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Full text of "Mémoires"

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MÉMOIRES 



DE LA SOCIETE 



D'ARCHEOLOGIE LOftRAINE. 



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1 



MÉMOIRES 

DE LA S0CI£TÊ 

D'ARCHÉOLOGIE 

LORRAINE. 



SECONDE SÉRIE. — XIV VOLUME. 



NANCY 

IMPBIMBRIB DB 6USTAVB CRÉPIN-LBBLOND , S' DB A. LBPACiB, 
GRAHDB-RDB, 44. 

1872 



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L'ANCIEN 



DIOCÈSE DE METZ 



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FOUILLÉS DE CE DIOCÈSE 



PAR M. HENRI LEPAGE. 



AYERTISSEMKNT. 



En 1711, le P. Benoit Pieart, eapucin de la provinee 
de Lorraine, fit imprimer, sous le titre de Pouillié ecelé^ 
siastique et civil du diocèse daToul^ un ouvrage en 
deux volumes in-12, fort peu eonnu du commun des 
lecteurs, mais que consultent fréquemment les personnes 
qui se livrent à des études historiques. Ce livre fut long- 
temps Tunique en son genre que Ton eût pour notre 
pays» et c'est seulement il y a quelques années que Ton 



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— 6 — 

ouveau Fouillé du même diocèse, d*après 
l conservé à la Bibliothèque nationale^ 
de Metz, dont Thisioire offre des pariicula- 
présenle pas celle du diocèse de Toul» né 
int d'ouvrage analogue à celui dont je viens 
avait pourtant fait Tobjet d'un travail consi- 
iposts vers la fin du siècle dernier, par les 
èdictins auteurs de YBistoire générale de 
' la publication n*en avait pas été permise', 
sté en manuscrit à la bibliothèque publique 

e ces religieux était cependant digne, sous 
ports, d'être livrée à l'impression. Elle est 
js complète que celle du P. Benoit Picart, et 
i mentionnés une foule de documents an- 
lels, grâce aux indications données par les 
st aisé de recourir. 

donc raison de regretter que cette œuvre 
le jour, et ne se trouvât pas ainsi à la dispo- 
lesles personnes qui cherchent à s'instruire. 
ï d'Archéologie et d'Histoire de la Moselle 
qu'il lui appartenait de réparer l'injustice 
l'égard des laborieux Bénédictins, tout en 
ice à la science. Elle avait pensé, en outre, 
)on de rassembler dans un même volume les 
iges manuscrits relatifs au diocèse de Metz. 

t. VIII da Recueil de documents sur l'histoire de 

lié par la Société d*Arcliéologie lorraine. — Uo coin* 

l^ouillé a été ioséré dans le t. V des Mémoires de la 

eaax réanis ont obtenu de T Académie des Inscriptions 
taille au concours des antiquités de la France» en i86i. 

toire de Metz, t. 111, p. IQ, note. 



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— 7 — 

C'est conformément à ce plan qu'avait été préparé le 
travail dont elle avait bien voulu me confler la publica-* 
tion : il était entièrement imprimé, sauf la table des noms 
de lieux' et celle des matières, lorsqu'un incendie est 
venu réduire en cendres les ateliers typographiques de 
M. Rousscau-Pallez, et anéantir tous les exemplaires de 
TouvragCy au moment où il allait pouvoir être livré à la 
publicité'. 

Malgré son étendue, il ne représentait pas complète- 
ment mon œuvre primitive : des motifs très-respectables 
avaient forcé la Société d'Archéologie et d'Histoire de 
supprimer rintroductlon, qui en formait une des parties 
les plus importantes, puisqu'elle contenait une histoire 
générale du diocèse de Metz, rédigée à l'aide des docu- 
ments inédits dont je m'étais servi pour la composition 
de mon livre, et de tous les ouvrages imprimés où il 
m'avait été possible de puiser des renseignements. 

La Société d'Archéologie lorraine a bien voulu m'aider 
à compléter nion travail, en votant l'impression de cette 
Introduction dans ses Mémoires, et en m'autorisant à 
lui faire subir les modifications qui me sembleraient 



1 . Gel index fé og w p lM qie ëe?alt itre préeéëé (Tane table des 
formel iBcit^nnef, eonteoini la nomenclalare des noms de lieux tels 
qo'ili aont désignés dans les anciens poaillés ; mais j'avais dû la sup- 
primer, tant à cause de reilen»ion impréYue qu'avait prise Touvrage, 
que des circonstances di.ficilcs dans lesquelles la Société d'Arcbéo- 
logie et d'Histoire "de la Moselle 8*était trouvée placée. 

S. Il y avait il feuilles et demie imprimées, formant on total de 
664 pages, grand in-So. J'en possède heurt usement on exemplaire 
qui, complété par les tables manuscrites, Ira trouver place dans la 
biblioibèque de la Société d'Arcbéologie lorraine, laquelle possédera 
aiosi l'exemplaire unique de l'ouvrage. 



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— 8 — 

convenables pour qu*elle puisse suppléer, jusqu*à un 
certain point» au travail lui-même. 



Les documents inédits dont je me suis servi, et qu'il 
est indispensable de faire connaître avec quelques détails/ 
sont des pouillés, c'est-à-dire des registres contenant 
rétat des bénéfices ecclésiastiques, abbayes, prieurés, 
cures, etc., compris dans le diocèse de Metz, et donnant, 
outre les divisions ecclésiastiques, l'indication : 

l<» Du collateur ou, en d'autres termes, de celui qui 
conférait l'institution canonique et qui nommait seul et 
de plein droit, quand il n'y avait pas de patron ; 

2® Du patron, c'est-à-dire de celui qui, à l'obligation 
de supporter certaines charges, joignait, en rémunéra- 
tion de certains services, le privilège de présenter au 
collateur un candidat ; 

5^ Des revenus. 

Avant la révolution de 4789, le pouillé d'un diocèse 
avait une grande utilité pratique. Ainsi, complètement 
étrangers à la collation de certains bénéfices situés dans 
leur diocèse, obligés d'en conférer un grand nombre 
à tout candidat capable que leur proposait soit un abbé, 
soit un prieur, soit un chapitre, soit même un seigneur 
laïc, les évéques trouvaient dans le pouillé de leur dio- 
cèse la liste de ces exceptions à laTègle générale de leur 
autorité. La mention des revenus servait de base à la 
répartition de l'impôt des décimes. 

Le pouillé le plus recelât était alors celui qui avait le 
plus de valeur ; aujourd'hui, un pouillé est un document 
de statistique et de géographie historique ; son>prix aug- 
mente avec l'éloignement de sa date. Quand ces docu- 



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— 9 — 

menis sont anciens, ils mentionnent beaucoup de localités 
qui ont disparu dans la suite des temps ; ils nous appren- 
nent les dénominations que portaient autrefois quelques- 
unes d'entre elles, qui, depuis, ont changé de nom ; ils 
nous permettent enfin, par Findication des bénéflciers, 
surtout lorsqu'il s*agit d'établissements religieux, de 
recourir aux chartes dans lesquelles ces localités doivent 
se trouver rappelées. 

Les pouillés sont donc extrêmement utiles à consulter 
pour les études historiques locales, et l'aridilé que peut 
présenter leur lecture est largement compensée par les 
renseignements précieux qu*on est presque toujours cer- 
tain d'y découvrir. 

Les plus anciens pouillés du diocèse de Metz, que l'on 
possède, ne sont pas antérieurs au xvi^ siècle, mais ils 
ont évidemment été composés à l'aide de documents 
d'une époque beaucoup plus reculée. 

Le premier est celui qui se trouve à la bibliothèque de 
l'Institut, dans le volume 551 des manuscrits de Gode- 
froy, où il occupe 51 pages in-folio, à deux colonnes, 
d'un texte assez serré. 11 est intitulé* : Liber omnium 
beneficiorum civitatis et diœcesis MetensiSy ad colla- 
lionem quorumlibet patronorum tam civitatis^ diœ- 
cesis quam aliarum diœcesium spectantium. La date 
de 1559 y est indiquée plusieurs fois, particulièrement 
en tête, par cette mention : c Pouillé de l'évesché de 
Metz, fait en 1559 ». Les noms des paroisses n'y sont 
point distribués conformément à Tordre des archidiaco- 

1 . N'ayant pas eu communication de ce manuscrit, j*en emprunte 
la description à M. Desnoyers^ Topographie ecclésiastique de la 
France, p. 68-69, dans V Annuaire publié par la Société de l'His- 
toire de France, 1859. 



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— 10 — 

nés et des arcbiprétrés, mais suivant celui des établis- 
sements ecclésiastiques auxquels la collation en était 
déférée, avec rindication, pour chacune d*elles, de la 
subdivision topographique dont elles dépendaient. 

Une liste générale des paroisses^ qui composaient alors 
le diocèse, termine ce premier pouillé. Les divisions 
archipresbytérales y sont mentionnées sous les noms 
d'arcMpresbiteratus ou de capitula (chapitres ruraux). 

La bibliothèque nationale possède trois pouillés du 
diocèse de Metz. Le premier' porte aujourd*hui le 
n"" 12864 du fonds latin ; il est intitulé : Poulie de 
Veveschè de Metz recherché et ainsi rédigé par 
maislre Louis Atachon licenlicz es droits, archidiacre 
de Port, chanoine de la cathédrale de Tout, chappe- 
lain episcopale (sic) et greffier des insinuations de 
Veveschè et diocèse de Toul: 1642. 

Le second pouillé de la bibliothèque nationale se 
trouve dans le ms. latin 12865, dont il occupe les ff. 96 
à 1 19 ; il est intitulé : Copia exlracta per me clericum 
episcopalem metensem ja quodam polione, tamen 
authenticOy nec a quoquam subscripto, sed sic inti^ 
tulato : 

Sequuntur nomina ecclesiarum parochialium civi- 
tatis et episcopatus Metensis et patronorum earumrr 

i . Cette liste comprend 5 1 8 articles, qni ne réprésentent pas le 
nombre des paroisses du diocèse : en effet, on^ v<it figurer non^sen- 
kment plusieurs éiablissemeuls reli|;ieux, mais encore les paroisses 
de diocèses autres que celui de Metz, dont les collaleurs appartenaient 
à ce dernier. 

Une topie de .celte liste a été faite pour moi par notre honorable 
confrère M. le docteur Aocelun. 

2. Ceîui à l'aide duquel j'ai dressé la liste de» paroisses an xn* 
siècle, que l'on trouvera plus loin. 



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— ii — 

dem, denoiaia per me Hugonem Nieolai, eeeleêiœ 
Meteruis canonicum et offieialem^ anno Domini i544. 

Ce second pouillé, qui diffère quelque peu du premier, 
surtout par l'orihographe des noms propres, ne donne 
pas la lisie des paroisses par arcbipréiré, ma s seulement 
celle des collateurs, dressée d*après celle qu*avaU rédigée 
Hugues Nlcolaï. 

Au f. 148 du m9. t2865 se trouve un troisième pouillé*; 
il ne contient que la nomenclature des paroisses par ar- 
chidiaconé et par archipréiré, mais il indique les annexes 
des paroisses. LMntitulé fait connaître diaprés quels do- 
cuments et à quelle époque il a été composé : 

Totius diœcesis Metensis omnium parochialium^ 
ecclesiarum et annexarum, earumque patronorum 
et patronartim nomina fideliter recognila in uUima 
visilalione de annis Domini 1G06 et 1607, a reverendo 
domino Joanne de Beschamps^ juris utriusque doc- 
tore, protonotario apostolico necnon in ecclesia Jlfe- 
(ensi archidiacono Sarburgi et canonico, de niandato 
et commissione spcciali illus'lrissimi et reverendis- 
simi principisy etc. y domini domini Caroli a Lotha- 
ringia.S. R. E. cardinaliSy legali a latere ejusdem 
episcopalis Metensis^ necnon Argcnlinensis episcopi 
merilimtniy facta'^. 

Les lignes finales nous apprennent que cette copie a 
été faite sur Toriginal, le 28 septembre 1612, par de 
Marion, notaire apostolique. 



i. Il en existe ane copie aux Archives de It Mearlbe, dans le fonds 
de Tabbaye de Domêvre, D. 13SH). 

S. Je m'en sais servi poor indiquer, en notes, dans la liste des 
paroisses au xyiii^^ siècle, celles qui existaient déjà en 1607. 



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— iâ — 

Ce document fait connaître les nombreux changements 
qu*avait amenés dans le personnel des collateurs la sup- 
pression de plusieurs établissements religieux par suite 
de la propagation de rhérésie, la destruction de quelques 
autres et Tusurpation de leurs biens par les seigneurs 
dans les domaines desquels ils étaient situés. 

Je pourrais citer plusieurs autres pouillés, rédigés à 
diverses époques, et qui ont été détruits ou se trouvent 
aujourd'hui dans des mains inconnues^ ; mais cette no- 
menclature' serait d*un médiocre intérêt pour beaucoup 
de personnes, et je me hâte d'arriver au pouillé rédigé 
par, les Bénédictins, dont Timpression, retardée de près 
d'un siècle, ne devait pas faire jouir cet ouvrage <ie la 
publicité dont il est digne à tant de ti/res. 

Ce n'est pas, en effet, comme on pourrait le supposer, 
un document purement ecclésiastique ; il renferme une 
foule de renseignements historiques et statistiques, que 
l'on chercherait vainement ailleurs. Sous ce rapport, il 
offre un bien autre intérêt que le Pouillé du diocèse de 
Toul. 

On assigne généralement au travail des Bénédictins la 
date de 1760 ; il est possible que la majeure partie en ait 
été rédigée à cette époque, mais il est positif qu'il ne fut 
terminé que plus tard : témoin les dates de 1775 et i78â 
qui accompagnent plusieurs articles. 



1. Voy. Hittoire générale de Metz, par des religieux bénédic- 
tins, t. 111, p. 15-16, et Dom Calmet, préface de \ai Notice de la 
Lorraine, col. iij. 

3. Les personnes qui seraient curieuses de la consulter la trouve- 
ront dans rintroduction manuscrite qui accompagne Texemplaire des 
Pouillés du diocète de Metz dont j*ai parlé plus haut. ' 



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— 15 — 

En ce qui concerne les manuscriu de la bibliothèque 
nationale, il est certain que ceux de 1544 ont été com- 
posés à Taide de pouillés bien antérieurs au xvi* siècle. 
Quelques citations suffiront pour le démontrer. 

Dans la liste des établissements religieux situés dans la 
ville de Metz ou hors de cette ville figurent, entr*autres : 
Tabbaye de Saint-Martin, les Templiers et le prieuré de 
Notre-Dame-des-Cbamps. Or, ce prieuré avait été dé- 
truit lors du siège de Metz par Charles VII, en 1444; 
Tabbaye de Saint-Martin et le faubourg où elle s*éle- 
vaitjavaient été ruinés en 1427, durant la guerre du duc 
de Lorraine Charles II contre les Messins ; enfin, la sup- 
pression des Templiers s*était accomplie à Metz, comme 
dans le royaume, vers Tannée 1312. 

Le Fouillé mentionne la paroisse de Mattoncourt ou 
Mantoncourt, mère-église d*Ommerey, qui n^existait 
déjà plus sur la fin du xii® siècle^ Ati chapitre des colla- 
lions, il attribue pour patron à la cure de Dolving ma- 
gisira de Bassel, c'est-à-dire Tabbesse de Bassel. Or, 
le monastère en question avait cessé d'exister depuis le 
milieu du xv* siècle, par suite de Tétat de ruine et dç 
misère où il était tombée Tévéque Conrad Bayer de 
Bopparjt en avait donné les. biens aux chevaliers de Saint- 
Jean-de-Jérusalem, par une charte datée du 9 août 1446', 

t, Pm* ttoe charte datée de fan 117S> Hazca, abbetse d'Epioal, et 
toates les aœart de son chapitre font satoir qu'elles ent possédé joi* 
qu'à ce joor un allea dans la paroisse de MattoDcourt, appelé la terre 
de SaÎDt-Goërlc^ coudu d'aDcleaneté pour avoir été de leur prébende. 
M Corn Tero, creseente malitia, prœdicta possessio penltas esset io so- 
» ytudinem redacta^ et cum parroehianiâ parit$r defeciâiet.... » 
(Archives de la lleurlhe> fonds de rabba}e de Beaupré^ H. 83S.) 

S. Voy« Communeê de la Meurthe, t. l, p. 199, et t. II» p,i69. 



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— 44 — 

éi ib étaient devenus, depuis cette époque, collateurs de 
réalise de Dolving. 

Je pourrais multiplier les citations^ mais celles-là suf- 
fisent pour montrer que les documents dont il s*agit sont 
bien antérieurs à la date qui y est inscrite. 

J*aborde maintenant les différentes questions qui tou- 
chent à rhistoire du diocèse de Metz. Afin de mettre de 
Tordre dans ce travail, j*ai fait de chacune de ces (ques- 
tions Tobjet d*un chapitre particulier. 

1. — ÉTENDUE DU DIOCÈSE DE METZ. 

Le diocèse de Metz était borné au nord par celui de 
Trêves, au sud par celui de Toul, au nord-est et à Test 
par rarchevêché de Mayence et le diocèse de Strasbourg, 
à Touest par le diocèse de Verdun. Il comprenait presque 
tout le département de la Moselle, sauf les cantons de 
Longuyon, Longwy et Sierck ; — dans le département de 
la Heurthe^ la majeure partie des arrondissements de 
Ghàleau-Salins et de Sar^rebourg, des. cantons de Pont- 
à-Housson et Nomeny^ quelques communes des cantons 
de Blâmont, Lunéville-Sud-Est , Nancy-Nord-Est et 
Thiaucourt ; — dans le déparlement de la Meuse, un 
petit nombre de villages appartenant aux cantons de 
Gommercy, Fresnes-en-Woëvre, Saint-Mihiel et Vi- 
gneuiles ; — dans le Bas-Rhin, une notable portion des 
cantons de Saar-Union et DrulingenJ — Au nord, au 
nord-est et à l'est, le diocèse s*étendait, dans le gouver- 
nement de Trêves et la Bavière rhénane, sur les anciens 
départements français de la Sarre et du Mont-Tonnerre, 
et sur la partie de Tarrondissement de Thionville cédée 
à la Prusse par le traité du 20 novembre 1815. 



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— ia — 

Il avait, k peu de chose près, la même étendue an xti* 
siècle qu'au xviii*. 

« Le diocèse de Metz, premier des sufTragants de Tar* 
chevêche de Trêves, en reconnut toujours i*autorité spi- 
rituelle, malgré les révolutions politiques qui flrent 
dépendre ces deux diocèses de souverainetés temporelles 
différentes. Tant que Metz releva plus ou moins directe- 
ment de TEmpire, tant qu'il eut le titre de ville impé- 
riale, la suprématie métropolitaine de Trêves ne pouvait 
être mise en question. Elle était, d'ailleurs, une consé- 
quence de la subordination primitive, pendant la période 
gallo-romaine, de la cité de Metz k Trêves, capitale de 
la Première-Belgique.. 

9 Cependant, dès que Trêves eût perdu toute son im- 
portance par la translation antérieure à Arles du siège 
de la préfecture des Gaules, par les dévastations des 
barbares dont cette ville fut tant de fois victime, et que 
Metz fût devenu, après Glovis, capitale du royaume 
d'Austrasie ou de la France orientale, et plus tard chef- 
lieu de la Lotharingie supérieure ou Mosellane, ses évê- 
ques revendiquèrent, à leur tour, une suprématie que 
les traditions de l'Eglise n^utorisaient pas. Ils obtinrent 
seulement de Rome l'honneur du pallium^ symbole or- 
dinaire de l'autorité métropolitaine, mais sans autres 
prérogatives. G*est donc abusivement que plusieurs de 
ces évêques, antérieurs au x' siècle, ont prétendu au 
titre d'archevêque. La suprématie de Trêves, quoique 
plutôt nominative que réelle, fut tellement respectée que, 
même au xvii* siècle, après la confirmation définitive de 
la réunion de la ville de Metz à la France^ réunion déjà 
réalisée en iS52, le traité de Munster (1648) réserva les 
-droits métropolitains de l'archevêque de Trêves stu* 



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— i« — 

révéché de Metz. Ces relations ne furent brisées qu*en 
4790*. • 

La question du pallium, dont parle l'écrivain que je 
viens de citer, ayant donné lieu, dans ces derniers temps, 
à une assez vive controverse, il est bon de faire connaître 
I'q>inion des historiens sérieux et impartiaux à ce siget. 

11 est vrai que quelques évéques de Metz ont porté la 
qualification d'archevêque^ mais seulement comme un 
titre honorifique, auquel ne furent jamais attachées les 
prérogatives dont jouissaient les métropolitains. Les i$a- 
vants auteurs de VHisloire de Metz disent (t. 1, p. 484) 
que le pape Etienne II, pour récompenser Tévéque Ghro- 



4. Topographie ^celésiastique de la France, p. 8 S. 

u A cette époqoe (1790), le diocèse 4a déparlemeat de laMMeHe^ 
dont Metz était le siège, fat compris dans rtrrondissemeiU métropo- 
litain de Reims on du nord-est. En 1801, Metz devint le chef-lied 
d'un des nouveaux diocèses, et sa circonscription se composa des 
trois déparlements de la Moselle, des Ardennes et des Forêts. L'évé-^ 
que fut sa(Dragant de Tarchevèché de Besançon. A pirUr de 18^2, le 
diocèse de Metz ne comprit plus que le déparlement de la Moselle. 
Celui des Forêts en avait été distrait à la suite des événements de 
181i et 1815; celui des Ardennes était placé dans le diocèse de 
Reims. Quant aux comqaunes de Tancien comté de Hanan, près de^ 
Bitche/ réunies au département de la Moselle en 1793, elles avaient 
été reprisses à la France en 1814, attribuées à rAutriche, puis à la 
Bavière, et séparées du diocèse de Metz par une bulle des calendea 
d'avril 1S18, promulguée par décret du nonce apostolique en Bavière, 
le 8 septembre 1821. Les communes du ci^nton de Tboley, séparées 
du département de la Moselle et de la France par le traité du 30 mai 
18U, et la plupart de celles des cantons de Rhéling et de Sarrelouis, 
séparées par le traité du 20 novembre 1818, furent placées sous une 
nouvelle juridiction, conformément à uue bulle du moit d'août i821« 
Vers la même époque, le Luxembourg, ou Tanclen département des 
Forêts, du diocèse de Metz, reçut pour administrateur ecclésiastique 
un vicaire apostolique, évêquè in partibus, {Le territoire du dé- 
purtement de la Motelie, par M. de Chastelln, p. 100, 188 et 187.) 



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— 17 — 

degang^ des services qu'il en avait reçus, « lui donnale 
pallium et lui permit de prendre la qualité d*arcbe- 
véque ; terme qu*AIcuin, la Chronique de Lauresbeim 
et quantité d'autres monuments rendent par celui d*ar- 
chipater. 11 ne faut pas croire cependant que tous ceux 
qui portoient alors ce titre jouissoient des mêmes privi- 
lèges. Il y avoit deux sortes d*arcbevéques : les uns 
étoient métropolitains et, en cette qualité, ils avoient 
jurîsdiction sur les évêchés de leur province ; les autres 
n'en avoient que le titre, par rapport au palliutn doVit le 
Saint-Siége avoit bien voulu les bonorer. Cbrodegang 
éioît dans cette dernière classe, et c'est è tort que Mola- 
nus avance qu'il avoit le pouvoir de sacrer et d'ordonner 
des évéques dans toute la France*-». 

M. Digot s'exprime ainsi dans son Histoire de Lor- 
raine (t. 1, p. !69) : « Drogon, flis de Cbarlemagne, 
avait été élu évéque de Metz sous le règne de Louis-le- 
Pieux. La baute naissance de ce prélat et l'importance 
4e Ja ville de Metz, qui fut si longtemps la capitale de 
rAustrasie, engagèrent le pape à concéder à Drogon le 
titre d'archevêque et l'usage du paUium,.. Quelques- 
uns de ses successeurs continuèrent è prendre le titre 
d'archevêque, malgré le mécontentement des métropoli- 
tains, et, vers le milieu du x* siècle, l'évéque Adalbéron 
se faisait appeler archimandrite, désignation empruntée 
aux Grecs, et qui, en Occident, voulait dire archevêque. 
JLe rang, les vertus et les talents de Drogon avaient em- 
pêché les métropolitains de Trêves de réclamer contre 
le titre que prenaient leurs suffragants ; mais le pape 

i, Voy. aussi Me«risse, HUtoire des évesques de l'église de 
MeU, p. 5e. 

2 



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— 18 — 

Jean VUl ayant, vers 875 ou 876, accordé lepallium à 
révêque de Melz Wala, le métropolitain Bertulf enjoignit 
*à celui-ci de se rendre à Trêves pour donner des explica- 
tions sur sa conduite^ et de quitter le pallium^ ajoutant 
qu'il n'avait pas le droit de le porter. L'évéque refusa de 
se soumettre et prétendit que |)lusieurs de ses prédéces- 
seurs, notamment Chrodegang, Angelramne et Drogon, 
avaient été revêtus du pallium et avaient pris le titre 
d'archevêque. Bertulf ne voulut pas écouter ces raisons, 
et la querelle menaçait de s'envenimer lorsque Hincpfiar, 
métropolitain de Reims, intervint et conseilla à Wala de 
ne plus porter le pallium, ou du moins de demander à 
Bertubf la permission de s'en servir. L'archevêque mon- 
tra, dans toute, cette affaire, une grande raideur, et même 
ne consentit pas k recevoir les lettres que le pape lui 
écrivit en faveur de l'évéque de Metz* ». 

II. — LES LIMITES DU DIOCÈSE ONT-ELLES VARIÉ ? 

Les limites du diocèse avaient-elles varié depuis l'épo- 
que de sa formatioft jusqu'au xvi® siècle ? L'absence de 
documents topographiques ne permet pas de répondre à 
cette question*, et je dois me borner à présenter ici deux 

1. Voy. aussi, dans le Bulletin de la Société d* Archéologie et 
d'Histoire de la Moselle, 1867, p. 108 et 109, les observations de 
M. Tabbé Ledaiii à propos d*uoe Etude sur le pallium et le titre 
d'archevêque jadis portés par les évêques de Metz, par M. Çh. 
Abel ; et Nouvelle dissertation sur l'antiquité de l'église de 
Tout, par M. Tabbé Guillaume, p. i2. 

3. Le Rouillé moderne (c'est ainsi que "je désignerai le travail des 
Bénédiclios) dit, à Tàrticle Melzerwisse, que celte paroisse apparte- 
nait encore au diocèse de Trêves en 12i8, et était réunie à celui de 
Metz en i!27i. Si le fait est exact, il faudrait admettre, ou que Met- 
zerwisse formait une enclave dans ce dernier, ou bien que Tarcbipré- 



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— 19 — 

observations que j'ai faites en traitant le même sujet 
pour le diocèse de Toul. La configuration géographique 
du territoire qui formait ce dernier permet de supposer 
qu'il y a eu, dans le cours des temps, des additions faites 
à ce territoire au détriment d*un territoire ecclésiastique 
voisin : ainsi, le bourg de Moyenvic formait une enclave 
très-étrange dans le diocèse de Metz, tellement que Tau- 
leur de la carte du diocèse de Toul n'a pu reporter sa 
ligne de délimitation jusqu'à cette localité, sans s'exposer 
à commettre une erreur, et qu'il a dû s'arrêter à Cham- 
penoux, où se trouvait la limite do ces deux grandes 
divisions. Moyenvic et Xanrey, son annexe, qui faisaient, 
si l'on peut s'exprimer ainsi, comme une ile tout à fait 
isolée de la circonscription à laquelle ils appartenaient, 
en dépendaient-ils dans l'origine ? cela semble peu vrai- 
semblable ; néanmoins, aucune preuve ne permet d'af- 
Armer le contraire. 

11 est un point sur lequel, par suite d'une circonstance 
due tout entière à la nature, les limites du diocèse ont 
positivement varié : la ville de Scarponne, dont il ne 
reste plus guère aujourd'hui que le souvenir, après avoir 
longtemps appartenu au diocèse de Toul, a été, par un 



Iré de Thiomrille et une parlie de celui de Kédaoge dépeudaienl 
aocieoDemeDt du diocèse de Trêves. Il suffît de jcler les yeux sur 
une carie du département de !a Moselle pour voir quMl faut absolu- 
ment accepter Tune de ces deux hypothèses. 

Suivant Dom Calmel {Notice, t. H, c. lit), Neuviller en Alsace 
tarait été dans le diocèse de Metz^ ce qui reporterait fort loin les 
limites de ce dernier à Test. C*est une erreur : l'abbaye de Neuviller 
relevait de Tévèché de Metz parce qu'elle avait été fondée par un des 
évèques de celte ville, lesquels étaient possesseurs de fiefs en Alsace; 
mais Neuviller était, et fut toujours compris dans le diocèse de Stras- 
bourg. (Voy. Uist, de Metz, t. I, p. i41.) 



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-'^J^^. 



— se- 
cours de la Moselle, rejetée dans celui 

iii« siècle, les limites de ce dernier dio- 
nent varié : au nord-est, elles ont été 
à de Saint- Wendel, que le Fouillé mo- 
ine pIusS et qui avait été réuni au dio- 
; au sud -est, en-deçà d'Herbe viller, 
cèse de Toul. 

ae ces changements avaient-ils eu lieu ? 
Histoire et du Fouillé de Metz n*ont pas 
tîon, et il ne m'est pas possible de la 
duillé du F. Benoit Flcart, qui range 
li les paroisses du doyenné de Salm, ne 
jamais dépendu d'une autre circons- 

S DU DIOCÈSE DE METZ AU XVl^ SIÈCLE. 

1544 nous montre le diocèse de Metz 
archidiaconés, savoir : de Metz, de Mar- 
3 Sarrebourg. Ces quatre archidiaconés 
en vingt archiprêtrés, qui se répartis- 
de la manière suivante : 
ic Metz : archiprèlrés de Metz, du Val- 
lisseville. 

de Marsal : archiprêtrés de Marsal , 
iville, Rombas, Kédangé efVarize. 
le Vie : ^archiprêtrés de Delme, Noraeny, 
et Hatrize. 

'a Lorraine (t. H, col. 7041-706) le met encore 
[ete. 



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— 21 — 

Archidiaconé de Sarrebourg : archiprétrés de Sarre- 
bourg, Saînt-Arnual, Bouquenom (Saar-Union), N€u- 
mûnster, Vergaville et Hornbach. 

11 ne semble pas que lé nombre des archiprétrés ait 
été plus considérable antérieurement ; seulement le 
chef-lieu de deux de ces circonscriptions fut transféré 
d*un lieu dans un autre. Un tilre de 1307, imprimé dans 
les preuves de Y Histoire de Metz^ mentionne : domini 
Berlrannus MelensiSy Pelrus de Joey et Droga de 
Maigney y archipresbiteratuum archipresbiteri ; ce 
qui parait signifier : Bertrand, Pierre et Drogon, archi- 
prétrés de Metz, de Jouy et de Magny ; d*où Ton pour- 
rait conclure que Jouy et Magny étaient le siège des 
archiprétrés dans lesquels ils étaient silués^ c*est-à-dire 
de ceux du Val-de-Metz et de Noisseville. 

Un autre titre, de Tan 1415', contient ce passage : 
Johannes, archipresbyter capituli ruralis de Valle 
Melensi et de Juxeyo, que je crois devoir traduire 
ainsi : Jean, archipréire du chapitre rural du Val-de- 
Metz ou de Jussy'. Les villages de Vaux et de Jussy ne 
formaient, en 1544, qu'une seule paroisse, où le siège de 
Tarchiprétré avait été transféré, ou bien seulement qui 
donnait son nom à celui-ci. 

La division du diocèse en quatre archidiacônés se re- 
trouve au xviH*^ siècle comme au xvi*; mais le nombre 

1. T. m, p. 28i. 

2. Voy. ibid., l. IV, p. 694. 

3. Joey et Juxeyum représentent bien ccrtainpmenl deux loca- 
lités distinctes, et je ne puis admeilre l^opinion de M. Desnoyers qui 
(p. 65) traduit ces deux mots par Jouy, en ajoutant quMl ressort da 
texte ci-dessus que tes archiprétrés de Vaux ou du VaUde-Metz 
étajeat alors réunis. 



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— 22 -r 

des archiprétrés s'était augmenté de deux : ainsi, on 
comptait en plus, dès 1C07, Tarchiprêtré d'Haboudange, 
formé du démembrement de celui de Morhange ; et Tar- 
chiprétré de Saint-Avold, créé, peu après cette époque, 
par le démembreraient de celui de Varize. 

Quant à ceux de Neumûnsler et de Bouqucnom, ils 
avaient cessé d'exister au commencement du xvii® siècle, 
par suite des progrès de Thérésie, et ils ne se rétablirent 
que plus tard. François de Lorraine, comte de Vaudé- 
mont, devenu, en 1629, possesseur du comté de Saar- 
werden, employa tous les moyens pour en e;cpulser le 
protestantisme et y ramener la religion catholique : il y 
envoya des missionnaires pour prêcher les réformés, 
accorda des exemptions à ceux qui se convertiraient ^el 
obligea les autres à s'expatrier ; il cfréa un collège de 
Jésuites à Bouquenom, et la congrégation de Notre- 
Dame y fonda un couvent pour donner aux jeunes filles 
une éducation convenable. 

IV. — DE l'origine des archidiaconés et des archi- 
prétrés. 

Les historiens ne sont pas d'accord sur l'époque où 
eut lieu la création de ces circonscriptions ecclésiasti- 
ques. « Pendant le vi* siècle, dit M. Digol*, il n'y avait 
encore régulièrement qu'un seul archidiacre par diocèse, 

i. Histoire du royaume d* A ustrasie, l. III, p. 106. — C'esl 
aussi Topinion de M. Desnoyers : a La plus aocieoae mention que je 
connaisse d'un archidiacre de Péglise de Metz, dil-il (p. 60), est du 
vr siècle. Il est indiqué, sous le nom de Macarius, dans une lettre 
à l'évêque Pierre 1*'', mort en 578, el successeur de Villicus, dont 
Forlanal (I. III, car. 12) a célébré ies mérites ». (D. Bouquei, Rec. 
des hist. de Fr., t. IV, p. 79.) 



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— 23 — 

et CCS derniers n'étaient pas encore partagés, comme il 
arriva bientôt après, en un certain nombre de districts, 
répondant plus ou moins exactement atux pagi de Tad- 
ministration civile, et gouvernés chacun par un archi- 
diacre ; ce qui leur fil donner le nom d*archidiaconés. > 

Suivant M. DesnoyersS la division en archidiaconés et 
en archiprétrés doit être aussi ancienne dans le diocèse 
de Uetz que dans celui de Trêves, c'est-à-dire qu'elle 
remonte au moins au ix^ siècle. 

c Dès l'an 885, disent les Bénédictins', il y avoit quatre 
archidiacres dans l'église de Metz, mais sans districts 
particuliers. Ce ne fut que vers le xv« siècle que ce dio- 
cèse fut divisé en quatre archidiaconés. » 

Cette opinion est contredite par le texte de plusieurs 
titres que les Bénédictins eux-mêmes ont publiés ou 
rappelés, lis mentionnent, dans leur Fouillé, sous les 
dates de ii95 et 1209 (art. Lezey et Haboudange)^ un 
nommé Bertholde, archidiacre de Metz ; en i295, 150i 
et 1312 (art. Teiting, Coume et Oron), Albéric, Albert 
et Pierre, archidiacres de Marsal ; en 1294 (art. Kerprich- 
lès-Dieuze), Jean, archidiacre de Sarrebourg ; en 1316*, 
des archidiacres de Marsal* et de Sarrebourg ; en 



1. topographie ecclésiastique delà Franee, p. 60. 
%. HisL de Metz, t. II, p. 588. 

3. Hud., l. III, pr., p. 3. 

4. Il semble résulter d'un titre de l'an 1265, imprimé dans les <4n- 
nales prcemonst. (l. II, pr., col. clxxiv), que Tarchidiaconé de Mar- 
sal n'aurait été créé que postérieurement à cette époque, et que sa 
circonscription dépendait auparavant de Tarchidiaconé de Metz. Ce 
litre, qui concerne la paroisse d'IIénamcnil^ porte pour intitulé : 
o RejçulaKs parochia de Hesnamcnil invecta, de consensu archidia- 
n coni Metensis, aono 1265 n ; il est ainsi conçu : m Ego Rembaldns^ 



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— 24 — 
diacres de Harsal, de Sarrebourg et de 

e des territoires particuliers ne fussent 
chidiacres longtemps avant qu'on ne les 

dans des chartes avec les noms de ces 
villes qui en étaient les chefs-lleuxi, Metz» 
arrebourg, remontent toutes à une épo- 
)uissaient d'une certaine importance dès 
romaine. 

rés ou doyennés ruraux', subdivisions 
es, ont également une origine ancienne, 
eiellement leur existence dès la première 
ècle : dans une charte d'Etienne de Bar, 

de l'an 1450^ figurent, comme témoins, 
lidiacres , ConsiantiuSf Guolefridus, 
duSy archipresbileri. En 1180\ deux 
)t désignés avec les noms de leur terri- 
s, archipresbiter Ormbatensis ; Har-- 
nesbiter Novi Monasterii: On trouve ; 
le Sarrebourg du nom de Hugues en 1214 
esbilerde 5a/e6orc^),et un autre nommé 

si archidiacoDOS, DOlum facio... qaod ego coo- 
;onveDlui Mirievailis... nt io ecctesia de Haoameoy, 
u MEO siT^, ... per unum de canonicis suis ... io 
deservire ». Hénaménil dépendait, en IHi, de 
psal. 

'z, L IV, p. 580. 

1607 dil : archipresbileri seu deeani rurales, 
s de Metz, l. III, pr., p. 108. 

136. 
Mearthe, fonds de la collégiale de Fénétrange. 



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— 25 — 

Jean,.eniid76' ; Mathieu^ arcfaiprétre de Vergaville, en 
1270' ; des arehîprélres de Gorze^, Magny, Jouy et Ju8«y 
en U%7, 1507 et 1413^. 

Si ToD voulait recourir à d'autres textes, on parvien- 
drait certainement à établir que tous les archiprétrés 
existaient aux époques dont il vient d*étre parlé ; en 
effet,. si l'on en juge par la charte de 1 180, mentionnée 
cMessos, le nombre des paroisses devait être déjà con- 
sidérable au ' xu* siècle, et il avgiit été nécessaire de les 
grouper par circonscriplions, confiées à la direction d'ec- 
clésiastiques préposés à cet effet par i'évéque. 

V. — LES LIMITES DES ARGHIDIACONÉS ET DES ARCHIPRÉTRÉS 
ONT-KLLES VARIÉ? 

En Tabsence de documents sur la topographie du dio- 
cèse, antérieurs aux pouillés du xvi* siècle^ il n'est pas 
permis de dire si, avant cette époque, des changements 
avaient eu lieu dans les limites des archidiaconés et des 
archiprétrés. Le seul archiprélré dont la circonscription 
soit indiquée antérieurement à 1544, est celui de Magny 
ou de Noissevilfe ; on a la liste des paroisses qui le 
composaient en 1307**, et on voit que celte circonscription • 
était alors semblable à ce qu'elle fut dans la suite. En 
procédant par anaiôgie, il est permis d'admettre que les 
limites des archidiaconés et des archiprétrés, une fois 

i . Trésor des Chartes, lay. liesse, o» 8. 

3. Archives de la Meurtbe, fonds de Tabbaye de Salivai, H. 1216. 

3. Warnler, archiprélré de i'archipréiré de Gorze. (Ibid., fonds 
des Prémoolrés de-Ponl-à-Mousson, H. 1086.) 

4. Voy. ci-dessas, an chapitre de la division du diocèse. 

5. Voy. Hist, dt Metz, l. III, pr., p. 284. 



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— 26 — 

régulièrement tracées, continuèrent à subsister telles 

qu'elles avaient été adoptées. 
Quelques changements eurent lieu, du xvi^ siècle à la 

fin du XYin®, dans le ressort des archidiaconés de Metz, 

de Marsal et de Vie : Saint-Privat passa de rarchiprêlré 
itz dans celui de Noisseville ; Herbéviller, 
it primitivement à rarchiprétré de Marsal, 
m diocèse de Toul ; Guéblange, annexe de 
ie^ même circonscription, devint une des 
rarchiprêlré de Vergaville ; Tronville, an- 
-la-Tour, fut uni à Vionville, archiprélré de 
lit précédemment que les archîprétrés de 
le Varize avaient été démembrés pour for- 
laboudange et de Saint-Avold ; le premier 
lu commencement du xvn* siècle ; l'autre 
e même temps. 

;ription des archîprétrés de Tarchidiaconé 
l reçut de notables modifications depuis le 
qu'au xviii®. Ces modifications eurent pour 
uclion de Thérésie dans celle partie du dio- 
produisit momentanément une véritable 
>rdre ne s'y remit peu à peu qu'avec le réla- 
3 la religion catholique dans un certain 
arois'scs, d'où elle avait été presque com- 
inie. 

1 rapportait à la carte du diocèse de Metz, 
24, que Dom Calmet a jointe à son Histoire 

de 1 607, après avoir donné les noms des six arclii- 
)o«!nient cet archidiaconé, ajoute quMI n*en resle plus 
sncore grandemenl mutilés ; les autres sont occupés 
es. Ces derniers étaient ceux de Neumûoster et de 
Ds rarchiprêlré dllurnbach^ seize paroisses avaient 
xdecim defeccrunt a fide). 



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— 17 — 

de Lorraine^ on pourrait croire que les limites des dis- 
tricts ecclésiastiques n'étaient pas les mêmes au com- 
mencement et à la fin du xviii* siècle. Mais cette carte 
n'a pas un caractère d'authenticité tel, que Ton puisse 
s'en rapporter aux indications qu'elle fournit. La même 
observation s'applique à tous les autres documents géo- 
graphique^, qu'il est bon de consuher, mais qu'il ne faut 
accepter qu'avec une extrême réserve. 

Yl. — RAPPORT DES ARCHIDIAGONÉS BT DES ARGHIPRÊTRÉS 
AVEC LES PAGI ET AVEC LES GIRGONSCRIPTIONS ADMINIS- 
TRATIVES MODERNES. 

Le territoire qui formait le diocèse de Metz correspon- 
dait assez exactement à la civitas des Mediomaljrici*. 

1 . M Au point de vue de la géographie politique et civile, dit 
M. Desnoyers (p. 58), le diocèse de Melz représentait la cité gallo- 
romaine des Mediomatrices, telle, du moins, qu'elle était limitée 
vers la fin du iii^ siècle^ à l'époque de l'érection de l'évèché. Plus 
vaste primitivement^ cette cité embrassait, vers l'ouest, le petit terri- 
toire des Virodunenses, qui constitua, au siècle suivant, le diocèse 
de Verdun. Elle se trouvait ainsi coniig4)ë k la grande cité des Re- 
tnenses, ou diocèse de Ueims. Vers l'esl, ses limites les plus an- 
ciennes paraissent aussi s'être étendues jusqu'au Rhin, à travers le 
territoire de SJa^ence, antérieurement à la fondation de l'évéché de 
Spire, converti plus lard au chrislianisme. Les invasions périodiques 
et les établissements des Germains de la rive droite du Rhin sur la 
TÎve gauche, ont dû, pendant les iv^ et v^ siècles, laisser beaucoup 
d'indécision sur les limites des nouveaux diocèses et sur leur concor- 
dance avec cellt'S des anciennes cités gallo-romaines... Dès qu'après 
la conquête définitive des Francs, la ville de Metz fût devenue la capi- 
tale {sedes reyia) d'un des groupes de territoires envahis que se par- 
tagèrent les enfants de Clovis^ en 511, et auxquels nos historiens 
donnèrent dès lors le nom «le royaume {regnum),,., le^ limites de la 
cité ecclésiastique, tout à fait indépendantes de celles du nouveau 
royaume, se fixèrent suivant les règles canoniques, conformément à 
l'étendue de la cité gallo-romaine [civitas)^ telle que la tradition l'in- 
diquait, pour ne plus varier désormais. «> 



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Le pays de ces derniers était borné au septentrion par 
ceux des Treviri et des Vangiones (les habitants du 
et la Iinr>ite passait au nord des villes 
de Thionville, Rodemack, Blieskastel, 
s, Saarbruck, Oltweiler, Saint- Wen^ 
t Hornbaeh. Ce tracé était fort sinueux 
espèces de promontoires qui s'enga- 
)ndément dans le pays des Treviri^ et 
côté, pénétrait dans le territoire des 
long des rives de la Sarre. Au sud- 
i*avançait jusque dans les environs de 
emontait vers le nord-est, en compre- 
t gagnait la rive droite de la Moselle, 
a'au confluent de cette rivière et de la 
e que la rive gauche dépendait des 
oite des MediomatricL La limite sui- 
ique vers Bouxières-aux- Dames, allait 
puis descendait presque perpendicu- 
ezouse, qu'elle côtoyait jusqu'à Do- 
it au nord de Blâmont et de Chàtillon, 
ler, dans les Vosges, au pied du Do- 
itrait le territoire des TriboccV. 
Metz, c'est-à-dire la civitas dont je 
description géographique, renfermait 
Jont quelques-uns portaient les mêmes 
s districts des diocèses limitrophes. 
pagus Mosellensis, traversé du sud 
[)selle. A droite et à rorieirt de celte 
trait le pagus Salinensis, où coulait 
Mus à Test étaient les pagi NidensiSy 

oire de Lorraine, I. I, p. 81. 



.GooqIc 



Albensis, Blisacensis et Saravensis super ior, ainsi 
appelés parce qu'ils étaient arrosés par la Nied^ l'AIbe, 
la Bliese et la Sarre. 11 est difficile, pour ne pas dire 
impossible, de déterminer les limites précises de chacun 
de ces cantons. Le diocèse de Metz n'avait que deux 
pagi sur la rive gauche de la Moselle : le pagus Wa-- 
brensiSf contigu aux districts de même nom qui appar- 
tenaient aux diocèses de Trêves ^et de Verdun, et Ip 
pagus Ornensis, comprenant la vallée inférieure de 
rOrne et quelques lieux voisins. Enfin, au nord du 
comté de Meiz était \q pagus Judiciasensis, cotaposé 
des pays situés autour du palais de Judicium, qui s'éle- 
vait sur la rive droite de la Moselle, à peu près en face 
deThionville*. 

Le consciencieux auteur auquel j'emprunte les détails 
qui précèdent, n'admet pas que le Scarponais {pagus 
Scarponensis) ait jamais, à l'exception de son chef-lieu, 
appartenu au diocèse de Metz ; ce qui, dit-il, a trompé 
ceux qui ont admis cette opinion, c'est que le comté de 
Scarpone (ou Sc^rponne), beaucoup plus vaste que le 
district gallo-romain, contenait plusieurs cantons démem- 
brés des pagi voisins. Je ferai observer, néanmoins, que 
des documents autlientiques mentionnent, comme com- 
pris dans le pagus Scarponensis^ Arnaville, Autreville, 
Bayonville, Bouillonville, Buret, commune de Waville ; 
Buxières, Chaiîlpey, Gorze, Jonville, Millery, Moîvron, 
Nonsard, Pannes, Sponville, Tantelgiinville, Thiaucourt, 
Xammes et d'autres lieux qui appartenaient au diocèse 
de Metz*. 

\. Voy. ibtd.^ p. 330. — Judieium esl Yulz, canton de Tliion- 
vitle. 

2. Voy. le travail inlilalé : Quelques pagi de la Première fiel^i- 



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— 50 — 

11 convient de mentionner aussi un autre petit terri- 
toire, lepagus Scarmensis (pays de Carme), qui était 
également compris dans le diocèse de Metz, mais que 
Ton ne doit considérer que comme un démembrement 
de la Woëvre et du Scarponais*. 

Ëst-il possible d'élablir un rapport entre ces divisions 
politiques et les divisions ecclésiastiques^ du diocèse ? 
J'ai essayé de le faire, en relevant un certain nombre de 
noms qui se trouvent dans les anciens diplômes, mais, 
en dépit de toutes mes recherches, je ne suis arrivé qu'à 
des résultats insuffisants. On voit bien, par exemple, 
que le Scarponais comprenait la majeure partie de Tar- 
chiprêtré de Gorze ; le Saulnois, à peu près tout Tarchi- 
prétré de Delme* ; le pays de la Bliese, une notable 
portion de Tarchiprêiré de Neumiinster; celui de la 
Sarre, une partie de l'archiprêtré de Saint-Arnual ; le 
pagus Moslinsis, presque tous ceux de Metz et du Val- 
de-Metz, etc. ; mais le manque de documents ne permet 
de donner que ces indications partielles^ et beaucoup trop 
vagues pour que Ton puisse en tirer des conséquences 
rigoureuses. 

Le rapprochement complet des divisions politiques et 
des divisions ecclésiastiques, que je n'ai pas osé faire, a 

giqoe, d*après les di|lômes de l*abbaye de Gorze, par M. H. d'Arbois 
de Jubaioville, dans les Bulletins de la Société d* Archéologie 
lorraine, t. III. 

1. Arnaville et Xonville, archiprêtré de Gorze, sont indiqués 
comme compris dans ce pagus, 

3. Notamment les paroisses d'Ajoncouri, Amelécourl, Bioncoart, 
Ghâleau -Salins, Delme, Jatlaucoart, Leyr, iMoivron (mis aussi dans 
le Scarponais), Tincry ri Vie. Le Saulnois renfermait aussi des loca- 
lités comprises dans les arcbip>èlrés de Morbange, Marsal et Nomeny. 



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— 31 — 

été présenté dans un tableauS dont je crois devoir don- 
ner ici le résumé, mais sans vouloir prétendre qu'il ne 
soit pas de nature à soulever plus d'une observation 
sérieuse : 

1. Arehidiaconé de Metz. — Pays messin proprement 
dit, principale, partie du pagus et comi talus Melensis, 
ou MoslensiSy avec une petite partie du pagus Scarpo- 
nensis et du pagus Wabrensis. 

2. Arehidiaconé de Marsal. Archiprétrc de Marsal. — 
Le Saunois, pagus et comilatus Salinensis ou Sal- 
hensis. 

Archiprêtrés de Morhange ert'Haboudange. — Pagus 
Nitensis superior, Nitagowa. 

Archiprêtré de Thionville. — Pagus Judiciacensis^ 
ou comilatus Judicii, 

Archiprêtré de Hombas. — Pagus et comilatus JHos- 
lensis. 

Archiprêtré de Kédange. — Pagus Nitensis^. 

Archiprêtré de Varize. — Sur les limites des pagi 
Moslensis, Salnensis et Nitensis. 

Archiprêtré de Saint-Avold. — Pagus Nitensis. 

3. Arehidiaconé de Vie. 

Archiprêtrés de Delme et de Nomeny. — Pagus Sa- 
linensis. 

Archiprêtré de Mousson. — Montionis comilatus. La 
partie orientale de cet archiprêtré dépendait du pagus 
Meltensis ; la partie occidentale appartenait plutôt au 
pagus Scarponensis. 

4. Voy. Topographie "ecclésiastique de la France, p. 5i-57* 
2. Le Nilois, iodiqué sur la carie du diocèse de Toul, qui accom- 
pagne V Histoire de Lorraine de Dom Calmet, ne pouvait pas com- 
prendre rarchiprêtré de Kédange. 



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— 32 — 

Arcbiprétré de Gorze. — Terrilorium Gorêiaeensef 
petite partie du pagus Scarponensis. 
Arehiprélré d'Halrize. — Pagus Mettensis. 
4. Arcbidiaconé de Sarrebourg. 

Arcbiprétré de Sarrebourg. — Pagus Saravensis su- 
perioVj Sarachowa. 

Arcbiprétré de Saint-Arnual. — Pagus Saravensis 
{médius 1). 

Arcbiprétré de Vergaville. — Pagus Salinensis. 

Arcbiprétré de Bouquenom. — Pagus Saravensis 
sitperior. 

Arcbiprétré de Neumûnster. — Pagus Blesacensis 
ou Blesichowa. 

Arcbiprétré d*Hornbacb. — Pagus Meilcshem^ f sur 
la limite nord-est des diocèses de Metz et de Trêves. 

Ainsi que je Tal dit plus baut, le tableau qui précède 
pourrait donner lieu à plus d*une observation, mais il 
n*e$t pas moins vrai qu*il contient quelques indications 
bonnes à recueillir. L'auteur ne s'est pas borné à essayer 
d'établir la concordance entre les arcbiprétrés et les 
pagi ; il a voulu aussi présenter celle qui existe entre 
ces divisions ecclésiastiques et les arrondissements et 
cantons modernes^. Sous ce rapport, le rapprochement 
me semble absolument impossible. Le relevé des noms 
de toutes tes paroisses, par arcbiprétrés et pareantons, 



1 . Medelsheiro, canton dllornbjach (Bavière rhénane)^ ancien chef- 
lien de canton de Tarrondisseoient de Deux-Ponts, départemem da 
Mont-Tonnerre. 

3. Il y ayait actuels dans ma rédaction primitive ; les événements 
ont rendu ce terme impropre ; néanmoins, à part ce mot, je n*ai rien 
Toala changer dans mon texte. 



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— 55 — 

et lé6 )féèMMt^, parfaitement ètâf^ts, <|tie j'ai obteitus, 
prouvent jusqu'à la dernière évidence ce qtie je viens 
d'avéttcer. On peut çn jugper, du reste, par la nomencla- 
ture suivante* S 

1, Arcbidiaconé de Mets. 

Archiprêlré de Metz. — Cantons* de Metz 1«* et Meti i*. 

Archtpfétré du Val-de-MetÉ. — Cantons de Mm !•% 
Mets S"" et GorÉe (Moselle). 

Arefcîprêtrê de Noisseville. — Cantons de Meti â*, 
Mcti 5% Vigy, Pange, Vemjr(Moselle). 

2. Arcbidiaconé de Marsal. 

Arcbiprêtré de Marsal. — Cantons de Blâmont, Châ- 
teau-Salins, fiieuze, Lunéville-Sud-Bst, Vie (Meurtbe)^ 

Archiprêlré de Morhange. — Cantons d'Albestroff, 
Château- Salins, Dieuze ; de Faulquemont , Porbach, 
Grostenquin, Saint-Avold, Sarralbe (Meurlhe et Mo- 
selle). 

Archiprêlré de Tbionville. — Cantons d'Audun-le- 
Roman, Cattenom, Metzerwisse, Tbionville (Moselle). 

Archiprêlré de Rombas. — Cantons d'Audun-le- 
Roman, Boulay, Briey, Metz !«', Metzerwisse, Tbionville, 
Vigy (Moselle). 

i. Cette noQteac^ntaie servira à faire eeenaitrèrà qftè\h$ cttctfos- 
crlptions apparlienneot ou appartenaient les paroissea dont je donne 
plas loin la liste. Elle tiendra lien, jusqu'à un certain point, de l'in- 
dex géographique q«9 }% ne poU joiodre i ot it^t^W, mais que l'on 
trouvera en manuscrit dans l'exemplaire du Fouillé que je me pro- 
fÉ0 de déjkosér I larbibitothéque dé Ik Sôtfiété d'Archéologie. 

^. âVit-l-dif^ (]tttr i'i^ciCipfëttè féâfermë dés communes apparte- 
nant aux cantons dont je donne les noms. 

5 



f.. 



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-- 34 — 

Archiprélré de Kédange. -r- Cantons de Boulay, Bou- 
zonvîlle, Metzerwisse, Vigy (Moselle). 

Archiprélré de Varize. — Canl9ns de Boulay, Bouzon- 
ville, Faulquemont, Pange, Vigy (Moselle). 

Archiprélré d*Haboudange. — Canlons de Chàleau- 
Salins et de Delme ; de Faulquemont et Grostenquin 
(Meurihe el Moselle). 

Archiprélré de Sainl-Avold. — Canlons de Boulay, 
Bouzonville, Faulquemonl, Forbach, Pange, Sainl^ 
Avold (Moselle) ; plus quelques villages du canlon de 
Bouzonville et des anciens canlons de Rhéling et de ' 
Sarrelouis, cédés à la Prusse en 1815. 

5. Archidiacoué de Vie. 

Archiprélré de Delme. — Cantons de Château-Salin3, 
Delme, Nomeny (Meurihe). 

Archiprélré' de Nomeny. — Canlons de Delme, No- 
meny, Pont-à-Mousson ; de Pange et Verny (Meurihe et 
Moselle). 

Archiprélré de Mousson. — Cantons de Nancy-Est, 
Nomeny, Pont-à-Mousson^; de Gorze el Verny (Meurihe 
et Moselle). 

Archiprélré de Gorze. — Canlons de Conflans el de 
Gorze ; de Thiaucourt ; de Commercy, Fresnes-en- 
Woëvre, Sainl-Mihiel et Vigneulles (Moselle, Meurihe 
et Meuse). 

Archiprélré d*Halrize. — Canlons de Briey, Conflans, 
Gorze (Moselle). 

4. Archidiaconé de Sarrebourg. 

Archiprélré de Sarrebourg. — Canlons de Fénélrange, 
Lorquin, Phalsbourg, Réchicourt-le-Ghàteau, Sarrebourg 
(Meurthe). 



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~ 55 — 

Ârchiprétré de Saint-Arnual. — Gantons de Forbach» 
Saint-Âvold^ Sarraibc, Sarreguemines ( Moselle ) ; de 
Saarbrûck (Prusse). 

Archiprétré de Bouquenom. — Cantons d^Albestroff, 
Fénétrange et Sarrebourg ; de Rohrbach ; de Drulingen 
et Saar-Union (Meurthe, Moselle, Bas-Rhin). 

Archiprétré de Neumûnster. — Cantons de Safregue- 
mines et Volmunster (Moselle) ; Blieskastel , Deux- 
Ponts^ Homburgy Hornbacb, LandsthuI, Pirmasens, 
Waldfischbach et Waldmohr (Bavière rhénane) ; Ott- 
weiler. Saint- Wendcl et Tholey (Prusse). 

Archiprétré de Vergaville. — Cantons d^AIbestroff, 
Dieuze, Fénétrange, Réchicourt-le-Château, Sarrebourg 
(Meurthe). 

Archiprétré d'Hornbach. — Gantons d*Hombacb et 
de Pirmasens (Bavière rhénane) ; de Bitche, Rohrbach 
ei Volmunster (Moselle). 

On voit qu*il est impossible d*établir, je ne dirai pas 
une concordance^ mais même un rapprochement entre 
les circonscriptions ecclésiastiques du diocèse de Metz et 
les circonscriptions administratives modernes. Quant au 
rapport des premières avec les subdivisions du territoire 
gallo-romain, il y a simplement lieu d^admettre que plu- 
sieurs de celles-ci ont été adoptées par TEglise comme 
bases de ses plus ancienne^ juridictions archidiaconales 
et archipresbitérales ; que d'autres ont été modifiées ; 
mais que, néanmoins, on remarque généralement^des 
analogies ent^e les divisions ecclésiastiques et les pagi 
des périodes antérieures, dont le souvenir s*est conservé 
dans les dénominations données encore aujourd'hui à 
des localités qui y étaient renfermées*. 

I. VrtiïktB-^n'Saulnois, Laoeuveville-en -5au/not5, etc. 



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^W^' 



— 36 — 

DBS PAROISSES DU DIOCèSB DE METZ AU XVl* 
SIÈCLE ET AU XVIII^. 

ses modîâc^tions eurent lieu dans la sta- 
îèse du XVI* siècle au xviii** : des villages 
ils par suite des guerres' et des épidémies 
le pays à diverses époques, plusieurs 
irurent ; quelques-unes, devenues trop 
is par la diminution de leurs revenus ou 
habitants, furent réunies, puis désunies 
litres, de paroisses qu'elles avaient été, 
nples annexes, et réciproquement ; enfin, 
lires furent créées, afin que leyr nombre 
apport avec Taccroissement de la popu- 

partie des changements qu} s'opérèrent 
introduction du protestantisme dans le 
opagation dans les contrées les plus r£|p- 
i^er de la Réforme. Ces faits sont consignés 
lents que j*ai été à même de consulter, 
l'état actuel d'un certain nombre de vil- 
;e des églises communes aux deux culte$^. 
des paroisses au xvi« siècle* et au xviii*^ : 



liqaées en détail dans rouyra|;e., p. 175 et suit. 

xi celle de Trente-Ans. 

>dierne en mentionne nn certain nombre. 

»nne. 

me. 



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5T~ 



ARGHIDIÀGONÉ DE METZ. 

Ârchiprétré de Metz*, 



i. *Notre-Dame-aux- 
Martyrs*. 
, 2. ♦Sainl-Amand». 
3.* Saint-Bénigne'. 

4. Sainie-rCroix. 

5. Saint-Elienne. 

6. Saint-Ëucaire, 
7.*Saint-Eusèbe*. 
8/Sainl-Gengoult. 
9. Saint-Ceorges. 

iO. Sainl-Gorgon*'. 
ii. Saint-Hiîaire-Ie-Grand* 
12. Saint-Jaccfues''. 
15. * Sainfc-Jean-aux- 
Charaps*. 

14. Saînt-Jean-de-la Cita- 

delle. 

15. * Saint- Julien-lès-Metz. 



. 1. *Borny^ 

2. *Saint-Bâudicr*^ 

3. Sainte-Croi^, 

4. Sainte-Ségolène". 

5. Saint-Etienne. 
ê. Saînl-Sueâire. 

7. Saint-Gengoult. 

8. Saint-Georges. 

9. Saint-Jean-de-là-Cha-* 

délie. 
10. Saint-Julien-lès-rMâtz. 
il. Saint-Livier. 
12. Saiiit-Marcel. , 

15. Saint-Martin. 

14. Saint-Maximin. 

15. Saint-Simon". 



* Les Doms précédés d'aa astérisque sont ceax des paroisset qai 
étaient hors de Metz; les antres se troavaient dans la rille. 

L'Eglise rninée en 1582. 

2. Ibid. 

3. N'existait pins an siècle dernier. 

4. Ibid. 

5. Cnre rénnie, en 1769^ à celle de Saint-Victor. 

6. Eglise rninée en 155S. 

7. N'existait pins an siècle dernier. 

8. Ibid. 

9. Précédemment uni à Vallières. 

10. Il est étonnant que Saint-Baudier ne figure pas dans la liste 
des paroisses au xyi* siècle, car son église a«alt été dOdfnée, dès 
l'an il9i, à l'abbaye de Sainte-Croix. 

11. NouYclle paroisse. 

12. Erigé en cure et 1736. 



_lL. 



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':^W^'^- 



— 58 



16. Saint-Simplice. 

17. Sainl-Viclor. 

18. *Vallières. 



ré du Val-de-Metz. 

1. AmanTillers^. 

2. Ancy-sur-Moselle. 
5. Ars-sur-Moseîle. 

laîn. 4. Augny. 

5. Chàtel-Saînt- Germain. 

6. Cuvry. 

7. Jouy-aux-Arches. 

8. Jussy. 

9. Lessy. 

10. Lorry-devant-Metz*. 

11. Marly. 

12. Moulins-îès-Melz. 

13. Rozérieulles. 

14. Saulny. 

15. Scy. 

16. Sillegny. 

17. Woippy. 



2. 

cle dernier. 

^oisseyille au siècle dernier. 

^8-Metz aa siècle dernier. 

e Ghàtel-Saint-Crermain. 



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PBr- ;.■ 



— S9 



Archiprétré de Noisseville. 



1 . Argancy.* 

2. Ars-Laquenexy. 
D. Charly. 

4. Colombey^ 

5. Courcelles-sur-Nied. 

6. Failly. 

7. Fleury. 

8. Magny. 

9. Mécleuves. 
\0. Méy. 

il. Noisseville. 

12. Ponloy. 

13. Pouilly. 

14. Relonféy. 

15. Saînt-Aîgnan. 

16. Sorbey. 

17. Verny (ou Orseval*). 



1 . Argancy. 

2. Ars-Laquenexy. 

3. Charly. 

4. Chesny*. 

5. Colombey. 

6. Coureelies-sur-Nied. 

7. Etangs (les'). 

8. Failly. 

9. Fleury. 

10. Magny. 

11. Mécleuves. 

12. Méy. 

13. Noisseville. 

14. Ponloy. 

15. Pouilly. 

16. Pournoy-la-Grasse*. 

17. Relonféy. 

18. Sainl-Aignan. 

19. Sainte-Barbe». 

20. Saint-Privat*. 

21. Sorbey. 



ARGHIDIAGONÉ DE MARSAL. 

Archiprétré de Marsal. 



1. Amenoncourl. 

2. Arraeourl. - 

3. Aulrepierre. 

4. Bezange-la-6rande. 



1. Amenoncourl. 

2. Arraeourl. 

3. Alhienville'. 

4. Aulrepierre. 



!. Village détruit, entre Verny et Ponmoy- la -Grasse. 

3. Auparavant annexe de Coarcelles. 

3. Auparavant annexe de Retonféy. 

i. Auparavant annexe de Verny, qui était devenu son annexe. 

6. Auparavant annexe de Retonféy. 

6. Détaché de Magny. 

7. Nouvelle paroisse. 



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^m- 



5. Bezange-Ia-Petite. 


5. Bezange-Ia-*6rande. 


6. Blanche-Eglise. 


(1. Bezwige-la-Pelite. 


7. Bourdonnay. 


7. Blanche-Eglise. 


8. Bures. 


8. Biémerey®. 


9. Chaz^s^ 


9. Bourdonnay. 


10. Donnelay. 


10. Bures. 


il. Ëmberménif. 


ll.Domjevin'*. 


12. Gogney. 


12. Donnelay. 


j« u^^^.. . -ur-SeiHe. 


15. Emberménil. 




14. Gogney. 




15. Haraucourl-sttr-Seille 




16. Hennménih 




17. Juvelise. 


-aux-Boi». 


18. Lagarde. 




19. LaneuvevilIe-anx-Bois 




20. Leinlrey. 


i-Vic. 


21. Lezey. 




22. Maizières-lès-Vio. 


j^ 


25. Manonviller. 




24. Ktarsal. 




25. Moncourl. 




26. Mouacourt*. 




27. Mulcey. 


a-Petlie. 


28. Ommercy^. 


% 


29. Parroy. 




50. Réchicourt-la-Pelile. 




^l.Reillon. 




52. Remoncourt. 


IloD an sièete dernier.. 


TonI an siècle dernier. 


i, village détrait, près d*Oaimerey. 


inne de Lezey 


; village détrait. 


iste des paroisses^ du Pooillé de i9éé, BMfis indi- 


collations. 




sse. 




lexf de ManQ^T(^er. 


en 1714. 


■^ 


mplacement de celle da yjHagei délruil da Mau- 



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-«- 

53. Saint-Martinv^dcvttnl^ 35. Repaix. 

Mardis 

54. Saint-Médard. 34. Saînt-HartiD^. 

55. Sornéviile. 55. Saint-Méditrd. 

56. Verdenal, 56. Sornéville. 

57. Xousse. , 57. Verdenat. 

58. Xousse. 

Àri!Jkiprétfré^ ^d Morhange et d'Haboudange*. 

i. Achain. i. Achain. 

â. Albestrofl. 2. Albestroff. 

5. AUrippe*. 5. H. Arrianee'', 

4. BaronviU^ 4. H. Baronvilie. 

5. Baudrecourt* 5. H. Baudrecourt. 

6. Bellange. ' ^ 6. H. Bellange. 

7. Bénestrolf, 7. Bénestroff. 

8. Bening. . 8. Bening o\x HarprioV. 

9. BeririBgî*, 9. Bistrofif. 
iO. Bistroff. 10. Boustroff. 
il. Boustroff. ii. H. Brulange». 
12. Bréhain^. 42. H. Burlioncourl. 

45. Burlioncourt. 13. H. Châleau-Bréhato**^. 

14. Ghàieau-VoMé, 14. H. Chàleau-Youé. 

15. Conlhil. . 15. H. Conlhil. 



i. Village ddtPQtl. 

2. Elait paroisse dès la fin da xvi^ siècle. 

3. L'archiprèlré de Morhange avait été démembré, antérieureneni 
k 1607, pour former celui d'Hahoudange. Les noms des paroisses 
qui appartenaient à ce dernier au xviii® siècle, sopt procédés (tft 1^ 
lettre H. 

l. Annexe de Leywiller au siècle dernier. 

5. Annexe de Grostenqnin au siècle dernier. 

6. Annexe de Chàleau-Bréhain au sièvle Aeniierf 
-7. Erigé en cure en 1753. 

8. Beuing n*est plus aujourd'lmi qu^UBe ferme. La ptreisse a été 
transférée à Harprich en 1768. 

9. Etait déjà paroisse à la fin du xvi^ siècle. 

10. Auparavant anoexe de Brébain. 



C-y: 



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— 4J — 



46. Destry. 

17. Faulquëmont. 

18. H. Fonleny. 

19. Groslenquin. 

20. Guéblange. 
2i. Guessiing*. 

22. H. Haboudange. 

23. H. Hampont. 
Harprich. V. Bening. 

24. Hazembourg'. 

25. Hellimer. 

26. H. Berny. 

27. Hilspricb. 

28. H. HolacQurt. 

29. flolving. 

30. Host-Haut'. 

31 . Hunskirich*. 

32. Insming. 

33. Kappelkinger^^. 
54. Kirwiller^. 

35. Landroff. 

36. Léning. 

37. H. Lesse. 

38. Leywiller. 

39. Lidrezing. 

40. H. Lucy. 

41. fl.Maioviller. 

42. II. Many. 
45. Maxstadt. 

44. Morhange. 

45. Munster. 

46. Nébing. 

47. H. Oron. 



lexe de oastroff. 
lexe de Goéblange. 
lexe de Maxstadt. 
lexe de Guéblange. 



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— 45 ~ 



48. Torcbeville. 

49. Vahl-Ebersing. 

50. Vathimont. 
Si.yaxy. 

52. Verlignécourt ou Vi- 

trincourt*. 

53. Vinlrange. 

54. Virming. 

55. Vuisse. 



48. Pévange. 

49. Pontpierre. 

50. H. Putligny». 

51. Racrange. 

52. Riche. 

55. Rodalbe». 

54. H. Saint-Epvre. 

55. Tétîng. 

56. H. Thicourl». 

57. Torcheville. 

58. VabI'. 

59. Vahl-Ebersing. 

60. Valleile«. 

61 . H. Vathimont. 

62. H. Vaxy. 
65. Viotrange. 

64. Virming. 

65. Vittersbourg'. 

66. H. Vuisse. 



Archiprêtrés de Varize et de Saint-Avold^, 



4 . Ancerville. 

2. Bambiderstroff. 

3. Bazoneourf. 



\. Ancerville. 

2. Aube». 

3. S. -A. Bambiderstroff. 



1 . Village détrait, près de Paltlgny. 
i. Paroisse à la place de Vertignéconrt. 
3. AnparaYant annexe de Lidrezing. 
i. Nouvelle paroisse. 

5. Auparavant annexe de Nébing. 

6. Village construit au commencement du xyii*^ siècle^. 

7. Auparavant annexe de Guéblange. 

8. L'archiprètré de Varize fut démembré, au commencement du 
XVII® siècle, pour former celui de Saint-Avold. Les noms des pa- 
roisses de ce dernier archiprétré sont précédés des leUres S.-A. 

9. Détaché de Beux et érigé en cure en 1763. 



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- 44- 

Mnt'- 4. Bazoncourt. 

5. Béchy*. 

6. S.-A.Bening-lès-Saint- 

Avold. 
et Basse). 7. fierlize» 

8. S.-A. Berus*, 

9. S -A. Berweiller. 
igc. 40. Beux-Hauie. 

ii. Bionville®. 
12. S.-A. Boucheporn. 
Ihaussy. i5. Boulay. 

14. Brecklange'. 

15. Charleville». 

16. 5.-A. Chàleau-Rouge. 

17. Condé. 

18. Goume. 

. 19. Courcelles-Ghaussy. 
20. Créhange. 
^ 21. S.-A. Creutzwald-la- 

Croix^ 
îrsberg. 22. Dalem*<^. 
23.-Deniing". 
iix-Mines. 24. S.-A. Dorvillers**. 
25. S.-A.Falck. 



ange-Zond range au siècle dernier. 



lexe de Rémilly. 

lexe de Saint-Oran. 

jse. 

\esfii de Boalay. 

it en 1618. 

ei^ 1747. 

en 1713. 
mexe de Villmg. 

patoîsse, puis uni à Vigiiéoires-Haa(é en 1628. 



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-45- 



26. Hinkan^e. 

27. Hombourg-Haut. 

28. Ittersdorf*. 

29. Leîdingen. 

50. Longeville-Iès-Saînl- 

Avold. 
3i . Luppy. ^ 
32. Marange-Zondrarige. 
53. Merleil. 

34. Momerstroff. 

35. Niederwisse. 

36. Odenhoven. 

37. Ottonville. 

38. Pange. 

39. Petit-Eberswi^er. 

40. Raville. 
4i. Rémering. 
42. Rémilly. 

*43. Saint-Avold. 

44. Sainl-Oran*. 

45. Stoncourt. 

46. Téterchen. 



47. Tritteling. 

48. Varize. 

49. Villing. 



26. Flétrange. 

27. S.-A. FreyrpiqgelMer- 

lebach'. 

28. Guenkirchen. 

29. S.-A. Guenwiller*. 

30. S.-A. Guerslling. 
3i. Guinglange. 

32. S.-A.-Ham-sous- 

Varsberg. 

33. Hargarten-aux-Mines. 

34. Haye. 

35. S.-A. Henriville». 

36. Hinkange. 

37. S.-A. Hombourg-Hau(. 
.^8. S.-A. lilersdorf. 

39. S.-A. Lachambre*. 

40. S.-A.Leidingen. 

4i. S.-A. Longeville-lès- 
Sainl-Avold. 

42. Luppy. 

43. Maizcroy'. 

44. S.-A. Marange-Zon- 

drange. 

45. S.-A. Marienlhal». 
Merlebach.^Voy. 

Freyming. 

46. S.-A. Mertep. 

47. Momerstroff. 

48. Niederwisse. 



1. Omis à la liste des paroisses, mais mentionné aux collations. 

5. Ferme (ancien ermitage), commune de Berus. 

3. Le Ponillé dit que ces villages formaient anciennement denx 
paroisses distinctes. 
i. Erigé en cure eni7S8 ; auparavant annexe da Petit-Ebers^llf^r. 
». Villagrcréé en i608. 

6. Déjà paroisse en £607. 

7. Erigé en cure en i708 ; dépendait auparavant de Berlize. 

8. IVouveHe paroisse. 



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— 46 -• 

m. 49. Odenhoven. 

50. Otlonville. 



5i. Pange. 

52. S.-A.Pelit-Eberswiller. 

53. S.-A. Porcelelte*. 

54. Raville. 

55. S.-A. Rémering. 

56. Rémilly. 

57. Roupeldange'. 

58. S.-A. Saint-Avold. 

59. Sloncourl. 

60. Télerchen. 

61. S.-A. Triueling. 

62. Varize. 

65. S.-A. Varsberg». 

64. S.-A. Vigneulles- 

Haute*. 

65. S.-A.VilIing. 

66. Villoncourt. 

67. Volmerange*^. 

68. Zimming. 



Archiprétré de Rombas, 

le. i. Amnéville. 

2. Avril». 
?e. 5. Ay. 

4. Boussange. 

5. Briey. 

6. Ennery. 
ourt. 7. Fameck. 



rééenieskl. 

Bore en 1751 ; auparavant annexe de Goenkireben. 

in XII® siècle ; ani à celle de Ham en 1631. 

isse en 1607. 

cure en 1780 ; auparavant annexe de Gondé. 

is le Ponillé de i8i4, et qai était déjà paroisse t 

du XII® siècle. 



.Digitized by VjOOQ IC 



47 — 



8. Logne. 

9. Lommerange. 

iO. Haizières-lès-Metz. 
il. Malancourt. 
i2. Hance. 

15. Marange-Silvange. 
14. Mondelange. 

i5. Moyeuvre-Grande. 

16. Neufchef. 

17. Norroy-le-Veneur. 

18. Pierrevillers. 

19. Richemonu '^ 

20. Rombas. 

21 . Rosselange. 

22. Rurange. 

23. Semécourt. 

24. Talange. 

25. Trieux. 

26. Vilry. 



8. Uauconcourt. 

9. Logne. 

10. Lommerange. 

11. Maizières-Iès-Metz. 

12. Halancourt. 
15. Mance. 

14. Marange-Silvange. 

15. Mondelange. 

16. Moyeuvre-Grande. 

17. Neufchef. 

18. Norroy-Ie- Veneur. 

19. Pierrevillers. 

20. Richemont. 

21. Rombas. 

22. Rosselange. 

23. Rurange. 

24. Semécourt. 

25. Talange. 

26. Trieux. 

27. Vilry. 



Archiprêiré de Sédange, 



i. Aboncourt. 

2. Allroff. 

3. Bettange. 

4. Bettlainville. 

5. Bibiche. 

6. Dragna^. 

7. Drogny. 

8. Eberswiller. 

9. Ëlzange. 
10. Esche». 



1. Aboncourt. 

2. Allroff'. 

3. Bettange. 

4. Bettlainville. 

5. Bibiche. 

6. Breitnach*. 

7. Burtoncourt^. 

8. Chemery-la-Vieille. 

9. Drogny. 
10. Eberswiller. 



i . Doit Traisemblablement faire double emploi avec Drachenmch, 
Drachnach, formes sous^ lesquelles est désigné Drogny. 

9. Annexe de Metzeresche au siècle dernier. 

3. Ayait perdu son ancien tilre<de paroisse pour être uni à Abon- 
court, dont il fut détaché, en 1730, pour être érigé de nouveau en 
cure. 

i. Désuni de la paroisse de Yaudreching et érigé en cure en |75i. 

9. DéUcbé de Drogny et érigé eo oare en I77S. 



Digitized by 



Google 



— 48 — 



( 


ii.Eblange». 


iff. 


12. Elzange. 


lange*. 


15. Filsiroff. ' 


, 


14. Freislroff- 


e. 


15. Gommelange. 


a 


16. Hestroff* 


îi 


17. Inglange. 


tpgçker. 


18. Kédange. 


e. 


19. Kemplich. 


cb. 


20. Kœnigsmacker. 


sche. 


âi.Lutlange. 


is^e. 


22. Menskirch. 


ster^ 


23. MeizereschCy 


îhing* . 


24. Melzerwiae. 




'25. Valmunsler. 


f. 


26. Vaudreching* 




27. Vigy. 




28. Volstroff. 




29. Vry 


Archiprêtré 


de Thionville. 


ers. 


1. Angevillers. 




2. Berg. 


?e. 


5. Berlrange. 


m. 


4. Caltenom. 


^e. 


5. Escherange. 




6. Florange. 




7. Fontoy. 


re* 


8. Gtiénange. 


ît- 


9. Hayange- 


e. 


10. Uussange. 




11. Kanfen. 




12. Manom. 


ge. 


13, Marspicb'. 



s la lisle 4«« paioitfseiy mm. iuUfiié m elMpiUe des 
le la frarofese de V«kÉmi8(er el érigé eu êttre ea 
& la paroisse de VelkraBge. 



Digiti 



zedby Google ''^^^ 



-to- 



i5. RodemaéK. 
46. T))idnvillé. 
i7. Udàngiê. . 
i8. Usselskirc'tt. 
i9. Volkrange. 
20. Yutz, 



14. OEutrangë. 

15. Reînange. 

16. Rodeniaçk. 

47. Thioriviné. 

48. Uckange. 

19. Usselskirch. 

20. Volkrange, 
24.YUIZ. 

93^ Zouffigen. 



4R0BIDIAC0NNt DE VIO« 

Àr^/éprélré de Bêlme^ 



4. Amelécourt.. 

2. Arraye-etr-É 

3. Bacourt. 

4. Bioncourt 

5. Brin. 

6. Chambrey. 

7. Craincourt. 

8. Delme. 

9. Donjeux. 
40. Faulx. 
44. Fossieux.. 

42. Fresiies-eik-àauIiiDi».. 
, 45. Gréoieeey. 

44. HannocoupW 

45. Jallaucourt. 

46. LenrioncourW 

47. Létricouri. 

48. Leyr. 

49. llahuioo^FU 
20. Maohoué.. 
24. Moivron. 



4. Amelécourt, 

2. Arraye-ei-flaD. 

3. Bacourt. 

4. Bey*. 

5. Bioncourt. 

6. Brin. 

7. Burthecourl^. 

8. Qtuffobrey^ 

9. Château- SaUns^. 
10. Grainooiirl* 

14. Delme. 

42. Donjeux. 

43. Faulx. 
44 Fossieux. 

45. Fresnes-en-SMUtoin. 
46r Gréfueeey^ 
if. HannoGoqrLp 
48. Jallaucourt. 

19. Lemoncourt. 

20. Létricourt. 
24. Leyr. 



1. Doit avoir été omis daas^ la Uale des j^afoîitcs 9Xl vnfi $iMt, 
car le Pooiilé'dit p'en 1424, révécioe d« Ueti ooit la cure de Lan- 
froicoart à celle de Bey. * 

2. AnparaTaut annexe de Satonne. 

3. AnparaTant annexe d'Amelécoart et de Stlonoe. 



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— 50 — 



22. Salonne. 

23. Tincry. 

24. Vie. 

25. Villers-lês-Moivron. 



22. Malaucourt. 

23. Manhoué. 

24. Moivron. 

25. Morville-lès-Vic*. 

26. Salonne. 

27. Tincry. 

28. Vie. 

29. Villers-lès-Moivron. 



rchiprélré de Nomeny. 

i. Âbaucourt. 
2. Alémont. 
ous-Froid- 3. Bouxières-sous-Froid- 
mont. 

4. Buehy. 

5. Cheminot. 

6. Ghérisey'. 

7. Clémery. 

8. Foville*. 

9. Goin. 
10. Juville. 

-Seille. ii. Liéhon. 

12. Louvigny. 
îille. 13 Mailly«. 

14. MorvlUe-sur-SeilIe. 

15. Nomeny. 

16. Port-sur-Seille. 

17. Raucourt. 

18. Sailly. 
l-Marlin. 19. Secourt®. 

20. Serrières. 

21. Soigne. 

• 22. Thézey-Saint-Martin. 
23. Thimonville. 



»isse en 1607. 

aconrt an siècle dernier. 

en 1750 ; dépendait auparavant de Liéhon. 

en 1607. 

isse. 

en 1607. 



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— 31 — 



Archipréiré de Mousson. 



i. AlTÏ*. 

â. Alton. 
5. Champey*. 

4. Glévaat. 

5. Gorny. 

6. Gustines. 

7. Lorry-tfevanl-le-PoaL 

8. Miilery. 

9. Morey. 
40. Mousson. 

ii. Saint-Martin, de Pont- 
à-Mousson. 

42. Sainte-Geneviève. 

43. Scarponne. 

44. ViUe-au-Val. 



4. Arry. 
2. Atton. 

5. Clévant. 

4. Corny. ^ 

5. Gustines. 

6. Lorry-devant-le-Pont. 

7. MarieuUes'. 

8. Miilery. 

9. Morey. 
40. Mousson. 

44. Pont-à-Mousson (Saint- 

Martin). 
42. Sainte- Geneviève. 

45. Scarponne*. 

44. ViWe-au-Val. 

45. Viltonville». 



Archipréiré de Gorze. 



i. Amaville. 
â^^Bayonville. 

3. Beney. 

4. Bouillonville. 

5. Ghambley. 

6. Dommartin-la-Ghaus- 

sée. 

7. Gorze. 

8. Hagéville. 



4 . Arnaville. 

2. Bayonville. 

3. Beney. 

4. Boueonville^. 

5. Bouillonville. 

6. Ghambley. 

7. Donimartin-la-Ghau9- 

see. K 

8. Euvezin'. 



1 . Omis dans la liste des paroisses, mais meoUonné ao ehapitre 
det collattoDS. 

S. Annexe de ViltonTille an siècle dernier. 
S. AopailiTanl annexe d'Arry. 

4. Est indiqué comme ayant pour annexe Loisy, qni arait été érigé 
en cnre en 1759. 

5. Déjà paroisse en 1607. 

6. Désuni de la cure de XÎTray en I75ti. 

7. Désuni des paroisses de BonilloQTille el de Pannes» el érigé 
ta cure en 172(« 



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58 — 

9. Gorze. 
<0. HagéVille. 

14. Jonville. 
12. Lachaussée. 

15. Montsec. 

14. Nonsard. 

15. Novéant-sur-MoselIe. 
46. Onville. 

. 17. Pannes. 

18. Rezonvilîe. 

19. Saint- Julien-lès-Gorze. 

20. Sponville*. 

21. Thiaucourt. 

22. Vandeîainville. 
25. Vionville*. 

24. Wavîlle'. 

25. Xammes. 

26. Xivray-et-Warvoisîn. 

ré (i'Batri:^e. 

1. Abbéville. 

2. Coinville. 
5. Génaville. 

4. Gravelotle. 

5. Halrize. 

6. larïiy. 

7. Jœuf. 

8. Jouaville. 

9. Labry. 

10. Lubey. 

11. Mars-la-Tour. 



le da mê^s cPaôéf 1715 y ordonna h 
î de Neaittt, depak* leogteinp^FiitDée. 

e> etk 1607, mais qui Favàit été bien 
lit qae i'abbé de Gorze jootssaît dir 

l, h pèitôf^^t <fe h core dé Warllfe 
« Tan ia»6. 



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83 — 



12. Moutier. 

13. Saint-Ail. 

14. Saint-Marod-lès-Don- 

court*. 

15. Saiot-Privat-la-Mon- 

tagœ. 

16. Saîn(e-Marie-*«aux- 

Chênes. 

17. Vernéville. 

18. Ville-sur-Iroh. 



12. Moutier. 

13. Saint-Ail. 

14. Saint-Marcel-lés-Don- 

court. 

15. Saint- Privat-ta-Mon- 

tagne. 

16. Sainte-Mari6-«ux^ 

Chênes. 

17. VernéviUe. 

18. Ville^sur-lrôn. 



ARCRIDIÀGQNÉ DE SÂRRBBOURG. 

Archipr^lré de Sarrebourg^ 



1. Avricourt. 

2. BrouviHer*. 

3. Fraquelfing*. 

4. Hattigny. 

5. Basse. 

6. Hilbesheim. 

7. Hoff. 



1. Abreschwiller*. 

2. Arscheviller. 

3. Avricourt. 

4. Bertramboîs®. 

5. Bieberskirch. 

6. Bourscheid''. 

7. BrouderdorfP. 



i . Où avait élé transférée la paroisse do village détroit d*Urcoqrt. 

3. Les aaleurs du Fouillé moderne ont évidemment manqué de 
renseignements sur les paroisses de l'archiprètré de Sarrebonrg^ car 
ils se bornent à rappeler la date des plus anciennes institutions, sans 
donner d'autres détails. 

3. Indiqué, par erreur, dans le Ponillé moderne, comme paroisse, 
sous le nom de Brouyille, village du diocèse de Tonl, et comme an- 
nexe de Lixheim, sous le nom de Brouviller. Celte dernière indica- 
tion est celle qu'il faut adopter, en rayant Bro«viHer de la liste des 
paroisses au siècle dernier. 

4u Annexe d*ilattigny au siècle dernier. 

5. Erigé en enre vers 1740 ; auparavant annexe de Wàlscheid. 

6. Déjà paroisse en 1607. 

7. Désuni de la paroisse de Hommarting et érigé en cure en 1783. 
S. Village créé en 1616. 



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34 



fnarting. 


8. Bûhl*. 


h 


9. Diane-Capelle*^ 


{Berg% 


10. Fleisbeim. 


icourt-le-Châleau. 


ii.Foulcrey^ 


ï«:. 


12. Gondrexange'. 


-Quirin. 


15. Gunlzviller». 


îboyrg. 


14. Hattigoy. 


ingén*. 
ic-Lixbeim. 


15. flellering. 


16. Héming». 


îrsbourg'* 


17. HeniidorfP®. 


chëid. 


18. Hérange. 




19. Hertzing". 




20. Hesse. 


- 


21. Hilbesheim. 




22. Hofif. 




23. Hommarting. 


- 


24. Hommert'*. 




25. lbîgny*^ 




26. Igney. 




27. Imling**. 



ge détrait près de Moussey ; annexe de ce dernier en i 607. 
ge détruit, mère-église de Bûbl. 
'poré, an siècle dernier, au di^èse de Strasbourg, 
ravant annexe du village détruit de Vellringen. 
\ en cure en 1729. 
paroisse en 1607. 

ni de la paroisse de Hommarting et érigé en cure en 1731. 

paroisse en 1607. 

Bge créé en 16 U. 

isemblablement omis dans la liste des paroisses 'au xvi* 
ique Tabbaye de Moyenmoutier jouissait du patronage de 
( Tan lUl. 

ftché de la paroisse de GuntzTiller et érigiâ en cure en 1771. 

i paroisse en 1607. 

itionné comme cure en ltt89. 



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— 5» — 

38. Kcrprich-aux-Bois*. 
29. Landange^ 
50. Lixheim. 

31. Lorquin*. 

32. Moussey*. 

33. Nillîng^ 

34. Réchicourt-le- Château. 

35. Réding. 

36. Sainie-Marie-de-Bic- 

kenholtz. 

37. Saint-Georges*. 

38. Sainl-Quirin. 

39. Sarrebourg. 

40. Vieux-Lixheim. 

41. Walseheid. 

42. Xouaxange^. 

Archiprêtré de Vergaville. 

i.Angviller. 1. Angviller. 

2. Assenoncourt. 2^ Assenoncourt. 

5. Azoudange. 3. Azoudange. 

4. BassÎDg. 4. Bassing. 

5. Bédeslroff. 5. BédeslroflP. 

6. Bisping. 6. Bideslroff». 

7. Gutting. 7. Bisping. 

8. Desseling. 8. Gutting. 



i. Déjà paroisse en 1607. 

2. Ibid. 

3. Ibid. 

i. Paroisse à la place de Mont, dont il était auparavant annexe. 

5. Déjà paroisse en 1607. 

6. Détaché de' la paroisse d*Ibigny et rétabli en son ancienne qua- 
lité de mère -église en 1727. 

7. Déjà paroisse en 1607. 

8. En 1754, la paroisse fut transférée à Bourgaltroff, qui n*en for 
mait auparavant qu'une avec Bédestroff. 

9. Le Pouillé mentionne des institutions à la cure dès 1587. 



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9. Desseling. 
10. Dieuze. 
li. Domnom. 
12. Fribourg'. 
15. Gelucourt. 

14. Guéblange. 

15. Guébling. 

16. Guermange'. 

17. Guinzeling^. 

18. Kerprich-lès-Dieuze. 

19. Languimberg. 

20. Lhor». 

21. Lindre-Haute. 

22. Loslroff. 

23. Loudreflng. 

24. Mittersbeim. 

25. Rhodes«. 

26. Romécourf. 

27. Tarcfuîmpol. 

28. Vergaville. 

Bouquenon^. 

1 . Bœrendorff**^. 

2. Berlhelming". 
5. Bettborn. 



e détrnit, près de Fribourg. 



it aDcienneinent la mère-égHse. 
om aa xvi® siècle ; paroisse de 

ilatioQS k la cope dès 1887. 
een église paroissiale le tO juin 

aar-Union. 

keniier. 

7, puis redeyeno paroisse. 



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BetteviHer^ 



6. BouquenofD. 

7. Bûtlen». 

8. Dehlingen*. 

9. Diedendord*, 

i(L Pi^m'iV^^' 
ii. Domf^s^^. 
i2. QT^^l^m\ 
i3. Durslel». 
14. Eywiller*. 
i5. FénétraQjgie. 
i6. Gosselmipf . 
il. Gungwiller*». 
i8, QamtiaGbM. 



W — 



4. Bouquei>9Qi. 

5. Burbacl)^^ 

6. Dolving*'. 

7. Domfessel. 

8. Eschwiller**. 

9. Fénétrange. 
10. Gosselming. 
ii. Harskireb^Q. 
i2. HautTCIoeber. 
i3. Herbitzbeioi. 
i4. Kaeskastel^^ 
i5. Kirberg". 
i6. Langatte. 

i7. Lorenzen. 
i8. Melling*'. 



1. NoD menUoDDé au'siècle dernier. 

S. Birkempach et Bikerspach, probablement Burb^eh. 

3. Annexe de Lorenzen an siècle dernier. 

i. Non meo lionne an siècle dernier. 

5. Annexe d*Eschwiller au siècle dernier. 

6. Annexe de Lorenzen an siècle dernier. 
* 7. Annexe de Weyer ao siècle dernier. 

8. Non mentionné an siècle dernier. 

9. Annexe d*Eschwiller ao siècle d^rojcr. 
iO. Non mentionné an si^lç dernier. 
di. Ibid. 

1^. Le Po^ùUé menli^iie des îMtiUHiou depuis 1 144 . 

13. Omis dans la liste des paroisses au xvi* stèçle : Téglise pa- 
roissiale de ce lieu était unie, avant iii^, ao monastère de Sainf- 
Jean-de-Bassel. 

il. Le Pooilté llodiqoe comme paroisse, tout en disant qu'il lot 
uni à celle de Wolfskirçhen en i77i. L'église de ce dernier Uea> ditr 
il encore, avait été abandonnée aux lulbériens, çt ou en avait coaft- 
truit une à Eschwiller poui( les calji^oUqueii. 

i5. Le PoimII^ dtt^u'^n i69^d, la cure élail vacante depuis «a 
siècle. 

16. 1^ même document MppeMe cks instdtwtions de 1686. 

17. La cure était vacante depuis plus d'un siècle en 1686. 



Digitized bv 



GqoqIc 



19. Niederstinzel. 

20. Oberstînzel. 

21. GErmingen. 

22. Poslroff. 

23. Rahling*». 

24. Romelflng. 

25. Saarwerden ou Vieux- 

Saarwerden. 

26. Saint-Jean-de-Bassel. 

27. S^îrrallroff. 

28. Schalbach*». 

29. Veckersviller. 

30. Viberswiller**. 
^i W6V6r 

32. Wolfskirchcn. V. Esch- 
willer, n<» 8. 



alingeo. 
siècle dernier. 
RahlÎDg. 

porte : autrefois annexe de Trnl- 
iithérien. 
de dernier, 
dernier. 
ih ; n'est pas mentionné au siècle 

Rahling, indiqué sous la dénomi- 

ier. 

3ses^ mentionné aux collations. 

rnier. 

Btitutions antérieures à 1728. 

stitutions de i6i{i. 



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— 59 — 
Arehiprétré de Sainf-Amual^. 



m l.N. Bebelsheim. 


1 . Bousbacb. 


■- 2. N. Bischmisheim. 


2. Gadenbronn. 


R 5. N . Biickweiler et Biies- 


3. Farschwiller. 


^ kaslel. 




4. N. Bliesbrûcken. 


4. Foickling. 


5. N. Bliesmengen. 


5. Frauenberg. 


6. N. Bliesransbach. 


6. Grosbliederstroff. 


7. Bousbacb. 


7. GrosS'Rosseln. 


S. Gadenbronn. 


8. Heckenransbach. 


9. N. Dudweiler*. 


9. Hesseling'. 


10. Emmersweiler'. 


10. Kerbach». 


li. N. Ënzheim. 


H. Neufgrange». 


12. N. Erfweîler. 


12. Neunkirch et Sarre- 




guemines. 


i5. Farschwiller. 


13. Noussewiller-lès-Put- 




telange. 


14. FolckUng. 


14. Puttelange-Iès-Sar- 




ralbe. 


15. Forbach*. 


15. Rémering. 


16. FolkerstorchK 


16. Both. 


17. Frombach^. 


17. Bouhling. 


18. N. Gersheim. 


18. Saint-Jean-Robrbach*^ 


19. Grosbliederstroff. 


19. Sarralbe. 



i . Beaucoup de paroisses de rancien archipréiré de Saiot-Arnoal 
dépendaient, aa siècle dernier^ de celai de Neamâoster. Leurs noms 
sont précédés, à la i'« colonne, de la lettre N. 

3. Annexe de Sainl-Jean au siècle dernier. 

3. Annexe de Fockling au siècle dernier. 

4. Annexe de Kerbach au siècle dernier. 

5. FfoUrekitrich et Follerstich, localité inconnue. 

6. Localité inconnue. 

7. Le Fouillé dit que le patronage de la cure appartenait ancienne- 
ment aa chapitre de Saint-Arnual (supprimé sur la fin du xti* siècle). 

8. Mère-église, dont le curé résidait à Forbach. 

9. Erigé en cure en 1766. 

10. Il est dit que le Fouillé de 157i donne le patronage de la cure 
au chapitre de la collégiale de Munster. 



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«0 



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— M — 



8. Hornbacb. 

9. N. Ixheiiû*. 

40. Kirchheimerbofî ? 
44. N. Kirrberg^ 
i2.N. Kràhéftbefg*? 

43. Loulzwiller. 

44. N. Massweilef*^ î 

45. Mauscbbaih®. 

46. N. Medelsheiin. 

47. N, Munchweiler''? 

48. Niedergailbaeh. 
49* Obergaflbacb. 
20. Orinerswiller» ? 
24. Pirmasens. 

22. Rodalben. 

23. Rohrbach. 

24. N, Sainl-^an. 

25. Sîerslhal. 

26. N. Truppadierbof». 

27. Volmunsler. 

28. Walschbronn. 

29. N. Walsheim. 

30. N. Winterbach*^ 
34. Wiswiller. 



8. Liederscheidt". 

9. LotrtiwIMcr. 
40, Montbronn. 
14. NiedergailbâCh. 

42. Obergailbach. 

43. Rimling*^ 

44. Rohrbach. 

45. Sierslhal. 

46. Souchl. 

47. Volmunslei*. 

48. Walschbronn. 

49. Weidesheim**. 
20. Wiswiller. 



i. Annexe de Deux-Ponts aa siècle dernier. ^ 

d. Ferme, annexe de Robenheim, représentant un ?illage détroit 
que les poaillés désignent sous les noms de Kircbwi elKircheUif 
3. Annexe de Homburg. 
i. Annexe de Wiesbach. Atlribution douteuse. 

5. Annexe de Nûnschwciler. Attribution douteuse. 

6. Annexe d'Hornbàch. 

7. Annexe de Rodalben. Attribution douteuse. 

8. Annexe de Volmunàter. Attribution douteuse. 

9. Ferme, annexe de Ëôntwîg, représentant un ?illage détruit du 
nom de Truppach. 

iO. Annexe de Wiesbach. 

11^ £»igé en eure en 1770^ déffettdait auparavant de WalschbroBn- 

H. Détaché de Bettwilier et érigé en cure en 1703. 

i3. Nouveau village. 



t^ 



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~ «2 — 

Hré de Neumûnster^. 

1. Bebelsheim. 

2. Blickweiler et Blies- 

kastel. 
5. Bliesbrûcken. 

4. Bliesmengen. 

5. Bliesransbacb. 

6. Breitenbach. 

7. Contwig. ê 

1er et 8. Deux-Ponts (en alle- 
mand Zweibrûeken). 
9. Ensbeim. 
10. Erffweiler". 
H. Gersheim. 

12. Grossteinhausen. 

13. Habkirehen. 

14. Homburg. 

15. Ulingen. 

irchiprèlrés de Saint-Ârnnal et d*Horobach. 
localité iàconnue. 

ben aa siècle dernier. Attribation doateuae. 
int : Finbach, Frupach et Furbaeh. 
au siècle dernier. 

; aa siècle dernier. 



trinchen, localité inconnue. 

ves an siècle dernier. 

leim au siècle dernier. 

15 le Fouillé moderne. 

bach. 

r. 

;e ; les anciens pouillés portent : Bixhaçh, 

1776. 



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— 63 — 

i6. Lautzkirchen. 
17. Medelsheim. 
i8. Miilelbexbach. 

19. Neunkirchen. 

20. Nûnschweiler. 

21. Ommersheim. 

22. Ormesheim. 
25. Oïlweiler. 

24. Reinheim. 

25. Rodalben. 

26. Rubenheim. 

27. Sainl-Ingbert. 

28. Saint-Jean. 

29. Scelbach. 

30. Walsheim. 

31. Wecklingen. 

32. Wiesbach. 

£n additionnant les chiffres qui précèdent, on voit 
qu'en 1544, le diocèse de Metz comptait 540 paroisses, 
et 603 sur la fin du siècle dernier. Le nombre n*en était 
que de 469 en 1607. Il y avait donc eu décroissance, 
puis augmentation ; mais, par suite de introduction de 
Fhérésie, cette augmentation avait été beaucoup moins 
considérable qu'elle n'aurait dû Tétre, relativement à 
l'accroissement de la population. 

Le chiffre des annexes était de 291 en 1607. Le Fouillé 
moderne en mentionne un bien plus grand nombre; 
mais il donne cette qualification à une foule de localités 
qui ne peuvent être considérées que comme de simples 
dépendances des paroisses. La multiplication des annexes 
s'explique par le partage de la population en catholiques 
et protestants ; ce qui avait forcé de réunir plusieurs 
villages, quelquefois importants, pour en former une 
seule cure , à raison du petit nombre des fidèles ; de 
sorte que, sur certains points, des paroisses avaient une 
étendue considérable. 



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H- 

SS ÉTABLISSEMENTS RELIGIEUX 
DIOCÈSE. 

res et collégiales. 

itres ou églises collégiales, dit 
iivant les époques, soit par la 
)oit par la conversion de cha- 
iliers. L'institution canonicale 
ps, vivant en commun^ jouis- 
)artageaient9 sous le nom de 
, les principaux titulaires, par- 
certaine mesure, à Tadminis- 
astiques, sous Tautorilé épis- 
;t fort ancienne dans le diocèse 
wec des règles plus fixes, pour 
I (Saint-Etienne^), pendant fa 

que de la France, p. 67. 
)D de Téglisé et saîût ^aaf le patron 
lo iMitts, <$e (f^î paraît refféorttr des 
B chnptCre a^ait éan» td» armer m 
Vuâf et le soeai. dont il faisait osage 
iul Fer^y {obiervations sécutaires, 
e la meose de Saîûf-^aùl est di^rincte 
ceAt«l rViÉtf^^ef ûé ttAppliifa^^tfft 
Jhiur^te-Gleitre, qui fut iufprlnéey 
Vieux, à cau&e de riusuffisauce de 

ât^affié, t. l, e<yr. 8iFd>, ëéfMàéU 
É ftâ^ dèf le œiiiitieMeiiital^ tonth 
Qvocalion de saint Etienne, premier 
^êque de tfetz^ dé Tan 882, porte : 
mi ^[ittff ed inftH ihÈruin Étéifs 
\h pr'> pv 4î),. 

laaft aes.RecbefduS' sur la cathéd«al« 
e$ de la Société d'Archéologie et 



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(première maître du viii» siècle, pnr rêvé(|ue Chroclc'[rang, 
celle orgîHiisaiion cléricale, qui se pro|):i>rea prompie- 
mcni dans Ks aunes didcèses de la (îaiile, un\mi pa$ 
lardé à se répandre aussi dans celui de Meiz. » 

Au XVI* siècle, le diocèse cuniptaii, ôuire le chapitre 
de la cathédrale, quinze collégiales, duiit six dans ia \ii:c 
deHleiz; 

Notre- Damc-de-!a-Rondc, fondée en \ 130 ; 

Saini-PauI-sur-lc-CloitrCi époque inconnue ; 

Saînt-Picrre-nux-Itnages, vu* siècle ; 

Saiiii-PicriT-le Vieux, époque inconnue; 

Sanil-Sauvtur, 1070 ; 

Saiiit-Th.ébaul, Il (il. 

Les îiuires collégiales étaient celles de : 

Briey, 1331 ; 

Fénclrange, 1473 ; 

Iloinbourg, 12:iV ; 

Marsal, xiii* siècle ; 

ïlars-la-Tour, 1502; 

ilunsJer, xui* siècle ; 

S.iiiit-Arnual, vu'* stèele^ 

Sarrchourg, 12:20; 

Vie, ih\ du x:r siècle ou commcncenoenl du xni*. 



d'ffis/oire (h ta Mou lie, i^GS, p. ISI, *lil <|M'il i>xisfai\ $ur iifie 
parue de rt'iii|)Uic<'Hi«Mii ocn pe uiij-'iiidlifii |< r <i «'utlti «In • h e 
auvii*nBi- «'jçl »v, V. ueree >()fl^ l.i iKmI 4-..c«' di- >a m hliei n. , pn.lo- 
Uiurtyr. (V«i> ai» I d.m* lis lu^m^i* MviH'thé . aiiii»*e iHtiU.p ï3ij, 
Nèiice bisiorn|ue iur la gruite de saîui Liemeta au iauiuu, pjr ie 11 
\K Uadl.) 

1. Lettre de foudaiioii e»t imprimé dans les preuves de VlIiS' 
toire de Lorraine, i'^ édit., t. U, col. ccccludv* 



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— CB —. 

(k, dans lequel ces noms se trouvent 
is silence les collégiales de Saarwer- 
lines, qui exislaien! pourlanl à Tépo- 
. fut rédigé*, niais qu'il a négligées 
leur peu d'imporlance. 
ïostérieurement au xvi« siècle, que 
du même genre ; le chapitre de 



i paragraphe consacré aux collégiales est fort 

eu à de f tusses iiUcrprélalions : en effet, sous 
canonicatuum , le Pouiilé menlionnc, avec 
autres élablissemeots religieux : l'hôpital de 

lyes de Saint Pierre et de SaioleMarie-aux- 

Ile d'Ilornbach. 

^éclaratioD des rentes et revenas appartenons 
ct-B'aise dans la yille de Sarverden n, écrite, 

• et gruyer du comté de ce nom (Trésor des 
II, n® 30) : u Le soubsignc treuvc premièrc- 
i renies ecclésiastiques du comté de Sarver- 
.., secondement par ung viel manuscript de 
archive de Jean Colmar, notaire impérial et 

rentes et revenus des biens d'église dudict 
lent il y a heu une église collégiaUe dans la 
s ladiclc église collégiatte il y avoit six cha- 
Ix y compris... if 

I collégiale de Sarregnemines, une note du 
:etle ville, pour l'année 1508-1509, porte ce 
annoinnes de Guemunde cicquanle florins, h 
esquelz ilz prennent par chacun an, le jour 
ï. par feu les ducs de Lorraine pour leur ser- 
533 porte : u les quatre chapilains de Gue- 

• et 1617 : 14 h-s prébandiers de la chapelle 
n, et celui de iC67 : u les prébandiers de 

^te de 1595 nous apprend que les mille flo- 
ci-dessus avaient été empruntés aux préhen- 
niale par le duc Nicolas, en 1470 ; ce qui fait 
ceUe collégiale au moins jusqu'à la seconde 



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— 07 — 

Saint-Louis, à Metz, créé, en 1764, par la suppression 
des abbayes de Sainl-Pierre et de Sainte-Marie-aux- 
Nonnains ; et le chapitre de Gorze , qui remplaça la 
fameuse abbaye de ec nom. 

A la fin du siècle dernier, plusieurs des collégiales 
dont il vient d*élre parlé ne subsistaient plus : celle de 
Notre- Darae-de-la-Ronde avait été supprimée en 1741 
ou 1745, et sa mense unie au séminaire fondé par M. de 
Saint-Simon ; celles de Saint-Pierre-le-Vieux et de 
Sainl-Paiil-sur-le-Cloitre, dont les revenus étaient très- 
modiques, avaient été réunies à la mense du chapitre de 
la cathédrale. 

Plusieurs des collégiales situées hors de Metz aN aient 
également disparu : les hérétiques s*élaient emparés des 
biens de celle de Saint-Arnual ; les revenus de celle de 
Hombourg avaient servi à doter le séminaire de Saint- 
Simon ; celles de Munster et de Marsal avaient été réu- 
nies à la collégiale de Vie, la première en 1594, la seconde 
en 1772 ; celle de Briey n^existait plus depuis longtemps^ 

J'ai dit plus haut que le nombre des églises collégiales 
a varié, soit par la sécularisation d'abbayes, soit par la 
conversion des chapitres en monastères réguliers. Parmi 
celles qui se sécularisèrent, j'ai cité la célèbre abbaye de 
Gorze. S'il fallait s'en rapporter aux Béiiédictins% il fau- 
drait y joindre celle de Saint-Arnual ; mais il ne semble 
pas qu'il y ait jamais eu d'abbaye dans ce lieu'. 

1. « (1 D*y a à Briey, dit la Notice de la Lorraine (t. I, col. i7\), 
qa'uoe paroisse, dont le patrob est saiot Gengoult. Le curé preod îe 
titre de doyen et jouit, eo cette q:;alité, de quelques revenus, seuls 
restes d^une collégiale , aujourd'hui supprimée , dédiée à saint 
Georges, n 

S. Voy. Histoire de Metz, U I, p. 332. 

3. Le Registre des rentes et refenns des abbayes, pricorés, cha- 



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— 6* — 

On nd connMl qn*rin oxrmpîe de chapitre trnnssformè 
en monastère nVnlicr : S n'iii-C é.ncMil de Meiz ('riie 
collégiale, que remplaça plus lanl Tabbaye du même 
nom, remoniail à une épo(|ue Irès-reculée, puisque les 
Bénédieiins en atiribuenl la fondation à saint Urbice, 
ie Meiz*. 

2° Des abbayes. 

A mentionne vingt nbbayes d'hommes, 
lient à Tordre de Saint-Benoit, six à 
trois à l\)rdre de Prémoniré, et une 
[-Augustin. En voiei la liste d'après 
n\ee ta date de la fondation' de ces 
eligieuses : 

* Ordre de Suint Deuôît. 

m\ 

ail'iapi's d'Allrm^-no, WVslrrr<Mcl» ri 1^aN5 du 
li..ri«'.s. H •iJ'.'S). •«••Il}' à a lin (l:i xvi" > or «', 
i> la l.sif d'> l'Il.ipiir s — i.a .\otivf (h hl 
\ ilil (|!ii^ la culégiuie ciail >ii|t|ir n ce « afifia' 

ïrt\H luTl'SM'» M. 

s Metz, l I, p. 239, n Noiici» liisloriqu** «ur 
iieiil ^11 Sil>!oii, par le It. V. Itarli, •iais les 
ité 4*Aicliéo'otjie vt d* Histoire du ta Mo- 

aîes, les p'él'minairrs des f. III dô V/fiffoire 
■ uvi*nt It'S iistt'S d<^* alihés «*( ahlh>^M'^ d** di- 
'otice de ta Lofuînt', f/Jtxtuiie de Mitz 

llClilLS. 

iiioii est imprimé diui les preuves de 17//^- 
p, â. 



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— 69 -^ 

Longcvillc ou Saint-Mari in-la-Gland'crc, On du vi« 
slMv ; 

Sa;n!-ArnonM, près de Melz, iv* siècle ; 

Sijinl-.\\ ()!(!, MTi îiOl) ; 

Sdini-Clènu'iH, près cic Meîz, d'abord collégiale, puis 
abl>a>e au vif sièHe ; 

Saiiii-Mar(in-(lcvîml-.M<'!z, vers (îVS ; 

Saint- SNinphoricn, à Metz, >ers 609 ; 

Sj:nt-Vincent, ib., 968. 

2« Ordre de Citeanx. 

Freistrofî, IHO, eomnr.e abba>e de fennmçs, depuis 
1461 connue abbaye (l^xHunieâ^ ; 
Le Pontifroy, à Metz, 1320; 
S.iiin-Ben()ii-en-Wt.ë\re, vers il29 ; 
Sîurzelbronn, 1135 ; 
Viners-Bettnath, vers 1130; 
Wcrnerswiller*, vers 1170. 

3® Ordre de Prcmonlriê. 

Jnstcpnont, 1124 ; 

Sàime-Croix on Sainl-Eloy, xn« sièeM ; 

i. Ci'Ue ahhaye fut ncctipiv' d'abord p r dos moines de CîtPanx ; 
î' y fiil ensuite iî« s l*r««)imlrés. q«ii n'y r» siêtenl qn»» inomrniané' 
m fit. Ils fiiriMil reinpli es, au •'ouiuieuc*Mii(*nl dtTxni" s^ièc i*, par des 
CisliTfiriines. anxqitelles S'M'i'é 'èrri»l. deux sic (es plus lard/ des 
rclisi ux du même ordre. (Voy. Notice^ I. I, col. i%^ ) 

2. Pans le diiehc deDeux-Tonls. Il n'y a pis aujourd'hui de 'oca - 
lilé de ee mm. (Voy Notice l 11, col. 711, arl. Wurin wilUr ) 

3. Le Pouillé mode.rjie désigne ceUe aldiaye spus le nom de Paris 
on Sai'ile Croix. Elle avaii remplacé ra'il)a)e de Sainl-Eloy, bàtie sur 
les bords de la Moselle, à une demi-iicue au-dessous de Melz, qu'ha- 
bilèrenl momenlanément des religieuses de rprdre de .Prémonlçé, 



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— 70 — 
140*. 

^0 Ordre de Saiol-Aoguslio. 

ont, ver^ 1090». 

ns lé diocèse, en 1544, que dix abbayes 
îr : 
Ordre de Sainl-Beqoit. 

au comté de Saarwerdcn, mentionné^ 

partage du royaume de Lorraine entre 

^e et Louis, roi' de Germanie ; 

le; 

IX* siècle ; 

nonaslerium PuellarumSanctœ Agne- 

z, 1020» ; 

ide, à Metz, vers 620 ; 

aux-Nonnains, ib., vers 995 ; 

aux-Nonnains, ib., vers 614 ; 

sées, par no débordement considérable, de Paban- 
bcrcher un asiile à Saiule-Croix, où Tahbé I^uthe- 
e double, un pour les hommes, Paulrc pour les 
ijourd*hui Thury, village, commune de Woippy, 

r Tabbaye de Salivai a été publiée par M. Tabbé 
moires de la Société d* Archéologie lorraine, 

ces sur cette abbaye et une copie de titre de sa 
es de la MeuKhe, fonds de Tabbaye de Domèvre, 

eim, par M. Jules Thilloy. dans le Bulletin de 
<a * conservation des monuments historiques 

ibonrgd'Ottweiter, arrondissement de Saarbrûck. 
stère de religieuses bénédictines qui se trouvait 
osellc, près de Tabhaye de Saiot- Vincent, que ta 
nenlionne parmi les abbayes détruites. 



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— 7i — 

Vergaville, 966*. - 

Ordre de CUeaux. 

Crauflhal, vin® siècle^ 

Le Pelil-Clairvaux, à Melz, 1153'. 

Plusieurs des abbayes dont il vient d'être question dis- 
parurent du XV* siècle au xviii* ; ciîlle de Saint-Martin, 
durant la guerre entre les Messins et le duc de Lorraine 
Charles 11, en 1427* ; cinq auires, le Ponlifroy, Sainl- 
Arnould, Saint-Clément, Sainie-Croix, furent ruinées 
en 15b2, ainsi que le monastère des Piicelles, à rappro- 
che de l'armée de Charies-Quini venant assiéger Melz ; 
celles de Sainte-Marie et de Saint-Pierre-aux-Ncnnains 
furent supprimées longtemps après, et leurs revenus 

1. Le lilrc original de foodalion esl aux Archives de la Meurthe, 
foUtis de Tabbaye de Vergaville. Celle abbaye, supprimée comme 
toutes les aulres à la Hévolution, a élé rélublic depuis à Flavigoy 
(Meurthe). 

2. Voy. V Abbaye de Craufthal (C'austriacum), par M. Louis 
Benoit. 1865. 

3. Le Pelit-Clairvaux avait été fondé par saint Bernard, lors de 
son passage à Melz, pour remplacer u ceriaines filles qu'on appeiaii 
les Scottes, et qui étaient une espèce de capettes, comme celles du 
Moniaigu, à Paris, dont la conduite n*élait pas fort régulière n. Les 
nouvelles religieuses abandonnèrent leur règle primitive vers le com- 
mencement du XVII" siècle, et ne reçurent plus que des personnes 
faisant preuve de noblesse. {Notice de la Lorraine, t. I, col 855.) 
— Clairvaux figure dans la Gallia christiana (t. XIII, col. 835), 
qui donne le nom de quatre de ses abbesses. 

i. Ce fut alors que le duc fit enlever le corps de saint Sigisbert de 
l'abbaye de Saint-Martin pour le faire transférer dans Téglise du 
prieuré Notre-Dame de Nancy. Ce qui restait de cette abba\e ou ce 
qui avait été rétabli fut détruit en MiA et 1552; en 1603, son litre 
fut entièrement supprimé, et ses biens, de même que ceux du prieuré 
Notre-Dame, furent unis cl incorporés à la Primniiale de Nancy. 



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-* 72 — 

[cr le chapifrc noble de Snînt-Loiils ; îe 
fut supprimé (Il l7oî), el Toinl nnn ses 
al Sainl-Mc(ïlas ; Talihaye de Ilrssi* a\ail 
i\ à lu collégiale de Sarrebom-fr, cnsuiie à 
I des ebanoines réjiuUrrs de \ indeliheim, 
e de Ilatile-Seille ; enfin, les inonasières 
1er, Ilornbadi, Nenniûnster et CranfibaM, 
part e du dioeése où la réforme s'était le 
eessèreni d'exister, par suite de la spo- 
s biens. Avain eux, celui (rilerbitzheim 
lé ei en grande partie ruiné par les Rus- 
un asion menaça, pour un moment, d'inon- 

du diocèse de Metz gardent le silence sur 
lonl rexisten:e ne saurait pomtant être 
, bien que son bisloiic soii forl obscure : 



te RpjîPtrc des r^nlo» e» revenus iIcs abbayes, 
bailliage tl'A'Icinajiite, olé plus liuiil : 
er^weiller. I.e iluc de Dciix-i't>uiz s'< u a despitçii 
«•I plus de s» rvue. «. 

iriiltarli. (rt>i IIII4* atil»>iïe prini'ièrc, fife soiib le 
MiU, di* iaqurllr) les l^tla lus, comiIcs diidil Di-iix- 
s\, y oui érij;e iiug collège (dès t5'>9, suivunl Doin 
LMit les renies, n 

iMiwiiiiîo»ler l'Z Sarl)riick«'n. Il esl présenlement ci 
lb( rt de N<«<^>aii, et i/y a pus dt* rrli:: imim*>. h 

à a taille du re^i»lre, Illal^ n'a poiul d'ailic'e. 

t»{;islre po-lc : «i Abbave d*ll«'rl»isbeim. I.e sieur 
e >'. SSNU ^^>l baisv desrrn.es. el n'y a plus de 
]ui f.iil ^upposer qtic celle abb.i>|î iravuil pas ôlc 
lée p.ir les Hustaud?, ainsi que le dil Onui (^aimel. 
9 Metz, t. il, p. 198^ un titre de 1!S79 relatif à 



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— 73 — 

je venx parler de ccîle de IJxhcim. Dom Cnlmcl* dît, à 
Tarncle de eeUe vi \c : • C élniî aiiUrfois nue :il»ti:i\c de 
BciiédiclJïs, silnce (Iniis la Wcslr chr, conlire d'AHe- 
magfne. LesgiuM-iTs el d'aiilrcs évcnoincns îa (Ircn! a! an- 
domuT en 155^. Jules lli, alors sur la cliaire de sajiil 
Pierre, ayaiii (ail info: iner de voïUmodo cl htcommodif, 
sur la représenatiiui des religieux, el irou\é «prils ne 
pouvoieni plus subsister, leur permit de se retirer dans 
^eseouNens de Irur ordre.... L'ahluye éiaiJ ainsi irsiée 
déserte, le pape sVn empara couiine d'un bien ecelésias- 
tique lond)é en d.'sliérenee. 

» On n'a point de connois^ancc dos dévoies rpie Ton 
croit y a\oir été autrt^ois, à moins «pie ce uc(\{ été des 
fennnes el (iles d'une eonfrairie ou IVatcrnilé établie à 
S .rrilK)urjr, à lîiqiu'lle les relisricux di? Lixbrini étolerU 
assoriés, ou des reliîîleu>es bénédletines <l'un eou\cnl 
qiii su!)si^loil aloi's à Crauftbal, lo^pL lies étoienl des- 
servies par les relijiienx de Lixbtijn. t 

Ce (pii résulte d'un travail l'éeeninient composé à l'aide 
dv* documents authetuiques'-, c'est (pie le nionasléi'v? (îc 
Lixh(Mm atn'.it éié fondé. v\\ 1087, par Fohnar, comte de 
lletz, sur rempîaeement du cfisfruni Lncki*sf/f*iin, (\\\\ 
lui appartenait, cl qu'il offr t à l'abbé de S. lint- Georges, 
dans 'a fon'l Noire, à condition qu'il y fonderait une 
maison rcM^ieuse, oii il enve;rail (| lelques moines, qui 
seraient tenus de prier pour l'àme des fondateurs et pour 
celles de leurs parents. l^Ius lard, une commmiauié de 

1. Notice, l., I, col. 672. 

2. Voy. y.ihhayfi IVoti'fi Dame de Lirhf^im, par M. ral>t)n îlor- 
mano Kiilin, l'iiré de lîroudtTiIorfT, .dans lo l. X des Mémoires de la 
Société d* Archéologie lorraine. 



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— 74 — 

Hines s*é(ablit près du monaslére, et 
environs par leur religion et la sain- 

5 Lixheim fut soumis à perpétuité à la 
iiulorilc de Tabbé de Saint-Georges, 
iclques-uns de ses religieux à la lêle 
n prieur, aceordani aux moines le pri- 
' dorénavant eux-mêmes, 
u'il n*a pas été possible de déterminer, 
\ son titre primitif en celui d*al baye, 
ans la première moitié du xv* siècle : 
en 1726, on creusa les fondations du 
îlins de Lixheim, qui succédaient aux 
rouva deux tombeaux en pierre, sur 
représenté un religieux avec la crosse 
le une inscription portant ces mots : 
es abbas Lixenniensis obiit in Do- 

e Lixheim cessa d'exister vers 1550 : 
U obtenu Tautorisaiion de se retirer 
le leur ordre, le plus grand nombre se 
, dans la forél Noire, où Tabbaye de 
LTsécutéc par le duc Ulrich de-Wur- 
fugiée dès 1536. 

nunaulé de femmes dont il a été parié, 
tre d'abbaye est aussi donné dans un 
, elle était dispersée vers la fin du xvi* 

l'abbaye s'e^l conservé daos diverses dénotni- 
a, à Lixbcim, le quartier, la rue et la place de 

Registre des rentes et revenas des abbayes, 
Luxlieim. 1/é!ccteur palatin !a tient; il y a un 
i de religieuses h. 



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— 75 — 

siècle^ à ia suite des révolulions qui avaient amené la 
suppression du monastère des Bénédictins. 

Quelques-unes des abbayes dont il vient d'être ques- 
tion eurent des écoles célèbres, qui contribuèrent puis- 
samment au développement des lettres^ des sciences et 
des arts. 

L'abbaye de Gorze posséda, dès son origine, une école 
qui jouit d'une cerlaine-réputalion. Le moine Norgandus, 
qui la dirigeait, forma plusieurs élèves distingués, entre 
aulrcs Angeiramne, évéque de Melz, et Frolaire, évéque 
de Toul. Au x« siècle, celte école brilla d'un plus vif 
éclat que tontes les autres du diocèse : Blidulf, archi- 
diacre de l'église de Metz, qui avait étudié à Reims sous 
la direction des fameux scolasliques Remy d'Auxerre et 
Hucbald, vint se fixer à Gorze et y porta les méthodes 
scientifiques et littéraires de l'école d'où il était sorti. 
Quelque temps après, plusieurs hommes de mérite sui- 
virent son exemple et se retirèrent dans la même abbaye, 
où ils introduisirent la réforme. Au nombre de ces nou- 
veaux religieux se trouvait Jean de Vandières, qui con- 
tinua, dans ce monastère, les études qu'il avait commen- 
cées à Metz, à Saint-Mihiel et à Toul. Einold, autrefois 
premier archidiacre de la cathédrale de Toul, était entré 
à Gorze, dont il était devenu abbé, avec Anslée, archi- 
diacre de Melz et habile architecte, et avec Bernacer, 
clerc de l'église Saint-Sauveur de la même ville et sa- 
vant distingué. Ces religieux, non contents d'y rétablir 
les observances monasl^ues dans toute leur rigueur, 
s'occupèrent avec zèle des écoles, qui devinrent bientôt 
très-florissanles. On y prenait soin de l'instruction des 
enfants, ce qui n'empêchait pas d'y enseigner les sciences 
les plus difficiles. Le x*" siècle vit sortir de cette école 



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— 76 — 

i'hommps romarqnnblcs, parmi tes- 
é\ê.|tie (le ih'i/. ; Adulbùroji, arclu- 
oiluid, rvrqm* «le Caiiihray ; IJiiin- 
E;)\rc de Ion!, el Kaiuhert, abbôdc 

l-Vineenl ciif, au commcneomcut du 
re célèhiv : SiirelM'ri de Gemblours, 
' monastère pendanl bien de? années, 
nseij^nerrienl el la quant ilé extnior- 

piddia aUirerent atiiour de sa ehaire 
étu liants. SigebxTl snvait non-seu- 
I apprenail dans les éeoles de son 
)lus, une eounaissanee éienlue de In 
Lorsipi'après nu '.onjr séjour dans 
inciii!, il obi 'ni la permission de le- 
'*, les moines el les eleres (pu aeeou- 
î rentemire, et pour lesquels il élpit 
esse, tous ses élè\es, en \\\\ mot, le 
t et le eondilèrenl de présents. 
; Adalbéron I"" ayant mis (\vs Béné- 
e de S.iint-An.ould, a la pl;iee des 
ipaient, A!isîée,*see()nd îib!;é réjrnlier 
)4ri-î)G!)), y iniroduisil les exe reires 
dans fabbaye de Gorze, où il avait 
le de S.iini-Arnoulil aequit dès lors 

le moine Jean, au:enr de la vie du 
!s, et qui fut un des diseiples dWns- 
à la «li^Miiié abbatiale après ee dernier, 
.' fut très-fréqueniée : on y nîi affluer 
me des Saxons el des Bavarois. 

ire de Lorraine, l. I, p. 127 el 269. 



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— 77 — 

Vers le même temp?, Fabbaye de Snint-PJcrrc-aiix- 
Nonn.iins rcnf(*rm;iii des iTii.^iciiscs qui se dlsiinguaicnt 
par leur amour pour rêinJc. Ji*aii de Vaiidièies cindia 
avec elles rhisioirederAneieii et du Nonveaii-Tesinminf, 
les saeraineiilaires, le coinpiil ecelésiasiiqiie, les eaiioiis 
des conciles, les bomêlies des Sainis-Pèies, ei même les 
lois ciNilcs, probablemem dans le Code Tliéodosien^ 

Dom Calmel îions apprend- qtie Tabbaye d'ilornbach 
avail, (làs le xiT siècle ou le xn.*, des écoles pour les 
séculiers, et que les ducs de Lorraine y a\ aient fondé 
des f)laces pour douze irenîilshonunes. Il ajouic que 
Volfang:, duc de l)eu\-P»)nt<, ayaiil résolu de clianjicr 
i'clal de celle ancienijc abbaye, y éiablii, en ijliî), Tk*s 
professeurs babi!(*s pour instruire la jeunesse, cl donna 
à ce nouveau C(»IUye, pour prem er recteur, le célèbre 
Emmanuel Tremellius, si connu par son éruJilion, et 
surtout par la scirnce (Us lan.irues orientales. 

Après avoir parlé des éco es uïonastiq'.ies, on ne peut 
se «lispenser de due (piebpu'S mois de celles de la catbé- 
dra!e. Ces écoles, dans Ies(| leiles on .dmeUail les I. ïcs, 
cl (j'ii liîiirenl par éclipser tonles les antres, paraissent 
remonier à Moiz, de m.}. ne (| Ta Toul et à Vertiun, jus- 
qu'au \i s ècîe : le b o;rrap!ie de saint Arnonlil rapporte 
que celui-ci avail, daiîs sa jeunesse, fait de fort bonnes 
élu les, qui lui furent bien u:iles (l'iaru) il se trouva, plus 
lard, cliarjié en pariie du gouvemejnenl de TAustrasie. 
S*)us répisc(»pat de saint Clodnlf (ou saiiil Clou), fils de 
saint Arnould, Técole Je Meiz avait ac((!iis une brillanîe 
répiilalion, puisque saint Rjuiaele, évéque de iilaesiricilt, 

1. Viiy. il)id., p 269-270. 

2. Notice do la Lorraine, i. l, col. SSO. 



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— 78 — 

he et le plus verluenx de ses clercs, 
éda ses biens à la cathédrale*. Celle 
éclat, au vni« siècle, sous les épisco- 
el d'Angelramne ; le premier veilla 
urvue dVxcellenis mailres pour la 
3 et le chant ecciésiaëiique. Dans le 
ui plus CL'lèbre que celle de la mé- 
idant quelque temps, pour scholas- 
]ui fut plus tard évéque du Mans. 11 
d'ardeur à l'étude du chant ecclé- 
ire-Sainle et de la grammaire, qu'au 
ibre d'années, il fut nommé grand- 
Irale, emploi qui le mit à la têie des 
de former un grand nombre de dis- 
. Au x« siècle, l'école de chant, qui 
r le diacre Roland, était regardée 
que l'on trouvât en dehors de l'Italie*. 

>•» Des prieures, 

'4t mentionne dix-neuf établissements 
il donne le litre de prieurés. Sur ce* 
inconnus : prioratus Divi Benigni 
- de Cufuunge, — de Sepulchro 
Lres semblent n'avoir jamais eu cette 
-Nicolas-du-Pré {Sanclus Nicolaus 
; Saint-Pierre aux-Arénes, hors de 
iveni dés Cordelières de Téterchen. 
le disent rien, dans leur Histoire de 



l, 127, 132 et 268, et Hist. de Metz, U 



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— 79 — 

Meiz^ de Sainl-NieoIas-du-PréS mais ils consacrenl* 
à Sainl-Pierre-aux-Arcnes un assez Ion? arlicle auquel 
je crois devoir emprunler les lignes suivanles, desquelles * 
il ressort elairemenl que ce ne fui pas un prieuré : « Celle 
basilique, disent-ils, éloit la plus ancienne de Metz et la 
première bàiie par sainl Clément... Aussi ce sanctuaire 
éloil-il Tun des 'lieux de dévoiion le plus fiéquenfé de la 
province ; chacun le regardoit comme le berceau du 
christianisme dans le Pays Blessin... Le même molif qui 
rendoil celle église si chère au peuple, porta les premiers 
évéques de Meiz, les archevêques de Trêves et les sou- 
verains poniifes, à lui accorder divers privilèges. De là 
vient que, quoiqu'elle servît de paroisse à ceux de TAm- 
phithéàire, elle éloit exempte de cens et de toutes autres 
redevances auxquelles les paroisses étoient sujettes en- 
vers les archidiacres.... L'abbé de Saint-Clément mel- 
toit, pour la desservir, un prêire amovible, moine ou 
séculier, lequel... n'éioit qualifié que clerc... 

» L'ancienne église de Saint-Pierre aux-Arênes, après 
avoir subsisté jusque vers Tan 1005, fut reconstruite à 
neuf par les religieux de Sainl-Cléïr)enl, et consacrée en 
1094... ; mais Charles-Quint étant venu mettre le siège 
devant Meîz, en 155'2, elle subit le sort de toutes les 
autres églises qui se irouvoient hors des murs de la ville : 
elle fut rasée et détruite de fond en comble^. » 

1. Ils parlent seulement (t. Il, p. ^iO) d'une chapelle du Pré, dont 
reonplâccment leur éiail inconnu, et que Philippe de Vigneules dît 
avoir été fondée, eo^ 1249, par un clerc de Metz. 

2. Tome 1, p. 3i8-350. 

3. Voy. aussi Eludes pour servir à l'histoire de Pabbayc de Sainl- 
Clémenl, par le R P. Bach, dans les Mémoires de la Société d* Ar^ 
diéologie et d'Histoire de la Moselle, 1869^ p. %ZA, 236^ 238 
et S39. 



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mentionne le Ponillé de 
e snivanie, d'nprès Ks 
Kirienaieiu : 

iBeuoit. 



irs de 51clz, vers il 22; 

sirele ; 
ièclc^ ; 

10, aux chanoines rôgU- 
î-Sauvcur ; 



159 cl 255. 

. I, col. 507; Chiifol Sain». 
U's Mi'-wuiics de la Société 
osc/lv, J867. 

imliliée par M. Tablé Pierson 
rcficoiogif lorraine, iH^O, 

1. il, |i 50a. 
«» iroiiM* ai.x Archives d« la 

. I .^(i7. l)':i|ir('s un (liiciiiixM.t 
t lu {("iriirt* <ic \ iv ir> durait 
»«• U.* T«è\rs. Iîu|:u*'.c po^^é- 
r>, v.Hîirr ^oi-. Il Je ^ ivh'is. 
le la .iJcut:/te, p. iil, u*-l. 

le Lorrainpf I. Il* pp.. col. 
ivuiau IraducUuu du Lire dé 



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— M ~ 
1^ Ordi^ de Gttefttit. 
Noire-Dame d'Aube, xu« siècle*. 
3<» Ordre de Clao) . 

Tbicoon, vers 1093*. 

i^ Gaillelmites. 

Gràfenlbal, 1243'. 

Les prieurés exislant au xvi® siècle^ que le Fouillé 
passe sous silence, étaient aussi nombreux que ceux dont 
il donne les noms. Ces prieurés étaient, pour Tordre de 
Saint-Benoit, ceux de : 

Bouconville, fondé vers 1100* ; 

Faux-en-Forêl, près de Rémilly, 1126* ; 

Fricourt, xii* siècle* ; 

i. Vey., danâ les Nùtei pour servir à la itatittique monu^ 
mentale du département de la Moselle, pir M. Georges B^Uigé 
(i85i), une monographie de Téglise prieurale d'Aube. 

S. La charte de donation de ee prieuré k Tordre de Gluny est im; 
primée dans VHiêtoire de Lorraine, t. I, pr., col. 496. Voy. aussi 
Histoire de Metz, t. U, p. SlOI, et Notice sur l*église prîeirale de 
Thicourt, par M. Georges Boulangé» dans ses Notes, etc., 1852. — 
La Notice de la Lorraine (L 11, col. 56i) dit que le prieuré de 
Thicourt était chargé d'entretenir quatre rch'gieux, y compris le 
prieur, et de faire une' aumône générale, tant k ceux du lieu qu'aux 
passants, tous les jours de dimanche. 

3. La Notice de la Lorraine (t. II, col. 426) rapporte tes cir- 
eoiistanees miraculeuses qui amenèrent sa fondation. Ce moMstère, 
le seul de son «rdre qui exisièt dans le «yocèse de iletx, était uni 1^ 
ia province des Pays-Bas. (Voy. Histoire de Metst, t. II, p. 438.) 

4. Voy. Histoire de Metz, t. U, p. fit, «I Notice de la Lor* 
raine, 1. 1, col. 148. 

5. Voy. ibid., p. 247^ et ibià,, col. 346. 

$m La cliapelle de ce prieuré, consacrée en l'honneor de Noliv-: 
0ame-de-B«^€9o«ès, substsle encore, ei est le btU d'nn pèlerinage, 
le 8 septembre, jour de la Nativité. , . 



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■ siècle* ; 

étrange, 1232 ; 

son, 1093» ; 

à Mousson, date inconnue'; 

►arlenaient les prieurés de : 



guliers de Saint- Augustin, 
en 1345'. 

abbayes. 
[, p. 201, cl Notice de la Lor- 

menlioBne comme ayant dépendu 

ossèdenl en original (fonds de la 
emagne (777), Charles -le-Simple 
donnés en faveur du prieuré de 
euré a été publiée par M. l'abbé 
tQciété d'Archéologie lorraine, 

[I, p. 2ii. Il y avait encore, à 
is, une chapelle où la paroisse de 
)rocession pendant les Rogations. 

e de Sainte-Croix en 1311. (Voy. 
latistique historique, etc., t. II, 
'ieuré dans le Registre des rentes 
XVI® siècle. (Trésor des Chartes, 

ize, I, n<^ ۥ Ce titre mentionne 
quel figure encore, en 1356, dans 
lante-Seille : Joffridus, prïor de 



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— 85 — 

Le Fouillé moderne mentionne, soit d*une manière 
spéciale, soit seulement à rartiele des paroisses où ils 
étaient situés, les prieurés d'Augny, Insming, Notre- 
Dame-des-Champs, RozérieullesS Saint-André, Saint- 
Ghrrslophe à Vie, Saint-Quirin, Viviers, Xures, Zelien, 
Aube, Grârenthal, Fricourt, Uxheim, Lorquin, Saint- 
Léonard, Saint-Pion, Chénois , auxquels il ajoute le 
prieuré des Célestins et celui des Antonistes, dont il sera 
parlé au chapitre des couvents, et ceux de Kœnigs- 
macker* et de Sainte-Barbe*. 

D'autres documents attribuent la qualification de 
prieuré à de petits établissements religieux, dont les uns 
n*ont porté que momentanément ce titre, dont les autres 
ne Tout jamais eu canoniquement. Tels sont lés prieurés 
de Belle-Tanche, Bérupt, Phlin et Valmunster, au sujet 
desquels je dois donner quelques explications. 

Je trouve dans le fonds de Tabbaye de Salivai*, 
sous la date de 1605 , un acte émané de François 
de Longpré, général de l'ordre de Prémoniré, ap- 

I . li y avait, dit le Poaillé, one chapelle sous PinvoctUoD de saint 
Jean, érigée en tflre prienrat. 

5t. tt II y a^ dit-il, nn prieuré de Bénédictins n. Ce prieuré dépen- 
dait yraiscinhiablement de Tabbaye de Saint-Mathias de Trêves, h 
laquelle appartenait le patronage de la cure de Kœnigsinacker, et il 
est probable que ce sont les ruines de ce prieuré que l'on désigne 
aujourd'hui sous le nom de ch&leau de l'abbaye de Saint-Mathias. 
(Voy. Promenade archéologique dans la vallée de la Caner, 
par M*. G. Boulangé, p. 113.) 

3. Le Fouillé donae la même mention pour Sainte-Barbe que pour 
Kœnigsmacker, en ajoutant que les Bénédictins sont chargés de des- 
servir la cure. — Le litre de prieuré est donné à ce monastère dans 
la Notice de là Lorraine, t. I, col. 65, et supplément, col. 51. 
Voy. aossi, dans h Bibliothèque lorraine, col. 968, Tart. Vailadier. 

i. Ârebives de la Mearthe, H. ISiO. 



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- 84 -T- 

equel^ cette abbaye a cédé aux 
tré de Belle-Tanche, les maison, 
métairie que ces religieux pos- 
Ton s'en rapportait au Fouillé 
aurait même eu anciennement 
e maison religieuse ; il dit, en 
m, évéque de Metz, unit la cure 
Belle-Tanche ; mais que cette 
^ peu de temps après, ses biens 
celle de Salivai, dont elle n'avait 

urs', la ferme de Bérupt, près 
lirait été un monastère de reli- 
démontré, fille de Tabbaye de 
it-ils, le temps de sa fondation ; 
en i215, Viric de Bacourt, che- 
astère le cours de l'eau d'un 
moulin. En 4254, Pierre, avoué 
nère, lui firent quelques dona- 
nombre des religieuses^. II y a 

année 1193, par laquelle Bertbolde, 
à ceUe union, est imprimée dans les 
itensiê (t. II, p. cccclxvi) ; elle com- 
in Domino sorores, quœ ad eccle^ 
ïtes, in loco qui dicitur Bellum' 
\b régula heati Auguêtini Domino 

cm,, U l, coL 30i, et \oUce de la 

empronlées ces lignes, ajoat^ : « Ce 
>U que l'ordre Tait supprimé, ou que 
it détruit. C'est aujourd'hui (17S6) une 
église, qu'un prélre stipendié ya des- 

à l'abbiye de Salivai it. 



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— 85 — 

là une erreur. Ces deux tUres se trouvent dans le cartu- 
laire de Salivai : le second ne mentionne aucunement le 
motif des donations dont il s*agit ; le premier dit formel- 
lement, en parlantde Téglise de Notre-Dame de Bérupt : 
FRATAES ecclesiœ supradictœ ; et parmi les témoins de 
cet acte figure Hugo, capellanus Belli rivL En 1459, 
un individu de Cbàteau-Salins et sa fgmme vendent à 
« religieuse et discrète personne frère Colin, prieur du 
priouré de Nostre-Dame de Belruis, dépendant de 
Nostre-Dame de Salivai, dix solz, monnoie de salines, 
de cens^ » Enfin, on lit dans TEtat du temporel des pa- 
roisses (1712) : < 11 y a à Berupt une petite église en 
forme de chapelle, qui est néamnoins prieurale et parois- 
siale... Ce prieuré appartient àTabbayede Salivai, qui 
est obligée de faire faire le service dans cette chapelle 
aux festes solennelles de Tannée*... » 

Nonobstant ces assertions, pourtant bien formelles, il 
ne parait paç que Bérupt ait jamais été érigé canonique- 
ment en titre de prieuré : c'était simplement, ainsi que 
le disent eux-mêmes les religieux de Salivai dans une 



i. Archives de la Menrtlie, fonds de Tabbaye de Salinl^ H. 1^209. 

2. Par arrêt da Parlement de Blelz, da 30 juillet 1683, les reli- 
gieux de Salivai farent condamnés à rétablir les roines de la chapelle 
de Bérupty arrivées par leur négligence, avec défense, à Tavenir, 
qn*il y entre aucuns bestiaux, ni quMI y soit réfugié chaùvre, grains, 
vin et laitage, comme ils ont fait du passé, et d'y mettre chose quel- 
conque indécente et incommode au service divin, lequel ils seront 
obligés d*y faire, y disant et célébrant la messe les jours de TAnnon- 
ciation et Nativité de Notre-Dame, les lendemains de Noël, Pâques, 
Pentecôte et Toussaint ; enfin, à démolir le bâtiment qu'ils ont appuyé 
contre la muraille de ladite chapelle, en sorte que les processions 
puissent faire le tour d'icelle, comme du passé. 



.GooqIc 



^ 



— 86 — 

9n du siècle dernierS une de ces 
t rautorisation à lui accordée par 
Tordre de Prémonlré établissait 
y dépuloit des religieux qui ins- 
et veilloient h la manutention du 

3 prieuré de Phlin, son existence 
ïurs titres conservés dans le fonds 
)nt-à-Mousson*. En 1485, une 
id à frère « Jehan de Deullewart 
e Fellin », ce qu'elle avait audit 
jardins, chevaux, vaches, brebis, 
donné par Claude de Villers-le- 
porte que Bertrand de Chérisey, 
une rente à la chapelle de Phlin, 
re de Sainle-Marie-au-Bois, en 
sépulture. Enfin, une sentence 
la requête de Tamodiateur du 
idjuge aux Prémonirés un jardin 
1 ne payait pas. Il est probable 
le prieuré de Phlin n'était plus 
ieux, et le souvenir de son exis- 
sment, car TEtat du temporel des 
tmmencement du siècle dernier, 
s. 

ister ne se trouve pas mentionné 
ues antérieurs au commencement 



iliTaj, II. iiOï, 
, H. 1117. 



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— 87 — 

du xvii« siècle^ ; mais, 8i Ton s*en rapporte à la date de 
1210, ùiserite à rinlérieur de l'église du village, que Ton 
considère comme ayant éié une église prieurale*, il est 
permis de supposer qu*il existait dès un temps assez 
reculé. Il est probable aussi qu*il dépendait de l*abbaye 
de Mettlach, puisqu*au siècle dernier, celle-ci était col- 
laCrice de la cure de Yalmunster. 

Les petits établissements religieux dont il vient d'être 
question, et dont les titres d*érection n'existent pas, 
n'étaient peut-être que des pfieurés-cures, comme celui 
de Brin, mentionné en 1771'. 

Les prieurés ou établissements religieux auxquels on 
donnait ce titre, dont je viens de faire connaître les noms, 
appartenaient, les uns à des abbayes du diocèse de Metz, 
les autres à des abbayes étrangères à ce diocèse ; voici 
l'indication des abbayes auxquelles ils appartenaient, sui- 
vant l'ordre adopté ci-dessus* ; 

Augny, à Tabbayc de Saint-Symphorîen ; 

Chàtel-Saint-Germain, à l'abbaye de Saint- Vincent ; 

*Insming, à l'abbaye de Saint-Mihiel, diocèse de 
Verdun ; 



1. L'ÎDYeDtaire da Trésor des Chartes (lay. Abbayes vers la Sarre 
11^ no 17) indique, sous la date de 161%, trois pièces a coocemaDt la 
difficulté entre Pabbé de Mettloch et le capitaine de Siersberg tou- 
chant le prieuré de Walmonster h. 

2. Voy. Notes pour servir à la statistique monumentale du 
département de la Moselle, par M. Georges Boulangé, i85i. 

3. La cure de ce lieu était un bénéfice régulier afftrcté à Tordre de 
Prémontré et dépendant de Tabbaye de Salivai. (Voy. Communes de 
la Meurthe, t. 1, p. iOO.) 

i. Je fais précéder d'un astérisque les noms des prieurés qui ap- 
partenaient a des abbayes étrangères au diocèse. 



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— 88 — 

-Chapips, à Tabbaye de Ghézi-sur- 

issons ; 

ibbaye de Noire- Dame de Mouzon, 

baye de Saint-Clémcnl* ; 

!, de Vie, à Tabbaye de Scnones, 

ibbaye de Saint-Arnould ; 
Tabbaye de Marmouiier, diocèse de 

ï de Senones, diocèse de Toul ; 
i de Saint-Denis, diocèse de Paris ; 
ïye de Ciuny, diocèse de Màcon ; 
ibbaye de Saint- Vanne, de Verdun ; 
l'abbaye de Saint-Arnoiild ; 
aye de Senones, diocèse de Toul ; 
)aye de Saint-Georges, diocèse de 

ye de Senones, diocèse de Toul ; 
ï l'abbaye de Sainl-Mihicl, diocèse 

î même abbaye ; 



de Sainlc-Crolx ; 

émc abbaye ; 

)ayc de Ghaumouzey, diocèse de 

à Tabbaye de Saint - Mathias, de 



de i5ii, le préteodu prieuré de Saiol- 
également apparteon a ceUe*abbaye. 



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— 89 — 

Belle-Tanche, à l'abbaye de Salivai ; 
Bérupt, à la même abbaye ; 

* Phlin, à Tabbaye de Sainte-Marie-au-Bois, diopèse 
de Toul ; 

* Valmunster, à Tabbayc de Mettlaob. 

* Viviers, à la même abbaye. 

J*ignore à quelles abbayes avaient appartenu les prieu- 
rés d'Aube et de Grâfenthal. 

11 ne se créa pas de prieurés nouveaux du xvi* siècle 
à la fin du xv!!!*" ; au contraire, une partie de ceux qui 
existaient h la première de ces époques, disparut par 
suite de diverses circonstances : les uns furent détruits, 
les autres réunis à des établissements religieux plus im- 
portants ou supprimés à cause de Tinsuffisance de leurs 
revenus. Les églises de quelques-uns devinrent parois- 
siales* ; plusieurs furent remplacés par de simples ora- 
toires ou par des ermitages'. 

Le prieuré de Saint- André fut détruit en 1552, lors du 
siège de Metz par Charles-Quint ; celui de Lixheim au 
XVI* siècle, et celui de Chàlel-Saint-Germain en 1760'. 

Les prieurés unis à d'autres établissements religieux 
furent ceux de : 

Augny, à l'abbaye de Saint-Symphorien (1611) ; 

insming, à l'abbaye de Saint-Mihiel (1754) ; 

Lorquin, au chapitre de Saint-Louis, de Metz (1769) ; 

Xures, au monastère de Sainte-Barbe (1628*) ; 

1 . Notamment celles d'Aube, de Thicourt et de YalmuDster. 

2. Ceux de Rozérîeullcs, de Châlel-Saiul-Germain, de Chénois et 
de Fricourt. Le Pouillc moderne mentionne Termitage de Sainl-Ger- 
main, paroisse de Châtel. 

3. Voy. la notice de M. de Bouteiller citée plus haut. 
i* Fouillé moderne, art. Xures. 



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- 90 — 

hapitrc de la cathédrale de Metz ; 

iale de Nancy (1602) ; 

e Scnones ; 

llcge des Jésuites de Bouquenom 

laire de Pont-à-Mousson (i59i) ; 
lie de Nancy (4602) ; 
naire de Pont-à-Mousson (159i) ; 
3 Chaumouzey*. 

>que les prieurés de Bérupt, de 
de Faux-en-Forét, de Kœnîgs- 
r cessèrent d'exister. 
^ouilIé de 4544 ne parle pas, qui 
iremière moitié du xvi® siècle : 
rie-au-Bois, près du village de 
n origine est inconnue ; il est 
lière fois dans un litre de 4296* ; 
lion au prieuré de Frovillé, dio- 
dée dans un chapitre général de 
îens furent amodiés au profit de 
er était tenu de payer une rede- 
^e pour la desserte de la chapelle. 



js au commencement du siècle dernier ; 
l occupé se voyaient les ruines d'une 
lint Barthélémy. (Voy. le Département 

; ; CD 1305, il est nommé Sahcta Maria 
ie'Marie-QU'Bois ; en 1405, Deata 
le la Meurlhe, fonds du prieuré de Fro* 
tice dé la Lorraine^ t. I, col. 500.) 



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— 91 — 

4* Des préceptoreries du Temple. 

Si Ton s*en rapportait à un^assage de la Chronique 
de PhiHppe de Vigneulles*, l^éi^olissement des Templiers 
et des chevaliers de Suint-Jean-de-Jérusalcm, à Metz, 
remonterait à l*année 1125. Mais, ainsi qu*on l*a fait re- 
marquer avec raison', il est impossible que Tordre des 
Templiers, créé à Jérusalem en 1118, ait possédé une 
maison à Metz cfhq années plus tard. 11 parait que c*est 
seulement en 1135 qu*ils s'introduisirent dans cette 
ville. Agnès, abbesse de Sainte-Glossindc, leur céda, du 
consentement de sa communauté, une chapelle dédiée à 
saint Maurice' ; mais leurs richesses s'étant rapidement 

1 . Ms. de la bibliotbèqoe de Itf eU ; — Chroniquei de la ville 
de Metz, publiées par M. Hagnenio aîné, p. 5. 

2. Mémoire sor les établissements de Tordre du Temple en Lor- 
raine, par Àug. Digot, dans le Compte-rendu du Congrès archéo- 
logique de Metz, 1846. 

3. M. Huguenin adopte la même date que M. Digot: u Ce fut, dit-il, 
en 1133, que quelques pauvres chevaliers, réunis à Melx, firent les 
mêmes vœux que les frères de Thôpital de Saint-Jean et du Temple 
de Jérusalem. Agnès, abbesse de Sainle-Glossinde, céda, pour leur 
établissement, un terrain et une chapelle que sa maison possédait à 
quelque distance de Tune des portes de la ville, sur remplacement 
de la rue actuelle des Augustios. Ils y bâtirent une maison et consa- 
crèrent la chapelle sous l'invocation de saint Maurice h. Après avoir 
parlé des propriétés des Templiers, M. Huguenin ajoute : u Ils possé- 
daient des archives nombreuses et ils avaient pour leurs titres, chez 
les amans des paroisses de Metz, des layettes particulières, avec la 
suscription indicative : le Temple, Au xvii® siècle, Paul Ferry (Ob- 
servations sccul., t. I, p. â!)9) trouva encore deux de ces layettes 
dans les archives de Sainl-Livier et de Saint-»Eucaire n. (Voy. Notice 
historique sur les ordres religieux et militaires dans la ville de Metz, 
dans l'Union des Arts, t. II. — Voy. aussi Histoire de Metz, 
t. II, p. 258.) 



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— M — 

rouvèrent bientôt plus c( 
vers 48 fin du xii* siècl 
m cuvent' et une église 
is tard la citadelle. On i; 
î cette maison ; on sait 
réservé à Tordre entier, 
aient, et qui devaient et 
es entre les chevaliers 
5, ou de Tordre Teuton 
Jean-de-Jérusalem ou 

it mis en possession du 
iers, et les possédèrent p 
les Français vinrent occi 
imées après cette occupi 
lôn d'une citadelle, et Te 
la démolition des moi 
iaint-Pierre-aux-Nonnai 
s de Malte. Ileureusemc 
était celle du Temple, 1 
e et, par suite, consen 

Metz, les Templiers n' 
s le diocèse : ils fondèrei 

Philippe de Vigocolles ; — C 

I été Jécrit par M. de Saulcy < 
îrs de Melz {Mémoirei de V 
par M. A. Uuguenin^ dans li 
si joiolc ane planche dessio 
\i Toraloire des Templiers, \ 



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— 95 — 

sens à Cattenom, i RicbemoniS à Millery, à Gflucourt 
d à Pienrevillers. 

On ne possède aucun document relatif au temple de 
Cattenom, mais une tradition, que rien ne dément, place 
dans ce bourg une maison de Templiers, et on prétend 
même que le clocher de i*église paroissiale actuelle est 
celui de i*église des chevaliers. 

Le temple de Millery fut fondé, selon toutes les appa- 
rences, par un comte de Bar. Il semble avoir été fort 
important, car les traditions placent, dans plusieurs loca- 
lités du voisinage', des maisons de Templiers qui auraient 
dépendu de celle de Millery, c'est-à-dire où cette dernière 
aurait possédé des biens. 

Vingt-six ans après la dissolution de Tordre, Henri IV, 
comte de Bar^ donna la terre de Millery au chapitre de 
la cathédrale de Metz, qui en demeura possesseur jusqu'à 
la Révolution. En 1752, il avait fait raser Tancienne église 
des Templiers, dédiée à saint Prayé ou Préjet, et trans- 
porter dans réglise paroissiale une cloche qui avait été 
fondue par ordre des chevaliers. L'un d'eux y était re- 
présenté, vêtu de son costume, et on y voyait gravés les 
mots Ave Maria^ qui rappellent une coutume particu- 
lière à l'ordre*. 

L'auteur du Dictionnaire du déparlement de la 
Moselle dit que les Templiers eurent un établissement à 
Richemont ; mais il ne donne aucun renseignement sur 

I. Voy. Statistique du département de la Moselle, publiée par 
VerronDais, V partie, p. 69 ; et Cattenom, par M. G. Boulangé. 

3. A lloassoD, Champey, Landremont, Belleao, Donconrt^ fillage 
détroit, près d'Aaloois, Loisy et Sainle-GeoeyièTe. 

S. Voy. Histoire de Metz, U H, p. %H, et Notice de la Lor- 
raine, 1. 1, lop., col. 205 et S06. 



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94 — 

se borner à constater Texis- 

nplacée par une commanderie 
[la des biens que les Templiers 
*s lieux du voisinage, 
rs existait avant iâlS, puis- 
e du 15 novembre de celte 
de Bar et de Luxembourg, lui 
il dans ce lieu, en hommes, 
e donation fut approuvée ou 
, épouse de Thiébaut (4245), 

le pape Honoré 111* (1222). 

dans la suite, augmenter les 
3 la protection des comtes de 
à Tabri des déprédations. On 
le*1269, une lettre d'Amaury, 
u Temple en France, adressée 
r, pour se plaindre des vexa- 
imé Yallerus^ dit le Loup, qui 
possessions de Pierrevillers'. 
U authentique que les Tern- 
ie Vie un établissement, dont 

ni Timportance : une charte 
n accord passé entre Tabbaye 

DmmaDderles, n^ 21. 

iderie de Saint-Jcan-de-Jérusalem à 
[ans les Mémoires de l* Académie 

>mmaoderie8, n^ 35. 

i cent, en hauteur et iZ en largeur, 
je de Salivai, aux Archives de la 



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— 95 — 

de Salivai et les Templiers de Vie {Temptarii Vici)^ par 
lequel Tabbaye s*engage à payer à ces derniers un cens 
de quatre deniers sur le jardin de la Bonne-Fontaine, et 
un autre de douze deniers sur deux jours de terre situés, 
est-il dit, inter vineam Templariorum et vineam do- 
mini Symonis. La charte de 1218 est corroborée par un 
passage de Tinventaire des titres du prieuré de Saint- 
Christophe, où il est fait mention, sous la date de 1308, 
de la t foirière du Temple ». L'ordre de Malte, héritier 
des biens des Templiers, possédait, sur le territoire de 
Vie, un corps de biens qui fut vendu, en 1793, comme 
propriété nationale. 

Les Templiers eurent, entre les communes d*Ame- 
noncourt et d*Autrepierre, une maison dont on voyait 
encore les vestiges au milieu du siècle dernier*. 

Une des rues de Briey porte le nom de rue du Temple, 
et on croit que cette dénomination rappelle le souvenir 
d'une maison de Templiers, dont les biens auraient servi 
à doter ou à enrichir la commanderie que les Ântonistes 
possédaient dans cette ville'. 

11 y a, sur les territoires d'Aube* et de Foulcrey*, des 
cantons dits le Temple et les Templiers ; appellations 
dont l'origine est inconnue, mais qui ne leur a certaine- 
ment pas été donnée sans raison. 



i. Archives de la Meurthe, fonds de Tabbaye de DomévrCy H. 
1391. La care d'Àmenoocoart était à la collation de Tordre de Malte. 

â. Note commnniquée par fen M. Degoutin^ conseiller à la Goor 
impériale de Nancy. 

3. Notes pour servir à la statistique monumentale du dépar- 
tement de la Moselle^ 1854, p. 12. 

i. Dictionnaire topographique de la Meurthe, p. UO. 



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— 96 — 

radition qt 
ne s*appu 
ne maisor 
[;ense de B 
§gliée de c 
ancien eh^ 

lition sous 
ïux croyai 
le Templii 
nmais. Dar 
?s dont or 
buées à d 
nt donné ( 
ivaU posse 
es Templi( 
l que leur! 
Ton se ce 
(is aux ch< 
nl-Jean-de 

de rordn 
érusalcm 

3 l'ordre d 
etit nombi 
du Pelil-S 



Heurthe, X 
• la dislingae 
ocieDoes de 
2 Metz (l. 11 
e Coorard d( 
û «le Siatot-J 
836, à Henr 



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— 97 — 

Jean-en-Ch?mbre, à Metz, de Gelucourt, de Pierrevil- 
lers, de Saînt-Jean-de-Bassel, d'Ackerbach*, de Volstroff 
et d'Ennery ; plusieurs n'étaient que des commanderies 
secondaires, ou peut-être même seulement des domaines 
appartenant à l'ordre. 

La première est la seule que mentionne le PouHlé de 
4544, qui l'appelle domus Sancti Joannis de T/ialamis. 
On croit qu'elle existait dès le commenceriient du xn* 
siècle'^ bien que les chroniques messines parlent pour la 
première fois, à la date de 1519, de l'établissement des 
frères de l'Hôpital à Metz : « Quant les Templiers furent 
abatus, fut une partie de leurs seigneuries donnée aux 
chevailliers de Saint- Jean de Rhodes, desquels pareille- 
ment dedans la cité et en ung des trois vieux chaistiaulx 
de la première fondation d'icelle en avoit été faict ung 
prioré. Et fut ce prloré faict chambre de toute la pro- 
vince de pardeçà pour lesdicts chevailliers. Pourquoy 
toute la place et le mairchief fut appellée la place de 
Chambre' ». 

Le terrain qui avait été attribué aux Hospitaliers s'é- 
tendait presque en face du iijoyen pont des Morts, où se 
trouvait une ancienne forteresse destinée à défendre le 
passage du pont et la rive de la Moselle de ce côté. Leur 
église occupait la partie occidentale de ce terrain. 

A la suppression ^es Templiers, les domaines des 
Hospitaliers, qui étaient déjà considérables, s'accrurent 

i. Ânjoord'hui ferme et moulin, commune d'Hellimer, canloa dé 
Grosienquin. 

3. Voy. la Notice de M. de Bouteiller, citée pins haut. — V His- 
toire de Metz dit (t. II, p. 261) qu'en ii9i, Tétêque Beriram donna 
aux chevaliers de Malte le fief d'Augny*sous-Grimont. 

3. La Chroniques de Metz y publiées par M. Hnguenin, p. 37. 

7 



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-T- 98 — 

blertient, et ils héritèrent, entr*aulres choses, 
t et de la maison qui appartenaient précé- 
IX chevaliers du Temple*. Après la destruc- 
làtiments^ en 1561, on leur assigna la maison 
ï René de Môlinet, située sur les murs, avec 
le Saint-Genest, en Juifrue, qui communi- 
habitation par une ruelle aboutissant sur la 
^llets^ 

landerie de Metz, dont l'histoire n'offre rien 
appartenait à la langue de France, qui com- 
jrands prieurés de France, d'Aquitaine et de 
, et faisait partie de ce dernier prieuré, avec 
3mmanderie magistrale. 
îelucourt, qui avait succédé à une précepto- 
nple, était ce qu'on appelait une maison de 
;t servants d'armes ; elle est ainsi quaUflée 
sle des commanderies dû grand prieuré de 
. Son dernier commandeur (1789), Nicolas- 
Motte, était chapelain conventuel de Tordre, 
aint-Nicolas-en-la- Vigne et commandeur de 
de-Rhodes-lès-Elain. 

anderie de Pierrevillers, qui avait également 
rigine, une maison du Temple, dépendait de 
z, laquelle jouissait, dans ce lieu, des droits 
K, conjointement avec la commanderie de 

de ^305, rappelé par M. Haguenia, parie de ce quMis 
ChampcDOuXy à Ghâtel, à Enoery, et mentionne frère 
commandeur de ce dernier lien. Un autre titre, de iiOU, 
eus: où ils avaient des .propriétés : Âugny-sous-Gri- 
Gfaampenoux, Ennery, Marange, Moyeuvre, Orival, 
r. 

(toire de Metz, t. II, p. 263-6i, et le travail de M. de 
I plus haut. 



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— 99 — 

Doncoifft^ En 4407, Pierre de BeaufremoiU en était 
eoRiniandeur*. 

On possède plus de détails sur la comnian4erie de 
Saint-Jean-de-Bassel que sur les précédentes. Sa (qh- 
dation remootait à la fin de la première iQoitjé du xv* 
siècle. ,« Elle était par ci-devant, dit un mémoire mar 
nuscrit', un couvent de religieuses de Tordre de S^nt- 
Augu9tin, lequel avait été doté de plusieurs héritages et 
possessions ; mais, h cause de la malice du temps et de 
la guerre, la stérilité de la terre et autres malheurs, il 
était beaucoup diminué et endetlé, si que Tabbesse 
d'îdors, ne pouvant remédier à la ruine dudit couvent, 
ni le gouverner, fit résignation d'icelui entre les mains 
de révérend père en Dieu Conrard, évêque de Metz.... 
leelui sieur évéque, mû d*une singulière dévotion pour 
les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, leur en fli 
puis après donation. Tan 1446, durant le concile de Bàle, 
le 9 août ». 

Cette commanderie dépendait du grand prieuré d'Al- 
lemagne, et était un membre de celle de Dorlisheim. 
Ses commandeurs ne résidaient presque jamais à Saiat- 
Jean-de-Bassel, soit, disent les anciens titres, à cause 
du peu d'agrément qu'ils y trouvaient, soit par le service 
qu'ils rendaient à là religion cfaréti^enne. Ils mettaient 
dans ce lieu un amodiateur, qui, par une des clauses de 
son bail, était oibligé» lorsque le commandeur laisait la 

i. Voy. Trésor des Chartes, lay. Gommanderies, n'* 2â : u La 
▼ille de Pierrevill^r appartenant, a la religion Sainct-Jeban de Roddes^ 
de la comanderie de Metz n. 

2. Voy. iWd., »<> 20. 

3. Voy. Communes de la Meurthe, t. Il, p. ^168. % 



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— 100 — 

de le loger et entretenir sept jours, 
, six domestiques^ sans toutefois leur 

i peu près avait lieu pour la plupart 
qui étaient généralement des do- 
faisait exploiter, et dont il tirait les 

fAckerbach, sur laquelle on ne pos- 
fexistait déjà plus vers le milieu du 
m restait que la chapelle, placée sous 
Lnloine de Padoue^ 
ut des commanderies secondaires à 
, et dans quelques autres lieux ; celle 
ptie de la province de Luxembourg^. 
1, que Tordre de Saint-Jean- de- 
village d'Aulnois, une chapelle et un 
{uel on recevait les pauvres passants ; 
{ commanderie de Metz. 

ideries de l'ordre Teutonique^. 

établissements de ce genre dans le 
le dans cette ville, la seconde hors 

( Lorraine, t. I^ col. S62. 
ment de Pierre de Beaafremont, grand prieur 
née 1^26; se trouve la signature de frère 
Archives de la Meurthe, fonds de Tordre de 

\\, de Bouteiller. 

^neur allemand, nommé Henri de Walpol, 
tre, sous l'invocation de Notre-Dame, un 
rement aux hommes de sa nation. Les che- 
t constituèrent Tordre Teutonique et prirent, 
ne robe de drap blanc^ mais : vec une croix 



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de ses murs^ la troisième près de Saarbriick, la dernière 
à Sarrebourg. 

« Nous n'avons, disent les Bénédictins', presque point 
de monumens touchant la commanderie des chevaliers 
teutoniques de Metz. Quelques recherches que nous 
ayons faites, nous n'en avons découvert que deux, con- 
servés dans les archives de rHôtel-de-Ville, encore sont- 
ils sans date. Le premier est un engagement d'une por- 
tion de leur domaine à Didier de Saint-Paul ; le second 
e^t une copie de la citation faite par les seigneurs de 
Sainte-Elisabeth, qui autrement s'appellent le grand- 
maitre, les commandeurs et frères des maisons et hôpi- 
taux de Notre-Dame des Allemands de Jérusalem, aux 
maitre échevin, échevins et treize jurés de la cité de 
ilëtz, pour comparoitre à Spire, le mardi i9 août après 
l'Assomption Notre-Dame, pour se voir déclarés avoir 
encourus (enfreint) les privilèges de l'ordre, en arrêtant 
témérairement et de leur propre autorité un frère profès 
dudit or^re, en habit et tonsure et portant le signe de la 
croix dudit ordre, lequel ils ont mis et constitué en leurs 
prisons.... i 

Plusieurs titres, des années 1245, 1258, 1264, 1281 et 
1297, rappelés par les auteurs que je viens de citer', 
mentionnent l'hôpital des Allemands'^, qui n'est autre 

1. Ces deux commanderies sont appelées, dans le Poaillé de iSii, 
domus Sanctœ Elisabeth el domus Sanciœ Elisabeth extra 
mur os. 

2. Histoire de Metz, t. II, p. 260. 

3. Ibid., t. III, pr.,p. 222. 

4. Il y est appelé ti ospiial des Âllemaqs de Lohierraiae, ospital 
des Âlemans de Mes et LouheraiDoe^ ospiial Nostre-Dame de Jlieru- 
salem de la maison des Âlemans de Mes n. 



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r 



— i02 — 

que la maison de Sainte-Elisabeth hors des murs. C'était, 
dît-on, une succursale de leur hôpital de Metz, qu'après 
la ruine des Templiers, dont ils obtinrent les biens, éle- 
vèrent les chevaliers Teutoniques, qui étaient étaMis près 
deTéglise Saint-Ëucaire, depuis Tan {240 environ^ 

Cette date concorde avec les litres analysés dans V His- 
toire de Metz^ mais il est possible que rétablissement 
des chevaliers teutoniques dans cette ville remonte à une 
époque plus reculée. Quoi qu'il en soit, on les y retrouve 
jusque dans le courant du xvi^ siècle ; ils étaient alors 
appelés les blancs mantels, et ne partagèrent pas l'apos- 
tasie de la plupart de leurs confrères'. 

i. Voy. la Notice de M. de Booteiller. 

3. Voy. le Mémoire de M. Digot sur les établissements de Tordre 
du Temple en Lorraine. 

Voici ce que dit M. Huguenin dans le travail que j*ai déjà cité : 
u Dès les premières années du xiii* siècle, une maison des frères 
hospitaliers de Notre-Dame-des-Âllemands s^établit à Metz. Le non- 
yel hôpital fut hàti près de Téglise Saint- Eucaire, dans un lieu en- 
touré de vignes, et à l'extrémité droite d'un faubourg qui fut ren- 
fermé^ vers le même temps, dans les murs de la cité. La rue et la 
porte fortifiée qui la terminait furent appelées de l'Hôpital des Al- 
lemands, on simplement des Allemands, 

n La première mention que Ton trouve de l'hôpital et de la me 
des Allemands est dans un titre de 1241 (collection Emmery); elle 
en fixe, par conséquent, d'une manière certaine, l'origine à la pre- 
mière moitié du xiii^ siècle. 

n ..*. La maison de Metz fil partie d^ la maîtrise ou baillis ds 
Lorraine, dénomination que les trois ordres (Templiers, chevaliers 
de Saiot-Jean-fle-Jérusalem et chevaliers Teutoniques) adoptèrent 
également. Ceux de Metz recevaient et traitaient les voyageurs pau- 
vres ou malades qui s'arrêtaient dans cette ville en venant de l'Alle- 
magne. 

n Avec la portion des hiens qui leur fut attribuée sur ceux des 
Templiers, les chevaliers Teutoniques élevèrent, hors de la porte des 
Allemands, un prieuré ou succursale de leur hôpital, sous l'invocation 
de sainte Elisabeth de Hongrie. 



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- iÛ3 — 

Les chevaliers de Tordre Teutonjque près de SaarbrûcK 
{domini ordinis Teutonicorurn juxlq Saraponlem) et 
le précepteur de Sainte-Elisabeth de Sarrebourg (pre- 
ceptor Sanctœ Elisabeth in Sarburgo) sont indiqués, 
dans le Pouillé de 1544, comme coUateurs des cures 
d*Habkirchcn et de Réding. La première de ces comman- 
deries n'est rappelée nulle part ailleurs^ ; quant à la se- 
conde, il en est fait mention dans la charte par laquelle, 
en 1257, le comte Henri de Saarwerden donna au chapitre 
de Sarrebourg le patronage de la cure de cette ville*. 
Jusqu'à quelle époque ces deux commanderies conti- 
nuèrent-elles à subsister ? c'est ce qu'on ignore. 

Le mardi avant la Sainte-Valpurge 1355, l'empereur 
Charles IV, considérant les bons, continuels, agréables 
et fidèles services que les « frères de l'ordre de l'hôpital 
Sainte-Marie de fa maison teutonique de Jérusalem » lui 
avaient rendus, et au Saint-Empire, les confirma dans 



n .... Si les chevaliers Teatonîqaes étaient ceux que Ton désignait 
encore à Metz, an xyi® siècle, sous le nom de Blancs- Manteaux, 
il est probable qae ce fut dans la première partie de ce même siècle 
qu'ils cessèrent d'y constituer une corporation. Aucun monument, 
comme le font remarquer les Bénédictins^ n'indique l'époque précise 
de cet événement ; mais on peut, avec vraisemblance, le rapporter à 
la date de 1535, année dans laquelle le grand maître, Albert de Bran- 
debourg, embrassa la réforme luthérienne et sécularisa ses états de 
Prusse, sous la suzeraineté de la Pologne. L*église de Sainte- Elisa- 
beth, affectée, sans doute, à une autre destination, continua de sub- 
sister jusqu'en l'année 1552, où elle fut démolie, avec plusieurs au- 
tres, par l'ordre du duc de Guise, chargé de la défense de Metz contre 
les Impériaux, n 

1. Elle avait été fondée, dit-on, en 13^7, par le comte Simon III 
de Saarbruck, et fut supprimée à la réforme. 

2. Voy. Notice de la Lorraine, t. Il, col. i\\* 



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— 104 — 

leurs privilèges et dans les biens et revenus qui leur 
appartenaient au duché de Lorraine^ 

7® Des commanderies de l'ordre de Saint-- Antoine. 

Cet ordre fut fondé, en 1095, par deux hommes cha- 
ritables qui dévouèrent leurs personnes et leurs biens au 
soulagement des infortunés atteints du mal que Ton ap- 
pelait feu sacré, feu infernal ou feu de Saint-Antoine. Du 
Dauphiné, où elle avait pris naissance, cette institution, 
qui ne fut, à l'origine, qu'une société pieuse, se répandit 
bientôt dans d'autres parties de la France et dans d'au-^ 
très pays de l'Europe. Urbain II l'approuva dans un 
concile tenu à Clermont en Auvergne, sur la fin de l'an- 
née 1095, et, en 1218, Honoré lU l'érigea en ordre reli- 
gieux hospitalier. 

Le premier établissement des Antonins ou Antonistes, 
dans nos contrées, est antérieur à celte dernière époque : 
c'est à Pont-à-Mousson, et dans la partie de celte ville 
qui dépendait du diocèse de Metz, qu'ils se fixèrent 
d'abord, sur la fin du xii* siècle'. En 1217, Henri, comte 
de Bar, donna aux religieux de l'ordre de Saint-Antoine 
de Viennois une maison qu'il avait au Pont sous Mous- 
son, sur la rive droite de la Moselle. La commanderie 
que ces religieux y fondèrent, acquit rapidement de l'im- 
portance et devint bientôt célèbre. On la nommait com- 
manderie dc^ Liège, parce que tous les établissements 
des Antonistes dans ce pays et les autres parties des 
Pays-Bas, en dépendaient immédiatement ; elle était fille 

i. Trésor des Chartes, lay. CommaDderies, d<> 19. 

2. Eq 1198, disent les Bénédiclios dans leur Hiétoire de Metz, 
t. II, p. 308. 




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— i05 — 

de la maison de Saint-Antoine de Viennois, dont elle 
reconnut toujours Tautorité, mais on la considérait 
comme cnère de plusieurs autres. Elle fut dotée de grands 
biens et de privilèges considérables. Elle se soutint avec 
éclat, sous des commandeurs particuliers, jusqu'au com- 
mencement du XVI* siècle^ que les princes ecclésiastiques 
de la maison de Lorraine convoitèrent ses revenus. Les 
cardinaux de Lorraine et de Guise les possédèrent suc- 
cessivement en commende ; puis le cardinal, oncle du 
grand duc Charles, les donna aussi en commende, et 
malgré les réclamalions de tout Tordre, à un prêtre sécu- 
lier., Celui-ci, de son autorité privée, traita avec le même 
cardinal et lui fit abandon de la maison de la comman- 
derie, avec TégliseS les bâtiments claustraux, enceintes 
et jardins attenants, pour y établir TUniversité que cç 
prélat venait de fonder (i572), et y loger les Jésuites, qui 
en demeurèrent en possession jusqu'à leur suppression. 
Les Antonistes furent alors transférés à Tbôpital, situé 
sur la rive gauche de la Moselle, dans la partie qui dé- 
pendait du diocèse de Toul. Leur maison perdit ainsi 
beaucoup de son importance, et, dans la suite, elle n'eut 
plus même à sa tête un commandeur, mais seulement 
un prieur conventuel*. 

L'établissement des Antonistes à Metz ne remonte pas 
au-delà de Tannée 1444. A celte époque, le prieuré de 
Notre-Dame- des-Champs ayant été abandonné par les 
religieux qui l'occupaient, les Antonistes de Ponl-à- 
Mousson Tachetèrent, rebâtirent Téglise et formèrent une 
maison dont le supérieur prenait le titre de. prieur de 

1. Aojoard'hai SaiDt-Martio. 

S. Arcbi?es de la Meirthe. fonds des AntoDi^tes. 



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— i06 — 

Notre-Dame-des-Ghamps. Ce prieuré ayant été détruit 
utie seconde fois, en 1552, lors du siège de Metz, les 
Antonistes se retirèrent dans la ville et se logèrent dans 
rhospiee du commandeur de Pont-à-Mousson, rue dite 
Dessus-les-Moulins. Us furent encore obligés, en i5$i, 
de céder leur maison au^ religieuses de Saint-Pierre, et 
ils t'établirent en Chaplerue, dans un bâtiment qui avait 
appartenu à Thôpital du Saint-Esprit de Besançon^ 

11 y avait existé à Briey un hôpital, dit de Saint-An- 
toine, qui dépendait de celui de Bar ; mais, vers le mi- 
lieu du siècle dernier, il n'était plus occupé que par un 
religieux, lequel jouissait des revenus, probablement 
très-modiques, de cette maison*. 

Les commanderies dont il vient d'être parlé dépen- 
daient du grand prieuré de Champagne'. 

L'ordre de Saint-Antoine subsista jusqu'en 1777 : par 
lettres patentes du 50 mai de cette année, il fut réuni à 
Fordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dont les membres 
s'appelaient alors chevaliers de Malte. 

S^ Des maladreries. 

Outre les établissements destinés aux pauvres et aux 
malades ordinaires, et dont il sera question plus loin, iJ 

1. Voy. Histoire de Metz, i. 11, p. 649-650. — Voy. ci-après, 
aa chapitre des hôpitaax. 

% Vey. Notice delà Lorraine, t. I, col. l7i, et Poaillé, p. 437. 
— Ed 4317, Marguerite de Landrifontainc (Lantéfontaioe) Tend an 
maître de l'hôpital de Briey ce qu'elle avait au pré Hesset (Hassot) et 
trois jours de terre près de ce pré. (Trésor des Charles, lay. Briey, 
no 66 bis.) 

3. Il semble résulterd'un titre conservé aux Archives de la Meurlhe, 
fonds des Ântonistes de i^ont-à-MottS8oii,.H. i<6lK, que ces religieux 
eurent un petit établissement sur la montl^e de Froidmonl, près du 
village de Bouxières-sous-Froidmont (Menrthe). 



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51^ 



— 407 — 

y ea avait d*autres exdusivemenl réservés aux infortunés 
atteints (te la lèpre : o*étaient les léproseries ou Hialadre- 
ries. L'origine de ces établissements charitables parait 
remonter à une époque fort éloignée, car il est démontré 
que la lèpre ne fut pas apportée d*Orient par les croisés^ 
comme plusieurs auteurs Tont prétendu^ mais ()u'elle 
était déjà (connue dans notre pays dès le vu* siècle. L'au- 
teur de la vie de saint Arnould raconte qu'un lépreux 
ayam imploré l'assistance de cet évéque, celui-*<;i le fit 
cooduire dans VkoHpitium de Metz. Un nommé Adalgise 
ou Grimon, qui appartenait à la maison royale et fut 
diacre de la cathédrale de Verdun, attribua d'importants 
domaines aux lépreux de Verdun et de Metz^ 

V hospitium dont il vient d'être parlé est peut-être Ta 
maladrerte de Saint -Ladre, à laquelle on donne une 
*6rigine fort ancienne, et qui, dès 1462, possédait de 
vastes domaines à Marly, Montigny, Magny et dans d'au- 
tres lieux. Une bulle de Victor IV confirma ses nom- 
breuses dépendances*. En 1196, l'évêque Bertram pro- 
mulgua un règlement touchant le dixième des legs pieux 
attribué à la collégiale de Saint-Thiébaut, aux lépreux 
de Saint-Ladre {ieprosis ad Sanctum - Lazarum) et 
aux réparations des murailles de la cité'. Par un acte 
daté du 6 janvier 1236, la ville de Metz donna aux ma- 
lades de Saint-Ladre la moitié de ses deux moulins situés 



i. Voy. Digot, Histoire de Lorraine, t. I, p. 108 el 113 ; His- 
toire du royaume d* Austrasie, t. IV, p. 60. 

S. Voy. Notice sur l'hôpital Saint-Nicolas de Metz, par M. Loré- 
dan Larehey, dans les Mémoires de V Académie de Metz, 34® an- 
née, 1852-53. 

3. Voy. Histoire de Metz, t. Ill, pr., p. l«i. 



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— i08 — 

sur la Seillc^ Les Bénédictins mentionnent^ un autre 
* "^"1, passé par « li maladde, et li frère, 

maison saint Laddre », auquel était 
3 la maison, portant un abbé debout, 
vec la légende : SlG[illum] [sanct]! 
isis]. 

, la ville fit abandon de sa maison de 
'hôpital de Saint-Nicolas, auquel elle 
rnement, ordonnant à tous ceux de 
nés ou femmes, prébendiers et pré- 
s ou non, de lui prêter obédience. 

ce titre de donation, et extraite du 
-Nicolas, contient Tindication de ce 

devait donner et apporter en entrant. 

qui avaient droit de recevoir quelque 
er, entre autres, le curé de la maison 

chapelain et le clerc ; ce qui dénote 
iportant et parfaitement organisé. En 
s réglèrent que Ton ne rccevraifà la 
-Ladre que ceux et celles qui seraient 
letz et des faubourgs de la cité'^. 
nble contredire Tassertion des Béné- 
ent^ qu'en 1320, les lépreux de Metz 

Metz, p. 489. 



slio ili, de Tan 1(97, frappe d'excommuni- 
s'absenterait sans antorisalion, après avoir 
;e sur l'hôpital Saint-Nicolas.) 

Metz, t. IV, p. 699. 
I. 



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— 109 — 

ayant été convaincus d'avoir voulu empoisonner les puits 
et les fontaines, furent tous brûlés vifs. A la suite du 
récit de cet événement, les mêmes auteurs donnent un 
extrait du Rituel de Metz, de 1541, qui fait connaître les 
humiliantes cérémonies observées pour séquestrer les 
lépreux du reste dés hommes, et prouve que la lèpre 
devait être encore fort répandue à cette époque. Voici 
cet extrait, qui est assez curieux pour être reproduit : 

« Premier. La journée quand on les veult recepvoir, 
ils viennent à Téglise, et sont à la messe, laquelle est 
chantée du jour, ou autrement, selon la dévotion du 
curé, et ne doit en point chanter des morts, comme au- 
cuns curés l'ont accoutumé de faire, et le dimanche pré- 
cédent ledit service, son curé doit annoncer au prône & 
son peuple, en Tadmonesiant, de y assister, et de prier 
Dieu pour le malade ; auquel service le malade doit être 
séparé des autres gens, et doit avoir son visage couvert, 
et ambrunehi comme le jour des Trépassés ; et ne doit 
point aller à l'offrande, mais les autres vont offrir pour lui. 

> Après la messe, le curé doibt avoir une palle à sa 
main, et à icelle palle doit prendre de la terre du cime- 
tière trois fois et mettre sur la tête du ladre, en disant : 
c Mon ami, c'est signe que vous êtes mort quant au 
» monde, et pour ce ayez patience en vous ». 

> Cela fait, le curé, avec la croix et l'eau benoiste, le 
doibt mener en sa borde en manière de procession, et, 
quant il est à l'entrée de laditte borde, »le curé le doibt 
consoler, en disant : c Mon ami, doresnavant demeurez 
» ici en paix, en servant Dieu dévotement, et ne vous 
» déconfortez point pour quelque poureié que vous avez, 
» car vous aurez toujours part à toutes bonnes prières, 
» saints services, suffrages et oraisons qui se feront en 



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— no - 

gtise. Priez Dieu dévotement qu'il vous dôînt grûoe 
tout souffrir et porter patiemment, et si ainsi le 
ies, vous accomplirez voire purgatoire en ce monde 
gaignerez paradis ». 

Puis le curé lui commande ce qui s'ensuit : t Mon 
li, gardez-vous d'entrer en maison nulle autre que 
votre borde, ne de y coucher de nuit, et si ne devez 
trer en moulin quelconque. Vous ne regarderez en 
(S ne en fontaines. Vous n'entrerez plus en nul juge- 
ant. Vous n'entrerez plus en l'église, tant comme on 
a le service, et quant vou» parlerez à aucune per- 
me, vous yrez au-dessoubs du vent. Semblable- 
mt, quant vous rencontrerez aucune personne, vous 
us mettrez au-dessoubs du vent, et quant vous de- 
mderez l'aumône, vous sonnerez votre, tartelleS 
us n'yrez point loin de voire borde sans avoir vestû 
sire habillement de bon malade. Vous ne debvez 
ire à autre vaisseau que au vostre, et ne puyserez en 
ys ne en fontaines, sinon es voslres. Vous aurez 
ijours devant vostre borde une escuelle fichée sur 
e petite croix de bois. Vous ne passerez point plan- 
B où il y ait appuyé sans avoir mis vos gans. Vous 
debvez aller nulle part hors que ne puissiez retour- 
r pour coucher le soir en vostre borde, sans congié 
licence de vostre curé du lieu ; et si vous allez loing 
liors par licence, comme dit est, vous n'yrez point 
is avoir lettres et approbation de vostre curé ou de 
\ supérieurs ». Doncques le curé lui donne la béné- 
on et le laisse. » 
îs prescriptions rigoureuses s'appliquaient surtout, 

Ce que noos appelons aajoord'hai une crécelle. 



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— iii — 

on le voit, aux malheureux qui vivaient isolément dans' 
des eabanesy où ils n'avaient souvent d'autres ressources 
que la charité publique. La condition de ceux qui étaient 
admis dans les maladreries était moins triste> puisque tt, 
du moins, ils formaient une communauté. 

Je reviens à ce qui concerne ces établissements. 

On a vu que la léproserie de Saint-Ladre avait conti- 
nué à subsister après la proscription des lépreux de 
Metz. En 1552, l'église fut démolie, sans doute seulement 
en partie, puisqu'en 156i, le maréchal de La Ferté-Sen- 
neterre l'assigna aux calvinistes pour Xenir leurs assem- 
blées*. La maladrerie disparut probablement à la première 
de ces -époques ; mais son souvenir s'est conservé dans 
la dénomination que porte encore aujourd'hui une fertne 
dépendant de la commune de Marly, et qu^on appelle 
Saint-Ladre-V Hôpital, 11 y a également, près du vil- 
lage de Montigny, une ferme nommée autrefois Saint- 
Ladre-Montigny^y actuellement Haut-de-Saint-Ladre, 
et où se trouvait peut-être une succursale de l'hôpital 
dont il vient d'être parlé^. 

Après la léproserie de Saint-Ladre, la plus importante 
paraît avoir été celle des Bordes, près de Vallières, qui 

1. Voy. Histoire^âe Metz, l. III, p. 39 et 87. 

2. Voy. Vivitle, Dictionnaire du département de la Moselle, 
p. 22i. — u Lâdrb (l'hôpital S^), ferme à 1 kil. N.-O. de Marly... 
w Cette maison était ane léproserie qui appartenait à la cité de Metz ; 
n en iiiS, elle fot réanie à Tbôpital Saint-Nicolas, qni en jouit 
encore... n 

3. Un passage de V Histoire de Metz ferait supposer qu'il y eut, 
dans cette ville même, une léproserie, puisqu'il y est dit (t. 11^ p. 97) 
qu'en 1562, les religieuses de Saint-Pierre furent transférées à la 
maladrerie de Saint-Antoine^ vis-à-vis de V Intendance. II s'agit ici 
de la maison ou commanderie des Ântonistes. 



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<'?t55W 



— il2 — 

née par la ville, en 1320, à Thôpital Saint-Nîco- 
fi ignore Tépoque de sa fondation, mais son exis- 
)U xin* siècle, est attestée par divers documents : 
m trouve, à la date de 1276, un acensement fait 
chapitre de Saint- Ai nual « az maistrcs et az freires 
s et az converses et az malades de la maison des 
desor Valières' ». En 4299, « li prestes, et li 
convers, et li serours converses, et li malaides, et 
ndiers et les privandières de lai maison des Bor- 
iour Vàllières » acensenl, à leur tour, une maison 
tre Seille'. Le scel de cette maison portait alors 
tt Etienne debout, tenant une palme de la main 
et un livre de la gauche. A Tentour on lisait : 
LVM COMVNE DOMVS LEPROSOR. DE BVR- 
iUPRA VALLIERKS *. Les titres qui viennent 
•appelés font' voir que les Bordes étaient adminis- 
ar des frères convers et par des sœurs converses, 
inaient soin des malades. Elles furent brûlées, en 
lar les troupes de Charles VII, lorsque ce prince 
jiéger Metz. 

laladrerie de Longeau semble avoir eu une origine 
cienne, et Philippe de Vigneulle en attribue la 
3ii à Godefroy de Bouillon : « De la principale 
dit-il, fut fait duc, chef et conducteur ledit Co- 
te Buyllon, lequel, avant son partement, fit faire 

K Histoire de Metz, t. II, p. i23. 

f. ibid., t. Ili, pr., p'. 319. 

f, ibid., p. 351. 

sceau n'avait pas toujours été le même : en 1273, ou 1373-, 

'9, il représentait la Vierge et portail la légende : Sigillvm 

^ariœ domvs leprosorvm de Valieres, (Voy. ibid. p. 35 f. 



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— 115 — 

et fonder Téglise de saint Morise de Longue Yawe, el y 
donnait les terres et rentes qui y sont, en laquelle sont 
apprésent les bons mallaides ; laquelle église est située 
tout au milieu du Yault de Metz* ». 

Viville^ prétend, sans dire sur quoi il base celle asser- 
tion, que la maison-Dieu de Longeau avait été fondée, 
au vu« siècle, par douze chefs de famille du Val-de-Metz, 
pour soigner les lépreux. 11 ajoute qu'en 1660, les biens 
de celte maison furent consacrés à rétablissement, dans 
la rue des Trois-Boulangers^ à Metz, d'un séminaire pour 
la conversion des hérétiques. Ce qui est certain, c'est 
que la maladrerie existait encore en 1607, puisque le 
Fouillé de celte époque menlionne, à la suile des pa- 
roisses de Tarchiprêtré du Val-de-Metz, capella de 
Longeaue, quœ est leprosaria. 

JO'autres établissements du même genre, sur lesquels 
on ne possède que dès renseignements propres seule- 
ment à constater leur existence, s'étevaient «ur différents 
points du diocèse. Telles étaient : la léproserie de Poncel 
ou Poncé, près de Pont-à-Mousson^ ; — celle qu'un 
titre appelle la c Maladrerie de Sar-Gueminde », dans le 
voisinage de Neunkirch* ; — celle de la Malmaison, dans 
le voisinage de Vernéville, dont les biens furent, dit-on, 
donnés, avec ceux de la ladrerie de Longeau, à la maison 



1. Voy. ibid., t. II, p. 204. 

S. DicL du département de la Moselle, p. 238. 

8. Elle fut donnée anx Antonistes de celte yille, en 1358, par les 
officiers et communauté de Pont-à-Mousson. (Voy. ÂrchÎTes de la 
Meorlhe, fonds des Antonistes^ H. 1594 et 1600.) 

4. Thilloy, Dictionnaire topoyraphique de V arrondissement 
de Sarreguemines, p. 70. 

8 



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— 114 — 

de la Propagation de la Foi établie à Metz*. — Le hameau 
de la Maladrie, commune de Hoff, a certainement été 
construit sur remplacement d'une léproserie. 

D'anciennes dénominations, dont quelques-unes se 
sont conservées jusqu'à nos jours, rappellent qu'il y a 
eu, dans beaucoup d'endroits, des asiles destinés à rece- 
voir les malheureux atteints de la lèpre. Des cantons des 
territoires deBédestroffet deNomeny sont encore dits à^ 
présent Au-dessus-de-la-Maladrerie, Champ -de-fe-Mala- 
drie ; — un des ponts de^la ville de Sarrebourg se nom- 
mait autrefois pont des Ladres ou pont auprès de la 
Maladrerie ; — des litres de diverses époques mention- 
nent : le chemin de la Maladrie, finagede Pultigny (1441) ; 

— le canton de la Maladerie, près de Sarralbe (1583^) ; 

— le champ de la Maladrie, ban de Marsal (1612) ; — le 
canton de la Maladrie, dans le voisinage de Vergaville 
(1635), — enfin, une place appelée la Maladrie, territoire 
de Château-Bréhain^(16983). 

Le mot BordeSy que Ton trouve donné à plusieurs 
noms de lieux, rappelle également ces habitations, géné- 
ralement isolées*, quelquefois groupées ensemble, dans 
lesquelles oh séquestrait les lépreux. H y a des fermes 
de la Borde, communes d'Haraucourt-sur-Seillé et de 
Womény ; — un écart du village d'Haboudange s'appelle 

1. Voy. Histoire de Metz, t. III, p. 362. 

2. Trésor des Chartes, B, S008. 

3. Archives de la Meurthe, fonds de Tabbaye de Salivai, H. IS08. — 
Pour les autres indications, voy. le Dictionnaire topographique 
de la Meurthe. 

i. Ces loges ou cabanes étaient, d'ordinaire, établies sur le bord 
des grands chemins, afin que les lépreux pussent invoquer la charité 
publique. 



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— «5 — 

les Bordes ; — un des ohemios d*AthieoviUe est nommé 
le sentier da Haot-de-la-Borde ; etc. 

Quant aux maladreries proprement dites, lorsqu'elles 
furent devenues à peu près inutiles en raison du petit 
nombre des lépreux, elles se transformèreni générale- 
ment en hospices pour les malades ordinaires, ou leurs 
biens servirent, soit à doter, soit à aii^menter les revenus 
des hôpitaux. 

9* Des hôpitaux. 

Le Fouillé de 1544 ne mentionne que trois hôpitaux : 
eeox de Saint^^icolas et de Sainte^Rcinette, à Mets, et 
celui de Morhange, bien qu'il en existât certainement 
plusieurs autres à cette époque* 

Ce fut surtout, dans Torigine, pour recevoir les voya- 
geurs pauvres et les pèlerins, que les h&pitaux furent 
créés, et leur dénomination méme^ indique le but de 
leur institution primitive. Dans les villes épiscopales, les 
évéques logeaient les pèlerins et les voyageurs indigents, 
et, quand ceux-ci étaient trop nombreux, on les envoyait 
^ns les abbayes, qui leur donnaient Thospitalité ; ee 
qu'eltes faisaient aussi dans les lieux où il n'y avait pas 
d^évéques. Cette obligation, pour les évéques et les mo- 
nastères, amena de bonne heure la fondation des hôpi- 
taux. Ces hôpitaux n'avaient guère^de ressemblance arvec 
les établissements charitables qui portent aujourd'hui le 
même nom : c'étaient de vastes maisons où Ton donnait 
le vivre et le eiouvert pour un ou. plusieurs jours. Il y 
avait à Metz, depuis une époque très-reculée, un hèpUal 



1. Xtnocb^hium, qui vient de deux mots grecs signifiant étran- 
ger, voyageur, et qui reçoit. 



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— 146 — 

de ce genre, qui fui rétabli par l'évêque Adalbéron II*. 
Un des prédécesseurs de cet évêque (Adalbéron !•') avait, 
dès l'année 952, uni à rhôlellerie de Tabbaye de Saint- 
Amoul réglise de Marieulles, le clos devant la porte de 
l'abbaye et les dîmes de Saint-Clément. Les mots hos- 
pitaiitas et hospiium, employés dans la charte de ce 
prélat, font voir que l'abbaye de Sainl-Arnould avait, 
non pas une hôtellerie, comme le disent les Bénédictins, 
mais un lieu destiné à offrir l'hospitalité*. 

Outre l'hôpital qu'Adalbéron II fit rebâtir, il en exis- 
tait un autre, fort ancien sans doute, et qui dépendait 
peut-être de l'abbaye de Saint-Pierre. Cet éVêque, dit- 
on, t bàlit (vers 995) l'abbaye de Sainte-Marie en place 
d'un petit hôpital, presque ruiné, situé près du monas- 
tère de Saint-Pierre, et qui n'avait rien dé distingué que 
d'être dédié à la Mère de Dieu'. 

On ne possède point de détails sur ces premiers éta- 
blissements de charité ; c'est beaucoup plus tard que l'on 
trouve, à Metz, un hôpital régulièrement organisé : celui 
de Saint-Nicolas, primitivement appelé l'hôpital du Neu- 
bourg. Une bulle d'Innocent III, de l'an 1206, confirme 
les dons qui lui avaient été faits par Tévéque Bertram et 
ses prédécesseurs. Or, cet évéquc étant parvenu à l'épis- 

1. Voy. Digot, Histoire de Lorraine, t. I, p. 263, et Histoire 
de Metz, t. 111, pr., p. 69. Dom Calmet (Hist. de Lorr., t. 1, col. 
999) dit, en parlant d*Adalbéron H : u 11 rebâtit un hôpital qui étoil 
dans la ville, mais pauvre, obscur et abandonné. Il y exerça sa libé- 
ralité, et y rassembla des religieuses pour chanter perpétuellement 
les louanges de Dieu n, 

S. Viville dit (p. 389} qu*il y avait un hôpital attaché à Tabbaye de 
Sturzelbronn. 

3. Voy. Histoire de Metz, t. II, p. 96, et le Ponillé moderne, 
art. Sainte-Marie et Marieulles. 



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! 



— 147 — 

copal en il 79, on peut en conclure que Thôpital en 
question existait dès le commencement du xn« siècle. 
En 1208, il avait son église et un cimetière, exclusive- 
ment réservé à la sépulture des pauvres et des malades. 
Sa direction parait avoir été, dans l'origine, conflée J^un 
seul maître, ainsi qu'il résulte d'un titre de 4225- En 
4284, on lui en adjoignit deux autres ; en 4514, les choses 
furent remises dans leur état primitif. Au xv« siècle, en 
raison de Taugmentation de ses revenus, il était admi- 
nistré par quatre maîtres et un gouverneur, chef respon- 
sable, obligé de rendre un compte annuel de sa gestion. 
Les soins a donner aux malades étaient confiés à des 
frères convers et à des sœurs converses qui, en 4420, 
étaient au nombre de quatre pour chaque sexe, et avaient 
sous leurs ordres des infirmiers, désignés sous diverses 
qualifications. Au spirituel, il y eut d'abord un, puis deux 
chapelains, et, plus tard, un curé et quatre frères cha- 
pelains. 

Quant à la population proprement dite de l'hôpital, 
elle se composait de prébendiers, de malades « gissans », 
de pauvres infirmes et d'enfants abandonnés. Les pré- 
bendiers étaient des pensionnaires des deux sexes, aux- 
quels on fournissait la nourriture, Tenlrelien et le loge- 
ment*. Les malades soignés h l'hôpital étaient divisés en 
deux classes : l'une comprenait les infirmes et les conva- 
lescents, l'autre les malades proprement dits ou t gis- 
sans > ; les femmes pauvres y faisaient aussi leurs couches. 

Il est inutile d'entrer dans plus de détails sur cet éta- 



1. Eo li!27, Alison da May, l'ancienne maîtresse da dac de Lor- 
raine Charles II, eat ainsi ane prébende ii Thôpital Saint-Nicolas. 
(Voy. Histoire de Meta, l. V, pi. »9.) 



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— fi8 — 

it charitabie^y qui subsiste encore» et qui est 
uis 4795, par la même administration que. rhô- 
lon-Secours, dont il sera parlé plus loin, 
ait, rue des Clercs', près de la chapelle Sainte- 
dont les débris ont été mis à découvert il y a 
années, un hôpital, dépendant de celui de Saint- 
affecté spécialement à des clercs de Metz. Il y 
se pour treize prêtres peu fortunés. Un acte de 
lifie ceux qui y résidaient de clercs stipendiés 
tal Saint-Nicolas, dans la rue des Clercs mes*- 
. hôpital ecclésiastique fut créé par Nemmery 
î, grand aumônier du chapitre de la cathédrale', 
^lacement du jardin de Taumônerie. Un titre de 
le des « confrères prcbendiers de Thospice des 
u'on dit Sainte-Reynetle* ». 
Btant la qualification d'hôpital, donnée à cet 
nent dans plusieurs actes^, il y a lieu de croire 
l'était, à proprement parler, qu'une sorte de 



Notice sur Thôpital Sniot-Nicolas, citée plus haut (j>. 107). 
lié mentionne, comme existant dans Téglise de cet hôpital» 
e de Saint-Fiacre, pour laquelle les dernières inslilotions 
ces en 1700. 

apelle Sainte-Reinetle est indiquée rue des Clercs sur le 
compagne V Histoire de Lorraine de Dom Galmet et sur 
lan manuscrit des Archives de Metz, exécuté vers 1738. 
tmpris entre celte roe et la rue Nexirue appartenait pres- 
sent an chapitre de la cathédrale. 
Histoire de Metz, t. Il, p. 555. 

Notice sur la chapelle Sainte-Reinette, par M. Gh. Abel, 
'émoires de la Société d* Archéologie et d'Histoire de 
, 1861. — La Notice sur l'hôpital Saint-Nicolas ne dit pas 
Reinette fût une dépendance de cet établissement. 

Histoire de^Mefz, I. IV, p. 53 et 5t3d. 



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J - 



— il9 — 

maison de* retraite pour les ecdésiaqtiques pauvres et 
âgésy à qui leurs infirmités ne permettaient plus d^exercer 
le ministère ; c'est pourquoi on le voit désigné quelque- 
fois cous le titre de collégiale. 

On trouve, sous la da(e du 25 avril 1223^ une dona- 
tion feile par Jbean le Vaudois à Tbopilal du Pont-Thief- 
froy, lequel aurait été, dit-on', aussi ancien que celui de 
Saint-Nicolas, auquel il fut réuni. 

Deux titres, l'un de 128^ Taulre de 4560', font mention 
de rbôpital Saint-Tbiébaut et de celui de Porte-Muzelle. 
Le premier dépendait peut-éire de la collégiale du même 
nom ; quant au second*^, on voit qu'il était administré 
par deux maîtres. 

En 1554, Jean de la Cour, citoyen de Metz, ordonna, 
par son testament, de k)nder, dans sa maison au Champ- 
à-Scillc^ une chapelle ou hôpital pour les pauvres femmes ; 
cet hôpital était connu, au siècle dernier, sous le nom de 
ChapelotlCi Sa fondation fut confirmée par Tévêque 
Adémare et par les papes Benoit XII et Clément VI, les- 
quels affranchirent cette maison et accordèrent tous les 
pouvoirs aux deux chapelains établis pour la desservir*. 

« Vigneules, disent les Bénédictins^, rapporte à Tannée 
1464 l'établissement d'un nouvel hôpital à Metz, sous 



1. Voy. Histoire de Metz, 4. III, pr., p. 183. 

2. Voy. Notice sur Thôpilal Sainl-Nicolas. 

3. Voy. Histoire de Metz, l. III, pr., p. 233, et t. IV, p. 191. 

i. C'est rbôpital Saiot-Jacqaes, qui, après diverses ticlssitudes, 
fat peal-élre réuni à l'hôpital Saint-Nicolas, et dont le nom se lit en- 
core sor Qoe porte de derrière de celui-ci, roe Saint-Henry. 

5. Voy. Histoire de Metz, t. Il, p. 538. 

6. Voy. ibid., t. II, p. 663. 



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— 120 — 

Finvocalion de la Trinité, fait par un riche marchand^ 
nommé Jean Boivin. C'est tout ce que nous en savons ». 
La maison du Saint-Esprit (domus Sancii Spiritus)^ 
mentionnée dans le Fouillé de 1544, était vraisemblable- 
ment un hôpital*. Les Bénédictins disent, en effet, que 
la chapelle, qui dépendait de Thôpital du Saint-Esprit de 
Besançon, fut donnée aux Antonistes en 1575*. 



1. On Iroave, au mot u hospital n, dans les tables de Paul Ferry : 
au xin® siècle,' hospitai des Allemands, Notre Dame de Jérusalem, 
de S. Jean de Chambre, de Montoy, du Pootiffroy, de S. Thiébaut, 
de S. Nicolas au Neufbourg ; — nu xiv*' siècle, les mêmes, plus : 
hospital des Clercs 1369 (avec cette note : Sçavoir si c'estoit. Tau- 
monerie de la rue des Clercs. Semble que non, car cet hospital des 
Clercs avoit des chanoines) ; le neuf hospital du' Champ à Seille (S. 
Nicolas) ; — au xt® siècle, hospital des Lombars ; — au xvi®, hos- 
pital de Porte Muzelle. 

M. Lorrain, qui nous communique la note précédente, ajoute : 
(I La maison du Saint-Esprit ne figure pas dans cette listc^ mais il 
me semble voir la preuve que c'était en effet un hôpital dans une 
lettre d'Etienne Mllet, maître et recteur de Thôpilal du Saint-Esprit 
de Besançon, répondant, le 16 avril 1516, aux magistrats de Metz, 
qui Pavaient remercié de ce qu'il avait fait pour le seigneur de Mar- 
digny : i! s'offre, dit Paul Ferry, k les servir, u bien sçachaot qu'es- 
tes tonsjours bons zélateurs de nos maisons du S. Esprit n. On lit 
dans le procès-verbal des opérations faites, en 1562, pour loger les 
abbayes et monastères dépossédés pour la construction de la Cita- 
delle, que le sieur Coléaslre, qui^ à «e moment, occupait la maison 
du Saint-Esprit, la tenait de l'hôpital du Saint-Esprit de Besançon 
moyennant un cens de A livres messins. La maison en question, qui 
fut cédée k la commanderie de Saint-Antoine depuis le siège de 1552, 
était en Chaplerue n. 

J'ajouterai qu'il y avait, dans le diocèse de Toul, à Toul, Vaucou* 
leurs et Neufchâteau, des commanderies ou hôpitaux du Saint-Esprit, 
dont le chef prenait la qualilication de commandeur. La maison de 
Besauçon était du même genre. 

2. Histoire de Metz, t. II, p. 650. 



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— 121 — 

Le Poaillé moderne^ dit que le duc de'^Guise ayant» 
en 1552, fait r^serTabbaye de Sainte-Croix, les religieux 
furent transportés dans Thospiee de Saint-Eloy, situé à 
Tendroit où furent plus tard les Carmes déchaussés. Le 
mot hospice doit-il être pris ici dans le sens d*hôpitaU 
ou désigne-t-il seulement une petite communauté reli- 
gieuse de l'ordre de Prémontré ? Cette dernière hypo- 
thèse parait la plus admissible. 

€ George d'Aubusson, évéque de Metz, se signala, en 
1682, par la fondation de Thôpital de saint George, son 
patron, situé à côté de Tabbaye de Saint- Vincent. Il confia 
Tadministration de cet établissement aux religieux de la 
Charité, institués par saint Jean-de-Dieu. Cette fonda- 
tion fut confirmée par lettres patentes du roi, au mois de 
juillet 1685». » 

Quelques années après, on vit se créer un nouvel hô- 
pital à Metz. Nicolas Bollin, chanoine de Saint- Sauveur, 
décédé en 1691, ayant laissé en mourant tous ses biens 
aux pauvres de la ville, ses exécuteurs testamentaires 
crurent ne pouvoir mieux faire que de les appliquer à un 
établissement en faveur des femmes qui se trouveraient 
dans Tindigence, et ils fondèrent, à cet eflet, Thôpital de 
Bon-Secours, qui subsiste encore. Plusieurs personnes 
charitables y firent des fondations ; M. de Coislin en 
augmenta les revenus et les bâtiments, de manière que 
le nombre des lits fut de 57. Cette maison était desser- 



i . Art. Sainte-Croix, p. 287. 

2. Voy. Histoire de Metz, t. Ill^ p. 3i3. Anne d'Autriche^ reine 
de France, avait fondé, en 1662, près de J*église Sainte-Croix, une 
maison de charité dont elle confia la direclon aux sœurs de Saint* 
Vincent de Paul. 



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ibariié. On y recevait non- 
* filles de la villçy niais encore 
y étaient admises n*en sor- 
ries*. 

Le d'une pierre tombale, faite 
rue des Clercs, on a signalé 
lai, d'une nature toute parti- 
n ces termes dans une notei 
TArchéologie et d'Histoire de 
i avaient fait construire, en 
ierpenoise, un lieu de refuge 
'es, les galériens et les nïa- 
\l de la porte Serpenoise. Il 
léproserie de Saint-Ladre, 
»pital parait avoir été consacré 
qu'il était administré par des 
les appelait, dans le public, 
sble que celte association de 
;u a l'hôpital de Porte Serpe- 
siècle ». 

fues à ceux dont il vient d*êlre 
iècle dernier ou avaient existé 
i diocèse. Il en est quelques- 
des renseignements, d'autres 
par des mentions sommaires 
;nts imprimés ou manuscrits. 
îs : 



III, p. 3S3. 

ée par M. Ch. Abc)| dans ia séance 



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Bouoonviile. •— Il y a dans ce Heu, dit la Notice de la 
Lorraine^ ^ un petit hôpital, de fondation ducale. 

Ghàteau-Salins. — Robert Morcel, de LunéviHe, con- 
seiller du duc de Lorraine René II et gouverneur de ses 
' salines, et Ditillion Cachet^ de Raon, sa femme, morts 
tous deux en i49i, fondèrent, à Chàteau-Salins, un hô^ 
pjtal, dont l'administration fut confiée aux religieuses 
hospitaiières de Sainte -Elisabeth, ou Sceurs-Grises, 
qu'ils avaient' établies dans cette ville en 1478^ 

Diauze. — Il y avait trois hôpitaux : le plus ancien 
devait sa fondation à Pierresson Baudouin, de Rosières-^ 
aux-Salines, secrétaire de René II, gouverneur des 
salines de Marsal et de Dieuze. On y recevait les pauvres 
vieillards des deux sexes. Le second, dit de Saint-Charles 
ou Hôtel-Dieu, existait déjà sur la fin du xvii^ siècle ; 
mais on ignore la date de sa -création. Deux sœurs de 
Saint-Charles y furent appelées en 1756. Le troisième 
hôpital, créé, ou plutôt rétabli, en 1715, par Bernard 
Durfort, prêtre, prévôt du chapitre de Saint-Dié, était 
celui de Saint-Jacques^ également desservi par des sœurs 
de Saint-Charles'. Ces deux derniers subsistent encore. 

Faulx. r— Dans la déclaration des biens de la commu- 
nauté, fournie à la Chambre des Comptes en 1758, il est 
fait mention d'une masure appelée V Hôpital, dont la 
dénomination atteste Texislenced^un ancien établissement 
charitable. 

Fénétrange. — Laurent Fabry, curé de Bœrendorff, y 
fonda, en 1559, un hôpital qu'il dota de ses biens, décla- 
rant qu'à défaut de pauvres pour profiter de sa donation, 

1. Tome I, col. ii9» et Fouillé, p. 54S. 

S. Voy. Communes de la Meurthe, t. I, p. 235t. 

3. Archives hospitalières de Dloaze. 



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ux études un ou deux 
qui auraient montré 

rd'hui de Saint-Augus- 
ent à Tannée 1494, on 

\ Lorraine^ se borne à 
entionné dans le Fouillé 

i concise que la précé- 
emporel des paroisses, 
le dernier^. 

(? Meiz^ nous apprend 
nl-AvoId, autorisé par 
evenus de son abbaye, 
ies pauvres et des ma- 
cet effet, une maison 

3 relatif au prieuré de 
Louis de Poitiers, évê- 
in hôpital dit de Sainl- 
sance de ses revenus et 
lable de religieux, qui 
vers les incurables ail- 
ite guérison par la qua- 



i. H, p. 352. 



t. II, p. 500. 



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'..^a_ 



— 125 — 

Sarrebourg. — Les auteurs de VHistoire de Metz^ 
rapportent qu'en 1175, Tévêque Frédéric de Pluvoise fit 
bâtir un petit hôpital, avec une chapelle, à la porte de 
Sarrebourg, pour y recevoir les passants pendant un 
jour. Il lui assigna quelques biens et ordonna que le curé 
du lieu en aurait la direction. Cet hôpital "possédait, sur 
le finage de plusieurs communes, des terres et prés pro- 
venant de la Maladrerie, détachée de Tordre du Uont- 
Carmel*. 

Thionville. — Le Fouillé de 1607 mentionne l'église 
ou la maison de Thôpital, qui était la paroisse des soldats 
(ecclesia seu domus hospitatis loci de Theonisvilla, 
quœ est parochia mililum). Le Fouillé moderne dit 
qu'il y avait dans cette ville deux hôpitaux, l'un desquels 
renfermait une chapelle de Sainte-Elisabeih, dont les 
institutions étaient données par les échevins ^et adminis- 
trateurs de cette maison ; les plus anciennes sont de 
Tannée 1584. , 

L'hôpital des bourgeois existait déjà en 1552, sous le 
gouvernement des comtes de Luxembourg. La chapelle 
était sous Tinvocation de sainte Catherine. Après avoir 
occupé divers emplacements, il a été établi, en dernier 
lieu, dans le bâtiment des Claristes'. 



i. Tome II, p. 395. 

2. Archives commanales de Sarrebourg. Cette ville possède encore 
an hôpital, sons le titre de Saint-Nicolas. 

3. Voy. Teissier, Histoire' de Thionville, p. 218. — M. Saner 
dit, dans h Moselle administrative, année 1858, p. 200, que Thos- 
pice de Thionville doit sa création à la munificence de Marie-Gene- 
viève Morand, veuve de Nicolas Louis, conseiller dû roi, premier 
échevin de THÔtel-de- Ville. L'acte de donation est du 13 septembre 
1786. 



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— 426 — 

lïlle. — Le Fouillé moderne dit qap le pape 
IV permit aux , religieuses de faire quêter pour 
res que Ton recevait à rhôpilal de Vergaville. 
[al dépendait vraisemblablement de Tabbaye. 
- L'inventaire des titres du prieuré de Saint- 
he mentionne, sous la date de 1295, la cession 
les Béguines d'une maison à rhôpita!. Une 
î Thierry Bayer de Boppart, évêque de Metz^ de 
I, accorde aux curés de Vie une rétribution pour 
te de la chapelle de ThôpHal^. 11 est aussi parlé 
•nier dans un procès-verbal de visite de la pa- 
ri 4756. Il subsiste encore sous le titre d'hospice 
larie. 

i^eraarquer que la qualification d'hôpital, don- 
tinciement à tous les établissements charitables 
ient d'être question, ne doit pas être prise à la 
i plupart d'entre eux ne ressemblaient guère, 
à ceux que nous possédons aujourd'hui : ici, ce 
le dès asiles ouverts aux voyageurs indigents ou 
; là, de simples maisons où l'on recevait quel- 
ivres ; dans les villes seulement, les hospices 
ne certaine importance et étaient régulièrement 
*és. Ces établissemetits ne possédaient, pour la 

e ouvrage mentioDDe (p. 199) la Maison de 'Charité de 
fondée, en 1781, par la comtesse douairière ie Linange- 
tesse de Salm et^de Pultelange. 

ves communales de Vie. 

luilté modèrde dit qu'il y avait à Sainte-Geneviève, paroisse 
une espèce dMiôpilal fondé pour loger une nuit, gratis, 
3 mendiants et passants. • — Ud établissement du même 
mdant de la commanderte de Metz, existait, ajoote-t-il, an 
ilnois. 



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— 127 — 

plupart, que de frès-modiques revenus ; aussi plusieurs 
disparurent-ils pendant les guerres qui désolèrent nos 
contrées à diverses époques, les uns pour ne jamais se 
•relever, les autres pour être quelquefois rétablis plus 
tard à Faide de nouvelles fondations. 

10<» Des ermitages. 

On ignore Torigine de la plupart des enmilages qui 
«xîsièrent dans le diocèse de Me(z ; les légendes qui de- 
vaient se rattacher à la fondation de quelques-uns d*entre 
eux ne sont pas parvenues jusqu'à nous, et Ton ne con- 
naît guère que celle de rermitage de Saint-Livier. On 
ignore également sous quelle règle vivaient les ermites ; 
mais il est probable que, comme dans le diocèse de Toul, 
ils appartenaient à la congrégation de Saint-Jean>Baptiste 
ou à celle de Saint-Antoine. 

Les premiers solidaires qui se ûxèrent dans des de- 
meures isolées pour y vivre loin du monde, furent des 
religieux qui continuèrent à y observer la règle de leur 
ordre ; dans la suite, ces habitations furent presque toutes 
occupées par des laïcs, que la pensie de mieux faire leur 
salut loin du commerce des hommes, le besoin de la 
contemplation, le désir d'expier leurs fautes, ou d'autres 
motifs moins pieux poussaient à embrasser la vie érémi- 
tique. De là naqmrent des désordres que l'autorité ecclér<- 
siastique fut plus d'une fois obligée de réprimer. U ne 
pouvait en être autrement dans une association d'indi- 
vidus pris dans toutes les classes de la société, souvent 
ignorants et grossiers, sans vocation pour l'existence 
pénible à laquelle ils se vouaient. Aussi faut-il bien se 
garder de confondre ces ermites avec les solitaires des 
premiers temps de l'Eglise, si dignes de respect et de 
vénération. 



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— 128 — 

I ce nombre fut saint Âurant ou Auran, écossais 
jine, qui vint chercher la solitude près du village 
îl de Berus* et s'y construisit un ernnitage, dont la 
3lle devint Téglise de ce village et des localités envi- 
antes. 

une autre époque, Lubricus, chanoine et chancelier 
cathédrale de Metz, voyant que ses confrères aban- 
aient la vie régulière, se retira, avec Guacelil, pré- 
e Saint-Sauveur, dans un bois près de Briey, pour 
nuer à vivre en régularité. Ils y furent suivis par 
[ues personnes, animées du même zèle, bâtirent 
iglise sous l'invocation du prince des apôtres et for- 
nt une communauté qui donna naissance à l'abbaye 
lint-Pierremont. 

établissement religieux avait ainsi succédé à une 
ation de solitaires ; ailleurs, le contraire arriva, 
-à-dire que des ermitages remplacèrent des établis- 
nls religieux : tels furent ceux de Saint-Germain* et 
*icourl^, établis sur le lieu qu'avaient occupé des 
rés. Celui de Saint-Biaise, près de Landremont, 
sse de Ville-au-Val, avait, dit-on, succédé à une 
nne maison de Templiers*. 
Tmitage de Gossoncourt, paroisse de Vannecourt, 
uait l'emplacement d'un village détruit. Il en était 
ême de celui de Neulan, près de SponvîUe, dont il 
parlé plus loin. 

]antoD de Saarlonis (Prusse). 
^aroisse d^ Chàtel-Saiat-GermaÎD. 

^aroîsse de Remoncoart. L*ermitage de Fricourt est ainsi men- 
dans le Fouillé de ISii : prioratus seu eremitorium de 
}irt, 
^oy. le Département de la Meurthe, t. Il, p. 500. 



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~ 199 — 

Quelque»-uiieéi ée te» demeures d'aiiadK^rèles s'étaiem 

élevées à des endroits sanctifiés par la présence ou par 

le martyre d*un saint : de ce nombre étaient Termitage de 

Saint-Léon, près de Walscheid^ construit sur la mon-^ 

tagne que couronnait le château où naquit» dit-on, Bru- 

Doo de Dachsbourg, d*abord évéque de Toul, puis pape 

sous le nom de Léon IX ; et celui de Saint-Livier, près 

de Salivai, l'un des plus célèbres du diocèse à cause de 

la légende miraculeuse qui se rattachait à sa fondation. 

Le saint en Thonneur duquel furent construits Termi- 

tage et la chapelle qui portaient son nom, était, disent les 

historiensS d'une naissance distinguée, originaire du 

Pays messin, et guerrier de profession. Elevé, dès sa 

plus tendre jeunesse, dans Tamour du Seigneur, il me^ 

nait une vie précieuse aux yeux de Dieu et des hommes, 

donnant, en toute occasion, des preuves de son courage) 

de la noblesse de ses sentiments et de son amour pour la 

justice et la vérité. Témoin de divers genres de supplices 

que les Huns faisaient souffrir aux chrétiens, il pénétra 

hardiment la foule et alla leur reprocher leur cruauté. 

Les Barbares, irrités de cette démarche, le saisirent et le 

conduisirent au pied d'une montagne, près de Marsal, où 

ils lui tranchèrent la tète'. La légende ajoute qu'une 

source sortit de terre au lieu même où le saint avait été 

décapité, et que celui-ci porta son chef entre ses mains 

jusqu'au sommet de la montagne^ où on lui bâtit une 

ehfi^le. Les «oracles que Dieu opéra au tombeau du 

saint furent si nombreux et y attirèrent un si grand 

concours de fidèles que Thierry, évéque de Metz, trans- 

1. Voy. Histoire de Metz, t. I, p. 831. 
â. Le 38 novembre i06. 



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— 130 — 

porta ses reliques dans Téglise de Saint-Polyeucte, qui 
prit le nom de Saint-Livier. 

La chapelle primitive fut reconstruite, vers le mi- 
lieu ^du XVII® siècle, dans le voisinage de la fontaine 
miraculeuse, dite aussi de Sainl-Livier, par Jean de 
Gombervaux, abbé de Salivai, et on bâtit, à la même 
époque, une cellule destinée à un ermite, qui en aurait 
soin et la tiendrait ouverte pour y recevoir les pèlerins*. 

Un autre ermitage, non moins connu que le précédent, 
est celui qui s'élevait au sommet de la montagne Saint- 
Quentin, près'de^Metz*. On ignore les circonstances qui 
amenèrent sa fondation ; ce qui est certain, c'est qu'il 
jouissait de revenus assez considérables, puisqu'en iii19, 
l'évêque Conrad de Scharpeneck les attribua aux cha- 
noines de sa cathédrale pour les aider à vivre. En 1120, 
Etienne de Bar, que les Messins avaient refusé de rece- 
voir pour évêque parce qu'il avait embrassé le parti du 
pape Grégoire VU contre l'empereur, était venu conférer 
les ordres dans la chapelle de Saint-Quentin'. En 1598, 
celle chapelle fut rebâtie à neuf, avec son ermitage, aux 
frais de Jean Fabry, archidiacre, curé de Rozérieulles*. 
Elle existait encore en 1775, ainsi que la demeure de 
l'ermite, et, chaque année, le premier jour des Rogations, 
toute la ville de Meiz y allait processionnellement^. 

1. Voy. Communes de la Meurthe/ l. Il, p. i7!. — Voy, aussi 
Recherches sur les commencements de l'imprimerie en Lorraine, 
par M. Beaupré, p. 229. 

2. Il est meDlioDoé dans le Fouillé de 15ii {Heremitorium 
Sancti Quintini), 

3. Voy. Histoire de Metz, l. Il, p. 23i et il7. 
i. Voyez ibid., t. IH, p. 158. 

5. Voy. Viviile, p. 332, et Promenade archéologique aux enviroiis 
de Melz, par M. G. Boulangé, dans l'Union des Arts, t. If. 




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— 431 — 

Le Pouillé moderne et d'autres documents donnent 
les noms d'un assez grand nombre d*ermitages^ ; les 
chapelles de quelques-uns sont encore debout, d'autres 
ont été transformés en maisons d'habitations, plusieurs 
ont disparu complètement, à des époques plus ou moins 
reculées. Voici la liste qu'il m'a été possible d'en dresser : 

Broudergarten ou Brudergarden , paroisse de Féné- 
trange*. 

La Hadelaine, paroisse de Briey^. 

Notre-Dame de Lorelte, paroisse de Saint-Martin. 
L'ermitage et la chapelle furent détruits en 1793; mais 
cette dernière a été reconstruite depuis, et elle est le but 
d*un pèlerinage assez fréquenté^. 

Rabas, paroisse de Betdainville. La chapelle, fondée, 
dit-on, par Charlemagne, et consacrée par le pape 
Léon IX (1049), subsiste encore; elle est aussi le but 
d'un pèlerinage*. 

Saint-Biaise, paroisses de Houssey et de Réchicourt- 
le-Chàteau®. La chapelle existe encore, et l'on y vienr, 
des environs, acquitter différents vœux^. 

SaintvCésar^ près de la censé de Vaudrecourt, paroisse 
d'Arracourt. 

Saint- Christophe, paroisse de Gondé^. 

1. On les troave presqae toas indiqués sar ta carte de Gassini. 

5. Yoy. le Département de la Meurthe, t. II, p. 93. 

3. Yoy. Durival, Description de la Lorraine, t. III, p. Si7. 

4. Voy. le Département de la Meurthe, l. II, p. H 2. 

8. Voy. Promenade archéologique dans la vallée de la Caner, 
par M. G. Boulangé, p. 24. 

6. C'est très-vraisemblablement par erreur que le Pouillé indique 
deai ermitages de ce nom : c'est le même, qui dépendait de deuL 
paroisses, voisines Tune de l'antre. 

7. Voy. le Département de la Meurthe, t. II. p. 800. 

5. Voy. Vifille, p. 100. 



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— 138 — 

Saint-Clément, paroisse de Gorze. 

Saint-Firmin, paroisse de Loisy. 

Saint-Gengoult, paroisse de Boucheporn. 

Saint-Jacques, paroisse de Gharleville. 

Saint-Jean-aux-Bois, paroisse de Vry. 

Saint-Jean-Fontaine, paroisse de Bezange-la-Grande, 
dont la chapelle fut interdite par ordohnance épiscopale 
du 10 janvier 1736. 

Saint-Laurent, paroisse de Bertrange. 

Saint-Léon, paroisse de Walscheid. Il y a encore une 
chapelle. 

Saint-Michel, paroisse de Yolkrange. L'ermitage, qui 
subsiste encore, aurait, suivant la tradition, servi de ré- 
sidence à un sire de Volkrange atteint de la lèpre en 
Palestine. 

Saint-Pierre, paroisse de Bûhl. La chapelle, cons- 
truite sur l'emplacement du village détruit de Veltringen, 
était anciennement la mère-église de Bûhl et*de ses an- 
nexes. 

Saint-Roch, paroisse de Kœnigsmacker. 

Saint-Saumon, paroisse d'Anoux*. 

Saint-Thiébaat, paroisses de Gogney et de Gorze. 

Saint-Ulrich ou Saint-Oury, paroisse de Dolving. La 
chapelle, qui est encore debout, est le but d*un pèleri- 
nage*. 

Sainte-Anne, paroisses de Grundwiller et d'Albestroff. 
La chapelle de ce dernier ermitage a été conservée^. 

Sainte-Croix, paroisse de Rhodes. 

î . Viville, indique un second ermitage de ce nom, près de Jœnf. 
S. Voy. Communes de la Meurthe, t. Il, p. 499. 
3. Voy. ibid., p. 458. 



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J^ 



— 153 — 

Sainte-Geneviève, paroisse de Fontoy*. 

Sainte-Ursule, paroisse de Puttigny. 

Un ermitage, dont la dénomination n'est pas connue, 
avait existé dans le voisinage de Faulx ; il était déjà dé- 
truit au commencement du siècle dernier, et ses démoli- 
tions avaient servi à la construction de la nouvelle église 
du village*. 

ii^ Des chapelles, oratoires^ pèlerinages. 

Le Fouillé de i 344 mentionne plusieurs chapelles éri- 
gées en titre de bénéfice, dont les unes étaient à la colla^ 
tion de Tévéque^, les autres à celle des dignitaires et 
chanoines de la cathédrale. Le nombre des chapelles bé- 
néficiâles s'accrut êonsidérablement dans la suite, ainsi 
qu'il est facile de le constater en jetant les yeux sur le 
Fouillé moderne : le plus grand nombre était dans les 
églises paroissiales ou dans celles de leurs annexes; elles 
servaient généralement de sépulture aux familles par la 
piété desquelles elles avaient été fondées. Les annexes 
qui ne possédaient pas d'églises, renfermaient des cha- 
pelles, avec ou sans coliateurs et revenus; dans quelques- 
unes se trouvaient des fonts baptismaux ; dans d'autres 
on conservait le Saint-Sacrement, pour le porter aux 
malades. 

Ailleurs, des chapelles indiquaient la place où s'étaient 
élevés des établissements rehgieux supprimés : telles 

1. Voy. Viville, p. 151. 

2. Déclaration de la communauté de Faulx en 1738, aux Archives 
de la Mearlhe. 

3. Notamment celles de Saint-Gai^ au palais épiscopal, et celle de 
Saint-Remy, près de Ladonchamps. Cette dernière est la seule qui fût 
dans la campagne. 



ï*-.*- - Digitized by VjOOQ IC 



— 454 — 

étaient celles de Faux-en-Forét, paroisse de Yittoncourt ; 
~ se de Remoncourt ; de Zellen, paroisse 

nl-Jean, paroisse de Rozérieulles ; de 
oisse de Fénétrange; de Sainte- Croix, 
de Sainle-Marie-au-Bois, paroisse de 
le. Une chapelle de Saint-Barthélemy 
irieuré de CUénois*; celle de Weihers- 
[off, le monastère de Viviers, dont il 

rres qui désolèrent nos contrées à di- 
ais surtout au xvn^ siècle, beaucoup 
irent : les uns ne se relevèrent jamais 
les habitants allèrent se fixer dans les 
très furent rétablis^ un endroit diffé- 
s avaient occupé. Les églises de ces 
les ne furent pas détruites, restèrent 
it ce qu'on appelait des églises cham- 
-unes continuèrent à servir de pa- 
itres ne furent plus considérées que 
es, où Ton célébrait de temps en temps 
; fidèles se rendaient processionnel!e~ 
)urs de l'année. Le Fouillé du siècle 



III, p. 103. 

ement de la Mewthe, t. II, p. lis. 
lires, celle de Neulao, près de Sponville, dont il 
Uat du temporel des paroisses : u II y avoit 
Neulan, qui est tombée en ruine, et qui est 
ampagoe ; elle éloil la paroisse de Sponville n. 
X occupé réglise de Neulau est indiqué par une 
Cassini. — Les églises de Bouxières-sous- 
Hussange, Kanfen, Saint-Aignan, Saint-Privat, 
, Vaxy, etc., avaient été ou étaient encore, au 
ses champêtres. 



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— 135 — 
dernier mentionne celles de Saint-Hilaire, près de Leyr ; 
de Saint-Martin, paroisse de Thézey ; du Val, paroisse 
de Vahl-Ebersing ; celle de Weltring, ancienne mère- 
église de Bùhl et de ses annexes*. La chapelle de Res- 
saincourt, non loin de Nomeny, s'élevait sur remplace- 
ment d'un village détruit, de même que celle de Mont, à 
peu de dislance de Réchicourt-le-Chàleau, dont la pa- 
roisse est indiquée, dans le Pouîllé de 1544, sous la dé- 
nomination allemande de Berg (montagne). 

D'après l'Etat du temporel des paroisses, la chapelle 
de Saint-Vincent, érigée dans le cimetière de Faulque- 
mont, et qui était un but de pèlerinage, avait été l'église 
paroissiale du lieu*. Il en était de même d'une chapelle 
de Sainte-Lucie, située à un quart de lieue de Montsec, 
aussi dans \e cimetière. La chapelle de Saint-Pancrace, 
près de Qures^ était également considérée comme une 
ancienne église. 

D'autres chapelles rappelaient le souvenir d'événe- 
ments historiques : celle des Lorrains ou de la Victoire, 
à Metz, détruite en 4751, avait été érigée, en 1473 ou 
1475, en mémoire de la victoire remportée par les Mes- 
sins sur le duc de Lorraine Nicolas, qui avait tenté de 
surprendre leur ville^. La chapelle de Saint-Fiacre, qui 
s'élevait au lieu dit la Folie,, avait été construite, en 
H 53, pour consacrer le souvenir de la paix conolue, par 

1 . Le 25 nivôse an V, on vendit comme bien national u l'ermitage 
de Saint- Pierre, dit Yeltrain, baa de Bûhi^ coDsislanl en une cabane, 
masure d'une ci-devanl chapelle dont les murs tombent en ruines n. 
(Archives de la Mcurlhe.) 

2. Voy. Pouillds p. 485. 

3. Voy. Histoire de Metz, t. 11, p. 670, et t. VI, p. iSO, 172, 
174, 179. — Vivitle (p. ^H) dit que cette chapelle, qui appartenait 
à la vilie^ fui détruite en 175i, lorsqu'on agrandit la place d'Armes. 



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— 156 — 

lint Bernard, entre la cité de Metz, 
le comte de Bar. Elle Tut ruinée, en 
irre que le roi de Bohème faisait aux 
isféra les reliques de son patron dans 
Glossinde, d*où elles revinrent à la 
irva jusqu'ali siège de Metz, en 1444 ; 
ies alors à l*hôpital de Saint-Nicolas ; 
3ndant plusieurs siècles, puis furent 
)sées ^ns Tèglise paroissiale de Saint- 
cimetières, comme à Bezange-la- 
Juvelize, il y avait des chapelles, dites 

châteaux renfermaient des oratoires, 
)m de chapelles caslrales, dont quel- 
servi ou servaient encore d'églises pa« 
dernier : telles étaient celles des châ- 
!t de Romécourt*. 

9 Metz, t. II, p. 538 ; VWille, p. 358. 

\ la Meurtbe, fonds du prieuré de Viviers, H. 

es localités dans lesquelles il y avait des cha- 
irville, Antilly, paroisse d'Argancy; Auloois, 
; Bioncouri, Bouconville, Boulay (deux cha-^: 
ÏD, Château-'SaliDs, Dalem, Dordhail, paroisse 
ge, FoQtoy, Fûrst, paroisse de Téting ; la 
lanon et de Ville-sur-Iroo ; Grimout, paroisse 
isse de Polligoy ; Héuiu, paroisse de Harange- 
g[-le- Château, paroisse de Kédange; Lesse, 
e-Haut, paroisse d'Ars-Laqueoexy ; Pouliguy, 
émelfing, paroisse de Welferding; Secourt, 
(urcelles-Chaussy; Varize, Ville-au-Val, Vil- 
î de Saint-Mareel. Au Goglot et à la Vieille- 
oulins- lès-Metz, il y avait aussi des chapelles 
i Pouillé, elles n'élaieut point fondées. 



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— 457 — 

Enfin, le Fouillé moderne dit qu*il existait des cha- 
pelles domestiquesà la Grange-aux-Ormes et à Luze- 
raillesy paroisses de Marly et de Jouy-aux- Arches. 

Plusieurs chapelles étaient le but de pèlerinages» dont 
quelqiies-unes existent encore de nos jours : de ce nom- 
bre sont celles de Rabas, de Saint-Livier et de Weihers- 
tein, mentionnées précédemment. Il faut y ajouter la cha- 
pelle de Nolre-Dame-de-la-Paix ou de Nolre-Dame-du- 
Raversbei^, paroisse de BambidestroffS et celle de Saint- 
Boch, près de Kœnigsmacker, reconstruite en 1625. Près 
de l'autel de la Vierge sont accrochées à la muraille de 
Yieilles couronnes de fer surmontées d*une croix, qu'ail- 
leurs les pèlerins placent sur leur tète pendant qu'ils 
adressent leur prières à la consolatrice des affligés*. — 
La chapelle de l'ancien prieuré de Fricourt, consacrée en 
l'honneur de la Vierge de Bon-Succès, est aussi le but 
d'un pèlerinage, le 8 septembre, jour de la Nativité. 

Parmi les pèlerinages on doit citer, comme le plus 
célèbre, celui de Sainte-Barbe, à deux lieues et demie de 
Metz, dont l'église est placée sous le vocable de l'ancienne 
patronne du Pays messin. Pendant plusieurs siècles, 
on y vit accourir de toutes parts de nombreuses troupes 
de pèlerins, entre lesquels se firent remarquer, dit-on, 
les ducs de Lorraine Nicolas, René 11 et Antoine, ce der- 
nier accompagné de son épouse , Renée de Bourbon'. 

La chapelle de Saint-Quirin, près de Rouvre, et celle 
de Noire-Dame-d'Ally, dans l'église paroissiale de Vie, 

i . Voy. Metz au moyen âge. Une excursion à Creutzval, par 
T. P. elG. B., p. 19. 

2. Voy. Promenade archéologique dans la vallée de la Caner, 
par M. G. Boaiangé^ p. 107-109. 

3. Voy. Vivillc, p. 32. 



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— 138 ~ 

ut de pèlerinages ; ce dernier fut inter- 
;uile d'une visile épiscopale*. 
is chapelles que visitent encore au- 
rins, je menlionnerai celle d'AIbecheau 
ourg; celle de Noire-Dame-de-Lhor, 
linl-Quirin, fondée vers le milieu du 
est aussi vaste que beaucoup dVgIi«es; 
nte-Marie-au-Bois, sur le terriloire de 
î de Saint-Pierre, près de Bezange-la- 

aint Christophe, provenant de l'ancien 
l encore le but d'un pèlerinage très- 
mp de fiilèles du Pays messin et de la 
le viennent aussi honorer, dans Téglise 
ienheureux ou, comme ils le nomment, 
lernard, margrave de Bade, mort au 
tue, qui le représente sous les traits 
î été transportée de Téglise collégiale 
Son culte a été établi à Vie par son 
Bade, évéque de Metz*. Je mentionne- 
çlise de Clémery, le pèlerinage à saint 
ml prier pour les enfants malades. 
; silence beaucoup de chapelles indi- 
Ile moderne, parce qu'il ne s'y rattache 
té intéressante'. 

8 de ta Meurihe, t. II, p. €75. 

de la Société d'Archéologie lorraine, 1862. 

1 a bien peu respectées : aif nombre de ces 
de citer la charmanle pelile chapelle de Sainle- 
mbourg-IIant, construite dans le style le plus 
lié du XIII® siècle. (Noies pour servir à la 
itale du département de la Moselle, par AI. 
. 12.) 



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-."' 



— 139 — 

D'autres monuments religieux, plus modestes^ attes- 
taient encore la piété des fidèles. Au xv® siècle, disent 
les BénédiclinsS t une des dévolions éioit d'ériger des 
croix sur les grands chemins. On rapporte communé- 
ment à Tan i4'i.5 celles que Nicole Louve, citoyen de 
Wetz, fit faire dans les environs de cette ville : la pre- 
mière au Ponl-Quinquoreille, près des promenades de 
risle, appelée vulgairement la Croix-aux-Loups ; la se- 
conde sur le chemin de Sainte-Barbe ; la troisième près 
de Pellre; la quatrième entre Magny et Pouilly ; la cin- 
quième près de Montigny ». Le temps ou les révolutions 
OLt fait disparaître presque tous ces emblèmes religieux, 
et c'est à peine si l'on rencontre quelque croix érigée 
dans les siècles derniers, soit en mémoire d'un événe- 
ment, soit uniquement en signe de dévotion^. 

12® Des couvents. 

Outre les abbayes et les prieurés dont il a été parlé 
précédemment, le diocèse de IMeiz renfermait un certain 
nombre d'établissements religieux d'un ordre inférieur, 
que l'on désignait sous le nom de couvents. Je les divi- 
serai en deux catégories : les couvents d'hommes et ceux 
de femmes. 

1*^ Couvents d'hommes. 

Le Fouillé de 1544 ne mentionne que les maisons de 
la Sainte-Trinité et du Saint-Esprit, les Augustins, les 

1. Histoire de Metz, t. II, p. 650. 

S. Près d'Insmiog est une croix eu pierre^ érigée^ en i61i, sur 
remplacement (Tuoe ancienne chapelle ; deux autres croix de chemin 
se voient encore, Tune sur la route, entre Insming et Yittersboarg, 
l'autre dans la forêt, entre Insming et Munster. 



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— 140 — 

iheur^, les Cordeliers et 
BC. Tous ces eouveals éta 
i ceux qui se trouvaient 
mille moderne en doni 
-fait exacte et que j'essa 
taires, institués, en 119 
n de Chanoines régulier 
\i du rachat des chrétiei 
nans. Leur établisseme 
uns^ à Tannée même d( 
1res, il n'aurait eu lieu 
►nde moitié du xni* si 
ité ne se composait que 
ir prenait la qualité de n 
lus haut ce qu'était la m 
anger au nombre des hc 
lUx quatre ordres men 
, savoir : les Augustins, 
ers et les Frères mineur 
e plus tard, mais quelq 
is différentes, 
e de rétablissement d 
k Metz n'est pas connu 
ins le mettent en 1255 o 
c|ui est certain, c'est que 
I, par la réunion de ces 
IV mil en congrégation 



Notice de la Lorraine, l. 
p. US. 

ïotice de la Lorraine, 
fotice, t. I, col. 861 ; Hiftoi 



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— 141 — 

Les Augustins possédaient des couvents à Thionville 
et à Bitehe : le premier avait été fondé en 1308 ; le 
second, vers le milieu du xvii* siècle*. 

Les Predicatores du Pouillé de 1544 ne sont autres 
que les Dominicains ou Jacobins, établis à Metz en 1221. 
La charte qui leur fut octroyée à cet effet, par l'évéque 
Conrad, les désigne sous le nom de fratres predica^ 
tores*. 

L'ordre de Saint-François formait cinq familles : les 
Cordeliers {Cordigeri), les Observantins {Minores de 
Observantia)^ les Tiercelins, les Récollels et les Ca- 
pucins. 

Les Cordeliers étaient venus à Metz vers Tan 1245. 
Une femme pieuse, Odile de Belgrée, leur avait fait bâtir, 
en haut de la rue dite sur les murs, le couvent qu'ils 
occupèrent jusqu'à ce qu'ils y furent remplacés, en 1602, 
par les Récollets^. 

L'établissement des Observantins n'eut lieu qu'environ 
deux siècles plus tard (vers 1425). On les appelait, à 
Metz, les Frères Baudesy parce que le premier frère qui 
fonda leur réputation dans cette ville était originaire du 
pays de Bade (Baudé) et en portait le nom. Une conju- 
ration que quelques-uns d'entre eux tramèrent contre la 
cité, en 1555, les en fit chasser ignominieusement*. 

Les Franciscains'*, réformés en 1597, sous le nom de 

i. Voy. Notice, t. Il, col. 570 ; Histoire de Metz, t. II, p. 499 ; 
t. III, p. 2B4, et Histoire de Thionville, par M. Teissier, p. 218. 

2. Voy. Meurisse, Hist, des évêques de Metz, p. iiS ; Notice, 
col. 859 ; Histoire de Metz, l, II, p. 418, el t. IH, p. il. 

3. Voy. Histoire de Metz, t. II, p. 438. 

4. Voy. ibid., p. 625, et U HI, p. 61 et 66. 

5. La Notice (t. I, col. 858) U» confond itm loi Cordeliers. 



\ 



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— 142 — 

Récollets, se fixèrent à Metz, en 1602, comme on vient 
de le voir-, dans le couvent des Cordeliers*. 

L'éiablissement des Capucins dans cette ville date de 
la même années 

Les Tiercelins n'y avaient point de maison. 

L'ordre de Saint-François possédait divers couvents 
dans le diocèse, savoir : 

Les Cordeliers : à Sarrebpurg (1256') et à Vie (vers 
1420). 

Les Observantins : à la Chapelle-au-Bois (vers 1480), 
d'où ils furent transférés à Briey en 1709* ; 

Les Récollets : à Boulay (en 1700) et à Hombourg- 
TEvêque, aujourd'hui Hombourg-Haut (1749*); 

Les Capucins : à Vie (1613), Thionville (162i«), Sar- 
rebourg (1629), Marsal (1650), Thiaucourt'(1708) et 
Sarreguemines (1721). Les Capucins de Marsal furent 
transférés à Dieuze en 1749. 

Les Tiercelins n'avaient qu'un couvent dans le dio- 
cèse : à Lixheim. Ces religieux étaient chargés de la des- 
serte de l'église de ce lieu et de celles de plusieurs villages' 
voisins; ils étaient nommés par le défînitoire de leur 
congrégation, la principauté de Lixheim ne dépendant 
d'aucun diocèse'. 

i, Voy. ibid., col. 8«2. 

2. Voy. ibid., col. 863 ; Histoire de Metz, t. III, p. 177. 

3. Les daies placées entre parenthèses indiquent Téppque de la 
fondation des couvents. 

4. Voy Histoire de Metz, l. Il, p. 677. 

5. Voy. Durival, t. II, p. 272. 

6. Voy. Teissier, Histoire de Thionville, p. 2l5. 

7. Voy. Communes de la Meurthe, t. l, p. 608. 



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— 143 — 

En 1655, Valladier, abbé de Saînt-Arnould, établit à 
Sainte-Barbe une petite communauté de Bénédictins, 
chargée aussi de la desserte de la cure ; en 1790, elle 
était composée de cinq religieux*. — L'Etat du temporel 
des paroisses parle d'un couvent de Tordre de Saint-Be- 
noit, qui aurait existé à Clémery, et qui dépendait de 
Fabbaye de Saint-Symphorien. 

Les Grands- Carmes ou Carmes mitigés possédaient 
des Couvents à Metz (1255*) etàPont-à-Mousson (1011); 
les Carmes déchaussés ou Petits-Carmes, à Vie (1646) et 
à Metz (1664). 

Les Chanoines réguliers de la Congrégation de Saint- 
Sauveur se fixèrent dans' cette dernière ville en 1755, et 
furent chargés, plus tard, de la direction du collège 
Saint-Louis. 

En 1005, les Jésuites obtinrent du roi Henri IV des 
lettres patentes qui les établissaient au collège de Metz, 
en place des régents séculiers ; mais ils n'en prirent pos- 
session définitivement qu'en 1022, et y resièrent jusqu'à 
la suppression de leur ordre^. Les Jésuites avaient aussi 
un collège à Bouquenom. 11 avait été fondé, en 1650, par 
le duc de Lorraine François II ; il fut confirmé par 
Louis XIV, en 1685, et par Louis XV, en 1768*. — Le 
plus célèbre des collèges des Jésuites fut celui de Ponl- 
à-Mousson, créé, en 1572, dans la partie de cette ville 
qui dépendait du diocèse de Metz, et dont, après la sup- 

i. Voy. Hlstoiro de Metz, t. III, p. 235 ; Viville, p. 32. 

2. Voy. Notice sur les Grands Carmes de Mcli, par M. E. de 
Bouteiller, dans les Mémoires de V Académie de Metz, 1859-1860. 

3. Voy. Histoire de Metz^ l. III, p. 2l8. 

4. Voy. DuriTal, t. II, p. 248. 



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— U4 — 

pression de l'ordre, radministration fut confiée aux Cha- 
noines réguliers*. 
r.PQ MîniniPfi ftvfli>nt quatre couvents dans le diocèse : 
ig (1645), Nomeny (1616) et Dieuze 

le ces villes il existait une maison 
n de la foi, établie, par lettres pa- 
il 1670, sur le modèle de celle des 
rlé plus loin. On la dota avec les 
5 de Longeau et de la Malmaison*. 
Metz, des frères de Saint-Jean-de- 
I de la desserte de Thôpital Saint- 
îs de la Doctrine chrétienne, établis 

omptait, au siècle dernier, deux sé- 
Sainte-Anne et de Saint-Simon, à 
ié par Anne d'Autriche, en 1660, le 
M. de Saint-Simon, évêque de cette 
3 Coislin avait établi un séminaire, 
Saint-Simplice ; il était situé dans 
'oisse de ce nom ; il fut réuni à celui 
sa maison donnée aux frères de la 

r, en terminant, deux communautés 
it existé à Metz à une époque assez 



ic, un collège 4irigé pftr des eeeiésiadiiqdes 
leqael s'était établi en verta de lettres pa- 

ietz, t. m, p. 362. 
. 365. 



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— 145 — 

éloignée. Les Bénédictins* rapportent que, pendant son 
séjour dans celte ville (1! K5), saint Bernard alla voir une 
maison occupée par certains religieux appelés alors les 
Sectes 9 et, ayant observé que la vie qu'on y menait 
n*était point du tout réguljére, il demanda eetic maison 
i l'évéque et aux seigneurs de la cité, qui la lui accor- 
dèrent volontiers. Le saint y mit des religieuses de don 
ordre, et voulut que leur maison portât le nom de Petit- 
Clairvaux. 

Deux documents, reproduits par les auteurs que je 
viens de citer*, parlent de la maison des Chartreux du 
Pont-Thieffroy, qui fut supprimée en 1350 et réunie à 
Thôpilal Saint-Nicolas. 

â^ Couvents de femmes. 

Le Pouillé de 1544 ne mentionne que huit couvents 
de femmes : les Carmélites, la maison des Pucelles de 
Sainte-Agnès, le Petil-CIairvaux, Sainle-Marie-Made- 
laine, les Sœurs prêcheresses, les Sœurs de Sainte-Claire 
sur les murs et les Sœurs de Sainte-Claire en Meye. 

Les Carmélites existaient encore au siècle dernier; 
mais il faut croire que leur première maison avait été 
supprimée, puis rétablie plus tard, car le Pouillé mo- 
derne ne fait remonter leur fondation qu'à Tannée 1C25. 

Ce document range le monastère des Pucelles et le 
Petit-Clairvaux parmi les abbayes; le premier fut 
détruit en 1!$52, le second supprimé en 1759, et réuni 
à rbôpilal Saint-Nicolas. 



I. Ibid., t. II, p. 278etii9. 
SI. Voy. Ibid., t. IV, p. «I-6B. 

10 



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F^prr 



— 446 — 

igieuses de Sainle-Marie-Mndeleine étaient, dit 

^, des chanoinesscs régulières*, dont Tétablis- 

i Metz, datait d'une époque fort reculée. 

îurs prêcheresses, ou religieuses de Tordre de 

»minique, s'étaient fixées dans cette ville vers 

270. 

îligieuses de Sainte -Claire formaient deux 

Eiutés distinctes : les Urbanistes et les Damia- 

ppelées aussi religieuses de VAve Maria et 

alletles, du nonti de leur réformatrice ; les pre- 

s*établirent à Metz dans le courant du xiii* 

!S secondes y vinrent de Vie en i482^ 

itres couvents de femmes de cette ville étaient, 

ordre chronologique de leur établissement : les 

îé de la Congrégation de Notre-Dame (1623); 

ieuses de la Visitation (i633) ; les Ursulines 

es religieuses de la Propagation de la foi (vers 

mt la maison était une espèce de séminaire de 

1 religieuses du Refuge (1703) et les sœurs de la 

chrétienne (1712). ■ 

avait, dans le reste du diocèse, qu*un petit 

le couvents de femmes, savoir : 

înédictines de Saint-Avold (1631) et de Mon- 

35); 

aristes de Thionville (1629^); 

ligieuses de la Congrégation de Dieuze (1621), 

(1628), Bouquenom (1631), Vie (1634) et Mar- 

); 

toire de Metz (t. II, p. 96 et 650) les appelle Repenties 

e U péailence. 

Histoire de Metz, t. II, p. 679. 

Teissier, Histoire de Thionville, p. âl6. 



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— il,! _ 

Les Cordelières de Télerchen (fin du xiii* siècle), dont 
le Pouillé qualifie le eouvenl de prieuré ; 

Les Prêcheresses de Vie (i618); 

Les Tiercelines de Dieuze (4472) et de Chàteau-Salins 
(1478), plus connues sous le nom de religieuses hospita- 
lières de Saînte-EIisabeih ou Sœurs-Grises. 

Plusieurs autres communautés religieuses de femmes, 
qui avaient existé dans le diocèse, ou existaient encore 
au siècle dernier, ne sont pas mentionnées dans les 
documents auxquels j*ai emprunté les indications qui 
précèdent ; telles sont : les Béguines de Metz, dont il est 
parlé en 1417, et qui étaient des espèces de sœurs de 
charité, que Ton faisait venir dans les maisons pour 
soigner les malades^ ; 

Les Béguines de Vie, tout-à-fait différentes des pré- 
cédentes, supprimées vers la fin du xvi^ siècle^; 

Les filles de la Présentation Notre-Dame, dites de 
Sainte-Elisabeth ou du tiers ordre de Saint-François, 

1. Voy. Histoire de Metz, t. II, p. 619. 

2. Voy. Notice de la Lorraine, l. II, col. 833. 

Les Bégaioes, appelées aussi Pucelles, sont mentionnées dès 
Tan 1260. En 1380, Thierry Bayer de Boppart, évéi]oe de Metz, 
tyant ordonoé la démolition da prieuré Saini-Christophe, le transfert 
dans la ville, lai faisant don de la maison et de la chapelle des 
Béguines, dites de Notre-Dame, avec les rentes, franchises, etc., 
qui en dépendaient. Ces religieuses, est-if dit dans un mémoire histo- 
rique sur le prieuré, u ne tenoieni plus de couvent, ainsesparses çë et 
là, s'estantes esmancipées trop liUrement de leur professions. En ii^O, 
révéque Conrard Bayer de Boppart, sans tenir compte de la donation 
précédente, demanda au pape Martin V le couvent des Béguines 
pour y mettre des Cordeliers, exposant qu'ils étaient du même ordre. 
Les religieux de Seoones, de qui dépendait le prieuré Saint-Chris- 
topbe, formèrent opposition à cette demande, et, après bien des 
contestations, qui ne se terminèrent qu'en IS96, les bâtiments et 
l'église furent partagés entre les Cordeliers et les Bénédictins. 



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— Ui — 

tielt, en 16!(9, à là place d*a( 
Int-Jacques, et cjul furent stipp 
ent de TObserVatice, ruiné I 

nuuaulé deà sœurs dé Reminge 
[)nne encore Id Notice de ta L 
3 couvent des Dominicaines 
près de Bébing, foifdé sous 
t incorporé, en 1492, par le g( 
lominique, à la province de 1* 



mentionner, en terminant, 
rès de Sarrebourg, qu*habi(ai 
II fut ruiné, en 1389, par les bo 
lés éontre leur seigneui*, Hei 
Te. Sur son emplacement s'é 
ne petite chapelle, dite de 
n, dont il a été parlé précéder 
re de Metz'' parle de religii 

îstbitê de Metx, t. III, p. 3»7. 

id., t. m, p. 39. 

L col. ill. 

ouillés, p. 322. La statue miracoleo 

iDtiug eit aujourd'hui dans Tcgiise de 

urdre des grans préclieours h, est-i 

lives de la Meurthe, foD<!s de la col 

\titmunes de la Meutthc, t. Il, p. 7 

ire de Metz, t. Il, p. iid) ont cou 

î dans le village de ce nom, avec le < 

bourg. 

Couvent des Dominicaines de Vivii 

le tourna/ de la Société d'Arck 

, p. 179-481. 



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-'*^!^m^ 



- 1*9 — 

le Boni 4é rie^^es, Hmeni attaobée$ nm abbaye 
d'bon^iDçs, ^ dont il est question d^ns ud Uire de 1079» 
rçjalif h rabl)aye d^ Saint- Araould* Je me borne ^ 
si^lçr cette partiqularité, en renvoyant k la dissertii- 
tion des fiénédicUns. 

iV Des confréries religieuses. 

On ne possède que fort peu de renseignements sqr 
les confréries religieuses du diocèse de Metz : le Fouillé 
du siècle dernier en mentionne seulement quelques- 
unes ; TËiat du temporel des paroisses en indique un 
certain nombre, mais ni fun ni faulre de ces documents 
ne fait connaitre leur origine, ni ne donne de détails sur 
leur organisation. Ce qui parait certain, à en juger par 
TEiat du temporel, lequel ne contient malheureusement 
que les archiprétrés de Nomeny, Gorze et Mousson, 
c*est qu*il y avait de ces pieuses associations dans la 
plupart des paroisses des villes et des campagnes. 

Les paroisses d*une certaine importance en comptaieiift 
même ordinairement plusieurs : on en a pour exemple 
celle de Sainte Ségolène, à Mctz^ Dès la seconde moitié 
du x:ii* siècle il y avait une confrérie du Saint-Sacrcmenf, 
comme dans la plupart des autres églises de la cité. Elle 
remontait peut-être à une époque plus ancienne, mais 
on n'a point dMndicalion sur son origine. Un titre de 
Tannée 1355 parle de la confrérie de Sainte-Ségolène. 
Vers 1470, il en fut érigé deux, en Thonneur de saint 
Sébastien et de saint Roch, qui étaient particulièrement 
invoqués contre le fléau de l'épidémie. En 1624, on 

i. Voy. Notice liistorique sor l'église de Saiote-Ségelène, par M. 
Hwgatpip» 4aM les t/4moire$ de la SociM à* ArehéoUffie et d^Hiê' 
foire de la Moselle, 1859. 



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— 150 — 

rétablit, dans la même paroisse, la confrérie du Saint- 
Sacrement, laquelle fut approuvée, le 15 avril 1627, par 
le pape Urbain VIII, qui lui accorda le privilège des 
indulgences. En 1650, on rétablit encore celles de Saint- 
Sébastien et de Saint-Roch, tombées dans Toubli, et, en 
1631, celle de Saint-Michel archange, qui furent approu- 
vées par Meurisse, évéque de Madaure, alors suffragant 
du siège épiscopal de Metz. Il est probable qu*il y avait 
aussi une confrérie en l'honneur de sainte Reine, à la- 
quelle était dédiée une des chapelles de Téglise. 

En 1742, il y fut institué une confrérie des Trépassés, 
dont la principale fête avait lieu le dimanche de l'octave 
des Morts. L'association élisait, à la pluralité des suf- 
frages, un maître ou président qui en administrait le 
revenu, composé principalement des offrandes faites par 
les membres et des dons offerts par la piété des fidèles. On 
remarque dans le règlement donné à cette confrérie un 
article qui respire un touchant caractère d'union et de 
charité chrétienne. Il y est dit que, dans des assemblées 
où la charité doit particulièrement unir les cœurs, il im- 
porte de prévenir les divisions que peuvent quelquefois y 
faire naiirc les inlérêls temporels. En conséquence, cha- 
que membre de Tassociation promettait que, s'il venait à 
s'élever quelque différend entre lui et up autre, il ne re- 
courrait point à la justice ordinaire, mais qu'il soumet- 
trait le différend à la décision du curé, du président de la 
confrérie et d'un certain nombre de confrères choisis 
pour rétablir la paix entre les parties. 

Les rares .documents que j'ai pu recueillir constatent 
l'existence, dans plusieurs paroisses et maisons religieu- 
ses, de confréries semblables à celles qui viennent d'être 
mentionnées. 



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— 151 — 

Il y avait des confréries du. Saint-Sacrement à Gusti- 
nes, Dieuze, Fénétrange, InsmingS Lixbeim, Marsal, 
Moncely Nomeny, Tbiaucourt, Tincry, Vatbimont et Vie. 

Saint Roeh et saint Sébastien, spécialement invoqués 
contre les maladies contagieuses, étaient, sans doute, les 
patrons <ie beaucoup de confréries ; mais nous ne con- 
naissons que celle de Vandelainville qui fut placée sous 
leur double patronage. II existait des confréries de Saint- 
Sébastien à Arracourt, Dieuze, Manonviller, Harsal, Nor- 
roy, Pont-à-Mousson, Ricbe et Saint-llédard. 

Les congrégations ayant pour objet Tunion des prières 
en faveur des mourants et des morts, étaient fort nom- 
breuses: je citerai celles des Agonisants à Dieuze, àXhiau- 
courl et dans l'église des Capucins de Metz ; — celles de 
Nolre-Dame-des-Suffrages, ou des Saints-Suffrages, à 
Pont-à-Mousson et à Vie ; — celles des Morts à Goin, 
Lîndres, Marsal et Thiaucourl. 

Beaucoup de ces associations étaient placées sous la 
protection de la Mère de Dieu : telles étaient celles de la 
Conception ou de Tlmmaculée Conception à Arracourt, 



I . Les slalQts de la confrérie d*Insmiog ont été imprimés à Dieuze» 
en 1775. Oq lit dans la préface que ce fut une des plos ancienDes 
confréries do diocèse, érigée autrefois en rhonoeur de saint Clément^ 
avec celles de Vitlersbourg, sous le vocable de saint Georges, el de 
Hooskirich, sous celui de saint Jean-Baptiste. Le 3 juillet l6il, Ni- 
colas de Dardanie, coadjuteur de révèché de Metz, réunit ces trois 
confréries en une seule, qu'il plaça sous Tinvocaiion du Saint-Sacre- 
ment, dans réglisedu prieuré dinsming, où elle resta jusqu'en 1753; 
à cette époque, elle fut transférée dans Téglise paroissiale, et, en 
4768, de nouvelles bulles confirmèrent les indulgences qui avaient été 
accordées à ses membres. (Voy. Journal de la Société d* ArchéO" 
logie lorraine, 1867, p. 157.) 



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— 182 — 

Benney, Chambrey*, Euvezin, Haraucourt-sur-SeilIe, 
Uarsal) Miilcey» Nomeny, Saint-Harlin (arcbiprétré de 
Marsal) et VilIe-au-Val ; — de F Assomption à Hanonviller; 

— de Noire-Dame à Marsal ; — de Notre-Dame du 
Moni-Carmcl à Dieuze ; — de Nolre-Dame-de-l*ilié dans 
la chapelle de la censé d*HédivaI, paroisse dePuUigny; 

— du Scapulaire à Uieuze, Vie- et Nomeny ; — celle de 
Nolre-Damc-du-Sainl-Scapulaire, érigée, en 1720, dans 
la chapelle du hameau de Pa!lon^ près d'Arnaville, à la 
suite d'un événement miraculeux ; — enfin, la confrérie 
du Sacré-Cœur de Marie à Lindre-Haute, autorisée, en 
1774, par M. de Montmorency-Laval, évéque de Melz. 

Les slaJuls de cette dernière ont été conservés, et on 
peut juger, par quelques-uns de leurs articles, du mode 
d'organisation des autres confréries de la même nature : 

€ Ni les femmes, ni les veuves, non plus que les filles 
une fois déshonorées pour quelque crime noté d'infamie, 
ne seront reçues dans la congrégation. 

> Les filles de mauvaise vie ou d'une conduite peu 
édifiante, celles qui sont passionnées pour les hommes, 
pour les divertissements publics et scandaleux, les danses, 
les rondeaux, les assemblées de jeunes gens de différents 
sexes, ne seront point reçues qu'elles n'aient absolument 
renoncé à toutes ces misères et prouvé leur conversion 
par une longue pénitence. 

9 La même chose doit s*entendre de celles qui ont des 
mœurs peu conformes à l'Evangile, un caractère intrai- 
table, par exemple, les arrogantes, les hargneuses, les 

1. 11 eo est fait meolioa dès li70. (Archives de la Meurlhe, fonds 
de la collé^iala de Vie.) 

3. Dans l'église des Carmes. 



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querelleuses, luédisantes, grand*parleuses, nipporteusefy 
désobéissantes et autres semblables ; elles doiveni avoir 
cbangé et prouvé leur conversion par une longue péni-^ 
tence, pour être reçues. » 

On voit, par les autres articles, qu'il y avait k la tétf 
de la congrégation une préfette,qui en était la supérieure; 
une assistante» chargée de la seconder et de la suppléer 
en cas d'absence et de maladie ; deux conseillères, dont 
Tofice était d'aider la préfette de leurs lumières, de veiK 
1er avec elle sur les intérêts de toute la congrégation ^i 
la conduite des congréganistes ; une directrice des pos-^ 
tulantes, une receveuse et deux sacristines. 

Les confréries du Rosaire, qui se rattachent à celles de 
la Sainte-Vierge, devaient être en grand nombre, si Toti 
en juge par celles dont l'Etat du temporel et les procès- 
verbaux de visite des paroisses donnent la liste. Il y en 
avait à Custines', Delme, Dieuze', Lachaussée, Alarsal, 
Nomeny, Norroy, Pont-à-Pousson, Sainte-Geneviève, 
Thiaucourt, Thionville', Viéville, Vittonville et Viviers. 

Les autres saints sous le vocable desquels j'ai trouvé 
des confréries, sont saint Alard, à Dieuze ; saint Biaise, 
à Marsal et à Reillon ; saint Claude, à Ponl-à*Mousson ; 
saint Eloy, à Riche ; saint Joseph, à Dieuze, Nomeny^, 
Pont-à-llousson et Thézey-Sainl-Marlin ; saint Mau- 
rice, à Arracourt ; saint Nicolas, à Arracourt, Slarsal, 



i. On loi anit celle da Saint-Sacrement, qui existait avant 1610. 

2. Dans l'église des Rlinimes. 

3. Voy. Histoire du Thionville, p. 317. Cette confrérie avait 
été établie, en 1 666, dans une petite chapelle, dite de Sainle^Elisa- 
betJi^ située près de la tour du beffroi. 

i. Dans les églises des Minimes de ces deax villes. 



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— 154 — 

Saint -Médard et Vie*; saini 
msson ; saint Vineent et sair 
ignerons et tonneliers de cette 
rie sous l^invocation de saint S 
i existait une de la Sainte-Croix 

et une du Saint-Esprit à Marsa 
ès-verbal de visite des paroisse 
t celte ville était le chef-lieu, i 
noitié du siècle dernier, consta 
fréries dans la paroisse de Xouss 
le Juvrecourt, mais sans en dom 
;nt ajoute : il y a quantité de c< 
es de Farchiprétré, qui ne sont q 
e, sans doute, qu'elles n*étaien 
nent. 

itres-marguilliers des treize parc 
)bli dans celte ville, en i6'28, 
qui fut approuvée par Tautorité 
ie Tannée suivante. Dom Pierre 
Luguste, successeur de Meurisse 
de révèché, confirma ce pieux ( 
^gles et statuts, par un décret di 
!7 septembre 4741, Benoit XIV 1 
lui accorda diverses grâces, soi 
ion de la Sainte-Vierge au 
pour lors vicaire général de Met: 
lettre la publication de celle bi 
ment qu'on Tadmît au nombre d 
fut accordé. Les curés de la ville 
;'y faisaient presque tous recevoii 

il mention de la confrérie Sainl- Nicolas 
la Meorlhe, fonds da prieuré Saint-Chri 
Httoire de Metz, 1. 111, p. 231. 



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cii 



— 155 — 

IX. DBS PATRONS OC COLLATBURS DES BÉNÉFIGBS. 

La liste des patrons ou collateurs des bénéfices n*est 
pas la partie la moins intéressante de la statistique du 
diocèse, en ce sens surtout qu'elle peut servir de point de 
départ aux recherches historiques sur les localités. En 
connaissant rétablissement religieux auquel appartenait 
le droit de patronage de tel ou tel bénéfice, on sait que 
les documents anciens relatifs à ce dernier doivent se 
trouver dans le fonds de cet établissement, et on ne court 
pas le risque de s'égarer dans des investigations inutiles. 
Ce renseignement sert aussi à préserver des erreurs dans 
lesquelles on est souvent exposé à tomber lorsqu'on s'oc- 
cupe de localités portant la même dénomination : le nom 
du collateur les fait aisément distinguer Tune de l'autre. 

On me pardonnera donc, je l'espère, les développements 
que j'ai cru devoir donner à cette partie de mon travail, 
nonobstant leur aridité. Les listes des patrons, insérées 
dans les pouillés de 1544, ne sont pas faciles à consulter, 
à cause du peu de méthode apporté dans la rédaction de 
ces documents ; ils renferment aussi plus d'une erreur, 
que le rapprochement des textes m'a permis de rectifier; 
D'ailleurs, ces documents, de même que le Fouillé des 
Bénédictins, n'ayant pas été livrés à la publicité, il m'a 
semblé bon d'y suppléer autant que possible. 

Voici quel ordre j'ai jugé à propos d'adopter : à la suite 
du nom de chaque bénéficier du xvi* siècle, j'ai mis la 
liste des bénéfices, prieurés ou cures, dont il était colla- 
teur ; — les noms des paroisses sont suivis* de l'indica- 

1. Entre parenthèses. — Les noms en caractère italique sont ceox 
auxquels je n*ai pu trouver de correspondant moderne. 

Les noms suivis d'une f sont ceux des paroisses qui n'existaient 
plas âa siècle dernier. 



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tion de l'archiprétré auquel elles appartenaient en i;$44 ; 
— enfln^ des notes font connaître les changements qui 
élaient survenus dans le personnel des eollateurs du xvi* 
siècle w xviii^. 

temps de TEglise, les évéques furent 
béncflccs situés dans leurs diocèses ; 
t au x% les laïcs s*emparèrent pres- 
tses et des monastères, et les conser- 
canons des conciles, des réclamations 
coques. Plus tard, quelques-uns re-r 
isurpations, firent cession des églises 
ecclésiastiques ou les remirent h la 
|ues, qui s*en dessaisirent a leur tour 
[nés communautés ou en investirent 
C'est aiiisi que les établissements 
possesseurs du droit de patronage de 
»ses. 

lu diocèse de Metz forment quatre 
bénéficiers du diocèse, patrons ou 
iques dans ce diocèse ; ^ les bénéfl- 
tocèse^ qui y étaient patrons ou colr- 
»ns ou eollateurs laïques ; i"" les béné- 
ni élaient patrons ou eollateurs hors 

u diocèse, patrons ou eollateurs 
\stiques dans ce diocèse. 

it, sauf les dispositions apostoliques, 
alternatifs, les quatre archidiaconés 
irait les quatre chapelles épiscopales, 
ape de la cathédrale, les canonicats 
lollégiales de Saint- Arnual, Marsal» 



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— 157 — 

Vî«, Hombourg, San*ebotirg et Munster; h eure tfe 
Goéblange (arehiprétré de Morhange) et celle de Rurange 
(ftombas). 

Les dignitaires du chapitre de la cathédt*ale âvaicht à* 
kur disposition divers bônéfiees et des offices, savoir : 

Le primicier : lasous-ehantreriede la droite durïiœur; 
les ({uatre offices du cloître : ceux dehennapier ou hanap- 
plerS de charpentier, de boulanger, de cuisinier ; 

Le doyen : la cure de Coureelles-Chaussy (Variée) 
et diverses chapefies, entre autres celle de Thôpitaf de 
Morhange ; 

Le chantre : la sous-chantrerie à la gauche du dioèlir 
de la cathédrale ; 

Le eifcateur : la ctn^ de Jouaville (Hatrize) ; 

L'écolàire : la cure de Ponioy (Noisfeevillc) ; celle dé 
Ban-suf-Nied et Herny (Morhaftge), ahernativenneht û^ec 
le chapitre ; 

Le coutre : l'office de petit matriculaire de la cathé- 
drale, les quatre offices < du bâton de la châsse de saint 
Etienne >, les offices des sonneurs, etc. ; 

L'aumônier: la cure de Daye (Varize); les offices de 
libraire de la cathédrale et de cuisinier, etc; 

Le porte-chape de la cathédrale : la euro de Gréme- 
ééy* (Delme). 

Le chapitre de la cathédrale' : les vicairicF de Sainte- 

i. OffieiUfn henneperiœ, porte le texte. M. Jules Qaicherat 
p^tiM (^%t lii hennapefie était rofffee de eelai qoi distribu^iit de quoi 
faire le» libations. 

9. En f «07, le É^ittloairé dé PoDt-à-BIObftsofi, «Uqaef loccéda en- 
ttttte Téféqtté de Mett. 

3. Le chapitre était également collateor de cliapelles érigées, soit 
dÉBt les égH<és pa^oissi dei, comme cellél de Saint -Etienne, à MeU ; 
dé M^H^é lèl^letz et de Kor^oy-te-Veneor. Il êtait> en outre, 
eollatear de l'ermitage Saint* Quentin, près de Meti. 



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— 158 — 

laint-Ëticnne, Saint-Eucaire, Saint-Maximin 
lor, à Metz ; les cures de Vallières (Metz) ; 
lins-lès-Melz, Scy, Woippy (Val-de^Melz) ; 
irs - Laquenexy, Charly, Mécleuves, Méy 
) ; Hampont, Saini-Epvre et Floeourl, avec 
le Sainl-Thiébaut (Morhange) ; Angevillers, 
fckange*, Zouffigen* (Thionville); Boussange, 
s-Meiz, Vilry (Rombas) ; Beux , Boulay*, 
)nville (Varize); I)onjeux'^,Fresnes-en-Saul- 
e) ; Nomeny®, Thézey-Sainl-Marlin (No- 
ery, Sainfe-Geneviève (Mousson) ; Sponville 
énaville, Jœuf, Jouaville, Lubey (Hatrize) ; 
ergaville). 

re de Fénélrange : les cures de Donnelay 
fAbaucourl' (Nomeiiy). 
e de Hombourg® : les cures de Sainl-Médard, 
* Landroff * (Morhange) ; celles de * Failly 

rement avec le roi. 

leurs de Pépinville et de Meilbourg alternatiTement. 

lor de Rodemack. « 

iix droits des dacs de Lorraine. Le doc René II, dii 

;roe, acquit la ville de Boulay en i49iy et depuis, ses 

mmèreot saos iolerruption à la cure. Il résulterait de 

que le chapitre de la cathédrale oe devait plus en 

Q i544. 

leurs de Viviers. 

eraalivemeot avec le chapitre de la cathédrale. 

mx droits des ducs de Lorraine, pour ces deux 

ue placé devant les noms désigne les paroisses dont 
ironage passa à Tévêque lors de la suppression du 
mbourg, en 1743. 

sse de Neumiinster, dit le Pooillé de IKii. Celui du 
idique Tévèque, aux droits do chapitre de Homboarg. 



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!Wfj ' 



— 159 — 

fNoisseville); ''Bénîng-lès-Saint-Avold, BouchepornS 
* Hombourg-Haul (Varize); *0ebeIsbeim, *Forbach, 
*PuaeIange-lès-Sarralbe, *SarraIbe ( Saint -Arnual); 
""Desseling (Verga ville). 

Le chapitre de Marsal : la cure de celte ville'. 

Le chapitre de Mars-Ia-Tour : la cure de Moutier* 
(Halrize). 

Le chapitre de Munster (supprimé en 1594) : les cures 
de Munster* (Morhange) ; Berg f , Ischef (Bouquenoro) ; 
Angviller'^, Bassing (Vergaville). 

Le chapitre de Notre-Dame-de-Ia-Ronde, à Metz : la 
cure de Retonféy^ (Noisseville). 

Le chapitre de Saint-Pierre-aux-lmages, à Metz : la 
cure de Sainl-Gorgon, à Metz. 

Le chapitre de Saint-Sauveur, de Metz : les cures de 
Saint-Jacques, à Metzf ; d*Altrippe, Conthil, Habou- 
dange, Holacourt (Morhange); Hussange (Thionville) ; 
Metzerwisse (Kédange) ; Moraerstroff', Paiige (Varize). 

Le chapitre de Saint-Thiébaut, de Metz : les cures de 
Sainte-Croix, Sainl-Ferréol f et Saint-Georges, à Metz ; 

i. L*abbé de Saint-Âvold, par suite d'échange fait en 1609. 

2. La collégiale de Vie, k laquelle celle de Marsal avait été unie 
en i773. 

3. Les seigneurs de Mars-la-Tour. Le droit de patronage était 
incertain en 1544, puisqu'un des pouillés l'attribue au seigneur 
Ghaverson^ citoyen de Metz. 

i. Le roi, aux droits des ducs de Lorraine, de même que pour 
Bassing. 

5. L'abbesse de Vergaville. 

6. L'évéque, aux droits de ce chapitre, supprimé en 1743. 

7. Le Fouillé lui donne pour patron, à un endroit, la collégiale de 
Saint- Sauveur, k un autre, l'abbé de Saint- Vaone de Verdun. Le 
Ponillé moderne n'indique que le premier. 



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— iCO — 

e de Sainl-Epvrc et Ploeourt, conjointement avec le 
pîlre de In cathédrale ; celle de Mars-la-Toiir (Halrize) . 
.6 chapitre de Sarrebourg : les cures de Sarrebourg 
rrebourg) et de Méterquin f (Vergaville.) 
e chapitre de Vie : les cures d'Arracourt et Juvre- 
rl, Bourdonnay (Mar?al) ; Chambrey (Delme). 
.*abbé de Bouzonville : les cures deBettange, Drogny, 
iroff, Vaudreching (Kédange) ; Faick (Varize); Loulz- 
er* (Bornbach). 

*abbesse de Craufihal* : les cures de *Lidrczing, 
)rhange, *Riehe (Morhangc) ; Birkerspach j-, But- 
|-, Gungwiller f , Otiwiller f , * Veckersviller, Weyer' 
uquenom) ; * Lindre-Haule (Vergaville). 
'abbé de Freistroff : les cures de Gommelange (Ké- 
fe) ; Berweiller*, Han ou Hem f , Téierchen (Varize). 
*abbé de Gorze : les cures de Cuvry, Jouy-aux- 
hes (Va!-de-Metz) ; Vaxy (Morhangc); Malancourt 
Tibas); Bioncourt, Mo^vron, Vie (Delmc) ; Arnaville, 
mbiey, Dommartin-la-Chausséc, Gorze, Hagéville, 
) Tabbé de Sainte-Marie de Ponl-5-Mousson, Jon- 
, Monlsec, Novéanl-sur-Moselle, Onville, Pannes, 
il-Julien-lès-Gorze, Xammes, Xivray-et-Marvoisîn 
rze) ; Jarny, Labry, Saint-Marcel, Villc-sur-lron 
rize). 



Le droit de patronage éuit obvena aax ducs de Lorraine par 
d*écbauge, eo 1609. 

Al»ha\e supprimée dans la seconde moitié da xti^ siècle Le roi 
détenu patron, aux droits des ducs de Lorraine, des paroisses 
le nom est précédé d*un astérisque. 

Cire en administration. ' 

Les seigneurs du lien, déjl en 1589. 



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— iM — 

L'abbesse d*Herbitzheiin* : les cures de Merlen* (Va-» 
rize) ; * Rémering (Saînl-Arnual) ; Herbitzheim, OEr- 
mîngea', Oldingen f (Bouquenom) ; Gersheim*^ (Neu- 
munster) ; Kîrebhelm f, RodaIbQp^ *Rohrbach, * Vol- 
munster (Hornbacb). 

L'abbesse de Hesse* : lea cures d^AlbestroflP (Mor- 
hange) ; Resse^» Walsdieid (Sarrebourg) ; Languimberg^ 
(Vergaville). 

L'allé d'Horabach^^ : les cures d*AUheim f , Althorn- 
baeh*S Eppenbrunn f , Hombacfa^ Ixheim f , Kirrberg f , 
Krâhenbergf, Massweilerf, Medelsheim^'yPirmasensf , 
Sainl-Jean*^, Winlerbaehf (Hornbacb). 

L'abbé de Justemont : la cure de Fonloy (ThionviUe), 

L'abbé de Longeville : les cures de Burlioncourt, Hcï- 
limer, Mainviller, Many, Oron, Racrangç (Uorbange) ; 
Bambiderslroff, Créhange, Fouligny, Guenkirchen» Guisr 
seiingaf^ Itlersdorf***, Longeville-lès^Saint-Avold, Ra=r 
viUe, Rémering, Triaeling (Varize) ; Crainoourt, f^vec le 

I» Même obserration qo'k la note 2 de la page précédeate. 

3. L'abbé de Wadgassen. 

3. Cures en administration. 

4. Le comte dç la Leyen. 

5. Le margrave de Baden. 

6. Abbaye, puis prieuré réuni à Pabbaye dfi fiau(e-S;eiliç. 

7. L*évêque de Metz, et à Walscheid. 

8. L'abbé de Hante-Seilie. 

9. Le même et l'abbé de Yillers-Bettnach. 

10« Abbaye supprimée dans la seconde moitié du xvi* siècle. 

11. Cure en administration, comme celle d'Hombach. 

12. Le comte de Deux-Ponts» 
43. L'éyèque de Metz. ^ 
li. Les seigneurs du lieu. 

il 



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— 162 — 

chapitre de la cathédrale; FossieuxS Hannocourt' 
(Delme). 
L*abbesse de Neumûnster' : les cures de Bellange^, 



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— 163 — 

L*abbé de Saint-Clément, de Metz : les cures de Saint- 
Jean-aux-Champs , à Metz f ; Salnt-Privat (Val-de- 
Metz); Magny ( Noisse ville ) ; Haraueourt-sur-Seille* 
(Marsal) ; Alémont (Nomeny). 

L*abbèsse de Sainte-Glossinde, de Metz : les cures de 
Saint -Gengoult, à Metz; Ars-sur-Moselle (Val-de- 
Metz); Fleury ( Noisseville ) ; Maxstadt (Morhange); 
Hayange (Thîonville) ; Semécourt (Rombas) ; Lemon- 
court, Leyr, Villers-lès-Moivron ( Delme ) ; Coinville 
(Halrize). 

L'abbesse de Sainte-Marie>aux-Nonnains, de Metz': 
les cures de Saint-Jean-de-Ia- Citadelle et de Saint- 
Simplice, à Metz ; Rozérieulles, Sillegny (Val-de-Metz) ; 
Vérny (Noisseville) ; Logne (Rombas) ; Saint - Jure f 
(Nomeny) ; Corny (Mousson). 

L'abbé de Saint-Martin-devant-Metz' : les cures de 
Saint*-Livier, à Metz ; Saulny ( Val-de-Metz ) ; Lucy 
(Morhange) ; Guénange, QËutrange (Thionville) ; Fameck 
(Rombas) ; Condé (Varize) ; Goin, Sailly (Nomeny) ; 
Abbéville, Hatrize (Hatrize). 

L'abbesse de Saint-Pierre-aux-Nonnains, de Metz* : 
les cures, de Saint-Vit, à Metz f ; Lesse (Morhange) ; 
Talange (Rombas) ; Uestroff (Kédange) ; Bazoncourt, 
Stoncourt (Varize) ; Bayonville, Vandelainville (Gorze). 

I. LaPrimatiale de Nancy, par suite d*uQ échange fait en i60i. 

3. Remplacée, dans son droit de patronage, par Tabbessa de Saint- 
Loois, de Metz. 

3. Remplacé par la Primatiale de Nancy, qui céda elle-même a 
l'abbé de Saint-Clément le patronage des cnre$ de Saint- Liyier et 
de Saulny. 

4. Remplacée par Tabbesse de Saint-Louis. 



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— 164 — 

L'abbé de Saint-Plcfremont : les cures de BrieyS 
Manee^ Moyeuvre-Grande, Trieux (Rombas)^ 

L*abbé de SalDtr-Sjrmphorien, de Metz : le» «nrfis di* 
Saint-Eusèbe, à Metz f r Augny, Marly, S 

y (Noisseville) ; i 

éhoii, Louvigny, I 

Mze)* 

»nt, de Uetz : le pi 

\ cures de Saint-An 

Marcel (Metz) ; 1 

le-Metz ) ; Gourde 

aint-Martin-devant- 

-le-Veneur (Romb 

rize) ; Juville (Nonn 

s cures de Lagarde 

lelme) ; Tarquimpc 

an : les dures de Tr 

h). 

Ile : le^ cures de B 

; Vergaville (Vei'gî 

ittnach : les eUrea 

lier* : les cures d'I 
, 4 , Wecfclingen'* (i 
n« (Neumûnster) ; 

0. 

ir du lieu. 

ibbcsse de Satet-Lonis. 

i secondé Inoilié dti xs\ 

\ de Puttelange. 

ts. 



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— i«8 — 

Le prieur de Grfifentbal : les eure^ de Blickweiler et 
Bliesmeogc^ (Sajni-Arnual). 

1^ i^ieur dlnsmyi^ : la cure dlosmiog* (Morbange). 

14e prévôt ou ie prieur de Uxheim^ : les cures de 
Brouviller f , VIeux-Lixheim' (Sarrebourg) ; Rolh (SaîoCr 
Arwal) ^ Eywiller f <Bouquenoœ) ; Doqeumhd^, Mitt^s- 
heim (Vergavîlle). 

lie pi^eur de Notre-Oame-des-Gbaœps : les cures de 
Béney et de TJWauoourt^ (Gorze). 

Le prieur de Saint-Quirin : la cure de Sainl-Quirui* 
(S^rebourg). , 

Le prieur de Salobne : la cure de Salopi^'^ (Ddme). 

Le prieur de Thicourt : la cure de Baronville (Mor- 
bange). 

Le prieur de Saint-Cbristopbe de Vie i la cure de 
Fonteny (Morhange). 

Le prieur de Xures : la cure d'EmberniénU* (llars^l). 

Le prieur de Zelien : la cure de Bilspricb (Morbange). 



1. L'abbé de Saint-Mibiel. Le priearé d'IasmiDg ^rwH été réaai a 
l'abbaye de cette ville. 

2. Prieuré supprimé dans la seconde niotUé da xvi® siècle. 

3. Le roi, aax droits des dacs de Lorraine^ de même qae poar les 
cares de Roth et de Mittersheim. 

i. Le seigneor da lien. 

S. Les Antooistes de PoQt-à*Mocisson oa de Metz, pais Tordre de 
Malle, en 1777. 

. 6. L'abbé de Marmontier, par l'anion da priearé de Saint-QQiria 
à telle abbaye. 

7. La Primatiale de liaocy, de même qae poar la cnre de Baron- 
ville, aux droits des prieurs de Salonne ei de Tbicoart. 

8. Les Bénédictins de Sainte-Barbe. (Le droit de patronage appar- 
tenait k Tal^baye de Senoaes, mais le prieur de Xnres eoaférail la 
care.) I 



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-- 466 — 

Le commandeur du Petit-Saint-Jean de Metz : les 
cures de Sainl-Aignan (Noisseville) ; Àchain* (Mor- 
hange) ; Pierrevillers (Rombas) ; Volslroff (Kédange). 

Le commandeur de Saint-Jean-de-Bassel : la cure de 
Dolving^ (Sarrebourg). 

Le commandeur de l'ordre Teutonique près de Saar- 
brûck : la cure d'Habkirchen' (Neuraûnsler). 

Le précepteur de la commanderie de Sainte-Elisabeth 
de Sarrebourg (ordre Teutonique) : la cure de Réding* 
(Sarrebourg). 

L'hôpital Saint-Nicolas de Metz : la cure de Saint- 
Martin, à Metz. 

2" Bénéficiers étrangers au diocèse de MetZj patrons 
ou collateurs dans ce diocèse^. 

Diocèse de Liége^. 

L'abbé de Saint-Hubert en Ardennes : les cures de 
Neufchef et de Rosselange (Rombas). 

1. Le comte de Morhange. 

2. Primitivement Tabbesse du monastère de Bassel^ supprimé dans 
la première moitié du xv" siècle. 

3. Le commandeur de Becking, aussi de Tordre Teutonique. Bec- 
kingen est un village du canton de Merzig (Prusse). 

i. Les seigneurs du lieu, depuis 1607. 

5. La cure de Lagarde appartenait, au xii* siècle^ à Tabbayc de 
Luxenil, diocèse de Besançon, qui la céda, en 1170, a Tabbaye de 
Salivai. (Archives de la Meurlbe, fonds de Tabbaye de Salivai.) 

6. ])*après les Bénédictins, le droit de patronage de la cure de 
Norroy- le- Veneur appartenait^ dans l'origine, aux chanoines de 
Saint-Pierre de Liège, qui s'en dessaisirent en faveur de l'abbaye de 
Saint- Vanne de Verdun, laquelle le céda ensuite à l'abbaye de Saint- 
Vincent de Metz. 



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— 1«7 — 

Diocèse de Paris. 

L*abbé de Saint-Denis : le prieuré de Zellen ; la cure 
de Kanfen^ (Thionvilie). 

Diocèse de Struboorf. 

L*abbaye de Neuviller^ : les cures de Veltringen f , 
Vintersbourg f (Sarrebourg) ; Lhor* (Bouquenom). 

L*abbé de Wisseœbourg : la cure de Hambachf 
(Bouquenom). 

Le prkxxt de Liépvre : la cure de Fraquelfing f (Sar- 
reboui^). 

Diocèse de Toal. 

Le chapitre de Dieulouard^ : les cures de Bistroff 
(Horhange) ; Faulx (Delme) ; Assenoncourt, Dieuze, 
Gelucourt (Vergaville). 

Le chapitre de Saint-Georges de Nancy : la cure de 
Mulcey* (Marsal). 

Le chapitre de Sainte-Croix de Pont-è-Mousson : la 
cure de Saint-Martin de cette ville^ (Mousson). 

L'abbé de Beaupré : la cure de Kemplich (Kédange). 

L'abbé de Belchamp : la cuce de Laneuveville-aux- 
Bois (Marsal). 

L'abbé de Chaumouzey : la cure de Manonviller 
(Marsal). 

i . Le seigneur de VolmeraDge. 

2. Elle possédait, dès le xn^ siècle, le patronage de la care d'Â- 
bancoart, qui passa ensuite à la collégiale de Fénétrange, pais aux 
ducs de Lorraine. 

3. Le roi, aux droits des ducs de Lorraine. 

i. Remplacé, comme patron, par la Primatiale de Nancy. 

5. La Primatiale de Nancy, k laquelle fut réunie la collégiale Saint- 
Georges. 

6. Les Chanoines réguliers de Pont-à-Mousson. 



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— !68 — 

L*abbesse d*Epinal : la cure de devant' (Mousson). 

L*abbé de Haute-Seille : les cures de Maltoncourt f , 
Récourt f (Marsal) ; Hattigny (Sarrebourg). 
X'abbé de Moyenmoutier : les cures de Parroy (Mar- 
sal) ; Montf, Réchicourt-le-Cbàteau (Sarrebourg). 

L*abbé de Mureau : la cure d'Hénaménil (Marsal). 

L'abbé dé Saînt-Sauveur ou de Domêvre : les cures 
d'A«ftrèpîe!Te% Cbazelles f , Gogney^, Leintrey, Réchi- 
court-la-Pelite, Reillon, Repaix*, Sornéville^ Verdenal^ 
(Marsal) ; I>esti*y (IJlor'hange) ; Igney (Sarrebourg). 

L'abbé de Senones : les cures de Sainl-Hilaire-le- 
Grand, à Melz f ; Colombey (Noisseville) ; Bures, Her- 
béviller f , Remoncourt , Xousse' ( Marsal ) ; Cutting* 
(Vergaville). 

Les prieurs de Froville et de Gerbéviller : la cure de 
Bezange-la-Grande^ (Marsal). 

Le prieur de Silmont : la cure de Malaucourl (Délaie)^ 

L'ordre de Malte ou le conamandeur de Saint- Georges 
de Lunéville : la cure d'Amenoncourt*® (Marsal). 
Diocèse de Trêves. 

L'archèVéque de Trêves : la cure de Saint- Wendel f 
(Neumûnster). 

1 . Le se'igDeur du lieu. 

2. Le chapitre de Saint-Dié et l*abbé de Moyenmoalier. 

3. L'abbé de Moyeninoatier. 

i. L'^abbé de Moyenmoutier cl réyéque de Metz. 

5. Le roi, par échange fait avec Tabbaye de Domêvre, en 1782. 

6. Le chapitre de Saint-Dié. ^ 

7. Le même. 

8. Le roi, aux droits des ducs de Lorraine. 

9. La Primatiale de Nancy. 

10. Le commandeur de SaintrJeui-dii-yieil'Aitre, près 4e Nancy. 



ibvGoOQle 



— 169 — 
Les ^Aanoines de fimeh : EberswiHer', Esctae f (Kè- 



L^ftfobé d'Ëchierndch : les oores de Derg et de Rode- 
mack (Thionville). 

L'abbesse de Fraulautern : la tme de Villiag f (Va- 
rize), remplacée par celle de Denting. 

L'abbé de Luxembourg ou de Alunster de Luxem- 
bourg : les cures de Galtenom et d'Bscherange (Thion- 
ville). 

L'abbé de Meltlach ou Mettlocb : les cures de Nébiog^ 
(Morliangé) ; Ameïécourl' (Delme) ; Reinange (Thion- 
ville) ; Valmunsier (Kédange). 

L'abbé de Saint-Malhias de Trêves : la cure de Kœ- 
nigsmacker (Kédange). 

L'abbé de Saint-Maximin de Trêves : les cures de Be- 
zange- la -Petite, Blanche -Eglise* (Marsal) ; Manom, 
Thionville, Usselskirch (Thionville) ; Tincry^ (Delme). 

L'abbé de Tholey : la cure de Welferding (Sainl- 
Arnual). 

L'abbé de Wadgassen : les cures de Goume, Pelit- 
Eberswiller, Saint-Oran ou Berus (Vàrize) ; Grosblie- 
derstroff, Heckenransbacb (Saint-Arnual) ; Entzheîm, 

1 . Les Chartrenx de Relhel^ également coliatears de la care de 
MelMre8<ihe, dont Esche était devena annexe. (J*ai eonsacré» à la 
p. 189 des Pouillda du diocèse de Metz, nne longue note an pré- 
tendu chapitre de Brach, que remplaça la collé^ale de Marienflosse.) 

3. L'hôpital Saint-Jacques de Dieuze. 

3. Le roi, anx droits des dacs de Lorraine. 

i. Les Chartreux de Bosscrvillei pour ces deux paroisses. 

5. Les GbftMinM réguliers de Viviers* 



.GooqIc 



— 170 — 

Neunkirchen, Ommersheim, OrmesheimS Spiesenf, 
avec Tabbesse de Neumûnster (Neumûnster). 

Le précepteur de Sainte-Eiisabelh de Luxembourg : 
la cure de Réding' (Sarrebourg). 

Les Chartreux de Rhetel : les cures d*£lzange (Ké- 
dange) et d-Odenhoven (Varize). 

Diocèse de Verdun. ^ 

lapitre de la cathédrale : les cures de Lomme- 
îombas) et de Morey' (Mousson), 
apitre de Spinte-Marie-Madelaine de Verdun : la 
Bisping (Verga ville). 

esse de Saint-Maur, de Verdun : la cure de Ville- 
(Mousson), 
é de Saint'Mihiel : la cure de Guinglange (Va^^ 

é de Sainl-Nicolas-des-Prés, de Verdun : les 

e Delme (Delme) et de Champey (Mousson), 

ée par celle de Vittonville. 

lé de Sâint-Paul, de Verdun : les cures de Rom- 

Ic Searponne (Mousson). 

ieur d*Apremont : la cure d'Hauconcourt' (Rom- 



comte de la Leyen, qui coateslait à l'abbé de Wadgusen le 
i d'Ommersheim. 

seigneurs du lieu^ 

seigneur du lieu. 

lem. 

rèque de Metz, aux droits des Jésuites de Pont-à-Mousson, 
ut été eux-mêmes à ceux du prieuré d*Apremont, 



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— 47^ — 

5® Des patrons ou collaieurs laïques. 

Les patrons laïques n'occupent qu'une faible place 
dans le Fouillé de 1544, où les noms de la plupart d'entre 
eux sont tellement défigurés qu'il est^ souvent impossible 
de les reconnaître. Aussi ai-je jugé inutile de les désigner 
nominativement, et je me borne à donner, par archipré- 
tré^ la liste des paroisses où ils étaient collateurs. 

MarsaH : Juvelise*, Saint-Médard. 

Morhange : Béning,Faulquemont, Léning, Pontpierre, 
Torcheville. 

Thionville : Bertrange , Volkrange' , Yutz - Basse, 
Zoufftgen. 

Rombas : Amnéville, Ay, Marange-Silvange, Monde- 
lange, Richemont^. 

Kédange : Bettlainville, Inglange, Menskirch. 

Varize : Berlize, Chàteau-Rouge, Flétrange^ Guers- 
tling, Ham-sous-Varsberg, Hargarten-aux-Mines, Ley- 
ding, Marange-Zondrange*^, Niederwisse, Vigneulles- 
Haute. 

Delme : Bacourt, Jallaucourt, Létricourt. 

1. C'est*à-dirê : archiprètré de MarsaL 

2. Les abbés de Senoiiies et de Salivai. 

3. L*évéqae, aux droits du Noviciat des Jésuites de Trêves. En 
donnant celte indicatioD, qui parait fort contestable, ie Fouillé n'ex- 
plique pas comment le Noviciat était devenu patron de la cure de 
Volkrange. En 1607, c'était le marquis de Baden. 

i. L'abbé de Justement, aux droits des seigneurs de Rodemack^ 
depuis liiS ; c'est donc par erreur que le Fouillé de iKii indique 
encore un patron laïque. 

5. L*abbé de Longeville, qui est indiqué comme patron en 1607, 
et qui devait certainement l'avoir toujours été, si Ton s'en rapporte 
an Fouillé moderne. 



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î . c»_i_*_ m« î^ nt^A 



— 172 — 

Nomeny : Port-sur-Seille, Serrières, 

Mousson : Alton, Lorry-devant-le-Pont, Mousson. 

Gorze : Bouillonvitle. 

, Sainl-PriTaMa^ 

Q, Hoff, Sommar-^ 

esbrôcken. Bous* 
weîler, Fockling*, 
ttelange, Ormes- 
m, Saint-lngbert^ 

r, Bettborn, Bett- 
f, Diedendorfff, 
genf , Dursldf, 
iS Haut-Clocher', 
®, Niederstîuzel, 
ixingen f , Romel- 
lach f , VœUerdin- 

Lîmbacb f , Wald- 



usson, aax droHs des 

^cimatears laïques, 
ire de Sarrebourg. 



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-4t3- 

Yergaville : Azoudange, LoudreQng. 
Hornbach : Beuwiller^ Guiderkireh, Mauschbadi f , 
NiedergaUbach, Obergailbach, Sierstlid^ WieswSer. 

En lisant les annotalions mises an bas des'^sles qui 
précèdeni, on voit que de notables changements 8*étaient 
opérés» du xvi® siècle au xviii*, dans le personnel des 
différentes catégories des bénéficiers du diocèse de H^tz. 
Les uns de ces changements avaient eu pour cause la 
suppression d'établissements religieux; les autres avaient 
été le résultat de transactions entre des coQateurs ecclé- 
siastiques ou laïques ; les derniers enfin, diverses cir- 
constances que les Bénédictins ont presque toujours pris 
arin de consigner dans letir travail, mais qu'ils ont quel- 
quefois passé sous silence. 

On a vu que Tévéque avait hérité des droits de plu- 
sieurs chs4)itres9 abbayes ou couvents si4)primé8 ; il était 
également devenu patron de plusieurs paroisses, soit 
€ par collation libre », soit « jure devolutôy propter 
hœresim patroni », suivant les formules usitées. 

Je vais indiquer sommairement tes noms des collateurs 
nouveaux, dont les noms ne figurent pas dans les listes 
précédentes, en commençant par ceux qui étaient du 
diocèse de Metz : 

L^abbesse de Saint-Louis» de Metz. 

Le commandeur de Saint^-Jean-de-Bassel (pour la cure 
deVirmfng^ archiprétré de Morhange, dont le patron 
primitif est inconnu). 

L'hôpital Saint-Jacques de Dieuze. 

Les Bénédictins de Sainte-Barbe. 

Les Jésuites de Pont-&-Mousson, remplacés^ à leur 
sùpptpession, par Tévéque de Metz. 



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— 174 — 

Les Bénédictines de Saint-Avold. 
Les Antonisles de Pont-à-Mousson, remplacés ensuite 
par l'ordre.de Malte. 
Les Chanoines réguliers de Pont-à- Mousson. 
Les Ghsfnoines réguliers de Viviers. 

Diocèse de Strasboarg. 
darmoutier. 

Diocèse de Toul. 

s de Nancy. 

de Saint-Dié. 
3aint-^Léopold, de Nancy. 
iainle-Marie-Majeure, de Pont-à-Mousson. 

Neuviller-sur-Moselle (pour la cure de 

ic, archiprétré de Marsal, dont le patron 

nnu). 

3ur de Saînt-Jean-du-Vieil-Aître. 

X de Bosserville, près de Nancy. 

Diocèse de Trêves. 

5ur de Becking. 

es Jésuites de Trêves, remplacé ensuite 

Metz. ' . ' 

îs patrons laïques, peu considérable dans 
itié du XVI* siècle, ainsi qu'on a pu le 
donnée plus haut, s'était assez notable- 
)uis cette époque : une des causes qui 
cet accroissement fut l'introduction de la 
te partie du diocèse, principalement dans 
î Sarrebourg, où des seigneurs luthé- 
ent le droit de conférer des bénéfices 



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— 175 — 

ecclésiastiques. Les évéques protestèrent contre cette 
usurpation, et, comme je Fai dit précédemment, se subs- 
tituèrent à ces collateurs. 

4« Bénéficiers du diocèse de Metz, patrons ou 
collateurs hors de ce diocèse. 

L'évêque conférait les canonicats et prébendes de la 
collégiale de Saint-Etienne de Neuviller, diocèse de 
Strasbourg. 

Le chapitre de la cathédrale : les cures de Bazailles 
ou de VilIe-au-Monloy, Charency, Landres et Mont, 
Serrouville, diocèse de Trêves ; celles de Belleville, Er- 
béviller, Ferrières et Tonnoy, Jaulny, Mamey, Rémé- 
nanville, Rosières-aux-Salines, Sainie-Croix-en-Uupl* 
et Saint-l^aurent de Ponl-à-Mousson , Saint-Martin, 
près de Pierrefort*, diocèse de Toul. 

Le chapitre de Mars-la-Tour : la cure dlmmonville, 
diocèse d^ Verdun. 

L*abbaye de Gorze : les prieurés de Saint-Gorgon de 
Varangéville et 4p Saipt-Nicolas, diocèse de Toul ; d'A- 
mel et d'Apremonl, diocèse de Verdun ; de Stenay, dio- 
cèse de Trêves ; de Vanou*^, diocèse de Chàlons ; de 
Saint-Georges à Patersheim, diocèse de Worms ; les 
cures de Dommartemont, LahayvlUe, Landaville, Ma- 
gnières, Mauvages, Saînt-Nicolas-du-Porl, diocèse de 
Toul. 

L'abbaye de Saint-Arnould : le prieuré de Lay-Sainl- 
Christophe, diocèse de Toul ; le prieuré de Chiny, dio- 

I. Près de PoDt-à*Mou880D. 

S. Localité inconnue. 

S. Vanaalt-lei-Dames, canton de Heillz, arr. de Vilry (Marne). 



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— 176 — 

cèse de Trêves ; les eures de Champigneules, Deyvilters, 
Mandres-aux-Quatre^Tours , Padoux , Velaine-^sous- 
Amanee, diocèse de Toul. 

L'abbaye de Sainte-GIossinde : les cures d'Agincourt, 
Amanee, Villeeey-sur-Mad, diocèse de Toul. 

L'abbaye de Saint-Pierre-aux-Nonnains : les cures de 
Bouxières-aux-Chénes, Laneuveville-deyan^Nancy, Nor- 
roy, Prény, Vandières, diocèse de Toul. 

L'abbaye de Saint- Symphorièn : la cure de Neuvlllei^ 
lès-BadonvJller, diocèse de Toul. 

L'abbaye de Saint-Vincent* : le prieuré d'Offenbacb, 
diocèse de Worms; la cure de Dugny, diocèse de 
Verdun. 

Il est fréquemment fait mention, dans le Pouiljé du 
siècle dernier, de cures conférées par la voie du concours. 
.Les Bénédictins disent, à ce sujet% que, pendant la mi- 
norité d'Henri de Bourbon de Verneuil, le chajfltre de la 
cathédrale, qui avait Tadministration spirituelle et tem^ 
porelle du diocèse, supprima l'établissement que le car- 
dinal de Givry avait fait du concours, parce qu'il privait 



I. Il faat ajouter aux bénéfices qui avaieot dépendu de cette ab* 
baye, le prieuré de Neuves-Maisons, qui fut uni, en W9, au Novi- 
ciat des Jésuites de Nancy. 

Nota. — En dressant la nomcaelatnre des colUteurs, j'ai remar- 
qué plusieurs omissions qu'il est utile de réparer : la cure de Vj- 
gneolles -Haute, arcbiprêtré de Varize, et . celles d'Asswitler et Met* 
ting, archiprètré de Bouquenom, mentionnées au chapitre des colla- 
lions, sont omises dans les listes des paroisses, auxquelles il faut les 
ajouter ; ce qui porte le nombre de ces dernières à 5à7 au lieu de 
53i, en 15ii (voy. ci-dessus, p. 63). 

S. Voy. HUtoira de Metz, t. lil, p. in et fiâS. 




ibvGoOQle 



— «77 — 

les chanoines de la nomination aux cures dans les mois 
réservés par le concordat. Sur les représentations de 
M. d*Aubusson» évéque de Metz, Louis XIV rétablit le 
concours dans le diocèse, par une déclaratton donnée à 
Yersailles, le 19 avril 1674. 



On voudra bien ine pardonner d*avoir donné tant 
d'étendue à un travail qui ne supporte guère la «lecture 
et ne peut être utile qu*à consulter ; niais il était difficile 
de résumer dans moins de pages les documents qui for- 
ment le volumineux ouvrage auquel j'avais consacré 
plusieurs années, et qu'un incendie est venu anéantir 
lorsqu'il était sur le point de voir le jour. Ces docu- 
ments se trouvent dans des dépôts où tout le monde ne 
peut pas aller les consulter ; quant à l'ouvrage, il n'en 
reste qu'un seul exemplaire, et il est peu probable qu'on 
le réimprime jamais. 

J'ai une autre excuse à faire valoir : les contrées sur 
lesquelles s'étendait le diocèse de Metz étaient récem- 
ment encore françaises ou l'avaient été à une époque 
peu reculée* ; elles dépendaient, en majeure partie*, de 
deux de nos provinces^, dont l'une a été tristement mu- 



4. Voy. ci-dessus, p. 33-35> riadication des circonscriptions aax- 
qnelles appartenaient les différents archiprêtrés da diocèse. 

3. Un certain nombre de paroisses se tronve encore dans la por- 
tion restée française de Tarrondissement de Briey et du canton de 
Oorze; d'autres appartiennent aux cantons de Blàmont» Lunéyille 
Sud-Est, Nomeny, Pont-à- Mousson et Nancy-Est. 

3. La Lorraine^ en y comprenant le Pays messin, et l'Alsace. — 
L'arcbiprètré de Bonquenom (Saar-Union) renfermait pksieori eom- 
mones du département dn Bas«IUiiB* 

12 



.GooqIc 



tement ; elles avaient fait 
éunion à la France, ou des 
u Mont-Tonnerre*, que la 
nément donnés, et que la 
IX reprises, en y ajoutant, 
qui nous avaient toujours 
ise de Metz est donc inti- 
)ays, et elle méritait bien, 
loit nous inspirer encore 
assez large place dans les 
'chéologie lorraine. 



înane. Le premier de ces dépar- 
le second, Mayence ; ^e i^ ar- 
-lieu Deux-Ponts, était compris 
amûnster et d*Horobacb. 



ibvGoOQle 



TIONS 



»I8 



LORRAINES 



CHAUTARD. 



^->-— ._ 



Aoyen âge sont d'une variété 
*en rendre compte sans une 
toire monétaire des pays qui 
[is son remarquable ouvrage 
iremier, recueillis et classés 
en faisant voir dans quelles 
, et les causes qui ont motivé 
clouais ne s'est pas beaucoup 
le, et, d'autre part, le vaste 
intraint à ne citer qu'en pas- 
plètement de côté, une foule 

âge, 3 vol. ia-8% avec atlas» i83K« 



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— 181 — 

famment pour leurs monnaies un eoin qui leur fut propre; 
aussi leur numismatique forme-t-elle une série extrê- 
mement curieuse, dont les types offrent un nombre si 
considérable de variétés, que nul n*est certain, même 
aujourd'hui, de hs connaître» encore moins de les pos- 
séder toutes. 

Mon but n*est point ici de reprendre une description 
monétaire, que le beau travail de H. de Saulcy a rendue inu- 
tile, et à laquelle il ne manque aujourd'hui, pour être com- 
plète, qu'un supplément renfermant les découvertes acqui- 
ses depuis le moment où cette savante publication a vu le 
jour. Je voudrais simplement appeler l'attention des nu- ^ 
mismatistes sur quelques imitations dont les monnaies 
lorraines ont été l'objet de la part des petits princes ou 
prélats du voisinage, jaloux de constater leur indépen- 
dance par le droit qui a toujours été l'apanage le plus 
envié de l'autorité souveraine, celui de frapper monnaie. 
Dans une autre publication* relative à la copie des types, 
j'ai consacre, comme préambule nécessaire de ces sortes 
d'études, plusieurs pages à l'exposé des motifs qui sug- 
géraient de pareilles imitations ; aujourd'hui on ne verrait 
plus dans ces détails, connus d'ailleurs de tous ceux qui 
s'occupent de numismatique, qu'un lieu commun inutile 
à exploiter de nouveau ; aussi me semble-t-il plus con- 
venable d'aller droit au but, et de supprimer les dévelop- 
pements préliminaires que des recherches de cette nature 
auraient nécessairement comportés, si elles ne ^e fussent 
rattachées à aucune autre. 



i. Imitation des monnaies au type esterlin, 1 vol. in-8<> en 
â fascicules^ 5i0 pages de texte et 36 planches ; Nancy> 1871. 



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~ 182 — 



MONSTAIES AU TTPE SU OHZTAUSR A VIES. 

La première partie de ce travail compreridra les petites 
monnaies en usage en Lorraine au commencement du 
XIV® siècle et connues sous le nom de Spadin. Elles re- 
présentent, au droit y un chevalier à pied, armé de 
toutes pièces, se couvrant de son écu et dirigé à droite, 
en levant son épée dans l'attitude du combat. Au revers^ 
se trouve une épée dont la lame occupe le champ de la 
pièce, tandis que la poignée et la pointe envahissent le 
contour et séparent les lettres de la légende. C'est la 
présence de cette épée qui a fait donner à ces espèces le 
nom de Spadin (du mot italien Spada, épée). Leur dia- 
mètre moven est de 14 millimètres et leur poids d'en- 
; en est généralement bon. 
, qu'en 1303, sous Thibaut 11, et 
Flandre. Dans l'ouvrage de Gaillard 
ce pays*, on remarque une série 
)e|its deniers, présentant, d'un côté, 
rier debout, tenant d'une main son 
on bouclier; tandis qu'au revers se- 
ix ornée remplissant le champ, soit 
unie dans les cantons, des lettres 
Bruges comme atelier monétaire. 
m été rangées longtemps parmi les 

es de Flandre, \ vol. in-i'» ; Gand, 1856, 
. — Ch. Piot, mailles frappées à Bru» 
\ev. num. Belge, 1^« série, t. IV, 1848, 



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DENIERS 

AU TYPE DU CHEVALIER A PIED. PL.l 



•^ ^Ml^ 












s:*^. 




■ ^hautard.cieJin 



Liti II. Cirrislopiie, Nancy. 



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— 185 — 

incertaines, quant à Tauleur de leur fabrication, parais- 
sent devoir être attribuées, soit à la an du règne de 
Jeanne, soit à celui de Marguerite de Constai 
soit enfin au commencement de la souverainetc 
de Dampierre^ et appartiendraient conséquemme 
au xni° siècle*^. 

Les ducs de Lorraine, Thibaut II et Ferry IV 
puiser Tinspiration de ce modèle lors de leurs cai 
en Randre ; mais ils le perfectionnèrent singulic 
et, de plus, ce qui donne à leurs pièces une sort 
viduaïité, c'est, non-seulement I*épée du revers, 
çant la croix des deniers flamands, mais sur 
légende de plusieurs lettres, entourée d'un gré 
permettant sans équivoque l'interprétation du nu 

THIBAUT II 
(1303-131S). 

Nous ouvrons la série de ces petites pièces pai 
cription de celle qui a été frappée au nom de Tl 
de Lorraine. C'est, en effet, sous le règne de c 
que le coin a débuté ; la charmante fabrique, tant 
monnaie que de toutes celles connues du mén 
montre le pas immense que l'art de la gravui 
Lorraine à cette époque. 

NM. — T. DVX. Le duc a pied, casque en 
couvrant de son écu et tenant une épée de la maii 
— i\» Une épée en pal entourée de la légende Ni 

(PI. I, fig. 3.) 
Poids, 06,500. 

Ma coUectioD. 

1 . Voir pi. \, fig. 1 et 2, deax échantilloos de ces sorte: 
naies. 



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— 184 — 

N« 2. — M, de Saulcy cite, d'après M« d'Elvange^ une 
^-'été de cette monnaie, trouvée dans la collection de 
^Iharroyer, curé de Gircourt. Le revers ne présentait 
de cercle intérieur tenant lieu de grènetis, et la lé~ 
de était : NANCEII au lieu de NANCEI ; le poids 
le dernier était de 452 milligrammes, ou 8 grains* 
® 3. — Enfin, selon le même auteur, un exemplaire 
; petit, et appartenant à M. Dupont, fermier des tabacs 
ancy, ne pesait que 216 milligrammes ou 4 grains, 
it-étre celte dernière pièce n'est-elle autre chose que 
oie au même type que possède aujourd'hui le musée 
pinal, portant simplement d'un côté T. DV. Le poids 
est de 08 220 ; il manque le septième de la pièce 
iron. 

FERRY IV 
(1312-1338). 

lous Ferry IV, fils et successeur de Thibaut 11, Tin- 
tion des modèles fit peu de progrès. Ce prince repro- 
sit en grande partie les coins de son père, ou bien 
ta ceux de France et d'Angleterre. 
iC petit spadin qu'il frappa au type du chevalier à pied 
calqué sur celui de Thibaut ; le voici : 
jo 4, _ Y. DVX. Le duc, debout, l'épée à la main, 
ardant à droite. — r). NANCEI, épée en pal. 

(PI. I, fig. 5.) 

oids, 08,460. 

Ma coUeelioD. 
I® 5. — Une variété de cette pièce, inconnue à M. de 
ilcy, existe à Nancy dans la collection de M. de Ro- 
es ; elle porte les mêmes légendes au droit, ainsi 



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— 48» — 

qu'au revers ; mais, aur la face» les deux lettres F D se 
suivent^ le V est entre les pieds du duc, et TX entre. la 
jambe droite et la main qui tient Tépée. (PI. l, fig. 4.) 

Poids, 0S,i60. 

N"" 6. — M. d*Elvange a connu un exemplaire de la 
première variété, au revers de laquelle on HsaitNANGElO; 
elle appartenait au chevalier de Morang, officier attaché 
au service de Tempereur d*Autriche ; elle ne pesait que 
216 millig. ou 4 grains. 

N* 7. — Le même auteur cite encore un exemplaire 
de la même pièce, extrait du cabinet de M. Remy, avocat 
au Parlement ; il portait la légende N AN CEI, terminée par 
une croix formée de quatre points et ne pesait également 
que 216 millig. 

11 est difficile d'admettre, ainsi que le constate M. de 
Saulcy, que le frai leur ait ôlé la moitié du poids primi- 
tif ; d'après l'exemple fourni par le règne précédent, il 
est naturel de supposer que ces pièces ne sont autre chose 
qu'une division du proto-type lui-même, c'est-à-dire 
une obole. 

COMTES DE VAUDÉMONT. 

Les comtes de Vaudémont, dont l'existence date de 
l'origine même du duché de Lorraine, ont émis des mon- 
naies d'un type complètement analogue h celui des pièces 
de Lorraine proprement dit. On connaît un assez grand 
nombre de monnaies frappées dans les possessions lor- 
raines par des seigneurs appartenant aux branches ca- 
dettes de la maison ducale ; toutes sont au type des 
monnaies de la branche ainée. il est probable que les 
ducs de Lorraine n'auront autorisé le monnayage des 
princes de leur maison, qu'à la condition pour ceux-ci 



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— 186 — 

d'adopter le type et le titre de la monnaie ducale : c*est ce 
dont on peut se convaincre par l'examen des pièces dont 
nous donnons ici la description*. 

Le denier au type du chevalier armé et à pied, avec 
une épée nue au revers, fut calqué de façon à le confon- 
dre avec les pièces analogues de Thibaut II et de Ferry IV- 

Nous en trouvons un, d'abord, de Gaucher de Ghatillon. 
Bien que ce prince ne posséda jamais en propre la sei- 
gneurie de Vaudémont, il l'administra cependant durant 
la minorité de Henri 111, dont il avait épousé la mère 
Elisende de Vergi, veuve du comte Henri 11, ainsi que 
le prouvent les lettres* par lesquelles Elisende et Gaucher 
prient le comte de Bar de recevoir à foi et hommage leur 
fils et beau-fils, le comte de Vaudémont^. 

C'est pendant cette tutelle du comte Henri 111, c'est- 
à-dire avant 1306, que Gaucher aura frappé le joli denier 
dont voici la description : 

N^ 8. — Type du chevalier combattant à pied avec la 
légende G A L CH, dont les lettres sont un peu distancées, 
sauf les deux dernières qui se touchent. — i^'. Epée en 
pal entourée de riiiscription : VED EMM. (PI. 1,^^.9). 
Collectioa de feu Monnier. 



1. Consulter un article de M. J. Laturent, d'Epinal, sur les Mon- 
naies de Vaudémont {Rev. numism. franc,, 1867, page 35). 

2. Généalogie des comtes de Vaudémont. Voir D. Calhet, His- 
toire de Lorraine^ t. I®*". 

3. Dans le courant du xi^' siècle, les premiers comtes de Vaudé- 
mont avaient, on ne sait pourquoi, engagé leur seigneurie au comte 
de Bar, et s'en étaient reconnus homme lige. Plus tard, sans être 
déliés de cette ligence^ ils se reconnurent également vassaux des 
comtes de Champagne, à la suite de démêlés auxquels donna lieu la 
succession de cette province. ^ 



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■^Tfï^sr»- 



— 187 — 

Henri 111, hors de Mainbourniei continua à frapper 
dans ses domaines de Vaudémont des monnaies ana- 
logues. 

N« 9. — Type du chevalier combattant à pied H. C. V. X. , 
abréviation de Henricus Cornes Vademontis. L'X qui 
termine, et qui se trouve sur la pièce entre le V et FH, ne 
semble être qu'une croiseite commençant la légende, et 
mise à cette place en imitation de TX du mot DVX des 
monnaies de Thibaut II. Au revers se trouve Tépée nue, 
entourée de la Tégende MON-CAl, abréviation de Moneia 
Castri ou Castelli, indiquant que la pièce devait avoir 
été frappée à Chàtel-sur-Moselle*. (PI. 1, fig, 6.) 

Argent : poids, 08,310. 

{CataL du Musée d'Epmal, n» 480). 

N® 10. — Celle explication s'est trouvée confirmée par 
la découverte d'une obole au même type dont les légen- 
des, ainsi que le dessin, sont analogues à ceux du denier. 

t. Châtel'sur 'Moselle, ao des chefs-lieox de canton de l'arron- 
dissement d'Ëpinal, était dans le mo>en âge une seignearie apparte- 
nant aax comtes de Yaudémunt, dont Tun d'eux, Henri III, de concert 
avec sa femme Isabelle de Lorraine, affranchit les habitants et y éta- 
blit une commune par une charte datée de l'année 1317. 

Cette seigneurie fut donnée en dot par le comte Henri V à sa fille 
Alix, lors du mariage de cette dame avec Thibaut de Neufchâlel, 
maréchal de Bourgogne. Pins tard, elle passa dans la maison d'Isen- 
bourg en Allemagne, puis fut réunie à la Lorraine en 1543 par le duc 
Antoine, qui donna en échange Vaudrevange et Beirain. 

Gérard, second fils de Gérard d'Alàace, premier duc héréditaire de 
Lorraine, ayant reçu de l'empereur Henri IV, à titre indépendant, le 
comté de Vaudémont, ses successeurs se crurent en droit de frapper 
des monnaies en leur nom, et Chàtel étant une de leurs seigneuries, 
ils y établirent un atelier monétaire dont les produits sont d'une ex- 
cessive rareté, comme le sont, du reste, presque toutes les monnaies 
du comté de Vaudémont. {Ann, de la Société d*Em. des Vosges, 
1870, t. XIH, page lU). 



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— 188 -- 
Cette pièce appartient au même prince et a dû être inp- 
pée, comme la précédente, à Ghàtel-sur-Moselle. 

(Pl.hfig.S.) 
Argent : poids, 0e,t6. 

Collection de M. Lapbbvotb^ à Nancy. 
ÉVÊCHÉ DE TOUL. 

Parmi les monnaies frappées par les évêques de Toul, 
nous rencontrons un joli spadin présentant une énigme 
qui n'est pas encore complètement expliquée : nous ne 
pouvons que résumer les opinions qui ont été imises 
à $on sujet. 

N*»ii. — TOVL, écrit en langue vulgaire; dans le 
champ, chevalier à pied combattant à droite, avec un 
grènetis au pourtour. — ^' NOC-lTEl, entre un grè- 
netis et un filet concentrique ; dans le champ, une épée 
en pal, dont la poignée et la pointe traversent la légende, 

(PI. I, flg- 7.) 

Argent : poids, 08,500. 

Celte pièce rentre évidemment par son. type et par ses 
légendes dans la catégorie des monnaies d'imitation. 

Dans ses Recherches sur les monnaies des évêques de 
Toul (page 48, pi. Vil, fig. 7), M. Robert décrit cette 
pièce à la suite des monnaies d'Amédée de Genève. Elle 
aurait été frappée lors des circonstances suivantes : sous 
répiscopat d'Amédée, 58«évêque (1320-1330), les bour- 
geois de Toul, devenus plus redoutables que jamais, 
eurent une guerre acharnée avec cinquante gentils* 
hommes du pays ; la noblesse lorraine et la bourgeoisie 
messine vinrent grossir les rangs des deux partis ; la 
lutte dura plusieurs années ; enfin, les Toulois gagnèrent 



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*■*■ 



i 



— 189 — 

deux combats décisifs, à Gondreville et à DIeuIouard, et 
imposèrent des conditions. Dans l'orgueil de leur victoire, 
ils auraient voulu laisser un monument de leur puissance 
en faisant frapper une monnaie au type usité en Lorraine 
à cette époque, sur laquelle ils auraient inscrit leur cri 
de guerre : Jom/, notre cité ! Cette pièce ne serait autre 
chose qu'une monnaie municipale. 

II est assez difficile de comprendre que les bourgeois 
de Toul aient préféré, à un type entièrement à eux, la 
copie d'une monnaie des ducs de Lorraine, dont, pour 
ce fait, ils pouvaient attirer sur eux la colère. Aussi 
M. Laurent, d'Epinal, a-t-il proposé deux .autres expli- 
cations, qui l'une et l'autre paraissent assez probables el 
que voici* : 

Thibaut, duc de Lorraine, avait reçu de Hertri VII, 
roi des Romains, le gouvernemfent et la préfecture de 
Toul pour lui et pour ses successeurs. Son fils. Ferry IV, 
revendiqua ses droits, et, soutenu par les bourgeois de 
Toul brouillés avec leur évêque , fit , à la tête d'une 
troupe bien armée, son entrée solennelle dans cette ville 
et se rendit à la cathédrale, entouré du peuple et des 
magistrats. Pour publier cette prise de possession du 
temporel de la ville de Toul, Ferry aurait fait frapper des 
deniers au type si connu du chevalier à pied, en rempla- 
çant les légendes ordinaires f'. dvx. nancei par cette 
autre : tovl nocitei, donnant ainsi à la pièce un aspect 
qui permettait de la laisser circuler de pair avec les vraies 
monnaies ducales de l'époque. 



4. Catalogue des monnaies du musée d'Epinal, 1 brochure 
iu^S^t^ 1848» avec 8 loppléoteoU. 



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— 190 — 

Dans sa seconde interprétation, U. Laurent attribue- 
rail de préférence cette pièce à l'épiscopat d'Ollon de 
Granson, 55® évéque (1306-1308). On sait en effet qu'un 
des premiers actes de cet évéque, en prenant possession 
de son siège, fut une déclaration par laquelle il signifia 
aux bourgeois de Toul qu'il était leur seigneur temporel : 
Tout notre cité f 

Les bourgeois prêtèrent alors serment de fidélité à leur 
évéque, mais peu après se révoltèrent encore, furent 
battus en deux rencontres et condamnés à payer cent 
livres d'amende. Il était donc très-important pour Otton 
que son pouvoir temporel sur l'èvêché de Toul fût publié 
et bien connu, et si on se rappelle, qu'avant d'être évéque 
il avait longtemps porté l'épée ; qu'après être monté sur 
son siège, il avait été obligé de combattre contre les 
bourgeois de sa ville épiscopale ; il ne paraîtra pas éton- 
nant qu'il ait pris pour marquer sa monnaie le type du 
chevalier combattant, type qui semblait une menace à 
l'adresse des citeins de Toul, gens fort turbulents et 
toujours prêts à se révolter contre leur seigneur. 

Enfin, tout en attribuant celte pièce à Otton de Gran- 
son, nous hasarderons une dernière explication emprun- 
tée à des circonstances différentes dont la nature doit 
être indiquée en peu de mots : 

Il n'était pas rare au Moyen âge que deux ou même 
un plus grand nombre de seigneurs en possession des 
droits régaliens, fissent entre eux des traités pour lâ 
fabrication de monnaies ayant un .cours commun et réci- 
proque dans les divers Etuis des contractants. Le propre 
intérêt de ceux-ci, aussi bien que l'intérêt des relations 
commerciales de leurs sujets, déterminait dans la plupart 
des cas la conclusion de ces actes que la manie des alté- 



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-T^ 



— i^i — 

rations, la mésintelligence des partis, ou quelqu'autre 
cause venaient le plus souvent annuler après une exis- 
tence des plus courtes ; aussi les monnaies frappées en 
vertu de ces conventions sont-elles presque toutes très- 
rares, plusieurs mêmes sont restées inconnues jusqu'ici*. 

Or, d'après M. Robert, il est établi qu'Otlon entra un 
des premiers dans cette ligue destinée à réhabiliter les 
espèces seigneuriales et à en étendre le cours, car il 
traita avec Thibaut, duc de Lorraine, au sujet de la 
monnaie, en régla soigneusement la taille et l'aloi, et 
fixa, de concert avec la bourgeoisie, le cours des espèces 
et le taux du change. 

On sait aussi qu'il afferma pendant deux ans un cer- 
tain coin qui devait être accepté dans toute la Lorraine, 
mais dont malheureusement on ne connait jusqu'à pré- 
sent aucune reproduction authentique. Serait-ce celui du 
chevalier à pied, type tout guerrier qui convenait d'au- 
tant plus aux deux parties que la ressemblance des lé- 
gendes des espèces épiscopales et ducales T-O-VL NO- 
CITEI et T-D-VX NANCEl, dans ces temps de barbarie 
où peu de personnes savaient lire, était suffisante pour 
permettre le cours de ces monnaies dans les deux Etats î 

Cette monnaie serait donc en quelque sorte une pièce 
de convention frappée par Otton, d'accord avec Thibaut. 
Quant à l'usage de la langue vulgaire pour les légendes, 
il n'y a rien qui doive étonner; déjà en Lorraine cet em- 



1. Il existe une conventioD de ce genre passée cd 1339 entre 
Loais de Grecy, comte de Flandre^ et Jean III, dac de Brabant, 
pour la fabrication de la monnaie. Henri, comte de Bar, et Jean de 
Luxembourg, s'associèrent poar le même objet en 13i2; pais un 
autre comte de Luxembourg et Tarchevêque de Trêves, puis Jean, 
due de Lorraine, et Robert, duc de Bar, etc., etc., etc. 



ibv Google 



— iM"— 

)i avait eu \ievL pour d'autres monnaies, telles que celles 
Gilles de Sorcy, forgées à Tow/, et de Renaud de Bar, 
ippées à Espinatis (Epinal). 

Il est inutile, après les détails qui précèdent, de nous 
réter, au sujet de cette empreinte, à une dernière inter- 
étation qui consisterait à ne voir, dans les légendes du 
oit et du revers, qu*un composé de lettres interverties 
r la faute du graveur, et auxquelles on chercherait à. 
't un sens. 11 faut convenir qu'il serait bien extraordi- 
ire que des lettres prises au hasard eussent justement 
•mé le nom de la ville de Toul, mot très-lisible au 
Mt. Il est vrai que des altérations de cette nature, ainsi 
e nous avons eu l'occasion de le constater nombre de 
s, étaient fréquentes de la part de petits princes voi- 
is, qui, grâce à ce subterfuge, parvenaient à donner 
urs à leurs monnaies, à Fabri d*un type auquel le peu- 
i était habitué. 

ÉVÊCHÉ DE METZ. 

« Renaud, fils de Thibaut, comte de Bar et de Jeanne 
Tocy, était princier de la eathédrale de Metz, quand, 
me voix unanime, il en fur élu évêque en 4302. Dans 
même année, son frère, Henri lll, ayant pris la croix, 

confia radministration du comté de Bar et la tutelle 

son fils. Renaud eut bientôt de vives altercations avec 
cité. Les magistrats et le clergé faisaient valoir, chacun 

leur côté, leurs prétentions sur l'héritage d'un riche 
slésiaptique mort sans testament ; la querelle s'échauffa 

point d'amener une guerre entre l'évéque et la cité, 
rsqu'on fut sur le point d'en venir aux mains, le diffé- 
id fut aplani à l'aide de concessions réciproques, et 



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-m — 

réyéque, qui ^mt juré d^ ne remev dws K^ (pi*à la 
iét<9 d*uQe 4roMpe nombreuse, cru» «ocpmplir (jligiw»(9M 
son «eimefia m attendatt )q diflWiçbe des RMpe^u)^, îoyr 
où l'évéque de Metz avait coutume d'entf^Nr proo^lÎQfiK 
neUefn^t d^9 S9 vitte lépisçopale, eotpuré de son (^gé 
et suivi de la multitude, ;i 

r En i?13, ThJj^ant il^ duo d^ lorraine, pyant, par 
Wiori^atîon spéciale du Souverain ponfife» exi|^d^ fortes 
spmipes des églises 4e ses Etats pour subvenir aux frais 
de la défense de Bbode^, JSdouard P% comte dP Bar, 
émancipé tout récemment, prit le^ armes à ce eujeit 
contre Thibaut, ed entraina dans cette guerre l*évéque 
Renaud, son oncle. Ils furent complètement hattu# prés 
de Frward, >et ie coffite Edouard tomba enjii»e les mains 
du duc de Lorraine, ainsi que le «omte de Salm. Pour 
payer l^ur rançon, il fallut que I^enaud »e décidât à en- 
gager au duc plusieurs terres de ^n évécbé, comme 
Blâmont et Conflans, rachetables au prix de 70,000 Jjvres 
tournois* Le U'aité porte que dans le cas où cette somme 
4nprme ne ser^ut pas intégralement acquittée dans le 
larme d'une année^ les terres engagées devaient rester 
ai4 duc 4e Lorraine^ L*évéque Renaud, profondément 
humilié, cherehait une occasion favorable de se venger 
4udue Thibaut, Jorsqu'en 4310 une mort subite Jjait fin 
à ses projets de vengeance. Quelques historiens préten- 
jdent que Beuaud fwt empoisonna à l'abbaye de Saint- 
yinqent- » 

J*ous avons ^ru devoir rapporter ces détails, em- 
pruntés à M- 4e SauloyS pour comprendre la nature des 
types monétaires employés par ce prélat. 

i, Ibi Saulcy. SuppL aux évêques de Metz, page &0, 

13 



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■ -\''7^f^ 



194 — 

tonnons ia description ont été 
ition d*un hôtel monétaire dans 
985 à Thierry, évéque de Metz, 



un spadin en tout semblable 
I et Ferry IV. 

grènetis extérieur, chevalier à 
jne main et de Tautre un écu 
rmes de Bar. — ij. EPI-NAV, 
le champ une épée nue en pal. 
i bas de la pointe à gauche.) 
(PI. 1, fig. 12). 

}^ aux Monn. des évéques de Metz, 

portant au revers ESPI-NAV 



Ingulier au premier abord de 
ie épiscopale des insignes tout 
e d'un prélat ; mais nous avons 
un exemple dti même genre, 
lit que Renaud, investi de Tad- 
s Bar^ et d'ailleurs d'humeur 
u faire figurer sur sa monnaie 
ucun indice ecclésiastique. Du 
e Renaud ne dut pas être pros- 
es luttes sans fin, il se vit forcé 
!S, soit en hypothéquant une 

îé d'EmuL dei Vosges poar 1870; 



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— 195 — 

partie de ses biens, soit en altérant le titre de ses mon- 
naies, cachant sa fraude dans la copie des types en usage 
en Lorraine. * 

Les empreintes suivantes, dont le coin est à demi- 
séculier, à demi-épiscopal, dénotent probablement encore 
des intentions du même genre ; elles sortent également 
de râtelier d*ËpinaI. 

N© 14. — R'ENA, évêque debout, vu de face, tenant la 
crosse de la main droite et le livre des évangiles de la 
gauche. — ij. Légende et type du n® 12, 

(PI. I, fig. 11). 
Argent ; poids : 08,560. 

Ma colIectioD. 
La même pièce existe au musée d'Ëpinal {Catalogue^ 
n<> 713) avec le poids de 0k,440. 

N« 15. —Même type ; R'EPS {Reginaldus Episcopus). 
— n]. ESPINAVS. Cette légende, au lieu de commencer 
à la pointe de Tépée, comme sur les pièces précédentes, 
part de la poignée. (PI. 1, fig. 10.) 
Argent; poids : 08,510. 
Ma collection. 
(De Saulct. Supp^ aux Monn, des évéques de Metz, 
pi. IV, fig. 132). 

N® 16. — Même type ; la légende du revers porte : 
SPINAVS. 

Argent ; poids : 08,520. 

(Catalogue du musée d'Epinal, n* 327). 

N® 17. Même type : avec les légendes RENA au droit et 
SPINAL au revers, d'après les papiers de M. de Geneste. 

Poids : 08,i50. 

(De Saulct; Supp^ aux Monn. des dvêquùs de Metz, 
page 62). 



.GooqIc 



— i«e — 

DENIERS ÉflIGMATIOUCS. 

A la suite de ces pièces, nous en signalerons plu3i^urs 
autres au même type, mais id'u^ poids trés-v^rié, 4ont 
l'origine ne semble pas encore parfaitement expliquée. 

N* 18. — LIBE RD (Liberduni), type épiscopal pré- 
cédent. — ^. MON-ETA. (PI. 1, fig. 16.) 

Argent; poids : 0^,610. 

GotlectioD de M. OB Rozièris. 

Le musée d'Epioal (CataL^ n"" 723) possède la wéme 
pièce au poids de O^^SOO. 

N® 19. — Même type; I.N.T.L (î» tullo^ *ous entepdu 
probablement factaf) — 1 1{. Même légeade sa même 
type. (PI. 1, /îff. 170 

Argent; poids : OB^iiO. 

(Catalogue du Musée d^Epinal^ vl"* 75S$). 

N» 20-— Mémelype; U.B.D'.j(ii&ei^m),--i\*Même 
légende et même type. (PI. h fig- 180 

Argent; poids : OS^ilO. 
Ma collection. 

Le musée d'Epinal {CataLy n? 724),«firieune obole de 
cfi coin avec le poid* 4e 0»^a. 

N« 21. — Même type ; D'BIR {Oe Briœeio, Bfixey f). 
1-^ ^' Hème iégende et isâme type. (PL 1, fig. If.) 

Argent; poids : 0S,i80. 

(Cat. du mutéa d'JSpimtl, ttP "TAfi^. 

Le faible -p6îds ee ces monnafes^ f e soin que Ton a pris 
de rendre pneaqve iniiiteUigible le nomade fatdier moDé- 
laire aussi bit» que «elui du prélat, dénotent que ee sont 
des imitations frauduleuses de monnaies de Renaud de 
B^r. Elles auraient été frappées h Toul et k Liverdun, 
sous répiscopat de Jean d'Arzilières, 4ûot les monnaies 



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— fSft — 

r le roi de France, et qui demeura 
d'hostilité avec Févéque de Metz. 
^5) révéque Thomas de Aourlémont 
monoaiy^ Xaudrin^ habitant de Liver- 
ans ce efaàleau et à Brixey, des mon-» 
es, excepté oellesi aux coins du reî de 
de Lorraine ; et si, dûm l'acte passé 
Xâudrin, il n*est pas dit explieilement 
urra frapper des monnaies au coin de 
, on votl, par les teltres de pardon 
^véque en 1550^ k ce même monnayer, 
k Metz avaient été copiées dans Tate- 

qui a décrit dans la Revue numiema- 
154) la petite monnaie ayant pour lé^- 
ropose de Tattribuer à Jean de Sierk, 
ui avait émis déjà d'autres imitations 
s de Jean d'Apremont et de Jaeques de 
de Metz, et croit voir dans ces quatre 
1 de lohannes Novi cas Tri, mots qui, 
aie du nom du prélat, désigneraient le 
sous lequel cette ville attrait été ap- 
construction en 1176, et qui se serait 
répoque où la pièce en question a été 
l'attribution à Bertrand de ta Tour, 
de la petite pièce portant la légende 
l l)e LIverdun), elle ne repose sur au- 
se, et il est peu probable que Bertrand, 
ge de Toul de (1554 à 1565), eût copié 
^e-'Cinq ans avant lui. 

lies dei tl^éqUes de TùUl, pit^ ti9 et 52. 



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^kÊÈ^mmÊÊ^Êim 



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— 498 — 



IMITATIONS DIVERSES 



lue de Lorraine, Ferry IV, fit en même temps que 
le de Toul une guerre acharnée à Févéque de Metz, 
I de Bar ; tandis que ce dernier, ainsi que nous 
vu, n*» 12 et 13, copiait le type du chevalier à pied, 
par Thibaut II et Ferry IV, celui-ci contrefaisait 
liers épiscopaux de Metz^ ainsi que semblent Fat- 
[es petites pièces suivantes dont le dessin se res~ 
lujours de la même influence. 
2. — D'FE.R., personnage debout, vu de face,* 
une tunique allant jusqu'aux genoux, la tête cou- 
l'un capuchon, tient de la main droite un coutelas 
ite en l'air, et sur le poing gauche un faucon ou 
e.—i> MONETA entre ungrènetis et un filet; dans 
Dp, épée la pointe en bas empiétant sur la légende 
pointe et la poignée. (PI. lyfig» 15.) 

faibhm 
Ma collection. 

e pièce pèse 0«,450 ; le musée d'Epinal {CataLj 
) en possède un exemplaire du poids de 0^,310 ; 
a Revue numism. franc. (1862, page 154) cite la 
empreinte avec le poids de 0»,420 (le nombre 
qui se trouve dans le texte vient indubitablement 
faute d'impression). 

13. — Un exemplaire de cette monnaie porte à 
du personnage un trait surmonté de globules 
nt la partie courbe d'une crosse d'évêque. 
(PLI, fig. H) 
nt; poids : 08,422. 
Collection de M. db Rozièrbs. 



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TYPES DIVERS.^ 





J. Ckaulard .delin. 



Li"bK L . C'HnslopKe . Nancy-. 



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— 199 — 

No 34. — Enfin, sur une autre variété, le personnage 
tient de la main droite un objet qui semble être un pois* 
son, ou une patte d*oi$eau, appât que les chasseurs pre 
sentaient au faucon pour le rappeler. (PI. I, fig. 45.) 

Argent ; poids : 08,360. 

(Çatal. du musée d'Epinal, a* 688). 

Les lettres D\ FER {Ducis FERrici) de la lég-"**- -*- 
droit font suite au mot M ONU TA du revers et soi 
sées de manière à faire prendre la pièce, à premi 
pour une variété de la monnaie de Renaud de 
mitre est remplacée par un capuchon, la crosse 
pale par un coutelas, et le livre des évangiles 
aigle. Ce qui doit faire penser que la dernière f 
la copie de-l'autre, c'est qu'elle est plus légère q 
de Renaud au type épiscopal. En imitant la moi 
son voisin, qui fut longtemps son ennemi, le di 
prélevait un bénéfice, non seulement par l'effet 
droit de seigneuriage, mais principalement par I 
rence de poids existant entre V'original et la cop 
que pour un observateur attentif ces deux ero 
fussent distinctes entre elles, la dernière repr 
cependant les caractères saillants du type primit 
qui devaient servir de tromperœil et faire pas 
différents numéraires l'un pour l'autre. 

II. 
MomrAZss »x ttpss divers. 

Sous les règnes assez longs de Jean P'' (4341 
et de Charles II, son fils (i589-i45i),^ le moi 
prit une extension qu'il n'avait pas eu jusqu'ak 
types se multiplièrent et acquirent, comme gra\ 



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-^ 80è — 

fini et celle origi&alité <}ul df^tinguent, àînsi que je le 
disais M eommeti^nt^ les dtdlers lorrains. Quel(iaes 
rares coptes de ces types ont été faites ; nous allons les 
mentionner rapidement. 

COMTÉ DE VAODÊMONT- 

Indiquons tout d^abord un nouvel emprunt des sires 
de Vaudémont^. G*est un joli denier « imité du spadin que 
le due Jean faisait frapper à Nancy, k Sierck et à Neuf- 
chàteau*. Il a été émis par Jean de Bourgogne^ sire de 
Montaigu ^ second mari de Marguerite de Vaudémont, 
fille et héritière du comte Henri V, dont la mort, indi- 
quée dans rbistoire comme ayant eu lieu en 1586, doit 
être ramenée à Tannée 1375 au plus tard. En effet, Mar- 
guerite s*étant remariée pour la troisième fois en 1574, 
il a dû se passer au moins, un an entre la mort de son 
père et ce troisième mariage, année pendant laquelle 
Jean de Bourgogne prit te gouvernement du comté, 
frappa sa monnaie et mourut. 

Voici la description de cette pièce : 

NI* — * lOHAN DE BORG, une aigle éployéc 

dans le champ* — 1{. * MON : DE VADMONT; au 
centre se trouve un grand I entre deux roses. 

(PI. II, fig. 1.) 

(Méfk. de l'Ac. de St., iSi», PI. II, fig, 2. — iîev. num, franc. 
1867, VU M, fig. iâ). 

1. Cette descriptioo est due à M. Roliin, de Nancy {Mémoires de 
f Académie de Stanislas, {S49) ; elle tr été reproduite par M. Laurent 
(Rev. nwm. franc,, 4867, page 37). 

2. Db SiàtMY, Mmn. lorr, PI. IV, fig. 46 et 47. 



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— »1 — 

SElGIlEaniE 01 HËCKHEIHI'. 

Le dtic Chârleâ 11 éat ttétpietnmétii déâ lattes à âoute- 
nit wec divers princes ses voisins. Souvent même ses 
expéditions s'étendirent au loin, sur les rives du fthin et 
jusqu'en Hongrie. C'est probablement à la suite de ces 
càmpag^fies que ses monnaies connues et appréciées trou- 
vèrent des imitateurs. Nous citerons entre autres les 
copies qui en furent faites par les sires de Reckheim. 

Le bourg de Reckheim, dont le nom parait pour ta 
première fois vers la fin du tx® siècle, est situé sur la 
rive gauche de la Meuse, à deux lieues au nord de Uàes- 
tricht et dans la province du Limbourg belge. La sei- 
gneurie dont il fut la capitale était un fief de l'Empire, 
d'abord élevé au rang de baronnie, et plus tard, en 16ââ?, 
à celui de comté*. 

Le dyiiaste le plus ancien de Reckheim, dont l'exis- 
tence sôit certaine, est Arnould, qui vivait au commen- 
cement du XII" siècle. Sa descendance se continua jusque 
vers le milieu du xi^ siècle, époque à laquelle fa seigneu- 
rie passa, on ne sait comment, aux sires de Stein, sei- 
gneurs de Diepenbeck. L^un d'eux, Henri, par suite du 
défaut de descendants directs, eut pour successeur Guil- 
laume de âombreffe, son cousin par sa mère Marguerite 
de Sombreffe'. 

i . GoDsaUer : Woltors, Notice historique sur rancien comté 
impérial de Reckheim, I vol. in- 8"* avec plauches ; Gaod, 18i8. — 
Van-dbr-Chijs, Monn. des feudataires de Brahant, page ^IH, 
i toi. iû-i» ; Harlem , 1S62. — Revue numism. belge, 1^ série, 
t. V, 18i», |age aii; — id., î» série, l. II, 4853, page l»6 ; — 
id., î« série, l. III, 1853, page 370 ; — id., ^ série, t. VI, 4856, 
page 309. 
2. Les armes de tteckbeim étaieût : d'or au lion de gueules, 
â. Les aflneà de S(Httbféffe étaient : d*ôr à Id fast& de gtteulei, 
accompagnée en chef de trois merlettes de même. 



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V tie Sombreffe, Y® du nom dans la suite 

;ckheim, régna de 4590 à 4400. Son fils, 

lui succéda (1400-1442) ; puis, vint un 

ne, VIL® du nom, qui occupa le comté de 

défaut d'héritiers mâles, la baronnie de 
réunie à FEmpire et donnée en fief succes- 
fiférentes familles. D'îibord, par Charles- 
e Henin, seignepr de Boussu, qui, parait-il, 
laume de Quaedt de Wickraedt, lequel la 
i6, à Hermann d'Aspremont-Lynden. La 
cette famille ne présentant que peu d'in- 
Lit que nous nous proposons, nous croyons 
'e. 

itique des seigneurs de Reckheim, comme 
)s barons des environs de la Meuse, corn- 
ird, à en juger par le type des monnaies 
[laissons. Pour procurer à leur numéraire 
étendu, ces petits dynastes ont généra- 
es empreintes de leurs voisins et particu- 
is des rois de France, de «lean de Ba- 
e de Liège (1590-1418) ; de Jean de 
également évéque de Liège (1418-1486) ; 
le-Bon, comte de Flandre (1419-1467) ; 
le II, comte de Namur (1591-1418) ; de 
duc de Lorraine (1589-1451) ; des éciie- 
[^ité de Metz ; de Plitlippe de Sa! nt- 
îrabant (1427-1450) ; d'Erne»t de Ba- 
î de Liège (1581-1615) ; de la ville d'Aix- 
; des provinces de i^emuwrimo et d'u- 
IIs poussèrent Taudace de Timitation de 
monnaies si loin, qu'ils en copièrent les 



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— 305 — 

légendes et les armoiries, au point que Yerkade, dans 
son ouvrage sur les monnaies provinciales des Provinces- 
Unies^ y a fait quelquefois figurer des monnaies de 
Reckheim. 

Les monnaies au nom de Guillaume, dont nous faisons 
suivre la description, doivent être attribuées à Tun des 
deux Guillaume qui ont possédé la terre de Reckheim, 
de 4590 à 1442. 

No 2. — GVILflELMVS DE * SOMBER' * , èpée 
^n pal, la pointe en bas, recouverte d*un écu incliné, à 
la bande chargée de trois roses quintefeuilles. — ^' MO- 
JVET — A NOVA— * DE * RE — CKHE' * , grande 
croix coupant la légende, anglée aux i«' et 4« d'une aigle, 
aux 2^ et 5^ d'un bar accosté de deux fleurs de lis ou de 
petites croisettes. (PI. 11, fig. 2.) 

Billon; poids : is,50. 

(Rev. numism. belge, 1853, t. II, S*" série, pi. IV, fig, % p. 198. — 
Yan-der-Chus, monn, desfeud, de Brahant, pi. XXV, fig. Z.) 

Cette pièce est une imitation de celles de Charles 11 
de Lorraine, qui ont été décrites et gravées dans l'ou- 
vrage de M. de Saulcy, sous les numéros 14 et 15 de la 
planche IX, et dominons reproduisons ici un exemplaire, 
pi. Il, fig. 1 bis. Celles-ci sont un peu plus légères 
que leur copie ; mais, en revanche, cette dernière perd 
bien en qualité ce qu'elle a de plus en quantité. Elle est 
d'un billon très-bas, tandis que ses modèles sont d'argent. 

Van-der-Chijs rapporte, d'après M. Wolters, une se- 
conde pièce imitée d'une autre monnaie du même duc 
Charles de Lorraine. (Voir de Saulcy, pi. IX, fig. iS 
et 19.) Cette pièce est encore au nom de Guillaume de 
Reckheim. 



iLÉ^ 



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\ 
» 

»• 5. — OVUiHDBi SOB " fcMXHE - 08 :»B:», 

/ le eMttte (feboat^ Vépët à l'ép&ufe droite et la main ^tiôhe 

d|^ityé0 éiir h bdnebe, fl est vêtu cf ortte cote d'ârifies et 

I porte une large écharpe garnie de trois roseiâ qtrinté- 

tetam. -- ij. * BHmcï : siT nom dni t ëri : mv : 

XW i (%. ear/.) ; MOË — ÏAN — OVA — IT : irK'(%. 
int.)f erûix pdttée dans le champ et éou^ânt la secoûdé 
légende. (PI. 11, fig. 4.) 

Billom 

(ViM^*ttR->Cttiji^, moftHé Oéê fêuê. dt BfàUOitt fi. XXV, fy. S» 
-^ WoLTns^ ionti citi, à^ 31.) 

Noas atons rt^produit» fi. U, fig. 5, lé type corres- 
pondant de là lAotmaie lorraifie. 

CHARLES-QUINt 
^ (devant Metz, iSSâ). 

Les armes dé Lùrraime et de Bar fiirMt gravées sor 
les eàpècëé moriétaireâ dès là l'éuhiott de$ ûtùt dadhés, 
et maintenues jusqu'à la fin du monnayage lorrain. Ce 
double écusson accompagné, au revers, de Tépée nue en 
pal, devint, sous René 11 et ses successeurs^, le type de 
monnaies assez nombreuses dont nous représentons un 
spécimen, pi. II, fig. S, appartenant au duc Charles 111, 
en regard d'une imitation frappée par Charles-Quint, 
probablement au moment où il assiégeait Uetz, en 1552, 
à la tête de cent mille hommes. La place avait été inves- 
tie au mois d'octobre 1552^ L'empereur arriva au camp 
le 20 novembre ; on le vit venir à la tranchée encourager 
les soldats ; mais, malgré tous ses efforts, il ne put s'em- 

1. Les dacs Antoine, François I*', Nicolas de Vaudémonl, 
Charles III (conf. de Saulcy, pi. XII, XIV, XVII, XVïlt). 



/^ 



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— f05 — 

parer de la ville, mieux défendue alors par le, duc de 
Guise, qu'elle ne le fut de nos jours par les maréchaux 
du dernier Empire ; il fut obligé de lever le siège au 
mois de janvier 1555. Les armées envahissantes de ces 
temps-là, pas plus que celles d*auJQurd'bui| ne se fai- 
saient scrupule de prélever des réquisitions sans les 
payer ; mm je ne petose pas que le spadin précédent, 
m9si qw te présuioe H. 4e PtaffenhpffMi, ail été frappé 
|MMir rémunérer los ouvriers, ou payer des feuraiiores 
faites h TariDiée* Rien n'empédiait i^ monnaies oivUnaires 
(te r&npûre d'avok joourt, rieo ne pouvait en lt«lter 
remploi. Je croi9«pta$ volootierfi 4ue Chariet^^Quint, 
espérant un moment m rendre maître de la ville, et peut- 
éix^ conquérir la UMrraioe, fit frapper d'avanee des «aon- 
xiaies au nom de Meui» et à uo type en usage dans le pays, 
pow Atteler par là te ferme coifiaoee qu'ji avait dans le 
âDCcés de jses ^me^ 

Voiei la deseription de cette intéressante monnaie : 

«•4. --€AR.?.IMP «GBAI, écu parti aux armes 

de (Imitant celles de Lorraine) et aux armes de 

fEmpîre {d^or à une aigle éployée de sabte)^ timbré 

d'une couronne. — ij. * MONETA. FACTA. MESS, 
épée nue, la pointe en bas. (PU 11, fig. 6.) 
Cuivre; poids: IK. 

(Aev. fuim* fk'anç., lier, jMige iW, |rt. XVI, fig. 6.) 



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m. 

VAZBS AU TTPS BS L'AxJbXON. 

iècle, le monnayage provincial avait presque 
Vance ; les quelques barons qui conservaient 
imbeaux de privilèges monétaires, imitèrent 
les royales, et encore cette fabrication se 

généralement à des espèces d'infime valeur, 

doubles ou deniers tournois de cuivre (Dom- 

Cugnon, Bouillon, etc.). 
ine, pays resté indépendant jusqu'au milieu 
^cle, les seigneurs, vassaux ou alliés de la 
le, conservèrent plus longtemps leurs privi- 
ms et copièrent parfois les espèces en hon- 
di contrée. Ils s'emparèrent principalement 
ontrefaçons des pièces de bon aloi, d'un em- 

dans le commerce de détail et les usages de 
, des monnaies portant d'un côté l'écu double 
^et de Bar, surmonté d'une couronne, et de 
lérion couronné. ^ 

les cLucsLles a\i type cle, l'alérion, 

laies, ou gros au type de l'alérion, sont extrê- 
nbreuses^,etil nous sera bien difficile, je crois, 

namismatistes sont encore loin d'être fixés sor la va • 
lorrain. M. le comte de Riocoar, qai s'est beaucoup 
alenr des monnaies et des varialions qu'elles ont su- 
line surtout, m'a fourni de précieux documents que je 
le consigner ici, en adressant à ce savant archéologue 
ireiments. 



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^ 



^^xn — 

de les reproduire toutes. Quelques variétés sont indiquées 
dans l'ouvrage de H. de Saulcy. Les découvertes posté- 
rieures à Timpression de ce livre ont fait connaitre une telle 

An xiT® siècle, la pièce lorraine cl'an gros contenait nn poids d'ar- 
gent égal à nn gros on 38,834. Le fait est constaté parnne ordon- 
nance de la Gonr des Comptes de Bar, dn 23 avril 166i, Insérée 
dans le Dictionnaire de Eogéville, (tome U, page 123) : 

u An siècle de Tan 1300, les revenus, prestations et redevances y 
étaient conclus en francs, ou fleorins de douze gros on de vingt 
sons vieux, étaient francs d*or et des gros de poids, dont soixante- 
quatre font nn marc d'argent, etc La vicissitude a ^té si grande 

pendant les denx siècles iiOO et 1500, que ce franc de douze gros 
d'argent fin a été réduit à la valeur de vingt sols parisis, par les 
réductions qui furent faites de 1550 à 1598, où le gros fut estimé 
seize deniers, etc. n. 

u Mais la vicissitude a été plus grande encore en ce siècle, la va- 
leur de ce gros et du franc composé de douze gros, s'est trouvée 
presque anéantie. Au commencement, dix-huit gros faisaient vingt 
sols tournois ; puis le gros a été de la valeur d'un sol, et^ après, les 
changements l'ont encore réduits, en sorte que vingt sols font vingts 
hnit gros, tellement que ces douze gros de l'an 1598 font à présent 
trente- cinq, n 

Enfin Baleicoort, dans les notes de son ouvrage sur VOrigine de 
la maison de Lorraine (page cglxxyIj) décrit une médaille du duc 
Jean, portant ces mots : Grossus. Nancei et pesant un gros. 

Si l'on compare les poids cités dans la Numismatique lorraine 
de Saulcy, on reconnaît qu'au xiv^ siècle, les pièces d'argent pèsent, 
en général, environ un gros et demi ou un gros et quart ; mais que dès 
le règne de Charles II, on aperçoit une diminution sensible. 

L'abbé Lionnois, dans son Histoire de Nancy (tome I, page 58), 
avance, d'après les renseignements d'un savant qu'il ne cite pas, que 
le gros numéraire de Lorraine contenait vingt-un grains et un tiers, 
soit 1S,130 d'argent fin, de U36 à 1550 ; qu'en i57i il ne renfer- 
mait plus que quatorze grains, soit 0B,7i2, et enfin onze grains, soit 
08,589, de 1578 à 1588. 

De Saulcy {Numismat, lorr,, page 136) mentionne un Pied de la 
Monnaie de Lorraine du 1^' mai 1557, qui indique : « les pièces de 
trois gros à neufz deniers de fin, à la taille de soixante-seize au 



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quMHiié d'emprelmes diflérant par la forme, le nombre; 
la position des lettres, Faspect de le lég^ende, la nalure 

marc n, ce qui donnerait pour le ^ros un poids de 0^,805 d'argent * 
^,e\ u le teaton à aesia dMîera, m «rainf ile fini» k la 4i|jUe de 
Ting usix fièees a« nana. v . 

ta DiûUonn» dês ordonn. de RogévWe relate on édit 4e léOi 
autorisant le sieur Geooetaire k faWiqaer des gréa, des deokis el des 
quans de gros, 0e Saulay ajo«(e (page 199) qu'ils étaient au iilre de 
mq deniers de fin, i^ la taille de deux ceats pièces an marc et ya^ 
Jaient seize deniers pièce ; «e qui net le gros au p#ids de i)s,^88 et 
nu titre de Qi,lii d'argent fia* 

VordoDuaaca da «7 juip i700 {Mêoueil dé» édiU^ etc., I. IV) 
prefcrit la Cibrieaiion de Léopolds au cours de France, la lifee ^Dt 
«MÉnée Yingt^tl gros. Or, au i** juift 17M, ua marc d'argent «m»'- 
nayé de France valait 33 livrés, I sol, 5 deniers i;ll, donc nnelivM 
pesait 79,40 d'argent to et «» gros 0»,36i9. 

Une onkmnaBce de noveaibre 4771 {Reeueti, etc., t. KH, p. S77) 
présent que les redef ances en Iraocs barrois aereut eonvet ties en 
lifrAs tournois sur le pied de 3 francs pour une livre. La livre peeant 
akurs iif,5l de fin, le grée valait 0i,l3«8. 

L'abbé Lionneis (terne I, page 81) affirme qnVn 1788 te gros 
n'était plus évalué que deux grains un tiers de fin, ce qoi le réduit 
à 0ft,19Bid. 

L'ordomanee du 19 juin 17^ prescrit que les lestons qui étaient 
à la taille de vingt-buit an marc, seront portés à vingt-neuf, soit 
ev,i4, au titre de iê deniers li grains 4ff. Le testpn valait vingt- 
hmi gros, donc le gnos contenait <IK,5fc6i d'argent fia. Cette ordon- 
fianee perte aussi que la livre ne vailaii antéfieuremeat que vingl^^epl 
gros ; à cette date la raienr du grée n d#Bc été diminuée dans la rap* 
j^artdel k%7i%9. 

Une prdonnanoe fin 14 février 1621 (Rooévills, t. il) porte que 
k ieeton de trente -eix au marc vaut seize grM, d'après le règlement 
de la Cbambre des Comptes de lar. 

£n ié64 (ftouiyiiLB, t. If), une livre vaut vingt-buit gros; er, un 
marc d'argent monnayé de France valant alors 30 tivres et 10 sols 
{pu Vii^hf^ Mémoérei 4t l'Àcad, dm imtHptp^ t. X^I), H a'en- 
«it i|u'«n« liyre lalpit 5t449,75 e iM),fi on ^fit d'argent fin, ^t qo'an 
«rof jé^Oalltff^ 1 98 ou 0g,s«64. 



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À 



K?TTr 



du dessin, qii'il n'est pour ainsi dire pas d*aroateurs qui 
n*en possèdent d'inédites^ 

Les princes qui ont fait usage de ce type en Lorraine 
sont : 

4DliArle» III (1545-1608). 

Henri (1608-1624). 

eiiarle» et IVIcole (1624-1625). 

CliarleB IV seul (1626-1634). 

I^opold (1690-1729). 



Ed 1598 {RoGéviUE, t. II), une livre équivaut à dix -bnil gros où 
TÎBgt ^pls ioarnois ; à cette époque, ud marc d'argent liu monnayé de 
France vaut dix-neuf sols. Donc une livre représentait 2ii ',75 : 19 
on 12?,87, et on gros 0^,715 d'argent fin. 

£n résumé, le poids d'argent fin contenu dans le gros de Lorraine 
peut, de 1S50 à la fin du xviii* siècle, être représenté de la manière 
suivante : 

gr. fr. 

De 1350 à iiOO 3,816 valeur intrinsèque 0,8i8 

De U50 à 'l550 1,139 0,283 

En 1557 0,805 0,179 

— 157i 0,7i2 0,165 

— 1598 0,715 0,158 

— 1602 0,6U 0,143 

— 1608 0,512 0,1U 

— 166i 0,286 0,6?5 

4700^. .... 0,26i 0,586 

— 1788 0,123 0,273 

1. Dans une trouvaille faite à Haillainville, en 186i, j'en ai compté 
plus de vingt variétés ; M. de Rozièrcs, de son côté, dans un trésor 
découvert à Pettoncourt, en 1869, et composé de 1310 pièces, en a 
rencontré un bien plus grand nombre encore de coins différents ; près 
de cent. C'est, grâce à son affectueux et désintéressé concours, que 
je puis faire connaître ici ce curieux numéraire qui atteste toute Tac- 
tîTité dont jouissaient à cette époque les monnaieries lorraines. 

14 



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m 



— 210 — 

'on se maintint jusqu*à François 111, époque à 
;e termina le monnayage lorrain, mais avec des 
lions qui rendent le type complètement distinct 
dont nous poursuivons ici l*é(ude. 
côlé de la pièce opposé à l'alérion se trouvent, 
couronne, avons-nous dit, les armc^ des deux 
celles de Lorraine à gauche', celles dç Bar à 
antôt les deux écus sont distincts et simplement 
tantôt les armoiries sont réunies dans un même 
e, parti de Lorraine et de Bar. Enfin, Técusson 
dément de forme, de grandeur, de position ; il 
, ovale ou termine en pointe, droit ou incliné, nu 

3ces au type des deux écus accolés sont généra- 
e meilleur aloi que celles à Fécusson ovale mi- 
s premières sont d'argent assez pur, du poids 

git ici de l*éeu à la bande aax trois alérioDs. 

1 écu de Lorraine se composait, à partir de i5i9, de boil 

d^argent et degiieoles de liuil pièces qai est de Hongrie. 
r semé de fleurs de lis d*or aa lambel de gueules, qui est 
ioile. 

pul à la cro'x potcncée d*or couronnée de quatre croisettet 
lour Jérusalem. 

lu pal de gueules de quatre pièces, qui est d'Arragon. 
r, semé de fleurs de lis d*or à la bordure de gueutes, qui 

A. 

* an lion ccnlourné d*or, couronné, armé et lampassé de 
i est de Oueidret. 

lu lion de sable couronné, armé et lampassé de gueules» 
ruUert. 

* h deux bars adossés d*or, Técu semé de croix recroi- 
pied fiché de même, qui est de Bar. 

ut écu d*or à la baude de gueules, chargée de trois aie- 
nt, qui e&t de Lorraine. 



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— 2ii — 

moyen de 1^^200 h 1^,50, tandis que les secondes sont 
en billon, d'un (ifre souvent très-bas et d'un poids peu 
différent de 0«,900. 

La plupart de ces monnaies portent nu-dessous du 
double cc;j la lelîre G, dans Laquelle plusieurs personnes 
ont cru reconnaître, soit Tiniliale cîu r.om de la pièce 
(grossiis), telle est l'opinion de Dom^Calmet, soit celle 
du nom du graveur, soit enfin un simple diffirent mo- 
nétaire. 11 est établi aujourd'hui que cette initiale, ainsi 
que d'autres B, F, qui se voient sur différentes pièces, 
sont celles des maîtres de la monnaie*. Ces lettres cor- 
respondent, en effet, aux noms des individus qui portè- 
rent^ le titre, soit de maîtres de la monnaie de Nancy, 
soit de maîtres des monnaies^, et sont une indication 
précieuse pour fixer la date, au moins approximative, de 



1. II. Lepage, Offices des duchés de Lorraine et de BariJAk- 

moires de la Société û'Arclicologie lorraiae^ 1869, page 232). 

2. Voici la liste des titulaires de cet emploi : 
Vîoola* Valet (1911). 

Georges Briseur (1531). 

Philippe Anoelot (1551). 

Hugues Cou.rool, contrôleur lenaot le compte de la monoale, 
depuis 1553; mailre de la monnaie en 1558. Le C, toitiale de son 
nom, ne se trouve sur aucune monnaie, ce qui semblerait prouver 
qne Tosage d*y imprimer la marque du maître des monnaies ne date 
que de son successeur. 

Vioolat Briseur. — 22 Novembre 1563. 

Jean Ferry, contrôleur de la monnaie. — 12 Juiu 1574. 

Kîoolas Grennetaîre, valet de chambre du duc. — 21 Juin 1582. 

Claude Gennetaire, seigceur voué de iiosicrcs-aux-Salines, qui 
tut, en même temps que maître des monnaies (r630), conseiller 
d'Etat et trésorier général. 

Nicolas Oennetaire. — 1633, comme représentant la vcuire et 
les enfants de Claude. 



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— 212 ~ 

certaines espèces, dont rémission est restée indétermi- 
née, ou a été attribuée à des époques bien différentes. 

H. de Saulcy assigne indistinctement au règne de 
Charles IV toutes les pièces à Talérion, signées du nom 
de Charles. Or, les unes portent la lettre G, les autres 
en sont dépourvues, présentent moins de frai et sont 
différentes, quant à la forme de Técu. De plus, d*après 
Texamen des trouvailles d'Haillainville et de Petton- 
conrt, il résulte que les premières pièces accompa- 
gnaient constamment, en grande partie, les monnaies de 
Charles 111 ou celles de Henri. Ajoutons enfin qu'au- 
cune marque ne se voit sur les monnaies antérieures à 
Charles III. Les petites monnaies du commencement du 
règne de ce prince portent une ancre comme différent 
monétaire. Plus tard, la succession des lettres B, F et G 
sur les pièces, concorde parfaitement, d*après Tâge du 
duc, ou les dates relevées sur ces pièces, ou le style de 
celles-ci, avec rentrée en fonctions et la durée de la 
charge de chaque mailre des monnaies. Une seule parti- 
cularité se présente dans la signature de deux pièces 
identiques, et portant la même date : il existe deux quarts 
de testons de Charles III avec le millésime de 1581, 
ayant pour différent, l'un la lettre F, Tautre la lettre G*. 
Or, Nicolas Gennetaire n'étant entré en fonctions que le 
21 juin 1582, il faut supposer que Jean Ferry, qui rési- 
gna cette année, avait, dès l'année précédente, du con- 
sentement du duc, associé son beau-frère à sa charge, et 
que tous deux indistinctement signèrent les monnaies. 
11 semble donc bien prouvé que toutes les monnaies 
divisionnaires, au type de l'alérion et du double écusson 

1. Gollect. de M. Laprevote. 



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# 

JL 



— 215 — 

accompagné de la lettre G, sont du règne de Charles 111. 
Gçtte même marque se continue sous Henri 11, pour 
disparaître sous le règne de son successeur Charles IV. 
On retrouve cette lettre, quelquefois dégénérée en C, sur 
les pièces faites à Timitation du même type par Obarie» 
de Liorralne, évêque de Verdun, L.ouf«e-]llar9ue. 
rite de Lorrafue, épouse de François de Bourbon, 
seigneur de Château-Renaud, ciiarie» de Gonza^ue, 
duc de JUantoue. Mais il est bon de remarquer que ces 
princes, qui avaient intérêt à faire pénétrer et circuler 
leurs contrefaçons dans notre pays^ ne se servirent de 
celle espèce de diffèrent monèlaircj que pour copier 
plus servilement les monnaies ducaIes^ 

Nous allons donner actuellement, en les classant par 
règne, la description de ces monnaies avec leurs variétés 
connues. 

CHARLES III 

(1545-1608). 

Le caractère de noblesse et de splendeur, que le règne 
du grand duc sut imprimer à tous les monuments datant 
de cette époque^ ne pouvait manquer de réagir sur la 
forme, le titre, la valeur et même la quantité des espèces 
métalliques frappées alors en Lorraine. C'est, indépen- 
damment des motifs que nous venons d'exposer, une des 
raisons que Ton peut encore alléguer en faveur de la 
restitution à Charles 111, des pièces à Talérion dont voici 
la description : 

1. Une ordonnance da 11 janvier 1638 défendit (4 la circulation des 
pièces frappées^ tant à Dlealoaard qu'à Château- Renand, et supposées 
peur gros de Lorraine par la ressemblance de la margtie »• 



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-- 214 — 

NM. — CAROL. D. G. LOT. B. DVX ; écus accolés 
de Lorraine cl de Bar couronnés, avec la leltre G au- 
dessous. — '. MONET. NOV. NANCEI. CVSA, alérion 
couronné. (PJ. II, fig. 7.) 

Poids : 16 280. 
Ma colleclfon. (De Saul^t, pi. XXVI, fig. 8) 

N** 2. — Même type ; fraction de la précédente. 
fît7/o»; poids : 0B,775. 

Collect. de M. de Kozières (id.^ id., fig, 9). 

No 3. — Même type divisionnaire ; la letire G est rem- 
placée par un .8. entre deux points. 
Bon argent ; poids : 0^700. 
Ma collect. (inédite), 

N*> 4. — Mêmes légendes ; écu parti de Lorraine et de 
Bar dans un cartouche ovale, contourné et couronné. — 
H. id. (PI. H, fig. 5.) 

Poids : 08,870. 
Ma collect. (De Saulct, pi. XXVI, fig, iO). 
N^ 5. — Même type ; fraction de la précédente. 

Poids : 06,575. 
Collect. DB RoziÈRES (Id., fig. 11). 

HENRI II 
(1608-163i). 

Henri ne varia pas beaucoup la forme des modèles 
adoptés par son père ; il en diminua plutôt le nombre, 
mais sans pour cela faire perdre 5 ses ateliers monétaires 
Taciivité qu'ils eurent sous le règne précédent ; on en 
peut juger par la multiplicité des coins employés à la 
frappe des petites pièces à Talérion. L*émission de ces 



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GROS LORRAIN 

AU TYPE DE L'ALÉRION. 



PL. 111 




J. Ciiau,Urcl.c{e!i 



Liih. L . Chnsloph'' . Nancj 



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_ siK _ 

dernières fut telle que ees coins s*usant vite, durent être 
fréquemment renouvelés ; ils le furent, chaque fois, avec 
des particularités de gravures qu*attcstent les nombreuses 
empreintes signées du nom de Henri. 

Gktis an double éou de Lorrame et de Bar, evee le Ietlr< 

No 6. -- HENRI. D.G. LOTH. B. DVX ; écus t 
lés de Lorraine et de Bar couronnés ; la lettre G 
dessous. — i\. MONETA. NOVA. NANCEl. CVSA, 
rion couronné. (PI. 111, fig. i.) 

Poids : 18'200. 
Mt coltect. (Db Saclct> pi. XXV, fig. $). 
N* 7. — Variété. — i?. CVS. 

Poids : ii,iOO. 
Mt collect. 

Un exemplaire de cette variété, dans la collectic 
il. de Rozières, ne pèse que i8',07. 
No 8. — Variété. — r. CV. 

Poids : 1B,S70. 
Collect. DE Rozières. 

No 9. — Variété. - «:. NANCEll. C. 

Poids : 18,350. 
Même collect. 

No io (*). - HENRI. D.G. DVX. LOTH. M ; m 
type. — «. MONETA. NOVA. NANCEli. CVSA; m 
type. 

Poids : is;320. 
Ma collect. 

M. de Rozières possède un exemplaire de cette vai 
pesant 18,450. 



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% 



— 316 — 
NMi.-Variélé. — lî. CVS. 

Poids : i8,250» 
Collect. DE ROZIÈRES. 

NM2. — Variété. — 1?. CV. 

Poids : 1»,250. 
Ma coUect. 

L'exemplaire de M. de Rosières pèse i«^450. 

N« 13. — HENRI. D.G. DVX LOTH ; même type. — 
lî. NANCEIl. CVSÀ. 

Poids : 18250. 

CoIIect. DE ROZIÈRES. 

N« 14. — HENRI. D.G. D.G. {sk) LOTH. H ; même 
type. — i. CVS. 

Poids : 4Ç,150. 
Même colIect. 

NM5. — HENRL D.G. DVX. LOTH, MARCH. B., 
alérion couronné. — i\. MONETA. NOVA. NANCEI, 
écus accolés de Lorraine et de Bar couronnés, avec la 
lettre G au-dessous. (PI. 111, fig. 2.) 

Poids : 1B,300. 
Même collect. 

No 16. — Variété avec MARGH. 

Poids : 1«,270. 
Même collect. 

N^ 17. — Variété avec MAR. 

Poids :lg,170. 
Même collect. 

No 18. - HENRI. D.G. LOTH. B. DVX. MA ; même 
type. ■— ^- Même type et même légende. 

Poids : 1«,200. . 
Même collect. 



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ce HENRIC, au Heu 



X. LOTH. MARCH ; 
3E1I. GVSA; même 



3TH. M ; écus acco- 
is ; dessous la lettre 
i. MARCH ; alérion 

m, fig. 3). 



(•r, «ans la lettre O. 

B. DVX ; écu parti 
cartouche couronné. 
GVSA ; alérion cou- 



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— Î18 — 

N« 26. — Variété. iÇ. NANCËIl. CVS. 

Poids : 18,070. 

Collect. D8 ROZIÈRCS. 

N<» 27. —Variété. - «;. NANCEI.CVS. 

Poids : 08,950. 
Ma coltect. 

N« 28. — Variété. — i. NANCEll.CV. 

Pi>ids : 18,02. 

Collect. DE RCZIÂRES. 

N<» 20. — Variété. — ^. NANCELCV. 

Poids : 08,800. 
lltee eollecU 

N"* 50. — Variété. ~ ^. NANCEIl.C. 

^ Poids : 08,950. 
Même collect. 

No 31. — Variété. — b}- NANCEI.C. 

Poids : 0g,870. 
Même collect. 

N« 52, - Variété. — i. NANCEl. 

Poids : Igr. 
Même collect. 

N'» 55. — HENRI. D.G. LOTH. B. DV ; même type. 
- F. NANCEl.CYSA ; même type. 

Poids : 0g,720. 
tfa collect. 
NO 54. — Variété. -^ i. NANCEll.CV. 

Poids : 0g,900. 
Coilecl. DE ROZIÈRES. 

N« 35. - Variété. — ^]. NANCELCV. 
Poids: lg,100. 
Même collect. 
•No 56. — Variété. — p). NANCEil.C 

Poids : 0g,850. 
Même collée. 



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- «9 — 
'. NANCEI. 

G. LOTH. B.D. ; même type, 
me lypc. 



S. 


NANCEiLC. 






i' 


NANCEIi. 






5. 


NANCEI. 






ULcv, pi. XXV, fig. 
B. LOTH. DVX 
ne type. 


H). 

; même 


type 



;. NANCEll. 

s. 

&. LOTH. DV ; même typ.e. — 



S. DVX. LOTH. B; même type. 



>TH. D. - n. NANCEILC V. 



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zedby Google 



221 — 
NANCE11.C. 



NANCEII. 



NANCEl. 



LOiCT, pi. XXV, fig. 18). 
DVX. LO. ; même type. 



DVX. LOTH. MARC; alérion 
. NOVA. NANCE ; écu parti 
un cartouche couronné. - 
(PJ. m, fig. 6.) 



NANC. 



. JLOTH. B.D ; écu parU de 
m cartouche couronné. — i^. 
L MA. ; alérion couronné. 
(PI. 111, fig. 7.) 



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— 222 — 

GfOB anonymes. 

— MONETA. NOVA. NANCEII 
onné. — r . MONETA. NOVA. > 
le Lorraine et de Bar, couronn 
(PI. IIl,/?i/.4) 

Toidâ : ig,220. 
a collect. 

— Variole porîant au droit CVS 

Pcids : lg,250. 
ollecl. CE RoziÈnES. 

— MONETA. NOVA. NANCEl 
. — :. MONETA. NOVA. NAN 
ne et de Bar, dans un cartouche 

(PI. 111, fi 

Poids : 0g,700. 
[a collect. 

— Variété portant au revers : N 

Poids : 0g,800. 

ollecl. DE HOZIERES. 

rnicres variétés résultent évidem 
coins différenls, d'un lapsus im 
fréquemment sur les monnaies 
Comme exemple, nous citerc 
livantes, bien qu'elles appartienr 
; celui que nous envisageons. 

— MONETA. NOVA. NANCEl, 
înlre deux croix de Lorraine coi 
gende; croix potcncée, cantoni 
I. 

— Variété portant NAN. au droi 
.CV. 



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— 223 — 

N 70. — MONETA. NOVA. NANCEll.C, épée der- 
rière une bande chargée de trois alérions. — r\ MO- 
NETA. NOVA. NANCEU ; croix fleuronnée. 

Ces monnaies en billon font partie de la collecti 
U. de Roziéres ; elles ne se trouvent pas dans 1*01 
deJU. de Saulcy, mais leur dessin est analogue à 
des pièces que ce savant indique sous les numéros 
de la planche XXIV. 

CHARLES ET NICOLE 
(l62i.i6S5). 

En iC2^ à la mort du duc Henri, Charles de V 
mont prit le titre de Charles IV, du chef de sa fe 
Nicole de Lorraine. Pendant un an tous les actes 
signés par Charles et Nicole; toutes les ordonr 
furent promulguées en commun ; enfln les monna 
l'Etat portèrent leurs deux effigies, en même iem[ 
leurs deux noms figuraient sur les légendes. 

Les monnaies qui furent frappées en plus grande 
tité, pendant Tannée de ce double règne, sont les \ 
Talérion. On en rencontre les variétés suivantes : 

Son parti de Xtorraine et de Bar. 

Avec date. 

N<> 71. — CAR. ET. NIC. D.G. DVC. LOTH. ET 
alérion couronné ; dans le champ, la date iC- 
li. MONETA. NOVA. NANCEILCV. ; écu coui 
parti de Lorraine et de Bar, accosté à droite et à g 
d'une croix de Lorraine couronnée. (PI. III, fig. 

Poids : lg,170. 
Ma coliect. (De Saulcy, pL XXV, fig. 15). 



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— 9s4 — 
â. -^ Variété présentant au droit ; ET BAR. 

Poids : ig,170. 
Collect. Di RoziÈRis. 
5.' — Variété présentant au revers : NANCEIl. 

Poids : lg,300. 
Même collect. 

Sans date. 

%. — Même type que le n' 72. 

Poids : 0g,900. 
Ma collect. (De Saulct, pi. XXV, fig, i6). 
5. — Variété présentant au droit : ET. B. 

Poids : lg,9S0. 
Collect. DE ROZIÈRBS. 

). — Même pièce ayant au revers : NANCEIL 

Poids : lg,170. 
Même collect. 

Seu simple de Lorraine. 

Avec date. 

^ - CAR. ET. NIC. D.G. DVC. LOTH. ET. B., 
couronné ; dans le champ, 46-25. — rj. MONE- 
)VA. NANCE, écu de Lorraine à la bande aux 
Tions, dans un cartouche rond, couronné. 
(PL m, fig- iO.) 

Poids : 0g,950. 
Afa collect. (De Saulct, pi. XXV, fig. 18). 

\. — Variété ; au revers : NANCEI. 

Poids : Igr. 

Collect. DE ROZIÈRES. 

. — Id.; NANCEIL 

Poids : 1 g, 150. 
Même collect. 



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— 285 — 

Sans date. 
N" 80. — Même type et légende que le n" 77. 

Poids : 0g,900. 

(De SAotcY, pi. XXV, fig. 17.) 
N«8i. — id. id. n' 78. 

Poids : Og,850. 

N° 82. — id, id. n 79. 
Poids : igr. 

N« 85. — Variété avec LOTH. B. — (^. Le même que 
le n^ 77. 

Poids : 0g,920. 

N« 84. — id. id. — b. id. n" 78. 
Poids : 0g,930. 

N*85. — id. id. — 1\. id. n'79. 

Poids : 0g,900. 

N«86. — id. id. — ij. NANC. 
Poids : «gr. 

NO 87. — Variété avec LOTHE. B. — ^. NANGE. 

Poids : lg,05. 
«• 88. — Id. LOTH. BA. — ij. Id. 

Poids : Igr. 

No 89. - Id. LOTH. ~ i*. Id. 

Poids : 0g,870. 

Toutes ces variétés existent dans la collection de Ro- 

ZtÈRES. 

CHARLES IV, SEUL 

(i626-163i). 

Charles devenu, en 1626, seul possesseur du duché, 
se mit à frapper monnaie à son nom en employant les 
types en usage jusqu'alors, et particulièrement celui du 

15 



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—— 296 — 

on. Les variétés de cette de 
s-nombreuses ; toutes celle 
r M. dé Sautey doivent être i 
ons dit^- au règne de Charle 
us conservons ici en vertu 
: les gros signés des noms d 
la suivante : 

::ar. d.g. lot. et. b. i 

le Lorraine et de Bar, accos 

I croix de Lolrraine couroni 

« 

\. NANCEII, alérion couron 
(PI. m, fig 

is : 1S,300. 

Ilecl. (Db Saulcy, pi. XXVI^ fy 

::arol. d.g. lot. b. dv 

id et orné, surmonté de la 
)NETANOVANANGELG\ 

(CataL du Mutée d'^pinai^ 
t analogue à Tuti de ceux qui 
it Nicole, n®^ 77 et suivants. 

LÉOPOLD 

(1690-1729). 

roo que Turent frappées pour 

lorraines à Teffigie et au m 

encore apparaître, sous ce i 

côté Talérion, et de l'autre, 

!t de Bar, surmonté d'une co 

<le3 armoiries ilocales fat timbr 
'ao mois d'octobre de raonèe 170i 
on oncle, le titre d'Altesse royale. 



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— M7 — 

et emouré d'ornements divers. Ces pièces sont de Ullon, 
et bien qu'elles ne portent pas de date^ eUes eemUèKit 
par leur type se ratttieher aux premières années du régne. 

Nous mentionnerons, d'après M. de Saulcy, ies varié- 
tés suivantes : 

N« 92. — LEOP. I. D.G. D. LOT. BA. REX. lE, ou 
lËB, écus accouplés de Lorraine et de Bar, incljné$ au- 
dessous d'une couronne fermée. — r). M0NËT4 CVSA 
NANCEl ou NANCEIl, alérion couronné. 

(P\.llhfig,\%) 

Billan; poids : is,296 à |»,350. 

Ma collecl. (Dg Saulcy, pi. XXVIH, fig. 10). 

N<» 95. -- LEO. L D.G. D. LOT. BA. RE. lE, écu 
rond parti de Lorraine et de Bjar" et couronné. — r), Jji^" 
NETA CVSA NANCEIl, alérion couronné. 

(PJ. III, fig. 15.) 

Billon ; poids : 1 spr. 
Ma collect. 

N*» 94. —Variété avec la légende : LEO. I. D. LOT. 
ET. BA. RE. lE. — M. de Saulcy cite ces deux pièces 
d'après le recueil de M. d'Elvange et en donne le dessin, 
PL XXVIII, /î</. il et 12. 

IrTmitations des monnaies an type d^p* 
l'alérion. 

Nous allons actuellement nous occuper des imitations 
dont le type à Talérion a été l'objet en dehors du duché 
de Lorraine par : 

oiiarie» II, évêque de Verdun (4611-1622). 

cbeiries II, de Mantouc, comte de Réthel (1601-1637). 

Margruertte de I^orrafne, princesse de Chàtcau- 
Reiiaud (4614-1629). 



Jiy^:. 



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— M8 — 
letfe de i^orraine, princesse de Phalsbourg 
35). 

>ici, comte de Salm (4654-1665). 
gneiirs de Passerano, fin du xvi* siècle. 

ÉVÈCHÉ DE VERDUN. 

^ques de Verdun jouirent, depuis le x® siècle, du 
notaire, droit qu*ils usurpèrent d*abord et que 
lité impériale régularisa plus tard à titre de 
n. Ce privilège fut maintenu lors de la réunion 
lié de Verdun à la couronne de France, et se 
jusqu'au commencement du xvii^ siècle^ 
s 11 de Lorraine, évèque de Verdun de 1611 à 
le dernier qui usa du droit de battre monnaie, 
tié de Verdun avait été antérieurement occupé 
^7) par un autre Charles, de Lorraine également, 
colas en second lit, et petit-fils du duc Antoine 
lée de Bourbon. 

^5 à 1611, le même siège fut possédé par Eric, 
tt fils de Nicolas, mais en troisièmes noces. 

de 1611 à 1622, Verdun eut pour évèque 
1, neveu des précédents et second fils de Henri, 

Chaligny, marié à Claude, héritière de la mai- 
ouy^. Ce prince naquit au château de Kœures, 

Ile et révèché de Verdan ont ane notoriété qui ooas dis- 
rer ici dans des développements historiques à lear sujet, 
fut nn des trois évéc^^és que Henri II réunit au royaume 
ette ville demeura, depuis, comprise dans l'un des huit 
reroements qui composaient l'ancienne France. C'est au- 
ne place forte importante, cbeMieu de sous-préfeciure du 
Il de la Meuse, et encore résidence épiscopale. 

ine, duc de Lorraine, et Henée de Bourbon, eurent pour 



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— 229 — 

a une lieue de Saint-Mihiel, le 48 juillet 4592. 11 fut 
pourvu de Tévéché de Verdun, à Tàge de i9 ans, par la 
résignation que le duc Eric, son oncle, fit en sa faveur, 
Tan i64i. 11 ne fut sacré qu'en 4646, le dimanche 50 
octobre, dans Féglise collégiale de Saint-Georges de 
Nancy, par Eric, son prédécesseur, et avec dispense de 
râge-requis. Ne pouvant maintenir les droits temporels 
de son évéché, il le résigna, en 4622, à François de Lor- 
raine, son frère puiné, et se fit jésuite. Il mourut dans 
cet institut à Toulouse, l'an 4654. 

Ce fut à Dieulouard que se frappèrent, du temps de 
Charles, les monnaies verdunoises jusqu'en 1615. Claude 
Bailiy, maître orfèvre du bourg de Sainl-Nicolas-de- 
Port, en Lorraine, était alors maître et fermier général 
des monnaies de l'évêché et comté de Verdun. 

En 4649, la monnaie des évéques fut transférée de 
Dieulouard à Mangiennes, où, pendant deux ans, Nicolas 

1** François I^*", marié à Cbristine de Daoemarck, et père do dac 
Charles III ; 

2® Anoe, mariée à René de Chalon, prince d'Orange ; 

30 Jean ; 

i<» Elisabeth ; 

5^ Antoine ; ces trois derniers morts en bas âge ; 

6» BTîoolas, né en 18ïi, mort en 1577, régent da daehé, conjoin- 
tement avec Chnslioe, pendant la mioorité da duc Charles III; marié : 

En premières noces {i^ii), à Margaerite d'Egmont ; 

En deuxièmes noces (1855), à Jeanne de Savoie, dont il ent : 
Charles X^^ évéque de Verdun ; 

En troisièmes noces (1569), à Catherine de Lorraine -Aumale, 
dont il eot : 

i^ Henri, comte de Chaligny, marié à Claude, héritière de la mai- 
son de Mony, dont il eut : Charles IZ, évéque de Verdun ; Freoçoît, 
aussi évéque de Verdun et successeur de Charles II ; 

20 Srio, évéque, comte de Verdun ; 

3* Marguerite. 



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— 280 — 

Mttfieauj orfèvre de Charleville, ancien gravetir ée la 
monnaie ctw due de Nevers, Charles de Gonzague, pré- 
sida mi monnayage de l'évêque Charles de Lorraine. 

L^occupation successive du siège de Verdun par diverà 
prélats de la maison de Lorraine, dut évidemment avoir 
pour résultat de modifier le type monétaire et de le 
rendre analogue à celui dont faisaient usage les chefs de 
la famille sur leurs terres patrimoniales. 

On possède une monnaie de Charles 11 au type de 
Talérion couronné. Les variétés qui en sont connues 
attestent le développement que cet évéque sut imprimer 
à ses ateliers monétaires. 

N-95. — CAROLVS. A. LOTHARINGIA. EPISC, 
alérion aux ailes éployées et couronné; grènetis au pour- 
tour. - B. ET. COMES. VIR. PRS. S. RI. IMP. (c'est- 
à-dire, EPISCopus ET COMES VIRdunensis, PRin- 
cepS Sancti Romani IMPerii) ; dans le champ, deux 
écussons accostés, couronnés ; celui de gauche est de 
Lorraine à la bande aux trois alérions ; celui de droite 
est de Bar, aux deux barbeaux, le champ semé de cinq 
petites croix au pied fiché ; et sur le tout un Ïambe! à 
trois pendants. Au-dessous, entre les deux écussons est 
la lettre G. (PI. IV, /î^. 1.) 

Poids : 0S,900. 
Ma coliection. 

Les évéques de Verdun se qualifiaient de Prince du 
Saint Empire Romain. Ce titre leur fut conservé par le 
traité de Westphahe, mais d'une manière purement ho- 
norifique, sans aucune des prérogatives de la souverai- 
neté ; il disparut complètement à la Révolution de 4789. 



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IMITATIONS DES GROS 

AU TYPE DE L'AUÊRION. 



PL. IV 




J.Chautard delin 



i>h-L Christophe Na ne v 



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N 



-m - 

N® 96. ^ Variété sur laquelle la légende s 
ftvers par R.IMP, au lieu de RI. IMP. 

Musée de Metz. 
(DoH CAI.HBT, Hist, de Lorr., U U, pi. VIII, 

N« 97. — Variété avec légende terminée p 

Poids: ig,860. 
Collection DE Roziàftis. 

N*» 98. — Variété présentant sur la légei 
EPISCO au Heu de EPISC, et au revers : i 
L^écu de Bar est semé de cinq croix potenci 
salem, remplaçant les croisettes au pied âch 

(PI. IV, fig. 

Poids, 1B,060. 
Ma eolleetien. 
N*' 99. — Variété de la même pièce po 
etlMP. 

Mosée de Metz. 

No ioo. _ Variété avec EPIS et IMPE. 

Poids : lB,li. 

{Catal, du musée d'Epinal, i 

No iOi. — Variété avec EPISC et IMP *. 

Collection de M. Buyisniea, de Verdnn. 
N* i02. — Variété avec EPISC et IMPE. 

Même collection. , 

N*» i03. — Variété avec EPISC et IMP. 

Même collection. 
IN*» 404. — Variété avec EPISC et IM. 

(FiLLON, Etudet numivm, PI. IV^ fig, 10.] 

Sur quelques-unes de ces variétés, la coi 

remeni cintrée à la partie inférieure, porte p 

mités sur le haut des deux écus, tandis que 

elle est placée un peu plus haut, de mani< 



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— 252 — 

apercevoir la partie postérieure de la coiffure, ainsi que 
cela a lieu sur quelques-unes des monnaies de Charles IFl 
ou de Henri. 

COMTÉ DE RÉTHEU. 

Le comté de Réthel appartint à la maison de Bour- 
gogne en i584, ù la mort de Louis de Mâle, qui ne lais- 
sait qu'une fille, Marguerite, femme de Philippe-le-Hardi, 
duc de Bourgogne. La maison d'AIbret le posséda un 
moment, à la fin du xv^ siècle. Au commencement du 
xvi^, il vint, par alliance, dans la famille de Clèves. Enfin, 
il arriva dans la maison de Gonzague en 1564, par le 
mariage de Henriette de Clèves, duchesse de Nevers et 
copQtesse de Réibel, avec Louis de Gonzague, fils de 
Frédéric Il,ducdeHanioue.Lell juilleti659, Charles III 
de Gonzague vendit tous ses domaines de France au 
cardinal Mazarin, moins Charleville, qui avait été fondée 
en 1609 par son père, Charles 11. 

Les seigneurs de Réthel eurent pour atelier monétaire 
Réthel, Arcjies, Château-Renaud et Charleville. C'est 
dans celte dernière ville (Carolopolis) que fut frappé un 
fort joli gros au type lorrain du double écusson et de 
Talérion. 

N» 105. - CAROL. D.G. DVX MANT, écussons ac- 
colés surmontés d'une couronne ; au-dessous la lettre C 
comme différent monétaire (initiale de Charleville), 
tenant lieu du G de la pièce originale lorraine. Sur Técu 
de droite, les poissons de Bar sont parfaitement simulés ; 
sur celui de gauche, les trois alérions de la bande sont 
remplacés par trois espèces de trèflesi — ^« MONET. 



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— 253 — 

NOV. CAROLOP. CVSA, alérion couronné dans le 
diamp. (PI. IV, fig. 3.) 
Billon, 

Collection Britagne. 
(Poet-d'Avant, ifonn. féodales, pi. CXLU, n» 16). 

N*» i06. — Variété, sur laquelle la légende du revers 
se termine par CVS, au lieu de CVSA. 

[Rev, num, franc,, 1861). 

Ces deux pièces, selon M. Robert, ne seraient pas de 
Charles 11 (1601-1637), ainsi que le pensent quelques 
auteurs, mais de Charles III de Gonzague, son fils, qui 
Taurait fabriquée pour levcomté de Réthel, de 1637 à 
1659, avec rarrière-pensée de la faire pénétrer et circuler 
en Lorraine. Ce prince mourut le 14 août 166S, six ans 
après avoir cédé ses possessions à la France. Nicolas 
Marteau, après avoir, pendant quelque temps, ainsi que 
nous l'avons déjà vu, dirigé les monnaieries de Tévéque 
de Verdun, Charles II de Lorraine, revint à Charleville 
en 1621. C'est ' probablement à cet artiste qu'est due 
Fimportation du coin en question dans les ateliers des 
ducs de Nevers. Les barbeaux de Bar et le crancelin de 
Saxe auront été choisis^ parmi les nombreuses alliances 
des Gonzague*, pour donner à la monnaie de Charle- 
ville, sans lui ôter son caractère individuel, une com- 
plète ressemblance avec le prototype lorrain. 

PRINCIPAUTÉ DE CHATEiVU-RENAUD. 

ta ville de Chàleau-Renaud ou Chàteau-Regnaud 
(Castrum Reginaldi) n'est plus aujourd'hui qu'une 

1. Cont Les Souverains du mondes t. IV, p. lii (édil. en 
S vol,). 




\. 



— 8S4 - 

simple commune du dé^MiPtemeiii des Ardenaes^ prèi^ <ie 
Charleville^ et faisant partie du canton et HEontlieraié, 
arrondissement de Mézières. Elle fut fondée en iSSO par 
Hugues, comte de Réthel, et fut longtemps un fleî des 
seigneurs de cette maison. L'histoire monétaire de cette 
vilfe ne s'étend que de 16^ à 1629. 

François de Bourbon, "prince de Gonti, troisième fib 
de Louis I^, prince de Condé, posséda Cliàteau-Renaud, 
par suite de son mariage avec sa cousine germaine, hé- 
ritière de la principauté, Louise-Marguerite de Lorraine, 
fille de Henri de Quise, le Balafré. De i605 à 1614^ la 
monnaie de Château-Renaud porte le nom de François 
seul, ou les noms réunis jdes deux époux ; après cette 
dernière date, la princesse, devenue veuve, continua à 
frapper monnaie en son nom jusqu'en 1629, qDoque à 
taquelle la terre de Gbàteau-Renaud fut cédée à Lovis 
Xlll, en échange de Pont-sur-Seine. Marguerite, exilée 
à Eu en février 1631, pour avoir intrigué contre le car- 
dinal de Richelieu, y mourut le 50 avril suivant. 

On doU à M. Bretagne la connaissance d'un do- 
cument fort intéressant relatif au bail de la mc»maie de 
GMteau-RenaudS dans lequel nous trouvons mentionné 
que Louise-Marguerite de Lorraine accorde à son fernder, 
André de Altuna, Tautorisation d'imiter toute espèce de 
monnaies d'or, d'argent, de cuivre ou d'alliage qui se font 
ou pourront se faire, tant en Lorraine qu'à Metz, Toul, 
Verdun, Magines (Mangiennes dans la Meuse), etc. 

Le sieur André de Altuna et son successeur, le sieur 
Lesecq, seigneur Du Plc^sis, ne se sont pas fait faute 



i^ BiaU de la Monnmiet 499 Urtt^ éiHw^aifi«$ d^ Qhâùeau- 
Renaud, par M. Bretagnb {Rev, num, franc., {865). 



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r 



— n& — 

d*uâer de celte faculté, êar en parcourant tes ouvrngres de 
Duby et de Poey-d' Avant, on y remarcpie rimhatfon 
des doubles tournois, des douzains et des quarts d'écus 
de Henri IV, des doubles liards de RçtM (3t d^ Sedan, 
du briquet de Bourgogne, des gros et des florins d'or 
de Lorraine, des escalins et des demi-escalins frappés 
dans les Pays-Bas espagnols, etc. Chaque jour, du reste, 
de nouvelles découvertes nous font connaître d'autres 
monnaies qui démontrent l'activité incessante d'imitation 
qui distinguait les exploitants de l'atelier monétaire de 
Château-Renaud, d'ailleurs souvent cité dans les ordon- 
nances du temps, comme produisant des imitations frau- 
duleuses de différentes sories de monnaies^. 

Nous possédons de jolies pièces, frappées au nom de 
Louise-Marguerile de Lorraine, et au type du double écus- 
son ci de l'alérion ; elles présentent plusieurs variétés. Les 
armes de famille de cette princesse, le voisinage de Char- 
leville (six kilomètres), où se fabriquaient des espèces 
analogues, expliquent aisément cette émission. 

N** i07. - LVD; MARGARETA. LO, écussons de Lor- 
raine et de Bar, juxta-posés et surmontés d'une couronne. 
Au-dessous. — n- IN. OMNEM. TER. SONVS. EQR., 
alérion couronné. (PI. IV, fig, 4.) 
Poids, 18,12. 
Collecl. Bretagne. (Poet- d'Avant, pi. CXLV, n® 11.) 

N« 108. — LVDOVICA. MARGAR. LOT ; même type. 
— B . Même type et même légende avec TERR. 

Poids : 16. 
Ma collection. 

1. Henri, dnc de Lorraine, par une ordonnance du i février 1633, 
défendit le coars des monnaies à. son lype, contrefaites à Dieolouard 
et à Chàteau-Renand. Cette prohibition dut s'appliqaer particulière- 
m^pt aux pièces qui bo9s occupent, v« leqr bas aie*. 



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'1 



— 236 — 

N« 109. - LVD. MARGAR. ARC. LOT, même type. 
— B. Même type avec TER. (PI. IV, fig, 5.) 

Poids : 08,90. 
GoIIect. Behnard. (Poey-d'Ay., pl.> id,^ n^ 12.) 

PRINCIPAUTÉS DE PHALZBOURG ET LIXHEIM. 

Les villes de Phalzbourg et de Lixheim, autrefois situées 
en Lorraine, se trouvent Tune et l'autre aujourd'hui 
dans la partie du département de la Meurlbe annexée à 
la Prusse. 

La première remonte à Tannée 1570. Elle fut fondée 
par Georges-Jean, électeur palatin*, vendue à Charles lll, 
duc de Lorraine, et cédée plus tard à la France par 
le traité de 1661. La réunion définitive n'eut cepen- 
dant lieu Qu'en 1718. Lours XIV, en 1670, la fit fortifier 
d'après les plans de Vauban. 

Lixheim, qui n'était primitivement qu'une simble ab- 
baye, avait été cédée en 1608, parle pape Clément V 
à Frédéric, prince palatin, qui la destinait à être l'un 
des boulevards du calvinisme. 

En 1621, Phalzbourg et Lixheim furent érigés en prin- 
cipautés par l'empereur Ferdinand, à l'occasion du ma- 
riage de Henriette de Lorraine- Vaudémonl, sœur du duc 
Charles IV, avec Louis, baron d'Ancerville, fils naturel 
de Louis II, cardinal de Guise. Ce prince mourut en 
1630. Henriette parait seule avoir exercé le droit moné- 
taire. Mariée quatre fois, ses monnaies datent de 1650 
à 1635, époque de son premier veuvage. Nous ne don- 



i . C'est de là que vieot le nom de Phalsbourg, ville da Palatin, 



--- ^ 



i 



— 237 — 

nons ici que la description des pièces au type de Talérion 
deLorraine^ 

N« ilO. — HENR. A. LOTH. PRIN. PHAL. ET. LIX. 
Dans le champ, alérion couronné. — r\ MONETA. NO- 
VA. LIXEl. CVS A., écu couronné aux armes pleines de 
Lorraine (page 210). (PI. IV, fig. 7.) * 

Argent; poids : ig,400. 

Coll. de M. DE RoziÈBSs. 

N<» lii. — HENRI. A. LOTH. PRIN. PHALSB. LIX. 
Alérion couronne. — n. MONETA. NOVA. LIXHE. 
CVSA. ; écusson de Lorraine et de Bar, timbré d'une 
couronne ducale et accosté de deux croix de Lorraine 
couronnées. (PL IV, /îff. 6.) 

Billon; poids : is,050. 
Ma collection. 

Cette monnaie est une imitation du gros de Charles et 
Nicole, de 1625. 

M. de Barthélémy n'a pas connu cette pièce, qui fait 
partie de ma collection. Le musée d'Epinal en possède 
un échantillon en mauvais état, indiqué par M. Poey- 
d'Avant, et du poids de 08,200 ? 

{Monnaies féodales, t. III, page âdS. — Catalogue, o* S6i.) 

COMTÉ DE SALW 2 

Le comté de Salm ou Haut-Salm (Ober-Salm) était 
situé dans les Vosges, sur les frontières de l'Alsace et de 

1. Consulter an mémoire de M. A. de Barthélbmt sar les Mon- 
naies de Phalshourg et de Lixheim {Bev, num. franc. ^ i8i6, 
page iSi, pt. 11). — Numismatiqne de la Lorraine allemande, 
par M. L. Benoit (Mém, de la Société d*Arch, lorr,, 1865). 

â. Le nom de Salm est attribué à olusieurs baronnies, autrefois 
indépendantes. L'une, nommée Bas-Salm (Nieder-Salm) ou Salm 
en Ârdennes, était dans les Pays-Bas^ sur les frontières des provinces ' 



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— Mê- 
la Lorraine. U avait pour Ueii principal Senones, célèbre 
par son abbaye, et pour capitale la petite ville de Badeo- 
vUlcr. 

Cette seigneurie était divisée en principauté et en 
comté. On fait descendre les princes de la maison de 
Salm d*Otton de Wittelspach, cousin du duc de Bavière 
au commencement du xiu* siècle. Ils prenaient le titre 
de consuls, et il n'y avait qu'eux qui le portassent parmi 
la noblesse. Quoiqu'on en ignore la raison, on pense que 
c'était pour faire allusion à la dignité des anciens consuls 
de Rome, attendu que ces comtes se croyaient aussi dis- 
tingués entre les nobles du pays, soit par leur puissance, 
soit par leur origine, que ceux-là l'étaient parmi les 
Romains par l'étendue de leur autorité. 

. Quoi qu'il en soit, François II, duc de Lorraine et 
comte de Vaudémonlj père de Charles IV, fit entrer dans 
la maison de Lorraine le comté de Salm, par son mariage 
avec Christine, fille unique de Paul, comte de Salm, et 
de Magdeleine de Pompadour. Par suite de celte union, 
la terre de Badonviller et le comté de Salm devaient être 
possédés par indivis entre les comtes de Salm et les ducs 
de Lorraine. De là vient que François II faisait frapper 
des monnaies à Badonviller, aussi bien que les comtes de 
Salm. 



de Liège et de Luxembourg. Elle avait pour cheMiea Salm, qui fait 
aujourd'hui partie du Luxembourg belge, à AO kilomètres S.-E. de 
Liège, sur une petite rivière la Salm, affluent de TAmblève. 

Une autre ville de Saim, dite Vienx-Salm (il /^Sa/m), se trouve 
dans les Etats Prussiens (province rhénane), à 40 kilomètres -N. de 
Trêves, sur une petite rivière, nommée encore Salm, mais différente 
de Ia précédente, et liite aussi KJusseralhbach, affluent de la Moselle 
par la rive gauche. 



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— ÎS» — 

Qnmx i Ift iHineipauté de S«kn, dk resta dans la 
maiMi dôs Rbin^aves^ à <mu6e du marMge de Frédéric, 
Fun des descendants de Jean Y, comte Sauvage de DaiUH 
«vec Fraoçoise^ fiUe de Jean YIII, comt^ de Sakn. 

Parmi les |»ièceft frappées à Badonviller, nous en avons 
retrouvé une i|tti seearaelérise par son type esseniidlement 
lorrain, bien qu'die se sépare, a certains égard8> de 
celieè dont nous avons entrepris la desciiption dans ce 
ebapitre. EUe est due à LéopoM, prince de Salm, fiis de 
Philippe Otbon, rbingrave, et de Cbristtne de Croy. Ge 
même Philippe mérita des empereurs Rodolphe II, Ma^ 
tbias el Ferdinand II, en 1625, d'être mis an rang ies 
l^riaces 4e TËmpire, avec le même privilège poiir se$ 
Miccessetirs, comte de Salm. C'est en cette qualité >qu6 
Léopold^Pbilippe-€harles prit part à la diète de Ratls- 
bonne en i634. Ce prince mourut en l<îfô. 

Void la description de eetle rare «monnaie : 

N» iiâ. -^ LEOPOL. D.G- PRINC. C. RHEN. ;*alé- 
rion aux ailes éployées et couronné. — b]. MONETA. 
Noya. BA. CYSA, éeu aux armes de Sabn^, surmonté 
d'une couromie trèflée- (PI. lY, fig. S.) 

Ba$ 'miffvnt ; poids : OS,SOd. 
Ma 'CoUeetioD. 

C^tte pièce est citée par Dom Calmet dans son ffts-*- 
ioirè de Lorrmncy {%. II, pK », n* CLXYI). 

SEIGNEURIE D£ PASSERANO- 

Yers la fin du xvi* siècle, il y avait en Piémont trois 
ou quatre petites principautés, dont les seigneurs sem- 

t. Les armes de Salm soot : de gueules à deux saumQtit d'ar- 
gent, ado$tè$ et posés en pal. Vécu semé de peUt9S croix d'ar- 
gent, reerotsettées de même. 



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— 240 — 

blaient avoir pris è tâche de frapper monnaie exclusive- 
ment au type des espèces étrangères. Ce sont les dynas^ 
tes de Dezana, Frinco et Passerano. 

Le monnayage de ces petites souverainetés a été décrit 
par M. Promis, mais c'est surtout à M. Morel-Fatîo, le 
savant conservateur du musée de Lausanne, que nous 
devons la connaissance de la plus grande partie des imi- 
tations sorties de ces divers ateliers*. 

Le duc de Savoie, pour réprimer les contrefaçons de 
sa propre monnaie, fît parailre, en 1581, trois ordon- 
nances dans l'ordre suivant : 

Le 28 janvier, contre les abus de la monnaie de Mont- 
ferrât, Masserano^ Guasialla^ Castiglione; le 13 mai, 
contre la monnaie nouvellement ouverte de Frinco ; et 
enfin, le 28 juillet, contre les ateliers de Passerano, 
Dezana et Saint-Benigne de Fruttuaria. 

Les monnaies italiennes, suisses, françaises furent imi- 
tées^ur une large échelle. Le gros lorrain, au double écu 
et à Talérion, fut également Tobjet d'une fabrication assez 
active, remarque qui permet de donner l'explication d'une 
monnaie demeurée longtemps pour les numismatistes 
une énigme inexplicable. Cette pièce, malheureusement, 
n'existe qu'à un état de conservation tellement imparfait, 
que tous les échantillons parvenus à ma connaissance ne 
m'ont offert que des légendes incomplètes. Ce n'est que 
par le rapprochement des lettres de chacune d'elles qu'il 
m'a été possible d'arriver à une reconstitution de la pièce. 
J'ajoute enfin que le métal en est très-bas, de cuivre le 
plus souvent. 

1. Rev, num. franc., 1865, pnges 72 cl salv. ; — td., pages 
269 et sulv.; — id., pages 347 et suiv. — Consoller également les 
Mémoires de M. Promis sar les Monnaies de Dezana et det Ra- 
dtca^t; Tario^ 1860 et 1863. 



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— 241 — 

Du côté de la face se trouvent deux écus accolés avec 
un point en bas, entre les deux, surmontés d'une cou- 
ronne ducale, le tout entouré d*un grènetis. L*an des 
écus, celui de droite, est de Bar; sur la bande de l'autre, 
les trois alérions sont remplacés par trois fleurs de lis, 
simulant ainsi Técu de Lorraine. Au revers, le champ est 
rempli par un alérion couronné aux ailes éployées. 

Quant aux lettres, qui occupent le pourtour de la pièce 

sur les deux flans, je les reproduirai telles que les offrent 

les divers exemplaires soumis à mon examen. ' 

î ? ? 
No 413. — CABE ROD.. E. — i{. MONET. NO... 



MâSERA. 


(PI. IV, fig 


.9.) 


B(ù billon. 


Bibliothèque de Metz 




N» 414. — 


.. R.D.G.PRO. — 


fi. MONET A 


NOVA 


*> • XI* V^ X 1 Mme JL AJk 




Haséed'Epinal'. 




N» 115. — D.G. PRO. DO. R. — fi 


MONETA... 


PASCE... A... 


(PI. IV, fig. 


10.) 


Cuivre; poids : iP, 






Collection de H. 


DE RoZiàRBS. 




N» 116. — CABER. D.G. PRO. DOR. — 


,{. MONETA 


FAC PASCERA. 






Coileption de H. 


BoviONiiK, à VerdaD. 





I. M. Laarent> voyant daos la baode aax trois fleurs de lis les io- 
fignes des da Cbâleiet, pensait que peut-être cette pièce aurait été 
frappée par un gouTerueur de place assiégée, Erard ou Honoré du 
Ghàtelet^ zélés partis^ms du duc de Lorraine Charles IV, pendant la 
guerre que ce prince eut à soutenir contre la France. {Catalogue 
du Musée d'Epinal, n" 691, page 117); mais sod âoiissloo est 
antérieure, ainsi que nous cherchons à l'établir. 

16 



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— Î4r— 

Deux exemplaires, beaucoup moins complu eneore, 
rmis du même gem*e, eustaient en outre dans la coUee* 
lion MotfNiBB. 

11 est hors de doute que toutes ces monnaies ont une 
origine commune et qu'elles sortent de Tatelier de Mas- 
seranoy ou de celui de Passerano^ ainsi qu'on peut s'en 
convaincre par la lecture du revers. Quant au nom du 
personnage qui en serait l'auteur, la difficulté ne peut 
guère être résolue à l'aide des données précédentes. Les 
premières lettres G A sont mises probablement comme 
Irompe-l'œil, pour faire croire à une analogie plus grande 
avec les véritables pièces lorraines au nom de Charles 
{Carolus) ; les depaières lettres se rapportent probable- 
ment, selon ^l'usage adopté dans le pays à cette époque, 
aux maitres des monnaies qui dirigeaient les opérations 
dans ces ateliers « ordonnés à la tromperie », ainsi que 
les qualifie Bertrand Gruiilod, président de la Cbambre 
des Comptes de Savoie. 

Les lettres intermédiaires E R. D.G. PRO, pe«v«nt 
s'interpréter ERcules De Comiièue PasseRanO ; le D 
qui suit pourrait n'être qu'un C retourné donnant avec 
rO, COconatOi ou bien en y joignant le R final, COmes 
Radicaux 

Passerano servait de résfdence au recteur ou capi- 
taine des Radicati, comtes de Gocconato en Piémont. 
L'atelier, qui y fut établi, commença à fonctionner vers 



1. Le fecteur ^Krarrait ecmralter également avec intérêt an Vémoirt 
Ae M. de Lengpériei^ relatif à quelques imitations nonéldres -éa xfr^ 
an XYU^ siècle. {Rev. num. franf., Itm, page l&.) 



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158i, et fermait, en 1598, à la suite d'une vente volon- 
taûrement consentie par les chefs des Terzieri des Radi- 
catî, en faveur du duc de Savoie. 

Masserano était une localité de moindre importance 
encore ; nous renvoyons pour tout ce qui concerne cette 
histoire aux îifHét'^sdfUs 4é(9|Is 4ofHl^ p^r M. Promis 
et par H. Morel Fatio. 

Le lieu de fabrication de ces diverses monnaies étant 
déterminé par la nature même des légendes, il en résulte 
que la date de leur émission est par là nécessairement 
fixée, qu'elles sont de la fin du xvi® siècle et par suite 
contemporaines du duc de Lorraine Charles III ; argu- 
ment nouveau et décisif en faveur de rattribution à ce 
prince des pièces à Talérion et aux écus accolés, que de 
Saulcy rejetait au règne de Charles IV. 

C'est ainsi que ces pièces, de si mauvaise conservation 
et de si chétive apparence, qu^n serajt tenté volontiers 
de les mettre au rebut, permettent de rectifier une-erreur 
pccréj^itée depuis lop^temps, de préciser des dates |m- 
portante? pour lesquçlles on n'avajt jusqi^'à présent au- 
cimç autre <jionfi^. 



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— 244 — 



IV. 



UOKKàlEB AU TTPX MSSBIlir. 

La ville de Metz^ comme toutes les cités impériales 
d'Allemagne» jouissait, au Moyen âge, du droit régalien 
de battre monnaie, et ce droit était exercé collectivement 
par les paraigesy aristocratie municipale qui gouvernait 
la cité*. 

Après la prise de Metz par la France, en 4552, le mon- 
nayage autonome continua encore ; mais à partir de cette 
époque, le maître échevin, le représentant du pouvoir 
royal dans la cité, s'arrogea, on ne sait en vertu de quel 
titre, le droit de faire frapper de menues monnaies à son 
nom particulier et à ses armes*. 

La plus ancienne monnaie échevinale, retrouvée jus- 
qu'à ce jour, appartient à Jean le Braconnier, magistrat 
nommé en i561, et la plus récente, avec la légende: 
Moneta nota MetensiSy à Abrdhàm Fabert, en i624. 
On continua bien encore pendant «quelques années à 
frapper pour les maîtres échevins, des pièces qui, par 
leur type, leur poids^ leur facture, se rapprochent assez 
du numéraire municipal contemporain pour qu'il soit 
permis de croire qu'elles avaient conservé une valeur 



1. DbSàulct, Monnaies de la cité de Metz, i vol. ii-S»; 
Metz, 1886. 

2. RoBBBT, Recherches sur les monnaies échevinales de MetjS, 
I ToL in-iS 1853. 



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IMITATIONS DE PIECES MESSINES. ^^^.^ 



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— 2« — 

échangeable dans le rayon commercial de la viHe. 

Toutefois, ce ne fut qu*en i635 que Richelieu, par la 
création du parlement, porta un nouveau coup aux fran- 
chises de la vieille ville impériale, et préluda ainsi à leur 
destruction, qui^ au point de vue monétaire, devait s'ac- 
complir le ii février i662, jour où la Cour souveraine^ 
sur le réquisitoire de son procureur général, supprima 
râtelier municipal comme institution féodale et germa- 
nique, et statua que désormais le coin royal serait seul 
employé à Metz. 

Les monnaies messines du xvi® et du xvii* siècle 
élaienl d'un Myle très-soigné, ,d'un titre élevé, aussi 
jouirent-elles d'une certaine réputation et eurent-elles 
un cours étendu. C'est ce qui engagea probablement les 
contrefacteurs à s'emparer de quelques-uns de leur type ; 
nous pourrons en juger par les descriptions auxquelles 
nous allons nous livrer. 

Les imitations de ces monnaies sont : 

Les seigneurs de itecuiieiiii. 

— de Ste veiiB^veerd . 

— de Dezana. 

La ville de ivimègue. 

SEIGNEURIE DE RECKHEIM. 

Les seigneurs de Reekheim ont copié, avons-nous dit, 
toutes les monnaies du voisinage. Ce paragraphe ren- 
ferme de curieuses imitations des espèces messines, qui 
prouveront de nouveau jusqu'à quel point était portée 
dans le pays la manie du graveur. 

. Imitations des aDgcvinet. 

Les premières que nous citerons sont imitées de la 



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— i4l — 

petite moniftie appelée angevine* on qmti dé A&siet (Itt 
nUte f(ainatide)t Elles proviennent do pays llessifi^ où 
sans doute elles avaient circulé avec les angevines indi^ 
gènes*. 

Plusieurs doivent être attribuées fc Guillaume III de 
Sombreffe) VU^ des sir^ de Reckheim (4443-^484); 
les voici : 

NM; -^ * GVILHELMVS:DE : SO, écu parti ((i'ar- 
gent ei de sable ?). — i». MON-ETA-NO V-REH, grande 
croix pattée, coupant la légende et anglée de quatre 
étoiles à cinq ràis. (PI. V, fig. 5.) 

BUloH noir ; poids t 0K,88« 

N« t. ^ «c WILHELM ; DE : SOB. — ,}. MÔ-NE- 
TA-RE. Métoë type. (PI. V, fig. 4.) 

Billon heii'; poids : 08,87. 

N<> 5. ~ « IVRICTI ♦ lEROVE. — ij. Wl-LH-ËL- 
MV. Même type ; seulement sur Técu les émaux sont 
intervertis, ce qui se voit, du reste, «ur quefques ange- 
vines de Metz. (PI. V, fig. 5.) 

Billon noir; poids : 0,52. 

La légende du droit sur cette dernière pièce, dont la 
lecture est indubitable, reste une énigme pour les numis- 
matistes. Peut--étre la monnaie n'appartient--elle pas à 
' un Guillaume de Sombreffe-Reckheim, mais à un autre 
seigneur du même nom, dont les titres se cachent sous 
les mots sans signiflcatioij jwncit jerove f 

A Jean de Piermont, possesseur de Reckheim au corn- 

1. Nous avons fait graver, pi. V, fig, i ei fig. S, deux petites 
monnaies messines, représentant, la première, une angevine mnni* 
cipale ; la seconde, nne angevine échevinale. (Gonfr. loc cit.) 

2. Rev. num. belge, t. lU, 2* série, 1853, page 375. — Db 
Sâulcy, Monnaies de la cité de Metz, page 118, pi. III. — Ro« 
MKKt, Mutin, iéhevinales, pi. I. 



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'T^TïT*/ 



— 247 — 

mêiieeAiene du xvi^ siècle (aprè^ iSM), fltppsrrtient Tan- 
gevilie suivante : 

N^ 4. — # lOHANNES DERE. -- ij. MO^NE-TA- 
RE ; même type. (PI- V, fig. C.) 

Billon nmr; |H)idi : 0,43. 

Une dernière pièce pourrait avoir élé frappée par Jean 
de Henin, seigneur de Boussu, auquel Charles-Q ' ' 
avait donné en flef la baronnie de Reckheim, par 
du9juin154S. 

N« 5. — * lOHANNES : DE BOS (les trois \ 
mièreft lettres sont douteuses ; peut-être BOS { 
SOB, peut-être KES? TS setd est indubitable). - 
MO-NE-TA- ... E (sans doute RE; l'avant -d«-n 
lettre est incertaine). (PI. V, fig. 7.) 

Billon noir ; poids : 0,37. 

Les numismatistes de Metz ont longtemps attrj 
toutes ces petites monnaies à des éehevins de cette vi 
mais les maitres éehevins, Jean et Guillaume, auxq 
on en faisait honneur, administraient la ville avan 
domiifôtion française, c'est- à-dire à une époque oi 
ne pouvaient pas frapper monnaie. Leur origine reck 
moise ne peut pas /aire de doute, au moins pour t 
d'entre elles. 

liintatîoiit des gros «t deini-g;rot. 

Les espèces précédentes ne sont pas les seules m 
naies de Metz que colquaient les seigneurs de Reckh( 
Plus tard, dans le xvii® siècle, Ernest de Lynden (i6 
1656) contrefaisait de la manière la plus scandaleuse 
gros et les demi-gros de la même ville, sans dout 
comme toujours, en en diminuant le titre et le poids 

1. Notice historique sur l'ancien comté de Reckheim, 
M. WoLTKES. — Rev. num. belge, 1852, t. II, 2® série, page 
(arl. de U. R. Chaion). — Id., page il3 (art. de M. P. CufP] 



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— 248 — 

N» 6. — * S S • PETRV — M* PATRO, la légende 

se termine par une main bénissant ; saint agenouillé à 

entre deux écussons. — >{. Ecu de Lynden', 

MEN. DNl. BENEDICTVM (légende extérieure). 

— DR — ZST. — SW (légende intérieure), ira- 

ar une croix cantonnée de quatre étoiles. , 

(PI. VI, fig. 2.) 
(Rp), ntim. belge, t852, pi. IV, fig. 6.) 

«-**S*S*PV — M* PAT, main bénissant ; 
icédent. - i^ * SIT NOME BENEDICTVM (lé- 
îttérieure). — E.C.D. RI. ST. SW. ; écu en tète 
gende intérieure ; croix pattée dans le champ, 
ée de quatre étoiles. (PI. VI, fig, 4.) 
(id. id. fig, 5.) 

égendes intérieures sur chacune de ces pièces 
s'interpréter ainsi : Ernestus Cornes De Reck- 
Tuveri Scuti SWesset, ou bien STephanus 
] ; elles permettent d'attribuer ces deux mon- 
Ernest de Lynden, et elles auraient été frappées 
i Wesety où il y avait un atelier monétaire. 

Pierre était le patron de Beckheim, saint Georges 
Weset ; or, ici on n'a représenté l'emblème ni de 
de l'autre, sans doute pour se rapprocher davàn- 
l'effigie de saint Etienne qui existe sur les gros 
-gros de Metz, dont ces deux pièces sont une 
ction flagrante, et que nous avons figurés en 
(PI. VI,/î(?.let3.) 



armes de Lynden sont de gueules à la croix d*or. 



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mm^ 



- 949 - 

SEIGNEURIE DE 8TEYEN8WEERD. 

La seignearie de Stevensweerd^ était située prés de 
Heuse, dans la Gueidre, et à deux lieues de Ruremonc 
Elle se composait d'une petite ville, qui fut fortifiée, 
1655, par le marquis d'Aytona, gouverneur proviso 
des Pays-Bas espagnols, dans le but de contrarier 
commerce des Hollandais. AtlaqiÉe par le comte 
Noyelles, le 2 octobre 1702, elle se rendit le lendema 
En 1715, la propriété et la souveraineté en furent céd< 
à la république des Provinces-Unies, par suite du ira 
des Barrières. 

Cette seigneurie appartint successivement à divers 
familles : celles de Leck, de Cuilenbourg, de Peler 
heim, de Meer, d*Egmont, de S'Heerenberg, etc. ; en 
à celle de Hompesch. 

Quelques-uns des possesseurs de cette petite prin< 
pauté ont exercé le droit régalien dé battre monnaie 
ont frappé plusieurs espèces servilement imitées de cel 
de Metz. 

Gros au Saint Etîenna à genoux. 

No 8. — * S * STEPHA-PROTH. M, main bénissai 
à la fin de la légende ; saint nimbé, agenouillé à gauc 
entre deux écus. — b], SIT NOMEN. DNL BENEDK 
TVM, légende extérieure précédée de Técu de S'Heere 
berg; - SST-WER-. V.G.-ROS en légende intérieui 



i. Rev, num. belge, i85î, 2« série, l. II, page il6. PI. X 
fig, i el 2 (art. de M. Cutpbrs). — Id. 1856, page 9% pi. V, y 
29 (art de Ch. Piot). 



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croix traversant cette légende et cantonnée de quatre 
étoiles. (PI. VI, fig. 5.) 

(Re^. Mtm. belge, S* sérié, 1. 11^ I9tf3, pi. XYI^ fig. f). 
N* 9. — Variété de là pfécédente ^our la disposition 
des lettres de la légende intérîeui*e du revers t V. GR- 
OSS au lieu de V.G-ROlS. 

{iiêv. Àum. Mge, isn, pL XVI> /tg. 2). 

Cette Variété se trouve au musée d'Epinal. 

Ces pièces sont de Stevensweerd, qui avait pouf pa- 
tron saint Etienne; la légende intérieure : Sanclus STe- 
pàanùs WEAtensis F (5) GROSsi en donne la certi- 
tude ; mais quel prince les a frappées? C'est ce qû^ôn ne 
saurait dire ; pétft-éire sont-elles de Henri, comte de 
S'Heerenberg, seigneur de Stevensweerd, et 5« fils de 
Guillaume de Berg ; le type des pièces pourrait le faire 
supposer. Cet Henri régna de i592 à i654. S'étant mis 
à la tète de la conspiration des nobles contre la domina- 
tion espagnole^ dans les Pays-Bas, ce prince fut condamné 
le 15 mars i6S4 par le parlement de Malines, et eut ses 
biens confisqués. La seigneurie de Stevensweerd fut 
donnée à Herman, son fils naturel. Celui-ci, après avoir 
épousé Julie Walburge, comtesse de Lowenstein-Wer- 
theim, mourut sans postérité, le 25 décembre 1685. Sa 
succession passa à la maison de Styrum, qui Ta possédée 
jusqu'au 9 novembre 1749, date où elle fut acquise par 
le comte de Hompescb. 

Itkfrin éàt, 

La monnaie suivante, par son type, pourrait encore 
appartenir àoit à Henri, soit à'Hermaft. C'est un florin 
d'of imité de ceux de Metz, de la même époque. (De 
Saulgy, Mon. de la cité de Metz, pi. I, fig. 5.) 



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-«1 - 

N- 10. - S. STEPHa. - PROTHOM*. Saint ÈtieniM 
debout et Id tétë nimbée^ tenant uti caillou et tiné palme 
entirodné d*iine double auréole elliptique. — K. FLO- 
RENVS. DNL MONTENSIS, écu dé S*Heerenberg éi 
tête de la légende * dans le champ, un éeusson un pei 
fruâte au milieu d*un^ riche contour orné d*ogives trèfléei 
et de fleutond ; dil àfmeaU dans chacun deâ angles exté- 
riefufs du contour* (PI. IV, fig. 7.) 

{Bev. tium. Mge^ l88t, t. H, ^ sérM, p. 447, pi. I1I| fi§. é) 

Noue avons représenté, pi. Yl, /f;. 6^ la monnaie d< 
Metz dont le florin précédent est une copie. 

SEIGNEURIE DE DEZANA- 

DezanaS petit bourg situé à 8 kilomètres S.-O. Ai 
Verceil en Piémont, appartint autrefois à Tévéque d< 
ceUe ville. Donné en 4411 à Louis Tizzone, comte e 
vicaire de TEmpire, ce fief fut vendu au duc de Savoie 
Amédée II, en 1693, et, par là, réuni définitivement à h 
couronne de Savoie. 

Les seigneurs de Dezana ont frappé monnaie, et Toi 
peut dire que leur industrie principale (nous Tavons déji 
vu plus haut) a consisté pendant fort longtemps dans k 
contrefaçon des espèces étraiijipères , parmi lesquelles 
figurent la monnaie de Metz, ainsi que celles de Stras- 
bourg et de France*. 



!. D< Pfto«i8, Manete dèèla aeeea di Dezana, i vol. in-i* 
Toriiia, 1863. — R§v. num. ftanç., 1865, page 103 (art. de M 
Morbl-Fâtio). 

2. Tels sont : le gros à la fleor de lis dé Strasbourg, et aussi 
malgré leur faible valeur, les doubles tournois au type de Heori III 
(Rev. nnm, t^ahç,, f 866.) 



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— m — 

Une pièce de douze grossi ou fiorino a été émise par 
Antoine-Marie Tizzone. Ce prince succéda, en 
on père, Delfino Tizzone, grand contrefacteur 
). N'ayant encore que trois ans, il eut pour 
mère Camille Biandrate. Majeur en i616, il 
ivestiture en 1622 et mourut le 18 avril 1641. 

- .S. STEPHANVS PROTHOM, buste de saint 
1 gauche ; à Texergue 1622. — i. MONETA 
l.T. B. GOMES D, écu ovale, simulant celui de 
s un cartouche orné ; à l'exergue .XII. G. 
(PI. VllI, fig 7.) 

. VII, n» ÎO. — Rev, num. franc., 1865, pi. V, n» 89). 

ièce est une imitation du franc messin (voir de 
Monnaies de la cité de Meiz^ pi. 2, fig. 1), 
sur notre' planche VI, fi^. 8. Elle existe au 
Spinal. Les Tizzi ou brandons, armes parlantes 
li, sont disposés ici de manière à imiter le sable 
le Metz. 

VILLE DE NIMÈGUE. 

ninantce chapitre consacré aux imitations mes- 
us ne pouvons nous empêcher de mentionner 
laie de la ville de Nimègue [Noviomagum)^ se 
int, sans toutefois en être une imitation servile 
ileuse, des testons au type du saint Etienne 

le, ville très-importante et fort ancienne du 
rueldre, devint, dès le xi** siècle, cité libre et 
. Elle fut dotée par Charles-Quint, d'un mon- 
lunicipal sur lequel on trouve souvent, comme 
3, l'effigie de saint Etienne, patron de la prin- 



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- W4- 



?• 



WOSr J7AXX8 AU T7X»X IMS ZiA FLAQUS 9S BAR. 

Le type dont U sera quastion dam ee chapitpe 0st, 
proyons-nous, originaire du comté de BiaTi et porte le 
nom de plaque. Par la beauté de la gravure» autant que 
par les proportions du module, il mérite d'entrer en ligof^ 
avec le» produits sortie des ateliers les plus r^nomtnés 
de répoque. 

La pièce ojBfre, d'un côté^ un écu écartelé, accosté 
prdjnairemeat de trois couronnes» Tune en dessus, to; 
deux autres di^ chaque côté, le tout renfermé dans un 
contour formé de quatre arcs de cercles aboutés ; des 
trèfles dans les angles extérieurs de ce contour ; enfin, 
une légende circulaire mentionnant le nom et la qualité 
()u personnage. -^ 4u revers : dem légendes* Ym^ ex- 
térieure, consistant en BENEDICT- SIT,.,^ ete,; la 
seconde, intérieure, indiquant le nom de Tatelier sous 

cette forme : MONETA DE ; enfin, le champ 

est occupé par une croix courte, pattée, cantonnée de 
quatre couronnes. 

L'emploi de ce coin a été limité aux territoires de Bar, 
de i^uxembour^ et de ijorraine. Ce qu'il importe 
surtout de remarquer, c*est que tout en conservant une 
physionomie commune, les plaques de ces diverses con- 
trées ne sont point des copies déguisées ou des contre- 
façons Tune de l'autre, ainsi que tant de fois déjà, nous 
avons eu occasion de le reconnaître pour d'autres mon- 
naies de ce3 pj^yç m d We»r9 ; C^ WM dp? |mitt»iops 



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faoQDétes ei loyales, qui doivent être prodamées telles, 
par opposition aux pièces d*imitation qui ont un earae*^ 
tère évident de mauvaiie foi. Elles affectent pùOf ehaque 
province, pour chaque régne un cachet propre qui per- 
met de reeonnaitre faeiiement le lieu d'origine de la pièce 
et le nom du prince qui l'a fait falMrîquer. Les armoiries 
ne présentent rien d'équiveque> les légendes sont cor- 
rectes et s'interprètent aisément. Cette monnaie, par son 
poids, son titre élevé, ses dimen»ons, avait une valeur 
et un aspect qui devaient en faire restmndre remploi au 
paiement de sommes d'une certaine importance. Les 
exemplaires en sont rares aujourd'hui et généralement 
assez bien conservés. 

COMTÉ OE BAA 

L'histoire ne fournit de documents authentiques, rela- 
tivement à la numismatique des comtes de Bar, qu'à 
partir du règne de flenri II (1214-1240). Ces seigneurs 
ont-ils battu monnaie dès les premiers siècles de leur 
existence, lorsque les évêques leurs voisins et d'autres 
seigneurs moins puissants le faisaient sans obstacle? ou 
bien n'ont-ils commencé qu'au xui^ siècle ? c'est ce qui 
est resté indécis jusqu'à ce jour, les découvertes anté- 
rieures n'ayant encore rien démontré à cet égard. 

Le principal atelier monétaire des comtes de ]$ar était 
Saint'MihieL II est probable que le comte, étant bommiç 
lige de la France pour la partie de ses Etats situés entrç 
la Meuse et la France, n^aura pas osé faire acte de sou- 
veraineté d'une manière trop déclarée, en frappant moji- 
nsrîe de ce côté ; tandis que dans F^uU^e p^irtl^, dms le 
Barrois non mouvant, où étpit S^t-llihlel^ il ét^U à 



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-^ 256 — 

le toute interprétation de la pari du roi ou de ses 
;ur cet acte d^autorité suprême, 
coins monétaires propres aux souverains du Bar- 
Qt loin d'offrir l'originalité et l'importance de ceux 
)èces lorraines. Us ont été étudiés par M. de 
^ ; quelques pièces inconnues à ce savant ont été 
îs depuis par M. Dumont*. Ainsi que je l'ai fait 
tir ailleurs, et que d'autres l'avaient remarqué du 
ivant moi, les comtes de Bar ont poussé la manie 
dace de la contrefaçon aussi loin que possible. Tou- 
1 est une empreinte, la plaque, dont ils peuvent à 
itre revendiquer la propriété. Son émission eut lieu 
d en commun sous Henri iv^ comte de Bar, et 
l'aveugle, comte de Luxembourg (1542-1544). 
me type fut adopté par Yolande de Flandre, 
e du comté (1 544-1 552)^ sous Edouard ii^ son 
uis par Yolande et Robert son second fils, 
)ar le comte Robart seul (1552-1555). 

(1S37-I3U). 

1542, Jean l'aveugle, roi de Bohême et comte de 
ibourg, se trouvant à Verdun avec Henri IV, comte 
', conclut avec ce dernier un traité par lequel les 
^rinces s'engageaient pour trois ans à frapper à frais 
Its communs, à leurs deux noms et à leurs armes, 
ivoir cours dans les deux comtés, une monnaie de 

t Sàulgt, Rechercha sur les Monnaies du duché de Bar, 
i-io; Paris, 18i3. 

DMONT, Hist, de Samt-JUihiel, 4 vol. in-8«; Nancy, 1860. 



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poiâs^ cto Cifte et d^ pris égaux. C2& Uffité (tOi «ignÀ lâ 
9 mars^ et il y fut dit que le comte de Bar ferait^ làilOAt 
fiaiiB à Smnth-MihM m à Sjtem\ tandis 411e 1^ agiote de 

i. Da a m (|»e «f i^t. f Iffl^^i^ 4^e||aj{, 9^1^ If sea^4^Mli 
lyt^Ul^iChMi ip? ce^ qe pfi^U^if^ q,a'i?<«j«^ {l^ta^n^m) i^i, ^i^ ^i^^- 
rents actes anciens» est dénommé de même S^etn oa 5fatit, tandis 
que Slenay se traduit communément par Satanacum. Eiain, ainsi 
que Slenay, sont des chefs-lieni de canton du département de la 
Meuse. 

Le Intté doal M •'ifil iei) é(ait aiasl cooç« ; 

n de Loceqiibptqrs ;; 

n Et Henry, Comte de Bar, 

n Faisons savoir à tous 

n Que ^nous avons octroyé et accordé par grande délibération et 
n conseil, pour le commun profit de nous et de notre pays de faire 
ff monnoie ensemble, d*un poid, d*un alloy et d'un prix en nom de 
« nous et de nos armes, lesquelles monnoies, nous, Roy et Comte, 
D avons eu couvent Tun à Taullre en boune fo> léalement, de faire 
N être coursable par toutes nos deux comtés et on ressort d'icelles 
n et les devons faire penre à tous nos cens, renies et revenus pour 
« !e prix que faites seront. 

If El doit cette compagnie durer da jour de Mqae» «•moMMtml 
n prochain venant en trois ans, en suivant i%n après l^aelre salis^ 
n moyen. 

n Et s'il nous plaisoit h changer le poid de nosd^es meaB«yê« ftil 
n plus furt, fut plus feibKïs, faire le perrons par commua «evofd, 
n toutefois que il nous plairoit et ( our ce ne se deferoit point ladifia 
n compagnie les trois «nuée» duraat. 

V Et iioient être faites les dites monnoies en quatre lieux en nosdits 
» CQiAtés ou ressort, c'est « savoir : Peur uious, Uroy de B»6eBie, 
« rppe en QOtfedUe i^ille de Lueembours el l'autre ett noire viMt êé 
H Danvillers qu 9.i11eqrs en notre comté de Luecmborc qn ressort, Vk 
n oà mieux nous piairoit. 

n El p >ur nous, C(nnles de Bar, Tune en notre vitte de $alni« 
n Vihiet, et Taulre en n%4m vil|«) de >^^in,i 9M «iJUifUi^ W nu|re 
n oomté de ftaf es f «a^Offl* là OJ» mk\^x U9MA ?if QÏA* 

« Et teiviftti ^s pooftlfi de naadikiïA ^Q^^^tt^t ^ u^té^i^n f|#i 
n k nous. Boy, et k nous. Comtes, dessusdits. 

17 



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— 258 — 

Luxembourg frapperait la sienne 9 Luxembourg et à 
Danviller, 

Les plaques frappées en vertu de celte convention, et 
signées du nom des deux souverains, ont été en effet 
fabriquées, les unes à Saint-MihielS les autres à Dan- 
viller* ; quelques-unes ne portent pas de nom d'atelier. 



N. B. — La fin de ce travail, comprenant la descrip- 
tion des monnaies au type de la plaque et de celles au 
type du cavalier i paraîtra dans le volume suivant. 



n Et les wardes desdites monnoies seront mises par le common 
tf accord de nous deux et feront le serment de warder le droit de 
>) nous deux bien et léalement et les maîtres aussi. 

n En te>moigDage desquelles choses nous avons ces présentes 
» lettres scelées de nos saels. 

n Donné k Verdun, Tan de grâce iZi% le neuf jour du mois de 
mars, n 

(DoM Calubt, Hist, de Lorraine, t. Il, preuves, page Dcij). 

i. Saint-Mihiel, sous -préfecture du département de la Meuse, de- 
vint surtout célèbre par la Cour souveraine qui y siégeait quatre fois 
par au. Cette assemblée, . dite les grands jours de Saint-Mihiel, 
avait été instituée en 1571 par le duc Charles III ; elle fut supprimée 
en 1635 par le roi Louis XIM. 

2. Danviller est une petite ville du département de la Meuse, qui 
faisait autrefois partie du duché de Luxemboarg. Prise par Louis ICIII 
en 1637, elle ne fut cédée absolument à la France que par le traité 
des Pyrénées, en 1689. 



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CARTE POUR L'INTELLIGENCE 
DES PROMENADES ANTIQUES AUX ALENTOURS DE CHATEAU- SALINS. I. 




S: là 1 S/irjs/nphtf 



D(9*ine paj'>fA Se A mil 



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^f^^* 



PROMENADES ANTIQUES 

AUX ALENTOURS 

DE CHATEAU-SALINS 

PAR M. J.-A. SCHMIT. 



La vallée supérieure de la Seille, de Tarquinpol à Sa- 
lonne, est un véritable musée archéologique en pleins 
champs. Cinq 'villes romaines rangées à la file sur une 
ligne de vingî kilomèlres ; de puissants briquetages jetés 
à travers les marais pour y créer un fonds solide ; des 
postes celtiques en vedette sur les hauteurs, et d'impo- 
sants iumuli arrêtés sur les pentes : tout cela^ et d'au- 
tres choses encore, justifie suffisamment le docte intérêt 
que n'ont cessé d'y prendre les chercheurs, depuis Dom 
Calmet et La Sauvagère au siècle dernier, jusqu'à MM. 
Dupré, Beaulieu, Beaupré, Klein, de Saulcy, A. Godron, 
Morey et Ancelon. 

La raison de cette richesse archéologique est dans 
l'importance militaire des lieux, et cette importance 
éclate au premier coup d'œil, même pour les plus inex- 
périmentés. Rien ne se ressemble moins que les deux 



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— J60 — 

rives de la Seille. A gauche, un simple renflement de 
terrain, qui se répète latéralement en ondulations plus 
ou moins fortes jusqu'au bassin supérieur de la Sarre. 
A droite, au contraire, uri épais massif de collines boi- 
sées, de cent cinquante mètres de hauteur, qui se dresse 
au delà des marais ûorùtûé tkh réttipart naturel, et fait 
immédiatement face aux cimes lointaines des Vosges. La 
vallée est ainsi en quelque sorte manchoUe^ et c'est là 
précisément ce qui la rend si difflcile à forcer. 

Placée derrière cette ligne principale, et n*y faisant 
guère que doublure, la vallée de la Petite- Seille n'a 
jamais eu la même importance stratégique, ni possédé 
pareil ensemble d'établissements militaires. Elle est plus 
belle, parce qu'elle e^ complète, et que les hauteurs qui 
l'encadrent, de sa source à son embouchure, s'étendent 
également sur l'une et l'autre de ses deux rives ; mais 
elle est moins exposée et moins forte, et a toujours nourri 
plus de laboureurs que de soldats. Un simple coup d^œil 
sur là carte du Dépàt de la guerre fait parfaitement saisir 
tout ceci. On y voit que la ligne de contour de notre 
vallée dessine assez bien la forme d'un fer de iàncè> 
émoussé et incliné sur sa hampe, la pointe au nord-est 
paf» delà iMorhange, le pied directement au sud vers Sà- 
lonne et Burthecourt. Chàteau-Satins Iiii-méme se trouve 
précisément à la gorge, sur la drôiie de la rivière, et 
dans ie dernier pli d'une langue de collines en retour 
vers le nord, et se détachant en hameçon de la chaîne 
principale, trois autres contreforts,^ ou mamelons isolés, 
se projettent jusqu'au centre de la plaine, dans la partie 
la plus large du bassin, et y découpent les trois petits 
vallons secondaires de Putigny à l'ouest, deWui^se à 
l'est, et dé Dédeling entre les deu^. 



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— i«l - 

La vallée de la Petîte-îSeitte a pa oblehir de ieiûps 
à îa^tre les honneurs d*une nDcnlion arctièologique, à 
propos de menues trouvailles faites dans tel ou tel des 
vîîîageè qui la peuplent ; mais il n'est point h noire con- 
naissance qu*on en ail jamais fait l^objet d*tine étude 
proprement dfte. 11 y a donc ici un vide à Combler, nous 
allions presque dire un oubli % réparer. Partout où 
ITiomme a passé, ses traces sont dignes d'être recher- 
chées, et ses souvenirs d'être recueillis. Qne de villœ 
dont les noms figurent dans les chartes anciennes, et 
dont les emp>dcements ne se retrouvent plus aujour- 
d'hui ! Bh bien ! notis allons pouvoir dire plus d'ime fois 
toBt à l'heure : Voici l'emplacement d'une viila dont on 
ne connaît plus le nom. Qui sait si un incident inattendu 
n'opérera pas quelque jour la jonction entre l'un et Faùtref 

Nous circonscrirons pour celte fois nos promenades 
dans fa portion de la vallée qui s'allonge en aval de Châ* 
teau-Salins dans la direction de Sàlonne. 



I. 



LA VILLA DES NOIRES- CORVÉES. 

Sortons de Chàleao-Saiins par la route nationale qui 
va de 1Met2 à Strasbourg, et franchissons les quatre cours 
d'edu formés par la Petîtè-Seille et ses affluents. Le 
dernier bras traversé^ nous avons tout droit devant nous 
la montée dû Calvaire ; à gauche, c'est le magnifique 
chemin de grande communication qui court dans la direc- 
tion de Bouquenom ; enfin, à droite, c'est la vieille voie 
vieinate allant de Château-Salins à Salonne, jadis très- 
fréquentée par nos pères, alors que le duc Léopold n'avait 
pomit fait construire encore la belle et capricieuse route 



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— Mî — 

qui va tomber sur Burlbecourt, mais aujourd'hui prati- 
quée seulement à ses deux extrémités, et hantée à peu 
près exclusivement par le bétail et les instruments de 
culture : son tracé indique assez bien celui du futur che- 
min de fer, qui la longera dans presque tout son par- 
cours ; la gare se dresse déjà au point même où nous 
sommes, à la rencontre de la route. 

Nous suivrons cette via^ probablement fort ancienne. 
Après un parcours de quelques six cents mètres, pendant 
lequel nous avons sur notre droite, au delà d'une large 
prairie, tout le panorama de Château-Salins, notre che- 
min, décrivant tout à coup sur la gauche un léger cro- 
chet, vient tomber sur un petit ruisseau très-modeste, 
mais assez encaissé : c'est le Dameloo. Sur l'autre bord, 
à la distance d'une treniaine de pas, nous rencontrons 
une légère éminence que l'on gravit en quelques enjam- 
bées. Le groupe de champs cu'tivés que nous avons alors 
à notre droite se nomme les Noires- Corvées. 

Les Noires-Corvées dessinent une sorte de fer~à- 
cheval, dont le chemin de Salonne barrerait l'ouverture, 
et dont le pourtour serait bordé dans tout son circuit par 
la prairie. Elles occupent les deux versants et la pointe 
extrême d'une lingue de terre labourée, qui se détache 
toute seule en avant du reste de la ligne, et forme une 
presqu'île solitaire à travers la verdure des prés. Si l'on 
examine avec quelque ai lent ion les cultures du versant 
nord, on sera frappé de deux particularités très-visibles. 
Les champs sont comme bossues par place, malgré le 
travail annuel de nivellement de la eha rue ; et ces rugo- 
sités persistantes sont empoisonnées de ces ronces et 
autres tiges parasites, indices pn*sque infaillibles de la 
présence de débris souterrains. D'une autre part, le sol 



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fiî3*^^ ' 



— 265 — 

y est semé de pierrottes de ce calcaire bleu, qui sert de 
moellon dans le pays, et dont les gites natur 
vement juchés sur nos plus hauts plateaux, 
contrent absolument pas dans les jnarnes iris 
lesquelles est creusée la vallée. 11 y a doi 
constructions. Mais de quelle époque ? Un 
d'oeil va nous l'apprendre. 

Entrons dans les sillons : nous n'aurons 
nous baisser pour prendre. Voici bien le liei 
vénérables débris dont nous avons pu voir 
échantillons sur le pierrier du bas de- la coll 
à rebords y foisonne, malheureusement très 
meule en laved'Andernacbt y est égalemeni 
mune, mais non moins morcelée. Des fragn 
ques striées, à nombreux filets parallèles 
à des portées de musique, tantôt ondulés, 
en zig-zag, se mêlent assez souvent aux 
autres. Ces morceaux grisâtres à rœil et légc 
quelquefois aplanis sur une de leurs faces, se 
de ciment de chaux, ayant dû servir de liai 
être d'enduit. Il y a aussi de la poterie d 
couleurs et presque de tous les grains, ms 
menu^hachée, qu'il est absolument impos< 
préjuger des formes* : moulures et reliefs 3 
reste partout par leur absence, et la massive 
de quelques-unes témoigne assez qu'elles : 
paru sur la table du moindre p'itricien. 

Mais voici, couchées l'une h côié de l'aut 
du champ, deux pierres d'assez forte dimer 
attirent d'autant plus naturellement Tatteni 

4. On a trouvé depais, dans 1«'S travaux da cliemi 
qoes fragments ao peQ moins misérables. 



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AesemMent piab^éfre là brtudoep b ieurrplëee. BBeHi'Ofit 

^ servir ensemble, pursqu'enes sont amst Aftdisfiiies : et 

^cM^DendâDt elles ne iont poitil sbrries de 4a .naièine 8eucb9. 

<3«He*Jcî, 4^*ne teinte 'liraût sar teifurne^-pf^ilcw se recoï»- 

;«itit San jprentier a^ptecl. pour èire de ia fsmiHe de eeë 

«pieiT^s dites /itf> ror^^ de nalut^e sili^ettse^ doiu les 

filons s'enire-croi'^enl à ira vers répaisé^or de mfainits 

Irisées. L'autne «pf»rMeni à celle sorte de calcaire dite 

ilons le pays piêr^e-6/^U<?, qtie nous avons constatée avoir 

soh gtte à récorf e de mw& plateaux sup(TieU)rs. Elles h^ont 

l^'nt tu m>h plus le métne moite d'enlpAot. La première 

a été po^jÈe iiff champs, et a présenié la tranche; la so»- 

conde a é'é pteniée de bout^ et n pré.^éhié la télé. Voiei 

eoilifnefit en explif}(iie e^tte aingularilé. Il y s^nraii sous 

fe sbi, perpefldi(*uhi*rempnt à la rotile, un paw divisé en 

compartiments reet^n^tuteires^ «tont leâ pleins ^ersAeflt 

formés ;par la pierre de roche, et les etieadreoîiefiis par la 

pierre trfetie. Il y aufSiit égaleRiefii «ous le sol, e» bor- 

dure^sHT laToute* tes«ubâtrQotions4*ua natitr trèsrflM^stf^ 

une pierw de lalllç en faileant parlie, percée de pdrt-eii 

part d'un large inm circulaire et accrochée de mémepâr 

la ohdfrue, avait été anaenée à Ghâtea«i-Salins queliiiues 

années auparavant, et brisée ensuite par aecldent^ 

Le lôcaltaire d'un champ dans Penceinte d^s Noires^ 
€or^e$9 me présente un denier romain un peu fruste^ 
mais où se rocotinait encore le buste de FenapereUr 
Gallien». 

I. LalrADidièe du iih«htlii et tét, bien que eotfpsDt la to\Hiit uo 
ipeo i»s^ a hits à déeofiTert qvif^qwèê sobslrvotioiis : deux tnihes ro- 
maines entières, troovées dans les déblais, ont été, en dépit des re- 
commandations contraires, enfouies de noavean dans les remblais. 

3. J*ai TQ depuis no moyen bronze d*Âagaste, et nn petit bronze 
de "^ictoHàtis, tron'Y^s dans les déblais de cfaemii de fer. On m*t 
parié aussi de deoz pièces d^argëàt, ^e Je n'ai pn ybi> èticoré. 



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— 869 ~ 

'0B Mine aimtip de ratnes, eitué en liloe, MT te 4)èrd 
et dit ménw rèfé du Dameloo, pofrtè te no«i amUlieox 
ë6 CMieûU âe la PinolU. Vtsi un foui petit momi^ 
èule i»s et airondU Ji peu près fki diadiètre d^on tuàM-^ 
iu'$9 ronnaht un jk>t coiDptétemeBt isolé itii smlieû ile 11 
pi*airie, etdepàis longtemps planté en boobion. iLesol 
est liiiémlement jondlié ^le débris d'un fcét»n brutiàlro» 
<3oinpo8é de cribeiii et de fort gravier, dont en tmave 
encore des agglomérats assez oonsldérabk»^ Si Ton en 
«poit les récits courants» il y avrait cndessous dès iouiep- 
rains* •Pemnéute y a-c^ii eu autrefois tout sknpletnom 
4iiiesaii«e.' 

n. 

LA VILLA 0ÊS CttESSOTTES. 

La descente du versant méridional des Noires-Cor- 
vées conduit, au bout de cinq cents mètres, à une rigole 
dite du Bois^éê^Wîù, {Niree <{«'élfo coule des hauteurs 
qu'il couronnait avant qu*on ne Teùt détruit, et qui va 
toniber ^ droite dans la Petlte-lSelIfe, en face du motilin 
de Séraincourt. Cinq autres certts mètres plus foin, se- 
t!Onde rigole, au tlelà de laquelle le chemin, dlnfléchis- 
«am brusquement et presque ii angle th-oît surla gauche, 
pousse une assez longuepointedansrrntérieur des terres. 
Dsms l'intérieur de l*an^!e, et fe divisant en deux â^ections 
t petr pTês égsllcîs, une cassez lOTigue ravhie ; de chaque 
tôle de la ravîn^c, tine légère émhience de contour phis 
ou moins régulièrement triangulaire : la section com- 
prise entre la ravine et la rigole s'appelle Les CressaiteSy 
et e*est là, à une centaîne de pas en dedans dti triangle, 
et surle versant qui regarde la ravîme, qtte l'on rencoiiTre 
tle nouveaux débris. 



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^ 2ôe _ 

La villa dont il s'agit occupe une surface sensiblement 
moindre que celle des Noires-Corvées ; mais les débris 
y sont plus pressés, et généralement moins dépecés. Tel 
est le nombre et la dimension des fragments de tuiles à 
rebords et de briques striées accumulés par places, qu*on 
croirait presque des ruines modernes. Les éclats de meules 
y sont en quantité proportionnellement réduite, mais 
quelques-uns beaucoup plus forts. Pas de ce ciment gri- 
sâtre que nous avons rencontré à notre première station. 
La poterie y est un peu moins en poussière : ijous re- 
cueillons deux fragments de goulot en terre rougeàtre, 
qui laissent assez bien deviner la forme de la pièce à 
laquelle ils ont appartenu ; la première a dû être un vase 
allongé à col étroit, aveo anse, et la seconde une forte 
jatte, je n'ose dire une amphore. 

III. 

LA VILLA DE SÉRAïNGOURT. 

En sortant de Château-Salins par Tautre côté de la 
ville, c'esl-à-dire par la rouli* de Nancy, et avant de- des- 
cendre a\ec elle dans le ravin appelé la Basse-Raie, on 
trouve à {raiiche rancicn village, ou, pour mieux dire, 
lancicnne villa de Séraincoiirt. 

Nous en savons donc le nom français, et les vieilles 
chartes nous en ont également appris le nom latin : 
FilicwniS'CurtfS Comment de Filinoms-^tirlis a-t-on 
pu faire Séraincourt, qui y ressemble peu f C'est ce qu'on 
ignore ; mais cela parait certain. 

Quoi qu'il en soit, cette villa était considérable, et 
placée dans une situation fort bien choisie. Les deux 
parties de la vallée, en effet, s'y découvrent également 



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'HlÇfïF-^^ 



-n 267 — 

bien. Du côlé nord^ tout le demi-eercle des collines et de 
la rivière, avec la ville de Château-Salins de profil sur 
la pointe extrême, en bordure sur la prairie, et s'y pro- 
jetant en forme depresquMIe : par delà, dans 4e lointain, 
le bassin supérieur de la vallée. Du côté sud, tout le val 
de Salonne, vu par le flanc opposé à celui par lequel on 
Faperçoit du haut des CressotteSy qui sont à peu près 
en face, de l'autre côlé de Teau. 

Les trouvailles sont, du reste, sensiblement les mêmes 
qu'aux stations précédentes. Seulement, les débris de 
meules s'y montrent en quantité prodigieuse : dans trois 
ou quatre visites successives, j'ai pu en récolter au delà 
de cent cinquante de toutes les grosseurs. Deux d'entre 
eux portent encore des traces de l'entaille carrée et pro- 
fonde dans laquelle s'engageait le manche destiné à faire 
pivoter la meule supérieure mobile sur la meule infé- 
rieure fixe. Un autre fragment de ce poudingue rosé, 
dont on rencontre de fortes couches le long de la route 
de Remiremont à Plombières, et dont on s'est aussi servi 
dans notre pays comme insirumeni de mouture*, me 
laisse douter s'il laut y voir un ustensile proprement dit, 
ou un simple bloc erratique. 

Au-dessous de la villa de Séraincourt, dans la prairie, 
et au débouché du ravin de la Basse-Raie^ on voit la 
place d'un ancien édifice rectangulaire, d environ vingt- 
cinq mètres sur vingt de côté, dont l'enceinte est encore 

i. J*eD ai frolivé tout un tiers df* meni'* sur remplacement d*' l'an- 
cien vill»<>e de Bourinont, dans l'ao^'ie méndiuiial formé par la ren- 
coîilre de la roule de Moyeuvic ei itu cheu iii de Salivai, à «inq cents 
mètres au sud de Tahliaye. Le terrain fournil également des lui( s à 
rebords des briques siriéf s, quelques lave*, et du ciment formé de 
chaux et de fragments de terre cuite et de pierre calcaire, , 



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— m — 

l^falteiMiM peeoimsissaMeitiiieessèsforie^é^ssflim 
du lenraîn : c*eH uM-ttlille depuis ien^tem|is4létruitei; 
et j*ai vu retirer du soU^I y a quelques quarante ans, les 
vîeuic imdriers'de ehéne, rH)irtl6 et durcâ^, qui hiiavanetu 
servi de |>i4oti8. Ltê bonnes gens l'appellent le Château 
de ta Mae9e--Raie : il esltmiendû^dens no« campagnes^ 
qneiiMM ce qui eiA ruine b été (bateau. Un ttger moiv- 
ceau de débris voisins, au pied d*un arbre, parrat lesquels 
des tuiles rondos à crochet, en pro\îent San» doute. On 
prëtetul aussi voir des traces de eonstrue&lfin au fond 
d'une source qui jaillit à quelques pas.pl4A6 loin^ vet^ ia 
rivière. 

yL Tabbé Henn, principal du collège de Gl«àteai§^ 
Salins a trouvé dams la rigole méaie du ravut, maisi^au** 
dessus de la route de Nancy, une charmante petite hudiie 
en pierre polie. Deux ostireslatérales^ dans le voisinage 
de la pointe» nous fofii soupçonner qu'elle a aen'i. dis 
pierre i aiguiser à des fouoheurs» et nous font ainâ 
eraindre qu'elle n'ak été apportée là aecid«»ilellementy 
et ne provienne d'un tout autre endroit. 

IV. 
Là BTA'TION CELTIQUE DE LA HAUTE-'BOttNÈ. 

L'épaîa massif qui dépave l'une dé l'autre kà deutr 
vallées, de la Seille et de la Petite-SeîHe, au-*de$sous de 
Ghàteau-Salins, se partage au sud en deux longs et forts 
rameaux, qui viennent brusquement finir en proftion- 
toire> eetui de l'Est au-dessus de Vîc, cêltri de r(yucst 
ân-dessus de Sàlonne. Le premier sort -géograptiîque- 
ment de notre sujet, ei nou^ ne notts oceuperons loi qtie 
du second' 



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L'étriHl idiieoa ipii en oeeupe to mmiMt, dm» Ba 

l^rtîe mériÀonaiier porte le i^m fi*è»-«nden #& JObufe^ 

J^Mffw .' atnK^ le troaite**t«Hin désigwév enir^AUtres^ sii# b 

mnc de Tassiii/ de 4639, qui y place même un fiUdge 

Hé Imff sembla lait loiit cwprès pou? m» poriiîon déten-^ 

sive ; et c'est bien de ce promontoire que semble parier 

la* Gazieile et iê^ leraqu'eàie nefic momtn Um Suédois 

tm train de se rdrancter i tor une pt^e anontagaé pnps 

(te Yîe* >^ et oeHe de 1649, loraquetie niontt*e Tarasée 

éà vtsirMoti de Grancey dressatot bês teMf s « sot la 

eaate de Salone, du eo^é de Vk' ». Ce oaraotéredes 

lieux d cette partioularitâ de oom noua a^ept depuis 

langteoips donné Féveit, lorsqu'une cifconstanoe m»^ 

Yclle et fortuite vint opérer pour meim H lumiève. Le 

savam. doyea bonoraife de la Fae«lfè des seieneea de 

Nanejr, M. le docteur Gatdron, a poMiè en f ftST, dans les 

Mémmreé de VAeactémie (te BUtni^lme^ un très-eoovt 

iravàli sur VA^e de pierre en Lorrailte ; «t je Ite à la 

page 16 du tirage à part', sous la tilbrfcfM de 4849 : 

à Depuis IdBgtem^s le! habiiant» de cette ooinmiiA# (il 

9 &'9^\i du village de Ilorvîtle^ièsr^Viiti) ramâssaieot dans 

» lea cbampe des silex taillés dom^ils se servaient pour 

p battre Je briquet, M. Hiigard» alors curé de cette pa^ 

> roisse, en a recueilli quelques-uns, qui sont aujoiir^ 

• d'btii déposés e^ partie dana la ooUecriw de Tàge de 

w pierre /du Musée d*bisioire oatiu^Ue de N^ncy, partie 

p dans les coUtctloos du grand séminaire de la même 

9 ville P. Suit la descripti^ii des premiers, et méixie te 

I. ietlre êtté« • du etinp H'Oické iét Vn^^i» daT ooteaiWa* 

^, Lettre da etmp ë«fvaBt Vivien» i I ja^llet. 

9. Vemktf, ^ Ibyboit, iSaS, knS^^e »0 ^iges al aasiMiailMk 



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— 270 — 

dessin de deux d'entre eux. Nous nous empressàmés'^de 
rechercher le précieux gîle, et le résultat de notre en- 
quête fut que le domaine en question, bien que cultivé 
par les charrues de Morville, est situé cependant sur le 
territoire de Salonne, et se trouve être précisément là 
Haute-Bàrne. 

Des renseignements pris à la suite nous apprennent 
que la charrue déterre dans ce sol décidément antique 
des éclats de silex, des monnaies de diverses sortes, 
parmi lesquelles des gauloises, et enfin, parait-il, des 
débris d'armes plus modernes en fer. Il y a aussi une 
mare, oxi reste d'habitation celtique, qui était encore sous 
bois en 1850, et qui court grand risque de disparaître 
aujourd'hui qu'elle n'y est plus. 

Ces découvertes permettent de supposer que le^om 
de Haute-Éorne donné au canton vient d'un ancien 
men-hir, ou pierre-levée, dressé sur le plateau, aux 
environs d'une station celtique, et que le temps a détruit 
comme beaucoup d'autres. 

On monte de Châieau-Salîns à la Haute-Borne par le 
sentier de Vic,5qu'il faut suivre jusqu'à la rencontre du 
chemin de Horville a Salonne ; c'est à droite du sentier, 
et en deçà du chemin, que commencent les champs à 
silex. 

De l'autre côté de ce sentier, à qyelques cent mètres 
de distance, mais toujours en deçà du chemin, se trouve 
l'emplacement de ce qu'on appelle la Bergerie. C'est, je 
crois, là seule qui soit signalée par les auteurs, et cepen- 
dant la plus pauvre ou la plus épuisée de toutes nos 
stations : à peine çà et là, se mêlant à d'autres débris 
plus modernes et non moins rares, quelques menus 
fragments de terre cuite, qui ont pu être de la tuile ou 



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— 271 - 

de la brique^ mais devenus tellement frustes, qu*on ne 
saurait plus leur donner aucun nom. Ce n*e8t point ici, 
du reste, le seul endroit de nos environs auquel on ap- 
plique cette dénomination : la villa des Séraincourts 
s'appelle aussi quelquefois la Grande-Bergerie, et celle 
des NoireS'Corvées la Petite-Bergerie ; mais la nôtre 
est la seule, parait-il, qui s'appelle simplement la Ber- 
gerie, 

M. le docteur Godron mentionne encore, sous la même 
rubrique de 1845, c dans la même commune (de Uor- 
» ville^lès-Vic), au lieu dit les Cachettes (en patois du 
» pays, les Coichattes), la découverte d'une sépulture 
> dans laquelle on a trouvé le squelette dans la position 
» accroupie, la tête en haut^ » ; ce qui serait précisément* 
le caractère des sépultures de l'ège de pierre. Les Coi- 
chattes occupent le versant extérieur du ravin du J9a- 
meloo, au tournant de l'ancien étang et du moulin de 
Morville ; et on en fait le théâtre d'histoires de fées qui 
rentrent bien dans le caractère de l'époque celtique. 

Avant de finir, nous devons préciser le caractère et la 
portée de nos découvertes. 

Pour l'archéologie artistique, rien absolument. 

Mais pour l'archéologie géographique et même histo- 
rique, assurément quelque chose. 

Tous nos emplacements ne sont point de la même 
époque, comme on a pu en juger déjà ; et il faut établir 
au moins trois catégories d'âge : la station de la Haute- 
Borne , qui remonte aux temps antéhistoriques ; les 
châteaux un peu mythologiques de la Pinot te et de la 

i. Page 17, 



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— K8 — 
B0ta&^Baiêf qm YmiimoiiI repociearà deai t^anpr rebti^^ 
vemeoL rooiteimes ; et cnin les viUm des NoàtÊ^-tCoa^ 
v4^^ de» CrM^li4#, des ^râ/fiOQtiirl^v el péuMb^ la» 
Berg^i^ à^ B^às-ée^fie^ doot U fuift parler un petii 

i;^ 4uil(i»» ^ r^i^4s tt tes meulies en hve^tn doineat 
UHit d^Qbi^ ti. ftee^ au iimn& apiiraxiiii^ive : rien ito 
tout cela ne peut être antérieur à Tépoque romainis, 8| 
m saurait non.plu^ ; étre^ de beaiMoup postérieur. L^- 
seiiuse 4e Uml^ cbuvpq artistique, el la présence de si 
«ombreux mstruments de mùulure, n*eii préetsent pas 
9M^D^ eii(904aw^( la naiure?: e'^taienides étatdissecqeqts 
purao^nt agrifotef» e*e(9Hi-di?ei des t;^ to tniHoœ^ (fauis 
to«4^eUi»9 f6u)e«»$nl le mukre avait pu se ibéaagfir fx^ 
Uâ^ ua f 0FP9 d*bal)Hdl^oi> perscnMfHe. Lea mufiffltt im 
comaia^ai^ que peu ou poial les miailtaifii à eau^ et pa& 
4p IQUI tes< SdQulina è nevik : toiii » moulait ^ bra» 
d'boiQ^e #t SW pli^e i d'où le grand noiabre de ièbris^ 
de mçu)e9 a»i a^ reiu^oolrenl piinui tes ruines dies eon^ 
tructions elles-mêmes. 

11 n'y II gi^ère pl^^ 4q yii^ aoa que nguls avcnis trouvé 
pour la première fois un de cis Ifragmvâilttt» iraiis saM 
savoir ce qu*il poi^Y^it $igni0er ; ^*étmt au Calvaàre de 
Gbâte^u^^^lin^» 9^ wm ^ fea petites pyramjdas de 
pierres concassées, qui .servent au niaoadtfniiaage da }m 
r^ute« L,e m^i ^ réoi^rsie ne noua fui révélé qu'un peu 
plu$ t^rdt par les lumières réunies de M. le docteur 
GodrçiU et de M» fiogénieur isnchef UyaUois* Laderoder 
qous s^fit n^ m^^ irouvaills provenait d'uipe d« eet 
ipieutes portatives, do^a les aoklats romatt^^ étaient toi^r 
jours munis en campagne ; qu'on en rencontre beaucoup 
au Haut^de-Saint'Jeany lequel, en effet, a servi autre* 



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— 275 — 

fois d'assielte à un camp permanent ; et que la matière 
en était extraite d'une montagne volcanique voisine d*An- 
derfiacht, à une douzaine de kilomètres au-dessous de 
CoblentE, où elle èlait encore aujourd'hui en pleine ex-^ 
pioiiation. Il est vrai que le Haut-de-Sainl-Jean en 
offre de nombreux échantillons ; nous en avons nous- 
même recueilli plusieurs, particulièrement le long du 
chemin escarpé qui descend sur Marsal ; et les charrues 
de M. Pargon, le célèbre agriculteur de Salivai, en ont 
mis à jour une paire très-complète et parfaitement con- 
servée, dont le diamètre mesure à peu près celui de la 
roue à aiguiser d'un gagne-petit. 11 est vrai encore que 
tout cela se' colportait des carrières d'Andernacht ; et 
nous avons pu en voir personnellement, dans les galeries 
prussiennes de l'Exposition universelle de 1867, de beauï 
produits de fabrication récente^ représentant les deux 
variétés gris-noiràtre et gris-rosé qu'on rencontre dans 
nos pays. Mais enfin il n'y a pas eu de camp romain par* 
tout, et ce ne sont assurément pas les légions des Césars 
qui se sont amusées à semer dans les champs de Sérain- 
court les plusieurs centaines de fragments qu'on y trouve. 
Meules itiîlîtaires sur le Haul-de-Saini-Jenn : soit ; 
mais meules agricoles sur les rives de la Pelite-Seille, 
La grosseur, encore facilement calculable de quelques- 
unes, témoigne assez d'ailleurs qu'elles n'ont jamais été 
portées couramment sur le dos de personne. 

Reste une dernière question, et qui n'est pas la moins 
intéressante de toutes : quels noms portaient toutes ces 
villœ ? La réponse est jusqu'à présent fort incertaine. 
On cite quatre chartes où il est question de notre vallée. 
La première est de Charlemagne, du mois de novembre 
775 : ... Donamus ... Eadallago et Salona in pago sal- 

18 



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i 



— 274 — 

mense res proprietatis meœ in Wastingas quas Adal- 
baldus genitore meo tradidit ... similiter illus man- 
sus quem genitor noster Fulrado beneficiavit : In 
Filicionis curtse, et illa terra et sylva de tino manso 
Abduxito : similiter alio manso in Ermerago villa, et 
illo manso ad Alming^s^ et illos mansos ad Carisiaco...^ 
La seconde est également de Charlemagne, du mois 
d'octobre 782 : ... Ledit Eufimia abbalissa {S. Pétri 
Metensis) ad parte Folrado abbate (S. Dionysi in 
Franciâ),,. locella dua infra pago salnense super 
fluvium Salona^ in Conpendio, id sunt in Filicione- 
curie seu in Viclerneia-curle...* La troisième est de 
Louis-le-Débonnaire, du 25 juin 821 : ... Donamus 
cellam de Sallone cum villa quœ dicitur liCrtiauz, vil- 
lam quœ dicitur Fezonis-curtis , villam Pligesindis^ 
villam Abonis-curlis, villam de Romans, mediam 
partem Almerici-curtis , septem mansos in Malodi- 
curtej villam quœ dicitur Mori-curtis, villam Cur- 
cellae...^ La quatrième est du pape Pascal II, du 29 avril 
il 06 : ... Confirmamus vobis cellam Salonam, eu jus 
posscssiones hœ sunt : villa quœ dicitur Latran ; Tez- 
zonis-curtis ; Eligesindis villa ; Abbonis-curlis ; Ron- 
cans ; Almeri-curlis ; Unzonis-curtis ; Vivi-curlis ; sep- 
tem mansi Malodi-curtis ; Mori-curtis cum ecclesiâ ; 
Gurceiise cum appendiliis et ecclesiâ; mercatumBios- 



1. Histoire de l'abbaye royale de Saint-Denys en France,., 
Par Dom Michel Fdlibien,.. — Paris^ Frédéric Léonard, 
M, DCCVI, in-fol. Pièces justificatives, page ixxvij. 

9. Ibidem, page xl. 

3. Histoire de la célèbre et ancienne abbaye de S^-Mikiel.,* 
ParleR.P Dom Joseph de L'fsle, —Nancy, ffœner, M.DCC. 
LVII, in-i», PageiîS. 



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— 275 — 

mis ; iriginta mansi inter Aliacy ; Macesci-v 
dium in Vico cum palellis, sessionibusj et ( 
reliqxns appenditiis...^ La bulle du pape 
compréhensible ; mais il n'en est pas de 
diplômes des deux empereurs, dont la lecture 
ment fort mauvaise. Ainsi, le Lertiaux de h 
charte est évidemment le même que le La 
quatrième, Fezonis-curtis le même que 
c^urtisy Pligemndis le même que Eligesina 
mans le même que Roncans, Quoi qu'il en i 
longue liste des noms locaux fournis par ces 
cuments doit se partager en trois catégorie 
tinctes : ceux qui se laisseht deviner tout sei 
pas besoin d'explication ; ceux qui ne se ce 
point sans maître, et ont leur commenta 
Dictionnaire de M. Henri Lepage' ; ceux eni 
restés jusqu'ici absolument méconnaissables, 
possible que parmi ces derniers noms, il n'j 
un ou plusieurs qui se rapportent à nos em 
gallo-romains. Mais lesquels ? 

La Curcellœ de la première catégorie est i 
la rue à deux appellations et èi deux branche 
rencontre en entrant dans Château-Salins p 
de Nancy. A droite, en descendant à la PetiU 
Basse-Cour celle, qui perpétue ainsi la dé 
primitive. A gauche, en descendant au misse 
tures, la Baute-Courcelle, qui a échange 

1. Ibidem y page i55. 

3. Dictionnaire topographique du département de 
rédigé, sous les auspices de la Société d'Archéoloi 
par M, Henri Lepage,.. — Paris, imprimerit 
M DCCLXJL \xk-i\ 



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— 3W — 
C((^tre cette de Beaur^p^ire^ lorsque les ^yëqueç de 
Metz y coa^tmisireot» au %xs^ siècle» le château qui porte 
ce nom. 

Noua n'entreprendrons point aujourd'hui de parcourir 
la partie de la vallée située en amont de Chàteau-Salins^ 
et qui en est de beaucoup la plus considérable en éten- 
due, et la plus riche en souvenirs d'autrefois. Coutures . 
et Amelécourt sont romains. Il y a des ruines au sommet 
de la cète> des deux côtés et à courte distance de la route 
de Metz. Nous avons rencontré des laves errantes dans 
la direction d*01imprey; et d'autres, avec des tuiles à 
r^Mirds, à Ghàteau-Salins même, sur les pentes de la 
légère colline dite de Retonchamps, peui-étre en sou- 
venir de Rotundi Campi. Enfin, la grande voie antique 
de Metz à Decempagi, bien visible sur les plateaux, n'esi 
encore connue que par divination sur les versants et 
dans la plaine'. 



1 . H est encore quei tîon de SéraÎDcenrt, et pent^êtpe deg stattont 
YOiiines, dans qd cinquième document : c'est le testament de l'abbé 
Fnirad, de Tan 777, également tiré de l'Hifiloire de l'abbaye de S. 
Beoit : ... S^ Pnlradus.». dono donatumque in pe^etnum ês$e 
vç>f^,. qmp mihi Wido tradidit- Waliario-viliare, Torango -vil- 
lare, Victornigas, Adimartia villa, Destrago, Hagraddo-villare, War- 
nngo carte, Filicione carte, Sicramrio carte, quantumcumque in 
A lisacius et Mordenavia, et Briset/avia, quidquid mihi tradi" 
tum fUit.., Similiier in $alonin$9 et Scarpcninse, ei Calma- 
tiwBê, et Blesense, et Rosalinse ... ^imtli>0r Saloia, uhi œdi fieafd 
Èeeiéiiam in honere sanctm Mariœ, ubi f^equimuni sauctuê 
Privatus martyr, S. ilarius eonf essor.,, (Page sauLviy^) 



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ENSEIGNES ET INSIGI 



MÉDAILLES ET DÉGOI 



SB RATTACHANT A LA LORl 



PAR 



M. ARTHUR BENO] 



Qui ne connaît, a dit un spiritoel an 
toîre de la petite Notre-Dame de pion 
portait attachée à son chapeau, moins 
peut-être, que par flatterie démocratiq 
ainsi de préférer l'humble insigne des cl 
aux joyaux aristocratiques. II n'est si r 
France qui ne mentionne cette image d 
comme un des détails caractéristiques di 
si bien dépeint par Commines. Mais ce (j 
et les romanciers ne disent pas, c'est qi 
plomb étaient fort à la mode, du moins 



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— 278 — 

moyen-état. On les portait comme souvenirs de pèleri- 
nages accomplis au loin, ou comme insignes de certaines 
confréries, de même qu'aujourd'hui l'on porte des mé- 
dailles de Crimée et dltalie. C'était une sorte de marque 
de chevalerie plébéienne. L'art n'était guère plus recher- 
ché que la matière dans ces plaques de plomb que l'on 
cousait ou que l'on agrafait au bonnet ou à Thabit. Aussi 
ces petits objets n'onl-ils guère fixé l'attention des 
curieux. C'est de nos jours seulement que la passion 
des collections et l'ardeur des collectionneurs pour tout 
ce qui vient du moyen âge a fait rechercher ces fragiles 
monuments des mœurs de nos pères*. 

En effet, les archéologues ont parfaitement compris 
qu'il ne fallait pas se laisser séduire par l'étude artistique 
des joyaux d'un grand prix, d'une valeur hors ligne ; 
car de tout temps on a vu, à tous les degrés de l'échelle 
sociale, des ornements et des ^signes extérieurs de dis- 
tinctions honorifiques, depuis le ruban multicolore jus- 
qu'à l'anneau d'or du chevalier romain ; mais qu'il fallait 
bien se garder de dédaigner les modestes emblèmes de 
confrérie et de corporation, les insignes de ralliement, 
les enseignes, marques, pochettes, sachets de pèlerins, 
insignitty signacula, signa'^. Dans ce vaste champ d'ex- 
ploration, tout en circonscrivant le cercle des recherches 



i. Voy. Raymond Bordeaux, Bulletin du Bouquiniste, 1**" mars 
1860. 

2. Voy. Recherches sur les enseignes au moyen âge, par M. le 
chanoine Coffinel {Mémoires de la Société de l'Aube, i859, t. 23, 
p. 159. Id. 1865, t. "29, p. 33. — Id. Arthur Forgeais, collection 
de plombs historiés trouvés dans la Seine, passim, — Id. Ouin- 
Lacroix, Histoire des anciennes corporations de Normandie, — 
id. J. Rouyer el E. Hacher, Histoire du jeton au moyen âge. 



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-ir- 



— 279 — 

daDs une seule province, et en laissant de côté les me- 
reaux ou jetons de présence^ les empreintes de sigillé, 
les marques et pontuseaux du papier et tant d*autres 
sujets d^intéressantes monographies, le curieux peut 
faire entrer dans le cadre de ses collections une fmilft 
d'objets de métal, d'ivoire, de cristal et d'étoffe, tels 
reliquaires portatifs, écussons, monogrammes, ai 
lettes, bijoux, statuettes, figurines, portraits, cocar 
faveurs, broderies, ganses et cordons, qui s'attacha 
au chapeau, au cou, sur la poitrine et même au bi 
objets qui nécessairement avaient une destination r 
gieuse, civile ou militaire. 

Telle est la division adoptée pour classer ces ensei( 
qui ralliaient nobles et vilains, réunis pour célébrer 
fête pacifique ou prendre les amies au moment dudauj 

1. — INSIGNES RELIGIEUX. 

Décrire les insignes qui caractérisaient les diffén 
ordres religieux de la Lorraine avant 1789, les médai 
des chapelets des communautés conventuelles, serait 
lourde tâche dans laquelle on serait arrêté à chaque 
par des lacunes et que nous n'avons pas entreprise. 

Rien qu'en parcourant 1^ volumineux ouvrage consî 
par le président de la Société d'Archéologie lorraine 
Communes de la Meurlhe^ on peut se rendre con 
de la multiplicité et de la variété des différents emblêi 
des associations et confréries religieuses*. Ici, c'est 
scapulaire ; là, un rosaire ; les uns portent un si 
Nicolas, patron de la Lorraine ; les autres, comme d 
la Pompe funèbre du duc Charles itl, défilent deu 

1. Voy. M. H. Lepage, /ei Communes de la Meurthc, pasi 



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— 880 — 

deox, en longs manteaux noirs^ tenant à la main un 
cierge orné d'un cartouche symbolique, ou, comme les 
frères de la Nouvelle-Bethléem, de Blainville-sur-rEau^ 
ils n'ont qu'une simple médaille ornée de4'image de leur 
protecteur. A Bar-le-Duc et à Toul, il existait des confré- 
ries dédiées à saint Hubert. Dans cette dernière ville, les 
membres de la confrérie de saint Hubert suspendaient à 
leur boutonnière un ruban vert, livrée des anciens évè- 
cpies de Toul, auquel était attaché un cor de chasse de 
cuivre, dans l'intérieur duquel figurait le miracle rapporté 
par la tradition populaire. Un de ces insignes rdigieux 
est conservé dans le cabinet de M. Friry, deRemiremont^* 
Quelques-uns des livres liturgiques de l'église Saint- 
Gengoult de Toul, appartenant sans donte à la confrérie, 
ont pour estampille un cor de chasse. 

Le pèlerinage de Sion-Vaudémont était déjà très- 
fréquenté par les fidèles au moyen âge : on connaît les 
règlements d'une confrérie de personnages, dont chaque 
membre, appartenant à la plus haute noblesse, s'y ren- 
dait portant c ung imaige de Nostre-Dame d'argent, ou 
de pointure ou de brodure ou de quoy qu'il l'y plairat ». 
Avec une patience infatigable, M. Arthur Forgeais a re- 
cueilli, dans les dragages de la Seine, plus de 4,800 
objets, dont un grand nombre sont des enseignes de 
pèlerinage. 

Nous ignorons, si c'est dans cette catégorie que l'on 
peut classer la curieuse fibule du xv^ siècle, dont nous 
donnons le dessin, et qui a été trouvée sous le pont 
d'Essey, dans les eaux de la Meurthe. Ce plomb historié, 
qui appartient à un de nos confrères de la Société d'Ar- 

1. Voy. pltBchel, qo i. 



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PL.l. 




Zilrtl. ChrttHpht, Nan cy , 

1 . Enseigne cle ÙLCcnfrtrie dé' S.Huhert' ûU Tool/. 

2 . Agrafe de plûrnè tronoee soiu Upeiil/ d Xfsey- LesNancif. 
5 . Poc/ulU e/i ar^enl>lrotu/dâ' à Rhodes {MeurtkcJ etv 1S67, 



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— 282 — 

les statuts et règlements. QuMl suffise de rappeler que 

ces corporations possédaient leurs insignes pariiculiers, 

écussons, sceaux, jetons, et que leurs emblèmes étaient 

les mêmes que ceux qui sont encore reproduits sur 

tablier de cuir de l'ouvrier ou sur la clef de 

a maison du chef de corporation^ Dans les 

5 publiques, on voyait les chapeliers de Metz 

bannière ornée d'un écusson parti d'argent et 

un chapeau de même, de l'un en l'autre ; les 

e Vie, uh Saint-Quirih de sable, et ainsi de 

chaque ville et bourgade*. 

e des drapiers de Lorraine et quatre reven- 

i corporation de Saint-Nicolas étaient délégués 

uer les draps d'un sceau -aux armes du duc et 

e Saint-Nicolas. Le maître de la confrérie des 

s avait un marteau à la croix de Lorraine cou- 

n de marquer les cuirs des tanneprs'. 

garde de la corporation des orfèvres de Luné- 

entre les mains deux poinçons, comme le 

stier de certains villages, chargé de marquer 

X envoyés à la pâture dans les forêts doma- 

t-il d'un événement inléres^nl les membres 
^ration, les associés, placés sous le patronage 
e la Vierge ou d'un saint, déployaient leurs 
nières, et, après s'être réunis, s'avançaient 

mis Beooit, bibliothécaire de Nancy, Mémoires de la 
'chdologie lorraine, 186i, p. i3. Sur les corpora* 
lélrange. 

. Lacroix^ le MoyeU'Age, t. III, p. xxiv. 
H. Lepage, Corporations d'arts et métiers (congrès 
e France, 1851, p. 262). 



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PI.U. 



Enseigne en bois de kCorporatioii des Cordonniers 

sous U diU'lcopold(1725], 



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— 285 — 

précédés de la musique, vers leur banc pri 
une chapelle éclairée par une verrière décora 
éclatants et tels qu'on en voit sur les vitrau: 
drales de Chartres, de Rouen, du Mans, d'EI 

Nous signalerons une enseigne de métiers 
à la confrérie des cordonniers, datant du n 
Léopold, de 1723, en bois doré, large de 0"» 
de hauteur, soutenue par une pomme que 
enmancher soit à la hampe d'une bannière 
devant d'un autel. Cette enseigne se compo 
de-lampe ornementé et enluminé, sur lequ 
deux, cordonniers en costume du temps, ] 
retroussées, se livrant avec ardeur au travail 
main, aux pieds d'une statue de la Vierge, | 
fant Jésus. On pouvait fixer deux cierges au 
de celte enseigne, emblème de la piété des 
saint Crépin et de saint Crépinien*. 

A ces blasons de confrérie, composés oi 
des instruments du métier, on peut ajout( 
parlantes, les emblèmes héraldiques des si 
riers étrangers aux corporations. 

m. — MARQUE DES PAUVRES DE NANCY 

Jadis les pauvres de la ville de Nancy, 
appelons aujourd'hui les indigents, formaien 
sorte une corporation réglementée par certa 
distinguée par une plaque ovale de 44 millim 
au centre de laquelle s'épanouissait le chard 

i. Voy. plaDche II. Dessiné d'après nature au chat 
GommaDc de Villers-Iès-NaDcy. M. Christophe possèd 
gravure représentant le même sujet. 



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— 2S4 — 

La plaque que nous avons sous les yeux H que nous 
reproduisons porte la date de 1614. Elle est attribuée 
à Demenge Crocq*. 

Le dernier février 1SB7, une ordonnance du comte de 
Salm, gouverneur de Nancy, avait enjoint, au nom du 
duc Charles III, au prévôt et aux Deux de ville, de faire 
procéder à l'élection des bourgeois chargés de distribuer 
des secours aux indigents sur un rôle dressé à cet effet. 
Ces indigents étaient tenus, à peine de perdre Taumône^ 
de porter les armes de la ville sur une feuille de cuivre 
en lieu évident. Cette mesure, qui blessait la vanité de 
quelques-uns"d*entre eux, fut éludée ; car nous voyons 
qu'en 1605 on fut obligé de menacer d'expulsion les 
pauvres qui arrachaient ou cachaient leurs marques. En 
1615, quand on eut fait confectionner de nouvelles pla- 
ques, c messieurs du conseil de Ville > enjoignirent à 
tous pauvres vagabonds n'ayant marque de la ville de 
déguerpir et de se retirer au lieu de leur naissance^. On 
cherchait par tous les moyens à combattre le fléau de la 
mendicité. 

Aux enterrements des dues de Lorraine, cérémonie 
pompeuse qui avait une grande célébrité, en tête du cor- 
tège, après les enfants des écoles, s'avançaient les deux 
cents pauvres de la ville, en noir, ponant la torche ar- 
moriée entre deux haies de hallebardiers. Puis venait le 
cortège, longue sérite de personnages, uniformément 
vêtus de deuil et appartenant à toutes les classes de la 
société. 

i. Voy. planche III, n" i. M. L. Qnintard a donné un moulage à la 
Bibliothèque de Nancy de cette plaque déposée au Musée lorrain. 

3. Voy. M. H. Lepage, Archives de Nancy^, t. IV, p. 1^ etidi. 



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'\ 



— 286 — 
tré en possession du précieux palladium des buttiers de 
la cité nancéienne. 

A Toul, en 1744, la compagnie des Cadels-Dauphin, 
ressuscitant un usage de la vieille cité leuqnoise, avait 
rétabli le tir du papegai*. Le vainqueur recevait une mé- 
daille d'argent de 24 livres, frappée aux frais de la ville, 
et représentant, d'un côté, le perroquet, avec la légende 
PSITACI. PRiEMlVM. ANNO. 1751 ; et au revers les 
armoiries de la ville, le T placé entre trois fleurs de lis. 
Sur la légende on lit ; SOLERT. DEDICAV. MAGIST. 
TULLEN. En 17CC, on frappa en or, mais nécessairement 
avec réduction de module, de nouvelles médailles. L'or- 
fèvre toulois Gengoult obtint même, en 1785, J'adjudi- 
cation de la fabrication de la médaille et du perroquet de 
fer blanc qui figurait sur la butte. Le tableau des Cadets- 
Dauphin, peint par un autre artiste toulois, nommé Gi- 
ron, qui était exposé, il y a quelques années, dans la 
chapelle de la Trinité de la cathédrale de Toul et que Ton 
a déposé dans la sacristie, représente les Cadets-Dauphin 
costumés en soldats romains entourant leur patron percé 
de flèches*. 

La Bibliothèque de Nancy possède une médaille des 
Cadets-Dauphin, provenant de la collection Gilet, quel- 

i . Le p^pegai, que Ton appelle en patois toulois pogail, est un 
coq en fer blanc, hissé an bout d'une perche. 

Dans \e Journal de la Société d* Archéologie lorraine, 1858, 
p. 158, et dans les u Archives communales et hospitalières de la 
Meurthe », p. 59, M. H. Lepage a donné la monographie des Cadels- 
Dauphin, accompagnée de la méd.iiile de 1751. — Il en a aussi été 
question dans la u Notice de la cathédrale de Toul ti, par M. Tabbé 
Morel (p. 5i), qui a traduit la légende de la médaille par : u la ville 
de Toul reconnaissante, h 

S. Voy. Bataille, La cathédrale de Toul, p. 81. 



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— 287 — 

que peu différente de celle décrite plus haut et d'un plus 
petit module. 

PSITTACI. PRŒMIVM. Une place sur laquelle on 
voit l'entrée d'une grille. Exergue : Fontaine. 

g?. SOLERT. DELPH. DEDICAV. MAG. TBL. 1! 
Sur le champ, le T accosté de deux fleurs de lis et s 
monté du dauphin. Médaille, dont le rebord dépassai 
listel est percé d'un trou et dont le diamètre est de 0,0 

Nous croyons que cette médaille en cuivre rouge, 
vée par Fontaine, est celle de 1744, que, pour satisi 
aux vœux du maréchal de Belle-lsie et du comte de T 
san, lieutenant-général des armées du roi «t commam 
dans le pays toulois, les magistrats municipaux dis 
huèrent aux jeunes gens et aux bourgeois, composai 
compagnie d'honneur du dauphin, quand le jeune pr 
alla rejoindre l'armée française qui marchait à la i 
contre des pandours de Nadasti^ dont les hordes avî 
déjà franchi la côte de Saverne et furent repoussé 
Phalsbourg. 

V. — MÉDAILLE DES POMPIERS. 

Avant la Révolution, les magistrats municipaux d 
ville de Metz portaient certains insignes, ainsi qu 
prouvent les lignes^suivantes empruntées au Journa 
Metz pour Van 1776 : « Lesfnagislrats de l'hôte 
» ville (mailre-échevin et échevins), étant chargés 
» leurs fonctions de donner tous les ordres nécessî 
» dans le cas de feux et d'incendie, furient autorisés 
» le maréchal d'Estrées, gouverneur de la province (1 
> 1771) et par le maréchal d'Armentières, lieutei 

1. Voy. planche l\\, qo 3. 



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— Î88 — 

» général pour le roi, de porter ces jours-là une croix 

> émaillée à huit pointes, ayant, d*un côté, les armes de 
» la vilTe surmontées d*une pucelle, et, de Tautre, trois 
» fleurs de lys d'or sur un champ d*azur, dont chaque 
» rayon est mi-parti blanc et noir ; les magistrats doivent 

> porter cette décoration à la troisième boutonnière de 
» rhabit, attachée à un ruban blanc liseré de noir, afin 
» d'être reconnu par ceux qui doivent recevoir leurs 

> ordres et parlicuherement par les divers détachements 
» d'infanterie et de cavalerie, qui, aux termes de Tordon- 
» nance, pour le service des places du i®' mars 1768, 
» doivent être envoyés à l'endroit du feu pour empêcher 
» le désordre. » 

• Ainsi, à Metz, les officiers municipaux portaient seuls 
la médaille d'incendie ; à Nancy, elle était donnée à tous 
les membres des corporations chargés d'éteindre le feu 
dans les Incendies. 

Il était enjoint par le code de police : « A tous char- 
» pentiers, maçons, couvreurs de se rendre, au premier 
» coup de cloche, au lieu du feu, lesquels, pour être 
» mieux reconnus et afm que le passage libre leur soit 
» laissé par les troupes ; porteront à la quatrième bou- 
» tonnière de leur habit une grande médaille en métal 
9 aux armes de la ville, que la chambre leur doit distri- 

» buer pour servir en cette occasion Fait défense à 

» toutes personnes autres que Messieurs les officiers de 
» l'Etat major et de la garnison, officiers de Thôtel de 
» ville et personnes par eux désignées, ouvriers dislîn- 
» gués par une petite médaille à ses armes, porteurs 

> d'eau et autres instruments propres à éteindre le feu, 

> de s'introduire dans les maisons, sous prétexte de vou- 

> loir apporter du secours» à peine, après l'avertissement 



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— 289 — 

» qui leur aura été donné, d*étre conduit en prison 
{Code de police de la ville et faubourg de Nam 
1769, in-8**. Titre xvn. Des Incendies. Art. xix-xx.) 

Le dernier article (xx) ordonne : « Que pour ne po 
» ignorer la négligence de chaque corps, dont les mei 
» bres ayant des médailles ne se trouveraient pas au li 
» du feu, le sergent de chacun desdits corps, avec lei 
» baguettes, seront obligés de se tenir à la porte de 
• maison où est l'incendie, pour y inscrire les ouvrir 
» qui entreront et même leur sortie, au cas qu'ils pi 
» cèdent la fin de l'incendie. • 

Les membres des corporations de charpentiers, co 
vreurs et maçons, formant le corps des pompiers, avai< 
la grande médaille en métal et les simples aides la peti 

La grande médaille, conservée dans la collection n 
mismatique de la Bibliothèque publique de la ville 
Nancy, mérite de fixer l'attention et par sa rareté et { 
l'habileté de l'exécnlion. Sa dimension est de 0"» 044*. 

Sur le droit : Non inultiis premor. Les armes de 
ville, le chardon et la bande chargée d'alérions, dans 
cartouche qui rappelle celui qui figure en tête des lelti 
municipales de Nancy, sauf qu'ici une couronne de ché 
remplace la couronne murale, et que la devise n'est j 
enfermée dans un phylactère. 

Au revers : Pompier de Nancy, Sur un socle, le ce 
symbole de la vigilance, tourné à gauche. 

Cette médaille date de 1755. 

Elle est de Dominique Collin. 

En effef, le graveur du roi Stanislas fut chargé, 
1755, de frapper « deux moules de médailles aux arni 

i. Voy. planche III, û'Z. M. G. Lapaix en possède un e&emplai 

19 



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— 290 — 

de la ville^ pour être distribués aux personnes qui doi- 
vent se rendre aux lieux où peut arriver le feu, donner 
.leurs soins et veiller sur les ouvriers*. » 

N'élail-ce pas à bon droit qu'un lolharingophile dis- 
tingué, M. le conseiller Beaupré, qui s'était occupé des 
travaux des graveurs nancéiens du xviii* siècle, s'éton- 
nait de ce que Dominique Collin, après avoir gravé des 
estampes, des Ex-libris, des sceaux, des cachets, à 
l'instar des Derlange, des Nicole, n'avait laissé ni mé- 
dailles, ni poinçoins de médailles*? La question est tran- 
chée et la médaille que nous venons de décrire est digne 
de figurer à côté de la belle collection de cachets formés 
par Mory d'Elvange, si remarquable par la variété de la 
composition et l'élégance du style, ce qui justifie le goût 
des collectionneurs pour les productions artistiques de 
Dominique Collin. 

VI. — MÉDAILLE DE LA ROSIÈRE DE RÉCHICOURT-LE- 
GHATEAU. 

Au milieu d'une cérémonie champêtre, décrite par 
M. l'abbé Guillaume, dans un des premiers volumes de 
nos Mémoires, on couronnait, au siècle dernier, une 
rosière à Réchicourt-le-Chàteau. Quand le vénérable curé 
Marquis voulut doter sa paroisse, en 1778, d'une insti— 
luiion analogue à celles de Salency et de Nanterre, il 
rencontra des difficultés nombreuses, qu'il parvint à sur- 
monter, ainsi que nous l'a fait connaître l'abbé Grégoire, 
ancien évéque de Blois, dans la Biographie de la Mo— 
selle f publiée en 4829. 

1. Voy.M. H. Leph%e, Archives de la ville de Nancy, t. Il, p. 381. 

2. Voy. M. Beaupré, Mémoires de la Société d'Archéologie 
lorraine, 1861, p. 53. 



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PL. IV. 



A.eâLl 
1. 

2. 
3. 



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-^ 291 — 

Jusqu*à présent on n'a pas parlé de la médail 
jeune fille à laquelle elle était décernée, portai 
fixée par un ruban bleu. Cette médaille est-elle 
A-t-elï<j eu le triste sort du village qui s'appelh 
d'hui adminislrativement Ruxingen ? Nous nous 
sons de rassurer ceux qu'intéressent nos vieux î 
lorrains. La médaille d'argent de la rosière est c 
pieusement dans la paroisse. Elle est ovale, de 
mètres sur 50. D'un côté sont gravées deux n 
légende suivante : 

EN 4779 

ETABLISSEMENT 

DE LA FETE DE LA 

ROSE 

A RECHIC. LE CHAT. PAR 

M^ J. B. MARQUIS. 

P ROSIERE 

FRANÇOISE BENOIT. 

D^ PANTALEON CON«' 

ECHEVIN DE LA VILLE 

DE METZ FECIT 

GRATIS. 

Sur le revers, une colombe, descendant du cie 
une couronne de roses sur un cœur enflammé 
duquel on lit : A LA PLUS VERTUEUSE. Ce 
dailïe fut gravée par D. Pantaléon, un des échev 
cité messine, qui voulut ainsi contribuer à illus 
solennité célébrée dans un village de Tévêché ( 

i, Voy. planche IV, n» L 



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^■"^ 



— 292 ^ 

Pour mieux populariser rin^titution de la rosière, le 
curé Marquis avait publié trois brochures, dont Tune 
intitulée : le Prix de la Rose de Salency^ est orné d'un 
frontispice, gravé par Dominique Collin, d'après un des- 
sin de Touzé. Un génie, une couronne de roses à la main, 
est entouré d'emblèmes champêtres. Au-dessus la devise : 
A la plus vertueuse. Au bas : Elablissemenl pour 
Réchicourt-le- Château, 1779. 

Cette belle estampe, gravée dans le goût des bergeries 
et des scènes pastorales du xviii® siècle, a été décrite 
par feu M. le conseiller Beaupré, dans les Mémoires de 
la Société d'Archéologie de 1862. Elle est assez rare, sa 
dimension ne permettant pas de la faire entrer dans le 
volume auquel elle appartient sans en rogner considéra- 
blement les marges. ^ 

Comme la rosière de Salency," celle de Réchicourt 
recevait le jour de la Saint-Médard une couronne de 
roses, ornée d'un anneau d'argent et de longs rubans 
bleus. On la conduisait en grande cérémonie dans le 
chœur de la vieille église du village, et on l'installait sur 
un fauteuil qui était décoré de la couronne symbolique et 
qui a été donné au Musée lorrain. Ce meuble, touchant 
souvenir, a échappé aux flammes du terrible incendie de 
1870, qui, après avoir consumé une partie du palais, 
a causé des dommages irréparables. 

VII. — MÉDAILLE AGRICOLE. 

Vers la fin du xviii® siècle, un ancien professeur du 
collège royal de Saint-Louis à Metz, de l'ordre des cha- 
noines réguliers de Saint-Augustin, de la réforme du 
B. P. Fourier, Duquesnoy, prieur de Chénois et curé de 



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— 295 — 

Vouxey, conçut 'etîexécula le projet d'encourager l'agri- 
culture par des récompenses, ainsi que le font de nos 
jours les comices agricoles. 

La Revue de Metz et de Lorrain'* (février 1872) a 
donné la description d'une de ces fêtes champêtres desti- 
nées par le vertueux abbé Duquesnoy à stimuler le zèle 
et à récompenser l'habitant de la campagne, de l'homme 
des champs. 

Parmi les récompenses, il y avait des médailles repré- 
sentant un homme à la charrue, à droite le soleil, à gauche 
la pluie, au-dessus l'abondance. Légende : De Benedic- 
tionibus. Revers : Prix d'agriculture à Vouxey ^ le 26 
septembre 1773*. 

VllL — INSIGNES MILITAIRES. ORDRES DE CHEVALERIE. 

Existait-il un ordre militaire spécial à la Lorraine et 
aux Trois-Evèchés ? C'est à pi'iné'si l'on peut citer pour 
mémoire les Chevaliers aux blanches mains ^ créés 
vers 1580 par Jean I, duc de Lorraine, établis dans 
l'église de Saint-Georges de Nancy, dont k»s règlements 
et statuts furent approuvés par i'évéque de Toul*. l\iais 
cet ordre de chevalerie, tombé dans le plus profond 
oubli, devint aussi inconnu que celui de la Fidélité, créé 
au commencement du xv* siècle par Thibaut, comte de 
Blàmont, dont le collier avait pour devise : Tout iin^. 

i, Voy. A f fiches f Annonces et At^is divers pour la Lorraine 
et les Trois EvGcfids, 1773, p. 179. ~ Vouxey est du canlon de 
Cliatenois (Vosges). 

2. Le trésorier de Saint-Georges, Tbiébaul, certifia à Doin Calmei 
qu'en certains jours on disait encore des messes pour l'âme des che- 
valiers défunts {Histoire de Lorraine, l. II, coL 668). 

3. Voy. llenriquez. Abrégé de l^ Histoire de Lorraine, l. I, 
p. 179. 



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— 294 — 
Le duc Henri II conçut le projet de ressusciter le pre- 
mier de ces ordres de chevalerie en fondant celui de 
Notre-Dame et de Saint-Nicolas, patron de la Lorraine, 
pour « aider la chreslienté contre le Turc » . Les cheva- 
liers devaient porter attachée à une chaîne d'argent une 
croix de Lorraine ornée d'une Notre-Dame*. 

Longtemps indépendant au duché de Lorraine, le Bar- 
rois, pour rester fidèle au souvenir de ses anciens ducs, 
avait adopté Tordre de Saint-Hubert de Bar, dont la 
croix émaillée a été décrite par M. Aug. Digol*. Les tom- 
beaux de deux chevaliers de cet ordre, de la famille de 
Marnes, morts au commencement du siècle, existent en- 
core dans Féglise de Saint-Antoine des Augustins de Bar. 

Puisque nous sommes dans le Barrois, signalons en 
passant une charmante petite enseigne en cuivre émaillé, 
du xiv.® siècle, portant d'azur à deux bars adossés d'or, 
semée de croix recroisettées, que l'on peut supposer 
avoir été fixée au casque et qui aujourd'hui est déposée 
au musée d'EpinaP. 

Les chevaliers de l'ordre de Malte ou de Saint-Jean- 
de-Jérusalem portaient une croix blanche à huit pointes. 

Les chevaliers de l'ordre Teutoniquc portaient une 
croix pattée noire bordée d'argent. 

Naguères on a revu les insignes de ces ordres religieux 
et militaires qui ont possédé en Lorraine des comman- 



1. Voy. Aug. Digol, Histoire de Lorraine, t. V, p. 51. 

2. Voy. Aug. Digol, Mémoires de la Société dWrcl 
}rraine, 186i, p. S (sur les Décorations chapitrales), 

3. Voy. Catalogue du Musée d*Epinal, 1869, n» 889. 



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— 295 — 

deries importantes et qui, au moyen âge, avaient pour 
mission de combattre les infidèles'. 

Nous n'avons pas à nous en occuper. 

Ce n'étaient pas là des ordres militaires lorrains, pas 
l>Ius que Tordre angevin du Croissant, fondé par le bon 
duc René I et décrit par Dom Calmel, ordre dont les 
descendants de René 11 ne tenaient pas à perpétuer le 
souvenir; les princes lorrains avaient leurs emblèmes 
nationaux, leurs symboles consacrés, la croix à double 
branche, Talérion, le bras armé, Torgueilleuse devise : 
J'espère avoir ^ que le duc Antoine avait inscrite sur les 
murs de son palais, sur sa couche ducale. 

Ajoutons qu'officiellement les derniers ducs de Lor- 
raine ne portaient que le riche collier de la Toison d'or. 

IX. — MÉDAILLES DÉCORATIVES PORTÉES PAR JACQUES 
CALLOT. 

Jacques Callot, l'auteur de tant de chefs-d'œuvre ini- 
mitables, portait sur la poitrine une médaille dont nous 
nous proposons de rechercher l'origine. 

Les trois artistes célèbres qui nous ont laissé son por- 
trait, tant de fois copié et recopié, n'ont pas omis cette 
décoration pectorale : Van Dyck, le peintre de l'aristo- 
cratie anglaise, Abraham Bosse, aux eslainpes duquel il 
faut recourir pour étudier les usages du temps de Louis 

1. Al. II. Lepagc a publié une intéressante notice sar les établis- 
scments en Lorraine du premier de ces ordres. — Dans la Revue 
d'Alsace (année 1868), j'ai fait insérer une notice sur les Comman- 
dci'ies teutoniqucs de la Province d'AI:^acc cl Bourgogne, dont mon 
frère a décrit onc pierre bornale, trouvée aux environs de Sarre- 
bourg. (Voy.. J/<^moire« de la Société d'Archéologie lorraine, 
4870, p. 176.) 



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— 296 — 

XIII, et enfin Michel Lasne, son anni, son collaboraleur. 
I/liislorîographe de Callol nous apprend que sur son 
riche costume il portait une chaîne d'or, à laquelle était 
attaché le portrait du grand-duc de Toscane*. 

En effet, au commencement du xvu® siècle, à la mode 
des colliers suspendus au cou, avait succédé celle des 
médailles attachées à la boutonnière ou fixées soit à une 
écharpe, soit à une chaînette en sautoir. Cet usage exis- 
tait aussi bien en Italie que dans les cours du Nord. Les 
anciennes estampes en font foi*. Aussi sommes-nous 
tout porté à accepter, comme le plus conforme à ses 
habitudes, le costume de Gallot dessiné par Michel Lasne 
et le port d'une médaille sur le côté, médaille fixée à la 
hauteur du cœur, par un ruban, à une chaîne, passant 
en sautoir de l'épaule droite sous le bras gauche^. 

Les médailles que portait Callot lui furent données à 
la cour de Florence, quand, pauvre et inconnu, il vint 
frapper à la porte d'un palais hospitalier, où il savait 

i. Voy. Rechercheé^ur la vie et les ouvrages do J. Callot, 
par M. Mcaiimc, 2^ partie, p. 37. 

2. Voy. l'œuvre de S. de Heydens, slrasbourgeois, qui a gravé le 
portrait de J. de Hoii-Geroldseck; celle de Kilian, et siirloiU des 
graveurs qui ont reproduit les portraits des généraux de la guerre de 
Trente ans. 

3. Par une modestie regrettable, Callot ne s'est représenté que 
sur deux estampes, h ce qu'il semble. Sur là première, il figure dans 
le groupe (lu premier plan du siège de Dréda, tournant le dos, de 
trois quarts et levant le plan des opérations militaires (Voy Cata- 
logue, n<» 510). Dans le Miracle de Sainl-Mansuy (n® 14tl), il apparaît 
sous les traits d'un seigneur à amples manchettes, à pourpoint tail- 
ladé, le chapeau bas, portant en sautoir une médaille suspen'Iue à une 
chaînette. D'après le portrait de Van-Dyck, sa chaînette passe sous le 
pourpoint. Tantôt il porte la fraise empesée, tantôt la collerette ra- 
battue à points coupés. 



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— à97 — 

renconlrer la noble fille du duc de Lorraine, la grande- 
duchesse Chrisline, dont on peut contempler le portrait 
sur le beau tableau de l'Assomption des Minimes, con- 
servé à la cathédrale de Nancy. Née en 1563, mariée en 
1589, Chrisline survécut à son époux Ferdinand de Mé- 
dicis, de 1608 au 30 décembre 1656, et par conséquent 
à Callot lui-même^ Princesse éclairée, amie des artistes 
et des savants, elle sut continuer les traditions glorieuses 
des Médicis, accueillit les princes de la maison de Lor- 
raine chassés de leurs étals, conserva son influence ^ous 
les règnes de son fils et de son petit-fils. Pourquoi Callot, 
dont la réputation artistique conimença à Florence, au 
milieu des réjouissances publiques et des fêtes pompeuses 
que son burin immortalisa, ne se serait-il pas paré pieu- 
sement et avec un légitime orgueil de médailles qui lui 
rappelaient le souvenir de sa bienfaitrice, de sa compa- 
triote, de la fille de ses souverains? 11 est évident que le 
jeune gentilhomme lorrain ne reçut pas la décoration de 
Tordre de Saint-Elienne, fondé en 1561, pour stimuler 
le zèle des chevaliers chargés de combattre les infidèles; 
mais qu'on lui fit don des médailles de ceux dont il avait 
si souvent reproduit les traits dans cette belle série d'es- 
tampes appelée les « Batailles des Médicis ». 

La Bibliothèque de la ville de Nancy possède dans sa 
collection numismatique deux de ces médailles, toutes 
deux à Teffigie du grand-duc et de la grande-duchesse, 
mais de modules différents. Elles sont fatiguées par un 
long usage. Doivent-elles être rangées parmi les déco- 

1. Le Trésor de numismatique a public la belle médaille sans 
revers de la grande-duchesse en costume de veuve, ayant pour légende 
Christiana. princ. loth. niag. dux. Helrur. (Chrisline, princesse 
de Lorraine, grande -duchesse d'Etrarie. 



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— 298 — 

rations équestres ou parmi les insignes civils. C'est ce 
que nous ne chercherons pas à décider. 

En voici la description : 

Ferdinandus. med. magn. dux. etruriœ. III. 
Buste de Ferdinand III à droite, couvert d'une armure. 
}\} Christiana. princ. loihar. mag. dux. Hetr. Buste 
de Christine à gauche, les cheveux relevés sur le front, 
un escoffion orné de bijoux, colliers autour du cou ; au- 
dessous : 1592. (?) Légende dans un listel. Cette mé- 
daille, en bronze, à anneau, ronde, du diamètre de 
0"* 037, est reproduite sur la planche IV, n<^ 2. 

Ferdinandus. m. magn. dux. etruriœ. III. Buste 
de Ferdinand III à droite, couvert d'une armure avec 
épaulière. A l'exergue : Michèle Maza... 1388. 
Ç; Christiana. princ. lothar. mag. Hetr. i3uste de 
Christine à droite, même type que la précédente. A 
l'exergue. 1592. Grènetis. Bronze. Cette seconde mé- 
daille, entourée d'un grènetis, percée d'un trou, *ronde, 
est du diamètre de 0°» 043 

Il est probable qu'il y avait d'autres médailles d'un 
métal plus précieux ; mais celles-ci, traitées avec un art 
infini, une délicatesse remarquable, n'en sont pas moins 
dignes d'avoir été portées par l'artiste éminenl dont 
s'honore la Lorraine. 

X. — MÉDAILLE DE LA VÉTÉRANCE MILITAIRE. 

Il n'est pasiiors de propos de rappeler une décoration 
qui, avant 1789, brillait sur la poitrine du soldat comme 
la médaille militaire de 1852. C'est la médaille de la vété- 
rance militaire accordée aux bas-officiers et aux vieux 
soldats, en récompense de leur courage et de leur bonne 
conduite au corps. L'ordonnance royale du 11 septembre 



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m^^mt/Kmes^m* 



— 299 — 

i786 exemptait celui qui la portait de la faille persoi 
(les logements de gens de guerre, des corvées en i 
et une haute paye était attachée à cette médaille. L' 
régime honorait la profession des armes jusques d; 
derniers rangs, dit M. de Sailly, et nos modernes 1 
parfaitement oublié, qu'il fallut, pour combatu 
affirmation contraire, resiée lieu commun à Fusa 
orateurs et des écrivains de tous partis, que le mi 
Soult déclarât aux Pairs de France de 4839 qu'il a 
rhonneur de la recevoi, étant bas-officier au vè{ 
Royale 

Un brave maréehal-des-logis, Louis Gillet, dit 
nand, en retournant à Sainte-Menehould, sa patrie 
délivré dans un bois une jeune fille qui allait être 1 
time (le la brutalité de deux brigands. Il fut décon 
médaille pour cet acte de courage, popularisé au 
dernier par de nombreuses estampes, entre autrei 
du graveur Desrais, accompagnée de ce vers de Vo 

Des chevaliers françois, tel est le caraclère. 

Cette estampe représente Gillet en uniforme, a 
gauche la médaille de forme ovale, ornée de deux 
nues en sautoir, la pointe en Tair, surmontées pa 
couronne. Une autre estampe, gravée par M. 
représente le même fait. Dans une des vitrines du 
de la Bibliothèque de Lunéville est déposée la m 
décoration de la vétérance militaire, portée par un 
que plus d'un vieillard de la localité a connu : c'ej 
simple pièce d'étoffe garance, qu'entoure un cer 

1. Voy. Deuxième excursion dans le Barrois-Mosellan {Mê\ 
de la Sociélii d' Archéologie de la Moselle, 1869, p. 18). 
Etat militaire de la France pour 1787. — Id. Précis histi 
des ordres de chevalerie, par Jacques Bresson, 1844. 



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— 500 — 

cuivre de forme ovale, au centre de laquelle se détachent 
deux épées en sautoir de même métal. 

Quel n'a pas été notre élonnemenl, en parcourant les 
rues de Vic-sur-Seille, de voir la façade d'une maison 
décorée de ces mêmes insignes : le propriétaire, après 
être sans doute venu se retirer dans ses pénates, avait 
fait sculpter en assez fort relief, au-dessus de sa porte, 
le médaillon orné des deux épées, afin de rappeler en 
passant combien il était fier de la récompense que la 
patrie avait accordée à ses services. C'est cette décora- 
tion, aujourd'hui complètement oubliée, que nous avons 
reproduite sur la dernière planche qui accompagne ces 
inscriptions et que nous aurions multipliées si nous n'a- 
vions craint de fatiguer le lecteur. 

En résumé, dans la collectiondeslnsignes religieux, nous 
avons trouvé des souvenirs de pèlerinage, des moulages en 
plomb, que leur mince valeur vénale et leur usage popu- 
laire avaient rendus indignes d'attention à l'époque où ils 
furent fabriqués. Dans les insignes civils, ce sont des 
emblèmes de corporations, tels que ceux des cordonniers, 
la marque des pauvres de la ville de Nancy, en 1614, le 
prix de tir du papegai, décerné aux Cadets-Dauphin, de 
Toul, la médaille des pompiers gravée par Dom. Collin, 
graveur du roi Stanislas, la médaille de la rosière de 
Uéchicourt-le-Château, œuvre d'un messin, la médaille 
agricole, etc. Puis viennent les insignes militaires, les 
ordres de chevalerie, la décoration de la vétérance mili- 
taire, les médailles à l'effigie grand-ducale décernées à 
Jacques Callot, et tant d'autres qu'il est difficile de clas- 
ser. C'est en examinant les mille objets divers déposés et 
conservés avec soin dans les collections que l'on peut se 
convaincre une fois de plus que rien n'est à dédaigner 
dans les recherches archéologiques 



.GooqIc 



M 



IIEN PRIEURÉ 

RRENSl 

LSCHEID (COMTé DB D 

GOBERT FIS( 



îhemin âpre et rot 
e jusqu'au chàleai 
sombres forets, re 
e abbesse d'Andl 
chemin, dans un : 
I*), un hôpital ou n 
5 pauvres voyageui 
s, de trois manses^ 

%eu, hameau dépenda 
sselonne (Bas-Rhin). 

lesure agraire de Iren 
loQ ; lé manse royal a 



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— 302 — 

geshuoben) à prendre dans la forêt limitrophe, à charge 
de payer à son couvent une redevance annuelle d'une 
demi-livre de cire*. Les seigneurs, qui participaient à la 
jouissance de la forêt de Fabbayc d'AndIau, s'empres- 
sèrent de donner leur conicniemcnl à cette fondation 
charitîible. Des frères hospitaliers, qui portaient le litre 
de chanoines régidiers de Tordre de Saint-Augustin, 
vinrent s'établir dans le couvent-hospice fondé par Tab- 
besse Hedewige en l'honneur de la bienheureuse vierge 
Marie, et y introduisirent une règle, qui fut connue sous 
le nom de règle de Steigen, mais qui n'^îtait qu'une ré- 
forme de la règle de l'ordre de Saint-Auguslin. 

Les souverains pontifes et les évêques de Strasbourg, 
pendant le xni" siècle, protégèrent cet établissement, 
perdu dans les sapins de la montagne, lui confirmèrent 
ses biens et lui octroyèrent des privilèges de toute sQrte. 
Les frères de Steigen (fratres Sleigenses), dont l'éta- 
blissement était situé sur la lisière orientale du comté de 
Dagsbourg, furent aussi l'objet de la bienveillance de 
Simon, comte de Linange-Dabo. Ce seigneur leur ac- 
corda, en 1231, des lettres de protection et les admit à 
la co-jouissance de ses forêts, à l'exception toutefois de 
celles qui étaient appelées Seimbwowe et Siehburne. Il 
leur concéda la jouissance exclusive de la petite forêt 
adjacente à leur établissement et limitée par le ruisseau 
de Summerahe (Summerau'). 

Frédéric, comte de Linange, qui, à la mort de son 
frère Simon (1234), prit possession du comté de Dags- 

i. Wûrdlwein, JVova subsid, diplomat., l. XIH, p. 256. 

2. Archives du Bas-Rliio, fonds de l'ancien chapitre collégial de 
Saverne, S. £. 6069. 




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— 503 — 

bourg, se montra, comme lui, bienveillanl 
hospitaliers de Steigen, qui reçurent de ne 
gnages de sa munificence. 

11 leur donna la chapelle de Dûrrenstej 
de la tradition, le pape Léon IX avait re 

Le château et le village de Dûrrenstein c 
comme tant d'autres de TAlsace et de la 
que l'on sache à quelle époque. De nomb 
constructions attestent que Dûrrenstein s 
mamelon escarpé et isolé, appelé Dùrren! 
chapelle se dressait comme un phare sur u 
au nord-est de la vallée de Walscheid. 

C'est encore sur ce rocher que se voit 
chapelle Saint-LéoH, dernier débris de 
Dûrrenstein, reconstruite en 4842, ainsi 
Tinscription suivante : 

ANNO DOMINI 1842, REEDIFICA 
UM EX RUINIS CONCREMATI 

ORATORII 
26 MARTII 1829, OMNIBUS 
EX WALSCHEID CONCURRENTIBI 

Cet édicule, sans style, se compose d 
chaque côté est éclairé par trois fenêtres 
neau. La porte d'entrée, aussi ogivale, p 
pignon, éclairée de qiiatre-feuilles et de p 
formes différentes, est couronnée par un 
bois, d'où Ton aperçoit le fond de la vallée 
sacristie, dont le tympan est décoré d'une 
arc brisé, est surmontée d'un écusson. U i 
déterminer approximativement l'âge de c 



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— 504 — 

ments de Fancien édicule, par les tores ou moulures 
rondes, qui ne disparurent que vers le xv® siècle*. 

Quant aux débris du château, ils ont presqiie enlière- 
ment disparu, 5 l'exception de quelques. gros murs, dont 
on peut suivre encore la trace. On voit aussi l'entrée 
d'un escalier en spirale par lequel on descendait sans 
doute jusqu'au niveau d'une source qui sourde' au bas 
du rocher. La plate-forme sur lequel était le château est 
défendue, du côté de la vallée, par la coupe verticale des 
rochers qui sont inaccessibles sur tous les points. Elle 
l'était aussi sur le plateau de la montagne par un mur 
épais fait à chaux et à sable, soutenant le relèvement des 
terres d'un fossé. Ce rempart a encore en quelques en- 
droits près de 5 mètres de hauteur^. 

Le comte Frédéric dota la chapelle, en 1269, des dîmes 
novales de ses forêts à défricher et mettre en culture, 
depuis Dabo jusqu'à Dûrrenstein et Saint-Quirin'. 

Les religieux de Steigen reconstruisirent la chapelle et 
y ajoutèrent des bâtiments destinés à abriter une petite 
colonie de leur ordre, qui devint ainsi un modeste 
prieuré, placé sous le vocable de saint Michel*, et Tasile 
de quelques religieux de leur ordre, sous la direction du 
prieur de la maison-mère. 

Un archéologue distingué, M. l'abbé Klein, décédé 
curé de Dabo, au mois de janvier 1871, lequel, pendant 

1. Suivant M. Dugas de Beaulieu, la chapelle offrait tous les ca- 
ractères de l'époque de Iransilion du roman au gothique. Plus loin, 
c'est l'ogive primitive, puis de hautes fenêtres lancéolées. (Le comté 
de Dagsbourg, 2« édiU, p. 289.) 

2. Voy. H. Lepage, Statistique de laMeurthe, t. 11, p. 619. 

3. Archives de Saverne, N. 536. 

A. Archives du Bas-Rhin, S. E. 6067. 



.GooqIc 



— 905 — 

48 ans de ministère dans cette paroisse, s*est^oecupê de 
l'histoire et de l'archéologie de celte contrée si intéres- 
sante, a parlé du Dûrrehfoerg dans les termes suivants^ : 

c II y a^ en vue de Walscheid, une petite montagne 
appelée le Dûrrenbei'g ; à la partie extrême, sur le village, 
il existe un rocher, faisant cap et présentant une éléva- 
tion assez considérable. Ce rocher est le Durristein. Il y 
avait, sur le Dûrrenberg, quatre ou cinq maisons entou- 
rées chacune de quelques arpents de terre, avec une 
partie de forêt située sur le penchant oriental de la col- 
lîjie. Sur le Durristein, il y avait une petite chapelle dé- 
diée h saint Marc ; on en ignore Torigine certaine, mais 
elle parait avoir été bâtie par les Bénédictins de Har- 
mouiier, pour servir d*église paroissiale aux habitants de 
Dûrrenberg, car toute cette montagne, avec ses habitants, 
ainsi que le rocher avec la chapelle, étaient une propriété 
de ces religieux. Les chartes de ce monastère le prou- 
vent. Ces mêmes Bénédictins avaient un couvent au Go- 
lanesberg (dit simplement Lanesberg ou Leineberg)^ d*où 
ils desservaient la, chapelle de Saint-Marc du Durristein. 
En 959, Tabbé Bertrand quitta le Lanesberg avec ses 
religieux pour aller à Lure, et ils furent remplacés par 
des moines de Saint-Augustin ; ces derniers desservirent 
la chapelle jusqu'en 1212, époque à laquelle ils allèrent 
habiter le couvent d'Obersteigen, bâti par Albert de 
Dagsbourg et Hedvige, abbesse d*AndIau. » 

M. Fabbé Klein a eru que le Dûrrenberg était la pro- 
priété de Tabbaye de Marmoutier et que la possession de 
ce monastère se trouve constatée par des documents au- 

1. Voir le onméro da journal l* Espdrance, courrier de Nancy ^ 
du 16 juillet 1896. 

80 



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— 306 — 

thenliques, notamment par une charte rédigée en ii28. 
Cette charte, que Schœpflin a publiée dans son Alsaiia 
diplomatica^, bien qu'elle énumère tous les biens^ toutes 
les terres que Tabbaye alsacienne possédait dans lepagus 
Saroensis ad cellam Godelsadis^ ubi sanctus Quiri- 
nus requiescetj ne fait aucune mention du Dûrrenberg, 
et Ton n'y rencontre aucun nom qui ail quelque analogie 
avec cette localité. 

Quant au monastère de Colanesberg, il ne parait pas 
qu*il ait été situé au comté de Dagsbourg ou sur ses 
confins, mais bien en Alsace, dans le diocèse- de Stras- 
bourg. Grandidier' prétend quil était situé à Rosleig, 
village du canton de la Petite-Pierre et de l'arrondisse- 
ment de Saverne^ et qu'il occupait remplacement de 
réglise paroissiale de cette localité, où Ton voit encore 
quelques restes de Téglise conventuelle. Ce coifvent, qui 
fut fondé vers le milieu du x« siècle^, est appelé par 
Schœpflin'^ Alanesberg ou Anales berg. Un saint abbé, 
nommé Ballram, s'était établi à Colanesberg, dans la 
solitude des Vosges, à trente kilomètres au nord de Sa- 
verne. De là, la renommée de sa sainteté* s'était répan- 
due au loin dans l'Alsace et le Westreich, el-même dans 
les contrées les plus éloignées. L'empereur Othon 1", qui 
avait beaucoup d'estime pour ce saint homme, alla le 
visiter pendant le séjour qu'il fit en Alsace. 

Baltram fonda dans cette solitude, vers l'an 947, un 
monastère de l'ordre de Saint-Benoit^ que l'empereur 
Othon l®' combla de bienfaits^. L'organisation ecclésias- 

1. Tome I, p. 197-201. 

2. Grandidier, OEuvres inédiles, t. I, p. 315. 

3. Gallia christiana, t. V, p. 83i. » 

i. Ah.iiiuse., i.u, p. as. 

5. Àhat, diplom., t. I, p. 113. 



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— 507 — 

tique était complètement établie parmi les moines, qui 
se distinguaient par leur piété et leur discipline, et con- 
tribuèrent avec la plus grande édification à Tœuvre sainte 
que le fondateur du couvent avait entreprise. Cet établis- 
sement n'eut qn*une existence éphémère. Lorsqu*en 959, 
les deux évéques de Strasbourg et de Metz voulurent 
s'emparer de ce monastère et de ses biens, Tun sous le 
prétexte qu'il était situé dan9 son diocèse, et l'autre par 
la raison qu'il faisait partie intégrante du territoire de 
rèvéché de Metz, Hugues 1'% comte du Nordgau, appela 
Bal tram et ses religieux à Lure, où ils s'établirent du 
consentement de l'empereur Olhon !•'. 

On ne trouve donc aucun document historique qui 
fournisse Ta preuve que la chapelle du Dûrrenstein ait 
été desservie par les religieux de la lointaine abbaye de 
Colanesberg^ et que ceux-ci y aient été remplacés, lors- 
qu'ils s'établirent en 959 à Lure, par des religieux de 
l'ordre de Saint-Augustin. 

Une bulle, émise par le pape Nicolas IV, le 1" février 
i289, confirma au couvent de Steigen toutes ses posses- 
sions, notamment celles qui étaient situées au diocèsp de 
Metz^.. Parmi les localités énumérées dans la bulle ponti- 
ficale figurent le prieuré de Dirrinstein, les biens qu'il 
possédait à Waleseyt (Walscheid),^à Ëymdal (Eigenthal^) 
et à Elbiswire (Abreschwiller), et les fermes de Dumirs- 
tal (Damerstbal) et de Hermozbem'. 

1. Schœpfljp, AU. diplom,, t. H, p. i(. 

3. Ecart situé au finage de Walscheid. 

3. Ces deux localités ne subsislent plus ; Damerslhal figure parmi 
les villages du comté de Dagsbourg dans le partage que firent^ en 
1535, les fils d*Ëmich VIII, comte de Linauge, de l'Iiéritage de leur 
père. (Voy. M. Dagas de BeauUeo, le Comté de Dagsbourg, p. âSO.) 



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En 4305, à cause du peu de sécurité que leur ofifraîl 
leur établissement et de risoFement où ils vivaient, Févé- 
j que de Strôsbourg, Frédéric de Lichtenberg, transféra 

T les religieux de Steigen h Saverne, sous la condition que 

I quelques frères resteraient pour desservir l'égliâe cl y 

célébrer les offices. Ce transférement fit naître de graves 
' conflits etttre les religieux. Plusieurs d'entre eux, re- 

poussant la translation de leur couvent dans les murs de 
Savèrrie, s'obstinèrent à rester dans leur retraite fores- 
tière et soulevèrent des plainies si vives contre ceux qui 
j s'étaient établis dans celte ville, que l'on se vit forcé de 

disjoindre les deux établissements et de placer chacun 
d'eux sous la direction d'un prieur, dont le choix était 
laissé à réleclion*. Celte transaction, qui fut conclue en 
1309, sous les auspices de l'évéque de Strasbourg, Jean 
de Dirpheim,.et de son chapitre, laissa toutes les posses* 
sions des deux couvents dans l'indivision et n'en partagea 
i que les revenus ; les trois cinquièmes en furent attribués 

! à la maison de Saverne, et celle de Steigen en recul les 

deux autres. Mais, comme la maison-mère avait à servir 
des rerites, qui s'élevaient à 550 resaux de blé, il fut ex- 
pressément stipulé et arrêté que le prieur et le couvent 
de Saverne ne seraient tenus que d'en acquitter 4 50, et 
que les frères qui restaient à Steigen, seraient obligés 
d'en livrer le surplus*. 

La vouerie ou advocatie du couvent de Steigen donna 
lieu à de vives discussions entre l'évéque de Strasbourg, 
Jean de Dirpheim, et le comte Frédéric de Linange- 
Dabo, chacune des parties prétendant que ce droit lui 

i. Arcb. de Saverne, cari. 17. 
). Loco citato. 



izfidbvGooQle , .J 



~a»9 — 

appartenait. Un compromis, conclu en 1311, y mit 

révéque Jean abandonna ce droit au comte Frédérii 
partir de cette époque, les comtes de Linange furent 
jours considérés par les religieux de Sieigen comm( 
avoués ou les défenseurs naturels de leur établissen 
et le receveur du couvent leur payait' tous les ani 
schillings pour droit d'advocalic'. 

Pendant tout le cours du xiv^ siècle et du xv^, lepri 
de Dûrrenstein fut considéré comme une annexe du 
vent de Steigen et desservi par dcp religieux de cet 
blissemeot. En 1455, il leur fut de nouveau confirma 
le comte Hesso de Linange, avec tous les droits et n 
nus y attachés^ 

La fin du xv® siècle amena» dans la situation respci 
des deux couvents de Saverne cl de Steigen, un chai 
ment radical, qui parait avoir exercé une influence 
neste sur le prieuré de Dûrraistein. Le pape Sixte 
qui fut, comme on sait, si enclin aux sécularisât! 
confia, par une bulle donnée à Saint-Pierre de Romi 
17 juin 1482,. à Albert de Bavière, évêque de Slrasbo 
la mission de procéder à une enquête sur Tétai des i 
couvents de Tordre réformé de Saint-Augustin, foi 
par les frères de Sieigen, et disséminés dans les dioc 
de Strasbourg, de Constance et de Spire, et lui c( 
man ila, par autorité apostolique, de les sécularise 
d'en élever les religieux à la dignité de chanoines. L 
quéle à laquelle se livra le commissaire apostolique ce 
lata que les couvents de Saverne, d*Obersteigen e 
Lahr', dans le diocèse de Strasbourg, celui de Beerenl 

1. Loco citalo, cari. S36. 

2. Loco cilalo. 

3. Viile du grand-duché de Bade, dépoodaDl alors ^a dioccf 
Slrasboarg. 



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— 540 — 

{lions Fragarutn)f au diocèse, de Coostance, et celui 
de Landau, au diocèse de Spire, qui composaient tout 
Tordre de Steigen, inconnu au reste de la chrétienté, 
avaient eu à subir les ravages des guerres qui avaient 
désole les deux rives du Rhin ; que leurs renies et leurs 
revenus se trouvaient amoindris ; que la maison de Sa- 
verne avait à peine 500 florins de revenus ; que le nom- 
bre des religieux était fort restreint ; qu*il en existait à 
peine trente dans les cinq établissements, et que, par 
suite de la diminution des rentes, des émoluments et des 
oblations, le culte de Dieu et des saints pourrait s*y 
affaiblir, la religion s^y attiédir, et la charité s*y refroidir. 
L'évêque Albert ne mentionne pas le prieuré de Dûr- 
renstein dans son procès-verbal d*enquéte, sans doute 
parce qu*il le considérait comme une simple dépendance 
du couvent de Steigen, et, pour obvier aux maux qui 
accablaient les cinq monastères, il prononça, en sa qua- 
lité de commissaire apostolique, et du consentement des 
évéques de Constance et de Spire, leur sécularisation, 
par un mandement du 24 mai 1485^ 

Le couvent de Steigen et le prieuré de Dûrrenstein 
furent abandonnés. Christophe d'Utienheim, prévôt du 
chapitre de Saint-Thomas de Strasbourg, acquit les bâ- 
timents du couvent de Steigen et, en 1487, il les céda, 
du consentement de l'évéque Albert, aux religieuses 
Auguslines du couvent de Klingenlhal du Peiit-Bâle, 
que le magistrat de Baie avait expulsées de leur établis- 
sement pour avoir voulu y introduire, du consentement 
du pape Sixte IV, la règle de Saint-Dominique, et qui 
avaient trouvé un asile momentané au couvent des Do- 

i. Areh. de Saterne, cart. 17. 



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■fll*i^^ 



— 3ii — 

minîcaines de Renting (Rentingen), situé au dio( 
Melz, près de Sarrebourg*. 

Les pauvres exilées promirent de payer à Chr 
d'Utienheim une renie annuelle et viagère d ui 
d'argent contre la renonciation l\ tous ses droits c 
priétc sur le monastère. Elles s'établirent simultai 
a\i couvent de Steigen et au prieuré de Dûrrenste 
leur mérite, elles surent obtenir la protection d 
Innocent Vlll. Le souverain pontife autorisa Téta 
ment de Steigen par une bulle du 14 mars 1487, e 
tint aux religieuses qui y vivaient tous les priviK 
leur ordre. II leur adressa, le 29 juin 1488, un l 
lequel il confirma les privilèges de la chapelle de 
Michel de Dûrslein (Dùrrensiein), située au dioi 
Metz et dépendant du cou\'eni d Obersteigen, et a 
le chapelain de cette chapelle et tout autre pré 
entendre à confesse le jour de Saint-Marc, pour 
fidèles pussent y faire leurs dévolions et gagner, 
dans Téglise d'Obersteigen, des indulgences plé 
sauf les cas réservés au Saint-Siège*. 

A la Saint-Marc, qui tombe le 25 avril, jour ( 
glise a coutume de faire la première procession 
campagne, les gens de Walscheid et des villagei 
ronnants se rendaient à la chapelle de Dûrrens 
Ton voyait un grande nombre de fidèles se confc 
s'approcher de la sainte table. 

Un bref du pape Innocent VIII, du 9 févrie 
ordonna au général de l'ordre des frères prêchi 



1. Aujourd'hui écart de la commune de Bébing, canton 
rebonrg. 



2. Arch du Bas-Rhin, S. E. 6067. 



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— 813 — 
prendre soin des religieuses naguère expulsées de Klki- 
gemhal^ Mais l*asile qu*elles avaient trouvé dans les re- 
traites solitaires d^Oberstetgen et de Dûrrenstein devait 
être bien préeaire ; comme elles ne pouvaient y sub- 
sister que fort difficilement} leur position ne fut bientôt 
plus tenable» et elles se réfugièrent, en ISO?* au couvent 
de Guadentbal, situé dans le margraviat de Bade. L*ab- 
besse de ce monastère transmit, en 1508, tant en son 
nom qu*en celui des religieuses qui avaient abandonné 
le couvent d'Obersteigen , à Tévêque de Strasbourg, 
Guillaume de Honstein, des lettres reversales, où elle 
déclara céder et délaisser à ce prélat ledit monastère et 
ses dépendances, et consentir à ce qu*il en jouit à jamais 
et qu*il en disposât selon son bon plaisir'. L*évéque Guil- 
laume le céda presque immédiatement aux chanoines 
réguliers de Tordre de Saint-Augustin d*lltenwiller^, et 
en nomma le frère conventuel Werner prieur ou supé- 
rieur, à l'effet de le régir et de le gouverner dans les 
choses spirituelles et temporelles. En iM% après le 
décès du frère Werner, les frères conventuels abandon- 
nèrent ce monastère, et Tévéque Guillaume l'unit à la 
mcnse épiscopale et y plaça un administrateur ou procu- 
reur pour y en percevoir les revenus. Le chapitre collé- 
gial de Saverne, qui avait déjà reçu de l'évéque Guillaume 
de Hoftstein de nombreux témoignages de munificence, 
fut encore gratifié par ce prélat de l'ancien couvent 
d'Obersteigen, sous la condition d'en entretenir l'église 
et d'y faire célébrer une messe chaque semaine. Celte 

1. Ârch. de Saverne, recueil eité^ 536. 

3. Lk même. 

3. Ancien monastère siloé entre Epfig et Barr (Bas -Rhin). 



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— 515 — 

donation, datée du lundi après le dimanche Jubila 
i54t, comprenait non seulement les bâtiments du m( 
nastère, maU encore les terres, les prés, les forêts, 1 
courg d'Oau et tous les revenus qui en dépendaient, sa 
le drok de chasse dans les forêts, que Tévéqne Guiliaun 
se réserva expressément. 

Après le départ des malheureuses exilées de Bàle, 
prieuré de Durrenstein retourna à ses anciens seigneo 
temporels, les comtes de Linange-Dabo ; comme sa coi 
servation leur tenait à cœur, ils en confièrent la gan 
à. un pieux ermite, dont rétablissement dans cette sol 
lude fut regardé comme un événement heureux, prop 
à attirer la bénédiction du ciel sur la contrée. 

De nombreux pèlerins continuèrent à se rendre da 
la chapelle de Durrenstein, le jour de Saint-Marc, et 1 
offrandes qu'ils déposaient dans le tronc furent destinée 
par les comtes de Linange, à Tentretien du prieuré. Lo 
du partage du comté de Dagsbourg, auquel procédèrer 
en 1615, les comtes Jean-Louis et Philippe-Georges 
Linange, lesquels firent planter des pierres bornâtes q 
existent encoreS la montagne de Dûrrenberg tomba da 
le lot de Jean-Louis; mais le prieuré de Durrenstein 1 
laissé dans rindivision. Au début de Tannée 1671, quai 
le fameux bailli Kriegmann, receveur et administrate 
de Dagsbourg, dressa un Etat du comté, la chapelle 
Durrenstein existait encore ; à cette époque, raumon 
qui était déposée dans le tronc le jour de Saint-Mai 
et qui auparavant était partagée entre les seigneurs, 1 
cédée à un prêtre de Walscheid, « à condition qu'il tie 
» drait la chapelle en tous ornements et ce qui y est r 

1. Voy. M. Louis Benoit^ Pierres bornalcs armoriées, S 4. lii 
moires de la Société d'Archéologie lorraine, 1870, 



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— 514 — 

» latif, y compris encore le choeur, fenêtres, murs et 
» portes de lout temps en bon et sufflsant état* >. 

Les longues guerres qui avaient désolé l'Alsace pen- 
dant le XVII® siècle, et dont le contre-coup s'était fait res- 
sentir sur le revers occidental des Vosges, la famine et 
les maladies pestilentielles qui en sont ordinairement la 
suite, avaient dépeuplé le comté de Dabo. Ces événe- 
ments calamiteux paraissent avoir exercé une influence 
funeste sur la chapelle de Dûrrenslein. Comme le pèle- 
rinage était presque délaissé et que la chapelle ne fut 
plus entretenue, elle marcha rapidement à sa ruine, et 
les comles de Linange, qui, comme on sait, avaient em- 
brassé la Réforme, ne durent pas faire ^rand effort pour 
la relever de Isa décadence. 

Dom Calmet* et Tabbé Grandidier* prétendent que 
celte chapelle était dédiée au pape saint Léon IX, ce qui 
ferait supposer qu'elle avait été placée sous son invoca- 
tion par une nouvelle dédicace. 

Le pouillé manuscrit de Tévêché de Metz, de Dom Ta- 
bouillot, fournil une preuve certaine de ceUe nouvelle 
dédicace; il indique, comme annexe de Walscheid, Saint- 
Léon, ermitage*. M. Dugas de Beaulieu assure que, 

!. Le margaillier de Darremberg payait la renie de corvée jos- 
qu'en i62i au comte de Linange-Hartembourg. A celte époque, cette 
renie fui disputée enlre les deux seigneurs, et il en résulta que le 
marguillier fui considéré comme simple sujel. (Archives de la Meur- 
the, Dabo, liasse, 518.) Mais il y eul déport le il juin de la même 
année. 

2. Notice de la Lorraine, t. 1, arl. Dag&bourg. 

3. Œuvres inédites, t. V, p. 5i. 

4. Walscheid. Alsace. Palron ; Monseigneur (l'évêque de Meli), 
Il Philippe-Georgeg, comte de Dabo-Linange, jouissait du patronage 
ti de cette cure en 1 626 ; depuis, Monseigneur y a nommé à cause de 



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— 31» — 

comme un grand nombre de pèlerins se rendaie 
les ans sur la montagne de Saint-Léon pour imp 
saint de Dagsbourg, le père des pauvres, le soui 
affligés, les comtes de Linange-Dagsbourg y ava 
bâtir une chapelle sous son invocation. Mais M 
le vénérable curé de Dabo, prétend que celte c 
dont il attribue la fondation, tantôt aux religieux 
moutier^ tantôt à Louis, comte de Dagsbourg', é 
cée sous le vocable de saint Marc, et qu*élle n\ 
été dédiée au saint pape alsacien ; seulement, la t 
veut qu*il y ait reçu le baptême, et, au témoigna 
ancien instituteur nonagénaire, qui avait exercé 1( 
tions de sacristain à Walscheid avant la Révolu 
qhi vivait encore il y a une quinzaine d'années, 
vaît jamais célébré dans cette localité la fête anni 
de saint Léon'. 

n rhérésie du patron. Décimaleur ; le caré seol. Common'n 
ti Revenu du curé, 900 livres. Langue allemande. Annexes 
n ihal; Sainl-LéoQ, ermllage; Thomaslhal, Deinbach n. {M 
de la bibliothèque de la ville de Metz.) 

i. Le journal l* Espérance, courrier de Nancy, loc. ci 

^. Revue catholique des Ecoles d^AUace, en allema 
iSiS, p. 311). 

3. Voy. noies majiuscriles sur une excursion faite en 185 
de Dagsbourg, conservées à la bibliothèque de Strasbourg. 

Le présent mémoire a été écrit avant la funeste guerre 
Personne nMgnore que la bibliothèque de Strasbourg, l'uni 
précieuses et des plus utiles de l'Europe par la rareté et par 
de ses volumes, de ses incunables et de ses manuscrits, es 
la proie des flammes dans la nuit du 24 août 1870. Le bomt 
avait commencé un peu après huit heures du soir, et toutei 
ches à feu que l'ennemi avait réunies autour de la place vc 
en même temps leurs terribles projectiles. Le Musée de pe 
Bibliothèque, le Temple-Neuf et une foule de maisons pri 
peu près à la même heure. Le bombardement devenait touj 



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— M6 — 

La tradition locale a perdu tout souvenir du vocable 
sous lequel la chapelle de Dùrrenstein était placée, mais 
remplacement sur lequel elle s*élevait fut toujours consi- 
déré cottMne sacré par les habitants de cette contrée, et 
pendant longtemps ses ruines servirent d*abri à un er- 
mitage. 

Parmi les ermites qui s'établirent dans les ruines de 
Tancien prieuré, il s*en trouve un auquel on peut consa- 
crer quelques lignes ; François-Joseph "de Mayerhoffen, 
fils du directeur de la Chambre des Comptes de Tévéché 
de Strasbourg, avait embrassé la carrière militaire. En 
1742, il quitta le grade de capitaine de Sparre-Infanlerie, 
abandonna ses biens à son frère, bailli de Saverne et 
Kochersberg, puis se retira dans Ferraitage de Dùrrens- 
tein, au-dessus de VaIsCheid. Après avoir fait pénitence 
et mené la vie érémilique pendant six ans^ il rentra dans 
le monde*. 

Cet ermitage figure sur la carte de Cassini, sous le 
nom de Saint-Léonard. 

Nous avons vu que les habitants de Walscheid recons- 
truisirent, en 4842, sur les ruines de l'ancien prieuré de 
Dùrrenstein, qui avait été la proie des flammes, une cha- 
pelle de modeste apparence, consacrée au pape saint 



terrible et (es obus tombaient par centaines sur les bâtiments enflam- 
més sans qu'il fût possible de sauver les trésors déposés dans la Bi- 
bliothèque. Ces notes manuscrites de M. BoeswiUwald et Kûss, Tan- 
cien maire de Strasbourg, ont déjà été signalées dans la u Notice sur 
des Antiquités du département de la Meurlhe et des cimetières de là 
période gallo-romaine d, par M. Louis Benoit. ' 

1. Voy. Archives de la famille de Mayerhofifen et protocole de 
Tancien grefTe de Saverne. Ce fut Porigine de la branche de Mayer- 
hoffea*S|eiiib<M^g. 



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— 517 — 

Léon 1X9 et on appela Léonsberg (montagne de Léon 
ce pèlerinage, qui continua d*élre très-renommé. 

La montagne, sur laquelle s'élève la chapelle, changea 
son ancien nom de Dùrrenberg^ pour celui du saint pape, 
auquel la chapelle est dédiée ; toutefois, si le nom de 
Dûrrenberg n'est plus guère prononcé pat le peuple, il 
s'est conservé dans la matrice cadastrale ; le sommet et 
le versant de cette montagne, du côté de Walscheid, sont 
aujourd'hui divisés par le cadastre en deux cantons, l'un 
appelé Léonsberg et l'autre Dûrrenberg*. Sur cette der- 
nière partie est située une métairie, dont la construction 
remonte à l'an 1627^. 

Quelle est l'élymologie de ce nom de Diirrenberg ? 
Comme il est impossible de trouver un sens à la radicale 
dûrren au moyen de la langue allemande, il ne reste, 
pour trouver la signification du mot, que la langue cel- 
tique, qui, suivant le savant M. Mone, était la langue des 
habitants de l'Alsace, des Triboques, qui appartenaient à 
la race celtique et non à la race germanique. On sait que 
chez les Celtes les noms sont empruntés à la terre, et 
que les dénominations qui résultent de la nature du sol 
et de l'usage des lieux, sont exactes, parfaitement vraies 
et justifiées par l'étymologie. 

Les peuples germaniques, lorsqu'ils eurent conquis la 
contrée que l'on a nommée depuis l'Alsace, et refoulé 
les peuples celtiques au-delà du versant occidental des 
Vosges, conservèrent presque toujours aux montagnes, 
aux forêts, aux rivières, aux villages et aux établisse- 
ments ruraux, leurs dénominations celtiques, mais ils 

1. M. Colle, Notice sur le comté de Dabo, p. S8. 
3. M. H. Lepage, Dictionnaire topographique du département 
de la Meurthe, an mot Dûrrenberg. 



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— 5i8 — 

donnèrent à ces dénominations une allure ou forme ger- 
manique et y ajoutèrent fréquemment le mot de leur 
idiome qui exprime la même chose ou qui en représente 
la traduction. Ces tautologies, que Ton rencontre fré- 
quemment, ne furent plus senties après la perte de la 
langue celtique, et toutes ces dénominations furent consi- 
dérées comme étant d*origine allemande. Selon M. Mone, 
Tancien et savant directeur des archives du grand-duché 
de Bade, la radicale dûrren est la forme allemande de 
riro-celtique iorran, qui signifie petite montagne, et la 
terminaison berg^ qui signifie également montagne, et 
que les peuples germaniques y ont ajoutée, forme cette 
tautologie si fréquente dans les noms de notre contrée*. 

Les ruines du village de Dûrfenstein se voient encore 
sur le Léonsberg. « Ce ne sont plus, dit M. Dugas de 
Beauliea', que des moellons entassés sur deux lignes 
parallèles ou entourant des terrains qui ont été jadis en 
culture. Une large chaussée, connue sous le nom de 
Chemin-des-Princes, traverse ces ruines et descend jus- 
qu'à Voyer, village auquel elle a donné son nom'. » 

Plusieurs érudits, qui ont étudié les antiquités du comté 
de Dagsbourg, entre autres les Schœpflin*, les Schweig- 
haeuser^, et, en dernier lieu, M. Dugas de Beaulieu®, 

1. M. Mone, Recherches celtiques pour l* histoire du Haut- 
Rhin (en alleinaDd), p. i et 67. 

3. Le Comté de Dagsbourg, !2^ édit., p. 291. 

d. Du lalÎQ Via. 

i. Alsat, illust,, l. II, p. 19i. 

5. Antiquités de P Alsace, ou châteaux, églises et autres mO' 
numents des départements du Haut et du Bas-Rhin, II* section^ 
départ, du Bas-Rhin. 

6. OuTrage cité, p. 288. 



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— M9 — 

admettent Texistence de deux châteaux de Dag 
l'un bâti sur le Léonsberg, près de Walscbeîd 
aurait élé le berceau de Tilluslre race des co 
Dagsbourg, et l'autre, véritable nid d'aigle, plac 
rocher qui donoine le village de Dagsbourg^ c 
vers la fin du xiu® siècle par les comtes de 1 
après que le premier eût élé abandonné. Mais l'c 
du burg primitif de Dagsbourg, . sur la monti 
Léonsberg, quoiqu'elle ait été soutenue par de ] 
érudits, a été vivement disculée par M. Colle 
maire de SarrebourgS et l'opinion contraire a 
dans l'esprit des archéologues modernes. Il est 
d'hui généralement admis qu'il n'y a jamais eu 
château de Dagsbourg que celui bâti sur le ro 
domine le village de ce nom*. Toutefois, s'il f 
rapporter à M. le pasteur Lehmann, dé Nusî 
savant historien de la maison de Linange, le pi 
Saint-Léon^, qui portait, dans le principe, com 
l'avons dit plus haut,-le nota de Dûrrenberg, él 
couronné d'un château qui s'appelait Dûrrens 
château, qui empruntait son nom à la monU 
laquelle il s'élevait, avait été sans doute consirui 
anciens comtes de Dagsbourg, pour défendre lei 
sessions du côté de l'ouest, et les rares vesligci 
restaient encore en 1856, ont été pris par M. I 
Beaulieu, mais à tort, pour les restes du burg 
de Dagsbourg. Il est fait mention de ce château, 

1. Notice sor le Comté de Dabo, p. 58. 

3. M. H. Lepage, les Communes de la Meurthe, p. 2 

3. C'est sons le nom de Saint-Léon que Termitage du Di 

apparlenant aux u anciens ermites «, fut vendu par la nal 

novembre 1799, èi un nommé Scbmitt. 



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— 52a — 

autre qui p4N*tail( le inom de GoboM (SdiofAiii a hi 
CaJlrenihal)» çt dont la ^kuîition ne nous est pas eonnue, 
dans le traité de paix que Frédéric III, comte de Linange, 
conclut, au. mois d^ juin ii^%, avec Tévéque de Stras- 
bourg, Bertt^otd de Bucheek^ Le co«M€t Frédérie. reçut 
de L'é\'éque Berthold^ à titre de fief masculin (nous citons 
les termes du traité) : « Gastrum de Tagesburg cum 
villulis ibidem adjacenlibus, prout bone memorie Sy- 
mundus frater noster in locis eisdem, dum vixit, ab ipso 
tenebat in feodum, item Durrenstein et Colredai cum 

omnibus eorum pertinentiis > L'historien des comtes 

de Linange, M. Lehmann, qui a examiné et interrogé le 
texte de ce traité, n'a pas hésité à traduire le passage 
relatif à Durrenstein et Collrenthal ou Colredai de la 
manière suivante^. Les châteaux de Durrenstein et de 
Collrenthal... Si cette interprétation est exacte, il est 
évident que rétablissement d*up château sur le plateau 
de Dûrrenberg ne saurait être contesté. 

M. Tabbé Klein admet aussi Texislence d'un château 
sur cette montagne. Son témoignage est d'autant plujs 
irrécusable, qu'il connaissait mieux que personne les 
antiquités 'de la contrée. Selon lui, ce château ne daterait 
que du xiii^ siècle, et aurait été élevé, après la^mort de 

1. Scbœpflio, AU. dipL, t. l, p. ZSZ, n» i96. ArchiTes du Bas- 
Rhin, S. G. 82, et Mone, Revue pour Vhistoire du Haut-Rhin^ 
t. iV, p. 27i. M. Mone incirae à croire que Colredai pourrait être 
Golroy dans le val de la Bruche (Vosges). CoIroy-la-Roche figure sur 
la carte d'Alsace que Speckel fit graver en 1576 sous le nom de 
Klein-Goiry. 

2. Histoire deê châteaux de la Bavière rhénane (en allemand >, 
t. m, p. à6. Gel ouTfage se compose de cinq volumes in-8**, dont 
le troisième est entièremeni consacré à Thittaire de la maison de 
Linange. 



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PIPP^ 



— 82i — 

la comtesse Gertrude de Dagsbourg, par Je 
mont, cvêque de Metz, pendant qu'il assiège 
leau de Dagsbourg, où se tenait renfermé 1 
Jjnange. Mais, un jour que les troupes de 
Metz essayaient de surprendre la garnison de 
le château de Dûrrenstein fut surpris par 1< 
comte de Linangevqui se tenaient en embusc 
caverne que Ton voit non loin de là, à Toues 
tejn fut démoli, du consentement de Tévéq 
lui-même. Telle est la version de M. le c 
Ajoutons que Ton voit encore quelques débri 
teau, et le nom de Dûrrenstein, que nous trc 
le traité de paix de 1239, indiquerait jusqu'à 
point Texisience d'un château sur la montag 
ren, car la désinence stein signifie très-souv 
dans la langue allemande du moyen âge*. 

Quant à Tétymologie du mot Dagsbourg, ( 
drait avec raison pour une énigme, nous soi 
lecteur les diverses conjectures étymologiq 
nom comporte. M. Colle parle de deux étymo 
tées dans la contrée^. Des traditions locales f 
ter l'origine du château de Dagsbourg jusqi 
mérovingienne et en attribuent la fondation s 
bert ; le souvenir de celte origine illustre s'i 
dans son nom de Dagsbergy qui signifie n 
Dagobert. Telle est la première étymologie n 
M. Colle ; mais on nous permettra de faire ol 

1. Notes manuscrites sur une excursion faite au ] 
bourg, loco citato, et numéro cité du journal l* Espéra 

2. Scherz, Glossarium germanicum medii œvi 
Stein. 

3. Loco citato, p. 5. 



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rhistoire est loin de la légitimer. La seconde étymologie 
que mentionne M. Colle ne nous parait pas plus heu- 
reuse : il prétend que d'autres traditions locales font 
dériver le nom de Dagsberg de la grande quantité de 
blaireaux dont les terriers étaient creusés dans les flancs 
de la montagne au sommet de laquelle s*élevait la for- 
teresse féodale. Cet animal se nomme en allemand 
dachs, d'où le nom de Dachsberg, montagne des blai- 
reaux. * 

L'illustre Schœpflin a cherché à expliquer la signifi- 
cation du mot Dagsbourg par la traduction, et prétend 
qu'il signifie simplement castrum diei, château du jour^ 
Cette étymologie ou cette dénomination parut si peu 
naturelle, qu'on ne tarda pas à l'abandonner. 

M. Dugas de Beaulieu pense que le nom du château 
de Dagsbourg est formé, soit du chef qui le construisit, 
soit de quelque circonstance inconnue de sa position 
topographique. 

Enfin, si l'on consulte la langue celtique, la seule qui, 
par son expression et sa forme, puisse avoir quelque 
valeur dans cette question étymologique, on trouve que 
le nom de Dagsbourg dérive du celtique dachs, dages, 
tagesy tachs, qui signifie petite demeure, et c'est à cette 
étymologie que nous nous rallions avec le savant Mone. 
Dagsbourg n'était pas encore le burg important que les 
guerres du xvii® siècle ont renversé, et qui, depuis, ne 
s'est plus relevé de ses ruines. 

1. Alsac. illu$t,, t. II, p. 196. 



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NOTICE HISTOBIQUE 

SUR LE BARREAU LORRAIN 



SUIVIE DU 



TABLEAU GÉNÉRi 

ET CHRONOLOGIQUE 

DES AVOCATS REÇUS EN LA COUR SOUVERAINE DE LOI 
PARLEMENT ET EN LA COUR d'aPPEL DE NANCY, A ] 
10 HA! 4661, d'après le REGISTRE DES HATRICUL 
TABLEAUX SUCCESSIFS DE l'ORDRE 

PAR M. L. MENGIN. 



PREMIÈRE PARTIE. 



NOTICE. 

Nous ne voulons pas, assurément, donner à 
des proportions que, ni son litre, ni la nalur 
de son sujet ne sauraient comporter ; nous ero 
pendant nécessaire, en Tabordant, de consigner 
uns des principaux faits généraux qui ont mar 
Thistoire de notre nobb et libre profession. 

De quel éclat, en effet, n'a-t-elle pas brillé a 
d'Athènes et de Rome, pour pâlir plus tard et d 
ensuite dans ces siècles de barbarie où la f( 
pulvériséfle droit, où le combat judiciaire avait 
les luttesjpaciâques de la tribune ! 



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— 584 — 

Dès Tan 802, Charlemagne, puis plus tard ses succes- 
seurs, avaient» dans leurs capilulaires, commencé à régle- 
menter rexercicc de celte profession, dont les titulaires, 
désignés sous les noms à'advocali, causidici^ clama- 
toreSy ou bien encore assertores, devaient être, sous 
peine d*éVn)inalion, des hommes doux, pacifiques, 
craignant Dieu, aimant la justice et la vérité*. 

Le même sentiment qui avait porté Charlemagne à 
entourer le barreau de garanties d'honneur et de mora- 
litjé, devait, par une pente toute naturelle, amener la 
royauté à chercher à rendre facile aux faibles et aUx 
déshérités Taccès et Tappui de la justice. Aussi voyons- 
nous, en 819, Louis-le-Débonnaire décréter, dans une 
assemblée générale du peuple, une institution dont le 
précieux germe existait dans deux précédents capitulaires 
de Pépin-le-Bref, en 785, et de Charlemagne, en 789, et 
qui deviendra, mille ans plus tard, le type de notre 
assistance judiciaire*. « Si des veuves, des mirieurs, des 
» pauvres ont un procès devant le comte, leur cause 
» passe la première, et, s'ils sont embarrassés pour leurs 
» preuves, le comte doit les aider et leur donner un homme 
» habile qui dirige leur procès ou plaide pour eux, » 

Le torrent barbare emporta tout cela, et il faut franchir 
plusieurs siècles pour arriver au règne de saint Louis, 
qui, dans ses £/a6/mtfmenf5 (1270), recueillit les épaves 
de la civilisation rorçaine et remit en vigueur une partie 
des règles qu'elle avait consacrées. 

C'est dans le courant du xiv<^ siècle que la qualificalioD 
d'ordre des avocats fut donnée au barreau de Paris, 

1. MoDot, Règles de la profession d'avocat, t. I, pages 196 et 
suivantes. 

2. Molloï, t. ï, ]). 197. 



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^-^^^^ 



— 325 — 

.qui, à celle époque, outre les avocats au Parlement» 
comptait encore le rôle séparé des avocats au Chàlelet. 

Celte qualificaiion, du reste, n'était point nouvelle ; 
elle datait du Bas-Empire, et était empruntée à Tempe- 
reur Justin l**", qui, dans le commencement du vi« «•^'^ï'» 
avait donné au corps ou collège des avocats I 
d'ordre, et avait établi un tableau {roltdus) sur 
les uoms des avocats étaient inscrits avec la date ( 
réception. 

Ce tableau, ce rotiilusdes Romains, apparaît en 
sous Philippe-de- Valois, qui, le iZ février 1527, p 
réiablissement d*un rôle des avocats. 

La ménie ordonnance maintenait l'obligation d 
ment, autre institution romaine, modifiée cepend? 
Philippe-Ie-Hardi, le* 25 octobre 4274; car, au I 
prêter le serment à chaque cause, ainsi que cela s 
tiquait à Rome, les avocats français le prêtaient à V 
de la profession, avec renouvellement annuel. 

On rencontre, dans cette ordonnance de i327, d 
positions intéressantes, il en est même qui, pro 
ment, paraîtraient aujourd'hui être d'une exécutic 
ficile. C'est ainsi « qu'il était enjoint aux avocats 
» trouver au Chàtcîet, au soleil levant, sauf le 
» nécessaire pour entendre une basse messe* ». 



ORGANISAHON JUDICIAIRE EN LORRAINE. 

Si nous quittons maintenant le barreau français 
jeter un coup d'œil rapide sur l'organisation, a 
époque, de la justice dans notre duché de Lorraine 



1 . MoUot, 1. 1, p. soi. 



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— 326 — 
trouverons dans la remarquable Histoire de Lorraine 
de notre savant et regretté confrère M. Digot» des détails 
qui sembleront peut-être s*écarter un peu du cadre exact 
de c^tte notice, mais qui présentent cependant un intérêt 
local tel que nous n*avonâ pu résister au désir de les 
consigner ici^ 

« Le tribunal des Assises, dont les origines se perdent 
dans la nuit des temps, avait pris une forme régulière 
dès le XIV* siècle et au commencement du règne de 
Charles IL Les trois sections dont ce tribunal était com- 
posé siégeaient à Nancy, à Mirecourt et à Vaudrevange. 
La section de Nancy remplissait jusqu'à un certain point, 
à regard des deux autres, le rôle de Cour d'appel ; mais 
elle prononçait elle-même en premier et dernier ressort 
sur les affaires civiles et féodales du bailliage^ « Les gen- 
tilshommes de l'ancienne chevalerie, dit la Coutume de 
Lorraine, jugent souverainement, sans plaincte, appel, 
ny révision de procès, avec les fîebvés leurs pairs, de 
toutes causes qui s'intentent es Assizes *du bailliage de 
Nancy ; comme aussi des appellations qui y ressortissent 
de celles des bailliages de Vosges cl d'Allemagne ; en- 
semble de toutes autres qui s'interjectent du Change et 
sièges subalternes à l'hostel de Monseigneur le Duc; 
jugeants aussi souverainement et en dernier ressort es 
fueurs-Assizes du bailliage de Vosges, et faicts posses- 
soires au bailliage d'Allemagne ». 

> Et le Style ajoute : < Lesdicts gentilshommes de l'an- 
cienne chevalerie es assizes de Nancy jugent souveraine- 
ment, sans que l'on puisse contre leur jugement former 
plaincte, appel, proposition d'erreur, requesle civile, 

1. Digot, Histoire de Lorraine, t. V, p. 86 et suivantes. 



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— 327 — 
évocation, ou autre moyen quel il soit tendant à revision 
de procès. Il y a appellation des Assizes de Vosges à celles 
de Nancy en action pétitoire et possessoire. Sont aussi 
lesdi^ls juges d'assizes les interprètes de leurs sentences 
et jugemens^ comme aussi des formalités et sliles >. 

» La présidence des sections était dévolue aux baillis 
de Nancy, Vosges et Allemagne ; mais ce dernier était le 
seul qui, d'après un antique usage, eût toujours le droit 
de prendre part aux arrêts rendus par la section de Vau- 
drevange, et les deux autres fiaient, comme on le verra, 
obligés quelquefois de se retirer quand les gentilshommes 
se disposaient à aller aux opinions. La compétence était 
indiquée par le Style ou code de procédure. < Es assizes 
de Nancy et de Vosges, lit-on dans rarlicle 5 du litre 1", 
se plaident et déterminent les actions qui s'intentent au 
pétitoire pour fiefs, arrierfiefs, chasleaux, maisons for- 
tes, rentes, revenus et droicls seigneuriaux, pour francs 
alœuds nobles enclavés esdicts bailliages, pour villes ou 
villages, droicts de patronage lay et pour toutes autres 
choses de pareille nature et condition ; et ce entre le 
prince et ses vassaux, de vassaux à autres, et entre tous 
autres capables de contendre les choses susdictes. En 
celles d'Allemagne non seulement se cognoisl desdictes 
actions péliloires, mais aussi des possessoires et person- 
nelles ; et en celles de Vosges dudict possessoire aussi, 

selon qu'il est porté au Slile des fueurs-Assizes dudict 

lieu ». 

» Lorsque Ton comptait encore en Lorraine quantité 
de familles appartenant à l'ancienne chevalerie et à la 
classe des pairs-fieffés, les trois sections du tribunal 
étaient fort nombreuses ; mais, plus tard, quand beau- 
coup de ces familles furent éteintes, il devint difficile de 



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— 538 — 

réunir adsez de Jugéd pour reiidre les arrêts valides^ et 
on disposa qu'il n*en faudrait que sept h Nancy» et cinq 
à Mirecourt et à Vaudrevange. Les sections de Nancy et 
de Mirecourt ouvraient leurs séances « de quatre se- 
maines à autres» et la section de Vaudrevange de deux 
mois à autres »• Dans la suite, les sessions des premières 
furent fixées au nombre de huit. Vers la fin de Tannée, 
on dressait une liste des gentilshommes qui devaient 
faire le service pendant le cours de Tannée suivante ; ils 
se divisaient à cet effet en quatre chambres, composées 
de onze ou douze membres, et chacune des chambres 
tenait deux des huit sessions, qui commençaient à Ja Pu- 
rification, à la mi-caréme, à la Quasimodo, à la fin de 
mai, à la Saint-Jean, à la Sainl-Barlhélemy, après la 
Toussaint et vers le milieu de décembre. 

> La procédure à suivre devant le tribunal des Assises 
est minutieusement expliquée dans le Style qui accom- 
pagne les coutumes de Lorraine ; on en aura une idée 
plus nette en parcourant deux pages du mémoire de 
Guinet sur les anciennes juridictions de notre pays. '• Le 
lundi après midi, on sonnoit la cloche de TAssise, auquel 
son le baillv et les gentilshommes (convoqués) s'assem- 
bloient dans une salle de la Cour (ou du Palais ducal) 
sur le grand escalier rond, qui avoit vue sur les jardins. 
Les greffier, sergens et pareils officiers, les parties, leurs 
avocats et procureurs étans à la Cour, on ouvroil la 
porte, et tous enlroient et trou voient MM. les baillys en 
télé et les autres gentilshommes assis, comme ils se ren- 
conlroienl, de part et d'aullre d'une longue table cou- 
verte d'un tapis de velours. Lors le greffier ouvroit le 
livre et appeloit les causes suivant son registre, et on 
commençoit par les plus pressantes et remises par les 



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— 529 — 

aUltres Assises. Les avocats plaidoient ou demandoient 
défaut, et cela très-sommairement ; car ce n'estoient que 
des appointemens dont on demeuroit d*accord, suivant 
le Style ; et s'il y avoit quelques différends plus forts, 
après la plaidoirie, le bailly se l^voit et commettoit un 
des gentilshommes pour eschevin, c'est-à-dire on nom- 
moit un pour lever les voix ; lors il sortoit de la salle, 
où demeuroit l'eschevin avec les gentilshommes opinans. 
Ce pendant le bailly se promenoit avec les avocats dans la 
cour. Après on ouvroit la salle, le bailly y rentroit et 
(ous les aulires. Lors l'eschevin prononçoit ainsy : Par 
les avis de Messieurs les nobles et par le mien est dict 
telle chose ; ce que le greffier escrivoit sur son registre, 
et cela estoit fini pour cette cause. On poursuivoit les 
aultres ; et s'il y avoit du reste , on le remeitoit à la 
prochaine Assise, et la forme de prononcer cette remise 
estoit : Ce qui ne S'est fait se fera. Cela estoit poqr les 
causes d'audience, qui ne consistoient qu'en des règle- 
mens ordinaires et s'achevoicnt le lundi après dîner ; et 
en ces causes le bailly ne jugeoit pas et ne prononçoit 
pas. Le mardi, dès le matin, les gentilshommes s'assem- 
bloient pour juger les appellations et preuves par escrit, 
et lors le bailly jugeoit comme les aultres. On voyoit 
tout, on lisoit tout. Un gentilhomme lisoit les escritures 
d'une partie, un autre gentilhomme celles de la partie 
adverse, et chacune des pièces produites. La coustume 
estoit sur la table pour y avoir recours très-exactement; 
on n'y manquoit pas d'un mot: Il n'y avoit point de rap- 
porteur. Les procès ne se portoient pas ailleurs ; ils de- 
meuroient à la garde du greffier ; on y travailloit sans 
interruption, malin et soir, jusqu'au samedi que l'Assise 
finissoit jusqu'à une aullre. 11 n'y avoit point de griefs, 



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— 550 — 

point de production nouvelle, point d*intervenant. On 
jugeoit précisément sur la sentence dont estoit appel, et 
sur les escrilures et pièces sur lesquelles elle avoil esté 
rendue. Si c'estoit une sentence d'audience, les avocats 
qui avoient plaidé bailloienl par devant les juges des 
escrilures d'agrément (plaidoiries par escrit) qui dévoient 
eslre agréées de part et d'aullre, c'est-à-dire que l'on 
demeuroit d'accord que c'esioit ce qu'on avoit plaidé, et 
ces escritures, avec lesi extraits de la demande et de la 
sentence, faisoient toute l'instruction. On les enfermoit 
dans un sac, puis on les portoit comme les aullres procès 
par escrit. Pour relever l'appel il n'y avoit point d'aultre 
formalité que de consigner six francs ; desquels six francs 
le greffier du bailliage, pour instruire et mettre le procès 
dans le sac, le cacheter et porter au greffier de l'Assise 
prenoit six gros ; on bailloit six aullres gros au greffier 
de l'Assise pour toutes aultres choses, et il estoit obligé 
d'en charger son registre, et de rapporter au greffier du 
bailliage, avec l'arrest de l'Assise, le tout cacheté. Les 
aultres cinq francs se mettoient dans le sac et apparte- 
noienl aux gentilshommes, qui ne prenoienl point d'épi- 
ces, ni aullres profits, et venaient exprès à l'Assise à leurs 
frais pour rendre la justice ; et quant à ces cinq francs, 
ils ne les parlageoient pas ; pour l'ordinaire, ils les bail- 
loienl, partie à leurs greffiers, partie aux pauvres. La 
forme de prononcer estoit par escrit au bas de la sen- 
tence sur le droit dont estoit appel, en ces termes, par 
exemple, s'ils confirmoient la sentence : Le droit de l'Hos- 
lel de Monseigneur le Duc dict que le semblant des 
maîtres-eschevins de Nancy est bon ; fait en tel jour ; et 
s'ils la vouloient infirmer : Le droil de l'Hostel de Mon- 
seigneur le Duc dict, en infirmant le semblant des maî- 



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— 55i — 

lres-eschevin$ de Nancy telle ou 
pareillement escrit au bas de la i 
secret apposé, qui estoit des aléric 
papier dessus, et si^né par le greffî 
estant finie, ceux qui vouloient pc 
avoir gagné leur procès faisoient a 
devant les juges dont estoit appel 
verture du droit revenu de THos 
Duc ; et à Taudience, le greffier ( 
sac et en faisoit lecture ; et on dem 
ce qui estoit ordonné, sans aulli 

dure S'il s'agissoit de faire d 

de lieux et aultres procédures s 
nommoît un commissaire, qui este 
tenant-général, que l'on appeloit 1 
ou quelqu'honncste praticien bien 
porloit sur les lieux. Les enqueste 
l'Assise ; on y en ordonnoit. Les 
conlredicts se bailloient sur-le-chî 
longueurs et tous les frais esloien 
qui arrive tousjours quapd les juge 
gratis. On observoit encore, s'il 
que trois gentilshommes pouvoier 
et le meure à une aultre Assise, qi 
fussent d'accord, ei l'on appeloit c 
qui se pouvoit faire deux fois ; ma 
on jugeoit sans reipise, à la plural 
qu'on ne donnât point d'écristures 
l'Assise, néanmoins on faisait des 
trances imprimées que l'on distri 
l'ancienne chevalerie. On les sollic 
vouloit ; quelque grands seigneurs 



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j —352 — 

j que pauvres que fussent les parties, ils les reeevoient 

. toujours et les écoutoient et les avocats avec beaucoup 

j d'honnesteté. Et comme ces Messieurs avoient leurs 

ï avocats pour leurs affaires particulièfes, s'il se présentoit 

l quelque question difficile à juger ils les consultoient 

i volontiers et s'en inslruisoieni avec sincérité, el on ne 

j Irouvoit parmi ces grands seigneurs aucun soupçon de 

I corruption. » 

j Telle éiait, dans ses points principaux, l'organisation 

V - du tribunal des Assises. Peu à peu, le zèle des gentils- 

l hommes appelés à le composer se refroidit, leur négli- 

\ gence à se rendre aux convocations devint telle, que Ton 

; fut obligé d'édicter des amendes plus ou moins considé- 

^ râbles pour les forcer à être plus exacts à remplir leur 

l devoir, et, malgré tous les moyens, l'absence des juges 

> interrompit et rendit souvent impossible le cours de la 

justice. 

Aussi Florentin le Thierriat, avocat à Mirecourt, com- 
mentateur de la Coutume de Lorraine, critiquait-il en 
CCS teriTjes mordants la conduite de ces magistrats* : 
« Les procès des Assises sont plus vieux que leurs pro- 
cureurs, leurs juges el leurs parties. Le bœuf ou la vache 
.; et le maistre mesme sont plus tost morts, le meuble usé 

^ et la maison périe, que le procès jugé. Les grands du 

; pays naiz à plus grandes choses, et les petits exercés à 

des moindres, ne sçavent pas la forme des procédures et 
; ne s'y veulent employer ; toutes fois ne trouvent pas bon 

r ^--.^ que d'autres en usent ». 

Dans ces circonstances, il était utile de multiplier les 
organes de la justice et de restreindre la juridiction des 

1. Digoi, t. V, p. 93. 



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— 554 — 

Le r^Iement du comté de Salm, par exemple, ajoutait 
à l'amende de fol appel contre l'appelant qui perdait son 
procès, une amende contre son avocat. 

Pour le bailliage de Senones, c'étaient des avocats de 
Nancy qui jugeaient à Nancy les appels de ce bailliage, 
et ils étaient à ce sujet rémunérés par le prince, qui évi- 
tait ainsi les dépenses d'un établissement permanent. 

Nous nous bornerons, quant à présent, à ces citations, 
et nous reviendrons spécialement au corps des avocats, 
lesquels, dans plusieurs lieux, étaient confondus avec les 
procureurs. 

Dans l'ancien Style des procédures aux bailliages, il 
n'est pas parlé des avocats. « Peut-être, dit Rogéville*, 
n'y avait-il aucune distinction entre les défenseurs des 
parties, avant l'établissement de l'Université qui est 
actuellement à Nancy, attendu qu'on plaidait alors sans 
grade ; mais, depuis, on a établi des différences entre eux, 
comme on peut le voir par une commission du 4 juillet 
1612». 

On trouve également, dans les registres du bailliage de 
Nancy, trois procès-verbaux du serment renouvelé par 
les avocats aux audiences des 21 janvier 1597, et à celle 
du 8 mars 1604, en exécution de l'arlicle 4 du i^^ titre 
du même Style. Le dernier de ces actes est ainsi conçu : 

« Gejourd'hui 8 mars 1604, le sieur procureur général 
de Lorraine, comparant judiciairement en personne, a 
requis au sieur lieutenant de M. le bailly de Nancy, que 
tous les avocats du siège ayent à prêter serment ainsi 
que devroit être fait par chacun an, à la première au- 
diance des causes d'après les Rois sur les articles que 
s'ensuivent. 

1 . Dictionnaire des Ordonnances» 



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;55 — 

magislrals de cett 
d*honneur qu'il a 
nt en justice pou 

iiamenl en main i 
la découvriroier 
àcront du tout, 
en plaidant, soit 
qu'ils savent être 
ront ou soutiendr 
lient être vraym< 

l fuite et délais s 
; de la cause, 
eurs parties salaii 
de la quotte et d< 
fit le plaidoyer de 
elles de propos 

icati ci-après dén( 
gc paraphes*. » 
lu règlement fait 
er 1608, il est < 
îtement aux heu 
ceux dont les cai 
;, de deux franc 
leur partie, si ell( 
)nné de signer 1 
ventaires, afin ( 
)osition qui fut C( 
12 mai i62i : 

te qui suit la Notice. 



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— 356 — 
« Charles et Nicole, etc., à tous, etc., salut : 
> Sur la remontrance à nous faite de plusieurs abus, 
faute et manquement, qui se rencontrent en l'instruction 
des procès pendant tant en notre Conseil qu'ez sièges 
des bailliages, prévôtés et mairies en notre duché et 
terres y enclavées, pour être la plupart des demandes et 
des écritures mal faites, et le plus souvent contre les 
styles et les formes judiciaires, en tant qu'elles sont dres- 
sées par autres qu'avocats, procureurs et praticiens, et 
quelquefois par les parties même, lesquelles, par animo- 
' site et vengeance, remplissent leursdites écritures d'in- 
jures et invectives, à l'inténêt desdittes parties, et au 
mépris de la justice ; savoir faisons que, pour ce remé- 
dier, ayant mis cette affaire en délibération des gens de 
nolredit Conseil, nous, par leurs avis, avons ordonné et 
statué, et par ces présentes ordonnons et statuons que 
dorénavant toutes demandes et écritures, comme aussi 
les requêtes employées pour demandes et autres concer- 
nant l'instruction des procès, déclaration et diminution 
de dépens, dommages et intérêts, qui seront produites en 
justice, savoir en notredit Conseil, Chambre des Comptes 
et sièges ordinaires des bailliage, prévôté et gruerie de 
Nancy, seront signées des avocats, et ez autres sièges 
tant de bailliages que de prévôtés et mairies dudit duché 
de Lorraine et des terres enclavées, sans exception, se- 
ront lignées des avocats ou des procureurs, au choix des 
parties, pourvu qu'ils soient reçus à postuler et occuper 
auxdits sièges ; auxquels avocats et procureurs faisons 
inhibition et défense^ d'écrire ou proposer en plaidant 
aucun fait calomnieux ou injurieux contre qui que ce soit, 
quand bien même ils en auroient charge de leurs parties, 
à peine de cinquante francs d'amende, et plus grande s'il 



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— i^ — 

éèhét, k àfbhf ër sclôtt îâ Qualité du fMl ; \6\ï\mÉ tjtf en 
éciHTaîit H plaidant ils soient modestes el retenus, et 
gardent en tout le respect qii'îM doivent aU)( jug'eâ et à 
la justice. Enjoignons bien expfesâénient & nos baiflifs, 
leurs Heuienans, maître échevin et échctîns de Nâiicy, 
prévôts et autres juges, greffiers, avocats et procureurs 
de notredît duché de Lorraine et deà terres enclavées, de 
se conformer à cette notfe présente intention, et parti- 
culièrement auxdits juges et greffiers de ne recevoir re- 
quête, demandes et écritures, qu'elles ne soient ainsi 
signées*... » 

Aux Etats de 1614, on décida «c que les pratiquatls des 
sièges porlans qualitez d'adN'ocals procureurs ensemble, 
en feroient la fonction comme du passé : qu'on ne paye- 
roit pour estre receU procureur, et qu'il sufBroit de sa- 
voir les loix romaines Jt. 

Dès le 4 décembre 1613, M.^* des Porcelets, évèque et 
comie de Toul, prince du Saint-Empire, avait canoni- 
quement érigé une confrérie de Saint-Nicolas et de Saint- 
Yves en la chapelle de l'Auditoire de Nancy. 

Nous ne pouvons mieux faire^ pour en indiquer le tnotif 
et le but, que de transcrire ici les statuts de cette donfrérie 
et la confirmation qui leur fut donnée par l'éminent prélat. 

STATUTS DE LA CONFRÉRIE DE SAiNT-YVES ET SAINT-NICOLAS, 
ÉRIGÉE EN LA CHAPELLE DE l'AUDITOIRE DE NANCY. 

Pourront être reçus en cette confrérie^ non seulement 
MM. les juges, avocats, procureurs^ solliciteurs, clercs 
et autres officiers de justice résîdens aujctlt Nancy, ^i 

I . ftogéirille. Dict. dès Orâon., u l, p. SfS. 



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— 558 — 

auront cette dévotion, mais aussi toutes autres personnes 
de l*un et de Tautre sexe, pourvu qu'elles soient de bonne 
réputation et sans reproche. 

Les officiers de ladite confrérie seront élus à la plura- 
lité des suffrages une fois l'an, le jour de saint Yves, 
après vêpres, en la salle du Palais, en celte sorte : 1® On 
élira le supérieur, qu'on appellera le Maitre de la con- 
frérie, puis deux conseillers pour l'assister au gouverne- 
ment et direction des affaires, un avocat des pauvres et 
prisonniers, un receveur et un secrétaire, lesquels s'as- 
sembleront une fois le mois audit lieu, pour traiter des 
affaires de ladite confrérie. Seront aussi choisis quatre 
personnes, qui seront chargées du soin de quêter dans 
les églises pour le soulagement des prisonniers. 

Tous assisteront dévotement aux premières et secondes 
vêpres, et messes solennelles, qui seront chantées en 
musique en la chapelle dudit Auditoire es jours de fêtes 
de saint Yves dix-neuvième mai, et de saint Nicolas 
sixième décembre. 

Messieurs de ladite confrérie entretiendront la chapelle 
de l'Auditoire de ce qui sera nécessaire, comme d'orne- 
mens, luminaires, pain^ vin, etc. Entretiendront aussi 
un chapelain pour dire ou faire dire chacun jour la messe 
en ladite chapelle à heure fixe et commode pour l'au- 
dience ; et ce à l'intention de ladite confrérie, et pour les 
confrères, tant vivans que décédés, en y employant les 
deux cents frans qu'il a plu à Son Altesse Royale accor- 
der à ladite chapelle par chacun an. ^ 

Es jours que quelque confrère sera décédé, se dira la 
messe de Requiem avec les ornemens noirs ; à la fin 
d'icelle se dira un De profundis. Les confrères assiste- 
ront à l'enterrement et prieront à leur dévotion pour le 
repos de Tàme du défunt. 



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— 359 — 

La confrérie procurera qu*avec la permission de S* 
A. R., les prisonniers de l'Auditoire assistent à la messe 
qui sera célébrée les dimanches et fêtes en ladite cha- 
pelle, et ce à la garde des sergens, tenus et obligés de 
s'y trouver à cet effet. 

Sera pareillement donné ordre que les prisonniers 
soient confessés et communies es jours de fêtes solem- 
nelles de l'Eglise, comme Pâques, Penlecôles, Assomp- 
tion, Notre-Dame, Toussainls, Noël et autres, si la 
dévotion les y porte. Soient aussi visités et consolés 
souvent, ce qui se pourra faire par le chapelain, qui aura 
pour cet effet à chacun desdits jours solemnels un fran, 
outre son salaire ordinaire pour desservir ladite chapelle. 

Le jour que quelque criminel devra être exécuté, ledit 
chapelain aura soin de procurer que le confesseur, or- 
donné par Messieurs les juges, soit averti à bonne heure, 
afin de l'assister à temps suffisant. Et quand on sonnera 
la cloche pour l'exécution, les confrères qui en seront 
avertis se souviendront de prier pour le patient, afin 
qu'il plaise à Dieu lui faire la grâce de bien mourir, et le 
même jour chacun des confrères dira un De profundis 
ou trois Pater et Ave pour l'àme du défunt. 

Les sieurs conseillers de la confrérie auront charge 
chacun mois de visiter une fois les prisonniers pour les 
consoler et reconnoilre leurs nécessites, afin d'en faire 
rapport aux sieurs Maitre et autres conseillers, pour y 
pourvoir par leurs avis. 

Les mêmes sieurs Maître et conseillers tâcheront, trois 
fois l'année, le jour de saint Yves, de saint Nicolas et le 
Samedi-Saint, de procurer la délivrance de quelque 
pauvre détenu en prison à raison de dettes, soit par au- 
mônes de la confrérie, ou par autres procurées par eux. 



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* Et éotninè il est besoin de faire quelque foild^ ^ur 
rehtrelenemént de ladite chapelle et Ai serVicé divfti ël 
îoùb^nrtent des pauvres prtsonniers, ^utré îa lîbéraTité 
^e S. A. R., chaque confrère dortriera à l'entrée ce qui 
lui plsiira, et tous les ans deux franè. 

te àervice oràihairede ladite chapelle eèt fait pré- 
sentement par les Révérends . pères Augustins de 
c&lte viile^. 

CONl^ItlIfAtlON DES fiTATtjTâ GI-D)BS$US. 

iean des Porcelets, par la grâce de Dieu et du saint 
siège, évéque et comte de Toul, prince du Saint-Empire; 
A tous ceux qui ces présentes verront, Salut en Notre- 
Seigneur. Désirant, autant qu'il nous est possible, d'avan- 
cer les saintes intentions et bons propos de nos diocé-: 
sains, que nous reconnoissons vouloir s'adonner particu- 
lièrement aux œuvres de la piété et charité chrétienne ; 
nous secondons volontiers leur dévotion par le soin de 
notre charge et l'intervention de notre autorité : parlant, 
nous ayant été humblement remontré par les confrères 
de la confrérie Saint- Yves et Saint-Nicolas, désignée 
par iceux, sous notre bon plaisir, en la chapelle de l'Au- 
ditoire de Nancy, de notre diocèse, que, pour le bien d6 '-'•"' 
ladite confrérie, ils auroient ordonné ces statuts joints ' 
aux présentes, en instruments au nombre d'onze, qu*ils 
nous auroient représentés, nous suppliant, qu'en éri- 



I . Danb cette cbapelle était uft tableau représentnit saint Niéotat) 
et saint Yves, patrons de la confrérie. Ce tableao, peint p!n Rénaond 
Constant, a été détruit dans IMncendie da Musée lorrain. Nous en 
donnons une copie d'après une planche gravée par M. Thiéry au 
nroyen d'une souscription ouverte parmi les avocate. 



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geant ladite confrérie, oaus voulussions les^ ^^- 
tuts approuver pi confirmer dç notre agtorité. Ifous,^ 
inclinant à )epr prière cooioie jn3te et raisonnalj^Ie, avonç^ 
en faveur de leur dévotion, érigé et érigeons canonique- 
ment ladite confrérie, et tous et un 
statuts approuvés et confirmés, app 
mons, y ajoqtant la force de notre 
Avons, pour exciter davantage la déi 
frères, donné et concédé, donnons et 
lement, à perpétuité, à tous et un 
assisteront au saint office de la Me 
ladite c(iapelle les jours de saint Tves 
en décembre, quarante jours d'indu 
de TËglise accoutumée. En foi de qu 
présentes, signées de notre main et ( 
secrétaire de notre Chambre épiscof 
appendre noire scel secret, armorié de 
à Nancy de notre diocèse, le 4 décem 
Signé : «|. Evéque et comte de Tou 

Cette institution canonique était : 
concession d'indulgences accordées ] 
en date du ii septembre i6i4. 

Afin de ne point scinder ce sujet, 
pour un instant sur les faits et, lais 
autres événements que nous reprend 
dirons qu'en 4761, le 5 mai, ces stati 
modifiés et augmentés par la confrérie 
temps déjà, avait pris la dénominatioi 
Miséricorde. Nous croyons utile et op 
le texte : 



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— 5« — 

Les officiers et confrères de la Miséricorde ayant sou- 
vent rencontré des difficultés sur Texécution, Fînterpré- 
tation et Textension nécessaires des statuts de i6i5, y 
ont pourvu et ajouté, selon les circonstances, par plu- 
sieurs délibérations et réglemens provisionnels. * 

Mais, étant important de rédiger le tout en un seul 
corps, de lever les doutes qui se trouvent encore en plu- 
sieurs cas, de prévoir, autant qu'il est possible, les diffi- 
cultés à venir, même de changer quelques dispositions 
desdits statuts, qui, par les circonstances, ne peuvent i 

plus s'exécuter ; enfin de porter à toute la perfection dé- 
sirable les fonctions, la régie et les bonnes œuvres con- 
cernant un établissement si louable et nécessaire ; lesdits 
officiers et confrères convoqués par lettres, et assemblés 
au Palais, ont arrêté, sous le bon plaisir de la Cour sou- 
veraine, les articles de règlemens qui suivent : 

Art. 1. Tous avocats ayaat rang au Tableau, ou ins- 
crits chez le secrétaire de l'Ordre pour y prendre rang, 
seront confrères nés de la Miséricorde, ainsi que les pro- 
cureurs à la Cour et au bailliage : sans que les uns ni 
les autres puissent y renoncer, sous quels prétextes ce 
soient, si ce n'est qu'ils quittent leur état d'avocat ou 
procureur, auquel cas ils cesseront d'être confrères, à 
moins qu'ils n'ayent déclaré par écrit signé d'eux, qu'ils 
entendent demeurer aggrégés a ladite confrérie. 

Art. 2. Toutes autres personnes de l'un et l'autre sexe 
et de bonne réputation, pourront être aggrégées à ladite 
confrérie ; il suffira, à cet effet, que s'élanl présentées au 
maître, elles se fassent inscrire au registre delà confrérie, 
qui sera entre les mains du secrétaire de ladite confrérie. 

Art. 5. Les confrères assisteront, avec dévotion, aux 
premières, secondes vêpres et messes solemnelles qui 



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— 343 — 

seront chantées en la chapelle désignée à 
Fenceinie du Palais, aux fêles de saint Y^ 
Nicolas. 

Art. 4. La fourniture de ce qui sera née 
célébration desdits offices solenmels, se fe 
la confrérie, de même que la rétribution d 

Art. 0. On procédera chaque année dan 
Palais, en la salle destinée à cet effet, à Vu 
du jour de saint Yves, et en cas d'empêchi 
prochain jour commode, qui sera indiqué 
à rélection de nouveaux officiers de ladite 
voir : d'un supérieur qu'on appellera le 
confrérie, d'un premier et d'un second co 
secrétaire-receveur, de trois avocats et d 
reurs, l'un ez Compagnies souveraines, d 
de quatre, qui seront présentés par les p 
Cour ; et l'autre au bailliage, dans le noi 
qui Seront aussi présentés par les procureu 
L'élection se fera à la pluralité des sufïra 
recueillis par le Maître, en commençant p 
de ladite confrérie, le Bâtonnier de l'Ordr 
les autres avocats, suivant leur rang d' 
Tableau ; ensuite les procureurs, suivani 
ciennelé, et de même les confrères aggr( 
élection sera rédigée par le secrétaire de 1 
signée des officiers sortants et enlrans. 

Art. 6. Le Maître, le premier conseiller 
sei*ont choisis dans le rang des anciens 
obligation de suivre pour ce choix l'ordre < 

Art. 7. Le second conseiller sera choisi 
années dans la communauté des procurei 



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-^ 3U — 

et la troisième dans oelia des procureurs au bailliage, 
sansigard au rang d'ancienneté. 

Art. 8. Les avocats de la Miséricorde prêteront gratui- 
tement leur ministère aux pauvres et aux prisonniers, et 
seront choisis, sçavoir : deux au-dessus de dix années, 
et un au-dessus de six, à compter du jour de leur ma- 
tricule ; les tribunaux et fonctions leur seront désignées 
par la même élection, sçavoir : à Fun la parole dans les 
Compagnies souveraines et Chambre des Requêtes ; à 
Tautre, la plume dans les mêmes tribunaux ; et à Tautre 
enfin la parole et la plume dans les autres sièges. Lesdits 
avocats se suppléeront mutuellement dans leurs fonctions 
en cas d*empêchemens légitimes. 

Art. 9. Les procureurs delà Miséricorde prêteront aussi 
gratuitement leur ministère aux pauvres et aux prison- 
niers, chacun dans le Tribunal auquel il est attaché. Le 
papier timbré leur sera remboursé pour les prisonniers 
seulement, sur Fétat quiuancé qu'ils en fourniront au 
receveur chaque mois. 

Art. 10. L'année des fonctions expirée, les procureurs 
sortans d'exercice, remettront aux procureur^ sortans, 
sous-inventaire et sans délais, tous les sacs, dossiers et 
pièces de procès, sans qu'ils puissent, sous aucun pré- 
texte, refuser cette remise. 

Art. ii. Les officiers auront soin de visiter les prison- 
niers le plus exactement qu'il sera possible, et notam- 
ment aux jours de saint Yves et de saint Nicolas. Le 
Maître disposera sur-le-champ, suivant sa prudence, au 
profit desdits prisonniers^ du produit de la quête qui sei^a 
faite esdites fêtes par le plus ancien des trois avocats. 
Lesdits officiers donneront, autant qu'il sera en eux, dans 
Ieur§ visite^, le$ consolations qi^e Tétat des prisonniers 



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— 5« -- 

; reconnoitront leurs besoins, 
lu Bureau suivant ; et dans 
)ureau extraordinaire que le 
être pourvu. 

)n aura soin qu*avec la pei 
isonniers de la Conciergerie 
3ra célébrée à la chapelle de 1 
anches et fêtes, sous la gan 
de s'y trouver à cet effet. I 
luë, aux frais de ladite confn 
tre, comme ornemens, paii 
épuisement des revenus de 
3ra pourvu à ce que les priî 
communies, s'il échet, aux 
le TEglise et autres jours, si 
rétre à qui le soin en sera coi 
)lement ; sera aussi pourvu 
istructions chrétiennes au m 

B jour que quelque criminel ( 
procurera les secours spiritu 
convenable. On exhorte les 
5 de l'exécution par le son d< 
Li'il lui accorde une bonne n 
; de son àme, ledit jour, un 
T et Ave, conformément à la 
des statuts de 4615. 
n tachera de procurer, autan 
)t, la délivrance de quelques 
1 à raison de dettes, préférabl 
notamment ez jours de sai 
medy-Saint. 



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— 546 — 

Art. 16. Gbaqae confrère contribuera de ce qu*H lui 
plaira, es son entrée, au fond nécessaire pour le main- 
tien de la confrérie et Texécution des statuts. 

Art. 17. Chaque confrère délivrera annuellement vingt 
sols au receveur ou à la personne préposée de sa part, à 
peine d*y élre contraint à Tinslant sans formalité ; cette 
somme sera employée comme il est dit en rariicle pré- 
cédent. 

An. i8. Au jour du décès d'un confrère, les confrères 
assisteront à Fenterrement et à la messe, qui sera célé- 
brée au plus prochain jour commode, dans la chapelle 
de la Conciergerie, pour le repos de Tâme du défunt, 
à la fin de laquelle le prêtre récitera un De profundis. 

Art. 19. Les Maître, conseillers, secrétaire et avocats 
de Miséricorde, s'assembleront chaque semaine au jour 
qui sera convenu entre eux, dans Tendroit le plus com- 
mode indiqué par le Maitre, à l'effet d'y consulter les 
affaires contentieuses des pauvres et des prisonniers, sur 
le rapport de l'avocat chargé de les défendre ; de laquelle 
consullation il sera fait nolte sur Je registre destiné à cet 
effet. Délibéreront à la pluralité des voix, de toutes affaires 
importantes de la confrérie, telles entre autres que le 
rachat des prisonniers, les poursuites à faire contre les 
débiteurs, le remboursement des capitaux, l'employ et 
collocation des mêmes capitaux et autres sommes qui 
pourraient être données ou amassées, racceplation de 
legs ou donations, l'établissement d'alimens réglés à une 
suite de temps, l'administration des receveurs et quê- 
teurs, l'examen des comptes des receveurs sortants, les 
résolutions pour le bon ordre des prisonniers et autres 
cas semblables. Et à Tégard des dépenses menues et 
journalières, elles seront laissées à la prudence du Maître 
et du receveur. 



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— 547 — 

Art. 20. Le secrétaire tiendra registre 
bératlons qui seront faites pour les affai 
rie ; il donnera au Bureau assemblé, s 
un état du produit de ladite confrérie. 

Art. 21. Le Maître et le receveur dés 
d'ancienneté, cinq avocats pour quêter 
et fête, pour le soulagement des prisi 
églises qui leur seront indiquées, et p 
qui leur sera fixé, sans quils puissent 
et en cas d'empêchement légitime, ils a 
veur en temps et lieu, pour y être pour 
ils seront réputés négligens, et dans I 
suivante 

Art. 22. Lesdits avocats remettront 
receveur les deniers provenans des que 
du produit de chaque quête. Le recevei 
annotation du total sur son registre, laq 
de l'avocat. Et si aucun s'abstenoit par s 
gence de faire ladite quête, il sera ten 
chacune de celles obmises, pareille son 
la plus forte quête du même jour. 

Art. 23. Le receveur rendra annuellei 
sera indiqué en rassemblée de saint Y\ 
au Palais, un compte en règle au Mait 
avocats de Miséricorde enlrans et sorla 
teront les confrères aggrégés, s'ils le j 
lequel compte sera appuyé de pièces ju 

Art. 24. Le receveur sortant remettre 
ment de son compte, au receveur eni 
dudit compte, les registres, clefs, titn 

1 . Celte quête se faisait en robe. 



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~S48 - 

cenfrérif^ 9om Wtml^lr^ ùgf^ fl« l9i, e( dvess^ par 
devwat le MftîiF^ q» un cws^iHer» ou çtvacftl de Mi^érlrrr 
Ç0F(|^ p^MT iuj prépoç^ ; y rfivélira riiîveqlçiire puécédem, 
et sera faite menlîQn ftM <^^jf ei( $*il ^h^, p^r |p^ ^tum 
((a OQUvel Inventaire. 

Art. âS et dernier. Lçs présents statuts seront présen- 
tés à k Cour, qui sepa suppliée de les approuver et bo-r 
iftotoguer, et d'en ordonner rexéeution. 

Fait et arrêté par les confrères de la Miséricorde, qui 
ont souscrit ta minutte, à Naney, en la Salle du Palais, le 
5 mai 1761. 

Cette confrérie, qui subsista jusqu'en 1790, soulagea 
bien des misères et secourut bien des infortunes. 

On pourra s'en faire une iuste idée ei> constatant, 
d'après ses registres, que la moyenne de ses recettes 
annuelles était à peu près de 4,000 francs, et que, dans 
certaines années, elles montèrent à 17,000 fr., et dépas- ^ 

sèreqt même une fois 20,000 fr. j 

Nous donnons enfin, pour clore ce sujet, le dernier 
bilan dressé en 1789. 

Le chapitre premier, coniprenant les contrats et titres, 
tant anciens que nouveaux^ appartenant à la Miséricorde, 
mais compris pour mémoire seulement, se montait à 
S3,273 livres 19 sous 6 deniers. 

RECETTE EFFECTIVE. 

Chapitres. 3,084' 8^3^ 

Chapitre 3, Quêtes 

ez églises. 549 10 3 | 7,129' 12*0^ 

Chapitre 4. 

Charités particulières. .. . , g,4?5 13 3 



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DÉPENSE. — CHAPITRE l". 

Rentes viagères 506* 12» 0* 

Ghap. 2. Desserte des cha- 
pelles du palais, des pri- 
ions de la Gonciei^erie et 
des tours Notre-Dame. . . 229 16 6 \ 

Ghap. 5. Aliments distribués 
aux prisonniers i ,848 ^ * 

Ghap. 4. Vêtements et Man^ 
chissage et entretien du 
linge des prisonniers . ... 502 12 5 , 

Chap. 5. Sommes pour ra- 
chat des prisonniers et se-^ 
cours de route 928 14 

Ghap. 6. Bois, ustensiles et 
fournitures aux prison- 
niers... 105 6 

Reprise, c*est-à-dire diverses sommes 

dues portées en recette et non recouvrées. 

Total des dépenses. . . . ^ 

L'excédant de la recette pour ce dernier 
exercice était donc de 

De semblables confréries existaient dam 
français. Le bâtonnier en était le chef, e 
est reslé au chef élu de Tordre, lui vient p 
ce que, dans lès processions, il portait le 
pendait la bannière du saint. 

La confrérie de Saint-Nicolas ei Saint- 
importance et par ses résultats, justifie, c 
Tattention et le temps que nous lui avons e€ 

i. bans les règles ancieDoes, TËtat ne foarnissaii 
que le t>aio et f eaU. Le boailloo, les légumes élaie 
prddait de la quête doat il est question plus haut, i 
statuts de la tùûtrétie. 



l 



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— 5W)J— 

reprendre maintenant Tordre des faits où nous 
s quitté momentanément. 

15 janvier 1633, Louis XIII, qui ne pouvait cepen- 
e considérer que comme protecteur des Trois-Evé- 
créait un Parlement dans la ville de Metz, avec 
ir de connaître et terminer en dernier ressort toutes 
res civiles et criminelles dans cette province, 
un édit donné à Monceaux le 17 septembre 4654, 
)lissait un Conseil souverain à Nancy pour rendre 
ice en Lorraine en dernier ressort, en dehors tou- 
du ressort du Parlement établi à Saint-MibieU 
ette époque à jamais néfaste, le duc Charles IV, 
était relire à Sierck, y fut suivi par les officiers du 
nent de Saint-Mihiel ainsi que par sa Cour souve- 
qui, peu de temps après, fut obligée de tenir ses, 
îs à Vesoul ; cette Cour donna, le 43 juin 1654, une 
nance contre ce nouvel établissement, portant dé- 
i tous les sujets du duc de Lorraine de reconnaître 
diction de ce prétendu parlement, protestant de sa 
I contre tout ce qui serait dit, fait et usurpé par les 
très du Roi très-chrétien contre ses droits souve- 
Cette ordonnance fut lue et affichée en plusieurs 
ifs de la province*. 

le Cour que Ton appela Cour ambulante ou am- 
oire^ parcourut le pays et résida successivement 
lifférentes localités. 

officiers de cette compagnie servaient même dans 
nées de Charles IV. Le premier président de Gon- 
jrt était en même temps gouverneur de la forte- 

om Gaimeti Histoire de Lorraine, t. VI, p. 135. 



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nr^ ., 



— SSi — 

resse de Hombourg et colonel d'un régimen 
appelé le régiment de VEcritoire. Le prési 
était également colonel d*un régiment d*i 
M. Duboys (de Riocour), conseiller, fut 
Tarmée*. 

Le roi Louis XIU, poursuivant son systèr 
un peu plus lard la coutume de Bar pour 
par celle de Sens. 

Après le siège et la prise de Saint-Mihiel 
çais, le roi en supprima le Parlement par un 
en date du 19 octobre 1655, et en attribua 
au Conseil souveraiade Nancy. 

Mais, comme les Lorrains, suivant Texeri 
magistrats^ refusaient de plaider devant li 
Nancy, le roi en prononça la suppression, 
1656, et en réunit le ressort à celui du Parlen 
qui avait été transféré dans la ville de Toul 
letlres patentes sont datées du château de B 

Cependant, comme il n*est pas de règle 
exceptions, il faut reconnaître <|ue certains 1 
rent fonctionner, soit comme avocats, soit r 
conseillers, à Metz et ailleurs^ et le^ jugeme 
quelle que fût leur source, furent, en défini 
de rautorité de la chose jugée. 

A la cessation des hostilités, la Cour de 
transféra au château de Bitche et y siégea 
juillet 1660 jusqu'au 9 avril 1661. 

Ce fut le même Charles IV qui, rentré d; 
le 14 avril 1661, en vertu du traité conclu 
le 28 février de la même année, acheva de { 



1 . RogéYÎlle, Dictionnaire des OrdonnanceSf t. 



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— «2 — 
dénué jùrîliclîon des Assises wà profit de la Gotir sra*- 
veraîâë, qui reçut une nouvelle organisation. 

Il transforma en véritable bailliage le Tribunal des 
échevins de Nancy^ diangea leur dénomination, dontia 
au lieutenant du bailli le titre de lieutenant civil, crkninel 
et particulier, et à J'échevin celui de conseiller-assesseur ; 
confirmant, du reste^ les nouveaux officiers dans tous les 
droits et prérogatives des anciens échevins et maître 
échevin, par une déclaration du i^' décembre i66i. ^ 

Lorâ de cette réorganisation de la Cour souveraine, 
tous les magistrats qui avaient suivi leur prince et ceux 
qui avaient été destitués par les Français furent rétablis 
sur leurs sièges ; la Cour fut partagée provisionnellement 
en deux Chambres. La première Chambre, qui résida 
successivement à Lunéville, Saint-Nicolas, Epinal et 
Nancy, fut chargée déjuger en dernier ressort dans toute 
l'étendue de la Lorraine, et une seconde Chambre, ins- 
tallée à Saint-Mihiel, remplissait les mêmes fonctions 
pour le Barrois non mouvant. 

Il s'était élevé quelques difficultés relativement à la 
classification des avocats. La Cour souveraine trancha la 
question par un arrêt en date du iè mai 1663, où il 
était dit : 

« La Cour, pour prévenir leà difficultés qui ponrroient 
naitre entre les avocats^ pouf le rang de leurs séances et 
de leurs marches aux actions publiques, a ordonné et 
ordonne que lesdits avocats prendront leur rang ou maN 
ehe suivant Tordre de leurs réceptiobâ aux bailliages de 
son ressort et à la Cour, avant le 27* du mois d'avril de 
Tannée i66i, et ce indistinctement ; et que ceux reçUs 
auxdits bailliages depuis ledit temps, ne prendront leur 
rang que dq jour de leurs réceptions en la Cour. » 



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IL 



— 355 — 

< Lu et publié à Taudience de la Cour ledit jour 19<^ r 
1665^ ayant M® Estienne le Maire, avocat à ce prése 
déclaré s'opposer au présent arrêt. » 

Un registre particulier des réceptions fut tenu à pai 
de celte époque, et c'est sur ce registre que nous av( 
pu prendre la liste exacte de tous les avocats reçus ji 
qu'en 1670 d'abord, puis, après la suspension, les no 
de ceux qui furent reçus à partir du 5 avril 1698^ 

Nous traversons une époque de misère et de deuil. 
Lorraine est déchirée, envahie de toutes parts ; ell 
pour duc Charles V, mais elle a, pour ainsi dire, ce 
d'exister comme duché ; nous sommes à la dernière 
funeste étape d'une longue et glorieuse carrière. 

Des gouverneurs français administrent le pays au n 
de Louis XIV. Un édit de février 4685 supprime les b 
liages de Nancy, de Vosges, d'Allemagne, d'Etain, 
Saint-Mihiel, et réunit leurs ressorts à ceux de M( 
Toul, Verdun, Longwy et Sarrelouis. 

La Cour de Lorraine avait cessé de fonctionner dep 
1670. Les avocats, les procureurs, les huissiers, avai 
été contraints d'abandonner leurs demeures pour al 
s'établir auprès des tribunaux français. 

Après une interruption de près de trente années, ( 
allait revivre, parcourir une dernière période, jusqu 
moment où, avec le pays lui-même, elle disparaiti 
pour se fondre dans la grande et puissante national 
française. 

i. Rogéville, Diction, des Ordon,, Supplément, p. A, 

25 



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— 354 — 

Aussitôt révacuatioD du duché accomplie par les trou- 
pes françaises, le duc Léopold ressuscita sa Cour souve- 
raine par Tordonnance suivante, qui porte la date du 12 
février 1698*. 

€ François comte de Carlinford, conseiller d'Etat de 
l'Empereur, maréchal de camp, etc., etc., etc. 

» Son Altesse n'ayant rien de plus à cœur que de faire 
rendre une bonne justice à ses sujets, nous avons cru que 
nous ne pouvions mieux satisfaire à son inclination que 
de commencer la régence de ses Etats par le rétablisse- 
ment de sa Cour souveraine de Lorraine et Barrois, dont 
les fonctions ont été interrompues depuis l'an i670. 
Et pour cet effet nous avons jugé nécessaire que M. le 
baron de Canon, conseiller et secrétaire d'Etat et prési- 
dent dans ladite Cour, M. l'abbé de Riguet, grand prévôt 
de l'insigne église de Saint-Diey, Messires Serre et Bous- 
mard> conseillers dans ladite Cour, s'assemblassent dé- 
sormais dans la ville de Nancy pour rendre la justice 
souverainement aux sujets de S. A., et prendre soin de 
la conservation de ses droits et de son autorité en la 
même forme et manière qu'ils faisoient au commence- 
ment de l'an 1670. Auxquels nous avons adjoint provi- 
sionnellement, par commission. Messieurs Charles Ren- 
nel d'Andilly et Claude Georges, pourvus d'office en 
ladite Cour par feue Son Altesse de glorieuse mémoire ; 
lesquels prendront scéance, et jugeront conjointement 
avec les président et conseillers cy dessus nommez^ sans 
conséquence pour aucun rang, dont nous remettons la 
disposition à Son Altesse. Nous avons pareillement com- 
mis provisionnellement pour substitut le sieur Nicolas le 

i. Recueil des Ordonnaneet, t. I^ p. 3. 



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— 355 — 
Febvre, avocat au Parlement, et pour 
Claude Pierron et Nicolas Vautrin, jusqi 
autrement pourvu >. 

Le bailliage de Nancy fut rétabli le 43 
Vosges et d'Allemagne le 15 ; les comn 
la résidence du premier à MIrecourt, et 
cond à Boulay : le 16, un quatrième bai 
Pont-à-Mousson*. 

Au mois d'août, les charges de proci 
d'avocat général près la Cour souverain! 
à Léonard Bourcier. 

Le rétablissement de la Cour souver 
comme conséquence, la réorganisation 
avocats. Aussi, dès le 5 avril 1698, la 
arrêt qui ordonnait l'établissement d 
l'ordre. 

« Veu par la Cour, l'arrest rendu 
si lions de M« Nicolas Lefebvre, subs 
reur général, le 17 mars dernier, pi 
ordonné que les avocats qui prétenc 
fonctions de ce ministère à la Cour, 
pardevant le sieur Georges, conseiller, 
du jour de la publication qui sera faite 
première barre, leurs lettres de licenc 
leurs matriculles, pour estre sur icelle 
tableau ou liste desdits avocats et de sui 
preste le serment ordinaire à la premie 
publiques de ladite Cour, ledit arrest h 
barre du vingtième dudit mois de mari 
licences et extraits des matriculles repn 

i. Digot, i. VI, p. 13. 



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— 356 — 

cution d'iceluy el ouy le rapport dudil sieur Georges, 
conseiller, 

» La Cour a ordonné et ordonne : 

» Que les avocats reçus en îcelle seront mis sur le Ta- 
bleau en premier ordre et suivant le rang et les dattes de 
leurs réceptions, qu'ensuite ceux qui ont esté receus tant 
au Parlement de Metz qu'en celuy de Paris, et mesme au 
bailliage de celte ville de Nancy et autres jurisdiclions 
seront receus, et auront rang et scéance du jour de leurs 
matriculles sans tirer à conséquence pour l'avenir, or- 
donne néanmoins que^ maîtres François-Joseph Perin, 
Charles-François Antoine, Charles Royer, Claude-Joseph 
Beaudouin, et Jean Vlricq, qui ont leurs lettres de licen- 
ces d'autres Facultez et Universitez que celle de Pont-à- 
Mousson, se feront aggréger à l'Université dudit Pont-à- 
Mousson, dans lé mois, pour tout délay, du jour de la 
publication du présent arrest, sinon et à faute de ce, et 
ledit temps passé les déclare dès à présent d'escheus du 
bénéfice d'icelluy. Et sera le présent arrest leu et publié 
à la première des audiances publiques de la Cour en 
laquelle lësdils avocats seront appelles suivant l'ordre du 
Tableau cy après réglé pour presler le serment ordinaire. 

» Donné à Nancy en la Chambre du Conseil de ladite 
Cour, le cinquième jour du mois d'avril mil six cens 
quatre-vingt-dix-huit*. » 

On a pu apprécier plus haut l'état d*écrasement dans 
lequel se trouvait ce malheureux duché de Lorraine. 
Sillonné en tous sens, dévasté par les armées étrangères, 
ruiné, pillé par toutes ces hordes de race et de nationa- 
lités différentes, il avait épuisé la mesure de toutes les 
infortunes. 

1. Recueil des Ordonnances, 1. 1, p. 19. 



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— 357 — 

Le 28 novembre 1698, les anciens avocats du 
présentaient au duc Léopold la supplique suivante 

« Supplient humblement les anciens avocats d 
Cour souveraine : disans, que depuis les règnes d 
miers Empereurs chrétiens jusqu'à celui de Voire I 
il a été statué et observé dans tous les Etats où la 
a été rendue par des Compagnies souveraines, ( 
avocats, en tous cas les anciens et les vétérans, joi 
des exemptions des fournitures et logements de ^ 
guerre, guet et garde, corvées et autres charges 
ques, incompatibles à Tétude et aux fonctions du Bi 
Les raisons des anciens octrois de ces privilèges 
triviales dans le Droit romain, qu'il seroit inutile 
nuyeux de les rappeller ; et ce même droit est tel 
en usage dans tous les Parlements de France, qu 
des supplians, qui après le changement d'Etat ar 
1670, ont passé de la suite de la Cour souven 
Lorraine à celle du Parlement de Metz, et qui s 
trouvez dans l'ordre du Tableau des six anciens \ 
dudit Parlement^ ont jouï (tout Lorrains qu'ils c 
de ces privilèges et de ces exemptions dans la ' 
Metz ; et d'autres qui ont passé dans les première 
ges de Judicature du même Parlement, ayant 
qu'ils avbient avocassé pendant vingt ans, ont été e: 
de subir l'examen requis et nécessaire à leur prou 
L'ordre des supplians est appelé le Séminaire des 
tez. Les Césars ont bien voulu plaider quelquef( 
quelques autres grands Monarques de l'Hlstoi 
donné des marques de l'estime qu'ils ont fait des 
par rapport à celte profession. Votre Altesse ne le 
pus à ces grands hommes, ni en ceci, ni en ton 
autres marques et actions de grandeur. Les suppl 



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— 558 — 

doivent pas appréhender que sous le glorieux règne d*un 
si grand Prince^ ils soient les seuls entre tous les avocats 
des Parlements de l'Europe, qui ne seront pas favorisez 
de ces privilèges que les loix et les anciens usages ont 
donnez aux soins laborieux de leur profession. 

» Ce considéré, Monseigneur, il plaise à Votre Altesse 
ordonner que les anciens avocats ou vétérans, suivant 
actuellement sa Cour souveraine, à tel nombre qu'il lui 
plaira régler, jouiront des franchises et exemptions de 
toutes fournitures et logements de gens de guerre, guet 
et gardes, et autres corvées, ainsi et de même que les 
anciens avocats du Parlement voisin en jouissent. Et les 
supplians augmenteront les vœux et prières pour la très- 
heureuse santé et prospérité de Votre Altesse. Signé 
Haillecourt, Breton, Maigret, Guyot, Charles, Marchis, 
avocat au Conseil. 

Cette supplique, bien faite pour surexciter la fibre 
orgueilleuse du duc , fut favorablement accueillie , 
et les six plus anciens avocats furent, par décret du 
Conseil d'Etat du même jour, exemptés de ces charges 
militaires dont aujourd'hui nous sommes, malheureuse- 
ment, trop à même d'apprécier l'importance et le poids. 

Ce décret avait longtemps été exécuté à la lettre, c'est- 
à-dire qu'il n'avait profité qu'aux six plus anciens avocats 
inscrits au Tableau sans distinction, de sorte que l'on 
pouvait comprendre parmi les six exemptés, des avocats 
nobles ou privilégiés, qui étant déjà déchargés par leur 
titre ou par quelqu'autre cause, rendaient illusoire la 
décision du Souverain, ou tout au moins allaient contre 
le but qu'il s'était fixé ; aussi sur une nouvelle requête 
présentée longtemps plus tard par MM'* Recouvreur, 
bâtonnier; Dordelu, syndic; André, secrétaire ; et Re- 



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-T-.,-«^;i.~T; 



— 559 — 

nauldin, avocat au Conseil^ Stanislas ordonna-t- 
juin 1747 : « Qu'il serait fait annuellement par le 
nier, en l'Assenablée des avocats, un Tableau pa 
desdits six anciens non d'ailleurs privilégiés, leq 
aprouvé et visé parles Premier Président et Gen 
en la Cour et de suite registre où besoin sera ». 

Le i®' août 1705, Léopold augmenta le non 
procureurs. La déclaration « ordonnait et déclai 
était permis aux avocats des mêmes Bailliages ( 
court, Saint-Mihiel, Bar, Lunéville, Pont-à-W 
Etain, Bassigny, Neufchâteau, comté de Vau 
Epinal, Chàlel, Bruyères, Saint-Dié et Gond 
d'estre reçus à lever les offices de procureurs j 
créez et sièges desdicts lieux par notre édit du 
novembre dernier (1®' novembre 1704), et que < 
en seront par nous pourvus puissent en faire les ( 
conjoinctement avec celles que nouS leur avons r 
en qualité d'avocats, sans que lesdites fonctions 
cureurs puissent être imputées à actes dérogeai 
blesse aux avocats qui s'en trouveront honno 
laquelle dérogeance nous le*s avons en tant qu 
est ou seroit, relevé et relevons par les présente 

C'était un premier pas vers une mesure plus 
prise quelques années plus tard. 

Le 11 décembre 1718, en effet, un édit pro 
suppression complète des offices des procureurs. 

« Attendu, dispose cet édit, que cet établisse 
devenu onéreux aux parties qui plaident, par 1 
plicité et la longueur des procédures superflue 
ruinent 

1. Recueil des Ordonnances, t. I, p. 489. 



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— 560 — 

» Permettons, en conséquence, aux avocats exerçants 
dans les Compagnies souveraines et dans tous les autres 
Tribunaux de nos Etats, de faire les fonctions de la pro- 
cédure conformément à nos ordonnances ». 

Les procureurs réclamèrent, et, en présence des dé- 
marches qu'ils faisaient pour faire rapporter Tédit de 
1718, les avocats adressèrent au duc la requête sui- 
vante : 

« Les avocats de vos Cours souveraines supplient très- 
humblement V. A. R. de leur permettre de lui représen- 
ter que quelques-uns des ci-devant procureurs, publient 
par- tout leur prompt rétablissement. 

» Il est triste aux avocats de se voir en butte à des 
gens que la sagesse de Tédit du il décembre 1718 a ter- 
rassés et proscrits. 

> Les avocats comptoient du temps de Rome triom- 
phante les consuls et les grands de la république pour 
compagnons. César même, victorieux de ses ennemis, 
se délassoit dans les exercices du barreau et ne tiroit pas 
moins de gloire d'une Oraison qui lui avoit réussi que 
du gain d'une bataille. 

> Ils sont déchus de ce haut point de grandeur ; mais 
ils ont continué à remplir le Sénat d'illustres sujets, à 
donner aux Souverains des Ministres éclairez, aux peu- 
ples des vifs et désinterressez défenseurs ; on les consi- 
dère encore comme le Séminaire des dignitez. Les pro- 
cureurs ont-ils jamais figuré dans Rome? On ne les 
connoit qu'en France ; on sait ce qui a donné lieu à leur 
création : dans tout le reste du monde^ ils sont de rebut. 

» Les Augustes i)rédécesseurs de V. A. R. très-instruits 
que l'introduction des procureurs dans le royaume voisin 
était plutôt la suite odieuse des guerres que l'ouvrage de 



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— 56i — 

la prévoyance, se sont bien gardés de les admell 
puis redit de i704, que n'ont-ils pas fait? Celui 
pression les convainc d'avoir été onéreux au pi 
la multiplicité et la longueur des procédures 
nnémes procureurs, du moins une partie, s'élever 
cieusement contre les avocats, leur imputent lei 
dont ils sont eux-mêmes convaincus. Quelle té 

» Quoique le mauvais caractère de l'AccusaU 
ordinairement une accusation dans le décri, ce r 
assez pour les avocats que leur innocence ; il fau 
seigneur, qu'ils effacent jusqu'aux soupçons. 

» Les ci-devant procureurs fondent leur prête 
tablissement sur leur expérience dans l'instructi 
procédure : sur la négligence des avocats ; les 
des parties; la multiplicité des actes, la longi 
procédures ; le refus de faire des avances, les 
dans les appointements, les profits des clercs, et 
protection puissante. Les avocats répondent : 
ne font signifier que ce qui doit l'être indispensal 
Les contraintes, les avenirs si fréquents el si 
parmi les procureurs, grossissent rarement les 
des avocats. Ils s'invitent à remplir un appointe 
plaider une cause ; l'invitation a pour eux la 1 
contraintes et des avenirs, qui demeureraient à 1 
des parties. On ne révoquera pas en doute q 
conduite modérée ne blesse les intérêts des fo 
mais imiter les procureurs, ce serait partager 
Fermier les dépouilles des sujets. 

» 2® Les parties en sont quittes à présent pour les 
nécessaires : on ne les tourmente pas par les d( 
importunes et continuelles d'argent sous le prél 
avances. 



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>^^ 



— 362 — 

» En était-il de même du temps des procureurs? Pres- 
que à chaque poste, nouvelle sommation de vuider leur 
bourse ; les procès ne se trouvoient en étal que quand 
des actes usurairement redoublez absorboient leurs reçus 
et leur assuroient des nouveaux profits. 

» Il n'y a donc pas lieu de s'étonner qu'un d'entre eux 
né, élevé et marié dans une étroite indigence, ait eu le 
secret de doter une fille de dix mille livres, outre les 
habits et les meubles. Quelle dot, si l'on réfléchit qu'il 
est père de dix à douze enfants ! Les avocats se soutien- 
nent ; on ne s'aperçoit pas qu'ils amassent : l'honneur 
en eux prend le dessus et dédaigne les richesses mal 
acquises. 

» On objectera que la conduite d'un seul procureur 
n'influe rien sur les autres. Mais d'où viennent les mai- 
sons magnifiques qu'ils habitent dans les plus belles rues 
de Nancy? Les riches héritages qu'ils possèdent aux 
environs? D'où leur venoîent les habits somptueux, 
cachez depuis, et qui brilloient avant la suppression ? 
Comment fournissoient-ils leurs tables splendides, où 
tout affluoit, jusqu'à laisser les personnes de la première 
distinction dans le besoin ? Tous n'étoient pas plus heu- 
reux que celui qui a dix ou douze enfants ; et tous ont 
vécu comme lui aux dépens des plaideurs, cruellement 
épuisés. 

» 3® La longueur des procédures, le refus de faire les 
avances, les erreurs prétendues dans les appointements ; 
que signifie tout ce verbiage ? convient-ii à des procu- 
reurs, convaincus de ces dérèglements et condamnez, de 
rejetter leurs fautes sur les avocats ? Aux clercs d'ac- 
cuser leurs maîtres ? Après tout, combiner les actes de 
Barre, avec les distributions, c'est reconnaître la vigilance 



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/ 



— 365 — 

et Tapplication des avocats à soutenir les inti 
parties, à faire les avances nécessaires. Les pi 
en usoient-ils de même ? On n'est que trop 
que chez eux quand la fortune ne rioît pas au: 
nul procez poursuivi, si l'argent d'avance n'ei 
le goût. 

» Si l'on trouvoit des erreurs dans les appoii 
du moins elles ne seroient pas volontaires et ir 
comme du temps des procureurs. Quelle c 
Messieurs les Commissaires à la Barre manqi 
de lumières pour donner les règlements voulus 
donnance. Les procureurs leur faisoient don( 
Dans cette rencontre, ces imprudents, ces clen 
pez, accusent et la Cour et les avocats ; se tra 
en gens consommez dans la forme ; peuvent-ih 
voir, aveugles qu'ils sont dans le fond. 

» D'ailleurs où les conduiroit leur rétabliss( 
revêtir de l'office de procureur quelques-uns i 
crils ; avec eux il faudroit recevoir des clercs ei 
vices. Tous ensemble deviendroient-ils les arbi 
forme de procéder ? Quelle dérision ! Une p 
l'expérience des anciens procureurs dans la fom 
de ce que de leur temps tout fourmilloit de 
civiles ; qu'ils en cottent une depuis leur sup] 

> 4*» Les profits des clercs des avocats n'a| 
pas des profits des clercs des procureurs ; le s 
avoient de leur mendier les reconnoissances d 
suppose au moins un partage. L'intérêt domine 
cureurs. 

» 5® Une puissance les protéger ! S'ils accus 
que la religion de cette puissance est surprise ! 
que les registres des actes de Barre depuis la su 



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— 564 -. 

forment à peîne un seul registre des mêmes actes pen- 
dant une année de ci-devanl procureurs. On voit moins 
de reliefs et de demandes : les avocats examinent les 
affaires, dissuadent les appels et les demandes, s'ils con- 
noissent ne pouvoir les soutenir ; quelle différence ! Les 
procureurs ne s'étudient qu'à multiplier les procédures, 
les avocats qu'à les assoupir, qu'à les terminer. 

» Si on prend moins de décrets de productions nou- 
velles, c'est une suite heureuse de la suppression. Les 
avocats produisent à la fois ce qu'ils ont à produire. Les 
procureurs avides de requêtes, d'écritures, de journées 
et de significations ; de dix pièces faisoient dix produc- 
tions nouvelles. Que le public était bien servi. 

» On lève moins d'actes au greffe; les huissiers se 
plaignent du peu de significations : les plaintes des gref- 
fiers, des huissiers, sont le panégyrique des avocats : du 
moins ils ménagent les cliens ; et ce n'est pas un crime 
que de faire tarir les inondations, que d'arrêter les ra- 
vages de la chicane. Les chagriner sur ce point, c'est 
quereller la probité et le bien public. S'il est vrai qu'une 
puissance protège les procureurs, qu'elle pèse ce Mé- 
moire ; elle cessera de leur être favorable. 

» Mais, Monseigneur, quel est le dessein de ceux qui 
proposent ce rétablissement? Ont-ils réfléchi que les 
avocats se sont déportés du plus liquide de la procédure, 
du droit de Conseil et de la moitié de déclarations de 
dépens ? Que ce déport a occasionné non seulement le 
remboursement des procureurs, mais encore a formé au 
profit du domaine une Ferme considérable. 

» Si on rétablit les procureurs, la justice veut que l'on 
rende le droit de Conseil aux avocats, et le public est 
surchargé. 



• ^ ■4>lg^tized■fe 



— 56S — 

» Si les prétendus procureurs cons 
choses à cet égard restent sur le pied qu'( 
sera leur ressource ? Ils ne pourront se 
la multiplicité des actes : c'est donc p 
plaideurs qu'ils dennandent d'être rétal 
ingénieux ! De la cause qui les a fait sup] 
aujourd'hui les motifs de leur rétablissen 

» Mais quelles en seraient les suites ? 

» Les fils de procureurs fréquenteroic 
du Droit. Auroient-ils des licences ? L( 
scrupule, leur livreroient les affaires. Le 
se trouveroient bientôt réduits au vain t 
ez loix. 

> Les fils des avocats seroient dignes 
tion. La prudence leur défendroit le pi 
quoique la nature les ait formé d'une U 
et leur ait départi un courage magn 
sommes plus sous le règne de David ; 1 
ser son sang pour la Patrie ? Salomon 

» Cent trente avocats suivent vos Ce 
Déjà l'émulation fait naître de brillantes 
procureurs sont-ils rétablis ? On force l 
ter. Avec eux les conférences, l'amour < 
l'étude ; tout va tomber. 

» Us espèrent donc, après s'être justil 
donnera son attention au plus grand n( 
digne ; qu'en rebutant la tentative des 
encouragera les jeunes avocats à contin 
tion et déchargera le public de l'avare a 
reurs, qui sont tout pourvus, à l'exce 



.GooqIc 



— 566 — 

trois, gens délicats, qui refusent à leur fortune ce qu'ils 
accordent à leurs plaisirs^. » 

Nous n'avons pu retrouver la requête des procureurs 
qui a donné naissance au mémoire que Ton vient de lire, 
mais à la vigueur et à Tàcreté de la défense^ on peut 
aisément se rendre compte du ton et du caractère de 
l'attaque. 

Nous n'avons, toutefois, reproduit cette pièce, ni pour 
l'esprit, ni pour la lettre, mais uniquement dans le but 
de montrer Tétat des mœurs de l'époque, et en face de 
cette requête, à laquelle un autre nom conviendrait peut- 
être mieux, nous avons le droit de nous féliciter grande- 
ment du progrès de la civilisation, en appréciant avec 
satisfaction les sentiments de confraternité sincère qui, 
de nos jours, unissent entre eux tous les membres de la 
grande famille judiciaire. 

L'édit de 1718 conserva force et autorité jusqu'au 
règne de Stanislas : les avocats postulèrent seuls devant 
les diverses juridictions. 

L'ordre des avocats s'était peu à peu réorganisé, mais 
il était non moins important de l'entourer de toutes les 
institutions qui pouvaient aider à son développement, 
soit matériel, soit scientifique. Dans ce but^ Léopold P*^ 
établit d'une manière fixe et permanente des conférences 
pour les jeunes avocats, par déclaration suivante en date 
du 15 décembre 1728^. 

c Léopold, par la grâce de Dieu, duc de Lorraine, 
etc., etc., etc. 

i. Rogévllle, Dict. des Ordon., t. II, p. 368. 
3. Recueil de$ Ordonnances, t. III, p. 330. 



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— 567 •— 

t Les conférences académiques qui se tieni 

notre bonne ville de Nancy par les avocats exerçî 

suite de notre Cour souveraine de Lorraine et ] 

nous ont toujours paru très-utiles et très-avantî 

d'autant que Ton y traite des matières les plus i 

tives et les plus importantes du barreau par l'ex] 

de la coutume et des loix municipales, en dév< 

ce qu'elles ont d'obscur, et en rendant certain 

parait douteux ; aussi nous avons pris toutes les 

tions que nous avons estimées justes et convenat 

soutenir cet établissement, en faisant inviter c 

part les avocats, d'assister exactement ausdites 

rences, avec promesse de récompenser dans 1' 

leur assiduité ; cependant nous apprenons que f 

d'entre eux se dispensent et négligent de s'y troi 

c'est pour remédier à cet abus que nous avons r 

faire connoitre plus authentiquement nos volont 

égard. A ces causes, et autres bonnes et justes à 

mouvantes, de notre certaine science, pleine p 

et autorité souveraine, et de l'avis des gens 

Conseil, nous avons déclaré et ordonné, décli 

ordonnons par ces présentes, voulons et nous p] 

l'avenir aucuns des avocats demeurans en i 

bonne ville de Nancy, et exerceant à la suite 

Cour souveraine de Lorraine et Barrois, ne puiss 

pourvus ny reçus à l'exercice d'aucuns offices de 

ture créez dans nos Etats, que préalablement \\i 

produit un certificat signé de notre très-chei 

Conseiller d'Etat et avocat général en notre Cou 

raine de Lorraine et Barrois, le sieur Toustain ( 

portant que l'impétrant aura assisté assiduëmeni 

conférences et lequel certificat nous voulons étr 



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attaché sous le scel de notre Chancellerie aux provisions 
qui seront accordées pour offices de Judicature auxdits 
avocats résidens à Nancy, à peine de nullité ». 

Cette institution était née dans le cabinet du juriscon- 
sulle Breyé, et Ton peut se rendre compte de la légitime 
et juste importance qu'y attachait avec raison le prince 
par toutes les formalités et toute la solemnité dont il 
Tentoura. 

La liste des institutions utiles et charitables n'était 
cependant point épuisée, et, le 20 juillet 4750, nous 
voyons le roi Stanislas, duc de Lorraine et de Bar, l'aug- 
menter, en établissant par déclaration une Chambre de 
consultations^ 

En voici le texte : 

« Stanislas, etc., à tous présens et à venir, salut. Nos 
sujets indigens ne pouvans être aidés dans les affaires 
conlentieuses qui leur surviennent, sous le ressort de 
notre Cour souveraine, que par le ministère d'un seul 
avocat, à titre de miséricorde, lequel manquant souvent, 
à cause de leur multiplicité, et des exercices ordinaires 
de sa profession, du temps nécessaire à un mûr examen, 
soit pour détourner ses cliens d'entreprendre de mau- 
vaises causes, soit quand il les juge bonnes, pour les 
éclairer et conduire dans tout le cours de la procédure, 
les expose en succombant s«us le poids des jugenîens, 
à voir augmenter leur misère ; et voulant procurer à cette 
portion de notre peuple les secours dont il peut avoir 
besoin pour obtenir justice, dans les cas où elle lui sera 
due, nous avons résolu d'établir une Chambre de consul- 
tations, composée de jurisconsultes distingués par leurs 

1. Recueil d'ordonnances, t. VIII, p. 176. 



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— 569 - 

lumières et probité, pour prendre c 
que les pauvres se trouveroient d 
appel en notredile Cour souvera 
gratuitement leurs avis, sans le( 
être reçu ; et comme nombre de 
soutiennent journellement sans 
par les parties de se munir d'une 
cause de la dépense à laquelle elU 
occasionne quelquefois leur ruine 
lité de cet établissemmit en favei 
de tous étals et conditions qui voi 
admettre à consulter aussi ladite < 
causes d'appel ; sur quoi expliquî 
intentions, Nous, de notre cerlair 
sance, et autorité royale, avons 
disons, statuons et ordonnons, vc 

» Art. 1. Qu'à commencer du 1 
Martin prochaine, il sera formé ui 
tations, dans l'emplacement du P 
composée de cinq avocats, auxquc 
les lettres nécessaires, qui s'y 
jours que notre Cour souveraine 
huit heures du matin jusqu'à onze 
jusqu'à cinq heures après midi. 

» Art. 2. L'avocat de la Misérico 
à ladite Chambre toutes les cau! 
civile, soit en demandant, soit en 
chargé par son Ministère, d'en exj 
faits et les moyens, et sur chact 
fourni une consultation, signée d 
au moins. 



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— 570 — 

» Art. 5. Faisons défenses à noiredile Cour souveraine 
de recevoir aucun appel, dans ledit cas, qu*il n*ait été 
préalablement justifié de ladite consultation. 

> Art. 4. Pourront nos autres sujets, dans tous les cas 
où ils auront à se pourvoir par appel à notredite Cour 
souveraine, se présenter en personne, ou par leurs avo- 
cats, à ladite Chambr^, et y obtenir des consultations. 

» Art. 5. Le plus ancien en matricule desdits <3inq con- 
sullans, présideTa ladite Chambre, et le moins ancien 
sera tenu de rédiger et expédier, à ses frais, les consul- 
tations mentionnées ez articles II et IV de la présente 
déclaration, qui seront délivrées gratis aux parties. 

» Art. 6. Auront lesdits consultans la liberté de conti- 
nuer Texercice de toutes Içs fonctions du Barreau'; joui- 
ront dés mêmes privilèges et exemtions dont jouissent 
nos Conseillers en notre Bailliage de Nancy, et en outre 
chacun deux mille livres, monnoye de France, par année, 
dont^le fonds sera par nous constitué à perpétuité. 

» Art. 7. Attribuons à notre Procureur Général en ladite 
Cour, l'autorité de faire pour l'entière exécution des pré- 
sentes tout ce qu'il jugera nécessaire. Si donnons en 
Mandement à nos amés et féaux les Présidens^ Conseillers 
et gens tenans notre Cour souveraine de Lorraine et 
Barrois, et à tous autres qu'il appartiendra, que les pré- 
sentes ils fassent lire, publier, registrer et afficher par 
tout où besoin sera et de tenir la main à leur pleine et 
entière exécution, sans permettre ni souffrir qu'il y soit 
contrevenu, directement, ni indirectement : car ainsi 
Nous plaît. » 

Le 25 juillet suivant, la Cour souveraine, de son côté, 
rendait l'ordonnance suivante : 



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— 371 — 

« Vu par la Cour, les Chambres assemblée 
du Procureur Général, cxposilive que la Juî 
base du Trône des Rois^ et le plus glorieux i 
leur Souveraineté, il ne suffit pas, pour répor 
les obligations qu'elle impiose, qu'ils eh confl 
et radiT^inistration aux Magistrats qui en se 
dignes par leur intégrité et par leurs lumièi 
encore qu'en portant leur attention sur tou 
dans un ordre inférieur, sont chargés de 1î 
des procès, et du soin d'exposer aux juges ] 
infinie des différends que la haine, la prévent 
lérét font naître tous les jours dans le cours c 
civile, ils empêcheni, autant que la pruden 
peut le permettre, qu'aucun de ces défenseur 
teniion, n'engage les parties dans des prétenti 
qu'elles mêmes ne soutiennent déjà qu'avec t 
sion, et qui troublent leur repos, intéressent 
cience et en ruinant leur fortune, les préci 
l'indigence et dans tous les désordres qui 
suites inséparables. 

» C'est dans cette vue que par une déclara 
à Commercy 

» C'est ainsi que ce Monarque, après s'être 
par une infinité de fondations pour le bien de 
et pour le bonheur de ses sujets, a jugé à 
ajouter ce nouvel établissement, dont nous 
trop lui marquer de gratitude, et qui seul se 
de mettre le comble à la gloire de son règ 
transmettre à jamais la mémoire à la postérit 

» Dans ce poste de confiance, les Avoca 
choix aura désignés, se verront décorés d'un 
relevés par des prérogatives h, peu près se 



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— 572 — 

celles de ces anciens jurisconsultes, que l'on considérait 
eonime les oracles de la jurisprudence, et dont les ré- 
ponses étaient d*un si grand poids^ qu'elles ont formé la 
connpilation des cinquante Livres* du Digeste ; que les 
juges étaient obligés de les suivre dans leurs décisions, 
et qu'elles font encore partie du Droit public. 

9 Us auront l'avantage d'éteindre la semence de quan- 
tité de guerres intestines, de rétablir la tranquillité dans 
les familles, de fixer, sans involution de procédure et par 
l'impression seule de leurs suffrages, la plupart des 
droits et des possessions, et en même temps de jouir 
paisiblement et avec honneur du fruit de leur intégrité, 
de leur expérience et de leurs travaux. 

» Que d'éclat ils ajouleroient à leur gloire s'ils pou- 
voient de toutes parts déraciner à fond le levain de la 
discorde ! et si par leurs soins nous voyions pour tou- 
jours fermer le Temple orageux de Thémis, et assurer 
sans retour l'union si désirable de la concorde et de la 
justice. 

» La Cour qui, dans l'exercice suprême de son Minis- 
tère, n'eut jamais pour objet que le salut du peuple, 
seroit la première à trihompher de son inaction, et tous 
les membres qui la composent, mofns jaloux de leur 
élévation que de la paix de l'Etat, à l'exemple de ces 
illustres Romains dont l'Histoire a immortalisé le zèle et 
le désintéressement, quitteroient avec joye le timon de 
la Magistrature, pour se réduire dans la vie privée aux 
occupations qui l'accompagnent, et qui ne leur seroient 
pas moins honorables que l'éminence des fonctions atta- 
chées à la pourpre^ au rang, et à la dignité dont ils sont 
revêtus. 

» Hais un si grand bien, que l'Univers depuis sa créa- 



H^^s^^ 



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— 373 — 

lion liix point encore goùléj est plus désirable q 
sible, ce ne peut être l'ouvrage de la main des h 
et c'est de Dieu seul que nous devons l'attendre. 
» A ces causes, requiert qu'il plaise à la Cour 
ner que la Déclaration du 20 juillet présent mois, 
établissement d'une Chambre de consultations, 
et publiée à la première de ses audiances pubiiqi 
gistrée en ses greffes, et envoyée partout où il 
tiendra, pour être suivie et exécutée suivant sa I 
teneur. Ladite requête signée de Bourgier de 

REUX. 

» Vu aussi lesdites Lettres patentes : La ma(i( 
en délibération : Ouï le rapport du sieur Floriot, 
1er : Tout considéré. 

» La Cour, faisant droit sur les réquisitions du 
reur général, ordonne que les Lettres patenies 
en forme de déclaration, le 20 juillet présent mo 
rétablissement d'une Chambre de consultations 
lues à la première audiance publique, et de suit 
irées et envoyées partout où besoin sera, pour éi 
cutées selon leur forme et teneur. Fait à Nan 
Chambre du Conseil, le 25 juillet 1750 ». ' 

Plus tard, par brevet en date du 6 août 1751 
nomma secrétaire, en dehors des cinq avocats, 
ticien habile, Jean-Claude Beurard. Par lettres p 
du 6 mars 1758, il confirma 300 livres pour le cl 
et autres besoins de la Chambre, en conformité d 
du Conseil des finances du 12 février 1752, et ; 
une somme de 600 livres payables à partir de sor 

i. Recueil lics Ordonn., t. IX, Supplémcnl, p. 73. 



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— 574 — 

Le Roi accorda, de plus, aux membres, le droit de lui 
présenter des candidats, en cas de vacance, et il prit des 
arrangements avec Louis XV, afin qu'après la réunion 
de la lorraine à la France, Tinstilution dont il vient 
d'être question fut respectée. 

Par un édit en date du mois de juin 1751, Stanislas 
avait supprimé certains bailliages et en avait créé de 
nouveaux ; il avait aussi fixé le nombre des procureurs 
qui devaient servir près hesdites jurisdiclions, avec inter- 
diction aux avocats d'y postuler. Le 23 octobre i757, 
une déclaration émanée de lui rendit de nouveau les 
fonctions d'avocat compatibles avec celles de procureurs 
poslulans*. 

Enfin, le 25 février 1766, là mort de Slanîslas scella 
définitivement l'union de la Lorraine à la France, en» 
exécution du traité de Vienne de 1750. 

Le barreau lorrain faisait désormais partie du barreau 
français et allait bientôt en partager tous les dé- 
sastres. 

La révolution éclate et détruit du faite à la base le vieil 
édifice social. Dans le naufrage général dé toutes les an- 
ciennes institutions, le Barreau sombre comme tout fe 
reste, et 1789 esta peine écoulé que V Assemblée constû 
tuante abolit, par un décret du 2 septembre 1790, non 
seulement l'Ordre des avocats, mais encore son costume 
et jusqu'à son nom ; « Les hommes de loi, ci-devant 
appelés avocsrts, ne devant, disait le dccrel, former ni 
OrdrCf ni corporation, n'auront aucun costume parti- 
culier dans leurs fonctions. » 

1. Recueil des Ordonnances, l. IX, p. 376. 



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li paraii que celle suppression fut acceptée sans < 
sition ; elle fut même demandée par les principaux n 
bres de l'ancien Barreau, qui redoutaient que l'or 
rendre TOrdre solidaire des abus que devait enl 
inévitablement la nouvelle organisation judiciaire. 

11 était plus facile de proscrire l'Ordre et la ro 
l'avocat que de se soustraire à la nécessité de la 
fession. 

La Constituante avait pu, avec une satisfactioi 
nous ne lui disputerons point, se complaire au spe< 
de la ruine de cette grande et noble chose qui s'ap 

le Barreau français Le lendemain même de Vea 

tion, elle était obligée de le remplacer, et, le do déce 
1790, elle rendait un décret dont Tarlicle 4 éîail 
conçu : « Les parties auront toujours le droit de m 
» fendre elles-mêmes verbalement et par écrit, ou ( 
» prunter le ministère d'un défenseur officieux 
» leur défense, soit verbale, soit par écrit. » 

Admirable progrès 1 

Au lieu des garanties d'études sérieuses, de sav 
de moralité exigées par l'ancien barreau, on ne den 

plus à ces nouveaux défenseurs qu'un certifie^ 

civisme. 

Après un semblable exploit, on pouvait hardi 
monter au Capitole et rendre grâce aux Die\ 

Quelques ci-devint avocats voulurent toutefois v 
à la conservation des traditions et sauvegarder les 
de confraternité brisés par le nouvel onire de ch 
Dans ce but, ils formèrent une sorte de Société qu( 
désigna .sous le nom à' Avocats du Marais^ dénon 
tion empruntée au quartier de Paris qu'ils habi 
pour la plupart. 



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— 370 — 

Le litre â* avocat ne reparaît plus qu'en Fan Xll, 
époque à laquelle une loi du 22 venlôse réorganisa Ten- 
seipèement du Droit. L'article 29 de celle loi rétablit Je 
Tableau des avocats, et Tarticle 51 assujettit de nouveau 
ces derniers au serment professionnel. 

Il faut ajouter que déjà, depuis le ^ nivôse an XI, un 
décret avait rendu la robe aux* avoués et aux hommes 
de loi. 

Ce. fut enfin le décret du 44 décembre 1810 qui rétablit, 
quoique irès-imparfaitement, l'Ordre des avocats. Ses 
dispositions témoignent de l'esprit de défiance et d'injuste 
prévention qui les avait dictées. 

Conseil de discipline. 

Ce décret institue un Conseil pour la discipline dans 
toutes les villes où les avocats excèdent le nombre vingt. 

Ce sont les Présidents et Procureurs Généraux près les 
Cours impériales ; et, dans les villes où il n'y a pas de 
Cour, les Présidents et Procureurs Impériaux, qui forme- 
ront les tableaux, en se faisant assister de six anciens 
avocats dans les lieux où il s'en trouve plus de vingt, et 
de trois dans les autres lieux. (Art. 4.) 

Ces tableaux, ainsi arrêtés, devront être soumis à 
l'approbation du Grand Juge ministre de la justice, et 
ensuite déposés aux greffes. (Art. G.) 

Le Conseil de l'Ordre sera choisi par le Procureur 
général sur une liste à lui transmise par le Bâtonnier : 
cette liste se forme d'un nombre double de candidats, à 
la pluralité des suffrages de tous les avocats inscrits au 
Tableau et présents. (Art. 19.) 

Le Procureur général nomme te bâtonnier parmi 
les membres du Conseil, et l'Assemblée générale qui 



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devait, de son côié, nom 
convoquée el réunie qu'a 
(An. 21.) 

Droit de 25 francs prél 
serment \ 

Une année plus tard, i 
1811, établit un droit de : 
prestation de serment d 
Paris. 

Le produit de ce dh 
l*> aux dépenses de la Bi! 
reau de consultation grat 

^ Aux secours que TC 
nable d'accorder à d'anc 
ainsi qu'à leurs veuves ei 

Enfîn, la perception dt 
greffier en chef de la Ce 
au trésorier de l'Ordre. 

La disposition était sp 
elle fut déclarée commur 
Couf de Nancy, par un d 
le vu d'une délibération < 
cals, en date du 6 ncve 
en même temps, augmer 
Bureau de consultation g 

Cet état (ie choses dur 
A cette époque, une ordc 
y apporta quelques modil 
Tableau le Tableau par c 

Cette-ordonnance roya 
tions suivantes : 



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— 578 — 

« Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de 
Navarre, etc. 

» Ayant résolu de prendre en considération les récla- 
mations qui ont été fornnées par les divers barreaux du 
Royaume, contre les dispositions du décret du ^4 dé- 
cembre 1810, et voulant rendre aux avocats exerçant dans 
nos tribunaux la plénitude du droit de discipline qui, 
sous les rois nos prédécesseurs, élevait au plus haut de- 
gré rhonneur de celle profession, et perpétuait dans son 
sein l'invariable tradition de ses prérogatives et de ses 
devoirs ; voulant, d'ailleurs, attacher à la juridiction que 
l'Ordre doit exercer, sur chacun de ses membres une 
autorité et une confiance" fondées sur les déférences et 
sur le respect que l'expérience des anciens avocats leur 
donne le droit d'exiger de ceux qui sont entrés plus lard 
dans la carrière, eic, etc. » 

Malgré ce préambule plein de solennité et de pro- 
messes, la restitution fut insignifiante, et ce ne fut que 
plus tard, en 1850, que l'on entra dans une voie plus 
large et plus libérale. 

D'après celle ordonnance de 1822, nul ne pouvait être 
inscrit sur le Tableau d'une Cour ou d'un Tribunal, s'il 
n'exerçait réellement près de celte Cour ou de ce Tri- 
bunal. (Art. 5.) 

Le Conseil de discipline devait se composer : 1** des 
avocals qui avaient déjà exercé les fonctions de Bàlon-- 
nier ; 2° des deux plus anciens de chaque colonne, sui- 
vant l'ordre du Tableau ; 5*» d'un secrétaire choisi indis- 
tinctement parmi ceux qui seront âgés de trente ans 
accomplis et qui auront moins de dix ans d'exercice. 
(Art. 7.) 



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— 579 — 

Art. 8. Le Bàlonnier et le secrétaire seront nommés 
par le Conseil de discipline, à la majorilé absolue des 
suffrages. Ces nominations seront renouvelées au com- 
mencement de chaque année judiciaire, sur la convoca- 
tion de nos Procuianus près nos Cours et Tribunaux. 

Enfin, rariicle 44 était ainsi conçu : 

Enjoignons à nos Cours de se conformer exactement 
à Tarlicle 9 du 20 avril 1810, et en conséquence de faire 
connaître chaque année, à notre Garde des sceaux 
Ministre de la Justice^ ceux des avocats qui se seront 
fait remarquer par leurs lumières^ leurs talens, et 
surtout par la délicatesse et le désintéressement qui 
doivent caractériser cette profession. 

En exécution de celte ordonnance, le Conseil de TOr- 
drè de Nancy, par sa délibération du 26 mars 1823, 
arrêta d'abord le Tableau général, puis fit la répartition 
en deux colonnes, en raison du nombre des avocats ins- 
crits (trente-cinq), suivant la prescription de Tarticle 2 
de ladite ordonnance. 

Celte organisation par colonnes remonte à 160:?; à 
cette époque, le nombre des avocats de l'Ordre (de Paris) 
s'élani considérablement accru, et leurs réunions géné- 
rales étant, par suite, devenues difficiles, un autre moyen 
fut adopté pour l'expédilion plus prompte des affaires, 
qui consistaient, notamment, dans l'admission au stage, 
l'admission au Tableau, les questions de discipline. Tous 
les avocats portés au Tableau furent divisés en fractions 
égales, qu'on appela colonnes. 11, y eut dix colonnes à 
Paris, et chacune d'elles fut autorisée à élire deux dépu- 
tés qui, réunis au Bàlonnier en exercice, et aux anciens 
Bâtonniers, formaient une espèce de comité, et c'est ce 
comité, dit Comité des Colonnes (nommé à présent 



[.._ ^^^^^^ c^:^ 



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— 380 — 

Conseil de TOrdre) qui fut chargé de régler toutes les 
affaires de TOrdre. Chaque colonne avait^ d'ailleurs, ses 
assemblées de conférences particulières, et elle nommait 
ses députés à Télection. Lesfonctions des députés du- 
raient deux ans, et chaque année on remplaçait le plus 
ancien des deux. (Nouveau Denizart, 1. 111-9-717.) 

Cette répartition par colonnes se. maintint jusqu'en 
4850; mais, le 27 août de cette même année, quelques 
jours après la révolution de juillet, une ordonnance y 
mit fin en ces termes : 

< Considérant que de justes et nombreuses réclama- 
tions se sont élevées depuis longtemps contre les dispo- 
sitions réglementaires qui régissent la profession d*avocat. 

» Qu'une organisation définitive exige nécessaire- 
ment quelques délais. 

» Que, néanmoins, il importe de faire cesser dès ce 
moment, par des dispositions provisoires, les abus les 
plus graves et les plus universellement sentis. 

» Prenant en considération, à cet égard, les vœux 
exprimés par un grand nombre de Barreaux de France. 

» Avons ordonné et ordonnons ce qui suit : 

» Art. i. A compter de la publication de la présente 
ordonnance, les Conseils de discipline seront élus direc- 
tement p2ir l'assemblée de TOrdre, composée de tous les 
avocats inscrits au Tableau. 

» L'élection aura lieu par scrutin de liste, à la majorité 
relative des membres présents 

» Art. 3. Le Bâtonnier sera élu par la même Assem- 
blée et par scrutin séparé, à la majorité absolue, avant 
l'élection du Conseil de discipline. 

» Art. 5. 11 sera procédé, dans le plus bref délai 
possible^ a la révision définitive des lois et règlements 
concernant l'exercice de la profession d'avocat » 



.GooqIc , , V 



— 381 — 

Comme on le voit, le gouvernement de Louis-Philippe 
se montrait plein de zèle et de bonnes intentions, mais 
ce fut tout ; le plus bref délai possible court encore, et 
la révision définitive est toujours à yenir. 

Il y a plus ; car bien loin d'assister à la réalisation de 
ces belles promesses, nous arrivons à une nouvelle éoo- 
que de restriction des droits et prérogatives du 
français. 

Au mois de mai 1850 (18), une loi vint soum< 
patente la profession d*avocat. 

Nous sommes bien loin, il faut l'avouer, de ces 
où la profession d'avocat donnait la noblesse et e 
des charges publiques ; où les advocats portât 
conune les chevaliers ; où ils étaient exempts d( 
lecte des tailles, des fournitures et logements d( 
guerre* 

Cette mesure fiscale, qui déjà avait été repoi 
minislrativement en 1790, sur la plaidoirie de M' 
père, et, en 1834, sous le règne de Louis-Ph 
était réservé à la seconde République française 
président Louis-Napoléon Bonaparte, de la < 
par une loi, malgré les justes et puissantes réel 
de tous les Barreaux français. 

Ce n'était pas, du reste, la dernière atteinte q 
être portée aux prérogatives des avocats. 

N'oublions pas, toutefois, de noter ici la pron 
de la loi du 22 janvier 1851, qui créa l'assistar 
ciaire accordée aux indigents près les Cours et Tr 
puis passons au décret rendu le 22 mars 1852 p 



i. Bontiîlier, Somme rurale, lit. 3, page fi S^, édil 
Jonmal du Palais, répertoire^ V® avocat. Sec. i, S i. 



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— 582 -- 

Napoléon, qui, sous le prétexte que les formes tracées 
par Tordonnance du 27 août 1850 pour les diverses élec- 
tions du Barreau, avaient donne lieu à de justes ré- 
clamations et n'offraient point une suffisante garantie 
de la sincérité du choix, décida qu'à Tavenir l'élection 
des Conseils de discipline se ferait par l'assemblée géné- 
rale des avocats inscrits, au scrutin de liste, mais à la 
majorité absolue des membres présents, ei que le Bâton- 
nier de l'Ordre serait élu par le Conseil de discipline, 
à la majorité absolue, sans pouvoir être choisi autre- 
ment que parmi les membres du Conseil. 

Ce régime bien extraordinaire, avouons-le, en pays 
de suffrage universel et de plébiscite, dura dix-huit ans. 
Le décret d'ilait, comme nous l'avons dit, du 22 mars . 
1852, et ce n'est que le 10 mars 1870 qu'un nouveau 
décret, c considérant que l'élection du Bâtonnier de 
rOrdredes avocats par l'assemblée générale de cet Ordre, 
est conforme à l'anciennetradition du Barreau, et qu'elle 
offre pour la sincérité du choix plus de garantie 
qu'aucune autre », vint rendre aux avocats l'élection 
directe de leur Bâtonnier. 

C'était le retour pur et simple à l'ordonnance de 1830 ; 
à cette ordonnance qui disposait provisoirement, avec 
promesse d'une révision définitive des lois et règlements 
concernant la matière. 

Après plus de quarante années de provisoire, il peut 
nous être permis de souhaiter du définitif! 



N. B. — La seconde partie de ce travail, comprenant 
le Tableau des avocats, paraîtra en tête du volume suivant. 



fe-, '■ DigitizedbyVjOOQlC i. 



LISTE 

DES MEMBRES DE LA SOCifiTË D' 

PAR ORDRE ALPHABÊTÏQU 



Oureau de la Société pour l*a 

Président, M. Henri Lepage. 
Vice^P résident, M. Alexandre Geny. 
Secrétaire perpétuel, M. le baron Guerrier de ] 
Secrétaire annuel, M. Ch. Xrfiprevote. 
Trésorier, Secrétaire honoraire, M. Tabbé Gui 
Bibliothécaire- Archiviste, M. Ch. de xiozières 
Secrétaires adjoints : MM. L. Wîener et L. Çi 



Agent comptable do la Socidté ,'U, Puel, ra 



niembrea lionoralree 

Buquet (le baron Alfred], ancien Maire de N« 

de la Meurlhe. 
Oaumont {de), directeur de la Société française 

des monuments historiques. 

La Société a conféré le litre de membres honor 
des Sociétés qui, après Tincendie, ont bien vo 
témoignages de sympathie, soit en souscrivant po 
du Palais ducal, soit en envoyant la collection d 
k la bibliothèque du Musée. 



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Montefquîott (le vicomte de), ancien préfet de Meurlhe-et-Moselle), 

conseiller d'Etat. 
Le Président de rAcadëmie de Metz. 

— de l'Académie da Gard. 

— de la Commission archéologique dn département de la 

Côte-d'Or. 

— de la Société d'Emulation des Vosges. 

— de la Société des Antiquaires de TOuest. 

— de la Société archéologique de Sens. 

— de la Société archéologique de l'Orléanais. 

liembres titulaires** 

Alnot (Louis); ancien sous-conservateur du Musée de peinture. 

Alsace (le comte d'), prince d'Hénin^ à Bourlémont. 

Anoelon, docteur en médecine^ député de la Meurlhe. 

André; membre du Conseil municipal. 

André (Edouard), libraire. 

Aubry (Maurice), représentant des Vosges, banquier ï Paris. 

Aubry-Fourier, négociant à Mirecourl (Vosges). 

Attdîat, conseiller ï la Cour d'appel. 

Atttreoourt (d'), ancien avoué. 

Bailly, architecte à Bîàmont. 

Ballon, à Epinal (Vosges). 

Balthaiar (l'abbé), vicaire de Glignancourt (Paris). 

Baraban> avoué au tribunal. 

Barbant, ancien pharmacien. 

Barbey, propriétaire. 

Barbier (l'abbé), curé de Saint- Vincent-Saint-Fiacre. 

Barthélémy (Edouard de), auditeur au Conseil d'Etal, secrétaire du 

Conseil du Sceau des titres, ii Paris. 
Bastien, ancien notaire, membre du Conseil municipal. 

* Les personnes dont le nom n'est suivi d'aucune indication de lieu, 
ont leur résidence ii Nancy. 




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f 



Basiîeny président honoraire da tribunal de Mireec 

Beau, avoaé an tribana), membre du Conseil muni 

Beaufort de Oellenonoourt (Amédée de), proprié 

Beaupré (Emile), propriétaire. 

Benoit, conseiller \ la Cour d'appel. 

Benoît (Lonis), bibliothécaire en chef de la Ville d 

Benoit (Arthur), propriétaire k Berthelming. 

Benoît-Oodet, statuaire à Nancy. 

Berlet (Edmond), avocat k la Cour d'appel, dépaté 

Bernard, avocat k la Cour d'appel, Maire de Nanc 

Bert, avoué k la Cour d'appel. 

Berthelin, employé k la succursale de la Banque < 

Bearal, notaire honoraire* 

Birglîn (Ernest), architecte, conservateur du Mus 

(Meuse). 
Blancdieur,,ancien notaire. " 
Bobelle, ancien vérificateur des poids et mesures. 
Boiielle (l'abbé), curé de Saint-Alpain, par Saii 

(Yonne). 
Bonnabelle, correspondant de la Société pour l'ini 

taire, k Bar-le-Duc (Meuse). 
Bonvalot, conseiller k la Cour d'appel de Dijon. 
Boulangé, ingénieur en chef des ponts et chauss 

de-Calais). 
Boulangé^ avocat k Remiremont. 
Bout (Edouard), greffier en chef du tribunal civil. 
Bonroier (le comte Ludovic de), k Bathelémont* 
Bouroier (le comte Charles de), maire de Saiot-M^ 

mont. 
Beoroier de Tillerf (le comte Charles), ancien dépi 

Corps législatif, k Paris. 
Bomgon (Dieudonné), commis-greffier k la Cour d 
Bourgon (Léonce), banquier* 
Bourgon (Jules). 
Bouvier (de), conseiller honoraire k la Cour d'appi 



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IV 

Bousey de CHiampagne (le eMUle 4e), à Ritis. 

Breugne, éireotevr diM eonlribittoiii détectes m retrtil». 

Breton (Pabbé Gharlts), eiré^dofttt de Htrwiéi 

Brîdey (l'abbé), sopériedr da grand ttemain. 

Bruneau (Albert). 

Buffet (AiBié)» iDgiaiettr eft chef des pont» et thinsséei^ il BAnti 

Burtin (Pabbé), secrétaire de l*Efècké. 

Cesse, professear de dessin aa lycée. 

Cett«vèf> profésseer h la Faculté de Droit. 

Caye, avoué au tribuoaU 

Champagne (Pabbé), caré de Glaadon (?oif[M)* 

Chanxf , ttidett jQg«^ h Ipi&al (VMfêi)* 

ChepeUîer, archiviste de la Société d'EmolaOoii des Yefgef^kBpéÉil. 

Cluippttyv chef d^èteadro» d'antHerie fm relteite. 

Chariot (Pabbé), chanoine honoraire. 

Chariot, conseiller honoraire k la Coar dfaf^^ 

Chariot (Edoaard)> è NaDcy% 

Chariot (Alexandre), joge an trfbvial civil. 

CharUner (G.-6.), propriétaire, à Metz. 

ChateUhi, architecte, conservatetif des édifitees didtéilh»^ mm^ftt 

du Conseil municipal. ^ 

Châtelain, ancien liégociant. 

GhauUrdy professeur de physique à là Faculté des Btfetti^. 
Chenut (Emile), juge de paix du canton ouest de Nancy. 
Chérisey (le marquis de), k Ghérisey (Mosetîe). 
Chrestîen de Beaumîny, ancien avoué au rribufifll. 
Christophe, lithographe. 

Cîroourt (le comte Arthur de), k Fôntkinebleàtt (Serne-ét-ttrat^; 
Claude (l'abbé), curé de la cathédrale. 
Clesse, notaire honoraire k ConfllikM. 
Ctollenot (Louis), propriétaire k Amance. 
Collenot (Fèlii), procnrenr de li République k ltetiy»emon>( V wf ii } . 
Collin, imprimeur. 

ColUn, banquier k Bar-ie-Duc (Mense). 
Colnot (Pabbé), Ciré de Presse (Vosges). 
ConiUtiàtÎB (René), directeur de Tusine k gaz. 



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V 
Oontel (Stanislas)^ avoué au tribunal. 
Contai (Edmond), avocat à la Cour d*appel. 
OordJer (Julien), avocat à la Cour d'appel. 
Oorrard des EsMuti, architecte. , 

Oofieraty docteur en médecine à Cbarmes^sar-Moselle (Yosgjés). 
Oosté^ conseiller de préfecture* 
Oourbe, propriétaire. 
Oouroel (Valentin de), à Paris* 

OournauH (Charles), conservateur du Misée lorraiB« à MalzévilU. 
Orépîn, notaire. 

Creton, principal du collège de Forbach (Moselle). 
Ouny» archihecte- 
Fîfcher ( Dagpberl), , bibliothécaire et coBseivateur du Mosée âp 

Saverne. 
Daubrée, bijoutier. 
Déblaye (l'abbé), à Sainl-Dié (Vosges). 
Déblaye (l'abbé Alexandre), professeur au petit séminaire de Ponl- 

k'Mousson. 
Depautalse> doctéufrti» nkédecine it Oèttdrècdurl (Meuse). 
Defoombef, architecte. 
Dîetz, banquier. 

Dîeudoané, propriétaire I^^Dlpey* 
Dîgot (Alfred), propriétaire. 
DœrflSnger (Alfred), négociant. 
Dolard de Myon (le comte), propriétaire. 
Doyotte (l'abbé), otf^ âé YMà$tte^«OW>-AjnMol9 
Drouot (le vicomte A.) , àfndeÉ AêphBÀè à« Q&vp» législatif.. 
Bttboîs, professeur kU Faculté de Drofli 
Diifreine, conseiller de préfecture honciHyiHSi 
Duhamel, arehi^iéM ûvÈà&^titàtt» de» Ym^eé, é BpiaiA. 
Dumont, vice-prësidéAf borùDi^iff^é^ âd tribudél' été màW-^êftlM 

(lUëtfsé). 
Duprat, professeur au collège de Lunévitiè. 
Durand (Léont, ^céredr tilùiifèî]()ïï à tietfii^^ÔQt'(t69^)f: 
Dttterra (Louis), négociant. 



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Sbel (Charles), négociant. 

ÉUe-Baîlle, ancien président de la Chambre de commerce. 
Élîe (Edmond), jage an tribunal de commerce. 
Élie (Edmond), ancien officier de cavalerie. 
Bipée (le baron Casimir de L'), ancien député, k Sandronviller. 
Stpée (le baron Marcien de L'), k Paris. 
Xvrard (Aagaste) fils, à Mireconrt (Vosges). 
Faroy (Dyppoiite), propriétaire. 
^Fauoheuz, professeur, k Paris. 
Faultrîer (de), chef d*escadron d'artillerie en retraite. 
Fériet (Albert de), avocat k la Cour ti*appel. 
Feyen, ancien notaire, k Pont-k-Mousson. 
Flamm, directeur de la fabrique d'aiguilles de Pont-k*Moas8on. 
Florentin, receveur des hospices, k Bar-le-Duc (Meuse). 
Foblant (Maurice de), ancien'représentant. 
Fontaine, architecte k Saint-Dié (Vosges). 
Fourîer de Baoourt (Xavier), propriétaire k Ligny (Meuse). 
François, ancien notaire. 
Fremotte, peinlre-verrler k Neufchàleau (Vosges). 
Froment, procureur de la République k Montmédy (Meuse). 
Fnuninet (l'abbé), secrétaire de TEvêché. 
Gaignère (Eugène), pi^opriétaire. 
Gaspard (Emile), notaire a Mirecourt (Vosges). 
Gaudé, instituteur k Sauvigny (Meuse). 
Genay, architecte. 
Geny (Alexandre), propriétaire. 
Geny (Alfred), ancien sous-inspecteur des forêts. - 
Gérard (Charles), avocat k la Cour d'appel. 
Germain Mathieyi (le frère), des écoles de Toul. 
Gigottt (Léopold), architecte. 
Oodron, doyen de la Faculté des sciences en retraite. 
Golbéry (Gaston de), avocat k Saint-Dié (Vosges). 
Gondrepourt (le comte René de), conseiller de préfecture i Belfort. 
Ck>nneville (de), propriétaire. 
Ck>uy (Jules), propriétaire k Renémont, commune de JarviUe. 



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vu 

r de Belloeq-Feuqiiîèref (Albert), ancien officier d'état-major, 

maire de Jarfille. 
Orand'Eury (i'abbé), curé de Moyen. 
€kmndjaoquot (Pabbé), caré de Sanzey. 

Grandjean (le doctenr); professeor-adjoint k la Facalté de médecine. 
Grandjean, perceptenr ï BlainTille-sar-PEaa. 
€kîdel (l'abbé), chanoine de la cathédrale. 
Grotjean-BCaupîn, libraire. 
Chiémn^ notaire & Remiremont (Vosges). 
Guérîn, ancien notaire. 
Gttérin (Raoul). 
Ghierrier de Dnmatt (le baron), ancien sons-intendant militaire^ 

membre de TÂcadémie de Stanislas^ correspondant de rinslital 

(Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). 
GttUlaume (Pabbé), chanoine honoraire, aumônier de la Chapelle 

ducale de Lorraine. 
Chiinet fils, entrepreneur. 
Guîot de 8aînt-B«iny, juge an tribunal civil. 
Guyot (rabbé), curé de Champigneules. 

Guyot (l'abbé), professeur de mathémathiques au petit séminaire de 

Pont-à-Mousson. 
Guyot (Charles), garde-général des forêts, k Mirecourt. 
Haldet du Lyt (Charles de), propriétaire. 
BamonvîUe (le baron Louis d'), maire de Manonville, membre du 

Conseil général. 
Bannequîn, conseiller à la Conr d'appel. 
Barfort fils, viirier. * 

Barmand (l'abbé), professeur k ia Maison des étudiants. 
Bauffonvîlle (le comte 0. d'), ancien député, k Paris. 
Bantoy (du), propriétaire k Amiens (Somme). 
Heoriot, juge de paix k Bar-le-Duc (Meuse). 
Henry (l'abbé), curé k Xirocourt 
Berts (Adrien), étudiant en droit. 
Binxelin, ancien agent général des écoles communales. 
BînxeUn (Alphonse), ancien rédacteur-gérant do journal V Impartial, 



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vm 



> (rabbé), de Phtlsboarg, pfètre qiissiomiaire| içaj^ dp LoqifL* 
fille (Ohio), Etats-Unis d'Âmériqae. 
Buguet» aocien professeur k TEcole oorm^le prim^rç de la jlf açth^ 
Hoisbert fils, architecte. 

Bttot (l'abbé); ancien curé de Charmes-sur-Moselle (Vosges). 
Hyvert (l'abbé), professear de phiIosop))ie an petit sémii^ire 4$ 

Pont-à-Moosson. 
Jaoqnot, professeur, ï Metz. 
Jazeli représentant de commerce \ JezainTil|e. 
Joumar, avocat & la Cour d*appel, suppléant du jujge de paiiv 49 

5® arroi^dissemeot, k Paris. 
Jouve, professeuri k Paris. 
Kauffer, orfèvre. 

Keller (Edmond), propriétaire k ^ai)éville. 
Kulin (l'abbé Hermann), curé de Brouderdor(f. 
Kabourafte^ inspecteur de renseignement primiMre k ^rçiç^-^pr- 

Aube. 
Lâchasse, secrétaire (le (a faculté de droit. 
Lacroix, professeur d'histoire ^ la Faculté des l^tlrçsii Q^^liO^rç de 

TÀcadémie de Stanislas, suppléant en Sorbonne. 
La Lance (Albert de), ancien officier, k Loupmont (Meusç). 
Lallemand (Pabbé), chanoinç de la cathédrale, ancien pro(^$eur die 

belles-lettres. 
Lallemand, juge au tribunal de Montmédy (Meuse). 
Lallemand de Mont (Frédéric), capitaine d'artillerie, au château île 

Lnpcourt. 
Lallemand de Mont (Pierre), avocat k h Cour d^appel. 
Lallement (Charles), propriétaire. 
Lallement (Louis), avocat k la Cour dNippet. 
Lallement (François), propriétaire. 
Lamasse, peintre k Luftévilêe. 
Lambel (le comte Alexandre de), maire de Flévîlb, membre du 

Conseil général, président de la Commission de permanence. 
Lambel (le vicomte Paul de), au chMeaa de Fléville. 
Landrevîlle (ie comte Victor de), ancien conseiller génial, 
ingénieur civil des mmes, k Essey-fès-Nancy. 



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Irimglard^ agent principal d'assurances. 

&anty, conservatear des hypothèqaes en rétfril». 

bipaîz (GoDStant)y graveur. 

biprevote (Charles), propriétaire. 

bmrent aine (Jules), sculpteur. 

J«aaardrUvy fils, aégosiant. 

KasArd-Vatluin, professeur. 

lieolerc, premier président de la Cour d*appe1, membre de l'Acide 

mie de Stankka. 
&eoointe (l'abbé), curé à Grignoncourt (Vosges). 
&e0]fettz (Emile). 

Aedain (Kabbé), prêtre habitué à Meti. 
déjeune (Henri), avocat à la Conr d'appel. 
Kenoir, sous-chef de division à la Préfecture. 
Aepage (Henri), archiviste de la Meurthe. 
Kesilio, ancien manufacturier à Sainte>Marie-anx-Mines. 
&asay-BCamesîa (le marquis B. de), propriétaire* 
&'biilîèM, entrepreneur. 
AignivUle (le comte Gaston de). 
lK>rram (Charles), bibliothécaire de la Ville de Metz. 
lK>rram (l'abbé), chanoine honoraire, secrétaire particulier de M] 

l'évéque. 
Audrei (le comte Gaston de)^ à Richardménil. 
liux (l'abbé)*, curé d'Insming. 
livacer (de), substitut au tribunal chril. 
Uadelin (Jules), ancien juge an tribunal de commerce. 
Magot, avocat ï la Cour d'appel. 
aiajorêUe, fabricant d'objets d*art. 
Blalortie (le comte de), au château de Saint-Loup-dn-Gast, par An 

bières (Mayenne). 
Blangenot (l'abbé), curé de Senones (Vosges). 
BKangeot frères, fabricants de piauos. 
Slangin (l'abbé), ancien directeur du pensionnat Dronot, chnnoii 

prébende. 
Hanse (l'abbé), doyen du chapitre de la cathédrale. 



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X 

MUrolMd (l'abbé), caré de Leyr. 

Blarohal, avocat à LunéTille. 

Blarolud, doetear en médecine à Lorqoin. 

aiaroliAnd (Jostio), négociant. 

atarobU (de), ancien professeur. 

Kardigny (Paul de), ancien Ingénieur en cbef des ponts et 
cbaassées. 

Kardigny (de), ancien soas-inspecteur des forêts. 

lÉbirtîllet (Gabriel de), conservateur- adjoint du Musée de Saint- 
Germain. 

Martîmprey de Homéoourt (le comte de), propriétaire à Rome- 
court. 

Blertin, menuisier. 

Uarton (l*abbé), vicaire de la cathédrale. 

Uazant (Eugène), commis -greffier à la Cour d*appel. 

Meavme, avocat, professeur de législation et de jurisprudence à 
TEcole forestière, membre de l'Académie de Stanislas. 

Meixmoron de Bombaile (Charles de), directeur de la fabrique 
d'instruments aratoires. 

Melln, architecte. , 

MeDgm (Louis), avocat à la Cour d'appeU 

Miohaut, licencié ès-lettres. 

BKillot, ancien directeur de l'Ecole normale primaire de la Meurtbe. 

acîlloty substitut au tribunal civil. 

Morel, sous-inspecteur des forêts. 

BCorey, architecte de la Ville de Nancy, membre de rAcadémie de 
Stanislas, correspondant de TAcadémie des Beaux-Arts. 

Morlet (de), colonel du génie en retraite. 

BCorvîlle (le comte de), maire de Mailly. 

Munich fils, à Maizévilie. 

Voël (rabbé), curé de la paroisse Saint-Léon. 

Voël, conseiller à la Cour d'appel. 

VoSl (Albert). f 

Olry, instituteur à Allain. 

Olry; propriétaire à Vandeléville. 



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Pardîea, greffier de la jostice^de paix de ThiaacoarU, 

Parbot (Louis), avocat. 

Pemot du Brenil, ancieQ adjoiat aa maire de Nancy. 

Perrin (des Vosges), aocieo dépolé> à Paris. 

Perruohot, doctear-médecio^ à Ghàlon-sur^Saône. 

Petit, receveur à Duo-sar-Meuse. 

PetHot-Bellavene, avocat à Verdun (Meuse). 

Pîat de Brauz (Gabriel de)', à Boucq. 

Pierflon, président de chambre honoraire à la Cour d*appel. 

Pîerton (Pabbé), curé de Blanche-Eglise. 

Pîerion de Braboii. 

Floard (Fabbé), chanoine prébende. 

Piller, propriétaire à Saint-Dié (Vosges). 

Pirouz, directeur de rinstitntion des sourds-muets, membre 

eadémie de Stanislas. 
Pitoy, ancien capitaine-commandant la compagnie des sapeuri 

piers. 
Poirel, juge de paix à S|aint-Nicolas-de-Port. 
Poîrot de Soellier (l'abbé), aumônier de la Visitation. 
Proit (Auguste), membre de TAcadémie de Metz. 
Provenial, propriétaire à Neufcbàteau (Vosges). 
Puyiiiaig;re (le comte de), à Inglange , près Thionville. 
fjuintard (Léopold), avocat. 
Bavinel (le baron Charles de), député des Vosges. 
Reber, professeur d'histoire au collège de Blois (Loir-et-Cher) 
Begnier (l'abbé Joseph). 

Hemy, directeur des cours encyclopédiques, à Paris. 
HoDauld (Jules), juge suppléant au tribunal oivil. 
Bevoil, architecte, président de l'Académie du Gard k Nismei 
Riooour (le comte René du Boit de), propriétaire à Vitry-I 

(Marne). 
Riooour (le comte Edouard du Bob de), commandant d'ai 

en retraite, à Aulnois. 
Robert, élève architecte. 
Robin (Gaston), avocat à la Cour d'appel. 



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XII 

Hollot (Charles), a^)Q«ml. 

Homer, avocat ancien adjoint an maire de Nani^y, 

moquefeiûl (le m^r%m GpaUve (U), ancien «i^piUiAQ 4'm(im«i»(lii 

Hoquefeuil (le vicomte de), propriétaire. 

taré in V«|-d'4j©l (Vosges), 

§, négociant. 

r des poste». 

I, percepteur k WpiQvlHe (tteme)* 

11^ (Ludpfic), propriétaire» 

le (Henri), uideu officier de cafalerie, au cMtiPMI 

de), propriétaire. 
(omergue âm), propriétaire, 
iriétaire. 
at. 

» baron 4^), consoler ï la Coi»r i'app^lg aep^Vm 
B Stanislas. 

président de It Gonr d^ppel de Deqai. 
, propriétaipt à Hanhoné. 
tonoraire. 

caré de Chassey (Meite). 
ireau k la Bibliothèque Mtiomle, k Paris, 
eiiohe (Anatole de), an ehàteaa de RemMMfl» 
llers<»kès-Nancy. 

i), onaonfactorier à Senooes (Vosges), 
[lanoioe de la calhédrale. 
e), premier adjoint an maire de Nancy, 
îor Edmond), professtnr à la Faculté de médetHie, 
tacl de rAcadémte de Stanislas. 
), conseiller k la Cour d'appel. ^ 

eur), à AvalloD (Yonne), 
■ofesseor an peQsi«nn»t Sain(*Léop6ld. 
id), avocat-général à la Cour d'appel, 
(le comte de), de l'Académie de Mets, à BrajLfillea. 
tiste), propriétAÎfe. 



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-^ 



ASèrf (Emile), ancien coDservatenr dn Hasée 46 pelntore de 

Thîèry, eolrepreneor de serrurerie. 

Thilloy (Jnles), conseiller à la Gonr d'appel. 

Thirion (Âr(har)]f licencié en droit, à Sarreboni^. 

Thouvenel, ancien avoué à la Cour. 

Tourtel (Charles), ancien notaire. 

Trambloy, géomètre-arpenteûr à Brixey-aux-Ghanoine» (Mei 

Troiiillet (Pabbé), eoré de Saint-Ëpyre. 

Tulpain, juge au tribunal civil. 

Vbezi (d')^ substitnt au tribunal de Toul. 

Vrmèi, professeur de dessin à Pécole communale supérieure. 

Tagner, ancien professeur à l'Ecole forestière et au lycéç, ^< 

journal l'Espérance. 
▼alentin, docteur en médecine. 
▼anspn (l'abbé), supérieur de la Mal^range et du pençionni 

Léopold et de la Maison des Hautes-Etudes. 
▼arroy^ ingénieur des ponts et chaussées, député de la Meur 
▼autrin, architecte. 
Tenu, serrurier à Lunéville. 
Tçvcly (le général 4^). 
▼ergne, polaire. 
yîvei9ot, architecte. 
▼olfrom, négociant. 

▼olmerange, ingénieur en chef des ponts et chaussées. 
"Wagner (Pabbé), curé de Niedervitler. 
Wapltrin, rentier k lunéville. 
"Weits (l'abbé), chanoine honoraire, à Lunéville. 
"Widrangcf (le comte d«f), propriétaire à Bar-le-^Duc (Meuse 
"Wiener (Lucit;n), négociant. 
Zamaron (l'abbé), curé d'Ahéville (Vosges). 
XiaQgiaooaiî <le baron), conseiller k la Cour de cassation, à 
Zéler (l'abbé), curé d'Aouze (Vosges). 



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'^"S^^ 



XIV 

Membres correspondante* 

MM. 

Barbîer de MonUult (Moosignor), chaDoine de la basilique d'Ana» 
goi, à JaulDay (Vienne). 

Bonmn, inspecteur des monuments historiques pour le département 
de TEure, à Ëvreui. 

Bouille (le marquis René de), k Pans. 

Chalembert (V. de), à Paris. 

Conestabile (le comte Giancarlo), professeur à TUniversité de Pé- 

I rouse (Italie). 

Cuypert (de), statuaire, trésorier-adjoint de TAcadémie d* Archéolo- 
gie de Belgique, à Anvers. 

Forgeais (Arthur), fondateur de la Sociétéxde Sphragistiqne, à Paris. 

Oalitzin (le prince Augustin), au c|)àteau de Ghenonceaux (Indre-et- 
Loire. 

JuSUao (le vicomte de), ancien officier supérieur, secrétaire de l'A- 
cadémie de Toulouse (Haute-Garonne). 

Ka Cuisine (de), président honoraire k la Cour d'appel de Dijon, 
membre^ de la Commission archéologique de la Côte-d'Or. 

Kebeurier (l'abbé), chanoine honoraire , archiviste de TEure, à 
Evreux. 

MéUino (le comte de), secrétaire perpétuel de l'Académie des Scien- 
ces, Lettres et Arts de Londres. 

Mignard, membre de la Commission archéologique de la Côte-d'Or. 

Ponton d'Améoourt (le vicomte de), président de la Société fran- 
çaise de Numismatique et d'Archéologie, à Trilport (Seine-et-Marne). 

Heume (de), membre du conseil de l'Académie belge d'Histoire et de 
Philologie, k Bruxelles. 

Sohayes, conseiller de l'Académie, directeur du Musée d'armures et 
d'antiquités de Belgique, k Bruxelles. 

Soland (Aimé de) , secrétaire-directeur de la Société linnéenne de 
Maine-et-Loire. 



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^^ 



TABLE DES MATIÈl 



CONTENUES DANS CE VOLUME 



L'ancien diocèse de Metz et Fouillés de ce dioc 
par H. Henri Lepage^ 

Imitations des monnaies lorraines, par H. J. Ci 

TARD • . • . • 

I 
Promenades antiques aux alentours de Chàt< 

Salins, par M. J.-A. Schmit 

Enseignes et insignes, médailles et décoration 
rattachant à la Lorraine, par H. Arthur Bei« 

L'ancien prieuré de Dûrrenstein, près de Walsc 
(comté de Dabo), par H. Dagobert Fischer 



1. Nota. — En dressant la nomenclatare des collateu 
remarqué plusieurs omissions qn'il est utile de réparer 
Vignenlles-Hante, arcbiprélré de Varize, et celles d*Ass^ 
ting, arcbiprètré de Bouquenom, mentionnées au chapit 
tions, sont omises dans les listes des paroisses, anxquell 
ajouter ; ce qui porte le nombre de ces dernières à 54 
540, en 154i (voy. ci-dessus, p. 63). 



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XVI 

Notice bistorique sur le barreau lorrain, suivie du 
Tableau général et cbronologique des avocats 
reçus en la Cour souveraine de Lorraine, au Parle- 
ment, etCfparM.L.IItifGiit. — Prtmiète pcettie* Sâ5 

Liste des membres de la Société « . . . . 385 

PLANCHES* 

Imitations de monnaies lorraines, par M. Chaut ard : 

Deniers au type du chevalier à pied 182 

Types divers 198 

Gros lorrains au type de Talérion 215, 230 

Imitations de pièces messines 244 

Carte pour Tintelligence des promenades antiques 
aux alentours de Chàteau^SalinS) par H*. J.-A» 

SCHMIT ......w.-. 859 

Enseignes et insignes, etc., se rattachant à la Lor- 
raine, par M. Louis Benoit : 
Enseigne de la confrérie de Saint-Hubert de 
Toul. — Agrafe de plomb trouvée sous le pont 
d'Essey- lès -Nancy. — Pochette en argent 

trouvée à Rhodes 9fA 

EnseignedA bois dota eorporactùn des cordonniers. %2 
Plaque des iadigents de Nancy. — ^ MédàiUe de tir 
des Cadets-Dauphin^de TouK — Médtf Ite des 

pompiers de Nancy/ 284 

Médaille de la Rosière de Réchicourt. — Médaille 
de Callot. —Insignes de la vétérance militaire. 291 
Tableau patronal de la confrérie de Saint-Tves et 
de Saint-Nicolas, par M. E. Thiért 340 

Nancy, imp. G. Crépin-Leblond» Graade-Rae<V.-V.>».i4. 



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