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Full text of "Mémoire sur l'établissement du texte de la Vulgate"

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JOHN  M.  KELLY  LIBRARY 


Donated  by 
The  Redemptorists  of 
the  Toronto  Province 

from  the  Library  Collection  of 
Holy  Redeemer  Collège,  Windsor 


University  of 
St.  Michael's  Collège,  Toronto 


«WMTîrfSS^ 


WWOSftR 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2009  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


http://www.archive.org/details/mmoiresurlta01quenuoft 


• 


COPKIBVS  S.VlRK   HCiTllt  clAM    [««CVS»*    \, 
ESPRA  PO  pfcVINS    HOC  M^ARAVIT  OfV* 


\  '    i.tt  |i<  h  'un   i.  pr<  ratant  B  dm    (el    p    161  >• 


COLLECTA  N  E  A     1UBLICA    L  A  T  I  N  A 

Vol.   VI. 


MEMOIRE 

BUB 

L  ÉTABLISSEMENT  DU  TEXTE 

DE    LA    VULGATE 

iai; 
Dom  HENRI    QUENTIN 

Bénédictin  de  Solesmks.  Mimhki:  db  la  Commission  Pontificale 
pour   LA   Révision    i>i     i.\    Viuhte. 

Ière    PARTIE 

OCTATKUQUE 


ROME 

DESCLÉE   ET   CIE,  ÉDITEURS 
4    PIAZZA    GRAZIOLI 

195 


PARIS 

J.    GABALDA.    ÉDITEUR 
90   RUE    BONAPARTE 


JfKWTSFERRED 

HOLY  REOEEMER  UBRARÏ,  WINDSOR 


NIHIL  OBSTAT 
Romae.  Die  xx  Dec.  1922. 

f  Ambrosius  M.  Amelli  Abb.  0.  S.  B. 
Vice-Praeses  Commission  is  Pontificiae. 

IMPRIMATUR 
Fr.  Albertus  Lepidi,  0.  P.,  S.  P.  A.  Magister. 

IMPRIMATUR 
7  JOSBVHUB   Pu. ha,  Arcliicp.   Philippin..   Vices  gerens. 


ROME 

ii    M   là    i:    \«  \ i > i . m 1 1 .   M  mimwi.i.  DM  i  in'  i  i 

MOMMÉDl  i»i  itictmm  v.  MftMl 


fcl 


A    NOTRE    THE8    SAINT    PERE 


LE    PAPE    PIE    XI 


Trèë   Suint  Père, 


Ce  serait  de  ma  part  une  grande  prétention  que  de 
vouloir  élever  un  ouvrage  ordinaire  jusqu'à  la  personne 
auguste  du  Vicaire  de  Je  sus- Christ  ;  mais  celui-ci  appar- 
tient déjà,  et  à  plus  d'un  titre,  à  Votre  Sainteté.  Je 
remplis  do  ne  un  véritable  devoir  en  le  déposant  hum- 


blemenf  aux  pieds  du  Pontife  Suprême  à  qui  Dieu  a 
confié  le  soin  de  veiller  sur  la  pureté  des  Saintes 
Ecritures,  du  Successeur  et  de  V Héritier  des  Papes 
tlout    la    volonté   souveraine  a  promu    ces    recherches 

sur   le   texte  de  la    Vuhjute,  du   Sara  ut  bieureillaut   et 

désintéressé  qui  les  a  si  saurait  et  si  efficacement 
aidées,  du  généreux  Bienfaiteur  aux  libéralités  duquel 
elles  doivent  dfavoir  nu  être  menées  et  bonne  fin, 

La  joie  de  eeif.r  daut  la   rie  est  consacrée  à  l'étude 
est   extrême,     Tris   Saint    Père,    lorsqu'ils  constatent   d 

m n h  détails  $i  tt<  in ,it  des  preuves  éclatantes,  que  Votn 
Sainteté  a   plalk  à  garder  tm  inlassable  intérêt  pour 

1rs  SrienccH  sacrées  et  profanes  on  Elle  s  est  illustrée 
et  dont  Elle  daii/in  être  aujourd'hui  le  Protecteur 
h    plus  éclairé.     Aussi    éprouré-je    nu    sentiment    plein 


tout  à  la  fois  (V enthousiasme  et  de  grande  gravité,  à 
la  pensée  que  peut-être,  au  milieu  des  soucis  innom- 
brables de  la  charge  Apostolique,  Votre  Sainteté  dai- 
gnera jeter  un  regard  sur  ces  pages,  et  les  juger. 
Puissent  les  principes  par  lesquels  j'y  essaye  de  fixer 
la  critique  du  texte  sacré  dans  une  voie  étroite,  à  vrai 
dire,  mais  qui  me  parait  sûre,  satisfaire  les  juges 
les  plus  exigeants  et  obtenir  V approbation  de  Votre 
Sainteté  ! 

Avec  le  plus  profond  respect,  Très  Saint  Père, 
je  soumets  cet  ouvrage  à  Votre  Sainteté  et,  en  sollicitant 
humblement  la  Bénédiction  Apostolique,  je  prie  Dieu 
d'accorder  à  Votre  Sainteté  de  nombreuses  années  d'un 
pontificat  fécond  et  glorieux. 


PRÉFACE 


Il  n'est  pas  besoin  d'expliquer  longuement  ici  pourquoi,  après  avoir  prô- 
nai*, en  1908,  une  édition  des  Martyrologes  historiques  du  Moyen-Age,  je  publie 
aujourd'hui,  avant  elle,  une  étude  préparatoire  à  l'édition  de  la  Vulgate  hié- 
ronyniiemi".  Le  Saint-Siège  ayant  fait  à  l'Ordre  Bénédictin  l'honneur  de  lui 
confier  la  tâche  d'éditer  critiquement  la  traduction  de  la  Bible  par  saint  Jé- 
rôme, les  Supérieurs  ont  jugé  bon  de  m'appliquer  à  M  travail,  auquel  j*ai  été 
appelé  par  la  confiance  de  S.  Ém.  le  cardinal  (iasquet,  à  la  fin  de  l'année  1907. 

Je  donne  ici  le  résultat  de  presque  quinze  ans  de  recherches.  II  ne  faudrait 
pas  que  l'on  crût  que  la  méthode  proposée  dans  cet  ouvrage  pour  le  classement 
des  manuscrits  est  à-prioristique :  c'est,  au  contraire,  le  fruit  de  très  longl  tâ- 
tonnements et  leur  aboutissant  logique.  Je  crois  inutile  de  raconter  en 
détail  la  série  de  ces  expériences.  Qu'il  me  suffise  de  dire  que  je  les  ai 
faites  dans  un  état  d'esprit  diamétralement  opposé  à  celui  que  ML  Joseph 
Bédier,  dans  sa  spirituelle  Introduction  au  Lai  ih'  l'Ombre,  prête,  un  peu 
sévèrement  peut-être,  à  bon  nombre  d'éditeurs  de  textes.  Je  voudrais  que 
l'édition  de  la  Vulgate  fût  d'une  limpidité  parfaite  :  que  Ton  sût  toujours 
pourquoi  telle  ou  telle  leçon  a  été  choisie:  que  ce  choix,  en  outre,  fût  sou- 
mis à  des  canons  bien  déterminés  et  eomius  de  tous:  que  le  texte  obtenu, 
enfin,  fût  vraiment  la  résultante  du  matériel  existant,  ("est  pourquoi  je 
propose  une  méthode  qui  part  de  collations  minutieuses  pour  aboutir  à  une 
règle  de  fer.  Sans  doute,  cette  méthode  sera  critiquée.  Je  tiens  à  bien  marquer 
ici  qu'elle  représente  mes  idées  personnelles:  celles-ci  n'engagent  en  rien  la  res- 
ponsabilité de  la  Commission  Pontificale  pour  la  Révision  de  la  Vulgate.  à  la- 
quelle j'appartiens,  et  dans  les  publications  de  laquelle  ce  volume  paraît. 


X  PRÉFACE 

Tout,  dans  le  présent  ouvrage,  tend  au  but  que  je  viens  d'indiquer.  On  ne 
devra  donc  y  chercher  ni  une  histoire  de  la  Vulgate,  ni  des  descriptions  com- 
plètes de  manuscrits.  Cependant,  chemin  faisant,  je  donne  sur  ces  sujets  des 
détails  nouveaux  et  qui,  je  l'espère,  seront  bien  accueillis  par  le  lecteur.  C'est 
ainsi  que  l'on  trouvera  dans  ce  volume  une  collection  de  reproductions  de  ma- 
nuscrits, le  plus  souvent  inédites  et  qui  forment  une  petite  Paléographie  de  la 
Vulgate.  Ces  reproductions  n'ont  pas  l'ampleur  d'ouvrages  spéciaux  comme 
l'excellente  monographie  que  M.  le  professeur  Neuss,  de  Bonn,  vient  de  consa- 
crer aux  manuscrits  catalans  de  la  Bible  (Die  kalcdanische  Bibrlillustration 
um  das  làhr  Tausend,  Bonn,  Schroeder,  1922);  mais  elles  pourront  cepen- 
dant être  de  quelque  utilité.  'Je  ferai  observer  à  leur  propos  qu'elles  sont  à 
peu  près  toutes  tirées  des  photographies  en  blanc  sur  noir  que  j'ai  rapportées 
dt'  mes  voyages.  Je  vois  avec  étonnement  que  l'on  se  met,  dans  les  ouvrages 
spéciaux,  à  reproduire  tels  quels  ces  négatifs  en  blanc  sur  noir  :  rien  n'est  plus 
facile  cependant,  si  l'on  a  un  opérateur  habile,  que  d'en  tirer  des  clichés  positifs 
BUT  zinc  comme  ceux  qui  sont  insérés  dans  ce  volume. 

J'ai  tenu  à  remercier,  en  décrivant  les  manuscrits  que  j  "utilise,  tous  les  col- 
laborateurs dont  le  patient  labeur  a  préparé  les  matériaux  eu  vue  de  L'édi- 
tion de  II  Vulgate.  Je  dois  (U^  remerciements  plus  spéciaux  encore  à  Son  Immi- 
nence le  cardinal (iasquet  dont  la  Sollicitude  I  établi  la  Commission  delaVul- 
gatc  SUT  dei  baaei  BOlides  et  qui  ne  dédaigne  pas  de  partage!  nos  travaux  quo- 
tidiens: au  K.me  |*.  abbé  l>"Ui  Anielli  doul  Lee  trésors  de  notes  et  les  érudits 

•  il-  m'ont   rendu  maint  service;  aux   RR.  PP.  I  >om  Adrien   Weld-Hlundell 

et  Don  Pierre  Blanchard  qui  souvent  m'ont  donné  une  aide  précieuse.  Mgr.Tia- 
'it  i  bien  voulu,  plus  d'une  fois,  remédiera  mon  Ignorance  des  langues  orien- 

M.  I.nui-  t'anet  a  eu  l'obligeance  df   DM   Communiquer   une   très   im- 
portant.-  étude  mu  le   têZtfl   latin  du  livre  de  Daniel   écrite  par  lui  en  appen- 

e-     étude.    MIT    le    te\t"    lllciailiipie  des    Prophètes    et     dont    les  conclll- 

;        oanl  Les  miennes  par  an   mire  ehemin,  mont,  grandement 
m»  enragé  Je  i  cordialement  m    deux  amis  excellent», 

i  i.ieu  de   i....in   il. m    lei  Bibliothèques  où  j'ai  trayaillé:  turtout 
à  lî»  v.iti.  ni   i.   'H-  n\. -iiLuiie  témoignée el  l'aide  donnée  sous  mille  formes 

rdinal  Ehrls  sont  une  pari  deeei  mérites  de 
ment  préfet  dont  Ba Sainteté  Pb  8 1 1  mil  nier  même  un  si  magnifique  <■ 

nui  dignement  la  tradition.  Je  suis  aussi  part  ici- 


PRÉFACE  >  XI 

lièrement  redevable  à  Mgr.  Grammatica  préfet  de  l'Ambrosienne,  à  M.  Henri 
Omont  conservateur  des  Mss.  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris,  au  R.  P. 
Dom  Simplieio  de  Sortis,  archiviste  du  Mont-Cassin  et  au  Rev.  D.  Martin 
de  la  Torre,  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid.  Il  est  un  nom  enfin, 
auquel  la  reconnaissance  m'oblige  à  faire  ici  une  place  toute  spéciale  : 
Madame  la  vicomtesse  du  Coëtlosquet  n'est  pas  seulement  l'une  [de  plus  in- 
signes bienfaitrices  de  la  Commission  de  la  Vulgate,  je  lui  suis  personnellement 
très  redevable,  en  particulier  pour  la  mise  au  jour  de  ce  volume,  ainsi  qu'à 
Mademoiselle  Marie  du  Coëtlosquet  et  au  R.me  Père  abbé  Dom  Edouard  du 
Coëtlosquet:  je  les  prie  de  vouloir  bien  recevoir  mes  remerciements  les  plus 
respectueux. 

Ce  volume  n'est  qu'une  première  partie.  Si  les  circonstances  le  permet- 
tent, j'espère  le  faire  suivre  d'un  autre  qui  sera  consacré  au  classement  des 
manuscrits  pour  le  reste  de  l'Ancien  Testament. 

Rome,  S.  Callixte  au  Transtévère,  la  14  décembre  L922. 


P.  S.  Un  certain  nombre  de  fautes  m'ont  échappé  dans  la  correction  des  épreuves: 
69  voici  quelques-unes;  le  lecteur  voudra  bien  m'excuser  pour  les  autres  et  les  corriger 
lui-même. 

P.    23,  1.  18,  ajoutez  les  deux  Mss.  Rorig  et  Leg. 
»    24,   »  12,  Use::  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  etc. 

»  24,  lisez:  TurV 
»    28,   »  16,  effacez  les  mots  quem  vocavit  avant  Am. 
»    91,    i  13,  ajoutez:  tibi  dabo,  les  Mss.;  dabo  tibi,  les  Imprimés. 
»  199,   »     8,  lisez:  Nous  avons  vu  plus  haut 
»  206,    »  42,  Usez:  Lorsque  l'espagnol  Lucinus 
»  470,   »  26,  lisez:  n^lXH 
»  507,   »  17-18,  lisez:  pour  cataloguer  les  manuscrits  plus  étroitement  apparentés. 


TABLE 


Introduction 


PREMIÈRE    PARTIE 

La  tradit;on  du  texte  et  ses  témoins. 

Ch.  I.  Les  témoins  interrogés 5 

I.  Les  manuscrits  collationnés,  pag.  5.  —  II.  Les  éditions  collationnées,  8. 

Ch.  IL  Texte  et  variantes  de^i  chapitres  plus  spécialement  étudiés.   .     10 

I.  Genèse,  chap.  XVIII,  pag.  11.  —  II.  Exode,  chap.  II,  20.  —  III.  Lévitique, 
cha|>.  Y,  30.  —  IV.  Nombres,  chap.  VI,  36.  —  V.  Deutéronorae,  chap.  II, 
1.83,  41.  —  VI.  Josué,  chap.  II,  51.—  VII.  Juges,  chap.  II,  59.  —  VIII.  Ruth, 
chap.  Il,  6fi. 

DEUXIÈME    PARTI E 

Al'KRÇU    SUR    LES    PROGRES    DE    LA    CRITIQUE   DU  TEXTE. 

Ch.   1.  Les  premières  éditions  typographiques   (1450-1511) 75 

I.  Gutenberg,  Schoiffer  et  les  premiers  incunables  (Mayence,  Bamberg,  Stras- 
bourg, Rome  et  Nuremberg),  pag.  75.  —  II.  Le  type  <  Menardus  »  (Bâle, 
Nuremberg  et  Ulm),  77. —  III.  Les  premières  Bibles  de  Venise,  79.  —  IV.  Le 
type  t  Fontibus  ex  Graecis  »  (Bâle),  80.  —  V.  Les  Bibles  de  Froben  (Bâle),  82. 
—  VI.  Les  Bibles  avec  Concordances,  Tables  et  Sommaires  (Venise,  Strasbourg. 
Paris,  Lyon .  etc.)  83.  —  VIL  Froben  et  les  Concordances  avec  le  Droit  Cano- 
nique; 88.  —  VIII.  Caractère  du  texte  des  [irMHtortu   Bibles  imprimées,  89. 

Ch.  IL  Premiers  essais  de  critique  (1511-1527) 95 

1.  Le  camaldule  Bernardin  Gadolo,  page  75.  —  IL  Le  dominicain  Albert  de 
Castello.  96.  —  III.  La  Polyglotte  de  Xiinénès,  99.  —  IV.  Les  éditions  pro- 
testantes d'Osiander  et  de  Petreius,  100. 

Ch.  III.  Les  Bibles  de  Robert  Estienne  (1528-1557) 104 

I.  Les  Préfaces  de  Robert  Estienne,  page  104.  —  IL  Les  manuscrits  employés 
par  Robert  Estienne,  112.  —  III.  L'édition  de  1540  et  la  Sorbonne,  116. 

Ch.  IV.  L'édition  de  Gobelinus  Laridius 121 

Ch.  V.  Les  Bibles  de  Louvain.  Jean  Hentenius  et  Luc  de  Bruges  (1547-1583)  128 
I.  Jean  Hentenius,  page  128.  —  IL  La  Correction  Romaine,  136.  —  III.  Luc 
de  Bruges,  138. 


XIV  TABLE 

PAGES 

Ch.  VL  Les  Commissions  Pontificales,  {du  Concile    de    Trente  à  Sixte- 
Quint  (1546-1590) 147 

I.  Les  collations  des  Bénédictins  Cassiniens,  page  148.  —  II.  La  Commission 
de  S.  Pie  V  (1566-1572),  160.  —  III.  Les  collations  du  cardinal  Sillet  et  [VA»,  w- 
tinus,  168.  —  IV.  La  Commission  Sixtine  présidée  parle  cardinal  Carufa.  170. 

Ch.  VII.  Les  éditions  Sixtine  et  Clémentine  (1590-1592) 181 

I.  L'édition  de  Sixte  V,  page  181.  —  II.  L'édition  de  Clément  VI II.  192.  — 
III.  Conclusion  et  aperçu  sur  l'état  actuel  de  la  critique  du  texte  de  l'Octa- 
teuque,  202. 

TROISIÈME    PARTIE 

Étude  et  classement  des  principaux  manuscrits  de  la  Vui.gate 
contenant  le  texte  de  l'octateuque. 

Ch.  I.  Méthode  de  classement  des   manuscrits 2"09 

I.  Observations  sur  une  particularité  des  textes  bibliques,  page  209. —  II.  .Mé- 
thode de  comparaison  des  manuscrits  par  groupes  de  trois.  210.  —  III.  Exem- 
ple théorique  composé  en  vue  de  faire  voir  le  jeu  de  la  comparaison  des  manus- 
crits par  groupes  de  trois,  213.  —  IV.  Établissement  de  Vappttratus  positif 
requis  parla  méthode.  216.  —  V.  Description  de  la  méthode.  Partie  analyti- 
que, 218.  —  VI  Description  delà  méthode.  Partie  synthétique,  222.—  Vil. Re- 
marque sur  un  genre  de  comparaison  rendu  possible  par  l'emploi  de  ['appa- 
rais positif  :  les  listes  de  concordance,  227.  —  VIII.  Kemarquc  sur  la  cmi.pa- 
raJSOfl  «l'un  manuscrit  avec  l'ensemble  du  groupe  auquel  il  appartient,  228.  — 
IX.  Remarque  sur  l'annulation  des  cas  où  un  manuscrit  s'écarte  de  tout  le 
groupe  auquel  i]  appartient,  280. 

Ch.  II.  Boite  de  la  méthode  et  application  aiqt  variantes  des  huit  cha- 

pftret  de  l'Ootateoque 231 

I.  ObltrTatknU  rarltfl  variâmes  aptes  et  sur  les  variantes  inaptes  à  procurei  le 
fllMOmfflnl  dêfmaOUMritS,  page  281.  II.  Liste  des  variantes  des  liuit  chapitres 
de  l'OctateiMpi.   aptM  I  procurai  II  mOSCrltS,  disposées  sous 

forme   d  — 

(h.  m.  !..   poupe  tlH'n.iuiiicn 249 

i    Delimitationdngroapa.pl  ption  dei  manaserita,  260. — 

III.  QâMtBasI  dfl  !6l.  —  IV.  Les  attaches  avec  ÏOItobonianux, 

cii.  iv.  i.»-  groupe  aleoioJeu 867 

I    Délimitation  du  group  87,       II.  Description  des  manuteriti,  268. 

III.  «iiiH-.inint  de   massai  rira,  ' 

«vit  h-  "  i,  880.  —  n    i  ■  bibliqnaa, 

«h.  v.  Lm  r.i|i|e  pe  al»  uinii  n  h  le  groupe  théodulflen 

I.  Ci  1 1  i  . 

I  1 1    Tableau   d'an  eml.le   dai   rapport     'ni  n-   I. 

"t.5  l\  |lci|!|lle|ilie-,     plus 

rai 


TABLE  XV 

PAGES 

Ch.  V.  Le  groupe  espagnol 298 

I.  Délimitation  du  groupe,  page  198.  —  II.  Description  des  manuscrits,  299.  — 
UT.  Classement  des  manuscrits,  201.  —  IV.  Les  attaches  avec  le  Turonemis, 
309. —  V.  Observations  sur  divers  manuscrits,  310.  (1.  Le  Cavensis,  310.  — 
2.  Le  Toletanus,  316.  —  3.  Le  Coiuplutensis,  323.  —  4.  Le  Lcgionensis,  les 
Mss.  2-3  de  l'Académie  d'Histoire  de  Madrid  et  la  Bible  de  Valvanera,  325). 
VI.  Les  textes  extrabibliques  dans  les  manuscrits  espagnols,  329.  —  VII.  Le 
groupe  espagnol  dans  ses  rapports  avec  les  groupes  alciiinien  et  théodulhen.  349. 

Ch.  VIL  Le  groupe  cassinien 353 

I.  Description  des  manuscrits,  353.  —  IL  Classement  des  manuscrits,  354. 
—  III.  Les  textes  extrabibliques,  360. 

Ch.  VIII.  Le  groupe  italien 361 

I.  Délimitation  du  groupe,  363.  —  IL  Description  des  manuscrits,  364.  — 
III.  Classement  des  manuscrits,  360.  —  IV.  Les  textes  extrabibliques,  37.S.  — 
V.  Rapports  du  groupe  italien  avec  l'Espagne, 380.  —  VI.  Origine  romaine  du 
groupe,  384. 

Ch.  IX.  Le  groupe  de  l'Université  de  Paris 385 

I.  Délimitation  du  groupe,  385.   —   II.   Description  des  manuscrits,  385.  — 
111.  Classement  des  manuscrits,  386. 
Ch.  X.  Quelques  manuscrits  incomplets  ou  secondaires 389 

I.  Manuscrits  se  rattachant  à  la  famille  TwroneHsis-Espagnols,  388.  — 
IL  Manuscrits  se  rattachant  à  la  famille  OMo&onianws-Théodulfiens,  401.  — 
III.  Manuscrits  se  rattachant  à  la  famille  .4//ita?<>i«.N'-Alcuiniens,  406. 

Ch.  XL  Le  Turonençis,  VOtlobonianus  et  YAmiatinus 412 

I.  Le  Turonemis.  —  II.  L'Ottobuntanu*.  —  III.  L'Amiatinus.  —  IV.  Les  manu- 
scrits Am  Ottob  et  Tur  représentent  trois  familles  dérivées  de  l'archétype. 


QUATRIÈME   PARTIE 
PuixciPES  pour  l'établissement  du  texte. 

Ch.  I.  Le  texte  de  la  Vulgate  doit  être  établi  non  d'après  les  concor- 
dances avec  l'hébreu  ou  le  grec,  mais  d'après  les  accords  des  ma- 
nuscrits latins  entre  eux 457 

I.  Canon  fondamental,  454.  —  II.  Cas  spécial  de  la  Vulgate,  460. 

Ch.  IL  Les  leçons  Am  Ottob  Tur,  Am  Ottob,  Am  Tur,  Ottob  Tur  doivent 
être  adoptées.  Elles  sont  imposées  par  les  rapports  de  ces  manu- 
scrits entre  eux  et  confirmées  par  les  concordances  avec  l'hébreu  et 

le  grec 465 

I.  Canon  critique  pour  l'établissement  du  texte  de  l'Octateuque,  465.  — 
IL  Justification  du  canon  par  l'examen  intrinsèque  des  leçons  obtenues, 
466.  —  III.  Conclusions  à  tirer  de  l'examen  des  leçons,  487.  —  IV.  Obser- 
vation sur  l'établissement  du  texte  des  noms  propres,  490.  —  V.  Observa- 
tions sur  les  citations  de  saint  Jérôme  p  >ur  rOctateuque,  493. 


XVI 


TABLK 


('h.   III.  De  la  disposition  du  texte  de  la  Vulgate  per  cola  et  commata. 

Observations  sur  la  stichométrie  du  Ms.  de  Cheltenham 495 

I.  Saint  Jérôme  et  les  cola  et  commata,  495.  —  IL  Critique  de  la  disposi- 
tion adoptée  par  MM.  Wordsworth  et  White  dans  l'édition  du  Nouveau 
Testament,  499.  —  III.  Observations  sur  la  stichométrie  du  Ms.  de  Chel- 
tenham. 505. 

Ch.  IV.  Propositions  pour  la  rédaction  d'un  triple  apparat  et  applica- 
tion du  canon  critique  au  chapitre  II  de  l'Exode 506 

I.  Les  sigles,  507.  —  IL  Les  précisions  sur  les  différentes  mains.  509.  — 
III.  Le  triple  apparat,  510.  —  IV.  Texte  critique  du  chapitre  II  de 
l'Exode,  513. 

Conclusion 518 


FAC-SIMILÉS    DE    MANUSCRITS 


Amikns.   Ville,  11,  p.  269. 

12,  p.  268. 

Bcrgos.  St-m  inaire,  p.  303,  304. 
Cava,  Abb.,  14  (1),  p.  313,  315. 
Florkn<  k.  MimI.  Lh\ir. C.Amiatinu»,  Front., 
p.  48»,  448,  443,  447,  450,  451,  603. 
■\-iint-lsidore,  C. Gothicus,  p. 326,  326, 
:  335, 336, 337,  339. 
La  Pot,  Chapitra,  p.  253,260. 

Br.  Mu-.   A.l.l .  24144   p.  264, 

Madkii..  A.a.l.  «rilist.  2-3,  p.  148,841. 
_  h.  N  •    i    roWtmif,  i'.  818,  B19,  B8L 
A    |    |».  302. 

.  p.  145. 

—  I'ni\    I  p.  324. 
Itorr-CAs.iv.  Abb..  '»7. 
.56. 

l'.ll.      IÎ-mII 

lat.  8880  m. 


Paris.  B.  Nat.  lat.  11504,  p.  397. 
lat.  11514,  p.  274,  275. 

—  —  lat.  11937,  p,  255. 

lat.  16719,  p.  387. 

N.  Acq.  lat.  1740,  p.  393. 

N.  Acq.  lat.  2334,  p.  481, 422.  488, 

426,  427,  481. 
Rome,  Abb.  de  Saint-Paul,   C.   Paulinus, 

p.  272,  273,  281,  888. 

—  B.  Nat.  Vitt.  Km.  S,.,sor.  XXXVIII.  8, 

p.  404, 

—  Vallin-lliana.    B,  6,   |».  270,277. 

—  VattauM,  Yat.  lat.  4816,  p,  867. 

Vat.  lat.  10404,  p.  365,  366. 

Vat.  I.u.   Iit.)!l.  p,  868,374. 

Barb.  lat.  687.  p. 869, 876, 868, 888. 

ou,,!,.  |ai.  m;,  p.  434. 

p  (|(.  \Y;n.||..  ,,.  :;7I,:1S3. 

Bah i-Vkh  i\.  m.i n i. .  p.  10     109 
/.  m  ...   B.  Gant.  C.  L,  \> 


M ÊMO IRE 

SUR  L'ÉTABLISSEMENT  DU  TEXTE 

DE    LA    VU L GATE 


INTRODUCTION 


Le  texte  de  la  Vulgate  considéré  dans  le  présent  volume,  en  vue  de 
son  établissement  critique,  est,  à  peu  près  uniquement,  celui  des  premiers 
livres  de  l'Ancien  Testament.  On  ne  s'en  étonnera  pas  si  l'on  a  présente 
à  la  mémoire  la  physionomie  particulière  de  l'œuvre  de  saint  Jérôme.  Non 
seulement  la  révision  qu'il  entreprit  de  l'ancienne  version  latine  du  Nou- 
veau Testament  a  un  caractère  tout  différent  de  celui  de  sa  traduction 
des  livres  de  l'Ancien  Testament  sur  l'hébreu,  mais  cette  dernière  eHe-même 
manque  d'unité:  Rois,  Prophètes,  Paralipomènes,  Livres  de  Salomon 
furent  publiés  par  Jérôme  sans  ordre  et  au  gré  des  circonstances  ou 
des  demandes  de  ses  amis  ;  le  Pentateuque  et  les  livres  de  Josué,  des  Juges 
et  de  Ruth  furent  les  derniers  en  date. 

Ce  mode  de  composition  et  de  publication  fut  cause  qu'aux  siècles 
suivants,  ceux  qui  travaillèrent  à  former,  avec  les  livres  de  la  version 
hiéronymienne,  des  Pandectes  ou  des  Bibliothèques,  c'est-à-dire  des  Bibles 
complètes,  durent  en  recueillir  de  divers  côtés  les  éléments  épars  et 
s'adresser  pour  cela  à  des  traditions  différentes.  De  là  de  sensibles  varia- 
tions dans  les  rapports  des  exemplaires  de  la  Vulgate  entre  eux,  et  cette 
conséquence  qu'un  classement  des  manuscrits  obtenu  pour  un  groupe  de 
livres,  en  vue  de  l'établissement  et  de  l'histoire  du  texte,  ne  vaut  pas 
pour  un  autre  groupe.  Aussi  bien,  diviser  l'étude  de  la  Bible,  et  même 
de  l'Ancien  Testament,  à  ce  point  de  vue,  n'est-il  pas  seulement  une 
commodité,  c'est  aussi  une  nécessité.  Nous  nous  bornerons  donc  ici  aux 
deux  premiers  groupes  de  livres  de  la  Bible,  dont  la  réunion  forme  l'Octa- 
teuque  et  dont  saint  Jérôme  a  publié   la   traduction  entre  398  et  405. 

Ce  Mémoire  est  divisé  en  quatre  parties.  Dans  la  première  le  lecteur 
trouvera  un  important  matériel  de  variantes  destiné  à  faire  connaître  la 
tradition  manuscrite  et  imprimée  de  l'Octateuque.  Dans  la  seconde  partie 
on  essaye  de  décrire  les  différentes  étapes  parcourues  par  la  critique  d'édi- 


4  INTRODUCTION* 

tion  relativement  à  ta  Vulgate  et  on  expose  son  état  actuel.  La  troisième 
partie  est  consacrée  à  l'étude  et  au  classement  des  manuscrits  utilisés 
dans  la  première  partie.  Dans  la  quatrième,  enfin,  sont  exposés  les  prin- 
cipes pour  l'établissement  du  texte. 

Une  étude  comme  celle-ci  doit  avoir  une  base  assez  large,  mais, 
d'autre  part,  elle  n'a  de  chances  de  succès  que  si  elle  s'appuie  sur  des 
observations  minutieuses. 

Le  meilleur  moyen,  semble-t-il,  de  concilier  ces  deux  nécessités  qui 
paraissent  se  contredire,  est  d'entreprendre  une  série  de  sondages  de  dis- 
tance en  distance  dans  l'Octateuqiie:  chaque  endroit  choisi  peut  ainsi 
être  étudié  à  fond,  et,  d'autre  part,  les  résultats  concordants  obtenus 
pour  les  divers  points  étudiés  valent  nécessairement  pour  l'ensemble.  J'ai 
donc  choisi  huit  chapitres,  un  pour  chaque  livre,  et  ces  chapitres  ont  été 
collationnés  sur  70  manuscrits  et  49  éditions,  en  partant  du  texte  de 
l'édition  Clémentine.  On  trouvera  plus  loin  ce  texte  et  ces  variantes  avec 
les  listes  des  manuscrits  et  éditions  employés.  Les  chapitres  de  l'Octateuque 
plus  spécialement  étudiés  Bont  les  suivants: 

Genèse,  chapitre  XVI II. 

Exode,  chapitre  II. 

Lévitique,  chapitre  V. 

Nombres,  chapitre  VI. 

Deutéronome.  chapitre  II. 

Josué,  chapitre  II. 

Jmres,  chapitre  II. 

Kuth,  chapitre  IL 

chapitres  ont  été  choisis  le  plus  souvent  au  début  des  livres 
paneqnc  Dette  position  permet  de  les  trouver  plus  facilement  dans  les  manu- 
Hrits.  Si  l'on  a  pris  le  chapitre  dix-huit ièine  de  la  Genèse,  c'est  (pie, 
placé  plus  avant  dans  le  texte,  il  a  généralement  échappé  à  la  mutilation 
dont  beaucoup  de  manuscrits  bibliques  Boni  affectés  à  leur  début. 


PREMIÈRE    PARTIE 

LA    TRADITION  DU   TEXTE    ET  SES   TÉMOINS. 


CHAPITRE  PREMIER 

LES   TÉMOINS    INTERROGÉS. 


I.  -  Manuscrits  collationxés. 

La  Vulgate  a  été  le  texte  le  plus  souvent  copié  au  cours  des  siècles, 
et  le  nombre  des  manuscrits  qui  la  contiennent  est  considérable,  surtout 
si  l'on  y  comprend,  avec  les  Bibles  complétée  ou  partielles  de  toutes  les 
époques,  les  psautiers  et  les  textes  glosés.  Même  restreint  aux  manuscrits 
anciens  le  matériel  est  encore  imposant:  un  relevé,  très  incomplet,  à 
coup  sûr,  m'a  permis  de  recueillir  des  indications  sur  plus  de  650  manu- 
scrits antérieurs  au  XIe  siècle.  11  est  vrai  que  dans  ce  nombre,  les  textes 
du  Nouveau  Testament  dominent  :  mais  même  si  Ton  n'est  en  présence 
que  de  150  ou  200  exemplaires  de  l'Ancien  Testament,  antérieurs  au 
XIe  siècle,  c'est  encore  un  chiffre  trop  élevé  pour  que  Ton  puisse  songer 
du  premier  coup  à  une  enquête  complète. 

Je  me  suis  donc  borné  aux  70  manuscrits  qui  suivent  et  dont  35 
sont  antérieurs  au  XIe  siècle.  On  trouvera  dans  cette  liste  tous  ou  à  peu 
près  tous  les  exemplaires  ayant  quelque  notoriété  et  plusieurs  autres  que 
nos  recherches  nous  ont  fait  découvrir:  ceux-là  ont  été  recueillis  méthodi- 
quement et,  le  plus  souvent,  photographiés:  les  autres,  c'est-à-dire  plu- 
sieurs des  plus  récents,  ont  été  pris  au  hasard. 

Ces  manuscrits  sont  rangés  ici  selon  l'ordre  chronologique  et  aussi, 
autant  que  possible,  selon  les  relations  que  les  travaux  de  nos  prédécesseurs 


b  LES    TEMOINS    INTERROGES 

ont  établie?  entre  eux.  Je  proposerai,  au  cours  de  ce  volume,  une  série 
de  si?les  pour  les  désigner,  en  rapport  avec  la  classification  que  nous 
aurons  obtenue.  En  attendant,  et  pour  ces  études  préliminaires,  j'ai  cru 
bien  faire  en  employant  des  abréviations  un  peu  longues,  à  vrai  dire, 
mais  claires:  l'esprit  et  les  yeux  du  lecteur  en  seront  moins  fatigués  que 
de  lemploi  de  signes  algébriques. 

Tur         Pentateuque  de  Tours.  Ms.  N.  Acq.  lat.  2340  de  la  Bibl.  Natio- 
nale de  Paris.  S.  vii. 
Am       .   Codex  Amiatinus.  Bibliothèque  Laurentienne  de   Florence.  S.  viii. 
Ottob      Ms.  Ottoboni  66  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  viii. 
Gall         Ms.  2  de  l'Abbaye  de  Saint-Gall.  S.  viii. 
Mettern  Ms.  25.  C.  5  de  la  Bibliothèque  privée  du  Prince  de  Metternich. 

S.  viii. 
Lugd       Ms.  N.  Acq.  lat.  1740.  de  la  Bibl.  Nat.  de  Paris.  S.  viii. 
Laud       Ms.  Laud  92  de  la  Bibl.  Bodléienne  d'Oxford.  S.  ix. 
Cav  Codex  Caveims.  Abbaye  de  Cava.  S.  viii-ix. 

Toi  Codex  Toleianuz.  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid.  S.  viii,  (x  ?). 

Co  Codex  Comphdensis1.  Ms.  31  de  l'Université  Centrale  de  Madrid. 

S.  ix. 
M;ir         Ms.  10  de  la  Bibliothèque  de  la  Ville  de  Tours.  S.  viii. 
Théo        Bible   de   Théodulphe.   Ms.   lat,    9380  de  la   Bibl.  Nationale  de 

Paris.  S.  viii-ix. 
Anic         M-.  du  Chapitre  du  Puy.  S.  viii-ix. 
Hiib         Bibl»-    de    Saint-Hubert.    Ms.    24142    du    Musée    Britannique    de 

Poudres.  S.  viii  ix. 
<-.'{)  M~.    I  r.i.,7  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.   S.  ix. 

Hordr      Bible    de    Moidramne.    Ms>.    li  7  de  la    Bibliothèque   (Je   la  Ville 

d'Amiens.   S.   viii. 
Bible   de    Saint   (iermain.    M-      ll.nl    de    la    Bibl.    Nationale   fie 

Paris.  S.  ix. 
Coib         Bible  de  Corbie.  |fa,  I  I ...Jl'  de  la    Bibl.  Nationale  de   Paris.  S.  i\. 
Bieli  Bible  4e  Sainl    Piquer    M       Pi  de  la  Bibl.  \at  nuiale  de  Park  S.  i\. 

Vall  M    VaBiceUmUS,    Bibliothèque   Vallicellaue  a    Boine.   S.  ix. 

Xur  '    de   la    bibliothèque  ('antonalr  de   Zurich.    S.    ix. 

l'aul  Bfi>I<  d«-   l'Abbaye  de   Sain!    Paul   hnr     le-    Mur  .   a    Kome.  S.    ix. 

Grand?     Bible   (b-   <.rand\al     M       Addit.    10646   iln     Mu  ée    Prit  anni(|ue    de 

1,1. 1,' 

I  l.'.l  I       M  .    I  l.il  I  de  la    Bibl.    National*  de   Paris.   S.    i\. 

I : •  - r i  -        Bible  «le    Rorigon     M      B  de   la    Bibl.    Nationale  de    Paris.   S.    i\. 

Mari  Bible  (b    llarfmut.   M      ,'.<   fie   la    Pild.de   l'Abbaye  de  Sainl    Gall. 


MANUSCRITS    COLLATIONNÉS  « 

îqi  Ms.  Sessorien  38.9    de  la   Bibl.   Nationale   Vittorio   Emanuele  à 
Rome.  S.  ix. 

Anicien  Ms.  4  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  ix-x. 

Abi  Bible  de  Biasca.  Ms.  E.  53  Inf.  de   la  Bibliothèque  Ambrosienne 

de  Milan.  S.  x. 

515  Ms.  515  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  x. 

ô.il  Ms.  531   de  l'Abb»ye  du  Mont-Cassin.  S.   x. 

751)  M  s.  759  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  x. 

760  Ms.  760  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  x. 

Leg  Codex  Legionensis.  Ms.  de  la  Collégiale  de  Saint-Isidore  de  Léon. 

S.  x. 

Buig  Bible  du  Séminaire  de  Burgos.  S.  x. 

Matrit  Ms.  A.  2  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid.  S.  xi. 

Hist  Ms.  2  de  l'Académie  d'Histoire  de  Madrid.  S.  xii. 

Ose  Bible  d'Huesca.  Ms.  485  du  Musée  Archéologique  de  Madrid.  S.  xii. 

Ros  Bible  de  Rosas.  Ms.  6  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  x. 

Bern.  Ms.  A.  9  de  la  Bibliothèque  de  la  Ville  de  Berne.  S.  xi. 
Mazarin  Ms.  7  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  xi. 

Lemov  Ms.  8  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  xi. 

Ital  Manuscrit  F  du  P.  Vercellone.  S.  x-xi. 

Caeo  Ms.  Barberini  587  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xi. 

Bov  Ms.  Vatican  10510    de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xii. 

Bovin  Ms.  Vatican  10511    de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xii. 

Ambros  Ms.  B.  47  Inf.  de  la  Bibliothèque  Ambrosienne  de  Milan.  S.  xii. 

Hisp  Ms.  E.  R.  8  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid.  S.  xii. 
Farf         M  s.  Vatican    5729  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xi. 
520         Ms.  520  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  xi. 
527         M  s.  527  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  xi. 
534         Ms.  534  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  xi. 
565         Ms.  565  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  xii. 
583         Ms.  583  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  xi. 
Bu  Ms.  du  Musée  provincial  de  Burgos.  S.  xi. 

Ared        Ms.  de  la  Mairie  de  Saint- Yrieix.  S.  xii. 
Ly  Ms.  410  de  la  Bibliothèque  de  la  Ville  de  Lyon.  S.  xii. 

H  Ms.  9  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  xii. 

10  Ms.  10  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  xii-xiii. 

U  Ms.  11  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  xii. 

l'niv       Ms.  15467  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris.  S.  xiii. 
Correct    Ms.  16719  de  la  BibL  Nationale  de  Paris.  S.  xiii. 
Maz         Ms.  5  de  la  Bibliothèque  Mazarine  à  Paris.  S.  xiv. 
.">.">  M  s.  35  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin.  S.  xiv. 

7634        Ms.  Vatican  7634  de  la   Bibliothèque  Vaticane.  S.  xiv. 


S  LES    TEMOINS    INTERROGES 

7559        Mb.  Vatican  7559  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xiv. 
7664        Ms.  Vatican  7664  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xiv. 
Corr.  Ottob.  lat.  293  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xiii-xiv. 
Corr.  Vat.  lat.  3466  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xiii. 
Corr.  Vat.  lat.  4240  de  la  Bibliothèque  Vaticane.  S.  xiii. 
Carafa.     Codex  Carafianm  contenant  les  propositions  faites  au  Pape  Sixte  V 
par  la  Commission  présidée  par  le  Cardinal  Carafa. 
Les  lacunes  que  présentent  certains  de  ces  manuscrits  ou  leurs  colla- 
tions sont  signalées  en  tête  de  l'apparatus  de  chacun  des  chapitres  étudiés. 
J'ai  laissé  de   coté  les   marges   du   Legionensis  et   du  Ms.    de  l'Académie 
d'Histoire   de   Madrid   comme    inutiles    pour   nos   recherches;    il  en  sera 
question  plus  loin.  Par   contre,  les    notes  marginales  du  Ms.  11937  de  la 
Bibliothèque  Nationale  de  Paris  ont  été  partout  relevées.  Les  propositions 
du  Codex  Carafianus  et  les  notes  des  Correctoria,  y  compris  celles   du  Ms. 
16719  de  la   Bibliothèque  Nationale  de  Paris,  n'ont  été  reproduites  que 
pour  les  deux  chapitres  de  la  Genèse  et  de  l'Exode.  Enfin,  sauf  pour  les 
manuscrits  principaux,  les  variantes  de  pure  orthographe  n'ont  générale- 
ment pas  été  relevées. 

II.  -  Éditions  collationnées. 


A 

14.")!' 

?  Bible  de  42  lignes  [Mayence]. 

I 

1461 

?  Bible  de  36  Ugnei  [Bamberg, 

Pfister]  i1), 

M 

1462 

.Mayence,  Schoiffer. 

1466 

?  [Strasbourg,  Eggenstein]. 

R 

1  171 

Rome,  Pan tia ri/.. 

F 

J  47.* 

Nuremberg,  Primer. 

B 

1  ITti 

Vi-nise,  Hailbrun. 

H 

1  170 

[Bâle,  Sensenschmied]. 

.J 

1  17ti 

Venise,  Jenton. 

Y 

1 17»; 

[Vleenoe],  Léonard 

K 

1  17* 

Nuremberg,  Coburger, 

L 

1  17* 

Venise,  WiM. 

i 

1  JT'.t 

[Bile,    Amrrk-.cl.]. 

n 

[  i  : .- 1 1 . .  Amerbaeh], 

\  |  m  •  .    Il.iilbrmi. 

h 

\  <  m  e,  Herbor  t 

t 

[Baie,    VmcrlMrhj. 

■ 

i  m 

Lie,   Knthcn. 

uintm  de  r«tto  édition  v.  Il"  I'.,  ehap.  U,  §  6. 


ÉDITIONS     rOLLATIOXNEKS  » 

b  1491  Bâle,  Kesler. 

N  1495  Bâle,  Froben. 

Z  1496  Brescia,  Britannici. 

c  1497  Strasbourg,  s.  n. 

P  1504  Paris,  Kerver. 

U  1506  Lyon,  Sacon. 

a  1511  Venise,  Giunti. 

Q  1513  Lyon,  Sacon. 

X  1517  Alcala,  Polyglotte  du  Card.  Ximenes. 

d  1519  Venise,  Giunti. 

e  1520  Lyon,  Moylin. 

Y  1522  Lyon,  Guenar. 

0  1522  Strasbourg,  Knobloch. 

r  1522  Nuremberg,  Peypus  (Osiandcn. 

p  1527  Nuremberg,  Petreius. 

k  1530  Bâle,  Froben. 

g  1530  Cologne,  Cervicomus  (Gobelinus  LaridiiiM. 

T  1536  Lyon,  Giunti. 

2»  1528  Paris  etc,  Robert  Estiennc 

2b  1532  »  » 

Z$  1534  »  » 

Sc  1540  »  » 

Sd  1541  »  »       (Pentateuque). 

Sô  1545  »  » 

Se  1546  »  » 

G  1550  Lyon,  Gryphius. 

2f  1555  Robert  Estienne. 

2*  1557  »  » 

E  1573  Paris,  Nivelle  (Benoit). 

A  1583  Anvers,  Édition  des  Docteurs  de   Louvain. 

2  1590  Rome,  Édition  Sixtine. 

Ces  éditions  n'ont  été  collationnées  que  pour  les  trois  chapitres  de  la 
Genèse,  de  l'Exode  et  des  Nombres.  Ici  non  plus  on  n'a  pas  relevé  les 
variantes  purement  orthographiques.  On  trouvera  que  dans  les  relevés  de 
variantes  donnés  plus  loin,  les  sigles  représentant  les  éditions  ne  suivent 
ni  l'ordre  de  l'alphabet,  ni  l'ordre  chronologique:  ils  sont  rangés,  en 
effet,  dans  l'ordre  où  ont  été  faites  les  collations  et  ils  ont  été  reproduits 
dans  cet  ordre  pour  éviter  les  erreurs  inséparables  d'un  remaniement. 


CHAPITRE  SECOND 

TEXTE    ET    VARIANTES   DES    CHAPITRES 
PLUS    SPÉCIALEMENT    ÉTUDIÉS. 


Le  texte  reproduit  dans  la  partie  supérieure  des  pages  qui  suivent  est 
i •♦■lui  de  l'édition  Clémentine.  Comme  il  a  été  dit  plus  haut,  les  variantes  de 
pure  orthographe  n'ont  généralement  pas  été  signalées  lorsqu'il  s'agissait 
de  manuscrits  moins  anciens  ou  d'éditions.  L'e  cédille  est  rendu  par  ae. 
Les  mots  ou  portions  dp  mots  raturés  sont  représentée  par  des  étoiles 
(***)  dont  le  nombre  correspond  approximativement  au  nombre  des 
lettres  disparues.  L'obèle  (►— )  reproduit  devant  certains  mots,  d'après 
les  éditions  du  XVIe  siècle,  veut  dire  que,  dans  la  pensée  des  éditeurs,  ces 
mots  devaient  être  supprimés.  Le  Bigle  \  est  destiné  a  introduire  les  no- 
tes marginales  des  Coin, l, nia  et  des  éditions.  Les  autres  sigles  sont  clairs 
par  eux-mêmes. 

Ci. mine  notre  apparat  h-  est  purement  négatif,  c'est-à-dire  ne  contient 
♦pie  dM  variante-,  I.---  mot-  même-  du  texte  n'apparaissent  au  bas  des 
pages  que  dan-  le-  ca-  d'addition  (+).  pour  indiquer  la  place  de  l'addition, 

ou   d'oim  '.»•!'    l'abréviation    ,,m.,    01J    d'in  ver-mm,    avec    le    sigle   («m), 

Si  le  radical  de  la  variante  dilïère  de  celui  du  mot  sur  lequel  <'ll('  porte, 
♦■♦•lui  ci  c-t  reproduit,  suivi  d'un  rmrliet.  avant  la  \aiianle:  timoré]  ler- 
lorc.  Mai  il  y  a  un  dernier  ca-  on  If  mol  du  lr\1c  li'.'iiiv  dan-  l'appa- 
ratn-     implemeiit    -nivi   d'un    <-r<»rlirt      rY-t    celui-ci: 

•tluilliM']  A  (avec  Vobilr).  siiulle  (o  Geo  etc..  |  omnl  loco]  Anic*  (i  ,i  »  fin.  sur 
..nui. m   Um'iiiii    liai    Ituvin    l.\ 

iinilae     ri     «>  m  II  i     loco,     loinie      du     texte,    m-      6 

r.ncHiitier    que  ,i.i,i    ,\  et  <ian    Anii\  mai  :  la  forme  du  texte  donne 


TEXTE    ET   VARIANTES    DES    CHA PITRES  lt 

lion  pour  A  et  pour  Anic  à  une  observation  :  dans  le  premier  cas  similae 
est  accompagné  d'un  obèle  et  dans  le  second  cas,  comme  il  n'a  pas  été 
possible  d'affirmer  que  Anic  portait  omnem  lociim  de  première  main. 
on  a  dû  noter  au  moins  que  la  forme  du  texte  onini  loco  n'était  chez  lui 
que  de  seconde  main.  Si  omnem  locum  avait  été  la  leçon  certaine  de 
la  première  main  du  manuscrit   Anic,  l'apparatus   eût  porté  simplement: 

omnem  locum  Anic1  Ital  Bov  Ly  etc.. 

il  eût  été  entendu  alors  que  la  leçon  obtenue  par  correction  était  celle 
du  texte. 


1.    GENÈSE.   Chapitre  XVIII. 

1.  Apparuit  autem  ei  JDominus  in  <<>ncall<  Mambre,  sedenti  in 
ostio  tabenuiciili  sm\  in  ipso  fercore  diei.  2.  (Jumqm  thrasset 
oculos,  apparuerunt  ei  très  viri  stantes  prope  eum:  quos  eu  m   ridisset, 


Les  manuscrits  Tur  (du  p.  17  au  v.  30)  Gall  Mettern  Lugd  Laud  Gep 
(du  r.  1  au  v.  20)  Hub  Sessor  (du  v.  1  au  v.  31)  Bov  583  Ared  (du  r.  I 
au  v.  27)  font  défaut  /mur  ce  chapitn  . 

U  Vivifiions  du  texte',  XI  Tlu>o  Anic  10;  XVIII  l'niv  lorr  7634 
7664  7ÔÔ9  ti  tous  ki  imprimrs;  XX  Ain:  XXIII  Cav  Toi  Co  Matrit  Cty»; 
XXVIII  Mazarin:  XXXV  Mar  Mordr  Geo  (en  marge)  Corb  Zur  Paul 
Grandv  11Ô14  Eorig  Hart  Anicien  Abi  759  Leg  Hist  Lemov  11:  XXXVI 
Vall  557  565;  XLIII  .'!.");  L XXXVI  Farf  ;  Division  «RM  chiffre  éUvn$ 
pttob  Kos  (xxiii)  5-20  ^31  634  760  Bern  Ital  Caoc  Bovin  Ambros  Ly  | 
autem  om.  Cav  |  illi  Cav  |  u>  dominus  ei  11514  x\bi  0  |  in  eonvallem 
Cav  Toi  Co  Bnr-i  Matrit  Ose  7634  7559  V  |  mambrae  Am  Cav  Corb2  /ni 
11514  Rorig  Ose2  Abi  FV;  mamre  Geo1  Leg  Matrit  527:  mamrae  Corb1 
759'2  Ose1  :  manbre  Ambros  92  Maz  7634  7559  |  sedente  11  c  |  hostio  Cav 
G..,1  Abi  Ital2  Caec1  Bovin  Ambros  Farf  Ly  Maz  KFJV;  hosteo  Co  Hist. 

2.  levasset  Toi  (lebasset)  Geo1  Hart  515  Burg  Matrit  Ose  Ital  Caec  B.>vin 
Ambros  |  oculos +  suos  515  Ital  Caec  Bovin  V  |  eiam.  Ose1  |  propter  TnrOttob 
Mar  Théo  Anic  Mordr  Geo2  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
Hart1  Anicien  Abi  Burg  Bern  Mazarin  Lemov  Farf  Ly  9  102  11  Correct 
M  R  25  g  \  Corr.  Par.  16719  texte  propter  (antiqui),  marge  modérai  prope  ;  Corr. 
Yat.  4240  stantes  prope  id  est  iuxta  eum,  hebrei,  LXX.  super  eum;  Corr.  Vat. 
3460  stantes  prope  eum  id  est .  iuxta  |  eumom.  Matrit  |  occurritCav(hoccurrit) 


12  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

ami  in  ocriirsn ni  evrtùm  de  ostio  tabernaculi,  et  adoravit  in  dr- 
rii m.  3.  Et  durit:  Domine,  si  inverti  gratiam  in  ocuUs  Puis,  ne 
transeas  serrnm  tu  ion:  4.  sed  afferam  pauxiUum  aquae,  et  lavate 
pedes    r,sf,-os,    et    requiescite    sub    arbore.      5.    Ponamque    buccellam 


Théo1  Théo2  (en  marge)  Anic  |  eius  Geo1  J  hostioCav  Hist  Abi  Caec1  Bovin  Am- 
bras Farf  Ly  Maz  FHJ;  hosteo  Co  Geo1;  ostia  Leg1  |  tabernaculi  +  sui 
Ottob  (tav)  Théo1  Anic  Geo  (ajouté  de  Ie  m.  dans  V interligné)  Rich2  Hist  Bu 
Bern  10  Univ  Correct  7559  7664  ASBCDXGERFHJKLPQTMNUOWYZ 
abedezntkrpg2abPc  (avec  Vobèle)  Sd6  (avec  Vobèîe)  Se  (avec  Vobèle)Z{A 
l'obèle)  21  (supprimé  ensuite)  \  Corr.  Vat.  4240  de  ostio  tabernaculi 
sui  (antiqui);  2Scde  texte  ►— sui  ';  Sce  marge  ►—  Vet.  et  Di.  o.  1.  Ge.  o.  1.  ; 
2d  en  note  Pronomen  sui  non  legrtur  in  veteribus  scriptis  codicibus  S. 
Immysiiet  S.  Germani;  A  texte  ►—  sui  \  nmrge  > —  6  Ms.  Heb.  Chald.  At 
a  Reg.  Rab.  et  Gr.  legitur;  Carafa  efface  sui  |  in  terra  Am  Tur  Ottob 
Cav  Toi  Co  Mar1  Théo  Mordr  Geo2  Vall  Zur1  Paul  Gramlv  11514  Rorig 
Hart  Anicien  Abi  515  531  759  760  Leg  Burg  Hist  Matrit  Ose  Boni  Lemov  1 1 al 
Caec  Bovin  Ambros  Farf  520  534  565  9  Univ  Correct  Maz  35  7664 
âSBDEPHJKLMNOPQTUVWXYZ  abedeintkrpg2»bPf  3  \  Cm. 
/''//•.  16719,  marge  adoravit  in  terra,  hebrei,  antiqui  non  habenl  promis  (noter 
que  pronus  ne  figure  pas  dam  le  texte);  Corr.  Vut.  4240  et  adoravit  in  terra  : 
Caraf"  propo*    in    terra. 

4.  auferam  Corb1  ;  afferatur  k  |  paxillum  Ottob  Vall  I»)  Ly  l'niv  7.V>;* 
7664  ASM;  pauxilulum  Théo  Leg  V  e;  pausillum  Tur  Cav2  Toi  Co  Mordr1 
Murg:  pusillum  Cav1:  pausilluluni  Geo  \  Corr.  Vat.  4240  paiixilluni  aque  | 
ut  1 1  J  laventur  pedes  vestri  Co  Théo  Anic  Mordr  Geo1  Kicli  Vall  Zur  Paul 
Gramlv  11514  BoHg  Hart  Anieien  Abi  515  531  (labentur)  759  760  Burg  Hisl 

Ben  Ma/.ariu  Lemov  Mal  Caec  Bovin  Ambros  lli^p  Farf  (poedes)  Ly  620 

:    (labentur)    566    Bu    L0     M     l'niv  GOH    Maz   86    7684"    (lavantnn 

i   7664   ASHCDXG  K  KPHJ  K  LPQTM  N  tJWV  V  Zabedeznt  krpg 

v»bpcd«efKiY2  y    Caraf*   propose    lavate    pedes    vestl'os  |  arbore  +  hac    Cav2 

ijouU  'ion    VinterUgm)  Toi   il "  marge)  Leg1  {)<c 

5.  \  1 1  \  i.  Ponam  1 1  |  ■onam  (qne  om.)  Ara  Tur  Cav  Toi  Co  Mar 
!   Rien1  v.-iii  Zur   Paul   Grandi    11614    Rorig    Karl  Anicien  Abi  581 

Maiiii  <  •  i  1 1 ; ■  ■   Lemoi  Caec  Ambros  Pari  Ly  620 

56  9  11    Km  '■'  01  0orr.    Vat,    1240  ponamque  (antiqui, 

glo»n.)  biieell.im  panl     '  ib  arbore  ponam  buccellam  panis; 

mawo)    Uiai  ^<<i\  ejj  que;  Carafa  efface  que  |  buceillam  Ottob; 

iMi.-eii.iiii   \m  Cai    Toi  Ce  Théo  Ame  Geo1    riioh   Vall  Zur  Burg   Matrit 

Mi  t  0  e  liai  ' '.H-.1  Boris  Ambra    Part  EJnh  Correci  Mai  7684  76 

BPPQU2    e  |  et  juf    Ti  p  |  ((. ni,,, |,lu,     Richl    .(|.,    Bttrg    Mal    l'aee    BOVifl 


GENÈSE,   XVIII.  3-0  13 

partis,  et  confortate  cor  restrum,  postea  transibitis:  ideireo  enin  âe- 
elinastis   ad   servum    vestrum.    Qui    dixerunt:    Foc    ut   locutus    es. 

6.  Festinavit  Abraham  in  tabernaculum  ad  Sara  tu.  di.ritqur  ci:  Ac- 
céléra, tria  sata  similae  commisce,  et  jac  subciuericios  paries.  î.  Ipse 
vero  ait  armentum  cucurrit,  et  tulit  inde  vitulum  tenerrimum  <t 
optimum,  dcditque  puero:  qui  festinavit  et  coxit  illum.  8.  Tulit 
quoque  butyrum  et  lac,  et  vitulum  quem  coxerat,  et  posuit  coram  eis  : 
ipse    vero   stabat   iuxta   eos   sub    arbore.     9.     Oumque    eo m e dissent, 


Ambros  H  isp  Bu  Univ  Correct  Maz2  7669  A  S  B  CDXG  E  R  F  H  J  K  L  P  Q  T 
M  D  0  \V  V  Y  Z  a  h  c ■  (1  e  z  n  t  k  g  S  a  b  P  ° d  5  e  f  «f  A  E  ;  coiiformetu  r  Ma  i 1  ;  coufor- 
fcatur  76342  \  Corr.Vat.  4240  et  confortate  (hebraei,  LXX,  glosa)  cor;  Corr. 
Y  ni.  3466  et  confortate  cor  i  hebrei  et  antiqui  habent  confortate;  QYade 
en  marge  alias  confortate;  Sd  en  note  Vetera  Bcripta  exemplaria S.  Dionysii 
oblongum  et  latum,  et  S.  GermarJ  oblongum  legunt  oonfortate;  Carafa 
propose  confortate  |  et  postea  Paul  11  76342  |  transi bitis  +  viam  vestram 
Hist  515  Ital  Caec  Bovin  Ambros  V  |  eniiu  om.  Burg  Bèrn1  10*  |  de- 
clinasti  Ottob;  declinatis  Burg1  Mazarin  102  |  ut]  quod  Cav  |  loqntaa 
Toi  .).">:  loquutus  Tur  Mar  Théo  Anic  Matrit  759  527  534  565  2ab&A  E. 

6.  festinavit  +  autem  Geo1  Ose1  Maz  |  habraham  760  Farf  ;  abraani 
Ottob»  Geo"  Zui  759  Matrit  520  35  7634  DXHJPQTNUWVZ 
bcznkp;  habraam  Co  |  in]  ad  Burg  Ose1:  in  on.  Ottob  |  tavernaculuni 
Ottob1;  ad  vernaculun»  Ottob  Cprrigé  4e  Ie  m.  |  saran  d;  sarrain  Ain 
Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Anic  Mordr  Geo1  Kich  Abi3  Leg  Burg  Hist 
Ose  Ros  Farf  Ly  10  Maz;  saraam  Geo"  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 J 
Rorig  Anicien1  Abi1  7591  Lemov1  Ital  520  687  35  |  et  dixit  V;  dixit 
(que  om.)  t  |  adeelera  Am  Tur  Ottob  Geo1  Théo  Anic  Leg2;  accellera 
H  |  et  tria  Maz  |  trea  Vall  Zur  Grandv  115141  Rorig  |  <\»  sata  trea 
I  1614  |  similae]  A  (avec  Vobèle);  simile  Co  Geo  Zur  Paul  Grandv  11514 
Hist  Matrit  Ose  Bern  Ambros  Farf  Ly2  Maz2  ASBCDXR  etc..  ;  simule 
H  PU;  simul  Maz1  \  A  texte  ►-.-similae',  marge  ►—  O  (c'est-à-din'  brun 
des  manuscrits,  mais  sans  valeur)  |  conmisce  Am  Tur  etc..  j  subeineritios 
Ly   Kd;  subeinericeos  b. 

î .  inde  om.  9  |  <\>  vitulum  inde  Cav  |  tenerum  Cav1  Farf1  Bovin2  | 
et  coxit]  excoxit  Ambros. 

8.  tulitque  Ottob1  (corrigé  ensuite  de  Ie  m.)  Théo  Anic  Anicien  Bern 
Mazarin  Lemov  Bu  7634  |  botyrum  Am  Tur  Anic  Mordr1;  butirum  Ly 
AS  H  KM  j  et  lac  et  uitulum  om.  515  |  eos  om.  Ose 

9.  Division  du  texte  dam  Ottob  J  quumque  Toi  Co  Théo  Anic  Leg; 
cuiique  DZ;  qui  cum  Matrit;  cum(que  om.)  Bovin  |  Barra  Am  Tur 
Ottob    Cav   Toi   Co    Mar   Anic    Mordr   Geo1   Corb  Rich »  Leg   Burg  Hist 


14  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

dixerunt  ad  eum:  Ubi  est  Sara  uxor  tua?  IUc  res  pondit:  Ecce  in 
tabernaculo  est.  10.  Gui  dixit:  Rcrertens  rcniam  ad  te  tempore 
isto,  vita  comité,  et  hahcbit  fiîium  Sara  uxor  tua.  Quo  audito,  Sara 
risit  post  ostium  tabernaculi.  11.  Erant  autem  ambo  senes,  prove- 
etaeque  aetatis,  et  desierant  Sarae  fieri  muliebria.  12.  Quae  risit 
occvlte  dicens:  Postquam  consenui  et  dominus  "meus  vetulus  est, 
coluptati    operam   dabof     13.   Dixit   autem  Dominus   ad    Abraham: 


Ose  Farf  Ly  10 l  Maz;  saraa  Vall  Zur  Grandv  11514 l  Korig  Anicien1 
Abi  759*  Ros1  Lemov1  Ital  Caec  Ambros  520  527  35  |  at  ille  Mazarin  | 
ille  respondit  om.  Maz  J  ecce  +  iiiqnid  Burg. 

10.  dixit]  ait  7634  |  revertans  Vall  |  comité]  comedete  Ottob  |  ha- 
bebat  Mordr1  Vall1  |  sarra  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Anic  Mordr  Geo1 
Coft  Rich1  Leg  Burg  Hist  Ose  Ros  Farf  Ly  10  Maz;  saraa  Geo*  Vall 
Zur  Grandv  115141  Rorig  Anicien  Abi1  7592  Lemov1  Ital  Caec1  Ambros 
520  527*  35  |  <\>  habebit  sarra  uxor  tua  fllium  Toi  Matrit  Ose  Anic 
(sur  rature,  mais  de  Ie  main)  |  sarra  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Anic  Mordr 
Geo1  Corb  Rich  Leg  Burg  Hist  Ose  Ros*  Farf  Ly  10  Maz;  saraa  Geo1 
Vall  Zur  Grandv  11514  Rorig  Anicien  Abi1  759  Ros1  Lemov1  Ital  Caec1 
Ambros  35  |  hostium  Cav  Geo1  760  Abi  Hist  Caec1  Ambros  Ly  Farf  Maz 
RFHJV;  hosteum  Co. 

11.  erat  Théo1  Anic1  |  enim  Toi  Geo  Rich  Hart  Anicien  531  759 
760  Hist  Matrit  Ose  Bern  520  565  |  <\>  ambo  autem  111  |  senex  760 
Mazarin;  senues  d  |  profecteque  Cav  Toi  Co  Burg  HK|aetates  Tur1 
Ital1  Farf1;  etates  Ottob  Toi1  |  disierat  Toi  (sur  rature?);  desierat  Abi*  | 
sarrae  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Mordr  Geo1  Corb  Rich  Ambros  Leg 
Burg  Hist  Ose  Ros  Ly  Farf  10  Maz;  saraae  Vall  Zur  Grandv  1151 4 * 
Rorig  Anicien  Abi1  (saraa)  7f>'.i  Lemov1  |  fieri  Anic  (fl  sur  rature);  fleri 
finilicliria]  Anicien  (de  1'  m.  sur  raJttfe);    co  muliebria  fleri    II. 

12.  occiillae  Tur  Geo1  Zur  Paul  [1514  |  senui  ('<>  Mordr  Burg 
Matrit:  miismui  Geo  |  duiniiiiis  ]  \ir  Ma/.  |  co  vefulus  est  doniiiius 
IDéOI    0  l    |  volu m pt :i1  i   <  'a\  :    \oluptalis    Bflrg  |  opéra   Ottob. 

13.  abraaui  <'a  /  m,  alualiain  |  Zur  75!) '-  (/'  tu.  ahr.iliam  | 
Matrit  590  :  \  Il  l'<>T\  T  W  YX  l.c/.nt  kp;  habrahain  760; 
h.il.i.                 Karf  |  sarra   'lur  Ottob  <av   Toi  Co   M;ir  Anic    Mordr   (ico1 

in  t  (  >  io    Maz     saraa    Vall   Zur 

ii.ii1    Rorig  taleiés   àbP    t..'.»   Lemov  620   527   85  |  (saré) 

4-nxoi   tu.i    Ni'"    \ni«-  Gto  i"'  "<""/'  <<<   !'  >".)  Cofb  Rioh1   Bern    finit 
I    \    i:i>  \  1 1:  i-  n  .i  k  LQTMO  \vv  vz  abcdeiûtrp 

,,.,     /•„/»/..    JB«<  .,/„/,,     V.       ,„,,,       /„/„/,.,     Vf.      ||XO|.      j,,.,      (s:ini) 

Mai    Botfai    Ambra      fklùi  >";i    s;»';i  <»» •  >  Pt     \    Cm,  Val,   (240 


GENÈSE,    XVIII,  10-16  15 

Quare  risit  Sara  dicens:  Num  vere  paritura  sum  anus f  14.  Numquid 
Deo  quidquam  est  difficile  f  iuxta  condictum  revertar  ad  te  hoc  eodem 
tempore,  vita  comité,  et  habebit  Sara  fdium.  15.  Negavit  Sara, 
dicens  :  Non  risi  :  timoré  perterrita.  Dominus  autem  :  Non  est,  inquit 
ita:  sed  risisti.  16.  Cum  ergo  surrexissent  inde  viri,  direxerunt  oculos 
contra    Sodomam:    et    Abraham    simul    gradiebatur,    deducens    eos. 


quare  risit  Sara  uxor  tua  (hebrei,  LXX,  antiqui,  glosa)  ;  Corr.  Vat.  3466 
quare  risit  Sara  dicens  num  vere,  hebrei  et  antiqui  non  interponunt  hic 
quod  dicitur  uxor  tua;  Corr.  Par.  lat.  16719,  marge  quidam  antiqui  non 
habent  uxor  tua,  nec  LXX;  QY  ade  en  marge:  Alias  non  est  uxor  tua; 
Scde  texte  ►—  uxor  tua ' ;  Sce  marge  ►—  Vet.  Dio.  o.  1.  Ge.  o.  1.  V.  S.; 
Sd  en  note  Sara  uxor  tua  dicens.]  Haec  duo  verba  uxor  tua  non  legun- 
tur  in  antiquis  latinis  Codicibus  S.  Dionysii,  S.  Germani  et  Victoris.  De 
quo  et  admonet  Correctorium  Sorbonicum.  |  numquid  tOttob  7592  7634  ; 
non  BDLacdeznt  |  vero  Ottob  Cav1  Mordr1  11514  (paraît  de  2e  m.) 
Anicien  515  531  759  760  Hist  Ros  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  Ambros  520 
527  534  565  Ly  10  Maz  35  76341  BCDJLPUVbcznt;  ergo  Théo  Anic 
Rich2  (sur  rature)  ;  ego  Bern  76342  \  Corr.  Vat.  4240  dicens  num  (antiqui) 
vere  ;  Corr.  Parïjat.  16719,  marge  hebraei,  antiqui,  augustinus,  LXX  habent 
num  vere. 

14.  r\>  est  quicquam  difficile  Tous  les  manuscrits  (sauf  Farf:  quic- 
qnam  difficile  est).  Au  contraire  toutes  les  éditions  (sauf  Y)  portent  quicquam  est 
difficile  ;  Carafa  propose  ru  est  quicquam  difficile  |  revertat  Z  |  commite 
Bern  ;  comi  Ottob  |  et  om.  Burg  |  sarra  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Anic 
Mordr  Geo1  Corb  Rich  115148  Leg  Burg  Hist  Ose  Ros  Farf  10  Ly  Maz; 
saraa  Vall  Zur  Grandv  115141  Rorig  Anicien  Abi1  759  Lemov1  520  527  35. 

15.  negavitque  Mordr  Corb  Hart  |  sarra  et  'saraa  comme  au  verset 
précédent.  |  risit  Ottob  |  timoré]  terrore  Mordr  Vall  Zur  11514  Abi  Caec 
Bovin  Ambros  J  preterita  e  J  deus  Bern  J  est  om.  Tur1  (ajouté  de  Ie  m.  en 
marge)  |  inquid  Tur  Ottob  Toi  Co  Geo  Vall  531  Leg  Burg  Matrit  Bern 
Ambros  11  Ly  |  ru  non  est  ita  inquid  Matrit  11  :  inquit  non  est  ita  Maz. 

16.  XII  Anic;  XX  Burg  |  qum  Toi  Co1  Bwg1;  quum  Cav  Co2  Théo 
Anic  Leg  Burg2  |  cum  ergo]  cum  autem  Geo;  cumque  9  10  |  consurre- 
xissent  Ottob;  exissent  Cav  Co  531  759  760  Leg1  Abi  520  527  534  565 
35  76341  ;  \  Leg  alibi  surrexissent  |  dixerunt  Ottob  Théo1  FZ  |  oculos +  suos 
Am  Tur  Ottob  Cav1  Toi  Co  Théo  Anic  Geo  Corb  Rich  Abi  Anicien  Leg  Burg 
Hist  Matrit  Ose  Ital  101  7634  ;  \  Corr.  Vat.  4240  direxerunt  oculos  contra 
sodomam  |  psodomam  Cav  |  et  *  *  *  Rich  |  abraam  7592  Matrit  520  7634 
7664  DXHJPQTN.UWVZbczntkp;  habraam  Co  Farf  Yade  |  gra- 
diebatur +  eum  eis  Matrit. 


16  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

17.  Dixîtque  Dominas:  Xum  célare  potero  Abraham  quae  gesturus 
:  18.  cum  f  attiras  sit  in  gentem  magnant,  ac  robnstissimam, 
et  benedieendae  fini  in  Mo  omm.es  nationes  terraef  19.  Scio  enim 
quoâ  praecepturus  sit  fUiis  suis,  et  domui  suae  post  se  ut  custodiant 
dam  Domini,  et  faciant  iudieium  et  iustitiam:  ut  adducat  Dominus 
propter  Abraham  omnia  quae  loeutus  est  ad  eam.  20.  Dixit  itaque 
Dominus:     Clamor    Sodomorum    et    Gomorrhae    multiplieatus   est,    et 


17.  XII  Théo  |  dixit  (que  om.)  Ottob;  dixit  autem  7634  |  num]non 
ASHK;  1  Corr.  Vat.  4240  num  (antiqui)  celare  potero:  Corr.  Vat.  Par.  lut. 
I i'ùl9,  texte  num  (hebrei,  antiqui,  LXX)  j  potero  +  ad  520  35  |  abraam 
7591  Matrit  520  35  7634  DXH  JPQTUW VZbczntk  ;  habraam  Go 
Yade:  habraham  Farf. 

L8.  qum  Toi:  quuni  Cav  Théo  Anic  Burg  |  confuturus  Corb1  |  sis 
Ottob  |  sunt  Mar1  Paul1  Grandv1  115141  Burg  7634  ASHQYabde  |  in 
eo  Mar  Théo  Anic  Geo2  Rich2  Vall  Zur  Paul  Grandv2  11514  Rorig  Anieien 
Ain  Burg  Ros  Bern  Lemov  Ly  10  11  Univ  Correct  ICaz  T.").")!)  7664 
ASBDRFHJKLPQTMNUOWYZabcdezntrpg  \  Corr.  Vat.  4240 
et  benedicende  sint  (antiqui)  in  eo  (antiqui)  |  omnes  +  gentes  et  1 1. 

19.  ro  filiis  suis  sit  Univ  \  Corr.  Vat.  4240  sit  filiis  suis  J  filius  b  | 
entoilant  R<>>1  |  fiai.  Cav.  Ly  \  Corr.  Pur.  lut.  16719,  texte  viam  domini 
ihebraei,  antiqui)  J  etom.  L  |  iudicium  et  iustieiam]  tous  les  imprimés  sauf  V  ; 
<v  iustieiam  et  iudicium  tous  le»  manuscrits  et  Vg  \  Corr.  Par.  lai.  16719, 
marge  hebraei,  antiqui  iusticiam  et  iudiciuni.  moderni  iiuliciimi  et  iusticiam  : 
Cnrufa  propose  <\>  iustitiam  et  iudicium  |  et  "adducat  Toi  T:  abdueat  35  | 
dominus  om.  Rorig  1  l.">142  |  propter]  super  Burg  |  abraam  7.)'.»  Mat  rit  520 
7634  7664  DXHJPQTITW  VZbcznt  kp:  habraam  (o  Anieien  Va.lt: 
liabrulium  I  art  |  lo(|iiulus  .Mar  Théo  Anie  (ieo  |  est]  siim  Burg  |  dominas 
ad  eu  m    I  I  |  ad  deum   7664. 

10.  hiinsion  sans  chiffré  ions  Ottob  |  iixitque  Cav1  Munir  Vall  Zur 
l'anl  GraadT  L1614  Rorig  Abi  615  Roi  Maaarin  Lemov  Ital  Caeo  Bovin 

Atul.ru-    Ili-|i    Ly    II    Maz  7664    V  |  dixitqne  +  a  lu  ahae    516    Ma/arin    Ital 

Caec  Boris  Ambr;  ilxitfoe-f  a*raaai]V  |  paoéomomn  Cav  |  sodomorum 

••t  +  venit   ad   me  gomorre  Matrit  |  gomorruo  Am  Cav   Mordr   Kich  Théo1 

Vaii  y..,.--  Pan!   Grandi    11..11    Rorig   liait    .\i,i  769  Leg  Pari  fcred  684 

-"iiM.iif  Toi   Co   ..:;i    760  Matrit  627  Mai  Ly1;  gomurrae 

/iir1       L'omur  rli.KHiiiin    GET2  AH  ;  tfomorrucomm    Mar  Théo1 

Anie  i.. |.  Caat  Bovin;  gomorreonin]  Ottob  Geo1  (?)  Corb  615  Burg  llist  Oec 
Ital  Ambre    h  9  L0  Bu  Ly1  r.n\  «  erreet  "i  A.SB 

l  DXBPHJK  LPQM  N  DOvTV  rZabodesntrpf  :  gomoreornm  I 
y  Co\  ■  166  antiqui  iuxta  hebreum  clamor  lodomorum  et  gomorre  etc. ...  : 


GENE  si:,    XVIII,    17-2".  17 

peccatùm  eorum  aggraratnm  est  nimis.  21.  Descendant,  et  ridebo 
utrum  elamorem  qui  renit  ad  me,  opère  compte verint :  an  non  est 
ita,  ut  sciam.  22.  Converteruntque  se  inde,  et  obier  uni  Sodomam: 
Abraham  rero  adJiKC  stabat  coram  Domino.  23.  Et  appropinqnans 
ait:  yfumqnid  /unies  iustum  cum  impiof  24.  Si  fuerint  quinquaginta 
iii.sti  in  ciritate,  peribunt  simulf  et  non  parces  loco  Mi  propter 
quinquaginta  ittsfot,  si  fuerint  in  eof    25.  Absit  a  te,  ut  rem   hanc 


Çorr.  Vul.  424')  dixitque  deus  clamor  sodomorum  et  gomorre  (hebrei,  LXX. 
antiqui.  glosa)  iiiultiplicatus  est:  Varafa  propoêé  Gnmorrhae  |  et  peeeatuin  — 
aggravatum  est  om.  Ambros  |  multiplicata  est  Ottob  7001  :  inultiplicatum 
est  7602;  multiplicatus  est  et  peccatus  est  Ros1  (necc.  est  cj-ptnietaé)  j 
earum  Am  Mar2  Théo2  Mordr2  (ici»2  Rich2  Vall  Zur  Paul  1 1  ô  1 4  Efterig  (eer* 
rigéde  t*mavn)  Abi  515  531  759  760  Leg  Béni  Le&oV  Cftee  Bovin  l-'arf 
634  565  \  ('un-.  Vaf.  4240  et  peccatùm  earum  (antiqui);  Carnfn  pnpôSi 
earum  j  adgravatuin  Am  Ottob  (adgrabatum)  Cav  Toi  Go  (  adgrabatum  i 
Mar  Théo  Anic  etc 

21.  ro  et  videbo  elamorem  q.  v.  ad  me  utrum  opère  Lv  |  venerit 
Ma/.irin  |  conpleverunt  Toi  Leg  Ose1. 

22.  converterunt  (que  om.)  Toi  j  inde  76341,  wrrigé  mmtik  •  u  viri  ; 
in  die   H)1,  om.    L1Ô141  |  psodomam  Cav  |  LXXXVII.  Abraham  F.nt 
abraam    Co    Matrit    631    759    520    7«34    I)  X  HPQTX  0  W  Y  X  bc  |  n  t  k  : 
habraam  Cat   Y  a  d  e  |  vero]  autem  |  Maz    <\>  stabat  adhue  11. 

23.  appropinquans]  Mordr2   Geo1   Paul  ete :  adpropinquans   Am 

Cav  Toi  Ce  Mar  Théo  Anic  Gep  Mordr1  Geo1  Corb  Kich  Vall  Zur  11014 
ete —  :  adpropiueans  Ottob  |  perdas  Ambros2  ASHK;  perdat  Ambres1  j 
<v  iustum  perdes  10  |  iustum]  Anic  (tur  rature);  \  Leg,  en  marge  btum. 

24.  in  civitate**  Geo  |  simul]  Cav2  (i  et  u  corrigés)  |  pareis  Geo1: 
pasrees  Ottob1:  parces**  Anic  |  loco  illo  Abi1  615^  ^  illi  loco  Univ  | 
«i  +  inventi  11  |  in  ea  Cav  Toi1  Cep  Geo2  Matrit  Bem  101  Bu  Maz  tSsbP. 

25.  a  te  +  domine  7664  |  <\>  hanc  rem  Cniv  Maz  7664  |  faciès  Corb1 
RosJ  |  et]  ut  Cav  Rich1  Fart  7559  V  |  flatque]  faciatque  Ambros  |  impium 
Ottob  |  est  om.  Rofi  |  nequaquam]  ut  nequam  Geo2  |  facias  Ottob  Ose1 
X  QTUOYabcdtkrpSabP  \  A  en  marge  nunquid  index  universae  terrae 
non  faciès  iudicium  Heb.  Chald.  Gr.  j  iudicium  hoc]  tous  les  imprimé*  sauf 
AH  KVg;  fe  mot  hoc  avec  Vobèle  dans  A:  <\>  hoc  iudicium  10  11  Univ 
76342  7669  ASHKV;  iudieium  taie  Maz2:  iudicium  (hoc  om.)  tous  les 
autres  manuscrits  \  Corr.  Par.  lut.  10719,  marge  modérai  LXX  iudieium,  sed 
hebrei  et  antiqui  non  habent  hoc  et  in  quibusdam  libris  glosatis  est  pro 
interlineari  ;  Corr.  Vaf.  3466  nequaquam  faciès  iudieium,  quod  dicitur  hoc 
non  est  textus    sed    glosa]  Corr.  Vul.  4240  nequaquam    faciès   hoc  (hebrei, 


18  TEXTE    ET   VARIANTES    DES    CHAPITRES 

facias,  et  occidas  iustum  cum  impio.  fiatque  iustus  sicnt  impiusf 
est  hoc  tuum:  qui  indicas  omnem  terrain,  nequaquam  faciès 
iudicium  hoc.  26.  Dixitque  Boni  in  us  ad  eum:  Si  invenero  Sodomie 
quinquaginta  iustos  in  medio  ciritatis.  dimittam  omni  loco  propter 
eo8.  27.  Respondensque  Abraham,  ait:  Quia  scmel  coepi,  loquan  ad 
Dominum  meum,  cum  sini  pulri.s  et  cinis.  28.  Quid  si  minus- 
'l'iinquaginta    iustis    quinque   fuerintf   delebis,   propter    quadraginta 


LXX.  antiqui)  iudicium  ;  Corr.  Ottob.  293,  Arsenal  94,  Par.  lat.  3218  non 
est  hoc  tuuin  qui  iudicas  omnem  terram.  Nequaquam  faciès  iuditium  (Ars* 
taie  iudicium).  Interlinearis  dicit  hoc,  sedjiebr.  ibi  incipit  {Are.  incipit  ibi) 
viTsum.  qui  iudicas  omneni  terrain:  nequaquam  faties  iuditium:  quasi  dicat 
ita  alii  sic  punctant.  non  est  hoc  tuum,  scilicet  occidere  iustum  cum  impio. 
nequaquam.  scilicet  ita  erit  quod  (Par.  et)  faties  rectum  iudicium:  A  texte 
►—hoc  ',  marge  ► —  12  ms.  ;  Carafa  efface  hoc. 

26.  Division  du  texte.  sema  eliiffre  dans  Ottob  |  dixit  (que  om.)  Vall1  /tir 
Maz  |  psodomis  Cav;  in  sodomis  Anic  |  in  medio  civitatis]  in  civitale 
l'arf1  |  demittam  Ottob  |  omni  loco]  Anic*  (i  et  o  fin.  sur  future):  omnem 
I  oc  uni  Ital  Bovin  Ly  76341  Y. 

87.  respondens  ique  om.)  TVk  nnr  tons  les  manuscrits,  sauf Leg1  Ohiv; 
respondit  I..-1  r.iiv  ASBt'DX  KHN  KLPQMUOWNYZabedeintrg 
\  Coraf*  efface  que;  |  ahraam  Co  T."»1.»2  760  Hatrîl  X  HQT  r  W  V  bzntkpi 
habrnnm  Y  ad  |  et  ait  l'uiv  AS  BÇDX  RFRTLJPQM  CJOWN  Y /a  h 
edexntrg  \  Corr.  Vat,  t2  W  respondens  (antiqui,  glosa)  abrahàm  ait  (an- 
tiqui  |  domitiiim  +  deuin  Univ  ASHK  \  Corr.  Val.  4240  loquar  ad  d<>- 
iiiiinim  doua  (hebrei,  LXX,  antiqui)  meum  |  qunijTol;  quuni  Théo  Anic 
■  Buig. 

B8i  «i  1 1 4  »  4 1  m  Geo4  IîhIi1  l'.nt  |  ro  inimis  quinquaginta  quinque  iustis 

fm-rint   Corb1   Amincis  515    II:   m.  qiiiiiqiiai;iiit:i   iusti   ï.  Ottob;   m.  qua- 

<ir;n:iiit.i  i|iiiin|iM-   iustis  r.  Corb*;   m.  iincnti  quadraginta  quinque  t. 
•       r.  Vak424$  quid  li  minus  quinquaginta  iustis  quinque 

fu«-ritit  |  delebil   ont.    Ital;   delebil    Abi  |  propter]    quia  S|  propter  quin 

<iii.r_'iiii.i  i|uiuqiie  Ital  Ambra  ;   propter  quinque  Am  Max1  Théo1  Gep1 

Henj  uidv  i  i.»i  i    liuri(j    i.:i    ...'.•'  760  Bo  '   Bern   Lenun 

Jl  •{   Corr.  Vid.  4240  delebis    propter 

quinque,  LX  X.  \ lernl  quadraginta  quinque  ;  (  <orr.  Vat,  3466  delebis  propter 

quinque  ete,.  texte  'quadraginta  quinque  'quinque'  \ 

•  >.  CompL;  2d  ni  not» .  in  oodiM  oblongo  S.  Germanl  <•!  Complutensi 
Propter  quinque   aniversam  orbem;  E1  mewgt    'quinque; 
quadraginta  quinque  .  mara\  'quinque'  i  M     Reg    Heb.  Cheld. 

'    trafn  rffar,    <  (  u  a.  1 1  .i  ■- 1  n  t ..  |  unlverSUŒ   orbem    <t>b| 


GENÈSE,    XVIII,    26-32  19 

quinque,  universam  urbemf  Et  ait:  Non  delebo,  si  invenero  ibi 
quadraginta  quinque.  29.  Rursumque  locutus  est  ad  eum  :  Sin  autan 
quadragînta  ibi  inventi  fuerint,  quid  faciès f  Ait:  Non  percutiam 
propter  quadraginta.  30.  Ne  quaeso,  inquit,  indigneris  Domine,  si 
loquar:  Quid  si  ibi  inventi  fuerint  triginta?  Respondit:  Non  faciam. 
si  invenero  ibi  triginta.  31.  Quia  semel,  ait,  coepi,  loquar  ad  Dominum 
meum:  Quid  si  ibi  inventi  fuerint  [vigintif  Ait:  Non  interficiam 
propter  viginti.  32.  Obsecro,  inquit,  ne  irascaris,  Domine,  si  loquar 
adhue  semel:  quid  si  inventi  fuerint  ibidecemf  Etdixit:  Non  deh  l>" 


et  om.   Cav  |  ait]   dixit    11  |  ibi  +  invenero   Mazarin  10;   ibi   om.   (in.1 
Burg  V  |  quinquaginta  quinque  Ital  Ambros. 

29.  rursum  (que  om.)  L  ;  rnrsum  quoque  Maz  |  ad  om.  Grandv  |  ad 
eum]  ad  dominum  Mazarin  |  si  autem  Cav  Co  Hist  Mazarin  Bovin  9  Univ 
Correct  7559  7664  ADXEEFH  JKLPQ W YZabcdeznt  |  ibi]  Rori^ 
Univ  Correct  et  les  imprimés  dont  A  (avec  Vobèle);  ibi  om.  les  autres  ma» 
nuscrits  et  V  \  Corr.  Vat.  4240  sin  autem  quadraginta  ibi  (antiqui,  glosa) 
inventi,  hebrei,  LXX,  ibi.  in  omnibus  sequentibus  ponatur  ibi  ;  Corr.  Par. 
lat.  16719  marge  moderni,  hebrei  habent  ibi,  antiqui  non  habeut ;  A  texte 
*—  ibi  ',  marge  * —  o  (c'est-à-dire  leçon  attestée  par  les  manuscrits,  mais  sans 
valeur);  Carafa  efface  ibi  |  co  fuerint  inventi  Bern  Univ  |  quadraginta  +  ait 
rursum  Ital  Bovin  Ambros  Ly. 

30.Jinquit  om.  Am  Mar1  Hist  Matrit  |  loquor  35  |  qui  Y;  quod  Barg  | 
ibi  inventi  fuerint]  Univ  et  tous  les  imprimés;  co  inventi  fuerint  ibi  tma 
les  manuscrits,  sauf  Toi  (invenerint  ibi)  Ros  (inventi  ibi)  Lemov  Mar1  T 
(inventi  fuerint)  \  Carafa  propose  co  inventi  fuerint  ibi  |  non  facio  Toi  J 
si  invenero  triginta  (ibi  om.)  Am  Toi  Co  Mar  Geo1  115141  531  759  760 
Leg  Matrit  Ose  Mazarin  Farf  520  527  534  565  35  S  H  ;  \  Carafa  efface  ibi  | 
. . .  propter  triginta  Tur  reprend  ainsi  après  la  lacune  ei  A  whle  avoir  porté 
non  faciam  propter  triginta. 

31.  ait  om.  Tur1  (ajouté  de  1*  m.  en  marge)  Cav^ll5141  (ajoidê  de  2*  m. 
en  marge)  Ambr  ;  dixit  Farf  |  deum  Burg2  (Ie  m.  dominum)  |  quod  Ottob  | 
ibi  inventi  fuerint  11  Univ  et  les  imprimés  ;  oj  inventi  ibi  fuerint  Ottob  9  ; 
pu  inventi  fuerint  ibi  les  autres  manuscrits;  ibi  om.  Tp;  Carafa  propose 
ru  inventi  fuerint  ibi  |  ru  non  interficiam  ait  Hist  ;  |  ait]  dixit  Tur2  (marge) 
et  tous  les  autres  manuscrits  et  Vg;  om.  Tur1  ^|  Carafa  propose  dixit. 

32.  obsecro  igitur  (inquit  om.)  Toi  ;  obsecro  itaque  inquit  Farf  |  ne 
irasceris  Ottob  Anicien1  |  ru  domine  ne  irasceris  Cav  91  |  quid]  Anic2 
(i  sur  rature);  quod  Geo1  Ital  |  c^  inventi  ibi  fuerint  n  |  fuerit  Rich1  | 
decim  Mordr1  Rich1  |  dixit  (et  om.)  Am  Tur2  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Mordr 
Geo1  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien 


TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

propter  decem.    33.   Abiitque  Dominas,    postquam    cessa uit   loqui   ad 
Abraham:  et  Me  revers  us  est  in  locum  sua  m. 


2.    EXODE.    Chapitre  IL 

1.  Egressuê  est  post   liaec    rir  de  domo  Leri  :    et  aecepit   uxorem 
stirpis  suae,    2.  quac  conccpit.  cl  peperit  filium:   et  ridens  eum  ele- 


515  531  759  760  Leg  Hist  Matrit  Ose1  Ros  Mazarin  Lemov  Ital1  Caec 
Bovin  Hisp  Farf  520  527  534  565  Ru  Ared  Ly  9  11  Univ  Correct  Maz  35 
7634  7664  ASBCDXERFH  JKLPQTMUO  W  X  V  YZabcdezntkrpu 
\  Carafa  efface  et  |  et  dixit  om.  Tur1  |  decim  Mordr1  Corb1  Geo1  Rich1. 

33.  XXXVII.  Abiit  11  J  abiitque  om.  520;  abiit  (que  om.)  tous  tes 
manuscrits  (sauf  Geo)  et  les  imprimée  tuwomis:  ASBCDX  RF  11.1  KLPQ 
T M  U  0  W  N  V  Y Z  a b c d e z n  t r pg  ;  Carafa  offact  que  |  abiit  4-  autem  Tur2 
(en  marge)  |  cessavit  loqui]  Corb1  (mais  sur  rakare)  |  abraam  Geo1  531  759 
Matrit  520  537  DXPQTUW  VZbczntkp  ;  habraam  Co  Yad:  liabraham 
Sessor  760  Farf  |  in]  ad  liait   Ly. 

/.  tammamUt  Gall  Mettern  Lugd  Laud  515  N  Farf  font  de  faut  pour 
ce  chapitrr. 

1.  Dirinions  du  texte.  II  Mar  Mordr  (marge)  Geo  Corb  Vall  Zur  Paul 
<ir;mdv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Abi  759  Leg  Ros  Ma/.;iiïn  Lemov  520 
:>^7  534  583  Bu  Ared  Ly  11  l'niv  Corr  7684  7659  7664  $i  tous  les  imprû 

IV  Hur'_r  |  hae^ressus  Cav  |  et  egressus  est  Ottob1  |  egressus  est +ergo 
Ital  |  boc  K  |  et  aecepit  uxorein]  accepta  uxore  Ain  Tur  Ottob  Toi  Co 
Mai  Th.-o  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Kith  Vall  Zur  Paul  Grandv   I  15  1  I 

Rang  Bar!  Sanor  Anidan  Abi  531  7r>**  7iio  Leg  Borg  Matrit  Hist  ^m-  Boa 

Bcrn  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  BOT  Bovin  Ambnis  Hisp  520  527  5 
«an  /•  m.)  565  583  Bu  Ared  Ly  9  H»  Il  Correct  Maz  35  7634  \ 
••t  accepta  uxore  7  i  »9  •  Corr.  Par.  lut.  16719  marge  antiqul  accepta  uxore, 
ruoderui  liebrei  <-t  aecepit  uxorem;  Corr.  OU.  lui.  'Hh'i  Egressus  est  post  bec 
vir  (!••  driiuu  levi,  ICOOptl  RZOTC  itirpil  me  Que  nmccpil  etO.  Sic  liabnil 
aiitimii,  lu  br«i  autan  .-t  inoiL-rni  >ic:  et  aecepit  uxorem;  Corr.  Y«l.  t!  I" 
egremit  Mt  poet  bafl  Hf  dl  doiBO  torl  accepta  uxore  xtirpis;  Carafa  pro- 
poêe  accepta  BXorc  |  stirpis  suae]  'Pur*  \.  n  margr);  ex  stirpe  sua  Tur1 
(tezi<  *  I        P      lai.   Î671$  text    itirpil  (hebrei,  antiqul);  r  text* 

Sab   iiii;un  i.M 

|  «u  m  j  Nui»1  i  om.  Ly  |  elifanten  Co 

Mar  Toi  Mordr1  Geo  Corb1  Bleh  &    or1  \b\  Lag  Ose1  Ro    ii  il'  Caco'  Borin 

Ambro     Mi  p  elcniïuuti'in   Uni  ••  ;  ullcganttm  I   |  eli'i^inlein  +  in  - 


GENÈSE,    XVIII,    33    -    EXODE,    II,    5  21 

gantent,  abscondit  tribus  mensibus.  3.  Cumque  iam  celare  non  posset, 
sumpsit  fi scellant  scirpeam,  et  linivit  eam  bitumine  ac  pice:  posuitque 
intus  infantulum,  et  exposuit  eum  in  careoto  ripae  fluminis,  4.  stante 
proenl  sorore  eius,  et  considérante  eventum  rei.  5.  Eece  autem  descen- 
débat  filia  Pharaonis  ut  lavaretur  in  flumine:  et  puellae  eius  gradie- 
bantur  per  crepidinem  alvei.  Quae  eum  vidisset  fiscellam  in  papyrione, 


fantem  Ly;  -fpuerum  N  |  et  abscondit  Tur  |  abscondit  +  eum  Caec  Am- 
bros  j  mensibus  em.  Ottob1. 

3.  IV.  (Cumque)  Tur  Co  |  quumque  Toi  Oo  Théo  Anic  Hul>  Gep  | 
iam  ont.  Mordr1  J  ru  celare  iam  Ose  |  iam  celare  +  eum  Tur2  Cav:  eum 
iam  celare  Hub  |  caelare  Hub  Hart  115141  759:  eelari  Tur  11  |  possit 
Mar  Geo  Hart1  |  sumpsit]  Sessor2  (sur  roture)]  sumsit  Tur;  adsumpsit  Co  | 
fiscillam  Cav  Toi  Co  Geo1  Mat  rit  :  fescellam  Ottob2  (Ie  m.  fis...)  Geo2 
(1*  m.  fis...);  phiscellam  Ital  Bov  Ambros  Hisp  |  scyrpeam  Co;  cyrpeam 
l  niv;  scirpheam  Sessor2  Hisp;  stirpeam  Sessor1  5341  |  et  linivit  —  ac  pice 
<nn.  Tur1  (ajouté  i>nr  une  main  ancien/M)  \  lenivit  Hub;  levavit  Ottob2: 
linuit  Co  Leg  Burg  Ose1  ;  levit  Am  Ottob1  ^|  Carafa  propose  levit  |  ea  Tur2  | 
ac]  et  Co  |  infantulum]  Geo2  (iufauteni  Ie  m.  ?):  in  fa  tu  lu  m  Hub1  |  et 
om.  Ital1  Bovin  Univ  |  et  exposuit]  Tur1  Sessor2  (ei  dans  Ci  ni' digne)  10 
(sur  rature)',  et  posuit  Tur2  Toi  Co  Théo1  Anic  Hub  Gep  Sessor1  Matrit 
Ose  Betn  Lemov  Hisp  35  |  eam  101  |  carepto  531  7591  760  Hisp  534  565 
583  35;  chareeto  DQYUrabcdent  \  Corr.  Vat.  3466  in  careeto  per  c 
ante  t:  éd.  t  en  marge  oareetom  et  papyrinm  idem  in  hebraeo  |  rippe  Univ. 

4.  sorore]  Ottob* (e sur mktnrjî  soror  Tur1  |  consyderante  (isab^edie  j 
consideranteque  Ottob1]  rei]  Zur3  (i  sur  rature);  rei***  Corb;  ei  Ottob1. 

5.  III.  Eece  Sessor  |  et  ecce  759  520*  527  95  |  autem  om.  Ottob1 
(ajouté  dans  Vinterligm  pvr  uns  main  irlandaise)  531  7.V.I  760  520  527  565 
583  35  |  descendebat]  Ose1  (pat  sur  rature);  descendebant  Geo'  53j4l; 
aseendebat  Co  |  faraonis  Co  :  farahonis  Toi  :  pharanis  Tur1  («ht.  de  1'  m.)  | 
flumine  Corb»  (ne  sur  rature)  |  pullae  Tur1  (osrrigé  de  Ie  m.)  |  eius]  illius 
Mai  |  gradiebatur  Sessor1  583  |  crepidinem]  Geo2  (em  eorrigS);  cripidinem 
(av.  Toi;  erepudinem  Burg;  erepedinem  Hist:  crepitidinem  7664:  cre- 
pitudinem  Bov  Hisp;  erepidini  (ieo1:  trepidinem  Zur1  [  alphei  t\Corr. 
Par.  lot.  16719,  marge  Antiqui  non  habent  alvei,  hebrei  habent  alvei  vel 
fluminis  |  quem  531  760  565  583  |  quum  Théo  Anic  Hub  Gep  Burir: 
qum  Toi  |  fiscellam]  Geo*;  fiscillam  Cav  Toi  Go  Geo1;  phiscellam  Ital 
Ambros;  ficellam  Rob  j  papyreonem  (in  om.)  ottob1  (corr.  2*  m.  papyrio- 
nein)  |  papirione  Tur  Cav  Paul  Hart  Abi  Sessor  Burg  Matrit  Hist  Ose 
Ros  Bern  Mazarîn  Lemov  Ambros  527  534  Ared  Ly  9  10  1 1  Univ  35 
AS  11  KMNdntr  (en  marge);  papyreone  Geo1  Leg;  papireone  Toi  I  unum 


--  TEXTE    ET    VARIAMES    DES    CHAIMTRES 

'"  i  fttmuhtb  >t  s  suis;  et  allât  a  m  6.  aperiens,  ceniensque  in 
ea  parruliim  ragientem.  miserta  ci  us,  ait:  De  infatitibus  Hebraeorum 
est  hic.  7.  Gui  sororpueri:  Vis,  inquit,  ut  radam.  et  vocem  tibi  mu- 
lierem    Hebraeam,    quae    nutrire   possit   infantulumt    S.   Bes pondit  : 


Ros  |  e  famulis  suis  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Corb  Rich  Zur  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien1  Abi 
531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist1  Ose  Ros  Bern  Lemov  Caec1  5201 
527  565  583  Ared  7559;  de  famulis  suis  Co  V;  ex  famulis  suis  534; 
ex  famulabus  suis  Maz  ;  e  famulabus  (suis  om.)  Vall  Paul  \  Corr.  Vat. 
4240  misit  unam  e  famulis  (antiqui)  alias  famulabus  (c);  Carafa  propose 
famulis  |  adlatam  Tur  Cav  Co  Geo  531  759  760  Matrit  Bern  534  565  583  ; 
adlatum  Mar. 

6.  cernens  (que  om.)  Ose  |  in  ea  om.  Ly1;  in  eam  Cav  Toi  Mordr1 
Geo2  Lemov  Ambros  |  parvolum  Mar;  eu  parvulum  [in  ea  vagientem 
9  |  vagentem  Geo1  Sessor2  (i  exponctué)  |  miserata  Am  Hist  J  |  miserta 
+  est  534  |  et  ait  Leg1  |  hebreorum  Geo  Corb  Sessor  531  Burg  Bern  527 
634  565  35  Ared  Ly;  haebraeorum  Leg;  ebreorum  Toi  Ambros;  ebraeo- 
rum  Co;  aebreorum  Cav  |  hic  om.  Am  Ottob1  Cav  Geo  Anicien2  53]  759 
760  Leg1  Hist  M.izarin  Ital1  5201  527  583  102  Univ  7(504  |  ^  hie  est 
Ly  ]  Cor,,  l'ut.  u\.  16719,  teste  hic  (hebrei,  antiqui)  ;  Corr.  Vat.  4240  de  inian- 
tibna  hebreorum  est  hic  (hebrei,  LXX,  antiqui,  glosa).  Gui;  Carafa  efface  hie. 

î.  oui  soror  pueri  om.  9  |  inquid  Ottob  Cav  Toi  Co  Hub  Geo  533 
759  Matrit  lli-t  Bern  Ambros  Ly  534  |  ut  vadam]  Hub  {le  t  de  ut  est  un 
dessus  de  lu  ligne)  < i •  - < » ~  (ul  dam  ^interligne)  Abi-  on  corrigé  il»  2''  ni.):  ut  om, 
Ottob1  (ut  m  rature)  Cav  liai.1  <;.•«»'  Leg  Etiôfa  531  759  760  Hist  Caec 

Bovin  A mlir.K  Higp  520  :>_!7  ;.»;.,  ;,s:;  m  ;  >  7634  |  mulierem  +  nu- 
Irieem  hebraeain  rp  |  tihi  om.  Abi  Mazariu  I0a  |  <\>  hebr(ae)am  muliereni 
Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  <'"  HarTheo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich 
VaH  Zar  Paul  Grandv  L1514  Borfg  Sari  Bomoi  Anicien  Abi  533  759  760 

Bllg  M.itni  Hit  ne  Roi  BCBIl  Kasarin  Lemov  Ital  Caec  i;,.v  Bovin 
Ami.  .     |;,,    Ared     Ly    '.»    10    I  I    l'uiv   Comrt    36 

J  Cou.   Vat,    l.'i"  et    v. h. mu   tihi   Qebream;  Oarafa  propose  ^  aebraeani 

mulierem  |  hebream    \m   ottob  Cal    Mordr  GeO  Corb   L1514  Sessor  760  Leg 
Btn  Amli!  .    lin  And:;.):   haeluaearn   Zur;   liaeblMUD    584; 

•  i.i.-.iin   i  ■   &  m. Mm  I  uiitiiii  \i.ii  Grandi  |  m  i»ossii  ustrlre  Seseor, 

B,    i«-|m.imIiI     t|  ii  :m-  ;iil   Rich  |,v   II   7559  |  respondil    \  ade  (m.   Ooib1  | 

iit-f  ei  Théo1  Anic  Muii  Gep  rlarl  Sel  oi  Bern  7684; 

n  -pondit    |  .i  lili.i  pharaonis  i  j,  |  vadae   Nul)  |  voeahil  Co  |  malrem  eitis 

Aro   i  mi  Ott  '"'  I  o  m  -•  i  Théo   talc  Hub  Gep  Mordi  Geo  <  «ni»  EUoh 

Vall  I  randv   11514  taioien  Abi  581    759  7<>o 


exode,  n,  0-11  23 

Vade.  Perrexit  puella  et  vocavit  matrem  suant.  9.  Ad  quant  Jocuta 
filia  Pharaonis :  Accipe,  ait,  puerum  istum,  et  nutri  mihi  :  ego  dabo 
tibi  mercedem  tuam.  Suscepit  millier,  et  nutrivit  puerum  :  ad  tilt  unique 
tradidit  ftliae  Pharaonis.  10.  Quem  Ma  adoptavit  in  locunt  filii,  vo- 
cavitque  nom  en  eius  Moyses,  dicens  :  Quia  de  aqua  tuli  ru  ni.  11.  In 
diebus  Mis  postquam  crèverai   Mo  y  se*,  egressus  est  ad  fraéres   8tt08: 


Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambres 
Hisp  520  527  534  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Correct  35.  Vg  \  Corr.  Pur. 
lat.  16719,  texte  matrem  eius  (antiqui),  marge  moderni  suam,  LXX  pueri: 
Corr.  Vat.  4240  et  vocavit  matrem  eius  (antiqui);  Carafa  propose  eius. 

9.  at  Paul  115141  |  quem  Anic1  |  loquuta  Tur  Toi  Mar  Théo  Anic 
Hub  Gep  11514  Sessor  531  759  760  Leg  Burg  527  565  583  35  |  lo(cu)ta 
+  est  Am  Toi2  Matrit  Bern  534  9  7634  e  |  faraonis  Co  Matrit  Ose  |  ait] 
Tur1;  inquid  Toi;  inquit  Matrit  Ose  10  11  Univ  Correct;  ait  om.  Tur2 
Ottob1  Hub1  |  istum  om.  Burg  10  Univ  |  et  nutri]  eniitri  Bern  Ly  |  nu- 
tri  +  istum  35  ;  +  eum  534  |  et  ego  Matrit  Ital  Bov2  Hisp  Ared  |  <\»  tibi 
dabo  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  C<>rl> 
Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Burg 
Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Ambros  520 
527  534  565  583  Bu  Ared  Ly  10  11  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664 
35;  co  dabo  ego  tibi  g  \  Carafa  propose  <v>  tibi  dabo  |  tibi  om.  Hisp.  | 
tuam  om.  583  |  suscipit  115141  |  suscepitque  Co  |  <v  millier  puerum  et 
nutr.  Burg;  <v  puerum  mulier  et  nutrivit  9  7559  |  nutri  bit  Co  |  adultum 
{que  ont.)  L  |  Alia  n  |  faraonis  Toi  Co  Matrit  Ose. 

10.  qua  Sessor1  (quaem  2e  m.);  quem  ont.  534  |  illam  534  |  adobta- 
uit  Co  |  in  loco  7634  |  moises  Ht;  moses  Co  Corb1  Bern  520  35g;  moysi 
Ottob  Mu  Tlin,1  Anic  Hub  Geo1  Rich1  Vall1  Grandv  115141  Rorig  Ani- 
cien1 Leg1  Ros  Mazarin  534;  mosi  Am  Cav  Toi  Gep  759  760  527  565 
583;  moysy  5311;  mosy  5312;  moysem  7664;  moysê  Leg2  Hist2;  moisen 
Ose;  moysen  Geo2  Rich2  Zur  (n  sur  gratage)  Anicien2  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Ambros  Hisp  Bu  Ared  Ly  11  Univ  Correct  V;  moyse  Tur2  Burg; 
moysis  Théo2  Vall2  115142  ^  Corr.  Vat.  4240  vocavitque  nomen  eius  moy- 
ses  dicens  quia,  aliter  moysen;  r  en  marge  Heb.  moseh  |  rv  tuli  eum  de 
aqua  9  |  tulit  5341. 

11.  Dirigions  du  texte:  II  Cav  Toi  Matrit  Ose;  III  Mar  Mordr  Geo  Vall 
Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Anicien  Abi  759  Leg  Hist  Ros  Ared 
Mazarin  (Lemov)  520  583  Bu  11;  IV  Sessor;  division  sans  chiffre  Ottob 
53 1  760  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  565  Ly  35  |  creaverat  Geo1  ;  crevit 
Hisp1  |  moses  Am  Cav  Co  Gep  Corb1  531  759  760  Bern  520  5272  565 
583  g;  moises  Matrit  Ose  t  J  egressus  (est  om.)  Am  Tur2  Ottob  Cav  Toi  Co 


24  TESTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

riditque  afîlictionem  eorum,  et  rirum  Jïguptium  percutientem  quen- 
dam  de  Hebraeis  patribus  suis.  12.  ('unique  circumspexisset  hue 
atquf  iUuc,  et  nullum  adesse  vidisset,  percussum  Mgyptium  abscon- 
dit  sabulo.  13.  Et  egressus  die  altero  conspexit  duos  Hebraeos  rixan- 
tes :  dixitque  ci  qui  faciebat  iniuriam:  Quare  percutis  proximum 
tuumf    14.   Qui  res pondit:    Quis   te   constitua  prineipem  et  iudieem 


Mar  Théo1  (*  *  *  après  egressus)  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall 
Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  Abi  531  759  760  Leg 
Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Leniov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros 
Hisp  520  527  534  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10*  11  Univ  Correct  Maz  35 
7634  7559  7664  Vg\  Carafa  efface  est  |  vidit  (que  om.)  Am  Tur  Ottob 
Cav  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  Abi  531  759  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose 
Bol  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros  Hisp  520  ïvll  f>:;4 
565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  35  7634  7559  7664g 
\Carafa  efface  que  |  adflictionem  Am  Tur  Ottob  Co  Mar  Théo  Anu  Hub 
Gep  Mordr»  Geo  Rich  Vall  Zur2  Paul  11514  OV;  adîlictiones  604  |  vir 
Toi  iVr  finale  est  indécise)  |  aegiptium  Toi:  aegyptiam  Ared:  egyptium  Cav 
Sessor*  Ambros  527  35  L;  egiptium  Bern  534  Ly  AK;  egipeium  H  :  16* 
gj  ptum  Kieh1:  egyptum  Sessor1  760  |  perçu  tiens  quemdani  de  ebreis  fratri- 
III  Toi  ( -i-n-.  f|iit'in.  de,  fratri  tout  terrigésie  l*  m.)  |  quedam  Sessor1  |  de  om. 
Vall1  Burg*  |  hebreis  Tur1  Ottob  Co  Geo  Corb  Sessor.).»!  Matrit  Ose  Bern  Am- 
broi  Ly  55;  haebraeis  Paul;  haebreis  634;  Biraeli  Oav;  heiueum  Burg1  | 

rv  de  fratribus  hebreis  H:  co  hebreuni  de  fratribus  Tur  |  suis  om,  0*Ql. 

12.  (jinirnqii»'  Co  Théo  Anic  Uni)  Gep;  qimi(|iie  Tu!  |  eireuin  spexis- 
tti   Ottob   Burg*:   eirTonspcxissct    l'niv:  eirvunspexissel    T  lù>  rH  -,h''" 
rii(imiiiis|ic\i^ct  Co  Hurg1  :  eireumpexissel   Voie;  circuiii  spexissent  Gep1; 
OMIpêXlMti  A  S  II  H  KM  |  DUO  584  |  ailqur  Tur  I  Mtob  Cav  Co  |  illud  Ared  J 
adessel  percussil   Ottob1  |  aegiptium  Toi  Bern;  egyptium  Co  Se 

Ami  I     Ly;    egiptium    Matrit:    A  l\ .       egipeium    H;    egiptiim 

M.i/.ii'   |  il  iibseondit  Ottob8  |  zabulo   K  '   Coif,  Vai,  ièéO  fcbseondit  tabule. 

CC    et   om,   Tur1     \.<  14  |   egressu    Nul.    |   altéra     Hub    Bu 

|«ti   m      Ottob1   |  hebreos   Tur   Ca\    Co   Geo    Corb     K'idi    SetSOI    Bern 

lia* ■l.iiUMis    /m1     ehreos    loi    M.iinl    Ambros    584  |  «lixit  <|iie 

K  |  eiM  '  faeiebanl    Kordr1   (n     w  rature)  Geo1   m  ttnu  un 

iniiiiiaiii      iu    ii\aui     N'  |    ru   iniuiiain    laeiebut    Mar  |  pn.- 

|i       lllO  lllllllll. 

m.    m  (|uis  «oust itu il  te   l'ur  ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Hub  Mordr  Corb 
Vali  il  Grande   m.»ii  Rorig  Hart  Seiioi   InJoien  Abi  581  769  7i><> 

i    i ..,,,..  ■  -.;  Bu  irod  B  I  nh  liai  N 


EXODE,    II,    18-16  85 

super  nos  f  num  occidere  me  tu  vis,  sicut  heri  oeeidisti  JEgyptiumt 
Timuit  Moyses,  et  ait:  Quomodo  palam  factum  est  cerbuin  istud  .' 
15,  Audicitque  Pharao  sermonem  hune,  et  quaerebat  occidere  Moyseii, 
qui  fugiens  de  conspectu  eius,  moratus  est  in  Terra  Madia)i,  et  srdit 
iuxta  puteum.    16.  Erant  autem  sacerdoti   Madian  septem  fiilae,  quae 


7559  7664  ASBCD  XGE  RFH  JKLPQTMUO  WN  YZa  bedezn  t  r  p  tr 
vpcdSfg^s.  Carafa  propose  te  constituit  |  et]  aut  Toi  Théo  Anic  Mai1  Hub 
Gep  Geo  Ilich  Burg  Matrit  Ose  Bern  |  numquid  Tur  Ottob1  Geo1  ( quicl 
ci  ponctué)  Rich2  534  1 1  Correct  ;  min  Te;  mine  Abi:  non  CD;  nonne  Y: 
\  Corr.  Vat.  4240  num  (antiqui)  occidere  nie  vis  |  rv  tu  nie  vis  Mar  Munir 
G©0  Corb  Vall  Zur  Grandv  11514  Knrig  Hart  Burg  Berp  Bu  9  D:  ru  nie 
vis  tu  35;  <>j  vis  me  tu  Ared  |  tu  oui.  Bot1  7634  7664  Hg  |  vis]  dieis 
Tur1  Ottob1  (?  la  2e  m.  érril  l>k  /■■  I»  pu  me  rature  de  lu  longueur  île  hoi.< 
lettres)  |  ut  K  |  heri]  Anicien2  {sur  rature);  eri  Où  Cav2  531  759  760  Leg 
Burg  Hist  565  583;  aeri  Ros1  ;  heri  om.  Ain  Tur  Ottob  Cav1  Théo  Cm1 
Corb1  Bern  Bovin  5341  \  Carafa  effare  heri  |  <\>  oeeidisti  (h)eri  Toi  Co  Mar 
Cav2  Anic  Hub  Gep  Mordr  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart 
Sessor  Anicien  Abi  Leg  Buïg  Matrit  Hist  0«3  Rofl  Mazarin  Lentov  Ital  Caec 
Bov  Anibros  Hi<p  Ared  Lv  Bu  10  11  l'niv  Ma/  7634  7551»  7664  Y»  | 
oeeidisti  Geo'-  J  negiptitim  Toi;  egyptium  Co  Sessor  Burg  Anibros  Lv  K: 
egiptium  Bern  Mazar2  534  A  K;  egipteuni  527;  egiptum  Matrit  Mazarin  H; 
cgyptiiiii  W\Dwisit»du  texte.  V.  Timuit  Sessor |  tiniuit  +  ergo  Toi  Matrit  I  >m  . 

15.  audivit  (que  om.)  RichaT;  audiensque  534  |  <\>  sermonem  hune 
pharao  Ros  |  ïarao  Co  Matrit  <  >se  534:  pharaoneni  Sessor  |  semonem 
Tur1  j  sermonem  hune]  verbuni  istud  A  S  11:  ou  hune  sernionem  Vall 
Abi  Bu  Sessor  0  j  ^j  Corr.  Par.  lai.  167}19%  marge  moderni  verbuni  hoc:  Corr. 
Yat.  4240  audivit  pharao  sermonem  (antiqui,  glosa)  hune  |  hune]  Grandv2 
(sur  rature)',  istuin  Toi  |  querellât  Qttoh  Cav  Co  Hub  Sessor  Bern:  que- 
rellant 5341  |  occideret  Sessor  5341  |  niosen  Ain  Cav  Gep  Corb1  531  759 
760  Bern  520  527  ^)  5S3  351  g  nioisen  t:  moysem  Ottob  |  Division  du 
texte.  V.  Qui  fugiens  Burg  |  a  conspectu  Corb1  J  eonfugiens  Ly1  (?)  |  figien> 
Mazarin  j  oratus  est  Sessor1  |  in  terra]  intra  Mazarin  |  niadiani  Ain  Hist  : 
mazian  Tur1;  Terra-Madian  Sodr:fA  |  pulteum  Q. 

16.  erantque  Zur2  520  35;  et  erant  Ared  |  autem  om.  Am  Tur  Ottob 
Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Gep  Geo1  Corb1  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 
Sessor1  Anicien  531  759*  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Kos  Bern  Xtal 
Caec  Bovin  Hisp  565  Bu  Ared  Ly  10  7559  35  ^|  Corr.  Vat.  lat.  3400  an- 
tiqui erant  sacerdoti  (et  dans  V interligne,  de  2e  m.  interponunt  autem)  ;  Corr, 
Vat.  4240  erant  autem  (antiqui,  glosa)  sacerdoti:  Carafa  effare  autem  | 
sacerdote    Ottob1:    saeerdotis   Geo2;    sacerdotes   Geo1  |  madiane   Ottob; 


26  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

renerunt  ad  hauriendam  aquam  :  et  impletis  canalibus  adaquare  cupie- 

bant  grèges   patrie  sût.    1<.   Sùpervenere   pastores,   et  eiecerunt  eas: 

rexitque  Moi/tes,  et  defensis  pueHis,  adaquarit  oves  earum.  18.  Quae 

eûm  /'  rertissent  ad  Raguel  patrem  suum,  dixit  ad  eas:    Car  velocius 


inazian  Tur1  |  flliae  om.  Univ1  |  vénérant  Cav  Co  Rieh  Ose  Bern  Ital  Caec2 
10»  7559-ASBCDXGERFHJKLPQTMUOWNVYZabcdezntrpg 
2abPedefgAE  \  Carafa  propose  venerunt  |  ad  hauriendam  om.  101  |  aurien- 
(dam)  AmTur  Ottob  Toi  Co  Anic  Geo1  Zur  Paul  Sessor  Abi  531  759  760 
Leg  Burg  Matrit  Ose  Ital  Caec  Bovin  Hisp  5342  520  527  565  583  7634 
35  d  |  (h)auriendas  aquas  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  €o  Mar  Hub1  Mordr  Geo1 
115142  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Ose  Ital  Caec  Bovin  Ambros  Hisp 
5342  520  527  565  583  7634  35;  hauriendum  aquam  Jb  |  inpletis  Ottob 
Cav  Toi  Co  Théo  Hub  Gep  |  adaquari  531  769»  666  583:  aquari  760; 
adequare  t  |  eu  eupiebant  adaquare  H  |  gregis  Zur1;  gregem  Corb  Rieh 
Burg  Matrit  10  11  Mazarin  ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros  Ly  \  A  texte 
gel  ".  margi  ■  gregem  '  6  Ms.  Heb.  Chald.  •  oves  '  Gr.  |  patris  om.  Bu  | 
laJl  Ottob. 

17.  supervenerunt  Am  Co  Hub  Hart  531  7592  (runt  sur  rature)  760 
Burg  Matrit  Ital  Ambros  527  565  35;  supervenire  Mar  Geo1  Grandv  115141 
Borig*  Bern1  Hisp1:  superveneruntque  Cav:  supervener.4-  uuteiii  7592 
520  '■'>■>  |  iererunt  Am1  Anicien1;  eicerunt  Ottob  Ambros;  eiiecerunt  K; 
eicierunt  H;  eiieierunt  J;  egecerunt  Cav  |  eos  Ottob1  |  surrexit  ergo 
Ose  10  |  moses  Am  Cav  Gep1  531  759  760  Bern  520  527  565  583  :.  Vu  . 
inoht's  Gep*  Matrit  t  |  adaquabit  Co;  udequuvit  L  |  oves]  grèges  Toi  Co 
[marge)  Om  l'niv  \  QYadc  en  munir  alias ■[■ grèges. 

|s.  quae  eu  ni  ***  nttolr  (quae  est  dans  V interligne  ;  1*  w.  clinique?) 
«  I  ii  ii  r  r  î  Tur1  Tlicu  A  nie  Nul»  Gep  |  re\eiiisset  6841;  reversissenl  ottob1; 
rc\ci  tin-nl  Ottnb2:  reversae  »'sm'ii1  Anie1  (sur  rature  excepté  nt)  Ma/.arin 
Ml:    rcvcrtcrciil    Mai1:    revertemtV    Mat-  |  raguhel    Am    Cav    Co    Mar1 

Théo  Uni»  Zxa  Paul  L1614   Seseoi   Bovin  Ambros  527;  rahuel  Tur  I 
Asie4   Gop   'i'"1    Rieh1  Caee;   rahuhel    Rieh1   Leg  534;    rahguel   & 

i-iirhuliel    i  radiiiacl    ..:;|    .a...  in.    laulicl    Burg    Bern;   rahul 

Anic":   ratcuelein  ietliro   Anic  (iiuirtjr)   Ma/.arin  il2  (sur  rature)  L0 

Unir1  i  total  :     Km  7664  a  s  i;  i  m  R  M  0  Vi  \  Om.  Pair.  toi. 

1971$  "l  (hebrei,  intiqni),  marge  modérai  letro;  Om.  Val,  (240 

que  ean  rererti   roi  ;i<i  rahael  (hebrei,  LXX,  antiqui)  patron  roum,  no 
dernl  ad  toihffo  que  cum   revertieienl   ad   raguel   patrem 

!••!   mniti    modl    nominatur.  Qnde  non  moveari    ri  hucti 
hebreum  dh  el    aoneo  ehi    rariatur;  i  texti  tethro,  margi  Heb.  non 

,    ii|  inilii'i  li"nnt  ;  2)''   h.rti  •  Icthrii   .   marat  '  Kaicuel     V.  el  IM.  o.  I. 


EXODE,    II,   17-22  27 

rrnistis  solitof  19.  Respondt  ru  ut  :  Vir  sEgyptius  liberarit  nos  de 
manu  pastorum:  insuper  et  hausit  aquam  nobiscum,  pot  unique  dédit 
ombus.  20.  At  Me:  Ubi  estf  inquit,  Qnare  dimi.si.stis  kominetkt 
vocale  eum  ut  comedat  panem.  21.  Iuravit  ergo  Moyses  quod  habi- 
taret  eum   eo.    Accepitque   Sephoram  filiam   eius    u.rorem  :    22.  quoi 


Ge.  o.  1.  p.  Gompl.  B;  Sd  en  note  ad  Iethro]  ad  Raguel.  Sic  etiam  legunt 
vetera  latina  exemplaria  S.  Dionysii  et  Germani,  consentientibus  editionibus 
Complutensi  et  Basiliensi;  Sf  texte  'Iethro',  marge  'Raguel;  A  texte  'Ra- 
guel '  marge  '  Iethro  '  0  {c'est-à-dire,  leçon  de  certains  manuscrits,  mais  sans 
valeur)  |  dixitque  Sessor2  (que  dans  Vinterligne)  K  |  qur  Toi  Burg;  quur 
ïur  Cav  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  |  celerius  534  |  venisti  Ottob  |  <\>  ue- 
nistis  uelocius  more  solito  9;  uenistis  ultro  solito  Co. 

19.  responderunt]  dixerunt  ASHK  |  aegiptius  Toi  Bem;  egyptius 
Co  Seàsoi  531  527  Ly;  egiptius  Matrit  534  AK;  egipcius  H  |  liberabit 
Co.  |  et  om.  Sessor1  11  |  pastorum  +  et  V  |  ausit  Am  Tur  Cav1  (s  mit 
rature)  Hub  Sessor  abi  531  759  760  Burg  Matrit  Ros  Mazarin  Caec  Bov 
5341  565  583  7634;  auxit  Cav1  Toi  Co  527  |  aqua  531  760  583  |  nobis 
Toi  Ly  (<n>  hausit  nobis  aquam)  TV  |  et  pot  mu   11  |  ovibus]  nobis  Cav. 

20.  Division  du  texte.  VI.  At  ille  Sessor  |  ad  Cav  Co;  et  Ottob1  |  ubi 
est  om.  Tur1  |  inquit  om.  Hist;  inquid  Tur1  Ottob  Cav  Toi  Co  Hub  631 
7591  760  Matrit  Anibros  534  565  583  Ly  |  dimisistis  Anic-  (is  au  dessus  il, 
la  ligne):  dimissistis  Geo  Zur1;   deraisistis  Hub  Rien1;  demisstis  Ottob  | 
eura  om.  n  |  commedat  Sessor  Ambros. 

21.  Division  du  texte  V.  Iura(vit)  Tur  Co  |  iurabit  Co  ;  iurauitque  Hub  | 
Moses  Am  Cav  Gep  631  Toit  760  Bern  520  527  565  583  351  g;  moises 
Matrit  Ose  t  J  quod  quod  non  habitaret  Tur  (quod  non  expondui)  |  quod] 
ut  Burg  Bov  Ambros  76341  7559  |  habitare  Mazarin  |  eum  eo]  Ottob  (récrit 
de  2e  m)  |  sepphorani  Cav  Théo  Anic  Hub  Gep  Mcrdr  GrancLv  Rorig  Hart1 
Abi  Lt'u  Hist  Lemov  Ly  11:  seforam  Matrit  Ose  Correct;  sefforam  Am 
Tur  Toi  Co  Geo  Corb  Rica  Vall  Zur  Paul  (oram  sttr  raturé)  11514  Hart1 
Sessor  531  75!)  760  Ros  Bern  520  527  534  565  583  Bu  9  Maz  7559;  seffe- 
ram  Ottob  :  sofforam  Burg  76341  |  filiam  filiam  Tur1  |  eius  +  in  N  |  uxo- 
rem  om.  Am.  Ottob1  Toi  Co  Théo2  (exponetué)  Hub  (ajouté  de  Ie  m.  en  marge) 
Mord  Geo1  (ajouté  du  us  Vrtftertigne)  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
Hart  Anicien  531  759  760  Leg  Matrit  Hist  Ros1  Bern1  Lemov  520  527 
665  683  11  Correct  35.  \  Corr.  OU.  lut.  293  Accepitque  sephoram  filiam 
eius,  que  peperit  :  Corr.  Vat.  4240  quod  habitaret  eum  eo  accepitque  sepho- 
ram filiam  eius  uxorem  (hebrei,  antiqui,  glosa). 

22.  quae  peperit]  peperitque  534  |  ei  om.  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Mar 
Co  Geo1  Abi  531  759  760  Matrit  527  565  583  e  \  Corr.  Vul.  4240  que  pe- 


TEXTE  ET  VARIANTES  DES  CHAPITRES 

peptrii  <>  filium,  quem  vocarit  Gersam.  dicens :   Advenu  fui  in  terni 

■  a.   Âlterum  veto  peperit,  quem  vocarit  ffliczcr,  dicens:    Drus  enim 

pétrie   mei    adiutor    meus    eripuit    me   de  manu   Pharaonis.    23.  Post. 


périt  ei  filium;  Carafa  efface  ei  j  vocabit  Co  |  gersan  Tur  Cav  Toi  Théo 
Anic  Hub  Mordr  Geo  Corb*  Sessor  Burg  Matrit  Hist2  Ose  Mazarin  Ital 
Caec  Bov  Bovin  Ambros  Hisp  520  527  534  Bu  Ly  9  10  Correet  7634 
35  7664  ASBCDRFJLPQMUOWNVZabcdeznt:  çersen  Abi  lrniv; 
gerson  11;  gersom  Gep8  (o  sur  rature)  Boni  Trpg;  gerso  Corb1;  iesseu 
7559  ;  iersam  H  ;  ierson  K  \  Corr.  Vat.  3466  gersam  per  m  finalem  ;  Corr. 

Val.  4240   quem   vocavit   gersam  |  dicens   ont.  Hist  |  a  Item  m   vero 

pharaonis  om.  Ottob  Cav  Hub  (texte)  Geo1  Rieh1  (ajouté  de  2e  mai»  m  bas 
de  la  page)  531  7591  760  527  534  565  583  $f.  L'<<H>.  g  dorme  ers  mots  en 

prtiis  tëraeHre»}  alteruin adiutor  meus  om.  Corb1  (ajouté  de  2*  motVi 

,i,i  bêi  ii  lu  page)  |  alium  vero  voeavit  Tur  Théo  (texte)  Anic  Hub  (marge) 
(i»p:  alium  vero  genuit  quem  vocavit  Ain  :  alium  vero  peperit  quem 
\oeavit  Ared  Ly  11;  alterum  autem  peperit  quem  vocavit  1»:  alte- 
rumque  peperit  quem  vocavit  Mar  |  vocabit  Co  |  clcazar  Ain  Théo  (texte) 
Anic1:  eliazar  Tur;elyezer  Correct  PQ  l' WZa  bcdzn  :  elizer  Zur:  elihezer 
.")L'();  heliezer  (..u  Bttïg;  helyezer  86";  helyazer  H>:  aeliezer  Co  :  clezer 
Mar1  :  cliver  U  J  dicens  ,»„  Tur  Hisp  |  aciiim  Co  I  pater  meus  erit  Toi  j 
<iui  crijuiit  H»;  et  eripuit  Toi  Co  Théo1  Kordi  Geo'  (et  en  marge)  Corb 
V.ill  Zur  Paul  Cramlv  11514  RoligSeStor  Anicicn  Abi  7591  Leg  Burg  Matrit 
lli-t  Ott  Roi  Bern  Mazarin  Lcniov  Ital  ("arc  Hov  Bovin  Ainliros  Eilsp  520 
08  Ami  9  tJnhr  Curr.-ci  Maz :;;>  7634  7:».v.»  766-1  ASBCDXGRFHKJLP 
"liMrnWN  YZabcilrzmrpn  v»b|JcdSt  AS  -j  Qamfa  r/f„,.,.  ,,,  |  (,(  ,,r|lit 

Mar   Hait;  cruit  >    l.y  |  luruoiiis    Ci,    T.V.i-    Matrit    Ose;    l'araboiiis 

Toi  \Oetr,  \.,ii.  $466  quidam  novi  hebrei  non  habenl  hic  de  secundo  filio, 
sed  anti(pii  bebrei  habeiri  n  <|uu  l,\.\i  hahcut  in  greco;  Corr.  Vat.   /.'/" 

altirnm  v.n.  .te.  u-ipic  ibi:  poil  multiiin,  non  est  in  bebreo,  Bed  lainm 
ii,  1H;  £»**<  \H  f,,,,  _  \|Irnim  _  Pharaonis1;  2""  numje  *—  Vet  Di. 
i.  « f .  4t  Harc  \ni.a  iHHi  teguntui  hoc  loco  in  oodicibus  Hehraiou, 

neqvc  in   reteribu     eriptii  latinii  8.  Dionyiii  lato  ei  S.  Germanl  oblon 

•  i<    !»-•  ail.  m  ti lin  hoc  loOO  niliil  legitUr  nniuinn  in  hebrOO;  p  "'  " 
l»i-  alfcrii  lilio  liic    u  .1  iian  latiini  Inic  ex    IHca.;    i  texte  *—  Alte- 

ru  ru —  P  ••         |    M       Ilili.    Ch*ld.     Iiinc    tolliinl  :    DOfl     ls 

;  i.'iint.    in  Grima  wo  translatione  et   Rab,  et   hic  el   Ibi  le* 

•/itur. 

1 1    Km  Théo  Ame   llni>  :    l  \    Mai    Mordr 
Corb  Vall  Zur  Paul  I  11514   Koria  Hari  Anioien  Abi  \  <■■■  Hi  I 


EXODE,    II,    23-24  29 

m  ait  i< m  vero  temporiê  mortuus  est  rex  /Egypti  :  et  ingemiso mtêM  filii 
Israël,  propter  opéra  vociférait  sunt:  ascenditque  elamor  eoruni  ad 
Deum  ab  operibns.    24.  Et  audivit  gemitum  eornm,  ac  recordatas  est 


Mazarin  Lemov  Ared  520  Bu  11;  VI  Tur  Co  Burg:  divisions  sans  chiffre 
dans  631  759  760  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  565  Ly  35.  |  vero  om. 
Am  Ottob  Cav  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur 
Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anieien  Abi  531  759  760  Leg  Burg 
Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Caec  Bov1  Bovin  Ambros  Hisp 
565  583  Ared  Ly  9  10  7559  V;  autem  Tur  Toi  ]  Carafa  efface  vero  | 
tempus  Sessor  Caec  Bovin  Hisp  |  est  om.  101  |  aegipti  Toi  Bern; 
egypti  Sessor;  egipti  534  AHK:  hegypti  Cav  |  ingemescentes  Am  Tur 
Ottob  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub1  (too1  Otto1  Kich  Zur1  Grandv  11514 
Hart1  Sessor  Abi  581  7591  Leg  Burg  Matrit  Bern  Ital  Caec1  Bov  Ambros 
îrll  5:54  565  583;  ingemiscentis  Mazarin1  \  Corr.  Val.  4240  et  ingemi- 
seentes  |  fili  Ottob1  |  israhel  Am  Ottob  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep1  Corb 
Paul  11514  Hart  RFM;  srahel  Cav;  isrhl  Matrit;  isrl  Tur  Geo  Rich  Zur 
Vall  Grandv  Sessor  Abi  Hist  Ose  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros  Ared 
Ly  Mai  85  ASBCXHJKLPVYzt  ;  srhl  Toi  Co  Leg  Burg;  ihl  531  760  | 
operani  Zur'  (huit  effacé  an  dé88W  ék  /'a)  Grandv  |  que  om.  Geo1  |  ad  do- 
miiium  Cav  Toi  Co  Hart  Seftêôï  Ose  Bovin  Ambros  Hisp  7634;  ad  eum 
H  |  al)  operibus]  Th  m»  (m%t§ê)\  pro  operibns  .Mai1  Théo  (ta*  |  Anic  RttbQep 
Geo2  (?)  Rich  Hait  Leu2  Burg  Matrit  Ose  Bern  Mazarin  Ital  Caec  Bovin 
Hisp  534  Ly  Maz  7669  V;  in  operibus  10. 

24.  audivit  Mai1;  exaudivit  Mar2  |  eorum  Ottob  (eo  nfuil  de  2e  m.)  | 
hac  Co  f).)!  ;  atque  Mazarin  10  |  est  om.  Am  Ottob1  Toi  Co  Mar  Mord 
Geo  Ivicli  Zur  11514  Etorig  Anieien  531  759  760  Leg  Hist1  Ose  Ros  Mazarin 
Lemov  527  565  583  10  7559  tg  \  Carafa  efface  est  |  federis  Co1  Burg2 
Hist  520  534  Ared  Ly  Correct  35;  faederis  Sessor  531  759  760  Hart1 
Bern  ;  fedus  Co2  (us  sur  rature)  |  pepigerat  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar 
Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
Hart  Sessor  Anieien  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern 
Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros  520  527  534  565  583  Bu  Ared 
Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  CDTONVYerpg  SabP;  pigerat  Hisp  \  Ca- 
rafa  propose  pepigerat  |  abraam  531  Burg  Matrit  Ose1  520  76341  DXHJP 
QTYZbceznti  p  ;  abram  Vall;  habraam  Ottob  Co  Leg  ad;  habraham 
760  |  abra(ham)  +  et  Tur1  Ottob  Cav  Leg  Hisp  V  |  isahac  Toi;  ysaac 
Co  Burg  Hist  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros  Hisp  520  Ly  Correct  Maz  7634 
Î559  ASBDHQLPMUWNZbczn:  ysahac  Cav  531  7664;  isaaeh  V:  isac 
C  I  yacob  Ly. 


30  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

joederis  quod  pepigit  cum  Abraham,  Isaac,  et  Iacob,    25.  Et  respexit 
Dominus  filios   Israël  et  cognovit  eos. 

3.    LÉVITIQUE.    Chapitre  V. 
1.   Si  peccaverit  anima,  et  audicrit  rocem  iurantis,  testisque  fnerit 


25.  et  om.  Am  Tur  Ottob1  Toi  Co  Mar  Hub1  Rich  531  759  760  Leg 
Hist  Ose-  Mazarin  527  565  583  Ly  10  76341  7559  7664  \  Carafa  efface  et  | 
respexitque  Ottob2  Cav  |  dominus  om.  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Hub1  Mordr2 
Geo1  Rich  531  759  760  Leg  Hist  Ose  Bern  527  565  583  9  10  76341  7664 
7559  \  Carafa  effare  dominus  |  deus  520  35  |  filios  isrl  115142  (s  et  isrl  sur 
rature)  |  israhel  Am  Ottob  Théo  Anic  Hub  Gep1  Corb  Rich  Zur1  (h  dans 
Vinterligne)  Paul  Hart  S  H  KM;  isrhl  Matrit;  isrl  Tur  Mordr  Geo.  Vall 
Grandv  Abi  Hist  Ose  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ambros  Ared  Ly  Maz 
ABDXJWXYYz:  srhl  Cav  Toi  Co  Leg  Burg;  ihl  Sessor  531  760  534  | 
liberavit  Mar  Théo  (texte)  Anic  Gep  Mordr  Geo2  Vall  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  Burg  Hist2  Ros  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Ambros  Hisp  534  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Maz  76342  BXG JLPQTUOWNVYZ 
abcdezntrp  2>cdief  AS  \  Corr.  Par.  lai.  16719,  texte  cognovit  (hebrei, 
moderni),  marge  antiqui  liberavit;  Corr.  Ott.  lai  293  respexit  dominus  filios 
israel  et  cognovit  eos,  moderni  liberavit;  Corr.  Vat.  lat.  3466  et  respexit 
dominus  filins  israel  et  liberavit  eos,  sic  habent  antiqui  et  probati,  sed  hebreo 
adhérentes  habent  cognovit  eos  (dans  V interligne  2e  m.  et  cognovit  eos)  etc....  ; 
Corr.  Vat.  lat.  4240  et  respexit  dominus  filios  israel  et  liberavit  eos  (hebrei, 
LXX)  et  cognovit  eos;  r  en  marge  heb.  et  cognovit  deus;  2cdel  texte  '  libe- 
ravit', marge  S09  'cognovit  V  et  S.  M.  V.  Ge.  1.  p.;  Sd  en  note  respexit 
Imel  et  cognovit  deus.  Sic  legil  latinum  exemplar  S.  Germanî 
latum  et    parvum    eon-ml  im!i    editione  Moirunt inciisi  et    CoiTectorio    Surbo- 

nieo;  £'  marge  'oognoYÎI  ;  A  texte  *  liberavit',  marge  'cognovit  10  Ms.  Rab. 
Heb.  Gr. ;  Cm-nfa  /u  ii. 

Tur  (/r.    l'i  à    t$)  Gell  Mettent   Lugd    Laud   Mar   ll.ni 
(w.  là  14  $i  àmbroi  font  défaut  ou  n'uni  pas  HéeoUaHon 

l.  h  lu  ■■■'■    ill  Mordr  Corb   Vall.  Zur   Paul  Grandi    11514 

K„ri  Un    Ma/arin    Li-nmv    Bu   Ared   I  I  ;  IV  76fl  6 80 

r.,    |  irréel  Maz»  7684   ?669  7664j  VI   l'.m 

hiffn    dan     Ottob    Ca\  (?)    ;>l;'i   ;"»:;i    7<i()    lto\ 

il,  |,  |  ainiotoi  r>:ii  |  luliiirantis  Théo1  (corrige*  fia  raturé) 

Gep*  Bern;   ioranti    Pau]  iurantis     ,  i1  )  mit]    vel 


EXODE,    II,    25    -    LÉVITIQUE,    V,    4  31 

quod  aut  ipse  vidit,  aut  conscius  est  :  nisi  indicaverit,  portabit  ini- 
quitatem  suam.  2.  Anima,  quae  tetigerit  aliquid  immundum,  sive 
quod  occisum  a  bestia  est,  aut  per  se  mortuum,  aut  quodlibet  alind 
reptile:  et  oblita  fuerit  immunditiae  suae,  rea  est,  et  deliquit:  3.  et 
si  tetigerit  quidquam  de  immunditia  hominis  iuxta  omnem  impurita- 
tem,  qua  pollui  solet,  oblitaque  cognoverit  postea.  subiacebit  delicto. 
4.  Anima,  quae  iuraverit,  et  protulerit  labiis  suis  ut  vel  maie  quid 
faceret,  vel  bene,  et  idipsum  iuramento  et  sermone  firmaverit,  oblita- 


Sessor1  (?)  ;  aut  om.  7664  |  vidit  aut  testis  fuit  aut  conscius  Am  (les  mots 
aut  testis  fuit  ont  été  exponctués)  |  vidi  Ottob;  viderit  Sessor2  |  aut  ipse 
conscius  Ose1  (le  mot  ipse  supprimé  ensuite)  |  nisi   michi  dicaverit  Maz1. 

2.  qui  Co  Sessor1  |  teticerit  Toi1  ;J  tetierit   Hub  ;   om.  Zur1  |  aliquid 

om.  Abi1  J  in  m  ii  ml  ii  m  Am  etc |  sive  om.  Geo1  j  quod  om.  Geo1  Bu  11  | 

co  a  bestia  occisum  est  Matrit  7634;  co  est  a  bestia  Ital  7664  |  a  om. 
5651  |  bestea;  Toi1;  bestie  Bov1  |  est  om.  Ottob  Bov1  Hisp  11  |  aut]  vel 
Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Mord  Geo  Corb  Rich  Vall 
Zur  Grandv  11514  Rorig  Sessor  Anicien  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit 
Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520 
565  583  Ly  9  10  11  Maz  35  7634  7559  |  quolibet  Geo  Sessor1  Abi 
Burg  35  |  aliud  Bov2  (sur  rature);  aliut  Cav  Co  Hub  Sessor  Burg  Matrit 
Farf  |  reptile  Burg2  (sur  rature)  |  oblata  Tur1  \  Gep  hebr.  anima  quae 
tetigerit  aliquid  inmundum,  aut  cadaver  bestiae  inmundae  vel  cuiuslibet 
quadrupedis  vel  reptilis  animantis  [inmundi  et  [oblita  fuerit  |  inmunditia 
sua  Anicien1  |  deliquid  Co  Mordr1  Grandv1  11514  Hist  Ly  35;  delinquit 
Théo  Anic  Gep  Geo1  Corb1  Rich  Vall  Zur  Paul  Rorig  Sessor  Anic1  Abi  759 
Ose  Ros  Bern  Ital  CaeC  Bovin  Hisp  11  Maz  7634;  delinquid  Tur  Ottob 
Cav  Toi  Hub  Grandv  515  760  Leg  Burg  Bov  Farf  565  583;  derelinquid  531. 

3.  et  om.  Geo1  Hist  |  detigit  Toi  |  quicquam  Am  Ottob  etc.  ...  |  de 
immunditiam  5311  |  qua]  quia  Burg  |  pullui  Corb1  |  soient  115 141  | 
postea***  Ros  |  subiacebit***  11;  subiecebit  Leg1  |  delicto  Ros2  (sur 
rature),  peccato  11. 

4.  VI  Toi  (subdivision);  VII  Burg  (subdùrision)',  il  y  a  aussi  une  divi- 
sion introduite  de  29  main  dans  ,Geo  j  et  quae  11  J  protullerit  Ottob  Co1 
Burg1  J  suis  om.  583  J  ut]  et  Hub  j  vel  om.  Bern  |  maie  Sessor1;  malae 
Ottob;  mali  Sessor2  Ital;  mane  Ared  |  co  maie  faceret  vel  bene  quid 
Ose1  |  qui  115141  Sessor1  Caec1  |  facere  76341;  facerit  Toi  Geo1;  fecerit 
Am  Sessor  7664  |  bene  +  et  non  fecerit  Hist  Correct  |  idipsum  Ose2  Ital2 
Caec2;  ad  ipsum  Ottob  11514;  ipsum  Tur1  Geo  Grandv  Hisp  35;  ipsud 
Toi;  ipsut  Co;  hoc  ipsum  Anicien2  (hoc  sur  rature)  |  iuramentum  Cav 
7591  760  565  5831  76341  |  et]  vel  Tur  Geo2  |  sermonem  Sessor  5831  7634  | 


TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

que  postea  intelhwerit  delietum  suum,  ».  agat  poenitentiam  pro  pec- 
.  6.  et  offerat  de  gregibus  agnam  sive  capram,  orabitque  pro  ea 
rdos  et  pro  peceato  eius  :  7.  sin  autem  non potuerit  offerre  pec  us, 
offerat  duos  turtures,  rel  duos  pullos  colnmbarum  Domino,  unum  pro 
peceato,  et  alteriun  in  holoeaustum,  8.  dabitque  eos  sacerdoti:  qui 
jnimum  offerens  pro  peceato,  rctorquehit  caput  eius  ad  pennulas,  Ha- 
ut collo  haereat,  et  non   penitus  abritai patur.    9.   Et  asperget  de  san- 


ro  flrmaverit  et  sermone  35  7664  |  conflrmaverit  11  |  oblitaque  —  pec- 
eato BèMtt1  j  intellexerit  delictum  suum]  115142  (en  partie  sur  rature)  | 
delietum]  Am2  (fcs  bttns  dcl  sont  sur  une  rature):  peccatum  Cav  11. 

5.  paenitentiam  Am  Fur  etc. ...  |  de  peceato  7664  J  pro  peceato  suo 
531    759  760  520  5652  (suo  ajouté)  5832  (suo  ajouté)  11  35. 

6.  offeret  Hub1  Va  11  |  <•>  agnam  de  gregibus  Am  Où  Théo  Anic  Hub 
(lep  Mordr  Zur2  (marge)  (irandvGeo  Corb  Rien  531  759  760  Matrit  Ose1 
Farf  520  583  Ami  9  102  Univ  Correct  Maz  36  7634  7664;  agnam  de  gre- 
gibus hoviumCav:  agnum  de  gregibus  Tur  Ottob  Vall  Zut  (faute)  11514 
Rofig  SettOT  Anicien  Abi  Leg  Burg  llist  Uns  Bern  Mazarin  Loinov  Ital 
OàM  Bcv  BftVin  Hisp  565  Bu  Ly  101  11  7559;  agnam  de  ovibus  Toi  | 
eapra  Tur  (corrigé  de  1*  main);  caprurum  Cav  |  ornvitque  Am  Ottob  Toi 

531  Burg  Matrit  |  pro  eo  Tur  Ottob  Otf  Toi  Théo  Anic  Hub  (icp 
Mordr1  (  .«>.,'  GOTb1  Kich  Vall  Zur  Paul  (îraudv  I  151-1  BOttOI  Abi  780  Leg 
BttTg  Matrit  Hist  Ose  Roi  Bcrn  Mazarin  Lrmov  Ital  Hisp  Karl"  565  Bu 
Ar.d  Ly  9  10  11  Correct  Maz  7634  7559  7664;  pro  eam  Co1  |  peeeatis 
1U4, 

;.  di,  ;<;,,„  In  terfe.  vi.  siu  Oso  |  si  autem  Toi  76t>i  |  tattin  non  78841 

(sur  rata»  i  |  potucrit]  Paul2  (crit  sur  rahur)  |  peeens  Arcd  Ly  |  ofTeret  Am 
Anic1  (î  a  M  5.51    MO  .55;  offerad  ottob;  offert  Zur1  |  duns  tur- 

i.in's    it.,1    I  i    &ô  |  ttf]  ml   Am   581   760  760  680  B6Ô  588  35 

:  |  faM  -  766-1  |  domine)  <»n.  53 11  |  pullus  (ico1  Leg  j  in  holocausto 
I  Ipm1  Anic1  <.•■.,'    I  l  :   in  olocaiisto  <'n. 

8.  oosarerdoti  L1614  |  NMOfiOM  Ital1  |  onVrcnt  Burg  |  retorquehit*** 
|  c;i|hkI   ',.,'    Vall    700    I  ''  !  <'ius  (»n.   5S3  |  pinnulas  Am   Tur 

Ottob  Cta  Toi  Co   Ni.'..  Anic  Uni)  (.ep  Qeo1  Sestor'  Leg  Burg  Bitl  Boni 

larf     7684       |ieniil.i  \    <:•!>    i|»innulas)    hebr.    eeivicem    |    ita    Mil 

Hub'   |  «ollljin    Hub;  nilln  |    lineal     \in     I  II  r    OtlnbCav    Toi    etc....: 

.ulheieal  ,1,1,1  j  ut  lion  ,V,.;|  |  unumpatur  581]  mil  uni  put  ur  7684*| 
ulrump  ■li.ihir  '.l(iiiiii|»:itur    Tttr    Aiiieieii'1    Brin'     Ital    CtOt     Bo\ 

mI  ;ili;ei  |,,|  Tl >  (?);ab»pergel  Bem;  aspargel 

a-|.aei:_al      |  >pal-et    |  Ittob  :    IfftXgâl    Srssol  '    | 


LÉvrngui:,  v,  5-11  33 

guine  eius  parietem  altaris.  Q)ti<!qt<i<l  autem  reUqnum  furrit,  façiet 
distillare  ad  fundamcntum  eius,  quia  pro  peccato  est.  10.  Attentai 
nro  adalebit  in  h  docaustum,  ut  fi  cri  solet:  rogabitque  pro  eo  mcerdos 
et  pro  peccato  eius,  et  dimittetur  ei.  11.  Quod  êi  non  quirrrit  manu* 
*i us  duos  offerre  turtures,  aut  duos  pullos  columbarum,  ofîeret  pro 
peccato  sut}  similae  partem  ephi  decimam.  Non  mittet  in  en  m  oleum, 


de   o,n.   OU  b1    (ajouté  il"  Ie  .mi»)  |  illius    Lcmov  |  parientem  Zur1  |  per 

parietem  76341  |  quicquid   Am    etc ;  qiiiequam    Ose1  |  autem  om.  Ce 

Burg  |  relicum  Cav  Toi  Co  Leg;  reliqum  Geo1  |  reliquum  est  0  |  faeiat 
Paul  Jt.il  Q»6C  Bov  Bovin  Hisp  F  y  76:54  |  destillare  Ain  Tur  Ottob  M; X 
Cav  Thep  (Ie  m  destilare)  Anic  Hub  Gep  COrW  Abi  Bern  Mazarin  7634*; 
distillari  Leg  Hist  Lemov  Maz  76342  |  eius  115142  (sur  rakm  i. 

10.  adolevit  Ottob  Cav  (ha)  Toi  (adholevit)  531  Burg  35;  adolebit  om, 
Grandv1  |  in  ont.  Am  Ottob  Toi  Co  Mai1  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr1  (u  jouir 
<lr  2e  m.  lion*  l'inlrrligne)  Geo  Rich  Sessor1  (ajouté  de  2e  m.)  Ahi  531  7  ."•'.' 
760  Leg  Burg  Mat  rit  Hist  Bern  Mazarin  Farf1  (ajouté  de  2'  m.)  565 

Ly  7634  |  rogavitque  Ottob  Toi  Hub  GeO1  SetsOr1  531  Ttio  Leg  565  583  | 
pro  ea  520  35  j  eo  om.  Maz1  \  Gep  hebr.  expiabit  fupef  ctini  sacerd-is  pro 
peccato  fins  j  demittetur  Ottob  Vall. 

11.  VII.  quod  si  Toi  (sithiliri*ion)  |  quod  om.  7664  |  quo  si  Geo1  | 
nequiverit  7634  |  quiverit  Toi1;  quieverit  Tur2  T<>1-  Geo1  Anic1  |  manus 
eius  répété  deux  fois  dam  Cav  |  duos  om.  Mazarin:  duas  Bov2  |  <v  offerre 
duos  Ain  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Ifordl  Gee  Corb 
Rich  Vttll  Zut  Paul  Grandv  Rorig  Sessor  Anicien  Abi  531  (offerret  )  769 
760  Leg  Burg  BCatrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Lemov  Ital  Caee  Bov  Bovin  Hisp 
Farf  580  56;")  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Con  Maz  35  7634  T.")."»!!  |  oflere 
Ottob  11514  |  turtures  aut  duos  om.  583  |  vel  duos  Am  Tur  Ottob  Cav 
Ço  Théo  Anie  llul»  Cep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 
Rorig  Seseoi  Anieiec  Ahi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern 
Mazarin  Lemov  Ital  Caee  Bov  Bovin  Hisp  Fart'  52(1  565  Bu  Ared  Ly 
(.i  10  11  Univ  Corr  Maz  35  7634  7559  |  columbae  Am  Tui2  {sur  rature) 
Ottol)  Toi  Co  M;  r  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rieli  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Rorig  Sessor2  Anicien  Abi  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose2  Bern 
Mazarin  Lemov  Ital  Caee  Bov  Bovin  Hisp  Farf  Bu  Ared  Ly  10  11  Correct 
Maz  7559  |  oflerat  Tur2  (at  sur  rature)  Ottob  Cav  (hntïerat)  Toi  Co  Théo  Anic 
Gep  Geo  Sessor2  531  759  760  Caee2  Bovin  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  9  101 
35  7634;  om.  Ital1  Caee1  |  suo  ont.  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Théo  Hub 
Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  V;  11  Zur  Paul  Grandv  Rorig  Sessor  Ai  icien 
531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ros  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caee 
Bov  Bovin    Hisp  Farf  520  565  583  And  9  10  11   Maz   35   7634  7559  | 

3 


34  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

thuris  aliqitid  imponet,  quia  pro  peccato  est.   12.    Tradetque  eam 

sacerdoti :  qui  plénum  ex  ea  pugiUum  hauriens,  cremabit  super  altare 

moninientum    eius    qui   obtulerit,    13.  rogans   pro   Mo  et  expians, 

reliquam   vero   parte  m    ipse   habebit    in   munere.    14.  Locutusque   est 


similae]  Sessor2  (ae  sur  rature)  ;  similam  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar 
Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Zur2  Rich  Sessor1  Anicien2  Abi  531  759 
760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bovin  Hisp  Farf 
520  565  583  Ly  Maz  35  76341  7664;  simile  Zur1  Bern  7559;  simi- 
lem  76342  |  ephi  Ros2  76342  ;  ephy  Rich  ;  oephi  Am  Tur  Théo2  Anic2 
(o  et  i  sur  rature)  Mordr2  Corb2  Sessor  Matrit  Ital  Bov  Hisp  Ared  Ly; 
oephy  Farf;  oephae  Leg;  oephe  Théo  (en  marge);  oefl  Toi  Ose;  aephae 
Cav  Paul  ;  aephe  Co  ;  ephae  Ottob  Hub  Gep1  (e  final  exponduê)  Vall  Zur 
Grandv  11514  (2*  m.  epha)  Rorig;  ephe  Mordr1  Corb1  Burg  Bovin;  epha 
115142;  eophi  76341  |  mittit  Geo1  |  in  eo  Am;  in  ea  760  Burg  Bern  Farf 

520  35  |  oleo  Farf1  |  nec]  et  Ottob  |  turis  Tur  Ottob  Cav  etc |  inponit 

Ottob;  inponat  Toi;  ponet  Tur1  (in  ajoidé  dans  l'interligne  de  2'  m.). 

12.  ea  Toi  Farf1  Ared  (dans  Vinterligne:  vel  ea)  |  quid  Ottob  |  planuin 

Tur1  |  ex  ea  Farf2  101;   ex  eo  Am  Mar  Théo  [marge)  Geo1  Corb  Vall  Zur 

Paul  Grandv  11514  Rorig  Sess«»r  Anicien  Lemov  Kos  Bov1  Bovin   Hisp  520 

Bb  Ared  8  M  l'niv  Don  Maz  :\:>  7559  7664;  ex  toto  Tur  Cav  Toi  Co  Théo 

lluli  Grep  Mordr  (îco2  (toto  sur  rttktn)   Kieh  Abi  531  759  760 

B0J{     M-  t rit    lli~t    Om    BefD   Mazarin     Ital    Caec    Bov2   Karf1  565  588 

Ly  10*  76341;  ex  tuto  Ottob;  ex  tota  76342  |  aurions  Am  Ottob  Toi  Co 

581  760  Leg  Karf  |  cremavit  Am  Ottob  Toi  Seeeer1  581  T r> î » l  760 

589  |  inonuiiieiitum    Tur    Co    Anic-    m  sur  nihin)    Mordr1   Geo1  Zur 

<lv    11614"   Korig  Hi^t»  Bel  M.zniii  lanmv  Kart'1   10-  Maz  7659  7001; 

m  ii  n  i  Mi«*n  t  h  m  Ottob  Hub1;  ttottimeaton  Gep1  |  obtaUM  Am  Tur  Ottob1 
(hob.)  Tel  Co  Théo  Amc  Bob  Gep   Mordr  Cerb  EUob   L1614  Sea^or" 

i;r       |!i   i    ()  c    Ben    l.'ionv    liai    Ca-c    lïnvin    Fliep   Kaiï  BU  Ared  0   10 
MâZ;  oplnlit    Y;  Il   /nr    l'anl    (,ia.,«l\     Rorfg    Anicien   :>:;  I    759   700   Matrit 

588    Ky    II    l'niv    Correct    35    756'J  ;    ophillit 

i»1. 

lit.   pro    illo  EU)  ■  (o/lM  '/o;   pro  illuiii   lluli1  |  et  oui.    Uni)1  j 

n.,    g|     or1   |   i«|i.|ii;iiil  —  iliccns     sur    nihn,     dan*     l.'o-    |  VCro]    Ulllcill 
Matnt  |  parte  560  |  ipM»e  Ottob  |  bOfObil    ,00  1. 

|  |.  ..    III    \m    Mon   Anic    Nul»   Abi    llos    M);    IV    \1  | 

\  \   I  I  I  ;    dirisimi      Btl       Jnffrr 

I  g  EUep  580  565  L)  9  |  Loentai 

,,,,,.       ,        \,.,   Ottob  Toi    MU    Mordl    Geo1    opie  rst  dans  rinlrrligne)  Col. 

Vall     Zur     l'aul    Ciamlv     I  163  I    RoHg    Sessor 


LÉVITIQUE,    V,    12-18  35 

Dominu8  ad  Moysen  dicens  :  15.  Anima  si  praevaricans  ceremonîas, 
per  errorem  in  his,  quae  Domino  sunt  sanctificata,  peccaverit,  offeret 
pro  delicto  suo  arietem  immaculatum  de  gregibus,  qui  emi  potest  duo- 
bus  siclis,  iuxta  pondus  Sanctuarii:  16.  ipsumque  quod  intulit  damni 
restituet,  et  quintam  partem  ponet  supra,  tradens  sacerdoti,  qui  roga- 
bit  pro  eo  offerens  arietem,  et  dimittetur  et.  17.  Anima  si  peccaverit 
per  ignorantiam,  feceritque  unum  ex  his  quae  Domini  lege  prohiben- 
tur,  et  peccati  rea  intellexerit  iniquitatem  suam,  18.  offeret  arietem 
immaculatum  de  gregibus  sacerdoti,  iuxta  mensuram,  aestimationemque 


Anicien  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Mazarin  Leraov  Ital  Caec2  Bov  Bovin 
Hisp  Farf  Ared  Ly  11  7634  |  est  om.  531  |  dominus  sur  rature  dans  Geo  | 
moisen  Co  Matrit;  moysem  7664;  mosen  Am  Cav  Bern. 

15.  Division  du  texte.  VII  Co  |  anima  que  praevaricans  Ottob  |  cerimo- 
niam  Corb  9  |  eius  cerimonias  7664  |  per  errorem]  super  hororem  Tur1 
\  Gep  (per  errorem)  hebr.  per  ignorantiam  |  in  isque  Sessor  |  domini  Bern 
Lemov1  |  co  sanctificata  sunt  domino  Am  |  offerat  Burg  Mazarin  Ital  Caec; 
offerret  531  |  «vpro  delicto  suo  offeret  Sessor  |  dilicto  Ottob;  peccato  Hub 
Hisp  Ly  |  syclis  Tur  Co. 

16.  ipsum  quoque  Cav  |  quod  om.  Ital1  |  intullit  Ottob  |  dampni  Théo 
Anic  Hub  Gep  Geo  Hist  Bern  Ital  Caec1  Bov  Bovin  Ly  Univ  Correct  Maz 
7634  7664  ]  Oep  (damni)  hebr.  non  habet  |  restituit  Farf1  ;  restituât  7634  ; 
restituetur  Univ  |  ponens  Toi  101;  inponet  Sessor"  (in  dans  V interligne); 
ponat  7634  |  tradet  Théo1  (2e  main  tradens)  Anic  Hub2  (Ie  main  tradens) 
Hisp1;  trade  583  |  rogavit  Ottob  Toi  531  Leg  |  pro  ea  Mordr  (corrigé  de 
1*  main  sur  pro  eo)  |  pro  eo  ******  offerens  Geo  |  demittetur  Ottob  Vall 
Zur1  Anicien  Rorig;  dimittitur  Geo1;  dimittentur  531. 

17.  IX  Toi  (subdivision)  |  anima  quae  peccaverit  Ottob  (qui)  Univ 
Correct  7664  (que)  |  per  ignorantia  Burg  Matrit  (cia);  pro  ignorantia 
Sessor1  j  ex  hisque  Ottob  ;  ex  eis  Lemov  j  domini  om.  Tur1  |  domini  lege] 
sur  rature  dans  Hist  ;  ro  lege  domini  Toi  Ose  J  proibantur  Matrit  |  reus 
Sessor  *. 

18.  offert  Sessor  ;  offerat  Hisp  7634  |  arietum  Burg  |  extimationem- 
que  Am  Cav  Toi  Co  Hub  531  Matrit  Bern  Farf  520;  exîstimationemque 
Maz  J  oravit  Am  Ottob  Hub  Burg;  rogabit  Ros  |  pro  ea  Mordr  (corrigé 
de  Ie  main  sur  pro  eo)  J  quia]  quod  Am  Tur2  (les  lettres  od  dans  l 'inter- 
ligne, au  dessus  d'une  rature)  Ottob  Cav  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr 
Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  Abi  531 
759  760  Leg  Burg  Matrit  Hi<t  O.c  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec 
Bov  Bovin  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Maz  35  7634  7559  | 
fecerit  Hub  (sur  rature)  J  dimittitur  Geo1  Abi;  demittentur  Ros. 


36  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

peccati:    qui   orabit    pro   eo,    quia   nesciens   jeccrit  :   et  dimittctur  ei, 
19.  quia  per  errorem  deliquit  in  Dominum. 


4.  NOMBRES.  Chapitre  VI. 

1.  Locutusque  est  Dominu*  mi    Mbysen  dieens:   2.  Loquets  ad 
filios   Israël  et  dicesadeos:    Vir.  sire  ni  ulier,  cum  fecerint  votum  ut 


19.  per  errorem]  per  ignorantiam  9  |  deliquid  Toi  Co  581  7Ô91  760 
Leg  Biirg  Bern  Farf2  565  583  Ly;  delinquit  Am;  delinquid  Tur  Ottob 
(dilinquid)  Cav  Vall  Farf1  |  in  deum  Toi  Hart  Sessor1  531  759  760  0.  o 
Farf  520  565  583  35;  in  deo  Mazarin;  in  domino  Cav  Go  Mai  HubMordt 
Geo1  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Anicieu  Sessor"  Ahi  Leg  Burg 
Matrit  Hist  Rus  Bern  Lemov  Ital  Caec  Boy  Bovi  ;  Hi«jJ  Bu  Aied  Ly  10  11 
Univ  Çorreel  7.~>59  7664:  domino  (in  ont.)  Maz. 


Les  manuscrit*  Mettern  Lugd  Laud  Co  (feuillet  refait  un  XVIe  siècle) 
Ahi  Ambros  ."ji"»  527  534  et  (15  font  défaut  ou  n'ont  pus  été  collai  ion  nés  pour 
<>   éhap&re.  Le  manuscrit  Bu  ne  Va  été  que  pouf  les  versets  i  à  21, 

1.  /  ////  ii'.rtr.  IV  Am  Toi  Théo  Auic  lluli  .M.iirit  10;  Y  Car 

Bieh  l-'..if;  VI  Univ  Correct  7ti:;4  7559  7664;  VUTurBurg;  X  Sessor; 
Mil  M.n  Hordi  Geo  Corb  (Vall)  Zur  Paul  GrandT  L1514  Rorig  liait 
La|  in-t  pti  Bot   Lento*  &red  Bu  m../.:  xiv  (11);  xvi  ;».;i  769  520 

583;  \\l  Mi/niii:  XXIV  II  (par  erreur;  en réalité  XI V)  |  loqmitusqiir 
Toi1  M»  Thec   An'-    HmIi  Gop1    Mm    lii-rn;    loeutus  (que  uni.)  Am  Ottob 

tfordi  Rica'  V..H  Zur2  l'aul  Boi ig  A.iirirn1  533  769  760Matri1  Boa 
Lemot    [ta!   Caoc    Bov    Bovin  >"20  565   581    Bu  Ly    U    i 

[<»«i  u  ii  t  ii  -  (que  om.)  115  \  Oarafa  efface  que  |  mofon 

:  molsen  Mat nt  Om  t. 

•J.   loqucrcud  filios  isruliel]  TIh-h2  {sur  rntuie)\  filioi]  bïl\l(o  sur  rature); 

mil,  ,.,;i  |  toaM   \.o  Thoo1  Hub  Gep  Çorb  Vall   Paul  8c   oi  am;i 
i.ihel  Car  Anic;  ter!  ■  .-h  Graodv  11514  Hiit  Bern  [ta!  ared  7684 

B4  n.iKi.M\W/t    ihi  i    lirai  Gall    irai  Toi  Leg 

lirai    -1   '       |  «| ii m    loi;    «| ii ii m    (  .i\    Théo    Auic    Nul»    Gep   Burg  | 
feeerit  Tur   Ottob   «...il  Toi  Kl  I    d  .1   I  Borln  rlisp    9 

il   7634»  7664  "V  |ol  ni  < ...m -   Hub  Geo1  Paul1  9  i<>'  |  se  m.  auic1  | 


LÉVIT1QUE,    V,    19    -    NOMBRES,    VI,    5  37 

sancfificentur,  et  se  voluerint  Domino  consecrare  :  3.  a  vino,  et  omni, 
quod  inebriare  potest,  abstinebunt.  Acetum  ex  vino,  et  ex  qualibet 
alla  potione,  et  quidquid  de  uva  exprimitur,  non  bibent:  uvas  ré- 
centes siccasque  non  comedent  4.  cunctis  diebus  quibus  ex  voto  Domino 
eonsecra ntur  :  quidquid  ex  vinea  esse  potest,  ab  uva  passa  usque  ad 
acinum  non  comedent.  5.  Omni  tempore  separationis  suae  novacula 
non  transibit  per  caput  eius  usquc  ad  complcium  diem,  quo  Dow  i no 


noluerint  Univ;  voluerit  Hub  ;  voluerent  Zur1  ;  vouerint  531  759  760 
5201  565  583  7634  |  in  domino  Gall1  (in  exponctuê)  |  consecrari  9 
76341  |  domino  consecrare  domino  11514  (le  second  domino  sscpondui). 

3.  vino  (a  om.)  Am  ïur  Ottob  Gall  Cav  Toi  Mar  Théo  Auic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Corb  Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hait  Anieien 
531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  C;mt 
Bovin  Farf1  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Correct  7559  Ng 
\  Carafa  efface  a  |  vinum  Sessor  Maz  ;  et  vino  7634*  |  et  omne  Am  Ottob 
(ae)  Gall  Toi  Mar  Hub1  Mordr  Geo1  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Hait1 
Sessor1  Leg1  Bern  Lemov  Bov  Hisp  Farf  (ae)  Bu  Ared  9  7559  AS  KM; 
omnique  Correct;  et  ab  omni  V  |  quot  Sessor  |  inebriari  Cav  Toi  Corb1  Rich 
11514  Rorig1  Sessor  531  Burg  Matrit  Mazarin  Lemov  ltal  Caec1  Bov  Bovin 
Hisp  Farf2  9  |  potest  om.  Ital1  Bovin  |  abstinebunt  Gep  (sur  raturé);  abste- 
nebunt  Gall1  |  acaetum  Bern  ;  acitum  Ottob1  (corrigé  en  acitom)  |  vino 
vel  ex  9;  vino  ex  Zur1  115141  Rorig  Leg  Ros1  |  qualibet  alia  potione 
Sessor2  (sur  roture)  |  alio  Tar1  |  quicquid  Ain  Toi  Mar  Théo  Auic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Corb  Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Hait  759  Leg  Burg 
Hi  t  Ose  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  565  583  Ared  Correct  Maz 
7664  ABCDXGRFHJKLPQTMlVVNVYZabcdezntrpA;  quicquit 
Matrit  7634;  quitquit  Sessor  |  de  ea  bnt;  de  una  e;  ex  uva  9  10  Univ 
Correct  V;  de  via  Caec1  |  de  vubas  760;  et  uvas  Rich  |  non  om.  Bov1 
Sessor2  [  comedunt  Paul1  ;  commedent  Sessor  Bern. 

4.  cunctisque  Bu  |  quibus  om.  Ottob  Correct1  ;  qui  565  J  domino  om. 
b;  domini  Burg  |  quicquid  Am  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo 
Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Hart  759  Leg  Barg  M  trit  Hist 
O-C  Bern  ltal  Caec  Bov  Bovin  Pari  Ared  Correct  M;;z  7664  (et  fes  imprimés 
rumine  au  r.  3);  quicquit  Sessor  7634  j  «v  esse  ex  vinea  l'.iv:  <v  esse 
potest  ex  vinea  7664  |  ab  una  b  |  uva  passa]  Sessor'  (sur  rature)  |  ad  om. 
Toi  j  acinum]  Sessor1  (  ci  sur  roture):  aeeinum  Mordr1  Hist:  azinuni  J  | 
commedent  Sessor  Bern:  comedenti   ïlos1. 

5.  transivit  Ottob  Toi  531  565:  ascendet  Hi  p  ^J  A  texte tn  -trair.ibit  ', 
marge  m  ascei.dtt  '  Bljq.  (c'est-à-dire  leçon  de  quelques  manuscrits,  mais  sans 
valeur)  |  super  Tui   Gall  Cav   Mar   Gep2   Mordr   Geo   Corb  Vall  Zur  Paul 


38  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

consecratur.  Sanctus  erit,  crescente  caesarie  capitis  eius.  6.  Omni 
te  m  pore  consecrationis  suae  super  mort  u  11m  non  ingredietur,  7.  nec 
super  patris  quidem  et  matris  et  fratris  sororisque  funere  contami- 
nabitur,  quia  consecratio  Dei  sui  super  eu  put  eius  est.  8.  Omnibus 
diebus  sepami innis  suae  sanctus  erit  Domino.  9.  Sin  autem  mortuus 
jucrit  subito  quispiam  coram  eo,  polluetur  caput  consecrationis  eius  : 


Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit 
Hi-t  Ros  Bern  Mazarin  Leraov  Caec2  Bov  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  Ly 
9  10  Univ  Correct  Maz  7664  0Vg2abP£e;  \  Sodef  texte  'per  \  See  marge 
*  super'  V.  et  DL  0.  Ge.  0.  p.;  Sdf  marge  'super';  A  texte  'per',  marge 
4  super  '  7  Ms.  Rab.  Heb.  Chald.  Gr.  ;  G  en  marge  ascendet  super  caput  | 
capud  Gall1  Hub  Bern  ;  kaput  Burg  |  usque  Vall  (entre  les  lignes)  ;  ut  7634  | 
ad  om.  Gall*  Ose1  76341  |  quod  domino  Tur2  Sessor  ;  quodnôn  Tur1  |  con- 
secrantur  115141  Leg  Hist1  Farf1  520  |  cesarie  Toi  Théo»  Gep  Corb  760 
Leg  Burg  Hist  520  583  Ared  Ly  Maz  7559;  cesariae  Cav  Théo2  Anic 
Bern  Farf  565;  cessariae  Gall;  caesariae  Tur  Ottob  Hub  Geo1  Rich1  Vall 
Zur  Paul  Grandv  11514  Sessor  531  Lemov;  caesareae  Ros1;  cesari  Ye  | 
eapiti  565;  kapitis  Burg;  capud  7559  |  sui  Maz. 

6.  consecrationes  Gall1  |  consecrationis   suae]  om.  Burg  |  suae   om. 

r2;  eius  Bov  |  mortuo  Toi  Burg  |  ingrediatur  Ottob1  (corrigé  2'  m. 
ingrediaetur). 

\.  ne  Ain  Gall  Burg  r;  neque  7559  \Carafa  propose  ne  |  patrem 
Gall1  Paul  |  quidam  Gall  Paul  |  quidem  et  matris  om.  581  |  et  om.  (avant 
fratris)  Gall2  Anicien2  Leg  Hist  Univ  7664;  et  fratris  om.  Tur1  (corrigé 
de  2*  m.  sur  rature)  |  et  sororisque  n;  sororisquae  Ottob;  sororesque 
Gall1;  **  sororesque  7634;  consororisque  9  |  conterminatur  583  |  conse- 
cracio  Leg  |  doiniiii  Uni)  Paul  9  |  sui  om.  Zur1  (ajout/'  m  marge  de  Ie  m.) 
7559  |  capud  Gall1  Hub  Bern  Ared2;  kaput   Burg;  om.  Ared1. 

8.  omnes  dies  Am  Tur  Ottob   Gall   0*1   Toi   Mar   Hub  Mordr  Geo 
b   Vall  Zur   Paul  Grandv   115141   Roffg   Hait    SftSSOl  Anicien    581     759 

760  Lftg  Borg  .Matrit.  <»-(•  Ro  Bern  Mazarin  Lcmnv  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Hi -|.  I ta!  r>20  565  583  Bu  And  92  Univ  7634  7664  Ng;  omnis  dies 
Th.-,  Anic  G.-,,  \\:>\\-  Ili-t.  K)1  II  Ly  Maz  il  \  Qtp  (omaM  dies) 
h<br.  MUrfbM  dit-bu-  ;  Carafa  propose  omnes  dies  |  sepationis  Ottol» 
consécrations  I  I  |  erat  H)1  |  deo  7664  |  domino  +  quia 
in  «lomil.il>  >ui>  miiiI  ua/.arel  Ital  (  -mit  dr  '.!"  m.)  ('are  Bnv1  (suis  om. 
I  nnii    I  addition  <  rpowluh  de  2*  R,)    Ni  p   lin   om.)   II. 

9.  81  Leg  0  I  B  i"  tfnii  76W  |  norfetiui  9  i<>1  |  itpito 

Util1  I  ~    quispiaui    niibito  (  )  e   |  coram    Nul»  (deux  fois    fépMf)]    coram 

iiuinino  n.)  y  (>'i>  (eoran  w)  liei>r.  iapei  ean  |  oui 

i.iet...  (HU  Corb1     i.uiiiiiin.   1  11  Ottob  Hn  ICordr1  581   760  585  588; 


NOMBRES,    VI,    G-12  39 

quod  radet  illico  in  eadem  die  purgationis  suae,  et  rursum  septima. 
10.  In  octava  autem  die  offeret  duos  turtures,  vel  duos  pullos  co- 
lumbae  sacerdoti  in  introitu  foederis  testimonii.  11.  Facietque  sa- 
eerdos  unum  pro  peccato,  et  alterum  in  holocaustum,  et  deprecabitur 
pro  eo,  quia  peccavit  super  mortuo:  sanctificabitque  caput  eius  in 
die  illo:  12.  et  consecrabit  Domino  dies  separationis    iîlins,  offerens 


pulluitur  7591;  et  polluetur  Caec  Bov  |  capud  Gall  Bern  |  caput  eius  est 
eonsecrationis  eius  7664  |  consecracionis  Leg  Matrit;  consecratioues  Gall1; 
consécration is  *  *  eius  Geo  |  tradet/Tur1  (corrigé  2e  m.)  |  ilico  Am  Tur  Ottob 
Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr2  Geo  Corb  Rien  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Hart  Sessor  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Bern 
Lemov  Ital  Caec  Bovin  Hisp  Farf  520  565  5832  Ared  Ly  10  Univ  Correct 
ASBDGRFJKLQTMWNVYZabdezntpgS»b^d8«!A  |  U.+  etAm 
Tur  Ottob  Cav  Mar  Théo  Anic  Hub  (iep1  Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien1  Ros1  Lemov  Ital  Caec  Bov2  Bovin  Hisp 
Farf2  5202  Bu  Ared  101  Maz  7634  7559  SBCDRFJKLQTMWNVYZ 
abdezntrg  ^[QYade  en  marge  alias  superest  f  et;  Carafa  propose  et  in 
eadem  |  in  eodem  Mazarin  |  diem  Ottob  |  rursum]  Gall2  (le  premier  r  sur 
rature)  |  rursum  +  et  Ared  |  in   septima  Sessor  Orp  |  septima  +  die  V. 

10.  octavo  Am  Toi  Gall  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb 
Rich  Vall  Zur  Paul  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  760  Burg  Matrit 
Hist  Ose  Ros1  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  565 
583  Bu  Ared  Ly  10  11  Univ  Correct  Maz  7634  7559  HKLOV;  octabo 
Ottob1  Cav  Toi  Leg^J  Carafa  propose  oetavo  |  autem  am.  T  |  offerat  Burg 
7634  |  turtores  Gall1  Sessor1  |  vel  duos]  520»;  et  duos  531  759  760  Mfi 
583  |  duas  Gall1  |  sacerdotisn  Toi1  |  in  introito  Sessor  ;  in  introitum  Tur  | 
introitu  +  tabernaculi  11  Maz  |  federis  531  759  760  Bern  520;  federis 
520  583;  phederis  Hist. 

11.  faciatque  7634;  que  om.  Bov1  |  sacerdos  Tur  (os  refait  2*  m.); 
sacerdus  Gall1;  sacerdotis  Ly1  |  et  in  alterum  Hisp;  ad  alterum  Gall1  | 
«v  et  in  nolocaustum  alterum  760  |  holochaustum  Toi  ;  holocausto 
Sessor1;  olocaustum  ASHKMPU  |  depraecabitur  Tur  Ottob  Gall1  (pitur) 
Paul  11514;  depraecabatur  Sessor1  |  et  quia  Caec  |  qui  Tur1  Hisp  Bov2  | 
peccabit  Tur  Toi  Burg;  expectavit  9  |  super  mortuo  om.  Ottob;  super 
mortuum  V  \  Gep  (super  mortuo)  hebr.  super  anima  |  sanctiflcavitque 
Am  Ottob  Rorig  531  760  Leg  Bern  |  capud  Gall  Hub  ;  kaput  Burg  |  super 
caput  9  |  caput  eius  om.  76341  |  in  die  illa  Toi  Sessor  Ose  Farf  |  «v  in 
die  illo  caput  eius  10  (in  dans  Vinterligne). 

12.  consecravit  Ottob  Gall  Geo1  Sessor  531  760  Burg  Ros1  Bern  565 
Ly  ;  consecrabit**  Théo  ;  consecrabitur  Maz  |  domino  om.  Ared1  |  die  Mar 
Mordr  Burg  Ros2  Caec2  Sfrp  9  Ared  Maz  D  X  RF  JLPQTMUO  WN  V  YZ 


4H  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

agnum  anniculum  pro  peccato:  ita  tamen  ut  aies  priores  irriti  fiant, 
quoniam  poli  ut  a  est  sanctificatio  eius.  13.  Ista  estlex  consecrationis. 
Cum  dies  quos  ex  voto  decreverat,  complebuntur  :  adducet  eum  ad 
ostium  tabernaculi  foederis,  14.  et  offeret  oblationem  eius  Domino, 
agnum  anniculum  immaeulatum  in  holocaustum,  et  ovem  anniculam 
immaculatam  pro  peceato,   et   arietem    immaeulatum,  hostiam  paci- 


abcdezntrpSed5el;  dies  om.  Toi1  \  Gep.  hebr.  sanctificabitque  caput 
suum  in  die  illa  et  consecrabit  domino  die>  separationis  suae;  Sedei  texte 
4  die  ';  2e'  marge  v»  dies  V  et  Di.  o.  1.  Ge.  o.  V.  p.  V;  Sd  en  note  dies 
nazareatus  sui.  Plurali  numéro,  accusativo  casu,  legendum  est  dies.  Sic 
rtiam  legitur  in  codicibus  antiquis  S.  Victoris,  Dionysii  et  Germani; 
Sf  *  dies  '  |  sepparationis  Sessor  J  illius  om.  9;  suae  Ose  (et  en  marge  illius 
2e  m.)  |  offeres  Farf1  J  aniculum  7634;  anniclum  n;  agniculum  Gall  Ly  | 
ro  dies  ut  F  |  die  prioris  Ottob  |  prioris  7559  |  inriti  Gall1  Cav  Toi  etc. ...  | 
fiât  Ottob1;  sint  Ital  Bovin  Hisp  |  quoniam  Geo  J  pulluta  Corb1  |  illius 
Mazaiin  |  eius  est  7634*  {sur  rature). 

13.  ita  TurY.  |  consecrationes  Gall1  |  quum  Théo  Anic  Hub  Gep  | 
«unique    101  |  co  quos  cum   dies   Bov  |  ex   voto    devoto  Geo1    [effacé 

/<  i  Yall  Xur1  Grandv  115141  Kong  Uos1  Bov1  Bovin;  ex  voto  dévolue 
Ital  Ifxponctué)  Y t r  |  devoverat  tl  |  conplebuntur  Ottob  Gall  Cav  Toi 
Hub  Mnrdr  Geo  Kich  Zur  Burg  Hist  Farf  |  aducent  Hub;  adducent  Ca\  : 
adduc  Mai  j  ostium  Toi  (i  sur  raiun):  hostium  Ottob  Cav  Goo1  5:5 1  7(>l> 
BftTg  Hi-t  l-'.iif  Ly  Mai  RF  |  <%>  ad  hostium  eum  70:54  (cum  sur  rut  un j)  ) 
Bwlfcrfl  §81  769  666;  teitfii  Boig1  688  Maz;  foderis  Toi;  phederis 
Hitt 

11.  n  aluni   Bnfa   L16141;  ut  offeret  K;  ut  offerat  ASBGDXG 

IM  ll.l  I.M.M  W  V/.al.cdr/iM  8«*««1  \  X""  umnjr  »  H  nlïVrH  Y  rt  1  >i. 
...    I.   (i.-.    ...    I.    p.;    S      m    nnh    M     -llVrcI    i.hl.i  l 'n.miii    suaiii.    Latina    scripta 

nplaria  S.  I>inny.^ii  i'f  Ccrm.-iiii  Ir^iint   1.1  mimkkt:  2'mflfyi  * ti  nïtïivt  ' 
oj  domino  »ins   76 B4  |  dnmini   lui  ;   I  domino   7691  |  iimiimi  Roi1  |  agui- 
niliim    Hul»    11614    l\      aniiirnliiin   MN.    Tur1  |  iiiiiiiinihiliiin  Tui    Ottob 
Gall   I  •!«• |  (lmm)  +  pro   juM'cato    Mar    Munir  (in  ' 

Y..11  /ne  Pan]  Oramfv  iïblà  Rorig  Se   01  taieien  Roi  Lemov  Caeo*  FarJ 

9  I  I  II  N  |  hol(.«li;iiisiuni  Toi    «»l«H;iiislum  A  S  II  K  :  liolo 
eaOM  »  11   |  in  linlm  .iii^luni  ri  <m-m  OtH,  766  I  |  aninilum  D  |  inma 

cuIui.iim    lu  i    on. .h   '...n   C  n   Toi    M.n    Théo  «-tr.  ...   |  pro  poeeato 
iiiiin.Kiii.il mu        i  .ii.1  tu  '"'" •■■  |  pro  péoeato  om,  8a   or  |  inma 

..ii.ituiii   lui  Ottob  '-  n  Cài  Toi  Théo  Ânic  Bnfa  Munir  Corb  Rioh  Yali 

1  |.,|  I    M  Mi   i    II  .1    l-.nl    Mai  |  osliam   li.ill    Leg  |  pacilico 

i  uni  p.i«  illi<  uiiiin    8e     "i'   m  uni   sur   nihur). 


NOMBRES,   VI,    13-18  41 

ficam,  15.  .canistr um  quoque  panum  azymorum  qui  conspersi  si  ut 
oleo,  et  lagana  absque  fermento  uncta  oleo,  ac  libamina  singulorum  : 
16.  quae  ofjeret  sacerdos  coram  Domino,  et  faciet  tam  pro  peccato, 
quam  in  holocaustum.  17.  Arietem  vero  immolabit  hostiam  pacificam 
Domino,  offerens  simul  canistrum  azymorum,  et  libamenta  quae  ex 
more  debentur.  18.  Tune  radetur  Nazaraeus  ante  ostium  taberuueuli 
joederis  caesarie  consecrationis  auae:  tolletque  capillos  eius-,  et  ponet 


15.  panum  Paul2  {u  sur  rature)  :  paniium  Toi2;  panem  Paul1  (Irai  dv1 
115141  Sestor  Hist  7559;  panes  115142  |  azimorum  Tur  G;  11  Cav  T«l 
Hub  Gcp  Corb  Vall  Paul  Sessor  759  Matrit  Hist  Ose  Bern  [t&l  (arc  15,, v 
Bovin  Farf  565  583  Ared  Ly  Maz  7559  AS  BC  RFH  J  KLPQMUO  Ver  : 
azymum  Anicien1  |  qui  om.  Bov1  |  consparsi  11514;  conspersum  Gep1: 
conversi  531  |  conspersis  et  oleo  lagana  Bov1  J  sunt  Tur  Ottob  (Iall  Cav 
Toi  Mordr1  Rich  Paul  Rorig1  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin 
Ital  Caec1  Bov2  Farf1  565  9  10  11  Univ  Ared  Correct  7634  7559  7664 
ASBCDRFHJKLPQMUWNZabcdzntg  |  oleo  et  —  uncta  om.  565  | 
holeo  Farf;  oleum  Sefesor;  in  oleo  Maz  |  laguana  102;  laguena  101 1  absque] 
usque  a*  11514  (Ie  m.  ad?)  |  <\>  oleo  uncta  7634  J  uncta  oleo  —  sin- 
gulorum om,  9  |  hac  Farf;  ad  Ottob  Corb1  |  libamenta  11  |  singuli  Bov1. 

16.  que  C;v  Toi;  et  Hub  (marge)  |  offert  dt:  offerret  Gall1  Auic1 
Corb  Ital  Bov1:  offerat  Ared;  offere  Anic1  |  sacerdotes  Ottob  j  faeiat 
11514  7634  |  pro  m.  7664  |  holochaustum  Rieh:  olocaustum  (Iall  AS  KM: 
holocausto  Scssor. 

17.  vero]  autem  Toi;  quoque  11  |  inmolabit  Maz:  immolavit  Ottob 
Geo1  Scssor  531  Burg  |  ostiam  (Iall  |  pacifleorum  Mar  Théo  Auie  Gep  Zur 
Rorig  Bern  |  simul  om.  7634  |  azimorum  Ottob  (Iall  Toi  Hub  Corb  Setjbr 
759  Matrit  Oc  Bern  Ital  Farf  566  583  Ared  Ly  AS  BC  R  F  H  J  K  l  PQII  F 
OVcr  |  libamina  Anicien1  Leg  Hi^t  U.iiv  Correct  7664  |  que  Ottob  Cav 
Toi  |  mare  Bov. 

18.  radet  Théo1  Anic  Hub  Gep  Bern  ?5Ô9;  t radetur  DF;  redetur 
(iall  7664  |  nazareus  Ottob  (Iall  Cav  Anic  Hub  Gep1  Mordr  Corb  Rich 
Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  SesSQ*  531  759  760  Leir  M-trit  Hist  o  «- 
Ros2  Ital  Farf  520  565  5S3  Ared  Ly  Coirect  Maz2  d  l$8  imprimés-,  na- 
zarei  (iep2  Bein;  nazareos  Geo;  nazoreus  Am  Toi  Théo  Burg  Ose1  Maz1; 
nozareus  Gep1;  nazeus  Hos1  |  ante]  ad  DXPQTUO  W  YZabcdetrp 
2abP  j  hostium  Toi  Mar  Geo1  Paul  11514  Hist  0  c1  F.irf  565  Ly  Maz 
Dr  |  federis  531  Burg  Bern  Ital  520  583  Ly;  fçderis  759  563;  phederis 
Hist  |  caesariae  Ottob  Geo1  Vall  Zur  Paul  (Iraudv  11514  Sesser;  caesa- 
riem  Théo1  Auie  Gep  Mordr  Rich2  Ital;  caesariam  Hub2:  cesariae  Corb1 
531  565  r;  cesariem  Civ  Bern  Caee  Bov2  Bovin  Farf  7559;  cesarie  Toi 


42  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

super  ignem,  qui  est  suppositus  sacrificio  pacificorum.  19.  Et  armum 
coctum  arietis,  tortamque  absque  fermento  unam  de  canistro,  et  la- 
ganum  azymum  unum,  et  tradet  in  manus  Nazaraei,  postquam  rasum 
fuerit  caput  élus.  20.  Susceptaque  rursum  ab  eo,  elevabit  in  conspectu 
Domini:  et  sanctificata  saccrdotis  cnnit,  sicut  pcctusculum,  quod 
separari  iussum  est,  et  fémur.  Post  haee  potest  bibere    Nazaraeus 


Leg  Matrit  Hist  520  Ared  Ly;  cçsarie  Burg;  cessarie  Gall2:  cessariem 
Gall1;  easarie  Hisp;  casariae  Ara1  |  suae]  eius  Gep2  Bem  |  eius]  suos  V  | 
tollitque  Gall2  |  ponet]  Bov2;  ponat  BDWNbznt  |  subpositus  Gall  Cav 
Mar  Théo  Anic  Hub  Geo  Rich  Vall  Zur2  Paul  Grandv  11514  Hart  Sessor 
Matrit  Bem  Caec  Bov  Farf  9  10  7559  ;  subposito  Ital  ;  supposito  Bovin  ; 
superpositus  Ose2  |  subpositus  est  7634  |  saeriflciura  Hub  |  pacificorum 
Burg2;  pacifficorum  Sessor. 

19.  et  armum  Gep2  (et  sur  rature)  |  et  tortamque  K  |  tortamque  +  pa- 
nis  Mar2  Univ  7664  |  canistrum  531  |  lagauam  Mar  Hub  115141  Sessor; 
lazanum  Ottob;  laguaflum  10  |  azimum  Gall  Toi  Gep2  Corb  Paul  11514 
Matrit  Hiit  Ose  Bem  Ital  Caec"  Farf  Ared  Ly  BCJLPQOUVWr;  azi- 
mam  Mar  Sessor  Bov;  azimorum  Hub  Gep1  531  759  760  Bovin  520  565 
583MazASRFHKM;  azymorum  Ottob  Geo2  Théo1  Anic  Rich1  |  unumom. 
531  ;  unam  Mar  |  et  azimum  9  |  et  om.  Cav  Gep2  Bem  |  radet  Geo1  Vall  | 
in  manibus  Am  Ottob  Gall2  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo 
Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531 
759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bem  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Hi.-p  Farf  520  565  583  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  7634 
7664  ASBHK;  in  manu  PU;  manibus  Gall1  \  Carafa  propose  in  iiia- 
nibus  |  nazarei  Cav  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Hart  Sessor  531  75!)  Le-  Matrit  llist  Ose*  Bern  liai  Karf 
565  683  Correct  Maz  ;  nazorei  A  m  Toi  Th.-o  HurgOsc1  |  capud  Gall  Hern. 

•-•<».   susceptamque  Cav1  Toi  Geo  Rien1   Leg  Burg  Ose  7(534  |  rursum] 
IliNUi   XTp;   rursus  531  |  luth    lui1  |  *v  ab  eo  rursum  Matrit    7;>:V.»  | 
et  levavil     -  ;  I  '  :  <'t   levabit  7Ô91  760  520  565  583  |  conspectum  CiT  Ï59 
-  ••  i-  #     »-  '•    |    sarenloles    G. Il1   |sieutj    sic    I  » /. /.  n  l   |  pet  iisruliim    Mip:    pe 
stiiniliim  |M'c(aciiluin  7(iC)4  ;  pccusculiim    Cniv  J  separari  Toi;  separi 

-••(,. ii.irt'   l.v   |   iiisMim  est  Ohc"  (m  est   sur  rature)  |  IVnior  Sessor; 
famiur  foriiiiir     I  r  |  haee  -f  aulem     V   |  <\>    bibere  potest 

BQ  p   V  |  bibet    II    |   naSAreus   Ottob   Gall  C.-n    \  n  if  Hub   Gi<p   Mordr 

060  i..rb    Ki.li    Vall  /ui     l'aul    Grand\     11..II    Sessor   &8J     769    f Maint 

n  Ital    I  i    »ti.)  Air.l   l.v   Maz   7664:   nazoreus  Am  Toi 

I  h«  ■  0  i1  |  'vn.i/.  bibere  \imim  BftSIOf   Bnï|  l!'iii    I  ni\  :   N  bibere 

na/.    siniuii    Matrit;    «\>  nuz.    viiium    bibere   Ami. 


NOMBRES,    VI,     19-2G  43 

vinum.  21.  Ista  est  lex  Nazaraei  cum  voverit  oblationem  suam  Do- 
mino tempore  consecrationis  suae,  exceptis  his,  quae  invenerit  manus 
eius.  luxta  quod  mente  devoverat,  ita  faciet  ad  perfectionem  sanctifi- 
cationis  suae.  22.  Locutusque  est  Dominus  ad  Moysen,  dicens  : 
23.  Loquere  Aaron  et  filiis  eius:  Sic  benedicetis  filiis  Israël,  et  di- 
cetis  eis  :  24.  Benedicat  tibi  Dominus  et  custodiat  te.  25.  Ostendat 
Dominus  jaciem  suam  tibi,  et  misereatur  tui.  26.    Convertat  Dominus 


21.  lex  om.  Anicien  |  nazarei  Ottob  Gall  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo 
Gorb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  531  Leg  Matrit  Hist  Ose*  Bern 
Ital  Farf  520  565  Ared  Ly  Maz  ;  nazorei  Am  Toi  Théo  Burg  Ose1  |  quum 
Cav  Toi  Théo  Anic  Gep  Burg  |  voluerit  Ared1  |  consecracionis  Hub  ; 
consecrationes  Gall  |  exceptis  —  sanctifleationis  suae  om.  Burg  |  iusta 
Ottob  Farf1  |  is  Leg;  hiis  Maz  ASM;  iis  RFH  |  voverat  Maz;  devo- 
raverat  Fb  |  fatiet  Sessor;  faciat  Hart  7634  |  ad]  et  r  |  profectionem 
Bov1. 

22.  Divisions  du  texte.  VI  Cav  Rich  Farf;  VIII  Burg;  XIV  Gall 
Mar  Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Leg  Hist  Ros  Lemov 
Ared  Maz;  XV  11;  XVII  531  759  520  583;  XXII  Mazarin;  division 
sans  chiffre  dans  760  Caec  Bov  Bovin  Hisp  569  9  Ly  j  que  om.  Am  (Tur) 
Ottob  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul  11514 
Rorig  Sessor  Anicien1  Matrit  Ose  Ros  Lemov  Ital  Caec  Bovin  Hisp  Farf 
Ared  9  11  Maz  7559  ASHKM  \  Carafa  efface  que  |  loquutus  Toi  Mar 
Théo  Anic  Hub  Gep  1 1514  Bern;  loquutos  Buig  Hist  |  moisen  Matrit  Ose  t  ; 
mosen  Cav  Gep  Bern  g. 

23.  loquare  Sessor  565  |  aaroni  Ottob;  ad  aaron  Gall  Cav  (aha) 
531  Ital  7634  |  aaron  +  îratri  tuo  7592  {interligne)  520  |  fllios  -Gall1  Ma- 
trit; fllii  Ottob  |  benedicetis  Corb2  (s  sur  rature);  benedicitis  Ottob;  di- 
cetis  Bov1  |  eius  sic  benedicetis  filiis  om.  583  |  fllios  Cav  Bov*  |  israhel 
Am  Théo  Anic  Hub  Gep  Corb  (is  entre  les  lignes)  Paul  Sessor  ARHM; 
srahel  Cav  Toi  ;  isrhl  Matrit  ;  isral  Gall  ;  isrl  Ottob  Mordr  Rich  Vall 
Grandv  11514  Hist  Bern  Ital  Farf  Ared  Ly  SBCDRWVz;  SThl  Burg; 
ihl  531  520  565;  srl  Leg  |  dicitis  Ottob  |  et  die  ad  eos  10  (sur  rature)  | 
eis  om.  Gall1  Toi  531  Matrit  Burg  Ose  ;  ad  eos  Rich  Mazarin  Caec"  (sur 
rature)  102. 

24.  te  531  |  custodiet  9. 

25.  r»  ostendat  tibi  dns  faciem  Matrit  |  dfis  om.  Hist;  deus  Maz  | 
pacem  suam  Sessor  |  tibi  om.  Gall  |  et  misereatur  tui  om.  Univ  (ajouté 
de  2e  m.  en  marge)  ;  miseriatur  D  \  Gep  hebr.  inluminet  dominus  faciem 
suam  super  te  et  misereatur  tui. 

26.  convertit  Toi1  |  deus  Maz  |  <v  vultum  suum  dfis  7559. 


44  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

rultum    suum    ad   te,    et    det    tibi  pacem.  27.   Invocabuntque  no.men 
meum  super  filios   Israël,  et  ego  benedicam  ris. 


5.  DEUTÉRONOME.  Chapitre  II,  vv.   1-23. 

1.  Profectique  inde  venimus  in  solitudinem,  quae  dueit  ad  Mare 
rubrum,  sieut  mihi  dixerat  Dominus:  et  circuirimus  montent  Seir 
longo  tempore.   2.  Dixitque  Dominus   ad   me:   3.   Sufficit  robis  cir- 


27.  que  om.  Am  Ottob  Gall  Cav  Toi  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo 
Corb  Rich  Vall  Zut  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  An  ici  en  531 
759  760  Leg  Burg  Matrit  Ose  Ros  Bern  Mazaiin  Lemov  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Hi?p  Farf  520  565  583  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  7634 
7558  7664  ASRFHJKMOVgH  Carafa  efface  que  |  iuvoccabuiit  Farf1  | 
nomen  sanctum  meum  7664  |  israhel  Am  theo  Anic  Hub  Gep  Corb  Rich 
Paul  11514  Sttftoi  ARFHKM;  srahel  Cav;  isral  Gall;  isrhl  Matiit  : 
Nrl  Mordr  Vall  Grandv  Bern  Ital  Ared  Ly  SBCD  JLNV  Yz:  srhl  Toi  Leg 
Burg;  ihl  Ottob  581  520  565. 


Les  manuscrits  Tur  Mar  Leg  (w.  21-23)  515  527  53  \   Il   Ambros  35 
I  ('''\  22-23)  font  défaut  ou  n'ont  pus   iii   rolluh'onnta  pour  ce  chapitre  : 

l,<  manusrrils  Hisp  H  Bu  m  Poai  été  que  pour  let  w,  1-20  et  /<   manuscrit 

Ben  /"""■  kt  "■.  l'id. 

I.   l> m  fc  texte.    Il  Mat  rit  Univ  Correpl  7634  755U  7664;   IX 

:  X  Mettent  Lugd  Mordr  Geo  Corb  Vall  Zut  Paul  Grandv  L1514  Hart 
III  t  LenoT  Bu  A  i  «il  Maz  7.V.»;  division  sons  chiffre  dans  Caec1  Bov  Bovin 
Ni  |»  .">.".  I   580  566  |  pmIVrilqiie   Ottob  |  venisfis  Laud  |  in   solitudine  Toi 

Se-    nr    PiiM'j    Mit    |   (|II.m  rohlii     iloos    (i;:||    |    llUlli    Burg  J    IIIUI'O  *  *    7684    | 

«Hun  -       |  mihi  tm   Ottob  |  âlrexewd  9  |  eireulbimus  Toi  Co;  nmim- 
hrfmi  \m  <  .v.  Théo  \m<  6ep  Corb1. VeilZar  Paul  Grandv  L1514  Rorig 

AnicU'ii2    EU      l'.nf    An-d  J.y   8  ;    cimiiniliiimis    Ottob    Hub    Leg   Burg*; 
I  -m  h  i  m  m  ^    1,'icli1    Al.i    BuTg1  |  in    moutem    Ma/.arin  |  seyr  Co   Aiiieii-ii  EiÙ1 

h.ii  «  un  Bel   Boi  I  i  5  !"  i"  i  r.t\  Correct    !  ahyr  Cai     leWr  Toi 

Pari  |  loiifo  |  moite  tfasariii, 

[I  Co  I  ad   me  om,    766  I. 

:t.  mSm  Gall1  |  tin n  la  Ottob  Laud  Cai  toile  Hub  Gep  Mordi 

rb  v.  il  /m  Paul  Grandi  1 151  I  Rorij  i.  g  Burg  Hati  It   Eli  i1  El 


NOMBRES,    VI,    27    -   DEUTÉROXOME,    U,   8  45 

cuire  montent  istum:  ite  contra  Aquilonem:  4.  et  populo  praecipt, 
dicens  :  Transibitis  per  terminos  fratrum  vestrorum  filiomm  Esaa. 
qui  habitant  in  Seir,  et  timebunt  vos.  5.  Videte  ergo  diligenter  ne 
movcamini  contra  eos.  Neqne  enim  dabo  vobis  de  terra  eorum 
quantum  potrst  nains  pectts  calcare  vestigium,  quia  in  possession»  ni 
Esau  dedi  montem  Seir.  6.  Cibos  emetis  ab  eis  pecunia,  et  cojne- 
detis  :  aquam  emptam  haurietis,  et  bibetis.  7.  Dominus  Deus  tnns 
benedixit  tibi  in  omni  opère  manuum  tu  arum  :  novit  iter  tua  m. 
quomodo  transieris  solitudinem  hanc  magnam,  pcr  qnadraginta 
an  nos  habita  as-  tecum  Dominus  Deus  tuus,  et  nihil  tibi  défait. 
8.    Gumque  transissemus  fratres   nostros   filios  Exaa.  if  ai  habitabant 


4.  <\>  precipe  populo  Co  |  populum  Roa  |  transivitis  Ottob  ;  trans- 
ivites  Gall1  ;  om.  Se&sor  j  per  om.  Hisp  |  fratrum  om.  Univ1  |  fllii  9  | 
hesau  Cav, 

5.  Division  III  Laud  |  vidite  Gall1  |  «vvobis  dabo  Co  |  de  terra]  ter- 
ram  Cav  |  potest  om.  Bu;  poteest  Cav  J  uiius  Mettern  S.'ssor;  uniuiu 
Gall  |  pedes  Hub1;  poedes  Farf  |  <v  calcare  pedis  Tul  |  in  possessioue 
Co  760  Caeo  Buj  |  hesau  Cav;  aesau  531  Farf  |  <v  dédit  esau  7634  | 
dedi]  de  Gall1  j  in  montem  Ttal  |  seyr  Co  Hait  Hi<t  ltal  7634  7559 
7664;  sehyr  Cav:  sehir  Toi  Farf. 

6.  cibo  Rien1  \  Qêp.  (cibos)  hebï.  cibuin  |  emitis  Ottob  Gall  Mettern 
LugdCav  (hemitis)  Sessor1  Anicien1  ;  aemitis  ltal  |  pecunia  om.  Bern;  pecu- 
niam  ltal  |  «v  pecunia  ab  eis  Mazarin  j  comeditis  Ottob  Gall  Mettern  Laud1 
Lugd1  Anicien1;  commedetis  Farf  |  et  aquam  TolMatrit  O.scFarf  |  emtain 
Ain  Toi  Co  Hub  Bnrg;  empta  531;  mentam  Hist  (m  initi<ih>  expmetuée)  J 
aurietis  Gall  Mettern  Toi  Co  Sê8B0l  Abi  531  759  760  Burg1  Bern  ltal  Caec 
Farf1  565  583;  haurieos  Vall  |  bibitis  Ottob  Gall1  Mettern  Lugd1  Anicien1. 

7.  Le  Farf  met  ce  verset  au  pluriel:  Dominus  Deus  vester  benedixit 
vobis  in  omni  opéra  nianuimi  vestraruni,  novit  iter  vestrum  quomodo 
transieritis  . . .  habitant!  vobiscum  ...  et  non  tibi  (sic)  defuit.  Une  seconde 
main  a  rétabli  le  singulier  |  deus  om.  Bu  J  «vin  opère  omni  Bovin  j  opère] 
tempore  Hisp  |  manum  Ottob  LegMaz1  |  quia  nobit  Toi;  et  novit  76342  | 
iterum  Cav  |  per  solitudinem  Burg1  7634  |  <v  hanc  magnam  solitudinem 
Théo  |  per  om.  Hub1  Gall1  |  annis  Gall1  Co  |  «v  defuit  tibi  Mazarin  7664. 

8.  Division  dans  9  |  quumque  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Leg  |  trans- 
isemus  Hub  Corb1  Paul  Bern:  transsissimus  Gall1:  pertransisseniu- 
Laud  |  per  fratres  Univ  |  hesau  Cav;  esa*u  Ared  |  habitant  Gall  Lugd 
Laud  Cav  Toi  (abitant)  Co  Théo  Anic  Hub  Gep1  Mordr2  Geo1  Rich  Sessor 
Anicien  Abi  531  759  Leg  Burg2  Hist  Ose  Matrit  Ros  ltal  Bov1  Bovin  Farf 
520  565  583  Bu  Ared1  Lv  10  Maz  7634  7551)  :  habita  bat  Ottob  I  <v  in  seyr 


46  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

in  Seir  per  ci  a  m  campestrem  de  Elath  et  de  Asiongaber,  venimus 
ad  iter,  quod  ducit  in  desertum  Moab.  9.  Dixitque  Dominus  ad 
me:  Non  pugnes  contra  Moabitas,  nec  ineas  adversus  eos  praelium  : 
non  enim  dabo  tibi  quidquam  de  terra  eorum  quia  filiis  Loth  tra- 
didi  Afin  possessionem.  10.  Emim  primi  fuerunt  habitatores  eius, 
populus  magnus,  et  validus,  et  tam  excelsus  ut  de  Enacim  stirpe, 
11.  quasi  gigantes  crederentur,    et   essent   similes   filiorum   Enacim. 


habitant  Ital  |  seyr  Co  Anicien  Hist  Mazarin  Ital  520  ;  sehyr  Cav  ;  sehir 
Toi  Farf  |  in  seir  om.  531  759  760  520  565  583  |  campestriem  759  ; 
campestri  760  |  elath]  Co2  (e  sur  rature)  ;  helath  Am  Ottob  Gall  Mettern 
Cav  Toi  Théo  Anic  Gep  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Korig  Hart  Sessor 
Anicien  Abi  Lemov  Bov  Farf  520  565  583  Ared  Ly  9  Correct  Maz  7559  ; 
helat  Rien  Kos  ;  elat  Matrit  ;  eleath  531  Ç759  760  |  de  om.  Sessor  | 
hasiongaber  Cav;  asiongaaber  Toi;  asonguaber  101;  asuongaber  10* ; 
asion  gaber  Univ  ;  syon  gaber  520  |  quo  520  9  |  ducet  Sessor  |  ad  de- 
sertum  Hub  Sessor  7634  |  mohab  Cav. 

9.  dixit  (que  om.)  Sessor  |  pugnas  Hub  ;  *  *  *  pugnes  7634  |  moha- 
bitas  Cav  ;  moabites  Vall1  |  neque  Hisp  |  inias  Toi  Co  Bovin  ;  *  inias 
Ital  (u  sous  la  rature)  |  adversttm  Ottob  Lugd  Co  Théo  Anic  Hub  Gep 
Rien  Anicien   Leg  Burg  Hist   Ros   Farf  Ly  |  eas   11514  |  dabi   Ottob1  | 

quicquam  Am  Ottob  Gall  Lugd  Laud  etc |  <v  quicquam  tibi  7559  | 

qui  7Ô59  |  fllius  Vall1  Paul1  Burg;  fllio  Cav;  in  filiis  Co  |  lot  Toi  Ma- 
trit  |  tradedi  Gall1  Farf  |  ar]  Grandv2  (sur  rature);  har  Hub  (corrigé?) 
Hart  Hist  Bov1  10;  lias  Toi  Anic  (h  sur  rature);  ea  Ottob;  eam  Cav 
531  759  760  Ose  Bem  Caec2  (en  numjr  mir  main  antique  a  écrit  vol  ai) 
Bnv2   Bovin    Hisp  520  565  583  Ly   7634;  eos  Abi;   daab  Co;   ar  om. 

<r  Lemov1  (ajouté  de  V  m.  dans  Vinti'rligm)  |  iu  om.  5311  759  760  5'JO 
565  583. 

10.  enim  Burg1  M.ttiit  Hiatj  «'min  Bu  Univ;  etenim  Gall1  liai  CaêO1 
m  ;  hec  enim  Cav;  emim  om.  Corb1  |  emim  primi]  inprimis  Swsor  | 

fiicriini  Logd1  Anicifii2  (fu  sur  rêktrt)  |  eius]  Théo  [dans  VinUrUgnt)  |  et 

popiilus  Ti.l;  «'ii  populus  K.nï1  (?)  |  tlium  Gall;  tam''  A  nu  |  rxcelso 
Maz  |  lit]   UiioV    M.ilril  :   OM,  Uflil    |  enncliim   (i.ill  Mrlinn  Lugd  Lftttd  <',i\ 

kIiiih)  Théo  Anic  Grep  ICordi  Geo1  Corb  Etfoh  Zur' PauH  Hart  Seswr 
Il  769  70  Leg  Burg  Ifatrit  Hi-i  Om  Roi  Bero  Sfaiarln 
Lan*  Bovin  Mi  |.  I  566  >s".  Ued  i-y  10  Uni*  Correct 

Maz  7634  7659  7664;  enaliim    Pol    anaeyu  Co  |  ipi  Toi1. 

il.  |ygaatoi  i.'hi,  i  rrect;  flg'sntei  PaoJ  |  ibtltof  om.  Part1  | 

l'MHcliim   I'.  .il     hciiacliiin  /.     miln  .   connut'  nu  vrrsrt  10  I 

moiiakltM  I    .     iimiiii.M'   \i>;  i,\  m1  |  appellent  Ital  |  <'<»^  om,  588  [  ne 


DEUTÉRONOME,  II,  9-14  47 

Denique  Moabitae  appellant  eos  Emim.  12.  In  Seir  autem  prius 
Jiabitaverunt  Horrhaei:  quibus  expulsis  atque  deletis,  habitaverunt 
filii  Esau,  sicut  fecit  Israël  in  terra  possessionis  suae,  quam  dédit 
illi  Dominus.  13.  Surgentes  ergo  ut  transiremus  Torrentem  Zared, 
venimus  ad  eum.  14.  Tempus  autem,  quo  ambulavimus  de  Cades- 
barne  usque  ad  transitum  Torrentis  Zared,  triginta  et  octo  annorum 


mim  Cav  ;  emin  531  Univ;  enim  Burg  (et  en  marge:  emim)  Matrit  Ros1 
Caec1  Hisp. 

12.  seyr  Co  Anicien  Hist  Mazarin  Ital  10;  sehir  Cav  Toi  Farf  |  autem 
om.  Hisp  |  habitabant  Univ  |  horrhaei  —  habitaverunt  om.  Ital  |  horrei 
Am  Univ  Correct  Maz  7664;  horrim  Lugd2  Abi  Ly  Mazarin  10*;  horim 
Ottob  Gall2  Mettern  Lugd1  Laud  Cav  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Mnrdr 
Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Anicien  531  759 
760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Lemov  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf 
520  565  583  Bu  Ared  Ly  101  7634  7559  ;  orim  Gall1  Toi  |  qui  Leg1  |  expulsi 
Zur1  |  adque  Ottob  Gall  Cav  Co  |  delitis  Ottob  Gall1  |  et  fllii  Burg  Hist  | 
esau]  eius  Ottob  ;  hesau  Cav  ;  eseau  101  |  sicuti  Cav  ;  sicut  *  7634  | 
fecit  om.  7634  |  israhel  Am  Ottob  Théo  Anic  Hub  Gep  Corb  Paul  Sessor; 
srahel  Cav  Co;  srhl  Toi  Burg;  isrl  Mordr  Rich  Grandv  Abi  Hist  Ose 
Mazarin  Lemov  Ared  Ly  9  10  ;  isrhl  Anicien  Matrit  ;  ihl  531  520  ;  srl 
Leg  |  terram  Ottob  Co  Geo1  Vall  Paul  Grandv  11514  Rorig  Lemov  Bu 
Ared  7559  |  possessiones  Ottob1  |  suae  om.  7634  |  ei  Am  Ottob  Gall 
Mettern  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich 
Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hait  Anicien  Abi  Leg  Burg  Matrit 
Hist  Ose  Ros  Mazarin  Lemov  Caec  Bov  Bovin  Farf  Bu  Ared  Ly  10  Correct 
Maz  7634  7559;  eis  Sessor  531  759  760  Ital  Hisp  520  565  583  |  domi- 
nus dédit  ei  9;  ei  dédit  dominus  7559. 

13.  ergo]  autem  Am  Laud  531  759  760  520  565  583  |  transiamus 
7559  |  zareth  Mettern  Co  Hait  Sessor  Anicien  Abi  531  759  760  Matrit 
Hist  Ros  Mazarin  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  520  565  583  10  7634  7664; 
zaret  Ottob  Gall  Laud  Toi  |  venimus  — 14  triginta]  om.  115141  (a joui,' 
de  2e  m.  ru  bas  de  la  colonne  de  texte). 

14.  Division  XI  Geo  |  tempus**  7634  |  autem]  enim  11514*  |  quod  Toi 
>.51  |  ambulabimus  Ottob  |  cadesbarnae  Toi  531  759  Caec  Bov  Bovin  Farf; 

chadesbarnae  Cav  J  ad  transitum  torrentes  Hub  ;  ad  torrentis  transitum 
Ose1;  ad  torrentem  torrentis  Burg1;  ad  transitum  (torrentis  om.)  7664; 
ad  torrentem  (transitum  om.)  Cav  |  zareth  Mettern  Hart  Sessor  Anicien 
Abi  531  759  76!)  HUt  Ose  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  520  565  583  Ly  10l 
7634  7664;  zaret  Gall  Toi  Co  Hub  Matrit  |  triginta  octo  Am  Ottob  Gall 
Lugd  Laud  Cav  Hub1  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  (tra- 


48  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

fuit:  donee  consùtneretur   omnis   generatio   hominum    bellatorum  d, 

tri»)  sicut  iuraverat  Dominas:  15.  cuius  matins  fuit  adversam 
eos,   ut  interirent  de  castrorum  medio.  16.  Postquam  autem  universi 

ihrunt  pugnatorcs,   lî.  locutus  est  Dominus  ad  me,  dicens:  18.  Tu 

trausili'is  fmdie  termiuos    Moab  urbem   no  mine   Ar  :    19.  et,  accedeus 

"/'/m  filiorum    Ammon,  cave  né  pugnes  contra  eos,  née  movearis 

ad  praelium:  non  enim  dabo    tibi   de    terra    filiorum    Ammon,  quia 


irinti)  11514  Roiig  Hart  Sessor  Anicien  Abi  531  759  760  Les  Burg  Ma- 
tiit  Hist  Ros  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Fur!  520  56.") 
583  Bu  Ared  Ly  9  10  Correct  Maz  7559  :  tricesimo  octabo  Co  :  trigittta 
duo  7664  |  consummaretur  Sessor  Burg;  consumaretur  Gall  Mettent  Anic 
Hart  Abi  Ose  Caec  Bov  Bovin  10:  consummeretur  Hub  Leg  Hist  j  omnis 
roiiMimare  Laud  |  omnes  Gall  Farf1  |  generatio]  congregatio  7664  |  bal- 
latorum  7691  760;  co  bellatorum  hominum  Bov  Hisp  |  chastris  (  ,i\  j 
ftkuti  < '.iv  |  iuravit  Laud;  vera***berat  Toi. 

15.  adversus  Gall  Rich1  Vall1  Hart  531  759  Burg  Hist  Mazarin  Ital 
Bovin  5Ji)  566  583  10  7664  7559;  om.  Lemov1  |  contra  Geo  |  interrirent 
Anicien1  :  interi**rent  Ital  |  co  in  medio  castrorum  Toi  Mazarin. 

16.  Division  II  Cav  Toi  Anic  Hub  SeaSOï  A!)i  Matrit  Ose  F.mï  II)  Maz  : 
III  Mettem;  division  sans  chiffre  dans  531  Ros  |  co  ceciderunt  universi 
Toi  |  ceciderant  Ain  Théo  Anic1  Rich:  caeciderunt  11514;  cecederunt  Geo1; 
ceciderit  Burg. 

17.  Division  II  Am  Théo;  IV  Laud;  division  sans  chiffre  dans  (iep 
de  2'  m.  \  loquutus  Toi  Then  Anic  llnb  II m  Ros  |  (loininus  om.  Ly  |  ad 
me]  ad  moisen  ('.»  S.  ssnr. 

Is.   tu —  I!»  movearis  ,U    g*  m.  <i  sur  ratinr  dans   Bov;  tu  —  moab 
<ine  dans  581   |  lu  om,    EUft.  Ital1  |  hndie  -1-  lu    Ital-  |  moliah 
Cai  :    mol»   Ottob*  |  ar  Hall1;  air  Gall-   7684;   bair    Hisp  0. 

19.  et  accèdes   Lugd  Co  Munir2    Anicien     Ros    Mazarin    Lemov   Maz; 

et  arc .l.i-  < t  accédas  Toi;  et  ne  accédas    Ital    Bovin;  et  acecudens 

7634;  et  accole»  Gall1;  et  ascemles  Laud  Mordr1  !>  |  in   vicinia  Ottob 
i'  Co  Th •■•-  Uni.'  Corb  Ani.-i.-n-  Leg1    Burg  Matrit  Ow  farf  Ly  10 

lin  Mai    7664  |    Viimimmi — tlliorutn   om.   Ital  Bovin   9  |  ammon 

/ni1  [cortigi  >"  Moab);  amon  Hub  Hait  Setsot  tfatrit  Bail  i ni \  Correct 

M    /    !"•  haiiiHii   '  | n  Burg   Hit   |  cave   Gall-   (sur  ra- 

|  ne    Mi  p  |  liln    '<  m. m,,  •..,11'    |,.|  Ce  'Il '    (?)    Mm.li'-    1,'ich1  ...il    769 

'    Hit     (i  .     Mazarin    5211   50  tilii    de    terrain 

M'.i.lr1  |  filiorum    ou».    ftloh1    n«'    Rfl     I  amon    S.      . . i     Matrit     l-'ail    l'ni\ 

Samoa  iiiHiuii  Burg   iii  t  |  iilius  /.m'  Paul1  Burg  HM1  | 

lui  |   m    |m. -ion.  in    Laud. 


DEUTÉROXOME,    II,     15-22  49 

filiis  Loth  dedi  eam  in  possessionem.  20.  Terra  gigantum  re  putain 
est:  et  in  ipsa  olim  habitavernnt  gigantes,  quos  Ammonitac  rocant 
Zomzommim,  21.  populus  magnus,  et  multus,  et  procerae  longitu- 
dinis, sicut  Enacim,  qnos  delevit  Dominus  a  facie  eorum  :  et  feeit 
illoê  habitare  pro  eis,    22.  sicut  fecerat  filiis  Esau,  qui  habitant  in 


20.  terram  53 1  759  760  520  565  588  :  terre  Gall1  |  gygantum  Mordr 
Hich  Hart2  Ros  ;  gigantium  Cav  Bu  7559  ;  gigangum  7591  ;  gigantis  Abi  | 
députa  ta  est  Toi  |  et  om.  Sessor  |  ipsam  (in  om.)  Hist;  in  ipsam  Gall1 
Iliih  gftlot  681  759  760  520  565  583;  in  ipso  Geo  Caec1  |  olim  Lugd1 
[ce  mot  ii  nisuilr  rti'  i/ntlté);  holim  Ose  |  habitaverant  Ital  |  gygantes  Lugd 
Rich  Ros  J  quos  om.  Toi;  quas  Vall  |  ammonite  11514  Burg  Matrit  52d 
565  583  Ly  Univ;  amonitae  Paul;  amonite  Hist  (sur  roture)  Farf  Maz2 
7664;  ammanitae  Lugd  Théo  Anic  Gep  Mordr  Anicicu  Leg;  ammanite 
Gall2  Laud  Abi;  amanite  Hub  7634;  ammanitate  Toi;  immanite  Sessor; 
amma*nitae  Gotb  ;  a  monte  Maz1  |  zomzommiin]  EUs1  (aec1  ;  zomzommin 
Ottob  Laud1  Ga?  Corb;  zomzomim  Gall  Mordr  Burg:  zomzomin  Hist 1 
Lemov;  zomzommi  Co;  zonzonimum  7559;  zozoim  Toi:  zozomim  Matrit 
Boy  Efisp  Arcd  ;  zommim  Zur  Paul  Anicien1  Mazaiin  Lemov  Caec2  Bov1 
Univ;  zommin  Laud2  Geo  Vall  Grandv  Rorig  Ros2  10*  Bov2;  zomim 
Aiiitici.2  Ital  Ly;  zomin  Hist2  Bu  101  Correct  Maz;  zomium  7664:  zom- 
lomim   Part'. 

21.  populus  +multus  et  Sessor  Univ  |  procere  Ottob  Gall  Laud  Toi 
Hub  Geo  Vall  11514  Sessor2  Ros  Ital  Farf  520  Ly;  proceres  531;  pro- 
cedere  Sessor1  |  longitudinis  +  et  magnitudinis  Gall2  Mettern  Laud  Rich1; 
longitudinis  +  et  Hart;  longitudinis  +  magnitudine  Burg  |  sicut!  Cav; 
sicut  +  et  531  759  760  520  565  583  |  enacim  Geo1;  henacim  Sessor; 
enachim  Gall  Mettern  Lugd  Théo  Anic  Gep  Mordr  Geo2  Corb  Zur*  Paul 
Anicien  Abi  531  759  760  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Mazarin  Lemov  Bov 
Bovin  Farf  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664;  henachim 
C.iv;  aenachim  Laud  Ital:  enahim  Toi:  henacym  Co  |  de  le  bit  Co  531 
7592  565  583;  delevit  Ottob  Gall1;  deluit  Cav  |  a  faciae  Geo1;  affaeiae 
Farf  |  facite  Bovin. 

22.  sicuti  Lugd  Cav  Anicien  Mazarin  Ital  Caec2  Bovin  |  fllii  Ottob  ; 
fllios  Ros2  Farf  102  7559;  pro  filiis  Corb  |  hesau  Cav;  aesau  531  |  quos 
7559  |  habitabant  Gall2  Laud1  Cav  Rich  531  759  760  Burg  Matrit  Hist 
Ose  Ros1  Farf1  520  565  583  7559  |  seyr  Co  Anicien  Hist  Mazarin  Ital 
10  7664;  sehir  Toi  Farf;  sehyr  Cav  |  de  le  ns  Burg  (sur  roture);  dolens 
7591  |  horraeos  Am  Ottob  Théo  Anic  Gep  Vall  Lemov  Burg  Ose2;  horreos 
Gall"  Mettern  Lugd  Laud  Cav  Hub  Mordr  Corb  Rich  Paul  Hart  Sessor 
Anicien  Abi  Ros  Ital  Caec  Bov1  Bovin  Ared  Lv  Univ  Correct  Maz  7559 


50  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

S  V,  delens  Horrhaeos,  et  terram  corum  iïïis  tradcns,  quain  possi- 
dent  usque  in  praesens.  23.  Hevaeos  quoque,  qui  habit abant  tn 
Haserim  usque  Gazan  Cappadoces  expulerunt ;  qui  egressi  de  Cap- 
padocia  delererunt  eos,  et  habitavcrunt  pro  Mis. 


7664;  orreos  Gall1  Co  Matrit  Mazarin  Farf;  horrheos  Bov2;  koreos 
Geo*  115142;  horeis  Geo1  (?)  ;  hamorrheos  Bov3;  amorreos  Toi  531  759 
760  Hist  Ose1  520  565  583  9;  eos  Laud2  Zur  Grandv  115141  Rorig  | 
terra  Ital  |  eorum  om.  583  |  eis  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  |  quem  Hist  j 
possèdent  Gall1  |  usque  Laud2  (que  est  de  2e  m.)  |  ad  praesens  Ose. 

23.  hevaeus  Hub;  evaeos  Mettern  Anic  Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul 
Grandv  Rorig  Anicien2  Ared;  evaeus  115141;  eveos  Gall  Toi  Co  115142 
Corb*  Rich  Hart  Sessor*  Abi  531  759  BurgVMatrit  Hist  Ros  Ose  Ital  Bov 
520  565  583  Ly  10  Correct  Maz  7559  7664;  evheos  Ottob  Sessor1; 
evhaeos  Am  Lugd  Théo  Gep;  evehos  Univ;  aevaeos  Caec;  aeveos  Laud 
7601  |  quoque]  autem  759  565  583  ;  om.  Burg1  |  r»  hab.  quoque  Ly  |  ha- 
bitant Ottob  Lugd1  Cav  Co  Anic  Hub  Corb  Zur1  Anicien  Mazarin  Ital 
Caec  Bov  Bovin  9  Univ  |  aserim  Am  Ottob  Gall  Mettern  Lugd  Toi  Co 
Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  (a  sur  la  ligne) 
Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  Abi  531  759  760  Buig  Matrit 
Hist  O-c  Ros  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  5201  (sur  raturé)  565 
583  Ared  Ly  9  10  Correct  Maz  7559  7664;  asserim  Mazarin  Univ  |  gazam 
Am  Ottob  Gall  Mettent  Lugd  Laud  Cav  Toi  Théo  Ai.ic  Huit  Gep  Mordr 
Geo  Corb2  Rich  Vall  Zur  Grandv  Roriiî  Hart  Anicien  Abi  Burg  Hist  Ose 
Ros  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Karl"-  And  Ly  10  Univ  Correct 
Kll  7669;  agazam  Sessor;  zazam  Farf1;  zagam  Co1;  hazam  Corb1) 
capadoces  Paul  Anicien  Abi  Hist  Oso  Univ  Correct  Mai  7664;  cappadoeeos 
9  |  expulerunt —  cappadoeia  nui.  Cav  |  expulerunt  -f  eos  Mar  Mordr 
Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  li.'.ii  Korig  ll.m  Lemov  Bov  Farf  9  10» 
1  |  «pii  ftçreaei  stir  raktrè  ai  ié  &  m.  iam  1 1514  |  aegressi  Toi   J I ist  : 

L'rcssj     H,  i   |  de   mn.    liovifl  |  rapadoria    <i.ill     Mit     Ow     LO    l;niv    CorrCOl 
7664:   mpudotin  I  • .  rf    Ly  ;    cappadot  ia    Anieien  |  delueruiit    Toi; 

«l.ltiiint  I  i<l  (lcliverunt  Bab1  I  608  om.  .'».'U  |  pro  eis  Ottob  Co  Lemov  ; 
\<iip  li«  Itr.  •  i|iin(juc   (|ui   lialiilali.uit    in  A-rrim  usque  gaill&  rappa- 

.i  babitabaol  h  deleverud  <'t  habitaverunt  pro  illis 


DEUTÉRONOWE,    II,    23   -    JOSUÉ,    II,    1  51 


6.  JOSUÉ.  Chapitre  II. 

1.  Misit  igitur  Josue  filius  Nun  de  Setim  duos  viros  explora- 
tores  in  abscondito  :  et  dixit  eis  :  Ite,  et  considerate  Terram,  urbemque 
Iericho.    Qui   pergentes   ingressi   surit  domum  mulieris  meretricis, 


Les  manuscrits  Tur  Gall  Mettern  515  527  534  Abi  Ambros  11  35  font 
défaut  ou  n'ont  pas  été  collationnés  pour  ce  chapitre,  et  les  manuscrits  Hisp 
et  Bu  ne  Vont  été  que  pour  les  w.  1-19. 

1.  Divisions  du  texte.  I  Co;  II  Laud  Univ  Correct  7634  7559  7664; 
III  Lugd  Mar  Mordr  Coib  Zur  Paul  Grandv  11514  Korig  Hart  531  759  Leg 
Hist  Mazarin  Lemov  583  Ared  Maz;  Division  sans  chiffre  dans  760  Burg 
Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  520  565  9.  |  ergo  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav 
Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Rien  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 
Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern 
Mazarin  Lemov  Ital  Bov  Bovin  Hi?p  Farf  520  565  583  Bu  Ared  Ly  10 
Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664  |  ihosue  Cav;  iosuae  531  759  Leg 
Ros  Bem  Bov  Bovin  Farf  Ared;  yosue  Hist;  om.  Ose  |  sethim  Toi  Hait 
Sessor  531  760  Ose  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  565  10  Univ  Maz  7634 
7664;  setthim  Am  Ottob  Co  Mar  Théo  Anic  Gep  759  Matrit  Hist2  520  583  ; 
settim  Leg  Correct  ;  sathim  Burg  Mazarin  Lemov2  Bu  7559  ;  satthim 
Laud  Moidr  Rich  Anicien2  Ros  Farf2  Ly;  sattim  Lugd  Geo  Vall  Zur 
Paul  Grandv  11514  Rorig  9;  satim  Lemov1;  psalthim  Cav  |  abscondito 
(in  om.)  Ottob  Lugd  Toi  Mar  Co2  Théo  Anic2  Hub  Gep  Geo  Corb  Rich  Vall 
Zur  Paul  Grandv  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg 
Matrit  Ose  Ros  Bern  Lemov  Ital2  Bov2  Farf  520  565  583  Ly  Correct2 
Maz  7634  7559;  abscondito  Am  Laud  Mordr  Mazarin  Bov1  Bu  9  10; 
absconditos  Cav  Co1  (?)  Anic1  (?)  11514  Ital1  Caec  Bovin  Hisp  Ared  |  et 
om.  531  759  760  Ose  Mazarin  520  565  583  |  et  urbem  7634  |  ierico 
Toi  ;  hiericho  Am  Ottob  Lugd  Laud  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo 
Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531 
759  760  Ros  Bern  Lemov  Ital  Bov  Bovin. 520  565  583  92  7634;  hierico 
Leg  91;  ihericho  Cav  Farf;  iherico  Co  Burg  Matrit  Hwt  Ose  Mazarin  10 
Correct  j  meritricis  Geo2  |  raab  Am  Ottob  Lugd  Laud  Toi  Co  Mar  Théo  Anic 
Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart 
Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin 
Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Fî.rf  520  565  583  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct 
Maz  7634  7559  7664  |  quieverunt]  manserunt  Grandv;  quiev***erunt 


TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

nomine  Rahab,  et  quicverunt  apud  eam.  2.  Nuneiatumque  est  régi 
Iericho,  et  diction:  Ecce  viri  ingressi  sunt  hue  per  noctem  de  ftliis 
Israël,  ut  explorarent  Terram.  3.  Mi  s  it  que  rex  Iericho  ad  Rahab 
dieens:  Edite  viros,  qui  venerunt  ad  te,  et  ingressi  sunt  domum 
tuam  :  explora-tores  quippe  sunt,  et  omnem  Terram  considerare  vene- 
runt. 4.  Tollensque  mulier  viros,  abscondit,  et  ait:  Fateor,  venerunt 
ad  me,  sed  nesciebam  unde  essent :  5.  cumque  porta  clauderetur  in 


Ros;    quieverint   Bov1;    quiaeverunt   Laud;    requieverunt    7592  |  aput 
Ottob  Cav  Toi  Co  Hub  Sessor  Burg  Matrit. 

2.  ierico  Mazarin1;  hiericho  Am  Ottob  Lugd  Laud  Mar  Théo  Anic  Hub 
Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor 
Anicien  531  759  760  Ros  Bern2  Lemov  Ital  Farf  56")  76)54:  hierieo  Leg 
Bern1  Ly  Correct;  ihericho  Cav;  iherico  Toi  Co  Burg  Mitrit  Hist  Ose 
Mazarin2  10  |  eccae  Farf  |  huic  531  |  israhel  Am  Ottob  Lftgd  Laud  Théo 
Auic  Gep  Corb  Rich  Paul  Sessor  Ose;  isrl  Geo  Vall  Zur  Grandv  L1&14 
Rorig  Anicien  Hist  Ros  Mazarin  Lemov  And  Ly  9  10;  srl  Leg:  hsrahel 
I  iiv  ;  srhl  Toi  Co  Burg;  isrhl  Matrit;  ihl  531  760  520  |  explorent  Cav 
Mar  Geo1  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  531  759  760  Leg  Hist 
La&OT   Ital  Caec  Bovin   Hi  p  Farf8  520  565  583  9  101  Correct  7634  7559. 

3.  misit  (que  om.)  531  7591  760  Hisp  565  583  |  ierico  Mazarin1: 
hiericho  Am  Ottob  Lugd  Laud  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb 
Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Sessor  Anicien  681  759  760  Ros 
L.immv  Ital  Farf  563  583  Ared  7634;  hierieo  Leg  Boni  Mazarin  B  Ly; 
ilicriclio  <',iv  Bttfg]  iherico  Co  Matrit  l\\<\  Ose  |  raab  Am  Ottob  Lugd 
l/.ii.l  T«d  Co  Mar  The.  Anic  llul»  (i.p  Mordr  Oefl  Cotb  Rich  Vall  Zur  Paul 
i.r.imlv  11514  Rofi|  A n it-ii n  681  789  760  Leg  Burg  Matrit  Hist 
Ose  R<»s  Bern  Mazarin  Li-mov  liai  CftOfl  Bov  Bovin  680  5H;5  Ly  9  10 
l'uiv  ('..met    7634    7559    7(564  |  raab  +  nierelricem    Univ    Correct    Ma/ 

l1  7664  |  adduc  Sessor*  |  viros  Sessor2   {l<i  finale  os  éUf  roJlirt)  |  que 

•  |  vciitriiiit  r'  [tut  râktrt)  |  in  domum  Ared  |  explaforcs  Théo  | 

et  eonsiderare  Ared.  ^  Qtp  hobr.  Bxplorare  enim  renerunl  omnetn  terrain. 

h  lMll.s(|iie  Ottob  Bot1  |  viros  -f  il  l'niv  |  abseomlit  KnI'-;  ahsron- 
ilnlit  M  al(Hcon<lite  Kich1  K«n  ;  ahscomlitos  Anic1  j  et  ait  Ml.  686  | 
.i\l    I..       I:,!'    Mi  :   |  fateor  +  (|iiia   M.iz  |  sed]  et  Sessor  Burg  Mazilill   10{ 

T..I. 

:..  ijutmiqiH  \nic  Bob  Gep  Leg  |  portam  769  780  686  688  | 

i -i.iinit-K-f nr    \ ii m  toi    '"  rature);  elâ&dafttur  8  |  h  Laud1  [taiuré 

ensuite)  |  HOsHo    I    «il.     ni-  t.t  IJOUU  &   '."  M,)  Max.  |  qtio  farf1  (sur  ruliirr); 
ipiol  j  li.ii.i.iiml     M    /m,     l.\      .iImciiii!     \iM'    Ottob    Then2    Anic 

Y..II   Zur    l\.ul     I  181  I     Rorig     M.nl    Ma/.irn. 


josué,  il,  2-9  53 

tenebris,  et  illi  pariter  exierunt,  nescio  quo  abierunt:  persequimini 
cito,  et  comprehendetis  eos.  6.  Ipsa  autem  fecit  ascendere  viros  in 
solarium  domus   suae,    operuitque   eos   stipula   Uni,    quae    ibi   erat. 

7.  Mi  autem,  qui  missi  juerant,  secuti  sunt  eos  per  viam,  quae  dueit 
ad    vadum     Iordanis  :     illisque    egressis    sfatim    porta    clausa    est. 

8.  Necdum  obdormierant  qui  latebant,  et  ecce  mulier  ascendit  ad  eos, 
et  ait:  9.   Novi  quod  Dominas  tradiderit  vobis  Terrain:  etenim   imiit 


Lemov2  Itrl  Caec  Bov  Hi^p  102;  habierint  Hul)2,  persequemini  Vall  Zur 
115141  Théo2  |  cito]  scito  7634  |  conprehendetis  Mar2  Zur  Sessor  Leg 
Burg  Ros  Farf2;  conpraehendetis  Théo  Anic  Hub  11514  Hist  ;  conpre- 
haendetis  760;  conpreendetis  Toi;  comprehenditis  Mar1  531  Ose1  Ital 
Caec1  565  583;  conprehenditis  Am  Ottob*  Co  Anicien;  conpraehenditis 
Lugd  Rich  759:  conprehendistis  Laud1  ;  conprehendites  Ottob1  Farf1;  con- 
preendite  Cav  ;  aprehendetis  7664. 

6.  Division  du  texte  sans  chiffre  dans  Cav  |  autem]  vero  Toi  Ose  |  fecit 
om.  Toi1  (ajouté  de  Ie  m.  dans  l'interligne)  |  ascindere  Ottob  ;  ascende  Théo1  | 
<v  viros  ascendere  Mordr  |  viros]  eos  Cav  Co  |  in  solario  Zur1  Bu  |  \  Gep 
(domu9  suae)  hebr.  non  habet  domus  suae  |  operavitque  Hist1;  operue- 
runtque  Bovin  |  <v  lini  stipula  Am  Ottob  Lugd  Lnud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo 
Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Roiig 
Hart  Sessor  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov 
Ital  Caec2  Bov2  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  Correct  7634  7559; 
<vlini  stipulant  Caec1  Bovin;  linis  stipula  537;  lino  et  stupula  Farf1 
{corrigé  de  2e  m.  stipula)  |  erant  531. 

7.  hii  Luul  Cav  Toi  Co  Anic  Hub  Sessor  Anicien  Leg  Burg  Matrit 
Hist  Ose  Muzarin  Bov  Farf  520  Ared  Ly  Univ  Maz  7634  7664  |  missi 
erant  fuerant  Bov1  |  sequuti  Théo  Anic  Hub  Gep  Rich  Burg  Hist  Ros 
Ared  |  quam  Ared1  |  vada  Univ  Correct  Maz  7664  |  ihordanis  Cav  |  egressis 
om.  Mazarin1  {a  jouté  dans  Tinte  digne)  ;  ingressis  Sessor  |  statimque  Hi  p1  | 
porta  om.  Bovin. 

8.  necdum  +  enim  Ared  |  obdormierat  531  759  760  565  583:  obdor- 
miebant  Rich  Oec1  |  et  om.  SeçXP  |  ad  illos  Anic  G(p  \Gep  (ad  illos) 
hebr.  ad  illos  in  solarium  et  ait  |  ait  om.  7664;  ayt  L(g  Burg. 

9.  quod]  quot  Sessor  |  <v  tradiderit  dfls  Am  Ottob  Liud  Co  Mar  Hub 
Geo  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv2  11514  Rorig  Hart  5317  59  760  Matrit 
Bern  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  565  583  Ared  Ly  9  7559; 
oj  tradiderit  vobis  dfis  Lugd  Cî.v  Toi  Thco  Anic  Gep  M<  rdr  Rich  Anicien 
Leg  Burg  Hist  Ose  Mazarin  10  Correct  7634;  tradiderit  dominus  (vobis 
om.)  Sessor  Bu  |  tradidit  Maz  J  ascenderit  tradiderit  Ly  (le  premier  mot 
barré)  \  terra  760  |  inruit  Am  Ottob  Laud2  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub 


54  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

i ii  uns  terrof  rt-strr.  et  elangueruiit  omnes  habitaton  s  Terrae. 
10.  Audirimus  quôd  sireaverit  Dominas  aquas  Maris  rùbri  ad  re- 
ëtrUWl  introitum,  quando  egressi  estis  ex  Aegypto:  et  quae  feceritis 
duobus  Amorrhaeorum  regibus,  qui  erant  trans  lordanem  :  Sehon  et 
Og,  quos  interfecistis.  11.  Et  haec  audientes  pertitnuimus,  et  elanguit 
<■<>,•  nnstrum.  née  remansit  in  nobis  spiritus  ad  introitum  vestrum: 
Dominus  enim  Deus  rester  ipse  est  Deus  in  coelo  sursum,  et  in  terra 


Gep  Geo*  Rich2  Vall  Sessor  Anicien1  Leg1  Burg  Hist1  Ros  Bern  Ital  Gaec 
Bovin  Farf  Arcd  |  «\>  (irruit)  enim  Toi  Matrit  Ose  |  in  om.  7559;  in  nos 
ow.  Ros1;  in  nos]  super  nos  Bovin  Hisp;  in  eos  Bu  |  terror]  terrain  Cav 
(terror  ajouté  en  marge  par  une  autre  main)  J  et  elanguerunt]  ecce  langue- 
runt  Sc^sor;  languerunt  583  \  Gep  (habitatores  terrae)  hebr.  a  facie  vestra. 

10.  audivimus]  Matrit2;  adivimus  Zur  |  quod]  quot  Sessor  |  siccabit 
Co;  sicaverit  115141;  siccavaerit  Sessor  (vae  de2em.  sur  rature)  |  dominus] 
Zur  (sur  rature)  |  mari  760  Burg  565  |  co  ad  introitum  vestrum  Mordr 
Matrit  |  ad  introitum  vestrorum  Sessor  |  ingressi  Lemov  |  egressie- 
tis  Gep1  |  ex]  de  Univ  [Correct  Maz  7664  |  egypto  Cav  Co2  Ly  7664; 
egipto  Laud  Toi  Co1  Hist  Ose  Bern  Farf  Maz  7559;  aegipto  Lemov; 
aegyptum  Burg;  egiptum  Matrit  |  fecerit  +  hic  Co;  fecistis  +  hic  Cav; 
fecerit  Toi  Matrit  Ose  101;   fecerunt  9  |  duobus]  Univ  [sur  rature);  om. 

I;  «1  no  ru  m  Maz  |  amorraeorum  Am  Lugd  Mar  Théo  Anic  Gep  Mord  Vall 
Zur  Grandv  11514  Rorig  Anicien;  amorreorum  Laud  Toi  Co  Geo  Corb 
IJi.h  Paul  Hait  .Vil  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros'  Bern  Ma- 
/..rin  Lemov  Ital  Bov  Hisp  Farf  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  Maz  7634 
9  7664;  ammorreorum  Caec*  Bovin;  ammoreorum  Sessor  10;  ammor- 
laroruin  Uni»;  hamormmiin  Cav;  amurreorum  Ottob  |  «v  regibus  amor- 
i'-oiiiiii  lli-p2  Bu  I  iorduncii  Am  Ottob  Laud  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  (iep 
b    Vall   Zur   l'aul  (.ra.nlv    II..I  I    Rorig  llart   Sessor  5811   769  7<i<> 

Matrit  Mil  <>-<•  B.rn  Lemov  Ital  CMC  BOT  Farf  520  565  563  Ared 
'.)  lu:  ibordanen  Cav  |  seon  Am  Ottol)  Lugd  Laud  TolGo  Mar  Théo  Anic 
ffuh  fiép  Mnr.lr  Uni  Cuil.  Kieh  Vall  Zur  l'aul  (lran.lv  I  1  .">  1  1  lt..rig  Hait 
Sewor  Aiiiii.n   581  760  760  Lff  Burg  Matrit    Hist  Ose  Roi  Mazarin    Lniinv 

[ta]  Que  Bo?  Bovin  i-v  tod  Ly  0  LO  Correot  Moi  7684 

I  F664  |  10f  Câf  S«  01  Mazarin  |  og  +  rex  luisan  Co  J  quos]  quod 
Toi  |     interllrisiis   Ottob    M'.nlr1. 

ll.eili.M  !    ^    <;,,,    p.  itiiniiiiiiii      il)  liel»r.  non    liabel    |  rlaiiguil  ] 

|  in  nos  i  ■,,  |  >|mmIii>    |    \  ite  ('.,  |  inhdN  liiin  i    i\    |  \esh  uni  ]  noslrum 

•  m  i m  ]  uiitem   I      ;  r\>  vester  ,lr'<s   7(13  \2  |  deus   in  eaelo]  deus  ont. 

i     i1    nmpfacé  /-"  doiiihiiis  dam  Co  |  In  e;ieium  Mu1 


ftfi 


JOSUÉ,    II,     10-14  OX> 

deorênm.  12.  Nunc  ergo  iurate  mihi  per  Dominum,  ut  quomodo 
ego  misericordiam  feci  vobiscum,  ita  et  vos  faciatis  eu  m  domo  patris 
meii  detisque  mihi  verum  signum,  13.  id  salvetis  patrem  me  h  m  et 
matrem,  fratres  ac  sorores  meas,  et  omnia  quae  illoruiu  s  uni,  et 
eruatis  animas  nostras  a  morte.  14.  Qui  responderimt  ei :  Anirnu 
itostra  sit  pro  vobis  in  morte  m,  si  tamen  non  prodideris  nos:  'émmqm 
tradiderii  nobis  Dominus   terrant,  faciemus   in   te   misericordiam  et 


12.  III  Laud  |  ergo]  autem  Kich  Ros1  :  om.  Hist  |  iurate....  ego]  om. 
Ottob  |  deiim  Maz  |  dominum  +  deum  Univ  Correct  |  quomodo]  quem- 
admodum  Bu  |  ego  om.  Maz  |  «\j  feci  vobiscum  misericordiam  Am  Ottob 
Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Auic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rieh  Vall 
Zur  Paul  Grandv  (misericordia)  11514  Rorig  Hait  Sessoi  Anicicn  531 
759  760  Le»  Bdrg  Mat  rit  Hist  ()«•  Rofi  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Oaec 
Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  Correct  7634  7559  | 
domu  Ottob  Lugd  Leg1  Mazarin  101  |  verum]  vestrum  565  |  n^sigiiuin 
verum  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr 
Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicitu 
531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital 
Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  505  583  Bu  Ared  Ly  9  Correct  7634  7559. 

13.  et  salvetis  Am  Ottob  Lugd  Laud1  Cav  Toi  Co  Mar  Hub2  Gep  Mordr1 
Geo1  Vall  Zur  115141  Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hi^t 
Ose  Bern  Lemov  Bov  Farf  520-  565  583  Ared  Ly  9  10  Maz  7559  \  Gq> 
(et  salvetis)  hebr.  et  vivificetis  et  est  sensus  recipite  eos  in  cuit  uni  'fidei 
vi'suac  |  matrem  +  meam  Hub;  matrem  +  et  Univ  Correct  Maz  7664  | 
îratrem  Univ  |  fratres  +  meos  Sessor  |  ac]  et  Mar  Geo  Corb  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Rorig  Matrit  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp 
Bu  7559;  hac  Sessor  Hist  Farf  |  meas  om.  531  |  quae]  quem  Toi  |  illo- 
rum]  eorum  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul'Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor 
Anicien  531  759  760  Leg  Burg  .Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov 
Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  Coirect  7634 
7559  ;  meorum  Matrit  Ose  |  de  morte  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co 
Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 
Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros 
Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  565  583  Bu 
Ared  Ly  9  10  7634  7559. 

14.  ei]  eius  5311  |  in  morte  Ottob  Laud  Cav  Mordr  Cesser  Burg 
Ros  Mazarin  Bovin  Hisp  10  ;  ad  mortem  Co  |  si]  76342  (sur  rature)  ;  **si 
Am  ;  si  tamen  om.  Sessor  |  prodederis  Hub:  prodiderit  531;  possidederis 
Sessor;  prodiderLs  nos  Ared2  (sur  rature)  |  quumque   Toi   Co    Théo  Anic 


56  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

reritatem.  15.  Demisit  ergo  eos  per  funem  de  fenestra:  domus  enim 
eîus  haerebat  muro.  16.  Dixitque  ad  eos-:  Ad  montana  conscendite, 
ne  forte  occurrant  vobis  revertentes  :  ibique  latitate  tribus  diebus, 
donec  redeant,  et  sic  ibiti.s  per  viam  restram.  17.  Qui  di.rerunt  ad 
eam:  Innoxii  erimus  a  iuramento  hoc,  quo  adiurasti  nos:  18.  si 
ingredientibus  nobis  Terrant,  signum  fuerit  funiculus  istr  eoeei m  n-. 


Hub  Gep  Hist  |  tradideriet  76641  |  nobis  om.  Hisp1:  ***nobis  Toi  [ 
rv  dominas  nobis  Burg  Bcrn  |  doniinus  om,  Univ  |  <v  terrain  (loin  in  us 
Théo  Anic  Gep  |  faciamus  Paul1  |  in  te]  Co"  (sur  rature)  ;  tibi  7634. 

15.  Division  du  texte  sa-ns  chiffre  dans  Cav  |  dimisit  Ain  Ottob  Lugd 
Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo1  Gep1  Mordr1  Geo*  Rich  Paul  Grandv  Rorig  Hart 
Seasor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Roa  Mazarin  Ital 
Caee  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  583  Bu  Ared  Ly  10  Maz  7634  7559  7664  J  ergo 
om.Maz  |  eos  om.  Ared1  |  per  fenestram  10;  de  fenestram  Co  Mai1  Leiuov1  | 
funem  de  fenestra]  Zur2  (sur  rature)  |  domus  Paul8  |  enim  om.  Geo1  76341  [ 
eîus  om.  Ose1  |  herebat  Ain  Ottob  Lugd  Laud  Geo  Rich1  Vall  Rorig  SftSSOl 
Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Bern  Mazarin  Leim.v 
Ital  Farf  565  583  Maz  Ared  Ly  9  10:  aerebat  Co;  haderebat  Cav: 
adherebat  T.  1  |  mor**  Geo1;  mûri  Zur:  nuiras  7664. 

16.  ad  om.  760  |  conscindite  Ottob  Lugd  Anicien1  |  uoecurrant  Cav 
Toi:  occurrent  Zur  j  occurrant  vobis  revertentes  sur  rature  dans  liisp 
\Gep  (it'vcrtiiitcs)  hel>r.  perst'quentes  J  <v  vobis  oeeurrant  7559  |  ibique 
latitate  diebus]  ibi  latetaedibus  Anicien1  |  latete  Ain  Ottob  Lugd  Laud 
Cav  Toi  0p  Mar  The.»  Anic  Hul>  Gep  Munir  Gm  (ml.-  Rich  Vall  Zur  Paul 
'.ran.lv    11514   Korig  Sessor  Anicien"  531    75!»  T*W »  Lcg   liui-   Matrit    Hist 

Elof  Bcm  Mazarin  Lflmov  Ital  ('ace  [caniqt  èk  1"  m,)  Bov*  Bovin 
Hnp  Farf  52i)  566  583  Bu  Ared  Ly  10  Univ  Correct  Maz  7634  7664; 
latente  Bov*  7559  J  <v  diebus  tribus  Ottob  Lu'-'d  Laud  Cav  Mar  Toi  TheO 
Anic   Hub  Gep  Geo  Corb    Kidi   Vall  Zur  Paul  Grandv  I  151-1  Knrig  Anicien 

i     I   760  L«J   iorg  Ili-t  Ose  Kos  Rein  Mazarin   Leiuov    Ital  Caee   |!..\ 

:,  i-...f  510  666  688  Pu  Ar.,1  i.v  r,n\  Cornet  Mm  768*  7664  7 

el  .  .59  |  per  om.   Hein1. 

17.  bUMMl  Thtfl    «ici.1  |  a]  in  Toi  |  | uod    ('..    Anic    llub    Vall    Zur 
dv    II5I-P  I  .1    Hum   Hi«l    Rûl   Hein  Leiuov  Ital  face1 

m    Ni  |.   And   !•'    M;  <|ii<it     3i     M    |    aiuiasli    76.".  I  :    iu- 

raxti    Ro  '    Be«. 

|s.  *i  |  si  h  II  h  h  |  in  terrain  I    .  d  Anicien  Ared  |  terni  m  +  non  7669  | 
fn«  lit   >,m     M»1  |  siKimm  +  non   Ani.'ini-  5:;|   769  700   Ma/.ariii   Car. - 
666  C  |  fuiiiciilis    K)   |  coneineus    Uni-1;    cocineiis 

Mazarwi1  |  liiçubci  kffttrit   566  588;   non  lifoverli 


JOSUÉ,   II,    15-20  57 

et  ligaoeris  eum  in  fenestra,  per  quam  demisisti  nos:  et  patrem 
tuum  ac  matrem,  fratresque  et  omnem  cognationem  tuam  congrega- 
veris  in  domum  tuam.  19.  Qui  ostium  domus  tuae  egressus  fuerit, 
sanguis  ipsius  erit  in  caput  eius,  et  nos  erimus  alieni.  Cunctorum 
autem  sanguis,  qui  tecum  in  domo  fuerint,  redundabit  in  caput 
nostrum,  si  eos  aliquis  tetigerit.  20.  Quod  si  nos  prodere  volueris, 
et  sermonem  istum  proferre  in  médium,  erimus  mundi  ab  hoc  iura- 


Caec2  |  in  fenestram  Am  Mar  Toi  531  760  565  |  «\>  nos  d(emisisti)  Am  Ottob 
Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur 
Paul  Grandv2  (Ie  m.  nobis)  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  759 
760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ko*  Bern  Mazarin  Ital  Caeo  Bov  Bovin 
Hisp  Farf  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559 
7664  |  dimisisti  Am  Lugd^Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Mordr1  Geo2  Rich  Vall  Zur 
Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Matrit 
Hist  Ose  Ros  Mazarin  Ital  Caee  Bov  Bovin  H'sp  Farf  520  565  583  Bu 
Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664  |  ac]  et  Cav  Hart  Hist  Ros 
Mazarin  Ly  9  7634;  hac  Toi1  Co  Farf  7664  |  matrem]  marern  Théo  | 
fratremque  531  759  760  565  583  |  cognationem]  Geo8;  cogitationem 
Ros1  j  tuam  +  non  Burg1  |  congregaberis  531  7591  Burg  Matrit  Farf1 
565  583. 

19.  hosteum  Co;  hostium  Cav  Toi  Geo1  Anicien  760  Farf  Ared  Ly 
Maz  |  ingressus  Anic  |  fuerit  +  reus  sibi  erit  Laud  Mordr  (ibi)  |  ipsius] 
eius  Toi  Ose  |  erit  Co2  |  *\>  in  capud  eius  erit  7559  |  in  capud  Hub  Burg1 
Farf  7559;  in  capite  Toi  Hart  Ose;  super  caput  Co  Mazarin  Ital  Caec 
Hisp  |  alieni]  innoxii  Cav  Théo  (innoxiï  Anic  Hub  Gep  Hart  Matrit1  (2e  m. 
corrige  alieni)  Bern  J  alieni  +  a  iuramento  76342  J  cuntorum  Ottob  | 
***autem  Rorig  |  sangus  Sessor  |  in  domu  Lugd  Co2  Vall  Zur  Grandv 
115141  Rorig  Ros;  in  domum  Cav  Co1  Geo1  Anicien  Bov2  |  fuerint]  Paul2; 
om.  Farf;  fuerit  Cav  Anic  531  759  760  Burg  Mazarin  Ital  Caec1  5201 
565  |  </>  fuerint  in  dom(o)  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub 
Gep  Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hait  $MMft 
531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec 
Bov  Bovin  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  Correct  7634  7559  |  re- 
dundabit*** Mazarin;  redundavit  Cav  Toi  Hub  |  capud  Hub  Anicien 
Bern  Farf1  |  aliquid  Toi;  quis  Lugd  Anicien  Univ  Correct  Maz  7664. 

20.  quot  Sessor  |  voluerit  531;  nolueris  Bern1  Ared  |  sermo***  Ani- 
cien2; sermone  531  565  583  |  in  medio  Sessor  |  ab  ho  Toi;  aboc  Gep1  | 
quod  Lugd  Toi  Co  Anic1  Hub  Geo1  Rich1  Vall  Zur  Grandv  11514  Rorig 
Anicien1  531  759  760  Burg  Ros  Mazarin1  Ital  Caec1  Bov  5201  565  583 
Ared  9  76341  7559;  quot  Sessor  |  iurasti  Geo1  115141  Anicien1  Mazarin1. 


TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

mento,  quo  adiurasti  nos.  21.  Et  Ma  respondit:  Sieut  loeuti  estvs, 
ita  fiât  :  dimittensque  eox  ut  pergerent.  appmdit  funieulum  cocci- 
nevm  in  fenestra.  22.  777/  vero  ambulantes  perrenerunt  ad  moniana, 
et  manserunt  ibi  très  dies,  donec  rererterentur  qui  juerant  perseenti: 
quaerentes  enim  per  omnem  triant,  non  repcrerunt  eos.  23.  Quibits 
ttrbem  ingressis,  reversi  sunt,  et  descendent  nt  exploratoire  démonte: 
et,  transmisso  lordane,  venerunt  ad  Iosue  fiïiutn  Xun,  narrareruntque 
ei  omnia  quae  acciderant  sibi,  24.  atque  dixerunt  :  Tradidit  Dominas 


21.  sicuti  Cav  j  loquuti  Mar  Toi  Théo  Anic  Hub  Gep  Leg  Burg  Ros 
Ared;  locuisti  Mal  |  estis  ita  fiât]  Caec1  (sur  rature)  |  ita]  sic  Univ  Correct 
Maz  7664  |  fiet  Toi  Sessor  Burg  Ose  J  demittensque  Ottob1  Théo  Anic  Hub 
Gep  Mordr2  Vall  Zur  11514  |  dimittens  (que  om.)  Sessor  101  |  pergerent 
Matrit2  |  pergerent  +  et  Lugd1  (et  raturé)  Co  Ly:  pergerent**  Leg  | 
adpendit  Ottob  M>.r  Hub  Rich1  Rorig  Ros  Bern  |  appendit**  Am  |  <v  cocci- 
neum  funiculuin  Sessor  |  fenistram  Ottob1  Lugd;  lenestram  Cav  Sessor 
Leg  Mazarin  Ly  10  7664;  fenestra  +  eius  Univ  Correct  Maz  7664. 

22.  ibi  +  per  Maz  (pex  ajouté  de  2e  m.)  |  revertentur  Ottob  ;  everteren- 
tur  Bov1  |  qui  +  missi  Toi  |  fuerunt  7664  |  persequuti  Toi  Mar  Théo  Anic 
Hub  Gep  Rich  Burg  Ros  Ared;  secuti  Cav  |  enim]  eos  Ital  Caec  |  omnes 
vias  Am  |  reppererunt  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic 
Hub  Gep  Mordr  Geo  Cotd»  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11014  Rorig  Hart 
Sessor  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lomov  Farf 
520  565  583  Ared  9;  repperierunt  Co  Ital  Caee*  Bov1  Univ;  reperierunt 
Caec1  Bovin;  repperuerunt  7559. 

23.  urbe  531  |  egressis  Bov1  7550:  regressis  Geo  Vall  Zur  Paul 
11514  Grandv  Lemov  Ital  Caec  Bov2  Bovin  9  |  reversi  sunt  et  om.  Geo 
lii.li  Zur  l'.-.ul  Giandv  I  1 5 1 4  Bov"  Ared  HP  7559  \  Oep  (quihus  iirbem 
Lngreseb  reversi  nui  :  en  tutti  ion/  rxp<»ufurs)  hebr.  non  liabet  hoc  ciimma  | 
ilisccnderiiiil  Mar1  |  transito  iordanc  I  'ni\  Correct  Mai  7664  |  iliordaue 
CftV  |  r\>  (iord;ine)  traiiMiiisso  A  m  Ottob  Lttgd  ha  ml  <'av  Toi  Co  Mar  Théo 
Anic  Uni)  <h|,   Hordl  Oeo  Corb    EUch   Vall  Zur  Paul  Grandv    11514   Rolig 

Bail  Aniei.M  ..:ii  769  760  Leg  Burg  Matrit  Ose  Roi  Bernlfaiarin 

Lenof  Haï  Caec  Bat  Bovin  I  l  566  588  Ared  Ly  9  LO  7684  7669  j 

ad  om.   76641  |  ad    io>ne-\  enei  uni    Ared1  (sur  rature  et  plus  /in)  |  iliosue 

m        j  581  769  Ben  Caec  Bot  Bovin  |  ci  om.  < ; t< .'  (ajouté 

Mazarin1  |<v  uni  ni  a  ei  (559  |  accéderait!  Ain  Ottob1  Sessor; 
li.n  M  -idi-nml    Toi 

i    aéajaai       fal  Go  |  traleait  Bc   01  |  <\>  in  «ann»  noetrai  omnem 

terrain    liane    \m  Ottob  |,,r'.|   Laud  <  a\    Toi   Co    Mai    Théo    Anic    Uni»  Gep 

Muf.ii  Geo  t  ..H.  Ko  li  Vall  Zur  Paul  Grandv  1 1514  Boris  Karl  Se    or  Anicien 


JOSUÉ,    II,    21    -    JUGES,    II,    2  59 

omnem   terrant    hane   in   manus   nostras,    et    timoré    prostrati    sttnt 
cuncti  habitatores  eius. 


7.  JUGES.  Chapitre  IL 

1.  Ascenditque  Angélus  Domini  de  (ïalgalis  ad  Loettni  flentitun, 
et  ait:  Eduxi  vos  de  Mgypto,  et  introduxi  in  Te?'ram,  pro  quaiurat  i 
patribus  vestris  :  et  pollicitus  sum  ut  non  facerem  irritant  pactum 
meum  vobiscum  in  sempiternum  :    2.    Ha   dumtaxat  ut  non  feriretis 


531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Caec  Bov 
Bovin  Farf  520  565  583  Ared  Ly  9  10  Correct  7634  7559  |  nostras] 
vestras  Paul1  |  prosterniti  Sessor  ]  cuncti]  omnes  7559  J  Gep  (habita- 
tores  eius)  hebr.  ante  faciem  vestram. 


Les  manuscrits  Tur  Gall  Mettern  Geo  515  Ambros  534  583  11  35  font 
défunt  ou  n'ont  pas  été  collationnês  pour  ce  chapitre,  et  les  manuscrits  Hisp 
et  Bu  n'ont  été  collationnês  que  pour  les  versets  1  à  14. 

1.  Divisions  du  texte:  I  Co;  II  Cav  Toi  Mar  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Rorig  Hart  759  Burg  Ose  Ros  Lemov  Farf  Bu  Ared  Ly 
Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664;  III  520;  Division  sons  chiffres:  531 
Ital  Bov  Bovin  526  9  |  angélus  domini  11514  (de  Ie  m.  sur  wktrê)  \ 
galgala  Lugd  Mar  Mordr  Corb2  Vall  Zur  Paul  Giandv  11514  Rorig  Sessor* 
Anicien  7592  Leg  Burg2  Matrit  Ose  Mazarin  Lemov  Caec2  Bov  Bovin  Farf 
520  Ared  Ly  9  10  Univ  Maz  7634  7559  7664;  galgalat  Sessor1;  galgal 
Am  Ottob  Cav  Toi  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Corb1  Rich  Hart  531  7591 
760  Burg1  Ose  Ros  Bern  Ital  Caec1  Hisp  565  Correct;  gagal  Laud  |  ad 
o)n.  Co  Sessor  |  loca  Ottob1  |  flueutium  76341  |  ayt  Leg  Burg  |  aegypto 
Laud  Bern  Farf;  egipto  Toi  Hist  Ose  Mazarin  Lemov  Maz  7559;  egypto 
Co  759  Burg  Ital  Ly  7634  7664  |  introduxi  +  vos  Théo  Hub  Correct 
76342  7664  |  in  terra  115141  |  pro  qua  Paul  (sur  rature)  \  pollicitus  est 
Anicien1  |  non  facere  Ottob  Abi;  non  faceret  Sessor;  non  faciam  Laud 
inritum  Am  Cav  Lugd  Mordr1  Ose  Farf  j  pactum  Ose2  (um  sur  rature); 
ont.  Caec1  j  vobiscum  om.  Lemov. 

2.  in  om.  Caec  |  non****  Mordr  |  fereritis  Ottob;  ferissetis  Sessor  | 
faedus  531  759  760  0*c  565  Mazarin;  fedus  Co  Bern  Farf  520  Correct 
Maz  ;  phedus  Hist  |  sed]  et  Am  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub 
Gep  Mordr  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Sessor  Anicien 
Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Rkt  Ose   Ros   Bern    Mazarin  Lemov 


60  II.XTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

foedus  eu  m  habifatoribus  Terrae  huius,  sed  aras  eorum  subrerfr- 
retis  :  et  noluisti.s  audire  voeem  meam  :  cur  hoc  fecistisf  3.  Quant 
ob  rem  nolui  delere  eos  a  facie  vesira:  ut  habcatis  hostes,  et  <tii 
eorum  sint  vobis  in  ruinant.  4.  C unique  loqueretur  Angélus  Domini 
haec  verba  ad  omnes  filios  Israël:  elerarcrunt  ipsi  voeem  suam,  et 
flecerunt.    5.  Et    vocatum   est   nomen   loci    illius  :    Locus    fientium, 


Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  565  Bu  Ared  Ly  9  Univ  Correct  Maz 
7634  7559  7664;  ut  Ottob  |  aras]  habras  Cav  J  subverteritis  Ses^or  759 
760  565  7664  |  noluistis  Abi2  (nolu  sur  rature)  Anicien2  (tis  corrigé);  vo- 
luistis  7664  |  cur]  Farf;  quur  Cav  Toi  Théo  Anic  Hub  Gep  Leg  Burg; 
eu  m  Co  |  hec  Univ  |  fecisti  Sessor1  Ital. 

3.  noluit  Burg1  |  dele  115141  |  *>  eos  delere  531  759  760  Burg  Hisl 
520  565  |  eos  ont.  Ose  (ajouté  de  Ie  m.)  |  affaciae  Farf;  faeiae  Sessor  j 
vestra**  11514  |  ostes  Vall  (corrigé  de  Ie  m.)  Seseor  j  hostes  et  dii  eorum 
Paul  («ter  rnliiif)  J  dii]  semen  Caec  (on  a  corrigé  dii  dam  la  marge):  di  Ottob 
Théo*  (Ie  m.  dii)  Gep2  Leg  Bern  |  sint]  in  Caec1  |  vobis  ont.  I  15141  (ajouté 
en  marge)',  vobiscum  Ottob  Abi. 

4.  VII  Abi  |  cum  (que  om.)  Grandv;  quumque  Toi  Co  Théo  Anfo 
Hub  Gep  Leg  |  lo*queretur  11514  |  «\>  verba  haec  angélus  domini  Hub; 
angélus  domini  verba  haec  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Ma r  Théo 
Auic  Gep  Mordr  Corb  Kich  Vall  Zur  Paul  Orandv  1I.">I4  Rofig  I lait  Seseol 
Anicien  Abi  531  759  760  Leg  Bftlg  Hist  Roi  Kern  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Hisp  Farf  520  565  Bu  Ared  Ly  9  10  7634  7559]  haec  verba  om,  Ose  | 
omnes  om.  Burg1;  omnes  +  habitatores  Mazarin  |  isrl  Ain  Anic  Gep  Rich 
Vall  Zur  (îrandv  Anicien  Ahi  HUt  Ose  Bon  Mazarin  Leinov  Aicd  Ly  9 
10;  israhcl  Ottob  Luurd  Laud  Théo  Hub  Mordi  Corb  Paul:  isrhl  Matrit; 
ihl   ...il    .^ii;  srhl  Toi   Co    Burg   Ose;    srahel    Cav  |  ipsi  om.  Ain   Ottob 

i    Laud  Cav  Toi  CO  Mai  Tlieu  Anic  Uni»  Gep  Munir  Corb  Kich  Vall  Zur 

Paul    U614    Borfj    Harl    BetlOI   Anicicn   Ahi  683   769  700  Leg  Bllfg   Matrit 

Hi-t    O-c    Kmn    BeCB   Mazarin   Leinov    Ital  Caec    Bov    Bovin    Hisp    Forf  580 

Un   Ared   Ly  !•    H)   l'niv   Correct  Maz  70:54  7559  7004  |  suam]  meam 

7001. 

5.  et  oui.  Cm    llul)  |  vocatumque  est    Ain  Théo   Mordr;   vocavil   .">.".! 

\o<;i\i    ,.:u'  |  loci  n,,i.   H)1  |  locus  nm.  A  m  Ottob  Lugd  L.ukI 

Co  KarTbooÀok  Bob  Gep  Mordi  Corb  I <î«- li  Vall  Znr  Pool  Grench 
11614  Baril  Son  laleieo  Abi  663  769  760  \>^  Burg  BQt1  Etos  Bern 

Mazarin   LcH  Bot     Bovin    lli  p    l'ail'  620  ..0.   Bu   Ared    Ly  '.i    Ml 

|  lacriiiiariuii  Ain  Ottob  Lugd  Laud  Cav    Toi 
CoMar'l'  M. .mIi  Corb  EUeh  Vall  Zur  Pool  Orandv    11  614   I,' on" 

i  700  i..     B  ii ■■  M.itni  iiii  0  t  Kos  Ben 


JUGES,   II,   3-9  61 

sire  lacrymarum  :  immolât er -unique  ibi  hostias  Domino.  6.  Dimi.sit 
etgo  Io8ue  populum,  et  abierunt  filii  Israël  unusquisque  in  posses- 
sioHtin  suam,  ut  obtinerent  eam  :  7.  servieruntque  Domino  cunctis 
ti,(ebu*  riii*,  et  seniorum,  qui  longo  post  eum  vixerunt  tempore,  et 
iiorcratit  onttiia  opéra  Domini,  <{nae  jecerat  cum  Israël.  8.  Mortaus 
est  autem  Iosue  ftlius  Nun,  famulus  Domini,  centum  et  decem 
annorum,   9.  et  sepelierunt    eum    in   finibus    possessionis    suae    in 


Mazarin  Lemov  Ital  Farf  565  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz;  lacri- 
mantium  Hub  |  imolaveruntque  Matrit  Farf  ;  inmolaveruntque  Ottob  ; 
hymmolaveruntque  Hist;  immolaverunt  (que  om.)  Abi  J  ostias  Ottob; 
hostiam  Laud  |  ru  hostias  ibi  Hisp  |  domino]  deo  Ose;  domino  +  deo 
Mm;  domini  Paul1  Abi. 

6.  VIII  Abi;  Division  sans  chiffre:  Bu  7634  |  dimisit***  Grandv; 
demisit  Vall  11514*  <de*misit  de  Ie  m.);  misit  Maz  |  iosue  om.  76341; 
iosuae  531  ;  ihosue  Cav  |  populum  +  suum  Co;  populo  Toi;  ad  populum 
10  |  habierunt  Sessor  Anicien*  760  Burg  Matrit  Bern  Mazarin  Farf  Ly; 
abiert*  Ital;  habitaverunt  Anicien1  |  ftlii  israel  om.  Toi  Ose  |  isrl  Gep 
Mordr  Rich  Vall  Zur  Grandv  11514  Anicien  Abi  Hist  Ose  Bern  Mazarin 
Lemov  Ared  Ly  9  10  Maz  ;  israhel  Am  Ottob  Lugd  Théo  Anic  Hub  Corb 
Paul  Ses^oi  ;  srahel  Cav;  srhl  Toi2  Co  Burg;  irl  Laud;  ihl  520  |  in  + 
tabernaeula  sua  et  in  Ital  Bov1  Bovin;  in  possessionem]  in  viam 
Ottob  j  optinerent  Am  Ottob  Vall  Zur  Paul  11514  Rorig  Anicien  Abi  531 
759  760  Ital  565  Ared  Ly  9  Maz;  optinerunt  520;  obtineret  Burg. 

7.  diebus  +  vite  Burg  Hist  7559  |  eius]  iosue  Univ  Correct  Maz 
7664;  en  Sessor  |  seniorum**  Hist  |  longe  Sessor  |  post  eum  om.  Co  | 
ram  Bovin  |  vixerunt  Univ2  |  noverunt  1 1514  Sessor  Anicien  Matrit  Hist 
Univ  7664  |  omnia]  cuncta  7664  |  domini  +  magna  Univ  Correct  7664  | 
ferat  Anicien1  |  isrl  Lugd  Anic  Rich  Vall  Zur  Grandv  Anicien  Abi  Hist 
<  »si  Bern  Mazarin  Lemov  Ared  Ly  9  ;  israhel  Am  Ottob  Gep  Mar  Mordr  Corb 
Paul  11514  Sessor  Ros;  srahel  Cav;  srhl  Toi  Co  Burg;  irl  Laud;  ihl  520. 

8.  Divisions  du  texte:  II  AmTheo  Anic  Hub  Gep  Mazarin  10;  III  Mar  Corb 
Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  759  Lemov  Ared  Maz;  IIII  520; 
Division  sans  chiffre  531  760  Ros  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  565  9  J 
mortuusque  est  (autem  om.)  Am;  «vmortuus  autem  est  Lugd  Théo  Sossoi 
Leg  |  no  filius  nun  iosue  Univ  Maz  7664  |  iosuae  Bern  Abi  ;  ihosue  Cav  | 
famulus]  servus  Anicien  ;  famulus  domini  om.  Corb1  |  et  om.  Laud  (qui 
répète  deux  fois  centum  decem)  Théo  Hart  Sessor  Matrit  Bu  |  deeim  Mar 
Mordr1  Corb1  Sessor1  Ros1. 

9.  et  om.  Cav  |  sepelierunt  Lugd  Abi  |  suaej  eiusuae  Zur  |  tham- 
nath*sare  Bern2  (m  au  dessus  de  la  ligne);   thamnatsare   Anic  Hub  531 


62  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

Thamnathsare  in  monte  Ephraim,  a  Septentrional  i  plaga  montis 
Gaas.  10.  Omnisque  illa générât io  congregata  est  ad  patres  suos  :  et 
surrexerunt  alii,  gui  non  noverant  Dominum,  et  opéra  quae  fe- 
cerat  cum  Israël.  11.  F ecer unique  filii  Israël  malum  in  conspectu 
Domini,  et  servierunt  BaaUm.  12.  Ac  dimiserunt  Dominum  De  m» 
patrum  suorum,  qui  eduxerat  eos  de  Terra  Mgypti  :  et  secuti  sunt 
deos  alienos,  deosque  populorum,  qui  habitabant  in  circuiiu  eo- 
rum,  et  adorarerunt  eos  :  et  ad  iravundiam   coneitaverunt  Dominum, 


759  760  Hist  Caec1  520  565;  thamnatsarae  Am  Mordr;  thamnasare 
Laud;  thanatsare  7559  7664;  thanasare  7634;  tamnathsare  Lugd  Toi 
Co  Théo;  tamnathsarae  Cav  ;  tamnatsare  ^fatrit  :  taninatsareth  9; 
tampuathsare  Mazarin  |  in  montem  Zur  Lemov  7634  |  ephraim  om. 
Ottob1  |  efraim  Toi  Mai  Anicien  531  759  Matrit  565  ;  effraim  Laud  Hart 

760  Ose  Bem  Caec  Farf  520  Maz  7634;  efrayn  Co2  (y  de 2* m.);  ephraym 
Cav  Hist  Bovin  ;  ephraim  et**a  Ared1  (et  a  été  expunctuê)  |  a  om.  7591 
Ital1;  in  7664  |  septendrioni  Cav;  septentrionale  Mar  Mordr1  Anicien; 
septentrionalem  Bem;  septemtrionali  531  759  760  520  565  9;  septeni- 
trionalis  Burg  Abi;  ad  septemtrionalem  plagam  Sessor  Hist  |  in  montis 
Tnl  |  gaaz  7664;  gaal  Farf1   (corrigé  de  Ie  m.);  gahas  Cav. 

10.  omnesque  Sessor1  Anicien1  |  r»  generatio  illa  Ose  Univ  7664  | 
ad]  a  Ital1  Caec1  76341  |  non  om.  Ose  |  noverunt  Matrit  Caec  Bov  Bovin 
Hiâp  Univ  7664  |  fecit  Am;  fecerant  531  |  isrl  Lugd  Anic  Geo  Rien  Zur 
Grandv  11514  Anicien  Abi  Hist  Ose  Kos  Bem  Mazarin  Lemov  Ared  Ly 
9  10;  israhel  Am  Ottob  Laud  Théo  Hub  Mordr  Corb  Paul;  srahel  Cav; 
srhl  Toi  Co  Burg  ;  ihl  520  |  <n>  isrl  cum  Zui1. 

11.  isrl  Am  Lugd  Anic  Gep  Mordr  Rich  Vall  Zur  Grandv  11514 
Anicien  Abi  Hi^t  Ose  Ros  Bem  Kaiarifl  Lemov  Ared  Ly  9  10;  israhel 
Ottob  Théo  Hub  Corb  Paul;  srahel  Cav;  srhl  Toi  Co  Burg;  irl  Laud  ;  ihl 
520  |  haalim  Rich8;  bahalim  Ottob   Lii'/d  Cav  Théo2  (h  dans  l'interligne) 

liaahlini  Hub  |  haalim  +  et   ustaroth  ae  Univ  7664 
7634  [sur  rature). 

12.  h;i<-  Tnl  ('(,  C;.\  Se-  «H  Matrit  |  ilemiseriint  (  Mt»>l>  |  dominum  ou/. 
76341  |  »*»lu\it  Am  Ottob  Cofb1  Hovin  llisp  703-1;  eduxeos  Anicien1! 
egipti  Toi  Ni  i  Mazarin  l.nt  M. ■ /.  7.">.V.)  7(>(>1  ;  egypli  ('<i  Burg  liai  Ly  ; 
;ieL'ipli  Laud  Lern<»\  531  Hem;  egyplo  iT>3-l  |  sequutl  TolMwTheo Aalfl 
H„|,   (,,),  h'uli  l'.nr.'  Ili  i    I.'-.    Ared  |  ulinenos  Toi  |  deos  (que  m.)  Ottob 

.les  (|ii(K|iie  l.iril  l.and  C;i\   <'n  Mordr  Leg  Mazarin  Ly  Mai 
',.,,}  706-1  |  oVosque  -  adversus    eos]  ripi'tt  deux  fois  dans!!  |  popull    Ain  | 

h. ,1,11:1111  i.   \,  ii  i,.|,  Uni-  i:.  m  Bot;  habitat*!  hm  760  681  Etal  Caec 

ili  |  |  cirenihis    Mi  p      ciretiitlim   Ottob    Karf"  |  eoruiii   om,    Mnnlr1  |  eos 

i    ému  i uini,'  |  ad  om    766 1  |  Iraeonéii  Bovin. 


JUGES,   II,    10-16  63 

13.  dimittentes  eùm,  et  servientes  Baal  et  Astaroth.  14.  Iratusqùe  Domi- 
nus  contra  Israël,  tradidit  eos  in  manùs  diripientium:  qui  ceperunt  eos, 
et  vendiderùnt  hostibûs,  qui  habitabant  per  gyrùm  :  nec  potuerunt  resi- 
stere  adversariis  suis  :  15.  sed  qùocùmqùe  pergere  volùissent,  manus 
Domini  super  eos  erat,  sicut  locutiis  est,  et  iùravit  eis  :  et  vehementer 
afflicti  sùnt.    16.   Sùscitavitqùe  Dominùs  indices,    qui  liberarent  eos 


13.  dimittentes-  astharoth  om.  Toi1  (de  2e  m.  en  marge);  demit- 
tentes  Vall  |  servierunt  9  |  bahal  Ottob  Lugd  Cav  Mar  Théo2  Anic  Hub 
Gep  Vall  Paul  11514  Roiïg  Leg  Lemov  Ared;  baalim  Abi  9  7634;  balac 
Toi2  |  astharoth  Lugd  Toi2  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Zur  Grandv  11514  Rorig 
Sessor  Anicien  Abi  Ared  Ly;  hastaroth  Cav  Vall1;   astharot  Matrit. 

14.  IX.  Iratusqùe  Abi  |  iratusqùe  +  est  Laud  Théo1  Hub  Grandv 
Ose1  Caec2  Bovin  Hisp  9;  ira  lus  (que  om.)  Toi  |  isrl  Lugd  Anic  Gep 
Rich  Grandv  Anicien  Abi  Hist  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Ared  Ly  9  10; 
israhel  Am  Ottob  Théo  Hub  Mordr  Corb  Vall  Paul  Sessor;  srahel  Cav; 
srhl  Toi  Co  Burg;  irl  Laud  J  tradiditque  Laud2  (que  ajouté  dans  V interligne)  ; 
tradidit***  Am;  et  tradidit  Co  Théo1  Hub  Ital  Caec  Bovin  Hisp  |  in 
manu  Bov1;  in  manibus  Lugd  Mar  Laud  Anic  Hub  Gep  Corb  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien2  Abi2  Leg  Bern  Lemov  Bov2 
Farf  Ared  Ly  9;  manibus  (in  om.)  Ottob  531  759  760  520  565  7634  | 
diripiencium  Matrit  |  coopérant  Rich1;  coeperunt  Ottob  Lugd  Cav  Mar 
Théo  Anic  Gep  Mordr1  Rich2  Corb1  Vall  Grandv  Sessor  Anicien  Abi  Ros  9; 
caeperunt  Hart  565  760  Lemov  Farf  10;  receperunt  Laud  |  eum  Ital 
Caec  Bovin  |  et  om.  115141  |  vindiderunt  Mordr1  |  vendiderùnt  +  eos 
Ros  ;  +  eum  Caec2  (dans  V interligne)  7664  (exponctuê  ensuite)  J  hostibûs  + 
suis  Bov1  |  habitabant  Ared  |  girum  Cav  Tel  Co  Théo  Anic  Hub  Gep 
Vall  Sessor  Burg  Matrit  Hist  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Farf  Ared  10  Correct  Maz  |  ressistere  Hub  |  adversaris  7634  |  suis 
om.  Caec1. 

15.  set  Toi  |  quoeunque  Toi  Gep  Burg;  quicumque  Anic;  quod- 
cumque  Ital  |  pergere]  facere  Farf;  pergerent  531  |  cm  volùissent  pergere 
Hub  |  voluisset  Ottob  Anicien1  |  co  erat  super  eos  Am2  Ottob  Lugd  Laud 
Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Hart  Sessor  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  \lêm.  erant) 
Ose  Ros  Bern  Lemov  Bov  Bovin  Farf  520  565  Bu  Ared  Ly  9  7634  7559  | 
sicuti  Cav  |  loquutus  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Burg  Hist  |  iurabit  Toi 
Co  |  veementer  Cav  Toi  Co  |  adflicti  Am  Ottob  Lugd  Théo  Anic  Rich1 
Vall  11514  Sessor  Ros  Farf;  aflicti  Matiit  |  sunt  om.  Bov1. 

16.  Divisions  du  texte:  III  Mazarin  ;  IV  Lugd  Mar  Mordr  Corb  Vall  Zur 
Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  759  Leg  Hist  Ros  Lemov  Ared  Maz; 
Divisions  sans  chiffres:  531  760  Ital  Caec  Bov  Bovin  520  565  9  I  suscita- 


64  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

de  vastantiùm  manibûs:  sed  nec  eos  aûdire  voînerûnt,  17.  forni- 
cantes  cùm  dits  alienis,  et  adorantes  eos.  Cito  deseruerûnt  viam. 
per  quam  ingressi  fuerant  patres  eorum  :  et  audientes  mandata  Do- 
mini,  omnia  fecere  contraria.  18.  Cnmqùe  Dominûs  indices  snsei- 
taret,  in  diebûs  eorùm  fectebatùr  misericordia,  et  aùdiebat  afflictornm 
gemitus,  et  liber  abat  eos  de  caede  vastantiùm.  19.  Postqûam  antem 
mortnus  esset  index,  rerertebantùr,  et  mnlto  faciebant  peiora  qnam 


bitque  Co  Burg  |  eos  om.  Anic  |  manitous  om.  Sessor;  manus  Co  |  <»  de 
manibus  vastantiùm  Ose  |  vastancium  Farf2  (u  sur  rature);  vastan- 
tiùm**** 11514  |  set  Toi  |  ne  Grandv1  Anicien1  |  eos]  illos  Am  Ottob 
Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Rich  Vall  Zur  Paul 
Grandv  11514  Hart  Sessor  Anicien  531  759  760  Burg  Matrit  Hist  Ose 
Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  565  Ared  Ly  9 
10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664  |  noluerunt  Sessor. 

17.  sed  fornicantes  7664  |  dis  Théo2  Leg1  |  alieuis  ***  et  Ros  |  ado- 
rarentCorb1  |  deseru*erunt  Vall2  Anicien2;  deserunt  Ain1  (corrigé  de  Ie  m.) 
Lugd  Zur;  deserviert**  Ital  |  per  om.  Anic  Hub1  |  ingressi  fuerunt  Ottob 
Zur;  ingressi  sunt  Hub  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  7559  |  <v  fuerant  ingressi 
7634  |  et  om.  7559;  nec  Am  |  audentes  Hart2;  odientes  Toi  Ose  Boni  | 
mandatum  Cav  Grandv  |  omniaque  Hub  Gen:  omnia  quae  Théo  Anie 
Bern;  omnia***  Hart  |  foecere  Laud2;  faeecro  Caec1  Vall2  (ae  sur  ntturo); 
fecernnt  Lugd  Leg  Hist2  9  Univ  Maz  7669]  foecer**  Anicien2;  facere 
Ottob  Laud1  Cav  Co  Mar  Théo  (en  marge)  Paul1  Rorig  Sessor  Anicien1  Abi 
Burg  Ital  Bovin  7664  |  contraria]  531  (aria  sur  rature)',  contria  Lugd1. 

18.  quumque  fol  Co  Théo  Anic  Httfa  GfJ  Lftg  |  indices  suscitaret  ] 
Zur  (iinlic<>  sus  sur  ralm-r  de  l"  m.)  |  suscitasse!  Am  |  flectabatur  Mordr1: 
flectebantur  Am  Ly1;  deflectebalur  11514  |  misericonliam  5:;i  75!»'- 
760 565:  ad  miserieordiam  9  |  audiebatur  7664  |  adflictorum  Lugd  Mur 
Théo  Munir  SOMOl  Anii  i.n  Alii  Roij  :i 11 i «* t <> i* n m  iïarf:  ndflïcHonem  Am 
Ottob  liiHi'i?)  |  lilnrinil  HmiI  7559  |  cède  Ain  Oât  Tôl  Hub  Odlb  B«»SOf 

Ion   Abi  581    Butl'   Mal  rit    lli  i    <><     Hein    Mazarin    Lemov     ll;il   Farf 
in  Maz;   cédai'    11514  |  vastantiùm  om.  Anic 

19.  morhiiis  est  Lugd1  Laud  (!•*)  CfcvThoo1^);  mortuus  est  esset 
581  7  »  >  •  »  1  |  •  •  1  Index  I.  .  I  |  n\ci  I.IkiiiIiii  llulr;  re\ertebut  ur  ISoviu  | 
™  mnlto  maioni  hiclehunl  Am  Ottob  Lugd  Cav  Toi  (V  Mai  Théo  Anic 
Hub  00p  M-!'i'  COft)  Ui'li  Vall  Zur  l'aul  Grandv  II..II  l.'mi"  Hall  Sessor 
Anuu-ii  Abi  '  780  I.'"  Uni-  iiuai.iir)  Mahit  II  I  OSC  Iv'us  Hein 
Maiarin    LottOI     l'ai    (|     «>    inlurr)    ('are    (mai. m-  rfr  :.'"   ni.)     Hov     liovin 

\n  I    I  iiiulla   rariebanl    maiora 

Univ  Ma  mnlto  priui.i  t.tt-ieliaiil  (  "o1  J  eorum]  soi  Am  OttOD   Co 


JUGES,    II.    17-22  65 

jecerant  patres  eorum,  seqtoentes  deos  alienos,  settrientos  ris,  et  ailo- 
rawtes  illoe.  Non  dimiserûnt  adinventiones  suas,  et  r'nm  duri^si- 
marn,  per  quam  ambiilare  consûeverûnt.  20.  Iratusqur  est  furùr  Do- 
mini  in  Israël,  et  ait:  Quia  irritùm  fecit  gots  ista  paetUm  meum, 
quod  pepigeram  cum  patribuv  eorum,  et  vocew  meêvm  etudire  con- 
tempaii  :  21.  et  ego  non  delebo  génies,  i/uas  d 'nuisit  Ionn.  et  m<>r- 
:  a  us  est:  22.  iit  in  ipsis  experiar  Israël,  utrùm  eûstodiint  ciam 
Dominij  et  ambulmt  in  ea}  sicut  eustoâierùnt  patres  eorum,  an  non. 


Mar  Scssor  Anicien1  (connu  ajouté  ensuite  de  2e  m.)  ô3l  759  760  520  565  J 
et  servientes  Ain  Ottob  Lu^d  Laud  CavTol  (\>  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  BCordi 
Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Sessoi  Anicicn  531  759 
760  Leg  Matrrl  Ose  Ros  Boni  Lemov  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  565  Aretl 
Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664  |  eis]  illis  Am  ;  eos  Faïf1; 
om.  Leg  |  adoraverunt  7634  |  non]  née  7664  |  demiscrunt  Vall  115141 
Scssor  |  quam]  Ared  (au-dessus  de  la  ligne);  quein  Fart'1  |  ambulare  om. 
531;  ainbularem  Ottob  |  consueverant  Ottob  Laml2  (  rant  ptrrature)  Toi 
Co  Mar  Thco  Anic  Hub  Gep  Mordr  Corb  Rieh  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 
Rorig  Hari  Scssor  Anicicn  Abi  531  759  760  Burg  Hi<t  Rus  Bern*  Mazariu 
Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  565  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634 
7664;  eonsuerant  Am  Lugd;  consuerat  Bern1. 

20.  Division  du  texte:  X  Abi:  ilirision  sans  chiffre:  5:>1  |  iratusque] 
76342  (que  sur  rature)  |  cj  doinini  furor  7664  |  in]  super  Toi  |  isrl  Lugd 
Anic  Gep  Rich  Graudv  11514  Anicien  Abi  Bern  Mazarin  Lemov  Arcd  Ly 
9  10;  israel  Am  Ottob  Thco  Mordl  Corb  Vall  Paul  Scssor;  srhl  CavTol 
Co  Burg;  irl  Laud  |  ayt  Leg  Borg  Hist  |  inritum  Am  Lugd  Cay  |  pepi- 
gerat  7664;  pepigi  520  |  audirem  Hist1  (m  exponduée)  |  contemsit  Toi 
Co  Hub  Buxg  565. 

21.  non  om.  Ose1;  non***delebo  Univ  |  demisit  Vall;  divisit  Ottob  | 
iosuae  Burg  Bern  Ital  Caec  Bovin;  inosue  Cav  |  mortuus  Univ2  (us  sur 
rature). 

22.  experiar**  Lugd*;  experiatur  Lugd1  Toi  Mar^  Théo  Rich  Vall 
Zur  Paul  Grandv  Rorig  11514  531  759  760  Burg1  Matrit  Ose  Ros  Mazarin 
Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  565  Ly  10  7559;  expiarer  Ottob;  ex- 
piarem  Scssor  |  isrl  Ottob  Lugd  Anic  Rieh  Vall  Zur  Grandv  11514  Sessoi 
Anicicn  Abi  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Ared  Ly  9  10;  israhel  Am  Mar  Théo 
Gep  Mordr  Corb  Paul;  srahel  Cav;  isrhl  Matrit;  srhl  Toi  Co  Burg;  irl 
Laud;  srl  Leg  |  custodiam  Ottob  |  viam]  mandata  Buïg  Hist  ;  vias  Ottob  | 
et]  ut  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Lemov  Farf  9;  ambuente 
Ottob  |  in]  om.  Burg;  in  eam  Ottob  Lugd  Co  Anicien  Ly  |  sicuti  Cav  | 
custodierunt   Ros2  (ut  sur  miner);    custodierint  Mordr1  |  an  non]  Toi2. 

5 


66  TEXTE    KT   VARIANTES    des   CHAPITRES 

23.  Dimisit  ergo  Dominus  ttmnes  naUones  hast  et  cito  subveriere  no* 
luit    née  traduit  in  manu*  Ipsue. 

S.  RUTH.  Chavitre  IL 

1.  Krut   a  nie  m    tiro  ElinnUch   consanguineus,  hotno  potens,    et 
magnarum  opnm,  nonUne  Booz.  2.  Dtwitque  Butk  Moabitis  ad  socrum 


23.  Divisions  du  texte:  II  Am  (de  mainpost.)  ;  III  Vall2  7559  ;  V  Mar  Mordr 
Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Abi*  769  Leg  ESât  Lemov  : 
VI  520;  XI  Abi:  Duision  sans  chiffre:  531  760  Bov  Bovin  565  9  j 
dimisi  Ottob;  demisit  115141;  me  misit  Vall  (de  1*  main)  |  ergo]  que 
Grandv  |  dominus  om.  Am  |  omnes  om.  Toi;  omne  115141  |  relias  na- 
tiones  Ain  Ottob  Lagd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Auic  Hnb  Gep  Mordr 
Kieli  Vall  Zur  Paul  Orandv  11514  Rorig  Hart  Anicien  Abi  759  760  Lefi 
Buig  Matrii  Hist  Ros  Bern  Lemov  Fftrf  520  565  Ared  Ly  9  Univ  Correcl 
Maz  7634  7559  7664:  has  ***  nationes  Théo  |  lias  om.  Sossor  |  subverte 
Zur  115141  Anicien1  |  <v>  subvertere  eito  Univ  |  voluit  Ital  Caec  |  in  manu 
Am  :  in  manibus  Ottob  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Hub  Corb  Rich  Vall  Zur 
Paul  Rorig  Orandv  1  151  4  Sessor  Anicien  Abi  531  769  760  Leg  Buïg  Matrii 
Hi-t  Otc  Lemov  Ital  8aoc  Bov  Bovin  Farf  520  565  Ared  Ly  9  10  7634 
7Ô69  |  iosiiae    Mi  ru  ;   ihosue  Cav. 

/.     manuscrite Tur Ottob Gall  Ifettern  Co  Ai>i  Ambros  515  531  527  584 
I   il   36  font  défaut  ou  n'ont  pas  t-tè  coUvtionnis  pour  ce  chapitre,  Lsè 
verset*  i.  3-6,  15-17,  19-20  sont  incomplète  ou  manquent  dans  Mar,  par 
du  h  Mât  eu  manuscritt  si  les  manuscrits  Ytxsfy  el  Bu  n'ont  été  coUition- 

nt£  /min    l  1  à    l"> 

1.  h  -in  ferai  ;  1!  Vall-  Cuiv  7684  7.'».')(.»  7664;  VI  520;  Division 

sansrini;  759  760  9  Mai  |  \ ir  Am  LngdCavTol  Théo  Auic  Gep  Hub 

Corb    Kicb*    11514  Hart  St r  Anici.-n   Leg  Maiiït    Hi«1    0«C   Bern    M;. 

Lemov  ital  Caec  Bovin1  Part  Lj  9  L0  Cerrecl  Mai  76841  7559  7664; 
Niri  Laud  Monta  Geo  Rich'  VattZvi  Paul  Grandv  L1514*  Rorig  759  760 
Bonj  R  w  Boi  Bovin'  lli^i»  520  Bu  Arad  |  > i ii  +  elni  Bovin1;  >iri  +  itfi 

|  acliinrlrrli  .,'<)     lie  I  i  DM  IitIi    .\m  |  \,\    759  760  l'ail'  7664;  elimelec 
Aoi«  h  n  Matrii  0    Cl]  iiM-bih  I ..    '  M .  /     rlrnieleeh  l'oiïi1  |  elimeleeh  -f  vil 

1  «  ii  m  m  n  |  m  m mt  Hnb  |  m  A  m  Hart   bac  8c   i  r  |  •••nnin  Hub;  opui 

r  |  fuciillahiin    Pol  0       |  iioiniiir  om,    Zni'1   |  bobo/.  Cil  :    OOO tb   Ml  I 

mt  \i  'ru  |  niiiiiiiis         ..'    moabltidti  Am Cai   Mordr  Zur  759 
M., vin    RI  i»   i  '   m»;   maabitUd   Laud   Toi   7634 

.nu.ii.iiMir  |     i m  m  ,  •    bâtai  nui*1  Corb1  :  tabla  8c   or1 


JUGES,    II,    23    -    RUTH,    II,    4  67 

suam:  Si  iubes,  vadam  in  <ujntm.  et  ûoJligam  *  pi  cas.  quat  fugerini 
manus  metentium,  ubicumque  démentis  in  me  patris  fa  initias  n  />< - 
rero  gratiam.  Gui  illa  respondit  :  Vade,  filia  mea.  3.  Abiit  itaqve  et 
colligebat  spicas  post  terga  metentium.  Accidit  an  te  ni  ni  agt  r  il  h  haberet 
dominum  nomine  Booz,  qui  erat  de  cognatione  Elimihch.  4.  Et  eece, 
ip.se  veniebat  de  BethleJiem,  dixitque  messoribus  :  Dominas  vobiscum. 


in  agro  Hisp  Ital  |  et]  ut  Mazarin  Ital  |  spicasque  Anicien1  |  qua  Ros  | 
ru  metentium  manus  520:  en  metentium  fug.  manus  Am  Lugd  Laud  Cav 
Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Eieh  Vi.ll  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Jlait  Sessor  Anicien  759  760  Lejg  Burg  Matrit  lli.-t  Ose  Roa 
Bern  Mazarin  Lemov  Ital  ('ace  Bov  Bovin  Hisp  Karf  Bu  Ared  Ly  9  10 
Correct  l'niv  7634  7559  7664  |  effugerint  Cav  Mi-  (efn ):  fugerunt  Bovin,'; 
fugiunt  Ital  Caec  Bovin1  Hi^p;  fugierint  Corb1  |  *\>  metentium  manus 
520  |  manus  +  e  Seseoi  |  metentium  ****  Zur  |  ubiquumque  fol  Anic 
Gep  j  démentis  in  me]  elementissiini  L:  ml  C.-iv  Toi  0  8C  Bern  |  in  me 
om.  Kaif1  7009  |  paterfamilias  Srssur1  :  patrisfamiliae  Lugd  Anic  Hub 
Rit  h  Anicien  759  760  Leg  Blllg1  Matrit  Hist  Karf1  101:  patrisfamilie  Cav  Ly 
7559;  patrisfamiliam  Mar  Lemov  j  repperero  Am  Lugd  Laud  Cav  Toi  Mar 
Anic1  Gep1  Mordr  Geo  Corb  Zur  Paul  Grandv  1  1514  Borig  Hart  Anicien  7Ôfl 
760  Leg  Burg  Matrit  Hi^t  Ose  Bot  Mazarin  Lemov2  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Farf  520  Ared  9  10  Correct  Maz  7634  7559  |  euilla  Hub1  Gep  |  ille 
Anicien1  |  fili  Geo1  |  mi  Am  Lugd  Laud  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Corb  Bioh  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  $ps«or 
Anicien  759  760  Le»-  Burg1  Matrit  Hi<t  (>-c  Ros  Rem  Mazarin  Lemov 
liai  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Karf  520  Bu  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz 
7634  7559  7664. 

3.  habiit  Sessor  Hist;  i bit  Am  |  collegebat  Grandv1  |  post  Laud  | 
tergum  Laud  Cav  Anicien  Leg  Burg1  |  posterga  Toi  Anicien1  Hub  Gep1 
Mordr1  Corb1  Sessor1  759  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  Karf  7634:  postergo 
Sessor1:  postergum  Hist  Ly  |  *>  metentium  po>t  ttrgl  Paul  |  aceedit 
Laud1  Sessor1  |  autem]  quoque  7559  |  haberet  om.  Burg1;  haberem  Zur  | 
nomine  om.  Lugd  Cav  Toi  Théo  Anic  Hub  Gep  Rich  H;  rt  8e88CI  Anicien2 
(noniine  sous  une  rature)  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Roi  Bern 
Farf1  {ajouté  m  marge)  520  7634  |  bohoz  Cav  |  eu  booz  nomine  Corb  | 
elimelee  Matrit;  helimelech  Am  Cav  759  760  Burg  Farf;  elymelech  Maz. 

4.  eece  om.  Geo1  (ajouté  de  Ie  m.)  j  ™  veniebat  ipse  759  760  520  | 
ipsi  Laud1;  ipsa  Zur  |  bethleem  Anic  Corb  Rich  11514  Rorig  Hart  Sessor 
Anicien  759  760  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Farf2  520  Ared  Ly  9  10  Correct; 
bethlem  Am  Cav  Hub  Grandv  Farf1;  bethleaem  Laud:  betleem  Matrit  | 
Division  du  texte  III.  Dixitque  Zur  Paul  11514  Rorig  Hart  10  |  dixitque- 


TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

///  ei  :  Benedicat  tibi  Dominas.  5.  Dixitque  Boûz  iuveni 
qui  messoribus  praeerat  :  Cuius  <>t  Itère  puellat  6.  Cui  re.spondit: 
Haec  est  Moabitis  quae  rot  il  cum  Xoëtni,  de  regione  Moabitide,  7.  et 
rogarit  ut  spieàs  eoUigeret  rémanentes,  sequens  messorum  vestigia: 
et  <h  mane  usque  un  ne  stat  in  agrù,  et  ne  ad  momentum  quidem 
domum  reversa  est.  S.  Et  ait  B<><>:  ad  Ruth  :  Audi  filia.  ne  vadas  in 
aUerum  agrum  ad  eoUigendu m.  née  recédas  ab  kœ  loco  :  sed  iungere 
pueUis  meis,  9,  et  ubi  messuerint^  seguere.  Mand  vi  enim  pueris  meis, 


praeerat  om.  Toi1  |  responderunt]  dixerunt  Farf  |ei  oui.  Hait  Bov1  Bu 
7634  |  dominus]  deus  ^Tiz. 

").  dixitque  ***  booz  11514  |  bohoz  Cav  |  est  om.  Leg*  |  rj  haec  est 
Lugd  L  ttd  Cav  Hist  Ly  |  puelle  Laud. 

6.  cui]  qui  Am  Lugd  L:uid  Cav  Toi  Mai  Théo  Anic  Gep  Mordr  Geo  Corb 
Kich  V;  11  Zur  Paul  (Irandv  11514  Rorig  Hait  Se880I  Anieion  759  760 
Leg  Bnig  M.trit  Hi>t  Ose  Roa  Bern  Mazarin  Lomov  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Farf  680  Arcd  Ly  9  10  Univ  Correct  Mai  7559  7664;  quae  Hub  ;  que 
HLj»  j  responderunt  7559  |  moabitis  Théo*  (H  sur  rature)  Anic1  (a  sur 
rature)  <ie|>2  (a  sur  rature)  7G342  (a  sur  rature)]  moabites  Toi  Hub  Matril 
moubitidis  Mordr  Mazarin  Bu  9  10* ;  moabitis  om.  Laud  Cav  | 
quae]  (|iii  Hub1  Ital  Caec1  Farf1  755î>  |  cnm]  quiim  Toi1  |  cum  noemi 
om.  Laud  |  nohenii  Cav  |  moabitide  Théo1  (e  sur  tatme)\  moabitidae  Ain 
Ai.ic  :   moliabitide  Cav    I  1514. 

;.  rojçabal  Hub  |  col  Nacrent  \\U\X  \  collegerct  Lugd  Laud1  |  rriiuin- 
remanentis    Hub  I  rémanentes  +  et    Nul)    Grep1;    +  quae    Ital 

i        Bonn1  1 1 î  | »  :  rémanente*  ****  Gep  |  meeeornni  Hhp  (ntm  but  ro- 

BMOMfMi    Zur1  |  rv>  vesliijia    inessorum     1  1514  |  usque  +  ad    I  lai 
Univ  |  lte(   om.   l'anl1  |  et  om.  Bu  |  nec  <a\   ffist1  Burg1  Univ  Coït. -et  Mai 
7604  |  monunientiim   Mordr1  |  «>*  domiira  quideiii  Ital1  Caec  Bovin   lli-|>  | 
doiniii   lu  |     redressa   est    !». 

8.  u\\   Lef    BttTg    Mi  t;   :i  *  *  i  I    It.ll  |  rut    Mat  rit  |  nec   Bovin  J  ^  ad 

«oïl iL'oiiiiniii  in  altérai  agrnin  \m  Lugd  Laud  Cav  Toi  MarTheo  Anic  Hub 

•;.  Rien  Vaii  /ur  l'anl  Grandi    L1514   Rorig   liait  Sessor  rVoieien 

,•,'1  i..     Un     Maint  Hist  Oac  Eté    Bern   ICaiarin  Lemov  [tal  Oaeo 

ta  u,  ,,  K)  i;,i   \ r . .i  i,v  g  i"  Correol  7684  7669  |  "agrnm 

|  .  o 1 1 ,  - <  1 1 < 1 1 1 1 1 1  l.i  ,i  |  m-  Paul  Mazarin  Ly  |  redas  Zur1  |  liocjeoCeo: 

h. ..    iiii.1  I  iei  I       Toi  Cornet  looniongerc  Cav;   longete  Oie1  [dam 

■     |  pueris    i 

mmuiiHlnt OuV  meMiernnt  Borg'Bov1;  meMnri 

•  î  int             |  »im|                       Ital  |  mei           1 1  |  iiiolrsliiin  Cm ■■'  j  oo  tibi 
ni'.l  i    Am  Lii'il  Laud    C;i\   Toi    M  u    II Anic    llub  Gep  Geo  Mordr 


RUTH,    II,   5-12  69 

ut  nemo  molestas  nii  tibi:  ted  etiam  fi  sitieris,  oade  ad  sarcinnlus, 
et  bibe  aquas,  de  quibuê  et  pueri  bibunt.  10.  Quae  cadeau  in  faciem 
suam  et  adoran*  super  terram,  dixit  ad  eum:  Vnde  mihi  hoc,  ut  iurr- 
nircm  gratiam  ante  oculos  tuos,  et  nosse  me  dignareris  peregrinam 
mulieremt  11.  Cni  Me  respondit  :  Nunciata  sunt  mihi  omnia,  quae 
feceris  socrui  tuae  pont  mortem  viri  tui  :  et  quod  reliqueris  parent*  s 
tuos,  et  terram  in  qua  nata  es,  et  veneris  ad  populum,  quem  antea 
nesciebas.    12.  Reddat  tibi  Dominas  pro  opère  tu<>,    et  ph  nain    mtr- 


Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Borig  Hart  Sessor  Aniçien  759  760 
Leg  Borg  Matrit  Hist  Ose  Roa  Boni  Mazarin  Lemov  Ital  Caoc  Bov  Bovin 
Hisp  Farf  520  Bu  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  7634  7559:  rosit  moles  tus 
tibi  Maz  |  sed  om.  7551);  set  Toi  7664  |  etiam]  iam  Hub  |  ~si  etiam 
Univ  7559  7664  |  sicieris  Hub  Mazarin  Lemov;  il  tiens  Cav  |  vade  T<»12 
(e  sur  rature)\  vadaa  Toi1  Rioh1  Borg  Matrit  0?c  Roa  Bu  |  sarcinolas  Hub 
Mordr  Ses-or  Bur^1  Farf1:  sanciuulas  Laud  :  saeiruas  9  |  bibas  Bu  |  de 
qua  760  7591  (corrige  quibus  de  2e  m.)  |  et  ont.  9  |  puer  ltr.11  |  pueri  + 
mei  Hist  Ly  Univ  76642. 

10.  VII.  quae»  endette  620  |  eseéens  Zur1  |  in]  super  11514  |  et  om. 
Anieien*  |  adorans***  11514  |  super  terrain  dixit  ad  eum  om.  Toi1  ("jouté 
de  2e  m.  en  marge)  |  dixitque  Aniciet1;  dixit  ***  7(534  |  eum  ltal2  (u  sur 
rature)  |  hoe  om.  9  |  ut  om.  115141  |  inventa  769  7<*»  •  |  oeeuloa  Etoa  Farf  | 
tuos  om.  Mazarin  |  et]  ut  l'niv  7664  |  noeee]  nos  Hi  t1:  nosee  Maz  j 
dignuris  Hub1  Sessor  Bov  7559:  dignarcs  Karf:  digneris  Leg  9  |  *>  inu- 
llerem  peregrinam  9. 

11.  cuille  Gep1  |  ille  ont.  Aiu  Hub  Sessor  Kaif  j  nuneiata]  nunc  ita 
Sessor1;  nuntiata  Ain  Lugd  Laud  Cav  Toi  ete.  j  oo  nuntiata  mihi  omnia 
sunt  Maz;  <\>  nuntiata  mihi  sunt  omnia  Toi  Mar  Vall  Zur  Grandv  Rorig 
Anieien  Ose  Lemov  Bov  Ared  10  Correct;  m  sunt  nuntiata  mihi  omnia  Paul  | 
mihi  om.  9  j  fecisti  Sessor  Bu  |  tui  7559  J  quod  ont.  Am;  quot  Sessor:  quo 
Hub;  quia  Burg1  (la  Ie  m.  avaii  écrit  quod)  |  reliquiris  Bov1;  dereliqueris 
Lugd  Laud  Toi  Théo2  Hub  Gep  Corb  Rich  Hart  Les  Anieien2  759  760  Burg" 
Matrit  Sessor2  Hi<t  520  Ly  76342;  dereliquaeris  Bem  :  derelinqueris  Am 
Cav  Théo1  Anic  Sessor1  Borg1  Anieien1  Ros  Farf  Bu  76341;  relinqueris 
9  7559  |  tuos  76342  \sur  rature  |  terra  SesEOi  Mar  Lemov  |  es]  est  Hub; 
eras  Maz  7664  |  venires  Am  Hub1  Rorig;  veneris  Gep  (s  ajouté  dans  i in- 
terligne) |  quam  11514  |  ante  Am  Lugd  Laud  Cav  Toi  Théo  Anic  Sessor 
Anieien2  (a  sur  rature)  759  760  Les  Burg  Matrit  Hist  Ose  520  Bu  Ared  Univ 
Correct  Maz  |  nescieras  Cav. 

12.   +  Et  dixit  boôz  ad  ruth  (reddat)  Laud  |  reddet  Vall  Bern  | 
et]  ut  Geo1;  ont.  Lemov1  j  <\>mereedem  plénum  Ose  Mazarin1  ]  mercae- 


Tu  TEXTE    ET    VARIANTES    DKS    CHAPITRES 

eedem  retipias  a  Domino  Deo  Israël,  an1  qucm  renisti,  et  sub  cuius 
confvgisti  alas.  13.  Qiiae  ait  :  Inverti  gratiam  apud  oculos  tuos,  domine 

nii.  qui  <-<>ns,,i(ii us  es  me.  et  locutu*  es  ad  cor  aneillae  tuae,  quête  non 
tuf*  similis  unius  puellarum  tuarum.  14.  Di.ritquc  ad  eam  Bot>:  : 
Quando  horo  rescotdi  fuerit.  reni  hue.  et  eoniede  panem.  et  intinge 
buccclhi/ii  tnam  in  aerto.   Sedit  itaque  ad  messorum  latus.  et  eongessit 


dem  Anicien;  mercedes  7559  |  recipies  Cav  Burg1  Haï  7664;  invenias 
7591  (recipias  de  2e  m.  dans  V interligne)  760  ;  accipias  Mordr  Ose  Mazarin 
Ital  Caec  Farf  7634  7559;  haccipias  Toi  |  a]  ad  Oorb  |  ad  dominnm 
deiim  Hub  Sessor1  |  deo  om.  7634  |  israhel  Am  Lttgd  Laud  Théo  Auic 
Hub  Gep  Mordr  Corb  Rieh  Paul:  srahel  Cav;  srhl  Toi  Burg;  isrl  Grand  v 
11514  Anicien  Zur  Hist  Bern  Mazarin  Lemov  Farf  Ared  Ly  9  10  Maz 
Ital  |  at  Sessor  |  ad  quem]  atque  Anicien*  |  <\>  sub  cuius  confiigisti  alas 
et  ad  quem  venisti  Gep1  |  sub  cu**ius  Caec2  |  ad  ont.  Mazarin1  |  eonfu- 
gisti]  11614"  (ug  tur  rature)  Lef;  fugisti  Mazarin1:  venisti  Correct1. 

13.  quae  ait]  11514  i*///-  rature)  |  quae  +  ad  booz  Mazarin  |  ait  om. 
Ital  {ajouté  de  Ie  m.):  ayt  Leg  Burg  |  ait  +  ad  booz  Laud  Mordr  LÔ1  (en 
marje)  J  inveni  Gep2:  inveniam  Hub  Gep1  Ru-1  Am1  (tous  une  roture)  | 
aput  Leg  |  ante  oculos  tuos  Am  Cav  Toi  Mar  Mordr  Rieb  Hait  Sessor  Anicien 
BUTg  Matrit  OM  Ko*  Ib-rn1  l!n\  I".  \T-  (ni  sur  rature)  Bu  10  7634;  corain 
oeollS   tuis   Hub   Univ  Correct   M;z  7664  |  occulos  Farf1  |  quia  Cav   lînb 

01  76M  |  loquutus  T. il  Théo  Anic  Hnb  Cep  Leg  BttTg  Hisl  Ro8  Ared  | 
btcnliis  mi  7664 1  es  om.  Laud  Cav  Mir  (ieo1  Corb  Rich1  Vall  Zur  Paul  Grand? 
II5142  Rori  Anicien1   Burg1   Hist2  Rofl  Mazarin   l,einov    Ital1  Caec 

Bof  Bovin  Farf  Hu  10  Correct  7Ô59;  loquutus  ad  cor  Ilist-  (Ad  cor  SUT 
,'ilu,,  |  quai'J  quia  SOttOI  |  puellarum]  ancillaruin  Mazarin  Ital  Caec 
lli-p  |  tiiiirum]    11514-  irum  8Uf  ml» 

14.  «v  booz  ail   MB  Ben  J  quando]  cum  Maz  |  ora  Anic  Cep1  I  151  1 
-i  |  bora   nm     Mordr1    Geo1  |  xiscendi     Il  51-1'  |  bue    et]    II5I42  (tUT 

retUm  |  commeole  >••  Wi  Mazarin  |  et  om.  Zur1  |  iiitiiiiruc  Ain  Lngd  Théo 
Anic   Hub  Gep    lïordr1   G  '    Uidi  V.ill   Zur  II5I42  Rofig  Hait  Sessor 

Anicien2  Jftfl  TW  \j  Bui  '  Hl  t'  ROI  Botn1  Ma/.arin  Ital  Caec  Ib.v  Hovin 
I- . .  r  f  NM   tÙ  '    fW4      iiiHnirurs   Kami  Sessor  |  buceelam    Am:    lui - 

i-rll.nn  •    .  .    \-     M    .  '    Mm  0  Anic  HiiIi  Gep  Mordr1  K'icli  Anicien-  Burg  Ilist  Ose 
'    /.uni    LemOI      l'ai    •'.,,.,      |b.\      Ib.vin     Are.l    Ly    !»    10   Correct    Ma/.: 
iMunlIaiii    l.aiol    II.  il  1      Imm  ill:ifti  Lttgd  Vall   Zur  Sessor1  |  luam  oui.   liai1 

|  ai-fin]  i, .  ,.•  h  ut1  (e  tut  grmUéj$)  Burg1  (ttur  graUafe)] 

i to  ucaeto    Mazarin    Ital      useto    Lnimv;    nccelo   |  \w  :   areluiii 

,,  ,,|    |    |i|||  ,,'    |    itai|iie  4-  ItOl    11614    |    messorem 

1  J  roncr.      n    ,  •  • ,  J  |  polenta    |,mrd  l,\   l'on  :    pulcnlam    Am   toi    Mu 


Rl-TH,    II,    13-17  71 

polenta  m  sibi,  oomeditque  et  saturata  est,  et  tnlit  reliquias.  15.  Aique 
inde  surrexit,  ut  epieas  ex  more  oolligeret.  Praeeepit  autrui  Booz 
■pin ris  suis,  dïcens :  Etiamst  vobiseum  metere  voluerit,  ne  prohibeatia 
eam:  16.  et  de  vestris  quoque  manipulis  proiicite  de  indu  stria,  >t 
remanere  permittite,  ut  absque  rubore  eolligat,  et  àoUigentem  nemo 
eorripiati  17.  Collegii  ergo  in  agro  usque  ad  vesperara:  et  quae  eol- 
legerai  virga  oaedens  et  créatif  us,  in  ce  ait  hordei  quasi  ephi  menêu- 


Mordr1  Sessor  759  760  Farf1  520  |  sibi  Lu£<d  [semble  corrigé  en  ibi)  |  com- 
meditque  Sessor  |  que  om.  Hub1  9  |  tullit  Sessor. 

15.  VIII.  Atque  520;  division  sans  chiffre  759  760  |  adque  Cav  Hub  | 
<\>cx  more  spicas  7634  |  ex]  de  Maz  |  collegeret  Lugd  |  vobiseum  me- 
tere] Zur1  (en  partie  sur  raturet:  voluerit  metere  7634  |  ne***  Lugd  | 
proibeatis  Sessor  Bern  Farf;  prohibetis  Zur1  |  ea  Cav. 

16.  et]  sed  Sessor  |  quoque  om.  Maz  7634  |  manipulis  Sessor2  |  «v  de 
industria  proieite  7559  |  industrina  Maz1  |  proieite  Am  Lugd  Laud  Cav 
Toi  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Corb  Rich  Vall  Zut  Paul  Crau.lv  11514 
Rorig  Hait  Sessor  Anicieu  759  760  Leg  Burg  lli<t  Ose  Roi  Mazarin 
Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  Ared  Ly  9  10  Correct  7550  |  manere 
7591  760;  remanere  *******  permittite  (deux  ou  trois  mots  effacés)  11514  | 
permittite]  proieite  Mazarin  (corrigé  de  Ie  Ml»)  |  ut]  et  Ital2  101  |  rubore] 
Farf"  nu  et  g  corrigés);  robore  Laud  Hul)  115141  Sessor1  Uuiv:  labore 
Lugd  |  colligantem  9;  collegentem  10  |  corripiat]  prohibeat  Rich  Matrit 
Burg  (proibeat)  Ros  7559. 

17.  eollegit]  Anieien  (legit  sur  rature);  eolligit  Leg  |  ergo]  autem 
Hart  |  in  agro]  Théo2  (d  aitr  rature)  Hist  ( in  sur  rature);  om.  7634;  in 
agrum  Toi  |  usque]  Théo  (u  sur  rature)  |  vesperum  Ain  Hub  Sessor  AFed  | 
colligerat  Ain  Cav  Toi  Hub  Gep1  Mordr1  Corb1  Zur1  Paul  Grandv  Sessor 
Anieien1  Ose2  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf1  7559;  eollegerint  Bern  ;  collige- 
rant  Leg1:  eollegit  Ly  |  cedens  Am  Lugd  Cav  Toi  Théo  Anic  Hub  Gep 
Corb1  Paul  Sessor  759  Leg  Burg  Matrit  Ose  Ros  Bern  Lemov  Ital  Farf 
520  Ared  Ly  9  10  Correct  Maz  |  et  om.  Bovin  |  exeueiens  Hist  (sur  rature) 
Fait':  excidens  Sessor  |  nordaei  Théo;  hordei***  Leg;  ordei  Hub  Sessor 
Anieien  Burg2  Matrit  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Jtal  Caec  Bov2  Farf  520 
Ly  10  Univ  Correct  Maz  7664  |  ephi  Am1  Univ  Correct  76342  7559  7664; 
oephi  Am  (corrigé  de  Ie  m.)  Lugd  Cav  Mar1  Théo  Anic  Gep  Geo  Corb2  Rich  < 
Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  (o  sur  rature)  Rorig  759  760  Matrit  Ros 
Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  Ared  9  10  76341;  en"  Toi; 
oefi  Ose;  ophi  Corb1  Leg;  ooephi  Hub:  oepho  Hait;  ephy  Maz;  oeph 
Sev.or  \  Gep  (oephi)  hebr.  epha  |  est]  es  Sessor  |  on  modios  très  M;  zarin 
76341. 


i2  TEXTE    ET    VARIANTES    DES    CHAPITRES 

.  id  est,  très  mcdios.  18.  Quos  portant  reversa  est  in  civitatem, 
et  ostendit  eoerui  suae:  insuper  protulit,  et  (ledit  et  de  reliquiîs  cibi 
gui,  quo  saturata  fuerat.  19.  Dixitque  ei  socrus  sua:  Ubi  hodie  col- 
legisti,  et  ubi  feeisti  opust  8tt  benedietus  qui  misertuê  est  tui.Indi- 
oaviique  ei  apud  eiuem  juisset  operata:  et  nomen  dixit  viri.  quod 
Booz  cocarctur.  20.  Gui  ree pandit  Noemi:  Benedietus  sit  a  Domino  : 
quoniam  eamdem  greitiam,  quam  praebuerat  riris  serrarit  et  mortuis. 
Rursuniqnc    ait:    PropinqUMS    >i<»t<r    Bit    honio.    21.  Et    Ruth  ;  Hoc 


18.  quos]  qui  Sessor  |  in  civitate  7559  7664  |  et  ostendit]  Grandv2 
rature)  hostendit  Anicien  |  soeri  Sessor  J  ei]  Théo*  (corrigé  sur  rature); 

eis  759  760  Mazarin1  (s  sous  une  rature)  Ital1  (sous  une  rature)  Caec1  |  de 
reliquiis]  reliquias  Sesnir  Univ  Correct  Maz  7664  |  de  om.  Toi  |  sui  Gep1 
,i  sur  rature)  |  civi  Ain  Cav  Toi;  cybi  Ros  |  quos  Hub  Gep1  Caec1  101: 
t|iias    liai  |  fuerit   Hart. 

19.  IIII.  Dixitque  Zur  Paul  11514  Rorig  Hart  |  ei  om.  Hub1  A:  i- 
(  i.  i.1  Part;  ei  +  et  Hub  |  socru  Matrit  |  sua  om.  Ain  Luu;d  Théo  Anie  Gep 
Geo  Corb  Riefa  Vall  Zui  Pan]  11514  Rorig  Grandv  Sessor  Anicien  759  T t >■  > 
Leg  Bnrg  Hist  Bern  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farl  520  Ared  Ly  9  101  Correcl 
M;  i    7559  7664;  sua]   Hub  (ua  «If  rature)  |  odie   Sessor  |  colligisti  Au». 

r  7634;  collisti  Lugd  |  co sit  ha  domino  benedietus  Cav  |  unmber- 
tus  lui  est  Hart  |  ei]  et  Farf  |  aput  Cav  Toi  SettOX  Matrit  Hein  K,  ! 
Correct  |  el  +  opus  76642  |  esset  Cav  Logd  Toi  Théo  Anie  Huit  Gep 
Munir  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  L1514  Rori«  Hart  Anicien  759 
760  Leg  Bnrg  Mai  rit  1 1  i-t  Ose  Rot  Hem  Ifaiarin  Lemov    Ital  Caec  Bo> 

liovin  590  Ared  Ly  10  Correct  Univ  Maz  7634  7559  7661  |  quot  SeBSOI  | 
holio/.  (  av  |  voecarctur  Fart'1:   vocantur  Caec1. 

20.  «*ii i  respondil  noeini  om.  Munir1  |  noIiemiCav  |  uosit  benediclu» 
0  |  eandem  Ain  Lngd  Toi  TheO  Anie  Uni)  Cep  Munir  Geo  Corb  Rich1  Vall 
Zur   l'aul   Gramlv    Etorig  Sessor2    Anicirn     769    760    BttTg    Hisl     Ose    Hmi 

\|.  /..mu  Lemov  Ital  Fart1  520  Ared  l,y  Correi  M  eundem  Leg  Matrit; 
ciidcui  i.'nii'  M5i  i1  Sessor1  Roi  Caec1;  tandem  laïc  |  ooem  praeeuerat] 

(jiiain    tribueral    lîirh1    litir-j    Uns;   quam  el  fribueral  Matrit  |  praebuernt 

\i\i-]  0  rature)  \  levAvil    Itanrin;  servabil   Ifordr1  |  el   nmm 

|  ait  m  ej  I  Bnrg  |  co  propinqani  ail  noiter  An  Lugd 

•  \i  i  rhec  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Rien  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 

tnicieh  Leg  Bnrg  Ifatril   Ro    tfaxarin  Lenun  [talCaec  Bo^  Bovin 

.  Lj   i"  Correcl  M  i  M  i    u» propinouni  Ineail  natter  Hert  | 

i> i •  > i* i n •  un  preplnew  Ben  Pari    iropiimaliZar Bov1;  proini- 

.,uu  |  tome 

IL  'iu«»<|i:.-  50  |  mi  M  ii ut  |  iin|iiii  om,  Ma/.  7<'.:;i'  (ajouté" 


RUTH,  II,   18-23  73 

quoque,  inquit,  praecepit  miki,  ut  tamâiu  messoribus  eiuê  iungerer, 
donec  omnes  segetes  meterentur .  22.  Cui  dixit  socrus  :  Melius  est, 
filia  mea,  ut  cum  puellis  eius  exeas  ad  meteudum.  ne  in  aliène  agro 
quispiam  résistât  tibi.  23.  luncta  est  itaque  puellis  Booz  ;  et  tant! in 
cum  eis  messuit,  donec  hordea  et  triticum  in  horreis  conderentur. 


de  Ie  m.  en  marge)  7559;  inquiet  Cav  Toi  Hub  115141  Anicien  Leg  Burg1 
Bern  Mazarin  Farf  |  cnprecepit  inquit  Ly;  i*  praecepit  mini  inquit  Geo  | 
praecepit  +  quoque  76641  |  tamdium  Zur1;  tandiu  Farf  |  eius  om.  Farf1 
Maz  7664  |  iungerer  Geo2;  iunger  7591  760;  iungerem  Sessor;  iunge- 
retur  Paul  |  omnis  Mazarin  |  segetis  Mordr1  |  meterentur  115142  (t  sur 
rature)  Anicien2  (Ie  m.  emeterentur?);  mererentur  115141. 

22.  V.  Cui  dixit  Zur  Paul  11514  Rorig  Hart  10  |  dicit  Ital  |  flli 
Geo1  |  mi  Am  Lugd  Cav  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Riofa 
Val!  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hait  SesSOT  759  760  Leg  Burg1  Matiit 
Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  Ared  Ly  9 
Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664  |  eius]  eis  Corb1  ;  om.  Sessor  |  eas  Maz 
76342  7664;  eaas  76341  |  eius  exeat  ad  Rorig1  (.<;<//•  raton)  \  metuendum 
Farf1  |  in  alienum  agrum  Sessor  |  quisquam  Mar  |  res*istat   I  ail". 

23.  imita  Paul  (sur  rature)  Sessor1  J  est  om.  Ly  |  on  itaque  est  Ital 
Caec  Bovin  |  itaque]  igitur  Lugd  Cav  (ygitur)  Toi  Leg  Hist  Ou  Bern  Ly; 
ita  Farf1  |  itaque  +  cum  7634  |  puellis]  Anic2  (i  sur  rature);  pellis  Cav  | 
bohoz  Cav  |  cum]  Farf2  (c  sur  rature)  |  eis]  illis  Hist  10  |  messuit]  fuit 
Mordr1  |  donec  +  et  Hub  Geo  Corb1  Rien  Vall  Zur  Paul  Grandv  11  .".14 
Rorig  Sessor  760  Burg  Matrit  Ose  Ros  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Farf  520  Ared  9  10  Univ  Correct  7634  7559  |  ordea  Hub1  (h  ajouté  dans 
V interligne)  Sessor  Anicien  Burg2  Bern  Mizarin  Ital  Caec  Bov2  Farf  Ly 
10;  ordeum  Univ  Maz  7664;  hordeum  7634  |  triticum]  Gep2  Hart  (ti 
dans  Vinterligne)  76342  (t  dans  V interligne):  tritticuni  Ain  Lugd  Cav  Théo 
Anic  Gep1  |  in  horreis  om.  (icp1  |  orreis  Sessor  Buru;  Mitrit  Bern  Farf1; 
hordeis  Corb1  I  conderetur  Univ  Maz  7664. 


DEUXIÈME    PARTIE 

APERÇU  SUR  LES  PROGRÈS  DE  LA  CRITIQUE  DU  TEXTE 


CHAPITRE    PREMIER 
LES  PREMIÈRES  ÉDITIONS  TYPOGRAPHIQUES 

(1450-1511) 


La  Bible  latine  a  été,  sinon  le  premier  livre,  du  moins  le  premier 
livre  important,  imprimé  avec  des  caractère  mobiles.  On  compte  une 
centaine  d'éditions  de  sou  texte  avant  l'année  1  500.  Je  n*ai  pfti  clierché 
à  atteindre  tontes  ces  éditions:  il  eût  fallu  pour  cel:i  un  effort  en  dispro- 
portion avec  le  but  que  nous  poursuivons  ici  :  mais  lîoine  possède  plusieurs 
très  remarquables  collections  d'incunables,  où,  pour  les  Bibles  en  parti- 
culier, il  semble  bien  qu'il  ne  manque  rien  d'essentiel:  j'ai  donc  utilisé 
ces  collections  et  j'ai  classé  sous  les  quelques  rubriques  suivantes  le  ma- 
tériel qu'elles  contiennent:  sans  nul  doute,  des  recherches  ultérieure- 
compléteront  ces  cadres:  il  est  peu  probable  cependait  qu'elles  les  mo- 
difient profondément. 

I.  —  GUTBNBBRG,    SCHOIFFEB   BI    USS    PREMIERS    1\(  IXABLES. 
(Mavknce,  Bambekg.  Strasbourg,  Rome    et  Nuremberg). 

14Ô2(?)   [Miye.ice.    Cutenberg],    Fol.  Hain  *303l.    Bible   de   42  lignes. 
Collationnée  =  A. 

1461  (?)  [Bamberg,  PfisterJ   Fol.  Hain  3032.    Bible  de  36  ligues.  Colla- 

tionnée =  I. 

1462  Mayence,  Schoiiïer,  Fol.  Hain  *30ô0.  Collationnée  =  M. 

1466  (cire:.)  [Strasbourg,  Eggenstein],  Fol.  Hain  *3037.  Collationnée  =  S. 


76  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 

1471  Rome,  Sweynheym  et  Pannartz,  Fol.  Hain  *3051.  Collationnée  =  R. 
1475  Nuremberg,  Frisner,  Fol.  Hain  *3057.  Collationnée  =  F. 
1482  Nuremberg,  Coburger,  Fol.  Hain  *3084. 

Il  n'y  a  pas  de  livre  qui  donne  davantage  l'illusion  d'un  manuscrit 
qu'un  exemplaire  sur  parchemin  de  la  première  Bible  sortie  des  pr- 
de  Mayence.  Dans  ces  pages  d'une  merveilleuse  perfection  l'intention 
d'imiter  les  chef-d'œuvre  calligraphiques  de  l'époque  est  évidente:  la 
place  y  est  partout  ménagée  pour  le  travail  subséquent  du  mbricateui 
et  du  miniaturiste  qui,  dans  chaque  exemplaire,  ajoutèrent  titres  et  rrlu- 
niinures.  L'un  de  ces  altistes  a  signé  son  travail  dans  l'exemplaire  de 
la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris: 

Et  sic  est  finis  prime  partis  biblie  scilicet  veteris  testamenti  Illuminata  seu  rubri- 
cata  et  ligata  per  henricum  Albch  alias  Cremer  Anno  domini  M°cccc°Lvi°  festo  Bâr- 
tholomei  apostoli.  Deo  gracias.  Alléluia. 

C'est  grâce  à  cette  note  que  nous  connaissons  la  date  de  1456  au  delà 
de  laquelle  on  ne  peut  pas  placer  l'apparition  du  chef-d'œuvre  de  Guten- 
berg:  il  est  par  ailleurs  généralement  admis  que  l'ouvrage  dut  paraître 
vers  1450  ou  1452. 

La  Bible  de  Gkttenberg,  on  Mazarine,  ou  de  42  ligues,  comme  on 
l'appelle  aussi,  représente,  au  point  de  vue  extérieur,  le  type  de  lTi  iver- 
sité  de  Paris,  avec  la  division  en  chapitres  d'Etienne  Langton;  mai-  elle 
>  -t    nOÛU   chargée    de    textes  extrabibliques  que  beaucoup  de  manuscrits 

•iii'    et    xiv  siècles:    elle    ne  donne    pas    de   vnpHuU   et    elle    est   rela- 

tivi-uiriit  lobre  <\<'  Préfaeet.  L'ordre  des  livres  et  le^  meipU  des  l'réi 
kignments  y  sont  les  solvants: 

i  i.it.-i  Aiiiiirnsiiis.    Dedderii  met  Josua,  Tandem  finito,  Rois,  Vigintâ 
«luas.  I'akmp  Si Septoaginta.  Bsdkab,  Utrum  diffleilitts.  Tobib,  Mirari  non 

BO,    .Im.iiii.    Apilil    llfl.i  ikk,     l.ilmini    llcvh'i.   JoB,    CogOl    DOT  ÛngoloS. 

B     P    M  i  ii  i:     1  " ~ . i ï i « ■  1 1 1 1 1 1 1    II .!.•     PROTBBBBB,    Imitai   epktoU.  !■'•     U 

Mi-mini   BM     <'wnt.ni.     SAOBBfli       EcCLàsiAftTIQUB,    M  ult  «»i  uni   nobfc.    [SAlB, 

io  l'uni  |pi..|. in-tas.  .Ikhkmh.  Hittanuat  prophète,  livitiiii.  Liber  bte  qui  Bvnoh. 
Kzt'inM.  i./imIu.-i  pro]  ni    i  ».inif!i'in  prophetam.  Pktits  Propbètrs,  Non 

iilrni  oriln  mt.    \f  A<  IIABftKS,    Marlialiai-Hium   lilni  duo.    Mmiiiim.  Nuviiiii  OptU .    Mit- 

»h««n- »-\  hdaea  Mun.  Mai  Lw,  Lira*  8inui.  Ji  w.  Hic  m)  loennei. 

l'iitiiuiii  <|iiai-iitiif  Ronaol  mal  qui  es  ladeeis.  Romani  suât  pertw  [taUe. 

i  «                          •  .il  ComuTBii  m    Po  !  w  Hua  ,;  u  vu    Ûalethe 

mi  ni   P vit»     rtilltpjiani—  snnl  Meee> 

dOBOL    COMM  irtll     l.a.nln nirv    I     lu:        LION  ICI  I 

loiiix-riM  .   Il    I  ni  \.|    I  I..  .-.  MXiiinlaiM.   I   Timii. 

Tiiér.  Thiaotl  u'    ii'jiMMiii»..  1 1  i*im  Timotheo  neribit  Trra,  Tytumoom* 

moi •    Ps  hiii-nium  fit iiuii.i :«■     ih  mu  i\.  In  l'Hun  dkendurai 

(«lit  |HU.Imi»ta.  .!*<  <j<  i        \<>n   ifa  -i    ordo.      iBCObt)     ■pOttolll       -  im  (util.    I    Pu 


GUTENBERG,    SCHOIFIKR,    ETC.  77 

Discipulus  Salvatoris.  II  Pierre.  Symon  Petrus  per  fidem.  I  Jean,  Rationera  verbi. 
II  Jean,  Usque  adeo  ad  sanctam.  III  Jean,  Gaium  pietatis  causa.  Jude,  Iudas  âpo- 
stolus  fratres.  Apocalypse,  Iohânnes  apnstolus  et  evângelistâ. 

La  Bible  de  Mayence,  1462  (l),  reproduit  exactement  la  disposition 
gé/iérale  de  celle  de  Gutenberg;  elle  est  signée  par  Fust  et  Schoiffer,  et 
datée:  on  n'a  plus,  cette  fois,  serable-t-il,  l'intention  d'imiter  un  manu- 
scrit: les  titres  sont  imprimés  en  rouge;  ils  ont  été,  il  est  vrai,  ajoutés 
après  coup.  Le  colophon  de  cette  édition  vaut  la  peine  d'être  reproduit  : 

Presens  hoc  opusculum  Artificiosa  adinventione  imprimendi  seu  caracterizandi 
absque  câlàmi  exaracione,  in  civitate  Moguntina  sic  effigiatum  et  ad  eusebiàm  dei 
industrie  per  Iohânnem  fust  civem  et  Petruni  schoiffher  de  gernsenheym  clericum 
diocesis  eiusdem  est  consuramatum.  Anno  doruini.  M.  cccc.  Lxn.  In  vigilia  assumpcionis 
virginis  marie. 

C'est  encore  une  Bible  de  composition  très  simple  que  celle  de  Svveyn- 
heyiu  et  Pannartz  imprimée  à  Rome  en  1471  :  néammoins  elle  présente  déjà 
quelques  additions:  en  tête,  l'Ëpître  d'Aii-tiV  précédée  d'une  lettre  de  Jean 
Andréa,  évêque  d'Aléria,  au  Pape  Paul  II,  et  à  la  fin  les  Int"rpretation> s 
Hebraicorum  nominuni.  Quelques  Préfaces  aussi,  et  de-  Arguments,  ont  été 
ajoutés,  surtout  dam  la  partie  consacrée  aux  Petits  Prophèt 

L'édition  de  Frisner,  à  Nuremberg,  1475,  est,  pour  la  disposition  exté- 
rieure, une  reproduction  de  celle  de  Rome,  1471.  Quant  à  l'édition  de  Co- 
boiger,  à  Nuremberg,  1482,  elle  suit  pour  les  Préfaces  l'édition  princeps 
de  Mayence,  mais  elle  ajoute  à  la  fin  de  la  Bible  les  Interpretationes 
Hebraicorum  nominum. 

II.  —  Le  type  «  Menardus  ». 
(Bâle,  Nuremberg  et  Ulm). 

En  1474,  à  Bâle,  parut  une  Bible,  imprimée  par  Richel,  et  dont  la 
disposition  fut  plusieurs  fois  reproduit'  pir  la  suite.  J'ai  examiné  les 
exemplaires  suivants  de  ce  type: 

1476.  [Nuremberg,    Seiiseusehtnied],  Fol.  Hain  *3062.  Collationnée  =  H. 

1477.  Nuremberg,  Coburger,  Fol.  Hain  *306f). 

1478.  Nuremberg,  Coburger,   Foi.  Hain  *3069.  Collationnée  =  K. 

1479.  Nuremberg,  Coburger,  Fol.  Hain  *3072. 

1480.  Nuremberg,  Coburger,  Fol.  Hain  *3076. 
1480.  Ulm,  Zainer,  Fol.  Hain  *3079. 


(l)  Je  n'ai  pas  de  description  détaillée  de  la  Bible  de  36  lignes,  mais  celle  d'Eggen- 
stein,  Strasbourg,  avant  1466,  comme  celle  de  1462,  reproduit  l'ordre  de  la  Bible  de 
Gutenbersr  et  ses  Préfaces. 


7  S  LES     PREMIÈRES     ÉDITIONS 

Cm  Bible-  sont  caractérisées  par  un  Appendice  dû  à  un  moine  cister- 
cien du  Dom  de  Ménard,  et  qui  traite  de  L'objet  de  l'Écriture,  de  ses  sens 
divers,  du  *ujet  et  de  la  succession  des  livres  qui  la  composent.  Voici  la 
lettre  dédicatoire  de  cet  opuscule  : 

Venerabili  viro  Domino  Jacobo  de  Ysenani.  Menardus  solo  Domine  numaclius, 
utinam  Christi  servus.  Rogatus  imper  a  vobis  in  jooo  solitudinis  nieae.  quatenus  ali- 
quam  generalera  et  compendiosam  librorum  biblie  coiiscriberem  noticiam.  Idcirco 
amore  vestri,  cum  adiutorio  Dei,  farilius.  brevius.  et  melins  pront  potui  conscripsi 
que  ammicabiliter  postulatïs.  Non  omnia  tangendo  generaliter.  sed  ali(|iia  conseribendo 
particulariter,  que  tamen  ex  corde  et  studiose  si  inspexeris  magnum  tnictum  sine  dubio 
et  hinc  trahere  poteris. 

•  t  à  la  fin  on  lit  ces  vers  : 

Qui  memor  esse  cupit  librorum   bibliothece 
Discat  opus  presens  si  retinere  velit. 
Maxim  de  minimis  ex  partibns  accipe  totum, 
Invenies  quod  amas  si  studiosns  eris. 
Ecce  iesu  christe  claudo  pietate  libellum. 
Sit  benedictus  deus  et  homo  de  virgine  natu 
Credentes  verbis  saeris  salvare  parafas. 

■ifa  m  <|ui  est  plus  caractéristique  encore  dans  ces  bibles,  c'est,  à  partir 
de  l'édition  de  1477,  l'effort  pour  donner  dans  les  marges  dei  évangiles  un  embryon 
de  concordance.  On  y  a,  dans  ce  but.  reproduit  les  Caaonj  d'Eusèbe  ;  mais  oe 
premier  osai  n'est  pas  heureux,  car  on  a  omis  de  reproduire  les  chiffres  progressifs 
de  chaque  évamrile  qui  donnent  la  clef  de  la  concordance. 

Lm  PrflMM  et  Arguments  (les  Bibles  du  type  MetUirius  -ont  ceux  de  l'é- 
dition prtneepc  de  Mayence.  On  trouve,  en  plus,  dans  l'édition  dTIm.  l-lso.  on 
tête  (le  chacun  (fol  chapitres  île  rAncieii  et   i\\i  Nouveau  Testament,  dr<  snmmai- 

,i  nipihihi  dont  voici  un  <péoinien  : 

Bxooi 
<\  s.  Nomma  BUomn  [arabe]  qui  *8raoal  nni  egiptum.  Capitulant  primnm... 

h  m  iiiltatin  in  ai|ii;iin  pr.iiicitui  \    \  tilia  l'Iiarannis  adnptatur 
l'pipfo  lio.'ii  ;ul  Irii.im    Madian.    f'ilii    i-iahrl   ;ol    dominum  rlainanl.  l'apitu- 
Iiimi  II... 

DomintM  Moyei  de  rubo  loqoitui  el  In  egiptura  mittit.  Capitulam  III... 

I ».  baptl  mate  lobannJi  el  predii -iiiinnc.  De  vite  i'i  \iiin  el  btbitu  tiva, 
CMataebapl  noir  Dttempl  tadyabolo.  [obannetradito  prédicat 

-.il il. i  i itfami  pétri  endree  el  lohannii,  il babeni  ipiritara  lmmon< 

diiin  laoatnr.  Mirantui  nmnae  de  doctrine  eitu  Sanatui  locrui  petrl  i  labre.  Vezatl 
varii*  lan  tur,  Omni  tnl  eum.  De  leproeo  mandata  Papitulnm 

priiionn 

De  parai  '"  Matbeum  rocai  Corn  publleanl  Ihe  u  manduoat. 
Jodeii  iioirm  licit  non  i  edien     Daitiu liacipulorum  et 

•poi  l>.   |iaioi<>  tioli  DO,  Diedpull  vlluiil 

m  in  eabb  i  ilnm  II 


LE   TYPE    MENARDUS   -    LES    BIBLES   DE    VENI8E  79 

Les  lettres  C.  S.,  placées  en  tête  de  chaque  sommaire,  signifient  Casas  8vm- 
marii,  comme  on  peut  le  voir  dans  le  colophon  où  l'édition  est  ainsi  qualifiée  et 

décrite  : 

Opus  inqnani  preclarum  ad  siinpliciiuii  sacerdotum  utilitateru.  non  modo  cuni 
canonibus  evangelistarumque  eoncordantiis,  verum  insuper  cum  dictionum  hebran  a- 
rum  declaratio  (sic),  ac  casions  summariis  semper  ab  initio  capitulorum  positis.  diligen- 
tissime  impressuni. 


111.  —   Lbb  PREMIÈRES  Bibles  de  Venise. 

1475.  Venise,  Hailbrun,  Fol.  Hain  *3054. 

1476.  Venise,  Hailbrun,  Fol.  Hain  3063.  Collationnée  =  B. 
1476.  Venise,  Jenson,  Fol.  Hain  *3061.  Collationnée  =  J. 

1478.  Venise,  Wild,  Fol.  Hain  *3067.  Collationnée  =L. 

1479.  Venise,  Jenson,  Fol.  Hain  *3073. 

1480.  Venise,  Hailbrun,  in-4°,  Hain  *3078. 

1480.  Venise,  Scotus,  in-4°,  Hain  *3080. 

1481.  Venise,  Wild,  Fol.  Hain  3082. 

1483.  Venise,  Hailbrun,  in-4°,  Hain  *3089.  Collationnée  =  C. 

C'est  ici  un  type  île  Bible  très  -impie:  à  la  fin,  les  InterpretoUones  heibraico- 

nuii  Hoiitiiuuii.  et.  au  corps  du  texte.  Ie>  Préfaces  et  Arguments  de  l'édition  prin- 
ce|)s  de  Mayciice  augmentés  d*uu  bon  nombre  d'autres  et  formant  l'ensemble 
suivant  : 

Genèse,  F rater  Ambrosius.  Deaiderii  mei.  Josub,  Tandem  finito.  lesus  Blim  Na\e. 

EtOI8,Viginti  duas.  Pakai.U'omènks,  Tantu^ae  talis(  =  Si  scptuajrin ta  ).  (,>u<>dgraeconim 
historiés.  Esdras,  l'truin  dirticilius.  ToBIB,  M  ira  ri  moi  desimi.  Ji  nrni,  Apud  Hein 
Estbeb,  Librum  1  lester.  .Ion.  Cogoi  pet  siiigulus.  Si  eut  fiasellam.  fa  terra  quidem. 
PSAUTIER,  Psalterium  Romac.  PROVERBES.  Jungat  epistnla.  Tribus  nominibus.  Très 
libros  Saliunonis.  EcCLRSIABTB,  Me  mini  nie.  Camiuii:.  SaOBMB,  Liber  Sapientiae  a|Mid 
Hebraeos.  Eoclbbiabtique,  Bfnltorum  nobis.  EsaIe,  Nemo  cum  prophetas.  Jkkémie, 
llaec  interpretatiii  Hicmnymi  est.  Iliereinias  prophète»  loacbim  filins  Osie,  Hieremias 
auatbotites.  BaBUCB,  Liber  iste  qui  l'.anieli.  KzÉriuici..  Kzechiel  prnplieta.  Dvniki.. 
Danieleiu  pruplietam.  PETITS  PROPHETES,  Non  idem  ordo  est.  Regulae  sunt  hae  sub 
quibus.  USER,  Temporibus  Ozie  et  bdiatae.  Osée  rrebro  nominal  Ephraim.  Joiikl, 
Sanctus  bdiel  apud  Hebraeos.  In  boc  prophète  ideirco.  lohel  filins  Fatuel.  Amos, 
Azias  rex  cum  relijriimem.  Amos  prophète  pastor  et  rustieus.  Hic  Amos  propbeta  et 
pastor.  Abdias,  [acob  patriarclia,  Abdias  qui  interpretatur.  Ionas,  Ionam  sanctura 
Hebraci.  louas  culumba  pidcherriina.  MlCBBE,  Temporibus  Inathae  et  Acbaz. 
Mioheas  de  Morasthi.  Naim.  Xaiim  prophetam  ante  adventam.  Naum  consolator. 
V.BACUO,  Quatuor  Prophetae  in  duodeeim.  Abachuc  luctator.  Sophonie,  Tradunt 
Hebraei  cuiuscumque.  Sophonias  speculator.  Aggée,  Hieremias  propheta.  Aggaeus 
festivus.  Zacharie,  Secundo  anno  DarU.  Zacharias  merooi  Domini  soi  Mala<  hik. 
Deus  per  Bfoysen.  Malachiaa  apte  et  in  fine.  Machabees,  Machabeorum  libri  duo. 
Uachabaeorum  libri  licet.  mm  babeantur. 


80  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 

Les  Préfaces  du  Nouveau  Testament  iront  reçu  que  peu  d'additions,  aussi 
me  bornerai-je  à  signaler  ici  les  quelques  modifications  à  faire  à  la  liste  donnée 
ploa  haut  dans  la  description  de  l'édition  de  Mayence,  14Ô2  : 

Évangiles,  Xovum  opus.  Plures  fuisse  qui.  Matthieu,  Matthaeus  cum  primo  prae- 
dicasset.  Matthaeus  ex  Iudaea.  i  Corinthiens,  Epistola  prima  ad  Corinthios  multas 
causas.  Corinthi  sunt  Achaici.  ii  Corinthiens,  In  secunda  ad  Corinthios  epistola.  Post 
actam  a  Corinthiis.  Actes,  Canit  psalmista.  Lucas  antiocensis  natione  Syrus.  Epîtres 
canoniques,  Non  ita  est  ordo.  Iacobus,  Petrus,  Iohannes  et  Iudas  septera  epistolas. 
Apocalypse,  Omnes  qui  pie  volunt  vivere.  Iohannes  apostolus  et  evangelista.  Apoca- 
lypsis  Iohannis  tôt  habet  sacramenta  quot  verba. 

Toutes  ces  préfaces  ont  passé  dans  les  éditions  suivantes. 

Une  édition  qui,  pour  l'extérieur,  ne  se  distingue  pas  de  celles  de  Venise 
est  la  suivante: 
1476.  [Vicence],  Léonard,  Fol.  Hain  3060.  Collationnée  =  V. 

Nous  verrons  plus  loin,  cependant,  qu'elle  donne  un  texte  qui  la  diffé- 
rencie profondément  de  toutes  les  autres. 


IV.  —  Le  type  «  Fontibus  ex  Graecis  ». 
(Bale). 

Ce  type  qui  ne  porte  ni  nom  de  lieu  d'origine  ni  nom  d'imprimeur,  mais  seu- 
lement une  date,  a  longtemps  été  un  problème  pour  les  bibliographes.  On  sait 
aujourd'hui  qu'il  provient  des  prettOS  de  Bâle.  J'en  ai  examiné  le-  exemplaires 
suivant-  : 

1479.  [Bâle,  Jean  de  Amerhach].   Fol   HàTH  *307ô.  Collationnée  =  z. 

1481.  [Haïr,  Jean  de  Amerbach],  Fol.  Ha»  *:WS\. 

1482.  [Maie.  Jean  de  Amefbaeh],  Fol,  Main  *3()86. 

1483.  [Bâle,  ?].  FoL  OolUtionnée  a»  n. 
148.**.  [Bl  ibourg?],  FoL  H.mn  +:i092. 
1486.  [Bâle,  Jeu  de  Amerbach],  FoL  Haï»  »8094 

1489.  [Bah.  Jeta  de  Amerbach],  Fol  Hain  •8105.  Collationnée  =  t. 

i-  ces  Bilik    r  i  |  iiixiipiiiin  métrique  finale  qui  tient    lieu 

lophon.  v..iei  celle  de  1479: 

h. i,i  II,  lu  .i  .mi  il  ni    i|ini(|iic   lil 

l.iiiin.l.ii.i  H.it  nul, 

l'.iiiii.i  .uni  praetei 

I    i  1 1 1 .  | .  i  <■  -.i  n.-.-  m  uiIm'  m  i  Ii  i  similis. 

it  lo<  .i  ■  uni  «  oni  ord  inttbu  tezl  Mt 
i  nu  iiniii  <  1 1 1 . 1 1 1 1  benc  pm  i  n 

M     I  i  l\ 


LE    TYPE    FONTIBUS  81 

Ces  vers  sont  précédé-;  de  quelques  autres,  sur  l'ordre  des  livres  de  la  Bible, 
dont  la  forme  varie  suivant  les  éditions  : 

Biblia  quem  retinet  sequHur  nunc  metricus  ordo. 

Gignit  et  exit.  leviticus.  numérique  deut.  ios. 
Iudi'.x.  ruth.  reges.  paralip.  esdre.  neemias 

etc.  (1479,  1485). 
Générât,  exodus.  levi.  numérique  deutro.  i 

losue.  iudiçum.  ruth.  reges  et  paralipon 
etc..  (1481,  1482,  1483,  1486). 

Enfin,  saut  dans  l'exemplaire  de  1479,  on  trouve  à  la  fin  de  l'Apocalypse  et 
avant  les  Interpretationes  hebraicorum  nominum,  une  table  des  Evangile*  et 
Épîtres  de  l'année  dont  le  Propre  des  Saint-  ne  contient  aucune  fête  caractéristi- 
que et  qui  se  termine  par  ces  mots: 

M  .uciis  romanis,  sed  iobannes  asianis, 
Lucas  achaiis,  matthaeus  scripsit  hebraeis. 
Matthaeus  scripsit  evangelium  anno  domini  39. 
Marcus  43.  Lucas  53.  Johannes  83. 


La  série  des  Préfaces  est  celle  des  Bibles  de  Venise. 
Les  Bibles  ForUibuê  ex  graecis  marquent  un  sérieux  effort  pour  rendre  plus 
faciles  les  recherches  dans  le  Nouveau  Testament.  A  cet  effet  on  a  placé, en  tête 

des  Évangiles,  des  Sommaires  qui  les  rémtneut  par  chapitres.  Puis,  les  chapitres 
eux-mêmes  ont  été  divisés  en  sections  au  moyen  des  lettres  A  à(i  insérées  de  dis- 
tance eu  distance  dans  les  marges.  Enfin  les  passages  parallèles  sont  relevés  dans 
[les  marges  au  moyen  de  références  ainsi  libellées  lorsqu'il  s'agit  du  Nouveau  Te- 
stament :  Lucie  \  Mr  1  a,e1  plus  simplement  quand  il  s'agit  de  l'Ancien:  Zach.9; 
[Exo.  2  ;  Ysa.  29. 

Ce  type  a  été  plusieurs  fois  imité,  en  particulier  à  Venise,  à  partir  de  1483. 
J'en  ai  noté  les  reproductions  suivantes  : 

1483.  Venise,  Herborst,  Fol.  Hain  *3090.  Collationnée  =  D. 

1484.  Venise,  Herborst,  Fol.  Hain  *3091. 
1487.  Venise,  G.  de  Rivabenis,  Fol.  Hain  *3099. 
1491.  Bâle,  Kesler,  Fol.  Hain  *3111.  Collationnée  =  b. 
1494.  Venise,  Bevilacqua,  Fol.  Hain  *3U7. 

Quant  aux  vers  Fonlibus  ex  graecis,  c'est  très  souvent  qu'on  les  retrouve  par 
la  suite  dans  les  Bibles  les  plus  différente-. 


82  LES     PIŒMIÈHKS     ÉDITIONS 

V.  —  Les  Bibles  de  Froben. 
<  Bius). 

1491.  Bâlc,  J.  Froben  de  Hammelburck,  in-8°,  Hain  3107.  Collationnée  =  AY. 
1 41».").  Bâle,  J.  Froben  de  Hammelburek,  in-8°,  Hain  3118.  Collationnée  =  X. 

Lm  Bibles  de  Froben  sont,  elles  aussi,  des  dérivés  du  type  Fontibits,  mais 
elles  présentent  plusieurs  nouveautés:  elles  ont  un  titre,  une  préface,  une  analyse 
de  toute  la  Bible  :  surtout,  elles  donnent  des  concordances  dans  les  marges  de 
rAncien  Testament  dont  les  chapitres  sont,  comme  ceux  du  Nouveau,  divisés  en 
sections  par  les  lettres  A  à  G  :  enfin,  elles  sont  les  premières  bibles  de  petit  format 
mises  sur  le  marché. 

Le  titre  de  l'édition  de  1491  est  très  court  : 

Biblia  intégra  :  sunimata  :  distincta  :  superemendata  :  utrinsque  testatuenti  con- 
cordantes illustrât». 

La  préface,  qui  a  eu  le  plus  grand  succès,  et  que  la  plupart  des  éditions  sub- 
Béqneotefl  de  la  Bible  0n1  reproduite,  est  un  floge  de  la  sainte  Écriture  dont  voici 
le  début  et  la  fin  : 

Ad  divinaruin  litlrrtmim  rerarumque  divitittrui»  amatores  exhortatio. 

Qui  terrenis  opibus  divites  fieri  volant  incidunt  in  tcmptationera  et  in  laqueum  dia- 
boli...  Vos  igitur  o  litterarum  aniatores  :  qui  vere  divites  fieri  cupitis  :  veras  divitia» 
aniate...  Que  autem  sint  ille  tlivitie  propheta  expressif  nini  dixit:  divitie  salut is  :  sa- 
pientia  et  scicntia... 

Ideo  spiritu  sapieutie  factura  est:  ut  nmnes  tam  veteria  quant  novi  ttMamcnti 
lil>ri  in  unum  volumen  cnaduuuti  sint  :  qttod  rtote  hihlia  :  id  t'st  :  lil)rnin  par  OXeolIon* 
tiant  appellation.  Ourmadmiidunt  aiiti-m  BOliaiola  et  capaolle  ircmntis  :  innnilibus  81 
lapidihus  praOHMU  plena  :  facilius  tractari  postant  :  quant  arec  et  vasa  magna  tltesauti- 
ntoista  :  ira  et  parvi  liliri  Icctnrum  usibus  smit  OOGOnuaodatioraS.  Hinc  emlent  ut  crciii- 

mus  ipirits  »-t  inspirante  ei  coopérante  :  omnei  tanonid  laore  scripture  lii>ri  in  hoc 
parvum  roporitorinm  nul  eoaotL  Qaod  qaamyii  plan  et  utifieiotlai  singaU  oonti- 

neat  quam  bihiii- (|in' us<|Uf«  ail  hue  triii|iiis  roi  icripte  vel  Impreue  roperiontur:  pre 

vui  tamen  parvitato  aptior  Bibliola  quani  l!il»lia  «  1  i •■  i  pottrlt.  Qttfl  poK  iteratant  accu- 
ratiurffiiijiif  i-riiciidatiiiiD-in  :  coaoordei  icripturanim  seiitentius  annotât:  et  nb  id  sin- 
frula  qtieqtie  halict  capitula  per  littctas  distincta  :  quilnis  siTiptuie  nmrnnl.intes  in 
dicjtntur  et  facile  citnque  tepeiiuntiir.  Iluic  prêterai  Miminatia  preinittitur  lutins  vu- 
lu  min  in  part  il  m  :  mm  lu.\  i  DOOtentOI  uni  tXpOfll  m  «ne  :  ni  sic  sait  fin  feneralis  mu  ni  uni 
prenotici»  habeatur. 

Uni  .m  ingularencriniiilinu  si  eomparaVoritii  :  farilius  sapirntic  divitta* 

in\-  no  oalornn  epertii  thwaorii  vettrii  son 

mai'  tapjtntibai    sterne  upientii  le  a  i  nriste  :  greti  nouera  tint  tne  o! 

fi«rft'  honor  gloria  et  imptrian  in  loeala  Moaloram. 

An  M 

ii  i.i  Tu  me .- 1 1 1 .- 1 1  >  m  de  Ito  rei  de  la  Bible  ran- 

i  pour  r.\iici«'ii  que  pour  !«•  Nouveau  Te  ta 


I.i:s    BIBLES   DE   FROBEN  83 

ment  en  Libri  légales,  historiales,  sapientiaîes ei  prophetales.  11  est  précédé deB  vers 
Qui  mentor  esse  cûpit  que  nous  avons  déjà  relevé;  dans  les  Bibles  du  type 
Menardus. 

L'édition  de  1493  se  termine  par  les  vers  Foui  Unis  exGraecis  et  par  les  Inter- 
pretationes  hebraieorum  nominum.  Kn  1495  les  vers  Fontibus  sont  remplacés  par 
ceux-ci  : 

Advena  percurras  cunctos  si  forte  libellos  : 
Quern  nosrro  opponas  non  facile  invenies. 


Huic  neque  consimilem  reputes  quem  pressimus  olim 
Xam  veterem  errorem  tersimus  atque  notas. 

Proinde  potes  posito  librum  hune  tractare  timoré 
Quem  Basilea  tibi  |  pacis  alumna  |  dédit. 


VJ.  —  Les  Bibles  avec  Concordances,  Tables  et  Sommaires. 
(Venise,  Strasboiro,  Paris,  Lyon  etc). 

Froben,  en  ouvrant  aux  annotations  les  marges  de  l'Ancien  Testament  et 
en  taisant  précéder  son  édition  d'une  préface  et  d'analyses  de  la  Bible,  a  montré 
une  voie  où  les  éditeurs  suivants  se  sont  empressés  (rentrer,  hésormais  les  préli- 
minaires et  les  notes  marginales  vont  prendre  une  importance  toujours  plus 
grande. 

1492.  Venue,  de  Paganinis,  in-8°,  Hain  •3114. 

1496.  Brescia,   Britannici,  in-8°,  Hain  •8119.  Collationnée  =  Z. 

1497.  Venise,  de  Paganinis,  in-8°,  Hain  *3123. 
L501.  Venise,  de  Paganinis,  in-8°. 

Les  éditions  de  Venise  s'ouvrent  par  une  image  de  saint  Pierre,  celle  de  Bre- 
scia  par  ee  titre  : 

Biblia  cum  Concordantiis  in  margine  :  nec  non  Hebraieorum  nominum  Interpre- 
tationibus. 

Nous  trouvons  ici  pour  la  première  fois  des  tables  alphabétiques  dues  à  un 
Frère  Mineur  de  Venise.  Gabriel  Bruno,  et  qui  furent  presque  toujours  reprodui- 
tes par  la  suite  : 

Tabula  alphabetica  ex  singulis  libris  et  capitulis  totins  biblie  :  tara  ex  veteri  quam 
novo  testamento  :  a  reverendo  in  sacra  scriptura  magistro  Gabriele  bruno  veneto: 
ordinis  minorum  :  ministro  provincie  terre  sancte  :  summa  cura  et  sollicitudine  compo- 
sita  ac  ordinata  :  per  quameumque  materiam  vel  historiam  in  quoeumque  locorum 
biblie  positam  :  incipiendo  quandoque  a  vocabulis  :  quandoque  a  verbis  :  et  nonnun- 
quam  etiam  a  propriis  nominibus  :  non  minus  facillime  quam  copiosissime  poteris  in- 
venire.  Quod  si  una  et  eadera  historia  sub  diversis  vocabulis  repetatur  :  non  ignoranter 


84  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 

actum  reputetur  :  sed  ut  facilius  talis  historia  reperiatur.  Facta  venetiis  in  eonventu 
fratrum  minoruni.  Anno  gratie  inillesimo  quadringentesirao  nonagesinio  :  kalendis 
novembris. 

De  incipientibus  a  littera  A. 

Abel  occiditur  a  Oayn.  gen.  4. 

Abiiciamu*  opéra  tenebrarum.  ro.  13. 

Abortivus  dmHoi  quam  qui  centum  filios  senne,  eces.  g, 

Absalon  pedibus  fugit.J2  reg.  15. 

On  nous  donne  à  la  suite  de  ces  tables,  deux  courtes  préfaces,  l'une  sur  les 
traducteurs  de  la  Bible,  l'autre  sur  les  sens  divers  de  l'Écriture,  qui  ont  reçu  elle^ 
aussi  la  plus  grande  diffusion.  D'après  Masch  (x)  ces  deux  morceaux  auraient  paru 
pour  la  première  fois  dans  une  édition  de  Bâle,  de  1487,Jet  figureraient  déjà  en 
appendice  des  éditions  de  Froben,  mais  je  ne  les  ai  pas  vus  dans  les  exemplaires 
que  j'ai  consultés.  Quoi  qu'il  en  soit,  voici  quelques  extraits  de  ces  préfaces  : 

Notandum  quod  translatons  et  interprètes  biblie  inulti  fuerunt  sicut  dicit  magi- 
ster  in  historiis.  Quia  ante  incarnationem  Domini  annis  341  temporibus  Ptolomei  Phil- 
adelphi  régis  egypti  septuaginta  interprètes  floruerunt  etc.. 

Modi  inteïligendi  sacram  scripturam. 

Notandum  quod  omnis  sacra  scriptura  quadriformi  ratione  distinguitur  sive  expo- 
nitur.  Aut  enim  in  historico  vel  litterali  intellectu  :  [aut  allegorico  :  aut  anagogico: 
aut  tropologico  vel  morali  solet  accipi... 

Littera  gesta  docet  :  quid  credas  allegoria 
Moralis  quid  agas  :  quo  tend  as  anagogia. 

Hec  patent  in  hac  dictione  hierusalem.  EBstoriM  enim  Bf4  BOOMS  rivitatis.  Tropolo- 
gice  est  typus  anime  fidelis.  Allegorire  figura  ecclesie  militantis.  Anagogice  typura 
gerit  ecclesie  triumphantis.  Unde 

Sicut   liicriisalcm  polis  est   tcncna  tidi-lU 
Cuiistans  fcclcsia  moni  tniii-,  p*tlM  siiimna. 

A  part  BM  ;i(l(lititins,  si  tant  esl  que  08  BOienf  de  véritables  additions,  ces 

Bibles  de  Venise  son!  des  reproductions  des  éditions  de  Froben  :  il  n'y  i  donc 

pas  lieu  df   prendre  à   la   lettre   Les  OOlophOBI   d'après  lesquels  cliaeune  d'elles 

avait  été*  : 

mpcr  ai-  Ktudiosissiiiie  cmenduta  p«r  il«»c-t issi muni  in  saeris  littoris  Bac- 
calariiirn  iVtruiuaii^.'liiMi  dl  monte  iilmi  :  .»r.linis  iiiiinMiiin  scraphici  Kraurisci. 

lé-Lux  fut  ian  doute ehargé de  la  révision  des  épreuves  par  IHmpri- 
iikii  r .  <ii  mlmt  ojh  ■  !'•-  f  r<i  i-  l'.i  itannioi  paraisseul  Btvoii  demandé  pareil 

ni  dominicain  de  leur  buniUe  : 

M»  <i.<  monts  nlmi...  rsriiâqas  pti  renerabttem  trs* 

-  uni.  ii  :  HM  i.t «■■! ir:il <n  uni  dl  OD  M  I  ..ni  ia. 

P    T.    /  1 1  i  't  <'.  F,  Hnniirrt  UifùtCU  rural... 

ecnknuata  a*  Axohka  (i  f  v -.«  n.   Il&l.v,   I7H.'»,  part,   II,  v..l.   III.  pp,   117,  140. 


LES    BIBLES    AVEC    CONCORDANCES  85 

En  1494,  à  Venise  encore,  chez  Bcvilacqua,  parut  une  Bible  in-folio  (Hain 
3117),  intitulée: 

Biblia  cum  tabula  noviter  édita. 

La  Tabula  se  compose  de  vers  mnémoniques  où,  d'un  mot,  est  résumé  chaque 
chapitre  de  la  Bible  :  ce  mot  est  lui-même  accompagné  d'une  brève  glose  inter- 
linéaire qui  l'explique  <  u  le  complète  :  voici  le  début  du  résumé  de  la  Genèse  : 

12  3  4 

dierum  opéra        de  ligno  vite  ne  edant        adam  et  eva        occiditur  a  cain 
Sex  Prohibet  Peccant  Abel 

5  6  7 

transfertur  in  paradisum  a  noe  noe  et  fiiii  eius 

Enoch  lit   iirt-ba  flt  lui  ru  ut 

Ces  vers  n'étaient  pas  récents  :  on  les  trouve  très  fréquemment  dans  les  ma- 
nuscrits, et  dès  le  xiii*'  siècle  |  Amiens  1,  Arsenal  119).  Lis  auteurs  de  catalogues 
les  attribuent  à  Alexandre  de  Villedieu,  mais  je  ne  sais  pas  .<i  les  manuscrits  con- 
firment cette  attribution.  Quoi  qu'il  en  soit  les  résumés  de  la  Bible,  métriques  ou 
non,  vont  prendre  une  place  toujours  plus  grai.de  es  t  flftc  des  éditions  et  les  trois 
impressions  qui  suivent,  marquent  un  nouveau  et  importai  t  progrès  dans  l'ap- 
pareil extra  biblique  : 

1497.  Strasbourg,  s.  n..  Fol.  Hain  3122. 

1498.  Venise,  Bevilacqua,  in-4°,  Hain  3 124. 
1501.  Nuremberg,  Koberger,  Fol. 

L'édition  de  L497  est  intitulée  : 

Biblia  cum  Cohondantiis  Veteris  et  Xovi  Testamenti. 

Elle  donne,  à  son  début,  une  forme  plus  développée  de  la  table  de-Gabriel 
Bruno  : 

Tabula  alphabetica...  talis  historia  reperiatur.  Invenietque  diligens  lector  in  bac 
nova  presenti  annotatimie  :  non  soluni  librorum  atque  capitulorum  singulorum  quotas: 
sed  etiam  per  singula  intersticia  ac  paragraphes  suas  appropriatas  litteras  quibus  fa- 
cile et  ad  manum  omnia  comperiet. 

De  inripientibv*  a  Uttera  A. 

Aaron  fit  summus  sacerdos.  exo.  XXVIII  a. 

Aaron  consecratur  sacerdos.  levi.  VIII  a. 

Aaron  offert  sacrificium.  levi.  IX  a  b. 

Abel  occiditur  a  cayn.  ge.  II1I  b. 

Abel  a  civitate  (sic)  proverbium  qui  interrogat.  II  re.  XX  f. 

Abiiciamus    opéra  tenebrarum.  ro.  XIII  d. 

Abortivus  melior  quam  qui  centuni  filios.  eccs.  VI  b. 

Abraam  egreditur  de  terra  sua.  ge.  XII  b. 


S6  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 

Abraam  a  loth  separatur.  gène.  XIII  c. 
Abraam  vincit  quatuor  reges.  ge.  XIII  c. 
Abraam  credidit  deo.  ge.  XV  b. 
Abraam  offert  filium  pro  victima.  ge.  XXII  b. 
Abraam  duos  filios  habuit.  gai.   I II I  c. 
Abrae  dicte  sunt  repromissiones.  gai.  III  c. 

Cette  édition  reproduit  ta  tète  de  chaque  chapitre  de  l'Ancien  Testament 
les  sommaires  de  l'édition  d'Ulm,  1480,  dont  nous  avons  donné  un  extrait  plus 
haut,  p.  78.  Pour  le  Nouveau  Testament  les  sommaires  sont  ceux  de  l'édition 
Fontibus  déjà  reproduits  par  Froben  : 

Marc.  I.  De  sancto  iohanne  baptista  et  vietu  et  habitu  eiusdem  :  baptizatus  iesui 
et  temptatus  vicit  predicans  penitentiam.  Petrum  et  ceteros  sequi  iubet  :  hominem 
ab  immundo  spiritu  eripuit  :  socrum  pétri  a  febribus  libérât  :  leprosura  mundat. 

II.  Paralyticum  iubet  tolleregrabatum.  levialphei  sequi  se  iubet:  et  dicit  non  e»s« 
opus  sanis  medicum.  diseipuli  sabbato  spicas  evellunt. 

L'édition  de  1501  est  en  tout  semblable  à  celle  de  1497  :  celle  de  NOS  com- 
mence par  mettre  en  tète  de  la  Bible  les  sommaires  des  premiers  livres, depuis  la 
Genèse  jusqu'aux  Rois,  puis,  à  partir  des  Paralipomènes,  elle  les  place  comme 
les  précédents  an  début  de  chaque  chapitre.  Elle  donne  aussi  pour  la  Table  de 
Gabriel  Bruno  la  forme  brève.  Tout  le  reste,  dans  ces  Bibles,  est  une  reproduction 
de  l'édition  de  Froben. 

La  Bible  de  Strasbourg,  14u7,e>t  d:  tée  du  mois  d'avril(sextO  Ivlemlas  maii  i: 
quelques  mois  plus  tard,  en  décembre  (ad  decimum  Kalendas  iauuarii),  les  som- 
maire- qu'elle  avait  repris  de  l'édition  d'Ulm,  1480,  pour  l'Ancien  Testament 
sont  encore  reproduits  dans  une  Bible  imprimée  4  Paris,  par  Fradinel  Pivart. 

Ce  v..lumc  est  intitulé  : 

l'.il)li;t  (uni  siimniariis  :  ■•onnmlantiis  :  divisionibus  :  quattuor  repertoriil  pro- 
|ioMtis:  UUMdqM  loliorion  distinction*:  terse  et   lidclitcr  impivssa. 

De   quatre  preposiia  répertoria  annoncé]  nous  connaissons  déjà  te  troisième 

Prohtbef)  el  le  quatrième I  Bruno,  forme  brève);  les  deux  antres  sont  une  table 

des  livret  de  la  Bible  selon  l'ordre  suce*  lis.  Exo.  Levi)  (x)  ei  une  autre 

selon  l'ordre  alphabétique  avec  dei  renvois  aux  Polios  (Abachuc  ineipti  folio 

rci  v  \  \  17.  Abdiat  ineipit  folio 0CL2  I  \//  etc..).  En  tête  on  lit  une  préface, 

nouvelle  aussi  I  \  >.  qui  Inculque  la  division  des  livres  bibliques  en  lé- 

bistoriq  ilentiaui  e(  prophétique    Les  marges  continuenl  d  ôtre 

de  Proben* 

<JiH'lf|iH'-  année-  plu    i.-n.,  encore,  en   I  .">()»>,  Tliielmann   Keiver  im- 

primail  poui  Jean  Petil  une  Bible(CollationnéeaaP)  qui  devait  servir  de  type 


h  v«n  m  retrouvent  dan*  I»  tiiH.  «m  I  de  la  BibL  d.<  la  VUk  <i"  Troyes.  s.  x*« 


LES    BIBI.HS    AVEC    CONCORDANCES 


87 


à  toute  une  série  d'éditions  parisiennes  et  lyonnaises,  ('"est  une  reproduction 
de  la  Bible  de  Fradin  et  Pivard,  mais  avec  un  titre  nouveau  : 

Biblia  cum  pleno  apparatu  summariorum  concnrdantiarum  et  quadruplicis  reper- 
rorii  sive  indicii  numérique  ioliorum  distinctione  tersissime  M  verissime  rursus 
Parrhisiis  a  Thielmanno  Kerver  impressa.  —  Venundatur  ibidem  ab  Iohanne  parvrt 
sub  Leone  argenteo  in  via  ad  divum  iacobum. 

Ad  hctorem  distichon. 

Dispice  solerter  lector  studiose  monemus 
Ars  arti  prestet  quanrula  :  virque  viro. 

Kerver  donne  les  quatre  tables  préliminaires  de  Fradin  et  Pivard,  mais  chez 
lui  l'œuvre  de  Gabriel  Bruno  affecte  la  forme  Longue  et  de  plus  il  ajoute  la  pré- 
face de  Froben  Qui  tcrrenis,  dont  il  retranche  la  finale  sur  le  petit  format  de  la 
Bible,  car  son  édition  est  in-4°.  Une  autre  innovation  est  la  forme  plus  développée 
des  Casus  Summarii  de  l'Ancien  Testament  : 

Exode. 

C.  S.  Nomina  filiorum  israel  qui  egressi  sunt  egyptum.  Et  eorum  multiplicatio. 
Quare  oppressi  sunt  ab  egyptiis  :  sed  niagis  multiplicabantur.  Obstetricura  clementia. 
Capitulum  I... 

C.  S.  Moyses  nascitur  :  occultatur  :  in  aquam  proiicitur.  A  filia  pharaonis  adoptatur. 
Percusso  egypto  fugit  ad  terram  madian.  Ubi  sephoram  ietro  ftliam  uxorem  duxit. 
Mortuo  egypti  rege  filii  israel  ad  deum  clamant  qui  liberavit  eos.  Capitulum  II... 

C.  S.  Dominus  Moysi  de  rubo  loquitur.  Et  in  egyptum  mittit.  Et  predixit  populi 
liberationem.  Capitulum  III.... 

Enfin  les  marges  de  l'Ancien  Testament  ont  reçu  un  élément  nouveau  :  c'est 
une  sorte  d'analyse  du  texte,  mais  portant  seulement  BUT  des  particularités  qui 
ont  paru  plus  notables  à  l'annotateur,  et  dont  la  distribution  est  très  irrégulière. 
Le  colophon  placé  à  la  fin  de  l'Apocalypse  nous  avertit  que  l'édition  de  Ker- 
ver a  été  revue  par  un  illustre  professeur  : 

Recenter  per  prestantissimum  sacre  théologie  professorem  emendatum  :  claris 
litteris  impressum  :  multis  elucidationibus  auctum... 

Un  autre  colophon,  qui  se  lit  à  la  fin  des  Interprétations*  fumvnum  hebraico- 
nuit,  nous  donne  le  nom  de  ce  professeur  : 

Biblia....  nuperrime  per  prestantissimum  virum  magistrum  Adrianura  gumelli  : 
sacre  théologie  professorem  recognita  accuratissimeque  castigata... 

Adrien  Gumelli  paraît  n'avoir  pas  laissé  d'autre  trace  dans  l'histoire. 
La  Bible  de  Kerver  a  été  plusieurs  fois  reproduite  sans  additions  :  j'ai  noté 
en  particulier  les  exemplaires  suivants  : 

1506.  Lyon,  Sacon,  Fol.  Collationnée  =  l\ 

1507.  Paris,  Pigouchet,  Fol. 
1509.  Lyon,  Sacon,  Fol. 


88  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 

Ces  éditions  ne  donnent  pas  le  nom  de  Gumelli  dans  leur  eolophon.  mais 
seulement  la  mention  per  preslanjlissimtm  theologiac  professorem.  En  1526  la 
veuve  de  Thielman  Kerver  donnait  encore  une  édition  in-8°  de  sa  Bible. 


VII.  —    FROBEN    ET    LES    CONCORDANCES    AVEC    LE    DROIT   CANONIQUE. 

1509.  Bâle,  Froben,  Fol. 

1510.  Lyon,  Mareschal,  in-8°. 
1">12.  Lyon,  de  Benedictis,  in-4°. 

Froben,  à  qui  l'on  devait  déjà,  entre  autres  choses,  les  indications  des  passages 
parallèles  pour  l'Ancien  Testament,  inaugurées  dans  la  Bible  de  1491,  publia 
en  1509  une  nouvelle  édition,  mise  à  jour,  si  l'on  peut  dire,  pour  les  Préfaces, Som- 
maires  et  Divisions  du  début,  ainsi  que  pour  les  Sommaires  placés  en  t  ète  des  eha- 
pitres.  et  m. arquant  encore  un  nouveau  pas  en  avant  :  elle  insère  dans  les  marges 
de  nombreuses  références  au  décret  de  Gratien.  Voici  son  titre  : 

liihlia  cum  pleno  apparatu  summariorum,  concordantiarum  et  quadruplici  reper- 
totii  sive  indien,  numérique  folioruni  distinrtione  Basilee  nuper  impressa. 

Matlhie  Satnbucelli  pro  libri  commendatione  hexastichon. 

Emendata  magis  scaturit  nunc  biblia  tota  : 

Vue  fuit  in  nullo  temporc  visa  prius. 
Qua  loca  canonici  concordant  singula  iuris  : 

lu  siimma  casus  que  tenet  et  capitum. 
Qua  legum  veterisque  nm  i  ar^ninciila   vidontur 

(Oniiie  t. lui  quam  Basilea  prcinit. 

Ces  références  au  Corpus  du  droit  canonique  oorrespondent  aux  passages 

delà  Hililt-  cité-  OU  inéine  simplniM-nt  vit  èl  dans  les  Canons.  C'est   ainsi  qu'à 

Ct-n.  X.V1I1, 30-21,  est  cité  2.  g.  Lcietu  où  Ton  trouve  :  Descendant  et  videbo 

nu  '  bniion  m  ijin  "  mi  ml  un  ii/ii  n  rnin/ili  n  nul  mi  min  isl  iln  ni  sciant.  Surdon. 

iv..').  nu  trouvée!  marge:  5.  g.  7.  Mifrorôttset  Dt  pe.iist.  i.  twnquii:  le  canon 

///  gi  ite  en  <-ïfet  lep  I  U  Dmimnis  ml   [lu  Irlr...,  niais  la  seeunde 

réfén  dément  allusion  Dmu  l'ensemble  ces  annotations  marginales 

relative!  m  droit  canon  représentent  un  travail  considérable  dont  l'auteur  reste 

un  "nnii. 

iitiMn  de  Lyon,  1612,  reproduil   implement  selle  de  Bile  ;  celle  de  1510 

ajoute  apn     h     lut*  i  iintnliom     tlominutH  I"  bratCOfUtH  no  (  'otliJH  ml  m  m  métrique 

r|f  la  l'.iblr  «In  à  un  Yxvxv  Mineur,  M.  itre  Krançoia  Gotthl  (*)  et  qui  est  certaine- 


■ .   '  •  8"    <  >■  Il    Bibliothèque  '!<•  la   \  llle  <l«' 

Mat  • 


FROBEN   ET    LE    DROIT    CANONIQUE  89 

ment  le  moins  rebutant  que  nous  ayons  rencontré  jusqu'ici.  En  voici  le  titre  et 
quelques  strophes  de  quatre  vers  correspondant  chacune  à  un  chapitre  du  texte 
biblique  : 

Tota  biblia  compendiosissirae  per  rithmos  descripta  hoc  (quem  cernis)  libello  habe- 
tur  per  magistrum  Franciscum  gotthi  ordinis  minorum  sacre  théologie  professorem. 

1.  Ante  fit  lux  producitur. 

Dividens  aquas  congregat. 
Ornatus  factis  additur. 

Producta  ade  subiugat. 

2.  Benedicit  fons  irrigat. 

Spirat  fluraen  dividitur. 
Prohibet  feras  nominat. 

Condormit  eva  conditur. 

3.  Callidus  evam  decipit 

Peccant  et  punivit  deus. 
Induens  nudos  eiieit 

Custodit  lignum  angélus. 

4.  Dat  penas  cayn  dominus. 

Enoch  ab  ipso  gignitur. 

Necat  hune  lamech  bigamus. 

Loco  abel  seth  nascitur. 

Les  226  chapitres  del'Octateuque  (pour  nous  borner  à  lui)  sont  ainsi  résumés 
en  900  vers  :  c'est  un  assez  beau  tour  de  force.  Il  ne  faut  pas  moins  admirer  la 
patience  des  étudiants  en  théologie  qui  devaient  les  apprendre;  on  trouve,  en  effet, 
à  la  fin  du  Regislntm  qui  termine  l'édition  de  1512,  cette  curieuse  note  : 

Pro  examine  baccalariorum  ingredientium  scholam  théologie  :  que'superius  anno- 
tantur  distinctiones  tanquam  necessarie  et  scitu  digne  preponuntur. 

Les  professeurs  des  Universités  exigeaient,  semble-t-il,  de  leurs  auditeurs 
la  connaissance  de  ces  analyses  de  l'Écriture  Sainte  ;  rien  d'étonnant  si  nous  les 
avons  vu  prendre  une  place  toujours  plus  grande  en  tête  ou  à  la  fin  des  exemplai- 
res de  la  Bible  qui  devaient  servir  aux  étudiants. 

VIII.  —  Caractère  du  texte  des  premières  bibles  imprimées. 

Après  avoir  décrit  la  série  des  Bibles  in  primées  entre  1450  et  1510  nous 
avons  à  rechercher  quel  texte  elles  contiennent  Nous  nous  servirons  pour  cela  des 
variantes  recueillies  dans  les  trois  chapitres:  Genèse  XVIII,  Exode II,  Nombres 
VI.  On  verra  quelle  abondante  documentation  nous  avons  retirée  de  l'examen 
approfondi  de  ces  trois  chapitres  (l). 


(x)  On  trouvera  ici  les  variantes  de  la  Bible  de  36  lignes  (=  1)  que  je  n'avais  pas 
encore  lorsque  la  première  partie  de  ce  volume  a  été  composée.  Je  dois  ces  variantes  à 
l'obligeance  de  Mgr.  Carusi.  de  la  Bibliothèque  Vaticane,  qui  a  bien  voulu  collationner 
l'exemplaire  du  Musée  Britannique. 


90  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 


GENÈSE   XVIII 

1  1     in  convalleni  V 

2  2     oculos  Mins   V  avec  Irai  Caec  Bovin  seuls 

3  propter  M  R  N 

4  tabernaouli  V  avec  Ital  e/c.  :   tabernaculi-f-sui  tous  les  autre*  imprimés  avec  Univ 

Corr  7559  etc. 
ô     in  terrain  RN;  in  terra  tous  les  autres  imprimés  avec  Univ  Corr  etc. 

4  6     pauxillum  R  FHKB  J  VLC  etc.:  paxilluin  AIMS  avec  l'niv  755!»  etc. 
7     laventur  pedes  vestri  tous  les  imprimés  avec  Univ  Corr  7559  etc. 

5  8     conforta  te  N  ;  eonîortetur  tous  les  autres  imprimés  avec  Univ  Corr  7559  etc. 
9     transibitis-j-  viam  vestram  V  avec  Ital  Caec   Bov  Ainliros  Hist  seuls 

6  10    et  dixit  V 

il    itapk  n  pi 

13  1 2    *ara  CN;  sara  -f 1  xor  tua  A I M  S  RF11K  B  J  V  L  b  z  n  t  D  W  Z  «iw  Univ  Ital  efc.  ; 

uxor  tua  (sara  om.)  PU 
lt     m  AMKFHK.I  YCWNZI'Ub:  non   Hl.zntP 
14    vere  A  M  HFH  K  WNZ  avec  Iniv  Corr  7559  etc.:  vero  BJ  V  LCbintD  VU  avec 

Ital  etc. 

14  H     quiequam  est  diftieile  tou*  les  imprimés   sauf  V:  est  i|tii<<|uain  dillicile  V  et 

tous  les  nuniuscrits. 
Il       If,     direxerunt]  dixeriuit   FZ 
17     17     imiii  M  R  V  >ir.  :    non  AISHK 

>int  M  I!  P  ete.\  sont  AISHb 

in   illo    V  I      '        Il  (I   <',i.-c    Bovin  <tr.;   in  M  Umi  1rs  autre*  imprimé*  arer  l'niv 

Cuir  7669. 

fanant    I. 

histitiam  et  iiiiiiciiim  V  avec  tous  fa  manuscrite  ;  iii<liatiiu  et  iustitiani  tous 
h  s  ïttttrts  i im pi 

ili\it«|iie  -}-  abrabae   Y   avec  Ital  CMC   Bov   Aniline  Ma/.arin  se  ah 

itoinorri'uriini  tout  l>s  imprimés  mer  V n\\  Con  7669  tte. 

■Mritl   M  R  P  r»  .  :    perdas  AISHK 
nt   ttcciilas   V 
ftClll!   II» 

imli<  Juin   [a  plupart    ilts    i»aauscnts:    boe    iniiiriuni    ASKV    avec    l'niv    7.">."r.  >  ; 

iiidii-iiiin   hoc   \l  R  P  il 
ri-«poiii|i-rts   fotti   '•  Ht»',   responilil   tmis  1rs  imprimés  arrr   l'niv   seul 

ait  f""1-  In  mi  '•!  ait  (oui  Ut  imprimés  avtt  Univ  muI 

ilouil ntini       ileuni    USIIK   «nr  l'niv  «mi 
•  I  ■  i  i  1 1  •  1 1 1 .  t  -  i  1 1 1 .  i    •  1 1 1  i  ii  •  1 1 1  ••   instls   II 

UtfMNMUi  nrlieiii    I» 

IM  I 

nu    uni    I. 

-In   Miiti-ni  M  I!  \  i  riti  dont  liai;    si   autrui    \1 

RI  HKJLbifttDWZ]  ,.-.  Con  I 

tfU     i|ii.iili,.    mil    niMiiii  '     •  i|ini(lrairlnlu    Mil    Invenli  tous 

.n  n   I  nu    i  ..n    l; 
80    W**'  IM  ItiM'iiti  finrlnt  imprimés  avtê  l'niv  »<•«/ 


lî 

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lî» 

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H 

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M 

H 

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H 

CARACTÈRE    DU    TEXTE  PI 

31  37     ait  tous  les  imprimés  sauf  V;  dixit  V  avec  tous  les  manuscrit» 
37M*  ibi  inventi  fuerint  tous  les  imprimés  avec  11  rt  l'niv  seuls 

32  38     dixit  tous  les  imprimés  et  tous  les  manuscrits 

39    abiit  ique  <>m.)  tous  les  imprimé»  et  tous  les  manuscrits 

EXODE  II 

1  40    accepta  uxore  V  avec  ton*  1rs  manuscrits;   et  accepit  uxorem  tous  les  mires 

imprimés  avec  l'niv  7664  seuls 

2  41     vidons  (et  om.)  F 

42     elejfantein  -f-  pueriiin  N 
5     43     de  fainulis  Y  ame  uns  partit  des  manuscrits;  e  famulabiis  fofu  In  autres  impri- 
més arec   l'niv   ('oit  7064  Ital   efe, 
44     inatrem  eius   \'  flfec  Ital  CaM   Bovin   \'k>y  et  lu  plupart  des  manuscrits;  matreni 
Miam  tous  les  autres  imprimés  avec  Utâi  7559  7<;t;4 
adiiltuin  [que  om.)  L 
eîrressus  V  avec  la  pftiparf  tfn  manuscrits,  dont  Ital  efe. ;    eirressiis  est  <"«a  te* 

autres   imprimés  urec   l'niv   Coït  7559   7664 

vidit   V  OMC  I»W  In  munuserits;   viditquc  hrm   propre  axu  imprimés 

de  fratribus  hebraeis  11 

circonspexisset    BJ VLCbs&tDWNZPD    ave»  les  manuscrit»-',  iwmpéilimit 
A  I  M  s  K  F  11  K  leçon  propre  nu.r  imprimé» 

dixit   K 

te  constituit  V  avec  la  plupart  dis  manuscrit»  dont  Ital  etc.  :  cunstituit  te  tous 
les  autres  imprimés  avec  Univ  7559  7664 

non  CD;  nonne  V 

tu  om.   Il 

tu  me  vis  D 

ut  K 
14    56    occidisti  heri  V;  heri  occidisti  les  autres  imprimés.  Lt  mot  heri  omis  par  beau- 
coup de  manuscrits  se  trouve  dans  Ital  Caec  Bovin  l'niv  l'urr  7559  etc. 

sermonem  hune  MRF  etc. ;  verbum  istud  AISH 

vénérant  totis  les  imprimés  avec  quelques  manuscrits  dont  Ital  et  7569 

hauriendum  b 

raguel   BJLObzntDWNZPU  arec  la  plupart  des   manuscrits  ;   ietro  A  I  M  S 
RFKV  avec  quelques  tnanuscrits  dont  Univ2  7664 
61    dixitque  K 

19  62    responderuntj  dixerunt  AISHK  leçon  propre  avec  imprimés 

63  et   insuper  Y 

64  nohiscuni^j  nubis  Y 

20  65     euin  om.  n 

66     uxorem  km»   les    imprimés  arec  quelques   manuscrits  dont  L'niv  7559   7664;    in 
uxorein  N 

22  67     gersain  II  K;  gersan  tous  les  autres 
6s     eripuit  Y 

23  69     vero  tous  les  imprimés  avec  quelques  manuscrits  dont  L'niv  Corr  7664  ;  vero  om. 

Y  avec  la  plupart  des  manuscrits 

70  ad  euin  H 

71  pro  operibus  V  avec  une  partie  des  manuscrits,  dont  Ital  Caec  Bovin;  ab  n  pé- 

ri bus   tous   les  autres  imprimés  avec  d'autres  manuscrits  dont  Univ  Corr  7664 


!l 

45 

11 

40 

47 

4S 

12 

49 

i:; 

50 

51 

52 

53 

54 

55 

14 

56 

15 

57 

16 

58 

59 

18 

60 

92  LES     PREMIÈRES    ÉDITIONS 

24  72    recordatus  (est  om.)  t 

78  pepigit  AIMSRFHKB JLbzntWZPU  avec  des  manuscrits  dont  7559  7664; 
pepigerat  VCDN  avec  d'autres  manuscrits  dont  liai.  Caec  BovJBovin  et  aussi 
Univ  Corr 

25  74    cognovit  AIMSRFHKVCD  avec  une  partie  des  manuscrits  dont  Univ  Corr 

7659  7664;  libéra  vit  BJLbznt  WNZPU  avec  d'autres  manuscrits  dont  Ital 
Caec  Bov  et  Bovin 

NOMBRES  VI 

1  75    locutusque  est    RFBJVLC  etc. ;  ;locutus   est    (que  om.)    AIMSHK   avec 

7559  et  Ital  etc. 

2  76    voluerit  b 

3  77     et  omni  H  avec  le  ms.  7559  etc.  ;  et  ab  omni  Y  ;  et  omne  les  autres  imprimés 
78    de  uva  AIMSRHK  etc.  avec  7569  etc.  ;   ex  uva  V  avec  l'niv  Cou;  ; w.  :  de  ea 

ntb 

4  79    domino  om.  b 

5  80    per  eaput  AIMSRHK  etc.  avec  7559  efc.  ;  super  eaput  V  avec  Caec  Bov  Uni* 

Corr  et  la  plupart  des  manuscrits 

7  81     et  Hororisque  n 

8  82    omnes  dies  UN  avec  Ital  etc. ;   omnibus  diebus  les  autres  imprimés  arec  Corr 

7569  etc. 
83    domino  -f-  quia  in  domibus  suis  sunt  nazaraei  H  avec  Ital  Caoc  Bovin  Hiip 
seuls 

9  84     in  eodem  AVWZ  MM  l'niv  Corr  "i;<;4:  et  in  eadem  tous  les  autres  imprimés 

avec  un  grand  nombre  de  manuscrits 
85    septima -f  die  V 

10  86     in  oetavo   1IKYL  avec  la  plupart  des  manuscrits-,  in  octava  les  autres  imprimée 

avec  7664  etc. 

11  87     super  mortuum  V 

]  •_'     ss     di<'-    \ISI1I\C  une  l'niv   Con  7  f»  T>  1 1  7664   't  la  plupart  /les    ma>niscrits;  die  In 
autres  imprimés  avec  quelque  MMMMflriM  ilont  OmC1  tt   llis|) 
89     dles  ut   I 
Il     1»0     et   ofTeret    \'  '/"'■  /t>   manuscrits;    ut   ofTerat   IMI  {M  aiMVI  imprimes,   h  r<m  qui 
leur  ■ 
*.»l      uiiiiiniliiiii  -|-  pro  pi-mito    UN 
:   i      !»J      i-iiii«.|ii'rsi    miiiI    tmi,    les   imprima.    stnif.)\',   ai   r    I  niv    Con    7569    78W    ■' 
98       <>(Trrl 
M      l-.Ml.l.ir    I    D 

95    HiitroHihiin  \  i  m  >  i:  i  n  i\  i:.i  \  i.i  Ham  Us  mumneriti  don*  Univ  «t.,  Ital  ito.  ; 

ad    oslllllll     li  /  Il  I    I  '  \\    /.  I'  I  /■/'     MM     impitm,- 

•m;    (M.nrt    •  i  m     i:  i  n  K.i  \  i.r/l'i  iMfMuaritt;   posai    BbintDWN 

97      «*t    tortumqiie   K 

N    .« / i iti« «r  u m  'i  n  k  ont  fwtgmt  momueriM;  iiziiniiiii    BJVLCbintD 

/  r  -  '  .■/     mmm  rtti 

i»il      in    murilhil*  \l      II  K  li   •"    ■     I  m\    l'un    .'■'>!   </    lu     ulujKlrt    itt    WHWMWH 

M|H    M  l:  I    I  -  I  .<  -I./.H  i  h  W  N/;   lu    inium    l'I 

-i.  .il        .■  1»/. 

|0|      ptftt   h».-.         -m  \ 


CARACTÈRE    DU    TEXTE  93 

21  108     hiis  A  IMS;  lis  RFH;  his  les  autres  imprimés 

22  103  Iocutus  est  (que  om.)  AIMSHK  avec  7559;  locutusque  est  les  autres  imprimés 

avec  la  plupart  des  manuscrits 
27  104    invocabunt    AIMSRFHKJV  avtc  Univ  Corr  7559  7664  tt  la  plupart  des 
manuscrits;  invocabuntque  BLCbzntDWNZPU. 

Il  est  manifeste  que  nous  sommes  ici  en  présence  de  deux  courants  :  d'un  côté 
l'édition  de  Vicence,  1476  (=V),  qui  dérive  du  groupe  de  manuscrits  italiens  liai 
Caec  Bov  Bovin  Ambros  dont  il  sera  question  plus  loin,  et  de  l'autre  côté  l'ensem- 
ble des  autres  éditions  dont  la  dépendance  du  texte  de  l'Université,  UnivCorrect 
Maz  7664  est  évidente.  Ce  fait  et  les  rapports  des  éditions  entre  elles  peuvent 
s'exprimer  par  le  tableau  suivant  : 


Mss.  Univ  etc. 

1 
A 

1 

1 

H 

1 

!                  1 
I               S 

1 
M 

1 

K 

1 
1 

! 

R 

1 
B 

r 

Mss.  Ital  etc. 
I 
V 


/  n  i 
I 


I  I 

D  \\ 


P  Z  N 

I 
U 


Que  L'ensemble  des  éditions  dépende  du  texte  de  l'Université  de  Paris  partout 
répandu  après  le  xiiie  siècle,  c'est  ce  qu'établissent  tout  d'abord  l'ordre  et  la 
division  des  livres  bibliques.  Nous  trouvons  en  effet  partout  chez  elles  la  succes- 
sion :  Job,  Psautier,  Livres  Sapientiaux,  Prophètes  et  Maékàbêêt,  pour  l'Ancien 
Testament,  et  Paul,  Actes,  Êpîtres  CktOuiiqtus  et  Apocalypse,  pour  le  Nouveau 
Testament,  qui,  avec  la  division  en  chapitres  d'Etienne  Langton,son1  caractéristi- 
ques des  Bibles  du  xiiie  siècle.  Mais  les  variantes  4.  5,  7,  8,  12,  14,  19,  23,  35, 
36,  40,  43,  44,  46,  51,  66,  69,  71,  73,  74,  82,  92.  sont  plus  caractéristiques  encore 
et  nous  trouvons  même  des  cas,  comme  aux  num.  28, 29, 36bis,  40,  où  la  leçon 
passée  dans  les  imprimés  ne  s'était  pas  rencontrée  avant  Univ. 

Ce  point  une  fois  acquis,  la  question  se  pose  naturellement  de  savoir  si  la  tra- 
dition des  imprimés  dépend  de  plusieurs  Bibles  de  l'Université  reproduites  sé- 
parément par  les  imprimeurs  ou  si  elle  aboutit  à  la  première  des  éditions,  c'est- 


94  LES    PREMIÈRES    ÉDITIONS 

à-dire  à  la  Bible  de  42  lignes  qui  serait  ainsi  le  prototype  de  toutes  les  autres. 
La  réponse  nous  est  fournie  par  les  variantes  21,  37,  47,  49,  90  où  nous  voyons 
les  imprimés  d'accord  sur  des  leçons  qui  ne  se  sont  rencontrées  dans  aucun  manus- 
crit :  or,  comme  il  est  impossible  que  cette  rencontre  soit  partout  fortuite,  il  faut 
bien  admettre  qu'elle  est  due  à  l'utilisation  d*nn  type  commun  qui  ne  peut  être 
que  le  plus  ancien  en  date  du  groupe,  c'est-à-dire  la  Bible  de  42  lignes.  Cette  Bi- 
ble est  donc  le  prototype  de  toutes  les  autres,  sauf  de  l'édition  de  Léonard,  a  Vi- 
cence,  en  1476.  Les  Bibles  de  Pfister,  à  Bamberg  (36  lignes,  I461?=l)et  d'Eggen- 
stein.  à  Strasbourg  (avant  1466=S)  en  sont  extrêmement  proches:  d'elle  aussi 
dérivent  et  le  groupe  Menardus  (Nuremberg,  1 476  et  1478,  =  HK.)  cf.  Var.  num. 
17,  18,  24,  27,  30,  57,  62,  99,  et  la  Bible  de  Schoiffer.  à  Mayence.  en  L462 
(=  M.)  cf.  Var.  num.  6, 103. 

La  Bible  de  Schoiffer  est  la  source  d'où  dépendent  celles  de  Rome,  Pan- 
nartz,  1471  (=K)et  de  Nuremberg  1475  (=  F.) cf.  Var.  num.  17,  1S,  24.27..">7. 

L'édition  de  Rome,  àson  tour,  a  Bervî  de  type  à  la  première  de  Venise.  Hail- 
brun,  1476.  (=B)  cf.  Var.  num.  6,75.  De  l'édition  B  dérivent  les  autres  édi- 
tions vénitiennes  de  1476  (=  J),  1478  (=  L),  1483  (=  C,  celle-ci  avec  beau- 
coup de  particularités)  cf.  Var.  num.  14,  49,  60,  74,  98. 

Lm  preuves  de  la  dépendance  de  JLC  vis-à-vis  de  B  valent  aussi  pour  le 
groupe  Fontibus  ex  Graecis  (=  znt,  Bâle,  1479,  1483,  1489)  mais  c'est  surtout 
de  L  que  ce  groupe  est  proche  :  il  doit  donc  très  probablement  en  dériver. 

Le  groupe  Fontibus  est  le  type  dont  dépendent  l'édition  de  Herborst  à  Ve- 
nise, en  1483  (=D),  cf.  Var.  num.  96, 100,  celle  de  Kelser.  à  Kàle,  en  1491.(=b), 
.  t  rartool  relie  de  Froben,  à  Bâle,  1491  (=W),  cf.  Var.  niini.  96,  98. 

Enfin  de  Froben,  1491,  dérivent  la  seconde  édition  (le  Bile,  1495  (  =  X), 

celle  dt-<  Britannici  à  Bneeeii  <=:  Z)  et  les  édition!  parisienne  et  lyonnaise  de 

Ker\  mi.  1."><>4  et  1506  (=  P.  l'i.  mai-  déjà  les  rapports  entre  les  divers 

deviennent    moins   étroits   et    chaque  éditeur  commence  à   puiser 

a  droite  et  a  gauche  dani  les  édition!  existantes  les  leçons  qui  lui  paraissent  leB 

meilleur' 

Une  conclusion  reeeoti  de  cette  étude  de-  premières  éditions  typogra- 
phiques de  la  Vu!  t  que  leur  texte  ne  penl  être  d'aucune  utilité  pour 

le  critKjiie.'  Mi  a  louvenl  écrit  que  ce-  premières  édition-  avaient  été  faites  d'aprèl 

leamaan  avaient  bous  m  mam  :  ceU  ne  se  vérifie  que  pour 

une  Ile  de  Vicence,  1 1 T  *  » .  qui  représente  un  texte  italien  dont  nous 

possédons  de  nombreux  exemplaire!  manuscrits,  l'an-  aucune  des  autre-  (au 
Mioin-  île  ci  il-  U  n'y  à  d'espoir  de  retrouver  trace  de  quelque 

i  ancien  ou  Important:  elle   dérivent  imite  de  l'édition  prineepi  de  m.i 
qui  reproduit  elle-même  le  texte  alon  vulgaire  de  l'Univer 

lin    de  II   phll    récente  et  de  la   nmin      |iure  de  toutes  uns 

l.i    Nul' 


CHAPITRE    DEUXIÈME 

PREMIERS  ESSAIS  DE  CRITIQUE 
(1511-1527) 


I.   —   Le  Camaldule  Bkhnahdin  (Iadolo. 

Le  savant  l\  Veroellone,  dans  une  Conférence  donnée  à  Rome  le  23  No- 
vembre 1863  et  publiée  depuis  dans  ses  Dwa  rUmoni  aeetuL  miche  (  L864,  pp.  97- 
114  :  Suite  edùsioni  deUa  Bibbia  faite  in  ItaUa  ici  Becofa  AT),  attire  l'attention 
sur  la  Préface  mise  par  le  Camaldule  Bernardin  Cadolo,  Prieur  de  S.  Michel  de 
Murano,  à  son  édition  de  la  (ilose  Ordinaire  et  de  Nicolas  de  Lyra.  C'est  en  effet 
un  document  du  plus  haut  intérêt  pour  l'histoire  de  la  critique.  Il  date  de  1495 
et  affecte  la  forme  d'une  lettre  au  Cardinal  François  Piocolomini  devenu  plus 
tard  pape  sous  le  nom  de  Pie  III. 

Gadolo  explique  qu'ayant  réussi  à  persuader  à  son  ami  l'imprimeur  Paga- 
nino  de  Pa^aninis  de  mettre  au  jour  une  édition  de  la  Bible  glosée,  il  a  soigneu- 
sement emnparé  rexemplaire  à  reproduire  avec  d'autres  éditions  et  cinq  manus- 
crits : 

Conquirîvi  itaque  mihî  haud  parvo  eerto  labore  omnei  iam  antea  impreasot  -acre 
scripture  libroa  et  manu  sçriptos  ad  quoique  numéro  :  et  pereurrens  todicena  quo 
erant  pro  archetypo  Mari  :  ubicumque  aliquid  vel  enati  vd  dubii  apparabat  :  diligen- 
tissime  singulos  codices  inspectavi  :  et  que  ex  his  in  en  codice  errata  inveni  (inveni 
autem  quaniplurima)  accuratissime  sustuli  :  in  quibus  illud  deo  testante  profiteur: 
me  nihil  penitus  addidisse  aut  inumitasse  :  qttod  inm  ex  aliqiin  aatiquo  codice  aut 
addemlum  :  aut  inutandum  oblitteranduinve  manifeste  visiun  fuerit  :  voluique  potius 
aliqua  que  mihi  aliter  seribi  debere  videbantur  intacta  rclinquere  quani  propria  nitens 
sensu  sine  auctore  comgere  :  exccptis  llienmvnii  pnilogis  in  quos  inveni  inipressmes 
carniticinani  exercuisse  :  atque  in  eis  niulta  addita  :  raulta  dempta  :  haud  pauca  vero 
immutata  :  quos  tum  ex  antiquis  codicibus  :  tura  ex  aliis  eius  auctoris  operibus  :  tum 
etiam  evidentissimis  rationibus  pristine  (ut  puto)  restitui  integritati  que  ita  esse  qui- 
cumque  codices  contulerit  facile  perspiciet...  . 


96  PREMIERS    ESSAIS    DE    CRITIQUE 

<>nt  là  des  principes  excellents,  même  le  dernier,  appliqué  aux  Préfaces 
hiéronymiennes.  Le  texte  publié  par  Gadolo,  cependant,  est  sensiblement  celui 
des  Bibles  imprimées  de  son  époque  et,  en  outre,  les  textes  glosés  ont  exercé  si 
peu  d'influence  sur  les  éditions  contemporaines  ou  postérieures  que  nous  n'avons 
pas  à  nous  y  arrêter  davantage.  Il  fallait  néanmoins  rendre  hommage  à  une 
conception  de  la  critique  des  textes  aussi  nette  dès  1496. 

IL  —  Le  Dominicain  Albert  de  Castello. 

La  Bible  glosée  de  1495  avait  été  imprimée  à  Venise.  C'est  de  Venise  encore 
que  devait  venir  l'édition  du  P.  Albert  de  Castello  qui  est,  à  proprement  parler, 
le  premier  essai  de  correction  de  la  Vulgate  dans  la  série  des  éditions  typogra- 
phiques. La  vie  du  P.  Albert  de  Castello  est  mal  connue.  Nous  savons  seulement 
que  depuis  14S7  environ,  il  mettait  sa  science  au  service  des  éditeurs  vénitiens 
pour  les  aider  à  découvrir  les  auteurs  anciens  dignes  d'être  imprimés  et  pour 
en  donner  lui-même  i\v<  éditions  correctes.  C'est  par  ordre  des  généraux  de 
l'Ordre  dominicain,  Joachim  Torriani  et  Vincent  Bandelli,  que  le  P.  Albert  de 
Castello  avait  été  appliqué  à  ce  travail  et  il  avait  publié,  entre  autres  choses,  un 
recueil  dd  Règle!  et  Constitutions  de  son  Ordre  et  probablement  aussi  une  Col- 
lection de  sa  Privilèges,  suivie  d'une  Chronique  des  premiers  Maîtres  Généraux. 
On  lui  doit  l'édition  princeps  des  Sermons  de  S.  Zenon  de  Vérone  et  d'une  col- 
lection d'llnniélies  de  S.  Césaire  d'Arles  ;  un  Pontifical  Romain,  un  Lilxr  Sur,  r- 
iotaliê  fk  Ubrii  9tmrte  Romane  Ecclesie,  une  édition  du  Gatalogus  sametonm  de 
l'icrnde"  Xatali.  un  ouvraL'e  sur  le  lîosaire.et  M  tt'esl  pas  là  toute  son  iruvre, 
car  dans  le  premier  volume  signé  de  lui.  Les  Règles  et    Constitutions  des  Frères 

Préetours, publiées  en  1507,  il  déclare  que  depuis  vingl  ans  déjà  il  s'adonne  à  la 
besogne  d'éditeur. 

Bon  édition  de  le  Bible  date  de  1611.  Le  titre  est  ainsi  libellé: 

BfbUl  «-11111  ri.nri.nlantiis  vil. ris  il  rn>\  i  tr-taninit  i  ri  NLCrOTUID  canonuin  :  nocnon 
«•t  iddMoM  in  m.ii u'inihu-  varictatis  iliversiiriim  toxtmnn  :  ac  etiain  ranonibus  anti- 
f|ui»<  (|  u.-t  f  u<  >r  i".  .in:'rli«.MMii  inst-rtis:   H   aiinitu  miiiiiu  m   \  ncaltiilnnim  ili  Hit-il  in  m  si- 

gnato  :  ifUMia  eam  diHtjtntli  oorrwta  h  amendât*. 

i..  i  olopbon  qui  ligure  I  ti  mite  di  1 1  à  le  an  de 

l'Apoealyp  i  liront  : 

RlbU  n"\  i  0'stami-iili  iici'iHiii  et    iurN    caimiiiei  :  ;ir 

< 1 1 \  •  ■'i-liiiriiMi  ac  (|iiibiis*lain   lrm|i..nim    in»i- 

(ItDl  •.  ;-  ui.i  i  h  ut  iiifiiuiimii  |wi  vencrabilom  patrtm 

.•m  aHm-iiiiiii   easteUsnum  vmttom  ordlnii  pndieatorun  itttdlodMimi  révisa 

■. -ni   nu. .niiii  mmpiarluiti  lan  sBtlquonun  qusin 

■  ..II.  ,i.i     a.    |.<  i   iK.liilrm  \iniin  .lumiiiiim    Lu...  m.iii- 
l!..friitimim    dilifratêl     \.imIii-    1  ri  1  j  n .-     .1  :     I nanl..     I  .amrilano 

SaraniMin)"  \  <'i><'iia(iMii  Duc*  principanto.  féliciter  expllcit.  Anno  Domini.  M..I    m. 
V.   r«li>n<la«  limii.  .Ijnm  lien. 


ALBERT    DE    CASTELLO 


97 


Le  texte  de  la  Bible  de  1511  (Collationnée  =  a)  présente  les  particularités 
caractéristiques  de  l'ensemble  des  éditions  précédentes  :  Gen.  XVIII,  2,  ta- 
bernaculi  sui ;  in  terra;  4,  laventur  pedes  vestri;  5,  confortetur  ;  13,  sara  uxor 
tua  :  14,  quicquam  est  difficile;  18,  in  eo;  19,  iudicium  et  iusticiam;  20,  Gomor- 
rJumrum;  25,  iudicium  hoc;  27,  respondit...  et  ait;  29,  si  autem;  31.  ull.  Ivxod. 
II,  1,  et  accepit  uxorem  ;  5,  e  famulabus  ;  matrem  suam  ;  11,  egressus  est...  viati- 
que etc..  Néanmoins  il  témoigne  d'un  peu  d'éclectisme  et  donne,  par  exemple, 
Gen.  XVIII,  les  leçons:  13,  non  vere;  18,  sunt;  25,  facias,  par  lesquelles  il  s'éloigne 
des  Bibles  Fontibus  avec  lesquelles  il  est  généralement  d'accord  ;  mais  ce  ne  Boni 
que  de  légers  détails.  Ce  qui  donne  à  la  Bible  de  1511  son  caractère  propre,  ce 
sont  les  marges  où  figurent  deux  éléments  nouveaux:  des  synchronismes  et  des 
diversitates  textuum  ou  variantes  introduites  par  le  mot  Alias.  Ce  sont  ces  der- 
nières qui  doivent  nous  retenir.  Je  reproduirai  ici  celles  qui  se  lisent  aux  cinq 
premiers  chapitres  du  livre  des  Proverbes  en  les  rapprochant  des  notes  du  Cor- 
rectorium  B  (Paris,  B.  N.  lat.  16719-16722)  publiées  par  le  P.  Denifle  :  on  verra 
que  le  rapport  entre  les  deux  textes  est  remarquable. 


1511  (texte) 

I,  4.  f  et  astutia 

II,  12.   eruaris  f  a  via 
II,  12.  f  et  ab  homine 


1511  (marge) 
Alias  non  est  f  et 

Alias  f  de 
Alias  non  est  f  et 


111,  7.  time  f  deuni  Alias  f  dominum 

III,  16.  f  et  in  sinistra  Alias  non  est  f  et 

III,  35.  stultorum  f  exultatio  Alias  f  exaltatio 

IV,  14.  f  in  semitis  Alias  f  semitas. 


IV,  16.  et  f  non  f  rapitur 

IV,  26.  dirige  f  semitas 

IV,  27.  ad  dexteram  f  neque 

ad  sinistram 
IV,  7.  faciet  f  gressus 


V,  2  f  Ne  intenderis  fallacie 

mulierum 
V,  4.  f  acuta 
V,  21.  f  viam 


Alias  non  habent  f  in 

Alias  non  habent  f  et. 
Alias  |  capitur 
Alias  f  semitam 

Alias  f  et. 

Alias  non  habent  f  neque 

Alias  f  cursus 


Alias  non  habent  f  Ne  in- 
tenderis fallacie  mulierum 
Alias  j-  exacuta 
Alias  f  vias 


Corr.  B 

Hebr.  ant.  et  Beda  mm  in- 

terpommt  et 

de  via 

Non  est  interponendum  et 

secundum  hebr.  et  antiquos. 


Hebr.  exaltatio 
Antiq.  m  delecteris  semitas 
impiorum.  Alia  littera  semi- 
tis. 
et  (rapitur)  sur  rature. 

Hebr.  et  antiqui  habent  in 
singulari  semitam. 
Hebr.  et  antiq.  ne  déclines 
ad  dexteram  et  adsinistram. 
G  (?)  antiqui  et  Beda  rectos 
faciet  cursus  tuos;  ipse  enim 
Beda  exponit. 
Nec  hebr.  nec  antiqui  habent 
ne  intenderis  fallacie  mub'eris 

vias  2e  m. 


Il  est  manifeste  que  la  source  d'Albert  de  Castello  est  quelque  Cor- 
rectorium  très  voisin  de  celui  que  le  P.  Denifle  désigne  sous  le  sigle  B. 
A  vrai  dire  le  rapport  avec  B  n"apparait  pas  aussi  bien  pour  les   livres  de 

7 


98  PREMIERS    ESSAIS    DE    CRITIQUE 

rOctateuque,  mais  c'est  là  un  point  sans  grande  importance.  Les  passages  que 
mois  venons  de  relever  dans  les  Proverbes  montrent  clairement  que  la  source 
de  la  première  tentative  de  correction  des  Bibles  imprimées  est  quelque  Corn  - 
ctorium  et  cela  nous  suffit. 

L'édition  d'Albert  de  Castello  a  été  reproduite  non  seulement  à  Venise  mais 
aussi  à  Lyon  et  à  Paris.  J'en  ai  vu  les  rééditions  suivantes: 

1513.  Lyon,  Jean  Sacon,  Fol.  Collationnée  =  Q. 

1514.  Lyon,  Jacques  Mareschal,  in-8°. 

1515.  Lyon,  J.  Sacon,  Fol. 
1515.  Lyon,  J.  Sacon,  in-8°. 
1519.  Lyon,  J.  Mareschal,  in-8°. 

1519.  Venise,  Giuncti,  in-8°.  Collationnée  =  d. 

1519.  Paris,  Prevel,  in-8°. 

1522.  Lyon,  J.  Sacon,  in-8°. 

1524.  Lyon,  Gilbert  de  Villiers,  in-8°. 

1528.  Paris,    Jean   Prevel,   in-8°. 

Une  variante  de  la  Bible  d'Albert  de  Castello  fut  donnée  en  L516  par  l'édi- 
teur Jean  Sacon,  de  Lvmi:  elle  se  distingue  par  l'addition  dans  les  marges  de  svn- 
ehronismes  et  mites  historiques  empruntés  à  l'historien  Josèphe  et  dus  à  un 
professeur  de  droit  nommé  Jean  de  (îradibus.  En  voici  le  titre  et  le  colophon  : 

liiMia  cimi  roncuniantiis  veteris  et  novi  tcstaini-nti  et  HM -mi  uni  lamnuuu  :  nonum 
ri  aililitinnibus  in  murginibus  vaiirtatis  ilivcrsunim  tcwtuuni  M  rtiani  oanonibU8  ;in- 
ti(|iiis  (juattuor  cvanfrclinniiii.  Novisaime  aiitt'in  addite  snnt  concordantie  ex  viginti 
liliri-  [éeephl  de  antfqnitatibtu  et  bello  hidaloo  exeerpte, 

L"  cnl.,p||un  >••  lit  ;i  la  fin  de  l'Apiicalvpse,  à  l;i  suite  des  vers  FontibuS  >  x 

gra*  ' 

Itililia  i-inn  cuiii-i.Klaiitii-  \.li'iiv  ri  ROI  I  li--la  ment  i  :  iircimii  et  iuris  cancuiici  :  ai- 
de di\riMtatil>iiN  ti-Miium  :  cani>nilHi«|ii<-  r\  anucliuriini  :  ac  (|iiil)iis(lain  tempOl  uni 
imiflfiitilnis  in  m.i  j  ^im-  potitil  :  ttlldlosiltilM  reviu  :  0OIT6Ctl  :  e(  l'incndata  :  et  ad 

butai  rurriTtissi i i-xcniplarinm  :  tain  antiquorum  <|iiam  novorum  iiinmtiata  : 

•  |  ri. Mata.  Ai  rrilniil  ail  lin-  .\  \  iL'inii  de  aiitii|uitalilins  et  iitdi'ui  uni   bello 

i  |i)u  JjI.fi-  exhauita  anctoritatei  :  qoai  atriusque  iuria  profeuor  dominai  [ohannes 

de  gradibuH  i-iinriiiilaiitiiiii^  eongruisqui  apposait    loris,    Impressa  uutorn  Lugiiuni  : 

ptl  iliilir-    viii    Anl.iini   KobeigU  XuicniliriL'i'nsis. 

I'<  i  niiM  noetre  lalntii  niUeeii [uingentesimo  decimo  texto,  die  verq 

.1-  Dacambri 

La  Bible  avec  U  addition   marginale  de  Jean  de  Gradibus  a  eu  les  édition 

■ 

|.'»H.         I/    ■-,,.       .1  >     i.|. 

II.  I  "I. 
i  Mo]  lin,  Roi.  Collationnée  *■*  a 


I.K    CARDINAL    XI.MENÈS  99 

1520.  Lyon,  Jean  Marion,  Foi 

1521.  Lyon,  J.  Sacon,  Foi 

1522.  Lyon,  Jean  Moylin,  Fol.  Collationnée  =  Y. 
L523.  Lyon,  J.  Mares-chal,  Fol. 

1526.  Lyon,  J.  Mareschal,  Fol. 

1527.  Lyon,  Jean  Crespin,  Fol. 
1529.  Lyon,  Jean  Crespin,  Fol. 
1531.  Lyon,  Jacques  Myt,  Fol. 
1533.  Lyon,  Jean  Moylin,  Fol. 


111.  —  La  Polyglottk  di:  Xi  mi:  nés. 

Les  travaux  pour  la  Polyglotte  du  cardinal  Xfrnenès  ont  commencé  en  1502, 
mais  le  volume  contenant  le  début  de  l'Ancien  Testament  n'a  paru  qu'entre 
1514  et  1517.  Dans  sa  Préface  Ximenès  s'exprime  ainsi  au  sujet  de  son  texte  de 
la  Vulgate  : 

Latinam  itideni  beati  Hirronymi  translatium-ni  nmtulimtis  cmii  i(iiaiii|)luribus 
l'.xeniplaribus  venerandae  vetustatis  :  sed  liis  maxime:  quae  in  publica  Complutensis 
iKistrac  l'iiiversitatis  Biblintlieca  recunduntur:  quae  supra  octingentesimum  abhinc 
annum  litteris  gotbicis  ennsrripta  :  ea  sunt  synceritate:  ut  nec  apicis  lapsus  pofttit 
in  eis  deprebendi.  Aliqua  tamen  mmiina  pntpria  vitio  scriptorum  aliter  scripta  quant 
in  originalibus  utriusque  tcstamenti  babentur :  intarta  diiuisinius  :  atque  i(i  quidem 
consulte  Nam  si  mine  in  fis  littera  aliqua  inutassemus:  nequaquain  pussent  reperiri 
intractatu  interpretationum:  quae  iuxta  vulgatam  horum  nominum  scripturam  alpha- 
betico  unliiie  pridem  confeceramus.  Adnotavinius  tamen  in  ipsis  interpretationibus 
eadem  Domina  propria  non  solum  pimentes  ea  sicut  coinmuniter  scribuntur  :  sed  etiam 
prout   babt'iitur  ail  litteram  in  suis  originalibus. 

D'après  ce  passage,  la  Vulgate  aurait  été,  pour  cette  édition,  revue  sur  des 
manuscrits  anciens,  surtout  sur  ceux  de  l'Université  d'Alcala,  parmi  lesquels 
il  en  est  qui  au  xvie  siècle  paraissaient  avoir  déjà,  huit  cents  ans  d'existence. 
Cette  description  doit  nécessairement  s'appliquer  aux  deux  Complulcnses  qui 
sont  aujourd'hui  conservés  à  l'Université  centrale  de  Madrid  (X.  31  et  32  des 
ixe  et  xe  siècles).  Seul  le  Complutensis1  contient  l'Octatenque  et  c'est  lui  que 
nous  avons  désigné  plus  haut  par  le  sigle  Co.  C'est  un  magnifique  volume  restauré 
à  l'époque  de  Ximenès  et  portant  ses  amies  dès  la  première  page.  La  compa- 
raison que  j'en  ai  faite  avec  le  texte  de  Ximenès  n'a  donné  qu'un  résultat 
négatif. 

Genèse  XVIII. 

1.  in  convallem  Co;  in  convalle  X  (=  Ximenès). 
5.  ponam  Co  ;  ponamque  X. 
12.  senui  Co;  consenui  X. 


100  PREMIERS    ESSAIS    DE    CRITIQUE 

I  .  \iwnt  Co;  surrexissent  X. 
19.  ut  faciant  C6;  et  faeiant  X. 
25.  ut  ooeidas  Co;  et  occidas  X. 

Exode  II. 

3.  linuit  Co;  linivit  X. 
5.  ascendebat  Co:  doscondebat   X. 
18.  venistis  ultro  solito  ;  O:   venistis  solito   X. 

24.  prpiserat  ('<»:  pepiirit   X. 

25.  cognovit  Co;  liberavit  X. 

Je  n'emprunte  rien  au  Chap.  VI  des  Nombres  parceque  Ja  page  qui  contient 
ce  chapitre  a  été  refaite  dans  le  Complutensis  à  l'époque  même  de  Ximenès  ; 
mais  les  deux  chapitres  de  la  Genèse  et  de  l'Exode  suffisent  à  montrer  que  le 
texte  de  la  Polyglotte  ne  reproduit  pas  les  particularités  du  Complutensis. 

Au  contraire  ce  texte  (collationné  =  X)  diffère  à  peine  île  celui  des  pré- 
cédentes éditions  imprimées  :  il  eu  donne  toutes  les  particularités,  y  compris 
celles  qui  sont  contraires  au  texte  de  tous  les  manuscrits  :  Gen.  XVIII,  2,  ta- 
bernaculi  sui;  in  terra;  4,  laventur  pedes  vestri;  5,  confortetur  :  18,  sa  ni  uxor  tua  ; 
14,  quicquam  est  difficile  ;  19,  iudicium  et  iusiitiam  ;  20,  Gomor  finiront  m  ;  25, 
iudicium  hoc  ;  27  respondit...  et  ait  ;  31,  ait.  Exod.  II,  1,  et  accepit  uxorem  ; 
5,  e  famulabus  ;  matrem  suam  ;  11,  egressus  est  :  viatique \  13,  constitua  te;  16, 
vénérant  ;  22,  et  eripuit.  Num.  VI,  14,  ut  offerat  ;  18,  ad  ostinm. 

Néanmoins  Ximenès  est  le  premier  à  (humer  Gen.  XVIII,  28,  la  leçon prop- 
ter  quinque  qui  est  une  bonne  correction.  Par  contre,  il  donne  Num.  VI,  20,  la 
leçon  susceptaque  universa  non  attestée  avant  lui,  au  lieu  de  8U$C$ptaqU6  nirsion. 

II  supprime,  Ninc.  VI 1 1. 2,  toute  l'incise  ecmdélàbrum  in  australi  pairie    ml  nu  n- 

i>'innm  proposition  h  m.  Il  a  donc  l'ait  un  certain  nombre  de  corrections:  mais 

celle-ci  tout  peu  considérable!  et.  an  total,  le  progrès  réalisé  par  la  Polyglotte 
«h-  Kimenèi  est  minime. 


IV.   —   l-i  -   ÉDITIONS   imcmïi  !M  \M'i  -   i>'<  >-i  \\m:i;    i.T   DE    PjETRBICS. 

[/imprimeu  Frédéric  Peypus,  de  Nuremberg,  devanl  publier  une  Bible  au 
-m  Jean  Eoberger,  on  demands  an  oélèbre  théologien  protestant 
And ié  Osiandei  d'en  revota  le  terto    L'édition  parut  en  1522  avec  ee  titre  et  la 
Préface  mirante  : 

BftBt  Sarr»  DtritMqtM    TssSMBnti,   ililrciii  il,i,   cmiMitlala,  ih»ii  puucis 

I  '  ■  '  i  l.i  l  ii  .iii-  Im'Ih.ik  .m  mu  \  ni  n  m  m  ii  m  n  lit  m  i>.  Ili'iii   in  i.ilri' 

librl  ex  Aihni>  tnentum  de  llbrl    utriu  qiu  TwtameotL 

lr,     /'„,     /.. 

<  uni  «    «  *- 1 1 T  ;t|iuil  no»,  KJirru  BtvillfqiU  T<    i.iinnil  i   BittUl     'M'1    SXOBtJeild»,  nipr- 

nii|>tili>i     i,  .   .i  -4  l,.i  l  ni .   ni    .iii.iim  hni    |m,     ,t.  ciiirii- 


OSIANDER    ET    PETREIUS  101 

datissima  in  lucem  prodirent,  neque  tamen  omnia,  quae  laudabile  hoc  eorum  stu- 
dium  requirebat,  in  promptu  essent,  carebaraus  enim  optimo,  in  hoc  laboris  génère, 
subsidio,  nempe  vetustis  exemplaribus,  quorum  saepe  vel  antiquitas  incorruptiorem 
servat  veritatem,  vel  diversitas,  non  modo  indicat  errorem,  verum  etiam,  restituendae 
veritati  praebet  ansam.  In  partem  laboris  ab  eis  sum  invitatus,  rogatusque  ut  ex- 
punctis  erroribus,  quos  typographorum  vel  incuria,  vel  rerum  grammaticarum  igno- 
rantia  invexerat,  simul  etiam,  sicubi  barbaries,  vel  aliudsermonis  incommodum  suspi- 
tionem  faceret,  consultis  hebraea  veritate,  et  septuaginta  interpretibus,  subodoraret 
quid  esset  legendum.  Quod  cum  faeere  coepissem,  conferremque  latina  hebraeis, 
occurrebant  nonnulla.  quae  interpres  vel  non  fuerat  assequutus,  vel  parum  commode 
explicaret,  quorum  aliqua  placuit  obiter  annotare,  non  alia  causa  quam  ut  studiosos 
iuvenes  ad  sectanda  studia  linguarum  acrius  incitarem,  sine  quarum  eogmittOM,  frustra 
speramus  genuinam  sacrarum  literarum  intelligentiam,  senes  vcm  inomsos,  aequa- 
nimiores  redderem,  iis,  si  qui  forte  Erasmi  exemplum  imitati.  uovam  veteris  testa- 
menti  translationem  molirentur,  nonnulla  vern  prudens  ilissiniulavi.  alii  vel  tempori 
vel  authori  reservans.  quod  eiusmodi  essent,  quae  nuda  et  suis  ratiouihus  orbata, 
non  viderentur  tuto  in  lucem  proditura,  exagitantilois  et  calumniantibus  omnia  indoc- 
tissimis  sophistis.  Quod  si  nihil  aliud,  certe  teniporisiiii(|iiitas.  mira  typographorum 
testinatione  contrarti,  maiiuni  retraheie  eoegit,  ol)stitit(|iie,  quo  minus  satisfaceremus 
ipsi  nobis,  ne  quid  dicam  de  typographis,  in  quihus  non  raro  diligeutia  et  eruditio  de- 
s yderantur.  In  propriis  nominibus,  vel  hominum,  vel  locoruni  restituendis  paulo  fuimus 
audaciores.  Si  quis  veterem  salivam  magis  probat,  similes  liabent  labra  lactucas, 
nempe  corruptissimorum  exemplariorum  alibi  excusorum  vel  myriades,  tam  etsi  noi 
quoque  multa  tulimus  abiicienda.  non  DOStro,  Md  aliorum  stomacho  servientes.  cum 
non  ignoremus,  optima  mm  nisi  paucissimis  placere.  Vale. 

Cette  Préface  esl  très  claire.  Osiander  n';i  pas  eu  de  miiiuBçrits  à  sa  disposi- 
tion et  il  s'est  reporté  uniquement au  texte  hébreu.  11  ;i  corrigé  non  seulement  le 

sons  lorsque  c'était  nécessaire  et  tout  en  y  allant  avec  prudence  pour  ne  pas  heur- 
ter les  habitudes  des  lecteurs,  mais  aussi  certaines  formes  grammaticales  jugée! 
barbares  :  le  point  sur  lequel  il  a  pris  le  plus  de  libertés  a  été  la  forme  des  noms 
propres. 

Le  texte  d'(  >siander  a  été  collât  iminé  dans  la  première  partie  de  ce  Mémoire 
(=\)).  L'examen  des  variantes  relevées  ne  fait  que  confirmer  les  déclarations  de 
l'éditeur.  Il  suit  habituellement  le  texte  des  Bibles  de  son  époque  et  on  en  re- 
trouve chez  lui  les  leçons  caractéristiques,  mais  il  a  ses  variantes  propres  : 

Gen.  XVIII,  5,  ut  eonfortetur  leçon  inconnue  aux  autres  éditions  et  aux  manuscrits. 
Exod.  II,  7,   imiMerem  iiutrieem  hebraeam,  interpolation  d'après  l'hébreu. 

II,  8,  respondit  ei  fllia  Pharaonis  vade,  interpolation  d'après  Fhébreu. 

Surtout  Osiander  ajoute  des  notes  marginales  d'après  l'hébreu: 

Exod.  II,     1.  *stirpis,  marge:  Hebr.  filiam  Levi. 

»        II,     4.  *carecto,  marge:  Carectum  et  papy^ium  idem  in  hebraeo. 

»        II,  10.  *moyses,  marge:   Heb.  Moseh. 

»        II,  18.  *iethro,  marge:  Heb.  non  iethro  sîkî  reuhel  legunt. 

»        II,  22.  *Alterum-Pharaonis    marge:  De  altero  filio  hoc  loco   nihil    legitur  omnino 

in  hebraeo. 

»        II,  25.  *liberavit.  marge:  Heb.  et  cognovit  deus. 


102  PREMIERS    ESSAIS   DE    CRITIQUE 

si  de  Nuremberg  encore  que  vint  la  Bible  de  Petreius  qui  était  lui-même 
libraire.  Il  la  publia  en  1027  : 

Biblia  sacra  utriusque  testamenti.  iuxta  veterem  translationem  qua  hucusque 
Latina  utitur  Ecclesia,  ex  antiquissimis  ac  recentioribus  exemplaribus  diligentissime 
collatis.  et  sieubi  dissentiebant  consultis  fontibus,  hoc  est  hebraeis  et  graeeis  volumi- 
nibus  adhibitis.  fidelissime  restituta.  Norembergae,  per  Ioan.  IVtreiuin.  Atino  M. 
D.  XXVII. 

loannes  Petreius  Christiano  kctori 

Gratiam  et  paceni.  Non  parum  hucusque  miratus  suni  Christiaue  lector,  quum  in 
prophanis  authoribus,  tum  vero  in  sacris    vuluminibus   aedendis,  Typographorum 

socordiam  dicam,  an  iudicium  perversum  ? Porro  quamvis  haec  aetas  nostra,  sacras 

litteras  ardentissime  sitiat.  et  avidissime  compleetatur,  quis  taraen  fuit,  etiani  ab 
incunabulis  huius  artis,  qui  excudendis  sacris  (ut  vocant)  Bibli's.  non  dico  ililigentiam 
emendandi,  et  quae  depravata  tuerant  (quod  imprimis  praestare  deberent  typographi) 
restituendi,  sed  saltem  id  quod  ininiinum  erat.  vol  characteruin  élégant ia m,  vel  char- 
tarum  nitorem  praestare  se  debere  arbitraiitur  ?  Nos  certe  prd  virili  conati  sumus  ut 

haec  praestaremus In  emendando  quid  secuti  sinms  panda  accipe.  fongessit  ante 

aliquotannos  Franciscus  Symenius  sanctae  Halbinae  Cardinalis,  universos  sacrae  scrip- 
turae  libros,  variis  linguis,  Hebraea  videliret.  Chaldaea.  (iraeea  et  Latina  interpre- 
tatus,  in  unum,  quibus  et  veterem  translationem.  qua  liunisque  Latina  utitur  1*>- 
clesia.  quam((ue  llieronyini  esse  nonnulli  hactcnus  arbitrât i  sunt,  immisiuit.  Kt  qtio- 
niam  sanete  testatur.  e;im  se  (sumptis  ex  l'uiititicia  Biblintheca  pluribus,  iis(|iie  au- 
tiqui->iniis.  ac  tide  dignis  exemplaribus)  dedisso  quam  einenilatissimani.  quurnque 
i  *  1  ita  esse  res  ipsa  elamaiet,  eius  aeditiunem  libenter  suinus  iniitati.  sed  tanien  non 
solani.  Nain  et  reliquos  omîtes,  quotqiiot  liabere  potuimus.  eum  hac  e(intulitnus.  et 
-iiubi  discreparunt.  qnod  ad  veritatem.  hoc  est  ipsns  llebraeae  ac  Graecae  lingttM 
l'.ntes  fjiiani  pruxime  aeeedobat,  sequuti  suinus,  sic  qumpie  milita  einendantes.  ipiae 
aut  illius  «lili-rentiaui  tui:ei.iiit.  ,iut  ChakognphonUB  inclina  rursiis  depravata  luerant. 
LOCI  insiip.-r  muumlla.  Intel  sese  quain  similinia.  Librarionim  perverse  mcmoriim  stul- 
ticia.  in  unum  cc>ntus;i.  diligentei   in  sua  m  qiiodqiie  sedeiu  leduximus... 

Ce  libraire  pareil  avoir  eu  par  dessus  tout  le  souci  de  la  vente  de  boa  volumes. 
Il  ne  m  réclame  dan-  -a  hél'aee  (|ti<'  de  Ximenès  à  propos  duquel  il  trouve  moyen 
de  citer  la  l'oniifirin  liihlioihrca  !  et  Bon  titre  porte  mention  de  l'Eglise  Latine  : 

par  la  il  devait  attirer  la  eunliaiire  de-  rat  ludique-.    81  cependant   nous  jetons 

un  coup  d'<i-ii  -ut-  la  vignette  ipii  entoure  le  titre  de  sa  Bible  nous  y  verrons 

-aint  Pan]  a  la  place  d'honneur  et  tttttl  Id  a|miie-  et  évangéUstCfl  armés  «lrnor- 
('.■  n  était  pa    II    <nl  détail  qui  devait  plaire  aux  ptot  t-  Lui  t  s  :   le  texte 

à  y  r<  gardai  de  pré  .  reproduit  pour  !«•  rond  celui  d'Osiander,  On  trouve  chei 

l'un  et  «li«/.  I  ante   G]        fil,  16,  la  l«'Ç  m  :  ipxuvi  nmlfirt  capiil  tutM  et  les   in- 

terpolatio  iléei  phu  Iteut,  Bxôd,  II.  T.  wiulierm  nutrieém  hebraetm; 

h,  r,  j„,,,'iii  ' i  film  Phàrû  \é iiiMiniii     i.i  promesse  <!<■  ta   Préface 

n'est  pa*  ai.-niument  \  m  1  qu'au  Chapitre  Vl  de.  N'ombre  .  \.  tfO, 

la  l(  ç . v i    uteeptaqm  m  qui  c'avait  jusque 

la   «!  |  inouï    «pie    Xllnei  I 


OSIANM'.i:    ET    PETREIUS  103 

Les  rnàTgës  portent  elles  aussi  des  annotations  d'après  l'hébreu  : 

Exod.  II,  22,  Alterum  Pharaonis  ;  marge  :  De  altero  filio  hic  superest,  sed  trans- 
latum  hue  ex  18  cap. 

Il  existe  une  réédition  de  la  Bible  de  Petreius,  in-H,  comme  la  première, 
à  Nuremberg, on  1529.  Mais  un  fait  plus  curieux  est  celui  de  la  Bible  parue  à 
Lyon  en  1549,  chez  les  Giuncti  avec  le  titre  : 

Biblia  sacra,  ex  postremis  Doctorum  omnium  rigUiis,  ad  Hebraicam  veritatini. 
et  probatissimorum  exemplarium  fidem. 

A  part  les  premières  pages  qui  ont  été  refaites,  cette  édition  n'est  autre  que 
celle  de  Nuremberg,  1527,  dont  les  feuilles  avaient  passé  en  France.  L'influence 
de  la  Bible  de  Petreius  a  été  d'ailleurs  considérable.  C'est  de  son  texte  que 
s'inspirent  en  général  les  Bibles  dont  les  marges  portent  en  de  nombreux  endroits 
la  note  :  Non  est  in  Hebraeo,  comme  c'est  le  cas  de  l'édition  des  Trechsel,  à  Lyon 
en  1532  (in-8),  de  Schott,  à  Strasbourg  en  L535  (in  Hu),  iU^  Giuncti,  à  Lyon, 
en  1536  (in-8°,  avec  le  titre:  Biblia  sacrosancta  vêtons  ae  novi  iwtrumetUi...), 
des  Giuncti  à  Venise,  en  L533  (in-32);  mais  nous  ne  nous  arrêterons  pas  davan- 
tage sur  ces  éditions:  les  corrections  et  interpolations  d'après  l'hébreu  dont 
elles  sont  remplies  leur  ôtent,  à  notre  point  de  vue,  presque  tout  intérêt. 
Encore  moins  nous  attarderons-nous  sur  des  textes  comme  celui  d?  la  Bible 
incomplète  publiée  à  Wittemberg,  en  1521»,  dont  Kaulen  (*)  reproduit  les 
passages  suivants: 

Gen.  III,  1.  sciliect  praeoepit  robis. 

6,  oealis  et  delectabile.  quia  prudentes  raceret 

7,  tum  aperiehantur 

8,  in  l'aradisn  post  ae*.tuiu  diel  inter  arbores  Paradis! 
10,  viicem  tiiam  Domine 

14,  maledirtus  tu  inter et  pulverem  comedes 

1">.  et  inter  semen  tuum ipsuin  conteret  ...  et  tuinordebis  caloaneum  eius 

16,  aennnnas  eum  eris  irravida 

17,  praercperani  tibi  dieens  ...   terra  propter   te 
22,  et  ait  Dominus  Deus  ne  mittat 

24,  ante  Paradisum   Eden  ...  flammeum  gladium  atque  vibranteni 

Loin  de  restituer  à  sa  forme  primitive  le  texte  hiéronvmien,  de  pareilles 
tentatives  ne  font  que  le  défigurer  davantage,  sans  même  le  rapprocher  toujours 
de  l'hébreu:  nous  n'avons  donc  qu'à  les  mettre  simplement  de  côté. 


(l)  Geschichte  der  Vulgata,  Mayence,  1868,  p.  827. 


<  HAP1TRE   TROISIÈME 

LES   BIBLES  DE   ROBERT  ESTIENNE 
(1528-1557) 


Par  le  nombre  et  la  beauté  des  Bibles  qu'il  a  publiées,  par  les  appareils  an- 
tiques dont  il  les  a  ornées,  par  les  controverses  que  ses  éditions  ont  suscitées,  par 
la  division  qu'il  a  introduite  des  chapitres  d'Etienne  Langtpn  en  versets.  Robert 
Es  tienne  s'est  acquis  une  place  de  premier  ordre  dans  l'histoire  de  la  Vulgaté, 

Son  œuvre  se  compose,  pour  POotateuque,  des  éditions  suivantes  : 

1528  Paris,  Fol.  Collationnée  =  Sa 

1689  Pfuris,  PoL  Collationnée  =  Sb 

1534  Paris   iè-8*   Collationné?  as  X*  (?) 

l.")4<)  Pilîs,   P©L  Collationnée  as  E« 

!.")4I  Paris,   in-8°,  Pentateii(|iie.  Collationnée  =  Xd 

1545  Paris  in-8°,  Collationnée  =  Zs 

l.Vlti  Parif,    PbL   Collationnée  =  !• 

1665  [Génère],   in   S",  Collationnée  =  I' 

i :,.')»;. i. ',;,;  [Genève],  PoL  Collationnée  =  I« 

l.  —  Li  i  i'i:i'i  m  i  -  i'i    Rom  ta   Rai h  \m  . 

Robert   Kstienne  e  I  un  éditeur  dont  \r-   l'relan-    doivent    nerexaiiement 
■  'Hail    ■     intention-  H  ses  principes.  J'en  citerai  donc  de 
La  Bible  de  I  implement  intitulée 

■  Beholu  lifiiriuiMMi  If. D. XXVIII. 
•  uni  Privilégia   Hpgb. 


mbmm  i'1'x  i"ni  i  ptreeqtM  l'édition  qu'il  désigne  a'i 

.,,.     v.k.   fcfr<|     ,-.,„,,      ,),.,,     ,   ,,,,.  ,,,,,,.,. 


LES    PRÉFACES  105 

Estienne  explique  dans  sa  Préface  qu'avant  de  publier  ce  nouveau  texte 
il  a  voulu  consulter  des  exemplaires  anciens,  en  vue  de  corriger  les  fautes  qui 
auraient  pu  se  glisser  dans  les  éditions  précédentes. 

Lectori. 

Cum  sacratissima  utriusque  Testament]  Bibliatypis  nostris  exprimera  statuissemus. 
Christiane  Lector,  opère  praetium  facturos  esse  arbitrati  sumus.  si  pri us.  quant  aggre- 
deremur  rem  ipsam,  vetera  exemplaria  contuleremus,  inde  germanam  lectionem  excerp- 
turi,  quo  authoritate  eorum  fulti  et  quae  depravata  essent,  restituereraus,  et  scrupu- 
lusis  quibusdam  lectoribus  satis  fieret,  quos  vel  unius  verbuli  immutatio  solet  offen- 
dere.  Cum  itaque  anno  MDXXIIII.  huius  urbis  pervetustas  Bibliothecas  evolveremus, 
l'iim  maxime  quae  apud  D.  Germanum  a  pratis,  in  manus  tandem  mistras  pervenit 
exemplar  quoddam  mirae  vetustatis.  quod  ut  manu  diligentissime  scriptum,  ita  et  a 
vins  dnctis,  ut  videre  licet,  accurate  perlectum  erat,  et  si  quando  librariorum  vitio 
mendae  irrepsissent,  tanto  studio  castigatum,  ut  non  credam  aliud  usquam  pari.  Kius 
nobis  copiam  libenter  fecerunt  qui  illi  liibliothecae  praeerant. 

Il  a  donc  trouvé  dans  la  Bibliothèque  de  Saint-Germain-des-Prés  un  manus- 
crit très  ancien  et  rempli  de  corrections  qui  lui  ont  paru  excellentes.  La  même 
Bibliothèque  lui  en  a  fourni  un  autre  où  certaine  mots  sont  accentués  : 

..  a  quibus  et  alterum,  simili  prope  diligentia  conscription  mutuo  accepimus  :  in 
quo  (ut  fuerunt  observatissimi  minimarum  etiam  rerum  patres  nostiï»  videas  accentua 
snprascri|)tos  liictionibus  ambiguae  signihcationis,  quod  et  imitât i  sumus. 

A  Saint-Denys,  autre  manuscrit  : 

Nec  his  quidem  contenti,  evnlvinius  et  Bibliothecam  S.  Dionysii  in  qua  unicum 
exemptai  reperimua,  quod  ad  ftdem  praedictorum  aeeederet,  tametad  multa  alia  illie 

visuntur,  sed  quae  elegautia  taiitum  picturae  nostia  supcrent,  non  item  hdelitate. 

Les  manuscrits  ont  été  collationnés  avec  les  meilleures  éditions  existante-, 
mais  sur  des  feuilles  séparées,  et  provisoirement  et,  il  faut  l'avouer,  un  peu 
hâtivement  : 

Contulimus  ea  cum  iis  quae  tune  ut  emendatissime  impressa  circumferebantur, 
adnotantes  in  quibus  illa  discreparent  afa  impressis,  adnotantes  inquam  seorsum  in 
sebeda  quadam  ad  tempus.  non  autem  in  margine  librorum  qui  paulo  post  opéra 
nostra  éxeusi  i'uerunt,  germana  lectione.  quae  nimiruum  cum  hebraeis  conveniret,  con- 
tenti. 

Notons  au  passage  cette  déclaration  d'Estienne.  Quelle  est  pour  lui  la  leçon 
authentique  ?  C'est  celle  qui  concorde  avec  l'hébreu. 

Caeterum,  ut  ingénue  fateamur,  prima  illa  collatio  non  usquequaque  exaeta  fuit  : 
quandoquidem  tune  pauca  et  cursim  quidem  t'inendavinius.  aliis  districti  negotiis. 
Ob  idque,  ne  tune  quidem  conquievit  animus  nostor.  qui  maiore  quant  credi  possit 
desyderio  flagrant  emittendi  tandem  Biblia  illa  quam  emendatissima.  Dum  sedulo 
igitur  disquireremus  quod  ad  exactam  illorum  editionem  conferre  posset,  memores 
dictorum  beati  Augustini  in  Decretis,  Distinct.  IX,  Ut  veterum   librorum    fides  de 


ROBERT    ESTTENNE 

Hebrairis  voluminibus  examinanda.  ira  nnvnrum  veritas  (îraeci  sermonis  normara 
desyderat :  nnstris  sumptibus  allata  sunt  Riblia  Hispanieusia.  a  Leone  X  Pontifiee 
Maximo  tantopere  laudata.  Cnntulimus  illico  nostra  m  tralafionem.  quae  in  illis  inserta 
est.  cum  nnstris  exemplaribus.  quorum  supra  meminimus.  deprebendimusque  per 
oninia  fere  consentire.  Diceres  Hispanos  illa  ex  nostris  exemplaribus  impressisse. 

HTon  content  des  manuscrits.  Estienne  a  fait  venir  la  Polyglotte  de  Ximenès 
fini  avait  paru  peu  auparavant  et  il  a  constaté  que  le  texte  de  celle-ci  concor- 
dait extraordinairement  avec  celui  des  exemplaires  anciens  déjà  collationnés 
par  lui.  On  notera  ici  que  lorsque  Robert  Estienne  écrit  trahit io  nostra  c'est  tou- 
jours le  texte  de  la  Vulgate  qu'il  entend  désigner;  pour  lui  c'est  «  notre  version», 
c"r-t-à-dire  la  version  en  usage  parmi  nous. 

Il  a  aussi  réuni  d'autres  éditions,  en  particulier  celles  qui  ont  des  alias  en 
marge  et  le  résultat  de  tous  ces  travaux  préliminaires  a  été  le  choix  d'un  certain 
nombre  de  leçons  d'accord  autant  que  possible  avec  les  manuscrite,  la  Poly- 
glotte d'Alcala  et  l'hébreu.  leçons  qui  ont  été  consignées  dans  deux  cahiers  qui 
forment  une  sorte  de  Correctoire,  à  l'imitation  du  manuscrit  de  la  Surbonne  in- 
titulé   ('<>,,' rt  i<, it>  s    Hihliilr. 

Posi  liaec.  OOrrogatia  [indique  et  aliis  exemplaribus  pies  sis.  iis  maxime  in  quo- 
rum marofine  toties  adiecta  est  nota  illa  variai"  lectionis  nli,is.  denuo  laborem  illum 
cuiiferendi  sul)ivimiis.  sitiL'ula  qitaeque  (quoad  eius  tieri  potuitl  expendentes  :  exqite 
variN  leetiunibus  ea  potissinuim  dele<;imus.  quM  antiqiiis.  llispaniensi.  et  ITebraeis 
r-oilicilnis  astipularentur.  a  (lenesi  facto  exordio.  Illas  in  duos  quatei  niones.  qui  apnd 
nos  asservantur  conierimus.  patres  nostros  imit:iti.  ipii  qine  dillidenth  eoinpcreiant 
adiiutaviTi-  leL'itiinam  lectionem  indieantes.  (,)uod  testui  pot  'st  vel  liber  ille  qui  in 
l'.ibliotlii'ia    Sorbonae    adservatui    inscriptus.    Corrcrtinnes    |5ibliae. 

Et  Estienne  prote  te  de  ion  unique  dé  jr  de  donner  une  Vulgate  aussi  pure 
que  possible  selon  le  vert  de  s.  Jérôme  lui  ihfime. 

f  "  (i  m  m  (amen  nobis  curai'  ae  religion!  semper  fuit,  ne  quiil  de  g6Htlini  illa  nostra 
tralatioiic  iinmiitairi  m .  |#d  i|iiani  lieri  posset   incorrupt  issima  prodiret.  Quod  vehe- 

iii*- •  I    vidflur  llieroiiviniis  riim  alibi,  t uni    iu    PrologO    in    l'sall «'iiu m \d 

quod  plaint  and  il  ni  nobis  mm  pal  \  Q  ad  i  liment  >  luit  l.ibei  di  Itèrent  iaiu  m  Yetelis  Test  a - 
iiieiili,  olim  qiiiileui  ille  a  Nieolao  l.vtann  editiis.    nuper    ven>  auctils     loeupletat  usipie 

ri  l'.niii  eaJœdw   rtri  BrudJti  i'ixta  diligentiaque,  eaiai  cum  primis 

Oporil    lli-|i.uii    m   édition.  tuât. 

Pannant  à  l'explieation  de  -<•-  annotation   marginales,  Estienne  l'ait  obeer- 

qu'il  a  Mffol  Indiqué  la  leçon  de  l'hébreu.  Raremenl  il  ■■•  donné  <^'^  (Mm  : 

ouveiit  il  emploie  l'obéi*  ein  i  que  l'i  térisque:  enfin  il  pense  avoir  donné 

,,,,1,1    |n,,pi,  rme  qui  m-  tarière  pin  . 

.  m  1 1 1  <  1 1  •  .  i  \  i  nt  h  ■  ipiid  |(  "h,  ni    llebi.iei.    \ee  m  |j  i  a  i  issinie 

m  -i'Im.  mm*  »»prnd  I  uni  "ennna   lanluin 

IfCtlo,   <■!»   verl.i    li.br.nei   ,lu|,ln.iin    lifftiflMU  ton.  •  ■  ,t     OheUtOQf  sa-pius 


EES     Pi  ÉKACI.S  107 

affixinms.  Scnicl  atque  iterum  astériscos Ad  haec  inter  confereodum  (ut  dictum 

est)  varia  illa  exemplaria,  anxie  institimus  in  propriis  nominibus  homintim  et  Inconnu. 
atpote  in  quorum  scriptura.  nonnunquam  oinnia  exemplaria  dis< -repabant  :  at  ita  tan- 
dem illa  repnsuimus,  nt  non  facile  si t  posthac  ea  corrumpcre.  modo  quis  per  singula. 
libellum  de  înterpretatiohe  HebraiconiM  nominuto  consulat,  quant  simul  eum  illis 

i  ml  ici  bus  iinprcssiniiis.  l'erlege  igitur  Candide  lector.  ac  laboribus  nustris  trueic.  Kt 
si  quando  ;i  nobis  cessatiim  sit.  a  ut  etiam  erratum,  ut  sumus  boulines,  boni  console. 
Yalc.    l'arisiis    ex  ollicina  nostra   Calend.   .Mart.    IM'XXYIII. 

Tels  POr.t  la  Préface  Dl  le  programmé  de  tÔS8  :  nous  on  étudierons  plus  loin 
la  réalisation,  mail  il  noua  faut  auparavant  passer  en  revue  les  éditions  suivantes. 

En  1528  BnCOrè,  au  m'ois  de  Septembre,  Estienne  publiait  une  édition  du 
Psautier,  (U^  Proverbes,  de  l'Ecolésiaste  et  du  Cantique  des  Cantiques  dont  la 
Préface  est  intéressante  parcequ'elle  indique  la  manière  dont  l'éditeur  comptait 
publier  et  annoter  toute  la   Bible. 

Lirtori. 

Tametsi  neminem  tam  inielici  natiim  ingeni  l  opiuabainur,  Christiane  Lector.  qui 

non  prima  fronte  rationeui  bauini  annotationum  deprebensuius  easet,  voluimus  tainen 

paucis  consilium  nostrum.  et  quid  DOtulis  iis  quibui  usi  similis,  signiticarctur.  indicaie. 

Primum  Yulgarcm  et  eonsuetam  intei  pretationem,  quantum  pot uirnus.  emendatis- 

sime  inipiessiiniis. 

Praeterea,  l'salmis  et  capitibus  siugulis.  summum  illorum  brevibus  complexi.  ar- 
gumenta, quae  summaria  vocant,  praeposuimus  :  ea  in  numéros  partiti,  qui  similibus 
in  fronte  versuum,  hac  nota  praecetiente   ^|  positis  res|)ondent. 

1  -  9  Detnde  dictionibus  annotandis,  numerorum  notas,  quas  ab  Hcbracis  mutuata 
dictione,  Siphros  vocamus,  super|)osuimus.  E  regione  quarum  ad  marginem,  similes 
rcspondent.  quas  sequitur  lectio    Hebraea. 

1  -\  In  lus  si  unica  dictio  aniiotanda  luit,  i  11  i  unam  notant  impressimus.  Si  vero  plures, 

primae  (pddem,  notam  numeroruni  superposnimus,  postremae  aufem.  BifTRUttl  istud  ^ 
exempli  gratia.  doxrmivi,  et  soporatus  sum  et  exurrexi-j. 

::  Accidit  non  raro,  eum  relegeremus,  ut  una  aut  altéra  annotatin  omissa  deprehen- 

deretur  :  quant,  bac  nota  ::  praecedente  reposuinuis  :  ne  omnis  numerorum  ordo  in- 
verteiulus  esset. 

*  Asteriscis  *  comnionstratum  est  quod  ex  Hebraeo  de. 

►—  Obeliscis  ► —  eontossum   quod   Hebraice   non    liaberetur. 

Quoniam  autem  Uebraica  lingua  adcô  dives  est.  ut  nulla  lingua  eam  satis  expri- 
mere  (jiieat.  coacti  sumus  eandem  interduin  Hebraeam  dictionem.  duabus  aut  tribus 
latinis  exprimere  :  quas  bis  signis  [~  \  inclusiinus.  et  nonnunquani  integram  senten- 
tiam,  ut  tliliicidior  esset.  Quamvis  contigeiït  ut  illis  f  "]  uteremur  etiam  eum  dictio 
Hebraea   plura   signiticavit.    illis   inquani   alteram   includentes   significationem. 

fsup")       Cuœ  <|uid  Bubaudiendua  er.it.  ad  olariorem  orationis  intelligeatiam  :  illud  ilsdeni 
signis  inclusiinus.  prae|)osito  sup.  tpiod  supple  signiticat. 

f  .j.~]  Etiam  literam  j.  adiunctis  utrinque  punctis  (quam  id  est  significare.  oinnes  norunt  ) 

adseripsimus.  ubi  obscurioia  qiiaedam  occurrebant,  tro])i  Iortasse.  aut  phrasis. 

[~vt~]  l "si  sumus  et  hac  nota  vl.  eum  Hebraea  varie  poterant  transt'erri,  nec    facile 

iudicare  utra  lectio,  magis  loco  congrueret,  lectori  iudicium  déférentes,  indicis  officio 
functi. 

praet.         Nec  te  moveat  lector.  si  quando  quod  doctissime  reddidit  interprés,  servata  iinguae 


108  ROBERT   ESTIENNE 

temp.  latinae  proprietate.  et  phrasi  hebraica  in  latinam  muta  ta  :  annotaverimus,  dedita  opéra 
factum  est,  et  iusta  ratione,  tu  ipse  a nimad vertes:  non  est  quod  te  amplius  moneam. 
Dictiones  concisas,  cuiusmodi  sunt    praet.  temp.  tert.  pers.  ad  marginem  fre- 
quentius  leges.  cum  verbum,  praeteriti  temporis  esse  apud  Hebraeos,  tertiae  personae, 
et  similia  indieare  voluimus.  quae  ad  rem  facere  videbantur. 
0  Postremo,  signum  istud  v  superponere   dictionibus  necessum    fuit,  quod  ad  ve- 

v  tera  exemplaria  eas  esse  restitutas  doceret.   Idem  signum  etiam  in  ter  dictiones  po- 

situm,  commonstrabit  dictionem  unam,  aut  plures  sublatos  ad  fidem  veterum  exem- 
plarium  :  ne  mox  erratum  putes  quod  sic  non  habeant  corrupta  exemplaria. 

His  notis,  Christiane  lector,  non  solum  in  hoc  utemur.  sed  et  in  aliis  Bibliorum  vo- 
luminibus.  Quapropter  satis  fuerit  in  hoc  primo  indicasse.  ne  eadem  sacpius  inculce- 
mus.  Taceo  quantum  lucis  accessurum  tibi  putemus  in  sacris  literis  ex  his  annotatio- 
nibus  :  ipse  percipies  ubi  legeris.  Psalterium  et  Salomonis  libros  primuni  damus,  quod 
saepius  Christianorum  manibus  teri  debeat,  legi,  et  edisci.  Tu,  dum  alia  para  mus. 
haec  lege.  et  hisce  fruere  laboribus.  Dominus  et  Magister  Noster  ,l?;si  s  Christus 
sensus  nostros  aperiat,  ut  suasscripturasintelligamus.  Amkn. 

La  Préface  de  1532  est  remarquable  elle  aussi  paroeqoe  Robert  Estienne 
y  affirme  toujours  plus  nettement  sa  conviction  que  le  texte  hébreu  est  l'instru- 
ment de  critique  par  excellence  pour  rétablissement  du  texte  de  la  Vnlgate. 

Robertus  Stephanus  Christiano  lectori  salutem.  Ne  tu  forte  Christiane  Lector  nihil 
in  hac  Bibliorum  altéra  editione  praestitum  existimares  amplius. quam  in  prima  quae 
ex  nostra  officina  ante  aliquot  iam  annos  prodiit  :  voluimus  paucis  hic  indieare  qun 
quidquemodo,quaquediligentiaperteetiim  tuerit.Primum  omnium, vulgarcin  Bibliorum 
tralationem  denuo  tantaaccurationecontuliiuuscum  vetcrihuscxcmplarihus  manu  de- 
scriptis,  quae  annis  superioribus  nobis  Munachi  S.  Oionysii.  iteinque  S.  (îennani  et 
gravissimum  illud  Theologorum  Parisiensium  ('nllegiiim  nobis  cominunicavcrunt  : 
ut  nihil  iam  omissum  putemus  (agnoseimus  enim  quod  miiquesti  sunt  amiei  quidam, 
in  priure  editiune  nonnihil  esse  dormitatum  i  CtStOUt  nostraiu  tralatinuem  nuiie  pri- 
muni prope  integram  et  illibatam.  quasi  al>  ipso  interprète  quomlam  seripta  luciat. 
.Ne  aiitem  periret  tam  nudestus  laliiu.  Lotit  mnnia  compta  quae  in  lue  editione  resti- 
futa  fiierunt.  in  cnmmentarium  regecimus.  i|iiein  apud  BO<  dili;;entissiiut'  asseï  \  •annis  : 
ut  *i  quid  euiendate  ini  pi  essiini.  |  nimnullis  iudieaietui  cunuptuiii.  prnlatn  en.  >tatim 

i|uitnis  t-Mtiiplarihiis  id  reslitulum  sit.  OttendartmUt, 

Nain  boc  ii  n  h  in  M'inpei  rui.iv  [mut,  Ql  BMC  nostra  trulatio  intégra  maneret,  neqiic 
c|iiic(|ii.iiii  ali  M  drtialien-tiii  aut   minueret u r.  Quod  nisi   auxilio   veterum   exempla- 

riorun  ("il  liaml  potuittt  quii  m  mi  inttlligil  ?  Quoniam  vero  intox  oonitrendum,  muitt 

i    (leprehendebantur,   quae   ttW  OOMUltil    lleluaicis   \  olu iniiiilni^.   sla- 
ii  m  i  n  t  t-llitri  101  poterant  :  milita  pi. m- h- mm.  quai  alitei  atqiie  ait  in tei  prèle  VKU  fiant, 

{raoaieTXJ  pottcaat:  nwiw^i  pottromo  ab  Babraica  lignifloatioat  promu  aliéna: 
étatique  haoc  tralatio  ractptitaima  :  quam  pluies  iam  mtmorit  pêne  totani  ttnerent, 
>pn  laiinii  i|i  i  .i  i  ■<>!  u  m  quoqat  vtnionibu*  uti  cuptrtnt,  nec  commode  id  notre  multis 
pottent,  ignorât  fuie  kiafuêi  Bebnieei  ut  qui  ntaelrtnl  qnibuJ  vtrbit  aottrl  Inttrpro* 

dert  dtbtrenl  (ad livtrtt  ioeun  onum  et  tundtm  auquando 

a  \mii-  radditum  oflaadebaat)  Ideirco  i •••_'.•  i ■  annotavhnui  in  ffatuun  lllorum  ad  mai  - 

interprttibtti  alitti  atqat  alitai  rtdditt  tuent.., 

ut  1 1. 1.  mu      •  'iiL'i'iinii  il  1 1  ht  «  m  mii  u  m  luiii.ni      litdtttl  similis  et  |)Otit  u  lent  es,  qui- 

(ntfuni     «iImIi.-.,  (a*—  )  confodimui  «i i  in  Htbraioi   roluminlbùt  non 

.    ipmiii     ii.i.i.m.i  | » i ii ^  babtni  quam  ooita  trulatio 


LES    PRÉFACES  109 

Verba  quae  annotanda  erant.  pro  quibus  aliqui  interprètes  aliud  verterunt,  his  signis 
inclusimus  (  ^  "1).  Nonnunquam  adscripsimus  (etc).  propter  angustias  marginum. 
Ubi  nostra  tralatio  nihil  ab  aliis  interpretationibus  sensu,  sed  verbis  tantum  differebat, 
nihil  annotatum  est. 

Cum  interpres  noster  recto  sensura  unum  loci  cuiuspiam  assecutus  est,  quem  alii 
aliter  verterunt  :  omnium  varias  illius  loci  interpretationes  indicavimus,  praeposito 
(vel)  ut  lectoris  etiam  iudicio  libéra  potestas  fieret,  quam  ex  multis,  rectis  quidem  om- 
nibus sed  tamen  diversis,  interpretationem  sequi  mallet... 

In  libris  qui  Hebraice  non  sunt  scripti,  nihil  annotatum  fuit,  quod  graeca  exempla- 
ria  admoduni  inter  se  discreparent. 

Ainsi,  pour  cette  édition,  Estienne  a  collationné  ses  manuscrits  avec  plus  de 
soin  encore.  Les  preuves  des  corrections  faites  par  lui  se  trouvent  dans  des  «  Com- 
mentaires b  manuscrits  qu'il  conserve  par  devers  lui,  à  la  disposition  des  lec- 
teurs qui  douteraient  de  la  valeur  de  ses  correct  ions.  Que  celles  ci  doivent  être 
faites  sur  l'autorité  des  exemplaires  anciens,  cela  n'est  pas  douteux,  mais  même 
après  que  l'on  a  consulté  les  manuscrits  il  reste  encore  beaucoup  d'obscurité,  et 
pour  avoir  la  lumière  il  est  nécessaire  de  recourir  au  texte  hébreu  :  il  l'a  fait  et  a 
consigné  le  résultat  de  ses  comparaisons  dans  le  texte,  en  insérant  desobèles  avant 
les  mots  qui  manquent  à  l'original  hébraïque,  des  astérisques  devant  ceux  qui 
lui  sont  ajoutés,  et  le  sigle  ^|  aux  endroits  où  les  interprètes  ne  sont  pas  d'accord: 
les  marges  donnent  les  variantes  d'après  l'hébreu. 

La  Préface  de  1532  est  reproduite  en  tête  de  l'édition  de  1634  :  néanmoins 
celle-ci  présente  dans  l'annotation  marginale  de  grandes  différences  avec  la 
précédente. 

Les  principes  critiques  de  Robert  Estienne  et  Les  corrections  laites  par  lui 
au  texte  en  usage  donnèrent  lieu  a  des  plaintes,  à  des  remontrances,  voire 
même,  connue  L'éditeur  lui-même  nous  le  rapporte,  à  des  persécutions  de  la  part 
des  docteurs  de  Sorbonne.  Il  dut,  pour  avoir  la  paix,  modifier  son  texte  et  sec 
annotations  marginales.  C'est  ce  qu'il  explique  dans  la  Préface  de  son  édition 
de  1540,  un  chef-d'œuvre  de  l'art  typographique: 

...  Prodierant  (quod  non  ignoras)  ante  annos  octo,  e  nostra  tvpographica  omCina 
Biblia,  magna  fide  ad  antiquissiinos  codices  latinus  twrnsa.  Tuin  enim  virorum  doctis- 
simorum  consilium  fuit,  ut  ea  lectio  quae  in  vetustissimis  Mis  exemplaribus  inventa 
f  uisset,  si  cum  Hebraicis  Veteris  Testamenti  codicibus,  aut  Graecis  Novi  Testamenti 
libris  consentiret,  excuderetur  :  ne  variis  et  diversis  lectionibus  margines  occupatae 
essent.  Quod  consilium  non  caruit  invidia,  et  nonnullos  praeter  expectationem  no- 
stram  offendit.  Proinde  alii  non  minoris  eruditionis  et  iudicii  viri,  quos  ista  offensio 
maie  habebat,  admonuerunt  me  quam  familiarissime  ut  si  quando  rursus  excudenda 
essent  Biblia,  ita  rem  temperaremus,  ne  qua  etiam  levis  offensio,  ut  olim,  cuiquam 
afferretur.  Quorum  consilium  non  potuimus  non  probare.  utpote  qui  paci  et  tranquilli- 
tati  semper  studuerimus.  Sed  antequam  ad  rem  ipsi  aggrederemur.  censuimus  in  consi- 
lium adhibendos  nostrates  Theologos,  viros  et  iudicio  acerrimo  et  doctrina  exactissima 
praeditos  :  quorum  sententia  fuit,  ut  antiquissiinos  qaosque  endices  excusos  in  exem- 
plaria  nobis  proponeremus  :  ita  tamen  ut  quae  aliter  in  vetustissimis  manu  scriptis 


110  ROBERT    KSTÏEXNK 

codicibus  legerentur.  et  cuni  Hebraicis  et  Graecis  libris  amice  conspiraient,  ea  margo 
interinr  nostrorum  Bibliorum  sibi  vendicaret.  nominibus  exemplariorum  unde  quae- 
que  leetio  desumpta  esset,  fideliter  expressis;  et  addiderimt  hoc  demum  pacto  nos 
assecuturos  ne  qua  in  offensa  apud  ullos  horaines,  saltem  literatos.  essemus.  Horum 
itaque  sententiam  aequissimam  sequuti.comparatis  et  conHatis  (indique  mirac  vetustatis 
codicibus.  aliis  ante  annos  multos  scriptis.  aliis  vero  iam  inde  al)  ipsa  typoirraphices 
infantia  excnsis.  assiduis  et  improbis  labnribus  taiulem  perteeimus  ur  ea  rralatio  (put 
nostrae  Ecclesiae  passim  utuntur  diim  sacnis  libros  aut  récitant,  aut  décantant,  ne 
verbo  quidem  nno  niutato.  t \*pis  e.xprimeretur.  Varias  autein  et  a  multis  seculis  rcpetiras 
lectiones.  quae  tamen  cum  Hebraim  et  Graeco  contextu  consentiebant,  in  marginein- 
teriori  magna  diligentia  et  ride  excudendas  cnravimus.  Qnod  autein  in  delectu  vi'tcrum 
lectionumad  ungueni  seeuti  si  ni  us  chu  t  ex  tu  ni  llcbraiciim  et  (ira  ce  uni.  in  causa  fuerunt 
veteres  illi  duo  sacrarum  literarum  diligentissimi  et  peritissimi  interprètes.  Hierony- 
mus  et  Augustinus,  qui  cum  scirent  libros  illos  arclietypos.  et  ipsa  anthorum  lingua 
ciinscriptiis.  plurimum  habere  moment]  ad  veritatem  lectionis  indairandani  et  deliircn- 
dam,  censuerunt  si  quando  oriretur  inter  latinos  tlisceptatio  de  latina  sacroruni  libro- 
runi  tralatione  Hebraens  et  (îraecos  librns  vclut  asyliim  quoddam  syncerae  et  irerinanae 
lectionis  BSN  adciindus  et  consulendos... 

Iam  verp  quod  ad  oostras  Animtatinnes  pertinet,  illas  ut  olim  in  margmibus  inte- 
rioribus  Bibliorum  nostrorum  non  excudimus.  quod  ob  copiosissimam  et  utilissimam 
aecesaonem,  tomoa  rooa  sibi  privation  et  separatim  poscerent  :  qaarum  ut  aliquod  spé- 
cimen edamus,  brevi  tibi  pariet  nostra  officina  totuin  Pentateiiehum.  annotationibus 
haud  quaquam  penitendis  cultum  et  bene  instructum,  quo  frueris  uteris  interea  dum 
in  alios  quoque  Veteris  Testauuenti  libros,  annotationes  tibi  cnncipimus  et  élabora  mus... 

Eeprenons  les  points  principaux  de  cette  exposition.  Tout  d'abord  Kstienne 
précise  la  méthode  suivie  dans  les  précédentes  éditions:  il  y  avait  adopté  les  leçons 
trouvées  dans  les  anciens  manuscrits  lorsqu'elles  concordaient  soit  avec  riiéhreu. 

|M.ur  l'Ancien  Testament,  soit  avec  le  grec  pour  le  Nouveau, e1  il  avait  introduit 

ces  leçons  daii-  le  texte  même,  pour  ne  pas  encombrer  lc>  marges  de  variantes  : 
en  cela,  il  avait  suivi  le  conseil  d'hommes  très  doctes.  Mais  cette  manière  de  taire 
avait   été  mal  vue  pal   certains,  et  des  amis  prudents  lui  avaient   conseillé  de 

prendre  -■•-  meenrei  pour  ne  plus  offenser  personne  si  jamais  il  imprimait  une 

autre   Bible  :   et,  comme  il  aime    la  paix  «t    la    tranquillité,  il  s'est  rangé  à  leur 

:  il  a  pri-  conseil  des  Théologiens  de  Soi  bonne,  et  leur  sentence  a  été  que  le 

i.-pn.diiit  devait  et  iv  cchlidcf  phu  anciennes  éditions.  Quesi  Lcfl  manuscrits 

nt  i-nt  de  variantei  d'accord  avec  l'Hébreu  et  le  t  rariantes  doivent 

rjani  la  m  e  l'indication  de  leur  provenance.  Estienne  i  donc 

revu,  i  grand  renforl  de  recherches,  manuscrits  anciens  et  éditions  datant  des 

rji  l'imprimerie,  et  1<  on  édition  aotuelle  donnent  le 

m  pénible  travail 
l'.Hir  terminer  E  tienne  explique  le     igle  dont  il  s  (ait  usage  pour  indiquer 

■•-  -i.iircr     il    ont  an  nombre  de  vingt  et  représentent  outre  le  manuscrit   et 

le-  édition-  dont  il  »'r>.|  lin  i\i.b     manu  n  il     utilisé    par  Kiame  ] r 

ii  Te-tanient  ••(.<•  latin.  Mai  la  partie  de  ce  matériel 
qui  concerne  L  ment  et  le  Psautier  ne  non  Intére   epa    actuelle- 


LES  PRÉFACES  111 

ment  et  nous  nous  bornerons  ici  à  relever  les  documents  employés  pour  l'Ancien 
Testament.  Plusieurs  d'entre  eux  ont  été  identifiés  par  feu  John  Wordsworth  (*). 

Ge.o.  Sangermunense  oblongunt.  Actuellement  Paris,  B.  N.  Lit.  11504-115(15;  Bible, 
S.  ix. 

Ge.  1.  Scmgernummue  lotion.  Paris.  B.  N.  lat.  11553;  Bible  alors  complète,  mais  dont 
il  ne  reste  plus  aujourd'hui  que  la  seconde  moitié. 

Ge.  p.       Sangermanente  parvum,  Paris,  B.  N.  lat.  11937;  Bible,  s.  ix. 

Di.  o  .s'.  Dionysii  oblongunt.  Ce  manuscrit  n'a  pas  été  retrouvé  :  il  n'était  pas  très  an- 
cien, puisque,  d'après  Kstienne.  il  avait  été  écrit  par  ordre  du  Roi  Charles  Y. 

Di.  e.  S.  Dionysii  lalunt.  M.  Louis  Canet  a  bien  voulu  m'avertir  que  la  Bible  dite  de 
Saint-Riquier  (Paris,  B.  N.  lat.  45  et  93)  duixe  siècle,  présentait  pour  le  livre  de  Da- 
niel une  très  remarquable  concordance  avec  les  variantes  signalées  par  R.  Estienne 
sous  ce  sigle:  il  y  a  donc  tout  lieu  de  croire  que  celui-ci  désigne  l'ensemble  formé 
par  les  Mss.  45  et  93  de  le  Bibl.  Nationale. 

V.  Cette  lettre  désigne  les  manuscrits    de    Saint-Victor:  N.    Victoria   coniobiturum 

exeniplaria  seripta.  La  Bibliothèque  de  la  célèbre  abbaye  possédait  en  effet  un  cer- 
tain nombre  de  Bibles. 

C  L'édition  de  Ximenès  dans  la  Polyglotte  d'Ahala.  1517. 

S.  Correctoritait  Sorbonicum.  Paris,  B.  N.  lat.  15554.  S.  xiii. 

B.  Une  édition  de  Bâle.   Froben,  probablement   14'.'.") 

M.  L'édition  de  Schoiffer,  Mayenee,  1462. 

En  1541  Estienne  donnait  le  Pentateuque  promis  dans  la  Préface  que  nous 
venons  de  reproduire.  Le  texte  est  celui  de  l'édition  de  1540  :  les  notes  sont 
exègétiques  et  critiques  ;  ces  dernières  ne  font  que  traduire  en  termes  plus  clairs 
l'apparatus  des  marges  de  1540. 

L'édition  de  1545  donne  sur  deux  colonnes  le  texte  de  la  Vulgate 
(1540)  et  une  traduction  nouvelle  d'après  l'hébreu.  La  part  prêtée  à  Vatable 
dans  cette  dernière  et  dans  les  notes  qui  l'accompagnent  a  donné  lieu  à  de 
graves  reproches  contre  Robert  Estienne.  Le  moins  qu'on  puisse  dire  est  qu'il 
a  accueilli  trop  facilement  des  notes  d'auditeurs  comme  représentant  exacte- 
ment la  pensée  de  Vatable  :  mais  cette  controverse  est  en  dehors  de  notre  sujet. 

L'édition  de  1546  n'est  qu'une  réimpression  moins  luxueuse  que  celle  de  1540. 

En  1565  paraissait  un  petit  volume  in-8°dans  les  marges  duquel  les  varian- 
tes de  1540  étaient  partiellement  reproduites,  mais  sans  indication  de  sources. 
Cette  édition  est  célèbre  parce  qu'elle  inaugure  la  division  du  texte  en  versets. 
En  voici  le  titre. 

Biblia.  R.  Stephanus  lectori  :  En  tibi  Bibliorum  vulgata  editfo,  in  qua  iuxta 
hebraicorum  versuuin  rationcm  singula  capita  versibus  distincta  sunt  numeris  prae- 
tixis,  qui  versuum  numeris  quos  in  Concordantiis  nostris  novis  et  integris  post  literas 
marginales  ABCDEFG  addidimus,  respondent  :  ut  quaerendi  molestialeveris, 
cum  tibi  tanquam  digito,  quod  quaeris  demonsti abunt.  Oliva  Roberti  Stephani  M  DLV. 


(*)  Old-latin  biblical  texts,  tom.  I  (1883)  pp.  47-54. 


112  ROBERT    ESTIENM. 

Les  concordances  auxquelles  ce  titre  fait  allusion  sont  de  la  même  année 
et  (tut  pour  titre  : 

Concordantiae  Bibliorum  utriusque  Testamenti,  novae  et  ïntegrae,  quae  rêvera 
Maiores  appellare  possis  (ab  integro  ex  ipso  textu  excerptae.  ac  multia  partibus  auctio- 
res  superioribus).  Oliva  Roberti  Stephani.  M.  D.  LV.  VII  Cal.  Feb. 

La  Bible  avec  versets,  de  1555,  est  sortie  des  presses  de  Conrad  Badius,  à 
Genève.  Depuis  cinq  ans  Robert  Estienne  avait  quitté  Paris  et  était  venu  chercher 
auprès  de  Calvin  la  liberté  de  suivre  la  religion  protestante  qu'il  avait  embrassée. 
En  LÔÔ6-1567  il  publiait  une  édition  in-folio  delà  Bible  où  laVulgate  n'avait  plus 
qu'une  place  secondaire  :  elle  figurait,  en  petits  caractères,  en  marge  de  la  tradu- 
ction de  Santés  Pagnini.  Bien  qu'en  apparence  cette  édition  ressemble  à  celle  de 
1545,  l'Ile  en  esl  en  réalité  fort  différente  et  pour  le  texte  et  pour  les  notes.  Voici 
tes  |>  BBentieb  de  la  Préface. 

Pio  et  verè  Christiano  lectori  Rob.  Stephanus  gratiam  et  pacera  a  Deo  Pâtre  per 
Jesum  (liristum. 

Xullum  vt-rti'iiilnnim  Bibliorum  fineni  fieri.  Ciiristiane  lector,  et  non  minus  varias 
eorum  interpretationes,  quam  varios  interprètes  hodie  extare,  iampridem  multi  que- 
runtur  :  qui  quidem  è  re  Ecclesiae  esse  existimant  certain  aliquam.  cui  non  minium 
mornsi  hommes  acquiesçant,  ex  tanto  numéro  deligere  :  nimirum  eam  quam  in  Veteri 
Testament".  Hebraici  sermonis:  in  Novo,  Graeci  vestigiis  propius  quam  ceteras  videa- 
imis  insistere.  In  hac  quum  et  nos  opinione  essemus,  eorum  paritei  et  nostro  desiderio 
si  non  omninn.  saltcm  ex  parte  satis  iaeere  iamdmluin  ennati  siinius.  Sed  quum  baec 
res  seruel  atque  iterum  tentata,  ex  aninii  sententia  son  succederet:  eam  in  lioc  tem- 
|iiin  rt-iicifiiilam  existimavimus,  quo  tandem,  iis  h-re  omnibus  oopttl  quac  neeessariae 
vidcliantiir.  omparatis.  haee  editio  a  nobis  suscepta  est.  In  et  au  te  m  quae  accipias  si- 
gillatim  visum  est  exponere. 

\  tlt-iis  interpnti-  tialationem  in  intcriori  [HftlUtl  parte  minutioribiis  litteris  ex- 
cusant damuv  ad  rstosilsriina  cxnnplaria  (quorum  nuinina  l'.ildiis  anno  M.l>.  XI.  et 
M.\  I  maiorv  voluminc  a  nobN  indieata  sont  |  a<  nirati^ime  emendataïu.  vcrsil>iiMpir. 
ut    in     llfl)taici>    codiriluiN.    distinctani... 

I.  annotations marginale  de  1640  ti  L646  ont  disparu  h  les  variantes 
qu'elles  proposaient  Pont,  an  moins  en  partie,  entrées  dans  le  texte  de  celle 
édition  qniesl  la  dernière  de  Robert  Estienne.  Nous  devons  maintenant  passer 

..imeii  de  -"il  texte  si  de  eetri  des  éditions  préoédentes, 


1 1.       \jju  M \m  pas  Robert  Estibnn]  . 

;  in  pe  mi   ur  lequel  Estienne  in  i  te  dans  toutes  les  Préfaces  que  nous 

i  bien  l'usage  qu'il  s  tait  dei  manuscrits  anciens  venus  à 

onnaissMOt    Datu  d'entre  eui  ont  encore  à  notre  di  po  Ition,  le  Sangmut' 

,  oNongii  i.ii  11604  L1606a"Geo)e1  le 8«utgontttmnne pcuvum 

Gop    ce  dernier  commençant  au  obapitre  XVIII»  v.  20 


LES    MANUSCRITS  113 

de  la  Genèse.  Nous  allons  relever  leurs  principales  leçons  en  les  rapprochant  de 
celles  des  éditions  d'Estienne.  Ainsi  nous  nous  rendrons  compte  de  la  nature  de 
.son  texte  et  de  la  valeur  de  ses  appareils  critiques. 


GENÈSE  XVIII,  20-33. 

24  parcis  Geo1  |  in  ea  Geo  Gep  2abP;  in  eo  26dSefs  avec  les  imprimés. 

25  faciès  Geo  Gep  2°  aff  erg  avec  les  imprimés  ;  facias  2abP  avec  d'autres  imprimés 

dont  Ximenès  et  Petreius  |  iudicium  (hoc  om.)  Geo  Gep;    iudicium  hoc  2 
avec  les  imprimée, 

27  respondensque...  ait  Geo  Gep  (om.  que)  S  contrt  les  imprimés. 

28  quod  si  Geo  |  propter  quinque  Geo1  Gep-  2*bN  ,i  marge  de  2ed*ef;  propter 

quadraginta  quinque  20d5ef  âoec  te  imprimât  |  ibi  om.   Geo1. 

29  ibi  om.  Geo1  Gep  ;  ibi  2  avec  les  imprimés. 

30  inventi  fuerint  ibi  Geo  Gep;    ibi   inventi   fuerint  2  mer  les  imprimés  \  ibi 

om.  Geo. 

31  inventi  fuerint  ibi  Geo  Gep;  ibi  inventi  fuerint  2  av$e  Ih  imprimé»  |  dixit 

Geo  Gep;  ait  2  avec  les  imprimés. 

32  quod  si  Geo. 

38    dixit  Geo1;  et  dixit  Gep  2  contre  les  imprimés  |  abiit   Gep;  abiitque  Geo  2 
contre  les  imprimés. 


EXODE  II. 

1  accepta  uxore  Geo  Gep;  et  accepit  uxoreui  2  avec  h  s  imprimés. 

3  possit  Geo  |  posuit  Gep. 

5  famulis  Geo  Gep;  famulabus  2  avec  les  imprimât, 

6  hic  cm.  Geo1. 

7  visinquit  vadam  Geo1  |  hebraeam  inulierem  Geo  Gep;  mulierem  hebraeam 

2  avec  les  imprimés. 

8  respondit  ei  vade  Geo  Gep;    respondit  vade  2  avec   les   imprimés  I  matrem 

eius  Geo  Gep;  matrem  suam  2  avec  les  imprimés. 

9  tibi  dabo  Geo  Gep;  dabo  tibi  2  avec  les  imprimés. 

10    nioysin  Geo;  mosi  Gep;  moyses  2  avec  (m  imprimés. 

10     inoses  Gep  |  egressus...  vidit  Geo  Gep;    e^ressus    est...  viditque   2  avec  les 
imprimés. 

14  quis  te  constituit  Geo  Gep;  quis  constituit  te  2  avec  les  imprimés  \  princi- 

pem  aut  iudicem  Geo  Gep;  principem  et  iudicem  2  avec  les  imprimés  | 
numquid  Geo1  |  tu  me  vis  Geo  |  sicut  occidisti  Geo1  ;  sicut  occidisti  heri 
Gep;  sicut  heri  occidisti  2  avec  les  imprimés  |  moses  Gep. 

15  mosen  Gep. 

16  autem  om.  Geo1  |  venerunt  Geo  Gep;  vénérant  2  avec  les  imprimés  \  aurien- 

das  aquas  Geo1. 

17  moses  Gep. 

18  rahuel  Geo  Gep;  raguel  2abPe  et  marge  de  20d5ef;  iethro  texte  de  2od*ef 

avec  les  imprimés. 
21    moses  Gep  |  sefforam  Geo  |  uxorem  om.  Geo1. 

8 


114  ROBERT   estiexm: 

22  ei  om.  Geo1  |  gersan  Geo  |  Alterum-Pharaonis  texte  de  2abPcd^ef  avec  les- 

imprimé*,  accompagné  de  l'obèh:  Alterum-Pharaonis  om.  Geo1  28;   aliuin 
vero  vocavit  etc.  Gep. 

23  vero  om.  Geo  Gep:  vero  2  avec  les  imprimés  |  ingemesoentes  Geo  |  a  vendit 

(que  om.)  Geo  |  pro  operibus  Gep. 

24  pepigerat  Geo  Gep  2abP;  pepisrit  2od*ef?  avec  les  imprimés.' 

25  et  om.  Geo1  |  dominus  om.  Geo1  |  cosrnovit  Geo1  2abP*  texte;  2od*«f  marge, 

avec  une  partie  des  imprimés  et  Vhébriv.  liberavit   Geo2  Gep   20dï#f  texte, 
avec  d'autres  imprimés. 


NOMBRES   VI. 

2  israhel  Gep  |  si  voluerint  Geo1. 

3  vino  (a  om.)  Geo  <  i »*)>  :  a  vino  2  avec  les  imprimés  |  oinne  Geo1. 

5     super  eaput  Geo  Gep2  2 * b P «  et  marge  de  2cd*,f;  per  eaput  Gep1  2od5ef  et 
les  imprimés. 

8  omnes  dies  Gep;  onmis  dies  Gep:  omnibus  diebus  2  avec  les  imprimés. 

9  et  in  eadem  Geo  Gep1:  in  eadem  Gep*  - 

10    in  octavo  Geo  Gep:  in  octava  2  mm  Im  imprimés. 

12    dies  Geo  Gep  2»b0&  et  marge  de  sodî«f;  die  2cd*ef  et  les  imprimé». 

14  et  offeret  Geo  Gep   2»bN   et  marge  de   20d*«f  ut   offerat   2odîef  avec  les 

imprimés  |  paciflcorum  Gep. 

15  PflfWll  Miit  Geo  Gep  2  contre  1rs  impt\ 

17  paahVorum  Gep. 

18  radet  nuzaraeus  Gep*  |  raesariem  Gep  |  ante  ostiuin  Geo  Gep  loiS*1  avec  les 

/,!,/*  mami  imprimés;  ad  ostiuin  2ab(1  mm  le*   imprimée  dont  Ximenè» 
et  r 

19  a/iiniini  ii  n  uni  (iep2  |  radet  Geo1  |  in  ninniluis  Geo  Gep;  in  nui  nus  2  avec 

les  imprimés. 

20  Misreptam<|iie  Geo1. 

22     li.«iitu>   Ni     (|iie  om.)  Geo  Gep;   loriitusque  est   I  avec  les  imprimés. 

27    i  fi  \  «ii-u  im  ut  n|in>  om.)  Geo  Gep;  IftTeeaenatfM  i  mm  Km  imprimés. 

L<-s  leçon-  <1K  litnrif.  il  eat   taeile  de  le  constater,  forment  quatre 

.  ;  <•     :      Il   rcllf     (|iii     !■  retrouvent  d'il     toutes  866  éditions  (S):     8)  celles 

ijui  -ont  proprei  aux  éditioni  de  1688  à  16S4  (£âbP);    3)  celles  des  édi- 
tion   de  164            i  iïr,li*'):  4)  enfin,  celles  de  l'édition  de  1566  (£•> 
ponrorme  à  ee  que  si  du    par  ï«*s  p 
i..                          l'édition  !■  sont  Ineonteetnblemenl  Influencés  par 

lef  inanu-crits  Geo  (if /•  >\   autres.   Voyez    en    particulier  (ien.    XVIII,  28; 
i   II,   18,  22,  24,  25;  Nm...  VI.  ...  12,  13.  Cette  influence  est.  „.,■,, ,i- 
feMtc  au-  i   pour  l'ensemble  du   édition!  (X)  aux  w.  24,  27,  38  de  la 
Genèse  et  au 

r    mi  I..  Iradil  ion  <!<■   imprimés  remporte 
*ur  le  tel  iM.iini  mi     Voyei  Gène  -•.  .W'iii.  36,  88,  89,  •"'<>.  ■"'!  : 

I    10,  1 1  16,  Vu....  VI.  :j,  h,  io,  19,  22,  27. 


LES     MANUSCRITS  115 

Le  texte  d'Est  ienne  est  donc,  en  somme,  un  dérivé  du  texte  de  l'Université 
corrigé  en  d'assez  nombreux  endroits  grâce  à  l'usage  de  manuscrits  anciens  et 
de  bonne  note. 

La  norme  que  s'est  fixée  Estienne  pour  l'adoption  des  leçons  de  ses  manus- 
crits nous  est  connue  :  il  faut  que  ces  leçons  répondent  au  texte  hébreu.  Ainsi 
dans  Gen.  XVIII,  au  v.  24,  in  ea  est  adopté  contre  les  imprimés  pareequ'il  con- 
corde avec  l'hébreu  ;  de  même  quinque  au  v.  28  ;  de  même  et  dixit  et  abiitque 
au  v.  33,  etc..  Il  suit  de  là  que  Robert  Estienne  n'attache  pas  d'importance  à 
des  formes  telles  que  accepta  uxore  pour  et  accepit  uxorem  (Exod.  II,  1)  ou  famu- 
îis  pour  famulabus  (Ibid.  v.  5).  etc..  encore  moins  aux  inversions,  aux  formes 
orthographiques  :  ses  variantes  préférées  sont  des  variante-  de  sens. 

Mais  si  Estienne  ne  signale  pas  toutes  les  variante-,  ce  qui  serait  d'ailleurs 
inouï  à  son  époque,  du  moins,  ce  qu'il  signale  est-il  reproduit  exactement? 
1   i-i  là  une  question  d'un  véritable  intérêt. 

•J'ai  étudié  à  ce  point  de  vue  les  variantes  tirées  du  manuscrit  Geo  pour  la 
Genèse  et  je  donne  ici  les  rares  cas  sur  lesquels,  il  y  a  lieu  de  faire  quelque  obser- 
vation : 

deus  2;  dominus  Geo. 

non  om.  I.  11  y  a  une  rature  dans  Geo  et  le  mut  n<m  parait  avoir  été 
écrit  de  Ie  m. 

posait  1     |M,ssït  Geo2  sur  rature. 

iimuerari  S;  numerari  Geo*  sur  raturi. 

et  Phoenicen  om.  2;  ces  mots  sont  donnés  par  Geo  après  Damasci. 

-j-  deus  S  ;  ce  mot  dans  Geo  est  de  2e  m. 

pour  V addition  de  nie,  S  cite  Dio  seul,  mais  Geo  la  porte  aussi. 

-j-  Jacob  S;  ce  mot  dans  Geo  est  de  2*  m.  et  après  vocavit. 

flliae  S  ;  fllia  Geo  (.1  vrai  dire  S  attire  surtout  r attention  sur  le  fémi- 
nin filiae  pour  filii). 

airiiovisset  S;  b  M$.  Geo  porte  cognovisset  de  Ie  m.  et  agiiovisset  de  2' in. 

+  flHa  S  ;  ce  mot  est  omis  par  Geo. 

deum  nie  uni  S;  le  ms.  Geo  porte  dominum  meum  de  2'  m.  sur  rature. 

somnioruni  -;  la  finale  orum  est  sur  ratur,. 

-f-  auteni  S;  dans  Geo  de  2*  m.  et  dans  Vinterligne. 

aufertis  S;  auferetis  Geo. 

cum  2;  tum  Geo1,  cum  Geo*. 

panem  2;  panes  Geo. 

servis  dei  patris  tui  parait  avoir  été  la  leçon  de  Geo  aussi,  la  forme 
servo  dei  patri  tuo  est  chez  lui  en  partie  sur  rature. 

Ce  résultat  est  honorable  pour  Estienne.  Il  cite  le  Ms.  Geo  132  fois  :  or  il  n'y 
a  ci-dessus  que  quatre  erreurs  proprement  dites.  A  vrai  dire,  la  première  et  la 
seconde  main  du  manuscrit  sont  confondues  et  cette  circonstance  vicie  la  colla- 
tion, mais  on  ne  peut  pas  demander  aux  Inctinabula  de  la  critique  toute  l'acribie 
que  l'on  exige  justement  aujourd'hui  des  éditeurs.  Le  Ms.  Geo  (Paris  B.  N.  lat. 


VII, 

9 

VIII, 

7 

XIII, 

16 

XIII, 

16 

XIV, 

15 

XXI, 

20 

XXV, 

82 

XXXI. 

4 

XXXVI, 

2 

XXXVII, 

33 

XXXVIII, 

12 

XXXIX, 

9 

XLI, 

24 

XLI, 

46 

XLII, 

36 

XLIV, 

4 

XLVII, 

15 

L, 

17 

116  KOBKHT    ESTIENNE 

11504)  est  un  exemplaire  où  les  corrections  abondent  :  elles  gâtent  le  texte  pri- 
mitif pour  le  mettre  en  harmonie  avec  la  recension  théodulfienne,  niais  Estienne 
n'en  jugeait  pas  ainsi,  c'est .pour  lui  un  exemplar...  mirât  vetustis...  «  viris  doctis... 
accurate  perleetum...  et...  tanto  studio  castigatum  ut  non  credam  àliud  usquam 
pari:  il  estime  donc  la  seconde  main  aussi  bonne  que  la  première,  sans  lui  donner 
toutefois  toujours  la  préférence.  Encore  une  fois  nous  ne  devons  pas  être  trop 
exigeants  sur  ce  point  et  il  faut  nous  en  tenir  à  la  constatation  de  quatre  erreurs 
proprement  dites  pour  132  citations. 

Je  relèverai  ici  l'importance  de  cette  constatation  au  point  de  vue  de 
l'usage  à  faire  des  variantes  signalées  par  Estienne  avec  le  sigle  Ge.  I. 

Le  manuscrit  Gel  (Paris,  B.  N.  lat.  11553,  s.  IX)  est  un  des  plus  importants 
exemplaires  de  la  Vulgate:  il  ne  contient  que  la  seconde  moitié  d'une  Bible  (Prov. 
Sap.  Eccl.  I-II  Parali.  I-II  Esdr.  Judith  (anc.vers.)  Tobie  (anc.  vers.)IMachab. 
et  le  Nouveau  Testament),  mais  lorsque  Robert  Estienne  utilisait  cette  Bible, 
elle  était  complète.  Il  cite  donc  Gel  non  seulement  pour  plusieurs  des  livres  énu- 
mérés  ci  dessus,  mais  aussi  pour  l'Octateuque,  les  Rois,  Job,  le  Psautier  et  Les 
trois  grands  prophètes  Isaïe,  Jérémie  et  Ezéchiel.  Je  pense  que,  d'une  manière 
générale,  on  pourra  se  fier  aux  variantes  qu'il  en  a  tirées  pour  ces  livres  :  une  ré- 
vision partielle  des  Proverbes  sur  leMs.11553  n'a  pas  démenti  la  bonne  impression 
obtenue  pour  les  variantes  de  la  Genèse  par  la  révision  du  Ms.  11504  :  niais  là 
aussi  il  faudra  se  souvenir  que  Robert  Estienne  est  éclectique  dans  ses  choix  et 
M  tient  pas  compte  des  différences  de  main  dans  récriture. 


III.   —    L'ÉDITION    DE    1540    ET    LA    SORBONNB. 

Nous  avons  jusqu'ici  apprécié  surtout   le  texte  ^W>  éditions  produites  par 

I  une  de  1528àl534(I»bP):  il  nous  reste  à  porter  un  jugement  sur  celle 
de  l.')ln  cl  -m  les  suivantes  et  ici  se  présente  la  question  des  persécutions  que  no- 
tre éditeur  aurait  eu  à  supporter  de  la  part  de-  Docteurs  de  Sorbonne.  Estienne  a 
trouvé  des  défendeurs  convaincus  :  EteHOOard  surtout  et  Didot  n'ont  pas  nié- 
leur    reproche-  a  ITnivcrsité  qui,  par  ses  tracasseries,  aurait  contraint   le 

H  imprimeur  a  chercher  un  refuge  à  l'étranger,  l 'e  historiens  ont,  semldc-t-il 
accordé  un  crédit  exagéré  aux  plainte-  dont  Estienne  devenu  protestant  ;i  rempli, 
en  particulier,  -a  réponse  AU  (  '  hvnhxjit  m  fa  /W/'s,  fÊT  lesquelles  Ui 

avoyent  faulsemen'  ni  les  Bibles  imfn  w   Hubert    Estienne  Impri- 

meur  du  Roy 

Noua  avon  fait  oblSfl  H  plu  haut  <pie  la  nonne  -ui\  ie  par  Estienne  dans  le 
i.mte  a  introduire  dan  le  texte  avait  été  l'hébreu.  Dès  l'édition 
!  annouçiit  dan  a  Préface  de  unie  marginale  accompagnées  de  l'in- 
dication/Mr.  ou   !  il  arait  été  m-  réservé  dan   leur  emploi,  Qn'ysn  a 

•n  tout  f|  lan     la  <  e  ■  "alcnienl  deux  dan     l'Exode  : 


l'édition   DE  1540 


117 


Texte 

Gen.   VIII,  7,  et  non  revertebator 

XIX.  38,  nnnu'ii  eius  Aninion 
ExOD.  XV,   14.  iiscfiidciuiit  popoli 


i  1*28  2a) 

Marge 

Hebraei  legunl  :  et  revertebator. 

llchr.   lien   A  mini 
Hebr.  aadierant 


XVII,  7,  noman  lopi  illius  Tentatio*     Hebr.  »e<  iurginm. 

Mais  dans  les  éditions  de  1532  et  de  1684  la  proportion  de  œs  notes  margi- 
nalos  a  considérablement  augmenté  :  je  mie contente  de  relever  ici  celles  qui 
figurent  en  marge  des  trois  chapitres  de  la  Genèse,  de  l'Exode  et  des  Nombres 

que  nous  avons  plus  spécialement  étudiés: 


(1532  th) 
Texte 

Gen.  XVI II,  3,  ne  *  transats 

io,  posl  ostiimi  taberaaeuli  * 


Num.  VI,  15.  ao  *  libamenra 

L9,   et    *  itriiuui) 
19,   laput    •   eius 


M   \l!(.! 


*  et  i  |  is  h  ni  (tubandi   oatinm)  erat  a  tergo 

i])sius  (snb.Abrahae).  Alii  le^unt,  ipsum 
tabefnaenlnm  Barae  eral  | ►« »s t  tabema- 
culum  Abrahae. 

*  (il)lati(iiicin   et 

*  capiet  lacardofl 

*  nazaraeatus. 


Comme  on  le  voit,  il  s'agil  loi  surtout  d'additions  à  faire  d'après  l'hébreu. 
En  1634  ee  sont  principalement  des  variantes  qu'Estienne  signale. 


Texte 

Gen.  XVIII,  lu.  •  vita  comité1 

i!i.  •  proptei  Abraham  ' 
33,  et  '  ille  '  revenus  est 
Exod.  11,5.  •  ii'  papyrione  ' 

21,  '  Juravir-habitaiet 
Numer.  VI.  2,  '  votom  nt  sanctificentur 
9,  quispiam  '  iniain  eo  ' 
13,  lex  '  conseerationia  ' 
13,  '  quos  ex  voto  ilevoverat 
21,  •  invenerit  manni  eins  ' 


I  1*34  SP) 

Marge 

•  ipsa  vivante  '  et  înfra 
1  super ' 

•  Abraham  ' 
1  carectn  ' 
val  •  Flaenit  ergo  Moysi  habitare  ' 

•  Xazaraei  ' 

•  iuxta  eum  ' 

•  Xazaraei  ' 

•  Nasaraeatos  sui  ' 

•  potuerit  offerre  '. 


Certes,  Estienne,  dans  ses  Préfaces,  avait  expliqué  très  clairement  que  ces 
variantes  étaient  celles  que  l'hébreu  présente  par  rapport  au  texte  latin,  mais  il 
faut  l>ien  le  dire,  jusque-là  seuls  des  protestants,  comme  Osiander  et  Petreius  a- 
vaient  mis  au  jour  des  éditions  de  la  Vulgate  ainsi  annotées.  Aussi  s'explique-t-on 
l'émoi  produit  en  Sorbonne  par  ces  nouveautés. 


118  ROBERT    ESTÏENNE 

J/interventiondelTniversitéa-t-elle  eu  (Tailleurs  des  résultats  si  désastreux? 
Que  sont  devenues  les  marges  de  l'édition  de  1540  après  que  les  Docteurs  de  Sor- 
boane  eurent  donné  leur  «  sentence  »  comme  dit  Estienne  lui-même  dans  la  Pré- 
face où  il  les  comble  d'éloges  ironiques  :  eensuimvs  in  consilium  adhibendos  nostru- 
tes  Theologos,  riros  et  -indirio  nvenimo  et  doctrinu  exact  issi  mu  prUeditos  ;  quorum 
sententia  fuit,  ut  antiquissimos  quosque  codices  excusas  in  exemplaria  nobis  propo- 
nereihu*  :  Un  tamen  ut  quae  aliter  in  refustissimismann  scriptiscodicibus  léger ewtur, 
et  cum  Hebraicis  et  Qraecis  rohuninibus  omise  conspirarerU,  ea  margo  intérim  no- 
strorvni  B&tionm  *ibi  vendicaret,  nôminibus  exemplarium  unde  guaeque  ledio 
desumpta  esset,  fkUliter  expressis.  Et  addiderunt,  hoc  démuni  pavto  nos  assecutu- 
ros  ne  qua  in  offensa  apud  lûlùs  homim «,  saUem  literatos  essemus...? 

Après  cette  sentence  s  les  marges  de  la  Bible  de  1540  purgées  des  leçons 
hébraïques  qui  encombraient  les  éditions  précédentes,  ne  sont  devenues  rien 
moins  que  le  prototype  des  éditions  critiques  actuelles.  Q semble  bien, en  effet. 
qoe  c'était  la  première  fois  que  l'on  accolait  ainsi  au  texte  et  la  variante  et  la 
source  dont  elle  était  tirée.  Certes  les  Docteurs  de  Sorbonne  s'étaient  montrés 
Conservateurs  à  outrance  en  demandant  le  retour  du  texte  aux  formes  des  pre- 
mières éditions  imprimées,  mais  en  conciliant  à  Estienne  de  noter  en  marge 
lei  leçon-  dv<  manuscrits  I;  tin-  anciens  et    uniquement  celles-là,  ils  avaient 

manifesté,  sur  la  critique  à  appliquer  au  texte  delà  Vulgate,des  vues  plus  justes 
que  celle-  dont  s'était  inspiré  Estienne  lui  même  en  donnant  des  variantes  em- 
pruntée- directement  an  texte  hébreu. 

Le  texte  du  groupe  E  •■**•'  est  donc  le  produit  d'un  retour  vers  la  tradi- 
tion des  imprimés,  coi  formén  eut  aux  vues  de  la  Sorbonne.  Pourquoi  néanmoins 
ces  éditioni  lurent  elles  censurées  dan-  la  suite  et  par  l'Université  de  Paris  et 
par  l'Inquisition  d'Espagne  ?  A  et  use  de  leurs  notes  et  commentaires  exégétiques 
et  uniquement  à  cause  de  cela.  Jetons  un  coup  d'œil  sur  lès 

Priant  iirticuii  Theologoron  Parideoiiam,  Secretiorl  Regia  Cooiilia  M.  D.XLVII, 

mil  i.ii.  rxliiliiti  in  h.irtui  in  l-'orit  islx'l  i;i<|iiai>  ;ol\  91101  RobertUΠ St  i>p(i;iiin  m 

Typogrophani  Région  pion  tiatdem  ."i  lingaloi  retponiione]» 

n  effet  reproduit  lui  même  les  Censures  dont  il  avait  été  l'objet  : 

Art.  i  '.</'<•  87, g<  Bo    Dweendsi  wd  BHon  mura  logeai  i"  laterauai. 

tutu,  ini.iiiu-  oon  lin-  rigniieet  loeom  potoaram,  ilcal  hm  In  liiii  looU,  r.i- 

bolai  .i  n  n  "t. it  m  m-  git  r.ithoiic.i  potterior  ti a  est  hsere* 

.    «  ii  t  ••  l  M  u  m  in  ifilo  rsl  i-|Mlln.  Il.lln'.'lt    loi  in«Mll;i  ri   iiii- 

\a\  u  iolatk  doloriboi  InfernL 

i     ienne.  H  m  bu  e    s    oen  eui    d'ignorer 
i,  dit  il.  i  dire  -  n  à  auto    endroits  : 

.  il  aurait  écrit  wi  eeit 


l'Édition  DE   1540  119 

Art.  68.  Gènes.  48:  c.  16,  Angélus  qui  émit  me, 
!  nnotatio.  Angelum  protegentem.Deum  per  angelum  protegentem  vocat.  Bibl.1532. 

Censura.  Haec  annotatio  favet  haereticis  negantibus  auxilium  Sanctorum  et  An- 
geloruin. 

Is.  43.  d.  6. 

Swnmarit/m.  Nulla  in  nobis  iustitia. 

Annotatio.  Nulla  in  nobis  iustitia  sed  nec  in  sanctissimis.  Ribl.  1528,  1532,  1534, 
1540. 

Censura.  Utraque  annotatio  est  haeretica  et  plane  Lutberana,  et  praesertim  poste- 
rior. 

On  peut  parcourir  toutes  ces  propositions  censurées  et  aussi  le  Décret  de 
l'Inquisition  d'Espagne  (*)  signalant  Les  passages  à  supprimer  dans  l'édition  de 
1546:  partout  il  s'agit  de  l'annotation  de  Robert  Estienne  et  jamais  de  son 
texte  ou  des  variantes  extraites  par  lui  dr>  manuscrits.  Lui-même  d'ailleurs  le 
reconnaît  dans  la  réponse  aux  Censures  dont  nous  citerons  cette  fois  le  texte  fran- 
ç  lis  qu 'Estienne  publia  à  peu  près  en  même  temps  que  l'édition  latine,  en  1652: 

Premièrement,  qu'auoyeie  Eaiet,  quelle  estoit  non  Iniquité,  quelk  offense  auoye 
if  falote,  pour  me  persécuter  inique  au  feu.  quand  les  grandes  flammée  furent  par 

eulx  allumées,  tellement  que  tout  estoit  embrase  eu  nostre  ville  l'an  M.  D.  X  X  X  1 1  : 
sinon  pourceque  i'auoye  ose  imprimer  la  Bible  eu  grand  volume,  en  laquelle  toutes  gens 
de  bien  et  de  lettres  oognoissent  ma  fidélité  et  diligence?  Et  ceauoye  Eaiet  parla  permis- 
sion et  conseil  des  anciens  de  leur  Collège  :  dont  le  privilège  du  Roi  rendoit  bon  tesmoi- 
image  :  lequel  ie  n'eusse  iamais  impetre.  si  ie  D.'eU88C  taict  apparoir  qu'il  plaisoit  ainsi 
a  messieurs  nos  maistres.  Eulx  toutesiois  ayans  l'occasion,  nie  demandoveiit  pour  me 
taire  exécutera  mort:  crians  sans  tin  et  sans  mesure  a  leur  façon  SOCOUStumee,  que 
i'auoye  corrompu  la  Bible,  ('"estoit  Eaiet  de  nioy.  si  le  Sehj  leur  ne  m'eust  aide,  pour 
monstrer  de  bonne  heure  que  i'auoye  ce  Eaiet  par  leur  authoiïte.  Je  me  t-i  v  de  ce  qu'ils 
auoyent  ia  tente  l'an  M.  D.  XXI I  :  quand  le  Xi  niveau  Testa  ment  fut  imprime  en  petite 
forme  par  mon  beau  père  Simon  de  Colines.  qui  le  rendit  bien  net  et  correct,  et  en  belle 
lettre  :  (c'estoit  alors  une  chose  bien  nouvelle  veu  la  malignité  de  ce  temps  la,  que  de 
trouuer  les  Unies  de  la  Saincte  Escripture  corrects)  et  d'autant  que  i'auoye  la  charge  de 
l'Imprimerie,  quelles  tragédies  esmeurent  ils  contre  moy?  ils  erioyent  deslors  qu'il  me 

falloit  enuovei  au  teu,  pourceque  i'impriniove  des  linres  BÎ  corrompus  :  Car  ils  appe- 
loyent  corruption,  tout  ce  qui  estoii  |iuritie  de  ceste  bourbe  commune,  a  laquelle 
ils  estoyent  accoustumez.  Et  lors  ie  rendi  tel  compte  de  ni  m  Eaiet  comme  il  apparte- 
noit.  Or  combien  qu'en  leurs  leçons  publiques  ils  repiïnssent  magistralement  et  aigre- 
ment le  ieune  homme  duquel  telle  correction  estoit  procedee.  toutefois  estans  eulx 
mesmes  bons  tesmoings  de  leur  propre  ignorance,  m  Vosentli  iamait  assaillir  ouverte- 
ment, encores  qu'il  Eust  moins  scavant,  et  moins  craintif  :  mais  auoyent  plus  de  paour 
de  luy,  qu'ils  ne  lui  en  eussent  sceu  faire,  parce  que  Dieu  les  auoit  effrayez.  En  ce  temps 
la  (ie  puis  dire  ceci  a  la  veritei  comme  ie,  leur  deinandoye  en  quel  endroit  du  Nouueau 
Testament  estoit  escript  quelque  chose  :  estans  effrontés  comme  putains,  me  respon- 
doyent  qu'ils  l'auoyent  leu  en  S.  Hierosme,  ou  es  décrets  :  mais  qu'ils  ne  scauoyent 
que  c'estoit  du  Nouueau  Testament;  ne  scachans  point  qu'on  auoit  accoustume de 


(*)  Reproduit    dans    Imbonatus,    Bibliotheca   L'itino-Hebraica,    Rome,  1094,  in-fol., 
tom.  I,  p.  219. 


12")  ROBERT    ESTIENNE 

l'impnmer  après  le  Vieil.  Ce  sera  chose  quasi  prodigieuse  de  ce  que  ie  vay  dire,  et  tou- 
tesfois  il  n'y  a  rien  plus  vray,  et  est  tout  prouve,  qu'il  n'y  pas  long  temps  qu'ung  de 
leur  Collège  disait  iournellement  :  Te  suis  esbahi  de  ce  que  ces  ieunes  gens  nous  allèguent 
le  Nouveau  Testament  :  per  diem  i'auoye  plus  de  cinquante  ans  que  ie  ne  seauoye  que 
c'estoit  du  Nouueau  Testament.  (t»uel  aueuglement  !  Mais  quelle  impudence  désespérée  I 
Apres  auoir  reprime  leurs  fureurs,  ou  pour  le  moins  appaise  si  grande  rage,  d'autant 
que  i'a  uoye  promis  que  ie  ne  i'eroye  plus  rien  qu'auec  leur  bonne  grâce  :  Sept  ans  passez, 
l'an  M.D.XL.  i'imprimay  de  rechef  la  Bible,  en  laquelle  je  restitua;.'  beaucoup  de  passa- 
but  l'original  d'une  copie  ancienne,  notant  en  marge  la  vraye  lecture  convenant 
auec  les  liures  des  Hebrieux,  adioustant  aussi  le  nom  du  Hure  escript  a  la  main.  Et 
lnrs  dereclief  turent  allumées  nouuelles  flammes  :  car  ces  prudlioinmes  de  censeurs 
se  desgorgerent  a  oultrance  contre  tout  Je  livre,  auquel  ils  >w  trouuoyeni  lu  moindre  chose 
a  reprendre,  ne  qu'ils  peussent  eulr  niesmes  redarguer,  sinon  aux  Sommaires,  qu'ils  appel- 
lent, disans  en  leurs  censures,  qu'ils  sentuyent  leur  hérésie.... 

On  voit  à  quel  degré  de  violence  Estienne  était  parvenu  après  son  passage 
au  protestantisme,  et  de  quelle  manière  odieuse  et  ridicule  à  la  fois  il  traite  le 
Collège  des  docteurs  de  Sorbonne,  mais  l'important  pour  nous  est  son  propre 
témoignage  sur  les  Censures  dont  il  avait  été  l'objet:  ce  n'est  pas  sou  texte,  ni 
son  appareil  critique  que  la  Sorbonne  a  condamné,  ce  sont  ses  annotations  et  cel- 
les-ci étaient  manifestement  hérétiques. 

L'édition  in-folio  de  1556-1557  (Z&),  publiée  elle  aussi  par  Estienne  après 
IOH  passage  déclaré  au  protestantisme,  montre  bien  quelle  était  sa  tendance. 
La  Yulgate  n'occupe  plus  dans  cette  édition  qu'une  place  secondaire:  le  pre- 
mier rang  est  donné  à  la  traduction  d'après  l'hébreu.  Le  texte  est.  avec  des 
corrections  ûouvelles,  celui  de  1528-1534.  Quant  à  l'appareil  critique  des  varian- 

il  a  disparu.  Robert  Estienne  devait  mourir  à  Genève,  deux  ans  plus  tard, 
te  7  leptemhre  i 

.h-  ne  eroia  pas  avoir  diminué  Les  mérites  d'Estienne.  Ses  éditi<ms  marquent 

nu  réel  progrès.   Il  SSl  le  premier  qui  ait  employé  des  manuscrits  anciens  en  les 

nt  nettement  connaître  et.  par  un  concours  singulier  de  circonstances  il 
est  aussi  le  premier  <|ui  ait  donné  à  l'appareil  critique  de  ses  marges  la  forme 
moderne.  Ses  collations,  bien  qu'incomplètes,  sont  exactes  pour  les  parties  quVi- 

tonnent  il  i  rendu  un  signalé  service  en  introduisant  ls  division  du  texte 

'•n  \-  ions,  enfin,  sont  souvent  des  chefs  d'oui  vre  de  l'art  typo- 

graphique. Hak  l'importance  exagérée  donnée  par  lui  i  riiéhreu  pour  rétablis- 
sement du  texte  lat  i r  critique  et,  an  point  de  vue  religieux,  qui 
a  eu  une  réelle  influence  m   e  annotation!  exègétiques,  on  doit  regretter  son 

attHude  imbigfte  B  paeeage  déclaré  à  la  religion  réformée  et  ses  violen- 

ces de  langage  lorsque  celui-ci  fut  obo  i  accomplie. 


CHAPITRE   QUATRIÈME 

L'ÉDITION  DE  GOBELINUS  LARIDIUS 

(1530) 


Deux  ans  seulement  après  la  première  édition  de  Robert  Estienne  et  dix 
ans  avant  celle  de  1540  qui  marque  un  si  sensible  progrès  dans  la  rédaction  de 
l'apparatus  critique  du  texte  hiéronymien,  paraissait  à  Cologne  une  Bible,  im- 
primée par  Eucher  Hirtzhorn  (Cervicomus),  que  Kaulen  a  eu  le  mérite  de  re- 
marquer, mais  qui  n'en  est  pas  moins  demeurée  très  peu  connue.  Elle  pré- 
sente cependant  un  des  meilleurs  textes  qui  aient  enooîe  été  publiés  de  la  Yul- 
gate  et  elle  vaut  le  peine  d'être  étudiée  en  détail. 

Le  volume  qui  la  renferme  est  un  in-folio  dont  le  texte  biblique  est  imprimé 
en  caractères  gothiques,  tandis  que  les  Préfacée,  les  Argument-  et  les  Interpre- 
lalioiir--  Hiiniiinint  Hebraicorum  Graecorumque  sont  en  C&raetèree  romains.  En 
voici  le  titre  : 

Biblia  iuxta  divi  Hieronymi  Stridoiiensis  tialationem.  pott  militas  hactenus  édi- 
tâmes, non  modo  ad  Hebraeorum  Graecorumque  fontem.  verumetiam  multorum 
vetustissimorum  i-odicum  Latinorum  consensum  amiratissime  eaitigata,  ea  quidem 
fide  et  diligentia,  ut  illa  D.  Hieronymi  editio  in  hac  plane  renata  videri  possit.  Confer, 
iudica,  et  fruere Coloniae,  ex  officina  Eucharii  Cervicomi,  anno  1530. 

Le  colophon  : 

Coloniae  apud  Eucharium  ('ervirorimm,  procurante  M.  Gndefrido  Hittorpio  cive 
et  bibliopola  Coloniensi.  Anno  post  CHRISTVM  iiatum  M.  D.  XXX.  decimo  Calendas 
Aprileis,    Adolpho    Rincho,    Arnoldo    Segenio    COSS. 

Nous  sommes  donc  en  présence  d'une  publication  du  célèbre  libraire  Go- 
defroid  Hittorp.  La  Préface  nous  donne  le  nom  de  l'éditeur  mt»rabilis  vir  Go- 
bdinus  Laridius  (*).  Voici  cette  Préface  : 


(l)  Je  n'ai  pu  trouver  aucun  renseignement  sur  ce  savant.  La  Bïbliotheca  Coïoniensis 
de  Hartzheim  (1747)  qui  relève  les  noms  de  tant  d'auteurs  aujourd'hui  oubliés,  n'accorde- 
même  pas  une  mention  a  Gobelinus  Laridius. 


122  GOBEUNUS     T.ARlims 


Ad   Lectorem 

l'su  receptum  est.  Christiane  lector,  ut  hi  qui  libros  formulis  excudunt,  aliquo  en- 
comio  vel  opus  ipsum  vel  auctorera  efferant,  atque  adeo  laboris  et  <rapensae  ratio- 
nna studiosis  exhibeant....  Emissori  itaque  in  lucem  pretiosum  hoc  margarîtam.. 
operae  praetium  duximus....  studiosorum,  quoad  fieri  liceret.  satisfacere  expectationi. 
....  Cum  igitur  haec  Christiana  philosophia,  a  variis  linguarum  interpretibus,  variis 
sensibus  excepta  sit.  ac  proinde  editionibus  discrepet,  ad  unam  Divi  Hieronymi  tra- 
lationem  fqua  post  vetustam  LXX  seniorum,  post  Theodotionis  atque  Aquilae  editio- 
nem,  post  Origenis  hexaplos  catholica  usa  est  ecclesiaï  tanquain  saeram  anchorara 
confugimus,  quae,  praeter  id  quod  autoritate  fidelium  Boacepta  atque  approbata  sit, 
hoc  etiam  caeteris  praestat.  quod  sit  verborum  tonacmr.  atque  sententiarum  luce 
clarior. 

L'auteur  prend  tout  d'abord  nettement  parti  pour  Le  texte  hiéronymien 
qu'il  met  au  premier  rang  <\v>  versions  et  qu'il  identifie  avec  VItala  de  saint 
Au  trust  in. 

Verumeninivero  cum  temporis  iniuria,  vel  potins  luuninum  incuria,  Hieronymia- 
nae  editioni  accidit  (quod  plerisque  libris  usa  voniresolet)ut  exomplaria  non  poromnia 
sibi  respomleaiit.  dedimus  operam  pro  nosrra  qualicunque  tenuitate,  quo  BieronymUfl 
stilo  et  forma*  originali  restitueretur  :  nec  id  quidam  levibtU  impensis  ac  curis.  Ut 
enim  facili  negligent'a  liber  quispiain  tenipmïs  progressa  vitiatur.  ita  al)  hao  iniuria 
vindicare.  atque  pristilUM  inte^ritati  restituera,  In»c  opus  ldc  laboi  est 

Ifattteiireusemenl  Les  exemplaires  des  textes  anciens  ne  ooncordenl  pas 

toujours  entre  eux  et  o*e8l  une  tâche  difficile  et  délieate  que  de  restituer  la  leçon 
primitive  :  surtout  quand  il  s'agit  de  la  Bible  dont  les  mots  Boni  pleins  de  sens 
et  de  mystères  : 

Aii«ret  liane  ilitlienlfatein  mait^tas  t.inti  Operfl  smiinia  cum  rêveront ia  tractatula.  cui 
verbuluin  addere  vel  .'tiani  adimere  n.l.i^  ett,  in  enins  vel  literaruiu  apieulis  saepe 
abstrus    mv-t.-ria    rcei.ntlita    latent. 

On  n  donc  pris  min,  d'une  manière  générale,  mais  surtout  dans  les  oas  où 

il  pouvait  y  avoir  doute  -ur  In  leçon  I  adopter,  de  recourir  h  l'examen  d'exein- 

■  lien-  et  au  loureei  hébraïques  e1  grecques; 

i n i-  ut  liognli  qnaeqiic.  piaescrtiin  ambiguae  leotionis,  ad  Adam  \e- 

orum  aliquot  eodieum  dlHgenti  examine  ezpandarentar,  rlvuloi  intérim  ad 

btteakae  il  gras  primordia,  ranqoam  ad  fonteno  revooanfeea.   Bonam 

|,ui,.  ,,.   nempe   vrli'ii-   i  n  -i  i  n  m.ii  I  i   i ,  -.  Ogflil  imiem.   in   >e   Miscepit    vene- 

rahiliH  vit  ûobeiioui  Laridios,  homo  praetai  laeranus  lifeerarum  perttiaav  et  eitae 
morumquo  integritatetu,  In  hebraioii  apprii loctui,  Dignus  profeeto  qui  ab  omni* 

.t>  i.iriiin  iii.f.iruin  .  ii  ni  ut .  in  quoi gratiam  banc  pot 

nui  ri.    pi  .mIciii   DUltO   IttdOM  ad   lelieeni  c\ittim   penlnxil. 

ire    .un  ieni  même,  tant  hébraïques  que  latins, 
GrobeUnu    Laridhi  .  -oit  été  aui  nombre  de  quinze: 

•  hllll   linll   IIIOHI'  qilOMlenill   lltllll    >|ll.    Illl-ll.ir   \  I  'I  II  III  i  II  i  lllis,  iisqile   Vcllislis- 

.  n t  i.i  depravaU  quaeque 


GOBELINUS    LARIDITS 


123 


tuit,  ut  prises  llii'ionvnii  editio  m  bae  renata  videri  poerit,  quod  vel  saltem  in  pro- 
priia  hoininiuii.  locorum  fliiviorumque  nominibus  (ut  intinita  alia  praeteream)  is  ad- 
vertet,  qui  hebraici  sennonis  via  prima  etiamnum  éléments  «rustarit . 


^IBLIA 


t   X   T   A    I)   I   V    I     ITiBRONTNI 

StridonenGstralationon.poft  «nuiras  luâenui  rdi* 

tiono.iion  modo  adHct>«<to»:Gncoruiii  <f 

fontem.ucruxnctiamœulrorum  uetuftifli 

morura.codicumLitinonim  confira 

fauiaccurarifTïmecaftigaca.e*  _,_ 

quidcmfi.lf  cVdiligen 
tia.utlIllD.Hic 
[onymf  edi 

ufdcri  poflïc. 


tÇONFER,     IVDfC 
tr  irvere 


f-4s?W~ 


ADIECTA    ChxonojraphiitxEur.bioiliisl*n<«""'''l'»u««      KZllikS 
lummonumfni.s  Mifti  MiininibrnutiixoinpIcittflS  arao»  i       \J^ 


VJ.'f/'/' 


CÉmU,a  .- 


1.    Titre  de  Sédition  de  Gobelinus  Lariditu. 


La  rèirle  suivie  par  le  critique  a  été  celle-ei  :  il  n'a  t'ait  aucune  correction 
d'après  les  seuls  Septante  ou  le  seul  texte  hébreu,  niais  il  a  conservé  intacte  l'é- 
dition hiénmyniienne  à  laquelle  il  n'a  touché  que  lorsque  les  anciens  exemplaires 
latins  étaient  d'accord  avec  les  urées  et  les  hébraïques  contre  la  leçon  reçue: 

Caeterum  ne  quispiam  temere  iudicet,  eandidum  lectorera  subinde  admonitum 
velim,  auagnosten  aostram  non  graece  solum  quae  LXX  est.  non  hebraice  tantum 
veritati  sese  addixisse,  sed  vulgatam   D.  Hieronymi  editionem  per  oinnia  servasse, 


124  QOBELINUS    LARIDIUS 

immutaase  ac  restituisse  ea  taiitum.  in  quihus  vetusta  latins,  graecis,  simu'atqoe  he- 
braeis  exeniplaribus  consonarunt.  contra  vnlgatam  lectionem. 

H  a  même  été  plus  loin  et  a  cm  devoir  céder  quelque  chose  à  l'usage  de 
l'Église  quand  il  s'agissait  de  textes  très  connus,  comme,  par  exemple,  le  psau- 
tier. Cependant,  même  dans  les  Psaumes  il  n'a  pas  pu  no  pas  faire  des  correc- 
tions sur  quelques-unes  desquelles  il  s'explique. 

Praetera  eani  quoque  in  plerisque  modestiatn  servasse.  ut  nusquam  non  aliquid 
concédât  consuetudini  ecclesiae,  praesertim  in  Psalterio,  qno  in  divinis  ofticiis  fidèles 
ntuntur.  ne  enipiam  causa  ottemliciili  eset  scrnpnlosiorein  extitisse.  Tamctsi  loca  quae- 
dam  praeterire  non  poterat.  quibus  vetnsti  codices  hebrairae  veritati  mire  congruebant, 
quorum  nonnulla  (ut  morosis  quibusdam  aliqua  ex  parte  satistieret),  libuit  adiieere. 
Legitur  psalmo  vicesinm  octavo  etc.. 

On  a  d'ailleurs  piis  nu  moyen  pratique  de  ménager  la  tradition  latine  et 
l'intégrité  des  sources:  les  passages  attestés  par  les  manuscrits  latins  et  absents 
de  l'hébreu  et  du  grec  ont  été  imprimés  en  caractères  plus  menus:  mais  si  ma- 
nuscrits latins  et  exemplaire  hébraïques  s'accordent  (pour  omettre  quelque 
phrase  ou  membre  de  phrase  (comme  c'est  le  cas  dans  les  Proverbes  et  l'Ecclé- 
te),  Gobelinus  n'a  pas  hésité  à  les  supprimer, 

Atque  in  lus  omnibus  ita  inorem  L'e-siiiius  necessitati.  ni  ntrisqnc  et  font]  et  rivulis 
(si  qua  dissentire  viileiitnr)  nonniliil  conceilereinus.  nt  pute  quae  tt60  in  hebraeo  nec 
graeeu  le<_'eliantiir.  non  statiin  reseriiimns.  sed  nh  lidem  latinorum  cndicuin.  minoribus 

fharaiteribns  al>  aUii  dlscrepare  teciiiius.  Qnod  autem  in  veteri  instrumenta  senten- 
htolas qnntdam {ni  in  ProTerbiisel  Eecleaiast,  videre  est)  desectaa  reparies,  a  Gobelino 
eonralto  actom  est.  nt  quae  née  in  vetnstia  latinorum  née  allia  hebraeorum  exempla* 

ribu-s   leirebaiitiu.    ae    proinde    lide   rareliaiit. 

L'éditeur  est  partisan  de  in-  pas  mettre  de  oiaju  icules  ;  u\  noms  propres, 

mai-  de  tel  réserver.  pOUT  plus  de  <  1  ,rté,  ;tu\  débuts  des  phrases. 

In  propriia  demain  homiiam,  fluvioram,  val  loeorum  nominibui  eoi  eonsulto  imi- 

tati  mi  mu-    qui  liai  uni  (I ii' t  mn ii m  initia,  mm  CapitftUbUfl  prO  Orthographiai  Câtione,  sed 

Bdaatkniboi  Iftenran  iiu'umn  nt  val  renaum  vel  deniqne  rertun  turbaretar  ordo, 

fxarun-  aMoItat... 

El  la  Préface  e  termine  pai  un  appel  i  la  bienveillanoo  du  lecteur  qui  est 
Itre  inspiré  par  la  Anale  analogue  de  la  Préface  de  Roberl  Estienneen  L528  : 

tiann   IwtOI     hi  <|  u  i  ltl>  m   <iiii(|iie   ciiiialiliiis.   el.si   irt 

aliqno  n  inditionli  memor,  boni  sotiinlito.  Val», 

'  l'.i  i.i  d<-  raine  prome   e     Non  avoni  i  h  plu    haut  le  ii\  ri 

'!"■«  nte  .1  piopu    de      uppre     ijiie  (  .nlielimi     l.;iiiiliu     ;i\ail  dû  y  ( 


GOBELINUS    LARIDIUS  125 

Cuter.  Rien  d'étonnant  à  ce  que  nous  ne  retrouvions  pas  chez  lui  les  interpolations 
de  ce  livre,  pas  même  celles  qui  sont  demeurées  dans  la  Clémentine  ;  c'était 
un  résultat  facile  à  obtenir  par  la  comparaison  avec  le  texte  hébreu,  etOsiander 
et  Petreius  avaient  déjà  fait  ces  suppressions.  Mais  là  où  se  révèle  la  saine  criti- 
que de  notre  éditeur  c'est  dans  deux  de  ces  interpolations  dont  le  cas  est  spécial  : 

Prov.  IV,  27:  Vias  enim  quae  a  dextris  sunt  novit  dominus,  perversaeverosunt 
quae  a  sinistris  sunt.  Ipse  enim  rectos  faciet  gressus  tuos,  itinera  autem  tua  in  pace 
producet. 

Prov.  XV,  26:  hrmabitur  ab  eo. 

Ces  deux  passages  ont  une  très  forte  attestation  dans  les  manuscrits  latins  ; 
Gobelinus  Laridius  les  a  donc  trouvés  dans  ses  exemplaires  anciens  et,  confor- 
mément à  la  règle  qu'il  s'était  tracée,  il  les  a,  non  pas  supprimés,  mais  imprimés 
en  caractères  plus  menus. 

Les  trois  chapitres  de  la  Genèse,  de  l'Exode  et  des  Nombres  que  nous  avons 
plus  spécialement  étudiés  aous  donnent  de  nombreuses  preuves  du  progrès 
réalisé  par  notre  éditeur.  A  vrai  dire  nous  avons  encore  chez  lui  Gen.  XVIII,  27, 
la  leçon  respondit  Abraham  et  ait  qui  dérive  de  la  seule  tradition  de  l'Université 
de  Paris  et  des  imprimés,  mais  que  de  corrections  heureuses,  et  qui  nous  portent 
plus  d'une  fois  au  delà  du  texte  de  la  Clémentine!  Gen.  XVIII,  2,  propter  eos  ; 
5,  ponant  buccellam  ;  13,  quare  risit  sara  dicens  (om.  uxor  tua)  ;  19,  </»  iustitiam 
•  l  iudieium  ;  25,  neqaaqaam  faciès  iudicium  (om.  hoc);  31,  dixit  non  interficiam. 
Exod.  II,  1,  accepta  uxore  ;  8,  matrem  eius  ;  10,  nomen  eius  moses  (et  ainsi  dans 
la  suite)  ;  11,  egressus  ad  fratres  suos  vidit  afflidionem  ;  14,  occidere  me  vis  (om. 
tu).  Num.  VI,  5,  transibit  super  caput  ;  8,  omnes  dies  ;  9,  ilieo  et  in  eadem  die  ; 
12.  dies  ;  13,  et  offeret  ;  18,  ante  ostium  ;  27,  invocabunt  nomen  meum. 

J'ai  examiné,  pour  les  huit  derniers  chapitres  de  la  Genèse  (XLII-L),  le  texte 
de  Gobelinus  Laridius,  dans  les  cas  où  les  leçons  de  la  Clémentine  ont  contre 
elles  les  leçons  des  meilleurs  manuscrits  :  un  très  grand  nombre  de  fois  l'éditeur 
de  Cologne  est  d'accord  avee  ces  derniers  : 

Gen.  XLII,  6,  et  ioseph  erat  princeps]   erat  om.  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

6,  ad  eius  mit  uni  ]  illius  Gob  Tur  Ottob  Ain  Cav 
8,  cognitus]  airnitus  Gob  Tur  A  ni  Cav 

21,  ad  invieem]  iiivicein  Qob  Tui  ottob  Am  Cav 

25,  eorum  sacros]  saeros  eorum  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

25,  in  viain]  in  via  Gob  Tur  Ottob  Cav 

26,  in  a  si  ois  suis]  suis  om.  Gob  Ottob  Am  Cav 

28,  m  m  t  no  dixerunt]  dixerunt  mutuo  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

29,  in  terrain]  in  terra  Gob  Ottob  Am  Cav 

30,  explora  tores  esse]  esse  om.  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 
32,  est]  versatur  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

34,  quae  vultis  emendi]  emendi  quae  vultis  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 
XL1II,  3,  attestatione]  testifleatione  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

7,  consequentur]  consequenter  Gob   Tur  Ottob  Am  Cav 


126  GOBELINUS    l.ARIDIUS 

9,  reddidero]  tradidero  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 
9,  reus  in  te]  in  te  reus  G»b  Tur  Ottob  Am  Cav 

11,  stnrai»  -tartes]  stor.  et  stac.  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

12.  pei-uniani  quoque]  pecunianique  Gob  Ottob  Am  Cav 

16,  coniesturi]  comessuri  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

17.  quod]  sicut  Gob  Tur  Ottob  Cav 

19,  dispensa  torem  domus]  domus  om.  Gob  Tur  Ottob  Cav 

21.  saccos]  sacculos  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

22.  posuerit  eam]  eam  posuerit  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

23.  saccis]  sacculis  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

25,  comesturi]  comessuri  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

26,  in  manibus  suis]  suis  om.  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

27,  interrosravit  eos]  eos  om.  Gob  Tur1  Ottob  Am  Cav 
XLIV.  4.  tune]  eum  Gob  Ottob1 

9,  erimus  servi]  servi  erimus  Gob  Tur  Ottob  A  m    Cav 

20,  mortuus  est]  est  niortuus  Gob  Tur  Ottob   Am  Cav 
XLV,  3,  non  poterant]  née  poterant  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 

5.  neque]  nec  Gob  Tur  Ottob  A  m 

l!i,  ae  coniuirum  et  dieito]  et  coniugum  ac  dieito  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 
23.  addens  et  usinos]  addens  ei  asinos  Gob  Tur 

26,  ioseph  filius  tuus]  fllius  tuus  om.  Tur  Ottob  Am  Cav,  en  petits  caractères 
dont  Gob 
XLVI.  2.  visioneiu  noctis]  visionem  nocte  Gob  Tur  Ottob  Cav 
4,  manus  suas]  inamun  suam  Gob  Tur  Ottob  Ara  Cav 
26,  ejrressae  sont]  sunt  om.  Gob  Ottob  Am  Cav 

28,  et  neeurreret]  et  ille  occurreret  Gob  Tur  Ottob    Ara  Cav 

29,  patri  suo]  suo  om.  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 
31,  fratres  suosj  suos  om.  Gnb  Tur  Ottob  Am  Cav 

XLVII.  2.  eonstituit]  statuit  Gob  Tur  Ottob  Am  Cav 
19,  inorienuir]  moriinur  Gh>b  Tur  Ottob  Ara  <a\ 

21,  in  riburii]  in  eibos  Gob  Ottob  Ain  Cav 

89,  inortis  -une  |  HUM  OM.  Qob  Ottob  Am  Cav 

Il   lirra  bae]  île  bar   terra   Qob  Ottob   Am  Cav 
iiiaiiiriiiu   ineorumj  iiieoriini  OM.  <}uli  Ottob  Am  Cav 
XLVIII.   10,  eirfiiiii|»lr\us  eos  ]  <•<»-  om.  Gob  Tur  Ottob  Ara   Cav 
11,  liliiim  -mini]  HUM  OM.  Qob    lui  Ottob  Am  Cav 
14,   iniimri-  j  iiinioris  Qob  Tur   A  m   <  a\ 

]'.    Iniinli\il<|iir  iarnl»  lilii-  io-epb  et  ait]  beneilivitque    illio    suo    in-epb 
H   ait   Qob  Tur  Ottob   Am   Oil 
iiiinor  ]  iunior  Qob  Ottob    \m  I 
XI, IX,    I,  in  dlebusj  in  OM,   Qob  Tur    \m   < 

.'(.  mulor  in  Imperlo  ]  in  ■<•»    li-ib  Tur  Am  Cav 
■  iinitiirt-  -lia  ]  hiim  OM    Qob  Toi    \m   I 
!..   il    pttttm  Ht]  ippollaverunl  (Joli  Tur  Ara  Cav 
•  |..  lii-r ii nt    1*11111  ;  ••uni    ■        i  lnli   Tin    A  m   I 
I'.     iiiamla\<iiiiil    el   ilkc uti'- ]  dicentes  om     (Job   Tui    Ara   Cav 

adorante-.,  di  \iTiint  ]  ailoraverunt. .   el   ilixeriiuf    Gob    Ara 
'■    In   |ira«-MMitiiun  ]  iiiprai-sentlarurn  < î  - 0    lui    Am 
1 1  r  1 1  •  n-      imliiiTe   Qob    Tui     \in    < 
,i  .  .  n.lc  i  ici  j  vti  '  loi)    lui    Am  Cav 


GOBELINU8    LARIDIUS  127 

C'est,  on  le  voit,  un  résultat  remarquable.  Malheureusement  la  ferme  cri- 
tique de  Gobelinus  Laridius  est  une  exception  à  son  époque.  Nous  avons  vu 
dans  quelle  fausse  voie  s'étaient  engagés  Osiander,  Petreius  et,  en  partie,  aussi 
Robert  Estienne,  en  annotant  d'après  l'hébreu  leurs  éditions  de  la  Vulgate, 
en  la  corrigeant  même  parfois  contre  le  témoignage  de  toute  la  tradition  latine. 
Ne  lit-on  pas  dans  la  Veteris  Testamenti  ad  veritatem  Hebraicam  Recognitio 
d'Augustin  Steuchus  (1),  un  défenseur  pourtant  de  la  version  hierony mienne,, 
cette  appréciation  de  la  Vulgate  : 

Sed  cum  ex  Hebraico  verteret  Hieronymus,  ac  modo  Septuaginta,  modo  Hebrai- 
cum,  aliquando  Aquilam,  interdum  Theodotionem,  vel  Symmachum  sequeretur: 
ilcmonstravit  neque  omnia  omnium  sibi  placuisse,  neque  displicuisse.  In  eius  tan- 
dem aeditione  sunt  qui  multa  aut  veriora,  aut  clariora  desiderent.  Atque  ea  tanti: 
inomenti  quibusdam  visa  sunt,  ut  persuasum  sit  eis,  hanc  aeditionem  non  esse  ipsius 
Hieronymi. 

Jérôme  suivant  tantôt  l'hébreu  et  tantôt  les  Septante,  tantôt  Aquila  et 
tantôt  Symmaque  et  Théodotion:  c'est  l'idée  que  se  fait  Steuchus  du  texte 
dont  il  a  pris  la  défense  :  il  ne  nie  pas  son  authenticité  comme  ceux  qui  l'at- 
taquent: il  le  déclare  meilleur  que  d'autres  versions,  mais  il  est  difficile  qu'il 
l'ait,  au  fond,  vraiment  estimé.  • 

Les  éditions  de  Rudelius  (1527),  Pellican  (1532),  Isidore  Clarius  (1542), 
Jean  Benoît  (1541,  collationnée  —  E)  s'appuient  sur  ces  faux  principes  et  dé- 
figurent le  texte  hieronymien:  nous  ne  pouvons  donc  que  les  écarter  de  cette 
étude  où  nous  cherchons  à  retracer  les  progrès  accomplis  au  cours  des  siècles- 
par  la  critique  du  texte  de  la  Vulgate. 


(*)  Publiée  en  1531.  Voyez  la  lettre  dédicatoire  au  Cardinal  Grimani. 


CHAPITRE  CINQUIÈME 

LES    BIBLES    DE    LOUVAIN. 

JEAN  HENTENIDS  ET  LUC  DE    BRUGES 

(1547-1583) 


I.  —  Jean   Hextknus. 

Le  8  avril  1546,  le  Concile  de  Trente.  ;  près  dv>  discussions  trop  connues 
pour  qu'il  soit  nécessaire  de  les  rappeler  ici,  publiait  Bon  célèbre  décret  sur  la 
Vulgate  : 

Insuper  eadem  sacrosancta  SynodQfl  eonddanuu  aon  paruin  utilitatis  accedere 
posse  Ecclesiae  Dei,  si  ex  omnibus Latinisrditiotiibus,  quae  circumlciunrur,  sacrnrum 
Librorum,  quaenam  pro  authentica  habendl  sit.  innotMCat  :  Btatuit  st-deolaiat,  ut 
haec  ipsa  vêtus,  et  vulgata  editio,  quae  lon-jn  toi  sacciiloruni  usa  in  Krclesia  probata 
est,  in  publicis  lectionibus,  disputationibus,  praedicationibus,  et  expositionibiu  pro 
authentica  habeatur  ;  etut  neiim  illam  reiirere  qunvis  praetextu  audoat  vel  praesumat. 

Non  Seulement  la  Vulgate  ét;iil  déclarée  autlienti(|ue.  niais  on  décidait  d'en 
faire  une  édition  Misai  |""v  Wie  pOftible. 

Decernit  et  statuii  (aaeroaaneta  Bynodtti)  ul  posthac  Sacri  Scriptura,  potisBimum 
'  haec  ipsa  vêtus  et  vulgata  <•« i i t  i« >.  qaam  BitMmdatiiiiiïifl  Imprimatur. 

Ce  fut  là  l'origine  det  grandi  travaux  dont  nous  nous  occuperons  au  cha- 
piin-  mirant,  mai    il    n'aboutirenl  qu'en  lô!)().  Kn  attendant,  d'un  des  centres 

le*  plun  actifs  de  la  \'w  catholique  défait   ortirtoatenne  série  d'éditions  faites 

(Lui-  |V  prit  du  «,,nri|r.  (V    ont  !••    HiUr    *\r  Loiivain  dont  les  deux  principaux 
éditeur    tarant  le  hiéronymitc  Jean   Mentenius   et    le   eélè.hn  v  Luc  <\r 

L'activité  do  l'I  i  de  Louvuin    e  nianife  ta  d'ahnrd  par  une  vigou 

reuae  action   eontre  le«  ouvrages  hérétiqin-  ,  au  premier  rang  desque]    figu 
raient  un  certain  Dombrade  Btbll  ,  L<*  i»  mai  1040  elle  publiai!  nfnciellemenl  el 


JEAN    HBNTENIUS  129 

par  ordre  de  {'empereur  Charles-Quint  un  Catalogue  de  livres  prohibés.  En 
voici  le  début  tel  qu'il  a  été  récemment  publié,  partie  en  flamand  et  partie  eu 
latin,  dans  le  fteeueû  des  Ordonnances  des  Pays-Bas  : 

Hier  naer  volght  het  ghetal  van  alzucken  Boucken,  als  die  Doctoren 
in  Théologien  te  Loeven  uut  bevel  der  Keyserlicker  Majesteyt,  neernste- 
licken  gheexamineert  hebbende,  ghecondemneert  hebben  als  voor  verbo- 
den  boucken. 

•j]    In  den  eersten  worden  ghestelt  die  latynsche  Bybelen  in  oordene  zo  hier  naer  volght. 

Biblia  impressa  Parisiis  par  Robertum  Stephanum.  annis  XXXII  et  XL,  cum  ip- 
soruni  indicibus. 

Biblia  Empressa  Antverpiae  per  Anthonium  Goiuum.  annis  XL,  cum  ipsius  indice. 

Biblia  iinpressa  Lugduni  per  Henricum  Savore.  unnn  XXXVI,  cum  ipsius  indice. 

Biblia  iinpressa  Antverpiae  per  Martimiin  Gaeestem,  anno  XXX1I11,  cum  ipsius 
i         indice. 

Biblia  impressa  Basileae  pei  Frobenium,  anno  XXX  et  XXXVIII.  cum  ipsorum 
indicibles. 

Biblia  impressa  Antverpiae  per  [ohannem  Steelaiam,  annis  XXXV Ml.  XLI  et 

XLII,  cnin  ipsnrum  indicibus. 

Biblia  Lugduni  per  Scipionein  de  Gabiano,  anno  XXXVI,  ciun  ipsius  indice. 

Index    lîihlinrum  impressus  Coloniae  in  aedibus  (,>uentellianis,  an.    XXIX. 

Biblia  Lugduni  impressa,  annu  XI. I  iuxta  veterem  translationem  qua  hactenus 
utitur  eoolesia  latins,  abaque  Domine  impressoris,  cum  ipsius  indice. 

Biblia  Lugduni  apud  lacobum  et  Egidium  Huguetan,  anno  XL,  cum  ipsius  indice. 

Biblia  l'arisiis  per  Petrum  Begnault.  snb  sonto  ColoaJejU.,  anno  XL. 

Biblia  Basileae  apud  Nicolaum  Brylingeruni,  anno   XI. 1111.  onm  ipsius  indice. 

Biblia  Lugduni  per  Sebastianum  Gryphium.  anno  XLII. 

Biblia  l'arisiis  per  Fianciscuni  <  iryphium.,  annis  XLI  et  XLII. 
Biblia  Lugduni   per  Tlieobalduni   Pagauum,  anno  XLII. 
Biblia  Lugduni  apud  Hugoiieni  a  Porta,  anno  XLII. 
Biblia  eiusdem  de  anno   XLIIll.  cum  ipsius  indice. 
Biblia  Basileae  cura  aanotationibos  Sebastiani  .Munsteri,  anno  XXXV. 
Biblia  eiusdem  Sebastiani.  impressa  Tiguri,  anno  XXXIX.  apud  Christophorum 
Froschoverum,  cura  inscriptinnibus  libris  Bibliorura  praefixis  et  praefatione  Henrici 
Bullingeri. 

Ende  andere  desen  ghelyckr. 
«J  (Iriecsche  Bibelot 

Biblia  graeca  Argentorati  apud  Wolsium  (Yph  ileum,   anno  XXXVI,  cura  prae- 
i'ationibus  Ioannis  Lonioeriiel  inscriptinnibus  aepartitionibus  libris  Bibliorura  praefixis. 
^|  Duytsche  Bibelen 


^|  Walsche  Bibelen 


*J  Nieuwe  testamenten  in  Intyn 

Novum  Testamentum  Parisiis  per  Robertum  Stephanum,  anno  XLIII. 
Novura  Testamentum  Antverpiae  excusum  typis  Martini  Merani,  anno   XLI. 
Novum  Testamentum  Antverpiae  per  Ioannem  Batman,  anno  XLI,  cum  cuiusdara 
doctissimi  declaratione  brevi  de  Evangelii  et  legis  differentia,  epistolis  Pauli  praeposita. 
Et  si  quae  sunt  his  sirailia. 


130  LES    BIBLES    DB    LOI' VAIN 

^  Xieutce  testamenten  in  duytsche 
t,  Walsche  nieutce  testamenten 
etc.    .   .    . 

On  fit  mieux  encore:  on  se  préoccupa  de  remplace!  Les  éditions  que  Ton  con- 
damnait. Dès  1547  Jean  Hentenius,  alors  Hiéronymite.  mais  qui  devait  passer 
Tannée  suivante  à  l'ordre  de  saint  Dominique,  mettait  au  jour  une  bible  in-folio, 
imprimée  par  Barthélémy  Gravius  et  intitulée  : 

Biblia  ad  vetnstissima  exemplaria  nunc  recens  castigata...  quid  in  hornm  Hiblio- 
rum  oastigatione  praestitnm  sit,  subsequens  praeîatio  latins  indicabit...  LovanÎL  Ex 
officina  Bartholomaei  Gravii  typographi.  Anno  M.  D.  XLVII.  Mense  Novembri.  Cnm 
(iratia  et  Privilegio  Caesareo. 

• 

Le  Privilège  impérial,  daté  du  9  novembre  1546,  est  accordé  pour  trois  ans 
et  rappelle  le  décret  de  prohibition  que  nous  avons  cité  plus  haut  :  mais,  comme 
le  titre  lui-même  l'indique,  c'est  dans  la  Préface  que  nous  devons  chercher  quelles 
furent  les  vues  et  la  méthode  de  l'éditeur. 

/•'.  lohanms  Hentemi  N echliniensis  iti  Biblia  Lovtmiî  Anno  M.  I>.  XLVII.  6XCUM 
atque  castigata,  praefnti». 

.Mirabitnr  forte  qnispiam  cur  port  tain  nuiltiplicia  lîiblia  tnties  excusa,  conati  si- 
innl  alia  facie  baec  in  lucem  edere.  Quare  non  inutile  factions  mihi  videur,  si  nostri 
consilii  ratiunt'iii.  (|iiani  in  hac  nova  Biblinrutn  eilitiune    adornamla  sei|iiuti  siiinus. 

paaéfa  exporaero. 

Tout  d'abord  l'éditeur  a  pour  but  de  résister  à  L'effort  i\^   hérétiques  qui 

chficlifiit  à  tirer  la  Bible  à  eux  et  dont  les  éditions  sont  caractérisées  par  des 

•  » 1 1 1 i — i • . 1 1 - . des  Lnterpolationa» def  préfaces,  des  notes  et  des  tables  tendancieuses: 

l'riiioiin  hi-mini  nbscurnni  MM  arbitmr  (JUOl  tci-linis  ac  cmiiciilis  limum  tcinpornin 
haeretiri  ni  effiecrc  cniirntur.  nt  sacrât-  litterae  ab  his  stare  videantnr:  potissimum 

autem  dletionibni  qnibnidam  toxtul  tenerè  tdditia  vel  ademptii  :  *ut  praefationlbui 

qBC    ni.i i u'itm m  aiiniitat ionilms  ailicctis.    mI   ousarciuatis   piavis  imlicibus. 

Les  meilleur  «m t  trompée  par  leur  faux  jeu  et  comme  exemple  Hentenius 

apport»-  ||>  ra    <!<■   K'.luii   K  tienne,  dont  il  l'ait  le  plus  grand  floge  : 

•lin  -^  t  ii<  li>  ti  t   i n  u  1 1 1 .  ni   lus  ctiatn  quusilum    inct  icrinf. 

«pu   toti  in   &OC  i-i.uil.   ut    i  -ni  |.n  I.Ih  m  m    l 'lu  i  .1  i.ui.im    |n  <nnos  i-rcnt .     Neum    est    l'iiim 
qui  ne  -  i.it    ut  uiiuui  |itn  limite*  111  iiii'iliuiu  aillriain,  i|iiaiitaiii  diligent  iain.  qiianlasqiir 

tapissai  tuicrit  Robertni  Btephai  apud  Lntetfem  typographui  (qnem  ko 

.1  Domina  Ima  nobii  Biblii  bradent  ;  proptei 

<f ii'xl  plnriiiiiiui  rti.im  1II1  •IiImiiI  qnotqOOJ      m  1.1111111  I1ln.11  uni  Icctiiiiii     uni   .nUufi 
(jilcin  nli   i.l    .  ii.im   m    u-  |tl    -iiiiiii        l.l    I.1111111    i.iuiliiln    llllilis    pectoii    1 11 1  ) >•  > 

ido  '  lui  ti. un.  et  iub  ovin.i   pelli  latentes   lupi    rapan        maxime   m 
niarpiiiiiuiii    aiiiintntiiinibu       prarfatiotlibu  .    .n    imlice  setiti'iitiariim.... 


JEAN    BQENTENIUS  131 

Ainsi,  Hentenius  déclare  avoir  suivi  Robert  Estienne  en  beaucoup  de  points. 
Malheureusement  l'éditeur  parisien  est  tombé  dans  les  filets  de  l'hérésie  :  de 
là  des  notes  marginales,  des  préfaces  et  des  tables  répréhensibles  qui  ont  été 
condamnées  avec  beaucoup  d'autres  du  même  genre  par  redit  impérial.  Aussi 
les  Bibles  font-elles  presque  défaut  actuellement  sur  le  marché  et  c'est  à  quoi  il 
fallait  remédier. 

Haec  igitur  consyderanda...  summo  studio  curavinms,  ex  iussu,  instructione  ac 
iudicio  gravissimorum  longeque  eruditissinionini  et  acerrimi  iudicii  Theologorum  hu- 
ius  Academiae  Lovaniensis,  ut  comparatis  undique,  non  solum  quae  castigatius  excusa 
erant  exemplaribus,  verum  aliis  quoque  plus  minus  viginti  :  quorum  reeentissimum 
ante  ducentos  annus  nianu  seriptiiin  erat.  alia  ante  trecentos.  quadringentos,  imo 
et  sexcentos  vel  pluies  etiam  anims  :  ex  horum  cnllatione  rcstitueremus.  quo&d  fieri 
posset  veterem  ac  vulgatam  editionem  synceritati  suae  atque  puritati  : 

C'est  sur  l'ordre  du  corps  des  Théologiens  de  l'Université  de  Louvain,  d'après 
ses  instructions  et  soumis  à  son  jugement  qu'Hentenius,  membre  lui-même 
de  ce  corps,  a  entrepris  et  poursuivi  son  œuvre.  On  remarquera  cependant  que 
c'est  seulement  plus  tard,  après  la  mort  d'Hentenius,  que  l'Université  a  pris  la 
responsabilité  de  la  Bible,  lorsqu'elle  eut  chargé  Luc  de  Bruges  d'y  faire  un  certain 
nombre  d'additions  et  de  corrections.  Hentenius  parle  ensuite  du  matériel  re- 
cueilli en  vue  de  son  édition:  des  Bibles  imprimées  choisies  parmi  les  meilleures 
et  vingt  manuscrits  dont  le  plus  récent  était  du  xive  siècle,  les  autres  des  xiiie, 
xiie,  xe  siècles  et  même  plus  anciens.  Grâce  à  ces  documents  il  a  cherché  à  re- 
stituer au  texte  sa  pureté  primitive  sans  entrer  dans  des  questions  comme  celle 
de  savoir,  par  exemple,  si  la  Vulgate  correspondait  toujours  à  l'Hébreu  ou  au 
Grec  : 

Xnn  niiseentes  ik»s  intérim  quaestioni,  uumGraecis  et  Hebraeis  dbiqiM  îrspt.ndeat. 
Hac  enim  in  re  abunde  nobis  esse  débet,  quod  ipsam  reliquis  omnibus  semper  praetu- 
li-rit  bota  La t ina  Kcclesia,  sicuti  iam  praediximus  :  maxime  ciim  iiniumeris  locis,  non 
veteris  modo  testaineiiti.  quod  passim  ostendit  Hieronymus.  sed  et  novi,  Graeca 
nunc  depravata  comperiantur  :  quod  apertius  est  quam  ut  ab  BO  negari  possit,  qui 
veterum  authorum  ta  m  Graecorum  quam  Latinorum,  Graece  tamen  peritorum,  monu- 
menta  perlegerit;  quos  fréquent  issime  aliter  legisse  constat  quam  hodie  Graeci  codices 
habent....  Hebraea  vero  quem  in  modum  sequi  possumus  ?  Quum  etiam  ante  Hiëro- 
nymi  tempora,  plurima  vario  modo  aut  legerint  aut  intellexerint  Septuaginta  inter- 
prètes, Theodotio,  Symmachus,  Aquila,  Hieronymus,  et  is  demum  qui  quintam  sive 
vulgatam  ante  ipsum  dederat  editionem  :  sive  id  accident  ob  quorundam  hebraicorum 
elementorum  similitudinem,  sive  ob  diversorum  punctorum  situm  :  sive  quod  paula- 
tim  de  inemendatis  inemendata  scriberentur,  ut  habet  Hieronymus:  nec  nostrum  est 
de  singulis  versionibus  ferre  censuram,  aut  in  tantam  venire  temeritatem,  ut  speremus 
nos  exactius  quicquam  posse  vertere,  quam  hactenus  cuncti  verterint  interprètes... 

Hentenius  s'en  tient  aux  témoins  latins  et  il  estime  que  le  Grec  et  l'Hébreu 
sont  trop  incertains  pour  que  l'on  puisse  s'appuyer  sûrement  sur  eux.  Les  exem- 
plaires latins  ne  sont  certes  pas  sans  erreurs  et  sans  corruptions,  mais  il  n'est 


lol2  LES    BIBLES    DE    LOl/VUN 

pas  expédient  de  les  corriger  sur  le  seul  témoignage  des  manuscrits  grecs  ou 
hébreux  :  et  d'ailleurs  s'il  y  a  des  corrections  à  faire,  elles  sont  du  ressort  du 
Souverain  Pontife  ou  du  Concile  œcuménique  et  non  de  simples  particuliers, 
ou  même  d'une  Académie. 

Non  hoc  dieu  quod  astruere  velim  latina,  prae  eèteris,  exemplaria  nusqiiam  esse  de- 
pravata  ;  sed  quod  non  nostrum  fuerit.  uno  Dec  expédiât,  ad  Graecos  aut  Hebraeos  co- 
dices  semel  illa  castigare.  Quod  si  alio  quovis  modo  videantur  corrigenda,  id  potius 
foret  summi  Pnntihcis  aut  œcumenici  Concilii  authoritate  tentandum,  oui  parère  om- 
nes  tenentur,  qnani  privatae  aliénais  personae,  aut  uniuscuiusvis  academiae. 

Après  ces  déclarations  d'ordre  général,  Hentenius  passe  aux  points  parti- 
culiers : 

Arguments.  H  y  en  a  en  tête  de  chaque  chapitre,  sauf  pour  les  Psaumes, 
et  le  Cantique. 

Préfaces.  Quelques  unes  sont  changées  ou  supprimées. 

Tables.  Celle  des  matières  est  toute  nouvelle,  mais  celle  dv<  mots  hébreux 
et  autres  est  empruntée  à  Robert  Estienne. 

Variantes.   Ici  il  faut  citer  le  texte  même  de  l'éditeur  : 

Itaqui-  MC4 -ptis,  nt  praefati  snmus,  variis  excmplaribus,  et  per  Roberti  codicem, 
plurimis  ctiam  aliis,  quac  ille  suis  annotarat  marginilms.  ex  eomplurium  consensu, 
nonnulla  ex  textu  sustulimus  aut  imiuutavimus  :  fréquenter  id  in  inarginc  reponentes, 
praetixo  asterisco  *  ei  quod  e  textu  atlcmptum  erat,  aut  liinis  haiusmbdi  stigmatis" 
priori  textus  lectioni  praenotatis,  idque]  absque  ullo  exein])larium  numéro.  Ut  autem 
prioreni  textus  lectionein  in  inarginc  reponcremus  înovcrunt  nos  quorund&m  ingénia  : 
qui  si  nusquam  ea  invenirent  quae  in  noimullis  adliuc  legunt  excmplaribus.  fortassis 
iil  non  aequo  ferrent,  animo. 

Henteaini  i*ad  reporté  à  ses  manuscrits  et  à  ceux  de  la  marge  de  Robert 
I.  tienne  Bl  h»r>quc  ces  documents  étaient,  pour  la  j»l np;irt,  d'accord  (ex  eom- 
plurium consensu),  il  n  retranché  certains  motl  du  texte,  OU  il  leur  a  substitué 
une  autre  leçon:  puis,  pour  ne  choquer  personne,  il  ;i  reproduit  dans  la  marge 
le  mot  supprimé  mi  changé,  en  raccompagnant   des  signes  *  ou  ",  mais  sans  y 

[oindre  dindkatiou  du  nombre  dei  tnanutorita,  Voici  des  exemples: 

Ti  XTK  Ma 

Om.     XVII,  4,  et  •  paetaun  netn  tenon  *  ponant 

XXXII,  89,  Ciir  quanis   iiniiirn  tneinii  *  ?    Kl     *   qaod  est    miraliile 
XXXV,  24,  arjrcnti   *  .nris<jii<-  •  et  ami 

Owr.     x  "     D M  l'eut  '  ui.iMt  Dominant  dioea 

Xl,l,  M,  '  panin'  erat  la  met'. 

l'ow   le  livre  de     Proverbe  .  il  y  aurail  eu  lieu  de  supprimer  doa  phrases 
ml  nombre,  car  elle    manquent  dan     les   plus  ancien    exeiii 
plaint  latin   .  dan     l'hi-bn  u  <•)  dan     Santé    l'agniiii,  mai  -,  DOUX  ne  pas  soulever 

lio-recriminatn.il  in  .«.ni,  ,-,-    dan    le  texte  en   -e  contestant 


JEAN    HENTENIUS  133 

de  les  marquer  d'un  obèlc  » —  et  d'indiquer  en  marge  le  nombre  de  manuscrits 
qui  les  omettent:  si  d'ailleurs  on  les  avait  transportées  dans  les  marges,  celles-ci 
en  eussent  été  remplies  et  il  n'y  aurait  plus  eu  de  place  pour  les  autres  note; . 

In  Proverbiis autem  SaJomonis,  quamquam  venus integroa  non  paucoa  videremus 
esse  Buperfluos  sut  aiiunde  infartoa,  qjtoa  plurima,  eaque  vetustissima  Latins  exemple*- 

ria  non  haberent.  imo  ne  ipsa  quidem  Hebraica,  aec  Sanctes  Pagninus  :  illis  tamen  obe- 
liscnni  dumtaxat  praefiximuB,  addito  margini  numéro  codicum  in  quibus  versus  illos 
non  invenimus.  Nain  si  608  e  textua  série  transtulissemus  in  marginem,  aliis  annotandis 
margines  sufficere  nequivissent  :  si  vero  in  totuni  reseenissenius,  vcreiiduni  erat  ne  plu- 
res  offenderentur,  quibus  visi  fuiasemua  non  poenitendam  volumiitia  partent  detrun- 
casse  :  quemadmodum  de  se  ait  Hieronymua  in  Prologo  super  Danielem... 

C'est  de  même  pour  n'offenser  personne  et  aussi  par  hommage  à  l'autorité 
de  S.  Cyprien  et  de  S.  Ambroise  qui  les  citent,  que  l'éditeur  a  conservé  les  troi- 
sième et  quatrième  livres  d'Esdras,  bien  que  le  quatrième  n'ait  été  trouvé  par 
lui  dans  aucun  manuscrit.  Et  Hentenius  passe  aux  autres  variantes,  c'est-à-dire 
aux  cas  sur  lesquels  les  manuscrits  ne  sont  pas  assez  nombreux  pour  entraîner 
le  changement  d'une  leçon  : 

In  Ions  autem  lia  iibi  non  tôt  exemplaria  a  commuai  leetione  diaaidebant,  ut  quic- 

quain  immiitandum  (Incereinus  :   liîc  diversain   lectionem  in   margine  auiintaviinus, 

praeflxo  asterisco,  quid  plus  in  aliis  :  quid  minus,  obeliaeo  :  quid  vero  divexaum  duobus 
itigmatia  leetori  aigniflcantes  :  adiuncta  unique  disorepantium  exemplarium  numéro. 

Dans  ces  cas  les  additions  sont  signalées  par  l'astérisque,  les  omissions  par 
l'obèle  et  les  variantes  par  la  double  virgule  et  chaque  fois  le  comble  des  ma- 
nuscrits en  faveur  du  changement  est  indiqué,  mais  seulement  le  nombre.  El 
ici,  Hentenius  énonce  un  principe  regrettable:  il  est  inutile,d'après  lui,  de  donner 
des  précisions  sur  les  manuscrits  cités,  car  le  lecteur  est  incapable  de  vérifier 
sur  les  originaux  à  cause  de  leur  éloignement  et  de  leur  dispersion.  On  sent  ici 
le  défaut  d'une  critique  qui  s'attache  surtout  au  nombre  des  témoins  et  qui 
ne  paraît  pas  avoir  soupçonné  que  tel  ou  tel  manuscrit  peut,  indépendamment 
de  toute  vérification,  être  apprécié  pour  sa  valeur  propre,  son  antiquité  ou  la 
famille  qu'il  représente. 

Superfluum  siquidem  fuiaaet  hoa  ipsos  nominatim  recensera  eodiees,  quum  nemi- 

nem  facile  hane  operam  sibi  sumpturum  putem,  ut  singula  quae  tôt  locis  dispersa 
sunt,  consulat  exemplaria,  sed  nobis  fidem  potins  liabiturum.  <,>uin  si  etiam  id  omnino 
cupivissemus  :  compluribus  in  locis,  per  marginum  angustiam.  qui  aliis  occupandi 
erant,  minime  licuisset. 

Cependant  Hentenius  ne  veut  pas  qu'on  l'accuse  d'avancer  des  chiffres  qui 
ne  répondent  à  aucune  réalité,  et  il  donne  en  terminant  sa  Préface  la  liste  des 
documents  qu'il  avait  chez  lui,  de  ceux  que  l'Université  lui  a  fournis  dès  le  début 
de  son  travail  et  de  ceux  qu'il  a  trouvés  au  cours  de  sa  préparation  du  texte. 


134 


LES    BIBLES    DE    LOIYAIN 


Ne  quis  tamen  falso  nos  putet  exemplarium  iactare  multitiuliin>m.  tu  m  etiam  ne 
promerita  laude  illos  fraudemus.  qui  candide  sans  codices  nobis  impertiti  saut  :  recen- 
sebimns  nunc  onde  nngolofl  acceperimus,  quibus  in  bac  editîone  usi  sumus  :  praeter 
Roberti  Colinaei  ac  Tilmanni  Kerver  lîiblia  quae  nobis  domi  suppetehant. 

In  primis  in  hac  universitate  hi  libri  nobis  subministrati  sunt. 

Ex  eollegiata  divi  Pétri  ecclesia.  quae  prima  est  in  hac  Lovaniensi  academia,  acce- 
pimus  tria  inirae  vetustatis  exemplaria.  septem  vnluminibus  distincts  :  et  alia  insuper 
tria,  quorum  primum  quatuor  tantuni  Bvangelistas  continebat  :  secuiulum,  Evangelia 
iuxta  Lucam  et  Johanneni  :  tertium  vero.  subis  Psalmes, 

A  Franciscains,  duo  exemplaria  in  quatuor  tomos  divisa  :  et  tertium  in  solos  Psal- 
nios. 

Ex  Parcensi  abbatia  ordinis  Praemonstratensis,  unum  exemplar. 

Kx  coenobio  Bethlehemitico  canoniioium  regularium  divi  Augustini  qui  reformati 
dicuntur.  duo  exemplaria  :  alterum  scriptum  :  alterum  olim  excusum.  in  duos  item 
tomos  divisum. 

Kx  coenobio  Martinensium  eiusdein  instituti  unum  exemplar,  et  aliud  in  quatuor 
rantum  Kvangelistas. 

A  divae  (iertrudis  abbatia  caoomcorum  regularium.  sive  clericorum  veteris  insti- 
tuti divi  Augustini.  duo  exemplaria  in  varioa  tomos  divisa. 

Ex  hoc  TheologoniIIl  collegifl  nobis  subministrat.a  sunt  duo  exemplaria  :  unum  scrip- 
tum. olim  reverendissimi  domini  cardinalis  lîessarionis,  et  alterum  ex  ipsius  typogra- 
phiae  inîantia. 

Kx   Castrensis  collegii  hibliotlieca.  duo  exemplaria  :  et  tertium  in  solos  Psalmos. 

Hi  codices  ab  exordio  castigationis  ex  liac  Lovaniensi  academia  nobis  ïuerunt 
exnihiti  :  sequeiites  ;iuteiu  temporis  progressu  nacti  sumus. 

l'raebiiit  abbatia  divi  Bertbini  ordinis  divi  Benedieti  apud  s.  Odomarum,  unum 
exemplar. 

Abbatia  Tonglierlensis  ordinis  Praeinonsliateiisis.  ex  illa  sua  in  lus  regionibus  longe 
instructissinia  ac  tamatissima  bibliotlieca.  unum  exemplar  ad  nos  transmisit. 

Abbatia  di\  i  K-ridii.  ordinis  caiionicoruiu  regularium  veteris  instituti  apiid  Leodium. 

loo  exemplaria  in  quatuor  tomos  divisa  exhibait. 

Abbatia  quoqiie  Alneiisis  divi  Hernardi.  unum  commodavit  exemplar. 
Abbatia  a  liardineto  eiusdein  ordinis.  unum  exemplar. 

>imiliter  et  abbatia  Litiensis,  ordinis  divi  lieiiedicti.  duo  misit  e\eni|daria. 
Alibatia  Atlli^'inieiisis  eiusdein  instituti,  unum  exemplar. 

Abbatia  demain  Gemblaoenei  etoadem  qnoque  instituti  :  commodata  dédit  unum 

exiMiiplai   in  quatuor  duintaxat    Kv  aie/flia. 

Lhiantuiu  auli'in  laborum  siiliiecimus  ut  sacra  haec  liihlia  qiiain  maxime  syncera  in 
xpeiidendum  r  nique  lelinquimiis  :  Deuin  I  iptim.  Ma  \im.  olmixe  pre- 

cantea,  ut  boa  noatroa  labora  benigna.  raepieial  al  si  mm  opaa  i|isuui.  at  lalten  eona- 
tuiu  probara  dignetoi  qnem  iperamm  BeeleaiM  ipaina eommodam  neqaaquam  poe* 
nitendam  alla  tu  ru  m. 


L«  noiiii.ir  de    iii.i i. >i  .  ut    i  injilnvr-  |iar  I Irnl cniiis  lut  de  treuil1,  mixquch 
il  faut  joiinlr.  ijuairr  ini|it  i  f  1 1  •'-  .  Il  -t-rail  assez  ilillieilc  d'iueiil  ilier  ces  ma  mise  ri! 
et,  par  liOeuit,  ce  serait  toiai  I  fait  inutile,  |>ui<<|in'  l'éditeui  00  Im  oit€  jainai 

ni.ii.  tin  nt  «t    .-  rniittnto  de  donner  de  tototu.  sommiirei  de  manuBorits 
d'»f<  teOt  "M  i .-  ï  i  «-  v.irt.uiie.  < .»  1 1 . 1 1 1 1  an  vint  |iar  Leone)  m  termine  la  pré 

ii-Tit.  phi  ;•  rendu  un  véritable  ''  r  en  la  do 


JEAN    HENTENIUS 


135 


tant  d'un  texte  imparfait,  il  est  vrai,  mais  sagement  établi,  dont  l'influence  se 
fait  encore  sentir,  attendu  qu'il  a  servi  de  base  à  l'édition  de  Sixte  V  et  par  suite 
à  celle  de  Clément  VIII. 

Il  nous  reste  à  étudier  ce  texte  lui-même.  Nous  avons  vu  dans  quels  termes 
élogieux  Hentenius  parle  de  Robert  Estienne  :  c'est  lui  surtout  qu'il  a  suivi 
pour  l'établissement  de  son  propre  texte.  On  s'en  rendra  facilement  compte 
par  les  extraits  suivants  que  nous  empruntons  à  nos  trois  chapitres  de  la  Genèse, 
de  l'Exode  et  des  Nombres  :  je  reproduis  ici  les  leçons  des  éditions  de  1532  et 
1540  d'Estienne  en  regard  de  celles  d'Hentemus  : 


Rob.  Estienne 

L682 

Gen.  XVIII,  2,  tabernaculi  sui 
2,  in  terra 

4,  laventur  p.  v. 

5,  et  confortetur 

13,  sara  dicens 

20,  et  Gomorrhaeoruni 

24,  in  ea 

25,  facias 

27,  respondensque  Abraham  ait 

28,  propter  quinque 

31,  ait:  non   interliciam 

32,  et  durit 

33,  abiitque 

Exod.  II,  1,  et  accepit  oxorem 

6,  faniulabus 
16,  vénérant 
18,  raguel 

22,  et  eripnit 

24,  pepigerat 

25,  eognovit 

Numer.  VI,  5,  super  ia|>iit 

;t,  ilioo  in  eadem 

12,  dies  séparation is 

14,  et  offeret 

15,  conspersi  sint 

18,  ad  ostium 

19,  in  manus 

27,  invocabuntque 


Rob.  Estienne 

1540 

tabernaculi  sui 

in    terrain 

laventur  p.  v. 

et  confortetur 

sara  uxor  tua  dicens 

et  Gomorrhaeorum 

in  eu 

faciès 

respundciisquc  Abraham  ait 

propter  quadraginta  quinque 

ait:   non   interhriam 

et   dixit 

abiitque 

et  accepit  uxorein 

famulabus 

vénérant 

iethro 

et  eripnit 

pepigit 

liberavit 

per  cap ut 

ilico  in  eadera 

die  scparationis 

ut  offerat 

conspersi  sint 

ante  ostium 

in  manus 

invocabuntque 


Hentenius 

1.V1T 

tabernaculi  sui 
in  terrain 
laventur  p.  v. 
et   confortetur 
sara  dicens 
et  Gomorrhaeorom 

in   eu 

faciès 

lespoii(lens(|ue  Abraham  ait 

propter  quadraginta  quinque 

ait:  non  interficiam 

et   dixit 

abiitque 

et    accepit    uxurein 

famtdabiis 

vénérant 

raguel 

et  eripuit 

pepigit 

liberavit 

per  caput 

ilico  in  eadem 

dies   séparât  ionU 

et  offeret 

conspersi  sint 

ante  ostium 

in  manus 

invocabuntque 


Comme  on  le  voit,  partout  Hentenius  s'accorde  soit  avec  l'une  soit  avec 
l'autre  des  éditions  de  Robert  Estienne.  Le  plus  souvent  il  suit  l'édition  de  1540  ; 
mais  lorsque  la  correction  de  1 532,  re jetée  en  marge  en  1540,  lui  paraît  justifiée, 
il  n'hésite  pas  à  la  réintroduire  dans  le  texte,  comme  c'est  le  cas  pour  Gen. 
xviii,  13,  omission  de  uxor  tua;  Exod.  ii,  18,  raguel;  et  Num.  vi,  14,  et  offeret. 


136  LES    BIBLES    DE    LOUVAIN 

La  division  du  texte  en  versets  n'avait  pas  encore  été  donnée  par  Robert 
!•>  tienne  en  1547,  du  moins  pour  toute  la  Bible.  Ce  fut  après  la  mort  d'Hentenius 
qu'elle  fut  introduite  dans  les  Bibles  de  Louvain  :  les  premières  éditions  de  Plan- 
tin  ou  je  l'aie  trouvée  sont  un  Nouveau  Testament  de  1564  et  une  Bible  de  l'année 
suivante  (1565).  A  Lyon,  où  Ton  réimprimait  aussi  la  Bible  d'Hentenius,  on  con- 
tinuait encore  en  1569  à  la  donner  sans  versets  numérotés. 


II.  —  La  correction  ROMAINE. 

Les  Bibles  de  Plantin,  celle  de  1565  qui  vient  d'être  citée,  celle  de  1569,. 
comme  d'ailleurs  l'édition  de  Steels  (1570),  portaient  en  tête  un  Privilège  dont 
les  termes  attribuaient  la  paternité  de  l'œuvre  d'Hentenius  au  corps  de  l'Univer- 
sité de  Louvain  :  ' 

Philippus  Dei  gratia  Ilispaniarum  rex  etc..  Dux  Brabant.  etc..  Privilegio  concessit 
Christoplinrn  Plantino  Inipressnri  et  Bibliopolaeiuratn.  urilli  liihiin  Lontniia  Dnctorib.  \ 
Theologis.  ad  id  iepvtatiê,  nnendata  et  approbata,  imprimere  et  distrahere  liceat,  ut  la- 
tius  patet  in  originali  privilegio. 

Datant  Bruxellis,  Anno  Domini  M.D.  LVIII,  die  XX  mensis  .laïuiarii. 

L'Université  B6  préoccupa  de  taire  honneur  à  son  nom  et  de  procurer  au  pu- 
blic une  édition  pins  parfaite  encore:  l'éditeur  Plantin  y  poussait  de  son  côté 
OOnraspondanea  de  cette  épOOJUfl  fait  à  plusieurs  reprises  allusion  à  une  col- 
lection (le  8Q  ;i  Tu  manuscrite  réunis  par  lui  et  remis  aux  docteurs  de  ITniversité 
en   vue  d'une  nouvelle  révision  (x). 

Sur  eec  entrelaites  parut  à  Venise,  chez  les  Ghincti,  en  L671,  une  réédition 
«le  Bentenius  intitulée  : 

l'.ililia  Ail  vrtustisvima  i-M-mplai  ia  mine  reivns  rastigata.  Ittnuai'qiic  révisa,  in 
«pli tins  prart.-i  ci.  qUfl  Milise<|uens  l 'racial  in  imlieat.  eapila  lingull  ila  vcrsiluts  distin- 
ct» MUlt,  nt  nuineii  |nai'li\i.  I.ceiurcm  in>n  îeniurenl  m ,  et  loca  ipiacsita  lanqnam 
digiti.  iIciih. titrant.  Venctiiv    e\  I  illicina    hintainm.   MDLXXI.  Cttffl  licentia  snniini 

Pont,    et     l'ilMl' 

Au  do-  du  titre,  oette  édition  portail  la  lettre  suivante  du  P.ThomasMan- 
riqsea,  Maine  du  Sacré  Palai 

(uni  iiiulii  p{J  it     tudk  •  1  "  •  ii  1 1  '  i<     <|in>tnlii'  |irlanl,  in  snam  ri   alinrnni  acililual  iu- 

nem  Bibl  un  penuisn  pluriml  ventant)  Kii>i  nmrtMii,  <pimis<pu>  ea 

t\uti>  I  m  m  lin  iin  eviaiii     ÏO    la   U    '"Mini  pet  il  inniliiis  annuenles,  rngaviuins 

et).  OU   \  ii  I  €.ti  in  m  huit. un   ili'ctiius  Iule  ri   iuli-'iilalu  plu- 


'  ././i>   l'Iniiliii    publiée  |i.n    Mw    KuiiMs  lroiilinn.il  nui  |i:n 

bliopkOt  a.  vni    i  '  i-i  inh     \n\ri ...  186S- 

tt  rai  ,.,.,  ,iu  Boel  ii.  i     in nir  |onr. 


LA    CORRECTION    ROMAINE  137 

rimum  in  Domino  conudimus,  ut  Biblia  impressa  Ântverpiae  m  offieina  Cbristophori 

Plantini  su!)  Annu  1669,  et  non  alia.  suis  tvpis  exruderc  euret,  di'lctis  tamen  liis  quae 
notavinins  delenda.  Et  subinde  volentes,  quantum  in  nobls  est.  cortsulere  indemnita- 
tibus  U.  Lucae  Antonii,  hortamur  omnes  alios  typographes,  per  quinquennium  absti- 
nere  a  dictorum  Bibliorum  impresakme  sine  aostra  speciaU  et  expressa  licentia  in  scrip- 
tis.  lu  quorum  omnium  ridem  has  fieri  iussinius  et  eisdem  propria  manu  subscripsimua. 

Dat.  Romae  in  Yatirano.  in  caméra  nostrae  solitae  residentiae.  Anno  Domini  M.D. 
LXXI,  die  vero  Y  mensis  Aprilis  :  Pontificatus  Sanrtissimi  X.  Domini  Pii  divina  provi- 
dentia  PP.  Quinti.  Annu  sexto. 

F.  Thomas  Manriquei  sacri  Palatii  Magister. 

Les  docteurs  de  l'Université  de  Louvain,  dont  le  travail  de  révision  était 
déjà  presque  terminé,  ne  furent  pas  peu  étonnés  lorsqu'ils  apprirent  par  un  Ca- 
talogue de  livres  L'apparition  d'une  édition  romaine  corrigée  de  leur  propre  Bible: 
et  ils  le  furent  davantage  encore  lorsque,  après  avoir  examiné  le  volume  que 
Plantin  s'était  procuré,  ils  eurent  constaté  qu'il  n'y  avait  aucune  différence, 
ni  dans  le  texte,  ni  dans  les  notes,  entre  l'édition  d'Anvers  de  1569  et  celle  de  Ve- 
nise de  1571.  Ils  prièrent  Plantin  de  demander  des  explications  au  Maître  du 
Sacré  Palais. 

Plantin,  après  avoir  pris  conseil  d'Arias  Montanus.  se  décida  à  écrire  au 
P.  Manriquez.  Nous  avons  sa  lettre,  mais  la  réponse  du  Maître  du  Sacré  l'a  la  i- 
est  perdue.  Elle  était  paraît-il  trèfi  encourageante  pour  l'éditeur  Anversois  qui 
en  envoyait  une  copie  à  Alain  Copus,  à  Rome,  et  résumait  ainsi  toute  l'affaire: 

Scis  nie  iam  ab  eo  tempore  ex  quo  aiiiiuum  typographicae  arti  applicui  mm  seiuel 
tantum  nec  unira  forma  impresaisse  Biblia  batina...  Enterea  varo  temporis  queeumque 

M^.  exeuiplaria  Hibliorum  inveni  acre  meo  romparavi  et  tandem  undenunque  etiam 
mutuo  babere  potui,  Lovaniam  misi  ati  D.  Joh.  Harleiuiimi  Sorietatis  .lesu  tbeulogum 
doetfos,  ut  facultati  Theologiae  meo  Domina  oflezrtt,  rogaretque  ai  in  reipub.  Chri- 
stianae  utilitatem.  vellet  délibère  viros  idoOMM  td  ronlerenda  riirsns  •  uti  olim  praasidfl 
Diimiui  Hentenii)  teceranti  ea  exemplai  ia.  me  autem  lionoiariis  iuxta  meas  Eaeultatei 
illos  prosecuturum  qui  in  boc  incumberent.  Id  quod  cum  ad  tinem  trie  perductum  es- 
set  et  ego  comparata  papyroragali,  typisque  ad  hoc  recruter  sxoiaii  et  fasia  aeaUtetua 
essem  ad  impressionem,  intellexi  Summum  Pontificem  negocium  istic  dédisse  summis, 
piissimis  et  doctissimis  viris  de  iisdem  Hiblis  emendandis.  Vidi  etiam  eo  tempore  Biblia 
impressa  Venetiis  quibus  praetixa  erat  Epistola  Magistri  Palatii  summi  Pontihcis  cu-- 
ius  BUmma  erat  se  dan'  potestatem  Juntis  imprimendi  Biblia  ad  exemplar  impressum 
a  Chr.  Plantino  Antverpiae.  relictis  tamen  quae  a  se  deleta  erant  in  nostro  exemplari. 
Inde  argumentum  Bumpai  scribendi  ad  eundem  Dominum  magistrum  Palatii  qui  mihi 
aie  litteris  respondit  enius  (quarum)  lue  exemplum  tibi  mitto.  Finie  occasionem  arripui 
ea  Piblia  Lovaniensium  theologorum  opéra  variis  lectionibus  illustrata  enchiridii 
tonna  excudendi;  quod  ubi  l'action  est,  ego  duo  nunc  exemplaria  misi  Illustr.  Cardinali, 
Caraffae,  e  quibus  unum  una  cum  litteris  meis  cuperem  summo  Pontifici  meo  nomine 
offerri,  modo  tamen  ipsi  Tard.  Caraffae  res  non  indigna  videatur,  quae  tam  sancto 
l'raesuli  offeratur.  Quoniam  vero  spero  illum  propter  hanc  rem  inter  se  communica- 
turum  familiariter  cum  Illustr.  Domino  Sirleto,  vellem  libenter,  ut  si  hoc  commode 
possis,  meo  etiam  nomine  roges  ipsum  hune  Illustr.  D.  Sirletum  ut  nihil  aliud  fiât  quam 
quod  ipsis  dignum  factu  visum  fuerit.  Causa  vero  cur  in  animum  induxerim  istuA 


138  LES    BIBLES    DE    LOUVAIN 

proponere  ea  est,  quod  sperem  hoc  nostrum  exemplar  nonnihil  fortasse  adiumenti 
allaturum  ipsis  viris  quibus  ab  ipso  Summo  Pontifice  mandatant  est  de  Hiblico  textu 
vidsratae  aeditiohis.  ut  qui  vice  multorum  Ms.  exemplariorum  harum  regionnm  ita 
fungi  possit.  Habes  mentem  meam  cuius  iudiciuiu  vobis  omnino  eommitto  aequo 
prorsus  animo  laturus  quicqiiid  a  vobis  statutum  i'uerit. 

Ainsi  le  papier  était  déjà  acheté  pour  une  édition  de  grand  format  et  le  travail 
des  réviseurs  achevé,  lorsque  Plantin  avait  eu  connaissance  tout  à  la  fois  de  l'exis- 
tence d'une  Commission  romaine  chargée  de  préparer  l'édition  officielle  de  la 
Bible,  et  de  la  lettre  du  P.  Manriquez  imprimée  en  tète  de  la  réimpression  véni- 
tienne de  sa  propre  Bible.  Il  a  écrit  à  ce  sujet  au  Maître  du  Sacré  Palais  et  à  la 
suite  de  la  réponse  reçue  de  Rome  il  a  imprimé  sa  nouvelle  édition  de  la  Bible. 
en  format  manuel,  et  le  9  octobre  1574  il  en  envoie  des  exemplaires  à  Alain  Co- 
pus,  pour  être  présentés  aux  cardinaux  Sirlet  et  Carafa  ainsi  qu'au  Souverain 
Pontife  Grégoire  XIII,  et  cela  dans  l'espoir  que  le  travail  des  docteurs  de  Lou- 
vain  remplacera  auprès  de  la  Commission  Romaine  les  manuscrits  de  la  Bel- 
gique et  du  Nord  de  France.  Des  corrections  suggérées  par  le  Maître  du  Sacré 
Palais,  pas  un  mot. 

Il  nous  est  facile  cependant  de  savoir  en  quoi  consistaient  ces  corrections. 
Lorsque  l'on  a  l'occasion  de  tenir  un  certain  nombre  d'exemplaires  de  la  Bible 
d'Hentenius,  on  remarque,  dans  la  Préface,  deux  passaires  mis  entre  parenthèses 
OU  biffés  plus  ou  moins  complètement  dans  quelques-uns  d'entre  eux.  Ce  sont  les 
deux  phrases  où  paraît  avec  éloge  le  nom  de  Robert  Kstiennc.  Or,  si  l'on  se  re- 
porte à  l'édition  vénitienne  de  L671,  ou  constate  que  précisément  ces  deux  phra- 
Dnt  été  supprimées  dans  l;i  réimpression  de  la  Préface  d'Hentenius,  de  même 
qu'à  la  fin  du  volume  OBt  disparu  les  ïnierpreUUiones  nowinum  Hèbrtdcorufn 
d'Eràennc  conservées  pu  Bestenios.  C'est  évidemment  pu  suite  de  cette  pro- 
hibition, exprimée  NUIS  doute  dans  la  lettre  du  P.  Manriquez  à  Plantin,  que  les 
édition-  subséquentes  d'Anvers  ont  complètement  supprimé  la  Préface  d'Ilen- 

tenJui  et  modifié  les  Interprétations  des  noms  Hébreux.  Ainsi  la  Cometio  Romana 
. .  en  tomme,  I  mire  disparaître  se  qui,  dans  l'édition  d'Hentenius  rappe- 
lait ouvrrlement  le  souvenir  de  l'éditeur  parisien  condamné  pour  hérésie. 


ni.  —  l,i  c  i-i    Bro  i 

L'édition  manni-lk  de  I.">71,  a  Laquelle  fait  allusion  Plantin  dans  la  lettre 

préced'-miiH-nt  citer,  i  i  i..  première  ds  selles  dont  l'Université  a  pris  nette- 
ment lare  ponxabilité.  Le  principal  auteur  de  la  révi  Ion  qu'elle  représente,  Luc 
de  Ib  t  encore  que  vingt    Ixan  ,  mais  c'était  déjà  un   avant  remar- 

quable et  il  avaii  dm  on  principal  maître,  le  jésuite  Jean  WUlemsi  plus  connu 
sous  !••  nom  -i  ii.iii.-iinii  ,  un  •.'uni.-  très  iti  et  tri  averti  La  nouvelle  édition 
•était  intitulée: 


LUC    DE    BRUGES  139 

Biblia  Sacra.  Quid  in  hac  editione,  a  Theologis  Lovaniensibus,  praestituin  sit.  paolo 
post  indicatur.  Antverpiae.  Ex  officina  Christophori  Plantini.  Architvpographi  Regii. 
M.  D.  LXXIIII. 

En  tête  du  volume  figure  cette  adresse  au  lecteur,  datée   du  9  mai  1573  : 

Facultatis  Theologicae  in  Universitate  Lovaniensi  decuwis.  hctori  S. 

Cum  sacra  Scriptura  etc..  visum  fuit  Facultati  nostrae  TheologiCM,  "iiuiiconatu 
et  studio  in  hoc  incumbendum,  ut  vêtus  et  vulgata  Bibliorum  Latina  editio  (quam 
SS.  Synodus  Tridentina,  in  publicis  lectionibus,  d'sputationibiis,  praedieationibus,  et 
expositionibus,  aiithentieani  habendam  dcclaravit)  accuratissime  castigaretur. 

La  Faculté  de  Théologie,  ayant  décidé  de  rendre  aussi  pur  que  possible  le 
texte  de  la  Vulgate,  a  réuni  les  variantes  ûv<  manuscrits,  afin  de  les  rapprocher 
dans  les  marges  des  autres  sources  scriptUrairea  et  de  mettre  ainsi  le  lecteur  en 
mesure  de  juger  où  est  la  meilleure  leçon. 

Idque  via  et  ratione,  ut  addivcrsa<-\emplariamanuscripta  (piaiu  diligentissime  con- 
ferretur.  etquaeinillis  diversimodelegideprehenderentur,  ad  divinaruin  litterarum  fon- 
tes, veterumque  Fatrum  commentarios  examinerentur,  et  exaniinata  commodis  signis 
inargini  adiieerentiir  :  Istis  ut  adiutus  praesidiis,  quae  lectio  gerinana.  quae  adulterina 
sit,  prudens  l.ector  t'acili  negotio  diiudicare  possit. 

Ce  travail  a  déjà  été  fait  en  partie,  il  y  a  quelques  année-,  par  le  docteur  de  la 

Faculté  Jean  Henteuius  :  niais  celui-ci  il  n'a  pas  été  assez  loin  : 

Navavit  quidem,  ante  annos  aliquot,  in  nmferendis  ad  manusi-ripta  et  rastigandis 
Bibliis,  sane  laudandani  operain.  nostrae  l'acultatis  Doctor  Johannes  Henteuius:  ve- 
rum  is,  cum  militas  et  non  conteinnendas  vulgatae  editionis  lectiones  non  reperit, 
tu  m  eas  quas  reperit  ad  Sacrae  Scripturae  fontes  minime  revoravit.  ita  fartum  est 
ut  loca  plurima  merito  corrigenda  eius  diligentiara  fugerint. 

Ainsi  certaines  variantes  ont  échappé  à  Henteuius.  mais  ce  qui  lui  a  manqué 

surtout  c'a  été  de  rapprocher  ses  variantes  des  sources  de  la  Sainte  Écriture  et 
par  là  il  a  été  amené  à  omettre  un  certain  nombre  de  corrections  qu'il  eût  dû  faire. 

Cette  déclaration  est  du  plus  haut  intérêt,  surtout  si  on  la  rapproche  de  celle 
■qui  est  faite  dans  un  des  documents  suivants  au  sujet  du  texte  reproduit. 

Luc  de  Bruges  sait  mieux' (pie  personne  que  Jean  Henteuius  a  fait  dr>  modifi- 
cations au  texte  même  et  il  est  d'avis  qu'il  aurait  dû  en  faire  davantage,  mais 
lui-même  s'abstiendra  de  faire  le  moindre  changement  et  il  ne  touchera  qu'à 
la  marge. 

Et  en  quoi  a  consisté  l'infirmité  de  la  critique  d'Hentenius  ?  En  ce  qu'il  n'a 
consulté  que  les  manuscrits  latins,  sans  recourir  aux  autres  sources  de  la  Sainte 
Écriture.  Principe  contestable.  Quoi  qu'il  en  soit,  la  Faculté  a  choisi  plusieurs  de 
ses  Professeurs  et  les  a  chargés  de  compléter  le  travail  d'Hentenius  de  la  façon 
expliquée  dans  le  document  qui  suit.  Ce  document  est  intitulé  :  Quid  in  hac  Bi- 
bliorum editione  sit  pracxlihiiii. 


14'»  LES    BIBLES    DE    LOIVALN 

On  y  expose  d'abord  que  les  variantes,  avec  le  nombre  des  manuscrits  qui  les 
contiennent,  ont  été  inscrites  dans  les  ma  rues,  aussi  bien  celles  relevées  par  Hente- 
nius  qu'un  bon  nombre  d'autres  trouvées  depuis. 

Le  texte  qui  a  servi  de  base  aux  collations  a  été  celui  de  la  Bible  Royale  Poly- 
glotte, c'est-à-dire  celui  de  Ximènes  reproduit  par  cette  Bible,  et  on  avance,  à 
ce  propos,  une  assertion  curieuse  : 

Xeque  immerito,  nain  etianisi  non  omni  in  loco  eliinatus.  neque  ab  omni 
corruptela  sit  vindicatus  ille  textns:  tamen  lotis  plurimis.  einendationbus  soriptis 
consentions,  genuinam  exhibet  Scnpturae  lectionem  :  qnibusdam  etiam,  codicitras 
universis,  qui  et  ab  aliis.  et  a  nobis  consulti  sunt.  oontradicens.  syncerain  liabet  Inter- 
pretis  translationem,  quippe  qui.  Cardinal]  Xemenio  teste,  ex  doloctissimis  Manu- 
Kriptû  ezpressoa  sit. 

C'est  évidemment  pousser  trop  loin  la  confiance  pour  la  Polyglotte  d'Alcala 
que  de  considérer  son  texte  comme  le  meilleur  même  lorsqu'il  a  contre  lui  tous  les 
manuscrits  :  nous  avons  vu  que  les  delectissimi Manuscripti  avaient  très  peu  servi 
pour  cette  édition. 

Outre  les  manuscrits  du  texte  sacré,  l'éditeur  déclare  avoir  consulté  aussi  les 
Saints  Pères  et  il  les  cite  pour  les  livres  qu'ils  ont  commentés. 

Enfin,  il  a  eu  recours  aux  textes  originaux,  Hébreu,  Grec,  Chaldaïque,  et  il 
les  a  comparés  surtout  aux  variantes  recueillies  soit  pour  continuel-,  soit  pour 
infirmer  celles-ci.  Il  lui  est  arrivé  aussi  de  signaler  certaines  différences  existant 
entre  Im  originaux  et  le  texte  latin,  non  pas  pour  inviter  à  corriger  oe  dernier,  ma  ie 
pour  l'instruction  des  lecteurs.  Le  tout  est  indiqué  par  des  sigles  qui  sont  expli- 
quée dam  un  troisième  document  iniitulé:  Quid  in  hue  Bibliorum  édition*  >•/'/ 

obserruH'linn.  et  qui  nous  reste  à  analyser. 

Toul  d'abord  Luc  de  Bruges  y  déclare  que  le  texte  reproduit  est  très  exacte- 
ment celui  d'Heutciiiu-  (  L647)  :  OU  y  a  modifié  la  ponctuation  niais  on  n'y  a   pas 

changé  un  leul  mot 

In  |)iiini>  minime  ignora  ml  uni  i'sl.  illiitn  in  har  édition»'  prodire  Kililionini  Te  M  uni, 

ijin  ■  Domino  Hentonio  eattigatoa,  et  Lovanil  anno  1647  m1  txoosui  :  arnaque  meuti- 
qnan  nratatom  rortrfa  (nam  diitinotio  lubindt  sertis  «le  eausis  mutât»  est)  ita  ut, 
soi  n  Ti-vtiiin  relatât  dut,  dm  ipariM  Toxtu  pulcae. 

0|  mit  ïïfH  OJBfj]  lOtt  on  évitait  a  Louvain  de  préjuger  le  résultai  i\os  lia- 
vaux  intrt|iti-  a  Rome  :  on  omettait  d'introduire  dans  le  texte  d'Hentenhu 

dei  laçoni  qu'on  jugeait  originale»;  on  y  lai —ait  des  leçons  qu'on  jugeait  mauvai- 

aee.  On  ne  contentait  d'introduire  la  diriiion  en  versets  (pie  l'édition  patronée 

par  le  I'.   Mauriqiiey,  avait  reproduite  d  apre    I  exeni|)laire  l'Iaulinien  de  L666, 
.m-  que  le-  cnrrecteui      !•  lu     'ni  douté  jieut-être  que  cette  divieion    était    elle 
I  de  Robert  Estienne. 

ht  |'èditrur  paiee  au\  mai  ■'.■  .  Il  a  lai     épie  i|iielnule    le    variant  es  d' Men- 

rj  bien  q  eoup  méritaecent  d'être  rejetée   comme  wm  valeur.  On 


l.rc    DE    BBUGES  141 

voit  par  là  qu'il  ne  se  souciait  pas  de  fournir  des  éléments  pour  l'histoire  du  text  e  : 
ô'est  un  point  de  vue  qui  ne  s'était  pas  encore  révélé.  Il  a  ajouté  à  son  tour  d'au- 
tres variantes:  celles-ci  le  plus  souvent  représentent  le  texte  qu'il  aurait 
adopté:  plaerisque  earum  quas  adiecimus  veritatis  probabilitas  fuit. 

Le  paragraphe  qui  suit  mériterait  d'être  reproduit  en  lettres  d'or,  parce  que 
sur  deux  points  importants  il  marque  un  magnifique  progrès  de  la  critique  tex- 
tuelle : 

Insuper  sciendum  est,  non  fuisse  nubis  ciirac  inultiini  augere  manuseriptorum 
nuineium  :  tiun,  quod  plaerumque  facile  pnssint  quae  similiter  legant  nianuscripta 
a  (pinvis  repenti,  tum  quod  non  ex  ko  praecipuo  sit  colligenda  germana  lectio, 

QUOD  EAM  PI.IKA   ÎIAIÏKANT  MAXUSCRIPTA,  NAM   KT1AM    nORl'M     KAIOB  M   MKKIS   MELIO- 

rem  saepenumkro  vim  rr.  fréquenter  etiani  iiulluin  manuseriptorum  adiecimus 
numeram,  quod  lectiones  esseul  saris  obviée,  tam  in  impressis  quasi  icriptifl  libris, 
qualcs  sunt  oimies  illae  quas  1).  Ilentcuiiis  e  Textuin  marginem,  nullo  manuseriptorum 
addito  numéro  députent  ;  quandoque,  quod  certui  eorum  numéros  nubis  csset  ignotus, 
quippe  quae  non  tam  noatro  labore  oognoverimut,  quam  ex  hde  digni&simoram  scripto- 
rum  Annotationibus  aut  Commentarik  acceperimiuu  Ad  babc  notahdum  est,  Com- 

M  i:\TATiiRKS  VETKBES,  NXHS  BEMPBB  AD  EUM  LBQIS8B    KODCM,    QUO  HABENT  ADIUNCTI 

ai T   jxskrti    BORUM    i  (immkm  auiis  Tfxtus.    Hoc,    CUiu    saepissime   SX   Tt'XtUS  cum 

Commentariû  collatione  pateal  :  ahos  quoque,  quaudo,    aut   nullus  Commentarnu 

Textui  respondet,  aut  is  qui  verbe  Textui  non  exprimat,  vel  ad  tum  leeta  modum 
ostendat,  eoniieere  licet.  Quamobrem  mirari  àen  débet  lector,  si  nonnunquam  au 
lectiones  rideai  non  probatas,  qoibus  signnm  Textus  eommentario  Veteria  adiuncti 
vel  additum  est  vel  addi  potuit. 

Demander  la  bonne  leçon  non  aux  manuscrits  les  plus  nombreux,  mais  àceux 
qui  sont  jugés  les  meilleurs  et  chercher  dans  le  texte  même  des  Commentaires, 
non  dans  les  fragments  bibliques  qui  y  sont  intercalés,  la  vraie  leçon  scriptu- 
îaire  connue  par  les  Commentateurs,  voilà  deux  principes,  le  second  surtout, 
que  l'on  oublie  parfois,  même  de  nos  jours,  et  qui  font  le  plus  grand  honneur  à 
l'esprit  critique  de  Luc  de  Bruges. 

Les  sigles  expliqués  dans  la  dernière  partie  du  document  nous  sont  déjà 
presque  tous  connus  :  obèle  (■*—),  astérisque  (*),  double  virgule  ("),  triple  point 
(v)pour  les  leçms  ambiguës,  lettres  enfin  qui  expriment  la  concordance  avec  1? 
Polyglotte  Royale  de  Plantin  (r),  Rhaban,  Bède,  Augustin  etc.,  le  texte  hébreu 
(h),  Grec  de  la  Polyglotte.  Royale  (g)  d'autres  textes  grecs  (g  q),  la  Paraphrase 
Chaldaïque  (c),  le  texte  syriaque  (s),  divers  manuscrits  (ms  q).  Ce  sigle  ne  s'ap- 
plique en  général  qu'à  des  leçons  sans  valeur,  de  même  que  le  suivant  (o)  qui  est 
un  zéro  et  veut  dire  que  la  variante  qui  le  précède  doit  être  négligée. 

Un  dernier  sigle  nous  révélerait  qui  est  l'auteur  des  Préfaces  que  nous  venons 
d'analyser,  si  nous  ne  le  savions  pas  par  ailleurs  :  ce  sont  les  lettres  (Qn.)  qui  si- 
gnifient quaere  notas.  Ces  notes  de  Luc  de  Bruges  ne  parurent  pas  en  1574  parce 
qu'elles  ne  furent  pas  prêtes.  Nous  y  reviendrons  un  peu  plus  loin  à  propos  de 
l'édition  in-folio  de  1583. 


142 


LES    BIBLES    DE    LOUVAIN 


Il  nous  reste,  pour  faire  complètement  connaître  l'édition  de  1574  et  le  travail 
de  révision  qu'elle  représente,  à  comparer  ses  marges  avec  celles  de  l'édition  d'Hen- 
tenius  en  1547.  Nous  nous  tiendrons  ici  encore  à  nos  trois  chapitres  de  la  Genèse, 
de  l"Exode  et  des  Nombres,  qui  nous  fournissent  des  cas  très  caractéristiques. 


Texte 

2,  tabernaculi  » —  sui  ' 

6,  » —  similae  ' 

26,  '  qui  iudicas  omnem  ter- 
rain nequaquam  faciès 

iudicium  ►—  hoc  ' 


6,  '  transibit  pci     .  aput 


Marge  de  1547 
Genèse  XVIII 

*—  4. 


28, 

propter  '  quadraginta 
quinque  ' 

'  quinque  '  2. 

29, 

1  quadraginta  ► —  ibi  '  in- 
vent i 

*—  6. 

Exode  II 

16. 

1  grège»  ' 

'  gregem  '  6. 

18, 

1  Reguel  " 

1  Jethro  ' 

22, 

» —  alterum  vero  peperit  : 
quem   vocavit   Eliezer4 
<lir»ii>  :   Deus  enim  pa- 
tris  m  ci 

W —  adiutur  meus  et  '  eri- 

►—  4. 

|iiiit  me  de  manu  l'iia- 

raoni*   . 

26, 

et  'liberavit  '  i 

'  Bognovit  '  i< 

lltKKS    VI 

'  ascendit  super  '  7. 


Marge  de  1574 


*—  6  Ms.  H.  C.  At  a  R. 
Rab.  et  G.  legitur. 

1  nunquid  iudex  universae 
terrae  non  faciès  iudi- 
cium H.  ('.  S. 

>—  12  Ms. 

'  quinque  '     4    Ms.    H.    C. 

Ttwtus  consentit  G. 


'  gregem  '  6  Ms.  H.  C. 
1  oves  '  G. 
•  Jethro  '  0. 
►—  2  Ms.  H.  C.  In  Graeca 

vero  translatione  et  Rab« 

legitur. 


1  cognovit  '    10    Ms.    Rab. 
11.  G. 


•  ascenili'l  '    Ms.  q.  '  super 
7Ms.  Kaban.  II.  C.  (i. 


On  le  vi.ii.  Im  difTi'Ti'iM  ••-  entre  les  deux  marges  eon1  assez  lensiblea  :  mais 
ui.ui  trop  admirer,  i  ■'•■  <  leçon  avec  Lequel  la  marge  de  LÔ74  eorrige 

,i  devaneii  r<    \a:   quatre  manuaafitK  invoques  par  Henleuius  pour  la  suppression 

desimilae  au  v.  6  du  diap.  \v  1 1 1  de  la  l  leur  g  étaient  t\  Idemmenl  sana  valeur. 

Au  \  irquera  l<  di   li  ;'i   I  '  de     manuscrits  omettant  le  mol 

hoc:    nouM  avi.n    \u  dan    11    lettre    do  IMantin  que  des  manuscrits  nouveaux 
avaient  Hé  employa  pour  la  nouvelle  ré\  i-ion.  mais  nulle  i..ni  le    PréfaœC  n'en 

uiciiii..n  nommément  :  noi   en  retronveroni  quelques-uns  tout-a-l'heure, 

cependant    l<.r   OJSI  moi-  analy-eron     |;i  l'réfaee  de  Luc  de  linges  a    es  Nnltilin- 
\.<  Oplaeéau  .1.   I  ..un    ion  d6  ibi  Ml  moins  heureux. 


LUC    DE    BRUGES  143> 

et  il  eut  mieux  valu,  là,  laisser  le  chiffre  6  de  Henteuius.On  peut  se  demander  aussi 
s'il  n'eut  pas  mieux  valu,  au  v.  22  du  Chap.  II  de  l'Exode,  laisser  les  4  manu- 
scrits pour  l'omission  et  adiutor  meus  et  :  à  vrai  dire  c'est  le  mot  et  seul  qui  est  le 
plus  souvent  omis.  Mais  au  v.  5  du  Chap.  VI  des  Nombres,  c'est  avec  raison  que 
ascendet  a  été  noté  comme  une  variante  sans  valeur  et  le  chiffre  7  reporté  sur  le 
seul  mot  super.  De  toute  façon,  ces  changements,  et  l'addition  des  références 
à  l'hébreu,  au  grec,  au  syriaque,  aux  saints  Pères,  témoignent  d'un  travail  minu- 
tieux et  exécuté  avec  un  soin  scrupuleux. 

On  ne  peut  pas  d'ailleurs  parcourir  les  Notationes  publiées  par  Luc  de  Bru- 
ges en  appendice  de  l'édition  in-folio  de  1583,  sans  éprouver  la  même  senti- 
ment d'admiration.  Ces  notes,  au  nombre  de  631  et  qui  portent  sur  toute  la  Bible, 
étaient  prêtes  en  1579  et  le  texte  en  fut  alors  composé  en  vue  de  l'édition  in-folio 
qui  se  préparait,  mais  on  en  fit  un  tirage  à  part  (*)  qui  parut  dès  1580.  Une 
Épitre  dédicatoire  au  cardinal  Sirlet  expose  quelques  principes  qu'il  importe  de 

relever. 

Sed  l'iunt  :  sat  B<ÙO  ;  qui  haec  nostia  ridebunt.  atqin'  ut  lïivola  adspernabuntur, 
ii  nempe,  qui,  aut  scriptural)  iptan  sacram,  aut  illius  praccipue  vulgatam  Latine  edi- 
tionem,  ol>  styli  humilitatem,  atqne  incomtas  ac  nativas  phraseï  parvipendnnt,  nec 
cuiai'  ipsis  simt,  quae  occurrunt  subinde.  eodicum  varietatulae...  Quod  nobis  obiectant 
alii,  cum  vêtus  editio  Latina.  a  Tridentino  concilio  probata.  atque  authentica  pronun- 
ciata  sit,  nulla  amplius  <»pus  efM  <  astigatione,  ridiculum  promu  est,  Neque  enim 
Ccmciliiiiii,  editionis  huius  exemplaria  erratorum  expertû  esse  Ladieavit,  ueque  etiam 
certum  aliquod  editionis  exemptai  scqiiendum  omnibus  proposait  :  sed  editionem 
ipsam.  caeteris  quaeeomqae  extant  Latinis  editionibus,  praetulit,  et  authenticam 
di'linivit.  BailC  qui  volui'iit  ex  Bebraeo  aut  Graeco  mutait',  aut  niO  pit)  iudicio  corri- 
gere.  nu  icctauupie  pro  ipsa  veteri  editione  euiaculata  proponere,  is  SvnodJ  sententiae 
proeuldubio  advenetar.  Non  enim  veterem  servat,  sed  suam  obtrudit  editionem. 
Uaeterum  qui  ex  variis  ipsius  veteris  editionis  exemplaribus,  illi  emendandae  et  pri- 
maevae  lectioni  germa naeque  Interpretis  scripturae  restituendae,  operam  navet, 
tantum  abest  ut  menti  Synmli  adversetur,  ut,  ipsa  adhocSynodo  hortante,  ex  mente 
Synodi  taciat,  Statuit  enim,  ut  haec  ipsa  vêtus  et  vulgata  editio,  quam  emendatissime 
imprimatur  :  emendate  autem  imprimi  haud  posse  videtur,  nisi,  collatis  variis  illius 
exemplaribus,  menda  deprehensa  eliminentur,  siiuera  lectio  admittatur.  Qua  in  re, 
ut  Synodi  desiderio  satisfaceret,  Theologica  Facultas,  et  D.  Hentenio  otim,  et  post 
nobis,  hoc  operis  demandavit.  quaiupiam  a  nobis,  textus,  ut  ab  Hentenio  est  editus, 
verbis  neutiquam  mutatus  sit.  .Non  enim  et  Hebraeo  et  Graeco,  Chaldaeo  aut  Syro, 
vulgatam  emendare  studuimus  reràonem  :  sed,  cum  variare  reperta  essent  vulgatae 
versionis  exemplaria,  adhibita  sunt  Hebraea  et  Graeca,  plerumque  etiam  Chaldaea 
et  Syra,  ut  dignosci  posset  quae  exemplaria  lectionem  servarent  gerraanam.  Nam 
qui  solam  adfert  Latinorum  exemplarium   variationem,   nihil  nisi  scrupum  iniieit 


(!)  Les  deux  impressions  de  1580  et  de  1583  correspondent  partout  ligne  pour  ligne. 
Chose  curieuse,  on  a  omis,  dans  le  tirage  de  1583,  de  faire  usage  de  Yerrata  de  1580  et 
c'est  ainsi  que  dans  la  Note  271  (Prov.  III,  13)  on  a  laissé  deux  fois  sapientiam  pour 

prudent  ia  m. 


144  LES    BIBLES    DE    l.orYAIX 

lectoris  aiiinm  :  haeret  enim  aniini  dabias  quid  amplectatur,  donec  ant  ex  fontiibus, 
aut  ex  antiqnis  aliarum  liiiguarum  editionibus.  aut  ex  tractatorum  comrnenrariis.  aut 
ex  locorum  circumstantiis.  aut  e.\  ipsa  exemplarium  spectata  Integritate,  aut  denique 
ex  his  simul  omnibus,  quod  inter  exemplaria  ipsa  discernât,  adferatur....  Qu&re  et. 
cum  in  dubium.  de  germana  Interprétas  scriptora,  quovis  pacte  veniremus,  non  ipsi 
sententiam  diximus,  sed  iis  quae  pro  singulis  lacèrent  partîbas  in  médium  allatis, 
ferendam  sententiam  aliis  reliquiinus.  Qnin  et  alias,  cum.  re  satis  perspicua.  nostram 
ausi  sumus  sententiam  explicare.  in  omnes  aeque  partes,  ita  ut  ferebat  unaquaeque. 
'ii-seruimus.  ut  si  quem  plus  forte  altérais  partis  movere  possint  rationes.  eam  prae 
nostra  liber  amplectatur  opinionç. 

Arrêtons-Huns  un  instant  sur  ces  déclarations  ce  Lue  de  Bruges  et  essayons 
de  caractériser  l'œuvre  de  Jean  Hentenius  et  la  sienne  propre. 

La  critique  d'Hentenius  est  simple,  presque  simpliste.  Sa  base  est  le  texte 
de  Robert  Estienne  ;  il  possède  une  trentaine  de  manuscrits  et,  en  outre,  il  a  le 
t  •■timignage  des  exemplaires  dont  Estiene  a  relevé  les  leçons.  Il  note  les  variantes; 
il  compte  les  témoins.  Ceux-ci  sont-ils  unanimes  ou  à-peu-près,  il  introduit  leur 
leçon  dans  le  texte  :  sont-ils  divisés,  il  maintient  la  variante  en  marge  avec  un 
chiffre.  De  l'Hébreu  et  du  Grec  il  n'a  cure.  Il  paraît  aussi  n'avoir  eu  qu'une  no- 
tion très  confuse  de  la  valeur  relative  des  manuscrits  qu'il  employait  :  son  cri- 
tère principal  est  le  nombre.  Néanmoins  c'est  un  éditeur. 

Luc  de  Bruges  est  un  esprit  tout  différent.  Il  ne  prend  aucune  décision. 
Si  doué  qu'il  soit  d'esprit  critique,  il  ne  fait  pas  besogne  d'éditeur  :  le  texte  d'Hen- 
tenini  surtira  de  ses  mains  -ans  le  moindre  changement.  Sans  doute  il  n'avait 

tonte  la  liberté  nécessaire,  car  un  étail  dans  L'attente  de  L'édition  officielle 
qui  se  préparait  à  Rome,  et  puis  il  était  très  jeune  encore.  Cependant  il  Semble 
(pie  sa  tournure  d'esprit  l'ait  plus  porté  à  éelairer  les  questions  qu'à  les  résoudre. 
La  situation  \i--a-vi-  du  matériel  latin  trèe  Considérable  qu'il  avait  entre  les 
main-  paraît  avoir  été  celle-ci  :  il  se  rendait  compte  «pie  certains  manuscrits 
étaient  de  valeur,  mail  ce  sentiment  n'allait  pas  jusqu'à  le  mettre  en  état  de  se 
décider  entre  tel-  et  tel-  exemplaire-.  I\n  ca-  de  de-accurd  il  lie  Voyait  d'autre 
ressource  (pie  de  recmirir  à  l'Ilélireii.  au  (  irec.  aux  anciennes  venions  autres  que 

les  latine-  et  la  encore  m  critique  était  hésitante.  Il  est  un  critère  en  particulier 

dont  il  paraît  n  a\  uir  eu  aucune  idée  et  qui,  puurtaiit.  est  d'importance  :  il  a  connu 
d'ancienne-  vcr-imi-  latine-  :  il  n'a  pa-  apeici  leur  tôle  dans  la  corruption  des 
manu-crits  (|(.  |;i  Vul'/atr.  ||  et  inleie-ant  de  lire  a  ci'  point  de  \  ne  les  Nutcs  si 
r.inarqualile-  (pi  il  a  i  ■  l   l:>  du  Oiapil  le  1 1  I  de  la  (  ienésc  :   I /isn 

COnten  I  ru/,, il  tu, un  >  I  lu  ri    i  <//.  un m  ,  ,ns\  et  ail  verset  7  du  <  'liapil  le  V  1 1 1: 

taiur  - 1  non  /-  m rd Mur.  Le  difficulté  <!<•  ce  deui  pa  jages  sont,  pour 
nou«,  rfaolue*  très  facilement,  loi  «pie  nom  nom  expliquons  par  des  emprunts 

par  l'intermédiaire  de    ancienne-  \  n    mu    latines,  les  deux  le- 

■  ■■■„  i|in  li'iilent  dan     cei  laiu     iiiaiiu   ci  il     L.liii       ÛT,  cette    explica- 

tmn  ■  uliimenl  fermée  pour  Luc  de  Him.;e      Dan      S    deui  Notes,  il 

■  :.ii.  le  uii  eivatiun  éinditi  .il  cui.  i  la  olution,  mai  jamais  il 


LUC    DE    BRUGES  145 

ne  l'exprime.  Si  à  cette  lacune  nous  joignons  l'idée  qu'il  se  faisait  de  corrections 
fréquemment  introduites  dans  les  textes  latins  d'après  l'hébreu,  nous  aurons 
semble-t-il  les  principales  raisons  pour  lesquelles  tout  remarquable  exégète  et 
critique  averti  qu'il  fût,  il  n'a  cependant  pas  été  un  véritable  éditeur  de  textes. 

Nous  retrouverons  Luc  de  Bruges  avec  ses  Romande  Corrediones  lorsque  nous 
aurons  à  nous  occuper  de  l'édition  Clémentine.  En  attendant,  et  pour  clore 
ce  chapitre,  il  nous  faut  résumer  ici  les  indications  qu'il  donne  en  tête  de  ses 
Notationes  de  1580  sur  le  matériel  manuscrit  réuni  par  Augustin  Hunnaeus,  par 
le  P.  flarlemius,  par  Plant  in  et  par  lui-même  en  vue  de  sa  révision. 

Une  particularité  amusante  de  cette  liste  de  manuscrits,  et  aussi  de  l'en- 
semble des  Notationes  est  le  nom  de  Paru  >us  lequel  Luc  de  Bruges  déguise 
Robert  Estienne.  Nous  possédons  une  lettre  (xi  de  lui  adressée  au  bibliothécaire 
de  la  Vaticane  Balthasar  Ansidei  et  datée  du  23  Novembre  1576  où  il  expose  les 
raisons  pour  lesquelles  il  B  cru  pouvoir  citer  çà  et  là  certains  auteurs  condamnés 
et  en  particulier  Erasme.  Il  s'y  explique,  au  sujet  de  Robert  Estienne  : 

Scire  et  velim  an  displioeat  Robertum  Stephanum  nomination  fuisse,  qui  certe 
oh  soins  eodicea,  quos  seorsum  in  altero  editionum  marine  suis  nomiiiibiu  annotavit, 
t  it;i tus  fuit...  fréquentais  iam  a  nobis,  lit  exacrius  «le  lectionum  varietatibus  scribendi 
fuisse  animum  nusti.  [pas  suavae,  allati  simt.  sed  obteurius  icripto  collectons  nomine: 
nusquani  eniui  Robertum  Stephanum,  sed  Stephanum  ubique  nuneupavimus,  ut  non 
facile  a  quovis  eognosci   notait. 

Le  changement  de  Robertus  Stephanus  en  Stephanus  n'était  guère  capable  de 
tromper  personne  !  Le  Ms.  Vatican  latin  6236  renferme  un  spécimen  manuscrit 
•  les  Notationes  adressé  au  cardinal  Sirlet  et  où  figure,  en  effet,  de  loin  en  loin  le 
nom  de  Stephanus.  Ce  nom  a  été  partout  effacéet,  dans  la  marge,  on  lit  suivant  les 

Parisienses  ou  Pa/risiensnm.  C'est  donc  sur  la  réponse  venue  de  Rome  à  sa 
question  que  Luc  de  Bruges  a  employé  cette  curieuse  dénomination  qui  montre 
combien  aigûe  était  alors  sur  le  terrain  biblique  la  lutte  entre  catholiques  et  pro- 
testants. 

Les  manuscrits  réunis  à  Louvain  pour  la  révision  de  la  Bible  et  pour  la  con- 
fection des  Notdtiones  de  Luc  de  Bruges  furent  donc  les  suivants  : 

Deux  Psautiers  hébraïques  des  Jésuites  de  Louvain  et  de  D.  Clément  Anglais. 

Un  Nouveau  Testament  syriaque,  <le  Cologne. 

Une  collation  de  deux  manuscrits  grecs  de  la  Vaticane  faite  par  ordre  du 

cardinal   (iranvelle. 

l'ti  Psautier  grec  en  .caractères  latins,  de  S.  Martin  de  Tournai. 

Un  Nouveau  Testament  grec  de  Baie  cum  Vaticano  codice  in  Evangeliis  col- 

latum. 


(*)  Publiée  par  A.  F  a  yen  dans  la  Revue  des  Bibliothèques  et  Archives  de  Belgique, 
III  (1906),  447-455,  et  reproduite  par  D.  Hild.  Hôpfl,  Beilr'àq»  zur  Geschichte  der  Sixto- 
Klementinischen  Vulgata,  Fribonrg,  1913,  p.  317-322. 

10 


146  BIBLES    DE    l.oi'YAIX 

Les  manuscrits  grecs  et  latins  des  Parisii  nses,  c'est-à-dire  de  Robert  Kstienne,. 
(Taprès  les  marges  de  ses  éditions. 

Le-;  manuscrits  d'Hentenins,  d'après  ses  marges:  mais  ça  et  là  Luc  de  Bruges 
montre  qu'il  travaillait  aussi  sur  les  notes  manuscrites  de  s. m  prédécesseur,  car 
il  corrige  d'après  elles  la  marge  de  l'édition  de  1547. 

Deux  Bibles  complètes  et  très  anciennes  de  S.  Donatien  de  Bruges,  envoyées 
par  Pamelius. 

Lue  Bible  de  l'année  1084,  envoyée  pal  IL  Ermin  Kransoys.  Abbé  de  Saint 
Pierre  de  Lobbes  :  le  psautier  y  était  triple. 

I  ne  Bible  de  l'abbaye  de  S.  Jacques  de  Liège,  mais  très  corrigée. 

Vingt  manuscrits  laissés  par  feu  Augustin  Ilunnaeus  désignés  par  les  lettres 
<t  (,».  T.  K.  N  etc..  et  dont  plusieurs  étaient  des  fragments  assez  anciens.  Dans 
la  collection  d'Hnnnaeus  figurait  aussi  un  Correctoire  désigné  par  Luc  de  Bruges 
sous  le  nom  à' Epanorthotei. 

Deux  Bibles  de  petit  format  provenant  du  P.  Harlemius  et  dont  Tune  lui 
avait  été  offerte  par  Plant  in.  Le  P.  Harlemius  ave.it  aussi  sauvé  de  la  destruction 
de  nombreux  fragments  de  l>ible<:  un  octateuque;  un  manuscrit  des  Puis-Esdras  ; 
deux  Évangéliaires:  un  Ms.  des  Épîtres  de  S.  Paul  Plus  cinq  Bibles  arrachées  à 
la  tonfraetio  par  Christophe  Plantin. 

Deux  Bibles  du  Collège  d'Arias  déjà  utilisées  par  llentenius. 

Lu  exemplaire  provenant  du  Cardinal  Bessarion  et  appartenant  au  Collège 
majeur  des  Théologiens  de  Louvain:  important  pour  les  livres  des  Rois. 

l'n  manuscrit  du  Collège  des  Trois  Langues,  daté  de  1482. 

Plusieurs  manuscrits  de  l'abbaye  de  Malmedy  (Stavelot),  très  anciens  et 

donnant  pour  la  plupart  des  textes  de  l'ancienne  version  latine  :  Psautier. Sapience. 

Ecclésiastique,  Biachabées,  Épîtres  Catholiques  Apocalypse  et  deux  exemplaires 
des  Bpttres  de  saint  Paul. 

l'n  Psautier  quadruple  prêté  par  Pamelius,  appelé  pai  l  acde  Bruges  wtusK* 
■  daté  de  1 105. 

I H  antre  Psautier  (romain)  en  lettres  gothiques,  apporté  de  Cambrai,  >'»  cuius 
i>r'io,,i.  Reverenéiêrimuê  h.  I.indamu,  repueratcendum  sibi  fuiasi    scripsit. 

I  m-  Glose  ■  frdinaire  sur  les  Prophi 

Enfin  une  Bible  de  l'Abbaye  de  s.  André  de  Bruges  prêtée  par  l'Abbé,  Dom 

Nicol,!-  Mil  h. ii  H-;. 

Il  sérail  intéressanl  d'identifier  aujourd'hui  ceux  de  ces  manuscrits  t|iti  cxi- 

i  foi  Stiiiiin,,,. <  de  Luc.:.'  Brugei  fourniraient  pouroela  beaucoup 

d'indications  préi  ai  il  lei  eite  nommément  çà  <>t  là.  Néanmoins  oel  en- 

•  document!  n'a  pa  l'amélioration  «lu  texte  de  la  Vulgate  publié 

cet  de  P  Université  de  Louvain.  Ce  texte,  noua  l'avons  dit,  n'est  autre 

<jtj<  eemi  remenl  modifié  par  Senteniub  :  c'esl  lui  qui 

quelq  ervir  de  base  aux.  choix  de  Sixte  Quint,  comme 

nom  allom  le  foir  dan*  Ici  chapitres  luivanti. 


CHAPITRE  SIXIÈME 

LES  COMMISSIONS  PONTIFICALES, 
DU   CONCILE   DE   TRENTE   À   SIXTE-QUINT 

(1646-1590) 


Nous  entrons  ici  sur  un  terrain  qui  a  été  très  étudié  dans  ces  derniers  temps  ; 
je  ne  ferai  donc  que  le  parcourir  très  rapidement,  en  n'insistant  que  sur  quel- 
ques points.  Le  lecteur  voudra  bien,  pour  le  détail,  se  reporter  aux  ouvrages 
spéciaux   publiés  sur   la   matière  (x). 

Le  dirai  je?  l'activité  des  Commissions  Pontificales  du  xvi'  siècle,  si  étrange 
(pie  cela  paraisse,  est  presque  en  dehors  de  notre  sujet.  Noua  cherchons  à  décrire 
ici  les  progrès  accomplie  peu  à  peu  par  la  critique  du  texte  de  la  Vuluate  et,  de 
fait,  nous  avons  vu  d'édition  en  édition  la  connaissait n1  Ars  sources  s'accroître, 
les  questions  relatives  à  rétablissement  du  texte  se  préciser,  chaque  éditeur 
appui  ter  sa  pierre  à  l'édifice.  (  )i\  à  (pli  ont  jamais  servi  les  recherches  des  Sirlet. 
des  Carats  et  des  nombreux  savants  qui  ont  travaillé  sous  leurs  ordres  ou  à  leur 
côté?  C'est  un  fait  bien  connu  que  Sixte-Quint  en  a  écarté  les  résultats  et,  par 
ailleurs,  la  discipline  du  secret  les  a,  pour  dc>  siècles,  dérobés  aux  regards  de 
tous.  Il  a  fallu,  de  nos  jours,  les  recherches  i\r^  LTngarelli,  i\v<  Vercellone  et  de 
ceux  qui  les  ont  suivis,  pour  nous  les  faire  connaître.  Malheureusement,  lorsque 
ces  trésors  de  science  sont  venus  à  la  lumière,  il  était  trop  tard  :  ils  étaient  dé- 
passés. Aussi,  peut-on  dire,  en  toute  vérité,  que  s'ils  sont  hautement  intéressants 


(x)  Cf.  Ongareiu  (P.  Al.  I.ari:.).  PrÔàheUcmet  ,lr  .Xoco  Tuktmento  et  Hisioria  Vulgatae 
Bibliorum  edUionis  u  <'t>>ivtln;  TridenHne,  Russe,  1847  :  Vercellone  (P.  <".  Bars.)  Variae 
lectiones  Vulgatae  laHnae  Bibliorum  edUionis,  T.  I.  Rome,  1860;  Baumg\rten  (Mgr.  P.  M.), 
Die  Vulgata  Sixtina  von  1590  und  ihre  FÂnfùhrungitbulle  (Alttettamenthche  Abhandlungen, 
111,2) Mttnster,  1911  ;  LkB\chelet(R.P.  X.M.  S.  J.),  SeUarmin  etla  Bible  Sixto-Clémen- 
tinr,  Paris,  1911  ;  Amann  (F.)  Die  Vulgata  Sixtina  ton  1590,  (Freiburger  Theologische  Studien, 
X,)  Fribourg  en  Br.,  1912  ;  Hôpfl  (Dom  Hildebrand,  0.  S.  B.),  Beitràge  zur  Ceschichte  der 
Sirto-Kleipcntitiischai  Vulgata  (Biblische  Stndim,  XVIII),  Fribourg  en  Br.  1913.  Ce  dernier 
ouvrage  est  la  meilleure  étude  d'ensemble  sur  la  question. 


J4>  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

pour  l'histoire  de  ta  Vulgate,  ils  Boni  demeures  totalement  inutiles  pour  la  criti- 
que de  son  texte. et  c*es1  grand  dommage,  ear c'étaient  devrais  trésors  et  aucune 
des  éditions  que  nous  avons  étudiées  jusqu'ici  n'avait  été  l'objet  d'une prépara- 
tion aussi  étendue  ni  aussi  protonde 

Trois  Commissions  Pontificales  ont  été  successivement  chargées  d'élaborer 
le  texte  de  l'édition  de  la  Vulgate  dont  le  Concile  de  Trente  avait  demandé  la 
publication,  mais  la  première,  sous  Pie  IV,  n'eut  qu'un  caractère  très  général. 
Composée  des  Cardinaux  Amulio.  Morone,  Seotti  et  Vitelli  elle  était  préposée 
à  la  coirection  et  à  l'impression  des  livres  ecclésiastiques  dont  le  Saint  Siège 
avait  déeidé  la  réforme  on  la  publication.  Elle  ne  nous  a  rien  laissé  ;  et  on  peut 
dire  que  jusqu'aux  Commissions  de  S.  Pie  V  et  de  Sixte-Quint,  bien  que  les  Pa- 
pes n'aient  jamais  perdu  de  vue  l'édition  à  entreprendre,  il  n'y  eut  eil  coins 
que  df-  travaux  sans  coordination.  Nous  devons  nous  arrêter  ici  aux  collations 
exécutées  alors,  on  ne  sait  sur  quelle  initiative,  par  les  Bénédictins  de  la  Con- 
eréntion  Cassinienne. 


I.     -    LES    COLLATIONS    DKS   BÉNÉDICTINS    (' \ssi M K\s. 

Il  existe,  à  la  Bibliothèque  Vatioane,  (Cod.  Vat.  lat.  9510  12),  un  exem- 
plaire de  la  Bible  de  Gryphius  (Lyon  L5Ô0)  dans  les  marges  de  laquelle  on  trouve 

d'assez  Qombreuses  note-  manuscrites.  Le  titre  porte  la  mention  suivante  écrite 
à  la  main  et   tronquée  par  le  relieur  : 

l.\   M.inasicii'i  A!>t>atiae  Flnrentiae,  collât  os  fuit  rum  duodeciflQ  exemplari- 

Imis  vetenbiu  el  manuacriptis,  ied  reportai  est  vaille  caatigatos.  Obsignavimua 
ewmplatia  hii  Htterii  a.  b,  c,  d,  e,  f,  g,  h,  j,  I.  m.  n.  Notandura  praeterea  quod 
in  texta  bebraeo  bummera  reperluntor,  quaa  aliter  omnino  aè  habftnt,  varia  . 

m  simili  et  M-riia  :  vcniin  eam  m  provincia  ut  corrigerentar  mm  manda- 

rrtur  mmis  impar...  vitl. matin  i.'MiiiipMSMmiiis  qOOd  iussi  non  l'iicranins. 

■I.... 

h  doute  manuscrit!  | l)  que  lee  religieux  de  Florence  ont  colla 
lionne  l'édition  «le  Grjpniui  et  ib  m  ont  trouvé  le  texte  vàlâe  casHgatu8t  ce  qui 

prouve  on   qu  nie   tU    trèl    près  ou  (pie    leurs  manuscrit  3 

.,  ,  uni  médiocre  valeur. 

'>■   travail   lloreulin  une  autre  note   intéressante. 

contenue  dan  -dei  \  i  in  ,82  de    taenivet  Vatioanes,  En  voici  lé  texte  : 

)IH    liilili  •luit. 

■    qoibu  duoeranl  Ibbal  iaa  no  I  raa 
i  ro  i  lorentinaa  arant   apfeem  el  ii« 


,t  manu  nenl  onl  M  employé»,  Of.  Cod. 


I.l>    COLLATIONS    CA8SINIEÎ 


14V» 


gnavimuaC,  D,  B,  F,  G,  H,  [,  eonventna  S.  Mufti  Floretitiae  tri*  cpiàe  signavimns 

L,  M    X. 

El  haee  quoque  addere  operae  pietium  existimavimiu :  «iuotl  nim  bebrai- 
caruin  litterarum  facultatem  haberemus,  plaçait  nobts  etîain  aehraeo  textû  uti  : 
in  qao  înnumera  profecto  Lnveniontar  nostris  codicibua  omnino  diBrimilia:  qaae 
etiara  senaua  varioa  penitus  reddunt,  nostriaque  perbmnia  disaimiles.  Apparetque 
in  nostris  liljris  litterani  esse  corruptam  :  en  m  multaties  in  hebraeo  sensus  t'aci- 
lissiinus  reddatur,  in  lut  inis  yen.  obvolvatur  tenebris.  Et  eum  haee  ita  se  liabeant, 
nus  tamen  aaai  non  sumua  vel  anam  «altéra  ex  illis  corrigera:  eum  ea  eura  nobis. 
non  mandaretur.  Solunimodo  ven.  ea  tetigimaa  qnae  m  marginibua  impressa 
habebantur.  Quod  neceasariam  esse  cenaaimus;  ut  qui  ratione,  vel  qua  auctori- 
tate,  tnm  ex  hebraeo,  tara  ex  exemplaribaa  manaaeriptia  impreasa  tuerint,  pewpî- 
cue  intuereniiiii.  lîeliqua  omnia  omnino  omisimns.  Venuntamen  BÎeX  solerti  studio 
reperire  primam,  tun.  deinde  Imprimere  in  marginihus  simili  modo  curaretis  :  da- 
ivtis  sane  faculratem  eximiam  liominihus   nostris  l'acilius  et  ehriu-    infeUîgendi. 

Noua  apprenoue  là  en  quoi  consista  réellement  le  travail  exécuté  à  blorenee: 
Une  porta  traeeurles  notes  marginales  de  l'éditions  de  Gryphius.  De  l'ait,  ri  l'on 
parcourt  le  Cod.  Vat.9510  on  voit  que  ee  sont  surtout  ces  notes  qui  sont  en  vue 
et  on  se  référé  le  plus  souvent  pour  les  corriger  ou  pour  Les  confirmer,  à  l'hébreu 
et  au  grec:  les  siglea.  a,  i),  c  d  etc.  désignant  les  manuscrits  latins,  n'apparaissent 
que  très  rarement  et  le  plus  souvent  eux  aussi  sont  destinés  à  expliquer  la  marge. 
En  somme  te  travail  (les  Bénédictins  de  Florence  est  de  pen  de  valeur. 
Toute  autre  fut  l'oeuvre  exécutée  au  Mont  Cassin. 
Cette  œuvre  considérable,  puisqu'elle  porte  sur  toute  la  Bible,  a  .'II.'  aussi 
une  Préface,  qui  se  trouve  dans  le  tome  in  de  l'Ami.  64  dv-  Archives  Vaticanes. 
La  voici  : 

I'<  ttùmo  lectori. 

En  [tabès,  Pie,  ae  Chriatiane  lector,  euneta,  quae  Lu  aaeria  Qtnaaque  Testa- 
ment] î'îibliis  animadveisa,  atque  notata  sunt  exquisita  observai ione  per  quosdam 
observantissimos  Monaelios  CaStnatea  a  Reverendis  eiusdem  Con^regationis  Pâ- 
li ibus  ad  hoc  o|his  delectos.  Rn(inquaiu)  tibi  Karc<yQaq:i]  animadversionum,  va- 
rietatomque  verborum,  et  quibasdam qaati tabalia  facta  doacriptio,  suisque  sin- 
gula  loris  apposita.  et  explicata  dilaeide.  lîibliae  namque  antiquae  muPiplicibns- 
variiaqae  ebaracteribua  manuscriptae,  et  in  médium  propoaitae,  et  commendatae, 
ac  înter  eaeteraa  Relectae  sunt  viginti  qaataor  numéro.  Xempe  prima  pei  eru- 
cem  (>$()  notatur,  reliquae  vero  per  Alphabet!  littéral  obsiguatae  signiticantur. 
Qoaram  litera  seu  contextaa  eontextai  Valgatae  Bditionis  Sebastiani  Grypbii 
Lugduni  excussaeanno  a  Chrifito  Data  mill.  quing° quinq0  ad  verbum  comparatus. 
collatus(|ue  est  diligentissime.  Xam  qoicquid  notatnm,  (d)servatumque  fuerit  his 
cominostratur  signis.  Asterisco  (*)  nimirum  in  quibus  Vttlgata  Grypbii  Editio  a 
manuscriptis  déficit  ;  obelo  (>)  in  quibus  abondât  :  eruce  ff)  in  quibus  dissidet. 
Quod  restitit  animadvertendum  in  tabulis  facile  percipitur.  Hactenus  ;  Piissime 
Lector.  has  qualescuinque  illorum  laboris  primitias  aequi.  bonique  Console:  Vale. 
foelix. 

Je  donne  immédiatement  un  extrait  de  la  collation  portant  sur  le  cha- 
pitre XVIIIe  de  la  Genèse  (Ann.  64,  vol.  10).  et  un  autre  concernant  le 
chapitre  IIe  du  livre  de    K-uth  (Arm.  62    tom.  47). 


150 


LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 


GENÈSE.  Chapitre  XVIII. 


Gryphii   editio 

Klevasset  orulos  *    appartienne 

f  cucurrit  in  occursum 

de  ustin  tabernaculi  >   sui  ? 

Et  adnravit  >  in  terrain? 

Sul)  arbore  *    ponamque 

f  Ponamque  hue  relia  m 

f  Et  confortetur 

Postea  *    transibiris 

Transibitia  *   idrimi 

Ipse  vero  *    ad  annentum 

|  Tnlit  quoque  butyruin 

Erant  7  aiitem  afflbo 

Quare  ristt  Sara  *    dicens 

7  Num  m  paritura  siun 

('uni  >  BfgD?   suiit-xissi-nt 

Dfrexarnnl  oraloi  *   eontra 

Abraham  *imul   7   u'radicba fur 

I >i\it<|nc  j  Dominas 

Kt    l.fin-(lii'i'ii(lar  7    sint 
7   l»i\it  itaqiir  l>Mii)iniis  eJ&moi 
aliai 


Bodonoram  ri  7  Gomofrhaeonwi 

ton   f   ••nruin 

ladittam  > 

IC      Uil.tli.ini    .lit 

\    l'r>i|it<  f    i|ii  11I1  iiiipir 

>    Kt  ?  ait    mm   1I1  -li 

qnai  .. 

()ui'l    <i  > 
inU 

•     1     ri   \.    1I11  '    In  'lut, 1 

(ibmem  >  iii<|iiii  -   ' 

lebo 

■J    Mil 


Variktas  lectionis  Boed>< 

Ribliorum  designationes 

Mani-script0*0* 

ET    NUMERUS 

*    Btioa 

br 

2 

7    occurrit 

1  1 

2 

>•  sui? 

>Jf  f  siriioo])  x  dkvqlrz 

17 

>   in   terrain? 

* 

1 

*     hac 

m 

f     Pu  nain 

t's  n  OUC  px  ky  qlrz 

14 

f    Et  eonfortate 

t  ni  s  ntboucp  x  dkylrz 

17 

*    vero 

tl 

1 

*     viani   vestratn 

r> 

1 

*     eitius 

.1 

1 

f    Tolitque  butyram 

at 

2 

f     cnini 

f  (»  se  p  xk  y  <|  e  I 

11 

*     uxnr  tua 

►£<  gtb  11  i 

6 

f     Xunquiil   \.-iv 

►J<  f  i  alias  nunc  vero  0  s 

x  11  n  k  \<|  e  r  | 

11 

>  ergo? 

t  s  u  r  r  x  k  y  q  e  z 

11 

*         BUOS 

m 

1 

7    egrediebatnr 

h 

1 

;    Deafl 

m 

1 

|       Mltlt 

bhi 

3 

f        Dixilqlle     l>H!l|imiN 

nul 

a 

f      Dixitipir      Miialiae 

Dominas 

b 

1 

7      Di\it   itai|iir  Poini- 

nns   ad    riini 

1 

1 

■j-    Kt  Gomorrhac 

^  su  |i  xil  kl  t]  ry  z 

18 

7      eaiiim 

•■  u  I  k  (| 

6 

>  h 

omîtes   praHer    il  t 

LM 

,.i.'i 

1  m  rjg  n  li  n  u  0  \  il  k  1 1 1|  j  r  / 

18 

;     i.v  pondit 

1.,. 

'_> 

•      1 '.  mu 

at 

2 

;     Proptai  qulnquc 

•  ;.    n  \  .i  h  1 

7 

>  1 

r 

1 

>      11,1 

•  num      |.i.mIci    m  1 

22 

.1'    mm    mu 

a 

n 

1 

>    ll.i 

Dl 

L8 

>    ln<|ii 

.lk 

>     1 

OmnM  praatei  . 

88 

-inU  Dont 

HiniM       1  •  r .  1 1 •  l  •  ■  r    >J< 

23 

LES    COLLATIO  «SIENNES 


151 


RlTTH.  Chapitre  II. 


'Gryphii  Vulgata 

V.  Bibuobum  Cabutemsium 

Pf.NOMINATIONES 

Editio 

VARIETATF> 

ET    NUMERUS 

Autem  f  viro 

t 

viri 

1' 

P 

1 

vel 

f 

viri  eius 

i  e  o  i-  hmn  qsxy  z 

12 

t 

vir 

A 

(en  omnes 

apicaa  >  quae  fugerint  manus 

metentium? 

* 

tilia  f  mi 

t 

mea 

t  ••(•  h  in  n  qa  xyz 

11 

agrum  f  et 

t 

ut 

a 

abiit  f  itaque 

t 

ergo 

A 

dominum  >  nomine? 

A 

fec  h  m  n  <|  s  i  yz 

11 

responderuut  >  ei? 

A 

ab 

2 

puelia  f  oui 

t 

qui 

AP 

kbp 

3 

moabitis  *   quae 

t 

(sic)   illa 

A 

al 

2 

usque  *   nu  ne 

* 

ad 

A 

ak 

2 

pueri  >  mei? 

AP 

i<-  ba  ii  g«  ii  m  qsxy 

2  16 

gratiam  f  ante  oouloa  tuos 

t 

corau  ooulis  tuis 

viri  tui  f  et 

t 

M 

L( 

1 

ait  f  inveni 

t 

ad  Booa  1 

P 

1 

ait  f  inveni 

t 

iiivt'iiiani 

gratiam  f  apud  oculos  tuos 

t 

ciiram  oentia   r ui> 

A 

b  k  a  i  d  t 

6 

vel 

t 

ante 

A 

a  p  u 

3 

locutue  >•  68? 

AP 

a 

1 

unius  f  puellarum 

f 

aiicillaruiu 

* 

D 

1 

ut  >  absque  rubore? 

* 

nemo  f  corripiat 

t 
t 

prohibeat 

increpet 

.mensuram>  id  est.  très  modios  ? 

ei  f  de  reliquiis 

f 

reliquia  (rie) 

A 

kat 

3 

Socrus  >  tua  ? 

P 

(en  omnea 

eadem  f  gratiam 

f 

pietatera 

* 

rursumque  >  ait  ? 
quoque  >  inquit? 
messoribus  >  eius? 
eius  f  ezeaa 
donec  *  hordea 
douée  f  hordea 
et  f  eonderentox 


t  eas 

*  et 

f  hordenm 

f  conderetur 


2 

2 

4 
1 


La  collection  de  variantes  dont  on  vient  de  lire  des  extraits  semble  avoir  été 
préparée  pour  l'impression  :  la  Préface  dont  elle  est  précédée  n'a  de  signification 
que  si  elle  s'adresse  au  public 


158  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALE^ 

Comme  il  a  été  dit  plus  haut,  on  ignore  sur  quelle  initiative  la  collection  fut 
entreprise.  Néanmoins  le  nom  du  Cardinal  Morone,  protecteur  dé  la  Congréga- 
tion Cassinienne  Buggéré  par  Mgr.  Mercati  paraîl  assez  vraisemblable.  Morone- 
était,  nous  Pavons  vu.  un  d^  Cardinaux  préposés  par  Pie  TV  aux  impressions 
entreprises  par  le  Saint-Siège.  H  n'est  pas  inutile  de  rappeler  aussi,  à  cette  occa- 
sion, que  la  Congrégation  Cassinienne  avait  alors  parmi  ses  supérieurs  des  prélats 
tels  qu'Isidore  Clario,  Entitius  Cordes  et  Ambrogio  Ferrari,  tous  trois  savants 
biblistes  et  hébraïsants  ou  helléniste-. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  travail,  postérieur  à  1650,  (c'est  la  date  de  la  Bible  de 
Gryphius  qui  lui  sert  de  hase  et  oui  fut  choisie  sans  doute  à  cause  de  la  beauté  de 
son  impression  et  de  la  largeur  de  ses  marges,)  était,  en  Lq69,  à  la  disposition  de  la 
Commission  Pontificale  instituée  par  S.  Pie  V.  L"s  chiffres  qui  t'eurent  dans  les 
relevés  de  variantes  exécutés  par  cette  dernière  ne  laissent  aucun  doute  sur  ce- 
point  : 

Relevés  de  la  Commission  ni:  I5»>!t  i'iiiffres  CA88IN1VNS 

Spiritus  Domini                Sfss.  le.                            Mss.    17 

Ut  dividant  2 

Et   posait   ea  1  1 

Ad  imaginem  sua  in  '2-  17 

Posait  eum  in  parediso  18  15 

I|)snni   cniiteret  1  1 

Gênait   ad    imaginem  13  10 

DCI"antH.  vitar.  Noe  10  lo 

De  niana  viri  fratris  _M  80 

Dintpam  onaem  terrain  9  8 

Kt  pust  haec  disMtminftt  i  tant  B 

Le  travail  de-  Bénéchctini  dn  Mont  Casain  fût  donc  exécuté  entre  LoôOet 
m  travail  immense,  puisqu'il  porte  sur  tente  la  Bikfe,  e1  très  rninu- 

••:.  Quellei  sortes  de  textes  représente-t-il  ' 

Si  i  miinoni  lei  variantet  recueillies  nous  constaterons  facilement, 

parmi  lei  rigles  qui  leur  sont  accolés,  dec  froupes  qui  reviennent  assez  fréquem- 
ment Le  principal  est  celui  que  forment  !••-  riglei  FSKC'PX  KQYZ. 

Au  ehapitre  Wlil  de  la  Genèse,  le  groupe  FSCPX  KQYZ  B'aocorde 

ail   feifet    II.  sur  la  variante  nnn'  eiiim  m  h,>  snirs  pour  laquelle  nous  avons 

reie  notre  première  partir  le-  témoins  suivants:   '/'«/  Çfao  Hioh  iim-i 

Am  U\  <  V«irit  0  ■  !'.>,■» 

Au  ver  .  \  k/    c  retrouve  iur  la  variante  proptex 

qiiinque   dont  le*  ténu  Iwi   Mot*    I  hm-  < ,, ,.'   \forch    OtO1  Zut  QfOtoâv 

Bem  !.■• 
i  >,r  inuiiiii  est  le  groupe  des  manuscrit  Ca  linieni 


LES    COLLATIONS    CASSINIENNES  153 

Or  si  nous  examinons  les  autres  cas  où  notre  groupe  apparaît,  c'est-à-dire: 
v.  2  tabernaculi  (om.  sui)  ;  5  ponam  buceeUam  ;  et  confortatc  cor  vestrum;  14 
num  vero;  20  Sodomorum  ei  Gomorrhae;  27  respondens  etc..  nous  consta- 
terons que  partout  la  leçon  sur  laquelle  ils  s'accordent  est  celle  des  Cassinienses 
531,  759  etc.  Il  y  a,  il  est  vrai,  une  exception  :  ni  v.  L6  nous  trouvons  les  manu- 
scrits F SURC  X  K  Y  Q E  '/.  d'eccord  sur  la  leçon  :  ewn  surrextsseni  | om.  ergo) 
queue  donnent  pas  les  Casinenses,  mais,  d'une  part,  cette  leçon  ne  s'est  rencon- 
trée dans  aucun  de  nos  manuscrits,  et  d'autre  part  le  mot  voisin  surrexissmi 
est  l'objel  dans  tous  les  Cassinensi's  d'une  variante:  exissent  (Cav  Co  531  759 
760  Leg  1 10  520  527  534  567  565  30  76341)  que  le  relevé  du  xvi'  BÏècle  ne 
signale  pas.  Il  y  a  donc  lieu  de  soupçonner  là  une  erreur  de  transcription. 

Nous  avons  par  ailleurs,  au  Chapitre  II'  de  l'Exode  une  preuve  très  remar- 
quable de  l'appartenance  Cassinienne  du  groupe  qui  nous  occupe.  L'interpola- 
tion du  verset  22  de  ce  chapitre:  Altenmi  vero  peperit  quem  voeavit  Eliczer 
dicens:  Deus  eiiini  patris  mei  adiutor  meus  et .  eripuit  me  de  manu  l'ha- 
raonis  manque  dans  nos  manuscrits  OUcè  Ca»  Hvè  Qeo*  Rick1  et  dan-  les 
Casinemes  531  7.>!i>  700  527  634  566  js:;.  G'osl  là  une  caractéristique  excel- 
lente e1  rare  ;  or  l'omission  se  retrouve  dans  le 'groupe  KNPQSXZ  des  colla- 
tions du  xvi'  siècle,  de  même  que,  une  ligne  plus  haut,  la  leçon  peperti  fil  in,,,. 
(«m.  ei)  de  .1///  Tur  ottoh  Cav  Toi  Colin,1  531  759  760  Matrii  527  565  583  se 
retrouve  dans  KXl'QSVX  VZ.  On  peut  noter  auBei  le  passage  Ëxode,  ri,  5. 
où,  au  lieu  de  ecct  autm  nous  avons  :  et  8C€6  dam  769  580  ."^T  35  et  E  l>(,>  :  OU 
bien  eece  (om.  autem)  dans  Ottol,1  531   760  .")»>;)  583  et  S  X  Y  Z. 

Nous  étudierons  plus  au  hum  dan-  les  chapitres  -uivants  le  groupe  des  ma- 
nuscrits Cassiniens.  Dès  maintenant  nous  considérons  comme  prouvé  que  les 
exemplaires  FSNCPK  X  Q  Y  Z  de  la  collation  du  xvi'  siècle  appartenaient  à 
cette  Famille  très  particulière  de  manuscrits.  La  chose  est  d'ailleurs  toute  natu- 
relle étant  donné  cpie  les  collations  proviennent  du  Mont-Cassiu. 

Une  autre  famille  de  manuscrits  (pie  nous  étudierons  plus  loin  et  dont  les 
caractéristiques  sont  très  nettes  est  la  famille  italienne  représentée  dans  nos  col- 
lations par  ItaîCaec  ftov  Bovin  .L///W>et  Hisp.  Cette  familles  encore  aujourd'hui 
un  représentant  au  .Mont  Cassin  dans  le  Manuscrit  515.  Les  collations  dti  xvie 
siècle  ont  utilisé  deux  manuscrits  appartenant  a  ce  groupe  :  B  et  <i.  Voici  quel- 
ques variantes  très  caractéristiques  de  cette  l'amille.  puisqu'elles  ne  se  retrouvent 
que  chez  elle.  Le  Chapitre  XVIIIe  de  la  (  iem  se.  à  lui  seul,  nous  en  fournit  quatre  : 
v.  2  elemsset  omlos  +  suos  515  liai  Ckue  Bovin  et  B  R;  5  troMsibitis  +  viam 
vestram  Hist  515  liai  Caec  Borin  Ambros  et  (i  :  90  dizitque  +  Abrahae  Domv- 
nus  blbMazarm  Uni  Caec  Borin  Ambros  et  B:  19  propter  quadraginta  +  Ait 
rursum  ltal  Bovin  Ambros  et  B  G.  On  peut  ajouter  a  ces  ras  les  deux  suivants  : 
Exod  II,  9  et  ego  tibi  dabo  de  Matrii  ltal  Bor2  Hisp,  qui  se  retrouve  dans  B  D  G  M 
et  Ruth  II,  13,  pueUarum]  ancillarum  Mozart»  ltal  Caec  Hisp.  et  G,  Cet 
ensemble  de  traits  caractéristiques  nous  permet  de  classer  les  manuscrits  B 
et  G  des  collations  du  xvie  siècle,  dans  la  famille  italienne. 


154  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

Le?  autres  manuscrits  ou  présentent  peu  do  caractère  ou  se  rattachent  à  la 
famille  de  l'Université.  Deux  d'entre  eux  M  et  K  se  rencontrent  parfois  avec  les 
textes  espagnols,  mais  ee  ne  devait  pas  être  des  exemplaires  Lieu  anciens. 

Les  sigles  A,  AA  et  P  que  nous  avons  relevés  dans  notre  extrait  de  Ruth  et 
qui  se  retrouvent  dans  un  bon  nombre  de  livres  répondent,  nous  le  savons  par 
Mariano  Vittorio,  à  deux  manuscrits  anciens  du  Monastère  de  S.  Jean  de  Carbo- 
nara  (Naples)  et  au  célèbre  Codex  Pav&inus  de  l'Abbaye  de  Saint-Paul-hors-les- 
Murs. 

Enfin  la  croix  i*>i  qui  figure  en  nombre  d'endroits,  correspond  aux  leçons 
du  texte  hébraïque  : 

Gsàrasx,  mil: 

2,  tabernaculi   >    sui  ?  ►£< 

_'    ;i'l<»r;ivif  >  in  te  ira  m  ?  ►£< 

13,  qnare  ri<it  ma  *   nzor  tua  ►£< 

Exodk,   II: 

lis  *    ut  tollerent  il!ani  ►£< 

8.  raspondH  *   ei  filii  Pharaonifl  ►£< 

ls.  f  ad  Raguel  f  ad  Jetro    >J< 

l!i  tii,  Il  : 

2,  spicas  >  (|iiac  fagerint  niamis  inetenaiimi  ?                              ►£< 

in.  io  >  abcqoa  rnbort?  ►£< 

20,  eandem  f  gratiam  f  pietatem     •]• 

Tous  ces  détails,  omissions,  additions  on  variantes  Ront,  en  effet,  caracté- 
ristiques tin  texte  hébreu. 

Ainsi,  en  résumé,  les  variantes  recueillies  au  \\  r  siècle  par  les  moines  du 

Mont-Ga>.sin  représentent  la  collation  du  texte  hébreu,  du  <  '",l<  >   Paulwttsei  de 

ppartenant  aux  Familles  eassinienne,  italienne  ei  de  l'Université, 
du  texte  de  la  Vulgate. 

tent-ih  encore,  ''-tii  possible  de  les  identifier  ?  A  cette 

(attache  mie  autre  qui  touche  .i  l'histoire  de  la  Bibliothèque  du 

Muni -Ci  -m  ei  qui  mérite  de  nom  arrêter  quelques  instants.  La  tradition  Cassi- 

nienne,  relevée  par  plu  I  'pie  l'Abbaye  fui  aux  wt  ei  wir  siè- 

dépouillée  de  beaucoup  de  manuscrite  par  de  hauts  person  clôsiasti- 

du  nombre  <\>-  tiianusci  perdu    leraienl  les  Bibles  qui  noue  o< 

l-lll         piitllll     le-     elal»ll>-iine|ii-     eiilichl       (h»H     dépouille-     llioliast  Kjlie         elail 

la  Bibliothèque  \  Giovanni  tfercati  i  parfaitement  établi  i'i.  que 

la    l.ilile  i     d<    I  I  .  ee  point   ini^-  |  part,  le  Monl- 

léri  ellenieiil  i  n  |»a  1 1 1.  h  I  i<r  \  île  la  collection  de  malin  |  i  il 

bible,  '    lni.nl   |  i  e<  -iieilhe-  an   \\  l'   -ieele  ? 

,  (  .!.M.  1/,     ■   |   11,1)1-11    ti, 

i   i  no 


LEè    COLtATIOSS    CASSIKIEXXES  165 

il  existe,  d;ms  les  Archives  du  Mont-Cassin.  une  liste  de  Bibles  dont  lé  titre 
est  certainement  extraordinaire,  niais  dont  le  texte  est  hautement  inté- 
ressant. Il  a  été  publié  en  partie  par  l><nn  Tosti(x)  et  en  entier  par  Dom  André 
Caravita  (2). 

/.■,',..  l'ituUc.-ujKi  iJioliutltcca  Monasterii  Montis  Casini,  in  qua  octant  ad  quinque 
milia  volumina  manu  scripta  literis  Longobirdorum  sett  Gothornm  more depictis. 

Biblia  antiquissima  sex  voluminum,  in  folio,  parti*  menibranis.  et  literis  lon- 
gobardis manu  scripta  circa  Annum  Doinini  septingentesinium. 

Biblia  quatuor  voluminum  etiam  in  folio  cartis  menibranis  et  literis  longo- 
bardis antiqnissimis  manu  scripta  circa  Annum  Domini  septingentesinium. 

Biblia  quinque  voluminum  in  t'« >1  ï « •  cartis  menibranis.  et  literis  longobardis 
antiquis  manu  scripta  circa  Annum  Doinini  septingentesinium. 

Biblia  sex  voluminum  non  compléta  in  folio  cartis  membranis,  ot  literis  longo- 
bardis manu  scripta  circa  Annum  Domini  ottiturentesimum. 

Biblia  quatuor  voluminum  continens  Pentateucum,  libros  Prophetarum. 
Evangelia,  Aetna  Apostolorum  et  Epistolas,  in  fol»  cartis  menibranis  et  literis 
longobardis  manu  scripta  Anno  ottingentesimo  quinquagesimo. 

Biblia  duorum  voluminum  continens  Pentateucum  et  Libros  l'rophetarum  in 
folio  cartis  menibranis  et  literis  longobardis  manu  scripta  circa  Annum  Domini 
noningenfesiinum. 

Biblia  duorum  voluminum  continens  Pentateucum  et  omnes  Propbetaa  in 

folio  cartis  nicmbranis  et  literis  longobardis  manu  scripta  circa  Annum  Domini 
noningentesimum. 

Biblia  duorum  voluminum  continens  Pentateucum,  et  quatuor  l'rophetas 
in  folio  cartis  menibranis  et  literis  longobardis  manu  scripta  circa  Annum  Domini 
noningentesimum  quinquagesimum. 

Biblia  in  folio  continens  Pentateucum.  in  cartis  menibranis  et  literis  longobar- 
dis manu  scri|)ta  circa  Annum  Domini  millesinium. 

Biblia  antiquissima  in-quarto  lolio  eartis  membranla  et  literis  longobardis 
manu  scripta  circa  Annum  Domini  millesinium  qninquageaimum. 

Ici  s'arrête  la  liste  (Wa  Bibles  literis  longobardis  :  elles  sont  quatre  complètes 
-et  six  incomplètes.  Suivent  dix  autres  Bibles  complètes  literis  gaUieis  ou  anti- 
quis :  en  tout  vingt  Bibles  manuscrites,  du  VIIIe au  x\ "'  siècle.  Puis  la  liste  se  pour- 
suit par  rémunération   de   quarante-quatre    Bibles   imprimées   dont   cinq  du 
XVe  siècle:  la  plus  récente  est  de  1561.  Le  catalogue  reprend  ensuite: 

Ex  Monasterio  Sancti  Severini  de  Napoli  ordinis  Casinensis. 
[Cinq  Bibles  manuscrites,  des  xi  xiv-  siècles  et  deux  incunables]. 

Ex  Bibliolheca  Monasterii  Snblacensis  ordinis  et  ('ongregationis  Casinensis. 
[Deux  Bibles  manuscrites  des  xii-xme  siècles]. 

Ex  Monasterio  Sancti  Martini  de  X  en  poli  ordinis  Cartusien 
[Une  Bible  manuscrite  du  XIe  siècle  et  un  incunable]. 


(*)  Hibliothecn  Casinensis    T.   I.  (1373),  pp.  xcin-xcv. 

(a)  /  codici  e  le  arti  a   Mon*  Cassim,  T.  1  (1869),  pp.  4otj-415. 


lf)6  LÈS    CO1IMIS8I0*ifS    PONTIFICALES 

Ex  Monasterio  Sancti  Domtnici  de  Neapoh\ 

[Une  Bible  manuscrite  incomplète,  du  xie  siècle  et  un  imprimé  de  1536). 

Ex  Monasterio  -  Ca&erinaede  tfeapoli,  ordiwis  sancti  Dominici. 

[Une  Bible  manuscrite]. 

Ex  MonasUrio  Sancti  Joannit  ad  Carbonaria,  ordinis  sancti  Augustini, 
[Quatre  Bibles  manuscrits  avant  appartenu  an  Rrïie  Seripando]. 

Ex  Monasterio  Sancti  Pauli  de  Neapoli.  ordini*  Theatinorum. 
[Une  Bible  incunable  de  1475]. 

Il  est  dirheife  de  De  j»as  voir  là  le  catalogue  d'une  collection  recueillie  en  vue 
delà  révision  <l*-  la  Bible,  vers  1561,  comme  l'indique  l;i  date  de  l'imprimé  le 
plus  récent. 

Si  nous  retournons  à  nos  variantes  cassimennes,  un  l'ait  ne  pourra  man- 
quer de  nous  frapper,  c'est  qu'elles  ont  été  prises  sur  des  Bibles  complètes.  Les 
aigles  désignant  loi  24  manuscrits  5e  retrouvent  partout  et  c'est  très  fréquemment 
que,  dan*-  Il  dernière  colonne,  en  face  (U^  variantes  sur  lesquelles  les  manuscrits 
sont  tous  on  à  peu  près  tons  d'accord,  nous  trouvons  des  chiffres  comme  les  sui- 
vant 

Livres  sapientiaux.  Fere  omnes:  20,  21,  24. 
Prophètes.  Fere  omnes  :  20,  23,  24. 

Omnes  :  26,  27. 
NOUVEAU  Testament.  Fere  omnes  :  20,  24,  26. 
Omnes  :  26. 

0f,  il  n'v  ;i  plus  actuellement  au  Mont  Ca88Û  que  se|»t  Bibles  complètes, 
au  moini  I  DU  eonnaissanee,  S<  aucune  d'entre  elles  n'est  écrite  en  caractères 

éventai  ou  eassmiena.  La  Bibliothèque  possède,  i!  est  vrai, des Octateuquee, 
des  Prophètes,  des  livres  sépares  en  écriture  caesinienne,  mais,  de  leur  réunion. 
■  ui  !  M  pas  ;i  formel  des  Bibles  complètes.  Nous  sommes  donc  loin  du 

<  hiftV  de  vingt  quai  re  Bibles. 

Kt  cependant  il  n  est  pas  douteux  que  n'est  au  Ifont  «'assiu  môme  que  le 
travail  de  collation  ;i  été  exécuté.  J'ai  eu  la  bonne  fortune  de  retrouver  dans  la 
Bibliothèque  du  Monastère,  parmi  les  Imprimée,  (26.  n.  12),  un  exemplaire 
i  n  ii-  prouve.  D'un  boni  .1  l'autre  du  volume,  !«•  texte  el  les  mai 

encre  rouge  et  de  variantes  qui  oor- 

d.m-   Ifs  volumes  des  Archives  Va 
..iiil       h',il.  .I,,s.  Jiui.   It'ulh.  I    l\     /.'"/.   une 

inaio  a  ajouté  des  chiffres  indiquanl  lenombi  i riti  donnant 

nti  -i  des  variante   nouvelle!  notée    \    \At  '•<  P.  Jg  donne  ici, 

h .  i  |  n  1 1 .  -      Wlll  de  la  (  iciiese  et    II  de   Kilt  II  poill"  perniet- 
r..i  on 


LES    COLLATIONS    CASSINJENNES 


157 


GENÈSE.  Chapitre  XVIII. 


Texte 

"2.    elevasset  oculoa  f 
*    eue  unit 
taberuaeuli     sui 

.idiiiavit      in    terrain 


Marge 


4.    sul)  arbore  f 

,').    et  f  eonlortetiir  cor  vestruin  f 

postoa  # 

txansibitis  * 

7.  Ipse   veni    *    ad 

8b  f  Tulit   quoqœ 

IL  Eraut  f  auteni 

L8.  Quare  riiil  Sara  f  dicens 

f   Nom    vein 

le.    l'uni    ergo 

Direxerunt  oouloi  * 

-iiiiiil  f  irradiebatur 
17.  Dixitque  f  Dominas 
20.    f  Dixit  itaque  Dominus? 


et  |  Gromorrfaaeorum 

f  coruni 
25.   iudioium    hoc 

27.  f  Respnndensque  '  Abraham  ait  ' 

ad  *    Domimun    rueum 

28.  urbeiu.      Et     Ait 

quadraginta   ibi 

29.  Proptet  quadraginta.  *    Ne  quaeso 

30.  inquit.  indignons 

quid  si     ibi 
invenero     ibi 

31.  Et  dixit:   Non 
33.    f    Abiitque  : 


f    suo1-; 
*    neeurrit 


f  har 

7  eonfortate 

*  vent 

*  viam  vestram 

*  eitius 

f  Tulitque 

f  enim 

f  uxor  tua 

f  Xunquid  vere 
vel  Xunc  vero 


f   egrediebatur 

f    Deus 

f    Dixitque  Abrahae  Dominus 

Dixit  itaque  Dominus  ad  eum 

Dixitque  Dominus 

f    Gomorrhae 

f   earum 


f    Respondens    absque   ait  vel 
Etospoadit 

*    Deum 


*    Ait  rursum 


7    Ahiit 


LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 


RUT  H.  Chapitre  IL 


Texte 
1.    raton  7  vini 


6.  f   Cui'  reepondit 

Moabitis  *      quae 
9.    pueri     moi 

10.    f    ante  oculns  tuos  ' 

13.  ait  f  inveni 

7    apud   oculns   tuns  ' 

14.  j   de  reliquiis 
19.    aoenu    ma 

2n.    Rursumque     ftU 

23.   (loncc  *   hordea 


M  arc;  y 

7    viri  eSns  14 

vel  vir  3 
7    viri  5  P. 
7    Qui  17  A.  P. 

*    illa  9 

< 24  A  A.  P. 

7  coram  oeulu  tuis  2 

7    inveniam  1 

7    onram  ooulis  mis  9 

oel  ante  oculns  tuos  3  A. 
7    reliquias    //) 
< 24  P. 


*   et  3  P. 


<>n  notera  dans  la  Genèse  kts  hésitations  sur  l'usage  de  In  croix  (f)  et  do  l'as- 
<jue  (*),  mais  rortoul  dans  Kuth  les  différences  entre  les  chiffres  donnes  ici  et 
ceux  du  manuscrit  des  Archives  Vaticanes  :  l'absence  aussi  dans  la  marge  du 
volume  imprimé  dun  certain  nombre  de  variantes,  en  un  mot  tout  un  ensemble 
<lc  particularités  qui  prouvent  que  nous  ne  sommes  pas  ici  en  présence  d'une 
transcription  des  notes  communiquées  à  Rome,  mais  bien  plutôt  devant  un  des 

instrumenta  <pii  ont  servi  au  Mont   ('assin  à  exécuter  le  travail  demandé  aux 

rehgieui  de  l'Àbba 

.(•nation-  cassiniennefl i  aujourd'hui,  dans  les  manuscrits  des  Ardu- 

mélangéet  aux  note-  de  Ifariano  Vittorio  sur  ^.ii m  Jérôme,  or  il 
que,  dan-  (i-  notes,  Vittorio  fait,  I  plusieurs  reprises,  allusion  au  texte 
»\u  Codei  Paulim  i  lui  det  manuscrite  i\>-  Naplet  et  du  Mont  Cassin.  Si 

l'on  pouvait  établir  qu'il  cite  k>  variantes  des  ('usinemcs  indépendamment  de 
la  collation  du  wi  riècle,  "M  aurait  un  excellent  argument  en  laveur  de  la  pré- 
manuscrit   eus  mêmes,  J  al  examiné  à  ce  point  de  vue  l'en- 
île  dea  H"''--  de  Vittorii  I  relevé  dix  p  mti  dont  voici 

i  h  h  a  m  minirs  Bihliorum  codk  oripti, 

m  ut  XV 1 1  rx      Lo\  lobardù  itii< 

n  I.       tu  mu  -i ni      rii\    11101110*. 

ix\ii  .h  port  tint  os.  RUb  daaa 

|r»r(i||iii 


LES    COLLATIONS    CASSINIENXB8  159 

JbrÉmie,  XXIII.  Dix  manuscrits  pour  la  leçon  Vos  esi%9  omis.  Les  Cussi- 
niens  :   A.  a  1  e  d  i  =  5. 

Ezéchiel,  VII.  Pour  la  leçon  contracta,  le  manuscrit  de  Saint  Paul,  duoque 
alii  longe  antiquitate  fere  deleti  Neapoli.  Les  Cassiniens  :  A.  P.  a  =  1. 

Ezéchiel,  XXX.  Pour  la  leçon  farciretur.  deux  manuscrits  des  Augustins  de 
\  iples  ad  Carbonaram  et  trois  du  Mont-Cassin.  La  collation  des  Cassiniens  porte 
farciretur  AA  a  d  1  =  3. 

Ezéchiel,  XXXIII.  Pour  la  répétition  de  converti  mi  ni,  trente-deux  manu- 
scrits dont  celui  de  Saint-Paul  et  des  Cassiniens  en  lettres  lombardiques.  La 
collation  porte  >  convertimini  AA.  apklefdtgno  =  ll. 

Ezéchiel  XXXIV.  Pour  Hacc  dicit  Dominus  Deus  ad  eos  •  sept  Cassiniens, 
un  des  Augustins  de  Naples  et  le  Ms.  de  Saint-Paul.  Cf.  la  collation  f  ad  eos  AP 
a  t  e  1  d  f  z  =  7. 

Osée,  IX.  Sur  la  leçon  inveniet,  il  observe:  quae  sunt  apud  me  collata  manus- 
cri]>tn  omnei  aeeenHu/niur.  Stuntautem  Ma  tuuneroquadragintasex,  quorum  quindecim 
Longobardicis  charaderibus  exaraUi,  e  Monasterio  Montis  CaHni  accepta,  annorum 
svnt  non  u'iinis  noningentorum.  Rien  dans  les  collations  des  Cassiniens. 

Joël,  I.  Pour  la  leçon  t»rfo/«ww  Domini  Dei  vertri,  treize  manuscrits  du  Mont 
Cassin,  quelques-uns  de  Bologne  et  le  Ms.  de  Saint- Paul.  Les  collations  portent  : 
Domuni  >  Domini  A.  e  f  a  k  1  8  i  c  m  q  s  n  =  1_. 

Matth.  XXVII.  En  faveur  de  la  leçon  in  praetorium  qu'il  a  adoptée:  eam 
reUneatomnia  ferme apu4  me  mamueripta  Bibliorum  exemplaria,  hoc  numéro  quadra- 
ginta,  inter  quae  libruni  coenobii  S.  Pauli  saepe  a  me  nominatum  plurimi  fado. 
Assentiuntur  huic  lectioni  etiam  a7itiquissimi  Montis  Cassini  codices,  Longobardicis 
charaderibus  conscripti,  numéro  decem  et  teptem,  et  Lovaniensium  Theologorum 
Wnnee.  Les  collations  cassiniennes  portent  f  in  prnetorinm  f  in  praetoiio  AA. 
c  F  i  g  h  t  *■  fi. 

La  finale  de  la  note  but  Mvrni.  XXV  M  me  met,  je  l'avoue,  dans  un  grand 
embarras.  Du  silence  iU>*  Lomnienses  sur  une  variante,  Vïttorio  n'hésite  pas  à 

conclure  que  leurs  trente-cinq  manuscrits  avaient  la  leçon  du  texte.  \)i>*  lors, 
rien  ne  devait  l'empêcher  de  calculer  que  si  la  leçon  mpraetorio  était  celle  de  six 
Manuscrits  Cassiniens  seulement,  les  dix-sept  autres  devaient  porter  in  pm 
riiiw.  Wv*  lors  aussi  toutes  ses  autres  notes  peuvent  s'expliquer  par  les  seules 
collations  envoyées  par  les  moines  du  Mont-Cassin  et  il  n'est  pas  nécessaire 
qu'il  ait  eu  les  manuscrits  eux-mêmes  sous  les  yeux  ;  il  faut  seulement  qu'il 
ait  recueilli  sur  leur  âge  et  sur  leur  caractère  paléographique  des  renseigne- 
ments ({tic  nous  n'avons  plus  aujourdhui.  11  n'y  a  donc  rien  à  tirer  de  son 
témoignage  en  laveur  du  séjour  (les  manuscrits  Cassiniens  à  Rome.  Mais  il  ne 
prouve  pas  non  plus  contre  le  séjour  à  Rome,  car  plusieurs  passages  de  ses  no- 
tes s'entendent  plus  facilement  dans  ce  sens.  C'est,  en  somme,  un  témoin 
à  écarter. 

H  faut  conclure  cependant. 

1°)  En  ce  qui  concerne  les  manuscrits  employés,  les  collations  cassiniennes 

représentent  très  probablement  des  exemplaires   aujourdhui   perdus.  Seul  le 

manuscrit  S  résiste  à  une  comparaison  prolongée  avec  les  Casinmses  531  759 

760  et  565  actuels,  tous  les  autres  s'éliminent  rapidement.  Le  grand  motif  de 


16<>  I.KS    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

croire  que  les  manuscrits  collationnés  au  xvi"  siècle  étaient  différents  des  Cas- 
tmenses  actuels  c'est  que  c'étaient  des  Bibles  complètes  dont  plusieurs  étaient 
en  écriture  bénéventine,  alors  qu'aujourdliui  la  Bibliothèque  du  Mont-Cassin 
ne  contient  plus  que  sept  Bibles  complètes  dont  aucune  n'est  en  écriture  béné- 
ventine. 

2°)  En  ce  qui  concerne  les  textes  collationnés.  ils  appartiennent  aux  familles 
nienne,  italienne  et  de  l'Université  dont  les  représentants  ne  nous  man- 
quent pas.  Il  ne  semble  donc  pas  que  d'une  manière  générale  il  soit  encore  utile 
aujourd'hui  de  tenir  compte  de  la  collation  du  xvie  siècle,  sauf  peut-être  pour 
des  livres  comme  ceux  d'Esdras  dent  il  semble  qu'il  n'existe  plus  de  témoins 
anciens  de  la  tradition  cassinienne. 


EL  —  La  Commission  de  S.  Pu:  Y. 
(1566-1572). 

La  Commission  nommée  par  S.  l'ie  V  se  composait  de  six  cardinaux  et 
de  douze  eimsulteiirs  :  10118  trouvons  les  noms  de  ces  derniers  et  de  cinq  des  car- 
dinaux dans  l'un  (U^  volumes  des  Archives  Vaticanes  concernant  le  Concile  de 
Trente  i  Arm.  02,  vol.  47,  fol.  216*.  Aujourdhui  à  la  Bibliothèque  Vaticane).  Voici 
cette  liste  : 

Primo.      Ki-veremlissimi  l><niiini  Cardin ftlea 
Ciiluiiuiii. 

Sidottos. 

MadrutiiiN. 
l'IarevalliMiSH. 

l'aialli 

1        l».  sleetai  Regiensii  proearatoi  Ordinia  Praedioatohttti. 

Us.    l'atn    M.i  !    l'.i'.dii. 

R     i).  M.iiianu-  Vietorhu, 

R«.  M.i-i-i.  i  l'.Hiiimix  ordiaii  l'i.o'iin - .» » . ■  i it m . 

Kinv   i> 

i:     !'  letitarum. 

Ri,  r.it.i  i'i.,. m  ,tui  nrdinii  Cistercien 

ilin  loeo  cius. 

R».  I'.it«-i  I'.mi  i n ii.-'  .1.   mi.. 

i <  ornottn  i  Portai  ilon 

Ru.  l'.ii.-r  l»   Butitiu    M  irdlni      imn  I ii-ii.tli.  1 1 

I»     \,il.,i  i  nu 

I..  '  '  mi  Jérôme  Souchier,  un  dee  hommes  les  plus 

•  \>      nu    leiiip        M.mIiuI   rli.    de   nationalité     Allemande.     A  •  I  ;  i  i  I     lail 

«..in  diplomatt    le   ixième  Cardinal  semble  avoir  été  Mo 

principaux  ordre  religieui    nou  s 


LA    COMMISSION    DE    s.  PIE    V  161 

déjà  rencontré  lé  nom  du  P.  Manriquez  Maître  du  Sacré  Palais  ;  les  deux  antres 
dominicains  étaient  le  P.  Loeatelli,  Procureur  Général,  et  le  P.  Paulin  Berardini, 
helléniste  ci  hébraïsant.  Les  deux  jésuites,  le  P.  Xadal  et  le  P.  Emmanuel  Sa 
ont  laissé  des  ouvrages  d'exégèse.  L'Abbé  bénédictin,  Eutychius  Cordes,  nous 
esl  déjà  connu;  c'était  un  hébraïsant  et  un  exégéte.  L'Augustin  Joseph  Pam- 
phili,  Sacriste,  est  estimé  comme  historien  de  son  Ordre.  Les  titres  scientifiques 
du  Général  des  Carmes  Jean-Baptiste  de  Kubeis  ne  nous  sont  pas  parvenus, 
non  plus  que  ceux  du  Docteur  Cornélius,  Portugais.  Par  contre  le  Théatin  An- 
toine Agellhis  et  L'éditeur  de  S.  Jérôme.  Ifariano  Yittorio,  étaient  des  savants 
de  premier  ordre. 

Nous  avons  encore,  dans  le  Manuscrit  6786  de  la  Bibliothèque  Vaticane  et 
dans  le  Tome  47  de  l'Armoire  62  des  Archives  Vaticanes  (aujourdhui  à  la  Bi- 
bliothèque) l'indication  des  jours  de  séance  des  Cutisulteurs  pour  l'examen  de 
la  Genèse  ci  de  l'Exode:  ils  vont  du  28  avril  au  20  septembre  1569: 

Die  28  Apriî.  lôii!»    <>i:MMsCap.     1. 

Die     1  Maii  »  Cap.  17. 

Die     2  Maii  »  Cap.  24. 

Die     7  Maii  »  Cap.  32. 

Die     9  Maii  »  Cap.  35. 

Die  12  Maii  »  Cap.  8». 

Die     2  Iunii  »  Cap.  45. 

Die  17  Iunii  »  Cap.   iv. 

Die  18  Iunii  »        Cap.   50. 

Die  23  (26?)  Iunii       Bxooi  Cap.  6. 

Die    4  lulii  »  Cap.  11. 

Die  in  lulii  >•  Cap.  18. 

Die  22  lulii  »  Cap.  17. 

Die  80  lulii  »  Cap,  21. 

Die     o"  Augusti  »  Cap.  28. 

Die  19  Augusti  Cap.  26. 

Die     6  Sept.  »  Cap.  29. 

Die  13  Sept.  »  Cap.  31. 

Die  20  Sept.  »  Cap.  35. 

Quelqu'un  avait  été  chargé  de  préparer  les  cas  à  discuter  et  ces  cas  étaient 
présentés  avec  l'indication  des  autorités  qui  pouvaient  être  invoquées  en  leur 
faveur.  Voici  la  liste  pour  la  Genèse,  telle  qu'elle  figure  dans  le  tome  47  de  l'Ar- 
moire 62  : 

(June  ex  bibliis   magna   inquwiione  éigna  collecta  sutd,  ut  in  conventu  sez 
Amplissimorum  Cardinaliim  nowvullorumque  doctissùnorum  discussa. 
Ex  primo  Capitulo  Genesis 

a.  Spirifus  Domini  ferebatur 16  et  omne's  impressi. 

Spiritus  Dei H.  G.  27 

b.  Et  dividant 

Ut  dividant 2. 

11 


162  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

Et  posuit 

Et  posait  ea 1. 

il.  Ad  imaginent  et  similiturîiuem  suant  2°  loin 

Ad  imaginent  suani H.  G.  22.   Lov.  12. 

Cap.     2.    c.  Et  posuit  eum  in  paradisum 

Et  posuit  eum  in  paradteo H.  G.  15. 

Cap.     3.    c.   Ipsa  copteret  fcapat  tuum omîtes  manuscripti 

Ipsum  contetet II.   1. 

Ipse  conteret Hier.  H.  G.  Lovan.  2. 

Cap.     4.    b.  Dixitque  ('ain  ad  Abel  Ira  tient  suum  egre- 

diamur  foras omnes.  G.  Philo. 

An    sint    tnllenda    illa    verba  ><  egrediamur 
foras  •  ut  vult  Hieronymas  et  H.  textus. 
Cap.     5.    a.   Et  genuit  filium  ad  imminent 

Et  genuit  ad  imaginera Hier.  H.  G.  12. 

Cap.     6.    b.   Vid.T.s  auteni   l>eus 

Videns  autem  Dominas H.  G.  6. 

Et  praeeaveus  in  iutunini   et   taetus   dolore 

El   tactos  dolore.  une  primis  verbis  .    .    .   H.  3.  Lov.  2. 
<*ap.      7.    a.    Sed  et  de  vulatilibu»  caeli  septena  et  septena 

An  addenduin  et  de  iramundis  duo  et  duo.  G.  3. 

Kart  unique  est  diluvium  quadraginta  diebus 

■  i  i.hIi a'j-iti ta     diebus    et    quadraginta    no- 
etiboa G.  16.  Lov.  2. 

8.     a.    Kequievit      an  a     |fl  'lise     septinio     27»     die 

M.-ise  scptini'p  deciniu  septinio  die.    .    .    .    IL   (i.   2. 
h.    Himisit    coimiiu  (pli  egrediebatur  et  revcr- 
tekitur 
Iv.'if.liiliatiu    et    non   revertebat ur  ....    Hier.    \ul'.   lïisost.  Sidp.  G.  34. 

ni  ao  prima  anno 

\pr  '.■siino   primo  anno  vitae  Nue.   <!.    L(X 

Cap.      !».    a.    De  manu    viii   ■  •!    de   nianii    l'ratris  eius 

De   muni   viri   ira  tris    •  •iu^ II.   (i.   24.    Lov.    10. 

l».  N'equr    iiit    deincaps    diluvium    dissipant 

ten  :iii 

i  Hssipaoi  on  tan  tarran 8. 

Et  Dadatu    eal  lu  tabarnatafo  <im 

Kt  nuil.itiis  iaeuit  m  tabarnacuJo  rao 

i".   i«.   \ii  i lit  proverbinm 

<>i,  h.,.'     il.  i, 

ht  p.-i  ha    'ii ■■■•minati 

lissamionti  raa(  popnll  Cha* 

II.  G.  8. 

H'    uni  RUi  ''ii-  "n  m  '  "'n imImi    .t  M  ii- 

tr  «  i  i  •»  «-t  gaaaral  lonti 
h  i"iii-nduiii    i-t  lasarationibai     ni  in  n.  (i.  2. 

K  II  II.  hoc   in   («MO  et    1  ).    Hier. 

<i  p"    Pinlip    el    ilii    II. 

Il     ».    Krat  a  itnn   '•  rr.i  lulm  uniiiM 

i  i». m  univvms  terra II.  (i.   I. 


LA    COMMISSION    DE    S.  PIE    V  163 

b.  Yixitque  Arphaxad   postquam   genuit  Sale 

trecentis  tribus  annis omnes 

Quadringentis  tribus  annis H.  3.  Lov.  5. 

Trecentis  triginta  annis G. 

c.  Et  genuit  Keu 

Et  genuit  Itagau P°  Paralip.  p.  Lucas  evang.  G. 

Cap.  12.   b.  Qui  appartient  ei 

An  addendum  et  invocavit  uomen  eius  ut 

habet 8. 

Cap.  13.    e.   Elegitque  sibi  Loth  oninem  regionem    .    .   H.  G.  3. 

Eleg'tque  sibi  Loth  regionem 4. 

Leva  ocnliis  tuos  et  vide H.  G.  26. 

Leva  oculos  tuos  in  directuni  et  vide   .    .    17. 
Cap.  14.    a.   Et  Amurreorum  qui  habitabant G.  22. 

Et.  Amorreum  qui  habitabat H.  21. 

c.  Et  persecutus  est  eos  usque  Hoba  et  Phe- 

nicem 
Et  persecutus  est  eos  usque  Hoba.  Tollitur 

«et  Phenicem  »  ab B.  G.  19.  Lov.  13. 

d.  Hostes  in  manibus  tuis  sunt 
In  manibus  tuis  traditi  sunt 

Cap.  17.    c.  Sara  uxoi   tua  pariet  tibi  filium 

Vere  Sara  uxor  tua  pariet  tibi  filium    .    .   In  margine   unius  impressi.    H. 

G.  3. 
Cap.  18.    d.  Delebis  propter  quadraginta  quinque 

Delebis  propter  quinque H.  G.  11. 

Cap.  19.    a.  Obsecro  Domini G.  32. 

Obsecro  Domine H.  12. 

Et   mane    proficiscemini  in   viam  vestram 

lit    mani'    cunsurgentes    proficiscemini    in 

viam  vestram H.  G.  2. 

Cap.  20.    d.  Mémento  te  deprehensam 

Mémento  te  reprehensam 7. 

Cap.  21.    c.  Et  fuit  cum  eo 

Et  fuit  Deus  cum  eo Impressi  2.  H.  G.  4. 

Cap.  22.    b.  Quid  vis  fili? 

Quid  vis  fili  mi? H,  7. 

c.  Appellavitque   nomen   loci  illius   Dominus 

videt 

Appellavitque   nomen   loci   illius   Dominus 

videbit H.  7. 

Et   non   pepercisti   unigenito   filio   propter 

me  benedicam 
Et  non  pepercisti  unigenito  filio  benedicam.  Impressi  2.  H.  G.  29. 
Cap.  24.    a.  Dominus  Deus  caeli  et  terrae  qui  tulit 

Dominus  caeli  qui  tulit  ........  H.  G.  Lov.  12. 

f.   Fratribus  quoque  eius 

Fratri  quoque  eius H.  G.  3. 

Respnnderunt  fratres  eius  et  mater 
Responderuntque  f  rater  eius  et  mater  .    .  H.  G.  11. 


164  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

Cap.  26.    d.  Rursuni  todit  aJios  puteos 

Kursum  îodit  pateofi H.  G. 

Cap.  27.    b.  Et  ego  lenis 

Et  ego  levîa Sermonis  propriétés  Hier.  ?  H.  G. 

Et  inducat  super  me  nialedictionem 
Et  iiidtuam  super  me  maledictioaem.    .    .   H.  (!.  8. 
d.  Sicut  odor  agri 

Sieut  odor  agri  pleni [mpressi  2.  G.   Lovan.   U. 

Abundantiam  frumenti  et  vini  et  serviat 
Abundantia  frumenti  et  vini  et  olei  et   ser- 
viant _M. 

f.  Frumento  et  vino  stal>ilivi  eum 
Frumento  et  vino  et  oleo  stabilivi  eum 

Cap.  32.    e.    t'unetis  miserationiluis  tais  et  veritate   tua 

t'unctis  miserationibus  et  veritate  tua  .    .    11.  (1.  26. 

g.  Cur  quaeris  iimiien  meuni  quod  est  mirabile 

Cur  quaeris  noinen  meum H.  Lov&n.  t. mues  36. 

Cap.  33.    d.  Aedifieata  domo  et  fixis  tentoriis 

Aedificata  sibi  domo  et  fixis  gregi  suo  ten- 
tor'is 
Cap.  35.    a.  Convocata  onini  domo   ma  ait 

Convocata  omni  domo  sua  et  omnibus  qui 

eum  eo  erant  ait 11.  li.   1. 

At  illa  inïmlit   au 

At  illa  infodit  ea 7. 

Cap.  :î7.    a.   Joseph  cuni   M-xilecim  ataal   annornni 

JoMph  eum  decem  et  septem  esset  annonim   II.  G,    1. 

c.  Nec  effundamus  sanguinein 

Nec  l'ffundatis  sanguinem II.  (i.  22.   Lov.   onuies. 

Et   proiicite  eum  in  cisternam   veterem 

lit    | > r< >i ii- i 1 1-   MUD   in    listcriiam    lianr  .     .     .    II.   (I,   21.    Lov.   onint"-. 

.-.  Itortaa  tri  Sue  oxoi  Jodac 

Mortua   est    tilia    Suae    iimh    .liulac    ....    1'"    l'aralip.   2.    H.    I.''.    LOV.    I. 
Ali<|iii  arltit  tant  m  Sn.-ic  noinen  prions  UXOril 

Judar 
Et    liaiiilum    qiii'in    manu    ttDM 

u  llllllll    qiH'lll    III. mil    trlirs.   cl     dnlil    ci     II.    (i.    'J. 
Cap.   '■'>''.     b,     II'"     inil'ir 

Mm     .'lamlr    inalniii    latrie II.   '.'. 

.U'     III     I)  Mil  i  (1  II  Ml     llll'lllli 

Et   pi  ■  i  .m •  in   i  tans Il    (i.  B2, 

.(|i|ih.illll   II    lllllllcl   mo- 
lesta «rat 

•  i.ii 

d.  Reliquit  pallium  quod  teneban 

|{eliqnif    |i.illiiini   qu<>    ttllt  ban 

•luit  |niii  19. 

'ujuif  paillon  eoran  me  el   (u  fil  loi  i    m 
foll  aria  pi  toi  la 
qol  iiuiii  ..m.   p|  toria 


LA    COMMISSION    DE    s.   PIE    V  165 

Cap.  41.    c   Ut  nunquain  talcs  in  terra  Aegipti  viderim 
Ut  nunquam  taies  in  ista  terra  Aegipti  vi- 

ilciim H.  G.  1. 

g.  In  cuneta  auteni  terra  Aegipti  panis  erat.  H.  Lovan.  omnes. 
In  cuncta  etiam  terra  Aegipti  panis  non  erat  G.  2. 

In  cuncta    etiam    terra  Aegipti   famés    erat.   Impressi    nonnulli.  Lovan.    irr 

margine.  31. 

Cap.  45.   f.  Addens  eis  annos  decem 44. 

Addens  ei Impressi  in  margine.  H.  G.  19. 

Cap.  40.    B.   Omnes  animae  domus  Jacob  quae  ingressae 

surit  in    Aegiptum    fuerunt    septuaginta 

sic  Exod,  p°  et  Deutero.  X  in  Vulgatis. 

Kuerc    septuaginta    quinque.   12    ex  manu- 

sciipt.  et  Act.  7°  et  G.Gen.46et  Exod.  p°. 

Cap.  48,    c.   Benedixitque  Jacob  filiis  Josepb 

Benedbritque  Jacob  Jonepb H.  32  et  y  ex  Lovas. 

il.  Benedbritque  eis  va  tempore  illo    .   .    .    .  H.  c.  ici unes. 

Benedixitque  ei In  margine  et  4  ex  Lovan. 

Cap.  50.    c.   Ut  servit  Dei  patri  tuo  dimittas  iniquitatem 
liane 

l't  servis  Dei  patrie  tui II.  <;.  12.  n  Lovan,  -. 

Omîtes  suni  numéro  LXXI. 

La  base  de  ces  propositions  de  cas  à  discuter  est,  le  plus  souvent,  la  leçon 
donnée  par  la  Bible  de  Louvain.  Le  critère  suivi  par  l'auteur  pour  le  choix  des 
variantes  à  examiner  est  facile  à  découvrir,  ce  critique  a  relevé  les  leçons  qui 
concordaient  avec  l'hébreu  OU  avec  le  grec,  surtout  celles  qui  concordaient  avec 
les  deux,  pourvu  toutefois  que  suit  pour  l'hébreu,  soit  pour  le  grec  il  y  eût  quel- 
que témoin  latin  de  la  leçon  :  rarement  il  ;i  proposé  une  variante  attestée  parles 
seuls  manuscrits  latins,  aussi  a  t  il  laissé  de  côté  une  foule  de  variantes  et,  pour 
notre  chapitre  XVIII  de  la  Genèse,  par  exemple,  n'a  t  il  proposé  qu'une  seule 
leçon  à  discuter  alors  que  les  variantes  relevées  par  les  moines  du  Mont  -Uassin 
étaient,  pour  ce  même  chapitre,  au  nombre  de  trente  sept. 

Il  semble  qu'on  ait  fait  aussi  (U'>  recherches  dan-  la  littérature  patristique 
pour  éclairer  les  consulteurs  et  les  cardinaux  sur  la  tradition  catholique.  Voici 
le  début  d'un  relevé  dont  il  reste  deux  pages  dons  le  Tome  47  des  documents 
concernant  le  Concile  de  Trente,  dans  l'Armoire  62  des  Archives  Vaticanes  (au- 
jourdhui  à  la   Bibliothèque),  fol.  201  : 

Fol.  213  I».  Sara  uxnr  tua   pariet  tibi  hiun>  i  'hrysost.   Rupt  Hut.  <  '",.  t  Auct.  en!. 
22o  a.  Delebis  proptei  quadraginta  quoique.  InterHneoris.  Delebis  propter 
quinque,  Caiet.  And.  toi. 

228  a.  Obsecro  Domini,  HUarius  1"  4è  Trirntate.  Ckrysost.  Auot.  m*. 

Va  nianc  proRcisceminî  in  viam  vestram,  Chrysosf.  Anet.  cal. 

241  b.  Mémento  te  deprehensam,  Rabattus,  Rupertus,  Auct.  toi.  Mémento  te 

reprcliciisam,   Caiet.   Anct.   COt. 

247  I).  Et  fuit  Deus  eum  eo,  Chrysost  Caiet.  Auct.  eat. 


166  LES    COMMISSIONS     PONTIFICALES 

Propositions  pour  la  discussion  et  probablement  aussi  relevés  patristiques 
étaient  remis  aux  Consulteurs.  pour  étude,  quelque  temps  avant  les  séances  :  les 
Archives  Yatieano.  dan-  les  volumes  précédemment  cités,  conservent  jusqu'à 
six  et  huit  exemplaires  plus  ou  moins  complets  des  propositions.  Le  jour  de  la 
séance  venu.-  on  en  a  lu  la  liste  plus  haut,-  on  discutait  et  on  votait,  Nous  pos- 
sédons un  relevé  des  votes,  complet  pour  la  Genèse  et  partiel  pour  l'Exode,  le 
premier  dans  le  Tome  47e  déjà  cité  (fol.  212  et  suiv.  ),  le  second  dans  le  Manuscrit 
Vatican  latin  t>7S6  (fol.  18-19).  En  voici  le  début  : 

Ex  p."  Cap.  Oeii.  a.  Sphinx  DoutinL  Haie  (ectioni  quatuor  nssenserunt. 

Spiritus  Dei Très 

Utrique  lectioni Unus 

b.  Et  dividanr 0>,nirs 

ea Quatuor 

eas Quatuor 

d.  Ad  imaginent  stiam   [absque  verbis  ad  similitndinem  2'  m]  Omnes 

Cap.  2.   e.  in  Paradiso Omnes 

Ipsa  eonteret Septem 

Ipsum  eonteret IJnus 

Cap.  4.  b.  Ad  A  bel  ira  t  rem  snum  egrediamux  foraa Omnes 

Cap.  5.   a.  Et  genuit  filium Omnes 

Cap.  6.   b.  Videns  atitem  Deus Omnes 

Et  praecavens in  fiituruiu.  et  taettu  ete Omnea 

Cap.  7.   a.  Sed  ft  de  volatilibue  caelî  Beptena  et  tentent     ....  Omnts 

Quadraginta  diebni  el  qvadraginta  noetibni Très 

Qnadragintfl  dieDUI Trrs 

Deeimo  teptimo  die  menai     Très 

Vigwdmo  Bepthno  *  l  î  *-  ntaisii 

I'traiiii|in-  It-rt  ioiicm  admisit VnU» 

b.  Bgrediebatur  et  non  rerertebatni      Sex 

batm  et  revertebatui Vi 

On  n  . » i i  que,  pour  cette  séance  (28  avril  L689J  les  votants  étaient  au  nom- 
bre de  huit.  H-  étaient  sept  pour  la  séane*  du  28  juin  (Premier»  chapitres  <!<■  l'E 
le  l  juillet  ;  ri*  le  M,  et  wpt  le  82  juillet.  Il  B'agit  évidemment 
des ïiufTra '.'«■-  dei  <  'onsulteun  el  oon  de  <'ni\  des  Cardinaux  qui  notaient  que  «'imi 
■  dont  l'evi»  ii«  ft(  d'ailleurs  probablement  pas  été  consigné  sous  cette 

forn 

Je  me   ni   m •  demandé,  en  Usant  certaine  lettre  écrite  par  Oarafi  au 

le  17  jmn  1666  iniin.iir-  ent  à  ces  discussions  et  s'ils 

particulière  ,  Caraf a  écrit,  en  effet  «i"  ■'  i;l  datepré- 

i  an  i  hapitre  X  i\    de  la  l  ■  [îapitre  avail 

il*    le  tin  ,i\  ni.  et  o'esl  au  chapitre  \IAT  qu  D 

ii. nt    l<-    17  juin    ; 

I  qu'il  en  soit  de  ce  détail,  le  Cardinaux  aumoin  certain  d'entre  eux, 

■  ience  si  un  BÔle  qu'on  ne  [»«-ui 


La  commission  de  s.  pie  v  167 

fcrop  admirer.  Nous  avons  encore  les  notes  dont  le  Cardinal  Sirlet  a  couvert  quel- 
ques unes  dos  feuilles  contenant  les  propositions  de  variantes  à  discuter:  la 
grosse  écriture  du  cardinal  s'insère  dans  les  interlignes  et  dans  les  marges,  partout 
où  il  y  a  quelque  espace  et  voici,  par  exemple,  ses  observations  (Cod.Vat.  Ottob. 
lat.  2366,  fol.  14-15)  Bur  les  variantes  û(^  chapitres  XVII  et  suivants  de  la  Genèse 
qui  avaient  été  ou  qui  devaient  être  discutées  par  les  Consulteurs  le  1 ,r  Mai  1569: 

Cap.  17  c.  Sara  uxor  tua  parut  tibi  filiuin.  Vere  Sara  uxor  tua  pariet  tibi  fi- 
Hum.  H.  G.  3.  tw  margine  unius  impressi.  Gr.  iâoi  ;  Cer.  non  habet. 

Cap.  18  d.  Delebis  prupter  quadraginta  quinque.  Sic  habet  Cervini  codex. 
Gr.  reanaçdxoi  ta  nivxt.  Sic  ot  Gloss.  Sic  et  concordantiae.  Compl.  impr. 
LXXIII  (sic).  Delebis  propter  quinque.  Compl. 

Cap.  19.  n.  Obsecro  Domini.  0.  31,  Gr.  Rabb.  Ruper.  Ambr.  de  Ab.  cap.  VI 
Ecce  domini  declinate  in  domuiti  pueri  vestri.  Obsecro  Domine.  H.  12.  Sic  ha- 
bet Cer.  Euch.  Valde  credemium  est  qiwd  et  Abraamin  tribus  et  Loth  in  duo- 
bus  viris  Dominum  agnoscebant  oui  pei  singularem  numerum  loquebantur. 
Hilarius,  lib.  4:  Hic  pluralem  retinuit  significationem  simplex  visio  angelo- 
rum,  illic  singularem  honorem  patriarchac  fides  confitetur,  hic  divinae  scrip- 
turae  historia  duos  de  tribus  angelos  fuisse  signifioat,  illic  Dominum  et  Deuni 
praedicat.  Tenet  ergo  scriptura  ordinem  veritatis  nec  pluralem  significationem 
in  eo  qui  et  Deus  et  Dorai  nus  agnoscebatur  admiscens.  neque  angelis  duobus 
honorem  qui  Deo  tantum  fuerat  delatus  tmpertieni. 

F.t  marie  proficiscemini  in  viam  vettram.  Sic  habet  eod  Cer.  et  Euch.  et  Compl. 
et  impress.  sic  et  Concord.  et  Glos.  F.t  mam  mi  in  viatn 

vestram  U,  G.  1.  LXX  içêçiattyieç 

Cap.  20.  d.  Mémento  te  depr$hentam.  Sic  habet  Cer.  sic  Euch.  Compl.  sic  et 
Gl.  Rabb.  sic  et  impress.  t>r  Concord.  Ilayra  àtydtvaov 

Malgré  ces  efforts  l'oeuvre  de  la  Commission  était  vouée  à  L'échec.  Le  Car- 
dinal Carafa  s'en  explique  dans  la  lettre  du  17  juin  1569  adressée  au  P.  Salme- 
ron  (*)  et  à  laquelle  nous  avons  fait  allusion  plus  haut  : 

Quantoài  progressi  nostri  nella  correrrione  délia  Bibia  pochissimi  sono  perché 
in  tutto  un  mese  non  habbiamo  fatto  un;:  COngregatione  anzi  dopo  che  la  R0»  V. 
si  parti  non  credo  sene  sia  latta  alcuna  :  ella  intese  già  meatre  era  qui  quanti» 
si  dubitava  di  questa  impresa  ;  hora  le  dico  io  che  non  siamo  più  che  al  XIV  capo 
incirca  del  Genesi,  et  parc  già  che  a  inezzi»  di  questo  caldo  «iamo  raffreddati  af- 
fattô,  credo  perché  nella  varietà  do*  pareil  ch'è  intutta  la  compagnia  delli  emen- 
datori  -  perciù  che  alcuni  vene  sono,  che  vorriano  mutare  ogni  cosa  et  altri  che 
stanno  in  tutto  posti  a  difendere  le  cose  corne  li  stanno  -  quelli  che  la  sentono 
per  la  via  del  mezzo  van  tanto  ritenuti  che  non  ardiscono  mostrar  à  questi  et  à 
quelli  la  ragion  loro  :  rai  fan  tutte  queste  cose  credere  che  sian  per  farsi  pochi  pro- 
gressi, il  porche  alla  relatione  che  di-  questo  negotio  fu  data  a  V.  RtIa  prima  che 
partisse  sotto  comparatione  di  questi  alberi  ch'essendo  piantati  la  primavera 

►no  l'agosto:  dubito  ch'io  veraraente  non  possa  aggiungere  questo  di  più,  che 


(l)   Publiée  par   D.    ffoKPFt,  Op.  cit.,   pp,  808-309. 


LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

non  d'aprile.  ma  ne  i  giorni  ea  nie  nia  ri  siano  stati  piantati,  onde  per  la  fcroppa 
aridità  non  habbino  possuto  radicarvi  punto.  Piaccia  al  Signore  <li  lasciarei 
far  queilo  che  più  sia  servitin  alla  Maestà  sua  »>r  à  commune  utilirà  délia  Reli- 
srione  santp... 

Il  est  évident  qu'avec  d^*  vues  aussi  différents  de  la  part  des  membres 
de  la  Commission,  le  travail  de  celle-ci  ne  pouvait  qu'échouer  ou  aboutir  à 
une  de  ces  cotes  mal  taillées  qui  sont  tout  l'opposé  d'un  résultat  vraiment 
scientifique. 


III.  —  Les  collations  nr  CARDINAL  Siiîikt  et   \.' Ami  \ti\i s. 

Après  La  lettre  deCarafa  le  silence  se  fait  sur  la  Commission  nommée  par 
S.  Pie  V.  Ce  pape  mourut,  le  l,r  mai  L572:  son  successeur  Grégoire  XII 1  lit  plus 
pour  l'édition  des  Septante  (pie  pour  la  Vulgate  et  bientôt  i!  n'y  eut  plus  guère,  à 
Rome,  à  s'occuper  de  la  révision,  que  le  Cardinal  Sillet.  .Nous  avons  conservé 
l'exemplaire  de  la  Bible  de  Louvain  do  L547  (CocLVat  lat.  9517), dans  les  marges 
duquel  l'infatigable  cardinal  Mutait  les  variantes  des  manuscrits  qu'il  avait 
entre  les  mains  ou  dont  il  possédait  une  collation.  On  y  trouve  cités  Le  manuscrit 
de   Saint    l'aul-Hors-los  Murs  (        l'|.  VQttobonÙMUê  66  |      Cer),    le  manuscrit 

de  Sainte  Marie  (U'<  Martyrs  I      Rot),  un  manuscrit  de  Fonte  Avellanai     Avoli 

(pli  parait  être  I.-  Yat.  lat.  421b  et  bien  d'autres  documents,  mais  surtout  on  a 
cru  y  retrouver  notées  ;iVcc  le  Bigle  /<"</  nu  Long,  abréviation  de  Langobardus, 

les  premières  traces  de  collation  du  célèbre  Amiatmus.  .le  dois  faire  observer 

ici    que   cette   ideilt  ilicat  imi   est    ililpnssible. 

mH<!  a  connu  l'existence  e1  l'ancienneté  de  VAmiatmut  ;  il  s  l'ait  de  vains 

efforts  pourra  obtenir  communication  :  le  12  mars  L574  Spinello  Benoi,  évêque 

Ifontepulciano,  lui  annonce  l'envoi  d'une  collation  du  précieux  manuscrit  ; 

i  bore  de donte.  LaeollatîoB  n'a  pa  trouvée  jusqu'ici.  Re- 

sntatt  elle  réeltemenl  le  texte  de  VAmiatinus  ?  Il  peut  paraître  singulier 

m  eu  doute  i  troublant,  lorsqu'on  i  vu  ne  fût  ce  qu'une 

li  belle  el  claire  ondale  du  manuscrit  que  des  enfants  dérailleraient  sans  peine 

.ni  h  ni  de  lire  dan-  une  d  de  Benci  celte  phrase  :  Cou  hi   \nl,i  ehé 

l'hnin  /;/»■, 

sapj  •  ladifficc  Umfloba/rda,  wwo  stofo  for- 

ho  jwluto  trorarc  |  '  >.  En  tout  cas  les  variantes  in- 


•   il  Mil».    Z>ir    Qttthj  "        /'A.  ••■.    thnnl.^.rhi  i/U.WWX 

It  IfgT.    \  1 1  ■ .    IflSOATI    /'"'  '" 

m    fi  Wii  !•      ''.':•      ■■■>■<  q  m    os  que   BencI  'io 

1 1    Imiatin  ■     mil  il  iittn    manu  prit 


SIRLET    ET    CaMIATINCS  169 

troduites  par  Sirlet  dans  les  marges  de  sa  Bible  avec  le  aigle  Lan  sont  trè<  sou- 
vent en  contradiction  avec  le  texte  de  VAmiatinus  : 

Exod.  III,  6,  respicere  Lan  (V  Amiatinus  porte  aspicere). 

VI.  23,   Helisabeth  Lan  (eli.'abe  Am). 

VI.  29,  loquar  tibi  ego  Lan  (ego  loquor  tibi  A  m). 

VIII,  25,  vocavit  autem  Pharao  Lan  (vocavit  Pharao   Am), 

VIII,  31,  tuit  super  Lan  (superi'uit  Am). 

Ios.      I,  5,  et  élu  tecuin  Lan  (ero  tecum  Am). 

II,  23,  resressis  Lan  (esrressis 

IV,  5,  inde  om.  Lan  (iiule  Am). 

VI,  24  et  oniuia  quae  in  ea  eraut  Lmi  (et  omnia  quae  in  M  sunt    \m). 

La  leçon  regress  s  de  -lus,  [l,  2o,  est  caractéristique  des  textes  ayant  subi 
l'influence  alçuinienne  :  de  fait  la  concordance  (U'<  leçons  de  A"/;  et  du  PouIûmm 
dans  les  marges  de  la  Bible  de  Sirlel  est  frappante.  Mais  c'est  surtout  lorsque 
des  précisions  sont  données  sur  l'étal  du  manuscrit  que  l'impossibilité  d'identifier 
le  Langobardus  avec   VAmùUmus  devient   manifeste: 

Gkn.  XXX1I1,  8,  B<  ait  Esau  hec  addita  in  manjun    Langdbaréi  quenaiu  sunt  iuquit 

iste  tiiriuc  qu&s  obviant  babuit  Lan.  //.  (•'.  (L'  I  porte  en 

plein  texte  et  san-  idd&ien  mmtmnàk  :  Ai*  Eau  quaenani 

sunt  inquit  istae  turniae  <jnas  .ibvias  habui). 
XL,        13,  régi  P.  A»el.  Cer.  ijl.  in  Lan.  abrasum  et  funtum  ei.  (U  A  m  int i n  as  porte 

régi  son»  aucun»  rature.) 
XLI.      54,  erat  panis  Lan,  ex  p  fa  et  a  m  t  ;  ex  Jii.  m  ;  et  superscriptuin  in  fine 

e;  ttf  dicerct  famés  (JSAmiaHntu  porte  non  erat  panis  tan»  rature; 

xmpiu  phir  imnt  n,i  lit  tamis  eorrtgd  m  famés  par  l'addition  de  légers 

traits  à  la  lettre  i  mais  sans  aaeaue  rature). 
XI, III,  19,   dispens:itorein  — dormis  Lan.sed  deletnm  sahseripta  t'aie, 1. 1  1/  Amia- 

tiitiis  parte  en  effi  t  domus  mai»  ce  MOi  n'est  pas  souligné). 
Exod.  II,       25,  cognovil  Lan  in  rnsnra.  {V  Amiattnu»  porte  'cognovit  de  première 

main  sans  rature). 
X,  2,  aures  Lan  in  rasura  cum  prius  esse  deberet  auribiis.  (VA  miatinns  porte 

aoribas   sans  mienne  ratare). 


On  voit  par  ces  exemples  que  le  aigle  Lan  de  Sirlet  ne  peut  pas  représenter 
YAmiatinus.  Il  faut  dire  ou  que  la  collation  envoyée  par  Benci  n'a  pas  servi  au 
Cardinal  pour  la  marge  de  sa  Bible,  ou  bien  que  les  moines  de  Monte  Amiata 
n'ont  pas  mis  sons  les  yeux  de  Benci  le  véritable  A-Htvtfimis,  mais  quelque  autre 
manuscrit  en  écriture  lombarde  :  dans  les  deux  cas  le  Bigle  Lan  représente  un 
manuscrit  non  identifié. 


170  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 


IV.  —  La  Commission  sixtixe  présidée  par  le  Cvrdinal  Carafa. 

Sixte  V  devait  donner  une  nouvelle  et  définitive  impulsion  au  travail  de  ré- 
vision. Nous  n'avons  pas,  sur  les  séances  de  la  Commission  chargée  du  travail 
sous  son  pontificat,  de  documents  officiels  comme  ceux  dont  nous  disposons 
pour  la  Commission  de  S.  Pie  V.  aussi  devons  nous  nous  contenter  des  rensei- 
gnements contenus  dans  les  correspondances  privées  et  autres  sources  de  ce 
genre. 

Le  président  était  le  Cardinal  Antoine  Carafe,  un  savant  de  marque,  habitué 
à  la  besogne  d'éditeur  de  textes  et  qui  avait  déjà  dirigé  l'édition  des  Septante. 

membres  sont  nomméfl  dans  une  lettre  de  Pierre  Moiïn:  c'étaient  Klaminius 
Nobilius,  Antoine  Agelhns,  Laelius  Landus,  Barthélémy  Valverde  et  Pierre  Mo- 
rin  lui-même,  tous  de  grand  Bavoir  et  auxquels  il  faut  joindre  Fnlvio  Orsini 
dont  les  lettres  montrent  quïl  a  pris  part  au  travail. 

C'est  Orsini  qui  nous  apprend  la  date  de  la  première  réunion  de  la  Com- 
i"i-inn:  il  écrit  à  Jean  Vincent  l'inelli  le  29  novembre  lâSG:  Hieri  si  diedi 
prinn/'Ki  a  lui  foneziow (de  la  Vulgate)  m  una  eongregatione  mnanzi  al  Cardinaie 

Caraffd.  La  première  séance  eut  donc  lieu  le  28  novembre  1586. 

La  Commission  sixtinc  a  en  à  sa  disposition  iW<  manuscrits  déjà  célèbres. 

comme  le  Pottfwtua,  tel  atticeUiamuA'OUobmiianus,  qui,  conservée  i  Rome, ne  peu- 
vent pat  avoir  faut  défait  aux  commissaires.  Surtout,  grâce  à  l'énergique  volonté 

•Maine.-  des  moines  de  Monte  Amiata  furent  vaincues  et,  le 
12  juillet    1687,  \~ Ainiiiltiitis  lui-même  était    remis  entre  les  mains  du  Cardinal 

ia.  L'année  suivante,  le  13  septembre  16875  l'évêque  de  Léon.  François  Tru- 

gillo  expédiait  a  (  "a  rai  a  une  collation  du  LêgÙmtHiÙ  de  la  Collégiale  de  Saint- 
l.-id'or.  pendant  qu'à  Tolède,  le  Bibliot hécaire  du  Chapitre.  Christophe  l'alo- 
nt.ir i  -  exécutait  nue  collation  du  ToUtOMU  < 1 1 1 i  (levait  arriver  à   Rome  trop  tard 

pour  être  utilisée  Je  dois  m'arrêter  ici  un  momenl  pour  caractériser  ces  deux  ool- 
latii.n-    elles  «uii  été  pour  1m  critiques  qui  en  ont  tail  usage  la  source  de  beau 
coup  d'errew 

•  in  /,'  ;  .m  été  inaoritei  dans  la  marge  d'une  édition 

protestante  di-  la  Bible  donl  le  litre  et  le  oolophon  ont  disparu,  mais  qui,   une 

iir  .i  le  prouver,  et!  celle  de  I  eypus,  Nuremberg   [\ 
\.<    ..i . m>  forme  aujourd'hui  le  11     lai  1859  de  la  Bibliothèque  Vaticane, 

I  première  \  ne,  ti  reeouii  au  texte  du 

<  i  r. m    - 1  rartoul  nu  nombn  i  kble  d'omi 

'litlull  employée  polir  ICH  II'  de   ba   e  ;i  |;i  enl 

ii.déflgun  lemcnl  laph)  io nie  du  /  foioi,  â  titre  d'ex- 

par  Trugillo,  comparée  .  pour 

'!li  <!<■  i  i  Ile   du  /  lui  mi 


LA    COMMISSION    DK    SIXTK-QUINT  171 

Cod  Vat.  lit.  4859  Legionensis 

1.  Mambre  Mamre 

2.  tabernaculi  sui  tabernaculi 

4.  pauxillum  pauxilulum 
laventur  pedes  vestri                                        lavate  pedes  vestros 

5.  ponainque  pouaru  (que  om) 

ut  confortetur  et  confortate 

11.  eraat  autem  erant  enim 

13.  Sara  uxor  tua  Sarra  (om.  uxor  tua) 

16.  surrexissent  exissent 

oculos  oculos  suos 

18.  in  (mi  in  illo 

20.  Gromorreorum  Gomorrae 
eoriun  earum 

21.  conpleverint  conpleverunt 

26.  nequaquam  facia-  nequaquam  faciès 
iudieiam  hoc                                                iudicium  (hoc  om.) 

27.  respondit  respondensque 

28.  iustis  iustus 
81.  clixit                                                                  ait 

La  collation  du  Toletanus  inscrite  en  marge  d'une  réédition  du  texte  d'Hen- 
tenius  imprimée  à  Lyon  en  1569  (Rovflh'us),  est  elle  aussi  d'aspect  très  soigné 
et  elle  t'ait  honneur  à  son  auteur  le  Bibliothécaire  Chistophe  Palomarès  :  néan- 
moins elle  est  eu  faute  MIT  bien  des  points.  C'est  ainsi  que  «la us  notre  cha- 
pitre KA^IU  de  U  Genèse,  elte  omet  des  variantes  comme:  1.  mecnvaUem; 
terra  :  dans  le  chapitre  II  de  l'Exode:  L  accepta  uxore  ;  .">.  >■  fawidie,  9,  accipt 
mania;  L0,  rumen  •  vus  mosi;  17.  adaquavii  grèges  etc.  On  ne  peut  donc  se  fier 
entièrement  à  elle. 

La  Commission  eut  (\^  matériaux  de  valeur  inégale,  mais  dont  quelques 
uns  étaient  de  premier  ordre.  Quel  profit  en  tira-t-eile  ?  Si  nous  ne  connaissons 
jusqu'ici  aucun  procès-verbal  de  ses  séances,  du  moins  avons-nous  dans  le  célè- 
bre Codex  Carafianm  un  remarquable  témoin  de  ses  travaux  :  c'est  lui  qu'il  nous 
faut  désormais  interroger. 

Le  Codex Carafianw,  qui  appartient  aujourd'hui  à  la  Bibliothèque  Vaticane, 
est  un  exemplaire  de  la  Bible  de  IMantin  de  lôs.i.  dont  le  texte  (celui  d'Tlente- 
nius)  est  couvert  de  ratures  et  les  marges  chargées  de  variantes.  Une  note  placer 
en  tête  du  volume  déclare  :  Hie  *  odex  exataUu  est  ///"/"'  LaeUi  QieoL,  dein  Aidonii 
Agellii  episcopi  aeernens.  dvm  Em.  Carafa  eum  >  irt<  doclisevme  a  Sixio  V.  Ponl. 
Max.  éleetis,  praeessei  emend&tioni  sacrorum  BibliorumVulgatae  editionis.  La  gra- 
phie des  notes  marginales  est  très  appliquée  ;  il  est  donc  difficile  de  vérifier  l'exac- 
titude de  l'attribution  qu'en  fait  l'inscription  initiale  à  Laelius  Landus,  car  les 
écritures  italiennes  de  cette  époque  se  ressemblent  étonnamment.  Mais  cette 
application  même  présente  un  grand  intérêt.  Jointe  au  fait  que  les  variantes  con- 
signées dans  les  marges  du  volume  ne  sont  suivies  d'aucun  sigle,  et  que  toutes 


172 


LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 


les  notes  et  leçons  marginales  des  Lovanienses  ont  partout  été  soigneusement 
biffées,  elle  tend  à  prouver  que  nous  sommes  ici  en  présence  non  pas  d'un  recueil 
de  leçons  exécuté  par  un  membre  de  la  Commission,  mais  bien  plutôt  d'une  série 
de  propositions  résumant  d'une  manière  claire  et  concise  les  travaux  de- la  Com- 
mission elle-même  et  destinées  à  être  placées  sous  les  yeux  de  Sixte  V.  NTous  sa- 
vons par  ailleurs  qu'un  travail  de  ce  genre  a  dû  exister  :  Rocca  parle  en  effet  (x) 
d'un  Codex  m  aedibus  Antonii  ('uni.  Garafat  <"l<>nnth<<  sur  lequel  !«•  !'.  lolet  au- 


:  quia  k\  ifti  lune  rem,  £\  non 

(llll)   (Ul>  *  niprnim'  pill|lll  I 

Kthcarnnbi,c\:  mulnpticabo 

•  Reliai  ca4i,CiC  vclui 

rriurK'pollide- 

ruumprvriaiinwjiicojurnlùo- 

liiM  DictMTVK  in  ii.tr.mc 

(ancstcrrj^quKioholillivo- 

cticriûscfi  Alu.ili.iiii  ulpnc- 

'.wciûntij.  Bel  ùbcs4umil,& 

tx.   'Huira«Buclhstiiinr.ia-  » 

yaixM.  quôd  McLluquoquc 

iIr» Naclmr  t. airi liio,  Tins 

inim>&Biu  rracrcnx 

KicrnSyrurum,  *&;  (  'jia!,^ 

Idasquo.pr  ÎS."  Ic.innli,    ac 

cijuinui.'  cil  !Il!k\ 

ut    M-lch.»  ,  N'.hImh   l'utri 

Corciil)iii.iM.'oillni.,nomi- 

>cpcricTabcc,&  Culiam.fic 

«tucllXj, 

1(1. 
Htm  Sara  ccnnttn  vigtncjfc- 
"1  (  momiacftincmi 


F  S  I  S.  C Af.    XX  I  III . 

I    quam  ita^H,  domine  mi.,(cdM*ma£M  . 

aiili:tilc.ri]iK)iîtfa)qaar:  A^rûtr.nln  nhi,  ^.-«teti 
î\  rpeluncamquacmcocut  riraricntibiis  •    ' 
tilns  popuhmti,  fêpeli  mnrruum  nium. 
'Adoranit  Abnnâcorjm  |>oplilorci 
r.v.     'Ec  Incutut  eltad  bphronarcun- 
Hante  plcbe  'om,  Qjmi»,  w  .nii'  . 
me:  IXiho  jviiinum  pro  ai»ro 
cam,Si  lit  Icjk  ii .un  morrtium  irtcurti  m 

"a'm^ot'.  'Rcfporxii^ llpiiron, Domtix 
■  n^.iiKl.  «tf:   ■•l-crra>1..:MH,lt..l.:    ■ 
dcspBHHJsaaas.ui;aiii  \. il- 1.  .-..:.: 
pfcuumimcrmc&  te;  lèdquafitumcU 

•   liodlcpck  mortUÛ  luuni.    QModi 
audidet  Abraham, apperutu  pccuuum 
qu.un  Ephron  poftulaiicnn  audicuti- 
busrilii&jl  Ietb,quadringenta3  Ikki 
centi  ptobatx'monetxpubUcXi   C  ■■ 
lirmatûiqucclt  agcrquond.im  Kplu 
ms,  in  qui  i  crac  fpcluiica  duplex,  r< 
cien-.  M.imlirc.ram  iptl*,quàm  Iptli'ica, , 
6comn«arlw>rc\ciusin  cunths  tirnii  //,• 

■'  nis'HM'pcrcircuiuini,  'Ahr.ili.vm  p.! 
(ëflioncm,vidcntir>ti\hÏMsHcth  - 


2,  Le  Codex  <  'arafianu 


ifllé  Ion  de  ta  préparation  de  l'édition  Sixtine  pour  laquelle  il  fut  le  <<»l- 
>rateur  de  Sixte  V.  11 7  a  donc  toute  raison  de  croire  <  i  m-  ce  Codei  n'est  autre 

OjMf  notre  Carafianut  cl  noua  leconsidi  rerons  comme  tel  après  le*  PP.  Ungarelli 

et  Vercell •  A  qui  revient  l'honneur  de  l'avoir  mi>  en  lumiôre, 

Il  \  i  <  a  h  la.  dani  l«-  '  'odex  Corafiamm  un  très  petit  m  un  lue  d'observations 

jointes  aux  leçon   pro  tqatlnc  inutile  de  relever  ici  au  moins 

cri  pai 

Hic  venu  ni  upci  loi  i 

In  t,ii,,i  i;  /•/ .,  \|. mu    \ni.iii  non  habeatui    li  il  ne<| Mis 


i 


I.A    COMMISSION    DJE    SÏXTE-QUIXT  173 

M  vttii.  XXVI  28, effundetur] Omnfea codices graeci et  ex  latinis  Cod.  Kfontu 
Ainati  legnnt  effunditur. 

M  \ttii.  XXVII,  35,  ni  iràpleretur...  sortent]  Graecus  Codex  Vaticanns  vetu- 
stissimus  et emendatissunns  omnesque  latini  manuscripti  non  habent  verba  vir- 
gula  signata,  habentnr  autero  Jo  :  19, 

Matth.  XXVII,  43.  liberet  nunc  eum  si  nuit)  Graeci  codices  et  unus  ex  latinis 
legnnt  liberet  nunc  si  vult  eum 

Marc.  XIV,  24,  effundetur]  Cod.  Mentis  Amati  legit  e/j'wndtfur  sicut  supra  in 
Matthaei  Evangelico. 

Luc.  XII.  36,  in  marribua  t'estrU]  lu  graeco  Vaticano  et  omnibus  latinis  ma- 
nuacriptis  desunt  verba  virgula  signata;  exponuntnr  autem  ab  Hieronynm  et 
i  îregorio. 

lOH,  !.:>  Codices  et  docto(res  tom)  graeoe  tum  lati(ne)  dissentiunt  in  (inter)- 
punctione  luimim  ver)borum  etc.. 

Act.  IX.  5-6,  durant  eut...  ad  tum  |  Graeciu  Codex  Vaticanna  et  Gotbicna  ex 
latinis  non   habent   verba   liaec 

Ai  t.  \.  »'..  /,,<•  dicei  tibi  quid  te  oporUât  facere]  Omnea  codices  latini  manu- 
scripti  praetei  Gothicunj  non  legnnt  illa  verba,  neqne  ex  Vaticanis  graecus. 

Act.  XV,  34.  vimm  est...  solut  cdriit]  Graeens codex  Vatleanna  el  omnes  latini 
iiianuscripti  non   legnnt    liaec   verba. 

Ai  i.  XX.  29,  rapaeee]  Codex  Kfontis  Amati  legit  graves,  sic  in  graeco. 

Ait.  XXIII,  25»  tiuuiit  l'uim...  aceeptunu  pecunûm]  Haee  verba  in  nullis 
maniiscriptis  codicibus  graecis  nec   latinis  leguntur. 

\<  t.  XXIV,  6,  cohimuK...  ad  te  venu*]  liaec  verba  nec  in  graeco  Vaticano 
nec  in  Gothico  latine  eodice  leguntur. 

Rom.  IV.  ">.  eecundum  propositum  gratioe  Dei]  Graaei  codices  et  ex  latinis 
.Montis   Amati   non   legnnt   ista   verba. 

Rom.  V.  1<>.  pet  unum  peccahtm]  peecantem  sic  graecus  Vaticanns,  Montis 
Amati,  Gotbieus. 

Hkbr.  XII,  18,  aeeeiêibUen  ignem]  Cod.  Montia  Amati  legit  (nc)censibileni, 
grac 

Hi:isk.  XIII,  2,  placuerunt]  Intuerunt  It-^ri t  Montis  Amati. 

1  loi:.  V;  7-8  in  eaeto...,  in  terra]  (In  graelco  eodice  Vaticano  et  (aliis)  graecis 
codicibus  neenon  et  (in  ali)rpiibns  latinis  non  habentur  (ver)ba  virgula  signata. 


On  voit  par  ces  Hôtes  que.  sans  omettre  (l'une  manière  générale  les  Codices 
hebraici,  grœci  (A  latini,  ni  les  Pères,  comme  S.  Jérôme  et  S.  (iréu< tire,  les  do- 
cuments auxquels  se  réfère  le  plus  volontiers  la  Commission  sont  [eCodex  VaH- 
eanus  (B  grec),  le  Codex  Montis  Amati  (notre  Am)  el  le  Codex  Qofhieus (notre 
Leg).  Il  est  facile  d'aller  plus  loin  encore  el  d'établir  que  la  base  principale  des  pro- 
positions est  le  Codex  Amiatmus.  .Je  donne  ici,  pour  le  chapitre  11  de  l'Exode,  les 
leçons  de  l'édition  d'Bentenius,  toutes  les  variantes  de  VAmiatinuset  les  propo- 
sitions de  la  Commission  de  Carafe,  on  verra  qu'il  y  une  concordance  remar- 
quable entre  ces  ih-ux  dernières  séries  de  leçons  : 


174 


LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 


EXODE.  Chapitre  IL 


Hentenius 


Amiatinus 


Carafianus 


1.  accepit  uxoreni 
3.  Uni  vit 

5.  famulabus 

6.  miserta 
est  hic 

T.  muliereoi  hebraeam 

8.  matrem  suam 

9.  locuta 
dabo  tibi 

10.  moyses 

1 1 .  eeressus  est 
viditque 

14.  constituit  te 
beri 

15.  Madian 

18.  erant  auteni 

vénérant 

hauriendam  aquuni 
17.  supervenere 

eleeerunt 
1«.  raicnel 

uxnrem 
22.  H 

altemm 

pr péril 


et  rrlpuit 
L'4    reeordatiiN  «Ot 

26.  et  reapexlt 

douiiiiiiH 
llbrrailt 


ACCEPTA   UXORE 

LEVIT 

FAMULIS 

MISER  ATA 

EST    (HIC    OIH.) 

HEBRAEAM    MULIEREM 

MATREM    EIUS 

LOCUTA    EST 

TIBI    DABO 

MOSI 

EGRESSUS 

VI  DIT 

TE   CONSTITUIT 

HERI  om. 

M  UHAM 

ERANT    (AITEM    01». ) 

VENERUNT 

HAURIENDAK    AQUAS 

SI   IM.KVKNKRUNT 

11 M    I   Kl   M     (/*    m.  \ 

RAGUIIKI 

SEPFORAM 

i    \<>KKM    Oui. 

1.1     On,. 

Mil    M 

QENurr 

KIKAZAK 
BHrVOir  (ET   i>m.) 

■■  \l  I  H   (I.HT  Dm.) 
IKAT 
RMFKXIT   fKT  M 

OOtIKos  i  i 


ACCEPTA    UXORE 

LEVIT 
FA  Ml' LIS 

miserta 

est  (hic  ont:) 

HEBRAEAM    MULIEREM 
MATREM    EIUS 

loeuta 

TIBI    DABO 

iimyses 

EGRESSUS 
VI  DIT 

TE  CONSTITUIT 
HERI   OUI. 

Madian 

ERANT  (AUTEM  Ont.  I 
VENEKl  NT 

hniiricnrinm  aquam 

Mipn  n-iiere 

eicccrunt 

raunt'l 

sephoram 

uxorein 

El    uni. 

aiteriiin 
pcporlt 
eliezer 

BKIPUIT   (ET  Onl.) 

veho  om. 

HEtn|(|.\  Il 
II  l'K.I  l!AI 
RERPKXIT   (ET   OUI.) 

i.«. minus  om. 

'•.Il 


LA    COMMISSION    DE    SIXTE-QUINT 


175 


A  vrai  dire,  en  d'autres  livres  les  leçons  de  VAmialinus  sont  beaucoup  moins 
souvent  adoptées.  Voici  par  exemple  un  relevé  qui  porte  sur  les  deux  premiers 
chapitres  du  livre  de  Ruth  : 

RUTH. 


Amiatinus 

Carafianus 

1, 1, 

Bethlem 

Moabitidae  (sic  plus  bas) 

2, 

Helimelech 

et  ont. 

filii  -f-  eius 

Maalon 

Cellion  (sic  plus  bas) 

Efratheus 

Bethlem  (sic  plus  bas) 

egressique  in 

Moabitidae 

filii  -|-  eius 

3. 

Helimelech  (sic  plus  bas) 

4. 

et  altéra  Ruth 

et  altéra  Ruth 

5. 

renia nsitque  -f-  ibi 

6. 

ut  patriam  (in  om.) 

7, 

ro 

positae  (Ie  m)  revertendi 

8, 

(VI 

dixitque  (Ie  m.) 
patris  vestn 
dominus  nobiseuin 
mortuis  -{-  nieis 

9, 

levata 

11, 

fdiae  mi 

12, 

filiae  mi 
et  om. 

13, 

r\> 

impleant  pubertatis 
filiae  mi 

t\t 

impleant  pubertatis 

rv> 

me  m  agis 

ro 

me  raagis 

14, 

clata 

osculata  socru 
ac  om. 

osculata  socrum 
ac  om. 

16, 

averseris 
enim  om. 
et  om. 

et  om. 

enim  om. 
et  om. 

17, 

<v> 

morientem  terra 
Deus 

ro 

morientem  terra 
Dominus 

18. 

(VI 

Ruth  a  ni  Min 
a  versa  ri 

eu 

Ruth  animo 

OJ 

ultra  ad  suos 

eu 

ultra  ad  suos 

20. 

ro 

valdc  me  amaritudine  replevit 

ro 

valde  me  amaritudin 

21, 

cur  igitur 

rv> 

humiliavit  dominus 

ru 

humiliavit  dominus 

1<0-  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 


AXIATINUS 

Carafianus 

22. 

venit  igitur 

II,  1. 

vir 
ac 

o 

Moabitidis 

rv 

metentiura  fugerint 
fili-i  mi 

manu* 

3, 

ivit  itaque 

6r 

qui  respondit 

8,  r\> 

ne  vadas  ad  colligendum  in 

co   ne  vadas  ad  ndligendum  in  alterum 

alterum  agrum 

agrum 

9,  ro 

tibi  molcstus  ^i r 

<v   tibi  molestas  sit 

12, 

ille  om. 

et  dereiinqueris 

venires 

an  te 

ante 

13, 

ante  oeulos 

ante  bctilos 

H, 

intingue 
pulentam 

17, 

\ csperuro 

19, 

sua  om. 

sua    m  ■ 

fuisset 

fois 

80,  «v 

propinquus  ait 

oj   propinquu<  ait 

88. 

•ili-i   mi 

•  On  voit  que  le  Carafiamts  est  loin  de  reproduire  toutes  les  levons  de  VAmia- 

noter  toutefois  que,  sauf  deux  exceptions,  toutes  les  corrections 

<|iul  propose  sont  appuyées  parée  manuscrit.  Il  arrive  aussi  que  de  temps  à  autre, 

sans  que  Ton  en  voie  d'autre  raison  que  l'importance  attachée  au  texte  de  VAmÙh 

la  Commission  propose  l'adoption  de  certaines  variantes  dont  ce  manuscrit 
•  t  l'unique  témoin.  Voici  quelques  cas  relevés  au  hasard  dans  les  dix  derniers 
chapitres  de  la  Genèse: 

XI. I.       19,  oj  aune  [*u 

XI. II.       2  »,   m    r  1 1 •  : 1 1 1 ■ . i 

ia  m 
*v    miln 
il.i 
M. IV.      17    a   m. 

Xf.vn  nui 

M.VIII    I 
XI. I 

\pr«    (•<•   '"ii  lataimu  .  je  h  i  il  faille  cherchera  découvrir, 

n.ii'i   inii  du  Cardinal  Carafa,  des  critères  nettement 

,  ..  été  m'  i  mi  a  pu  tignalei  de  i  a  où  le  <'<»r 


LA    COMMISSION    DE    SIXTE-QUINT  17i 

recteurs  l'ont  suivi  contre  la  tradition  latine  en  générai  et  I  Amiatinus  en  parti- 
culier, comme  les  leçons  salis  pour  soUs  de  D>eut.  XXIX,  23,  et  audteruni  pour 
ascenderuHt  de  Exor».  XV,  14  :  on  a  vu  aussi  dans  les  notes  reproduites  plus  haut 
l'usage  fait  des  Septante,  ci  en  particulier  du  Codex]  aticamt?,  mais  ces  passages 
sont  une  infime  minorité  et.  si  l'on  se  reporte  à  des  séries  d'interpolations  comme 
celles  des  livres  des  Rois  ou  des  ProverbeSjOn  constate  que  le  guide  suivi  est  avant 
tout  VAmiatvnm.  C'est  ainsi  que  l'unique  interpolation  des  Rois  (II,  1,26)  qui  ait 
trouvé  grâce  devant  les  correcteurs  est  aussi  la  seule  que  l'on  trouve  au  moins 
en  partie  dans  VAmiatimm  el  que,  dans  les  Proverbes, si  lea  additions  de  IV,27, 
et  de  VI,  IL  ont  été  admises  n'esl  qu'elles  figuraient  dans  V Am'miinm,  mais  il 
y  a,  en  revanche,  pour  ce  livre,  trois  autres  cas  où  l'on  ne  discerne  pas  les  raisons 
de  Correcteurs  :  l'addition  de  XV,  iOest  supprimée  bien  qu'elle  suit  dans  YAmia- 
tmus  et  celles  de  XV,  27  et  XXII,  9  sont  conservées  bien  qu'elles  n'existent  pas 
dansée  manuscrit.  De  même  avons-nous  vu  qu'au  chapitre  II  de  l'Exode,  v.  22, 
l'interpolation  sur  le  second  'i!>  de  Movsc.  hlie/.er,  est  conservée  bien  qu'elle  ne 
figure  ni  dans  l'hébreu,  ni  dans  le  grec,  ni  dans  VOttohcniamu  que  les  correcteurs 
devaient  avoir  sous  les  yeux  :  il  est  vrai  que  VAmiaHnus  la  donne,  mais  sous  une 
tonne  légèrement  différente  et  qui  n'a  p  Iroise  par  la  Commission. 

Quoi  qu'il  en  soit  de  ces  flottements,  le  fait  que  la  Commission  s'est  habituel- 
lement rangée  à  la  leçon  d'un  oui  manuscrit  comme  VAmiatinut  a  eu  pour  ré- 
sultat de  l'amener  à  présenter  une  série  de  corrections  excellentes.  Je  donnerai 
ici  comme  je  l'ai  l'ait  plus  haut  pour  l'édition  deGobelinuS  l.aridius,  un  relevé  por- 
tant sur  les  huit  derniers  chapitres  de  la  Genèse  :  on  verra  que  les  leçons  proposées 
par  la  Commission  ont  tiabitu  illem  -ut  pour  elles  le  témoignage  des  meilleurs  et 
des  plus  anciens  manuscrits  :  ou  notera  aus^i  les  cas  où  YAmiatinus  est  le  seul 
.témoin,  nous  en  avons  déjà  relevé  plus  haut  quelques  uns  a  titre  d'exemple: 

Gen.  XLII,  6,  erat]  «rat  om.  Tur  Ottob  Ara  Cav. 
eius]  illius  Tur  ottob  Am  Cav. 

8,  eogaita«3  a?'1^1*  T'11'  Am  Cav. 

9,  ad  eos]  ai  eos  ont.  Tur1  Ottob  Am  Cav. 
13,  at]  et  Toi  Ottob  Am  Cav. 

1 11 1  dixerunt]  dixerunt  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

17,  illos]  eos  Tur  Ottob  Am  <\,\. 

18,  de  carcere]  de  custodia  Am. 
quae]  qu>d  Tur  Ottob  km  Cav, 

20,  iiiDi-iuiiiiiii  ]  moriemini  A  m. 

ad  invicom]  ad  om.  Tur1  Ottob  Am  Cav. 

21,  <luiu]  cum  Tur  Ottob  Am  ("av. 

25,  eorum  sacros]  ro  sacros  eerum  Tur  Ottob  Am  Cav. 
via]  viam  Am. 

26,  asinis  suis]  suis  om.  Ottob  Am  Cav. 
28,   est  milii]  <v  inibi  est  Am. 

mutuo  dixerunt]  ru  dixerunt  rautuo  Tur  Ottob  Am  Cav. 
30,   exploratores  esse]  esse  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

12 


1 7>  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

32,   nostro]  nostro  OUI,  Tur  Ottob  Am  Cav. 

est]  versatur  Tur  Ottob  Am  Cav. 
34.   quae  vultis  eniendi]  «j  emendi  quae  vultis  Tur  Ottob  Am  Cav^ 
3G,  et  Beniamin]  et  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

auferetis]  aufertis  Tur  Am. 

omnia  recidcrunt]  mala  oui  nia  reciderunt  Tur  Ottob  Am  Cav. 

37,  trade  illum]  illum  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 
tibi  restituam]  tibi  om.  Tur1  Ottob  Am  Cav. 

38,  adversitatis]  adversi  Tur  Ottob  Am  Cav. 

XLIII,   3,  attestatione  iurisiurandi]  testificationc  inrnudi  Tur  Ottob  Am  Cav. 
4,  eum  niittere]  niittere  etim  Tur  A  m  Cav. 
ô,   si  autem]  sin  autem  Am. 
7,  fratrem  ve«»trum  vobiseum]  «\i  vobiscum  fratrem  vcstrum  Tur 

Ottob  Am  ''av. 
9,  reddidero]  tradidero  Tur  Ottob  Am  Cav. 
reus  in  te]  in  te  reus  Tur  Ottob  Am  Cav. 
11,   frujribus]  frurtibus  Tur  Ottob  Am  Cav. 
11,  storacis]  styracis  Tur  Ottob  Cav. 

stactcs]  et  stactes  Tur  Ottob  Am  Cav. 
14,   vobis  eum]  eum  vobis  Am. 

tcnet  in  vineulis]  in  vineulis  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

16,  comesturi]  comeMiri  Tur  ottob  Am  Cav. 

17,  slcut]  quod  sibi  Am. 

1".   dispensatorem]  dispensatorem  domus  Am. 
22,   reportavimus]  reportamus  Ottob  Am. 

nobis  neeessaria]  nobis  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

posuerit  eam]  ro  eam  posuerit  Tur  Ottob  Am  Cav. 
25,   comesturi]  coniesuri  Tur  (Ottob)  Am  Cav. 

manibus  suis]  suis  om.  Tur  ottob  Am  Cav. 
27,   sanus]  salvus  Tur  Ottob  Am  Cav. 

Joseph  oenlos]  r\>  oenlos  Joseph  Tur  Ottob  Am  Cav. 
XMV,    4,  ait  surjre]  ait  om.  Tur  Ottob  Ain  Car. 

et  persequere]  et  om.  Tur  Ottob   Am  ('av. 
:».   eriinus  servi]  ru  »ei  \ i  eriinus   Tur  ottob  Am  Cav. 
H»,    dixit  els]  eis   »„,.   Tur   ottob    \m    Ca\. 
17.    respondilque]  respondit    lui   Ottob  Ain   Cav. 

allait    a    tue      a    i Am. 

ueeedens  uulem]  autem  ou     Ottob    \m  Cav. 

Min.  tut.      >. - 1 1 .-•  tu  Tut   Ottob    \iu  Cav. 

.Ii\i-li.,u-      ilivisli     \,n 

deseenderit  \  deseendel     \ui    <  av. 

'I'  |M«r»deot]  pendent  Tui    Ottob   An   CftV. 

82,     tUtls    situ)    sim    dm.    Tui    Ottob     \  m    l'uV. 

34,  patrem  nrum  j  meum         Ottob  Am. 

non    piiterant  J  uei     |M»terunl    l'ui    Ottob   Am   ('av. 

bu rwt    liinoir  Pm    Ol tob  kn  <  av. 

mqilfl    toliht]  nrr   vnbi»     lui    Ottob    Am. 

i  i  i  ono    total        i  '""i.  Am 

«»i'|ot  lamcH  i>HHe  )  *\>  In  me»  omo  coepit  Ottob  km  Cav. 
I".    urinrnlM   tua]   tu»  MM    Ottob   Am. 


I.A    COMMISSION    DE    8IXTE-ÇUIOT  179 

22.  singulis  quoque]  singulisque  Tur  Ottpb  Aro  Cav. 

23,  addens  eis]  addens  et  (Matrit). 

2b,  Joseph  fllius  tuus]  ftlius  tuus  om.  Tur  Ottob  Ain  (av. 

27.  econtra]  contra  Ottob  Abu  Cav. 

XLVI,     2,  nocte]  noctis  Ain. 

5,  surrexit  autem]  autem  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

12,  et  Caath]  et  om.  Ottob  Am. 

13.  Simeron]  Semron  A  m. 

10,  Sepphon]  Sephion  Tur  Ain  Cav. 
Haggi]  Açgi  Cav. 

Esebon  et  Suni]  ru  Suiii  et  Esebon    Tur    Ottob    Am   Cav   (pour 
V ordre  des  mots). 
17,    .lainiiiij  Janine  Tur  Ottob  Ain  Cav. 

30,  Phtitipharis]  Putiphare  Am. 
21,  Asbel  et]  et  oui.  Ottob  Am. 

Naaninn  et]  et  om.  Ottob. 

et  Mophim]  et  om.  Ottob  Am. 
26,   cunctaeque]  cunctae  Tur  Ottob  Am  (av. 

ejrressac  sunt]  sunt  om.  Ottob  Am  Cav. 

ftliorum  eius]  eius  om.  Am  Cav. 
29,   patri  suo]  suo  ont.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

31.  at  ille]  et  ille  Tur  Am  Cav. 

patres  suos]  suos  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 
34.   in  praesens]  ad  praesens  Am. 
XLVII.     2.   constitua]  statuit  Tur  Ottob  Am  Cav. 

4,   in  terrain  luaiu  ]  in  terra  tua   Tur  Ottob  Am  Cav. 
>.   in  eis  esse]  esse  in  eis  Tur  Ottob  Am  Cav. 
■  K   pereirrinationis  vitae  meae]  vitae  om.  Ara. 

11,  Ramesses]  solo  Ramcsses  Tur  Ottob  Am  Cav. 
1*.   eelamus]  eelahinius  Ottob  Am. 

domino  nostro]  dominum  nostrum  Am. 

pecora]  et  pecora  Am. 

deieeerwit]  defecerint  Tur  Am  Cav. 
1!>,    moriemur]  morimur  Tur  Ottob  Am  Cav. 
25,   respiriat  nos  tantum]  ru  tantum  nos  respiciat  Am. 

29,  diem  mortis]  ro  inortis  diem  Ottob  Am  Cav. 
mortis  suae]  suae  om.  Ottob  Am  Cav. 

30,  de  terra  hae]  eu  de  hac  terra  Ottob  Am  Cav. 
maiorum  meorum]  meorum  om.  Ottob  Am  Cav. 

31,  dominum]  deum  Ottob  Ara  Cav. 
XLVIII,    1,   itaque]  ita  Am2  Cav. 

pater  suus]  pater  eius  Tur  Ottob  Am  Cav. 
2,  fllius  tuus  Joseph]  Joseph  om 

4,  faciam  te]  te  om.  Ottob  Am  Cav. 

5,  duo  ersn]  duo  içltur  Tur  Ottob  Am  Cav. 
9,  donavit]  dédit  Tur  Ottob  Am  Cav. 

10,  calisrabant]  mlitriiiuverant  Am. 
applieitosque]  applieatosque  Am. 
complexus  eos]  eos  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 

11,  filium  suum]  suum  om.  Tur  Ottob  Am  Cav. 


180  LES    COMMISSIONS    PONTIFICALES 

13,  applicuitque]  applicavitque  Am. 

14,  minoris]  i unions  Tur  Am  Cav. 

15,  Jacob  filiis]  Jacob  fllio  suo  Tur  Ottob  Am  Cav. 
17,  manu  in  pat  ris]  ro  patris  manum  Ottob  Am  Cav. 

19,  flii  mi]  mi  om.  Am. 
niinorj  iunior  Ottob  Am  Cav. 

20,  temporc  illo]  tcmpore  ipso  Tur  Am  Cav. 
XL IX,     1,   in  die  bus]  in  om.  Tur  Am  Cav. 

3,   in  imperio]  in  om.  Tur  Am  Cav. 

6,  non  vcuiat]  ne  veniat  Tur  Am. 

7,  l'oiiim]  illorum  Am  Cav. 
eos]  illos  Am  (marge). 

10,  femorc]  fcmoribus  Tur  Am  Cav. 

11,  in  vino]  in  om.  Am  Cav. 
in  sanguine]  in  om.  Am. 

12,  pulchiores  sunt]  sunt  om.  Tur  Am. 

16,  in  Israël]  in  om.  Am. 

31,  coni litre  sua]  sua  om.  Tur  Am  Cav. 
lacet]  est  Am. 

L,     3.  dieuusj  dies  Am. 

H,  dereliqiicrunt]  dereiiqucrant  Tur  Ottob  Am  Cav. 

10,  Arad]  Atad 

11,  voeatumque]  appellaverunt  Tur  Am  Cav. 

13,  8<'|>elicrunt  cuni]  cum  om.  Tur  Am  Cav. 

15.  oinne  malum]  pj  malum  omne  Am  Cav. 

16,  ei  diccntcs]  divcnts  om.  Tur  Am  Cav. 

17,  servo  dei  patri  tuo]  servis  dei  p.itris  tui  Tur  Am  ( 

18.  adorantes]  adora  vcriint  et  A  m. 

10,  resistcre  voluntati]  rennuero  voluutatem  Tur  Am  < 

80,   scd  deus]  et  dcus  Toi  A  m  Cav. 

21,   timere]  tiutuere  Tw  Am  t'av. 

'22.   annisj  annos  A  m  C*Y. 

23,  ascendcrc  vos  faciet]  vos  om.  Tur  Am  Cav. 

Kviilcmrncnt,  si  cis  propositions  do  la  Commission  du  Cardinal  Caraîa 
avaient  ét6  adoptées,  le  texte  de  la  Volgate  aurait  aujourd'hui  infiniment 
moins  de  progrès  à  faire  :  mais  il  n'en  fut  pas  ainsi  et  nous  allons  voir  que  le 
j.,i|)«-  s  i x  t o  V  en  rejeta  le  plus  grand  nombre. 


CHAPITRE  SEPTIÈME 

LES  ÉDITIONS  SIXTINE  ET  CLÉMENTINE 

(1500-1692) 


I.   —  l'édition  de  Sixte  V. 

Sixte  V  se  piquait  d'être  un  grand  éditeur  de  textes.  Il  avait  commencé, 
étant  simple  Frère  Mineur,  une  édition  des  œuvres  de  Baint  Ambroise  qu'il  conti- 
nua lorsqu'il  fut  devenu  cardinal  et  dont  le  sixième  et  dernier  volume  in-folio 
ne  parut  qu'après  son  élévation  au  Souverain  Pontificat.  C'est  malheureusement 
la  plus  mauvaise  des  éditions  existantes,  un  chef-d'œuvre  de  |\l/->-  eritiea  qui, 
aux  leçons  des  manuscrits,  substitue  les  conjectures  les  moins  fondées. 

LTn  trait  caractéristique  du  tempérament  autoritaire  de  Sixte  V  est  la  mesure 
qu'il  prit  dès  qu'il  fut  pape  pour  rendre  obligatoires  les  citations  de  son  saint  Am- 
broise:  on  trouve  en  effet,  en  têt»  du  sixième  volume,  imprimé  en  1~>87,  le 
document  suivant  : 

Six ins  Papa  V.  Ad  (uturam  rei  mémorial*.  Graviter  saepe  autea...  Veroi» 
eum  inspirante  atque  adjuvante  Domino,  nostra,  antequam  ad  supremum  aposto- 
lat us  apicem  evecti  sunuis.  inultorum  annorum  opéra,  et  studio  tuerint  illustrât» 
[B.  Ambrosii  praeclara  monuniental  :  altéra,  quae  illam  consequitur,  nos  cura 
admonet.  ut  caveamus,  ne  in  posteront  vel  haereticorum  coninientis,  quibus  sem- 
pereius  obstititdoctrina,  vel  quavis  alia  miserorum  temporum  calamitate,  eisdem, 
aut  etiam  niaioribus  tenebris  involvanrur.  (,)uare  universis.  et  singulis  Patriar- 
chis,  Archiepiscopis,  Episcopis,  et  ceteris  ICcclesiarum  et  locorum  etiam  regula- 
rium  Praelatis,  necnon  heraeticae  pravitatis  inquisitoribus,  eorumque  vicariis  per 
universum  orbem  eonstitutis  mandamus,  ne  in  suis  quisque  Ecelesiis,  Proviaciis, 
Civitatibus,  Dioecesibus,  et  iurisdictionibus,  religiosissimi  Antistitis  refertadoc- 
trina  Spiritus  Saneti  opéra,  et  nunc  erroribus  purgata,  aut  omnia,  aut  eorum  ali- 
quam  partem  imprimi,  nisi  iuxta  hanc  Romanam  editionem  permittant,  quam 
docti  et  pii  viri  sinceram,  et  veram,  ut  confidimus,  agnoscent,  et  grato  animo  am- 
plectentur. 

...  Contrariis  non  obstantibus  quibuscumque. 

Datum  Romae  apud  sanctum  Marcum  sub  anulo  Piscatoris,  die  14  septem- 
bris  .  MDXXCV.  Poutifkatus  Nostri  Anm>  Primo.  To  Baptista  Canobius. 


182 


les   édi    tONS     i\i;m:   ET  CLÉMENTINE 


On  s'explique  que  les  contemporains  auxquels  ces  détails  ne  pouvaient  pas 
échapper  aient  conçu  quelque  inquiétude  en  voyant  le  Pape  prendre  personnel- 
lement en  main  le  travail  de  révision  et  d'édition  de  la  Bible. 

Nom  savons  par  le  cardinal  Santori,  plus  connu  sous  le  nom  de  cardinal 
de  Sainte-Séverine,  que  Sixte  V,  à  la  fin  de  L588,  s'impatientait  des  lenteurs 
du  travail  de  la  Commission  chargée  de  la  révision.  Voici  les  deux  rédactions 
de  Santori,  Tune  dans  son  Diario  écrit  au  jour  le  jour,  l'autre  dans  son  Autobio- 
grafia  rédigée  quelques  année  plu<  tard  : 


Diario  (»). 

Con  Nostro  Signore:  giovedi  17  di  No- 
vembre 1688,  dopo  la  Congregatkme,  S.  San- 
tità,  da  se,  ragiono  dell'emendatione  del- 
l'editione  volgata  délia  Bibbia,  e  cura  data 
al  S.  Card.  Carafa,  e  mala  satisfattione 
che  n'haveva,  e  che  dubitava  che  foflM 
contristato  etc.,  ch' io  da  sua  parte  lo  vo- 
lesse  consolare  et  risolvere  che  S.  Santità 
da  se  stessa  voleva  vedere  ogni  cosa  etc.. 
che  gliele  mandasse  intere  o  li  rendasse 
la  Bibbia  etc.,  che  lo  vo  lovait  egli  etc., 
et  cosi  feci  questo  di. 


AUTOBIOGRAFIA   (»). 

Entro  poi  a  ragionare  da  se  dell'emen- 
datione deil'editione  volgata  délia  Bibbia, 
e  cura  data  al  cardinal  Carafa,  e  la  maie 
soddisfattione  che  n'haveva,  havendolo  ri- 
buffato  acre  monte  con  parole,  ond'egli  te- 
meva  che  tietto  cardinale  tosse  gravamente 
contristato.  e  ch'io  volessi  «la  parte  sua 
consolarlo  e  lo  resolvessi,  che  Sua  Beati- 
tudine  da  se  stessa  voleva  vedere  ogni 
cosa,  e  che  »li  mandasse  intiera  o  li  rcn- 
desse  la  Bibbia.  perche  voleva  egli  affati- 
iarvisi  e  far  opéra  degna  di  lui.  la  quale 
conie  sia  rinscita,  si  è  visto  poi,  con  grave 
scandalo  <le'  cattolici  e  trionfo  d'heretici. 


-!.  ii-  Pape  clan  mécontent  et  l'avail  dit  rudement  au  Cardinal  Carafa! 
il  voulait  (pic  celui  ci  lui  remît  la  correction  terminée  ou  se  déchargeât  de  la 
Bible:  en  tout  cas,  ion  intention  était  de  tout  revoirpar  lui-même.  Il  a  exprimé 
de  très  haut,  dans  m  célèbre  et,  il  faut  le  reconnaître,  très  remarquable  Bulle 
Aelernus  <ih.  l'idée  «pi  obligations  en  l'occurrence:  à  La  Com- 

mission nommée  par  In    de  recueillir  le  inantériel  de  l'édition,  de  taire  des  pro- 
positions et  .i.  ,  lui  même  de  juger  et  de  choisir; 

mm  rn  iiLt'iii'  inliinni  p«i  pcmlriilrv  ,ir  provide  consulii  |  nie.,  c  x  prac- 
IpOO,  ar  Min^nlari  I  >ii  pi  ir  legitini  ne  Apostolorum 

l'rim  -i(n--  B,  l'-'i  i,  pni  ipio  Dominai  m  Redemptor  Botter,  abatteroo  Potn  prosun 
i  prœaldabk  raaad  imtl  tantam,  Md  toi  [turr,  Maipar)  roga- 

n  g  ■•.  et  lanfoiae,  atd tan  Patn  lasplranti  <■• 

r.'velata.  nomtnii  deJtoeret    cal  itlan  Dominai  laiaaxil  ni  eottroi  àpottoloi 


i»,  1, 10.  J'ai  rot i.  le  ic\tr  m  l'original 

■  i.,,,     \rcki*  ic  Bornant  it  Sloria  ruina.  \  1 1 1 


ia    sixtint: 


183 


in  eadem  fide  confirmarct:  qui  dcnique,  siciiti  confidimus.  divinam  pro  nobis  opem 
usque  ad  consumniationem  3aeculi,  Eeclesiae  Catholicae  promis«am,  implorare 
non  cessât,  ad  nos  in  eiusdem  Pétri  Cathedra,  in  qua  eius  vivit  potestas,  et  exeel- 
lit  auctoritas,  Deo  sic  disponente  «orist itu t<»s.  totuni  hoc  iudicium  proprie,  ac 
specialiter  pertinere,  Dei  oranipotentis  auxilio  suppliriter  invocato,  etipsius  Apo- 
stblorum  Principis  auctoritate  confiai,  <>b  publicam  sanctae  Dei  Ecclesiae  utili- 
tatem  haud  quaquara  gravati  suimis,  iuter  alias  Pontificiae  snlicitudinis  occupa- 
tiones,  hune  quoque  non  mediocrem  accuratae  lucubrationis  laborem  suscipere, 
atque  ea  omnia  perlegere,  quae  alii  collegerant,  au  t.  senserant,  diversarura  lectio- 
num  rationes  perpendere,  sanctoriim  Doctorutn  sententias  recognoscere,  quae 
quibus  anteferenda  essent,  dijudiearc.  adeo  ut  in  hoc  laboriosissimae  eraendatio- 
nis  curriculo,  in  quo  operam  quotidianaiii.  eamque  jtluribus  horis  collocandam 
duximus,  aliorum  quidem  labor  fuerit  in  innsulendo,  noster  autem  in  eo,  quod 
ex  pluribus  esset  optimum,  deligendo:  ita  tamen,  ut  Veterem  multis  in  Ecclesia 
ab  hinc  saeculis  receptani  lectionem  omnino  retiniierinius.... 


Le  choix  de  corrections  proposé  par  la  Commission  du  Cardinal  Carafa  était, 
nous  l'avons  vu,  excellent,  mais,  il  faut  bien  l'avouer,  les  résultats  du  grand  tra- 
vail de  préparation  qu'elles  représentée  ne  sont  pas  présentés  de  manière  à 
s'imposer  et  à  faire  naître  une  conviction.  Ce  n'est  (pi"une  liste  de  variantes 
dont  rien  n'indique  la  valeur  propre.  Mises  en  l'air  delà  leçon  en  usage  attestée 
par  la  Bible  de  Louvain,  elles  apparaissaient  sans  doute  a  Sixte  Y  comme  des 
alternatives  qui  ne  devaient  remporter  sur  le  texte  courant  que  si  elles  compor- 
taient un  réel  progrès  pour  le  sens  OU  pour  la  qualité  littéraire  du  passage.  Aussi 
bien  pouvons-nous  imaginer  facilement  le  Pape  devant  un  chapitre  comme  le 
second  de  l'Exode  pour  lequel  nous  avons  révélé  plus  haut  (p.  174)  les  pro- 
positions du  Codex  Cwafianus  en  regard  ûv<  leçon  de  la  Bible  de  Louvain. 
La  leçon  a  'tepit  uxorem  de  la  Bible  de  l.ouvain  est  aussi  claire  et  plus  proche 
de  l'hébreu  que  accepta  uxwe  leçon  les  manuscrits,  l/inivii  vient  de  ln»0,  tandis 
que  lev't  vient  de  itwo,  les  deux  mots  ont  le  même  sens.  Famulabus  est  aussi 
régulier  que  fanndis,  et  exprime  mieux  pour  nous  l'idée  de  servante,  Hv-  précise 
le  sens  de  la  phrase  :  De  Mfantibui  Hebroêorum  esi  kic.  Et  en  quoi  le  texte  ga- 
gne, t-il  a  porter  hébraeam  muUerem  pour  muUerem  hebraeam,  i i '/>. idabo  pour  dabo 
tibi,  te  eonstituit  pour  constitua  te  ?  Evidemment  pour  qui  consulte  l'hébreu  ou 
le  grec  la  forme  :  Perrexil  pueïla  et  vocavii  matrem  eius  est  meilleure  que  matrem 
suam  car  il  s'agit  de  la  mère  de  l'enfant  exposé,  mais,  d'autre  part,  celle-ci  est  aussi 
la  mère  de  la  jeune  fille  qui  surveillait  le  berceau,  et  ainsi  contrit  matrem  suam 
est  aussi  régulier  et,  de  plus  ne  risque  pas  d'étonner  le  lecteur.  Je  n'allongerai 
pas  cette  analyse  :  le  résultat,  pour  Sixte  V,  en  a  été  que  pas  une  des  leçons  pro- 
posées pour  le  second  chapitre  de  l'Exode  n'a  trouvé  grâce  devant  ses  yeux. 
Voici  d'ailleurs  le  relevé  complet  des  modifications  au  texte  de  le  Bible  de  Lou- 
vain  qu'il  a  faites  ou  acceptées  pour  les  trois  chapitres  de  la  Genèse,  de  l'Exode 
et  des  Nombres: 


ÉDITIONS    S1XTTKE    RT    CLÉMENTINE 


GENÈSE,   XVIII  (i) 


Louvain 

2.  in  terrain 
14,  nunquid 

quiequam 
25,  nunquid 
28,  propter 


EXODE,  Tî 

lira  nt 


Six n  V 

in    terra 

numquid 

qiiidquain 

numquid 

quia 


3,  quicquid 

4,  quicquid 
conpletum 

9,  ilieo 


NOMBRES,  vi 


quidqoid 

quidqnid 
eompletum 

illi'd 


Pour  permettre  au  lecteur  de  se  faire  une  idée  plus  exacte  encore  de  l'œu- 
vre de  Sixte  V.  je  donnerai  ici  le  relevé  des  modifications  qu'il  a  laites  au  texte 
delà  Bible  de  Louvain  pour  les  dix  derniers  chapitres  de  la  Genèse;  comme  les 
propositions  du  Codex (  'arafionus  ont  été  relevées  plus  haut  p.  1 77,  pour  les  huit 
derniers  chapitre*  de  ce  même  livre,  il  sera  facile  de  comparer  les  deux  séries 
de  corrections  : 

GENESE,    \I.-L 


Louvain 

XI.  -.  inoiiju.iii! 

14,  tihi  | 
XLI,  I  .'*..    quirquid 

1!).   iiMiiqnaiii 
■ 
!iuii(|uiil 
65,  quicquid 
XI, II,  l     <|un  (|ii;iim 

I  I,    qUirqil.llll 

13,  ■(    illi   .lixriiint 
r i  il  ii  < | u  i  < 1 

38,  adv. 


Son  V 

numquam 
lune   til)i 
quidquid 
1 1 1 1 1 1  ■  <  { 1 1  ;  1 1 1 1 

pcooribu*1,  prioribtw* 

namqaid 

qaidqaid 

'  |  r  1 1 . 1 c  |  )  J  ;  i  lii 

<|uidqil,iln 

it  illi  (dixeranl  ■>'".) 
numquid 

,id\  i 


ix  (iiro  ob»«  r  \ .  i  i«  i  .pi.  |    |    i  |.,m  i  u.  in  i|ii.    plu    Imiii,  |p    l'J  le  inni  .m  du  \cr- 

»*l2(tab"  »  >  »  été  »it"  pdlB    II  Sixiiuc  ''«  |i;msage 

n'a  et*  l'objet  d'aiin.  fcSofl 


,  \     SIXT1NE 

XI.  111 

3,  denuntiavit 

denuntiavit 

5,  denuntiavit 

denunciavit 

7,  nunquid 

numquid 

19,  dispensatorem 

dispensatorem  donius 

30,  lachrymae 

lacrymae 

XI.  IV, 

4.  ait  surge 

surge  (ait  om). 

29,  maerore 

raoerore 

XLV, 

13,  nuntiate 

nunciate 

20,  dimittatis 

demittatis 

20,  quicquam 

quidquam 

23,  tantundem 

tantumdem 

23,  addens  eis 

addens  et 

26,  nuntiavcrunt 

nunciaverunt 

XLVI, 

10,  Chananitidis 

Chanaanitidis 

10,  Cahath 

Caath 

13,  Sinieron 

Semron 

16,  Sephon 

Sephion 

16,  Aggi 

Haggi 

16,  et  Esebnn  et  Suni 

et  S.îni  et  Esebon 

17.  .Ta  mina 

Janine 

22,  quatuordecini 

quattuordecim 

26,  cunctaeque 

cunctae 

28,  nuntiaret 

nunciaret 

28,  et  ille  occurreret 

et  occurreret 

31,  nuntiabo 

nunciabo 

XLVII, 

1,  nuntiavit 

nunciavit 

9,  peregrinationis  vitae  raeae 

peregrinationis  raeat 

24.  quatuor 

quattuor 

31,  Dominant 

Deum 

XLVIII 

,     1,  nuntiatum 

nunciatum 

XLTX, 

1,  annuntieni 

aimunciem 

185 


Sur  ces  43  corrections,  •'>!  ne  sont  que  des  changements  d'orthographe  dont 
6,  il  est  vrai,  portent  sur  des  noms  propres:  pour  les  corrections  proprement 
dites,  elles  sont  de  valeur  très  inégale.  L'inversion  de  XL,  14,  beiir  lihi  est  attestée 
par  des  manuscrits  mais  pas  par  les  meilleurs.  On  notera  XLL  20,  la  faute  d'im- 
pression de  l'édition  de  Louvain  :  pecoribus  pour  priùribui  passée  dans  la  Six- 
tine  et  corrigée  après  coup  à  l'aide  d'un  papillon  collé  sur  le  mot.  Les  leçons 
admises  XLII,  13, diaeerwU om. ;  38,  aiverri\  XLVI,  4,  ait  om.  ;  XLVII,  31, 
Deum  sont  conformes  au  texte  des  meilleurs  manuscrits:  on  notera  toutefois 
que  si  Sixte  V  a  omis  et  dixeruni  et  <t->f  c'est  parce  qu'ils  faisaient  double 
emploi  avec  inquiutit  et  inquit  dont  ils  étaient  suivis  dans  leurs  versets  respe- 
ctifs. L'addition  de  XLIT1,  19,  donnais  après  dispensa&ofêm  avait  été  proposée 
par  Caraîa  sur  l'autorité  du  seul  AnnUlintis,  Sixte  V  l'a  admise  sans  donte 
pour  obtenir  le  parallélisme  avec  le  verset  16.  Le  mot  ille  qui  a  été  omis 
XLII,  28,  après  occurreret  est  attesté  par  les  meilleurs  manuscrits:  Rocca 
nous  apprend  qu'il  a  été  supprimé  comme  superflu.  On  voit  par  ces  exemples 


LES    EDITIONS    SIXTINE    ET    CLEMENTINE 


le  caractère  des  corrections  faites  par  Sixte  Y  au  texte  de  Louvain:  elles 
sont  rares,  menue-  et  suggérées  plutôt  parle  sens  que  par  l'étude  des  manuscrits 
anciens. 

constatations  s'appliquent  à  l'ensemble  de  la  Bible.  Néanmoins,  pour 
certains  livres,  comme  celui  des  Proverbes  et  ceux  des  Bois,  on  peut  relever  quel- 
ques modifications  un  peu  plus  notables:  le  Nouveau  Testament  aussi  mérite 
un  regard  spécial  et  nous  commencerons  par  lui. 

On  a  cru  remarquer  que  Sixte  Y  suivait  plus  volontiers  pour  le  Nouveau 
Testament,  les  leçons  de  Robert  Estienne,  et  la  Clémentine  les  leçons  de  Lou- 
vain. Voici  un  relevé  qui  porte  sur  les  cinq  premiers  chapitres  de  S.  Matthieu 
et  qui  comprend  toutes  les  variantes: 


Louvain 

Sixt. 

Clément. 

Estienne  1632 

Estienne  1640 

I, 

13.  eliacim 

eliachim 

eliacim 

eliacim 

eliacim 

23.  vocabunr 

vocabitur 

vueabunt 

vocabunt 

vocabitur 

II. 

."».  iudae 

iuda 

iudae 

iuda 

iuda 

13*  et  accipe 

accipe 

et  accipe 

et  accipe 

et  accipe 

III 

,    2.  appropin- 

appropin- 

appropin- 

appropin- 

appropin- 

quabit 

quabit 

quavit 

quavit 

quabit 

3.  qui 

<lr  quo 

qui 

di'  quo 

de  quo 

3.  diitn- 

dictum  est 

dictas  est 

diction  est 

dictuin  est 

10.  arborum 

arboris 

arborum 

arborum 

arborum 

11.  igni 

igné 

igni 

igni 

igni 

12.  igni 

igné 

igni 

igni 

igni 

IV. 

6.  et 

ut 

et 

et 

et 

6.  toll.nt 

tollant 

rollent 

'«.lient 

tollcnt 

16.  Galileae 

QtjffleM 

(ialilaea 

GhdileM 

QatOtae 

16.  sedebat 

ainbulabat 

M'dcltat 

ambulabat 

ambulabat 

17.  appn.piti- 

appropin- 

.ippmpin- 

apprnpin- 

apprnpin- 

quavit 

ijiiahit 

(|ii,ivit 

ipinvit 

(|itabit 

V. 

1 1.  refais  et 

\  uh.  honinM  b< 

robJ 

\nl).  homint's  et   vob.  homines  et 

Kl»- 

Midi  ■ 

absridi- 

ifatcindc 

abscindc 

40.  in  indien. 

in   iiidicin 

iiidicin 

in  iiidicin 

in   indiciii 

[fou  là  qu'en  effet  Sixte)  est  plui  éloigné  du  texte  de  Lom  lin  que 

la  <  llémentinc  :  celle  ci  pn  diftta  et  Sixte  V  doun  l'ois.  I  le  môme  Sixte  \ 

est  un  peu  plu-  proche  de  Robert  Estienne,  en  particulier  de  l'édition  de  1640, 

U   faut   |  in  qUf  f€  lait   lient   lUltOUl   I   I  B  que  Sixte  est    retourne 

fouvent    ,i    la   leçon  courante,  C*«  I    I   due  |  celle  que  Robert  BSsI  ieiine  a\  ail   dii 

le  1540  m  le   Injonctions  de  la  Sorbonne*  Cette  leçon 
u  i.i  tendance  ■•  l*hannonisation    ici  Binai  que  l.  88,  voeàU- 

I        in.  de  ni  me  [V,  16,  GabSk      .  i     i  \.  i.  el  i\',  LÔ, 
i    pour  l'addition  de  fcomwu  .  M  vint. 
y.  m    H  Haju    yi. 


LA     SïXTIN'K 


L8i 


Si  nous  revenons  au  livre  des  Proverbes,  nous  constaterons  que  les  modi- 
fications plus  notables  -ont  au  nombre  de  six: 

Prov.  TU,        9,  addition  de  du  pauperibus 

V,  2,  addition  de  ne  attendus  fallaciae  muUeris 

VII.       2.  suppression  de  (Fili)  honora  Dominum  et  valebis:    praeter  eum 

rrru  tu  tinnteris  alienum. 
IX        18,  suppression  de  qui  enim  applicabitur  illi  descendet  ad  inferos  nom 

qui  abcesscrit  ab  ea  salvabitur. 
V  I        30,  suppression  de  furalur  enim 
XXV,  24,  suppression  de  Melius  est  sedere  in  angulo  domatis  quam  cum  mu- 

liere  litiqiosn  et  m  domo  communi. 

Lee  deux  premiers  passages  ont  des  attestations  dans  le  grec  Bl  dans  les  ma- 
nuscrits de  l'Université.  Les  deux  suivants  manquent  dans  l'hébreu  et  dans 
certains  manuscrits  latins.  Le  cinquième  manque  aussi  dans  l'hébreu  et  Sixte  V 
l'aura  supprimé  sans  doute  parceqil'il  donne  à  la  phrase  lin  sens  qui  prête  à  une 
interprétation  erronée.  Quant  à  la  dernière  suppression  elle  lui  a  été  très  sévè- 
rement reprochée  pareeque  la  phrase  figure  dans  l'hébreu,  le  Grec,  et  les  manus- 
crits latins,  mais  comme  elle  n'est  (pie  la  répétition  textuelle  de  Prov.  XXI, 
9,  Melius  est  sedere  m  emgulo  domatis  quam  inm  mutiere  Utigiosa  ei  m  domo 
communi,  te  Pape  aura  pensé  qu'il  était  en  son  pouvoir  de  la  supprimer. 

C'est  plus  d'une  t'ois  d'ailleurs  (pie  Sixte  Y  a,  par  autorité,  supprimé  des 
doublets  ou  des  passages  qu'il  regardait  comme  tels  : 

Gènes  V,  22,  les  mots  et  atubuliicit  Henoch  eum  Ihu,  ont  éré  supprimés  à  cause 
du  voisinage  de  vixit  et  de  la  repétition  Awbulaoitqui  km  D»o  au  verset  suivant. 

Levit.  XX,  9.  Qui  maledixerit  patri  suo  aut  tuotti  morte  morialur,  patri  ma- 
trique  maledixit,  sanguis  eius  sit  super  eum.  Les  mot-  pétri  matrique  maledixit 
ont  été  supprimés  comme  faisant  double  emploi  a  ver  les  précédents. 

Num,  XXX,  11-14.  Ce  passage  assez  long  a  paru  à  Sixte  V  faire  double 
emploi  ;ivee  les  versets  7-9.  Voici  d'ailleurs  les  deux  textes: 


vv.  7-9 

Si  maritum  habuerit  et  voverit 
aliquid  et  semel  de  ore  eius  verbum 
egrediet  s  animant  eius  obligaverit  iu- 
rame.'ito.  Quo  die  audierit  vir  et  non 
contradixerit,  voti  rea  erit,  reddetque 
qundtumqtie  promiserat.  Sin  autem 
audiens  statim  contradixerit  et  irritas 
fecerit  pollicitationes  eius  verbaque 
quitus  obstrinxerat  animant  suam 
propitius  erit  ei  Dominus. 


vv.  11-14 

Uxor  in  domo  viri  (  cum  se  voto 
constrixerit  et  inramento,  si  audierit 
vir  et  tacuerit  nec  contradixerit  spon- 
sioni,  reddet  quodeumque  promiserat. 
Sin  autem  extemplo  contradixerit  non 
tenebitur  promissionibus  rea  et  Do- 
minus ei  propitius  eri). 


L'hébreu  distingue  entre  les  voeux  faits  par  la  femme  mariée  avant  (V.  7)  et 
avrès  (v.  11)  son  mariage.  Cette  distinction  n'est  pas  rendue  dans  la  Vulgate  et 
c'est  ce  qui  a  amené  Sixte  V  a  supprimer  le  second  passage. 


•     ÉDITIONS    MATINE    ET    CLÉMENTINK 

Irn.  XVII.  3.  Il  s'agit  ici  encore  d'une  répétition  que  Sixte  V  a  considérée 
comme  inutile.  Voici  le  passage  entier  : 

Fuit  eo  tempore  vir  quidam  de  monte  Ephraini  Domine  Michas:  <|iii  dixit 
i.atri  siiae:  mille  et  centum  argenteos  quos  separaveras  tihi  et  Boper  quinus.  me 
mdiente.  iuraveras.  ec-ce  ego  habeo  et  apud  me  sunt.  Cni  illa  respondit:  Bene- 
dictns  ri  1  ï ti ^  mens  a  Domino.  (Rcddidit  ergo  eos  maki  9wu  quae  dixerat  et): 
eousecravi  [enimj  et  vovi  hoc  argentum  Domino  ai  de  manu  mea  snseipiat 
lilius  mens  et  Eaeiat  senlptfle  atqne  conflatile,  et  nnnc  brado  illud  tibi.  Keddidii 
iqilur  eo*  uatiri  anae  quae  tulit  ducentos  argenteos  et  dédit  eos  argentario  ut 
faceret  sculptile  atqne  ronflatile  etc... 

exemples  suli  Bent  pour  donner  une  idée  de  la  méthode  de  Sixte  V  et 
je  ne  les  multiplierai  pas  davantage:  j'ai  d'ailleurs  relevé  ici  les  plus  considé- 
rables des  omissions  ou  des  modifications  qui  caractérisent  la  Bible  Sixtine. 

Tl  y  B  eependant  un  point  encore  sur  lequel  Sixte  V  a  apporté  de  notables 
changements  et  qui  mérite  d'être  considéré:  il  s'agit  de  la  divisions  en  versets. 

La  division  en  versets  introduite  par  R  >beri  Estienne  (pour  l'ensemble  de 
la  Bible),  dans  son  édition  de  LÔ55,  avait  passé,  comme  QOUS  l'avons  vu.  dans 
les  éditions  de  LouvailL  Sixte  Y  ne  l'adopta  qu'en  partie  »m  la  modifia  sur  un 
bel  grand  nombre  de  points:  je  crois  utile  de  donner  ici  trois  exemples  des 
deux  divisions  comparées  :  la  division  de  Robert  Estienne  est  indiquée  par  les 
chiffres  placés  en  exposants  et  celle  de  Sixte  V  par  les  chiffres  gras:  la  ponctua- 
tion esl  celle  de  l'édition  sixtine  : 

.GENÈSE    W  I  II. 

I1  Apparaît  aiiti'in  ei  Dominai  in  ebnvalle  Uambre,  sedenti  in  ostie  taber- 

aenH  sui,  in  ipso  fervore  diei.  2*  ('unique...  et  adoravil  lu  terrain.  8a  Et  dixit: 
Domine  m  invetii  gratiam  in  oculis  tuis.  ne  transeas  servum  tuum:  *  sed  afferani 
i.-i n xillti in    aquae    et    lavate    pedes    vestros    et     reqiiicsritr   miI>    arbore.  4*   l'o 

namqiie  bnoeeBaa  paati  etc...  27M  Qnid  si  minus  quinquaginta  iustis  qninqne 
Int?  deiehis.  propter  quadraginti  qninqne  anivenam  trrbem?  K  B(  ait: 

N'on  deleho  si  inveneio  ilii  quadrairinta  qninqne.   291*    rtursumqiic  locntttl   est 
ni  t-  n  m  :     Sin  aiitem  quad>at.'inta    il)i  in\ent  i  liierint.  quid  faciès?  80  Ait:    Non 

iiiaio  p!o|i»n   qnadraginta.  H  ,0  We  qnaeso    Inquit,  Indignerii  Domine 

i  loqnar:  quoi  *i  ,\„  investi  totrint   triginta?  32  Respondit:  Non  faciam  si 

invenero  ibi  triginta.  88"  Qnii  mnel  Mit,  coepi,  loqnar  ad  Dominum  menai: 

iiimi  si  ibi  Inventi  fuerinl  tl    Ut:   Non    interficiain  proptei  viginti, 

BXODE    il. 

I  '  t.  ii  de  dorao  Le\ i  •   ei  accepil  u\ i 

nterj     '     ondll  tribus 

•_'    ■    mque  la  m  relare  non  poaact,     imptil    Bacellarn  leirpeam,  et 

•  'm  bitnmini    >•    piee     p  Infantultua,  el  expoioit  enn 

ko  rtpM  tl  i  i  Iderante  evontnm 

■  inii-i..!'  filin  l'h.ii.iuni   ni  lavaretui  In  dominée!  puellte 


LA     SIXTINK 


L89 


eius  gradiebantur  per  crepidinem  alvei.  4  Quae  cum  vidisset  fiscellani  in  papy- 
rione,  misit  unam  e  t'a  ni  nia  bus  suis  et  allatam  •  aperiens,  cernensque  in  ea  par- 
vuluni  vagientem,  miserta  eius,  ait:  De  inïantibus  Hebraeorum  esthic.  57  Oui 
iotoi  pueri  etc.. 

I  CORINTHIENS,  I. 

1 l  l'aulus  vc.catus  Apostolus  Jesu  Christi  per  voluntatem  Dei,  et  Sosthenes 
lïater,  *  ecclesiae  Dei  quae  est  Corinthi,  sanctificatis  in  Christo  Jesu,  vocatis 
sanctis,  cum  omnibus  qui  invocant  nomen  Domini  nostri  Iesu  Christi,  in  omni 
loco  ipsorum  et  aostro.  23 (initia  vobis,  et  pax  a  Deo  Pâtre  aostro,  et  Domino 
Jesu  Christo.  3  *  Gratias  ago  Deo  meo,  semper  pro  vobis  in  gratia  Dei,  quae 
data  est  vobis  in  Christo  Jesu:5  quod  in  omnibus  divites  iacti  estis  in  illo,  in 
omni  verbo  et  in  omni  sr.ientia:  •  sicut  testimonium  Christi  confirmatum  est 
in  vobis:  7  ita  ut  nihil  vobis  desit  in  ulla  gratia,  e.vpedantibus  revelatioiiem 
Domini  nostri  Jesu  Christi,8  qui  et  eonrirmabit  vos  usque  in  finem  sine  crimine, 
in  die  adventus  Domini  nostri  Jesu  Christi.  4*  Fidelis  Deus:  per  quem  vocatî 
(stis   in    societatem   hlii   eius   Jesu   Christi  Domini  nostri.  510  Obsecro  autem 

vos   etc. 

On  voit  que,  d'une  manière  générait',  ta  versets  de  Robert  Estirnne  sont 
d'une  longueur  plus  égale,  mais,  par  contre,  la  division  de  Sixte  V  est  plus  logi- 
que et  il  me  semble  qu'elle  marquait  un  progrès.  Si  elle  avait  été  conservée,  la 
longueur  des  versets  aurait,  en  général,  été  augmentée,  comme  le  montre  le 
tableau  suivant  qui  porte  sur  !<>s  30  premiers  chapitres  de  la  Genè 


Rob.  Est. 

SlXTK  V. 

Rob.  Est. 

Sixte  V 

1. 

31   . 

.  .  29 

16. 

16   ....  14 

2. 

25   . 

.  .  20 

17. 

27 

.  25 

8. 

24   . 

.  .  20 

18. 

33 

.  37 

4. 

26   . 

.  .  26 

19. 

38 

.  34 

5. 

31   . 

.  .  30 

20. 

18 

.  16 

6. 

22   . 

.  .  19 

21. 

34 

.  31 

7. 

24   . 

.  .  19 

22. 

24 

.  .  18 

8. 

22   . 

.  .  20 

23. 

20 

.  15 

9. 

29   . 

.  .  24 

24. 

67 

.  54 

10. 

32   . 

.  .  26 

25. 

34 

.  27 

11. 

32   . 

.  .  31 

26. 

34 

.  26 

12. 

20   . 

.  .  .  18 

27. 

46 

.  33 

13. 

18   . 

.  .  -18 

28. 

22 

.  14 

14. 

24   . 

.  .  16 

29. 

35 

.  31 

15. 

21 

.  .  17 

30. 

43 

.  36 

Après  les  constatations  que  nous  avons  faites  plus  haut  sur  la  manière  dont 
Sixte  V  a  entendu  la  critique  du  texte,  on  pourrait  être  tenté  de  s'étonner  en  trou- 
vant sous  sa  plume,  dans  la  suite  de  le  bulle  Aeiernus  Me,  une  phrase  comme 
celle-ci,  où  le  respect  pour  les  anciens  exemplaires  latins  est  hautement  proclamé  : 


190  LES    ÉDITIONS    S1XT2KE    Et    CLÉMENTINE 

...  illud  sane  omnibus  certura  atque  exploration  esse  voluoius,  nosiros  hos 
labores,  ac  vigilias,  numqnam  eo  spectasse,  ut  nova  editio  in  lncem  exeat,  sed 
ut  Vnlgata  vêtus  ex  Tridentinae  Synodi  praescripto,  emendatissima  pristi- 
naeque,  suae  puritati,  qualis  primum  ab  ipsius  i  irerpretis  manu  styloque  pro- 
dierat,  quoad  eius  fieri  potest,  restituta  imprimatur.  In  bac  autem  germani 
textus  pervestigatione,  satis  perspicue  inter  omnes  constat,  nulhim  argumentum 
esse  certius,  ac  firmius,  quam  antiquorum  probatommque  Codicum  Latinorum 
tidem,  quos  tam  impressos.  quam  manuscriptos,  ex  Bibliothecis  variis  conqui- 
rendos  curavimus.  In  quacumque  igitur  lectione  plures  vetustiores,  atque 
emendationes  libri  consentire  reperti  sunr.  ea  iure  optim  >,tainquani  primigenii 
textus  verba,  aut  bis  maxime  finitima,  retinenda  decrevinuis. 

La  théorie  parait  irréprochable.  Notons  cependant  ici  une  conception  du 
Codex  Minus  atUiqutts  et  probatus  qui  est  commune  à  beaucoup  de  critiques  de 
cette  époque  :  ce  Codex  peut  être  aussi  bien  impressus  que  WMnuseriptus  :  là  est 
un  grave  défaut  de  la  cuirasse.  Bien  rares  étaient  alors  ceux  qui  se  Taisaient  une 
idée  exacte  de  la  valeur  d'un  manuscrit  ancien  et,  le  plus  souvent,  1rs  témoins 
étaient  comptés,  non  pesés.  De  là,  en  partie  l'infirmité  de  la  critiqae  de  Sixte  V. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  Pape, avec  une  énergie  que  l'âge  n'avait  en  rien  amoin- 
drie (il  avait  alors  près  de  7<>  ans  >  poussait  la  correction  de  la  Bible  et  son  impres- 
sion avec  l'aide  de  quelques  hommes  de  sa  confiance  :  Tolet,  Rocca  et  autres, 
à  l'exclusion  des  membres  de  la  Commission  préparatoire  et  du  cardinal  Carafe 
lui-même.  Le  volume  était  terminé  et  un  certain  nombre  d'exemplaires  distri- 
bués ou  vendus  déjà  lorsque  Sixte  Y  mourut,  le  21  Août  L690. 

Une  semaine  ét;iit  a  peine  écoulée  que  les  Awisi  ai  honni,  le  .">  Septembre, 

notaient:  «  La  Congrégation  des  Cardinaui  i  suspendu  la  rente  de  la  nouvelle 
Bible  et  de  sa  Bulle  ».  C'était  le  oommenoemenl  de  la  réaction  qui  devait  aboutir 
un  peu  plus  tard  à  la  suppression  de  l'édition  et  au  rachat  d:'<  exemplaires  déjà 
vendus  ou  r  fî 

.le  ifai  pas  à  niconterde  nouveau,  après  bien  d'antres,  les  péripéties  de  cet  te 

wipprcaaioD-  Il  Importe  seulement,  pour  notre  but,  de  faire  ici  une  remarque. 

Xou-  m  plu-  liant  (pie  v'i  le  Tape  Sixte  \'  avait  accepte  la  très   QOnsidé 

rable  Bette  de  <  loreetimi-  proposés  par  tl  Commission    du    Cardinal  (larafa,  il 

aurait  publié  une  édition  latisfaisante  de  II  Vulçatc.  Bsl  m  pour  le  refus  op- 
posé p.'ir  loi  aux  proposition!  <ii  la  Commissions  qu'il  M  i  M. un.'  par  SOS  contem- 
porains ?  Nulleiiieni  <v  ipi  nu  lui  reproche  ne  n'ctl  pat  d'avoir  "mis  des  cône. 
tion*  util'  trop  tait  et  d  injustifié 

Ymci  ce  qm  l'amba-aileor  |  divan-  ..uvait  .ni  roi  d  lvp.i^ne.  Philippe  II. 
dès  h    7  ma.   1600  (l)i 

Il  tint 1 1.-  .m   joai   i.i   Bible  <i"Mi  i  h   <i.'|.i  entretenu 

Voire   Ifgje  •<     !••  pie.   .i  i .m  •  ii'  cardinal  c.n.ii.i   d.'  ir  traduire  devant 

■  lui  >i  lui  i-ontc  t.i ii  le  (Hiiiv i  .m  .nier   de  retre ncher 


■   K\.  m  i  i  i    IMlarmtn  <i  lu  lhl,l,    Su-lo 
CUmtntin*.  p.  36-47. 


LA    SIXTINE  191 

ou  de  changer  quoi  que  ce  soit  au  texte  de  la  Bible.  Dès  lors  il  lui  en  a  ôté 
la  révision  et  s'en  est  chargé  personnellement  consultant  sur  les  passages 
difficiles  le  docteur  Tolet.  mais  sans  lui  dire  s'il  compte  adopter  son  senti- 
ment. Tolet  sait  au  contraire  que  souvent  il  ne  l'a  pas  suivi.  Entre  autres 
changements,  il  a  supprimé  quelque  part  cinq  lignes  entières.  Aussi  Tolet 
pense  que  cette  édition  profitera  plus  aux  hérétiques  qu'aux  fidèles,  et  que, 
n'y  aurait-il  point  d'autre  raison,  ce  fait  suffirait  à  motiver  la  convocation 
d'un  concile  général. 

D'autre  part  Bellarmin. dans  un  Votum(l)  écrit  BW  l'ordre  de  Grégoire  XIV 
s'exprime  de  la  manière  suivante  : 

...  Cum  editio  Sixti  V  Pontiftcis  Maximi  ad  manus  haereticorum  sine  dubi- 
tatione  pervenerit,  non  levé  periculum  imminet  ne  forte  haereticorum  aliquis 
librum  scrihat,  in  quo  doceat  ab  ipso  Rom.  Pontifice  biblia  esse  corrupta,  et 
notatis  loeis,  quae  sine  ullo  fundamento  aut  ratione,  et  contra  fidem  omnium 
codicum  latinorum,  graecorum  et  hebraeorum  sublata,  addita  vel  mutata  sunt, 
fidem  orationi  suae  faciat:  quo  libro  nihil  excogitari  posset  efficacius  ad  catho- 
licos  perturbandos  et  haereticos  confirmandos... 

On  le  voit,  ce  qui  préoccupait  avant  tout  c'étaient  les  passage*  modifiés 
ou  retranchés  dont  nous  avons  donné  plus  liant  (U><  exemples:  c'est  pour 
ôter  aux  hérétiques  l'occasion  de  s'en  servir  contre  l'Église  que  la  Bible 
Sixtine  avait  été  supprimée  dès  la  mort  du  pape. 

Mais  supprimer  la  Bible  n'était  qu'une  mesure  incomplète.  On  savait  par- 
tout qu'elle  avait  été  publiée  :  comment  expliquer  sa  disparition  ?  Fallait-il 
la  condamner  ouvertement,  comme  quelques-uns  conseillaient  de  le  faire? 

C'est  ici  que  passe  au  premier  plan  L'homme  dont  le  nom  est  le  plus  inti- 
mement uni  à  l'histoire  des  Bibles  sixtine  et  clémentine  non  pas  tant  à  cause  de 
la  part  prise  par  lui  au  travail  de  préparation,  qu'à  cause  des  controverses  qui 
se  sont  agitées  autour  de  lui.  Bellarmin  était  à  Paris  le  compagnon  du  cardinal 
légat  Gaetani  au  moment  où  Sixte  V  publiait  sa  Bible  et  il  ne  rentra  à  Rome 
qu'en  Novembre  1590,  c'est-à-dire  deux  mois  après  que  la  vente  de  celle-ci 
avait  été  interdite  par  la  Congrégations  des  Cardinaux  :  il  n'avait  donc  eu  aucune 
part  à  sa  suppression.  Mais  une  fois  de  retour  à  Rome  il  fut  un  de  ceux  à  qui  le 
Pape  Grégoire  XIV  demanda  conseil  sur  la  question. 

Voici  comment  Bellarmin  lui-même  résumait  son  avis  plus  de  vingt  ans 
après,  dans  son  Autobiographie  (2). 

Anno  1591,  cum  Gregorius  XIV  cogitant  quid  esset  agendum  de  Bibliis  a 
Sixto  V  editis,  in  quibus  eranr  permulta  perperam  mutata,  non  deerant  viri 
graves,  qui  censerent,  ea  Biblia  esse  publiée  prohibenda.  Sed  N.  [Bellarminusl 
ciiiam    Pontifice  denionstravit,   non   esse  biblia  illa  prohibenda,  sed  ita  corri- 


(M  Cf.  Lr  B\chei.et,  Op.  cit..  p.  137. 

(2)  Cf.  Le  Bachet.et,  Bellarmin  avant  son  Cardinalat,  Paris,  1911,  pp.  457-458. 


192  LES    ÉDITIONS    SIXTINE    ET    CLÉMENTINE 

genda,  ut  salvo  honore  Sixti  Pontifiais,  biblia  illa  emendata  prodirent.  C^uod 
fieret,  si  quam  celerrime  tollcrentur  quae  maie  mutata  erant  et  biblia  recude- 
rentur  sub  nomiae  eiusdem  Sixti,  et  addita  praeïatione,  qua  significaretur,  in 
prima  editione  Sixti.  prae  festiiiatione  irrepsisse  aliqua  errata  vel  typographorum 
vol  aliorura.  Et  sic  N.  reddidit  Sixto  Pontifici  bona  pro  malis  etc.  Placuit 
consiliuin  N.  Gregorio  Pontifici,  et  inssit  ut  Congregatio  fieret  ad  recognoscenda 
celeriter  biblia  Sixtina  et  revocanda  ad  ordinaria  biblia,  praesertim  Lovaniensia. 
Id  factura  est  Zigarolae  in  domo  Cardinalis  Marci  Antonii  Columnae,  prae- 
sentibus  Cardi  îali  ipso  Cdumnensi,  et  Alano  Cardinali  Anglo,  necnon  Magistro 
Sacri  Palatii,  ipso  N.  et  aliis  tribus  vel  quatuor;  et  post  obitum  Gregorii,  et 
Innocentai,  Cleraens  VIII  edidit  biblia  recognita  sub  nomine  Sixti  eum  Praefa- 
tione.  quam  idem  N.  composait. 

Ne  pas  condamner  la  Bible  Sixtine.  mais  la  corridor  et  la  réimprime]  sons 
le  nom  do  Sixte  V.  en  expliquant  dans  une  préface  que  la  première  édition. 
imprimée  en  trop  grande  hâte,  contenait  des  fautes  commises  par  les  typogra- 
phes ou  par  d'autres:  tel  était  l'avis  de  Bellarniin.  Grégoire  XIV  s'y  rangea 
et  une  Commission  de  Cardinaux  et  de  Consulteurs  fut  nommée  pour  préparer 
le  nouveau  texte. 


II.  —  L'édition  de  Clément  VI  IL 

Nous  avons  la  bonne  fortune  de  posséder  un  Procès  Verbal  authentique 
de-  travaux  de  la  Commission  Grégorienne  dû  à  son  secrétaire  l'Augustil)  An- 
gelo  Rocca  (*)  :  il  est  bref  et  son  texte  est   préférable  à  tous  les  commentaires. 

Die  7  Frbnnrii   1691. 
. ri ï  XI  NI  lassa  Bibl  Ifalgataa  editionis  a  Sixto  V  imper  emen- 

:  isnritiir,  ut  pottrsma  munis  buic  amendationi  luxta  Sacro- 
«sneti  ftiiiiii  Tridential  bradta  sHqaando  Imponatar.  Pro  bac  n  praestanda 

idem  :;    S  ini-.tissirniis    P.    N.    C  ti  mi'iii    lllustrissimurum    Canli- 

ii.ilium  iislituit   ii   AedlbtU    lllusf  ris  ;inii    l>.   (Vir.lii.ili-;  ColamiUM  Senioris.   Car- 

<li;i  ii.-   h  n  i   i  •  in  <|  n  iiir.i  legontur. 

1.  III. mus  I).  CardioaUi  M  mus  Antoniai  Colamni  senior. 
•_'.  m. m  i    h   i'  il   di  ViT.n.-i. 

8.  III. min  I).  < '  tr<i  .1  •    Ki. 

4.  III. rn  n  I).  «  Isrd  Al 

6.  III. mus  D.  ('     .1  Al  MM. 

».  III  m  h  I»  •'  ml  ('  Juin  i.i   iiininr. 

7.  Il  'Mil. 

In     viili-licet. 
I      It  -n  i  mus 


\ut<i'.;r.iphi',  nu   '  'ni'    '!•■   I  ''•"  M"   l""'«'    '  l'i    liibliothèqM 

Antique  I      3.* 


LA    CLÉMENTINE  193 

2.  R.iiuts  P.  Magistcr  Sacri  Palatii,  Fr.  IJartholomaens  Miianda. 

3.  R.nins  Abbas  sanctae   Praxedis. 

4.  R.  P.  Kr.Miciscns  Toletba  e  societate  Jcsu. 

5.  R.  P.  Belarminus  e  societate  Jesu. 

6.  R.  P.  Antoniaa  de  sancto  Silvestro. 

7.  D.  Henricus  Gravins  Lovaniensôr. 

8.  D.  Laelius  Landus. 

î).   Doctor  X.   Valverdius  Hispanus. 

10.  D.  Petrua  Marinas. 

11.  Fr.  Angélus  Roccha  Augustinianus Oonsoltor et  secrétariat  congregationis. 
Prima  congregatio  babita  luit  die  7  Februarii    1591,  consultumque  fuir  de 

modo  procedendi  in  bac  BiWioram  emendatione,  sed  nihil  fuit  delibcratam,  ob 
varia-;  npiniones:  in  sequentibus  autein  congrcgationibus.  quaîtimr  pro  Imiusinudi 
recognitione  praestanda  (aérant  praescripta,  quod  ieilicet 
ablata   rcstituantur. 

adieeta  removeantur, 

iininutata   considerentur   vel   cuiri^antur. 
et  punctuationes  perpendantor. 

Postremo  denique  deliberatum  fuit,  ut  haee  régula  in  emendindu  Bibliil 
observaretur,  hoc  est  ne  fieret  matatio  nisi  eogeret  nécessitas,  etpraesartimettm 

variao  voces  idem  signiticant .  ut  verbi  gratia.  arQO  pro  in'tnr.  et  id  genus  aliae ; 
(-uni  veto  variant  sensuni  ut  fontem  pro  fonte  et  e  converso,  et  alia  id  genus  per- 
multa,  tune  ad  manuscripta  antiquiora,  ad  eodicea  BeiHeet  Latinos  et  (iraecos 
atque  Hebraicos  iuxta  régulas  ab  Augustino  et  ab  aliis  traditas.  neenon  ad 
sacres  Doetom  ac  Patres  eunfugiendum  est. 

Décrétait)  praeterea  fuit,  ut  singula  quaque  bebdoœada  haberetor  congrega- 
tio,  in  die  seilicet  Lunae,  ac  Veneris,quibusintersunt  Illustrissimi  Cardinal.-  Co- 
lumna  senior  et  Alanus,  et  consultons;  et  in  die  Jovis,  cui  intersunt  septein  Car- 
dinales supra  nominati.  neenon  consultores.  Hisce  in  congregationibus  le»iîur 
tc.vtus  de  verbo ad verbom,  Illustrissiinis  Cardinalibus  et  consultoribusaudienti- 
bus.  In  varietate  leetionum  consuluntur  Biblia  elaborata  et  impressa  ab  Univer- 
sitate  Lovaniensi,  neenon  Hebraica.  et  Graeca.  et  Manuscripta. qaaa in  vulumen 
unum  collecta  stint  in  Aedibus  Illustrissimi  Card.  Carafae  b.  m.  Si  qna  sese  offerunt 
dubia  in  congregationibus  privatis  aut  minoribus,  ad  congregationem  gêneraient 
deferuntur.  De  iis  autein  quae  deliberari  nec  item  possunt  in  Congregatione  gene- 
rali,  fit  verbum  cuin  S. nui  Domino,  cuius  est  deliberari  ac  statuere  quidnam  agen- 
dum  sit. 

Die  16  Martii  habita  fuit  Congregatio  generalis  in  qua  deliberatum  fuit  de 
quibusdam  dubiis:  de  duobus  autein  aliis-  dubiis  cum  S.nio  Domino  verbum  fa- 
ciendum  decretum  luit  :  quorum  unum  extat  cap.  Genesis  8,  num.  19.  ubi  quae- 
ritur  in  bac  sententia:  Odoratusque  est  Donrinus  adorent  suavitatis,  et  ait:  num 
debeat  reponi  ad  eum,  id  est  et  ait  ad  cum.  Alterum  est  in  cap.  48,  num.  13  :  Be- 
nedixitque  Jacob  filiis  Joseph,  ubi  quaeritur,  an  deleri  debeat  particula  filiis. 

die  18  Martii  coepit  legi  liber  Exodi. 

On  décida  donc  de  restituer  les  passages  (indûment)  supprimés,  de  faire 
disparaître  les  additions,  d'examiner  les  autres  passages  et  de  les  corriger  au 
besoin  ;  enfin  de  revoir  la  ponctuation.  La  régie  générale  adoptée  fut  de  ne  faire 
que  les  changements  vraiment  nécessaires  :  on  recourrait  pour  cela  aux  exem- 

13 


1V»4  -    ÉDITIONS    SIXI'IM-:    ET   CLÉMENTINE 

plains  ancien-,  latins,  grecs  et  hébreux.  Il  y  aurait  trois  Congrégations  par  se- 
maine, deux  particulières  et  une  générale:  le  texte  sacré  serait  lu  intégralement 
devant  les  Cardinaux  et  les  Consulteurs  et  on  ferait  les  corrections  à  mesure 
qu'elles  se  présenteraient.  Les  doutes  non  résolus  aux  Congrégations  particu- 
lières seraient  proposés  aux  générales,  c'est-à-dire  à  celles  où  assistaient  tous 
les  Cardinaux  :  te  qui  n'aurait  pas  pu  être  décidé  en  Congrégation  générale 
serait  porté  au  jugement  du  Pape. 

Ce  régime  durs  in.  peu  plus  d'un  mois  au  cours  duquel  on  se  mit  d'accord 
but  les  correction-  à  faire  an  te£te-de  la  Genèse.  Le  L8  Mars  1581  on  commen- 
çait la  révision  de  l'Exode.  Cependant  Grégoire  XIV  trouvait  que  le  travail 
ne  marchait  pas  assez  rapidement:  a  raison  d'un  livre  par  mois,  la  révision  ris- 
quait de  s'éterniser.  On  fit  un  choix  parmi  Cardinaux  et  Consultent,  et  les  élus 
se  transportèrent  à  dix  huit  milles  de  Home  dans  la  tranquille  maison  du 
■Cardinal  Colonna,  à  Zagarolo.  Pour  cette  réunion  encore  nous  possédons  une 
relations  écrite,  à  vrai  dire,  à  quelques  années  de  distance,  mais  par  quelque 
témoin  bien  informé,  car  ''II"  figure  à  la  suite  de  la  précédente,  parmi  les  pa- 
piers d'Ângelo  Puce;'  (M  : 

...  l'uni  non  tantuni  ipaum  difficile  iiinriniis  negotium  essel  :  sed  eaui  in  expo- 
diendu  eeleritatem  requirebat,  ai  non  tain  multorum  liogaas  ac  vocea,  quam  pau- 
corum  prudèna  doctumque  iudioium  postulare  videretur;  communi  consilio  statu- 
tuni  »-^r.  ur  ad  pauooa  el  maxime  idoneoa  deferretur.  Electi  Bunt  igitur  CarôtftolM 
duo.  Muras  Antotmu  Coîuin  regationit  Praefectus,   >n  longe  rerttmtwu, 

[paaque  auctoritate  et  vit*  gravis:  b1  Qulielmut   ttonus,  quo  vix  quisquam  exer- 

dtatiot  in  -arris  litt.ri-  MM  poterat  :  qtùppe  «pli  rt  <!in  iluciierat.  et  plutim;:  s . •  r i j  1  - 

ingularem  quandam  perpetuamqoe  operam  in  codicibna  aacria  vohren* 

<li*.  wrtendia,  Dotandii  navaverat  lli  Manmptia  seomn,  quibuacum  deliberarenl 

Uliua  CoogregationU  doctiMimia  linguanunque  periti*  Zagarolam  MarciAn- 

tniiii  Caatrnm,  quo  al>  urbaria  molMtiia  liberioraa  lurent  (abeal  enim  ab  orbe,  mi- 

Uaribui  octodacim  runt.  ','ni  profacti  eum  ria  iunt: 

t.  I- :  m  Mir.iii-i-t.  ,-\  h.  Domiuici familia,  Hispanus  Saari  l'a- 

latii  Hagister,  eonc-ionator  Lnsignia  atque  in  Theologia  perfeota  planeque  eruditua. 
r  il/     Salvaran)  Mil. as.  Praepositua  aanctae  Praxedis, 
1 1 1  ••!  .i  »  h  - .  babraieaeque  lingnaj  paritua  ac  iciena. 

\gtttUu  l  "  1 1 .  - .  i  :  r  r  1 1 1  m   apiscopua,  homo  abundantl 

«lu.tima.    iudleio  Bllbtttl   M   \sii..i 

t.  Ilninrh'  Itsn   nnne  l'.inlinalis,  miilt  iplii-i  ennlit  imic. 

•  Domina  nbiqua  terrarura  notua  al  m>l>il is. 

pei Itli  Hun  .  wd  na  \it- 

mI.Ii.Iiis,  nt  in  M  tUtndfl  picnatiur  insln  . 1 1 1 . ) 1 1 . 1 1 1 . 1 . >  vi- 

6./,'  lalndi   B| pu    Naricenala,  vir  in  divina  hu< 

. hi.i  \.i   r 

quo  luirai  ma.  iiii'in  h  la,  ititio  linguarum, 


I.A    CLÉMENTINE 


195 


-.  Deuique  ex  S.  Augustin!  sodalitio  F.  Angélus  Rocca  Congregationis  Secre- 
farina  Conailiariwque,  n tni<-  PontiScis  Sacroram  Praefectus,  doctrina  atque  indu- 
stria  milita.  lingua  adeo  céleri  et  exercitata,  ut  perpetuuni  legendi  officium  non 
impediverit  lassitndo,  nec  haeaitantia  alla  iuterruperit.  Isti  illo  in  loco  tanta  se- 
dulitate.  tamqne  indefeeso  obstinatoque  labore  toti  totos  dies  in  id  simul  opus 
incubûere  ;  nt  quod  vix  credibile  videbatur,  undeviginti  diebus  utrumque  testa- 
iiiontum  non  leyiter  percursum,  sed  perdiligenter  examinatum,  quale  iam  cernitur 
typia  excusum,  e1  sivti  Qtiînti  Domine,  [marge  Clementis  Octavi  auctoritate] 
divulgation,  raie  Qregorio  Qnartodechno  exhibuerunt. 


Dix-neuf  jours  pour  toute  la  Bible,  sauf  la  Genèse,  il  faut  convenir  que  ce  fut 
peu,  mais  il  convient  aussi  de  faire  observer  que  la  Congrégations  avait,  dans 
If  Codex  Carafianu8,  un  guide  tout  préparé  et  que  l.andus.  Valverde,  Agellius, 
Rocca  avaient  déjà  pris  part  aux  travaux  qui  avaient  précédé  l'édition  Sixtine  : 
>"û  est  vrai  que  le  travail  lut  acharné,  ou  s'explique  que  de  tels  hommes  aient 
pu,  dans  un  aussi  bref  espace  de  temps,  venir  à  bout  d'une  pareille  tache 

Cherchons  dune  à  nous  rendre  compte  d<-<  caractères  de  leur  œuvre. 

Voici  d'abord  dv^  relevés  qui  correspondent  à  ceux  que  nous  avons  donnée 
précédemment  pou:-  l'édition  Sixtine:  nous  comparons  ici  les  deux  éditions  Six- 
tine et  Clémentine  pour  les  chapitres  XVIII  de  la  Genèse,  El  de  l'Exode,  VI  des 
Nombres,  puis  pour  les  dix  derniers  chapitres  de  la  Genèse,  .l'ai  souligné  par  rem- 
ploi de  l'italique  les  leçons  de  l'édition  Clémentine  qui  concordent  avec  celles  qui 
avaient  été  acceptées  ou  proposées  par  le  Codex  Corafianitt. 


<.i:.\ï:.-i-:,  xviii. 

Sixtine 

Clémentine 

2. 

tahernaculi  8ui 

tàbermculi 

in  terra 

in  terram 

4. 

laventur  pedea 

litvatc  pedea  vestros 

5. 

confortetur 

confortate 

loquutus 

loctdus 

20. 

Gomnrrhaeorum 

Gomorrhae 

28. 

quia 

propter 
EXODE,  11. 

14. 

constituit  te 

te  constituit 

16. 

vénérant 

venerunt 

22. 

et  eripuit 

eripuit 

25. 

liberavit 

cognovit 

NOMBRES,  VI. 
néant. 

196 


LES    EDITIONS    SIXTTNE    ET    CLÉMENTINE 


GENESE, 

XL-L. 

SlXTINE 

CLÉMENTINE 

XL, 

1. 

itaque 

itn 

15. 

furt  i  m 

farto 

XLI, 

11. 

praesagiuni 

pnesagwH 

26. 

hubertatis 

abertotxs 

31. 

hubertatis 

ubertnfis 

44. 

rex  Aegypti 

tex 

45. 

Phutipharis 

Put  i  phare 

50. 

natique  sunt  Joseph 

miti  .tioii  mitem  Joseph 

Phutipharis 

Putiphare 

53. 

hubertatis 

uberiatis 

XUII, 

5. 

si  autem 

si n  ()'■' 

11. 

frugibus 

fructibus 

14. 

tenet  in  vinculis 

tenet 

17. 

rient  fuerat 

quod  sibi  fuerat 

27. 

BftfflU 

salvus 

XL  IV. 

17. 

responditque 

respondit 

30. 

dépendra t 

deiU 

XL  Y, 

20. 

demittatifl 

ilimittatis 

XLVI, 

2. 

noetfl 

noctis 

15. 

Lia 

Liae 

20. 

I*li  u  t  iph.i  ris 

PukpJum 

xlvii 

,    4. 

i-i    t. nam    tiiani 

in  terra  km 

1-. 

iiitn   iflainiis  domino   nostio 

,n»>  dUbimu$  dominai»  nottrum 

XLVIII.  1. 

ita«|iif 

ita 

ad  se  Josepb  ait 

ad  se  ait 

XLIX. 

25. 

taberam 

aberum 

u 

8. 

derdinqaereni 

dereli<iii<vtt>tt 

1" 

Arad 

\t,i,l 

17. 

<l<-i    pâli' 

servis  Dri  patris  sui 

l'ont  d'tbord  "ii  \<»ii  <  1 1  M-  presque  toutea  i»'s  leçons  adoptées  par  la  Congré- 
gation (i.-  Grégoire  \i\  i r  la  préparation  de  ta  Clémentine,  concordent  avec 

les  pr<»p"-iii"N-  du  Carafiam  ,  mai  oequie*tpuu  notable  encore  o'eal  que  près- 
qjm  jamaàe  la  correctiofl  mi-  porte  rit  une  leçon  préoédenimenl  ohangée  par 
demetti  la  eorreetion  de  Sixte  V  a  été  rapportée  : 


Loi  V  M  s 


M\l  I 


Clkmi   .i 


i.iuim 

in  terri 

in    li'iiain 

2*.  proptei 
\i.\.     10,  dimltutii 

0,111.1 

iliTiiillalix 

proptti 

.liimll.ili 

Il    Mil  (I.-  I.i  qiM  DOtt]  !••  Fondl  dU  tel  U     I  édition  de  Sixte   V  ;i  lai     <■  ilan-  l.i 

Clénn-niMn-  rm  empreinte  perpétuelle     os  ortographe,  en  partieuliet  pour  lea 


I.A    CLÉMENTINE 


197 


noms  propres,  ses  corrections  de  détail,  même  peu  justifiées,  comme  celles  que 
nous  avons  relevées  plus  haut  :  (Ikx.  XLIH,  19,  dispensatorm  +  domus  : 
XLVIIJ,  28.  occurmel  (Me  ont.),  sorti  demeurées.  A  ce  point  de  vue,  la  Clémen- 
tine reste  incontestablement  l'ouvre  de  Sixte  \  . 

Tout  différent  est  le  cas  dr<  modifications  plus  profondes  (pie  Sixtç  avait 
apportées  au  texte  de  Louvain,  Dans  le  livre  des  Proverbes,  on  garde  à  vrai  dire 
les  additions  de  IN.  9  et  de  Y.  -2  qu'il  avait  introduites,  et  on  laisse  de  côté  les 
interpolations  de  VII,  2  et  de  IX,  19  qu'il  avait  supprimées  avec  raison,  mais  on 
restitue  les  mot-  furatur  enim  (VI.  30)  et  surtout  le  verser  iM  du  chapitre  XXV: 
Mi  lins  est  sedere  in  anguh  imnatia  etc..  I»1'  même  rëtablit-on  tous  les  passages 
supprimés  dont  nous  avons  plus  haut  étudié  le  texte  :GEN.  V,  32  :  Lia  i  r.  XX, 9  : 

Num.  XXX.  ii-ll:  lin.  XVII.:;.  et  autres  du  même  genre.  Quant  à  la  division 

en  versets  elle  l'ut  ramenée  au  système  de  Robert  l'Etienne  et  de  l'édition  «(.• 
Louvain. 

Dans  l'ensemble  l'édition  Clémentine  est  un  peu  meilleure  (pie  la  Sixtiiif. 
mais  elle  ne  marque  pas  m,  progrès  considérable:  on  peut  B*en  rendre  compte 
en  rapprochant  des  L50  propositions,  la  plupart  excellentes,  fartes  par  la  Commis- 
sion du  Cardinal  Caral'a.  pour  les  huit  derniers  chapitres  de  la  Genèse,  les  L8 cor- 
rections adoptées,  pour  ces  mêmes  chapitres,  par  les  Cardinaux  et  les  Consul- 
teurs  de  Zagarolo. 

T.e  5  juillet  LÔ91,  Olivaie-  [aisail  savoir  à  Philippe  II  que  le  travail  de  ré- 
vision de  la  Bible  était  terminé  :  Grégoire  XIV  mourait  peu  après,  le  I.")  octobre, 
et  son  successeur.  Innocent  L\  n'avait  qu'un  pontificat  éphémère.  Ce  fut  a 
Clément  VIII,  élu  le  30  janvier  1592,  qu'échut  le  rôle  d'éditeur  définitif  de  la 
Vulgate. 

Xous  possédons,  recopiée,  dans  l'exemplaire  de  la  Clémentine,  conservé  à 
l'Angelica  et  déjà  cité  (B.  18.  •'!  ' '),  une  note  qui  ne  peut  se  rapporter  qu'à 
l'impression  de  l'édition  prinoeps  de  1592  et  qui  est  ainsi  libellée: 

I  /  // 

Hum-  Ribliorum  Editionem  iuxta  correctionero  a  congrégations  praeatitam, 
Imprimendan  mandamus,  et  iudicio  I'.  l-'t :i u<i~«-i  Toleti  e  Roeietare  Jesu commit- 
tinuis,  eique  nostram  bac  in  re  auctoritateni  impertimor:  cmendatioaem  vero 
typographicani  Fratris  Angeli  Rocchensis  A.ugustiniani  a  Camerino  fidelitafci  et 
industriae  demandaïutts. 

Ainsi  le  travail  définitif  de  mise  au  point  de  la  Clémentine  était  remis  aux 
mains  des  deux  collaborateurs  intimes  de  Sixte  V. 

Le  P.  Tolet  a  pris  soin  de  justifier  dans  une  série  de  notes  manuscrites,  en 
marge  d'un  exemplaire  de  la  Sixtine  (Cod,  Vat,  lut.  9509),  les  choix  auxquels, 
après  les  deux  Commissions  de  Sixte  V  et  de  Grégoire  XIV,  il  s'est  arrêté.  Il  a, 
de  plus,  annoté  un  grand  nombre  de  passages  où  une  correction  eût  été  possible. 
Voici  un  exemple  de  ces  cotes  : 


LES    EDITIONS    S1XT1NK    ET    CLEMENTINE 

GENÈSE,  XVIII. 

2.  tabernaculi  sui]  Le  mot  sui  est  effacé. 

4.  laventur  pedes  vestri...  5...  et  conforteur]  Les  mots  laventur  et  conlortetut 

sont  effacés.  En  note:  lavate,  confortate,  Sic  habent  he!>v.  et  aliquot  M.  S, 
20.  <ù>morrhaeorum]  La  finale  orum  est  effacée,  de  manière  à  laisser  Gomorrhae. 

En  note:  Ita  in  hebr.  graec.  et  ordin.  sicque  eôngregatio  censuit. 
2b.  iudiciuni  hoc]  Le  mot  hoc  est  souligné:  En  note:  Non  habent  hebr.  née  graec. 
Aliquot  M.  S.  legunt  cum  Complu.  Reg.  ordin.  Lovani,  et  eommuniter  impt. 
28.  Quia  quadraginta  quinque]  Les  mots  quadraginta  t|uinque  ont  été  soui 

En  note:  propter.  In  hebr.  complu.  Reg.  et  aliquot  M.  S.  legitur  propter  quin- 
que. in  graeco  autem  et  in  multis  impr.  ordin.  Lovani  :  propter  quadraginta 
quinque.  Hoc  quoque  Coneregatio  censuit.  idem  <•>:  nensus.  aempe  si  desint 
(|tiinque  numéro  quinquagesimo,  aut  si  fuerint  quadraginta  quinque  qnod 
idem  est. 

EXODE,  II. 

14.  Quis  constituit  te]  Le  mot  te  est  effacé  et  transporté  awni  eonstituit.  En 

Sic  legtint  omnes  codices. 
lfi.  vénérant]  Corrigé  en  venerunt. 
22.  et  eripuit]  Le  mot  et  est  effacé. 
25.  et  liberavit  eos]  Le  mot  liberavit  est  effacé.  En  note:  cognovit.  In  hebr.  Bt 

cognovit  Deus.  70*  et  cognitus  est  ab  eis.  Compl.  Reg.  liberavit  eus.  Ordin. 

cognovit  eos.  Sic  M.  S.  et  attaque  eôngregatio  censuit  cum  sit  lectio  conformis 

hebr.  et  graec. 

NOMBRES,  VI. 

1!».  in  manus  nazaraei]  Le  mot  manus  est  souligné.  En  note:  ordin.  M.  S.  prioi 
prepatio  (M  fogunt  inanihus. 

Si  l'nn  m-  reporte  M  texte  de  la  Clémentine  un  verra  (pie  les  passades  effacés 
-mit  ceux  qui  ..ut  été  «.lijcts  de  e.tnect ions.  Les  mots  BOUtignés,  au  ••.ml taire,  .sont 

es  dans  le  texte.  Les  remarqu<  s  ciit iijiies  de  Tolet  sont  une  preuve  (pie  l'édi- 
tion définitive  de  la  Vukaie  a  été  préparée  avec  soin.  Le  savant  jésuite  annotait 
son  exemplaire  en  même  temps  que  le  tra\ail  d 'impression  se  poursuivait  :  on 
lit   en  elfet   a   la   lin  «le  l'A po<  al yp-e  [et   motl  Hlivailts  : 

.  m   \u-u  t.  MDXCII,  die    ..:mi.  kuguttini  Epiaeopi,  Pontifl 
Clément  u  VIII  annn  p  ta)  Innée  l.  ti  omnei . 

t  antérieure  que  de  deux  mois  à  l'achèvement 
d.- 1 1  lèlemenl  aux  ootet  de  tolet,  qouf  en  poesédoni  d'autres  d'An* 

qui  lont  plu  directement  en  rapport  arec  le  tra- 
vail dlnipwloii  «i"1'  celui  ci  dirigeait 

•  iuti  S|v.  i  '.•(•  nom  lui  p  ir 

i, gntia  lu  (  in'-m ienne,  .l"iii  il 
un  |  nm  |  Hebr,  •  •<■•■•    ^    S  quidam  et 

|}rop  i  a  en  effet      <  H<  M 

itbunlrum  qwt'i  >  :  Hft  "/'"    ft  leb 


LA    CLEMENTINE  199 

On  s'attacha  a  rendre  la  nouvelle  édition  aussi  semblable  que  possible  à  l'é- 
dition Sixtine  supprimée:  non  seulement  les  titres,   les  frontispices  sont  les 

mêmes,  mais,  chose  plus  extraordinaire,  les  pages  des  deux  éditions  concordent 
au  point  que  la  table  de  l'une  peut  servir  pour  l'autre  et  (pu1  dans  chacune  d'elles 
tous  les  chapitres  des  divers  livres  commencent  au  recto  ou  au  verso  des  mêmes 
feuillets  et  aux  mêmes  pages. 

Il  ne  s'agissait  plus  que  présenter  le  volume  aux  lecteurs.  C'est  ce  qui  hit 
fait  dans  la  Préface.  Nous  avons  un  plus  haut  que  Bellarmin,  dans  son  Auto- 
biographie rappelle  le  conseil  qu'il  donna  a  Grégoire  XIV  pour  la  rédaction  de 
cette  Préface.  Yoîei  le  texte  même  de  sou  1  utum  auquel  nous  avons  déjà  fait  un 

emprunt  : 

...  in  praefatione  narretur  Sixtum  quidem  Pontîficem  biblia  nio  iuaeu 
gâta  superiore  anno  emisirae:  sed  cuna  advertisatit,  prae  leatinatione,  ut  tieri  aolet 
in  prirois  editionibus,  m  ni»  a  emendatione  digna  variifl  de  cattsis  in  iis  bibliisirrrp- 
sisse,  ipsiun  eumdeni  suam  Hlud  opua  Bub  incaâem  revocare  voluiaae  :  sed  quoil 
morte  praeventua  praestare  non  potuit,  nuac  demum  a  auceeaa  ire  ea*e  perfeetum... 

Nous  possédons  par  ailleurs  un  projet  de  Préface  écrit  de  la  main  d'Angelo 
Rocca  (*)  et  que  voici  : 

ationi  sactorum  biblionim  iwerenda  \>f>  digtvitate  Sedia  Apos- 
toliciir  nttrvanda. 

Sixtus  V  tel.  rec.  gacri  CBomnenici  cuncitii  Tridentîni  Decrerum  <!»■  Biblii* 
quam  amendât  isaiine  edendia  exécution]  mandari  rolene,  Congregationera  ad  iâ 
a  Pio  [I\'  et  ">  n  otn  ajoutét  tntrt  ht  ligne*]  V.  Pont.  Max.  ex  Coneilii  praeacripro 
ooeptara,  variisque  eaaibna  [ntenniseam,  renovavit  :  Cumque  Congregatio  opus 
exegisset,  Biblieoa  ipae  tibroa  quasi  privatim  excudendoa  euravit,  ut  ex  anivarso 
orbe  Christiano,  quid  docti  hominea  bac  de  re  sentirent,  serutari  poeset.  Intérim, 
(lion  errorea  ex  Typographie  oitoa  et  mutationea  omnes,  atque  varias  hnminuin 
opiniouea  recogneaeere  coepît,  nt  postea  marnriua  de  toto  negotio  délibérera,  atque 
vulgatam  Editionem,  prout  debebat,  publicare  posxet,  morte  praeventua,  quoi! 
coopérât,  perfteere  non  potuit,  1<I  autem  poal  eiua  obitura  ab  eadem  ('migregatione 
denuo absolntum  S*1  l>.  X.  démentis  VII I  l\  M.  auetoritate  munitum  ad  publicum 
rommodum  exit  etc. 

Ce  fut  la  rédaction  de  Bellarmin  qui  fut  préférée  :  en  voici  le  passage,  es- 
sentiel : 

Verura  Convention  illum  ob  varias,  graviaaimaaque  Sedia  \postolicae  occu- 
pationea  (amdudum  intermiastim,  sixtns  V,  divina  providentia  ad  aummuio  Se> 
cerdotiam  evocatua  ardentiasimo  stiulïo  revocavit,  et  opus  tandem  confectuni 
typis  mandari  iussit.  Quod  eum  iaro  eaaet  excusnm,  et  ut  in  luceni  emltteretur, 
idem  Pontifex  operam  daret,  animadvertena  non  pâma  in  taeia  lïiblia  praeli 
vitio  irrepsisse.  qnae  iterata  diligentia  indigere  viderentur,  totum  opus  aub  in- 
cudem  revoeandum  eenauit  atque  deerevit  Id  vero  cum  morte  praeventua  praestare 
non  potuisaet,  Qregoriua  XIIII.  qui  post  Urbani  VII.  duodeeim  dierum  ponti- 
ficatum  Sixte  successerat,  eiua  animi  intentionem  executua  perficere  aggressus 
est,  amplissimis  aliquot  CardinaHbu?,  aliisque  docrissimis  \  iti>  ad  hoc  iterum  de- 
putatis.  Sed  eo  quoque  et  qui  illi  sticcessit  tnnocentio  !.X  brevisMmn  tempore  de 


i1)  L'.ihl.  Angélique,   B.   18.  V 


LES    EDITIONS    SIXTIXE    ET    CLÉMENTINE 


hac  luce  snbtrsctis,  tandem  sub  initium  Pontificntus  démentis  VIII.  qui  nunc 
Ecelesiae  oniversae  gubernacula  tenet,  opus.  in  que  Sixtus  V.  iutenderat,  Deo 
bene  iuvante  perfectura  est. 

Ce  texte  a  lait  couler  des  flots  d'encre  et  les  adversaires  de  Bellarmin  n'ont 


:{.  l-'n  ntispii  >•  de  l'édition  Sixtine. 

M  ut  appartenir    •  (  il  *:i  11    I'.,  j,.-  ; 

(Ne  iur  U  m*mt>  Il  un»,  atllrniaiit  alnm  l.i   put    pi  , 
>!•  Kixl«.«|uint  <Uiu  l'édH 


pas  assez  d<  ■  mi  il   appellenl   on  iiwincérité.  Il  est  certain, 

d  i.mt  k  reconnaître,  «pi''  toute  Ici  apparence  -  portent  8  croire  que  noua  Bom- 

dienl  Imaginé  /</</  dignitah  s>,i 

une  faible  possibilité  ponr  que 

.m.  "H  !•  .nii.i  jn  qu'au  dernier  jour  de  m  v  !<•  ;i  purger  s;i  Bible 


!.\    CLÉMEXTINK 


■i  '1 


des  taules  d'impression  qu'elle  contenait,  ail  laissé  échapper  quelque  parole  re- 
cueiilie  par  ses  familiers,  dont  étàii  Angelo  Rocca,  et  donnant  à  penser  qu'il  avait 
en  vue  une  réédition.  Quoi  qu'il  en  soit  il  a  fallu  toute  l'jpreté  des  discussions 


4.    Frontispice  de  l'édition  Clémentine. 

l 'miné.  -»- u I  parait   Sixte-Quint,    mais  cette  foi-  la 
ho  ne  lui  o-t  plus  personnelle:  alla  a  été  faite  par  son  ordre. 


Boulevées  autour  de  la  Cause  de  Béatification  de  BeUannin  pour  donner 
point  de  l'histoire  de  la  Vulgate  l'importance  qui!  a  prise  et  conservée  jusqu'à 
nos  jours,  comme  il  a  fallu  l'ardeur  dv<  luttes  religieuses  pour  l'aire  voir  dans  la 
Bulle  Aeternvs  Me  de  Sixte  V  autre  chose  qu'une  déclaration  d'authenticité  du 

texte  au  sens  strictement  canonique  du  mot. 


202  LES    ÉDITION-    SIXTIXF.    ET    CLÉMENTINE 

111.  Conclusion  et  aperçu  sur  l'état  actuel  de  la  critique  du  texte 

POUR   LES  LIVRES  DE   L'OOTATEUQUE. 

La  publication  <lw  texte  officiel  de  la  vulgate  par  Clément  VIII,  en  1592, 
marque  la  fin  de  cette  partie  de  nos  recherches  (*).  Dans  les  chapitres  qui  pré- 
cédent nous  avons  eu  pour  but  de  rechercher  de  quelle  manière  s'était  formé  le 
texte  de  ta  Vulgate  Clémentine  et  quelle  pouvait  être  la  valeur  du  matériel  laissé 
par  le*  anciens  éditeurs.  Nous  avons  abouti  à  une  série  de  constatations  d'où  il 

BIBLIA        BJBLIA 
SACRA  SACRA 

VVLGATAE  VVLGATAE 

ED1TION1S                     EDITION1S 
TRIBVS  TOM1S  r  o  m  A£ 

D  I  STI  N  C  TA  £»  Iypog"(*uA»o$Toi.iCA  Vatican* 

M      D      X  C  I  I 


R  O  M  A  E 

F  X  Typographia  Apoftolica  Vatican» 

M   D  X  C 


titrée  dei  éditiom  Bixtlae  •  1 590 »  et  Clémentine  (1592i. 

ilte  cpie  presque  aucune  partir  du  matériel  ancien  ne  représente  des  exemptai- 
rjourd'hui  perdus. 

premièrei  éditioBS,  jusque  163 1 ,  dérivent  de  l'édition  princeps  «le  May- 

quj  représente  elle-même  le  texte  de  l'Université  de  l'aris  dont  il  existe  de 

ibreui  manuscrits.  Seule  l'édition  de  licence,  1 176,  -appuie  sur  un  manus- 

!«•  texte  de  eelui-ej  -••  retrouve  dam  bb  grand  Bombre  d'autres  manus- 

pii    ont  I  BOtre  disposition.  Le  a>mrlurinw  employé  par  Allier) 

Qo,  les  manuscril    ;<!  iar  Ximenèi  existent  encore,  Gobelinus 


ici  mu  li"-  Ronuinm  Corrêetiotte a  dt  Luc  de 
m  tout .  de  ob 
Itrih, ,,  pnpnlt  irHin  iiêcoi    s'>  cd  V 

■i  mm,  publié  il  Londres,  en  1600, 

31x1 1 i  la  '  lémenl  lue,  qui  ne  peut 

•  s  ||  Hnndx  I-  >  t>bii  il    m  y    i  iivina  Biblio 

''•i.io  |.i  nenl -  »  i  •  -  dépend  en  grande  pu  I  il 

•lr  lii  foliaire  du  Coïki    Wemwianu*,  mail  nou 

i    il  m  Mm.  > 


CONCLUSION  203 

Laridiue  ne  cite  aucun  manuscrit  <mi  particulier,  bien  qu'il  eu  ail  eu  d'excellents, 
voisins  i\v*  plus  anciens  dont  nous  disposions.  I>es  marges  de  Robert Estienne 
nous  pouvons  tirer  (U^  renseignements  très  utiles  sur  une  moitié  perdue  d'un  ma- 
nuscrit de  premier  ordre:  le  X°  L1553  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris. 
("est  là  un  appoint  de  valeur,  d'autant  plus  précieux  que  les  collations  de  Robert 
Estienne  sont  BOÎgnées,  bien  qu'incomplètes.  En  revanche  l'abondant  matériel 
réuni  en  vue  des  éditions  de  l'Université  de  Louvain  u  a  laissé  dans  les  marges 
de  cette  édition  que  d*^  témoignages  trop  vagues  pour  qu'ils  puissent  être  utili- 
sés. Que  si  nous  passons  aux  documents  très  nombreux  laissés  par  les  Commis- 
sions Romaines  du  \vr  siècle,  le  résultat  sera  le  même:  les  collations  minutieuses 
des  Cassmentes  n'offrent  d'intérêt  que  pour  les  livres  d'Esdras  ;  tout  le  reste  est 
représenté  pour  nous  par  de  nombreux  manuscrite  existant-.  Enfin  les  grands 
manuscrits  utilisés  par  les  Commissions  Sixtine  et  Clémentine:  àmÙUintU,  Ok 
toboniuHiis,  VoUicellianus,  l'n ni i nU8  etc.  sont  encore  à  notre  disposition.  En 
somme  ce  sont  ià  des  conclusions  encourageantes  :  ri  soigneux  qu'aient  pu  être 
nos  devanciers,  leurs  méthodes  de  collation  n'ont  jamais  été  très  serrées,  aussi 
devons-nous  nous  féliciter  et  d'être  si  peu  à  leur  merci,  et  de  ce  que  les  exemplai- 
res importants  connus  par  eux  nous  aient  été  si  heureusement  conservi 

Il  nous  reste  a  exposer  très  brièvement  l'état  où  les  travaux  postérieurs  à  la 
publication  de  la  Vulgate  Clémentine  et  spécialement  les  recherches  de  quarante 
dernières  années,  ont  amené  la  critique  du  texte.  On  n'attend  pas  de  mois  que 
nous  j)assions  en  revue  toute  la  littérature  du  sujet  :  des  vue-  d'ensemble  excel- 
lentes peuvent  être  prise  dans  le  Berichi  Uber  aie  Utfeiniséhen  Bibeliibersettungen 
de  P.  Corssen  (M.  publié  en  1899,  ou  dans  \v<  articles  {u^  grandes  encyclopédies 
bibliques  rédigés  par  des  spécialistes  tels  que  Westcott  (-).  Xestle  (•),  Kauleti  (4), 
AVhitec'')  ou  Bfangenot  (•).  Nous  n'avons  pas  pour  but,  d'ailleurs,  de  retracer 
l'histoire  du  texte  qui  a  été  l'objet  de  la  plupart  des  travaux  modernes,  tuais  seu- 
lement de  critiquer  ce  texte  et  de  l'établir.  A  ce  point  de  vue  il  j  a  trois  ouvrages 
que  nous  ne  pouvons  nous  dispenser  de  citer  ici.  car  ils  marquent  les  étapes  d'un 
véritable  progrès:  ce  sont  les  Variété  leeiiones  Vulgatete  laHnae  Bibliorum  edUiams 
du  P.  Vercellone  (7),  le  Nom, h  Tetlamentum  secundutn  êdiiùmem  sancii  Hiero- 
nymi  de  Wbrdsworth  et  White  (•),  et  VHisioire  de  la  Vvlgak  pendami  les  premiers 
siècles  du  Moyen-Age,  de  Samuel  Berger  (9). 


(M  Dans  le  Jùresberiehi  fur    Ittertum&wixsenschaft,  CI.  A  compléter,  pour  la  période 
plus  récente  car  A.  V.wcari  S.  J.,  bolleUino  Oeronimiana,  dans  Bibhea,  H>20  et  suiv. 
i-.  Dicnonaru  <>l  the  Bible,  de  Smith. 
I3)  RealeneyelopSdie  f.  aroi.  Theoh,  de  1Iw<k. 
i'4)  Kirchenlcxicon  de  Wetzeb  et  Welte. 
(*)  DicHonary  of  ïhe  Bible  de  Hastings. 
i6»  Dictionnaire  âe  h  Btblt  de  Vîgouboi  v 
f7)  Rome,  2  vol.,  L860el  1864. 
<8)  Oxford,  1889  et  suiv.  En  cours  de  pobKcation. 
(9>i  Paris,  Î898. 


204  LES    ÉDITIONS    siXTIXK    ET    CLÉMENTINE 

Les  deux  volumes  du  P.  Vereellone,  publiés  en  1860  et  1864.  ombrassent  non 
seulement  rOetateuque.  niais  aussi  les  livres  des  Rois:  la  mort  arrêta  l'auteur 
après  la  préparation  des  livres  des  Paralipomènes.  Le  P.  Vereellone  avait  été 
préeédé  dans  cette  voie  par  son  confrère  le  P.  Ungarelli  qui  avait  commencé  une 
colleetion  de  variantes  présentant  but  quatre  colonnes  les  leçons  de  l'édition 
de  Louvain  de  158.'î.  les  propositions  du  Codex  Gurafàmus.  les  leçons  de  l'édition 
Sixtine  de  1590,  et  eelies  de  l'édition  Clémentine  de  1592:  au  bas  des  colonnes 
figuraient  des  notes  critiques  assez  copieuses.  Ungarelli  n'était  pas  allé  plus  loin 
que  la  Genèse:  Vereellone  préféra  adopter  le  plan  déjà  suivi  par  J.  Bern.  DeRossi 
dans  ses  Voriaê  lêetiones  Veteris  Tesiamenti  publiées  à  l'arme  en  L784-1798,  et 
concernant  le  texte  hébraïque:  il  donne  une  série  de  notes  où  après  le  mol  du  texte 

-ont  énumérées  les  variantes  (pie  celui-ci  comporte  avec  l'indication  de  leurs 
témoins  et  des  observations  critiques.  Ce  procédé  dispense  l'annotateur  de  tout 

de  reconstitution  ou  d'édition  et  on  conçoit  que  Vereellone  l'ail  adopté 
puisque  le  Saint-Siège  s'est  réservé  à  lui  seul  le  droit  de  pourvoir  évent  uelleiiient 
à  la  correction  de  l'édition  Clémentine.  Au  demeurant,  les  mue-  de  Vereellone 
sont  d'une  information  extraordinairement  étendue:  manuscrits  du  texte,  édi- 
tions anciennes,  commentaires  patristiques.  papiers  (U><  commissions  romaine^ 

texte  hébraïque,  anciennes  versions,  il  ;i  tout  lu,  toul  utilisé  et  on  ne  peut  tirer 
M  commerce  qu'une  sincère  admiration  pour  sa  science  et  pour  son  caractère. 

A  KS  lot-rites  il  joint  celui  d'avoir  été  un  collectionneur  très  ;ivisé.  à  une  époque 

oii  il  était  encore  aisé  de  w  procurer  dr>  livres  rares,  et  je  dois  reconnaîl  re  que  si 
je  n'avais  pat  eu  I  ma  disposition  sa  magnifique  Raecolia  d'éditions  de  la  Vul- 

•_';ite.  il  m'eût  été  bien  difficile  d'écrire  plusieurs  des  chapitres  qui  précédent. 

I.e  P.  Vereellone  a  utilisé  les  meilleurs  manuscrits  connus  à  son  époque: 
VAmiaUmu  qu'il  coUationna  soigneusement  avec  l'aide  du  Bénédictin  Cassi- 
nieii  i  h.ni  Grégoire  Palmieri,  le  PauUnuscotlationnéavec  l'aide  du  même  D.  Pal- 
mieii.  le  VatticeUianu$i  VOUoboniawuB,  le  Mt.  F.  auquel  nous  avons  donné  le  sigle 

/'///  .  il  lut  le  premier  a  donner  les  variantes  du  (  'avensit  qu'il  COnnul  par  la  copie 

iiêc  par  ordre  de  Léon  XII  si  conservée  à  la  Bibliothèque  Vatioanc;  il  bs 

■  les  collation-  du  Tolrhnins  et  t[n  LspùmSftSW  dont  mois  avons  parlé 

plu-  haut  et  U  H.-  le  témoignage  des  manuscrits  et  correctoires  (U^ 

ièetef  m  eelui  des  anciennei  éditions.  Son  but  n'étant  pas  de  donner 

mi-même  une  édition  on  comprend  qu'il  ne  se  «>it  pas  préoccupé  de  classer  ses 

maii  •  l' i    que  le  Paulinus  et  le  VaUù 

'lent  la  recension  alcuinienne,  il  donne  le  nom  de  recension 

de  l'/toltcus  qui  fut,  en  effet,  en  usage  i  Rome  ;  enfin,  il  a  rt- 

i  i.i  dépendance  de   édition!  du  w    liècle  \i    ■>  \  i    de    manuscrit!  de  la 

que. 

de  ieu  .i.  w mi,i  uuitii  et  de  M.  w nite  concernent 
le  ,v  fi  t. «  ruent,  i.i  eritique  de  i  ensemble  du  texte  en  h  néanmoins  pro- 

•  m <•  .i  i  "i  Lui  de  pin  mhi    i:iiiie-  complète    C  '■  i  ainsi  que 


CONCLUSION  205 

les  détails  de  la  recen'sion  théodulphienne  (Hub  et  Théo)  sont  chez  eux,  accusés 
nettement  pour  la  première  fois,  bien  que  Martianay  ait  déjà  utilisé  Le  Ms.  Théo 
et  lui  ait  accordé  une  grande  importance.  De  môme  la  recension  alcuinienne 
(Grande  et  Va  il)  a  pris  figure  plus  clairement,  ainsi  que  le  rapport  entre  les 
manuscrits  espagnols  (Cav.  et  Toi.). 

Mais  c'est  surtout  à  Samuel  Berger  que  revient  l'honneur  d'avoir  fait  con- 
naître un  grand  nombre  de  manuscrits  de  1" Ancien  Testament  et  d'en  avoir  pro- 
posé un  classement.  Un  des  précieux  appendices  de  V Histoire  de  la  Vulgate,  le 
sixième,  ne  décrit  pas  moins  de  65  manuscrits  contenant  l'Octateuque  :  en. 
voici  la  liste  : 

AMIENS.  Ville.  Mss.  6,  7,  11,  12.  Bible  de  Monlramne.  8.  viii. 
ANGERS.  Ville.  Ms.  1.  Bible.  S.  ix. 
Ms.  2.  Bible.  S.  ix. 
BAMBERG.  Bibl.  Royale.  Ms.  A.   1.  5.  Bible.  S.  ix. 
BERNE.  Ville.  Mss.  3-4.  Bible.  S.  ix. 
Ms.  A.  9.  Bible.  S.  xi. 
GAVA.  Abbaye.  Ms.  14.  Bible.  S.  viii. 
CHARTRES.  Ville.  Ms.  67.  Bible.  S.  xi-xii. 
COLOGNE.  Chapitre.  Ms.  1.  Bible.  S.  ix-x. 
EINSIEDELN.  Abbaye.  Ms.  1.  Bible.  S.  x. 

Mss.  5.  7.  Bible.  S.  x. 
FLORENCE.  Bibl.  Laurentienne.  Cad.  Amintinus.  S.  viii. 
GENÈVE.  Ville.  Ms.  1.  Bible.  S.  x-xi. 

LAUSANNE.  Bibl.  Cantonale.  Ms.  f.  964.  Bible.  S.  xiii-xiv. 
LÉON.  Collégiale  de  S.  Isidore.  Codex  Gothicus.  S.  x. 

LONDRES.  Musée  Britannique.  Ms.  Harley  2805.  Première  moitié  d'une  Bible. 

S.  ix. 
lus.  Harley  4772-4773.  Bible.  S.  xiii. 
Ms.  Add.  10546.  Bible  de  Grandval.  S.  ix. 
Ms.  Add.  24142.  Bible  de  Saint  Hubert.  S.  ix. 
MADRID.  Bibl.  Nationale.  Codex  Toletanus.  S.  viii. 

Ms.  A.  2.  Première  moitié  d'une  Bible.  S.  xi. 
Ms.  A.  3.  Première  moitié  d'une  Bible  S.  xiii. 
Ms.  E.  R.  1.  Bible.  S.  xiii. 
Ms.  E.  R.  S.  Bible  d'Avila.  S.  xiii. 
Université  centrale.  Ms.  31.  Première  Bible  d'Alcala.  S.  ix. 

Mss.  33-34. Troisième  Bible  d'Alcala.  S.  xii-xiii. 
Musée  Archéologique.  Ms.  485.  Bible  de  Huesca.  S.  xii. 
MILAN.  Bibl.  Ambrosienne.  Ms.  E.  53  Inf.  Bible  de  Biasca.  S.  x. 
MONZA.  Chapitre.  Ms.  G.  1.  Bible.  S.  ix. 

PARIS.  Bibl.  Nationale.  Ms.  1.  Première  Bible  de  Charles  le  Chauve.  S.  ix. 
Ms.  2.  Deuxième  Bible  de  Charles  le  Chauve.  S.  ix. 
Ms.  3.  Bible  de  Rorigon.  S.  ix. 
Ms.  4.  Bible  du  Puy.  S.  ix-x. 
Ms.  5.  Première  Bible  de  Saint-Martial.  S.  x. 
Ms.  6.  Bible  de  Rosas.  S.  x. 
Ms.  7.  Bible  de  Mazarin.  S.  xi. 


."206  LES    ÉDITIONS    SIXTINE    ET    CLÉMENTINE 

PARIS.  Bœl.  Nationale.  Ms.  8.  Deuxième  Bible  de  Saint-Martial.  S.  xi. 

Ms.  10.   Bible.  S.  xii-xiii. 

Mss.  45  et  93.  Bible  «le  Saint  Riqnier.  S.  ix. 

Ms.  47.  Bible.  S.  x. 

Mss.  50  et  104.  Bible.  S.  xi. 

Ms.  68.  Partie  de  Bible.  S.  ? 

M  s.  9380.  Bible  de  Tliéodulphe.  S.  viii. 

Mss.  11504-11505.  Bible  de  S.  Germain  des  Près.  S.  ix. 

Ms.  11532-11533.    Bible   de    Corbie.    S.    ix. 

Ms«.  11534-11535.  Bible.  S.  xii. 

Ms.  11932.  Bible.  S.  xiii-xiv. 

Ms.  11937.  Première  partie  d'une  Bible.  S.  ix-x. 

Ms.  16262.  Bible.  S.  xiii. 

Ms    111741-10742.  Bible.  S.  xiii. 

Ms.  N.  Arq.lat.  2334.  PenOWeuque  de  Tours.  S.  vii-viii. 
Bibliothèque  Mazvimnk.  Mss.  6-7.  Bible.  S.  xi. 
Bibliothèque  Sainte-Geneviève.  M?.  \.  1.  8.  Bible.  S.  xii. 
LE  IMV.  Ohapithe.  Bible  de  Theodulphe.  S.  viii. 
REIMS.  Ville.  Mss.  1-2.  Bible  dllineihai.  S.  ix-x. 
ROME.   Abbaye  de  Saln-t-Paul-hors-les-Murs.  Codex  Poulinas,  S.  ix. 

Bibliothèque  Yallkeluvxk.  Code*  Vallieellianvs,  8.  ix. 
SAINT-GALL.  Abbaye.  Ms.  2.  Pentateuque  de  Winitbaire.  8.  viii. 
Ms.  75.  Bible,  s.  ix. 
M     77.  Première  partie  de  Bible,  s.  ix. 
I  OURS.  Ville.  Ms.  10.  Octateuque.  S.  ix. 
VENISE.  Sw\t-Mu«.  Ms.  1.  Bible.  S.  x. 
VIENNE.  Biiu.ioriir.oi  b  Imi'Éimmi.  Mes.  L167-1168.  Bible  s.  xi. 

Ms.    LIOO.    Bible.   S.   ix. 

ZURICH.  Bibliothèque  Cantonale.  Ms.  ('.  1.  Bible,  s   ix. 
On  voit  quel  immense  progrès  Samuel  Hurler  a  fait  faire  (1*1111  seul   coup 

à  notre  connaissance  dn  matériel  mauscrit:  e(  il  faut  noter  que  l'Octateuque 

n*esi  qu'une  partie  du  vaste  domaine  qu'il  embrasse  et  qui  comprend  toute  la 

Bible.  Lei  mannscritf  ne  sont  pas  seulement  décrits  par  Berger:  il  donne  des 

éléments  de  classement  et  il  ét.-ii>iii  des  familles.  \  vrai  dire,  l'extérieur,  la  dé- 

iioii.  les  partiel  extra  bibliques  (Préfaces,  Sommaires  des  livres  etc.)  jouenl 

lui  on  mie  important  et  les  exemple!  tirés  du  texte  lui  môme  sont  forcé- 

snmoim  les  cadre  établis  par  lui  sont  solides  et  ils  re 

root  me  en  nous  appuyant  surtout  but  tes  recherches  <|u"il  nous  reste 

à  résumer  brièvement  l'état  actuel  de  la  critique  «lu  texte  <le  la  Vulgai  e,  considéré 

ilcmont  au  point  de  \  ne  de  1 1  totateuque. 

De  la  de  tint  ti   du  Studium  de  saint  Jérôme  nous  ne 

!...i  i|ii.- i  r\  ■  <|ii.  i  1. 1<  mu  faisait  prendre  à  Bethléem,  en 

808,  lea  «'opn-- <|ui  furent  i  l'Octateuque  n'était  pas  encore 

I  rit 

idoptée  par  Ici  écrh  uns  ecclésia  ti 
peu,  eOe  prend  la  pli  Le  élément  i  que 


CONCLUSION  207 

l'on  peut  tirer  des  citations  patriotiques  pour  la  critique  du  texte  Bout  cepen- 
dant très  mince-  e1  il  s'en  faut  de  beaucoup  que  les  éditions  modernes  des  Pères 
elle-mèmes  fournissent  toujours,  sur  ce  terrain,  un  point  d'appui  solide. 

Le  premier  mon  (pie  nous  trouvons  en  rapport  avec  la  critique  du  texte 
est  celui  de  Cassiodore.  Pour  procurer  à  sa  communauté  de  Vivarie  un  texte 
exact  (U^  Saintes  Ecritures,  Cassiodore  revit  soigneusement  une  copie  qu'il  en 
avait  fait  faire  et  la  collai ionna  sur  des  manuscrits  anciens.  Après  les  décou- 
vertes et  travaux  de  Corssen  (l),  de  .1.  B.  de  Rossi  ('-).  de  Dom  Germain  Mo- 
rin  (3)  et  de  Dom  Jean  Chapman(4),  il  est  admis  aujourdhui  que  la  recensionde 
Cassiodore  est  représentée  par  le  Coder  AmiaUnus  ('). 

L'Espagne  apparaît  comme  un  pays  où  notre  texte  copié  de  bonne  heure, 
a  été  L'objet  de  travaux  importants  destinés  sinon  à  le  corriger,  au  moins  à  le 
présenter  aux  Lecteurs  (•)  :  <'lle  est  aujourdhui  encore  une  (\o<  régions  les  plus 
riches  en  manuscrits  anciens  de  la  Vulgate,  mais  une  grande  obscurité  règne 
sur  les  rapports  de  ces  manuscrits  entre  eux. 

On  doit  en  dire  autant  des  exemplaire^  précarolins  copiés  en  France,  en 
Suisse  et  dans  l'Italie  du  Nord:  la  lumière  ne  se  fait  qu'à  L'époque  de  Charle- 
magne.  Deux  groupes  de  manuscrits  apparaissent  alors,  les  uns  se  rattachant 
à  Alcuin,  les  autres  se  réclamant  de  Théodulphe.  Le  travail  de  classement  le 
plus  important  sur  les  manuscrits  alcuiniens  est  dû  à  .M.  Corssen  i7)  que  Samuel 
Berger  a  suivi  et  complété.  La  conclusion  de  ce  dernier  (8)  est  que  ces  manus- 
crits se  divisent  en  deux  groupes  dont  le  plus  ancien,  qui  serait  inssi  le  plus  voi- 
sin de  l'œuvre  d' Alcuin,  est  représenté  par  le  (  'odex  l  aUieéQianus  et  par  le  manus- 
crit 10  de  la  Ville  de  Tours  (notre  Mur):  l'autre  groupe  rettaché  à  l'école  de 
Tours  a  pour  principaux  représentants  le  manuscrit  de  Bamberg,  celui  de  Zurich 


I1)  Die  Bibeln  \dorw  und  dsr  <  atinus,  'luis  les  Jnlirbiieher  fur  prot. 

Théologie,  Leipzig    1883,  pp.  819-638. 

(2)  Lu  Bibbia  offerte  </"  Ceolfrido  abbah  al  tepolcro  di  s'.  l'ietro.  codice  anUehiasimo  //■» 
t  superstiti  délie  biblioteche  délia  Sed<  Ipostolica.  dans  YOmaggio  niubilare  delbi  Bibl.Vaticauu 
ni  s.  /'.  Leone  XIII.  Rome,  1888. 

(3)  La  liturgie  <!<■  Naples  nu  temps  rf>-  saint  Grégoire,  dans  la  Renie  Bénédictine,  VIII 
(1891),  ]».  181. 

(«)  Notée  on  the  early  kistory  ofihe  Vulgate  Gospel»,  Dxf  t  !.  1908. 

(6)  Je  regrette  de  n'avoir  pas  pu  atteindre  l'article  de  H.  P.  Smith,  The  value  of 
the  Vulgate  0.  Test,  for  text.  criticism.  du  os  la  Presb.  and  Réf.  Rev.  d'avril  1891:  le  résumé 
qu'en  donne  M.  White  dans  le  Dict.  of  the  Bible  de  Hastings  à  l'art.  Vulgate  est  inté- 
ressant; malheureusement  le  matériel  fourni  par  Veroellone  est  insuffisant  pour  établir 
définitivement  une  conclusion  sur  l'importance  de  VAtniaUnue. 

(•)  Cf.  I>.  De  Bbuttne,  Étude  sur  les  origines  dp  la  Vulgate  en  Espagne,  dans  la  Revue 
Bénédictine.  1919.  p.  373-401. 

(7)  Dans  Die  Trierer  AdoRandschrift,  Leipzig,  L889.  pp.  29-61. 

<8)  Cf.  en  particulier  la  Préface  de  l'Histoire  de  la  Vulgate,  p.  XV  et  sniv. 


208  LES    ÉDITIONS    SÎXTTXE    ET   CLÉMENTINE 

(notre  Zur),  la  Bible  de  Grandval  (Gremdv),  la  Bible  de  Rorigon  (Rorig)  etc... 
La  recension  théodulfiemu'  a  été  pour  ainsi  dire  révélée  par  Léopold  DeMsle  (*) 
à  l'occasion  du  transport  à  Paris  de  la  Bible  du  Puy  en  1 S7S.  Là  encore  Samuel 
Berger  a  poussé  l'étude,  plus  avant  et.  d'après  lui  (2).  le  groupe  théodulfien  a 
pour  type  le  manuscrit  de  Théodulphe  de  Parifl  (notre  Titra)  dont  dériveraient 
et  le  Théodulfe  du  Puy  i.'///V)  et  le  manuscrit  de  Saint-Hubert  (Huh). 

C'est  encore  a  Samuel  Bercer  que  nous  devons  l'indication  dea  rapports 
qui  existent  entre  les  manusrris  du  groupe  italien  qui  fut.  à  partir  du  xi"  siè- 
cle, en  usage  à  Rome  et  à  Milan  (*);  son  texte  tirerait  ses  origines  du  midi  de  la 
France  ou  de  l'Espagne. 

Nous  possédons,  enfin,  de  bonnes  études  sur  une  correction  de  la  Bible 
exécutée  au  xne  siècle  par  saint  Etienne  Harding  abbé  de  Cîteaux  (4)  et  sur  le 
texte  de  l'Université  de  Paris  au  xmp  siècle  (5  ».  de  mémo  sur  les  Cornrlorm  de  la 
même  époque  auxquels  le  P.  DeniHe  a  consacré  un  travail  très  riche  de  compa- 
raisons de  textes  (6):  malheureusement  ceux-ci  n'appartiennent  pas  à  l'Octa- 
teuque,  mais  au  livre  des  Proverbes:  ils  nous  seront  cependant  utiles. 

En  résumé,  nous  sommes,  grise  ;mx  recherches  de  Samuel  Berger,  très  lar- 
gement renseignés  sur  le  matériel  manuscrit  de  la  Volgate  pour  les  livres  de 
l'Octateuque.  niais  la  critique  i\u  texte  est  encore,  suivant  l'expression  de  M. 
\\  hite,  dans  l'enfance:  certains  groupes  de  manuscrits  apparaissent,  mais  les 
rapports  de  Mi  groupes  entre  eux  restent  obscurs.  Ce  v,m;i  notre  tache  d'essayer 
un  classement  d'ensemble  d'où  l'on  puisse  tirer  ^  régies  générales  pour  l'éta- 
blissement du  texte. 


(*)£é»1KMn  I  '/>  .Lin-  l.t  BibUoil  I  •'•-•.  XL  (1879), 

pp.  73i;7 

(*)  U  la  Vulgait    pp.  1  16- 1 v  1 

(»)  Ct  //■-/<".  </•  k  t  ■'l'i'if'  pp.  187*148. 

Hardi  m]  il  1rs  pri'n,  de  Ul  Bible 

latine  TkéoiuXpk*  ti  llntwi  Ami.:      1887.  (Extrait  <!■•  '■  lùuHqms). 

Travail  nohu  bmrttu  ta  m  <|Mi  eonceroc  Ucofo  et  Théudulplte. 

(»l   |  ■ml  rit'  fn.  ,,„    vu,-    .„>/,    !„,!,,   rnrriijrr  fa 

ttxtr.  i'i  i"  l  uigaie  dnn    In  /?< •  "  d  il  de  philosophie,  do  Lausanne,  X\  I  (1883), 

(•)    /'.■    fi  -il  r  \.\  .l'iiirhiiu.li  rh.  (font  VArrhir  fur  /.;'- 

l\  ■■  '■  pi    I ,  I. 


TROISIÈME     PARTIE 

ÉTUDE   ET  CLASSEMENT 

DES    PRINCIPAUX   MANUSCRITS   DE   LA  VULGATE 

CONTENANT   LE   TEXTE    DE    L'OCTATEUQUE 


CHAPITRE  PREMIER 
MÉTHODE  DE  CLASSEMENT  DES  MANUSCRITS 


I.  —  Observation  sur  une  particularité 

DES    TEXTES    BIBLIQUES. 

Une  observation  qui  s'impose  à  celui  qui  étudie  les  manuscrits  bibliques, 
surtout  après  avoir  été  familier  avec  d'auties  textes,  est  celle  de  la  vie  intense 
qui  y  règne. 

S'il  m'est  permis  de  citer  les  Martyrologes  du  Moyen-Age,  je  rappelerai  ici 
trois  ou  quatre  des  leçons  qui  caractérisent  les  deux  familles  des  manuscrits 
cl  n  martyrologe  de  Bède  : 

I.  II. 

Id.  Jan.  . . .  fertur  quod  orando  mortuuni  Id.  Jan.  . . .  fertur  quod   mortuum  susci- 

suscitaverit.  taverit 

XVI  Kl.  Feb et  mox  comprehensa  a  XVI  Kl.  Feb.  ...  et  post  comprehensa  a 

turbis.  turbis 

Non.  Apr post   tolerantiara    carceris  Non.  Apr.  . . .  post  tolerantiam  carceris, 

inter  orationes  sagitta  percussa  est.  interrogationes,  sagitta  percussa  est. 

Il  Id.  Oct diutius    ûl    carcere    famé  II  Id.  Oct diutius  famé  cruciatus. 

cruciatus. 

C'est  de  la  seconde  famille  des  manuscrits  de  Bède  que  dérivent  les  recen- 
sions subséquentes  :  or,  on  peut  parcourir  la  bngue  série  des  manuscrits  du 
Martyrologe  lyonnais,  des  diverses  rédactions  de  Fli.rus  et  d'Adon,  voire  même 
d'Usuard,  partout  on  se  trouvera  en  présence  de  l'omission  des  mots  orando 

14 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 

aux  ides  de  janvier,  et  Mi  earcere  à  la  veille  des  ides  d'octobre  ;  on  trouvera  par- 
tout post  aa  lieu  de  mox  au  16  des  calendes  de  février,  et.  aux  noues  d'avril, 
on  constatera  soit  l'addition  de  et  avant  mterrogctiioriès,  soit  la  suppression  de 
ce  dernier  mot,  mais  jamais  le  retour  à  mter  orationes. 

Tout  différent  est  le  cas  des  manuscrits  bibliques.  Le  respect  de  la  parole 
divine  s"y  montre  assurément  au  soin  avec  lequel  on  y  transcrit  le  moindre  iota, 
mais  elle  s'y  manifeste  aussi  au  zèle  pieux  avec  lequel  on  les  corrige,  non  pas 
d'imagination,  mais  par  le  retour  aux  exemplaires  plus  anciens.  Une  variante 
s'introduit-elle,  tôt  ou  tard  elle  est  éliminée;  une  omission  se  produit-elle,  rapi- 
dement elle  est  comblée  et,  si  nos  exemples  de  ci-dessus  étaient  bibliques,  c'est 
de  très  bonne  heure  que  nous  eussions  vu  reparaître  et  otrntdo,  et  in  earcere,  et 
inter  orationes.  On  peut  d'ailleurs  se  rendre  compte  du  l'ait  en  se  reportant  au 
l hapitre  où  nous  avons,  plus  haut,  donné  des  variantes  caratérisant  la  tradition 
des  bibles  incunables  :  des  leçons  propres  à  A,  il  en  est  comme  pajrillum (Q)  qui 
Boni  allées  jusqu'à  M;  comme  si<wi(18)  qui  sont  allées  jusqu'à  H;  comme 
non  (17).  i»ï<Iii<  cJ4).  dominum  deum  (30)  qui  sont  allées  jusqu'à  HK,  mais 
pu  plus  loin:  et  bien  que  A  soit,  incontestablement  l'archétype,  c'est  sur  une 
foule  de  points  que  ses  dérivés  lui  échappent,  pour  revenir  à  l;i  leçon  tradition- 
nelle, lorsqu'il  s'en  est  lui-même  éloigné. 

La  conclusion  pratique  à  tirer  de  cette  remarque  est  qu'il  ne  faut  pas  cher- 
cher à  classer  les  manuscrits  bibliques  sur  des  observations  à  très  longue  portée, 
mais  plutôt  BUT  <lc<  caractériel iques  de  diffusion  restreinte  aussi  bien  dans  le 
tempe  (pie  dans  l'espace.  Par  conséquent,  au  lieu  de  se  mettre  en  quête  d'un  fil 
conducteur  partant  des  manuscrits  les  plus  anciens  et  allant  vers  les  plus  récents, 
il  esl  plus  conforme  i  la  nature  dei  documents  étudiés  de  partir  de  quelque  point 
dfl  la  tradition  et  d'aller  pas  à  pas.  d'anneau  eu  anneau,  jusqu'à  Ce  que,  dans 
t. «us  |,.~  lent,  ,,M  ;ijt  reconstitué*  la  chaîne  entière. 

•  ee  que  j'ai  essayé  de  faire  dan-  ce  Mémoire  en  employant  une  mé- 
thode qui  paraît  tout  indiquée  pour  ce  genre  d'investigation  et  qui  consiste  à 

comparer  |.-   manu-ci  il  |   par  grOUpCI  dt  fcji 

II.    —   MÉTHODE    DK    msil  V  RAISON    DES    MANUSCRITS 
l'AK     QlODm     I>K     TROIS. 

H  ast  è  peine  besoin  de  «lire  qui  ,  eesteque  les  critiques  comparent 

un  tenue  inconnu  i  di  connus;  mai  ee  qui  distingue  lis  méthodeemplo- 

!  importance  qu'on  y  donne  I  un  CM  ipécittl,  c'est    à   dire  au  cas 
quelerappOli  dirCCi  <■  i  nul  entre  deux  de    trois  termes  com- 
parés. Quelque    explication     ont  Ici  nécessaires. 

Comme  on  le    ait,  Si  MOUDS  il  l  I  al  f  dl      ni  rendre  compte,  la  compa 

iii.iiiu  cul   .   donne    lieu  à 
p0    iliilitén. 


COMPARAISON    PAR    GROUPES    DE    TROIS  211 

1)  Les  trois  témoins  sort  d'accord. 

2)  Les  trois  témoins  vont  chacun  de  leur  côté   et   sont  en   complet 
désaccord. 

3)  Le  premier  témoin  est  isolé,  contre  le  second  et  le  troisième  qui  sont 
d'accord. 

4)  Le  second  témoin  est  isolé,  contre  le  premier  et  le  troisième  qui  sont 
d'accord. 

5)  Le  troisième  témoin  est  isolé,  contre  le  premier  et  le  second  qui  sont 
d'accord. 

Les  deux  premiers  résultats  (accord  ou  désaccord  complets)  sont  pratique- 
ment inutiles  lorsque  l'on  recherche,  comme  c'est  le  cas  dans  les  classifications 
de  manuscrits,  si  A,  par  exemple,  est  plus  proche  de  B  que  de  C,  ou  s'il  ne  serait 
pas  l'ancêtre  de  l'un  et  le  dérivé  de  l'autre.  L'accord  ou  le  désaccord  complets 
dos  trois  témoins  ne  peuvent,  en  effet,  donne'-  sur  ces  points  aucune  lumière. 
Au  contraire  les  trois  autres  possibilités  donnent  les  réponses  cherchées  :  B  et 
C  s'accordent  contre  A  ;  A  et  C  contre  B  ;  A  et  B  contre  C.  Pratiquement,  donc, 
c'est  à  elles  seules  que  nous  nous  arrêterons  et  pour  plus  de  clarté  et  de  brièveté 
nous  exprimerons  les  rapports  (W<  tmis  termes  de  la  manière  suivante  : 

A  <  B  C 
A  >  B  <  C 
A        B  >  C 

Comme  on  s'en  rend  compte,  nous  donnons  ici  au  signe  >  le  sens  du  mot 
contre,  et  la  seconde  ligne  signifie  A  et  C  contre  B. 

Nous  avons  examiné,  je  suppose,  les  variantes  d'un  texte  dans  les  trois  ma- 
nuscrits A  B  C,  et  nous  avons  constaté  que  B  C  vont  quinze  fois  ensemble  con- 
tre A,  tandis  que  A  C  sont  d'accord  quarante  fois  contre  B,  et  A  B  dix  fois  con- 
tre C.  Ce  résultat  se  traduira  de  la  manière  suivante  : 

A  <  B        C  =  15  (fois) 
A  >  B  <  C  =  40      » 
A        B  >  C  =  10      » 

Qu'apprenons-nous  par  ces  chiffres  ?  Que  A  est  plus  proche  de  C  que  de 
B.  De  plus,  B  et  C  paraissent  aller  dans  la  même  direction. 
Si  le  résultat  avait  été 

A  <  B  C  =  10 
A  >  B  <  C  =  40 
A        B  >  C  =  15 

on  en  conclurait  encore  que  A  et  C  sont  plus  proches,  mais  cette  fois  B  serait 
plutôt  dans  la  direction  de  A. 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 

Maie  ces  résultats,  pour  intéressants  qu'ils  soient,  demeurent  vagues  ;  et 
-i  Pon  veut  les  traduire  par  une  ficrure.  on  ne  pourra  le  faire  exactement  qu'en 
employant  la  construction  suivante  : 

A     B 


Y 


il  faut  en  effet  que  A  C  communiquent  entre  eux  40  fois,  et  A  B  et  B  C  10  ou  15 
fois  suivant  les  cas,  ce  qui  ne  peut  se  faire  que  moyennant  un  point  central  où 
se  trouve  quelque  X  qui  est  l'ancêtre  le  plus  rapproché  des  trois  manuscrits. 
Supposons,  au  contraire,  que  la  comparaison  de*-;  trois  nia  (inscrits  ait  abouti 
an  tableau  suivant  : 

A  <  B         C  =    n 
A  >  B  <  C  =  40: 
A         B  >  C :  =b  15 

BOBS  voilà  es  présence  d'un  résultat  bien  autrement  intéressant. 

Si  nous  traduisons,  en  effet,  ces  rapports  des  trois  manuscrits  par  une  figure. 
ee  Ben  essentiellement  la  suivante: 

A — B 

Cette  construction  nous  permet  d'unir  A  B  quinze  l'ois  et  AC  quarante  fois. 

-  miellé  montre  qu'il  n'y  a  pas  de  relation  directe  entre  B  et  C. 
Mais  s'il  n'y  a  pas  de  relation  directe  entre  Bel  G,  il  y  en  ;i  d'indirectes  en 

pâmai  par  A  qui  es!  l'intermédiaire;  et,  par  suite,  la  figure  essentielle 
donnée  <-i  de**u«  peut  m  modifier  de  quatre  manières  selon  que  l'on  suppose  à 
A  dfll  rolrs  différents  : 

Si  A  sel  l'ancêtre  dont  dérivent   lî  et  <'.  elle  devient  : 

\ 

A 

■  n  contraire  \  e  I  du  composé  de  Bel  deC,  elle  devient: 

B 

v 

A 

i  ririi.-MMcdi.-iiiï  <  l.i  n    Un  groupe  don  1  Mou  ('  sont  les  ancêtres, 
•  11*-  prend   I.  ■  sot 


le- 


It 

I 
A  A 


EXEMPLE    THÉORIQUE  213 

On  voit  combien  il  est  important,  pour  celui  qui  classe  des  manuscrits,  de 
rechercher  les  construction*  dans  lesquelles  le  rapport  direct  est  nul  entre  deux 
des  trois  termes  comparés,  ou,  si  l'on  veut,  les  constructions  avec  zéro  :  elles 
sont  l'instrument  par  excellence  de  la  classification.  On  voit  aussi  tout  l'intérêt 
qu'il  y  a  pour  le  critique  à  se  rendre  exactement  compte  dt>>  cas  où  le  zéro  peut 
se  présenter  et  de  la  signification  qu'il  a  dans  tel  ou  tel  cas. 


III.  —  Exemple  théorique  composé  en  vie  de  paire  voir  le  jeu  de 

LA    COMPARAISON    DES    MANU8CRIT8    l'Ait    OROUFE8    DE    I  KOIS. 

J'ai,  pour  me  rendre  compte  à  moi-même  de  phénomènes  soi  lesquels  mon 
attention  avait  été  attirée  par  une  assez  longue  pratique  du  procédé  que  je 
préconise,  imaginé  une  succession  de  textes  sur  les  rapports  desquels  je  ne  puis 
avoir  aucun  doute,  puisque  j'en  suis  l'auteur,  et  je  prie  le  lecteur  de  me  per- 
mettre de  quitter  la  Vulgate  pour  quelques  paires,  afin  de  les  lui  présenter.  J'es- 
saierai d'esquisser  avec  leur  aide  une  vue  d'ensemble  de*  résultats  que  l'on  ob- 
tient en  comparant  les  manuscrits  par  groupes  de  trois,  sans  cependant  entrer 
dans  trop  de  détails  et  en  me  bornant  à  l'essentiel.  A  dire  vrai,  j'ai  éprouve 
plus  d'une  hésitation  à  introduire  ces  pages  dan-  le  présent  Mémoire  parce  que, 
tout  bien  considéré,  les  observations  que  j'ai  à  présenter  sont  tellement  simples 
qu'elles  vont,  pour  ainsi  dire.  (Telles  mêmes.  Néanmoins,  les  résultat-  obtenus 
par  ce  procédé  de  classement  sont  si  intéressants  qu'ils  me  donnent  confiance 
que  je  verrai  accueillir  cet  essai  avec  sympathie. 

Le  texte  qui  m'a  servi  de  thème  est  tiré  de  la  notice  de  sainte  Anastasm 
insérée  par  Florus  dans  son  Martyrologe  au  25  décembre.  Le  voici,  divisé  en 
sections  correspondant  à  des  lignes  à  peu  près  égales  : 

1  i  Anastasia  prinin  dirani  et    imniitt'in    custmliain   a    viro  800  Publio  passa  est, 
<■_')  in  (|iia  taiiicn  a  Chrysogono,  confessore  Christi,  moltom  cnnsoUta  et  eonforta&a 

(3)  est.  Deinde  a  praeîecto  lllyrici  in  gravissinia  aeqoe  et  diutina  eiistndia  niacerata 
!  4)  est:  in  qua  dnobiis  mensilms  refeeta  est  eaelestilius  escis  pei  saiiitam  (•'))  Tliendoten, 
i|iiae  prias  niait  y  ri  ii  m  ])assa  est.  Deinde  navi  imposita  en  ni  diicentis(ti)  \  iris  et  sep  tin- 
sentis  teininis,  nt  deniergerentiir  in  mari,  perlata  est  ail  insnlas  l'aimai  ias  i  7  iiilii  inar- 
tyrium  nmisunmiavit  :  et  onmes  qui  ému  illa  vénérant  (8)  variis  iiiierteetionibus 
niartyriiiin  eelebraruiit.  (M)  Inter  qims  "tunes, unns  erat  Domine  lùitveliianus.l  10)  in- 
noeentissiinae  natnrae.  qui  sublatis  sihi.  cuni  dives  illi  esset.  omnibus  faculta- 
tibus,  taenit,  nihil  cogitans  nihilque  (12)  metiiens.  nisi  hoc.  ne  facilitâtes  aedivirias 
fidei  (13)  perderet.  l-t)u<>tiescumque  denique  fuisset  auditif,  qiintieseumque  <  14»  inter- 
rogatus  nihil  aliud  dicehat:  Christum  (15)  mihi  non  tollet  etiam  qui  eapnt  alistnlerit. 

J'appelle  ce  texte  A  et  j'en  fais  l'archétype  d'une  série  de  copies  H  C  D  E  etc. 


214 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 


que  j'ai  exécutées  inei-même,  en  y  introduisant  à  chaque  fois  des  variantes, 
et  qui  vont  se  succéder  de  la  manière  suivante  : 


1 

B 

1 

i 
c 

1                                                   1 

D                        E 

1                           1 

H 

1 

K 

1 

L 

1 

1              I 
G           0 

v 

1 
X  / 

1 

1 
i 

i 

N1 

\ 

p 

1 

Q 

\    / 
v 

R 

1 
T 

1 
V 

/ 
/ 

H  esi  une  copie  de  A  où  j'ai  introduit  les  variantes  suivantes  : 

nsolataest;  3  est  ow.  ;  6  Th totem;  G  demergeretur  ;  S)  erat]  fuit  ;  13  fuit: 

14  .li.xit. 

<'  «-t  an— i  une  copie  de  A.  avec  eei  varianteei 

■j  ciiristi  „,„.  ;  :;  iiiviitn  ; 5 perpetu  :  •>  Mptuginte;  7 vénérant;  10 innocenttsri- 
ms;  18  netaens]  dieens;  18  non  perderet, 

h  aussi  une  copie  de  a  : 

l  Moew.;8atqa*  :  6  priai  :  8  InsaUin  Pslmatiam  ;  Bonnes  ont.;  n  facultatibus 
mil  :  18  dsaiqoe]  enini;  1 1  (tteébal  n 

B  MrtN  l  "i1"    ,|''  A: 
8  dratni 

in<  de  h  ii,  par  conséquent,  reproduit  let  variantes  de  cet 
un  tour  quelques  nouvelles  particularités:  les 
variant.-  reproduite    d    D   onl  Ici  Imprimée!  en  italique: 

.i.i,,,  Pahnariam  ;  ï  wmmmmarunl  ; 
1 1  omnei  i"  nltafeu  rase  rastinuil  ;  L8  <»""  ;  1 1  nui. 

■    uV  I»  Cl  <l"Hiir  lien  ail\  IIH'IIH':-  l't'lll.'l  l<|iirs  : 
1    HW  OUI.  ;  3    "  r.llnnni.n,,       ,    lll.lj    n   .    '><"«■ 

L4i 


EXEMPLE   THÉORIQUE  -15 

H  copie  dé  B:  même  procédé  que  pour  F: 

2  consolata  est  ;  3  est  om.  ;  5  Theodotem  ;  6  Si  mergerehtr  :  '-1  fuH  ;  13  fuit  ;  14 
15  toiles  ;  qui]  si  ;  abstuleris. 

K  copie  de  H: 

2  consolata  est;  3  es£  om.  ;  dehinc  :  in  gravissimam  :  diutinain  rusindiam  ;  5  Theo- 
dotem  ;  6  demergeretur  ;  9  fuit  ;  13  fuit  ;  14  dràï  ;  15  toiles  ;  si;  abstuleris. 

L  utilise  C  et  F  et  les  amalgame  ou  les  corrige  l'un  par  l'autre  :  à  la  ligne 
10  où  C  aune  erreur  manifeste  (junocmt.'issjiitiis),  au  lieu  de  suivre  K.  il  corrige 
de  lui-même  :  innocentissimus  natura 

2  Christi  om.  (c)  ;  3  dein  (f)  ;  atque  (f)  ;  5  pn'or  (f)  ;  perpessa  (o)  :  6  M  ptuaginta 
(c);7  consummarunt  (f);  vénérant  (c)  ;9onmt#om.  (l);  lo  mnoeentostmtu  (o)  natura  ; 
sublatas  (f)  ;  11  omtws  facilitâtes  suas  s  asti  nuit  <n  :  1-  dtotu  (<  I;  18  MM  perderet  (c); 
em/ii  (f)  ;   14  »wt  (f). 

M  est  une  copie  très  exacte  de  L  et  reproduit  toutes  les  leçons  de  cet  exem- 
plaire. 

N  est  aussi  une  copie  de  L  dont  il  reproduit  les  variantes,  mais  il  en  ajoute 
quelques-unes  : 

1  suo]eius  :  2  Christi  oui.  ;  :!  dein  :  nttjm  :  4  raclestiliii-  cscis  om.  :  6  Theudotionem  ; 
prior  ;   perpessa;   6  septantjiitta  :    1  consummarunt;   quae  :    vettt  rmtl  :  9  «mne»  om.  ; 

10  innocentissimus  natura  ;  sublatas  :    11   m, mes  facuUates  MMH  MftfMMftf;  12dw;ews; 
13  woh  perderet;  euim  ;  14  fttn;  15  tollet]  auferet. 

O  est  une  copie  de  E  : 

3  diuturna;  5  navim  ;  6  septingentis  om.;  more;  9  EutyehittJ;  l3  perderentur: 
luisset  o)n. 

P  amalgame  <i  et  O  : 

3  '//(/Me (g)  ;  rtuterna(o)  ;  6  navim  (o);  iremnfw(o)  :  6  mot*  (o);  3  sa  (•);  !»  £'*<- 
tychivs(o)  ;  11  faeulttitibus  suis  (g)  :  13  perdereitturiin  :  mim  (g)  :  quoties  ;  14  ms»(G). 

Q  est  une  copie  de  P  : 

3  atywe  ;  diuturna  ;  5  nacim  :  treeentis  :  l>  DtMferentar  :  BWfl  :  7  m  :  !(  Kutychius  ; 

11  faciiltatibas  suis  ;  13  perderentur  ;  eni»i  :  quoties  :  14  mrî  :  15  abstulerit]  absriderit. 

R  dérive  de  N  et  de  Q.  On  notera  que  la  même  variante  peut  lui  venir 
à  la  t'ois  des  deux  courants  de  la  tradition  qu'il  amalgame  : 

3  dein  (n)  :  atque  (n  q)  ;  diuturna  (g)  ;  5  prior  (n)  ;  navim  (q)  ;  trecentis  (q)  ;  6  tnerge- 
rentur(q)  ;  mare  (q)  ;  7  consummarunt  (n)  :  quae  (h)  :  sa  (Q)  :  internat  (n)  :  9  nomine 
om.  ;  Eutychius  (q)  ;  10  sublatas  (n).  omnes  (aeutlaUi  sua»  sustiifuil  (n)  ;  12  dïmis  (n)  ; 
13  non  perderet  (n)  ;  era'm  (n  q)  ;  14  nisi  (n  q)  ;  15  auferet  (h)  :  absriderit  (q). 

S  est   une  copie  de  M: 

1  dura  m  ;2Christiom.  ;  3  dein:  atque.  b  prior;  perpessa;  6  septuaginta  \  1  consum- 
marunt: vcneruut  :  H  martyria:  9©tnn«8  om.  :  lo  irnnocentiisimus  natura:  sublatas; 
11  omîtes  faeuUaies  suas  sustinuiX  :  nihil  etàm  cogitans  :  12  dicens  :  13  non  perderet; 
euim  ;    14  nisi. 


216  CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 

T  est  une  copie  de  S  : 

1  duram  :  2  Christi  om.  ;  3  dein  ;  ntque  ;  5  prior  ;  perpessa  ;  6  septuaginta  ;  7  con- 
summarunt  ;  venerunt  ;  8  martyria  ;  9  omnes  om.  ;  10  innocentissimus  natura  ;  subla- 
ias  ;  11  oj/mes  facultates  mmh  sustinuit  ;  m'Ai/  ent'm  cogitans  ;  12  dimis  ;  fide;  13  wo« 
perderet  ;  mMi  :  14  interrogatur  ;  nui. 

V  autre  copie  de  S  : 

1  duram  ;  Publicio  :  2  Christi  om.  ;  3  detn  ;  atyue  ;  4  mensis  ;  5  prtor  ;  perpessa  ;  6 
septuaginta  ;  7  eonsuniniaverun/  :  weneruw^  ;  8  martyria  :  9  omnes  om.  ;  10  innocert- 
tissimus  natura;  sublatas  ;  11  omnes  facilitâtes  suas  sustimtit  :  ntfci!  ni  m»  cogitans', 
12  dicens  ;  13  non  perderet;  enim  :  14  nui. 

X  dérive  à  la  fois  de  C  et  de  K  : 

2  consolata  est  (k)  ;  3  es/  om.  (k)  :  dehinc  (k)  :  lllyrico  (c)  :  grnvissimam  (k)  ;  di«- 
/iwiin  custodiam  (k)  ;  5  Theodotem  (k)  ;  perpessa  (c)  ;  6  sejtfwujinta  (c)  :  7  ivnerun/  (c)  ; 
9  /mi'/  (k)  ;  12  dïmjs  (r)  :  13  /"ni/  (k)  ;  14  dm/  (k)  ;  15  toiles  (j)  ;  n  (k)  ;  abstuleris  (k). 

Y  est  lui  aussi  un  composé,  et  dérive  de  R  et  de  V  : 

1  duram  (v)  ;  Publicio  (v)  ;  3  dein  (r  v)  ;  atque  (rv)  ;  diuturna  (r)  ;  4  mensis  (v)  ; 
5  prior  (rv)  ;  perpessa  (v)  ;  nan'wi  (r)  ;  trecentis  (r)  ;  6  mergerentur  (r)  ;  7  consumtnaruni 
(rv)  ;  quae  (r)  ;  tenertm/  (rv)  ;  8  martyria  (v)  :  !»  cui  nomen  ;  Eutychius  (r)  ;  10  sm&- 
/a/a»  (rv)  ;  11  omnes  facultates  suas  (r)  ;  sustinuit  (rv)  ;  ttiliil  mi,»  rtxjiiuiis  (v)  ;  12 
dicens  (v)  :   L8  MMH  (kv)  :  14  hi'.sj  (kvi  :   16  nhsriderit  (r). 

Z  enfin,  esl  une  copie  de  V  : 

1  duram  ;  Publicio  ;  3  dmi  ;  a////"  :  ilnttunin  :  t  toHClgm]  l>c;ttain  ;  6  prior  ; 

perpessa:    MM/M»;   trecentis;   6   RM  rijrrnitur  :   7   POWMHHWOmwi  ;  çuae  ;  venprun/ ;  8 
tnintiiri:'  «M  :  Bn%dbl*ttf  j  LOMf&fafcW;  ilives|  luciiplcs  ;  11  omnes  facultutrt 

•MM Mnfîmwf ;  ml  igâaur;  L24îmm;  L8mhmi;  L4imm;  christum]  lesam; 

tfi  nbsridcrit. 

Nous  voici  en  non  d'une  série  de  dérivée  dont  les  relations  entre  eux 

et  avec  l'archétype  Boni  absolument  clairet  pOUT  nuiis  et  (|iii  nous  ont  donné  un 

nombre  de  variant  considérable  pour  que  nous  puissions  raisonner  oom 

modément  tur  eUet.  Nom  alloni  appliquer  à  oei  ensemble  de  documenta  notre 
ode  de  classification. 

ht  tout  d*abord  j'attirerai  l'attention  ici  rar  an  principe  fondamental  de 
métbod  que  l'appaiitus  sur  lequel  t'appuient  ses  déductions  doit 

ni. 


IV.  -     I M  IBI  I  -I.MI.M       UI.      I."  \IT\II\  US     l'OSI  III 

Ul      I    \       Ml. I    . 

D'ordinaire]  critique    ont  purement  négatifs  :  il«  ne  donnent 
astémoii  fou  avon  besoin)  nous,  pour  appliquer  notre  pro- 
cédé, il  un  ii  -|.  \  ••  <  •i.iupi.'i  di  divei  t  forme  ou  leçon  du  texte  et  de  tous  leurs 
témoin  ,  de  n  mi  .  ii. m  un  .!••-  point   où  le  manuscrits  se  dlvi- 


APPARATUS    POSITIF  217 

sent,  reconnaître  dans  quelle  direction  se  porte  chacun  des  manuscrit*  utilisé* 
et  susceptibles  d'être  l'objet  de  quelque  comparaison.  Il  va  de  soi  cependant 
que,  dans  la  pratique,  si  une  variante  n'a  que  deux  ou  trois  témoin*  tandis  que 
tous  les  autres  manuscrits  ont  la  leçon  du  texte,  nous  ne  serons  pas  tenus  d'é- 
crire tous  les  sigles  représentant  cette  presque  unanimité  des  manuscrits  ;  noua 
savons  qu'ils  vont  avec  le  texte  sans  avoir  besoin  d'avoir  leur  liste  BOU8 
les  yeux. 

Voici  les  leçons  et  variantes  de  notre  archétype  et  de  ses  dérivés  A  B  C  D  etc. 
disposées  sous  forme  d'apparatus  positif  :  les  chiffres  placés  à  l'extérieur  sont 
ceux  des  lignes  approximatives  du  texte  :  les  chiffres  gras  sont  les  numéros  d'or- 
dre des  variantes. 

1.  1    diram    ABCDEFGH  K  LM  NO  l'<(»  R  X  :    iliiram   BTVYZ | ï    RM    A  B  r  F.  H 

KLMOPQESTVXYZ;  oins  \  :  no  ont.  DFO  I  publiriu  VVZ:  publia 
A  BC  et...... 

2.  4    chrlsti  ABDEFli  11  KOPQB  XYZ:   «liristi  om.  CI  IIN8TV     •">     <-mis<»lata 

ACDEFGLMNOPQRSTVYZ;  «onsolata  est  BHKX. 

3.  6    est  ACDEFGLMNOPQR8TVYZ;    est  ont.  BHKX  [9   deinde   ABCDE 

GHOPQ;  dein  FLMNR8TVYZ;   deliim-    KX  |8   illyrim  OX;  illyriei 

A  I!  D  etc |  9  gravissimam  K  X  |  10  aeque  <>t  A  BC  K  II  K  t)  X  :   utqnt» 

DFGLMNPQR8TVYZ  |  11  diutina  ABCDFGHLMNSTV;  diiitiiuuu 
KX;   diuturna  BOPQRYZ  |  12  mstodiam  KX. 

4.  13  niensis  V  Y  Z  |  14  eàelestibus  eseis  <>,„.   N     lô  sa  ne  ta  m]  beatain   X. 

5.  16  theodoten    À.CDEFGLMOPQRSTVYZ;    theodutem    BHKX;    theodo- 

tioiuMii  X  ]  17  prius  ABCEBfKOPQX;  prier  DFGLMNB8TVYZ  | 
18  passa  ABDEFG H KOPQR;  pcrpetu  CLMN8T VXYZ  1 19  navi 
ABCDEFGHKLMNSTVX;  iiavini  OPQRYZ  96  din-entis  ABCDE 
F  II  K  L  M  X  OS  T  Y  X  :   tm-riitiN  GPQ  K  Y  Z. 

6.  21  leptingeatli  ABEDFGHKPQR  B^tfngeiitb  om.  0:  leptuftefti  CLMN8 

T  Y  X  !  22  demergerentur  A  CDB  FGL  M  X  OPS  T  V  X  .  i*m*g*l*iut  BH 
K:  menrereiitur  Q  R  ï  Z  |  2:{  mari  A  BGDFG  II  K  LM  NSTV  X  YZ:  mare 
BOPQR     24  insulain  paliiiariam  DFG. 

7.  25  coiisiiiiiiuavit    ABCDEGHKOPQX;    constimmarunt     FLMNRSTVYZj 

26euiÀBCDEFGHKLMOPQSTVX;  quae  XKYZ  27  illa  ABCDB 
FHKLMN08TVXYZ;  m  GPgR|28  vénérant  ABDEFGHKOPQ; 
venerunt  C  L  II  X  B  8  T  Y  X  Y  Z . 

8.  29  martyriiun  A  B  C  D  E  F  G 11  K  L  M  NO?  Q  X  :  inart  yria  S  T  Y  Y  Z. 

9.  30  omnes  ABCEHKOP  Q  R  X  Y  Z  :  omnes  om.  1 1  F  G  L  U  X  s  T  V  |  31  erat  A  I  !  D 

BFGLMNOPQRSTVYZ;  fuit  BHKX  |  32  noniine  om.  K:  cui  nomen 
Y  Z  |  38  eutychianus  A  B  C  D  K  F  G  H  K  L  M  X  S  T  Y  X  :  entyobius  <  I  P  Q  R 
YZ. 

10.  34  innocentissimae  ABDEFGHKOPQRXYZ;  innoeentissiiuus  C  L  M  N  S  ï  V  \ 

35  naturae  ABCDEFGHKOPQRXYZ:  natura  LMN8TV  |  86  subla- 
tis  A  B  C  D  E  G  H  K  0  P  Q  X  ;  sublatas  F  L  M  X  R  S  T  Y  Y  Z  |  37  dives]  locif. 
pies  Z. 

11.  38  omnibus  facultatibus  ABCDEGHKOPQX;   omnes  facultates  FLMNRS 

TVYZ  |  39  suis  DGPQ;  suis  om.  ABCEHKOX;  suas  FLMNRSTV 
YZ  |  40   tacuit   ABCDEGHKOPQX;    sustinuit   FLMNRSTVYZ  [ 


21 s  CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 

41  nihil  coiritans    A  BC  DE  FG  H  K  L  M  M  I  P  Q  H  X  :    nihil  onim  cogitans 
STVYZ. 

12.  42  metuens  ABDEFGHKOPQ;  dicons  CLMNRSTVXYZ  |  43  flde  T. 

13.  44  porderet   ABCDEFGHKXYZ;   non    porderet   CLMNRSTV;    perdorentur 

0  P  Q  ;  45  denique  A  B  C  E  H  K  ()  X  :   enhn   1 1  K  G  LM  N  P  Q  R  S  T  V  Y  Z  | 

46  fui>set  ACDEFGI.MXPQRSTVVZ:    luisset  om.  0;    fuit  BHKX| 

47  quoties  GPQ. 

J4.     4!S  iuterrosratur  T  |  49  dicebat  àCDBFGLMNOPQRSTVYZ;  dixit  BHKX  | 

50  i  dicebat  |  nisi  0  F  G  L  M  NP  »,»  R  S  T  V  Y  Z  :  nisi  om.  A  B  C  B  H  K  0  X  | 

51  christum]]  iesuni  Z. 

15.  52  tollet  ABCDE  FG  L  M  OPQST  V  Y  Z  :  toiles  IIKX:  auferet  X  K  |  53  qui]  si 
H  K  X  !  54  alistulorit  A  1!  C  D  K  F  G  L  MNOPS  T  Y  :  nbstulnis  11  K  X; 
stoelierll  oRYZ. 

Si  nous  avions  affaire  à  un  texte  ordinaire  et  surtout  à  un  texte  biblique 
de  nature  compliquée,  nous  devions  faire  ici  une  nouvelle  opération  consistant 
à  dégager  de  ressemble  de  Pappaiatus  les  variantes  utiles  pour  la  classification; 
mais  l'exemple  sur  lequel  nous  travaillons  actuellement  a  été  composé  de  ma- 
nière à  éviter  ces  détails  et  à  nous  permettre  de  raisonner  tout  de  suite  sur  tel 
irroape  de  manuscrits  que  nous  aurons  choisis. 


Y.  —  Description  de  la  méthode.  Partie  analytique. 

J'indiquerai  tout  d'abord  de  quelle  manière  il  faut  procéder  pour  noter  les 
résultats  des  comparaisons. 

Prenons  trois  copies  au  hasard,  soit  F  KetO.  Pour  les  comparer,  nous  par- 
eourrOBI  successivement  le<  listes  de  sigles  qui  accompagnent  chacun  des  54 
groupes  de  variantes  recueillies  ei  nous  UMcrirons  le  résultat  de  chaque  observa- 
tion utile: 

l.  F  KO,   "ut  d'accord  HiroVrom,  Cas  inutile. 

m  (|ue  donnent  K  et  0.  Ceci  s'exprime  par  F<K0, 

KO  "m  d'accord  rur  PviUo.  Cas  inutile. 
i.  F  KO  sont  d'accord  sur  ChrisH,  Cas  inutile, 
i    PO  dooneot  oon$dlaia\    B  conèokU'i  r*l.    La   formule   à    inscrire   sera 

K>  K-  oeuservoni  toujoun  l'ordre  FKO. 

npajraiaon  continuera  airi  I  jusqu'à  la  oinouante-quatrième  rariante, 

'■m. •ut.  ci,  néglisreanl  les  cas  inutiles, 

t     v  <K 

I        •     k    <   U 
t         I       .    K  0 

lo  I-  <  K  Û 
11.  K  >  K  <  O 
i  ■       F  >  K  <  0 


DESCRIPTION    DK    LA    MET»  219 

Mais  ce  procédé  serait  trop  long  :  aussi  consignerons-nous  plutôt  les  résul- 
tats sous  la  forme  suivante  : 

F  <  K         0  =  2,  10,  24,  26,  30,  36,  38,  40,  45,  50  =  10  fois. 
F  >  K  <  O  =  5,  6,  11,  12,  16,  22,  31,  49,  62,  53,  64  =  11  fois. 
F        K  >  O  =  19,  21,  23,  33,  44  ==  6  fois. 

Pour  plus  de  simplicité  encore,  dans  les  explications  qui  vont  suivre,  je  nie 
contenterai  d'indiquer  les  totaux,  en  priant  le  lecteur  de  me  faire  confiance  pour 
le  détail  de  la  recherche.  La  formule  habituelle  sera  donc  : 

I  <  K  0  =  10. 
F  >  K  <  O  =  11. 
F        K  >  O  =    5. 

Nous  avons  exposé  plus  haut,  on  s'en  souvient,  que  ce  que  nous  demandons 
surtout  à  la  comparaison  des  manuscrits  par  groupes  de  trois,  ce  sont  tes  cal 
dans  lesquels  le  rapport  est  nul  entre  deux  des  termes  comparés,  c'est-à-dire 
les  cas  dans  lesquels  l'un  des  résultats  s'exprime  par  un  zéro.  Nous  allons  recher- 
cher, au  moyen  de  la  série  de  documents  que  nous  avons  nous-mêmes  imaginés, 
quelles  sont  les  circonstances  où  nous  obtiendrons  le  zéro,  et,  par  suite,  quelles 
sont  les  différentes  significations  de  celui-ci. 

Dans  ce  but  nous  allons  examiner  successivement  les  résultats  que  nous 
donneront  les  cas  suivants  : 

1)  Comparaison  de  l'archétype  primaire  ou  secondaire  avec    les   manu- 
scrits des  diverses  familles  qui  dérivent  de  lui. 

2)  Comparaison  entre  eux  des  manuscrits  d'une  même  famille. 

3)  Comparaison  entre  eux  dv<  manuscrits  de  deux  familles. 

4)  Comparaison  entre  eux  des  manuscrits  de  trois  familles  différentes. 

1.  —  Comparaisons  où  entre  V archétype. 

Sinous  faisons  entrer  l'archétype  dans  une  comparaison  de  trois  manuscrits, 
le  résultat  sera  ordinairement  celui-ci  : 

A  <  B        D  =  0  A  <  15        K  =  0 

A  >    I!  <  I)  =  7  A  >    I!   <  K  =  7 

A  H  >    1)  =  6  A  15  >  E  =  S 

A   <  (i         K  =  0  A  <  Y         0  =  0 

A  >  (i   <  K  ss  9  A  >   F  <  O  =  10 

A         (i  >   K  =  14  A         F  >  Q  =  4 

Le  zéro  figure  dans  ces  quatre  exemples  en  tace  de  l'archétype  A  placé 
dans  la  position  isolée  ;  c'est-à-dire  que,  dans  chaque  cas,  les  deux  autres  termes 
BD,  BE,  GK,  FO  n'ont  de  rapport  entre  eux  que  par  son  intermédiaire  et,  de 
fait,  il  suffit  de  jeter  un  coup  d'oeil  sur  le  tableau  généalogique  des  copies  suc- 
cessives pour  constater  qu'il  ne  peut  en  être  autrement. 


220  CLASSEMENT    DES    .MANUSCRITS 

Mais  il  »'<t  d'autres  cas,  cependant,  où.  bien  que  nous  fassions  intervenir 
l'archétype,  nous  n'obtiendrons  pas  le  zéro  :  en  voici  deux  : 

A  <  L         P  =    3  A   <  R         S  =  11 

A  >  I,  <  P  =  14  A  >   R  <  S  =  12 

A         L  >  P  =  17  A         R  >  S  =    8 

Ces  cas  sont  de  ceux  où  les  deux  termes  comparés  à  A  ont  été  l'objet  direct 
on  indirect  d'amalgames  qui  ont  mélangé  les  leçons  des  diverses  familles.  Si  on 
exa  mine  le  tableau  généalogique  on  verra  que  L  peut  remonter  à  A  par  C,  et  P  par 
E,  mais  tous  deux  ont  reçu  aussi  des  leçons  de  D  ;  or  il  se  trouve  que  les  trois 

>>ù  ils  s'accordent  contre  A  (leçons  10,  45  et  50)  sont  précisément  des  cas 
i»ù  ils  sont  dérivés  de  D. 

Si  au  contraire  un  seul  des  deux  termes  comparés  à  A  avait  été  amalgamé, 
le  zéro  aurait  été  obtenu  : 

\     ;  H        R  =  0 

A   <  H   <  R  =    ,s 
A         H  >   R  =  21 

En  effet,  tontes  les  variantes  venues  à  RdeC,de  De1  de  Ejouenl  par  rapport 
,i  \  r?  ;i  h  exactement  le  même  rôle  que  des  variantes  introduites  chez  lui  par 

uisseï  lectures  <>n  (U'>  corrections. 

Ainsi  mit-  des  fonctions  du  séioest  de  faire  connaître  l'archétype  (primaire" 
mu  secondaire)  et  ce  sera  B'obtient  -i  an  au  moins  des  doux  manuscrits  comparé* 
m  l'arehétype  est  demeuré  pur  d'amalgame. 


•_'.        Comparaiêons  dt  mû/nuicrili  appartenant  à  h  même  famille. 

si  nnii*  eompaion*  trois  manuscrits  appartenant  à  la  même  famille,  le  ré- 
sultai sera  le  suivant  : 

A  <  il        Il  =  7  i:  <  Il        K  =  8 

A  >   Il  <  H  =  0  11  >   Il  <  K  =  „ 

\         B  >  H  mB  H        H  >  K  =  4 

Il   <  K         X   =  4  I)  <   K         I,  =  (i 

Il  >  K  <  X  =  0  D  >  K  <  L  «  0 

Il         R>Xa«  l>        K  >  l 

I..  !u  manuscrit  Intermédiaire,  même  si  l'archétype 

lutcn  lent,  eommedan    \  B  H  où,  en  effet,  B  est  le  chemin  obligé  entre  Kei  II. 

notera  lai  encore  que  la  p  d  un  manuscrit  amalgamé  n'est  pas 

un  ..d  t*            ré  nii.ii    h. m    le  oai  D  !■'  l- .  fii  effet,  let  leçon    venui 
L  du  côté  <ir  C  louant  i.  in.  ni.   rôle  que  n'importe  quelles  variantes  prove- 
oV  l'inattention  le  la  mauvaise  lecture  <in  copiste. 


DESCRIPTION    DE    LA    MÉTHODE  221 


3.  —  Comparaisons  de  manuscrits  appartenant  à  deux  famille--. 

La  comparaison  de  trois  manuscrits  appartenant  à  deux  familles  différentes 
donne  les  résultats  suivants: 

B  <  C        K  =   0  C  <  D        F  =  14 

B  >  C  <  K  =  16  ('  >  D  <  F  =    0 

B        C  >  K  =   6  C        D>F=5 

K  <  P        X  =    1  M  <  K        S  =   o 

K  >  P  >  X  =  28  M  >  R  <  S  =  17 

K         P  <  X  =    5     *  M         R  >  S  =    3 

Dans  ces  cas  le  zéro  indique  le  manuscrit  le  plus  proche  de  l'archétype  des 
deux  familles  et  qui  sert  d'intermédiaire  entre  elles  :  B  dans  la  combinaison 
BC  K,  et  D  dans  la  combinaison  CD  F. 

Dans  la  combinaison  K  P  X,  nous  arrivons  bien  près  du  zéro  en  face  du  ma- 
nuscrit  K,  qui  est  en  effet  l'intermédiaire,  mais  il  se  trouve  qu'au  groupe  22  la 
variante  demergeretur  propre  à  la  famille  B  n'a  pas  passé  dans  X,  et  que  cette 
copie,  au  contraire,  a  reçu  par  L'intermédiaire  de  C  la  leçon  à^murgerentur  qui 
est  aussi  celle  de  I*.  De  là  leur  concordance  en  ce  point  contre  K. 

Au  contraire,  dans  la  combinaison  MHS,  nous  obtenons  le  zéro  en  face  de 
l'intermédiaire  M.  Dans  ce  cas,  comme  dam  celui  de  D  L  F,  étudié  plus  haut, 
les  leçons  venues  dans  K  par  suite  de  l'amalgame  jouent  le  même  rôle  que 
celles  qui  proviennent  de  la  mauvaise  lecture  du  copiste. 

Ainsi,  dans  les  comparaisons  où  entrent  des  manuscrits  de  deux  familles 
seulement,  le  zéro  indique  le  manuscrit  le  plus  proche  de  l'archétype  et  qui  a  servi 
d'intermédiaire,  sauf  dans  les  cas  ou  les  denx  manuscrits  extrêmes  auraient 
été  l'objet  d'amalgamés. 

Il  va  de  soi  que  si  les  trois  manuscrits  ont  subi  des  amalgames,  comme  c'est 

le  cas  du  groupe  suivant  : 

L  <  P  R  =  14 
L  >  P  <  R  =  5 
L        P  >  R  =    5, 

le  résultat  n'est  pas  douteux:  le  zéro  n'apparaîtra  jamais:  ce  cas.cn  effet,  rentre 
dans  la  catégorie  de  ceux  de  trois  familles,  qui  nous  reste  à  étudier. 

4.  —  Comparaisons  de  manuscrits  appartenant  à  trois  familles. 

Les  comparaisons  de  trois  manuscrits  appartenant  à  trois  familles  diffé- 
rentes ne  donnent  jamais  de  zéro,  qu'ils  soient  purs  ou  amalgamés  : 

B<C  D=7  C<D  E=8 
B>C<D=8  C>D<E=8 
B    C>D=8       C    D  >  E  =  4 

K  <  L  P  =  15  M  <  Q  X  =  8 
K  >  L  <  P  =  10  M  >  g  <  X  =  11 
K    L>P=6       M    Q  >  X  =  14 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 


J"aji>uterai  ici  une  observation  au  sujet  d'un  cas  spécial. 
Nous  avons  vu  que  L  et  M  sont  deux  copies  exactement  semblables.  Leur 
présence  dans  une  comparaison  donnera  le  résultat  suivant  : 

H  <  L        M  =  26  F  <  L        M  =  10 

H  >  L  <  M  =    0  F  >  L  <  M  =   0 

H         L  >  M  =    0  F        L  >  M  =    0 

Ainsi,  deux  zéros  veulent  dire  que  les  deux  manuscrits  en  face  desquels  on 
fa  trouve,  ne  présentent,  pour  les  passages  étudiés,  aucune  différence. 

H  y  aurait  encore  d'autres  détails  à  faire  observer,  mais  nous  les  réserve- 
rons pour  le  chapitre  suivant  où  ils  se  présenteront  lorsque  nous  appliquerons 
notre  méthode  aux  variantes  recueillies  dans  les  huit  chapitres  de  l'Octatcu- 
que.  Il  nous  fait  maintenant  rechercher  comment,  à  l'aide  des  résultats  obtenus 
par  la  comparaison  de  nos  copies,  nous  pouvons  travailler  à  la  reconstitution  du 
tableau  généalogique  duquel  nous  sommes  partis  pour  établir  ces  copies  elles- 
mêmes. 


VI.  —  Description  de  la  méthode.  Partie  synthétique. 

Non.-  devions  commencer  par  examiner  les  groupes  que  forment  nos  manu- 
scrits sur  certaine^  variantes  OÙ  leurs  rapports  sont  plus  clairs,  et  dans  l'exemple 
nir  lequel  nous  avons  travaillé,  cela  nous  sera  très  facile  car  les  sigles  y  sont 
disposés  exactement  dans  L'ordre  de  saccessiof]  des  copies. Mais  nous  devrons  nous 
m.u\  fiiir  que  dani  fa  6M  réels  fa  rapports  sont  moin-  \  i-ibles  parée  que  les  col- 
lations -ont  faites  un  peu  au  hasard  iU'>  recherches  et  des  circonstances.  Nous 
prendrons,  autant  que  possible,  «les  groupes  assez  restreints,  de  quatre  à  cinq 
lettn^  itfUement, 

Des  rapprochement!  fréquents  tels  que  B  II  K  X  (Cfr.  var.  5, 6, 16, 30, 46, 
4!»),BHK(22),  il  k  \  (62  K  X  (9,  il.  12),  nous  renseignent  déjà  sur 

fa  rapport-  de  661  manii-i  i  it-  entre  eux  et  nous  montrent  qu'il  forment  groupe. 

Si  non-  étudion-  les  construction* 

Il  <  Il         K   =  8  II   <  K         X  =  4 

K  >  M  <  K  m  0  II  >  K  <  X  m  0 

B         II  >  K  a  4  II         K  >   X  =  G 

liront  ;i\ec  rriiiiude  <|iic  II  esi   intermédiaire  entre 

B  et  K.  et  <|  nplil  le  même  rois  rls-à-vii  de  il  el  de  S  :  nous  aurons 

li 

\ 

\ 


DESCRIPTION*    DE    LA    MÉTHODE  22& 

La  copie  B,  de  son  coté,  se  révèle  intermédiaire  entre  H  <t  A: 

A  <  B  H  =  7 
A  >  B  <  H  =  0 
A  B  >  B  as  3 

et,  par  ailleurs,  A  comparé  à  de  nombreux  manuscrits,  prend  figure  d'archétype  : 

A  <  B        D  =  0  A  <  B        E  =  o 

A  >  B  <  D  =  7  A  >    I!  <  E  =  7 

A         B  >  D  =  6  A         B  >  E  =  3 

A  <  G         K  =    0  A  <  F         O  a*   0 

A  >  G  <  K  =    9  A  >   P  <  0  =  10 

A         G  >   K  =  14  A  F  >   ()  =    4 

Nous  pouvons  donc  adopter  provisoirement   la  construction  suivante: 


I        I  I  I  I        I 

B       D  B         G  F        U 

I 
H 

I 
K 

I 
X 

Déjà,  dans  cette  construction,  nous  n'avons  pas  placé  K  parmi  les  dérivés 
directs  de  A,  parce  que  nous  étions  au  clair  sur  la  série  A  B  H  K;  restent  DE 
GFO;orles  groupes  DGPQ(39),  D  F  G  (2, 24),  G  P  Q  R  (27),  GPQR  YZ(20), 
E  O  P  Q  R  (23),  que  nous  avons  pu  relever  parmi  nos  variantes,  nous  invitent  à 
rechercher  les  rapports  ultérieurs  de  DEGFO  avec  les  manuscrits  APQRYZ. 

La  construction 

A  <  D  E  =  0 
A  >  D  <  E  s  8 
A         D  >  E  =  2 

n'amène  aucune  modification  à  notre  tableau  provisoire,  mais 

A  <  D        G  =  8 

A  >  D  <  G  =  0 

A  D  >  G  =  3 
puis  : 

A  <  D         F  =  8 

A  >  D  <  F  =  0 

A  D  >  F  =  5 


I  LASSEMBNT    DES    MANUSCRITS 

nous  montrent  que  D  est  intermédiaire  tout  à  la  fuis  outre  A  G  et  A  F  ;  l'examen 
de  la  combinaison  D  F  G  : 

D  <  F  G  =  0 
D  >  F  <  G  =  6 
D        F  >  G  =  3 , 

nous  fixe  sur  les  rapports  de  ce  groupe  et  nous  pouvons  modifier  notre  tableau 
comme  suit  : 

A 

I 


B  D  E 

I 


"  i  I 

I  F  G 

I 
X 

En  effet,  nous  avons  obtenu  successivement  les  constructions  : 

A  A 

1)  et  D 

\ 
(i* 

puis  celle-ci: 

D 

/\ 

F      (i  . 

La  formule  résultante  est  donc  nécessairement 

A 

t 

I 


\ 


J'ouvrirai  ici  nos  parenthèse  puni'  faire  observer  un  cas  où  la  comparaison 
avec  l'archétype  nain  donné  de  séro,  encore  qu'en  apparence  Lee  deux 

mi  pas  amalgamés  : 

A  <  i  Q  =  7 
A  >  F  >  0  m  5 
A         f  >  G  m  3 

si  i  -  n  ii. i: .  h  mu  devrions,  comme  je  l'ai  fait  observer 

tout  an  débat,  écrira, 

A 


> 


G 


DESCRIPTION    DE    LA    MÉTHODE  225 

Au  centre  serait  un  X  intermédiaire  entre  les  trois  manuscrits;  or  cet  X,  ici, 
n'est  autre  que  le  manuscrit  D  et,  vis-à-vi?  de  A,  les  deux  exemplaires  F  G 
représentent  une  sorte  d'amalgame  avec  D  : 

A 

I 


K  (, 

Revenons  à  notre  tableau  provisoire.  La  position  réciproque  de  A  D  F  G 
une  fois  déterminée,  il  nous  reste  à  rechercher  les  rapports  de  A  D  E  O. 
L'examen  de  A  D  O  ne  nous  amènera  à  aucune  modification  : 

A  <  D  0  ata  0 
K  >  D  <  O  =»  8 

A      D  >  o  =  <; 

Mais  si  nous  comparons  A  E  O,  nous  aurons  un  résultat  nouveau  : 

A  <  E  0  =  8 
A  >  E  <  O  =  o 
A         E  >  O  =  3 

E  se  révèle  comme  intermédiaire  entre  A  et  O  ;  notre  tableau  provisoire 
doit  donc  être  modifié  ainsi  qu'il  suit  : 


B  D  E 

?  I  1  ° 

F  G 

K 

I 
X 


Nous  n'avons  pas  encore  épuisé  les  indications  données  par  nos  groupes  de 
variantes  :  D  G  P  Q,  G  P  Q  R,  E  O  P  Q  R,  G  P  Q  R  Y  Z. 
•    L'ordre  P  Q  R  est  à  étudier  : 

P  <  Q       R  =  i 

P  >  Q   <  R  =   O 
P         Q  >  R  =  10 

Ainsi,  Q  est  bien  l'intermédiaire  (Mitre  P  et  R. 

ïfi 


226  CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 

Voyons  si,  à  son  tour,  P  Test  entre  G  et  Q  : 

G  <  P  Q  =  8 
G  >  P  <  Q  =  0 
G        P  >  Q  =  1 

puis,  si,  comme  l'indiquerait  la  série  E  0  P  Q  R.  il  serait  intermédiaire  aussi  entre 
0  et  Q: 

0  <  P  Q  =  5 
0  >  P  <Q  =  o 
0        P  >  Q  =  1 

Enfin  recherchons  si  P,  comme  ces  résultats  le  font  prévoir,  est  bien  aussi 
intermédiaire  entre  G  et  0  : 

G  <  0       P  =  7  • 

(i  >  0  <  P  =  6 

G       o  >  P  =  i) 

Nous  pouvons  finalement,  en  combinant  ces  divers  résultats,  compléter 
notre  tableau  de  la  manière  suivante  : 


II 

i 
X 


n, 


\ 


KOHI  poarriolll  ponrtoh  n  Cette  reconstruction,  niais  je  l'arrêterai  ici:  l'ini- 

tatrt  n '••- 1  paa  de  l'obtenu  entière, car,  omme  toute, elle  n'a  que  l'intérêt 
d*mi  ••xt'Miplr  inventé  |  plabb  :  ee  ojui  nom  Importait  était  <!<•  voir  fonctionnel 
ii- procédé  de  cla»M-iiinit  pai  groupe  i  de  trois  manuscrits;  cous  allons 

nililltSSISIlt  IIQUI   mritrc  ;i  la  bi-sf)«rii.   \  i.iiiimiii     •■>  i<u  .-.  <|ui  .  -t  de  l'appliquer 
à  noH  manntcritl  de  la  Vulgate,    auparavant   cependant   je  duis  encore  faire 

nar<|iie-. 


LISTES    DE    CONGORDÀN(  E  227 


VII.  Remarque  sur  r\  genre  de  comparaison  rendu  possible  par   i  em- 
ploi  DE    l'aPPARATUS   POSITIF  :    LES   LISTES    DE    CONCORDANCE. 

Parmi  les  avantages  qu'offre  la  disposition  des  variantes  sous  forme  d'ap- 
paratus  positif,  un  de  plus  importants  est  la  possibilité  d'établir  des  listes  indi- 
quant le  nombre  de  fois  que  les  divers  manuscrits  concordent  entre  eux  :  il  est 
évident  à  première  vue  qu'il  y  a  là  un  moyen  excellent  de  constater  des  voi- 
sinages. 

J'ai  établi  la  liste  des  concordances  pour  toutes  les  formes  du  texte  de 
notre  exemple  idéal.  Voici  ce  tableau  : 

À  B  C  D  E  F    G    H    g    l    M   S     0    1»  tj  R  s  T  V  X  Y  Z 

A  X  47  46  46  52  41  43  44  39  35  35  29  46  42  40  30  32  30  30  36  27  25 

B  47  X  39  39  45  34  36  51  46  28  28  23  41  35  34  24  25  23  23  41  21  19 

C  46  39  X  38  44  38  35  36  31  41  41  35  41  35  33  28  3S  36  36  38  27  25 

D  46  39  38  X  44  48  51  36  33  38  38  83  39  42  40  31  36  33  33  28  28  26 

E  52  45  44  44  X  39  41  42  38  33  33  27  49  44  42  32  30  28  28  34  27  25 

F  41  34  33  48  39  X  45  31  29  44  44  39  33  35  34  37  41  39  S9  24  34  32 

G  43  36  35  61  41  45  X  33  29  35  85  30  36  45  43  32  32  30  30  24  27  25 

H  44  51  36  36  42  31  33  X  49  25  25  21  38  32  32  23  22  20  20  44  19  17 

K  39  46  31  33  38  29  29  49  X  23  23  19  34  28  28  20  20  18  18  47  16  14 

L  35  28  41  38  33  44  35  25  23  X  54  48  30  31  29  37  51  49  49  26  36  34 

M  35  28  41  38  33  44  35  25  23  54  X  48  30  81  29  37  51  49  49  26  36  34 

N  29  23  35  33  27  39  80  21  19  48  48  X  23  25  23  34  46  43  43  22  32  30 

0  46  41  41  89  49  33  36  38  34  30  30  23  X  44  42  31  27  25  25  31  27  25 
P  42  35  35  42  44  35  46  32  28  31  31  25  44  X  02  38  28  26  26  24  29  28 
Q  40  34  33  40  42  34  43  32  28  29  29  23  42  52  X  39  26  24  24  24  30  28 
R  30  24  28  31  32  37  32  23  20  87  37  34  31  88  39  X  34  32  32  20  40  39 
S  32  25  38  35  30  41  32  22  20  51  51  45  27  28  26  34  X  52  62  23  39  37 
T  30  23  36  33  28  39  30  20  18  49  49  43  25  26  24  32  52  X  50  21  37  36 
Y  30  23  36  33  28  39  30  20  18  49  49  43  25  26  21  32  52  50  X  21  41  39 
X  36  41  38  28  34  24  24  44  47  26  26  22  31  24  24  20  23  21  21  X  20  18 

1  27  21  27  28  27  34  27  19  16  36  36  32  27  29  30  40  39  37  41  20  X  52 
Z  25  19  25  26  25  32  25  17  14  34  34  30  25  28  28  39  37  36  39  18  52  X 

Si  l'on  veut  bien  examiner  ces  listes  on  verra  que  le  chiffre  le  plus  élevé 
atteint  dans  une  colonne  porte  toujours  sur  le  rapprochement  de  deux  lettres 


3SEMENT    DES    MAM'SCIUTS 

qui  voisinent  dans  notre  schéma.  Par  exemple;  K  atteint  le  plus  liant  chiffre 
pour  ses  concordances  avec  D;  de  même  K  avec  H  :  de  même  P  avec  Q  etc.. 
Mais  supposons  que,  comme  c'est  le  cas  habituel,  une  partie  seulement  des 
dérivés  de  notre  archétype  A  ait  été  conservée,  soit  BHKX  F  G  O  P  Q  R  T  Y  Z 
voyons  quelles  données  nous  pourrons  tirer  de  l'examen  des  concordances  de 
quelques  uns  des  dérivés  avec  l'ensemble  des  témoins  conservés  : 


B 

H 

i 

0 

R 

H      51 

B 

51 

P 

44 

Y 

40 

K      46 

K 

4!» 

M 

42 

Z 

311 

X      41 

\ 

44 

B 

41 

Q 

89 

()      41 

0 

38 

H 

38 

p 

3g 

G      36 

(i 

33 

<; 

:',.; 

F 

:;t 

P      35 

P 

32 

H 

34 

(i 

32 

Q      34 

Q 

32 

F 

33 

T 

82 

F      34 

K 

31 

X 

31 

(> 

31 

R      24 

R 

i>:; 

R 

31 

B 

24 

T      23 

T 

20 

X 

27 

H 

23 

V       1»! 

Y 

lit 

T 

25 

K 

20 

Z        lit 

Z 

17 

Z 

26 

X 

20 

Lm  exemplaires  HK  X  se  montrent  les  pins  proches  de  B:  de  fait,  ils 
appartiennent  à  la  même  famille.  Les  pins  éloignés  sont  Y  et  Z  qui,  en  effet. 
sont  à  l'extrémité  du  schéma  par  rapport  a  H.  Kntre  ces  deux  groupes  0 
(i  I'  (,>  Il    tiennent     le    milieu. 

Lefl  résultat-  pour  II  sont,  avec  îles  chilïres  différents  exactement  les  mè- 
DgN  ;  il  s'agit,  en  effet,  de  manuscrits  de  la  même  la  mille. 

L'examen  d--  concordances  «le  0  met  au  premier  rang  les  dérivés  de  K. 

a-dire  I'  i)  qui  sont  di  la  même  famille  (pie  0,  puis  vient  le  groupe  H  II  K  \ 

et  enfin  V  z. 

-  K.  .m  contraire,  nous  trouvons  Y  Z.  au  premier  rang  :    ces  deux  exem- 
plaires dérivent,  en  effet,  de   II.   Pui-  tiennent   [es  ancêtres  de   \{.  c'est-à-dire 

et . -h  dernier  lieu  i:  il  K  \. 

mi  conformer  aux  donnée.*  du  schéma  général  donné 

pi»   haut  p.  114.  x  « .  1 1   torons,  pat  li  mite,  de  nombreuses  occasions  d'utili- 
i.    de  concordance  et  non  qu'elles  sont  l'un  de  pins  utiles  et 

d    pin  'iiuiuiii    de  classement  préliminaire. 


Vlll.    I,'i  mm  DRU    w  i  I  (BLI   Dir 

I     \IM'\l:i  n 

Voii  uaut  une  autre  manière  de  comparer  les  exemplaires  entre  eui 

•  pii  di 


COMPARAISON     Wi:c    I.K   GROUPE  229 

Lorsque  le  classement  préliminaire  a  fourni  des  indications  sur  la  compo- 
sition d'un  groupe  ou  d'une  famille,  on  peut,  si  l'on  veut,  comparer  un  des 
exemplaires  de  ce  groupe  non  plus  à  deux  manuscrits  seulement,  mais  à  tout 
l'ensemble  du  groupe.  Les  cas  à  considérer  sont  alors  les  suivants  : 

1)  Accord  de  l'exemplaire  choisi  avec  tout  le  groupe  ; 

2)  Accord  avec  presque  tout  le  groupe,  sauf  avec  tel  ou  tel  exemplaire 
que  l'on  note  ; 

3)  Désaccord  avec  presque  tout  le  groupe  sauf  avec  tel  ou  tel  exemplaire 
que  l'on  note  ; 

4)  Désaccord  avec  tout  le  groupe. 

Ce  genre  de  comparaison  exige  que  l'on  passe  en  revue  toutes  les  variantes 
caractéristiques.  On  inscrit  le  numéro  de  chacune  d'elles  eu  face  du  cas  dans 
lequel  elle  rentre. 

C'est  ainsi  que  dans  notre  exemple  théorique,  après  avoir  reconnu  que 
A  B  11  K  X  forment  un  groupe,  nous  pourrons  rechercher  par  exemple,  quelle 
est  la  situation  de  K  par  rapport  au  reste  du  groupe.  Le  résultat  de  cette 
comparaison  sera  le  suivant  : 

1)  K  est  d'accord  avec  l'ensemble  du  groupe  A  li  11  X  aux  variantes 
suivantes:  1,  2,  3,  4,  10,  13,  14,  15,  17,  10,  20,23^24,  25,  26,  27,  29,  3<), 
32,  33,  34,  35,  36,  37,  38,  89,  40,  41.   Kl.  44,  46,   17.    K  60,  51  :  soit  35  fois. 

2)  K  est  d'accord  aux  variantes  suivantes  avec  presque  tout  le  groupe, 
sauf  les  exemplaires  indiqués  à  la  suite  du  chiffre  : 


5 

A 

il 

X 

4ii 

A 

6 

A. 

'J"J 

A  X 

49 

A 

s 

X 

28 

X 

52 

A  R 

16 

A 

SI 

A 

A  R 

18 

X 

4l> 

X 

M 

A  B 

3)  K  est  en  désaccord  aux  variantes  suivantes  avec  presque  tout  le 
groupe,  sauf  cependant  les  exemplaires  indiquée  à  la  suite  du  chiffre,  avec  les- 
quels il  continue  à  B 'accorder  : 

7     X  11      X 

9    \  fa    x 

4)  K,  enfin  n'est  en  désaccord  avec  tout  le  groupe  dans  aucun  cas. 

Si  l'on  veut  bien  examiner  ce  résultat,  on  verra  qu'il  est  surtout  intéressant 
aux  cas  2)  et  3).  On  y  remarquera  en  effet  qu'il  y  a  un  manuscrit,  X,  qui  se  pré- 
sente sous  les  deux  rubriques  :  K  est  d'accord  avec  lui,  lorsqu'il  est  en  désac- 
cord avec  tous  les  autres,  et  d'un  autre  côté  il  s'éloigne  de  lui  un  certain  nombre 
des  fois  où  il  est  d'accord  avec  tous  les  autres.  Ce  fait  donne  à  entendre  que  K 
est  intermédiaire  entre  X  et  le  reste  du  groupe  ;  c'est  en  effet  cette  position  qui 
lui  permet  de  s'accorder  avec  X  contre  tout  le  groupe  aux  var.  7,  9,  11   et  12 


230  CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 

et  de  se  séparer  de  lui  avec  tous  le- autres  aux  var.  8,  18,  21,  -28  et  42.  En  fait, 
si  l'on  se  reporte  au  schéma  général  de  la  page  214,  on  constatera  que  telle  est 
bien  la  place  de  K.  ]Nous  aurons  occasion  de  revenir  plus  d'une  fois  par  la  suite 
sur  ce  genre  de  comparaison. 

IX.  —  Remarque  sur   l'annulation  des  cas  où  un   manuscrit  s'écarte 

DE    TOUT  LE  GROUPE  AUQUEL  H,  APPARTIENT. 

Nous  venons  de  voir,  dans  la  remarque  précédente  qu'un  des  cas  à  considé- 
rer dans  l'examen  des  rapports  d'un  manuscrit  avec  tout  son  groupe  est  celui  où 
il  est  en  désaccord  avec  tout  ce  groupe.  Pour  K  cela  n'arrivait  jamais. 

Ce  cas,  en  effet,  est  rare  dans  notre  exemple  théorique  où  les  exemplaires 
dérivent  rigoureusement  les  un  des  autres,  mais,  dans  la  pratique,  il  est  au  con- 
traire très  fréquent.  Supposons  donc  que  K,  au  lieu  de  n'avoir  eu  qu'un  seul 
descendant,  suit  X.  en  ait  eu  plusieurs  parmi  lesquels  un  K*  copie  exacte  de  K 
sauf  quatre  fois  où  il  donne  des  leçons  qui  lui  sont  absolument  propres  :  t .  iram  : 
18,  passa  fuit:  2'.'.  martyrio;  44,  proderet. 

Si  nous  comparons   K2  à    H  et  à    X.  le  résultat  sera  nécessairement  : 

il  <  X1      X    -  T.  fi.  il     !•_'=  i 
H>  K2<  X  =  1.   18,  29    44  as  4 
II       K->  K    :$,  21,  22,  28,  42  =  6 

La  |gnre  à  adopter  sera  par  suite  : 


kA 

Il  n'en  reste  pas  moini  vrai,  cependant,  que  K1, qui  esl  une  copie  de  K. 

peut  d'une  certaine  manière  tenir  la  place  de  ce  dernier  dans  la  généalogie.  Ce 

qui  l'en  ••mpèclie  ce  -nui  uniquement  les  particularités  par  lesquelles  il  B'éloigne 

non  seulement  de  k.  mu  encore  de  tout  lé  groupe.  Eliminons-les  et  la  Bucces* 

redeviendra  : 


ii\». 


,•  taire  lui  notn  exemple  théorique,  nous  aurons  plus 

:i  d.-  le  i,  |f   manu  i  ril    rééli  an  ooun  de  nus  recherches, 

Toutes  If   i"i   qui  nous  trouveroni  qu  an  exemplaire    éloigne  seul  de  tout  !<• 

Miquel  il  appartient  nou  idmement  éliminer  de  la  comparai 

ira  ces  cm  isolés:  je  montrerai  par  li   irltc  Voyez  plu  loin  page  255),  que  cette 

■  i  arbitra 


CHAPITRE  DEUXIÈME 

SUITE  DE  LA  MÉTHODE  ET  APPLICATION  AUX  VARIANTES 
DES  HUIT  CHAPITRES  DE  L'OCTATEUQUE 


I.  —  Observation'  sur  les  vakiaxtks  \ni:s  i:r  gr/a  li;s  variantes  inaptes 
À   PROCURES    l.K    CLASSEMENT    DES    M  ANTSCKITS. 

On  a  vu,  au  début  du  chapitre  précédent,  que  la  nature  extraordinairement 

vivante  de  la  transmission  du  texte  biblique  invite  à  classer  les  manuscrits  qui 
le  contiennent  sur  des  caractéristiques  de  diffusion  restreinte  et  à  procéder  par 
petits  groupes,  plutôt  qu'à  chercher  un  fil  conducteur  B'étendant  sur  une  longue 
période  de  la  tradition.  Je  voudrais  attirer  ici  l'attention  sur  un  autre  principe 
voisin  de  celui-ci  et  exposer,  en  quelques  lignes,  à  l'aide  de  quel  genre  de  variantes 
caractéristiques  mis  manuscrits  de  la  Vulgate  doivent  être  classés. 

Le  texte  biblique  présente  uii  très  grand  nombre  de  particularités  notables  : 
lacunes,  interpolations,  passages  ayant  un  intérêt  dogmatique,  inoral,  ou  his- 
torique ;  il  y  a  même,  dans  nos  manuscrits  latins  en  particulier,  une  abondante 
littérature  extrabiblique  Comprenant  des  Préfaces  et  des  Sommaires  de  toute 
sorte.  On  pourrait  chercher,  non  -ans  succès  quelquefois,  dans  ces  particularités 
et  dans  ces  documents,  des  éléments  de  classification  de  nos  manuscrits.  Unerai- 
son  majeure  doit  cependant  nous  les  faire  rejeter  :  c'e>t  que  tout  passage  inté- 
ressant ou  important  étant  susceptible  a  priori  d'attirer  l'attention  des  correc- 
teurs et  des  copistes,  c'est  précisément  sur  ces  points  (pie  ceux-ci  seront  amenés 
à  quitter  le  fil  de  tradition  que  représente  le  manuscrit  qui  leur  sert  de  type. 
Ils  sont  donc  des  points  de  repère  au  moins  contestables. 

Au  contraire,  le  texte  du  manuscrit  qui  sert  de  type  au  copiste  est  rempli 
de  particularités  sans  éclat,  d'humbles  variantes  que  celui-ci  reproduira  sans  y 
prendre  garde:  voilà  pour  nous  de  bons  guides  et  que  nous  aurons  chance  de  pou- 
voir suivre  durant  plusieurs  générations  d'exemplaires  :  c'est  à  ces  particularités 
que  nous  nous  attacherons.  11  s'en  trouve  partout,  et  en  abondance  ;  aussi  avons- 
nous  pu  choisir  pour  les  étudier  plus  spécialement  des  chapitres  du  texte  vérita- 
blement quelconques,  guidés  seulement  par  la  facilité  avec  laquelle  nous  pour- 
rions les  trouver  dans  les  manuscrits. 


APPLICATION   DE    LA    METHODE 

Voilà  le  principe  fondamental.  Il  nous  faut  maintenant  indiquer  quelles  doi- 
vent être,  dans  la  pratique,  les  qualités  des  variantes  aptes  à  procurer  la  classifi- 
cation des  manuscrits. 

Les  variantes,  en  général,  et  celles  que  nous  avons  recueillies  sur  nos  huit 
chapitres  de  l'Octateuque,  en  particulier,  peuvent  se  diviser,  au  point  de  vue  de 
leur  diffusion,  en  trois  catégories  : 

1)  Variantes  à  témoin  unique. 

2)  Variantes  à  témoins  rares. 

3)  Variantes  à  témoins  multiples. 

Nous  allons  les  passer  successivement  en  revue. 

1 .  —  Variantes  à  témoin  unique. 

Nous  rencontrons  dans  notre  apparatus  un  bon  nombre  de  variantes  à  té- 
moin unique: 

Gbn.  XVIII,  1,  auteni  om.  Cav 
illi  Cav. 
sedente  11. 

2,  ei  om.  Ose. 
eum  om.  Matrit. 

eius  Geo1.  • 

4,  aaferam  Corb1. 
6,  uf  j  quod  Cav. 

Ces  variantes  peuvent  servira  la  eritûmedu  manuscrit  qui  les  renferme,  et, 
par  exemple,  le  fait  que  bous  avoua  déjà  relevé  dans  ces  quelques  lignes  trois 
citationsdu  Cavensis  est  un  commencement  de  preuvedu  caractère  particulariste 

I  manuscrit.  Mais,  au  point  de  vue  <lu  groupement  «les  manUBorits  entre  eux. 
elles  in- peuvent  pai  être  un  élément  de  elaesement,  puisqu'elles  ne  peuvent  pas 
e  un  élément  «le  «■  tmparaison. 

Nous  lai  doue  de  eftté  toutei  Lee  variantes  à  témoin  unique,  même 

i  aUei  inten  iennent  en  milieu  d'un  groupe  de  variante!  but  lesquelles  nos  manus- 
crite se  di\  lient,  eomme  e'est  le  eas,  pal  exemple,  au  verset  L6du  ohapitre  XV il  I 
de  la  Genèse  on  nous  lommei  ei  présente  d<  tonnée:  iiiirsiiueut. 

••xissenl  .  i  («iiiHiinexIlMBi  Le  dernière  forme  eonsiincxissenl  n'ayant  qu'un 
Mm!  témoin,  M  mil   n-levée  «|ii«-  pour  méiimire  et  s«ui  témoin,  l 'OHobowktnus, 

sera  exclu  de  la  compai.n  mi  pour  «•«•  «as. 

mie*  à  tfoiioins  ru. 

.1  a|  (  ellei  <p"  n  u|1'  m1"'  deux,  troie,  quatre 

ou  qnelquefoij  i  «  n  >j  témohi    BSUi    ont  Dombrensetet  leui  rôle  est  important; 
meiesin<i   i-    f.n  o.n  entrer paiminoevidiantMomaotérietiouee,  elle  grossi* 


VARIANTE8     M'TKS    ET    VARIANTES    ENAPTES  233 

raient  immensément  le  uombre  de  celles  ci  et  à  nuire  détriment,  caT  nous  se- 
rions encombrés  de  cas  sur  lesquels  nus  60  ou  70  témoins  manuscrits  seraient 
tuus  d'accord  ou  à  peu  près,  c'est  -à-dire  de  cas  inutiles.  En  voici  i\r^  exemples 
tirés  eux  aussi  du  début  du  chapitre  XVIII  de  la  Genèse  : 

1.  ^  dominus  ei  11514  Abi. 

2.  oculos  -}-  suos  515   ltal  Caec  Bnviu. 

occurrit  Cav  (hoccurrit)  Théo1  ïheo2  (marge)  Asie. 

4.  arbore -f-hac  Cav2  Toi  Théo  (marge?)  Leg2  Otc, 

5.  et  postea  Paul  11   7G342. 

transibitis  -|-  viam  vestrain  Hist  515  ltal  Caei   Bovin  Ajnbros. 
enim  om.  Burg  Mazarin  Bern1  10*. 
declinatis  Burg1  Mazarin  102. 

6.  ïestinavit  -f-  autem  Geo1  Ose1  Maz. 
iif]  ad  Burg  Ose1. 

trea  Vall  Zur1  Grand v  11514  Rnrig. 

7.  tenerum  Cav1  Farf  Bovin2. 

10.  habebat  Mordr1  Vall1. 

ro  habebit  sara  uxor  tua  fllium  Toi  Matiit  <»si >*  Ani»1. 

11.  erat  Théo1  Anic1. 
Bflnei   WK)   Mazarin. 

Noua  demanderons  parla  suite  à  ee  genre  de  variantes  un  Berviee  important  : 
ce  Bera  de  nous  donner  de  premiers  et  précieux  éléments  pour  la  groupement 

des  manuscrits,  ("est  ainsi  que  dès  le  début  du  chapitre  XVIII  de  la  Genèse  BOUS 
trouvons  au  V.  2  la  variante  oculos  +  suos  attestée  seulement  parlai  manuscrits 
blb,Ital,Gaec  et, Bovin,  puis  au  v.  5. l'interpolation  transibitis  +  viam  vestram 
sur  laquelle  s'accordent  encore  les  mêmes  manuscrits  ffts/,615,  1  fol,  Caec,  Bon, ,. 
Ambros.  Noue  partirons  de  ces  cas  et  autres  semblables  Domine,  plus  haut,  à  pro- 
pos de  notre  exemple,  bous  sommes  partis  des  gi  ropes  KM  K.\  ou  DGPQ  pour 
instituer  nus  comparaisons  de  manuscrit-  par  trois. 

'.'>.  —  Variantes  à  U  «tftttpfes. 

Ces  variantes  sont  celles  sur  lesquelles  les  manuscrits  >e  divisent  réellement  : 
elles  sont  le  principal  instrument  du  classement.  Mais,  pour  être  vraiment 
utiles,  elles  doivent  présenter  certaines  qualités. 

Tout  d'abord  elles  doivent  être  réelles.  Une  menue  différence  d'orthographe 
doit  être  négligée.  De  même  on  ne  doit  pas  tenir  compte  de  particularités  pro- 
venant de  la  mauvaise  prononciation  de  celui  qui  dictait,  on  d'usages  natio- 
naux, ou  de  ressemblances  paie  «graphiques  engendrant  facilimenl  (\^  méprises. 
C'est  ainsi  que,  vu  le  rôle  joué  par  les  manuscrits  espagnols  dans  la  tradition  du 
texte  de  la  Vulgate,  nous  négligerons  les  variantes  provenant  de  la  permutation 
due  et  du  r,  comme  levavit,  levabit  et  autres  cas  semblables.  Nous  laisserons 
aussi  de  coté  des  leçons  comme  eam  et .  euni  pareeque  à  une  certaine  époque  de 


APPLICATION    DE    LA   MÉTHODE 

la  paléographie  espagnole  Va  s'écrit  tellement  ouvert  qu'il  est  facilement  pria 
pour  un  u.  Noua  rejetterons  aussi  les  variantes  provenant  de  l'oubli  de  Vm  finale 
exprimée  par  le  trait  sur  la  dernière  lettre  :  mais  nous  retiendrons  des  leçons 
comme  eo  et  eu. 

La  variante,  pour  être  utile,  doit  aussi  être  sans  intérêt  pour  le  copiste. 

t  ainsi  que  nous  ne  tiendrons  nul  compte  des  noms  propres.  Tout  copiste 
ou  correcteur  est  supposé  avoir  des  idées  à  lui  sur  la  manière  d'écrire  Sara  ou 
Abraham,  idées  qui  l'auront  porté  à  substituer,  au  moins  un  certain  nombre 
de  fois  son  orthographe  préférée  à  eelle  du  manuscrit  qu'il  copie  (1). 

Par  suite,  aussi,  nous  négligerons  les  variantes  qui  correspondent  à  une 
omission  ou  à  une  interpolation,  celle-ci  fût  elle  d'un  seul  mot.  II  va  interpo- 
lation lorsqu'il  y  a  enrichissement  de  quelqu'une  des  notions  renfermées  dans 
la  phrase.  Ainsi  uxor  tua  ajouté  au  nom  propre  Sara  est  une  interpolation,  alors 
que  sui  ajouté  à  tabernaculi  n'en  est  pas  une.  A  plus  forte  raison,  écarterons- 
nous  du  nombre  de  nos  variantes  caractéristiques  des  particularités  consistant 
dans  l'addition  ou  dans  l'omission  de  tout  un  membre  de  phrase,  comme,  par 
exemple,  au  V.  22  du  chapitre  II  de  l'Exode,  l'incise  sur  hïié/.er  second  (ils  de 
Moy 

Kn  appliquant  ces  principes  à  n;>s  variantes  du  chapitre  XVIII  de  la  Ge* 

.   nous  obtiendrons   les   résultats  suivants  : 

In  convallem  au  v.  1  scia  éliminé,  à  cause  de  son  origine  possible*,  comme 
variante  trop  peu   réelle 

Mambrae  etc..  -cra   éliminé  comme  nom  propre. 

Hostio,  hosteo  seront  éliminés  comme  purement  orthographiques. 

l'ar  contre,  an  v.  2, nous  retiendrons  élevasse!  et  levasse!,  variantes  réelles 

et  que  le  copiste  reproduira  méeaniquemenl  aelon  bob  manuscrit  type. 

Ociilos  +  siios  .ci.iit  aussi   une    variante  à  retenir  si  elle  avait   plus  de 

témoins. 

l'rope  et    propter  an   même  verset    sont   d  excellentes  variante. 
ncciirrit  et  eiieiirrit  n'offrent  pai  une  division  suffisante  tics  témoins,  -aie 
«moi  non     !••-   retiemli  ! 

I    ilieniaculi    +   1*1  OSt   une  \ai  laule  a  retenir. 

In    len.i  in    terrain      ml   ft   rejeter  ci. mine  ci-dessie   in  con\  allem. 

Le  i  puiisillum,    |>an\illiim.   pan  v  illu  Itnn ,  piisil  lu  m  etc., 

■a  v.  i.  que  noie    omntei  en  présenee  d'us  grand  nombre 

dt   forme-   pour  nu  même  mot,  cette  mull  iplicile  même  e.-t   une  pieu\e  que  lOfl 


.1  mi  son  pmprr  ae  pomn   si  vit  k  i  ment  : 

.    .  iii<i  iii-«  l'oetblaf  ru"  nniu,  qol  iooI  iptft  I  donnai  d'excallenti  Indica* 

que  !•■    i"  lnoi| mértuj  donm 


VARIANTES    CARACTÉRISTIQUES.    GENÈSE 

copistes  hésitaient  ou  avaient  des  idées  personnelles  sur  le  cas.  Jl  est  donc  à 
éliminer. 

Lavate  pedes  vestros  et  laventur  pedes  vestri  sont  des  variantes  excel- 
lentes. 

Arbore  +  hue  an  même  verset  serait  aussi  à  retenir  si  hae  avait  plus  de 
témoins. 

Au  verset  cinquième,  ponam  et  ponamque  sont  à  retenir. 

Buccillam,  huccellam,  bucellam  sont  à  rejeter  comme  purement  ortho- 
graphiques. 

Confortate  et  confortetur  sont  à  retenir. 

Transihitis  +  viam  vestram,  au  contraire, ne  penl  nous  servir  pourl'en- 
Bemble  du  classement  parce  que  les  mots  viam  vestram  sont  une  interpolation; 
mais  nous  avons  vu  plus  haut  que  cette  variante  nous  met  sur  la  voie  d'un 
groupement  spécial  de  manuscrits. 

Nous  arrêterons  là  cette  analyse:  le  lecteur  voit  que.  malgré  la  multiplicité 
de  nos  ni. >tit's  d'exclusion,  il  reste  cependant  un  grand  nombre  de  variantes  uti- 
les, puisque  nous  en  avons  relevé  six  dans  les  cinq  premiers  versets  de  n.jtiv 
chapitre  de  la  (ienèse. 

Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  appliquer  nos  principes  aux  variante  de- 
huit  chapitrée  de  l'Octateuque  et  c'est  ce  que  nous  allons  taire  en  dressant  la 
liste  définitive  i\r>  variantes  &  témoins  multiples,  utiles  pour  le  classement  de 
nos  manuscrits. 


II.  —  Liste  des  variantes  des  huit  chapitres   de  l'Octateuqul  aptes 

À   PROCURER    LE    CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS,    DISPOSÉES    SOUS    FORME 
D'APPARATUS    POSITIF. 

GENÈSE.  CHAwna  XVIII. 

2.  1.  elevassel  Ant  Tur  Ottob  Gav  Co  Mar  Théo  Anic  Ifordr  Geo» 

Gorb  Kich  Vall  Zur  Paul  Grand?   11514  Rorig  Anieien  Alti  531  759 
760  Leg  Hit   Rob  Hem  Maiarin  Lemov  Hisp  Par!  520  527  534  565 

Bu  Ared  Ly  9   10   11  Univ  Correct  Maz  35  7634  7559  7664:  levasset 
Toi  Geo1   Hart  515  Burg  Matrit   Ose  Ital  Caec  Bovin  Ambros. 

2.  prope  Ain  Cav  Toi  Co  Geo1  Hait2  515  53]  759  760  Leg  Hist 
Matrit  Ose  Ros  Ital  Caec  Bovin  Ambros  Hisp  520  527  534  565  Bu 
Ared  101  Univ  Ma/  35  7634  7550  7664;  propter  Tur  Ottob  Mar  Théo 
Anic  Ifordr  Geo"  Corb  Kich  Vall  Zur  Paul  Grand?  11514  Korig  Hart1 
Anieien  Abi  Burg  Bern  Mazarin  Lemov  Farf  Ly  9  102  11   Correct. 

3.  tabernaculi  Am  Tur  Cav  Toi  Co  Mar  Théo2  Mordr  Geo1  Corb 
Kich1  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Kori?  Hart  Anieien  Abi  515  531 


APPLICATION    DK    LA    MÉTHODE 

759  76«>  Leg  Burg  Matrit  Ose  Kos  Mazarin  Lemov  Ital  (ace  Boy;-! 
Ambros  Bisp  Farf  520  527  534  06-")  Ared  Ly  9  11  Maz  7634:  taber- 
naeuli  +  sui  Ottob  Théo1  Anic  Geo*  Rien*  Hist  Boni  Bu  10  Univ 
Cornet  7559  7664. 

4.  4.  lavate  pedes  vestros  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Mar  Geo*  Corb 
Leg  Matrit  <>  c  Ared  9  76341  :  laventur  pedes  vestri  Co  Théo  Anic 
Mnidr  Geo*  Ricfc  Vall  Zur  Paul  Grandv  1.1514  Rorig  liait  Anicien 
Abi  515  531  759  760  Burg  Hist  Ros  Boni  Mazarin  Lemov  ltal  Caec 
Borin  Ambros  Hisp  Farf  520  527  534  hfo  Bu  Ly  10  11  Univ  Correcl 
Maz  35  76342  7559  7664. 

5.  5.  ponamque  Ottob  Théo  Anic  Munir  Geo*  Corb  Rich*  515  Hisl 
Bere  Mazarin  Ital  Bovin  Hisp  Bu  Ared  10  Univ  Correct  7634*  7559 
7664:  ponam  Am  Toi  Cav  Toi  Ce  Mar  Geo»  Rich1  Vail  /nr  Paul 
Grandv  11514  Rorig  Hart  Anicien  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matril 
Ou  Kos  Lemov  Caec  Ambros  Farf  520  527  534  565  Ly  9  il  Maz 

7684*. 

6.  conïortate  Am  Tur  ottob  Cav2  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Mordr 
Geo  ('orb  Rieh1  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Anicien 
Abi  531  759  760  Leg  Hist  Matrit  0?C  Ko  Boni  Mazarin  Lemov 
Pari  52ii  587  534  565  Ared  Ly  9  10  11  35  7t>:541  7664:  confortât 
Cav1;  confortetur  Rien*  515  Burg  Ital  Caec  Bovin  Ambros  Hisp  Bu 
li  -y  Correct  Maz2  7559:  conformetur  Mai1;  eonlortatur  76342. 
8.  7.  tniit  quoque  Am  Tur  Ottob1  Cav  Toi  Co  Mir  Mordr  Geo  Corb 

Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  liait  Abi  5 1 5  53 1  759  760 
Leg  Burg  Matrit  Hist  0 ■•  Rot  l'ai  «ace  Bovin  Ambros  Hisp  Part 
580  587  584  565  Ared  Ly  9  L0  il   Univ  Correct    Mm   7569  7664: 

liilitque  Ottob1  Théo   Anic   Anicien    Brrn    Mazarin    Liniov    Bu    7634. 
11.  s.   nult'iii    Am   Tur  Ottdb  C,-iv    Co    Mar    Théo    Anic    Mordr    Corb 

V;ill  Zur  Paul  Grand?  11614  Rorig  Abi  516  Leg  Burg  Ros  Maxarin 
Lemov  [ta]  l  Bovin  Ambro  Hisp  Par!"  587  534  Bu  Ared  Ly  9 
10  il   Univ  Corn-ci  i  7634  7559  7664;   enta  Toi  Geo   Ridi 

Hart  Anicien  M  F60  Matrit   Hist  Ow    Bern  680  566. 

16.  9.  mrractiNftt  An  Tur  Toi   Mar  Théo  Anic   Mordr  Geo  Corb 

Bich  \',iii  Zni  Paul  Grandi  116 H  Rorig  Hart  Anicien  515  Leg1  Burg 
Matrit  Mi  i  0  c  Ro    Ben  Maaaria  Lemov  [talCaecil  Bovin  Ambrot 

Ni  ,,    h.trf   Bu    W.-.l    |,v   8    10    M    Unis   Correct  Ma/  7684»  7659  7664 
.«iisurrrxisseiil  "  lob     «rimai  Cal  C068I  769  760  Leg3    \bi  520 

m».  teaJM  Q»i     Mai    rhao*  Mordi  VaU  Zur  Paul  Grandi   11511 

Ko-  |    760    Bfl     Bel  11  M  i/.iiin     Feino\    CaeC    Bovin 

Ambre    Hl  p  Pari   »20û  i  tred  Ljj  B  ni*  1 1  Univ  Correcl 

7664     «m-iiIos  +  s„ov    \m   Tni    Ottob   Cav1   Toi  Co 


VARIANTES    CARACTÉRISTIQUES.    EXODE  -•"•< 

Théo1  Anic  Geo  Corb  Kicli  Abi  Anicien  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose 
Ital  101  7634. 

18.  11.  in  illo  Am  Ottob  Cav  fol  Co  Mordr  Corb  Grandv1  Hait  515 

531  759  760  Leg  Matrit  Hist  Ose  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  Ambros 
Hi.p  Farf  520  527  534  565  Bn  Ared  9  35  7634;  in  eo  Mar  Théo 
Anic  Geo"  Rich2  Vall  Zur  Paul  Grandv2  11514  Rorïg  Anicien  Abi 
Bnrg  Ros  Bern  Lemov  Ly  10  11   Univ  Correct  Maz  7559  7664. 

20.  12.  dixit  itaque  Am  Ottob  Civ2   Toi   Co   Mar   Théo  Anic  Geo 

Corb  Kich  Hait  Anicien  531  759  760  Leg  Burg  Hist  Matrit  Ose  Bern 
Farf  520  527  534  565  Bu  Ared  9  10  Univ  Correct  35  7634  7559; 
dixitque  Cav1  Mordr  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Abi  5,15 
Lios  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bovin  Ambros  Hisp  Ly  11  Maz  7664. 
13.  gomorrhae  Anicien  Ros  Mazarin  Lemov  I  1  :  gomorrae  Am 
Cav  Mordr  Rich  Théo2  Vall  Zur2  Paul  Grandv  1  1514  Rorig  Hart  Abi 
759  Leg  Karl'  534  565  Ared  76341  ;  gomorre  Toi  Co  531  760  Matrit 
527  Ly1  Maz  ;  goinurrae  Zur1  ;  gomorraeorum  Mar  Théo1  Anic  Gep 
Caec  Bovin;  gomorreorum  Ottob  Geo1  (?)  Corb  515  Burg  Hist  Ose 
Bern  Ital  Ambros  Hisp  520  Bu  Ly-  0  10  Univ  Correct  35  76342 
7664;  gomoreorum  7559. 

24.  14.  in  eo  Am  Ottob  Toi2  Co  Mar  Théo  Anic  Mordr  Geo1  Corb 

Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Anicien  Abi  515  531 
759  760  Leg  Burg  Hist  Ose  Ros  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bovin 
Ambros  Hisp  Farf  520  527  534  565  Ared  Ly  9  11  Univ  Correct  35 
7634  7559  7664:  in  ea  Cav  Toi1  Gep  Geo»  Matrit  Bern  Bu  10»  Maz. 

-30.  15.  si  invenero    ibi    XXX    Ottob   Cav    Théo    Anic   Gep  Mordr 

•  leo2  Corb  Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  U5148  Rorig  Hart  Anicien 
Abi  515  Bttlg  Hist  Ros  Bern  Lemov  Ital  Caec  Bovin  Ambros  Hisp 
Bu  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  7654  7559  7664;  si  inve- 
nero XXX  Am  Toi  Co  Mar  Geo1  115141  531  759  760  Leg  Matrit 
Ose  Mazarin  Farf  520  527  534  565  35. 

32.  16.  et   dixit  Théo   Anic   Gep   Geo8   Abi    Burg   Ose2   Bern  Ital2 

Ambros  7559;  dixit  Am  Tur2  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Mordr  Geo1 
Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anicien 
515  531  759  760  Leg  Matrit  Hist  Ose1  Ros  Mazarin  Lemov  Ital1 
Caec  Bovin  Hisp  hart  520  527  534  565  Bu  Ared  Ly  9  11  Univ  Coi- 
rect  Maz  35  7634  7664;   ait  10:  et  dixit  om.  Tur1. 

EXODE.  Chapitre  IL 

S.  17.  et  exposuit  Am  Tur1  Ottob  Cav  Mar  Théo2  Mordr  Geo  Corb 

Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor2  Anicien  Abi 
531  759  760  Leg  Burg  Hist  Ros  Mazarin  Ital  Caec  Bov  Bovin  520 


APPLICATION    DK    LA    MÉTHODE 

:  534  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correcl   .Maz  7634  7559 
7664:  et  posuit  Tur2  Toi  Co  Théo»  Anic  Huit  Gep  Sessor1  Matrit  Ose 
Bern  Lemov  Hisp  35. 
5.  18.  famulabus  Vall  Paul  Hist2  Mazarin   Ital  Caec"  Bov  Bovin 

Hisp  5202BuLy  9  10  11  Univ  Correct  Maz  35  7634  7664:  famulis 
Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Bub  Gep  Mordr  Geo  Coib 
Rich  Znr  Grandv  11514  Rorig  Hait  Sessor  Anicien1  Ahi  531  759 
760  Leg  Burg  Matrit  Hist1  Ose  Ros  Bern  Lemov  Caee1  5201  527  534 
565  583  Ared  7559. 

7.  19.  ut  vadam  Am  Tur  Ottob1  Toi  Co  Mar  The,  Anic   llnb1  (?) 
9    Gep  Mordr  Geo2  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hait  Sessor 

Anicien  Abi  Burg  Matrit  Ose  Ros  Bern  Mazarin  I.cmov  Ital  Bu  Ared 
Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7559  7664;  vadam  (ut  om.)  Ottob2  Cav 
Hub1  Geo1  Leg  Rich  531  759  760  Hist  Caec  Bov  Bovin  Hisp  520  527 
565  583  11  35  7634. 

8.  20.  respondit  vade  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Théo2  Mordr 
Geo1  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Anicien  Abi  531  759  760 
Leg  Burg  Hist  Matrit  Ose  Ko*  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin 
Hi-I»  520  527  534  565  583  Bu  Ared  9  10  Unie  Correcl  Maz  35  7664: 
respondit  vade  om.  Corb1  ;  quae  ait  vade  Rich  Ly  I  I  7659  :  respondit 
ei  vade  Théo1  Anic  Hub  Gep  Geo2  Corb8  Hart  Sessor  Bern  7634. 

14.  21.  quis  te  constituit  Am  Théo  Anic  Gep  Geo  Rich  Burg  Matrit 

Bern  Mazarin  ital  (te  oui.  I9  m.)  Caec  Bovin  Hi.-p  534  Ly  L0  II 
Correct  35:  quis  constituit  te  Tin  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Hub 
Munir  Corb  V;ill  Zur  Paul  Grandv  1 1 6 1 4  Rorig  liait  Sessor  Anicien 

Abi   531    75!»   700   Leg    Hist    Om    BOJ    Lemov    Bov   520  527  565 
Bn   Ared   0   l'i.iv   Maz  7634  7559  7664. 

22.  principein  et  iudicein  Am   Tur   Ottob    Cav  Co  Mar2  Mordr 
rb   Vall   Zni   Peu!  Grandv    II5I4    Rorig    Hart    Sessor    Anicien   Abi 

.>:{!  75'.»  730  Leg  in  i  Roi  Mazarin  Lemov  [ta]  Caec  Bov  Bovin 
Mi  p  590  527  584  I  Bu  Ared  Ly  0  10  11  Univ  Correct  \i i 

7684    7560  7664:  principem  mit  iudicein  Toi  Mar1  Théo  Anic  llnb 

ta  i.'ieii  Burg  Matrit  On  Bern. 

oeeidere   me   tu   <\iM    \m   Tur  Ottob   C;iv  Toi  Co  Théo   Anic 

Nui,  Gep  Rien  Pan!  Uioien  Abi  M  759  760  Leg1  Matrit  Hiat 

Ma/.ailli    l,r|,,o\     |  1  1 1  C;,rr   BOT1  Bovin   Hi.sp   580  527  584    565 

583   Ly    lo   M    Unh    Correcl    M'/.1    7.>>(.i;   occidere    tu  me  vis   Mai 
Mordr  Geo  Coït  Vall  Zm  Grandi  L1614  Rorig  liait  Burg  Bern  Bu  0; 
oeeidere  me  vis  tu    |  i    occidere  me  vis  du  om.)   Bov1  7034  7664:. 
oeci.lnr    \is   me   t il    Al  :     oeeidere   tu    vis  fine   0tn.)    Leg1, 
10.  II.   ;id   liaiiriemliiin   ai|ii;im  Tlieo  Anic  Hub*  (Jep  Geo*  Corb  Riob 

Vall   ZttJ    Pan!  Grandi    M5I41    Koriir    Hait    Se    m     Anicien    Abi    Hist 


VARIANTES    CARACTERISTIQUES.    EXODE  239' 

Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Bov  5341  Bu  Areci  Ly  9  10  11  Univ  Correct 
Maz  7559  7664;  ad  hauriendas  aquas  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co 
Mar  Hub1  Mordr  Geo1  115142  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Ose  Ital 
Caec  Bovin  Hisp  520  527  5342  565  583  35  7634. 

25.  grèges  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Vall  Zur2  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sefiftor  Anieien 
Abi  531  759  760  Leg  Hist  Ose  Ros  Bern  Lemov  Hisp  520  527  534 
565  583  Bu  Ared  9  Univ  Correct  Maz  35  7634  7559  7664  ;  gregem 
Corb  Rich  Burg  Matrit  Mazarin  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ly  10  11  ; 
gregis  Zur1. 

22.  26.  peperit  ei  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo2  Corb  Rich  Vall 
Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anieien  Leg  Burg  Hist 
Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  520  534 
Bu  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  35  7634  7559  7664;  peperit 
(ci  om.)  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Mar  Co  Geo1  Abi  531  759  760  Matrit 
527  565  583. 

23.  27.  vero  Mar  Ital  Bov2  520  527  534  Bu  1 1  Univ  Correct  Maz 
35  7634  7664;  vero  om.  Am  Ottob  Cav  Co  Théo  Anic  Hub  Gep 
Mordr  Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Smboi 
Anieien  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin 
Lemov  Caec  Bov1  Bovin  Hisp  565  583  Ared  Ly  9  10  7559  ;  autem 
Tur  Toi. 

28.  ad  deum  Am  Tur  Ottob  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr 
Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Anieien  Abi  531 
759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec 
Bov  520  527  534  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Mu 
35  7559  7664;  ad  dominum  Cav  Toi  Co  Hart  Sessor  Ose  Bovin 
Hisp  7634. 

29.  ab  operibus  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co2  Mar  Geo1  (?)  Theom* 
Mordr  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Sessor  Anieien  Abi  531 
759  760  Leg1  Hist  Ros  Lemov  Bov  520  527  565  583  Bu  Ared  9  11 
Univ  Correct  35  7634  7664  ;  pro  operibus  Mar1  Théo1  Anic  Hub  Gep 
Geo2(?)  Rich  Hart  Leg2  Burg  Matrit  Ose  Bern  Mazarin  Ital  Caec  Bovin 
Hisp  534  Ly  Maz  7559  ;  in  operibus  10. 

24.  30.  recordatus  est  Tur  Ottob2  Cav  Théo  Anic  Hub  Gep  Corb 
Vall  Paul  Grandv  Hart  Sessor  Abi  Burg  Matrit  Bern  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Hisp  520  534  Bu  Ared  Ly  9  11  Univ  Correct  Maz  35  7634 
7664;  recordatus  (est  om.)  Am  Ottob1  Toi  Co  Mar  Mordr  Geo  Rich 
Zur  11514  Rorig  Anieien  531  759  760  Leg  Hist1  Ose  Ros  Mazarin 
Lemov  527  565  583  10  7559. 

25.  31.  et  respexit  Théo  Anic  Hub2  Gep  Mordr  Geo  Corb  Vall  Zur 
Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anieien  Abi  Burg  Matrit  Ros. 


24"  APPLICATION    DE    LA    MÉTUOUK 

Bem  Lemov  lîal  Caec  Bov  Bovin  Hisp  520  534  Bu  Ared  9  1  L  Univ 
Correct  Maz  3ô  76342  :  respexit  (et  on,.)  Am  Tur  Ottob1  Toi  Co  Mar 
Hub1  Rieh  531  759  760  Leg  Hist  Ose  Maiarin  527  565  583  Ly  l<> 
76341  7559  7664:  respexitque  Ottob2  Cav. 

32.  dominus  Mar  Théo  Anic  Hub*Gep  Geo2  Mordr1  Corb  Vall  Zur 
Paul  Grandv  11514  Rorig  H  art  Sessor  Anicien  Abi  Borg  Matrit  Ros 
Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  534  Bu  Ared  Ly  11  Univ 
Correct  Mai  2634*:  dominus  m.  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Hub1 
Mordr*  Geo1  Rich  531  759  760  Leiï  Hist  Ose  Bern  527  565  583  9 
10  76341  7559  7664;   deus  520  35. 

33.  et  coguovit  Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Theom*  Anic"*  Hub 
Geo1  Corb  Rich  Sessor"*  Abi  531  759  760  Leg  Matrit  Hist1  Ose  Bern 
Mazarin  520  527  565  583  Univ  Correct  35  76341  7559  7664;  et  libe- 
ravit  Mar  Théo1  Anic1  Gep  Mordr  Geo*  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 
Rorig  Hait  Sessor*  Anicien  Burg  H i < t -  Ros  Lemov  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Hisp  534  Bu  Ared  Ly  9  10    II    Maz  7634*. 


LÉVITIQUE.  CiiAiTiKi.  V. 

9.  34.  distillare  Toi  Go  Mai2  Mordr  Geo  Corb*  Rich  Vall  Zur  Paul 

Grandv  11514  Rorig  Sessor  Anicien  531  759  760  Burg  Matrit  Ose  Ros 
Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Karl"  530  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  11 
Univ  Correct  35  7559  7664:  destillare  Am  Tur  Ottob  Cav  Mai1  Théo 
Anic  Hub  Cep  Corb1  Abi  Bern  Mazarin  76341  :  distillari  Leg  llisi 
Lemov  Maz  7634*. 

10.  35.  in  holocaustum  Tur  Cav  Mar1  Mordr1  Vall  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Anicien  Ow  ROS  Seesor2  Lemov  ital  Caec  Bov  Bovin 
Hi  |,  l-'arf2  520  Bu  Ared  0  10  II  Univ  Correct  Maz  36  7559  7664: 
holocaustum     fin    ,,m.\  Ain   ottob  Toi  Co   Mai-  Théo   Anic    Hub  Geji 

Mordr1  Geo  Rich  Sessor1  AM581  769760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Bern 
Malaria  I  i  588  Ly  7684. 

11.  16.  riiliiml.nniiii   Toi1  Cai    Se    -i  '   581    75!»  780   Ose1    Ros  580 

I  B  in  ,.,-;i  7664     cohunaai  Am  Tur1  Ottob  Toi  Co 

Mar    TheC     \ui'     Hub    Cep    Mmili     Qeo    Corb     Rich     \'all    Zur    l'aul 

ikI\    ii.>  il  i  nieien  Abi  L  g  Burg  Mat  m  Mi  t  <>  o1 

m  Lemov  ital  Cad    Boi    Boi  In   Ni  p  Farf  Bu  Ared  Ly 
10  II  i 

oMcrH    Am    Tu.'    Mal    Hub    Mm.1.    Crh    b'idi    Vall    Zur   l'aul 

Grand?  ii.il  Rorig  Se   or1  Anicien  Abi  Leg  Burg  Matril    Eli  I  Orc 

in  Leraoi  h  M-  Boi   Pari  i.\  i<>-  1 1  DFnh  Correct  M;  i 

•  M    oMri.,1  Pnr«  Ottob  Cai  Toi  Co  Théo  Anic  Oep  Geo  Sessor1 


VATITÀNTES    CARACTÉRISTIQUES.    NOMBRES  241 

531  759  760  froc2  Bovin  Hùp  520  565  583  Bu  Ared  9  101  35  7634: 
offeret  om.  Ital1  Caec1. 

38.  similae  Corb  Vall  Zur1  Paul  Grandv  11514  Rorig  Sessor* 
Anicien1  Ros  Bern  Bov  Bu  Ared  9  10  11  TJniv  Correct  7559;  similam 
Am  Tur  Ottob  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo  Zur2 
Sessor1  Rich  Anicien2  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ma- 
zarin  Lemov  Ital  Caec  Bovin  Hisp  Farf  520  565  583  Ly  Maz  35 
76341  7664;  similem  76342. 

1 2.  39.  ex  eo  Am  Mar  Theom*  Geo1  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514 

Rorig  Sessor  Anicien  Ros  Lemov  Bov1  Bovin  Hisp  520  Bu  Ared  9  I  1 
Univ  Correct  Maz  35  7559  7664;  ex  ea  Farf2  101:  ex  toto  Tur  Cav 
Toi  Co  Theot  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo2  Rich  Abi  531  759  760  Leg 
Burg  Matrit  Hist  Ose  Bern  Mazarin  Ital  Caec  Bov2  Kart'1  565  583  Ly 
102  76341;  ex  tuto  Ottob;  ex  tota  7634*. 

14.  40.  locutusque  est  Tur  Cav  Co  Théo  Anic  Hub  Gep  Geo*  Rich2 

Abi  531  759  760  Ros  Bern  Caec1  520  565  583  Bu  10  Univ  Correct 
Maz  35  7559  7664:  loeutus  est  Am  Ottob  Toi  Mai  Mordr  Geo1  Corb 
Rich1  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Sessor  Anicien  Leg  Burg 
Matrit  Hist  Ose  Mazarin  Lemov  Ital  Caec2  Bov  Bovin  Hisp  Farf  Ared 
Ly  9  11  7634. 

19.  41.  in  dominum  Am  Tur  Ottob  Théo  Anic  Gep  Geo1  Corb  7634: 

in  domino  Cav  Co  Mar  Hub  Mordr  Geo1  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv 
11514  Rorig  Sessor2  Anicien  Abi  Leg  Burg  Matrit  lli-t  lui-  Bern 
Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Bu  Ared  Ly  10  11  Univ  Correct 
7559  7664;  domino  (in  om.)  Maz:  in  deum  Toi  Hait  Sessor1  531 
759  760  Ose  Farf  520  565  583  35:  in  deo  Mazarin. 


NOMBRES.  Chapitre  VI. 

3.  42.  inebriare  Am  Tur  Ottob  Gall  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr 

Geo  Corb*  Vall  Zur  Paul  (iramtv  Rnrig2  Hart  Anicien  759  760  Leg 
Hist  Ose  R<»s  Bern  Caec2  Farf1  520  566  683  Bu  Ared  Ly  10  11  Univ 
Correct  Maz  7634  7559  7664:  inebriari  Cav  Toi  Corb1  Rich  11514 
Rorig1  Sessor  531  Burg  Matrit  Mazarin  Lemov  Ital  Caec1  Bov  Bovin 
Hisp  Farf2  9. 
».  43.  per  capnt  Am   Ottob   Toi   Théo   Anic    Hub  Gep1  Rich  Ose 

Ital  Caec1  Bovin  Farf  11  7634  7559;  super  eaput  Tur  Gall  Cav  Mar 
Gep2  Mordr  Geo  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor 
Anicien  531  759  760  Le^  Burg  Matrit  Hist  Ros  Bern  Mazarin  Lemov 
Caec2  Bov  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz 
7664. 

16 


2  42  APPLICATION    !'!:    LA    MÉTHODE 

44.  in  eadeni  die  Gaïl  Toi  Gep"  Corb  Kich  Anicien*  531  759  760" 
Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros*  Béni  Mazarin  Boy1  Farf1  5201  565 
3  Ly  9  102  11  Univ  Correct  7664:  et  in  eadem  die  Ain  Tnr  Ottob 
Ci  v  Mat  Théo  Anic  Uni»  Gep1  Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514- 
Rorig  Hart  Sessnr  Anicien1  Ros1  Lemov  Ital  ('ace  Bov2  Bovin  Hisp 
Farf2  520*  Bu  Ared  101  Maz  7634  7559. 
15.  45.  conspersi  siut   Am   Mai  Théo   Anic    Hnb   Gep   Mordr*  G  so 

b  Vall  Znr  Grandv  11514  Rorig'  liait  Sessor  Anicien  531  759  760 
Leg  Lemov  Caec2  Boy1  Ôovin  Hisp  Fart'2  520  583  Bu  Ly  Maz  : 
conspersi  sunt  Tur  Ottob  (iall  CaV  Toi  Bfordr1  Rich  Panl  Rorig* 
Bnrg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Ital  Caec1  Bov2  Farf1  565 
Ared  9  10  11  Univ  Coirect  7634  7559  7664. 
19.  46.  azymum  Am  (Tur)  (iall  Cav  Toi  Theo*Gep*  Mordr  Geo1  Corb 

Kich2   Vall    Zur   Paul   Grandv  11514  Rorig  Hart   Anicien   Leg   Bnrg 
Matrit  Hist  Ose   Ros   Bern  Mr.zarin   Lemov    Ital   Caec*   Hisp  Farf  Bu 
.1  Ly  9   10   11   Univ  Correct  7634  7559  7664:  azyinoruni  Ottob 
&i  Théo1  Anic  Hub  Gep1  Kich1  531    759  76Q   Bovin  520  m\^  58$ 
Maz:  nziinam  Mai  Sessor  Bov. 
22  17.  locutiisque  est   (iall  Corb  Rich  Grandv    liait  Anicien8  531 

'760 Leg  Burg  Hist  Mazarin  Bov 520 565 588  Ly  L0  Univ  Correct 
7634  7664:  locutus  est  An.  (Tur)  Cet  Ottob  Toi  Kar  Théo  Anic  Hub 
p   Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul  1  1514  Rorig  Sessor  Anicien1  Matrit  OSC 

Bern  Lemov  Ital  Caec   Bovin  Hisp  Pari  Ared  9  1 1  Maz  755!». 
23.  48.  dicetis  eis  Am  (Tur)  Ottob  (iall-  Gav  Mai  Théo  Anic   Hub 

Gep  Munir  Geo  Corb  Vall  Zm  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor 
Anicien  759  760  Leg  Hi-t  Rot  Bern  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Ili  p 
Farf  520  56  ireà  Ly  9  m»   il  Univ   Correci  Maz  7634  7559 

7664:  dicetis  teis  om.)  (iall1  Toi  Matrit  Burg  Ose  581;  dicetis  ad 
MM    Rich    Mazarin   ('arc3    |h'-\ 


DEUTÉRONOME.  Ciiaprn»  [I,  u-.   1-23. 

•;.         P.*.  emetis   \m  Laud  Toi  Co  Mai  Théo  Anic  Hub  Gep  Mordr  Geo 
u  Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  M5I4  Rorig  liait  Se  lor1  Anioiena 

Abl  Kl  nu   llM  I  >  (    Rc     Bl m  Mazarin    Kemov 

h..  i    ih  p  Lui  520  565  588  Bu  Ared  Ly  9  LO  Unn 

m. ■/.  76  164;  cmiiis  Ottob  Gall  Mettern  Lugd  Oai 

OH    Alllro  n' 

I.  comedetis   \,„  Uud1  Gai  Tdl  Oo  Mai  Théo  Anic  Hub  Gep 

■  h  Vall  Zur  Paul  Grandi  I L5H  Rorig  Hart  Sewor 

taieitn*  Alii  531  7  Bon  Matrit  mm  On  Ro    Ben  Ma- 


VARIANTES    CARACTÉRISTIQUES.    JOSBE*  213 

zarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  565  583  Bu 'Ami 
Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664:  comeditis  Ottob  Gall 
Mettern  Laud1  Lugd1  Anicien1. 

51.  bibetis  Ain  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Auic  Hub  Gep  Mordr 
Geo  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor 
Anicien2  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Ma- 
zarîn  Lemov  ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf  520  565  583  Bu  Ared 
Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664:  bibitis  Ottob  Gall1 
Mettern  Lugd1  Anicien1. 
8.  52.  habitabant  Ain  Mettern  Mar  Gep"   Mordr1   Geo"  Corb  Vall 

Zar  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  760  Burg1  Bern  Mazarin  Lemov 
Caec  Bov2  Hisp  Bu  Ared1  9  Univ  Correct  7664:  habitabat  Otto!»  : 
habitant  Gall  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Théo  Anic  (lui)  Gep1  Mordr8 
Geo1  Rien  Seesor  Anicien  Abi  531  759  Leg  Burg1  Matrit  Hit  Ose  R  ,<? 
Ital  Bov1  Bovin  Farf  520  565  583  Bu  Ared1  10  Ly  Ma*  7634  7559. 
19.  53.  in  vicina  Am  Gall  Mettern  Lugd  Laud*  Cav  Toi  Mar  Théo1 

Anic  Hub2  Cep  Mordr  Geo  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
Hart  Ses  or  Anicien1  Abi  631  759  760  Leg2  Hist  Ros  Mazarin  Lemov 
Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  520  565  583  Bu  Ared  9  7634  7559:  iu 
vicinia  Ottob  Laud1  Co  Théo2  Hub1  Corb  Ancien*  Leg1  Burg  Matrit 
Ose  Farf  Ly  10  Univ  Correct  Maz  7664. 

54.  de  terra  Ain  Ottob  Gall2  Mettern  Lugd  Laud  Cav  Mar  Théo" 
Anic  Hub  Gep  Geo  Corb  Rich2  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
Hart  Sessor  Anicien  Abi  Ros  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Farf 
Bu  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664:  de  terram 
Mordr1:  terram  Gall1  Toi  Co  Theo*(?)  Mordr»  Rich1  531  759  760 
Burg  Matrit  Hist  Ose  Mazarin  520  565  583. 
23.  55.  habitabanl  Am  (iall  Mettern  Lugd*  Laud  Toi  Mar  Théo  Gep 

Mordr  Geo  Rich  Vall  Zur2  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Abi 
531  759  760  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Lemov  Farf  520  565  583 
Ared  Ly  10  Correct  Maz  7559  7664;  habitant  Ottob  Lugd1  Cav  Co 
Anic  Hub  Corb  Zur1  Anicien  Mazarin  Ital  Caec  Bov  Bovin  9  Univ. 

56.  expulerunt  Am  Ottob  Gall  Mettern  Lugd  Laud  Toi  Co  Théo 
Anic  Hub  Gep  Rich  Sessor  Anicien  Abi  531  759  760  Leg  Burg 
Matrit  Hist  Ose  Ros  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  520  565  583  Ared  Ly 
102  Univ  Correct  Maz  7664  :  expulerunt  +  eos  Mar  Mordr  Geo  Corb 
Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Lemov  Bov  Farf  9  101 
7559. 

JOSUÉ.  Chapitre  II. 

2.  57.  explorarent  Am  Ottob  Lugd  Laud   Toi  Co  Théo  Anic  Hub 

Gep   Mordr   Geo*  Rich   Hart   Sessor   Anicien    Burg  Matrit   Ose   Ros 


244  APPLICATION    DE    LA    MÉTHODE 

Mazarin  Bov   Farf1   Bu  Ared  Ly  102  Univ  Maz  7664:  explorent  Cav 
Mar  Geo1  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  531  759  760  Leg 
Hist  Lemov  Ital  Caec  Bovin  Hisp   Fart'2  5$0  505  583  9  101  Correct 
7634  7559. 
5.  58.  eomprehendetis  Toi  Mar2  Theo  Anic  Hul>  Gep  Mordr  Geo  Corh 

Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  760  Leg  Burg  Hist 
^[atrit  Ko<  Mazarin  Leniov  Bov  Bovin  Hi^j»  520  Bu  Ared  Ly  9  10 
Univ  Correct  Maz  7634  75511:  comprehenditis  Ain  Ottob  Lugd  Co 
Mar1  Kich  Anicien  531  758  Ose1  Ital  Caec  Farf  565  583:  conpre- 
hendistis  Laud1:  conpreendite  Cay;  aprehendetis  7664. 

16.  59.  tribus  diebus  An>  Co  Mordr  Hart  Sessor  Matrit  lli-|>  9  10: 
diebus  tribus  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Mar   Toi   theo  Anic  Hub  Cep 

p  Corn  Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rprig  Anicien  531  759 
760  Leg  Burg  Hist  Ose.  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Farf  520  565  583  Bu  Ared  Ly  Univ  Correct  Maz  7634  7559 
7664. 

17.  60.  quo  Ain  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Mar  Théo  Gep  Mordr 
lie  Cprb  Kich  Paul  II5142  liait  Anicien2  75!)  760  Leg  Mat  rit  Ose 
Mazarin  Caec*  Fart'  52u  565  583  Bu  Ly  9"  10  Univ  Correct  7634* 
7550  7664:  quod  Co  Anic  Hnh  Vall  Zur  I  151  41  Grandv  Kuiiu  Anicien1 
531  Burg  Ili>t  Rbs  Bern  Leniov  1 1 - 1  Caec1  Bov  Bovin  Hisp  Ared  91 
Maz  76341  :  quot  Sessor. 

18.  61.  demisisti  Ottob  Theo  Anic  Uni*  Gep  Mordr* Geo1  Corb  Grandv 
B»«rn  Lemov  Ared:  dimisist  i  Ain  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Mordr1 
Geo*  Kich  Vall  Zur  Paul  Grandv  ll.'iil  Rorig  liait  Sessor  Anicien 
.>:;i  769  760  Leg  Burg  Matril  Ni  t  Ose  Ros  Mazarin  Ital  Caec  Bov 
Bovin  Hisp  Fa.f  520  565  583  Bu  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634 

7.'.5H   760-1. 

21.  62.  dimittonsqne  Am  Ottob  (corr,  I'  m.)  Lugd  Laqd  Cav  Toi  Co 

Nul)  Mar  Mordr1  Geo  Corb  Ricji  l'a. il  Grande  Rorig  Hart  Sossor  Anicien 

fi  760  Leg    Burg   Matril   (»  i    Rg     Bern    Mazarin  Lempv   liai 

■    Boi   Bovin  Fart  ..2n  585  583  Ared  Lj  9  10  Univ  Correct  Maz 

7661     demittciisquc  on.mIi'  Theo  Anic  llul»  Gep  Mm.lr-  Vall 
Zur    II.»  Il 

23.  «i:!.  lofruniii  Km  Ottob  Lugd  Laud  Cai  Toi  Co  Mar  Theo  Anic 

rinfa   Gep    Mordr   Corb    Rich    Rorig    liait   Sessor   Anicien  531    7.)'.' 

760  Leg  Bui'.'  Matril  Oac  i>'"    Bern  Mazarin  Fart  520  666  588  Ared 

l.v   Ki  i  ■   Mai  7684  7664;   regressis  Geo   Vall  Zur  Paul 

:  \   [ta!  Caec  Bov1  Boyin  9  :  egreeili  Boi  '  1 


VARIANTES    CARACTÉRISTIQUES.    JUGES  245 


JUGES.  Chapitre  II. 

12.  64.  eduxerat  Lugd  Laud  Cav  ToJ  Co  Mar  Théo   Anic  Hub  Gep 

Mnrdr  Ôorb*  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  1 1  ô  1 4  Rorig  Hart  §B88pr 
Anicien2  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  0?c  Ros  Bern  Ma- 
zarin Lemov  liai  Caec  &ôv  Pari  520  565  Bu  Ared  Ly  9  10  Univ 
Correçt  ^laz  7559  7664;  eduxit  Am  Ottbb  ('«.ri»1  Bovin  llisp  7634: 
eduxeos  Anicien1. 

65.  deosque  Am  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Corb  Rich  Vall 
Zur  Paul  Grandv  H514  Rorig  liait  Sessor  Anicien  Abi  ;>:;i  759  760 
Bur<<;  Mitiït  Ni  i  (»  c  Bps  Bern  Lemoy  Ital  Crée  Bov  Bovin  Hjsp  Farf 
520  56o  Bu  Ared  9  LÔ  7o59;  deos  quoque  Lugd  Laud  Cav  Co  Mordr 
Leg  ttazarin   Ly  Maz  76:54  7664:  deos  ,que  oro.)  Ottob  Onjv  Correct. 

66.  habitabant  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  iiar  Théo  Hub  Mordr 
c.rl)  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorjg  liait  Sessor  Anicien 
Abi  759  Leg  Matrit  Hit  O&c  Ros  M; /ariu  Lemov  Bovin  Par!  630 
505  Bu  Âred  Ly  9  LO  Onïy  Çorrecl  Maz  7634  7559  7664:  habitabat 
Am  531    760   [ta!  Caec  Hisp;  habitant  Qo  Ànïç  Gep  Burç  Bern  Bov. 

14.  67.  iratusque  (est  om.)  Am  Ôttob  Lugd  Ca\  Co  Mar  Théo*  .Anic 
Gep  Munir  c .,rli  Rich  Vall  Zur  Paul  I1Ô14  Rorig  Hart  Sessor  Anicien 
Ahi  531  75Î9  760  Leg  Burg  M-trit  His1  Ose"  &is  Bern  Mazariu 
Leniov  Ital  Caec1  Bov  Kart"  520  56*5  Bu  Ared  Ly  L0  Univ  Correct 
Maz  7634  7p59  7664;  iratusqqe  est  Laud  Théo1  Hub  Grandv  0  c1 
Caec2   Bovin   llisp  9;  iratus  (que  est  om.)  Toi. 

6s.  tradidit  Am*  Ottob  Lugd  Laud1  Cav  Toi  Mar  Théo3  Anic 
Gep  Moidr  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Grandv  L1514  Rorig  Hait  Se 
Anicien  Abi  533  759  760  Lea  Bure  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Ma- 
zariu Lemov  Bov  Fart'  f>2(>  o 65  Bu  Ared  Ly  9  L0  Univ  Correct  Mai 
7634  7559  7664;  et  tradidit  Co  Théo1  Hul»  Ital  Caec  Bovin  Hiep; 
tradiditque  Am1  (?  »  L  ud2. 

69.  in  malins  Am  ('a\  Toi  Co  Théo  Mordr  Rich  Anicien1  Abi1 
Burg  Matrit  Hist  Ose  Rps  Mazarin  Ital  Caec  Bqvin  Hi«p  Bu  L0  Univ 
Correct.  Maz  7559  7664:  in  manu  Bov1:  in  maiiibus  Lugd  Laud 
Mar  Anic  Hul)  Gep  Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  L1514  Rorig  Hart 
Sessor  Anicien2  Ahi2  ^eg  Bern  Lemov  Bov2  Kart'  Ared  Gy.9;  inani- 
bus (in  om.)  Ottob  531    ?59  76<i  5âÇ  565  7634. 

15.  70.  super  eos.erat  Atu1  Anicien  Mazarin  Ital  Caec  10  Univ 
Correct  Maz  7664:  erat  super  eos  Am2  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi 
Co  Mar  Théo  Anic  lluh  Cep  Mordr  Corb  Rich  Vall  Zur  Paul  Graudv 
11514  Rorig  Hait  Sessor  Abi  531  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose 
Ros  Bern   Lemov  Bov  Bovin  Farf  520  565  Bu  Ared  Lv  9  7634  7559. 


246  APPLICATION    DK    LA    MÉTHODE 

19.  71.  patres   eoruni   Lugd  Ls.ua   Cav    îol   îneo   Anic    Hub   Gep 

Mordr  Corb  Rich  Va  11  Zur  Paul  Grand?  11514  Borig  Hait  Anicien* 
Abi  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec 
Bov  Bovin  Farf  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664; 
patres  sui  Am  Ottob  Co  Mar  Seraor  Anicien1  531  759  760  520  565. 

22.  72.  experiar  Am  Lugd2  Laud  Cav  Co  Mai2  Théo*  Anic  Hub  Gep 
Mordr  Corb  Hart  Anicien  Abi  Leg  Burg2  Hist  Bern  Ared  9  Univ 
Correct  Maz  7634  7664:  experiatur  Luçd1  Toi  Mar1  Théo"*  Rich 
Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  531  759  760  Burg1  Matrit  Ose 
Ros  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Farf  520  565  Ly  10 
7559;  expiarer  Ottob:  expiarem  Sessor. 

73.  et  :i ml» ii lent  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo 
Anic  Hub  Gep  Mordr  Rich  Hart  Sessor  Anicien  Ah i  531  759  760- Leg 
Burg  Matrit  Hist  Ose  Ros  Bern  Mazarin  Ital  Caec  Bov  Bovin  520 
565  Ared  Ly  10  Univ  Correct  Maz  7634  7559  7664:  ut  ambulent 
Corb  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Lemov   Farf  9. 

23.  74.  nationes  has  Corb  Ose  Mazuin  531  Ital  Face  Bov  Bovin 
10;  has  nationes  Am  Ottob  Lugd  Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Théo  Anic 
Hub  Gep  Mordr  Rich  Vall  Zur  Paul  Rorig  1  1514  Grandv  Hart  Anioien 
Abi  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hi<t  Ros  Bern  Lemov  Farf  520  565  Ared 
Ly  9  Univ  Correel  Maz  7634  7559  7664:  nationes  (has  ont.)  Sessor. 

75.  in  inanus  Ludir  Théo  Anic  Gep  Mordr  liait  Bus  Bern  Ma- 
zarin Univ  Forint  Maz  7664;  in  manu  Am  ;  in  manions  Ottob 
Laud  Cav  Toi  Co  Mar  Hub  Forl>  Rich  Val  Zur  Paul  Rorig  Grandi 
11514  Bomoi  Anioien  Abi  683  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose 
Lemov   Ital  Caec  B..v  Bovin  Farf  520  565  Ared  Lv  9  10  7634  7 


Kuni.  Chapitri    m. 

1.  76.  viro  Univ  7034*  :  vir  Ain  Ltlgd  Fav  Toi  Théo  Anic  Gep  Hub 
Corb  Kich1  11514*  ll;irt  BOMOI  Anicien  Leg  Matrit  HM  Ose  Bern 
KaSil       Lemoi    [ta!  Caec   Bovin1    Fait"    Lv   '.»    lu  Correct    Maz  76341 

.9  7664;  viri  Laud  M-ni.  Geo  Rioh1  Vall  Zur  Paul  Grande  L15J  F 
Burg  Rc    Boi   Bovin1  Hi  p   >80  Bu  Ared. 

2.  77.  Blenieiitin   in   me  Am    L  i/d   Mu    Théo  Anic    Uni»  Gep  Mordl 

Rien  Vall  /m  Paul  Grandi  I L514  Rorig  liait  Seetor  Anicien 

,•        !.  M;ii  i  il    Mit     F"      Mazarin     Lemov      Ital    Face    Boi 

Bovin  (h  p  fer!  580  Bu   Vréd  L>  0  LO  IJnii  Oorroel  Mai  7684  , 
7664;  elementiriHiini  Laud  Cai  Toi  0  <    Barn. 

;s.  |iatrisf;imiiias  \m  L.n<i  Toi  Théo  Gap  Mtordx  Geo  Corb  Val) 
/or  Pan!  Grandi  L1614  Roi  igB  On  Ro   Bern  tfaiarin 


\'\i:i  WTKS    (  VRACTÉRISTIQ1  I  -.     RUTI1 


247 


Ital  Caec   Bov    Bovin  Hip  Farf1  520    Bu    An  <!  9   H)2    Univ  Correct 
Maz    7634   7664:    patrisîamiliâ   M;  r   Lemov;    patrisîamiliae   Lugd 
Anic  Hub  Kieh  Anicien  759    760  Leg    Burg1   Matril    Hist   FarP 
Ly  101  7009:  paterfamiliàs  Sessof. 

79.  nomine  Am  Liud  Mordr  Geo  Corb  Val!  Ztur  Paul  Grand? 
11514  Rorig  Anicien1  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Bu 
And  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7559  7664:  nomine  om.  Lugd  Cav 
Toi  Théo  Auic  Hub  Gep  Rien  Hait  Sespor  Anicien"  759  760  Leg 
Burg  Matr|t   Hit  Ose  Ro«   Bern  Par!1  520  7G84. 

*9.  80.  vade   Am   Luud   Laud    Cav    Toi"    Mar   The.»  Auic  Hub  Cep 

Mordr  Geo  Corb  Kieh2  Vall  Zur  Paul  Çrrandv  1 1514  Rorig  Hart  Se&sor 
Anieien  759  76o  Leg  Hist  Bern  Mazarjn  Lemov  lt  il  Caec  Bov  Bovin 
Hisp  Fart  520  Ared  Ly  9  lo  Univ  Correct  Mai  7684  7oô9  7664: 
vadas  Toi1  Kieh1  Burg  Matrit  Ose   Ro     Bu. 

1 1.  81.  nunt.  Boni  m ili i  omnia  Am  Lugd  Laud  Cav  Théo  Anie  Huit 

Gqp  Mordr  Geo  Corb  Kieh  M5I4  Hart  Sesfor  759  760  Leg  Bnrg 
Matril  Hit  Ros  Brin  Mazarin  ital  Caec  Bovin  Ili  pp  520  Bu  Ly  Univ 
.7634  7559  7664:  nunt.  milii  sunt  omnia  Toi  Mar  Vall  Znr  Grandv 
Rorig  Anicien  Ose  Lemov  Bov  Ared  10  Correct;  nunt.  mihi  omnia 
sunt  Maz;  sunt  nunt.  mihi  omnia  Paul;  nunt.  sunt  omnia  <mihi 
om.)  9. 

82.  reJiqueris  Mar  Mordr  Geo  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
Ose  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bov2  Hisp  Ared  10  Univ  Correct  Ma/. 
7664:  relinqueris  9  7550  reliquiris  Bov1:  dereliqueris  Luud  Liud 
Toi  The..2  Hub  (irp  Corh  Kieh  Hart  Leg  Anieien2  759  760  Burg8 
Matril  Sessor1  Hisl  Bern  520  Ly  76:>4- :  derelinqueris  Am  Cav  Théo1 
Auic  Ses  or1  Anieien1    Burg1    Uns  Fart  Bu   76341. 

83.  antea  Hub  Gep  Mar  Mordr  Grec  Corh   Kieh   Vall   Zur  Paul 

Grandv  11514  Rorig  Hart  Anicien1  Ro«  Bern  Mazarin  Lemov  frai 
Caec  Bov  Bovin  Hisp  Fait  Ly  0  lu  7634  7550  7664:  anie  Ain  Linrd 
Laud  Cav  Toi  Théo  Anie  Sessor  Anieien2  759  760  Leg  Burg  Matrit 
llist  Ose  5-20   Bu  Ared  Univ   Correct  Maz. 

1:2.  84.  recipias  Am  Lugd  Laud  Mar  Théo  Anie  Hub  Gep  Geo  Corb 

Kieh  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  Hart  Sessor  Anieien  7592 
Leg  Burg*  Matrit  llist  Ros  Bern  Lemov  Bov  Bovin  Hisp  520  Bu 
Ared  Ly  9  10  Cniv  Correct:  recipies  Cav  Burg1  Maz  7664;  acci- 
pias  Toi  Mor.dr  Ose  Mazarin  Ital  Caec  Karf  7634  7559:  invenias 
7591  760. 

1:3.  8ô.  apud  OjcuIgs  tuos  Lugd  Laud  Théo  Anie  Cep  Geo  Corb  Vall 

Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig  759  760  Leg  Hist  Bern2  Mazarin  Ital 
Caec  Bovin  Lemov  Hisp  520  Ared  Ly  9  7559;  ante  oculos  tuos  Am 
>Cav  Toi  Mar  Mordr  Kieh  Hart   Sessor  Anieien  Burg  Matrit  Ose  Ros 


24^  A!'l-!.:«    \  LA    MET  ! 

Bern1  BoV  Farf"  Bu  10  7634;  eoram  oculis  tuis  Huh  Uiiiv  Correct 
Maz   7664. 

16.  86.    corripiat   Am   Lugd  Laud  Cav   Toi   Théo   Anic    Hub    Gep» 

If ordr  Geo  Corb  Va  1 1  Zur  Paul  Grandv  1 1  .">  1 4  Rôrig  Hart  Sessor 
Anicien  759  760  Leg  Hist  Ose  Bern  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Boy 
Bovin  Farf  :>2n  Ared  Ly  9  10  Univ  Correct  Maz  7634  7664:  prohi- 
bent  Rieh  Burg  Matrit   Kos   7559. 

H«.  ^;.  socrus  sua  Cav  Toi  Mar  Hub  Mordr  Hart  Matrit  Ose   Roâ 

Mazarin  Lemov  Univ  7634:  socrus  (sua  om.)  Am  Lugd  Théo  Anic 
Gep  Geo  Corb  Kieh  Vall  Zur  Paul  11514  Roiig  Grandv  Sessor 
Anicien  759  760  Le£  Bunç  Hist  Boni  Ital  Caec  BoV  Bovin  Farf 
520  Ared  Ly  9   10»  Correct  Maz  7559  7664. 

88.  fuisset  Am  Sessor  Farf  9;  esset  Lugd  Cav  Toi  Théo  Anic 
Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Kieh  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorïg 
Hart  Anicien  759  760  Leg  Burg  Matrit  Hist  Ose  Kos  Bern  Mazarin 
Lettiov  Ital  Caec  BoV  Bovin  520  Ared  Ly  10  Univ  Correct  Maz 
7634  7559  7664. 

i'o.  89.  ait   propiuquus   nostor  est   Cav   Toi   Anic    Hist    Ose  Bern 

Farf  Univ  7664:  propinquus  ait  DOStei  est  Am  Lugd  Mar  Théo 
Hub  Gep  Mordr  Geo  Corb  Kieh  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Rorig 
<>v  Anicien  Leg  Burg  Matrit  Ros  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Boy 
Bovin  Arèd  Ly  10  Correct  Maz  7634  7569;  propinqmis  inquit  noster 
Bft    liait:  propinquus  noster  est   < ait   om.)   759   760  620  9. 

90.  itaque  Am  Kar  Théo  Anic  Hub  Cep  Mordr  GèO  Cnrh  Kieh 
Vall   Zur   Paul  Grandv   11514  Rorig  Hart  SeSSOT  Anicien  759  760    Burg 

Matrit  Roe  Mazarin  Lemov  Ital  Caec  Bo\  Bovin  Farf  520  Ared 
9   10   l'riiv    Co.reet    M;./.   7634   7569  7664:  igitur  Lugd  Cav  Toi   Leg 

Hari  (  »  c  Béni  Ly. 

11.  douce  \m  Lugd  Cav  Toi  Mai  Théo  Anic  Gep  Mordr  Corb2 
Hart    toleien   7 . > '. •   Leg   Btfsl    Bern   Ly   Ma/.   7004:  douer  pt   Hub  Geo 

i.'  Rien  Vall  Zur  Paol  Grandv  i  i;,i  i  Rbrig  Sessor  780  Burg  Matrit 

Ro    M  /  .in  1 \    lt-1  Caec  Bov  Bovin  l-'.-i rf  520  Ared  9  LO 

I 

ravoyi  i  e  fe  teéteur  à  cette  liste 

de    '•  llk  pOUI  Olaeaer  im<  manuscrits  de  la  Nul 

-  quelle  méth                  tnte    ont  6té  choisies.  L'arbitraire 

ri'aiu  s.  Chaque  tofe  qu'une  comparaison 

lera  Lut.    ton  epÉlon  devronl  répondre:  e'esl  cette  rigueur 

II  m  ton  '    que  nom  ontiendiofi 


CHAPITRE  TROISIÈME 

LE  G  ROUPE   TU  ÉODTJLF1  EN 


Le  plus  grand  nombre  dos  niamiscrits  dont  nous  taisons  usage  sont  posté- 
rieurs à  la  révision  du  texte  biblique  exécutée  à  la  fin  du  huit  ••nie  siècle  ou  au 
commencement  du  neuvième,  sons  l'impulsion  de  Chr.rlemagne,  et  il  y  a  tout 
lieu  de  penser  (pic  même  les  exemplaires  qui  ne  repro  luisent  pu  Complètement 
cette  recension  ont  cependant  été  influencés  par  elle.  Il  esl  don"C  très  n.!'"  de 
savoir  sur  quels  points  précis  cette  influence  a  pu  s'exercer.  C'est  la  raison 
pour  laquelle  nous  corn  h  ennuis  mitre  et  m  le  de-  manuscrite  par  les  deux  groupes 
théodulfien  et  alcuinien,  qui  sont,  comme  on  le  sait,  les  principaux  représentants 
de  la  réforme   tentée   à    l'êpOOjU?  carolingienne. 

Théodulfe,  évêque  d'Orléans,  est  mort  eu  S2I  et  Bon  activité  littéraire  se 
placé  à  la  tin  du  huitième  siècle  et  au  début  du  neuvième.  Ddm' Martianav. le 
premier^  a  t'ait  connaître  la  belle  Bible,  propriété  alors  de  la  famille  de  Mesmes, 
en  tête  et  à  la  tin  de  laquelle  figurent  les  pièces  de  vers  signées  par  Théodulfe, 
mais  c'est  à  Léopoïd  Dëhsle  (pie  revient  l'honneur  d'avoir  groupé  autour  de 
ce  manuscrit  précieux  les  Bibles  du  Puy,  de  Saint  Hubert  et  de  Saint  Geï- 
maini.hnr.  JJub  et  Cep),  ainsi  qu'un  fragmen  conservée  la  Bibliothèque  royale 
de  Copenhague  (NtiUV,  fonds  royal  I  i  mais  qui  est  en  dehors  de  notre  atteinte. 
car  il  ne  commence  qu'au  Psautier.  Samuel  Berger  considère  le  manuscrit  de 
Menues  (Paris  latin  9380  =  Théo)  comme  l'exemplaire  type  dont  dérivent  les 
autres  manuscrits  de  cette  famille:  les  conclusions  (pie  j'ai  à  présenter  ici  sont 
assez,  différentes. 

I.   —   DÉLIMITATION    DU    GROUPE. 

Nos  variantes  à  témoins  rares  fournissent  les  indications  suivantes  sur  le 
groupe  : 

Oen.  XV i  1 1.  2.  omirrit  Car  Théo*  (Uate)  Théo*  {marge)  Anic. 

11,  état  Théo1  Anic1. 
Exùd.   Il,    22,  aliuin  vero  vocavit  Ttof  Théo  Uexti)  Anic  Hul»  [marge)  Uep. 
Levit.  V,       7,  In  holocauste»  Théo1  Anic1  (mm»1  11. 


LE    GROUPE    TiiÉonri.l-li'.X 

I.evii.  Y.       9,  aspareet  Toi  Théo  Anic  Gep  Geo. 

16.  tradet  Théo1  Anic  Hub-  Hisp1. 

-Ni"  m.  VI.      17.  pacifieorum  Théo  Anic  Gep  Ziu   Rorig  J!ern. 

18,  radet  Théo  Anic  Hub  Gep1   Hein  l'^'i". 
Jos.   II,       14.  cr>    terrain  dominu-  Théo  Anic  Gep. 

17.  innoxi  Théo  Gep1. 

19.  alieni]  innoxii  Cav  Théo  Anic   Ilub  Gep  Hait  Matrit   Bern. 
Jld.  II,         2.  quur  Cav  Toi  Théo  Anic  Hub  Gep  Leg  Burg. 

4.  qumuqiip  Toi  Co  Théo  Anic   Uni)  Gep  Leg. 
17.  per  on'.  Anic  Hub1. 
17.  omniaque  Théo  Anic  Hub  Gep  Bern. 
Ri/th.   II.       2,  euilla  Hub1  Gep. 

7.  et  sequens  Hub1  Gep1. 
13.  iuveniam  Hub  Gep1  Ros1. 
28,  trittinnn  Ain  Logd  Cav  Théo  Anic  Gep1. 

Ces  variantes,  en  même  temps  qu'elles  ((infirment  le  groupement  déjà 
indiqué,  invitent  à  joindre  le  manuscrit  Ben  dont  le  nom  apparaît  quatre 
fois.  Le  groupe  à  examiner  se  compose  donc  des  cinq  manuscrits  Théo  Ain''-. 
Hvh  Gep  et   B 

II.  —  Description  des  manuscrits. 

Le  manuscrit  latin  9380  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paria 
(=  Théo)  est  un  volume  de  349  feuillets  (32  X  23),  écrit  à  deux  colonnes  de  62 

lignes,  d'une  écriture  (viii  ix  S.)  fine  et  serrée  qui  devient  presque  microsco- 
pique dans  les  textes  extra-bibliques,  préfacée  et  Bommaires.  Les  pages  du  début 
•et  de  la  fin,  consacrées  aux  poèmes  de  Théodulfe  et  celles  qui  contiennent  le 
Psautier  et  lei  K  angilei  sont  pourprées,  le.-  premières  écrites  en  lettres  d'or, 
le  Psautier  et  les  Eyang  lei  OS  lettre-  d'argent  La  partie  finale  du  volume 
est  consacrée  à  partir  du  fol,  319*,  à  divers  textes:  Chronograpliie  de  saint 
Isidore,  traité  <le>  nom-  hébraïque.-.  «  îlef  du  l'seudo-Méliton,  abrégé  du  Spéculum 
attribué  à  saint  Augustin.  IV  inanu-erit  appartenait,  au  xi'  siècle  encore,  à  la 
cathédrale  d'Urléan-  I  laquelle  M  reine  nne  charte  (le  cette  époque  copiée  au 
fol.  846X   An  wii    lièclc  il  était  la  propriété   de  la  famille  de  Mesmes,  d'où  son 

nom  ■!•■  CotU  '  Memmiam  ,  J  ai  photographié  oe  manuscrit  an  entier  à  la  An  de 

collationiié  en  partie  par  (loin  Henri  Cottiueau. 

I  i  manuscrit  du  «  liapitre  du  l'uj  i  Anic)  est  si  semblable  ill  manus- 
crit di  l'an  que  la  da  i  riptioo  de  ealu  d  lui  coni  tant  I  pan  pies  antièremenl  ; 
il  n'a  qui  liai  -  ia  Uon  de  B  W  et,  I  la  lin.  le  >'/ 1 1  uhm  est  d'une  reoenaioa 

rente    I-   m. mu  cril  du  Pu)   ne  trouve  de  temps  immémorial  dans  le  trésor 

dalaCatbédi  l'Evêqueet  mm  le  Chanoineadu  l'uy  ont  bien  voulu 

nous  permettre  de  ire  <i.    premion  h\  raa  de  leur  Bible  une  photographie 

-  laquelle  non  lonmej  partioulièreinaiil  redevable  I  m.  le  Chanoine  Mer- 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS  251 

ceir.  La  collation  en  a  été  faite  par  Dom  Pierre  Blanchard  et  Doua  André  Ca- 
bassut. 

Le  manuscrit  Additionnel  24142  du  Musée  Britannique  (=  Hub) 
est  un  volume  de  248  feuillets  (32  X  24)  écrit  à  trois  colonnes  de  62  lignes,  d  une 
écriture  trèfl  semblable  à  celle  des  deux  manuscrits  précédents:  il  est  incomplet 
du  début  et  ne  commence  qu'au  v.  6  du  Chapitre  XLIX*  de  la  Genèse:  in  consilio 
eontm...  la  fin  manque  aussi,  et  le  manuscrit  s'arrête  sur  ces  mots  de  la  Ie  Epître 
de  S.  Pierre,  IV,  3  :  ad  roluntatem  gentium  ronsummandam  qui  ambulaverunt 
in....  Ce  manuscrit  a  appartenu  à  l'Abbaye  de  Saint-Hubert,  comme  en  té- 
moigne l'inscription  tracée  a  xviii"  siècle  en  haut  du  premier  feuillet  :  Mo* 
nasteriiS.  Huberii  m  Afd.  mi.  imeripku.  11  a  été  acquis  par  le  Musée  Britannique 
le  18  mai  L86I,  Je  l'ai  photographié  en  entier  à  la  fin  de  1910  et  il  a  été  colla- 
t  onné  par  Dom  Adrien  Weld-Blundell. 

Le  manuscrit  latin  11937  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Parifi 
(=  Qep)  que  nous  avons  déjà  rencontré  précédemment  parmi  les  manuscrits 
utilisés  par  Robert  Estienne  (Qep  =  Sangermamense  parvtm),  est  un  volume  de 
179  feuillets  (27X22)  écrit  à  deux  colonnes  de  01-64  lignes,  d'une  écriture  du 
même  genre  que  celle  des  précédents,  mais  moins  fine,  Ce  manuscrit  est  remar- 
quable en  particulier  par  Jes  nombreuses  notes  d'après  l'hébreu-  dont  il  a 
été  enrichi  au  ix"  siècle.  Dom  Henri  Cottineau  en  a  collationné  la  Genèse 
et  l'Exode  et  j'ai  relevé  les  variantes  des  huit  chapitres  de  l'Octateuque 
qui  forment  la   base  d<'  ce  travail. 

Le  manuscrit  A.  9  de  la  Bibliothèque  de  la  Ville  de  Berne  est  un 
volume  de  329  feuillets  (44  X  36)  écrits  à  deux  colonnes  de  54  lignes.  Il  contient, 
au  fol.  323"  une  Chronique  des  Evêques  de  Vienne  qui  a  soulevé  plusieurs  ques- 
tions parmi  lesquelles  celle  de  la  date  du  manuscrit  lui-même.  Il  me  semble  que 
l'on  peut  s'en  remettre  à  l'autorité  de  Léopold  Delisle  qui  l'assigne  aux6 siècle. 
J'ai  pris  en  mai  1908  une  photographie  incomplète  de  ce  manuscrit  et  c'est  sur 
elle  que  j'ai  collationné  nos  huit  chapitres  de  l'Octateuque. 

111.  —  Classement  des  manuscrits. 

C'est  par  le  Bemensis  que  nous  commencerons  nos  recherches  sur  le  groupe, 
en  nous  appuyant  sur  les  91  variantes  à  témoins  multiples  relevées  ci-dessus 
p.  235  :  toutefois  l'absence  de  Hub  pour  la  Genèse  nous  oblige  à  ne  commencer 
la  recherche  qu  à  partir  de  la  variante  17  qui  est  la  première  de  l'Exode. 

Le  manuscrit  Béni  est  d'accord  avec  l'ensemble  du  groupe  Théo  Anic  Hub 
Gep  36  fois:  Variantes  17,  18,  19,  20,  22,  25,  26,  27,  28,  29,  30,  34,  35, 
-36,  39,  42,  47.  48,  49,  60,  61,  59,  61,  63,  65  70,  71,  72,  73,  79,  80,  81,84, 
86,  88. 


LK    GROUPE    THÉODULFÏEN 

Bern  est  d'accord  6  fois  avec  presque  tout  le  groupe  et  dans  ces  cas  les  manus- 
crits avec  lesquels  il  est  en  désaccord  sont  es  suivants  : 

21.  H»h 
1A.  Hub 
31.  Hub 

74.  TJm  (isolé) 

75.  Hub 
91.  Hub 

*ic^fcifrc*t*rfolL*rnanracuf  C~xL\CTTCi*-coi-cii1~f>artautf>er- 
ffrt  cunrxitl»'  Itt  lnw  ft  Inmcrmemjni  Vd  £' >  ■  t  f  »■  IfrxhA  <•*■*" 
Jrcs~>*  f^^iereinf'Aen-tfLm  ucciffusr  ^wvwti»  tr-»^''^'  »f 

TfnafT     ^ni-i»™rnrrixitffr>r^rT,rnf"^vl*mmi^I^ir"dru<»?Tfcrm7" 
XcllO^r  Inrur-rin^-  «tr/nUtpidr  •^rrxrxlinif"  Xuh'fftlimflnipAof 
{m  xfjT»»r  uir^per-ruflrur  frfrn  Trxnfmif  uir-»^  fund*ruf~ 
aaXTi rt^tuttfctrt-^ctcTC.nf  fuperewn   1frrvmpK\fiif  c\.'cnnxmf 
e^lnbALf  prx«-rpuif  iVpu^.-vbrrrpf   TH-»«JArxxA«fr«l^n»n  XP 

**>***** riuf1yrnf<*,-li<çn\rnutza.  fHxrtifJni  f'icur  tôt- r+^ff^'f  "" 
f~tf  fuee&r-CtOife*™  ~\'.\cau< defcrn ci i< rrr  /r)a<"o>rprt<<-n  \C .Kinciuù 
]ritt)u<f  f'prrrsjyTtf  ^'hxbcy'nrffidiictxm  juc*rClu\Ji-'^if  cjuiK 
»niikx«Yuf*T  <vt^uprr-ratiiTit'uf'c'uij».prxrvi»iiai  ftmip  CtrKmfîy 
aynpftfuoerfcmifr^>A  (Wn^ncmrfoui^frum  |of«Kurrrm/V 
pi^if  .vodintiTm^turr.  <c- u  (T+ >  ni  a  ricnAt>fYulrr    £Vo»«f  tirj*Teon 
V».0(rmumMfjr1»,i>nim  *O.V»»tt->  .Vi/VIUlim  <?p*T-Arrrtu«r>  (rliminx 
Tf»i  %^wvpTUf  no^c  tf<m<m  Jf  A-'faut  evrum  euro  c^rttmfpf 
Crdnf*  /nflinxprr  "iMumCuv   .<Vt>TT-urT  „VLr*iUJttx>T-  e^rcxdn 
cutf*r-xefrxiuT~XLr*edtum  flmiilquHrmri0fctynfumerTT\ir  Qui*. 
+*}-*cdicn dfyfKdT*r  Qu<*^<pJ<«fîf-vi^i*«  '«*»<*•  «nu  u«ri«*»ril^yii 
vfr  t»-xerl**Tifiixm  quumOiVurrfmfi  muhmjoiM'xfwnim 
XUOCC-  Opriim  n<m<«r<nidxln    .•*.-*»**  uKjtij din«»  (Wtim  ncnnOKue- 

vrz  (tcaefe<T\afT ar>fe*ty~cmiitm  itrprxtrliCTur  |'iiPfi''wiurii< 
fîcr»  /vyuprr«»Urm«>»uf"  f)io./rjMJ*Y"M*,'A,TTrT"^"u'prtrvrT'""r 

<V#rrmium  Kifr-upJ^m    p»vr^lttf  <*ftit»frrwtf  Tf^^firrtf  «'fÂ/ 

1  ■  ■■■  -i.   Il   Bihle  de  Théodulfe  (=Theo). 

■  iue- 
nn.    c   mm»  .       |.,    miiiiIiIu.I»  dl   1,  .ritur» 

<!••  '    //•'■  rainl  o-ti«  liypoili.  «i.  iiuoutvnabU. 

I     !  'H  détli  |  |    |iir  ijiir  Imil   |r  vli'iilir  .•  l'nis.  r|  (|;ms  ces  cas  168 

It - •  | n « •  i   il  continue  .1    icoorder  wnl  et  raivantss 

11,  //../, 

Bern,  enfin,  1  I  18,  18,  44, 

46,  46, 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS  253 

On  voit  par  les  chiffres  qui  précèdent  que  l'appartenance  de  Bern  au  groupe 
théodulfien  est  manifeste.  Ce  qui  n'est  pas  moins  évident  c'est  le  rapport  spé- 
cial avec  Hub.  S'accorde-t-il  avec  tous  les  autres  manuscrits  du  groupe  ?  Bern 
est  alors  en  désaccord  avec  Hub.  Est-il  au  contraire  en  désaccord  avec  tous  les 


**f frf—r+wn  c+miL'lù,  ~Vhrtr^t,f-  «y5A*i»»t*Wi»»»»  L ««•)"*! IrV-  ira»***- 

«rtkAipx''  «m*»»r*>«pl>>>wnr  U«»niimnifti"i    «<m»«i-rt'Mu!uhj| 
ftt~n*f  uoCAMix 4»*<sf  é^~yKÇ\frr*xt*j\,,r^n*cxf>i.ffir^erv~*  A.W>~«J 

»lLurr<  f*r>K*li.m   C  u~,  h  ,f"  ^»iuf*v*nc  n.buf"  /ûfSfi  «*»-<■»•»  i»T**\'*>   •»#«" 

m^mutn  #>ei»>»tiifrrifc  I»rt  »-»«•  )  1  ru  fa*  ^r*n.-*.i(nmir   \uruwu»r» 
»|r  W  (l/<w»"l'fï frcmit'  c~".«f  «o.  Jr*^r?"  /Orpi^ki»'"  A^fAjtfrrtA.r-1  1 1" 

**rmtff»**f  T*»Arfïr  A/*w«wV»-lJ.#c  nuifrom  e&rrm<p<£t  e-~r,é*1>t~a  £* 

7.    fa    Ms.   i)u    Ptty   <lf   la   Mihlc  .'c  Th.'-n.lultV  l  =  i// 

Conservé  au  Chapitre  du  Puy,  fol.  230  verso  ;  Judith,  ii,  1-16.  Ce  spécimen 
reproduit  l'écriture  sans  la  diminuer:  les  textes  extrabibliques,  ici  comme  dans  le 
manuscrits  de  Paris,  sont  copiés  avec  plus  de  finesse  encore. 


autres,  c'est  avec  Hub  qu'il  s'accorde.  Nous  avons  vu  plus  haut  la  signification 
de  ce  fait:  il  veut  dire  que  Bern  est  intermédiaire  entre  Hub  et  le  reste  du 
groupe. 

Examinons  donc  le  rapport  entre  Hub,  Auir  et  Bern  : 

Hub  <  Anie        Bern  =  21.  24.  31,  66,  67,  68,  76,  -T.  89    91  —  10. 
Hub  >  Anie  <  Bern  =  32.  33.  37.   4L  63,  82,  83  =  7. 

Hub         Anic  >  Bern  =  23,  38,  43.  44.  45.  46,  52.  77.  90  »  9. 


254 


1  !•:    GROUPE    THEODULFIBS 


Il  semblerait  que  ce  résultat  démentît  le  précédent,  car  si  Bem  est  vrai- 
ment intermédiaire  entre  Hub  et  hnie  représentant  le  reste  du  groupe,  c'est  Hvb 
>  Bem  =  0  que  nous  devons  trouver,  et  non  Huh  Aine  >  Bern  =  9. 
Si  cependant  nous  examinons  de  plus  près  le  rapport  : 


Hub         Ame  >   Hcrn  =  23,  38.  48,  44.  46,  4(1.  52,  77.  90  =  9. 

qui  nous  fait  difficulté,  nous  remarquerons  que  ces  9  variantes  sont  précisément 


Liir»f^Ari. 


■    i  '  ■   •  .> 

prrt   f'Jp.,4.   r->iyuJ-  tijkLJ.nAT»   i+r-fJ:'  i* 
•"f'fill^f'  Jiwnuff'  r»«t"  iwifflm  if  l-AKirf 

-«^-  w-u-  r»t<ny  xJ^J^f  'WjA..T»m. 

tvfurw  r^nfi^ffm    jr...»i»rATJk'  tialar  •»-»'•*" 
A»l*r~frj-  Arr  •.   beniJ* rx.f if  fmf%érf*  llir*i' 

,-.... r     ..■fi..".Mu<r*'-'r'rl'     l,.rr«*»*''r"«^ 

f-r  r>"»«ii»i T   «■fa»;-»"fUA  r*~frr frwi 


ùf  *ii 


rf#cr*^*>»»'  Mt«r"»'>f 


Ut-,-  <*••.., ,Ca,-.,  >J*i*r>  'ri   fnif  <yn|- 


£i*-ia>t  WKat  ,>iu/|„|n 


1  Tw»»»u»*»»r  A.»^>»|*i-.'   »«r»  n^' 


—  f— '>— t- 

«*»u  f#rr»»  #A<r*r  u.Ut-1  ■  , 

tuf.   ^>>"r^V|-«^  jfT».r-  fl-.«'^yi»i'       tï^-V.T-»'-.. 

(.<»»..  m'C  '  Ai .|.,<.     U«U>*r~*T     .L.l-i    .!!.* 

jfLtMnittttt I»tf»»ln#l*<    ..•,•/},,._•*.    I.    •'.-.   rt' 

*•!•••"■  |i«-"'-if»t*»A  r«~"  il»<"»"i f  >—• 


xwrAj &f*r~*i ffr"~->   *r*"..- "J..-.s  ..^ 


-,.  i...  nu.  de  Saint-Babtii  i-   Eve). 

Undr-.  Br.  Ma*.  Ad.i.    MMtl    M.  Ml  m»»     !>**     " 
mMmn.  !i  trois  colonntii.  !♦•  H»ui  .Urnt*r««  tont  iiuIm  r«|.ioc.uit«u  ici. 


mQm  pour  i,-M,nciie-  /;-,,(  stl  eomplétemefil  isolé  du  groupe  théodulfien.  Or 
ces  cas  où  n  mai  l»l«  dolreat,  eomuM  nous  l'avoni  tait  observer  plu 

naut  n-  DOOmc  Bah  oai  ils  créent  entre  les  deux  autres  manus- 

crit«  envisagés  dan»  la  comparaison  partroli,  Bfl  rapport  ïaotloe,  Au  lieu  donc  de 


//.</,    luit  >  Btnt  =»  8 


Uni,    [nie  >  li'rn  =  0  foli 


(jlJ.,i  fflll,  |ir,  ||  ri  i.h.,1  m  aatw  deralèw  wmparaboii  ooncords  avec 

•  ••lui  des  pré» 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS  365 

Peut-être  objectera- t-on  qu'avec  ce  procédé  on  verse  dans  l'arbitraire,  et 
peut-être  croira-t-on  que  Bern,  par  exemple,  pourrait,  grâce  à  ses  leçons  isolées, 
être  proposé  comme  intermédiaire  entre  n'importe  quels  autres  manuscrits  du 
groupe  théodulfien.  H  n'en  est  rien,  car  Bern  aurait  fort  bien  pu  s'opposer  à 
Hub  et  Anic  tout  en  étant  d'accord  avec  Gep  ou  Théo.  Que  constatons-nous,  en 
effet,  lorsque  nous  relevons  tous  les  cas  où  il  s'oppose  à  deux  autres  manuscrits  ? 
Nous  constatons  que,  régulièrement,  sauf  dans  le  cas  de  la  comparaison  avec 

Y 

,,,-auc  .tx-ArwI'in'  fini'  fkcter*   fnrit 

»5  fut-  <fcrn>f  pot*  UH  II  •  'fmrrt  fixiT  Jit^fr>ftfmrr-î 

tmi  qtêA**i-rf''i<1>  irs.Vl  A»ru»|-iTt>    <j.iiA  „-i-»r>f.-> 
t-ftJrf'i*  ârpAnn' fi~*y« !'•'*"•■••<    cfftrr    f- 

'.-■>  ftu*r*lT  "*+. <••••«'•  r  rn rr» - ff>ctt-*r 

,i.n    Â.-Ln-iid'rrwi'iiir"  infifir^T"*  irmprrytfti'^ 
.•^!\m-i'c\<iffi\  frif  Uffhhiti"  (Aptrs  fîmm  ntnifUfïo 
n+r-iei  uriyimfrwr^ff^r>onfnr>ttrr  A-Atiari  »»»■< 
,r,,.,-r»m"*   n»n(f^mJll*rur  «»rr.~i»u--  f"t,pfry*trr 
jt..->.7«'<-  <"">  /Wwwr  n/»i-.<-«»r»n»r»>r.»»i.  mr-  n/refnr 

,  unj-f  »■«•"•  i/ocrr  n»«v*w  om/ha-t»  /rnrf'fri 
*//k/*>    ,V(^i-*""  Ar«7'""  <nTfm«w  n»n.\i.-i 

jin^îf-ff  r\""      1-"    Cun'iif-ifrA  Jn'r  jkamoi^t'i 
A«*»lMJ*fSMl"  <7.nk»<,«<r»-!«'  »»vwviiAfn  «..n^t^Vm 
r»W  .;..w,.- 

9.   Le   Mfi    de  S.iinr-dprinain  (= '■ 

Paris.  B.   N.  Lit.   11967;  toi.  20.  I.kvii.  ni.  5-18.  Ou  observera  dans  la  marge 

les  notes  d'aprà-;   l 'hébreu 

Hub  Anic,  il  dépasse,  et  quelquefois  de  beaucoup,  le  nombre  des  neuf  opposi- 
tions communes: 

Ilub      Anic  >  Bern  =  23,  38,  43,  44,  45,  46,  52,  77,  90  =  9  (=0) 
Hub      Gep    >  Bern  =  23,  38,  43,  44,  45,  46,  52,  77,  87,  89,  90  =  11  (=  2) 
Hub      Théo  >  Bern  =  23,  38,  43,  44,  45,  46,  52,  66,  67,  68,  77,  89,  90  =  13  (=  4) 
Anic    Gep    >  Bern  =  23,  32,  38,  38,  41,  43,  44,  45,  46,  52,  62,  75,  77,  85,  90 

=  15  (=  6) 
Anic    Théo  >  Bern  =  8,  10,  14,  23,  32,  33,  38,  41,  43,  44,  45,  46,  52,  62,  75, 

77,  82,  83,  85,  90  =  20  (=  11) 
Cep      Théo  >  Bern  =  23,  32,  83,  38,  41,  43,  44,  45,  46,  62,  60,  62,  75,  77,  85, 

87,  90.  =  n  (=  8). 

On  voit  que  l'arbitraire  n'a  aucun  moyen  de  s'exercer  ici.  Cette  parenthèse 
dans  notre  étude  du  groupe  théodulfien  n'était  pas  inutile  car  c'est  fréquemment 


LE   6RÔUPE   TKÉODULFIEN 

que  nous  aurons  à  écarter  le  témoignage  des  isolés.  Retournons  maintenant  à 
notre  groupe  et  passons  à  l'examen  des  rapports  de  Bern  avec  Théo  et  Anic  : 

Bern  <  thto        Ank  =  8,  10,  14.  23,  32,  33,  38,  41.  4:5.  44.  45,  4$,  82,  ii2.  77. 

-j    g$  66,  90  =  19. 
Bern  >  Thet>  <  Anic  —  lîo.  66.  6Ï,  66,  09    69  =«  6. 
Bern         Théo  >  Anic  =  •{.  78  =  -'. 

Le  cas  Bern  Théo  >  Anic  ne  se  présentant  que  deux  fois  nous  pouvons  con- 
clure encore,  au  moins  provisoirement,  à  la  construction  : 

/.'.  ni    ^ 

.  1  H  ic 

~^    Tlini 

Nous  sommes  désormais  mieux  en  mesure  de  nous  rendre  compte  du  rap- 
port qui  existe  entre  Hub  et  Théo  Anic.  Nos  deux  résultats  précédents  nous 
invitent,  à  placer  Hub  en  tête  de  la  généalogie  du  groupe  :  or,  d'après  Sa- 
muel Berger.  Hub  ne  serait  qu'un  médiocre  dérivé  de  Théo.  «  Selon  toute  appa- 
rence, écrit-il,  la  Bible  du  Puy  {Anic)  est  la  copie  du  manuscrit  de  Afesmes 
(Théo)  et  celui-ci  nous  semble,  jusqu'à  preuve  du  contraire,  être  L'original  établi 
sous  les  yeuxdeTlréodulplie  et  conformément  à  BC8  directions  ».  Quant  à  la  Bible 
de  Saint-Hubert  (Hub)  c'est  sur  le  manuscrit  de  Mesmes  qu'elle  aurait  été  imii- 
rrctement  et  assez  maladroitement  copiée. 

Nom  avons  un  moyen  très  simple  de  contrôler  cette  manière  de  voir  :  c'est 
de  dresser  la  liste  «les  variantes  sur  lesquelles  Hub  bc  Bépars  de  Anic  et  Théo. 

La  voici  : 

//.,/.  <    bM0        Théo  =  21  87,    11,   :»:;.   76,   82,   B8,    - 

!»1   m   II. 

■    Si  vraiment  Hub    n'est    (pi'un    pauvra   dérivé  de  Tin  o,  il  ne  devra,  dans 

as  oit  il  se  lé|MTO  de  lin.  mois  donner  (pic  des  leçons  au  moins  médiocres. 

tOUt le  contraire  (pu   .-e   produit  :    toutes  ou  j»res(pie  toutes  les  lois  que 

//.//,  m  lépare  de  pour  aller  avec  les  manuscrits  les  plus 

■  I    |ei   iiicillcir 

i 

nu, .h 

H 

l 

l 
76.  // 


LES    ATTACHES    AVEC    L ' OTTOHOXIAM S  251 

La  démonstration  est  complète:  Hub  lorsqu'il  se  sépare  de  Théo  et  d'Ane 
va  dans  la  direction  des  manuscrits  les  plus  anciens.  Au  contraire,  Théo  et  JW. 
dans  ces  mêmes  cas  s'allient  aux  Alcuiniens  ou  sont  les  premiers  à  donner  les 
leçons  qui  les  distinguent,  comme,  par  exemple,  aux  cas  suivants  : 

24.  ad  h  a  u  ri  en  da  m  aquam  Théo  Anic  Hub2  Gep  Alcuiniens  etc. 

32.  domiiius  Mur  Théo  Anic  Hub2  Gep  Alcuiniens  etc. 

33.  et  liberavit  Mar  Théo1  Anic1  Gep  Alcuiniens  etc. 

11  suit  de  là  que  l'ordre  dans  lequel  nos  manuscrits  se  succèdent  est  bien 

celui-ci  : 

Hub  ' 

Bern 

"*"  Anic  ^  Tlri) 

et  non  l'ordre  inverse. 

Il  nous  reste  à  trouver  la  place  de  Gep.  Ce  manuscrit  est  plus  proche  de 
Théo  et  Anic  avec  lesquels  il  s'accorde  63  et  65  fois,  que  de  Hub  et  de  Bern  avec 
lesquels  il  ne  s'accorde  que  55  fois.  L'examen  de  ses  rapports  avec  Théo, 
Anic  et  Bern  donne  les  résultats  suivants  : 

Théo  <  Gep        Bern  =  14,  66,  67,  68,  69,  82,  83  -  S 

Théo  >  Gep  <  Bern  =  0 

Théo        Gep  >  Bern  =  23,  32,  33,  37,  38,  41,  43,  44,  45,  46,  52,  60,  62,  7 

89,  90  =  16 
Anic  <  Gep        Bern  =  14,  78,  82,  83  =  4. 
Inic  >  Qep  <  Bem  =  60,  89  =  2. 
Anic        Qep  >  Bern  =  23,  32,  33,  37,  38,  41,  43.  44.  45,  46,  52,  68,  77,  86,  90  =  16. 

Le  résultat  est  clair  et  il  faut  placer  Gep  entre  Bern  et  Théo  Anic,  plus  près 
•cependant  de  ces  derniers  que  du  Bernensis  qui  reste  le  plus  voisin  de  Hub. 
Nous  avons  ainsi  tous  les  éléments  voulus  pour  établir  définitivement  notre  clas- 
sification du  groupe  théodulfien  et  la  construction  que  je  propose  est  la  suivante  : 


Bern 


Hub 

I 

X 


Gep 

Anic 

Théo 

J'ai  donné  à  Bern  une  position  isolée  à  cause  de  ses  assez  nombreuses 
particularités. 

IV.  —  Les  attaches  avec  l'Ottoboniaxus. 

N'y  aurait-il  pas  quelqu'un  de  nos  plus  anciens  manuscrits  auquel  nous 
pourrions  rattacher  ce  groupe  ?  C'est  ce  que  nous  allons  rechercher. 

17 


LE    GBOUPE    THEODUl.I  1KX 

Les  variantes  relevées  aux  pages  précédentes,  nous  font  déjà  voir  que  les 
deux  manuscrits  anciens  les  plus  proche  des  Hub  sont  Cav  et  Ottob,  mais,  si 
nous  parcourons  toute  la  série,  nous  trouverons  d'autres  cas  plus  caractéri- 
stiques encore.  Ce  sont  ceux  où  Hub  (lorsqu'il  existe,  car  il  faut  se  souvenir  qu'il 
manque  pour  les  dix-sept  premières  variantes),  et,  en  tout  cas  Théo  et  Anic, 
se  présentent  en  tête  de  quelque  série  de  témoins  avec  un  seul  manuscrit 
ancien  :  or,  dans  ces  cas,  le  manuscrit  ancien  est  toujours  Ottob.  : 

3.  tabernaculi  -j-  sui  Ottob,  Théo,  Anic  etc. 

5.  ponamque  Ottob,  Théo,  Anic  etc. 

7.  tulitque  Ottob,  Théo,  Anic  etc. 
13.  Gomorraeorum  Ottob,  Théo.  Anic  etc. 
4tl.  azymoruni  Ottob,  Hub,  Théo,  Anic  etc. 
61.  demisisti  Ottob,  Hub,  Théo,  Anic  etc. 

Si  nous  recherchons  maintenant  quels  sont  les  manuscrits  avec  lesquels 
Otieb,  dans  l'ensemble,  s'accorde  le  plus  fréquemment,  nous  constaterons  que 
Hub  se  classe  parmi  eux  au  second  rang  avec  Car  : 

Convordawc*  de  »  Ottob  ». 


88 

Mordr 

31 

Univ      25 

Hub 

Leg 

31 

Corrxt  21 

Cav 

32 

531 

30 

Ital        88 

Toi 

31 

Théo 

28 

VaU       88 

Mur 

81 

86 

La  comparaison  iVOttnb  avec  Hub  et  Bern,  enfin,  nous  donne  le  résultat 

-nivant  : 

\  <  ii„i,        Ben       17.  80,  22,  86,  89,  80,  37,  88,  40,  41.  47,"  48,  48,  60, 
68,  6  7i».  72        :.'/. 

,  Eut  <  Bern       16  •  3. 

ou.,),       Hvh*>  Btn       8]  m   i"  '.<;,  75,  !»o  =  n. 

Noua  n'avons  pas  ici  de  zéro,  mais  nous  en  sommes  très  près  pour  le  rap- 
port  Ottob>  Hub  <Iiern,  d'Mtanf  plus  près  que  les  variantes  67  et  68  sont 
constituées  an  fond  par  une  unique  correction.  Il  y  a  donc  là  un  ensemble  de 
faitR  (pli  nous  permet  de  placer,  an  DOilU  DT01  i  -■■•in-meut,  le  manuscrit  OHuh  en 
de  notre  généalogie  dai  manwerits  tliéodulliens.  Le  schéma  proposé  sera 
donc  |  nit  ; 

Ofbl 
l 


!.'  s   TEXTES   EXTRVBIBLÏQUES 


259 


V.  —  Les  textes  extra  bibliques. 

La  famille  de  textes  que  nous  étudions  actuellement  et  dont  Ottob  est  le  re- 
présentant le  plu*  ancien  n'a  pas  été  en  usage  en  Espagne,  les  manuscrits  qui 


10.  Canons  <lu  lia.  de  Saint-Hubert. 


nous  la  conservent  ne  proviennent  pas  de  la  pénmsule  :  cependant  certaines  des 
particularités  qui  distinguent  le  groupe  trahissent  des  attaches  espagnoles: 
celles-ci  se  montrent  dans  l'ornementation,  dans  la  division  des  livres  bibliques 
en  Ordines,  et  aussi  dans  certaines  variantes  :  il  y  a  là  un  problème  qui  mérite 
l'attention. 


260 


LE    GROUPE    THÉODUJFIEX 


On  remarque  dans  les  manuscrits  théodulfiens  de  grands  cercles  encadrant 
des  titres  ou  des  erplicit  :  des  ornements  analogues  se  retrouvent  dans  les  manus- 
crits espagnols.  Il  n'y  en  a  ni  dans  le  Bernensis  qui  est  une  copie  de  date  plus  ré- 
cente, et  sans  luxe,  ni  dans  Hub,  mais  on  les  trouve  dans  Gep  Anic  et  Théo.  A 
vrai  dire  la  pièce  principale  d'ornements  de  ce  dernier  manuscrit  ,  les  canons  des 


..i*. 


inoni  ''"  Ki.  «lu  l'uv. 


r  ■•  ii  de  la  forme  en  fer .«  obérai  <i"'  caractérise  Turc  dos  manuscrits 
espagnole  dc^  ecli    et  M  rapproche  davantage  d*un  type  plus  ancien, 

lakmnit  du  l'entai-  ii<|iie  ili*  Tours,  mai-  QOUI  retTOUTOni  le  1er  a  elieval  dan- 
lî  manuscrit  /////<,   i  biefl  m1"'  l'influence  e-pauimle  sur  l'ornementation  de  notre 

;i.  i|mii  .  tri  adm 

l'Iu.s  m  t  .-Ht  le  ca»  »  1  < -  la  division  îles  livres  hililiqucs  en  onlinrx.  Si 

I  on  exoepU  Bern  qnJ  réunit  en  on  mq]  groupe  lee  livre  sapirniianx  a  la  suite  du 

1,        .1    TheO  et    le     imaill  : 

pi  i  •  i\  rr.,,,1,  Job.  P  "H    i-iu\.  BsoU    Dm,  Parti  Btdr. 

!,.  .lu.i.  |||  c        l    ■■  kpoo. 


LES    TEXTES    EXTRABIBLIQIKS 


Î61 


Cet  ordre  est  emprunté  au  Chapitre  Ier  du  livre  VIe  des  Etymologies  de  saint 
Isidore  dont  un  extrait  figure  d'ailleurs  en  guise  de  Préface  générale  de  toute 
la  Bible  en  tête  de  Anif  et  de  Théo  (les  débuts  de  Hub  et  de  Gey  font  défaut)  : 


11'.    Canons  -lu    Ms.   lat.    9380. 


Vêtus  Testamentum  ideo  dîcitux  quia  veniente  Novocewavil  :  de  quo  Apostolus 
nierainit  dicens  :  Vetera  transierunt  ecce  tacta  smit  nova...  quid  de  pr  .esenti  suecolo 
et  futuro  regno  atque  iudicio. 

Ici  s'arrête  l'extrait  d'Isidore.  Les  deux  manuscrits  continuent  : 

Libros  autem  sanctarum  scripturarum  quos  presens  biblioteca  continet  subse- 
quens  brevicnlus  ordine  pandit  : 


LE    GHOUPE    THÉODUl.FII'N 

Thto 
Brèves  ordini  m  omnium  i.ibro-  Ordo  librorum  veteris  ac  xovi  testa - 

rum  veteris    et  kov1   testamenti         menti  qui  ab  ecclesia  recipiuntur  et  in 
qui  ab  ecclesia  recipiuntur  et  in         hoc  corpore  generaliter  cont1nentur 
hoc  corpore   generaliter   conti- 

NENTUR 

Primus  ordo  legis  in  quo  sunt  libri: 

Genesis  , 

Exodus  etc 

Secundus  ordo  prophetarum  in  quo  sunt  libri: 

Iesu  Navc 

Iudicum  etc 

Tertius  ordo  agiograforum  in  quo  sunt  libri  : 

lob 

Psalteriuni  etc 

QUARTUS  ORDO  EORUM  LIBRORUM    QUI  IN  EBRAEORUM 

(hebraeorum  Théo)  canone  non  habentur  : 

Sapientia 

Kcrlesiasticiini  etc 

Ordo  evangei.icus  in  quo  sunt  libri  : 

Mattl.ens 

Maints  etc 

Ordo  apostolicus  in  quo  sunt  libri  : 

l'aiili  apostoli  epistnlae 

Ad  Romano«  prima  etc 

lutine 

\<-t us  apostiilorum 
ApoculipsK. 
LEGB   l-KIJX 

Cette  division  est  reproduite  dans  le  corps  des  manuscrits  Oep  Anic  et  Th<« 
dans  les  cercle-  oillél  dOBl  nous  avons  parle  plus  haut  :  on  noiera  des  différences 
dans  le  libellé  de  mi  inscriptions,  connue  la  suivante  : 

l/iih  Thtti 

il..  Kvpliui    intiiis  ordo  agingraforuni. 

nini.   incipit   qwurtat  ord ira  loeipH  quarttu  ordo  tonus  Ubroram 

libronini    <|iii    in  •.iiiniiln  (jiii   in    hclin nim  0*00116   imii    hahen- 

i  cmaonoB  Mbroonus  mut  nir. 

<  >n  voit  <  MMObéeH  maladroite  fiait  la  pi  i-iii  ni  «-  redaetioii  représentée  par  Ihih. 

■  n  nai  in  ■  I  Dffgiim  de  l' in  II  nonce  espagnole  dont  nous  venons 

de  relever  li  -  tia«,     ,l.ii.     I..  m  <  .  n  -  i«»ti  I  lieodullieiine,  il  nous  l'a  ut  étudier  les  cas 

OU   ensemble,   ■>'•     'pare    de    son  type    premier.   VOIIa- 

hûBkutui  :  le  -ont  le.  misants: 

i>>    n    i,  BO,  :t7.  88,   U), 

;  i    i  ,    i..  62    84  8  i 

,1     77,  H!»   • 


LIS   TEXTES   EXTRABIBtIQDES  263 

Recherchons  dans  quelles  directions  se  porté  le  groupe  Hub-Theo  dans  ces 

30  cas. 

Il  faut  observer  tout  d'abord  que  qu:  tre  fois  :  var.  49,  50,  51  et  65 
le  manuscrit  Ottob  est  dans  une  position  à  peu  près  isolée  :  nous  voyons  alors  le 
groupe  Hub-Theo  s'accorder  avec  presque  tout  l'ensemble  des  manuscrits  et  en 
particulier  avec  Am,  le  groupe  italiennes  Alcuiniens  et  Toi  Matrit  Os-  etc.,  ce 
qui,  nous  le  verrons  plus  loin,  est  conforme  à  sa  nature  :  mais  ces  quatre  cas  ne 
peuvent,  à  cause  de  la  position  de  YOttobonianus,  nous  donner  aucune  indication 
utile.  Il  en  va  tout  autrement  des  26  autres  cas  dans  lesquels  Hub-Theo  s'accor- 
dent avec  les  manuscrits  suivants  : 

8.  Alcuiniens.  43.  Toi. 

10.  Toi  Ose.  44.  Alcuiniens. 

14.  Alcuiniens.  45.  Alcuiniens. 

17.  Toi  Matrit  Ose  Sessor,  46.  (Isolés). 

20.  Sessor.  52.  Toi  Geo  Ose. 

32.  Toi  Burg  Matrit  Ose.                                58.  Alcuiniens. 

23.  Toi  Ose.  60 

26.  Alcuiniens.  62.  Alcuiniens. 

29.  Burg  Matrit  Ose  64.  Alcuiniens. 

30.  Toi  Geo  Ose.  69.  Toi  Matrit  Ose. 
37.  (Isolés).  71.  Alcuiniens. 
88.   Toi  Ose.  77.  Alcuiniens. 
4(i.   BufÇ.  89.  Alcuiniens. 

Un  simple  coup  d^œ-il  jeté  sur  ce  relevé  fait  voir  que  deux  influences  surtout 
^entraînent  les  Théodulfiens  lorsqu'ils  se  séparent  de  Ottob:  la  première  est  celle 
<les  manuscrits  alcuiniens  ;  nous  reviendrons  sur  elle  dans  la  suite  de  ce  cha- 
pitre :  la  seconde  est  celle  d^un  groupe  que  nous  retrouverons  aussi  plus  tard, 
celui  des  dérivés  du  Toletanus:  Ose  Burg  Matrit  Qtù  dont  j'ai  égalemente  relevé 
l'influence  pour  les  var,  79  et  82  c'est-à-dire  dans  des  cas  où,  Ottob  faisant  dé- 
faut, Hub  Théo  se  séparent  des  alcuiniens. 

Ainsi  c'est  par  l'entremise  d'un  dérivé  du  Toletanus  que  la  recension  théo- 
dulfienne  a  reçu  l'influence  espagnole:  ceci  concorde  remarquablement  avec 
l'indication  déjà  fournie  par  Tordre  des  livres  de  la  Bible  qui  n'est  ni  celui 
de  Cav,  ni  celui  de  Co,  ni  celui  de  Leg,  mais  bien  celui  de  Toi. 

La  division  en  chapitres  et  les  Capitula  placés  en  tête  des  livres,  dans  nos 
manuscrits,  sont  en  substance  ceux  que  Ton  trouve  dans  VAmiatinus.  Il  est  à 
noter  que  cette  partie  do  l'appareil  extrabîblique  joue  un  rôle  très  secondaire, 
au  moins  pour  l'Octateuquc,  dans  tout  le  groupe.  Le  texte  des  livres  y  est  copié 
tout  d'un  trait,  sans  paragraphes,  et  il  a  fallu  plus  d'une  fois,  dans  Théo  et  dans 
Anie  gratter  une  lettre  à  l'intérieur  de  la  ligne  pour  indiquer  par  une  majuscule 
l'endroit  où  commence  la  section  marquée  en  marge.  C'est  bien  là  une  preuve 
que  le  manuscrit  type  ne  portait  pas  cette  division.  Cependant  dans  Hub  les 
"têtes  de  sections  sont  plus  clairement  indiquées  et,  chose  notable,  pour  le  Lé- 


264  T.E    GROUPE    THÉODULFIEN 

vitique.  bien  que  ce  manuscrit  présente  en  tête  du  livre  une  très  longue  série  de- 
Capituïa  (161)  les  marges  du  texte  s'accordent  weeAnif  et  Théo  pour  ne  donner 
que  16  divisions. 

Les  Capitula  sont  appelés  : 

par  Eut  :     Brèves  :    Exod.  Deuter. 

Tituli:    Levit.  Num.  Ios.  Iud. 

Capitula:  Iud. 

Capitula  brevium  :  Iud.  P-) 
par  Anie  :    Brèves:  Gen.  Exod.  Lev.  Num.  Deut.  Los..  Iud.. 

Tituli:  Lev.  Num.  Ios. 

Capituli:  Ios. 

Capitula  :  Iud. 
par   Théo:    Tituli:  Lev.  Num.  Deuter. 

Capitula:  Gen.  Exod.  Ios.  Iud. 

Si  la  division  en  chapitres  est  peu  accentuée  dans  le  groupe  théodulfien,. 
elle  donne  cependant  lieu  pour  la  copie  du  Spéculum  attribué  a  saint  Augustin 
et  figurant  à  la  fin  de  Anie  et  de  Théo  à  une  série  de  remarques  intéressantes. 
On  y  verra  de  près  un  bon  exemple  de  la  complication  introduite  dans  les  l'.-i- 
railles  de  nos  manuscrits  par  les  textes  extrabibliques. 

Les  Sommaires  et  les  divisions  du  texte  pour  l'Octateuque  sont  nom- 
breux (*).  Xous  avons  dit  plus  haut  que  le  groupe  Théodulfien  se  rapprochait  sur 
ce  point  de  YAmiatinus.  <  hYAmiaiinus  n'est  pas  constant:  il  donne  pour  l'Exode 
et  les  livres  suivants  des  textes  et  des  sections  appartenant  à  une  série  que  nous 
appellerons  A.  t\  pour  le  (ionèse  nn  représentant  d'une  autre  série  que  nous 
appellerons  B.  Les  séries  complètes  se  composeraient  des  Capitula  et  des  di- 
visions suivantes: 

\ 

Gen.      De  création*-   mumli Mviiiûi 

<>v.  Numerii-  MKifl   (|"' "  l^ 

Lev.     Ubi  lex  holocaustormn     »  16 

Num.     Praecepit   Dominu»   M«>vm »  Jii 

!  mai    lordanen    populo »  80 

lot.         Po«t    ni'.rt.-m    Moysi »  Il 

Iud.       DM  poti  EHartf  fofM »  '■> 


(*)   ht   WÊÊÊÊ   Ihrri   |».n,ut  fel  *MM  pltiMctir»   Ukruiiie*   |>;n<-   qii.<  le  lemir  l'inplovi'. 

i   i|iirii|in-foik  il  i  imtipU  «•»  à  Ytxphcit. 

S.    Hehukk,    Histoire  de  la  Vulgulr 

•t  »ui\     I  MMMfat,  Vivifiant,  llubriqut»  et  Préfaces  do  tfl  Biblt  Latine 

ont  été  imprimé*  pour  l'aMfl  dtfl   m.nil.i.     ••!  «  •  •  1 1 . ■  I  ■!■  In   Commission    (Yl'e 

>,ih   f.|.i.  travail  roi    tdértbll  N(   dtl  M    K.    I*    ""m    '"    Ukoyni 

f    .i  .11.  i     |  d  i.il<ilili<|iii's  il. m    ||    MU  "ii  [a.  m-  i-iti-  .Hiciiii 

manuorrit  partiruh 


I  ES    TEXTES    EXTRABIBLIQUES 


26") 


B 

Gen.      Opus    Dei    facturai divisions   63 

Exod»    Nomina  filiorura   Israël »       124' 

Lev.      Praecepit  Dominus  quid  offeratur »       161 

Num.     Nomina  duodecim  tribuum »         76 

Deut.    Loquitur  Moyses  ad  filios  Israël »       121 

Nous  avons  dit  que  VAmiatinus  donnait  B  pour  la  Genèse  et  A  pour  le 
reste  :  le  manuscrit  Hub  de  son  côté  donne  B  pour  le  Lévitique  et  A  pour  le  reste, 
tandis  que  Théo  et  Anic  donnent  A  pour  l'ensemble.  Or  si  nous  examinons  les 
indications  de  sections  ajoutées  par  Théo  et  Anic  aux  textes  bibliques  qui  com- 
posent le  résumé  du  Spéculum  inséré  à  la  fin  de  chacun  d'eux,  nous  constaterons 
que  c'est  encore  entre  ces  deux  séries  A  et  B  que  les  deux  manuscrits  se  parta- 
ient. Voici  d'abord  un  exemple  des  textes  du  Spéculum: 


Anic 

V.  De  conversatione  et  contemptu 
saeculi.  In  genesi  dominus  ad  abraham 
cap.  XI:  Exi  de  terra  tua  usque  maledi- 
cam  qui  te  maledixerit. 

Item  cap.  XXI  loquuti  sunt  ad  loth: 
salva  animam  tuam:  noli  recipere  usque 
sed  in  monte  salvum  te  fac. 

Innumeris,  cap.  XXXV1III  :  in  terra 
eorum  non  possidebis  etc, 


Théo 

V.  De  conversatione  et  contemptu 
saeculi.  In  genesi  dominus  ad  abraham 
cap.  VI:  Egredere  de  terra  tua  usque  ma- 
ledicam  maledieentibus  te. 

Item  cap.  XII  loquuti  sunt  ad  loth: 
salva  animam  tuam:  noli  respicere  usque 
sed  in  monte  salvum  te  fac. 

In  numeris,  cap.  XI:  dixitque  domi- 
nus ad  aaron  :  in  terra  eorum  nihil  possi- 
debitis  etc. 


Et  voici  des  exemples  de  sections  de  la  Genèse,  du  Lévitique  et  du  Deuté- 
ronome  avec  la  concordance  d'Anic  avec  B  et  de  Théo  avec  A  : 


Spéculum 

Textes 

oitâe 

Chap.  134    .  . 

.     Gkn.     3.14 

134    .  . 

16.3 

122     .  . 

15.11 

78     .  . 

16.26 

44     .  . 

19.25 

44     .  . 

80.3 

20     ... 

.     Uv.  19.3 

13    .  . 

19.13 

14     .  . 

19.14 

112     .  . 

19.19 

4    .  , 

■    Deut.  6.4 

4     .  , 

10.12 

.      70    ,  , 

11.18 

39    i  , 

12.5 

.  1  n  ><■ 

B 

Théo 

A 

section 

section              section 

section 

5      .  . 

5    .  . .       a 

o 

31       .  . 

31 

8      .  . 

8 

31      .  . 

81 

B      .  . 

8 

88      .  . 

88 

9     .  . 

9 

42        .    . 

41 

11 

11 

43       .  . 

42 

11      .  . 

11 

67       .  . 

.     67 

il      .  . 

12 

75       .  . 

.     73 

11      .  . 

12 

76       .  . 

76 

11      .  . 

12 

M 

84 

11     .  . 

12 

8 

9    . 

5      .  . 

5 

81       .  . 

21 

7      .  . 

7 

23       .  , 

25 

7      .  . 

7 

41 

27 

8      .  . 

8 

La  division  A  étant  celle  du  texte  biblique  de  Théo  et  d'Anic,  il  suit  de  là 
que  le  manuscrit  Théo  est  mieux  à  jour  qu'unie  et  le  travail  de  correction  se- 


LE    CROUPE    THÉODULFIF.N 

montre  chez  lui  aussi  au  fait  que  les  petits  extraits  du  Spéculum,  sont  réduits 
par  son  correcteur  au  texte  de  la  Vulgate,  tandis  que  dans  Anw  ils  continuent 
à  être  dépendants  de  l'ancienne  version  latine,  mais  il  ne  suit  pas  de  là  qu'Ame 
soit,  comme  le  veut  S.  Berger,  un  mauvais  dérivé  de  Théo.  Au  contraire  nous  en 
concluons  qu'il  représente  mieux  la  source  commune:  il  nous  conserve  la  trace 
des  hésitations  par  lesquelles  on  a  passé  avant  d'adopter  les  Capitula  de  la 
forme  A  et  leurs  sections,  à  l'époque  où  on  utilisait  encore  la  forme  B,  et  dès 
lors  on  d'expliqué  mieux  la  présence  des  Capitula  de  cette  seconde  forme 
dans  Hub  pour  le  Lévitique. 

Nous  n'avons  pas  encore  épuisé  l'étude  des  manuscrits  théodulfiens  : 
mais  pour  la  pousser  désonnais  plus  avant  avec  fruit,  il  nous  faut  être  rensei- 
gnés sur  la  recension  alcuinienne  et  c'est  de  celle-ci  que  nous  allons  nous 
■occuper  désormais. 


CHAPITRE  QUATRIÈME 

LE    GROUPE    ALCUINIEN 


Il  est  un  texte  dWlcuin  qui  ne  laisse  aucun  doute  sur  la  part  prise  par  lui 
à  la  révision  de  la  Bible,  c'est  une  phrase  de  la  lettre  qu'il  adressait  vers  l'an  800 
à  Gisèle,  sœur  de  Gharlemagne  en  lui  envoyant  un  Commentaire  sur  saint 
Jean  :  il  y  écrit  : 

Totius  forait»   Kvangelii  expositionem  direxerini  vobis,  si  me  non  occupasse!; 
domni  régis  praeceptum  in  emendatione  Veteris  Novique  Testamenti. 

On  peut  voir  d'autres  textes  dans  le  livre  de  S.  Berger  qui,  avec 
M.  Corssen  (l\  a  poussé  plus  loin  que  personne  l'étude  de  l'oeuvre  alcuinienne: 
je  me  contente  de  celui-ci  parce  qu'il  est  tout-à-fait  explicite. 

1.   -       DÉLIMITATION    Dr    QR0UPE. 

Les  manuscrits  alcuiniene  sont  très  nombreux:  Beaucoup  sont  des  livres 
d'un  très  grand  luxe  :  nous  n'avons  retenu  que  les  principaux  et  j'espère  qu'il 
ne  nous  aura  manqué  rien  d'essentiel.  Voici  ce  que  nos  variantes  à  témoins 
rares  nous  apprennent  sur  ce  groupe  : 

Gen.  XVIII,  6,  trea  Vall  Zur  Grandv  115141  Rorig. 
9,  habebat  Mord1  Vall1. 

15,  timoré]  terrore  Mordr  Vall  Zur  11514  Abi  Caec  Bovin  Ambn 
18,  sunt  Mar1  Paul1  Grandv1  115141  Burg  7634. 
26,  dixit  (que  om.)  Vall1  Zur  lias. 
Exod.  II,       5,  e  ïamulahus  (suis  om.)  Vall  Paul. 
7,  n  ii  tri  ri  Mar  Grandv. 
9,  at  Paul  115141. 
13,  operam  Zur1  Grandv. 


(x)  J'ai  résumé  plus  haut,  p.  2o7,  les  vui'  de  S.  Berger  sur  la  reeension  alcui- 
nienne. Je  dois  faire  observer  ici  qu'elles  n'ont  pas  été  entièrement  admises  par  M. 
Corssen  (cf.  Gbttingische  gelehrte  Ameigen,  1894,  pp.  855-875).  En  particulier,  M.  Corssen 
refuse  de  voir  dans  les  texte  du  Yallicellinnns  une  étape  antérieure  à  celle  représentée 
par  le  ms.  de  Zurich:  on  verra  que  nops  arrivons  à  la   même  conclusion. 


LE    GROUPE    ALCUINIEN 

L*vtt.  V.     11,  ephae  Ottob  Hub  Gep1  Mordr1  Vall  Zur  Grandv  11514  Rorig. 
Xcmek.  VI.    3.  vino  ex  Zur1  115141  Rorig  Leg  Ros. 

13.  ex  yoto  +  devoto  Geo1  Vall  Zur1  Grandv  115141  Rorig  Ros1  Bov1  Bovin.. 

14.  i  ni  nui ctilat um  -f-  pro  peeeato  Mar   Mordr   Geo1   Vall  Zur   Paul   Grand* 

11514  Rorig  Sessor  etc. 

18,  caevariae  Ottob  Geo1  Vall  Zur  Paul  Grandv  11514  Sessor. 
Deutek.   II.  9.  filius  Vall1  Paul1  Burg. 

Jos.   II.  5.  persequemini  Vall  Zur  Grandv  115141  Théo2 

19,  in  domu  Lugd  Co2  Vall  Zur  115141  Rorig  Ros. 


ncq-.cnim  quodhaberiuijm  e-pai  direcu»  fcn 
fu  dr]  TPtburr  '  fîrmlrccr  #qu oanornrp.tr  k\ 
bendd  .T^-*pfùr^iH»"3TJ*^cjUAfi  cjiupA 
uimcrrco  cAcienf  fîcc*\tl»rrn»:Jc>ru»r»fèr 
arw»nxer  ucrnenr,  homo  AcKafnT'cjuAfl 
fabula  uaria'  ino>rc-  indiropunaroT'imi-Aj* 
fîduA  cvxc  .  ÇvorefHriii  r£J>kvbrttJT~p* 
t\ux>L\   ticniminidicfr  ilL\trv  i  rurm  popejuo , 
Çfr  cjui  ucruv  pec  carc  *\b  i  n  oy  i»\  '  i  n  r>  ecjui 
c\ua  fnmuL.vbrn.rr ,   C  Te  quipdtV\\mm,"r 
]iu\m  prpcmifiifionc  - '  oYabm'p'puderrn  per* 

fbna  pa*dôt  ftvm  -  prrîbnp  ainxm  accepn 
oncrpcr^VT^, 

13.  La   Bible  de  Mordianinc 

Aaiw«.  Ville.  7-12.  Pi*Mg«  reproduit  (ms.  13.  fol.  130'):  Ecci.i.  XX.   19-20.    - 

Les  Banitfcrits  qui  |  l  le  |>lu-  souvent  dans  ces  variantes  sont.  : 

Vall  Zur  Paul  1 1  r>  1 4  Qrmdt  el  Rorig  qui  précieémenl  forment  le  groupe:  nous 
verrons  qu'il  faut  leur  joindre  Mar  et  IforeV,  < l«»n t  les  noms  se  lisent  aussi  quel- 
quef<i~  dm  le  relevé  (i  deeeue, 

II.       Dw  un i  >\  ms  mwi  i  m i 

L|  in.iiiuMii!    h»  le  l;i    \  illc  «le   Tours  (  =  Mar)  est  un  volume  de  863 

•  n i >•  :  16)  .i  iitux  i olonnei  de  60  lignée,  eoriti  I  le  Un  «lu  nu*,  ou  au 

-b'hu»  du  mii  Oetfttenqne  do&f  les  premières  paires  mit  été  te- 

lle lionne  heure.  Le  texte  \  csl    divisé  prr  coin  ri  cnmmnln.  (>  ma- 

Boecm  BT0Tien(  de  Baiirl  ICartu  et;  lelon  8.  Berger,  il  est  certain  qu'il  y  a  été 

la  collation  de    chapitres  choisis  ii  rolili^canee  de  M.  de  Urand- 

imjttm  fît,  dopirii  Itm,  TNrm  Henri  Cottineen  e  crollntlcrnnfj  le  Qenèce  el  l'Exode* 
de  ee  mnooecrit  nu  l'original. 


DESCRIPTION    DES    MANUSCRITS 


269 


Les  manuscrits  6    et    7  de    la     Bibliothèque  de    la  Ville   d'Aiuien> 

(=  Mordr)  contiennent  l'un  le  Pentateuque  et  l'autre  les  livres  de  Josué,  des 
Juges  et  Ruth  de  la  Bible  copiée  par  ordre  de  Maur  Dramne  ou  Mordrarane, 
abbé  de  Corbie  jusqu'en  l'année  781.  Ce  sont  deux  volumes  de  format  différent, 
comme  d'ailleurs  les  autres  volumes  dont  se  compose  la  même  Bible.  Le  ma- 
nuscrit 6  a  250  feuillets  (38  X  25)  à  deux  colonnes  de  24  lignes.  Le  manuscrit 
7  a  128  feuillets  (30  X  20)  écrits  à  20  lignes  longues  à  la  page. 


àl 


1  t.   Incriptioii  finale  de  la   Bible  de  Mordramne. 

Amiens,  Ville,  ma.  11.  fol.  M*. 

On  trouve  sur  le  dernier  feuillet  du  manuscrit  11  dont  l'écriture  est  très 
voisine  de  celle  des  manuscrits  6  et  7  l'inscription  suivante  tracée  à  l'encre 
rouge,  lilas  et  verte  et  en  lettres  onciales  : 

Ego  Maur  dramnua  abb&s  proptei  Dei  smorem  et  proptei  cumpeudium  legentiuui 
hoc  volumen  fîeri  iussi.  Quicnmqae  hune  libran  legarit  Domini  misericordiam  pro  nie 
exorer. 

D'après  cette  inscription  et  la  date  de  l'abdication  de  Mordramne  comme 
abbé  de  Corbie,  en  781,  il  faut  dater  ces  manuscrits  de  la  seconde  moitié  du 
vin*  siècle:  à  juger  sur  leur  seule  écriture  on  les  attribuerait  plutôt  au  ixe. 
J'ai  photographié  la  Bible  de  Mordramne  en  entier.  L'Octateuque  en  a  été  col- 
lationné  sur  les  manuscrits  mêmes  par  Dom  Henri  Vautier. 

Le  manuscrit  B.  6  de  la  Bibliothèque  Vallieellane  à  Rome  (=  Vall.) 
est  un  volume  de  343  feuillets  (34  à  36  X  30)  écrit  à  trois  colonnes  de  50  lignes, 
au  ixe  siècle.  C'est  une  Bible  complète  à  la  fin  de  laquelle  on  trouve  une  collec- 
tion de  cinq  petits  poèmes  alcuiniens  :  Xomine  Pandecten...  :  Haec  divina  Dei...  ; 


27 


LE    GROUPE    AICUIMKN 


Magni  magna  Dei...  ;  Nauia  rudis  pelagi...  ;  Perge  libelle  sacer...  Entre  le  second 
et  le  troisième  on  lit  ces  vers  où  figure  le  nom  d'Alcuin: 

Pro  me  quisque  legas  versus  orare.  mémento  ; 
Alchuine  dicor  ego,  ht  sine  fine  vile. 


NJ    AM 

**À*f  cer*p*T*r(u*n- rrrutn  ficuc  rrmjt Jrrwjcn» 
\fifitauktnracfff\u%àtrvm'-  *lmintrvrifu€ri»n> 
*#r»W  utfuny  r  dmiU  Arfevu*>Afrinci*t+  otn 


16.  Li  "i"t- 

\lmm,  «    •.  fol.  Hk,  0#i  .1  (U  M.  «*t  4orlt  i  trot»  eolonno). 
r.»r...lu,'     LOI      I.  1-3. 


Ce  manuscrit  a  été  tri*  mm ■.  «■m  Btfliflédtpui    l'époque  où  la  Commission 
it    I '•■iti|il'i\ ;iit  iou»  l«-  nom   (!«•  r,„l,,   Statianun.  Nouh  «mi  pOffé- 
dODi  BU  |)h<iloL'r;i|»ln<-  I ffttpli Ife  M  WÊÈ  grandi  partie,  dont  rOclatciKjuo,  on  a 
été  eollationnpi»  par  !••  K    I'.  B«lla  i  .  <!<•  l'nratoin'  de    ainl   Philippe  Néri. 


DESCRIPTION    DK>    MANUSCRITS 


271 


Le  manuscrit  C.  1.  de  la  Bibliothèque  Cantonale  de  Zurich  (=  Zur) 
est  un  volume  de  421  feuillets  (48  X  37)  écrit  au  ixe  siècle  sur  deux  colonnes 

Incipitevang 

S  ECVNDMARXVM 

>iiti  ucd  eu\KCj  eXn  itu 

>  pi  ITllllDÎSlCUT  SCR1D 

Tume  INITIA  pROpT>e 
ta  ecce  cv>iTTOAMC^Lum 
o"»eumx^Te  pACiëcr>T*j 

ACT)  CJU)  DR\6pARABlT 


U]  ACT>  TUAOr>  AMXexe 


r^^»t^77fm«vr7  ptfccAzonxm  Cr^yrtli^x*. 


r^ofolrmtzx^-  umuery7«rl>jL«Ti23j> 


xmur^ 


r^racr-  iohAr»nf/^u«f/ârufpiufcAmtfii  Crxoixp^L 

.VCjua  vXe-ucro\.\\v>-n~\biruoi  ihfica- 

16.    Le  manuscrits  de  Zurich. 
Zurich,  Bibl.  Cant.  c.   1,  fol.  334»,  2<*  col.  Marc.  I,  1-19. 

de  50  lignes.  C'est  un  chef-d'oeuvre  de  calligraphie  avec  de  belles  grandes  ini- 
tiales ornées,  dans  le  style  de  l'école  de  Tours.  Les  vers  d'Alcuin  :  ln  hoc  quinque 
libri...  sont  insérés  entre  la  Préface  Frater  Ambrosius...  et  la  Préface  Desiderii 
met  de  saint  Jérôme.  La  fin  de  l'Apocalypse,  à  partir  de  XVIII,  19:  et  miserunt 


ROUPE    ALCUINIEN 


jndverem  est  d'une  main  du  xv  siècle.  Ce  manuscrit  que  la  tradition  rattache 
au  nom  de  Charlemagne,  provient  de  la  Collégiale  de  Zurich.  Je  l'ai  photo- 
graphié en  entier  en  1909  et  M.  Jacques  Werner  a  bien  voulu  collationner 
pour  nous  l'Octateuque  sur  le  manuscrit  même. 


ER 
BV 


DN1 


QVOD 


FACTVESTADMICHEAM 

morxfd^ixn  Indicé  u>AtU*ny  «ukil  0lMHI»rtfr  rf»v»m  nuL\  ■  ^uodutJrr 
fu.perf4mAn.UM  A.\>\truC*ler\  „\uWrc***>t''ulu>mn<"f  ."st.uitrruitrrtrrA 
i^AtnmiJeCuif' f-ifttdn'fdj'ucbif [rrcrfart  AnfdCremria  fji  fxtfi    (juiwuwl 
^rtdtemr  Ade<ofuo  ^Ùtitf^dtr  <*LilcAurc  lup«-r>ff(Unri-.>f  .•C-nfu 
mmturnn'mrf  futrufeum  AOeUrf  fi-imWur  /i«tr«>rAA/;uirf.rnif  fuur 
juiaxt  auJédeturrurtc  [npra«pf  Inf«4rrruicot'  omnnftu J  c*<  Inpttâttf 
«Jcmuftfr-J'rl'  A^ju'.ifcriWi.lW'iwnnrf.lni.vrU  'Lc^uf  Cx<rU«.  U../.U* 
HOT«r«.fUniifÂj^n   *  l-r>  ,\.i,<  f  iri.in.«rti^uAfi  Mfrtfuniur  UfUffl  I»i 

r>niiiiuis. 

H-»..  Abt.»»o  <]•  S*i  !.  100»,  2*  ool.  Mien.  I,    1-17. 


I.    inaiitiscril    (sans  rôti»)  4fl  I*  V  liliii >«•  de  S;iinl    Paul   ROM   I»'*  murs 

«il*  itonuM  •  un  vkIuiih'  de  584  feuilleta  (46  X  85)  à  deux  colonnes  de 

ÔOlignee.qiiM-i.iiiii'iil  U>Ute II  Btt>lf-  •'«■!  .-nliiiirahlr  iii.-iiiiiscril  unir  de  :!  I  gran- 
dit peintura  I  (daim  i»;i",É  •■<  de  lombreu  et  grandei  initiftlea,ee1  attribué  pu 
M.  le  Comte  Durrieu  ,iu  MHbafiiék  [ngoberl  dont  le  nom  figure  dans  une  des 
piécee  de  vera  du  rotssu    on  pu  iiUeui  .  tout  de  ce  oalligraphe,  La 


DESCRIPTION    DES    MANUSCRITS 


273 


Bible  de  Saint-Paul  est  de  temps  immémorial  la  propriété  du  Monastère  de 
Saint-Paul.  11  est  intéressant,  à   ce  point   de    vue.    de    constater  qu'au  xi9 


18.  Peinture  ;i  pleine  page  du  Coitx  Pauttmu. 

Fol.  274'".  L'Evangeliste  saint  Luc.  La  banderole  centrale  porte  l'Inscription: 
Tura  sacerdotii  Lucas  tenet  ore  lutenei. 

siècle,  à  Rome  même,    les    vers    avec   le  nom  d'Ingohertus  ont  été  copies 
dans  la  Bible  du   manuscrit  Barberini  588. 

Nous  avons  vu  plus  haut  que  le  Pauîinus  a  été  l'un  des  manuscrits  colla- 
tionnés  au  xvie  siècle  par  les  Bénédictins  Cassiniens  pour  leur  grande  collec- 

18 


274 


1.I-:    UROUI'E    AXCUINIEN 


tion  de  variante?  utilisée  par  la  Commission  de  saint  Pie  V.  Les  membres  des 
Commissions  sixtine  et  clémentine  Tout  eu  également  sous  les  yeux  et,  depuis 
lors,  il  n'est  pas  un  éditeur  qui  ne  l'ait  employé.  On  me  pardonnera,  puisque 
j'écris  ces  lignes  à  Saint- Callixte,  de  rappeler  que  c'est  à  Saint-Callixte  même 
que  le  Puni  in  h*  fut  présenté  à  Mabillon  par  les  Moines  de  Saint-Paul,  lors 
de  sa  visite  à  Rome,  en  1685.  Mabillon  fit  graver  l'une  des  peintures,  représen- 
tant le  roi  Charles,  et  l'inséra  dans  son  Ifer  Italienm.  Nous  possédons  une  pho- 
tographie intégrale  de  ce  manuscrit,  que  j'ai  exécutée  en  1908. 


I    n'CI  Pif  1.1  BER    Gj 


'nj  pRJ^CipiO  CR.C  MiiTûV 
n  GTTciiuxcr» 
lAÀUTcm  rro.TiviA^is 

:\-.-'.iVv    i  i  c  vcf,R\C5u|HR. 

t»">-\BVh5i  vcrspsolffc  w 
\quxs    -,    .  " 

'?'iv»Tqtjfdf  ftxrltpcy  frikcrx&Lix- 

vùr-      luc/tnx  Trnehrif  •  XppAlMiitx): 
i  n  d  i  em  èr  rene-k  tx  f  Vi  oûv  • 

ujuArrim  ftAiuiA.\rx*f  ■• 

i»  .1  -ci- fil 


Crefaxr. 
tnxrtÇX 
ôrfaxni 

'rewjrnjJ 
befnxfr^ 
e-r  fVcir<j 

ertr  lue 

"-vt'fî; 

qaoamo\ 

\AitnA<çi 


1$,  \.r  Mg,  l'i.ii..  B.  H.  Ut.  i  L61 1. 

Fol.  5.  Orn.  1.  1-7. 


La  collation  <ic  t'Octateuquc  i  été  faite  par  Dona  Basilic  Trifone  et  celle 

éaa  aut r<  Ût  la  Bible  par  Doin  M;nvel  llavard. 

|.    iiKiiiuxiit   latin   I  I ô I  I   de    la    Bibliothèque     Nationale  de    Parti 

■/,//  |i  i  1.1  première  partie  d'une  Bible. (48     36)  à  deux  colonnes  de 00 
■•s  dont  la  calligraphie  représenta,  d'après  M.  Etand,  la  plus  ancienne  pé 
n,,.i,  aok  de  Ti  I  prii  l«  rariantoi  des  chapitrai  choisis  de  os 

manuscrit  et  Don   Henri  Cottinean  en  i  coUationné  li  Genèse  et  l'Exode. 

Le    Mi.mwriii    ;i<|<lilioniM'|    10641   du   Musée  ltrifniiiii<| le  Londres 

(—  Grandv)  est  un  rotume  di  US  feuilleti  (60X36)  à  deux  colonnei  de  M 
'•m.  C'est,  eommi  la  Bible  de  Saint  Pa.nl,  du  manuscrit  de  grand  luxe,  n 
à  été  écrit  .t  n  t  n  1 1  M-n  i  lu  r-.     lècli  «i  oontienl  tout  le  texte  biblique. 

Son  nom  de  HiM<  mdval  lui  riant  de  l'Abbaye  çle  Moûtieri<3randval, 

dans  le  Jura,  ou  il  M  fcre  •  atoyan  Kgp,  On  peut  lire  dam  l'ouvrage  de 


DESCRIPTION    DES     .MANUSCRITS 


27.-) 


S.  Berger  Pintëressant  récit  des  péripéties  à  la  suite  desquelles  il  fut,  en  1836, 
acquis  par  le  Musée  Britannique.  Il  est  désigné  en  Angleterre  sous  le  nom  de 
Codex  Carolinus*  La  Genèse  et  l'Exode  de  cette  Bible,  ainsi  que  les  chapitres 
•choisis  de  fOctateuque  ont  été  collationnés  par  Dom  Adrien  Weld-Blundell. 
Le  manuscrit  latin  3  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris  (=Rorig)  est 
un  volume  de  409  feuillets  (48  X  37)  à  deux  colonnes  de  52  lignes.  C'est  une 
Bible  complète  écrite  au  ix*  siècle  et  ayant  appartenu  successivement  aux  deux 


■y-cn~ixdrït  Aefùf>e-r~cUr 
Czrrrp  lez». ■£  dam  a  f 
irnc  fbUnd(rr~e-zlcrt-\jif~ 
-c  neru  o  t  m\u  a  i  eh  a^x  u~ 
rtuf-  auxitucyAt  omnt 

linctf  AtcenfiUmci<r 
n  quAeiumrfnTei~cher 
ceazr  tuj>cc\i~ozxm  cv 
Urndcrnedto  cbtr^taitv 
^chcrubtrricrftirnpilzr 

lifC--  tVXOpAJTVLtT  irtcUc 
^tt^hominiffUlycur 
i  czrcccccj  u  «xrru  or^r-oaic 
in.v  tujczxcherrib- 

rA.cker-uk:      unum; 
Ktyjrn  quxftui/totxpi 
cufhxrxxm  (îmilxzu 


20. 


xuum  ttnnxrn    îpfiuulrui  ^uc>futJe*-xm  lujcz^ftu 
çuam  c^rx,^  Cx~ir\zriinif\rc*i-tirn  frmipmjrfTn 
^uLyr-um\.nzrrf3u:ie^n  /ù/Vf-n  rfrçrtefl;  CzreUux 
Utrrri£r{hy?Cz:trtiT-oclujctT-rr,e- \dpo-i-T. :\m  d&muC 
drii  onenzzdern  quxer-^ptcirfolifar-njjrt.ez- 
■ccce  inm rrxftvu  oor-o^-.  ut.^irm  utr-i  ■  ertndi 
tnmâatoâortwn  hteztmtxm  fît  m  m  \xurrer 
fcLdrnxm  fibum  bxnxtxe  pfrtnc\pci'papuU 
ÙtjctTq:  *Ârner^  fibUornim^Uiuirn  quiccçiir^T 
1  ra.qixxzxztm  ezrrxczTknz: cj-ndluini pciTi'nurn 
tnurhctizxfdicenzcC  nannedudurn  .s^dtfic^zxf 

fanrciornu.rhxecSUbef  nofxuzzmcxr-ncT]dcn~ 
ce  uazicinxrecleexC  Uxzicin*r~ç-f\LUorntnt(*czr 
t  t~ruirifime-f0f</*î  tezdpc  i  r-xdm  c,  Lo  cju  rre- -, 
lr>\ecdictzd*f%  (tclocuTieihrdomijCifr'tçTrca'pc*'- 
nortefcardifueirr^  ecotiout- ,  pUntmofhccidif 
zxftnurbekxc/CTtrnpl^hCuu\fe\afvnzçr-fccz\('i 
propcr  rex  hxecdvcizdnYdf^  inzcr-fecaur^t 
<iuofco(uifhriritY)edtociar\n/ït-nrcA.T~hrrycc- 

Le  Ms.  Paris,  B.  N.  lat.  11514. 

Fol.  169»-   EzRcii.  X,  22-Xl,  1. 


monastères  de  Saint-Maur  de  Glanfeuil  et  de  Saint— Maur-des-Fossés.  Son 
nom  de  Bible  du  comte  Rorigon  lui  vient  d'une  note  écrite  au  xe  siècle  au  bas 
du  fol.  408  : 

(  Huiles  qui  hune  librnm  libenter  legitii,  orate  pro  banima  Rorigoau  comitia,  quis| J  i 
illum  donavit  s(ub)...  abbate. 

Le  Comte  du  Maine,  Rorigon,  serait  mort  vers  84L  Sa  Bible,  est  elle  aussi, 
un  manuscrit  de  luxe  et  on  y  a  consigné  à  la  fin  du  texte  biblique  divers  actes 
concernant  l'Abbaye  d  Saint-Maur  de  Glanfeuil.  Je  n'ai  collationné  de  cette 
Bible  que  les  chapitres  choisis  de  l'Octateuque.  La  Genèse  et  l'Exode  en  ont 
été  collationnés  par  Dom  Henri  Cottineau. 


276  LE    GKOT'PF    ALCFINIKN 


111.  —  Classement  des  mamsciuts. 

Nous  commencerons  notre  étude  des  manuscrits  alcuiniens  par  lo  groupe- 
VaU  Zur  Paul  11514  Grandr  Rorig. 

Ces  manuscrits  différent  très  peu  entre  eux  et  si  nous  passons  successive- 
ment en  revue  nos  91  variantes,  nous  constaterons  qu'ils  ne  sont  en  désaccord. 
que  dans  les  cas  suivants  où  je  relève  les  noms  de  ceux  qui  s'écartent  de  l'en- 
semble du  groupe: 

11.  Hr„,  60.  Paul. 

15.  11514.  61.  Orandv. 

L8.    V»Il  /W.  62.    VaU  Zur  11514  >  Puni  Grand» 

23.   /W.  Rorig. 

BO.   VaU  l'ouï  Grande  >  Zur  63.  Rorig. 

11&14  Rorig.  Oranâv. 

42.  11514  Rorig.  7<>.  Grande  Rorig. 

45.  Pmu\  Rorig.  81,   FoU  Gtomto  fiory  Zur  >  11514 
47.  '.>//••  >•   Paul. 

On  voit  que  le-  manuscrits  qui  s'éloignent  le  plus  souvent  des  autres  sont 
Rorig,  Grandi  <t  /'mil.  mais  c'est  peu  de  chose,  et  on  pourrait  presque  se- 
demander  <"\\  est  bien  utile  d'essayer  d'établir  des  relations  plus  précises  entre 
des  manuscrite  aussi  voisins.  Noua  le  ferons  Dépendant  en  examinant  d'abord 

le  c,-i-  «le  //o,/,/.    I  loi  I.    'An,    et    1'/'//.   puis  ceux  de  tirnmlr  et   de  /'nul.  Je  mets 

entre  parenthèses  les  numéros  correspondant  aux  variantes  données  par  le 
maaneerii  isolé  lorsqu'il  se  sépare  de  tout  le  groupe: 

■  <  //.;/./       Zur  =  16,  <;•_'.  (68),  76,  =  3 

,  >    11511   <  Zur  bs(1  ■  0 

//.;//  >  Zur  =  42  =   7. 

//,,„,  <   //.",//         I  ofl         16    68  —  2 

;    >     //'-//    <    I  «Il    =  =z    1 

Uoriç       il'il  >  VaU  m  18,  BO,   12  ■ 
VaU  m  l  =  3 

Z./r   >     l'«///   sa   30   =    /. 

//.//  <  /./r       r«n  -  (1  11  =  / 

//,//     •   /  Vattmaû 

Il   ,11  /■>>         ■      I  Bû    »    2. 

On  ,  qi  qui  !••  /ein.  dan    I     »  tnparai  on   de  tnanusorfta  apparte* 

die.  Indique  Ici  Intermédiaire    Malgré  la  faiblesse  des  chiffres 
noun  i  i'""'i  m  ;ipp;n;iit  nulle  pari  eemme  inter 

/  /  '»/  /    I  |    i   .  mi.  '    '/.m,  |»iii  en    tour.   Zut 


DESCRIPTION    DES    MANUSCRITS 


(  i 


l'est  entre  11Ô14  etf    Vatl.  La  construction    qui   répond   à    ces   résultats   est 
■donc  la  suivante  : 

Eorig 


11614 


Zur 


Y„ll 


•ou  la  constructions  inverse,  cela  va  de  soi,  jusqu'à  ce  que  nous  ayons  reconnu 
•de^quel  côté  es    le  point  d'attache  avec  les  manuscrits  plus  anciens. 


21..  Canons  «In  Goiex  VaBheQianuê  (toi,  266»), 

Il  nous  faut  étudier  maintenant   le  cafi  du  manuscrit  Qrandv, 

Qtandv  <  Rorig        Zur  ,     (11),  80,  (47),  (61),  (67)  =  / 
Qrandv  >  Eorig  <  Z«r   m  42.  46,  (66),   =  2 
Qrandv        Rorig  >  Zur  ■=  (> 

rl.'ra»rfL-  <  A'orîy         Fa//  =  (llj,  (47).  [61),  (67)  -  0 
Oratufo  >  fiorig  <  Vall  =  30,  42.  (68)    -  t 
GroMv        Rorig  >  Vall  =  18,  45  =  2 

Qrandv  <  7M24        Z»r  =  (11),  30,  (47),  (61),  (67)  =  i 
Gronde  >  11614  <  Zwr  =  (15),  42,  (81)  =  / 
Qrandv       lloli  >  Zur  =  0 


LE    GROUPE    ALCtTINÏEX 

Les  résultats  sont  les  suivants  : 

Rorig  Rorig  115/4' 

\       \        \ 

Zur  (irandv  Zur 

\  \  \ 

Grandv  Vall  Grandi? 

Lensemble  devra  donc  prendre  la  forme: 

Roria 

"**  11514 

Zur 

Grandv 

^  Vall 

Le  manuscrit  Paul,  enfin,  se  place  à  l'extrémité  de  la  série  ;  les  deux  conv- 
paraisons  suivantes  suffisent  à  l'établir  : 

Zur  <  Vatt        Paid  =  18,  30  =  2 

Zur  >  VaU  <  Paul  =  0 

Zur        VaU  >  ZW  =  23,  45,  (60),  62  =  S 

i.mndv  <  Vall        Paul  =  ai),  18,  (47 )T  (61),  (G7)  =  1 

Grandv  >   FaH  <  Paul  =  0 

Grandv        Vall  >  Paul  =  23,  45,  (6a)  =  2 

L'ordre  définitif  est  donc: 

"*"*  Grandv 

^  Paul 

Ce  résultat,  je  l'ai  déjà  t'ait  Miserver,  s'appuie  sur  des  chil'tres  très  faibles  : 
cela  tient  à  l'extrême  voisinage  «les  manuscrits  comparés.  Néanmoins  on  notera 
la  parfaite  eohéreuce  de>  résultats  partiels:  dans  la  seconde  série  de  comparaison 

comme  dans  la  première  Rorîjj  ne  paraît  jamais  comme  intermédiaire,  toujours 

au  contraire,  il  Ne  elSBM  «'ii  tête  : 

!;<■■ 
\ 

\ 

l.e  in.imiMTil  Zur.  iir  -"il  ente,  pmir  prendre  nu  autre  exemple,  se  situe  lou- 
//■'■/  /    .1    ;i\.uit     Uni, ht'    et    1,///; 


I 

Bortfl 

mu 

Zur 

\ 
Qrandv 

\ 

\ 

\ 

i  „// 

Grandi 

VaU 

H  i>  ru, 

ii  ,n 

/l'or/./ 

Il  Ml 

ur,H 

X, 

Zur 

Zur 

i  „// 

\ 
Grandi 

(ira 

<-t  ainsi  d>  t  <  -etie  «. .-  Ii«  •!•  m  I  •  dr    le  u  1 1  ;i  1 1  (pii  donne  a .  iioi.re  schéma 


CLASSEMENT    DE8    MANUSCRIT8 


279 


Nous  arrivons  à  l'étude  du  manuscrit  de  Mordramne  de  Corbie  (=Mordr). 
Ce  n'est  plus  ici  un  produit  de  l'école  do  Tours  et  il  nous  faut  tout  d'abord 


11.  Canons  du  Ms.  de  Zurich  (fol.  819»). 


donner  des  chiffres  qui  prouvent  que  ce  manuscrit  est  bien  voisin  du  groupe 
dont  nous  venons  de  déterminer  la  composition. 

Le  manuscrit  Mordr  est  d'accord  avec  tout  le  groupe  alcuinien  59  fois  : 
Var.  1,  2,  3,  4,  6,  7,  8,  9, 10, 12, 13,  14,  16,  17,  19,  20,  21,  22,  25,  26,  27,  28, 
29,  31,  32,  33,  34,  36,  37,  40,  41,  43,  44,  46,  48,  49.  60,  51,  52,  53,  55,  56,  58, 
U,  66,  68,  70,  71,  74,  77,  78,  79,  80,  82,  83,  86,  88,  89,  90.  C'est  un  nombre 
considérable:  les  théodulfiens,  par  exemple,  ne  s'accordent  avec  lui  que  34  fois. 


890  LE    GROUPE    A1.CU1XIKX 

Mordr  est  en  désaccord  avec  tout  le  groupe  16  fois:  Va  t.  5,  24,  35,  38, 
39,  57,  59,  65,  69.  72,  73,  75,  84.  85,  87,  91. 

Mordr  est  d'accord  avec  presque  tout  le  groupe  8  fois  :  les  manuscrits  avec 
lesquels  il  est  alors  en  désaccord  sont  les  suivants  : 

15.  11514.  47.  Grandi, 

18.  Vaîl,  Paul.  61.  drandr. 

23.  Paul.  .17.  (imndv. 

42.  Rorig,  11514.  76.  11514. 

Xous  retrouvons  là  presque  toutes  les  particularités  de  Grand). 
Mordr,  enfin,  est  en  désaccord  avec  presque  tout  le  groupe  7  fois.  Les  manu- 
scrits avec  lesquels  il  continue  à  s'accorder  dans  ces  cas  sont  les  suivants  : 

11.  Grande.  62.  Rorig  Grandv  Puni. 

30.  Rorig,  11514,  Z»r.  63.  Rorig. 

46.  Rorig  Paul.  81.  11514. 
60.  Paul. 

D'après  ces  derniers  résultats  le  manuscrit  le  plus  pioche  de  Mordr  est 
Rorig,  qui  se  trouve  justement  à  l'une  des  extrémités  de  notre  groupe.  Voyons 
si  l'examen  des  rapports  entre  Mordr  et  les  deux  premiers  manuscrits  du 
groupe:  Rorig  et  11514,  confirmera  ces  premiers  résultats  : 

Mordr  <  Rorig        11514  -  5,  11,  24,  35,  38,  B9,  42,  67,  59,  60,  66,  69,  72,  78, 

,    '.'l  -  19. 
Mordr t>   Rorig  <  11514  =  81-2. 
Mordr         Rorig  >  14115  =  16,    I      62,  68  *  4. 

On  ne  peut  souhaiter  confirmation  plus  nette.  L'ordre  est  donc: 

Mordr 

\ 

Rorig 

\ 

115  tl 

La  date  du  manu-eiit-  flforttV  ROUI  Invite  à  maintenir  le  schéma  dans 
le  sens  où  nous  l'avons  déjà  présenté,  avec  Ro/w  en  tête  et  puisque  Mordr 

7  représentent  l'élément  plus  meien,  c'est  de  leur  enté  (pie  nous  chercherons 

la  suture  du  groupe  ave*  l'ensemble  <ie  nos  manuserits  examinés. 


IV.  —  Lu  att  m  m-  wm  \.\nmi\is  ht  vnn  m  Ms.  di  Tocbs, 

eomptroj  li'çoii  ii<'  Mordr  à  l'ensemble  des  leooni 

des  manuscrits  les  plus  an  le    uiv.ini  : 

l,„     nii.,1,     Tur     Om     Toi 
Mord, 

mi    i-  i.  « I •  -  liraiiniup,  le  plus    proche  de 

M "fdr.  Même  si  mm     upp n    ans  tonte   Ism  rtriantei  <iIM  'om*  défaut  à 


LES    ATTACHES     WKC    L  AMJATINUS 


2St 


Ottob  et  à  Tur  concordent  avec  Mordr  nous  n'arriverions  pas  pour  ces  manus- 
crits au  chiffre  des  concordances  avec  Am.  Je  crois  donc  que  c'est  du  côté  de 


m  '  *i 



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rivi 

1  at  j 

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... 

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l  A  v.    v 


»-<•-■»    l  A».  ! 

»  Un 


23.  Canons  <ln  Coder  PomMmw  (fui    :' 

ri»(iftfa/s  que  nous  devons  continuer  notre  recherche  et  nous  allons  tout  de 
suite  examiner  la  combinaisons  Am  Mordr  Rorig: 

A,,,  <  M„r,lr  Hong  =  2,  4,  10,  12,  16,  21.  28,  36,  31,  32,  33,  34,  41, 
4:î.  4Ô,  OC.,  58,  (14.  ti<i.  tis.  7o.  71,  7c.  88,  88  =  25t 

Am  >   Mordr  <  flon'g  =  5,  39,  65,  84,  87   =  5- 

.1///  Mordr  >  tfon'gf  =  11,  24,  35,  88,  42,  57.  59,  60,  69,  72,  73,  81, 
85,  91    =   14. 

Les  rapports  Mordr  Rorig  et  Am  Mordr  sont  on  le  voit,  beaucoup  plus 
forts  (25  et  14)  que  le  rapport  Am  Rorig  (ô)  ;  mais  si  nous  examinons  de  plus 
près  ce  dernier,  nous  constaterons  qu'en  réalité  il  est  nul,  car  les  variantes  5, 


LE    GROUPE    ALCUIXIEN 

39,  65.  84  et  87  sont  toutes  de  celles  sur  lesquelles  Mordt  se  sépare  du  groupe 
entier  des  alcuiniens  :  nous  devons  donc  conclure  à  la  formule  Am>  Mordr  < 
Rorig  =  0,  et  la  construction  à  adopter  est  la  suivante  : 

\ 

Mordr 

\ 

h'orig 

L'ensemble  du  schéma  proposé  devient  donc  : 

A  m 

\ 

Mordr 

\ 

Rorig 

\ 

11114 

\ 
Zur 

\ 

linnuir 

\ 
VaU 

\ 

Mais  nous  pouvons  aller  plus  loin  encore  et  le  manuscrit  Mar  va  nous  don- 
ner de  nouvelles  lumières  sur  le  développement  de  notre  groupe.  Le  lecteur 
se  souvient  que  nous  avons  rencontré  le  nom  de  ce  manuscrit  dans  la  série  de 
nos  variantes  à  témoins  rares.  S'il  est  vrai  que  Mar  a  été  copié  dans  la  seconde 
moitié  du  viiie  siècle,  à  Saint  Martin  de  Tours  même,  comme  le  pense  Samuel 
Berger,  il  e-t  très  naturel  de  lui  supposer  quelque  influence  sur  la  recensios 
al<  uinienne. 

Je  ferai  voir  t  «mu  d'abord  quels  smit  les  manuscrits  avec  lesquels  Mar 
S'accorde  le  plus  souvent:  les  chiffres  placés  ci  dessous  entre  parenthèses  sont 
comparaisons  incomplètes  par  Buite  de  l'absence  de  quelque  chapitre- 
le  manuscrit   c.iiii|).ire  ,i    Mur  : 

l 'om  -/       1/ 


1... 

fUtk 

IS 

MêtrU 

18 

1 88  i 

Hong 

u 

Rm 

57 

M 

VaU 

M<i    .nu,    48 

i 

Bari 

/.-   ,„,,' 

84 

- 

(41) 

tel 

i 

r>4 

Hor 

t/.. 

Uni  m 

47 

(48) 

fort 

i 

LES    ATTACHES    AVEC   L  AMIATIXUS 


283 


Les  manuscrits  les  plus  proches  sont,  on  le  voit,  Rorig  (66),  Z  tir  (65),  Vall 
(64),  Mordr  (62)  et  Am  (59).  Manifestement  c'est  à  la  famille  Amiatino-Alcui- 
nienne  que  Mar  se  rattache. 

Les  comparaisons  avec  Am  et  Rorig  d'une  part,  et  avec  Rorig  et  //•>// 
d'autre  part  donnent  les  résultats  suivants  : 


24.   Initiale  à  pleine  pâtre  du  Codex  Paulinus. 

fol.  -248».  Début  de  1  E»4i>gtle  de  S.  Marc. 


An,  <  Mar         Hnrig  =   2,    11».   11.  21.   23.  52,  83,  35.   41.   4.!.   66,  :,7.  .".M.  64.. 

66,  us.  69,  70,  72.  76,  M.  88,  83  =  23. 
A  m  >   Mar  <  Horuj    -,    13.   22,   27.  87  =  4. 
AtH         Mar  >  Rorig  =  4,   12.   15.  24.  86,  31,  34,  88,  42,  45,  68,  60.  71,  73,. 

86,  !>1  =  16. 

Mar  <  Rorig         11-514  =  4.    12,  13.   22.    24.  26,    27.    99,    31,  34,  38,   42,  58,. 

•1".  71,  73,  85,  87,  91  =  19. 
Mar  >  Rorig  <  11514  =  45  =  1. 
Mar         Rorig  >  11514  =  15.  02.  63.  SI  =  4. 


I.K    GROUPE    M.criMKX 

Nom  n'avons  pas  de  zéro,  mais  des  cbiHres  faibles,  comme  4  contre  23 
et  16,  et  1  contre  19  et  4.  Nous  pouvons  dont.-,  au  moins  provisoirement,  con- 
clure à  la  succession 

ÂiH 

■"*"*  Mar 

Il 'or i a 

^  VaH 

c'est-à-dire  à  une  successions  dans  laquelle  Mur  occupe  exactement  la 
même  place  que  Mordr  dans  les  constructions  que  nous  avons  obtenues  pré- 
cédemment. 

Si  maintenant  nous  comparons  Mar  à  Âm  et  à  Mmdr.  ou  à  Mordr  et  à 
Rorig,  nous  nous  trouverons  en  présence  des  résultats  suivants: 

Am  <  Mar        Mordr  =  2,  10,  21.  23.  32.  33,  41.  4:i.  56,  64,  66,  66,  70,  82, 
83,  87  =  16. 
>  Mar  <  Mordr  =  11.  13,  22.  27.  29,  36,  46,  :»7.  59,  69,  72,  78,  81  =  13. 
Am        Mar  >   Mordr  =  4.  ô.  12,  16,  26,  31,  34.  89,  16,  .">4.  58,  66,  71,  84  -  14. 

Munir  <  M;r       Rorig  =  5.  11.  35.  89,  "'7.  69,  66,  69,  72,  7:..  M.  84  =  12. 
M<.rdr  >  Mar  <  Rorig  «=  4,  1 2.  13.  L6,  82,  26,  --'7.  2»,  :'- 1 .  3  1.  4."..  46,  58,  71, 78  -  15. 
Mmèr       M«r>  Rorig  =  24.  38,  42.  60,   7:',.  86,  87,  'M    -S. 

Ainsi,  nous  constatons  d'une  part  que  Am.  Mm\  Rorig  ou  .1///,  Mordr, 
Rorig  se  suivent  dans  le  même  ordre  descendant  et  d'autre  part  (pie  comparés 
entre  eux  ils  ne  donnent  pas  de  zéro  ou  de  quasi  zéro,  bien  qu'ils  appartien- 
nent à  la  même  famille:  c'est  un  siirne  (pie  nous  sommes  en  présence  d'un  amal- 
içaine,  comme  dans  le  <  a-  signalé  plus  liant,  p.  524,  à  l'occasion  de  notre  exemple 
théorique  et,  par  suite,  la  construction  à  proposer  pour  nos  manuscrits  doit  être: 

l 
X 

D'autn  part,  -i  l'ordre  a  suivre  pour  arriver  a  Rorig  peut  être  inditïé- 
remmeni  .1"  /</  ou  .1///  Mordr  Rorig,  c'esi   lani  doute  paroeque  la 

construction  complète  doit 

X 

\/ 

"9 

hon    it  ddt  d<-    \aii.inii-  |  témoins  multiplet.  J'adopte 

pour  lui  la  foriM  là  plu  ÛmpIeH  l'indique  au  de  ou  di  .  Iiacune  de-  luiil  cons- 
truction- postuhlc    le-  variante-  qui  la  réalisent     le  caractère  gfM  Bit   réservé 


LES     ATTACHES    AVEC    LAMIATISIS 


285 


aux  concordances  avec  Am  tandis  que  la  petite  capitale  indique  la  forme 
opposée  : 


I. 

Accord  de   Am    Mar  MorJr  Rorig. 

A  ni 

/\ 


Mar 


Munir 


Rorig 

Var.  1,  3,  6,  7,  8,  9,  14.  16,  17.  18, 
19,  20,  25,  28,  30,  36,  37,  40,  44,  47.  48, 
49,  50,  51,  52,  53,  55,  01,  62,  63,  67,  74, 

77,  79,  80,  86,  8!»,  !•(.. 


II. 

Am   Rorig  >   Mur  Mordr 

Am 

I 
Mar  — j —  Mordr 


I 
Roriîf 


Var.  S7. 


III. 

Am  Mar  Mordr  >  Rorig 

Ain 

/  \ 
Mai  Mordr 

Rorig 
Var.   24,  38,   42.  60 


IV. 

Âm  <  Mm   Mordr  Rorig 

A  ni 

Mar  Mordr 

\/ 
Rorig 

Var.  _'.   lu.  21,  23,  32,   33,   41,   43„ 

56,  64,  66.  68.  70,  82,  83. 


.4m  Mar  Raria  >   Mordr 
A  m 

Mar  Mordr 

\ 
Rorig 

Var.  5,  39,  54,  65,  M. 


VI. 
Am  Mordr  Rorig  >   Mar 

V  m 

\ 
Mar  Mordr 

/ 
Rorig 

Var.  13,  22,  27,  29,  46,  78. 


VII. 

Am    Mot  >    Mordr  Rorig 

\m 

Mar  Mordr 

/ 
Rorig 

Var.  4,  12,   15,  26,  31,  34,  45,  58, 

71,  76,  88. 


VIII. 

Am  Mordr  >   Mar  Rorig 

A  m 

Mar  Mordr 

Rorig 
Var.  11,  35,  57,  59,  69,  72,  81. 


Les  variantes  76 et  88  ont  été  exclues  pareeque  Mar  fait  défaut  pour  elles; 
la  variante  75  donne  in  manu  Am,  in  nia  ni  bus  Mar  Rorig  et  in  manus  Mordr; 
elle  a  donc  été  mise  de  coté  elle  aussi.  Dans  l'ensemble  le  résultat  est  extrême- 
ment remarquable,  car  nous  ne  trouvons  qu'une  seule  fois  la  construction  II. 
Cette  construction,  en  effet,  est  la  pierre  de  touche:  si  elle  se  réalisait  un 
certain  nombre  de  fois  elle  rendrait  Padop.ion  du  schéma  impossible:   au 


LE    GROUPE    AUTIMKX 

contraire  le  fait  qu'elle  ne  se  présente  qu'une  fois  sur  88  cas  est  la  preuve 
que  la  forme  adoptée  est  la  bonne.  La  construction  III  nous  donne  la  série 
des  leçons  propres  à  Rorig.  Le  forme  IV  est  la  plus  importante  pour  les  résultats. 
L'accord  de  Mar  et  de  Mordr  contre  Am  nous  oblige,  en  effet,  à  conclure  à 
l'existence  de  l'intermédiaire  dont  les  chiffres  16,  13,  14,  pour  la  comparaison 
J.ro,  Mar,  Mordr  nous  faisaient  plus  haut  soupçonner  l'existence;  de  plus  elle 
prouve  elle  aussi  la  justesse  de  notre  schéma,  car  si  celui-ci  n'était  pas  exact, 
c'est  ici  que  nous  retomberions  fréquemment  dans  la  construction  II  ;  enfin 
elle  apporte  la  preuve  de  la  dépendance  de  Rorig  vis  à  vis  de  Mar  et  de  Mordr 
à  la  fois,  dépendance  que  la  comparaison  Mordr  Mar  Rorig  ne  nous  avait  pas 
permis  de  reconnaître.  Les  constructions  V  et  VI  nous  révèlent  les  particula- 
rités de  Mar  et  de  Mordr.  Enfin,  les  formes  VII  et  VIII  parfont  la  preuve  de 
la  dépendance  de  Rorig  vis-à-vis  de  Mar  et  de  Mordr  car  il  y  emprunte  ses 
leçons  tantôt  à  l'un  et  tantôt  à  l'autre. 

Nous  rechercherons  au  chapitre  suivant  les  caractères  des  variantes  qui 
s'introduisent,  à  partir  de  VX  intermédiaire  entre  Am  et  Mar  Mordr,  puis  à 
partir  de  Rorig:  cette  étude  fait  partie  de  l'examen  des  rapports  qui  existent 
entre  les  recensions  théodulfienne  et  alcuinienne.  Auparavant  nous  dirons 
quelques   mot!  df<  textes  extrabibliques  de  la  série  alcuinienne. 

V.      -   LE8    ivxii.s    RXTRABIBL1QUB8, 

A  la  Préface  de  saint  Jérôme:  Desiderii  mei,  qui  figure  dans  les  Bibles  les 
plus  anciennes,  les  manuscrits  alcuiniens,  à  partir  de  Rorig,  et  les  premiers  de 
tous,  semble-t-il,  ajoutent,  en  guise  de  préface  encore,  la  Longue  lettre  (53) 

iint  Jérôme  I  Paulin:  Fréter  AsnbroBwr,  ('"est  de  cette  lettre  qu'est  tiré, 
avec  <|iicii|ue-  raritntet,  l*ordre  général  dee  livres,  dans  les  Bibles  aleuiniennes, 
Aleuin  i  mil  «et  ordre  en  vers  dans  sun  poème:  Dm»  primua  putearo  et  on  le 

retrouve  aussi  dans  la  DOUXte  pièce:  lu  hœ  quimqur  IH>ri.  médiocre  résumé  de  la 

précédente,  qui  ligure  dam  Zut  et  Pend.  Cet  ordre  eet  le  suivant: 

Plt>pfcètM.   l'viii  icr.   I.i\ -m-.  >.i|. initiaux,   i'aralip.    Ksilras.  Toliir. 

Judith.  Rttber.  Mathah  Bp  Oath.  l'aui.  apoe. 

le  /'"  i  !••  leul  nasuscrH  < i •> î  le  donne  exactement,  les  autree  renvoient 

dinain-  .Job  a  pré    le  l'sautiei  et  lnt«  î  aftli  tuA  Bttner,  Tobie,  et  Judith. 

Lee  Cu/nhihi  -«.ni  bien  t i \ •  ■    dan-  !«•-  manuscrits  alcuiniens  :  ils  comportent 

la  eéri«-  entraiitc  : 

Divitiont  :     82 

brM  >rum 189 

»  89 

.i  f  r  i  If  it  ii  ii i  ,1 

Di  «  rneoKOMi  \  *rbi  qi  .   ,   ,  L66 

.    .    .  'S.\ 

Ji'oet.  Ju  ...  18 

10 


i  ES    TEXTES    EXTRABIBLIQUES  287 

La  série  est  entière  dans  Rorig,  11514,  Zur  et  Paul;  les  capitula  de  Ruth 
font  défaut  dans  Mordr  et  Vall. 

Si  nous  examinons  le  texte  des  capitula  du  Pentateuque,  nous  y  noterons 
aussitôt  de  nombreuses  leçons  qui  prouvent  qu'ils  ont  été  rédigés  sur  le  texte 
d'une  ancienne  version  latine  des  Septante: 

Genèse,  V,  De  die  quinto  in  quo  repentia... 

VI,  De  die  sexto  in  quo  quadrupeêia  ai  wtpQitei  et  bestiae  et  omnia 
pecora  et  repentia  et  homo. 
Exode,  II,    De  puero  quem  invenit  filia  Pharaonifl  et  cognonrinavit  eum  Moysen. 

IV,  Mortuo   Pharaone  exattdwti   Dominai   Klios    Israël. 

V,  Apparuit   angeUu  Donnai  Moysi  in  rubo. 

Lévitique,  VIII,  Adipem  et  sangainem  et  a  fera  comestum  non  manducandum. 

XIII,  Iubet  sarerdotes  eum  urcedunt  ad  altarr  vinum  non  bibere. 
Nombres,  II,  Iubet  Dominos   tribuin    Levi  non  iiumerari.   ut  ipsi   tabernaculo 
deserviant  et  mitiixtrent 
X,  Filios  Merari  capita  tabeniaculi...  portantes... 
Deutbronome  II,  Dixit  Moyses  ad  popolum  tcinpuie  illo:  non  potero  soins suf- 
ferre  vos  et  ordinavi  vobis  viros  sapieutes  qui  praeessent  vobis. 
VII,  Murmurastis  et  exacerbât  a*  rst  Dominus 

Après  le  Pentateuque  le  caractère  de  ces  sommaires  change  et  le  texte 
en  est  emprunté  à  la  Vulgate.  Il  est  à  noter  aussi  que  la  rédaction  des  som- 
maires de  Ruth  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  l'unanimité  des  manuscrits  est  dif- 
férente de  celle  des  sommaires  de  Josué  et  des  Juges. 

On  trouve  dans  les  marges  de  VAmiatinus  d'asses  nombreux  signes  com- 
posés de  deux  traits  se  rejoignant  à  angle  obtus  et  destinés  à  recevoir  un  chiffre 
(|iii  n'a  jamais  été  écrit  :  il  est  remarquable  que  la  place  de  ces  signes  correspond 
fréquemment  à  un  début  de  section  dans  les  manuscrits  alcuiniens,  mais  la 
concordance  est  assez  loin  d'être  complète.  Même  dans  Josué  ou  peut  relever 
des  traces  de  rapports  avec  la  division  des  textes  alcuiniens  et  là  c'est  en  pré- 
sence de  majuscules  dans  le  texte  même  que  nous  nous  trouvons.  Nous  ne  ti- 
rerons pas  de  conséquences  de  ces  concordances  parcequ'elles  ne  sont  pas  com- 
plètes ;  néanmoins  elles  valaient  la  peine  d'être  signalées. 


(  IIAP1TRE   CINQUIÈME 

LES  RAPPORTS  ENTRE  LE  GROUPE  THÉODULFIElN 
ET    LE    ©ROTJPE    ALCUINIEN 


En  étudiant  plus  haut  le  groupe  théodulfien  nous  avons  observé  qu'outre 
ses  rapports  avec  les  manuscrits  espagnols  il  avait  aussi  des  relations  bien  mar- 
quées avec  les  alcuiniens.  Le  moment  est  venu  d'étudier  ces  relations  et  nous 
devons  tout  d'abord  spécifier  le  caractère  des  variantes  propres  à  chacune  des 
deux  familles. 


I.  —  Caractère  dks  variantes  alcuimennes. 

uninons  tout  d'abord  les  leçons  qui,  dans  la  recension  alcuinicnne 
s'introduisent  à  partir  de  Horig. 

Jl.  ad  haiiriondani  uquaui  pour  ad  hauricndas  tfMMj  correction  d'ordre  lit 
térain-  qui  ce  se  rencontre  dam  mmhu  de  nos  naanaoriti  anciens. 

:{^.  rtnaflot  pnnr  «hntfiiai  correction  d'ordre  grammatical  inconnue,  elle  aussi, 
aux  mannscriti  andens. 

1 1.  iin-liriari  |>niir  ini-liriare;  il  est  à  noter  que    cette   leçon  de  peu    de  cara- 
I  im-  m  in.uvi-  qm  din  Borig  ••'    11614  et  qu'ollo   est   attestai'    anciennement; 
elle  nVst  il>.n<   pi  tative  du  groupe, 

r,n.  ,|ikmI  pool   |M|   Bittfalt»  correction  frammiiticilc  caiisi'c  par  la  non  ititol- 
Jigenc.    >l h  m 

il  .iinliiili'iil    pOW    cl  umlnilciit  :  «-..rrci-i  ion    d'ordre    %l  animal  locJ,  inconnue 

i|iii<l  nrulo*  Iih»h  |Miin  alite  im'iiIos   lnos  ;   leçon    déjà   attestée  par  Lugd 

ui,  <\ i  dont  lion  d'ordre  littéraire  Inconnue  dci  mannioriti 

!,<•  caractère  dl  «'et  leçon*  ••  i   tiv     nH  :    <•<•   sont  <|r    runvrl  imi     vi'.iiniiia- 
<■  di  tiii'.'iirtii   ;uissi  par  leur  -puni ,i uni v.  Si  nous 

aulifud<  klJioii   iotqa'i  Pend  non   rencontrerions encore 

dans  la  n 


VARIANTES   ALCDINIENNES  289 

63.  rejrressis  leçon  de  11514.  Zur,  Grandv,  Yall,  Paul  contre  tous  les  manu- 
scrits anciens  qui  donnent  inmessis.  Correction  d'ordre  littéraire;  le  forme  pri- 
mitive a  paru  impropre. 

18.  fauiulabus  leçon  de  Vall  Paul  contre  tous  les  manuscrits  anciens  qui  don- 
nent îainulis.  Cette  forme  aura  paru  plus  adaptée  à  l'idée  de  servantes. 

Ce  sont  là  encore  des  leçons  très  caractérisées  et  qui  témoignent  même 
d'une  certaine  hardiesse  chez  le  correcteur. 

Passons  maintenant  aux  leçons  qui  remontent  à  VX  intermédiaire  entre 
Am  et  Mar  Mordr.  Ici  il  importe  de  faire  une  distinction  :  le  manuscrit  Am 
a  ses  particularités  qui  n'ont  pas  passé  dans  X  ;  nous  devons  donc  ren- 
contrer dans  cette  série  des  leçons  qui  sont  non  dea  corrections  de  X,  mais  bien 
des  leçons  de  l'archétype  non  conservées  dans  .1//'. 

2.  propter  avec  Tur  Ottob,  contre  prope  de  A  m 

10.  oculos  pour  oculos  suos  de  Am  Tur  Ottob  Cav;  mauvaise  correction. 

21.  quia  coiistituit  te  avec  Tur  Ottob  Cav,  contre  qvil  te  con>tituit  de  A  m 
isolé  des  manuscr-ts  anciens 

28.  oceideie  tu  me  (fto)  pour  oeeidere  me  tu  (vli)  de  Am  Tur  Ottob  Cav  cor- 
rection peu  heureuse. 

32.  Addition  du  mot  doininiis  absent  de  Am  Tur  Ottob  Cav;  le  but  est  de 
rendre  la   phrase  plus  claire. 

33.  et  Mitera  \  il  pour  et  eojrnovit  de  .1//'  Tur  Ottob  Cav;  correction  provenant 
île  ce  que  le  sens  de  cotrnovit  n'a  pas  été  saisi  ou  a  paru  trop  obscur. 

41.  in  domino  pour  in  doininuin  de  Am  Tur  Ottob.  Déplorable  correction  qui 
se  rencontre  aussi  dans  Cav  et  Co. 

43.  super  eaput  avec  Tur  Cav,  pour  per  eaput   de   .1//-   Ottob. 

."><>.  expulerunt  eos  pour  expulerunt  de  Am  Ottob  Cav.  Correction  provenant 
d'une   mauvaise  coupure  du   texte. 

04.  eduxerat  avec  Lugd  Laud  Cav,  contre  eduxil   de  .l>/<  Ottob  moins  clair. 
66  habitabant   avec  OUdè   Lmjd   Lavi  Cav   contre  habitabat  particularité 

de   .1///. 

68.  tradidit  avec   Am*   Lugd    ^"ul  Cav  contre  tradiditque   propre  à  Aml(?). 

70.  erat  super  eos  avec  Am*  Ottob  Lugd  Laud  Cm-,  contre  super  eos  erat  de 
A  m1  à  peu  près  isolé. 

N2.  reliqueris  les  manuscrits  anciens:  donnent  dereliqueris. 

88.  autea  forme  de  l'adverbe  qui  aura  paru  meilleure  que  ante  attesté  par 
tous  les  manuscrits  anciens. 

Il  est  clair  que  nous  sommes  ici  en  présence  du  travail  d'une  main  bien 
moins  habile  que  celle  à  laquelle  sont  dues  les  corrections  de  la  série  Rorig- 
Paul  :  les  modifications  ne  sont  pas  heureuses  et,  de  plus,  il  est  rare  qu'elles 
n'aient  pas  déjà  quelque  attestation  antérieure. 

Nous  ne  nous  arrêterons  pas  sur  les  séries  Mar  et  Mordr  :  elles  n'ont  pas 
de  caractère  spécial  :  ce  sont  des  leçons  empruntées  de  côté  et  d'autre  et  dont 
la  source  ne  peut  être  indiquée  avec  précision.  On  peut  cependant  noter  chez 
Mar  une  tendance  vers  Cav,  Lugd  et  Laud,  quand  ils  existent. 

En  résumé,  nous  avons  constaté  dans  les  manuscrits  de  la  recension  al- 
cuinienne  deux  séries  de  variantes,  les  unes  introduites  dans  les  exemplaires 

19 


RAPPORTS    ENTRE    THÉODTTLFEENS    ET    VI.rUlNŒNS 

antérieurs  à  Rorig  ont  généralement  dos  attestations  anciennes,  les  autres  at- 
testées par  Rorig  et  les  manuscrits  suivants  ont  un  caractère  tout  spontané: 
les  premières  sont  le  plus  souvent  des  corrections  malhabiles,  les  autres,  au  con- 
traire, révèlent  une  main  experte:  il  est  tout  naturel  de  les  attribuer  à  Alcuin 
et  la  hardiesse  de  certaines  d'entre  elles  ne  nous  étonnera  pas,  car  le  célèbre 
maître  de  l'école  de  Tours  se  sentait  soutenu  par  la  puissante  volonté  de  l'empe- 
reur Charlemagne.  Ainsi  nous  considérerons  les  manuscrits  Mar  et  Mordr 
comme  pré-alcuiniens  et  la  série  proprement  alcuinienne  se  composera  pour 
nous  de  la  succession  Rorig  1 1">1 4,  'An,-.  Qrcmdv,  VaU  et  Paul. 


II.  -     Caractère  des  variantks  théodtjlfiennks. 

Il  est  temps  de  passer  à  la  série  théndulfienno  : 

17.  posuit  pour  exposuit.  à  partir  do  Hub.   Leçon  Toi  Ose. 

£6.  répondit  -f-  et,  à  partir  de  Hub.  Correction  destinée  à  rendre  le  sens 
plu^  clair. 

•_'•_'.  mit   pou  et.  à   partir  de  Hub.   Leçon  Toi  Ose. 

29.  pro  operihus  pour  ah  opeiïhus.  à   partir  de  Hub.  Leçon  Ose  Matrit. 

:il.  oIToret,  à  partir  de  Hub.  Leçon  peu  caractéristique  et  qni  avec  ofTerat  se 
trouve  dans  les   manuscrits  les   plus  anciens. 

40.   loeiitu>i|iie   pour  lociitns.  |    partir  de   //«/•.    Leçon   Tur  Car   Hur,j. 

.")'_'.  habitant   pour  hahitahant.  à   part ir  de  Hub    Leçon   Tok  Ose, 

.").•{.    vieina  pour  vieinia.  à  partir  de  Qsp.  Leçon  Ar  Au,,  de  Tel  et  des  Alcuiniens. 

."».").  hahitahant  pour  hahitunt.  à  partir  de  Q$p,  Leçon  de  Aui.  de  Toi  et  des 
Alcuinieri>. 

M,   haliitaut    pow  hahitahant.  à   partir  de   H<iu.    Leçon   de   Hurij. 

On  voit  combien  le  caractère  de  ces  variantes  diffère  décelai  des  corrections 
eieuiniennes  :  quelquefois  elles  prooèdenl  «l'un  désir  de  clarté;  te  plus  Bouyent 
elles  tatroduiaent  un  moi  pour  tu  autre  I  peu  près  équivalent  :  en  tout  cas  elles 
ne  révèlent  aucune  spontanéité:  la  leçon  choisie  est  toujours  attestée  aupara- 
vant dire  dans  le  groupe  roi  Ote  Makrii  s'il  s'agit  d'une  variante  intro- 
duite ptf  Hub  «'t  dans  le  groupe  alcuiniens  s'il  s'agit  d'une  leçon  introduite  par 

on  dans  les  manu 

A  qui  attribuer  on  correetioni  ?  Faut  il  voir  la  main  de  Théodulfe  seule- 
nient  (Lin   la  série  '"/'  '•'   nivanti  ou  lui  attribue]  aussi  le  travail  que  révèle  la 

eoiMpi.-ito.il  dl  Hub  ?  La  mai-.-  du  in;inii>erit   Tin,,  i  Taris,  H.  N.  la  t.  'A'iSU)  va, 

Non  au  effet,  dm    luit  al    nrtoul  dans  Théo,  de  nombreuses  va- 

nant. •■  marginale  ont  introduites  soit  par  no  B,  soit  pur  un   . 

lemandé  os  que   (gnifieieni  osa  siglea. 
•  n  particulier,  s  cherché  itne  explication  an  s'appuyant 
là,  mai    la  réoultal   de    s   recherchei  n'est 


VARIANTES    ALCUINIENNES 


291 


pas  satisfaisant  parceque  a,  S  et  ai,  èhez  lui,  s'appliquent  à  toutes  les 
catégories  de  sources,  qt  i  seraient  au  nombre  de  quatre.  J'ai  donc  pris 
une  autre  voie  et  je  vais  donner  ici  le  relevé  complet  des  notes  marginales 
de  Théo  pour  l'Exode,  avec  l'indication  de  leur  source.  On  verra  que  lorsque  les 
variantes  sont  tirées  d'un  manuscrit  alcuinien  le  correcteur  les  fait  précéder 
d'un  5,  et  qu'il  les  introduit  par  un  s  lorsqu'elles  proviennent  du  Toletanus  ou 
de  ses  dérivés.  L'accord  des  deux  sources  est  d'ordinaire  indiqué  par  le  sigle  ij. 
Quant  à  l'abréviation  ai,  elle  est  quelquefois  jointe  aux  précédentes,  mais 
d'ordinaire  elle  sert  à  introduire  les  variantes  empruntées  à  d'autres  sources  et, 
en  particulier,  les  leçons  rejetées  du  texte.  Les  exceptions  sont,  un  le  verra, 
assez  rares  pour  que  nous  puissions  les  négliger.  11  faut  ol  server  d'ail- 
leurs que  ne  possédant  pas  lis  exemplaires  mime  utilisés  par  Tht'odulfe, 
nous  ne  pouvons  arriver  qu'à  un  résultat  approché. 


Exode 

Tkxte 

Marge 

SOUROI 

I, 

5. 

LXXV 

si. XX 

Toi  Ose. 

II, 

23. 

pro  operibiis 

ij  ab 

Aie  Toi  0$e, 

25. 

Mberavit 

s  ;il  eognovit 

Toi  Ose. 

III, 

1. 

cognât i 

8  al  sol-cri 

Aie. 

12. 

ero  fcecum 

a  eg<>  ero 

.  I  b. 

IV, 

18. 

cognât  uni 

al  socerum 

28. 

verba  domini  quibus 

a  pro  quibus 

Aie. 

v, 

5. 

si  dederimus 

ij  si   dederitis 

Aie  Toi  Ose. 

VIII, 

11. 

a  populo  fcuo 

al  patrie 

Aie. 

25. 

in  terra 

8  al  in  terra  hac 

Aie. 

IX, 

4. 

pereat 

8  inteivat 

Toi  Ose. 

X. 

il. 

senioribus 

al  senibus 

Toi  0$e. 

XII, 

35. 

Meut  pr&eceperal  do* 

a  al  preceperat  moy- 

minus  moysi 

Aie. 

37. 

terme 

8  fere 

Aie  Toi  (hc. 

45. 

comedetur 

a  comedent 

AU. 

XIV, 

20. 

accéder?  (acre  sur  ra- 
ture) 

al  adtendere 

XV, 

19. 

equus 

8  eques 

Aie. 

XVI, 

17. 

audivit 

a  audivi 

Aie. 

28. 

custodire 

s  se  mire 

Toi  Ose. 

XVII, 

5. 

antecede  populum 

a  paululum 

Aie. 

14. 

sub  caelo 

s  de  sub  eado 

Toi  Ose. 

ir>. 

soli  domini 

s  solius 
a  solii 

Toi  Ose. 
Aie. 

XVIII, 

22. 

populum 

s  populo 

XX, 

7. 

in  vanum 

s  in  vacuum 

25. 

super  eum 

ij  super  eo 

Aie. 

XXI, 

4. 

cum  vestimento  suo 

ij  cum  vestitu  suo 

Aie. 

22. 

arbitri 

s  arbitres 

Toi  Ose. 

29. 

recluserit 

ij  reclusit 

Aie  Toi  Ose, 

XXII, 

6. 

spinas 

a  spicas 

Aie. 

292 


RAPPORTS   ENTRE    THEODULFJENS   ET   ALCÛIHIENS 


KxODE 

Texte 

Marge 

SuURCE 

XXII. 

8. 

si  latet  dominas 

3  dominum 

Aie. 

13. 

proférât 

s  déférât 

Toi. 

XXIII. 

ta 

victimae  meae 

5  tuac 

Aie. 

23. 

contribo 

a  conteram 

Aie. 

33. 

certe 

s  certo 

Toi. 

XXIV, 

1. 

seniores 

ij  senes 

Aie  Toi  Ose. 

5. 

vitulos 

(?)  vitnlos  XI 1 

Aie. 

XXV. 

20. 

respicientesque 

ij  respiciantqne 

Ak  Toi  Ose. 

■22. 

super 

ij  supra 

Aie  Toi  Ose. 

XXVI. 

13. 

magnitudine 

ij  in  longitttdine 

Ah  Toi  Ose. 

XXVII, 

21. 

obpansum  est 

s  /////a p pensum  %g\ 

Toi  Ose. 

XXVIIT. 

11. 

gemmarii 

a  gemmai um 

Me. 

XXIX. 

34. 

reliquias 

a  reliqna 

Aie. 

XXX, 

81 

oleum 

s  olei 

Cav  Co. 

XXXI. 

G. 

faciant 

al  fiant 

XXXIII, 

1. 

vade  (et)  ascende 

a  descende 

Aie. 

XXXIV. 

6. 

verus 

a  verax 

Aie. 

10. 

populus 

3  iste 

Aie. 

L'T. 

cum  "isralnl 

s  filiis 

Toi  Ose. 

XXXV. 

5. 

prompto 

i  proim 

a  proni 

Me. 

12. 

expanditur 

aî  nbpanditur 

Ak. 

XXXVI. 

•_".'. 

conpagem 

a  conpagincm 

Aie. 

34. 

aureos 

al  aereôi 

XXXVII. 

!i. 

respectante 

a  reapieientea 

Aie. 

21. 

in  eos  Vectra  (in  eus 
tvr  rature) 

at  pei 

XXXVI 11, 

1."). 

qiiilaj   ii!r;n|iir 

a  i|ni 

Aie. 

15. 

faci*t 

B  facial 

Ak. 

18, 

polvinitario 

ij  al   plumariii 

Aie  Toi  Ose, 

XXXIX, 

5. 

•  m    (ail    tut    m- 

tur-  i 

ij  liisdein 

Aie  Toi  Ose 

•;. 

MOlptOf 

at  leaJptos 

Txr. 

malogranata    (o    $ur 
mture) 

ij    inala 

Aie  Toi  Ose. 

17. 

•  »pi-i  i rin-ii  t  < > 

al    Miiiamnitn 

.Nous  avnii-   donné  précédemment,   la   liste  des  leçons  qni   caraoté- 
•  la  famille  théodnlfitnnc  1  partir  de  ffuft,  avec  l'indication  tte  leurs 

un    fait    ■    t    mi-    h"i      de  doute  par  les  notes    marginales  que  nous 

<A    que    le-    tuners   du    correcteur  (le    Thni    et    celles   (ill 

MB  dont    le    trtvafl   I    produit    ta  reoen  Ion  représentée  par  Huit  étaient 

les  mêmes  absolument.  Bi  nous  considérons  d'autre  part,  (pie  l'écriture  el  le 

caractères    extérieurs  de   //"/<  nuit    I  s   mêmes    aussi   que   ceux    de    Théo   et 

iYAi  h  serons  amenés  à  attribuer  i  Théodulfc  l'eneemble  do  tout  ce 

travail  dont  //>//,  rcpr«-  -ut.  i.hi  |(.    prnnirr    ••    ai    et  dont  TIud    erail   l'oxp 

sion  la  dernière  en  date:  t r.-i \ .ni    ingnlièremenl  minutieui  el  soigné,  dont 


VARIANTES   THÉODULFI  EX-NES  293 

l'esprit  est  sans  aucun  doute  beaucoup  plus  traditionnel  que  celui  du  travail 
d'Alcuin,  et  qui  fait  le  plus  grand  honneur  à  son  auteur. 

Xous  allons  essayer  maintenantde  systématiser  les  résultats  obtenus  dans 
ce  chapitre  en  vue  du  classement  général  de  nos  manuscrits. 

III.  —  Tableau  d'ensemble  des  rapports  entre  les  deux  familles. 

Les  rapports  qui  interviennent  entre  deux  familles  de  textes  issus  d'un  ori- 
ginal commun  peuvent  se  ranger  sous  huit  rubriques  générales.  Je  vais  en  donner 
la  série  en  les  appliquant  à  nos  deux  familles  alcuinienne  et  théodulfienne,  dont 
les  exemplaires  les  plus  proches  de  la  source  sont  respectivement  Am  et  Ottob. 
A  la  suite  de  chaque  figure  sont  indiquées  les  variantes  qui  la  réalisent.  11 
va  de  soi  que  bien  souvent  des  manuscrits  isolés  ne  rentrent  pas  dans  le  cadre 
général:  je  les  indique  alors  entre  parenthèses,  mais  ces  légères  exceptions 
n'infirment  en  rien,  la  valeur  du  schéma  d'ensemble.  J'ajoute  une  étoile  devant 
les  numéros  des  variantes  pour  lesquelles  Hub  00  Gep  font  défaut.  Les  variantes 
du  chapitre  de  Kuth  ont  été  laissées  de  côte  à  cause  de  l'absence  de  Ottob. 

1)  Cas  où  Vensemble  des  manuscrits  des  deux  groupes  s'accordent  sur  la 
leçon  Am-Ottob. 

I  I    • 

Am  Ottob 

l  I 

X  Hub 

/\  i 

/       \  x 

Mur        Mordr  / 

BtTII 


Korig  Gep 

I  I 

Cette  figure  se  réalise  aux  variantes  *1,  *6,  *8,  *9,  14  (Gep),  *18,  VJ(Hiè),  25, 
•_'ï  (M«r).  88,  86,  44  (Bern),  47,  48,  63,  67  (Hub)  et  74.  Il  y  a  deux  autres  séries 
de  variantes  qui  lui  appartiennent  également:  ce  sont  les  cas  où  Am  et  Ottob  sont 
isolés  <lc  tout  le  double  groupe: 

Ara  Ottob  Am  Ottob 

I  I  l 

X  Hub  X  Hub 

/       \  x  /  \  X 


Mar        Mordr  / 

\        /  Bern 


Mar        Mordr  / 

\        /         Bern 

Korig  Gep  Roriir  Gep 

I  I  I  I 

Var.  2*,  68  (Jïui),  70.  Var.  49,  50,  51,  65  (Mordr). 

11  est  évident  que,  dân*  cas  cas,  la  leçon  de  l'archétype  des  deux  familles  est 
donnée  par  la  concordance  de  X  avec  Ottob  ou  de  Am  avec  Hub  et  qu'il  n'y  a  au- 
cune conclusion  à  tirer  de  ces  cas  pour  les  dépendances  réciproques  des  alcuiniens 
et  des  thédulfiens. 


294 


RAi'POKTS   ENTRE    THEODULFIENS   ET    ALCUINIENS 


2)  Cas  où  la  leçon  Am-Ottob  persévère  dans  Vensemble  du  groupe  abuinien, 
pendant  qu'elle  s'élimine  à  divers  stades  du  groupe  théodulfien. 


A  ni 

i 

X 


Mar 


Ottob 

I 
Uuh 

i 

X 
Mordr 

\ 

Korii.'  <iEP 

I  I 

Yar.  *;.  \i(Uep)  66  (A>n  isolé). 


Mordr 

Bern 


Ain 
X 

/\ 

Mar         Mordr 


Etorig 


Ottob 

I 
Hub 


X 

A 


Gep 


Var.*l6.  17.  20,  22  (Mar),  29  (Mar), 
30,  40.  52  (Burn). 


3)  Cas  où  la  leçon  Am-Ottob  persévère  dans  le  groupe  théodulfien,  pendant 
qu'elle  s'élimine  à  divers  stades  du  groupe  alcuinien. 


Ain 
X 


Mar 


Mordr 


Rork; 
I 

Yar. 


Ottob 

I 
Hub 


Bern 


/ 


(tes 

I 


Ain 
I 
X 


Mar 


Mordr 


Ottob 

I 
Hub 

I 
X 

/ 


Bern 

RORIG 

I 

\.u.  :;;..  57,  72  [Ottob y 


v  m 


I 

Mar        Moriir 

\  Bern 


Roua 

1 


Ottob 

I 
Uni. 

\ 


<.»'|i 


A  m 

i 
X 


Ollob 

I 
Hub 


Mar 


M  >RDR 

Bern 


Rorig  («t'i» 

I  I 

\ -.,.    Mm    •:;  (Bern),   il.  18  (Bern),  56. 


4)  Oos  ""  ta  \ni-(  Mtitii  i  mue  tfûwi  itata  des  groupes  alcuy 

nieri  '/,/■•  H 


I 
X 


1er        1 

/ 


la  •■ 


OII..I. 

I 

Mol* 

I 

X 


\ltl 


\ 


Mar 


I 


IMI..I. 
I 

Nul. 

x 
/ 


Bern 


I 


Ql  P 


TABLEAU    DENSEMBLE 


295 


Ain 


Ottob 

I 
Hub 


X 

/\  I 

/     \  x, 

Mar        Mordr  / 

\        /  Bern 


(  i  EP 


RORIG 


Ain 

I 
X 

/\ 

BUT         "tlordr 
\        / 

\/ 

RORIG 


Ottob 

I 
Hub 


X 
/ 


Bern 


Gep 


Var.  81. 


Va).  60. 


Am 


'\ 


Ottob 

Hub 


\  ; 

Mar         Mordr  / 

\        /  Bern 

rorig  g  ep 


Am 
I 
X 

/\ 

Mar         Mordr 

V 

KORIG 


Ottob 

I 

Hua 


X 

A 


Bern 

(.'EP 


Var.  *4,  26,  58,  71. 


Var.  Ml. 


Am 

i 

X 

/\ 
/        \ 

Mar         Mordr 

\        / 
\/ 

HoRIG 


Ottob 

I 
Hub 

l 
X 

A 


BeKX 


Gep 


Var.   64. 


5)  Cas  où  Am  et  Ottob  ayant  des  leçons  différentes,  tout  le  groupe  aleuinû  h 
Raccorde  avec  Am  et  tout  le  groupe  théodulfien  avec  Ottob. 


Am 

Oti 

■on 

1 
X 

Hub 

Mar        Mordr 

/ 

1 

V 

Roritr 

1 

Bern 

Gï 

a 

1 

Var.  *3,  *5  37  (Hub),  39,  46  (Bern).  61,  62  (Bern). 


296 


RAPPORTS    ENTRE    THÉODULFIEXS   ET   ALCUES1ENS 


6)  Cas  où  Am  et  Ottob  ayant  des  leçons  différentes,  le  groupe  alcuinien  con- 
serve la  leçon  de  Am.  tandis  que  le*  théodulfien*.  à  divers  stades,  s'éloignent 
d'Ottob. 


A  m 

X 
/\ 

/        \ 

Mar        Mordr 

\         / 


Rorig 


I  »TTOH 

I 

Hub 

I 

X 

A 

Bern  j 
Gep 


Var.  53,  55. 


7)  Cas  où  Am  et  Ottob  ayant  des  formes  différentes,  le  groupe  théodulfien 
conserve  la  leçon  d'Ottob,  tandis  que  les  alcuiniens,  à  divers  stades,  se  séparent 
d'Ain. 


A  m 

I 

X 


Mar 
\ 


\ 
.Mordr 


Ottcb 

I 
Hub 


X 

A 


Rorio 


Bern 
Gb? 


Var.  *15. 


A  m 

I 

X 

/\ 

/        \ 

.Mar        31  or  dr 

v 

Rorig 

I 

Var.  51t.  8  |. 


Ottob 

I 
Hub 

i 
X 


/ 
Rern 


Gep 


8)  Cas  où  Ara  et  Ottob  ayant  des  leçons  différentes,  les  deux  groupes,  al  ui- 
nien  et  théodulfien,  évoluent  chacun  de  leur  côté. 


A  m 

I 
X 

/\ 

/     \ 

Mar         Mordu 

\/ 

mu 
I 
Var. 


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Bern 

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A. il 
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Ottob 

I 
Hub 

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X 

A 


Robiq 

I 
Y  m.    ; 


Uep 

I 


La  var.  76:  Am  >  I "A  >  Mordr  Bern  Hep  n'ost  pas  muni' 

«Uni  cet  en 


Cette  analyse,  met,  on  le  roJt,  en  pleine  lamière  el  la  distinction  des  deux 

familles  de  t»\  t.  i  IVurchétype  commun.  Klle  pourrait  nous 

servir  aussi  à  car;  ires  ;'i  Am,  îiOttoh  ci  à  leurs  familles, 

mais  noue  réservons  cette  étude  pour  le  moment  où  Boni  aurons  établi  l'eu- 
semble  de  notre  a  de   mannecriti  de  l'Oetftteuqne, 

Il    ne   notiH    Plate   plu     m  naler  ici  (|Uel(|iies  vaiïanles   plu     parti 

ut  apte    |  i  notre  travail  de  eli   ement. 


VARIANTES    ALCUINIENNE-;    CARACTÉRISTIQUES  297 

IV.  —  Note  sur  une  série  de  variantes  alcuiniennes 

PLUS    CARACTÉRISTIQUES. 

Nous  notions,  plus  haut  qu'il  serait  très  utile  de  savoir  sur  quels  points 
ont  pu  s'exercer  les  influences  théodulfienne  et  alcuinienne,  ou  plutôt  à  quelles 
leçons  caractéristiques  on  pourrait  les  reconnaître.  Nous  sommes  maintenant 
en  mesure  de  donner  la  réponse  à  cette  question. 

Pour  la  recension  théodulfienne  nous  n'avons  pas  relevé  de  leçons  originales 
et,  par  suite,  nous  ne  pourrons  raisonner  dans  l'avenir  que  sur  des  séries  nota- 
bles de  concordances  textuelles  pour  conclure  à  son  influence.  Mais  pour  la  re- 
cension alcuinienne,  nous  avons  vu  que  ses  leçons  avaient  un  caractère  plus  spon- 
tané. Je  n'en  relèverai  ici  que  quatre,  choisies  parmi  celles  qui  n'apparaissent 
pas  encore  dans  Mar  ni  dans  Mord-:  il  y  a  tout  lieu  de  croire  que  les  manuscrits 
témoins  de  ces  leçons  sont  tous  influencés  à  des  degrés  divers  par  le  texte  al- 
cuinien  : 

18.  t'iMiuiiubus  (Vall  Paulj  llist-  Maearin  liai  Gaec*  Bov  Bovin  llisp  520* 
Bu  Ly  9  10  11  Univ  Correct  M  u  86  7634  7664. 

24.  adhaiiriondamaquam(RoRiG  11514 GrandvZur  Vall  V\m.)Theo  Anicflu'i- 
(o  ji  Geo2  (Jorb  Rich  llmt  8ê8êOT  A'in'icn  A''i  llist  But  Bern  Mnznrin  Lemov  Bov 
5341  Bu  Ared  Ly  9  10  11  Univ  Correct  Maz  7559  7664. 

38.  similae  ( Rorig  11514  Grandv  Zur  Vall  V\vi.)Corb  Sessor* Anicien1  Ros  Bern 
Bov  Bu  Ared  9  10  U  Univ  Correct  7  ', 

63.  rearossis  (11511  Grandv  Zur  Vall  Paul)  Geo  Lemov  Ital  Cuec  Bov*  Bovin  9. 

Nous  savions  déjà  que  Théo  Anic  Bern  et  Gep  avaient  subi  l'influence  al- 
cuinienne, nous  voyons  ici  que  cette  influence  s'est  exercée  aussi  sur  la  recension 
italienne  (Ital  Caec  Bov  Bovin  Hisp)  dont  nous  nous  occuperons  tout  à  l'heure 
et  sur  les  textes  de  l'Université  (Univ  Correct  Maz  761)4).  Nous  noterons  pour  la 
suite  de  nos  recherches  que  les  manuscrits  Bu  9  10  et  11  sont  cités  ici  trois 
ou  quatre  fois  et  que  les  manuscrits  Corb  Mazarin  Lemov  Anicien  Ros  Ared 
Ly  7559  et  7664  le  sont  deux  fois,  ce  qui  rend  semble-t-il  leur  dépendance  cer- 
taine. Quant  aux  autres,  cités  une  fois  seulement,  leur  cas  reste  douteux, 
mais  nous  aurons  sans  doute  d'autres  moyens  de  reconnaître  leur  dépendance 
si  elle  est  réelle. 


CHAPITRE  SIXIÈME 

LE     GROUPE     ESPAGNOL 


I.    —    DÉLIMITATION    DU    GROUPE. 

Huit  de  nos  manuscrits,  par  leur  origine  et,  le  plus  souvent  aussi,  par  leurs 
•caractères  paléographiques,  tonnent  un  groupe  nettement  déterminé  :  ce  sont  les 
manuscrits  espagnols  Cavcusis,  Tolelanus,  Complutensis,  Lec/imensis,  Burgensis, 
Mifritensis,  (Acad.)  Historiop,  et  Osccnsis. 

H  arrive  que  l'on  trouve  un  certain  nombre  d'entre  eux  groupés  sur  des  va- 
riantes à  témoins  rares  : 

Gbn.    .XVIII.  1.  in  «onvaUem  Cav  Toi  Co  Burg  Mat  rit   Ose  7ii:54  Ton!». 
Kxod.  II,        t.  flsciilum  Cav  Toi  Co  Geo*  Matait 
.">.  list'ilJam  Cav  Toi  •'«.  Qoo< 
'.t.  rel'K-iiin  I  ;iv  Toi  Co  Leg. 
90,  raoetftMafM  t'av1  Toi  G«o  EUeh1  Leg  Burg  Ose  7684, 

.•is  .,    .  (;.,iii  Toi  .'>■"•!  Mai  rit   Barg  Ose. 
in.  «Miiiii    Burg1   Matait    llisi. 

I.  aput  Ottob  Cav  Toi  Co  Bob  Settor  Bug  Matrit. 
aiitcm]  vero  Toi  I  he. 
rlros]  eos  i  a 
irruit   ••niui   Toi    Mal  ni    I 
ill.inini]   inconnu    Mal  rit    IKr. 
IpshiH      cl n H    l'ol   Ose. 
Jl/D.       II  5|    tllii    Israël    «ni.    Toi    I 

h  ,.  M  .in'. 

via  m  j  miimluta  Mnrp  lli  i. 
Kutii    II  Iriiii-ntis   In   in i*  |  elementlssliiil    Lauii  Cav   Toi  Ose    Horn 

ihIum  T., M    KkI,'    Bll|    M  i  i  i  i  t    (Kr    Roi   Mu 
i  !    rrrlpk  Max  7664. 

[6    nirrlplal  ]   prohlliml    Ni-h   Mai.il    Bof|    R 

i tH«|Uf  |  lirltur  Toi  Lag  llisi  <>.,,-  Bon  i.\. 

i  tu  roh  <i  i  I  une  partie  Importante  du  groupe  réunie 

sur  W  v.iruute,  «M  <|  on  ne  I  \   trouve  entier.  Sur  les  variantes   ea,r;ve- 

téri-tH|l|e-    repenil.ilit    I- i||ie    ll'.MIle    |i,;il    entier    |S  L0,    L2,    L8,   li'>,    1>7, 


Lev. 

V, 

Num. 

VI 

Dm, 

II, 

JOS. 

II. 

DESCRIPTION    DES    MANUSCRITS  299 

38,  39,  50,  51,  61,  62,  63,  64,  73,  75,  79,  83),  mais  toujours  il  est  en  compagnie 
d'autres  manuscrits  et  c'est  plutôt  la  variante  opposée  qui  se  distingue  par 
son  caractère  particulier,  alcuinien  ou  théoduTfi?n,  d'ordinaire.  Quoi  qu'il  en 
soit,  nous  considérons  ici  nos  huit  manuscrits  comme  formant  groupe  et  nous 
allons  d'abord  les  décrire  sommairement. 


II.  —  -Description  des  manuscrits. 

Le  manuscrit  14  (1)  de  l'Abbaye  de  Cava  (  Cav)  est  un  volume 
de  300  (303)  feuillets  (32  X  26)  écrit  à  trois  colonnes  de  54  lignes  :  les  caractères 
de  l'écriture  (chef  d'oeuvre  d'une  très  fine  calligraphie)  sont  vrisigothiques,  et  du 
ixe  siècle.  Le  scribe  s'est  fait  connaître  à  la  fin  du  livre  de  Jéremie,  Dcmûa  scrip- 
tor;  nous  ignorons  tout  de  lui,  comme  aussi  du  lieu  où  il  a  écrit  et  le  la  manière 
dont  le  manuscrit  est  entré  dans  la  Bibliothèque  de  l'Abbaye  de  Cava.  C'esl 
une  Bible  complète  avec  double  psautier  et  texte  du  livre  de  Baruch  d'après 
une  ancienne  version  latine.  J'ai  photographié  ce  manuscrit  en  1909  et  il  a  été 
collationné  sur  l'original  par  Dom  Léon  .Mattei-Cerasoli  pour  le  l'entateuque 
et  par  Dom  Henri  Cottineau  pour  le  reste  de  la  Bible. 

Le  manuscrit  Toi  2. 1  (Vitr.  4)  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid 
(=  Toi)  est  un  volume  de  375  feuillets (44  x  33)écrit  à  trois  colonnes  l 'nie  63,  i; [ 
ou  6.")  lignes,  en  caractères  wisiguthiques.  Lue  inscription  finale,  sur  laquelle 
nous  reviendrons,  le  date  des  années  qui  précèdent  988;  mais  les  paléographes 
y  voient  plutôt  une  oeuvre  du  viii1'  siècle.  C'est  une  Bible  complète  dont  les 
marnes  portent  assez  fréquemment  des  notes  arabes.  Écrit  à  S  ville,  le  ma- 
nuscrit fut,  à  une  époque  indéterminée,  transporté  à  la  cathédrale  de  Tolède 
d'où  i1  a  passé,  avec  plusieurs  autres,  à  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid.  Je 
l'ai  photographié  en  entier,  en  1914,  et  il  a  été  collationné.  pour  l'Octateuque, 
par  les  Dames  Bénédictines  de  Maredret,  Dom  Adrien  CoughlÎD  et.  Dom  (iae- 
tano  Fornari;  pour  le  reste  du  manuscrit,  par  Dom  Adrien  Weld   Blundell. 

Le  manuscrit  31  de  la  Bibliothèque  de  l'Université  Centrale  de  Madrid 
(=  l 'a)  est  un  volume  de  339  feuillets  (49  X  26)  écrit,  à  trois  (ou  même,  cfr.  fol.  81, 
à  quatre)  colonnes  de  64  à  66  lignes,  et  en  caractères  wisigothiques,  que  l'on 
attribue  à  la  fin  du  ix'  siècle.  C'est  une  Bible  complète,  avec  un  double  texte 
du  livre  de  Ruth  et  quelques  notes  hébraïques  dans  les  marges.  Elle  proviendrait 
de  Tolède.  Au  xvi1  siècle,  elle  était  l'un  des  plus  précieux  cimelia  de  la  Bi- 
bliothèque de  l'Université  d'Alcala  de  Hénares,  et  le  cardinal  Ximenès  la  cite 
dans  la  préface  de  sa  Polyglotte:  c'est  à  cette  époque  que  plusieurs  feuillets 


(M  Quelquefois  même  six  colonnes,  connue  au  début  des  Paralipomènea  où  cette  dis- 
position a  été  adoptée  pour  faciliter  le  transcription  lies  listes  de  noms  propres. 


LE    GROUPE    ESPAGNOL 

47.  48,  49,  197.  338)  furent  refaits.  J'ai  photographié  ce  manuscrit  en 
entier  «n  1914,  et  l'Octateuque  en  a  été  collationné  par  les  Dames  Bénédictines 
de  Maredret  et  par  Doni  Gaetano  Fornari. 

Le  •  Codex  gothicus  »  de  la  Bibliothèque  de  Saint-Isidore  de  Léon 
<  =  Leg)  est  un  volume  de  517  feuillets  (47  X  34),  écrit  à  deux  colonnes  de 
bl  lignes.  Les  caractères  sont  wisigothiques  ;  et  le  scribe,  qm  s'appellait 
Sancho  (Sanctio),  a  daté  son  oeuvre  de  Tannée  960.  C'est  une  Bible  complète, 
à  laquelle  donnent  un  intérêt  tout  spécial  les  peintures  dont  elle  est  ornée  et 
ses  abondantes  notes  marginales  tirées  d'une  ancienne  version  latine.  Ce  ma- 
nuscrit a  été  photographié  en  entier  pour  notre  usage  par  M.  Emile  Quentin 
en  1914,  et  la  collation  de  l'Octateuque  a  été  faite  par  Dom  Adrien  Coughiin. 

Le  manuscrit  du  Séminaire  de  Burgos  (=  Burg)  est  un  volume  de  397 
feuillets  (47x33),  écrit  à  deux  colonnes  de  52  lignes, .en  caractères  wisigothiques 
et  du  x  siècle.  C'est  une  Bible  complète,  à  laquelle  manquent  malheureusement 
les  derniers  feuillets  et  par  suite  la  souscription  qui  nous  renseignerait  sur  le 
copiste  et  la  date  de  son  travail;  mais  le  P.  Berganza.  qui,  au  xviii"  siècle,  a  pu 
voir  plusieurs  manuscrits  certainement  écrits  h  Carde  fia,  affirme  que  l'écriture 
de  celui-ci  est  tout-fait  semblable:  on  doit  donc  admettre,  sur  son  autorité, 
que  cette  Bible  provient  du  monastère  de  Saint-Pierre  de  Cardena.  J'ai  pho- 
tographié ce  manuscrit  en  entier  en  191 4  et  la  collation  en  a  été  faite  par  Dom 
A.  Andréa  à  qui  l'on  doit  également  la  description  publiée  en  lévrier  1912  dans 
le  Bob  iw  il'  la  Real  Acaâemia  de  la  Hittoria  de  Madrid. 

Le  manuscrit  A.  2  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid  (=*Mairit) 

m  volume  de  194  feuillets  (55x38),  écrit  à  trois  colonnes  de  60  lignes.  Lesoa- 

ortl  wisigothiques  b1  du  \i  siècle.  Ce  n'es!  que  la  première  moitié  d'une 

Bible,  allant  de  la  Genèse  à  l'Ecclésiastique:  le  manuscrit  était  au  xvi"  siècle 

de  San  Juan  de  la  Pefia,  près  de  Saragosse.  Je  l'ai  photographié 

en  entier  en  !  collation  du  Pentateuque  i  été  faite  par  le  R.rae  P.  I  loin 

i.  abbé  de  Subiaco,  durant  tes  loisirs  «pie  lui  laissèrent  ses  fonctions 

d'aumônier  militaire,  en  1916. 

Le  mannferil  ii-in  de  l'Académie  d'Histoire  de  Madrid  (-»  ffist)  esl 
mie  Bible  en  deux  volumes  de  86  feuillets  (40  rite  à  deux  colon- 

de  nombreuse!  miniatures.  L'écriture  est  du  type 
importé  de  J  rance  etdi  pie.  Ce  manuscrit  contient,  comme  le  Legionensi^ 

mpruntées  è  une  uioienne  version  latine 
Je  l'ai  p]  en  19]  I.  Le  Pentateuque  s  été  collationné  pai 

tet,  et  li    oite  de  l'Octateuque  par  Dom  Gregorio 

l.e  manuscrit   188  «lu  Mn*«-e  \rr||éu|imi«|nr  de  Madrid  i      <>  r*  est  un  vo- 

loilie    de    .UT    f  «-11  »  J  i  i  l'Oiur.    «le    ."itl    li'.'lie    .     I  .  '■■■  I  il  II  le 

eet  du  type  bnpon  oie.  Ce  manuscrit  provient  duCha- 

imme  en  témoignent  de  nombreux  documents 


OLÀSSÉMENT    DES    MANUSCRITS  801 

insérés  dans  les  pages  inoccupées  par  le  texte  biblique.  C'est  une  Bible  com- 
plète. Je  l'ai  photographiée  en  entier  en  1914.  La  collation  de  l'Octatenque 
a  été  faite,  partie  par  S.  Ém.  le  cardinal  Gasquet,  et  partie  par  Dom  Adrien 
Coughlin. 

III.  —  Classement  des  manuscrits. 

Je  donnerai  tout  d'abord  ici  le  tableau  des  indices  de  concordance  des  ces 
divers  manuscrits  entre  eux,  sauf  pour  le  Complutensis  auquel  font  défaut  deux 
chapitres  : 

B»     ■&      <** 
"3      ?    £     3     •-''      S 

-^  es  <  c:  *  i:  ; 

Cav  X  M  62  41  53  56  51 

Toi  57  X  56  49  68  56  75 

Leg  62  56  X  51  68  72  M 

llurg  41  49  51  X  69  52  53 

Matrit  63  68  68  69  X  55  64 

Hist  56  56  72  62  55  X  M 

Ose  51  75  64  53  64  54  X 

Les  chiffres,  pour  le  Complutensis,  sont  les  suivants: 


Cav 

47 

llurg       38 

///>/    4L1 

Toi 

47 

Maint    45 

Oh    45 

Leg 

49 

Si  l'on  examine  les  divers  indices  de  concordance  du  tableau  ci-dessus,  on 
vcira  s'établir  un  rapport  plus  étroit  entra  Toi  Ose  et  Matrit,  puis  entre  Leg  et 
Hist,  puis  entre  Burg  et  Matrit  encore;  mais  ce  qui  est  également  notable,  c'est 
la  faiblesse  relative  des  chiffres  placés  en  regard  dit  Burgensis:  ce  manuscrit  est 
celui  qui  s'éloigne  le  plus  de  l'ensemble  du  groupe,  et  ce  point  est  confirmé  par 
l'examen  des  cas  où  chacun  des  manuscrits  du  groupe  s'écarte  de  tous  les  autres 
•et  qui  sont  les  suivants  : 


Cav 

31, 

34,  49,  64  = 

4. 

Toi 

27, 

67  =  2. 

Co 

68, 

71  =  2. 

Leg 

23, 

45,  69  =  3. 

Burg 

2,  i 

S,  11,  16,  23, 

33, 

52, 

76  = 

=  8, 

Mitrit 

59 

=  1. 

Hist 

3, 

5,  24  =  3. 

Ose 

67 

,  74  =  2. 

LE    GROUPE    ESPAGNOL 


Nous  commencerons  notre  étude  par  l'examen  du  rapport  le  plus  élevé: 
celui  de  Toi  avec  Oc  =  75.  Si  nous  comparons  ces  deux  manuscrits  au  Caven- 
sis.  le  résultat  sora  le  suivant  : 

Cav<Tol      0sc=l,  8,  9,  17,  19,  22,  30,  40,  41.  43,   14.  4S  55,  57,  66,  72, 

78,  80,  81,  84  =  20. 
Cav  >  Toi  <  Ose  =  35.  36  =  2. 
Cav       To!>Osc=Vi,  14,   !  \  26,  89,  37.  42.  53,  9J  =9. 


■    v.  feo*     r  •*     * 


l.r    Ht.    A.    8    «I.-    I:.     B.    \.    M,-    Ma.lri.l. 

Fol.  -'.   Fragment  de  la  littrv'alugie  de»  Patriarche*,  avec  miniature 
repréaentant  No*  et  Ma  en  fer  i  cheval. 


La  litron  pti*r  sera  donc  la  lUÎTtnk 


i  n  a'itn-  m  En  de  Toi  Ml    liatrit:  Miuuettoni  le  aie  môme 

épren 

<7V      Malritm  i  ,  57,66,  72, 

=  18. 
>  '/'../  <  M„int  =  :,     n    18,  78,  81  ■■  5. 

1,91  =12. 

\<m  «r.  chiif!.'.  (pu.  !/„//•,/  ri   pin    proche  de  '/'"/  que  de 
Car,  mai»  la  qaaHti  ppartU  moim  elairemeal  chei  Toi  que 

Inruqu'il  H'airi- 


CLASSEMENT    DES   MANUSCRITS  303 

Examinons  maintenant  le  rapport  Toi  M  ai  rit-  Ose: 

ToKMatrit       0«C  =  29,  °û .  53,  !U  =  4. 

Toi >  Matrit<Osc  =  21,  25,   28,   30,   31,   32.   41.    18    59,  77.  78,  81,  84,  Si",. 

89,  90  =  16. 

Toi      Matrit>Otc=sl&i  14,  26,  35.  36,  42,  58,  82  =  S. 

Quatre  leçons  (20,  37,  53,  91)  s'opposent  à  ce  que  non?  considérions  Toi 
comme  l'intermédiaire  entre  Ose  ef  Matrit  qui  cependant  paraissent  être  ses  dé- 
rivés. Si  cependant  nous  examinons  de  plus  près  ees  quatre  cas,  nous  remarque- 

\ufv\>icr  oi/ultu-m  YiiUnr  tfnM  m  À     CtfJ*»  4  J  w*4^^  «^ 

4?fTtc*vi  tu,  AAcco  \fceo.'  rnctxruufva:  -cf  vlhxifC&\cci\<n 
Aéc&ni*iCFér<,ie'*ri™<''éccccrià\cn  *<*$  «hf* 

11  htacot  uJllofeeh  'n**^!^ *  •t-:'?  Tpau -  .    t .     Il  trtrutaâ 


1 


2U.    Le  Ms.  du  Séminaire  du   BorgOS. 

Finale  de  la  Genève  et  début  des  sommaire»  de  l'Elude. 


rons  que  les  quatre  l'ois  un  antre  manuscrit  dont  nous  allons  constater  l'apparte- 
nance au  groupe,  le  Burgensis,  se  joint  à  Maint  et  à  Ose  :  il  y  a  donc  lieu  de  con- 
clure à  l'existence  d'un  intermédiaire  auquel  remonteraient  ces  leçons  commu- 
nes, et  la  construction  à  proposer  est  la  suivante  : 

Toi 

I 
X 

Matril     Ose 

1  e  Burgensis,  dont  il  vient  d'être  question,  est  un  manuscrit  où  nous  n'avons 
pas  relevé  les  leçons  alcuiniennes  les  plus  caractérisées,  mais  il  est  cependant 
de  ceux  qui  manifestent  leur  dépendance  d'Alcuin  sur  un  grand  nombre  de  points. 
C'est  ainsi  qu'aux  var.:  2,  avec  pr opter;  6,  avec  confortetur ;  11,  avec  in  eo;  23, 
avec  oecidere  tu  me  vis  ;  32  avec  do-minus  ;  52,  habitabant  ;  76,  viri,  il  se  place 


304 


LE   GROUPE    ESPAGNOL 


résolument  du  côté  des  alcuiniens,  contre  tous  les  manuscrits  espagnols  ;  nous  de- 
vons donc,  pour  porter  sur  lui  un  jugement,  écarter  tout  d'abord  les  cas  où  il 
s'accorde  avec  les  manuscrits  alcuiniens  :  ces  cas  sont  au  nombre  de  61  et  portent 
sur  les  variantes  caractéristiques  n.  2-5,  7-9,  11, 14, 15. 17-20,  23,  26-34,  36,  37, 


.  ...UwU 


■ 


rf-UU- 


Vv. 


LX-L.-UL>*~  •«•*  • 


■ 


'û.iieiefivwt: 


21.  '  Hunjnisix  I  h.l.   :U  •-'•). 

L«  iïolitta  d»  tfjtbuâ  plaet»  i  la  An  <l«  l'Ane.  Te»Um»nt. 

41-4%  45-47,  '  «7,  SI,  sj,  SI,  SU,  SS-'.M  :  ,Vs| 

m  qouj  Hun   appuieroni  pour  i<-  classement. 
Quékjfl  II   n*on1  qu'un  peth  nombre  de  bémoini: 

1.    /  \!>i(nt  n  ,    ||  lov. 

I    r|  ui. h  Bmg  MakU  Maiurui  [ta!  Date  Bov. 
48.  Gai  il. 

64.  lu-.,     lin  I  |  Il      :     '  I         M.i/.;ilili. 


CLASSEMENT   DES    MANUSCRITS  305 

On  voit  que  les  manuscrits  Toi  Ose  et  surtout  Matril  sont  ceux  qui  qui  revien- 
nent le  plus  fréquemment.  De  fait  la  comparaison  étendue  à  l'ensemble  de 
variantes  montre  que  Burg  s'accorde  avec  le  ToMonns  ou  les  manuscrits  de 
son  groupe  aux  variantes  1,  10,  12,  13,  21,  22,  24.  25,  29.  35,  38,  39,  40, 
44,  48,  53,  54,  56,  57,  69,  73,.  78,  79,  80,  83,  et  85.  Ce  résultat  est  d'accord 
avec  les  chiflres  que  notre  tableau  des  indices  de  concordance  nous  donnait  au 
début  de  ce  chapitre:  le  manuscrit  le  plus  rapproché  de  Burg  est  M  ni  ni,  après  le- 
quel viennent  Ose  et  Toi;  c'est  là  un  point  bien  établi.  11  nous  faut  examiner  main- 
tenant le  rapport  Toi  Maint  Burg  pour  l'ensemble  des  variantes  :  y  compris 
•cette  fois,  celles  où  Burg  peut  dériver  des  Alcuiniens. 

Tol<Burg      Maint  — 21,  25.  38,  29,80,   31,  32,  37.  41,  43,  5.3,  77.  78,  81, 
86,  89,  90,  !»1  =  18. 

Tol>  B,irj<M.;1rit  =  4,  8,  13,  14,  15,  17,  26,  47.  60,  66,  82,  87  —  72. 
Toi      Burg  >  Matrit  =  59  =  /. 

Ce  résultat  est  probant  :  Matrit  est  intermédiaire  entre,  Toi  et  Burg  et  notre 
-construction  peut  être  complétée  de  la  manière  suivante  : 

Toi 

I 
X 

Matrit    Ose 

I 
Burg 

Si  cette  construction  est  exacte,  les  deux  manuscrits  Burg  et  Ose  ne  devront 
pas  s'accorder  contre  Matrit: 

Bufg<  Maint       Ose  =  4.  8.  15,  17,  47,  60,  66,  ^7  =  8. 
Burg  >  Matrit  <  Ose  =  13,   14.  26  =  3. 

Burg      Matrit  >  Ose  =  25.  28,  30,  31 ,  32,  35,  36,  41,  42,  43.  58,  77,  78,  86,  89, 
Un  =  16. 

Les  trois  leçons  13,  14  et  26  paraissant  s'opposer  à  notre  résultat;  mais,  si 
nous  examinons  ces  variantes  sur  lesquelles  Burg  et  Ose  s'accordent,  nous  consta- 
terons que  deux  d'entre  elles  (14,  in  eo;  et  26,  pp  périt  n)  sont  alcuiniennes :  or, 
si  Ose  ne  porte  pas  de  trac?s  d'alcuinianisme  caractérisé  comme  Burg,  c'est  cepen- 
dant un  manuscrit  de  date  assez  tardive  pour  que  nous  ne  devions  pas  nous  éton- 
ner de  trouver  chez  lui  des  leçons  de  ce  genre.  Xous  pouvons  donc  maintenir  no- 
tre construction  du  groupe  :  Toi  Ose  Matrit  Burg. 

Le  manuscrit  Toi,  qui  se  place  ainsi  à  la  tête  du  groupe  que  nous  venons 
•d'étudier,  n'est  lui-même  —  nous  l'avons  vu  plus  haut,  p.  302  —  qu'un  inter- 
médiaire entre  Cav  et  Ose.  Cependant  Cuv  n'est  pas  son  voisin  immédiat  :  les 
concordances  le  prouvent  : 

Cav  Co  Leg 

Toi  44  47  46 

20 


306  l.K   CROUPE    ESPAGNOL 

Le  chiffre  le  plus  élevé  est  atteint  par  Co.  Il  nous  faut  donc  étudier  les  rela- 
tions de  Toi  avec  Co. 

Voici  d'abord  un  relevé  des  leçons  sur  lesquelles,  pour  les  sept  premiers  cha- 
pitres de  la  Genèse,  Co  s'écarte  de  nos  manuscrits  les  plus  anciens,  Tur  Am 
Ottob  et  Car;  j'indique  à  la  suite  les  manuscrits  avec  lesquels  il  s'accorde  alors: 

Cien.  I,     24,  iuxta  species  Co  Toi 
26,  in  terra  m  Co  Toi 
30,  in  terram  Co  Toi  Burg  Matrit 

II.  3,  benedixir-j-deus  Co  Toi  Ose  Matrit 

13,  et  om.  Co  isolé 

14,  flnminis]  fluvii  Co  il •>• 
J5,  in  paradisum  Co  isolé 

19,  universis  om.  Co  isolé 

20,  adiutorium  Co  isoU 

III.  1,  deusj  dominus  Co  Burg  Bisi 

6,  et  om.  Co  Leg  Matrit 

IV.  7,  in  loris  Co  isolé 

7.  dominai  is  Ci   Toi 

17,  penerit -f-flHum  nomlne  Co  Toi  Ose  Matrit 
17,  et  om.  Co  isolé 
26,  domini  -(- dei  nostri  Co  isoU 
Y,      3,  iniapinem  et  om.  Co  isolé 

4.  et  penuit  ('»   7V  fh>- 

7,  et  penuit  ' 
VII.    1.  in  a  ira  Co  isolé 

9,  dominât^  deus  Co  Toi  Ose  Matrit  Mann 
1 1.  ruptp  Co  8t  ssot  <•"> 
iti.  ilfiisj  domiuus  Co  isoU 
17.  .li.'hns-j-et  XL  aettlfcai  Co  Tni-  <;,,,  Eist 

ont  probantes:  on  voit  que  dans  la  presque  unanimité  des  cas- 
od  Co  ne  i*isole  p  accorde  ave*  le  poupe  Toi  Ose  Matrit. 

aminom  maintenant  le  rapport  Co  Toi  Ose  et  voyons  quel  sera  le  résultat 
de  la  comparaison  : 

Co<  m  ii.  U  40. 41,  ■')•'..  i  66,  68,  71,  72  -15. 

Co >  Toi < Ose  =  il.  :>:<.  >  =  3. 

/>o,r~.  i  I  .    87,  M  =  7. 

\<>ii~  ai  entre*  h    rariantes  1 1.  in  m  et  in  en,  ci  58,  rieJni  et 

\iriin.,  «l'if  7n/  -..il  considéré  eomme  intermédiaire: 

•  lie*  nue  grande  confusion  dans  les  manuscrits,  ce  qui 

iridium-  qu'au  fond  sUm  SORt   |»en  apte-  i  la  »*l;i -- it'n  .il  Ion,  NotU  11,1,1  tacherons 

1  chiffre  8  et  mois  admettrons  la  construction 


0 


CLASSEMENT    DES   MANUSCRITS  :'MT 

Le  manuscrit  Co  serait  par  suite  intermédiaire  entre  Toi  et  C<"\  puisque 
précédemment  nous  avons  obtenu  le  résultat 

Cav  ^ 

Toi  _ 
^  0 

Voyons  ce  que  nous  donnera  La  comparaison  Cav  Co  Toi: 

Cao<Co      T»l=  15,  17,  19,  30,  35,  36,  57  =  7. 
Cav>Co  <  7V  =  i,*  14,  53.  69,  60,  66,  68,  71       8 
Cav      ',»>To!  =  I,  8,  9,  22,  40.   n,  55,  65,  72»0, 

ici  nous  sommes  complètement  arrêtés:  impossible  de  conclure  à  Tordre 

Cav  ^^ 

Ce  ^ 

>  To 

((lie  les  résultats  précédents  nous  faisaient  prévoir.  Jl  nous  faut,  par  suite,  pour- 
suivre notre  recherche  d'un  autre  coté.  Xous  DOU8  tournerons  dune  vers  le  manus- 
crit qui  nous  reste  a  examiner,  le  Legrumaists,  et  nous  le  comparerons  à  Cnv  Toi 
et  Co.  Les  combinaisons  possibles  sont  les  suivantes:  Cav  Toi  Leg  Corn. 
Voici  les  comparaisons  et  leurs  résultats  : 

Car<To!       /.,;/  =  ].').  80,  36,  B6,  40,  44  —  6. 

Cav>  lo\<Lega.  1,8,9,  17,  19,  22,  41,  13,  17,57,  81  =  25. 

Cav      7W>  Legwm  i  \.  26,  28,  37,  42,  =  11. 

>  Co  <LtgiBl  l,  15,  30,  35.  36,  68  =  6. 
Cor      Co  >/.<v/  =  4.  17.  19,  67,  58    60,  66«7. 
Cav      Co  >  Leg  —  2&,  28,  37.  40  =  #. 

Toi  <Co       tepsal,  8,  '■'.  14.  22,  il.  53,  66,  12  =  9. 
Toi  >Cu  </,<7/  =  4.  40,  68,  59,  60,  06  =  6. 
Toi       Cl  >1.<<j=\:.  il».  26,  28,  84,  37,  57  =  1. 

11  faut  reconnaître  qu'à  première  vue  ces  résultats  ne  sont  guère  encoura- 
geants. Xous  sommes  sans  doute  en  présence  de  manuscrits  entre  lesquels  les  in- 
termédiaires  ont  du  être  nombreux,  et  L'absence  de  ces  intermédiaires  nous  rend 
difficile  la  recherche  de  leurs  rapports  réciproques.  Essayons  cependant  de  tirer 
de  tout  ceci  quelque  Lumière. 

Tout  d'abord,  nous  devons  considérer  comme  acquis  le  groupement  Co  Toi 
Ose  etc..  et  ne  pas  perdre  de  vue  l'ordre  Cav  Toi  Ose  obtenu  en  dehors  de  la  com- 
paraison avec  Co.  Xous  sommes  là,  sans  doute,  en  présence  d'un  rameau  de  la 
tradition  espagnole. 

Par  ailleurs  Cav  Leg  avec  son  dérivé  Ifist  semblent  bien  former  un  autre  ra- 
meau de  cette  tradition.  Xous  en  avons  la  preuve  dans  les  résultats  de  la  com- 
paraison Cav  Toi  Leg,  pour  laquelle  nous  avons  obtenu  des  chiffres  relativement 

élevés  : 

Cav  <  Toi      Leg  =  6. 
Cav  >  Toi  <  Leg  =  15. 
Cav       Tol>  Lcg=ll. 


308  T.E    GROUPE    ESPAGNOL 

Ces  chiffres,  en  effet,  signifient  que  le  rapport  entre  Toi  et  Lnj  est  faible  et 
qu'entre  eux  l'intermédiaire  est  vraisemblablement  C<t>;  dont  ils  sont  l'un  et 
l'autre  relativement  plus  voisins. 

Combinons  ces  données  avec  les  résultats  déjà  obtenus  :  nous  aurons 
le  schéma  suivant: 

Car 
I 

X 

Leg      Co 

! 
Toi 

Si  nous  rapprochons  de  cette  figure  la  collection  des  72  variantes  relevées 
dans  les  six  chapitres  pour  lesquels  nous  avons  les  leçons  de  Co  (notre  chapitre 
des  ftomhres  et  celui  de  h'ufh  lui  font  défaut)  (r),  nous  obtiendrons  les  résultats 
que  voici: 

Il  Constructions  régulières: 

a)  Le  groupe  entier  Cav  Leg  Co  Toi  se  réunit  sur  les  variantes  2,  3,  6,  6,  7, 
10,  11,  12,  13,  16,  18,  20,  21,  24,  26,  29,  S2,  33,  38,  39,  50,  51,  52, 
61,  62,  63,  64,  70,  73,  74,  75  =  31. 

b)  Groupe  Cav  Leg  Co  >  Toi  :  1,  8,  9,  22,  27,  41,  65,  67,  72  =  9, 

c)  Groupe  Ca»  Co  Toi >  Lu,-.  28,  26,  28,  87,  65» 5. 

d)  Group*  Leg  Co  Tol>Cav.  15,  80,  81,  B5,  86,  18,  54  =  7. 
»)  Cm  l.eg>Co  Toi:   17.   1!»,  57  =  3. 

2)  CoHtnuj ni  [bbéouliubsb  : 

a)  Groupe  <'■"  Leg  Tel>Co\  4.  58,  50,  66,  68,  71  =6. 
i>)  Cat  '/'<./>  Leg  Co:  n.  68  =  -'. 

e)  Cav  Co  >  Uç  Toi  :   40=  1. 

I  .  -  résultats  e»'tte  fois  sonl  d'un  haut  intérêt.  Tout  d'abord,  les  OOnstructions 

régottèrei  m  préeentenl  »>i  toii  ei  les  inrégulièrcs  n  fois  seulement  (2),  ce  qui  donne 

POU!  661  dwnferi  une  proportion  assez  faillie.  M;iis  stirltuit  le  caraetère  des  va- 
ri;mt«->  <|iii  foui   ilill'n  ulté  f§\   rcmanpiab'e. 

Nom  retrouvons  II  6H  eff6l  les  deux  leçons  14  et  iù\  dont  nous  avons  déjà 

retové  leeuaetère  inférieur;  et  il  nou  examinons  de  plus  près  le  principal  groupe 
irrégfl  il-". 

'     -    :  71=6', 

nous  connut  on    qjqi   l<     |6Ç0H      AI  \t  QUeUet  Cû  s'isole  BOnl  des  lentus  1res  éloi- 


il'nne  main  du  xvi*  eieole  itj'ti  étwrtê  Bufh  parceque  ce  livre, 
tmtn  la  Vulgut  i  à  li  toi  dn  manuscrit 

(»l  II  l.iu  I    ilistillurc  Toi  Oo    «lestlllure  ''«<■,  distillai! 

Iaç\  >  var.  5M,  rniiipri'heiHletlM  ///  /.. «/.  roniprelieiitlitis  c<<   rotipreeiidlte 

Com,  Min    %  .il.  u  1    |».ur    l.i   •  ''irnparnimiii. 


LES    ATTACHES    AVEC   LE    TUROSENSJS  309 

gnées  non  seulement  du  groupe  espagnol  mais  le  pins  souvent  de  L'ensemble  des 
manuscrits  anciens  : 

4,  laventur  pedes  vestri  Co  Théo  Munir  Aie  .. 
5it.  co  tribus  diebus  Am  Co  Mordr  Hart. . . 
Où;  quod  Co  Anic  Hub  Aie. . . 
66,  habitant  Co  Anic  (îep  Burg  Bern   Bov. 
68,  et  tradidit  Co  Théo1  Hub  Ital . . . 
71,  patres  sui  Am  Ottob  ('<>  Mar  Cars . . . 

Il  faut  donc  dire  qu'au  Fond  la  difficulté  que  nous  éprouvions  à  classer  «  fcte 
partie  de  nos  manuscrits  espagnols  tenait  surtout  à  la  nature  du  Oomplutensis 
qui  doit  avoû  subi  quelque  influence  étrangère.  En  tout  cas,  notre  construction 
provisoire,  dans  son  ensemble,  paraît  solide  et  nous  pouvons  la  conserver  avec 
le  manuscrit  Cm  en  tête. 

Nous  n'avons  plus  qu'à  indiquer  la  pla.ee  de  Hist,  ce  < j n i  est  facile  étant 
donné  l'extrême  ressemblance  dé  ce  manuscrit  avec  Liy.  Nous  Bavons  déjà 
que  ces  deux  manuscrits  concordent  ~cl  fois.  Lorsqu'ils  se  séparent  on  peut 
constater  que  Hist  s'éloigne  <!es  manuscrits  anciens  et  qu'il  est  influencé  par 
la  recension  théodulfience  avec  laquelle  il  s'accorde  presque  toutes  les  fois 
(Cf.  Var.  3,  4,  5,  (.>,  L3,  to,  63,  6  .  65,  69,  89).  Par  son  texte  comme  par  sa 
date,  Ilisi  est  donc  un  exemplaire  postérieur  à  Leg.  Nous  verrons  plus  loin 
cependant  que  la  dépendance  entre  eux  n'est  pas  directe:  ///.</  n'esi  pas  une 
copie  de  Leg,  mais  d'un  manuscrit  étroitement  apparenté  à  Leg, 

.  IV.   -   Les  attaches  lvec  le     Turonensis  . 

11  nous  faut  mainteiKint  chercher  à  rattachera  'nr  à  quelque  manuscrit  plus 
ancien. 

Si  nous  examinons  les  var.  Leg  Co  '/'■«/>  Cm  =  15,  30,  31,  85,  86,  49,  54, 
nous  constaterons  vite  que  le  manuscrit  ancien,  dont  Cav  isoléde  l'ensemble  des 
espagnols  se  rapproche  le  plus,  est  le  Pentatenque  de  Tours  i  =Tur).  Celui-ci  n'e- 
xiste pas  pour  lô,  mais  à  :io  nous  trouvons  ensemble  Tur  Cav  Théo  etc.:  à  31 
Cm  est  isolé  avec  i)ttol)-  A  35,  de  nouveau  Tur  Cm  Mur  etc..  :  à  36  Tur  Cav 
Sessor  etc.  et  le  manuscrit  manque  malheureusement  pour  41»  et  .VI.  D'autre 
part,  en  recherchant  les  concordances  de  Tur  avec  les  manuscrits  plus  anciens, 
pour  les  chapitres  qu'il  nous  donne,  nous  arrivons  au  résultat  suivant: 

Concordances  de  «  Tur  . 


Am     32 

Mat     2s 

Corb 

24 

Ottob  80 

Théo     21 

Rïch 

19 

Cav    33 

Hnh      19 

Vatl 

25 

Toi     23 

Mordr  27 

Zur 

24 

Co      23 

Geo       24 

31"  LE    GROUPE    ESPAGNOL 

Le  chiffre  le  plus  élevé  est.  comme  on  le  voit,  atteint  par  le  Carensis.  Exa- 
minons maintenant  le  rapport  Tur  Cav  Co  : 

Tur  >  Car      Co  =  2,  !>,  28,  37,  41  =5. 

Tur  >  Cm-  <  Co  =  1 9  =  1. 

Tur      Cai>Co  =  i.  17,  30,  34,  35.  36  =-  6. 

Ce  résultat  confirme  les  données  précédentes  et  nous  permet  de  conclure 
finalement  à  l'ordre 

Tur 

I 
Cav 

I 
X 

/\ 

Leg        Co 

/  I 

Hisi  Toi 


/ 
M,'tnt       On 


liuiij 


Avant  de  demander  aux  textes  cxtralubliques  de  nouvelles  lumières  sur 

le  groupe  espagnol,  je  présenterai  ici  quelques  observations  destinées  à  faire 

niit'iix  connaître  nos  manuscrits. 

V.    -  Observations  sus  divers  manuscrits,   ." 
1.  —  Le  «  Caven< 
l.c  (  ine  merveille  de  calligraphie,  présente  en.  mente  temps 

SB  HMObn  SXtnordÛiaire  (U'  particularités  orthographiques  dont   la  plus  sail- 
lante BSl  Remploi  de  la  lettre  //  SU  tête  d'une   foule  de  mots  e1  sa  suppression  du 

quelques  autres,  a  première  vue.  on  pourrail  se  croire  en  présence  de 

litraini  le  pillf  effréné    \  »ici  cependant  <|ucl(|iic-  oliervations  d'où  il  ressort 

que  li  i  op]  \<  .<  mi   nj  m  ,.  détermin 

\.    ;  otntrt  il"  cours  iiis  10  prtmùn 

I     I    lin-nu  h;i  Iriirlms;  2,  S  vnlum|itati  .  h;i  |ii-iii.'i|>i<»; 

l       I  t    llilir    ;i     l;n  ir        l       I  I    .1     .1     llicic;    4,     H'i    r;i  \  Il    .1    laric: 

.  1  i..,i,i  .1  i.kh  ;  li,  7  ri  11  rcptililms  ;  <i.  18  ini 

•i m i r  ■ ,   iiiiiiinr  .1  i.i'.i    10, 19  rtnientlbui  hi  lydosen  ;  11# 8 

deti*  ■  •ii.,tiMi,ll»iis  ;  13,  :;  vi'tMTtti  hn  ineridiM     18,  '••  rtetdt  l  PU  ; 

m,  ..  n,.ii.     i  .    i  i  .  MU  i  fa  n    il.!-  Ni  lia  etdi  :  14,  88 

,,,,... I  |  |,|.  ,.,.  |  (Iiim..     16,  '•  n  pondil  •'  la.  i.-ii-  ;  IM,  2r>  nlisit  h.i  h-  . 

i  sosuuB  h        i  i  miolmo    10, 14  Ifntn  ha  domino 


OBSERVATIONS    SUR    LE    CàVENSIS  311 

La  préposition  a  est  écrite  sans  h  toutes  les  fois  qu'elle  suit  une  voyelle  ou 
qu'elle  précède  la  lettre  /";  elle  porte  Yh  dans  les  autres  cas,  c'est-à-dire  toutes 
les  l'ois  qu'elle  suit  une  consonne  :  noter  toutefois  6,  7  et  a  reptilibus,  de  même 
que,  plus  loin  23,  20  monumenti  ha  fiïiis,  et  autres  cas  semblables,  qui  montrent 
souvent  des  exceptions. 

Ab.  GiH.  1,  6  aquashabaquis;  1,7  firmament»»  ab  bis  ;  2,2  septimo  ab  homni;  2,3 
cessaverat  ab  homni;  5,  29  nos  ab  hoperibus;  6,  7  terrae  ab  domine;  7,  23 
terrain  ab  hnminc  ;  10,  5  dodanim  ab  bis  :  lit,  9  domino.  Ab  hoc  ;  13,  14  loth 
ab  eo  ;  14,  4  recesserunt  ab  eo  ;  17,  22  tleus  hab  eo  ;  23,  8  suri  vxisset  hab  eo. 

Il  semble  qu'il  n'y  ait  eu  ici  aucune  règle  suivie. 

Ad.  Gen.  1,  26  bominem  ad  imaginem  ;  1,  27  bominem  ad  imagines!  :  2,  9  et  ad 

veseendum  ;  2,  1!)  ea  ad  hadam  :  B.  4  serpens  ad  mu  lie  rem  :  3.  6  lignum  ad 
vescendum  :  3,  8  paradisi  ad  auiam  ;  4.  4  et  ad  munera  ;  4,  6  dominai  ad 
eum  :  4,  8cain  ad  habel. 

La  préposition  ad  semble  bien  avoir  été  toujours  écrite  sans  h.  Je  prends  un 
autre  mot  au  hasard  : 

Agnus.  Gen.  21,28  septem  bagnas;  88, 19  centum  hagnis.  Exod.  12,3unusquisque 
agnum  ;  12,  4  ad  besum  hagni  :  12,  5  autem  hagnus  ;  29,  3S  altari  agnoi  : 
89,  39  uiuim  agnum;  29,  40  in  agno;  89,  41  vero  agnum. 

À  part  deux  exceptions,  agnus  est  écrit  sans  h  lorsqu'il  suit  une  voyelle,  et 
avec  h  lorsqu'il  suit  une  consonne.  Examinons  maintenant  le  cas  de  mots  com- 
mençant par  une  diphtongue  : 

Audire.  Gen.  3,  8  cum  audisset  ;  3,  10  tuam  audivi  :  8,  17  quia  audisti  ;  4,  38 
selle  audite;  11,7  non  audiat;  14,14  cum  audisset;  16,11  quod  audierit:  21, 
6  quicumque  audierit  ;  21,  12  sarra  audi  ;  21 .  86  non  audivi  ;  23,  6  heth  audi  ; 
23,  8  meum  audite. 
Autem.  Gen.  1,  2  terra  autem  ;  1,  14  di vit  autem  :  2.  8  plantaverat  autem  ;  2,  14 
fluvius  autem;  2,  17  de  ligno  autem:  2,  25  erant  autem;  3,  4  dixit  autrui  : 
4,  2  fuit  autem;  4,  3  factum  est  autem;  4,  7  sin  autem;  4,  17  cognovit  autem. 

Il  paraît  bien  établi  que  ces  mots  ne  prennent  pas  Vh  initiale.  Par  contre  les 

trnots  en  ae  sont  modifiés  : 

Aediflcare.  Gen.  2,  22  et  edificavit;  4,  17  et  edificavit  ;  S,  80  Haedificavit 
autem  ;  10,  11  et  edificavit  ;  11,  5  quam  hedificabant  ;  11,  8  cessaverunt  he- 
dificare;  12,  7  qui  hedificavit;  13,  18  in  hebron  hedificavitque  ;  22,  9  in  quo 
hedificavit;  26,  25  itaque  hedificavit;  35,  7  cum  eo  hedificavitque. 

Voici  deux  mots  commençant  par  la  lettre  é  : 

Eicere.  Gen.  3,  24  est.  Ilegecitque;  4, 14  eeee  eieis;  21,  10  abraham  beiee.  Kx  >i». 

2, 17  et  egecerunt  ;  6, 1  robusta  eiciet  ;  10,  il  statim  eiecti  :  2'-\  29  mm  eiciam  ; 

23,  31  et  eiciam;  33,  2  hut  eiciam  ;  34,11  ip«e  eiciam. 
Evadere.  Gen.  14,  13  qui  aevaserat  Deut.  4,  42  possit  hevadere;  li>,  3  posait 

hevadere.  Jos,  20,  3  possit  hevadere.  .ïi'D.  3,  29  eojmm  bevaden-  :   20,   47 

qui  hevadere. 


312  LE    GROUPE    ESPAGNOL 

Deux  autres  mots,  commençant  par  i  : 

Ideo.  Gex.  20,  6  et  ideo;  Kxm...  14, 11  egypto  ideo:  Lev.  6,  17  tabernaculi.  [deo; 

21,  6  et  ide.>. 
Iiiimicus.  6kv.  22,  17  portai  inimicorum;  24,  60  portas  inimicorum;  49,8  cervi- 

i-ihus  inimicorum.  Exod.  1,10  addatiti  inimiris;  !•">.  6  percussil  inimicum; 

16,9  dixit  inimicus. 

Mots  commençant  par  la  lettre  o  : 

O.  6km.  40,11  vitem  ho  iili.  Dkut.  33.10  tua  ho  iacob;  38,10  tuam  ho  srahel. 

Iid  5.14  tuos  ho  amalec.  II  Reg  15,27  0  vidons  :  18,29  tuus  ho  rex. 
Ob.  6k».  26,30  quam  heb  eairam:  26,14  plurimum  ob  haec:  29,35  et  hoh  hoc; 

31,36  quam  bob  rul|)am  :  31,36  et  bob  hoc  ;  34,13  sevientes  hoh  stuprum  : 

35,17  rahel  hob  diffienltatem  :  38,29  et  hob  banc. 
Obviam.  <ii  m.  l'U  i\it  hobviam;  29,18  cucurrit  hobviam  :  :'>-.l  el  Loi)  via  m;  33,4 

esan  hobviam  :  38,8  qnas  howiaa  :  46,29  ascendit  hobviam. 
Omnis.(iKx.  l.l  1  domino  honnies  :  1,15 et  honnie  :  i  ,21  et  bomnes  ;  2,14  ethomne  ; 

2,22  audivit  homnia  :  2,23  ab  honmi;  2.  28  ex  homnibus;  2,28  tui  homnia: 

2,29  priniitiam  homni?  :  2,32  tua  honmibn*. 

Voici  an  autre  ?in»t  en  <>,  en  t€«te  duquel  Vl>  no  figure  \r>^  toujours  lorsqu'il 
suit  une  voyelle  : 

Ocoidere.  6kk.  4.14  me  oecidet;  4.15  qui  hoerideril  :  1,23  quoniam  hocoidi  ;  4,25 
qnem  hoocidit;  18,25  hul  hoecidas;  27,41  :it  hoeeidam;  27,42  te  occidat; 
34,27  super  hoceisoi  :  87,18  illmii  hoccidere;  37,20  venite  occidamns. 

Mots  commençant  par  la  lettre  u  : 

I  ■)«)«'.  (.i  n.   18,7  lluude  lacla  ;  15. s  Dent  lunule  :  H',. s  saray  undc  :  22. 1  I  videt 

hondi  i  f  1 1 1  ;  1 1 1 1  hulule  ;  29  '  Fratrea  bande'. 

Uni\'  <tiis  hnnivene  ;  1,28  e1  hanivenis;  1,29  el  hnneversa; 

!.:î'iei  biuiiveràa  ;  2,6  inrigana  huniveifam  ;  2,19  el  buniversis;  2,20 el  boni* 

\'-rsa. 
Ut.  (ii  n.  l,16annoi  bai  :  1,18  mains  but  ;  Ijlô  tuintu  but  :  1.17  caeli  but  ;  L,29 

soi  init:  1,80  vibrai  but;  2,8  deua  bot;  2,19  hadam  but. 
i  \or.  Qi  s  ,2,8  i  adherebtl  huxorl    2,86 et  uxoj  ;  3,8  et  huxoi  ;  8^17  vocem  huzo- 
bobmm  hnxi  I  el  oxori  :  i  i  evan  uzorem  :  1,17  eain  huxo« 

rem  •  |nt  hnzon  latnech  hnxoribun ;  i.  28  raeam  nxores ; 

iia.i.nii  buxorem. 

On  roh  'i'"'  !""ir  ''''  dernief  mol  l'ortographe  pal   hésitante.    M  faudrail 

i  ••ii.iiie'içanl  par  une  h  dam  notre  orthographe  eou- 

1  n  Cjivpn*   "M  de   on  archétype  parait  avoir  traité  ooi  nota 

omniençj  me  voyelle.  Ci  i  qu'il  supprime  l'nd'ordi- 

•  la  diphtongue  ai 

Huiirlre.  •  mI  .un  himIi  mi  ;  fl  I.  P  |  .midis  nui  îani  ; 

.'»."•»  hui  .i i, r , :  irHwdan  ;  84,44  tul   bantian     14,46  et auiiti 

•pi. 
Haud.  Ii  m  dabil 


OBSERVATIONS    SUR    LE    CAVESSIS 


313 


Mais  il  conserve  Vh  devant  Va  (sans  régularité  apparente  cependant),  de- 
vant IV,  devant  Vo,  devant  Vu  : 

Habitare.  G  en.  4,16  donûni  abitavit  :  11,2  et  habitavertnt  :  1 1 ,31  et  abitaverant; 
13,6  hut  abi tarent;  13,6  BXffl  quibant  abitare  :  !3,"J  ferezeos  babitabant;  13,12 
abram  abitabit  :  13,12  et  habitavit  :  13,18  et  habitavit  :  1  !.T  qui  habitabat  ; 
1  1,12  qui  habitabat. 

Hères.  Gew.  L5,3  meus  hères;  16,4  hic  hères;  16,4  abebis  beredem  :  21,10  enim 

licrcs. 


fusain 
Asrétum 

,   7"* 


p»fcum 


ih 


J' 


I  I 

- 


■H 

hue  .MEoJr 
îsi    eu 


OC\UIIAu    . 
StIAk......  i 


28.  Le  Codex  '  taw  w*w. 

Abbaye  de  Cava,  M.s.  14(1),  fol.  24'-.  Finale  de  l'Exode  et  d-but  du  Ltvitique. 

llimo.  (iiù\T.    1,26  facianius  hominem;  2,5ét  homo;  2.7  faetcsesl  bomo  :  2  s  posait 
bominem  :  2,16  doua  hominem  :  2,18  esse  bominora  ;  2,24  relinquet  homo. 

Hue.  Gkn.  19,5  illoa  hue  :  27,46  inde  bue  :  16,8  dei  hue.  Exod.  2,12  eircuraspe- 
tisse!  huç  ;  3,6  inquid  hue. 

11  faudrait  enfin  passer  en  revue  les  mots,  à  l'intérieur  desquels  figure  une//, 
connue  : 

Pulcher.(ii:N. -2.it  piilcrum  ;3,6pulcrum  ;6,2pulerae;  12,11  paiera;  12,14  paiera  : 
24,16 pukerrims  ;39,6pulcra  ;41,2pnlcre  ; 41,18  pulchras  :  41,22puleerrime; 
n.--'<;  pulcrae  ;  49,12  pulcriores. 

(Ucéron  {Oral.,  c.  48)  apporte  précisément  06  dernier  mot  en  exemple  de 
la  prononciation  antique:  (Juin  ego  ipse  (in$i*#)  eum  srirm  ita  maiores  locuttx 
esseutnusquum,nisiin  vecaM,  aspiratione  uterentur,  loquebar  st>,  ut  pulcros  de... 
11  n'est  pas  douteux  que  fiisagc  de  l'a  dans  le  Cavmsvi  est  un  essai  de  confor- 
mation du  texte  biblique  aux  règles  des  grammairiens. 


314  LE    GROUPE    ESPAGNOL 

D'antres  particularités  orthographiques  ont  une  physionomie  nettement 
antique.  Le  R.me  P.  Abbé  Dom  Amolli  a  bien  voulu  me  communiquer  une  liste 
de  mots  relevés  par  lui  dans  le  corps  du  manuscrit  et  (lianes  d'intérêt  à  ce  point 
de  vue.  En  voici  quelques-uns  : 

Asparget  (Is.  52,15);  adspnrgatur  (ïob.  18,  25):  baseticam  (Esth.  5,1);  cludo 
(Is.  42,7)  ;  cludentur  (Is.  45,1)  :  custus  (Prov.  16,17)  :  formonsits  (Is.  63,1  ; 
CUTI.  1,  3-4)  ;  thensaurus (Is.  2,7  ;  Iob.  38,22;  Tob.  12,8;  Iudith.  12,1  etc.); 
bmtùmmes  (Iidith  7,  4)  :  poteest  (Eccle.  1,  8;  Eccu.  1,25;  Iob.  37,23)  ; 
prodeesse  { Is.  30,5).  prodeest{ Prov.  17.1(m:  vieensiiua  (Io».  8,9;  Iuorra.  2,1); 
triieenrimo  (I  Mac*.  1.  Il:  24);  quadragensiwo  (I  Mach.  1.24V 

>ommes-nous  ici  en  présence  de  la  reproduction  pure  et  simple  de  l'orto- 
graphe  de  quelque  archétype  très  ancien,  ou  avons  nous  affaire  à  l'œuvre  d'un 
antiquaire  ? 

C'est  à  Dom  Aineili  encore  que  nous  devons  une  remarque  d'où  découle  une 
indication  qui  paraît  très  sulide  sur  la  date  du  manuscrit.  Eîl  marge  de  An. 
XV,  18  on  lit: 

Auiiianr  boc  ri-sr i tinui iiim  qui  predesHnationem,  non  ex  proscientia  sicut  est, 
sed  pmposito  et  Votamtate  divins  dicunt  ('><■•  (iciTcîa(m). 

Cette  note  l'ait  partie  d'une  série  qui  se  lit  dans  la  marge  des  Actes  et    qui 

d'une  main  contemporaine  du  texte  même  du  manuscrit  :  connue  elle  fait 

allusion  à  la  controverse  sur  la  prédestination  survenu"  à  l'époque  de  (iothes- 

t   à-dire  au  milieu  du  iv  rièdé,  il  faut  admetre  que  le  Cavmsii  a    été 

écrit  daiu  la  seconde  moitié  du  ix'  siècle. 

Ce  point  une  inis  acquis,  je  voudrais  attirer  l'attention  sur  l'orthographe 

dei  note-  voisine-  de  e-  II-  que  nous  venons  de  lire  : 

\>  i.  Mil.  51  :  BxentUtur  i>nii>K  qui  lu- rit  t  c-t  iiii'i'ii  h  m  incredulitatû  :  tre- 

'li'iifc-   refO  ialiant   |tc<!f    a<l\  ••  : i i < ■  ti t  i > i m i  lin'     <•  |inilicnt   liilcliter  siisn>|>issc. 
W.    Il      l|i-i    IYlR«Ofl   «  1 1 1  *  -  r  ■  t   larhkf   in   i-\  anvliii  sim  dicil    t 'In  Ut  uni   inl'antem 
lu  iIcMim. 

tdttndi  qnii  i>«i|M.itiii  io  .i|.'.  • . . 1 1 ~  ci  vide  qualitorsinthobservMda 

Mit. 

XV    '.'.    Hou-  toniuahido  horta  diofetea  vinlrandi. 

qui  lt   particularités  du  texte  de  notre  manuscrit  se  retrouvent 
dam  la  marge    no  rn/ifido,  noria.  Or  ceci  tend 

•  h ver  que  |.  >  opi  t  m <  m< du  «  './,  i ,,  -i  «■  nidr  est  railleur  de  la  tenta 

nioiiM.iiioti  du  texte  .'  de   règles  plus  ou  moins  exaotejnenl  emprun* 
téet  aux  irramm.iit:i  n     il  .  i  p. m  mite  bien  ohm  ehanoes  pour  qu'il  ait  aussi, 
i  d'antiquité,  riellll  l'orthographe  de  certains  mots. 

•  de  nature  i m  mettOB  en  défiance  canin  les  leçons 

du  texi  mime  dont  h  -  i  unique  témoin.  Elles  wnf  très  aombreu  s 


OBSERVATIONS    BUB    LE    CAVBN81S 

Voici  celles  que  je  relève  dans  le  chapitre  XVIII  de  la  Genèse 


1.  autem  om. 

ei]  illi 
.">.  Eac  quod  loeutus  e*. 
7.  rv>    vituluin  inde 


_'  I.  scmel  Ie  ni.  ? 
25.  ut  Décida*. 
28.  et  om. 


315 


2!t.  Canons  du  Cavmtii  (toi.  220-). 

Le  texte  du  v.  5  portait  fae  ut  locutus  >:  de  même,  plus  bas.,  v.  25,  et  oc- 
<c%das.  Notre  correcteur  a  jugé  qu'il  serait  plus  correct  d'écrire  fac  quod  locutus 
'Os  et  ut  occidas. 

En  voici  d'autres,  tirées  du  chapitre  XL II  de  le  Genèse  : 

15.  Faraonis  quia  non 
25.  in  sacculis  eoruin 
27.  in  diversoriuni 

La  première  de  ces  variantes  consiste  dans  1  addition  de  quia  et  provient 
•d'une  erreur  d'interprétation.  Le  texte  porte:  Per  salutem  Pharaonis  non  eye- 


316  l.H    GROUPE    ESPAGNOL 

niai  frafer  mster  minimus.  M;.tti!>>  ex  vobis  unùm  ete...  Le 
correcteur  rattache  Mitiite  à  la  première  phrase  et  fait  dire  à  Joseph  :  Per  sahi- 
-.  quia  non  egrediemini  {2e  m.  egredimini)...  mittUe  etc... 

Je  relève  encore  quelques  passages  au  hasard  dans  l'Exode  : 

VI,  -.  egw  sum  dominus 

VII.  2.  quae  mandabo  voles 

VII.     ô.  sum  dominas  deus  ipsorum  qui 
VII,    1>.  bibmtes  aquas  fluminis 

VII,  24.  Baguais  aquas  ut  vibçrent 

VIII.  28.  dixitquc  Pharao  ad  populum  eeo 

IX.  5.  dieens  et  ait  Moyses:  ('rus 

X,  ô.  ne  quiiquani  ei ;is  virens  ftppan  at 

Ego  Dominus  qui  apparut  Abraham  \  quoi  de  plus  clair?  Notre  grammai- 
rien ajoute  :  Ego  sum  Dominus. 

Tu  loqueris  ei  onrnia  quae  niando  til<i:  le  correcteur  met  les  deux  verbes 

d'accnni  :  quae  mandabo  h'hi. 

Ei  -  njpHi  tji'iu  ego  sum  Diminue  qui  extenderirn  manum  meam  super 

fptum:  lei  niotf  deus  ipsorum  sont  une  précision  apportée  par  1»'  cor- 
recteur  ou  n'en  trouve  trace  ni  dans  l'hébreu  ni  dans  le  grec. 

(.•■s  deux  corrections  qui  suivent  paraissent  avoir  pour  but  d'empêcher  que 
l'un  n'interprète:  iouii   l'eau  du   fleuve,  iiquam  fhnnnu*\ 

Des  mots  ad  populum  (le  VII!,  28,  comme  de  l'addition  maladroite  et 
ait   NoySfoS       IX.  ■  >  i!  nv  a  uulli    trace  ailleurs. 

Le  dernier  exemple,  enfin,  n'est  pas  le  moins  curieux.  I.e  texte    porte  que 

l'abondance  des  sauterelles  sera  telle  que  l'on  n'apercevra  même  plus  le  sol  : 
teur  émit  plus  indique  d'écrire  qu'on  ne  verra  plus  la  moindre  trace 
de  verdure.  toul  devant  Gtre  n  ange  :  qm  operiat superfieiem  terra*,  necqtiidquam 
rlrcm    >  pflf<    .  •'  eomedaiur  ptod  rHiduum  fuit  grandini... 
I  >u  voit  jusqu'à  quel  point  le  correcteur,  auquel  est  dû  le  texte  du  Catu  ■ 
a  pouteé  la  liberté  avec  le  t.\i(  :  correct  ions  arbitraires,  orthographe  archabée, 
teiii  oeuvre  propre.  Toute?  les  fois  donc  que  ce  manuscrit  Bere  le  seul 

in  d'une  leçon,  il  rejeter  ou  tout  au  moins  de  la  tenir  en 

léfiance  quelle  qut  la  valeur  du  texte  sur  loque) 

.:  Duiencontr  itique  du  correcteur. 

/       /.    ion 

i  une  m.  Ii  d'un  autre  ••  nre     |  Iste  était  <■ 

•  pi  H  a  omit  est  tre*  oonsidé 

le  premiei    Ih  "•    de  l't  Ictateuque,  avec,  i  cha- 

on  du  nombn  iniatif  des  lettre  omise  :  je  dis  le  nom- 


OBSERVATIONS    SUR    I.F.    TOLBTASUS  317 

bre  approximatif  pareeque  je  ne  tiens  compte  ni  des  abréviations  ni  de*  varian- 
tes possibles  : 

<i!:.\.      X,  5,  60  lettres,  de  suis  à  suit 

X.  13,  13  lettres. 

XI.  31,  35  lettres,  de  /''"  >'"  à  filii  s><i. 

XIV.  18        28  lettres. 

XLVIII,20,  32  lettres,  de  Manatsen  ;i  Man/unen. 
XL1X.  2.       61  lettres. 
XLIX,  2c.    21  lettres. 
ExOPE  I,  5,  <iô  lettres. 

IX,  22,          <>2  lettres,  de  Aegypti  it  Aegypti. 

X,  lit.  18  lettre*. 

XII.  42.        57  lettres,  de  Aegypti  h  Aegypti. 
Lbv.       IV.  23,  34  lettres. 

VII.   la,  90  lettres,  de  evfâguatn  à  gutd 

XV,  7,  194  lettres,  de  '/</  vesperum   à  «</   ri'.-iinrum. 
XV,  21,  141  lettres,  de  sd  PttjMrum  à  .-rrf  vesperum. 
XX.  il,  80  lettres. 

XX.  25.  17  lettres. 
XXVI.    35,      88   lettre.. 

Cette  liste  de  bévues  m. us  donne  une  indication  intéressant  sur  le  ma- 
nuscrit dont  le  ToleUwu8  est  la  copie  :  on  remarquera  que  le  chiffre  des  lettrée 
manquantes  est  généralement  voisin  de  15, 30, 45, 60, 90  etc..  il  suit  de  là  que 
ce  manuscrit  type  devait  avoir  des  lignes  d'environ  15  lettres,  ce  qui  est  l'indice 
d'une  écriture  onciale  d'un  type  assez  t&rgC. 

Les  lacunes  dont  il  vient  d'être  question  ont  été,  pour  la  plupart,  com- 
blées par  une  main  différente  de  celle  du  copiste,  contemporaine,  cependant, 
ou  à  peu  près.  Mais  le  côté  curieux  du  travail  de  cette  seconde  main  ("est  qu'elle 
ne  se  borne  pas  à  réparer  les  omissions  de  la  première  :  elle  fait  elle-méinc  des 
additions  dont  beaucoup  sont  singulières  et  qui  le  plus  souvent  sont  emprun- 
tées à  une  ancienne  version  latine 

Exode  I,  13,  illudentes   eis -f- et  invidenles  eis.   Cette  addition  est  peut-être 

d'ion   main  différente. 

XXI,  14,  per  insidias  -f-  refugerit  ad  altare  meum.  Ce  sont  l»s  mot?  même  du 

I'  nt'iti  iK/i'c  de  Lyon. 

XXI,  29,  Mit  miiliereie  +  in  utero  habeiitem  et  exiveril  infans  needum 
format  us  dainno  multavitur  quodeumque  rit  mulieris  petierit 
dabit  eum  dignitate  si  autem  formatas  fuerit  vel  maturus  dabit 
aniniam  pn>  anima.  Cette  curieuse  addition  n'a  pas  d'équivalent 
dans  les  Septante,  mais  nn  en  retrouve  des  traits  dans  les  anciens 
textes  latins  au  verset  22. 

XXIII,  22,  quae  loquor-J-ad  te  et  custodieris  testamentum  meum  eris  mici 
populus  exsuperans  ab  omnigente:  mea  est  e.iim  omnis  terra 
vos  autem  eritfs  mici  regnum  conservation  et  gens  sancta.  Hec 
ergo  verba  dices  filiis  srhl.  Si  autem  audieritis  vocem  meam 
et  feceritis  omnia  quae  dico  vobis  inimicus  ero  in(imicis).  C'est 
la  traduction  du  texte  des  Septante. 


LE    GROrt'i:    ESPAGNOL 


Nu  M.      I,  52.  érigent -|- et   ipsis  in  giru  castra  constituent ibus  reliqui  sccun- 

(luiri  (livisionem  et  trihunm  tentoria  eonlocaînint.  Cette  addition 
n'a  pas  d'équivalent  dans  '  -  Sept  nrfe .  eUe  exprime  même  la  tdét 
que  1rs  vr.  52-53. 

V.  10,  singulis -f- excepto  ariete  qui  oftertur  pro  expiatione  ut  sit  pla- 

cahilis  hostia.  Répétition  du  v.  8. 

XIV.  23,  eonun  -f-  filiis  antem  ipsorum  dabo  illam  qui  sunt  meoum  hic 
qui  mm  novernnt  bonurn  neque  malum  i!  est  omnibus  qui 
iuniores  su.it  et  non  temptaveront  me  dabo  terrain,  nec  quis- 
quam.  Cfr.  Septante  et  Pent.de  Lyon.  Les  mott  nec  quisquam 
ont  été  grattéi  U  pour  permettre  VintroduHion  du  début 

de  cetfr  addition. 


'v  ' 


TOBVPTCAPlVlAtfc: 


AYurr^can'o^VviumCvmt 


Ixv  I 


6ciy4*  t  ur  £x  <.«.  rovavlou- 


ît>*i.l~.lkw1~.  i.  —  > 


80.  i 

Fol.  BMr,   D.but  <l^s  Aom  !•■  Apdtre*. 


Ni  m.     XXIX,    12,  venerabilii + et  affligetfe  aninas  veatraa. 'Cfr.  Lev,  XVI, 

XXIX.      18,    ilnMiiiiH  4-  vitiilniii  de  ::iiin-iitii...  Mia  \  issimuin   domine    / 

addition  marginale  qui  nefailqus  reproduire  U  texte  des  m,  8  L8. 

]»iil.     VI,  Ile     maiiantem  -f-  Mec    antem    sunt    nreccpt.i     et    iustitit    »1 

iu.licia   que   |ii.(  rpit    im.vscs   liliis  si  M  in  ricni'i  (pium   existent 

,i.   •  |  le.  Cfr,  ir  Peiti,  A 

1  ■  -  pastage. 

XXXII,  4  m   ncam  et   lotab  i  pu  dexteram  meam. 

M  i..      IX,  u  ■! i  i>  Ofr,  -.  L8. 

.iriditi.pti    figuraient  . ifle    (Uni  le  manuscrit  tvpc  comme  lej  autres 
ptmjri  omin  <■•  i.-iitu.-  -  il  r-xi-.tr  ii;m«  le  texte  mftme  du  Toletotw  de*  biter- 

|.<i!;iti«pii-  .li.rii    v..i<  i  quel 

.  ,  •  ,  olomnâj  ram  baaibui  wi».  Cfr.  v.   '■''■ 

'II!. 

i,,  .  dite  nmnii  que  icripsl  ui  lim  deui 


. 


^<jr*0*i 


OBSERVATIONS   SUR    LE    TOI  ET  AN  US  319 

Num.      XXVIII,  IL  in  kaliMniis  auteni  -f-  id  est  in  mensiumi  exordio. 

los.        \ ,  15-16, ad  Bervuoi  su  uni-}-  et  dixit  urînceps  mili-ie  domini  ad  iosue. 

Cfr.  Sept*  <f  l'int.  <i<  Lyon. 
XIX,  l»    sinipop  -}-  iuxt;i  co'/nitiones  eonini  Cfr.  r.  s,  agirai  l>  mol  simoun. 

<x»  l  «~^r^r»»03--  **'•  •       **■*  '  •- 

•  -,.->-<  i       5c-<.v** 

- 1  w  tx  u»  o  O  &  L,  t  j  r*tfÇ|it .- '  <j 
Sév^n  ■ypAL.tf-iNt.mfm.o'mvt/* 

^^'^.^^  v      >•         «*. 

31.  Inscription  finale  du  Toleianus  (toi.  375*). 

Ios.  XXIV,  88,  in  monte  etn.im -{- Kt  ta  i  1 1  «  »  die  haccipientes  lévite  arcam 
testament]  domini  circtuntolefnnt  eam  homnes  fines  filiorom 
Et  BTfiL  Bnees  saeerdotinm  administiavit  pro  eleaxaro  pater 
suo  quousque  etiam  ipee  morexetur  et  sepoltus  est  in  gabaath 
in  terram  suam.  Filii  antem  »rhl  abenntes  ringnli  quique  in 
locum  suum  et  in  soam  eivitatem.  Faetnm  est  intergeeto  tem- 
pore  ut  culerent  astalin)ten  et  aseroth  deosgentium  quae  erant 
in  circuitu  eonun.  Proptet  quod  tradidit  illos  dominas  in  ma- 
nus  eglom  reçis  moab  qui  dominatas  est  illis  annis  XVIIT. 
Cfr.  Septante. 

Cette  dernière  interpolation  se  retrouve  dans  le  texte  même   de  Matrit 
Burg  et  Ose,  ce  qui  prouve  qu'elle  figurait  dans  le  manuscrit-type.  Elle  figure 


LE    i.ttOl  l'K    ESPAGNOL 

•^n  marge  il»1  L<;/.  d'où  elle  a  passé  dans  le  texte  de  Bist  Une  note  contemporaine 
de  la  première  main  observe  dans  Go-: 

In  qnasdam  bibliotecas  textus  hic  rinem  non  habet  sed  adhuc  panca  seqnitur 

et  une  antre  main  plus  récente  écrit  en  marge  le  texte  de  l'interpolation.  Celle-ci, 
enfin,  ne  se  lit  pas  dans  Cav.  A  part  des  variantes  secondaires,  le  texte  est  par- 
tout le  même  :  quant  à  la  distribution  générale  de  l'addition,  elle  confirme  notre 
classement  desjmanuscrits. 

Pour  en  finir  avec  les  bévues  et  interpolations  du  Toktamis,  je  signalerai  ici 
la  longue  addition  qui  figure  dans  le  texte  même  de  Deut,  XVII,  12  et  qui  n'est 
autre  chose  que  la  répétition  de  Di:ut,  XIX,  16-XX,  6.  L'erreur  est  signalée 
en  marge  du  fol.  49  par  une  note  arabe  dont  M.  H.  Weld-BlundeU  a  bien  voulu 
nous  donner  la  traduction  suivante  : 

(Le  texte  commençant)  à  partir  d'ici  es(  en  dehors  de  sa  vraie  place:  c'est  une 
répétition  et  il  est  écrit  de  nouveau  à  sa  vraie  place,  la  répétition  commence 
ici  à  l'endroit  où  il  y  a  ce  signe'T).  La  répétition  va  jusqu'à  l'endroit  du  tevte 
en  face  duquel  nous  avons  t'ait  ce  signe  (>J<). 

De  tout  ceci  i!  ressort  que,  pas  plus  que  le  Currusis.  te  TokiamtS  n'est  un 
texte  absolument  sûr. 

La  note  arabe  dont  il  vient  d'être  question  n'est  pas  la  seule  qui  figure  dans 
IlOtre  manuscrit:  ses  marges  en  sont  remplies,  surtout  dans  les  livre8  prophé- 
tiques. Mgr.  Tisserant  a  eu  la  grande  obligeance  d*en  transcrire  quelques-unes 
et  de  le*  traduire:  le  lecteur  aura,  irrâce  à  lui,  une  idée  de  cette  littérature 
apologétique;  deux  buts,  surtout,  paraissent  avoir  été  poursuivis  par  l'an- 
notateur: faire  voir  l'accomplissement  des  prophéties  dans  la  personne  de 
.\otre-Sej(_Mieur  .Jésus-Christ ,   et   prouver  aux  Juifs   leur  réprobation 

Sur  blll  11,  »W  ili.hiis  j>nii  iHii'itus  mon*  dotniM  l'oiimn  in 

■ititium,  il  observe  : 

CtttC    m  Ht    II    'lui    I    et    s. m    peuple. 

I  I  '.    rrijn  nb  hitminr  cuius  spifthu  ni  niiribiis  fins,  i/iim  rrrclsus  rtpu- 

il  tir  |>;n    ii   p;t-  douteux  que  c'est  ;'i  ce  passage  que  se  rapporte  lu 

fÊScmiA    yt    Ja.  Jl    \j^b 

•     linlulne    est     le    ('In 

•  une  r\é/  e.  Kn  d'aotrei  endroiti  aui  I  l'application  dv  texte 

i.,ir  l'an  ni  l  bai  lie:  le.  in,*,  Vcrb%m  >>isit  DofnwMU  (m  /<<- 

<  n-\i\{  m  hru-i.  donne  lieu  .'•  le  note  roh  u 

(|u  ii   D  mi  i.    ejulitéi  '!-■  tun  FQm,  il  loi  attribut  II  qualité  de 

\  •  tIm     .|M   il    .,     |  '     lin     lih.ill     l 'imite    l.i\ee     lui) 


OBSERVATIONS    SI   R    I.K    TOLETANUS 


321 


Voici  maintenant  quelques  traits  lancés  aux  juils: 
Uaïk.  TU,  1,  Ecce  enim  Dominus  exareitmtm  auferet  a  Jérusalem  et  a  Judo  intidum 
et  fortem,  il  fait  remarquer  : 

Comme  nous  le  voyon-  aujourd'hui. 


32.  Canons  du  Tolêttmut, 

Fol    278**     C'est  l'unique  feuillet  qui  soit  resté  de  la  série  des  Canons. 

ïsaïe,  VI,  9-10,  et  dixit  vade  et  dices  populo  huit  nudité  audiente»  et  nolite  inli  lli<jere,et 
videle  visionein  et  nolite  cntjnoscere  ;  exeaee  >■  cor  pnpuli  huiuê  •  te.   il  observe  : 

Et  comment  les  juils  sauraient-ils  quand  s  est  présenté  et    quand    se    lèvera 

le  Messie  ? 
Le  passage  X,  1,  Vae  qui  condunt  leges  iniqm?,  est  appliqué  dans  le  même  sens: 


Ce  sont  Jes  assemblées  des  juifs. 


21 


322 


LK    GROUPE    ESPAGNOL 


11  est  une  autre  question  sur  laquelle  je  dois  attirer  l'attention  au  sujet  du 
Toletanus:  c'est  celle  de  sa  date.  D'excellents  paléographes  tels  que  Ewald  et 
Loewt-  et.  plus  récemment,  MM.  Loew  et  Clark,  le  datent  de  la  fin  du  viiie  siècle 
en  s'appuyant  sur  les  caractères  généraux  de  l'écriture.  D'autres,  en  considé- 
ration d'une  note  inscrite  à  la  fin  du  manuscrit  et  portant  la  date  de  988  (era 
1026),  en  reculent  la  composition  jusqu'au  xe  siècle.  Les  paléographes  répon- 
dent que  la  note  est  une  addition  très  postérieure.  Le  lecteur  trouvera  p.  319 
(fig.  31)  un  fac-similé  partiel  de  cette  note  et  en  voici  la  transcription:  à 
l'exemple  de  S.  Berger,  j'imprime  en  italique  plusieurs  mots  aujourd'hui  illisi- 
bles, mais  qup  l'on  retrouve  dans  une  transcription  exécutée  au  xviii1'  siècle 
sur  le  feuillet  voisin". 


!\    XMK    DNI    SYLVAÏORIS 

uixrri  ihesu  christi  auctor 
possess'irque  huius  libri 
in  quo  vêtu*  novumque 
omne  sacrum  testamentum 
<  "iitinetur  servandus 
dive  memoria  fait. 
Oui  eninivcr.»  Datai) 
cruditusque  in  beata 
RpaJeasU  sede  poste* 
laNilram   ha-tiiritane 

Mi.-niit  tenere. 

A  qno  ifidit  i  \;ri«  cou 
cessus  est  hic  codes 

inhanni  s-idnli  intimnque 
mu».   Oui  ctiain   p" 

quam  in  hanc  ejrîmioreai 

t. -m  ipiieniifl  niilritiis 
et  a   |iatru>»  su»»  l> 
nemori*  itefino  wpieti 
un..  !.>fiiiiMi *  i>-iin.  que 

.i-(-.,|,  ,   .i  h  'un- 

i  rdinc  dedl 

../tu       .i.l    .  .i  r  •  i  -■  Miin 
m    inisxiiK  osl    M 
•  m    Hfd4   iriinsl  , t h-, 

ne 

hum  i  nmpto 

perfi  < ••mu    difl  d 
..il. le  la  Mipralm» 
»|»»li->im  Mtdfl   pfltei 


Dkcimo  klds  ianvarias 

era  millosima   XXVIa 

cum  tali  dtrionine  (trf)  nulhis 

clericor»!».  a\u\eat 

hune  codioem  emferrt 

aut  mature  ab  hac 

suprafata  sede  et 

si  quis  quod  ah«it 

tcci-rif  ni   a   ileo  or 

angelis  suis  Rtactfaque 

omÈÛbui  condeinnatns 


OBSERVATIONS    Sl'K    LE    COMPtUTESSlS  323 

Si  l'on  examine  le  fac-similé  de  cette  inscription,  on  y  remarquera  tout  d'a- 
bord la  similitude  des  majuscules  E  qui  se  lisent  en  tête  des  lignes  26  et  29,  et 
de  celle  qui  figure  dans  la  marge  de  la  première  colonne  du  texte.  Les  caractères 
de  l'inscription  sont  également  tout  semblables  à  la  formule  DEC)  GRATIAS 
EXPLIOIT  qui  s^  lit  à  la  fin  du  texte.  Mais  c'est  surtout  si  on  compare  l'inscrip- 
tion aux  initia  des  Actes,  qui  sont  reproduits  p.  318  (fig.  30),  que  l'on  se  fera  une 
conviction  :  la  forme  des  S,  des  K,  des  T,  des  M,  si  caractéristiques,  est  exactement 
la  même  de  part  et  d'autre  et  il  n'est  pas  possible  que  nous  avons  affaire  ici  à 
deux  scribes  ayant  écrit  à  deux  siècles  d'intervalle.  Par  ailleurs  l'hypothèse 
d'une  imitation  serait  absolument  gratuit».  Il  faut  donc  admettre  OU  que  nous 
comprenons  mal  la  date  de  l'inscription,  ce  qui  n'est  guère  probable,  ou  que  les 
données  de  la  paléographie  sur  l'époque  de  transcription  du  Toleianus  doivent  être 
révisées.  «,>ue  Ton  veuille  bien  examiner  à  ce  point  de  vue  le  fac-similé  de  la  note 
finale  du  Compt/utentis  datée  de  Vera  DOCCCL.tV  qui  es!  reproduite  p.  324  (fig.  33 1, 
OU  ne  pourra  manquer  d'être  frappé  de  la  ressemblance  de  ses  caractères  avec 
ceux  du  Toletamis.  Sans  doute  avons-nous  encore  à  faire  d.^  progrès  sur  l'histoire 
tles  scriptoria  espagnols  et  sur  leurs  traits  distinctifs.  avant  d'être  en  mesure  de 
fixer  la  date  des  manuscrits  wisigothiques  sur  la  seule  inspection  de  leur  écriture. 

Si  notre  .manière  de  voir  sur  les  relations  entre  le  texte  du  Totêkmw  et  sa 
note  finale  est  juste,  cette  dernière  devrait  probablement  être  interprétée  de  la 
manière  suivante  :  le  manuscrit  a  été  écrit  par  ordre  de  Servandus,  sévillain  de- 
venu évêque  de  Baza:  lorsque  Servandus  quitta  Séville,  il  fit  don  du  manuscrit 
(encore  inachevé)  à  Jean,  son  ami,  qui  devint  lui-même  évêque  de  Cartagène, 
puis  de  Cordoue.  [/évêque  Jean  était  déjà  à  Cordoue  lorsque  le  manuscrit  fut 
achevé;  il  décida  que  celui-ci  ne  quitterait  pas  Séville  et  il  en  fit  don  à  l'église  de 
Sainte-Marie,  le  23  décembre  de  l'ère  1026  (=  968).  Cette  interprétation  s'appuie 
sur  les  mots  ample  perfeckm  des  lignes  32-33  et  rend  compte  de  la  similitude 
des  écritures  du  texte  et  de  la  note  finale. 


3.  —  Le  «  Complutensis  ». 

Le  Complutensis  est  un  manuscrit  particulièrement  riche  en  textes  de  l'an- 
cienne version  latine  :  c'est  ainsi  qu'il  nous  donne  d'anciennes  versions  des  li- 
vres de  Ruth,  de  Tobie,  de  Judith  et  des  Machabées.  Le  livre  de  Ftuth  est  donné 
par  lui  une  seconde  fois,  après  l'Apocalypse,  et  d'après  la  Vulgate:  en  marge  du 
début  du  premier  texte,  un  annotateur  avait  écrit  : 

(>  teotor,  si  vis  liquidais  storiam  ruth  intelligere,  in  finera  huius  bibliotece  inquire 
et  plus  quam  cmendata  repperies. 

Le  Complutensis  est  rempli  de  notes  relatives  à  l'interprétation  des  noms 


324 


LE    GROUPE    ESPAGNOL 


hébreux.  On  y  trouve  aussi  (les  indications  sur  certaines  lectures  liturgiques  (l) 
et  des  notes  arabes,  mais  celle-ci  sont  beaucoup  moine  nombreuses  que  celles 
du  Foiefon 

Comme  on  Ta  vu  plus  haut,  le  CempltUensis  se  termine  par  une  noteposté- 


v 


K  c*.  Jrvf  <V<? 


P 
-.  a. 


/-<a~*<  »n  /.-  U-  t.t\  MxMAo . 

i         i  .    "M 

1  «wi  ■  >*otttf<&n<4.iHr>ti*4<!i<*-' 


ei  -'m  inscription  finals  (fol.  .'{Hit»), 
lirpiv  a  l'ère  DCOO  LXV,  ('"M-à-iliiv  |  l'année  927  :  fOÎW  Ofl  qw  j'ai  pu  en  lire  sur 

la  photographie  : 

N.r ii-  <•-!  Eamnloi  An  ca(i  't) 

tulOI    Mlb    "lie    \      lus    InÏÏs 

i \v 

'.ni.iil.i 

•    li    clir     K  | 

I 

m  I ttlUc      '  l    -uli   dit 

rio  Idi  oetabrn  ei  i  rw 

|        '.  III      Ml     ni.  inoliu... 

ono 


V  note  p  '  contemporaine  <ic  celle  du  manuscrit 


i  /k  liturgù  mo  «raèi .  dam 

In    /frtfU«   /. 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LEGIONEXSIS 


325 


4.  —  Le  »  Legiomnsis  »,  îe  Manuscrit  2-3  de  VAcâdémie  (FHistwre  de  Madrid  et 
la  Bible  de  Valvanera. 


34.  Frontispice  i!u  Coder  Legiomnsis  (fol.  lr). 

Notre  Seigneur  et  les  symboles  des  qu.itre  t'vangelistcs. 


Le  Legiomnsis  doit  sa  célébrité  aux  leçons  de  l'ancienne  version  latine  dont 
ses  marges  sont  chargées  pour  certains  livras  et  aux  peintures  dont  il  est  orné. 


326 


I.K   GROUPE    ESPAGNOL 


Je  ne  m'arrêterai  pas  ici  à  ces  peintures  :  le  lecteur  en  trouvera  ici  plusieurs 
reproductions  :  ce  «Mit  des  morceaux  très  décoratifs  et  qui  font  du  manuscrit  un 


* 

»  Aimu.*ltn«  «v«.i 

o»n  \:-aO  vutivui  ft 

'  •  uifwt 

^ 


...      J'  -v 

■  ■ 

■ 

■  -.  ■ 
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■ 

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* 


mu.  J»n.   U   M..i    Il-JOR»    C.«ntir|U.'   <1*   Mari*  nuiur  du   Homo 


tilleul  thrrt    nal   l'art  n  i  l  d'uni  barbarie  affligeante,  surtout  si  on  i<~ 
I  .«•lui  (i.     !.. ii    préaédeoti  dont  !<■  PratatauQue  <!<•  Toun  ait  ime 

|»rn  l'ti  »•    r.lirjii» 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LEG10SK.W1S 


327 


On  savait  depuis  longtemps  que  le  Legwnensis  n'était  pas  le  seul  manuscrit 
wisigothique  enrichi  de  notes  empruntées  à  l'ancienne  version  latine.  Samuel 
Berger,  entre  autres,  a  consacré  la  note  Buivante  à  un  manuscrit  du  monastère 
bénédictin  de  Valvanera  qui  les  contenait:  >  C'est  encore  au  haut  cours  de  l'Èbre, 
écrit-il,  qu'appartenait  une  bible  qui  était  sans  doute  de  la  même  famille  et 
•qu'Egurén  a  vue  a  l'Escurial  {Mcmoria,  p.  45).  Je  l'y  ai  cherchée  en  vain.  Elle 
contenait  en  marge  des  notes  tirées  de  la  collation  avec  les  «   i.xx  •>,  avec  Théo- 


t 


s 

m 
■ 

«■.i:fl  uui  «  mut* 

uudwto 

Ll 
...»  rf'tf'Ti-mi'.ua^a. 

■ 


36.  Le  Codex  Legionensis. 

Fol.  45«\  Le  Teau  d'or.  Passage  reproduit:    E\oi>.    XXXII. 


dotion  («  T  »)  el  avec  le  grec  |  gr.  ).  Elle  portait  à  la  fin  la  note  suivante  :  Dedi- 
cata  fuit  éedesia  S,  M.  VdUis  Venariae  (Valvanera  0.  S.  B)  a  domino  Roderico 
Ccdagurritano  episeopo  sub  era  mccxxi  (1183)...  régnante  rege  Alfonso  in  Toleto 
et  in  tota  Castella  ».  J'ai  moi-même  recherché  ce  manuscrit  au  cours  de  mon 
voyage  en  Espagne,  en  1914,  et  cette  recherche  n'a  pas  été  complètement  inutile, 
car  elle  m'a  mis,  à  l'Académie  d'Histoire  de  Madrid,  en  face  d'une  belle  Bible 
du  xii-xme  siècle  (Mss.  2-3)  qui  contient  elle  aussi  les  notes  tirées  de  l'ancienne 
version  latine;  mais  du  manuscrit  de  Valvanera  je  irai  pu  trouver  aucune  trace. 
Plus  heureux,  un  des  PP.  Augustins  de  l'Escurial,  le  P.  Mariano  Revella,  a  eu  la 
bonne  fortune  de  mettre  la  main  récemment  sur  une  collation  de  cette  Bible 
exécutée  au  xvr  siècle  par  le  dominicain  Ferdinand  del  Castillo  et  inscrite  dans 
les  marges  d'un  incunable  imprimé  à  Venise  en  1478  :  il  a  donné  des  extrait» 


LE    GROUPE    ESPAGNOL 

de  cette  collation  dans  deux  articles  parus  en  11*20  dans  les  fascicules  1.1 19-1.1 21r 
122  de  la  CUtdad  de  Dios  et  intitulés  La  Bihbia  d*  Vàkxmera:  c'est  de  ces  arti- 
cles que  j'ai  tiré  tout  ce  qui  sera  dit  ici  du  texte  de  cette  Bible.  Je  voudrais,  avant, 
de  m'en  servir,  exprimer  l'espoir  de  voir  quelque  jour  reparaître  le  manuscrit  de 
Valvanera.  Le  P.  Revilla  pense  qu'il  périt  dans  l'incendie  dont  la  Bibliothèque 
de  l'Esc  urial  eut  a  souffrir  en  1071  :  Etrurén,  il  es'  vrai,  en  parle  en  L869, 
connue  s'il  l'avait  vu.  À  cela  le  P.  Revilla  répond  que  la  description  d'Egurén 
n'est  qu'un  résumé  pas  toujours  fidèle  de  la* description  antérieure  d'Ambrosio 
de  Morales.  Mais  Egarés  est-il  réellement  le  seul  témoin  et  n'est-il  pas  possible 
de  retrouver  quelque  trace  de  la  Bible  en  question  dans  les  catalogues  de  l'Escu- 
rial  postérieurs  à  l'incendie?  11  est  vrai  que  Vlnomtœrio  'le  lu  reai  Biblioteca  fa 
VEscurial  rédigé  du  17  août  au  22  octobre  1^.">*i  n'y  lait  aucune  allusion:  mais  le 
Catalogue  contenu  dans  le  Ms.  K.  i.  li»  et  qui  date  du  XVIII*  siècle,  postérieur 
par  conséquent  à  l'incendie  de  1671  auquel  il  l'ait  d'ailleurs  allusion  an  toi.  45*,. 
indique  au  fol.  .">l.  parmi  les  Varii  S.  ScripUtrae  libri: 

iiiblia  sacra  gotfcieû  Caratlieribus.  iti  nipnib.  ectiptn...:    I.  21. 
Viilirata    Uiblia  lat.  in  niomb.  ant....  1.  31. 

Il  y  avait  dODC  à  l'Escnrîal,  au  xvnr  siècle,  au  moins  une  bible  en  caractères 

wisigothique*,  sur  les  dei>x  (pie  mentionne  le  P.  Lucas  de  Alaejos  dans  son  Cata- 
logne antérieur  à  l'incendie  de  1671  :  or  cette  bible  a  disparu  aujourd'hui;  peut- 
être  y  a-t-il  de-  chances  pour  qu'elle  soit  retrouvée  quelque  jour.  Dans  ce  cas  il 

;  ,i  Souhaiter  qu'aile  fût  précisément  la  Bible  de  Valvanera.  Quoi  qu'il  en 
-"it.  lu  transcription  du  I*.  CastiUo  est  un  appoint  précieux  et  il  faut  féliciter  le 
I'.    Mariano    Kevella  de   l'avoir  découverte. 

\  <»ici  tout  d'abord  la  bâte  des  livres,  dans  les  marges  desquels  ou  trouve  des 
de  l'ancienne  rendon  latine,  dans  les  !i"i-  manuscrit-: 

II'.  \  M  v.  HlST. 


touque 

IVlltah  lli|i|r 

Pentatenquo 

.In 

l'i-iiié 

.In  | 

lll^'r- 

RoU 

r.n.ii'i' 

Pai  illpom. 

Paralipom. 

i  ■ .  i. 

.i,,', 

.loi. 

l'|M'.    , 

l'i  iiverben 

i  i  e\é 

i  ilt 

ll.lbri"  ■ 

M.irli.iln 

1  in  r 

1     1'  • 

1       III       IVlIr 

1    .liili 

1        1.     (Il 

.Iiol-  Jude  i'"i 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LEGIONESSlS 


329 


Il  y  a  en  outre  quelques  notes  dans  les  marges  du  Psautier  de  L<//  et  d '///-■/ 
et  du  livre  des  Actes  dans  ffisi  J)'une  manière  générale  on  voit  que  les  iWux  ma- 
nuscrits Hisl  et  Yalv  sont  plus  rapprochés  l'un  de  l'autre.  Une  remarque  qu'il 
ne  faut  pas  omettre  de  l'aire  c'est  que  le  caractère  de  L'annotation  change  préci- 
sément à  partir  du  livre  des  Proverbes.  On  ne  trouve  plus  de  <igle  devant  les  va- 
riantes, ni  .1/,  ni  T,  ni  (h\  qui  aurait  pu  convenir  aux  notes  marginales  d'Isaïc 


.       ;i  (lirV..  i.        •      • 

V 

\u.  Lin  vin  jx>«Tx  1 


• 


37.  Kc  Codes  Legienen$i$. 

Fol.   linr    O.vid  tranchant  la  MU  A  Goliath. 

Il  est  donc  probable  cpie  cette  annotation  aura  été  laite  en  deux  fois  cl  que  la 
première  série  seule  aura  passé  dans  le  Lqjùmensii. 

Pour  ce  qui  est  du  texte  même  de  la  Vulgate,  le  P.  Pc  villa  a  donné  la  relevé 
de  36  leçons  de  Valv,  grâce  auxquelles  on  peut  se  faire  une  idée  de  ses  relations 
avec  Leg  et  Hist.  Sur  ces  36  cas.  en  effet,  les  trois  manuscrits  sont  d'accord  20  fois  : 
les  16  autres  fois  leur  rapports  s'établissent  ainsi  qu'il  suit  : 

Leg  <  Valc  Niai  =  •>  lois 
Leg  >  Vah  <  Bùi  =  3  lui. 
Leg         Vah  >  Hist  =  ]  l  fois 


Il  ressort  de  là  que  Leg  et  Vaiv  sont  plus  proches  pour  le  texte,  ce  qui  s'expli- 
que facilement  par  le  l'ait  que  Hist  a  reçu  un  nombre  considérable  de  leçons 


-330  LE    CROUPE    ESPAGNOL 

étrangères  ;  mais,  de  toute  façon,  le  rapport  général  des   trois  manuscrit  doit 

être  fiffuré  de  la  manière  suivante  : 

X 

/|\ 

Vtilr    Lrg    Hist 

c'est-à-dire  qu'ils  remontent  tous  trois  à  une  source  commune,  sans  être  copiés 
-l'un  sur  l'autre. 

Pour  ce  qui  est  des  leçons  marginales  tirées  de  l'ancienne  version,  voici  quel- 
ques extraits  de  Voir  donnés  par  le  P.  Revilla  et  qui  permettent  eux  aussi  de  se 
faire  une  idée  des  relations  entre  les  trois  manuscrits  : 

Exod.  X,  2  ut  narretis  in  auribus  filiis  vestris  et  filiis  (filios  Leg)  hlioruni  vestro- 

nim... 
XXI,  9  secundum  iustitiam  filiarum  (tiliorum  Hùt)  faciet  ei. 
XXIII,  S  munera  excecant  (excecavit  Leg)  oculos  videnlium  et  pestiferant(pe- 

stiferarant  Leg)  sermones  iustos  (iustonon  Leg). 
XXVI,  6  et  omnia  innées  a  fria  adaliis  (sic  Leg,  ad  alis  Hist,  ex  aliisLej)  alium  de 

circulis. 
XXVI,  36  et  faciès  adductoriiuu  (adeintnritun  Hist)  bostio  t&bernaculi. —  et 

faciès  epispartnm  (epipastnm   Hiat)  do  hyacinto  (iacinetino  Hist). 
XXXII.  2fi  etphicanna  (et  hic  arma  ffïsf)  a'ivrsariis  suis. 

Comme  on  le  voit,  i!  y  a  d'assez  nombreuses  différences  entre  les  trois  ma- 
nuscrits \l):  il  1*1  ;:  noter  que  l'on  trouve  Vdlv  Lep>  Hisi  ft  V<Uv  H%8i>  Leg 
H  pas  (du  moins  dans  ces  passages)  Let)  ///>•'  >  V<Av\  it  serai?  \me  raison  pour 

voir  dans  VtHv  un  manuscril  plus  proche  de  l'original. 

Pour  fain-  mieui  connaître  ces  notes  marginales,  je  donnerai  ici  celles  qui 
correspondent  aux  premiers  chapitre*  du  Lévitique.  Le  texte  est  celui  du  Le- 

nsis;  je  donne,  au  bas  (b^  pages,  d'abord  les  variantes  de  Hisl  {  II),  puis 
|m  niau\aiM-  fatum  de  la  !  raiix-ripl  ion  de  \.n\  contenue  dans  le  Vat.lat.AWM 

n 

t.K\  [TIQUE 

l.xx.   doua   vH   victiOM 

7.  T.  et  evBflttpaboal  HngM  '  bu  I 

■  fif t )eran«'ii  *,  'I.   QM  II   vnitir3  mut, 

it,  <iu.  «inidnit  .ion*  nii-ii.io.iion  .i  i.i|iu!  tt  idiptm  oongsreat  M  b  IMUdotM 
mptl  lingna  •. 

I  '»     l.xx.    Ii'ielit    raput  ;   T.   ti  7   it-li  m-i-i    <  :i  put . 

on. ou  -oiper  vas.  ni  <  ait  ni        T.   .•'   . \-hi\.\il   B  MUgoUlim. 


/.,  m.  h  U,  80  tA  32)    mnit  Fupaai  ni 

roMi  I  -   '  <>»"       '  ligna  HV     '  Intranti  \ 
.     ■      , ■     I!      I  ..h.     \  .  |      il      *'   ||    mi  HV;     7  "n.  H      H    liascni   II      »  IXftiOftbit    II 


..,,     II     P      i;. ■■,  '11,1    rnllV    ftffl    || 

H •  in  à»  Il  BoUition  il  di  lu  copli  con- 

f*  dam  i--  M  •    ' 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LEGIOXENSIS  331 

11,  1.  T.  iructus  \ 

13.  Lxx.  sale  insalabitur  non  derit  *  sal  testamenti  ;  T.  sale  sadetur. 

III.  4.  Gr.  duos  renés  et  adipem  quod  est  super  feraora  et  pi.inam  que  est  super 
iccur. 

7.  Lxx.  contra  dominuir.. 
0.  T.  adipem  et  lurnbum  3. 

IV.  2.  Gr.  anima  quecumque  peccaverit  noleris  *  ab  omnibus  praeeeptis  domini. 
6.  Lxx.  eoram  6  domino. 

29.  Lxx.  et  inponet  manum  6  supra  caput  pecati  et  occident  7  peccatum. 
34.  Gr.  et  sumet  8  sacerdos  de  sanguine  peccati. 

V.  8.  Lxx.  et  carpet  caput  eins  a  cerebello  9. 

i».  Gr.  reliquum  autem  sanguinem  destringet  super  !)asein  10  altaris  peccati  e«t  enini. 

VI.  2.  anima  quecumque  peccaverit  et  u  spernens  spernet  praecepta  *■  domini  et 
iiicoinpositii'iie  incomposita  sit  ante  dominum  ls  et  uieiitietur  proximo  de  coniendato  u 
a  ut  de  rapina  ;  T.  et  mentietur  16  au  proximuni  u  in  deposito  aut  IT  de  societate. 

h,  (h<.  reddit  illi  caput  et  quintam  partent  adiciet 18  super  illut  18  cuius  est  illi  reddei 
in  eo  die  quo  20  ignorabit  a. 

10.  Lxx.  et  circa  crura  lineum  a*  induet  :  T.  et  u  (?)  c-tinpe-trcin  "*  lineiun  induct 
au  corpus  suum. 

17.  Lxx.  picot  pro  peocato  et  **  sir  per  negligentia. 

21.  (in.  in  sartagine  in  oleo  fiet  consparsum  ■•,  offeret  illut  "  înolitum  sacrifil  iun. 
Kragmantoram  in  Odorem  :  Ai.,  in  sartagine  cum  oleo  fiet  farinam  *8  afferet  29  cam  *°  vo- 
lubilia  iiagnientoriiin  31. 

2.J.  (jr.  oinne   Bacrificium   sacerdotuni   holocaustuin   erit    non  edetur. 

VII.  1  <ia.  pro  oeglegentù  3a. 

'■>.  <iu.  et  **  adipem  qui  est  .super  eos  qood  est  **  super  fciiioia  et  pitinaiii  i  teineris*5. 
.*.  |  ro  neglegentia  3$. 

12.  Gr.  si  quidein  pro  lande  offerens  *7  et  offerens  supra  saciificiuni  la  u  is  panii 
similaginiP  factos  ••  jn  oleo:  Ai.  retr*ctoSM  in  oleo  et  laga  azinia. 

2(1.  Gk.   oninein  adipem  houuin  et  bervecutu  40  et  capiaruni   non   ftdi 
32.  (iK.  brachium    dextrum    dabilis    <acerdoti. 

IX.  3  Gr.  et  contremuit  aaron. 

4.  (!k.  HUos  41  iatris  (sic)  **  patris  aaron. 

X.  1!).  Cr.  Et  locutus  est  aaron  ad  moysen  **  dicens  aecce  **  hodiae  adduxeruiit 
qood  est  pro  delicto  çoruin  et  holocaustuin  connu  ante  dominum  et  c.ntigit  et  elegerunt 
mi  talia  et  manducavo  46  quod  est  pro  delicto  liodie  numquid  placebit  deo  et  audivir 
moyses  *•  et  placuit  ei  47. 

XL  ô  Gr.  et  ericum  quoniam  48  rovocat  rumigationem  49  et  ungulani  tissant  non 
babet;  Al.  cbirogressilli  M  quoniam  61eructuat  rumigationem  et  porcus  quoniam  52  dividit 
plantain  et  pia-secat  ungues  plantae  et  hoc  non  eructuat  rumigatinneni  inmiindum  **. 


1  om.  Il  ■  desit  11.  décrit  V  3  labiuin  H  '  noleus  Il\'  5  contra  H  •  nianus  Y 
7  oceidet  8  nuperimet  (?)  Il  '  cerebro  II  10  vaaew  V  u  om.  V  12  preceprum  V 
13  deum  V  14  coniniendato  H  15  nientiatur  II  16  a  proximo  H  17  om.  H  18  adiecit  H, 
adimetV  »  illud  HV  20  quod  H  »  ignoravit  II  22  linum  V  »  om.  V  •*  capestrem  Y 
25  om,  V  2e  comparsnm  V  "  illud  HV  28  farinatam,  H  29  aferet  Y  M  et  in  V 
31  tiaeinentoruin  H  M  négligent  ia  H  **  oui.  H  M  oui.  II  ^  locinoris  H,  loci  necis  V 
86  néglige  nt  ia  HV  «  offertur  V  38  factis  H  3»retiactis  H  40  berbicuni  H  41  et  filius  V 
42  îratris  HV  43  nioisea  H  **  ecce  HV  4â  tnanducabo  H  46  inoises  H  47  oui.  Y 
48  quem  II  4*  ruigationem  H  M  chirogrisilli  H  51  quem  H  52  quem  H  M  inmundus 
<'st   H,  inniunilain  V 


1  E    GROUPE    ESPAGNOL 

18.  <ir.  Aquilam  et  griphem  et  vulturen.  et  Ealconétn  et  înihum  (?)  et  corvnin  et 
que  sont  siiiiile  l  (corr.  similia)  il I i  et  flliair.  passerum  et  arceptorem  a  et  que  sunt  similia 
illis  et  vibecuni  3  et  hybin  4  et  porphirii.neu;  b  et  hubonem  et  incnum  5  et  ardiolam  et 
a<ida  "•  et  haladrionem  8  et  quae  sunt  similia  illis  el  tipupam  et  noctuan::9  A  L  aquilam 
et  vulturem  et  acceptoreni  et  gripa  et  noctuam  et  his  10  similia  corvnin  et  similia  et  et 

rmn  et  irlaucuni  et  m  erg  uni  et  bubonem  u  et  eatirecten  12  e*  Recelant  u  ybin  l*  et 
pOfphiriorem  15  et  peleearan»  et  eignum  et  arodium  16  et  laleonem  et  haladrionem  1:  et 
paonem   18et  noeturnam  avem. 

"2"J.  Gr.  bruciim  et  asta'Uim  hahaea'i  :  Al.  rufum  19  et  artacum  liicnstam  et  proceneu- 
iiiunem  *•. 

29.  (îR.  nniste'a  et  mus  et  <or<-;;driIlus  21  et  musaraueus  et  Caméléon  22  et  stetio  et 
lacerta  et  talpa  :  Ai.  musteia  et  mus  cnrrodrillus  ^  terreniis  et  migale  et  caméléon  "et 
•■alabote*  et  lacerta  et  spalax  2b. 

85.  Gr.  olibani  *•  et  f  unaces  déponent ar  inmunda  sunt:  Ai.  clibanî  et  scrute*7 
mundabuntur  inmunda  sunt. 

}"..  (in.  et  non  abnminammi  M animas  vestras. 

lu.  (ïr.  et  omnis  anima  repentis  29Miper  terrain  dividen  per  médium  muudorium  30" 
et  per  médium  inmund<>rum  et  per  médium  viventiiini. 


1  simi'ia    II.    simili-    V     -'  ;  cciptorem   II     :I  \  ivivenint    11.   hivecum  V     4  hibin    H 

4  porpurionem  H     *  eingnum  H.  eignum  Y     7  asidua  H     8  <aladiioiiem  11  •  nmtucain  11 

,#  iis  Y    ll  paviiiien;  Il     u  catirenten  II     "aceeli  11    M  nibin  11.  ibin  Y  16  phorfirio- 

iii'in  !l     '•   aiodium  H     17  taladrionem  II     18   pavoneni  V     ,9  raton  proxeneurao- 

neiii  "m.    Y      *°    prosceneiiiniineni    H      -1     croCO  iilus    Y       —    eainaleon    V  M    crocodi- 

lu-   \'     -•   gameleon  H     -"•   spbalaruin   II      2*  elivani   V      27   scratae  V  *■   abnomi- 

nan.iui  II     î9   reptentis  Y     30   nnndornin  II. 


Comme  on  vient  de  le  voir,  ces  notes  sont  précédées   des   sùrjes   L.w. 

r  <-\  Ai.  Il  est  intéressant  de  voif  comment  ceux  ci  sont  distribuées  ira 
coon  do  [jëgiontniit, 

Au  début  de  la  Genèse,  le  aigle  employé  esl  I  xx  el  il  se  trouve  répété  même 
devant  les  doublets 

\  i.  i  "     i.\  \  i  Bat  ievu     Lxx  agréai  N. 

h.  il,       I  \\  palme. 

\\\.  i:     i.w  .Miitaiirnin'  Infantei  in  eam;   i.w  luxuriabanttu  nntan 
irii'i i  te  iitern  eiti 


\  Gi  i.  XXIV, 6  ft  II  premier  Ai .  devant  un  doublet,  puis  .<  Gi  \. 

mi  la  première  fi  i     I  égaleracnl  devant  un  doublet  Une  i<>K  Gkn. 

■   i  n      d'oi  (inaire  c  wt  ou  i.w  ieul,  ou  Lxx  el  T  <|iii 

■ 

lExoo  \  >..  10,  pod  fn  or,  puis  à  XX,  20  Gît,  et  dé- 

uorrn  uix-rii  riii|»lnv(''- conciirn'mment,  T  allant d'ordi- 

n. m  pendant  des  exception)!    i  t  I  ain  i  qu'à 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LEGIONESSIS 


333 


Exod.  XX 1JI  2S  on  trouve  Lxx.  T.  tespas,  mais  le  cas  le  plus  intéressant  est 
ct'lui  de  Exod.  XXIV  10  où  noua  avons  trois  formes  du  même  passage: 

T.  et  viderunt  locum 

ubi  stabat  deus  et  que 

sub  pedibus  eius    tan- 

quam  opus  lapidis  sa- 

phiri  et   tamquam   tir-         Lxx.  et   tamquam 

raamentum  eaeli  iiiim-         aspectus  tirmam 

d'tia  et  de  electis  srl          cacli  in  rlaritate 

non   defecit    nec    urnis         pura  et  de  electi» 

et  paruernnt  in  (bonté        h'iiorum  srhl  non 

misit  niannni  su- 

ani  er    inspexerunt 

deum  et  mandu- 

cavenuit  et  bihc- 
runt. 


Ai.,  et  de  elec- 
tis  srhl  non  dis- 
sonabit. 


L'usage  simultané  des  quatre  sigtés  persévère  jusque  I.Évir.  VI,  21.  À  par- 
tir de  cet  endroit  Lxx  el  T  disparaissent  et  on  oe  trouve  plus  que  <iu  et  Ai.  em- 
ployés le  premier  pour  les  textes  isolé-,  le  second  quand  il  y  a  on  don  lot  (l). 

Ce  système  dure  jusqu'à  la  fin  du  livre  d>>>  JUGES.  A  partir  du  début  des  livres 

dis  Rois,  les  notes,  très  nombreuses,  sont  précédées  d<'<  Bigles   In  on.  on  l.\<;. 

et  Al.  :  puis,  pour  les  PaRAIIPOMÈNES  et  JOB  nll   revient   à  Gh  et   (i    simplement. 

Kniln  dans  le  Nouveau  Testament  le  Bigle  employé  est    V. 

De  ces  constatations  il  ressort  que  les  notes  marginales  du  Legionensis  sont 
tirées  de  plusieurs  documents  différents.  Quels  étaient  ils?  ce  sera  la  tâche  iU^ 
futurs  éditeurs  de  les  désigner  plus  exactement  si  cela  est  possible.  Voici  un  re- 
levé des  citations  communes  au  Legùmensis  et  à  Lucifer  de  Cagtiâri  pour  le  dé- 
but i\w  Pestateuque,  de  Gen.  I.  1  à  Deut.  I.  33:  on  verra  que  si  pour  certains 
passages  il  y  a  concordance,  pour  d'autres  au  contraire  les  différences  sont  assez 
considérables  : 


Legioneniii 

i  ii;\.      !  1 1       L.    L.w.  sapientior 

Ml.    12.   Lxx,  dedisti   niecuiH 

1\',    't.  Lxx.  nonne  si  recte  offe- 
ras  recte  auteoi  non  di- 

vidas  peccasti 

Exod.  XXI.  22.  6b.  et  abortaverit  im- 

maturum  detrimentum  patietnr 
quodcnmque  eatimaverit  vir  mu- 

1  if  lis  eu  m  dignitate  quod  si  de- 
formation  fuerit  davit  anima  pro 
anima 


Lucifer  Çaittrittmtu 

A  i  ii.  1 1.  3&  sapientior 
Ath.  J,      i.  dedisti 
Ain.  l.     2.  quare  non  recte  obtnlisti? 
peccasti. 


Ath.  II.  5.  et  abortiverit  non  defor- 
tnatum  detrimentum  patietnr  quod- 
cnmque aestimaverit  vir  maliens  cum 
dignitate.  quod  si  déformation  fuerit 
dabit  animain  pro  anima 


(*)  À  noter  dans  le  Dkijt,  an  fol.  78,  an  endroit  on  l'on  trouve  Gn,  et  deux  fois  Ai.  pour 
trois  formes  du  même  passage. 


334 


LE    GROUPE    ESPAGNOL 


Legionensit 

Exod.  XXIII.  8.  Gr.  miincra  excecavit 
(excecant  Yalc  Hist)  oculos  video  tram 
et  pestiferarant  (pestiferant  Yalv  Hist) 
sermoncs   iustorum  (iustos  Valv  Hist). 


Lucifer  Calaritanus 

Ath.  I,  2,  mimera  enim  excaecant  oculos 
videntinm  et  pestifcrant  sermones  iu- 
stos. 


/ 

fol.  m*.    U   l-mpl-      III  ION     \IH 


Legionerms 

XX  XIII,  5.  Gr.  mine  ergo  auferte  smlas 
giori&e  vestrae  a  vobis  etornatn  et  osten- 
dam  quae  facturus  rom  vobis. 

Deut.  I,  17.  Gr.  Non  eogAoaftetis  per- 
soua  in  iudiciosecundnm  minorera  et 
secundum  maiorem  amlieris;  Al.  Non 
sumis  personam  in  iudirio  adversus  rai- 
norem  et  adversus  maiorem. 

I.  31.  Gr.  qaomodo  te  bainlavit  deus 
tuns    sicut    quis    baiularet    rilium    suum 

tlUCift  r 

Non  conv.  I.  mine  ergo  deponite  stulas 
giorite  ve8trne  et  oroamentura  et  osten 
dam  t|iiat'  facturus  snin   vobis. 

Arn.  I,  l.  Non  accipietis  personam  in 
iudicio  adversus  minorera  et  adversus 
maiorem  iudicabis.  non  sumas  per<o- 
nain  .  .  . 

A  i  m.  I.  .').  quOttOdo  l"\ii  te  dtiminns 
d.u  iniis  Meut  «piis  lovent  homo  tilium 
-mini. 


A  pi. m  ,,,  ,.iir;iii  pu  etpérer  trouver  dani  ta  notei  portenl  l<'  Biglé 

par  opposition  à  ppIIi1  l.  ■  \.  de   témoins  du  texte  employé  par 

i.M<ifif  (!<•  GejUtfi;  m. n-  i<-    DOtei  du  Dentéronomc  dc  permettent  pas  cette 

Hillltllli  .llKMI. 

Par  centre,  [Bon  eonrparofl  le  notée  du  LMtUjnc  reprochiitei  niai  haut, 
m  texte  dn  Pentatcvone  de  Lyon,  nou  obtiendroni  an  ré  altnl  trèi  intéremant 

\  «.u  1 1 .  u.    qui  i  oneordenl  : 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LEGIO.\ENSIS 


335- 


Legionensis 

Lev.  I;  9.  Lxx.  interanea  ;  15.  Lxx.  expri- 
met  sanguinemsuper  vasera  altaris 


Lugdunensix 

Lev.  I,  9.  interanea;   15.   exprimet  san- 
guinem  super  basera  altaris. 


■ 


•  ..Afc"< 


•    ■  • 


\ 


39.  Le  Codex  Ltgitmttuù. 

Fol.  146e.  Elie  et  Elisée.  IV  Rois,  II,  6  et  sniv.  Dans  les  marges  extraits  de  l'ancienne  version  latine. 


VI,  21.  Al.  in  sartagine  cum  oleo  fiet  fari 
nam  afferet  eara  volubilia  iragmentorum 

VII,  1.  Gr.  pro  negligentia;   12.  Al.  re- 
tractos  in  oleo  et  lasra  azima 


VI,  21.  in  sartagine  cuni  oleo  fiet,  farina- 
tamadferet  eam  volubilia  fragmentorum... 

VII,  1.  pro  neclegentia;    VII,  12.  factos 
in  oleo  azimos  et  lagana  azyma 


33>3 


LE    «.ROUPE    ESPAGNOL 


Lui 

X  19.  'fR.  Et  lucutus  est  aarun  ad  moysao 
di'-ens  aecce  hodiae  adduxerunt  quod  est 
pro  delicto  eorum  et  holocaustum  eorum 
ante  do  mi  nu  tu  et  contigit  et  elegerunt 
mi  talia  et  manducavo  quod  est  pro  de- 
licto hodie  numquid  placebir  deo  et  audi- 
vit  nu>yses  et   plaçait   ei. 


ÏÀigdunensis 

X.  lî).  Et  lurutus  est  aron  ad  moysen 
àicens  ecce  hodie  adiluxerunt  quod  est  pro 
delicto  eiiriim  et  holocaustum  eorum  ante 
dominons  et  contigit  et  elegerunt  mi  talia 

et  manducabo  quod  est  pro  delicto  hodie- 
nium  quia  placituiu  erit  deo?  et  audivit 
moyses  et   plaçait  ei. 


■ 


■ 


I".  Le  (  i 

Fol.  327».    Hudmiik  apport*»  «on  repu*  à  Daniel  «nlWini''  <i.im  U  h4*t  kttl   lu.ns   v  1  >  \ n .  XIV,  :W). 


Ih  (110.111.1111  «■  l  il <•  t  H ;i  t 

inii.i.-  qn ■  •  ti i .i m  dividil 

i    prju-Hecjit   m 

liem  ililllllll'llllll 
.  *  •  1 1  ■  1 1 .  *  r  1 1  il   \  iilim    ni  .  i 

Il   ||     Ml|l.l   i-l    Dl  lllllll.l 

[il    .-i  ,i  |. 

*t  «r<  •  •  pelé* 

•  i     h.il.i-lf  o.iii'ii.  nu. nu 

■  •m 

i  oinotiea. 


Ni  quoniam  eructoal  m 
ionem e1  poreniqnoniam  dividil 

|il:nil;illl  ||  '   ilu-lies  |il;int:ie  et  llm 

non  irurtual  rurnigationem  Inmundum  hoc 

\  u'iis. 

X 1,  18.  aqat  lam  il  vnlturiun  el  accepta* 

nui  et  -i  j  p|   rt   ii ...  t  illt.i  tu  el   lui  limita   il 

rorvnm  el  limita  el  il  bubonem  il  <';iti- 

i  et  en     el    arreiaii     iliill     et    |)mi  pli  \  i  iuiiein 

el    |ielc.    t   1 1 1 1 1 1  ri    |   M  MUNI  cl    Mmlllllll  et   t;il- 

,     .1     .  1 1 . 1 1 .  i .  1 1  l  •  >  1 1  •  1 1 1     ||     limilll    ei    el 

m  ei  u...  nu n.iiii  ,i\ em. 

xi,  8t.  iiiiimii  il    iiinii.i  il  il  »  1 1  -i  <  ii  ni  il 

iiuiii  i  il  .-t  lot  d  item  '■'  Ili  el  |H"<'e- 

ii.  nmonem  el    ImlHi  il 


OBSERVATIONS    SUR    LE    LBG10.S ESSÎS 


33' 


En  résumé,  dans  fies  onze  chapitres,,  le  Pentateuque  de  Lyon  s'accorde 
toujours  avec  Ai.,  rarement,  et  sans  doute  par  erreur,  avec  Lxx  et  Gr  (ce  der- 
nier plus  voisin  des  fragments  de  Wûrtzbourg).  Voici  pour  finir  le  texte  des 


41.  Canons  du  Legionensis  (fol.  400*'). 

inscriptions  au  moyen  desquelles  le  copiste  du  Legionensis  s'est  fait  connaître. 
Les  deux  premières  figurent  aux  tï.  10  et  11,  avant  la  Genèse: 

HEC  TUBA  TERRIBILIS  MUGIT   PER  COMPETA   MUNDI 
MITTIT  TERRIGENUM   AD   CELICA  REGNA  GENUS 
HIC  PARADISIGENO  VENIENS   DE  GURGITE   POTUS 
QUEM  QUO  PLUS  QUIS  ADIT  PLUS  SITIT  OMNE  BONUM 

QUISQUIS  ANELANTER 
HIC  LECTURUS  ACCESSERIS 

22 


338  LE   GROUPE    ESPAGNOL 

PRO  ME  SANCTIO   PRSBRO 
ORARE  DIGNES   FORSAN 
DEVITIS  CAREAM  ET  AD  OM 
NIUM   REDEMTOREM  SINE  CON 
FUSIONE   PERVENIAM.  AMEN. 

Le  caractère  barbare  de  la  tangue  de  Sanciio  s'atfirme  dèa  cette  seconde  ins- 
cription et  se  maintient  dans  les  dernières  qui  figurent  à  la  lin  de  l'Apocalypse 
aux  ff.  515r  et  516. 

Conscribtus  est  hic  codex  a  notarlu  sanrtioni  oresbitero  XIII  Kalendas  iulias  era 
DCCccLXLVina.  Obtinente  glorioso  ac  serenissimo  principe  ordonio  oveto 
sublimis  apicera  regni.  Consulque  eius  tredenando  gundesalbiz  egiegius  co 
mes  in  castella  comitatvji  gerenti. 

Obsecro  te  quisquis  es  lector  ut  dum  hnnim  proelia  agonistarnm  httius  recensendo 
voluminis  hucusque  adtigeris  port  uni  mis  quoque  sanctii  miserrimi  apud  hos 

eoadem  snpples  sis  fntereessof  et  ipse  wnctae  manipules  rotribntiunis  tui 

a  domino  conscquarij  laboris.  qi;i;i  qui  pro  quemlibet  orat  se  i|)suni  àeocomr 
mendat. 

Item. 
Sc:ibenti  xps  vus  nempe  orantes  commun  înplodat  legentihusqiio  bottf  sormnnis 
dulcedine  farfriat.  rittiulqtt*  fteribenti  ac  legenti  eternae  vitae  ditet  romane- 
rondo  me  exiremJ  die  amiriicalo  ^im  iabante  sine  cnlpa  exiheat  simulque  san- 

r tis:  coniungat.  amen,  et  peregrinî  .1  <>  k.uissimi  mémento 

\Sern  998  correspond  ;'i  l'aimée  960.  I.a  dernière  partie  de  cette  inscription, 
avec  la  mention  finale  du  peregHnus^  paraît  bien  empruntée  à  un  exemplaire  plus 
ndn  :  elle  eut  très  mal  ttsnioritt. 

>"/'  ttrouve  dam  la  légende  qui  aooompagne  les  portraita  de  sou 

maître  Flormlfcu  df  et  de  lui  même.  FlortniîUS  Cf  élevant  une  coupe,  dit  : 

0  kari     i n.-i  mit  'iqai  lUleoto  discipuln  et  pre  gatldio  retaxando  sanrtioni   presbi- 

roro  benedicasi*  oall  qnoqae  regera  noa  qui  ad  istius  Ubrl  ftnen  venire  parmi- 
sit  Ineolomaa.  Musa. 

étevanl  ~;i  propre  coupe,  répond  : 

ma  'il"-  nii'.'i  '•'  btntdteamai  dominan  aoitrnm  [heiaro  Ohrlstnn  la  ■•• 

ruln    «•'  ni  •'  h  m  <|!ii  DM  !»••».  I  ii>  .t  t  ;i  I  rogM  «  iln  i  n  m.  ainiMi. 

i.'   maître  de  Baneho  connu  par  d'autrej  œuvres  et,. eu 

particulier,  p.n  li  eople  <i  tin  Commontain  de  Ci  ilodoré  iùj  Lee  Psaume* 

i  [dore  de  Léon.  Le  titre  de  Oonfêitor  qu'il  prend 

t  ..  rapproebef  du  début  d'un  antre  manneeril  copié  par  luifCordoue, 

Cathédrale,  1>:  tJUmot  Mnitati    âivina    <  lUu    mspiramine  conputiui,  $go 

\itei  mai  :  ■  ii»  m  etc.  .... 


LES    TEXTES    EXTRABIBLIQUES 


339 


VI.  — Les  textes  extra-bibliques  dans  les  manuscrits  espagnols. 

H  n'y  a  que  deux  de  nos  manuscrits  qui  présentent  exactement  la  même 
disposition  des  livres  bibliques  :  voici  l'ordre  de  chacun  d'eux  : 


■ 


42.  Dédicace  finale  du  Imgionenna  (fol.  5l6rj. 


Cav.  Oct.  Rois.  Parai.  Job.  Psaut.  Lu  Sap.  Proph.  Banuh.  Esdras.  Esth.  Judith. Tob.  Mach. 

Evv.  Paul.  Cath.  Act.  Apoc. 
Co.  Oct.  Rois.  Proph.  Job.  Psaut,  Prov.  Ecclo.  Canr.  Parai.  Esdr. Esth. Sap.  Eccli.  Tob. 

Judith.  Mach.  Evv.  Paul.  Cath.  Act.  Apoc. 
Toi.  Oct.  Rois.  3  Proph.  P.  Proph.  Job.  Psaut.  Prov.  Ecclo.  Cuit.   Dan.  Paral.Esdr.  Esth. 

Sap.  Eccli.  Tob.  Judith.  Ma.  Evv.  Paul.  Cath.  Act.  Apoc. 
Leg.  et  Ose.  Oct.  Rois.  Parai.  Job.  Psaut.  L.  San.  Proph.  Tob.  Judith.  Esth.  Esdr.  Ma.  Evv. 

Paul.  Cath.  Act.  Apoc. 


34*» 


LE    GROUPE    ESPAGNOL 


Bure.  Ort.  Rois.  Parai.  Job.  Psaut.  L.  Sap.  Proph.  Toh.  Esdr.  Esth.  Judith.  Ma.  Evv.  Art. 

l'ath.  Paul.  Apoc. 
Hist.  Oct.  Rois.  Parai.  Job.  Psaut.  L.  Sap.  Proph.  Esdr.  Tob.  Esth.  Judth.  Ma.  Evv.  Paul. 

(  ith.  Apoc.  Baruch. 
>l»trit.  Ort.  Rois.  Parai.  Psaut.  L.  Sap.  [Proph.]. 


ny  mi»  ognir  mort  MocMJb -i 
MhJ»  iW.VfnmmuT-  uitm  lorns 
fnuro  iW  ne  «maloir  [une  en  <p 
•i  <tna.tlkrra.nr  tt  ffll.T  morts 
r  mlm  ci  .iWJftrHir  mort 
rutri»arij«i-. 


!  m>i>ajun  m. lut,-  ,«nur V«nu  kAox 
qnr  ifrtur  ■  jfte_,  r  'ai*  «*  h»r 
•(M*»  mnkt>»r>'iirr»iiis  (oVvi 
«MM ■!»  lifalittt  .lenunriiC»* 

'  «%J»r  Cm  nrfpoTiJir  «wrnVVr 
m  jOme  \j*i  mtnnu  fénitinu  .V. 

I  «mçjolKi-ttjk.j'.Irth^.ino.oo 
munr.i^mt  «r  nuliec  inri».ii*n 
(Un  |«*j*i  A  îWgnnMrnY  Mm 
h»»i  t*qr>irm  tin*  •.'tuttnUN»:. 
mbimui*  -in  i|plr-ilK-qnni  «#-. 

.•If  «m  ott»,-  nerweni  fat*iHnr>fi» 
?•"*  fciliii.-  f.4in1i  uhj  nu  jrrr 
wnfilu  i.ni  <lnv  mi  ('*»  ai  |fW 
«h»  >|i*  .i^  ,im  yfiwrnr  nrtVu» 
♦«Tienne  .Tu  i,»o«Ufktn*oiT 
"■•"•*  inoi  ojlm.li  »um>|  n 


1\ 


■ 
nMudfiiiriletm  plot*  sut* f»u*M  ;i 
-inmCTitmiiiôyftfnin»--!"!»*"*}  ff 
jiuaam.-iamftnK  çrwêtronos  -fa. 
tnnon«j.iqtw(j«uiv».-:<Vam<j  q  lailt 
(nmi  ami  i{bc..bko^i  jnrnui'*tu£nr 
nfnanr4înC'*i  ipi    mcat  aitv.tmi': 
tadumr  Vuûp  f  h  |urtno  in  .dut  honc.  " 
S  i  rwe  fcâs  impIrtV  îmnium  th  -ipcrpa 
n"p*â*  fufcmare  noms  bit  pi»  trnrrr 
cnm  juitt  .iMoej  fiu.  Mnb*«khnsnw»' 
fft  fcor  omit  que  lilr  IwjgdKrBt.n  <kr 
n»  u\nj  HirniiB,  de  cnnoki  ifrt.wrfmur 
8»  imnprt  jph  .mtWtiM  urnairvnre 
iqnqgmjne*,  -ideaiws.q  iiMiarvmr 
uK'item  Jim  rn*v  "w^O  jur  gm'ertr 

ivfrn'hac.^.'"  Ejoluca  uni  m  m  iikluns. 
xnom 


■-  'uni  »\  nnUi-.  >t*H  'm  mm 
fcu.ttente  pu  «mviluxi*  ifrl  .fc  in  njin  <s(v 
1 1  m  ,W  lui  nenrr  m  Umhliiw  (rn.iv  Vv 
pfrrh  .W  afhwtnn  ijpioi.tot»  u<q  in 
Jefn™  lin*»*  ..tïlnpvu<i  ii»  ipi.hW  kw* 
*»,  ifcl  «inr  MMM  cnip."  ■ 
CliVin  .ifcmJir  iK.lni  imchimi  ta 
.In»  .W  nvna  ■>  in  b«  .Iteet  Jtfmni 
m*   utHnimuhn  élipt  ihI . 


■ 


•^* 


,  ;     |  .  ,    |   \,  ,,|     ,i  11.  i  .m-  .!<■    Madrid  |=  Hist). 

t '•!.  Up.PmiI(«  tftvi  ITH  l&BMI  l»»'»r««.  l««»xL.».t,  Il  r..M.:i.miR.  v.mlon  Utlnn 

La  |irin<i|»alr  dlfféfMiet  wH  «Uns  lu  position  réciproque  dei  Prophètes  et 
lipomèm    CoH  W  ihhi.mii  le   P    phi  te  I  II  nite  dee  Ro*  el  ituh1 

,,,,,  ,  ,  u-z/m/"-  0    m  '•!'•"'  ;"H  endmil  lei  Partiipc 

li  P  wttor  «•(  lei  Livret  Rapientiaux. 
,,„  ,,,  ,!,„•  |ei  i  ptentiau:   le  econd  les 


LES    TEXTES    EXTRABIBLIQUES 


341 


donne  en  bloc.  Dans  l'ensemble  les  premiers  se  rapprochent  de  l'ordre  de  S.  Jé- 
rôme dans  son  Prohgus  Galeatus  et  les  autres  de  l'ordre  du  Décret  de  (lélase: 
mais  l'influence  de  ces  grands  noms  a  dû  être  assez  mince  à  l'époque  où 
furent  copiés  nos  manuscrits,  et  il  ne  semble  pas  qu'il  y  ait  grand;1  conclusion 
à  tirer  de  l'ordre  des  livres  chez  eux. 


44.  Canons  du  Manuscrit  HiM  (fol.  196»). 


Les  Préfaces  insérées  dans  nos  manuscrits  espagnols  pour  l'Octateuque  sont 
au  nombre  de  sept  :  la  préface  de  S.  Jérôme  à  Josué  Tandem  finitu  Pentateueho 
(dans  Cav  Toi  Co  Leg  Burg  Hisl  Ose  Matril)  ;  la  lettre  Desiderii  mei  de  S.  Jérôme 
(Leg  Hist  Ose  Matrit);  la  lettre  F  rater  Ambrosius  de  S.  Jérôme  à  Paulin  (Hist); 
l'extrait  Velus  Testament  um  ideo  dieitur  des  Etymologies  de  S.  Isidore  (Co); 
enfin  les  prologues  isidoriens  :  lu  Leviiico  eontinetur  1er  saerificiorum  du  Lévitique 
(Co),  In  Numéris  vero  egressae  des  Nombres  (/V)et  Liber  Ruih  eiusdsrn  Moabitidis 
de  Kuth  (Co  Burg  Hisl). 


342  LE    GROUPE    ESPAGNOL 

De  toutes  ces  pièces  la  seule  qui  soit  véritablement  une  préface  mise  par 
S.  Jérôme  à  la  traduction  d'un  livre  est  le  Tandem  fmita  Pentateucho  de  Josué: 
c'est  aussi  la  seule  qui  figure  dans  Car  et  Toi  et  c'est  pour  ces  manuscrits  une 
excellente  note. 

Cette  Préface  Tandem  fmita  Pentateucho  est  un  morceau  qui  mérite  de  nous 
arrêter  quelques  instants.  Je  vais  en  donner  ici  le  début,  c'est  à  dire  le  titre 
et  les  trois  ou  quatre  premiers  mots,  d'après  toute  la  série  de  nos  manuscrits, 
parceque  ce  début  apporte  quelque  lumière  pour  leur  classement.  Voici  d'abord 
les  textes-:  je  les  donne  dans  l'ordre  de  la  liste  insérée  p.  6: 

Am.  (Sun  titûlo).  Tandem  finit*  oentatheueu  mosi  velut... 

Ottob.  lncipit  prologuf.  Tandem  nnita  pentateucho  mosi  velut... 

Lugd.  Incipinnt  iosue  ben  nnn  quod  nppcllatur  latine  iestt  nnve.  Praefatio  saneti 

hiironitiii  de  imequentibns  libris  wr.    Tandem    Hnita    pentatheuco    moyse 

velut... 
I.aiid.  (Sine  titulo).  Sic  tandem  finita  pentatheacho  moysi  velud... 
Car.  lncipit  vrefatio  saneti  kier&nimi  de  insèonentibwt  libris.  Sic  tandem  finita 

pentateneo  mise  vehiti... 

Toi.  lncipit  prefntio  benti  ifu'roniini.    Tandem  finita  pentatheuco   moysi  velut... 
Co.  lncipit  prefntio  benti  iheronimi  in  libris  ihesu  n  104  tt  fadicUM.  In  sequentibiis 

libris  tandem  fuit  pentatencnm  m>v>i  velut... 
Théo  A  nie.  lncipit  tecunehu  orâo  pr^pheiiev».  lncipit  ptaefatio  hùronimi  in  Kbrc 

iosw  bennum.  Tandem  finita  pentatheuco  moysi  velut... 
Hub.  lncipit  tiennent  ordo  prophetarwn.  lncipit  praefatio  delibro  tosue. Tandem 

finita  pentathenrho  meygi  velut... 
Mordr  <îeo  Zur  Vall.  lncipit  prof aéioiew  navt  si  iudiewm.  Tandem  finito  penta- 

thenco  tnoyai  velut... 
Paul,  lncipit  praefatio  libri  iew  «ai  ■>«.  Tandem  finita  pentatheuco  moysi 

.lut. 
Sessor  Abl.  lmipit  prefntio  iosw  btnnun  qui  laUnaêhwtui  nanti  nuncupatwr. Tan- 

dem  finita  (finito  Abi)  penthatheoni  (pentatheneo   \bi)  moysi  velut... 
<  asin.5:u,7*>9.  lmipit  prokuju»  in  Kbro  ioem  boaH  hicronimi  prwbuUri.  Tandem 

finito  pratateneho  mosi  velnt... 
Leic.  mrii  ikennimi  ■>•  maato  ntibut  Ubrù  tic.  Tandem  finita  penta* 

tnenee  moyti  velut... 
Hiirt'.  /  prtcbften  in  Kbro  iovte  /MW  non. Tandem 

imita  pentatheueo  moyii  relut. 
Miitrit.  lncipit  prefatio  béai  ihetontmi  m  Hbro  iotuc.  Tandem  finito peathatencu 

mm.  /  Tandon  finito  pentatheot  ■  • 

Dhc.  sic  tandtn  finita  pentateneo  moj  d 

•  atnti 
lui.  '  /'  Hbro  <■< i«m  l'fiH».  Tandem 

finito  pentathen  -■  moj  i  relnt... 
iun.  fui  !/»i<  prepkanc  tibri  U  I  inda  h  finito  pontatbooeo  moyti  velnt... 

lto>in.  /  u  btnwn,  Tandon  finito penta* 

ni 


LES    TEXTES    EXTRABIBLIQtJES  343 

Farf.  Itwipit  praephatio  ia  li'jro  ioïut.  Tandem  îinito  pentatcucbo  moyvi   velut... 
Ared.  fncipit  prefatio  sancti  hieronimi.  Tandem  finito  pe.itatheuco  moysi  velu;!... 

Je  ne  m'arrêterai  pas  ici  sur  l'extraordinaire  variété  de  ces  formules,  mais 
-seulement  sur  leur  contenu.  La  différence  capitale  dans  tous  ces  libellés  du  titre 
et  du  début  de  la  Préface  ((insiste  dans  la  présence  ou  l'absence  du  mot  sic.  On 
trouve  ce  mot  dans  Lucjd  Laud  Cav  Leg  Hist  et  Ose,  c'est-à-dire,  en  ce  qui  con- 
cerne les  manuscrits  que  nous  avons  déjà  examinés  jusqu'ici,  uniquement  dans 
les  espagnols.  Considérons  le  cas  de  plus  près. 

Je  ne  pense  pas  que  l'on  puisse  attribuer  le  mot  sic  à  la  rédaction  de  S.  Jé- 
rôme et  lire  Sic  tandem  finita  pentateucho  :  cette  leçon  ne  serait  pas  digne  du  fin 
littérateur  qu'était  S.  Jérôme  et  elle  est  d'ailleuis  condamnée  par  l'accord  de 
Ain  et  (le  Ottob  :  ce  mot  l'ait  partie  du  titre  •'!  la  leçon  primitive  de  cette  Tonne 
du  titre  a  dû  être  bien  proche  de  celle  de  Lmjtl  qui  nous  donne  FraefaHo  dancU 
hieronimi  >lr  insequenUbua  Ifbris  <!•-.  ee  qui  veut  dire  sans  doute  que  la  préface 
manquait  primitivement  dans  l'archétype  de  ces  manuscrits  et  n'a  été  introduite 
qu'après  coup. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  copiste  de  Cav  avait  cette  formule  >ous  les  yeux  et  il 
la  reproduit,  mais  et:  attribuant  le  mol  sic  au  début  du  texte,  comme  fait  aussi 
le  lis.  Laud  dont  nous  nous  occuperons  pins  loin. 

Le  copiste  de  Leg  reproduit  exactement  la  formule  et  i!  e*1  suivi  en  partie 
par  BisL 

Évidemment  Ce  dérive  lui  aussi  d'un  type  semblable,  mais  nous  aurons 
Occasion  de  constater  plus  tard  qu'il  traite  assez  librement  ses  textes  extrabi- 
hliques:  rappelons  aussi  la  constatation  que  nous  avons  faite  plus  haut  de  cer- 
tains cas  où  il  s'isole  des  manuscrits  espagnols  pour  aller  avec  les  théodulfiens 
et  les  alcuiniens:  cette  double  considération  nous  explique  sa  formule  qui  tient 
tout  à  la  fois  du  type  espagnol  et  de  l'alcuinien  et  qui,  dans  l'ensemble,  est  ab- 
surde :  IMM'IT  PBBFATIO  BEAT!  IIlKlltiNIMl  IX  LIBRIS  IHESU  \\BE  ET  IUDICUM 
(cfr.  les  Alcoiniens).  In  tequenkbiU  K&TW  icfr.  les  hspagnols)  tandem  fuit  penta- 
teucum  moysi  vélul  !... 

Que  le  mot  sic  enfin  ait  figuré  aussi  dans  l'archétype  de.  Toi  c'est  ce  que 
prouve  sa  présence  dans  Ose  qui,  comme  Cac,  le  rattache  au  texte  même. 

On  voit  que,  dans  l'ensemble,  le  cas  de  la  Préface  Tandem  finita  pentateucho 
confirme  notre  classification  des  manuscrits  en  général  et  des  espagnols  en  par- 
ticulier. 

L'extrait  des  Étymologies  de  S,  Isidore  VeUis  TesUimentum  ideo  dicitur, 
qui  figure  dans  Ct>,  nous  donne  lui  aussi  quelque  lumière  sur  la  nature  de  ce  ma- 
nuscrit. 

Cet  extrait  est  emprunté  aux  deux  premiers  chapitres  du  livre  VI  des 
Étymologies,  mais  avec  une  grande  liberté  ;  voici  des  passages  correspondants 
des  deux  textes: 


344 


le  <;koupe  espagnol 


IsiOORK 

Yeti  s  Testamentum  idée  ilieitur 

quia  veniente  Nova  ressavit.  île  qu<> 

'..lus  meminit  dirent:  Yetera 

transienint  et  erce  farta  simt  umnia 

nova. 

Testamentum  autem  Xovumideo 
nuncupaturquia  innovât. Non  enim 
illud  discunt  nisi  homines  renovati 
i-x  retustate  pcr  gratiani  et  per- 
tinentes  iam  ad  Testamentum  No- 
vum  quod  est  regnum  caelmum.  .  . 

Liber  duodecim  prophetarumau- 
•torum  suiiruni  nominibus  praeno- 
ratur.  qui  proptcrca  dieuntur  mi- 
nores quia  asnnonea  eornm  brèves 
sunt 

Praeter  haee  et  alia  volumina 
apocrypha   iiuncupantur 


Complut. 

Vêtus  Testamentum  ideo  dicitm  quia 
veniente  Nobo  eeasabit,  unde  A.po- 
stolus  dicit:  Votera  transienint  etecoe 
racta  sunt  noba. 

Testamentum  autan  Nobum  ideo  nun- 
eupatui  quia  innnbat  mentes  homi- 
num.  Non  enim  illum  discunt  nisi  bo- 
ni i n os  renobati  in  vitam  per  babtismi 
Hocramentum 


Duodeoim  prophetaa  minores  auonm 

rohniiitnini  <iuditores  (editmes  ?  au- 
ctoieS?)  rf  scrijdoris  g&M  inon^friuitur 
qui  idro  minores  dieuntur  quia  brebes 
sui'.t  eoium  sermunes 

l'iaeter  liaec  inim  Omniu  volumina 
apocrifa  nuncupantur 


i  suffisent  à  donner  une  idée  des  modifications  apportées  par 
le  correcteur  du  Compluiensis  aux  textes  qu'il  avait  sons  les  yeux..  Nous  verrons 
ti.nt  à  l'heure  de  (|tieile  manière  il  abrège  les  Capitula. 

Les  séries  de  Capitula  représentées  dans  nos  manuscrits  pour  le  Pentateuque 
femrt  au  noinbrc  de  six.  Nous  en  connaissons  déjà  trois:  la  première  est  la  série 

.  De  die  primo]  Exod.  Dt  mfanUbus  Hebraeorum  etc.,  que  nous  avons  re- 
levée dans  les  manuscrits  alcuiniens;  la  seconde  est  la  série  (!i:n.  />•  lucisexordio,. 
I  won.  I).  i"f  fui  opprim  >>  <i.  qui  nous  a  été  donnée  par  les  manuscrits  italiens  : 
••t  la  troisième  est  la  séiie  Gek.  Dt  création*}  mundi,  Exod.  Numenu  eôrwtn, 
«mi  Bgnn  dans  les  Théodulfii  us.  I  «es  unis  séries  nouvelles  que  nous  avons  à  faire 

'■•rmaihr.    la    première    W    COHipOM    .les    pi. ces    suivantes: 

tJbj   adinvenirui    paaltariav DMsiomi  T'> 

•    i  ii.n  Jaeob  IntroirH   in   açgyptnm 

"i.tuiit       miiImpiiii 88 

nu    miorun    itrahel.  .  B] 

l'.i  i       I  M       .'..i     .liiminus     pupnare L78 

|0  I    1.1       .   (p||   i  nlttlf       n. sue  

Il   I.  I  •       4''     pleblMIl     InquitlU 

la      ••coiule    il'Mllir    celle 

in    \ •••*  \  j»t  m  m si 

!»•  •  i. 


LES    TEXTES    EXTRABIBLIQUES 


345 


45.    L'une  des  peintures  espagnoles 

du  Ms.  E.  R.  8  de  la  Bibl.  Nat.  de  Madrid  (fol.  324) 

dont  il  sera  question  plus  loin  p.  383. 


346  LE    GROUPE    ESPAGNOL 

Ios.       De  duobus  explora  toribu- Divisions;      18 

Iud.       Ubi    loquihir   angélus    ad   plebem 30 

la  troisième  enfin,  qui  n'est  peut-être  pas  homogène,  est  représentée  par  les 
morceaux  suivants: 

(.iex.  vacat. 

Exod.  vacat. 

Lev.  De  bostiis  bobum  vel  obium      30 

NiM.  Desctiptio    populi    a    XX  annis 28 

Deut.  Explanatio   leçis   a    moyse 25 

Ios.  vacat. 

lue  vacat. 

Le  Cavmsis  ne  porte  pas  de  sommaires  en  tête  des  livres  de  l'Octateuque, 
et  son  texte  a  été  copié  sans  aucune  division;  mais  une  main  contemporaine  a 
ajouté  dans  les  marges  et  entre  les  colonnes  du  texte  des  séries  progressives 
de  chiflres  qui  correspondent  à  la  division  des  sommaires  Gen.  De  hicùi  pxnrdio, 
Exod.  Dereijpqvi  opprvmebtti  etc.  <>n  peut  observer  qifen  maint  endroit  cette 
division  ne  répond  même  pas  à  une  majuscule  du  texte. 

Avec  le  Legi<meru<is  nous  retrouvons  la  série  déjà  connue  Gen.  Dr  die  /» 'MRO, 
Exod.  De  mfântibHi  Hebroeorum  ete...t  que  nous  avons  rem-outrée  dans  les  Al- 
cuiniens.  <  Y<t  une  question  pleine  d'intérêt  que  celle  de  la  dépendance  possible 
du  Legionenêii  par  rapport  à  la  recension  alcuinienne  ;  la  date  du  manuscrit 
la  rendrait  vraisemblable,  la  présence  des  mêmes  sommaires  semblerait  en  don- 
ner une  preuve,  mais  cette  preuve  ne  résiste  pas  à  l'examen.  On  se  souvient  que 
mois  avon*  fait  observer  plus  haut  la  dépendance  des  Capitula  alcuiniens  vis 
H  de  l'ancienne  version  latine  :  c'est  à  cette  dernière  que  mois  recourrons 
encore  dans  le  cas  présent. 

Le  chapitre  VI  de  |;i  Genèse,  y.  g,  (note  dans  la  Vulgate:  Videntet  fllii 
I  ici  jQmj  hoinnni,,,  quod  essenJ  pulehrtu  aoceperunl  eibi  u&ores  ex  ommbve  guae 
fjsfsrawl;  l'ancienne  version  attestée  par  s.  Cyprien,  S,  Ambroise,  S.  Augustin, 

donnait  :   Yiihnh-  aulem  angftli   Dei  ////</>•  hoMMUM  etc..  Le  sommaire  XVI  11 
de  la  série  [)$  dit  />,ini'>  donne  le-  deux  leçons  distribuées  de  la   manière   sui- 

vante  dam  nos  najraseril 

\.  c .|,.-iuiii    Ibl  h 

—  ni  I  //     '     Mmlr.  i 

—  tilo  Del   /-    /' 

Le  sommaire  <\.\.\i\  de  l'Exode: 

i  ii  i  '  I  n'I ||   p  ii  icinlr  son  ail  M|iiis  taltri  - 

iini-uli  H  ol'jin 

et  ftotaiesnaeerdotAlian   " 

rdotallau  l  /.-  •   kfortfr,  VaOA 

•  illuoi  '  /"-   Paul] 


LES   TEXTES    EXTRABIBUQUES  347 

Le  sommaire  CXXXVI  de  l'Exode  se  ressent  de  la  grande  confusion  qui 
règne  dans  les  manuscrits  des  Septante  à  l'endroit  auquel  il  correspond,  et  la 
finale  en  est  libellée  ainsi  qu'il  suit  dans  nos  manuscrits  : 

a  fera  comestum  non  nianduoandum  (Leg.)  (Hist.  manque) 
fera  comestam  non  manducandum  (Mordr.). 
feram  comestam  non  nianducandain  (Zur) 
omis.  (Vall.  Paul.) 

On  voit  que  dans  ces  trois  cas  le  Legionensis  et  son  dérivé  Hist  se  trouvent 
toujours  du  coté  de  la  leçon  la  plus  ancienne  alors  que  le  groupe  alcuinien  en 
tout  ou  en  partie  lui  substitue  une  correction.  Ce  fait  joint  à  l'absence  de  leçons 
alcuiniennes  caractéristiques  dans  le  Legwiumfc  nous  amène  à  conclure  que 
celui-ci  n'a  pas  subi  l'influence  de  la  récession  alcuinienne  et  que  c'est,  au  con- 
traire, à  quelque  manuscrit  du  groupe  espagnol  que  cette  dernière  a  emprunté 
directement  ou  indirectement  sa  série  de  Capitula. 

Il  existe  une  relation  entre  les  sommaires  du  Complutensis,  du  /?»>'</ 
el  du  Turonensis.  Le  Pentateuque  de  Tours  est  malheureusement  incomplet 
du  début  et  de  la  fin,  aussi  ne  trouvons  nous  chez  lui  de  sommaires  que  pour 
l'Exode,  les  Nombres  et  le  Deuteronome  ;  encore  ceux-ci  sont-ils  mutilés.  Je  vais 
donner  ici  ces  sommaires  pour  la  partie  correspondant  aux  sept  premiers  chapi- 
tres de  l'Exode,  en  y  joignant  la  collation  du  Bttrgmsis  et  du  Complulensis  dont 
les  sommaires  sont  de  la  même  famille. 

EXODE 

Sommaires  I-XIX,  correspondant  aux  chapitres  I-V1I. 

Tur.  I.  iacob  introibit  in  pegyptum.   I.XXV. 

II.  surgit  rex  alius  in  aegyptuin. 

III.  iubet  rex  aegypti  obstetrieibus  ut  si  masculiis  nasreretur  occideretur. 
IIII.  moyes.  missus  est  iu  tybin.  ponitur  ad  ripam  fluminis. 

V.  moyses  ducit  uxoreni   sepforam  ex  quo  (corr.  2  m.  qua)  nascuntur  ei 
filii.  id  est.  gersam.  et  elizer. 

VI.  hic  moritur  rex  aegypti. 

VII.  hic  moyses  pascit  oves  iothor  soceria  sui. 

VIII.  vocat  dominusderubo.  moysen  et  dicit  illi.  suive  calciamentum  peduio. 
VIIII.      hic  proicit  uirgam  et  facta  est  serpens. 

X.  mittit  manum  in  sinum  et  prutulit  eam  ut  nibem. 


Burg.  I.  Ubi  iacob  ad  ioseph  introibit  in  egyptum  (LXXV  om.)  |  II.  Ubi  surget 
...  egypto  |  III.  Ubi  iubet  ...  egypti  obsetricibus  ...  niasculi  nascerentur 
ex  hebreis  occiderentur  |  IIII.  Ubi  moses  ...  et  ponitur  |  V.  Ubi  moyses 
. . .  sephoram  ex  qua  ...  ei]  om.  .  .  .  gersan  et  heliezer  j  VI.  Ubi  moritur 
.  . .  egypti  j  VII.  Ubi  moyses  pascet  . .  .  ietro  cognati  sui  |  VIII.  Ubi  vocat 
.  .  .  moysen  de  rubo  ...  de  pedibus  tuis  |  VIIII.  Ùbi   proiecit  |  X.  Ubi  mittit. 


Co.  I.  Ingressio  iacob  in  egiptum.  J  II.  Ubi  surgit  rex  alius  in  egiptum.  |  III.  De 
obsetricibus.  |  IIII.  Ubi  invenitur  moyses  in  tybin.  |  V.  Ubi  ducit  uxorem 
moyses.  |  VI.  Ubi  moritur  rex  egypti.  |  VII.  Ubi  moises  pascit  oves.  |  VIII.  Ubi 
deus  de  rubo  ad  moysen  loquitur.  |  VIIII.  De  virga  \.\  serpentem.  |  X.  De 
manu  moysi  in  sinum  missam. 


348  LE   GROUPE    ESPAGNOL 

'fur.  XI.  hic  smi'.it  aquam  de  Humilie  et  niitrir  in  terrain. 

XII.  obi  moyses  dicit  gTaeili  voce  esse  et  tardi  lingun. 

XIII.  montai  rex  aêgypti. 

XI III.  primnm  intrant.  ad  pbaraonem  Dioyses.  et  aaron. 

XV.  ex  quibus  naseuntur.  moyses.  et  aaron.  et  maria. 

XVI.  aaron.  dicit   uxorem.   elisabeth   et   peperi'   filios  quattuor. 

XVII.  moyses  annorum.  LXXX.  et  aaron   octogintl   très  eu  ni  loquii  t  i  snnt. 
ad   pbarao. 

XVIII.  de  ninra  farinât  drachoaem. 

XVIII1.  peniitit  aaron  nirgam  in  aquas  flnminîs  et  lit  sanguis 


liiinj.  XI.  Ubî  sninniet .  .  .  in  terrain  et  tacta  est  aqna  sanguinis  |  XII.  Ubi  diiit 
moyses  esse  ...  tardior  linsrnae  |  XII 1.  l'bi  moritur  ...  Rgypti  |  XIIII.  Ubi 
primum  |  XV.  .  .  .  naseitur  |  XVI.  l'bi  aaron  duxit  .  .  .  helisabeth  \  XVII.  l"bl 
moyses  annos  ...  loquuntur  ad  pharaonem  I  XVIII.  l'bi  moyses  de  virgl 
facit  tlraetirem  |  XVI1II.   Ubi  percutât 


Co.  XI.  De  aqua  in  sanguine.  XII.  Ubi  moyses  dicit  gracili  voce  sum.  j  XIII.  Ubi 
moritur  rex  aegypti.  |  XIIII.  l'bi  priinnm  i.itrat  ninyscs  ad  faraïuiem.  |  XV.  IV 
parentibus  moysi  et  aaron.  |  XVI.   De  uxore  aaron.  |  XVII.  De  a  nuis  moisi  et 

aaron.  |  XVIII.  De  virga  in  draconem.  |  XVIIII.  De  aqna  in  sang  rue. 

Point  n'est  besoin  d'insister  longuement  sur  i,.  dépendance  «lu  texte  du 
Contphitensù  el  sur  le  caraetôrc  abrégé  de  sa  rédaction;  ee  caractère  est,  en 
effet,  évident  et  là  encore  ce  manuscrit  nous  apparaît  avec  le  particularisme 
qui  le  distingue.  Il  ne  suit  d'aflleun'  la  série  du  Turonensi»  et  du  Burqensis  que 
pour  l'Exode,  Josué  cl  les  .luges  et  noua  donne  une  autre  rédaction  pour  le  Lévi- 
dque  (De  hottns  bobum),  les  Nombres  (DesrripHo  popult)  et  le  Deutéronome 
i  Expiano 

Comme  les  Capitula  «lu  Legionensis,  ceux  <lu  Turonmsis  sont  empruntés  au 

de  l'ancienne  version  latine  et  il  est  intéressant  de  constater  là  aussi  de* 

rapports  très  notables  avec  le  Pentateuque  «le  Lyon,  rapports  qui  néanmoins  ne 

sont  qu'un  indice  et  non  une  preuve  péremptoire  de  dépendence,  étant  donné 

Boni  ne  ponédom  que  si  peu  d'autres  témoins.  Voici  donc  les  passages  du 
Pentateuque  de  Lyon  qui  peuvent  être  rapprochée  de  nos  Capitula: 

Il  t  Exon  i  i  iicinde  n  upei    \tgyptvm.,, 

III.  il    i'.»  Kl  ili\it  f  i   i"/'// '  <i  quidam  nuuculu*  otteiiiU  etirn.. 

IV.  (II,  B)  Mtmpsil  illi  mai")  toi  tkybin...  et  poiuitad  riptim  Humini$, 
\  Il  illi    l]  \i<%  '■  antara  pc  fothor  tottfi  tui,., 

VIII  illl.  ii"-».i  »  / 1- 1 1  m  /  Ii  niihi..  ri,i.iiii!i  Dominai  lato*  cnlcîêmtrh 

(cfi    Burg). 
i  \  ■  ■■nu  ii  fadn 

Xtp  ;niii  m.,, ini     oant  ta    inu   bo  H  pntulU  mtn  et  Imetaest   maani 

i  Mi  ri»    m, 

■  \\,  10)  grocili  enîm  «w  tiUtHiort  Utujua%w n  «  «  - 1  • .  /.'/<  m 

.le  me  bonM  à  ««■     r .1  j »j » r « >« Inmnil-  :  on  ;i  |>u  noter  les  deux  cas  où  ButÇ  est 

he  du  Pentàteuqnt  de  Lyon  que  Tut  lui-même. 


RAPPORTS     \Vi:<     Li:s    ILCUÎNIENS    ET    LES   THÉODUI.PIEN8  •'S4,.l 

Dé  ectte  série  de  constatations  il  ressort  que  les  Sommaires,  dans  les  manus- 
crits espagnols,  se  distribuent  d'abord  selon  deux  courants  principaux:  l'un, 
tiré  de  l'ancienne  version  lutine,  se  manifeste  dans  Leg  et  Hisi  ;  l'autre,  emprunté 
à  la  Vulgate,  laisse  des  traces  A  des  degrés  divers  dans  Cav  Go  Toi  Ose  Mi/frit. 
A  coié  de  ces  (\twx  courants  principaux  et  de  physionomie  régulière,  nous  voyons 
s'en  dessiner  un  autre,  de  l'orme  plus  capricieuse  :  il  prend  sa  source  dans  l'an- 
cienne  version  et  passe  par  la  tête  du  groupe,  Tur\  puis  se  retrouve  sous  des  for- 
mes différentes  dans  Go  i  M  et  Burg,  deux  manuscrits  qui, au  cours  de  ce  chapitre, 
nous  sont  à  plusieurs  reprises  apparus  comme  moins  purs  ci  plus  composites 

(pie  les  autres. 

Dans  l'ensemble,  les  résultats  acquis  jusqu'ici  peuvent  se  résumer  ainsi: 
en  tète  du  groupe  un  manuscrit  ancien,  Tw,  dont  CawftSt  le  plus  proche  voisin. 
Dans  le  corps  môme  du  groupe,  deux  ramilles  nettement  accusées:  d'une  part 
Leg  //.'s/  et  d'autre  part  Toi  Ose  Maint  (Jhtrjr);  enfin,  entre  la  tête  et  le  groupe 
secondaire  du    Tohtanu»,  un   manuscrit  de   nature  plus    compliquée,    le    CofHr 

plutemis,  plus  difficile  à  classer  exactement,  mais  qui,  cependant,  représente 
sûrement  une  étape  postérieure  à  Car  et  antérieure  à  Toi.  Nous  allons  essayer 
maintenant  de  rapprocher  ces  résultats  de  ceux  que  nous  avons  obtenus  au 
chapitre  précédent   pour  les  deux  groupes  alcuinien  et  théodulfien. 


VII.    LE  GROUPE  ESPAGNOL  DANS  si ;s  RAPPORTS  Wic  LE8  GROUPES  M.ri'IMKX  BT 
TIIKOIM'LFIIA. 

Si  nous  rapprochons  les  leçons  que  nous  donnent  nos  manuscrits  espagnols 

dans  leur  partie  extrême,  c'est-à-dire  dans  le  groupe  ToleUmitA  et  ses  dérivés, 
des  leçons  précédemment  relevées  dans  les  représentants  des  familles  alcuinienne 
et  théodulfienne,  nous  pourrons  faire  trois  constatations  de  la  plus  haute  im- 
portance : 

Il  l.e  groupe  espagnol  forme  un  nouveau  rameau  de  I;;  tradition  de  11 

Vulgate. 

2)Ce  rameau  est  indépendant  (W<  deux  groupes  alcuinien  et  théodulfien. 
3) Ces  trois  groupes  réunis,  c'est-à-dire  Alcni>t,  Theod  et  Toîet,  expliquent 

toutes  nos  variantes  caractéristiques  et  par  suite  BOUS  n'avons  pas  à  rechercher 
d'autre  rameau  principal  de  la  tradition  manuscrite  du  notre  texte. 

Rien  n'est  plus  facile  à  établir.  Voici  la  lisie  de  nos  91  séries  de  variantes 
caractéristiques  :  j'indique  à  la  suite  de  chacune  des  formes,  non  plus  les  mauus- 
ciits  séparés,  mais  les  groupes  extrêmes  auxquelles    elles    répondent:   Al'-nin, 


t1)  Lé  manuscrit  Cfl  comme  nous  l'avons  dit  no  dépend  de  cette  série  que  poui 
l'Exode:  les  sommaires  qu'il  donne  pour  b  Lévitique,  les  Nombre?  et  le  Dentéronome 
paraissent  empruntés  eux  -uissi  à  l'ancienne  version  latine. 


LE    GROUPE    ESPAGNOL 

Theod,  Tolet:  on  verra,  et  c'est  là  Le  point  essentiel,  que  très  rarement  ils  sont 
réunis  tous  les  trois  sur  une  même  variante  : 

1.  elevasset  Alcuin  Theod;  levasset  Tokt. 

2.  prope  Tolet:  propter  Alcuin  Thaod. 

3.  tabernaculi  Alcuin  Tolet;  tabernaculi  sui  Theod. 

4.  lavate  pedes  vestros  Tolet:  laventur  pedes  vestri  Alcuin  Theod. 

5.  ponamque  Theod:  ponam  Alcuin  Toht. 

6.  confortate  Alcuin  Theod  Tolet:  confortetur  (forme  des  groupes  italien  et  de  l'Univer- 

sité dont  nous  constaterons  plus  loin  le  caractère  secondair.). 
1.  tulit  quoque  Alcuin  Tolet:  tulitque  Theod. 
B.  autem  Alcuin  Theod;  enini  Toht. 

Mirrexissent  Alcuin  Theod  Tolet;   exissent   (forme  isolée  dans  le  groupe  espagnol  su- 
périeur Cav  Co  ljg  et  Cassiniens). 
<  uios  Alcuin;  oculos  suos  Theod  Tolet. 

11.  In  illo  Tolet;  in  eo  Alcuin  Theod. 

12.  dixit  itaque  Theod  Tolet;  dixitque  Alcuin. 

13.  gomorrae  Alcuin  Toht;  pomorraeoruin  Theod. 
!4.  in  eo  Alcuin  Theod;  in  ea  Tolet. 

15.  si  invenero  ibi  triginta  Alcuin  Theod;  si  invenero  triginta  Tolet. 

16.  et  dixit  Theod;  dixit  Akuin  Toht. 

17.  et  exposuit  Alcuin;  et  posuit  Theod  Toht. 

18.  famulabus  Alcuin:  famuiis  {Alcuin.  anciens)  Theod  Tolet. 

19.  ut  viidimi  âleuim  Theod  Tolet:  vadain  (Italiens  Cassimens). 
_'m.  respondit  vade  Alcuin  Tolet \  respundit  ei  vade  Theod. 

-M.  quis  te  constituit  Tluod:  quis  constituit  te  Alcuin  Tolet. 

Tl.  principem  et  iudicem  Alcuin  ;  principem  aut  iudicem  Theod  Tolet. 

Hiridi-rt'  ni»'  tu  vis  Theod  Tolet  ;  oecidere  tu  me  vis  Alcuin. 

té  hauriendam  aquani    Akuin  Theod \  ad  hauricmlas  aquas  Tolet. 
!'■>-  |reir«>s    \icum  Thod  Tolet;  gngem  (Italiens). 
Jti.  pj-pt-rit  >\  od;  pi'pi'rit   Tokt 

il.  voro  (Ital  '■  i;  vero  om.    tieuin  Theod  Tolet. 

.kI  iltimi     UWWW   Theod;  ad  dominum   Tolet. 
29.  ah   i»pcrilui>     I      -       pru  operihus   /','•«»»/  Toi, t. 

rcrordatus  .-t  „   Theêd;  riTonlatiis    Toht, 

'A.  et  reftpexit  Mium  Theod;  respexit 

iloniinus  Throd  ;  doinimiH  Toht. 

.1  mguTli    /    U    tl  llbornvlt    \kedn  Theod. 

,1     .IMIllun-     \lcnin  Tnlri      llllUhll    PJ \. 

in    lioltx  uustiim  1/  lioloraustum    Tluod   'Toht. 

86.  eolum baru n i  I  trCiK  ClIf&lflpfM);  nilumbai»    I',/u'h  T/k'oa' 

/ 

;'.      onVri't      \>rui„    Toht      olît-rilt     Theod 

Hilllllai'      U'O.n       slmilatii    Throd    l'rlrt. 

89.  ex  on   i  kete         I  roW. 

loevtoifae  ■  i   /  Mataient    Un 

Il     In  dominum     i  '  /        '     in  di'uni    Tolet. 

Inihri.irc     I  /  inrbrlarl    Toi,  I . 

48.  f+t  rupot  Thmé  IW       «upi-i  rapul     i 


RAPPORTS    AVEC    LES    ALCUIXIEXS    ET    LES    THÉODUI.FIEN.S  351 

44.  in  eadcin  die  Tokt;  et  in  eadem  die  Alcuin  Theod. 

4").  eonspersi  sint  Alcuin  Theod;  conspersi  sunt  Tolet. 

40.  azvmum  Alcuin  Tolet',  azymorum  Theod. 

47.  locutusque  est  (Cassiniens,  Université);  locutiis  est  Alcuin  Theod  Tokt. 

48.  dicetis  eis  Alcuin  Theod;  dicetis  Tokt. 

4!).  emetis  Alcuin  Theod  Tolet:  emitis  (Ottob  Gall  Mettent  Cav) 

50.  eomedetis  Alcuin  Theod  Tolet;  comeditis  (Ottob  Gall  Mtttern). 

51.  bibetis  Alcuin  Theod  Tolet;  bibitis  (Ottob  Gall  Mcttern). 

52.  habitabant  Alcuin:  habitant  Theod  Tolet. 
63.  in  vieina  Akuin  (Theod)',  in  vicinia  (Toki). 

54.  de  terra  Akuin  Theod;  terram  Tolet. 

55.  habitabant  Alcuin  Theod  Tolet;  habitant  (Italiens  Université). 
5l).  cxpulerunt  Theod  Tolet;  expulerunt  eos  Alcuin. 

57.  explorarent  Theod  Tolet;  explorent  Alcuin. 

on.  romprehendetis  Alcuin  Theod  Tolet;  comprehcnditis  :   conprchendistis  ;   conpreeii- 

dite;  aprehenditis  (manuscrits  divers). 
59.  tribus  diebus  (Am  Ôa  Mordr  Hitp);  diebus  tribus  Alcuin  Theod  Tokt. 
00.  quo  Theod  Tokt;  quod  Alcuin. 
•il.  demisistis  Thod;  dimisistis  Alcuin  Toi,  t. 

02.  dimittensque  (Alcuin)  Toit;  demittensque  (Alcuin)  Theod. 

03.  in«T('s<is  Theod  Tokt;  regressis  Alcuin. 

04.  eduxerat  Akuin  Theod  Tokt;  eduxit  (.4m  Ottob). 
65.  habitabant  Alcuin  Tolet;  habitant  (Theod). 

68.  dcosque  Alcuin  Theod  Tokt;  deos  quoque;  deos  (manuscrits  divers). 

67.  iratusque  Alcuin  Thod  Toht;  iratusque  est  (Theod  Ose);  iratus  (Toi). 

68.  tradidit  Akuin  Theod  Tokt;  et  tradidit  (Théo  Ital);  tradiditque  (Am). 
•il),  in  manus   Toht;  in  manibus  Akuin  Theod. 

70.  super  eos  erat  (Ital  rsité);  erat  super  eos  Alcuin  Theod  Tokt. 

71.  patres  eorum  Alcuin  Theod  Tokt;  patres  sui   (.4»!  Ottob  Casnm> 

72.  cxpi'iïar  Theod;  experiatur  Akuin  Tokt. 

73.  et  ambulent  Theod  Tokt:  ut  ainbulent  Alcuin. 

74.  nalioncs  lias  (Italien*);  hasnationes  Akuin  Thod  Tolet. 

75.  in  manus  Theod;  in  manibus  Alcuin  Tokt. 
7(i.  vir  Thcoà  Tokt;  viri  Alcuin. 

77.  clementis  in  me  Alcuin  Theod;  clementissimi  Toht. 

78.  patrisfamilias  Akuin    Thod    Toht:   patrisfamiiiam ;   patrisfamiliae ;    paterîauiilias 

(divers  manuscrite). 
7*1.  nomlne  Alctin;  nomine  oui.   Thod.  Tolet. 

80.  vade  Akuin  Theod;  vadas  Toht. 

81.  nuntiata  sunt  mihi  oinnia  Theod;  uuut.  mihi  sunt  om.  Alcuin  Tolet. 

82.  roliqueris  Ahw'n;  dereliqueris  (Tokt);  derelinqueris  (Theod). 

83.  antea  Alcuin;  antc  Theod  Tokt. 

S4.  rocipias  Akuin  Theoi;  aecipias  Tokt;  recipies;  invenias  (manuscrits  divers). 

85.  apud  oculos  tuos  Alcuin.  Theod  ;  ante  oculos  tuos  Tolet  ;  coram  oculis  tuis  (Université). 

80.  corripiat  Alcuin  Theod  (Tolet);  prohibeat  (Tolet). 

87.  socrus  sua  Tokt;  socrus  Alcuin  Theod. 

88.  fuissct  (Am  Sessor  Farf  9);  esset  Alcuin  Theod  Tokt. 

89.  ait  propinquus  noster  est   Tolet:   propinquus  ait  noster  est  Akuin  Theod;  prop. 

inquit  n.  est:  prop.  noster  est  (Swers  manuscrits). 

90.  itaque  Alcuin  Theod;  igitur  Tokt. 

91.  donec  Theod;  donec  et  Alcuin  Tokt. 


352  LE    GROUPE    ESPAGNOL 

Cette  longue  série  de  constatations  établit  de  la  manière  la  plus  solide  notre 
thèse  :  la  tradition  manuscrite  de  la  vulgate  se  manifeste  dans  trois  rameaux 
et  il  n'y  a  pas  à  en  chercher  d'autres  tant  soit,  peu  importants.  Si  en  effet  il  exis- 
tait un  quatrième  rameau  partant  du  tronc  principal,  nous  aurions  souvent  ac- 
cord de  Alcuin  Theod  Tolet  sur  une  forme  et  une  série  bien  déterminée  de  manus- 
crits donnant  une  autre  forme  :  or  ce  cas  ne  se  présente  pas  :  lorsque  les  trois  fa- 
milles, dont  les  points  extrêmes  sont,  les  Aku  miens.  1rs  Théodulfiens  et  les  dérivés 
du  Toletonus,  sont  d'accord  sur  une  leçon,  ils  n'ont  en  face  d'eux,  sur  l'autre  le- 
çon, que  des  groupements  secondaires  tels  que  les  Italiens,  les  Cassiniens,  les  tex- 
tes de  l'Université,  ou  bien  des  manuscrits  sans  lien  spécial.  11  suit  de  là  aussi  que 
notre  classification,  dans  son  ensemble,  est  exacte,  puisqu'elle  répond  aux  faits 
Nous  pouvons  la  représenter  par  le  schéma  suivant  : 


1 

1 

i 

Ottob 
1 

1 

Tttr 

i 

X 

//  »h 

1 
Cav 

A 

1 
Theod 

1 
.Y 

Mur      Mordr 

/.  g         Co 

Rorifj 
1 

1 
Tolet 

Alcuin 

Nous  n'avons  examiné  ici  que  la  partie  inférieure  de  cette  généalogie  :  je 
remets  à  plus  tard  l'étude  de  sa  parti.-  supérieure:  les  manuscrits,  que  notre  clas- 
sement a  placés  en  tête  des  trois  groupes,  appartiennent-ils  eux-mêmes  à  une 
même  famille?  et  s'ils  représentent  des  familles  différentes,  se  comportent-ils 
comme  des  dérivés  d'an  archétype  unique  ?  Cette  étude  sera  mieux  à  sa  place 
à  la  fin  de  l'étude  générale  de  tous  nus  manuscrits  et  lorsque  nous  serons  sûrs 
de  la  forme  définitive  de  notre  schéma. 


CHAPITRE  SEPTIÈME 

LE    GROUPE    CASSINIE  X 


(  >n  ci  vu  plus  haut  comment  nous  avons  et é  amenée  à  comprendre  dans  cette 
étude  un  nombre  assez  considérable  de  manuscrite  eassinicns.  Il  s'agissait  d'abord 
de  rechercher  si,  dans  les  manuscrits  actuellement  conservée  dans  la  Bibliothèque 
de  la  célèbre  Abbaye,  il  n'existait  pas  di  traces  des  exemplair  «  qui  ont  servi,  au 
n\  i'  siècle,  au  grand  travail  de  collation  exécuté  en  vue  de  l'édition  officielle  de 
la  Vulgate,  Je  me  Buis  expliqué  sur  ce  point:  mais  l'intérêt  des  manuscrite 
siniens  n'est  pas  épuisé  par  cette  recherche:  ils  forment,  en  effet,  une  famille  de 
physionomie  très  accusée,  et  nous  allons  voir  qu'ils  se  rattachent  au  groupe 
espagnol  Tousse  ressemblent  :  je  nie  contente  «l'en  décrire  sommairement  deux: 

1.  —   Description  des  manuscrits. 

Le  manuscrit  531  A  de  l'Abbaye  du  Mont-1'sissin  est  un  volume  de  fc99 
feuillets  ou  398  pages  (36X27)  écrites  à  deux  colonnes  de  31  lignes,  en  caractères 

e,  s-iiiiens  nu  béiiévut ins  du  x"  siècle.  C'est  iiu  Octateuque  auquel  la  fin  manque 
et  dont  le  texte  s'arrête  à  Jud  x.xi.  1:5:  mMtruntque  nuntiosetàfiUoa  Bmiawm 
qui  Iiiih...  Il  y  a  des  initiales  ornées  en  tète  de  chaque  livre,  mais  ces  miniatures, 
comme  d'ailleurs  l'ensemble  du  manuscrit,  sont  exécutées  avec  quelque  né- 
gligence.  On  remarque  à  la  page  386  un  espace  blanc  de  9  lignes  entre  les  mots 
iiseurrerent  et  Qvm  statim  perrexeruni  du  chapitre  XV,  verset  ô,  du  livre  des 
Juges.  Ce  manuscrit  a  été  collationné  par  Do  m  Maur  Inguanez  et  Dom  Pierre 
Blanchard. 

Le  manuscrit  520  B  de  l'Abbaye  du  Mont-Cassin  est  un  volume  de  334 
feuillets  non  numérotés  (47X27),  écrits  à  deux  (-(donnes  de 33  lignes, en  caractères 
cassiniens.au  XIe  siècle.  C'est  un  Octateuque  de  l'époque  de  l'abbé  Didier,  exécuté 
avec  beaucoup  de  soin  et  orné  de  grandes  initiales  peintes  et  dorées.  L'espace 
vide,  dans  le  chapitre  XV  des  Juges,  existe  dans  ce  manuscrit  comme  dans  le 
n.  53 1 .  mais  il  a  été  rempli  par  un  dessin  au  trait  représentant  Samson  au  moment 

23 


354  LE    GROUPE    CASSINEEN 

m  il  lâche  ses  renards.  Le  texte  du  manuscrit  520  a  été  collationné  par  Dom  An- 
dré Cabassut 

Les  autres  manuscrits  cassiniens  employés  pour  nus  chapitres  choisis  sont: 

Le  Ms.  759  A,  du  xe  siècle  ;  Octateuque. 

Le  Ms.  760  A,  du  xe  siècle  :  Octateuque,  à  la  fin  duquel  on  lit  : 

>  vos  omnes  christicole  qui  in  hune  libruni  legite.  Orate  pro  IHOS  indignas 
ncerdos  ad  Ponrimun.  Ut  meb  vestrisque  pecca  minibus  indulgeat  ipse.  Qui 
vivit  et  rognât  por  sfcecula  cnncta.  Amen. 

Le  Hg.  583  VA.  du  m'  siècle,  première  partie  d'un  Ancien  Testament. 

Le  Ms.  534  BB,  du  xip  siècle,  partie  du  Pentateuque. 

Le  Ms.  565  A  A,  du  xir  siècle,  Octateuque. 

Le  Ms.  583  A,  du  xie  siècle,  Octateuque  commençant  à  Gen.  xxii,  14. 

Le  Ms.  35  BB,  du  xve  siècle,  Bible  en  caractères  non  cassiniens,  mais  cer- 
tainenu'iit  écrite  au  Mont-Çaesm  comme  en  témoignent  les  particularités  de  son 
texte. 

J'ai  cnllationné  les  chapitres  choisis  de  ces  manuscrits  avec  l'aide  de  Son  Km. 
le  cardinal  Gasquet,  du  Rme  P.  abbé  Dom  Amelli  et  de  Dom  Maur  [nguanez. 


II.  —  CtASSEMSNT    DES    M  \MJSCR1TS. 

Nombreuses  sont  tes  variantes  à  témoins  nues  sur  lesquelles  s'accordent 
je  dm  contente  d'en  donner  ici  quelques-unes  : 

aawfie     ■'  t.v.»1  760  in-  ■ 

-i   .■.-.-.■  ,   :;;,. 

qu«-m  581  760 
udaquari 
ii|.ii\.ii,.|iM)t  autrui  i  35. 

1-   ra.huh.-l  r.irhu.irl 

l;  | 
I.kv.  V.         I   iiinifii.  fitiiin 
Nm.   VI.    10  ft    «lu.. 

■  I    l.val.it  188. 

in  ('oiiop<>«tum 

ergo]  *ut«m    \m  .20  666  683. 

ti-rr.un 

•liioqiie]  aui-n. 
i  it.-  awMataU         ti  50  Oie  ICaurla  580  565  688. 

....  ii  r>.  h,  ,,  568  588. 

I...m,.r..l 

f..Hr.iM.|... 

■jo  Kirnion».  ..il  ;.i.;.  ..-  ;. 


CLASSEMENT    DES    &TANUSCRITS 


355 


Les  rapports  de  ces  manuscrits  entre  eux  sont  faciles  à  établir.  Si  nous  exa- 
minons d'abord  ceux  d'entre  eux  qui  ont  été  collationnés  pour  la  Genèse,  l'Exode 
et  le  Lévitique,  c'est-à-dire  les  n.os  531,  759,  760,  565,  520  et  35,  les  rapports 
s'établiront  ainsi  qu'il  suit  : 


Çsyt:  c»-y  •'   |nay  M  Vep    ',  "" 

|  axiome-  Cae  ta 
««hoykjel-tfLsfcccn.  fclccflfcak. 


aSm«m©flfc»j...  gcccbcftttftr  c^Ç- 

%  fW vn«f^ni  Ca^afwx-  axm-, 
rtvotuccrtwr  •  S*  rmtm^ofn:  loc^c  c 
afamÉfto*/  «*' ^03x1,0- tua:  Hf- 
û^ocMiccivrneoy.  ScIjWtu.  :  uf<j; 
ccïyfUm  tnccçcnu'>fcuJfp-ccô\     < 

Vnf  f**{)V;  Mf>f  ceUetc^iGxarC. 

fol;  fufyuSrettof •'  ^a^S^Sf-ut*  *»u' 

le  cr1.)  t>lufrnt£-  y  iNf  ^  fxcafunv 
ujri*- cçfcicea   a>tiunc  uimÉfurn 
mukoxttivl^  •  $t  b*neinCececu43fc 
f»cUcuflr/tfr    y  T5B»«**<d«Dfcl-. 
u^cc  nôgDaacfuA"^"^ teneur 


46.   Le  Ms.  681  du  Mont-Casiiu. 

Pag.  254.  Passage  reproduit:  Début  du  Deuti'-rononte. 


Ton»  fàccorâ:  l,  2,  3,  4,  5,  6,  7,  9,  10,  il.  12,  14,  16,  16,  L9,  20,  32,  24,  26, 

28,  29,  33,  34,  36,  37,  38,  40  =  27  fois. 
N.  520  et  35  isolés:  13.  26,  27.  80,  31,  32,  35,  3!»  =  s  f0fc. 
N.  35  isole.  8,  17.   18,  21,  23  =  5  fuis. 

Le  Ms.  35  étant  le  plus  récent,  il  est  naturel  qu'il  soit  celui  qui  s'écarte  le 
plus  souvent  du  groupe  :  il  en  diffère  L3  fois,  et,  comme  8  de  ces  fois  il  s'accorde 
avec  le  Ms.  520,  il  suit  de  là  que  ce  dernier  est  intermédiaire  entre  lui  et  l'ensem- 
ble du  groupe. 

Les  trois  manuscrits  527. 534,  et  583,  qui  ne  sont  pas  représentés  soit  pour  la 
Genèse  soit  pour  le  Lévitique,  sont  eux  aussi  faciles  à  classer.  Le  Ms.  527  (Gen. 
Exod.)  concorde  le  plus  souvent  avec  le  premier  groupe  :  cependant  il  s'accorde 
aussi  une  fois  avec  520  et  35  (var.  27)  et  une  fois  avec  35  (var.  8).  Le  Ms.  534  (Gen. 


:>)6  LE   GROUPE    CASSINIEN 

ï.ifxl.).  qui  a  plusieurs  particularités,  s'accorde  plutôt  avec  le  second  groupe  (35  = 
s  et  21:  520  et  30  =  26,27,30,31).  Quant,  au  Ms.  583,  il  s'accorde  toujours 
avec  le  premier  groupe. 

Pour  compléter  ce  classement,  il  faut  ajouter  que  le  manuscrit  le  plus  ancien 
i  Ah.  531)  se  sépare  quatre  fois  (var.  42,  48,  60,  74),  après  le  Lévitique,  des  autres 
manuscrits  de  son  groupe.  Or  trois  de  ces  fois  (var.  42,  48,  60)  il  est  plus  proche 
des  manuscrits  espagnols  auxquels  nous  allons  voir  que  toute  la  famille  se 
rattache.  Cette  circonstance,  jointe  à  sa  date,  nous  invite  à  le  mettre  en  tête 
du  groupe  et  celui-ci  peut  être  représenté  par  le  schéma  suivant  : 

531 

I 


I    I     I     I     I 
759       760       565       583       527 


534  520 

36 

11  nous  faut  rechercher  maintenant  a  quel  peint  de  l'ensemble  de  nos  manus- 
crits doit  être  rattaché  le  M*.  531  et  par  suite  le  groupe  des  ('uxinonses. 

Les  indices  d<-  concordance  de  531  avec  nos  principaux  manuscrits  sont  ls 
suivants  (connue  d'ordinaire,  je  mets  entre  parenthèses  les  chiffres  obtenus  pour 
les  manuscrits  incomplets  de  quelque  chapitre)  : 

('oviiirihitin  thi  M  s.  Cas.  531. 


i;» 

J.r.j       :»i 

Corb    M 

7W     1 

Mat    43 

Iti.-h    4!» 

t  ali    m 

11 

Bus     . 

18 

Monlr  Sfl 

!'■■     B9 

Ce     | 

liai      86 

i..  |  la  plùi  proche  e  I  Co\  ce  manuscrit,  tout  incomplet  qu'il  est, 

in1  le  chiffre  ]e  phu  élevé  de  concordances  ;  viennent  ensuite  /."/,  puis  Toi. 

•  i  enfin  -i'"  et  1/'"  I  '  résultai  indique  tout  à  la  fois  que  les  Oostnett- 

ncien,  | »n i- f | ii "\\<  voisinent  avec  des  manuscrits  comme 

qu  il  appartknnent  au  groupe  espagnol^  puisqu'il  se  rapprooheni 

b^  seulement  de  l'un  d'ev  i  ton  ceux  que  nous  avooi  Interrogés,  i 

,i  «in'  Ce  /.".  ".  u  comparons  6$1  aux  deux  premier!  nu 

■  i  Tm  ••!  Ca\ .  le  résultat  ers  excellent  : 

il-  ni,   uj   i,    i   —  m. 

;   ^  Tut  <  Cm  m.  •_'.  18  —  5. 

631     fer  >  Cm  —  U  —  i. 


CLASSEMENT    DES   MANUSCRITS 

Le  rapport  est  donc  : 


Tur 


Gav 


531 


357 


> 


mtm  pH> 


ftxxaom 

TnoyfL. 
c  uHu<r 


ttomtntvuf  .tffefixxiïj; 
^fcmxur  ftlucrtn  ke-^ 

tnftntycç  >iuvferV 


i«r 


v£  crff «rctuf jum . 

cru^aanttgvxTtfîv 

•  v.  ,  Lf        ri  -i       * 


i 

■ 

\ 


. 


47.  Le  Ms.  520  du  Mont-Cassin. 
Fol.  259».    Passage  reproduit:  Préface  de  S.  Jt-rome  au  livre  de  Jonué 


Si  maintenant  nous  comparons  successivement  Car  531  à  Co  et  à  Leg  qui  sont 
les  deux  manuscrits  concordant  le  plus  souvent  avec  531,  le  résultat  de  la  com- 
paraison sera  le  suivant  : 

53l<Cav        Co  =  S,  10,  2S,  41,  55,  <>5,  69,  72,  74  =  0 
531>Cav  <  Co  =  4,  14,  15,  30,  34,  45,  49,  54,  60,  71  =  10. 
531      Cav  >  Co  =  17,  19,  3G,  53,  57,  69,  68  =  7. 


358  LE   GROUPE    OÀSSINIEN 

531  <Co»       Leg  =  4.  8,  1".  41.  M>,  48,  60,  65,  66,  71.  72,  7  I  =  12. 
531>C'U>Leg  =  14.   15,  28,  30,  35.  44.    16,    17.    fô,  54=10. 
•53/       Or>L<>o=-2i;.  36,  37,  4'!.  42,  53  =  6. 

53 1  <  Co        Leg  =  8,  10,  30,  41,  53.  65,  72,  74  =  8. 
531  >Co  <  Lcg  =11.  19,  28,  67,  59,  68  =  6. 
531       Co  <  />0=  4,  26,  34.  37.   10,  58,  60,  71  =  8. 

Si  nous  rapprochons  ces  résultats  de  celui  que  nous  avons  obtenu  précédem- 
ment pour  la  comparaison  Cav  Co  Leg,  nous  constatons  que  nos  trois  manus- 
crits Co  Leg  631  sont  entre  eux  dans  le  rapport 

Ce 

I 

X 

/\ 

/  \ 

Leg  531 

et  que  vis-èVvjfl  de  Cav  leur  situation  est  identique  : 


1 

fur 
i 

Car 

X 

'  \ 
m 

X 

/  \ 

Leg 

X 

Leg             Co 

Cela  lembk  vouloir  dire  qu'il  a  existé,  entre  le  type  représenté  par  Cm  et 
nos  trois  nanuseriti  531  Coet  Leg,  quelque  intermédiaire  dont  ils  dériveraient 
séparément,  et  la  figure  d'esemUe  peut  prendre  la  forme  que  voici  : 


Cm 
I 
X 


Co    l.'i/ 

Chereboni  i  doui  rendre  compte  de  la  valeur  de  cette  construction. 

m  la  ligure  répond  I  la  réalité,  doui  devrons,  le  plus  souvent,  constater  que 

l'accord  entre  de  terme*  Inférieur!  comparés,  c'est-à-dire  '>'M  Co, 

■  i  Ce  /-"/.  Dont  donne  la  leçon  de  Cav,  Or,  «"est  précisément  ce  qui 

arriv»    i  ,  en  effet,  la  comparaison  entre  581  Co  cl  Lejfel  imprimons  en 

variantes  qui  0OUO0 nient  pour  deux  des  manus- 

rée  ••»  p I 

•   <••     u»  =  a.  lo         il         •;.,  n  7  1 
i  ><'»<U%—  17    M  il   tis^i;. 

asi    0o>  £#e  ■  i    •  .    vi  -»8. 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS  359 

Le  résultat  est  encourageant,  surtout  pour  les  deux  premiers  termes  où  nous 
trouvons  la  concordance  avec Cav  dans  1 1  cas  sur  14:  et  notons  que  deux  dv^  va- 
riantes qui  font  .difficulté  (53  vicinia  .pour  vicina  et  28  ad  Dominum  pour  ad 
Deum)  n'offrent  que  des  différences  très  menues  e1  à  peine  caractéristiques.  Quant 
au  troisième  terme,  il  présente  moins  de  concordances  :  mais  deux  des  variantes, 
34  et  58,  doivent  être  mises  hors  de  cause  parce  que,  lorsque  l'on  fait  intervenir 
Cav,  les  leçons  vont  de  trois  cotés:  restent  donc  les  trois  cas  (4  laventur  pedes 
vestri;  60  quod  ;  71  patres  sui)  dans  lesquels  Co  et  531  s'isolent  des  autres  témoins 
espagnols.  Il  faut  conclure  de  là  qu'ils  ont  des  rapports  un  peu  plus  étroits 
comme  l'indique  aussi  la  liste  de  concordances  douée  plus  haut,  et  supposer 
un  intermédiaire  de  plus  dont  ils  dépendraient  tous  les  deux.  Quoi  qu'il  en 
soit,  un  point  est  hors  de  doute,  c'est  ['appartenance  de  nos  Casinenses  au 
groupe  espagnol.  Je  vais  en  donner  une  autre  preuve. 

Les  manuscrits  les  plus  proches  de  531  après  les  espagnols  s.mt  Am  et  M"r. 
les  deux  têtes  du  groupe  d'où  sont  sortis  les  alcuiniens.  examinons  leurs  rapports 
à  trois  à  trois  : 

531  <  ém      tfor~  4, 8, 9, 19, 84, 80*37, 39, 40,  12,  u.  17.  W,  52,64,60,74  =  17. 
53î>Am<Mar->  10,  21,  18,  57,  59,  61,  70,  72  —  8. 

53t      Am>  Mor  — 2,  11,  18,  22,  23,  27,  20,  82,  58,  35,  56,  oc>  — 12. 

Comme  on  le  voit,  les  chiffres  totaux  sont  très  élevés  ei  c'est  le  BÎgne  d'une 
•comparaison  entre  manuscrits  éloignés.  Il  y  a  cependant  une  indication  à  tirer 
de  ce  tableau.  Nous  y  voyons  que  531  et  Am  sont  d'accord  12  fois  contre  Mur. 
S'il  est  vrai  que  531  appartient  au  groupe  espagnol,  il  devra  nécessairement  pas- 
ser par  Car  pour  être  d'accord  avec  Ain  :  nous  devions  donc  avoir  ces  12  fois 
531  Am  =  Cav.  Or  voici  les  chiffres  obtenus  après  la  comparaison  avec  Cav: 

531  Am  Cao>  M»,  =  •>.  Il,  13.  22,  -2:).  27,  "'  82,  35. 

11  ne  manque  ici  que  les  variantes  :'.:"),  56  et  60,  mais  le  X.  56  doit  être  écarté 
entièrement  car  Cav  fait  défaut  pour  cette  variante;  le  X.  66  est  peu  probant 
parcequ'il  contient  trois  formes  habitabant,  habitat  et  habitant  ;  or  la  diffé- 
rence entre  531  Am  et  Cav  ne  porte  que  sur  les  deux  premières  formes  et  n'est 
par  suite  que  secondaire.  11  ne  reste  donc  qu'une  seule  variante,  le  X.  35  holo- 
caust  uni  (  'iirMur,  in  holocaustum  Am  531,  qui  soit  contraire  à  notre  conclusion: 
nous  pouvons  par  suite  maintenir  celle-ci  et  tenir  pour  prouvée  l'appartenance  des 
Casinemes  au  groupe  espagnol.  On  aura  noté  que  les  constatations  que  nous 
venons  de  faire  confirment  les  résultats  précédemment  acquis  au  sujet  de  ce 
groupe. 


360  LE    GROUPE    CASSINIEN 


III.  —  Critique  des  textes  extrabibliques. 

La  Rérie  de  sommaires  extrabibliques  insérée  dans  les  Gastnenses  est  celle 
que  nous  avons  précédemment  rencontrée  dans  les  alcuiniens.  puis  dans  Leg 
et  Hist  (Ges.  De  die  primo  ;  Exod.  De  mfanlibus  Hébtacorum).  Or  si  nous 
comparons  le  texte  de  ces  sommaires  dans  Alcuin.  531  et  Leg,  nous  constate- 
rons que  nos  Casiçenses  se  rapprochent  non  des  Alcuiniens,  mais  bien  du 
Legûmensi»  et  dé  ses  formes  plus  voisines  de  l'ancienne  version  latine:  c'est 
ainsi  qu'au  sommaire  XVIII  de  h  Genèse  nous  lisons  angeli  dans  531  comme 
dans  Lef.  Il  y  a  une  rature  dans  531  au  sommaire  ('XX XIV  de  Exode;  mais 
au  sommaire  CXXXVI  nous  retrouvons  la  forme  a  fera  nomestum  non  mftndu- 
itmdum  conforme  au  Legionensis,  et  c'est  dans  tout  l'ensemble  de  ces  petites 
notes  que  nous  constatons  ces  concordances:  en  voici  i\^  exemples  p^ur  les 
sommaires  de  la  Gen< 

XIV.   Cain  nciiilit  lïatreni  sinon  Ley  531  :  om.  sinon  VaU  l'uni. 

XX!.  Memonttna  eut  doniinus  Noe  et  qui  ••uni  illn  eraat  /.<;/  531:  et  eoram  rjui 

cuin  illo  erant    VaU  Paul. 
XXII.  Anno  sexcentesimo  primo  vitae  Noe  /-  ;/  681\  èexrentesimo  et  uno  Noe 

i  >H  Pan!. 

Il  faut  admettre  que  sur  ce  point  encore  tes  Oasinenses  dérivent  du  même 
centre  que  le  Leçùmetuis,  L'étude  tU^  Sommaires  ne  lait  donc  que  confirmer 

les  résultats  qn(.  ,lolls  avons  obtenus   précédemment  au  sujet  de  la  dépen- 
dance «lu  groupe  cassinien  vis  à  vis  des  manuscrits  espagnols, 


CHAPITRE    HUITIÈME 

LE    (ÎROUPE     ITAL1  EN 


Le  P.  Veroellone  a,  le  premier,  signalé  l'existence  de  ce  groupe  et  Samuel 
Bercer,  dans  son  "Histoire  de  /</  Vufafà  (|iii  ne  sera  jamais  assez  louée,  car  elle 
représente  une  somme  de  recherches  vraiment  extraordinaire,  lui  a  consacré 
trois  pages  qu'on  me  permettra  de  citer  ici  : 

Noua  avons  lieu  de  penser  écrit  -il  qu'il  v  a  eu,  entre  la  province  eeclésiastique  de  Milan 
et  la  côte  orientale  de  l'Espagne,  quelque  échange  'If  textes  bibliques.  Des  textes  qui  parais- 
sent espagnols  p;tr  leurs  origines  ont  été  BU  usaL'f.  non  seulement  dans  la  Septimanie.  in.iis 
dans  la  vallée  du  Rhône  jusqu'à  Vienne,  et  cela  jusqu'au  .V  siècle  :  il  est  tort  possible  que 
ces  textes  aient,  eux  aussi  franchi  les  Alpes  et  se  soient  mêlés  à  ceux  qui,  depuis  les  temps 
anciens,  étaient  en  possession  de  l'autorité  religieuse  dans  ce  grand  et  riche  pays,  Par  malheur 
nous  avons  conservé  très  peu  de  manuscrits  anciens  de  la  Vttlgate  provenant  de  la  (iaule  Ci- 
salpine :  peut-être  et  sans  doute  parcequc  Vltnln  a  été  plus  longtemps  qu'ailleurs  en  faveur 
dans  l'ancien  diocèse  d'Italie,  dont  elle  porte  encore  le  nom.  Mais  des  manuscrits  nombreux, 
dont  aucun  n'est  antérieur  au  x"'  siècle,  attestent  la  tradition  des  églises  d'Italie,  et  spécia- 
lement i  elles  de  la  province  de  Milan.  Le  très  grand  format,  l'écriture,  l'ornementation  spé- 
ciale de  ces  manuscrits,  où  les  tons  verts  et  jaunes  dominent,  surtiraient  à  les  réunir  en  un 
groupe  distinct,  et  leur  texte  présente  des  particularités  qu'on  peut  dire  nettement  italiennes 
OU,  mieux,  milanaises)1!.  Ce  sont,  en  effet,  les  leçons  du  texte  même  que  pratiquait  l'illustre 
légat  de  Milan,  Pierre  Daiuien  ou  lUi„iinni{  +  1072).  Le  plus  ancien  de  ces  beaux  manuscrits 
(F)  a  conservé  le  Psautier  «  romain  »,  ce  texte  antique  qui  est  presque  identique  au  texte  de 
VItala,  et  qui  est  resté  en  usage  à  Rome  jusque  sous  Pie  V.  à  Venise,  dans  la  chapelle  des 
Doges,  jusqu'en  1808,  et  dans  l'église  de  Milan  jusqu'à  ce  jour  (2).  Le  type  de  ces  manuscrits 
milanais  est,  pour  le  savant  Vercellone,  un  manuscrit  de  Sainte-Marie  ad  Martyres  », 
c'est-à-dire  du  Panthéon,  qui  a  été  donné  par  le  Cardinal  Lambruschini  aux  lîarnabites  de 
Rome  et  que  Vercellone  désigne  par  la  lettre  F.  Il  est,  d'après  notre  auteur,  du  x''  siècle. 


(x)  Vercellone.  qui  a.  le  premier,  groupé  ces  manuscrits,  donne  comme  caractéri- 
stiques de  leur  texte  les  leçons  suivantes:  Exod.  XXXIV.  28:  Stetit  eryo  ibi  cum  Domino 
Moi/ses  (Pierre  Damien.  FVX  de  Vercellone.  Venise  1.  1.  M  ulr.  A.  3,  F.  R  s)  —  Lkvit. 
IV,  L':  per  iiiHonnttitiiii  de  hostin  (Pierre  Damien.  FVX.  Madr.  E.  R.  1.8.  Genève  1).  —  Ib. 
XVIII,  17:  sororis  uxoris  tuae  (Pierre  Damien.  FVX,  Madr  E  R  1.  Genève  1).  —  Ni  m. 
NI,  45  à  la  tin:  in  proeupti»  unis  ambuitni  (Pierre  Damien.  FVX.  Venise  I.  I.  Madrid 
F.  R.  l.  Genève  1). 

(2;  [Le  lecteur  aura  déjà  rectifié  l'inexactitude  contenue  dans  ces  lignes  :  le  psau- 
tier x  romain  »,  de  nos  jours  encore,  est  en  usage,  non  seulement  à  Milan,  mais  aussi 
dans  l;i   Basilique  de  Saint- Pierre  de   Rome]. 


3b2  LE    GROUPE    ITALIEN 

Il  faut  énumérer  brièvement  les  principaux  manuscrits  italiens  on  plus  exactement, 
sans  doute,  milanais.  J'ai  déjà  dit  que  tout  leur  extérieur,  que  les  couleurs  même  dont  ils 
sont  décorés  suffisent  à  les  rendre  reconnaissables  au  premier  coup  d'oeil. 

Vercellone  range  à  la  suite  du  manuscrit  F  le  manuscrit  421(î  du  Vatican  (provenant 
du  monastère  d'Avellana),  le  manuscrit  qu'il  appelle  V  et  qui  appartenait  également  aux 
Barnabites  de  Rome  (il  n'est  que  du  xiii°  siècle  et  c'est  peut-être  un  texte  mélangé)  et  un 
manuscrit  donné  en  1860 au  Vatican,  qu'il  désigne  par  X.  qui  provient  de  Todi.  et  qui  date 
du  xie  siècle.  Nous  pouvons  encore  énumérer.  parmi  les  plus  beaux  types  de  cette  école,  les 
manuscrits  suivants:  je  les  date  approximativement,  car  il  faudrait  une  grande  habitude 
de  la  paléographie  locale  pour  apprécier  exactement  la  date  des  manuscrits  italiens,  et  peut- 
être  sont-ils  plus  rapprochés  les  uns  de  autres  qu'il  ne  semble. 

Venise  lat.  I  (xe  siècle),  provenant  de   Bessarion. 

Genève  1  (x-xie  siècle),  fameux  manuscrit  qui  a  été  donné  au  chapitre  de  Saint-Pierre 
par  l'évéque  Frédéric  (1061-1073). 

Bibliothèque  Nationale  50  et  104  (xi'  siècle).  Ce  manuscrit  porte  le  nom  d'un  abbé 
de  S.  >l>}ih'inus  de  Xrniorp.  L'ne  note  italienne,  qui  est.  comme  la  première,  du  xiv°  siècle. 
donne  à  penser  que  ce  monastère  doit  être  cherché  en  Italie. 

Vienne  1167  et  116s  (au  plus  tôt  du  ri*  siècle),  provenant  de  Sainte— Justine  de  Padoue. 

Bibliothèque  Nationale  de  .Madrid  A.  :{  et  (si  je  ne  me  trompe)  A.  5  (commence- 
ment  du  xiiie  siècle  environ). 

A  ces  cinq  manuscrits,  évidemment  italiens,  il  faut  en  joindre  deux  autres  qui  ont  été 
copiés  en  Espagne,  à  une  date  postérieure.  Le  premier  est  orné  de  très  belles  et  très  grandes 
initiales  en  or  et  couleur,  de  style  arabe  :  dans  le  deuxième  on  a  intercalé  de  superbes  pein- 
tures de  l'Histoire  Sainte,  qui  semblent  remonter  au  xi°  siècle  et  qui  sont  on  fort  beau  spé- 
cimen  de  l'art   espagnol   de  ce   temps. 

Madrid.  Bibliothèque  Nationale  K.  K.  1  ixiii"  siècle). 

Même  bibliothèque  E.  R.  8  (commencement  «lu  xiii'   siècle),  provenant  d'Avila. 

Ces  deux  manuscrits,  copies  sans  nul  doute  sur  des  originaux  italiens,  peuvent  montrer 
comment  l'influence  des  textes  de  l'Italie  s'est  étendue  au  loin  et  comment  le  texte  italien 

r  ainsi  dire,  revenu  aux  pays  de  son   origine  en  attendant    le   moment  où  les  textes 

tram.  i  l'Eipagne  aussi  bien  qu'à  l'Italie  et  à  tous  les  pays. 

'  Mi  peut  dire  des  grandi  manuscrits  italiens  la  même  chose  que  des  bibles  copiées  dans 
•   de  Tonn  :  Ufl  représentent  une  véritable  édition,  j'ai  déjà  montré,  d'après  Vercellone. 
que  loUl  texte  est  celui  ijiii  ét.iit  en  Btttge  au  \i'  tiède  dans  l'église  de  Milan.  Il  n'est  pas  pos- 
sible de  ne  pgj  remai(|iier  la  ressemblance  que  ce  texte  présente,   dans   les   Prophètes,  avec 
le  texte  de  Tbéodolfe.  Il  eil  reproduit  les  béons  les  plus  remarquable!  et   même   la  grossière 

pefatiou  qu'on  v  remarque  dans  Rséeniel  |  ni,  89).  Néammoine  il  n'est  pas  certain  que 
le  texte  italien  provienne  de  le  Bible  de  Théodulfe    une  des  leçons  citées  ei  dessous  n'est 

pa»  dan»  Théo. lulte.  mail  'buis  l.i  bibli  de  Roeae,  et  II  plus   grande  partie  de  la   Bible,  dans 

ei  le  texte  qu'a  ieit  eopier  l'évéque  d'Orléane.  U  est  pro* 

qui  le  texte  dei  Prophète!  dânj  li  Bible  italienne.  ■  été  copié  sur  le  même  modèle 
une  la  Hihic  de  Théodulfe 

'  "■•  I  de  (•••-  iikIk  aluni  de  Samuel  Uerjrer  «  1 1  !  «  '  nom  partirons.  J'nî  utilisé 
deux  dM  m. uni  ri  i  par  lui  :  Madrid,  Kibliothèque  Xalioiude  E.R.8 

•(»//,  p)  ei  le  tii.iini  «ni  de  BaintC  Marie  ad  Martyre    de  Home  (      Util) 

mit  cinq  antre  exemplaire  Val  if-an  latin  I0.')H)  l  linv)  et  H)f>l  I  |  lin- 
vin)  ;  Vati'.in  Btl  '  Vml)i une  H.  I7|       Ambras)  ot  Mont- 


DÉLIMITATION    DU    GROUPE 


363 


T.  —  DÉLIMITATION    DU    GROUPE. 

Nos  variantes  à  témoins  rares  donnent  sur  l'ensemble  de  ce  groupe  les  nom- 
breuses indications  suivantes: 


Exon.  II, 


Gènes.  XVIII,  2, 
5, 

13, 
15, 


20, 
26, 

28, 

2!», 

2, 

3, 
3, 

88, 

•> 

— » 

4. 
7, 
8, 
9, 
11, 

3, 
8, 


l.EVIT.    V, 


Ni  M.    VI, 


Deut.  II, 
Jos.  II, 

JUD.    II 


9, 
L2, 

20, 

1", 

22 
6, 
13, 
22, 
22 
6, 
10, 
10, 
14, 
17, 
21, 
23, 


oculos  -|"  suos  51^  ïtal  Caec  Bovin  Hisp. 

transibitis  +  viam  vestram    Hist   515    Ital   Caec    Bovin   Hisp 

Ambros. 
uxor  tua  sara  515  Ital  Bovin  Hisp  Ambros. 
timoré]  terrore  Ifordr  Vall  Zur   11514  Ahi   Caec    Bovin   Hisp 

Ambros. 
«tixitque  -f-  abrahac  515  Mazarin  Ital  CMC  Bovin  Hisp  Ambros. 
oinnem  loenm  Ital  Bovin  Leg  76841. 
quinquairinta  (|uiiH|iu>   Ital  Hisp  Amhrus. 
quadraginta  -f-  ait  rursuni  Ital  Bovin  Hisp  Amhrus  Ly. 
abscondit  -(-  eum   Caec  Ambros. 
pbiscellam    Ital   lîiiv  Ambros  Hisp. 
et  oui.  Ital1  Bovin  Univ. 
crepitudineni  Bov  Hisp. 

et  OgO  tibi  (iabo  Matrit    Ital   Bov*  llis[)  Ared. 
tempiis  Sottor  Caec  Bovin  Hisp. 
est  ont.  Ottoh  Bov1  Hisp  11. 
idipsum  Ose2  Ital2  Caec* 
duas  tur turcs   Ital  (ait-   Bovin  35. 

obrumpatur  Tur  Anicieu-  Bern1  Ital  Case   Bov   Bovin  UH  7559. 
radat  l'aul  hal  Gmc  Bov  Bovin  Hisp  Leg  7» v:;4. 
offeret  ont.   Ital1  Caec*. 
offerat   Burg  Mazariti    Ital  Caec. 
potest  (i///.  Ital1  Bovin. 
domino  -\-  quia  in  domihiis  suis  snut  nazarei    Ital  Caec  Bov1 

Hisp. 
et  polluetur  Caec   Bov. 
liant]  sinl   Ital   Bovin  Hisp. 
u*>  bibere  potest  Bov  Hisp. 
etenim  (iall1  Ital  Caec1  Bovin. 
eis   Mazariti   Ital  Caec   Bovin. 
lini  stipulant  Caec1   Bovin, 
nostros]  vestros  Sessor  Ros1  Ital  Caec. 
enim]  eos   Ital  Caec. 

rep(p)erierunt  Cô  Ital  Caec  Bov1  Bovin  Univ. 
in  -f-  tabernacula  sua  et  in  Ital  Bov1  Bovin. 
ad]  a  Ital1  Caec1  7<1341 

noverunt  Matrit  Caec  Bov  Bovin  Hisp  Univ  7634. 
eum  Ital1  Caec  Bovin. 

ingressi  sunt  Hub  Mazarin  Ital  Caec  Bovin  75  51». 
iosuae  Burg  Bern  Ital  Caec  Bovin. 
vomit  Ital  Caec. 


364  le  croupi:  italien 

Rith.  II.  1.  in  ajrro  Hisp  Ital. 

2,  fuirinnt  Irai  Caec  Bovin1. 

T.  <|iiao  se<|iipns  Ital  Caec  Bovin1  Hisp. 

7.  w  doinuni  quidein   Ital1  Caec  Bovin  Hisp. 

13,  [tiiellariim]  aiirillarum  Mazarin  Ital  Caec  Hisp. 

23,  to  itaque  est  Ital  Caec  Bovin. 

Comme  on  le  voit,  le  groupe  est  nettement  attesté  :  il  se  compose  des  manus- 
crits liai  Caec  Bot  Bain  Hisp  515  et  Ambtos. 


II. — Description  des  manuscrits. 

Le  manuscrit  de  Sainte-Marie-nd  Martyres  (  =  Ital.  F  du  I'.  Veroel- 
lonei  est  un  volume  de  357  feuillets  de  très  grand  format  in-folio,  écrit  à  deux 
colonnes  de  ")4  lignes,  de  cette  écriture  italienne  et  plus  spécialement  romaine, 
que  nous  retrouverons  dans  la  plupart  des  autres  manuscrits  du  groupe.  C'est 
une  Bible  complète,  ornée  de  nombreuses  grandes  initiales  et  de  peintures  qui 
sont  de  bons  spécimens  de  l'an  italien  du  xi-xir  siècle.  Je  ne  pense  pas.  en  effet, 
que  la  date  du  \'  siècle  adoptée  par  Vercellone  puisse  être  maintenue.  Ce  manus- 
crit a  appartenu  au  Moyen-Age  à  l'église  de  StVMarie-des-Martyrs  et  il  a  été 
donné  aux  Barnabites  de  Rome  par  le  Cardinal  Lambruschini  qui  l'avait  acquis 
de  si  s  deniers:  il  appartient  actuellement  &  la  Bibliothèque  Vaticane.  J'en 
ai  pris  une  photographie  complète  en  19ITJ  et  le  Pentateuque  en  a  été  colla* 
lionne  par  D.  Henri    lîérard. 

I.e  manuscrit  Itnrherini  lat.  5s;  de  lu  Bibliothèque  Vaticane 
(=  Ci, .  i  est  un  volume  «le  394  feuillet!  (65  X  38)  à  deux  colonnes  de  65  lignes. 
Ceat  nue  bible  complète.  L'écriture  en  est  de  li  même  espèce  que  celle  du  ma- 
nuscrit précédent.  Bannister  a  cru  que  le  scribe  était  un  Johannes  presbyter 
dost  le  nom  se  lit  an  fol,  .'i<nr:  tohanm  ter  vivat  in  Xpo  et  aussi 

au  fol.  :M)sr.  mail  je  croiraii  plutôt  que  ce  lohannet  est  Varchipresbyter  signalé 

•h'-iiic   lui.  308*  à  la  fin  de  la  I i - 1 < ■  d) •-  reliques  conservées  dans  les   autels 

de  II  Basilique  de  Sainte-Cécile.  Cette  liste  de  reliques  et  une  peinture  de 
sainte  Cécile  qui  figure  au  fui.  P  prouvent  que  le  manuscrit  provient  delà  Basi- 
lique du  Tran  i  une  note  du  fui.  :;n7r  Invite  i  Axer  sa  date  à  l'année  1097 
ou  à  quelqu'une  <\>-  années  précédentes.  Lot  grande  initiales  ornées  et  Les  pein- 
ent allai  aussi  remarquables.  Je  n'ai  oollationné  oc1  exem- 
plaire que  pottf  tes  ahapitrei  ehol 

Le    mannacrit    fatieai    hit.  10510  <ic  L*    Bibliothèque   Fatteane 

.h  volume  de  B78  fauillatt  (66  X  88)  i  deui  ooionnei  de  84  lignai 

dan*  i  \i  tament  et  .».  ngm   dan    le  Nouveau;  écriture  italienne  du 

i"  I-     «'••  t   un*'  Uible  complète  dont   lei   marge     I  ■mit  n-mieiil    rumine  crlle- 

ilivant   de»   nuli      lu  tuiiojiH'-    ■•■   rapporlanl    pour  la   plupart   à 

Irait-  de  Movino    i'v    note    ont  été   publiée     aVOC   une  description 


DESCRIPTION    DES    MANUSCRITS 


365 


•des  deux  manuscrit  par  Mgr.  Vattasso  (*).  Les  deux  bibles  de  Bovino  conservées 
jusqu't  n  1900  dans  les  archives  du  Chapitre  ont  été  offertes  à  cette  époque 
par  les  chanoines  au  pape  Léon  XIII  qui,  en  échange,  les  aida  à  restaurer  leur 


m 


JNCIPEPLA  | 
I  I 

~  SC1IERONPBRI  B 


ADmVLLNPBRM' 


DKOMIB/DRONIS 


HISTORIE  LlftWN* 


18.  Le  Ms.  Vatican  Ut.  io4"4. 

Fol.  \r.  Exemple  du  frontispice  des   Bibles  du  groupe  Italien. 


cathédrale.  La  Genèse  et  l'Exode  de  ce  manuscrit  ont  été  collationnées  par 
D.  Henri  Cottineau. 

Le   manuscrit    Vatican    la  t.    10511    de    la    Bibliothèque    Vatieane 
(=  Bovin)  est  un  volume  de  353  feuillets  (55  X  38)  à  deux  colonnes  de  55  lignes, 


(*)  Studi  e  Testi,  tom.  IL  (1900). 


LE    GROUPE    ITALIEN 


d'une  écriture  de  la  même  espèce  et  du  même  siècle  que  la  précédente,  mais 
peut-être  un  peu  plus  récente.  C'est  aussi  une  Bible  complète,  provenant, 
comme  il  vient  d'être  dit,  de  la  Cathédrale  de  Bovino.  Je  n'en  ai  collationné 
que  les  chapitres  choisis  de  rOctateuquo. 


iXTirttnfMra.iir     «ftMu./r.n,', 

mm  Ht,  fi 


9. i"  m>»rm«r<rphnf  1 

tu4uM    I......I.I  fùtfvi 


■  ^riH»  j»„., 


KlMlw  Otfuf  *i>ditrc  àe- 

PJ.rfVrw: 


I  ..trv 


19    !•■•  Mi.  Vatican  latin  10404. 

Kol.  I»    Ki«.ut.|a  •)•  |'f  InltUU  do  M.nmcrlL  du  group*  iUllon. 


Le*  dfu  ni   uni,'.  unies  hiit ialosT  rmii     ils 

■  nu-lit    pu   de   jM'intiirr  . 

i'  ni  .mu  .  r  1 1   1.   k.  s  ,|(>  la  Bibliothèque    NttkmAM  <i<-   Madrid 

(— //t>p)est  un  volume  .1.-  In'.t  f<-tnll.  1    (f>«.)X  10),  à  deux  colon  nos  de  ;'>H  lignes, 
orné  d«-  iinnil.r.ii  c   |,iniiiiK      i-|    1n1i1.1l,        ,,,-  1 1  -  (  j  1 1  «  •  M  •  •  -  ROUI  iv\  irii.lr.ni     plttl 

dm  ;ni--i   ni  1  ordre  de  m. mu  aril  h    ai   on  écriture,  C  ei  1  mu'  bible 


DESCRIPTION    DES    MANUSCRITS 


367 


complète  dont  le  fonds  est  du  xi"-xii"  siècle.  J'en  ai  collationné  d'assez  nom- 
breux passages,  dont  nos  huit  chapitres  de  TOctateuque. 

Le  manuscrit  515  de   la    Bibliothèque  du  Mont-Cassin  ( '=  515)  est 
une  Bible  du  xii'  siècle,  dont  je  n'ai  collationné  que  quelques  chapitres  choisis.. 


SI  US1 

TU'AW 


>LU 


\\  R£I)S 
D(T(L1T 


i.irm^nnopia 
ifrniarurij  rtita"1  ptohut  utn  fuàet 
a  uaqifwurot pfcrtbim  il  r» a« 
ilU  Hcccftiuulo  cfi  a  mxpi  *rj  irons 
cpodtitX  v)u-\  no»  unliuf  ir. 
U.iTifnonpftnojkuruu  ùTf<»™  w 

quolU  • 

nû  cxàcn-.c'f 

•cran 

■ion  }* 
-rifalic 

.  vLu  au  drxn  n 
.  un  eqpauufuin 


çxtn  urt>c  poutre 


)->«nm 

...«£  <rn  pAiKofdifcipuW 
de  nxatu.de  mont»  itfi<lerû  curtûf 


50.  Le  Ils.  Vatican  lat.  4216. 

Fol.  1».    Aotre  exemple  <T  F  initiale  plus  ornée. 


Le  manuscrit  B.  47  inf.  de  la  Bibliothèque  AmhrosU»iine  (=  Ambros) 
est  un  volume  non  folioté  de  très  grand  format  écrit  à  deux  colonnes  de 
65  lignes,  au  xiie  siècle,  dans  le  style  italien  et  avec  les  grandes  initiales  ornées 
caractéristique  de  tout  le  groupe  que  nous  étudions.  Ce  manuscrit  n'est  que  la 
première  moitié  d'une  bible  et  contient  les  livres  suivants  :  Oct,  Rois,  /*.  Jér. 
Bar.  Ezech.  Dan.  et  Petits  Prophètes.  Dès  le  xiie  siècle  une  seconde  main  insérait 


LE    GROUPE    ITAI  IKX 


entre  les  grandes  lettres  espacées  du  titre  de  la  Genèse  une  table  de  l'ordre 
des  lectures  bibliques  selon  l'usage  milanais.  D'après  une  note  d'Olgiati  ce 
manuscrit  aurait  probablement  été  légué  par  le  Cardinal  Piccolpasso  au  Cha- 
pitre de  l'Eglise  métropolitaine,  à  qui  le  Card.  Frédéric  Borromée  Tacheta 

etpnnapib»  cuifcjtucundonpplm  foUac* 
fujfione  adcoUndarciola  impuUmx  uerbtf 
infequenut*  capauiattm    ertntrrrujm  .id 
futurum  cioiunn.u    iyiPLioix  PKifArio 
J  nj  ci  PU       UBllL    mi  *  ha.  PP^o  Vh  v 


GFL 


BVM 


DSI 


0.UOÛ  rACtuM  CSr  C-MJLM    MO 

rafxnarN  imlt**'  .  <rrce«cf»if 

rttrumiucU    cjupd  i  »  I  arn^nam  « 

u-rT,n     Audxu  m  p.'.  ufcencUc  ter/m 

ec  pl<ntxxulofi  lWr<4r  uobtf  imx? 

i..    m     Vatii  Rn  i.n    1051 1  i  Bown). 


j 


Kel.  Hln  iwbnt  d.  la  prophiOU  <!•  Mlché*. 
■mhbU  4m  lf|»«  «ImpU  4**  fran  U.  InltltUi  d«n«  Ui  mintmcrlU  du  «n.up»  lUIlth. 

filial».    I.;i   <u-in-i'  et   rK\ndi-  «!<•  «••)    i-xcinplairi'    mit    été    OOUatkmftél   j >. i r 
I'miii   Aflriin   W'cld    Hluinli'l 

i .•■  mu.  u    u  que  nom  vt-iiniis  de  paaser  en  reruô!  S16 

iHiiaiiuiim-  ijnr  pour  une  partie  restreinte  du  texte,  je 
i'  in  «  r;n  pr<.\  Holrement  de  eôté  et,  dan  le  page  qui  nivent,  notre  recherche 
poitefi  inii<)ii<imiii  ni  !•■  groupe  ftaiCoa  Bû    Bovin  t\  ïïitp, 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 


369 


III.  —  Classement  des  manuscrits. 

Dans  les  variantes  à  témoins  rares  que  nous  avons  relevées  plus  haut  nous 
pouvons  voir  déjà  se  dessiner  des  relations  plus  spéciales  entre  liai  Caec  qui 

\  uerb-imca  \:jzo\tr  Lxmccb . «uinb/ pcvptxc  farmontr 

mcof-  qfuu.uirûoccî<iiiniuiIjiuf  mcûccmucnc 
inlxuaranvndâ.-  ïrfiXLxC-  Gaïdar  cçit  ecxur/buf 
.  rapr-ttrr...  e>"    pltct<T*L£  PbXxtCR 
1 2S  C  1.PI  I         johFLPKOPi:Et\. 


DNI  avODFAcrûfSr  A-Diobel  FilivpbvcvhfL 
Ajuditr  bocfcnef  çcutnbr  pciprtc  omf  fo-ibaarorrf 
turc  -  f«  fàccû  cfb  tflud  tndidv  urîT-uir  m  di«fc/  juxrû 
ufoif-   S" uj> Fjocfnlurunrnarnxtc.ee fil» i un  fîuif 
fuif.  ccfUit  cety-  qxncnraoni  Attr?r<  •  Rrfiduû crucp 

52.  Le  Ms.   Vat.   lîarl».  hit.  587  (Coêe). 

Fol.  182»".    Débat  de  la  prophétie  de  Johel.  Initiale  plus  ornée. 
La  figure  centrale  du  prophète  a  été  peinte  après  coup  par  un  autre  artiste. 

paraissent  souvent  seuls,  et  Bov Hisp  qui  sont  dans  le  même  cas:  nous  trouvons 
aussi  plusieus  fois  Bov  et  Caec  formant  groupe.  Ces  trois  rapports  sont  un  indice 
de  la  succession 


Caec 

I 
Bov 

i 
Hisp 


ou 


Bov 

/\ 

Caec     Hisp 


pour  ne  citer  que  deux  des  constructions  possibles. 


24 


370  LE    GROUPE    ITALIEN 

Si  nous  passons  à  l'examen  de  nos  variantes  à  témoins  multiples,  la  pre- 
mière observation  qui  nous  frappera  sera  celle  du  caractère  particulariste  de 
Bov.  Ce  manuscrit  s'isole  de  tout  le  groupe  douze  fois  (var.  21,  23,  2-1,  29,  38, 
44,  47,  57,  63,  68,  81,  85).  Ital  ne  s'isole  que  trois  fois  (var.  10,  19,  27);  Caec 
également  trois  fois  (var.  5, 18,  40)  ;  Hisp  quatre  fois  (var.  1, 17,  25,  59)  ;  Bovin, 
enfin,  ne  s'isole  jamais  du  groupe  sinon  dans  deux  cas  où  les  manuscrits  vont  dans 
trois  directions  (var.  46  et  66).  Nous  allons  passer  en  revue  toutes  les  combi- 
naisons par  trois  possibles  avec  notre  groupe  de  cinq  exemplaires  ;  elles  sont  au 
nombre  de  dix  et  on  les  trouve  en  disposant  les  noms  des  manuscrits  par  lignes 
de  trois,  de  la  manière  suivante  : 

Bov  Ital  ' 

»      »    ]{■■ 

»       »     Hisji 
Bov  Caec  Bovi» 

»      »    Hisp 
Bov  Bovin  His/i 
Itnl  Caec  Bovin 

»       »     S 
Ital  Bovin  II 
Caec  Bovin  Hisp 

Voici  les  résultats  des  comparaisons.  J'y  insère  entre  parenthèses  les  chiffres 
>!•  variantes  pour  lesquelles  le  manuscrit  qui  va  contre  les  deux  autres  est 
isolé  de  tout  le  groupe  (*)  : 

I. 

Bov  <  Ital        Caec  =  (21 1.  I  89),  37,  (38),  39,  43,  (44),  45,  (47),  56, 

88),  7m.  t.;.  (81),  84,(86)—  88  =  20. 
Bov  >  Ital  <  Catt      (19),  (27)      8  =  0. 

u,,i  >  <;,,,       ,1-..  I  |U| 

il. 

Bov  <  Ital       Bon»      r-Mi.  rJ:i),  (24),  (29),  (88),  48,  (44),  (47),  56,  (67),  68, 

:»)  -  15  * 
>  Ital  <  Bovin      (19),  (27),  B9,  46,  68,  70,  84  -  7  -  S. 
Ital  >  Bovin  -  28,  64,  67,  • 

III. 

Bov  <  /////        //.</.  (47),  (67),  66,  (68),  (81), 

-12-2. 

Bov  >  liai  <  IIibj,  i      I ...  ,..,  84-9-7. 

HM  >  Il  .  ;   67  -  7  -  4. 


Ii   M     'i     i  Intdn  lent,  lw  chiffre    ion<  lifM 

Ï.i  ,ii    h'   3 un   el  lîut h.  Ainsi, 
I*  ■  pour  li"  p  •  prt  ente  pia    qui  i" 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 


371 


IV. 

Bov  <  Caec        Bovin  =  (21),  (23),  (24),  (29),  (38),  43,  (44),  (47),  56,  (57),  (63), 

(68),  76,  (81),  (85)  =  15  =  3. 
Bov  >  Caec  <  Bovin  =  (18),  39,  (40),  45,  52,  58,  70,  84  =  8  =  6. 
Bov        Caec  >  Bovin  =  28,  64,  67  =  3. 


fAtUci  fuiflonCAdcolencÎA  r<ioU  impuUrar- 
LKrbifinftqitcnubiCApuuirATT.  cuinu- 
Adfuaiiii dcnurvaxt-è" X pliai  fM* P^ 


INGPITTEXYUS 


C^uo5  R\txû  c^r.\Da->iGbeAcncr>o«jkStKcn 
incUcbv  toAvlxim  *d?xz  <xe«ctoif/rtqumi.iid>. 
q&utcta  fup or  i xm xnx  cuicrtm Axicûcc  ppf' 
oiriT-cV  xdrcndATruTACcpLaiicàidocujro^rir 

53.   La   Ms.  de    S*   Ifaric-dea-Martyri  (7teZ). 

Kol.  17  lr.  Débat  de  la  prophétie  de  Michée. 
Ici  encore  la  figure  centrale  a  été  ajoutée  après  coup. 


V. 

Bov  <  Caec        Hisp  =  (21),  (23),  (84),  (29),  (38),  (44),  (47),  52,  (57),  66,  (68), 

(81),  (85)  =  13  = 
Bov  >  Caec  <  Hisp  =  (18),  39,  (40),  43,  45,  58,  76,  84  =  8  =  6. 
Bov        Caec  >  Hisp  =  (17),  (25).  28,  (fi  I),  G  t.  67  =6  =  3. 

VI. 

Bov  <  Bovin        Hisp  =  (21),  (23),  (24),  28,  (29),  37,  (38),  (44),  (47),  (57),  64, 

67,  (68),  (81),  (85)  =  15  =  4. 
Bov  >  Bovin  <  Hisp  -  43,  76,  -  2. 
Bov        Bovin  >  Hisp  =  (17),  (25),  52,  (59)  =  4  =  1. 

VU. 

liai  <  Caec        Bovin  =  (10),  (19),  (27)  =  3  =  0. 

liai  >  Caec  <  Bovin  =  (5),  (18),  (40),  52  =  4  =  1, 

liai        Caec  >  Bovin  =  28,  37,  39,  45,  58,  64,  66,  67,  70,  84  =  10. 


LE    GROUPE    ITA1IKN 

VIII. 
Ital  <  Caec        Hisp  =  (10),  (19).  (27),  52  =  4  =  1. 
Ital  >  Caec  <  Hisp  =  (5),  (18),  (40),  =3  =  0. 

Ital        Caec  >  Hisp  =  (1).  (17),  (25),  28,  37,  3i>.  43.  45.  58.  (59),  67,  76,  84 
=  13  =  9. 

IX. 

Ital  <  Bovin         Hisp  =  (10),  (19),  (27),  28,  37,  39,  45,  58,  64,  67,  84  =  il  «-  S. 

/ta/  >  Bonn  <  ffwp  =  46,  66  =  2. 

Ital        Bovin  >  Hmj»  =  (1),  (17).  (25),  43,  52,  (59).  16  =  7  =  3. 

X. 

Caec  <  BtoM        fftsp  =  (5),  (18),  28,  37,  39,  (40).  45,  58,  64,  67.  84  =  11  =  5. 
Caec  >  Bovin  <  ffûp  =  52,  66  =  2. 

Caec        Bovin  >  Hisp  =  {D.  (17),  (25).  43,  (59),  76  =  5  =  2. 

De  ces  résultats  il  ressort  tout  d'abord  que  Caec  et  Ital  sont  très  voisins, 
presque  semblables  (cf.  I,  VII,  VIII). 

Bovin  et  Hisp  sont  aussi  très  proches  (cf.  VI,  IX  I. 

De  1  et  de  VI  il  faut  conclure  que  Bov  est  plus  éloigné  de  Caec  Ital,  que  de 

"  Hisp  :  mais  est-il  bien  intermédiaire  entre  les  deux  groupes,  connut1  Les 
rapports  relevés  plus  haut  au  sujet  des  variantes  à  témoins  rares  le  donnent 
à  croire  ? 

La  réponse  nous  est  donnée  par  la  figure  III  :  nous  y  remarquons  que  le 
rapport  />V  >  lia!  H,<r  y  est  réduit  à  doux  variantes,  et  que  ces  deux  varian- 
tes (46  et  66)  sont  précisément  celles  pour  lesquelles  nous  avons  observé  plus 
haut  que  nos  manuscrits  se  séparaient  pour  aller  dans  trois  directions;  or, 
dans  ces  deux  cas,  But  est  encore  réellement  Isolé  avec  les  leçons  nzimam  (  !<>> 

h  habitant  (66):   il  mit  de  là  que  Bov  est  bien  intermédiaire  entre  les  deux 
groupes  ///-/'  Bovin  et  Oaêt  H"l. 

Si  D01M   notons  encore  qu'A  la  figure  IX   nous  avons  les  deux    variantes 

66  dont  il  rient  d'être  question  à  l'actif  de  Hoi  in  isolé  non  seulement  de  Uni 

//    p,  mail  aussi  de  tout  le  reste  du  groupe,  nous  serons  amenés  à  regarder 

• '.mine  intermédiaire  lui  au-i  enire  Uni  et    Hisp  et  la  construction 

d'ensemble  a    prnpn  er    <CIÏ    la   - 1 1 i \  : i ï 1 1  - 


I 
1  •      .M.it    .  il   ne  t.-iut    |,;,       ,    |;i      ,.,•  ,|r  |r  ,  ,'.,„'•(  ef,    (le   sont     |  >as    a  1 1- ■(  il  II  tnell  I 

rigour  g        /:      n'est  pas  lui-même  l'ancêtre  des  deux  groupes  secondaire  . 

MB     'I     dérivent     -euleuient    di      (|ll«|i|l|e    lll.l  II  II  •(  I  1 1    (le     n||     type  J     «  1  \l  M  1  I  <  '    |iait. 


CLASSEMENT    DES   MANUSCRITS 


373 


l'extrême  voisinage  des  exemplaires  de  cette  famille  entre  eux  ne  peut  man- 
quer d'amener  plus  d'une  exception  au  schéma  proposé,  car  beaucoup  de  ces 
Bibles  proviennent  du  même  milieu,  peut-être  du  même  atelier.  Néanmoins 
les  lignes  générales  de  la  filiation  de  ces  manuscrits  sont,  je  crois,  bien  établies 
et  c'est  du  côté  de  Bor  qu'il  faut  chercher  la  soudure  de  cette  famille  avec  le  reste 
de  nos  manuscrit. 


!\ftp\J     -T«m.>rapiiK>:.l.;m 
rt^ifiûdx  ■umn  n\ 

(KMI.nufiniirlm 

I  .-lui  n.ilYvrnuimtii'nrrTïni  fm 

■:.l tiiTIvi  uiri 


tiltl'UHCT'I.' 


.■i.iui-%4^Km  JV 


fcumû   aiillaphniirwrtiilibrrci  ClfJvnm     Uwi 
k^UUUlri  '  wmt.^lunJ 

CVpUaTaacpiufe-  f*»ft  .|u»1  dann'ui  uanxluimni*. 

"mpdi  i  .      uuk'  rùuwtfnf}) 

.-K^iwv'f.'r  l.u.|liMnurt'iii'1a  ufrn.  niuirt 'mu.-    . 
.H.imiurrfil'p^fr  at*f  m.ijniM  inruntif  mifjh<l 
aAHruf  £ï  ftnmlni  tn*.^ 'fs.'t.mu.tn 
.  .t  imAUratTcfuddUtuairi  **•< 

. 


54.  Le  Ms.  <lf  Ste  Maric-des-Martvrs  (/tel). 

Fol.  167».  Peinture  initiale  et  début  de  U  prophétie  de  Daniel. 
Second  type  d'initiales  des  manuscrits  du  groupe  italien. 

Nous  allons  donner  ici  le  tableau  des  concordance  de  Bou.  Les  chiffres 
entre  parenthèses  sont  les  résultats  des  comparaisons  rendues  partielles  par 
de  l'état  du  manuscrit  examiné  où  manquent  des  chapitres  ou  parties  de  cha- 
pitres. 

Conconlances  de  «  Bov  ». 


Am  34 
Tur  (9) 
Ottob  (18) 
Cav  33 
Toi  30 
Co  (24) 
M ar  45 
Théo  34 
Eub  36 
Mordr  45 


Geo  (37) 
Corb  51 
Rich  42 
FaH  55 
Zur  54 
ffart  (40) 
Sessor  48 
Anicien  48 
4&i  (27) 
532  32 


Burg  42 
IfafnJ  37 
flos  50 
Mazarin  45 
Leinov  52 
/M  49 
Bovùi  52 
For/1  (30) 
Univ  46 


374 


LE    GROUPE    ITALIEN 


Les  manuscrits  qui  concordent  le  plus  souvent  avec  Bov  sont  Vall  (55), 
Zur  (54),  Lemov  et  Bovin  (52),  c'est-à-dire  des  alcuiniens  et  le  dérivé  Bovin. 


«OBI  «lu    Ms.    Vnti.Mi.    lai.    1061]    (loi   884»), 


0 '.•  t  .i  quoi  nous  pou\  iuiiM  iioii.h  attendre  ru  constatant,  précède  m  monl  (p.  898) 
que  /^ov  était  l'un  ta  manu  oHtl  Otl  Tni)  Intuvr  1rs  leçons  alcuinirnnrs  1rs 
plu»  caractérisées. 

Mai-    /toi    IVC  I   pi     "'I   pu  ait  iiinirii,  c ',.  t   un   manuscrit    amalgamé:   <lr 
autre  type  procède  t    il  mn.n       l'uiir  ré -niidrr  ccltr  questions,  la  pre- 
mière Opénti"»  -i  '•""•  '    '   '•••  ii  |r\.i   lr-  leçon       n r  lrs<|iicllrs  /tor  se  sépare  (1rs 


CLAS SOI  E  NT    1  )  ES    MANUSC  R I TS 


375 


alcuiniens  en  général,  et,  en  particulier,  de  Vall  que  nous  lui  avons  comparé 
tout-à-1'heure. 

Ces  leçons  sont  les  suivantes  :  19, 25, 42, 44, 47, 52, 55, 57, 62, 66,  73,  74,  85. 


56.  Canons  du  Ms.  Vat.  Barb.  lat.  587  (fol.  303r). 


Y  a— t— il  quelque  manuscrit  dont  Bov,  dans  ces  cas,  se  rapproche  d'une 
façon  constante  ? 

Examinons  quelques  cas  où  les  manuscrits  qui  s'accordent  avec  Bov  sont 
moins  nombreux,  comme  les  suivants: 

19.  va  lia  in  (ut  om.)  Cav  Hub  Geo1  Leg  Rich  Casiniens. 

25i  grog-em  Corb  Rica  Burg  Matrit  Mazarin. 

85.  aiite  oculos  tuos  Am  Cav  Toi  Mar  Mordr  Rich  Hart  Sessor  Anicien  Burg  etc. 


LE    GROUPE    ITALIEN 

Les  trois  fois  nous  avons  constaté  la  concordance  avec  Rich  :  c'est  donc 
ce  manuscrit  que  nous  allons  examiner  plus  spécialement  et  de  cet  examen 
il  ressortira  que  la  concordance  s'établit  aussi  pour  les  cas  suivants: 


19  Rich 

57  Rich 

25  Rich 

62  Rich 

42  Rich 

66 

44  Rich 

73  Rich 

47  Rich 

74 

52  Rich 

55 

85  Rich 

Ce  résultat  est  probant  :  Bov  est  un  composé  de  Vall  et  de  Rich,  nous  au- 
rions pu  l'établir  aussi  en  comparant  les  trois  manuscrits  entre  eux,  ce  que  nous 
allons  faire  d'ailleurs,  en  donnant  aussi,  pour  n'omettre  aucune  investigation 
utile,  la  comparaisons  avec  Corb  et  Ros  dont  nous  avons  constaté  tout-à-1'heura 
le  voisinage  avec  Bov  : 

Yall  <  Bov        Rich=  19,  26,  42,  44,  47,  52,  57,  62,  73,  85  =  20. 
Vall  >  Bov  <  Rich  =  55,  66,  74  =  3. 

Yall        Bov  >  Rich  =  18,  21.  22.  89,  31,  32,  33,  35,  38,  39,  45,  54,  56,  58,  60\. 
78,  79,  80,  81,  82,  86,  91=22. 

Fofl  <  Bov        Corb  =  25,  42,  44.  47,  55,  62,  74=7. 

Vnll  >  Bov  <  Corb=  19,  23,  46,  52,  57,  66,  73,  76,  85  =  9. 

I  nll        Bov  >  Corb  =  18,  33.  34,  41,  53,  60,  64,  72,  81,  82  =  10. 

Vnll  <  Bov        Ros  =52,  57,  62,  73,  76,  85  =  6. 

VaU  >  Bov  <  Ros  =  19,  86,  L8,  M.  16,  ....  66,  74  =  S. 

Vnll        Bov  >  Ros  =  18,  :5".  66,  40,  45,  56,  76,  79,  80,  81,  82,  86,  87  =  13. 

ou  voit  que  la  situation  est  bien  différente  dans  les  trois  cas  et  que  si 
Corb  et  Ros  sont  plus  proches  numériquement  de  Bov,  cela  tient  surtout  aux 
leçons  qui  leur  sont  communia  avec  Vnll.  Il  est  ;ï  noter  cependant  que  dan» 
deux  des  trois  cas  où  Bov  séparé  de  Vall  ne  s'accorde  pas  avec  Rich,  son  accord 
le  fait  avec  Corb  (var.  66  et  74). 

Ainsi  la  position  de  /•'«»<•  pil  rapport  I  t'ememblfl  de  nos  manuscrits  est 
pelle  d  : 

Mnrdr 
Vnll  I 

v 

Le  manuscrit  Rich,  non    le  verrou    plu    loin,  •■  i  un  dérivé  du  Toldanus. 
H  arrivons  ainsi,  par  dee  voies  différentes,  à  la  même  oonehuloo  que  Saunai 
Berger. 


CLASSEMENT    DBS    MAM'SCRIT.S  377 

A  leur  tour  les  manuscrits  Bovin  Hisp  et  Caec  liai  se  séparent  de  Bov  pour 
former  les  groupes  que  nous  avons  signalés  plus  haut.  Quelle  est  l'influence  qui 
s'est  exercée  sur  eux  pour  produire  cette  disjonction  ? 

L'ensemble  du  groupe  Bovin  Hisp  liai  Caec  se  sépare  de  Bov  aux  variantes 
21,  23,  24,  29,  37,  38,  43,  44,  47,  56,  57,  68,  76,  81,  85  ;  Bovin  Hisp  aux  va- 
riantes 28,  64,  67  ;  Caec  liai  aux  variantes  45,  58,  70. 

Parmi  ces  variantes  il  en  est  une  :  68  et  tradidit  qui  n'a  que  peu  de  té- 
moins :  Co  Théo1  Hub  et  les  Italiens,  et  une  autre:  43  per  caput  où  nous  re- 
trouvons encore  Théo  Hub  avec  Anic  Gep  et  un  petit  nombre  de  manuscrits  : 
Am  Ollob  Toi.  C'est  une  invitation  à  chercher  du  côté  des  Théodulfiens  et,  de 
fait,  la  concordance  s'établit  entre  eux  et  les  Italiens  dans  presque  tous  les  cas 
signalés  ci-dessus  : 


21.  Théo 

47.  Théo 

28. 

23.  Théo 

56.  Théo 

64. 

24.  Hub 

57. 

67. 

Théo 

29.  Théo 
37.  Théo 

68,  Théo 
76.  Théo 

45. 

38.  Théo 

81.  Théo 

58. 

Théo 

43.  Théo 

Théo 

T»  ». 

44.  Théo 

On  le  voit,  toutes  les  fois  que  l'ensemble  du  groupe'se  sépare  de  Bor. 
pour  subir  l'influence  théodulfienne  et  cette  influence  s'exerce  encore,  mais 
moindre,  lorsque  les  deux  sous-groupes  se  séparent  l'un  de  l'autre. 

En  résumé  la  construction  à  adopter  pour  situer  les  manuscrits  italiens  sera 
donc  la  suivante  : 

Alcuiniens         Rich  (Toletj 


Bov       Théodulfiens 


X 


Bovin 

I  Caec        Itul 

Hisp 

11  nous  reste  à  examiner  le  cas  des  deux   manuscrits  515  et  Ambros. 

Le  Ms.  515  n'a  été  collationné  que  pour  notre  chapitre  de  la  Genèse: 
cela  suffit  pour  le  classer  parmi  ceux  du  groupe  italien,  car  il  présente  les 
variantes  très  caractéristiques  Gen.  xviii,  2  oculos  +  suos;  5,  Iransibitis 
+  viam  vestram;  20,  dixitque  +  Abrahae;  de  plus,  pour  les  variantes 
plus  spécialement  étudiés  il  concorde  textuellement  avec  Bovin. 


378  LE    GROUPE    ITALIEN 

Le  Ms.  Ambros.  a  été  collationné  pour  les  chapitres  de  la  Genèse  et 
de  l'Exode.  Voici  d'abord  la  liste  de  ses  concordances  avec  les  autres 
manuscrits  du  groupe  collationnés  pour  ces  deux  chapitres: 

Cnic     9  Bon'»     5 

liai     4  Hisp     G 

On  voit  que  c'est  de  Caec  qu'il  rapproche  le  plus.  Comparons  le  à  ce 
manuscrit  et  à  liai  qui  fait  partie  du  même  sous-groupe: 

Ambrot  <  Caec        liai  =  1,  16,  28  29  =  4 

Ambros  >  Caec  <  Itnl  =  0 

Ambros        Caec  >  liai  =  5,  10.  18.  19  =  4 

on  encore  avec  Caec  et  Borin  : 

Ambros  <  Caec         Bovin  =  1.  10,  29  =  3 
Ambros  >  Caec  <  Bovin  =  28  =  1 
Ambros        Caec  >   Bovin  =  6,  18  =  2 

Tous  ces  résultats  sont  concordants;  ils  nous  permettent  de  compléter 
notre  schéma  de  la  manière  suivante: 


I 
X 


I  I 

|  (',„,  liai 

Hisp      | 

1  ui!>r<>s 


Ambra  est  un  dérivé  dfl  thêt  <|iii  Ml  tout  à  la  fois  le  plus  voisin  de 
lui  et  (intermédiaire  entre  lui  cl  Burin,  puis  ent.ic  lui  et  //"/.  Xous  revien- 
drons -ur  m  ré.-ultat  <|"'  rst  important  au  point  le  vue  de  l'origine  de 
la  r<  italienne. 


I\  .        Cimim.mi     DM    mail-    i:\i  i:\uiiii.iijiiE8. 

LeêCapilnl'i  donné-  Dtl  BOI  manuscrite  en  tète  des  divers  livres  de  l'Ocla- 
teuqueconlirmcnt  la  double  dépendance  du  groupe  italien  vis-a-vis  des  alcui- 
m<  h     et   <|.     i|i'-ri\é    -lu    /'.,/.  '-m  i 

Nous  connaissons  déjà  la  lérii  qwl  Mtrowt  dans  les  sieuiniens:  DtdM 
•primo...  De  infantibux  Hebraeorum...  LêôUkU  tH  Dû  minus...  RteognÀtio  mtoiê* 

dm  tribuum  etc.  Leê  manu     i  n  I  .   de   leur  côté  OU  du   moins  un   l>on 


LES   TEXTES   EXTRABIBLIQUES  379 

nombre  d'entre  eux,  parmi  lesquels  des  dérivés  du  Toïetànus  tels  que  VOtcensis, 
donnent  la  série  suivante  : 

Gen.     De  lucis  exordio (Divisions)  46 

Exod.   De  rege  qui  opprimebat 21 

Lev.      De  decem  generibus  oblationum 16 

Ni  m.     De  nominibus  principum  et  numeris  tribuum '_':! 

Deut.   De  gestis  quac  Moyees  recolet     L8 

Ios.        De  verbis  Dei  ad  Iosue 14 

Iud.      De  Iudae  et  Simeonil  tribu 10 

Les  manuscrits  ita!  ens  mélangent  les  deux  séries  de  la  manière  que  voici  : 

Gen.      De  lucis  exordio  Ebp.  Bq&  Bovin  Eisp  Ital. 

Opui  deificiuu  (Cf.  Amiat)  Cm,-. 
Exod.    De  rege  qui  opprimebat   Esp.   />'"'  m  llisp  Caec  Ital. 

De  infantibus   llcbracoruin  Alc   Bov, 
Lev.      De  decem  generibus  oblationum  Esp.  Hisp  Caec  Ital. 

Locutus  est   Dominni  ad  Ifoysen  Alc.  Bov  Bonn. 
Num.     De   nominibus   principum  vel   numéro   filiorum    Ebp.   Ital  Caec  (d'une 
n litre  série). 

Recognitio  duodecim  tribuum  Alc  Hoo  Bovin  Eisp. 
Dbdt.    Verbe  quae  locutus  est  Axe.  Bov  Hisp.  (Les  sommaires  manquent  dam 

BOVW    Uni  t'nirs. 

Ios.        Promittit  Dcus  lusuc  Alc  Bov  Bovin  Hisp  Ital  < 
Iud.      Indes  eligitur  dax  bclli  Au  .  Boe  Bovin  Eitp  liai  Caec. 

On  voit  que  les  sommaires  alcuiniens  ont  fini  par  triompher.  Cette  victoire 
leur  était  due,  car  les  Capitula  espagnols  ne  sont  ici  que  des  intrus:  la 
division  interne  du  texte  le  prouve. 

Voici,  en  effet,  un  tableau  des  sections  du  texte  pour  le  début  de  l'Exode, 
telles  qu'on  les  trouve  dans  les  manuscrits  espagnols,  dans  les  alcuiniens  et  dans 
Bor  Bovin  Caec  et  Ital.:  lorsque  le  nom  du  manuscrit  est  inséré  entre  parenthèse, 
•cela  veut  dire  que,  pour  cette  section,  il  ne  va  pas  à  la  ligne,  mais  insère  seule- 
ment une  majuscule  plus  grande  dans  le  corps  du  texte  : 

EXODE 

Somm.uk  h  s 

De  rege  qui   opprimebat.  Esp.  Bovin  lli-p  Caec  Ital 
De  int'atitibus  Hebraoorum.  Alc  Bov. 

Divisions 

I.  1,  Haec  sunt  nomina...  Esp  Alc  Bov  Bovin  Caec  Ital. 

II.  1,  Egressus  est  post  haec...  Alc  Bov  Bovin  Caec  Ital. 

11,  In  diebus  illis  postquam...  Esp  Alc  Bov  Bovin  Caec  Ital. 
23,  Post  multum  tempus...  Alc  Bov  Bovin  (Caec)  (Ital). 

III.  1.  Moyses  autem  pascebat...  Alc  Bov  (Ital). 


Il-:    GROUPE    ITALIEN 

IV.     2,  Dixit  ergo  Dominos  ad  eam...  Esp  Au    Bot  /Ji'o»  Caec  7<a/. 

6,  Dixitque  Dominas  rursum...  Alc  Bov  {liai.) 

9,  Quod  si  nec  duobus...  Alc  flou  (Ital) 

ls.  Abiit  Movses  et  reversas  est...  Alc  Bov  Bovin  (liai) 

19,  Dixit  ergo  Dorainus  ad  Moysen...  Alc  Bor  Bovin  Ital. 

27.  Dixit  autem  Dominus  ad  Aanm...  Alc  Bov  Bovin  [Un].) 
Y.        1.   Post  haer  insrressi  sunt...  Alc  Bov  Bovin  Cote  Ital. 


I  »ti  voit  que  malgré  la  présence  du  sommaire  espagnol  De  rege  qui  opprime- 
bai  en  tête  de  l'Exode,  les  manuscrits  Bovin  Caec  et  Ital  ont  conservé  pour  le 
texte  le  fond  de  la  division  correspondant  aux  sommaires  alcuiniens  :  on  voit 
itussi  cette  division  s'oblitérer  en  partie  dans  fiai,  puis  disparaître  sur  les  mêmes 
points  dans  Caec  et  Bor  in,  exemple  du  perpétuel  changement  des  parties  extra- 
bibliques  dans  nos  manuscrits. 


V.       Rapports  du  groupe  italien  avkc  l'Espagne. 

Apres  cette  remarque  nous  pouvons  préciser  un  point  que  nous  n'avons 
pas  touché  plus  haut  lorsque  nous  avons  conclu  à  l'amalgame  de  Alc  et  de  Rich 
dans  le  manuscrit  Bor.  Samuel  Berger,  nous  l'avons  vu.  pense  que  la  recension 
italienne  est  espagnole  d'origine:  dans  ce  cas,  son  texte  aurait  été  simplement 
«  alcuinianisé  »,  si  je  puis  employer  le  mot.  Il  semble  bien  que  ("est  l'autre  al- 
ternative qui  cet  conforme  aux  faits  et  que  le  fonds  de  la  recension  italienne  est 
alcuinien,  tandis  que  le  texte  espagnol  n'a  servi  quïi  une  révision  et  à  une  modifi- 
cation de-  leçons  primitives.  La  date  tardive  à  laquelle  apparaissent  les  premiers 
témoins  du  texte  italien  invite  déjà  à  celte  conclusion  :  la  division  interne  du 
texte  en  chapitres  selon  le  système  alcuinien,  alors  (pie  les  sommaires  sont  espa- 
gnols, l'établit,  et  la  présence  t|e>  leçons  alciiinieiines  lésplus  spéciales  la  corro- 
bore, car  ces  particularité-  ne  se  trouveraient   pas  en  aussi  grand  nombre  dans 

la  rooonsion  italienne  -i  le  texte  qu'elles  caractérisent  n'avat  servi  qu'à  une 

l'.ll. 

lue  question  connexe  est  celle  de  l*infiuenoc  que  ls  recension  italienne  i  pu 

■  i  'h  h-paL'iie.  It.ni    h     pages  citées  plus  liant,  Samuel  Berger  considère 

BUuraoofHi  de  le  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid,  les  n.,,B  K.  K.  i  et 
K.  i:  -  comme  cnpiéH  en  Kipagmi  même  rar  des  originaux  italiens.  Cette  ques- 
tion Mien!''  il  être  examinée  de  plu    pn 

Les  manu  cril     «le  l.,  i .  < .  n  mu  italienne    e  reconnaissent  ;i  l'ordre  des  li- 
|e    uivaiil 

Pi    r     i      .|.  (  brou    lob.  Tob.  Ind   B  th,  Bsdi    tlaeb.  Bvvi  \m. 
Paul 


RAPPORTS    AVEC    L*E8PAGNB  381 

et  à  une  série  de  variantes  dont  les  plus  notables  sont  des  interpolations  : 

(JEN.     XVIII,    2    OCllloS    +    *"<>* 

5  transibiris  -f-  viani  reetram 

20  diadique  -f-  Abraham 

2!)  quadraginta  +  a't  rursiun 
\im.  VI,        3  domino  +  quia  in  domibus  suis  sunt  Xazaran 
Iuu.   II,  (i  in  -f-  tabernacula  sua  et  in 

Ce  sont  là  des  caractères  qui  peuvent  se  retrouver  dans  des  copies  exécutées 
en  n'importe  quel  pays.  Les  exemplaires  écrits  en  Italie  se  reconnaissent  à  l'écri- 
ture qui  est  une  minuscule  Caroline  distinguée  par  deux  traits  essentiels  :  la 
rondeur  des  lettres  et  leur  quasi  égalité  en  hauteur,  cette  dernière  qualité  obtenue 
par  la  réduction  des  hast  es  et  des  jambages  au  strict  nécessaire.  11  y  a  plus  no- 
table encore:  l'ornementation  qui  se  distingue  avant  tout  par  deux  motifs  ré- 
pétés dans  tous  les  exemplaires  :  un  grand  titre  prenant  toute  la  première  page  et 
encadré  de  bandes  à  entrelacs,  puis,  au  début  de  la  Préface  Frater  Amhrosius 
une  initiale  de  dimensions  inusitées  qui  couvre  presque  tout  le  feuillet  en  hauteur 
et  sa  moitié  à  peu  près  en  largeur.  Les  antres  initiales,  en  tête  des  livres  sont  de 
deux  espèces  :  les  unes  dans  le  style  i\v<  bandes  à  entrelacs  de  la  page  de  titre, 
très  grandes  ;  les  autres  plus  petites,  formées  de  motifs  empruntés  à  la  flore  et 
étroitement  entrelacés.  Les  couleurs  sont  le  rouge,  le  bleu,  le  jaune  et  un  vert 
sombre.  En  plus  de  cette  ornementation  plusieurs  de  ces  Bibles,  telles  que  cel- 
le de  Ste.  Marie-ad-Martyres  et  celle  de  Sainte-Cécile  contiennent  de  véritables 
peintures  ajoutées  parfois  au  dessus  de  certaines  parties  des  initiales  primitives 
et  traitées  dans  une  manière  toute  différente  :  fonds  uniformes  de  forme  rectan- 
gulaire encadrant  (U^  personnages  qui,  le  plus  souvent,  tiennent  des  rouleaux 
ouverts  et  représentent  fauteur  du  livre  en  tête  duquel  on  les  trouve.  Les  ar- 
tistes ont  quelquefois  poussé  le  décor  plus  loin  encore  et  c'est  ainsi  que  dans  les 
deux  Bibles  de  Ste.  Marie-ad-Martyres  et  de  Sainte-Cécile,  citées  plus  haut,  on 
peut  voir  en  tète  de  la  (  ieuèse  des  peintures  occupant  toute  la  page  et  représen- 
tant diverses  scènes  se  rapportant  aux  premiers  chapitres  du  livre  et  traitées  à 
peu  près  de  la  même  façon  de  part  et  d'autre,  ce  qui  indique  sans  doute  l'unité 
d'atelier.  D'autres  peintures  du  même  genre,  mais  plus  petites  figurent  en 
tête  de  divers  livres. 

Le  manuscrit  E.  K.  8  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Madrid  présente, 
<$ela  est  hors  de  doute,  toutes  les  particularités  internes  du  texte  des  bibles  ita- 
liennes :  il  en  a  aussi  les  caractères  extérieurs  :  écriture,  grandes  initiales,  voire 
même  peintures,  mais  d'un  autre  côté  il  a  aussi  dans  certaines  de  ses  parties,  et 
pour  l'écriture  et  pour  l'ornementation,  des  caractères  nettement  espagnols  : 
c'est  là  ce  qui  a  porté  Samuel  Berger  à  le  regarder  comme  copié  en  Espagne. 
Examinons  donc  le  cas  plus  attentivement. 

Nous  sommes  en  présence  d'un  manuscrit  composite,  œuvre  de  trois  mains  : 
une  main  italienne  de  la  fin  du  xne  siècle,  une  main  espagnole  (écriture  de  type 


LE    GROUPE    ITALIEX 


français)  du  xme  siècle,  et  une  autre  main  espagnole  du  xvie  siècle.  La  foliotation 
est  double  :  Tune  en  chiffres  romains  est  postérieure  au  travail  de  la  main  du  xvi° 
siècle,  l'autre,  en  chiffres  arabes,  lui  est  antérieure,  peut-être  de  peu  de  temps. 

La  main  espagnole  du  xme  siècle  a  copié  le  Psautier,  les  livres  III  et  IV 
(V)  d'Esdras  et  la  fin  d'Ezéchiel  (à  partir  de  XXXIX,  25). 

Au  xvr  siècle,  l'ordre  de  toute  cette  Bible  fut  profondément  modifié:  le 
manuscrit  fut  dérélié,  sectionné,  et,  grâce  à  des  raccords  obtenus  en  recopiant  les 


57.  Le  saint  Herra  du  Ms.  Vat.  Barb.681  (fol.8    ' 


finales  du  IV"  livre  des  Knis,  du  11   livre  tirs  Taralipimieues  et  de  l'Ecclésiastique, 
le«  livres  biblique-  1  unnt  mi-  dans  Tordre  suivant:  (kl.  Unis.  Parai.  I-IV  EfefJr. 

i  uj  i:  |   r  m    ,   < ,    r  ■  ■  fc  Atari  '. 

<'« -I  l'ordn  des  Bible-  modernes,  depuis  le  xni'  siècle:  mais  Tordre  primi- 
tif «lu  mMMiinrfl  peut  être  restitué,  Le  démembrement,  eu  effet,  n'a  générale- 
ment pas  pu  être  fiiit  exactement  I  la  coupure  entre  deux  livres  :  le  plus  souvent 
on  a  dû,  avec  le  début  d'un  li\  re  ohlOgé  de  place.  transporter  aussi  la  liuale  du 
livre  i  <pie  nous  retrouvons  la  liuale  du  IV'   livre  des  Roifi 

jointe  au  dél.ul  d  l-aie  :  la  liuale  dtl  Tinplietes,  a  ><ui  tour,  reste  attachée  au 
début  du  livre  des  Psaume-  cent  lui  au-  i  par  la  main  italienne,  mais  qui  lui 

Hippriméparcequ'il  était  d'une  i  n  inu  ite<  ignestreoopiétonten- 

lii  r  par  la  main  eupagnoledu  \ni     nele.  I * u i -  muis  Irouviui  ,  en  tête  de-  l'arali- 

pouu  ru-,  la  lin  de  I  I  ■.•  ipie  :  la  liuale  de  .lob  en  tête  du  livre  deTubie  ;  la 

tête  du  I      liwe  d  Kdras  ;  enfin  la  finale  du  II     li\  le  d'Ksdra- 

nféeède  immédiatement  le  début  du  I  '  livre  de    M aehabées.   |  >e  ces  divers  rap- 


RAPPORTS    AVEC    L'ESPAGNE  383 

prochements  il  résulte  que,  primitivement,  dans  le  manuscrit  E.  R.  8,  les  livres 
de  l'Ancien  Testament  se  suivaient  dans  l'ordre  Od.  Roi*.  Proph.  Psatd. 
L-Sap.  Chron.  lob.  Tob.  lud.  Eslli.  I-II  Esdr.  Ilitch,  qui  est  précisément 
l'ordre  du  manuscrit  Vatican  lat.  10510  (Bo>\). 

Tout  se  réunit  donc  :  ordre  des  livres,  variantes  caractéristiques,  écriture, 
ornementation,  pour  assigner  au  manuscrit  E.  R.  8  une  origine  italienne.  Le  fait 
que  les  livres  des  Psaumes  et  III-IV  d'Esdras  sont  d'une  écriture  toute  différente 


nie  6-ùctu 
kit/* 

Le  saint  Paul  du  M-.  Vat.  Barb.  687(foL  370"). 

corrobore  cette  conclusion,  car  si  le  manuscrit  avait  été  copié  en  Espagne 
ces  textes  plus  spécialement  espagnols  seraient  de  première  main.  Si  nous 
observons  que  les  peintures  ajoutées  en  Espagne  ont  toute  l'apparence  d'être  du 
xiie  siècle  et  que,  par  ailleurs,  la  finale  d'Ezéchiel  qui  est  de^la  main  espagnole 
commence  au  milieu  de  la  première  colonne  du  fol.  CCCXV  à  la  suite  du  texte 
écrit  par  la  main  italienne  et  demeuré  inachevé  nous  devrons  tenir  pour  certain 
que  le  manuscrit  italien  fut  apporté  en  Espagne  presque  aussitôt  après  avoir 
été  écrit  et  avant  même  d'être  complètement  terminé. 

Le  cas  du  manuscrit  E.  R.  1  n'est  pas  aussi  clair.  A  en  juger  par  les  variantes 
du  chapitre  XVIII  de  la  Genèse,  les  seules  que  j'en  aie  prises,  son  texte  repré- 
sente sûrement  la  recension  italienne  ;  j'en  aurais  cru  aussi  l'écriture  italienne, 
et  du  xiie  siècle  ;  son  format  est  aussi  celui  des  bibles  italiennes  (56  X  40)  ;  mais 
l'ordre  des  livres,  les  sommaires  sont  tout  différents  de  ce  que  nous  avons  trouvé 
dans  les  manuscrits  que  nous  étudions  actuellement;  surtout,  le  caractère  de  l'or- 
nementation avec  ses  initiales  rehaussées  d'or  nous  éloigne  du  style  italien  de 


LE    C.ROUi'K    ITALIEN 


i'époque.  Je  n"ai  donc  point  d'argument  à  opposer  à  l'opinion  de  Samuel  Berger 
pour  qui  l'écriture  de  ce  manuscrit,  bien  que  très  semblable  aux  écritures  ita- 
liennes, est  cependant  espagnole,  et  du  xme  siècle  environ. 


VI.  —  Origine  romaine  du  groupe. 

Il  faudrait  encore,  pour  être  complot,  rechercher  le  lieu  d'origine,  en  Italie, 
de  la  recension  que  nous  achevons  d'étudier.  Certes,  Milan  est  l'endroit  où 
son  influence  paraît  avoir  persévéré  le  plus  longtemps:  il  suffit  d'ouvrir  le 
Missel  Ambrosien  (l)  pour  s'en  rendre  compte;  des  leçons  comme  Exod. 
XIV.  _)(.»  m  maria  sicci  (Cf.  flfws.  Dam.  V  Quadr.);  XX,  2  et  de  domo: 
XX.  10  in  eo  omne  opus  (Cf.  Dom.  II  Quadr.),  pour  n'en  citer  que  quel- 
ques unes,  sont  «les  variantes  rares  qui  sont  communes  au  Missàk  et  aux 
manuscrits  de  groupe  étudié  ici.  Néanmoins  ]e  serais  plutôt  porté  a  placer 
à  Rome  l'origine  de  ee  groupe  tel  qu'il  nous  apparaît  dans  les  manuscrits 
relativement  tardifs  qui  le  représentent  Bien  qu'un  seul  cas  ne  suffise 
pas  pour  porter  un  jugement  définitif,  il  faut  noter,  en  eïtet,  que  le  seul 
manuscrit  milanais  utilisé  ici  (Amhros)  se  classe  mm  en  tête,  mais  en 
queue  de  la  tradition  du  texte  et  qu'il  dérive  de  manuscrits  manifestement 
romains.  .!<•  reproduis  deux  des  miniatures  qui,  dans  le  Ils.  CaêC  ornent  les 
débuts  (1rs  épitres  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul  :  OU  y  admirera  la  persis- 
tance du  type  traditionnel  des  deux  apôtres,  parallèle  à  celle  que  nous  consta- 
tons dans  les  mosaïques  et  les  peintures  romaines  de  la  même  époque.  On   no- 

en  outre,  que  ce  ne  sont  pas  seulement  des  Bibles,  mais  encore  des  1  ac- 
tionnaires. tU->  l'assionnaires  en  grand  nombre,  qui  se  présentent  avec  le  même 

format,  la  même  écriture,  la  même  ornementation  et  aussi  la  même  destina- 
tion aux  égtises  de  Borne.  H  est  impossible  que  l'atelier  d'où  sortirent  tous  ces 
rotâmes  si  semblables  entre  eux  ait  été  ailleurs  qu'à  Rome,  .le  pense  donc  que 
■  de  Rome  et  non  de  Milan  que  os  groupe  de  manuscrits  si  semblables 
pour  les  formes  extérieur  orti,  et  ee  serait  un  beau  sujet  d'étude  pour 

un  paléographe  et  un  historien  de  l'art  que  de  rechercher  où  fut  situé,  dans 
Ja  Ville  est  ttr  pioritm  ri  fécond  et  dont  l'écriture  i  donné  naissance  |  la  lii- 

h  a  mu, i,    ' 


•  |  |  muni  ivpl 

\    m    i  i  ni  vm.  Milan,  1918, 


CHAPITRE  NEUVIÈME 

LE  GROUPE  DE  L'UNIVERSITÉ  DE  PARIS 


I.    DÉLIMITATION    DU    GROUPE. 

Roger  Bacon  s'est  plaint  à  plusieurs  reprises  des  fautes  dont  fourmillait 
un  type  de  Bible  en  usage  de  son  temps  et  qu'il  appelle  exempter  tmtgatum  quod 
est  Pimstense.  On  a  beaucoup  écrit  sur  ce  texte  parisien:  l'écrivain  qui  l'a  fait 
le  mieux  connaître,  le  P.  Denifle,  désigne  comme  l'un  des  exemplaires  les  plus 
représentatifs  le  manuscrit  latin  16719-16721  de  la  Bibliothèque  Nationale  de 
Paris:  notre  Correttoriwn.  Je  relève  immédiatement  les  variantes  à  témoins 
rares,  sur  lesquelles  le  nom  de  ce  manuscrit  se  présente  : 

Gkh.  X V II I,  •_".».  quadra^inta  ibi  Uoria  Unit  Correct. 

Li:v.  Y,  17.  anima  quae  peceaverit  (Moi  Unit  Correct  7664. 

Xim.  VI.  3,  ex  uva  9  10  fuir  Con- 

[os.   Il,  7,  vada  Unit  Correct  Maz  7664. 

10,  de  eirypto  Î7niv  Correct  Mat  7664. 

18,  matrem  -{-  et  Unit  Correct  Mets  7664. 
a  morte  Cuir  Correct  Ma:  7664. 

19,  nliquis~J  quis  Luge)  .initiai  Unie  Correct  M  '-  7664 
21,  ita]  sic  C,nr  Cornet  Méa  7661. 

in  l'enestra  -j-  eius  Univ  Correct  Mot  7664. 
23    transita  iordane  Univ  Corr.  Mu:  7661. 
[rn.   II.  7.  eius]  iosue  Unit  Cornet  Mu:  7664. 

domini  -|-  mairna  Uni*  Correct  7664. 

J'arrête  ici  ces  extraits  :  ils  sont  plus  que  suffisante  pour  établir  l'étendue 
du  groupe  qui.  dans  la  série  de  nos  manuscrits,  voisine  avec  le  Correctorium. 
Ce  groupe  se  compose  des  exemplaires  Cuir  Correct  Maz  et  7664. 

IL  —  Descriptions  dks  manuscrits. 

Les  manuscrite  latins  16719,   16720,  16721  et   16722   de  lu  Bibl. 

Nationale  de  Paris  (=■  Correct),  qui  forment  la  grande  Bible  des  jacobins  ou 
dominicains  du  couvent  de  Saint-Jacques  à  Paris,  sont  des  volumes  de  220, 242, 
246  et  220  feuillets  (55  X  38),  écrits  à  deux  colonnes  de  32  lignes,  en  caractère- 
gothiques  du  xiiie  siècle.  Ces  volumes  sont  ornés,  en  tête  de  chaque  livre  bibli- 
que, de  fines  miniatures  en  forme  d'initiale.  Les  marges  ont  reçu  de  nom- 
breuses variantes  copiées  de  première  main  avec  le  texte  et  qui  font  de  cette 


386  LE    GROUPE    DE    LTXIYHRSITE 

Bible  un  des  plus  célèbres  Correetoria.  J'ai  photographié  ces  volumes  en  entier 
-mi  li»10  et  la  collation  de  la  Bible  toute  entière  a  été  exécutée  par  les  Daines 
Bénédictines  du  Monastère  du  Temple  à  Paris. 

Le  manuscrit  latin  15467  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris 
(=  Unir)  est  un  volume  de  624  feuillets  (30  X  12)  écrits  à  deux  colonnes  de  42 
lignes,  au  xiiie  siècle.  C'est  une  Bible  qui  provient  de  l'ancienne  Sorbonne: 
elle  a  été  collationnée  en  entier,  elle  aussi,  par  les  Dames  Bénédictines  du  Mo- 
nastère du  Temple  à  Paris. 

Le  manuscrit  5  de  la  Bibliothèque  Mnzarine,  à  Paris  (=  Maz)  est 
un  volume  de  334  feuillets  (35  X  25)  écrits  à  deux  colonnes  de  50  lignes,  en 
caractères  gothiques  du  xiv  siècle.  C'est  une  Bible  complète,  dont  les  marges 
ont  reçu,  au  début,  de  très  nombreuses  notes  marginales  représentant  sans 
doute  la  substance  d'un  cours  professé  au  \i\"  siècle  par  un  professeur  d'Univer- 
sité, mais  sans  intérêt  pour  la  critique  textuelle.  J'ai  photographié  ce  manuscrit 
•  •il  1910  et  l'Octateuque  a  été  collationné  par  Dont  Adrien  Coughlin. 

Le  manuscrit  Vatican  latin  7664  de  la  Bibliothèque  Vaticane(  7664) 
est  un  volume  de  456  feuillets  (18  X  12),  écrits  à  deux  colonnes  de  42.  4.">  et  45 
lignes,  par  plusieurs  mains  à  ce  qu'il  semble,  et  an  xiv  siècle.  C'est  une  Bible 
complète,  prise  au  hasard,  et  dont  je  n'ai  collationné  (pie  les  chapitres  choisis. 

111.  —  Classement  des  manuscrits. 

Les  caractère-  de  OH  nuinnserits  sont  si  tranchés  (pie  leur  étude  ne  requiert  , 
(pie  peu  (If  recherches. 

Voici  tout  d'abord  la  table  des  principales  concordances  de  l'un  d'entre  eux  : 

;••  lu,  I 

Cumordiinirs  <!<■ 

/'.i,./       82  60  "'     50  M":      68 

Z„r  19  H"'       ''i  Comd    S4  7994     77 

On  voit  que  les  chiffrei  de  beaucoup  les  plus  élevés  Boni  ceux  (pii  concer- 
nent h-  m  /  Ttitii  et  Mu  dire  les  manuscrits  du  groupe. 
Entre  eu            muscrrU  présentent  les  concordances  suivantes  : 

I    nn  y  77 

:       --      68     7C 

■ 
7664      77    7«i    <;;,    x 

'  proches  sntn  stuc.  Le  plus  éloigné 

de  l'ensemble  est  Maz. 


CLASSEMENT    DES    MANUSCRITS 


387 


Les  combinaisons  par  trois  de  ces  quatre  manuscrits  donnent  les  résultats 

suivants  : 

JJniv  <  Correct        Maz  =  55,  89  =  2. 
Univ  >  Correct  <  Maz  =  2,  21,  57,  76  =  4. 

Univ        Correct  >  Maz  =  3,  5,  12,  13,  14,  29,  33,  34,  36,  88,  44.  4:>.  4»;. 

47,  52,  65,  84,  91  =  18. 


(u.yDlhbtifajDfhtft.h 
tofhif.tttpmi*. 


mnîtéwy      {m!)C5o:cattttonmMoftff* 

twatiscrtc  tontttftuoifiupt^ 

aetrtctteftn  ^\isxëvtmsmvxaxt\noc(ttà 
fc  V  •  ■■••»       tumturpift^TUtôafôahim 

xputercm  ytaawuicob.i<tt6tcvcmtw 

nudtaaqttr  twmagnaMopnmafqsô 

Éttrurtxxc  crtîftmfh:î»mo5piaiû6  me 

rtf  eairma&  tar  opû  quastrô  çmtmlh  ? 

ttut  pofftfcn  ctitàas  qttasnôfbcltfti-ttmc 

tfm  bm  ut  m  crolutcmquenôvlAntaih  : 

tm&tnâda  crconicdberfantumtsfuttB: 

que  ego  ^e  cattedmgtttf  ncobitutfcmts 

ae  ttcponb?  uotnmt  qtuedtmrtt  de  terme 

utttnte;ttr  gvpnœtmnofmtmmà  i^o 

tt»^ttdttfrir  mttutdeûtttfttJtncbBÎertpt 

i5xri)cttcûr  feufmttfsraeçttomwmsttt 

tsmnpituf:'  tnbaflôntbta&pftdeosau 

rclitô  Detts  enoô  amdnrgcttc«l,qneietr 

œmtiaar*  atmtumftmrrqtnaletnttia 

jUtdttfmci>  t02totmtuts  dèutttstmcdto 

fdèttmtf&  mtncqntmfcatitrîim^rit 

uttâ^toto  muttcommitrcrattfrmrxt 

tanttnatit  uft^ftaciit^Ttm\mU)ts 

59.  Le  Manuscrit   1671!)  do   la  Bjbl.   Xat.  de  Paris    (Correct). 

Ko!.   15'J'-.  Dkut.  VI,  9-10.  Dan*   la  marge,  le   Corric'orïmn. 

Univ  <  Correct        7664  =  55,  87  =  2. 

Univ  >  Cornet  <  7664  =  2,  21,  57,  7(i.  8!»  =  5 

Univ        Correct  >  7664  =  5,  12,  23,  31,  32,  38    65,  83,  84,  91  =  10. 

Univ    <   Maz        7664  =  12.  88,  55    84  =  4. 

Univ    >    Maz  <  7664  =  3.  5,  13,  29,  33,  "-4.  36.   41,   44,  45.  46,  47,  52, 

65.  88  =   là. 
Univ  Maz  >  7664  =  6,  23,  31,  32.  76,  83,  91   =  7. 


pïcs-a->l\-nVfrt.foIt 


388  LE    GROUPE    DE    L'UNIVERSITÉ 

<  Mai        7664  =  2,  L2,  21,  29,  38,  67,  66,  84,  91  =  9. 
Corted  >  Maz  <  7664  =  3,  5.  13,  14.  33,  34,  36,  44.  4.i.  46,  47.  62,  76  =  13. 
Corred        Ma:  >  766\*  =  6,  23,  31,  32,  89  =  5. 

Noua  avons  affaire  à  des  manuscrits  amalgamés,  comme  il  est  naturel  à 
une  date  aussi  tardive.  Néanmoins  le  Ms.  Unir  apparaît  ici  comme  intermédiaire 
entre  Correct  et  Maz,  entre  Correct  et  7664,  enfin  entre  Mkz  et  7664;  il  semble 
donc  être  le  plus  proche  du  type  dont  dépend  le  groupe.  La  figure  pourra 
être  celle-ci  : 

l'air 


Correct      Mm        7664 


Le  point  d'attache  d'Unir  avec  l'ensemble  de  nos  manuscrits  nous  est  déjà 
connu.  Nous  avons,  en  effet,  constaté  plus  haut  que  le  groupe  de  l'Université 
présentait  les  particularités  alcuiniennes  les  plus  caractérisées:  notre  relevé 
des  concordances  d'Unir  n'a  fait  que  confirmer  cette  remarque,  car  après  les 
manuscrits  du  groupe  lui-même  c'est  le  Paulinus  qui  se  rapproche  le  plus  de  lui. 
(62  fois),  alors  que  liai  ne  concorde  que  54  l'ois,  Théo  4U  luis  et  Toi  •"■•l  t'ois. 

Si  nous  recherchons  de  quel  côté  se  dirige  Unir  dans  les  cas  où  il  ne  concorde 
pas  avec  les  Alcuiniens.  nous  arriverons  au  résultat  suivant  (j'indique  a  la  suite 
du  n.°  des  variantes  le  groupe  qui  concorde  dans  ces  cas  avec  Unir)  : 


1. 

liai 

10. 

TU,,  ni 

69. 

Theod  H,,' 

:;. 

Throd 

44. 

7i». 

11, il 

.'p. 

Theod  liai 

47. 

72 

Theod 

•;. 

liai 

:•:;. 

T lu  0,1 

73, 

Th,,„l   liai 

13. 

Theod  Ital 

66. 

Theod  Ho' 

7:.. 

Throd 

L'T. 

Ital 

:>7. 
68. 

Theod 

Throd 

B6. 

Theod 

Nu  \()jt  que  c'est  avec   les  Théodiilliens  et    les    Italiens   que   le   groupe   de 

n'nivcrsité  concorde  dana  oea  clivera  cas. 

L-i  place  dea  aaannacrita  de  l'Université  dana  le  schéma  général  de  nos  exem- 
plaires sera  donc  l;i  suivante  : 


llcUi 


ilftent 


(biblique    dan    lu  manuscrit    que  nous  venons  d'examiner 

ci-s  Frnu  I)    idrriimêiti  Ttbnitfn finito  Peu 

taieurho;   il  n'y  a.  pan  d<-  -..niniaiir  |  BU  tète  de    liVTB  .  ni.n    06UX  ci  sont  di\ 
••n  <  hapitr.     -flou  ton,  0*6êt-l  diW  |  in- 1  | »<•  1 1  de  chose 

pn    .conformément   .i   la  divi   lOB   dr  nos   Bibld   imprimées. 


CHAPITRE    DIXIÈME 

QUELQUES    MANUSCRITS     INCOMPLETS 

OU     SECONDA  1RES 


Je  groupe  dans  ce  chapitre  les  manuscrits  qui,  en  dehors  de  VAmÛttù 
mis,  du  Turonemis  et  de  VOUobomanuSt  n'ont  pas  trouvé  place  dans  les 
chapitres  précédents.  Trois  seulement  ont  été  laissés  de  côté:  ce  sont  les 
manuscrits  Gull.  Mettent  et  Âbi  pou.-  l'étude  desquels  j'ai  dû  reconnaître 
que  le  matériel  recueilli  par  moi  et  utilisé  dans  la  première  partie  de  ce 
Mémoire,  était  insuffisant.  Je  renu  ta  donc  te  elassemenl  de  ce  trois  manu- 
scrits à  une  circonstance  ultérieure,  'l'on-  les  autres  se  rattachent  de  quelque 
manière  à  l'une  des  trois  familles  Fur-Espagnols,  Ottoè-Tbéodulfiens,  ou 
.lm-Alcuiniens. 

I.  —  Manuscrits  se  rattachant  à  la  famille 

7'r/;o\7.\N/s'-K-!  iONOLS. 

Le  manuscrit  Vatican  latin  7684  de  la  Bibliothèque  Vaticane  (  ^  ?o  ,' /> 
est  une  Bible  en  deux  volumes  dont  les  feuillets  sont  numérotés  de  I  à  L92 
et  de  193  à  406  (26  X  18)  et  écrits  à  iUux  colonnes  de  56  à  58  lignes.  I /écriture 
est  du  xiv''  siècle.   La  provenance  est  inconnue.  L'ordre  des  livres  est  le  suivant  : 

on.  Rois.  Parai,  Etalr(Ie1  ll>.  M ach. Tob. Jndith. E*ther.  Job;  Parab.Eecle.Cant. 
San.  Eccli.  [•*.  Jér.  Liaient.  Barucb..  Eseeh.  Dan.  P.  Proph.  Evang.  Acr. 
Paul.  Ep.  Catb.  Àpor. 

J'ai  collationné  les  chapitres  choisis  de  ce  manuscrit  sans  autre  raison 
que  sa  date  et  avec  l'espoir  d'y  trouver  un  spécimen  du  texte  de  l'Université 
à  son  époque.  Au  contraire  je  me  suis  trouvé  en  présence  d'un  très  intéressant 
phénomène  de  survivance  de  texte  ancien.  Ce  manuscrit  du  xiv  siècle  est,  de 
tous  nos  manuscrits,  le  plus  voisin  du  texte  du  Cavensis. 

Voici  la  liste  de  ses  concordances,  à  laquelle  je  joins  celle  des  concordan- 
ces du  Cavensis  : 


LE    GROUPE    rC» -ESPAGNOLS 


Liste  des  conconi  7634  «  r(  de  «Cav 


7634 

Cav 

7634 

Cat) 

An, 

54 

52 

Roriy 

47 

46 

Ottob 

(43) 

Zur 

44 

41 

Cm 

63 

759 

54 

58 

Toi 

62 

5!» 

liai 

50 

15 

Théo 

47 

43 

Leg 

61 

62 

18 

4(1 

Ros 

52 

51 

R,rh 

4M 

46 

Univ 
7634 

18 

48 

63 

On  le  voit  :  les  manuscrits  le  plus  proches  do  7634  sont  Cav  (63),  Leg  (61), 
759  et  Am  (54),  ToZ  (68);  Rie*  (49)  :  et  les  plus  proches  de  Car  sont  7634  (63), 
Leg  (62),  ToJ  (59),  76'9  (58),  e1  An  (62). 

La  comparaison  avec  '/'///•  donne  le  résultat  suivant  : 

7634    <  7'i/'=7.   18,  20,  26,  35,  40.  43.  47  =  S. 

/  >    Cm   <   TV  — 41,  42,  m.  t. 
;',;/         Cou  >    7«r  =  -J.  9>  19,  28.  87  —  5. 

Dans  les  cas  où  7634  se  sépare  de  Car,  ses  leçons  sont  expliquées  soit  par 
7toJ(Var.  14,  L8,  26,  27,  40,  43,  60,  77,  78,  83,  84,  89,90,  91),  soit,  par  le  groupe 
Ottob  Theod  (Var.  7.  2i».  35,  41.  42,  60  et  64). 

Il  est  I  noter  que  le  manuscrit  7634  ne  dérive  pas  du  Cavanna  lui  même. 

Car  il  ne  reproduit  aucune  des  nombreuses  particularités  de  ce  manuscrit.  Mal- 

l  l'ait  ci    sa  remarquable  concordance  avec  Car,  le  manuscrit  7634  n'est 

pas  appelé  à  jouer  un  rôle  important  dans  la  critique  du  texte,  d'une  part  à 

|  cau-f  de  n  date  tardive  «pli  a  permis  l'intrusion  d'un  grand  nombre  de  le- 

i  rameau  espagnol,  et  d'autre  part  à  cause  du  nombre  des  ma- 
ritfl  ancien-  voisins  du  Cav  et  qui  permettent  de  retrouver  la  leçon  origi- 
nale du  groupe  lorsque  Cav  m  singularise. 

i.e  inaiiiiscrit  i.;iihI.  M  le  la  Bibliothèque  Bodléiemic  d'Oxford 
i      Lmé)  est  décrit  en  cet  termes  dam  te  catalogue  de  Coxe: 

Codex  me ini»iai.:i«  imi.  in  i..li"  If.  107,  ■.  IX. lutta  Hunberti ep.  Hcrhipnlensîi 

I  ':'h. 

I  l.iii.  I >i-iit 1 1  pitulii    ici.  '_'. 

lpt1  libei  il' il'-  S4d :iii;ni.  i|iin.i  Qraeci  dieunl  Dente! i>uw»el  *1« 

tir»  itomnni  Ruunbortaii  tfc'l                piium  opUenpui  Sert 
hn 

l/éerrtut  longue  par  page  Les  marges  portent  des 

contemporaines  de  ut  première  main,  Nouspossédoni 

une  photographie  Intt  manu  erit  dont  le  texte  qui  comprend  la  fin 

«l'un        .  du  Deutéronoms  I  Ruth,  a  été  oollationné  par  Dora  Adrien 

Weld-BlundclL 


LE   MANUSCRIT   LAID 


191 


Voici  d'abord  quelques  chiffres  de  concordances  qui  font  voir  de  quel  côté 
se  range  cet  exemplaire  : 

Concordances  de  «  Lnwl  >•. 


A  m 

20 

A  <i  ii- 

17 

Cav 

22 

Znr 

18 

Lugd 

25 

Lu] 

25 

Toi 

23 

Roi 

21 

Lq/  vient  en  tête  avec  Lugd  (25),  puis  Foï  (23)  et  Ca«  (22),  ce  qui  indique  le 
voisinage  avec  la  famille  espagnole. 


ItmV  îvrM    tf-.On     tlSWCi^^nc&LrTn  pLtÇun  ttf»l>i)- -iri, 
joyiif-.iutvm  nocn1  tlLi     ImnfM  tnanym  p#p«ui 

Imt^liwun    trrt'y  u«Unr  m*frnii»t»»cr"aum«j»j*,*nib.l«MW 
tr.Ju      ÇicrtcuViimli  fMprp  ftuf^fm  Cwiobmj1  :  ♦»mtf 


60.  Le  Ms.  Laud.  92  de  h  Bibl.  Bodléiennê  (/..-««/i. 

Fol.  Ut.  Ios.  VIII,  S-13.  Dans  la  marge,  notas  en  vieil  allemand. 

On  se  souvient  que  la  construction  à  laquelle  nous  avons  abouti  pour  la 
partie  du  groupe  espagnol  voisine  de  /./  /  et  de  Cav  est  la  suivante  : 

I 
X 


Lu]        ■')■'>  I         Vo 

La  comparaison  de  Laud  avec  Cav,  Leg,  531  et  Co  donne  des  résultats  qui 
concordent  parfaitement  avec  ce  schéma: 

Cav  <  Leg        Laud  =  40.  53,  69,  84,  83  =  5. 

('if  >  Leg  <<  Laud  =  54  =  1. 

Cav        Leg  >  Limti  =  57.  67,  68,  76,  78.  79  =  G. 


392  f-E    GROUPE    rtVfl-ESPAUNOLS 

Co    <  Leg        L»»d  =  58.  69,  60,  66,  69,  71  =  (S. 
Co    >  Lig  <  Laud  =  57  =  1. 
Co         L»g  >  £a«d  =  54.  67  =  2. 

•537  <  Lcg        Laud  =  61,  66,  67,  70,  72,  73  =  6. 
■531  >  Lcg  <  Laud  =  5'.i  =  1. 

531        Leg  >  L«»rf  =  55,  58,  68,  69  =  4. 

Les  chiffres  sont  plus  faibles  pour  la  comparaison  où  entre  le  manuscrit 

Co  parce  que  cet  exemplaire  n'a  pas  été  collationné  pour  le  chapitre  de  Kuth  ; 

mais  partout  les  résultats  sont  concordants  et  le  schéma  doit  se  compléter  de  la 

manière  suivante  : 

Cev 


I  I 

/-■  ;/  531  I     I 


Laud       Hisi 

Partout,  en  effet,  Leg  s'est  montré  intermédiaire,  et  il  l'est,  en  effet,  entre 
Laud  Cav,  Laud  531  et  Laud  Co. 

Le  manuscrit  Nouvelles  Acquisitions  latines  1740  de  la  Biblio- 
thèque Nationale  de  Paris  (■  Lugd)  es!  un  volume  de  2H6  feuillets  (33  \  27) 
que  Léopold  Delisle  a  été  le  premier  à  faire  connaître  et  qu'il  présentait  à 
l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres  le  22  novembre  1896,  dans  les 
termes  suivants  : 

J*aj  l'honnetu  <!<•  mettre  sous  l<^  yeux  de  l'Académie  an  remarquable  manuscrit 
dont  la  Bibliothèque  Nationale  vient  <!<■  s'enrichir.  Il  consiste  en/472  grandes 
.  eontenant  quatre  livres  de  l'Aneien  Testament  (le  Deutêronomé,  les 
.  Jouté  et  Ruth  1  •  l < •  le  I rédaction  de  lainl  Jérôme.  Il  bsI  écrit  à  deus  co* 
luni  m  imcialen  il"  VIII*  siècle.  La  décoration  présente  tous 

ici  m  m  Qtanuserita  de  le  période  mérovingienne:  usage  de 

trois  cuil.  . .  \i'it  et  lUes)  pour  !«••<  grandes  lettres  «les  titres;  emploi 

dei  p  lues  initiâtes  et  dans  diven  ornements.  Les  signa* 

•  11  mi i.-  médaillons,  rappellent  les  signatures  des  ce- 

1    onciales  v  ton  -  de  1 1 1  *l  bédrale  de  Beau* 

i  ■  Arles  mai  re  lai  roion* 

1    an  Deul •  '  1  ■  1 1    'H  caractères 

1  plusieurs  pages,  permel  • 
ippoeer  que  le  livre  a  nne  époque  trè  reenlée,  appartenai    M 

1         1  meh  St*fam  »/  -il  ùtniofus... 

Çtcfam  ■ 

.1  |mmi  rie  ekoM  ••  ajouter  I  cette  deteription,  Les  colonnes  lont  d< 

... m  l'ornementation  on  trouve  ainsi  li 
les  lont  d'un  haut  Intérêt  parcequ'ellei  lont  un  do- 


LK    MANUSCRIT    LLGD  393 

cument  notable  de  la  lutte  antijuive  engagée  à  Lyon  au  ix'  siècle.  Léopold 
Delisle  en  a  publié  quelques  unes  dans  l'article  qu'il  a  consacré  par  la  suite  à 
notre  manuscrit,  dans  la  Bibliothèque  de  VÊcoU  des  Chartes;  je  n'en  reproduirai 


#1 


';LoTM^ouixeiuii>r  •*    tiljUKZ.XK  <|UOC| 

:  Ten>poKe  piUus  amu>»\ 

"    pOSTIOSUC  (^H)KTUUS  ti87 

GTijUlNOUeHNNT  CTStî|  h:I.K'.U(U\Y> 

OUWlAPpUUiN  tXKT)  IfNlJWlS 

Dftfl  qu\(?|:(K;(;  |:|tNtji:S|ii.uis 

'RKTlNlSRl  mis 

»oscph  cjuKe  i  no  >or\j  i  <: 

TuueKUNTfiLii  ephHAim 

Sf&fatSbGRUJNT 

in  SYchum  ;       i             '   r 

un  V»\utC(\(;kk;ij(:  :^a     4..i/^»«**4 
emuRAT  i,\cob 

iNpiLllS  tiCOUR  -  \      — >\ 

pATRIS  ^YchecYï  *Vi^(     u* 

C3G.1NTiJOlVNiKi<:l  V 'V   '\','W\T 

Us  oui  nus  -  ).i].:..  ..'•-  •<  ^ 

t^T^U  I T  I  TN  pOS SUS  /  y V  '.   ■     »1    V "^  C * 

SlOTMtJ  S  l  V    'A  '.**^>A 


61.  Le  SI*.  Nouv.  Ac.|.  hit.  1740  de  la   i:.  N.  de  Paris  (Lugd). 

Fol.  101".  Finale  du  livre  à»  Josué. 

donc  aucune  ici  Le  tirage  à  part  d"  L'article  de  Léopold  Delisle  est  accompa- 
gné de  doux  l'aesimilés  tirés  dos  fol.  (il  et  94^  :  je  donne  ici  la  reproduction  du 
fol.  1 61v  qui  renferme  sur  la  môme  page  l'onciale,  la  majuscule  et  on  cercle  orné 
contenant  l'indication  du  quaternion.  J'ai  photographié  ce  manuscrit  en  entier 
en  1910,  et  la  collation  en  a  été  faite  par  Dom  Henri  Cottineau. 

Le  manuscrit  avec  lequel  Lugd  concorde  le  plus  souvent  est  Lcg  et  il  est 
à  noter  que  les  divisions  du  texte,  chez  lui,  correspondent  aussi  à  celles  du 


3i:'4  LE    GROUPE    7T7?-ESPAGNOLS 

Legionensis,  bien  quïl  ne  donne  pas  de  sommaires.  C'est  donc  une  invitation  à 
chercher  son  point  d'attache  de  ce  côté. 

La  comparaison  Car  Leg  Lugd  ne  donne  pas  de  résultat  appréciable  : 

<   Leg         Luge  =  69,  77,  84,  86,  87,  88,  89  =  7. 
>    Leg   <    Lugd  =  49,  53,  54  =  3. 
Leg  >    Lugd  =  50,  51,  57,  75  =  4. 

Si  an  lieu  de  Car  nous  prenons  pour  point  de  comparaison  VX  dont  les 
leçons  nous  sont  fournies  par  l'accord  des  trois  dérivés  de  Gav  :  Leg  351  et  Co, 
le  résultat  sera  meilleur  : 

/,•■■*/•/    <    Leg  A   =  49,  50,  51,  53,  54,  57,  72,  75  =  8. 

>    Leg   <   X  =  58  =  1. 
Lugd  Lrg   >    X  =  60,  69,  71  =  3. 


L'ordre  paraît  bien  être  : 

A. 

••t  par  suite  : 

Cm 


t^^Lugi 


G  ***"  Lugd 


On  notera  en  effet  que  les  variantes  49  emitis  et  53  vicina,-  qui  s'opposent 
dernier  résultat,  ont  peu  de  force,  parcequ'elles  ne  sont  guère  une  de  dif- 
férences d'orthographe. 

La  comparaison  Lugd  Leg  Hist,  qui  fait,  intervenir  le  dérivé  tardif  de  Leg, 
confirme  ce  résultat: 

<    '.,,/  ///*/  m  V.K  V>.  ",'.  54  .■'.  T..  m  8. 

/.  Ifd    >    /..;;    <    Ilot  =  5:5  =   1. 
Luçd         l  ■  i  >    //.  '    >  51  ■  l. 

La  eonstruction  n  eontinuc  ainsi  régulièrement  : 

i 
I 


I  I 

leg 


lugd      Lawt 


•le  reconnais  que  I-  '••»  •■    ni  l.i(|iielle  nous  nous  appuyniiH  pour  ces  COmpa- 

rainonH  «t  i|iu  comprend  leulemenl  lei  quatre  chapitre!  «in  Deutéronome,  de 

<•    ci  de  liuilic  I   un  i ii- ij  restreinte.   Vcininoins  deux  points  nie 


LES    MANUSCRITS    GEO    ET    KICH  395 

paraissent  certains.  Tout  d'abord  l'appartenance  de  Lugd  au  groupe  espagnol, 
comme  le  prouve,  par  exemple,  la  comparaison  Lugd  Cav  Am  : 

T/ugd   <   Cav  Am  =  50,  51,  fi(J,  72,  92  =  5. 

Lugd   >    Cav    <    ,lw  =  57,  77,  84,  87,  M»  =  5. 
bipl  r.-,-   >    An,=  \<l  52,66,59,64,66,  66,  70,  71.  7s.  Tu.  B8,  90  —  13, 

Le  chiffre  total  des  rapports  avec  Càv  est,  on  le  voit,  de  beaucoup  supé- 
rieur aux  deux  autres. 

En  second  lieu  la  dépendance  vis-à-vis  de  Leg  ; 

Lugd    <   Leg         ff«6— i49,  50,  51,  53,  58,  72,  75  =  7. 

TAigà  >    Leg   <    Il'ih  =  b\.  57  =  2. 

/.^/,/  /.,-,,  >    //„/,  —  cm,  m,  62,  66    67,  68   68,  87.  90  —  0. 

£»<///  <  Z>0         Z;/r  =  4«),  50,  51,  57.  59]  71,  75  =  7. 

Lugd  >  /,.■/,  <  Zttr  —  58,  64,  72  —  8. 

Lugd       L<„  >  y.„r  =  52.  60,  62,  68,  66,  7.°..  76,  78,  79,  -  »,91  =  14. 

Non  seulement  le  rapport  Lugd  Leg  est  le  plus  fort,  mail  ("est  Leg  et  non 
Lugd  qui  apparaît  comme  intermédiaire  vis  à  via  des  représentants  des  au- 
tres familles,  tels  que  Hub  et  Zur.  Le  manuscrit  Lugd  est  donc,  selon  toute 
apparence,  on  dérivé  de  Leg. 

Les  manuscrits  latins  11504-11505  et  45-99  de  lu  Bibliothèque 
Nationale  de  Paris  {=Geo  et  ///7m. 

Ces  deux  Bibles  ont  été  rapprochées  par  S.  Berger  qui  les  rattache  au  mo- 
nastère de  Saint-Kiquier.  Je  les  ai  étudiées  ensemble  et  on  verra  que  beaucoup 
de  lumière  jaillit  de  leur  rapprochement. 

Les  manuscrits  11504-11505  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Taris,  qui 
forment  la  Bible  de  Saint-Germain,  sont  deux  volumes  de  199  et  215  feuillets 
(52  X  34)  écrits  à  deux  colonnes  de  54  à  56  lignes.  Ils  sont  datés  de  822  et 
trop  connus  pour  qu'il  soit  nécessaire  de  les  décrire  longuement  ici.  Robert  Es- 
tienne  les  a  employés  avec  le  Bigle  Qe.  o  (=  SangermanenM  oblongum)  et  on 
sait  que  c'est  de  cette  Bible  que  dérivent  à  peu  près  toutes  les  copies  connues 
du  quatrième  livre  d'Esdras,  reconnaissables  à  la  lacune  du  chapitre  VII  qui 
correspond  -liez  elles  à  la  valeur  d'un  feuillet  dont  on  peut  constater  dans  (}<■» 
l'enlèvement  volontaire;  -J'ai  photographié  ce  manuscrit  en  entier  au  cours 
de  Tannée  1910,  et  la  collation  de  TOctatenque  a  été  faite  par  Dom  Henri  Cot- 
tineau. 

Les  manuscrits  45  et  93  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris  (anciens 
3563  et  3564  de  la  Bibliothèque  du  Roi),  dont  la  réunion  forme  la  Bible  de  Saint- 
Riquier,  sont  deux  volumes  de  262  et  261  feuillets  (50  X  34)  écrits  à  deux  colon- 
nes de  42  lignes,  au  ix'  siècle.  Leur  origine  est  indiquée  par  une  liste  de  reli- 
ques dont  la  teneur  est  caractéristique.  Je  n'ai  collationné  de  cette  Bible  que 
nos  chapitres  choisis. 


Si'6  LE    GROUPE    7TK-ESPAGXOLS 

Si  nom  recherchons  par  l'étude  des  concordances  quels  sont  les  manus- 
crits les  plus  vois  s  de  nos  doux  manuscrits,  nous  obtiendrons  les  chiiïre; 
suivants. 

Concordances  de  «  Geo  ». 


Am 

52 

Zur 

53 

Oitnh 

(29) 

Cav 

36 

Paul 

:>l> 

Théo 

11 

Toi 

34 

11514 

53 

Corb 

45 

Hich 

45 

Ror<n 

48 

Rok 

45 

Mordr 

48 

Lrq 

50 

Euh 

(26) 

Vatt 

52 

Co 

1 28 1 

Concordances  de  *Rich   . 


An, 

51 

Zur 

50 

Corb 

4!) 

46 

Leg 

57 

h'os 

60 

Toi 

Co 

(42^ 

(38) 

C.ro 

(45) 

Ottob 

Httb 

(46) 

Mortb 

Théo 

51 

Parf 

(51) 

Ynll 

48 

liai 

49 

Mur 

49 

Le  manuscrit  Qto  se  rapproche  nettement  du  rameau  aleniuien  avec  ses 
chiffres  les  plus  élevés:  53  Zur  11514  \  Wl  Aw  Y  ail  Puni.  Le  manuscrit  lîirh. 
au  contraire,  va  du  côté  des  espagnols  avec  60  Bos;  67  Toi  beg,  Néanmoins, 
comme  nous  avons  relevé  son  nom  sur  l'une  des  quatre  variantes  aleniniennes 

plus  caractéristiques  (24  ai  hanriendam  aquam),  de  même  que  nous  avons 

relevé  celui  de  Geo  sur  la  variante  (>.">  reyress:s,  nous  allons  les  rapprocher  tous 
le<  deux  du  groupe  aleniuien (Rorij  L1514  ZurOrand'  VaU  Paul)  et  nous  étu 

(lierons  le  résultat.  .le  prends  pour  terme  de  comparaison  Oë  >  d'une  part  et  Rick 
joint  mx  alcuinieu-  d'autre   part. 

1)    I."    M        '  .icc. Mile    ;:\ec    tout    le    "Toiipe    /»'  iili-Ah  n  i  »  :    V;ir.   ."i.   .").   Il, 

.  il.  16,  17.  27,  88,  S4,  86,  40,  -M,  48,  49,  50,  51,  53,  .  77,  83; 

93,  'M. 

CCOrd    avec    tout    le    groupe  :    \'ar.    I.    2,    -1. 

24, 

:;,  i  "ix  var.  suivante  ccord  avec  tout  le  groupe,  Baui 

M      io  dessous: 

18.    \  ;,II    I'.miI  II      - 

i\ml  i  ■    H   <■  i:  .m  -  l'.tiil         76  1 151  l 

/.•»■/,  7&  Biek 

i.  79.  fi 

'    ,i         i  S0.  i 

82.  Rich 

Rich 

12.  JS  11514  88.  Rich 

i  /.m   ViU 


i  i  •  | ■  ■  •-  ||  m     !.!■•  i.n'   défini   poui   Im  vit,  du  cbtpitrc  il  rt*J 

Jufft  («4  h   7 


LES    MANUSCRITS    GEO   ET    RICH  397 

Le  Ms.  Geo,  aux  var.  suivantes,  est  en  désaccord  avec  tout  le  groupe, 
sauf  les  Ms.s  indiqués  ci-dessous,  avec  lesquels  il  continue  à  s'accorder: 

8.  Rich  21.  Rich  38.  Rich 

10.  Rich  22.  Rich  52.  Rich 

12.  Rich  32.  Btcft  60.  M 

15.  11514  38.  Rich  91,  Grand  v 

19.  fl'Wt  35.  Rt'e/l  81.  Rich  11514 


21 

Rich 

22. 

Rich 

82. 

Rich 

33. 

Rich 

35. 

Rich 

Uwtta> 

b 


nrtAul<{iri  |.uil|  « 


* 


C^ 


.-I.Ul.  if.Vlll 


-m,..,      i  .l'iT.^i. 

rx  [  l  H  . 


•♦£  -*^^^fF  w  LOI    i  . 

j  oj  Mii.im  mvr  uiut'i-  fruiLitrdjuii'l 
...-.J-.-.v.h     A..-.!.-.,,    .u.^  'es. 


vv 

i  e 
J  *  .    L 

i"l"'"'  r  j  ....  ,,»•<.«.;  .Îi.-T'.lii.'f       )•  -.li. mi  i     >r-iÉi7 

..Mii-iiii-iiiJ^.il.'i- if *f j  pninffâ    C*v' 


:«Uu*>rt  I-.:.-. 


.>.■!,..->  .-.ir"i<f..i">..i}>iir    ,>•••  vi. •••:.-  .\J.Luii. '  vi-     • 

.i>i.i.i.''"i;..tni  -x.ioçAiuir.  Uivquf  j 


Q2.  Le  Ms.  11604  de  la  BibT.  Nat.  de  Finis  [(ko). 

Fol.  92».  Incipit  du  IIe  Livre  des  Rois. 

Que  signifie  ce  résultat  ?  Tout  d'abord  que  Geo  est  beaucoup  plus  proche 
que  Rich  des  Alcuiniens  puisqu'il  s'accorde  avec  eux  un  si  grand  nombre  de 
fois  où  il  se  sépare  de  Rich  (Var.  2:\,  35,  29,  31,  39,  42,  43,  44,  46,  47,  54,  56, 
57,  58,  78,  79,  80.  82,  85,  86).  Mais  nous  constatons  là  aussi  que  Rich  et  Geo 
s'accordent  un  bon  nombre  de  fois  où  ils  se  séparent  ensemble  des  alcuiniens 
(Var.  8,  10,  12,  19,  21,  22,  32,  33,  35,  52,  60,  81). 

De  quel  côté  Geo  et  Rich  se  dirigent-ils  lorsqu'ils  se  séparent  ensemble  des 
alcuiniens?  Dans  deux  de  ces  cas  le  nombre  des  témoins  est  restreint: 

8  enim  Toi  Geo  Rich  Hait  Anicien  Casin  Matrit  Hist  Ose  Bern 
22  principem  mit  iiulieem  Toi  Mar  Théo  Anic  Hub  Gep  Geo  Rich  Burg  Matrit 
Ose   Bern 


LE    GROUrE    7T«- ESPAGNOLS 

Dans  les  deux  cas  rélément  commun  est  le  groupe  du  Toletanus  et  Bern, 
mais  B*r»  s'élimine  presque  aussitôt  (efr.  var.  10,  38,  52,  60);  il  ne  reste  donc 
que  Tolet.  Or  si  nous  continuons  la  comparaison  avec  ce  groupe  et  avec  Toi 
en  particulier,  nous  constaterons  que  l'accord  se  fait  encore  aux  var.  12.  32, 
33,  35,  38.  52  et  60,  c'est-à-dire  partout.  C'est  donc  du  côté  du  Toletanus  que 
Geo  et  Rich  se  dirigent  lorsqu'ils  se  séparent  des  alcuiniens. 

Et  de  quel  côté  va  Geo  quand  il  est  en  désaccord  avec  tous  ?  Encore  du 
côté  du  Toletanus  (cfr.  var.  1,  2,  4.  24.  26,  37). 

Quelle  direction,  enfin,  prend  Rich  lorsqu'il  se  sépare  de  Qeo  et  des  al- 
cuiniens? Soit  celle  du  Toletanus  (cfr.  var.  23,  31,  3!».  42.  43,  44,  45,  54,  56, 
■  û.  63,  79,  80,  82,  85),  soit  celle  de  manuscrits  de  la  même  famille  tels  que 
Burg  et  M  ut, -il  (cfr.  var.  25,  29,  47,  78,  86). 

La  démonstration,  semble-t-il,  ne  pourrait  être  plus  complète.  De  tait. 
<i  nous  examinons  la  série  de  nos  variantes,  nous  trouvons  Geo  avec  le  groupe 
du  7V//< /"»//>■  pour  un  ensemble  de  cas  bien  caractérisés  tels  que:  1  levasset: 
-  «  iiim:  1")  omission  de  ibi;  22  aut   iudicem:  24  ad  hauriendas  aquas,  et 

.  de  son  côté,  avec  Toi  pour  80  vadas.  avec  Burgei  MatrU  pour  86  pro- 
liilteat.  pour  ne  citer  que  le  variantes  les  plus  spéciales.  Ces  cas.  à  eux  seuls, 
ne  prouveraient  pas  absolument,  mais  dans  l'ensemble  des  concordances  ils 
apparaisseal   comme   vraiment   caractéristiques. 

Nom  considérerons  donc  Oeo  et  Rich  comme  dv*  dérivés  du  Toletanus 
amaliramés  avec  la  recension  alcuinieune  :  Rich  dans  une  proportion  plus  fai- 
ble, (in,  dans  une  mesure  beaucoup  plus  large<  L'appareil  extra-biblique  des 
alcuiiiifiis  :  — ordre  des  livres,  sommaires,  divisions,  préfaces  Frakf  A.mbrosw& 
et  lu  hit  quùujué  ii>"  a  d'ailleurs  passé  de  première  main  dans  ce 

dernier  manuscrit.  De  n'est  pas  lui.  mais   son    manuscrit   type   qui   aura,   reçu 
lapport  alcuinien. 

Cependant  l<  a  été  revu  à  -on  tour  et  chargé  de  corrections  :  nous 

l'aVC  BOté,  plus  haut,  en  étudiant   l'usage  qu'S  fait  de  lui   Robert    Es- 

tienni  plar...  »n rat   vehutatû...  <i  virie  doeiis...  tanto  sUtdio  eastigatum 

aliuà  usquatn  port,  Il  nous  reste  à  indiquer  l'origine  de  ces  cor- 
pin-  facile. 

d'abord  une  variante  brèi  rare:  Bxod.  xiv,  80:  si  trot 
iUutntnam  nociew  ila  utodst  vnvieem  toto  nodis  tempon  \<  - 

<  i  m  i:i    MOU  l'ihi-i'i.  l'an     |«     \l-    'ïli<<<>\   A,,,  ,  le  mol  aCCêdefi  est    sur   une 

rature  et  <>n  lu  dam  ti  tnargf  <ie  / % o  (eiie  unie  :  .1/.  adtendere.  Évidemment 

:it   la  la  leçon   du    manu  ci  il   type,  <>i,  .1  a  cet    endroit,  la    seconde 

main  corrige  h  attend       Ci  '  une  Invitation  à  nous  orienter  du  oôté 

des  tliemliiHieri-  :  il  m-  non.  faudra  p.i    aller  loen  loin  pour  êtTS  li\c.  Vuici    les 

cinq  :  V    de  notre  chapitre  XV il i  de  la  Qent 


le;  manuscrits  qeo  et  mai  399 

dco  1««  main.  G?«0  2e  main. 

1.  levasset  avec  Tolet  1.  elevasset  avec  J/c  T/teorf 

2.  prope  avec  7'oM  2.  propter  avec  Ah  Theod 

3.  tabernaculi  avec  Tolel  AU  3.  tabernaculi  sui  avec  77/potf 

4.  lavate  pcdes  vestros   avec  Toht  4.  laventur  pedes  vestri  ave    Ah 

Theod 

5.  ponam  avec  Tolet  Aie  5.  ponamque  avec  Theod 

L'accord  de  la  seconde  main  se  fait  toujours  avec  les  théodulfiens.  Je  ne 
relève  ici  la  suite  des  leçons  de  seconde  main  que  pour  les  deux  chapitres  de  la 
Genèse  et  de  l'Exode  :  on  verra  que  le  résultat  est  probant  : 

14.  in  ea  avec  Tolet 

15.  si  inv.  ibi  XXX  av.-  AU  Theod 

16.  et  dixit  avec  Theod 

20.  respondit  vade  avec  Theod 

24.  ad  hauriendam  aquam  avec  AU-  Theod 

36.  peperit  ei  avec  Alt  Theod 

2'J.  pro  operibus  avec  Theod 

32.  doiniiiiis  avec  Aie  Theod 

33.  liberavit  avec  Ah  Theod 

C'est  donc  bien  un  manuscrit  théodulfien  qui  a  été  sous  les  yeux  du  cor- 
recteur de  Geo,  et  nous  arrêtons  là  notre  étude  de  ce  manuscrit  qui,  somme  toute, 
est  trop  amalgamé  pour  présenter  un  intérêt  de  premier  ordre. 

Le  manuscrit  Vatican  latin  5789  de  la  Bibliothèque  Vaticane  (**  Farf) 
est  une  Bible  de  46.")  feuillets  (65  x  38)  écrits  à  3  colonnes  de  59  lignes. 
C'est  un  manuscrit  que  ses  peintures  ont  rendu  célèbre  et  dont  l'origine 
espagnole  est  maintenant  certaine:  il  provient  de  RipoIL  Je  ne  m'arrêterai 
pas  ici  Bur  ce  point  à  cause  du  caractère  secondaire  du  manuscrit.  Je  me 
contente  d'apporter  on  argument  de  plus,  tiré  de  la  nature  du   texte. 

Le  cas  du  Furf'nisis  est  l'un  des  plus  clairs:  c'est  un  manuscrit  de  la  fa- 
mille du  TnUtanus  modifié  par  l'apport  de  leçons  empruntées  à  la  famille  alcui- 
nienne. 

Voici  d'abord  la  liste  de  ses  concordances  : 

Concordances  de  «  Farf  ». 


Am 

41 

Caec 

37 

Geo 

(32) 

Ottob 

(25) 

Hub 

(33) 

Hart 

43 

Cav 

34 

Théo 

36 

Co 

(32) 

Mordr 

47 

Leg 

46 

Sessor 

(34) 

Zur 

42 

531 

(36) 

Ros 

40 

Toi 

48 

LE    GROUPE    rrft-ESPAGNOLS 

Le  manuscrit  de  plus  proche  est  Toi,  après  lequel  viennent  Modr,  Leg, 
Hart  et  Zut. 

Les  variantes  sur  lesquelles  Farf  s'accorde  avec  Toi  lui-même  sont  les  sui- 
vantes :  3,  5,  6,  7,  9,  11,  12,  13, 15, 16,  (17-33  manquent),  34,  35,  36,  38,  39, 
40,  41,  43,  44,  45,  46,  47,  49,  50,  51,  52,  55,  57,  59,  60,  61,  62,  63,  64,  65,  66, 
68,  70,  71,  72,  74,  75,  76,  79,  83,  84,  86,  89. 

Il  faut  y  joindre  les  var.  53,  58,  67.  78  et  82,  pour  lesquelles  l'accord  se  fait 
avec  les  dérivés  Burg  Matrit  ou  Ose.  Pour  les  leç.  78  et  85  le  manuscrit  a 
subi  des  corrections.  Restent  les  var.  1,  2,  4,  10,  14,  37,  42,  48,  54,  66,  69, 
73,  77.  80,  83,  87,  90  et  91.  Pour  toutes  ces  leçons  Farf  est  d'accord  avec 
le  irroupe  alcuinien. 

La  comparaison  Car  Toi  Farf  donne  un  résultat  qui  confirme  nettement 
notre  classement  : 

<  rW         Fnrf  -  9, 15,  34,  35,  36,  40,  41,  43.  14.  49.  57.  65,  72  =  13. 
Cm  >  Tni  <  Fort  -  li  *8i  M.  80,  82,  -6. 

ftw         Tnl  >  Fnrf  =  2,  4.  10,  14,  37,  42,  63,  68,  78,  77,  83,  87,  88,  90.  91  =  15. 

L'accord  Ctoe  Farf  au  second  terme  est  produit  par  l'intervention  alcui- 
nienne  aux  var.  1,  48,  54  et  80.  Nous  devons  donc  conclure  ;vi  l'ordre  : 

Toi  ^  r     f 
turf 

comparaisons  Toi  Co  Farf  et  Toi  Farf  Ose  confirment  elles  aussi  oe  ré* 
t  et  ceux  que  nom  avons  obtenus  précédemment  pour  le  groupe  du  To- 

Toi    <    Co  Fnrf       1.1     14,  63        I. 

Toi  >  Ce      <   Farf     B,  n.  II  86,  68,  71,  72      10. 

Toi  fn       >    Fnrf       :>.    10,    •',.  M.  Mi,   <>!»,  7:1       7. 

<  Fnrf  '!  I 

>    Fnrf  <  0*c      i     '.  i.   L0,  4      A     B    68,  78,  77.  80,  88,  87,  88, 
80       15. 

Toi  <  ,14. 

|  ,,-f  il.   1.  I  h  .•♦  Furj  II'.  81)  sont    produits  par 

riiii«T\« mi  im  aleuinienne:  par  suite  l'ordre  obtenu  est  bien  couronne  aux  ré- 

- 1 ii n  il  e-i  i  noter  que  Im  sommaires  du  Farfmns  sont 

e  que  i  "ii  rencontre  en  particulier  dans  VOsemns. 

|,     manuscrit    latin  «  de  la    Uibliotheqiie    Nationale  de  Paris  |       /,'■ 

bien  coi  m  4e  Bible  de  A  Me)  et  qui  se  compose  de  qua- 

tre folun  dont  il    ont  ornés,  doit  ani  doute 


LE    MANUSCRIT   HOS 


401 


être  rattaché  lui  vai><\  au  groupe  espagnol  dont  il  donne  certaines  leçons  plus 
rares,  telles  que 

86.  antc  oculos  tuos    \m  Car  Toi  Mar  Munir  Bieh  liait  Sessoi  Anicien  Buvij 

Maint  Ose   Rot  lîern1   lîov   Bu  10  7634. 
Mi.  prohibent  Rich  Bwrg  Mutrit  Bûm  7634.  • 

NT.  soerus  sua  Vax  Toi  Mar  Pub  Mordr  Hait  Matrii  Ose  fie*  Maznrin  Lefltoi 

l'.-iiv  ;'//. 

Mais  dans  l'ensemble  son  texte  a  été  tellement  influencé  par  les  leçons 
alcuiniennes  qu'il  en  est  devenu  méconnaissable.  Nous  trouvons  chez  lui  deux 
des  leçons  les  plus  caractéristiques  :  24  ad  hauriendam  et  38  similae.  De 
plus  les*  concordances  sont  nettement  alcuiniennes  : 

Concordances  de  «Ros». 


A  m 

52 

Au''  h  h 

64 

Cav 

60 

m 

NT. 

Toi 

19 

1*9 

52 

M'ir 

;.; 

Burg 

M 

Théo 

51 

Mutnt 

5fi 

Mordr 

68 

Ou 

50 

Corb 

60 

M  marin 

56 

Rich 

l.i  i, 

66 

Voll 

68 

lia* 

54 

Zur 

60 

Univ 

«,-, 

Les  chiffres  les  plus  élevés  sont  atteints,  on  le  voit,  par  Zar  (69),  Vall  Mordr 
(68),  Lemov  (66),  tous  aleoiniens.  En  outre  les  sommaires  sont  pour  la  plu- 
part alcumiens,  sauf  en  tête  de  la  Genèse  ou  ils  sont  espagnols;  et  encore  faut-il 
noter  que  la  division  du  texte  dans  ce  livre  comme  dans  les  suivants  est  celle 
des  manuscrits  alcuiniens.  Le  manuscrit  Roa  est  donc  un  amalgame  des  fa- 
milles alcuiniennes  et  dérivées  du  Toletanui  qui  ne  peut  avoir  qu'un  rôle  très 
secondaire  dans  la  reconstitution  du  texte. 

II.  —  Manuscrits  se  rattachant 

À    LA    FAMILLE     OrTOBO.VL4iV(7.S-THÉODULFIENS. 

Le  manuscrit  latin  4  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris  (=  Anicien) 
est  une  Bible  en  deux  volumes  de  234  et  195  feuillets  (53  X  33)  écrits  à  deux 
colonnes  de  40  à  48  lignes,  au  ixe-xe  siècle.  Il  a  été  employé  par  D.  Martianay 
sous  le  nom  d'Aniciensis,  que  je  lui  ai  conservé.  Je  n'en  ai  collationné  que  les 
chapitres  choisis  de  l'Octateuque. 

26 


4<»2  LE    GROUPE    OTTOB  THÉODII.FIKXS 

Voici  tout  d"abord  la  liste  dos  concordances  de  ce  manuscrit 
Concordances  iV  «  Anicien  ». 


A  m 

59 

Mar 

54 

Leg 

52 

Tnr 

(25) 

Mordr 

59 

Burg 

50 

Ottob 

(42) 

Geo 

(4fi) 

Mat  rit 

45 

Lugd 

(30) 

Corb 

54 

Ros 

64 

Laud 

(26) 

Rick 

53 

Furf 

(41) 

Civ 

51 

Rorig 

m 

Maznrin 

4!) 

Toi 

42 

Zur 

(53 

l.i  mur 

fil 

Co 

(39) 

Vall 

fil 

Itnl 

53 

Théo 

51 

Hnrt 

:r2 

Bor 

Anic 

55 

Sessor 

(51) 

l'ilir 

55 

Hub 

(40) 

.».;/ 

(39) 

Les  chiffres  les  plus  élevés  sont  atteints  par  le  groupe  alcuinien,  au  milieu 
duquel  se  trouve  pour  la  circonstance  le  Ms.  Ros  (  =  64).  L'ordre  est  le  suivant  : 
Rorig  65,  Zur  63,  Vall  Lemov  61,  Am  Mordr  59  etc..  De  fait  nous  avons  précé- 
demment relevé  le  nom  de  YAniciensis  parmi  ceux  des  manuscrits  témoins 
dei  leçons  alcuiniennes  les  plus  caractérisées;  il  en  a  deux  sur  quatre:  24  ad 
hauriendam  aquam  et  38  similae. 

L'examen  des  leçons  pour  lesquelles  Anicien  se  sépare  A^  Alcuiniens  donne 
un  résultat  très  net.  L'accord  se  fait  alors  constamment  avec  Ottob,  même  pour 

kl  où  il  n'y  a  que  peu  de  témoins,  comme  sur  les  variant! ta  49  emitis,  50  co- 
meditis,  51  bihitis.  Cinq  fois  seulement  nous  trouvons  des  leçons  que  n'expli- 
quent ni  Oltob,  ni  Alcuin:  8,  52,  69,  70  et  72;  mais  pour  quatre  dYiilrr  elles  la 
roricordance  s'établit  avec  des  dérivés  d'Ottûb  tels  (pie  Hnh  Théo  et  iïmi.  et 
concordance  persévère  dans  le  chapitre  11  de  Knth  pour  lequel  Oifob  fait, 
défaut.  NoiU  «levons  donc  considérer  le   inaniiscrit  Anicien  comme  un  dérive 

<iu  groupe  Ottob-Theod  modifié  d'après  M<- 

le  mamiscril  latin  11 532  11533  de  la  Hihliothcquc  Nationale  de 
Pari-  '  une  Hible  en  deux  volumes  qui  date  de  la  seconde  moitié  du 

ix"  fi'i  I.   et  jonit  d'une  certaine  célébrité  à  cause  de  l'usage  (pli  en  a  été    l'ait 
oar  Don  Marti.inav  cl   I  inm  ïoustaiu.  -le  n'en  ai  collât  iouné  (pie  les  chapitres 
le  rOrtateuque  et,  de  fait,  il  n'a  pour  nous  (pi'une  importance  secon- 
daire à  cause  de  l'abondance  des  leçons  ah  •uiiiieunes  qu'il  renferme. 

ftbord  il  donne  deux  il-      leçon»  alcuiniennes  les  plus  earacté'isti- 
;id  liaiiricndaiii  aquam  *  I    iNsiiiillue:   n  .  oncnrduneetdW- 

liitoir  ntarquab 


LE    MANUSCRIT    COR  H  403 

Concordances  de  «  Corb  ». 


A  m 

52 

Mordr 

55 

531 

(34) 

Ottob 

(41) 

Vall 

62 

Leg 

59 

Cav 

45 

Zur 

64 

Ros 

51 

Toi 

38 

Rorig 

65 

Ital 

52 

Mar 

53 

mu 

65 

.S"c«sor 

(42) 

Théo 

50 

/*7,// 

li3 

Vniv 

56 

Hub        (41)  (Iwndr     67 

Néanmoins  il  ne  semble  pas  que  le  fond  du  texte  soit  alcuinien.  On  retrouve, 
en  eftet,  dans  les  leçons  sur  lesquelles  il  se  sépare,  soit  de  tous  (4,  5,  10,  12,  13, 
25,  33,  34,  41 ,  44,  53,  55,  64,  72,  74,  82),  soit  de  presque  tous  les  alcuiniens  (11, 
30,  47,  60,  61,  63,  76,  81),  des  variantes  plus  spécialement  théodulfiennes  (5, 
13.  34,  41,  55,  72),  mais  surtout  une  concordance  très  remarquable  avec  le 
M».  OUob  (elr.  var.  4,  5,  10,  11,  12,  13,  33,  34,  41,  53,  55,  60,  61,  63,  64,  72). 
C'est  pourquoi  je  l'ai  rattaché  i<i  au  ramnau  Ottob  Theoi. 

Le  m8.  Sessorien  XXXVIII  9  de  la  Bibl.  Vittorio-Emanuele,  à  Rome 
(=  Sessor),  ancien  n.°  127,  est  un  volume  de  346  feuillets  (45x33)  écrits 
au  ixp-xe  siècle,  à  deux  colonnes  de  45  à  45  lignas.  C'est  une  Bible  incomplète 
qui  s'arrête  après  les  Petits  Prophètes,  te  SflSaorîiaiWI  est  un  des  manuscrits 
où  l'influence  alcuinienne  est  la  plus  marquée.  Voyez  var.  1K  famulabus; 
24  ad  hauriendam  aquam  ;  99  similae,  d'où  il  ressort  que  cette  influence 
est  due  aux  alcuiniens  les  plus  récents. 

Les  listes  de  concordances  trahissent,  elles  aussi,  ce  rapport. 

Comordancis  de     Sessor  ». 


A  m 

44 

M  >r 

VI 

R  ira] 

46 

Tm 

(14) 

Th  M 

45 

r,:;i 

Ottob 

(26) 

Hub 

42 

Leg 

89 

Car 

41 

Mordr 

48 

l'ai 

37 

Toi 

40 

Vall 

4»; 

C/itc 

88 

(\, 

Zur 

41; 

Le  chiffre  le  plus  élevé  est  atteint  par  Bortf  (48);  puis  viennent  Zur,  Vnll 
(46),  Mordr,  Théo  (45)  Am  (44),  Mot,  Hub  (42):  c'est-à-dire  les  alcuiniens 
d'abord,  puis  les  théodulfiens  ensuite. 

Relevons  d'abord  les  cas  d'accord  et  de  désaccord  avec  les  alcuiniens  (Ro- 
rig 11514  Zur  (inuidr  Yull  et  Paid):  je  réunis  sous  la  même  rubrique  l'accord 
avec  tous  et  avec  presque  tous,  puis  le  désaccord  avec  tous  et  avec  presque  tous  : 

Accord  de  «Sessor»  avec  les  alcuiniens:  Var.  16,  18,  19,  21,  22.  24.  25,  2(5,  27,  29, 
31.  32,  33,  34,  37,  39,  40,  43,  44,  45,  47,  48,  50,  51,  53,  54,  55,  58,  60.  61. 
62,  64,  65,  56,  67,  68,  69,  70,  75,  77,  78,  80,  84,  86,  87,  89,  90,  91. 

Désaccord  avec  les  akuiniens:  Var.  17,  26,  23,  28,  30,  35,  36,  38,  41,  12,  46,  4'.), 
52,  56,  57,  59,  63,  71,  72,  73,  74,  76.  7!'.  81,  82,  83,  85,  88. 


LE    GROUPE    orrotf-THEODUI.FIKXS 


Parmi  ces  variantes,  sur  lesquelles  Sessor  s'écarte  des  alcuiniens,  il  en  est 
plusieurs  qui  n'ont  qu'un  petit  nombre  de  témoins,  aptes  par  suite,  semble-t-il, 
à  nous  renseigner  sur  les  attaches  de  ce  manuscrit  ;  les  voici  : 


•si  * 

J^l^ll    •    I  I   .  !*.«*•.    1  S'  '  U.-.»--!"-  I    Ht 

mj^v-io'     »  UMttN  i?  i  ii or»  e\ocr>K 
!  u-  i  l'cuni  in.  i  CKtuua 

•  UT'  \l'•'>l•<,»'>»'•M>•'»H•'•"•*  '  '•"■■& 
',  ^ImNMiLiH'uui  qiiC»'.-.Jtui 
J,  in  i  lies  i  m- mi 

.i  h  in  ».»»>  i>m  .n  i  ocu  m; 

j?,  •    .. -O'    Il  I      IDf.-fH  |«9 

v   ItOIHl'IO  I    I    IHI»<  '  il'  I»    >!■ 

ktcm   tvar»i»»wiOHHAhei 

*  D  n*o-  idomucoi  icsum 
4  COM  ii<.\«jo..I*occ-vï.i<<.'»>«.,i*.ii 
.Vi.u.i»ii.\.«jv  Ml  lllll    \uilu«» 

ispouiiiTia-smun' 
A  cawv  1 1*  oiviitu  uno'iu  <•»• 
■  OuwfincutiMMytl   c-(io 

*•    _•  ;     CCtMV     ^DMOUSITEWl 

-»l  .1    II  'I  «I»' 

JtC  Iv  ■«■      .o:     -.il 
ftl  Ijrçtùir»  -)»'  »  M  i' 
I     „o» 

'      Jl   «/    !*-''«l     I-  •    ■   ■■  I  ••'.II...' 

.i«I    \.'-i»»i  >i  i;  >•»'  wittfd 
I  oui.ufc      lAqnuM.   Il 
V.'jm  K<r«n  uul  ,Utlt**ll  <">'< 

■  -ncon» 

•  .  HOCHVi 
MU  tMtU 
..» 

'   \    •     ut   U»»*1  •!- vu»   i 

i  .    .  ....    e'  ■  •  •  i"-»' 

Cipi.ll  II  v     •NKOiri.lHl'     >.'   I 

.nw   muI.i  i 
■;.  v    if»»li..  n«i;>    aisfrttCÙi 


4.iC>,-.«...>-|njmmLitr«*)ttf»'»         S 
p*»,-rWrtr   pr--v.r.-,<rTk»r  wfur 

f,tV.  v..J....^,C-...»,v, ..,—"»  ■*»»» 

i..T--x**f.»I»*jlo  *vJ».-«ir      M'"      ' 
i.\n*»wûi^..|Lina    <lrr»  p«frït'«""» 

C""tr»l/iT«"AjM»nîJ«.>iïLi'-":'»''i 

.i.i.u»J#J;iir  d.MurWW*''"^"" 

^T«ii"»"lir'    Tnb»ii   manAI'Ctr 
\fT      l*r>ew»Vtt  tJtf-    f.s  m.iwv'ï.|^ 
.-■■CCCprr  Uol««""»OT(>f"f«w«ol^c«n, 
JlCtfnf"      »D,.rrtr  ur-ciori.r  iiol,.f 
.Vil»i»m     fSiiwwfKWIlUT  raw     UvJfVi" 
u»>|'buC..V^Îl<  I    U.*r.um«»lt  t    •"•»- 
n.»biillrr>w«T:w    «jm»»i  tvwli.lir 

iiAi("»i.'ii>i"  tramfmt*mfmjn 

^1  Jl'vx4tv»n     uTU'l'ir.»  .if-tn.  tri 
I  m  rv-fr-.»Tnl    u»llr"»'  ."""»•< >»(**" 

•  M  -.MU        t*T  lMA>TUK«t^l»rx'    Oit      C«"»«"* 

cLvdtirr*y>*"i  fr«»ii->l»»»r"«t*'^"" 
fitmfJt^uLfArJn  c«t>••<'•l«•"•»,, 
iu|i()u^.  lerv****  ^u-At». Jt.ikVur" 

iiit«sT.»..i  mAMmWv  Ci  l»  Jm«i 


Li..,-.. 


oL.,  «b<Lr»M»fîH 


...v.*     ...»-»...  ....w.. .»- 

iAi>iuLir.Ji<i    irAnf  «ir""*1  "u*° 

[i  viiLwr-i.w.  il.Vpo.nlfT-»'"»  *J; 
IOIU*  Au(:  <Ji>' mm  O  "wu  (•>•' 
..,\'c»ryt,™»*l.»i"  f  \c«#~.«l  k.'1-Ji» 
£   .„   ,'    m.trrV  lU.-.'C  •>«»."-&-• 

J,_    .... .-.    .....M     ^-f-»*- 

/..• V,,t       •(  ,.,„,...   (...'••■••'    '<• 

■  ■■  »...      (Un •   •■ 

(") '«i.  ..I...THJn.i-    .X".'.. 

ilnwfjiioii  .......  n.  fSS  ■■■— il  nifini'i" 

ilUTff  Ifl  .■\.*l».'"'l'    ••••ll.iri.i-  *1»"  »"•*' 

^un  h»rMJ  ^      x..»r*li»  ■'•    »\«" 

,,,,,...-,,«,•  i.r.M- (,|,.tf  ......  .'.ï.tJ. i' 

duafuaref  «|.I.tii"m'i  'J''*1'*" 
J,x,.  /lcÂtx*tC  |nr  ««..«■..nfWu.-rr» 
iit-Li~".,.  Lurvlu     ()utp"rjt*wiW    in 

...      i    •     ni     ,t„ ».    .....(..-ni    «.«T»* 

il.  w    "c l,ll»    Cl-fw^,-r' 

.../••«C  «•>>  >-•■•.' 
Un  •  .ri-.  .-.-r»  ...ii    '• 

•   UutiXi.iioir»"  ••■Y'''» 

-  !•!.»    .,    ,».n,Tr»   .niiTt^nK 


in  x.wviii.  B  de  li  Bibl.  Nat 

\ittiiiiii   limai  mie  di  Iw'iii. 

Kol  «8r.  IWbuldii  liTr.d.J.. 


17.  et  pomilt  Stttoi  Toi  Co  Thao  talc  Efafa  0«p  m. mu  Oie  BUrn  HUp 

20.  rwp'Mniii  <-i  \uir  n,,. ,  \„i,   Uni.  Q#p  n. mi  Ben  m.i 

28.  ««i  ..«•■iiimMi,  !  i-.iv  Toi  Oo  il  "•  0      Bovin  llis|)  7684. 

86.  oohimii.iriiiii    Ioom»  Tui  IiOi    foi    7684. 

41.  In  dftum  Kr^nr  T..I   II,.  m 

60.  tiiooj  dletMU  Seaior  4jb  Co  Hofdi  m.mi   kUtrll  SI  p 

71.  pair**  nul  Bomoi  km  Ottob  Oo  M. n  Ain.  n-.,  Gailn 

lui-    ■  t  ,i     \r..    K.Ml 


IE   MANUSCRIT  SLSSOII 


405 


Cette  abondance  et  plus  embarrassante  qu'utile.  Nous  trouvons  que  Sessor 
s'accorde  quatre  lois  avec  Co  Hnrl  et  Ose  ;  trois  l'ois  avec  An»  Toi  Hisp  et  7634  ; 
deux  fois  avec  Hub  Théo  MatrU  Bern  Cav  Forf.-et  les  Casmemes.  D'autre  part, 
si  nous  poussons  la  comparaison  plus  loin,  nous  trouvons  que,  sur  vingt-trois 
cas  où  la  comparaison  peut  se  faire  pour  cette  série  de  variantes,  Taccord  se 
réalise  dans  les  proportions  suivantes  : 


Maint 

16 

7634 

13 

Toi 

15 

Hub 

13 

Théo 

15 

Co 

(12) 

ÛM 

M 

Ibid 

lit'! 

Cav 

14 

l'.m, 

!» 

Ahi 

14 

Que  conclure  de  là  sinon  que  le  Ms.  Sessor  est  un  exemplaire  profondé- 
ment amalgamé  ?  S'il  fallait  cependant  indiquer  une  direction  pour  ses  origines, 
c'est  vers  le  point  commun  aux  théodulfiens  et  aux  espagnols  que  l'on  devrait 
regarder.  Les  sommaires  du  IYntateuque,  chez  lui  appartiennent  à  trois  séries 
différentes:  l'alouinienne  pour  la  Genèse  et  l'Exode,  une  autre  pour  le  Lévi- 
tique  (Hostia  de  pecoribus),  celle  enfin  dont  nous  avons  signalé  la  présence  dans 
les  théodulfiens  et  VAinialimis  pour  le  Deutéronome  et  la  division  tles  N'om- 
bres. De  plus  on  trouve  chez  lui  d*^  restes  de  la  division  di><  livres  en  onlines; 
comme  par  exemple  à  la  fin  du  Lévitique:  Expticil  îib.  III.  ii  est  leviticus 
voiegra.  —  Incipit  lib.  Il  II.  numerum  id  est  vaierer.  Mais  c'est  surtout  à  la  fin 
du  Deutéronome  que  cette  division  de  l'ancêtre  est  visible: 


EXPLICIT 

LfB- V- ADABARIM   QUOT    GRE 

DICITVR  DEVTERO 

NOMIVM   HUCUSQ(UE) 

SECUNDUM  ORDINÉ 

PARS   PRIMA   EXPLI 

CIT  ID   ES   QUINTUS 

LIBRI   MOYSI-QU(I) 

PROPRIE  THORATH 

ID    EST   LEGEM    AD 

IANT  IN   HOC  SECUN 

DO    LOCO   SECUNDO 

HEBREOS    HINC   INCI 

PIT  PARS  SECUNDA 

ID   EST   PROPHETARUM 

VIII    PRIMUS   HIESUS 


FILIUS  NAUE  QUI   IOSUE 
BENUN   DICITUR-  Il  - 

SOBTHIM  •  ID  EST    IU 

DICUM  LIBER  IN   QUO 

CONTINETUR   RUTH 

•III    SEQUITUR  SAMUHEL 

IDE   REGNORUM-LIBER-I  • 

ET -Il    QUARTUS  MALACHÏ 

ID  ESTREGUMQUI-III- 

ET-  Mil- VOLUMINE  CONTI 

NETUR  •  V  ■  HESAIAS  •  VI  •  HIERE 

MIAS- VII    EZECHIHEL 

OCTAUUS    VERO    LIB-  XII 

PROPHETARUM 

QUI    APEBREOS  VOCATUS 

THAREASRA- 


406  LE    tiHOUPK    ,4.V-ALCTINIK\S 

Ainsi  le  Sessorianus  se  rattache  probablement  par  ses  origines  à  un  stade 
ancien  de  la  famille  théodulfienne,  mais  cette  influence  est  lointaine  et  les  amal- 
games qu'il  a  subis  ne  nous  permettent  de  lui  donner  qu'une  place  très 
secondaire. 

Le  manuscrit  latin  10  de  la  Bibl.  Nat.  de  Paris  (*=  10)  est  une  Bible 
du  xiie  siècle  dont  S.  Berger  a  noté  la  ressemblance  avec  les  manuscrits 
théodulfiens.  De  fait  il  présente  des  sommaires  qui  se  retrouvent  dans  ces  ma- 
nuscrits et  certaines  leçons  plus  spécialement  théodulfiennes  (cfr.  var.  3,  5,  13, 
21,  40),  mais  il  donne  aussi  des  leçons  caractéristiques  des  manuscrits  dérivés 
du  Toletanus  (cfr.  var.  2, 14,  31,  32,  60,  69,  85)  et  surtout  il  concorde  un  nom- 
bre considérable  de  fois  (58)  avec  le  groupe  alcuinien  dont  il  donne,  entre  au- 
tres leçons,  trois  des  variantes  les  plus  caractéristiques:  18  famulabus,  24 
ad  hauriendam  aquam  38  similae.  Ce  n'est  donc  qu'un  texte  tardif  et  amal- 
gamé. 

III.  — Manuscrits  se  rattachant  à  la  famille 

^JfMT/iVt/S-ALCUINIENS. 

Le  manuscrit  latin  S  de  la  Bibl.  Nat.  de  Paris  (  Ltmop)  est  mu 
Bible,  qui  provient  de  Saint-Martial  de  Limoges  et  qui  se  compose  de  deux 
volumes  de  226  et  2li4  feuillets  (53  X  37)  écrits  à  deux  colonnes  de  50  lignes, 
au  xi1"  siècle. 

Le  caractère  alcuinien  du  texte  de  ce  manuscrit  est  évident. 

'■/r  nu  grottpt    <lru;nieir.   V;ir.   t.  8,  '■).  4,  •">.  6,  8,  !•.    LO,   11, 

!•_'.  18,  H.  15,  L6,  L8  (contre    Pofl  Paul)   19,  80,  81,  88,  84,  86,  86,27, 

88,  85,  86,  87,  88,  10,  11,  18,  M,  46,  16,  47,  48,  >'■'. 

•.  80,  68,  64,  66,  66,  61    68,  69,70, 

.      .  T.,    77.  79,  80,  Bl  l  80,  81. 

fi',   V;.r.  7.  17.    ' 

le  matUHrll  é't  de  la  Bibliothèque  de  Saint  tîall  i  Un  ri)  BSt  l'tU) 
des  volumes  qui  foflM&t    h    Hible  «Il  lait  mut. 

l.e  mmcrH  Efari  m  nontn  rartonl  voisin  de  la  famille  iklouinieiine.   n 

n'a,  a  vrai  dire,  qu'une  seule  d-s  Irruns  plus  caractéristiques;  •_•  |  ad  liiiurieii- 
<l;im   a(|ii:iin,  mais  ses  coiicunl  ut    les  suivantes  \ 

Concordawe*  dt     ll<i>i  . 


l 

1        46 

Uni 

4J 

Cav 

ng        60 

1 

44 

Zur 

1)111 

■  I 

Thto 

60 

■ 

Oie 

46 

61 

7*9          4H 

LE    MANUSCRIT   H  ART  4<>7 

Comme  on  le  voit,  les  chiffres  de  beaucoup  les  plus  élevés  sont  atteints  par 
les  alcuiniens  :  Grandv  (62),  Zur  et  Rorig  (59). 

Dans  les  cas  où  il  se  sépare  des  alcuiniens  (var.  1,  8,  11,  12,  20,  28,  29, 
40,  57,  59,  60,  61,  63,  72,  T3,  75,  76,  79,  85,  87,  91),  le  manuscrit  Hart  s'ac- 
corde quelquefois  avec  le  groupe  théodulfien  (cfr.  var.  20  et  75),  mais  c'est  sur- 
tout du  côté  des  dérivés  du  Tolelanus  qu'il  faut  chercher  ses  attaches  (cfr. 
var.  J,  8,  28,  87)  et  peut-être  le  fonds  de  son  texte  appartenait  à  la  famille 
espagnole.  Les  sommaires  eux.  sont  alcuiniens  et  donnent  même  au  début  du 
livre  de  Kuth  la  série  qui  ne  se  trouve  que  dans  les  manuscrits  plus  récents. 

Le  manuscrit  (sans  cote)  du  Musée  Provincial  de  Burgos  (=  Bu)  est 
la  première  partie  d'une  Bible  contenant  les  livres  suivants  :  Ocf,  Ruts,  Parai, 
et  Esdras,  C'est  un  volutiîe  de  203  feuillets  non  numérotés  (54X37),  écrits 
à  deux  colonnes  de  42  lignes.  L'écriture  est  du  xii'  siècle  et  de  type  fiançais. 
D'après  Dow  A.  Andrès,  ce  manuscrit  provient  du  monastère  des  Cisterciennes 
de  Villenas.  Il  est  orné  de  remarquables  peintures  dont  la  première,  de  grande 
dimension  (24  X  17),  figure  à  la  fin  du  livre  des  Générations  et  représente  l'ado- 
ration des  Mages  devant  Notre-Dame  assise  sur  un  trône  de  gloire  et  portant 
l'Enfant  Jésus  sur  les  genoux  :  les  ligures,  les  barbes  ltosscs  et  longues,  l'atti- 
tude et  les  plis  des  vêtements  rappellent  les  sculptures  du  xi"  siècle. Autre  grande 
peinture  (38  X  26)  en  tète  de  !;i  (ienèse  et  initiales  ornées  ou  miniatures  repré- 
sentant des  personnages  de  l'orme  allongée  en  tête  des  divers  livres:  dans  l'en- 
semble, curieux  spécimen   de  l'art   espagnol  de   l'époque. 

Les  sommaires  de  cette  Bible  sont  ceux  de  la  série  aicumienne  :  De  die 
primo  etc.  De  plus,  nous  trouvons  le  Kg.  /></  d'accord  avec  les  alcuiniens,  fcroifi 
l'ois  sur  quatre,  pour  la  série  des  variantes  alcuiniennes  les  plus  caractéristiques 
(18  fnmulahus  24  ad  hauriendam  aquam.  38  similae).  11  n'est  donc  pas 
douteux  qu'il  a  au  moins  subi  l'inlluence  alcuinienne.  De  fuit  il  concorde  avec 
cette  famille  54  fois  sur  les  77  leçons  examinées  chez  lui.  Les  autres  cas  sont 
les  suivants  :  var.  2,  3  5,  7,  6,  11,  13,  14,  27,  37,  4t>,  57,  60,  69,  70,  80,  81, 
82  s">.  Nous  voyons  alors  lin  s'accorder  tantôt  avec  les  Théodulfiens,  comme 
pour  les  var.  3,  5,  7,  13,  40,  tantôt  avec  les  dérivés  du  falelcmus,  comme  aux 
var.  2,  11.  14,  <3(),  80,  80,  86,  C'est  donc  un  manuscrit  très  amalgamé  et,  par 
suite,  sans  intérêt  pour  l'établissement  du  texte. 

Le  manuscrit  de  la  Mairie  de  Sainte-Yrieix  (==  Arcd).  Lors  d'un  court 
séjour  (pie  je  fis  en  août  1920  à  Saint -Yrieix,  le  clergé  de  cette  ville  voulut 
bien  me  signaler  la  présence  à  la  Mairie  d'une  Bible  manuscrite  ornée  de  mi- 
niatures, et  l'Administration  de  la  ville  m'autorisa  volontiers  à  étudier  le  vo- 
lume. C'est  grâce  à  ce  concours  de  bienveillances  que  je  puis  décrire  ici  avec 
un  peu  plus  de  détails  ce  beau  manuscrit. 

La  Bible  de  Saint-Yrieix  est  un  volume  de  376  ff.,  numérotés  le  11  mai 
1863.  On  a  laissé  de  côté  un  fol.  mutilé  avant  le  fol.  1.  Les  dimensions  des 
pages,  marges  comprises,  sont  de  590  X  410.  Le  texte  est  disposé  sur  deux 


408 


LE    GROUPE    i4.V-ALCUIXIEXS 


colonnes  de  56  lignes  :  il  mesure  410  X  280.  L'écriture  est  du  xiie  siècle.  Il  y  a 
en  tête  des  livres  de  remarquables  initiales  peintes  dont  les  fig.  64  et  6")  don- 
neront une  idée.  Un  certain  nombre  ont  disparu,  quelques-unes,  semble-t-il, 
après  que  le  volume  avait  été  folioté.  Le  temps  m'a  manqué  pour^transcrire 


HVJIQUW  HHKV0fc£  -E-B0X; 
[M3IH1TÎWIER  Wmi; 

mmkbbvs  mw%  îuw  . 


G4.    Le   M;niiiMiit   de   la   Mairie 

«l«-  Saint- Yrieta  |  lr«l). 

Fui.  .r>7».   K.ip/icit  du  livre  «Je»  .Tildes 
et  Iniijiit  Je  lïutli. 


au  fui.  176   df    noti    du  ècle  qui  donneraient  peul  tore  dei  indications 

■.ru\i-iiaiu  «•  :    il    paraîtrait    ipi  au    iinuiiriit    de    la    lîévolut  iuii   M  manuscrit 
appartenait   I  lel     de   la   \  die. 

L'ordn  dei  livres  i  I  l*   uivant:  0     B      /'.<>/<//.  •/"''.  Petiuf.  Liv.  8ap. 

ini,   Judith,  Math,  /•:<<.    [et,  ',,//,.  Paul, 
l..\;  <■   manque   paneque   le   m. mu  un    il    m<  umplel    de   la   lin: 

le  texte  §*Arrêtc  mi  fo  i  Im  moti  du  chnp,  I  de  l'épître  aux  ColoMiens, 

\    :  i 


LE    M  WUSCRIT    ARED 


409 


Je  me  borne  à  signaler  ici  les  particularités  de  POetateuque. 
Les  Préfaces  sont  celles  de  S.  Jérôme,  Desiderii  met  (incomplète  du  dé- 
but: il  est  par  suite  impossible  de  savoir  si  la  préface  Fréter  Ambrosius  figu- 
rait en  tête  de  le  Bible),  puis  avant  Josué:  Tandem  finito  Pentateucho. 

Les  Sommaires  sont  empruntés  à  plusieurs  séries  différentes.  En  voici 
l'indication,  au  milieu  de  laquelle  on  trouvera  aussi  lu  Stkbotnétrie  iU>*  di- 
vers livres  : 


66.    I.f  lia.  de  Saint-VruMx. 

lnili.iles  lien  livres  île  .loua-,  de  Tobie  et  de  Malachie. 


Fol. non num.  verso:  ail  locum  aJefcaœ....  aecum  aaaa  eina  i'i  terrain  Buam   (Frag- 
ment '/"  wmmaire:  I>r  die  primo  de  ut  Genèse) 
F  18*  ...  dixit  quoque  Dominai  ad  Mnvsen...  IY,st  baec  nperuit  nabea  taberaa* 
ciiliun.  (Fragment  du  sommairt  Nomina  Bliorum   hrnel  de  T  Exode)  Expli 
rimd  capitula. 

Item  uliti  capituki  paueiora  eed  nmpHus  continenHa\    I.   De  infantibua 
hebreoroiu... 

....   CXXXVIIIl    Consumraato   tabernaculo...   implevit    illml.    Expl 
F.  14*  Incipii  liber  Ellesmoth  qui  Exoâus  dicitur. 

F,  -'"*  ExplicU  liber  Exodus  gui  aébroict  dieitur  EUesmefk  •   Habet  versus  111. 
Ineipiunt  capitula  Kbri  Lcitici.  i.  Precepit  dominas...  CLXV.  Omnium 
ilt'ciii'.aMiin...  domino.  Kxplieiunt  capitula.  (Peux  Kgnes  en  blane). 
'..  Locutns  est  dominas  ad  Moygen...  Cil,  Votât»    rnascuJi...  non  mutandum. 
Explieiuni  capitula. 

Jneipit  liber  Vageera  guem  ••  -  Levitieum  dicimus. 
F.  R4.  Explieti  liber  /.<  vitietu  gui  èbraice  dicitur  Vageera:  Habit  versus  11.  CGC; 
Incip'imt  capituli  Kbri  Numeri.  i.  Preeepit  Dominos  Moyai  ut  numernm... 
coniugia  ?oeîari.  Explieiuni  capitula.  Item  capitula  aliu  puminru  sed ttn,,>!ius 
continentia.  !.  Recognitio  dttodecim...  LXXII.  De  flliabns  Ràipnat...  patria 
<n\. 
F.  35.  BzpHciunt  capitula. 

Jneipit  liber  Vagedaber  quem  nos  dieimui  Numerum. 


410  LE    GROUPE    4!f-ALCUINIENS 

F.  4fi.  Exj>licit  liber  Nuineri  qui  appelhttur  haebraice  Yaiedaber.  Habet  versus 
.III.  (Suiien*  quatre  ligue*  rn  blanc)  Trans  Jordanem  populo...  surroxisse  pro- 
phetnm.  Expiiciunt  capitula, 

Incipiunt  capitula  de  libro  Deuteronotnii.  I.  Verba  quae  lomtus    est... 

CLVII.  Et  non  fuit  propheta sftut  fuit  Muyses.  Expiiciunt  capitula. 

F.  48»  hicipit  liber  Deuteronowii. 

F.  57*  Explicit  liber  Deuteronomii.  Habet  versus  duo  mil.  DC. 

Iticipit    prefatic    sancti    Hieronimi.    Tandem   finito    pentatheuco...    aure 
transire. 

Explicit  prefatio. 

Incipiunt  capitula  libri  Josw.  i.  Promittit  Deus  Josue...  XXXIII.  Unde 
natus  sit  Abraham...  adinquitur  eus  Josue.  Expiiciunt  capitaine  {sic). 

l'-m  alia  capitula  pauciorn  srd  awplius  cotdituvtiu.   !.   Post  nuutem  hic 
Miiv.-i  Josue....  XIT.  Post  haec  mortuus  est...  in  Svelieni.  Expiiciunt  eupitulae. 
F.  5K.  Incipit  .liber  lesu  Xa...  (Titre  m  util*  par  suite  de  l'ablation  d'une  initiale). 
F.  07.  Explicit  liber  Josue  lieu  Nun.  Habti  iwfftM  I.  !>■ 

l'em  alia  tnpUùla  pauciora  ££(m4  ampKu*  coutinentia.  I.  fada*  eligiturdai 
belli...   XVIII.  Vit  le\ite-  nii  pontiçit  nefa*.  Ei  pi  ici  uni  capitula. 

Incijiuxt  capitula  libri  I  udicuni  >J< .  I:    Pott   mortem    Insne....  Y'Ul.   De 
ievita...  quae  COJtH  i'lit  re'iaietur.  Exjiliciunt  capitulnc. 
F.  07*.  hicipit  liber  ludicum. 
V .   T.')r.   Explicit  IHxr   Scptim   id  est  Iudirmu.   Ihilut  .'•>•»■•   /.    DCCL. 

•it  lilrr  h'ulh. 
F.  76*.  Explicit  -iber  Ruth,  Habcl  venu»  CCL, 

Les  Sommaires  qui  sont  ici  qualifiés  de  pftrâortl  ted  amplius  etmlinmtitt 
sont  ceux  des  manuscrits  ulcuiniens  cl  c'est  leur  division  qui  se  retrouve  dans 
le  corps  même  des  livres.  Les  autres  sont  empruntée  aux  séries  OpU»  I)>'i 
Ccfr.  Exode,  I.évitiquc)  et  Dr  arevlione  mundi  (cfr,  Nombres,  Deutéronome, 
Josue,  Ji 

J'ai  relevé  dans  let  interlignée  des  chapitres  68  <>1  du  Deutéronome  quel- 
notes  sur  l'interprétation  dee  noms  d'animaux  contenus  dans  ces  elu- 
pitres  : 

Tra  '     Simili»  i-i.iv.i  \il|.  -   tainrn  Inb.'î  Ut   hlfCtlt. 

Piovi  b  i-t  oiigcn  '■»  pamelopardtilui  [gnntM  bwtiap.  Bed  pigargo/i 

I  iriim  gtf|  i  ;i\ ein  A 1 1  i<  :i  "ciirrat. 

RAH  Collfl  -imilN  npi.i.  ptditmi  .•»  ciuiilois   Imvi,   canielo  cavité. 

Y.Xov   V\-»,i  viiltnris  ri    iiii:i<>i   qiiam   vnltiir. 

A  noter  ••iicure  : 

, ,. «  v  u  r  m  i  <>  \  •  i  in  <  i  rleorbillai  piu<  proche  et  moêrt  mol  corbeille 

ji'urr  il-  ment  ,1  ..■ 
Ment  nu  m  pn  i •niiilicitni,  n..\  uni  ii>  l'nlun». 

Voici    maint'-nant    la    li  !••  «I.      < mu  <u  d;iu<  «••    <|in   oiaMi-seiil     le    <;i  i.ictère 

;il«  nînien  du  texte  dr  ee  manuscril  : 


LES   MANUSCRITS    9   ET    11  411 

Accord  ioec  tout  le  groupe  rilcuinicn:  Va*.  1.  3,  6,  7.  8,  9,  10,  13,  14,  15,  10, 
17,  lit,  20,  21,  22,  24.  25.  26,  27,  28,  89,  80,  31,  82,  33.  34,  35.36,  38, 
89,  40,  41,  42.  43,  44,  46,  47,  48.  49,  50,  51,  53.  5  4,  55,  88,  59,  60,62, 
64,  65,  66,  67,  68,  69,  70,  71,  73.  74,  75,  76,  77.  78  79,  80,  81,  M'.  .M. 
86,  86,  87,  88,  8P,  90,  91. 

Désaccord:  2,  4,  5,  11,  12,  37,  45,  56,  57,  61,  63,  72,  83. 

L'accord,  aux  variantes  18  famulis  et  63  ingressis,  se  fait  non  avec 
tèf  manuscrits  alcuinicns  les  plus  récents  comme  Vall  et  Paul,  mais  avec  les 
plus  anciens  comme  Rorig  et  11614. 

Il  serait  à  souhaiter  que  l'attention  des  archéologues  limousins  fût  attirée 
sur  ce  manuscrit  :  ses  peintures  mériteraient  une  étude  détaillée  :  je  n'y  signale- 
rai plus  qu'un  détail:  la  concordance  des  miniatures  représentant  saint  Pierre 
et  saint  l'uni  avec  le  type  traditionnel,  dont  j'ai  déjà  plus  haut  noté  un  exemple 
à  propos  des  manuscrits  italiens  (cfr.  fig.  57  et  ôS). 

Le  manuscrit  latin  9  de  la  Bibl.  Nat.  de  Paris  (=  9)  est  une  Bible 
incomplète  contenant  l<ls  livres  suivants:  OH.  Rois,  Parai.  Esêr.  Ëstker.  Tob. 
Iudiih.  Mnch.  Èvv.  Puni.  AH.  Cnlh.  Apoc.  Les  pages  (48  X  35)  sont  à  deux 
colonnes  de  4:1  44  lignes.  L'écriture  paraît  être  du  x'  siècle.  Quelques  initiales, 
en  particulier  celle  d'Ksdras,  sont  curieuses. 

Le  M  s.  !»  concorde  avec  les  alcuiniens  les  plus  récents  (Vall  et  Paul)  pour 
les  quatre  variantes  18,  24,  38  et  63:  il  donne  donc:  18  famulabus  et  73 
régressis  :  c'est  un  signe  presque  certain  de  dépendance  directe  vis-à-vis  du 
groupe  alcuinien.  La  liste  complète  des  concordances  ne  fait  que  confirmer 
cette  dépendance.  Voici  cette  liste: 

Accord  d>t  Ms.  9  :toec  Vmuthble  de*  Aleuiniew.  Var.  1  2.  •"■.  5.  6,  7,  8,  9,  10, 
1  l.  15  16  17.  1!).  20.  21.  22.  23.  24,  25.  26,  27,  28,  29,  31,  33,  34,  35.  38, 
89,  10,  43.  40.  47.  L8,  19  80,  81,  68,  63,  84,  88,  6t,  88,  60,  81,  63,  64,  65,  66, 
67,  ON.  68,  70.  71.  73.  74.  7">,  7li.  77.  7s.  79,  80,  88,  84,  8»,  B6,  67     90,    Ml. 

Désaccord  avec  tovi  le  greupe:  Var.  t.  il.  12.  13.  32.  36.  37,  44,  56,  69,  72.  88. 

Désaccord  avec  presque  tout  !■  groupt  :  V;n\  ls  (enufavic  Vall  et  Paul);  30((iraiulv 
Val!   Paul):  42  (Rorig   1151  I:!    15  (Rorig   l'an'». 

Dans  les  cas  de  désaccord  avec  les  Alcuiniens  le  |fg.  !•  concorde  parfois 
avec  les  dérivés  du  Tol.Hn,mx  (Var.  4.  11,  32,  42.  4ôi  et  parfois  avec  les  Théo- 
dulfiens  (Var.   13,  80,  55,  72 ».  C'est  donc  un  manuscrit  amalgamé. 

Le  manuscrit  latin  11  de  la  Bibl  Nat.  de  Paris  (=72)  paraît  être  de 
la  fin  du  xiP  siècle.  Les  pages  (42  X  30)  y  sont  à  deux  colonnes  de  56  lignes. 
Initiales  ornées,  à  Fond  d'or.  C'est  une  Bible  complète,  dont  les  livres  sont 
rangés  dans  l'ordre  suivant  : 

Oct,  Rois.  Parai,  Bsdr.  Tnb.  Propb.  .J„b.  Psaut.  Prov.  Bccle.  Tant.  Sag.  Eecli. 
Judith.  Esthcr.  Maeb.   Evv.  Pa>il.  Act.  Catl\  Apoc. 

Je  n'en  ai  collationné  que  les  chapitres  de  la  Genèse,  de  l'Exode,  du  Lé- 
vitique  et  des  Nombres.  Mais  dans  ces  quelques  chapitres,  il  y  a  abondance  de 


412  LE    GROUPE    ^.M-ALCriMKXS 

leçons  alcuiniennes  et  en  particulier  celles  des  manuscrits  plus  récents:  18  fa- 
inulabus.  24  ad  haiiriendam  aquam,  38  similae. 

Voici  d'ailleurs  la  liste  des  rapports  avec  le  groupe  alcuinien  : 

Accord  avec  tout  le  groupe:  Var.  1,  2,  8,  4,  5.  0.  7.  8    !>.  10,   11.  12,  13,   14.    !.">. 
16,  17.  2-2.  24.  26,  28,  29,  81,  32,  83,  34,  85,  36,  37,  88,  89,  1".  41,   42,   46, 

48. 
l'i-nccorâ  arec  tout  le  groupe:  Var.  1").  21.  23,  26;  27.  4:5,  44.  47. 
l'i'*:iccord  arec  presque  tout  le  groupe:  Var.  I  (nrconhirec  \i\\\    Pan!);  30  (Vall. 

l'an' >:  4Ô  (Rnrig,  Paul). 

Il  semble  que  dans  les  cas  de  désaccord  avec  les  Alcuiniens,  le  }K  11  suive 
plutôt  les  Théodulhens  (cfr.  var.  21  et  30). 

Le  manuscrit  410  de  la  Bibliothèque  de  la  Ville  de  Lyon  (=  Ly) 
est  décrit  en  détail  par  Molinier  dans  son  Catalogue  des  manuscrits  de 
Lyon;  c'est  une  Bible  écrite  à  la  fin  du  xii"  siècle  et  ornée  de  peintures 
remarquables.  Ce  manuscrit  n'a  de  sommaires  dans  POctateuque  que  pour' la 
Genèse  (De  die  primo  =  Aie),  Josué  (Dr  verbis  Dommi  Ksp.)  et  les  Juges 
(De  Iudae  et  Simeanis  =  Esp.). 

Le  fonds  du  texte  de  ce  manuscrit  est  alcuinien  comme  le  montrent  les  con- 
cordances suivantes  : 

\U  le  groupe  alcuinien  :  Vêx.  i.  2.  .">.  4.  .'>  6,  T.  8,  0,  10,  il.  12,  13, 

14    16,  16,  17.  19,  22.  24.  26,  27.  28,  82,  88,  34,  86,  87,   W,  41.  42. 4',. 

45,  46,  48,  49,  50,  51,  54    56,  68,  59,  61,  62,  64,  66,  67,  68,  69,  70,71, 

72.  74.  7").  76,  77.  79    ■•■.  88,  M 

Désaccord:  Var.  21.  28,  2:>.  29,  80,  81    86    8É    89    u.   17.  52.  53,  56,  67,60 

65,  78,  '  81    91, 

À  la  var.  .18,  le  Ml.  L\l  suit  les  alcuiniens  récents  ;ivec  la  leçon  famulabui, 
mais  à  la  var.  68  il  donne  mgr688Î8.  Les  leçons  sur  lesquelles  il  se  sépare  des 

alcuiniens  ne  présentent  pas  de  caractère  marqué. 

le  iiiiimiMi  il  Litiii  ;  delà  Bibliothèque  Nationale  de  Paris  (:  -  Moyirin) 
remarquable  lui  aussi  par  ses  peintures,  est  une  Bible  du  \i"  siècle:  elle  a  .">!>»> 
feuill  84)  écrits  ;i   deux   colonnes  de  60  lignes;  et  commence  par   la 

ibrosiui,  ce  ipii  est  déjà  an  signe  de  dépendance  alcuinienne, 
.niKii  (i.-  ooncordaneei  confirme  cette  dépendance  : 

ir,  1 .  2.  ."■.  t.  »',.  s.  !».  io,  \-2,  i:t, 
11,  Ll  I  16 

n,  72,  77,  1      I  B    •" 
91 

,1!  I  '      Il      !.. 

47,  54.  55,  66  l,  84,  s?. 

i..-  Kt,  Uùtarim  préiente  un  b  amalgamé;  il  i  les  sommaire!  espa- 

gnol» pour  les  pr'inii  i  <ln  PentatenOjUe  et  il   donne  des  leçons 


LK    MANUSCRIT    MAZARIS  4 

comme  :  31  respexit  ;  42  inebriari  ;  54  terram  qui  sont  attestées  surtout  par 
nos  manuscrits  espagnols  ;  d'un  autre  côté  il  nous  donne  :  5  ponamque  ;  7  tu- 
litque  ;  21  quis  te  constituit,  leçons  plus  spécialement  théodulfiennes  ;  enfin, 
il  concorde  avec  les  alcuiniens  plus  récents  pour  18  famulabus.  Je  crois  que 
c'est  plutôt  à  la  famille  alcuinienne  qu'il  faut  le  rattacher,  mais  son  classement 
n'a,  au  fond,  qu'une  importance  très ,  secondaire. 

Le  manuscrit  Vatican  latin  7559  de  la  Bibliothèque  Vaticane  (=7559) 
est  un  volume  de  390  feuillets  (20  X  13)  écrit  à  deux  colonnes  de  55  lignes,  en 
caractères  gothiques  du  xive  siècle.  C'est  une  Bible  complote  qui  extérieure- 
ment paraît  être  du  type  de  l'Université  et  dont  j'ai  collationné  les  chapitres 
choisis  dans  l'espoir  d'y  trouver  un  représentant  de  cette  famille;  mais  cet  es- 
poir ne  st'st  pas  réalisé,  pas  plus  que  pour  le  Ms.  7034.  Tandis.  en  effet,  que  les 
variantes  rares  des  manuscrits  Unir,  Corred,  Mu:  et  7664  donnaient  entre  les 
chinres  de  concordance  suivants  : 


|      |      i      « 


I 

E3      C 


«e 


Unir  X  16  M  32 

Correct  L6  X  1^  18 

Mot  16  12  x  80 

7664  32  18  20  X 

leur  rapport  avec  7559  était  absolument  nul.  Ainsi  sur  trois  manuscrits  choisis 
au  hasard  ;vi  la  Bibliothèque  Vaticane  comme  devant  représenter  le  type  de 
l'Université  (7634,  7559  et  7664),  un  seul  appartenait  réeOemmeni  à  ee  type: 
résultat  intéressant  pareequ'il  fait  voir  que  même  dans  les  manuscrits  d'épo- 
que tardive  on  trouve  la  survivance  de  textes  plus  anciens. 

A  ce  point  de  vue  le  Ms.  75-5.9  est  moins  intéressant  que  le  Ms.  7634  dont 
nous  avons  relevé  L'étonnante  ressemblance  avec  le  Càoensis;  il  donne  deux 
des  Leçons  alcuiniennes  les  plus  caractérisées,  24  ad  hauriendam  aquam  et 
38  similae,  et  il  concorde  avec  l'ensemble  du  groupe  alcuinien  63  fois.  Pour 
le  reste  des  leçons  il  paraît  avoir  une  tendance  plus  marquée  vers  le  groupe 
théodulfien,  mais  ce  n'est  pour  l'ensemble  qu'un  manuscrit  très  amalgamé 
et  de  peu  d'utilité  pour  l'établissement  du  texte. 


CHAPITRE  ONZIÈME 

LE  TURONENSIS,  VOTTOBONIANl'S  ET  VAMIATINU8 


I.   —  t»B    TlROXENSIS. 

Le  manuscrit  Nouvelles  acquisitions  latines  2334  de  la  Bibliothèque 
Nationale  de  Paris  (=  Tur)  est  un  volume  de  142  feuillets  (37  X  32)  écrit 
à  deux  colonnes  de  28  et  quelquefois  29  et  30  lignes.  C'est  un  Pent  a  touque, 
comme  l'inscription  du  début  le  fait  voir;  mais  la  fin  du  volume  fait  défaut  et 
le  Deutéronome  a  disparu.  L'écriture  est  une  onciale  un  peu  grossière  qui  est 
attribuée  au  vne  siècle  mais  pourrait  peut-être  remonter  à  la  fin  du  vr.  Divers 
feuillets  manquants  ont  été  refaits  par  une  main  que  Ton  assigne  généralement 
au  IXe  siècle,  mais  qui,  si  j'en  juge  par  l'initiale  et  le  titre  de  la  Genèse,  pourrait 
aussi  bien  être  du  vme  et  dont  l'écriture,  d'un  caractère  beaucoup  plus  arti- 
.-tique  que  celui  de  la  première,  se  retrouve  dans  un  très  grand  nombre  de 
corrections.  Dix-neuf  grandes  compositions  divisées  par  petits  tableaux  et. 
restes  d'une  illustration  splendide  ornent  le  manuscrit  :  la  plupart  sont  peinte* 
à  pleine  paire. 

Le  IVntateuque  de  Tours  appartenait  avant  la  Révolution  française  à  la 
cathédrale  Saiut-dat  ien  de  Tours,  d'où  il  passa  dans  la  Bibliothèque  de  la  Ville. 
Volé  par  Libri  en  1842,  il  fut  acquis  en  1 S 17  par  le  comte  d'Ashburnham.  Là 
ce  et  la  ténacité  de  Kéopold  Delisle  préparèrent  sa  rentrée  en  France,  et, 
en  1888)  Il  Hililiot  loque  \ationale  put  le  racheter.  Durant  son  séjour  à  Ashbur- 
riham-l'lace,  le  manuscrit  a\ait  été  l'objet  d'une  importante  publication  de  M.  O. 
vnn  Gebhardt,  intitulée  Thr  viiniuhtrrs  of  Ihr  Ashburnhmn  l'rnlatonch  (in-folio; 

Londres,  L88S),  ou  1m  peintura  ion!  reproduite!  en  phototypia, 

Le   /  <    est  notre  plus  important  manuscrit  :  nous  ne  pouvons  donc 

l'étttdforavec  trop  de  Min.  Je  reeonttitueraj  tout  d'abord  ici  l'ordre  probable  des 
M  queternJons  dont  il  e  compose.  LeechUtrei  ordinaire!  (1,2,8)  Indiquenl  lee 

feuillets  écrits  de  première  main:  lei  chiffra  m  italique  ( /,  -,  >i)  sont  réservée 

feuillet     refaits  au  vin   i        iècli     Li      crochet!    |      |   désignent    les  feuillets 

df  |„  mtiiri  •  .  |  t  la  I<1 1 1  <    jointe  00  <\p"  anl   t'ait  eoiinail  K   que  la  peinture 

,  DO  au  \er  0,   Knlin.  l«   lemllet     manquants   -.ml   représente, 

par  la  lettre  x. 


LE     TURO.SENSIS  4  If) 

QUAT.  I. 

[2]*  [iy 

L'ordre  des  feuillets  1  et  2,  actuellement  cousus  par  le  dos,  a  du  être  interverti.  Ce 
quaternion  contenait  probablement:  1>  le  fol.  2  avec  son  titre:  2)  le  fol.  1 
avec  la  peinture  de  la  création  ;  3)  les  sommaires  de  la  Genèse:  4)  le  début 
de  la  Genèse. 

QUAT.    II. 

X,  3,  X,  4,  [X]*,   5  -  [6]»,  7,  8,  X, ...  ,  [X]». 

Les  feuillets  3,  4  et  <S  ont  été  refaits  au  vm-ixe  siècle  :  ils  donnent  plus  de  matière 
en  moins  de  pages  d'où  ils  suit  qu'actuellement  le  cahier  ne  se  compose  que  de 
six  feuillets.  J'ai  noté  ici  qu'une  peinture  existait  au  recto  du  feuillet  disparu 
entre4et5:  on  voit,  en  effet,  de  larges  traces  de  fond  rouge  qui  se  sont  im- 
primées sur  le  verso  du  feuillet  4:  cette  peinture  existait  donc  encore  lorsque 
la  main  du  vm-ixe  siècle  a  ajouté  le  feuillet  4. 

Quat.  III  (Signature  de  première  main) 

[9]»,  [10]',  11,  12  -[X]»,  13,  [X]*,   14. 

I.a  lacune  du  texte  entre  12  et  19  n'est  (gai  de  deux  colonnes,  de  même  entre  18 
et  14:  il  y  avait  donc  des  peintures  sur  cliacun  des  deux  feuillets  coupes.  I! 
reste  d'ailleurs  un  anele  peint  sur  le  recto  du  premier,  et  les  peintures  du  second 
ont  laissé  des  traces  par  contact  sur  le  versu  du  feuillet  13, 

QUAT.   IV. 

[X]»,  15,  [X]*,  16  -  [X]»,  17,  X  [,]  X. 

Quelques  traces  (le  peinture  par  contact  sur  141'.  11  reste  le  haut  d'une  peinture 
sur  le  talon  du  feuillet  coupé  entre  15  et  16  :  enfin  il  y  a  des  traces  de  pein- 
ture par  contact  au  haut  de  lti1'.  .le  n'ai  pu  vérifier  l'existence  du  talon  X 
que  pour  le  feuillet  17. 

Quat.  V  (Signature  du  vin-ixe  sièele). 

[18]»,  19,  X  [,]  X  [,  -],  X,  20,  [21]*,  [22]*. 

Vérifié  pour  18-22  et  pour  111-21.  La  lacune  du  texte  entre  11'  et  2<»  n'est  que  de  8 
colonnes  au  lieu  de  12;  donc  deux  peintures  ont  été  coupées.  Le  même  critère 
a  servi  pour  les  quaternions  suivants. 

QUAT.   VI. 

23,  24,  [25]»,  26,   —  27,  28,  [X],  [X]. 
Vérifié  pour  25-28  et  pour  2(>-27. 

QUAT.    VII. 

[X],  29,  ...,  '[30]»,  31,  -  32,  X,  33,  X,  34. 

Vérifié  pour  31-32,  30  et  33. 


416  le    rmnsESSis 

Quat.  VIII. 

35,  36,  [X],  37,  X  [,  -]  X,  38,  39,  [X],  [X]R. 

Vérifié  pour  37-38.  Le  feuillet  à  peinture,  correspondant,  à  la  tin  du  quaternion,au 
feuillet  du  début,  a  laissé  un  coin  sur  lequel  est  fixé  le  feuillet  40  détaché  de  46. 

Quat.  IX  (Signature  du  vin-ixe  siècle). 

[40]R,  41,  42,  43  —  [44]R,  45,  [X]R,  46. 

Vérifié  pour  42-45  et  43-44.  Les  feuillets  40-46  sont  actuellement  séparés  et  40  est 
fixé  sur  un  talon  correspondant  au  feuillet  35.  Il  y  a  dos  traces  de  peinture  par 
contact  sur  le  verso  du  feuillet  45,  ce  qui,  joint  à  l'étendue  de  la  lacune  entre  45 
et  46,  qui  n'est  que  de  deux  colonnes  de  texte,  prouve  qu'une  peinture  a  disparu 
à  cet  endroit. 

Quat.  X  (Signature  du  vm-ixe  siècle). 

[XjR,  47,  48,  49  —  [50]R,  51,  52,  53. 

Vérifié  pour  49-60.  Les  autres  feuillets  sont  cousus  sur  des  bandes  de  parchemin 
rapportées.  La  peinture,  disparue  au  premier  feuillet,  a  laissé  des  traces  sur  le 
verso  du  feuillet  46. 

Quat.   XI  (Signature  du  viii-ix'  siôclci. 

54,  55,  [56]R,  X  [— ]  X,  57,  [58]R,  59. 

Vérifié  pour  56-57.  Les  peintures  de  56  et  68  ont  produit  des  taches  par  routait 
sur  les  versos  des  feuillets  55  et  57,  mais  cette  fols-cl  elles  n'ont  pas  disparu  : 
celle  de  f).SR  a   seulement    été  lavée. 

Quat.  XII  (Signature  du  vin-i.v  uède  ;m  bu  du  toi.  »>4V). 

X  [,  60,]  X,  M,  X  [,  53,]  X  -  X  |.  M,]  \  [,  ,;./.|  \ |(i;,|\ 

VMté  pour  tin,  C!    i,|    62   68     3ttl  au  quaterniOD  suivant.   Le  nombre 

lu   texte  primitif   remplace    pat    la    main  du   Vin    IV  siècle    est 

de  28,  «c  i|iii  lUppOM  quatre   peintures  disparues. 

Quat.  XIII  (Signature du  vm  i\  rièela). 

|X|\  56,  67,  \\\\  -  [08)*,  «il».  |\|'\  70. 

\  ériùà  |"""  t. m  ,  I.-  t.uilh  i  I..  i.MiilIci  68  «si  actuellement  rattaché  à  ce  cahu  i 
.,|ep<  peinture  du  Icuillct  du  début  devait    être 

au  ver  .i.  Il  vei ..,  d<<  66  étant  lui-môme  point.  I.a  lacune  «le  deux  colonnes  de 

texte  eut.  nblée  au    |  |>.i  i    une    addition    en    lète 

,i,i  |,  n  |  ,i  ,i,    re  ta  'le  pein- 

dil    lai. m    du    feuillet    68.   0|]    I  ileinenl   .1.       I  i 

|„  ■,!,!  .Ill      I.Ulllll      69 


LE     TUR0SEN81S  41  < 

Quat.  XIV. 

[X]R,  71,  72,  73,  —  74,  75,  [76]R,  X. 
Vérifié  pour  73-74,  72-75,  71-7G.  Traces  de  peinture  par  contact  sur  70°. 

Quat.  XV. 

77,  78,  79,  80,  —  81,  82,  83,  [X]. 

Vérifié  pour  tous  les  feuillets.  La  lacune  entre  83  et  84  n'est  que  de  quatre  colon- 
nes, ce  qui  suppose  deux  feuillets  à  peinture. 

Quat.  XVI  (Signature  du  viii-ix*  siècle). 

[X],  84,  85,  86,  —  87,  88,  89,  90. 

Vérifié  pour  toui  lea  feuillets.  Sur  la  peinture  du  début,  voir  la  note  sur  le  quat. 
précédent.  Le  dernier  feuillet  (90)e«t  rattaché  actuellement  au  cahier  suivant. 

Quat.  XVII  (Signature  du  vm-ixe  siècle). 

X.  X,  91,  92,  —  93,  94,  X,  95. 

L'état  de  la  reliure  ne  m'a  permis  de  vérifier  ni  92-93,  ni  91-94.  Le  début  de 
ce  «ahier  contenait  la  fin  de  l'Kxode  et  les  sommaires  peu  nombreux  du 
Lévitique. 

Quat.  XVIII  (Signature  du  vm-ixe  siècle). 

96,  97,  [X],  98,  —  99,  100,  101,  102. 
Vérifié  pour  98-99  et  97-101 

Quat.  XIX  (Signature  du  vm-ixe  siècle). 

103,  104,  105,  X  [,  — ]  X,  106,  107,  108. 

Vérifié  pour  105-106.  La  lacune  entre  ces  deux  feuillets  est  de  six  colonnes  de 
texte,  ce  qui  suppose  la  présence  d'une  page  peinte. 

Quat.  XX  (Signature  du  vm-ixe  siècle). 

109,  110,  111,  112,  —  [X],  113,  114,  115. 
Vérifié  pour  112,  111-113,  110-114. 

Quat.  XXI  (Signature  du  vm-ixe  siècle). 

116,  117,  118,  X  [,  —  ]  X  [,]  X,  119,  120. 

Je  crois  avoir  vérifié  l'unité  de  117-119.  La  lacune  entre  118  et  119  est  de  huit 
colonnes  de  texte,  ce  qui  suppose  deux  pages  à  peinture  enlevées,  ou  un  cahier 
incomplet. 

27 


418  if.  TuaosEXSfS 

QUAT.    XXII. 

121,   [X]*,  122,   123,  124,  —  125,  126,  ...  ,  [X],  [X]. 

Vérifié  pour  124-125  et  123-126.  Il  y  a,  semble-t-il.  des  traces  de  peinture  par 

contact  sur  le  recto  du  feuillet  123;  la  peinture  coupée  était  donc  au  verso  du 
feuillet  primitif,  qu'a  remplacé  le  feuillet  122  du  vin-ixe  siècle.  La  huuue 
du  texte  entre  12(1  et  127  est  de  quatre  colonnes:  on  a  donc  dû  couper  deux 
feuillets  à  peinture  à  moins  que  le  caliier  n'ait  été  incomplet. 

Quat.  XXIII. 

[127]-,  X  [,]  X,  128,  -   X,   129,  130,  X,   X[. 

Vérifié  l'isolement  de  127  et  de  128.  Le  feuillet  129  est  réuni  à  130  par  une  bande 
de  papier.  La  lacune  entre  130  et  131  est  de  dix  colonnes  de  texte,  ce  qui  sup- 
pose une  peinture,  soit  à  la  fin  de  ce  caliier.  soit  au  début  du  suivant. 

Quat.   XXIV  (Signature  du  vin- ix'  siècle). 

|X.   LSI,   132,  133,  -  X,  [X|\  |X]\   1:14. 

Vérifié  l'isolement  de  131,  132,  133,  134.  Vérifié  aussi  le  talon  de  132  avec  pein- 
ture au  verso,  et  celui  de  181  avec  peinture  au  recto  dont  il  reste  un  fragment 
I  considérable,  et  au  verso  des  fragments  de  texte.  Actuellement  ces  deux 
talons  se  trouvent  entre  182  et  138,  Cfl  dernier  isolé:  mais  cette  position  tient 
à  la  manière  extraordinaire  dont  est  relié  le  manuscrit.  Il  est  d'ailleurs  facile 

de  constater  que  les  fragments  de  texte  conservés  sur  le  talon  de  L81  corres- 
pondent à  ce  (pli  manque  avant  \'M.  tandis  qu'il  n'y  a  aucune  lacune  entre 
182  et  133.  La  lacune  du  texte  entre  188  et  184  correspond  à  huit  ('(donnes. 
soit  un  feuillet  plein  et  deux  feuillets  à  peinture. 

Quat.  XXV  (Signature  du  vin  iv  siècle  sur  le  feuillet  1:88*). 
L35,  130,  |.\J,  137,-138.  \.  \.  X  |  ]?. 

Vérifié  l'isolement  de  13»  et  de  136  et  l'union  de  187-  188  (pli  tonnent  le  centre 
du  cahier.  La  lacune  entre  188 et  189  qui  est  de  U  colonnes  de  texte,  c'est-à- 
diie  de  .'$  teuillets  pleins,  rsi    1 1 es  .nu  imiie,  puisque  la  main  du  VIII-i\ 
de  a  inscrit  la  signature  du  ipiatcrnion  IU1  le  VtTfO  du  ieuillet   188. 

Quat.  X \vi  (Signature  du  vi  i-ut  lièdt). 

t?t  L89,  X.  L40,  i  m.  X.  X.  X  ?,  142. 

..•ni  de  188,   lin    I  tl  et   I  I  '    La  feuillet    I  LO  l  un  talon  liés  visible 

■■lie    I  10   e'     141.    le    loi      I  I   '    porte    1,1    sil'HatlIIC   (le  la 

main  du  vin   DE*  stAcU.   La  lacune  enite  183  et   140  est    de  qn.it  n-  colonnes 

La  lacune  entra  I  ti  il  141  oerra  pond  ■  une  colonne  da  texta  si 
à  lu  qnl    >■  i •  (••  ■  i  probablement  un  lamUlari  «le  testa  et  deux 

lioul  .il    dilli.  il'  :  iluel  :   c'est    poiinpioi 

indiqué    I 


LE    TUttOXE.VSlS  419 

En  résumé,  le  manuscrit  Tur  se  compose  actuellement  de  129  feuillets  de  pre- 
mière main  et  de  13  feuillets  de  la  main  du  viii-ix1  siècle  qui  ne  remplacent  que  très 
incomplètement  les  80  feuillets  de  première  main  que  nos  calculs  nous  indiquent 
comme  ayant  disparu.  Je  reviendrai  plus  loin  sur  ces  lacunes  et  sur  les  peintures 
enlevées.  Auparavant  il  nous  faut  décrire  le  contenu  du  manuscrit. 

Par  suite  (l'une  inversion,  le  titre  figure  au  feuillet  2r  sur  un  tableau  placé 
sous  un  arc  orné  et  derrière  deux  tentures  relevées: 

IN   HOC  CORPORE  CONTI  • 
NENTVR- LIBRI   QVINQVE   ID'ST 
BRESI'H-QVAM  NOS   GENESIM   DICIMVr- 
HELLESMOTH  QVI   EXODVT  APPELLATVR 
VALECRA-  ID   EST  LEVI"CVS 
VAIEDDABBER  QVEM   NVMERO  r  VOCAMvr 
ELLADDABARIM  QVI     DEVTHERON 
PRENVNTIAMVS 

Fol.  IV'.   Début  de  la  GdnèM,  écrit  par  la  main  du  viii-i.V  siècle:  In  principio... 

Fol.  49*.  Explieit.  liber,  geneeto».  versus  numéro.  ////.  miHa.  DCCCC.  Et  au  des- 
sous, d'une  main  défigurée  par  l'intervention  de  celle  du  vai-ixe  siècle, 
mais  qui  peut  fort  bien  être  II  première  :  i-mitnli  ut  j,ut,ii. 

Fol.  51 r.  Capitula  esco&i  ineipiunt.  I.  ltu<>i>  inttofbit  in  aeçyptum.  LXX\... 

Fol.  68f.  Capitula  pl(ieiunt).  lnc(ipU)  I  lem. 

Fol.  54f.  Début  de  l'Exode. 

Fol.  !»0('.  Finale  de  l'K.xode  dont  la  dernière  colonne  est  de  la  main  du  vni-ixe  siè- 
cle, sur  rature. 

Fol.  91T.  Début  du  Lévitique :   VoeavU  autem  moysen».. 

Fol.  ilbr...a4fiUoa  isrino'.  in  mont,  si, un.  Amen.  ExpHeii  liber,  levicû.  versus,  nn- 
mero.  11DC.  Entre  le  mot  Amen  et  V explieit,  la  même  main  que  plus  liant 
a   écrit  de   nouveau  :  COntuli  "'  pofett. 

Fol.  115*.  Ineipiunt  capitula  libri  nwnerorutn.  D(t)o  gtaiiae.  I.  Numêrui  fhorum 
isr(ai')l... 

Fol.  llfi".  Explieiunt  capitula,  mimeri.  libri.  Jucipit  liber  eiusdem.  idest  baiedabber. 
/>{<  \<>  gratta».  Au  dessous,  dune  encre  plus  pâle,  les  mots  tuor.  xçtmoqiéçç. 
ajoutés  par  (i.   Libri. 

Fol.  117r.  Début  du  livre  des  Nombres. 

Fol.  1411'.  aux  mots:...  et  haec  h.r  de  .\'im.  XXXVI,  <î.  le  texte  biblique 
s'arrête. 

Fol.  142r.  Partie  des  sommaires  du  Deutéroaome,  commençant  à:  LXXl.  maie- 
dictam  dicit  oninem  tUBperuum  in  ligno... 

Fol.  142".  ExpHiciunt)  ca/iitnla.  Dêutheronontii.  I ne i/iit  liber  eiusdem.  id  est  ellad- 
dabbarim.  rcr<i<s  numéro  III  millia  IX'  (?).  Le  manuscrit  se  termine  sur  ces 
mots. 

Il  y  a  en  haut  des  pages  du  Turonensis  un  bon  nombre  de  titres  courants  da- 
tant de  l'époque  même  où  le  manuscrit  fut  écrit.  Il  est  remarquable  que  la  plupart 


420  T.E     TUROSENSÏS 

de  ces  titres  figurent  au  verso  des  feuillets.  La  reliure  en  a  fait  disparaître  un  cer- 
tain nombre,  mais  ce  n'est  pas  à  elle  qu'il  faut  partout  attribuer  leur  absence  : 
en  voici  la  liste  complète  où  on  notera  la  forme  vulgaire  de  l'accusatif  presque 
partout  employée  : 

lib(er)  geiiesis,  fol.  7»,  12". 

genesis  prima,  fol.  10",  11',  13»,  14»,  15",  17",  25',  26»,  32',  35r,  36»,  39». 
librum  genesis,  fol.  66»  (par  erreur  au  milieu  des  titres  de  l'Exode). 
liber  exodi,  fol.  55». 

librum  exodi,  fol.  58',  65»,  71»,  73»,  74»,  76',  86»,  87',  88»,  90». 
levitwus  liber  incipit,  fol.  91r  (en  haut  du  feuillet  où  commence  le  Lévitique). 
librum  leviticum,  fol.  92»,  93',  94». 
levitici  librum,  fol.  95»,  105',  106»,  109'. 

inc(ipit)  librum  numeri  fol.  117' (en  haut  du  début  du  livre  dos  Nombres). 
librum  numeri,  fol.  117»,  118',  119',  120»,  132*. 

On  peut  noter  encore  des  restes  de  lettres  et  d'ornenionts  on  haut  dos  toi.  27',  28», 
30',  31»,  89",  97»,  103',  140».  Ces  titres  ont  été  eoupés  par  le  relieur. 

Les  notes  anciennes  sont  rares  dans  les  marges  du  Turonensis.  Il  y  eu  a  deux 
dans  la  marse  droite  du  recto  du  fol.  5  qui  mit  été  tronquées  à  deux  reprises 
par  le  couteau  du  relieur:  la  première  fois,  une  main  ancienne  a  tenté  un 
complément  qui  se  lit  entre  le  texte  et  la  note  elle-même,  ('es  notes  s'appli- 
quent aux  deux  passages  de  Gen.  III,  22.  Eeee  Adatn  quasi  uma  ex  nobis 

M  est  et  ne  forte...  sumat  de  ligno  iMae... 

Hic  ostenditu[r] 
manifesta  penon[a  ver] 

bo  dei  diront is  sion[t   unus] 
•  l    nobis. 

Qui  per  pecc 

/'il?  l/'i-f?  (soient  lain   bon.... 

prtfMttMntenl  ih%... 
lignum  lit, h  perpétua*.... 
-/  hue  pi  a.... 

(ur  tU....   <|iioi|  UBJ 
il.hrti   cnlp.i.   M'Iar.... 
e  in  Itç] 

non  /«an. it  p  i 

If..  utile-    et.ueenielil    (les   lecture     1 1 1  il  l  "  H|lles  :   elles  Sont  elles  ;ilissi 

il   IIIH     lll.'tlll   Ire-   Blioi'lilie,      inull  (le  pt'eillii Te   lll.llll   : 

I '■•(',    ou    l.i  -.  ii      \  \  III.    1      / 
I  .,|     I  •:•',   MU    Ni  m     \  I  1 1,    I  |  nm. 

'       I 


LE     TfltOSESSIS 


421 


De  ces  annotations  liturgiques  il  y  a  lieu,  je  crois,  de  rapprocher  certains 
passages  du  texte  munis  de  signes  de  ponctuation  ou  autres,  à  rasage  du  lecteur. 
Il  y  en  a,  par  exemple,  sur  le  passage  Gex.  XXII,  1-19,  qui  concerne  le  sacrifice 

d'Isaae;  sur  Gen,  XXIV -  65  (histoire  de  Rebeeca);  XXV.  21-XXV1,14 

(naissance  d'Esafi  et  de  Jacob  et  promesses  à  Abraham)  ;  XXVI.  24-XXYU,  40, 


"jT 


5cmccuoc%scon 

prOOiHISCoyi 

iK/,siuede> 

5C1  Or»  ASSUàf 

FenoeARuof) 
iicft»Bouef 
4Aesunp^f 

UKÎQUI^ 


cace> rru nZ> wo-hiow  eh qeniK  • 
H  &C&  o  h  o  ro  »  h  eeaijil.ua*  »  Nec? 

tr>  utjuj  eW-  csra  aoî)  ar>  tu  «vruT 
e  sr»  £Tp  |*o  «ju  o#i>  utatu  tn  efî 

s"ci  -  pcAiMTunàNo  ,eT>i  o  n  r*e- 
hiAecsuKrpfiAecepiAa  a\ea> 

!S|IlSlH<V)OWTOil3SlHAl 


! 


:  paru* 


£  Yc 


.WWW  »\IV»\X\\X*\«X\«*V^V    tw\v\\\\W 


66.    l-t'   lVntatoiiquc  <lf  Tours  i'/'"r). 
Fol    115r     E.rplicit  «lu  Lévitique,  avec  la  note  Conluli  ul  potui. 


avec  le  mot  finit  dans  la  marge  (histoire  des  bénédictions  de  Jacob  et  d'Esaii)  ; 
XXVIII, 9-XXX,  13(?),  commençant  par  le  signe  T  et  concernant  le  songe  de 
Jacob  et  la  naissance  de  ses  fils  (voyez  fol.  19-20,  22-30,  31,  34,  36,  41,  74, 
134, 136,  etc...).  Certains  sont  à  l'encre  rouge  (  fol.  ô.'î-ôG,  77 1.  Les  plus  intéressants 
de  tous  figurent  au  fol.  66  et  suivants,  où  ils  se  rapprochent  beaucoup  de  la  forme 
neuniatique  :  ces  signes  débutent  par  une  croix  placée  à  la  hauteur  de  Exod. 
XI11,  18  et  ils  vont  Jusqu'à  Exod.  XV,  I.  c'est-à-dire  jusqu'au  début  du  Can- 
tique de  Moyse. 


422 


LE     TCROXICXSIS 


11  faut  signaler  encore  des  essais  de  plume  du  xme  siècle  (fol.  62r,  60",  61, 

72.  1201'.  122').  des  indications  anciennes  sur  les  lacunes  du  texte  (cfr.  fol. 

126e),  d'autres  beaucoup  plus  récentes  sur  le  même  sujet,  et  datant  du  xvn"  siècle 

(cfr.  fol.  126,  128.  130,  136).  Parmi  ces  notes  modernes,  il  en  est  une,  au  fol.  f>r. 


f\)V'iiyi  Htit»-3 
•><.'pMlttin  if 
rWV!I.AATlON-»t0CJ»T 
1  c<Mt<>'IKI<-Ulllli05 
|C!«T>OttWI05ut»in»«> 
PIUMTUR.  V"IM-iniU\ 
nî|  CCpRopICK  corne 
|x«\HI.}»*tn  OJKCJAS 

(«TViiii  IUKi;.\.l\Jti>H 

imim  oer 

I  VU.  iHA.WCWt   MA 

l  "'* 

<  l.\ 


'UMTICSAdRi\ 

lèvera  d2W*e»l   t 

'  vx*VlW.\.\il#N 

inuitiiin:  flVfl 

:.m:  ftl|u«t'iu.s 

u<  !9fT&IIUl< ■••«iwi.'i 

#«Vii  UlCdH*"W» 

>X*Mm  biiMl'cMptA 
rioOffllIL-tllUiU 
WXVIIU  >tC.\HT.flli> 

i-m;I    Siijiti^K'i'ii.. 

NHMHUIMI 

MIAi.'HUili 

>l  |  i\  iv\I  » 


>cl>)t-lllCUD|A4<|\ 

'  >'I  if  imicoRwi 

i'OMOlUINI 
ioiiHl»(lilS 

?cl-v  ptttlfkLf**  I 

N'K.tlIMlMl  il.». «iij 
lill'iHJI    W».., .,!,.« 

r       h 

•'iPIl.l'llUîiMl'N 

SiiMrnjoiifin 

Xl.V.I)VUj<t>CJUI9 
Vj'lolUi.l'J;-  lll 
.i    IW«-  \*\ 

I '«JPMMI/.».  »,„.,MlJ 


tonqne  .ii'  Toan  ■  Tut), 

lltr     Capitule  du  Llvrt  <!•■  Kombru*  dlupo».  «   MU  i.inno  du  Canon*. 


<|iu .  i  l.i'.n.  iii.ii  dont  permettent  encore  de 

lin-  i  Enfin,  on  trouva  en  liant  «lu  fol.  98*  une  unie  en 

inrr   tin. un  m 

te  biblique  la  partie  1a  plus  notable  du  Turonenêi  esi   an 
1  »u  i  \  u  |iin  haut,  dam  la  description  dei  qua 
qu  par  le  calcul  de   portion   manquantes  du  texte( 

< l-  i-  ni  imprimé*    pai  cmitacl    ur  Ich  feuilleta  restants, 


le   îunosEiSsis  42o 

soit  par  l'inspection  de  talons  de  pages  coupées  portant  des  restes  de  peinture,  de 


c»rt>Jî  ut%<v»  ïACor  ^«    i£«M 


•  -ois 


68,  Le  Pentateuque  de  Tours  (Tur). 

Fol.  30r.  Peinture  représentant  l'histoire  de  Laban.  Texte  reproduit:    ORK.  XXXI.  J4-XXXTI.  3. 


conclure,  quelquefois  avec  une  entière  certitude,  à  l'existence  d'une  peinture  sur 
tel  ou  tel  feuillet  du  manuscrit  aujourd'hui  disparu.  En  rapprochant  ces  divers 


424  l.K     tURONENStS 

résultats,  on  obtient  la  série  d'ensemble  qui  suit.  Dans  ee  tableau  l'italique  est 
réservée  aux  indications  concernant  les  peintures  disparue-. 

Fol.      2r.  1.      Frontispice. 
Ie.  2.      La  création. 
4-5.    Xr,  La  création  de  l'homme  et  sa  chute. 

6r.  3.     Histoire  d'Abel  et  de  Caïn. 
8-9.    Xr.  Xoë  et  la  préparation  de  l'arche. 
!if.  4.     Le  déluge. 
10e.  5.     La  sortie  de  l'arche. 
12-13.    X',  Suite  de  l'histoire  de  Xoë. 
13-14.    X',  Histoire  d'Abraham. 
14-15.    X',  » 

15-16.  X', 
16-17.  X'. 
17-18.    X. 

18r.  6.     Sodome  et  Gomorrhe.   Histoires  de  Lot,  de  Sara.  d'Agar. 
19-2".    X.    Suite  de  rhîstoir    l'Abraham. 
X. 
21".  7.     Histoire  de  Kebecca  et  d'KIiezer. 
B.     Histoire  de  Jacob  et  d'Ksaii. 
9.     Bénédiction   dlsaac.   Echelle  de  JftCOb. 
-      X      Suite  de  l'histoire  de  Jacob. 
X. 

X.  » 

.  li».     Liban   cherchant   ses  dieux  et   départ    de   JjftCob. 
'.T.    X.    Suite  'li  Vkistoin  de  Jacob  et  kiêMn  de  Jo$ipk. 
X. 
■    10.   X. 
X. 
4<|r.    H.   Joseph  commande  eu    lv.'ypte  ;   Jftfiob   f  envoie  ses  liK 

44r.  12.  Joseph  m  UA\  retonnattn  de  Ma  l\ 

16-41  '    it  Joseph. 

46-47. 

IM   .lacoh.    Ses    Inio'iailles. 
11.     Histoire   île.    H.'l.lellX   en    lv_'\  |it  e.    1rs  ;m  eoiieheiises.    Mo Vse   t  ion VC. 

66-67.    X.  >'/i^<  '/<   ii  \l<»i*e. 

68f.  16.  Travaux  des  Hébreux.  IfoyM  »1  A*ron  'levant  Pharaon. 

X. 

Gft».  n,    i.!  .1,  i.,o  ie  |.i.i.,    : ,   . i .  h  m  de    Hébreux 

H 

Il  m.  i    L 

jo,  i    n  ' 

i  ,    tabtfi 


LE     TUROXENSIS  425 

Fol;       97-88.    X,  Le  Lêdtique. 
105-106.    X, 
112-113.    X, 
118-119.    X,  Les  Nombres.  (La  colonne  de  nuée,  1rs  cQÎllei  dans  le  désert). 

X, 
121-122.    X',  » 

126-127.    X. 
X. 
127'.  19,  Le  tabernacle.  Moyse  et  les  anciens. 
127-12N.    X.  Suite  'In  livre  des  Nombres.  (Coré,  DatMam  <f  àbirpn.  Le  terperit  eTeti- 

min.   Uni/tu»!  etc.) 
L30-131.    X. 
133-184.    X'.  » 

X'.  Talon  où  l'on  voit  nu  <irnn<i  vase,  lés  fers  <!'•  lant  r  wpe  armée 

ri  des  bords  de  vêtement». 
136-K-57.    X.  Fm  des  Nombres. 
138-189.    X(?) 

Si  nos  déductions  sont  exactes,  c'est  63  peinturée  que  présentait  la  parti»» 
conservée  du  Pentateuque  de  Tours,  au  lieu  di^  H»  qui  nous  restent.  Te  nombre 
ne  paraîtra  pas  exagéré  si  nous  comparons  notre  manuscrit  à  la  <  repose  de  Vienne, 
par  exemple.  Celle-ci  attribue  dix-huit  tableaux  à  l'histoire  de  Joseph. et  le  7'//- 
rmensis  sept  OU  huit  seulement.  Il  est  vrai  que  sur  la  même  page  notre  artiste 
peint   plusieurs  scènes. 

Les  peintures  du  Turonensis  sont  accompagnées  de  légendes  qui  présentent 
un  grand  intérêt,  et  cet  intérêt  atteint  son  degré  le  plus  élevé  au  fol.  56* où,  la 
peinture  ayant  été  lavée,  on  aperçoit  une  double  couche  d'inscriptions.  La  pre- 
mière, écrite  à  l'encre,  accompagne  les  esquisses  également  à  t'encre,  sur  lesquel- 
les l'artiste  a  ensuite  étendu  les  couleurs  en  les  accompagnant  à  son  tour  de  la 
seconde  série  tracée  au  pinceau,  avec  de  la  couleur  claire  ou  sombré,  suivant  la 
nature  des  fonds.  Je  ne  reproduirai  pas  ici  toutes  ces  légendes  dont  plusieurs 
sont  d'ailleurs  difficiles  à  lire,  niais  seulement  quelques  unes  comme  exemple. 
Voici  donc,  tout  d'abord,  des  extraits  de  la  double  série  du  folio  ÔG'  : 

K    ItllTKi:     ÎNKÉKIKIKK  I'kIMTKK    srHÉRIKrRK 

1)  hic  hlii  isrl  edifieanl  civitateaa  1)  hic  hlii  isrl  (edifiean)tcs  civitates 
lampiton  et  ramasses  ad   preceptom  ta-          lampitan  et  ramenés. 

raohis. 

2)  hic   l'aciunt   latries.  2)  hic  Hlii  isrl  ubi  (ipprinnintur  <•()«-- 

ribus  duris  et  faciunt  lateres. 

:])  hic  super  operarios.  8)  prepositas  operam. 

4)  hic    moyses   ohrit    egiptium    in  4)  hic  moyses egyptium 

in  (-tir)  arène  quem  oeeidit  de  calce.  sub  sabulo  quem  occidit. 

5"»  ubi  moyses  dicit   quare  rixatia.  5)  hic  ubi  rixant  filii   isrl  et  dicit 

hic  rixant    hlii    isrl    et    dicunt    ad  moyses  (|iiare  rixatis. 
ruoysen  quis  te  constitua  iudicem  nobis. 

fi)  hic  moyses  adaquat  «ves  iotor.  6) obes  iotor. 


426 


le    rrnoxExsis 


Qb  voit  tout  de  suite  que  le  peintre  ne  sVst  pas  obligé  à  recopier  exacte- 
ment les  textes  écrits  auprès  des 
esquisses.  Mais  ce  [qui  est  très  no- 
table c'est  que  la  première  main 
eite  l'ancien  latin:  obruii  egyptium 
in  Aiii-.N.v  :  guis  te  construit  iudiceh 
nobis  :  tandis  que  le  peintre  eite  la 
Vulgate:  (abscondil  egyptinm)  sus 
sabulo:  hic  filii  israel  ubi  oitki- 

HUNTUB  OPERIBUS  DURIS.  À  vrai 
dire,  il  y  des  points  sur  lesquels  l'in- 
fluence du  premier  texte  persé- 
vère, comme  lampiton  ou  bien  obes 

iotoi:.  Ceci  nous  explique  le  cara- 
ctère mixte  i\v<  légendes  que  nous 
trouvons  sur  les  autres  feuillets 
peints  :  tantôt  elle>  citenl  l'ancien 
latin  et  tantôt  la  Vulgate.  Kn  voici 

quelques  exemples  : 


Fol.  iri<ii:v  I.  2).  hicspirituit  «fo- 
ra nu    ubi   BUPBRPEREBATUR  sup.T  aqUftS. 
(I.  !l|     hic   Ubi    BEGREG  WIT    imin 

éb  ariia. 

Fol  10».  (Oi  v  \  Ml.  19 

nrniil    REPENTI  A  i/llih    Kl  II   NI    IN  TERRA. 


Le  Pentatenque  de  Tout. 

b<tail  d«  la  peintur*  du  fol.  Hr.   Joseph  en  larmes. 

Ces     textes    sont     inspirés 

cien  latin.  Les  su  u  contraire  dérivent  de  la  Vulgate: 


de 


teuque  de  Tout      I 
•u  kfatolH  i|t  ....  ...i.Ki.i.n    i 

•III        \KM\      Il     \  .  .. 
'    '/  /    .'omnium    in    I   MIIU   \|    Q|    KM    El 
I      ^    1111    l  ' 


LE     TURONEXSIS 


427 


Fol.  5<k  (Gew.  !..  i:'>).  f'ruA  uW  tepeU&ur  i>i  monwnento  <i>«><l  edificavit  abrakam 
in  shkij'm  \  dupiici  quod  conparavit  nb  efron  efteo. 

Et  voici  de  nouveau  l'ancien  latin  : 

Fol.  .")*'•  (Exod.  V.  18),  hic  fUii  isralul  ubi  eolliq  ni  stipula... 


Il  faut  observer  toutefois  que 
beaucoup  de  ces  légendes  ne  sont 
pas  de  simples  citations,  mais 
qu'elles  ajoutent  des  détails  ab- 
sents du  textt'  sacré.  Nous  avons 
déjà  relevé  plus  haut,  dans  les 
textes  du  fol.  f,6r,  les  mots  :  quem 
occidit  ni;  c\i.(  !■:.  Au  fol.  25,  dans 
l'histoire  de  la  bénédiction  de 
Jacob  etd'Ksaii  on  voit  une  ber- 
gerie auprès  de  la  cuisine  de  He- 
becca  (voyez  notre  Sg.  71),  et 
la  légende  dit:  hic  iacob  al>i  [aUu- 
lit?)edoi  de  caula  utfaeeret  ribos. 
À  noter  aussi  au  fol.  44r  dans 
la  peinture  représentant  les  fe- 
stins séparés  de  Josenh  avec  ses 
frères  et  des  Egyptiens,  la  lé- 
gende: hÙl  <'<HII>ti  ïlifdlltir*  M) 
PIQELLA.     Elle    illustre    la     seène 

d'Égyptiens  soufflant  dans  des 
réchauds.  Enfin  d'une  manière 
générale  on  doit  remarquer  que 
la  forme  de  ces  légendes  est  celle 

du  latin  vulgaire:  cfr.  fol.  lKr: 
hic  loth  h  In'  c.ribit  de  segor  envi 
filias  suas  et  nl'iii  in  monte  ri 
mariait  eum  eos  ( ta  bien:  loth 
mebriaius  dormit  cum  fUi&t  suo& 

Les  légendes  des  peintares  ne  sont  pas  le  seul  endroit  du  Turonensis 
où  se  manifeste  l'influence  de  l'ancien  latin.  Xous  la  retrouvons  encore 
dans  les  feuillets  ajoutés  par  la  main  du  Vil  -ik'  siècle  pour  combler  les 
lacunes  du  texte  de  première  main,  et  ceci  nous  amène  à  mois  occuper  du 
travail  de  ce  copiste  qui  est  aussi  un  terrible  correcteur  du  texte  ancien. 
Mais  tout  d'abord  je  donnerai  ici  l'indication  exacte  des  passages  man- 
quant au  texte  de  première  main  et  de  ceux  qui  sont  ajoutés  de  seconde 
main  : 


71.   Le   IVntitti'iiqiie  de  Tours. 

Détail  de  la  peinture  du  fol.  22t>. 

Jacob  apporte  dans  la  cuisine  de  Kebecca  les  chevreaux 

pris  A  la  bergerie. 


LE     TCR0NEXS1S 


Passages  manquant 

AC     TEXTE     DE     Ie     MAIN. 


Passages  ajoutés 
par  la  maix  du  vii^-ix*  siècle. 


(iEN.       I,    1  —  III,    11. 

VI.  il—  VII.  21. 

XI.  6  —  21. 

XII.  1 S  —  XIII.  10. 

XIV.  Kj  —  XV.  7. 

XVII.  1  —  14. 

XVIII.  17  —  30. 

XIX.  23  —  XXI,  12. 
XXIII.  1  —  XXIV,  37. 
XXX.  29  -  XXXI.  26. 
XXXIV.   13  —  XXXV.  it. 
XXXVIII,  11  —  XL.  17. 
XLI.  31  —  XLII,  5. 
XLVI.  7  —  28. 

XI. Vil.  19-  31. 
EXOD.  III.  20— V,  10. 

VIII.  5  —  XII,  29. 
X!l,  42  —  XIII,  9. 

XV.  11  —  XVI.  24. 

XVI.  34  —  XVII,  12. 
XVIII,  25  —  XIX,  12. 
XXV.   18         XXVI,  12. 
XXXII.  2»!  —  XXXIII.    17. 

I.ev.      VI,  20  -   VII.  •_':.. 
X.    14  —    XI.   10. 

XVI II,  :;  —  XIX.  22. 
xxv.  M  —  xxvi.  n. 

xi-*,   n,  19  — iv,  fi. 

vi.  17   -  vu.  :.. 

X.   1  -   XI.   1. 
\l.  Bl   -  Xlll.  8& 

xiv.  ■_>:;  —  xv,  :.. 
XVI,  :.  _  XV! II. 
XXI.  61      -    XX III.  8. 

xxvi.  86  - 

:i     | 
.: 
•AI     ..  - 


Gen.     I.  1  —  II,  23. 

VI.  G  —  VII.  9. 


(XXXIV,  26—  XXXV,  !»). 
XXXVIII,  23—  XL,  17. 


Bxo».  vin.  6  —  xn.  2\y 


X.  m.     VI.   17  —  VII,  5. 


XIV.  2:1,  -  XV,  9. 


Il  ii«'  f.uit  |»;i    .illi  i   liifii  loin   il. m     I  <i-ii s  iv   de   la  main   du  \ m   i.\"  siivli1 
|»'-nr  trou  n  latin  : 

1  .mi'  mi  dominai  dtu    [Mirudl  mu  voluptatii  i  principfo 

II'  I       I t  !  Ilf  III    '/«'  M    /.  | 

•  ul'ilihliii  ii  m   .. 


LE    TURONENSIS  429 

Toutefois,  ce  n'est  pas  là  ce  qui  caractérise  surtout  l'œuvre  de  ce  copiste  : 
il  ressemble  à  celui  du  Cacemis  et  vise  à  vieillir  le  texte.  Son  artifice  le  plus 
ordinaire  consiste  à  faire  permuter  les  e  et  les  i: 

(îen.  I,        16,  stellas  =  stillis 

22,  multiplicaniini  =  multiplecainim 
multiplicentur  — -  multipleeent « r 
II,       5,  oriretur  =  oreretur 

VI,  7,  reptili  =  reptile 

14,  bitumine  =  vitumixi 
18,  uxores  =  uxoris 

VII,  3,  septena  =-•  septiiia 

6,  delebo  =  dilebo 
Exod.  VIII,  8,  dimittarn  =  ietmUam 

12,  pharaone  =  pharaom 
20,  diniitte  =  detuitte 

27,  pergenius  m  pergimua 

28,  dimittam  =  dentttkm 
_"J.  pharaone  =  pharaoni 

IX.  1.  sacrihcet  =  sacrificit 
2,  rétines  =  retenes 

7,  possidebat  =  possedebal 

11,  in  omni  =   in  omne 
32,  serotina  =  serotena 

X,  5,  corrodet  =  conrudit 

6,  patres  tui  =  potrifl  tut 
XII,  11,  lomedeHs  =  comedetes 

12,  diis  =  dies 

Ce  n't'-t  s;ms  douta  qu'une  manie,  mais  il  est  difficile  de  ne  pas  attribuer 

;iu   copiste   lui-même  des  corrections  malheureuses,  comme: 

Exod.   X,      2,  signa  mea  =  signa  magna 

XII,  4,  sinantem  niinor  est  nuraerusutsufficerepossit  =  ...  utnonsvflicere 
possit 

ou  des  réformes  grammaticales  comme  : 

Exod.  VIII,  18,  ieceruntque.  similiter  malefici  pet  incantationibus  suis 

Déjà  sur  Exod,  VII,  22,  le  même  correcteur  avait  corrigé  le  texte  de  pre- 
mière main  en  ajoutant  le  mot  per  à  un  passage  parallèle  :  feceruntque  similiter 
malefici  agyptiorum  per  meantatiombuê  suis.  Il  y  a  donc  lieu  de  se  défier  des 
leçons  propres  au  texte  de  la  main  du  vm-ixe  siècle  et  des  corrections  que 
cette  main  apporte  au  travail  du  premier  copiste,  bien  qu'il  semble  que,  pour 
le  fond,  elle  ait  reproduit  un  texte  assez  bon. 

Quant  à  la  première  main  elle-même,  voici  les  leçons  qui,  dans  nos  cha- 
pitres choisis,  n'ont  pas  d'autre  témoin  qu'elle  : 


LE     TUIIO.XENSIS 

(iEN.  XVIII.  ;'.i».  propter  triginta  à  la  suite  d'une  lacune  er  au  lieu  de   si  inve- 
nero  ibi  triginta 
et  dixit  oui. 
Exod.  II,       3.  et  linivit  —  ae  pioe  om. 
11,  rv  hebreum  de  îratribus 
21,  quod  quod  non  babitaret 
l.i.v.      Y,        2,  oblita]  oblata 

4,  et  sermonel  vel  sermone 

11.  inponat 

12.  plénum]  planum 

15,  per  errorem]  super  hororein 
17,  domini  om. 
Ni  m.    VI,       7,  et  fratris  om. 

9,  qnod  railet]  quod  tradet 

13.  ista]  ita 
1  I.  domini 

14.  annieulum  om, 

À  l'exception  de  la  première  de  ces  leçons  qui  concorde  avec  l'ancien  latin, 
toutes  les  autres  ne  Boni  que  di>*  erreurs  de  transcription;  il  n'y  a  donc  rien 
d'intéressant  à  attendre  d'elles. 

Que  question  qu'il  serait  très  utile  de  résoudre  est  celle  du  lieu  d'origine  de 
notre  manuscrit,  .le  crois  qœ  nous  lui  avens  t'ait  taire  un  sérieux  progrès 
en  constatant  que  son  texte  le  rattache  à  notre  groupe  espagnol.  Mais  il  y  a 
un  autre  élément  dont  la  critique  doit  tenir  compte,  qui  ;i  une  extrême  Im- 
portance et  dont,  fii  somme,  on  s'est  uniquement  préoccupé  jusqu'ici:  ce  sont 
les  peintures.  Ces  peintures  sont  l'œuvre  d'un  maître:  il  faudrait  feuilleter 
bien  (\f<  manu-erits  pour  trouver  l'émut  ion  on  la  joie  exprimées  avec  la.  vé- 
rité et    le   mouvement  que   l'on   peut   admirer  dans    le  .loseph  en    larmes    du 

fol.  44ritiL'.  60)  ou  les  Rébreus  devanl  la  mer  Ronge  du  fol.  d8r(fig.  70).  Maie 
een'esl  point  d'ari  qu'il  s'agit  ici  et  nous  ne  nous  arrêterons  pas  sur  oe  point  : 
nous  recherchons  on  notre  manuscrit   s  pu   être  écrit   et   peint  Or  bien 

curieux  -..ut  les  arguments  «pie  I  on  voit  mettre  en  avant  lorsque  l'on  par- 
court le  i  les  historiens  de  l'art  à  l'origine  de  ces  pein- 
tures; et  iiieu  diM  i    i'    berceaux  proposés  I  civilisation  du  Nord  où  le  sang 

germanique  -.•  mêle  fortement  à  Is  race  qui  l'a  précédée  (M.  Si'HINc.kk)  ; 
civili-ation   du   Sud    mai     copiée    PU    Occident,   et    dont    l'original    reiiioiitant 

ai  m    -!<•<  !.•    .lui  l'oeuvre  il  mi  chrétien  il  Uexandrie,  d'origine  juive  (M. 

m  ptl  M  D>]  i.im  i  m  [SI  \i:  Italie  du  .Void  ( éditeurs  de  la 
l'\i  M.<M,it\i'iii<  \i  BOOUTY)  Italie  du  Sud  (M.  Mi'Noz).  On  reste  fort  cm  haï- 
ra  ■«'•  devant    la   multitude  et    la    variété   defl    raisons   apportées. 

Il  j  ii,i.i'   i  d.  mm  constatation  qui  devrai)  l'imposer  avant  tout 

mi  in|in      c'est  l  elle  du   réalisme  poursuivi 

titre  .1   d.   la  BOB  SI    laquelle  il  %*y  tient.  J'ai  étudié  eu  détail 

les  parti,  niant'-  du  c.-tumc  tant  masculin  que  féminin,  les  objets  de  ménage 


LE     TURONENSIS 


4:'. 


et  de  cuisine,  les  vases  servant  au  culte  ou  à  la  table,  les  équipements  de  che- 
vaux, d'ânes,  de  chameaux,  l'ensemble  en  un  mot  des  objets  représentés,  sans 
omettre  les  nombreux  types  du  règne  végétal  et  du  règne  animal:  sans  doute 
pourrai-je  un  jour  publier  le  résultat  de  cette  étude  comparée:  en  attendant, 
j'en  ai  retiré  la  conviction  que  l'artiste  peint  ce  qu'il  a  sous  les  yeux.  Or  il  voit 
des  animaux  qui  ne  se  rencontrent  pas  partout  et  il  les  reproduit  remarqua- 
blement. Qui  n'admirerait  les  chameaux  du  fol.  :>0  (fig.  6H),  la  véracité  de 
leurs  lignes,  l'œil,  l'oreille,  le  museau,  la  houppette  de  poils  sur  le  sommet  de 


72.  Le  Pentateaque  d«  Tours  (Ttir). 

Détail  du  la  peinture  (la  Col.  10c.  Les  Jeux  lions  sortant  de  l'arche  de  .W. 


la  tête,  la  maigreur  et  la  hauteur  do^  pattes,  et  voyez  ceux  de  gauche  sur 
lesquels  sont  montés  Laban  et  sa  suite:  ils  sont  en  marche,  les  jarrets  d'arrière 
fendus  et  le  cou  en  avant.  Les  deux  admirables  lions  du  fol.  10  Ccfr.  fig.  72) 
sont  de  couleur  marron  avec  la  crinière  noire.  Un  des  conservateurs  de  notre 
Muséum  d'histoire  naturelle,  qui  a  eu  l'obligeance  de  feuilleter  le  Turonensis 
avec  moi  à  la  Bibliothèque  Xationale.  a  reconnu  immédiatement  en  eux  le 
type  des  lions  de  l'Atlas,  N'est-ce  pas  le  petit  Atlas  encore  que  l'artiste  a  peint, 
avec  ses  cîmes  escarpées  et  découpées  en  dents  de  scie?  Je  n'insisterai  pas  ici 
davantage  sur  ce  sujet,  mais  ce  sont  des  considérations  de  cet  ordre  qui  me 
semblent  inviter  à  placer  l'origine  de  notre  manuscrit  dans  l'Afrique  du  Nord. 
Samuel  Berger  s'est  prononcé  pour  l'Espagne  du  Sud  ;  j'irais  plus  avant  encore 
que  lui  et  je  verrais  dans  le  Tùton&MÙ  un  des  derniers  monuments  de  la 
civilisation  chrétienne  de  l'Afrique. 

Nous  possédons  une  photographie    du    Pentateuque  de  Tours.   En   nous 
permettant  de  faire  reproduire  intégralement  ce  manuscrit  d'une  valeur  ines- 


l'ottoromam  S 

timable,  M.  Omont  a  mis  le  comble  à  toute  une  série  de  faveurs  qu'il  nous  a 
libéralement  accordées  depuis  le  début  de  notre  travail  et  dont  nous  lui  som- 
mes très  reconnaissants,  .l'avais  exécuté  dès  1910  une  collation  complète  du 
manuscrit  sur  l'original  même. 


II.  —  LVttobo.mams. 

Le  manuscrit  Ottoboni  latin  66  de  la  Bibliothèque  Vaticane  (  =  Oftoft) 
est  un  volume  de  296  feuillets  (33  X  28)  écrits  à  deux  colonnes  de  31  lignes. 
L'écriture  est  onciale  et  paraît  être  du  vne  siècle:  elle  se  modifie  progres- 
sivement et  assez  sensiblement  à  partir  du  fol.  144  (début  du  Lévitique); 
la  couleur  de  l'encre  change  elle  aussi  et  devient  de  plus  en  plus  noire  :  néan- 
moins je  cmis  (pie  tout  le  manuscrit  est  l'œuvre  d'une  seule  main. 

Le  manuscrit  se  compose  actuellement  de  37  quaternions:  la  fin  du  pre- 
mier manque  et  la  signature  du  second  est  à  peine  visible,  mais  à  partir  du  troi- 
sième tous  sont  régulièrement  signés  par  la  première  main  qui  entoure  de  points 
noirs  la  lettre  Q,  puis  d'un  autre  cercle  le  chiffre  qui  suit.  Il  n'y  a  d'observations 
à  faire  que  sur  les  quaternions  1  et  9. 

QUAT.   1. 

X.  1,  2,  3,-4,5,  G,   X 

Entre  les  feuillets  6  et  7  manque  <!im  -.vi.  m-vh.  i  !.  Néanmoins  le  texte  de  la  0e« 
aèw  commence  bfeo  an  feuillet  i:  il  y  avait  donc  avant  le  début  de  la  Ge- 
un  feuillet  de  titre  on  une  préiaee. 

QUAT.    IX. 

63,  64,  65,  66,  67,  68,  69  —  70,  ...  ,  ...  ,  ...  ,  71,  72,  73. 

■    itrc   66   et    69,   sont    du    ili-ii xiriut'    type 
itnre.  IU  mit  été  loférés  pmir  réparti  une  omission  qui  portait  sur  BzODi 

iv.  i B  <  'ii  i  iiù  gratter  et  récrire  lei  <  i n«i  premières  lignes  <lu  fol,  <i!> 

jiuur  «.ht,- m  m  |r  i,im.nl.  l  Vite  mnissimi  n'e  :t  pas  la  seule  (pie  Ton  trmi\  o  dans 
U  BU  I  I1'',  rul.  I ,  le  rup:  q  |  | iicuiie  emipure ,  (le 

Un  1 1.  M,  Il  (pi  |àX,l8(«faOM  Comrtlrrc);  de  mémo,  au  lui 

«•■il.  1,  de  li  m  iirodt'licfo).  Ces  deux  omissions n*Ont 

pas  ('•(<•  np.tn-r 

l.UHhihiiiunnii      et  ail    |Uulialileiiit'iil    un    <  >(  latcuqtie  ;    il    lie   contient    plus 
actuellement  !<•  livre  «Je   llulli  cl      arrête  a  .h  <.|  },    XI  II.  JO  <in<i<his  ilnmiin    in 
i  -ut- -mi  usant  : 

;  ■ 

/  bratiit, 


tiOTTOBONlANUS  433 

Les  fol.  OP  et  62r  qui  suivent  sont  occupés  par  les  seuls  versets  1-7  du  chap.  I 
de  l'Exode  disposés  au  centre  des  colonnes  et  en  écriture  du  second  type. 
Sans  doute  ces  deux  pages  devaient-elles  recevoir  des  images  dans  le 
genre  de  celles  qui  se  trouvent  en  tête  uu  Lévitique  et  du  Deutéronome, 
ou  bien  des  sommaires. 

Fol.  GG".  Début  de  l'Exode  noblti...  L'initiale  Su  la  hauteur  de 

10  lignes  de  texte. 

Foi.  112u.  ExpUcii  ellesmoth  id  est  exodits. 

ORATE 
PRO   ME 
DOMINICO 
PR'ES]BITERO 
SCRIPTO 
RE   *  t  * 


Suivent,  fol.  113r  et  113"  ,  deux  pages  ornées  de  grossiers  dessins  représentant  au 
milieu  de  cercles,  le  premier,  Josné  et  Moyse  au  dessus  desquels  l'étent  la  main 
divine,  et  le  second,  la  statua  agni.  Ces  dessin!  ftont  accompagnés  des  inscrip- 
tions suivantes  : 
Dans  le  cercle,  auprès  des  personnages  :  Iosue  minishr  moyti.  gladiuê.  iosue  de  quo 

interfecit  septem  godes. 
Virga  moysi  de  qua  fecU  mirabiUa  in  terra  egypti  et  in  deserto  sinai. 
Dans  le  cercle  encore,  aux  deux  extrémités  d'une  sorte  de  lacet  qui  pourrait  repré- 
senter une  route  •/Mous  sinai  et  chananeorum. 
Aux  quatre  angles  de  la  page,  en  dehors  du  cercle  : 
Hic  bere  dominas  tabërnacuhm.  quant  aedificavit.  moyses.  domino. 
Et  ntutliucit.  ad  moyseu.  omnem.  legem.  quem  oportet  fieri.  in  templo  dei. 
Et  omnin.  berba  huer,  indieavit.  mo%  '<o.  suo.  iossue  ut  custodiret  eas.  non 

poterantque  moyses.  et  iosue.  sustenere  elarit&tem  dei.  inclinons  se  moyses.  ad  ter- 
ram.  ro.  montrai,  inponens.  ante  fane  m  m 

La  seconde  figure,  statua  agni,  est  elle  aussi  enfermée  dans  un  cercle  qui,  avec 
quatre  autres,  tonne  une  croix  au  centre  d'un  double  cercle  plus  grand.  Aux 
quatre  angles  de  la  page,  on  lit  : 
Haec  est  aecclesia  que  interpretutur  domus  dei  id  est.  congregaiio  sanctorum.  Et  lui 

sunt.  IIII.  rote  et 
Si  hos  non  habet.  non  doutas  <Ui.  ti  il  domus.  mgotionis  et  spelunca  latronum.  vocatur. 
Etlii  isracl.  immolaverunt.  agnum  m  terra  gessen.  pro  salute  eorum  de  plaga  aegyp- 

tiorum.  in  figurant, 
agni  inntaculati.  domini  nostri  ihestt  ehrisH,  qui  oblatus  est.  pro  salute  totius  ho 

generis.  (suit  une  main  ouverte). 
À  l'intérieur  des  grands  cercles  et  des  cercles  plus  petits  et  dans  leurs  intervalles 
autour  dei.'.  Stati  Ml  agni,  on  lit  en  partant d'en  haut  et  en  faisant  le  tour  par 
la  droite  : 
Sapientia.  III.  gênera  sapientiae.  dreitan.   mata,  facere.  bona  sperarz  premin. 
Ieiuuiuut.  jn'f  ipsatit  spiritus  tanetut  visitât  nos.  IIII.  contenet  spiritus  sanctus. 
urit  vitia  calescit.  animant,  sanctificat  peccata.  ittluminat  cor. 

28 


434  LOTTOBONIASCS 

>  id  rst.  i>")u'(cuti(i.  ////.  constat  pénct&niia  hivfti  mortifient  fructifient  inlwni* 
h  >'.  III  que  continent,  homjnem  in  mandatis  dei.  amor  creatores.  dessiderium 
regni  céleste  metus  géhenne. 


M 


Hfcécs\iNT+ 
-  uc^Kiv\  qtie'.oc<.rrci^ 

6ST-  moses  \6oo»vcœ 


A  ■  U    l  ]    vSo/.,TaM.ve.cWpeS 

/  TKJ'  COVTK-V  cn^tee* 


KO*  {'.!£<  I<Y> 


Cf  i^iaciki  es*r  pljtii-zicotj} 


îlv 


L 


pOK<l|.\tn-     iV»OX'"*l'lS-<lj8f|- 

vj  <  i.\  C>k.v  c;.e  s  i  eno  .w:vo 
<i.v6rci<«o   oievsc  />kk»h 

OCOTCJS  t*ST  >i>i\S('S/'''flr 

0  mvi.\  cjoc-pKAt'c-epeK-t'*- 
»  W.  i  tVx^s  tir  i^ict  Rf-r  «"»>»"• 

POST  l/cuav    pe  K  <-*<  l*CV»  /' 
\icia*.  <|< iiIia  r.rr-\i-»ri;  i.ve 

1  :  roçite  i^««»  SA>'-vvij<ii 
.mvsrr   |v  \S*  Kg  «  I* 

i'  c|)i'i'  <|-<ooS«\vCVjJav>w 


i  m     \.,ti,    Ottobonl  64 
Fol.  i»6ci.  NW  li  DwIéiqw 

/  '  '  ,'         ,t,itihiis  Ihi,„,>.  ï'tiiotni    i>cn<t'»tiii.    ih     jirc- 

l   »  pftmtorvm, 

.m  d'an  '<ti.iin  non  de  oe  Ihrro  on  trotiv»  Il  une  i rtnJ  iui« 

rouges:     m    II    wi oe,  t  '''"'''  t :    ":  lr    lr,^[<- 

|  Irt'iticui  f . 

.,,..  /«/Ai ■/.  ■  ,,,>.  1 1 1    l>  I  '■><  n\  r, 
I 


L'OTTOIlOXIAXrs 


435 


Fol.  19Gr.  K.rpH irit)  lib(er)  numerum  id  es.  vàiedâàber. 

Fol.  196».  Ineipiit)  deuieronmium.  Cet  incipît  est  suivi  d'une  grossière  image  re- 
pi ('«Mitant  Moyse  nimbé  portant  on  livre  et  accompagné  des  deux  inscrip- 
tions :  Lege  et  Tabula  ientamenti.  Le  tout  au  milieu  d'un  cercle.  Cfr.  ti</.  73. 

Fol.  243".  Exp{licit)  helieaddabariin  quod  nos  dieimtu  deuteronomium. 

hirijiiit) prologus.  Suit  la  préface  <le  S.  Jérôme:  Tandem  fin  Un  pentateucho  mon... 
aure  transite.  Exp(licit)  prephatio.  lnc(i)p(i()  ih{es)u  nave.  Suit  un  court 
extrait  de  la  lettre  de  S.  Jérôme. 

Ih(e8u)i  nave  in  typuffl  non  solutn  Ml  gestis...  calesHs.  hierwalem.  spirikiïia  régna 
lit  -m bit. 

I nr(i\j,\it\    ih(es)u.     non-    h'hrr    s,  .rtns. 

Fol.  275''.  Explieit  îosu*  bennv{n).  Inc(ipit)  sopthim  id  es  iudicum. 

Fol.  2'.)('>''.  Le  manuscrit  se  termine  sur  ces  mots  de  Jcgks  X111.20:  angelu»  domim 

in  fin  m  ma... 

Certaines  erreurs  relevées  par  S.  Km.  le  Cardinal  Casquet  en  tête  de  la 
collation  t'ont  voir  que  l'exemplaire  type  copié  par  le  scribe  de  VOUobonioMUS 

était   notablement   plus  ancien,  et   n'avait  pas  de  séparation  entre  les  mots  : 

Nim.     XX  XI.  41.  iair  id  est]  iaridesi 

XXXV.  27.  ultor  est]  ultores 
Dbut.   V,  31,   liic  st;i   nieciun~J  hi  est  anieeuni 

XIV,   28,   ut  discas~J  vidis  cas 

XIX.  (i.  dolore  simulatua]  dolor  est  inunolatos 

VOttobonianm  renferme  dans  ses  premiers  feuillets  nn  bon  nombre  de 
rubriques  marginales  qui,  pour  la  plupart,  sont  des  sommaires  du  texte.  Ceux-ci 
ne  répondent  à  aucune  série  connue  jusqu'ici.  Voici  ces  notes  avec  l'indica- 
tion du  passage  àe  la  Genèse,  auprès  duquel  elles  se  trouvent: 

I,  23.  Y. 
31.  VI. 

II,  3.   VII. 

H).  Humini  paradisi. 
11.  primas. 

13.  flu(men).   II. 

16.  id  est  liirnum   mortis. 

23.  liée  prima  profetia  in  mundu. 

III,  1.  de  peccato  adae. 

14.  X II l  K(a)p(itulum).  maledixit  ils  serpenté. 
19.  in   peccato. 

19,  prima  mors. 
21.   Xlll   , 

IV,  1.   Xllll.   de  cain  et  avel. 
8.  primum  liomicidium. 

11.  maledixit  deus  caïn. 

19.  lamech  homicida  filins  ïratrieidi. 

2ô.  S(emen  ?)  aliurl  pro  avel. 


435  VorTonoMAXis 

V,  ?..  Omnes  dies  ado. 

enoch  qui  anibulavit  cum  deo. 
•27.  dies  matusalac  C5CCCCCCCCLXVIIII  anni. 
28.  de  dilubio. 
31.  noe  quando  genuit  filios. 

VI,  5.  penituit   dominus  hominem   fecisse. 

VII,  17.  arca  lebata  a  terra. 
20.  XV  cuvitis. 

VIII,  1.  recordatus  noe. 

18.  XX  K(a)p(ituhini).  noe  egressus  de  arca. 
20.  hec  est  prima  altare  post  dilubiuni. 

IX,  6.  De  vindicta  humani  sanguinis  (Le  passage  qui  correspond  à  cette  rubri- 

que, Gen.  IX,  5-9,  a  été  lavé  ou  effacé,  ])uis  repassé  à  V encre  plus  noire  et- 
par  une  main  plus  récente). 
24.  maledictio  chanaan. 

X,  8.  primus  imperator  post  dilubium. 

XI,  10.  XXII  K(a)p(itulum).  genealogia  abrani. 

XII,  1.  XIII.  de  abraani. 

XVI.     1.  XXIIII.  de  agar  ancilla. 

À  partir  de  cet  endroit,  les  notes  marginales  cessent  et,  dans  le  texte 
même,  à  XVII,  21,  commencent  les  lignes  rnbriquées  indiquant  le  début 
des  sections,  mais  il  n'y  a  plus  ni  chiffres  ni  I\[<t)/>\ihilii).  Ces  rubriques  persé- 
vèrent jusqu'au  début  du  livre  des  Nombres  où  le  texte  est  distribué  per  cola 
,t  commata.  On  ne  les  trouve  pas  non  plus  dans  les  feuillets  66,  07  et  08  rajou- 
tés après  OOnp,  eomme  nous  Pavons  vu,  et  dont  le  texte  est  lui  aussi   disposé 

oîa  et  eommnlu. 

Iiif  très  importante  particularité  de  YOttobonianus  est  le  mélange  qu'il 
fait  du  texte  de  l'ancienne  version  latine  avec  la  Vulgate.  Voici  -d'abord  l'in- 
dication i  "ii  il  donne  nettement  l'ancien  latin:  la  plupart  d'entre 

eux  ont  été  reproduits  par  le  P.  Veroellone  : 

XXXVII.  27-36. 

xxxviii.  6  îi. 

XI, I.   1-1  :    I  ! 
XLVI,   l.V  17 
XI.VI1I.    18    I  l  :   -'"  -   l 
Ex-  I». 

XI.   ■ 

i    lo    -  XVII.  10, 
XVIII     I 
XI' 
XI 
\lli.  1 1*  —  XXvi!    ;, 

csu 

on  voit  que  plu-ii-iir    <l-   <<■    |.;i    ,i ni  chu  idérables.  On  n'eu  trouve 

que   dan»  la  d'il'     e   .1    |'|'.  :i  lllie-    Il  l.idil'i'le    |.é\iliq||e   et.  à 


1/  OTTO  nos  I  AS  us 


43' 


plus  forte  raison, les  Nombres  et  livres  suivants  écrits  per  cola  et  commuta,  en 
sont  exempts. 

Les  leçons  de  nos  chapitres  choisis,  dont  Ottob  est  l'unique  témoin,  sont  as- 
sez nombreuses  ;  je  ne  relève  ici  que  les  principales  et  je  laisse  de  côté  celles  qui 
ne  sont  que  fautes  évidentes  de  transcription  :  on  les  trouvera  dans  Vappara- 
tus  du  texte  donné  dans  la  première  partie  de  ce  Mémoire. 

<;i:n.      XVIII,     6,  f estinavit  Abraani   tavcrnaculuni  (in  om.)  ;  corrigé  de  Ie  main 
en  f  estinavit  Abraam  ad  vernaculuin 

16,  surrexissent]  consurrexissent 

17,  dixit  Doniinus  (que  om.) 

18,  (cum  futurus)  sit]  sis 

20,  clamor...  Gomorrhae  multiplicata  est 
25,  cum  impium 

25,  neqaaqaam  Iftefâfl 

26,  dimittam]  demittam 

28,  minus  quinquaginta  iusti  fuerint 
31,  quid]  quod 
RXOD.    II,  1,  Et  egressus  est 

3,  linivit]  levavit 

4,  eventum  rei]  eventum  ei 
6,  fiscellam  papyreonem 

13,  duos  om. 

18,  venisti  solito 

20,  Et  ille 

Levit.  V,  9,  aspergef]  sparget 

12,  qui  plénum]]  quid  plénum 

12,  in   m  ii  ni  nient  uni  (avec  Hub) 

15,  anima  si  praevaricans]  quae  praevaricans 

Xim.     VJ,  4,  quibus  om. 

(i,  non  ingrediatur 

11,  super  niortuo  om. 

12,  ut  die  prions  irriti  fiât 

14,  in  holooaustum]  in  holocauste» 
23,  loquere  aaroni 

23,  sic  benedicitis  fil.  Is.  et  dieitis  ois 

Dedt.    II.  1,  profectique]  profecitque 

1,  mihi  om. 

8,  qu>  habitabat 

12,  filii  esan]  fllii  eius 

22,  tiliis  cs;;ii]  fllii  esau 


Contrairement  à  ce  que  Ton  pourrait  attendre,  une  seule  de  ces  leçons  (LÉ- 
vit.  V,  15  :  anima  quae)  paraît  inspirée  par  l'ancienne  version  latine  ;  toutes 
les  autres  sont  des  erreurs  ou  des  corrections  injustifiées. 

Ceci  tendrait  à  prouver  que  ce  n'est  pas  YOltobonianus  lui-même  qui  a  subi 
l'influence  de  l'ancienne  version,  mais  quelqu'un  de  ses  ancêtres.  De  fait  dans 


438  Vamiatinos 

les  longs  passages  où  il  abandonne  la  Vulgate  pour  l'ancien  texte  on  n'aperçoit 
chez  lui  aucune  trace  de  remaniement  ni  même  d'hésitation. 

Le  lieu  d'origine  de  VOttobonùwus  est  inconnu  :  le  manuscrit  apparaît  au 
\\r  siècle  en  possession  du  cardinal  Cervini  d'où  le  nom  de  Codex  Cervwùmus 
BOUS  lequel  il  est  alors  cité.  On  lit  sur  son  premier  feuillet  les  mots  Libro  longo- 
bardo  et  plus  bas:  66.  puis  plus  bas  encore:  3Ô2.  Depuis  le  x\  r  siècle  YOftobo- 
nianus  a  souvent  si  rvi  aux  éditeurs,  et  le  P.  Verceflone,  en  particulier,  en  a  fait 
usage  en  le  désignant  par  la  lettre  E.  Nous  <n  possédons  une  photographie 
intégrale,  et  S.  fim.  le  cardinal  G.asquet  l'a  collationné  toul  entier  sur  l'original 


111.       L'Amiatim  s. 

Le  Codex  Amiatiiius  de  la  Bibliothèque  Médicéo-L;uireiitienne  de 
Florence  (=  Am)  est  un  imposant  volume  de  1030  feuillets  (50  X  34),  écrit 
a  deux  colonnes,  de  44  lignes,  à  la  fin  du  vu1'  ou  tout  au  début  du  VIII*  siècle, 
•  ■il  Angleterre,  dans  le  monastère  de  Yarrow.  par  ordre  de  Céolfrid.  abbé  de 
cette  maison.  Céolfrid  avait  fait  copier  trois  Pandectes  semblables  :  il  empor- 
tait celle-ci  à  Rome  avec  l'intention  de  l'offrir  au  Pape,  lorsqu'il  mourut  à  Lan- 
greg,  le  29  septembre  716.  Une  partie  de  ses  compagnons  continua  le  voyage 
et  mm  doute  porta  le  manuscrit  en  Italie.  Nous  le  retrouvons  au  svi*  siècle 
seulement  dans  l'abbaye  cistercienne  de  tfonte-Amiata,  dont  il  a  gardé  le  nom. 

«■t  oii  il  portait  le  n".   1.  La  suppression  de  ce  monastère  le  lit  passer  eu   L786 

à  la  Bibliothèque  ftfédicéft-Laurentienne  de  Florence  dont  il  est  aujourd'hui 

l'un  des  (dus  précieux  eimelia.  NOUS  avons  vu  plus  haut  comment  VAniinli- 
ïut  connu,  déliré  inutilement,  puis  enfin  apporté  à  Rome  à  l'époque  de 
Sirlet.  de  Canfa  <-t  «h-  Sixte  Y.  De  notre  temps  peu  de  manuscrits  ont  été 
l'objet  de  plus  de  dissertations,  peu  Ont  acquis  une  aussi  mande  célébrité: 
l'histoire  eil  particulier  (le    la    belle  découverte    faite    par   l'illustre  de  Rossi  à 

-on  rnjet  ecf  ii.in-  toutes  les  encyclopédies  et  dans  tous  les  manuels  d'intro* 

duetion  aux  étude-  bibliques  :  je  n'ai  doue  pas  à  la  raconter  de  nouveau  Ici 

e  me  bornera]  i  apporter  ma  contribution  aux  études  qui  concernent  ce 

important    témoin   de   notre   texte. 

WAtniùtmu    poitl  Itll  SOU  dernier  feuillet  1 1030,  non  numéroté,  mais  à  tort  ) 
•  jan  a-  e/.  «H.,  ii  CXXVIIII  (pialernioii.   En  réalité  il  se  com- 

de  131  i  ai  le  premier  n'a  I  pas  ni irotéel  le  WMllesi  répété 

foi-.    Il   n'y  a   pjM  peu  d'ODServatiom   à   faire  sur  celte  longue   série  : 

I    n'a   <|nr   tiii-|    liuillrts. 

!  i  lin  iln  li\  ic  de  .1  ..-.!(•       <V  c.ihif i   n'a  que 

illli    et  il  i  l'on  (|n:iifiiiii>ii  in.iii|in  Q  \\Mii:  le  chiffra   14 

LV I,  don)  l-i  lin  coïncide  »vei    II  i le  'If    Paralipora6noH,  a  ■' 

ifnii 


L'AMI  ATINU8  439 

Au  (,)  1,1  se  termine  le  Psautier  :  le  dernier  feuillet  de  ce  quatetnion  est  resté  blanc 

au  recto  comme  au  verso. 
Le  cahier  L XVI,  dont  la  finale  coïncide  avec  celle  d'haïe  n'a  que  5  feuillets. 
La  finale  de  Tobie  coïncide  avec  la  tin  du  rabier  1. XXXVIII  qui  n'a  lui  aussi  que 


■Vfli 


L  **».,    Scnv^c,eu'ViSsTT  ipsucnesse  xpcn  . 
pActxxurecndjeèçRessas  irvt 

ct  rciRBxe  RequmcLUNTetur* 
erucNeRONTUsquCAOïpsa 

tjbk  TLveB\Nr  îLLucn 
NeCMsceôeuer  xu  eis 

qam>  rfXexiT  quixeTxLitfcrui 
t.vtibus  opouTercneeuxN 

quix  |ôeo  cmssussuav 

vv    çoçis  cxLiLxexc 
*    s  ^  xct  ucv>  es  t  xcrrecn  cuo  ^ 
TURBveiNRueReNT  rNeçjcp 

UTAUOî  UCNT  U€R13UU>  v>! 
eTlpSeSTXBXTSCCClS  STXÇNtT 

c;cNes\Rerl> 

74.   Le  Coter  Amiatinus  (Am). 

Fol.  857r    Luc.  1V.41-V.  1. 

.")  feuillets:  mais  il  est  à  noter  que  sur  le  même  feuillet  final  (70S»)  on  lit  déjà 
Vlncipil  du  Prologue  du  livre  de  Judith. 

Avec  le  quaternion  C  (bob  marqué,  semhle-t-il.  >  se  termine  exactement  l'Ancien 
Testament.  La  peinture  représentant  Notre-Seigneur  au  milieu  des  anges  et 
des  évangéb'stes  (flg.  80),  par  laquelle  s'ouvre  le  Nouveau  Testament,  a  été- 
mise  sur  le  verso  resté  blanc  du  dernier  feuillet  de  ce  cahier. 

Les  cahiers  CXVII  et   CXYIU  ont  chacun  9  feuillets. 


L   viv 


440  l'Amiaîinus 

A\er  le  quaternion  CXXVIII,  dont  le  dernier  feuillet,  recto  et  verso   est  resté 
blanc,  se  termine  le  manuscrit,  dont  la  finale,  au  fol.  1029,  est  ainsi  libellée  : 

EXPLICIT  LIBER 

APOOALYPSIS 

sïïl  [OHANNIS 

APOSTOLl  ET  EVANG 

IÏÏ)  CHATIAS 

0 

PRO 

A 
M     E 

Il  n'y  a  pas  d'autre  signature  à  la  fin  du  manuscrit,  mais  on  trouve  au 
fol.  86,  à  la  suite  de  VlncipU  du  Lévitique,  ces  mots  : 

OKYRIC  CEPBANAOC 

AI    nOIHCEN 

qui  veulent  probablement  dire:  Dommis  Serrandus  feril.  Le  caractère  de  récri- 
ture, bien  que  plus  massif,  est  celui  de  la  première  main  ;  néanmoins  l'in- 
scription semble  avoir  été  mise  après  coup  et,  en  tout  cas,  sa  place,  entre 
Vlneipii  et  le  texte  du  livre,  est.  singulière. 

Le  premier  cahier  de  VAmiatvHus  est  aujourd'hui  relié  d'une  manière  irré- 
guBère:  il  a  été  l'objet  de  plusieurs  arrangements  et  de  deux  numérotations. 
La  première,  en  chiffres  arabes,  est  la  plus  ancienne:  elle  va  de  1  à  8.  L'autre, 
en  chiffres  romains,  est  le  produit  d'une  correction:  elle  porte  sur  six  feuillets 
seulement,  dont  la  place  a  été  changée  et  le  chiffre  modifié;  ces  feuillets  sont 
numérotés  :  III  (à  côté  du  chiffre  arabe  7),  IV  (à  côté  du  ohiffre  3),  V  (à  côté 

du  Chiffre  4),  VI   (à   côté  du  chiffre.")),  et    VII   (à  CÔtédu   Chiffre  6).    L'ordre 

actuel  est  : 

1,  8,   T ri,  IV,  V,  VI,  VII.   B. 

Voici  quel  est  le  contenu  de  ces  feuillets: 


I 
_      \  neh,  bit 

i  peloton  'in  tabernacle,  côté  gnuche. 

...   \  ■  'in  tabernecli .  i  Gts*  'ii"ii 

(  i  ■  rtOi  bl  ■ 

\    rrrto,   pniirpié.    prolofOt       Si   tlivoin   et< 

Mr  iiu  contenu  'lu  rolumei 
,  r,  eU>,  i  tant   B  di 

U     .Mile. 

j  -,  .!.•  i.i  Bible  M Unira 

(  ||  Pentateuque 

,  r  [on  <!-•  i.i  B  I         lugustln. 


LAMI  ATI  M  S  441 

L'ordre  primitif  de  ces  feuillets  a  été  l'objet  d'assez  nombreuses  recherches 
et  hypothèses,  dans  l'examen  desquelles  je  n'entrerai  pas  ici,  non  pas  qu'elles 
manquent  d'intérêt,  mais  parce  que,  à  mon  sens,  la  reconstitution  ne  peut  don- 
ner lieu  à  aucun  doute. 

Le  premier  cahier  étrit  primitivement  un  ternion  disposé  dans  l'ordre  sui- 
vant : 

IV  ,     !    ,     V—  VI  .    8   ,  VII 


Les  feuillets  V  et  VI  sont  encore  unis.  La  preuve  qu'ils  étaient  au  centre  du 
ternion  est  donnée  par  le  fait  que  les  couleurs  qui  ornent  la  figure  et  les  inscrip- 
tions du  fol.  VI  recto  se  sont  reproduites  par  contact  sur  le  70180  resté  en  blanc 
du  fol  V. 

Les  feuillets  1  et  8,  eux  aussi,  sont  encore  unis:  Leur  position  avant  V  et  après 
VI  est  prouvée  cette  fois  encore  par  des  traces  imprimées  par  contact.  La  bordure 
de  la  peinture  d'Esdras  qui  figure  au  recto  du  foL  V,  sYst  reproduite  sur  le  haut  et 
sur  les  côtés  du  verso  du  fol.  1  contenant  la  dédicace  1  >c  même,  sur  le  verso  resté 
blanc  du  fol.  VI,  nous  lisons  imprimés  à  l'envers  les  mots  Eloquium  Domim  etc.. 
qui  figurent  en  haut  du  fol.  8.  La  figure  de  ce  folio  s'est  d'ailleurs  reproduite 
elle  aussi  sur  le  verso  du  fol.  VI. 

Les  feuillets  IV  et  VII  sont  actuellement  séparés,  mais  leur  union  primitive 
ressort  du  l'ait  qu'ils  sont  tous  deux  pourprés,  le  fol.  IV  sur  les  deux  faces,  le 
fol.  VII  sur  le  verso  seulement. 

I.e  manuscrit  s'ouvrait  donc  par  deux  pages  pourprées  gui  donnent,  au  recto 
(  EVr)  le  Prologue  de  tout  le  livre,  et  au  verso  (  IV1')  l'index  de  son  contenu.  Sui- 
vait (  1'  )  la  dédicace,  puis  (V)  la  peinture  représentant  Esdras  mettant  en  ordre 
tonte  la  Bible.  Venaient  enfin  les  trois  divisions  différentes  de  la  Sainte  Ecri- 
ture empruntées  à  Cassiodore  et  se  suivant  dans  l'ordre  où  il  les  donne  lui-même 
aux  chapitres  XII- X IV  du  De  imHtutione  àwmarum  litierarum,  la  première 
empruntée  à  S.  Jérôme  et  surmontée  de  l'image  de  l'Agneau  (VF),  la  seconde 
empruntée  à  S.  Augustin  et  surmontée  de  l'image  du  Saint-Esprit  qui  unit  le 
l'ère  et  le  Kils  (8'),  la  troisième  enfin  empruntée  à  l'ancienne  version  et  attribuée 
à  S.  Hilaire  et  surmontée  de  l'image  du  Père  (VIF).  Cette  dernière  division  est 
celle  adoptée  dans  le  manuscrit  lui-même  et  elle  est  suivie  aussitôt  (VII")  d'une 
courte  introduction  au  Pentateuque,  empruntée  à  la  lettre  ô3  de  S.  Jérôme 
ad  Paulinum,  et  disposée  dans  cinq  cercles  enfermés  eux-mêmes  dans  un  cercle 
plus  grand,  au  milieu  de  la  dernière  page  pourprée  :  Maiiifestissima  est  genesis... 
l'tilet  exodas...  Inpromptu  est  leviticus...  Nunn  ri  vero...  Dcnhionomium  quoque... 
Suivait,  dans  le  texte  même,  la  Préface  du  Pentateuque  :  Desiderii  mei.  Cette 
disposition  est  parfaitement  logique. 


442 


L  AMIATIXIS 


Restent  les  feuillets  2  et  III  qui  donnent  la  peinture  représentant  le  Taber- 
nacle. Ces  deux  feuillets,  aujourd'hui  séparés,  étaient  évidemment  unis  autrefois 


-i    iUa    Kvkli|( 


ii  i  que  i  mi  auprfa  de  l'autre,  •!«'  ne  lei  ai  pat  admit 
lUxti  tution  dn  cahier,  parte  que,  -  Ui  avaient  tait  partie  d<-  celui-ci, 

•  upei  eût  été  le  centre,  entre  V  et  V I.  Or  il 


LAMIATIMS 


44:-i 


est  de  toute  évidence  qu'ils  n'étaient  pas  en  cet  endroit,  car  ils  eussent  empêché 
l'image  de  VF  de  s'imprimer  sur  le  verso  du  feuillet  V:  ou,  tout  au  moins,  B*ila 
avaient  occupé  un  certain  temps  cette  place,  surtout  dans  les  premières  années. 


it;.    la  Codex  AmuUtnua  i  Am}, 

Fol.  Vllr.    Un  des  tableaux  du  début  donnant  la  dirision  de  la  Bible. 


le  verso  du  fol.  III  n'eût  pas  manqué  d'être  impressionné  lui  aussi  par  contact 
avec  le  fol.  VT.  D'ailleurs,  ce  double  feuillet  n'était  pas  l'ait  pour  être  cousu, 
car  la  partie  centrale  de  la  peinture  eût  disparu  dans  le  fond  de  la  reliure,  mais 
il  a  dû  être,  dès  le  début,  monté  sur  quelque  onglet  dont  la  place  était  soit  à  l'en- 
droit du  texte  que  la  peinture  illustre,  soit  tout  en  tête  du  manuscrit,  en  ma- 
nière de  frontispice;  et,  à  supposer  qu'il  ait  jamais  été  inséré  dans  le  premier 


444  Camiatinos 

cahier,  co  ne  pouvait  guère  être  qu'entre  les  fol.  IY' et  1',  encore  une  fois,  en 
dehors  du  cahier  lui-même. 

Nom  venons  de  voir  que  les  trois  divisions  de  la  Bible  placées  en  tête  de 
notre  manuscrit  sont  empruntées  à  Cassiodore.  Ceci  nous  amène  à  rechercher 
quelle  est  la  mesure  des  rapports  entre  VAmieUmus  et  l'œuvre  du  célèbre  séna- 
teur. Ici  encore  je  me  contente  d'exposer  ma  manière  de  voir,  sans  entrer  dans 
la  voie  des  polémiques.  Au  fond,  nous  nous  trouvons  en  présence  de  deux 
questions,  Tune  simplement  curieuse,  l'autre  d'une  grande  importance  pour  la 
critique:  la  première  est  celle  de  savoir  si  le  premier  cahier  de  VÂmiatiftUS  a 
appartenu  primitivement  à  l'original  de  l'un  des  manuscrits  de  Cassiodore  ;  la 
le  texte  même  de  notre  manuscrit:  ce  texte  est-il  celui  sur  lequel 
iodore  déclare  avoir  travaillé  avec  l'aide  de  ses  amis  sub  coUaiionc  pri- 
ori eodieum? 

Cassiodore  avait  mis  à  la  disposition  de  ses  moines  de  Vivarie  quatre  exem- 
plaires de  la  Bible. 

1)  Une  Bible  avec  commentaires,  en  neuf  volumes.  Comment  était  dis- 
posé' le  texte  de  cette  Bible  ?  Quelle  édition  représentait-il  ?  A  vrai  dire,  nous  ne 
le  savons  pas  positivement.  Cependant,  comme  Cassiodore  parle  à  son  occasion 
il-  l.i  division  du  texte  par  "</"  el  eommaia  introduite  par  s.  Jérôme,  nous  pou- 
vons croire,  et  je  crois,  pour  ma  part,  que  c'était  bien  la  Vulgate  hiénmymienne 
qui  formait  la  trame  des  neuf  volumi  s.  (  'assimile  avait  revu  ce  texte  avec  grand 
-"in  sur  des  manuscrits  anciens  et  il  avait  l'ait  placer,  en  tète  de  la  plupart  des 
livres,  des  sommaires  suit  trouvés  dans  d'autres  manuscrits,  soit  composés  par 
lui-même  '/'•    m-1,  iio.  lill.:  Prologue). 

l')  lue  Bible  complète,  ou  Pandectes,  en  un  volume  de  ."1:1  quaternions 

•  ri i < - 1 1  —  ila  leçon  esi  incertaine),  contenant  le  texte  (le  la  Vulgate  liiérony- 

mienne  écrit  tère  assez  lin:  mimiiiinr  manu...  ni  quoil  lectio  copiera 

msitas  aàunata conbrahereL  Que  signifient  les  mots  ui  quoâ 

■lit.  je  ne  le  vois  pas  bien.  Serait-ce  une  allusion  à  la  Bible  eu 

neuf  vota  ;i"u  spéciale  de  ion  texte?  (Jnst,  ohap.  XI h. 

l'ne  Bible  complète  d'après  l'ancienne  version  latine  en  on  volume  plus 

'I  1  '  1  «  rit  plu  it.  de  l'étendue  (le  <».">  quaternions.  Les  livres  de  cette 

Bible  se  suivaient  .liv  propre  i  l'ancienne  version:  leur  texte  était 

Beptantc  roi  ne  par  s.  Jérôme  :  es  tète  figuraient  les  trois 
nu  •!  de  l'ancienne  Version,  Voici  d'ailleurs 
•j'  du  chapitre  M v  du  i><  inaiiUttùmê  qui  la  concerne. 

randion  Uttera  Clarion  oonicripto, 

iiiia  quioqua  :  01  quo   eptuaginta  Interprotum 

t rannlat ioim-io  entl  01  IiIhi    « n  1 . 1 . 1 1 . 1  inii  quatuor  contlnetur, 

no  \.p\i  1.  (.un.  11  ii  Ubri  vif mu  mx,  1 tqut  dmul  librl  iep- 

tUâginUli   m   ill"   |i.iliiiniioii   iiiiiin  m   t. . t  (  .1     ■■   |n.ic  ,;il';iI  i,  (|ii;i     m     m 

npulu    llebratoruro.  Hic  testa    multorun  tranilatione  varia» 


VAMIATI.WS 


14. J 


tus  (sicut  in  prologo  Psalterii  positon)  est)  Patris  Hieronyini  diligenti  cura 
eniendatus,  compositusque  relictus  est.  Dbi  nos  omnia  tria  gênera  divisio- 

îium  iudicavimus  affigenda,  ut  inspecta  diligenter  atque  tractata,  non  impu- 
gnare,  sed  invicem  se  potius  exponere  videantur. 

Cassiodore  avait  déjà  fait  allusion  à  ce  Codex  grandior  au  chapitre  V  du 
De  institutione,  à  l'occasion  de  la  représentation  du  Tabernacle  et  du  Temple 
qu'il  avait  fait  insérer  sur  les  indications  d'un  savant  oriental  aveugle,  nommé 
Eusèbe  : 

tabernaculum  templumque  Domini...  depicta  subtiliter  lineamentis  propriis  in 
Pandecte  latino  corporis  grandioris  competenter  aptavi. 

Il  en  parle  encore  dans  son  commentaire  du  Psaume  XIV,  toujours  à 
propos  de  la  représentation  du  Tabernacle  : 

Tabernaculum...  de  quo  etiam  et  Josephus  in  libro  Antiquitatum  tertio,  titulo 
septirao,  diligenti  narratione  disseruit,  quod  nos  fecimus  pingi  et  in  Pandectis 
maioris  corporis  collocare. 

4)  Enfin,  une  Bible  grecque,  en  un  volume  de  90  quaternions  lui  aussi, 
destinée  à  permettre  le  recours  aux  sources  originales  ou  à  la  traduction  des  Sep- 
tante plus  proche  de  l'hébreu,  dans  les  cas  où  le  texte  latin  présente  quelque 
difficulté. 

J'ai  parlé  tout  à  l'heure  de  deux  questions  :  le  lecteur  me  permettra  d'abor- 
der en  premier  lieu  la  seconde:  le  texte  de  YAmiutiitu*  a-t-il  quelque  rapport 
avec  celui  que  Cassiodore  déclare  avoir  revu  ?  En  d'autres  termes,  de  laquelle 
des  trois  Bibles  latines  de  Cassiodore  mitre  manuscrit  a-t-il  subi  l'influence  ; 
est-ce  de  la  première,  c'est-à-dire  de  la  grande  Bible  en  neuf  volumes,  avec 
Commentaires,  ou  de  la  seconde,  au  texte  hiéronymien,  nu  de  la  troisième 
indiquai'  tranàUtUonis  ? 

La  réponse  n'est  pas  douteuse:  si  VAmiatinus  a  un  rapport  avec  l'une  dr< 
Bibles  de  Cassiodore,  c'est  avec  la  troisième,  c'est-à-dire  avec  le  Codex  grandior 
de  l'Ancienne  Version  :  c'est  cette  Bible  qui  nous  donne  les  trois  divisions  des 
livres  bibliques  ;  c'est  elle  aussi  qui  contenait  la  peinture  du  Tabernacle  ;  mais  il 
y  a  mieux  encore,  et  ici  nous  devons  entrer  dans  un  peu  plus  de  détail:  c'est  son 
ordre  même  que  notre  manuscrit  suit  dans  le  groupement  général  des  livres  : 


Codex  grandior 

Codex  Amiatmus 

Codex  grandior 

Codex  Amiatinus 

Genesis  etc.. 

Genesis  etc.. 

Esther 

Judith 

Jos.  Jud.  Ruth 

Jos.  Jud.  Ruth 

Judith 

Ksther 

Regum 

Regum 

Es  d  ras 

Esdras 

Paralipomenon 

Paralipomenon 

Machab. 

Machab. 

Psalterium 

Psalterium 

Evangelia 

Evangelia 

Salonion 

Salonion 

Actus 

Actus 

Prophetae 

Prophetae 

Epistolae 

Epistolae 

Job 

Job 

Apocalypsis 

Apocalypsis 

Tobias 

Tobias 

446 


Camiatixus 


Il  est  extrêmement  rare  de  rencontrer  une  concordance  aussi  parfaite  entre 
deux  Bibles.  On  trouve  ici.  il  est  vrai,  des  différences  dans  le  groupement  interne 
des  livres  sapicntiaux.  des  petits  Prophètes  et  des  Kpîtres,  mais  des  changements 
analogues  se  retrouvent  aussi  bien  si  nous  comparons  VAmiatmus  aux  deux  au- 
tres Bibles  Cassiodoriennes  et,  de  plus,  nous  constatons  vis-à-vis  de  celles-ci  des 
différences  considérables  dans  l'ordre  des  groupements  principaux  eux-mêmes  : 


hïe  en  9  vol 

CM.  Amiettinvs 

Bible  htéronymiennt 

<  '«taîeuchus 

i  trtateurhus 

Oetateuchus 

Regum 

Regum 

Regum 

Paralipom. 

Paralipom. 

Prophktae 

Prophktak 

Psalterium 

Job 

PSALTERIl  M 

Saliiinon 

PSALTERUM 

8  M  "MON 

Prophetae 

Salomon 

Job 

Job 

Paralipomi  non 

Tobiaa 

Tobias 

ESDRAS 

Barras 

Judith 

ESTHER 

Judith 

Bstfittr 

Bsdraa 

Kxlras 

Machab. 

Macbab. 

Evangelia 

Bvangelia 

Evangelia 

Bpistolab 

Actus 

Bpibtolae 

Ai  ii  • 

Epistulac 

Acres 

A  ;t.-.;t  1  ypsN 

Apocalypsis 

Apocalypsis 

On  voit   (juc  nous  somme-  fondes  à  dire  que  si  rinfltience  de  Cassiodore 

m  manifeste  dans  VAmiàtôniu,  c'est  par  l'intermédiaire  du  Codex  grondior'.  ce 
manuscrit  explique  les  particularités  les  plus  saillantes  du  nôtre:  prologue, 
peinture  du  tabernacle,  indications  touchanl  la  triple  division  de  la  Bible,  et 
ordre  général  des   li\  n 

corde  admirablemenl  avec  ce  que  nous  savons  du  scriptorium  d'où 

•  rti  VAmitUin  derun  corps  complet  de  la  Bible  en  un  seul  volume,  des 

Ptmieeiti  connue  dit  Cassiodore,  devait  être,  encore  à  la  lin  du  vir  siècle,  une 

chose  extrêmement  rare.  Or  xairoiv  possédait  une  Bible  de  ce  genre  que  l'abbé 

CéoHrid SYail  rapportée  de  Home  et  dont  le  texte  était  précisément  celui  de  l'an- 
cienne Version  latine,  i.e  vénérable  Bede  nous  lignale  le  fait  dans  sa  'Vie  des 
cin(|  abbé 

BibUothacam  utriuaqae  monaateril  quam  Benedictusabbaa  magna  coepit  Instantta, 

i  mtnavit  Indoatlia  i  ita  "t  trw  Pandertea  novae 

trantlatiomi  iiiit  >u  i*  Rornû  adtukrat,  ipse  mi  par- 

aiiinie'i  r«  t    quorum  iinui  Romain  rediana  aecum  intei  alla  pro  mimera 

p-.ii  |  ilu.i,  iitiiijie    t  i  1 1- 1 1  *  f  il  i  t 

Bèd  ■  la  peinture  du  Tabernacle,  cela  va  de  Boi,  puisqu'il  était 

le  eootssnporaiii  de  f Y«oifri«l    mai   i  mii-ie- -.ini  pour  noui  c  est  qu'il  l'attribue 

Altan   qaidSfll  l'"«nni  i-avuiu  li'"  !'■•"•'  '-l'inm  Mt,  "I  Ifl  MQttantlbOI     tn.i  nit.    lue 

i  ratii  triant  pai  botasi,  lu  modum  n-iis  di- 
Riiiirf.iin  m  <|  run  esrni   comburendai  Imponerentur;  al  mbtor 


L  AMIATIM  S 


447 


77.  Le  Codex  A-tmatinus  (Am). 

Foll.  2v.-lllr.    La  peinture  représentant  le  Tabernacle. 


l'.i.v/.i  Ti.srs 

easa  arulain.  in  qua  oompositâa  ligms  arderet  igriiis,  semperad  devoranda  su- 
perpnsita  holocausra  paratas.  Erar  enim  contra  arulam  ostium  in  parlote  al- 
taris  orientalis.  mule  vol  ligna  ad  alondum  ignem  immitti.  vol  carbones  ot  ci- 
neres  possent  egeri.  quomodo,  in  pictura  Cassiodori  M  notons,  ru  in*  vpse  in  cxpo- 
sitione  Psalmorum  nieminit  expressum  vidimus:  in  qua  otiani  utrique  altari. 
et  holocausti  videlicot  et  incensi,  pedes  quatuor  fecit  (De  Taberwtatlo,  11.  L2). 

J'ai  donné  cette  description  en  entier  afin  que  le  lecteur  puisse  la  comparer 
à  la  reproduction  de  la  peinture  de  l'A  m  iatimis  qui  fait  l'objet  de  notre  figure  77. 
Dans  son  ouvrage  sur  le  Temple  (chap.  16)  Bède  s'explique  encore  plus  claire- 
ment et  nomme  les  Pandectes.  La  Bible  aniiquae  tranxhrfioni*,  rapportée  de  Rome 
par  Céolfrid,  était  donc  bien  un  livre  que  l'on  mettait  en  rapport  avec  Cassiodore. 
Lorsque,  à  Yarrow,  on  voulut  réunir  en  un  seul  corps  l'ensemble  des  livres  de  la 
version  hiéronymienne  que  l'on  possédait  dans  des  manuscrits  séparés,  on  prit  les 
Pandectes  Cassiodoriennes  de  l'Ancienne  Version  comme  modèle  et  on  recopia 
Kk>n  sa  division  générale,  qui  était  alors  la  plus  autorisée  de  toutes,  les  divers 
groupée  de  livres,  mais  en  conservant  à  chaque  groupe  la  physionomie  qu'il  avait 
dans  les  manuscrits  types.  En  tête  on  recopia  le  Prologue  de  la  Bible  Cassiodo- 
rienne  avec  ses  trois  divisions  des  Livres  Saints  et  on  en  reproduisit  les  peintures, 
l'Esdras,  le  Tabernacle  et  peut-être  le  Temple,  si  tant  est  qu'il  y  ait  eu  une  pein 
ture  du  Temple  dans  l'exemplaire  apporté  de  Rome.  Ainsi  s'explique,  sans  u 
moindre  eifert,  la  composition  générale  de  VAmiiifinii*. 

Un  point,  à  vrai  dire,  pourrait  taire  difficulté  :  c'est  la  disposition  du  texte 

entier  de  VAininiinus  en  petites  lignes  de  sens,  par  cola  ri  commala',  elle  est 

propre  à  saint  .Jérôme,  et  Cassiodore  l'avait  soigneusement  reproduite  :  comment 
expliquer  sa  présence  dans  notre  manuscrit  s;ms  recourir  aux  deux  autres  Bibles 

bdoriennes,  les  Pandectes  hiéronymiennes  on  la  Bible  en  neuf  volume-  ? 

'   la.  certainement,  une  objection  DOD  nieprkiMe,  m;iis  Cassiodore  n'a  pas 

inventé  h  ■'  <<•,„>, min.  Il  les  a  trouvée  dans  les  anciens  exemplaires  qu'il 

i  à  h  disposition:  Céolfrid  a  dû  l'aire  comme  lui,  el  noua  mêmes  nous 

dani  nos  manuscrits,  tels  notre  Ottob,  notre  Mur,  notre 

l»nnr  les  livres  de  l'Octateuque,  le  ICu,  L6  d'Orléans  pour  les  Unis  (l),  le 

M-.  \<  u\.  .\c(|.  lat  L586de  Paria  pour  les  Prophètes,  le  Ma.  ESgerton  L046  pour 

Livres  Bapientiaux:  pt  inl  n'esl  besoin  donc  de  recourir  à  la  Bible  en  neuf 

fohtmea  de  Cassiodore  pour  expliquer  leur  présence  dans  VAmiatinus. 

Je  n'ajouterai  plui  qu'une  considération  pour  écarter  plus  décurivemenl 

de  rapporta  entre  cette  Bible  en  neuf  rolumea  revue  parCassio- 

Imiiiliin  dure  nous  parle  plusieurs  fois  à  -on 


•  '»  i  m  qui,  ■■m  (Ii'smis  .in  texte  d« 

Pbati  mal   la  dl\  liion 

i      rie    Imis  points  in 

«Un»  i  né  ml  d'o  l<   i   [mité 


Vamiatixls  449 

occasion  des  sommaires  ou  Capitula  qu'il  avait  fait  copier  en  tête  des  divers 
livres.  Il  lui  était  arrivé  quelquefois  de  n'en  point  trouver  de  tout  faits,  et  il  les 
avait  composés  lui-même.  Ce  fut  le  cas,  pour  les  Paraliponiènes  : 

la  memoratis  autera  Paralipomenon  libris  dnobus..  quoniam  titulos  antiques  non 
reperi,  novos  ad  praeeedtntnun  lûnilitadinem  loeia  ungalis,  nt  aestîmo,  con- 

sequenter  impressi... 

VAmiatinus  lui  aussi  donne  régulièrement  des  sommaires  en  tète  des  livres 

bibliques.  Or,  il  n'en  a  pas  pour  les  Paraliponiènes,  preuve  évidente  que  s. m 
copiste  n'avait  pas  le  texte  de  la  Bible  en  neuf  volumes  -uns  les  yeux  et  que, 
comme  Cassiodore,  il  n'en  trouva  pas  dans  son  manuscrit -ty pe. 

En  résumé  donc,  le  rapport  de  VAmkUwuê  arec  les  Bibles  Cassiodoriennes 
se  réduit  à  la  Bible  antiquae  translaHoms  :  il  est  tout  extérieur  et  n'affecte  pas  le 
texte  hiéronymien. 

Nous  venons  maintenant  à  la  première  d-s  deux  questions  que  nous  nous 
posions  plus  haut  :  on  s'est  demandé  si  le  manuscrit  de  l'Ancienne  Version,  rap- 
porté de  Rome  par  Céolfrid  n'aurait  pas  été  l'original  même  (le  la  Bibliothèque 
de  Cassiodore  et  si  nous  n'aurions  pas  dans  le  premier  cahier  de  VAmiaimus 
des  feuillets  enlevés  à  cet  original  et,  par  conséquent,  écrits  BOUS  les  yeux  de 
Cassiodore. 

Les  moines  de  Yarrou  eussenl  été  bien  barbares  si.  connaissant  une  pa- 
reille origine  pour  un  manuscrit,  ils  l'eussent  traité  de  la  sorte!  11  va,  contre 
cette  hypothèse,  un  argument  qui  me  parait  sans  réplique  et  que  voici  :  le  feuil- 
let 1,  qui  porte  la  dédicace,  est  encore  attaché  au  feuillet  8.  sur  lequel  on  lit  la 
division  de  la  Bible  d'après  S.  Augustin:  il  faisait  donc  sans  aucun  doute  partie 
du  cahier  primitif.  Son  recto  est  blanc;  la  dédicace,  au  verso,  a  été  écrite  sur 
une  page  blanche  :  on  n'imagine  pas  deux  pages  restées  blanches  dans  l'original 
de  Cassiodore,  tandis  qu'on  comprend  parfaitement  cette  disposition  dans 
un  cahier  exécuté  spécialement  pour  porter  la  dédicace.  L'examen  des  écri- 
tures ne  permet  (railleurs  pas  d'attribuer  à  deux  époques  différentes  le  premier 
cahier  et  le  reste  de  YAmiatinus.  J'ai  fait  reproduire  quelques  lignes  du  Prolo- 
QUS  (fig,  78);  le  caractère  en  est  exactement  celui  du  texte  courant  du  ma- 
nuscrit. Quant  aux  inscriptions  qui  entourent  la  peinture  du  Tabernacle  (fig.77) 
elles  sont  du  même  caractère  que  nombre  de  titres  dans  le  corps  du  manu- 
scrit (fig.  79):  la  lettre  X.  il  est  vrai,  est  légèrement  différente  dans  les  deux 
lignes  d'explicit  des  sommaires  de  l'Kpître  de  saint  Jacques  (fig.  79)  mais 
la  forme  caractérisée  par  l'allongement  de  la  partie  inférieure  du  troisième 
jambage  se  retrouve  fréquemment  ailleurs,  comme,  par  exemple,  dans  Yer/ili- 
cit  des  Etoiset  Yinerpitàût  Paraliponiènes  au  fol.  :V2L.r.  ou  dans  l'Argument  de 
l'Kpître  à  Timothée,  au  fol.  986r.  Enfin,  la  dimension,  la  qualité,  l'épaisseur 
du  parchemin  sont  exactement  les  mêmes  de  part  et  d'autre.  Nous  sommes 
donc  en  présence  d'une  copie  du  début  de  la  Bible  mUiqùOë  IniNslufionis  exé- 

29 


450 


L  AMIATISrs 


entée,  il  est  vrai,  à  part  du  manuscrit,  puisque  le  premier  cahier  n'appartient 

pas  à  la  série  progressive  des  quaternions,  mais   contemporaine  de  celui-ci. 

L'argument    qui   serait   le   plus   fort   en   faveur  de   l'origine  Cassiodo- 

rienne  du  cahier  est  celui  que  l'on  tire  de  la  différence  qui  existe  entre  l'Esdras 


7&    \.o  Coin   Aitiiiifiinis  (I//M. 
Fol.  IVr.    Ecriture  des  pages  pourprées  du  Proloffus. 


qu'il  ciiiiticni  ici'r.  Brontispice)  et  la  représentation  du  christ  entre  les  anges 
et  let  éVingélistea  qui  figure  en  tête  des  ÉvangQefl  (fur.  81):  il  est  certain  que 


È.VFIIO  VNI     v\PlTVl.\ 


IM  EPRTVft       \.\C0SI 


I  militai  us    |    \m). 
. [>U  dVcilture  du*  titre*  d*n«  le  corp«  da  tiunam-rit. 

m.ir,  111,11-  peut  ttre  la  qualité  de    mu. ides  suffit-elle 
à  l'expliquer,  il  tendrait,  aasil  avoir  -i  nu  artiste  leulemenl  i  travaillé 

à  la   <!•«  or.it  i.,n    du    \,,|ihii.\    K.ii   Inut  cas  les  couleurs   euiplnyées   100.1    ËOU- 

H   il   faut    noter,  en  particulier,  l'usage  dans  les  deux 

pour  les   cercleK  jtr'  dM    nicmcs    iiinnlants   \  isiltles   en 

.   dei   feuillet      |m 


Vamiâtisvs  451 

A  propos  de  cet  Esdras,  comment  ne  pas  noter  la  bizarrerie  du  fait  qu'il  est 


80.  Le  Codex  Amiatinus  (Am), 

Fol.  796».  Notre-Seigneur  et  lej  quatre  évangélistes. 

assis  devant  une  armoire  qui  contient  non  seulement  l'Ancien  Testament,  mais 
encore  le  Nouveau  avec  ses  trois  volumes  dont  le  premier,  celui  des  Évangiles, 


452  L    I  1/ AXTIXiS 

econnaissabk  à  la  croix  qui  orne  le  plat  de  sa  reliure  ?  Tout  naturellement 
on  penserait  plutôt  a  une  représentation  de  saint  Jérôme  travaillant  à  sa  traduc- 
tion de  la  Bible  ;  mais  le  costume  du  personnage  représenté  ne  permet  pas  cette 
interprétation.  11  porte  sur  le  front  une  sorte  de  diadème  sacerdotal  connut' 
celui  que  Ton  peut  voir  sur  la  tête  d'Aaron  dans  le  Cosmos Indieopkîistes  de  la 
Vaticane.  et  il  a  sur  la  poitrine  un  rational  reconnaissable  aux  pierres  de  couleur 
dont  il  est  orné  :  il  faut  donc  bien  admettre  que  l'idée  de  l'artiste  a  été  de  repré- 
senter un  personnage  de  l'ancienne  loi  et  que  Proscription  qui  surmonte  la  pein- 
ture donne  de  celle-ci  une  interprétation  exacte. 

A  la  différence  du  Turonensis  et  surtout  de  YOUobmiianua,  VAmiatmus 
ne  présente  que  très  peu  de  leçons  dont  il  soit  l'unique  témoin.  Cela  tient  avant 
tout  à  ce  qu'il  a  été  copié  avec  un  soin  extrême. 

Lm  tentes  variantes  de  ce  genre  que  l'on  relève  dans  nos  chapitres  du  Pen- 
tateuque  sont  les  trois  suivantes  : 

Kxm>.  1 1.  2'2  aliant  vcn>  gênait 

I.kv.  V.  1.  vnlit  Mit  ti'sris  t'ait  aat  ronscias  {Ut  mots  aat  test is  tait  ont  été  exponc- 

iv 

15,  oj  sanctiticata  mou  Domino 

La  première  l'ait  partie  de  L'interpolation  sur  Eliézer  que  VAmialinus 
donne  comme  beaucoup  d'autres  manuscrits:  la  seconde  est  une  repétition 
de  deux  mots  du  verset  précédent  aussitôt  retranchée:  la  troisième  une  in- 
version insignifiante. 

Notas  pouvons  aussi  considérer  comme  leçons  propres  à  VAmiatmus,  par 

rapport  i  il  famille  à  laquelle  il  appartient,  celles  où  il  se  sépare  tout  à    la  l'ois 

de  M>>i  Mêtèr  et  de  OUob  Tur\  là  encore  nous  n'avons  affaire  qu'à  des  leçons 

HUM    importance  : 

Mil!.     2,   prope 
•  i..      Il,  11,  ro   (|iiis  te  constitait 

.h  i..      il.        12,  eabltebfri 
i  '   tndiditqm 
16,  *v  inpti  m    nai 

Tout  Pintérel  de  if  réside  donc  dans  les  leçons  qu'il  partage  avec 

les  mail  oupe  on  ins. 

[mùUimti  Intégralement  en  L911,  et  la  collation  en  a 
faite  pouf  i-  m.  le  cardinal  Gaaquel  et,  pour  le  reste  de 

i».  II. mi  Cottineau. 


AM,    TUIt,    OTTOB  ET   LES   TROIS    FAMILLES  £53 

IV.  —  Les  manuscrits  am,  tur  et  ottob 

REPRÉSENTENT    TROIS    FAMILLES    DERIVEES    DE    L'ARCHÉTYPE. 

Nous  avons  établi  plus  haut,  p.  349,  après  notre  étude  des  manuscrits  espa- 
gnols, un  point  très  important  de  notre  classification  :  à  savoir  que  la  partie 
extrême  de  la  Vulgate  s'épanoui  en  ttrois  grands  rameaux  en  dehors  desquels 
on  ne  trouve  que  des  ramifications  secondaires  et  sans  importance  pour  la 
critique  du  texte.  Il  nous  faut  maintenant  porter  notre  attention  sur  la  partie 
supérieure  de  cette  même  généalogie  :  les  manuscrits  que  notre  classement  a  mis 
en  tête  des  trois  groupes  (Am,  Ottob  et  Tur)  appartiennent-ils  eux-mêmes  à  trois 
familles  différentes  dérivées  d'un  archétype  unique?  C'est  là  une  question  d'une 
importance  capitale,  mais  dont  la  solution  ne  va  pas  sans  quelque  compli- 
cation. Les  différences  entre  les  familles  sont,  eu  effet,  moins  nombreuses  au 
début  et  il  suit  de  là  qu'il  est  infiniment  moins  facile  de  les  caractériser  à 
leur  origine  que  de  les  distinguer  à  l'époque  de  leur  plein  développement 
comme  nous  l'avons  l'ait  plus  haut  (p.  360-351)  pour  dos  trois  groupes 
Al  um  Theod  et  Tokt. 

Néanmoins,  nous  trouvons  quelques  séries  de  variantes,  sur  lesquelles  la 
division  des  familles  est  nettement  accusée  di-*  le  début  et  persévère  longtemps. 
Par  exemple,  la.  variante  39  : 

ex  eo  Am  Mur  Rorig  tlS14  Zut  Vatt  Paul  etc..  (=  Aleuinieno 
ex  toto  Tut  Cav  Co  531  Leg  Toi  Oie  etc...  (  =  Espagnols) 
Ottob  Eub  Qep  Théo  Anic  etc..  (=  Théodulfiens) 

la  variante  5  : 

pontirn  .1///  Mat  Rorig  11614  But  VaU  l'uni  etc..  (=  Aleuiniens) 

Tut  Cav  Co  531  Leg  Toi  Ose  etc..  (=  Espagnols) 
ponainque  Ottol  Ànie  Thto  etc..  (=  Théodulfiens) 

la  variante  46  : 

a/vnnun   Am  [Un-)  Motit  Rorig  11514  Znr  VaU  Paul  etc..   (=  Aleuiniens) 

(Tur)  Ciiv  Leg  'Toi  Ose  etc..  (=  Espagnols) 
asymoram  Ottob  Hub  Qep  Anic  Théo  etc..  (=  Théodulfiens) 

la  variante  90  : 

itnque  Am  Mat  Munir  Rorig  11514  Zut  VaU  Paul  etc..  (=  Aleuiniens) 

fli'b  Qep  Auic  Théo  etc..  (=  Théodulfiens) 
igitur  Cav  Leg  Toi  Ose  etc..  (=  Espagnols). 

On  en  citerait  encore  quelques  autres,  mais  ces  exemples  sont  rares  :  le  plus 
souvent  l'accord  existe  au  début  de  la  généalogie  :  d'autres  fois  le  jeu  des  correc- 


454  .1.1/,     TLIl,    OTTOII 

tions  et  amalgames  le  restitue  de  bonne  heure  quand  une  différence  existait  en- 
•tv  les  exemplaires  les  plus  anciens,  comme,  par  exemple,  à  la  variante  06: 

culuiubarum  T.ir  Cav  531  Ose1  (=  Espagnols) 
columbae  Am  Mur  Mirât  etc....  (=  Alcuiniensj 

Olbb  Hub  Gep  et-...  (=Thédulfiens) 

Lcj  Toi  etc..  (=  Espagnols) 

Demandons  donc  à  notre  méthode  la  réponse  aux  questions  que  nous  noua 
posions  en  commençant:  elle  est  particulièrement  apte  à  séparer  les  couches 
superposées  de  la  tradition  et  c'est  dans  des  cas  comme  le  nôtre  qu'elle  doit  sur- 
tout prouver  sa  valeur. 

Am,  Ottob  et  Tuf  appartiennent-ils  à  trois  familles  différentes  ?  D'après  le 
principe  établi  plus  haut  (p.  '221),  lorsque  les  manuscrits  comparés  appartiennent 
à  trois  familles,  leur  comparaison  ne  donne  pas  de  zéro.  Ce  n'est  pas  le  seul  cas 
où  le  zéro  n'apparaisse  pas,  mais  c'en  est  un. 

<  Ottol        Tur  =  2,  21,  39.  45  =  4. 

I      >  Ottob  <  Tur  =  3,  .'),  37,  46  =  4. 

I„;        Ottob  >   Tur  =  30,  35,  36,  40,  43  =  5. 

Les  chiffres  obtenus  sont  faibles  parce  que  le  manuscrit  Tur  n'existe  (pie 

pour  quatre  de  nos  chapitres,  mais  cela  est  aussi  conforme  à  la  nature  <U^  mauus- 

rîta  plus  proches  de  la  source  :  les  différences  qu'ils  présentent  entre  eux  sont 

.  atuiellement  moins  nombreuses  que  celles  qui  divisent  les  manuscrits  plus 

éloignés  d'elle. 

Si.  maintenant,  nous  comparons  Am  à  Turo\  tm  premier  des  dérivés  de  ce- 
lui-ci. c'.-î-.i-dire  à  Cur.  nous  obtiendrons  un  résultat  qui  prouve,  bien  (pie  .1/// 
•  t  Tut Cûv appartiennent  ;i  deux  familles  différentes  : 

l  „  <  r„r       Cas  =  21,  8  I  >,  n,  '■>  =  8. 

>  Tur  <  Cav  =  >  =  l. 
Im        Tur  >  Co*  =  B,  !'.'.  88,  37,  41,  19  =  6. 

.\oii-  avons  en  effet  Ici  on  chiffre  très  faible  en  face  de  Tur  :  ceci  est  con- 
te an  principe  établi  plus  haut  (p.  221);  lorsque  la  comparaison  porte  sur  des 
nummeriU  appartenant  I  deux  familles  différentes,  le  aéro  apparaît  en  face  du 

inanii-crii  de  |,i  famille  av. ml  fourni  deux  termes  à  la  comparaison  qui  est    le 

proche  de  le  tonne  i  ee  qnl  esl  bien  i  •  cas  de  Tur. 

Le!  it  an  lieu  de  I  Ottob  que  nous  comparons 

/  .,  .  •     ' 

•  ;   /  i         0*      .  B  i  ;.  18,  17    ■  10. 

<  Cnv  ■87al, 
/        >  COV  c  II     I  !  =3  6. 

1 1    '••  i  forme  d •  bien  une  famille 

il  de  même  de  ce   deux  manuscrits  entre  eux? 


ET    LES    TROIS    FAMILLES  4ôô 

Ici  les  comparaisons  ne  nous  donneraient  pas  de  zéro  parce  que  Hub  Mar 
Mordr.  que  nous  devrions  y  faire  entrer,  sont  des  manuscrits  déjà  amalgamés  ; 
mais,  d'un  autre  côté,  la  réponse  à  la  question  posée  a  déjà  été  donnée  et  très 
clairement.  Les  tableaux  des  rapports  entre  les  deux  familles  alcuinienne  et  théo- 
dulfienne,  donnés  p.  294  et  suivantes,  établissent,  en  effet,  sans  contestation  pos- 
sible, que  la  division  des  deux  familles  existe  dès  Am  et  Ottob.  On  peut  voir,  en 
particulier,  les  groupes  de  variantes  3,  5,  37,  39,  46,  61  et  62,  répondant  au  cas 
n.  5  (cas  eu  Am  et  Ottob  ayant  des  leçons  différentes,  tout  le  groupe  aleuinien  s'ac- 
corde avec  Am  et  tout  le  groupe  thêodulfien  mer  (  Ittob)  et  au  schéma  : 

A  ni  Ottob 

I  I 

X  HlIS 

/\  I 

/  \ 

Jlar      3Ionlr  /\ 

\        /  Bern  I 

Kortg  I 

Voyez  aussi  les  cas  et  schémas  n.  6,  7  et  s  avec  les  variantes  correspondan- 
tes :  15,  21,  45,  53,  55,  59  et  69.  La  preuve  îfest  donc  plus  à  faire,  mais  nous 
pouvons  examiner  ici  quelques  cas  qui  en  donnent  une  intéressante  confirmation. 

Voici,  par  exemple,  le  manuscrit  ZttT,  qui  est  un  excellent  représentant  du 
groupe  aleuinien  pris  dans  son  ensemble.  Sa  position  dans  le  Behéma  général  est 
la  suivante  : 


Am  Ottob  T"r 

I  I 

I  I 

Zur  Toi 


Si  nous  comparons  Zur  et  son  am-  aux  autres  manuscrits  inscrits 

sur  ce  tableau,  c'est-à-dire  Ottob,  Tur,  Ca%  et  Toi,  nous  n'obtiendrons  jamais  de 
zéro,  car  Mar  et  Zur  sont  le  produit  d'amalgames  précisément  avec  les  deux 
autres  familles  ;  mais  nous  pourrons  faire  cette  remarquable  constatation:  que 
l'accord  de  Mur  avec  Ottob,  Tur,  Cav  OU  Toi,  se  fait,  sinon  toujours,  du  moins 
l'immense  majorité  des  fois,  grâce  à  l'accord  préliminaire  avec  Am:  preuve 
évidente  que  le  rameau  aleuinien  ne  communique  avec  les  deux  autres  (sauf  les 
cas  d'amalgame)  que  par  la  voie  de  VAmiaiinus.  Voici  les  comparaisons: 
j'inscris  dans  chacune  d'elles,  au  troisième  terme,  en  caractères  gras,  les 
chiffres  des  variantes  sur  Lesquelles  se  fait  l'accord  Ottob  (Am)  Mar,  Tur  (Am) 
Mar.  Cav(Am)  Mar,  Toi  (Am)  )iar. 

')'>',  <  Mm        Zur  sa  3,  10,  11.  23,  26,  32,  83,  37,  39,  41.  43.  45,  49,  59, 
61,   52,  53,  55,  56,  57,  81,  64,  65,  69,  72,  73  =  2'!. 
Ottol  >  Mm  <  Zur  =  7.  15,  27  =  3. 
Ottob        Mar  >  Zur  =  4  6,  12,  13  24.  31.  34.  38,  88,  .ïs.  60.  62.  63.  71  =  14. 


AM,    TIR,    OTTOB 

Tur     <  Mur        Zur  =  10,  23,  26,  30,  32.  33,  36,  39,  40,  41,  45,  47  =   12. 

Tur    >  Mur  <  Zur  =  5,   7,  35  =  3. 

Tvr  Mur  >  Zur  =  4.  24    31.  34.  3S  =  6. 

Cou     <  Mur        Zur  =  2,  9,  10,   11.  14.  19,  23.  26.  28.  29,  32,  33,  36,  37,  39, 
40,  42.  45.  47.  4!».  52.  55.  56,  65,  89,  72.  77.  78,  7!'.  B0, 
81,  82,  89,  90  =  34. 
>  Mur  <  Zur  =  5,  7.  13.  15.  27.  35,  46.  71  =  S. 

Mur  >  Zur  =  4.  12.  24.  34.  3s.  80,  62   63.  73.  88,  83,  87,  S>  !»l 
—  13. 

Toi     <  M  Zur  =  1,   2,   8,   10,    11,  14,  17,  22.  23.  26,  28,  32,  33,  37, 

39,  40,  42,  43,  44,  45,  48,  52.  64,  56,  57,  69,  77, 
79,  80,  81,  82,  83,  84,  89,  90  =  35. 

Toi     >   Mur  <  Zur  =  5,  7,  13,  34,  71,  88  =  6. 

Toi  Mar  >  Zur  =  4,12,15.  24,  31.  35.  88,  68,  60.  62.63.  73.  s.V  87, 

91  =  15. 

Comme  on  le  voit,  c'est  à  peine  si  nous  trouvons  quelques  exceptions: 
jamais,  on  peut  le  dire,  raccord  ne  se  produit  entre  Mar,  premier  représentant 
de  la  famille  alcuinienne,  et  les  représentants  des  autres  familles,  sans  que  cet 

>rd  n'ait,  en  quelque  sorte,  passé  par  Am.  Il  en  serait  de  même  pour  Cav 
par  rapport  à  Tur: 

Mrr  >  Zir  =  4.   12    21.  34    88. 

Ici  l«-s  ciii  fres  gras  indiquent  l'accord  Cav  (Tur)  Mar:  il  se  produit  toutes 
tel  foil  que  '/*"'■  existe,  et  prouve  que  si  le  passade  du  rameau  alcuinien  à  l'espa- 
gnol se  l'ait  i'  m  -nt  par  .1  n  il  s-  fait  aussi  nécessairement  par  Tur  et 

minent  par  l'archétype  dont  l'accord  île  Am  et  de  '/'///■  nous    donnent 

ancun  doute  la  le.;  m. 

preuve  est,  dm  emble-t-il,  complète. 
lui  réeumé,  nous  avons  constaté  que  Am  et  Oltob  appartiennenl  I  deux  fa- 
mille» distinctes  :  que  .1'"  et  Tur,  puis  Oltob  et  Tur  comparés  entre  eux,  se  oon- 
chaque  f"i-  comme  des  représentants  de  familles  distinctes  :  il  est  donc 

|j  pour noUI  que  Am  OUob  et  '/'"/•  -nui  des  représentants  de  trois  familles,  cl. 

comme  il-  s'acordenl  régulièrement  et  un  nombre  de  fois  ;'i  peu  près  égal,  tantôt 
;  i  Tut  contre  OUob  et  tantôt  Am  OUob  contre  Tur, 

D  'Mit  qu'ils  dérivent  I •  î •  - 1 1    d  un   archétype  unique,    conclusion    (pie    nous 

fortifierons  si  »r  Is    itfto,  a  l'aide  d  •  l'argument   tiré  des  erreurs 

communes  aux  I  En  attendant,  nous  allons  tirer  de  ce  double 

fait  i  i    pour  l'établissement  du  texte. 


QUATRIÈME    PARTI  E 

PRINCIPES    POUR    L'ÉTABLISSEMENT    DU    TEXTE 


CHAPITRE    PREMIER 

LE    TEXTE    DE   LA   VULGATE    DOIT    ÊTRE    ÉTABLI, 

NON  D'APRÈS  LES  CONCORDANCES  AVEC  L'HÉBREU  OU  LE  GREC, 

MAIS  D'APRÈS  LES  ACCORDS  DES   MANUSCRITS 

LATINS   ENTRE    EUX 


T.  —  Canon  fondamental. 

Une  fois  terminée  la  classification  dv*  manuscrits  d'un  texte  à  éditer  et  re- 
connue L'absence  de  L'original,  la  possibilité  de  restitution  de  cet  original 
est  subordonnée  à  une  règle  d'une  précision  mathématique. 

Le  classement  des  manuscrits  a-t-il  abouti  à  démontrer  qu'ils  appartiennent 

tOUS  à  une  même  famille  ?  La  restitution  de  L'original  B8t  impossible  :  on  ne  peut 
aboutir  qu'à  elle  «lu  texte  de  la  famille  représentée  par  les  seuls  manuscrits 
conservés. 

Les  manuscrits  se  divisent-ils  e:i  deux  familles  dérivant  directement  de 
L'original  ?  On  possède  alors,  sauf  pour  le  cas  difficile  à  réaliser  do  la  même  va- 
riante introduite  séparément  des  deux  côtés,  toutes  les  leçons  de  l'original;  mais 
la  difficulté  est  tle  désigner  ces  leçons:  on  n'a  guère  d'autre  ressource  pour  les 
découvrir  que  le  recours  à  la  critique  interne,  et,  par  suite,  il  faut  reconnaître 
que,  dans  ce  second  cas  encore,  on  ne  peut  restituer  le  texte  avec  une  entière 
certitude. 

Au  contraire,  les  manuscrits  se  divisent-ils  en  trois  familles  ou  plus,  dé- 
rivées de  L'original,  ou  possède,  sauf  toujours  les  cas  exceptionnels  et  rares  d'er- 
reurs simultanées,  le  moyen  matériel  de  reconnaître  la  leçon  de  l'original:  cette 


4ÔS 


ETABLISSEMENT    DU    TEXTH 


leçon  est  donnée  par  l'accord  de  deux  familles  ou  plus  contre  la  famille  isolée, 
dans  laquelle  s'est  introduite  la  variante  fautive. 

Xotre  exemple  théorique  des  pp.  213-218  rend  ces  vérités  très  facilement 
sensibles. 

Nous  n'avons  plus,  par  exemple,  que  les  manuscrits  de  la  famille  B  H  K  X  : 
nous  ne  pouvons  aboutir  qu'au  texte  de  B  avec  ses  fautes  par  rapport  à  l'ar- 
chétype A  : 


5.  CON'SOLATA    EST 

6.  EST   OUI. 

16.  Theodotem 
22.  demergeretur 


31.  FUIT 
46.  FUIT 
4!>.    DIXIT 


Ou  bien  nous  ne  possédons  plus  que  deux  dérivés  de  1  ).  les  manuscrits  FetG  : 
nous  ne  pouvons  reconstituer  que  D  avec  ses  erreurs  pu  rapport  à  l'archétype  A  : 


2.  suo  oui. 

10.  ATQUE 
17.  PRIOR 
24.   INSULAM  Palmariam 


30.  omnes  ont. 

89.    !  UULTATIBUS   SUIS 

45.    EN1M 

50.    DICEBAT    MSI 


Mais  supposons  que  nous  ayons  conservé  les  deux  groupes  à  la  fois  :  du 
coup  nous  voilà  en  possession  de  toutes  les  leçons  de  l'archétype  A  (imprimées 
ici  en  Caractère!  i,rras).  Comment  les  distinguer,  cependant,  si  ce  n'est  par  la  cri- 
tique interne  ? 


Famille    B 

m 

i.ATA    EST 

»'..    >.sr   mu. 

10.  arque 

ii  ODOI I  M 
17.  prlus 

•I    iiiMilus  ruliiuiriiis 

..min  - 

11,  Mil 

t  ...  lit  l.l  t  i  l.ll 

45.  IsaJfUS 

m 

IXIT 

Ml      I 


Famille    D 

2.  srn  Mu, 

5.  consolatu 

il.  conrortatn  est 

11».      VK.'I    | 

Kl.  Theoilofni 

17.  nuoi 

'2'2.  doiiH'wn'iilur 

|    \M     l'\l  M  Mil  \  M 
80.    "M.M.S    mu. 

M.  mit 

I    \,    I    1.1   VI  III 
l.'l.     I   SIM 

16,  Mssel 

18,  (lic-l»;il 
50.    DK  i  .M  M 


Enfin,  n  Mon    non   salement  dei  repré  sntanti  dei  ramilles  lî  si 

D,  mai  •  aussi  le  mi.  O  qui  appartient  à  ls  famille  B    oit  lai  manuscrit    BI 


CANON    FONDAMENTAL 


459 


G  H  K  0  X  ;  la  leçon  de  l'archétype  A  se  dégage  alors  avec  la  plus  grande 
facilité  : 


Famille  H 

Famille  D 

Famille    K 

(BHKX) 

(F(ii 

(0) 

2, 

suo 

2. 

SUO  oui. 

2. 

suo 

5. 

CONSOLATA    BST 

5. 

consolata 

5. 

consolata 

6. 

EST  Oui. 

<i. 

confortata  est 

<î. 

confortata  est 

10. 

aeque 

10. 

àTQUE 

10. 

aeque 

il. 

diutina 

11. 

diutina 

11. 

un  h'rna 

10. 

Theodotem 

16. 

Theodoten 

16. 

Theodoton 

17. 

prius 

17. 

PRIOR 

17. 

prius 

10. 

navi 

19. 

navi 

19. 

X.\  VI  M 

81. 

septingentis 

21. 

septingentis 

81. 

septixgextis  om 

22. 

DEMERGERETUR 

22, 

demergerentur 

•2J. 

demergerentur 

23. 

mari 

23. 

mari 

23. 

mari: 

On  entend  bien  que  lorsque  nous  parlons  ici  de  familles,  au  sujet  des  manus- 
crits de  la  Vulgate,  nous  considérons  celles-ci  non  dans  le  dernier  stade  de  leur 
développement,  mais  à  leur  état  le  plus  proche  de  la  source,  et  que  si  nos  manus- 
crits représentent  vraiment  trois  rameaux  issus  de  l'original,  D8  n'est  pas  aux 
trois  groupes  extrêmes  Ahui»,  Theoà  et  Tolet  que  nous  demanderons  l'indication 
des  leçons  de  l'archétype,  mais  bien  aux  trois  tètes  des  groupes,  c'est-à-dire  aux 
manuscrits  Am  Ottob  et  Tur,  après  les  avoir,  cela  va  de  soi,  soumis  à  une  criti- 
que appropriée.  Toute  la  question  était  de  savoir  si  nous  avions  vraiment  affaire 
à  trois  familles  mitontunf  à  Voriginal  et  devant  être  représentées  par  la  construc- 
tion 

A 
I 


\ 


ou  bien  si  mois   ne  possédions,   par  exemple,    qu'une   famille  et  deux  BOUS- 
familles 


X  Y 


auquel  cas  la  situation  serait  toute  différente.  Nous  avons  déjà  élucidé  ce 
point  important  dans  le  chapitre  qui  termine  la  troisième  partie  et  nous 
y  reviendrons  encore  dans  le  prochain  chapitre.   Avant  toutefois  de  tirer 


ÉTABLISSEMENT   Dl'    TEXTE 

de  ces  principes  et  de  ces  constatations  les  conclusion  pratiques  qu'ils 
comportent,  je  dois  exposer  ici  une  conception  de  la  critique  de  notre  texte 
qui,  si  elle  était  admise,  nous  entraînerait  dans  une  voie  toute  différente  de 
celle  que  nous  essayons  de  tracer  dans  le  présent  mémoire. 


II.  —  Cas  spécial  de  la  Vulgate. 

La  Vulgate  est  une  traduction  :  le  texte  traduit  existe  encore  dans  son 
idiome  original,  l'hébreu,  et  on  en  possède  des  traductions  en  d'autres  langues, 
en  grec  tout  spécialement.  On  peut  donc  se  demander  si  l'hébreu,  le  grec,  les  tra- 
ductions même  du  grec  n'ont  pas  leur  rôle  à  jouer  dans  la  critique  d'édition 
du  texte  latin. 

Tous  les  éditeurs  antérieurs  à  la  Clémentine  l'ont  cru,  et  nous  avons  vu  plus 
haut  qu'il  n'y  avait  entre  eux,  sur  ce  point,  que  des  différences  de  mesure.  Les 
manuscrits  de  la  Vulgate  et  le  texte  hébreu  sont-ils  en  désaccord,  deux  possibi- 
lité- n  présentent  :  ou  bien  les  manuscrits  latins  sont  unanimes  sur  leur  leçon, 
<ui  bien  ils  sont  eux-mêmes  en  désaccord.  Il  y  a  eu  des  éditeurs  dont  la  tendance 
était  de  donner  raison  à  l'hébreu,  même  dans  le  premier  cas  ;  tels  lurent  Osiander 
et  jusqu'il  un  certain  point  Robert  Estienne.  Ces  exagérés  Eurent  générale- 
Dent  blâmés:  n'est-il  pas  clair 'en  effet  que  la  tradition  latine  et  l'hébreu  sont 

deux  choses  bien  distinctes?  Mais,  sur  le  second  cas,  tout  le  monde,  OU  à  peu 
.  se  trouva  d'accord. 

Que  reproche  Une  <le  Bruges  ;'i  Efentenius?  De  n'avoir  consulté  que  Les 

manuscrits  latins  sans  recourir  aux  autres  BOUTCes.  El  quelle  règle  lixe-t-il  lui 

menu     '  '■'  essenl  vulgatae  venionis  exemplaria,  adhibita  suni 

...  ///  dignosei pottet  quai  txemplaria  leeUonem  servarent germa- 
nom. 

BeUarmin  ne  pense  pat  autrement,  et  l'un  des  canons  qu'il  propose  eal  le 

...  qunnAo  Infini  rodicra  variant 

m  vulgata  leeHo. 

la  Bulle  Arlcfnnx  il lr  déclare  de  même:  lu  Us  tandem  '/<""' 

Doctorutn  magna  oçneeneione  salis  tnunila  vidébantuT^  n<l 

plana  iuximus  oonfugiêndunt. 

La  Commit  Ion  pi  l'édition  Clémentine,  enfin,  exprime  le  même 

principe  lorsqu'elle  se  lis  poui  règle:  cum  vero  variant  tenewn...  tune  ad  manu- 

i  '//  Hiilitjiiinni,  ml  ri  (jrafens  ah/nf  hebraicos  inxln  nh 

.\, il/il    h  un   >l    nh    ni  ;      ,r,j,ilif<...    mil  fuiji,  ml  il  m    rsl. 

mi  i.  \..ii.  fort  elaire pour toui  ce   critiques:  lorsque  les 

.1  m  m  dé  se  "il.  e  (ferment  l'é  liteur  dani 

i  moyen  tout  indiqué  de  sortir  de 


CAS    SPÉCIAL    DE  LA    VDLGATE  461 

cette  difficulté:  c'est  de  recourir  et  à  l'original  hébreu,  dont  le  texte  latin 
n'est  qu'une  traduction,  et  aux  traductions  parallèles,  aux  Septante,  en 
particulier.  En  d'autres  termes,  pour  ces  critiques,  l'établissement  du  texte 
de  la  Vulgate  est  subordonné  dans  une  large  mesure  aux  concordances  de 
ce  texte  avec  l'hébreu  et  le  grec. 

Examinons  d'un  peu  plus  près  cette  doctrine.  Les  éditeurs  du  seizième  siècle 
l'ont  étayée  de  deux  citations  empruntées  à  saint  Augustin  et  à  saint  Jérôme 
et  qui  reviennent  fréquemment  dans  leurs  Préfaces.  Les  voici: 

S.  Auoustiki,  l><  Doitrina  Chritliana,  II,  11  :  Et  latinae  quidam  (ingnae  homir.es, 
(|iios  aune  instruendos  suscipimaa,  duabua  aliia  ad  Scrîpturarum  divinanua 
cognitionem  opus  nabent,  h'ebraea  leilieet  et  graeca;  ut  ad  exemplaria  prae- 
eedentia  reeanratur,  si  quam  dubitationein  attolerit  latinortua  interpretum 
inlinita   va  ridas. 

S.  Hierokymi,  Epi*tQla  CV1  aH  Svniam  i  '  Fretelam,  2:  Bieut  aaten  in  Novo  Te* 
Btamentosi  quando  apod  Latinoaquaeetio  exoritui,et  ert  in  ter  exemplaria  va- 
rietas,  recurrimua  ad  fontem  Qraeei  lermonia,  quo  Novum  acriptum  est  En- 
strumentu'm.  :  tta  in  Veteri  Teatamento,  si  quando  Intor  Graecoa  rAtinoaqne 
(liveisitas  est,  ad  Etebraicam  aonfagimas  reritetem:  ut  qaidqaid  de  foute 
proficiscitur,  bue  quaeramua  in  rivulis. 


Personne,  évidemment,  ne  s'appuiereait  plus  aujourd'hui  sur  ces  texte! 
il  est  clair  qu'ils  n'ont  lieu  à  voir  avec  la  critique d'édition.  Il  va  dit  saint  Au- 
gustin, «une  infinie  variété  de  versions  latines  :  lorsqu'elles  ne  sont  pas  d'accord, 
si  nous  voulons  connaître  le  sens  véritable  de  la  phrase,  recourons  aux  textes 
originaux  tirée  où  hébreu  et  nous  serons  fixée  sur  ce  sens».  Et  saint  Jérôme: 
a  SI  dans  .l'Ancien  Testament  nos  exemplaire!  grecs  et  nos  exemplaire!  latins 
ne  s'accordent  pas,  remontons  à  la  source  hébraïque  »,  toujours  pour  avoir  le 
tenê  authentique. 

Les  arguments  que  l'on  ferait  valoir  de  nos  jour-  seraient  d'un  autre 
ordre.  On  les  emprunterait  tout  d'abord  aux  travaux  modernes  sur  le  texte 
hébreu  employé  par  saint  Jérôme.  Il  résulte,  en  effet,  de  ces  travaux,  que  ce 
texte  était  à  peu  de  chose  près  celui  que  nous  lisons  encore  actuellement.  D'autre 
part,  la  critique  du  seizième  siècle  ne  s'est  pas  assez  rendu  compte  du  rôle  joué 
dans  la  corruption  des  manuscrits  de  la  Vulgate  par  les  anciens  textes  latins 
dérivés  ù^  Septante;  c'est  pourquoi  elle  n'a  donné  au  texte  grec  qu'une  place 
secondaire,  celle  dune  traduction  parallèle;  aujourdhui  ce  critère  prendrait 
des  contours  plus  fermes.  Étant  donné,  dirait-on,  l'état  actuel  de  la  critique, 
l'établissement  du  texte  de  la  Vulgate,  pour  l'Ancien  Testament  paraît  à  pre- 
mière vue  devoir  être  largement  facilité  par  cette  double  circonstance  que 
nous  possédons  a  côté  de  l'original  hébreu  dont  ce  texte  procède,  les  versions 
grecques  ou  »  ancien  latin  »  d'où  proviennent  ses  déformations:  dans  les  cas, 
donc,  où  les  manuscrits  hiéronymiens  sont  en  désaccord,  nous  n'avons  qu'à 


402  ÉTABLISSEMENT    DU    TEXTE 

comparer  les  formes  rivales  et  à  l'hébreu  et  au  grec:  le  forme  voisine  de 
l'hébreu  a  toutes  les  chances  d'être  la  leçon  primitive  de  saint  Jérôme,  et 
celle  qui  se  rapproche  du  grec  doit  être  la  variante  fautive  venue  par  l'entre- 
mise de  quelque  version  latine  ancienne. 

Je  ne  puis,  pour  ma  part,  admettre  en  aucune  façon  cette  manière  de  voir. 
Pour  la  Vulgate,  comme  pour  tout  autre  texte,  la  bonne  leçon,  c'est-à-dire  la 
leçon  présumée  de  l'original,  doit  être  demandée  au  jeu  des  accords  des  diverses 
familles  de  manuscrits  entre  elles.  L'hébreu  et  le  grec,  dans  notre  cas,  seront 
toujours  utiles  et  intéressants  à  consulter,  mais  seulement  comme  témoins, 
jamais  comme  juges  de  notre  texte  latin. 

l)fux  misons,  en  effet,  s'apposent  à  ce  que  l'hébreu  puisse  juger  la  version 
hiéronvmienne  :  l'une  dérivée  de  la  nature  du  texte  massorétique  lui-môme. 
l'autre  ressortant  du  caractère  tout  spécial  de  l'œuvre  de  saint  Jérôme. 

Je  n'insisterai  pas  sur  la  première  ;  il  y  faudrait  une  compétence  qui  me 
fait  défaut  et  dont  la  clarté  des  résultats  de  la  critique  me  dispense  heureu- 
sement. 11  est,  en  effet,  bien  vrai  que  la  version  biéronymienne  est  beaucoup 
plus  proche  du  texte  massorétique  que  du  texte  utilisé  par  les  Septante:  des 
passages  caractéristiques  étudiés  en  grand  nombre  l'ont  prouvé:  mais,  d'autre 
part,  il  est  admis  par  tous  qu'à  l'époque  de  saint  Jérôme  l'œuvre  de  fixation 
du  texte  par  la  Massore  était  fort  loin  d'être  achevé:  dès  lors  la,  logique  veut 
(pie  nous  avons  dans  la  Vttlgate  un  témoin  de  l'état  du  texte  hébreu  à  l'époque 
dl  laint  Jérôme  et  non    dans   l'hébreu    massorétique   actuel    un  juge  du  texte 

île  la  Vulgate. 

Lfl  seconde   raison,  empruntée  au  caractère  même  de  la  version  hiérony- 

mienne  esl  profonde  ;  elle  esl  de  nature  intrinsèque  et  doit  Buffire  à  elle  seule 

à  nous  faire  considérer  et  critiquer  la  Vulgate  de  la  même  façon  que  tout 
autre  texte  ordinaire. 

Saint  Jérôme,  eomme  traducteur.  SS<  un  atitilittéirlisto  déchiré:  c'est  la 
un  fait  bien  connu  et.  -ans  même  citer  ses  paroles,  nous  n'avons  qu'à  ouvrir  son 
texte  pour  nous  en  rendre  compte.  Voici,  par  exemple,  un  passade  de  l'histoire 

de  Jacob,  tiré  du  chapitre  XW'll  de  la  Genèse; 

IIkbr.  \  i  m. 

1.    Kt    fini    mm  |(  I.  Scniiil  iiuti'iii  ls,i;ic.  et  c;iliir;i\  fi  nul 

Misent  oriili  tint  a  ridando,  et  i •■  uii  il u s.  h  videra  non  poterat:  rocavit- 

Efau    tilnoii    miumi    iii;ii«.t.in     .1    i  !  i  \  1 1    ftd  (|uc  l'.saii  liliiini  siniiii  Mi;iiuiriu.cl  ilixil  ci: 

.•i  i-uiii:  Beetsfo.         PU  Sri.  Qui  raapondit:  adsum. 

MUM      '  nui.    non  'J.   Col   nain  :    Vidai  ini|iiil  quod  »«■ 

nuvi  iliiin  BOTtJsSSCafl*  iiiiriim.  il   i  "  n<  n  «•  m  ci  ii-in  nicr'is  iiu-ac. 

.m. •  .iiiii.i  tua.  phtretram  el  at* 

tu».  |»h»rrlr»m   tua  <l  '  u  in .    |1  u  ru<|  ut-    VenAtU 

agndrre  in  a^riiin .  idIU  vraatia*        iHajttU  apprahaadi 


CAS    SPECIAL    DE    LA   VULGATE 


46:i 


rÏEBB. 

4.  Et  fac  mihi  oibos  sapidos  quemad- 
modum  diloxi,  et  affer  mihi,  et  comedam: 
ut  benedicat  tibi  anima  mea,  antequam 
moriar. 

5.  Et  Rebecca  audiens  in  loqnendo 
Isaac  ad  Esau  filium  suum.  Et  ivit  Esau 
in  agrum  ad  venandum  venationem  ad 
adducendum. 

6.  Et  Rebecca  dixit  ad  Iacob  filium 
suum  dicendo  :  Ecce  audivi  patrem  tuuiu 
loquentem  ad  Esau  fratremtuum  dicendo: 

7.  Affer  mihi  venationem, et  fac  mihi 
cibofl  delectabiles  et  comedam  et  benedicam 
tibi  ad  faciès  Domini.ad  faciès  mortisnieae. 

8.  Et  nunc,  fili  mi,  audi  in  vocem 
meam,  ad  quod  ego  praecipiens  tibi. 


VlLG. 

4.  Fac  mihi  inde  pulmentum  sicut 
velle  me  nosti,  et  affer  ut  comedam  :  et 
benedicat  tibi  anima  mea  antequam  moriar. 

5.  Quod  cura  audisset  Rebecca,  et  il!e 
abiisset  in  agrum  ut  iosMonem  patris  im- 
pleret. 

G.  Dixit  filio  sno  lacob  :  Audivi  pa- 
trem tuuiu  loquentem  cum  Esaufratre  tuo 
et  dicentem  ei  : 

7.  Affer  mihi  de  vimatione  tua,  et  fac 
cil)  m  ut  eomedara,  et  benedicam  tibicoram 
Domino,  antequaiu  moriar. 

6<  Nunc  ergo,  fili  mi,  acquiesce  ciiii- 
siliis  mt'is. 


Saint  Jérôme,  on  le  voit,  a  rendu  le  sens  <lc  L'original  avec  précision  et  élé- 
gance, niais  toutes  les  longueurs  et  les  redites  <lc  l'hébreu  ont  disparu  de  son  texte; 
sa  traduction  a  soigneusement  évité  l'écueil  d'un  littéralisme  servile.  Ouvrons, 
au  contraire,  une  ancienne  version  latine  dérivée  des  Septante,  connue  celle  du 
Pentateuque  de  Lyon  : 

1.  Pactum  est  auti'in  postqoam  senuit  Tsac.  ubdneti  mw4  oenli  eius,  et  nihil  vi- 

debat  et  voeavit  Esau  tilium  suum  maioiem  n-itu.  et  dixit  ci:  Fili.  Etille 
dixit  :  Ecce  sum  ego. 

2.  Et  dixit  ci  Isac  :  Ecce  senui  et  nescio  diem  mortis  meae. 

8,  Nunc  ergo  sume  vasum  tuuiu,  pharetram  et  arcuiu,  et  exi  in  campumet  ve- 

nare  mihi  venationem  : 
!.   Et  fac  mihi  escas,  sicut  amo  ego,  et  adters  mihi,  ut   manducem,   et   bene- 
dicat te  anima  mea,  priusquam  moriar. 

5.  Rebecca  autem,  ut  audivit  loqnentem  Isac  ad  Esau  filium  suum:  abiit  autem 

F.sau  in  eampum  vcnari  venationem  pat  ri  svo. 

6.  Rebecca  autem  dixit  ad  lacob  filium  suum  minores)  :  Ecce  ego  audivi  patrem 

tuum  loqnentem  ad   Esau  iratrem  tuum,  dicentem: 

7.  Adfers  mihi  venationem  et  fac  mihi  cibos,  et  ut  manducavero,  benedicam  te 

ante  Deum,  priusquam  moriar. 
S    Xuiic  ergo,  lili,  audi  me,  sicut  ego  pr.iecipio  tibi. 


Quel  est  celui  des  deux  textes,  Vulgate  ou  ancien  latin,  qui  est  le  plus  pro- 
che de  l'hébreu  ?  Évidemment  l'ancien  latin,  à  cause  de  son  littéralisne.  On 
va  donc  contre  les  faits  en  posant  en  principe  que,  d'une  manière  générale,  une 
leçon  plus  proche  de  l'hébreu  est  a  pt  iori  une  leçon  propre  à  la  Vulgate.  Un  texte 
ancien  latin  peut,  nous  venons  de  le  constater,  être  beaucoup  plus  proche  de 
l'hébreu  que  la  Vulgate. 


464  ÉTABLISSEMENT    DU    TEXTE 

On  répondra  ici,  il  est  vrai,  que  lorsqu'on  parle  de  leçons  plus  proches  de 
l'hébreu  on  a  en  vue  les  passages  où  l'hébreu  se  sépare  du  grec  des  Septante,  ce 
qui  n'est  pas  le  cas  dans  l'exemple  que  je  viens  de  donner.  Admettons  ce  point 
de  vue.  Qu'en  résulte-t-il  ?  Que  le  nombre  des  passages  auxquelles  le  critère 
pourrait  s'appliquer  est  tout  d'un  coup  considérablement  réduit.  Mais  comme 
il  s'en  faut  en  outre  de  beaucoup  qu'il  y  ait  lieu  de  l'appliquer  dans  tous  les  en- 
droits où  il  y  a  discordance  entre  le  grec  et  l'hébreu,  attendu  que  pour  l'immense 
majorité  de  ces  passages  il  y  a  accord  parfait  entre  nos  manuscrits,  nous  arrivons 
finalement  à  cette  conclusion  que  ce  critère,  à  première  vue  d'aspect  très  général, 
ne  trouverait  en  somme  à  s'appliquer  qu'un  nombre  de  fois  assez  restreint  et  que, 
même  s'il  était  juste,  il  ne  serait  qu'un  instrument  critique  extrêmement  rudi- 
mentaire  et  imparfait.  Mais  je  ne  m'y  arrêterai  pas  davantage:  le  texte  de 
la  Vulgate  doit  être  critiqué  d'après  les  règles  commune*  et  non  d'après  une 
loi  d'exception  ;  nous  lui  appliquerons  donc  le  principe  reposé  au  début  de  ce 
chapitre  et  cette  application  fera  l'objet  du  chapitre  suivant. 


CHAPITRE  DEUXIÈME 

LES  LEÇONS  AU  TUR  OTTOB,  AM  TIR,  AM  OTTOB,  TUR  OTTOB 

DOIVENT  ÊTRE  ADOPTÉES:  ELLES  SONT  IMPOSÉES 

PAR  LES   RAPPORTS  DE  CES  MANUSCRITS   ENTRE   EUX 

ET  CONFIRMÉES 

PAR   LES    CONCORDANCES    AVEC    L'HÉBREU    ET    LE    GREC 


I.  —  Canon  critique  pour  l'établissement  du  texte 

DE   L'OCTATEUQUE. 

Le  cas  de  la  Vulgate,  pour  la  plus  grande  partie  de  l'Octateuque,  est  celui 
d'un  texte  conservé  dans  trois  familles  de  manuscrits  dérivées  d'un  original 
unique  et  en  tête  de  chacune  desquelles  figure  uu  manuscrit  de  grande  valeur. 
C'est,  nous  l'avons  vu  plus  haut,  le  cas  le  plus  favorable:  celui  dans  lequel 
nous  avons  les  meilleures  chances  de  restituer  exactement  l'original,  grâce  à 
l'accord  des  trois  têtes  de  famille  ou  de  deux  d'entre  elles  contre  la  troisième 
isolée.  Dès  lors,  notre  canon  est  facile  à  établir:  nous  admettrons  les  leçon- 
données  par  les  manuscrits: 

Am  Tur  Otfob  réunis, 
ou  Am  Tur  d'accord  contre  Ottob, 
ou  Am  Oltob  d'accord  contre  Tur. 
ou  Tur  Ottob  d'accord  contre  Am 

fussent-ils  seuls  contre  l'ensemble  des  manuscrits  plus  récents. 

On  pense  bien  qu'avant  d'admettre  définitivement  ce  canon,  nous  allons 
le  mettre  à  l'épreuve  et  en  prouver  la  légitimité  par  d'autres  arguments  que 
celui  de  la  position  des  trois  manuscrits  Am  Tur  et  Ottob  dans  notre  schéma  gé- 
néalogique. Il  ne  prendra  sa  véritable  valeur  que  lorsque  nous  aurons  établi 
que  les  leçons  obtenues  par  son  application  sont  intrinsèquement  les  meilleu- 
res. Et  ici  notre  méthode  doit  nécessairement  changer  d'aspect. 

Jusqu'ici,  nous  avons  soigneusement  évité  toute  appréciation  sur  la  va- 
leur intrinsèque  des  variantes,  au  moyen  desquelles  nous  établissions  notre 

30 


466  JUSTIFICATION    DU    CANON 

généalogie  des  manuscrits:  bonnes  et  mauvaises  leçons  ont,  en  effet,  la  mémo 
efficacité  lorsqu'il  s*agit  de  faire  apparaître  les  dépendances  des  manuscrits 
vis-à-vis  les  uns  des  autres  :  mais  le  classement  une  fois  obtenu,  il  faut  voir  si 
ses  résultats  sont  d'accord  avec  les  autres  données  du  problème  critique,  c'est 
à-dire  avec  la  langue  habituelle  de  l'écrivain,  sa  grammaire,  ses  sources  et, 
avant  tout,  avec  le  bon  sens.  Il  est  évident  que  si  nous  aboutissions  à  des 
leçons  intrinsèquement  mauvaises,  nous  aurions  là  la  preuve  certaine  d'un 
vice  dans  le  classement. 

Entendons-nous,  cependant.  L'archétype  dont  dépendent  nos  manus- 
crits était-il  l'original  même  de  saint  Jérôme?  Ce  serait  à  souhaiter,  mais  cette 
heureuse  fortune  est  rare  :  il  est  plus  probable  que  nous  aboutirons  seulement 
à  quelque  copie  proche  de  l'original.  Dès  lors  notre  texte  pourra  contenir  quel- 
ques mauvaises  leçons  :  ces  cas,  en  petit  nombre,  ne  sont  pas  un  obstacle  à  l'a- 
doption d'un  canon  critique;  [ils  [ont  même  leur  utilité,  comme  nous  le 
verrons:  c'est  seulement  s'ils  se  répétaient  un  certain  nombre  de  fois  que 
nous  devrions  déclarer  failli  le  classement. 


II.  —  Justification  du  canon  par  l'examen  intrinsèque 

DES   LEÇONS   OBTENUES. 

L'étude  que  nous  entreprenons  ne  peut  donner  de  résultats  appréciables 
que  si  elle  porte  sur  un  terrain  assez  vaste  :  nos  huit,  chapitres  ne  nous  lournis- 

<|ii*iin  nombre  limité  dé  cas  où  la  leçon  obtenue  peut  être  objet  de  discus- 
sion !  je  passerai  donc  en  revue  les  trente-trois  premiers  chapitres  de  la  Genèse, 
-auf  tes  deux  premiers  et  autres  passages  pour  lesquels  la  première  main  du 

Turonen  te  pas.  Je  ne  m'arrêterai  pas  ;iu\  cas  évidents,   mais  seule- 

ment, comme  il  vient  d'être  dit.  à  ceux  dont  la  discussion  offre  quelque  intérêt. 

1. 

III,   Il   maliMlidiis    es     11/   11  II  ftfaf    Monlr    Roriç   Zut  Cav  Co  Toi 

I 

matatii  WB  Tkêo  Paul  M»t,ii  ///>■/ 

Ni  l'hébreu  ni  le  grec  n'ont  de  \«rbo. 


III,  Il  cuil.  lis  diebus  AM-OTTOB  Mar  Mordr   Horiq  Zur  Anic  Théo  Co 

Tnl 

oiimiiI. ■.  //  /.'  f'av 

e-i  (•.•!!,•  ili  m   l.ttin  et   se  lit,  dans  S.  Augustin. 

tabroiu  .pneu. 


EXAMEN    DES    LEÇONS   OBTENUES  467 

3. 

III,  15  ipsa  conteret  AM-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav  Co 
Toi  Ose 
ipse  conteret  OTTOB  Geo1. 

C'est  ici  un  passage  qui  a  donné  lieu  à  bien  des  discussions,  mais  la  leçon 
de  nos  manuscrits  n'est  pas  douteuse:  elle  l'est  d'autant  moins  que  Ottob  qui 
avec  Geo  est  le  seul  témoin  de  ipse,  est,  comme  nous  l'avons  vu,  un  manu- 
scrit très  affecté  de  leçons  de  l'ancien  latin.  Il  est  à  noter,  en  outre,  que 
saint  Jérôme  n'aurait  pas  rapproché  semen  tuant   et  ipse. 

4. 

III,  15  calcaneo  AM-TUR  Mar  Mordr  Anic  Théo  Toi  Ose 

calcaneum  OTTOB  Cav  Co  Geo 

L'influence  de  l'ancien  latin  continue  à  se  faire  sentir  dans  Ottob  et  G6Q. 
La  forme  calcaneum  est  par  ailleurs  irrégulière  avec  le  verbe  mêuliaberis. 

5. 

IV,  6  quare  mestus  es  AM-TUR. 

quare  iratus  es  OTTOB  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Car  Co  Toi  Ose 

Voici  un  cas  où  Am  et  Tur  sont  seuls  contre  tous  les  autres  ;  il  doit  donc 
être  considéré  avec  plus  d'attention. 

Les  deux  versets  5  et  6  du  chap.  IV  sont  parallèles  : 


ad  Cain  vero  et  ad  dixitque  Dominus 

mimera  illius  non  ad  eum  : 
respexit  quare 

iratusque  est  iratus  es 

Cain  vehementer  et  cur 

et  concidit  concidit 

vultus  eius  faciès  tua 

En  donnant  la  leçon  mestus  au  verset  6,  nos  deux  manuscrits  Am  et  Tur 
se  rapprochent  en  apparence  de  l'ancien  latin  pour  lequel  nous  trouvons  tristis 
attesté,  et  des  Septante  qui  donnent  ntQilvnoç  ;  on  pourrait  donc  être  porté 
à  voir  dans  Viratus  des  autres  manuscrits  une  preuve  de  dépendance  plus 
étroite  vis-à-vis  de  l'hébreu.  Mais  il  faut  observer  d'abord  que  j-pn  a  aussi 
bien  le  sens  de  contristari  et  de  mestus  esse  que  de  irasci  (cfr.,  outre  ce  pas- 
sage, II  Esdk.  V,  6  et  Jon.  IV,  9,  où  il  est  rendu  par  Xvnsïv).  De  plus 
l'intervention  de  l'hébreu  n'est  nullement  nécessaire  pour  expliquer  la  pré- 
sence de  iratus  es  dans  nos  manuscrits  au  verset  6,  attendu  que  ce  mot 
est  déjà  dans  la  phrase  parallèle  du  verset  5  et  peut  fort  bien  être,  la  se- 


JUSTIFICATION    DC    CANON 

conde  fois,  le  produit  d'une  harmonisation.  Je  pense  donc  que  la  leçon  AM- 
TUR  doit  être  adoptée.  Saint  Jérôme,  comme  il  lui  arrive  suivant,  pour  éviter 
de  se  répéter,  aura,  dans  ce  passage,  rendu  j-plPI  une  fois  par  irasci  et  l'autre 
fois  par  mestus  esse,  comme  il  rendait  Qijgj  la  première  fois  par  vultus  et  la 
seconde  fois  par  faciès, 

6. 

IV,  9  num  custos  AM-TUR  Mordr  Rorig  Zur  Ank  Théo  Cav  Toi  Ose 
numquid  custos  OTTOB  Mar  Co 

La  leçon  numquid  est  attestée  dans  l'ancien  latin  et  Otlob  suit  ici  sa  ten- 
dance habituelle. 

7. 

IV,  9  n.  custos  fratris  mei  sum  AM-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur 

n.  custos  fratris  mei  sum  ego  Anic  Théo  Cav  Toi 
n.  custos  fratris  mei  ego  sum  OTTOB  Co  Ose 
Le  mot  ego,  attesté  dans  l'ancien  latin,  se  trouve  ici  inséré,  dans  les  manus- 
crits, à  deux  places  différentes,  ce  qui  est  un  indice  d'interpolation. 

8-9. 

V,  31  Sem  et  Cham  et  Iaphet  AM-OTTOB-TUR  Anic  Théo 

Sem,  Cham  et  Iaphet  Mar  Mordr  Rorig  Zur  QtD  Co  Toi  Ose 

X,  1  Sem,  Cham,  Iaphet  AM-OTTOB-TUR 

Sem,  f'ham  et  Iaphet  Mur  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav  Co  Toi  Ose 

Je  réunis  008  dfiUI  cas  où  la  forme  des  noms  propres  n'est  pas  envisagée, 
maifsenlemonl  la  préoenoe  oo  l'abeenoe  du  mot  et.  L'hébreu  donne  le  plus  souvent 
la  formule  Sem  Cham  et  Iaphet  et  le  grec  toujours  Sr,n,  Cham,  Iaphet-,  mais 
saint  Jérôme  ne  traduit  pas  servilement  les  énumérations  de  noms  propres; 
il  -uflit,  pour  s'en  convaincre,  de  parcourir  les  listes  du  chapitre  X.  Dans  le  cas 
donc  de  ces  trois  noms,  il  É  traduit  deux  fois  (VI,  10  et  IX,  8)  Sem,  Cham  et 
laph'  avec  l'hébreu,  une  autre  fois  (VU,  13)  il  a  écrit  et  Sem,  et  Cham  et  Ia- 
j'h>i.  BDOOTt  avec  l'hébreu,  mais  les  deux  fois  visées  ci-dessus  il  a  supprimé  ou 
ajouté  et  do  la  manière  qui  «••  .n \ «ii.i i t  le  mieux  au  contexte:  V,  81  «  Noë  veto 
■>  miHiii-iivi  gniuil,  Snii;  et  ('hum,  et  Iaphet»,  pour  mar- 
quer l'intervalle  de-  nai-.-anee-  et.  plus  ]* >i n .  X,  I  :  «  Hue  gênerai  iones  fdiorum 
Noë:  Sem,  Chu,»,  luphrl.  Salique  sunl  eis  filii  fost  diluvium.  Fitii  Japhel  etc.  ». 

10. 
fllias  eorum  OTTOB  VUE  Mar1  Anic  Théo  Cav  Toi 

lili-i  -    liommimi    .1  M  r  Co  Û8C 

l,a  leçon  filin  m  |  p.,ur  elle  l'hébreu,  le  grec  et  I  \i  n<  î«ri  latin  ;  néan- 

momi  ol  paroeqtu  ■>■■  purfaitemcnl   régulier  et  clair  ! 


EXAMEN    DES    I  BÇONS    OBTENUES  469 

saint  Jérôme  n'aura  pas  voulu  répéter  hominum  deux  fois  de  suite.  Nos  manus- 
crits ont  emprunté  ce  mot  à  l'ancien  latin. 

11. 

VIII,  1  recordatus  autem  OTTOB-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Co  Toi  Ose 
recordatus  est  autem  AM  Anie  Théo 
La  phrase  est  plus  régulière  sans  le  mot  est,  attendu  que  recordatus  est  le 
sujet  de  adduxit. 

12. 

VIII,  1  cunctorumque  animantium  AM-TUR  Cav  Anie  Théo 

cunctarumque  animantium  OTTOB  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Co  Toi  Ose 

Saint  Jérôme,  comme  les  classiques,  fait  animans  masculin  et  neutre. 

13. 

VIII,  3  reversaeque  aquae  AM-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Cav  Co  Toi  Ose 
reversaeque  sunt  aquae  OTTOB  Anie  Théo 
Le  mot  sunt  est  répété  un  assez  grand  nombre  de  fois  dans  cette  phrase. 
On  s'explique  aussi  bien  sa  présence  que  son  absence  ;  aussi  est-ce  un  cas  où 
il  n'y  a  qu'à  s'en  remettre  à  l'accord  des  manuscrits. 

14. 

VIII,  9  reversa  est  ad  eum  in  arcam  AM-OTTOB  Mar  Mordr  Rorig  Zur 
Anie  Théo  Toi  Ose 
reversa  est  ad  eum  in  arca  TUR  Cav 
La  seconde  forme  est  incorrecte  au  point  de  vue  grammatical. 

15. 

VIII,  13  exsiccata  esset  AM-OTTOB  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anie  Théo  Co  Ose 
exsieeasset    TUR  Cav  Toi 

Le  verbe  exsiecQre  étant  actif,  la  forme  exsieeasset  est  ici  fautive. 

16. 

VIII,  17  mulUplicamini  super  terrain  OTTOB-TUR 

multiplicamini  super  eam  .1.1/  Ma,  Mordr  Rorig  Zur  Anie  Théo  Cav 
Co  Toi  Ose 
Dans  ce  passage,  tous  les  manuscrits  de  la  Vulgate  s'accordent  avec  les 
Septante  contre  l'hébreu  massorétique.  Dans  celui-ci,  en  etïet,  la  phrase  s'appli- 
que seulement  aux  animaux  :  Omnem  besiiam...  ex  omni  came...  et  ortxni  reptili 
quod  reptat  super  terra»,  educ  tecum,  et  reptent.  in  terram  et  crescant  et  multipli- 


4 Tu  JUSTIFICATION    DU    CANON 

centur  super  ierram.  Mais  aussi  bien  dans  les  Septante  que  dans  l'hébreu,  le  mot 
m  est  répété  à  la  fin  de  la  phrase:  xcà  nXrjdvrbcsiït  inl  vfjç  yïjc.  Nos 
deux  manuscrits  Ottob  et  Tur  sont  les  seuls  à  les  suivre,  et  il  me  semble  que  leur 
leçon  doit  être  adoptée.  La  leçon  super  eam  des  autres  manuscrits  s'explique 
facilement  comme  une  correction  destinée  à  obvier  à  la  répétition  du  mot  ter- 
rain déjà  deux  fois  prononcé.  On  peut,  il  est  vrai,  dire  inversement  que  saint 
Jérôme  aura  préféré  eam  par  souci  d'élégance,  et  que  Otiob  et  Tur  sont  inspirés 
par  l'ancien  latin  :  mais  pour  mon  compte  je  préfère  me  tenir  au  canon  pro- 
posé tant  qu'il  ne  sera  pas  reconnu  faux. 

17. 

V1IT,  19  arcani  egressa  sont  .1.1/  TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Cav  Co 
de  arcs  egressa  Bunl  OTTOB 

L'accusatif  avec  egredi  est  classique:  cette  forme  néanmoins  a  été  crue 
fautive  par  les  correcteurs  qui.  l"s  uns  ont  écrit  de  areo,  les  autres  ont  effacé 
le  mot  aream. 

18. 

IX.  -i    moventur   in  terra  OTTOB  {MAR-MORDR)   U<»i<j  Zur  Ame  Théo 
Toi  Ose 
moventur  in  terrain  TUR 
moventur  super  terrain  .1.1/  Co 

X"-  trois  manuscrits  principaux  ont  ici  chacun  une  leçon  différente, 
mais  il  (Faut  observer  (pic  le  <  "     et  de  Mordr  donne  une  lecture 

différente  de  '•clic  de  VAmiatinus,  ce  qui  vent  dire  ou  que  I  X  intermédiaire  a 
été  corrigé  "ii  qae  la  correction  ;•  porté  sur  VAmiaimus  lui-môme:  le  second 
cas  paratt  le  plus  probable,  étant  donné  l'accord  de  Mnr-M ordr  avec  OUob, 

Le  terme  hébreu  employé  ici  est  nsnxn  (humî)  <:\<\^  bv  [super)',  il  se 
retnoiv.-  ;.  i.i.\   x \  25  n!i  il  est  rendu  par  m  terra,  Ceci  confirme  la  leçon 

>>>>    U".    Munir   qui    me    p;iraî!    dcvnir    Être   adoptée. 

ix.  i    <  uni  langotneai  03  VOB  n  S  <■ 

,*,,■    i/ 

V. .ici  ne  |    t  irmnltanément,  nous  donnent  une  leçon  fautive 

qui  tient  furent  c  manuscrits:  l'accusatif  avec  eum 

M'. 

80, 

i  •  ,, •„  ■  !/,/,•  Cm 

ni;  y  ordr  Rori  i  X"     I"     Théo  i  'o  Toi  Ose 
•  i,  brou,   b  ii'  dam  les  Septante:  /  -  '";"»•  uov\ 


EXAMEN    DES    LEÇONS    OBTENUES  471 

il  aura  passé  dans  Ottdb  et  les  autres  manuscrits  par  l'intermédiaire  do  l'an- 
cienne version  latine. 

21. 

IX,  17    inter  me  et  inter  omnem  AM-OTTO!) 

inter  me  et  omnem  77  7/  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Tur  Cav 
Co  Toi  Ose 

Le  mot  inter  est  répété  dans  l'hébreu  et  le  grec,  ce  qui  est  conforme  au 
génie  de  ces  langues.  Au  contraire  le  latin  rejette  cette  répétition.  Cepen? 
dant  deux  versets  plus  haut  (IX,  15)  nos  manuscrits  s'accordaient  pour 
donner  «  inter  Deum  et  inter  omnem  animaitt  inventent  r>.  Ici  les  manuscrits 
Am  et  Otlob  sont  seuls  à  le  faire.  Je  pense  qu'il  faut  adopter  leur  leçon  et  con- 
sidérer celle  des  autres  manuscrits  comme  une  correction:  si  l'on  peut  songer 
pour  Otlob  à  une  influence  de  l'ancien  latin,  cette  présomption  n'existe 
pas  pour  Am. 

22. 

IX,  21  iiiebriatus  est  et  nudatus  est  in  tabernaculo   suo  OTTOB-TUR 

Théo1  (?) 
inebriatus  est  et  nudatus  in  tabernaculo  suo  AM  Mar  Mordr  Rorig 

Zur  Anic  Théo2 
inebriatus  est  et  nudatus  iacuit  in  tabernaculo  suo  Cav  Co  Toi  Ose 

Ayant  bu  du  vin,  Noé  s'enivra  et,  dans  sa  tente,  il  B6  découvrit:  tel  est 
le  sens  évident  de  ce  passage.  Les  mots  in  tabernaculo  suo  ne  peuvent  se  rap- 
porter qu'au  seul  verbe  nudatus:  ils  n'ont  pas  de  rapport  avec  inebriatus.  C'est 
ce  que  saint  Jérôme  a  parfaitement  rendu  en  écrivant  inebriatus  est  si  nudatus 
68t  m  tabernaculo  SUO.  Mais  cette  répétition  a  choqué  (U^  correcteurs,  dont  l'un 
a  supprimé  le  second  est  et  l'autre  l'a  remplacé  par  iacuit.  <bi  remarquera  qu'il 
est  impossible  de  recourir  ici  à  la  règle  de  critique,  d'après  laquelle  l'omission 
doit  être  considérée  connue  primitive  lorsqu'elle  répond  à  deux  formes  dif- 
férentes dont  la  différence  même  serait  signe  d'interpolation:  on  ne  peut,  en 
effet,  admettre  que  la  forme  inebriatus  est  et  nudatus  in  tabernaculo  suo  soit  la 
leçmi  originale  parcequ'elle  implique  un  contre -sens.  Il  faut  donc  choisir  entre 
nudatus  est  et  nudatus  iacuit;  et  notre  canon  nous  oblige  à  admettre  nudatus 
est-,  avec  OUob  el  Tur, 

23. 

IX,  22  nuda  OTTOB-TUR1 

audata  AM  Mur  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav  Co  Toi  Ose 

Ici  encore,  je  donnerai  raison  à  Ottob-Tur  contre  tous  les  autres.  L'hé- 
breu et  le  grec  avec  leur  forme  nuditatem  ne  peuvent  nous  servir,  mais,  au  point 
de  vue  du  sens,  nuda  est  légèrement  meilleur  que  nudata  dont  la  forme  est;  en 
outre,  facilement  expliquée  par  l'influence  du  verset  précédent. 


472  Jl'STIFK'ATIOX    DU    CANON 

24. 

IX,  23  verecunda  AM-TUR  Toi1 

verenda  OTTOB  Mur  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Car  Co  Ose 

Cette  fois,  ce  n'est  plus  Oftolt-Tur  mais  Am-Tur  qui  nous  conservant  la 
leçon  originale.  On  n'en  doutera  pas  si  Ton  observe  que,  sur  les  quatre  cas  où 
les  concordances  signalent  la  présence  du  mot  verenda,  il  y  en  a  encore  un 
autre,  Lev.  XVI,  4,  où  çereeunda,  est  attesté  par  Ani  DUoh  Tur  et  la  plupart 
des  manuscrits. 

Dès  lors,  dans  le  passage  que  nous  étudions  actuellement.  verecunAo  e$1 
expliqué  par  l'habitude  qu'a  saint  Jérôme  de  varier  ses  expressions,  et  la  correc- 
tion verenda  par  la  présence  du  même  mot  dans  le  verset  précédent. 

25. 

IX.  23  et  patris  sui  OTTOB-TUR  Anic  Théo 

et  patris  .4.1/  Mot  Mordr  Rorij  Zur  Car  Co  Toi  Ose. 

26. 

XI.    4  dividamur  in  universas  terras  .1.1/  Mat  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo 
Cav  Co  Toi  Ose 
dividamur  in  universa  terra  TUR 
dividamus  universas  terras  oTTOB 

La  présence  dans  deux  témoins  de  dwidanmr  d'abord,  puis  de  in,  puis  du 
pluriel  unirersus  terrait  invite  à  adopter  la  leçon  de  AM  qui  est  d'ailleurs  celle 
de»  autres  masuacriti  saul  de  Tur  et  d'Ottoo  Bépares.  L'hébreu,  le  grec,  l'an- 
cien latin  portent  ici  :  iiepergamur  in  fnrirni  muni*  ternir. 

MI,  1  de  domo  patris  lui  in  terrain    11/1   TUR  Mur  Rorig  Zur 

de  domo  patris  rai  et  veni  In  terram  OTTOB  Anic  Thr<>  Cur  C<>  Tniosr 
Les  mots  et  vent,  abtonti  de  l'hébreu,  m. ut  une  interpolation  qui  a  Bon  ori- 

.iieienne  version  l;itiiie  qui  porte  <l  nnlr  (Aug.  (\\  pi\  Ainbros. ),  et 

18. 

\V,  iD(ii\isii  |„T  M/  //  /.'  i/"/  Mordu  Rorig  Zur  Toi  Ose 
di\ i  ii  m  |ni  ni  fOB   \< -  Théo  Ca\  Oo 
l<  i  l'hébreu  «t  l  rdenl  contre  JLtn  Tur%  et  l'ancien  latin  porte 

!  m    de  l.-i  phrase  :  tjui  tollens  uni- 

posuit,  avei  uu- 
I  .  mu  (déferai   i  i  comme 
m  latin. 


EXAMEN    DES    LEÇONS    OBTENUES  473 

29. 

XVI,  6  cui  respondens  Abram:  ecce  ancilla  OTTOB-TUR  Co 

cui  respondens  Abram  ecce  ait  ancilla  AM  Mar  Mordr  Rorig  Zur 
Anic  Théo  Cav  Toi  Ose 

Le  mot  ait  est  relevé  par  les  concordances  86  fois  dans  la  Genèse.  Le  plus 
souvent  (79  fois)  il  est  placé  avant  le  discours  direct,  sous  cette  forme  :  El  ail  : 
germinet  terra...  Etait:  faciamus  hominem...  Ait  Judas:  quid  tibi  vis...  Lorsqu'il 
est  inséré  dans  le  discours,  celui-ci  commence  toujours  ex  abrupto  ou  est  intro- 
duit par  un  adverbe  comme  rursum  ou  deinceps.  Voici  d'ailleurs  les  passa-1 
ges  où  on  le  trouve  : 

(ii;.\.   XVI,         Il  ac  deinceps:   erre,   ait,  ... 
XVIII,     31  triginta.  Quia  semel,  ait, ... 
XXIV,     50  proficisri'ictur.  Xulite,  ait,  ... 
XXVII,   18  ad  quera  mater:   In  nie  sit,  ait,... 
XXVII,  36  rursunique  ad  patrem  :  nuiinjuid  non   reservasti,  ait,... 
XI. Il,       14   mm  est   super.   Une  est,  ait,... 

D'autre  part,  lorsque  saint  Jérôme  emploie  le  participe  respondens,  il  place 
d'ordinaire  ensuite  le  mot  ait,  mais  avant  le  discours  direct  ;  OU  bien  il  écrit, 
comme  à  (Ien.  XV,  9:  «ri  respoitilrnï  Doinimis:  snmc,  inquit,  nulii  rnccam». 
Tout  en  reconnaissant  que,  au  point  de  vue  grammatical,  la  leçon  des  autres 
manuscrits  est  préférable,  je  serais  donc  porté  à  donner  ici  encore  raison  à  Ot- 
tob-Tur,  d'autant  plus  (pie  L'omission  de  «il  est  beaucoup  plus  diflicile  à  ex- 
pliquer que  son  addition. 

30. 

XVI,  7  iuxta  fontem  in  solitudine  qui  est  in  deserto  Sur  AM-TUR 
quae  est  in  deserto  Sur  CasvH  Burg 

qui  est   iu  deserto  in  via  Sur  OTTul!  (,'eo 

quae  est  in  deserto  in  via  Sur  Car  Co  Xess 

quae  est  in  via  Sur  Toi  Ose  Mat r il 

qui  est  in  via  in  deserto  Sur  Leg1  Anic  Théo 

quae  est  in  via  in  deserto  Sur  L<"i2  ///>/ 

quae  est  in  via  Sur  in  deserto  Mar 

qui  est  in  via  Sur  in  deserto  Motif  Zur  Vall  Paul  Uni 

Ce  passage  a  été  très  remanié  comme  on  le  voit.  Notre  canon  y  trouve  une 
remarquable  confirmation. 

L'hébreu  porte  :  TRP  *]TD  pPH  bv  *QTûa  DW  fP  bv  Le  grec  :  'Enl 
%Ttç  nrjyTjç,  %ov  vôj.toç  iv  ifj  éçrjfjup,  i.ù  TÎtç  ntjïjç  ëv  tJ]  ôâi!)  2ovç.  Tous 
les  deux  s'accordent  donc  sur  la  leçon  «  htxta  fontem  aquarum  in  deserto, 
fontem  in  via  Sur  ». 


474  JUSTIFICATION    DU    CANON 

La  différence  entre  toute?  ce?  formes  porte  sur  les  mots  in  deserto  et  in  via 
appo-  v  :  de  plus,  l'hébreu  et  le  grec  répètent  (iuxta)  fontem,  et  nos  manus- 
crits latins  donnent  tantôt  qui  et  tantôt  quae,  se  rapportant  soit  à  fontem  soit 
à  solitudine. 

Je  dois  faire  observer  tout  d'abord  que  saint  Jérôme,  pour  rendre  l'idée 
de  désert,  emploie  tantôt  tolitudo  et  tantôt  desertum;  mais  quand  il  y  a  apposition 
d*un  nom  propre,  il  préfère  desertum  et  écrit  :  desertum  Sur,  desertum  Sin,  deser- 
<m  Pharan.  Il  n'est  pas  inutile  non  plus  de  bien  fixer  le  sens 
du  mot  Sur:  c'est  un  nom  de  désert  et  non  un  nom  de  ville  ou  de  contrée;  par 
suite,  les  mots  in  via  Sur  ne  veulent  pas  dire  la  voie  qui  mène  à  Sur,  ce  qui 
serait  un  contre-sens,  mais  la  voie  de  Sur  ou  plutôt  du  Sur,  comme  nous  dirions 
la  route  du  Sahara. 

Ces  remarques  préliminaires  une  fois  faites,  nous  devrons  constater  que  de 
toutes  les  formes  proposées  par  les  manuscrits  latins,  il  n'y  en  a  que  deux  qui 
Mrienl  acceptables  :  celle  de  AM-TUR  et  celle  de  Leg  Anic  Théo. 

La  leçon  de  AM-TUR  s'éloigne,  il  est  vrai,  de  l'hébreu  et  du  grec  en  don- 
nant in  deserto  Sur  au  lieu  de  in  via  Sur;  mais  elle  est  régulière  et  répond  à  l'em- 
phase de  l'original  en  faisant  rapporter  qui  à  fontem.  Nous  avons  ainsi  :  la  fon- 
'l'ins  la  solitude,  (la  fontaine)  qui  est  dans  le  désert  de  Sur. 

Cette  leçon  a  passé  dans  Burg  qui,  nous  l'avons  vu,  est  apparenté  à  Tur, 
et  dans  les  Ce  i  dont  l'origine  se  place  aussi  dans  les  débats  du  rameau 

trnol;  mais  ces  manuscrits,  en  écrivant  qiuir.  unt  introduit  un  contre  sens: 
la  sot ii>>  '  dans  le  désert  de  Sur. 

\/()ttot>o)  joute  les  mots  m  via  qui  figurent  dans  Tandon  latin:  ceci 

'informe  1  m  nature;  mais  la  leçon  ainsi  obtenue  est  insoutenable  a.  cause 

dfl  la  place  de  l'interpolât  ion  entre  eVssrio  et  8uf,  elle  veut  dire  la  fontaine 
in  solitude,  [In  fontaine)  gui  est  dans  le  désert,  sur  le  chemin  (qui  mène  à) 
a  tnoini  que  l'on  ne  veuille  traduire  ilnns  le  dise,!,  tut  U  chemin  du 

ce  qui  serait   absurde. 

lion  ie  encore  est  la  forais  adoptée  par  Ow  et  Co  et  qui  fait 

rapporter  qutu  ;'i  tciitudinem;  elle  signifie:  /''  fontaine  dan*  la  solitude  qui  est 

ie  Sur  ! 

'    l  qui  forment  le  groupe  Toi  Ose  }faliil  corrigent  celte 

leçon  ab  unie  au  rupprimanl  Ici  t-  in  déserta  al  aboutissent  ainsi  à  une 

de  l'hébreu:  '/""<•  est  in  via  8ut\  tnafa  cette  ai  oonserve  le  quae 

;  qui  trahit  ion  origine.  Non  leulement  eette  leçon  ne  peut  pas  prétendra 

nale,  mak  ails  est,  elle  aussi,  inacceptable:  la  fontaine  dont  la 

par  rapport  à  l'hébreu,  un  cont  re  sens. 
Malle  m  |  n  de-   Alciiinieiis  :  ht  fontaine  àU%  est  sur  le  che- 

■  rop  clair,  eu  effet,  que  le  anémia  dn  désert 

de  &  ni  Jérôme  n'aurait  pat  écrit  cette  torts 

qu'elle  ait  été  admise,  me  semble  t  il.  dans  toutes  les 


EXAMEN    DES    LEÇONS   OBTENUES  475 

Nous  n'avons  donc  le  choix  qu'entre  la  leçon  de  AM-TUR  et  celle  de  Leg 
Aiiic  Théo  qui  nous  donnent  iuxta  fontem  m  solitudine  qui  est  in  via  in  dé- 
serta Sur.  Mais  pouvons-nous  abandonner  notre  canon  pour  suivre  des  manus- 
crits plus  tardifs  et  dont  la  forme,  si  elle  est  acceptable  au  point  de  vue  du 
sens,  n'en  est  pas  moins  constituée  par  l'amalgame  des  deux  leçons  rivales:  m 
deserto  et  in  via?  Je  pense  donc  que  la  forme  iuxta  fontem  in  solitudine  qui 
est  in  deserto  Sur  de  Am  Tur  est  celle  de  l'archétype  de  nos  manuscrits  et  que, 
par  suite,  elle  doit  être  adoptée. 

31. 

XVI,  9  humiliare  sub  manibus  AM-OTTOR-TUR 

humiliare  sub  manu  Mur  Montr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav  Co  Toi  Ose 

La  leçon  sub  manibus  de  nos  trois  manuscrits  Am  Oltob  et  Tur  est  aussi 
celle  de  l'hébreu  et  du  grec 

32. 

XVI,  lô  peperitque  Abrae  flliiun   AM-TUR  Mo,    Mordr  Rorig  Zur  Cav 

'r^i  Ose 
peperitque  Agar  Abrae  filium  OTTOB  Anic  Théo  Co 

Le  mot  Aga/r  se  lit  dans  l'hébreu,  le  grec  e1  l'ancien  latinj;  mais  saint  Jé- 
rôme-ne  l'a  certainement  pas  exprimé  en  cet  endroit,  si  nous  en  jugeons  par 
l'arrangement  général  de  la  phrase  où  sa,  présence  aurait  amené  non  r/ue,  mais 
vero  ou  quelque  mot  analogue. 

33. 

XVII,  17  cecidit  Abraham    iu   faciem   AM  TIR  Mar  Mordr  Rorig  /">■ 

Cav  Co 
cecidit   Abraham  in  faciem  suam  OTTOB  Anic  Théo  Toi  Ose 
Suam  est  exprimé  dans  l'hébreu,  de  nombreux  manuscrits   grecs  et  des 
témoins  de  l'ancien  latin;  mais  dans  les  passades  analogues  du  Pentateuque 
(Gbn.  XVII.  .">:   Num.  XVI.  4,  XVI.  22)  nos  manuscrits  sont  d'accord  pour 
donner  seulement  ///  j'oeiem  comme  ici  Am  Tur  et  ceux  qui  les  suivent. 

34. 

XVII.  24  Abraham  om,  AM  TIR  Mur  Cav  Co  Toi 

Abraham  OTTOB  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Ose 

Ici  encore  l'arrangement  général  de  la  phrase  ne  demande  pas  Abraham^ 

mais  ce  mot  est  exprimé  dans  l'hébreu,  le  grée  et  l'ancien  latin. 

35. 

XVIII,  2  stantes  propter  eum  OTTOB-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo 

stantes  prope  eum  AM  Cav  Co  Toi  Ose 

Ce  passage  nous  permet  de  faire  une  intéressante  constatation  sur  l'usage 
du  mot  propter  par  saint  Jérôme  dans  l'Octateuque. 


476  JUSTIFICATION    DU    CANON" 

Notait  tout  d'abord  que  l'hébreu  et  le  grec  sont  ici  hors  de  cause.  Les 
témoins  de  l'ancien  latin  donnent  sttper,  finir,  steus.  On  sait  par  ailleurs  que 
propter  au  sens  d'auprès  <l<\  employé  avec  un  réainie  à  l'accusatif,  est  très 
classique. 

Le  mot  paraît  fréquemment  dans  la  Vulgate  Clémentine  avec  le  sens  de 
à  muse  de,  mais  jamais,  au  moins  dans  l'Octateuque.  avec  le  sens  de  auprès  êe\ 
saint  Jérôme  ne  l'aurait-il  jamais  employé  dans  ce  sens  ? 

Examinons  le  cas  où  nous  rencontrons  son  Bynonyme  prope.  Les  Concor- 
dances le  signalent  douze  fois  dans  rOctaieuquc.  Sept  t'ois  il  est  adverbe  avec 
le  sens  de  presque,  sur  le  point  de,  tout  pioche  ie\ 

Gen.     XII,  11  cumque  prope  esset  ut... 

XIX.  9  iamque  prope  erat  ut... 

XLV.         4  cum  aecessisset  prope... 

Exod.  XXXIV.  30  timuerunt  prope  accedere... 

Xim.    XXIV.  17  intuebor  illum  sed  non  prop"... 

XX XII.  16  prope  accedentes  dixerunt... 

Deit.  XXXI.  4  prope  sunt  dies  mortis  meae... 

Les  cinq  autres  fois  prope  est  préposition  et  a  un  régime,  avec  le  sens  de 
auprès  de:  c'est  donc  notre  cas.  Voici  les  leçons  des  manuscrits  pour  ces  passages: 

1)  Gen.   XVII I.  -  stantes  pnpe  cum 

C'est  la  leçon  que  nous  étudions  actuellement  et  que  notre  canon  nous 
invite  à  rejeter. 

2)  Gen.  XXIV.  13  Ecce  ego  sto  prope  fontem  aquae 

prope       <'av  Co 

pruptrr  Am  Oit'ii,  Lof  Garni  Ose  (Tiû  et  Toi  font  défaut) 

3)  Gin.  XXIV,  ."><>  qui  stabat  iuxta  cameloi  81    prope  (ontem    aquae 

prope         OttOÇ   000   Cû 

prop  '  Toi  foat  défaut  | 

4)  Li:v.    I,    Hi  pn.ii.ifl   prope  altaiv 

pn.pi'        Oo 
proptii 

i.  \\ iv.  •'.  quasi  oedri  pmpr  aquas 

pn.p.  / 

prop 

uit  (|u<-,  i  >  i  .  la  ii't.un  pntpiri  a  de   témoins  et  que  dans 

tout  les  cas  od  n«. ;  i  ,     il  lui  donne  raison,  81  l'on  eonsi- 

Mttc  i' ■  Domine  p>»i-  l'avantage  de  l'usage  courant, 

rpii  iinii  riiv  adopté.  H  suit 


EXAMEN    DES    LEÇONS    OBTENUES  477 

de  là  que,  d'une  manière  générale,  saint  Jérôme  n'emploie  prope  que  dans  le 
sens  adverbial  et  que,  lorsqu'il  a  à  rendre  auprès  de,  il  se  sert  de  la  préposi- 
tion classique  propter.  C'est  en  outre,  une  excellente  confirmation  pour  notre 
canon. 

36. 

XVIII,  5  ponam  AM-TUR  Mar  Rorig  Zur  Cav  Co  Toi  Ose 
ponamque  OTTOB  Anic  Théo  Mordr 

L'hébreu,  le  grec,  l'ancien  latin  donnent  et,  mais  ce  mot  est  ici  inutile 
et  rompt  l'harmonie  de  la  phrase:  afferma...  et  lavate;  ponam...  et  confortâtes 
postea  transibit i 's. . . 

37. 

XVIII,  16  surrexissent  AM-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Toi  Ose 

exigent   Car  Co 
consurrexissent  OTTtili 

38. 

XIX,  5  ut  cognoscamus  AM-OTTOB  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Co 

Toi  Ose 
et  cognoscamus  TUR  Cav 

Le  grec  et  l'ancien  latin  donnent  ut  et  l'hébreu  et,  mais  avec  le  futur  cogno- 
scemus:  je  n'adopterais  donc  pas  la  leçon  de  Tur  Car  qui  donne  cognoscamus. 

39. 

XIX,  8  sub  umbraculum  tegmiuis  mei  AM-OTTOB-TUR  Anic  Geo* 
sub  umbraculum  cnlminis  mei  Théo  Qtp 
sub  ombra  culminis  mei  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Cav  Co  Toi  Ose. 

C'est  à  un  curieux  accident  de  transcription,  sub  umbracul [um  teg]minis 
iiiri,  que  nous  devons  la  leçon  des  Alcuiniens  et  des  Espagnols  à  partir  de  Cav. 
On  notera  en  passant  qu'il  y  a  là  un  remarquable  indice  du  rapport  de  Cav 
avec  l'X  intermédiaire  entre  Ain  et  mar-MorBr.  Pour  les  Théodulfiens  leur 
leçon  est  certainement  celle  de  Am  Ottob  Tur:  les  formes  relevées  dans  Anic 
et  Geo2  le  prouvent  et  celles  de  Théo  et  de  Gep  ne  sont  qu'une  correction  due 
à  l'influence  de  la  famille  alcuinienne  et  conforme  à  la  nature  de  ces  manuscrits. 

Sub  avec  l'accusatif  est  classique  et  on  trouve  aussi  tegmen  avec  le  sens 
de  toit  ou  de  maison,  bien  que  culnien  soit  plus  fréquemment  employé  dans 
ce  sens;  mais  on  conçoit  que  saint  Jérôme  ait  évité  d'écrire  culminis  après 
umbracidum. 

40-41. 

XIX,  15  surge  et  toile  OTTOB-TUR  Mordr  Roriq  %m  Anic  Théo  Cav 
surge  toile  AM  Mar  Co  Toi  Ose 


47^  JUSTIFICATION    DU   CANON 

SXI,  18  surge  toile  MI-TIR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Âme  Théo  Cav  Co 
Toi  Ose 
surge  et  toile  AM 

Je  réunis  ici  ces  deux  passages  pareequ'ils  s'éclairent  mutuellement. 
La  première  fois  notre  canon  donne  surge  et  toile,  la  seconde  fois  surge  toile. 
Pourquoi  cette  différence? 

L'hébreu,  dans  les  passages  de  ce  genre,  ne  donne  pas  et,  mais  seulement 
surge,  toile;  surge,  ambula;  surge,  egredere  etc...  Le  grec,  et  l'ancien  latin,  au 
contraire,  expriment  généralement  je  mot  et.  Quant  à  la  Vulgate,  voici  ses  leçons 
pour  la  Genèse,  sauf  les  deux  qui  sont  ici  en  question  : 

Gen.  XIII.  17  surge  et  perainbula  rerram... 

XXYli.  l'i  surge,  lede  et  eomede  de  ven&tione  roea... 

XXXI.  13  surge  et  egredere... 

XXXV     i  raxge  et  attende  Bethel... 

XLIV,      4  BOTge,  inquit,  persequere  viros.  et  apprehensis  dicito... 

Nous  constatons  là  (et  ces  leçons  ont  pour  elles  l'ensemble  de  nos  manus- 
crite) que  trois  fois  saint  Jérôme  écrit  surge  et  et  deux  fois  surge  simplement. 
Mais  il  est  à  noter  que,  ces  deux  fois,  la  phrase  contient  trois  verbes  :  surge, 
sede  et  eomede,  ou  bien  surge,  persequere  et  dicito.  Or,  là  est  la  raison  pour  la- 
quelle, dans  un  des  passages  étudiés  ici.  nous  lisons  une  fois  surge  et  toile  uxorem 
tuam  et  duas  filias,  ne  et  tu  pariter  pereas;  et  l'autre  fois,  où  il  y  a  trois  verbes 
de  suite:  surge,  toile  puerum  cl  tene  mouton  iUws.  On  voit  que  notre  canon 
trouve   là    encore   une   confirmation    intéressante. 

42. 

XXI.  :;i   utonjuc  iuraverunt  OTTOB-TUR  Ank  Théo1  Co 

uterque  inravrl  AM  \iar  Mordr  Rorig  Zur  Cav  Toi  Ose 

L'hébreu  et  le  grec,  avec  l'ancien  latin,  portent  iuraverunt  ambo;  mais  la 

fonii'  mi  ne  peul  ici  être  imputée  i  l'influence  de  l'ancien  latin,  car  uttr* 

avec  le  pluriel  est  élastique,  et  plus  haut.  (Gbn,  II,  26)  nous  avons  déjà 

rencontré  la  (orme  ertmi  autm  ulerque  nudut  dans  Ottob  \'nil  Geo1  Toi  Ose 

pie  iwiii  dani  Ce  |  Matrii  l'uni  Sessor  (la  première 

main  de  Tut  manque  pour  m  passage;  Am  Zur  etc.  donnenl  erai  uiergue  midus). 

LS. 

XXII,  18  hnereiitcm  eoraUmi    M/  TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur 

OTTOB  Anic  Théo  Cav  Co  Toi  Ose 

I, 'hébreu.  I<  <  l'-n  latin  c\|>riniiiil 

11. 

:  .  .,ui   pndnxi^f    mm'     I  1/     //  /,'  Cat 

quipsrduxr!  dm  OTTOB  \£m  Horit  /  ThcoCoTotosc. 

rquaUemenl  favorable  ,i  notre  eanon.  Klle  se  lit  dans 


EXAMEN  DES  LEÇONS  OBTENUES  47'.' 

le  discours  d'Eliézer  qui  précède  l'acceptation  des  parents  de  Rébecca,  et  le 
sens  du  passage  est:  Je  bénis  le  Seigneur  qui  (selon  toute  apparence)  m'avait  amené 
tout  droit  etc..  Mais  cette  nuance  du  discours  indirect  était  trop  fine  pour  n'être 
pas  rapidement  objet  de  correction. 

45. 

XXIV,  67  et  accepit  eam  uxoreni  OTTOB-TUR  Anic  Théo  Co  Ose 
et  accepit  uxorem  AM  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Cav. 

Ce  passage,  pour  lequel  hébreu  et  grec  sont  de  peu  d'utilité,  doit  être  étudié 
dans  son  ensemble.  La  Clémentine  y  donne  trois  fois  eam  et  une  fois  eius.  Voici 
son  texte  :  qui  (Isaac)  introduxit  eam  in  tabernaculum  Sarae  matris  suae,  et  accepit 
eam  uxorem  et  in  tantum  dilexit  eam  ut  dolorem  qui  ex  morte  matris  mu  aeeiderat 
temperaret.  Nos  manuscrits  sont  d'accord  sur  la  suppression  du  troisième  eam 
(après  dilexit)  et  d'eius:  l'accord  cesse  sur  le  second  eam,  mais  il  me  semble  que 
ce  mot  est  requis  après  accepit  parce  que  accepit  uxorem  sans  eam  ne  serait  pas 
clair  ;  en  outre  la  phrase  s'équilibre  mieux  avec  ce  mot  au  centre,  à  peu  de  dis- 
tance de  dilexit.  On  a  ainsi:  qui  introduxit  eam  in  tabernaculum  Saras  makis  suât  -, 
et  accepit  eam  uxorem  et  in  tantum  dilexit  ut  dolorem  qui  ex  morte  matris  acciderat 
temperaret. 

46. 

XXVI,  9  mentitus  es  sororem  tuam  esse  AM-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zw 

Cav  Co  Toi  Ose 
mentitus  es  eam  sororem  tuam  esse  OTTOB  Anic  Théo  Qep 

Les  deux  formes  sont  régulières,  mais  la  leçon  des  deux  familles  alcui- 
nienne  et  espagnole  avec  Am  Tur  doit  être  préférée  à  celle  des  Théodulfiens 
avec  Ottob. 

47. 

XXVI,  17  et  Me  descendons  AM-OTTOB-TUR  Mordr  Co  Toi  Ose 
et  ille  discedens  Mar  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav 

Voici  un  cas  où  la  leçon  de  Am  Ottob  Tur  réunis  est  évidemment  fautive  et 
où  apparaît,  par  suite,  nettement  l'unité  d'archétype. 

L'hébreu,  le  grec,  L'ancien  latin  portent:  Et  abiit  inde  Isaac.  Par  ailleurs  la 
phrase  précédente  dit  «m  tantum  ut  ipse  Melchisedech  diceret  ml  Isaac:  recède 
a  nobis  ».  Le  sens  requiert  donc  et  ille  discedens  correspondant  à  recède. 

La  question  se  pose  ici  de  savoir  si  la  forme  discedens  du  groupe  Cav  Mat 
Rorig  Zur  Anic  Théo  ne  serait  pas  due  à  l'influence  de  l'original  même.  Cela  est 
possible,  mais  je  dois  faire  observer  que  cette  influence  n'est  pas  absolument  né- 
cessaire pour  expliquer  la  leçon.  Rien  n'est  plus  constant  en  effet  que  la  confu- 
sion des  deux  formes  discedens  et  descendent.  A  Gex.  XXXVIII,  1,  nous  lisons 
dans  la  plupart  des  manuscrits:  Eodem   tempore  descendais  Judas  a  fratribus 


4^"  JUSTIFICATION    DU    CANON 

suis,  mais  nous  trouvons  aussi  disctàma  dans  Cav2  Toi  Ose  et  Matrit.  Voyez 
aussi  Act.  XIII,  13:  iohannes  autan  ëùeeims  nh  eis:  on  trouve  descendons  dans 
B*  M,  et  discendeïis  dans  D  0.  Il  est  donc  tout  à  fait  possible  que  discedens 
soit,  dans  notre  cas,  indépendant  de  l'original. 

48. 

XXVI,  19  foderuntque  in  torrentem  OTTOB-TUR  Cav  Leg 

foderuntque  in  torrente  AM  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Co 
Toi  Ose 

X"  nivelle  leçon  fautive  :  les  confusions  portant  sur  l'usage  de  l'accusatif 
sont,  nous  l'avons  déjà  vu,  assez  fréquentes  dans  les  manuscrits  de  l'époque 
d'Ottob  et  de  Tur. 

49. 
XXVI  l,  7  venationem  tuam  AM-TUR  Co  Toi  Ose  Leg 

de  venatione  tua  OTTOB  Cav  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic 

L'accusatif  est  la  forme  de  l'hébreu,  du  grec  et  de  l'ancien  latin. 

50. 

XXV II.  20  voluntatis  Dei  fuit  AM-TUR  Mar  Rorig  Théo  Car  Co 

voluntas  Dei  fuit  OTTOB  Mordr  Anic  Toi  Ose 

La  forme  vohmtatû  avec  esse  se  retrouve  en  d'autres  endroits:  I  Par.  XXII,  7 
pofcmialM  meae  fuit  id  aed/ifiearem  donmm;  II  Par.  VI,  7  ewnque  fuissei  volun- 
huriil  ni;  jbtiL  X.  I.")  ,,-nl  mim  vohnihilix  Dei  ut  etc. 

51. 

XXVII,  27  sicut  odor  agri  cui  AM-TUR  Mar  Rorig  Zur  Anù  Théo 
sicut  odor  agri  pleni  cui  OTTOB  Mordr  Cav  Co1  Toi  Ose 

l.i'  mol  plmi,  (|iii  manque  dans  l'hébreu,  est  une  interpolation  due  à  liu- 
lliicncc  du  irn  c  il  de  l'ancien  latin. 

52. 

XXVII.  89  (|iii  l*nedUeril  OTTOB-TUR  Co lW 

(pii  beaedlieril   lilii  AM  Mar  Mordr  Rori/j  Zur  Anic  Théo  Cav  Ose 

i>ii  niiih'dijrm't  tihi  sit  nudediclus  ri  gui  hrurdi.iv- 

,,i  /  repUaUtr.  Le  taôl  Hb\  etl  ekprhtté  dans  l'hêbretj  et  le  jréo. 

i-'ii    latin    flnimc   nui    té  I-  fudi " H  U. 

6$. 

.X.Wll,  :;;  *-f i..i>.  nui,,   i  H  ni  mi;  n  /,■  u<tl    i,,,,  ri,,»  Cav 

>  tiain   <t    Millil     Mardi    Umig  Zin    Cn   Toi  Ose 

!       ;,|.  ma  nie  rlmm    ri   v  i   condamné,  on    Ifl   roit,    par    l'accord   de   .1/// 


EXAMEN    DES    LEÇONS    OBTENUES  481 

54-55. 

XXVII,  41  veniant  dies  AM-OTTOll  Mur  Rorig  Théo  Cav  Co  Toi 

veulent  «lies  TUE  Mordr  Ose 
XXV IJ,  41  ut  occidam  AM-TV II  Mur  Munir  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav  Toi  Ose 
et  occidam  OTTOB  Co 
Les  quatre  tonnes,  en  soi, sont  soutenables.  L'hébreu  porte:  Appropinqua- 
hutil  dies...  et  occidam.  Le  grec  et  l'ancien  latin  :  Appropinquent  dies...  ut  inter- 
fuiuni.  Cependant  le  Pentateuque  de  Lyon  donne:  et  occidam.  Je  pense  que  le 
mieux  pour  la  Vulgate  est  de  nous  en  tenir  à  notre  canon  qui  donne  veniant 
dies...  ut  occidam,  qui  est  la  leçon  de  Am  Mur  Rorig  Théo  Cav  et  Toi. 

56. 

XXVIII,  2  ad  domum  Bathuel  patrem  matris  tuae  AM-TUK  Mur  Mordr 

Rorig  Zur  Anic  Théo  Câv  Co  Toi  Ose 
ad  doninm  Bathuel  patris  tnatris  tuae  OTTOB 

La  leçon  de  la  presque  unanimité  de  nos  manuscrits  me  paraît  devoir  être 
conservée  ici  contre  celle  (VOIIoh  adoptée  par  le  Clémentine.  Pour  éviter  la  suite 
patris  matris,  le  moi  patrem  a  subi  l'attraction  de  ml  domum, 

57. 

XXX,  2  privavit  te  fructum  OTTOB-TUR  Cav 

privavit  le  t'nutu  AM  Mur  Mordr  Rorig  Zur  Anir  Théo  Co  Toi  Ose 

Je  ne  vois  pas  que  prieure  avec  le  double  accusatif  soit  attesté.  Il  y  aurait 
donc  lieu  de  constater  ici  une  fois  de  plus  l'usage  irrégulier  de  l'accusatif  dans 
nos  manuscrits  les  plus  anciens. 

58. 

XXX,  14    mandragoras  quos  AM-OTTOB-TUR  Théo 

mandragoras  quas  Mur  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Cav  Co  Toi  Ose. 

Le  mot  mandragoras  est  du  genre  masculin. 

59. 

XXXI,  30     esto  ad  tuos  ire  cupiebas  AM-TIR  Mur  Mordr  Rorig  Zur  Anic 

Théo 
et  si  tu  ad  tuos  ire  cupiebas  Cav  Co  Toi  Ose 
tu  ad  tuos  OTTOB 
L'hébreu  porte  ici  et  nunc  eundo  ivisti',  le  grec  et  l'ancien  latin,  nunc 
ergo  ivisti.  Saint  Jérôme  a  rendu  le  sens  en  employant  la  concession  esto  !  Les  le- 
çons de  Caret  iVOttob  ne  sont  que  de  mauvaises  corrections  provenant  de  ce  que 
le  passage  n'a  pas  été  compris. 

31 


JUSTIFICATION    DU    CANON 

60. 

XXXI,  32    quod  autem  furti  me  arguis  0TT0B  Mordr  Rorig  Zur  Anic 
Théo  Co  Toi  Ose 
quod  autem  furtim  arguis  AM  Leg 
quod  autem  furti  arguis  TUR  Cav  Mm 

Saint  Jérôme  continue  à  traduire  largement  co  passage  :  l'incise  n'existe 
ni  dans  l'hébreu,  ni  dans  le  <!;rec,  ni  dans  l'ancien  latin.  Quant  an  choix  à  faire 
entre  les  trois  formes  ci-dessus  attestées,  je  crois  que  la  première  doit  être  adoptée 
parce  que  l'on  peut  joindre  Am  et  Leg  à  ces  témoins,  furlim  attestant  la  présence 
de  nie.  De  plus,  au  verset  précédent  c'est  Jacob  lui-même  que  Laban  a  accusé 
de  vol. 

61. 

X  X  X I.  34     subter  stramen  AM-OTTOB-TUR  Anic  Cav  Co 

subter  stramenta  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Théo  Toi  Ose 

L'hébreu  donne  ici  le  singulier,  et  le  grec  le  pluriel  rec  Gcty\ia%a  qui  aura 
pttfé  par  l'intermédiaire  de  l'ancien  latin  dans  Mar  Toi  etc. 

62. 

XXXI,  47     quem  vocavit  Laban  tuinnlns  testis  AM-OTTOB  Mar  Mordr 
Rorig  Zm  Anic  Théo  Cav  Co  Toi 

quem  vocavit  Laban  tiimulnm  testis  TUR  Oit 

La  forme  nominative  dans  ce  cas  est  usitée  par  Bainl  Jérôme.  Cfr.  Ëxod. 

XVI I.  7:  "«"/'  il  iiniiii h  lui-,  Mi  h  s  lentaUot  attesté  par  L'ensemble  des  manuscrits. 

63. 

XXXI.  52     in   testimonio  AM-TVR  Mar  Moriit  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cav 
Ce  0» 

m  te-tmiuni.ini  OTTOB  Toi 

ige  présente  un  ensemble  de  difficultés  qui  portenl  sur  la  place  il 

donner  à  testis  erit  dans  la  phrase,  sur  l'adoption  ou   l'omission  du  mot  stni 

>nium.  De  toute  façon  il  faul  supposer  une  faute  dans  les 

mai  »1UI  anei' ■:  !,i  di- Q  du  00     QOUI  eiitraiuerait   à  de  trop 

retoppementi  sasi  grand  profit,  dèi  Ion  que  noua  admettons  la  faute, 

•il. 

11/  //  Il    Toi    < 
ru-r,u..  o//'//; 

mus  est  Mar 
reversusque  •  I  HçZwCtn 

revertens  A  <'  !<•>!  Burg  M  ai  rit 


EXAMEN  DES  LEÇONS  OBTENUES  483 

L'hébreu  porte:  et  osculaius  est  (Laban)  fïïios  suos  ac  filiassuas,  benèdixitque 
eis  et  abiit,  reversusque  est  Laban  in  locum  suum.  Le  grec  termine  la  phrase  un  peu 
difléremment  et  dit:  xcà  àîroffroaytHç  Actftav  àn7<X6sv  sic  tov  tônov  avrov. 
Le  Pentateuque  de  Lyon  traduit:  et  reveriens  Laban  abiit  in  locum  suum. 
Notre  canon  nous  oblige  ici  à  choisir  la  forme  reversas  qui  est  évidemment  insuf- 
fisante :  osculatus  est  filios  et  filias  suas  et  benedixit  illis  reversas  in  locum  suum. 
Il  faut  donc  admettre  qu'ici  encore  l'archétype  de  nos  manuscrits  était  fautif  : 
l'abondance  des  leçons  en  est  d'ailleurs  une  preuve  :  deux  d'entre  elles  sont  des 
corrections  heureuses  (reversusque  est  et  reveriens)  maig'oe  ne  sont  que  des  corre- 
ctions. Je  serais  porté  à  croire  que  dans  l'original  on  lisait  reversants. 

65. 

XXXII,  3    in  terra  Seir  in  regionibus  Edom  AM-TUR 

in  terra  Seir  regionis  Edom  Mar  Toi 

m  terram  Seir  in  regionem  Edom  Ose 

in  terrain  Seir  in  regione  Edom  Co 

in  terram  Seir  regionis  Edom  OTTOB  Mordr  Rorig  Zur  Anic  Théo  Cao 
L'hébreu  et  le  grec  expriment  trois  fois  l'idée  de  mouvement  :  misii  nuntioê... 
ad  Esau...  terram  Seir,  campum  Edom  dit  l'hébreu;  et  le  grec:  nqb;  'Haav... 
sic  yfiv ...  sic  x<*>Qav-  Mais  le  latin  s'accommode  mieux  de  la  forme  adoptée 
par  saint  Jérôme  :  il  envoya  vers  Esàu  {qui  était)  dans  lu  ferre  de  Seir.  Le  mot 
rêgio  a  été  mis  au  pluriel  pour  éviter  regione  Edom.  L'ancien  latin  porte  in 
terram.  Seir  in  regionem  Edom  (Aug.)  ;  in  terra  Seir  in  regione  Edom  (Pent. 
Lugd)  ;  les  correcteurs  s'en  sont  inspirés. 


XXXIII,  15     hoc  uno  tant  uni  indigeo  AM-TUR  Mar  Rorig  Zur  Anic  Théo 
hoc  unum  tant  uni  indigeo  OTTOB  Cav  Co  Toi  Ose 

Bien  que  l'accusatif  avec  indigere  mit  attesté,  il  est  moins  fréquent  et  paraît 
dû  ici  au  voisinage  de  tantum. 

67. 
XXXIII,  18    regressus   est  Ml-OTTOB  Mar  Anic  Cav 

reversus  est  TUR  Mordr  Roriq  Zur  Théo  Co  Toi  Ose 


XXXIII,  19     in  qua  fixerat  tabernaculum  AM-TUR 

in  qua  fixerat  tabernacula  OTTOB  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Anic 
Théo  Cav  Co  Toi  Ose 

Bien  que  Am  et  Tur  soient  ici  seuls  contre  tous  les  autres,  leur  leçon  doit 
être  adoptée  sans  hésitation  parcequ'elle  correspond  à  l'hébreu,  au  grec,  et 
même  à  l'ancien  latin.  La  leçon  commune  s'explique  par  les  passages  parallèles. 


4^4  JUSTIFICATION    DU   CANON 

J'arrête  ici  l'étude  des  leçons  de  la  Genèse  pour  passer  à  celles  que  nous 
avons  relevées  dans  noe  chapitres  choisis  des  autres  livres  de  rOctateuque  pour 
lesquels  nous  possédons   le    Turonensis. 

69. 

Exod.  II,  6    de  infantibus  hebraeorum  est  AM-OTTOB  Car 

de  infantibus  hebraeorum  est  hic  TUR  Mur  Munir  Rorig  Zur 
lin!.  A,,;,    Théo  Co  Toi  Ose 

Le  mot  hie,  qui  n'est  pas  exprimé  en  hébreu,  se  lit  dans  le  grec  et  l'ancien 
latin,  d'où  il  aura  passé  dans  le  plus  grand  nombre  des  manuscrits. 

70. 

Lxod.  II,  14    occidere  me  tu  dicis  OTTO&-TUR1 

ooeidere  me  tu  vis  AM  Hul>  Anie  Théo  Car  Co  Toi  Ose 
ooeidere  tu  me  vis  Mur  Munir  Rorig  Zur 

Voici  un  des  passages  qui  apportent  à  notre  canon  ta  confirmation  la  plus 
remarquable.  La  leçon  de  Ottoib-Tur,  corrigée  dans  ZW,  grattée  dans  Otlob  de 
manière  à  donner  bis,  mais  certaine  cependant  car  l'espace  gratté  correspond 
à  la  largeur  de  trois  lettres  [4ie|tS,  cette  leçon  ne  peut  être  que  celle  de  l'ar- 
chétype et  de  saint  Jérôme. 

Le  terme  employé  ici  par  l'hébreu  est  1EX  tVRH ta dieni*.  Les  Septante  Tout 
rendu  par  ai'  HiXeiç  et  cette  traduction  est.  de  leur  part,  tout  à  fait  extraordi- 
naire, car  jamais,  chez  eux.  sauf  cette  unique  fois,  lax  ne  répond  à  Bn'Xëtv; 
néanmoins  c'est  II  leçon  de  ("unanimité  <ie<  manuscrits  (les  Septante  et  elle  a 

■  de  u  dans  l'ancien  latin:  mmpiid  oceiden  h  me  pis  (l'eut,  de  Lyon), 
ôté  des  Septante,  les  témoins  conservés  des  Mexaples  (Aquila,  Sym- 
maqoe,  Tbéodotion)  sont  unanimes  à  traduire  ai'  L*'ynç  et  saint  Jérôme  a, 
lui  aus.-i,  traduit  tuéiciê,  en  donnant  à  la  phrase  le  sens:  vas-iit  dire,  pré- 
tends-tu, que  je  le  lue,  comiin  lu  us  lui  mime  lar  VEai/plien?  Xotez  à  ce  point 
de  vue  l'ordre  de-  mots:  nnm  oeeidere  m<'  lu  PII  voudrait  «lire  aussi  bien  :  mi r-ln 

<h<n>  mu  i   '■"  .'  1 1  e'ett  pourquoi  les  Aleninleni  «oit  corrigé:  ooeidere  in  me  vis, 

l.a  leÇOIl  VH  de  la  majorité  (|.  n,,  manuscrits  est  doue  due  à  riiilluence  de 
l'ancien    latin. 

;i. 

Mi.Mim   vero     de  manu    Plinruoiiis  t>m    OTTOB  lfnl>' Cav 
Aiiiim  \'  u  etc.  ri  i>  ilui'm  Aon  Théo 

Alium  \M 

Alternin  rera  peperrl  etc.  \iordr  Rorig  ZurCo  Toi  Ose 

econd  iii^  de  jfoj  e  manque  dan   OUob\  cite  ligure 
tons  des  formes  d>  dan     lia,  pal   dm    Fw  et  enfin  dans  la  majorité 

la  preuve  qu'elle,  manquait  ii.m    1  archétype. 


EXAMEN    DES    LEÇONS    OBTENUES  485 

72. 

Exod.  II,  23    post  multum  temporis  AM-OTTOB  Mordr  Rorig  Zur  Hub 
Anic  Théo  Cav  Co  Ose 
post  multum  vero  temporis  TUR  Mar  Toi 

73. 

Lev.  V,  10    adolebit  holoeauslum  AM-OTTOB  Mordr  Hub  Anic  Théo  Co  Toi 
adolebit  in  holocaustum  TUR  Rorig  Zur  Car  Ose 

Les  deux  formes  sunt  employées  par  saint  Jérôme  pour  rendre  la  même  idée. 
Cfr.    Gen.  XXII,  2  où    tous    les    manuscrits   portent:  offer   cum   (Isaac)  ibi 
holocaushim. 

U. 

Lev  V,  11     duos  pullos  columbae  AM-OTTOB  Mar  Munir  Rorig  Zur  Hub 
Anic  Co  Toi 
duos  pullos  columbarum  TUR  Cav  Ose 

La  leçon  columbae  est  celle  de  l'hébreu  ;  eokimbanm  est  celle  du  grec. 

75. 

Lev.  V,  II     offeret  AM-TUR  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Hub  Ose 
oflerat  OTTOB  Anic  Théo  Car  Co  Toi 

Ici  encore  offert!  est  la  leçon  de  l'hébreu  et  aussi  celle  du  grec  ;  elle  est  d'ail- 
leurs d'accord  avec  l'ensemble  de  la  phrase  qui  continue:  non  mittet  etc. 

76. 

Lev.  V,  12    plénum  ex  <oto  OTTOB-TIR  Mordr  Euh  Anic  Théo  Cav  Co 

Toi  Ose 
plénum  ex  eo  AM  Mar  Rorig  Zur 

Il  s'agit  d'une  poignée  de  Heur  de  farine  :  la  Vulgate  Clémentine  porte 
plénum  ex  ea,  se  rapportant  comme  dans  l'hébreu  à  ximila:  mais  la  leçon  ex  ea, 
on  peut  le  voir  dans  notre  apparat  a*  de  variantes  de  la  première  partie  de  ce  Mé- 
moire, ne  s'est  trouvé  que  dans  un  manuscrit  tardif,  le  Ms.  10  de  la  Bibl.  Na- 
tionale de  Paris,  et  de  seconde  main  dans  le  Farfensis.  La  leçon  de  l'archétype, 
et  très  probablement  aussi  de  saint  Jérôme,  est  ex  totq  plénum,  dans  le  sens  de 
omnino  plénum.  La  leçon  ex  eo  n'est  qu'une  mauvaise  correction.  Je  ne  vois 
pas  ce  qui  a  amené  saint  Jérôme  a  appuyer  ainsi  sur  le  mot  plénum:  ce  passage 
est  d'ailleurs  traduit  assez  largement. 


JUSTIFICATION    DU    CANON 

;;. 

Lev.  V,  19     deliquit  in  Domiiium  AM-OTTOB-TUR  Ànic  Théo 
deliquit  in  Domino  Mar  Mordr  Rorig  Zur  Hub  Cav  Co 
deliquit  in  Deum  Toi  Ose 

La  leçon  in  Dominum  est  celle  de  l'hébreu  et  elle  est  requise  par  le  sens. 

78. 

Sun,  VI.  2     vir  sive  mulier  cum  îecerit  OTTOB-TUR  Toi 

Vil  sive  millier  cum  fecerint  AM  Mar  Munir  Rorig  Zur  Hub  Anic 
Théo  Cav  Co  Ose 

Voici  un  passage  extrêmement  intéressant  et  qui  témoigne  en  faveur  de  no- 
tre canon,  en  même  temps  qu'il  prouve  l'unité  d'archétype. 

L'hébreu,  le  «rive,  l'ancien  latin  mettent  au  singulier  toute  cette   phrase 

est  disjonctif.  Ils  donnent  donc  la  série  de  verbes  suivante:    Vir  sive 

mulierl  cum  fecerit  votum  ut  saiictificetur  et  se  voluerit  Domina  eonsecrare ...  absii- 

m  bibet...non  cornu  nsecratur...  non  comeâeL..  novaculanon  troue- 

i'ni  super  capui  stus...  conseeratur...  sanetus  crit  crescente  caesarie  capitis  eius. 

Au  contraire  la  Vujgate  dans  La  presque  unanimité  des  manuscrits  met  le  début 

de  la  phrase  ;m  pluriel:  feeerini  votum...  sanctificentur  ete.;  puis,  brusquement, 

nui  que  le  sujet  ait  changé,  continue  au  singulier:  novacula  non  fransibil  super 

eeratur. .  sanetus  erU  etc.  [lest  évident  qu'arrivé  à  capui  etus, 

qu'il  aurait  fallu  changer  en  captia  rn,nm.  le  correcteur  maladroit  s'est  arrêté 

reculé  devant  la  suite  <b>*  changements  en  constatant  que  le  reste  du  pas? 

sage  était  an  singulier.  Nos  manuscrits  Ottobei  Tur  ont  du  moins  conservé  la 

forint-  originale  an  premier  mot  :  fecerit.  <>n  s'explique  la  correction  de  ce  pas- 

•  îi  constatant  qu'un  peu  plus  haut  (Non  V.  6)  on  lit  :  Vir  eive  mulier  cum 

Ifau  là  l'hébreu  eai  au  pluriel. 

\  I  B    n«f  eapftt    1U  OTTOB  Euh  Anic  Théo  Toi  0$e 
roper  capui  77  7/  Cat  Mar  Munir  Rorig  Zur 

La  li  h  ne  de  l'hébreu  1^^<,*^-L,,I,  el  «lu  grec  aVrl,  est 

put  H  ->■  peui  que  nom  ayom  le]  une  tante  soif  de 

•  da  l'archétype  :  on  notera,  en  effet,  que  cette  leçon  Be  retrouve 

su. 

Xi  •    VI,  i.'i    coiiHpend  kuiiI  "/  VOB  TUR  Mori\  h\      I       /'ni  Ose 

\  \l   Ma\  /"  //'/'-  Ainr  Théo 

i  an  hétyp  i,  "ii  bien  il  n  été  m  il  traduit  par 
h  offrira,  outre  l'agneau,  la  brebis 


CONCLUSIONS  487 

et  le  bélier,  une  corbeille  de  pains  sans  levain,  de  gâteaux  de  fleur  de  far  in- 
pétris  à  l'huile,  et  de  galettes  sans  levain,  avec  V offrande  et  la  libation  ;  il 
s'agit  donc  ici  de  la  simila  conspersa  oleo  dont  il  est  si  souvent  question  dans 
le  Lévitique  et  les  K ombres.  On  trouve  encore  pour  la  désigner  les  mots  quae 
conspersa  est  oleo  (Lev.  VI,  15)  ou  quae  conspersa  sit  oleo  (Lev.  XIV,  10).  Les 
deux  formes  proposées  ici  sont  donc  soutenables  et  nous  pouvons  par  suite 
nous  en  tenir  à  notre  canon. 

Nous  arrêterons  là  ces  recherches.   Plusieurs  conclusions  s'en  déduisent. 


111.  —  Conclusions  à  tirer  de  l'examen  des  leçons. 

a)  Tout  d'abord,  le  lecteur  qui  aura  parcouru  cette  discussion  des  cas  re- 
levés  dans  les  trente-trois  premiers  chapitres  de  la  Genèse  et  les  chapitres  LTde 

l'Exode,  V  du  Lévitique  et  VI  des  Nombres,  a  pu  se  convaincre  que  les  leçons 
Choisies  en  appliquant  le  canon  donné  plus  haut  étaient,  la  Mes  grande  majorité 
des  fois,  les  meilleures  en  elles  mômes.  Par  suite  notre  canon  se  trouve,  me 
Bemble-t-il,  solidement  établi. 

b)  Une  autre  indication  importante  à  tirer  de  l'examen  de  CCS  cas  bc  rap- 
porte à  la  question  de  l'unité  d'archétype.  Si.  dans  notre  exemple  théorique  du 
début  de  la  troisième  partie,  nous  choisissons,  pour  les  comparer,  trois  manuscrits 
appartenant  à  trois  familles  différentes,  tels  que  H  D  0  dont  la  position  récipro- 
que dans  le  schéma  est  la  suivante  : 


I  I            I 

B  D              E 

I  I 

H  0 


nous  obtenons  le  résultat   suivant  : 

ll<|)      0  =  5.  6,   16,  22,  SI,  4!'.  52,  53,  54  =  !» 
ll>D<0  =  2,  lo.    17.  84,  80,  89,  45,  50  =  8 
H      D>u=  il,  lii.  -21.  23,  83,  44 a 6 

Les  chiffres  donnés  par  la  comparaison  (9,  S.  et  6)  ne  présentent  pas  entre 
eux  de  différences  notables. 

Si,  au  contraire,  nous  comparons  trois  manuscrits  représentant  seulement 
deux  familles  dont  l'une  serait  subdivisée  en  deux  sous -familles,  comme  c'est 
le  cas  de  B  F  G  dent  la  position  réciproque  dans  le  schéma  est  la  suivante: 

,;        l 


488 


JUSTIFICATION    DU    CANON 


le  résultat  sera  fort  différent  : 

B<F      G  =  2.  6,  6,  li».   16,  17.  22    24.  30.  31,  45,  46,  40,  50=14 

B>F<G  =  20,  26,  47  =  3 

B       F>  G  =  7.  25.  3(1.  38,  40  =  5 

Ou  encore,  si  nous  comparons  K,  S  et  X: 


lî 

I 

H 

K 


J 


le  résultat  sera  celui-ci: 

K  <S       X  =  4,  5.  ti,  7.  9,  1<i.   il.   11».   17.   1S.  21,  22,  25,  28,  30.  31,  34,  35, 

36,  37,  39,  40,  42,  44,  45,  46,  48,  49,  50,  52,  68=81. 
K>S<X  =  1,  20,  41  =  3. 
K       8>Ns=  2.   14.  15,  20,  51.  =  5. 

Nous  avons  chaque  foi» obtenu  un  chiffre  très  fort  et  doux  chiffres  faibles. 
11  nVst  pat  question  de  tirer  de  là  une  règle  absolue,  mais  seulement    une 

indication.  Quel  est  le  résultai  des  comparaisons  entre  Am  Ottobei  Tut  que  nous 
avons  faites  au  cours  du  présent  chapitre?  Le  voici: 


<  T»r         Otkè    =    I".    II.    18,   20,    2'.   22.   23.  86,  29,  36    89,    I".    11. 
i  I    w  18,  :>2,  :.7.  7o.  76,  78,  B0  =  22. 
8,  n.  16,21,88   64,88,  67,  69,  72,  78, 74, 78 »  18. 

:  0.   7.    12.    i:;.    17.   80,   21     27,   88, 

33.   24.   66,   37.    18,    II.    H..     19,    ML    61, 

...    i84. 


.1/»  >    Tur  < 

i  >  Otkè 


i.    r&iffn    obtenu!  présentent  entre  eux' des  différences  ;  mail  oeDes  ci 

ti  n.-  < |n  il  \  .ut  lieu  de  conclure  su  i  ;i  de  n  F  (i  avec  ses  résultats 
1 1,  :;  «t  .i.  n  dm  lembls  dont  qui  noui  devons,  de  oe  chef,  considérer  nos  trois 
maii  inune  dérivsnl  d*un  archétype  commun. 

Mai   il  j  a  meilleur  srgumenl  encort  :  celui  là  i  I  celui  des 

ii  une  "i1"'  |s  "  ai  p     <<  lt  rée  dan-  h    page  qui  pré- 

nt,  bien  qu'elle  figure  dan   le   ebapitrt    examines,  paroeque  l'unanimité 

est   telle  (pi  il  n  v  a  j >.t     le  n  |    i|i-ciis<ioii  :  <ii:\.   WIV. 


CONCLUSIONS  489 

32,  Et  (Laban)  introduxit  eum  in  hospitium:  ac  désirant  camelos,  deditque  paleas 
et  foenum  et  aquam  ad  lavandos  pedes  camelorum  et  virorum  qui  vénérant  eum  eo. 
La  Clémentine  a  corrigé  pedes  eius,  avec  raison  ;  l'hébreu,  le  grec,  l'ancien  latin, 
l'économie  générale  de  la  phrase  et  les  convenances  même  interdisent  en  effet 
d'attribuer  une  pareille  erreur  à  saint  Jérôme  :  mais  elle  prouve  que  tous  nos 
manuscrits  remontent  à  un  archétype  commun. 

Or,  nous  avons  relevé  dans  le  présent  chapitre  trois  cas  semblables  : 

Gkn.   XXVI,  17     et  Me  desceudens,  pour  et  Me  discedens. 

XXXI,  55    reversus  pour  reversurus  (?) 
Xi  m.  VI,   15  omission  probablede  panes  ou  de  quelque  mot   semblable. 

Tl  est  donc  prouvé  que  nos  trois  manuscrits  Am  Ottob  et  Twr  et  les  trois 
familles  à  la  tête  desquels  on  les  trouve  dérivaient  d'un  archétype  unique  et 
que  cet  archétype  était  différent  sur  quelques  pointe  de  l'original  même  de 
saint  Jérôme. 

c)  Les  chiffres  que  nous  avons  relevés  pour  la  comparaison  Ain  Tvr 
et  Ottob: 

AM  <  Tur         Ottob      =  22 

Am  >  TIR  <  Ottob      =  13 
Am        Tur    >  OTTO  11=  34 

sont  d'un  haut  intérêt  pareequ'ils  correspondent  bien  à  l'idée  que  nous  avons 
pu  nous  faire  de  la  valeur  propre  de  chacun  de  ces  trois  manuscrits.  Que 
représentent-ils,  en  effet,  sinon  le  nombre  de  mauvaises  leçons  que  nous 
avons  relevées  dans  le  manuscrit  isolé  en  face  duquel  nous  les  trouvons? 
Or,  il  est  certain  que  Ottob  est  le  moins  pur  des  trois  :  il  a  34  leçons  fau- 
tives. Tur  est  le  meilleur,  avec  13  leçons  fautives  seulement.  Am  est  entre 
les  deux  avec  22  mauvaises  leçons.  Encore  une  fois  ces  chiffres  sont  d'accord 
avec  l'ensemble  de  nos  constatations. 

d)  Une  dernière  conclusion  enfin  h  tirer  do  notre  étude,  et  celle-là 
moins  encourageante,  concerne  les  cas  où  l'un  des  deux  manuscrite  Ottob  et 
surtout  Tur  font  défaut.  Y  a-t-il  alors  quelque  autre  exemplaire  sur  lequel 
nous  puissions  nous  appuyer  pour  les  remplacer?  11  faut  reconnaître  qu'il 
n'y  en  a  pas,  au  moins  dans  l'état  de  nos  connaissances.  Ni  VX  antérieur  à 
Mar-Mordr,  ni  Huh.  ni  même  Car  (ces  dernières  recherches  ne  l'ont  pas  fait 
apparaître  meilleur,  tant  s'en  faut  !)  ne  sont  des  manuscrits  purs  et,  par 
suite,  lorsque  Tur  ou  Ottob  font  défaut,  nous  sommes  réduits  de  par  les 
amalgames  au  cas  de  deux  familles:  nous  n'avons  le  plus  souvent  d'autre 
ressource  que  la  critique  interne  de  la  leçon  pour  guider  notre  choix. 


490  LES    NOMS    PROPRES 

IV.  —  Observations  sur  l'établissement  du  texte 

DES    NOMS    PROPRES. 

Je  n'ajouterai  plus  que  deux  observations:  la  première  sur  les  noms  propres. 

Les  noms  propres  forment  une  catégorie  à  part  dans  un  texte  comme  le 
nôtre.  Ce  sont  des  mots  qui,  pour  la  plupart,  se  représentent  plusieurs  fois  et 
qui  doivent  avoir  une  orthographe  constante.  Or,  en  règle  générale,  le  même 
manuscrit  les  écrit  différemment  les  diverses  fois  où  ils  se  présentent  et,  naturel- 
lement, les  manuscrits,  à  chaque  fois,  diflèrent  entre  eux.  Il  en  résulte  une  ex- 
trême confusion.  Diverses  causes  sont  intervenues  pour  créer  cette  situation  : 
les  deux  principales  sont  les  prononciations  particulières  des  diverses  catégories 
(1-  ofeterores,  et  surtout  L'influence  de  l'ancien  latin;  car  il  était  rare  qu'un  co- 
piste n'eût  pas  une  idée  préconçue  sur  un  certain  nombre  de    noms  propres. 

Il  suit  de  là  que  ces  noms  doivent  être  l'objet  d'une  critique  spéciale  ;  et 
qu'avant  d'adopter  pour  eux  une  orthographe  définitive,  il  importe  d'avoir  re- 
levé les  leçons  des  manuscrite  soit  pour  ressemblé,  soit  pour  un  certain  nombre 
i!-  m  présentent.  Je  vais  donner  ici  quelques  exemples  des  relevés 
qui  ont  été  faits  à  leur  sujet  (*). 

ADAM 

(1)  6ra,  8.19  (2)  8.19  (8)  8.2Q  (4a«)  2.20  (5)  8.81  (6)  8.28  (7)  8.88 
(8)  8.88  (9)  2.26  (10)  8.8  (11)  3.9  (12)  3.12  (I3ae)  3.17  (14)  3.20 
(16m)  8.21  (16)8.22  (17)8.24  (18)4.1  (lit)  4.25  (20)6.1  (21)5.2  (23)5.4 
(24)  5.5    (26)  11.6    (26)  Dkut.  32.8. 

1.  Adam  Tm  (eaoJ    13,    16);  Ottob  (eau!   18,   L6);   àm  (aanJ  18);  Cav  (2,   8,  6, 

LO    il.  12,  16,  17.  18,  -_'0.  88);    '/'«/  (aaul   18,  15);  Co  (sauf  4,  C5,  16);  /. 

;   Munir  (taui  13.  16);  Zuf  (eaul  L8);  Thto 
16). 

2.  Utidum  Cap  (1  I    26,  86). 

::.   \,i.,,-  Ottol  (16);   Toi  (18    L6»)î    Qmt  d1.  L8,   16); 

\l.,r,ir   (1  16) 

4.  Ad.-  < 

:,.    II. ni, 

6.  si   \.inm   I  i  (18»,  i-'-'i:  OUo6  (1  L8);  Go  (18). 

\H\M.\ 

flani    i        10  19    (2a<    i  i  '      ■■«■>  1 1.8    I  lae)  Di  i  r.  2:1.2:1. 

I.   \  .t.......  I  I  Co  (D;  Théo  (l). 

•_•.  >|fni  n    roi  1 1);  /•  tgi  '■  B,  1) 

I 

1»,   1  1  C ml    '■■'■>  pré  1  ni     >  Rome  en  1921 

,1  ont  porté  -H  toui  loi  non     propn  nu  l'Octa* 

1  klipomèo<  matéi  lel  en   ordre 

mi  Weld  t *.  1 1 1  ■  1  <  1  •  ■  1 1 ,  Ménager,  Blanchard  ei  Caba    ut. 


LES    NOMS    PROPRES  491 

3.  Adame  Toi  (2,  3);  Co  (2,  3,  4);  Geo  (2,  3,  4). 

4.  Adatnam  Am  (1);  L-g  (1);  Geo  (1);  Mordr  (1)  ;  Zur  (1). 

0.  Hadam  Cav  (l1,  2). 

6.  Hadamam  Cav  (l2).* 

cha.m 

(1)  Gen.  5.31  (2)  6.10  (3)  7.13  (4)  9.18  (5)  9.28  (6)  9.22  (7)  10.  1 
(8)  10.  6     (9)  10.20. 

1.  Cham  Tur  (2-,  6*.  7);  Ottob',  Am  (4,  5,  G.  7,  8,  9);  Cav;  Toi;  Co:  Geo;  Mordr; 

Zur;  Théo. 

2.  Ham  Tur  (1,  21  G1);  Am  (1,  2,  3);  Leg  (saut  1). 
:{.   Kam  Leg  (1). 

GOMORRHA 

(1)  Gen.  10.19  (2)  13.10  (3)  14.2  (4)  14.8  (5)  14.10  (G)  14.11  (7)  18.20 
(8)  1!).24    (!))  19.28    (10)  Dkut.  29.23     (11)  82.32. 

1.  Gommorrhae  (néant). 

2.  Gomorra  Tur:  Uttnh  (sauf  8,  9,  11);  .1»/-;  Cav\  Fol;  Co\  Leg;  Geo  (saut  4- 

:t-i:  Mordr  (sauf  10);  Zur  (1,  2,  32,  5,  6,  7,  :i2,  112);  Ti 

3.  Gomurra  OUol  (S,  9,  11);  Geo  (41,  5\  91)  ;  Mordr  (lu):  Z«r  (81,  4,  8,  9»,  111,  10). 

HENOCH 

I.       (1)    Gex.  4.17      (2)  4.17     (3)  4.1, s. 

I!.     (4)    div  :».is      (.V)  6.19     ci)  5.21     (7)  5.22     (8)  5.23 

III.  (9)    Gbr.  25.24. 

IV.  (10)  Gbk.   18.9    (11)     Bxoo.  6.14    (12)  Nim.  26.5. 

1.  Henoch  Cav  (12). 

2.  Knoch  /'"/■  (sauf  2);  O«oo;  Àm\  Cav  (9,  10,  11):  IW  (sauf  11);  Co  (2,  3,  5, 

6,  8,  9,  il):  Leg  (sauf  l.  3);  Oeo;  Mordr  (sauf  4.  5.  G):  Zur  Z7ito. 

3.  Aeaoch  Cav  (3,  •">.  6,  T,  s);  Co  (1,  4,  7). 

4.  Enoc  Tur  (2);  7'oZ  (11);  Co  (10.   12);  .Uordr  (4,  5.  6); 

5.  Haenoc  Cav  (2). 

0.  Enohc  /,,</  (1,  2). 

7.  Enoh  Z>ir  (2). 
s.    Venue  Cav  (4). 

HETHAEUS 

(1)  Gm  10.15  (2)15.20  (3)  25.i)  (4)26.34  (5)36.2  (6)49.29  (7)49.30 
(8)  50.13  (9)  Hxod.  3.8  (10)  3.17  (11)  13.5  (12)  23.23  (13)  Num.  13.30 
(14)  Dkut.  7.1     (15)  20.17     (16)  Ios.  1.4    (17)  3.10    (18)  Iud.  3.5. 

1.  Hethaeus  Ottob  (13);  Am  (16,  18);  Geo  (16);  Mordr  (17,   18). 

2.  Hetheiis  Tur  (6);   Ottob  (10);  Am  (17);    Cav  (2);    Leg  (2,  3,  4,   12):   Ceo  (13, 

1.").   17);  Mordr  (12,  13,  14,  15,  16).     . 

3.  Hetacus  Théo  (1). 

5.  Hetthaeus  0/to&  (2);  Leg  (15);  T/teo  (9,  10,  11.  12,   13,  14,  15). 


4Ul2  LES    NOMS    PROPRES 

6.  Hottheus  Tur  (3,  \-.  7.  8,  9,  10,  12.  13);   Ottob  (6,  9,  11,  14):    Atn  (2,  3,  4, 

5,  9);  Cav  (11,   12.   16,  17):  ifor<fr  (3,  4.  5.  fi.  7.  S.  9,  10,  11);  Zur  (3,  6,  7, 
B,  9,  10.   12.  13.  14.  1?,  18);  T/ieo  (32,  4,  5,  6,  7,  8,  L6,   17.   18). 

7.  Hetteus  Tur  (41,  5):  tar  (14);  Leg  (16). 

8.  Hettaeus  Cav  (16);  Tfceo  (31). 

9.  Haetthaeus  A  m  (15). 

10.  Ethaeus  ToZ  (9,  10,  12). 

11.  Etheus  Ottob  (4,  16,  17);  Toi  (1,  2,  4,  5,  8,  11,  14.  15);  Co  (2,  6,  8,  10,  11, 

12.   16,  18);  Geo  (2,  4,  51,  6,  11,  12,  14);  Mordr  (2);  Zur  (2,  51). 

12.  Etthaeus  Am  (13,  14);  Toi  (13);  Zwr  (4,  15,  16);  Théo  (2). 

13.  Ettheus  Tur  (1,  21);  OWoft  (3,  15);  Am  (1);  Cav  (1,  13);  Toi  (7,  18);  Co  (3,  4, 

5,  7,  9,  13,  14,  15,  17);  Leg  (1,  5,  6,  7,  8,  9,  10,  11,  13.  14,  17):  Geo  (3,  5B); 
Z»r  (6»,    lli. 

14.  Etteus  Tof  (16). 
lô.  Etaei  Toi  (6). 

16.  Ehteus  Geo  (1). 

17.  Etthebum  Ottob  (1)  (?) 

18.  Aetheus  Geo  (7,  8);  it/ordr  (1);  Zur  (1). 

19.  Aettheus  Cav  (3,  4,  6,  7,  8). 

20.  Cethaeus  Ottob  (8). 

21.  Cetthaeus  .4m  (8,  12). 

H  Cettheus  Tur  (2*);  0«o&  (6,  7);  .4m  (6,  7,  10);  Co  (1). 
M.  <  «ththaeus  .4m  (11). 

HEVA 
(1)  Gkn.  3.20:  2  (a ni)  4.1. 

1.  H»>va  Am  (1«). 

2.  Hevam  m'uut. 

3.  Haevaiii   .  I»<  i2i. 

I.    Hava  T«r  il,:     l„.  |  Pi. 

."».  Ha  vain  7W  r_V 

•  ;.   Eti   Ottob  M.-'  ».,,,. .:   Qn  (1);    FU  (l)i   ''"'D:    J><7  02):   Geo  (1):   Zur  (1); 

:.  Luim  Gm  (8);  FM  (2);  Co  (t);  /..../  (l«)j  0w  (2);  77,...  fix,2). 
>.  Un   Worir  (1). 

9.  Acvniii   /  Won/r  (2). 

i  i    quelque!  exemple    mfflseni  pour  l'aire  voir  à  quel  poinl  le  problème 
de  l'orthographe  des  nomi  propret  est  compliqué.  C'oal  une  étude  <|ui  devra 
.nt  il  l'on  \'  i  d'établir  quelques  principes  pour 

i  adopter.  Dabi  un  eu  comme  celui  do  ffeva  on  voit  que 
l'orthographe  de  la  Clémentine  n'a  aucun  appui.  Il  est  clair  aussi  nue  Eva  esrl 
- 1 •  ■  r i  •  tin,  Au  contraire  ffatwetl  la  forme  plus  proche 

<i<-  ii  ■  elle  .i  poui  elle  b    meno  cril     ta  et  r«r,  il  semble  donc  que 

rn.t r.  t  lieu  d  Hrt  appliqué  I  ce  nom  propre.  De  même  pour 

iur  //'•//'.  M.n    que  faire  pour  Helhacus't  N'y  a  i  il 


LES    CITATIONS    DE    SAINT    .JEROME  493 

pas  lieu  même,  dans  son  cas,  d'adopter  plusieurs  formes  différentes  ?  Ce  n'est 
pas  ici  le  lieu  d'aborder  ces  problèmes  particuliers  dont  le  nombre  est  extrême- 
ment grand.  Encore  une  fois,  il  suffira  d'en  avoir  donné  une  idée. 


V.  —   Observations  sur  les  citations  de  saint  Jérôme 
pour  l'Octateuque. 

Il  est  une  autre  observation  qu'il  faut  faire  ici  pour  répondre  à  la  pensée 
qui  sera  venue  à  plus  d'un  lecteur.  N'y  a-t-il  rien  à  tirer  des  citations  de 
saint  Jérôme  lui-même,  pour  la  critique  du  texte?  Les  ouvrages  com- 
posés par  lui  après  qu'il  avait  traduit  l'Octateuque,  c'est-à-dire  après  398- 
405  :  les  livres  II  et  III  contre  Rufin  (402-403),  celui  contre  Vigilame  (406), 
les  Dialogues  contre  les  Pélagiens  (405)  les  Commentaires  sur  les  Prophètes 
(406-420)  ne  doivent-ils  pas  fournir  de  précieuses  lumières  par  les  citations 
qu'ils  contiennent  des  premiers  livres  de  l'Ancien  Testament  ? 

A  cette  question  il  faut  répondre  que  les  citations  de  saint  Jérôme 
sont  inutiles  pour  la  critique  du  texte  de  sa  version  biblique.  En  effet,  pour 
que  l'on  pût  s'appuyer  sur  elles  il  faudrait  1)  qu'elles  fussent  faites  d'après 
la  Vulgate  et  2)  qu'elles  fussent  habituellement  faites  de  manière  méticu- 
leuse, de  telle  sorte  que  dans  un  cas  donné  on  n'eût  pas  à  craindre  l'in- 
trusion d'un  autre  texte.  Or  saint  Jérôme  après  comme  avant  398-405  a 
une  manière  de  citer  qui  n'est  nullement  constante  et  le  texte  qu'il  suit 
habituellement  est  non  celui  de  la  Vulgate,  mais  celui  de  L'ancienne  version 
latine.  Quelques  exemples  suffiront  à  le  prouver. 

GENÈSE  Y III,  21. 

Vulg.  Sciisus  *- ii î m  et  cogitatio  humain  cordis  in  malum  pioua  sunt  ab  ado- 

lesoentia  sua. 
In  Ezechiel.   XIII,  44.  Ab   infmria  cor  hominis  appositum  est  ad  malitiani. 
In  Ezechiel.   XIV,  47.   Et   a  pueritia  appositum  est  cor  hominis  ad  malum- 

GENÈSE  XVIII,  2n. 

Viui.  Clamor  SodomortUQ  et  (îomorrae  mu'tiplicatus  est  et  peccatum  eorum 
agj;ravatum  est  niniis:  descendant  et  videbo  utriim  clamorem  qui  venit 
ad   me  opère  ciimpleverint,  an  non  est  ita,  ut  sciam. 

In  Zach,  II,  8.  Clamor  S  >domorura  et  Gomorrae  multiplicatus  est  et  peccata 
eoruni  magna  sunt  nimis:  descendons  videbo  si  iuxta  clamorem  eorum 
qui  venir  ad  me  oomple&nt:  sin  autem  non,  ut  sciam. 

EXODE  III,  3. 

Vulg.  Vadam  et  videbo  visionem  hanc  magnam. 

In  Amos  I,  2.  Transiens  videbo  visionem  hanc  magnëtn. 

In  Ezech.  X,  33.  Transiens  videbo  visionem  hanc  magnam. 


494  LES    CITATIONS    DE    SAINT    JEROME 

EXODE    III,  14. 

Vulg.  Sir  dires  filiis  Israël:  qui  est  misit  me  ad  vos. 

In  Is.  XV.  52.  Vade  die  filiis  Israël:  qui  est  misit  me. 

In  Ezech.  I,  20.  Vade  die  filiis  Israël:  qui  est  misit  me  ad  vos. 

In  Ezech.  VI,  20.  Die  ad  eos:  qui  est  misit  me. 

In  Osée.  II,  7.  Vade  die  populo  Israël:  qui  est  misit  me. 

In  Hier.  VI,  32.  Vade  die  populo  Israël:  qui  est  misit  me  al  vos. 

Dans  ces  conditions  une  citation  de  saint  Jérôme,  fût-elle  est  voisine 
de  la  Vulgate  ou  même  tout  à  fait  conforme  à  son  texte,  est  pratiquement 
inutile,  car  nous  ne  savons  jamais  si  elle  représente  une  recension  bien 
déterminée  ou  seulement  l'idée  du  moment  chez  l'auteur.  En  somme,  c'est 
seulement  pour  les  Prophètes  dont  il  a  commenté  le  texte  selon  sa  tra- 
duction de  l'hébreu  que  nous  pourrons  trouver  un  secours  dans  les  citations 
hiéronymiennes  :  et  encore,  y  aura-t-il  lieu  alors  de  faire  une  différence 
entre  les  fragments  de  texte  biblique  insérés  et  les  paroles  du  commentaire; 
ces  dernières  seules,  en  effet,  offrent  une  vraie  sécurité,  les  citations  pro- 
prement dites  et  les  extraits  du  texte  biblique  insérés  sont  toujours  sujets 
à  caution. 


CHAPITRE   TROISIEME 

DE    LA    DISPOSITION    DU    TEXTE    DE    LA    VULGATE 

PER  COLA  ET  COMMATA 

ET  OBSERVATIONS  SUR  LA  STICHOMÉTRIE 

DU  MANUSCRIT  DE  CHELTENHAM  (*) 


I.    —  Saint  Jérôme  et  les  cola  et  cohmata. 

Une  édition  critique  du  texte  de  la  Vulgate  serait  incomplète  si  elle  ne 
tenait  pas  compte  de  la  disposition  extérieure  du  texte per  cola  et  commata,  c'est- 
à-dire  par  petites  ligne?  de  sens,  appliquée  par  saint  Jérôme  au  texte  biblique. 

Lui-même  nous  apprend  quelle  fut  l'origine  de  cette  disposition  :  elle  eut 
d'abord  pour  but  de  faire  ressortir  dans  les  œuvres  des  orateurs,  tels  que  Dé- 
mosthène  et  Cicéron,  l'harmonie  des  périodes  et  des  divers  membres  dont  cel- 
les-ci se  composaient.  Saint  Jérôme  fit  jouer  à  ce  système  de  coupures  un  rôle 
utilitaire.  La  lecture  et  surtout  la  lecture  publique  sur  des  manuscrits  où  phra- 
ses et  mots  défilaient  en  séries  ininterrompues  de  lettres  d'égale  hauteur  et  à 
peine  séparées  les  unes  des  autres,  devait  être  un  art  fort  difficile  à  son  époque  : 
Jérôme  voulut  que  les  plus  simples  eux-mêmes  pussent  remplir  l'office  de  lec- 
teur dans  l'assemblée  des  Frères.  A  nouvelle  traduction  il  donna,  comme  lui- 
même  l'écrit,  disposition  nouvelle,  et  il  coupa  son  texte  par  petites  sections 
en  allant  à  la  ligne  non  seulement  à  la  fin  de  chaque  période,  mais  aussi  à  la 
fin  de  chaque  membre  secondaire,  si  bien  que  quiconque  articule  à  haute  voix: 
les  mots  des  phrases  ainsi  disposées,  en  prenant  soin  seulement  de  s'arrêter  à 
chaque  coupure,  fait  une  lecture  correcte  et  intelligible. 

Une  pareille  disposition  offre,  pour  l'éditeur  d'un  texte  ancien,  un  très  grand 
avantage,  car  elle  le  dispense  de  cette  perpétuelle  intrusion  dans  la  pensée  de  l'au- 
teur qu'est  notre  ponctuation  moderne.  Cet  avantage  est  accru  encore  lorsqu'il 
s'agit  du  texte  biblique,  car  l'interprétation  en  est  ainsi  laissée  à  saint  Jérôme 
lui-même.  Mais  il  faut  que  l'édition  reproduise  exactement  les  coupures  vou- 
lues par  l'auteur,  et  ici  deux  questions  se  présentent  :  saint  Jérôme  a-t-il  disposé 


(x)  Communication  faite  à  la  Commission  de  la  Vulgate  le  23  janvier  1921. 


496  COLA    ET    COMMATA 

toute  la  Bible  ou  bien  certains  livres  seulement  per  cola  et  commaia,  et,  en 
(1  tien,  dans  quelle  mesure  sommes  nous  sûrs  de  retrouver  dans  les  manus- 
crits la  disposition  hiéronymienne  originale  ? 

Samuel  Berger  paraît  avoir  pensé  qu'une  partie  seulement  de  la  Bible 
avait  été  disposée  en  cola  et  commata  par  saint  Jérôme,  et  il  semble  qu'il  attribue 
à  Cassiodore  l'extension  de  ce  système  à  l'ensemble  des  Livres  Saints.  «Origène, 
écrit-il.  saint  Jérôme,  Euthalius  (ou  l'auteur  auquel  on  a  donné  ce  nom)  et  Cas- 
siodore ont  appliqué  à  la  Bible  et  développé  cette  méthode,  déjà  en  usage  de 
leur  temps  pour  les  œuvres  des  orateurs  anciens  ».  Et,  en  note,  il  cite  ces  mots 
de  Cassiodore,  empruntés  au  De  Inslilulionc.  préface  :  «  Quod  nos  quoque  tanti 

[8.  Hieronymi)  CMCtorUati  COHMWOmlt,  sequendum  essejudica.rimus,  al  caetera 
distinction  1 1>  i  nâur*.  Il  y  a  là  une  confusion  créée  dans  l'esprit  du  sa- 

vant auteur  de  YHistoire  de  la  Vutgate  par  le  mauvais  état  dans  lequel  parait 
nous  être  parvenu  le  texte  du  De  intiilufione:  la  phrase  citée  est.  en  effet,  peu 
claire.  Mais  Cassiodore  s'exprime  très  clairement  sur  ce  point  un  peu  plus  avant 
dans  le  De  insliUiliniir,  au  chapitre  Xll.  où  il  parle  de  la  version  hiéronymienne: 

MeminiSM  autcm  debemus  memoratum  Hieronymuni  oiidipih  Innialntiouem  suam 
in  aaetoritate  «livina  (sicut  ipee  testateur),  propter  rimpHeitatem  fratrum  colis 
i'i  <  oiiuuatibus  ordinavit,  ut  qui  disfinctiones  saocularium  litteranim  nuu- 
prehenderc  minime  pntuerint.  hoc  remédia  suffulti.  inculpabilitcr  pronun- 
tiarent  sacrât issimair.  lertionrtn. 

h  U  traduction  :  telle  est  la  pensée  de  Cassiodore.  Nous  pouvons  main- 
tenant revenir  sur  la  phrase  du   Prologue  : 

Illud  qnoqnc  eredimtu  ebmmoitendtim,  lanctnm  Hieronymnm  simpiirium  tratram 
eonsldentione  peilertum.  in  Propbetanun  praefatione  dixisse,  proptei  eus  qrnj 

dist  iru-t  iniM-s  tnm  didiiciant  apml  maiîist  rus  sicnilariiim  litti'ianiin.  colifl  et 
(•umiiiatibiis   r  r;i  n-l;il  i'.ntiii   Miain.   ifccut    limbe   legitOI   dist  inxisse.    Quod   nus 

quoque  tanti  viri  anctoritate  eommoniti  [té.  eommoti]  nequenduni  esse  iudira- 
\imii-.  ni  caetera  distinctionibui  ordinentnr  [inm.  ornentnr],  ista  vcm  sui- 
tiri.oit  limplicissimae  lertioni,  quac  mpradietai  vit.  tient  dicton)  est,  ;nl  vi- 
ftin  distinctionum  e«»ii>  et  eommatibni  ordinavit,  ne  supra  ludieinm  tanti 
viri  \ itiipt-r.ii.iii  praesumptioM  reniiae  rideamnr. 

[a      B0DJ  M.iini  in'     dont  *  I  --iodore  (tarie  en  cet   endroit    contenaient  des 
commentaire-  avec  le   ii  \le  bil.li(|ue:  celui-i  i  était  disposé  /">  '"/"  tt  nmiiitaln, 
ut  reçu  ■■  in, u-  ■  ordinaires  :  c'est  là  sans  doute  le  sens  do  WttG 

c   dont   |i  m   l'.iiait   pas  absolument   sûr. 

La   |'i.  i.iir  il  I  .iir  \i  er  (.ai   <  'a--n,<|nn-  n'est   pas  le  seul  OÙ  saint 

BU    p.irle   de    la    di   po   mon    du    texte   ,|.      ,,    viTsiitii    nouvelle   fier   cola    cl 
wiln.    Il  y  re\ienl   dan     11    préfet  l  d  Blet  bjcj  : 

■  h ii i km  ii.iii-i.iiii.ii. m  m,  ii. mi.  quia  pu  ooh  •  ><•,,,„• 

tlbu      IiiImiiI. 


COLA    ET    COMMATA  497 

C'est  à  elle  encore,  en  général  et  non  pas  seulement  au  Cantique  du  premier 
livre,  qu'il  me  paraît  faire  allusion  dans  la  Préface  des  Paralipomènes  : 

Et  quod  aune  Dibre  haiamin,  i<l  est  Verba  Dienim  interprétatif  snm,  idcireo 
feci,  ut  inextricabiles  muras,  et  silvam  nuniinum  quae  scriptorum  confusa 
sunt  vitio,  sensuumque  barbariem,  apertuis  et  per  versunm  cola  digererem, 
mihi  raetipsi  et  meis  iuxta  Isrneniam  canens,  si  aures  surdae  sunt  ceterorum. 

Enfin,  j'interprète  dans  le  même  sens  la  Préface  de  Josué  : 

Monemusque  lectorem  ut  silvam  hebraicorum  nominum  et  distindiones  per  membra 
divisas  diligens  scriptor  conservet,  ne  et  noster  labor  et  illius  studium  pereat. 

Les  Prophètes  furent  un  des  premiers  livres  traduits  de  l'hébreu  par  saint 
Jérôme  :  les  Paralipomènes  se  placent  dans  la  période  intermédiaire  ;  le  livre 
de  Josué  vient  tout  à  la  fin.  Si  nous  observons  que  les  livres  des  Rois,  qui  seraient 
les  premiers  en  date,  se  présentent  disposés  per  cola  et  commala  dans  de  très  an- 
ciens manuscrits  comme  les  fragments  du  Ms.  16  d'Orléans,  nous  n'hésiterons 
pas  à  conclure  avec  Cassiodore  que  c'était  bien  la  Bible  toute  entière  que  saint 
Jérôme  avait  distribuée  per  cola  et  commata,  et,  par  suite,  c'est  à  tous  les  livres 
que  nous  appliquerons  cette  disposition,  en  tenant  compte,  cela  va  de  soi,  de 
la  nature  spéciale  du  Psautier  et  des  Livres  Sapientiaux. 

Mais  où  prendre  ce  système  de  coupures  pour  être  sûr  de  reproduire  exac- 
tement celles  qui  ont  été  voulues  par  saint  Jérôme  ? 

Je  vais  mettre  sous  les  yeux  du  lecteur  un  court  passage  du  chapitre  VI 
des  Nombres,  en  marge  duquel  figure  l'indication  des  coupures  de  YAmiatinus 
et  de  YOttob&nianus  qui  sont  disposés  per  cola  et  commata  ainsi  que  de  la  ponc- 
tuation du  Turonensis  et  du  Cavensis:  on  observera  que  VOttobonianus  mé- 
lange les  deux  systèmes  et  qu'il  joint  aux  coupures  une  ponctuation  qui  con- 
siste en  un,  deux  ou  trois  points.  Dans  le  texte  comme  dans  la  marge,  le  grand 
trait  vertical  indique  la  coupure  ;  le  petit  trait  vertical  placé  en  exposant  cor- 
respond à  la  ponctuation  indépendante  des  coupures. 

ÀM         Ottob         Tur  Cav 

Locutusque    est   Dominas 

ad  Moysen  dicens  |  Loque-  |  «I  •  • 

re    ad    filios    Israël   'et  •  •  • 

dices   ad   eos  |  Vir  '   sive  |  «|  •  •  • 

mulier       cuin       fecerint 
votum     '     ut     santificen-  •  • 

tur     |     et     se     voluermt  |  • 

Domino    consecrare     |    a  |  •  • 

vino    '     et     omni     quod  ... 

inebriare       potest       abs- 

tinebunt     |     ai-etum     ex  •••)  •  • 

vino    I     et    ex     qualibet  •  •  • 

alia    potione    |    et    quid-  |  ***\  • 

quid     de      uva     exprirai- 

tur    non     bibent    |    uvas  |  •)  •  • 

récentes    •    siccasque   non  • 

comedent  |  cunctis  diebus  32 


COLA    ET    COU  M  ATA 


Am  Ottob 


Tur 


Cav 


quibus      Domino      couse* 

cran  tur  |  quidquiil  ex 
vinea  esse  potest  •  ab  ti- 
ra passa  usqiie  ad  aci- 
num  non  comcdent  |  mn- 
ni  tempore  separatio- 
nis  suae  •  novacula  non 
transibit  per  capot 
eius  |  usque  ad  coin- 
pletum  diem  quo  Do- 
mino consecratur  |  sanc- 
tus  erit  crescente  cae- 
sarie  capitis  eius  |  oinni 
tempore  consécration  is  su- 
ae super  mortuum  non 
ingredietur  |  aec  super 
patris  quidem  •  et  ma- 
tris  et  fratris  sororisque 
funere  contaminabi- 

tur  |  quia  consecratio 
Dei  sui  super  capot 
eius  (  >t  |  omnibus  diebus 
séparation  is  suae  sanctus 
erit  Domino  |  sin  autem 
mortuus  fuerit  quispiain 
60  |  polluetur 
caput  consecrationis 

eius  |  qnod  radet  illi- 
co in  eadem  die  pur- 
gationii     suae     et     rur- 

Mini     Mptima      |     in      oc- 

tava    autrui    ilic    offerel 

«lip.s  turtutfs  vi'l  duos 
pnllos  (Milumbae  sa- 
eêrdoti     |     In     tatroitn 

.-timonii    |    fa- 
rii-tm  iM       un  util 

pro  pricato  •  alti'iiim 
in  RoioeMStafli  |  il 
dipriM  abitur  pio  tO 
quia  | 

mortoo  |  bitque 

raput  in         dit 

illo      |       et        roiiMecrabil 
-  irati- 
I 

■gnin  .1  m  ii  ii  util  m 

|iro    pr.  «  i  ato  j 

priorti     i"iii 
fiant   |    qsonlan    poil» 
ta        est       MoetU 
eios     |      Uta      eit  


COLA    ET    COMMUA  4&9 

On  voit  que  |e  rapport  entre  les  coupures  des  deux  premiers  manuscrits 
et  la  ponctuation  des  deux  autres  est  étroit.  En  somme  le  cas  do  ces  différences 
est  à  peu  près  celui  des  variantes  ordinaires,  et  rétablissement  des  coupures  du 
texte  devra  être  fait  d'après  le  canon  critique  auquel  ont  abouti  nos  recherches 
pour  rétablissement  du  texte  lui  même. 


II.  —  Critique   de    la    disposition  adoptée   par   M  M.   Wordsworth  et 
\Yum-:  dans  l'édition  du  Nouveau  Testament. 

Nous  ne  serons  pas  les  premiers  à  diviser  notre  texte  de  la  sorte,  car  déjà 
MM.  Wordsworth  et  White  ont  adopté  la  disposition  per  cola  et  eommata  pour 
leur  édition  du  Nouveau  Testament.  Mais  ici  se  présente  une  question  assez 
inattendue  et  qu'à  mon  grand  regret  je  devrai  résoudre  en  critiquant  les  deux 
savants  anglais.  Que  faut-il  entendre  au  juste  par  cola  ci  eommata  ?  En  présence 
de  YAiitinliniis  qui,  d'une  manière  générale,  nous  donne  dv^  lignes  plus  longues 
et  commençant  plus  à  gauche  et  des  lignes  plus  courtes  et  commençant  plus  à 
droite,  MM.  Wordsworth  et  White  ont,  toujours  d'une  manière  générale,  con- 
sidéré les  lignes  plus  longues  comme  le  début  des  coin  et  les  lignes  plus  courtes 
comme  le  début  (U^  eommaUt.  Ils  ont  ainsi  admis  deux  unités  de  mesure  pour 
les  coupures  du  texte  :  une  coupure  principale  et  une  ou  plusieurs  coupures 

secondaires. 

Au  contraire,  selon  la  manière  de  voir  que  j'exposerai  ici,  il  n'y  a  dans  la 
disposition  de  la  Vulgate  per  cola  et  eommata  qu'un  seul  genre  de  division  maté- 
rielle :  ("est  une  coupure  dû  texte,  tantôt  plus  longue  et  tantôt  plus  courte,  mais 
toujours  apte  à  être  lue  d'une  seule  émission  de  voix  et  encadrée  entre  deux 
arrêts  placés  aux  endroits  les  plus  favorables  à  l'intelligence  du  texte.  Il  est 
bien  possible  que  la  disposition  per  cola  et  eommata  des  orateurs  anciens  ait 
été  plus  savante  et  plus  compliquée  que  le  système  de  simples  coupures  appli- 
qué au  texte  non  périodique  des  Livres  Saints  par  saint  Jérôme,  et  que  celui- 
ci  ait  employé  dans  un  sens  un  peu  différent  une  expression  déjà  consacrée 
par  l'usage  pareeque,  en  somme,  le  moyen  matériel  utilisé  de  part  et  d'autre 
était  le  même  et  le  résultat  identique  :  ceci  nous  l'ignorons.  Mais  un  point 
nie  paraît  pouvoir  être  établi  :  c'est  (pie  la  conception  de  la  double  coupure, 
principale  et  secondaire,  adoptée  par  MM.  Wordsworth  et  White,  si  logique 
qu'elle  soit,  n'est  pas  fondée  et  je  montrerai  ici: 

1)  qu'elle  est  en  contradiction  avec  la  disposition  habituelle  des  ma- 
nuscrits ; 

2)  qu'elle  n'est  favorisée  qu'en  apparence  par  la  disposition  du  texte 
de  VAmiatmus  : 

3)  enfin,  qu'appliquée  au  texte,  elle  a  produit  dans  leur  édition,  des  ré- 
sultats insoutenables. 


500  COLA    ET    COMMATA 

Si  le  lecteur  veut  bien  se  reporter  plus  haut  à  nos  figures  61  et  73,  il  aura 
sous  les  yeux  des  exemples  de  manuscrits  dont  le  texte  est  divisé  per  cola  et. 
commuta  : 

UOitoboniumis  épuise  tout  l'espace  libre  pour  les  lignes  à  leur  extrémité 
vers  la  droite: 

Locutus    est    nioses    filiis- 

isrl 
Omnia    quae     praeceperat 

il 1 1  dûs   ut  dieeret  eis 
Postquam     percussit 

seon    resrem     amorreo 

rum  qui  habitabit  in  e 

sebon 

Le  Lwj"  n'a  pas  de  règle  pour  ses  fins  de  lignes  : 

lniiL'ii  vixerunt 
tempore 

«1    10806 

qui  nnvciaiit 
(imnia  <)()•  r.i 
dïii  quae  fece 
rat  in  isri 

!     (|lln(|llc 

[osepfa  quae 
tulerunt  tilii 

i~l  de 

i.licrunt 
in  syehem 

i  toni  deux  il  n'y  a  qu'une  unité  de  coupure  dont  le  début  est  toujours 
indiqué  pat  la  lailHa  de  la  première  ligne  vers  la  gauche.  C'est  le  cas  de  tous  Les 
manuscrit!  écrits  per  cola  et  commuta. 

Bi  maintenant  te  lecteur  veut  bien  examiner  le  fac-similé  réduit  du  fol.  s:uv 
ge  VAmùUiwu  (Joa  IV.  86  V,  1 1  qui  est  inséré  loi  môme  (fig,  si  >,  il  notera 
tout  d'abord  que  lea  Uni  de  lignée  lont  [rréguHères,  mais  que  cependant  l'en- 

'  .i     > ■/.  harmonieux:  cela  tient  à  ce  que  le  copiste  a  inséré  dans  chaque 

un  certain  nombre  de  lettres,  an  moins  un  mot,  de  manière  à  éviter  les 

■  me  ligne,  il  avait  l'espace  voulu  pour  écrire  : 
■1  qui  m 

Il  .  po  il i- .m  et  écrit  : 

et  qui    ni'tii 
lpt1 


COLA   ET    COMMATA 


501 


De  même,  plus  bas,  ligne  26,  il  aurait  pu  écrire  : 


roga venin t  eum  uf,  ibi  mane- 
ret 

Il  s'en  garde  et  écrit  : 

rogaverunt  eum  ut  ibi 
raaneret 

Dans  ces  deux  cas  le  copiste  a,  du  même  coup,  évité  de  couper  un  mot  :  c'est, 
en  effet,  une  règle  qu'il  suit  habituellement.  Ainsi,  à  la  fin  de  la  seconde  colonne, 
il  aurait  très  bien  pu  écrire,  pour  avoir  des  fins  de  lignes  régulières, 

hoc  iterum  secundiim  siir- 

num  fecit  ihs 
ciuu   vtMiisscf  a  iudaea  in 

galilaeam 
l'ost  haec  cnit  dies  t'estus  îu- 

daeornm 

1 1  ne  l'a  pas  fait  et  a  écrit  : 

hoc  iterum  secumlum 

signuni  fecit  ihs 
eum   venisM-r  a  iudaea 

in  galilaeam 
Post  haec  erat  dies  festus 

iudaeoruro 

Notez  cependant  qu'il  lui  arrive  quelquefois  de  couper  ses  mots,  c'est  d'abord 
lorsqu'il  voit  qu'en  le  faisant  il  pourra  gagner  une  ligne,  mais  c'est  aussi  pour 
éviter  de  faire  la  dernière  ligne  d'une  coupure  plus  longue  que  l'avant-dernière. 
Ainsi,  deuxième  colonne,  ligne  16,  il  écrit  : 

Nisi  signa  et  prodigia  videri- 
tis  non  crédit  is 


pour  éviter  : 


nisi  signa  et  prodigia 

videritis  non  crédit  is 


Cette  préoccupation  d'éviter  une  dernière  ligne  plus  longue  que  la  précé- 
dente est  remarquable  ailleurs  encore.  Ainsi,  à  la  10e  ligne,  avant  la  fin  de  la 
première  colonne  il  écrit  : 

quia   vere   liic  est  salvator 
minul! 


•302  COLA    ET    COMMATA 

pour  éviter  : 

quia  vere  hic  est 

salvator  miindi 

Dé  même,  à  la  9e  ligue  avant  la  fin  de  la  deuxième  colonne,  il  écrit  : 

et  eredidit  ipse  et  donuis 
eius  tota 


pour  éviter 


et  credidit  ipse 

et  âomus  eius  tota 


•If  n'insiste  pas  davantage  sur  ces  divers  points:  il  y  en  a  mille  exemples 
dans  le  cours  du  manuscrit,  qui  aboutissent  tous  à  prouver  que  le  copiste  de 
VAmialinus  n'a  au  fond  qu'une  loi  pour  la  distribution  des  petites  lignes  com- 
mençant plus  à  droite:  c'est  l'esthétique  de  sa  page. 

Je  dois  cependant  attirer  encore  l'attention  sur  une  erreur  qui  s'est  glissée 
dans  la  disposition  typographique  du  passage  de  S.  Luc.  IV,  41  — V,  1,  donné 
par  MM.  Wordsworth  et  Wliite  dans  leur  EpUogU8  des  Évangiles,  p.  7.">4.  comme 
exemple  de  la  distribution  des  lignes  dans  VAwinlimis.  Voici  leur  transcription  : 

Facta  autem  die  egressus  ibat 
in  désertais  l.»cum 

et  tnrhac  ir(|iiir«'l>ant   ciun 

et    Vfiicinnt    ail    ipsu  T 
i't   ilrtiiifliaiit   illuin 

M   «li-'i'iliTi-l   ali   i-is 
«jiiil)"   illf  ait   ijiiia   et   aliis  ciui 

tatilnis  oportet  me  m 
m  régnûm  <\ 
i  ideo  nriem  ram 

in  iyni 
•_'.i  1 1  i.-.-i  .• 

.I.Mll    ru  lit 

tnrbtc  Initièrent  lu  emn 

ut    audin-nt    miImii 

i    T- 
■•  'Il 

<  i  i|u.iii  ■.«.».  H  ei  i  '  le  retrait  lui  plus  marqué  qu'aux 

1 7,  {'admettrait  volontiefi  que  VAmialinus  l'ait  une  distln- 

n  entre  l<  dire  entre  léi  commalà  ci  les  simples 

de  coU  mai    i  m  i  n  nu  fol  >  U  n'j  a  dan    oette  disposition 

qu'une  erreui  phique   eomme  le  prouve  notre  Sg,  74,  0e  n'est  donc 


COLA    ET    COMMATA 


503 


qu'en  apparence  que  YAmiatinus  favorise  le  système  adopté  par  MU  Words- 
worth  et  White. 


t  r<|tiiox  viTox:na"CH.x?r>   - 
.vtvrpiT  •'    • 

t'TUAx  litrvi  |  ucic  ruiw 

INOI  I  UV>X«.' ICRNXvV»  I» 

urc  rouisecrxNxi  sKïKiU      r> 

t:\uOt.\i  cickikvk:  in 
Wxxt  •Vkœs  i  ck  riuk^uuiîu 

l|UI\  \1  IUSeSTUUlS<.\V>IS!M 

U\Kl>|SlUC*SOX  K  UC  <.}UO<> 
CIOS\OnLxUOR\.stIS 

\I.iiIauor\uc-.run' 

tri  uosirsl  mv.>r<.umv>rciu> 

IMROISIIS 
(.  VAIUI1  VU  XUKUxi  Lv 

inul  ^  ui^OhXiuiNi^NtxKn 
SXO  HRII ANORIKO 
prîop'iVR.CKl*.lv.KV>o>ul.»eRIS 

quL\Csx.Trcnh)0(^Ni\q<Jxe 
t  uov.|uep£Ci 

l'IKmil  VISSV  N10RO>X(>llJ.<J<r> 
S.VUWRIIANI  •     -, 

R«.x\».KRUVlAXKV><.rww 
OWKeRC  \ 

CTOWKSmNCSiOSOKS-' 

DTilxthropl  i  iRosu»?AOeHUN'' 

pUopiJ/RSOiUXVS'WU-JlUS 
<   I  UXJl  ICRJ  OlCClWNT  / 

v  |U»\  M  ri  nov  pi  topirR  TUXU> 

IjLXJIkI.I  XU>i.U<A>,UV>(JS 
lp5K  NIU>AU<>Klll\>US/C  VSCKYV/- 

qUlUt£ttt?l>tO<  ST^vljUXIOK. 

OXIN*>l 

*  r-rnosr^uosvcinx^OKNCMiT 

<,wy  INÔCCIAIMII  ixvxl  jl  ACXlW 

r  S  '       huujn  quixjNîoplK  i  m-s^civ 

'   •    ^'ciaieRCoucsisseuKcvlilAev 
c  Axvpt  nuKri\l£nr>i?ij\  xci 

t  UO >0*lV«JiXU«MSSChf ICJUXtipuc 


iMeuo^ol'vcws  isCnepesTo 

CT  IpSION  Kt>  CieiMeRXN  T 

xOOKWtrCslXKD 
C  K.-SIT  CIlQOVTCRCKr»  »NcAN\Cxl  J 

,  ««.,    1  xcxeciïMpoaTVquvoPKiisiu 

*  :  ..(^  i  «jw  quiO\or>R«Hil  u* 

"  ■*•      lutusplKisiNipwicnxtx.VKJR 

l\pl\VUV.'XtKV> 

Ncx  ckt*ck>is>c  r  qcm  ilv»  Adue 

SIIX  T\KIv>\tAIS!<.:\l  il  xtxm 

MMn vCV XKftei  rocakxi  uim 

UTCX^SOW<CȂRei  t  ISXNXR<*1 
plj<-KV»OUS 

iNapienvi  csKnox>|n 
Gtvn  cueoit>s  vVum 
sis'i  sk^\ctproC>ic;ixukVri 

TiSUONCRCtN  I  IS 

ôiai  xv>«.hvti*t.vul  us 

o\t  Cxsct.  sCx  pftiusquvcvt 

<VX>RIVV<.IR|»l.klSUH  us 

On  lunhsiLux  jH  icis  ruiBUKar 
<  RtOKVrlxxnostTioxxi 

<.|<.ku>om\iu nl>s«.  i m\r 

IXUVUI  U  WXOvVSU  \C\Mv 
SCRUKXVUURCliUS  I  i.  I 
CTKUN1  IVU».  RUNi  l»>K  VVKS 
<J(l\\\  il  KJSCKISUKJCW*  I 

IS'U  rrcx xnvi  (  R«A>hoR,\m 
XRCISIVUUXUxl  KishviKKnn 

i rTÔBQÇRUVU  k|ui\Ixri 
hoi)AS<  pTKXMkRjd  K|UIT* 

tAunpr.Ris 
coçstxai 1 1  uciL>px;um|uo*> 
il  I  xlxM;\CR\T)s^niv<>i\:nci 
ihs|  iI.kisiuusuiuiv 

ClVROftft  1  IpStX'UXHlXlS 
CKÎSTOTA  ; 

hocncRlUT* si\usCxm> 

sicKtKitfisL'n'iKti  ■/ 

CtUVHK  SISSC  I  \KlC\\CA 

v       isrxl  il  v  vm 
^J1Ms'rl'»XA.xck\i  *>usj\s  uis 

a*  V»       NjOvlORtrUI 

c  i  \sc  i -nCnt  iKshiQiosobxtMs; 


._ 


1 


81.  Le  Codex  Amiatinua  (Am). 


Fol.  8S6v.  Spécimen  de  la  division  du  texte  biblique  per  cola  et  commuta. 
Texte  reproduit:   Joh.  IV,  35-V,  1. 


Enfin,  les  résultats  produits  par  l'application  de  ce  système  sont  insoute- 
nables. Souvenons-nous  du  but  poursuivi  par  saint  Jérôme,  qui  était  d'aider  le 


504  COLA   ET   CO.VMATA 

lecteur  pour  la  lecture  publique,  et  imaginons  ce  lecteur  respirant,  comme  le 
recommande  saint  Isidore,  à  chaque  comma  de  leur  édition  : 

Ex  civitate  autem  illa 

(comma)  miilti  crediderunt  in  eum 

(comma)  samaritanorum... 

cum  venissent  ergo  ad  illum 
(comma)  samaritain 
rogaverunt  eum  ut  ibi 
(comma)  maneret... 

Ne  serait-ce  pas  insupportable  ? 

Et  comment  tolérer  les  coupures  suivantes  que  je  prends  encore  dans  le 
court  passage  reproduit  en  fac-similé  à  la  figure  81  : 

ut  et  qui  seminat  simili 
(eomma)  gaudeat  et  qui  metit... 

ego  misi  vos  metere  quoi 
(commit)  fos  non  laborastis... . 

<|iiia  iam  non  propter  tuani 
(comma)  loquellam  credimus... 

et  créditât  ipse  et  domus 
(comma)  eius  tota 

hoc  iterum  senindum 
(romnin)  signum  fecit  iosus... 

Coupons,  au  ci  m  traire,  le  texte  en  ne  tenant  compte  que  de  la  seule  divi- 
sion dont  le  début  est  écrit  eu  saillie  vers  la  gauche,  et  lisons-le  à  haute  voix  en 
ii«'u~  arrêtant,  pour  retpirer,  à  chaque  coupure:  nous  obtiendrons  le  résultat 
voulu  par  s;iiut  Jérôme  et  nous  ferons  une  lecture  parfaitement  claire  pour  l'au- 
diteur : 

et 

vidi-ff  regieuM 

quia   .iIIi.h"   mot    iam   ;nl   BietMB 

qui  Bsttil  ntictdcfB  iccipil 
h  frnetmn  in  vit.un  Mtereun 

t»  t     ■  .!    •.'.llKlr.lt     et 

qol  iiH-tii 
m  lo.i-  min  i-i  \, ii, mu  \ciuiii 

i|in;i    ..lui  il    «l    ||in 

qui    i 

quod  non  biboi 

.iln  l.l.oi.iN.iiiiit 

lin 

,!.•    ,10t. •III     lll.'l     llllllll     I  Ir.lnlr- 
•  »  U  Ml 

pcoptti  rtfban  ntntf<  ri  tinn 

ptfUbtutii 

•plia  .hvii  nib!  '■' 


STICHOMETRIE  505 

Telle  est  la  division  qui  me  paraît  devoir  être  adoptée  pour  l'ensemble  du  texte 
de  la  Vulgate.  Voici  d'ailleurs  une  preuve  de  l'importance  que  l'on  y  attachait 
dans  les  siècles  qui  ont  suivi  saint  Jérôme.  Il  m'est  venu  un  jour  l'idée  de  compter 
les  coupures  de  VAmiatinus  pour  certains  livres  :  ce  petit  exercice  de  patience  a 
été  récompensé  par  une  constatation  intéressante  au  sujet  du  Canon  stichomé- 
trique  du  manuscrit  de  Cheltenham. 


III.  —  Observations  sur  la  stichométrie  du  ms.  de  Cheltenham. 

Le  catalogue  du  manuscrit  de  Cheltenham  a  été  découvert  en  1885  par 
Mommsen  dans  le  Ms.  12  266  de  la  Collection  Phillips,  du  xe  siècle  ;  Mommsen  l'a 
cru  originaire  d'Afrique  et  du  ive  siècle.  Les  chiffres  sont,  comme  on  sait,  ceux 
que  l'on  trouve  le  plus  fréquemment  dans  les  manuscrits  de  la  Vulgate  :  ils  ont 
cette  particularité,  qu'ils  Boni  approximatifs  seulement,  car  ce  sont  toujours  des 
chiffres  ronds: 

Genesis  versus  EÏÏDCCC  [8800] 
Exodus  versas  m  [8000] 
Numeri  versus  Hï  [8000] 

Leviticum   versus    I  |(T("J-j:î(Ml] 

Deaterônomium   versus  [IDCC  [2700] 
Ihesu  Xave  versus  ICDCCL  [1750] 
[udicum  versus  MDCCL  [1760] 

Fiunt  libri   VII  versus   XVIIIC  [18100] 
Bttt  versih   COL  [250] 

etc.. 

Or,  si  l'on  rapproche  ces  chiffres  de  la  somme  des  coupures  per  cola  et 
commata  de  VAmiatinus  pour  les  livres  correspondants  on  constate  une 
remarquable  concordance. 

J'ai  fait  le  calcul  pour  les  Nombres  :  ce  livre  a  2925  coupures  (versus  3000). 

Le  livre  des  Juges  a  1756  coupures  (versus  1750). 

Le  livre  de  Josué,  1674  coupures  (versus  1750). 

Le  livre  de  Ruth  a  exactement  250  coupures  (versus  250). 

Le  Cantique  des  Cantiques,  pour  lequel  le  Catalogue  indique  280  versus, 
a  285  coupures  si  on  compte  les  61  titres  qu'il  renferme. 

Le  livre  cTEsther  (versus  700)  a  713  coupures. 

Pour  I'Ecclésiaste,  la  stichométrie  indique  versus  DCCC;  ce  doit  être 
une  erreur  pour  CCCC,  car  VAmiatinus  donne  400  coupures. 

C'est  là  une  étude  qu'il  serait  intéressant  de  pousser  plus  avant,  mais 
ce  n'est  pas  ici  le  lieu.  Il  suffit  d'avoir  montré  que,  au  moins  pour  les  livres 
signalés,  la  Vulgate  divisée  per  cola  et  commata  est  la  source  du  Catalogue  du 
manuscrit  de  Cheltenham. 


CHAPITRE   QUATRIÈ3IE 

PROPOSITIONS  POUR  LA  RÉDACTION  D'UN  TRIPLE  APPARAT 

ET  APPLICATION  DU  CANON  CRITIQUE 

AU  CHAPITRE  II  DE  L'EXODE 


Il  ne  reste  plus,  dans  le  présent  chapitre,  qu'à  appliquer  ;\  mitre  texte  les 
principes  et  le  canon  exposés  jusqu'ici.  Je  borne  cette  application  au  chapitre 
deuxième  de  l'Exode  parce  que  ce  chapitre  donne  une  matière  suffisante  et 
offre  une  série  de  cas  vraiment  intéressants.  Auparavant  je  proposerai  une 
liste  de  sigles  brefs  pour  remplacer  les  appellations  Am  Tur  OUobCav  Co  Toi  etc. 
employées  pour  plus  de  clarté  dans  le  cours  de  ce  volume,  mais  qui  seraient 
trop  longues  dans  un  apparatus  critique.  Cette  liste  se  bornera  à  on  ensemble 
de  .50  manuscrits  et  de  8  éditions,  le  reste  du  matériel  étudié  dans  ce  Mémoire 
me  paraissanl  devoir  ôtre  éliminé  pour  rétablissement  définitif  do  texte.  J'expo- 
aussi  le  plan  d'un  triple  apparatus  destiné  à  présenter  d'une  façon  plus 

claire   les   leçom  des   manuscrits  utilisés  et  à  rendre  mieux  compte  au  lecteur 

.ii-<,M<  pour  lesquelles  telle  ou  telle  leçon  a  été  adoptée. 


!.         LIS  sk.i.ks. 

Non-  avons  abouti  à  cette  conclusion  (pie  m. us  possédions  plusieurs  fa- 

mille-    de   manuscrits  et    que,   dans  ces  familles    elle   mêmes,    il  existait    des 

manuacriti  pin    étroitement  apparentée.  N'ous  grouperons  ensemble  les  ma- 
nille ri  nous  attribuerons  un  aigle  unique  aux  tnanu- 

•  crit-  apparenté  .  en  délignant  cependant  chacun  de  ces  exemplaire  Becon- 
'  après  let  familles  nettement  déterminées  devront  venir 
il"    amalgamés,  puis  les  éditl 
Il  h  tenir  pour  lié  par  l'usage  fait  de  certain! 

toutefois  il  Ml   préférable  de  conserver  ces 

drent  dopté.  D'une  manière  générale  ce 

de  lettn  I  l'initiale  d'un  nom  repré- 

i  m. 


LES     SIGLES  507 

Parmi  les  alphabets,  la  minuscule  italique  nous  est  interdite  parce  qu'elle 
est  réservée  par  l'usage  aux  manuscrits  de  l'ancienne  version  latine.  L'usage 
s'est  introduit  aussi  de  désigner  par  des  lettres  gothiques  les  anciennes  éditions 
et  les  anciennes  versions  autres  que  la  latine.  En  ce  qui  concerne  ces  versions, 
comme  l'emploi  que  nous  avons  à  en  faire  est  restreint,  je  pense  qu " i  1  vaut 
mieux  les  désigner  explicitement,  comme  d'ailleurs  les  noms  (h^  Pères  et 
même  les  LXX,  lorsque  l'occasion  se  présente  de  les  citer.  Je  n'userai  donc, 
pour  ma  part,  de  la  gothique  que  dans  la  désignation  des  éditions  anciennes; 
mais,  au  lieu  d'employer  la  majuscule  qui  donne  à  ces  témoins  secondaires  une 
importance  exagérée,  je  ferai  usage  de  la  minuscule  (atedc  etc.). 

L'alphabet  à  employer  pour  désigner  nos  manuscrits  latins  esl  naturelle- 
ment l'alphabet  latin  ordinaire  :  et  comme  le  nombre  des  manuscrits  à  désigner 
peut  être  considérable,  il  y  aura  sans  doute  lieu  de  joindre  dans  certains  cas,  une 
série  de  sigles  en  minuscule  à  la  série  ordinaire  en  majuscules,  mais  il  est  à  sou- 
haiter que  l'occasion  s'en  présente  le  moins  souvent  possible.  Nous  trouverons 
dans  l'adoption  de  sigles  généraux  pour  les  familles  mi  excellent  moyen  d'évi- 
ter ces  caractères  minuscules.  Dans  cette  vue.  il  y  a  lieu  d'utiliser,  pour  catalo- 
guer est  plus  étroitement  apparentés,  les  dix  lettre-  grecques  majuscules  qui 
diffèrent  des  caractères  latins  c'est-à-dire  V  AB  AI  n^<I>  Tî.2.  X  ces  lettres 
seront  joints  des  exposants   en  petites   majuscules   latines   représentant  les 

diverses  unités  dont  le  groupe  se  comp< 

En  appliquant  ces  principes  et  en  éliminant  comme  inutiles  les  manuscrits 
Corb,  Rich,  Anicien,  515,  759,  760,  Ras,  80m,  Mazûrin,  Lemov,  Hisp,  Farf, 

527,  565,  58S,  Bu,  Ami  /,,/,  0,  10,  11,  35,  7550  et  7664,  en  réservant  aussi  le 
cas  des  manuscrits  (ùill,  Mettern,  Lugd,  Laud,  Ambros  et  Abi  (designé  plus 
bas  par  la  lettre  /)),  dont  nous  avons  remis  le  classement  à  plus  tard  ou  qui 
font  défaut  pour  le  chapitre  II  de  l'Exode,  nous  arrivons,  pour  Vqpparatus 
de  ce  second  chapitre  de  l'Exode,  à  la  liste  de  sigles  suivante  que  le  lecteur 
voudra  bien  rapprocher  de  celles  des  pages  6,  7  et  S: 


G 

Tut  ( .'■--  (latianii 

C 

Cav 

\ 

Leg 

AH 

///>/ 

X 

Co  (=  Ximénès) 

'«/-Espagnols.  . 

nc 

531  (=  Casin.) 

1  ip 

520  (=  Desiderii) 

1  ST 

Toi  (=  Sevilla,  Toi.) 

Vo 

Ose 

VM 

MhirÛ 

B 

Ihmj 

508 


L  APPARAT    CRITIQUE 


A  Am 

T  Mar  (=  Turonensis) 

M  Moràr 

Or  Rorig  (==  (Drancigenus,  Rorigonis) 

J.m-Alcniniens.  .  1  Oa  11514  (=  Antiquior) 

Oz  Zm 

<£G  Granit) 

O*  VaU 

Op  Paul 


')//o6-Théodulfiens 


0  Ottob 

0H  Hub  (=  Geodulfi,!  Hubertianus) 

0*  Allie 

0M  Théo  (=  Mesmianus) 

0°  Gep  (=  6Vp  de  Rob-Estienne) 


Amalgamés,    Ita 


liens  et  Univer-  <  WD  />»;/■///■ 


P  Gfeo  (=  Parisinus) 

S  Sessor 

V  7634  (=  Vatican™) 

R  ffaH 

1FB  Bov 


site 


*F°  Caec 

W*  liai  (=  F  de  Veroeflone) 

Q"  Unw  (=  Sorbniiicus) 

QM  Maz 

Q1  Correct  (=  Jacobine 


Edition!  et  Coit  > 
Carafianm   .  . 


0  Gntenberg,  Bible  de  42  lignes 
q  Gobelimu  Laridini,  L580 

v  Ertienne,  1532  (=  Robert) 

t  Eitienne,  L5  L0  |      Estienne) 

1  ljni\;iiii.    L58S 

u  0.  Oarafianui  résoltanl 

ni  O,  Carafianm  proponnf 

|  SixtilM-,      I 

c  Clémentine,   I 


Le*  leçons  <!«•  la  Hiblr  <!••  I'  lignoa    eronl    donnée!  ici  parce  que,  comme 
itr  liibir  que  |n«n  i-dciii  tou  le  Impriméf. Gobelinus 

m--i  une  pi'i'  lli  ut •■   r  «  "M  dont  il  est  rempli 


LES    DIFFERENTES    MAINS  "lit'1 

et  qui  représentent  des  manuscrits  anciens.  Parmi  les  Bibles  de  Robert  Estienne 
j'ai  retenu  celles  de  1532  et  de  1540  parce  qu'elles  ont  toutes  deux  exercé  leur 
influence  sur  l'édition  de  Louvain  de  1588  qui  est  la  base  de  la  Sixtine  et,  par 
suite,  de  la  Clémentine.  Enfin  j'ai  fait  une  différence  entre  les  leçons  u  et  m. 
Lorsque  le  Carafianus,  en  effet,  propose  une  leçon,  le  cas  mérite  d'être  signalé. 
Il  faut  noter  cependant  que,  dans  notre  apparu'ms,  le  sigle  m  n'apparaît  pas  aussi 
souvent  qu'on  pourrait  s'y  attendre,  étant  donné  le  grand  nombre  des  corre- 
ctions suggérées  par  le  Carafianus.  Cela  tient  à  ce  que,  le  plus  souvent,  ces  corre- 
ctions sont  celles  que  nous  avons  nous-mêmes  adoptées.  Le  lecteur  doit,  dans 
ces  cas,  considérer  les  sigles  t  et  t>  :  s'ils  figurent  tous  deux  à  la  suite  de  la  va- 
riante fautive,  c'est  que  le  Carafianus  n'avait  fait  aucune  proposition  en  cet 
endroit  et  adoptait  simplement  la  leçon  de  la  Bible  de  Louvain  ;  si,  au  contraire, 
le  sigle  o  fait  défaut,  c'est  que  le  Carafianus  proposait  la  leçon  que  nous  avons 
nous-mêmes  adoptée. 


IL  —  Les  précisions  sur  les  différentes  mains. 

Les  corrections,  dans  nos  manuscrits  bibliques,  sont  tout  à  la  fois  très  nom- 
breuses et  très  importantes  pour  la  critique  comme  pour  l'histoire  du  texte. 
J'ai  donc  cherché  le  moyen  de  faire  connaître,  dans  chaque  cas,  aussi  clairement, 
aussi  complètement  et  aussi  brièvement  que  possible,  et  la  leçon  de  première 
main,  et  celle  obtenue  par  voie  de  correction,  et  le  fait  que  cette  correction  a  été 
exécutée  par  la  première  main  elle-même  ou  par  une  seconde  main.  Le  texte 
de  première  main  étant  le  plus  important,  c'est  toujours  sa  leçon  qui  doit  être 
signalée  en  première  ligne;  la  correction  ne  doit  prendre  placé  dans  Vapparatus 
que  si  elle  aboutit  à  une  leçon  différente  de  celle  du  texte. 

Je  suppose  que  le  texte  porte  offeram  et  que  le  manuscrit  G  ait  d'abord 
écrit  auferam;  puis  qu'une  second  main  ait  corrigé  offeram.  Je  pourrais  écrire 
dans  Vapparatus  critique  auferam  G1  et  me  contenter  de  cette  indication  qui 
laisserait  entendre  que  G  est  revenu  ensuite  à  la  leçon  du  texte,  c'est-à-dire  à 
offeram.  Mais  par 'quelle  main  y  a-t-il  été  ramené  ?  par  la  première  elle-même 
ou  par  une  seconde  plus  récente  ?  Si  je  voulais  faire  connaître  cette  main  du 
correcteur,  détail  souvent  très  important  pour  nous,  je  devrais  ajouter  corr. 
ipsa  ou  corr.  2  m.  ou  quelque  formule  analogue.  De  même,  si  la  première 
main,  au  lieu  de  corriger  auferam  en  offeram,  l'avait  corrigé  en  afferam,  je 
devrais  écrire  corr.  ipsa  afferam  etc.,  ce  qui  allongerait  notablement  l'apparat 
critique.  Voici  donc  le  système  que  je  propose  : 

Gt  =  leçon  de  Ie  main,  corrigée  ensuite  par  la  Ie  main  elle-même. 
G*  =  leçon  de  Ie  main,  corrigée  ensuite  par  une  2e  main. 
G1  =  teneur  de  la  correction  exécutée  de  Ie  main. 
G2  =  teneur  de  la  correction  exécutée  de  2e  main. 


510  i."app\r\ï  critique 

Dans  l'exemple  de  ci-dessus,  donc,  le  texte  étant  offrriim,  et  la  variante 
nv.iite  corrigée  étant  auferaifr,  j'écrirai  dans  l'apparat  çmferam  G*  si  la  cor- 
rection en  cfferam  a  été  exécutée  ensuite  de  2°  main,  et  (If  si  c'est  la  première 
main  elle-même  qui  s'est  corrigée  ;  et  si  la  correction  a  consisté  à  écrire  ii.ffrnini. 
j'écrirai  unfrram  G*,  afferam  G2  si  j'ai  affaire  à  une  seconde  main,  et  anf<- 

<>t.  afferam  G1  si  je  me  trouve  en  présence  d'uni'  correction  exécutée  de 
première  main.  Je  pourrai  avoir  à  employer  la  croix  et  l'étoile  simultanément: 
Tkxte  Sarram;  Apparat  Saram  Bf*,  Saraam  B2.  Cela  voudra  dire  que  B  por- 
tait d'abord  Saram  et  que  le  copiste  lui-même  s'est  corrigé  en  Sarram  (comme  le 
texte),  mais  qu'une  second  main  est  venue  ensuite  qui  a  modilié  le  mot  de 
façon  à  (d)tenir  Saraam.  Ainsi  nous  n'omettons  aucun  détail  vraiment  impor- 
tant et  nous  restons  brefs,  ce  qui  est  une  des  qualités  requises  dans  un 
appare^u8  critique. 


III.  —  LE    TRIPLE    AI'PARAT   CRITIQUE. 

Je  voudrais  que  notre  édition  du  texte  hiéronymien  fût  d'une  limpidité 
parfaite  et  que  l'on  pût  toujours  y  saisir  les  raisons  pour  lesquelles  nous  aurons 
adopté  une  leçon  plutôt  qu'une  autre.  C'est  pourquoi  je  propose  d'y  joindre  un 
triple  apjiiirata*.  Le  premier,  bref  et  rédigé  en  style  positif,  rendrait  raison 
du  texte  adopté.  Le  se(~md,  aussi  complet  que  possible,  rédigé  le  plus  souvent 
•  11  -tylt  négatif,  mais  quelquefois  aussi  faisant  place  au  style  positif,  don- 
nerait tons  I'-  éléments  de  l'histoire  dfl  texte.  Le  troisième  eniiu  serait  con- 
sacré aux  divisons  de  ce  même  texte. 

IÎOUB  ayOIU  abouti,  au  second  chapitre  de  cette  quatrième  partie,  à  l'a- 
doption d'un  canon  critique  :  le  premier  opparafou  devra  rendre  compte  de  l'ap- 
plication de  ce  canon,  et.  d;nis  |efl  caj  OÙ  «t'tte  application  est  impossible,  l'aire 
connaître  le*  manuscrit  -  BU|  l'autorité  de-quels  on  s'est  appuyé,  ou  les  raisons 
in  tri:  que  l'on  a  eues  pour  adopter  telle  ou  telle  leçon.  Ou  dira,  il  est  vrai, 

que  ceci  re--orl  nécessairement  de  tout  n p/ianiliis  bien  rédigé,  d'en  conviens. 
Mais,  dan-  le-  iipinnalii    ordinaires,  Cela  reSSQrt,  lî  je  puis  me  servircette  de  r\ 

ion,  'H   négatif'.   I  lire   que  les  manuscrits,  sur  lesquels  -appuie   le 

ement  ceux  qui  De  BOUt  pas  nommés  à  la  suite  de  la  leçon  re- 

i  ite  manière  de  faire  impose  un  travail  souvent  compliqué 
au  lecteur,  outre  qu'elle  m-  le  d  toujuuri  %vac  précision  *ur  la  rai  on 

pré|x  odorante  qui  s  entraîné  i  adoption  d'une  leçon.  Au  contraire,  à  l'aide  de 
notre  pre miei  apparat  en   tylo  positif  el  restreint  a.ux  manuscrits  prin- 

|| •  lecteur connaîtra   tOOJOUT     el    lie     aiemenl    les  autorités  qui  auront 

■  notre  i  li 

',.. tei  i|uc  |.     i,\i.     biblique    édité   avec  apparat  critique   sont  des- 
.i  un  public  beaucoup  plu  large  que  le  potii  cercle  des  spécialistes  ftiuçquel 


LÉ    TRIPLE    APPARAT  511 

s'adressent  les  grandes  éditions  des  classiques  et  même  des  Pères  de  l'Eglise  : 
tout  théologien  doit  pouvoir  en  faire  usage.  De  plus,  il  ne  faut  pas  perdre  de  vue 
le  but  de  notre  édition,  qui  est  de  proposer  les  corrections  à  faire  à  l'édition  of- 
ficielle de  l'Église.  Toutes  les  fois  que  nous  nous  écartons  du  texte  de  cette  édition 
il  y  a  lieu,  pour  nous,  de  faire  connaître  les  motifs  du  changement  apporté,  de 
même  qu'il  y  a  lieu  de  justifier  le  maintien  des  leçons  de  la  Clémentine  lorsque 
celles-ci  ont  contre  elles  l'autorité  de  quelque  manuscrit  important.  C'est, 
encore  une  fois,  à  quoi  vise  notre  premier  apparatus.  Je  donnerai  ici  quelques 
exemples  de  ses  fonctions. 

La  première  correction  au  texte  de  la  Clémentine  que  nous  rencontrons  au 
cours  du  chapitre  II  de  l'Exode  consiste  dans  le  remplacement,  au  verset  1, 
de  et  accepit  uxorem  par  accepta  uxore.  On  trouvera,  dans  le  premier  apparatus, 
la  raison  de  cette  correction  qui  est  l'accord  des  manuscrits  GrAQ,  et  le  second 
apparatus  donnera  les  témoins  et  l'histoire  de  la  variante  (pie  l'on  trouve  déjà 
dans  C  isolé,  puis  qui  se  retrouve  dans  Q8,  c'est  à  dire  dans  Univ,  grâce  à  l'in- 
fluence duquel  elle  pénètre  dans  les  éditions.  Gobelinus  Laridius  cependant  l'a- 
vait évitée:  le  g,  en  effet,  ne  figure  pas  dans  le  second  apparatus.  De  l'absente 
de  o  auprès  de  [  nous  devons  conclure  aussi  que  Carafa  avait  proposé  la  le- 
çon du  texte,  c'est-à-dire  accepta  uxore.  Ces  deux  dernières  constatations  nous 
oui  demandé  un  certain  effort  et  notre  attention  a  dû  être  plus  spécialement 
attirée  sur  Gobelinus  Laridius  et  sur  Carafa  pour  que  nous  les  fassions:  au  con- 
traire nous  ne  pouvons  pas  ne  pas  voir,  grâce  au  premier  apparatus,  que 
aecepta  uxore,  dans  le  texte,  s  appuie  avant  tout  sur  l'autorité  de  GAO. 

La  seconde  correction  porte  sur  le  mot  levii  substitué  à  Imwtfdanfl  le  verset  3. 
L'adoption  de  cette  leçon  est  due  à  la  concordance  de  A  et  de  la  première  main 
de  O  (nous  n'avons  plus  cette  pour  ligne  la  première  main  de  G).  C'est  là  un  des 
cas  oit,  en  hommage  à  notre  canon,  nous  allOBS  contre  la  presque  unanimité  de 
nos  manuscrits,  comme  le  montre  le  second  apparatus  :  on  ne  se  rendrait  pas 
aussi  aisément  compte  de  nos  autorités  s'il  fallait  en  établir  la  liste  par  sous- 
traction aux  témoins  iU^  quatre  variantes  linivit,  fotmt,  lewvti  et  linuit  signalés 
dans  ce  second  apparatus. 

Au  verset  14.  je  remplace  vis  par  il  iris  sur  l'autorité  des  1ères  mains  de  G  et 
de  (»  et  contre  le  témoignage  de  A  et  de  l'ensemble  des  autres  manuscrits.  Le  pre- 
mier apparatus  fait  nettement  connaître  mes  autorités,  et  le  second  donne  le 
témoignage  des  versions  grecques  d'Aquila,  de  Symmaque  et  de  Théodotion 
qui  les  appuient. 

Ces  trois  cas  visent  des  corrections  au  texte  de  la  Clémentine.  En  voici  un 
autre  où,  au  contraire,  la  leçon  de  cette  édition  est  confirmée  contre  toute  une  série 
de  manuscrits.  Verset  17  :  siipervenere.  Cette  leçon  est  conservée  parce  qu'elle 
a  pour  elle  O  et  la  première  main  de  G,  alors  que  super venerunt,  outre  les  manus- 
crits indiqués  dans  le  second  apparatus,  ne  peut  invoquer  que  A  et  G2. 

Ces  exemples  suffisent  pour  permettre  au  lecteur  de  se  rendre  compte  de  la 
méthode  proposée  et  des  avantages  qu'elle  présente. 


512  l'apparat  critique 

Du  second  apparalus,  j'ai  peu  de  chose  à  dire  :  il  correspond  à  celui  que  l'on 
trouve  dans  toutes  les  éditions  critiques  et  reprend,  mais  sous  une  autre  forme. 
les  données  du  premier  ;  il  doit  être  aussi  complet  que  possible  et  donner  les  élé- 
ments de  l'histoire  du  texte,  c'est-à-dire  faire  connaître  en  particulier  la  série  de 
ses  déformations,  avec  leurs  sources,  lorsque  celles-ci  peuvent  être  atteintes. 
Comme  je  l'ai  dit  plus  haut,  ce  second  apparalus  est  rédigé  le  plus  souvent 
en  style  négatif,  c'est-à-dire  quïl  ne  signale  que  les  témoins  des  variantes  ; 
mais  il  arrivera  aussi  que,  pour  un  cas  plus  intéressant,  il  donnera  l'ensemble 
des  témoignages  aussi  bien  pour  la  leçon  du  texte  que  pour  les  variantes. 
Voyez  plus  loin  au  v.  25  du  chapitre  II  'de  l'Exode,  le  cas  des  leçons 
cognoril  et  libcrarif.  Dans  cet  exemple  du  chapitre  II  de  l'Exode  que  l'on 
va  trouver  au  paragraphe  suivant,  ne  figure  aucune  citation  des  Pères: 
ce  n'est  pas  que  celles-ci  n'y  doivent  prendre  place,  mais  seulement  qu'elles 
n'aut  pas  encore  été  recueillies  assez  complètement.  11  y  à  d'ailleurs  bien 
d'autres  détails  qui  ne  sont  pas  encore  exactement  au  point  dans  cet 
exemple  et  je  compte  bien  sur  les  critiques  qui  me  seront  faites  pour  le 
compléter  et  l'améliorer. 

Le  troisième  appara&U8 est  tOUt-à-fait  propre  aux  textes  bibliques.  Ces  textes 
ont  été  l'objet,  à  travers  les  Aires,  d'une  foule  de  divisions  diverses,  depuis  les  cola 
et  cmnnmlii  jusqu'aux  chapitres.Ces  divisions  ont  leur  importance  pour  l'histoire 
du  texte,  et,  les  plus  menues,  c'est-à-dire  les  cola  et  conmata,  nous  donnent  sur  plus 
d'un  point  l'interprétation  propre  à  Bainl  Jérôme  qui  en  est  L'auteur.  Il  y  a 
donc  lieu  de  les  relever  avec  soin  au  moins  dans  quelques-uns  des  manuscrits  qui 

paraissent  les  avoir  conservé  le  plus  exactement.  Toutefois  il  est  pratiquement 

impossible  de  relever  dans  ce  troisième  apparahu  toutes  les  particularités  (les 

manuscrits  employés  :  une  petit  division  dans  celui-ci.  un  point  dans  celui-là, 
un  point  et  virgule  dans  ce  troisième,  une  simple  majuscule  dans  cet  autre;  ces 

ieu  utiles,  de  ne  signale  donc  que  trois  classes  de  divi- 

:  \  qui  correspond  au  chapitre;  §  qui  correspond  à  la  section,  en  tête  de 

laquelle  on  trouve  une  majuscule  on  peu  plus  grande*;  <  qui  correspond  aui 

•  ola  et  i  wnmatat  au  point    au  point  et 

virgule,  1  la  majn  I  et  apparatu»  donne  le  témoignage  de 

emble   l<  pour   les  division-    majeureB,   c'est-à-dire  pour  les 

division!  en  chapitres,  mais,  pour  les  divisions  moindres,  il  ne  fait  appel 
un  Dombre restreint  de  témoins,  c'est  à-dire aui  manuscrits  qui  don- 
nent   la  division  |                              M  et  à  quelqueS-UnS  des  plus  anciens  dont 
la    p  I  '.h  Mi     deiixie chapitre   de 

ode  nous  av<  bu  seulement  Iw   mss.  Tu,  Cm-  .\m  et  Mnrt  oei 

mil    dil  Iséf    /'  f    COlû    '  I    ">n>  main 


!J,    1-5] 


EXODUS 


513 


IV. 


Texte  critique  du  Chapitre  II  de  l'Exode. 


1  Egressus   est    post  baec   vir  de 
donio  Levi  accepta  uxore  stir- 
pis  suae 
-  quae  coneepft  et  peperit  filium 
et  videra  eum  elegantem  abscon- 
dit  tribus  mensibus 
:{  (unique  iam  celare  non  posset 
suinpsit  fiscellam  scirpeam  et  levit 

eani  bituniine  ac  pice 
posuitque    intus    infantuluin    et 
p\]Kisuit   eum  in  carecto  ripae 


fluminis 

4  stante  procul  sorore  eius  et  con- 

sidérante eventum  rei. 

5  Ecce  auteni  descendebat  filia  Pha- 

raonis  ut  lavaretur  in  flumine 
et  puelhte  eius  gradiebantur  per 

crepidinem  alvei 
quae  eum  vidisset  fiscellam  in  pa- 

pyrione 
misit  unain  e  famulis  suis 
cl   allataiu  °  aperiens  cernensque 


LeCTIONES  AD  CONSTITUTION!  m   n:\Tls  PEBTINENTEfl   93    ùOéi.   GAO. 

1.  accepta  nxow  GAO  |  8.  levit  AO*;   linivit   G2:  levavit  0"  |   5.  autem   GAO8 
om.  0*j  famulis  GAO. 


Varjae  lkctiones  ex  codd.  omnibus,  excepto  D  qui  hic  deest. 


1.  et  egressus  est  0*  |  egressus  est  + 
eigo  »tr"  |  et  accepit  uxorem  CQsare(#C  | 
c.\  stirpe  sua  G*2M 

2.  eum  8H  1  m.  Mtp.  W.  |  eligantem 
ALX2TO*TM*l>S2»rBCF:  elengiiiitem  I!  |  et 
abscondit  (i  |  abscondit  +  eum  Wc  |  men- 
sibus om.  0 

3.  quiiiu([iii'  X2T9  |  iam  om.  M*  |  co 
celare  iam  2°  |  ;am  Miare  +  eum  GaC; 
eum  Iam  caelare  0"  |  caelare  *A*R;  celari 
G  i  non  ]>ussit  TPR*  !  sumpsit]  S2  ntp. 
r<t*.;  Mimsit  <i:  adsuinpsit  X  |  fiseillam 
CXJ'MP*;  fescellam  O2!'2;  phiscellam  <FB*  | 
scyrpeam  X:  oyrpeamQ*;  ncirpheam  s2: 
stirpeam  S*  |  et  linivit  —  ac  pice  om,  G 
add.  m.  nul,  |  linivit  CA"nS™TM*0AMOP 
SVRWttOgreÉBC  ;  lenivit  (i2e":  levavit  8«; 
liniiit  ALX2°K  |  ea  (i-  |  ae]  et  X  |  infantu- 
lum]  I'-  (i  m.  infantem  ?):  infatulum  0"*  | 
et  om.   T^S8  |  et  exposait]  G*S2;  et  po- 


suit  G,X20HA«*<»S*  |  carepto  II»  |  ripppQ1 

4.  sorore]  O2  (e  sup.  ras.);  soror  G*  | 
consyderante  VC  i  consideranteque  O2  j 
rei]  <I>z2  (i  mp.  rus.):  ei  0* 

5.  et  ecce  H1'2  |  autem  om.  0*11  |  de- 
scendebat 2°2  (bat  mm.  raa,);  deteead» 
bant  P";  ascendebat  X  |  tatacuiis  X:  fara- 
honis  2T:  pharanis  Gf  |  pnllae  Gf  |  eius] 
illius  T  |  giadiebatur  S*  |  crepidinem]  1>2: 
cripidinem  C2T;  erepudinein  I>:  crepidi- 
nem A";  crepitudinem  TB;  erepidini  P*; 
trepidinem  *z*  |  quae]  quem  IIe  |  quum 
CXeB;  quiu  2T  |  Hscillam  CX2TP*:  phi- 
scellam  <Ï>F  |  in  om.  ()  |  papyreonem  ()*: 
papyrionem  O2:  papirione  <iCAH20,,P»<ï>,, 
SPi2sa:  papyreone  ALP*:  papiteone  2T  I 
de  iamulis  suis  X:  e  famulabus  suis  A"2 
IIB»VT»DC*r2wagiTl!?C  ;  ex  famiilabus  suis 
2M;  e  famiilabus  (suis  om.)  *vp  |  adlatant 
<;CXIP2"P;  adlatum  M. 


TeXTUS   DIVISION]-:*,    muions   ex  todd.   omnibus,    miuoris   ,i    GACT. 

1.  1j  II  ALnDT.M*PSVR2SJ  et  impressi;  IV  H  |  §  Egressus  (iA;  (egressus  (T  | 
2.  <quae  GAC  |  (et  vilens  GACT  |  3.  %  IV  QX;  (eum  me  GACT  |  <sumpsit  GAC  |  (pe- 
svit  G2AT  |  Et  exposuit  G  |  4.  (stante  GAT  |  5.  J  III  S  |  §  K;ce  AT;  Ecce  GC  |  <et 
puellae  GAC  |  <quae  GACT  |  (misit  GA  |  <et  allatam  GC. 

33 


514 


EXODUS 


ii,  6-11 


in  ea  parvul  vin  vagientem 

miserta  eius  ait 

de  infantibus  Hebraeorum  est 
1  oui  soror  pueri  vis  inquit  ut  va- 
dam  et  vocem   tibi   hebraeam 
mulierem   quae   mit  rire    possit 
nfantulum 

8  respondit  vade 

pern'xit  puella  et  vocavit  matrom 
ehis 

9  ad  quam   locuta   filia   Pharaon is 
accipe  ait  puerum  istum  et  mit  ri 

mihi 
ego  tibi  dabo  inercedern  tua  ni 


suscepit  millier  et  nutrivit  pue- 
rum 

adultumque  tradidit  filiae  Pha- 
raon is 

10  quem  illa  adoptavit  in  locum  filii 
voeavitque  nomen  eius  Mosi  di- 

cens  quia  de  aqua  tuli  eum. 

11  In  diebus  illis  postquam  crèvera  t 

Moses 
egressus  ad  fratres  suos  vidit  ad- 

flictionem  eorum 
et  virum  Aegyptium  perçut ientem 

quendam  de  hebraeis  fratribus 

suis 


ft,  nt  GAO*;  est  hic  0*  |  T.hebr.  mul.  GAO  |  8.  mat  rem  eius  CAO  |  9.  lo(cu)ta  GO; 
locuta  est  A  j  ait  G*A08;  or».  G*0*  |  t.  dab.  GAO  |  10.  mosi  A:  moysi  0;  moyses  G*; 
rooyse  G*  |  11.  egressus  G*AO;  egressus  est  G*  |  vidit  GAO. 


6.  ceruens  (que  ont.)  2°  |  in  e;un  i'ïT 

M*P*  |  parvul u m  T  |  vagentem  P*Sa  |  nii- 

erata  AAB  |  et  ait  AL*  |  hebreoruni  ncB 

•-bracuruin  AL;  ebreoitUD  1T:  ebraeo- 

r'ini    X:   aihrarnniin   ('  |  BSl  +  bi«   <'-l'll. 

:.    qoidCABXn«2T"0e«P  |  atradam] 

p«:  ut  rai.  CAnCCT^^V  |  tilv  <>■ 

<\)  niulicivm  li.-l.rla.iain  VQPOffCflBC  |  lie- 
bffMW  CA^IPBAIWHS  J  lia.l»ia.;nii  'I'": 
ebrearu  XZ*"  |  nutriri  T«I>°  |  co  pot. 
mit  i 

•  .II!    -t-ri     9PtB8V    |    Vailar    H»    | 

.  t  \  |  matras  roana  VQfatetiC. 

9.  at  <!>*•'  |  qiH-in    h»*  |  loqonti  <■  A' 

, imita  |  atl     llJu\\    |  l .i- 
-  |  ail  )    li'<»-  ,'(■)»*■_ 

i  V    inquil  l-u,J"  |  .  Bû*  | 

•i  »;  ,  cv  .1  i...   tibi   OtfUC;  «» 


dabo  ego  tibi  (\  |  susciplt  <1>A*:  rascepit» 
que  X  |  ou  nuil.  p.  et  ttutr.  !'•  |  faraonisXZ, 

10.  qua   S*;   qnaem   S1  |  in   loco  V  \ 
mosi]  GZ*A6*;  moysi  At*T*R**ov*( )©"*>'* 

P*ÛM:  niuysy   11e*:    mosy   IIe-:    muses   X 

n»g;  Btoyset  G*I«**8VR0;ïetW&C;  moysia 
«î»***seMï;  moyafi  AL2"-:  moiaù  -":  moy- 
sen  *««P»ipew;  moyH  G«B, 

11.  civav. irai    P*  I  aaoeee]  CXIIAe«û; 

\iii;T.\i,|,nH'<i"PSY!;»ri<ovdi> 
0C;  moisat  iom  |  agressas  +  est  G*©* 
ctreUc  ;  vi.iittpi.'  oreUc  i  dri*  i  aegip- 
tiiitu  it  :   egyptitun  CXS1;   egiptium  o: 

um    s*  |  perçut inis   quemdsjn    <le 

l'Iini     liatiiliu-   2)Tl  |  ipii'ilaiu   S*  |  de   mu. 

HM'V»  |  babrali   ii\iri"uii!'S:   aàêbraeta 

;  '  ■  i .  i  «  •  i  -   (':    Inlnriiin    lî*  |  co  liebivum 

de  liai  i  iinis  u-  |  mus  om.  -°*. 


6.  <..  0AOT|<<ltOA|    7.  (ml  i;\it  |  s.  (respondil  QACT  !  <vad«  Oï  | 

I  <■  ;  V.  (i  i  G  M  i  '  (a.-.-,,,,-  OAOT  I  < <  1C  |  (soseepil 

■  |  (adultaaqM  <;\<T    i".  LOT  |  (voaarltqtti  QA<       \i.%  U  0M\  lll 

l\  I   |   |   In   AIT;    <in   0  |  <i  G  \C   |  <el 


H,    12-10 


EXODUS 


âlô 


11  cumquc  cireumspexisset  hue  atque 
illuc 
et  nullum  adesse  vidisset 
percussum  Aegyptium   abscondit 
sabulo 
18  et  egressiu  die   altero   eonspexit 
duos  Hebraeos  fixantes 
dixitque  ci  qui  l'aeiebjit  iniuriam 
quare  perçut  is  proximum  tuum 
14  qui  respondit    quis    constituit  te 
principes]  et  iudiccin  super  nos 
numquid   occidere    me   tu    dicia 
sicut  occidisti  Aegyptium 


tiniuit  Closes  et  ait  quomodo  pa- 

lam  factum   est    verbum  istud 
15  audivitque  Pharao  sermoneni  hune 

et  quaerebat  occidere  Mosen 
qui  fugiens  de  conspectu  eius  nio- 

ratus  est   in  terra   Madian   et 

eedit  iuxta  puteum. 
18  Erant   sacerdoti    Madian    septem 

filiae 
quae     venerunt     ad    hauriendas 

aquas 
et    impletis    canalibus    adaquare 

cupiebant  gregea  patris  sui 


14.  quis  constituit  te  GO;  <[uis  te  constituir  A  |  DUmqaid  <i()*:  mini  AO2  |  dicis 
G*0*;  vis  GMO*  |  sicut  occidisti  (heri  om.)  GAO  |  16.  Erant  sacerdoti  (aiitein  om,) 
GAO  |  auriendas  aquas  GAO. 


12.  quumque  X0;  qiuii(|iie  2T  |  circum 
spexisset  OB';  oireonspexiaset  Q*;  circun- 
spexisset  Xt\  circiiininspcxisset  XI!*;  cir- 
cumpexisset  0*;  circum  spexissent  0°*; 
conspexisset  a  I  adque  GCXO  |  pereiusii 
O1  |  aegiptmm  2T:  egyptiuœ  XS;  egiptinm 
Z*û  |  et  abscondit  0" 

13.  et  om.  G*AL  |  egreSBO  (■)"  |  altéra 
2°B0U  |  duos  Dm.  O*|hebreoa  GOXFS; 
haebraeoa  *z*:  abreoa  S™  |  eis  M2  |  t'a- 
ciebant  M2P*WB'  |  co  iniur.  tac.  T  |  pro- 
ximo  tuo  S*. 

14.  co  quis  te  constituit  2MKA0*MOP 
WDcQjy.  |  ot]aut2BT*0P  |  nomCAXlIZB 
A'rM«I't)-(-)f'2S\H<[-s.2-'anvcU)vC  |  cotu  me 
vis  !',TMci)RAzavp^;  me  vis ,tu  om.)VW**;  tu 
vis(n\ew)/-.)AL*  |  dicis3G*()*XéYStç.4</Hi7(?, 
$ymmac.,Theoà0kl  vis(i2('AXll^liA'r.M<l>()2 

©PSViWûûgrefoSc  eum  lxx  (OsXsiç)  h 

nul.   >;•)■.<.   lui.  |  sieur    occidisti  4-  heri  2TM 
*0«^>YRWBC,'QSMiiri/i)/  LXX,  àveiXsç  ly$H 


et  mit.  cera.  bit.:  sieur  occidisti  +eri  <'2A 
X 1  i  :  sieut  +  heri  occidisti  nDQjare(êC  ; 
sicut +  eri  occidisti  IIe  I  occidisti  P2  |  ae- 
giptium  2T;  egyptium  XBS;  egiptiura  (t; 
egiptum  -"  |  timuit +ergo  2T0". 

15.  t'arao  XS0-:  pharaonetn  S  |  seino- 
nemG*  |  sernionem  huncl  verbum  istud  il: 
co  h.  serin.  4>VS  |  hune]  d»°2;  istum  2T  | 
qaerebal  0X06*3  |  occident  S  |  moyien 
GAX2BTM*e^«P8VE»0aretWC  :  moy- 
seiu  <»  |  oratus  est  S*  |  Terra-Madian  C  | 
înadiam  A"A:  mazian  G*. 

16.  erantque  IID<ï>z2  j  erant  +  autein  CIP 
M«*8*VBVaQ0gTettC  |  sacerdote  <>*:  sa- 
cerdotea  P*:  tacerdotia  P2  |  madiane  O; 
mazian  G*  |  filiae  om.  28*  |  vénérant  CX 
2°<rc2'arete  !  aurieti(da  . .)  GA'XIISBA 
*"O0AP*SVWDCF   |   (h)auriendam    aquam 

A«*  (*A*)0(0H*)p2SRqrB2aare(u3c  |  in- 

pletis  0X2*8**  |  adaquari  H0  |  gregem  Z* 
BW;  gregis  <ï>z*  |  suis  O. 


12.  (cumque  GACT  |  <et  nullum  A  |  <percussum  GACT  |   13.  <et  egressus  GACT  | 
(dixitque  ACT  |  <quare  GACT  |  14.  (qui  GACT  |  (quis  T  |  (num  GACT  |   J   V  timuit  S  | 
(timuit  ACT  |  (et  ait  GCT  |  15.  (audivitque  GACT  %  V  qui  B  |  (qui  GACT  |  16.  §  Erant 
AT;  (erant  GC  |  (quae  GAC  (et  impletis  GAC  |  (adaquare  G. 


516 


EXODUS 


II,   17-23 


17  supt-rvoncre  pastorea  et  eieeerunt 

surrexitque     M0S68     et     defensis 
puelïis  ad.ujuavit   OVW    earuni 

18  quae  cum  revertissent  ad  Bagoel 

patrem  suuni  dixit  ;  d   oas 
cur  veloeius  venistis  BOlitO 
,:'  nsponderunt    vir  aeuyptius  libé- 
ra vit  nos    do    manu    pastoruni 
hUBflTT    et    hausit    aquam    nobi- 


seuni   potumque    dédit    ovibus 

20  at  ille  ubi  est  inquit  quare  dimi- 

sistis  homineni 
vocate  eurn  ut  eoniedat  panent 

21  iuravit  ergo  Moses  quod  habit;;1,  i 

euni  eo 
aceepitquc  Sefforam  Hliain  eius 
*"  quae  peperit  liliuni  qm  m  voeavit 
Gersam 
dieeaa  advenu  fui  in  terra  dieu? . 


17.  supervenere  G*():  supervenerunt  G2A  |  21.  filiam  eiusAi)*:  filiani  oins  +  iixorem 
•  io-  |  22.  peperit  Hliuin  (ei  om.)  GAO  |  aliéna  +  alium  vero  vocavit  eliaznr  deus  enim 
patris  raei  adiutor  meus  eripuit  me  de  manu  pharaonis  G:  aliéna  +  alium  vero  genuit 
eleazar  dicens  deus  enim  patris  mei  adiutor  meus  eripuit  me  de  manu  pharaonis  A  :  om.  0 


17. su|).Tv.'niicT<l>,l***o0"P*:  Boperve- 

nerunt    G*rxni"|{Afc>,1K'rK  |   sopervene- 

runt  +  que  <*:    supervenerunt  4- autem  IP  | 

ieeerunt    A*:    eirerunt    G:    egererunt  ('  | 

'*  I  su rrexit  effroi"  I  moysesGAXI'1" 

!:TM.i.iK-)'M-|»s\i{tri>avcluvC:     naofeeaJF1 

©"•  |  adaquabit  X  |  oves]  gftgM  Xm:'2T02s. 

1^.  <|iiac   cum  »•*  H-  (/  m,  clinique:')  | 

qiinin  G*(-)|  rcvci-Usent   (»*:    re\  ersisent 

M    t-ssent   H*:     reveiteient   T*J 

imnUnmiwM  T-  i  wgahel  <'XA<i'w,<->"ys 

J»;  rahu.i  'T':   raliuhel  A'-;  ra- 

«hucl    H:     rarlnia.-l     IT  ;    rauliel    I'»:    r.ilnil 

.'ii.l.in   I":    i.thr.»  t*«JB*fe;    ieîrn 

L'"a:  ''■'■    i"tli'-r  |   dixitquc  8>  | 

(|uur  GCXT0;  (pir  SGI  |  venbtl  <>  I  vcni- 

iltrn    sollf.,     X. 

10.    i'-|iuiidrriint]  di\erunt    a  |  a./i|>- 
II         •     iptitis  I"  I  libé- 
rait    X   I  il     n,.  ■     1,1   .  Il   1»|{H» 
S«JT»«;  «uxit    (  'XI'  |  aqun   II'   |  nul 
1 

"•  |  ul.i  Ml  M 

IhqilH   -.-.A"     MM,Hh!  .       |  "\>H"    |    di- 

■I      I' 


0  !  cninmedat  S. 

21.  'itrabit  X  |  iuravit  +  que  0»  j  mny- 

ses  (iAXiG;TM<i.(!(-)"A«i'svH<ri>nvelu^c ; 

moises  20M  |  quod  quod  non  haliitare!  (i* 
(quod  non  ,-.r},.)  |  quod]  ut  HY*<1"  |  euni 
M  0  8  m.  ns-rijil.  |  set'oraui  Z*"8»{  sct- 
fera  m    Oj    sotïoraiu    l'A'*:    scplinram    TV- 

VaYagyefoâC;   Beppharam  CAM«*°6R*{ 

hliain  liliam  (i*  |  hliain  eius  4  iixorcm  <i(' 
ï'MiTn-  8*>"0âM>*FaSWSu,aQYelOdC. 

22.  peperit  +  ei  Aii"i"r>M<H->l  -svkm-<2 

QtegtdC  |  \  oral.it    X    I   gersfti    (;CA"-II"i 

BK6MBF8¥W0;  genenfi*;  geraom&^g  I 

dieem  cm.  A"  |  aliéna  *  altersm  vero  pe- 
perit ijueni  voeavil  (alium  vero  genuil  A: 

alterumque  pepei  it  qœni  VOCavil  T;  alium 

veto    voeavit  (i(-))  elie/ei    lelea/ai      \' 
elia/.ar  (i  •  elve/ei  il' .  elizei  «I»'  :  elibeil     I' 
helie/.ei    l!l':   aelie/er   X:  ele/.ei  T*)  dicetis 
(diiens   mu.   (I|  deus    enim  (aenini    X)   |ia- 
tiiv    HUM  (pttei   meus  eril  I1  1  adiutor  meus 

,■11,11, ,1  (ei  eripuil    a  \ii"II,..m«h-)«-i,-sv»f 

BQgVetdC;  et  11 11  il  TB)  me  de  manu  plia- 
laonis  ilaiaonis    XI,,M:    laialomis    £*)  (1A 

xii"iit\TM«i-H"""^"r '>\  RVûûïefo$c  ■  i 


1 ..  ICT  |  (tttireiltqafl  0A€T  !  In.  (que  '-  MJT    (em  <i  \<"  |  M»,  (re- 

'i    (N  20. f  fl s  J  <»t  OA0T  |  iiu'.i  0 1  <qii:in.  0  |  <voe»te 

<.\<  i    21.^  v  i..\|(mii,,hi  OAi  lepitqiM  OACT  I  22.  (qoM  OAC  |  (dlceni 

OAC  .  (êàmnê  T  |  (  i.  .i    i,  \  1 


II,   23-25 


KXODUS 


517 


"  Post  îiiultuin    temporis   murtuus 

est  rex  Aegypti 
et     ingemeseentes     filii     Jsrahel 

propter  opéra   vociferati   sunt 
ascenditque    clamor    eonui)    ad 

Deum  ab  operibus 


-*  et  amlivit  ifcmitum  eonmi 
ac  recordatus   foederis   quod  pe- 

pigerat  eu  m  Abraham  et  Isaac 

et  Iaeob 
"  respexit  filios  Israhel  et  cognovit 

eos. 


23.  post  multuin  temporis  AO:  post  miiltum  autem  temporis  G  |  24.  recordatus  A(»*; 
recordatus  est  GO2  j  pèpigerat  6A0  |  et  isaac  (i*0:  isaac  (et  om.)  Gr*A  I  25.  respexit 
(etom.)GA;  et  respexit  0*;  respexitque 0*  |  respexit  (dominas  om.)  GAO, 


vers.  4  cap.XVHI  Exodi  iuxta  ant.  vers. 
latinaiu  in  qua  iain  legebantur  f  rlm  inter- 
jiolatu  (ct'r.  l'ait.  Liujil  ).  Om.  Vcro  ah  ('IIe 
O0»««P*a/«/H'/>r.  et  LXX. 

23.  maltum  +  veto  X]I"TY»PL>iUTa,lv<C  : 
+  autem  GST  |  tempos  SW»»  |  aegiptl  Z»; 
egyptiS;  hegyptiC  |  ingemjtoeates CA"II* 

2oM«mw6BtoPaw»fl>&agrebdc  i  aii  o*  i 

israhel  AT$"09R;  srahel  (';  isrhl  SM; 
isrl  GA8I°*ItTP8'Pa ;  sihl  ALX2*B;  ild 
IIc.;israeinD.M«l'RVL»rtrclUC»C  |  operam#z*  | 
asceudit  (que  0m.)  P*  |  ad  dominum  XI1" 
s\  KM"  |  ah  operibus]  0MmP;   pro  operibus 

24.  audivit]  T*J  exaudivit  T-  |  eorum 
O2  (eo  2  m.)  |  ac]    hac    XIIe:    atque   12"  j 


recordatus  ♦  est  GCA—II»2"B«WW01©SVH 
f&OgTêt&C  |  ledeiis  A"XIII,H2L2J:  nederia 
IFSR*:  fedus  X2  |  pepigii  VÛ6Ï$C  |  abra- 
am   A2°*»BV*;    abram    4>v;    habraam   AL 

Xo  |  et  om.  (ante  isaae)  G*ABXTJZBATM 

<I>0l'SVK>ri2rtVCi^UvC  |  isahac    2T;    ysaac 

AHxni>i!\UL>-ja. 

25.  et  respexit  ('nDl»lîM«i>u*eu2*»°PS 

V»BVttÛgtel$C;     lespexitqlle    CQ&  |  lespe- 

xii  +  (lominus  Z«BTM*»8H,à,,*PtSVIRTa 
agtel$C;    respexit  +  detti   nD  |  filios  isrl 

**2  |  israhel  A«I"'M)HK:  isrhl  ï":  Isrl  (iAH 
S°M*0TWa,,n  :  srhl  CA!-X2T0B:  ihl  II  S: 
israel  nDT<I>R*VQSJt1VClUCC  |  cognovit]  (iC 
AIU*XII2A( .)«"*"'»>"''i;l,2S'"tfV*ÛwVipi)C  :  li- 
ber>YitArtBTM»0""rt"P*St*V<RlfCMaetg, 


23.  «J  II  A9;  IV  ABBTM$PR  ;   VI  GXB;  Dicis.  sine  um,,.  IFT  I  §  Poit  GACT  |  <et 

GAC  (ascenditque  GACT  |  24.  <et  audivit  AC  |  <ac  A  |  25.  (respexit   GAT. 


CONCLUSION 


Noua  avons  entrepris  les  recherches  consignées  dans  le  présent  Mémoire  pour 
savoir  quel  était  le  matériel  tant  imprimé  que  manuscrit  dont  l'usage  serait  utile 
pour  rétablissement  du  texte  de  la  Vùlgate  et  quelles  seraient  les  règles  à  suivre 
p<»ur  faire  de  ce  matériel  l'emploi  critique  qui  convient. 

Les  conclusions  auxquelles  nous  avens  abouti  sont  les  suivantes  : 

a)  En  <r  qui  concerne  les  imprimés: 

1 1  Les  premières  éditions,  de  1450  à  1511,  que  l'on  a  souvent  cru  dérivées 
d«'  manuscrits  aujourd'hui  perdus,  sont,  au  contraire,  dépendantes  de  la  première 
d'entre  elles,  la  lubie  de  42  lignes,  qui  reproduit  le  texte  sans  valeur  et  très  ré- 
pandu de  l'Université  de  Paris,  bue  seule  fait  exception  (Vicence,  1476)  mais 
etk  dérive, eDe aussi, d'une  recension  Becondaire  et  conservée  dans  de  nombreux 
manu-'  rit-  italiens  Ces  éditions  n'ont  donc  aucune  utilité  pour  la  critique  du 

2)  Les  éditeurs  postérieurs,  de  L51 1  à  L590,  ou  ne  citent  pas  leurs  manus- 

t,  comme e'esl  le  cas  de  Robert  Retienne,  emploient  un  ma- 

i  que  non-  possédoni  tncore  aujourd'hui  :  il  n'y  .-i  d'exception  que  pour  la 

première  partie  du  M*.  L155S  de  la  Bibliothèque  Nationale  de  Paris  utilisée  par 

Retienne  et  aujourd'hui  disparue.  D'une  manière  générale  ces  éditions  restent 

par  la  lii'tb-  de  12  lignes  :  une  seule  l'ail    exception  :  son 

de  beaucoup  le  meilleur  publié  jusqu'ici  et  s'appuie  sur  d'excellents 
manu  malheureusement  non  i  explicitement  :  elle  a  pour  auteur 

Imprimés  à  Cologne  en  L680.  Les  éditions  de  Robert 

leur  valeur,  ne  l'égalent  pas.  D'ailleurs  l'édition  donnée  par 

mie  en  i  u  laquelle  s'appuie  celle  de  Louvain  de  1688  et  par  Buite 

1  émentfoe  avait  ét<  par  un  retour  vers  le  texte  des 

p.    i.-.'i  |  1 1  parti  du  matériel  manuscrit  laissé  p  ''  le 

du  I  micile  dl  Trente,  préparèrent    le  lexle 

>\u\r\\,    de  i  i:.di  e,  attendu  (|u    tou    le   manuscrit    tant  soit  peu 


CONCLUSION  519 

importants,  utilisés  par  les  savants  qui  firent  partie  de  ces  Commissions,  sont 
encore  aujourd'hui  à  notre  disposition. 

4)  Mais  si  les  imprimés  sont  inutiles  pour  l'établissement  du  texte  de  la 
Vulgate,  ils  sont  hautement  intéressants  pour  l'histoire  de  ce  texte  car  ils  sont  le 
pont  qui  relie  la  Sixtine  et  la  Clémentine  aux  manuscrits  des  xme  et  xive  siècle  et 
on  serait  injuste  envers  ces  éditions  officielles  si  on  omettait  de  donner,  de  nombre 
de  leurs  leçons, l'explication  qui  ressort  du  témoignage  des  éditions  précédentes. 
C'est  pourquoi  je  propose  d'insérer,  d&nsVapparatus  de  la  nouvelle  édition  du  texte 
hiéronymien,  les  leçons,  de  la  Bible  de  42  lignes  et  des  éditions  de  Gobelinus  La- 
ridius  (1530;,  de  Robert  Estienne  (1532  et  1540),  et  des  docteurs  de  Louvain 
(1583), en  même  temps  que  celles  de  la  Commission  présidée  parle  cardinal  Ca- 
rate,  de  la  Sixtine  et  de  la  Clémentine. 

b)  En  ce  qui  concerne  les  manuscrits  : 

5)  Los  exemplaires  manuscrits  étudiés  dans  ce  Mémoire,  dont  les  dates 
se  répartissent  entre  le  vie-vne  et  le  xive  siècle  et  qui  paraissent  représenter  au 
mieux  le  matériel  conservé  pour  l'Octateuque,  forment  trois  grandes  tamilles  :  la 
première,  qui  aboutit  aux  manuscrits  dérivés  du  ToleUmus,  part  du  Pentateuque 
de 'Fours  :  la  seconde,  qui  aboutit  aux  textes  alcuinieuF,  part  de  VAmiatimis; 
la  troisième,  qui  aboutit   aux  textes  tliéodulfiens,  part  de  VOttoboniafWS. 

6)  Il  est  bien  entendu  que  ni  le  Turonensis,  DÏ  VAtniattHUS,  ni  VOttobo- 
mamtS  ne  sont  les  manuscrits  mêmes  dont  dérivent  ces  familles,  mais  ils  repré- 
sentent de  très  près  le  type  d'où  elles  proviennent  et  ils  appartiennent  à  la  même 
tradition.  Cette  remarque  s'applique  à  tous  nos  classements. 

7)  Les  trois  groupes  extrêmes  de  nos  trois  familles (T6kt.  Theodet  Alciiin.) 
se  partagent  toutes  ou  à  peu  près  toutes  les  variantes  examinées  et  il  est  rare 
de  les  trouver  d'accord  sur  une  variante  donnée.  En  tout  cas,  lorsque  ce  fait  se 
produit,  ils  n'ont  jamais  en  face  d'eux,  (pie  des  groupes  secondaires  ou  des  manus- 
crits sans  lien  commun.  11  suit  de  là  qu'il  n'y  a  pas  à  chercher  une  quatrième 
grande  famille  de  manuscrits. 

8)  Les  groupes  secondaires  dérivent  tous  de  l'une  de  nos  trois  familles  : 
les  Cassiniens  du  rameau  espagnol;  les  textes  de  YUnic  rsUé  des  alcuiniens  et  des 
tliéodulfiens,  et  les  Italiens  d'un  amalgame  des  alcuiniens,  des  théodulfiens  et  des 
espagnols.  De  même  tous  les  manuscrits  secondaires  que  nous  avons  examinés 
se  rattachent  à  l'un  ou  l'autre  de  nos  trois  rameaux  ou  représentent  l'amalgame 
des  leçons  de  deux  ou  trois  d'entre  eux. 

9)  Les  trois  manuscrits  importants  que  notre  classement  place  en  tête 
des  trois  groupes  principaux,  c'est-à-dire  le  Turonensis,  VÂmiaiinus  et  YOttobo- 
nianus,  se  présentent  eux  aussi  comme  appartenant  à  trois  familles  différentes,  et, 
en  outre,  ils  ont  tous  les  caractères  de  dérivés  du  même  archétype.  Ce  dernier 
point  est  établi  entre  autres  preuves,  parla  présence  chez  eux  de  fautes  communes. 

10)  Kous  aboutissons  ainsi  à  un  archétype  unique,  mais  qui,  sur  certains 
points,  diffère  de  l'original  hiéronymien:  les  fautes   communes  le  prouvent. 


CONCLUSION 

/'.  mphi  à  foira  'lu  matériel  recueilli  et  les  règles   â 
FHablissi  m  ntdu  texte: 

11)  Le  groupe  espagnol  sera  représenté  par  le  Twronensis,  les  Mss.  de 
1  i('nr\.  de  Saint- Isidore  de  Léon  (Leg),  de  l'Académie  d'Histoire  de  Madrid 
(///>/i.  le  Gomplutensis  (Co),  l<  s  Oasinenses  ."k5!  et  .")20.  le  Tsietmus  (Toi)  et  les 
manuscrits  d'Huesca  (Ose),  de  BurgOs  (Ihng)  et  A.  2  de  la  B.  N.  de  Madrid 
(Matriï).  A  oe  même  groupe  se  rattachent  le  Laudianus  et  le  Ms.  N.  x\.  1.  1740 
de  la  B.  X.  de  Paris  (Lugd). 

Les  manuscrits  du  groupe  .l»/-AU-uiniens  qui  paraissent  devoir  être  uti- 

pour  l'édition  sont  L'J.mMUÏn«s  lui-même,  le  Ms.  L0  de  Tours  (Mur),  celui 
de  Ifordramne  !  Mordr),  le  Ms.  1 1514  de  la  B.  X.  de  Paris  et  les  Bibles  de  Rorigon 

</i.  de  Zurich  (Zttr),  de  C.randval  Jliiiwlr).  le  Pni'l'niu*  et  le  Yullirrllianii*. 

Dans  I''  groupe  Ottoo-Théodulnens  Boni  à  retenir,  outre  I  Ollo&onionws,  les 
MBS.  de  Saint-Hubert  (/////m.  du  Puy  |  b//'),  9380  de  la  Bibl.  Nationale  de  Paris 
i77/".irt  11937  de  la  même  Bibliothèque  (Gep), 

Parmi  les  manuscrits  présentant  un  texte  amalgamé  on  pourra  retenir  le 
M-  11504-1 1505  de  la  H.  X.  de  Paris  (dm),  le  Sessorianus,  le  Ms.  de  Hartmut 
\H'i,f\.  le  V,ii.  lat.  7634,  les  Mss.  du  groupe  italien,  c'est-à-dire  :  Vat.  lat.  L0510 
."-11  i/W/m.  Vat.  HarberiniJSTl/Vrr),  K  de  Yercellone  | //,//>  et  H.  47 
Inf.  (!••  PAmbrosienne  (Ambros)],  enfin  les  Ms.  du  groupe  de  l'Universitér 
15467 (Unw)  el  H>71«i  ((W,W)  de  la  B.  X  de  Paris  et  .">  de  la  Mazarine  |  1///:). 
1 2  )  Le  point  de  vue  il-<  anciens  éditeurs  qui.  pour  le  choix  des  leçons,  s'ap- 

puyaient  sur  l'hébreu  et  le  -i  à  écarter.  Le  texte  de  la  Vulgate  dojt,  en 

principe,  être  établi  par  le  jeu  dr<  accords  i\r>  manuscrits  latins  entre  eux. 

13)  Ce  principe  doit  être  maintenu  d'autant  plus  fermement  que  la,  pré- 
sence de  représentants  de  trois  familles  dérivées  d'un   archétype  commun  nous 
tel  d'établir  un  canon  efficace  pour  la  reconstitution  du  texte.   D'après  ce 

données  par  Tut  .\m  Ottoib,  Tw  Am.  TurOttob  ou  .1///  Ottob 
doivent  l'emporter.  L'e  camen  d'un  grand  nombre  de  cas  a  prouvé  que  les  leçons 
résultant  d<  l'application  de  oe  canon  sont  iairinséquemonl  les  meilleur 

iti  Les  manuscrits  '/'"/et  OUobtoni  malheureusement  Incomplets.  Lown 

deux  f;iit  défaut,  la  qualité  des  exemplaires  qui  les  suivent  immédia- 

i !••  qu'Us  puissent  être  remplacés  par  eux.  et  nous  sommes,  le 

rat,  réduits  au  cas  oit,  en  présence  de  deux  Eamilles  seulement,  on  d"ii 

ie  interne  pour  le  choix  (le-  leçons, 

l     mine  il  a  été  dit  de-  le  début  di'  ce  Mémoire,   I-    présentes  conclu- 

nient  que  pour  l'<  totateuque. 


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S  ï  UBRAFIY  J  1