille  des  Brachiopodes  ,  ou  ,  ce  qui  est  la  même  chose,  l'absence  de  pré- 
pondérance de  la  partie  antérieure  de  l'animal  sur  sa  partie  postérieure,  tandis 
que  les  flancs  sont  si  inégaux,  est  un  caractère  très-significatif  de  cet  ordre  des 
Acéphales.  Ce  fait  est  d'autant  plus  important  qu'il  ne  se  rencontre  nulle  part 
ailleurs  dans  tout  l'embranchement  des  Mollusques  et  qu'il  coïncide  avec  le 
degré  d'organisation  et  l'époque  d'apparition  de  ces  animaux.  M.  Owen  a  en 
effet  démontré  que  les  Brachiopodes,  loin  de  pouvoir  être  placés  en  tète  des 
Acéphales  ,  doivent  occuper  une  place  très-inférieure  dans  cette  classe  à  côté 
des  Ascidies  5  d'un  autre  côté  tous  les  géologues  savent  combien  les  Brachio- 
podes prédominent  sur  les  autres  Acéphales  dans  les  terrains  anciens  et  comment 
ils  ont  été  pendant  assez  longtemps  pour  ainsi  dire  les  seuls  représentans  de 
cette  classe  sur  la  terre.  L'examen  de  ces  rapports  divers,  considéré  sous  le  point 
de  vue  du  développement  progressif  de  la  vie  organique,  doit  donc  nécessaire- 
ment intéresser  tous  ceux  qui  veulent  se  rendre  compte  de  la  signification  des 
faits  biologiques,  que  l'on  a  trop  souvent  considérés  dans  leur  isolement ,  sans 
rechercher  le  lien  génétique  qui  les  unit  dans  leur  filiation. 

D'après  notre  manière  d'envisager  les  Brachiopodes ,  ces  animaux  j  privés 
de  cette  tendance  qui,  dans  d'autres  types^  fixe  d'une  manière  précise  la  région 
antérieure  et  lui  fait  acquérir  une  prépondérance  marquée  sur  la  région 
postérieure,  se  développent  d'une  manière  constante  cTiin  côté;  ils  se  couchent 
même  constamment  sur  le  flanc  et  s'attachent  le  plus  souvent  au  sol ,  tantôt 
d'une  manière  immobile  par  l'une  de  leurs  valves,  et  tantôt  à  l'aide  d'un  liga- 

TOME  II.  3 


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ment  tendineux  qui  leur  permet  certains  mouvemens.  Ce  premier  type  des 
Acéphales  est  donc  caractérisé  par  une  impuissance  marquée  à  se  tenir  dans 
une  position  telle  que  la  région  supérieure  du  corps  soit  dirigée  en  haut  et  la 
région  inférieure  en  bas  ;  cette  position  sur  le  flanc  est  sans  doute  déterminée 
par  l'absence  d'une  influence  qui  détermine  le  devant  et  le  derrière.  Couchés 
sur  le  flanc,  passant  leur  vie  dans  cette  position,  qui  fait  disparaître  des 
rapports  si  essentiels  de  l'animal  avec  le  monde  environnant,  les  Brachiopodes 
occupent  sans  contredit  une  place  inférieure,  dans  la  classe  des  Acéphales,  à  celle 
des  Mononiyaires  et  surtout  des  Dimyaires ,  chez  lesquels  l'avant  et  l'arrière 
sont  constamment  déterminés  et  qui  se  tiennent  en  outre  pour  la  plupart  debout 
sur  la  partie  inférieure  de  leur  corps.  La  prépondérance  des  Brachiopodes  sur 
les  autres  Acéphales  dans  les  premiers  temps  du  développement  de  la  vie 
organique  est  donc  très-significative  pour  l'histoire  particulière  du  développe- 
ment de  cette  classe ,  surtout  quand  nous  considérons  que  la  famille  des 
Ostracés  vient  bientôt  s'associer  à  elle  ,  pour  dominer  pendant  quelque  temps 
les  autres  familles,  conjointement  avec  les  Brachiopodes.  Il  résulte  réellement 
de  ces  faits  que  le  progrès  qui  s'est  opéré  dans  le  développement  géologique  des 
Acéphales,  depuis  leur  première  apparition  jusqu'à  nos  jours,  consiste  surtout 
dans  la  fixation  des  régions  du  corps ,  dans  la  prépondérance  qu'acquiert  la 
région  antérieure  sur  la  région  postérieure  ,  dans  l'appareillement  des  flancs  et 
enfin  dans  l'érection  du  corps  dans  une  position  verticale  conforme  à  la  disposi- 
tion de  ses  organes. 

n.  ORDRE  DES  MONOMYAIRES. 

Lamarck  qui  a  établi  cette  division,  y  rangeait  tous  les  Acéphales  auxquels 
il  attribuait  un  seul  muscle  transversal  entre  les  deux  valves;  mais,  comme 
toutes  les  divisions  comprises  d'abord  dans  un  sens  trop  absolu  de  l'étymologie 
du  nom  qui  les  désigne,  l'ordre  des  31onomyaires  de  Lamarck  doit  être  modifié 
à  bien  des  égards,  de  telle  sorte  que  dès  à  présent  les  animaux  qu'il  embrasse 
ne  sauraient  être  envisagés  comme  caractérisés  surtout  par  la  présence  d'un 
seul  muscle,  bien  que  ce  soit  un  des  caractères  saillans  de  l'ordre.  C'est  pour 
avoir  pris  ce  caractère  dans  un  sens  trop  absolu  que  Lamarck  a  délimité  ce 
groupe  d'une  manière  peu  naturelle  lorsqu'il  l'a  établi  5    il  eût  sans  doute  été 


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plus  heureux  en  envisageant  cette  disposition  des  fibres  motrices  des  deux  valves 
simplement  comme  caractère  indicateur  et  en  rangeant  autour  du  type  de  dé- 
part tout  ce  qui  s'en  rapproche  naturellement,  sans  se  laisser  imposer  des 
rapprochemens,  motivés  seulement  sur  l'existence  de  certains  caractères  isolés. 
Maiscesdillicultésde  délimitation  que  l'on  rencontre  lorsqu'il  s'agit  des  extrêmes 
dans  une  tendance  organique,  n'existent  pas  pour  les  formes  typiques.  Aussi 
allons-nous  d'abord  nous  occuper  des  caractères  d'ordre  des  Monomyaires  tels 
qu'ils  se  montrent  dans  la  famille  typique,  puis  nous  rechercherons  l'ensemble 
des  caractères  d'organisation  et  des  caractères  secondaires  de  cette  division , 
pour  ensuite  la  fractionner  en  familles  naturelles  d'après  des  caractères  plus 
restreints.  Or  il  me  semble  que  les  Huîtres  peuvent  être  envisagées  comme  le 
groupe  typique  des  Monomyaires  et  qu'il  faut  rattacher  à  cet  ordre  tous  les 
Acéphales  qui  se  rapprochent  davantage  des  Ostracés  par  l'ensemble  de  leurs 
caractères  que  du  type  des  Dimyaires,  tel  qu'il  se  présente  dans  les  Venus  ou 
les  31yes.  31.DesIlayes  a  déjà  proposé  la  plupart  des  rectifications  de  la  classi- 
fication de  Lamarck ,  auxquelles  je  viens  de  faire  allusion  par  ces  considéra- 
tions générales.  Il  dit  en  effet  que  la  différence  entre  les  Monomyaires  et  les 
Dimyaires  consiste  bien  davantage  dans  l'irrégularité  ou  la  régularité  du 
système  nerveux  que  dans  la  présence  d'un  ou  de  plusieurs  muscles.  De  là 
doit  nécessairement  aussi  résulter  une  irrégularité  plus  ou  moins  marquée  des 
formes,  sans  prépondérance  notable  de  telle  ou  telle  région  du  corps,  dont  la 
masse  centrale  est  traversée  par  un  grand  faisceau  musculaire  principal  qui  lie 
les  deux  valves,  indépendamment  de  quelques  petits  faisceaux  détachés  et  dis- 
posés irrégulièrement. 

Il  ne  me  paraît  pas  douteux,  d'après  les  notes  que  M.  Desllayes  a  insérées 
dans  la  nouvelle  édition  de  l'Histoire  des  animaux  sans  vertèbres  de  Lamarck, 
que  l'ordre  des  Monomyaires  ne  doive  être  entendu  différemment  de  ce  qu'il 
était  par  Lamarck.  Les  Tridacnés  et  les  Mytilacés  sont  réellement  de  vrais  Di- 
myaires par  la  disposition  de  leur  système  nerveux,  aussi  bien  que  par  la 
disposition  des  muscles  moteurs  des  valves,  dont  il  existe  en  réalité  deux 
faisceaux  dans  les  différens  genres  de  ces  deux  familles,  quelque  rapprochés 
qu'ils  soient  dans  l'une  d'elles ,  et  quelque  petit  que  soit  l'un  des  faisceaux 
dans  l'autre.  Il  ressort  également  des  observations  de  M.  Desllayes  que  la 
famille  des  Pxudistes,  circonscrite  dans  ses  limites  naturelles,  doit  être  rangée 
parmi  les  Dimyaires  ;  ensorte  que  l'ordre  des  Monomyaires  se  trouve  réduit 


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aux  familles  des  Ostracés,  des  Pectines  et  des  Malléacés;  les  Brachiopodes  me 
paraissant  devoir  constituer  a  eux  seuls  un  ordre  à  part. 

Les  Moules  des  Monomyaires  seront  donc  toujours  assez  faciles  à  reconnaître, 
pour  peu  que  l'on  ait  égard  aux  caractères  qui  viennent  d'être  exposés.  Dans 
tous  les  genres  où  l'impression  musculaire  est  très-prononcée,  rien  n'est  plus 
facile  ;  et  même  dans  le  genre  où  elle  ne  fait  ni  saillie,  ni  creux,  il  est  encore 
facile  de  présumer  l'ordre  auquel  un  moule  appartient  ;  car  dans  les  Dimyaires 
les  muscles  placés  vers  les  extrémités  du  corps  déterminent  fréquemment  dans 
le  contour,  des  dépressions,  deséchancrures  ou  des  sinuosités  de  diverse  nature^ 
tandis  que  chez  les  Monomyaires,  chez  lesquels  le  diamètre  longitudinal  du 
corps  ne  l'emporte  pas  encore  sensiblement  sur  sa  hauteur,  l'impression 
musculaire  étant  plus  ou  moins  centrale,  les  contours  du  moule  n'en  sont  en 
aucune  façon  affectés.  Puis  la  conformation  du  corps,  qui  n'est  pas  complète- 
ment symétrique,  prête  au  moule  une  forme  également  irrégulière.  Les  flancs 
et  les  extrémités  antérieure  et  postérieure  présentent  également  des  traces 
de  cette  irrégularité,  et  même  ce  sont  tantôt  les  flancs  droit  et  gauche  qui 
présentent  les  plus  grandes  différences  ,  et  tantôt  les  extrémités  antéi'ieure  et 
postérieure.  Il  résulte  de  là  que,  vus  en  face ,  les  moules  de  Monomyaires 
paraissent  plus  ou  moins  plats  d'un  côté  et  diversement  bombés  de  l'autre , 
tandis  que,  vus  de  profd,  ils  présentent  une  figure  plus  ou  moins  discoïde. 

Il  n'y  a  parmi  les  Dimyaires  que  les  Ghames  qui  présentent  une  pareille 
irrégularité  ;  mais  chez  eux  les  deux  impressions  musculaires  sont  si  marquées 
qu'il  ne  saurait  exister  aucun  doute  sur  leur  véritable  position  5  leur  forme  ne  pou- 
vant infirmer  les  considérations  générales  que  je  viens  de  présenter.  Quelques 
Malléacés,  il  est  vrai,  ont  leurs  flancs  sensiblement  symétriques;  cependant  cette 
symétrie  n'est  pas  absolue,  et  on  retrouve  même  chez  eux  des  indices  des 
irrégularités  que  j'ai  signalées  plus  haut.  D'un  autre  côté  ,  il  faut  tenir  peu  de 
compte,  dans  l'étude  des  Moules,  des  appendices  marginaux  que  présentent 
quelquefois  les  lobes  du  manteau  et  qu'accompagnent  des  appendices  analogues 
de  la  coquille  ,   comme  dans  le  genre  Maliens  proprement  dit. 

L'appréciation  des  caractères  de  famille  et  de  genre  des  Moules  que  je  me 
propose  de  décrire ,  ne  reposant  encore  que  sur  l'examen  d'un  petit  nombre 
d'espèces  ,  présentera  nécessairement  des  lacunes  et  des  imperfections  que  des 
recherches  prolongées  pourront  seules  rectifier.  Il  en  sera  des  moules  comme  il 
en  a  été  et  comme  il  en  est  en  partie  encore  des  coquilles  et  de  l'animal  qui  les 


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habite  ;  leur  arrangement  systématique  et  la  précision  des  caractères  qu'on 
leur  connaît  iront  en  se  perfectionnant  graduellement.  Cependant ,  «^uidé 
par  les  connaissances  avancées  que  nous  possédons  maintenant  sur  cette 
classe  ,  j'ai  pu  éviter  beaucoup  d'erreurs  dans  lesquelles  les  conchyliologistes 
du  siècle  passé  ont  nécessairement  dii  tomber,  dans  les  rapprochemens  qu'ils 
ont  faits  des  coquilles,  lorsqu'on  ne  connaissait  pas  leur  animal.  J'ai  choisi  celles 
qui  intéressent  plus  particulièrement  les  géologues. 

Les  figures  que  je  donne  maintenant  des  moules  de  quelques  Acéphales  vivans, 
représentent  généralement  chaque  espèce  de  profil ,  d'en  haut  et  par  devant. 

Les  travaux  récens  de  M.  DesHayes  m'ayant  principalement  guidé  dans 
le  rapprochement  des  genres  et  des  familles,  je  n'admets  plus  avec  lui  que  trois 
familles  dans  l'ordre  des  Monomyaires,  savoir  les  Ostracés,  les  Pectines  et  les 
Malléacés. 

Envisagé  dans  son  ensemble  et  comparé  aux  Brachiopodes ,  l'ordre  de  Mo- 
nomyaires réalise  un  progrès  sensible  dans  l'organisation  des  Mollusques. 
L'égalité  des  extrémités  antérieure  et  postérieure  n'est  plus  complète  comme 
chez  les  Brachiopodes,  et  malgré  le  peu  de  difféi-ences  qu'elles  offrent  chez  les 
Monomyaires,  on  les  distingue  cependant  constamment,  en  sorte  qu'il  est  tou- 
jours facile  de  déterminer  quelle  est  la  valve  droite  et  quelle  est  la  gauche  ; 
souvent  même  le  diamètre  antéro-postérieur  est  annoncé  par  la  forme  générale 
des  valves,  surtout  dans  la  famille  des  Malléacés -,  enfin  les  flancs  encore  très- 
irréguliers  chez  les  Ostracés  s'égalisent  de  plus  en  plus  chez  les  Pectines  et 
chez  les  Malléacés,  si  bien  que  beaucoup  d'espèces  paraissent  parfaitement 
symétriques.  Les  espèces  sont  aussi  moins  généralement  fixées  au  sol  ,  et 
couchées  sur  le  flanc  ;  leur  byssus,  au  lieu  de  sortir  par  le  sommet  du  corps, 
se  détache  de  sa  partie  antérieure  ;  il  est  même  un  grand  nombre  d'espèces 
tout  à  fait  libres  et  dont  le  corps  est  érecte  dans  sa  position  naturelle. 

Dans  leur  apparition  sur  la  terre  ,  les  Monomyaires  sont ,  en  somme  ,  posté- 
rieurs aux  Brachiopodes,  mais  ils  paraissent  avoir  le  pas  sur  les  Dimyaires,  car 
ils  dominent  encore  à  des  époques  où  les  Dimyaires  sont  relativement  moins 
nombreux  que  de  nos  jours. 


22     — 


DE  LA.  FAMILLE  DES  OSTRACÉS. 


Les  Moules  des  Ostracés  sont  aussi  variables  que  leurs  coquilles  ;  ils  re- 
produisent généralement  leurs  formes  irrégulicres  et  paraissent  dès  loi's  aussi 
peu  propres  à  caractériser  les  espèces  que  les  contoiu's  extérieurs  du  test.  Ce- 
pendant on  les  reconnaît  facilement  à  l'inégalité  de  leurs  flancs,  aux  larges 
sinuosités  de  leurs  faces  et  à  l'indécision  de  leurs  contours. 


Du  genre  Ostrea  (Ostrea  Crista-galli,  Tab.  9,  fîg.  4,  5  et  6). 

Le  genre  Ostrea.,  le  plus  polymorphe  de  toute  la  classe  et  celui  qui  a  été  l'obje* 
des  plus  nombreux  travaux,  n'est  cependantpoint  encorecirconscritd'une  manière 
uniforme  par  tous  les  zoologistes.  En  effet  les  uns,  et  en  particulier  M.  DesHayes, 
lui  donnent  une  très-grande  extension,  en  y  réunissant  tous  les  Monomyaires, 
sans  siphon  et  sans  pied,  de  forme  ovale,  aplatie,  souvent  irrégulière,  dont 
les  lobes  du  manteau ,  épais  et  frangés  sur  les  bords,  sont  séparés  dans  toute  leur 
étendue,  dont  la  coquille  inéquivalve  et  irrégulière  est  adhérente  ,  à  crochets 
écartés  et  inégaux ,  et  a  une  charnière  sans  dents  et  un  ligament  demi-intérieur 
s'insérant  dans  une  fossette  cardinale  des  valves  ^  tandis  que  d'autres,  et  prin- 
cipalement les  géologues,  persistent  avec  M.  de  Buch  à  distinguer  les  Gryphées 
et  les  Exogyres  des  huîtres  proprement  dites.  L'étude  des  moules  me  ferait 
pencher  vers  cette  dernière  manière  de  voir  ;  en  effet  les  moules  des  Gryphées 
sont  arqués,  bombés  du  côté  droit  et  creux  du  côté  gauche ,  tandis  que  ceux 
des  Exogyres  ont  une  tendance  à  former  une  quille,  et  que  ceux  des  Huîtres 
proprement  dites  sont  généralement  plats.  Mais  si  1  on  admet  définitivement 
les  genres  G/y pA««  et  Exogyra ,  il  me  paraît  indispensable  de  subdiviser 
encore  les  Huîtres  proprement  dites;  car  les  espèces  semblables  à  V Ostrea 
Crista-Galli,  à  la  carinata  et  tant  d'autres^  diffèrent  certainement  davantage  de 
VOstrea  edidis  et  de  ses  semblables  que  les  Exogyres  et  les  Gryphées.  Ce- 
pendant je  reconnais  l'impossibilité  où  je  me  trouve  de  tracer  les  limites  des 
groupes  qu'il  faudrait  établir  pour  être  conséquent. 


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Du  genre  Anomya  (Anomya  Cepa.  Tab.  G,  fig.  7,  8  et  9  ). 

Le  genre  Anomya  se  rapproche  des  Huîtres  par  sa  forme  irrcgulière, 
comme  le  montrent  clairement  les  fig.  8  et  9  j  mais  il  tient  des  Bracliiopodes  par 
l'écliancrure  de  Tune  de  ses  valves^  qui  est  celle  du  côté  droit.  Cette  valve  est 
plate,  mais  sinueuse,  et  l'empreinte  de  son  ample  échancrure  fait  toujours 
facilement  reconnaître  le  genre,  même  sur  les  moules  les  plus  usés.  En  arrière 
et  au-dessous  de  réchancrure  est  une  empreinte  musculaire  circulaire,  à  la- 
quelle correspondent  deux  empreintes  semblables  du  côté  gauche  fig.  7,  au-des- 
sus desquelles  on  lemarque  encore  plusieurs  points  d'attache ,  vis-à-vis  de  l'é- 
chancrure  de  la  petite  valve.  L'aire  musculaire  est  circonscrite  par  un  sillon 
qui  me  paraît  rappeler  la  manière  dont  la  masse  viscérale  est  comme  enfermée 
dans  une  sorte  de  capsule  plus  ou  moins  circonscrite  chez  les  Bracliiopodes. 
Il  faudrait  mieux  connaître  l'animal  des  Anomies  pour  établir  d'une  manière 
plus  précise  cette  analogie. 

DE  LA  FAMILLE  DES  PECTINES. 

Ce  sont  des  Monomyaires  à  coquilles  presque  régulières,  à  test  solide,  non 
feuilleté ,  auriculées  et  munies  de  stries  ou  des  côtes  rayonnantes  qui  partent 
des  crochets  ;  l'animal  a  un  pied,  le  plus  souvent  peu  développé  ;  les  lobes  du 
manteau  sont  désunis  par  devant,  par  dessous  et  par  derrière,  et  dépourvus  de 
tube  et  de  siphons ,  mais  leurs  bords  sont  garnis  de  plusieurs  rangées  de  ten- 
tacules charnus. 

Les  moules  des  Pectines  se  distinguent  de  ceux  des  Ostracés  et  des 
Malléacés  par  la  conservation  des  côtes  rayonnantes  qui  caractérisent  leurs 
coquilles. 

Du  genre  Lima  (Lima  inflata,  Tab.  6,  fig.  1  ,  2  et  3.) 

Sans  examiner  ici  la  valeur  des  caractères  génériques  que  l'on  a  assignés  aux 
Plagiostomes^  lorsqu'on  a  voulu  les  séparer  des  Limes,  je  me  bornerai  à  faire 
remarquer  que  leurs  moules  sont  également  obliques  et  portent  l'empreinte  des 
côtes  du  test,  en  sorte  qu'il  peut  rarement  rester  des  doutes  sur  leur  détermi- 
nation. Comme  chez  les  Peignes,  la  forme  du  moule  ne  diffère  pas  essentielle- 


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ment  de  celle  de  la  coquille,  eu  sorte  que  vouloir  rappelei'  ces  caractères  se- 
rait répéter  des  choses  connues;  mais  s'il  en  est  ainsi  des  Limes  vivantes 
proprement  dites  et  de  certains  Plagiostomes  bien  connus  du  Lias,  il  n'en  est 
pas  de  même  de  plusieurs  espèces  de  Limes  fossiles ^  dont  le  moule  complète- 
ment lisse  me  paraît  différer  essentiellement  de  celui  des  Limes  de  notre  époque; 
telle  est  en  particulier  le  Lima  proboscidea,  dont  je  décrirai  plus  tard  le  moule. 

J'ai  représenté  sous  plusieurs  faces  les  moules  de  deux  espèces  de  Peignes, 
et  j'en  ai  examiné  un  assez  grand  nombre  d'autres,  afin  de  savoir  si  dans  les 
différentes  sections  de  ce  nombreux  genre,  l'on  retrouve  sur  le  moule  tous  les 
caractères  saillans  de  la  forme  des  espèces.  Je  me  suis  par  là  convaincu  que 
l'inégalité  des  valves,  leurs  appendices  et  leurs  plis  ou  les  côtes  transversales, 
qui  leur  donnent  cette  apparence  pectinée ,  sont  constamment  disposées  de  la 
même  manière  sur  le  moule  et  sur  la  coquille;  ensorte  que  le  conchyliologiste  le 
moins  exercé  reconnaîtra  toujours  facilement  un  moule  de  Pecten.  Cependant 
en  comparant  plusieurs  espèces  de  chacun  des  groupes  de  ce  genre  qui  s'offrent 
naturellement  à  l'œil,  il  m'a  paru  que  l'on  pourrait  établir  de  bonnes  divisions 
dans  ce  genre,  en  tenant  compte  de  l'inégalité  des  valves,  de  la  saillie  des  som- 
mets, de  la  disposition  des  côtes,  de  la  forme  des  oreilles  et  de  la  structure  de 
la  charnière. 

Le  moule  du  genre  Hinnites  {^Hin.  siniiosus,  Tab.  9,  fig.  9-12)  ne  diffère 
de  celui  des  Peignes  que  par  l'inégalité  de  sa  surface  qui  est  bosselée  et  par 
l'absence  de  côtes^  dont  on  ne  voit  que  quelques  traces  sur  les  bords. 

Du  genre  Spondylus  (Spond.  Gœderopus,  Tab.  9,  fig.  19^  20  et  21). 

Ce  genre  tient  aux  Ostracés  par  l'irrégularité  et  l'inégalité  de  ses  valves; 
mais  son  organisation  intérieure,  sa  coquille  auriculée  et  les  côtes  rayonnantes 
de  sa  surface,  le  rapprochent  davantage  des  Pectines.  Le  moule  des  Spondyles 
se  distingue  facilement  à  l'inégalité  de  ses  flancs,  fig.  21  ,  à  la  saillie  considé- 
rable du  crochet  du  côté  droit,  fig.  19,  à  sa  grosse  empreinte  musculaire  qui 
est  circulaire  ou  ovale  et  reportée  en  arrière,  à  une  empreinte  palléale  assez 
marquée,  sans  sinus  et  parallèle  au  bord  de  la  coquille,  et  enfin  à  l'empreinte 
de  ses  grosses  dents  cardinales,  fig.  20.  Autour  du  bord,  on  remarque  quelques 
traces  des  côtes  rayonnantes.  Dans  le  Spondylus  gœderopus  le  côté  gauche  est 
plat,  sauf  la  bosse  du  crochet,  et  le  côté  droit  très-bombé;  dans  le  Spond.  spi- 


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no  su  s ,  au  contraire,  le  côté  gauche  est  uniformément  bombé,  tandis  que  le 
côté  droit  est  aplati  et  ne  fait  saillie  que  vers  l'extrémité  du  crochet. 

Les  moules  des  genres  Podopsis ,  Pachytes  et  Diancliora  ne  me  sont  pas 
suflisamment  connus,  pour  avoir  une  opinion  motivée  sur  la  réunion  de  ces 
genres  aux  Spondyles,  proposée  par  M.  DesIIayes. 

Le  moule  du  genre  Pedum  se  rapproche  le  plus  de  ceux  des  Spondyles,  dont 
il  ne  dift^re  que  par  sa  plus  grande  hauteur  et  la  plus  grande  égalité  de  ses  flancs. 

DE  LA  FAMILLE  DES  MALLËACÉS. 

Les  moules  des  Malléacés  sont  généralement  symétriques  et  lisses ,  ce  qui 
provient  de  l'absence  de  plis  dans  le  manteau  j  l'un  des  flancs  est  cependant 
généralement  plus  bombé  que  l'autre;  dans  quelques  types,  les  appendices 
marginaux  affectent  des  formes  irrégulières,  mais  les  parties  principales  et 
centrales  du  corps  ne  participent  pas  toujours  à  cette  irrégularité.  Ils  ont  ha- 
bituellement une  dépression  plus  ou  moins  marquée  à  la  partie  supérieure  du 
bord  antérieur,  provenant  de  l'échaucrure  par  laquelle  passe  le  byssus. 

Du  genre  Per>-a  (P,  Ephippium,  Tab.  8%  fig.  1 ,  2  et  3). 

Les  moules  de  ce  genre  sont  très-plats ,  fig.  2.  Lorsqu'ils  sont  très-bien  con- 
servés, fig.  1  ,  les  sillons  verticaux  de  l'empreinte  de  la  charnière  ne  laissent 
aucun  doute  sur  le  genre  ;  mais  lorsque  le  bord  cardinal  est  enlevé ,  on  les  re- 
connaît encore  facilement  à  la  forme  de  l'empreinte  musculaire  qui  est  étroite 
et  oblique,  et  sur  laquelle  on  distingue  des  zones  concentriques  inégales,  tra- 
versées de  sillons  verticaux.  Au-dessus  de  la  dernière  empreinte  du  muscle, 
on  voit  encore  des  traces  assez  apparentes  des  empreintes  qu'il  a  laissées  plus 
haut  sur  la  coquille,  au  fur  et  à  mesure  qu'il  est  descendu  plus  bas  (*).  Le  crochet 
du  moule  est  saillant  du  côté  droit  et  il  est  un  peu  plus  haut  que  celui  du  côté 
gauche,  fig.  3;  au  bord  antérieur  de  l'aire  musculaire,  on  remarque  quelques 
petits  bourrelets  saillans.  Le  bord  de  la  coquille,  autour  de  l'ouverture  du  bys- 
sus ,  étant  très-feuilleté ,  laisse  une  impression  lamelleuse  sur  les  moules  par- 
faits. On  distingue  les  moules  des  Pernes,  qui  ont  perdu  leurs  bords ^  de  ceux 

(')  L'espace  qu'a  successivement  occupé  le  muscle  pourra  prendre  le  nom  d'aire  musculaire. 
Tome  II.  4 


—    2G    — 

des  Méléagrines,  à  Tabsence  de  sillon,  au  bord  supérieiu"  du  moule,  au-dessous 
de  la  charnière,  au  sillon  moins  profond  de  l'échancrure  du  byssus  et  surtout 
à  l'ctroitesse  de  l'empreinte  musculaire. 

Des  genres  3Ieleagrina  et  Avicula  (Melcagrina  margaritifera ,  Tab.  8% 

fig.  A  ,  5  et  6). 

La  différence  qui  existe  entre  les  moules  du  genre  Pintadine  et  ceux  du  genre 
Avicule  me  semble  corroborer  la  séparation  de  ces  genres  que  les  concbyliolo- 
gistes  moderneSj  contrairement  à  l'opinion  de  Lamarck ,  voudraient  réunir  de 
nouveau.  En  effet,  dans  le  genre  Méléagrine,  la  masse  du  corps  est  portée  en 
avant  et  forme  un  renflement  vertical,  fig.  4 ,  qui  est  oblique  chez  les  Avicules  ;  le 
renflement  de  la  coquille,  autour  de  l'ouverture  du  byssus,  détermine  une  forte  dé- 
pression dans  le  moule ,  dépression  que  les  Avicules  ne  possèdent  ;  point  en  avant 
de  l'échancrure,  lorsque  l'empreinte  de  la  coquille  est  complète,  on  remarque 
en  outre,  chez  les  Pentadines,  un  espace  lamelleux  ,  dû  aux  feuillets  du  bord  de 
la  coquille,  et  sous  l'empreinte  de  la  charnière,  ou  plutôt  de  la  fosse  oblique 
du  ligament,  un  profond  sillon,  qui  est  réduit  à  une  faible  crénelure  chez  les 
Avicules;  l'empreinte  musculaire,  à  peine  distincte  chez  les  Avicules,  est  large 
et  très-marquée  chez  les  Pintadinesj  on  y  remarque  même  distinctement  des 
zones  concentriques  d'accroissement  inégales  et  traversées  de  sillons  verticaux. 
L'aire  musculaire  est  bordée  en  avant  d'une  série  de  bourrelets  qui  s'étendent 
en  décrivant  une  courbe  en  S,  du  sommet  du  moule  au  bord  antérieur  de  l'em- 
preinte musculaire,  et  qui  manquent  complètement  chez  les  Avicules.  Le  sillon, 
provenant  de  l'échancrure  du  byssus,  est  plus  marqué  du  côté  droit  que  du 
côté  gauche,  fig.  5  et  6  ;  le  sommet  du  moule  est  aussi  plus  haut  du  côté  droit, 
fig,  6.  Le  moule  entier  a  une  épaisseur  assez  considérable  ;  ce  qui  dénote  un 
animal  plus  massif  que  chez  les  Pernes. 

Du  genre  Malleus  (Maliens  vulgaris,  Tab.  9^^  fig.  7). 

Si  l'on  fait  abstraction  des  appendices  marginaux  de  la  coquille  des  Marteaux 
qui  se  reproduisent  facilement  dans  les  moules  de  ce  genre,  auxquels  on  donne 
im  peu  de  corps,  leur  centre,  qui  représente  la  plus  grande  masse  de  l'animal, 
ressemble  singulièrement  aux  moules  des  Méléagrines  :  c'est  le  même  sillon  au- 


—     27     — 

dessous  de  la  cliarnicre  et  au  bord  de  réchancrure  pour  le  byssus,  et  la  même 
large  empreinte  musculaire;  seulement  les  bourrelets,  en  avant  de  l'aire  muscu- 
laire ,  sont  moins  réguliers  et  moins  nombreux;  en  revanche,  on  remarque,  un 
peu  en  avant  de  Tempreinte  musculaire^  un  sillon  vertical  assez  marqué,  qui  se 
prolonge  sur  toute  la  partie  inférieure  de  Tempreinte  du  manteau.  On  re- 
marque en  outre,  sur  tous  les  prolongemens  appendiculaires  de  la  coquille,  un 
réseau  vasculaire  très-développé.  Quoique  j'ignore  la  nature  de  l'organe  qui 
forme  le  grand  sillon  vertical  de  ce  moule,  il  me  paraît  exister  quelque  chose 
de  semblable  dans  les  plis  que  l'on  remarque  sur  les  moules  des  Pernes  et  des 
Méléagrines,  en  avant  et  au-dessous  de  l'empreinte  musculaire. 

Les  moules  du  genre  Vulsella  ont  la  plus  grande  analogie  avec  les  Gervi- 
LiEs;  j'en  parlerai  en  décrivant  les  moules  des  Acéphales  fossiles.  La  position 
de  ces  genres,  dans  la  famille  des  Malléacés,  me  paraît  dès  lors  évidente;  car 
l'élude  des  moules  est  en  quelque  sorte  l'anatomie  superficielle  des  Mollusques, 
à  laquelle  on  est  contraint  d  avoir  recours,  à  défaut  de  l'animal  même. 

in.  ORDRE  DES  DIMYAIRES. 

La  symétrie  des  flancs  et  l'inégalité  des  extrémités  antérieure  et  postérieure 
du  corps  sont  les  caractères  extérieurs  les  plus  saillans  de  cet  ordre.  Joignant 
à  cela  la  symétrie  du  système  nerveux  et  la  répartition  des  fdjres  musculaires 
motrices  des  valves  en  deux  faisceaux,  l'un  antérieur  et  l'autre  postérieur,  on 
aura  une  idée  générale  des  limites  de  ce  grand  groupe.  Cependant  ces  carac- 
tères ne  sont  pas  plus  absolus  que  ceux  que  l'on  a  assignés  aux  Monomy aires  : 
ainsi,  il  y  a  quelques  Dimyaires  qui  portent  encore  des  traces  d'inégalité  dans 
leurs  valves,  par  exemple,  les  Myes,  quelques  Arches,  les  Tellines;  mais  la 
prépondérance  de  leur  diamètre  antéro-postérieur  sur  les  autres  dimensions  du 
corps,  leur  forme  allongée  et  leurs  deux  muscles  bien  distincts,  les  rapprochent 
naturellement  des  types  caractéristiques  des  Dimyaires.  II  en  est  aussi  dont  les 
extrémités  antérieure  et  postérieure  diffèrent  peu  l'une  de  l'autre,  et  dont  le 
diamètre  antéro-postérieur,  quoique  bien  évident,  est  très-court;  dans  ce  cas  la 
parfaite  symétrie  de  leurs  flancs  et  leurs  deux  muscles  ne  laissent  aucun  doute  sur 
l'ordre  auquel  ils  appartiennent:  tels  sont  les  Pétoncles  et  certaines  Boucardes. 
Chez  d'autres,  les  muscles  sont  peu  développés,  quelques-uns  paraissent  même 


—     28     — 

n'en  avoir  qu'un,  comme  les  3Iytilacés  et  les  Tridacnës,  que  Lamarck  rangeait 
parmi  les  Monomyaires  5  toutefois  la  symétrie  des  flancs  et  la  forme  allongée 
du  corps  revendiquent  en  leur  faveur  une  place  dans  l'ordre  des  Dimyaires, 
comme  M,  Desllayes  l'a  déjà  fait  observer;  cette  position  est  d'ailleurs  justifiée 
par  la  présence  de  deux  muscles  distincts.  Il  est  même  quelques  petits  groupes 
de  Dimyaires  dont  les  flancs  sont  très-inégaux  et  aussi  irréguliers  que  chez  les 
Ostracés,  ce  sont  les  Dicérates,  les  Ethéries  et  les  Rudistes  ;  mais  leurs  deux 
muscles  bien  distincts  et  les  autres  rapports  qu'ils  ont  avec  les  Dimyaires  ne 
permettent  pas  de  les  en  écarter.  Enfin  les  Dimyaires  enfermés,  dont  les  valves 
se  confondent  avec  un  tube  solide,  sont  les  formes  les  plus  hétérogènes  de  l'oindre; 
mais  comme  je  n'en  connais  que  très-imparfaitement  les  moules,  je  n'aurai  que 
peu  de  chose  à  dire  à  leur  égard.  Ce  sont  des  espèces  généralement  rares  dans 
les  collections,  et  dont  je  n'ai  pu  me  procurer  jusqu'ici  assez  d'exemplaires  pour 
pouvoir  en  sacrifier  un  nombre  suflisant  au  moulage.  J'en  dirai  autant  des  Ru- 
distes, dont  je  ne  possède  qu'une  série  très-incomplète;  aussi  je  renvoie  pour 
l'étude  de  ces  familles  aux  travaux  de  M.  Desllayes,  qui  les  a  très-bien  étudiées, 
et  qui  a  résumé  ses  observations  dans  les  notes  qu'il  a  ajoutées  à  la  seconde 
édition  des  animaux  sans  vertèbres  de  Lamarck  et  dans  son  traité  élémentaire 
de  Conchyliologie.  En  effet,  à  l'époque  où  je  faisais  mes  premiers  essais  de 
moulage,  M.DesHayes  déterminait  de  son  côté  la  véritable  nature  des  Rudistes 
et  de  différens  genres  fossiles  de  la  famille  des  Pectines,  en  s'aidant  des 
mêmes  moyens.  11  est  fort  à  regretter,  dans  l'intérêt  de  la  science,  qu'il  n'ait 
pas  appliqué  ce  genre  de  recherches  à  toute  la  classe  des  Mollusques,  car 
disposant  d'une  collection  aussi  riche  que  la  sienne,  les  résultats  auxquels  il 
aurait  pu  parvenir  auraient  sans  doute  devancé  de  beaucoup  ceux  que  j'ai 
obtenus. 

Je  me  bornerai  ici  à  communiquer  les  observations  que  j'ai  faites  moi-même 
sur  les  moules  des  Dimyaires  ordinaires.  Dans  la  délimitation  de  plusieurs 
familles  et  dans  le  rapprochement  de  différens  genres  de  cet  ordre,  je  me  suis 
souvent  considérablement  écarté  de  l'arrangement  proposé  par  les  conchylio- 
logistes  modernes;  mais  j'ai  cru  pouvoir  le  faire  en  me  fondant  sur  les  considéra- 
tions nouvelles  que  j'ai  introduites  dans  cette  étude  en  tenant  compte  des 
caractères  que  présentent  les  moules  et  du  développement  de  la  masse  générale 
du  corps  dans  un  sens  plutôt  que  dans  un  autre. 


—     29     — 

DE  LA  FAMILLE  DES  CIIAMACËS  ET  DES  ËTIIERIES. 

{Chaîna  Lazarus j,  Tab.  G,   Hg.  1G,   1  7  et  18.) 

Ces  deux  petits  groupes  ont  cela  de  commun  avec  les  Hudistes,  que  leurs 
valves  sont  très-incgales  ;  ils  ont  aussi  constamment  deux  empreintes  muscu- 
laires très-distinctes.  Par  sa  forme,  le  moule  des  Ethéries  ressemble  à  celui  des 
Ostracés,  seulement  sa  surface  est  vésiculeuse;  mais  les  deux  empreintes  mus- 
culaires, qui  sont  trcs-rugueuses  et  en  forme  de  croissant,  excluent  tout  rap- 
procbement  ^  l'empreinte  du  bord  du  manteau  est  ondulée.  Le  moule  des 
Chames  ressemble  davantage  à  celui  des  Spondyles  et,  n'étaient  les  deux  em- 
preintes musculaires,  on  les  confondrait  aisément^  comme  dans  les  Spondyles, 
le  côté  droit,  fig.  1G,  est  plus  développé  et  a  son  crocbet  beaucoup  plus  saillant, 
fig.  18,  que  le  côté  gaucbe;  l'empreinte  du  manteau,  parallèle  au  bord  de  la 
coquille,  y  détermine  une  bordure  bien  distincte,  au-delà  de  laquelle  la  coquille 
étend  irrégulièrement  ses  bords.  Les  empreintes  musculaires  sont  traversées  de 
sillons  divergens,  très-marqués  vers  les  bords  de  l'empreinte  du  manteau, 
fig.  1  6  et  1  7. 

Le  genre  Digéras  me  paraît  pouvoir  être  conservé  à  côté  du  genre  Chama , 
à  raison  du  développement  considérable  des  deux  côtés  de  la  partie  médiane  de 
l'animal  et  de  sa  cbarnière  particulière.  Les  moules  de  ce  genre,  enroulés  en 
sens  inverse  des  deux  côtés,  ont  une  apparence  très-extraordinaire. 

DE  LA  FA311LLE  DES  TRIDACINÉS. 

Voisins  des  Chamacés  par  leur  organisation ,  les  Tridacnés  s'en  distin- 
guent par  leur  symétrie,  par  la  prépondérance  du  diamètre  longitudinal  et  par 
le  grand  rapprochement  de  leurs  deux  muscles  adducteurs,  qui  sont  à-peu-près 
médians,  ce  qui  les  a  long-temps  fait  envisager  comme  des  Monomy aires.  Leurs 
valves  sont  complètement  symétriques ,  sinueuses  ou  ondulées  vers  les  bords  , 
de  manière  à  y  former  d'amples  côtes,  qui  s'engrènent  les  unes  dans  les  autres, 
comme  chez  les  Peignes  à  larges  côtes.  Les  moules  de  Tridacnés,  reproduisant 
les  formes  extérieures  de  la  coquille,  il  est  très-facile  de  les  reconnaître*,  on 
distingue  aisément  ceux  des  Tridacna  de  celui  de  VHippopus,  à  la  grande  lu- 


—     50     — 

mile  du  bord  supérieur.  L'empreinte  palléalc  est  parallèle  au  bord  de  la  co- 
«juille ,  dont  elle  est  fort  éloignée  ,  et  embrasse  le  bord  inférieur  de  l'empreinte 
musculaire. 

DE  LA  FAMILLE  DES  MYTILACËS. 

[Mytihis  bilocularis ,  Tab.  6,  fig.  4,  5  et  0.) 

Rangés  parmi  les  3Ionomyaires  par  Lamarck  ,  les  Mytilacés  sont  cependant 
devrais  Dimyaires;  car  indépendamment  de  leur  forme  allongée  et  de  leur 
parfaite  symétrie,  qui  les  rapproche  déjà  de  cet  ordre,  ces  animaux  ont  réelle- 
ment deux  muscles  adducteurs  des  valves  ;  l'un  postérieur,  qui  est  le  plus  grand, 
lia  échappé  à  aucun  conchyliologistej  l'autre  antérieur  et  très-petit,  placé 
au-dessous  et  en  arrière  des  sommets,   n'a  été  remarqué  que  depuis  Lamarck. 

Les  moules  de  31y  tilacés  sont  en  général  si  parfaitement  semblables  à  la  co- 
quille, que  leurs  formes  et  leurs  caractères  extérieurs  s'y  retrouvent  facilement  j 
on  y  remarque  jusqu'aux  zones  concentriques  d'accroissement  et  aux  plis  ou 
cotes  transversales ,  qui  s'étendent  en  divergeant  des  sommets  aux  bords  des 
valves  ;  les  ornemcns  extérieurs  seuls  ne  laissent  aucune  trace  de  leur  présence. 
Quant  aux  geni'cs  réunis  dans  cette  famille,  je  n'en  discuterai  pas  la  valeur,  je 
ferai  seulement  remarquer  que  les  Pinna  ont  leur  muscle  postérieur  très-al- 
longé ^  et  que  son  empreinte  présente,  dans  le  moule,  des  zones  concentriques 
d'autant  plus  distinctes,  qu'elles  sont  plus  éloignées  du  sommet  des  valves,  oîi 
le  muscle  antérieur  laisse  une  empreinte  transversale  assez  large.  Dans  le  moule 
des  Mytilus  ,  l'empreinte  du  petit  muscle  antérieur  est  en  arrière  des  sommets, 
le  long  du  sillon  de  la  charnière;  l'empreinte  palléale,  plus  éloignée  des  bords 
de  la  coquille  que  chez  les  Modioles,  est  surtout  fortement  marquée  le  long  du 
bord  antérieur;  les  moules  de  Modiola  diffèrent  en  outre  par  la  saillie  des 
sommets  et  par  l'espèce  de  sillon ,  qui  descend ,  de  la  partie  antérieure  du  som- 
met, obliquement  vers  le  bord  antérieur,  de  manière  à  faire  ressortir  davan- 
tage la  partie  bombée  des  lianes.  La  forte  échancrure,  qui  sépare  les  deux  som- 
mets dans  les  moules  du  genre  Tichogonia  ou  Dp.eisseîva,  Tab.  6,  fig.  4,  5  et  G, 
et  qui  est  due  à  la  cloison  du  sommet  de  la  coquille  ,  et  l'aplatissement  du  côté 
antérieur  du  moule,  les  distinguent  facilement  de  ceux  des  vrais  Mytilus.  Enfin, 
dans  le  genre  Lithodomus,  le  moule  diffère  de  celui  des  Modioles  par  sa  forme 


—     31     — 

allongée  et  cylindracéc  et  par  son  extrémité  antérieure  uniformément  arrondie 
et  saillante.  Ces  particularités  me  paraissent  confirmer  la  validité  de  ces  ^enres 
contre  lesquels  M.  DesIIayes  a  cependant  élevé  des  objections  d'un  grand  poids. 

DE  LA  FAMILLE  DES  NAYADES. 

(  Unio  batai'us,  Tab,  4,  fig.  10-15.  —  Unio  tumidus,  Tab.  4,  fig.  8-9,  —  Unio 
littoral is,  Tab.  \,  fig.  1G.  —  Unio  oblir/uiis,  Tab.  4,  fig.  17-19.  —  Te- 
traplodon  pectinatus,  Tab.  4,  iig,  1-4.  —  Cardita  trapezia,  Tab.  9'', 
fig.  1-3.  —  Cardita  sulcata,  Tab.  8,  fig.  7-9.  ) 

Cette  famille  se  lie  à  certains  égards  aux  Mytilacés.  Elle  est  caractérisée  par 
une  forme  allongée,  par  la  symétrie  des  flancs  et  par  un  manteau  ouvert,  sauf 
dans  la  partie  postérieure  et  supérieure ,  oîi  il  forme  une  ou  deux  anses  sans 
tube,  ni  sipbon.  Les  muscles  sont  très-éloignés,  placés  aux  deux  extrémités  du 
corps ^  celui  de  l'extrémité  antérieure  est  le  plus  grand,  et  formé  de  plusieurs 
faisceaux  plus  ou  moins  distincts.  Le  moule  des  Nayades  diffère  souvent 
considérablement  de  la  coquille  par  sa  forme;  aussi  les  paléontologistes  ont-ils 
commis  de  graves  erreurs  en  rapportant  au  genre  Unio  des  moules  fossiles, 
qui  ne  lui  ressemblent  qu'extérieurement. 

Les  Anodoata  seuls  reproduisent  dans  leurs  moules  les  formes  extérieures 
de  leur  coquille  généralement  mince  et  dépourvue  de  ces  dents  cardinales 
si  variées  auxquelles  les  Umo  doivent  l'apparence  particulière  de  leur  moule. 
Dans  ce  dernier  genre,  j'ai  constamment  reconnu  aux  moules  les  mêmes 
caractères,  dans  les  espèces  les  plus  éloignées  par  leur  forme  extérieure  :  le 
muscle  antérieur,  qui  est  très-gros,  détermine  une  saillie  transverse  principale, 
fig.  8-19,  souvent  rugueuse,  au-dessous  et  en  arrière  de  laquelle  il  y  en  a  une  se- 
conde plus  petite,  de  forme  variable,  qui  est  vue  de  profil  en  fig.  8,  1  0,  1  3,  1 4, 
1  6  et  1  8,  et  en  face  en  fig.  9,  1 1  et  1  7;  une  troisième  saillie  s'aperçoit  au  dessus 
et  en  arrière  de  la  principale,  avec  laquelle  elle  tend  à  se  confondre,  fig.  i2, 
15  et  19;  tandis  que  dans  les  Anodontes,  les  impressions  musculaires  sont  à 
peine  sensibles.  Les  sommets  du  moule  sont  séparés  du  prolongement  anté- 
rieur, duquel  s'élèvent  les  empreintes  musculaires,  par  une  profonde  écban- 
crure,  où  se  dessinent  les  dents  principales  de  la  cbarnière,   et  qui  rappelle 


—    52    — 

celle  des  Trigonies,  mais  rien  de  semblable  ne  se  remarque  chez  les  Ano- 
dontes.  L'empreinte  du  muscle  postérieur  est  moins  saillante  ;  elle  correspond 
à  l'extrémité  des  dents  cardinales ,  sur  les  côtés  desquelles  on  aperçoit  un  petit 
bourrelet  conique  dû  à  une  fossette  de  la  coquille^  fig.  19,  15  et  1  2.  L'empreinte 
palléale  parallèle  au  bord  de  la  coquille,  dont  elle  est  assez  distante,  est  très- 
marquée  dans  la  moitié  antérieure  de  la  coquille  ;  tandis  qu'elle  s'aperçoit  à 
peine  dans  les  Anodontes. 

Le  genre  Téteaplodon  de  Spix  est  un  Unio  à  charnière  dentelée  dans  toute 
sa  longueur ,  comme  chez  les  Arches ,  dont  le  moule  présente  les  caractères  ordi- 
naires des  Unio;  seulement  le  petit  faisceau  inférieur  du  muscle  antérieur  man- 
que, fig.  1  et  3,  tandis  que  le  petit  faisceau  supérieur  est  très-distinct,  fig.  4.  Par 
son  moule,  le  genre  Galathea,  Tab.  4,  fig.  5,  6  et  7,  semble  se  rapprocher  des 
Unio;  mais  l'empreinte  de  son  muscle  antérieur  n'est  ni  divisée,  ni  placée 
aussi  bas,  ni  séparée  des  sommets  par  l'échancrure  profonde  qui  distingue  les 
Unio.  Ce  genre  se  range  plus  convenablement  dans  la  famille  des  Conques, 
avec  le  genre  Cyrena  et  le  genre  Iridina,  que  l'on  pourrait  également  croire 
appartenir  aux  Nayades,  mais  que  M.  DesHayes  a  reconnu  être  également  de 
la  famille  des  Conques,  Quant  au  genre  Caedita,  j'ai  remarqué  que  certaines 
espèces  j  comme  le  Cavdita  ti apezia,  Tdih.  9  b,  fig.  1 ,  2  et  3_,  se  rapprochent  da- 
vantage par  leur  moule  et  surtout  par  la  disposition  de  l'empreinte  musculaire 
antérieure  des  Unio,  tandis  que  d'autres,  comme  le  Cavdita  sulcata,  Tab.  8, 
fig.  7,  8  et  9,  se  rapprochent  davantage  des  Cardium  ;  cependant  cette  dernière 
espèce  tient  encore  aux  Unio  par  la  grandeur  du  muscle  antérieur  et  par  sa  posi- 
tion ,  qui  est  très-basse. 

Comme  le  genre  Unio  intéresse  particulièrement  les  géologues,  j'ai  repré- 
senté les  moules  de  plusieurs  espèces,  U.  tumidus ,  batavus,  littoralis  et  obli- 
quus,  et  même  différens  âges  de  la  même  espèce  U.  batavus,  fig.  1  0^  1  3,  et  1  4, 
afin  de  faire  voir  que  les  espèces  se  distinguent  facilement  d'après  le  moule  seul, 
tant  leurs  caractères  sont  constaus. 


oo 


DE  LA.  FAMILLE  DES  ARCAGÉS. 

{Arca  rlwnihea,  Tab.  5,  fig.  1-3.  — Arca  Noœ  ,  Tab.  5,  fig.  4-5.  — Arca 
tortuosa,  Tab.  5,  fig  7-10.  —  CucuUœa  auriculifera,  Tab.  9,  fig.  22- 
24.  —  Pectunculus  pilosjis,  Tab.  5,  fig.  11-15.  —  Nucula  margarilacea , 
Tab.  5,  fig.  16-18. —  Trigoniapectinata,  Tab.  9%  fig.  8-10.) 

Réduite  aux  genres  Arca,  CuculK-ea^  Pectunculus  et  Nucula,  la  famille  des 
Arcacés  serait  très-facile  à  caractériser,  par  ses  nombreuses  petites  dents  car- 
dinales intrantes,  formant  une  longue  cbarnière  crénelée,  tantôt  droite,  tantôt 
arquée;  mais  Taflinité  de  certaines  Nucules  avec  les  Trigonies,  et  de  celles-ci 
avec  les  Nayades  et  les  Cardiacés,  est  telle,  qu'il  estdiflîcile  d'en  tracer  rigou- 
reusement les  limites,  d'autant  plus  que  les  genres  Tetraplodon  de  la  famille 
des  Nayades,  et  Opis,  qui  est  voisin  des  Trigonies  ,  semblent  lier  encore  plus 
étroitement  tous  ces  groupes. 

Le  moule  des  Trigonies  fossiles  est  connu  depuis  long-temps;  le  caractère 
le  plus  saillant  qu'on  lui  ait  assigné,  et  qui  consiste  dans  un  sillon  profond  en 
avant  des  sommets,  se  retrouve,  comme  nous  l'avons  déjà  vu,  cbez  lesUnio. 
J'ai  pu  étudier  les  caractères  de  ces  moules  d'une  manière  plus  complète  sur 
celui  de  la  Trigonie  vivante,  Tab.  9'',  fig.  8-10,  dont  je  dois  un  exemplaire  à 
l'amitié  de  M.  Valenciennes.  Le  moule  de  la  Trigonie  diffère  surtout  de  celui 
des  Unio  par  la  troncature  de  son  extrémité  antérieure  et  par  la  petitesse  de 
l'impression  du  muscle  antérieur,  qui  est  réduite  àl'arôte  latérale  du  bourrelet, 
qui  s'élève  en  avant  du  sillon  antérieur,  fig.  8.  Du  bas  de  cette  arête  naît  l'em- 
preinte palléale,  fig.  8  et  10;  elle  s'étend  parallèlement  au  bord  de  la  coquille, 
jusqu'à  l'empreinte  du  muscle  postérieur,  qui  est  plus  développé  ici  que  chez 
les  Unio;  mais  au-dessus  de  cette  empreinte,  on  observe  également  de  petits 
bourrelets,  comme  dans  le  genre  des  Nayades.  Le  sommet  des  crochets  du  moule 
s'élève  en  cône  distinct,  fig.  8  et  10.  On  aperçoit  déjà  chez  quelques  Unio  des 
traces  du  sillon  qui  descend  des  sommets  vers  l'échancrure  antérieure.  Les 
dents  cardinales  sont  marquées  entre  les  sommets  et  le  grand  bourrelet  anté- 
rieur par  une  ligne  sinueuse.  Tous  ces  rapports  entre  le  moule  des  Unio  et  celui 
des  Trigonies  prouvent  combien  ces  deux  genres  sont  voisins. 


—     34     — 

Le  moule  des  Nucules  qui  ressemblent  au  N.margaritacea^  Tab.  5,  fig.  4 
à  6,  se  reconnaît  facilement  à  la  troncature  de  son  extrémité  antérieure  et  à  ses 
petites  empreintes  musculaires,  qui  sont  très  rapprochées  des  bords;  mais  il 
existe  beaucoup  de  Nucules  fossiles,  dont  les  moules  diffèrent  de  celui-ci,  et  qui 
devront  probablement  former  un  genre  particulier;  telles  sont,  par  exemple, 
les  Nucula  lacryma  et  rostralis,  que  je  distingue  depuis  long-temps  sous  le 
nom  générique  de  Daciyomya. 

Le  moule  des  Pectuncultjs,  Tab.  5,  fig  1 1-1  5  ,  est  surtout  caractérisé  par  sa 
forme  également  arrondie  aux  deux  extrémités,  fig.  11  et  14,  et  par  les  sillons 
qui  se  prolongent  des  extrémités  de  l'empreinte  palléale  aux  sommets,  fig.  13 
et  15.  Les  aires  triangulaires  étroites,  qui  sont  interceptées  par  ces  sillons, 
sont  occupées  à  leur  extrémité  inférieure  par  les  empreintes  musculaires,  qui  sont 
peu  marquées  ;  Taire  antérieure  est  généralement  plus  étroite  que  celle  du  côté 
postérieur,  les  sommets  du  moule  sont  moins  écartés,  fig.  12,  que  ceux  des 
autres  genres  de  la  même  famille. 

Le  moule  des  Cuculles,  Tab.  9,  fig.  22-24,  me  paraît  plus  voisin  de  celui 
des  Pectunculus  que  celui  des  Arca,  et  je  crois  que  l'on  aurait  tort  de  les  réunir 
à  ce  dernier  genre.  En  effet,  la  seule  différence  qui  existe  entre  les  moules  des 
Gucullées  et  des  Pétoncles  consiste  dans  un  faible  prolongement  de  l'extré- 
mité postérieure  de  la  coquille,  fig.  24,  et  dans  le  développement  considérable 
des  sillons  postérieurs,  qui  sont  dus  ici  à  une  forte  arête  rentrant  dans  l'inté- 
rieur delà  coquille  en  forme  de  demi-cloison,  tandis  que  le  sillon  antérieur  est 
moins  marqué  que  chez  les  Pétoncles.  Les  empreintes  musculaires,  peu  mar- 
quées, occupent  l'extrémité  inférieure  des  aires  circonscrites  par  les  sillons,  et 
ne  débordent  aucunement  ces  derniers.  Ce  moule  est  finement  rayé  de  stries 
qui  vont  en  divergeant  du  sommet  vers  les  bords. 

Dans  le  genre  Arca,  j'ai  reconnu  trois  types  de  moules  :  celui  des  espèces 
semblables  à  r^/'C« /7iO/nZ>ea ,  Tab.  5,  fig.  1-3,  qui  se  rapproche  des  Gucullées 
par  la  présence  d'un  faible  sillon  postérieur ,  mais  qui  en  diffère  en  ce  que 
l'empreinte  musculaire  de  ce  côté  se  trouve  dans  le  prolongement  du  sillon  et 
non  au-dessus ,  comme  dans  les  Gucullées  ;  d'ailleurs  ce  sillon  est  à  peine  in- 
diqué chez  les  Arches,  tandis  qu'il  est  très-profond  chez  les  Gucullées  ; — le  type 
des  espèces  semblables  à  V Arca  Noce,  Tab.  5,  fig.  4-6,  dont  les  sommets 
sont  très-écartés,  et  séparés  par  une  aire  rhomboidale,  fig.  5  et  6,  dont  le  bord 
inférieur  est  sinueux  et  inégal,  et  où  l'empreinte  musculaire  antérieure  forme 


55 


une  fossette  irrégulière,  taudis  que  celle  du  muscle  postérieur,  à  peine  distincte, 
est  logée  dans  un  ample  sillon;  enfui  le  type  de  V Arca  tortiiosa ,  Tab.  5, 
fig.  7-10,  qui  joint  à  la  bizarrerie  de  sa  forme  cette  autre  particularité,  d'avoir 
un  large  sillon  coupé  carrément  à  travers  son  milieu,  à  partir  des  sommets. 
Tous  ces  moules  sont  plus  ou  moins  distinctement  striés  transversalement. 
On  pourrait  aussi  bien  séparer  ces  groupes  comme  genres,  que  les  Cucullées  et 
les  Pétoncles. 

DE  LA  FAMILLE  DE  CARDIACES. 

ÇCardiiini  rusticum  Tab.S,  fig.  1  3-1  5. — Carcl.  retasum  Tab.  8  ,  fig.  1  G-1  8.  — 
Card.  Unedo  Tab.  8,  llg.  19-21 .  —  Card.  lœi'igatumIa.h.S,  fig.  22-24.  ) 

Nous  avons  vu  que  les  Gardiacés  tiennent  aux  Arcacés  par  les  Trigonies, 
qui  se  rapprochent  aussi  bien  des  vrais  Cardium  par  la  forme  de  leur  pied  que 
des  Isocardes  par  le  genre  Opis  ;  cependant  ces  analogies  sont  plus  apparentes 
que  réelles ,  car  les  Trigonies  se  rapprochent  davantage  des  Nayades ,  et  la 
famille  des  Gardiacés  est  nettement  caractérisée  par  la  forme  ventrue  des 
animaux  qui  en  font  partie,  par  leurs  coquilles  munies  de  côtes  transversales 
rayonnantes,  par  leurs  dents  cardinales  irrégulièi^es  5  le  pied  de  l'animal  est 
long,  cylindrique  et  coudé  ;  les  lobes  du  manteau  sont  réunis  postérieurement 
et  munis  de  siphons  très-courts ,  si  bien  que  l'empreinte  palléale  n'offre  point 
de  sinus  dans  son  contour  qui  est  en  général  peu  marqué. 

Les  moules  de  cette  famille  reproduisent  les  formes  et  les  côtes  des  coquilles 
et  sont  toujours  faciles  à  reconnaître.  Les  empreintes  musculaires  ne  sont  pas 
très-grandes  5  celles  de  l'extrémité  antérieure  sont  les  plus  distinctes,  elles  sont 
très-rapprochées  du  bord  supérieur  du  moule,  en  quoi  elles  diffèrent  sensible- 
ment de  celles  des  Gardites.  Je  connais  deux  types  principaux  de  moules  dans 
le  genre  Gardium ;  celui  des  espèces  analogues  aux  C.  rusticum,  Tab.  8, 
fig.  1  3-1  5,  qui  est  oblong  avec  de  larges  côtes,  et  qui  passe  aux  espèces  tronquées 
par  le  C.  Unedo,  fig.  19-21  ,  et  aux  espèces  lisses  comme  le  C.  Icevigatum , 
fig.  22-24,  par  le  C.  Isocardia  ;  et  celui  des  llémicardes,  à  quilles  latérales  très- 
saillantes  ,  qui  passe  aux  espèces  ordinaires  par  le  C.retusum,   fig.  1G  à  18. 

Je  doute  fort  que  le  Gardium  hybernicum  de  Sow. ,  dont  Broun  a  fait  son 
genre  Conocardium  appartienne  à  cette  famille;  il  me  paraît  avoir  de  singuliers 
rapports  avec  les  Brachiopodes. 


—     36     — 

Je  n'ai  pas  eu  occasion  d'examiner  de  moules  de  Cypricaide  ;  mais  celui  de 
V hocardia  Cor,  qui  reproduit  si  parfaitement  la  forme  de  sa  coquille,  m'a  fait 
penser  que  la  plupart  des  espèces  fossiles  qu'on  rapporte  à  ce  dernier  genre, 
n'en  font  point  partie. 

DE  LA  FAMILLE  DES  CONQLES. 

Cytlierea  gibbia,  Tab.  7,  fig.  1-3.  —  Cjtherea  castrensis ,  Tab.  7,  fig.  4.  — 
Cytherea  erycina,  Tab.  7,  fig.  5.  —  Cytlierea  Chione ,  Tab.  7,  fig.  7-9. — 
remis  Textile,  Tab.  7,  fig.  6.  —  Venus  riigosa,'  Tab.  7,  fig.  13-15. — 
Petricola  lamellosUj  Tab.  9,  fig.  1-3. —  Venus  on  Cytherea  punctata  des 
Aut.  Lucina  punctata  DesH.,  Tab.  7,  fig.  10-12.  —  Lucina  pensyU>ani- 
Cûîj  Tab.  8,  fig.  28-30.  —  Lucina  carnaria ,  Tab.  8,  fig.  10-12. —  Astarte 
castanea,  Tab.  9,  fig.  4-G.  —  Crassatella  striata ,  Tab.  8,  fig.  4-6. — 
Cyprina  isïandica  ,  Tab.  8,  fig.  25-27.  —  Cyrena  nilotica  ,  Tab.  9'', 
fig.  1 1-13.  —  Galathea  radiata,  Tab.  4,  fig.  5-7. 

La  famille  des  Conques  telle  que  je  la  conçois  d'après  les  considérations  que 
l'étude  des  moules  me  permet  d'ajouter  à  ce  que  l'on  sait  déjà  de  ces  animaux , 
ne  correspond  pas  exactement  aux  Conques  de  Lamarck^  car  j'en  éloigne,  avec 
M.  DesHayes,  le  genre  Yenericardia;  mais  j'y  ajoute  le  genre  Petricola  qui  fait 
partie  de  la  famille  des  Lithophages  de  Lamark  et  les  genres  Corbis  et  Lucina, 
dont  M.  DesHayes  a  proposé  de  faire  une  petite  famille  à  laquelle  il  joint  encore 
le  genre  Ungulina.  Ainsi  étendue,  la  famille  des  Conques  comprend  tous  les  Di- 
myaires  à  coquilles  parfaitement  symétriques,  plus  ou  moins  ventrues,  tout 
à  fait  closes,  dont  les  deux  extrémités  diffèrent  peu  et  dont  la  surface  extérieure 
n'est  point  munie  de  véritables  côtes  rayonnantes.  Leur  moule  est  générale- 
ment lisse,  quelquefois  pointillé  ou  striolé;  mais  il  ne  reproduit  point  les  orne- 
mens  extérieurs  de  la  coquille.  Le  manteau  de  l'animal  se  prolonge  en  arrière  en 
deux  tubes  ou  siphons  \  son  empreinte  offre  un  sinus  plus  ou  moins  profond. 

Les  moules  des  Conques  Jluviatiles  ressemblent  un  peu  à  ceux  des  Nayades 
par  leur  forme,  comme  nous  l'avons  vu  en  traitant  cette  famille  j  cependant  ils 
en  diffèrent  essentiellement  parla  présence  d'un  sinus  plus  ou  moins  développé 
dans  l'empreinte  palléale.  Ce  sinus  est  très-profond  dans  le  genre  Galathea 
Tab.  4 ,  fig.  5  j  mais  il  est  à  peine  sensible  dans  le  genre  Cyreka  Tab.  9  ,  fig.  1 1 , 


—    37     — 

dont  le  moule  ressemble  d'ailleurs  beaucoup  par  sa  forme  à  celui  du  genre  Cy- 
prina,  Tab.  8,  fig.  25.  On  ne  peut  distinguer  les  moules  de  ces  deux  derniers 
genres  qu'à  la  forme  plus  renflée  des  Gyrènes. 

Les  moules  du  genre  Venus,  y  compris  les  CythÉrées,  nous  présentent  plu- 
sieurs types  qu'il  importe  de  distinguer  et  dont  la  connaissance  contribuera 
peut-être  à  grouper  plus  naturellement  les  nombreuses  espèces  du  genre  :  1"  le 
type  delà  Venus  castrensis ,  Tab.  7,  fig.  4,  dont  le  moule  est  très-simple,  sans 
bourrelets  particuliers  au-dessus  des  empreintes  musculaires  et  dont  le  sinus  de 
Tempreinte  palléale  ne  forme  qu'une  faible  échancrure;  i°  le  type  de  la  Venus 
eryciua,Td\i.  7,  fig.  5,  et  de  la  Venus  Chionej'Tah.  7 ,  fig.  7  à  9,  dont  le  moule 
est  également  simple,  mais  dont  le  sinus  de  l'empreinte  palléale  est  ample  et 
profond  ;  3°  le  type  de  la  Veims  Textile  Tab.  7,  fig.  G,  et  de  la  Venus  rugosa  , 
Tab.  7,  fig.  i3 — \  5,  qui  a  également  un  profond  sinus  dans  l'empreinte  palléa- 
le ^  mais  qui  se  distingue  particulièrement  par  deux  bourrelets  au-dessus  et  en 
arrière  des  empreintes  musculaires  antérieures,  fig.  14;  4°  le  type  de  la  Venus 
gibhia,  dont  le  sinus  de  l'empreinte  palléale  est  faible,  mais  dont  la  crête  anté- 
rieure des  sommets  est  marquée  d'un  sillon  crénelé  qui  se  termine  aux  bour- 
relets accessoires  du  bord  supérieuret  postérieur  delempreinte  musculaire  anté- 
rieure, lute  nïowXe  Aix  Petricola  lamellosa^  Tab.  9  ,  fig.  1-3,  ressemble  telle- 
ment, en  petit ,  à  celui  du  Venus  rugosa  ,  que  je  n'ai  point  bésité  à  reporter  ce 
genre  dans  la  famille  des  Conques. 

Les  moules  du  genre  Lucina  sont  caractérisés  par  une  longue  empreinte  mus- 
culaire antérieure  étroite,  qui  s'étend  obliquement  derrière  la  partie  antérieure 
de  l'empreinte  palléale  5  leur  surface  est  fréquemmentstriolée  et  même  pointillée, 
Tab.  8,  fig.  28~30;  quelquefois  elle  est  plus  lisse,  Tab.  8,  fig.  10-12.  J'ai  con- 
firmé par  l'examen  du  moule  la  remarque  de  3L  DesHayes  que  la  Venus  punc- 
tata  est  une  vraie  Lucine,  comme  on  peut  s'en  convaincre  en  comparant  les 
fig.  10,  II  et  12  de  Tab.  7  avec  les  fig.  28,  29  et  3o  de  Tab.  8. 

Les  moules  du  genre  Astarte,  Tab.  9,  fig.  4 — 6,  que  l'on  range  assez  géné- 
ralement maintenant  dans  la  famille  des  Conques,  quoique  l'animal  en  soit  in- 
connu ,  se  distinguent  de  ceux  des  autres  Conques  par  un  large  bord  plat  en 
dehors  de  l'empreinte  palléale  qui  est  dépourvue  de  sinus;  au-dessus  de  l'em- 
preinte musculaire  il  y  a  un  petit  bourrelet  distinct,  fig.  4;  les  arêtes  des  som- 
mets se  détachent  à-peu-près  comme  dans  la  Venus  gibbia.  A  en  juger  par  le 


—     58     — 

moule  il  me  paraît  que  le  Crassatella  striata  Lamk,  Tab.  8,  fig.  4 — C,  appar- 
tient aussi  au  genre  Astarte,  car  ce  moule  est  parfaitement  conforme  à  celui  de 
VAstarte  castanea  de  Say. 

DE  LA  FA3IILLE  DES  MACTRACÉS. 

Maclra  stultonim,  Tab.  q"",  fig.  1 4-1  Ç) .—Mesodesma donacvui,  Tab.  9,  fig.  7 et 
8.  —  Ampliidesma donacilla ,  Tab.  8,  fig.  1-3.  — Donax  scripta  ^  Tab  9, 
fig.  1  7  et  1  8.  —  Donax  Scrotum,  Tab.  9,  fig.  1  5  et  1  6. —  Tellina  i^irgata, 
Tab.  9  \  fig.  18-19.  —  Tellina  scobinata,  Tab.  9%  fig.  1  7. 

Cette  famille  me  paraît  devoir  subir  des  modifications  encore  plus  notables 
que  celle  des  Conques  et  s'enrichir  d'une  partie  des  genres  de  la  famille  des 
Nymphacés  de  Lamarck  5  que  je  crois  utile  de  supprimer.  En  effet  en  appréciant 
convenablement  les  caractères  des  3Iactracés,  il  devient  évident  que  les  genres 
Donax  et  Tellina  ne  sauraient  en  être  séparés,  tandis  que  les  autres  genres 
de  la  famille  des  Nymphacés  se  rangent  mieux  parmi  les  Solénacés.  Le  carac- 
tère principal  qui  m'a  déterminé  dans  ces  rapprochemens  et  qui  m'a  en  même 
temps  engagé  à  éliminer  le  genre  Lutraria  de  la  famille  des  Mactracés  pour 
le  reporter  parmi  les  Myaires,  consiste  dans  ce  que  tous  les  3Iactracés  ont 
l'extrémité  postérieure  de  la  coquille  tronquée  et  partant  la  masse  principale 
du  corps  reportée  en  avant,  en  sorte  que  les  sommets  sont  souvent  très-reculés, 
si  bien  qu'à  les  juger  par  la  forme  seule  on  se  laisserait  facilement  aller  à  les 
placer  sens  devant  derrière.  On  voit  par  là  combien  il  importe  d'orienter  conve- 
nablement un  animal,  lorsqu'on  veut  le  décrire  comparativement.  Les  moules 
de  cette  famille  reproduisent  la  forme  de  la  coquille,  sans  ses  ornemensj  aussi 
les  reconnaît-on  facilement,  d'autant  plus  qu'ils  se  distinguent  encore  au  grand 
sinus  de  l'empreinte  palléale;  mais  il  faut  être  sur  ses  gardes  pour  le  trouver, 
car  il  est  quelquefois  si  faiblement  marqué  qu'on  l'aperçoit  à  peine  ;  le  trait 
par  lequel  il  était  rendu  dans  le  Donax  Scrotum,  Tab.  9,  fig.  1  G,  a  même  dis- 
paru de  notre  figure  au  tirage,  mais  on  le  voit  encore  sur  le  Donax  scripta, 
Tab.  9.  fig.  18. 

Les  coquilles  étant  plus  ou  moins  bâillantes  ,  l'empreinte  des  bords  ne  se 
rencontre  pas  toujours  complètement  dans  les  moules  de  cette  famille. 


—     39     — 

Bans  le  genre  31actha,  la  forme  des  moules  rappelle  celle  de  certaines  Con- 
ques ,  ïab.  9  h,  fig.  \h,  1  5  et  1  G  ^  mais  le  côté  postérieur  tronqué,  surtout 
chez  les  grandes  espèces  comme  le  M.  helvacea,  carinata  ,  etc.,  les  distingue 
suflîsamment. 

Le  genre  3Iesodesm.\,  Tab.  9,  (ig.  7  à  8,  montre  la  plus  grande  disproportion 
entre  la  partie  antérieure  du  corps  ,  qui  est  trcs-allongée ,  et  la  partie  posté- 
rieure, qui  est  tronquée  carrément  5  le  sinus  de  l'empreinte  palléale  est  ample 
et  arrondi  -,  rempreintc  musculaire  antérieure  est  plus  grande  que  celle  du  côté 
postérieur. 

Les  A31PHIDESIVIA  ont  quelque  chose  de  très-particulier  dans  la  disposition  de 
leur  empreinte  palléale  ,  qui  n'est  pas  parallèle  au  bord  de  la  coquille  dans  sa 
partie  antérieure,  et  dont  le  grand  sinus  est  également  circonscrit  par  une  ligne 
saillante  et  convexe  en  dehors  dans  sa  partie  extérieure^  où  il  est  ouvert  chez 
tous  les  autres  Acéphales.  Les  Amphidesma  fossiles  des  terrains  secondaires  des 
paléontologistes  n'ont  absolument  rien  de  commun  avec  le  genre  Amphidesma 
des  conchyliologistes ,  quoique  les  premiers  aient  cru  pouvoir  rapporter  leurs 
espèces  à  ce  genre.  Le  moule  des  vrais  Amphidesma  est  comprimé  dans  sa 
partie  antérieure  ,  qui  est  la  plus  développée,  et  tronqué  en  arrière.  Les  pré- 
tendus Amphidesmes  fossiles  des  terrains  secondaires  appartiennent  à  la  fa- 
mille des  Myaires  et  constituent  mon  genre  Mjopsis. 

Le  genre  Tellina^  si  bien  caractérisé  par  le  coude  que  forme  l'extrémité  pos- 
térieure des  coquilles,  nous  présente  des  moules  qui  ont  la  même  déviation  la- 
térale de  l'axe  antéro-postérieur  Tab.  ^h,  fig.  18;  leurs  impressions  muscu- 
laires sont  très-grandes,  surtout  l'antérieure  ;  le  sinus  de  l'empreinte  palléale 
est  immense,  il  embrasse  la  majeure  partie  de  la  surface  intérieure  du  test, 
fig.  1  7  et  1 9.  Ces  moules  sont  finement  striolés  du  sommet  à  leur  bord. 


—     40     — 

DE  LA  FAMILLE  DES  MYAIRES. 

(  jMya  alba,  Tab.  3 ,  fig.  1  -6. —  Mya  arenaria,  Tab.  3,'fig.  7-9.  —  Glrcymeris 
siliqua,  Tab.  \,  fig.  18-22. —  Corbula  porcma,  Tab.  1,  fig.  13-17. — 
Tliracia  corbuloides,  Tab.  1  ,  fig.  7-12.  —  V^enerupis  perforans,  Tab.  1  , 
fig.  4-G.  —  Lutraria  elliptica,  Tab.  2,  fig.  12-14.) 

En  réunissant  dans  une  même  famille  les  genres  Mja^  Anatina,  Glycymerîs, 
Panopœa,  Pholadomya,  Corbula,  Pandoraj  Thracia,  Periploma  et  Osteodes- 
ma,  et  en  y  reportant  le  ^^enve  Lutraria  àe  la  famille  des  3Iactracés  de  Lamarck 
et  les  genres  Saxicava  et  Venerupis  de  sa  famille  des  Lithopbages .  je  me 
suis  laissé  guider  par  les  caractères  qu'offre  le  manteau  ,  dont  les  bords  sont 
presque  complètement  réunis,  et  qui  est  muni  de  longs  tubes  plus  ou  moins 
réunis  entr'eux  \  par  le  bâillement  des  coquilles  qui  sont  très-ouvertes  aux  deux 
extrémités ,  ou  du  moins  à  l'extrémité  postérieure  ;  et  par  la  disposition  géné- 
rale de  la  masse  du  corps  qui  n'est  pas  reportée  en  avant,  comme  dans  les  Mac- 
tracés  ,  mais  qui  se  prolonge  également  en  arrière ,  ensorte  que  les  sommets 
se  trouvent  placés  au  milieu  et  même  à  l'avant  des  coquilles. 

Le  genre  Mya  qui  a  donné  son  nom  à  toute  la  famille,  en  porte  aussi  le  plus 
distinctement  les  caractères  généraux;  ouverte  à  ses  deux  extrémités,  l'empreinte 
des  bords  de  la  coquille  ne  se  rencontre  que  sur  le  milieu  des  bords  du  moule  ; 
le  tube  des  sipbons,  qui  est  rétractile,  détermine  dans  la  partie  postérieure  de 
l'empreinte  palléale  un  sinus  large  et  profond,  Tab.  3  ,  fig.  2  et  8,  et  les  cuil- 
lerons  de  la  cbarnière  se  marquent  largement  sur  le  bord  supérieur  et  même 
différemment,  dans  divers  moules ,  suivant  que  l'empreinte  de  celui  de  la  valve 
droite  recouvre  celui  de  la  valve  gauche,  comme  dans  les  fig.  1 ,  4  et  7  ,  ou 
que  cette  partie  du  moule  est  enlevée  et  que  l'on  n'aperçoit  que  l'empreinte 
du  grand  cuilleron  de  la  valve  gauche,  fig.  3.  J'ai  représenté  les  moules  de 
deux  espèces  de  ce  genre  pour  faire  voir  en  quoi  consistent  leurs  différences  spé- 
cifiques. Les  fig.  2  et  8,  de  Tab.  3,  nous  montrent  que  dans  le  Mya  alba  le 
sinus  est  terminé  carrément,  que  ses  bords  sont  plus  droits  et  les  empreintes 
musculaires  et  palléale  plus  saillantes  que  dans  le  Mya  arenarîa;  vus  d'en  haut, 
fig.  1 ,  3,  4  et  7,  les  moules  de  ces  deux  espèces  diffèrent  encore  par  les  saillies 
des  empreintes  musculaires  ;  mais  l'on  voit  en  même  temps  que  dans  la  même 


—     41     — 

espèces  fîg.  1,  3  et  'i ,  il  peut  y  avoir  des  individus  un  peu  plus  plais  que  d'autres, 
ce  qui  tient  peut-être  à  des  dillerences  sexuelles  ,  comme  on  l'a  déjà  remarqué 
chez  les  Anodontes.  La  fig.  5,  de  Tab.  3,  représente  l'empreinte  de  la  char- 
nière ,  les  valves  étaiît  ouvertes. 

Le  moule  des  Lutraires  diffère  peu  de  celui  des  Myes  par  ses  caractères , 
quoique  son  aspect  ne  soit  pas  tout-à-fait  le  même  ;  la  partie  postérieure  du 
corps  seulement  est  plus  développée  et  plus  arrondie,  Tah.  2,  fig.  13;  mais 
l'empreinte  palléale,  son  sinus  et  les  empreintes  musculaires  sont  disposés  de 
la  même  manière  fig.  13  et  14  ;  tandis  que  les  excavations  dues  aux  cuillerons 
de  la  charnière  sont  verticales ,  Tab.  2,  fig.  12,  au  lieu  d'être  horizontales  , 
comme  dans  les  Myes. 

Le  genre  Glycymeris  tient  de  plus  près  encore  au  genre  Mya;  il  s'en  distin- 
gue seulement  par  la  charnière  et  par  la  disposition  de  l'empreinte  palléale,  qui 
est  sinueuse  dans  tout  son  bord  ,  mais  sans  sinus  rentrant  à  l'extrémité  pos- 
térieure; ce  qui  est  du  à  l'impossibilité  où  se  trouve  l'animal  de  faire  rentrer  le 
long  tube  formé  par  ses  deux  siphons.  Dans  le  moule  qui  est  représenté  du 
côté  droit  et  du  coté  gauche,  Tab.  1 ,  fig.  1 9  et  20j  l'empreinte  palléale  est  creuse 
et  même  assez  profonde  ;  ce  qui  provient  de  l'épaisseur  considérable  du  bord 
du  manteau.  Les  deux  valves  étant  inégalement  torses,  le  moule  est  aussi  très- 
irrégulier,  fig.  18  vu  d'en  haut  ,  fig.  21  par  devant  et  fig.  22  par  derrière. 

La  belle  monographie  des  Panopées  de  31.  Valenciennes  me  dispense  de 
m'étendre  ici  sur  ce  curieux  genre,  qui,  d'après  les  observations  de  mon  savant 
ami,  appartient  également  à  la  famille  des  Myaires  et  avoisine  même  de  très- 
près  le  genre  Mya.  Je  pense  qu'il  en  est  de  même  du  genre  Pholadomya  et 
de  plusieurs  genres  fossiles  nouveaux  que  je  ferai  connaître  dans  un  mémoire 
particulier. 

Les  moules  du  genre  Corbula  ,  Tab.  1 ,  fig.  1  3  et  1  7,  se  distinguent  à  leurs 
sillons  longitudinaux  et  parallèles  aux  contours  de  la  coquille,  qui  sont  déter- 
minés par  le  mode  de  succession  des  lames  d'accroissement  des  valves;  la  partie 
postérieure  du  corps,  qui  est  tronquée ^  se  rétrécit  sensiblement,  tandis  que  la 
partie  antérieure  est  arrondie;  le  côté  gauche  est  plus  développé  que  le  côté 
droit ,  tandis  que  c'est  l'inverse  chez  les  Pandores  ,  dont  les  moules  ressem- 
blent d'ailleurs  beaucoup  à  ceux  des  Corbules. 

Les  moules  du  genre  Thracia  reproduisent  parfaitement  la  coquille;  les 
flancs   sont  diversement   bombés,    Tab.    1,  fig.  7  et  8;    leurs    surfaces  iné- 

ToME  II.  6 


—     42     — 

inégales  sont  caractérisées  par  une  sorte  de  troncature  transversale,  qui  s'étend 
obliquement  des  sommets  aux  bords  inférieurs  ,  fig.  8  ,  9  et  1  0  ,  et  qui  délimite 
la  partie  postérieure  atténuée  du  corps. 

Enfin,  les  moules  du  genre  Yenerupis,  Tab.  1 ,  fig.  4,  5  et  G,  diffèrent  si  peu 
de  ceux  des  Gorbules,  que  j'ai  cru  pouvoir  ranger  ce  genre  parmi  les  Myaires; 
il  présente  en  effet  la  même  inégalité  des  flancs ,  fig.  4j  sa  coquille  est  égale- 
ment bâillante ,  les  empreintes  musculaires  et  palléales  sont  également  superfi- 
cielles, et  l'on  aperçoit  également  sur  les  flancs  quelques  traces  des  sillons  lon- 
gitudinaux ;  la  seule  différence  consiste  dans  la  forme  de  la  partie  postérieure 
du  corps,  qui  est  arrondie. 

DE  LA  FAMILLE  DES  SOLÉNACÉS. 

(Solen  Ensis,  Tab.  2'',  fig.  12-15.  — Solecurtiis  caribœuSj  Tab.  2,  fig.  9- 
11.  — Aldus  radiatus,  Tab.  2''^  fig.  1-3.  —  Mâcha  strigdlata,  Tab.  2*', 
fig.  8-1 1 .  —  Soletellina  radiât  a  j  Tab.  2,  fig.  5-8.  — •  Psaminobia  cœru- 
lescens,  Tab.  2,  fig.  1-4.  —  Sanguinolaria  rugosa,  Tab.  9,  fig.  1  3  et  1  4.  ) 

La  famille  des  Solcnacés  comprend  des  Acéphales  très-allongés,  que  Linné 
réunissait  dans  son  genre  Solen  ,  genre  qui  a  élé  fractionné  par  Lamark,  et  plus 
tard  encore  par  M.  de  Blainville.  Cependant,  bien  avant  que  les  conchyliolo- 
gistes  français  songeassent  à  subdiviser  de  nouveau  le  genre  Solen  de  Lamarck, 
M.  Oken  avait  proposé,  dans  sa  grande  Histoire  naturelle  allemande,  les 
genres  Aldus  et  3facha  pour  les  Solen  radiatus  et  strigdlatus  :  aussi  me  paraît- 
il  conforme  à  l'usage  généralement  reçu  en  pareil  cas,  d'employer  le  nom  de 
Mâcha  pour  désigner  le  genre  Solecurtus  de  M.  de  Blainville.  Cependant  je 
conserve  également  le  genre  Solecurtus,  mais  pour  y  ranger  les  espèces  qui 
ne  rentrent  convenablement  ni  dans  le  genre  ^lacha^  ni  dans  le  genre  Solen 
proprement  dit ,  et  dont  le  Solen  caribœus  devient  pour -moi  le  type.  Le  Solen 
radiatus  formant  également  un  genre,  conservera  le  nom  à' Aldus  radiatus^ 
que  lui  a  déjà  donné  31.  Oken.  Le  genre  Soletellina  de  31.  de  Blainville  me  pa- 
raît très-bien  caractérisé,  et  plus  voisin  des  Solen  que  les  Tellines.  On  connaît 
encore  trop  peu  l'organisation  des  Psammobies  et  des  Sanguinolaires  pour 
motiver  leur  éloignement  des  Solen  ;  je  suis  même  d'autant  moins  disposé  à  les 


—     43     — 

ranger  dans  une  famille  particulière,  comme  Ta  fait  Lamarck,  que  les  moules 
ressemblent  beaucoup  à  ceux  du  genre  Solecurtiis. 

Les  Solénacés  se  rapprocbent  à  bien  des  égards  des  Myaires,  mais  leur  corps 
est  généralement  beaucoup  plus  allongé  ^  il  est  même  souvent  d'une  longueur 
disproportionnée;  leurs  bords  supérieur  et  inférieur,  tout  d'une  venue,  sont 
plus  ou  moins  parallèles,  sans  sommets  saillans  :  fermées  en  bas,  ces  coquilles 
sont  très-ouvertes  à  leurs  extrémités;  leur  pied,  souvent  fort  long  et  cylin- 
dracé,  sort  par  l'ouverture  antérieure  et  les  tubes  du  siphon  par  l'ouverture 
postérieure;  les  flancs  sont  parfaitement  symétriques.  Les  moules  de  cette  fa- 
mille se  reconnaissent  h  ces  mêmes  caractères,  car  ils  reproduisent  parfaite- 
ment les  formes  de  la  coquille  ;  les  empreintes  musculaires  sont  très-différentes 
l'une  de  l'autre  :  celle  de  l'extrémité  antérieure  est  très-étroite,  mais  fort  al- 
longée transversalement  ou  obliquement;  l'empreinte  postérieure  est  circulaire 
ou  ovale;  le  sinus  de  l'empreinte  palléale  est  haut  placé,  mais  généralement 
peu  marqué. 

Ce  qui  me  fait  penser  que  le  genre  Soletelltna,  Tab.  2,  fîg.  5-8,  appartient 
à  la  famille  des  Solénacés,  c'est  que  son  empreinte  musculaire  antérieure,  loin 
de  ressembler  à  celle  des  Tellines,  a  la  même  apparence  que  celle  des  Solen;  ce 
caractère  se  retrouve  aussi  chez  les  3Iyaires ,  avec  lesquels  ils  ont  également 
plusieurs  traits  de  ressemblance;  la  fig.  8  représente  l'empreinte  de  la  char- 
nière. 

Le  moule  du  genre  Psammobia,  Tab.  2,  fig.  1-4,  ne  diffère  de  celui  du 
genre  Soletellina  que  par  sa  forme  ramassée ,  par  son  extrémité  postérieure 
plutôt  tronquée  que  rostrée,  et  par  sa  charnière,  dont  l'empreinte  est  représen- 
tée fig.  4.  Dans  le  genre  Sanguinolaria  enfin ,  Tab.  9  ,  fig.  13  et  14,  les  bords 
des  valves  se  rapprochent  toujours  davantage,  jusqu'à  fermer  presque  complè- 
tement la  coquille;  aussi  le  moule  est-il  plus  ventru  que  celui  d aucun  autre 
genre  de  cette  famille  :  les  sommets  font  même  un  peu  saillie ,  mais  l'empreinte 
musculaire  antérieure  rappelle  encore  son  aflînité  avec  les  Psammobies  et  les 
Soletellines,  et  par  celles-ci  avec  les  vrais  Solen,  sur  le  moule  desquels  il  me 
reste  quelques  mots  à  dire. 

Chez  les  Solen  proprement  dits,  Tab.  2ô,  fig.  12-15,  le  moule  est  comme  un 
long  bâton  plus  ou  moins  comprimé  ;  les  dents  cardinales  sont  tout-à-fait  à  l'a- 
vant; la  fig.  15  représente  leur  empreinte,  les  valves  étant  ouvertes.  Chez  les 
SoLEcuRTus,  Tab.  2,  fig.  9-1 1,  ces  dents  sont  médianes;  le  moule  de  ce  genre  dif^ 


_     44     — 

fère  de  celui  des  Mâcha  en  ce  qu'il  est  comprimé  aux  deux  extrémités.  Dans  le 
genre  3Iacha,  Tab.  2  h,  fig.  8-1  \ ,  le  moule  est  tout  d'une  venue,  et  même  un 
peu  plus  comprimé  au  milieu  que  vers  ses  extrémités  j  la  fig.  \\  représente 
l'empreinte  de  sa  charnière.  Le  moule  du  genre  Aulus  est  traversé  transversa- 
lement par  un  sillon  coupé  carrément. 

N'ayant  rien  de  particulier  à  dire  sur  les  familles  des  Pholadaires  et  des 
TuBicoLÉs,  je  me  bornerai  à  décrire  encore  le  moule  des  deux  seuls  genres  que 
j'aie  pu  étudier  convenablement  sous  ce  point  de  vue. 

Dans  le  genre  Pholas  (Pholas  Dactylus,  Tab.  2  Z»,  fig.  4-7),  les  moules  re- 
produisent exactement  les  formes  de  la  coquille,  avec  ses  côtes  transversales  et 
ses  sillons  longitudinaux  :  il  n'y  a  donc  rien  de  plus  facile  que  de  les  recon- 
naître pour  ce  qu'ils  sont;  fig.  7  représente  l'empreinte  de  la  charnière  de  l'es- 
pèce citée,  les  valves  étant  ouvertes. 

Les  petites  valves  du  genre  GastrochvEna  forment  un  moule,  Tab.  1 ,  fig.  1-3, 
à  crochets  arrondis,  facile  à  reconnaître,  puisqu'il  est  tronqué  obliquement 
dans  toute  sa  partie  antérieure  et  inférieure. 

Je  termine  ces  observations  en  souhaitant  qu'elles  puissent  contribuer  aux 
progrès  de  la  conchyliologie  et  surtout  de  la  paléontologie ,  et  en  invitant  les  na- 
turalistes qui  possèdent  de  grandes  collections j,  à  remplir  par  leurs  recherches 
les  nombreuses  lacunes  que  j'ai  du  laisser  dans  cette  première  tentative  de  faire 
connaître  la  forme  des  cavités  qu'habitent  les  mollusques.  Puissé-je  avoir  con- 
tribué à  donner  un  nouvel  élan  à  l'étude  d'animaux  dont  la  connaissance  im- 
porte tant  aux  progrès  de  la  Géologie  ! 


—     45 


EXPLICATION  DES  PLANCHES. 


Tab.  I,  fig.  1-3.    Gastrocliœna  cuneiformis  Lmck.  5    fig.  1    profil  du  côté  gauche  (*),  fig.  1  par 

devant,  fig.  3  d'en  haut. 
Fig.  4-6.   Venerupis  perforans  Lmck.  ;    fig.  4  par  devant ,  fig.  5  d'en  haut ,  fig.  6  profil 

du  coté  gauche. 
Fig.  7-13.    Thracia   corhuloides   DesHayes  ;    fig.  7  par  derrière,  fig.  8   d'en   haut, 

l'extrémité  postérieure  à  droite,    fig.  9  profil  du  coté  droit,   fig.  10   profil  du  coté 

gauche,  fig.  11  par  devant,  fig.  12  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche,  par 

erreur  du  dessinateur  au  lieu  d'en  bas. 
Fig.  13-17.    Corhula  porcina  Lmck.  ;   fig.  i3  par  devant,    fig.  i4  profil  du  coté  gauche, 

fig.  i5  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche ,  fig.  16  profil  du  côté  droit,  fig.  17 

par  derrière. 
Fig.  18-22.    Glycjmeris  Siliqua  Lmck.  5  fig.  18  d'en  haut,  fig.  19  profil  du  côté  droit, 

fig.  20  profil  du  côté  gauche  j  fig.  21  par  devant ,  fig.  22  par  derrière. 
Tab.  2,  fig.  1-4.   Psammobia  cœrulexcens  Lmck.  ;   fig.  1  profil  du  côté  gauche,  fig.  2  d'en  haut, 

fig.  3  par  derrière,  fig.  4  empreinte  de  la  charnière. 
Fig.  5-8.    SoletelUna   radiata   de  Blainv.  ^    fig.  5  profil  du  côté  gauche,    fig.  6  par 

devant,  fig.  7  d'en  haut,  fig.  8  empreinte  de  la  charnière. 
Fig.9-11.  Solecurtus  caiibœus  àe^\d\nv.  5    fig-9  profil  du  côté  gauche,   fig.  10  d'en 

haut ,  fig.  1 1  par  derrière. 
Fig.  12-14.  Lutraria  elliptica  ïjinck.  ;  fig.  12  d'en  haut,  fig.  i3  profil  du  côté  gauche, 

fig.  i4  par  devant. 
Tab.  2'',  fig.  1-3.  u4ulus  radiatus  Oken  ;  fig.  i   profil  du  côté  gauche,   fig.  2  d'en  haut ,  fig.  3 

par  devant. 
Fig.  4-7-  Pholas  Dactylus  L.  5  fig.  4  profil  du  côté  gauche,  fig.  5  d'en  haut,  fig.  6  par 

devant,  fig.  7  empreinte  de  la  charnière. 
Fig.  8-11.  Mâcha  strigillata  Oken  ;  fig.  8  d'en  haut,  fig.  9  de  profil,  fig.  10  par  devant, 

fig.  II  empreinte  de  la  charnière. 
Fig.  i2-i5.  Solen  Ensis  L.  ;  fig.  la  profil  du  côté  gauche,  fig.  i3  d'en  haut,  fig.  i4 

par  devant,  fig.  i5  empreinte  de  la  charnière. 

{*)  Partout  où  le  conti  aire  n'est  pas  dit  expressément,  les  figures  sont  dessinées  avec  l'extrémité  antérieure 
des  moules  du  côté  gauche  de  la  planche  et  l'extrémité  postérieure  à  droite,  c'est-à-dire,  comme  si  l'animal 
qu'elles  représentent  marchait  sur  la  planche  dans  une  position  verticale  ,  de  droite  à  gauche. 


_-     46     — 

Tab.  3 ,  fig.  1-6.  Mya  alba  Agass.  ;  fig.  i  d'en  haut,  avec  l'empreinte  du  cueilleron  de  la  valve 
droite  5  fig.  2  profil  du  côté  gauche ,  fig.  3  d'en  haut,  avec  l'empreinte  du  cuilleron  de 
la  valve  gauche,  fig.  4  d'en  haut ,  comme  fig.  i ,  mais  exemplaire  plus  comprimé  ;  sa 
largeur  presque  égale  au  premier  dans  la  figure  ,  provient  de  ce  que  ce  moule  est  ren- 
forcé de  gyps  au  centre  ;  fig.  5  empreinte  de  la  charnière,  fig.  6  par  devant. 

Fig.  7-9.  Mya  arenaria  L.;  fig.  7  d'en  haut,  avec  l'empreinte  du  cuilleron  de  la  valve 
droite,  fig.  8  profil  du  coté  gauche ,  fig.  9  par  devant. 
Tab.  4^  fig-  1-4-  Tetraplodon peclinatus  Spix  ;  fig.  i  profil  du  côté  gauche,  fig.  2  par  derrière, 
fig.  3  par  devant,  fig.  4  d'en  haut. 

Fig.  5-7.  Galathea  radiata 'Lxack.  ;  fig.  5  profil  du  côté  gauche,  fig.  6  par  devant , 
fig.  7  d'en  haut. 

Fig.  8  et  9.   Unio  tumidus  Retz  ;  fig.  8  profil  du  côté  gauche ,  fig.  9  par  devant. 

Fig.  io-i5.  Z7«/o  iafflt'iw  Lmck.  ;  fig.  10  profil  du  côté  gauche  d'un  jeune,  fig.  11  par 
devant ,  fig.  12  d'en  haut,  fig.  i3  profil  du  côté  gauche  d'un  individu  plus  âgé,  fig.  i4 
profil  du  côté  gauche  d'un  adulte,  fig.  i5  d'en  haut. 

Fig.  16.   Unio  littoralis  Lmck.  ;  profil  du  côté  gauche. 

Fig.  17-19.   Unio  ohliquus  Lmck.  ;  fig,  17  par  devant,  fig.  18  profil  du  côté  gauche, 
fig.  19  d'en  haut. 
Tab.  5,  fig.  1-3.  Arca  rhombea  Born  5  fig.  i    par  devant,  fig.  2  profil  du  côté  gauche,  fig.  3 
d'en  haut. 

Fig.  4-6.  Arca  Noœ  L.  ;  fig.  4  profil  du  côté  gauche,  fig.  5  par  devant,  fig.  6 
d'en  haut. 

Fig.  7-10.  Arca  torluosa  L.  5  fig.  7  profil  du  côté  gauche,  fig.  8  d'en  haut,  fig- 9  profil 
du  côté  droit,  l'extrémité  postérieure  à  gauche,  fig.  10  par  devant. 

Fig.  ii-i5.  Pectunculus  pilosus  Lmck.  5  fig.  11  profil  du  côté  droit,  l'extrémité  posté- 
rieure à  gauche ,  fig.  12  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche,  fig.  i3  par  devant, 
fig.  i4  profil  du  côté  droit  d'un  exemplaire  plus  grand,  l'extrémité  postérieure  égale- 
ment à  gauche,  fig.  i5  par  devant. 

Fig.  16-18.  Mucula  margaritacea  Lmck.-,  fig.  16  profil  du  côté  gauche,  fig.  17  d'en 
haut,  fig.  18  par  devant. 
Tab.  6,  fig.  1-3.  Lima  inflata  Lmck.;  fig.  1    profil  du  côté  gauche,   fig.  2  d'en  haut,  fip^.  3 
par  devant. 

Fig. 4-6.  Mytilus  bilocularisL.  (Tichogonia)  ;  fig. 4  profil  du  côté  droit,  malheureuse- 
ment renversé  par  le  dessinateur,  le  bord  postérieur  en  bas  et  le  bord  supérieur  à 
gauche  ;  fig.  5  d'en  haut ,  l'extrémité  postérieure  en  bas,  fig.  6  d'en  haut  et  par  derrière, 
l'extrémité  postérieure  à  droite. 

F'g-  7-9-  Anomja  Cepa  L.  ;  fig.  7  profil  du  côté  gauche;  fig.  8  d'en  haut,  fig.  9 
par  devant. 

Fig.  10-12.  Pecten  varius  Pen.  ;  fig.  10  profil  du  côté  gauche,  fig.  11  par  devant, 
fig.  12  d'en  haut. 

Fig.  i3-i5.  Pecten  glaber  Chemn.  ;  fig.  i3  profil  du  côté  droit,  extrémité  postérieure  à 
gauche,  fig.  14  par  derrière,  fig.  i5  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 

Fig.  16-18.  Chama  Lazarus  Lmck.  ;  fig.  16  profil  du  côté  droit,  l'extrémité  postérieure 
à  gauche  ,  fig.  17  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche  ,  fig.  18  par  derrière. 


—    47     — 

Tab.  7,  6g.  1-3.   Cylherea  gihhia  Lmck.  (Venus)  ;  fig.  i  d'en  haut,  fig.  a  par  devant,  fig.  3 

profil  du  coté  gauche. 
Fig.  4-   Cjtherea  castrensis  hïacV.  (par  erreur  Lin.  sur  la  planche)  ( Venus) -^  profil  du 

côté  gauche. 
Fig-  5.    Cytherea  erjcina  Lmck.  (Venus)  ;  profil  du  côlé  gauche. 
Fig.  6.   Venus  7e^  i7e  Gml.  -,  profil  du  côté  gauche. 
Fig.  7-9.   Cytherea  Chionc  hmck.  (Vernis)-^  fig.  7  par  devant,  fig.  8  d'en  haut;  fig.  9 

profil  du  côté  gauche. 
Fig.  10-12.   Venus  punctata  Linn.  (non  Chemn.  comme  il  y  a  par  erreur  sur  la  planche) 

( Cjlherea  Lmck.  Lucina  DesIL  j)  ;  fig.  10  profil  du  côté  droit,  l'extrémité  postérieure 

à  gauche  ;  fig.  1 1  par  derrière ^  fig.  12  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Fig.  i3-i5.   Venus  j-ugosa  Gml.  5  fig.  i3  par  devant ,  fig.  i4  d'en  haut ,  fig.  i5  profil  du 

côté  gauche. 
Tab.  8,  fig.  1-3.  Aniplddesma  donacilla  hmck.  ;  fig.  i  par  derrière,  fig.  2  d'en  haut,  l'extrémité 

postérieure  à  gauche  ,  fig.  3  profil  du  côté  droit,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Fig.  /^-6.   Crassalella  striata  Lmck.  (Astarte)  5    fig.  4  par  devant ,  fig.  5  profil  du  côté 

gauche ,  fig.  6  d'en  haut. 
Fig.  7-9.  Cardita  sulcata  Brug.  ;  fig.  7  par  derrière  ,  fig.  8  profil  du  côté  droit,  l'extrémité 

postérieure  à  gauche  ,  fig.  9  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Fig.  10-12.  Lucina  carnar-ia  Lmck.  ;  fig.  10  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche, 

fig.  1 1  par  devant ,  fig.  12  profil  du  côté  gauche. 
Fig.  i3-i5.   Cardium  jiisticum  Linn.  ;  fig.  i3  par  devant ,  fig.  i4  d'en  haut ,  l'extrémité 

postérieure  à  gauche  ,  fig.  i5  profil  du  côté  gauche. 
Fig.  16-18.    Cardium  retusum  Linn.;  fig.  16   par  devant,  fig.  17   profil  du  côté  droit, 

l'extrémité  postérieure  à  gauche  ,  fig.  18  d'en  haut ,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Fig.  19-21.    Cardium  Unedo  Linn.;  fig.  19   par  devant ,  fig.  20  profil  du  côté  gauche, 

fig.  ai  d'en  haut ,  rextrémitc  postérieure  à  gauche. 
Fig.  22-24.   Cardium  lœvigatum  Lmck.;  fig.  22  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à 

gauche  ,  fig.  23  profil  du  côté  gauche  ,  fig.  24  par  derrière. 
Fig.  25-27.    Cjprina  islandica  Lmck.  ;  fig.  aS  profil  du  côté  gauche,  fig.  26  d'en  haut, 

l'extrémité  postérieure  à  gauche,  fig.  27  par  devant. 
Fig.  28-3o.  Lucina  pensjlvanica  Lmck.  ;  fig.  28  d'en  haut,  fig.  29  profil  du  côté  gauche  , 

fig.  3o  par  devant. 
Tab.  8",  fig.  1-3.  Pema  Ephippium  Lmck.;  fig.  1  profil  du  côté  gauche  ,  fig.  2  d'en  haut,  fig.  3 

par  devant. 
Fig.  4-6.  Meleagrina  margaridfera  Lmck.;  fig.  4  profil  du  côté  gauche,  fig.  5  d'eu 

haut,  fig.  6  par  devant. 
Tab. 9,  fig.  1-3.    Petricola  lamellosa  Lmck.;  fig.  i   profil  du  côté  gauche,  fig.  1  par  devant , 

fig.  6  d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Fig.  4-6.  Aslarte  castanea^d.^',  fig.  4  profil  du  côté  gauche,  fig.  5  par  derrière ,  fig.  6 

d'en  haut,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Fig.  7  et  8.  Mesodesma  donacina  DesH.  ;    fig.  7   d'en  haut,   \ extrémité  antérieure  à 

gauche,  fig.  8  profil  du  côté  gauche,  Y  extrémité  antérieure  à  gauche. 


—    48     — 

Fig.  9-12.  Hinnites  sinuosus  DesH. ;  fig.  9  profil  du  coté  gauche,  fig.  lo  du  côté  droit, 

l'extrémité  postérieure  à  gauche,  fig.  11  d'en  haut,  fig.  12  par  devant. 
Fig.  i3  et  14.  Sanguinolaria  rugosa  Lmck.  -,    fig.  i3  d'en  haut,  fig.  i4  profil   du  côté 

gauche. 
Fig.  i5  et  16.  Donax  Scrotum  Linn.;  fig.  i5  d'en  haut,  Xexlrêmité  antérieure  à  gauche, 

fig.  16  profil  du  côté  gauche,  dans  la  même  position. 
Fig.  17  et  18.  Donax  scripta  Linn.;  fig.  17  d'en  haut ,  fig.  18  profil  du  côté  gauche- 
Fig.  16-21.  Spondylus  gœderopus   Linn.;  fig.  19  profil   du  côté  gauche,   fig.  20  d'en 

haut,  l'extrémité  postérieure  en  bas,  fig.  21  par  devant. 
Fig.  22-24.    Cucullœa  auricuUfera  Lmck.;  fig.  22  par  derrière,  fig.  23  d'en  haut,  fig.  24 

profil  du  côté  droit ,  l'extrémité  postérieure  à  gauche. 
Tab.  9^  fig.  1-3.    Cardita  trapezia  Brug.;  fig.  i  profil  du  côté  gauche,   fig.  2  par  devant,   fig.  3 

d'en  haut. 
Fig.  4-6.   Ostrea  Crista-GalU  Chemn.;  fig.  4  profil  du  côté  gauche,  fig.  5  par  devant, 

fig.  6  profil  du  côté  droit. 
Fig.  7.  Malleus  vulgaris  Lmck.;  profil  du  côté  gauche. 
Fig.  8-10.  Trigonia pectinata  Lmck.;  fig.  8  profil  du  côté  gauche,  fig.  9  d'en  haut, 

fig.  10  par  devant. 
Fig.  ii-i3.   Cjrena  nilotica  Auct.  ;  fig.  11   profil  du  côté  gauhe,  fig.  12  d'en] haut, 

fig.  i3  par  devant. 
Fig.  i4-i6.  Mactra  stuïtorumhian.  ;  fig.  i4  profil  du  côté  gauche,  fig.  i5  d'en  haut, 

fig.  16  par  devant. 
Fig.  17.  Tellina  scohinataLiian.  ;  profil  du  côté  gauche. 
Fig.  18  et  19.  Tellina  virgata  Linn.  ;  fig.  18  d'en  haut ,  fig.  19  profil  du  côté  gauche. 


Mes  moules  de  Gastéropodes  vivans  ont  également  déjà  reçu  une  sorte  de  publicité  par  les  collections 
que  j'en  ai  mis  en  circulation  avec  les  Acéphales ,  dès  l'année  1838. 


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d'asphalte  I 
que  la  mi: 
d'une  graJ 
ne   tenta 
nommé  d'J 
sicien,  viii| 
nom  des 
inépuisabll 
sollicita  (1 
premier  (et 
posa  des  ■ 
celles  qui 
particulieij 
chef.  Les 
de  ce  nor 
de  ce  minil 
ciésfut  enl 
pendant  el 
plusieur 
taires  se  (1 
baraque  tJ 
tirer  l'aspll 

L'Enc 
d'asphalj 
d'Eirini 
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prouvenÉ 
qu'une 
vrage  ni 

(i]d'Eii-iii| 
occasion  de  \ 
reclcment  aj 
pourrait  dtxj 
d'Etat,  cl  aJ 
sauf  certaine 


(2)  En 


\€^^mMmmmmwMnwmdPi'>m  i^  ;,^^f; 


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AVIS. 


Il  a  paru  deux  Tolunies  des  Mémoires  de  laSoeiété  des  Sciences  naturelles  de  Neuchâtel ,  que  l'on  peut  se 
procurer  au  Sea-étariat  de  ïa  Société,  au  prix  de  20  francs  le  volume. 

Ils  contiennent  les  Mémoires  suivans  : 
PpEMiEn  VOLUME  :  Avant-propos. 

Jlrglement  de  la  Société  des  sciences  naturelles  de  Neuchâtel. 
Résumé  des  travaux  de  k  Section  de  physique,  chimie  et  mathématiques,  et  de  celle  d'économie  rurale,  de 

technologie  et  de  statistique ,  par  31.  DE  JoANNis. 
Résumé  des  travaux  de  la  Seclion  d'histoire  naturelle  et  de  celle  des  sciences  médicales,  pendant  l'année 

1833-1834;  par  M.  Agassiz. 
Description  de  quelques  espèces  de  Cyprins  du  lac  de  Neuchâtel,  qui  sont  encore  inconnues  aux  naturalistes  ; 

par  M.  Agassiz;  avec  2  planches. 
Mémoire  sur  le  terrain  crétacé  du  Jura  ;  par  RI.  Ac&.  »e  MoNTsiot.ttN  ;  avec  1  planche. 
Essai  sur  le  calcaire  lithographique  des  environs  de  la  Chaux-de-Fonds  ;  par  M.  Kicolet.  > 

Note   relative  aux  variations  du  niveau  du  lac   de   Neuchâtel,   pendant  les    années   1817  à    183-i;    par 

M.  DE  MoNTMOLUK,  père;   avec  quatre  tableaux  de  la  hauteur  des  eaux  du  lac  dans  les  années  1817- 

1822;  d'après  les  observations  de  1\I.  L.  Coclon,  père. 
Obsers'ations  sur  quelques-unes  des  mceur.f  ^ej  anmoux  rfomcj«i'y(/cj;  par  M.  Allamand,  fils. 
Observations  sur  un  y^nérrisme  faux  consécutif  gaér\  par  la  ligature  de  l'arlèie  crurale  ,  par  M.  de  Castella. 
Observations  sur  la  ligature  de  l'artère  crurale,  par  M.  de  Castella. 
Observations  d' Hydrophohie ,  avec  quelques  réflexions  sur  celte  maladie;  par  M.  Bouel. 
Mouvement  de  la  population  du  pays  de  Neuchâtel  ;  par  M.  »e  Montmoulin  ,  père  {  avec  trois   tableaux 

imprimés,  joints  au  texte.  ) 
Description  de  quelques  animaux  nouveaux  ou  peu  conniM,  qui  se  trouvent  ««  Musée  de  Neuchâtel  ^  par 

M.  L.  CoiLOji,  fils  ;  avec  6  pi. 
Notice  sur  Xns  fossiles  du  terrain  crétacé  du  Jura  neuchâtelois  ;  par  M.  Agassiz,  avec  1  pi. 
Notice  sur  l'élévation  du  lac  de  Neuchâtel  au-dessus  de  la  mer;  par  M.  OstekvaU). 
Mémoire  sur  la  formation  delà  surface  actuelle  du  globe;  par  M.  Ladame. 
Prodrome  d'une  Monographie  des  Radiaircs  ou  Echinodermes  ;  par  M.  Agasstz. 
Sur  les  preuves  d'une  élévation  graduelle  dans  certaines  parties  de  la  Suède  ,'çsx  Cu.  Lyell,  traduit  par 

M.  CouLON,  père. 
Monographia  generis  Mdoës  ,   auct.  Bbanbt  et  Erichson  ;  Gênera  Dyticeonim ,  auct.  Erïchson;  extrait  par 

M.  Godet. 

Second  voldme.  Essai  swxXa  constitution  géologique  de  la  Vallée  de  la  Chaux-de-Fonds  ;  par  A.  C.  Nicolel , 

ex-pharmarcien  interne  des  hôpitaux  civils  et  de  la  pharmacie  centrale  de  Paris  :  26  p.  avec  2  pi. 
Enuniéralion  des  végétaux  vascutaires  qui  croissent  dans  le  canton  de  Neuchâtel}  par  Cii.  H.  Godet.  55  p.  et 

additions  et  corrections  9  p. 
Classification  dcr  Batrachier  mit  Beriiksichtigung  dcrfossilen  Thiere  dleser  Abtheilang  der  Heptilien  ;  par  J, 

.1.  TscHODi.  100  p.  avec  Gpl,  et  un  appendice. 
Mémoire  sur  les  Moules  de  Mollusques  vivans  et  fossiles  ;  par  Ls.  Agassiz.  Impartie,  Acéphales,  avec  12  pi. 
iÇe/flc/iorHm  ifiin/a  ona/;'<jca.  Auctore  Carl.  L.  Bonapabte  ,  principe  Muxiniani. 
Systema  ichthyologicum.  AuctorèCAi\L.  L.  Bokapaute,  principe  Muxiniani. 
Srstema  j4mphibiorum.  AuctoreCARL.  L.  Bonatarte,  principe  Muxiniani. 
Notice  sur  quelques  points  de  l'organisation  des  Euryalcs ,  accompagnée  de  la  description  détaillée  de  l'espèce 

de  la  Méditerranée,  par  Ls.  Agassiz  ;  avec  5  pi.  r'âi 

Note  explicative  de  la  Carte  géologique  du  Canton  de  Neuchâtel ,  par  AuG,  de  Mont.mollin  ,  avec  coupes. 
Notice  sur  3/.  «?c  C/iai7/e< ,  par  Acg.  PvB.  DE  Candolle. 


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