Skip to main content

Full text of "Revue bryologique."

See other formats


Consacré à l'étude des Mousses | et 
Hépatiques 


Le 


à Shillings d'Angleterre 
& Marcs d'Allemagne ......... 
2 Pre 


. 


S'adresser pour la rédaction 
é. 


6 premières années, chacune... .......... 
18° et 19e années, chacune... ........ 
NOT. — Muscologia gallica, descriptions et figures des 
de France et des contrées voisines. — L'ouvrage 
et se composera d'environ 44 livraisons de 8 à 10 
es chacune et de 32 pages; chaque livraison... 3 fr. 
ente le volume 1 
t environ 4,000 fig 
De de se A AT Nes LE VS 
\Y. — Muscinées de la France. Première partie : 
» in-8 de cLxxiv-624 p., LE 1h. 
— Hepaticologia Gallica, flore analytique et 
tive des Hépatiques de France et de Belgique, 
ipagnée de planches représentant chaque espèce de 
eur naturelle et ses principaux caractères grossis. — 
= ne £ AT Ô Sa 40 fr. 50 
logta europæa, descriptions et figures 
haignes de l'Europe. — 1882, broch. gr, in-8& de 
RD a a Da nn ne 3 fr. 


OT. — Catalogue analytique des Hépatiques du Nord- 
— Caen, 1881, in-8° de be ie 


T.— Flore analytique et descriptive des Mousses 


rd-Ouest (environs de Paris, Normandie, Bretagne, 
laine). — 2 édition contenant un traité élémen- 
ryologie avec 10 échantillons et 84 fig. : 4 vol. 
475 p. et4 pl., TOR NT NC TT 


07. — Catalogue des Mousses du Calvados. — 1875, 
LE MORE 


T. — Flore bryologique de Belgique ; 4re partie : 
eurocarpes ; 1 vol. in-8° de 140 p. Chez l’auteur, à 
Pierre, canton de Gedinne. (Belgique)... 5 fr. 


ORBIÈRE. — Muscinées du département de la Manche. 
in-8 de 176 p. et 4 pl. — Chez l’auteur, rue Segon- 
,; Cherbourg......... nr 0 D 


HR is M raie HN a 


No 1 ,; 19e ANNÉE 1892 


F 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin où en anglais. 


Sommaire du No 4 


Liste des Brolyogues (supplément). — L'Ulota americana. VENTURI. 
— De,quelques formes d'Orthotrichum d'Amérique. VENRURI. — 
Le Scapania crassiretis. BRYEN. — Sur quelques mousses rares 
ou nouvelles pour la France. PaiBerT. — Enumération des hépa- 
tiques récoltées au Tonkin par M. Bazansa et déterminées par 
M. Srepaant — Bibliograpie. — Nouvelles. 


Liste des Bryologues du Monde (Supplément) (1) : 


4 Additions 


0. Burchard, Magdalenenstrasse 22, Hamburg. 

F. Gmelch, Baaderstrasse 1, Munich. ” 

G. Abot, rue d'Alsace 30, Saumur, Maine-et-Loire. 

L'abbé Anfray,:le Theïl par Saint-Pierre-Eglise, Manche. 

A. Bovet, Autun, Saône-et-Loire. 

Châtenier, pharmacien, boulevard Port-Royal, 82, Paris. 
Dangeard, Me de conférences à la Faculté des sciences, Poi- 
ticrs. 
Cte Estève, rue Serviez 18, Pau, Basses-Pyrénées. 

Fre Hermylus, pensionnal Saint-Eugène, Aurillac. 

Izambert, libraire, Louviers, Eure. 

Lerozier, curé de Sauxmesnil par Valognes, Manche. 

G. Mantin, quai de Billy, 54, Paris. , 

H: Marcailhou d’Aymeric, Ax-les-Thermes, Ariège. 

E. Monguillon, à l’école du Pré, Le Mans. 

G. Picquenard, étudiant, rue Albert, 15 bis, Rennes. 

Dom P. Rimelin, Grignon par Les Laumes, Côte-d'Or. 

Toussaint, euré de Bois-Jérome par Vernon, Eure. 

L'abbé Violleau, prof. au petit séminaire, Montmorillon, : 
Vienne. 

Me Ardle, D. Glasnevin, Dublin, Irlande. 

Ugo Brizi, orto botanico, Panisperna, Rome. 

C, Grilli, Farmacista, Jesi, Italie. * 


(1) La liste a été publiée dans le n° 2 de 1889; j'ai suivi dans ce sup- 
plèment le méme ordre que dans la liste. 


REVUE BBYOLOGIQUE Duc 

—. Henriques, directeur du Jard. Bot. de Coïmbre, Por- : 
ane Newton, Oporto, Portugal. ' cs STARS 
 Vladesco, directeur de l’Inst. Botanique, Jassy, Roumanie. 

Arven, A., Jonküping, Suède. ue 
. Bomansson, O., ohannisberg Sund, Aland, Finland. 
_Svandlung, F., Telegrafkommissarie, Karlbrona, Suède. 
 Tolf, R., student, Ingatorp, Suède. es 
 Jèrgensen, E., Chr. Augusts g. 21, III, Christiania. 

E. Périer, Bernex près Genève, Suisse. 

A,-F. Cook, student, Clyde, Etats-Unis d'Amérique. 

J.-M. Holzinger, assistant bot., dep. of agriculture, Was- 
 hington D.C. 
L.-M. Underwood, prof., university of Syracuse, N.-Y. 


2° Changements 


G. Aigret, rue de Lauzanne, 49, Bruxelles. 
À. Cogniaux, prof. à l'école normale, avenue Hamlet, 9, 
erviers. 

__ Th. Durand, aïde-naturaliste au Jardin bot. de l'Etat, 
Bruxelles. nee & 4 ee ; 
Le Rd E. Pâque, prof., collège du Sacré-Cœur, Charleroi. 
: Verheggen, directeur de l'école moyenne, Walcourt, 

Namur. ; TS 
Fre Gasilien, rue Oudinot 27, Paris. | 
k L'abbé Guignon, Volaines-sur-Seine par Avon, Seine-et- 
Marne. 
= E. Jeanpert, boulevard Haussemann, 413, Paris. 
. Le général Paris, Dinard, Ille-et-Vilaine. 

H. de Poli, rue des Acacias, 45, Paris. 
Fre Saltel, Orphelinat de la Grande-Allée, 4, Toulouse. 
Thériot, directeur de l’école supérieure, rue Dicquemare, 4 

avre. 7 

L. Troteux, place de l’'Hôtel-de-Ville, 17, Le Havre. 

Stewart, S. A., Museum, Belfort, Irlande. 

 Waddell, C., the vicarage, Saintfeld C° Down, Irlande. 

À. Poli, prof. Istituto tecnico, stradone Farnesa, 17, Pia- 

cenza, [talie. 
_ E. Burnat, promenade du Pin, 1, Genève. 

De Bergevin, boulevard Bonne-Nouvelle, 6, Paris. 

P. Culmann, boulevard Saint-Germain 256, Paris. 

P. Deloynes, allées de Chartres, 15 bis, Bordeaux, 
Richard, à Pas-de-Jeu, par Oiron, Deux-Sèvres. 


De l’Ulota americana 


Je dois à ir de Mme Elizabel Britton un échan- 
lon du numéro 153 de la collection des mousses américaines 


REVUE BRYOLOGIQUE RTS 


de M. Drummond, existant dans l’herbier du Columbia 
College à New-York, que M. Mitten a publié en 1864 dans sa 
« Bryology of the 49 parallel of latitude », sous le nom d'Ulota 
americana». ë 
Cette même espèce fut annoncée dans le « Manual of the 
mosses of North America » publié par MM. Lesqueureux et 
James; mais ces auteurs observent que l’échantillon origina 
N° 453 de M. Drummond, qu'ils ont vu, était mêlé à quelques 
débris de l'Ulota crispa ou intermedia, ce qui explique pour- 
quoi ils doutent de la bonté de l'espèce de Mitten, indiqnée 
comme voisine de l'Ulota crispula, et comme ils ne pouvaient 
pas confirmer le caractère saillant des bords érodés à la partie 
supérieure des feuilles, signalé par Mitten, et le tissu plus large 
du limbe foliaire. Le 
. Ce que j'ai trouvé dans l'examen de l'échantillon authenti= 
que c'est que les caractères végétatifs des tiges et la couleur 
des touffes se rapprochent plus de l’Ulota Hutchinsiæ que de 
l'Ulota crispula et des espèces affines, car les touffes ne sont 
pas si denses et bombées que dans ces dernières, et la 
couleur n'est nullement verte, on vert-jaunâtre, mais d’un 
vert-brun où même brun comme l'Ulota Hutchinsiæ. 
On doit ajouter aussi que les feuilles ont la dimension et la 
forme de celles de la dernière espèce, sans jamais atteindre la 
longueur des feuilles de l'Ulota crispa ou crispula; mais 
é toute cette ressemblance de l'Ülota americana Mitten 
‘il n’y a pas 


distinctement érodé, ainsi q\ 
note, à la description q 
provient par les papilles t 
nant les feuilles. 


ï REVUE BRYOLOGIQUE je 
Ontrouve des différences non moins importantes dans Ja 
capsule de l’Ulota americana Mitt. Le col est très court, ce qui. 
fait que la capsule humide est obovée et non piriforme ou 
allongée comme celle de l'Ulota Hutchinsiæ. — Le péristomie 
est double, et les dents extérieures, au nombre de 6, sont 
bien, à l'état sec, renversées sur la paroi extérieure de la 
Capsule; mais au lieu d’être sans perforations le long des 
commissures des 4 séries d'articles qui composent chaque dent 
de l’Ulota Hutchinsiæ, les dents de l'Ulota americana Mitt. 
sont fendues et lacuneuses le long de la ligne médiane, et 
Chaque partie formée par la fente porte des lacunes le lon 
de la ligne médiane. Enfin, tandis que les dents de l’Ulota 
Hutchinsiæ sont papilleuses jusqu'à la pointe, celles de 
l'Ülota americana ont dans la partie supérieure, au lieu des 
papilles, des linéoles longitudinales semblables à celles des 
dents de l’Orthotrichum anomalum. 

Je fe parlerai pas des stomates, qui sont superficiels, ni de 
la coiffe ou du pédicelle, ou de la texture de la capsule, car 
On n'y voit pas des caractères aussi décisifs que ceux que j'ai 
exposés ci-dessus; il suffira de constater que ce que j'ai remarqué 
sert à distinguer l’espèce de Mitten des autres espèces voisines 

"Ulota, bien plus que les caractères, que les auteurs ont 
gardé suffisants pour distinguer entre eux les Ulotæ Bruchii 
7€ Ne crispula, intermedia, Rehmanni, etc. 

_ Mais si l'espèce de Mitten a une autonomie incontestable, 
serait-elle identique à l'Orthotrichum americanum institué par 
M. Palisot-Beauvois dans son Prodrome publié en 1805 ? Les 
‘indications que cet auteur a données de son espèce, non 
encore détachée des autres, qui de son temps formaient le 


_les yeux l'Ulota americana de Mitten, ou l'Orthotrichum (Ulota) 
Hutchinsiæ Smith. 

_ Cette dernière espèce n'est pas rare dans l'Amérique du 
Nord, je l'aide plusieurs endroits des Etats-Unis, et on en lit la 


Ô 


lescription dans les bryologies américaines de Sullivant et de 
Lesquereux et James.” 

Il n’est pas possible pour moi de savoir s’il existe de nos 
Jours un échantillon authentique de l’herbier de M. Palisot, et 
Je vois seulement que MM. Lesquereux et James cilent cet : 
auteur avec son Ulota americana comme Synonyme de J'Ulota 
Hutchinsiæ, mais ils n’en font pas mention dans la description 
de l’espèce de Mitten, qu’ils acceptent comme autonome. 

. M. Lindberg, qui après avoir arbitrairement transféré au 
genre Ulota, le nom de Weissia créé par Ehrhart en 1779, 
pour désigner ce que le même Lin berg a cru pouvoir 


e 


appeler Dorcadion, a eu une autre idée plus déplorable d’ex- 
humer dans ses musci scandinavici en 1879 une dénomination 
déjà oubliée par les bryologues de l’Europe et de l'Amérique, 
et il a appelé l'Ulota americana Palisot-Beauvois, ce que 

depuis plus d’un demi-siècle, d'après Hedwig, les botanistes 
connaissent sous le nom d'Ulota Hutchinsiæ. Comme auteur 
de cette dénomination il a signalé le seul Palisot-Beauvois et 
la même dénomination fut acceptée aussi par Braithwaite, qui, 
uoique avec sa diligence habituelle ait cité un bon nombre 
e synonymes, ne fait pas mention de la mousse de M. Mitten. 
Cela fait supposer que ces auteurs avaient au moins des doutes 
sur l'identité de FÜlota Hutchinsiæ avec l'Ulota de Mitten; 
mais M. Limpricht, quoique dans la plupart des cas il soit 
opposé au bouleversement taxonomique de M. Lindberg, l'a 
toutefois suivi pour l'Ulota Hutchinsiæ qu'il appelle Ulota 
americana P. Beauv., et n’a pas hésité dans son ouvrage 
« die Laubmoose Deutschland, Oesterreich und der Schweiïtz», 
en cours de publication » de citer comme synonyme l'espèce 

d'Ulota americana créée par M. Mitten. 5 
Si M. Limpricht a pu constater que l’espèce de Palisot- 
Beauvois est la même chose que ce que Mitten a dénommé 
Ulota americana, en même temps qu'il est établi par les obser- 
vations susexposées, d'après un échantillon original, que 
l'espèce de Mitten est certainement voisine, mais spécifique- 
ment distincte de l'Ulota Hutchinsiæ, on doit arriver à la 
conclusion que cette dernière espèce doit conserver le nom. 
donné par Smith dans l'English botany, et que l'Ulota ameri- 
cana est une espèce propre, que jusqu'à nos jours on n'a pas 
trouvée en Europe. Re 

. Si au contraire la citation de M. Limpricht est une erreur, 
et si l'espèce de Palisot-Beauvois est en réalité identique à 
l'Ulota Hutchinsiæ mais difiérente de l'Ulota de Mitten, je ne 
verrais pas un absurdité (comme dit:M. Boulay dans son 
ouvrage « les Muscinées de la France ») dans la dénomination 
d'américaine pour une espèce qu'on à constatée commune 
__ PAmérique et à l'Europe, mais il me semble que, tandis qu'o 
n'aura pas la certitude de ce que c'est que la mousse de Palisot 
= Beauvois d'après l'inspection d’un échantillon original,il serait 
mieux de conserver la dénomination que l'usage de tant 
d'années a déjà consacré. 3: 


VENTURI 


De quelques formes d’Orthotrichum de l'Amérique 


M. Jules Rôll, qui herborisait dans le courant de l’anné 
1888, en visitant les États de l'Oregon, du Wyoming, etc. 
_ de l'Amérique du Nord, a récolté un nombre considérable de 
_ mousses, parmi lesquelles plusieurs Orthotrics, qu'il m 


+ 


communiqués pour l'étude que j'ai achevée dans l'été de 
1889. J'y ai trouvé des exemplaires très intéressants, et des 
formes plus ou moins nouvelles. Ce qui arrive fréquemment 
ans ces collections, c’est peut-être vérifié pour les Orthotrics 
de M. Rôll. Du ! 
_. N'ayant reçu qu’un nombre limité d'échantillons provenant 
_de diverses localités éloignées l’une de l’autre, j'ai remarqué 
des formes en général semblables dans le type, mais ditté- 
rentes dans leur détail, sans une trace de transition, si bien 
distinctes que, en vue des organes différenciés, je ne pouvais 
(suivant l'expérience avec d'autres types) qu'entrevoir des 
Tr suffisamment justifiées. - oies 
En particulier, c'était le cas avec un type tout spécial à 
l'Amérique du Nord, qui s’approche d’un côté à l'Ulota Hut- 
chinsiæ, et de l’autre côté à l'Orthotrichum speciosum, . 
mais qui est toujours bien distinct de l’une et de l’autre 
“espèce par les dents extérieures du péristome qui, à l'état sec, 
sont toujours dressées, ou tout au plus dressées-étalées, au 
lieu d'être renversées ou révolutées sur la paroi extérieure 
de la capsule. | 
La plus gun partie des touffes, provenant des Cascades, 
à Éarion Wash, étaient bien instructives, et ne présentaient 
aucune différence notable entre elles. J'ai cru devoir leur 
appliquer le nom d'Orthotrichum stenocarpum, que Bridel 
avait employé dans la Bryol. Univ. I, p. 271, pour dési ner, 
en 1826, ce que M. Brunion avait déjà, en 1807. dans l’Engl. 
 Bot., appelé Orthotrichum pulchellum. J'ai préféré la déno- 
mination de Bridel à une autre quelconque, parce qu'elle 
convient très bien au type de la plante, et parce qu'elle était 
devenue libre, eh vertu de la loi de priorité, qui fait préva- 
loir la dénomination de Brunton déjà acceptée par tous les 
bryologues, sans que, après Bridel, sa dénomination ait été 
appliquée (d'après ce que j'ai pu voir) à un autre Orthotri- 
um quelconque. 
= De plus, j'ai proposé d'appeler Orthotrichum Rôüllii une 
autre forme voisine, mais représentée par un nombre bien 
limité d'échantillons recueillis à Ellensburg près de Thorp, et 
ne troisième espèce, représentée par deux petites touffes, 
ui provenaient du Garrison mount dans les Roky mountains 
que j'ai déjà dénommée Orthotrichum Schlotthaueri en hon- 
meur de M. Schlotthauer qui avait fait l’herborisation avec 


M. Rüll. 


_ (4 suivre.) | VENTURI. 


a 
€ 


REVUE BRYOLOGIQUE À 


Scapania crassiretis sp, n00. : 


Gracilis, usque ad 16 cm. longa et2 — 2,5 mm. lata, 
cæspites confertos, densos et latos inferne fuscos superne 
fusco-virides vel rubescentes rupes interdum irrigatas insi= 
dentes formans. | ‘se 

Caulis ascendens, flexuosus, subsimplex, parce hyaline 
radiculosus, rigidus, 0, 2 — 0,3 mm. crassus strato medul- 
lari leptodermico a quatuor seriebus cellularum fuscarum 
latissime incrassatarum circumeincto. A2 

Folia pellucida, rigida, subæqualia, perexigue apicem caulis 
versus accrescentia, exacte disticha, patula superne conferta- 
vel imbricata, inferne paululum remotiora, arcte condupli- 
cata, ad vel infra tertiam partem infimam secta, lobo postico 
valde convexo ad posticum vergenti et lobo antico convexo 

pe quapropter planta antice convexa fit. rs 
obus foliorum anticus latus caulis longe superans oblique 
reniformis, apice rotundato-obtuso margineque superiore 
reflexo et decurrente. se : 
Lobus foliorum posticus duplo major late ovatus vel qua- 
drato-rotundatus, apice obtuso et margine superiore late 
recurvato et longe decurrente. \ 
Margines loborum amborum sinuosi et sparce dentati den- 
ticulis angustis et brevibus carina foliaris ala edentata ad 
quinque seriebus cellularum alta instructa est. 7. 
Basis infima foliorum hic etillic a duobus stratis cellularum 
ædificata est, de cetero folia ubique unistratosa. Re à 
 Diametro cellulæ plurimæ foliares vulgo 0,018 mm. me- 
tiunt, cellulæ basilares circiter duplo longiores et marginales 
circiter duplo breviores sunt. Membrana cellularum omnium 
valde incrassata, plurimarum inæqualiter, videlicet ad angu- 
Jos cellularum quam maxime, ad processus luminis autem 
a Le parum, qua de causa lumen cellulare stellariformis 
_ fitet spatia magna intermedia vulgo rotundalo-trigonalia 
* sæpe pulcherrime falva vel purpurea efficiuntur; membrana 
cellulularum basilarium et marginalium magis conformiter 
incrassata, quo lumen cellulare rotundato-quadrato vel rotu 
dato-rectangulo fit. ï ae 
_ Cuticula foliorum ut plurimum densissime sed minutissime 
verruculosa. LAS 
_ Folia suprema magnam copiam gonidiorium sæpissime 
gerunt, gonidiis pulchre fulvis, ovatis vel piriformibus, eï 
citer 0,013 mm. longis et 0,007 mm. latis, iterum iterumque 
ad congregationes racemiformes dichotome cohærentibus. 


“Organa sexualia nondum visa. 


…. Habitat in provincia Norvegiæ Riugerike ad rupes porphi- 
_ ricas humidas prope cataractam parvam Gjeitfos dictam haud 


Fa = REVUE BRYOLOGIQUE ae 
_procul a tügurio Dälgensæter, altitudine supra marem circiter 
500 m., sociig Scapaniis nemorosa et subalpina, Jungermania 
_cordifolia, Blindia acuta, Hypuis falcato et exannulato aliisque 
_ muscis humiditatem bars hne.: Hoc loco, ubi planta copio- 
“es provenit, primum die 16 septembre 1888 plantam 
 legi. ; 

Satis superque differt e Scapania nemorosa proxima habitu 
omnino diverso, gracilitate, lobo foliorum antico adpresso 
_margineque lobi antici rotundato et reflexo, cellulis multo 
melius incrassatis, lumine cellularum stellariformi spatiisque 


_intermediis magnis trigonalibus et denique verruculis euti- 
_culæ densissimis. 


Hônefos die 1 Novembr. 1891 
- .N.BRYEN. 


F C4 
; 


Sur quelques mousses rares ou nouvelles 
2. pour 1# France. 


 Ayantl'intention derédiger, en collaboration avec M. l'abbé 
Sébille, un catalogue des mousses de Saône-et-Loire, j'ai eu 
l'occasion d'examiner plusieurs collectionsfaites par d'anciens 
botanistes de ce département, particulièrement l’herbier du 
docteur Carion, conservé dans les archive# de la Société 
_ Eduenne d’Autun, dont je dois la communication à la bien- 
_veillance de M. le docteur Gillot. Quelques additions ont été 
faites à cet herbier par Grognot, qui a lui-même publié en 
41863 une énumération générale des Cryptogames de Saône- 
et-Loire. Mais une collection plus importante et plus complète 
des mousses récoltées par Grognot est celle qui DA au 
petit séminaire d’Autun, et qui nous a été aussi ibéralement 
confiée. J'ai trouvé dans cette collection beaucoup d'espèces 
rares, prèsque toutes bien fructifiées, dont la connaissance 
est d'un grand intérêt pour la bryologie dela France centrale. 
oh) trouve, par exemple, avec des échantillons en fruits, 
récoltés dans notre département, les espèces suivantes : 
 Hypoum vernicosum  : 

__—  intermedium 

5 sortis undulatum 

 Eurhynchium strigosum 

= Camptothecium nitens 

… Platygyrium repens 

_ Lescuræa striata 

 Neckera pennata 

. — Le . : 

… Meesea longiseta 

_—  triquetra 

#4 


REVUE BRYOLOGIQUE 


+ Meesea uliginosa 
Aulacomnium androgynum 
Orthotrichum pulchellum 
Grimmia anodon 

.—  sphærica 
Fissidens osmundoides 
Campylopus atrovirens 
Dicranum Starkii, etc. 
Mais sans m'arrêter pour le moment à ces raretés, et sans 

parler de celles que renferme aussi l’herbier Carion, comme 
par exemple, l'Ephemerum Rutheanum, l'Hypnum eugyrium 

c. fr., j'insisterai seulement sur deux plantes qui me semblent 

articulièrement remarquables, le Dichodontium flavescens et 
e Bryum uliginosum. : 
Dichodontium flavescens Lindberg (Bryum flavescens 

Dikson, Dichodontium pellucidum var. serratum PEER 

— Cette plante a été observée dans les Pyrénées, dans le 

Cantal et dans les Vosges, mais à l’état stérile. L'herbier 

Grognot en contient une belle touffe fructifiée, sous le nom de 

Dicranum pellucidum ; elle a été récoltée dans les montagnes 

du Morvan, au lieu dit les Courreaux. D'après l'analyse de ces 

fruits il me paraît impossible de ne pas considérer cette 
mousse comme spécifiquement distincte du Dichodontium 

pellucidum. e 
La différence du système végétatif est déjà assez notable. 

Le Dichodontium flavescens a une taille plus élevée, un aspect 

lus élancé; ses feuilles sont beaucoup plus longues, plus 
ortement dentées, moins renversées à l’état humide, simple- 
ment étalées. La capsule, portée sur un pédicelle assez longs “ 
est cylindrique et parfaitement dressée, tandis que dans le 

Dichodontium pellucidum, au moins dans la forme typique, 

la seulé qui paraisse exister en France, elle est brièvement 

- ovale et courbée horizontalement. Mais le péristome présente 

des caractères encore plus tranchés. Chez le Dichodontium 

ellucidum les dents sont longues de 0 mm. 50, d'un rouge 

. foncé, ornées de stries verticales très apparentes dans toute 

l'étendue de leur partie indivise et dans la moitié de celle des 

branches: à leur base elles sont soudées en une membran 
cylindrique assez haute, qui est au contraire lisse en dehors 
sur une coupe de cette membrane on voit qu'elle se compose 
de plusieurs étages de cellules closes, enfermant chacune une 
cavité intérieure; on compte 16 rangées verticales de ces 
cellules sur 6, 7, et quelquefois 8 ou 4Ù étages en hauteur. 

Cette structure du péristome à sa base, que l’on retrouve 
chez un grand nombre de Dicranacées, s'explique aisémen 
lorsqu'on se reporte à l’origine normale de cet organisme. 

Chez toutes les mousses arthrodontées la charpente péristo 

 miale primitive est essentiellement la même : elle est consti- 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


tuée par 16 rangées verticales de cellules, dont la coupe 
résente un cercle régulier de 16 cavités égales, entouré par 
un second cercle de 32 cellules adjacentes aux premières, et 
enveloppant à son tour un troisième cercle dont les éléments 
forment aussi un nombre double de ceux du premier, ou 
quelquefois plus grand. Ces parois tangentielles extérieures 
ou dorsales des 16 rangées primordiales de cellules, soudées 
aux 32 rangées de cloisons du cercle qui leur est contigu, 
forment en s’épaississant le péristome externe ou exostome, 
tandis que les 16 rangées de parois qui leur sont opposées, et 
qui sont placées ainsi du côté ventral, forment l’endostome en 
_se soudant aux 32 rangées du cercle intérieur. Chez le Dicho- 
_dontium, comme chez toutes les Aplolépidées, ce péristome 
interne est le seul qui se consolide en s'épaississant et a 
_ persiste à la maturité du fruit : les dents sont donc constituées 
_par les 16 séries de cloisons ventrales du cercle médian, sou- 
dées aux 32 rangées du cercle intérieur qui leur sont adja- 
_centes; quant aux cloisons dorsales de ce cercle médian, elles 
_nes'épaississent pas en général chez les mousses dece groupe 
et ne se séparent pas de l'opercule; si quelquefois la matière 
épaississante vient à se déposer par places sur quelques-unes 


Ha c'est en petite quantité et d'une manière très 
inégale, de telle sorte qu'il n'en résulte pas un exostome dis- 
 tinct, comme chez les Diplolépidées, mais seulement des 
npeidiens irréguliers, fragiles et cadues, qui tombent à la 
déhiscence de la capsule, ou dont les fragments demeurent 
adhérents soit aux dents principales, soit à l’opercule. Tels 
sont ces appendices extérieurs que l'on observe chez plusieurs 
espèces des genres Grimmia et Dicranum, chez les Encalypta 
ciliata et rhobdocarpa, et que M. Limpricht a bien décrits sous 
Je nom de Vorperistom. Mais les éléments de la charpente pri- 
_mitive qui disparaissent ainsi ou demeurent rudimentaires au 


développer et s’épaissir au-dessous du point où les dents com- 


espèces, une consistance et une coloration analogues à celles 
de la partie supérieure; c’est ainsi que se forme cette mem- 
rane cylindrique et indivise qui existe assez souvent à la 
base du péristome, et qui est particulièrement développée 
dans le Dichodontium pellucidum ; là les 16 rangées de cel- 

les du cercle péristomial primitif persistent dans leur inté- 
grité, avec toutes leurs cloisons, dorsales, ventrales, latérales 

tradiales, également épaissies et colorées en rouge, consti- 
tuant ainsi ces 6 à 10 étages de cavités closes à parois com- 
pactes qui composent la membrane basilaire de cette espèce ; 
pes haut les cloisons dorsales et latérales de ces mêmes cel: 
Jules disparaissent et laissent à nu leurs parois ventrales, qui 


ces cloisons ou sur celles du cercle extérieur qui leur sont 


encent à se séparer, et prendre là, du moins dans certaines . 


_ 


veau des dents chez les Aplolépidées, peuvent quelquefois se 


ARE | REVUE BRYOLOGIQUE #r: 


se montrent alors comme une série de rectangles étroits, dis- 
posés sur un seul rang le long de chaque dent, et marqués de 
ces siries verticales caractéristiques des Dicranoïdes. Sur la 
face opposée de la dent la couche interne se compose de deux 
séries de trapèzes lisses ou papilleux, mais non striés, dont 
les articulations transversales, fortement saillantes, aliernent 
entre elles d'une rangée à l’autre. Cette lame ventrale se pro- 
longe d’ailleurs sur la membrane basilaire et continue de la 
doubler intérieurement jusqu'à son extrémité inférieure. Es 
Dans le Dichodontium flavescens cette structure devient 
notablement différente. La membrane basilaire existe encore, 
mais elle est beaucoup moins haute; elle ne se compose plus. 
de 6 à 10 étages de cellules, mais seulement de deux, ou au 
lus de trois. Les dents elles-mêmes sont beaucoup moins 
ongues, n’atteignent guère que 0 mm. 30; leur couleur est 
d’un jaune orange assez pâle; enfin leurs plaques dorsales 
sont à peu près complètement dépourvues de stries verticales, 
mais seulement marquées de grosses ponéluations distantes. 

_ En outre ces dents, à l’état humide, sont fortement infléchies 
en avant dans toute leur longueur, tandis que chez le Dicho- 
dontium pellucidum elles s'infléchissent légèrement dans leur 
moitié inférieure, pour se relever ensuite et même se réfléchir 
en arrière par leur pointe. 

Cet ensemble de caractères me paraît largement suffire 
pour séparer ces deux espèces. 

Bryum uliginosum (Bridel). — Cette mousse n'avait pas 
encore été signalée en France. J'en ai reçu tout récemment 
un exemplaire de M. Corbière, qui l’a trouvée en 1890 dans 
les prairies salées de Brévands (Manche). Mais Grognot l'avait 
récoltée, il y a plus de vingt ans, vers les Courreaux dans le 
Morvan, et elle existe sous son vrai nom dans son herbier, : 
bien qu'elle ne soit pas mentionnée dans son livre sur les 
Cryptogames de Saône-et-Loire. Les dents du péristome 

extérieur d’un jaune orangé pâle, et parfaitement concolores à 
leur base, distinguent cette espèce du Bryum inclinatum, avec 
lequel Grognot l'avait d'abord confondue. Chez celui-ci la 
base des dents tranche sur le reste par une couleur plus fon- 
cée, ordinairement d'un rouge vif; en outre chez le Bryum 
uliginosum la capsule est plus étroitement allongée ét forte- 
ment courbée en arc. Par ces deux caractères et par le tissu 
des feuilles il se rapproche du Bryum pallens, mais ce dernier 
est constamment dioïque, tandis que le Bryum uliginosum est 
monoïque, rarement avec quelques fleurs hermaphrodites. Le 
ristome interne est assez semblable dans les deux espèces, 

bre et bien développé, avec une membrane basilaire assez 

__ haute et des processus larges, acuminés; seulement chez le 

 Bryum uliginosum les cils sont absents ou rudimentaires 

_ tandis qu'ils sont ordinairement présents et appendiculés 


. 


chez le Bryum pallens; cependant ce caractère est sujet à 
varier, et l’on rencontre assez souvent des formes de cette 
_ dernière espèce où les cils manquent plus ou moins fréquem- 
ment, comme celle que Milde a appelée Bryum fallax, quel- 
 ques-unes mêmes où ils semblent manquer d’une facon cons- 
tante, sans que d’ailleurs ces formes paraissent différer, par 
leurs autres caractères, des variétés pourvues de cils, plus que 


| REVUE BRYOLOGIQUE | 


S, 


ces variétés ne diffèrent entre elles. On pourrait presque en 


_ dire autant de la dimension des spores : elles sont en général 


plus grosses chez le Bryum uliginosam, comme il arrive 


ordinairement dans la section Cladodium; mais le Bryum 
_ pallens n’a pas normalement les spores petites; j'ai même 
_ observé des variétés dioïques qui par l’ensemble de leurs 
_ Caractères se rattachaient à cette espèce, et dont les spores 


dépassaient 30 y en diamètre, tandis que celles du Bryum 


_uliginosum, qui ont le plus souvent cette dimension, descen- 
_ dent quelquefois à 20 y et au-dessous. Les différences dans 


la forme des feuilles, qui sont plus ou moins réfléchies sur 
leurs bords, et plus ou moins longuement cuspidées, parais- 
sent aussi n'avoir rien de bien constant. Il y a là en réalité 


un vaste ensemble de formes reliées entre elles par un aspect 
semblable, par la teinte et la figure de la capsule, et surtout 
_par les denis concolores à leur base, mais qui pour tout le 
reste semblent varier dans tous les sens et d'une manière 
indépendante, et entre lesquelles l'inflorescence parait seule 
pouvoir établir une limite précise. Et encore cette limite, qui 
_ semble bien établie pour les formes de notre région, n’est 


eut-être pas absolument fixe : j'ai reçu de M. Kaurin, sous 
nom de Bryum Lindbergii, une plante norvégienne, 


exactement semblable pour le système végétatif, pour la forme 


de la capsule et la structure des dents, aux petites variétés 


alpines du Bryum pallens, et dans laquelle l’inflorescence est 
_polygame ; la plupart des fleurs sont hermaphrodites, mais on 
_ trouve quelques fleurs fertiles uniquement femelles ; le péris- 
tome interne est souvent dépourvu de cils, on rencontre 
cependant de temps en temps un ou deux cils appendiculés ; 
_enfin les spores mesurent de 20 à 25 x. Cette plante semble- 
_rait ainsi indiquer une transition entre le Bryum uliginosum 
et le Bryum pallens. 


Quoi qu'il en soit, les échantillons qui sont conservés dans 


 l'herbier de Grognot appartiennent sans aucun doute au 
Bryam uliginosum de Schimper (Cladodium uliginosum 
Bridel), dont la présence se trouve ainsi constatée dans deux 


provinces de la France très éloignées l’une de l’autre. 
Orthotrichum Rogeri Bridel. — C'est encore une acqui- 


_sition pour la bryologie française, qui a été faite récemment 
par M. l'abbé Sébille. M. Venturi a montré (Revue briologi- 


que, 1887, p. 60, et Muscologia gallica, p. 186) que le véri- 


de 2 REVUE BRYOLOGIQUE 43. 
table Orthotrichum Rogeri de Bridel est ‘une espèce bien 
caractérisée, distincte à la fois de l'Orthotrichum pumilum et 
de l'Orthotrichum pallens, mais identique à l'Orthotrichum 
ticinense de Notaris et à l'Orthotrichum subalpinum Limpricht. 
Gette espèce ainsi bien limitée, découverte par Roger dans le 
Jura suisse, a été observée depuis dans les montagnes du 
Tessin, du Tyrol et des Grisons, et sur plusieurs points de la 
Norvège et de l'Allemagne, mais je n'en connaissais point 
jusqu’ici d'exemplaire authentique provenant de la France. 
Elle a été récoltée dans les montagnes du Cantal, le 24 août 
1891, par M. Sébille, sur des hêtres buissonnants au sommet 
de la Goulière, près du Lioran. Plante d’un beau vert; feuil-" 
les lanceolées, assez étroites, à terminaison obtuse ou plus ou 
moins aiguë, la nervure disparaissant toujours bien avantle 
sommet. Goiffe tout à fait glabre; vaginule nue; capsule 
ovale-oblongue, avec un opercule conique très brièvement 
acuminé ; le col, presque aussi long que le sporange, passe 
graduellement au pédicelle, qui est très court; stries larges 
et colorées, formées de 4 — 3 rangées de cellules; slomates 
enfoncés et complètement clos, situés dans la partie supé- 
 rieure du col. 8 dents orangées, finement ponctuées, longues 
: de O mm. 18, alternant avec 8 cils un peu plus courts, qui ne 
_ montrent qu’une seule rangée de plaques ventrales; spores : 
mesurant 20 « en diamètre : par tous ses caractères cette‘ 
plante concorde exactement avec les petits spécimens que j'ai 
reçus du docteur Venturi et avec les exemplaires norvégiens 
que m'a envoyés M. Kaurin. 


PHILIBERT. 


Énumération des hépatiques récoltées au Tonkin 
_ par M. Balansa et déterminées par M. Stephani 


er 


Radula assamica Sieph. Mss. de. 


, Tham-moi (n° 1) forêts du Bavi, près de. Tu-Phan, jan: 
vier 1888 (no* 2, 3 et 4), même localité (18 mai 1888), n° si. 
Mont Bavi, au-dessus de la pagode de Dein-Touan, 18 mai 
1888 (ne 6). | Fu. 

Radula acuminata Steph. nov. sp. Le 
_. Forêts situées au-dessus de Lankok, vers 800% d’alt. sur 
. feuilles 16 octob. 1887 (n° 7), è 04 
| | Cauda-Lejeunea Stephanii Spruce. 
Cho-bo, 16 nov. 1887 (n°8), sur feuilles. 
Eu-Lejeunea infestans Steph. nov. spec. 
= Bords du grand lac, à Hanoï, 20 mai 1886 (n° 10. — Tham- 
hors i. 6 MR AU Ce I AUNE 


A ins Pycno-Lejeunea Meyeniana Nees. ii 
Forêts du Bavi près de la vallée de Lankok, 16 avril 1888 


(n° 12 

m7 Lepto-Lejeunea elliptica L. et L. 

_ Ouonlis, novembre 1885 {n° 13). 

Ptycho-Lejeunea piriformis G. 

Mont Bavi, janvier 1888 (n° 14). 

Colo-Lejeunea tonkinensis Steph nov. sp. 

- Forêts au nord d'Ouonlis, 2 nov. 1885 (n° 15). 

Colo-Lejeunea trichomanis G. 

_ Ouonlis, dans les forêts, nov. 1885 (n° 16). — Forêt du 

mont Bavi, 9 mai 1888 (n47). — Village de Tchoutias, à la 

base du mont Bavi, 1° août 1886 (n° 18). — Forêt du mont 

Bavi, près de la closerie des Quinquinas, 9 mai 1888 (n° 19). 
_ Lepto-Lejeunea spicata Steph. nov. sp. ; 

= Forêts d'Ouonlis, novembre 1885 (n° 20). — Species cu- 

riosissima. 


Tylimanthus tonkinensis Stph. Sp. nov. 
Sur feuilles mortes (n° 21). 
| Ba, LE 20 argutus Nees. — 
Forêt du mont Bavi 6 août 1886, associé à Dunertera 
Propiochila fissifolia Steph. sp. nov. 
Forêts du mont Bavi, janvier 4888, sur rameaux (n° 23). 
Frullania Balansæ Steph. nov. sp. 
: Le du mont Bavi, 9 juin 1888, sur les écorces d'arbres 
n° A 


4 


Marchantia angusta Stph. nov. sp. 
 Ouonlis, lieux humides, nov. 1885 (n° 25). 
Marchantia rugulosa Steph. noŸ. sp. 6 
5 Forêts du Bavi, 3 mars 1888 (n° 26). — Tu-hop, ravins 
humides, août 1887 (n° 27. — Hanoï 45 mai 1886 (n° + . 
: Dumortiera hirsuta Nees. 
Forêts du Bavi, 16 avril 1888 (n° 29). 
Cyathodium Balansæ Steph. nov spec. 


Ouonlis (n° 30). 
a Riccia crystallina L. 
Dong-Dang, 23 février 1886 (n° 31). 


La note qui précède ne devait paraître que lorsque 
M. Balansa m aurait indiqué les numéros de la série adoptée . 
par lui pour la cryptogamie, numéros qui ne figuraient, ni sur 
_ les étiquettes des mousses, ni sur celles des hépatiques. 

. M. Balansa étant décédé à Hanoï en novembre dernier, sans 
me les envoyer, je me décide à publier les noms adoptés par 
M. Stephan: pour les hépatiques, avec un numéro d'ordre 
_ spécial, afin de conserver la a priorité à celui qui les a décou- 
vertes le premier. Tous ceux qui s'intéressent à es > 


REVUE BRYOLOGIQUE ne a 


‘2 déploreront la mort du savant et infatigable explorateur qui 
a enrichi la science de tant de faits nouveaux. 
: E. BESCHERELLE. 


Bibliographie. 


Basrir (E.). — Recherches anatomiques et physiologiques 
sur la tige et la feuille des Mousses, Paris, 4891, 491 p. et 
fig. (Voir un compte rendu de cet ouvrage dans la Revue 
scientifique n° du 9 janvier 1892, p. 49.) : 


Giorpano (G. C.). — Nuova contribuzione di Muschi meri- | 
dionali. Addenda ad Pugillum muscorum in agro neapolitano 
ReQue, EH della Società botanica italiana, 1892,n°4,; 
PP- 99-40. 


. GogseL (K.). — Morphologische und biologische Studien. 

- IV. Uber Javanische Lebermoose : 1° Treubia insignis ; 2 Ca 
lobryum Blumii ; & Colura ornata ; 4 Eine Jjavanische Plagio- 
chila mit Wassersäcken ; 5° Kurzia crenacanthoidea.(Annales 
du jardin botanique de Buitenzorg, IX, pp. 1-40, pl. 1-4) 


JAMESON (H. G.). — Key to the genera and species of 
British Mosses. (Journ. of Bot. brit. and foreign, XXIX,. 
pp. 33-45, 132-142, 196-206, et 4 pl.) ë 


., KUMMER (T.). — Führer in die Mosskunde Anleitung zum 
leichten nnd sicheren Bestimmen der deutschen Moose. Berlin 
1891, T et 216 p., 77 fig. et 4 pl. (chez Friedländer et Solm, 
M. 3-60). ; 

Levier (E.). — Crittogame dell’ Alta Birmannia, raccolte 
dal Sig. Leonardo Fea. (Nuovo Giornale botanico italiano, 
XXII, n° 4, pp. 600-602.) — 2% mousses, dont 14 nouvelles 
déterminées par M. G. Müller; 10 hépatiques, dont 1 .nou- 
velle, déterm. par M. F. Stephani. : 


Lex (A.). — The Moss-flora of the Doward-Hills. (Journ. 
of Bot. brit. and for. XXIX, n° 346, oct. 1891.) ta 


Micueuerri (L.). — Elenco di Muscinee raccolte in Tos- 


cana. (Nuovo Giorn. bot. ital. XXIIL, n° 4, pp. 361-575.) 
Mirtex (W.). — Dans son énumération des mousses e 
hépatiques du Japon, M. Mitten décrit plusieurs espèces nou- 
_ velles et établit un nouveau genre : « Aulacomitrium, Theca 
apicalis, æqualis; folia perichætii in vaginam exsertam con 
voluta ; calÿptra mitriformis, plicata. » (Transactions of the 
sn Society of London, Botany UE, 1891, pp. 153-206, et 
 MorniEr a M.). — Apical growth of Hepaticæ. (Botan 
 Gaxelte, XVI, 1891, pp. 141-143 et 1 pl) 


k . 


à (G.). — Bryologia Austro-Georgiæ (DeutschPolar 
Expedition). — Parmi beaucoup d'espèces nouvelles, M. Mül- 
r en décrit une constituant un nouveau genre : « Willia 
mmioides. Folia Syntrichiæ, sed stricta Eubarbule, ni 
alino-limbata ; calyptra capsulam omnino oblegens, cylin- 
drico-companulata, Dies in lobos rotundatos incisos subin- 
flexos hookerioideo-divisa ; peristomium nullum. » 
-OnrLorr (Fr.). — Die Stammblätter von Sphagnum, mikro- 
hotographisch nach der Natur aufgenommen. Gobourg, 8°, 


Tin (C. T.) et WaunscHarr (Th.). — Beitrâäge zur Laub- 
moosflora der Umgegend von Hamburg (Abhandl. aus dem 
Gebiete der Natgrwissenschaften, herausq. von Naturw. Ve- 
n in Hamburg, XI, n° 3, 1891). — Enumération de 
233 espèces, avec détail des localités. +. . 
Unpeewoon (Lucien M.). — The distribution of Hepaticæ 
Of North America . (Proceedings of the American Association for 
the advancement of Science, 39" meeting, 1891, pp. 298-304.) 
Cherbourg, 15 janvier 1 are PT nn 


Nouvelles. ‘ 


M. Renauld offre des mousses de Madagascar, des Masca- 
nes et Comores, parmi lesquelles un assez grand nombre 
d'espèces nouvelles, au prix de 15 francs. le fascicule de 
50 espèces. — 150 espèces formant 3 fascicules sont actuelle- 
ent-prêtes.… en 
_ S'adresser à F. Renauld, commandant du Palais — Monaco 
e frère Anthelme, instituteur à Saint-Médard par Saint- 
mier (Loire), demande à faire des échanges de mousses, 


Le Monde des plantes, revue mensuelle de Botanique dirigée 
ar M. Léveillé avec la collaboration de M. Sada, paraît 
epuis le 1° octobre 1891. M. Léveillé compte lui donner 
lus d'extension et faire suivre le texte de gravures. — Pour 
a rédaction, s'adresser à M. Leveillé, rue de Flore, 104, Le 
Mans (Sarthe); et pour les abonnements, à M. Monnoyer, 
place des Jacobins, 12, Le Mans ; 6 fr. par an. “avt 


x 


_ Le Mans. — Typographie Edmond Moxxoyen. 


+. 


dur An 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


“ 


: : Sommaire du No 2 
De quelques formes d’'Orthotrichum d'Amérique (Suite). VENTURI. 
— Sur le Dichodontium florescens. PaiziBerT. — Hypnum hamifo- 
lium. Dixon. — Récoltes bryologiques dans les Aiguilles-Rouges. 
Guiner. — Mousses et hépatiques rares d’Eure-et-Loir. Douix. — 
Guide du Bryologue aux environs de Grenoble. Ravaup. — Biblio- 
graphie. : en 


Re AS PE r4# DS 


De quelques formes d’Orthotrichum de l’'Amériqu 
rs CSS 
 L'Orthotrichum stenocarpum mihi croît sur les rochers, en 

touffes plus ou moins denses, d’une couleur brune à l’inté- 

rieur, et à la surface vert-jaunâtre, les tiges à la base sont 
densément radiculeuses. Les feuilles ovales-lancéolées ou 
lancéolées, avec les bords recourbés jusqu'aux deux tiers, sont, 

à l’état sec, imbriquées, dressées, et à l’état humide dressées- 

_ étalées. Le tissu des feuilles est constitué, dans la partie supé- 
rieure, par des cellules arrondies avec plusieurs papilles très peu 
saillantes et conformées comme dans l'Ulota Hutchinsiæ, à la 

base les cellules lisses sont presque carrées aux bords et 
allongées au milieu. Les fleurs mâles sont latérales. La capsule 

cylindrique, ou obovée-cylindrique, à l’état sec lisse ct pres 
que sans une trace de siries, mais toujours élevée au-dessus 
de feuilles périchétiales, a un cou plus ou moins court 


sont à l’état sec dressées, ou tout au plus. 
articulées, à la surface lisses, ou dans les articles basilaï 
avec des papilles bien distinctes, sans lignes longitudinales 
obliques, comme dans l'Orth. Rôllii. L'opercule coniq 
. subulé a la longueur d'un demi-sporange. Spores finemen 
dre d'un diamètre de 12-17 microm. La coiffe jaun: 
brune à la pointe, non fendue à la base, est munie de q 
ques poils raides dressés-apprimés. 
hotrichum Rôllii a les touffes semblables à l'es 


ee 


148 REVUE BRYOLOGIQUE 


précédente, plus vertes, et croît également sur les rochers, 
mais les feuilles plus relâchées, plus aiguës ou acuminées, ont 
une aréolation plus large, et leS-céllules de la partie supé- 
rieure sont, aux deux faces, munies de papilles très saillantes, 
simples ou bifurquées à la pointe. La capsule avec des _stries 
plus visibles, et à l'état sec avec quelque faible trace de sillons, 
a un péristome composé de 16 dents géminées, aiguës, arti- 
culées, et les articles sont marqués par des petites lignes plus 
où moins obliques et bien distinctes, presque sans trace de 
papilles, comme onles voit sur les dents de l'Orthotrichum 


__anomalum. Les 8 cils sort plus ou moins rudimentaires. Le 


cou, plus long que dans l'Orth. stenocarpum, passe en un 
pédicelle plus court (1 1/2 à 2 millim.) mais toujours suffisant 
pour élever au moins la capsule au-dessus des feuilles péri- 
chétiales. Spores d’un diamètre de 16-18 microm., finement 
papilleuses. 

L'Orthotrichum Schlotthaueri est, par la forme et le tissu 
des feuilles, bien plus voisin de l'Orth. Rôlli, que de l'Orth. 
stenocarpum ; les capsules sont portées par des pédicelles et 
des cous, comme on les voit dans l'Orth. Rôllii, mais les dents 
extérieures au nombre de 8, divisées jusqu’à la base dans leur. 
ligne médiane, et dressées à l’état sec, sont couvertes jusqu'à 
la pointe de papilles très denses, qui, comme dans l'Orth. 
speciosum, couvrent presque totalement les traces des articles. 
Les cils, plus ou moins bien développés, ont des papilles dis- 
persées. Je n'ai pas vu l'opercule. La calyptra, qui couvre 
toute la capsule, est cylindrique-campanulée, jaune avec des 
poils dressés-étalés. Les spores ont un diamètre de 14-18 mi- 
crom. — Si les dents du péristome extérieur n'étaient pas 
dressées et les papilles des feuilles moins saillantes, on pour- 
rail voir dans celte espèce une forme grêle de l'Orth. specio- 
Sum, croissant sur les rochers. 

La publication de ces trois espèces a été effectuée par 
M. Rôll dans le Bot. Centralblatt des Dr Uhlworm et Kolb, 
num. 51 de l'an 1890, mais avec un nombre considérable 
d'erreurs typographiques, qui rendent le sens de plusieurs 
périodes presque inintelligible. 

Des échantillons américains, que j'ai eu l'occasion d'exami- 
ner dans le cours de l'année 1890, ont en quelque manière 
confirmé mes apprécialions des Orthotrichs susdits, car dans 
un envoi, que je dois à l’obligeance de M. Kindberg de Lin- 
Küping en Suède, contenant des échantillons recueillis dans la 
British Columbia, j'ai trouvé deux exemplaires qui, sans doute, 
viennent correspondre, par le tissu des feuilles et la confor- 
mation de la capsule et du péristome, à mon Orthotr. Rëlli. 

Toutefois, je dois remarquer que les dents, dans les arti- 
cules inférieurs, ont, mêlées aux linéoles, un bon nombre de 
papilles, quelquefois disposées en séries, et que celles des 


2. REVUE BRYOLOGIQUE ie 
_ feuilles ne sont pas aussi saillantes que dans les échantillons 
de M. Rôll, chose qui sert à relier cette espèce avec mon 
_ Orth. stenocarpum. ci 
MM. Kindberg et C. Müller ont appelé l'espèce représentée 
par les échantillons susdits Orthotr. lonchothecium, mais 
M. Kindberg même m'a écrit que cette dénomination n’avait 
pes été publiée lorsqu'a paru le n° 51, en 1890, du journal 
otanique central d'Ühlworm et Kolb. FSC 
D’autres exemplaires de l'envoi de M. Kindberg, quoique 
très pauvres et endommagés, avaient, malgré une taille plus 
grêle, le caractère saillant de l'Orth. speciosum, car les dents 
du péristome extérieur étaient à l'état sec révolutées, et tou- 
_ Chaïent avec la pointe la paroi de la capsule, chose qui sert 
à établir l’autonomie de mon Orth. Schlotthaueri, qui, dans 


__ les capsules que j'ai vues, a toujours les dents dressées ou 


_dressées-étalées. ER 
Enfin dans un envoi de madame Élisabeth Britton, de New- 
York, j'ai reçu des Orthotrichs, dans lesquels j'ai trouvé deu 
. échantillons portant la dénomination douteuse d’Orth. lævi- 
gatuni, récoltés sur les rochers par M. Leiberg; ils présentaient 
tous les caractères distinctifs de mon Orth. stenocarpum, et 
deux autres échantillons recoltés l’un sur les rochers, l’autre 
sur l'écorce d’un arbre, désignés avec doute comme Orth. 
lonchothecium Kindb. et G.-Müll., avaient tous les caractères 
de POrth. Schlotthaueri, avec les dents du péristome extérieur 
_dressées et dont seulement les pédicelles plus longs élevaient 
la capscule plus au-dessus des feuilles périchétiales que dan 
l'exemplaire de M. Rüll. per 
… Ges échantillons nouveaux confirment, à mon avis, les trois 
_ espèces que j'ai signalées, car, quoique récoltées en un autr 
_ endroit, elles conservent les traits caractéristiques de 1 
structure des dents et des feuilles de l’Orthotrichum stenc 
carpum et de l'Orthotrichum Rôlli, car l'Orthotrichu 
Schlotthaueri et la forme grêle de l'Orthotrichum specio 
conservent la différence principale, constituée par la structur 
_des dents, qui est la cause de leur direction différente à l 
VENTURI. 


Sur le Dichodontium flavescens (Lindber 9) 


= Au moment où je rédigeais la note sur le Dichodonti 
jure qui a été publiée dans le dernier numéro de 
Revue, j'ignorais que cette espèce eût été mentionnée 


Dutertre (Revue bryologique, 1887, p. T) comme trouv 


F4 


REVUE BRYOLOGIQUE 


fruits dans les Pyrénées. Depuis, deux échantillons de la plante 
récoltée en 4886 par ce botaniste à Prats de Mollo m'ont été 
envoyés, l'un par M. Husnot, l’autre par M. Corbière. Je dois 
aussi à la bienveillance de M. Husnot la communication d'un 
exemplaire authentique et bien fructifié du Dichodontium 
flavescens typique, récolté en Angleterre par M. Braithwaite 
sur les bords de l'Esk, dans le comté d’York. Ce dernier 
spécimen est absolument identique par son aspect, par la 
forme de ses feuilles et la structure de ses fruits, à la plante 
de l'herbier Grognot que j'ai décrite précédemment. Mais il 
pen est pas de même de celle de Dutertre. Dès le premier 
abord cette mousse de Prats de Mollo se distingue par ses 
feuilles fortement crispées à l'état sec et demeurant ainsi 
raides et écartées de la tige ; cet aspect très caractéristique ne 
se rencontre jamais dans le véritable Dichodontium flaves- 
cens : les exemplaires fruclifiés d'Angleterre et de Saône-et- 
Loire, comme aussi les échantillons stériles récoltés dans la 
vallée pyrénéenne de Lutour par M. Renauld, ont les feuilles 
mollement étalées à l'état sec et légèrement sinueuses, jamais 
recourbées ni contractées. C’est au contraire chez le Dicho- 
dontium pellucidum typique que l’on observe le plus souvent 
une apparence semblable à celle de la plante de Prats de 
Mollo. En outre,tandis que les tiges du véritable Dichodontium 
flavescens sont hautes au moins de # à 5 centimètres dans les 
lus petits exemplaires, atteignant 8 ou 10 centimètres dans 
es plus grands, avec des feuilles longues de 3 1/2 à 4 milli- 
mètres, la plante récoltéce par Dutertre ne dépasse pas 2 cen- 
timètres en hauteur, et ses feuilles mesurent seulement de 
4 1/2 à 2 millimètres. Ces feuilles sont ovales-lancéolées, avec 
une lérminaison très aiguë et des bords fortement dentés; 
leurs cellules, rectangulaires sur un petit espace vers le milieu 
de la base, sont dans tout le reste dé limbe petites, carrées- 
arrondies, et surmontées sur chacune de leurs faces d'une 
grosse papille aiguë et très saillante. La capsule, portée sur un 
pédicelle assez court, est oblongue et bien dressée; le péri- 
stome, d’un rouge très foncé, et marqué, dans presque toute 
sa longueur, de stries bien distinctes; enfin la membrane 
basilaire comprend 4 à 5 étages de cellules closes. 

Cette plante n'a ainsi de commun avec le Dichodontium 
flavescens de Dikson et de Lindberg que deux caractères : 
les bords foliaires vivement dentés et la capsule dressée; elle 
s’en éloigne considérablement pour tout le reste, par son 
dspect, la forme et la brièveté de ses feuilles, les longues 
papilles dont elles sont hérissées, et qui manquent complète- 
ment dans ce dernier, enfin par la structure de son péristome. 
Dans les échantillons fractifiés d'Angleterre, aussi bien que 
dans ceux de Saône-et-Loire, la membrane basilaire est courte, 
composée d'élages peu nombreux, et les denis, quand elles 


sont entières, paraissent à peu près dépourvues de stries. Ges 
stries ne sont pas cependant absolument absentes : quand on 
parvient à isoler, au moins par fragments, la couche dorsale 
du péristome, les rectangles très étroits qui occupent toute 
sa largeur montrent par transparence une tendance manifeste 
à se rayer de lignes verticales très fines. Cette tendance est 
générale dans toute la famille des Dicranacées, comme aussi 
dans la famille voisine des Fissidentacées, mais elle demeure 
quelquefois obscure : dans certaines espèces de Fissidens, par 
exemple dans les Fissidens adianthoïdes et decipiens, elle ne 
sé manifeste que d’une manière très irrégulière et très inégale, 
et même dans les petites espèces de ce genre elle semble 
disparaître complètement. Chez le Dichodontium flavescens le 
_ développement très marqué de la couche ventrale des dents, 
_ qui est ornée de grosses poncluations distantes, semble déter- 
- miner un amoindrissement correspondant dela couche dorsale, 
dans tous les cas dissimule au premier abord ses stries. 
. Ghez le Dichodontium pellucidum typique, comme aussi ch 
la plante de Prats de Mollo, les plaques dorsales de 
sont un peu plus larges, très colorées en rouge foncé, et trè: 
distinctement striées, tandis que les trapèzes jaunâtres qui su 
que double rangée forment la couche ventrale sont à peu près 
isses. 
En somme, cettemousse de Prats de Mollo ne peut être consi- 
_ dérée, à mon avis, que comme unc variété du Dichodontiun 
pellucidum. Par sa capsule dressée elle se rapprocherait d 
forme qui a été appelée par Bridel var. fagimontanum; mais 
celte dernière, dont je n'ai point vu d’ailleurs d’exemplaire 
authentique, est décrile comme ayant les feuilles entières et 
obtuses, tandis qu'ici elles sont au contraire aiguës et bi 
_dentées. Ces deux caractères semblent d'ailleurs varier be: 
coup chez les diverses formes du Dichodontium pellucidu 
sans qu'on aperçoive entre eux de lien fixe : on trouve tan 
des fenilles obtuses et bien dentées, tantôt des feuilles ass 
_ aiguës et presque entières, les cellules montrent toujours d£ 
papilles plus ou moins saillantes, et la capsule demeurant 
plus souvent courbée et horizontale. Ils’est produit là, co 
chez la plupart des espèces largement répandues, une gra 
iversité de races, qu’il n’est pas possible de distinguer spé 
fiquement; le véritable Dichodontium flavescens me paraît 
nter au contraire un ensemble de caractères assez saill 


et assez fixes pour constituer une espèce séparée. 


PRILIBERT. | 


As the above named moss has not, so far as I am aware, 
been recorded from Great Britain, a note on its occurrence may 

of interest. Igathered the plant — if the expression may be 
allowed, for it was for the most part floating quite freely on 
the surface of the water, — in pools near Castlethorpe, 
Buckinghamshire, in 1890. The plant agrees perfectly with 


authenticated specimens from Germany. It is markedly dis- 


3 


tinct from the ordinary forms and varieties of Hypnum adun- 
cum in size, mode of branching and form of leaves, and could 
ot Jthink be confounded with that species. Fe 


HN: Dixon. : Le 


endant trois années consécutives, en 1886, 1887 et 1888, 
ai visité quelques localités des Aiguilles-Rouges et il m'a 
ee intéressant de signaler les mousses les plus remarqua- 
les rencontrées dans le cours de mes excursions. 
4° — En montant de Chamonix à Planpraz (2,000 mètres), 
uis au col du Brévent (2,460 mètres), et en descendant sur 
> revers nord dans la direction des Chalets d’Arlevé jusque 
qu pres 2,000 mètres : a 


ste . 


ic'anoweisia crispula (H.) v. atrata Sch. 
icranum fulvellum (Dicks.). Col du Brevent, 17 août 1887 
. albicans B. E. a . 
__—  neglectum Juratzka. 
Grimmia contorta (Whl.). 
montana B,E. 
Desmatodon latifolius LS . muticus Brid. 
Racomitrium sudeticum (Fk.). dE 
.—  Canescens (H.) v. ericoides B. E. 
Mnium punetatum H, v. elatum Sch. 
- Bartramia ithyphylla Brid. 
Lescuræa striata (Schw.) v. saxicola Sch. 
- Brachythecium reflexum (W. et M.). 
Hypnum callichroum Br. 
Hylocomium Oakesii (Sull.). é rs 
2° — Dans le voisinage immédiat des Chalets d’Arlevé 
867 mètres) : : | | D de ad 
_- Dicranum Starkii (W. et M.). 
Grimmia alpestris Schl, 


7 © REVUE BRNOLOGQUE 
7 Gampylopus lonigipilus Brid. 13 juillet 4886. 
._ Racomitrium patens (Dicks.). | e Pre 
_— Andreæa petrophila Ehr., v. alpicola B. E. s 
3° — Près des chalets de Carlaveyron (2060 m.) : 
_— Dicranella squarrosa (Schrad.). fe: 
- Racomitrium heterostichum (H.) v. alopecurum B. E. 
_— Oligotrichum hercynicum (Ehr.). Er, 
— Hypnum exannulatum B. E. v. alpinum Ren. Rev. 
4° — Au bord du lac du Brévent (2,126 m.) : 
_— Dicranum falcatum H. 
_ Webera Ludwigii (Spr.) v. latifolia Sch. 
__ Hypnum ochraceum Wils. 
PS —  exanpulatum B. E. % 
_ D — Lorsque au mois d'août 1888, j'arrivai au bord du | 
_ Cornu (2,275 m.), je le trouvai complètement gelé et tous ses 
environs élaient recouverts d’une épaisse couche de neige 
a récolte naturellement s’en ressentit et, en dehors” 
quelques espèces déjà citées, je n’ai à signaler dans 


Bryol 


localité que : 
— Grimmia sulcata Saut. 
— Polytrichum sexangulare Flke. 
— Andreæa nivalis Hook. A 
6° — Entre Chamonix et Bel-Achat (2,000 m. env.) : 
_— Webera elongata (Dicks). ee on 
7 Pogonatum aloides (H.) v. Dicksoni, Hook. et Tayl. 
TT — urnigerum (L.). Ha. 
- T° — J'ai en outre visité les Gorges de la Diosaz : 
 Cynodontium polycarpum (Ehr.) v. strumiferum Sch 
_— Blindia acuta (Dicks.| ne es 
- Racomitrium protensum (Al. Braun). 
 — fasciculare (Schrd.).. 
2 = Jlanuginosum(H) 
- Pogonatum alpinum (L.). + 


. 


8° — Au retour d’une de mes excursions, j'ai suivi la re 
qui, de Valorsine (1,250 m), conduit à Finhaut et Salvar 


long du parcours, j'ai constaté : 
 Grimmia commutata Hüb. 
| ovata W. et M 
leucophæa Grev. 

ryum alpinum L. nn 
Bartramia Halleriana H. 
Dans la Gorge de Salvan : 
 Pogonatum aloides (H.). 
Leptodon Smithii (Dicks.). 


Mousses rares d’Eure-et-Loir 


Hypnum stramineum Dicks. — Manou, Guipéreux, Pons. 3 
cordifolium Hedw. — Poigny. 
scorpioides L. — Béville-le-Comte, Pi 
rugosum Ehr.— Berchères-les-Pierres, Saumeray. 
commutatum Hedw. — Fertile à Thiron. 
falcatum Brid. — Commun dans l'arrondissement 
de Nogent-le Rotrou ; fertile à Soizé. À 
filicinum V. tenuis. — Bords de la Voise à Roin- 
ville-sous-Auneau. ; 
Chrysophyllum  Brid. — Berchères- de-Pares, : 
Montboissier. Ge 
radicale P. B. — Saumeray. 
confervoides Brid. — Mêlé au Fontinalié snipyre 
_ tica fertile et au Scap. undulata dans la forêt 
de Senonches. ; 
ulbicans Neck. — Très fertile sur les toits de. 
chaume à PRRUTU près Chartres. . 
sothecium A rm Boul. —. oi en Eure- 
.. et-Loi e " 
rothecium concinnum Schp. _ Béville-le- -Comte, 
Le Ver-lez-Chartres. _ 
Climacium dendroides W. et M. — Très fertile à Combres. 
Neckera crispa Hedw. — Forêt de Senonches. 
—  pumila Hedw. — Id. | 
'eckera complanata B. E. — Assez communément fertile en 
Eure-et-Loir. 
phœa arborea Lindb. — C. en Eure-et-Loir. 
PE L'an Banks. — C. dans tout l'ouest du département : 
: étang des Bouillons, Combres, Soizé, La 
_Croix-du-Perche, etc. : 
Pogonatum aloides. P. B. — Saint-Denis-d’ Authou, Luisant 
iphyscium foliosum Mohr. — Dangeau. 
Buxbaumia aphylla L. — Saint- enis-d'Authou (3 cap- 
j _sules isolées). 
Tetraphis pellucida Hedw. — Rare en Eure-et-Loir 
an _Saint-Christophe. 
Mnium undulatum Neck. — Très fertile au moulin Lecomt 
près Chartres. 
punctatum L. — C. en Eure-et-Loir, très souvent 
JS = fertile. | 
_ —  stellare Hedw. — Les Coudreaux près Marboué. 
Bryum alpinum L. — Saumeray, Manou. 
 —. bimum Schreb. — Béwvill le-le-Comte, Brou. 
_ —  piriforme Hedw. — Var. dioïcum. Lit de la Goni 
; à D Ts CAR 


Enthostodon ericelorum Schp. — Droné Este et- Cher). 
Splachnum ampullaceum L. — Manou, très commun aux 
étangs des Bouillons près Saint-Denis 
d'Authou; çà et là dans les localités voisines 
 Encalypta streptocarpa Hedw. — Montboissier, Frazé 
oign , 
Orthotrichum Lyellé. H. et T. — Fertile à Montboissier e 
dans la forêt de Senonches. 
O0. Sturmii H. et H. — Bois près Chartres, Epernon. 
O. crispulum B. E. — CG. dans la forêt de Senonches, sur- 
tout dans le voisinage de l'étang de Brenettes 
Zygodon viridissimus Brid. — Fertile à Dangeau et dan 
le bois de la Gâtine près St-Denis-des-Puits 
Rhacomitrium canescens Brid. rès fertile à Saumeray. 
Se — lanuginosum Brid. — Saint-Denis-d’Authou. 
È Grimmia leucophæa Grey. — Commun dans le quart S. -0 
és du dép: partement. | é 
Barbula latifolia B. Re — Fertile dans les vallées du Lo 
: et de l’Ozanne. 
Leptotrichum pallidum Hpe. — C. dans l'ouest du dé 
tement. 
 Pottia lamellata Boul. — Chartres. 
… Dicranum spurium Hedw. — Manou, Guipéreux. 
!  —  palustre B. E. — Fertile à la source du ruisseau 
des Bouillons près Miermaigne. 
Dicranum pellucidum Hedw. — Bords d'une source à à Bar 
jouville, près Chartres. 
D. cerviculatum Hedw. — Poigny. 
D. rufescens. — Turn. — Senonches, Poigny. 
… Campylopus fragilis B. E. — Guipéreux, Manou, Saint 
ce Denis-d'Authou. | 
… C. turfaceus B. E. — Rare en Eure-et-Loir, Guipéreux et 
anou. : 
> Fissidens exilis Hedw. — Assez commun aux environs 
. Chartres. 
Weisia cirrata Hedw. — Commun dans toute la vallée 
Loir, à pe 
Physcomitrella re + — as à Miermaigne 


épatiques rares oUtés en Eure- et-Lo 
régions voisines ‘à 


# 


: Sapanis compacta Dum, — Dangeau ss 
mal Dum. — Forêt de sage sur 
. pierres d'une vallée, 
Tr ce, Dum. — ep Dangeau, La 
_du-Perche, Guipéreux Poigny. 


Do qe 
+ Gù Pérché, =, + 
 Taylori Hook. — Manou (type et variété anormale). 
_J. intermedia Lindb. — Lèves près Chartres. 
J. attenuata Lindb. — Saint-Denis-d’Authou. 
J. connivens Dicks. — Manon. > ee 
. curvifolia De — Forêt de Rambouillet près Saint- 
ve er. Re. 
J. setacea Web” — Forêt de Rambouillet près Saint- 
ES Léger, Manon. "72 Re. 
Sphagnæcetis communis Nees. — Forêt de Rambouillet près 
nn: _ Saint-Léger (très fertile, périanthe cilié 
ER J'orifice), Manou. 
_Lophocolea Hookeriana Nees. — Frazé. 
Lop. minor Nees. — Monthboissier, Epernon. 
. Lop. heterophylla Dum. — Presque commune. 
Chiloscyphus polyanthus, var. rivularis Lindb. — Tardais, 
_ Combres {très fertile); le type est très fertile 
=. à Barjouville près Chartres. es 
Calypogeia trichomanis Corda. — Toutes les variétés (fissa, 
* sprengeli, propagulifera) sont communes, le 
et type est très fertile dans la forêt de Senonches. 
 Lepidoxia reptans Dum. — Rare en Eure-et-Loir : Dan- 2 
& _ geau, Saint-Denis-des-Puits. si 
Madotheca platyphylla Dum. — Très fertile à Logron et au 
moulin Lecomte près Chartres. ; ns 
_Lejeunia serpyllifolin Lib. — Rare en Eure-et-Loir : Dan- 
Po geau, Thivars, Epernon. . 
Fossombronia pusilla Dum. — Très commune. rs 
Pellia calycina Nees. var. laciniata (sommets des rami- 
cs  fications très divisés). — C. en Eure-et-Loir : 
Morancez, Dangeau, Chapelle-Royale, Saint- 
FF Hilaire-sur-Yerre, Lèves, Saint-Christophe, etc. 
xgeria furcata Raddi. — Fertile dans la forêt de 
 Senonches. AE 4 à 
Lunularia vulgaris Mich. — Saint-Hilaire-sur-Yerre, serre 
LA _ de Chartres. S'é e 
 Reboulia hemispherica Raddi. — Dangeau. es 
Anthoceros punctatus L. — Lèves, bois de Reuse près Illiers. 
 Targionia hypophylla L. — Epernon. ; 
- Sphærocarpus terrestris Sm. — Lèves, bois de Reuse. 
- Riccia fluitans L. — Bois de Reuse, Saumeray.… 


È 


et dans les environs (suite) 


Au même endroit, mais à droite et au-dessous du chemin, 
se cachent dans les lieux humides et à l’ombre des sapins, le 
Pierygophyllum lucens Brid., bien fructifié, facile à recon- 
naître à ses rameaux épais, à ses feuilles obtuses, blanchâtres 
et translucides, et leTrichocolea tomentella Dum., hépatique à 
touffes étendues et presque toujours d'un jaune pâle ou pres- 
que blanches ; ces deux espèces sont rares en Dauphiné et 
je ne les connais que dans cette localité. : 

Après quelques instants de marche encore, nous débou- 
chons dans une longue avenue de vieux frênes et de tilleuls 
qui se dirige à l'est, et au bout de laquelle, comme arrêté par 
une barrière inattendue, on est en face d’une porte large et 
massive, flanquée de deux pavillons dont les murs s'appuient, 
_ d’un côté, contre les talus de la forêt, et, de l’autre, descen- 

dent dans le lit profond du torrent : nous sommes à Prémo 

_ (1074 mètres). HER 

Prémol 


. À peine entrés, nous sommes en présence d’une prairie qui 
. étend sa verdure sur un plateau circulaire. De l’ancien monas-- 
 tère il ne reste plus que des ruines; l'État y loge un garde, 
l’on peut trouver un gîte pour la nuitet du pain et. 
u vin. : 
En attendant le soir, explorons la prairie de Prémol, ce 
sera du temps gagné pour le lendemain. A quelques pas, en 
face de nous, à l’endroit où le chemin se bifurque, sont de 


Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble 


_ grosses pierres où s’attachent l'Orthotrichum rupestre Brid., 
P P + 


et le Grimmia commutata Hueb. Dans les parties spongieuse 
de la prairie, se rencontrent de loin en loin le Dicranum sC0- 
parium var. paludosum Schpr., les Bryum bimum et pseudo- 
triquetrum, l'Aulacomnium palustre, le Philonotis fontana, les 
Hypnum commutatum et falcatum; au bord du ruisseau, on 
_ rouve, mais assez rare, le Dicranum Schraderi Schw., fru 

_ Ufié, tandis qu’au fond, et baignés dans l’eau, nagent le Fon- 
 tinalis antipyretica et le Scapania undulata. A la lisière | 

_ forêts qui Ceignent la prairie, viennent, cà et là, dans es 
lieux humides, Webera albicans, Bryum Duvali, Mnium 
_ Punctatum, Brachythecium rivulare, etc. us 
= Au retour de la prairie, visitons l’ancienne Chartreuse. Bien 
… que les espèces que j’y ai observées soient assez communes, 
_ Cependant, à cause de l'intérêt qui s'attache à la localité, je 


_nommeraïi les suivantes : Distichium capillaceum, Didymodon 


_rubellus, Leptotrichum flexicaule, Barbula muralis var. æstiva, 
B.ruralis var. intermedia, Orthotrichum anomalum, Web 

_cruda, Bryum capillare, Timmia megapolitana, Homalothecium 
sericeum, Brachythecium velutinum, Amblystegium  serpens 


Sommerfelti, incurvatum, cupressiforme et molluscum- 
tons encore, sur des érables qui ombrent ces décombres, les 
rthotrichum pumilum Swartz et speciosum Nees. 

Him mu Le lac Luitel 
Soyons levés de bon matin; mème sans nous arrêter, et en 
prenant la ligne la plus directe, nous avons plus de trois heures 
de marche de Prémol à la croix de Chanrousse. 2 
eux chemins y conduisent, partant chacun des extrémités 
pposées de la prairie et s'engageant à travers les forêts, l’un. 
S la direction du nord-est, l’autre dans celle du sud-est; 
bien qu'il allonge d'une heure notre ascension, nous prenons 
> dernier comme de beaucoup préférable pour l'herbori- 
Doi. : RS à. à 
| reprenant nos observations et nos récoltes, avertissons 
e la plupart des mousses et des lichens que nous avons 
déjà vus dans les forêts, soit de Villard-de-Lans, soit de la 
Grande-Chartreuse, nous les retrouvons dans celles de Prémol 
et de la base de Chanrousse, mais qu'à dessein nous les 
passerons généralement sous silence pour donner notre atten= 


Fr 


_ à celles qu vous n'avons point encore rencontrées. Fo 
A quelques centaines de mètres, nous quittons les gazons 
r entrer dans les bois, et la première mousse intéressante 
ni : lines à nous, parmi les pierres qu'elle recouvre, 
c’est l'Hypnum Crista-castrensis L., bien fructifiée, charmante 
espèce bien caractérisée par ses. rameaux pennés, semblables 
‘élégants plumets Au même lieu nous trouvons le Ptery- 
gynandrum heteropterum. Un quart d'heure plus loin environ 
nous avons à cueillir au bord des talus du sentier le Webera 
cuminata Schp., le Pogonatum aloides, et un peu au delà, 
contre un gros rocher, en partie sec et en partie humide, le 
Pogonatum alpinum Rœhl.: quelques hépatiques peu com- 
munes, les Lophocolea bidentata, Mastigobryum trilobatum et 
éocalyx graveolens Nees. Em | 
Presque au sortir des hauts sapins qui nous ont prêté leur 
mbre pendant une demi-heure, apparaît tout à Coup, à 
lentrée‘d’un étroit vallon, le petit lac de Luitel pareil à un 
miroir ovale, encadré dans des fleurs. Ses bords plus ou moins 
spongieux et humides nous offrent plusieurs espèces que nous 
ommes heureux de cueillir : Splachnum ampullaceum 1. 
que fait remarquer la forme ventrue et singulière de ses. 
psules ; Webera longiseta Thomas, variété assez tranchée 
du W. nutans Hdw., Meesia uliginosa Hedw , en compagnie 
du Ceratodon purpureus, Polytrichum gracile Menziès, Clima- 
cium dendroïdes, ici bien fructifié, ce qui arrive rarement; 
 Hypnum fluitans var. alpinum Schp., nageant au milieu de 
_ petites flaques d’eau ; Sphagnum cymbifolium var. congestum 
Ripr.: et S. acutifolium var. purpureum Schp. ; 


: Nous voyons à peu de distance devant nous, dans la di 


Le 


HE 2°, REVUE BRYOLOGIQUE … 99 
_Hion de l’est, des rochers qu'habitent d'intéressants lichens; 
nous y récoltons les suivants : Squamaria alphoplaca Duby, 
… €tsaxicola Nyl. var. Garovaglii Kærs., Lecidea spilota Frics, 
 Jurana et geographica Schœr., Umbilicaria polymorpha Schœær. 
_erosa Hoflm., leiocarpa D. C., depressa Schær., et pellita 
D. G., tous avec leurs scutelles. Vie TU 
= Toujours à l’est, montons vers cette échancrure ouverte 
_en face de nous et appelée le col de Prémol. Là commence 
et se prolonge au loin une vallée herbue, tantôt resserrée et. 
tantôt élargie entre des massifs de sapins qui s'y échelonnent 
il faut la suivre jusqu'à la dernière limite des arbres pour 
tourner ensuile à gauche etgravir les pentes le lung desquelle 
ious nous nous élevons peu à peu jusqu'aux pâturages mêmes 
de Chanrousse. : ee 1 ns 
D chics Chanroiise CR 
= Nous n'avons qu'à explorer en sens divers les pâturages 
pour y trouver : Weisia crispula Hedw., Desmatodon latifoliu 
r. et Schpr., Cetraria nivalis et cucullata Ach. qui aiment 
les lieux secs; Grimmia gracilis Schw., Rhacomitrium patens 
et sudeticum Br. et Schpr. qui se plaisent parmi les rocailles ; 
 Grimmia commutata, leucophæa Grev., Rhacomitrium micro= 
. Carpum Brid. qui recherchent des rochers exposés au soleil et 
Sur lesquels ils se rencontrent avec les Lecanora subcarnea, 
… argopholis, atra, var. grumosa Ach., tenebrosa Nyl., et autres 
lichens.Le Fontinalis antipyretica, forme à rameaux plus grêles, 
à feuilles plus étroites et se rapprochant du F. gracilis Lindb., 
_ abonde dans les rigoles creusées à la partie inférieure des 
prairies de Chanrousse. arr Aer 4 
_Montons à l'est vers cette arête de rochers, encore assez 
_éloignée, qui s'élève du milieu des pelouses en les traversa 
du nord au sud. mere 
Là, du côté exposé au soleil levant, habite sur la terre, mais 
rare, l'Anacalypta latifolia, dont les petites touffes se for 
reconnaître à leurs feuilles blanchâtres, élargies et obtuse: 
… imbriquées en germes bulbiformes au sommet des innovations. 
… L'’Andreæa petrophila bien fructifié, allonge ici ses tiges minces 
_€t noirâtres sur les rochers un peu humides, tandis que : 
les parois les plus sèches, le Lecidea Wahlenbergü éter 
quelques plaques de sa croûte orange semée d’apothé 
noires et épaisses, séparées ou confluentes. | os 
Fe: + BELLEDONNE 


* 


est 
Pra, 


REVUE BRYOLOGIQUE Re 
ce bourg à Revel et au lac Cœurzet, pour aller aboutir à la 
localité même que nous désirons explorer. à 
(A suivre.) 


Ravaup. 


Bibliographie. 


_ SrEpgani (F.). — Treubia insignis Gôb. — Description et 
figures de cette espèce qui a le port du Symphyogyna si- 
nuata, trouvée à Java par Gübel (Hedwigia, 1891, n° 4, 
p. 190-193 et 1 pl.). : put 
Farneni (R.). — Muschi della provincia di Pavia, troisième 
centurie (Atti dell’ Istuto Botanico del’ Università di Pavia, 
Ile série, volume secondo). — Tirage à part de 34 p. et 1 pl. 
numération de ces 100 mousses est souvent accompa- 
gnée de notes et de descriptions de formes inédites. La 
planche contient les figures du Pogonatum Briosianum sp. 
nov. et de quelques variétés de Barbula, de Weisia et de 
 Bartramia. ie 
À. W. Evans. — An Arrangement of the Genera of Hepaticæ 
dons of the Connecticut Academy, vol. VIII, 1892).— 


irage à part de 20 pages. 
_ M. Evans, aidé des conseils du professeur Eaton, dispose 
de la manière suivante les 117 Genres d'Hépatiques : | 
= ORDRE I. JUNGERMANNIACEÆ. 


Tribu 1. Frullanieæ. é 
- Frullania, Jubwla, Lejeunea, Myriocolea, Radula, Porella 
(Madotheca), Pleurozia (Physiotium). ù 
re Tribu 11. Ptilidieæ. a 
_ Pülidium, Trichocolea, Leiomitra (Trichocolea), Chætocolea, 
Lepidolæna (Polyotus), Herberta (Sendtnera), Lepicolea, Mas- 
tigophora, Isotachys. D 
ae : Tribu 111. Lepidozieæ. » 
 Lembidium, Mytilopsis, Micropterygium, Bazzania (Masti- 
gobryum), Sprucella, Lepidozia, Arachniopsis, Cephalozia, 
Herpocladium, Odontoschisma (Sphagnæcetis), Hygrobiella, 
gafetioa, Pleuroclada, Anthelia, D sbltielout Chando- 
nanthus, Adelan ; 


thus, Onomoclada. 

Mer dd CN METIMEETe SOCCUIYNER. 

_ Kantia M re ou eocalyx. 

me Tribu V. Jungermannieæ. Lo 
. Scapania, Schistocalyx, Diplophyllum (Jungermannia sect.), 

Clasmatocolea, Lophocolea, Diploseyphus, Chiloscyphus, No- 
toscyphus, Psiloclada, Plagiochila, Mylia, FERRER E S Har- 

-panthus, Liochlæna,Symphyomitra, Jungermannia, Syzygiella, 

Moniititie, Gymnoseyphus. Fe Ie 


Fribi FE. Cœloculeæ, : 5. 4 
Schistochila (Goltschea), Marsupella, Southbya, Arnellia, 


PET 
1 k 


REVUE BRYOLOGIQUE Ce ES 
Nardia, Mesophylla (Alicularia), Gymnomitrium (Cesia 
Acolea), Prasanthus, Dichiton. % 
En Tribu VII. Acrobolbeæ. 
Lindigina (Podant 
thus (Gymnanthe 
. (Gongylanthus). 
Tribu VIII. Fossombroniee. E 
Scalia (Haplomitrium), Rhopalanthus, Fossombronia, Note- 
roclada, Petalophyllum, Caiveularia, Calobryum, Treubia, 
Podomitrium, Pellavicinia (Blyttia, Dilæna, Môrckia), Hyme- 


: : nophyton (Umbraculum), Symphyogyna, Pellia, Blasia, 


: Tribu 1X. Monoclee. 
Monoclea. ; 
Tribu X. Metzgerieæ. 


e-ptn.Trh XI: Aneuree.  : 
neura (Riccardia, Pseudoneura). 
SE ORDRE IT. ANTHOCEROTACEÆ. Fa 
Dendroceros, Anthoceros, Notothylas (Carpolipum) 
ORDRE IT. MARCHANTIACEZ. 
Tribu I. Marchantieæ. ee 
Marchantia, Preissia, Fimbriaria, Conocephalus (Fegatella) 
Sandea, Sauteria, Peltolepis, Clevea, Athalamia, Grimaldia 


_ Mezgcria. 


. 


et 


-(Duvalia), Cryptomitrium,  Osterella (Reboulia), Askepas, 
= Dumortiera, Rhacotheca. te, Le CL re ui 
ee Tribu II. Lunularieæ. . 

= Lunularia, Aïtonia (Plagiochasma), Cyathodium. 


ORDRE IV. RicciACEÆ. 


… Boschia, Riccia, Tes 
chus. 


{ 


inus cogniti 
tome XXX, 


escription des espèces suivantes : 
ucola + Campylopus Cambouei, G. comatus, 
Arbogasti, Leptotrichum madagassum, Syrrhopodon Spi- 
is, S. Sparsus, Macromitrium Soulæ, Brachymenium Heri- 
Bryum Bescherellei, B. eurystomum, Hildebrandtiel 
ngiseta, Renauldia hildebrandtielloides, Papillaria laeta, 

'iloirichella Grimaldi. 

- Aneura cæspitans, A. comosa, A. longispica, A. nudiflora, 
À. ramosissima, A. saccatiflora, Bazzania comorensis, B. cur- 
videns ne LE grandistipus, . Frullania Cambouena, 

. longistipula, lerberta capillaris, Jamesoniella purpurascens, 

ermannia Ren:  Acrolejeunea Borgenii, A. arviloba, 
eratolejeunea mascarena, C. mauritiana, GC. Renauldii, Chei- 
He unea Kurzii, Eulejeunca ecarinata, Lopholejeunea mul-. 
acera. Fa: PAF MARRON Fe Re 
Les Hépatiques ci-dessus sont décrites par M. STEPHANL. 
L. Trapur.— Revision des espèces du genre Riella et des : 
cription d’une espèce nouvelle (Revue générale de Botanique, 
9, pp. 449-45# et une planche). He ee 
but donne la description du Riella de Ro uehau 
gallica) et un tableau des principaux Caractères d 
pèces connues qui sont figurées dans la planche avec 


i 


L2 


ores. Nous donnerons ce tableau dans le proch 

HHDIÉTO:- a rh : 
STEPHANI (F.). — Hepaticw africanæ (Forisetzung). — Voici 
la liste des espèces nou es décrites et figurées dans les 
jpisiches du Hedwigia de 41891 ; pp. 265-272 @&. 
Bazzania pulvinata, P 

Frullania africana, Col 

Quintasii, Metzgeria 1} 

_giochila salvadorica. 


: No 3 nn 19e ANNÉE “e 1892 . 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du No 3 
Deux espèces arctiques de Bryum observées en Suisse. PHILIBERT. — 
— Tropical Mosses in Skins of Tropical Birds. F. Kerx. — Un 
nr ee bryologicus. Paris. — Le genre Riella. Trasur.— Biblio- 
graphie. 


Suisse 


Bryum acutum Lindberg. 


M. Brotherus a découvert en 1885 dans la Laponie russe 
une espèce nouvelle de Bryum que Lindberg a appelée Bryum 
acutum. Cette espèce a été trouvée dep&is en Sibérie et dans 
les montagnes de la Norvège. J'avais moi-même rapporté 
en 1889 des Alpes du Valais voisines du Simplon, au-dessus 
de Bérisal, quelques touffes fructifiées d’un Bryum qui m'avait — 
paru très remarquable et que je ne pouvais attribuer à aucune 
des espèces connues en Suisse. Mais ayant comparé ces touffes 
aux échantillons originaux du Bryum acutum, récoltés à 
Pummanki vers le Bumansfjord, que je dois à la générosité 
de M. Brotherus, j'ai reconnu que ces deux mousses étaient 
identiques. 

La plante du Valais croît dans les petits marécages dela 
région alpine, vers 2000 mètres d'altitude; elle forme des 
touffes lâches, de couleur livide; les tiges, longues de 6 à 10 

millimètres, portent assez souvent des rameux stériles grêles. 
: Chez les plantes fertiles les mieux développées, la tige, mesu- 

rant environ un centimètre, est garnie dans son tiers inférieur 
de nombreuses radicelles mêlées à de petites feuilles très 
distantes ; dans les deux tiers supérieurs les feuilles, toujours 
assez éloignées les unes des autres, augmentent progressive- 
ment de grandeur, de un jusqu’à deux millimètres; ces 
feuilles ovales, à peine décurrentes, sont tantôt régulièrement 
_atténuées, et tantôt brusquement rétrécies en un acumen aigu, 
assez large, et formé par le limbe, non par la nervure seule; 
cet acumen est souvent entier, mais quelquefois aussi muni de 
dents espacées. Le tissu se compose de cellules hexagones 
_ rhomboïdales ou subrectangulaires assez grandes et assez 


Deux espèces arctiques de Bryum observées en 


34 | REVUE BRYOLOGIQUE 


lâches, longues de 50 à 70 u. sur 20 à 25 y en largeur; 
celles du bord deviennent plus allongées et plus étroites, 


constituant ainsi une marge peu distincte et non colorée, sur 


deux rangs, et une seule couche aussi mince que le reste du 
tissu. Dans les feuilles inférieures de la tige cette marge est 
plane et tend à disparaître vers l’extrémité du limbe; elle est 
souvent nulle dans les feuilles des rameaux. La nervure est 
énéralement assez mince; elle finit toujours avant le sommet 
rl les feuilles caulinaires, en restant assez loin dans les 
inférieures, en l’atteignant presque dans les supérieures. 
= Sur une coupe transversale cette nervure présente de 6 
à 8 cellules dorsales assez étroites, et deux cellules ventrales 


lus grandes, flanquées de chaque côté d'une cellule latérale 


_hyaline plus large encore, qui se prolonge dans le limbe ; ces 
cellules extérieures forment à la surface de la nervure un 
réseau de rectangles très allongés, plus étroits sur la face 
ventrale. À l’intérieur on trouve d’abord, immédiatement 
après les cellules ventrales, deux ou quelquefois trois cavités 
béantes, de même diamètre à peu près que ces cellules, qui 


correspondent à deux ou trois longs tubes cylindriques à 
arois minces hyalines; l’espace compris entre ces tubes et 


es cellules dorsales est rempli par deux ou trois couches de 

très petites cellules à parois épaisses et colorées, qui repré- 

sentent de longues fibres étroites, non cloisonnées, à terminai- 

sons aiguës ; chacune de ces cellules montre ordinairement 

sur la coupe une ouverture centrale très étroite; l’on en 
compte généralement de 7 à 9. 

Les feuilles qui composent le périchèze deviennent plus 
serrées ; on observe d’abord en dehors un cercle de 4 ou B 
feuilles, un peu plus longues que les caulinaires, mesurant 
de 2 1/2 à 3 millimètres, et un peu plus acuminées, la nervure 
dépassant quelquefois en une par courte. Ces feuilles ont 
toujours la même structure; ell 
de leur marge est étroitement réfléchie dans toute son éten- 

ue, excepté tout à fait au sommet; cette marge est formée 
de deux rangées de cellules étroites, allongées, et légèrement 
épaisses, toujours sur une seule couche. Au-dessus de ce 
cercle, et autour du pédicelle, on trouve sept à huit feuilles 
ou bractées de plus en plus courtes, passant de 1 1/2à1 
millimètre, plus étroites, à bords plans à peine marginés, et 
moins longuement nerviées. Ces bractées entourent de nom- 
breux archégones, sans aucun mélange d’anthéridies. 

A côté de ces plantes bien développées, et dans les mêmes 
touffes, on en rencontre d’autres qui sont demeurées plus 
petites, quoique également fertiles, et qui ne portent qu’un 
petit nombre de feuilles, d’ailleurs semblables par leur forme 

et leur structure. Dans les échantillons de Laponie ces tiges 
__ courtes, à feuilles plus serrées, semblent les plus communes ; 


es diffèrent seulement en ce 


REVUE BRYOLOGIQUE 148 


la plante norvégienne, dont je n'ai vu que quelques brins, 
parait encore moins développée. 

L'espèce est: monoïque : les fleurs mâles terminent quel- 
quefois des rameaux spéciaux, semblables aux tiges fertiles ; 
quelquefois aussi elles sont placées tout à côté des fleurs 
femelles : il semble alors que la tige principale se soit terminée 
d’abord par une fleur mâle, et qu’une rameau fertile très 


court se soit produit à l'aisselle d'une des feuilles du périgone. 


Pédicelle long de 2 1/2 à 3 centimètres. Capsule ovale, 
courle, très régulière, jamais courbée, absolument pendante 
et appliquée verticalement contre le pédicelle; sa longeur 
atteint quelquefois de 2% à 2m" 1/2, mais elle demeure sou- 
vent bien plus petite; son diamètre égale environ À millim. 
et il demeure le même dans toute la longueur, la capsule 
n'étant jamais rétrécie vers son sommet, en s’atténuant à peine 
au point où elle s’arrondit à sa base ; le col court, égalant à 
peine le tiers du sporange, ne se distingue pas à l'extérieur; 
il est percé de nombreux stomates. La capsule devient à la 
maturité d’un rouge vineux obscur, surtout dans sa partie 
supérieure; l’opercule plan convexe est surmonté d'un mame- 
lon obtus, mais assez long et très distinct. Anneau large et 
coloré. Péristome d’un jaune pâle grisâtre ; les dents longues 
d'environ Ov», 38 à 0, 40, conservent une largeur uniforme 
de 0, 07 à 09 dans leurs deux tiers inférieurs; dans le tiers 
supérieur elles se rétrécissent mollement en une pointe obtuse 
et toujours assez large, lisse et hyaline ; leur base se distingue 
légèrement par une teinte rose ou d'un jaune un peu lus 
foncé. On compte environ 20 ou 21 articles ventraux, p les, 
étroits et réguliers, saillants en lamelles hyalines et allongées ; 
la couche dorsale est grisâtre et finement ponctuée; son réseau 
n’est pas saillant et se distingue difficilement; ses plaques, 
hautes d'environ 0, 018 sur une largeur de 0, 04, se joignent 
par des angles très obtus, de telle sorte que la ligne médiane 
est presque droite. La membrane du péristome interne atteint 
presque la moitié de la hauteur des dents, auxquelles elle 
adhère assez fortement; les processus sont libres, linéaires 
et très étroits, entiers; les cils paraissent toujours absents. 
Les spores ont environ 0 =, 030 en diamètre ; leur enveloppe 
est colorée et irrégulièrement chagrinée. ; de 

Par l’ensemble de ces caractères cette espèce paraît se placer 
entre le Bryum purpurascens et le Bryum uliginosum ; elle 
diffère du premier par son infloresence, de tous les deux par 
son péristome interne plus adhérent et plus imparfait et sur- 
tout par la forme de sa capsule. Par l'aspect de ses fruits elle 


ressemble au Bryum calophyllum, mais elle s'en éloigne x 


. considérablement par ses feuilles et par son péristome. 
__ J'ai déjà signalé, il y a plusieurs années, (Revue Bryologi- 
que, 1886, p. 86), la structure curieuse des denis, qui est un 


me REVUE BRYOLOGIQUE 


des caractères distinctifs du Bryum calophyllum. Les plaques 
de la couche ventrale ont chacune, lorsqu’elles sont isolées, 
Ja forme d’un rectangle à périmètre nettement dessiné, qui est 
limité de chaque côté par une lamelle saillante en une demi- 
_ ellipse hyaline et régulière; mais la masse épaisse et plus 
opaque qui constitue le corps de la plaque esi creusée vers 
son milieu d'un sillon profond, de telle sorte que, vue de face, 
_elle semble partagée en deux ares de cercle collatéraux dont 
la convexité se forme vers le bas de la dent; au point médian 

où ces deux arcs se séparent, on distingue par, transparence 
une petite ouverture arrondie et béante. En réalité la dent 
n'est pas percée sur ces points, seulement l’épaississement de 
= la lame ventrale s’est produit d'une façon très inégale, cons- 
_ tante cependant pour chaque plaque, de manière à laisser 
_ au milieu, vers la base de chaque articulation, une sorte de 
vide relatif; à partir de ce point où l’épaississement est le plus 
_ faible, il augmente graduellement, en suivant sur chaque 
moitié une ligne descendante obliquement circulaire, la lamelle 
_se dirigeant à la fois vers le péristome interne et vers la base 


tantôt divisée jusqu’à sa base en deux arcs symétriques, et 
tantôt échancrée plus ou moins profondément dans la masse 
_ intérieure, tandis que les lamelles hyalines qui correspondent 
aux articulations demeurent entières et conservent la forme 
… régulière d’une demi-ellipse ou d’un demi-cercle. M. Limpricht, 
_ dans la dernière livraison de son bel ouvrage sur les mousses 
de l’Allemagne, a bien figuré ces détails remarquables du 
_ péristome dans cetle espèce. Il propose de réunir dans un 
même groupe toutes les espèces de Cladodium qui présentent 
cette configuration spéciale des dents ; ce groupe se placerait 
_ à côté de celui que j'aiétabli précédemment pour les espèces 
où les plaques ventrales sont divisées par des cloisons acces- 
_ soires, et qui comprend les Brya pendula et arctica. Pour 
_ désigner ce second groupe il a cru pouvoir se servir du mot 
 hemisynapsium, créé autrelois par Bridel avec une signification 
différente, plus conforme à son étymologie, et appliqué spécia- 
= lement par ce bryologue an Bryum arcticam et au Bryum 
__ purpurascens. J'aimerais mieux, pour exprimer ce caractère 
_ nouvellement observé, employer un nom nouveau, par exem- 
ple, lemot Cælomesodon (dents creusées sur leur ligne médiane). 

ais ce qui me surprend, c’est que M. Limpricht ait placé 
dans ce groupe le Bryum acutum de Lindberg. J'ai observé 
attentivement et à plusieurs reprises la structure du péristome 
dans cette espèce, et soit dans les échantillons de Laponie, 
soit dans ceux de Norvège, soit enfin dans ceux du Valais, 
j'ai toujours trouvé les plaques dorsales régulières, uniformé- 

_ ment épaisses, présentant vues de face une forme exactement 
_ rectangulaire, et sur la coupe horizontale une masse elliptique 


de la dent. Vue sur une coupe transversale, la plaque paraît 


" 


indivise. Si quelquefois par exception l’une ou l’autre de ces 
plaques paraît légèrement émarginée vers son milieu, c’est là 
un fait accidentel, qui se rencontre aussi de temps en temps 
chez d’autres espèces de Bryum, et qui ne peut consütuerun 
caractère spécifique. J'en dirai autant du Bryum Axel-Blytti 
Kaurin, que M. Limpricht range dans le même groupe, et 
chez lequel les plaques des dents m'ont toujours aussi paru 
régulières. G'est seulement chez le Bryum archangelicum que 
j'ai constaté une structure analogue dans une certaine mesure 
à celle du Bryum calophyllum. 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


Bryum archangelicum Br. Sch. ae 


Cette espèce a été trouvée pour la première fois par Angs- 
trom, sur les bords de la mer Blanche près d'Archangel. Elle 
a été observée depuis en divers endroits de la Laponie, et 
dans les monts Dovre en Norvège sur plusieurs points dif- 
férents. M. Breidler l’a récoltée dans les montagnes de la 
Styrie, de la Carinthie et de Saltzbourg; ses échantillons ont 
été décrits d’abord par M. Limpricht sans le nom de Bryum 
= Tauriscorum. Enfin M. Culmann m’ayant envoyé une récolte 
abondante de Brya faite par lui en 1889 près du col de In #4 
_Gemmi, j'y ai constaté la présence de plusieurs touffes bien 
caractérisées du Bryum archangelicum. FREE 

Cette espèce est certainement très voisine du Bryum inclina- 
tum. Elle s’en distingue dès le premier abord par sa taille très 
exiguë ; elle forme de petits groupes de plantes, partant sou= 
vent en assez grand nombre de la même base, et semblables à 
des bourgeons courts et serrés, qui mesurent au plus 4 à 
8 millimètres. Les feuilles ovales-lancéolés, sont assez brus- 
quement acuminées en une longue pointe, formée presque. 
entièrement par la nervure, et plus ou moins dentée ; elles 
égalent de 4 m® 4/4 à 1 m® 1/2; leur tissu ferme et uniformé- 

_ ment grisâtre, est composé de petites cellules courtes et 

_ rhomboïdales; ces cellules deviennent par degrés plus étroites 
_ét plus allongées sur les bords, dessinant ainsi une marge peu 
distincte, qui passe insensiblement au limbe; cette marge est 
‘tantôt plane, et tantôt étroitement réfléchie. L’inflorescence 
est ordinairement synoïque ; on observe cependant des fleurs 

mâles et plus rarement des fleurs femelles fertiles. Le pédicelle 

_ ne dépasse guère À centimètre. La capsule généralement pen: 
dante, enflée et sphérique, avec un col étroitement atténué, 
mesure environ deux millimètres en longueur, avec un dia- 
mètre qui varie de À mmà 4 =" 1/2: quelquefois cependant elle 
s’allonge un peu plus et devient ovoide. Opercule très étroit, 
plan convexe, avec un petit mamelon très court ei obtus. 
= Anneau très large. Le péristome pâle, avec une base rouge 
bien tranchée, mesure ° 0 ®m 90, à Omm95. On ne compte 
guère que 41 à 12 articulations ventrales, rarement 43 à14. 


REVUE BRYOLOGIQUE 

La couche dorsale est pâle et couverte de ponctuations extré- 
mement fines ; elle se compose d’une double rangée de pla- 
ques rectangulaires, presque aussi hautes que larges, souvent 
même exactement carrées, avec des angles parfaitement droits. 
Le péristome interne est à peu près libre, la membrane assez 
_ courte, les processus étroits, plus ou moins percés sur la 

carène, les cils nuls. Les spores mesurent de 0,095 à 0,030 en 
diamètre; elles semblent parsemées de petits tubercules 
obtus. 

Les plaques ventrales de la moitié supérieure des dents sont 
régulières, et vues de face elles présentent l'aspect de rectan- 
se nettement limités; sur une coupe transversale, leurs 
amelles minces et hyalines ont la forme d’une demi-ellipse 
_ très large ou d’un demi-cercle. Celles de la moitié inférieure 
_ paraissent au contraire souvent divisées en deux arcs de cercle 

descendants. Mais ce caractère, qui est très constant et tou- 
jours très prononcé chez le Bryum calophyllum, devient ici 
plus variable. Dans les échantillons recoltés par M. Kaurin aux 
environs d'Opdal près de Lo, et dans un de ceux qui provien- 
_nent d’Aalbu, cette division des plaques ventrales inférieures 
est toujours très apparente : vues sur une coupe transversale 
ces plaques se montrent toutes profondément échancrées. 
M. Limpricht, dans les figures qu'il a données du Bryum 
Tauriscorum, représente aussi, pour chacune de ces plaques 
inférieures, deux arcs descendants sur la face de la dent et 
même complètement séparés. Chez d’autres spécimens, d’ail- 
leurs semblables pour tout le reste, la division est beaucoup 
moins marquée ; chez ceux, par exemple, que M. Bryhn a 
récoltés dans les monts Dovre près de nutshé, on n’observe 
ordinairement cette division que sur une partie des dents de 
Le capsule, et les plaques où elle se rencontre sont en 
général moins profondément échancrées ; ce caractère semble 
même s’effacer complètement dans d’autres capsules. Le 
même fait se produit chez la plante de la Gemmi : on ren- 
contre des capsules où la plupart des dents montrent des 
plaques nettement divisées, et d'autres où cette division 
devient obscure ou presque nulle. Enfin d’autres échantillons 
récoltés par M. Kaurin dans cette même localité d’Aalbu 
m'ont toujours montré les plaques de leur couche ventrale 
régulières et indivises, sans aucune trace d’inégalité dans léur 
épaississement : sur une coupe transversale la partie colorée 
de la plaque est mince et rectangulaire, la lamelle largement 
23 et uniformément hyaline. Les échantillons que m'a 
envoyés M. Kindberg, et qui proviennent aussi des monts 
Dovre, sont à peu près semblables sous ce rapport; les pla- 
ques ventrales sont aussi généralement régulières; cependant 
en les examinant avec soin, on en découvre de temps en temps 
une ou deux qui tendent à devenir sinueuses et à s’échancrer 


REVUE BRYOLOGIQUE à 39 


légèrement. Du reste ces échantillons où les dents paraissent 
ainsi régulières diffèrent à peine, sous les autresrapports, de 
ceux où les plaques ventrales sont divisées, sauf en ce que 
leurs feuilles sont quelquefois un peu plus grandes, avec un 
tissu plus lâche et plus coloré, et une marge moins distincte. 

Mais il faut remarquer qu’on rencontre aussi dans les monts 
Dovre d’autres variétés, qui, tout en conservant une capsule 
renflée et un opercule plan, se rapprochent davantage du 
Bryum inclinatum par leurs autres caractères. M. Kaurin m'a 
envoyé, sous le nom de « Bryum inclinatum planoopercula- 
tum ad Bryum archangelicum accedens », une plante qui 
croît à Kongsvold, dans les lieux tourbeux. Cette plante, au 
lieu de former de petits bourgeons isolés, constitue au con- 
traire des touftes larges et compactes, qui dépassent en hau- 
teur À centim. 1/2; les tiges, nombreuses et serrées, sont 
mêlées de rameaux stériles grêles ; les feuilles sont longues de 
plus de 2 millimètres; elles ont la forme, l'aspect et le tissu 
de celles du Bryum inclinatum. L’inflorescence est presque 
toujours monoïque; rarement une ou deux anthéridies se 
mêlent aux archégones du rameau fertile ; le pédicelle dépasse 
deux centimètres; la capsule ovale mesure 3 millimètres; 
l’opercule est plan avec une petite papille obtuse. Les dents 
atteignent 0 » 98 en longueur, sur une largeur de 0" 10 à leur 
base, qui est colorée en rouge; on compte de 14 à 16 pla- 
ques ventrales ; celles de la moitié inférieure montrent souvent 
une tendance évidente à s’infléchir en se creusant vers leur 
milieu et à s'échancrer en deux arcs de cercle; les plaques 
dorsales bien papilleuses forment des rectangles assez allongés 
et assez étroits. Le péristome interne est adhérent, quoique 
bien développé, les processus larges et largement percés, avec 
des rudiments de cils. su dis 

Cette plante paraît ainsi voisine du Bryum inclinatum par 
son système végétatif, tandis que les caractères du fruit la 
rapprochent du Bryum archangelicum. Une autre variété, 
récoltée parM. Kaurin, près d'Opdal, ressemble au contraire au 
Bryum archangelicum par ses tiges courtes, formant des 
= groupes de petits bourgeons serrés, qui adhèrent entre eux 

seulement par leur base ; mais les feuilles longues de21/2à 

3 millim., la capsule obovée qui atteint aussi 3 millim., et le 
péristome mesurant O0 m" 35, l’en éloignent notablement; 
l’opercule est d’ailleurs tout à fait plan et tranche par sa cou- 
leur orangée sur la teinte pâle du fruit; enfin les plaques 
ventrales des dents sont souvent distinctement échancrées. 

Il semble qu’il y ait ainsi toute une série d'intermédiaires 
qui indiquent une transition graduelle entre le Bryum archan- 


pe RU TS et les formes nombreuses que l'on réunitsous 


e nom de Bryum inclinatum. Le Bryum Holmgreni de Lind- 
berg et le Bryum Græœfianum Schliephacke paraissent appar- 


je REVUE BRYOLOGIQUE 


tenir à cette série. Les modifications qui établissent ce passage 
semblent porter tour à tour sur chacun des caractères du 
système végétatif et du fruit, sans être enchaînées les unes 
aux autres par des liens fixes. La tendance des dents à se 
creuser d’un sillon sur leur ligne médiane, qui est propre au 
… Bryum archangelicum, n'échappe pas elle-même à cette varia- 
tion. 


# 


PHILIBERT. 


Tropical Mosses in Skins of Tropical Birds- 


The study of the mosses from tropical countries is of high 
interest for many bryologists. But it is difficult to get the 
necessary material, because it is not always possible for the 
lover of those plants to travel to the Tropics and to explore 
the bryological treasures of the primaeval forests. I beg there- 
fore to be permitted to direct he attention of the readers of 
the Revue bryologique to a source by which one is able to 
get tropical mosses in abundance without any difficulty and 
thereby often in species unknown to science. 
_. The mode and the predilection of our ladies for hats with 
feathers are the cause that now all parts of the world are 


. Of the birdhunter from the bark of the Woodtrees or picked 
up from the soil. But that is no defect for bryological objects, 
_ as the mosses possess the very useful peculiarity, if soaked in 
tepid water, to assume their natural form and for the most 
_ part also their natural colour. It is then always possible to get 
_ these mosses in a state not repulsive to the bryological eye. 
By this proceeding, if applying to the traders in ornamental 
feathers, one may get most interesting mosses. 
ar productive in this regard, at least as to the quan- 
tity, are the skins of the Monal pheasant (Lophophorus 
impeyanus) from the Himalayas. Those skins are nearly all 
filled out with moss. In most cases the largest part of the 
contents consists in Leptodon flexuosus Harvey, often with 
fruit, the rest in Leucodon strictus Miiten, also c. fr. Only 
one skin of many I got contained Thuidium cymbifolium Dz. 
et Mbr. and Trachypus crispatulus Mitten. In these species 
_ occur different species of other mosses and hepatics in smal- 


e 


REVUE BRYOLOGIQUE 


ler quantity. So I have found in the skins of the Monal phea- 
sant also Leucodon Thomsoni Mitten, Anoectangium brunneo- 
sordidum C. Müller nov. spec., Hypnum camurifolium Mitien, 
Anomodon devolutus Mitten, Anomodon integerrimus Mitten 
and other species. Mixed with these mosses are found in 
large quantity dried leaves of evergreen species of Himalayan 
oaks, and by these it is possible to discover the habitat of 
the mosses, if the haunt of the Monal pheasants were not 
already known. Skins of other birds give of course other 
mosses. S0 a skin of a Nicobar dove (Calloena nicobarica) 
was totally filled with Leucophanes Rheinwardtianum €. 
Müller c. fr., a Tanagra bird contained Frullania intumes- 
cens L. et L., Orthostichella strictula C. Müller nov. spéts: 
Papillaria trachyblasta C. Müller nov. spec. ; a Satyr pheasant 
(Geriornis satyra) Pilotrichella Stracheyana C. Müller, and 
a bird of paradise from New Guinea contained Bazzania auri- 
Culata Stephani nov. spec., Bazz. Kernii Steph. nov. spec. 
Ghiloscyphus decurrens Nees and Thysananthus spathuli 
tipus Ldbg. : | FE 
= For the determination of the above named species I am very 
much indebted to Dr. Karl Müller in Halle and Mr. Stephan 
in Leipsic. de 


F. Kerw, Breslau, Lüschstr. 25. 


Un Nomenclator bryologicus 


J'avais commencé en 1862, à Strasbourg, sous la direction 
de mon regretté maître et ami W. P. Schimper. diverstra- 
vaux, entre autres et sur ses instances, un Nomenclator 
bryologicus établi sur le plan du Nomenclator botanicus de 
Steudel, mais avec des indications bibliographiques beaucoup 
plus étendues. Mon départ en 1864 pour l'Algérie, le séjour 
_ presque ininterrompu que j'y ai fait jusqu’à la fin de 1870, la 
guerre, le devoir étroit de ne dérober, à partir de 1871, at 
Cun moment aüx obligations professionnelles, toutes ces causes 
réunies ont fait que, Féréquiit $ a deux ans j'ai quitté le ser- 
vice actif, j'ai retrouvé ces divers travaux à très peu de chose 
près dans l’état où je les avais laissés il y a vingt-sept ans. 

Libre de me consacrer de nouveau à mes anciennes études, 
_ je me suis remis à ces travaux, et plus particulièrement au 

Nomenclator. Mais, depuis 1864, le nombre des espèces (légi- 
times ?) de Mousses décrites a pour le moins doublé. C’est 
donc un gros, un très gros labeur, auquel j'ai plus d’une fois 
été tenté de renoncer, et que j'aurais très probablement 
abandonné si, à maintes reprises, je n’en avais reconnu l'uti- 


ment baptisé l’une de ses espèces d’un nom antérieurement 
imposé à une espèce du même genre, mais encore qui n'ait 
parfois lui-même donné deux fois le même nom à deux 
espèces, également du même genre (1). On comprend que, 
te ces conditions, la synonymie devienne parfois inextri- 
cable. 

… Les ouvrages postérieurs au Synopsis de M. K. Muller et à 
la seconde édition de celui de W. P. Schimper, qui m'ont 
naturellement servi de point de départ, le premier pour les 
Mousses exotiques, le second pour celles d'Europe et que j'ai 
utilisés, sont les suivants : ne 


Périodiques 


Botanische Zeitung. 
Bulletin de la Société botanique de France. 
Flora. 
 Hedwigia. 

Linnæa. 

Revue bryologique. 


à Spéciaux, ou tirages à part d’autres périodiques 


ANGSTRÜM.......... Fürteckning och beskrifning üfver mos- 
= sor, samlade af professor N. J. An- 
derson under Fregatten Eugenies. 
BERGGREN ......... Musci et Hepaticæ Spitsbergenses. 
-— Undersükning af Moosfloran vid Disko- 
ee och Auleitsivikfjorden i Grôn- 
| and. 
 BEscHergLLE, ...... Prodromus Bryologiæ Mexicanæ. 
nou Florule bryologique de la Nouvelle- 
Calédonie. 
Mousses des îles Saint-Paul et d'Ams- 
terdam. 
. Florule bryologique des Antilles fran- 
çaises. : : 
Mousses du Paraguay. 
Florule bryologique de la Réunion, 
Maurice, etc. i 
Catalogue des Mousses d'Algérie. 


(1) Un exemple entre beaucoup d’autres. Dans les Musci Indie 
Orientalis, M. Mitten décrit, p. 86, un Meteorium Hookeri, et p. 89, 
un autre M. Hookeri. Si on se reporte à l’errata, p. 158, on voit que le 
second doit prendre le nom de M. sparsum.*Soit ; encore faut-il s’avi- 

ser d'aller à l'errata. Mais, p. 138 du même ouvrage, on trouve un 
_Fissidens obscurus ; p. 439, en face, un second F. obscurus, et, à l’er- 
rata, aucune rectification ! 


MT FIL: SSSR ee 


Dozy et Moix,..... 


DOS ets 


HARDR ii ve 


FORATERA 0. 


JURATZKA et MILDE.. 
LINDBERG. ......... 
DDNRNE. die 


ee 


MEN DE PET 


| 


| 


+. MONTAONE.: “ 
+» MULLER (K)....... 


F4 


REVUE BRYOLOGIQUE 43 
BESCHERELLE. . , .... 


Musci Polynesiaci. 


Florule bryologique de Mayotte. 

Note sur l’Andreæa commutata Limpr. 

Revision des Sphaignes de l'Amérique 

. du Nord. 

Musci frondosi ex Arch. Ind. et Ja- 
ponia. 

Prodromus floræ bryologicæ Surina- 
mensis. 

Bryologia Javanica. 

Choix de Cryptogames exotiques nou- 
veaux ou mal connus (1867). 

Symbolæ ad fl. Brasiliæ, Ceylan, Bor- 
neo, Mexico, etc. 

Flora of New Zealand. 

Muscologia gallica. ee 

Manual of the Mosses of the North 
America. Re ue 

Die Laubmoosflora von OEsterreich- 
Ungarn. je 

Beitrag zur Moosflora des Orientes. 

Musci Asiæ borealis. 

Drei Moosarten. 

Moose in Ægypto, Sinaï halbinsel und 
Syria ab Ehrenberg 1820-26 lecti. 

Moosstudien. . 

Descript. of some new spec, of Musci 
from New Zealand. 

Musci Indiæ orientalis. : 

On some new spec. of Musci and 
Hepat. collected in tropical Africa. 

Contrib. to the Gryptog. flora of the 
Atlantic Islands. 

On the Musci and Hepat. from the 
Cameroon Mount, and from theR. 
Niger. _ 

The bryologia of the Survey of the 
49° Parallel of latit. Fe 

On Musci from Japan and China. 

List of Samoan Mosses. 

Musci-Austro-Americani. 

New spec. of Musci from Ceylan. ; 

Mosses and Hepat. collected in Central 
Africa by Hamington. 

Sylloge. - 

Ueber Racomitrium lanuginosum und 
die verwandten Arten. Lu 

Splachnobryum. 


M. Let REVUE BBYOLOGIQUE 
Muier (K.)....... Musci Novo-Granatenses. | 
Re Me cn Decas Muscorum Indicorum novorum. 
_ Renauzr et Carpor. New Mosses of north America, 
. ScuimPER (W. P.)... Opera omnia. 
Van DER Lacoste... Musci Archipelagi Indici. 
___ Evidemment c’est là presque tout ; mais ce n’est pas tout! 
Et, sans parler des ouvrages spéciaux qui pourraient ne pas 
_ figurer dans la liste ci-dessus, je me reprocherais sévèrement 
de ne pas avoir fait tout ce qui dépend de moi pour éviter 
l’omission des travaux publiés dans d’autres recueils étran- 
_ gers, ou dans des recueils français peu répandus. 
= J’emprunte donc la grande publicité de la Revue Bryolo- 
_ gique pour adresser un appel aux bryologues de tous les pays : 
et les prier de vouloir bien m'indiquer les ouvrages posté- 
rieurs aux deux Synopsis susindiqués, renfermant la descrip- 
tion d'espèces nouvelles, et non mentionnés dans l'énuméra- 
tion, que je viens de donner, de ceux que j'ai consultés. 
Je prie également ceux d'entre eux qui ont décrit des 
espèces nouvelles de vouloir bien m'adresser en communica- 
ion un tiré à part des Mémoires dans lesquels ils ont publié 
ces descriptions, et, dans le cas où ils n’en auraient plus, de 
m'en envoyer une copie en indiquant soigneusement : le titre 
du recueil, le numéro du volume, l’année et la page qui cor- 
respond à chacune des descriptions, en y joignant, toutes les 
fois que faire se pourra, un échantillon aussi modeste qu’ils 
le voudront, mais étudiable, de chacune de leurs espèces. 
Une dernière requête pour terminer. — Je serai reconnais- 
sant à ceux de mes confrères étrangers en bryologie qui vou- 
_ dront bien me faire l'honneur de répondre à mon appel, et 
ne pourraient pas le faire en allemand, en anglais ou en 
italien, les seules langues vivantes que je possède plus ou 
moins incomplètement, de le faire en latin. Personne ne fait 
pie de cas que moi des très remärquables travaux des 
bryologues norvégiens ou suédois ; et cependant j'aurai peut- 
être le vif regret d’être obligé de négliger l'un ou l’autre 
d’entre eux, écrit en tout ou en partie dans une langue qui 
= pour être, dit-on, d’une grande richesse, n’en est pas moins à 
peu près inconnue en dehors de la péninsule scandinave. | 


Général Paris. 


Le genre RIELLA 


M. le Dr Trabut a résumé, dans le tableau suivant, les : 
caractères des sept espèces de Riella connues jusqu'à ce 
jour : ve 


nn 6 


A. Spores réticulées échinulées, les aiguillons coniques 

sont réunis à la base par une membrane formant un 
réseau : 

4. Dioïiques : 
* — Grande taille 10-20 centimètres et au delà, feuilles de 
À centimètre et plus, involucre subsphérique, spo- 
res — 60 m............. R. Clausonis, Letourn. 

* __ 9-5 centimètres, involucre ovoïde non papilleux, spo- 

rés mn 80 Her oriente OR QU, BET 

* __ 9-3 millimètres, involucre subsphérique très papilleux, 

spores — 40p.............. À. Reuteri, Migne. 

*%#% — 5 millimètres, pédicelle égalant le sporange, spores = 

2w(n.v.)................ R. Notarisit, Mgne. 

2. Monoïques : - 

2-95 millimètres, involucre ovale, acuminé, papilleux 

‘ au sommet, spores = 60 p... R. Battandieri, TFrab.:: 

B. Spores parsemées de saillies cylindriques tronquées ou 

même dilatées au sommet: 4 LR 

* _— Involucre ovoide, spores — 80 uw, lâchement échinu- 

1 VO D PR UE EE Ce . R. helicophylla, B. et M. 

**__ Involucre anguleux ailé, spores = 80 u, finement échi- 

M nt ist sue Re COSSONIONG, FADC 


: TRABUT. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Le 


Je crois intéressant de publier, au sujet des Riella Clausoni 
et gallica, les notes suivantes que je dois à l’obligeance de 
M. Motelay : Fe 

__« En 1863 ou 1864, M. Balansa, revenant du Levant faire 
des collections de plantes, passa par Roquehaute et ramassa 
un Riella qu'il porta vivant à M. Durieu, à Bordeaux. Le 

Ge botaniste ne reconnut pas dans ce Riella ceux qu'il avait 
soit d'Algérie, soit de Genève et, fort intrigué, résolut d'aller 
à Roquehaute pour voir sur place et en ramasser un nombre 
‘suffisant pour étudier cette plante.C'estainsique quatre oucinq 

_ ansde suite M.Durieu et moi allâmes faire des excursionssur ces 
_ plateaux. Mon vieux et bon ami, le Dr Thévenau (d'Adge), se 
| Joignit à nous aux deux ou trois dernières courses; et enfin 
en 1867, un mois après notre voyage, M. Durieu reçut de 
M. Thévenau un lot important du Riella si désiré. de 

Après examen, M. Durieu lui donna le nom de gallica et 

comme nom d'auteur celui de Palansa, qui n'avait été en 
somme que le premier ayant découvert la plante. pute 
La végétation du Riella gallica est aussi irrégulière que 
possible, il ne s'occupe pas des époques précédentes. Ainsi on 
peut le trouver dans un même état de végétation du mois 
d'avril au mois de juin. Il se développe très rapidement lorsque 
l'eau est À une certaine température et qu'il n'est pas trop 
 submergé. Il en résulte une grande difficulté pour le récolter, 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


et, comme Roquehaute est assez loin de toute habitation, les 
botanistes qui y vont se trouvent trop tôt ou trop tard et ne 
voient rien. 

À moins que l’on ait cultivé ce plateau aride ou desséché les 
mares, le Riella persistera longtemps. Il est très peu visible 
et s’encrasse facilement d'algues filamenteuses. — L. More- 
LAY. » 

Note de l'herbier Durieu : 

« Ne serait-ce pas le cas de mentionner ici la découverte 
du beau Riella nouveau, publié par erreur sous le nom de 
R. helicophylla dans l'herbarium Fontanesianum norm. sous 
le n° 400 ? 

Dès que la centurie me parvint, la plante fut reconnue par 
moi comme espèce nouvelle et signalée sitôt comme telle, à 
M. Billot, qui me pria de la publier. Nommée d’abord R. pin- 

_ Ratiloba, puis R. interrupta, j'ai plus tard renoncé à ces deux 
noms pour adopter celui de R. Clausoni Letourneux, sous 
lequel je vais la publier, dans les Actes de la Soc. L. de Bor- 
deaux, à côté du R. gallica de Balansa. » — Jamais ce travail 
n'a paru. : 
1: 1, 


Bibliographie 


 T. Husnor. — Muscologia gallica, 10° livraison, p. 285-316 
_ etpl. 80-87. 

Cette livraison contient les descriptions el figures des Fon- 
tinalis antipyretica (gracilis et arvernica), F. squamosa et 
dalecarlica, F. hypnoides (Ravani et Duriæi). Dichelyma falca- 
tum et capillaceum. Cryphæa heteromalla et Lamyana. Lepto- 
don Smithii. Neckera pennata, N. oligocarpa, N. turgida, 

N.crispa, N. pumila, N. Besseri. Homalia trichomanoïdes, 

H. lusitanica. Leucodon sciuroides et morensis. Pteregonium 

ornithopodioïdes. Antitrichia Curtipendula, À. californica. 

Dalionia splachnoïdes. Hookeria læte-virens. Perygophyllum 

lucens. Fabronia pusilla, F. octoblepharis. Habrodon Notarisii. 

Anacamptodon splachnoïdes. Clasmatodon parvulus. Myrinia 

pulvinata. Myurella julacea, M. apiculata, M. Careyana. Leskea 

polycarpa, L. nervosa, L. tectorum, L. tristis. Anomodon ros- 
tratus, À. longifolius, À, aitenuatus, A. viticulosus, À. apicu- 
latus. Pseudoleskea atrovirens, P. catenulata. Heterocladium 
squarrosulum (H. dimorphum), H. heteropterum. Thyidium 
minutulum, T. punctulatum, T. recognitum, T. delicatulum, 
T. tamariscinum, T. abietinum, T. Blandowii. Pterigynan- 
drum filiforme. Lesquereuxia striata et saxicola. Pylaisia 
polyantha. Cylindrothecium repens (Platygyrium repens), … 


A 
à CG. cladorrhizans, C.concinnum. Climacium dendroïdes. Isothe- 


cium myurum. Orthothecium rufescens, O. chryseum, O. intri- 
catum (rubellam et binervulum). 


REVUE BRYOLOGIQUE 


F. Rexaun et J. Carpor. — Enumeration of the Kansas 
mosses (Botanical Gazette, 1899, n° 3; p. 81-85). 

Le Kansas est certainement une des régions des États-Unis 
les plus pauvres en mousses. En 1884-85-86, M. Eug. Rau, 
ae dans le Bulletin of the Washburn College Laboratory of 

atural History, quatre contributions à la Bryologie du Kansas, 
contenant un total de 53 espèces récoltées par M. Cragin, 
miss Mara Becker et M. J. Henry. Ce dernier, décédé en 1887, 
avait envoyé toutes ses récoltes à MM. Renauld et Cardot; 
c’est cette collection qui leur a permis d’ajouter 40 espèces aux é 
listes publiées par M. Rau. 


J. Ganpor. — Monographie des Fontinalacées (Mémoires de 
la Soc. des Sciences Nat. et Math. de Cherbourg, T. XXVIH, 
1892, p. 1-149). — Tirage à part à un petit nombre d’exem- 
Musee 6 fr. 50, s'adresser directement à l’auteur, à Stenay 

euse). 

Préface, p. 1-5. — Historique, p. 6-9. — Bibliographie, 
p.9-11.— Exsiccata, p. 41-18. — Question des groupes, 
P- 18-27. — Distribution géographique, p. 27-80. — Partie 
descriptive, p. 31-149. 

Gette dernière partie comprend les caractères généraux, la 
clef dichotomique publiée dans le n° 6 de 1891 de la Revue 
Bryologique et la description très détaillée des espèces. En se 
reporlant au n° cité de la Revue Bryologique, on verra quelles 
sont les espèces admises par l’auteur. 


Ricuarp Barnes. — Four new Yorkshire mosses; with fur- 
ther localities and new records for the moss-flora of upper 
en north Yorkshire generally (The Naturalist, 1892, 
p. 151-183). ; 

L'auteur indique 23 espèces, dont 4 Bryum : B. Warneum, 
B. lacustre, D Marat et B. calophyllum; les B. Warneum 
et Marratii sont nouveaux pour la côte est d'Angleterre. 
Amblystegium confervoides, qui croît avec l'Heterocladium 

eteropterum ; etc. es 


L. CorBière. — Excursions botaniques aux environs de 
Carentan (Manche). Bulletin de la Soc. Lin. de Normandie, 
4° série, 5° vol., % fase. — Tirage à part de 7 p. : 

Gette notice est consacrée presque tout entière aux phané- 
_ loSames; nous n'avons qu’à citer la découverte du Bryum 
‘Uliginosum, espèce nouvelle pour la France. ne 


REVUE BRYOLOGIQUE 
_ E. BESCHERELLE. — Étude sur le genre Eusricaia (Journal 
de Botanique, 1892, p. 177-186). ss 
= M. Bescherelle, adoptant l'opinion de Mitten, divise l'ancien 
: ‘sn Eustichia, laisse l'E. longirostris pourvu d’un péristome 
ans le genre Eustichia et groupe les espèces gymnostomes 
dans le genre Bryoxiphium, qui comprend les B. norvegium, 
_ maxicanum nov. sp. et Savalieri, dont il donne les descrip- 
_ tions. 
_ J.-B. Jack uND STEPHANI. — H epaticæ Wallisianæ (Hedwi- 
_ gia, 1892, p. 11-27 et 4 pl.). 
 MM.Jack et Stephani donnent des listes des hépatiques 
récoltées par Wallès aux Philippines, au Pérou et à la Nouvelle- 
Grenade. à 
Ces listes sont suivies dela description des espèces nouvelles 
suivantes : Frullania crenulifolia, F, mirabilis, Herberta lon- 
«rèr Ceratolejeunea grandiloba, Crossatolejeunea inflexi- 
0 


ba, C. intricata, Harpalejeunea granatensis, H. tuberculata, 


_Pellolejeunea Jackii, P. Wallisii, Strepsilejeunea lævicalyx, 
Thysanolejeunea Gotischei, Leioscyphus fragilis, L. Jacki, 
Marchantia macropora, Pallavicinia Wallisii, Plagiochila axil- 
aris, P. cucullifolia, P. gymnostoma, Schistocheila Wallisii, 
Tylimanthus bispinosus. — Les 4 planches contiennent : 
_Leioscyphus fragilis, L. Jackii, Tylimanthus bispinosus, Mar- 
_Supellaandina, Harpalejeunea tuberculata, Peltolejeunea Jackii, 

_ Thysanolejeunea Gottschei. 


O. Burcnarn. — Zur Charakteristik und Morphologie eini- 
ler Orthotrichum Formen aus Krain (Hedwigia 4899, p. 27- 
M. Burchard examine dans ce travail les caractères des 
Orthotrichum saxatile, cupulatum, nudum, pallens, stamineum, 
_patens, pumilum, leucomitrium et affine. a 


. F. Sreprani. — Hepatice africanæ (Fortsetzung.). IL. Cap, 
Natal et Transvaal (Hedwigia 1892, p. 120-130 et 3 pl.) 
= M. Stephani donne la liste de 28 espèces et décrit celles qui 

sont nouvelles : Anthelia africana, Fimbriaria muscicola, 
F. Wilmsii, Jungermannia Rehmanni, Eulejeunea Wilmsi 
_ Lophocalea Rhemannii, L. setacea, Marchantia Wilmsii, 
Metzgeria nudifrons, Nardia Jackii, N. stolonifera, Pallavi- 
cinia Stephanïi, Plagiochila heterostipa. — Les planches 
contiennent les figures de : Anthelia africana, Jungermannia 
Rehmannii, Eulejeunea Wilmsii, Nardia Jackii, N. stolonifera, 
Plagiochila heterostipa. Lie 


Le Mans. — Typographie Edmond Moxxoyer. 


No 4 19e ANNÉE 1899 He 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être Gerits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du No 4 


Sur les Riccia Bischoffii et R. nodosa. Camus. — Etudes sur le genre 
Bryum. AManx. — L'Orthotrichum Amanni. Cuzmanx. — Note sur 
les Riccia. Husxor. — Guide du Bryologne et du Lichénologue à 
Grenoble (Suite). Ravaup. — Bibliographie, — Nouvelles. 


Sur les Riccia Bischoffii Hüb. et R. nodosa Bouch. 


l 


Dans une communicatton faite à la Société botanique de 
France (Séance du 24 juillet 4891), j'annonçais l'existence 
près de Bouray-Lardy (Seine-et-Oise) du Riccia Bischoffii que 
Je croyais alors nouveau pour la flore parisienne. Mes échan- 
üllons étant peu développés, j'avais fait quelques réserves sur 
l'identification de la plante. Mes doutes ont disparu aujourd'hui. 

La plante était d’ailleurs indiquée depuis longtemps aux 
environs de Paris. Dans sa Notice sur les plantes cryplogames 
récemment découvertes en France, etc. (Ann. Sc. nat. 2e Série, 
t.VI, 1836), Montagne ditduR. Bischoffit (p.331) : « Cettehépa- 
tique n'est pas rare à Fontainebleau où je l'ai observée en 
4824. » Gette indication semble avoir passé inaperçue et je 
ne l’ai trouvée reproduite nulle part, si ce n’est dans la Revue 
de la flore parisienne par Mérat, ouvrage de polémique 
dirigé contre les premiers travaux de Cosson et Germain. 

J'ai cherché dans l'herbier de Montagne un échantillon 


justifiant cette indication. Deux échantillons de même taille 


et étiquetés tous deux de la main de Montagne portent la 
même mention : « Riccia bifurca, Fontainebleau, 1824». L'un 
appartient au Riccia nigrella (1), autre au R.Bischoffi. C'est 
bien sur ce dernier échantillon que s’ 
Annales des sciences naturelles. On ne peut s'expliquer l'er- 
reur d’étiquetage qu’en supposant que Montagne aura négligé ie 
de rectifier après une étude plus complète de l’échantillon, le 


appuie la citation des ï 


nom provisoire (2) qu’il lui avait attribué trop rapidement. Le : 


io) Voir Bulletin Soc. bot. France. Séance du 24 juin 1892. 
2) Le nom de R. Bischoffii date de 1833. 


50 


faitest d'autant plus probable que l'échantillon est accom- 
-pagné d'un dessin de Montagne, dans lequel, malgré l’état 
_ avancé du modèle, on reconnaît bien le R. Bischoffii. De plus 
… dans la chemise renfermantles échantillons de R. Bischoffii 
. (les deux échantillons de 1824 étant étiquetés R. bifurca sont, 
bien entendu, dans la chemise du R. bifurca), il existe un tout 
petit sachet renfermant deux frondes de R. Bischoffii déta- 
chées du support et étiquetées : « Frondes du Riccia de Fon- 
tainebleau ». C’est donc bien sans conteste Montagne qui a 
le premier trouvé, reconnu, et signalé cette Hépatique autour 
_ de Paris. 
Il existe dans l'herbier du Muséum un échantillon en mau- 
_ vais état de R. Bischoffii, recueilli également à Fontainebleau 
par Léveillé et étiqueté « R. ciliaris {?). » Un autre échantillon 
de Thuret provient des Roches, près la Ferté-Aleps (Seine-et- 
Oise), 11 juin 1852. Cet échantillon a sûrement été vu par Mon- 
tagne à qui Thuret soumettait toutes ses récoltes d'Hépati- 
ues. : 
< Cette localité de la Ferté-Aleps relie celles de Fontainebleau 
et de Lardy. Ces trois localités, d'ailleurs peu distantes l’une 
de l’autre, sont dans des conditions géologiques semblables, 
etil est JODES retrouvera la plante sur toute la for- 
mation de grès miocène qui leur sert de support. Le Riccia 
_nigrella et le R. Bischoffi vivent là côte à côte. On constate ia 
même association sur plusieurs aux autres points éloignés, 
e.g.au pont de Lathus{Vienne), à Laillé (Ille-et-Vilaine), aux 
environs d'Angers — et aussi au St. Gothard (ex Bernet, Cat. 
Hép. 5.0 Suisse.). Cependant, jusqu'ici le R. Bischoffii paraît 
_plus rare en France que le R. nigrella et j'ai vainement cher- 
_ Ché le premier dans des localités où je soupçonnais son exis- 
tence. La distribution géographique des deux espèces n’est 
de la même. Le Riccia Bischoffii n’est pas une plante aussi 
ranchement occidentale. Je rappelle qu'il a été découvert en 
. 1826 par Bischoff,aux environs d'Heidelberg,et trouvé depuis 
dans la région du Harz (Wallroth, Hampe) et dans la Bohôme 
(Dédecek), qui, pour le moment, paraissent être ses limites 
orientales et septentrionales. Il est encore indiqué dans un. 
certain nombre de localités de la moitié septentrionale de 
l'Italie (Voir Massalongho, Repert. d. Epatic. ital.). En France 
voici la liste complète des localités qui me sont connues : 
Corrèze. — Brive : Rupin (herbier Lamy de la Chapelle). 
Vienne. — Rochers d'Enfer, au-dessus du pont de Lathus : 
Deloyne et Chaboïsseau. 
— Même localité : Lamy de la Chapelle Hepat, Galliæ 
n°124 A. Fra 
Deux-Sèvres, — Sainte-Radegonde près Thouars : Trouillard 
(Musée de Saumur). | . 
Maine-et-Loire. — Angers : Guépin. Localité classique déjà 


REVUE BRYOLOGIQUE 


= 


REVUE BRYOLOGIQUE Rs 


citée par Bischoff (Bemerk. üb die Leberm.) La plante est tou- 
jours commune sur les rochers d’ardoise un peu décomposés 
des environs (Hy). 

Ille-et-Vilaine. — Landes sur schistes rougessiluriens depuis 
le Boyle jusqu’à Laillé : J. Galiée (Hepat. Galliæ n0124 B). 
Vu là, sous sa conduite, 23 mars 1876! 

Seine-et-Oise. — Très rare, plateau de grès siliceux entre 
Lardy, Bouray et Itteville, 48 mai 1887 et depuis : F. Camus 

— Les Roches près La Ferté-Aleps 11 juin 1852 : G. Thu- 
ret (Herb. Museum). 

Seine-et-Marne. — Fontainebleau 4824 : Montagne. 

Alsace, — Le Brésoir : Boulay (Flore crypt. Est). 


Il 


Le Riccia nodosa est une espèce tenue depuis longtemps 
pour suspecte. J'ignore si la preuve de sa non-existence en 
tant qu'espèce distincte a été faite. Comme telle elle doit 
disparaître. : Pot 

e Riccia est signé de Boucher ; mais on en chercherait en 
vain la description dans l'ouvrage de Boucher qu'on désigne 
parfois abusivement sous le nom de Flore d’Abbeville. En 
réalité, c’est un simple catalogue dont le titre exact est 
Extrait de la Flore d'Abbeville et du département de la Somme. 
An IX, 1803. A la page 88, on peut lire : « À. nodosa. N. Ab., 
à Menchicourt. » D’après la clef des abréviations, Ab. signifie 
Abbeville et N. signifie Nobis. Boucher présentait donc sa 
plante comme une espèce nouvelle. re 

C'est dans la Flore française de Lamarck et De Candolle, 
2e volume, p. 416 (1803) que se trouve la description originale 
que je transcris : ba 
« 1194. Riccie noueuse. Riccia nodosa (Riccia nodosa. 
Bouch. F1. Abb., p. 88). Cette espèce ressemble beaucoup 
à la riccie flottante ; elle offre comme elle des expansions 
_ « linéaires, bifurquées, flottantes ; mais, au lieu d'être planes, 
_« ces expansions offrent une convexité marquée, et présentent 
d'espace en espace, des renflements qui font paraître les 
lobes noueux. Gette espèce a été découverte à Abbeville, 

ar le G. Boucher, qui me l’a communiquée. » SEA à 

ans le 6° volume de la Flore, De Candolle ajoute page 193 : 
« Cette espèce (R. nodosa) ressemble beaucoup aux indivi- 
dus mâles de la jongermanne fourchue, et pourrait bien 
peut-être appartenir à ce genre ; maiselle diffère de la J.fur- 
cala, en ce que ses feuilles sont, comme dans les riccies, 
dépourvues de nervure longitudinale, tandis que celles de 
la jongermanne fourchue en ont une très peu apparente. » 
= Aucun botaniste, depuis lors, ne paraît avoir parlé dela 

plante dè visu. NE A ve 
- Bischoff (Bemerk. àb die Leberm., p. 1069) inscrit avecun 


SARA 


R À 


Ars AnA 


52 REVUE BRYOLOGIQUE 


point de doute comme synonyme de Riccia fluitans, B. cana- 
liculata. 

Lindenberg (Monogr. d. Ricc., p. 500) la range parmi les 
espèces douteuses. Îl la caractérise ainsi: « À. frondibus 
dichotomis linearibus planis hinc inde nodosis. » De plus, il 
donne un résumé des deux articles de De Candolle et rapporte 
l'opinion précitée de Bischoff. 

ees (Naturg. d. Europ. Leberm., 4° vol., p. 443-444) fait 
remarquer que le mot convexe de la description de De Can- 
dolle est probablement mis par erreur à la place du mot con- 
cave — (Lindenberg avait déjà cru bon de dire frondibus pla- 
nis), — auquel cas, on pourrait sans hésitation rapporter la 
plante au R. fluitans (canaliculata). Il parle également de la 
den de la plante avec les frondes mâles du Metzgeria 
urcata. 

Dans le Synopsis Hepaticarum, le Riccia nodosa figure dans 
la section 4 Ricciella avec un point de doute devant son numéro 

d'ordre, mais non dans les Species dubiæ. La caractéristique a 
été refaite pour la circonstance : R. fronde cavernosa (?).... 
convexa, elc. 
= Dans les ouvrages français récents, il n’est plus question de 
_ ceite espèce. MM. Boulay (Flor. crypt. Est) et Husnot (Hepa- 
ticol. Gall.) ne la citent ni l’un ni l’autre. 

Dans le dernier travail bryologique (1) paru sur le départe- 
ment de la Somme, M. Gonse dit de cette plante : « R. nodosa. 
Boucher. — Printemps. — Sur les eaux stagnantes. — Fossés 
autour d'Abbeville (Boucher, Bxtr. F1. et Herb.). — Cette 
espèce ne paraît pas avoir été retrouvée (de Vicq Cat.). » 

Dans un supplément au précédent travail (2), il n’est rien 
dit du R. nodosa. 

J'ai trouvé, dans l’herbier du Muséum, un échantillon type 
= de l'espèce donné par De Candolle. L'échantillon est collé sur 
une plaque de papier portant, de la main de De Candolle, la 
mention : R. nodosa B. Cr (i. e. Boucher de Crèvecœur) Abbe- 
ville. Il fait partie de la série de plantes offertes au Muséum 
en 1822 par le grand botaniste, comme types du Botanicon 
Gallicum. N'oublions de que De Candolle dit de cette espèce : 
« découverte par le G. Boucher qui me l’a communiquée. » 
L’échantillon offre donc toutes les garanties désirables. Or il 
représente, sans doute possible, la forme terrestre du R. flui- 
tans, c'est-à-dire la variété canaliculata de la plupart des 
auteurs. 

Par conséquent, le nom de Riccia nodosa ne doit plus figu- 
rer dans la science que comme synonyme. 


(1) E. Gonse. Catalogue des Muscinées de la Somme. — Extrait des 


Mémoires de la Soc. Linn. du nord de la France, tome VI, 1884-85. 
Tiré à part, Amiens, 1885. 
_. (2) Additions au Catalogue des Muscinées de la Somme. — Même 
recueil, tome VII, 1886-88, 


REVUE BRYOLOGIQUE -53 


Dans la série de plantes données par De Candolle au. 
Muséum, se trouve également un échantillon de R. canalicu- 
lata provenant de Nantes. Il est singulier que De Candolle 
n'ait pas reconnu l'identité des deux plantes, d'autant que 
l'échantillon de Nantes est, lui aussi, fructifié, bien que De Can- 
dolle dise (Flore fr. VI, 193) : « J'ai trouvé cette riccie sans 
fructification, sur la terre, au bord de la rivière d'Erdre, près 
Nantes (1). » 

FERNAND Camus. 


Études sur le genre Bryum 


L'un des exemples les plus frappants d'une classification 
artificielle et arbitraire est fourni par celle adoptée par les 
auteurs actuels pour les espèces du genre Bryum. Tout d'abord 
nous nous trouvons en face des deux sous-genres Cladodium 
et Eubryum qui ne se distinguent uniquement, dans leur accep- 
tion actuelle, que par un seul caractère dépourvu de valeur, 
fourni par l’état plus ou moins parfait de l'endostome. 

Le sous-genre Cladodium, tel qu’il est compris par Schimper 
dans son Synopsis Ed. IL, renferme pèle-mêle des espèces les 
plus disparates. A la suite de M. Philibert, M. Limpricht a 
tenté dans son dernier ouvrage (dont nous ne verrons la fin 
que si nous atteignons l’âge de Mathusalem !)} de mettre un 

eu d'ordre dans ce Capharnaüm en créant les trois sections : 

tychostomum, Hemisynapsium et Eucladodium, fondées sur 
les détails de structure que présente la couche ventrale des 
dents du péristome. C’est évidemment un pas en avant; mais 
il est regrettable que cet éminent auteur n'ait pu se résoudre 
à subordonner, à titre de sous-espèces ou espèces de second 
ordre, un certain nombre de types qui, pour sûr, n'ont pas la 
même valeur que les espèces de premier ordre, telles que 
Bryum pendulum, arcticum, purpurascens, inclinatum, p. ex. 
Dans un ouvrage descriptif, comme dans un tableau, il faut 
éviter de tout mettre au premier plan! Je sais fort bien que la 
notion d'espèce est, en bryologie comme ailleurs, une affaire 
d'appréciation personnelle et que jamais nous n’arriverons à 
être tous d'accord sur ce qui est espèce et ce qui ne l’est pas. 
Ce doit être une raison de plus pour nous engager à grouper 
autant que possible, autour des types déjà connus et reconnus, 
toutes les formes nouvellement décrites, dont le nombre s ac- 
croît rapidement, grâce à la tendance actuelle de fonder des 
distincuons sur des caractères fournis surtout par l'examen 
minutieux des éléments du péristome. À la condition expresse 


et capitale de ne pas perdre de vue les affinités naturelles des 


{t) Voir une note sur les Riccia, p. 58 de ce numéro. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


7 ù 

| types ainsi caractérisés et de faire ressortir ces affinités en les 

… eæprimant d'une façon ou de l'autre, la distinction de ces formes 
multiples n’offre pas d’inconvénients et présente même, Je le 

crois, une incontestable utilité. 

La première section Ptychostomum est évidemment la plus 
naturelle des trois.et finira peut-être, comme Limpricht le pré- 
voit, par être séparée des autres Gladodium, au même ütre 

que Pohlia et Webera. Elle comprend les espèces chez les- 
quelles les trabécules des dents sont reliées entre elles par des 
cloisons cellulaires longitudinales, perpendiculaires ou obli- 
ques par rapport au plan de ces trabécules. Ge caractère offre 
une constance absolue chez la plupart des espèces qui le pré- 
sentent, il permet, par exemple, de distinguer à priori les 
nombreuses formes du Br. pendulum, de celles non moins 
nombreuses et variables du Br. inclinatum. A côté d'espèces 
de premier ordre, tels que Bryum Marratii, Brownii, War- 
neum, pendulum et arcticum nous trouvons parmi ces Pty- 
chostomum un certain nombre d'espèces de création plus 
récente que l’on peut subordonner à ces types de premier 
ordre. C'est ainsi que je voudrais voir par exemple les Bryum 


helveticum, Kaurini, callistomum, Kindbergüi, inflatum, viride, 


_ purpureum et flavescens de M. Philibert et les Bryum 
arcuatum et micans de M. Limpricht figurer à titre de 
sous-espèces ou races du Bryum arcticum R. Brown. De même: 
au Bryum pendulum on pourrait subordonner le Br. planifolium 
- Kindb.; au Brownii Br. Eur., le Br. stenocarpum Limpr. On 
obtient de cette manière des groupes naturels qui viennent se 
placer à côté des espèces de premier ordre. 
= Les Cladodium de la deuxième section,pour laquelle M. Lim- 
_- pricht a repris (dans l'intention louable de ne pas créer encore 
un nouveau nom) un ancien nom de Bridel : Hemisynapsium, 
_sont caractérisés par la structure des trabécules qui présen- 
tent, à leur milieu, un relèvement plus ou moins prononcé, qui 
leur donne, vues de face, l'aspect de 2 arcs de cercle contigus. 
… Le type de cette structure se voit chez le Br.calophyllum R.Br. 
. Gette même configuration des trabécules se retrouve, plus 
ou moins prononcée, chez les Br. archangelicum Schp. (Tau- 
riscorum Limpr.), Axel-Blyttii Kaurin, acutum Lindb. et Opda- 
_ lense Limpr. La même structure existe en outre, très distincte, 
chez le Bryum (Eubryum) clathratum mihi que j'ai décrit dans 
la Revue bryol. 1889, pag. 89. Par erreur, j'ai décrit cette plante 
comme dioïque, tandis que, comme me l’a fait remarquer 
M. Limpricht, l’inflorescence est synoïque. 
Ge caractère, si prononcé qu’il soit chez les formes typiques 
de cette section, n’a cependant pas la même valeur que celui 
__ qui caractérise les espèces de la section précédente. En effet, 
la structure des articles ventraux présente de très notables 
variations chez les espèces de la section des Hemisynapsium. 


$ 


REVUE BRYOLOGIQUE M 


Même chez le Bryum calophyllum, où cette structure est la 
plus prononcée, elle n’est pas constante. J'ai sous les yeux 
des exemplaires de cette espèce récoltés en septembre 1886 
en Ecosse par M. W.Smith, « on moist sandy ground, near 
Arbroath», qui ne diffèrent nullement les uns des autres ni par 
l'habitus, ni par l'appareil végétatif, la forme de la capsule etc., 
qui caractérisent cette jolie espèce. À l'œil nu, je remar- 
que une seule différence entre ces exemplaires récoltés à la 
même époque : tandis que chez les uns la capsule encore 
munie de son opercule ne paraît pas avoir atleint sa complète 
maturité, la capsule des autres est déoperculée et vide. 

A l'examen microscopique, le périsiome des capsules pour- 
vues de leur opercule montrent les trabécules relevées au 
milieu et les perforations circulaires caractéristiques du Bryum 
calophyllum type. Les capsules déoperculées et vides ne pré- 
sentent pas cette structure : ici les trabécules sont régulière- 
ment arquées ct la couche ventrale n’est nullement perforée. 
Sur quelques dents on remarque, au bord des trabécules infé- 
rieures, une légère ondulation indiquant une tendance à se 
relever au milieu, mais il y a loin de là à la configuration des 
trabécules chez le typé. Te 

L'endostome présente, chez ces exemplaires, des variations 
analogues et paralèlles. Chez ceux à maturation plus avancée, 
il est moins développé, les cils sont tout à fait nuls, les pro- 
cessus plus courts et plus étroits, la membrane basilaire n'at- 
teint que le tiers de la hauteur des dents. Le tissu de la mem- 
brane capsulaire est formé de cellules assez régulièrement 
carrées-hexagonales, à parois non épaissies, tandis que chez le 
Br. calophylium typique, ces cellules sont rectangulaires etles 
parois très épaissies. Les spores mesurent 28-32 4 en diam. 
L'appareil végétatif de ces divers échantillons ne présente 
aucune différence notable. ". 

Evidemment nous avons affaire ici à une race notable ou 
sous-espèce du Br. calophyllum. de la désignerai sous le nom 
qu’elle porte dans mon herbier de 11 Bryum (Cladodium) Sco- 
ticum mihi. ir ue 

Des faits analogues s’observent, comme M. Philibert l'a 
montré, chez le Br. archangelicum, chez lequel la structure 
typique des Hemisynapsium est moins accusée et plus variable 
que chez le Br. calophyllum. A ra vue, cette espèce est 
caractérisée par son pelit opercule | 
petite papille. Les trabécules inférieures des dents présentent 
un relèvement qui leur donne un aspeci analogue à celui que 

présentent celles du Br. calophyllum. se 
_ Cest ce qui se voit très bien, par exemple, sur les échantil- 
lons récoltés par M. Breidler dans les Alpes de Salzbourg au 
 Weisseck im Murwinkel 2,500w, qui m'ont été communiqués 

par M. Limprichtsous le nom de Br. Tauriscorum. Gelte con 


e plan convexe avec une très Le 


figuration particulière des trabécules tend cependant à s’atté- 
nuer et à disparaître chez certaines formes. 

Les exemplaires de la Gemmi que je tiens de mon ami 
M. Culmann, en fournissent la preuve : chez certaines capsules 
les trabécules n’ont pas de relèvement du tout et présentent le 
même aspect que celles du Bryum inclinatum, par exemple. 

Lors de l’excursion de la Société suisse de botanique, en 
août 1890, j'ai cueilli au sommet du col d’Albula, dans les 
Grisons, mélangée au Br. arcticum, une plante très voisine du 

Br. archangelicum, que je subordonnerai à celui-ci, à titre de 
sous-espèce, sous le nom de Na Roaar) rhæticum mihi 
_ qu'elle porte dans ma collection. Elle a tout à fait l'aspect et la 
täille des exemplaires du Br. Tauriscorum que je dois à la 
générosité de M. Limpricht. La capsule est pendante, ellip- 
tique, légèrement renflée, atténuée en un col distinct de la demi- 
longueur de l’urne, microstome, jaune verdâtre, puis brunâtre. 
_ L'opercule est tout à fait plan, avec une papille presque micro- 
scopique qui manque souvent. Grâce à cette forme de l’oper- 
cule, le péristome, au lieu de former un cône, est déprimé 
horizontalement à l’orifice de la capsule et conserve cette po- 
sition quelque temps après la chute de l’opercule. Le péri- 
stome est jaune orangé à la base, les dents obtuses au sommet 
_ne présentent que six à huit trabécules distinctes, régulières, 
sans trace de relèvement. En revanche on remarque, çà et là, 
entre les trabéculesinférieures, une cloison longitudinale, per- 
pendiculaire ou oblique, analogue à ce que M. Philibert a 
décrit chez son Br. helveticum. Les articles dorsaux inférieurs 
sont brièvement rectangulaires 4 : 2, L'endostome adhère à 
l'exostome ; les processus, plus courts que les dents,sont étroits, 
presque linéaires, et percés d'ouvertures étroitement ellip- 
tiques. Il n’y a pas trace de cils. Le pédicelle mesure 1 cent. 
environ. Les spores d'un brun orangé en masse, sont granu- 
leuses et mesurent 28 — 32 en diamètre. L'inflorescence est 


REVUE BRYOLOGIQUE 


. synoïque ; la tige mesure {mm à peine. Les feuilles peu nom- 


breuses forment un petit bourgeon vert jaunâtre. Elles sont 
ovales-lancéolées, brièvement cuspidées par la nervure forte, 
rouge à la base. Le tissu assez lâche est formé de cellules 
rhomboïdales. La marge à peine distincte, les bords enroulés 
à la partie médiane, présentent quelques dents peu pronon- 
cées au sommet. 
Cette plante établit ainsi une transition remarquable entre 
le Bryum archangelicum et certaines espèces de la section 
Piychostomum. D’autres plantes sont, comme M. Philibert l'a 
démontré, intermédiaires entre les Br. archangelicum et 
inclinatum. Nous avons ici aussi une série de formes passable- 
mentenchevêtrées qui passent graduellement d’un typeà l’autre. 


Quantau Bryum Axel-Blytti Kaurin, je remarquerai que le : 


péristome de mes exemplaires cueillis par MM. Kaurin et 


REVUE BRYOLOGIQUE 57 


Ryan à Foldalin, Hedemarkens Amt, Norvège, présente bien 
la structure caractéristique des Hemisynapsium et le même 
aspect des articles ventraux, des dents comme chez le Br. ca- 
-lophyllum. Par contre, M. Philibert n'a pu constater ce carac- 
tère sur ses échantillons ; il faut en conclure que, chez cette 
espèce aussi, la structure de la couche ventrale des dents est 
sujetie à varier. 

n caractère qui,je le crois, n'a pas encore été mentionné, 
est fourni chez cette espèce par la ponctuation assez gros- 
sière de la couche dorsale, qui, sur les articles inférieurs, 
présente une tendance évidente à former des stries transver- 
sales ou obliques, comme chez le Br. purpurascens. 

Chez le Br. acutum Lindb. la structure particulière des 
Hemisynapsium va encore en s’atténuant. Je n’ai pas vu Chez 
cette espèce des trabécules analogues à celles du Br. calophyl- 
lum. Au lieu du relèvement caractéristique et des perforations, 
les trabécules du Br. acutum ne présentent plus qu'une ondu- 
+. de leur rebord plus ou moins prononcée selon les cap- 
sules. 

Ilen est de même du Br. opdalense Limp., là aussi les 
trabécules médianes ne sont que légèrement émarginées, tan- 
dis que les inférieures, contrairement à ce qui à Heu chez le 
Br. calophyllum, sont tout à fait régulières. 

Enfin, je décrirai dans un prochain article nne autre forme 
remarquable de Cladodium que je viens de découvrir à Davos 
et que je suis en train d'étudier. a 

Cette forme nouvelle présente, selon les capsules, un pêri- 
stome à structure de Ptychostomum, d'Hemisynapsium où de 
Eucladodium, et fournit ainsi une preuve de plus que la nature 
se moque des petits compartiments dans lesquels nous vou- 


drions la faire entrer. 
J. Amann, Davos (Suisse). 


Orthotrichum Amanni mihi 


Tige de 10 à 15"", coussinets d'un vert obscur. Feuilles 
largement oblongues à la base, puis rétrécies, lancéolées sub- 
aiguës, révolutées aux bords. Longueur 9 4/3 à 3m. Lar- 
geur 4 »", Cellules de la base rectangulaires, celles des bords 
à peine plus larges que longues, celles qui avoisinent la ner- 
vure jusqu’à dix fois plus longues que larges. Les parois épals- 
sies inégalement. Les cellules supérieures grandes, presque 
papas, peu épaissies. Les jeunes feuilles très papil- 
euses. 

Vaginule nue ou presque nue. Stomates superficiels formant 


_8et 4 rangées. Gapsule étroitement obovée-oblongue, atténuée : 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


en un long col. Diamètre maximum 0,76m®, longueur de 
… l’urne 2,5, pédicelle 7"m, Ochrea 0,2%, Capsule munie de 
8 stries prolongées jusqu’à la base, formées de 3 à 4 rangées 
de cellules. Dents du péristome 8, hauteur 0,32mw, souvent 
_ fenêtrées ou munies d'une croix en haut, fortement papilleu- 
ses; dessin vermiculaire pas très apparent. 
16 cils : 8 aussi longs que les dents, très larges (0,024 
au milieu, 0,06 à la base), formés de deux rangées de cellules 
dans leur partie inférieure, souvent très distinctement appen- 
diculés, appendices tantôt linéaires 0,03" de long, tantôt plus 
courts, aussi larges que longs ; 8 autres cils atteignant la moi- 
_ tié ou les 2/3 des dents, plus étroits, reliés à la base par une 
_ ou deux rangées de cellules aux grands cils. Tous les cils 
munis de dessins vermiculaires très apparents. Spores, 0,02%, 
PApiieuses, brunâtres. 
…. Bec de l’opercule plus long que le rayon de la base de 
RAneree Coiffe conique, brune en haut, munie de quelques 
poils. | 
Fleurs monoïques. 8 anthéridies, pas de paraphyses. Les 
folioles involucrales intimes obtuses, sans nervure. 

Trouvé mêlé à l'Orthotrichum appendiculatum sur un arbre 
dans allée près de Con gnes de VI, 1889, avec des fruits 

mûrs. 

Je considère cet Orthotrichum comme une variété acciden- 
telle de l'Orthotrichum appendiculatum et l'appellerais Ortho- 
_trichum affine y appendiculatum « Amanni mihi si mon 
excellent ami ne trouvait pas cette désignation trop longue. 


P. CuLManNx. 


Note sur les Riccia 


_Le D" Gotische, dans l'Hepaticologia gallica (ouvrage rédigé 
en 1868 et resté inédit), cite, pour le Riccia bischoffii, les lo- 
_calités parisiennes de Fontainebleau (Montagne) et de la Ferté- 
_Aleps (Thuret). 

Il donne le Riccia nodosa comme s nonyme du R. fluitans 
(fide speciminis Herb. Museum Dao. et il place le R. tessel- 
lata Boucher dans les incertæ sedis. 

Lorsque je publiai mon Hepaticologia je connaissais l’exis- 
tence de l'ouvrage de Gottsche, qui devait faire partie de la 
Flore de France de Fournier. Je ne pus obtenir communica- 
tion de ce volume; ce n’est que depuis la mort de ce botaniste 
que je le possède. 4 


. 


REVUE BRYOLOGIQUE | 59 


Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble 
et dans les environs (suite) é 


Domène 


… Franchissons à notre gré, en voiture ou en chemin de fer, 
les onze kilomètres que nous avons à parcourir de Grenoble 
à Domène. Arrivés là, ne quittons pas ce bourg sans indiquer 
auparavant Barbula ambiqua, sur la terre sèche et argileuse ; 
le B. Hornschuchiana sur de vieux murs, et l'Amblystegium 
irriquum sur les conduites d’eaux de différentes usines. Je 
A droite de la route qui mène de Domène à Revel, à un 
uart d'heure de marche environ, nous longeons, à notre 
roite, de hauts talus coupés dans un sol argileux et à la base 
desquels se voient en grand nombre des toufies peu compacies 
de petites mousses. Re 
Un coup d'œil attentif nous fait reconnaître là deux 
Dicranelles, l'une à feuilles serrées contre la tige et tournées 
d'un même côté, Dicranella varia, espèce commune ; l'autre 
à feuilles très divergentes et étalées en tous sens, Dicranella 
Schreberi, espèce rare non seulement en Dauphiné, mais 
ailleurs. 
D'ici à Revel, pendant une heure encore de chemin, tantôt 
à l'ombre des châtaigniers, tantôt à travers les cultures, nous 
n'avons rien de particulier. Se 
Revel et le lac Cœurxet 


_ILest difficile de s'installer commodément pour passer la 
nuit. Si l’on a eu soin de se munir de provisions suffisantes,et 
© gi l'on a devant soi assez de jour encore ponr pouvoir herbo= 
riser, on peut, avec une heure de marche de plus, aller cou- 
cher sur le foin dans les granges de Freydières. C'est à l’est 
du village qu'on prend le chemin qui nous y conduit. Nous 
gravissons des pentes douces à travers des champs séparés 
par des haies vives ou par des grosses pierres de clôture. Sur 
ces pierres, mais celles seulement qui sont de nature graniti- 
que, le Lecanora cinerea Sommerf est assez fréquent et y étale 
sa croûte verruqueuse, fendillée, aréolée, de couleur variable, 
tantôt cendrée jaunâtre, tantôt blanche violacée, le plus sou- 
vent à dépressions concaves au fond desquelles sont les apo- 
thécies, ce qui lui donne beaucoup de ressemblance avec les 
Urcéolaires auxquelles d'ailleurs plusieurs auteurs le rêu- 
nissent. Ro 
A côté des granges de Freydières, et situés au midi, sont 
_ des lieux secs et incultes où abondent, sur de gros blocs de 
_ pierres, l’Hedwigia ciliata, variété leucophæa, et, à terre, le 
= Stereocaulon paschale Ach., dont le thalle dressé, très rami- 
fé, verruqueux, contraste avec les feuilles d'un vert tendre et 


60 | REVUE BRYOLOGIQUE 


les épis roses du Polygala Lensei qui croît à ses côtés. Pres- 
_ que au sortir de la forêt, nous récoltons sur quelques larges 
_ pierres schisteuses, un lichen que je n'ai point vu ailleurs, le 
_ Sagedia où Lecanora lœvata Ach. 
_ Après une heure de marche, à compter des granges de 
Freydières, nous atteignons l’arête gazonnante où finit la forêt 
_ €t commence la région des pelouses. De cette éminence, on a 
devant soï un nouvel horizon : à gauche, une très belle vue 
sur les vastes forêts de la Combe-de-Lancey, ainsi que sur les 
_ hautes montagnes qui les environnent, et, à droite, sur les 
_ prairies qui forment la base du Golon, et sur le Colon Jui- 
même qui élève son noir sommet à une altitude d'environ 
2400 mètres. 
Ici, deux sentiers se présentent à nous pour nous conduire 
au lac Cœurzet, l’un ILE l'on va prendre, en montant au Midi, 
un peu au-dessus de l'endroit où nous sommes et qui, lout à 
coup, tourne à l’Est à travers des pelouses qu’on appelle pré 
Rémond, pour passer ensuite à côté d’une chétive cabane, dite 
Chalet du Mercier, et mener directement au lac ; l’autre, qui 
 €st ouvert à noire gauche et n’est que la continuation de celui 
que nous venons de suivre jusqu'à présent. Après une courte 
descente dans la forêt étendue devant nous, ce sentier en tra- 
verse la partie supérieure, va passer à l'Ést, au pied même 
_de la chute d'une belle cascade que nous entendons et dont il 
franchit le ruisseau pour se prolonger quelque temps encore 
au milieu des sapins. On le quitte pour gravir, par un contour 
du Nord-Est au Midi, sur le plateau d’où s’élance la cascade. 
D'ici au lac, iln'y a plus qu'une légère distance. Par le pre- 
mier sentier, il faut une heure pour arriver au Cœurzet, par le 
second, il faut un peu plus; c’est celui que nous préférons 
néanmoins dans l'intérêt de notre herborisation. 
 L'arête d'où nous traçons cet itinéraire est elle-même une 
_ localité que nous ne devons pas passer sans l'avoir explorée. 
Ici, tandis que le Cladonia sylvatica Florke, var. alpestris, 
couvre la terre de larges tapis cendrés, le Rhacomitrium lanu- 
ginosum Brid., allonge sur les rochers ses touffes grison- 
nantes. 

En deçà et au delà de la cabane du Mercier, l’Hylocomium 
Oakesii Schp. est assez commun, mais stérile, sur de grosses 
pierres qui bordent le sentier. Cette rare hypnacée, que je n’ai 
Jamais encore vue ailleurs qu'ici, fructifie an peu plus loin 
autour d’une source qui coule à droite du chemin, à peu de 

distance du lac. 
En suivant maintenant le sentier que nous avons adopté, 
nous descendons aussitôt dans la forêt, pour re rendre, après 
un Contour à gauche, la direction de l'Est.Nous longeons bien- 
tt à notre droite, un liséré de terre légèrement gazonné et 
_sablonneux où nous cueillons en passant : le Dicranella subu- 


REVUE BRYOLOGIQUE D © 


lata Schp., le Rhaconitrium canescens var., ericoides Brid. et 
Polytrichum formosum Hedw. Plus loin, et toujours à droite, 
nous cherchons sous les sapins les Hylocomium loreum et 
umbratum Schp.; ensuite, du côté opposé, et tout près de la 
cascade sur des troncs d'arbres morts, le Grimmia Hartmanni 
Schpr.; enfin, le long du ruisseau, le Mnium punctatum et le: 
Brachythecium rivulare. 

Au delà du ruisseau s'ouvre une clairière, et, à l'endroit où 
reprend la forêt et au sein même de cette forêt, nous rencon- 
trons de nombreux lichens, nous citerons plus particulière- 
ment un groupe de Cladonies, composé des espèces suivantes: 
Cladonia rangiferina, squamosa, furcata, coccinea Hoffm., 
cæspititia Florke et tortuosa Delise. Si l'on veut sortir de la 
forêt par le Sud-Est, on trouve à la naissance des pelouses le 
Bartramia ithyphylla. HUE 

Revenons un peu sur nos pas pour contourner et gravir du 
Nord au Sud-Est le monticule du haut duquel se précipite la 
cascade formée par les eaux du Cœurzet. Nous voici au milieu 
de pelouses moins inclinées, quise développent en un plateau 
d’une certaine étendue, tantôt sec et aride, tantôt un peu hu- 
mide ou arrosé par des filets d’eau, plus où moins hérissé de 
gros blocs de granit, tombés de la montagne, enfin, traversé 
par le lit du ruisseau qui s'échappe du Cœurzet; c’est une sta- 
tion qui nous offre beaucoup à observer ou à cueillir. 

Sur les pentes, généralement pierreuses, qui limitent ce pla- 
teau du côté de l'Est, nous récoltons les Dicranum Starkii 
W.et M.etlongifolium Hedw., le Brachythecium glareosum,ici 
très développé, l'Hypnum uncinatum var. subjulaceum Schp., 
le Brachythecium trachypodium, rare, dont j'ai cueilli aussi 
deux ou trois touffes sur un rocher au bord du lac Cœurzet. 
Ici et là, sur le plateau lui-même, sont venus se fixer Weisia 
crispula var. atrata, Rhacomitrium patens et sudeticum, Bryum 
pallescens Schl., Webera nutans var. uliginosa, Rhacomitrium 
aciculare, ce dernier sur des pierres humides au bord du ruis- 
seau, Hypnum dilatatum Wils., et H. fluitans var. falcatum 
Schpr., sur des pierres inondées. À côté de ces mousses, nous 
voyons différents lichens parmi lesquels nous signalons sur- 
tout Lecanora lepidora, Cetraria nivalis et cucullata, Alectoria 
ochroleuca Nyl., Cladonia uncialis Hffm., Thamnolia vermicu- 
laris et Pannaria brunnea Swartz. Les gros blocs épars autour 
de nous ont, eux aussi, leurs mousses et leurs lichens à nous 
offrir, ce sont en particulier Grimmia Doniana Sm., et funalis 
Schpr.; Cornicularia tristis Hoffm., Alectoria bicolor Nyl., Par- 
melia lanata Nyl., var. alpicola, encausta et stygia, Lecanora 
ventosa qui recouvre les flancs perpendiculaires des rochers 
de ses croûtes épaisses et jaunâtres et que ses apothécies d’un 
beau rouge font aisément distinguer. 


(À suivre.) 


REVUE BR OLOGIQUE 


Bibliographie. 


OR. BraëTHwaTE. — The British Moss-Flora, Part. XIV, 
_ June 1892, Price 6 s. (7 fr. 50). 
Cette 14° livraison (p. 143-182 du 2° volume et PI. 67-72) 
contient les descriptions et figures des : Pohlia cruda, P. cucul- 
= Jata,P. nutans, P. carnea, P. annotina, P. Ludwigii, P. com- 
_mutata, P. gracilis, P. albicans. Epipterygium (Webera)Tozeri. 
Plagiobryum Zierii, P. demissum, Bryum filiforme, B. concin- 
_ natum, B. lacustre, B. inclinatum, B. pendulum, B. purpu- 
rascens, B. Warneum, B. cernuum, B. Marratii, B. calophyl- 
Jum, B. fallax, B. intermedium, B. bimum, B. affine, B. tor- 
quescens, B. pallescens, B. cæspiticium, B. argenteum, B. 
bicolor, B. erythrocarpon, B. murale, B. rubens, B. Mildei, 
B. Muehlenbeckii, B. alpinum. 


 E. BESCHERELLE. — Musci Yunnanenses. Énumération et 
description des mousses récoltées par M. l’abbé Delavay en 
Chine, dans les environs d’Hokin et de Tali, Yun-nan. (Extrait 


des Annales des Sciences Naturelles, 1892, p. 41-94.) 
= Nous ne connaissons guère de la Chine proprement dite, en 
fait de bryologie, que les mousses récoltées sur les côtes et 
ncore le nombre en est-il très restreint. M. l’abbé Delavay a 
récolté pour le Museum de Paris 95 espèces réparties entre 
55 genres. Le tiers environ (26) est commun à l’Europe et à 
l'Asie, un autre tiers (34) se rencontre seulement en Asie, et 
enfin le dernier tiers (35) paraît propre au Yun-nan. 
= M. Bescherelle a donné, dans la Revue Bryologique de 
4891, p. 87, la diagnose de 15 espèces nouvelles. L'Orthodon 
Delavayi de la Revue est rapporté au genre Tayloria. Les 
autres espèces nouvelles sont : 
 Braunia Delavayi, Lasia sinensis, Papillaria subpolytricha, 
Aerobryum integrifolium, A. Hokinense, Neckera brachyclada, 
Thuidium fuscatum, T. venustulum, T. vestitissimum, T. ru- 
biginosum, T. talongense, Leptohymenium Hokinense, L. bra- 
 Chystegium, Entodon micropodus, E. Delavayi, Rhaphidoste- 
ium pylaisiadelphum, Hypnum macrogynum, H. flaccens, 
ylocomium yunnanense. 


V. F. BroTHERUS. — Enumeratio muscorum caucasi (Acta 
societatis scientiarum Fennicæ 1892 ; tome XIX, n° 12). Tirage 
à part de V et 170 p. | 

Cet important travail, écrit en latin avec une préface en 
_ français, contient le catalogue avec l'indication de toutes les 

localités connues de 420 mousses, 6 sphaignes et 94 hépati- 
ques provenant des récoltes de Lojka, Kuntze, Levier, etc., et 
_ principalement de l'auteur. Voici la liste des espèces nouvelles 
qui y sont décrites : È 


REVUE BRYOLOGIQUE 63 


Mnium immarginatum, Bryum Kaernbachii, B. ardonense, 
Epipterygium rigidum, Mielichhoferia caucasica, Funaria 
æquidens, Scopelophila acutiuscula, Tortula caucasica, T. Lind- 
bergü, T. angustifolia, Mollia Brotheri, M. connivens, Barbula 
incrassata, Blindia seligerioides, Grimmia phyllantha, G. cras- 
sifolia, G. lævidens, G. Brotheri, G. flexipilis, Leskea 
incrassäta, L. latifolia, L. grandireus, Amblystegium argilli- 
Cola, Hypnum molliculum, H. caucasicum, Isopterygium 
densifolium, Leucodon flagellaris, L. immersus. — Frullania 


tenera, Porella caucasica, Jungermannia lævifolia, Nardia 
Levieri. 


Uco Briçr. — Reliquie Notarisiane. 1. Muschi (Annuario del 
R. Istituto Botanico di Roma; Vol. V, fasc. 1). Tirage à part 
de 35 p., 1892. Lis 

155 espèces de l'herbier de De Notaris sont l’objet de notes 
critiques ou descriptives. is ee 


E. G. Britron. — Leucobryum minus Hampe (Bulletin of 
the Torrey Botanical Club. June 18992, p. 189-191), 

Madame Britton conclut, des recherches et des études qu’elle 
* vient de faire, que le Leucobryum albidum Brid. est le même 
que le L. minus Sullivant, mais distinct du L: minus Hpe qui 
est le L. sediforme du manuel de Lesquereux.« Dicranum (Leu- 
« cobryum) a/bidum Brid. havingthe leaves longer than L. minus 
« Hpe, apex more acuminate, hyaline border of the base nar- 
« rower. The difference in the aspect of the two also is very 
« marked, L. minus being shorter, denser, with more crow- 
« ded leaves, wich are more closely imbricated and erect, 
« with incurved cucullate apex. » 


A. Borrini. — Beitrag zur Laubmossflora des Montenegros 
(Hedwigia, 1892, p. 134-137). à 
Catalogue de ol espèces et description d'un Orthotrichum 

nouveau, l'O. Baldaccii Bottini et Venturi. ; 


H. W. Anxecc. — Lebermoosstudien im nordlichen Norwe- 
_gen. In-4 de X et 44 p. Re at LU 

L'auteur donne la description des diverses régions botani- 
ie de cette contrée. Le catalogue contient les indications 
les localités, des notes au sujet de toutes les espèces et La 
description en latin de quelques-unes d’entre elles. Un tableau 


indique la répartition des 113 hépatiques suivant les régions. 


GRACE E. Coocex.— Plants collected in Alaska and Nanaimo, 
B. C., July and August 4891. — List of Mosses and Lichens by 
… GLara E. Cumincs (Bulletin of the Torrey Bot. Glub.,1892,n° 8). 


Mademoiselle Clara Cummings donne la liste de 46 mousses ee 


ete 2% lichens, avec l'indication des localités.  T. H. 


. 64 . REVUE BRYOLOGIQUE 

ARCANGELI al — Muscinee raccolte di recente nell’'Italia 
meridionale. (Bullettino della Societa botanica italiana, 1892, 
n° 4, pp. 213-290.) 


Boswezz (H.). — Exotic mosses. (The Journ, of bot. brit. 
and foreign, XXX, n° 352.) ; 

Borrini (A.).— Pseudoleskea ticinensis n. sp. (Ati della soc. 
toscana di sc. natur. Proc. verb. VII, pp. 202-204). 


Front (Adriano).—Rivistastatistica dell'Epaticologia italiana. 
Primo elenco della Epatiche del Modenese e Reggiano. (Mal- 
pighia, VI, fase. 1, pp. 40-49, tab. 5.) 

Honnez (Franz von).— Beitrag zur Kenntniss der Osterrei- 


chischen Moosflora. (Verhandlungen der K. K. z0ol.-bot. 
Gesellschaft in Wien, XLI, n° 4, pp. 139-740.) 

PREun (J.). — Die Laubmoose Land Oldenburgs. (Schriften 

_ des Næturw. Vereins fur Schleswig-holstein, IX, ne 2, pp. 

260-266.) : 

_ Ronsener-VEenANz1 (E.). — Muschi della Provincia di Berga- 
mo. {* contribugione. (Bull. della soc. bot. ital. 1892, n° 4, 
pp. 231-239.) 3 hou 

SAUNDERS (J de — South Wiltshire Mosses, (The Journ. of 

Bot. brit. and for. XXX, n° 351.) 

Juin 1892. 


À, be Jous. 


Nouvelles 


M. Amann, pharmacien à Davos (Suisse), prépare actuel- 

_ lement une Flore des mousses de la Suisse; il prie ins- 

tamment ses confrères en bryologie de bien vouloir l'aider 

… dans cette tâche en lui fournissant les renseignements dont ils 
disposent à ce sujet. ; 

M°° E. G. Britton (Columbia College, New-York, Etats- 
Unis d'Amérique) désire recevoir, pour les étudier, des espèces 
du genre Leucobryum. 

M. F. Sikora, naturaliste à Antananarivo, Madagascar, via 
Marseille, met en vente des collections de mousses, lichens, 
champignons, fougères, orchidées, animaux, œufs, insectes, 
graines d'arbres, photographies, etc. Il envoie gratis et franco 
les listes de mousses et lichens. 

ide 


Le Mans. — Typographie Edmond Moxxoyer. 


No 5-6 | 19e ANNÉE : # ‘he 1899 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT Tous L£Es Deux Mois A 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire des Nos 5 et 6. 


Musci Americæ Septentrionalis, ex operibus novissimis recensiti et 
ne methodice dispositi. RexauLp et Carpor. — Du nom de genre Porella. 
Fa Le Jouis. — Contributions à la flore bryasane du canton du Tes- 
A sin (Suisse). KiNpserc. — Bibliographie. — Nouvelles. — Table. : 


Musci Americæ Septentrionalis, ex operibus novissi- 
mis recensiti et methodice dispositi. nr. 


PRÉFACE 


Depuis la publication, en 1884, du Manual of the Mosses of > 
North America, de Lesquereux et James, qui comprenait envi- 
ron 890 espèces, la flore bryologique américaine s'est considé- 
rablement enrichie, et nous avons pensé qu'il serait utile d'en 
donner un relevé exact et complet. 

Le catalogue que nous présentons aujourd'hui aux bryolo- 
_gues, et dont le but est surtout de faciliter les échanges, ren- 
ferme environ 1350 espèces, soigneusement disposées selon 
leurs affinités, soit d’après l'examen direct que nous en avons 
fait, soit d’après la lecture attentive des descriptions. vo 

Comme il ne pouvait être question, dans un travail de ce 
genre, de faire œuvre critique, nous avons admis à peu près 

toutes les espèces décrites dans le Manual et toutes celles nou- 
vellement publiées, sans que cela puisse en rien faire préjuger 
de notre opinion personnelle sur leur valeur spécifique. Nous 
nous sommes seulement permis de supprimer quelques espè- 
ces qui faisaient trop manifestement double emploi; ces sup- 
pressions sont d’ailleurs toujours indiquées, par la citation, en 
synonyme, du nom de l'espèce supprimée.  , 

Nous donnons un aperçu sommaire de la distribution géo- 
graphique de chaque espèce et nous renvoyons à l'ouvrage où 
elle est décrite ou signalée comme appartenant à la flore amé- 
ricaine. Les espèces pour lesquelles il n’est donné aucune indi- 
cation de distribution, sont des espèces ubiquistes, répandues 

_ dans presque toutes les parties de l'Amérique du Nord. — 
Nous avons signalé les espèces américaines qui se retrouvent 
en Europe et en Sibérie. | Fo pes 


Pour toutes les cet géographiques, nous avons cru 
bien faire d'adopter les abréviations généralement usitées dans 

s publications américaines. 

= Monaco et Stenay, octobre 1892. 


F. RenauLp, J. CArDor. 


Abréviations bibliographiques. 


Bot. Centralbl. — Botanisches Centralblatt. 
. Gaz. — Botanical Gazette. 
Bull. Soc. bot. de Belg. — Bulletin de la Société royale de 
Botanique de Belgique. 
Bull. Torr. bot. Club. 


Card. Fontin, — J. Cardot. Monographie des Fontinalacées. 
F1. Miq. — Delamare, Renauld et Cardot. Florule de l'ile 


— Bulletin of the Torrey botanical 


iquelon, 

indb. Enum. 

Groenlandia, 

Mac. Cat. — John 

CanadianPlants, Part. VI 
Man. 


Am rica. 


— Kindberg. Enumeratio Muscorum qui in 
Islandia et Faeroer occurrunt. 
mopns et N.C. Kindberg. Catalogue of 
dec: 
— Lesquereux et James. sagas of the Mosses of North | 


Rev. bryol. — Revue bryologique. 


Abréviations géographiques. 


Al. — Alaska. 
Ala.— Alabama. 
Am. arct. — Amérique arcti- 
que. 
Ariz. — Arizona. 
Ark. — Arkansas. 
B. C. — British Columbia, 
Colombie anglaise. 
. — Canada. 
Cal. — California. 
… Col. — Colorado. . 
. Conn. — Connecticut, 
_ C.S. — Central States, Etats 
_ du Centre, 
. Dak. — Dakotah. 
D.C. — District of Débits: 
… Del. — Delaware. 
ES. — Eastern States, Etats 
+ dé FEst: 
Eur. — Europe. 
Fla. — Florida. 
Ga. — Georgia. 


_ Neb. 
Nev. — Nevada. 


Gr. — Grœnland. 
Ia. — Iowa. 

Id, — Idaho. 

Ill. — Illinois. 

Ind., — Indiana. 
Kan. — Kansas. 
Ky. — Kentucky. 
La. —; Louisiana. 
Labr. — Labrador. 
Mass. — Massachusetts, 
Md. — Maryland. 
Me. — Maine. 

Mich. — Michigan. 
Minn. — Minnesota. 


Miq. — - Miquelon. 

Miss. — Mississippi. 

Mo. — Missouri. 

Mont, — Montana. : 

N.C. — North fArons: Ca 
roline du Nord, 


— Nebraska. 


— 4. portoricense Hpe. 


REVUE 


N£ — Newfoundland, Terre- 
Neuve. 

N.H. — New Hampshire. 

N.J. — New Jersey. 

N.M. — New Mexico. 

Nov. Angl. — Nova Anglia, 
Nouvelle- PABIENERES, 

Nov. Sc. Nova Scotia, 
Nouvelle “Ecosse à 

N.S.— Northern States, Etats 
du Nord. 

N.W.T. North Western 
Territories, Territoires du 
Nord-Ouest. 

N.Y. — New-York. 

O. — Ohio. 

Or. — Oregon. 

Penn. — Pennsylvania. 

R.I. — Rhodelsland. 


R. M. —  Roky Moantato ; 
Monteincé Rocheuses. 
S.C. — South Carolina, Se 

line du Sud. 
Sib. — Sibérie. 
S.S. — F piet d Etats 
du Sud. 
Ten. — Tennessee. 
Tex. — Texas. 
Va. — Virginia. 
Vanc. — Vancouver. 
Vt. — Vermont. 
Wash. — Washington (Etat). 
Wis. — Wisconsin. 
W.S.— Western States, Etat É 


— Wyoming. Me 
— West Virginia, V 
_ginie occidentale. He 


I. nr 


Gen. 1. Sphagnum Dill. 


1 _cymbifolium Ehrh. — Man. 21. — Eur., Sib. 


Schlieph., 


Gaz. X 


sr 


-Varr. laxum Warn., fuscescens 
compactum Schl. et Warn. 
2. ludovicianum Warnst. (S. cymbifolium var. 

num Ren. et Car). — Bull. Soc. 

42. Hedwigia, 1891, 161. — La., Miss. , Fla. 
_ 8. medium Mr — Bull. Soc. bot. de Belg. 
V, 252. — Can., Miq., ES., 


Vas. pallescens Warn., roseum 


Warn., atovithe, : 


ludovicia: 
aa 


XX VI, 43. Bot 
5.5. Ë 


Warn., purpuras 


bot. de Belg., 


cens Warn., congestum Schl. et Warn. 


1 & ppp Lindb. — Man. 21. — (Can. 


8.8: Eur. 


La., Miss. — Eur., Sib. 
Varr. 
Jaxum Roell. 


—— 


6. affine Ren. et Card. — Rev. 


N.J., Mass., Fla. 
” rigidum 
Dee 

S., S.S., Cal. 

Varr. 


— Eur... 


Var laeve Warn., sublaeve Limpr., 
: Warn., confertum Lindb. 
5 Austini Sulliv. — Man. 21. — Can., 


squarrosum Russ., 


Nf., Miq., E: S. 


intermedium 


Nf.,Miq., Mass, N 


“imbricatum Lindb., congestum War 
bryol. ra 44. — - Can., 1 
_ Wan. 29, — N.J. 


sui a humile Sch. S. strictum , Sulliv. S 
C.). — Man. 17. — Am. arct., Can., N£, 


subsquarrosum Wam, 


imbricatum Warn., papillosum Warn., com 


. - tum Sch. 
9. Garberi He. 


etJ. — Man. 18. = Fla Me., Nf. 


a REVUE BRYOLOGIQUE 
Pylaiei Brid. — Man. 93; — Labr., Nf., _Miq., N.Y., 
N.H., N.J. — Eur. f - 
—  Varr. ramosum Warn., sedoides Lindb, {S. sedoides 
Brid.). 
subsecundum Nées. — Man. 19. — Eur. 
—  Varr. intermedium Warn., viride Boul. ({axum 
Lesq.), pseudo-molle Ren. et Card. 
12. rufescens Bryol. germ. (S. subsecundum v. contortum 
Auct.). — Bot. Gaz. 1890, 246. — Eur. 
15. obesum Wils. (S. subsecundum v.obesum Auct.). — Bot. 
Gaz. 1890, 247. — N.H., Mass., Va. — Eur. 
14. dasyphyllum Warnst,. in litt. — Conn. : 
15. microcarpum Warnst. — Hedwigia, 1891, 170. — (S. sub- 
£ secundum V. contortum Sch. forma Card. Bull. Soc. 
_ bot. de Belg. XX VI, 50.). — La., Miss. 
16. sys LE aps Sulliv. et Lesq. — Man.22. — N.J., Ala., 
4 a., Fla. 
17. laricinum Spr, (S. contortum Schultz, sec. Warn.). — 
| Man. 19. — Mas., N.Y., N.J.,0., Ind. — Eur. 
— A teretiusculum Lindb, — N.J. 
18. platyphyllum Sulliv. (S. Zaricinum +. platyphyllum 
: Lindb.). — Bot. Gaz. 1890, 245. — Mass., N.J. — Eur. 
ne +: Var, subsimplex. Lindb: = Le. ea 
19. plicatum Warnst.—Hedwigia, 1891, 169. — (S. Zaricinum 
_ Yar. floridanum Ren. et Card. Bull. soc. bot. de Belg. 
Fri I, 52.), — Mass., La., Fla. 
20 molle Sulliv. (S. Muelleri Sch. S. molluscoides C. Müll. 
$ S.tenerum et S. {abulare Sulliv.). — Man. 17 et 18. — 
: E.S.,S.S. — Eur. 
RL. fimbriatum Wils. — Man. 14. — Am. arct., Can., Nf., 
..  Miq. E.S., Wyom., Cal. — Eur. 
—  Varr. tenue Grav., robustum Warn., arcticum Jens., 
densum Roell, submersum Roell. 
22. Girgensohnii Russ. (S. sérictum Lindb.). — Man. 13. — 
AL, Can., Nf., Miq., E.S., Wash. — Eur., Sib. 
—  Varr. coryphaeum Russ., stachyodes Russ., molle 
 Russ., hygrophilum Warn., strictum Russ., graci- 
lescens Grav., squarrosulum Russ., submersum 


23, Russowii Warnst. (S. acutifolium var. robustum. Russ.). 
_ — Bot. Gaz. 1890, 130. — Can., Nf, 36, NH, VE. 

… B. C. — Eur. 

—  Varr. pœcilum Russ., rhodochroum Russ., Girgen- 

s; sohnioides Russ., obscurum Russ. 

24. Warnstorfii Russ. (S. acutifolium var. gracile Russ.). — 
Bot. Gaz. 1890, 138. — Can., Nf., Miq., N.H., Vt., Mass., 
R.M. — Eur. Ko : | \ 

—_ on Purpurascens Russ., versicolor Russ., viride 

à uss, < 

- 25. tenellum Klingg. (S. acutifolium var. tenellum Sch.). — 

Bot. Gaz. 1890, 135. — Can., Nf., Miq.. N.S. — Eur. 

-—  Varr. rubellum Russ. (S, rubellum Wils.), violaceum . 


: 14.5. obeso afline. 


REVUE BRYOLOGIQUE _ 69 
pare versicolor Warn., viride Warn., pallescens 
ATOS oi 
fuscum Klingg. (S. acutifolium var. fuscum Sch.). — 
Bot. Gaz. 1800, 133. — Can., Nf., Miq., N.S., Wash, 
Vanc., B. C. — Eur. Se 
__  Varr. fuscescens Warn., pallescens Warn., fusco- 
viride Russ., robustum Roell, compactum Roell, 
densum Roell, stellare Roell, flaccidum Roell, … 
filiforme Roell, gracile Roell. ne 
quinquefarium Warnst. (S. acutifolium var. quinque- 
farium Braithw.). — Bot. Gaz. 1890, 189. — Can., Nf, 


E.S. — Eur. 
— Var. roseum Jur. \ ; 
acutifolium Ehrh. pro parte. — Bot. Gaz. 1890, 191. — 
Eur., Sib. FR 
— Varr. deflexum Sch., speciosum Warn., pallescens 
Warn., versicolor Warn., elegans Braithw., capi- 
tatum Angstr.,  purpureum Sch., purpurascens 
Warn.,rubrumWarn., Schlotthaueri Roell, Villardi 
Roell, coloratum Roell. pe 
subnitens Russ. et Warnst. (S. acutifolium var. luridum 
er — Bot. Gaz. 1890, 194. — Nf., Miq.,Mass.,Ala. — 
ur. 
—  Varr. flavicomans Card., viride Warn., obscurum 
Warn. < Le 
90. tenerum Warnst. (S. acutifolium var. tenerum Aust.). — 
Hedwigia, 1890, 194. — N. d: Fe 
31. labradorense Warnst. — Mac. Cat. 258. — Nf. 
3. microphyllum Warnst. — Hedwigia, 1891, 172. — Cal. 
33. Bolanderi Warnst. — Hedwigia, 1891, 173. — Cabire 
34. Wulfianum Girg. — Man. 16. — Gr., Can., N.Y., NH., 
Wis., Mo. — Eur. % Re 
_  Varr. versicolor Warn., macrocladum Warn., viride 
Warn. Fe 
35. teres Angstr. — Man. 16. — Nf., Miq., Ni. NH, 
Mass. Cal., Id., Wash., B.C., Behring. — Eur. ps 
—  Varr. imbricatum Warn., subsquarrosum Warn., 
sauarrosulum Sch., strictum Card., compactum 
arn., submersum Warn., tenellum Roell. 
36. squarrosum Pers. — Man. 16. —’Am. arct., Can., Nf, 
_  Miq., N.S., CS. Id., Wash., B.C. — Eur., Sib,:: 
—  Varr. spectabile Russ., semisquarrosum Russ., imbri 
. catum Sch., densum Roell. ns 
molluscum Bruch. (S. fenellum Ehrh.). — Man, 20. — 
Labr., Can., Nf., Miq., N.J:, Or., Vanc. — Eur. rs 
Lindbergit Sch. — Man. 15. — Gr, Labr., Can., Nf, 
Miq., N.Y.— Eur. : ne 
riparium Angstr. — Bot. Gaz. 1890, 217. — Am. arct., 
 B.C., N.J., N.H. — Eur. de 
LE del Éhrh. pro parte.— Man.14. — Can., ES, 8. 
. — Eur. 


x 
NS ; 


81, S. acutifolio milan: = 1. S, acutifolio proximum. — 33, S. Girgenso î 


+. 


, plumosum 
yanum Sul-: 


43. mendocinum Sull. et Lesq. — Man. 20. — Cal., Vanc. 
_Obtusum Warnst. (S. recurvum var. obtusum Warn.). — 
Miq., N.J. — Eur. 

9. recurvum P.B. (S. intermedium Hoffm.). — Man. 15. — 
sur, Sib+ 
—  Varr. patens Angstr., pulchrum Lindb., mucrona- 
_ tum Russ., amblyphyllum Russ. (S. pulchricoma 
… C. Müll.), parvifoliumWarn., indianense Roell, squarro- 
._ sulum Roell, gracile Grav., rigidulum Roell. 
, Fitzgeraldi Ren. et Card. — Man. 23. — Fla. 
7. macrophyllum Bernh. — Man. 24. — SS. + je 
48. floridanum Card. (S. macrophytlum var. floridanum 

_ Aust.S. cribrosum Lindb.). — Man. 24, — Fla., La. 


n. 2. Andreaea Ehrh | 
etrophila Ehrh. — Man. 25. — Am. arct.,Labr., Can., Nf,, 
. Miq, B. C., Vanc., Id.,R. M., ES. — Eur., Sib. 

. alpestris Sch. (4. petrophila var. alpestris Thed.). — 
Mac. Cat. 10. — Gr., Can. — Eur. : 

51. obovata Thed. — Mac. Cat. 10. — Gr. — Eur. 
52. papillosa Lindb. — Behring. — Sib., Spitzberg. 
arvifolia C. Müll. — Flora, 1887, 219. — Al]. 


4. Rothii W. et M. (4. rupestris Roth.). — Man. %5. — Gr. 
__ E.S. — Eur. | + 


valis Hook. — Or. — Eur. 
ounii Kindb, — Mac. Cat. 10. — B.C. 


” 


et M Paie 0 Ce ro 
: 1 ACROCARPAR, 
Gen. 3. Archidium Brid. ee 0 ë 
60. ohioense Sch. — Man. 50, — Cas, N:#., Pen, NT 
ed, Ka, AR ao TEA AN PE FA LCR 
—. Var. Donnellii L. et J. (A. Donnellii Aust.), — Man. 


Species 4. Rothii valde afines. 


+ REVUE BRYOLOGIQUE . 
61. tenerrimum Mitt, — Man. 50. — La. 
__— 62, Ravenelii Aust. — Man. 50. — S.C., Fla. 
63. longifolium L. etJ. — Man. 50. — Fla. 
64 Hallii Aust. — Man. 51. — Tex., Kan. 
Gen. 4. Nanomitrium Lindb. (Micromitrium Aust.). 
65. tenerum Lindb., (Phascum Bruch. Ephemerum C. Müll. 
Ha Micromitrium megalosporum Aust. Ephem. longifo- 
ie Es Phil, Æ. Philiberti Besch.). — Man. 37. — N.J. — 
ur, 
66. Austini (Ephemerum Sulliv.). — Man. 37. — N. J. 
de 67. synoicum (ÆEphemerum James.). — Man. 37. — N.J. 
or a Gen. 5. Ephemerum Hpe. 
_ — 68. serratum Hpe. — Man. 37. — N.Y., N.J.,Cal. — Eur. 
69. minutissimum Lindb. (£. serratum var. angustifolium 
… B.S.). — Man. 38. — Mass., Can., N.W.T. — Eur. 
70. stenophyllum Sch. (£. crassinervium Hpe). — Man. 39. — 
> O., N.J. — Eur. Fi 
"1. LS + rat ue L. et J. (Phascum Schw.). — Man. 38. —. 
72, spinulosum B.S.— Man. 88. — E.S., S.S. 
1 at rh Aust. — Man. 38. — N.J., Kan. 
74. hystrix Lindb. — Man. 88. — La. 
= 55. cohærens Lindb. — Man. 39. — E.S. — Eur. 
_ Gen.6. Physcomitrella Sch. ; 
_— 76. patens Sch. — Man. 39. — O. — Eur., Sib. 
i Gen. 7. Sphaerangium Sch. 
_ 71. muticum Sch. — Man. 40. — Cal. — Eur. 
46e 78. rufescens L. et J.— Man. 40. — E.S., C.S. 
…. 19. triquetrum Sch. — Man. 41. — E.S., N. W.T.— Eur. 
. 80. Schimperianum L. et J. — Man. 41. — Tex., Il. 
Gen. 8. Phascum L. 
L 81. carniolicum W. et M. — Man. 42. — Kan. — Eur. 
BR. de: vléri Schreb. — Man. 42. — E.S., C.S. — Eur. 
os Fe 
— Var. piliferum B.S. (Ph. piliferum Schreb.) — 
Man. 42. — Can., E.S., C.S., Id. — Eur. Sib. 
83. subexsertum Hook. — Mac. Cat. 12. — N.W.T. 
— 84. bryoides Dicks. — Man. 42. — Cal. — Eur. 
Gen. 9. Pleuridium Brid. Rte 
85. subulatum B.S. var. stramineum Lesq. (P. stramineum 
Sull. et Lesq.). — Man. 43. — Penn., Oal. Re 
86. Ravenelii Aust. — Man. 45. — ES. re 
_— 87. alternifolium Brid. — Man. 44. ES, CS. — Eur 
= Var. lancastriense Sull. et Lesq. — Man. 44. — 0 
* — Var. robustum Sull. et Lesq. (Archidium Lesc: 
se Aust.). — Man. 44. — Ala. ês 
_ 88. Sullivantii Aust. — Man. 4i. — Penn., S.C. Sn 
89. Bolanderi C. Müll. — Man. 44. — Cal., Kan.? 
_ Gen. 10. Microbryum Sch. 4 Rire 
90. Flærkeanum Sch. — Man. 45.— Il. — Eur. 
rt AS Henrici Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1889, 91. 
an. : : SE 


D he . ï 8 
de 83. Species non satis nota. 


Gen. 11. nonatira He. Re in 
a. pilusfris Sen. (Bruchia C. MüL,. —Man: 45. — N. Ta La. 


 ayriohiana Hpe. (Bruchia C. Müll.). — Man. #7. — Ma, 
Gen. 12. Zruchia Schw. 

93. Bolanderi Lesq. — Man. 46. — Cal. 

94. brevifolia Sulliv. — Man. 48. — La., S.C. 

95. Lt ae Eaton. — Bull. Torr. bot. Club, 1890, 100, — 


96. Donnellii Aust. — Man. 48. — Fla. 
97. flexuosa C. Müll. — Man. 46. — C.S., S.S. 
Mer a NE , et L. etJ. (2. microcarpa LE — 
Man. 46. CS: 48 
. Sullivantii Aust.— Man 46. — S.S. 
— Var. nigricans L. et J. (2. nigricans Aust.). — Man. 
4 46 —"KIla. 
99. “brevipes Hook. — Man. 48. — La., S.C., Va. 
00. Hallii Aust. — Man. 47. — Tex. 
texana Aust. — Man. 48. — Tex. 
brevicollis L. et J. — Man. 47. — S.C. 
. curviseta L. etJ, — Man. 47. — La. : 
Ravenelii Wils. — Man. 49. — S. C. 
_— var. mollis L. et J. (B. Caroliniae put — Man. 29 


— Fla. 
mpeana C. üll. — Man. 49. — La. 
«en. 13. Voitia Hsch. 
re Grev. et Arn. — Kindb. nes — Gr. — Sib. 


ve Tex., N.W.T. —— Eur. He 
. ludovicianum Sulliv. — Man. 52. — La., Fla. 
109. Sullivantii Sch. — Man. 52. —E., S.,Kan., La, 
110. Énusre Sch. — Man. 52. — O. 
: ar. pygmaeum Lesq. — Man. 52. — O0, 
“11 - Drammondi Kindb. (Gymnostomum phascoides Hook.). 
ve nn RAA 


. brévtiolfis : Sch. — Man. 53. — Can. _. 
ur. 
— Var. perpusillum Sulliv. — Man. 53. — Cal 
113. rupestre Schw. (G. Clintoni Aust.). — Man. 53.— Labr., 
Can. Nf,E.S., Id., R.M.,B.C.— Eur., Sib. 
— Var. stelligerum Sch. (G. tophaceum Aust.). —Man. 
— Can., Tex. — Eur. 
1. platyphylium Kindb. — Mac. Cat. 13. — B.C. à 
115. curvirostrum Hedw. — Man. 54. CR ES -CS, R … 
, M, Id, B.C., N.W.T.— Eur, Sib. x 
_ Gen. 16. Gyroweisia Sch. s. n. 
16. tenuis Sch. — Man. DE. — Can. + Eur. 


6. 
ul. Species n non satis nota. 


Cephalozia rubriflora, C.J. Tab is, 


fe 
0 AE 


D'or n- et 


TT Zur he 


17. Anoectangium Schwe race 
Pit. compactum Schw. — Mac, Cat. 14. — Gr. — Eur. 
118. Peckii Sulliv. — Man. 55. — N.Y. 
# Gen. 18. Weisia Hedw. 
be 119. <Oe Brid. — Man. 55. — Eur., Sib. 
ee stenocarpa B.S. — Man. 56. — Ark. 
ur. 
Var. densifolia B. S. — Man. 56. — Eur. 
is amblyodon B.S. — Man. 56. Col. 
ur. “ 
Var. gymnostomoides B. S. (Hymenostomum cris- 
patum N.et H., sec. Limpricht. Gymnostomum 
Rauanum Aust.). — Man. 56. — Penn., N J., 
Nov. Angl. — Eur. 
te nitida Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1889,91. — 
a. 
— Var. Rogstane Ran et Card. { 
ined.). () — G | 
120. convoluta C. M. et Kinb. = Mac. C Cat. 14. + RM 
121. longiseta L. et J. — Man. 56. — Miss., — S. c Fla. 
122. Woifii L. et J. — Man. 57. — Il. 
Gen. 19. Eucladium B.S. 
193. verticillatum B. S. —Bot. Gaz. 1889,99 .- Ft HO. 
— Eur. 
Gen. 20, Dicranoweisia Lindb. 
124. crispula Lindb.— Man. 57. — Am. arct., Gr., Can., us à 
Or., Id., Utah, B. C., R. M.— Eur. Sib. 
125. Ni An Lindb. — Man. 57. — B.C., Or. Cal., HI. 


126. oblige ua Kindb. — Mac. Cat. 256, sine descriptione. - 
Be ring. { — Con 1 ç7 pmiine 

Gen. 21. Oreoweisia Sch. 
. 197. serrulata Sch. — Man. 58. — Al, Can., Penn., N.J. 


- Eur, Sib. rx 
— Var. tenuior Kindb. — Mac. Cat. 15. R. M. “ 


_ Gen.922. Rhabdoweïisia BS. 
198. fugax B.S. — Man. 59. — Can, Nov. Angl. — Eur. 


129, denticulata B.S. — Man. 59. — Can, Nf, Nov. Angl. 
Penn., RM. — ue \ ro 


_ Gen. 23. Cynodontium B. S x 
130. schisti Lindb. — Man. to ère, N£, RM. — Eur., 


Sib. 
131. al estre Lindb. (0: pracitescens var. alpestre sel 
eo an. 60. — Gr. — Eur., Sib. 
132. subalpestre Kindb. — Mac. Cat. 17 et 257. — L 
Can 
133. stramulosum. C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 16. 
+ BL 4 RS 
134. gracilescens B.S. — Man. "60. — Gr, ES, RM. _— 
UT 
_ Var. inflexum B.S. — Man. 60, — ES. Eur 


* A forma e operent e Jongi 
DT Species pr pont na — 1 DL. SR Ses Shi non ati ot. 


. po sun B. F — S'en 60. - — | Gr Nt, Can, N. W. T., 
Fr -b.0,, AL — Eut. ”, 
Var. strumiferum B. s. (C. strumiferum De Not.). 
— Man. 60. — Gr., Can., B.C. Vanc., RM. — 
Eur., Sib. 
156. virens B.S. — Man. 61. — Am. arct., Gr. Labr., Nf., N. 
W. T., B. C., R.M., Col. — Eur., Sib. 
Var. serratum B.S. — Man. 61. — Am. arct., B.C. 
HAS 7 Vance., Can., Or, R.M. — Eur. 
137. Wahlenbergi. (Oncophorus Brid. C. virens var. Wah- 
= lenbergii B.S.). — Man. 61.— Am. arct., Gr., Labr., 
_. Nf., Can., R.M. — Eur., Sib. 
— Var. compactum B.$S. — Man. 61. — Gr., Res 
Can., E.S., Cal., R. M. — Eur. 
Gen. 24. Dichodontium Sch. 
158. peace Sch. — Man. 62.— Behring, Gr., Nf., Can., B. 
C., Vanc., Or., Id. — Eur. 
Var. DR nn os Sch. — Mac. Cat. 19. — R.M. 
ur 
Var. americanum Lesq. — Man. 62. — VE, NY. 


N.. 
139. flavescens Lindb. (D. ont var. serratum Sch.). 
ae Man. 62. — Labr, one ns Ok, 14 hour 
10. olympicum Ren. et Card. ad Wash. 
41. canadense L. et J.— Man. 62. — Amérique anglaise. 
Gen. 25. Trematodon Rich. 
42. gr es Hsch. — Man. 63. — Can., Nf., Miq. E. B. 
— Eur. 
. brevicollis Hsch. — Mae. Cat. 20. — Gr. — Eur. 
1. ne Mich. — Man. 63. — Penn. NJ.,S. 
i UP 
_ Gen. 26. Angstroemia B. S. 
45. longipes B. S. — Man. 63. — Gr., BC, R M. — Eur. 
_ Gen. 27. Dicranella Sch. 
146. crispa Sch. ÉE 64, — Gr., Al., Can. RM. B.C., Id. 
— Eur., Sib. Roi 
147. Greviibana Sch. — Man. 64. — Can., R.M., B.C., Id. — | 
Ur :, SED, «+ 
48, Schreberi Sch, - Man. G4, — “pt E.S.,R.M., B.C.— 
+. Ur SI. 
— Var. occidentalis Aust. — Man. 65. — Or. 
uarrosa Sch. — Man. 65. — Gr. Al,, Can., B.C.— .; 
ur. é a 
cerviculata Sch. — Man. _ — Gr., Labr., Can., Miq., E. 


varia Sch, — Man. 65. — Tri NW.T. RM, ES, 


C.S. — Eur., Sib. : 

arvula Kindb, — Mac. Cat 21. — B.C: 
5 angloisii Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890; > - La. 
154. rufescens Sch. — Man. gré — Eur. : 


40. A D. pellucido Me majore difert foliis ue Les ton: fere ain 
minute RU et capsula re strumosa. A es Henderson. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


155. debilis L. et J. — Man. 66. —S. S. 
156. subulata Sch. — Man. 66. — Gr., patins: Can., E s. 
R.M., W:S., B.C. — Eur. 
497: heteromalla Sch. — Man. 66. — Eur., Sib. 
 — Varr. orthophylla L. et J., interrupta Sch., ee 
; carpa L. etJ. — Man. 67. “ 
158, Fe D Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1888, 107 
a Eee 
159. curvata Sch. — Man. 67. —E.S.—Eur. 
Gen. 28. Dicranum Hedw. FE 
160. a nu Sm.— Man. 68. — Gr., Nov. Angl., N.Y. — 
ur. 
- 161. SRYDÉr Por Günn. — Mac. Cat. 23. — Gr. — Eur. 
Var. papillosum Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1889, 91. 


— Gr. 
162. Starkei W. et M. — Man. 68. — Am. arct,, Labr., Can 
Nf., ES., R.M., Id., B.C., Vanc. — Eur. 
163. falcatum Hedw. — Man. 68. —E.S. — Eur. : 
— re rec Rep. et Card. — Bot. Gaz. 
— Or. TA 
164. ne PT Si ar 68. — Gr, Can., ES. RM. Id., 
è anc., B.C. 
-165. pee Wils. - — ae Cat. 23, — Gr., Behring. re 
i 
166. leioneuron Kindb. — Mac. Cat. 27. — Can. 
167. ch as B.S:°— Man: 71. — Gr. B.C., R.M, dot. 
ur. 
— Var. denticulatum Kindb.— Mac. Cat. 261. Re 


M., B.C. 
168, longifolium Hedw. — Man. 70. — Gr., Can., Miq., ES., 
R.M., B.C. — Eur., Sib. 
Var. strictius Aust. — Man. 70. — N.Y. 
Var. plumosum Lesq. (Dicranodontium nitidum. 
James). — Man. 71. — N.H. 
ue Po HE à pen et Card. — F1. er 2. — 


ï eo 
170. strictum Schleich. — Man. Lt Behring, Can, N-W. 
, B.C., Vanc., W.S. — Eur. 
171. viride B.$. — Man. 69. — Can, NE, te ES. 


Fe Eur 
+ 172. fulvum Hook. (Syrrhopodon « Rauei Aust.). _ Man. 
— Can., E.S., NS. — Eur. 
173. di mer ous Man. 69. — Can., Nf, Mig. 
se M. — Eur., Sib. * 
e Ja. “A Be Hedw. — Man. 70. — Can., NS. ES. N 
B.C. — Eur., Sib. 
: "Var. subfluitans Aust. — Man. 70. — N.Y. 
1. “soneatun Schw. — Man. 71. — Am. arct., Fe N. 
Fa Labr., Can., Nf., Miq., N.S., R.M. — Eur., Sib. 
: Ver. et tar Sch. (2. Sphagni nur 


: 56. roentandicun Brid D. labradorieum C.M 


nerve Zeit) — Was. Cat. 95. — Gr: Labr., Can, N. 
.  Miq. — Eur. Sib. 
177. plano-alare C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 31. — B.C. 
78. miquelonense Ren. et Card. — F1. Miq. 42.— Miq. 
179. fuscescens Turn. — Man. 72. — Eur., Sib. 
—  Varr.longirostre B. S. angustifolium B.S. — Man. 
72. — Eur. 
+: — Var. brevirostre Kindb. — Mac. Cat. 30. — B.C. 
190. neglectum Juratz. (sec. Boulay). — Or.— Eur., Sib. 
181. congestum Brid. — Mac. Cat. 29. — Eur., Sib. 
y — . Var. flexicaule B.S. — Man. 72. — Eur., Sib. 
18. congestiforme C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 29. — B. fat 
183. leucobasis C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 30. — B.C. 
Muehlenbeckii B. S. — Man.72. — Am. arct., Labr., Can , 
B.C., R.M., N.M. — Eur., Sib. 
brevifolium Lindb. — Mac. Cat. 30. — Gr., Labr., R 
M., B.C. — Eur., Sib. 
dipteroneuron C. Müll. — Flora, 1887, 221. — Al. > 
 sabuletorum Ren. et Card. (D. pallidum B. S., non C. 
Müll. D. spurium var. condensatum Auct. amer). — 
Bot. Gaz. 1889, 91. — $S. $S. 
Le dr Sulliv. — Man. 73 — RM, NM. 


. éragiolium Lindb. — Man. 78. — Can.,N. WT. — - Eur, 


: subulifoliun Rite — Mae. Cat. 26. — N.W.T. Vane., 
. angustifolium Kindb. — Mac. Cat. 26. — B. C., en 
Behring. 
suleatum Kindb. — Mac. Cat. 26. — B. C., Vanc. 
Er dr C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 27. — B.C., 
ee anc. 
. 194. scoparium Hedw. — Man. 73. — Eur., Sib. “ 
—  Varr. squarrosum L. et J., paludosum BsS., palli- : 
AJ. que a et J. (D. pallidum C. Müll.). — Man. 74. 
(793 Lo — 
ee Varr. compactum Ren., flexicaule Ren. et Card sul- 
catum Ren. et Card. — F1. Miq. 44. — 
Var, spadiceum Boul. (D. spadiceur Zette —Fl. Re 
… Miq. 44. — Miq., R.M. — Eur. 
Var. scopariiforme Kindb. — Mac. Cat. 08 2 Can. 
Nf., N°W.T., B.C., R.M., Vanc. 3 
consobrinun Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1890, 39. — 
inn, 
Gr Ren. et (Card. — Bot. Gaz. 1889, 93. —’ Or., 
as 
majus Turn. — Man. 74. — Can., Miq., Vanc., Sitka, | 
Wash, — Eur., Sib, re 
“undulatum Ehrh.— Man.76. — Can., Miq., N.S., ES, 
B.C., Vanc. — Eur., Sib. 
— 199, Drummondii C. Müll. — Man. 76. — Can ES R.M. : 
— Var. trachyneuron Kindb. — Mac. Cat. 34. — - Can. 


: 171. Præcedenti proximum. — 180-183. D. fuscescrnti valde afises et verisimiliter ; 


haud specifice distinctæ.—190-193. Species nobis non satis notæ ut ve D. 
Foi D. fuscescenti proxnes ex à. 5 “SN Fute 


| REVUE BRYOLOGIQUE 7: 


200. undulifolium C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 32. — Vanc. 
201, canadense Kindb. — Mac. Cat. 30. — B.C. ne 
202, palustre La Pyl. (D. Bonjeani De Not.). — Man. 74 — 
— Am. artc., Gr., Can., N.W.T., B.C., Vanc., KR. M., 
Nf., Miq., O., Penn. — Eur., Si b. : 
Var. Brewerianum Lesq. — Man. 75. — Cal, UE. 
Var. Schlotthaueri Barnes. — Bot. Centralbl., 1590, 
n° 51. — Or., Wash., Wyom. 
— Var. Roellii Barnes. — Loc. cit. — Vanc. 
Var. alatum Barnes. — Loc. cit. — Ill. 
208. "Dotumnbies Kindb. — Mac. Cat. 32. — B. C., Vanc. 
204... Tr C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 33. — R.M., 


209. Bergeri Bland. (2. Schraderi W.et M.D. rugosum 
Kindb.). — Man. 75. — Gr., Am. arct., Can., N. W.T. 
R.M., B.C., Nf., Miq., E.S., NS. — Eur., Sib. 4 
206. spurium Hedw. — Mac. Cat. 84. — Can. — Eur. 
207. brachycavlon Kindb. — Mac. Cat. 34. — Nov. Scot. 
Gen. 29. Monocranum ©. Müll. 
208. (?) stenodictyon Kindb. — Mac. Cat, 35. — 8. C. 
Gen. 30. Dicranodontium is S. 
2 209. Ron B. S. — Man. 77. — Can., E. $S., O. EN, 


Gen. 3. LAS Brid. 
210, flexuosus Brid. — Man. 78. — N.C. — Eur. 
211. tallulensis Sull. et Lesq. — Man. 78. — Ga. 
— 212. Leanus Sulliv. — Man. 78. — C.S. 
* 213. Hallii Lesq. — Man. 79. — Col. 
— 214. Schimperi Milde. — Mac. Cat. 35. — Gr. — Eur. 
215. frigidus Lesq. — Man. 79. — Col. 
216, virginicus L. et J, — Man. 80. — Va, W.Va. 
217. subleucogaster L. et J.— Man. 79. — Ala. 
218. Donnellii L. et J.— Man. 79. — Fla. 
219. gracilicaulis Mitt. — Man. 80. — Fla. 
220. angustiretis L. et J. — Man. 80. — Fla. 
221. introflexus Brid. — Man. 78. — Ala. ; 
Henrici Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1888, 197. — Kan. 
Arizonae Besch. ined. — Ariz. 
Gen. 32. Fissidens Hedw. 
224. limbatus Sulliv. — Man. 82.— Cal., Or., Hs and 
. bryoides Hedw. — Man. 81. — Can., E.S., GS 5: R. M. 
Id., Vanc., B. C. — Eur., Sib. 
ANR. GE ee Sch. (7. Curnowii Mitt.) — - Man.&2. 
N.H. — Eur. 
Yar: inconstans Ruthe. (F. inconstans Sch ). —Man 
— Tex. — Eur. 
Var. ‘impar (F. impar Mitt.). — Journ, Linn. Soc. 
21,594. — Can. — Sib. 


+ 


200. Ex auctoribus inter D. FL tee et D. Bergeri medium. — 201. Ab auctore 
D. majori, D. Drummondii et D. subpalustri comparatum. — 203. À præcedente verisi- 
militer haud specifice re : — 904. Ex auctoribus D, Bonjeanii proximum. 

+ Præcedenti afline. — 223. Re En 


226 | incurvus LE, — Man. ge. _— de Car, E. à c. . CA 
-$., Vanc. — Eur. 
— Var. brevifolius Ren.et Card. — Bot. Gaz. 1889, 94. 


La: 
0. Hall Aust. — Man. 85. — Tex. 
998. texanus Lesq.— Man. 86. — Tex. 
229. a ns ch. — Bot. Gaz. 1889, 99. — Kan., La. — 


230. tharinditétins Brid. — Mac. Cat. 36. — Can., N.W.T., 
# B. C. — Eur. 
231. crassipes Wils. — Man. 83. — Am. sept. sec. Jaeger. 
282. np con — Bot. Gaz. 1889, 99. — La., Mo. — 
ur. j 
, 233. pusillus Wils. — Mac. Cat. 36.— Can. — Eur. E 
234. pan iane Sulliv. — Man. 85. — Can., E.S., Cal. — 
ur 
235. exiguus Sulliv. — Man. 84. — Can., ES, C. S, 5.5. 
Col., B.C. — Eur. 
-236. Ravenelii Sulliv. — Man. 85. — N. C., S.C., Fla, La. 
237. Donnellii Aust. — Man. 85. — Fla. 
- 938. Garberi L. et J. — Man. 86. — Fla.. Pa: 
- 239. obtusifolius Wils. — Man. 86. “ea 4) Ill, Mo. Penn., 
Re Kan., Tex: 4; CO : 
_—. Var. Kansanus Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, x “. 


— Kan. 
hyalinus 15 Wils. et Hook. — Man. BL 0. 
_ Closteri Aust. — Man. 81. — N.J. 
osmundoides Hedw.— Man. 87. — Gr., Can. Nf£, E.S;, 
CS. R. M., Id., B.C. — Eur., Sib. 
rufulus B. S. (F. ventricosus Lesq.). — Man. 84. — Cal, 
Or., Id. — Eur. 
_ polypodioides Hedw. _ Man. 88. — La., Fla., Ga. : 
subbasilaris Hedw. — Man. 88. — Can., N. g C.S. 
 taxifolius Hedw. — Man. 87. — Can., N.$S.,C.S., E. ". 
 $S.S. — Eur. 
var. Langloisii Ren.et Card. (*) — 
247. adianthoides Hedw. — Man. 88. — Can Nf, ES. B. 
_C., Vanc., Cal., Or.— Eur. 
an Ver, brachyphyllus Kindb. — Mac. Cat. 87.— Can. 
— Var. immarginatus Lindb. — Man. 88. — Can., N- 
_ J., Id. — Eur. Ù 
248. decipiens De Not. — Man. 87. Can, E. :, DS: — = Bur » 


249. floridanus L. et J. — Man. 83. Pia cs 
250. _grandifrons Brid. — Man. 89.— Can., N.Y. O., I1l., Mo. 

: R. M., Nev., Cal., Id. ua Eur. * 
Qu. 33. Conomitrium Mont. 
251. julianum Mont. — Man.89. — - Can, E.S., cs. S. se Le 
ER. M Cal Ps - Eur. L : 


271.20. Species F. incurvo aflines et forsan haud specifice distincte. — 933,994. 
. viridulo affines et verisimiliter tantum hujus varietates. LHINEN 
_ PR forma re Rap os amd Ha habitu ras mer rs 10llis subobtusis apiculatis, lamina 


FA: Xpress des 


REVUE BRYOLOGIQUE | 
252. Hallianum Sull. et Lesq.— Man. 90. — Ill. NI NT 


Fla., Id. 
Gen. 34. Leucobryum Hpe. 
253. glaucum Sch. — Man. 90, — Can., Nf., Miq., E.S.,C.S, 


— Eur 
254. abilaro Lindb. (L. minus Sulliv., non Hpe.). — Man. 91. 
Bull. Torr. bot. Club, 1892, 191. — O., N.J. — Eur. 
_— 5, minus Hpe. (Z. sediforme ‘Le dd )— Man. 91. Bull. 
Torr. Bot.Club, 1892, 189. — Fla., La. 
— Var sediforme Ren. et Card. (L. sediforme C. Müll). 
— Fla., La. 
Gen. 35. Octoblepharum Hedw. 
256. albidum Hedw.— Man. 91.— Fla. 
Gen. 36. Ceratodon Brid. 
257. -Purpureus Brid. — Man. 9. — Eur., Sib. 
_— Var. xanthopus Sulliv. — Man, 92.— Cal. Vanc._ e 
— Var. aristatus Aust. — Man. 92. — NJ. 
258. conicus Hpe. — Mac. Cat. 39. — B.C. — Eur. 
259. heterophyllus Kindb. — Mac. Cat. 261. — Behring. 
—— 260. minor Aust. — Man. 9%. — B.C., Vanc. 
: Gen. 37. Trichodon Sch. 
- 261. cylindricus Sch. — Man. 93. — Can. ES. Kév. BC 
— Eur., Sib. 
262. @),fexifoitus Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1889, 94. 


Gen. 38. Distichium B.S. 
263. capillaceum B.S. — Man. 9%. — Gr., Am. arct. tabts 
Can. Nf, NS. ES. RM, Wash., Id, N.W.T., 
B.C., Vanc. — Eur., Sib. 
| 264. inclinatum B.S. — Man. 9%. — Can., Labr., Nf, RM, 
Col., Nev.— Eur., Sib. 
_ 265. Macounii C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 40. — B.C. 
Gen. 39. Eustichia C, Müll. 
266. norvegica C. Müll. — Man. 95 …— de Ky., Wis. — Eur. 2 
Islande. : 
Gen.40. Anodus B.S. 
267. ne B.S. — Wie. 96, — Can., NYRM. — — Hu, 
i 
Gen. 41. Seligeria BS. 
268. puslls B: — Man. 96. — Can, N. Y: Mo., NJ. _ 
ur. 
269, Calcarea B. S. — Man. 97. — Can. — Eur. ee 
. recurvata B.S. — Man. 97. — Can., ace — Eur. 
— var arcuata L. etJ. — Man. 97. — Can., RM. 
271. campylopoda Kindb. — ne Cat. 41.— Can. 
tristicha B.S. — Man. 97. — ©. — Eur., Sib. 
Gen. 42. Blindia BS. 
278. acuta B.S.— Man. 98. — Gr. Can., NL NS, R.M 
FE Id., Or., Vanc., B.C. — Eur. 
EE 4 © 4 fexipes ia et Card. () ee 


| REVUE BRYOLOGIQU 


Gen. 48. eos N. et H. 
974. trichodes N. et H. — Man. 99. — Me. — Eur. 
Gen. 44. Cam ylosteleum B. $. 
. 275. saxicola B.S. — Man. 99. — Can., Mass., Ky. — Eur. 
Gen. 45. Pharomitrium Sch. 
216. db vo Sch. — Man. 100. — E.S., C.S., N.W.T., B.C. 
ur. 
Gen. 46. Pottia Ehrh. 
271. cavifolia Ehrh.— Man. 101. — KR. M., Nev., Id., B.C.,N. 
W.T. — Eur. 
Heimii B.S. — Man. 102. — Behring, Ge Labr., R.M., 
Id., Cal., Utah, Nev., Col. — Eur. 
heimioides Kindb. — Mac. Cat. 43. — R.M. 
truncata B.S.— Man. 101. — Can., NS. — Eur., Sib. 
, intermedia Fürn.— Mac. Cat. 43. — N.W.T. — Eur. 
littoralis Mitt. — Mac. Cat. 43. — B.C.— Eur. 
Starkeana C. Müll. — Man. 103. — Cal., Utah.— La 
minutula B.$S.— Man. 101, — Cal. — Eur. 
Wilsoni B.$S. — Man. 101. — Nev.— Eur. 
_ 286: Sat e C. Sun — Man. 108. — Gr., RM, Gel. 1 B.C. 
— Eur., Si 
x “ Var. a péter ge Müll. — Mouse 108, — 4 B.C. 
pt Es 
_ Gen. 47. “Hyophité Hpe. 
287. Barbula Hpe, (Pottia C. Müll.. — Mar 102. — Fla. 
- 288. riparia (Pottia Aust.). — Man. 1®. — N.Y., NJ. 
_ Gen. 48. Didymodon Hedw. Ne Me 
289. rubellus B. S. — Man. 104. — Eur., Sib. id 
290. canadensis Kindb, — Mac. Cat. 44—R. M 
291. Baden-Powelli Kindb. — Mac. Cat. 262, — Behring. A 
298. Dr dd Hsch. — Man. 104. — Can., Minn., KR.M. — 
ur. 
— var. cuspidatus Sch. — Man. 105. 
298. Hendersoni Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 40. — Or 
994. rufus Lortz. — Mac. Cat. 44, — Gr. — Eur. ‘ 
295. (?) aeneus C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 55. — B.C,. 
et ane B.S:— Man. 105. — Gr., Can., Nic. - 
— Eur, Ro n 
Gen. 49.Leptodontium Hpe. 
297. canadense Kindb. — Mac. Cat. 45. — Can. 
Gen. 50. Leptotrichum Hpe. 
298. to à C. ras .—Man. 105. —Labr., Can., Nf., N.S., E. 5 
_ Mt pusillum Sch. — Man. 106. — Penn. — Eur., 


_ 299. tenue (Trichostomum Hedw.). — Man. 106. — Penn. 
> 300. vaginans Sch.— Man. 106.— Can., E.S., C.S. — Eur. . 
| — var. glaciale Sch. — Penn. “. 
01. homomallum Hpe.—Man. 107. on A S., R.M,., Wash. 


— Eur. 


# 


879. Ex auctore præcedenti : valde dis = —_ 990, 991. Ex cul D. nil afiines. 
_ -Præcedenti .afinis. — 295. rs tantum sterilis nota, ex au 

præcedenti proxima. — 297, Ex auctore uctore D. Éraé apr afine. 
cies A pol, Ne 


CE 


REVUE BRYOLOGIQUE 


902. ae Hpe. — Man, 107. — êr Can., R.M.B. C., 
> Id. — Eur., Sib. 
— var. densum Sch. — Man. 107. — Al, Mr 
B.C. — Eur. 
_— 303. brevifolium Kindb. — Mac. Cat. 46. _RM + 
“à J0E; aa us — Man. 107 — Can., N.S.,E.S.,C 5 
— Eur. 
805. Schimperi Lesq. — Man. 108. — Cal., Or. 
. 806. glaucescens Hpe. — Man. 108. — Behring, A Labr.. 
Can., Vt., inn., R.M.,B,C. — Eur. 
© Gen. 51. Trichostomum Hedw. : 
_ 307, dr han Brid. — Man. 109. — Can., N.Y., Cu. Tex. 
ur. 
308. pyriforme L. et J. — Man, 109, — Fla. 
- 309. Re Bruch. — Man. 109. — Kan., Cal. — Eur. 


—— 310. nd Sch. — Bot. Gaz. 1889, 99. _ Biate-Uhis, —Eur 
_—— flavovirens Bruch. — Man. 109. — Fla. —Eur. 
_. — var. crassinerve L. et J. (T. PR 
Fes — Man. 110. — Cal 
#2. _flexipes B. S. — Man. 110. — Cal. — Eur. 
313. FRCSRR RES Broth. — Bot. Gentrabl., 1890, n° 51 


— Van 
314. sons Sch. = Man. 110. + Oal., Fla, — Eur. 
315. (?) coloradense Aust.— Man. 413. — Col. 
__ Gen.52. Desmatodon Brid. ele 
_— = 316. latifolius B.S. — Man. 111. — Behring, Gr. R.M., Cal, … 
0 Nev., Or., Wash., B.C.,N.W.T. — use à 
i x 


— var, tabiaits Sch. — Man. 111. — RM. — Eur. 
av. systilius “Se — Man. 111.— Gr, ma M; Cal., Col. 


— Eur 
plinthobius Sull. et Lesq. — Man. 112. — Penn., SC. 
Ga., Tenn., Tex., La. à 
neomexicanus Sull. et Les: — Man. 113, — Tex. . . 
: nervosus B.S. var. edentu ne — Man. Cal 
subtorquescens C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 48. — Can. 
obtusifolius Sch. — Man. 114. — Wis., R. M. Utah, 
Cal. — Eur 
3. arenaceus Sull. et La. — Man. 111: —C.S. = r 
324. Garberi L. et J. — Man. 112. — Fla 
325. Porteri James. — Man. 112. — Can. N° Y., Penn. à 
326. Guepini B.S. — Man. 114. — Cal. — Eur. 
827. cernuus B.S.: — Man. 114. — Gr., Can, N.W.T 
.C.,R.M., Nev. — Eur. 
—  yar. xanthopus Kindb. — Mac. Cat. 48, — Can 
328. camptothecius Kindb. — Mac. Cat. 48. — Can. 
829. Re B. pe: — Man, : 15. _ or R. Mer LE 


303. Verte sarietns es pracdeni 


Gen. 53. RENE Sch. 
331. berica Sch. — Mac. Cat, 19. — B. C. 
Gen. 54. Barbula Hedw. 
332. brevirostris B.S. — Man. 115. — Gr. Can. < 6: MB 
Le C. — Eur., Sib. 
333. macrorhyncha Kindb. — Mac. Cat. 50. — Can. . 
334. rigida Schultz. — Man. 116. — can, R.M., Col. 
ss. Nu 
var, pilifera Sch. — Man. “116, = 'R° M. «Pi 
= var. mucronulata Sch. — Man. 116. — Cal. — Eur. 
3%. ambigua B.S. — Man. 116. — Ill, R.M.,B.C. — 
. . Eur, Sib:. 
836. membranifolia Schultz. Re - Man. 116. RM. Col, ; 
+. Ariz. — Eur. ENS 
237: chloronotos Bruch. — Man. 116. cet Run: : RIT 
338. Henri Rau. — Bull. Washb. Coll. Lab. 1886, 12. 
% an. : 
839. cuneifolia Brid. — Man. 117. CH, Eur. 
840, Vahliana Schultz. — Man. 117. — Cal., B.C. — Eur. 
8BA1. marginata B.S. — Man. 118. — Cal, Va., D.C. — = Eur. 
342. Egelingi Schlieph. — Flora, 1887, 222. — Te 
. Bolanderi Le an. 118.— Cal. … . 
. amplexa L “Man. 118. — Can., Or., Cal. 
45, carnifolia C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 52. — Sine Le 
A6. subearnifolia Ê.M. et Kindb. — Mac. Cat. 52. — Can. 
#7. muralis Timm. — Man. 119. — Penn., N. Us oi PE : 
note Où: — Eur. Ÿ 
848. brevipes Lesq. — Man. 119. del Nev. 
349. Manniæ C. all —< Flora, 1887,222. — Col. “à 
850, unguiculata Hedw. — Man, 120. — Eur., Sib. ns 
351. Jooriana C. Müll. (B. Ravenelii Aust. 2). — Man. 20. 
— La., Fla., S.C.? 
352. Cruegeri Sond. — Man. 122. — La., Fla. 
353. cancellata C. Müll. — Man. 122. — Tex. 
ne rphylla Sulliv. — Man. 123. — Cal 
_ ne porc C.M. et Kindb, = Mu. Cat. 5. 
309. purpurea ©. Müll. — Man. 4% + Cal, RE 
ecursivula Kindb. — Mac, Cat. 264. — R. M. 
. fallax Hedw. — Man. 121. — Gr., Can., N.Y., Penn; 
a Le vi a Mont., Cal. _Wash., Vanc., B. C. 
..  —EÆEur., À 
Varr. bretons B. S4 brevifolia Sehultz. 


Man. 121. — Cum forma typica, — Eur. 


358. subfallax C. Müll..— Man, 191. — Cal., Nev, 
859. para C.M. et Kindb. — - Mac. Cat: Œ&, — - B. c. 


à peraffnis et abea vi 


&r + 


(REVUE BRYOLOGIQUE DRE Te ae 83 
360. ANR Sch. — Man. 22. _ Can. N.J “ ace 


361. Deck Broth. in Müsci Roell. — _- Wash. tx 
— 862. gracilis Schw, — Man. 127. — Vt., RM, Cal. — . Eur, É 
363. artocarpa Lesq. — Man. 126. — Cal. 
364, subgracilis C.M. et Kindb., — Mac. Cat. 59: = B.C. 
Var. viridior Kindb.— Mac. Cat. 263. — Can. 
pe C.M. e Kindb. — Mac. Cat. 53. — 


melanocarpa C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 54. — B.C. 
astoriensis Broth. in Musei Roell, — Wash. 

rigidula Sch, — Man. 123. Gr. Cain, R: ne Mont. j 
: ‘Cal., Vane, — Eur., Sib. 

spadicea Mitt. — Mac. Cat. 55. s p.C: — Eur. 
pseudo-rigidula Kindb, — Mac. Cat. 264. — B.C. 
vinealis Brid. — Man. 124, — Cal., Can., Nf, — Eur 

_semitorta Sulliv, — Man. 126. — Cal. 
flexifolia Hpe. — Man. 124. — Cal. ee 
virescens Lesq. — Man. 124. — Cal. 2. 
cylindrica Sch, — Man. 125. Z Ga, or Wash, 

B.C., Vanc., Behring. — Eur. Re 
circinnatula C.M. et Kindb.— Mac. Cat. 56. — B.C 
horridifolia C.M. et Kindb, — Mac. Cat. 57. — B.C. 

" LE er be C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 56. — B «C: : 
anc. M 
dde + C.M. et Kindb. — Mac. Cat, 56. — BC 

anc. 
elata Dur. et Mont. — Man. 125. — Cal., Or:, Wash. 

3 nc Broth. — Bot. Centralbl., 1890, n° 51, — 

me as TS 
rubiginosa Mitt. — Man. 126. — Or., Vanc. 
platyneura C.M. et Kindb.— Mac. Cat. 52. —B. c. 
convoluta Hedw. — Man. 127. — Can., Penn., Wis. 

._ Kan., Ala., Cal., R.M., Vanc. — Eur., Sib. 

—.. Var: obtusata Kindb. — Mac. Cat. 265. — Can. 
chrysopoda C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 57. — B. &. 
 Closteri Aust. — Man. 127. — N.J., Fla. 

. agraria Hedw. — Man. 128. —— Fla. 
 Raui Aust. — Man. 198. — Tex Lan 
Donnellii Aust. — Man. 128. Se ne 
cæspitosa Schwv. — - Man. 129. — - Can., E. S. 4e. 


<B:C, = Für. 

391 hortaous W: et M. - Man. 1%. CE € Ÿ AP Cars Nf: 
N.Y., Penn., KR. Na Id., B.C. Vanc. — Eur., Sib. 

392, inclinatula C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 50, — B.C. 

393, fragilis B.S. — Man. 129. _ Gr, Oons à %., 

n Sn RE Man. 130. — Tenn., 
uarrosa Brid. — Man. — Tenn., ex. — » 

2,  sapuiata P. B. — Man. 130. — Can. WIR M, 
. B.C, Cal., Id., Mont., Ra Ariz. … Eur. 


969-907 Species gracili roximæ, - 
dricæ fines ones satis 


Vis snbihensis LE Hull Sch.— Man. 131. De 
É . Var, angustata Sch. (Tortuta angustala Wils.), — 
; Man. 131. — Can., R.M.,B.C. — Eur. : 
— Var. longifolia Kindb, — “Mac. Cat. 58. — B.C., 
nn Vanc. 
_mucronifolia B.S. — Man. 131. — Gr., Can., N.S..E. 5. 
-C.S., Id, — Eur., Sib. 
. inermis C. Müll. — Man. 131. — Col. — Eur. 
lævipila Brid. — Man. 132. — Cal., Nev., Vanc. — Eur. 
). alpina B.S. — Mac. Cat. 58, — B,C. — Eur. 
. Jatifolia B.S. — Man. 132. — Or., Cal., Col. — Eur. - 
: pa illosa C. Müll. — Man. 133. — Mass. Pénn.. N:9:; 
2 el. — Eur. 
ruralis Hedw. — Man. 132. — Eur., Sib. 
— Var. subintermedia Ren, et Card. (*) — Ariz. 
megalocarpa Kindb. — Mac. Cat. 59, — B. CR. | Te 
anc. 
_ruraliformis Besch, — Mont., Wash. — Eur. 
brachyangia C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 59. — Can. 
læviuscula Kindb. — Mac. Cat. 265. — R.M. 2 
ps C.M. et Kindb. — Mac, Cat. Se ns BC, R 


intermedia Brid. — Mont., Wash. _ Der. Sr 
aciphylls” B.S. — Mac. Cat. 59. = Gr., ES R. M 
B.C. — Eur., Sib. 

‘13 tricha C.M. et Kindb. Me Cat. 60. — GE. 
>-excisa C.M, et Kindb, — Mac. Cat. 60. — Vanc. 
luelleri B.S. — Man. 133. — Al., Vanc., Or., Hasbere 
., Nev., Mont. — Eur. “ie 
He, PR C.M. et Kindb. — Mac, Cat. 60. — 


Qbe 
Gen. d. Cinclidotus P. : 
414. fontinaloides P.B. — Man. 132. — Can. — Eur, 
Gen. 56. Scouleria Hook. 
15. aquatica Hook. — Man. 137. — Cal., Or., Wash. BC. 
Var. Pur CP Mül. — Bot. ‘Centralbl., 1890, 


n° 51. — W; 
à bot. Club, XVI, 28. _ 


17. Muelleri Kindb. — LM. Cat. 62. ” D: c. 
en. 57. Grimmia Ehrh. . ide 
8, PV Hedw, — Man, 136. . She. ue 
ar. gracilis W. et M. (G. gracitis Tan _ 
Man. 136. — Can, Nf.,E. S.,R. M.,0r., Id, Cal., 
Var. non EE: T. à 
ar. alpicola H, et G. ‘ah cola EN Are Mac. 
Cat. 63. — Gr., Al. { — Eur à ke 
Var, rivularis W.et M. G rivularis Brid. ). 


LA bus * : 
» magis dentato. Leg. narginit usque ad apicem É e 


409. Species B, rurali affines; re omnes satis distinctæ ? 
 esritions manca, non satis- hucie frs Be dœvipilæ 


— Wash. 
420. conferta Funck. — Man, 135. ——  Can., E. $. N. s. 
M.,Id., B.C. — Eur. 
—_— HS Pi be Sch. — Man. 


Var. p 
Bull. Torr. bot. Club, XVII, 

ambigua Sulliy. — Man. 135. — Penn, 
chloroblasta Kindb. — Mac. Cat. 64. — B.C. 
heterophylla Kindb. — Mac. Cat. 64. —B.C. 
subincurva Aust. — Man. 135. — Loco nobis ignoto, 
atricha C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 65. —B.0. 
crassinervis C. Müll. — Bot. Centralbl., 1890, n° 51 
_ B.C., Vanc., Bebring. : 
maritima Turn. — Man. 137. —NF.M Mig Mate 
Agassizii Sull. et Lesq. — Man. 
pachyneurula C.M. et Kindb. — are Cat. 65. — 
30, anodon B.S. — Man. 158. — Can., B. C., Cal 

- Col., Id. — Eur. PRES 
re “481. plagiopodia. Hedw. — Man. 138. — Can., Mo.,B.C., 


Var. pilifera L. et J.(G. Brandegei Aust.). — Man 
138. — Col., B.C. Æ 
499. Manniæ C. Müll. — Flora, 1887, 223. — Cal. 
433, A ts Britton. — Bull. our. bot. Club. x 
“AL. elatior B.$. — Mac. Cat. 68. — Gr, R.M. — Eu 
135. arcuatifolia Kindb.— Mac. Cat. 69. — Vanc. 
436. di du mont Man. dal. — Cal. A Id., R 
os . meridionalis Sch. — Man. 141. — Cal 


437. ré Sulliv. — . Man. 142. — Cal., de é 
438. depilata Kindb. — Mac. Cat. 69. — Vanc.. 
439, Muehlenbeckii Sch. — Man, ne — Las Id. 
ni NT — Pur, PP, 

ETR Arizonæ Ren, et Card. mi, = Ari. 

Al. Olneyi Sulliv. — Man. T4. — — Can., G. &, Kan 
442, Watsoni L. et J. — Man. 140. — Cal. ” 
ES FRANTR EE S: — Man. as ar op Cal, B.C. 


qSs 
& 
re 


7 


. 


A 


. 


L 


Le 


*: 


421-494. d & PRET rites? : — 495, 496. Ab dattes . conferiæ 
 paratæ. — 429, Ancertæ sedis, tantum sterilis nota. — 437, EE & trie le 
_aflines et forsan hujus varietates. — 440. A 6. RAR , californica 

potage basi sera areolatione in LIÈX 


3 lifera C.M. {ct Kindb, = Mar. Cat. 67. — BC. 
. hamulosa Lesq. — Man. 139. — Cal. 
. tenella C. Müll. — Bot. Centralbl. 1890, n° 51.— Id. , 
torquata Grev. — Man. 140. — Gr., Behring, R. M.,B. 
, Vanc., Wash., Id. — Eur. 
tortifolia Kindb.— Mac. Cat. 68. — B.C. — Eur. 
funalis Sch. — - Mac, Cat. 67. — Smith”: s Sound. — Eur., 
Sib. 
 Hendersoni Re, et Card: ined. — Or. 
#1 pulvinata Sm. — Man. 138. — Cal., Ariz., Nev., Utah, 
Mont., Id., Wash., B.C. — Eur. ‘ : 
— Var. obtusa OC. Müll. — Man. 139. — Id., Gr. B: 


C. — Eur 
452. elongata KIf. — Mon. Cat. 71. — Gr. — Eur. w 
458. unicolor Grev. — Man, 146. —Can.,E,S.,R.M. — Eür. 
454. commutata Hüb. — Man. 145, — Wis., RM; Cal., 
455, ovata W. ét M. — Man. 143. de Labr., N.Y,, 

R.M., Nev., Col., Id., B.C. — Eur., 
Me affinis B.S. — Man, 144 — NM. R.M. 
ur. : te 


156. pennsylvanica Schyw. — Man. 144, — Can. Es SC. = . 


457. montana B.S.— Man. 145. — B.C.;R. M, € És Nev., 
% Mont., Id., Or. — Eur. 
— Var. brachyodon L. etJ. (GG. dratoe Aust).— 
Man. 149. — R.M. 
ee .truncata L. etJ, (G. Jamesii Aust.). — Man. 145. 


58. sulcata Saut. — Mac. Cat. 70. — Gr. — Bür,, Bb: +. 2 
459 — S PAR. — Man. 146. — Or., Id., Utah, R. ee 


Fe nié CM. et Kindb. — Mac. Cat. 70. — BC 1. 
. tenerrima Ren. et Card. (G. nivalis Kindb .). — Bot. Gaz. 
890, 40. Fe Or., B 3 
D. Dons SD, — Man. Je = Can., E.S., Id. _ - Eur, 
F. D1 
Var. éurvisela Ex et J.— Man. 143. — > Cal: Wash: 
. coloradensis Aust. — Man. 148. — Col. à 
. mollis B.S. — Mac. Cat. 71, — Gr. — Eur. + 
Be: Trop Grev. _ Man. 14. — ESC. SSS., Cal. 
- ur, Rs 
. sarcocalyx Kindb. _ Mac. Cat. 66. — B.C. | ant 
ds te fe Hook, — Man. Me — = Cal., N. M, a. 0 
_Gen. 58. Rhacomitrium Brid. us. . 
. patens Hüb, — Man. 147. .— GS E, SR. M, 1 
Or, rec B. C., en à — nds 


: ue 415. Species G. contorlæ proxime. _ 18.  Forsan tutum varieas |prace- 
ntis. à 

— 450. Gr. re Pau ETS és at 0 

gun opercu ongius rostrato et arl … 

enda TL enderson . 


aciculare Brid, — Man. 148. — Can., Labr., Nf., Miq., 
N.S..E.S.,C.S.,R.M.,W.S.,B.C., AL. — E : 
rs Wats. — Man. 148. — Or., Id., B.C., Behring, 
Aus ie AE à 
er ur Braun. — Mac. Cat. 72. — Gr., Vanc. 
ur, : en | e - 
472. depressum Lesq. — Man. 148, — Cal. : + 
473. Macounii Kindb. — Mac, Cat. 73. — KM .:B40;. 
474. alternatum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 73.— B.C 
475. robustifolium Kindb. — Mac. Cat. 73. — B.C, Van 
476. sudeticum B.S. — Man. 149. — Gr., Can., Nf., E.S., 
R.M., Or., B.C. — Eur. . de 
477. heterostichum Brid, — Man. 149. — Gr., Labr., RM. 
_ Id., Or., Wash., Vanc., B.C., AE. Ru, 20 
un —  Nar. ep Hüb. (R. affine Lindb.). — Ma 
Vos . ‘Cat: 74, — Can.; Nf., B.C.— HU + 
— Var. obtusum. (R. obtusum Lindb.). — Mac. 
. _ 74. — Can. — Eur. PERRET 
478. occidentale Ren. et Card. (R. heterostich. v. 
ge tale Ren. et Card.). — Bot. Gaz. 1890, 41. 
479. micropus Kindb. — Mac. Cat. 77. — R.M.,B.C. 
480. microcarpum Brid. — Man. 150. — Gr., Labr., Can. 
& Nf.,E.S., Id:, Of, B.05— Eur. ; “US S 
— Var. Palmeri Kindb. — Mac. Cat. 267. — Beh- 


; 0 LINE: k 
481. varium Mit. (R. oreganum Ren. et Card. R. canes- 
cens v. lutescens L. et J.?). — Man. 150.— Or., 
: . Wash., Vanc., B.C. Ps k ce do 
482. speciosum C. Müll. — Bot. Centralbl, 1899, n° 51. 


nr Vanc. : 

ASS. fasciculare Brid. — Man. 159. — Gr., Labr., Can., Nf 

Miq., E.S.,B.C., AL., Behring.-— Eur. RARE 

484, lanuginosum Brid. — Man. 191. — Gr.,- . ar 

Can, Labr., Miq., E.S.,N.S.,R.M., Id., Vanc., B. 
. Behring.— Eur.; Sib Sri 
— Var. subimberbe Hartm. — F1. Miq. 46. 


Du sd MT ie Re 
485. Delamarei Ren. et Card. — F1. Miq. 46. — Mi 
A6. canescens Brid. — Man. 151. — Gr., Am. arct., 
du es Labr., NE Miq., £ N.S.,E.S.,C.S.. M 
 Vanc., Behring. — Eur., Sib. Éé 
— Var. ericoides Brid. — Man. 191 
AR EN. ee le 50e di 
OO  — Var. muticum “Kindb. — Mac. Cat. 
Gen, 60 :Hétwigi& Ebrti Gui — M TS 
487, ciliata Ehrh. — Man. 192. — Gr., Can., Nts 
UND: C.S..R.M.,W.S.,B.C:, Vanc. — Eur., Sib. 
—  Varr. leucophæa Sch., secunda Sch., viridis Scl 
_. Fr Seh. — Man. 152. — Oum forma typica. 
OUT | PE F NE LR ere see % 


: sübnudaKindb. Ne, Cat. 78. — Cat, Se « 
Gen. 60. Braunia B.S.. 
489, californica Lesq. Man. 153. — W.S., Vane., B.C 
: — Var. pilifera L. et J. (Hedwigia pilifera Mitt.). 
— Man. 153. — Vanc. 
Gen. 61. Coscinodon Spreng. 
190. re ea — Man. 154. — Al., B.C., Id. ? — 


491. Wat Sulliv. — Man. 155. — Ka: :Tex:;:N. M., 


- 192, Raui Aust. — Man. 155. — Col., Minn. 
LA Renauldi Card. — Bot. Gaz. 1890, 41. — Kan., Col. 
Gen. 62. Ptychomitrium B.S. 
494. Gardneri Lesq. — Man. 156. — Cal., Or., Id., B.C. 
495. incurvum Sulliv. — Man. 157. — Can., E.S.,0. 
496. Drummondii Sulliv. — Man. 157. — S. 8: 
497, pygmæum L. et J. — Man. 157. — Mo., Kan. 
Gen, 63. Glyphomitrium Brid. 
498. canadense Mitt. — Man. 158. — Amérique anglaise. 
ge 64. Amphoridium Sch. 
se niceum Sch.— Man. 158. — Gr., Can.., E. S.,R. 
., Cal., Id., B.C. — Eur., Sib. 
Mougeotii Sch. — Man. 159. — Penn, R: M.,B. C., 
"© Vanc., Id., Or. — Eur. 
501. californicum L. et J. — ‘Man. 159. —- Cal. Wash. 
“ Vaue:, BC: 
592 Sullivantii L. etJ.— Man. 159. — N.C. 
cæspitosum L. et J. — Man. 160. — Vanc., B.C, 
“Con. € . Zygodon H. et T. 
504. viridissimus Brid. — Mac. Cat. 8). — Fneque an- 
_ glaise. — Eur. 
505. conoideus H. et T. — E.S., Va. — Eur. 
Gen. 66. Drummondia Hook. 
506. clavellata Hook. — Man. 160.— Can.,  N.S,E.S. 
— Var. canadensis Kindb. — Mac. Cat. 81. — Can. 
Gen. 67. Ulota Mohr. 
507 Le cn or Brid. — Man. 161. — Can., N£., Miq. _ 
508 ro Brid, — Man. 161. — Can.;, Nf., NS. 
__  S. — Eur. 
Se à oda Kindb. — Mac. Cat, Bi Canis À 
_curvifolia Brid. — Man. 161. — Gr., Can. — Eur. 
americana Mitt, — Man, 162. — Can. 
Hutchinsiæ Sch, — Man. 163. — Can., N. SE. S 
Id. — Eur. | 
Barclayi Mitt. — Man. 164. — Sitka. : 
scabrida Kindb. — Mac. Cat. 88, — R.M. 
re PU Ts Man. 162. er Can., N., E. S.B. 


48. Ut videtur varictas doit: 08. 0: Aou: valde afinis. et sec. dom. 
Britton non satis distinctus. — 511. Sec. cl. Venturi, in Rev. bryol. 1892, 2, 
pur — 6514. Ab auctore U. ee et U. curvifoliæ comparata : 


BRYOLOGIQUE 


obticiuseuls; C.M. et Kindb., — Mac. Cat. &. _ 
C., Vanc. 

crispa Brid., — Man. 162. — Can., Nf£., N. AU 8. _ 
Eur., Sib. 

intermedia Sch. (U. crispa v. minor L. et J.?). 
F1. Miq. 46. — Can., Nf., Miq. — Eur. 

ue rid. — Man. 163. — Can., Nf., N. 8.,E. s. 

ur. 


cafe Vent. — Bot. Centralbl. 1890, n° 51. 
rer Brid. — Man. 163. — Can., Nf., “Miq., Or. 


maritima C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 84. — B.C. 
Vanc., Al., Behring. — Eur. e 
subulata C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 82. — BG: 
subulifolia C.M. et Kindb.— Mac. Cat. 82. — B.C. 
connectens Kindb. — Mac. Cat. 85. — Can. LS 
Gen. 68. Orthotrichum Hedw. = È 
- 526. rupestre Schleich. — Man. 167. — cal., Nev.,Ià 
tr; R.M:,B:C.- 4, RUTe” ss s 
527. Bolanderi Sulliv. — Man. 1 167, — Cal. 
528. Sturmii H. et H. — Man. 166, — Cal., Nev., Or. Col 
R.M.,B.C.. — Eur. : 
_. texanum Sulliv. — Man. 166, — Tex., N.M., Col., 
Cal., Id., Vanc.. B.C. 
_ — Var. globosum Lesq. — Man. 166. — B.C. 
530. Douglasii Duby. — Man. 167. — B. 
— 531. lævigatum Zett.— Man. 165. — Nev:, Of 1d?, R. M. 
SE B.C,. — Eur. Le 
5%, Kingianum Lesq. — Man. 170. — Cal. : 
533. stenocarpum Vent. — Bot. Centralbl., 1890, n° ol.— 


Wash. 
5834, Rœællii Vent. (0. tonchotheciunn C. M. et Kindb.). — 
_ re Rare 1890, 1 a Wash, B.C. 
53. LT Ventes = Bot. Centralbl. 1890, n° 51. — 
Lu MON ne 
536. Lo at Vo = Man. : 1604. — Gr.:Oan.,:1 
NN , Mass, 5 M. ne Eur., Sib. L Hi " É 
Var. REA Vent. — Mac. Cat. 86. — C: 
php Vent. — Bot. Centralbl. 1890, n° ® 5! 


FF cu latin Hoftn. — Man. 1, Æ Am. ar 
0 -Cal., B.C. — Eur. 
… —. gere Sulliv. (0. Lescurii Aust.).- — - Man. 165. 
Ta * Pool. Sulliv. (0. Pechii Aust. ve _ - Man. 165 


NY 
Var. Porteri Sulliv (0: Porteri RÉ — Man 
165. peus. es er rs. 


s16. Ex series scbdenti affinis. _ 52. P Précedenti ils. affinis. — 594. 
Fræcedenti affinis. =. Species inerte FE 38 527. Sec, el. Venturi, tantum 
itis (Cfr plogia gailici — 534, 535 


539 nudum Pids- | Mas. est 268. æ Can. — Eur. 
_— Var. Rudolphianum Sch. — Mac” Cat. mA — Can, 
B.C.— Eur. 
RE en Mitt. (O0. cupulatum Y. parvulum Sulliv.). — 
ne Man, 166. — N.M. - 
541. Watsoni James. — Man. 168. — Nev. Lu 
_ 542. 3 md ag B.S. — Man, 174. — Can., Wash. — 


548. So H. ni T.— Man. 177, — Cal., Or., Wash., Vanc., 
— Eur. 

osum Hpe. (0. Lyellii v. a Pris L.etJ.)., — 
Dr remet 78. sg Cal., Or., Wash., Van | 
Pringlei . Müll. — Bull. Torr. bot. ‘Club, XIII, 120, - _— 


B.C 

e eiriotuin Vent. — Bot. Centralbl, ; 1890, n° 51. 
o Wash. 

. bullatum C. Müll. — Flora, 1887, 293. — Cal. 
548. speciosum Nées, — Man. 169. — Ga, E:S.;W. 8. 
B.C.,N.W.T.— Eur., Sib. 
oo — Var. polycarpum Lots. M 169. — Col. 
_— Var. Raui. (0. Rauei Aust.). — Man. 169. — Col. 
_— Var. Éon (a. © Aust.). — Man. 168 - 


il. mi Roilii Vent. — Bot. Centralbl. 1890, n° 51. - me. 


eleg: Ére _ Bull. or, ot Cbr, 1889, 109. _ 

Id. — Eur., Sib. 

. Ha OM. — Mac Cat.-89..- Gr. + Eur. 

. affine Schrad. — Man. 168. — Can., Id. — Eur. be 

. Stellatum Brid. — Bryol. univ. I, 274. — Mass. & 

D Vent. — Bot, Centralbl. 1890, n° 91. — 
yom. 

nn Vent. — Bot. Centralbl. 1890, n° ol. — 


5. a ia Sch. — Man. 172. — — an. à B.C. 
Fe Sull et Lesq. — Man. 170. — cts NY 


res Shi Kindb., Enum. — Gr. — Eux. : 
S. Bit Sch. — Mac. Cat. 87. — Gr. — Eur, 
. Breutelii Hpe. — Mac. Cat, 88. — Gr. 
+ Barthii Sendtn. — Mac. Cat. 88. — Gr. 
1. grœnlandicum Bergg. — Mac. Cat. 88. — Gr. 
. rivulare Turn, — Man, 176. — Cal., Or. — Eur, 
- 56. fallax Sch. (0. ra de mr — Mac. Cat. 90. — 
-.: Can., Ad. — Eur: 
— Var. truncatulum Aust. — a 171, — Ill. : 
_ 564. psilothecium C.M. et Kindb.— Mac. Cat. 91, —- ne 
565. pumilum Sw, var. americanum Vent.— — Muscologia ns 
de lica, 180. — Sine loco. 
566. strangulatum P.B. (0. Braunii B. S. sec. Venturi. — 
Man. 172. — , Can, N. S.,E. S.,0: S. _— ne 


ee “S44-546. Ab O0. Ljerité > verisimiliter ioia : shisihes: distincte 
 Muscologia gallica, 171. — 564. Species non sais ue re ‘fallaci 
_comparata. — 566. Cfr. Muscol. ail. 182. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


- 567. al peste Hsch. — Man. 169. — Can. RM. ra. — Eur. 
Ï 
— Var, majus L. et J. (0. occidentale James. he + 
Man. 169. — Can., R.M., Utah, 
568. Rogeri Brid, — Id, — Eur. L. 
569. Hendersoni Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 42. — Or. 
— 570. tenellum Bruch. — Man. 172. — Can., R.M. — Eur. 
971. ne br Lesq. — Man. 173. — Cal., R.M. 
— A oulteri. (O0. Coulteri Mitt.). — Man. is _ 


572. pallens ob. — Man, 175. — B.C. — Eur, 
973. exiguum Sulliv., — Man. 174. — $S.C. 
ohioense Sulliv. et Lesq. — Man. 170. — O.,C.S. N. “ei 
— var. citrinum L. et J, (O0. citrinum “Rat 
Man. 171. 
. canadense B.S. — Man. 171. — RM. 
psilocarpum James. (0. pusillum Mitt. ?). — Man. 18. 
Mass., Mo., S.C., Fla. 
77, Hallii Sull. et Lesq. — Man. 170. _ -RM. 
_ 578, consimile Mitt. — Man. 173. — Vanc. 
- “57, pulchellum Brunt.— Man. 175.— Al., Vanc.,B. C,Or.—Eur. 
Var. longipes Sulliv. — Man. 175. — Or. 
Var. DES PO Ren. et Card. — Bot. Gaz 
1890 — Or. 
Var. leucodon Vent, — Bot. Centralbl. 1890, 
n° 51. — Wash. 
columbicum Mitt, — Journ. Linn. Soc. VIII, 24. — Vanc. 
ulotæforme Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 49. — Or. 
diaphanum Sehrad. — Man. 176. — Tex. — Eur., Sib. 
canum Mitt. — Man. 176. — Tex., Am. angl. | 
obtusifolium Schrad. — Man. 177. — ads E. S.,R. M, 
a C. — Eur., Sib. 
585. Jamesianum Sulliv. — Man. 177. — Nev., B. De 
Gen. 69. Macromitrium Brid. 
: 586. _Sullivantii C. Müll. — Man. 178. — Ga. 
587. Fitzgeraldi L. et J. — Man. 178. — Fla. 
_rhabdocarpum Mitt. — Man. 179. — Fla. : 
589. mucronifolium Hook. et Grev. — Man. 179. — - Fla. . 
_ Gen. 70. Schlotheimia Brid.. F. 
Sullivantii C, Müll. — Man. 180. Are ee 
Gen: 71. Encal ta Schreb. 
1. ne ot: RE Man, 180. — RM, 1, Ne 
es L., AI. — Eur., Si 
59. vulgaris Hedw. — Man. 181. — oae. N£, Nov. Angl 
: RM, Id., Cal. Or, AL = Eu. Sib. 
He rs Varr. obtusa Sch..pilifera Sch. Alongste Sa 
Man. 181. — Cum forma typica— Eur. 
593. lacera Ren. et Card. ined. — ; 
594 a athulata C.M. et Kindb. — Mac. Cat: 98. —_ B. C. 
es a Schw. — Man. 181. — Gr., Can., sr Id. 
Nes -B. we AI. — Eur., Sib. 


pe ae siirooie. — 593, 594. po ab 
ealyptra basi subfimbriala, et peristomio 


ne iore et 


. leiomitra Kindb. — Mac. Cat. 94. — N.W.T. 
ciliata Hedw. — Man. 182. — Nov. Angl., R.M.,W.S. 
— Eur., Sib. _ : 
Macounii Aust. (E. borealis Kindb.). — Man. 182. — Gr., 
Can., B.C., Vanc., R.M., Behring. — Eur. 
procera Bruch. — Man. 182. — Gr, R.M.,B.C. — Eur., 


ib. 

cucullata C.M. et Kindb, — Mac. Cat. 96. — B.C. 
longipes Mitt. — Journ. Linn. Soc. VIII, 29. — RM. 
leiocarpa Kindb. — Mac. Cat. 95. — B.C. 
. alaskana Kindb. — Mac. Cat. 269. — Behring. ar 
Selwyni Aust. — Man. 185. — N.W.T.,R.M.,B.C., 
; Vanc., Id. 
605. streptocarpa Hedw. — Man. 183. — Can., E.S.,R.M., 
- Cal. — Eur., Sib. à 
Gen. 72. Scopelophila Mitt. (Merceya Sch.). 
606. (?) latifolia Kindb. — Mac. Cat. 97. — Vanc., Cal. 
_ Gen. 73, Calymperes SW. 
607. Richardi C. Müll. — Man. 184. — Fla. | 
_— Var. Donnellii L. et J. (C. Donnellii Aust.). — 
se Man. 184. — Fla. # 
608. disciforme C. Müll. — Man. 184. — Fla. 
609. (?) crispum Aust. — Man. 184. — Fla. 

Gen. 74. Syrrhopodon Schw. = + 
610. floridanus Sulliv, — Man. 185. —S$S. 
- 611. texanus Sulliv. — Man. 185. — Ds 

. Gen. 75. Tetraphis Hedw. 

12. pellucida Hedw. — Man. 186. — Labr., Can., Nf., Miq., 


©” N.S.E.S.C.S.,R.M. W.S.,B.C.,N.W.T. — Eur., Sib: 
13. geniculata Girg. — Man. 187. — Id, Wash, Vanc., B. 
ae C., Sitka, Nf.? — Sib. - 
Gen. 76. Tetrodontium Schw. 

614. repandum Schw. — Man. 187. — E.S. — Eur. 

_ Gen. 77. Discelium Brid. 

615. nudum Brid. — Man. 188. — Ill. — Eur., Sib. 

_ Gen. 78. Schistostega Mohr. a =, 
616. Len rats W. et M. — Man. 188. — Can, E.S..RM., 
_ Gen. 79. Dissodon Grev. et Arn. ns 
617. Hornschuchii Grev. et Arn. — Man. 189. — R.M., Col. 

À 06 _ Eur. o Fe cn 
618. Frœlichianus Grev. et Arn. — Man. 190. — Gr., R.M. — 


Eur. : | 
- 619. splachnoiïdes Grev. et Arn, — Man, 190. — Gr., Can., R. 
M.,B.C. — Eur. ” | se 
Gen. 80. Tayloria Hook. se . me. 
620. serrata B.S. — Man. 191. — Nf., Cal., Or., Wash., B.C. 
Vanc., Al — Eur. # ee Pre 
— Var. flagellaris B.S. — Man. 191. — Cum forma 


| 896. — Præcedenti affinis. — 600-603. E descriptione E. proceræ perafines et ! 
san vix distinctæ. LR SR ee Le ie 


_ REVUE BRYOLOGIQUE 


621. tenuis Sch. (T. serrata v. tenuis B.S.). — Man. 191. — 
Gr., Can. — Eur. RO Ur. 
- 62. splachnoides Hook. — Man. 191. — Can., R.M., Nev. — 
Eur., Sib. ser 
__ 623. acuminata Hsch. (T. splachnoides v. _acuminata Hüb.). 
| — Mac. Cat. 99. — R.M. — Eur. Di 
Gen. 81. Tetraplodon B. $ ais 
624, angustatus B.S.— Man. 192. — Can., Nf, E.S.,R.M., 
B.C. — Eur., Sib. 
-625. mnioides B.S. — Man. 192. — Gr., Am. arct., Can 
Labr., Nf. Miq. E.S.,R.M., Wash., Sitka, N. W. LE 
Behring. — Eur., Sib. | 
626, australis Sulliv. et Lesq. — Man. 192. — Nov. 
- 627. urceolatus B.S. — Man. He — Aa Pb 
ring. — Eur. 
_ Gen. 82. Splachnum L. 
628. Wormskjoldii Hornem. — - Man. oi. — — Gr Am. 
| Labr. — Eur., Sib. moe. 
sphæricum Le fil. — Man. 194. —— - Can, R.1 :B 
Eur., Sib. : 
vasculosum L. — Man. 19% dr; ‘Am. arct., Can, 
 M.,Sitka. — Eur., Sib. : 
ampullaceum L. — Man. 194. — Can. N£. Miq., NS. 
.S.,N.W.T. — Eur. 
rubrum L. — Man. 195. — Me., KR. M: Can., N. W. T. —_ 
Eur., Sib. 
luteum L.— Man. 195. _ NW.T,RM. —— Eur. Sib. “ 
“gros Schw. — Mac. Fe 102. — B.C. — Ru 
| i 
_ Gen. 83. Oedipodium Schw. Lé 
635. Griffithianum Schw.— Mac. Cat. 10. ee Gr.— Eur. 
Gen. 84 Pyramidula Brid. 
636. rt Brid. — Man. 196. — Ind., ie 1e Col. 
ur, 
Gen. 85. Aphanorhegma Suiv. 
637. serratum Sulliv. — Man. 196. — N. sc. di, Or. 
_Gen. 86. Physcomitrium Brid. 
638. es murs Sulliv. — Man. 196. — Can, 0. Mo. P Penn. 
RS L LE] - à 


pygmæum J ames. — Man. 197. _ Utah. 
Sur ee _— Man. 197. — = Hs 
. Var. torti es (Brid.). —_ Man. 198. — - Sin loco 
Var. floridanum Ren. et Card CO — Fa. 
— Var. Langloisii Ren. et ‘Card: — Bot. Gaz. ] 


— La. 
11 LA .,. à ke 
megalocarpum Kindb. — Mac. Cat. 102. — Or. os # 
A2. Fe Su pee Kindb. — Mac. Cat. 269. — Can. se 
ookeri Hpe. — Man. 198. — Can., Minn., W.S. 
es Var. serratum Ren. et Card. s st _ on. 


à lits longiribus, 1 longius. usine: 
vacua eupuliformi, di 
ti valde afline vi 


RESUE BR POLOGIQUE 


: niisdties B. &. — Man. 198. Ib, . Tex. — Eur. 
645. turbinatum C. Müll. — Man. 198. — Can., Tex., Kan. ? 
Gen. 87. Entosthodon Schw. 
646. Drummondii Sulliv. — Man. 199. — S.C., Ala., La. 
647. Bolanderi Lesq. — Man. 199, — Cal. 
648. Templetoni Schw. — Man. 200. — Cal. — Eur. 
Gen. 88. Funaria Schreb. : 
649, americana Lindb. — Man. 201. — Penn, ; LE 
mediterranea Lindb. — Man. 201. — Cal. — Eur. 
# calcares Wahl. — Man. 201. — R.M., Utah. — Eur. 
ne. sVer. SH Ren. et Card, — Bot. Gaz. 

ie , cent © | 
, nent Brid, — Man. 201. —S.S, 

_californica Sulliv. et Lesq. — Man. 201. — GAE, Or. 
, convoluta Hpe. — Man. — Cal. 


. flavicans Mich. — Man. 202. — C. ES PE à PS SERRE 
‘ “hyerometries Hedw. — Man. 202. — Eur., Sib. 
Var. calvescens B.S. (F, calvescens Schw) 
— Man. 202. — Can., S.S. — Eur. foi LT 
— Var. patula B.S. (F. Ravenelii Aust) — 
Man. 203. — S.$S, — Eur. 
657. microstoma.B. S. — Man. 208. — — HE, Cal. — Eur., Sib. F. 
Gen. 89. Bartramia Hedw. À 
658. Mer i Tu Man. 204. - _ - Cal, Id., Or. Wash: Re 
Liu he . (Gtypho B H 
_ ar. Baueri. (Glyp ca a aueri _ 
Mr Le" Mo 204. — Cal. Le pe.) 1e 
 subulata B.S$. — Man. 204. — Col., Sitka, Al. — Eur, rés 
| dr Le a — Man. 205. — Cal., Col. — Eur. Var a 
Pre Brid. — Man. 295. — Gr., N£, Labr., N “5 Rs 
L de ar nn »Or., Wash., B. C.,Sitka, Behring.— 
:, Eur, Si. Rs 
breviseta Lindb.— Mac. Cat. 106. — a ee OUPS 
663.  Oederi Schw. — Man. 205.— Can., NS S., RM.,Id., 
… B.C.— Eur. Sib. 
Var. minor Kindb. — Mac. Cat, 105. — R M: BC 
“pomiformis Hedw. — Man, 206.— Gr., Labr..N£.: NS 
E.S., C.S.,R.M., W. L# B.C., Behring. — Eur. Sib. 
Ms ira B.S.— Man. 206.— Cum forma typica.— #: 
ur. 
665. glauco-viridis C.M. et Kindb. _ Mac. Cat. 105. À Le % 
666. circinnulata C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 105. — B.C 
667. Halleriana Hedw.— Man. 206. — R.M. — Eur. 
_—. radicalis P.B. — Man, 206. — —S.S., Kan. 
Gen. 90. Bartramidula B.S. ie 
669, Wilsoni B.S. — Man. 207. - — N.J.9 — Eur. Ra : 
_ Gen. 91, Conostomum Sw. : de 
670. boreale Sw. — Man. 207, — Gr., Am, arct., Lan. NE, : 
Fe NS. ES., R.M., Vanc., B. La AL. — - Eur., Si *. 
_ Gen. 92. Philonotis Brid. ep 
671. Mublanberes Brid. — Man. 208. — ss, Goma Penh 
e Kan., Wyom. ; Mont. Wash. & 


662. va tantam varietas s presents 0%, 666. 
formi comparatæ. 


& 


672. ténellà C.Müll. (Ph. Muhilenbergii var. tenella Brid.). 
Man. 208. — Fla. 

- 673. marchica Brid. (Ph. Macountii Es: et SE sec. Macoun, 

< ce 106).— Can., Kan. Là Wash., Cal., ma Er 


- 674. fontana Brid.— Man. 209. Eur; Si: ce + 
EE alpina Brid., falcata Brid. — Man. 20, 
ur. 
se rs Sch. (Bartramia cæspitosa Wils). 
n — Eur. | a 
Var. brachyphylla Kindb, — Mac. Cat. 107.— Can. 
Var. serrata Kindb., — Mac, Cat. 107. =—"B.0,;- 
Behring. . 
ie ot crade C.M. et Kindb, — Mac. Cat. 107. | 


5“ Var. columbica Kindb. — Mae, Cat. Pr — -B. 
675. “seriata Mitt, — Wash. — Eur., Sib. : 
676. spereet — Man, 209.— E. S., Nev. U 

: ur. 0 £ 

= 677. Mohriana C. Müll. = Mar. 210. ee mer 
678. glabriuscula Kindb, — Mac. Cat, 10: — Can. 

-_ Gen. 9%. Catoscopium Brid. 

_ 67, x, ge — Man. 211: Obs _. R, M, 8. (e4 — 

de Late Eur. ib À 

Gen. 9,4: À mblyodon P. B. ; 

. 680. dealbatus P.B. (Meesia AMBcounié AG .— Man, 211 

; Can., Wis., R.M., Col., B.C.— Eur. 

__ Gen. 95, Meesia Hedw. 

a uliginosa Hedw.— Man. 212.— Gr. Labr- ,Can., N.W. pre 

: .S., CS, RIM. B.C:— Eur. Si 

_ Var: alpina B.$. (M. alpina Punch). — — Man. 212 
*S , R.M., B.C.— Eur. 
Ame Var, minor B.S. (M. minor Brid.). 2 Mat 212. 
Gr., Can., E.S., R.M.— Eur. 

6. pen Hedw. — Man. ue — Gr., Can., O. — 

1 

633, Albertinii B. 5: — Man. 218, — Am. arct., N. W.T 
Fra Eur. 

681. HE" dan —. (4 tristicha. B.S. js — Man. 218, — 

sig :N. JR. M, es rare B. Se ee 


. 


pos , B | due 
Gen. 97. : Mietichhoferia N. ùH ES 
686 iii N. et H. var. macrocarpa c. M _ 


à. ur Kindb.— Mac. 

Gen. 8: Leptobryum Sch. | 
pre Sch.— Man. 215.- _ - Eur 
lebera Hedw 


minata Sch.— Man. 216.— Can., N.S., E.S., R.M., 
 Col., B.C.— Eur. 
691. polymorpha Sch. — Man. 216. — Gr,. Labr., Or., Cal., 
B.C., Sitka.— Eur., Sib. 
692. polymorphoides Kindb.— Mac. Cat. 111. — B.C. 
693, elongata Schw.— Man. 216. — Gr., Can., N.S., ES. — 
px Eur., Sib. 

—  Varhumilis Sch. — Man. 217.— Col.— Eur. 
co. longicolla Hedw, — Man. 217. — Gr., Wyom., Or., 
Wash.— Eur. 

695. _cruda Sch. — Man. 218. — Am. arct., Gr., Can.., Nf., 

NS TE SAR M:;14.., Wash.- Or, Vanc.; BC; N. 

Vs L., Behring. — Eur., Sib. 
 — Var, minor Ren.et Card.— Bot. Gaz 1890, 43. — Or; 
sr Broth. — Bot. Centralbl., 1890, n'El. 
as 
7, nutans Hedw.— Man. 217.— Eur., Sib. 
_— ar. cæspitosa B.S. — Man. 218, — Col. — Eur. 
Var. bicolor B.S. — Man. 218. — Cum forma 
| typica.— Eur. ù 
& Var. longiseta B.S.— Man. 218.— Col. — Eur. 
…— Var.subdenticulataB.S.—F1.Miq.47.— Miq.— Eur. 
_— Var. macrospora Kindb.— Mac. Cat. 113, — B.C. 
. canaliculata C. M. et Kindb. — Mac. Cat. 113. — B.C. 
. Schimperi Sch.— Man. 219.— Am, arct., Gr.— Eur. 
Lo reset Sch.— Man. 219. — Gr., Can., E.S.— Eur,, 


| microcaulon C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 114. — Am. 
Le APCE: 
702. cucullata Sch.— Man. 218.— Gr., Labr., E. Li Cal., Or, 
B.C.— Eur., Sib. ne 
703. subeucullata CM. et Kindb.— Mac. Cat. 113.— B ©. 174 
704. “2e Sch. — Mac. Cat. 117. — Gr., Or., B.C. — 
+ Ur. 
— * Var. microphylla Kindb.— Mac. Cat. 117.— B.C. 
commutata Sch. — Man. 220. — Can., R.M., Cal., Des 
Wash., B.C.— Eur. 
706. gracilis . a (W. commutata var. gracilis Sch. )— 
r.— Eur. 
707. mierodenticuluta C. M. et Kindb. — - Mac. Cat. 14. — 


C ee 
. CS nf C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 114. — 


09. annotina Schw. — Man. 219. — Am. arct., Gr.s Can 
Nov. Angl., Kan., Wash., -Nane., B.C. — Eur. 


: Sib. 
710, ne. Ren. et Card. — . Bot. Gaz. 1888, 199. _— 


(a suivre). 


692. Ab auctore W. po Pa et W. tpgioaiile companies. — 694. Sec. el. Boul: 

tantum varietas son entis. — 698. Præcedenti affinis.— 701. Ab auctoribus W 

polymorphæ comparata, sed e deseriptione W. nulantli proxima videtur. — 703. E 

auctoribus W. cucullaiæ et W.pycnodecurrenti affinis.— 707. Sec. auctores W. 

commutatæ affinis.— 708. Ab au us W, commulalæ et W. Leseurianæ m " 
710. Pracedenti yalde Pa. ee. ; 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


Du nom de genre PORELLA 


Les sectateurs intransigeants de la Loi de priorité ont 
commis de tels ravages dans la Nomenclature, qu’une réaction 
salutaire se produit énergique; la question est à l’ordre du 
jour du prochain Congrès international de Gènes; déjà un 
Comité d'éminents botanistes de Berlin a formulé quelques 
propositions, auxquelles j'ai donné mon entière adhésion; et. 

il est à espérer que, dans ce Congrès, on parviendra à mettre 
un terme aux bouleversements, aussi nuisibles qu'inutiles, 
causés par une application irrationnelle de la loi de priorité; 
loi accessoire el non essentielle, et qui, ainsi que je ne cesserai 
de le répéter, « est un moyen pour obtenir la stabilité de la 
nomenclature, et non pas le but de la nomenclature, et par 
conséquent ne doit pas tourner au détriment de celle-ci par 
suite d’une application outrée et mal entendue. » ({) 

En Bryologie notamment, le langage courant est devenu 
presque inintelligible, grâce surtout aux désastreux errements 
de S.-0. Lindberg. Gomme exemple, j'avais déjà fait allusion 
au nom de genre Porella (2); Il ne sera peut-être pas inutile 
de revenir sur ce sujet dans un recueil spécialement destiné 
aux Bryologues. : 

. Le genre Madotheca, parfaitement constitué par Du Mortier, 
généralement admis et arrivé à comprendre une cinquantaine 
d'espèces, était absolument classique, lorsque S.-0. Lindberg, 
Sous le fallacieux prétexte de faire respecter la loi de priorité, 
S'avisa de remplacer ce nom usuel par celui de Porella, — 
simple substitution de noms qui lui permet de placer 5 nobis 
pour les espèces européennes; puis, comme le genre est riche 
en espèces exotiques, M. le comte Victor Trevisan de Saint- 
Léon s'empresse à son tour de profiter de cette bonne aubaine 
Pour, en quelques minutes, apposer 40 nobis! à autant d'es- 
pèces précédemment décrites et publiées sous le nom généri- 

que Madotheca par Nees, Lindenberg, Gottsche, Lehmann, 
 Hampe, Taylor, de Notaris, Montagne, etc. (3). — Laissant de 
_ côté cette scandaleuse exploitation du nobis, et sans parler de 

_ l'injustice criante commise à l'égard des véritables auteurs des 


(1) Quelques remarques sur la nomenclature générique des Algues. 
(Mém. Soc. sc. natur, Cherbourg, IV, 1855). ne 
(?) Quelques notes à propos des « Plantæ europeæ » de M. K 
Richter, (Mém. Soc. sc. nat. et math. Cherbourg, XX VII, 1891.) 
(3) Schema di una classificazione delle Epatiche. Memoria del S. C._ 
Conte Vittore Trevisan de Saint-Leon. (Mem. del R. Istit. lombardo, 
cl. di sc. math. e natur. XIIL, 4874, p. 383), — mémoire dans lequel 
«M. le comte Victor Trevisan de Saint-Léon énumère 856 espèces. 
_ d’hépatiques, et sur ce nombre, en jonglant adroitement avec de vieux 
_ noms de genres et d'espèces et les combinant avec art, il réussit à 
. appliquer sa propre signature « Trévis! » à 537 espèces, daignant con- 
tir à laisser encore à 319 la signature de leur véritable auteur. »j 


REVUE BRYOLOGIQUE 


| pèces, examinons quels droits ce nom Porella peut-il avoir 
à être introduit dans la nomenclature actuelle. 


= Dillenius a créé le genre Porella pour une plante reçue de 
_Pensylvanie et sur laquelle il trouvait des organes de fructifi- 
cation tout particuliers ; c'étaient des capsules percées de - 
pores d'où s'échappait une poussière farineuse, d’où le nom 
_Porella, et il caractérise ce nouveau genre de la façon sui- 
vante : « Porella est Musci genus capsulas antheraceas gerens 
nudas, operculo et pediculo carentes, pluribus poris per latera 
 dehiscentes et pulverem farinosam emittentes. Hujus una 
ee mihi innotuit, nempe Porella pinnis obtusis. The 
blunt find Porella »; et il ajoute dans la diagnose spéci- 
fique : « capsulæ ad pinnarum alas enascuntur parvæ, 
blongæ, turgidæ, exiguis aliquot ad basin squamis cinctæ, 
tenui membrana constantes, quæ luci obversæ tres in singulo 
latere globulos ostentant, totidem foraminibus exilibus (duo- 
_ bus superius, reliquis per latera hiscentibus) farinam fun- 
dentes. » (1). — Je le demanderai à tout hépaticologue, est-il 
possible, d’après cette description et surtout à la vue des 
_ Quatre capsules caractéristiques du genre figurées à la pl. 68, 
de soupçonner qu'il puisse s’agir d'un genre quelconque 
_ appartenant au groupe des Jungermanniées ? Dillenius lui- 
_ même ne le croyait assurément pas, puisqu'il place son genre 
entre les Lycopodes et les Selaginelles, et assez loin de son 
genre Lichenastrum qui renferme les Jungermannes. Voici en 
effet l’ordre des genres dans sa classification : gen. XIV. Lyco- 
_ podium (p. 4M); gen. XV. Porella (p. 459); gen. XVI. Sela- 
: goes En 460); gen. XVII. Lycopodioides (p. 462); FE 
. XVIIL. Anthoceros (p. 475); gen. XIX. Lichenastrum (p. #79) 
dans lequel figurent son Lichenastrum Arboris Vitæ facie, 
… foliis rotundioribus (— Madotheca thuya) et son Lichenastrum 
: “5 ad ee facie, foliis minus rotundis (— Madotheca pla- 
_ typhylla). ie 
. Linné, qui n'a jamais vu la plante, signale le genre d’après 
Dillenius, tout en interprétant les caractères selon ses propres 
idées : « Porella Dill. hist, musc. — * Masculus flos. Calyx 
nullus, Anthera ovata, clausa undique, utrinque tribus  fora- 
minibus dehiscens, punctisque totidem globosis notata. Femi- 
neus flos nondum innotuit. » (2). — Dans le « Species plan- 
_tarum » (1753), alors qu'il range son genre Jungermannia 
_ {synonyme de Lichenastrum Dill.) dans les « ALGÆ », c’est 
dans les « Muscr », à la suite de Lycopodium, qu'il place 
… Porella, prenant soin d’apposer à ce nom le signe + indiquant 
_ que la plante lui est totalement inconnue; et il se borne à 


- Fe) Historia muscorum. Opera Jo. Jac. Dillenit. Oxoniæ 1741. 
Le À cet Decem plantarum genera. (Acta Upsaliensia 1741, p. 


é 


citer le synonyme de Dillenius sans ' ajouter aucune phrase 
descriptive : « Porezca +. — Porella pinnis obtusis Dill. 
muse. 479, t. 68, f. 4. — Habitat in Pensylvania. — Hanc 
| neque ego vidi, nec in solo natali investigare potuit D. Kalm ». 
= — En présence de cette déclaration de Linné et de la place 
que dans sa classification il assigne à Porella, n'est-ce pas une 
véritable aberration d'esprit que de prétendre lui attribuer la 
création du grand genre qui nous occupe ? FLE 
A.-L. de Jussieu, dans le « Genera plantarum » (1789), 
après son Ordo III : Heparicæ, divise son Ordo IV : Muscr en 
deux sections dont la deuxième, Musci spurii, se compose des 
deux genres Porella et Lycopodium, et caractérise ainsi le pre- 
mier : « PoreLLa Dill. L. * Pyxis axillaris sessilis oblonga, 
non calyptrata nec operculata, poris plurimis lateralibus 
dehiscens, squamulis basi cincta, fœta pulvere farinoso 
Herba ramosa, foliis distichis. Genus soli notum Dillenio. » 
Ainsi donc Dillenius avait posé une énigme insolub 
pour les Linné, les De Jussieu et tous les autres bolanistes 
cette époque ; et c'est Dickson qui, le premier et par hasar 
s’aperçut, non d'après la description et les figures de Dillenius, 
mais par l'inspection de l'échantillon conservé dans l'herbier 
d'Oxford, que cet échantillon devait appartenir à une Junger- 
manne. Én examinant des mousses ayant servi d'emballage à 
des plantes reçues d'Amérique, il y trouva un Splachnum et 
un Jungermannia fructifiés, et ayant comparé ce dernier à 
l'échantillon de Dillenius, il reconnut que les deux plantes 
étaient semblables. Il cherche alors à deviner comment Dille- 
nius avait pu commettre une pareille erreur, et en arrive 
à supposer qu'il avait sans doute reçu un échantillon impar- 
fait, détérioré par le temps ou par les insectes. Il fait remar- 
quer en outre que la plante figurée par Dillenius est beaucoup 
._ trop chargée de feuilles, et en effet elle rappelle lutôt l’aspect 
d'une Selaginelle que d'une Jungermanne. Il donne ensuite 
une description et une figure de cette espèce, la considéran 
avec raison comme nouvelle, et en souvenir du nom de Dille- 
_nius la nomme Jungermannia Porella (1). — En 1838, Necs 
d’Esenbeck (1) fait entrer l'espèce de Dickson dans le gen 
= Madotheca, sous le nom de Madotheca Porella, et ce non 
était universellement adoplé. et ob 
Voyons maintenant la valeur des motifs invoqués par S.-0. 
Lindberg pour ressusciter le genre Porella, qui n est en réalité 
_ qu’une simple bévue de Dillenius, incompréhensible de 1 
part d'un botaniste aussi habile, et dont Linné s’est complète. 
ment désintéressé en déclarant ne pas le connaître. nu 


REVUE BRYOLOGIQUE 


_(1) Observations on the genus of Porella, and the Phascum caules 
A ne by James Dickson. (Trans. Soc. Linn. Lond. I, 
197, pp. 9 tab. 20, fig. 1). “e 

(2) Raturgeschichie der TR robhischen Lebermoose, Il, p. 201. 


| REVUE BRYOLOGIQUE 
Dans le mémoire consacré à la réhabilitation de Porella (1), 
_S.-0. Lindberg avoue que la description de Dillenius est 
_ médiocrement appropriée (temligen egeñdomlig), que les pré- 
tendus pores de la capsule ne peuvent être autre chose que 
des anthéridies rondes brillant à travers la membrane et qu'il 
s'agissait d’une plante mâle prise pour une plante femelle ; 
mais il prétend que tout cela ne peut autoriser à rejeter 
le genre et qu’on doit se contenter de le corriger. Après des 
considérations spécieuses et déclamatoires sur ce qu'il appelle 
le droit historique du nom (namnens historiska rätt), il pro- 
_ fesse que le mot Porella est un « Noli me tangere » devant 
_ être scrupuleusement respecté et conservé, au même titre par 
exemple que Blasia Mich. — Ici l’assimilation me semble tout 
à fait inexacte; car Blasia n’a jamais été une énigme, il a tou- 
jours désigné une hépatique, il s’est transmis par la tradition, 
_1la été admis successivement par tous les auteurs et est incon- 
_testablement classique; — tandis qu'il en est tout autre- 
ment de Porella, et à l'égard de ce dernier les Lois de 1867 
me paraissent devoir être rigoureusement appliquées. 

Ces lois prescrivent les règles à suivre pour la formation et 
l'adoption des noms de genre et d'espèce, tout en tolérant des 
xceptions pour les noms classiques et d’un usage universel, 
quoique défectueux ; et celte sage mesure n’a d'autre but que 
d'éviter des changements incommodes. Mais quand il s'agit 
d’un nom oublié et méconnu, quelque vieux qu'il soit, c’est de 

fait un nom tout nouveau à trot dans la Nomenclature 
et qu'il faut traiter comme tel. L'article 46 de ces Lois est 
ainsi conçu : « Une espèce annoncée dans un ouvrage sous 
des noms générique et spécifique, mais sans aucun renseigne- 
ment sur les caractères, ne peut être considérée comme 
publiée. Il en est de même d'un genre annoncé sans être 
_ caractérisé » ; et l’art. 60 porte : « chacun doit se refuser à 
. admettre un nom dans les cas suivants : 3° quand il exprime 
“un caractère où un attribut positivement faux dans la totalité 
… du groupe en question ou seulement dans la majorité des élé- 
ments qui le composent. » Or il est de toute évidence que le 
genre Porella de Dillenius est fondé sur une grossière erreur 
et que ce nom exprime un caractère positivement faux; que sa 
description, chez Dillenius comme chez Linné, ne peut conve- 
nir à un genre d'hépatiques quelconque, qu’elle ne caractérise 
donc pas le genre actuellement connu sous le nom de Mado- 
theca; que. bien que le nom Porella soit accompagné chez 

… Dillenius d’une description et de figures, cette description et 
ces figures sont telles qu’elles n'ont servi qu'à induire en 
erreur et par suite sont aussi nulles que si elles n'avaient 


à + Utredning af Skandinaviens Porella-former. (Acta Soc. sc. fenn. : : 
IX, 1871, pp. 327-345). se Re 


REVUE BRYOLOGIQUE 401 


jamais existé; — et quant à l'espèce, pinnata, Linné n’a donné 
aucun renseignement sur ses caractères puisqu'il n'accompagne 
son nom « trivial » d'aucune phrase « spécifique »; c'est un 
simple nomen nudum. En conséquence et par application des 
Lois de 1867, l'expression Porella pinnata Lin. genre aussi 
bien qu'espèce, doit être considérée comme nulle et non 
avenue, et ne peut dès lors entrer dans la Nomenclature. « Et 
il est à espérer que les quelques Bryologues qui, sans s'être 
rendu compte des faits, ont suivi aveuglément les errements 
de S.-0. Lindberg, viendront à résipiscence et rentreront 
dans l'usage consacré pour le classique Madotheca Dumort, » 
Est-il besoin, en terminant, de parler des autres noms géné- 
riques antérieurs à Madotheca Dumort. (1822). Disons seule- 
ment que les genres Heimea Neck. (1790), Carpolepidum Pal. 
Beauv. (1804), Antoiria et Bellincinia Raddi (1820) sont mal 
constitués ; et que l'adoption de Cavendishia Gray (182) 
obligerait à changer le nom du genre Cavendishia Lindi. (1837) 
admis dans les Vacciniacées, trouble fâcheux pour la nomen— 
clature et qui n’aurait nulle chance d'approbation. D'ailleurs 
je doute fort qu'aucun botaniste sérieux veuille ressusciter 
‘un ou l’autre de ces genres, pour le plaisir facile de com- 
mettre tout d’un coup une cinquantaine de nobis en rempla- 
cement de ceux des Lindberg et Trevisan, qui doivent dispa- 
raître de la Nomenclature. 


Aug. LE Jos. + 
Cherbourg, août 1892. ra 


Contributions à la flore bryologique du canton du 
Tessin (Suisse). 


Après avoir visité cette intéressante contrée, je vais annon- 
cer le résultat de mes excursions. J’arrivai à Lugano le 6 juin 
dernier, parti à Faido le 9 juillet et d’ici le 17 du même mois. 
Sohdant ce temps de six semaines je récoltai 262 espèces de 

‘yinées. fie Dir 

M. le marquis Bottini vient de publier un catalogue, intitulé 
-« Gontributo alla briologia del cantone Ticino, Roma 1891 » 
qui contient environ 290 espèces et leurs localités. Je suis en 
état d’en ajouter 65, trouvées par moi. rer 
. Les plus rares, déjà indiquées pour le canton par M. Bot- 
Uni et aussi récoltées par moi, sont; - ne 
Aux environs de Lucano: Gyroweisia tenuis, Gymnosto- : 
mum calcareum, Eucladiam verticillatum, Dicranum fulvum, 
= D. viride, Campylopus atrovirens, C. Mildei, Didymodon 
 Cordatus, Barbula paludosa, B. papillosa, Ptychomitrium poly- 
-Phyllum, Grimmia trichophylla, G. decipiens. Physcomitrium 
Cuminatum, Funaria RE: Bryum Mildeïi, Philonotis 


i 


102 | REVUE BRWOLOGIQUE 


_ rigida,Atrichumangustatum,Diphyscium foliosum,Pterogonium 
_ gracile, Platygyrium repens, Fabronia octoblepharis, Hetero- 
_ cladium heteropterum, Anomodon tristis, Homalothecium 
_ Philippei, Entodon  orthocarpus, Brachythecium luteolum 
-C. M. B. plicatum, Eurhynchium striatulum, E. speciosum, 
E. Tommasinii, E. crassinerve, Orthotheciumrufescens. Rhyn- 
chostegium rotundifolium, R. confertum.R. murale, Hypnum 
imponens, H. Vaucheri. 

Aux environs de Faino : Campylopus atrovirens, Trichos- 
tomum crispulum, Grimmia elatior, G. Muehlenbeckii, Raco- 
mitrium sudeticum, Diphyscium foliosum, Pterogonium gra- 
cile, Fabronia octoblepharis, Brachythecium plicatum, Hyp- 

num (Thuidium D. N.) decipiens (c. fr.), Hylocomium pyre- 
_naicum. 
… Les suivantes ne sont pas indiquées dans le canton du Ticino 
par M. Bottini : 
Environs de Lucaxo, 280-400 mètres au-dessus de la mer 
on et Sorengo, Muzzano, Breganzona, Rovello, Savosa, 
orza, Viganello, Castagnola, Paradiso, Gentilino) : 
= Pleuridium subulatum près de la gare; Hymenostomum 
_ microstomum, près de Vezia sur un mur vers le sud avec 
Physcomitrium acuminatum ; Cynodontium Bruntoni, Muz- 
zano; Seligeria pusilla, Viganello; Dicranum spurium, Bre- 
nzona ; Leptotrichum pallidum, sur un mur près de Vià 
= Sassa ; Pottia truncata var. capsulis angustioribus, sur des 
_ rochers schisteux près de la gare; Pottia minutula, Savosa; 
Desmatodon cernuus, Paradiso sur un mur versant nord, 
trouvé auparavant par le D° G, Mueller au Monte Caprino; 
= Barbula lævipila, près de l'hôtel du Parc; B. vinealis, Geuti- 
_lino et Castagnola ; B. recurvifolia, Vezia (aussi au Monte 
_ Salvatore et à Faïdo) ; B. Hornschuchii, Muzzano ; B.convoluta 
_ Muzzano ; B. rigidula, Breganzona ; B. ticinensis Kindb ! 
NOV. SP. : Tige indistincte ; feuilles courtes, oblongues-lingu- 
Jées, révolutées aux bords (comme chez le B. muralis), quel- 
quefois entourées d’une marge jaunâtre ; nervure excurrente 
en pointe hyaline dans la moitié supérieure. Capsule longue 
de? mill., subeylindrique; péristome court, membrane indis- 
tincte, dents ne décrivant qu’un tour de spire. Sur les rochers 
schisteux près de la gare de Lugano : Grimmia montana forma 
foliis minoribus, Vezia (aussi à Faido);. Racomitium affine, 
Breganzona ; R. microcarpum, Vezia: Orthotrichum obtusi- 
folium, Muzzano, près du lac ; O. leucomitrium sur le salix 
alba; O. microcarpum près de Via Sassa sur le Morus alba; 
_Webera acuminata, Gentilino (aussi au Monte Bré); Bryumcons- 
trictum (B. Klingraeffii Schp.), sur un mur près de Vezia ; B. pal- 
_Jescens, Breganzona (aussi à Faïido-Dalpe); Bryum turbinatum 
_ près de la gare; B. erythrocarpum, Breganzona; Mnium 
affine, Breganzona (aussi à Faido) ; Mnium riparium près de 


REVUE BRYOLOGIQUE pe 


la gare; Habrodon Notarisii, Belvédère près de Montarina, 
sur le Carpinus ; Eurhynchium Teesdalei var. ticinense 
Kindb., différent par le port plus robuste, les feuilles un peu 
tee grandes et plus larges à la base, Massagno sur un mur; 
hynchostegium megapolitanum, dans la grotte de Viganello, 
 Plagiothecium nitidulum, près de la gare; P. elegans, 
Madonna della Salute ; Amblystegium varium, Lugano ; BR 
MOonTE SALVATORE, une montagne dolomitique (gravie 
jusqu’à 650 mètres) : 
Trichostomum nitidum; Barbula squarrosa; Didymodon 
luridus ; Grimmia (Schistidium) teretinervis Limpr. 
MonrE Bré (400-930 m.) : Isothecium myosuroides; Bar- 
bula gracilis (aussi Monte Salvatore) et var. viridis. 
MonTe GENEROSO (1600-1695 m.); formation dolomitique : 
Desmatodon flavicans, Geheebia gigantea, Grimmia (Schisti- 
dium) atrofusca c. fr., Orthotrichum nudum, Mnium ortho- 
rhynchum (aussi Faido)}, Mnium hymenophylloides, Brachy- 
thecium cirrosum.. j Rs 
Faino (740-1000 m.); formation principalement formée de 
gneiss et micaschiste : 
Andreæa falcata, Faido-Gribio, 1000 m.; Hymenostomum 
tortile, Cynodontium torquescens ; Campylopus adustus, entre 
Faido et Gribio, 1000 m., c’est probablement la même espèce 
(ou peut être variété du C. atrovirens) qui croît près de Lugano, 
colline di Vezia, mêlée au G. Mildei; Trichodon cylindricus; 
Leptotrichum homomallum; Barbula :cylindrica; Grimmia 
unicolor; G. tortifolia ; Orthotrichum Lyellii ; O. tenellum; 
Bryum Muehlenbeckii; Mnium subglobosum ; Mnium inclina- 
tum Lindb. ; Neckera pumila, Ne de la grande cascade de 
Piumogna ; Barbula fragilis et Hypnum Cossoni, Faido-Gribio; 
Coscinodon cribrosus, Faido-Chinchengo, déjà trouvé par 
Hegetschweiler près de Dazio grande, ; 
ALPE-PiumoGRA0, 1200-1400 m., formation calcaire : 
Oreas Martii. Re 
Les variétés suivantes ont été aussi observées : Polytrichum 
commune perigoniale, Sorengo; Barbula ruralis brevifolia, 
Dalpe ; Eurhynchium Tommasinii fagineum, Faido sur le Ju- 
&lans ; Funaria hygrometrica calvescens, Lugano; Gynodon 
tium polycarpum brevifolium, Faido-Chinchengo; UÜlota 
Hutchinsiæ forma nigrescens (non var. nigrita), Faido-Gri- 
bio ; Gymnostomum rupestre obtusifolium et Barbula tor- 
tuosa fragilifolia, Faido ; Leucodon sciuroides minor (feuilles | 

lus petites, plus longuement acuminées, souvent denticulées 
_ à la pointe), Sorengo; Thuidium recognitum radicans (tige 
__ radicante, branches plus petites), Gentilino, Muzzano; Brachy- 

 thecium populeum * angustifolium (feuilles plus étroites, ner- 
_ Yure excurrente, cils du péristome appendiculés, Lugano; 
 Dicranum scoparium * pseudo-undulatum (feuilles arquées 


REVUE BRYOLOGIQUE 


graduellement atténuées, fortement ondulées, cellules supé- 
rieures oblongues- ovales), Monte Bré; Pseudoleskea catenu- 
Jata (1) laxifolia (= Pseudoleskea ticinensis Bott. ?), Monte 
_ Bré (feuilles lâchement disposées, plus grandes, ovales en 
cœur; cellules alaires carrées), probablement une espèce nou- 
_ velle: Pleuridium subulatum anomalum (pédicelle élevé au- 
dessus des feuilles et arqué ; opercule distinct), Lugano près 
de la Via Sassa sur un mur. 
_ Gyroweisia linealifolia Kindb., n.sp. 
- Tiges d'environ À mill., solitaires ou formant de petits 
groupes, présentant souvent des jets stériles. Feuilles infé- 
rieures très petites, ovales, aiguës, les autres beaucoup plus 
longues, environ 2 mill., recourbées, d’une base peu dilatée, 
iténuées, sublinéaires, aiguës, crénelées par les papilles sur 
tout le contour, cellules basilaires rectangulaires, les autres 
presque carrées ; nervure subpercurrente. Feuilles périché- 
tiales plus dilatées à la base, brusquement atténuées en un 
_ acumen sublinéaire et très étroit, presque entièrement formé 
par la nervure. Capsule oblongue-cylindrique, rouge au bord 
upérieur ; pédicelle d'abord pâle, devenant rougeâire, long 
d'environ 3-6 mill.; opercale muni d’un bec long et oblique , 
péristome nul; coiffe longue, mais ne couvrant que l'oper- 
cule. Dioiïque. 
_ Getteespèce se rapproche beaucoup du Gyroweisia acutifolia, 
Phil. mais elle se distingue à la première vue par les feuilles 
_ considérablement plus longues et plus étroites. 
: Trouvé à Lugano, Viganello, les 17 et 27 juin 1892. 


N. G. KiINbBERG. 
Linkôping (Suède) 13 septembre 1892 


Bibliographie. 


AMaNN (3). — Characterbilder aus der Moosflora des Davo- 
ser Gebietes. (lahrbuch des Schweizerischen Alpenclubs 
| Buroxec (Georges). — Catalogue des Hépatiques et des 
Mousses d’Alsace, (Bulletin de la Soc. d'Hist. natur. de Golmar, 
nouv. sér. 1, pp. 1-58). ju AE 
Coesrezv (R.). — Beitrage zur Anatomie und Physiologie 

der Laubmoose. Rostock 1892, 15 pp. etune planche 4°. 
 Famiucer )J.). — Verzeichniss der um Mamming a. Isar 
von August 1888 bis Juin 1889 gesammelten Moose. (Zwülf- 


| (1) Déjà trouvé près du SL-Gothard par Muehleñbecle… 


REVUE BRYOLOGIQUE 105 


se Bericht der botan. Vereines in Landshut, 1892, pp. 218- 
.Keucer (Rob.). — Die Laubmoose des Geschener Tales 


(Berichte der Scheizerischen botan. Gesellschaft, II, 1899, 
pp. 109-119). FA 


OrTLorr (F.). — Die Stammblätter von Sphagnum mikro- 
photographisch aufgenommen und herausgegeben in 66 Licht- 
druckbildern. Coburg 1892. 8° (8 pp. et 66 pl. gross. 100). 

Aug. LE Jous. 


 Rexauzn, Carvor et Srepnant. — Musci exotici novi vel 
minus cogniti II. (Bulletin de la Soc. Bot. de Belgique, tome 
XXXI, 2° partie, pp. 100-195). ; 

Description de 13 mousses et 17 hépatiques récoltées à 
Madagascar et à Bourbon. + 


H. PEARSON. — A new british Hepatic (Journal of Botany 
for September 1892). 2 pages et 1 planche. — Description el 
figures du Marsupella conferta qui n'avait pas encore été 
indiqué dans les Iles Britanniques. | 


THÉnioT. — Récoltes bryologiques de la Société française 
de Botanique à Murat et dans le Cantal du 17 au 25 août 1891, 
(Revue de Botanique, 1891, pp. 481-500). 
Des notes sur la distribution géographique des espèces et la 
escription des 8 excursions précèdent l’énumération d’environ 
mousses et hépatiques. Ce n’est pas un simple catalogue, 
On y trouve la description de quelques espèces et variétés et 
es Caractères qui les distinguent des formes voisines. 


GILLOT. — Herborisation dans le Morvan (Bulletin de la 
ociété d'histoire naturelle d'Autun, tome cinquième 1892). 
Tirage à part de 39 P. 
: auteur s'est occupé beaucoup plus de la récolie des pha- 
_ nérogames que des cryplogames ; on y trouve cependant plu- 
Sleurs listes de champignons et de mousses. + 


 J Macoux et C, KINDBERG. — Catalogue of the canadian plants. | 
— Part. VI. Musci. — Un volume in-8 de 295 p., extrait de 
« Geological and natural history Survey of Canada, 1892». 
uvrage important contenant le Catalogue de 953 Mousses je 
el Sphaignes et la description d'un assez grand nombre d'es- 
pèces nouvelles par Kindberg. 


KR. Farnerr, — Muschi della provincia di Pavia Le cen- 
luna). Estratto dagli Atti dell’Istituto Botanico dell’ Universita 
… di Pavia, 1892. Tn°4 de 3 p. et 1 pl, FE és a 
_ Un certain nombre d'espèces et de variétés sont suivies de 
notes. Les Barbula unguiculata var. nitido-costata, Pogona- 


06 REVUE BRYOLOGIQUE 


tum Briosianum, Weisia viridula var. nitidifolia, Barbula 
ruralis var., Bartramia pomiformis var. dicraniformis, Barbula 
tortuosa var. dentata, B. subulata var. integrifolia, B. subu- 
Jata var. mucronata, B. torluosa var. selacea sont décrits 


et figurés. 


_ F. Camus. — Excursion bryologique à la tourbière de la 

- Fontaine du Four dans la forêt de Montmorency (Bulletin de 
Ja Soc. Bot. de France, p. 892, pp. 172-179. 

M. Camus a récolté dans cetle excursion beaucoup d'espèces 

‘intéressantes pour la flore parisienne. Citons seulement : 
Dicranum flagellare, D. montanum, Scleropodium illecebrum, 

Hypnum Patientiæ, Mastigobryum trilobatum, Sphagnum Gir- 
ensohni, S. fimbriatum, S. recurvum, Dicranum Bonjeani, 
ephalozia muliflora, Atrichum angustatum, Webera anno- 

tina, Scapania curta, Plagiothecium silesiacum, etc. = 


_ F. Camus. — Sur le Riceia nigrella (Bulletin de la Soc. Bot. 

de France 1892, n° 4, pp. 212-230), 

Disons d'abord que le titre est incomplet, puisque l'auteur 
étudie, avec beaucoup de soin, dans ce mémoire plusieurs 
autres Riccia. — Le Riccia nigrella est répandu dans la région 
méditerranéenne et dans tout l'Ouest jusqu'à Paris. On a sou- 
vent rapporté cette espèce aux R. bifurca er au R. minima. — 
_ Le R. bifurca est une espèce mal connue, son existence semble 

_ même hypothétique. — Le Riccia minima L. est la même 


re que celle décrite plus tard par Bischoff sous le nom de 
+ SoroCarpa. 

F. STEPHANI. — Hepeticæ africanæ (Fortsetzung). IV. 
Kamerun (Hedwigia 1899, pp. 165-174 et pl. X-XV). 


M. Stephani continue ses études sur la flore de lAfrique 
_par la > de et les figures de 14 espèces récoltées à 
 Kamerun par M. Dusén, GE 
GC. Wansnronr. — Einige neue exotische Sphagna (Hedwigia 
4892, pp, 174-182 et pl. XVI et XVII). — Description et 
figures de 6 Sphaignes exotiques. 
M. Unoenwoon. — The Hepaticæ of Labrador (Bulletin of 
 Torrey, Bot. Club 1892, pp. 969-270). — Liste de 31 espèces 
récoltées par E. Waghorne et Allen. 
M. Unnerwoon. — À preliminary comparison of the hepatic 

as Eu 2. and subboreal regions (Botanical Gazette, 1892, 
pp. 305-312). : 
M. Underwood compte, pour les régions boréale et subbo- 
- réale, 173 nn en Europe, 163 en Amérique et 98 en 

Asie, Des tableaux indiquent : la proportion pour cent des 
_ 214 espèces dans ces 3 parties du Monde, les espèces qui leur 
_ sont communes el celles qui leur sont spéciales. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Nouvelles 


M. R. SPruGE vient de préparer des Exsiccata de ses Hépa- 
tiques de l’Amazone et des Andes. Les fascicules comprennent 
400 espèces, plus ou moins; toutes sont nommées, et le prix. 
est de trente shillings (37 fr. 50) pour cent. Ceux qui désirent 
les posséder doivent s'adresser à M. Spruce ou à M. B. Slater, 
à Malton, Yorskire (England). C’est la plus importante collec- 
tion d'hépatiques qui ait jamais été offerte aux amateurs de 
ces belles plantes. Les échantillons sont bons et (plus souvent 
que d'ordinaire) en parfait état. 


 Musci GaLLiæ (herbier des Mousses de France et de diverses 
contrées de l'Europe). Fascicule XVII (n° 801-850) publié par 
Amann, Arnell, Arnold, Blytt, Corbière, Culmann, Espagn 
Gasilien, Gravet, Husnot, Hy, Kindberg, Morin, Nyman, Phi- 
libert, Reuter, Sébilles, Thériot. Trabut. — Prix 8 francs 
(8 fr. 50 par la poste). : | 

Ce 17° fascicule contient les 50 espèces suivantes : 

Ephemerum  tenerum. Hymenostomum rostellatum, 

- Squarrosum. Cynodontium gracilescens. Oncophorus nigri- 
Cans. Dichodontium flavescens. Angstroemia longipes. Dicra- 
num molle, D. fragilifolium. Dicranodontium circinatum. 
Fissidens pusillus, À. algarvicus, F. minutulus. Ceratodon 
dimorphus. Barbula bicolor. Grimmia sessitana, G. affinis. 
 Rhacomitrium heterosticham alopecurum. Grimmia obtusa. 
Encalypta brevicollis. Tetrodontium repandum. Tayloria Ru- 
dolphiana. Tetraplodon angustatum. Splachnum sphæricum. 

hyscomitrium sphæricum. Webera lutescens. Bryum lacustre 
norvegicum, B. calophyllum, B. obtusifolium, B. Donianum. 
Philonotis seriata. Foniinalis Duriæi. Neckera Philippeana. 
. Homalia lusitanica. Lesquereuxia patens. Thuidium Blandow 
Camptothecium nitensatrichum.Brachythecium trachypodium, 
B. Starkii. Eurhynchium Tommasini julaceum. Rhynchoste- 

ne tenellum meridionale. Hypnum intèrmedium rupicola, 
_#. Stramineum nivale. Andreæaalpestris, A. obovata, A. Hart- 
mani. Sphagnum subnitens, S. Russowi,S. cuspidatum falca- 
tum, S. rigidum squarrosum. : nd 


F. Renauzn et J. Carvor. — Musci Americæ septentrio- 
nalis exsiccati, — 3 fascicules de 50 espèces chacan sont prêts, 
Prix : 37 fr, 80. Un quatrième fascicule sera distribuë pro- 
_Chainement. — En dehors de cet exsiccata numéroté, il sera 
mis en vente quelques autres collections moins importantes, 

fr, la demi-centurie, — S'adresser à M. J. Cardot 


REVUE BRYOLOGIQUE 
On annonce, d’Altona près Hambourg,la mort du D'Gorrscne, 
le monographe des Hépatiques bien connu de tous ceux qui 
se sont occupés de ces plantes. Pendant un grand nombre 
d’années il se mit, avec la plus grande bienveillance, à la dis- 
position de tous les voyageurs pour l'étude des collections 
exotiques. Je lui dois la détermination de mes récoltes 
d'Afrique et d'Amérique. Il est l'auteur de plusieurs publica- 
= tions importantes et d'un Hepaticologia Gallica, resté inédit, 
dont je parlerai dans un autre numéro de cette Revue. 


= Je viens de recevoir du D' Burcæarv une notice sur 
_ M. Gnôünvaze, décédé à Malmô (Suède), le 16 novembre; elle 
sera publiée dans le prochain numéro. L 
nn TH: 


Table des matières de la 19° année (1892) 
Par noms d'auteurs. 


Amann. — Études sur le genre Bryum...*..................... 
BescHERELLE et STEPHANI. — Enumération des hépatiques du 
de. : ITR nd Lieu lasse gas 
Bryan. — Scapania crassiretis........ RARE NS LT ere 
Camus. — Riccia Bischoffii et R. nodosa.....,.........., She ou 
Cuzmaxn. — Orthotrichum Amanni,....,.,./.,5,.4.4...sssss..e 
TON. =: Hypaum. haMHONM ..;.,.:.:.4040.s4pe eaux 
_: Doux. — Mousses et Hépatiques d'Eure-et-Loir........ Visas 
Guixer. — Récoltes bryologiques dans les Aiguilles-Rouges..., 
Huenar: = Notaatur les Rico, SMS MEN. Te : 
uns it HIDHOSrADhIOS: cuves RER ere 30, 46, 62, 
KErN — Tropical Mosses in Skins of tropical Birds...,......... 
. Kwpserc. — Contributions à la flore du Tessin (Suisse).*...... 
Lesocis. — Du nom de genre Porella....,........,.......2.... 
se. Bibliographie. ::.,.,5...,., ie os cuis DA ON 
Lisre des Bryologues (Supplément)....... PPT LIT Ps pet 
Ras 8 VOS PES ET PE AT T is se MN a rre es UE 101 
Paris. — Un Nomenclator bryologicus.........:.... PT en 
… PaiLiBERT. — Sur free rares ou Nouvelles pour la France, 8 
+ n — Sur le Dichodontium flavescens............ side 1 
__ »  — Deux espèces arctiques de Bryum en Suisse... 33 
_ Ravaun. — Guide du Bryologue et du Lichénologue aux environs 
; Ca de ronde ui me DES Nord Tea 27 59 
RexauL et Canpor. — Musci Americæ Septentrionalis metho- 
É s CON D re nee rates does 204 10 
A TRABUP. — LS Rare Rio di AN seules M 
Vaxrun!, = De FUI americaine ni vaas es sir e goes 7 € 
» — De quelques formes d'Orthotrichum d'Amérique 5, 17 


Le Mans. — Typo graphie Edmond Monxoven. 


Nos 1-2 e Fe 90e ANNÉE 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Le sommaire des Nos 1 et 2 est à la fin. 


+ 


Musci PE a Septentrionalis, ex operibus oct: 
mis recensiti et methodice dispositi. (Suite ) 


on. Drummondii C. Müll. 25 Mais 219.— R. M, Sitka. 
712. nudicaulis Lesq.— Man. 220.— Cal. é 
7138. Bolanderi Lesq.— Man. 220.— Cal. : 
— 714. Tozeri Sch.— Man. 222.— Cal., Or., Vanc.— Eur. 
715. pulchella Sch.— Man. 222.— Id, B. C.— Eur., Sib, 
716. columbica Kindb.— Mac. Cat. 115.— B.C., N.W.T. 
717. Lescuriana L. et J.— Man. 221.— Can., E.S. 
= 718. carnea Sch.— Man. 221.— Can. Ill., B.C.— Eur. e< 
"719. albicans Sch.— Man. 222. — Gr, Labr., Can., Nf., N. Se 
nos Cou S SR M: W:S, 2,0. Eur., Sib. st 
— Var, nigricans L. et J.— Man. 223.— Cal. 
Var. urceolata Ren. et Card. [& ire Or: 
0. Soeur L. et J.— Man. 223.— Cal 
Le Poe iculata c: M. et Kindb. — - Mac. Cat. 15. 
Gen. 100. Bryum Dill. — été 
722. ee S, — M. 2%. — re arct., Gr, Cän., 
N.W.T., R.M., Cal.— Eur., Sib. 
723. purpurascens B.S.— Man. RP. — Am. rarct., Gr., Lab ce 
“+ R.M.— Eur; Sib: - 
Subpurpurascens Kindb.— —. Cat 2 119. _ 
_Brownii B.S. — Man. 224. — s. 
nduièm Sehi 2 Man. 95: Gb. Labt Ou NS 
pen ulum Sch.— Man. r, r., Can ce 
nue Se E.S., C.S.,R. M., W. ÈS B. Ge ; Bering 
üur:, Si 
Ron HAS Kindb.— Mac. Cat. 119.— R.M., B.C.. 
> ii Philib.— Rev. bryol. 1890, 56.— Wash. 
> “brachyneuron Kindb.— pe Cat. 120.—  BéBHng 


Kat 


Ex auctore præcedenti valde propinqua et forsan hujus varictas. — 716. Pre- 
Tout maxime affinis Le 
A forma t: capes brevissima, perfecle urecolata di versa. | “à À Hen- 


-sedis. — 797,728 uns pendulo 
‘fallaci 2 comparatum. 


np alianie E. Frs - Mac. Cat. 120.— Gr. Gin, RU” 
Eur., Sib, 
mamillatum Lindb.— Kindb. Enum.— Gr.— Eur. 
labradorense Philib.— Rev. bryol. 1887, 55. — Labr,— 
1 fe 
Tr a b; S. — va 229.— Am, arct., 


: Mac. Cat. 120. Re 
Vos Ar — Man. 226.— Cal. — Eur. 
onu C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 120. — 


 Biddlecomiæ Aust.— Man. 226.— Col. 
ha Brid. — Man. 2%. — Al, Behring. — Eur., 
1, . : 

_flexuosum Aust,— Man. 227.— BC. 

Knowltoni Barnes.— Bot. Gaz. 1889, 44, — - Nf, 

calophyllum R.Br.— Man. 227. — Gr., Âm. ie N. s. 
Cal.— Eur., Sib. 

Lu BS.— Man. 297. — Labr., Can., B.C. N. x 

E.S., W.S.— Eur... Sib’! 

fallax Milde.— Mac. Cat. 121, — Behring.— Eur. 

æneum Blytt. — Mac. Cat. 121. — Am. arct. Gr. Re 

- Eur, Sib. 

intermedium B.S. — Man. 228. — Gr. Labr., Can., NL: - 
oi” ES., C.S., R.M., N.W.T., B.C., Vanc. — Eur., 


mamilligerum Kindb, — Mac. Cat. 122. — R.M. : 
cirrhatum H. et H. — Man. 228. — Gr., Can., Nf.? Miq., 
Wyom.,Col., Cal., B.C. — Eur., Sib. 
+ ie VO. megalosporum Kindb. — Mac. Cat. 122.— B.C. 
49, EE Le — Wis., Id., Mont., Wash., Or., Vanc. 
: ur., Si 
750. bimum Schreb. — Man. 229. — Gr., Can., Nf., N. , 
£ ae . Fe R.M., Nev., Or. Wash:, Vanc., B.C. — 
ur., . 
a Var. angustifolium Kindb. — Mac. Cat. 193.— Can. 
leucolomatum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 193. ER: L'NUES 
. lonchocaulon C. Müll. — cr 229, — Col. 
es B.S. — Man. 230. — Can.?, Tex., Cal., Nes. 


provinclle Philib. _ Mr 230. — Fla.. Cal. — Eur. 
Ge Cal Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1890, 44. — 


pe ou Sch. — Mac. Cat. 123. — Gr, Labr. 


ee num Sulliy. _ Man. 230. — Or 
escens Schleich. _ Man. 23 281: — Te. ‘Lab, Can., Nr? 


FR Sn ES vidètur, — 735. Ab auctore B. énclènato 
ratum.— es arneo aflines, — 740. Sec. ac 
Hana, edenti valde A as et mg rie Sec. 
B, B. inclinalo et B. 

affine. - _ T6. ane peraffine 


— Na. lkifoliuis Kindb. — Mac. Cat. 12. - . M. 
—... Varlongifolium Kindb. — Mac. Cat. 124. — R.M. 
nitidulum Lindb. — Mac. Cat. 123. — Gr. — “Spitzbe 
teres Lindb. — Mac. Cat. 12%. — Am. arct., Gr; Spitz- 
berg, Sib. : : 
subrotundum Brid. — Man. 231. — Gr., Can., Col. Cal. 
B.C. — Eur., Sib. 
microglobum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 129. — Can. F 
coronatum Schw. — Man. 232. — Fla. sut 
erythrocarpum Schw. — Man. 232. — Ala., Cal. — Eur. 
pes erythrocarpum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 124. 
anc. 
atropurpureum W. et M. — Man. 232. — Otis NY. 
Penn., Ill, Ala., Nev. -— Eur. : 
versicolor Braun. — Man. 935. — Fla. — Eur. Le 
californicum Sulliv. — Man. 237. — Cal. 
Blindii B.S. — Mac. Cat. 125. — B. Fr M. 
argenteum L. — Man. 234. — Eur., Sib. 
—  Varr. majus B.S., lanatum B.S. — —. M 
- Eur. 
alpinum L. — Man. 933. — E.S., B.C. — Eur. 
alpiniforme Kindb.— Mac. Cat. 271. — Can. 
hæmatocarpum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 125.— B:C. 
Muehlenbeckii B.S. — Man. 233. — Gr, Nf., mb 
Wash., N.M.— Eur 
Raui Aust. — Mac. Cat. 195. — Can., B. C. 
percurrentinerve Kindb. — Mac. Cat. 126. — B. C. 
miniatum Lesq. — Man. 233. — Cal., B.C. gs 
Atwateriæ C. Müll. (2. Macounii Aust.). — Man. 22. 
_-Cal., Or., Wash., Vanc., B.C., Can. 
capitellatum C.M. et Kindb. — Mac. Cat it, — Vanc. 
0. rubicundulum CM. et Kindb. — Mac. Cat. 129. . 
781. cæspititium L.— Man. 235. — Eur., Sib. r 
. Vancouveriense Kindb. — Mac. Cat. 129. - ve Van. fais 
; du en sr C. M. et Héndb. > — Mac. Rs 128. 
784. occidentale Sulliv. — Man. 9236. — Cab © 
] Capillare L. — Man. 235. —- Et. SA tu 
Var. cuspidatum Sch., meridionale Sch., fl 
, Ferchelii B.S. — Man. 236. — Eu 
786. | hetcronguron Get et Kindb, — Mac. 
.; Vanc., Ca 
NB brevicuspidatum Kindb. — Mac. Cat. 131. 


ee aûc.- ; 
7 obconieun Hsab, _ Man, 296. _ Fla, Cal, ces - Eur 


Præcedenti roximum. — 765. Pracolents simillimam ét. forsan nie 
tantum varietas. 2 — affinissimum. — 773. Ab auctoribus B. alpino 


. Lesq. et James ee a Mo re sed 


tre ns. — 776. Ab auctore B. M 
lice dam maxime aflne et. forsan hujus varictas. — 7 
bus D md : Alwaerie comparatæ an rever 


REVUE BRYO GIQUE 


legans Nées. — Mac. Cat. 131. — Can., Mig. - — Eur. 
. floridanum Ren. et Card. ined. — Fla. 
acutiusculum C. Müll. — Flora, 1887, 220. — Al. 
Sawyeri Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1889, 95. — Fla., La. 
extenuatum Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 97. — Or. 
erubescens Kindb. — Mae. Cat. 118. — Can. 
cyclophyllum B.S. — Man. 237. — Gr., Am. arct., Can., 
Penn., R.M. — Eur., Sib. 
pallens Sw. — — Man. 237.— Gr., Can., N.S., R. M., Wyom., 
___: B.C. — Eur., Sib. 
4. obtusifolium Lindb. — Mac: Cat. 131. — an Behring. — - 
+ Rur:Mib::: : 1e 
erythrophyllum Riot. — Mac. Cat. 131. — Can., 
_ Behring. 
É erythrophylloides Kindb. — Mac. Cat. 272. — B.C. 
anœctangiaceum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 130. 


.. 


800. ‘crassirameunn Ren. et Card: — Bot. Gaz., 1890, ie. 


se pseudotriquetrum Schw. — Man. 938. — Gr., Can., Nf., 
es NS., E.S., C.S., R.M., W. S., Vanc., B.C. — Eur., 


de Sch. — - Wis. Wyom Wash. — 
ur. 
: re Éyalodontium C. M. et Kindb. _ Mac. Cat. 
denticulatum Kindb. — Mac. Cat. 133.— BC, 
hydrophilum Kindb. — Mac. Cat. 133. Yang 1 
Duvalii Voit. — Man.238. — Am. arct., Can., Miq., Nov. 
Angl., N.M., Cal, Or., Wash., R. MSBCNQW.T, — 
 Eur., Sib. 
Var. latodecurrens C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 132. 


VE. Gas eanum Kindb. — Mac. Cat. 272. — Can. 
805. turbinatum Schw. — Man. 238. — Gt, Can; :N, W.T., 
_ B.C., Vanc., R.M,, Uinta. — Eur l 

806. pen Kindb. — Mac. Cat. 138. — Can., RM, B. 0, 
an. oh 

—. “Cal Schw. — Man. 239. — Gr., ECSK, M. Utah, 
5: Cat = Für. À 

— ie latifolium B. s. — Man. 239. — Cal. Utah. " 
ur, “E 


— Var. angustatum B.S. M ler Eur. 
808. roseum Schreb. — Man. 239? — Cal.? — Eur. Sib. ée 
809. Ontariense Kindb. (B.roseum Lesq. et James ne ex 
| parte}. — Mac. Cat. 135. — Can., N.S., ES. C.S | 
810. lucidum Britton. (Mniwm Roellii Broth. Bryum simplez 
Kindb.). — Bull. Torr. bot. Club, TE 340. Id., 

Mont., Or., Wash., B : “ha 


789. B. Doniano europæo proximum, sed diftert hibit multo ‘praciliore tisane : 
iribus, limbo augustiore hand incrassato, marginibus es Leg. Fitzgera 
797-799. Ex auclori B. obtusifolio pos Ne 803. Species B. psex 
valde affines et forsan tantum hujus varietates. — 806. 8. at a à | 
808. av jun dlu contsum. Mr nc. - _roseo 
cum eo jam di u confusum. 


811. coneinnatum Spr. 


Eur. 
812. 
813, 


Vanc. 
= Gen. 101. Zieria Sch. 
= 817. jufäcea Sch. — Man. 240. — Gr., Can., R.M. — Eur. 
818. demissa Sch. — Man. 241. — Gr., R.M., Col. — Eur. 
Gen. 102. Mnium L. 
819. cuspidetam He Hedw. — Man. 242, — Can., Nf. Miq., N. S. 
; C.S., S.S., B.C., N.W.T. — Eur., Sib. 
ve tenellum Kindb. — Mac. Cat. 136. — Can. 
— 820, venustum Mitt. (M. Nevii C. Müll.). — Man. 242. — Cal. 
Or., Wash., Id., Mont., Vanc., B.C. : 
821. macrociliare C. M. et Kindb. — Mac. Cat. 137. — Can 


B.C. 
822. rostratum Schw. — he 248. — - Can., N. BE: €. S. ES 
Wyom., Or., B.C. — Eur., Sib. = 
83, Drummondii B.S. — Man. 243. — Can., N. KR E. : ie) Or. 
R.M., B.C. — Eur., Sib. 
824. medium B.S. — Man. 243. — Can., Mass., N.Y., N.J. 
| Wasatch Mts., Id., Or., Wash., Vanc., BO, = Eur, 


Sib. 
825. _affine Schw. — Man. 244. — Eur., Sib. 
Var. rugicum B.S. (M. rugicum Laur.). — Man. 244 
; :— Am. arct., Can. — Eur. 
826. insigne Mitt. (M. affine var. elatum B.S.). — Man. 244. 
— Can., Miq., Minn., Kan., W.S., Vanc., B.C. — Eur. 
_—. Var. intermedium Kindb. — Mac. Cat. 139.— Can. : 
- Vanc., B.C. ne 
— 827. hornum L. — Man. %5. — Can., Nf., Mig. $ Nov. Angl. 
Penn., N.C. — Eur. 
88. serratum Brid. — Man. 945. — Can., N. SFA E.S., Wyom. 
RM, Vanc., B.C. — Eur., Sib. S 
___ — Var Macounii Kindb.— Mac. Cat. 139. — Can. : 
829. orthorrhynehum B.S. — Man. 246. — Gr., Can., Labr 
Penn., Col., R.M., B.C. — Eur., Sib. He. 
_decurrens C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 140. — B.C 
: Nr Lindb. — Mac. Cat. 141. — Can., R. M. 
— Eur. 
832. pesnie-Iyeopelioies C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 1 
À Can., Nf., Nov. Angl., ES., R.M., B.C. ns 
833. umbratile Mitt.— Man. 246. — R.M., B.C. 
834. spinosum Schw.— Man. 246. — R.M. — Eur., Sib. 
835. Ra B.S. — Man. 247. — Can., Née Angl., 
—. Wash., B.C. — Eur. à: 


813-816. Species 6 steriles notæ. dhoie séèls- el. Ex Mioit us præce— 
denti proximum. — Ab auctoribus M. orthorrhkyncho et M. umbratili compara- 
um. — 832. Syn. : Fi ‘lycopodioides us et Jam. Manua no! _S 
G. Müller. (Cfr. Mac. Caf., p. 140 se 


ne Sib. e ee ; 
838. Blyttii B.S. — Mac. Cat. 142. — RM. B.C. — ne. Sibe: 
839. cinclidioides Blytt. — Man. 248. — Gr., Can., Nov. Angl., 
= - Vanc. — Eur. Sib. = 
810. punctatum Hedw. — Man. 248. — Gr., Am. arct., Labts:” 
Re Le En ,N.S., ES., R.M., Wash., Vanc., B.C. — 
ur., Sib.. 
Var. “Rs B.S.— Man. 48. — Cum forma typica. 
“ Eur. 
l Nez osum B.S. — Man. 248. — Gr., _— W.  E 
R.M., B.C. — Eur., Sib. | 
812 Le ef B.S. — Mac. Cat. 145. — - Gr. — Eur. 


hymenophylloides Hüb. — Man. 249, — Gr. Labr.. Can. | 
ha + k. Ÿ. — Eur., Sib. e : 


34 Ë _acan oneura Lindb. inéum PAM C: Mal — 
Man. 249. — es Cal., Or., dr Yape DORE = 
Sitka. RS 
. Gen. 104. Cinclidiur $s 
845. stÿgium Sw. — 
# UE. , SDS 2. 
ubrotundum Lindb 
Gen. 105. Rhiz gonium.Brid. 
spnte ge Fo “Man. 254, — Ala., La. Fla. 
en totheca Schw. 
848. Wrightii Sulliv. — Man. 251, — Fla. 
… Gen. 107. Aulacomnium Schw.. 
849, androgynum Schw. — Man. 252. — Can., French : river, 
… Cal., Or., Wash., Id., Mont., Vanc. “BG, — Eur, 
_palustre Schw. — Man. 252, — Gr., ‘Am. arct., Labr., 
Le: Can, Nf:, Mig., NS, E.8.:6:5.,R M, W. Sd Vanc., 
Sitka, B.C. — Eur., Sib. 
Varr. imbricatum B. S., fasciculare B. ps. FR z. 
+ Jum B.$., alpestre Sch. — Man. 252 u 
forma typica. — Eur. ne 
Var. congestum Boul.— F1. Mig. Ke = Mid me 
Var. laxifolium Kindb. — Mac. Cat. 145. — B.C. 
dum Schw. — Man, 253. — Gr., Am. are. Las 
mie Nov. Angl., ES. — Eur., Sib. 
| pr Le ST. NC An Es 
2 ., x 
_Gen. 108. 108. Timmia Heûw. Ê x ie 
mégapolitana. Hedw. — Man. A Cen., Né, NS. - 
E.S., R.M., N.W.T., Vanc., B.C. — Eur., Sib. : 
Var. cucullata. (7. cucullata Mich). _— Du _. _ 
Cum br RAR Frs 


836. M. spinuloso et M. serralo ab auctre com tam. 8. Precedenti va 
añine et forsan __— varietas. parat : , 


__— Vie bavarica. (T. inbcriés Hal. ).— Mont. “" : 
_ 855. austriaca Hedw. — Man. 255. — Gr., Col., Mont., R. M 
Wash. Id. B.C., Vanc. — Eur., Sib. 
856. norvegica Zett. — Mac. Cat. 146. — Gr., R. cb N.W. T.- 7. 
Eur. Sib. < 
Gen. 109. Atrichum PB. 
857. undulatum P.B. — Man. 256. — us 
— Var. altecristatum Ren. et Card. — Bot. Qué, 1890, 
58. — Penn., Mo., Kan., Or. 
angustatum B.S. — Man. 256. — Can., Nf. N.S., E. 
C.S., S.S. — Eur. 5 
Selwyni Aust. — Man. 256. — Id., Or., B.C. 
xanthopelma C. Müll. — Man. 957, — Tex , La., Kan. 
Lescurii James. — Man. 257. — Al., Sitka. . 
crispum James. — Man. 257. — Can., N.J., B:O. — Eur. 
parallelum Mitt. — Man. 258. — R.M., B.C. 6 
leiophyllum Kindb.— Mac. Cat. 148.— B.C., Vanc. 
. rosulatum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 148. — B.C. — 
Gen. 110. Oligotrichum D.C. 
866. aligerum Mitt. — Man. 258. — Or., Wash., R.M. I 
nt a Ru Ehrh. — Mac. Cat. 149. — Gr., Behrin 
| ur. 


— Var. latifolium C.M. et Kindb. — Mac. Cat. —. 


— B.,C 
Gé. 111. Polytrichnäelphus C. Müll. 
868. Lyallii Mitt. (Otigotrichum Lyallii Lindb.).— Man. 259. 
— R.M., Col., Cal., Or., Wash., B.C. < 
Gen. 112. Psilopilum Brid. _ 
869, arcticum Brid. — Man. 260. — Gr.; Am. arct., Lane _. 
._ Eur. Sib. Ke 
Gen. 113. Pogonatum PB = 
870 brevicaule P.B. — Man. 260. — Cats 
871. brachyphyllum P.B. — Man.?61. — N.J.. 
872. capillare Brid. fan. 261. — Gr., ÿ Nf, Mig. Nov 
Angl., R.M. 2 Pur.) Sib. 
dentatum Brid. — Man. 261. — R. M. B:C., AL — Sib. 
Fer Lesq. — Man. 262. — R.M., Cal., B.C.; Al. 
au be o 
atrovirens Mitt. — Man. 262. — B. c., Sitka. ; 
: Rose Kindb. — Mac. Cat. 150. — Al,, Yane. 


ni C 
s. urnigerum P.B. — Man. 262. — Can., NN. 8., E. S 
Fur G D4R: M., W. CRE C;, Ah. — Eur. Sib. : 
. alpinum Rœhl. — Man. 9263. — Gr., Am. arct., 
Can., Nf., N.S., ES. C.S., R. M., WS., 
Eur., Sib. 

Varr. arcticum Brid., septentrionale Brid 
a Brid., sim] _. Sch. — Man. 265 
orma typica. 

Var. microdonitum À Kindb. — - Mac. ee 152 
+ Lee 


865. re ténbé, sterit nota | 
distinetum. — 875, 876 P. à 


Mal  . A 
80, Macounii Kindb. — Mac. Cat. 152. — B. Cv Su. Al. 
Gen. 114. Polytrichum Li 
-. formosum Hedw. — Man. 264, in parte. — Can., N£.? 
cs N.Y., Wash., B.C., Sitka, Al. — Eur. is 
ar. Le nes B.S. — Man. 264. — Loco nobis 
oto. 
88. PR Kindb. — Mac. Cat. 154. — B.C. 
883. gracile Menz. — Man. 264. — Can., Nf., MG Minn., O., 
à R.M.,B.C., Behring. — Eur., Sib. 
884. sexangulare F1. — Bot. Gaz., 1889, 99. — Or., R.M., 
es , AL, Gr. — Eur., Sib. 
. ohioense LR et Card. (P. formosum L. et J.,in parte). 
se Gaz., 1888, 199) — Can., N.S., E.S., C.S., B. 
: . commune Li: _ Man. 266. — Gr., Can., Nf., Miq., NS 
En A sé S., Id., Or., Sitka. — Eur., Sib. 
périgoniale B.S. — Man. 266. — Can., NS. 
SL CS. 8.8., BC. kr 
Var. Ye Kindb. — Mac. Cat. 156. — - Can, 


888. Jp Willd. — Man. 965. 2 Eur, Si 
alpinum Sch. — Man.265. — Wis 
Waghornei Kindb. £ à 
nz. — Man. 265. René Can., Labe, Nf 
: Me q-, N.S., E.S., B.C., Sitka, — Eur., Sib. 
iliferum Schreb. — Man. 264. — Eur., Sib. 
Re Hoppei Sch: —. Man. 265. — ]d., R. M. — 


Pie ur. 
801. yperboretim R. Br. — Mac. Cat. 154. — Gr. Melville. 
ib., Spitzberg. 
62. boreale Kindb. — Mac. Cat. 155. - — Behring. 
Gen. 115. Diphyscium Mohr. < 
893. Lg Mohr. — Man. 267. — Can.,N,. Sr E. S., G. 
ur | 
Le 116. Apetas rie Hall. 


5 PLEUROCARPÆ | 
Gen. 117. | Fontinalis Dill. (). 


896. antipyretica L. — Man. 268. Card. fonbs. 18. _— à Ge. 
yom., Cal., Or., B.C. — Eur., Sib. 


ge — Var. CEE Sulliv. nue pountan Sulliv. ) — = Mn 


882. E descriptione, à passent sie  ditinetum _ gr, Præcedentis sul 
— * Les espèces des op Fontinali Fe lyma et Dichelyma 
ss Ja En F Ca Se 


- 897. 


905. 


= 906. 


907. 
_—— 908. 


—— 912 
913 

_ 914 
915 


REVUE BRYOLOGIQUE 9 


269. Card. Fontin.52. — Can. Miq., Nov. Angl., 
N.Y.,B.C., Vanc. — Eur. ? 
— Var. californica Lesq. (F, californica Sulliv. }. — 
Man. 269. Card. Fontin. 54. — Cal. 
— Var. Or TS Ren. et Card. — Card. Fontin. 04. 
— Or. — Sib 
—. Var. rigens Ren. et Card. — Card. Fontin. 55. — 
Wash., Vanc., B. C. 
neomexicana Sulliv. et Lesq. — Man. 269. Card. Fontin. 
09, — R. M., Col., N. M., Mont., Id., Cal. Wash. 
Vanc., B.C. | 
— Var. columbica Card, (7. columbica Card.).— Card. 
Fontin. 61. — Cal., Id., Wash., B.C. . 


. maritima C. Müll. — Card. Fontin. 61. — Wash. 


. Kindbergii Ren. et Card. (F. subbiformis Ren. et Card. 
F. antip. var. ambigua Card.). — Card. Fontin. 62. — 
Id., Or., Wash., Vanc., B.C., N.W.T.— Eur. 


: Howellii Ren. et Card. _ Card. Fontin. 66. — Or., 


Wash. 
. Chrysophylla Card. — Card. Fontin. 67. — Wash. 


. biformis Sulliv. — Man. 270. Card. Fontin. 72, — O., 


Wis 
disticha Hook. et Wils. — Man. 272, Card. Fontin. 75. _— 
La., Ala. 


. Sullivantii Lindb. (F. Lescurii var.gracilescens Sulliv. 


F. Renauldi Card.). — Man. 271. Card. Fontin. 76. — 
N.J., Penn. 
Delamarei Ren. et Card. (F. Pechii Aust. ?) — Card. Fon- 
tin. 84, — Miq., N.J.? 
dalecarlica B. S. — Man. 270. pe Ron 86. — Gr., 
Can., Nov. Angl., Va., N.C. — 
Var. Macounii Card, ined. Cd: mc W.T. 
mollis C. Müll. — Card. Fontin. 90. — Wash. 
Novæ Angliæ Sulliv. — Man. 270. Card. Fontin. 91. — 
Can., Nov. Angl., N. Y., Penn., N. J., O., Va. 
qu Var. Hovei Card. (F. "Hovei Aust.). —’Card, Fontin. 
93. — N. Y. 
— Var. Eatoni Card. (F, Eatoni Sulliv.). — Card. Fon- 
tin. 94. — N.H 


. Cardoti Ren. — Card. Fontin. 95. — Va. 
. involuta Ren. et Card. — Card. Fontin. 96. — La., Fla. ? 
J: 


M 
. hypnoides Hartm.— Man. 272. Card. Fontin. 98. — Can. 


ts T...B.C., Vanc., Mont., Wyom., Ill — ‘Eur, 
ib. 


. nitida Lindb. et Arn. — Card. Fontin. 108. — Can. B. 


C. — Sib 


. tenella Card. — Card. Fontin. 105. — Id. 
. Duriæi Sch. — Card. Fontin. 111. — Cal. — Eur. 


Leseurii Sulliv. — Man. 271. Card. Fontin. 115. — Can., 


Nov. Angl., E.S., Ala. , 
— Var. ramosior Sulliv. (F., Frostii Sulliv. F. Sulli- 


* A forma typica differt foliis perichætialibus obtusis, haud apiculatis. 


Um r: PAR 


… vantiiL. et J. not ; Man. 271. Card. 
+ Fontin. 117. —N. H. 
flaccida Ren. et Card. — Card. Fontin. 118. — La., Mn 
> RS, Bo 
917. microdonta Ren. — Card. Fontin. 120. —N. J. 
918. RÉ Lindb. — Card. Fontin. 122. — Minn. — 


9. fiiformis Sulliv. et. Lesq. — Man. 271. Card. Fontin. 124. 
7e 2 Ky., Mo I. La: 
- Var. tenuifolia Card — Card. Fontin. 126. — La. 
920. Langloisii Card, — Card. Fontin. 126. — La. 
__ Gen. 118. Brachel ra Sch. : 
bo ch. (Dichelyma subulatum Myr. Crybhet 
inundata Nées.). — Man. 274. Card. Fontin. 131. — 
 — La., Ga., Ark., Ill. rs 
Gen. 119. Dichelyma Myr. 
922. falcatum Myr. — Man. 273. Card. Fontin. 135. — Can, 
Nov. Angl. — Eur. Sib. 
928. uncinatum Mitt. — Man. 273. Card. Fontin. 137. me" M. 
_. Wyom., Id. Or., Wash., Vanc , B. C., Can.? 
US TRE cylindricarpum Card. (D. eylindricarpum 
Aust.). — Man. 274. Card. Fontin. 139. —Id.,0r., 

: Wasb., B.( 

F7 ca illaceum B. Fe — Man. 273. Card. Fontin. 0: Can: 
Vo. Angl., N "SN. J., Penn. —- Eur. 

Var. elongatum Kindb.— Mac. Cat. 160. - -— Can. 
Halls B. S. (D. Novæ Brunswiciæ Kindb. D. obtu- 
..sutum Kindb.). — Man. 274. Card. Fontin. 142. — 

Can., Mass., N.Y., Penn. 
Gen, 120. cryphen! Mohr. 
glomerafa B.$. — Man.?76. — S.S. 
7. pendula L. et J. — Man. 276. — Fla. 
8. nervosa B.S. — Man. 277. — Ala., La. 
, Ravenelii Aust — Man. 277. — Ga. 
sen. 121. Leptodon Mohr. 
chomitrion Mohr. — Man. 278. ee Cün:; N. S., CE S.. S.S. 
_ Var. immersus Sulliv. (L. immersus Sul. ” ue A 
, — Man. 278. —SS. 
Var. ixriguus Ren. —Man. 278. Fa. 
981. floridanus Lindb. — Man. 414. — Fla. 
932. ohioensis Sulliv. -- Man. 278. — O. 
933. nitidus Lindb. — Man. 2%. — Can. 
Gen. 122. A /sig Sulliv. . 
. californica Sulliv. M 280. Ca, Wash. die: M 
_ : AU flagellifera Ren.et Card. — Bot. Gaz., 1889, 97. 


935. abietit Sulliv. (à, Macoëtiti indb). _ Man. 9: _ 

: Cal. Id.; Or., Wash. “Vanc., A dt 
936. longipes Sulliv. — Man. 280. — Cal 

Gen. 123. Neckera. Hedw. ne 

undulata Hedw.— Man. 281. — . Fa, 3 
988. disticha Hedw. — Man. 281. —Fla 

Menziesii Drumm. — Man. 282. — KR. M. 

n 16 re à sn A RS es 


REVUE BRYOLOGIQUE 


— Nu amblyclada Kindb. — Mac. Cat. 16. — - B.C. 
— Var. limnobioides Ren. et Card. — Bot. Centralbl, 
1890, n° 51. — Or. 
90. pe ‘Hedw. — Man. 282. — Can., N. , ES. — Eur., 


- 941. oligocarpa B.S. — Man. 283. — Can. Nov. Angl., NM, 
R.M. — Eur., Sib. 

959. pterantha C-Met KiMb. — Mac. Cat. 162. —R.M. 
. 943. Douglasii Hook. — Man. 283. — Cal, Or. Id., B.C. 
Al. ; 
Var. Macounii. Kindb. — Mac. Cat. 163. — Vanc., 


B.C. 
_— 94%. complanata Hüb. — Man. 283. — Labr., Can., Nf., Nov 
; Angl., Penn., Tenn. — Eur. 
945. pumila Hedw. — Man. 284. — N.C. — Eur. 
Gen. 124. Pilotrichella ©. Müll. 
946. cymbifolia: (Pilotrichum Sul. Necxera (rttstichéla) 
..‘ C. Müll.). — Man. 284. — ba:, FI 
947, floridana. (Neckera Aust.). — Man. 284 282, —Fla. 
Gen. 125. Homalia Bd: | 
948. er C.M."et Kindb.— - Mac. 
B.C., Vanc. 
—919. Jamesii Sch. — Man. 285. — Nov. Angl., Penn. 
950. gracilis James. — Man. 286. — N.Y., N.J 
Gen. 126. Papillaria C. Müll, 
951. pendula. Mereor ium Sulliv.).— Man. 286. — La. 
— 92. nigrescens. (Hypnum Sw. Meteorium Mitt.). — ur 
1. — Can., Fla., La. 
Gen. 127. Leucodon Schw. a Fe 
958. Cp es Sehw. — Man. 288. — Can., N.Y. — Eur. 


— 954. Go. julacous Sulliv. — Man. 288. — E. 8. CS: ne 
: rachypus Brid. — Man. 288. == Can, ES. 
pe 198. Pterigynandrum Hedw. x 
— 956. filiforme Hedw. — Man. 289. — Gr., Can., Nf., N. ss 
, M.,. Mont., Wyom., Id., B.C. — Eur. : 
—. Var. cristatum L. NT  (repiongmentum crista- 
: tum Hpe.). — Man. ? ne, 
Var. minus L. et J.— Man. 289. — = N. S. 
_ Var. heteropterum Sch. — Wash. : 
sr. “papillosuium. € ci et Kindb. — Mac. Cat. 16 
. Pterogonium.à 
958. gracile  — Man 990. — da: à Eur: 
Var: duplicato- -serratum pet (Leptohy. 
plicato-serratum Fran: 230 Man. ve - Cal. 
059. Drschypièum ue — y À: 
Gen. 130. Antitrichi 
960. curtipendula Brid. Br 
| NGC Or., Wash., Vanc. - Eur. 


942. Præcedenti valde proxime. — M6. Neckera (Orihnstickalla) Ladoricie © C. Müll. 
ap. crmbfolien referenda videtur. — 948. Sec. auctores, H. frichomandides 
H, obt Manual, p. 285, ad hi eciem pertin Ver. Pracedenti pa fi 


ash., Vanc., B. (SA ‘&itka, AL bé 

961. tenella Kinib. — Mac. Cat. 165. — Vanc. 
962. californica Sulliv. — Man. 291, — Cal., Id. , Or., Wash., S 
Vanc., B.C., AL — Eur. ee 
—. Re ambigua Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1890, 59.— 


Gen, 131. I CS Tayl. 
. vVarians Sulliv. — Man, 292. ei Fa 


- 2. cruceana Duby. — Man. 292.— Fla. ; 
965. (?) Sullivantii C . Müll. — Man. 293. — O., N.C., Cal. 
EE g0phyllum Brid. 
an. 293. — Tenn., Id:, Cal., PE B.G;; 


on, 18. abinie Rat 
ES Raddi, — Mac. Cat. 166. — B.C., Ca, Minn. — 
ur. 
Var. ciliata k. êt de 1 near De Not): 
+ Mans 908. = Où, NM — Eur 
. gymnostoma Sull. et Lesq. — Man. 294. — N.M. 
Octoblepharis Schw. — Man. 905. — Ju, Kan. — Be 
Wrightii Sulliv. — Man.9295. — Tex. 
Ravenelii Sulliv. — Man. 295, — S.C., 
972. (?) Donnellii Aust. — Fla 
Gen. 134. À 


_Gen. 136 or. 0 Hook. et Wils. 
975. parvulus Sulliv. —- Man. 297. —SS, 
nr D Pen Sull. et Lesq. 


Gen. 137. Dieiia ia.Sulliv. 
976. en iv. — Man. 299. — Can., N.S., G S., Es, 


977. Feu Kindb. — Mac. Cat. 166. — Can. 
o. asprella Sulliv. — Man, 299. — GE N. rs CS. 
979. Leseurii Sulliv. — Man. 299. — CS 
80. robusta Duby. — Man. 299. — - Fla. ” 
Gen. 138. M re Nan : 
ulac cea” Man. 300. — — Gr. Labr.. cn Nf£. N.W 
jv. Angl., N. Y., Or. — Eur., Sib. 
300. — — Gr, Uinta Mts., Am, an 


à ‘+ Nov. angl, N. Y. 
— Man, 301. — - Can., N.S., C.S., ES, 
S., BC. re Si. 


Ver. aludosa Seh. — - Man. 801. — is de vues 
Le . 


“à 90m. Species incertæ selis. he es ie ietas præced 
= 97. Mera varietas præcedentis eo “à are 


NUE BRYOLOGIQUE 


- 985. obscura Hedw. — Man. 301, in parte ?. is - Pénn., La. 
986. Pr de C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 169. 


— 987. gracilescens Hedw.(Z. obscura Auct. ) — Man. 801, saltem : 
in parte! — S.S., Penn. 
— 988. nervosa Myr. — Man. 802.— Labr., Can., Nf., Nov. angl, 
N.W.T., B.C. — Eur. 
tristis Cesati. — Man. 203. —E.S. — Eur. 
: Austini Sulliv. — Man. 308. — N. J., Min., Ill, Kan, 
“991. denticulata Sulliv. — Man. 302. — Can. . C5: 578% 
(?) cyrtophylla Kindb. — Mac. Cat. 169. — Can. : 
Gen. 140. Myrinia. Sch. | 
= 993. pulvinata Sch. — Man. 303. — B.C. — Eur., Sib. 
rs Ren. et Card. — Bot, Centralbl. nue … 01. — 


Gen. 141. Anomodon LE et T. nie 
“op. _rostratus Sch. — Man. 305. En s., CS, 
5.5; Vanc.?—hu 5 
996. attenuatus Hartm. — Man. 305. _ 
S:, S S, — Eur. 
Var. brevifolius Ren. et Perd — Bot. ‘Ceni 
: 1890, n° 51. — Ind., IL, Wis. - 
997. 7. tua ‘Sch. = Man. 305. — Can., N. Be C.S., E. &, 
‘ie — Sib 
998. House Sch. — Man. 306. — Can.,N.S., E.S. — Eur. 
ib. 
209. ie FE. et T. — Man. 306. — Can., ie 2 
Sib. 
1000, californicus Les: Man. 306. — Cal. 
1001. heteroideus Kindb. ( (Eéshéa nigrescens Kindb,. — - Mac. 
2 … Cat. 172. — Can., R.M. 
1002, Toccoæ Sull. et Lesq. — . Man. 306. — Ga., La. 
Gen. 142. Lescuræa Sch. ee 
. imperfecta C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 170. — - BC. 
Gen. 148, Platygyrium Sch. ; 
1004. — Sch. — Man. 307. — 4 N.W.T., NS, G 
S.,S.S.— Eur., Sib.-:. 
— Var. orthoclados Kindb. — - Mac. se 172. — Can 
0822: 144. DE Sch. 
M.R. MN VIT. D ur Sie à F 
1006. hétéro alla Sch. — Man. 508. — Can. : 
É M., B. :G: rase Sib. ve 
007. subdenticulata Sch. — Man. 308. — 0 In 
M. ET L. et J: (P: Jamesii Sull. ét Les) : 
an. 309. —— Mass. 
eudo-platygyrium Kindb. — Mac. Cat. 173.— Can. 
: 1009. drret à <e Man. 309. — ire N. We N. Re S.s 
Re Sib. :s 


ss. ut wébtér PSP AUS dans ti s 
L. obscura Late qua differt tame gracilitate omnium Loge re foliisque acum 


pe se 
nn Species tantum steriles notæ, 
enticulatæ et Platygyrio 


 Riib: =— Mac. ( Cat. 17. ich. Ë 
1011. Leriel Rerr C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 174. — . 5: 
1012. velutina Sch. — Man. 309. — Can.,Nf., N$S., ES. 


8: . 
1018, cran Le C. M. A Kindb. — Mac. Cat. 174. Rare 


“Gé, 145. Homalothecium Sch. 
1014. pps M SCh. — Mac. Cat. 176. — R. M., Vanc. — 


1015. nevadense Ren. et Card. (Camptothecium Lesq.). — 
MAR TE 68h... :WA6h.,; B.C., Vano, : _ 
Var. subulatum Ren. et Card. (Hypnum Brittoni 
 Mitt. in littt Homalothecium sericeoides C.M. 
et Kindb.). — Bot. Centralbl. 1890, n° 51. — Id., 
Wash.; B.C: 
. pseudo-sericeum L. et J. — Man. 310. — Or., B.C. 
1017. corticola Kindb, — Mac. Cat. 175 et 274 — Vanc. 
18. subcapillatum Sulliv. — Man. 310. — E.S., C.S. 
Gen. 146. Cylindrothecium Sch. Nes 
1019. aps EN Sch. — Man. 311. — Can., N.S., ES. 
‘ ., 
1020. seductrix Sulliv, — Man. 311. - — Can. N. sl E. ne CS., 


S. 
1021. Demetrii Ren. et Card. ined. — Mo. 
1022. brevisetum Sch. — Man. SL. - _ es UN S, C, s. : 
1023. compressum Sch. — Man. 812. one A C. cs SE s. es 
__ — Eur.?, Sib. his À 
1024. Drummondii Sch, — Mn as. ee 
1025. Macounii C.M. et Kind.— Mac. Cat. 177. te ff 
026. Sullivantii Sulliv. — Man. 313. — N, G;, Font 
1027. concinnum Sch. — Man. 313. — Col. — Eur., Sib. 
es 4 floridanum Duby. — Man. 312. — Fla. a à 
1029. (?) ne ete aa C. M. et Kindb.). — Mac. Cat. ; 
176. — Can. 
1030. ( (y) PR or C.M. et Kindb .). — Mac. Cat. 


Gen. 147. Chmaciun W. et M. 
1031. dendroïdes W. et M. — Man. 314. — _ Gr. Leu Nf., 
 Miq., Nov. Angl., N.Y. Wis. Minn., Wyom., Id., 
, Wash. — Eur., Sib. : 
Var. oregonense Ren. et Card,— Bot. Gaz., 1890, 50. 


1032 nano: Brid, — Man. 34. — Can.,N£.N. SE. 
8.,C.S.,S.S.,R.M. 

ar. Kindbergii Ren. et Card.— Bot. Gaz., 1890,59. 

ci RUES La. 

1088. ruthenieun Lindb. _ Man. 314. Sitka, Al,Behring. 


À 1010. E specimine re tantum forma præcedentis videtur. — . 1011. Pr. intricatæ 
ide affinis. — 1013. Ab auctoribus præcedenti comparata. — 1019. Forma europæa 
Lg ne mpressis, haud ju di llo bi sun, 
ræcedente ramis co: sis, aceis, ice revior ue 
reviore. bios distinctum. Forsan tantum varieta ne ra Rey. D 
1025. Præcedenti afline. — 1028-1030. Species incertæ sedis. 


Gen. 148. Orthothecium Sch. ss 
— 1084. rufescens Sch. — Man. 315. — Am. arct. 


1035. PRseun Sch. — Man. 316. — Gr., Am. arct., R.M. — 
1056. Ron Harim. — Mac. Cat. 179. — R.M. — Eur. 
Gen. 149. Pseudoleskea Sch. 


1088. Pour Sch. (P. oligoclada Kindb.). — Man. 319. — 


— 1089. rigescens Lindb. (Hypnum radicosum Mitt. Pseudoles- 


1°: 150, Heterocladium Sch. 


KE 


REVUE BRYOLOGIQUE 


— Eur, 
Sib. 


Si 
1037. rubellum Mitt. (0. strictum Lor.). — Man. 315. — Am, : 
arct., R.M.— Eur., Sib. : 


Can., Nf., R.M.,B.C., Vanc., Wash., Or., Id., 
MERE Wyom. — Eur. 
dé Var, brachyclada Sch. — Wyom. — Eur. AT 
— Var. filamentosa Boul. — Wash., Or., Mont. — 
Eur. 
— Var. atricha Kindb. — Mac. Cat. 180. — B.C. 


kea sciuroides Kindb.).—Man. 320. — R.M., Wyom., 
Or., Wash. 


_ k Var, denudata Kindb. — Mac. Cat. 181. — 
.C. 

. falcicuspis C.M. et Kindb, — Mac Cat. 182. — 
B.C. 

. Stenophylla Ren. et Card. — Bot. Centralbl. 1890, n° 51. 


to Le > tes He la; 
. tectorum Sch. — Kindb#fEnum. — Gr. — Eur., Sib. Aube é Le 
malacoclada C.M. et Kindb.— Mac. Cat. 182. — B.C. 


44. heteropterum Sch. —Mac. Cat. 182. — Gr., B.C., Vanc., 2% 


Gen. 151. Thuidium Sch. 


1051. pygmæum Sch. — Man. 322. — O. 
— 1052. scitum Aust. — Man. 323. — Can., NS. 


PSére A P. catenulalæ et Leskeæ nervosæ comparata. — 1049. Præcedenti afine. 


Wash:, Id. — Eur., Sib. 

£ dimorphum Sch. — Man. 321. — Gr., Can. Nf., Nov. 
Angl.,Id., Wash. — Eur. 

‘ vancouveriense Kindb. — Mac. Cat. 1 Vanc., 
Wash. 

’ pair C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 183. — 
an. 

«+ procurrens L. et J. (PterogoniumMitt.). — Man. 331. — 


Am. angl. 
,: aberrans Ren. et Card. (4. homæopterum C.M. et 
Kindb.). — Bot. Gaz., 1890, 59. — Id., Wash., B.C. 


. minutulum Sch. — Man. 322. — Can. NS.CS Re 
S.S, — Eur. 


—. _ Var. æstivale Aust. (Th. æstivum Aust.). — Man. 


.— Loco nobis ignoto. 
Var. lonchoneuron Kindb. — Mac. Cat. 184. — 


Can. 
€ 
ñ 4 # dns 
 P. oligoclada Kindb, non est aliud quam forma robusta P. a/rovirentis. — 1041. 
. radicors var. gracilis L. ct J. Len 1043. Species tantum sterilis nota, ab 


x Y. Ma 328. _Fl. 
M: grace Se — Man. 324. — Can. Nf, NS. E. SD: s. 

— Sib. 

— Var lancastriense Sull. et Lesq. (T. DDRM 

Lindb.). — Man. 324. — Cum forma typica. 

_— +. Ravenelii Sull. et Lesq.—Man.324. — $ C.; 
lignicola Kindb. — Mac. Cat. 185. — Can., B.C. 
_calyptratum L. et J. — Man. 324. — Cal. 
recognitam Lindb. — Man. 35. — Gr., Labr., Can., N. 
: + S,:0.8:E.5:,8.5. R. M.,B.C. — av Sib. 
delicatulum Lindb. — Man. 325, — Can., Miq., N. S. 

_  C.S.,E.S.,8.$. — Eur., Sib. 
. abietinum Sch. — Man. 326. — UE Can., Nf., N. S+. 

__ N.W.T.,B.C. — Eur, Sib. 

1060. Blandowii Sch. — Man. 326. — Gr., Se Mid. NX... 
._ Wis., Wyom., Wash., B.C.,R.M. — Eur., Sib. 
061. Alleni Aust. — Man. 327. —Conn. 
062. remotifolium L. et. J. — Man. 327. — West. Am. 


Gen. 152. Claopodium Lesq. et Jam. . 
1068. ln L- êt J pres. _ Cal., Mont. 
064. RL L. et J. (ER EnE lesheoides Kindb.).— 
ÉME M. ” 2 328; —: Cal. , Vanc. s ; e 

— Man - Cal, Or. Wash, 


se Or 

068. Ffestie Kindb. _ Mac: Cat. 187. — B.C., Id. 
3 es ressulum C. Müll. — Man.331. — Or. : 

Gen. Dé. anmgtoiheeeure Sch. AE 
1070. lutescens Sch.(Hypnum fulgescens Mitt.).— Man.331.— 
_Gr., Al., Behring, B.C., Vanc., Wash, Or., Cal., Id. — os 
Eur., Sib. 

_ Var. occidentale Ren. et Card. = Bot: Centralbl. 


4890, n° 51. — Wash. 
1. LT td:  . 831. — B. C., Vanc.;: Id. Or. 


h 
072. dolosum Ren. ce Card. — Bot. Centralbl. 1890, n° 51. — 
CEE Wash BC, Van. à 
. aureum Sch. — Mac. Cat. 190. — Vanc. — Eur. : 
. pinnatifidum L. et J, — Man. 333. — Cal. 
Amesiæ Ren. et Card. — Bot. Gaz., 1888, Le _ - Cal, 
Or., Wash., Vanc., B.C. 
alsioides Kindb. — Pittonia, 1892, 243. — Cal. & 
. Nuttallii Sch. (C. hamatidens Kindb.). — Man. 332 
_— Cali Id.,Or,; Wash., Vanc,; B.C: À 
Var. fenue ae re Cat. 189. - — -B. c. 


. 055. Pracedenti protiniu _ 1058. Th. tamariscinum à 
repertum est. — 1061,1062. Species non satis notæ. — 1065. Hypnum 
e 2 specimine authentico in herbario Brit. Mus. asservato CL. crispifolio 
s . Præcedenti affine.— 1070. H. fulgescens Mitt. est, sent 
af am Ses C. lulescenlis. PE valde affine. — 1074. Sensu nsu 
| varietas poire — 1075, no + 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


: 078. nitens Seh. — Man. 333. — Gr:;' AL, “a: Nc. $, 
RS CON WT. RM. Eur., Sfb. 
1070. arenarium L. et J.— Man. 333. — Cal., Vanc. 
080. Re Sulliv. — Man. 334. — Or., Id. 
Gen. 1 


= EechulheciunSch 7 RE 
— 1081. Iætum SCh — Man. 335 —'Labr., Can.;, Nf,, NSES, 


C.S., Mont., Id., Wash. F 
Var. dentatum L. et J. (8. Sullivantii Sch.). — 
Man. 335, — Cum forma typica. “ 
Var. fallax Ren. et Card. — Bot. CentralËl. 1800 
n° 51.— Ind.,; Cal. 
Var. R@ællii Ren. et Card. — Loc. cit. — Ind. 
— Var. pseudo- -acuminatum Ren. et cut. — Loc. ct. 


nd. 
108. biventrosum “88 Müll. Man. 338. Ne, FI 


1083. digastrum C.M F Kindb. Ma: Cat. 190. —( 
1 Fitzgeraldi C. Müll. — Flora, 1887, 224. — F Ê 
-1085. ro L. et J. —_ Man. 336. — Ca NS. 
ra Da. aber 
Varr. ep Sull. et FRONT setosum Sull e 
_Lesq. — Man. 336. — Cum forma typica. 
Var. subalbicans Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 60 


— La., Fa. 

1086. eyrtophyllum Kindb. — Mac. Cat. 191. — Can. 

k SA Ren. et Re — Bot. Centralbl. 1890, n° 51. ee 
An, 

1088, glareostum SCh Se Mac. Cat. 198. — B.C. — Eur, 


1089. albicans Sch. __ Man. 337. set Behring, Can., B, C. 
4% ir Or. Wash., R.M., Mont., Vyom., Id. 
ur. 
Var. occidentale Ren. et Card. :— Bot. Centralbl. 
n° 51. — Wash., Mont. ; 
1090. harpidioides C. M. et Kindb. LE Maé Cat. 194. — - Can. 


1091. je éüdo-albicans Kindb. — Mac. Cat. 106 Vane. ’ 
hedenii Sch. + Man. as — N. mie Eur ., Sib. 
LS sal  N£ AS 


# 


"San — m ie ie 
Te texanum Aust. — Man 387. Tex. - 
10, A er Kindb.— Mac. Cat. 192. — B.C 
1095. t tutgidum Hartm. — Mac. Cat. 202. — Gr RM. - 


1096. Mildeanum Sch. (2. acututn Mit. B. salébros m var 
“2 sou FRS à ne RU — nn Can 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


097. spurio-acuminatun C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 191.—° 
an. 
1098. erythrorrhizon Sch.— Wash. — Eur., Sib. 
1099. Donnellii Aust. — Man. 338. — Can., Fla. 
1100. collinum Sch. — Man. 339. — Gr., Can. Nfé; IN-WT,, 
re .C., Wash., Or., Mont., Nev., Wyoni., Col. — 
ur. 
1101. pseudo-collinum Kindb. — Mac. Cat. 196. — Can. 
1102. utahense James. — Man. 339. — Utah, Mont., Col. 
1108. lævisetum Kindb. — Mac. Cat. 193. — B.C. 
104, ER Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 60. 


I 
1105. Bolanderi L. etJ. — Man. 341. — Cal., Wash. : 
1106. Novæ nr L. et J. — Man. 344. — Can. Nov.Angl.,, 
is. 


MR —- ar. Delamarei Ren. et Card, — F1. Miq. 50. — 


6 Miq. 
1107. rivulare Sch. — Man. 344. — = Gr. Labr., Miq., Penn., 


Wis., Wyom., Mont., Id., Or. Wash., Vanc., B.C, 
“Al. — Eur., Sib. 


Var. obtusulum Kindb. — Mac. Cat. 201. — Can. 


B.C. | 
1108. A sn Lindb. — F1. “Mig 51. — Miq. - _— - Bur, 


09. pseudo-Starkoi koi Ren. et Card. — Bot. Centralbl. 1890, 
2 : n° — 
1110. Fr C.M. et Kindb. —+ Mac. Cat. 195. — 
an 
: anti. PR C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 197. — 


: C 
_ 1112. asperrimum L, et J. — Man, 348. Cut: Id., Wash., 
1118. ile Sa. 
populeum — Man. 345. — Can., Nf., Miq., Nov. 
: Angl., O.,R.M. — Eur., Sib. nat és 
Varr. majus Sch., longisetum Sch., subfalcatum 


À CE Man. 345. — Cum forma typica. — 


4. ‘ntihôpes OM. et Kindb. — Mac. Cat. 201. BC. 1%. 
15. velutinum Sch. — Man. 339. — Can., Nov. ain»: N. 
T1. Wash.;0r., B,C, — Eur., Sib. 

1116. declivum. (Æypnum Mitt.). — Man. 340, — Wash. - 

cv trachypodium Sch. — Mac. Cat. 194. — Gr. — Eur. 
1118. Hillebrandi Sulliv. — Man. 340. — Cal. 
1 pare er eg 340. — N.M. À 
reflexum — Man. 342. — a Can. Nf., Mi : N. 

7 AM, Wosh BC. Eur. Si, se 


de Var. mé On Ren. et Gard, ue “Bot. Centralbl.1 f. 


1097. Ab auctoribus B. acuminalo comparatum, — . Præce afin 5 . 
08. Ab 106. el Ki É re pan : AE de fine 
: sec ee Craioneuron gen. 
1108. Præcedenti aline. — | et B. Starhei proximum 


clacidle Sch. — Mac. Cat: 200, — Gris y 
tarkei Sch. — Man. 841. — Gr., Can. Nf.. Mig. Nov. 
Angl., Penn., Vanc. — Eur., Sib. 
ire Lindb. — Mac. Cat, 197. — Can., Nf. LEde., 
. œdipodium L. et J. — Man. 842. — Can., se > Wash. : 


cu . 


gemmascens C.M. ét Éindb. — Mac. Cat. 195. — 


B.C. 
Lt C.M. et Kindb. — . Mac. Cat. 198. — 
an. . 
1197. rutabulum Sch. — Man. 342. — on RE Miq., N. 8. " 
E.S., C.S., R.M., Wash., Vanc. — Eur., Sib, 


Varr. longisetum Sch.,flavescens Sch., PR His 


Sch., densum Sch., robustum Sch. — Man. 
— Cum forma typica. — Eur. 
_ — Var. canadense R. et Card." — Can, Mid, Wash. k 
1128. rutabuliforme Kindb. — Mac. Cat. 198. — 
ponine æutabulum Kindb. — Mac. “Cai. g. 

sr en ne C. M. et Kindb, — Mac. Cat. K 

anc. 

mirabundum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 199. 
Can." de. 

:fam estre Sch. — Man. 344. — Can., Nov. Angl., Col. 

, B.C. — Eur., Sib. 

Villardi Ren. et Card. — Bot. Centralbl. 1890, 
n° 51. — Wash. ». 

1134, plumosum So = Man. 345. — Can., Nf., Miq., N. | 
$., ES.,C:8., R:M.,B.C. — Eur. tb; 
Var. homomallum Sch. — Man. 346. — Cum forma 

typica. — Eur. Re 
u35. valliam Sull. et Lesq. —Mac. Cat. 200. — Vanc. 
1136. (?) oxycladum. (Hypnum Brid.). — Man. 414. Penn. 
137. () ee Sch. — Mac. Cat. 194. _— Gr, — Eur, 


ib 4 
ER “A à open (Hyprum us, È — Man. 412. — Col. 
“= Lo 


ua obtusifoliur nn: et Or. (yprum Hook:). — Ma 
ane _ Re Fe aigu B. one Dir Or rs Cal. Monts 


ae À 
142 “, Sc. tan. 0 


_ pe s 


88. A sequent +, el vi . 1124. B. Starkei he tre _ ee 
+ au dr B. Starkei Li disti 1196. EX auctoribus inter À ratubul | 
Les Fe europæa differt babitu plerumque graciliore et foliis his 

re Le. : 
; cs satis distinetæ ? — 1135, D. 
LU pre 1140. S: ilece 


. Var. subleve Ron. et Card, — Bot. Gaz., 1800, 61. je 
1143. tie: L. et J.— Man. 346, — Cal. 


Gen. 197. Isothecium Brid. 0 
+ 1144. niÿôSuroïdes Brid. — Man. 347, — Can., Nf., Nov. Angl., 


Cal., Or., Wash., Vanc., B.C. — Eur. ee 
spiculiferum L. et J, — Man. 348. — Or., Wash., Vanc., 

BC. ; 
stoloniferum Brid. — Man. 348. — Cal., Or., Wash, 

Id., Vanc., B.C., Al., Ind. 


| Rare Étb Mac. Cat. 203 et 275.— — Wash., Vanc., | 


myurelltim Kindb. — Mac. Cat. 204. — Vie. B.C. 
acuticuspis L, et J. — Man. 849, — B.C. 
1150. Brewerianum L. et J, — Man. 349. — one Nev., Or., 
+ Wash., Vanc., B,C.. 
: _ —.. Var. lutescens L. LE: — Man. 319. — Cum forma 


PUB: bol Le et J. — Man. 350. — N.W. Am. 


1152. lentum L. et J, — Man. 350. — N. W. Am., Vane. 


Gen. 158. Eurhynchi es 
un Man. 351. — Gr. Can., N. # ESC. S., 
RM Mont a ae 4, Or, Wash:, N. MT. me 
‘ = Ne Barnaët Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1889, 97. — 
. Wash 
Var. fallax Ren. et RE Bot. Gaz. 1889, 98. — 
De Id., Mont., Wash. 
154. diversifolium Sch. — Man. 352. — Gr., Gui N. 1,0 
et Wis., Mont., Ma RCA T. SE, 
substrigosum Kindb. — Mac. Cat, 205. — me à C. ne 
Boscii L. et J. — Man 352. — Can.?, C D 384; 
|crassinervium Sch. Var. laxorete Kindb, — Mac. Cat. 
— Can : 


207 ; 
1158. D us Suis. — Man. 352. — Cal, Wash? 


ar 2 etpone Barnes. — Bot. Gaz. 1891, 207. 
pro. Sn _— Man. 353. — Gr. Can., Nf, N. de — 
. apres ’Sch. — Man. Hi. _ - Can., R M., Behring. 


. Sullivantäi L. et J. — Man. 353. — Can., C.S., Fla. 
62. Dawsoni Kindb, — Mac. Cat. 206. — Jo B.C:- 


g 163. prælongum Sch, — - Man. 353. — Can., Ind., I1., Minn., 


La. — Eur., Sib, "+ 
hians L, et J. — Man. 354 354. — Can. B, AE va 
ur. Lin . 


1143. Præcedenti proximum . s dAS-H48. 
| Similiter tantum ejus nor es 
“aggregatum Mitt. ad 
cod sr satis notæ. — 


; Siokesi se. _; Man, 854. N£,, Id, Or, Wêsh., Vanc 
LT — Eur. 
= 1166. A et J. — Man. 355. — Cal. Or., Fe > 
1167. (?) semiasperum C. M. et Kindb, — Mac. Cat. URSS _ 
: B. 


gen. 5 Raphidosteriun Se + 
EP demissum Sc an. 990, — Gap, Nf., W. Va: #7 


Eur. ee 
#*—  Nar. Orne L. etJ. (Hypnum Carolinianum 
— C. Müll.). — Man. 355. — N.C. 
— — Var. marylandicum L. et J. (Hypnum marylandi- : 
cum ©. Müll.).— Man. 356, — Md. 
1169. subdemissum Kindb. — Mac. Cat. 208. — AI 
1170. Novæ Cesareæ L. et J. — Man. 356. — N.J., Penn. 
1171. micans. (Hypnum Sw.). — Man. 365. — $S.S. F, 
Var. submersum Ren. et Card. (*) — La. 
Ur. (?) fulvum (Hypnum Hook. et Wils. Fe ler rs m 
_ cans var. fulovum L. et J.). — Man. 365. — 
118. (?) ludovicianum Ren. et Card. ined. = La. 
1174. recurvans L. et J. — Man. 356. — D Nf., 
C.S.,E.S., B.C. ini 
11%. microcarpum L. et J. — - Man. 397, — = 0., 5 s., w. Va 
NE tr B.-C:T. 
Var. anisocarpon Sulliv. vprum admixtum 
Sulliv.). — Man. 357. — N.J. 
176. subadnatum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 209. — Can. 
1177. Kegelianum. (Hypnum C. Müll.). — Miss. 
| Var. floridanum Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1890, 61. à 
. — Fla. 
+ 178. eylindricarpum L. et J. — Man. 356. — Labr., Can, N£., 
. Jamesii L. et J. à Man: 967. = Can. Nf., NH. 
. Jaxepatulum L. et J. — Man. 358. — N. 
Rœllii Ren. et Card. — R Centralbl. 1890, n° a. _ 
ar Wash.; BC. 
- Gen. 160. Taæithelium 
118. 


: Vis, Ma u 
185 Fi En & pe Man pq 
re AE et . +. Man. te _ 


: ës, Or 1 BC. Eur 


L167. $ es noble ou: 1169. “a auctore BR. entier count 
*| A Species typica.differt habitu robustiore, caule pee elongato, piagnto. ff 
oliis remotis nd érichætialibus longioribus. Leg. Langlois, 
72, 1173. S ncerlæ sedis; an Pispiirie ludovician 
comp 


Varr. Serédttenn Sch.inundatum Sch. —_ - Man. 360. 


— Cum forma typica. — Eur. : 
1188. cürvisetum Sch. — Man. 360. — Penn. — Eur. 
1189. (?) caloosiense L. et J. — Man. 360. — Fla. 
1190. (?) Royæ L. et J. — Man. 361. — Cal. 
1191. (?) Brandegei L. et J. — Man. 361. — Col. 
gt À 163. Thamnpum 
1192. al ac. Cat. 210. — B.C. — Eur. 
18. Au ce as Sch.. — Man. 363. — Can., Penn., O.. 
1; & 
1194. neckeroides Sch. — Man. 362. — Wash., B.C. 
195. Leibergii Britton. _ Bull. Torr. Bot. Club, 1889, 111. 


— Id. ; 
1196. Bigelowii ] D. 4 J. — Man. 8362. — Cal., Or., Vanc., 


Gen. 164. Plagiothecium Sch. À | 
PR undulatum Sch.— Man. 369. — Cal., Or., Wash., Vanc., 
P B.C., Sitka, Al. — Eur., Sib. nee 
_ 18. dentieulatum Sch. — Man. 367. — Gr, Labr, Miq. 
NS. K. M., W. S., Vanc., B.C., Sit tka, Al. 
Eur. Sib. : 
Varr. sein Sch., laxum Sch.,densum Sch., obtu- 
À pos Turn. — Man. 367. — Cum forma typica. 
 — Eur. 
Var. lætum L. etJ. (P. péiii Be. }, — Man. 367. 
13 O8 Can; BC. Eur, Sib. 
"Var. microcarpum Ren. et su — Bot. Gaz. 1889, 
— Id., Wash. e 
Var. nue Kindb. — Mac. Cat. 214 — B.C., 


1199! sylvaticum Sch. — Man. 368. — Can., N.S.,C.S.,E.S., 
Fe Fla., B.C. — Eur., Sib._ Re . 
_ bre orthocladum Sch. — Man. 369, — Cum forma 
_ typica. — Eur. 
Sullivantie Sch. — Man. 368. — Can., Nf., Miq., Nov. 
: ee W. er ee pue B. C. — Eur. 
w ranosum Kindb. (Rhynchostegium _aneuron 
. Kindb.). — Mac. Cat. 5. Ed je 
. brevipungens Kindb. (P. auriculatum Kindb. Br. chy 
1 ue brevinerve, Kindb. ]. — Mac. Cat. 215. , 


née pangans c. M. et Kindb. —. Mac. Cat. 216 


; piliferum Sch. (nypnum trich horum SI r. — Maï 
:Sb. or HET Tan use ù un Eur. 


1189-1191. Species non satis notæ, incertæ » — Præce 
1200. Tantum varictas P. sylvutici. 2 1502. F Mars 45, rai ni —. 
— 1208. Ex auctoribus P. sou pre — 1206 Præcedenti affin 


. Muchlenbeckii Sch. — Man. 370. — Gr. 

N.S., E.S. — Eur. 

_ 1208. Fitzgeraldi Ren. — Man. 370. — Fla. 4e 

- 1209. +. Sch. — Mac. Cat. 213. — Can., Nf., Wash. 
— Eur. ee 


Labr., Nf. Miq., 


1210. pseudo-silesiacum Sch. — Man. 370. — Mo. Res 
= 1211. elegans Sch. — Man. 366. — Can., Miq., Nov. Ang, 
| ; N.J., Or., Wash., Vanc., B.C. — Eur. mn 
Fe — Var. terrestre Lindb. — Man. 366. — N.J. — Eur. 
_ 1212. pulchellum Sch. — Man. 364. — Can., Nf., N.W.T.,R.M., 
B. C., Behring. — Eur., Sib. 
— Var. nitidulum L. et J. (P. nitidulum Sch.). — 
Man. 364. — Gr., Am. arct., Can., N.Y., Wash. 
— Eur., Sib.. 
1213, passaicense Aust. — Man, 363. — Can , N.J., B.C. 
1214. pseudo-latebricola Kindb. — Mac. Cat. 211. — B.C. 
1215. geminum L. et J. — Man. 365. — R.M. "AR AE 
turfaceum Seh. — Man. 366. — Can., Mid., N.S.,E.S., 
Wash., B.C. — Eur., Sib. Ar AE 
 Muellerianum Sch. — Man. 867. — E.S.,0. — Eur. 
. subfalcatum Aust. — Man. 371.— N.Y. N.J. nr 
1219. bifariellum Kindb. (P. americanum Kindb.). — Mac 
is Cat. 211. — Vanc. jee es 
1220: attenuatirameum Kindb. — Mac. Cat. 277. — Can. 
Gen. 165. Stereophyllum Mitt. $ re 
1221. Wrightii. (Hypnum Sulliv.sS. cubense Mitt.).— Man.#11. 
uit er Ba Tot: N.M. à ; 
Gen. 166. A mblystegium Sch. 
122. ip es a L. et J, — Man. 
23. Sprucei Sch. — Man. 372. — Gr., Can., N.W.T.;, 
ue. B.C., Vane., Wash., NM, ot Eur., 
M 1D. ; 
- 1224. subtile Sch. — Man. 372. — Can., Nov.Angl. — Eur 
1295, confervoides Sch. — Man. 372. — Can. Nov. Angl., O 
; . RM. — Eur. . De 
1226. fenestratum Kindb. (A. tenuifolium Kindb.). — Mac. 
ie Cat. 217. — Can. ul Fe 
1227. speirophyllum Kindb. — Mac. Cat. 217. — Can. 
128. serpens Sch. — Man. 373. — Gr., Labr., Can., Miq. 
HO NES OS EST RM. W.8.,B:G. — Eur., Sib. 
— Var. xanthodictyon Kindb. — Mac. Cat. 218 


42 # Can. re See, 
1229. Juratzkanum Sch. — Mac. Cat. 218. — Can., Mont. 
> ._— Eur. ; ns 
- 1230. hygrophilum Sch. — Ind., Wis. — Eur. 
1981. porphyrrhizum Lindb. — Bot. Gaz. 1889, 99. 
RER iq., Kan., N.W.T., R.M., B.C. — Eur. 
128. gs ne Ren. et Card.— Bot. Centralbl. 1890, 
: — Wyom. re 


371. — Can., N.S.,C.S 


. 


ne 5l 


© 1908. Præcedenti afline. — 1210. Præcedenti proximum. _ 1919-1915. Species 
À are aflines. — 1218-1220. Species incertæ sedis. — 1226, 1997. Ab auctore 
prucei comparata. — 1229-1932. A. serpenii aan 00 0 


apr etienne. Grant a ie 


varium ( radic le Auct.). an, 873; —. 
_ Can. Mix, N:S,,C. S.,E. S.,S. S., Mont., Id., Wash., 
_ Eur., Sib. 
. orthocladon Loir Man. 374. — Can., N.S.,C.S. 
DR WVRSIL, F 
5) distantifolium Kindb. — Mac. Cat. 222, — Nf 
; M Sch. (A. Barberi Ren.). FEAR 379, — Can., 
; R.M., Mont., Nev., Utah, 
dis olius Kindb. — Mac. Cat. 220. — Can. 
subcompactum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 221. — 
à É $ Can., B.C. ss 
Lescurii L. et J. — Man. 376. = N. S.,E.S. 
). D rte L. etJ. — Man. 375. — Can.,N.S.,C. SE. 2 Es 


t 
Vers Kindb. (Leskea Woueï Aus). — Man. 304 — 
an. : | 


En Sch. — Man. 374. — Can. 3 N. J.,W. Va., Mont. 


Var. ‘spinifolium Sch. (Hypn. fluviatile James. H. + 

M Ben Sull. et Lesq.). — Man. 374 — 

n., Penn. — Eur. nu 6 

h. — Man. 5875. — Can., Nf., N.J. — Eur. er 
#4. riparium Sch. — Man. 376. Eure Bibi 4 
Varr. abbreviatum Sch., flaccidum L.et J., fluitans 
L.. et J, — Man. Bee — Hic illic cum forma à. 

typica. 

Se longifolium Sch. es vs - Vane., Wash. _ + Eur., : 
j 


 VAY: jeta Ren. cet at Bot. Gaz. 1859, +. 


Ru Tr Sib. 5 

) à (A. riparium var,  nnritè 

ir: M et LR — Bot. Graz. 1889, 98. — Fla., La. 
7. vacillans Sue — Man. 577, — Can., Nov. Angl. 
+ 167. Hypnum Dill. Led. 

Mont BC: un LR 378. — rs éRes N pres SES ++, 


ameum à cd. et Kindb, A Cat. 23, Fun 
acounii Kindb_ Mac. Cat. 294. — E. M. 
chrssophytiun Fr — Man. 


. unicostatum C. C.M 
D 


1935. A. vario proxima, — ui Le d Sons. “sud dés. 


1246. 4. ripario roxima . - Species præcedenti valde aflines. 
1. Ab auctore H. hispidulo et H. Halleri tum 1253- 
ne Grass Ho alfines. Sy ie mr 


Sib” ; 
Var. protensum Sch. — ns 37. — Can. N. y. 
R.M.,B.C. — Eur., Sib. 
rs subdecursivulum Kindb. — - Mac. Cat. 25. 
an 
1258. _Zemliæ C. Jens. — Kindb. Enum. de. — pr à 
- "1259. polygamum Sch. — Man. 379. — Gr., Labr., Can. 
; Mig.,N.J.,Mass., Wis., Wash. — Eur., Sib. 
Var. longinerve Ren. et Card. — Bot. Centralbl., 
Ge, 1890, n° 51. — Vanc. 
— . Var. fallaciosum Lindb..(Æ. fallaciosum Jur.). 
+ Wyom. — Eur., Sib. * 
1260. SU Hedw. — Man. 380. — Gr.., Labr., Ca 
“US nie .S.,E. S.,R. M.,W.S.,B.C.;N.W.T. — Eur. 
i 
SV intermediann Sch.., pinan os ax Sch. 
polycarpum Sc acilescens ed 
_ Man. 380-381. "Eic ilie cum 
Var. rectifolium Kindb. — Mac. 
__ criptione.) — Can 
Var. platyphyllum. Kindb. — Mac. Cat. 296. — Can 
Var. pseudostramineum Ren. et Card. (A. pseu- 
dostramineum ©. Müll.). — Wyom. — Eur. 
Var. filiforme Ren. et Card. — Bot. Centralbl. 1890, 
n° 51, — Wis., Id. 
1261. hamifoliunr Sch, (4. aduncum ei hamatum Sch.) 
: an. 381. — Wis., Minn. — Eur. 
1262. PES C.M. et Kindb. ras. Cat. 230. — Labr 
an., B.C. 
\iéendinert So: sk se 228. — -Nf., Can,  Wis 
ja q . C rs Eur 1 # ie 
164. Wilsoni cons <a Sendtneri var. | Widsoni aa 


LNar: Jamel L rs Bin - Man, 384 
Varr. tenellum Ren., stenophyllun Wil 
fe Mo; : Miq. — Eur 
Var. capillifotium Ren. et Car 
_Warnst. A. longinerve 
COR Id: fan Vanc. — Eur., Sib. 
Dre Swartzii Ren. et Card. (Dichelÿma Swartsii 
Kindb. ee 7 = N.J., Cal Eur... > 
1266 revolvens Sw. — Man: 384. a Ses. Faber CAS 


medium Lindb. (A. olvens var. intermedium = 
HET Man: 384. — N.Y. — Eur., Sib. 
re Sch. — Mac. Cat. 227. — Gr , Can., RM. — 
ur 
vernicosum Lindb. — Man. 335. — Gr., Can., N.Y., 
Penn., Vanc., B.C.,R.M.,N.W.T. — Eur., Sib. 
Lygopodioides Schw. — Man. 385. — Gr., Miq., NS. — 
ur 
Brevifotium Lindb. — Mac. Cat, 227, — Gr. — Spitz- 
LE 
uncinatum Hedw. — Man. 38. — - Ubique, regione 
_ meridionale excepta. — Eur., Sib. = 


— Var. abbreviatum Sch. ,plumosum Sch. ,plumulosum 
Fe Sch., gracilescens Sch., subjulaceum Sch., fragile 
L. et J. (H. Jamesii Aust.) — Man. 382-383. 7 
Cum forma typica. — Eur. 
Var. subsuleatum Warnst. — Gr: 
7 subestriatum Kindb. — Mac. Cat. 299, _ Can. 


Var. micropterum Kindb. — Mac. Cat. 229. — Labr. 


Var. orthothecioides Lindb. — Mac. Cat. 229, — 


Gr., Labr., Miq.— Eur. 
1978. symmetricum Ren. et Card .— Bot. Gaz. 1889, 99. — Id. 
TE Mont., Or., Wash., Vanc. 
us Moseri Kindb. — Mac. Cat. 229. — Can., Nf. 
J filicinum L. — Man. 386. — Can., Nf., N. 8.0, S.,E. S., 
sb,” “Cal., Wash., in B.C.N. W.T. — Eu ur. 
ib. 
“Var. trichoides Brid., gracilescens Sch., elatum 
Sch. — Man. 386-387. — Hic illic cum ps 
typica. — Eur. NE. 
Var. floridanum Ren. — Man. 387. — Fla. . 
Var. aciculinum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 231. 


— B. 

decipiens Kindb. (Thuidium De Not.).— Mac. Cat. 282. 
— R.M. B.C., Vanc. — Eur. 
_commutatum Hedw. — Man. 387. — Gr., Can., NY, 
-  R.M.,B.C. — Eur., Sib. : 
” falcatum Brid. (H, commutatum var. falcatum Sch.}.' 

- —Man. 387. — Labr., Nf., Col., R.M.,B.C.— Eur. 
Are microphyllum cri ds — Mac. Cat. 298 - — 


hloropterum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 281. lues 
an. ; 
crlels castrétale L. L. — Man. 389. — Can., Nf£., dû 
INSB.,E:S.. RM: 5. CNW: T: Due, Sib. 
1281. Ma ge — Man. 389, — Can., N£,NSE. S. 
— Eur, Sib.- 
Var. condensatum Seb. erectum Sch. Sa Man. 
390. — S. — Eur. 


1978. Præcedenti valde affine. — 197. a à mi Brachythecio No 0 
DS pme et H Mac ren FR CRE Nes 


1282. septte R Rich. — Man: 800. = Can, Mig. 5 N SE 
, B.C.— Eur. 
__S; DrOtabérans Brid. (4. pallescens Br. eur. À. ‘reptié 
var. protuberans Lindb.). Man. 8390. — Ca! 


— Eur, Sib. Fe 
1284. pseno PURE TT C.M. et Kindberg. — Mac. Cat. 235. 


ee" 1285. fastigiatun Brid. — Mac. Cat. 999. — Gr.; R. M., — 
Eur., Sib. 
1986. ue ’Sendtn. — Man. 391. — Can., N.S.,B. 0s _ 
ur. 
1287, Waghornei Kindb. — Mac. Cat. 234. — Nf. 
. ex 1288. hamulosum Sch. — Man. 391. — Gr. J Labr., 
F Nf.,R.M., Wash. — Eur. 
n. 1209. depressulum C. Müll. — Man. go. NO. ns | 
_— 1290. circinale Hook. — Man. 398. — Or., Wash ‘ Vane., 
B.C.,AI. — Eur. | 
1291. Seqio C. so — Man. 392. — mer Vanc., B. 
itka ; 
129. revolutum it. (Æ. Heufleri Jur). _ Mac. Cat. 
— Gr., R.M. — Eur., Sib. ee 
dé | Var. “Villardi Ren. et Card. — Bot. Centralbl. 
n° 51. — Mont. : 
plicatile Mitt. — Man 394. — Am. art, RM, N° 


B.C:: 

Watsoni L.'et J. — Man. 386. Utah. 

Bambergeri Sch. (Stereodon circularis Mitt.). — - Man 
997. —Gr., Am. arct. — Eur. 

callichroum Brid. "Mau: 392. — Gr., Nov. Scot. — 
Foyre re Lesq. (Stereodon plumifer Mitt.). M: 

subim den e ereodon plumi — M: 
393. Le Cal., sq. Or., Wash, hp LS B.C., Can 


Nf.? 
Line Kindb. — Mac. Cat. 936. — — Can.; N£. 2% 
N° 


> B. CA Vanc. - 
eupresdiforme Le, 
Fr .N:S.50:8 
Varr. tec 
= Sch., mamill 
_ Sch. AVE Séh.. lifo 
896. — Cum forma typica ; 
Fes pyrenaicum Ren. — F1. n D. 
1801. Van ap — Bot. Gaz. 1889, 1 
ie ur., Si 
_ 1802. complexum Mitt. — Man. 306. — Can., 
1303. che Se dr Hedw. — Man. 39%. 
ES, TE ee ER 


h oximumM. — 

a pr ns — | 

1298. Sec. auctorem inter H. i 
pressiformi ie, affine, — 


eu À Gant, 


Patieniiw Lindb. Œ. ntm “Lind, H. Lindbergii 
_Mitt.). — Bot. Gaz. 1889, 99, — Gr., Can., Nf., Miq., 
Ind.. Wis., Penn., Fla., Mont. — Eur., Sib. 

Var. elatum Sch. — F1. Miq. 55. — Miq. — Eur. 
is demissum Sch. — FL Miq, 55. — Md., Id. — 
ur. 
Se er Ren. et Card. — Bot. Gaz. 1889, 
. —La 
. arcuatiforme Kindb. — Mac. Cat. 238. — Can. 

D. Deck _. et Card. — Bot. Gentralh}, 1890, n° 51. 

porn Koch — Man. 207. Gr, Can. Nf., Penn., 

.:N:J.; Minn., Fla.; Vanc., B.C. — Eur. … 

k Haïdamanum 6 Kindb. — Mac. Cat. 239. — Can. 

aldanianum Grev, -— Man. 397: — Can., N. S.,C. à; 
E.S. — Eur., Sib. | 
ve Roellii Ren. et Card. — Bot. Centralbl. 1890, 
no 51. — Ind. 

flaccum C.M. etKindb. Le Cat. 240. — Can. 

subflaccum C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 240. — Can. 

Rte -M. et Kindb. — Mac Cat. 240. — 

an 
nemorosum Koch. — Man. 398. — Dre N. c.  Eor, 
Pau Dicks, — Man. 399. = Gr., Or., N.C.,W.Va. — 

NOR . 

_dilatatum Wils, — - Mac. Cat. DU. — Gr., Can, R.M., 

” B.C.,;E.S.,.ld. — Eur., Sib. 

cireulifolium C.M. et Kindb. — Mac. Cat. 24%; — Can, : 
arcticum Somm. — Man. 400. — Gr., Can., N.J.R. ds 

- -B.C. — Eur. … 

pseudo-arcticum Kindb. — Mac. Cat. 242. LB: C. 

. Goulardi Sch. — Mac. Cat. 242. — Can. — Eur. 

1. torrentis C.M. et Kindb. — Mac. Cat, 243. RM. 
- norvegicum Sch. — Mac. Cat. 242, — Gr. — Eur., Sib. … 
palustre L. — Man. 398. — Can., Vt.,N. JR. M.,B. Gr 
de Eur. Sib. F mn 
. Ver. babdldsau Sch. — Man; 309. _— Nov. Angles. 
RM, Utah.— Eur. 
on Faure CM: 


olare Lindb. — Mac, Cat. TR _ | Gr. — CET Sib.. 
. alpestre Sw. — Man. 399. — Gr., RM. — Éur., Sib. À 
eugyrium Sch. — Man. 401. — - Can., N£:, Nov. Angle, 
SRE = Er er 
Var. miquelonense Ren. et Card. (. — Mig. one 
“Var. rs FOR 1e Tea, _ Bin Rires PE 


1304. Abauctore H. currifolio et H. Poirier comparatnm. — — 1306. “pracosentl 
tartes — 1309. Præcedenti valde affine. — 1311-1313. Species tantum steriles 
1317, Sec. auctores præcedenti perafine. — 1319. Præ ti 
É CE bus præcedenti affine. — 1324. : Precedenti val 
.* A forma typica differt  minoribus, 
Iulisque an ibus Mn dnge 0 0 


» REVUE BR) NET 


138. btrasarn Turn. — Man. 401. — Gr. Am. PT  . 
N;:W.T.,N. SE. S.,R.M., Or., Wash., B. on 
Eur. Sib. 

Na flaccidum Milde. — Mont., Oris Wash. ee 
ur. ra ‘ 
ri ru Wils. — Man. 401.—Can., Nf., Nov. angl. 

— Eur 
. pseudo-montanum Kindb. — Mac. Cat. 243. — Can. 
. cordifolium Hedw. — Man. 402. — Gr., Labr., Can., 
Nf., N.S., E.S.,C.S., Or., Wash., R.M.— Eur., Sib 
Richardsoni Mitt. (H. Breidleri Jur.). — Man. 40%. — 
Gr., Am. arct., Can. — Eur., Sib. 
giganteum Sch. — Man. 403. — Gr.; Can.,N. W.T.. 
Penn., Wis., N. Y., Mont., Wash., Vanc., B.C. - 
Eur., Sib. 
sarmentosum Wahl. — . Man. 403. — se Labr., 
Nf., Nov. Angl. — Eur... Sib. < é 
SW yo L. — Man. FRS — ER 


HEIM PS R. M. — Sib. 
purum L. — F1. Miq. 57. Mid: — Eur. Ke 
Stramineum Dicks. — Man. 405. — Gr., Lôbr.; Can: 


… Nf,, _ , Nov. Angl., Penn., B.C. — Eur. 
a 


var. laxifolium C. Müll. LG, = Frs 
— var. compactum Milde. — Gr. — pur: 
en AE bars Ren. El. Miq. 57, — Miq. 


1340. brio VW. et M. -- Man, 405. = Gr., San, 0.,R. M. 
os B.C. = Eur. 
‘turgescens Sch., — Man. 106. Gr; Am. arct., R.M 
" Qi" Eurs Se 
CA Hartm. — Man. 106. — Gr., Labr. — - Eur , 
Se Ê 1D. ; : à 
à scorpioïdes L. "Man, 406. — Ge, Labr., dre Ni 
“Miq., O. — Eur., Sib. 
Gen. 168. Etodium Sulliv. s 7 
344. paludosum Sulliv. — Man. 330. EN. v.5,0. s. E. 
Gen. 169. Æylocomium Sch. 
1345. splendens Sch. — Man. 407. — ‘Ubique, regione meri 
__ dionale excepta. — Eur., Sib. PRE 
— Var. compactum L. et J. = Man. 407. — Lab 
_. LE Le sn — - Man: 407. nt Nf., cr À 


"+ de Sib, | 
188. “brevirostre Sch. — Man. dé — Can, Miq. 
CSS es AN nn ne 
1349 squarrosum Sch. — Man. 109. 
Or., Br Sitka, Behring. - 


) vescens 6 Lindb. — . Mac. Cat. 249. — 4 B.C. — 
7, Æur., Sid: 
1351. loreum Sch, — _. 410. — Can., Miq., Id., Or. 
Wash. Vanc., B.C., Sitka, Al. — Eur. 
1352. Liane Gch; — Man. 409. — Can., Miq., N.S-:, 
E.S.,C.S.,W.S.,B. C., Vane.,Al., Behring. — Eur, 


Var. carie Han: et Card. — Bot. Gaz, 1890, 
Gr, Labr, Can, 


Addenda et Fr 
14. Sohagnun dasyphyllum Warnst. — Add. : Hedwigia, 


1855, ete orlandense Warnsf. — Ne: 1892, 177. 


 Ala 
357. autel mobilense nt — Loc. dt, 180. — Ala. 


1358. Le sparsifolia Zett. var. sublævis Kindb. ined.— 

r- Vanc 
Pleuridium alternifolium Brid. var. Howei Ren. "1 

Card. (*) — Cal. es as 
35. Cynodontium polycarpum B.S. var. strumiferum B.S. 
— Add. : Minn. 
1359. Dicranella cerviculatula Kindb. ined. — Labr. 
360 — polaris Kindb. ined. — Al. 
— Howei Ren. et Card. ined. — Cal. 

: — laxiretis Ren. et Card. es — La. 
 Dicranum hyperboreum Gunn. 

. Dicranodontium virginicum Britt. 'uritis augh, Preli- 
mers Catalogue of the Flora of West irginia, 488. 
Cam Lopus” flexuosus Sulliv. (non Brid.) — Dicrano- 
_donti UE po Britt. — ps ee loc. t- Fe 

se a. ’ a 
issidens crassipes Wils. — Add. : : Eur. 
_— Ben oides Hedw. — Add. : NS. 


TA longioribus, Sie : 
At 2 tior P eiailé angustioribus, capsula 
ngiore HT | distineta. Leg. M. A. Howe 

ii sed capsula angustiore, 


REVUE BRYOLOGIQUE 


- Leptotrichum tomentosum Kindb. ined. — Al. 
_Barbula subcuneifolia Kindb. ined. — Al. 
— muralis Timm. — Add. : W. Va. Fe 
—  tortuosa W.et M. — Add. : W. Va. etage 
Grimmia apocarpa Hedw. var. rivularis W. et M. — 
Add. : NS. 
Grimmia unicolor Grey. — Add. : Minn. 
Loco alternatum, lege attenualum. 
Rhacomitrium fasciculare Brid. — Add. : NS. a 
— — var. nigricans Warnst. — Gr. 
= Amphoridium lapponieum Sch. — Add. : N.$. re 
Orthotrichum speciosum Nees. — Add. : NS. rss 
— Killiasii C. Müll. — Add. : (0. macro- 
blepharum Sch.). Mme 
Encalypta ciliata Hedw. — Add. : Minn. 
. Tetraplodon mnioides B.S. — Add, : NS. ae 
. Philonotis fontana Brid. var. cæspitosa Sch. — Add. 
Webera polymorpha Sch. — Add. : Mion. 
—  cruda Sch. var. minor Ren. et Card. — var. 
; minor Sch. É ef à 
Bryum sanguilentum Ren. et Card. (£. occidentale 
.Var. Sull. et Lesq. Musc. bor. amer. exsicc., ed. 2..- 
nos 283, 984. B. capillare var. L. et J., Man. 286). 
_ — Cal. 


Mnium glabrescens Kindb. ined. — B.C., Vanc., Sitka, 


Polytrichum lævipilum Hpe. — Linnæa, 1899, 459. — 
(P. piiferum var. lœvipilum Sull., Muse. bor. 
_ amer. exsice., n° 326), — Cal., Sierra Nevada, R.M. 
es revolutifolia Kindb. ined.— Can. É 
ypnum Alaskæ Kindb. ined. — Al. 


n Euro 


 Sphagnum cymbifolium, portoricense, ac 
yum Se brashie Rérpéane, Gymnostomum calcareum, Tremat 
longicollis, Dicranella heteromalla, debilis, Dicranum flagellare, 


; distincto primo visu differt. 
é des espèces sibériennes a été 


REVUE BRYOLOGIQUE 


 carpum, Campylopus gracilicaulis, introflexus, Fissidens polipodioides, 
_Conomitrium nn auch eut sediforme, Octoblepharum albidum, 
Ceratodon purpureus, Distichium capillaceum, Pharomitrium subses- 
sile, Pottia cavitolia, Heimi, Hyophila Barbula, Trichostomum crispulum, 
 Didymodon cylindricus, Desmatodon nervosus, Barbula Cruegeri, vi- 
 nealis, agraria, muralis, cæspitosa, Muelleri, papillosa, Grimmia 
ir ovata, pennsylvanica, Rhacomitrium lanuginosum, Ulota 
ele Macromitrium rhabdocarpum, mucronifolium, Calymperes 
 Richardi, disciforme, Funaria hygrometrica, Bartramia Halleriana, 
miformis, Philonotis tenella, Miclichhoferia nitida var. macrocarpa, 
Leptobryum pyriforme, Webera cruda, nutans, albicans, Bryum 
argenteum, erythrocarpum, coronatum, bimum, PART pallens, tor- 
quescens, Mnium rostratum, Rhizogonium spinilorme, Polytrichum 
commune, formosum, juniperimum, piliferum, Neckera undulata. disti- 
cha, pennata, Pilotrichella cymbifolia, Papillaria nigrescens, Hookeria 
varians, Cruceana, Heterocladium dimorphum, Thuidium delicatulum, 
minutulum, gracile, Brachythecium rutabulum, plumosum, Eurynchium 
 prælongum, Raphidostegium recurvans, Kegelianum, Taxithelium 
 planum, Microthamnium thelistegum, Plagiothecium denticulatum, Ste- 
reophyllum Wrighlii, Amblystegium varium, serpens, riparium, Hyp- 
num cupressiforme, hispidulum, Sommerfeltii. ‘ Re 


__ Enfin 76 espèces américaines ont été jusqu’à présent cons- 
tatées au Japon (*). Ce sont les suivantes : 


phagnum cymbifolium, Girgensohnii, Andreæa petrophila, Astomum 
ispum, Weisia viridula, Rhabdoweisia fugax, Cynodontium Wahlen- 
bergiüi, Trematodon longicollis, Dicranella heteromalla, Dicranum fla- 
gellare, congestum, scoparium, Campylopus Leanus, Fissidens adian- 
thoïdes, Octoblepharum albidum, Ceratodon purpureus, Leptotrichum | 
Midum, Barbula unguiculata, Grimmia apocarpa, Rhacomitrium 
_ fasciculare, canescens, lanuginosum, heterostichum, Hedwigia ciliata, 
Drummondia clavellata, Ulota americana, Orthotrichum Rogeri, Tetra- 
phis geniculata, Tetraplodon anguslatus, mnioïdes, Funaria hygrome-- 
trica, Bartramia pomiformis, Philonotis fontana, Webera elongata, lon- 
gicolla, nutans, Bryum capillare, argenteum, roseum, Mnium rostratum, 
orthorrhvnchum, Atrichum undulatum, angustatum, Leseurii, Pogona- 
tum urnigerum, Polytrichum gracile, commune, juniperinum, piliferum, 
Neckera pennata, Leskea tristis, Pylaisia polyantha, Cylindrothecium 
compressum, Sullivanti, Climacium ruthenicum, Thuidium delicatu- 
lum, Brachythecium plumosum, Eurhynchium prælongum, Raphidos- 
 tegium demissum, Plagiothecium denticulatum, sylvaticum, silesiacum, 
tar ÈS adnalum, Hypnum commutatum, reptile, circinale, eur- 
vifolium, Haldanianum, Schreberi, purum, Elodium paludosum, Hylo- 
_Comium triquetrum, brevirostre, calvescens, squarrosum, splendens. 


Ve 


: Le D'après M. Mitten, Musci and Hepaticæ recorded from Japan, 


": 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Thuidium intermedium species nova. 


J'ai signalé en 1880 (Revue Bryologique, p. 99) l'existence 
du Thuidium delicatulum(Hedwig) Lindberg bien fructifié près 
de Vals (Ardèche). Je remarquais alors que cette plante ne 
se distingue pas seulement du Thuidium recognitum(Hedwig), 
par ses bractées munies de longs cils, sur lesquelles Lindberg 
avait surtout insisté, mais aussi par les caractères du système 
_végétatif, et particulièrement par la structure des feuilles cau- 
 dinaires. Chez le Thuidium recognitum les feuilles de la tige 
principale sont constituées, dans leur moitié inférieure, par 
un limbe cordiforme relativement court, plus large que haut, 


_ qui se termine brusquement en une lanière épaisse, le plus 


souvent oblique, de largeur égale dans toute .sa longueur, 
dans laquelle le limbe se confond avec la nervure; elles so 
généralement planes sur leurs bords. Chez le Thuidium del 
catulum ces mêmes feuilles sont plus longues et plus réguliè- 
rement acuminées ; partant d’une base triangulaire presque 
aussi large, elles se rétrécissent graduellement jusqu à leur. 
_ extrémité, qui est mince el aiguë ; elles sont révolutées sur 
_ leurs bords à peu près dans toute leur étendue, et la nervure 
disparaît toujours avant le sommet, ordinairement vers les 4/5 
du limbe. Elles ressemblent ainsi beaucoup à celles du Thui- 
dium tamariscinum, qui ont seulement une pointe un peu 
moins aiguë, et chez lesquelles la nervure plus épaisse se pro= 
longe jusque vers un point très voisin de l'extrémité. 
J'ai toujours trouvé ces caractères très constants dans les 
nombreux exemplaires de cette espèce que j'ai récoltés à Vals 
à différentes époques ; les échantillons provenant de diverses 
. localités américaines, que m'avait envoyés Lindberg, sont aussi 
_ tout à fait semblables sous ce rapport. Mais depuis celte Epo- 
_ que j'ai eu l’occasion d'observer sur plusieurs points de la 
France et en Suisse une forme de Thuidium, ordinairemen 
stérile, qui a le même aspect que celle de Vals, et qui s’en 
rapproche singulièrement par son système végétalif. Celle 
forme est particulièrement abondante et bien développée dans 
les prairies de la Bresse près de Louhans; je l'ai rencont 
auSsi en grande quantité sur les coteaux calcaires de Champa- 
gnat, vers les limites de la Bresse et du Jura; je l'ai récoll 
Gap (Hautes-Alpes), à Clarens et à Bex en Suisse, à Beaulort 
en Savoie, à Gérardmer dans les Vosges. Dans tous ces échan- 
tillons les feuilles caulinaires sont SE nn et progressi 
vement acuminées, comme chez le Thuidium delicatulum de 
als et d'Amérique ; mais leur base cordiforme est un peu 
moins large, et elles seterminent ordinairement en une pointe 
très fine, très effilée, composée souvent sur une assez grande 
étendue d’une seule rangée de cellules hyalines et linéaires ; la 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


 nervure mince atteint ordinairement à peine les deux tiers de 
© Ja feuille, et disparaît même souvent vers ke milieu ; les bords 
__ sont moins largement réfléchis, et cessent de l'être quelquefois 
dans la moitié supérieure, de telle sorte que l’acumen devient 
_ plan et énerve. 


Malgré ces différences, et en l'absence des caractères tirés 


du fruit, la structure des feuilles raméales étant d’ailleurs la 
même chez tous les Thuidia de ce groupe excepté chez le 
Thuidium tamariscinum, et celle des feuilles caulinaires étant 
_ sujette à se modifier dans certaines limites, j'avais cru pouvoir 
considérer cette plante comme une variété du Thuidium deli- 
catulum ; mais ayant observé récemment des fructifications 
_assez nombreuses dans les récoltes que j'avais faites autrefois 
à Clarens, et quelques-unes dans celles de Gap, j'ai reconnu 
qu’elle devait constituer une espèce distincte : je l'appellerai 
 Thuidium intérmedium. s 
… Dans ces fructifications en effet les feuilles périchétiales sont 
toujours absolument dépourvues de cils. Je considère avec 
_ Lindberg ce caractère comme décisif. J'aiétudié dans la plante 
de Vals un très grand nombre de fruits; j'ai toujours trouvé 
es bractées munies de cils longs et abondants. Chez les spéci- 
mens américains, récoltés par divers bryologues en des endroits 
très différents, la forme des feuilles périchétiales varie dans 
Une certaine mesure; chez certains échantillons le limbe est 
relativement plus développé et plus longüement nervié, la 
_Janière terminale plus droite et garnie de dents plus rares ; 
_Chez d’autres celte lanière est plus longue, plus flexueuse, plus 
vivement dentée et plus scabre ; les cils sont aussi plus ou 
moins nombreux suivant les individus; il y a des variétés où 
ils deviennent très rares : l’on en observe alors seulement 
quelques-uns sur deux ou trois bractées de chaque périchèze ; 
re ne les ai jamais trouvés complètement absents. D'après 
M. Warnstorf (Revue Bryologique, 4881, p. 51) M. Breidler 
aurait observé chez le Thuideun delicatulum, récolté par lui 
en Styrie, « des feuilles périchétiales avec ou sans cils sur un 
même échantillon ». Cela n’aurait rien de très étonnant : la 
diminution progressive de ces divisions bractéales chez cer- 
_ taines variétés pourrait aboutir quelquefois à leur disparition 
totale. RS même dans ce cas, qui est ro bab tome 
très rare, la présence de ces mêmes cils dans les périchèzes 
voisins suffirait pour qu'on püût déterminer l'espèce, leur 
_ absence étant constante chez le Thuidium intermedium; mais 
d’ailleurs la forme même des bractées n’est pas identique chez 
_les quatre Thuiïdia de ce groupe. | " 
Chez le Thuidium recognitum les feuilles du périchèze, 
ngaînantes et imbriquées sur une longueur d'environ troi 
illimètres, s'écartent et divergent seulement dans leur partie 
upérieure dont les dimensions sont toujours beaucoup moin- 


LS 


; - REVUE BRYOLOGIQUE # 
_dres; leur limbe lancéolé, plissé, à bords entiers, se rétrécit 
graduellement en un appendice étroit, souvent filiforme, légè- 
rement denticulé, ordinairement court, et qui n'attéint guère, 
même quand il s’allonge le plus, que le tiers de la longueur 
totale; cet acumen, raide à son origine, est souvent tout à fait : 
dressé; quelquetois il se recourbe, mais sans devenir jamais 
_Sinueux, la nervure, assez épaisse, occupe tout le limbe et 
même se prolonge souvent dans une partie de l'acumen. 
Chez le Thuidium intermedium les feuilles périchétiales sont | 
toutes au contraire très lâches dès leur base, nullement imbri- 
quées ni engaînantes, mais divariquées et flexueuses dans 
presque toute leur étendue ; leur limbe brièvement ovale, 
dépourvu de plis, et toujours plus court que la lanière termi- 
nale ; il ne mesure guère le plus souvent que le tiers ou le 
quart de la longueur totale; il ne porte jamais dé cils, mais 
ilest souvent incisé-denté vers le point où il se rétrécit brus 
= Quement pour former l’acumen. Cette lanière est plus ou moins 
étroitement acuminée, munie de dents assez nombreuses, 
Saillantes et aiguës; elle est toujours flexueuse, et souvent 
réfléchie dans la plus grande partie de son étendue, de telle 
Sortie que sa pGinte renversée vient se placer tout près de la 
base du périchèze. Sa nervure, faible et courte, nulle dans 
quelques-unes des bractées, n’atteint pas, même quand elle 
_ est le plus développée, toute la longueur du limbe élargi. 
- Le Thuidium delicatulum semble tenir, sous la plupart de 
ces rapports, le milieu entre les deux espèces précédentes. 
Ses feuilles périchétiales sont moins écartées inférieurement 
Que chez le Thuidium intermedium, et plus dressées, légère 
_ Ment engaînantes, sans être cependant imbriquées comme 
_ chez le Thuidium recognitum; elles se rétrécissent assez 
régulièrement de la base au sommet de telle sorte qu'il n'ya 
de limite précise entre le limbe et Pacumen; le limbe assez 
arge, cilié, quelquefois plissé, occupe à peu près la moitié de 
la feuille : la Mess moins étroite que chez le Th. interme- 
_ dium, est aussi moins flexueuse, et jamais réfléchie ; ses bord 
Sont garnis de dents serrées ; la nervure se prolonge jusqu 
Vers le milieu de la bractée. Sri HSE 
Enfin chez le Thuïdium tamariscinum les feuilles périché 
Uales sont encore plus flexueuses et plus divariquées que ch: 
le Thuidium intermedium ; leuy limbe basilaire est court, nul 
_ lement engaînant; il se continue brusquement par une lanièré 
lois où quatre fois plus longue, largement linéaire, uon acur 
minée, bordée dans toute son étendue de dents nombreuses e 
aiguës ; vers l'origine de l’acumien la feuille s’effrange en u 
multitude de cils longs et serrés, souvent rameux, garnis eux 
mêmes de dents et de papilles : toutes ces bractées, se recou 
bent et se replient dans tous les sens, s'enchevêtrent entre 
elles et avec les cils en un lacis irrégulier; la nervure ordi 


: REVUE BRYOLOGIQUE : 
_rement assez épaisse, atteint généralement le milieu; le tissu, 
surtout dans la partie supérieure, est formé de cellules cour- 
tes, sinueuses, et souvent papilleuses. 
La structure du périchèze suffirait donc à elle seule pour 
_ distinguer ces quatre J'en indépendamment des caractè- 
res tirés des feuilles caulinaires et des feuilles raméales. Elle 
peut quelquefois contribuer même à la détermination des 
échantillons stériles. Chez la plante que j'ai récoltée en grande 
quantité dans les prairies de la Bresse et à Ghampagnat, et 
que je rapporte au Thuidium intermedium, je n’ai jamais ren- 

_ contré jusqu'ici de fructifications; mais on y trouve souvent 
des fleurs femelles qui se sont régulièrement développées jus- 
qu’au moment où les archégones non fécondés se sont flétris ; 
n les comparant à celles du Thuidium recognitum et du Th. 

delicatulum prises au même degré de développement, on con- 
state déjà des différences très marquées. Dans les périchèzes 
du Th. recognilum ne mesurantencore que 2 w" 4/2 en lon- 
_ Sueur et ne contenant aucun embryon formé, les bractées sont 
éjà conniventes, imbriquées et comme soudées en une sorte 
de gaîne ; leur limbe, bien nervié, plus long que l'acumen, est 
composé de cellules hyalines, linéaires et très allongées, à 
parois minces. Chez le Thuidium intermedium ces bractées, 
prises à la même période de leur croissance, sont écartées, 
divergentes dans tous les sens, composées d’un limbe court et 
d’un acumen trois fois plus long, énerve; leur tissu, plus 
épais, plus ferme et plus opaque est formé de cellules assez 
Courtes, deux ou trois fois seulement aussi longues que larges, 
en partie sinueuses ; on n’aperçoit aucune trace de cils. D'un 
autre côté chez le Thuidium delicatulum de Vals le périchèze, 
au moment où l'embryon commence à peine à se former, mon- 
tre des feuilles à peu près dressées, très lègèrement engaînan- 
tes à leur base, et régulièrement acuminées à partir de ce 
_ point jusqu’à leur sommet, nerviées jusque vers leur milieu ; 
acumen moins étroit est bordé de dents plus serrées ; le tissu . 
st formé de cellules plus courtes encore, à parois plus épais- 
ses et plus sinueuses ; le limbe assez large présente déjà le 
_ plus souvent des cils plus ou moins apparents, Sr 
= L'on peut ainsi généralement distinguer d’une manière à 
peu près sûre les échantillons de ces trois espèces, et à plus 
forte raison ceux du Th. tamariscinum, alors même que l'on 
n'a pas à sa disposition des fruits développés. Mais quand on 
peut étudier le sporogone, on y trouve d'autres éléments dé- 
 Cisifs. 
La capsule du Thuidium tamariscinum a généralement des | 
dimensions plus grandes que celle de ses congénères; elle est 
Surtout d’une largeur remarqnable, et peu courbée : son tissu 
est ferme, composé de re cellules à parois très épaisses et 
très colorées. Celle du Th. recognitum est au contraire étroite, 


< es et fortement arquée; son tissu est plus lâche et 
plus pâle ; les deux autres espèces semblent intermédiaires 
sous ce rapport, sans qu'il y ait là pourtant de caractères 
_assez constants et assez tranchés. La structure du péristome 
est d’ailleurs à peu près semblable dans les quatre espèces de 
ce groupe ; mais celle de l'anneau présente au contraire des : 
_ différences très précises et très fixes, qui les séparent nelte- 
_ ment les unes des autres. ARS 
= Chez le Thuidium recognitum il y a un anneau toujours 
bien développé, très apparent et caduc, composé de trois ran- 
 gées de cellules inégales, les supérieures allongées et hyalines, 
_ qui se séparent aisément les unes des autres, et se détachent 
__ spontanément lors de la déhiscence de la capsule, de telle 
_ sorte que dans les fruits déoperculés on n’en trouve ordinai- 
rement plus de traces, Cet anneau mesure au moins on 412% 
en hauteur. | A Eee 
_ Chezle Thuidium delicatüilum l'anneau est moins développé 
ét plus persistant; il se compose de deux rangées de cellules 
assez longues, dont la hauteur (environ Omæ,05) égale à peu 
près deux fois la largeur, et qui se distinguent assez nettement 
_ dutissu de l’exoderme:; ces cellules sont toujours opaques, 
grisâtres, elles ne se séparent pas les unes des autres, et ne se 
détachent guère spontanément du bord de la capsule. | 
Enfin chez le Thuidium intermedium l'anneau devient à peu 
qe nul : les deux rangées de cellules qui sont placées à 
 l'orifice de la capsule, au-dessus de la naissance du péristome, 
se distinguent légèrement de celles qui sont situées au 
dessous, en çe que leurs parois verticales paraissent plus” 
 rectilignes et plus saillantes que les parois horizontales, landis 
ue dans les cellules sousjacentes le périmètre a plutôt 1 aspect 
= d’un hexagone irrégulier dont les côtés sont uniformément 
_ colorés et épaissis; mais les dimensions restent à peu près les” 
mêmes; les cellules de ce faux anneau sont carrées, mesurant 
_en longueur et en largeur environ 0.025, de telle sorte que 
les deux rangées réunies ne dépassent pas 0"®.05; elles sont 
toujours du reste opaques, grisâtres, intimement soudée 
entre elles, bneraides les unes des autres et ne se déta- 
chant pas non plus de la capsule. A de 
- ÎLen est à peu près de même chez le Thuidium tamaris- 
cinum ; seulement ici les cellules placées au-dessus de la base 
du péristome forment environ quatre rangées; elles ont égale- 
ment l'aspect d'un carré, dont le côlé mesure Omm.025,. et 
l'ensemble des quatre rangées atteint ainsi à peu rès 0.10 
en hauteur; elles sont irrégulièrement anastomosées, insépa- 
rables les unes des autres et fortement adhérentes au bord de 
a capsule. ar oc 
Ainsi en définitive le Thuidium intermedium, qu'on serait 
tenté de rapprocher du Thuidium recognitum en raison d 


Ru 


S richétiales dépourvues de cils, est au contraire 
celui qui s'en éloigne le plus par la structure de l'anneau; 
sous ce rapport il ne ressemble qu’au Thuidium tamariscinum, 
si différent d’ailleurs par ses feuilles périchétiales et ses 
feuilles raméales; même quand il est complètement stérile, il 
se distingue encore très aisément du Th. recognitum par la 
structure de ses feuilles caulinaires; enfin le Thuidium deli- 
catulum, dont il se rapproche sous ce dernier point de vue, 
s’en sépare à la fois par ses bractées ciliées et par son anneau 
PET TE PSE Le 

On peut résumer l’ensemble de ces différences par le 
tableau suivant-: sur 

4 THUIDIA TAMARISCINA : 

. ÿ “à bords plats, nerv. repars . un mr rien be 

euilles se  ( atteignant presquelesommet, tamariscinum. 
caulinaires nie dd dr \ Asset sur les 4/5... delicatulum. 
Lo . ; à l PR intermedium. 

Ponill REA _{ terminées par une cellulé ovale, simp tamariseinum. 
Feuilles raméales. | cell, terminale tronquée et portant 2-4 papilles. les3 auires.- 
: imbriquées, limbe double de l'ac- ME 
sans cils .umen : tre … recognitum. 
L éé divariquées, limbe 2-3 fois plus ” 

Feuilles _ court que l’acumen... intermedium. 

tpéfichitales. “À; «1 21 {. HE SRE ReRen Perse 

Los _ ciliées. © cils très nombreux, lanière | 

à ff flexueuse, 8-4 fois plus longue 
A: le limbe................... tamariscinum. 
les, les sup. hyalines et allon- Fe 


delicatulum. 


ne cadué, cellules sépa 
$ 


BÉRS er ce ere tle uit use ces vastes. PÉCOPREUR Se: 


persistant. 9 rangées de cell. opaques et allongées.…... delicatulum. 
peine distinct, 2 rangs de petites cell. carrées .,..... ïintermedium. 
rs 4 rangs de petites cell. carrées ...... tamariscinum, 
= Le Thuidium intermedium paraît êlre assez répandu en 
France, en Suisse, et probablement dans toute l'Europe; il 
est peut-être plus commun que le Thuidium recognitum, mais 
il est ordinairement stérile. Il se pes dans les lieux humides, 
dans les prairies, tandis que le Th. recognitum habite de pré- 
férence les bois du terrain calcaire et les lieux secs. D’après 
himper (Synopsis, éd. 2, p. 614) on trouverait aussi ce 
ernier dans les prés humides, où, dit-il, il est toujours sté- 
rile; mais la plante qu'il a en vue ici est probablement le 
Thuidium intermedium, que j'ai observé en effet souvent dans 
les prairies de la Bresse, du Jura et des Vosges, mais toujours 
ns fructifications ; le Thuidium recognitum fructiff& au con- 
traire très bien, presque partout où on le rencontre. Quant au 
véritable Thuidium delicatulum, très répandu en Amérique, 
il paraît au contraire être très rare en Europe. Je ne l'ai 
amais observé ailleurs que dans l'Ardèche, près de Vals; 
M. Breidler l’a récolté en Styrie, et M. Persson, d’après 
 Lindberg, l’a trouvé avec des fruits à Hessleholm en Scanie. 
Les autres localités, où il est indiqué comme stérile, se rap= 
portent probablement au Thuidium intermedium. 
_ Ilexiste peut-être des transitions entre ces quatre espèces, 


” a AE 


REVUE BRYOLOGIQU 

t chacune d'elles est certainement sujette à des variation 
assez étendues. Le Thuidium delicatulum, croissant dans les 
différentes localités américaines, varie notablement, comme 
 Lindberg l'avait déjà remarqué, par la forme et le tissu des 
feuilles périchétiales, et même sous plusieurs autres rapports. 
_Ilen est de même pour le Thuidium intermedium : ses euilles 
_ caulinaires sont plus où moins révolutées sur les bords, quel- 
_ quefois même à peu près planes, comme je l'ai observé chez 
une petite forme alpine, récoltée par M. Amann près de 
. Davos, à une altitude de 4.600 mètres; leur pointe est plus ou 
_ moins acuminée; la proportion entre leur longueur et leur 
_ largeur varie aussi. Dans les divers échantillons les feuilles 
_périchétiales sont lus ou moins flexueuses; dans ceux que 
J'ai récoltés à Beaufort (Savoie), et qui ne portaient qu une où 
deux capsules, les bractées étaient à peu près dressées, 
raides, avec une nervure plus épaisse que dans la forme 
typique, et un acumen plus fn, légèrement courbé en faux, et 
non réfléchi; néanmoins la proportion entre sa longueur et 
celle du limbe restait la même, et les autres caractères ét 
semblables. Pr cc 

Lorsqu'on se place au point de vue de la théorie transfo 

miste, ces variations et ces transitions que l'on consiate 
presque toujours avec un peu d'attention chez la plupart des 

enres de mousses, n’infirment en aucune façon la distinction 
des espèces actuelles, que l’on peut considérer comme ISSUES, 
par une évolution progressive, d'un pelit nombre de types 
_plus anciens. | + 


Aix, 17 décembre 1892. 


H. PRILIDERT. 


a eueilli un Cladodit 
espace 
t côl 


Pr. 
é on udicola Schp.? 
de l'été même plan 


ine autre station analogue, où | 

échantillons. Après en avoir étudié” près d’une cinquantaine, 

e suis arrivé aux résultats suivants : : 
. Tous ces exemplaires présentent les caractères communs 
suivants qui, si l’on ne s'attache pas aux différences que pré- 
sente le péristome, suffisent pour donner la certitude qu'ils 
appartiennent bien tous à un seul et même type spécifique : 

… Inflorescence polygame, les fleurs mâles manquant parfois. 
Ici et là on trouve une fleur exclusivement ©. - 
= Touffes denses, feutrées de roux à l’intérieur, vert jaunâtre à 
la surface. Tige haute de quelques millimètres seulement. 
_ Feuilles oblongues ou ovales-lancéolées, longuement cuspi- 
 dées par l’excurrence de la nervure, pourpres à la base, 
distinctement marginées, révolutées aux bords jusqu’au som- 
met. Cellules médianes rhomboïdales 1 : 3 à 1 : 4. Seta de 
4-3 cent, recourbée en crochet à l'extrémité. Capsule exacte- 
ment pendante, d'un brun pourpre, passant au pourpre 
_noirâtre à la maturité, régulière, largement piriforme, micros- 
tome. Opercule rouge orangé, plan convexe, avec une papille 
aiguë distincte. Dents pâles à la partie supérieure, jaune- 
orangées à la base, la couleur et la longueur de l'insertion 
variables. Processus étroits, à ouvertures étroites et irrégu- 
Jières, les plaques externes inférieures de la membrane basi- 
Jaire légèrement épaissies et d’un: brun orangé (*}. Spores 


jaunes verdâtres. 7 


_ L'attribution de cette plante au Br. paludicola Schp. (qui, 
après tout, n’est peut-être bien qu'une forme du Br. incli- 
_natum) ne me paraît pas suffisamment sûre pour que je Ja 
maintienne. En examinant capsule par capsule le péristome 
de mes exemplaires, je vois qu'ils représentent des formes 
= bien différentes d'un même type, formes qui peuvent se 
classer comme suit : 
4° Forme Hemisynapsium (à cette forme appartient la 
grande majorité de mes exemplaires). Péristome des Clado- 
um. Les trabécules médianes présentent sur leur bord libre … 
des ondulations distinctes, qui, chez les trabécules inférieures 
s’accentuent sous la forme d'un relèvement à la partie 
médiane, ce qui leur donne un aspect tout-à-fait semblable à 
celui qu’on observe chez les Br. acutum Lindb. et Opdalense 
Limpr. que Limpricht place dans la section des Hemisynap- 
_ Sium. Pas de cloisons transversales à la couche ventrale. 
Endostome libre, 1-3 cils rudimentaires, spores 24-30 pu. 
Insertion des dents presque concolore. ee 
2° Forme Ptychostomum (quelques touffes seulement). 
Couche ventrale des denis avec une cloison transversale 


_ (*) Ce caractère me paraît être constant chez les formes du Br. ineli- 


REVUE BRYOLOGIQUE 


oblique entre les trabécules des articles médians et inférieurs, 
Endostome très imparfait, adhérent; cils 0, spores 28-32 pu. 
Doien des dents presque concolore. Base des feuilles vio- 
_ lacée. 

= 8o Forme Eubryum (un certain nombre de touffes). 

a). Couche ventrale des dents avec une cloison transversale 
oblique entre les trabécules des articles médians et inférieurs 
(comme chez les précédents). Trabécules nombreuses, endos- 
tome libre, bien développé; 1 ou 2 cils noduleux où même 
appendiculés. Spores 18-21 w. Insertion des dents plus 
foncée. | 
- b). Couche ventrale des dents sans cloisons transversales. 
Les trabécules médianes et inférieures ondulées et relevées 


sur le bord libre comme dans la forme Hemisynapsium . Tra- 


= bécules nombreuses. Endostome libre, arfait, avec 3 (parfois 
même 4) cils appendiculés. Spores 20-25 pu... . Fe 
L'application strictement logique des principes, selon 
_ lesquels nous classons les espèces du genre b À Er exigerait 
que je fonde sur ces exemplaires 4 espèces différentes basées 
sur les différences que he leur péristome. De ces 
4 espèces l’une (forme 2) serait placée dans la section 
Ptychostomum, l'autre (forme 4) dans la section Hemisynap- 
sium, une 3° appartiendrait au sous-genre Eubryum, et la 4 
enfin (3 a) se trouverait à cheval entre les Ptychostomum et les 
Eubryum. J'avoue humblement n'avoir pas encore atteint le 
degré de perfection « eubryologique » nécessaire pour pro 
céder à ce démembrement. Ma ferme conviction que nous 
n'avons à faire ici qu'à un seul et même Lype s'oppose à ce 
que je profite de l’occasion pour entreprendre un triple ou 
quadruple baptème. Je me contenterai, pour le moment, de 
placer modestement mon Bryum (je ne sais pas mêmesijen 
_ dois faire un Cladodium ou un Eubryumf!} sous l'égide du très 
_polymorphe Br. inclinatum, avec lequel il me parait avorr le 
plus d’affinités. ee 
:_ Je sais bien qu’il y aurait un moyen commode de trancher 
les difficultés en invoquant les phénomènes d'hybridité et. 
reconnais du reste que les conditions dans lesquelles croissait 
mon Bryum étaient très favorables à des croisements. On 
pourrait attribuer au Br. pendulum la paternité des exe 
plaires à péristome de Ptychostomum, de même que l'inser 
tion concolore des dents de certains exemplaires fait penser 
au Br. pallens. Cependant, comme je ne voudrais pas qu ilne 
sorte de ces pages qu'un « grand bruit d'hypothèses », Je pré- 
+ ebmen de discuter les faits en me plaçant à ce point 
_de vue là. 6 
Si nous passons maintenant à la 3° section Eucladodium de 
mpricht nous nous trouvons en présence de faits analogues 
tte section est composée évidemment d'espèces très hétéro- 


nes, qui n'ont, en définitive, de caraclère commun que 

mperfection des cils de l'endostome. Il est, je crois, inutile 
d'insister ici longuement sur la futilité d'un pareil caractère. 
I suffit d’avoir étudié pendant un certain temps les espèces 

du genre. qui nous occupe pour savoir que ce caractère est 

éminément variable et par cela même dépourvu à peu près 
de toute valeur. Il me semblerait rationel de rompre une 
bonne fois avec cette classification arbitraire et si peu natu- 
relle et d’avoir recours à d’autres caractères plus constants et 
par cela même de plus d'importance; la difficulté est de les 
trouver. 

- En examinant sans parti pris dogmatique les espèces de 
cette section Eucladodium, on s'aperçoit qu'un certain nombre 
d’entre elles (que, comme instinctivement, la plupart des 
auteurs placent à la queue de la série) présentent un air de 
famille et des affinités évidentes avec une autre série d'espèces 
classées parmi les Eubryum. Toutes ces espèces présentent un 
certain nombre de caractères communs dont le plusremar- 
quable, déjà indiqué par M. Philibert, consiste en ce que la 
base des dents, à l'insertion, est peu épaissie, pâle, de même 
Couleur que la partie inférieure de la dent, tandis que chez la 
plupart des autres Bryacées elle est épaissie et plus fortement 
colorée. En réunissant les espèces qui présentent ce caractère 
‘on obtient le groupe homogène suivant : ; 

Br. uliginosum, æneum, fallax, ARS à 
Br. pallens, cyclophyllum, Duvalü, turbinatum, Schleicheri. 

- A faut probablement faire rentrer dans ce groupe les 
Br. campylocarpum Limpr.,calcareum Venturi, Lisae de Not, 
triste de Not., dont je n’ai pas vu d'exemplaires originaux. 
“Ge groupe naturel d'espèces, auquel on pourrait donner le 
nom de Leucodontium, vient se placer tout naturellement 
entre les sous-genres Cladodium et Eubryum. Le péristome 
des espèces qui le forment semble osciller en quelque sorte 
entre celui de ces deux sous-genres; l'épaississement des 
‘parois cellulaires qui forment le péristome se faisant souvent 
d'une manière irrégulière, les articles ventraux des dents Sur- 
tout présentent de nombreuses anomalies de forme, des trabé- 
cules obliques ou mêmes transversales. Les cils alteignent un 
développement variable dans les formes de la même espèce. 

. La grandeur ordinairement assez considérable mais également 
variable des spores (qui mesurent jusqu’à 30 w en diamètre 

chez certaines formes de Br. pallens) et l'époque tardive de 
eur maturité forment avec ceux cités plus haut, un ensemble 
de caractères communs très suffisant pour justifier l'établisse- 

ment de ce nouveau sous-genre. na 

De cette manière la section Eucladodium se trouve allégée 

_€t devient plus homogène. On pourrait du reste aller encore 


plus loin et réunir par exemple le Bryum inclinatum et 


> FA 4 


Sous-espèces au groupe Br. intermedium, cirratum, palles- 
_cens, etc., des Eubryum, avec lesquels il présente des affi- 
nités manifestes. Fe 
de veux, pour terminer, exposer ici, comme expression de 
mes idées, la classification naturelle des Bryacées euro- 
_péennes telle que je la conçois. Je ne me cache nullement que 
cette classification laisse encore beaucoup à désirer. C’est le 
_ Cas du reste, pour toutes celles qui placent ces espèces si 
 enchevêtrées à la suite les unes des autres. La ligne droite 
nest, en effet, pas la figure géométrique propre à exprimer 
les rapports multiples et compliqués que présentent les 
espèces entre elles! 
Oro : BRYACEAE 
va TriBus : MIELICHHOFERIEAE 
_… Genus Mielichhoferia Hornsch. nc tu 
… Species nitida (Fünck), subspecies * elongata(Hornsch.). 
à TRiBus : BRYEAE re 
= Genus Orthodontium Schwägr., species gracile (Wils.). 
Gen. Leptobryum (Br. Eur.), sp. piriforme (L.), subsp. 
ie Phil. a (Di ds) & sa 
= Gen. Anomobryum Schimp., sp. filiforme (Dicks.), subsp.” 
_COncinnaium (Spr.), subsp. ” juliforme (Solms-Laub.), subsp. * 
sericeum (de Lacroix). 1 
LE ee ; Gen. Webera Hw. 
SA pes Subgen. Pohlia (Hw.) à # 
… Spec. acuminata (Hoppe et Horn.), subsp. * ambigua Limpr.. 
Sp. polymorpha (Hoppe et Horn.), sp. elongata (Hw.), FE 2 
Sicolla (Sw.), sp. crassidens Lindb., sp. erecta Lindo., sp. 
cruda (L.). “ sa : Se 
Pn Subgen. Euwebera Limpr. ns 
Sp. nutans (Schreb.), subsp. * Schimperi (C. M.), subsp.” 
Hipricola (Br. Eur.), sp. cucullata (Schwgr.), sp. commulata 
chimp., subsp. * Ludwiqii (Spr.), subsp. * Payoti Schimp., 
Sp. gracilis (Schl.), subsp. * carinata Boulay, sp. annotina 
Hw.), subsp. * proligera Lindb., sp. pulchella (Hw.), subsp. * 
imper ex parte. Fr 
} SP albicans (Wahl. 


PT nqustifolit 
Feu gd . 
ï 

e. :P 

K db 

HP) 


“m 


Sp. luridum 


 Subgenus Cladodium Brid. ex p. 
Sectio Hemisynapsium Limp. | 
Sp. calophyllum R. Brown, subsp. * scoticum Amann., Sp. 
acutum Lindb., sp. Axel-Blytii Kaurin, sp. archangelicum Br. 
 Eur., subsp. * rhæticum Amann non Rota, sp. opdalense Limp. 


LS Subgenus Leucodontium Amann. 
_ Sp. uliginosum Brid., sp. campylocarpum Limp., sp. oeneum 
Brid., sp. calcareum Venturi, sp. pallens Sw., subsp. * fallaxz 
Milde, subsp. * triste De Not., subsp. * Lisae De Not., Sp- 
clophyllum Schw., subsp. * laxifolium Warnst., sp. Duvali 
oit., Sp. turbinatum Hedw., subsp. * Schleicherr Schpr. 
” ; = Subgenus Eubryum. 


+ = Sectio Pseudotriquetra. 

Sp. bimum Schreb., sp. pseudotriquetrum Hedw., subsp. * 

_ neodamense Itzig., subsp. Keyeri Breidl.. 
Sectio capillarea. LE à 

: Sp. capillare L., subsp. * elegans Nees, subsp. * obconieum 

_ Hornsch., sp. Donianum Grev., sp. provinciale Phil., sp. tor- 

_ quescens Br. Eur. | 


« 


> | Sectio alpina. 
Sp. Mildeanum Jur., sp. alpinum L., sp. Mühlenbeckii Br. 
ur., Sp. gemmiparum De Not., sp. canariense Brid. 
RREUs. Sectio anropurpurea. . 
Sp. atropurpureum W. et M., subsp. * murale Wils., sp. 
versicolor Braun., sp. Klingräfii Schp., sp. Blindü B. Eur., 
subsp. * Kiaerii Lindb., sp. oblongum Lindb. rs. 
ie ne  Sectio erythrocarpa. ae 
Sp. erythrocarpum Schw., sp. lætum Lindb., sp. Bomans- 
sont Lindb., sp. Sauteri Br. Eur., sp. Philiberti Amann. 
- Sectio cæspiticia. pin 
= Sp. cæspiticium L., subsp. * badium Bruch., subsp. 
* comense Schp., sp. clathratum Amann, sp. Funckii Schw., Sp. 
imbricatum Schw. à ee 


DE 


no : Sectio pallescentia. es 
Sp. intermedium W. et M., sp. fuscum Lindb., sp. cirrratum 


Hoppe et H., subsp. * cuspidatum Schp., sp. Corbieri Phil, 


(REVUE BRYOLOGIQUE 
sp. pycnodermum Limp., sp. microstegium Br. Eur., sp. pal 
LA Schl., subsp. room Brid. ss dc. 
nn Subgenus Argyrobryum Brid. 
… Sp. argenteum L. 
Subgenus Plagiobryum Lindb. 
Sp. julaceum Dicks., sp. demissum Hornsch. 
in Subgenus Rhodobryum Schpr. 
… Sp. roseum Schreb. 
Davos (Suisse), novembre 1892. 
ee J. AMANN. 


Monographie des Cryphæacées. 


… Je désirerais compléter la monographie des Cryphæacées 
que j'avais commencée à Strasbourg sous les auspices de 
M. P. Schimper et sur le plan des Bryologia europæa et java- 
nica, c'est-à-dire en consacrant une planche à chaque (quel- 
-quefois D espèce. Ce travail était terminé pour presque 
toutes les espèces connues jusqu’en 1870 et allait paraître; la 

ublication en fut arrêtée par les événements politiques, eta 
été suspendue jusqu’à ce jour. He pee 
Voici la liste des espèces que j'ai étudiées : ; 
_Dendropogon rufescens. ee 
Cyphodon (Gryphæa) dilatatum, (Dendropogon) Mülleri, 
 (Cryphæa) squarrosula. : _ 
: endrocryphæa Gorveana, Lechleri. 


. 


IS 


Les espèces que je n'ai pas vues sont 

Dendropogon dentatus. S 

Acrocryphæa paraguensis. 
 Cryphæa aurantiorum, Blumeniana, brevidens, brevipila, 
Caldensis, crenulata, dentata, exigua, fasciculata, ferruginea, 
u is, gracilis, Henscheni, interme amesoni, la 


> . 


ne REVUE BRYOLOGIQUE ; : 
folia, laxifolia, Lindigiana (cuspidata), Lorentziana, mada- 
_gassa, Mittenii (apiculata), nanoclada, orbifolia, parvula 
_ (consimilis), pendula, pinnata, Raddiana, Ravenelii, reticu-. 
_ Jata, rhacomitrioides, rubricaulis, Rutenbergii, scariosa, 
_Schiedeana, Schleinitziana, subintegra, tenella, Welwitschi. 
Je me crois d'autant plus autorisé à espérer que les 
_bryologues en possession de l’une ou de l’autre des espèces 
que je viens d'indiquer voudront bien répondre à mon appel, 
que tous ceux de nos confrères avec lesquels je suis en rela- 
tions sont unanimes à penser comme moi que des monogra- 


phies de familles, ou même simplement de genres nombreux 
ou critiques, faites d’après des échantillons aussi nombreux 
que possible et récoltés dans toute l'étendue de l’aire géogra- 
_phique de chaque espèce, comme MM. Cardot et Kiaër l'ont 
entrepris déjà pour les Fontinalacées; les genres Rhegmatodon 
et Macrohymenium, que de telles monographies, dis-je, sont 
seules en état de déblayer la nomenclature du nombre chaque 
pr grossissant d’espèces trop contestables, et qui ne doivent 
e jour qu'à l'absence de poinis de comparaison suffisamment 
nombreux. Ur re k 
_ de les prie donc de vouloir bien adresser ce dont ils 
uvent disposer, soit directement à moi, soit à mes amis 
. Bescherelle et Husnot, qui auront l’obligeance de centra- 
 liser les expéditions et de me les faire parvenir. Inutile 
d'ajouter qu'à moins d'indications contraires, les échantillons 
Communiqués seront scrupuleusement retournés, la deserip- 
tion et Le dessin terminés, à leurs propriétaires. - PMU. 


… Dinard (Ille-et-Vilaine, France), 14 janvier 1892. 


Général Paris. 


par Nécrologie 


M. Charles Maurice Gorrsene, l'éminent hépaticologue, vient 
de mourir à Altona le 28 septembre dernier, âgé de plus d 
84 ans; il était né dans cette ville le 3 juillet 1808. HR 
Fils d'un riche armateur, il entra au Gymnase de Kirschberg 
: ge où il montra beaucoup de goût pour la botanique. 
Ses études médicales commencées à Berlin et terminées à 
Copenhague, il s'établit à Altona en 1834 où il exerça la mé- 
decine. Les devoirs de sa profession ne l'empêchèrent pas de 
se livrer à son penchant favori. A la mort de son père en 1837 
il se trouva en possession d’une petite fortune qui lui permit 


e se consacrer entièrement à la botanique. C’est alo 
fit la connaissance du professeur Lehmann, Directeur 4 


REVUE BRYOLOGIQUE UT 


& 


din botanique de Hambourg, qui le mit en rapport avec 
Lindenberg et Nees d’'Esenbeck, Directeur du Jardin botani- 
que de Breslau. Ces savants décidèrent de la vocation du 
jeune Gotische. Sous leur direction, il s'appliqua à l'étude des 

Ricue et prépara avec ces deux derniers la publication 

du Synopsis Hepaticarum, dont l'impression commencée 

en 1843, complétée en 1847, n'a été terminée qu’en 1849; Ja 
art considérable que Gotische a prise dans ce travail est de 
eaucoup supérieure à celle de ses collaborateurs. : 

. En 1842 il avait déjà fait paraître un mémoire renfermant 
ses observations sur l'Haplomitrium Hookeri, qui est considéré 
comme le plus important des travaux sortis de sa plume. 

Il publia vers la même époque, de concert avec Lindenberg, 
la Species Hepaticarum, ouvrage inachevé. En 1845 il ft 

_Paraître un mémoire sur la fruclification des Jungermanniæ 
Geocalycæ qui renferme en outre de nombreuses observations 
relatives à d'autres Hépatiques. En 1858 il donna une Criti 

des ouvrages publiés depuis 1847, critique quelquefois un peu 

dure, mais toujours juste ; rien en effet ne lui était plus désa: 

gréable que de voir l'insuffisance d’un mémoire dissimulé, 
Comme il Le disait, sous un habit scientifique, notamment quand 
il parlait des œuvres de certains hépaticologues qui, sans 
_ études rigoureuses dans la nature, ont établi des genres nou- 
Veaux d’après les dessins d’autres auteurs et sans les com- 
prendre, et ant accompagné le texte d'illustrations incroyable- 
ment mauvaises. à “Hd ee 
: Gotische vint quelquefois à Paris : on le trouvait installé au 
Muséum d'histoire naturelle, où il passa en revue toutes les 
récoltes des voyageurs français. Les diagnoses des espèces 
_ nouvelles qu’il a découvertes ainsi ont été publiées dans les 
Annales des Sciences Naturelles (4° série, T. vur, 4857). En 1863 
il fit paraître dans le Journal de Copenhague les Hépatiques 


temps 
186) 
dans P 
int 


| dessins qu 


ssiner. Gottsche a 
des Hépatiqu 


48 REVUE BRYOLOGIQUE 
- Pendant ses dernières années il était très malade et il expri- 
_ mait le regret de ne plus pouvoir correspondre avec ses nom- 
breux amis. C'était un homme modeste, d’un caractère doux 
et aimable, très bienveillant pour tous ceux qui avaient recours 
= àses lumières. Son nom restera attaché à un des plus beaux 

genres d’Hépatiques, le g. Gottschea créé par Nees. : 
__ Ses collections ont été achetées par le Musée de l'Université 
de Berlin. 

_ En. BESCHERELLE. 


= Le bryologue suédois, À. L. GRôNvaLc est mort, le 46 no- 
vembre 1892, à Malm ; il était né, le 31 mars 1838, à Sôfves- 
_ tad. Il étudiait à l’université de Lund en 1853 et devint docteur 
en philosophie en 1859. Quelques anuées plus tard il fut 
employé au gymnase de Malmô, où il fut fait ordinariusen 1861 
et lecteur de l’histoire naturelle. : 
__ Dès sa jeunesse Grônvall prit grand intérêt à l’étude de la 

Botanique qui resta sa science favorite, et il se fit un nom par 

ses publications qui témoignent de ses connaissances profon- 
des. Aidé par l'Académie des Sciences de Stockholm, Grôn- 
_ vall a aussi entrepris des voyages bryologiques en Bohnslan 
(1881) et en Scanen (1886). e 
Ses travaux les plus importants sont relatifs aux Orthotrichées 
= dont il décrivit un assez grand nombre de variétés et d'espè- 
ces nouvelles dans plusieurs ouvrages qui parurent à Malmô 
en 1885, 1887 et 1889. ce nn à 

Le Lecteur Grônvall était un homme modeste et sans pré- 
tention qui se dévouait avec amour aux devoirs d’un professeur 
qui était toujours en bons rapports avec ses élèves. Marié 
en 1869, il laisse une veuve et huit enfants. 


Hamburg, 30 novembre 1892. 


0. Burcharo. 


En 


ee Nouvelles : 
__ P. Dusén, à Kalmar (Suède), met en vente, au prix de cinq. 
_ francs les dix, 300 mousses nouvelles et 20 hépatiques nou- 
__velles récoltées par Ini dans l'Afrique occidentale. — G. Bou- 
vet, pharmacien rue Lenepveu à Angers, offre un échange 
des mousses de l'Ouest. — Carringlon, hépaticologue bien 
connu, est décédé le 18 janvier. | ee 
bibliographie est, par manque de place, renvoyée au 
Me AN Rs 


Sommaire pu n° 1-2 : Musci Americæ septentrionalis (Sue) RENAULD 
. €t Carpor. — Thuidium intermedium. Pæiz:8err. — Le genre Bryum. à 
nn Monographiedes Cryphæacées. Paris.—Nécrologie.— Nou- 


_ Le Mans. ge Typographie Edmond MoNNOvER à 


Y 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois iR 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du n° 3 


Sur le genre Nanomitrium (LinpserG). Parcimerr. — Note sur les 


Orthotrichum Sturmii et rupestre. P. CuLMANN. — Liste d'Hépati- 
ques récoltées à Rio-Janeiro. BescnERELLE. — Liste d'Hépatiques ré 
arme au Congo. BEscHERELLE. — Bibliographie. — Nouvelles, Né- 
crologie. | si 


Sur le genre Nanomitrium (Lindberg) 
Î 


J'ai observé en 1877 et en 1880 le Nanomitrium tenerum 
- Lindberg (Phascum tenerum Bruch) à Bruailles (Saône-et- 

Loire) et à Sainte-Croix, en plusieurs endroits différents, sur 
la vase des étangs desséchés et sur la terre humide des bois 
(Revue Bryologique, 1878, p. 26). Depuis cette petite mousse 
avait à peu près disparu de ces localités, les conditions qui 
avaient favorisé son développement ne s'étant plus repro- 
_duites. Tout récemment M. l'abbé Sébille l'a récoltée en 
rande quantité sur les bords de l'étang de Longpendu près 

usses (Saône-et-Loire), et il a bien voulu m’en envoyer des 

échantillons frais. L'étude de ces échantillons m'a permis de 
constater chez cette plante plusieurs particularités de struc- 
ture qui justifient complètement sa séparation du genre Ephe- 
merum 


 Spruce à une section des Orthotrichacées, celle 

irium (Manipulus muscorum secundus, p. 408), a insis 
Surtout sur l’inflorescence synoïque, qui paraissait commu) 
à loutes ces espèces, et sur la structure de leurs feuilles, qu 
Sont toujours absolument dépourvues de nervure, et dont les 
cellules, très grandes et très lâches, à parois minces, ressem- 
blent à celles des Funariacées ; mais ‘organisation du fruit 
Le à mon avis, des caractères plus importants et plus 


_ Chez les véritables Ephemera le fruit est toujours surmonté 
_ d’un petit appendice, plus ou moins aigu et plus ou moins 
développé, qui constitue une sorte de rostre ; au-dessous de 
cet acumen la Capsule jeune est creusée d’une grande cavité 
vide, au milieu de laquelle on aperçoit par transparence le 
sporange, étroit dans l’origine, libre dans presque toute son 
_ étendue, et suspendu seulement à ses deux extrémités par 
= deux petites colonnes, dont l’une adhère à la base, et l’autre 
au sommet de l'enveloppe. Dans le genre Nanomitrium rien 
_de pareil : on ne distingue jamais aucune trace de sporange ; 
la capsule se compose uniquement d’une enveloppe mince, de 
_ figure sphérique, formée d’une seule couche de grandes cellules 
 hexagonales et enfermant les spores. À peine quelques-unes 
_ des cellules placées au sommet de la sphère se distinguent 
_ quelquefois du reste du tissu par leurs parois plus épaisses, 
et deviennent ainsi légèrement saillantes. Chez les espèces 
américaines je n’ai jamais aperçu encore trace de cette diffé- 
renciation : les cellules de l’exoderme m'ont toujours paru res- 
ter toutes exactement semblables entre elles. Ghez le Nanomi- 
trium tenerum on trouve ordinairement, tantôt une seule, 
tantôt deux ou même trois ou quatre cellules ainsi plus épais- 
sies, faiblement proéminentes à l'extrémité du fruit, et dont 
les parois dessinent comme une sorte d’anneau simple ou 
divisé; mais il ne semble même pas que ce caractère soit bien 
_ constant; il est dans tous les cas à peu près invisible dans les 
_ jeunes capsules. 
Si nous suivons dans cette espèce le développement de 
l’archégone après la fécondation, il se montre d’abord oblong 
ou subcylindrique, enfermant sous un tégument mince l’em- 
bryon libre dans son intérieur; bientôt il semble se resserrer 
vers un point placé un peu au-dessous de son milieu, et il se 
 colore sur ce point en rouge brun; à partir de ce moment 
cette zone du tégument, cessant de s’accroître, reste étroite 
et adhérente au sporogone, qui est aussi fortement rétréci au 
même niveau; bientôt il se produit une rupture : la partie 
supérieure de l'enveloppe D SE A s'éloigne peu à peu de 
la base du fruit, à mesure que la capsule s’ailonge, et demeure 
 adhérente au contour du sommet sous la forme d'une coiffe 
_ très ténue ettrès courte, irrégulièrement lacérée et surmontée 
par le style; la partie inférieure qui est restée en place, et qui 
est toujours parfaitement indépendante de la tige rudimen- 
_ taire et des feuilles qui l’entourent, continue de grossir en 
même temps que la base de l’embryon qu’elle enferme, et 
elle devient. brièvement ovoïde, en restant toujours composée 
_ d’une seule couche de petites cellules colorées. La petite por-. 
tion du sporogone qui est étroitement embrassée par celte 
Zone resserrée du tégument, constitue une sorte de pédicelle 
_inclus, cylindrique, très mince et très court, montrant seule- 


REVUE BRYOLOGIQUE Mi. 


went dans toute sa masse quatre à six rangées de cellules 
colorées sur environ deux étages; au-dessous l'embryon se 
renfle en un bulbe court, recouvert par la partie inférieure de 
l'archégone, et formé d’un petit cbré de cellules très grandes 
et hyalines. 

Au-dessus de cette vaginule la capsule seule a la forme 
d’une sphère longue environ d'Omm30 à la maturité; elle ne 
paraît pas se détacher naturellement, comme il arrive ordi- 
nairement chez les Ephemera; elle semble plutôt se déchirer 
sur place, quelquefois irrégulièrement, mais souvent aussi 
Suivant une ligne circulaire qui la partage en deux hémis- 
_Phères égaux, le supérieur se séparant en forme de calotte 
régulière. La capsule très jeune est d’abord ovoïde, et paraît 


Composée d'un tissu celluleux homogène ; dès qu'elle com 


mence à se différencier, on n’y distingue jamais qu’une enve- 

loppe unique, formée d’une seule couche de cellules, vertes 
€t assez épaisses dans l'origine, enfermant une cavité de 
même forme ; cette cavité contient d’abord les cellules mères 
des spores, qui paraissent se former par la division et la dis- 
Sociation des cellules primitives du tissu interne, semblables 

dans le principe à celles de l'enveloppe. Un peu plus tard ces. 

Cellules mères ont donné naissance chacune à quatre spores ; 
Chacune de ces spores se présente primitivement sous la forme 
d'une petite sphère hyaline, un peu aplatie; déjà cependant on 
reconnaît avec quelque attention que l'une des faces de ces 
Peuts sphéroïdes est marquée de trois lignes ténues, qui diver- 
Sent d’un point central et dessinent les rudiments d'un angle 

rièdre. À la maturité ces spores mesurent de 0,025 à 0,030 


‘en diamètre ; elles sont colorées en jaune fauve et très fine- 


ment chagrinées ; leur forme est intermédiaire entre celle 
d’une sphère légèrement déprimée, et celle d’un tétraèdre : 
d'une manière plus précise l’une des faces est à peu près 
hémisphérique, tandis que l’autre constitue un angle trièdre 
ins proéminent ; vues sur leur axe le plus court, elles lais- 
nl aperçevoir une coupe à peu près réniforme, l'un des 
és présentant l'apparence d'un arc circulaire, et l'autre 
le d'une ligne légèrement convexe ou presque droite. Dan 
le genre Ephemerum les spores sont beaucoup plus grosses, 
t l'on n’y observe jamais aucune tendance à la figure tétraé 
rique ; elles sont tantôt arrondies, et tantôt elliptiques, le 
us grand diamètre variant entre 0"",05 et 0,10; vues decôté, 
ur aspect est toujours réniforme, l'une des faces étant bien 
nvexe, et l’autre, plus aplatie, tendant souvent à se partager 


" une sorte de pli ou de dépression médiane en deux moi- 


és symétriques. A ui 
Enfin, chez le Nanomitrium tenerum, quand une ca ule 
une, ayantson enveloppe brisée, laisse échapper les cellules 
res ou les spores encore hyalines, on voit assez souvent sor- 


_52 REVUE BRYOLOGIQUE 
tir en même temps de petits amas celluleux irréguliers, qui 
paraissent représenter des restes du tissu intérieur primitif, 
non transformés en spores, de telle sorte qu'on pourrait les 
considérer comme les débris d’une columelle avortée ou rudi- 
mentaire ; mais il n'y a jamais de columelle régulière et per- : 
sistante. On observe du reste quelque chose d’analogue chez 
les véritables Ephemera. La difiérence essentielle entre ces 
deux genres paraît donc consister en ce que les espèces qui 
apparüennent au premier ont toujours un sporange distinct, 
tandis que celles du genre Nanomitrium en sont dépourvues. 
La présence de ce sporange paraît d'ailleurs se lier chez Îles 
véritables Ephemera à celle d’un acumen celluleux surmon- 
tant la cavité capsulaire. Le genre Archidium semble tenir le 
milieu sous ce rapport : là la capsule ne montre aucune trace 
d'acumen, son contour sphérique est absolument régulier et 
uniforme ; mais il y a néanmoins un sporange spécial, séparé 


dans l’origine de la partie supérieure de la paroi capsulaire 


par une cavité vide, et adhérent seulement par sa base, C’est 
dans l’intérieur de ce sporange que naissent les spores ui 
sont très peu nombreuses, une petite partie seulement des 
cellules du tissu se transformant en cellules mères, et qui de- 
| viennent extrêmement grosses, ce qui constitue dès le premier 
abord un caractère frappant; le sac sporifère persiste, même 
à la maturité, sous la forme d’une enveloppe hyaline et très 
amincie, mais assez tenace. : He 
De toutes ces structures celle du genre Nanomitrium est en 
réalité la plus simple. Il n’existe donc aucune raison sérieuse 
our séparer les Archidiacées des autres mousses, et pour en 
aire, comme le voulait Schimper, un ordre à part. L'organisa- 
tion de leur fruit paraît représenter simplement un des degrés 
_ de la diminution de celui des familles voisines, et ce n'est pas 
même le degré le plus bas. Si l’on prend, par exemple, pour 
_ point de départ la structure d'un Barbula, on descendra gra- 
duellement, le système végétatif demeurant à peu près le 
. même, à celle d'un Trichosiomum, puis d'un Didymodon où 
d’un Pottia, enfin à celle d'un Phascum ; une échelle analogue 
conduirait d'un Leptotrichum à un Bruchia et à un Pleuri- 
dium, et de là à un Archidium. Le genre Nanomitrium serait 
le dernier terme de ces séries descendantes. Si, comme le 
voulait Linberg, on le rattache aux Funariacées, les genres 
Physcomitrium et Physcomitrella correspondraient à deux 
degrés intermédiaires. Le genre Ephemerum se placerait un 
eu plus bas. Lindberg (Musci Scandinavici, p. 22) le metà 
a suite de son genre Barbula, qui comprend Barbula unguüi- 
culata, Barb. fallax, Trichostomum tophaceum,Didymodon ru- 
bellus, D. luridus, et un certain nombre d’espèces alliées. 
J/Ephemerella recurvifolia, qu’il réunit au genre Ephemerum, 
pourrait justifier ce rapprochement; mais la ressemblance 


REVUE BRYOLOGIQUE ns 


cesse quand on arrive aux véritables Ephemera, surtout à 
l'Ephemerum serratum,dontle système végétatif est en somme 
fort peu différent de celui des Nanomitria. Il semble en défi- 
nitive qu’il y ait là plusieurs échelles de dégradation voisines 
les unes des autres, et parallèles dans les degrés supérieurs, 
mais qui, lorsqu'on arrive aux degrés inférieurs, tendent à se 
confondre et deviennent difficiles à séparer. 


I 
Le Nanomitrium tenerum als parait être la seule espèce 


européenne du genre. Mais il existe plusieurs espèces améri- 
caines, placées originairement parmi les Ephemera, et que 
 Lindberg considère avec raison comme des Nanomitria : 
Ephemerum synoïcum James, Ephemerum Austini Sullivant, 
Ephemerum megalosporum Austin, Ephemerum œquinoctiale 
_Spruce. Grâce à la bienveillance de Mme E. Britton, j'ai pu 
| <a des échantillons authentiques de ces quaire es- 
_pèces. re 
Lindberg croyait que l'Ephemerum megalosporum d'Austin 
était identique au Phascum tenerum de Bruch. Il m'avait 
envoyé autrefois un petit spécimen, contenant quelques brins 
de cètte espèce américaine, mêlée à d'autres espèces voisines: 
_ dans les rares capsules que j'ai pu y découvrir j'avais déjà 
remarqué des spores deux fois plus arr au moins en dia- 
mètre que chez la plante récoltée à ruailles; le nom mème 
de megalosporum pouvait d’ailleurs le faire conjecturer. 
L'exemplaire original de Bruch, récolté par Breutel à Nieski 
en Lusace, dont M. Husnot a bien voulu me communiquer un 
_ petit fragment, montre au contraire des spores absolument 
identiques par leur structure et leurs dimensions à celles de 
_ la plante de Saône-et-Loire. Les échantillons de celte plante 
sy j'avais découverts en 1877sur la vase desséchée de l'étang 
e Chardenoux ne différent en réalité de ceux de Nieski que 
par des feuilles plus longues et plus vertes, un peu Moins 
dentées, et composées de cellules plus allongées. Schimper, 
à qui je les avais envoyés, m'écrivit qu’ils s'éloignaient en 
outre de l'espèce de Bruch par des spores beaucoup plus 
petites : c’est sur son avis que je donnai alors à cette forme le 
nom d'Ephemerum longifolium, changé depuis par M. Besche- 
_ relle en Ephemerum Philiberti. Mais en réalité elle constitue 
tout au plus une variété du Nanomitrium tenerum, Jal du 
reste observé plus tard à Bruailles, en un autre endroit, une 
_ seconde forme identique à peu près sous tous les Ge à 
la plante de Lusace. Les échantillons récoltés par M. Sébille à 
= Longpendu ne diffèrent pas de ceux de Ghardenoux ; il 
_ en est de même de ceux qui ont été trouvés dans les 
Côtes-du-Nord par M. Gallée, et dans la Sarthe par M. Thé- 
riot. e LS 


REVUE BRYOLOGIQUE 


_ D'un autre côté j'ai reçu récemment de Mme Britton des 
échantillons authentiques du Nanomitrium non 
(Austin) récoltés par Austin lui-même à Closter (New-Jersey) 
en 1872 et en 1874; j'ai pu ainsi constater d’une manière cer- 
taine que cette espèce est complètement distincte du Nanom. 
tenerum , elle s’en éloigne même considérablement, beaucoup 
plus que le Nanomitrium synoicum et le Nan. Austini. 
Mme Brition m'a envoyé en même temps trois spécimens du 
- Nanomitrium Austini (Sullivant), provenant de l'herbier 
 d’Austin, et récoltés les uns à Closter en 1865 et en 1876, les 
autres à Rockland en 1878. Je possédais déjà des échantillons 
authentiques du Nanomitrium synoïcum (James). Ces deux 
espèces sont très voisines du Nanomitrium tenerum. Leurs 
_ Spores sont exactement de même grosseur et de même forme; 
elles mesurent de 0,025 à 0,032 en diamètre; elles montrent 
_ aussi une enveloppe colorée, ornée d'un réseau distinct de 
petits tubercules. La capsule est encore plus régulièrement 
- sphérique, la petite saillie qui la termine dans notre espèce 
européenne devenant à peu près nulle, de telle sorte que le 
contour supérieur est tout à fait arrondi; l’enveloppe est tou- 
jours formée d’une seule couche de cellules minces et hyalines 
sans aucune trace de sporange ni de columelle. Le pédicelle 
est un peu plus long chez le Nan. synoïcum, très court au 
contraire chez le Nan. Austini; chez tous les deux, comme 


= chez le Nan. tenerum, le sporogone est fortement resserré et 


_ comme étranglé vers les limites de la capsule et dü bulbe ra- 


_ dical, et il se colore en ce point d’une teinte rouge-brun, qui 


tranche nettement avec l'aspect hyalin de la membrane capsu- 
_laire; chez tous les deux enfin la coiffe est à peu près réduite : 
_ au style, accompagné quelquefois de deux ou trois lambeaux. 
 Microscopiques qui adhèrent au contour de l'urne ; elle est 
_ ainsi plus rudimentaire encore que chez le Nanom. tenerum, 
où elle forme une petite calotte irrégulièrement lacérée. En 
Somme ces trois espèces diffèrent à peine les unes des autres 
Sous le rapport du fruit; le système végétatif seul présente 
_ quelques caractères distinctifs. 
Le Nanomitrium synoïcum croît en petits groupes : chaque 
plante est munie d’une tige assez longue et quelquefois bifur- 
 quée vers sa base qui porte de 4 3 feuilles distantes, les 
_ autres étant réunies en un bouquet terminal; la tige, prise au- 
_ dessous de la vaginule, mesure souvent jusqu’à À m. 1/2 ou 
même un peu plus; les feuilles périchétiales placées au-dessus 
atieignent à peu près la même longueur. Ces feuilles sont d’un 
vert pâle, assez larges et un peu concaves à la base, puis 
étroitement et régulièrement acuminées, à peu près complè- 
tement entières. Chez le Nanom. Austini les petites plantes 
sont au contraire généralement isolées, toujours dépourvues de 
tige, longues seulement de 1 m. à 4 m. 50 ; les feuilles toutes 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


_ radicales sont étroitement lancéolées, divariquées et réfléchies 
en dehors, de couleur très pâle, blanchâtres, très distincte- 

_ ment dentées, au moins dans leur moitié supérieure; les cel- 

Jules du tissu sont hyalines, dépourvues de chlorophylle, plus 

_ étroites et plus fermes que dans l'espèce précédente et surtout 
que dans le Nanom. tenerum. Chez ce dernier les plantes 
orment ordinairement des gazons assez étendus, d’un beau 
vert; elles sont toujours privées de tige apparente, mais les 
feuilles, généralement plus allongées, dépassent souvent deux 
millimètres. Ces feuilles, très vertes et très molles, sont dres- 

- sées, étalées, jamais réfléchies ni arquées, mais souvent légè- 
rement sinueuses à l’état humide et plus encore à l’état sec; 
plus larges à la base que dans les deux espèces américaines, 
et à peine concaves, cle se rétrécissent plus brusquement en 
un acumen qui tantôt paraît entier sur ses bords, et tantôt 
montre des dents écartées, plus obtuses et moins saillantes 
que chez le Nanom. Austin; les cellules, remplies de chloro- 
phylle, sont très grandes et surtout très larges ; leurs parois 
très minces se coupent le plus ordinairement à angle droit. 

Le tissu a ainsi un aspect bien différent de celui du Nanom. 
Austini, où les cellules beaucoup plus étroites et plus généra- 
lement courtes constituent plutôt des losanges terminés par 
des angles aigus. Le Nanom. synoïcum ressemble davantage 
sous ce rapport au Nan. tenerum ; ses cellules sont seulement 
un peu plus étroites, quoique en général aussi longues 6u 
même plus longues, avec des parois également très minces. Il 

faut remarquer d'ailleurs que le Nanomitrium tenerum esisuJet 
à varier à ce point du vue : dans la forme que j'ai appelée 
longifolium, et qui paraît être la plus commune, les cellules 

_très vertes et toujours très larges, très longues dans la moilié 
inférieure de la feuille, deviennent plus courtes vers le haut, 
mais en conservant la même largeur et le même aspect; chez 
d’autres variétés les cellules sont généralement plus courtes, 
même dès la base, et un peu plus étroites, moins abondantes 

en chlorophylle; les feuilles en même temps sont moins longue- 

- ment acuminées, plus pâles et quelquefois plus distinctement 
dentées; la plante récoltée primitivement par Breutel à Nieski 
en Lusace appartient à ce second type, qui semble se rappro- 

cher un peu du Nanom. Austini. Mais en somme les diffé- 

_rences entre ces deux variétés sont bien légères, et l'on ren 
contre souvent des modifications intermédiaires. Il n'existe @ 

réalité qu’une seule espèce européenne, qui tend peut-ètre 

_à se subdiviser en deux séries de formes parallèles aux deux . 

espèces américaines, mais qui n’est pas encore arrivée à COns- 

 lituer deux types indépendants. En résumé le Nanomitrium 
tenerum tient le milieu entre le Nanom. synoïcum et le 
Nanom. Austini, plus voisin du premier par son aspect el ses 
dimensions, mais s’en distinguant assez bien par l'absence de 


“D | REVUE BRYOLOGIQUE 


_ tige et par ses feuilles dentées; se repprochant sous ces deux 
da té du Nanom. Austini, dont il est d’ailleurs séparé par 
la forme, la couleur et le tissu des feuilles. 
= En dehors de ces trois espèces ainsi intimement alliées, le 
Nanomitrium megalosporum semble former une section à part. 
Sa taille est en général beaucoup plus petite; les plantes, tou- 
jours isolées au sommet des ramifications du protonema, 
n'atteignent ER que 6 m. 50 à O m. 70 ; les feuilles peu 
nombreuses (6-7) sont dressées et serrées autour de la capsule, 
_ qu’elles dépassent peu; elles sont hyalines, dépourvues de 
chlorophylle, brièvement lancéolées, peu acuminées, souvent 
assez distinctement dentées sur leurs bords ; quelquefois ’ 
cependant ces dents deviennent plus obscures. Leur tissu est 
formé de cellules plus petites, soit en longueur, soit en lar- 
geur, que dans les trois autres espèces, et à parois plus 
épaisses, de telle sorte que l’on ne distingue jamais les deux 
lignes qui correspondent à la face inférieure et à la face supé- 
rieure de la feuille; ces deux lignes sont au contraire souvent 
très visibles chez les autres espèces du genre Nanomitrium, 
comme Lindberg l’avaitremarqué. Sous ce rapport cette espèce 
__ s'éloignerait des Funariacées pour se rapprocher du genre 


. Ephemerum; au premier abord son aspect ressemble assez à 
celui de l’'Ephemerum serratum; mais la structure du fruit est 
_ bien celle du genre Nanomitrium. La calyptra est réduite au 

style, auquel adhèrent quelquefois deux ou trois petits lam- 

beaux irréguliers; la capsule est tout à fait sphérique, ou 
même assez souvent un peu plus large que haute, ne dépas- 
sant guère 0 m. 25 en diamètre; sa surface supérieure est 
arrondie ou un peu déprimée, sans aucune trace de pointe. 

A sa base elle n’est ni étranglée ni colorée, comme chez les 

espèces précédentes ; elle est absolument sessile, reposant 

immédiatement sur la vaginule, qui n’est pas rétrécie à son 
sommet, mais plutôt un peu dilatée ou d’une épaisseur uni- 
forme : le bulbe conique qu’elle enveloppe a sa plus grande 
largeur au point où il se continue avec la capsule. L’enveloppe 
capsulaire, plus épaisse et plus ferme que chez les espèces 
précédentes, est toujours formée iandiai d'une seule cou- 

che de cellules hexagonales. Enfin les spores peu nombreuses 

(0 au plus) et très grosses, mesurent 0 m. 055 à O m. 065 en 

diamètre ; elles sont à peu près rondes, avec une légère ten- 

dance à la forme tétraédrique sur l’une de leurs faces, opaques, 
de couleur grisâtre; leur tégument épais et marqué de ponc- 
_tuations très fines. Ges spores paraissent souvent agglomérées 
en une masse compacte, et quelquefois unies entre elles et 
comme entourées par les restes du tissu primitif qui occupait 
l'intérieur de la capsule. Mais il n’y a point en réalité de spo- 
range ni de columelle ; et cette espèce reste toujours bien 
séparée par là du genre Ephemerum, dont elle s'éloigne d’ail- 


| | REVUE BRYOLOGIQUE | 
__ Jeurs par sa capsule uniformément arrondie, par l'absence 


des stomates, par l'imperfection de sa coiffe, et par son inflo- 
rescence synoique. ; 
Reste l'Éphemerum œquinoctiale Spruce.Mme Britton a bien 
voulu me communiquer aussi quelques brins de cette espèce, 
provenant de la collection de Spruce lui-même. Par la struc- 
ture des feuilles et celle de la capsule elle se place évidemment 
parmi les Nanomitria, tout près du Nanomitrium tenerum. On 
y remarque au premier abord un protonema très développéet 
très rameux, qui forme des touffes très apparentes, aussi naue 
tes que les plantes fertiles. Celles-ci, naissant isolément sur 
les ramifications de ce protonema, mesurent environ 1 ””- 75 
en hauteur; elles ne montrent pas de tige distincte’et portent 
des feuilles très inégales et peu nombreuses, neuf ou dix au 
lus, souvent moins, les plus grandes longues de 4 mx, 50. Ces 
euilles, absolument dépourvues de nervure, entières, Sont 
composées de cellules grandes et molles, à parois très ténues, 
de telle sorte qu'on distingue assez aisément les deux lignes 
correspondantes aux faces supérieure et inférieure. La cap- 
_ sule, relativement assez grande, atteint souvent 0 »®. 40; elle 
est parfaitement sphérique, sans aucune trace d’acumen, for- 
mée d’une seule couche de cellules hexagonales très minces 
et d'un grand diamètre (0m. 06, à 0,07); elle est à peu près 
complètement sessile, à peine resserrée à sa base, qui est 
légèrement colorée, avec un bulbe peu épaissi, non dilaté. 
Les spores très nombreuses (plus de 500), petites, mesurent 
en diamètre 0 mr, 098 à 0, 28 ; de couleur roussâtre, très dis- 
tinctement chagrinées-tuberculeuses, elles présentent une 
figure sphérico-tétraédrique assez fortement aplatie, l'une des 
faces formant une demi-sphère surbaissée, l'autre un angle 
trièdre très déprimé. Par tous ces caractères le Nanomitrium 
œquinoctiale se rapproche du Nanomitrium tenerum ; la prin- 
cipale différence paraît être celle de l'inflorescence. Jenaipu 
étudier malheureusement qu'un très petit nombre d'individus; 
mais dans toutes les plantes fructifères que j'ai observées Je. 
n’ai jamais trouvé que des archégones sans aucun mélange 
 d’anthéridies ; et d’un autre côté j'ai observé une plante mâle, 
naissant isolée sur le protonema, plus courte que les plantes” 
femelles et renfermant un assez grand nombre d'anthéridies 
sans aucun archégone. Cette espèce serait donc dioiques 
si ce caractère est bien constant, il la séparerait nettement des 
autres Nanomitria : le Nanom. tenerum est certainement tou- 
jours synoïque, et les trois autres espèces paraissent lui res- 
sembler sous ce rapport. + i sn 
Il résulterait de là que le genre Nanomitrium, quoique bien 
distinct du genre Ephemerum par la structure du sporogone, 
n'en serait pas cependant séparé par des limites ‘AuSs? tran- 
 chées que le supposait Lindberg) : d’un côté le Nanom. mega- 


porum se rapproche des Ephemera par le tissu des feuilles 
et la grosseur des spores, et d’un autre côté le Nanom. œqui- 
noctiale s’en rapprocherait par l’inflorescence. Natura non 
facit saltus : entre les genres aussi bien qu’entré les espèces 
__ilexiste presque toujours des transitions et comme une sorte 
de continuité. 
2 Aix, 15 mars 1898. 


H. PHILIBERT. 


: Note sur les Orthotrichum Sturmii et rupestre 


. Ni Venturi ni Limpricht ne mentionnent la présence d’un 
prépéristome pour ces deux espèces, pourtant il est souvent 
ssez bien développé. J'ai reçu notamment de M. Warnstort 
_une mousse récoltée par M. Roemer à la Rosstroppe dans le 
 Harz, que M. Warnstorf avait nommée Orthotrichum Sturmii. 
Sur cette mousse le prépéristome est presque aussi bien déve- 
loppé que sur le cupulatum. Il est en effet formé de petites 
lanières allongées, divisées en 2 ou 3 articles très papilleux. 
Ces lanières dépassent l'anneau de 0,02 à 0,038 mill. La mousse 
en question appartient d'ailleurs au rupestre et non au Stur- 
mi; elle a les cils toujours bien développés, un col très long 
et des dents -très papilleuses. Les seuls caractères, qui aient 
pu induire M. Warnstorf à la rapporter au Sturmii, sont son 
port un peu raide et ses feuilles formées çà et là de deux cou- 
ches de cellules. Elle se distingue en outre du Sturmii par ses 
tries présentant des cellules bien distinctes, plus larges et 
moins épaisses que les cellules du reste de la paroi capsulaire. 
de distinguerai cette variété du rupestre caractérisée par un 
épéristome dépassant nettement l'anneau, en la nommant 
rupestre lamelliferum. Elle me semble intéressante au point 
e vue d’une systématique rapprochant le rupestre du cupu- 
Jatum, près duquel l'avait placé Schimper. ie 
. J'ai reçu de M. Corbière une autre forme de ce groupe qui 

elle aussi, a un PARDON bien développé, formé de la 
ières divisées en 2 ou 3 articles lisses. bete forme, que 
M. Corbière a récoltée près de Cherbourg sous le nom de 
Sturmii, réunit bien tous les caractères que Limpricht et 
Schimper attribuent au Sturmii. Les feuilles sont formées dans 
toute leur partie supérieure de deux couches de cellules, le 
col de la capsule atteint à peine la moitié de la longueur de la 


. 


capsule, les cils sont toujours nuls (j'ai cependant trouvé sur 


une capsule un col bien développé). 


Elle se distingue toutefois par un F int du type décrit par 
Schimper et Limpricht, ces auteurs attribuent au Stu 


_péristome avec quelques papilles éparses tendant à disparaître 
tout à fait. La mousse, que m'a communiquée M. Corbière, 
ne présente en général pas la moindre trace de papilles, les 
articles inférieurs du péristome sont fortement épaissis sur les 
trois côtés qui touchent aux articles voisins, ne aissant libre 
qu’un petit espace linéaire, étroit sur les articles inférieurs, 
put carré sur les articles formant le milieu de la dent. Au 
ieu de papilles cet espace libre porte des lignes fines s’anas- 


tomosant entre elles et formant un réseau très fin qui rappelle 
le dessus de la feuille de certains vaccinium. J'appellerai cette 
variété Orth. Sturmii var. reticulatum. Ge n’est qu'une Va 
riété, car sur quelques capsules les lignes ne sont pas conti- 
nues, elles s'arrêtent brusquement, S'épaississent vers leur 
extrémité comme pour former une papille. En même temps on 
voit apparaître sur le bord de la marge épaissie quelques pa 
pilles tout à fait analogues à celles qu'on rencontre sur la for- 
me ordinaire du Sturmii décrite par Limpricht et représenté 
par le n° 884 de la Bryotheca Europæa. C'est d’ailleurs 
variété reticulata que M. Boulay semble considérer comme 
vrai Sturmii, mais Limpricht et Schimper attribuent tous Île 
deux des papilles au type du Sturmii, il m'a paru utile de dis- 
_tinguer par un nom la forme sur laquelle les papilles sont rem- 
placées par des lignes fines. - : 
__ de remarquerai en terminant que sur l'Orthotrichum arctt- 
cum aussi, J'ai vu quelques lanières ou plutôt quelques lam- 
_ beaux de lanières esquissant un prépérisiome. | 
P. CULMANN, 


Liste des HÉPATIQUES récoltées aux environs de 
Rio-Janeiro (Brésil) par M. Guazrou, et détermi- 
_ nées par M. STEPHANI. re 


Androcryphia porphyrorhiza Nees. — N° 5128. 
 Anastrophyllum piligerum Nees. — N° 4534. 
 Aneura Schwaneckei Steph. — N° 4566. 

Dendroceros crispus Nees. — N° 5127. 

Frullania Breuteliana G. — N° 1922 et 7923. 
Isotachys conduplicata Ldbg. — N°° 5129, 5130 et 4535. 
 — * serrulata Sw. — N° 4556. Re 

Jungermannia Glaziovii Steph. sp. nov. — N° 5168 (Galy 

campanulatus haud plicatus, late apértus!! : 

_Lejeunea : ne É 

PEUR diffusa Nees. — N° 17993 et 18004. 

Colo-Lejeunea scabriflora. — Ne 18016 et 18017. 
Diplasio-Lejeunea pellucida Meissn. — N° 18021. 
Drepano-Lejeunea inchoata Meissn. — N° 48018. 

tt re, - Jancifolia G. — N*1 et 18030. 


= Eu-Lejeunea flava Sw. — N°... 
Hygro-Lejeunea bahiensis G. Mss. — N°... 
_ Lepto-Lejeunea elliptica L. et L. — N°... 

Odonto-Lejeunea Sieberiana G. — Nos 18093, 24 et 95. 
. RE eee ge filiformis Nees. — N° 4527 (e p. et 
_ Taxi-Lejeunea isocalycina Nees. — N° 4827 (e p.). 
 Lepidozia inæqualis Ldbg. — N° 4598. 

Be — _ plumæformis Spr, — No 4533. 

—  verrucosa Sleph. — No17978. 

Lophocolea Martiana Nees. — N° 17994 et 17996. 


= Madotheca brasiliensis G. — Nes 17997, 17998, 18000 et 
18003. 


- Marchantia chenopoda L. — Ne 17992. 
 Mastigobryum vincentinum L. et L. — Ne 4579. 
Metzgeria angusta Steph. sp. nov. — No... 


—  dichotoma Sw. — No: 4574, 18002, 18005, 18006 
et 18008. 


Plagiochila adiantoides Ldbg. — N° 4577. 
—  distinctifolia Ldbg. — N° 18001. 
—  hypnoides Ldbg. — N° 4578. 
| — artiana Nees. — N° 47999. 
: —  rutilans Ldbg. — No 4576. 
= Radula pallens Nces. — Nes 17995, 18012 et 18027. 
 Riccia fluitans L. — Ne 5399. 
Symphyogyna sinuata Mont. et Nees. — No 5196. 


Ces Hépatiques font partie des collections de M. Em. Bescherelle. 


Liste des HÉPATIQUES récoltées aux environs 
_ de Brazzaville (Congo français), par M. THoLLoN 
en 1892, et déterminées par M. STEPHANI. 


= Aneura Stephanii Besch. Mss. sp. nov. (Planta curiosissima 
_amentis longissimis, lateralibus persæpe in ramis terminalibus 
totam plantam longitudine superantibus, apice interdum 
: Se vel iteratim masculis!!). — Ad corticem crescens. 
Lejeunea : 
Homalo-Lejeunea excavata? Mitt. 
Hygro-Lejeunea pulcherrima Steph. 
Taxi-Lejeunea Dusenii Steph. 
Lophocolea Dusenii Steph. 


= Plagiochila comorensis Steph: (Plante largement répandue 
aux Comores, au Kilimandjaro, ete), : 


Ces Hépatiques font partie de l'herbier du Muséum d'histoire natu- 
_ relle de Paris. à | 


En. BESCHERELLE. 


\ 


 Girg., S. compactum D. C., S. Garberi Lesq. et James., 


-P. B.,S, riparium Angst., S. obtusum W., S. Dusenii Jens., 


_Storf, 


San Martino, 30, Pisa. 


PS : : ës 


REVUE BRYOLOGIQUE  *. a 


Bibliographie 


Les genres d'Hépatiques de S.-F. Gray. — Sous ce titre. 
M. Aueusre LE Jouis, dont les lecteurs de cette Revue ont pu 
apprécier le récent article : « Du nom de genre Porella », 
vient de publier (in Mém. de la Soc. des sc. nat. de Cherbourg, 
T. XXIX, p. 1-36; tirage à part, 36 p.) un travail du plus 
grand intérêt, non seulement pour les hépaticologues mais 
encore pour tous les botanistes que préoccupent les questions 
de nomenclature. 

Après avoir indiqué les vicissitudes du « Natural arrange- 
ment of British plants » et les raisons de l'oubli profond dans 
lequel il est resté enseveli pendant un demi-siècle, M. Le Jolis 
analyse ce rarissime ouvrage, devenu introuvable; il démontre 
péremptoirement que le véritable auteur est Samuel-Frederick 
Gray, non un Bennett énigmatique et le D° J.-E. Gray, fils du 

récédent, comme sembleraient le faire croire les notations 

. Gr. ou Gr. B. employées par Lindberg, Garrington, et les 
bryologues (quorum pars parva fui) qui ont cru pouvoir se fier 
à leur témoignage. — M. Le Jolis discute ensuite la valeur 
scientifique du « Natural arrangement »; puis il examine en 
détail chacun des genres de Gray; et prouve que, pour des 
raisons diverses, et au nom même des lois actuelles de -la 
nomenclature qu'on a inyoquées pour les ressusciier, tous ces 
genres, sans exception, doivent rentrer dans l'oubli. 

L. CORBIÈRE. 

Warnsrorr C. — Europaeische Torfmoose, série III, 1892. 

Cette troisième série, n°’ 201-300, contient de nombreuses 
formes des espèces suivantes : Sphagnum imbricatum (Horn.) 
R., S. medium Limp., S. papillosum Lindb., S. Waulfianum 


tt 


S. molluscum Brch., S. Girgensohnii R., S. fimbriatum Wils., 
S. Russowii W., S. acutifollum Ehrh., S. tenellum v. Kling., 
S. Warnstorfii R., S. quinquefarium W., S. squarrosum 
Pers., S, subnitens R. et W., S. teres Angst., S. recurvum 


S. contortum Schuliz (= S. laricinum Spr.), S. cuspidatum 
hrh., S. rufescens Br. Germ., S. subsecundum Nees, et 
S. crassicladum W. us 
J'ai déjà eu l'occasion de faire l'éloge de cette magnifique 
collection qui se recommande par l'exactitude des détermina- 
üons et la rh préparation des échantillons. Chaque forme 
est accompagnée de descriptions et parfois de dessins de 
feuilles caulinaires ou de coupes transversales. . 
On peut se procurer cet exsiccata chez l'auteur, M. C. Warn- 
Neuruppin Choses Le 
A. Born. — Bibliographia briologia italiana, In-8 de 
40 p. Pisa, 1892. — Prix : 2 fr. 50 (franco) chez l’Auteur, via 


REVUE BRYOLOGIQUE 


ouvrage se compose de 3 parties : — 1° Le Catalogue 
alphabétique par noms d'auteurs de 233 publications où se 
trouvent LES indications relatives à la Bryologie italienne. — 
2° Le Catalogue chronologique depuis Boccone F1697) usqu’à la 
fin de 1892. — 3° Le Catalogue pour chaque région d'Italie. — 

Il serait bien à désirer qu'un travail semblable fût fait pour la 
France et les autres pays. 

. d. AManN. — Contributions à la flore bryologique de la 
Suisse. — In-8 de 98 p. Berne, 1893 (Extrait du Bulletin de la 
_ Société bot. suisse, 1893, livr. 3). ee 

L'Auteur, qui prépare depuis plusieurs années une flore 
des mousses de la Suisse, passe en revue une centaine de: 
mousses acrocarpes rares Ou nouvelles pour cette contrée. 

H. PEaRsON. — Lejeuneæ Madagascarienses. 9 p. et 2 pl. 
(Extrait de Christiania Videnskabs-Selskabs Forhandlinger 
1892, n° 8). — Enumération de 33 espèces dont 2 nouvelles 
décrites et figurées. 
 H. PearsoN. — À new british Hepatic (Journal of Botany for 

December 1892, 2 p. et 4 pl. — Description et figures du 

Scapania aspera. 

+ STEPHANI. — Hepaticeæ africanæ Fosesung) (Hed- 
). — Description et 


ia 1892, p. 198-214 et pl, XIX-XX 


We 
_ figures d'espèces nouvelles. 


…_L. Uxoerwoon. — A few additions to the Hepatic Flora of S 
the Manual Region (Bulletin of the Torrey Bot. Club 1892, 
n°40, p. 299-301). — Notes sur 9 espèces de celte Région. 


Nouvelle. — Nécrologie 


M. AmANN, pharmacien à Davos, Grisons (Suisse), désire 
entrer en relation d'échanges avec un bryologue du Midi de 

France disposé à lui envoyer, en échange de mousses des 
Alpes Grisonnes, des types de la région méditerranéenne. 


… Benjamin CarriNcroN was born at Lincoln on January 181b, 
1827 and died on the 18th of January 1893 at Brighton. 
. He was an euthusiastie naturalist, ‘but it is of < contribu- 
ions to botanical science, and more particularly to Hepatico- 
Jogy, that T wish to write. In a letter I received from him 
Some years a90, referring to Anthelia julacea var. clavuligera, 
e remarks : — « Curiously enough, it was the first Junger-_ 
mannia Lever collected, having met with it on the mountains 
near Glen Shee, August, 4850. î remember the circumstance, 
ause I could not make out at first whether it Was à MOSS OF 
hepatic. » For some years following, short papers, ch fly on 


“é 


3 : REVUE BRYOLOGI 
 mosses, appeared from his pen, and he began a correspon- 
 dence with nearly all the leading cryptogamic botanisis of 
Europe, who were interested in Mosses and Hepaticæ, — 
De Notaris, Gottsche and Lindberg, on the Continent; and 
Wilson, Hooker, Spruce and others, here. In 1861 he visited 
the south of Ireland : the result of this visit was the appea- 
rance of his interesting « Gleanings among the [rish Crypto- 
_gams, » published in Trans. Bot. Soc. Edin. in 1863 — an 
extensive list of Lichens, Mosses and Hepaticæ, with valuable 
notes on many species, especially of the latter oder. Itis 
illustrated by two beautiful plates, which indicate the skill he 
had attained in the art of delineating cryptogamic plants. 
Another result of this visit to Ireland was the rich contribution 
he made to Rabenhorst's Bryotheca Europæa, and Gottsche 
_and Rabenhorsts Hepaticæ Europeæ, one part of the latter 
being almost composed of the doctor’s collecting. 
In 1862 appeared Miall and Carrington’s Flora of the West 
Riding, for which he compiled the list of Grypio ams. About 
- this time he began to prepare a work on the British Hepatic 


_ corresponding with all collectors and those interested in thi 
nor In 1874 appeared the first part of what promised to be 
the most important work since the publication of Hooker's 
magnificent British Jungermanniæ in 1816. The fourth part 
had an ominous note appended, which stated that in conse- 


_quence of the indisposition of the author the letterpress Was 
some pages short. For some time he continued in a very low 
state of health, and about the years 1880 and 1881 he had to 
undergo several painful operations, under which his friends 
were afraid he would succumb, He rallied, however, and was 
for several years longer able to pursue his favourite studies, 
but never with the same ardour; and he seemed to shrink 
from the task of completing his valuable work, alihough 
friends offered to assist him. He wrote the article « Hepaticæ » 
in the Encyclopædia Britannica. In 1878 we issued the first 
part of our Hepaticæ Britannicæ Exsiccatæ, in the preparation 
of which Dr. Carrington took great delight. ie 
In 1876 he spent some time in the neighbourhood of the 
rossachs, and there made what Dr. Spruce describes as one 
of his happiest finds, Hygrobiella myriocarpa. This 
published, with several new species, in the Trans. Bot. Soc. 
din., vol. xiii. (4879). si 
In 1886, two Manchester botanical friends who had gone 10 
the Antipodes, — Mr. Thomas Whitelegge to New South 
Wales, Mr. R. Bastow to Tasmania — sent large collections 
of Hepaticæ, which we studied together. The results were 
published : those of Mr. Whitelegge’s collection in the Proc 
inn. Soc. of N. S. Wales, illustrated by twelve plates, the 
cost of which was generously defrayed by the late Sir William 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Mac Leay; those of Mr. Bastow in the Proc. Royal Soc. of 
 Tasmania for 1887. These were the two last papers published 
by Dr. Carrington. In the same year he was elected a Corres- 
ponding Member of the Linnean Society of N. S. Wales and 
of the Royal Society of Tasmania. On the resignation of the 
first President, M. John Whitehead, he was elected President 
of the Manchester Cryptogamic Society, which position he 
held till his death. Many years ago he was elected F. R. S.E., 
and he was at one time F.L. S. 

The following British Hepaticæ were either found or identi- 
fied as British by him : — Cesia crenulata (Gott.), sent to 
Dr. Gottsche as à new species. C. corallioides (N.), detected 
under the name of C. concinnata in Dr. Greville’s herbarium 
_ CG. crassifolia (Carr.), collected near Ben Lawers by the late 

Dr. A. O. Black. Marsupella sphacelata (Giesecke), collected 
by the late G. E. Hunt on Ben Mac Dhui and Loch Kandor, 
1868. M. Nevicencis (Carr.), collected on Ben Nevis by 
Mr. John Whitehead, July, 1875. Scapania Bartlingu 
(Hampe), first recorded as British from specimens collected 
_ on rocks near the Strid., Bolton Woods, Yorkshire, 1858. 
… Hygrobiella myriocarpa (Carr.) Spruce, discovered near Ben 
_ Venue, July, 1876. Riccia glaucescens Carr., discovered at 
= Barmouth, N. Wales. R. tumida Lindenb., collected by 
Mr. Joshua, near Monmouth, May, 1877. R. sorocarpa 
_Bischof, collected by B. M. Watkins on Great Doward Hill, 
_ near Ross. 

= One of our rarest and most beautiful hepaties was named 
in his honour by the late Prof. Balfour, and Herr J. B. Jack, 
in his monograph of the European Radulæ, named one ofthe 
rarest, Radula Carringtoni, after him. 

About twelve months ago his valuable collection was 
acquired for the Manchester Museum by the Owen’s College 
_ authorities, and under the care of Prof. F. E. Weiss it has 

been arranged and is now accessible to students. 
 T may conclude this inadequate memoir bÿ recording my 

conviction that had he enjoyed moderate health and more 
 leisure, the name of Benjamin Carrington would have ranked 
_ amongst the greatest of our cryptogamic botanists. What he 
has done, under circumstances the most adverse, has, 


however, been no mean addition to the scientific knowledge 


. of the century. W. H. PEaRsoN. 


Le Mans. — Typographie Edmond Monxover. 


mé 


Ms pe © 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du n° 4 


List of Mosses from the Environs of Skagen in Jutland (Denmark). 
C. Jensen. — Schistostega osmundacea dans la Haute-Loire. BOULAY. 
— Méthode expéditive de préparations microscopiques. AMANN.— 
Bibliographie. — Nouvelles. 


List of Mosses from the Environs of Skagen in Jut- = 
land (Denmark) sr 


The last days of July, 1892, J, in company with Dr. EM 
Arnell from Jünkôping, made some excursions in the environs 
of Skagen (the Shaw), the mosi northern part of Denmark. 
Our excursions extended from the north-point of Denmark Lo 

the Studeli-lakes and Bunken in the southern part. The 
landscape is here very peculiar and interesting, consisting of 
a large sandy plain, only here and there interrupted by sandy 
hills and some small lakes. The plain is perfectly destitule of 
trees as well as of cliffs and larger slones; great parts are 
covered with white flying sand, with no vegetation or à rather 
oor one, while other paris form wide heahs, covered with 
rica tetralix, Calluna vulgaris, Empetrum nigrum, Salix re- 
pens, elc. ; frequenily the ground becomes mm0ISt, and then 
_the landscape often assumes the character of large moorlands. 
The sandy hills are most frequent along the seashore, but 
also occur in the interior paris of the peninsula, as for 
instance in the environs of the Studeli-lakes, where the 
highest sandhill of these regions may be seen, vIZ. « Studeli- 
Mile », which is 41 meter high. The sandhills are originally per- 
fectly destitute of vegetation nd are in this state called «Miler», 
© but most ot them are now of itself grown over or with great 
- costs planted with a grass, Psamma arenaria, which binds the 
sand, The lakes are very shallow with sandy bottoms, and 
vary much in size as the season is wet or dry. AS has already 
been said, there are no wild trees 10 be seen in these regions; 
at Skagen there exists, however, a small public garden or 
_ plantation, which was also examined by us, and in which 
_ not a few mosses were observed, that grow on trees or on 


very sparingly. 


7 environs of Skagen (*) : 


DE | REVUE BRYOLOGIQUE 
_ shady ground and on this account are not to be found 
elsewhere in the environs, most of them, however, occurring 


Although poor in species the moss flora on the sandy or 
somewhat peaty plains of Skagen is very interesting. Among 
rare mosses, observed by us, are to be named : Cephalozia 
pulchella n. sp., G. rubriflora n. sp., which I have not been 
able to identify with any before described species, Gephalozia 
Jackii, Astrophyllum pseudopunctatum, Bryum purpurascens 
(Var.), B. fallax, B. rubens, which have not before been ob- 
served in Denmark, Riccardia fusco-virens. Cephalozia Fran- 
cisci, Scalia Hookeri, Splachnum vasculosum, Bryum lacustre. 
Only few mosses appear to thrive under the here existing 
conditions being frequent and copious, as for instance : Jun- 
_ germania inflata, Bryum pendulum, B. inclinatum, Pohlia 

- nutans, Tortula ruralis, Ceratodon purpureus, Amblystèégium 
_ Kneïfii, A. Wilsoni, Hypnum albicans, Hylocomium prolife- 

rum and H. parietinum. But most species appearhere to carry 

on a precarious and starving existense, as they occur very 

sparingly or in very reduced, meagre and often scarcely reco- 
__ gnizable forms; this is the case with Chomocarpon commuta- 
_tus, Catharinea undulata, Astrophyllum hornum, Bryum 
lacustre, B. ventricosum, Poblia albicans, Hypnum rutabulum, 
H. plumosum, Climacium dendroides, not to mention all the 
species, seen only in the plantation of Skagen. 

The mosses, that go forthest to the north in Denmark are 
Tortula ruralis, Ceratodon purpureus, and Hypnum albicans, 
which we saw growing between Elymus arenarius, Psamma 
arenaria, Eryngium maritimum and Hippophaë rhamnoiïdes 
on the sandhills near to the point of Skagen. 

I desire to express my grateful acknowledgment to my 
friend and fellow-traveler Dr. H. W. Arnell for his impor- 
tant assistance by elaborating of presentially. 

I give here a complete list of the mosses, observed in the 


Musci hepatici. 


4. Marchantia polymorpha L. — In a heathditch near 
Skagen, sparingly and ster. ; in a meadow-ditch near Bunken, 
ster. 

2. Chomocarpon commutatus (Lindenb.) Lindb. — On 
moist heaths by Skagen, common, but ster. 


(*) This list contains chiefly the mosses, collected or noted for 
Skagen hy Arnell and myself in the last summer, to which howewer 
_ T'have also added some observations, made there by professor E. War- 

= rs Ve the year 1890 and during my short visit in these regions 

in 


ù _ REVUE BRYOLOGIQUE 1 

3. Frullania dilatata (L.) Dum. — In the plantation by 
Skagen, sparingly, but c. fr. 

4. Metzgeria furcata (L.) Dum.; Var. glabra n. var. — 
Planta ad À centim. longa et 1/2 — 41 mm. lata, sparcissime 
pilosa-epilosa. — In the plantation by Skagen, sparingly and 
ster. 

8. Cephalozia Francisii (Hook.) Dum. — Common on 
moist heaths by Skagen and Hulsig, common c. gonid. ; rare 
c. fr. : ditchbank in cultivated heathground near Hulsig. 

6. C. bicuspidata (L.) Dum. — Here and there, c. invol. 
(Also found by Prof. E. Warming in 1890). 

7. C. connivens (Dicks.) Spruce. — Moist heath by Skagen, 
rare and ster. 

8. C. divaricata (Franc.) Dum. ; Jungermania Starkei N. 
v. Es. in Limpr. Lebermoose, 1877. p. 292. — Shores of the 
. Studeli-lakes and moist ground between the downs near Stu- 
deli, frequent c. fr. — forma uliginosa. Planta elongata, spar- 
cissime ramosa et foliosa. — Moor near Hulsig, creeping in a 
tuft of Dicranum scoparium, c. invol. : 

9, C. Jackii Limpr. — Moist heath by Skagen, rare, 
©. invol. ; 

40. C. bifida (Schreb.) Lindb. ; Jungermania divaricata N. 
v. E. in Limpr. Lebermoose 1877, p. 294 (ex parte). — Shores 
of the Studeli-lakes and moist ground between the downs 
Er Studeli, frequent, also c. fr. (Also observed by me in 

891. 

11 : C. pulchella n. sp. Dioica. Acrocarpa, pusilla, caespi- 
tosa, pro majore parte in arena humala, ad 4 centimeter 
longa et 0,09 mm. lala, efflagellifera. Folia oblique-fere 
transverse affixa, quadralo-rotunda, ad 0,15 mm. longa et in 
medio ad 0,13 mm. lata, profunde (1/2 — 3/5) bifida, Jobis 
triangularibus, acutis, integris, erectis vel subconvergentibus ; 
cellulis parvis, 0,015-0,027 mm. longis et 0,013-0,017 mm. 
latis, parietibus leniter incrassatis. Foliola O vel rara, parva, 
= Janceolata vel bifida. Bracteae perichaelii 3 jugae, dense den- 
tatae, dentibus raro hyalinis. Involucrum viride vel fusco-ru- 
brum, oblongo-ovatum, 1 mm. longum et 0,4-0,5 mm. lalum, 


_ superne valde plicatum, ore subconstricto, hyalino-lobato, 


lobis denticulatis, superne a cellulis linearibus, parum 
excrescentibus formatis, Pistillidia ad 14. Theca püsilla, 
ovalis. Spori 0,008-0,009 mm., luteo-brunneï, densissime 
subtile-verruculosi. Planta mascula parcissime ramosa, 
andræcium rubrum, spicatum, 4-8 jugum, bracteae concavae, 
lobis saepe incurvatis, acutis, obluse denticulatis, Faro inte- 
gris. Gonidia 0. : FC PE 
= C. bifidae proxima, sed dioica, lobis foliorum ereclis vel 
_ subconvergentibus, cellulis majoribus, leniterque incrassalis, 


; bracteis masculis saepissime dentatis. In a diteh by Hulsig. 


REVUE BRYOLOGIQU 


2. C. rubriflora n. sp. Syn. : J'ungermania divaricata var. 
rubriflora N. v. E.? - 
= Dioica. Planta ad 4 mm. longa et 0,05 mm. — 0,08 mm. 
 Jata, radicellis densissimis ornata. Folia fere rotunda, concava 
0,06 — 0,08 mm. lata et 0,06 — 0,10 mm. longa, dense trans- 
verseque affixa, usque ad 1/2 biloba, lobis triangularibus, fere 
acutis; cellulis minutis, 0,01-0,015 mm. latis, parietibus 
bene incrassatis. Foliola O0. Bracteæ perichætii hyalino-den- 
tatæ. Involucrum ovato-cylindricum, ad 1/2 mm. longum et 
4/3 mm. latum, superne plicatum et hyalinum, ore minute 
crenulato. Pistillidia ad 7. Cetera desunt. 
Habitu C. bifidæ, sed dioica, minor, foliis minoribus, con- 

cavis, transverseque affixis, cellulis minoribus, parietibus 
_ valde incrassalis. 
On the heath by Skagen, associated with Jungermania bicre- 

nata. | 

43. Lophocolea bidentata (L.) Dum. — In the plantation by 
Skagen, sparingly and ster. | 
44. L. heterophylla (Schrad.) Dum. — Ditchbank in the 
plantation by Skagen, sparingly, c. involuc. 
| 45. Riccardia latifrons (Liadb.) Lindb. — On moist heath 
by Cn c sparingly and ster. 

40. -AÀ. rMatRU (N. v. E.) — Here and there, ster. 


A7. R. fuscovirens Lindb. — Shores of the Studeli-lakes, 


sparingly, c. fr. 
18. R. pinguis (L.) S. F. Gr. — Here and there. ster. 
19. Martinellia irrigua (N. v. E.) Lind. — Here and there, 
€. involuc. (Also observed by Prof. E. Warming in 1890, and 
by me in 1891). 
20. Jungermania inflata Huds. — On moist heaths, very 


common. c. involuc. (Also observed by me in 1891). 


= 21. J. ventricosa Dicks. var. porphyroleuca (N. v. E). — On 
various localities, not uncommon, c. involuc. et gonid. 

22. J. bicrenata Schmid., Gottsch. — On the heath b 
_ Skagen, sparingly, c. involuc. (Also found by me by Studeli 


in Es à 
23, J. Limprichtü Lindb. — Here and there, c. involuc. et 
_gonid. (Also observed by me in 1891). ee 
24. J.incisa Schrad. — On moist heath by Skagen.sparingly 
and ster. Code 
_25. J. exsecta Schmid. — On moist heath by Skagen, spa- 
ringly, €. gonid. fu 
26. Nardia crenulata (Sm.) Lindb. — Here and there, €. … 
sfr. IE observed by Prof. E. Warmingin 1890, and by me 
in 1891). | 
27. N. scalaris (Schrad., Hook.)S.F. Gr. — On cultivated 
and uncultivated heathground, common, only male plants 
were found. (Also observed by me in 4894). 


REVUE BRYOLOGIQUE 
98. Scalia Hookeri (Lyell) S.F. Gr. — On moist ground 
between the sandhills, sparingly ; shores of the Studeli-lakes, 
copious; moor near Bunken, sparingly. Always J'and Qc. fr. 
jun. et ann. PER 
90. Fossombronia Dumortieri (H. G.) Lindb. — Here and 
there on moist ground, c. fr. (Also found by me in 18H}: 
30. Blasia pusilla L., S. F. Gr. — Here and there on moist 
pond only proliferous j' plants. (Also observed by Prof. 
. Warming in 1890, and by me in ss ne 
34. Marsilia Neeseana (Limpr.) Lindb. — On ditchbanks, 
frequent, et @. (Also observed by Prof. E.Warming in 4890, 
and by me in 1891). ie 
82. M. epiphylla (L.) Lindb. — On moist ground, sparin- 
gly and s. fr. 


Sphagna. 


33. Sphagnum cymbifolium (Ehrh.) Hedw. — Here and 
there in heathmoors, but s. fr. ans 
34. S. rufescens Bryol. germ. — Here and there in ditches 
and moors, but ster. # S 
38. S. teres (Schimp.) Angstr. — In heathmoors, sparingly 
and ster. 
36. S. compactum D. G. — [n a moor near Bunken, copious, 
but ster. | 
37. S. subnitens Russ. et Warnst. — Moist heaths and 
moors, common, also c. fr. 
S. acutifolium Ehrh. — Moist heathground, sparingly and 
ster. | ; AE 
39. S. tenellum Brid. — In a moor near Bunken, copious 
and. c. fr. > 


Musci veri. 


* 40. Polytrichum commune L. — Moist heathground and 
_imoors, common, but sparingly c. fr. (Also found by Prof. E 
Warming in 1890). . ne 
41: P. juniperinum Willd. — el ground by « Gammel 
Skagen », ster. (Only found by Prof. E. Warming in 1890). 
42, P. pilosum Neck. — Dry, sandy heathground, common 
but rare c. fr. — Var. brevipila n. var. Pilus foliorum brevis- 
_ Simus vel nullus. En D 
Associated with the head type, ster. er pr 
43, Catharinea undulata (L.) W. M. — On cultivated heath 
ground by Hulsig, sparingly and sler. : 
44. C. tenella B6hl. — Associated with the preceeding spe- 
cimen, sparingly, but c. fr. | ee ie 
. 45 À rain pseudopunctatum (B. S.) Lindb. — Ditch- 
bank near Bunken, sparingly, but c. fr. Newio Denmark. 


ge 


70 REVUE BRYOLOGIQUE 


46. A. undulatum (L.) Lindb. — In the plantation by Ska- 
_ gen, copious, but ster. 

41. A. cuspidatum (L., Neck.) Lindb. — Ditchbank by 
Hulsig and in the plantation by Skagen, sparingly and 
_ster. 

48. À. hornum (L.) Lindb. — On cultivated and uncultiva- 
ted heathground, frequent, but ster. 

49. Sphaerocephalus palustris (L.) Lindb. — Heath-moor 
near Hulsig, sparingly and ster. (Also found by Prof, E. War- 
ming in 1890). à 
= B0. Philonotis fontana(L.) Brid. — Heath-moor near Hulsig, 

sparingly and ster. | 
51. Bryum capillare L. — [n the plantation by Skagen, 
; sparingly and ster. Also found on sandy ground by « Gammel 
_ Skagen » (Prof. E. Warming in 1890). 

52. B. ventricosum Dicks. — Moist heaths, here and there, 
but rare c. fr. 

53. B. rubens Mit. — Ditchbank near Hulsig, sparingly, c. 
fr. New to Denmark. 
54. B. bimum Schreb. — Moist heathground by Skagen 
and Hulsig, c. fr. ù 
a 08. D, Sn Sa ER — Feb ground by « Gammel 
= Skagen », c. fr. (Only found by Prof. E. Warming in 1890). 
56. B. fallax Milde. — Ditchbanks. and moist localities 
between the sandhills near Hulsig and Studeli, copious and c. 
fr. New to Denmark. : 
57. B. purpurascens (Brown) Br. Eur. ; var. scagensis n. var. 
Arn. et Jens. — Differt a forma typica statura majore, seta 
longiore, capsula sordide colorata, saepissime sub ore non 
_ constricta. 
= Ditchbank near Hulsig and moor near Bunken, sparingly, 
_ c,fr.; moist Jocalities between the sandhills by Studeli, copious 
_ and c. fr. It was very unexpected to meet with this beautiful 
alpine moss s0 far to the south as in Denmark. 
58. B. pendulum (Hornsch.) Schimp. — Shores of the Stu- 
_ deli-lakes, common and c. fr. ; near Bunken and the light- 
_ house, sparingly, e. fr. (Also observed by me in 1891). ne 
59. B. inclinatum (Sw.) Bland. — Moist heathground and 
_ moors, common and c. fr. 
60. B, lacustre (Bland.) Brid. — Moist heathground by 
Skagen, sparingly, c. fr. : 
61. Pohlia albicans (L.) Lindb. — Ditchbank near Hulsig, 
e Pioney and ster. 
62. P. annotina (L.) Lindb. — Moiïst sandy places, very 
: 800 but ster. (Also found by Prof. E. Warming in 
63. P. nutans (Schreb.) Lindb. — On heaths and moors, 
very common and c. fr. RSS 


REVUE BRYOLOGIQUE sil 


64. Leptobryum pyriforme (L.) Wils. — On the heath by 
Skagen, sparingly, c. He 

; . Funaria hygrometrica (L.) Sibth. — Here and there, 
cr. 

66. Splachnum vasculosum L. — Shore of one of the Studeli- 
lakes, ster. ; moor near Bunken, & et Q®, buts. fr. 

67. Tortula ruralis (L.) Ehrh. — Common on sandy places, 
also on the sandbhills ; here and there c. fr. ; 

68. Barbula rubella (Hoffm.) Mitt. — Ditchbank near 
Hulsig, sparingly, c. fr. 

69. B. unguiculata (Huds.) Hedw. — Sandy ground by 
« CET Skagen, » ster. (Only found by Prof. E. Warming 
in : 

70. Dicranum spurium Hedw. — In à heathmoor near 
Hulsig, sparingly and ster. 

71. D. Bergeri Bland. — Moor near Hulsig, ster. (Only 
found by me in HP 
12. D. undulatum Éhrh. — Heathmoor near Hulsig, ster. 

73. D. scoparium (L.) Hedw. — Common, but ster. (Also 

found by Prof. E. Warming in 1890). à 

74. D. majus Sm. — In the plantation by Skagen, sparingly 

and ster. . 

18. Dicranella cerviculata (Hedw.) Schimp. — Moist heath- 
ground by Hulsig, sparingly and ster. 

. 16. D. heteromalla (L.) Schimp. — Ditchbanks and such- 

like, here and there, but ser. \ 

77. Ceratodon purpureus (L.) Brid. — Common throughout 
the whole region, also on the sandhills, c. fr. (Also found by 
Prof. E. Warming in LE n : 

78. Weissia phyllantha (Brid.) Lindb. — In the plantation 

by Skagen, sparingly and ster., but c. gonid. Le 
2:78; ÿ. Bruchii (Hornsch.) Lindb. — In the plantation, 
sparingly, c. fr. ; 

80. Dorcadion stramineum (Hornsch.) Lindb. — In the plan- 

tation, copious and c. fr. ; co 
= 84. D. Schimperi (Hamm.) Lindb. — In the plantation, 


sparingly, c. fr. : La 

83. D: striatum (L., Schwaegr.) Lindb. — In the plantation, 
sparinglv, c. fr. . : “ 

y D: affine (Schrad.) Lindb. — ln the plantation, copious 
and c. fr. . : 

85. D. fastigiatum (Bruch) Lindb. — In the plantation, co- 


pious and c. fr. : 
86. Grimmia ericoides (Schrad.) Lindb. — Here and there 


 Hulsig. 


Rannaiss c:.fr. 3 : L 
82, D. diaphanum (Schrad.) Lindb. — In the plantation, not 


on and between the sandhills, rare c. fr. : Waybrink near _. 


RE REVUE BRYOLOGIQUE | 
© Var. canescens (Timm.) Lindb. — On sandy ground near 
« Gammel Skagen », ster. (Only found by Prof. E. War- 
_ ming). 

ve epilosa A. Müll. — On waybrink near Hulsig, ster. 

87. Amblystegium serpens (L.) Br. eur. — In the plantation 
by Skagen, sparingly, c. fr. 
= 88. À. elodes (Spruce) Lindb. — On moist heathground by 
= Skagen, copious but ster. 

_ 89. À. stellatum (Schreb.) Lindb. — Humid ditches and 
_ places near Skagen, ster. 

= 90. À. uncinatum (Hedw.) De Not. — On the overgrown 
sandy plain by Hulsig, c. fr. (Only found, by Prof. E. War- 
ming in 4890). 

94. À. Kneïffü Br. eur. ; Syn.: Hypnum aduncum « Blan- 
dowii, 8 pseudofluitans et y Hampei Sanio, Bryol. Fragm., 
Hedwigia 1887, p. 156-162. 

- Var. Blandovii Sanio. — In lakes and ditches on the heath 
by Skagen, ster. | 

Var. Hampei Sanio. — Heathditch near Skagen, ster. 

92. À Sendtneri (Schimp.). — Syn.: Hypnum aduncum € 
legitimum Sanio, Bryol. Fragm., Hedwigia 1887, p. 167. 
Var, trivialis Sanio. — In a lake on the heath by Skagen, 
LÉO 
93. A. Wilsoni (Schimp.). Syn. : Hypnum aduncum e legiti- 

. mum ©. Wilsoni, Sanio Comment. d. Harpid. p. 16 et Addit. n, 
Botan. Centralbl. Bd. xn1 p. 438. — Common in lakes and 
ditches on the heath by Skagen, but only ster, 
94. À. intermedium (Lindb.) Lindb. — On moist heathground 
by Skagen, copious, but ster. a 
95. À. fluitans (L.) De Not. — Heathditches near Skagen, 
: 1800) and c. fr. (Also found by Prof. E. Warming in 
96. À. scorpioides (L.) Lindb. — Ditches and lakes on the 
_heath by Skagen, copious but ster. 
… 97. À. giganteum LA A De Not. — Here and there in 
ditches and holes in the hea by Skagen, ster. 

98. À. cordifolium (Hedw.) De Not. — Heathditch near 
Skagen, sparingly and ster. 

99. Hypnuüm purum L. — Here and there on the heaths,ster. 
400. H. striatum Schreb. — In the plantation by Skagen, 
_ sparingly and ster. 

. 4101. H. Stokesii Turn, — In the plantation, sparingly and 

_ster. 

: ; 102. H. velutinum L. — In the plantation, copious and c. 
Er 


. 103. H. rutabulum L. — Near Hulsig, gr and ster.… 
404. H. Mildeanum Schimp. — Ditch near Hulsig and by 
Skagen, sparingly and ster. Le ot 


A ; 


| À REVUE BRYOLOGIQUE ra 
405. H. plumosum Huds. — On the heath by Skagen, spa- # 
; rings and ster. Ce , 

106. H. albicans Neck. — Common on sandy localities, also 
ascending the sandhills, but only ster. 

407. H. lutescens Huds. — In the plantation, sparingly and 
ster. He 
408. Hylocomium proliferum (L.) Lindb. — On heaths 
among Calluna vulgaris, common butster. 

409. H. parietinum (L.) Lindb. — On heaths, common but 


ster. 
410. H. triquetrum (1..) Br. eur. — On heaths, common but 


ster. 
411. H. squarrosum (L.) B. eur. — On heaths, common but 
ster. (Also found by Prof. E. Warming in 1890.) 

4142. -— Stereodon cupressiformis (L.) Brid. ; var ericetorum 
Br. eur. — On heaths, common but ster. (Also found by Prof. 


Warming in 1890.) He | 
413. S. polyanthos (Schreb.) Mitt. — In the plantation, Spa 
ringly, c. fr. ne 
14. Plagiothecium denticulatum (L.) Br. eur. — In the - 

plantation, sparingly, c. fr. 
45 — Acrocladium cuspidatum (L.) Lindb. — Common 


on moist ground in the heaths, but ster. (Also found by Prof. 


E. Warming in 1890.) 
116. Climacium dendroides (L.) W. M. — In the heath by 


| a AS sparingly and ster. | 
© AÙT. Antitrichia curtipendula (L.) Brid. — In the planta- 


_tion by Skagen, sparingly and ster. : 
418: Fissidens sciuroides (1) Hedw. In the plantation, Spa- 


_ ringly and ster. 


C. JENSEN. 


M. observé dans la Haute- 


Ÿ 


Schistostega osmundacea W.M 
Loire au xvin° siècle 


Au cours de mes études ‘de paléontologie végétale, Jai 
rencontré une observation curieuse qui me semble devoir se 
rapporter au protonema du Schistostega osmundacea. Elle est 
due à l'abbé de Mortesagne et consignée dans une lettre 
imprimée par Faujas de Saint-Fond dans un appendice à la fin 
de son grand ouvrage intitulé : Recherches sur les volcans 

éteints du Vivarais et du Velay. In-folio, Grenoble, chez 

3. Gachet. MDCCLXXVI. cr + ie 
= Voici le texte : Fes RE on 
F° 406 «4° lettre. — De Pradelles, 1° Novembre 1776. 


un 


Re 


REVUE BRYOLOGIQUE 


L'auteur décrit une grotte qui se trouve «sur la crète de la 
rive gauche de la Loire, en descendant de Goudet au Brignon 
près de la rivière» et il ajoute : 
« Tout le fond dela grotte me paruten y entrant revêtu 
_ d’une verdure si vive et si éclatante, que je courus y porter la 
main ; je comptais saisir un paquet d'herbe, et ma surprise 
fut grande de ne toucher es surface de pierre très rabo- 
teuse. L'effet si agréable à l'œil que j'éprouvais, provenait 
d’une mousse extrêmement rase dont tout lefond était enduit; 
j'en enlevai des morceaux, qui portés au grand air, eurent 
dans quelques heures perdu presque tout leur éclat, et cela 
vint sans doute de ce que l'humidité imperceptible qui entre- 
tenait sur place la vivacité de leur coloris, fut bientôt dissipée. 
Gette caverne a deux ou trois chambreset les habitants d’un 
hameau voisin y ont construit des fours pour cuire leur 
ain. » 
ï Le village du Goudet n’est malheureusement pas d'un 
accès facile. Il est situé à environ 10 kilom. au S.-0. du 
 Monastier; on peut y arriver encore par la route du Puy à 
Langogne, que l’on quitte à gauche un peu au-dessus de Cos- 
taros. S'il s’agit bien du Schistostega dans ce document, il est 
probable qu’on le retrouvera dans d’autres localités du même 
département. 


N. BouLay. 


Méthode expéditive de préparations microscopiques 
pour les mousses. 


L'emploi de lamelles minces de Mica pour la conservation 
en herbier des préparations microscopiques des organes des 
Muscinées, a été recommandé en 1853 déjà par Carl Muller 
dans son ouvrage Deutshlands Moose. Ce très éminent bryolo- 

e dit quelque part dans le journal «Natur» que c’est grâce 

cette méthode qui lui permet de comparer sans le microscope 
en quelques minutes, les organes d’un grand nombre d’espè- 
ces, qu'il lui a été possible de se vouer à la bryologie systéma- 
tique. 

n effet, ces préparations microscopiques accompagnent 
chaque spécimen d’herbier et renfermées dits la même enve- 
 loppe, permettent une économie très considérable de temps et, 

sont par cela excessivement commodes. 

L'inclusion à sec entre deux feuillets de Mica est très rapide 
mais elle présente quelques inconvénients. La poussière s’in- 


PE 


REVUE BRYOLOGIQUE 75 


troduit facilement entre les deux feuillets et gâte la prépara- 
tion, puis le Mica se raye facilement, ce qui nuit à la clarté de 
l'image microscopique; ensuite, nos objectifs étant corrigés 
pour l'emploi d’un verrelet d’une certaine épaisseur, il n'est 
pas logique de remplacer ce verrelet par une lamelle de mica 
d'épaisseur tout à fait arbitraire : dans beaucou de casl'image 
fournie par le micrscope s’en ressent défavorablement : En un 
mot cette méthode ne répond pas aux exigences modernes. 
Je l’ai abandonnée, il y a quelque temps déjà, pour la sui- 
vante, bien préférable à mon avis. 

Les porte-objets ordinaires, même ceux de petite forme, 
sont trop encombrants et surtout trop lourds pour être renfer- 
més avec les échantillons d'herbier; on trouve depuis peu 
dans le commerce des verrelets spéciaux, pour cou- 
pes anatomiques, qui ont 25 millim. de côté et 3/4 mill. 
d'épaisseur et répondent fort bien à notre but, lorsqu'on les 
emploie comme porte-objets. 1 : 

omme médium, j'ai adopté, après bien des essais et des 
tâtonnements, le suivant qui permet de monter une prépara- 
tion en quelques minutes. ns 

Pour le préparer on dissout de la gomme arabique en mor- 

ceaux choisis bien blancs dans deux parties de glycérine pure 
et ne partie d’eau distillée, jusqu’à consistance de miel 
coulé. 
Il suffit de placer la préparation bien humectée à l'eau 
froide, ou ce qui vaut mieux pour les parties desséchées, à l'eau 
bouillante, dans une gouttelette de ce médium sur le peut 
porte-objet en question et de recouvrir d'un verrelet. Ceci 
fait on laisse durcir, ce qui n'exige que quelques heures, et 
on enferme la préparation ainsi obtenue dans une petite enve- 
loppe de papier que l'on joint aux spécimens après l'avoir 
munie d'un numéro d'ordre ou d'un signe distinctif pour évi- 
ter les contusions. 

Sous cette forme elle peut se arder indéfiniment et l’on à 
ainsi l'avantage considérable d'avoir constamment sous la 
main, pour chaque spécimen intéressant, une bonne prépara- 
tion microscopique sous une forme très peu encombrante. 
AMANN. 


Bibliographie 


= Bauer (Ernest). Beiträge zur Moosflora Wesbühmens und 
des Erzegebirges. (Lotos, XLI, 1893, pp. 517-122). 


16 REVUE BRYOLOGIQUE 


_ Born (A.). Contributo alla Briologia del cantone Ticino. 
Atti dell'Acc. pontif. de’ nuovi lincei, XLIV, pp. 147-169). — 
numération de 303 espèces et de nombreuses variétés. 

BrANDEGER (K.). Flowerings Plants and Ferns of San Fran- 
cisco. Appendix : List of the mosses of San Francisco. (Zoe, a 
biological Journal, IT. n°4, 1892), 

BreiLeRr (L.). Die Laubmoose Steiermarks und ïhre Ver- 
breitung. (Mittheil. Naturw. Ver. Steierm. 1892) — 232 pag. 

BriscukE (CG. G. A.) Nachtrag zum Bericht über meinen 
_  Aufenthalt in Steegen 1889. se de naturw. ges. in 

 Danzig, VIII, n°1, pp. 57-113). Les mousses et hépatiques sont 
_ énumérées, pp. 109-113. 
= Brizi (U.). Appunti di teratologia briologica. (Annuario del 
R. Istit. bot. di Lois: V, n°2, pp. 53-57). — Briofite scioane 
raccolte dal dott. V. Ragazzi nel 1885. (Ibid. pp. 78-82.) 

Brrzi Le Sopra alcune particolarità morfologiche, istolo- 
iche e biologiche dei Gyatophorum. (Rendic. R. Accad. dei 
incei, ser. V, 1893, II, p.102.) 

= Broraerus (V. F.).Some new species of Australian Mosses. 
 (Ofvers. af Finska Vet. Soc. forhandi. XXXIIL, pp. 89-110), 
 BruTTan. Einheimische Laubmoose. ({Sitzungsber. der 

Naturf, Ges. Dorpat, IX, pp. 343-358). — Verzeichniss der in 
baltischen Provinzen Russlands vorkommenden resp. bisher 
aufgefundenen Lebermoose. (Ibid. be 350.) — Ueber die ein- 

heïmischen Laubmoose. (Ibid. pp. 554-582.) 
 BuppeserG. Verzeichniss der in der Umgebung von Nassau 
beobachteten Laubmoose. (Jahrh. des Nassauischen Ver, für 
Naturk. XLV, pp. 19-37.) 

Camus (F.). Sur le Riccia nigrella DC. (Bull. Soc. bot. France 
XXXIX, p. 212.) : - 
= Degar. Fissidens adiantoides var. irroratus. (Bull. trim. 

Soc. bot. Lyon, X, n°4, p. 55.) 

._. Evans (A. W.). A provisional list of the hepaticæ of the 

… Hawaian Islands. (Trans. Connect. Acad. of Arts and Sc., 
… VIL, pars 2,1893, pp. 253-280.) 
= Fiori (Adriano). Seconda contribuzione alla Briologia Emi- 
Jiana. (Malpighia, VI, n°10-19, pp. 564-570, tab. 97.) La 
planche représente les analyses comparatives des Barbula 
_ Fiorü Vent. et B. revolvens Schimp. 

Fry (E.). British Mosses. London 1892. 70 pp. 8. 

GLowacxi (J.). Die Vertheilung der Laubmoose in Leobner 
one Programm der Gymnasium in Leoben. 1892, 27 
pp.8°. _ 

GrôüNwaLL. Ueber einen vermeintlichen Hybrid innerhalb 
_ des Moosgattung Orthotrichum. — Ueber eine sonderbare, 
_ vielleicht monstrôüse Ulota-Form. (Botanisches Centralblatt, 

1893, n°11). ns 


REVUE BRYULOGIQUE 


Hgec (M.). Die Lebermoose Niederôsterreichs. (Verhand. d. 
K. K. Zool. bot. Ges. Wien, XLIHI, 1893, 1°" trim.). 
_ Jranpert (Ed.). Quelques localités de mousses des environs 
de Paris et une hépatique nouvelle pour cette région. (Bull. 

Soc. botan. France, XXXIX, p. 406.) 

Kaazaas (B.). Levermosernes udbredebe i Norge. Nyt Mag. 
for Naturvid. 1892, pp. 1-192). 

Kinpserc (N. C.). Excursions bryologiques faites en Suisse —— 
_ eten Italie (Nuovo Giorn. bot. ital. XXV, n°2, pp. 110-129.) 
= Kumccrarr (IL. von). Die Leber und Laubmoose West- 
und Ostpreussens. Danzig, 1893, 317 pag. 

Le Jous (Aug.). Du nom de genre Porella. (Atti del Gongr. 
botan.internaz. di Genova, pp. 260-265.) ee 
-_ Lorsxe etK. Osrerwazo. Beiträge zur Moosflora von Berlin 
und Umgegend (Verhandl. des botan. Ver. d. Prov. Bran- 
denb. XXXIV, pp. 29-42. 1893.) ë ee 
= Lorcn(W.). Beiträge zur Flora der Laubmoose in der Umge- 
pas a Marburg. (Deutsche botan. Monatschr. IX, n ET 

, n°9-6. Ê 
ou (D.). The mosses of Guernsey. (Journ. of bot. brit. 
and for. n°363 — mars 1893.) 
: RUE Die Thüringer Laubmoose (Deuts. botan. Monatsch. 
* , n° -2). L . 

RossETTI (C.). Ag junte alla Epaticologia italiana. (Atti del 
Congr. bot. intern. x Genova, pp. 234-237.) 
 Rosserri (C.) et E. Baron. Frammenti epatico-lichenogra- - 

_fici. (Bull. della Soc. bot. ital., 1892, n°7, pp. 312-378.) : 

= Saunpers (J.). South Wilishire Mosses. (Journ. of bot. 
1892, XXX, n°358.) eo 
= Scmrrner (V.). Tortula Velenovskyi, eine neue Art der 
: DuimE Tortula aus Bohmen. (Acad. Leop. Carol. Nat. Cur., 

. 4°. : 

: nas (S.). Risultati botanici di un viaggio all’Ob infe- 
riore (Nuov. giorn. bot. ital. XXV, n°2, p. #1). Les mousses 
et hépatiques sont énumérées pp. 102-104). Fi 

SrüLrine (Ad.). Beitrag zur kryptogamen Flora des Fürsten- . 
tums Lüneburg (Jahresh. des naturw. Ver. für das Fürst Lüne- 
burg, XII, p. 81). — Les mousses et hépatiques sont énumé- 
rées, pp. 84-95). | s ie 

Srümcke (M.) Neue aufgefunde Kryptogamen (Ibid. p. 105). & 
mousses et 1 hépatique. : | ES 
 Waooezz (H.). Distribution of Lejeuneæ im Ireland. (The 
ourn, of bot. brit. and for. n°364, 1893.) : | 
Wecerstorrer (M.). Die Laub. und Lebermoose des Vegeta- , 
onsgebietes von Linz, Mittelschul Programm. Linz. , 


{ 


es (T.). List of twenty species of mosses collected 


NO REVUE BRYOLOGIQUE | 
at Lord Howe Island. (Proçoat of the Linn. Soc. of New. 
South wales, 2 ser. VILL, n° 2, p. 2717.) 
Waiçar (H.). Musci novi (Journ. of bot. brit. and for. XXX, 
n°357). 
Auc. LE Jouis. 


T. Husnor.— Muscologia gallica, 11° livraison, p. 317-348 
et pl. 88-97. 

Cette livraison contient les descriptions et les figures des 
Orthothecium intricatum. Homalothecium sericeum, H. dons 
peanum, H. fallax. Camptothecium lutescens, C. aureum, 
nitens. Le sen plicatum. Brachythecium rivulare, B. ru- 
tabulum, B. campestre, B. salebrosum, B. glareosum, B. albi- 
cans, B. lætum, B. Geheebii, B. plumosum, B. populeum, 
B. reflexum, B. Starkei, B. glaciale, B. trachypodium, B. col- 
linum, B. velutinum, B. salicinum (venustum et La are à 
Scleropodium illecebrum, S. cæspitosum. Hyocomium flagel- 
lare. Eurhynchium (Eurhynchium et Rhynchostegium) myo- 
suroïdes, E. strigosum et diversifolium, E. circinatum et sCor- 

jurium rivale, E. striatulum, E. striatum, E. velutinoïdes, 

. crassinervium, E. Tommasinii (Vaucheri), E. cirrosum 
(Brachythecium cirrosum), E. piliferum, E. Stokesii, E. spe- 
ciosum, E. prælongum et Schleicheri, E. pumilum, E. curvi- 
setum.E.Teesdalei, E. tenellum, E. demissum, E.Welwitschii, 
E. depressum,E. confertum, E. scleropus, E. megapolitanum, 
E. rotundifolum, E. murale, E. rusciforme. Thamnium 
‘ alopecurum. 


BescuerezLe. — Enumération des Hépatiques connues jus- 
wici aux Antilles françaises (Journal de Botanique des 
4er et 46 mai 1893). Tirage à part de 17 p. Se 
Les Hépatiques connues Se rs ce jour aux Antillesfran- 
çaises s'élèvent au nombre de 445. Elles ont été récoltées par 
Beaupertuis St Perrotet (1842), Grateloup (1844), Lher- 
_ minier (1843-1862), Duchassaing (1847), Husnot (1868), 
Marie et Lefebvre (1877), Plée (1821), Bellanger et Hahn. 
L'auteur a suivi la nomenclature de Spruce, mais il n’a pas 
cru devoir admettre les genres du Gray, 


N. C. Kinogerc. — Excursions bryologiques faites en Suisse 
et en Italie. 
Ce catalogue est divisé en deux parties : 4° Canton des 
Grisons et en Italie ; % Canton du Tessin contenant le cata 
logue de 353 espèces qui ont été énumérées par localités 
dans la Revue Bryologique de 1892, p. 101. 


EurzaBeTH G. BRITTON. — Contributions from the herbarium 
of Columbia College, n° 32. — West Virginia Mosses. P. 4 
494 et 2 pl. 


: | REVUE BRYOLOGIQUE 
_ Catalogue de 80 espèces avec descriptions et figures de 


deux Dicranodontium nouveaux : le D. virginicum et le D. 
Millspaughi. 


J. B. Leugerc. — Two New Species of Mosses from Idaho. 
Bulletin of the Torrey Bot. Club, 1893, in° 3, p. 112-115 et 
pl. 43 et 44, 

Descriptions et figures du Dütrichum montanum et du 
Grimmia pachyphylla. 


G. N. Besr. — Two New American Mosses. Bullet. of the 
Torrey Bot. Club, 1893, p. 116-117. 

Descriptions du Buxbaunia Piperi et du Ditrichum ambi- 
guum. 


E. BezLoc. — De la végétation lacustre dans les Pyrénées. 

Association française pour l'avancement des sciences, Gongrès 
de Pau, 1892. Tirage à part de 21 p. 

. Dans la liste des mousses je remarque une nouvelle loca- 

lité pyrénéenne pour l'Hypnum arcticum, le lac Gaïllouas. 


Max Fueiscuer. — Beitrag sur Laubmoosflora Liguriens. 
(Estratto dagli Atti del Congresso Bot. Internazionale). Tirage 
à part de 45 p. et 1 pl. Du 
Catalogue de 214 espèces dont un Weisia nouveau, le W. 

tyrrhena décrit et figuré dans une belle planche. Une variété 
nouvelle, le Tortula cuneifolia var. marginata. Deux espèces 
_ nouvelles pour la flore italienne : le Trichostomum VWarns- 
 lorfii et le Schistidium apocarpum, 


De Loynes. — Contribution à la Flore door ue de 

< Ouest (Vienne et Deux-Sèvres). Muscinées. In-8 de 2 p. 

lort, 1892. 

269 mousses, 8 sphaignes et 82 de vor sont énumérées 
dans ce catalogue avec l'indication des localités et un certain 
nombre de notes. Les départements réunis de laVienne et des 
Deux-Sèvres figurent dans ce total pour 253 mousses, 1 sphai- 

pres et 7 hépatiques ; les autres n'ont été récoltées que dans 
à Vendée par M. Camus. Édiu 
Citons parmi les espèces rares les suivanies : Fissidens 
_exilis, Pottia Wilsoni, Grimmia curvula, Zygodon conoideus, 
_Schistostega osmundacea, Mnium stellare, eckera pennata, 
Ypoum siriatulum, H. curvisetum, H. confervoides. Junger- 
Dane nigrella, J. dia Lejeunia calcarea, Oxymitra py- 
Tamidata, Riccia Bischoffii, R. natans. 
M. De Loynes indique à l'étang du Riz-Chauvron le Phys- 
Comitrium sphæricum. La plante récoltée dans cetie localité 
par Lamy, distribuée et publiée sous ce nom dans les Musci 
_ Galliæ sous le n°422, n'est qu'une forme du Pottia truncala. 


_et1 pl. 

AR cette 4° centurie sont décrites quelques formes nou- 
velles : Fontinalis Cavareana, F. hypnoïdes var. ramosa, Ne- 
ckera Besseri var. costata, Hypnum cupressiforme var. pseudo- 
imponens, H. cuspidatum var. submersum. 


 F. Srernani. — Hepaticarum species novæ, pars I (Hedwigia 
4893, n° 4, p. 17-29). — Descriptions de 4 Aiïtonia et de 
24 Aneura exotiques. 


Nouvelles. 


A vendre la collection de mousses européennes de Breutel, 
_ contenant plusieurs centaines d'échantillons accompagnés de 
nombreuses notes manuscrites et de dessins microscopiques. 
Prix 925 francs. — S’adresser à M. Amann, pharmacien à 
_ Davos-Platz (Suisse). 


New foundland and Labrador Plants. — The Revd. Arthur 
_ C. Waghorne has collections of these Plants and would be 
_ glad to dispose of some of his material. His Plants have been 
_ named by Messrs. Macoun, Vasey, Bailey, Farlow, Hervey, 


Bebb, Undervood and Eckfeldt. 


Dr. Warnstorf is now determining his sphagna, and in a 
few months he hopes to have about 25 species and varieties 
of Labrador and int 35 of Newfoundland sphagna to dis- 
tribute. On some cases he would exchange. He would willingly 
afford any information in his power on the flora of Newfoun- 
land and the Labrador.He would be glad to hear of Botanists 
who would kindly determine some of his Mosses, Hepaticæ 
and Lichens. SA 
He has also a few fungi awaiting determination. He would 
ladly forward specimens of any particular genera to specla- 
 Nsis. à 
Address : The Parsonage, Newfoundland. 


Madame Britton voudrait savoir ce qu'est devenu l’herbie 
de Palisot de Beauvais, voici la note qu’elle m'adresse : 
« I am very anxious to learn all that can be learned abou 
Palisot de Beauvais, and whether he had an Herbarium 
whether it is preserved ? and where ? » 
£ HR: À 


Le Mans. — Typographie Edmond Mownorer, 


_ REVUE BRYOL OGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manusorits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. é | ; 


Sommaire du n° 5 
_ Hepaticarum species novae. M. Heec. — Notice sur le Bryum Phili- 
berti Amann. Amanx. — Le Bryum arcticum observé en France. 
_  H. Piment. — Mousses des environs de Paris. JEANPERT. — Hé- 
aliques rares ou nouvélles de l'Auvergne. GASILIEN.— Georgia pel- 
 lucida et espèces voisines. KinpBerG. — Bibliographie. — Nouvelles. 


Hepaticarum species novae 
Scapania verrucosa, n. Sp. | 


Dioica.Scapania nemorosae vel Scapaniae gracilis simillima 
Ceulis subsimplex, erectus vel repens, ad 20 »/" Jlongus, 
_basin dorsalem versus sparse radiculosus, fère niger. olia 
approximinala, imbricata, parum assurgentia, rigida, fere 
ad medium bipartita, conduplicato-biloba ; lobo ventrali 
reflexo, ovato, convexo ; dorsali duplo minore, oblique ovato 
vel fere trapezoides, parte superiore recurvata ; lobis singulis 
rotundato-obtusis, gemmiparis acutis, plus minusve irregu 
lariter denticulatis. Cuticula densissime papilloso-verrucosa. 
Cellulae minutae, versus marginem decrescentes, rotundae e 
_ovalis ad 43 rarius usque ad 18 y in diametro, in anguli 
_ valde incrassatae. Gemmae brunneolæ, irregulariter angulo 
so-stellatae, Perianthum compressum, ore inciso, dentato- 
_ ciliolato. Folia involucralia majora, foliis caulinis simillim 
Planta mascula et fructifera non visa. AU à 
 Touffes d’une couleur vert-pâle ou jaunâtre, ressemblant 
des formes du Scapania nemorosa ou du Scapania gracills 
$ Lindb. in Notiser ur Sallskapets pro faun 
1874, p. 365. Exempla 
in udosis, 10 février 1 


que toutes de 
“un peu plus 


grandes, partagées jusqu'à 14/2 en deux lobes inégaux, le 
ventral convexe.fortement recourbé,ovale-allongé, le supérieur 
moitié plus petit, ovale ou presqué trapezoïdal, parallèle à 
_ l'inférieur ou au moins très peu divergent, appuyé à la tige et 
recourbé dans sa partie supérieure, tous les deux arrondis, 
obtus, en cas de développement de propagules aigus, plus où 
moins denses et irrégulièrement denticulés. Guticule comme 
chez le Scapania aequiloba Dum. ou $. aspera Bern., pa ile 
leuse-verruqueuse. Cellules rondes et ovales où à 4-7 angles, 
uelquefois allongées, à paroïs minces, fortement épaissies 
ans les angles, jusqu'à 15, rarement jusqu'à 18 y en dia- 
mètre, plus petites vers les bords, un peu plus grandes vers 
le fond des feuilles. Propagules aux pointes des lobes, en 
‘granules d’un brun foncé, séparés, jaunes et brunâtres, irré- 
 guliers en forme de triangles, cubes ou étoiles, partagés en 
deux cellules. Périanthe comprimé, lisse, rarement plissé, 
— recourbé, 1/2 plus long que large, incisé à plusieurs reprises 
à l'orifice, et muni de dents unicellulaires et de cils composés 
de 3-6 cellules, feuilles involucrales plus grandes que les 
caulinaires, irrégulièrement dentées et ciliées. Fruit et plantes : 
mâles inconnues. Cat RE A na 
 Diffère du Scapania memorosa par la cuticule, la forme des " 
feuilles et du périanthe, du Scapania aequiloba par l'habitus 
et la forme des lobes, de tous les deux par le tissu des feuilles 


cellules plus petites et les propagules anguleux. 


- Sur la terre siliceuse et les rochers granitiques, aux bords 
des ravins, au voisinage dés ruisséaux et des cataractes ; en 
tyrie : Lobnitzgraben am Backer, c. per ./: J. Breidler, 
9 avril 1876 :/, Riesachfall près de Schladming, gemmipara 
: M. Heeg, 20 août 1890 :/, en Carinthie : Ober. Vellach, 
mmipara, /: 3. Breidler, 28 juillet 4881 :/.. Fe 


# 


2. Céphalozia elegans n. Sp. M RENT 
_ Paroïca, dense coespitosa, viridis, magnitudine C. divari- 
 Caulis gracilis, ad 3 "/" longus, prostratus, apice erec- 
aro simplex, plerumque 2-8 ramos teneres emittens. Fo- 
s ; 


» _ REVUE BRYOLUGIQ .. 
_ Touffes minces, en coussinets. Tige grêle, filiforme, longue 
de 3-5 m/», couchée, redressée au sommet, garnie de radi- 
cules pâles, et munie de 2-8 rameaux grèles dressés, dont 
presque tous portent au Sammet un bouton de fleurs mâle 
cellules de l'épiderme à parois minces. Feuilles basilaires 
la tige Hate espacées et petites, imbriquées et plus 
_ grandes vers le sommet /: feuilles involucrales j vertes, çà 
et là munie de taches rouges ou brunes, mais jamais entière- 
ment colorées, insérées transversalement, plus ou moins con- 
caves, dressées-divergentes, divisées jusqu'au milieu où un 
peu moins par une incisure aiguë, en deux lobes égaux, larges 
et triangulaires, aigus, rarement arrondis, divergents, entier 
ou peu dentés. Amphigastres distincts lanceolés-subulés, les 
supérieurs plus grands et à deux lobes aigus. Cellules des” 
feuilles à parois minces, carrées el arrondies, un peu où non 
_ épaissies aux angles, de 9-12 p en diamètre, un EN A 
larges dans les feuilles involucrales, chlorophylleuses, da 
les feuilles anciennes vides et hyalines. Périanthe au som 
de la tige, dépassant de 1/2 les feuilles involucrales, plissé, 
_ de largeur égale ou rétréci vers le sommet, ou en forme de 
_ fuseau, vert dans toute sa DRE crénelé à l'orifice et de 
couleur plus pâle, mais sans bord blanchtre. Feuilles invo- 
- lucrales Q beaucoup plus grandes que les caulinaires ; bilo= 
_ bées, à lobes aigus, plus ou moins dentés. Fruit Imconnu. | 


© Sur une touffe de Dicranum longifolium Ehrh. en Syrie : 
 Unterthal près dé Schladming c. per /! M. Heeg, 20 août 
1890 :/ A PEU OA 
Le Cephalozia décrit ci 
_ autres formes paroïques du gro 
. Le C. stellulifera [: Tayl. :/, do: 
involucrales sont recourbées à ang oit, est C 
plus grande d’une couleur vert pâle, le ussu des feuilles es 
composé de cellules à parois minces, d'un diamètre d 
45-20 p ; le C. Jacküi [: Limpr. :/ le plus souvent 
urpre, a les feuilles involucrales fortement denté 
es, blanchâtres aux bords et possède un lssu d 
cellules plus petites, les parois sont distinctement 
le C. myriantha Linbd. est une plante grêle, ve dr 
blanchâtre, le tissu des feuilles est composé de cellule 
-12 pe, et guttulées, c'est-à-dire les parois et les angles 
rès épaissis et le lumen des cellules est assez réduit; 
jer n’a pas d'amphigastres. PRE 


FE 


Vienne (Autriche), 29 juin 1893. 


| REVUE BRW ul Re 
lotice sur le Bryum Philiberti Amann 
. Dans le n° 6 de l’année 1889 de cette Revue, j'ai décrit sous 
le nom ci-dessus, un nouveau Bryum découvert par moi aux 
environs de Davos. : 
. M. Limpricht, auquel j'ai communiqué des échantillons 
riginaux de cette plante, m'a écrit que ne sachant que faire 
_de ce Bryum, il le rapportait provisoirement au Br. Comense 
Schmp. C’est bien commode ! Mais cette attribution provisoire, 
assablement arbitraire du reste, ayant été rendue définitive 
par lé fait qu'il cite dans la 20° livraison de son ouvrage 
(Rabenhorst. Kr. F1.) le nom de Br. Philiberti tout simple-. 
ment à titre de synonyme du Br. Comense, je me vois forcé 
de protester ici contre ceite manière de faire un peu trop 
ommaire, il me semble. 
Il suffit de lire avec un peu d’attention la description que je 
donne du Br. Philiberti et de la mettre en regard de celle 
très exacte qu'a donné (Revue bryol. 1889, p. 36) M. Philibert 
du Br. Comense, pour s’apercevoir à priori qu'on a affaire à 
quux espèces aussi peu identiques que ne le sont, par exemple, 


s Br. caespiticium et Funckii. 

défaut de caractères anatomiques bien tranchés, le Br. 
Comense a un port si particulier qu'il est facile à distinguer 
primo visu des espèces voisines. SARA Et 
= Pour faire ressortir les différences principales qui éloi- 
gnent mon Br. Philiberti du Br. Comense, il me suffira de 


mettre en regard quelques caractères distinctifs comme suit: 


_ Br. Comense Schmp. 


_ Coussinets étendus, denses et 
Compacts, croissant sur les murs 
très secs des routes et des digues. 
Tige mince filiforme, julacée par 
_ feuilles exactement imbriquées 
rh Rex 
_ Feuilles supérieures des tiges 
ertiles un peu plus allongées. 


: Folioles intimes de la fleur & 


nullement colorées. 
_ Anthéridies peu nombreuses. 


Rameaux stériles très 
filiformes, couverts de petites feuil- 
les serrées et imbriquées. 

Pédicelle 7-8 mil. 

Capsule pendante ou horizontale, 


petite, ovale, macrostôme, sub- 


turbinée et fortement rétrécie 
sous l’orifice à sec, d'un brun pâle 
la maturité. LE ai 


À 


26 trabécules.. 
Spores 10-12 p, vert olive. 


touffe en pinceau. 


les et 


Br. Philiberti Amann. 

Gazonsläches peu étendus,erois- 

sant dans les prairies sablonneu- 
ses humides. 


Tige basse, 6 millim., nulle 


ment filiforme, feuilles rigides 
ne rendant pas la tige julacée. 
Feuilles supérieures brusque- 
ment plus grandes formant une 
Folioles de la fleur 4 colorées 
en rouge vineux. fr TEA 
jbheridies nombrèuses, 60 et 
plus. TES 
Rameaux stériles courts, sem- 


blables aux rameaux fertiles, à 
‘feuilles nullement imbriquées. 


 Pédicelle 15-20 mil]. 4 
Capsule brusquement pendante 


par la courbure étroite du pédi- 


celle, obovée oblongue, non tur- 
biné, légèrement rétrécie sous 
l'orifice à sec, d’un beau rouge 
cinabre à la re à Rs 


REVUE BRYOLOGIQUE 


; Î Han ee 
PR n'est pas impossible que mon Br. Philiberti, que 
je n’ai cueilli qu'une seule fois et en petite quantité, doive 
_ être rapporté comme forme aberrante à une espèce déjà 
connue ; si toutetois cela était, ce qui reste du reste à prou= 
ver, ce n'est à coup sûr pas au Br. Comense qu'il faudra le 
réunir ! js | QUES: 
AMANN. 


Le Bryum arcticum observé en France 


M. À. Guinet m'a envoyé récemment une collection abon 
_ dante de Brya, provenant de ses récoltes aux environs dé 
Genève’ et sur les montagnes voisines du. Jura. Elle contenait, 
parmi d’autres espèces intéressantes, quelques échantillons 
- fructifiés du Bryum arcticum (Brown). Gette plante rare aval 
_… déjà été signalée sur plusieurs sommets du Jura Suisse ; mais 
jusqu'ici, autant que je puis le savoir, elle n'avait pas encore 


‘été rencontrée en France. Elle a été trouvée par M. Guinet 


le 14 juin 1888 au sommet du Mont Crédo (ou Crèt-d'Eau) 
près de Bellegarde à une altitude de 1,624 mètres. 
= Ces échantillons sont très bien caractérisés et appartiennent 
au type de l'espèce, Feuilles ovales-lancéolées, longues de2 
à 3 millimètres sur 0w75, rétrécies à la base et un peu décur- 
rentes, plus où moins longuement acuminées; la nervure 
_ dépasse en une pointe, quelquefois légèrement dentée, qui, 
assez courte dans les feuilles inférieures, atteint 0"40 dans 
les périchétiales; le tissu assez ferme est formé de cellules 
rectangulaires vers le bas, rhomboïdales dans le haut, qui 
mesurent dans la partie moyenne 45 à 50 & en longueur 
la marge très distincte, tou- 
t, se compose de 
étroites et allo 
hes. be L 


: _ REVUE BRYOLOGIQUE | 
dans la moitié ou les deux tiers inférieurs de la dent, une cloi- 
son médiane accessoire, assez épaisse, verticale ou oblique, 
qui relie entre elles les deux articulations voisines ; dans les 
articles situés près de la base on distingue souvent deux ou 
trois cloisons qui tantôt sont placées le long de la plaque à 
_ des intervalles irréguliers, et tantôt divergent en partant d'un 

point voisin du milieu. M 
Cetie structure des dents est celle que l’on observe chez les 
variétés les mieux caractérisées du Bryum arctienm. La forme 
ue j'ai découverte autrefois dans les Alpes Vaudoises au- 
essus de Bex, et que j'ai appelée Bryum helveticum, a le 
péristome généralement moins compliqué : les plaques ven- 
trales des dents sont souvent simples et régulières, et quand 
on y distingue des cloisons accessoires, ces cloisons sont 
moins épaisses et moins apparentes, se réduisent ordinaire- à 
ment à une ligne ténue. Cette plante de la vallée de Nant dif- 
fère aussi de celle du mont Crédo par la forme de ses feuilles : 


très allongés. D it be 
netlement séparées l’une de 
res, quand on les considère 
uer que le Bryum arcticum 
est plus répandu et particu- 
e en Norwège, présente des 


trouve des échantillon 
_ dents 


REVUE BRYOLOGIQUE 87 


sentant toujours au moins une cloison médiane fortement 
épaissie ; on observe au contraire d’autres formes où ces 
mêmes plaques sont souvent parfaitement simples et régu- 
lières, tandis que des capsules placées tout à côté dans les 
mêmes touffes, et appartenant évidemment à la même variété, 
ont leurs dents marquées sur la ligne médiane de divisions 
plus ou moins apparentes; il arrive même que ces différences 
se rencontrent entre les dents d’une même capsule. Gette ten- 
dance des cellules principales du péristome à produire des 
épaississements intérieurs et comme une sorte de tissu acces- 
soire, qui est si développée chez le Bryum pendulum et les 
espèces voisines, parait donc exister toujours aussi chez le 
Bryum arcticum et chez les formes qui lui sont alliées, 
mais elle y est moins prononcée et plus variable : assez 
forte chez certaines variétés de l'espèce, elle s'affaiblit 
chez d’autres et cesse alors de produire ses effets d’une 
manière constante. C'est ce qu'on observe aussi d’ailleurs chez 
le Bryum Marratii, dont les dents sont tantôt régulières, et 
tantôt montrent des divisions internes du même genre. D'un 
autre côté chez le Bryum arcticum tous les éléments du sys- 
ème végétatif, la taille de la plante, la forme des feuilles, 
tantôt très élargies et tantôt étroites et allongées, leur tissu, 
la nervure plus où moins Saillante, la marge plus ou moins 
développée, les bords plans ou révolutés, enfin la capsule tan- 
tôt très enflée avec un sporange presque sphérique, tantôt 
demeurant étroite avec un col plus ou moins distinct, et plus 
ou moins arquée, tous ces caractères semblent varier d'une 
manière indépendante les uns des autres, et indépendante 
aussi des modifications du péristome. On peut sans doute, 
au milieu de cette diversité presque infinie, distinguer un 
certain nombre de formes plus remarquables, d'un aspect 
quelquefois très spécial, comme, par exemple, celle que 
M. Limpricht a appelée Bryum ajetiéum ; on peut décrire à 
part ces formes éminentes et les considérer comme des espèces 
Subordonnées; mais en dehors de ces espèces secondaires qui 
pourront être suffisamment caractérisées, 1l restera toujours 
un “Hg nombre de formes ambiguës, à contours moins bien 
tracés, qui rentreront difficilement dans ces cadres et qui éla- 
bliront entre eux des transitions. 


Bruailles, 12 juillet 1893. 
H. PHILIBERT. 


Mousses des environs de Paris 
Le signe * indique les espèces trouvées seulement à l'état stérile 


* Sphagnum squarrosum Pers. — Bois de Verrières. 


[ ca at 


— Bois de Meudon à l'é A des Fon- 
_ ceaux ét dans un ravin près la 


: ferme Trivaux. 
“ Cyitenotnts calcareum. — Jeufosse. 


cave ns ve verlicillatum. — La Roche Guyon, pare de 


Fontainebleau, Lens: de 
Versailles. 
Seligeria calcarea. — Valvins près Fontainebleau. 
Dicranella cerviculata. — Bois de Meudon, marais de Tri- 
Le LT € 
Dicranum flagellare. _ L Tronc de chataigniers, bois de 
Clamart et de Verrières. ; 
Fissidens exilis. — — Forêt de Marly, bois de Meudon à la 
fontaine d’Aubervilliers. 
issidens incurvus. — Andilly près Montmorency. 
. Fissidens pusillus. — Port-Villez, l’étang la Ville près 
+ Marly, bois de Meudon. 
Fissidens crassipes. — Machine de Marly. 
Leptotrichum pallidum. — Bouffémont près Montmorency, 
vallée de l'Yvette. 
Barbula membrènifolis. — Saint-Germain et les Brosses 
près Corbeil. 
 Barbula inclinata . — Forêt de Fontainebleau. 
rimmia crinita — Nemours,ancienne abbaye de Barbeaux 
près Melun. 
rimmia orbicularis. — Bas-Meudon, Corbeil, host: 
Fo étang de Hollande près Saint- 
heroes 7 Léger (leg. M. Beleze.) 
* Orthotrichum obtusifolium. — pe bg des avenues à Meu- 
on, 
Paepie streplocarpa. — Rambouillet, Mantes, fertile 
: se Ghantilly le long du viaduc, 
près Caye. 
Mni ium cuspidatum. - _ du (Etang du Tronchet), Fon- 
+ tainebleau. 
ul 2 rostratum — Parc de Fontainebleau, Chaville 
HE  Port-Villez. 
dinium stel ne — Ravin à a rares 


Buataénité RE — de 
Eoeken PR _ n- de vigne à Etc, près Corbi 
| one ui . 


= boisde Boulogne, entre Boissy 
él Villécregnesait8182 
* Camptothecium nitens. — Santeuil près Marines. 
Brachythecium albicans. — Plaine du Point-du- our, 
Le la Porte de Saint-Clou 
 Brachythecium populeum. — Vincennes, Marly. 
* Eurhynchium striatulum. — Port-Villez. 
Eurhynchium crassinervium. Saint-Cloud. LUE 
Rhynchostegium curvisetum. — re (avec R. tenel 
Lu. : um). es 
= Rhynchostegium confertum. — res Vincennes, Bou- 
logne. LUE 
Rhynchostegium megapolitanum. — Versailles. 
 * Amblystegiam irriguum. — Vaux-de-Cernay. 
: Hypnum Sommerfelüi. — Chantilly. LES LISE 
 Hypoum polygamum.— Montfort l'Amaury (avec Mi: Be 
: Hypnum Sendineri. — La Genenaye près Nemours. 
* Hypnum scorpioïdes. — Arronville. 
Hypnum palustre. — Saint-Cloud. Us 
* Hypnum giganteum. — Thiers près Senlis. DE à 
* Hylocomium brevirostrum.— Etang de Grand-Moulin près 
4 Senlisse, Compiègne. 
Riccia Huebeneriana. — Etang de Villebon daus le bois de. 
Meudon sur la vase desséchée. 


JEANPERT. 


ou nouvelles pour la flore d 


éminent hépaticologu 


. 
+ 


REVUE BRYOLOGIQUE da 
coscyphus neglectus Limpr. — Pente du Puy-de-Dôme, 
en.société avec le précédent. 
 * S. commutatus Limpr. — Sur les rochers légèrement humi- 
des; pente est du Puy-de-Dôme, mont Cornillon près Ambert, 
roc des Ombres près Salers. 
A la suite de Limpricht, M. Stephani considère celte plante 
comme distincte du S. densifolius, celle-ci étant bien plus 
grande. 
_. S. aemulus Limpr. — Pas-de-Roland, Cantal (f'° Héribaud). 
. S: alpinus Gotische. — Rochers granitiques de Chansert 
près de Pierre-sur-Haute. 
 S. sphacelatus Cord. ; Hep. Gall. no 151. — Assez répandu 
dans les marécages du Forez, surtout à Pierre-sur-Haute, à 
Chansert ; plus rare au Gantal : Puy Chavaroche, Puy Violent. 
Indiqué aussi pour le Mont-Dore. EN 
Form. pusilla, rochers du Puy Violent (4595 mèt. alt.) 
 Nardia geoscyphus De Not. — Penie est du Puy-de-Dôme 
(12-1400 mèt. alt.), mêlé au S. neglectus. « Echaaüllons 
identiques, me dit M. Stephani, à ceux figurés par le célèbre 
auteur ». es . 
= Scapania compacta Lindb.— Monts-Dômes, Puy Chaudron; 
mêlé au J. albicans. 
_. $. undulata. N. ab. E. — Espèce très commune ; dans les 
_ marécages de Pierre-sur-Haute, elle atteint une longueur de 
_ 18 à 20 centimètres. : 
= À cette même localité, on y rencontre les formes suivantes : 
minor, major, purpurascens, dentata, subintegerrima. a 
 S. nemorosa N. ab. E. — Roc du Merle au Cantal, environs 
_ d’Ambert ; M. Lamy l’a aussi trouvé au Mont-Dore. . 
Form. alpina, rochers de Chansert (14-1.800 mèt. alt.) près 
de Pierre-sur-Haute. ge TR RE 
… Jungermania albicans forma subnigra. — Touffes d’un rouge 
presque noir : Chansert près de Pierre-sur-Haute. È e 
. d. taxifolia Wahl. ; J. albicans var. taxifolia Nees. — « C'est 
J. albicans sans la ligne hyaline traversant la feuille ; mais } 
crois que c’est bien une bonne espèce et parfaitement distinc- 
te. » Stephani.— Sommet de Pierre-sur-Haute (1.600 mèt. all.) 
 d. exsecta Schmied. — Montagnes du Forez : Pierre-su 
_ Haute, Valcivières ; Puy Chavaroche au Cantal. FPE: 
J. obovata N. ab. E. — Sur les rochers humides à Pierr 
sur-Haute ; indiqué au Mont-Dore par M. Lamy, au Cantal 


par M. Thériot. 


É hyalina Lyell, Æ Assez répandu : Ambert, Pierre-sur- 


Haute, Mont-Dore. Ra sai 
Form. pusilla, village de la Roche près Ambert. 
J, crenulata Sm. — Environs d’Ambert : Goye, Bertigna 
pont du Merle ; Mont-Dore (Lamy). 


4 


REVUE BRYOLOGIQUE 9 


… J. sphærocarpa Hook. — Marécages de Pierre-sur-Hante 
. (44-1.600 mèt. alt.). Rare cet stérile. PARC 
_  d. tersa N. ab. Es. — Commun sur les montagnes du Forez: 

Pierre-sur-Haute, Chansert, les Pradeaux, la Forie: col de 
 Nerome près Salers. RER. À 
J. Muelleri N. ab. Es. — Bois du col de Nerome près Salers 
_ (vers 1.200 mèt. alt.). Stérile. Fe 
_. d- inflata Huds. — Au bord des sources à Fayevie près de 
_ Pierre-sur-Haute. 
J. ventricosa Dicks. — Assez répandu sur les montagnes du 
ie principalement à Pierre-sur-Haute; roc du Merle an 
Cantal. 
… d. alpestris Schleich. — Pierre-sur-Haute où cette espèce 
St commune ; Puy Chavaroche au Cantal. M. Lamy l'indique 
aussi au Mont-Dore. S ; Fe 
… d. bicrenata Lindenb.— Pente nord-ouest du Puy-de-Dome, 
Sur la terre au bord des sentiers, sAtRe ere 
__ d. Starkei Funck. — Ravin de la Croix et roc des Ombres 
au Cantal. | ï 
… J. Michauxi Web. — Bois de la Richarde près de Pierre- 
sur-Haute ; sur les troncs pourris des sapins. MM. R. du 
. Buisson et Berthoumieu l’ont aussi récolté au Mont-Dore. 
J. Grimsulana Jack. — Roc des Ombres (1.600 mèt. alt.) 
près Salers ; sur des rochers basaltiques découverts. Stérile. 
Lophocolea minor N. ab. Es. — Sur des troncs pourris aux 
RnU : sur la terre au bord des sentiers, pentes du Puy-de- 
Dôme. à RER 
… L. Hookeriana N. ab. Es. — Environs de Billon (Lamotte). 
_Calypogeia trichomanis Cord. — Assez commun ; Saint- 
. Thomas près Mauriac, Pierre-sur-Haute, Mont-Dore. A Amber!, 
dans une haie, j'ai rencontré une forme de cette espèce ayant 
les folioles sensiblement acuminées. | ri, 
= Trichocolea tomentella Dum. — Commun, Ambert, Lioran, 
-Saint-Thomas près Mauriac. SU CT A 
joins Lindbergi Gotische ; R. commutata et germana 
Jack. ue SH: : 
_ Au pied des arbres, sur les branches des arbustes rabougris 
dela zone subalpinede l'Auvergne ;Pierre-sur-Haute, Richard 
Puy Chavaroche au Cantal, Monte-Dore. — M. Stephani regarde 
| “a commutata et germana comme de simples formes du 
bergii. pps 
"Madoihece lœvigata Dum. — Commun aux euvirons de St 

r : Saillant, bord du Landeret de la Truyère; col de 

Nerome près Salers. M. Thériot l'a aussi récolté à Bredon et 

à Sainte-Anastasie. Stérile. Re NS 
M. rivularis N. ab. Es. — Bois d'Ambert, G 
lermont, bois de la Goulie près Volvic ; 

Damon. ARTS 


a | REVUE BRYOLOGIQUE 
 Aneura multifida Dum. — Bois de la Bourlhonne et de la 
Richarde près de Pierre-sur-Haute. 


Reboulia hemisphærica Radd. — Pierres au bord des ruis- 
seaux dans les vallées de Durtol et de Ceyrat près Glermont; 


« 


” 


rochers ombragés à Roffiac près Saint-Flour. 
= Anthoceros punctatus Linn. — Terrains siliceux et humides; 
. Ambert. 
A. Husnotii Steph. : Hep. Gall. n° 171. — Fissures des 
rochers basaltiques à Roffiac près Saint-Flour. 
 Duvalia rupestris N. ab. Es. — Roffiac, en société avec le 
_ précédent. Stérile. fé 
 Riccia tumida Ldbg. — Plateau découvert au-dessus de 
 Roffiac près Saint-Flour; dans les endroits humides où l’eau a 
_ séjourné pendant l'hiver. : 
_ Îlne sera peut-être pas sans intérêt de joindreaux quarante 
“espèces ci-dessus, les autres déjà publiées dans divers catalo- 
gues ou listes ; ce qui porte au moins à cent le nombre des 
hépatiques de l'Auvergne. es 
. Les noms en caracières italiques désignent les espèces que 
j'ai récoltées, elles sont presque toutes communes ou assez 
communes ; les autres sont rares. 
 Gymnomitrium adustum, coralloïdes; Sarcoscyphus emargi- 
natis, Funckii, Sprucei; Alicularia scalaris, compressa (rare); 
Plagiochila asplenioides, interrupta ; Scapania Bartlingii, subal- 
_ pina (rare), uliginosa, irrigua, wmbrosa. Jungermania obtusi- 
folia, minuta, cæspititia, subapicalis, nana, lanceolata, cordi- 
folia, pumila, incisa, barbata, lycopodioides, bicuspidata, mul 
y D à connivens, julacea, trichophylla, Lyoni.Lophocolea 
bidentata, heterophylla ; Chiloscyphus polyanthus ; Lenidozia 
_ reptans ; Mastigobryum trilobatum (rare), deflexum ; Pülidium 
ciliare ; Radula complanata ; Madotheca platyphy!la, porella ; 
Lejeunia serpyllifolia ; Frullania dilatata, Tamarisci ; Pellia 
epiphylla; Blasia pusilla; Aneura pinguis, palmata (assez 
are); Metzgeria furcata, pubescens ; Lunularia vulgaris ; Ma 
chantia polymorpha ; Pressia commutata ; Fegatella conica. 
Cas ve GASILIEN. 


Georgia (Tetraphis) pellucida et les espèces alliées 


_ Jusqu'ici on ne connaît que 3 espèces de ce genre: G. nr 
ducida, G. geniculata et G. Brownii. Je peux en ajouter deu 
encore, mais je me borne à citer les caractères les plus impor- 
Georgia pellucida (L.) Rabenh. 

euilles subovales aiguës; les périchétial 


atténuées à l’acumen sublinéaire et obtus : nervure non 
excurrente. Capsule droite ; pédicelle lisse et pas géniculé. 
2. Georgia cuspidata Kindb., n. sp. Fri 
Feuilles subovales, brièvement acuminées et aiguës; les 
érichétiales cuspidées par la nervure longuement excurrente. 
3 ts courbée ; pédicelle lisse et pas géniculé. HE 
Amérique du Nord: Canada, Leamington: J. Macoun; 
Ohio, Columbus : Schrader, com. par le Dr CG. Mueller. 
3. Georgia trachypoda Kindb., n. sp. > 
Feuilles subovales ou ovales-oblongues, brièvement acumi- 
nées et aiguës ; les périchétiales atténuées à l'acumen subli- 
_méaire et aigu; nervure non excurrente. Capsule droite; 
ne tuberculeux dans la moitié supérieure, pas géni- 
culé. : | 
Amérique du Nord : Canada ; Columbia : J. Macoun. 
4. Georgia geniculata Girgens. 27 Ne ME 
Feuilles ovales-oblongues ou ovales-lancéolées, aiguës ; les 
périchétiales ovales-lancéolées, atténuées à l'acumen long- 
_subulé ; nervure non excurrente. Capsule droite; pédicelle 
_géniculé, très tuberculeux au-dessus de la courbure. 
Amérique du Nord : Canada, Columbia : J. Macoun ; Alaska 
et Sitka: J. M. Macoun!; Idaho: Leiberg, com. par 
Me Britton. , 
_ Linkoeping, Suède, 9 oct. 1893. 
N. CG. KiINDBERG. 


Bibliographie. 


 H. G. Jameson. — [llustrated Guide to british Mosses, with 
* keys to the genera and species. 15 p. et 59 plates contammg 
over 2400 Île. — Pour recevoir ce volume franco par là 
oste, adresser un mandat de 7 shill. 6 (9 fr. 50) à l'au- 
eur, 6, College Road, Eastbourne, Angleterre. dune: 
This book is intended as an aid to the student in the prac- 
tical discrimination of British Mosses. It contains an Introduc- 
tion, describing the general structure and the principle 
Organs of Mosses, with directions for the examination of spe- 
cimens, followed by Keys to the British Genera and Species, 
with descriptive Introductory Remarks to each Genus. The 
characters chosen for use in the Keys are, as far as possible, 
uch as can be observed even in barren specimens. 
Plates [.—VIL. contain illustrations of the principal types 
f stem, leaves, cell-structure, capsule, peristome, etc. The 
ucceeding Plates (VIIL—LIX.) contain figures of the leaf, 
leaf-apex, and the leaf-cells of each Briush Species, these 


and 


ee, REVUE BRYOLOGI ï < 
figures being drawn to a definite and uniform scale throughout 
the entire series, so that the relative size of the leaves or of 
the cells of the different Species can be seen at à glance. In 
some cases drawings of the capsule or perisiome are also 
iven, but in many instances these are su liciently illustrated 
y the figures in Plates [.—VII, All the drawings have been 
made direct from nature, by means of the camera lucida, and 
= lithographed by the Author. HUE: : 
The Keys to te Genera and Species were originally published 
in the Journal of Botany during the year 1891. They have, 
however, been thoroughly revised, and in great part re-written 
for the present work. 
Get ouvrage d'un prix peu élevé me paraît très bien conçu 
et est appelé à faciliter beaucoup l'étude des mousses à toutes 
les personnes qui ne possèdent pas le Bryologia Europæa, le 
British Moosflora ou le Muscologià Gallica. : du 


Struckia, eine neue Laubmoos-Gattung. 
Von D' Karz Muurer. Halle. 
: Güstrow, 1893. 


= Le nouveau genre Struckia vient d’être fondé par M. C. 
_ Müller, pour une mousse décrite par Mitten, en 859, dans 
ses « Musci Indiæ Orientalis. » Cette espèce, récoltée dans 
JHimalaya Occidental par Strachey et Winterbottom, fut 
envoyée par eux à M. Mitten, qui la nomma Hypnum argenta- 
tum et la plaça dans sa section Lescuræa ; toutefois, il recon- 
_nut, plus tard, qu'elle pourrait bien constituer un genre. 
| nouveau. 
__ À la suite de cette mousse, connue depuis longtemps, 
_ M. Müller décrit brièvement trois autres espèces du même 
genre. L'une, trouvée dans le Sikkim, en 1872, par Sulpice 
: Kurz ; la seconde, trouvée par Duthie, aux environs de Mis 
_ souri, le 48 août 4886 et envoyée à M. Müller par le D° Levier 
enfin, la troisième, récoltée jadis par Griffith, dans les monta 
Lin l’'Assam (Herbier de la CG des Indes, n° 524) et 
donnée en échange d'autres mousses, par le Jardin de Kew 
en 1875. Lestrois premières espèces sont donc Himalayennes ; 
la quatrième, découverte à 300 lieues plus au sud, et à une 
ae non indiquée par Griffith, appartenant à l'Inde sub- 
tropicale. “ER es 
_ Le genre Struckia, dédié au Professeur Carl Struck, fait 
_ partie de la famille des Entodonteæ. Ho es 
Voici la diagnose qu’en donne Pauteur: 
_ « Folia è basi plüs mins constricta latiusculè ovata, 
acümen longiusculum cuspidata, laxiusculè reticulata, tenera 
lbescentia, flaccida, plicatula ; theca in pedunculo longiu 


\. 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


“eulo glabro erecta, ovalis, microstoma, minutè conico-opercu- 
lata. Subcornea, ætate brunnea, ore valdè constricia, lepto- 
dermis; annulus latus ; peristomium simplex ; dentes exlerni 


46 breves, lineari-lanceolati, parcè trabeculati, lineä medià 


 supernè fissiles ; calyptra (juvenilis) dimidiata. Caulis plumo- 

sus, habitu plès minüs simplex, plagiothecioides. Sporae 
majores. » | AR 
; es quatre espèces que comprend jusqu'à présent le genre 
 Struckia, sont les suivantes : tx 


" S. argentata C. M. (Hypnum Mitt. ii Musc. Ind. Or: : 
Pp. 1). ‘ de 
- Patria. Himalaya occidentalis. Kumaon. 


2. S. pallescens C. M. ; AN RS 
Foliis pallidè virentibus, integerrimis vel minutissimè et 
_remotissimè denticulatis, brevissimè obsoletè nervatis à præ- 
_ cédente specie differt. Lee ÉUND cd Lo VE 
_ Patria. Himalaya boreali-occidentalis, Thakil-Hill, 7000- 
8000 ped. alta : J. F. Duthie legit, 1886. - 


3. $. argyreola G. M. : & i 4 
. Gaules et ramuli pallidè virentes, julaceo-teretiusculi, quasi 
_in stolones breviusculos undulatos cuspidati, densè cespi- 

tosi. . 
 Patria. Sikkim-Himalaya in locis 9-10000, 10-11000 et 12- 
13000 ped. : Sulpiz Kurz legit et 1872 misit. 


LS CHAUD ue Det dire 
_ Cespites breves compacti, valdè argenteo-albidi, nitentes, 
_syrrhopodontoidei ; folia è basi valdè coarctata, ovala, In 


CR 


_acumen breviusculum strictiusculum integerrimum cuspidata, 


_ candidissimè et laxissimè reticulata, plerumque nervo unico 
 flaviuseulo angusto, in acumen excurrente, percursa. 
Patria. India orientalis, montes Assamiae. Griffith legit. 
ROUE HAT H. ne Pour. 


REVUE BRYOLOGIQUE Re PETER 


£ F. STEPHANI. —— Hepatcarum species novæ, IV Fedvigia 
4893, n°5, p. 315-321). ; 

Description d'espèces exotiques des genres Blepharostoma, 
Cephalozia, Chiloscyphus. 


J. RôLL. — Nordamerikanische Laubmoose, rYérimooté und 

_ Lebermoose, gesammelt von D' J. Rüll in Darmstadt (Hedwigia | 

4893, n° 4 et 5, p. 181-203 et p. 260-309. . 

© Les importantes collections, faites en 1888 et 1889 par 

M. Rôüll dans l'Amérique du Nord, ont été étudiées par 

= MM. Barnes, Brotherus, C. Müller, Venturi, Renauld et Gardok 
Rôll et Stephani. 


Baur. — Ulota macrospora (Hedwigia 1893, n° 5, ÿ 250- . 


Pre 


Description d’un Ulota nouveau. 


à W. Evans. — Two new American Hepaticæ (Bull. of ie 
Aorrey Bot. Club, 1893,  P. 307-310 et pl. 162-163). 

= Description et figures u Lepidozia sphagnicola et du Jun- 

‘ germannia Novæ-Cesaræ. x 


M. Heeg. — Die Lebermoose Niedderéstérreichs: (Aus den 
Verhandl. der k. k. z0ol.-bot. Gesellschaft in Wien (1893) 
besonders abgedruckt). In-8 de 85 À 
_Cet ouvrage est une flore des Mépatiques de la Basse 
Autriche contenant la description de 128 espèces. 2 


. G. KinoserG. — Notes on Canadian Bryology, 7 p- 
Description de 22 espèces ou variétés nouvelles. 


= RenauLn et CarnoT. — Musci exotici novi vel minus co ni É 
_adjectis hepaticis, quas elaboravit Stephani. IV fe 
Soc. Bot. Belge 1893, p. 19-111). 

Description de 34 espèces nouvelles. 


 Renauzo et Carpor. — Musci Costaricenses (Bull. & L 
… Soc. Bot. Belge 1892, p. 145-173). 

Cette première partie contient 58 MOUSSES ; les espèces 1 noû- 
: rvelles sont décrites au nombre de 28. 


EF. Srepnan. — Hepaticæ Costaricenses (Bull. de la Soc. 
Bot. Belge 1892, p. 175-192). 
56 espèces, dont 6 nouvelles décrites. 


| Nouvelles. 
“ Le D' Levier, Borgo S. Frediano 16, à Florence (ltali 
prie les botanistes qui habitent la région méditerranée! 
. de rechercher le Riccia palmata ei de lui en LE des exe 
; plaires à à Ed HSE sic est he J 


SEXE 


ss 0e > 


Ne re 


Le 
AN 


REY TPS PBaliver Caen. 


| 4893 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois nee 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. À 


Sommaire du n° 6 


Notice sur l'Orthotrichum Baldaccii. Venrurr.— Notes on two of Pali- 
sot de Beauvois species of Orthotrichum. E. Brirron. — Sur la 
Nomenclature. CuLmann. — Sur le Riccia minima. Levier — 
Supplement to the list of Mosses from the Shaw. JExSEN. — Hépati- 
ques récoltées en Chine Delavay. E. BescaereLe. — Bibliogr 
phie. — Nouvelles. — Nécrologie. is Ko de 


Notice sur l'Orthotrichum Baldaccii Bou. et Vent. 


M. le D" A. Baldacci a visité Czernagora en botaniste etses 
trouvailles bryologiques ont été vraiment intéressantes pour la 
flore de cette région. Les espèces les plus remarquables sont : 
Grimmia anodon Br. Eur., Schistidium atrofuscum Limp., 

Cinclidotus falcatus Kindb., Dicranum strictum Schl. et 
autres, mais en particulier un Orthotrichum recueilli à 2300% 
au sommet de la montagne Kom Kucki (formation calcaire), 
que j'ai eu l'occasion d'examiner grâce à l’obligeance de 
. M. le marquis Bottini. à 4 
Il s'agit en effet d’une espèce nouvelle bien caractérisée du 
groupe des Orthotricha cupulata, publiée dans le journal Hed- 
wigia (année 1892, n° 3), et dont je vais reproduire la des- 
cription : Me | RE ve 
. Orthotrichum Baldaccii Bouini et Venturi. Cæspites pulvi- 
.nati, fusco-virides, 2 cent. circiter alti. Caules erecti, fas 
_giato-ramosi. Folia siccitate erecto-incumbentia, humiditate 
_cito reflexa, dein erecto-patentia, usque ad 2,8 mm. longa, 
ex ovata basi lanceolato-acuminata, margine ad apicem fere 
usque arcte revoluta, areolatio densa e cellulis superne hexa 
_gono-rotundalis 7-44 w metientibus, pachydermicis, infer 
_Quadratis et rectangulis amplioribus composila ; cellulæ 
medii superioris pa lis binis simplicibus, vel e basi furcatis, 
dimidiam folii crassitiem attingentibus, ornatæ. Inflorescentia 
1onoïca ; gemmulæ masculæ pseudolaterales. Folia periche- 
i ab aliis vix diversa. Vaginula ovata, nuda; ochrea papil- 
osa ; pedicellus 0,3 mill. longus. Capsula immersa, sphærico- 


x 


vala, breviter defluens, lato-pyriformis, siccitate urceolata, 
 striis 16 flavis alterne brevioribus et longioribus notata; 
- anulus triplex adfixus ; stomata immersa, a cellulis circum- 
yallantibus plus minus obtecta ; peristomium simplex, flavum, 
siccitate erecto-patens, humiditate inflexum ; dentes 0,26 mill.. 
 longi, 16, ex cruribus duobus, vel omnino liberis, vel apice 
‘tantum conjunctis, obtusis, 5-7 articulatis, marginibus erosis ; 
præperistomium omnino deficiens; dentium externa superfi- 
cies lineolata et papillosa, Rai in seriebus brevibus obli- 
quis dispositæ ; sporæ papillosæ, fuscæ, 9-12 y; operculum 
hemisphæricum, apiculatum, apiculo radio breviore. Calyptra 
 fusco-flava, inflato-hemisphærica, striata et parce pilosa. 
_Gette espèce (comme l’observe justement M. Bottini) s’éloi- 
ne de l'Orthotrichum capulatum par la configuration du 
éristome et par la papillosité bien prononcée des feuilles ; 
’autre part elle diffère de l'Orthotrichum Sardagnanum mihi 
ar la forme de la capsule, dont le col est bien plus court, et 
par le péristome. 
-_ J'ai reçu un échantillon suffisamment complet d'un Ortho- 
trichum, envoyé par M. Rôll de Darmstadt et récolté en 
Espagne, dans la province de Cuenca sur les rochers, qui, 
rès un examen détaillé, ne peut être pris que comme une 
forme de l'Orth. Baldaccii, correspondant dans les parties 
ssentielles à l’exemplaire du Czernagora. En effet, on y. 
remarque seulement une plus grande fréquence de la réunion 
à la pointe des deux branches constituant une dent, et des 
_ traces de cils ainsi qu’on le voit communément dans les 
_ espèces de ce groupe; mais le dessin extérieur des dents est 
_ de même et la moitié inférieure est toujours perforée, de sorte 
que M. Rôll croyait pouvoir l'identifier avec l'Orth. perfora- 
tum Limp., quoique l'absence presqu’absolue des cils signifie, 
elon moi, la diversité du type. ae ; 
Il sémble pourtant qne cet Orthotrichum soit propre à la 
gion méridionale de l'Europe, et il est bien possible qu'on 
en puisse trouver des échantillons sur les rochers calcaires 
de l'Italie et de la Grèce. — La relation de l'Orth. Baldaccii 
avec l'Orth. cupulatum est à peu près semblable à celle de 
l'Orth. perforatum Limpr. avee l'Orth. urnigerum en ce kr 
concerne la conformation du péristome, mais les papilles des 
dents, l'absence de prépéristome et la papillosité bien pro- 
_noncée des feuilles l’éloignent de l'Orth. cupulatum, bien plus 
que la seule perforation des dents peut éloigner l'Orth. per: 
oralum de l'Orth. urnigerum. Hors aie 
LE fe RERO ENTIRE 


Notes on two of Palisot de Beauvois species of 
ro __ Orthotrichum. de > 
 Fhave learned from M. Bescherelle that the collections of 
 P. de Beauvois are preserved in the Delessert Herbarium at 
_ Geneva, and portions of his types were sent to Schwæ- 
richen to figure in his Supplement and are in the Boissier 
erbarium. 4 x 
= Through the kindness of M. Eugene Autran I have seen 
the types of Orthotrichum Americanum, Beauv. (1803) and am 
USLS) that they antedate Orthotrichum Hutchinsiæ, Smith 
AENRRE strangqulatum Beauv. has also been much mi- 
sunderstood, and although Schwægrichen figured and des- 
cribed it correctly (Suppl. LE. ii. 33, t. LIV., 1816) and sta 
that it probably grew on rocks or earth, yet Bridel. Mülle 
a Sullivant misapplied the name to a tree-species, 0. Brau 
ni, Br. et Sch. (0. strangulatum, Sull., Icon. 57 t. 36, 1864) 
Braithwaite (Brit. Mosses, ü. 17, 1889) cites 0. strangulatum, 
Beauv. as a synonyme of O0. Cupulatum. Hoffm, but he too, 
is mistaken, as Sc ocgieue'e plates LIV and LV show. It 
is closely related tho the latter species, and I believe that 
itis O. Porteri, Austin, for the type localities are the same, at 
Lancaster, Pennsylvania. 
L'also suspect that 0. stellatum, Brid. (1826) antedates 0. 
Brauni, Br. et Sch. (1837), but there is one fault in the des- 
cription, the cilia are not mentioned. As they are fragile an 
fagacious, in all old specimens, that might be accounted fo 
If Bridel’s type is in existence, I should very much like | 
know how it compares with 0. Braunii, Sch. Ce 
the DEEE Eutsagera G. BRITTON, 
Columbia College, New-York. 


4 £ 


k: 


Sur la Nomenclature 

… Rien n'est ennuyeux, à mon avis, comme les changement 
de noms universellement employés. Il y a quelques années, 
tout le monde savait ce qu’il fallait entendre par Sphagnum 
contortum et Sphagnum laricinum ; mais aujourd’hni, si 
trouve une mousse étiquetée « Sphagnum contortum Sckulz » 
il est difficile, à moins de la redéterminer, de savoir si c'est 
au laricinum ou au rufescens qu’elle appartient, 

On ne peut, en eflet, se fier à la date et dire: toutes 
quettes portant des dates antérieures à la publication de 

Warnstorf appartiendront au rufescens, les autres au lari- 


REVUE BRYO! ATX, 
cinum ; car, d’une part il est possible qu’une mousse récoltée 
il y a dix ans ne soit déterminée qu'à présent par un disciple 
de M. Warnstorf; dans ce cas, malgré sa date, elle appar- 
tiendra au laricinum; d'autre part, il est possible aussi qu'un 
 bryologue n'ayant pas eu vent de la malencontreuse décou- 
verte de M. Warnstorf conserve, même en 4893, le nom de 
_contortum au rufescens. 
= Je me demande si M. Warnstorf s'attend à ce que tous les 

bryologues du monde changent leurs étiquettes pour se con- 
ormer à la nouvelle nomenclature. Encore si celle-ci était 
éfinitive ! Mais qui me dit que dans deux ou trois ans un 
‘autre savant ne viendra pas nous conter qu'il a trouvé dans 
l'herbier de M. X. un Sphagnum rufescens étiqueté par 
M. Schulz « contortum Schulz » avec la mention: « c'est sur 
cette plante que j'ai fait ma description ». Alors nous serions 
forcés de rechanger encore une fois toutes nos étiquettes! 
Avec quel plaisir je verrais un incendie détruire tous ces 
vieux herbiers qui nous causent tant d’ennui ! 4 
En attendant cet heureux événement, j'ai cherché un moyen 
qui nous permette de conserver son ancien nom (j'allais 
presque dire son vrai nom) au Sphagnum rufescens tout en 
happant à toute ambiguité. LV HU 
Rien n'est plus facile, il suffit de mettre: 


- Sphagnum contortum HE 


- Il signifie que le nom est celui que Schimper a adopté dans 
… la seconde édition de son Synopsis. ; 
_ J'étendrais volontiers cette nomenclature à toutes les 
mousses, fort nombreuses heureusement, qui ont été bien dé= 
crites par Schimper et je revendiquerai pour cette désignation 
les avantages suivants : £ ie 
4:20 EHo est Bréves 2 | 
2 Elle ne prête pas à la confusion; ets 
8° Elle est excessivement commode, car tout le monde sait 
_ sous quel nom Schimper a décrit la plante dans le Synopsis I ; 
inutile de rechercher le nom de l’auteur dans un ouvrage 
quelconque avant d’étiqueter sa plante ; ere 
4 Elle reste claire malgré les découvertes des amateurs de 
recherches historiques; % ; qe 
_ B° Elle ne peut froisser personne puisqu'elle ne mentionne 
pas de nom d'auteur. Il va sans dire que cette désignation 
ne serait admise que pour les étiquettes. He a OUEN 
Libre aux amateurs de vieux herbiers de rechercher des 
noms plus anciens enterrés depuis plus d’un siècle. Libre aux 
auteurs de nouvelles flores de changer de genre, la moitié des 
“espèces, suivant les besoins de leurs systèmes. Je leur deman- 
derai seulement (pour qu’au moins nous sachions de suite 


ERRATA : NS 
Revue bryol., 1893, page 58, ligne 43, au lieu de Rosstroppe, 
mettre Rosstrappe ; ligne 3 à partir d'en bas, au lieu de col, 
mettre cil; page 59, ligne 20, au lieu de attribuent, mettre 
attribuant. e 


Sur le Riccia minima L. (— R. nigrella DC. e 
R. sorocarpa Bischofi) | 


M.F. Camus a publié, dans le Bulletin de la Société botani- 
que de France (année 4892, p. 212), un intéressant travail 
sur le Riccia nigrella, nom créé en 1815 par De Candolle pou 
une hépatique de Montpellier (bois de Grammont; legit Bou 
chet}, retrouvée depuis lors en beaucoup d'autres localités de 
la France. surtout méridionale et occidentale, dans le Tyrol, 
en Angleterre, aux îles Canaries, en Algérie, ct signalée avec 
certaines réserves, par M. Camus, aux environs de Naples 
ë Le Gasparrini) et de Florence (leg. Raddi). 
M. Camus me saura peut-être gré de compléter sa bonne et 
solide étude par un document que je ne lui reproche pas 

_ d’avoir passé sous silence puisqu'il est inédit. Il se trouve 
dans le tome 38 des Manuscrits de Pierre Antoine Micheli, 
conservés au Musée botanique de Florence, et fait partie d'une 
série de descriptions familières, en italien, de tous les Riccia, 
_ où ils sont caractérisés par de courtes phrases latines et 
_ figurés table 57 du Nova Plantarum Genera (1729). Au 
_ nombre de ces Riccia, n° 4 du texte, figuré aussi l'espèce 
connue aujourd’hui sous le nom de migrella DC. qui, sur la 
_ table 87, porte le numéro 6, et que j'ai été assez heureux pour 
retrouver, dans un état parfait de conservation, dans l'herbier 
de Micheli, où elle est accompagnée d’une légende renvoyant 
à cette même figure 6 de la table 57, avec indication du | 
de provenance : la Romola, près Florence. J'ajoutera 
j'ai cueilli moi-même le R. nigrella à la Romola, ainsi 
une foule d’autres localités florentines où cette espèce abondi 
autant que le Riccia Michelii Raddi et sa forme ciliée 
(synonyme de Riccia tumida Lindenberg, comme j'espère 
le prouver dans un prochain article). Il ressort de la des- 
cription qu'on va lire que Micheli, déjà 86 ans avant De 
. Candolle, avait parfaitement reconnu les caractères les plu 


Saillants ainsi que le mode de reproduction du R. nigrella, et 
que Florence, cité avec un reste de doute par M. Camus, est 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


localité classique de l'espèce. Voici ce texte manuscrit 
traduit aussi littéralement que possible : 
- « Gelle-ci (le N° 4) est de substance épaisse et a les feuilles 
étroites, se terminant en pointe vers la tête à la façon d'une 
. langue de crapaud, car elles y sont comme cucullées c’est-à- 
dire un peu creusées en niche; en haut concaves, et en des- 
sous convexes comme sur tout le reste de la feuille, sans côte, 
_ mais couvertes de petites barbes assez longues. Leur face 
_ supérieure est presque plane, d’un vert foncé et très finement 
pointillée, avec un bord très mince, qui, plus tard, s’enroule 
_de bas en haut et cache la surface de la feuille ainsi qu’il arrive 
ns l’Asplenium ; ceci, quand la plante est mûre et quand, vers 
bas, elle a changé de couleur pour prendre un ton rouge 
rrugineux. Dans quelques-unes, on voit les fleurs, dans 
l'autres on trouveles capsules. Les feuilles des unes et des 
autres ont au milieu un mince sillon. Les fleurs, les semences 
etles capsules sont comme dans les autres espèces. » | 
Bien que cette description ne mentionne pas les écailles 
ventrales noires qu'il était réservé à Lindenberg de découvrir 
un siècle plus tard, combien, par la seule indication des 
exes séparés, n'est-elle pas plus scientifique, je dirais pres- 
ue plus moderne que celle de la Flore Française! 
Le Genera Plantarum de Linné tit est postérieur de 8 
ns au Nova Plantarum Genera de Micheli. Le genre Riccia, 
fondé par Micheli, porte, chez Linné, le N° 957 et est accom- 
_pagné d’une définition un peu difficile à comprendre aujour- 
d’hui, mais empruntée, dans ses traits principaux, à l’auteur 
florentin. Dans la treizième édition du Systema Naturæ, 
“publiée à Vienne en 1770, huit ans avant la mort de Linné, 
cette définition, empruntée non plus à Micheli, mais à Schrebe 
(« observante J. C. D. Schrebero »), est devenue méconnais- 
sable. On y lit: « Pist. Germen turbinatum; Stylus filiformis 
_antheram perforans (l'édition de 1737 disait : Flos mascu- 
linus : anthera subulata, truncata, sessilis, apice dehiscens, ce 
_ qui permettait encore de reconnaître les ostioles des frondes à 
anthéridies), et enfin lénormité suivante : semina hemis- 
_phærica, pedicellata! au lieu de pericarpium globosum, uni- 
dloculare, semina plurima du Genera plantarum. J'ai transe 
à dessein les deux versions afin de bien montrer que Linné 
_ n'avait pas d'opinion personnelle à l'égard du genre Riccia 
et s'en remettait, pour le caractériser dans ses livres, aux 
observations d'autrui, prêtant ainsi le flanc à sa propre satyre 
des botanophiles : « Fallaces, Ephebi, Hirquitallientes,... 
- compilant furtim aliena,... grano eruditionis reperto stentorü 
uccinant. … genera e male assumtis lacerant (Syst. Nat. 1710 
ns Veg. THE pe MES ES REP à 
* Le grand botaniste suédois, dont ce petit méfait ne ternira 
pas la gloire, ne montra guère plus de discernement lorsque 


He REVUE BRYOLOGIQ 

dans son Species Plantarum (1753), il dut procéder au dénom- 
_ brement et au baptême, d’après sa nomenclature binaire, des 
diverses espèces de Riccia connues jusqu'alors. Son Riccia 
minima va nous édifier à cet égard. Tout d’abord, il supprime 
purement et simplement les À. major et media de Micheli, 
correspondant, le premier, au Corsinia marchantioides, le 
second, à l'Oxymitra pyramidata actuels, pourtant très remar- 
quablement caractérisés et figurés par le cryptogamiste floren- 
tin dont un autre florentin, Joseph Raddi, devait remettre en 
honneur les belles découvertes un siècle plus tard. Quant 
aux six Riccia proprement dits qui, chez Micheli, s'appellent 
‘tous R. minima etc. {son R. minor est le crystallina L. ex 
parte), Linné en rejette encore plusieurs et ne maintient, sous 
_ le nom de Riccia minima, que l'espèce 4 de Micheli, la seule 
dont cet auteur dise : segmentis AcuTis. Linné manifestement 
emprunte cette dernière épithète à Micheli, car son R. minima 
est défini par la phrase : R. frondibus glabris bipartitis AcuTIS 
et appuyé de la citation : Micheli; gen. 107. tab. 87, f. 6. 
= Malheureusement Linné croit reconnaître la même espè 

dans un ouvrage illustré de Dillenius (Musc. Giss, 534 1. 78 
_f. Il) et cite, après Micheli, l'informe diagnose sensée la carac- 

tériser : Lichen omnium minimus, foliolis fissis super terram 
_eæpansis. Reconnaître un Riccia d'après cette phrase s’adap- 

tant avec une égale élasticité à toutes les espèces du genre 
(elles sont plus de 100 aujourd’hui), aurait été un véritable 
tour de force (1); aussi faut-il supposer que Linné avait vu 


soit un échantillon d'herbier soit la plante vivante. En effet, 
lora Suecica, où Linné 


eur Lindberg retrouva 
Lichen omnium minimus elc. 


Ricci 
éc 


jour faire place à celui, plus ancien, de R. minima L. Fait 
ncompréhensible, aucun des botanistes qui, après Lindberg, 
prirent faitet cause pour cette exhumation, ne songea à se 
demander si Micheli, cité en première ligne par Linné, pou- 
vait avoir entendu sous son Riccia segmentis acutis le soro- 
_carpa de Bischoff, ni même si le R. sorocarpa existait à Flo- 
rence. Je laisse, pour le moment, en suspens la réponse à 
cette question, vu que le seul Riccia florentin, pouvant, 
à la rigueur, correspondre au sorocarpa porte, dans le texte 
de Micheli, le N° 6 (fig. 8 de la planche 57), tandis que Linné 
cite le N° 4et la figure 6). Quant à l'espèce de Dillenius, 
n'étant pas décrite et, par conséquent mort-née, elle équivaut 
à zéro, quelle que soit la plante qui se trouve sous le nom de 
ichen omnium minimus dans son herbier. En d’autres termes, 
es deux citations de Linné, l'une se rapporte à une espèce 
écrite et figurée, dès l’an 1729, sur laquelle, au surplus, 
dès 1818, tous les bryologues pouvaient se procurer des ren- 


seignements exacts dans l'ouvrage de Raddi, intitulé Novarum 


vel rariorum ex Cryptogamia stirpium in agro florentino col- 
lectarum, p. 353 (Opusc. scientif. Bologne), tandis que la 
seconde citation, se rapportant à une espèce non décrite et 
insuffisamment figurée, ne doit une valeur posthume qu’à la 
cription, toute moderne, de Bischoff et à l'identification 
» Lindberg. Entre les deux, il n’y avait donc pas à hésiter. 
 Raddi, en effet, dit en termes non équivoques, (loc. cit. 
Pé Fu +. est certain de l'identité de ses hépatiques avec 
celles de l'herbier Micheli, dont il a vu les spécimens chez le 
professeur Octavien Targioni-Tozzetti. Raddi ayant, en outre, 
distribué à beaucoup de ses correspondants son Riccia mini- 
ma, cité p.ex. par Nees et par Lindenberg, il est tout bonne- 
Le inconcevable qu'une pareille controverse ait jamais pu 
s'élever. c 
M. Camus a donc été très bien inspiré en concluant à l’iden- 
tité très probable des R. minima Raddi et nigrella DC. 
s'étonne seulement de ce que Raddi, trois ans après la publ 
ation de la Flore Française, n'ait pas fait mention de l'espèce 
de De Candolle. I] peut y avoir à cela deux raisons. Ou bien 
Raddi n’a pas connu la Flore Française en un temps où 1 
livres voyageaient avec plus de lenteur qu'aujourd'hui. 
bien il l’a connue et reconnu la plante de Michel, déjà nom- 
mée, par Linné, 62 ans auparavant, dans le Species Plantarum 
ue Raddi cie expressément après sa diagnose latine. Linné, 
de son côté, citant le N° 4 et la phrase de Micheli, il ne pou- 
ait y avoir aucune ambiguité dans l'esprit de Raddi au sujet 
e ce Riccia minima du Species Plantarum. Dès lors, n 
n mur pour lui, de citer le nom surérogatoire de De 
olle. … A 
En conclusion, le nom de Riccia minima à 6 


2 REVUE BRYOÉ 
ment donné par Linné à deux espèces qu'aucun commençan 
ne confondra aujourd'hui : R. nigrella DC.et R. sorocarpa 
Bisch. (fide Lindberg). Il faut donc l’annuler, et conserver à 
_ ces deux espèces les noms sous lesquels elles sont générale- 
ment et, qui mieux est, exactement connues de nos jours. 
Ma proposition n'empêchera peut être pas quelque sectateur 
_ à outrance de la loi de priorité de rétablir celui de À. minima 
L. pour le nigrella, sous le prétexte que, dans le Species 
 Plantarum, la citation de Micheli précède d'une ligne celle de 
: Dillenius; ou a vu naguère un exemple, comiquement célèbre, 
de cette manière de faire sévir la loi de priorité. Mais, dans 
ce cas, j'ai le chagrin de le prévenir qu'il devra également 


bouleverser toute la synonymie, actuellement en cours, du 


Riccia glauca L. d'Europe et d'Amérique. En effet, Linné, 
Dre son À. glauca, a l'imprudence de citer encore une fois 
. Micheli (gen. 107. t. 57.1f, 4) et de le citer en première ligne 
Or, Micheli n’a pu décrire le R. glauca, par la raison bien 
simple qu'il n'existe pas à Florence ni, d je sache, dans le 
reste de la Toscane. Ce qu'il représente fig. 4 et décrit page 
407 (sous le N° 2) n’est autre que le R. lamellosa Raddi, espèce 
_ aussi distincte du glauca de l'Europe centrale qu'un mollusque 
 lamellibranche l'est d’un céphalopode. D proc stricte de 
la « priorité linéaire» aboutirait donc au gâchis suivant: Annul- 
lation du R. lamellosa Raddi, remplacé dorénavant par R, 
glauca Linné (non Linné). Abolition du R. glauca auct. (Linné 
pro parte). Je ne sais, en vérité, par quoi on remplacerait 
celui-ci, et me garderai bien de proposer un nom nouveau, 
car un fanatique pourrait me prendre au mot et écrire à 
l'avenir Riceia Linnœana Levier. Or, je déclare hautement quece 
changement me chagrinerait, attendu que chacun sait aujour- 
d’hui ce qu'il doit entendre par R. glauca L. et qu'il suffit, 
que tout arranger, d'enlever de la synonymie au Species 
DJantarum, la malencontreuse citation de la figure 4 de 
Micheli. ei : 
ee Emile LEviEr. 


_ Supplement to the list of Mosses from the Sha: 


2 have later discoyered the fruit, male plant and gonids 
my Cephalozia rubriflora and give here description of the 


… Cephalozia rubriflora C. Jens. Revue bryologique, : 
Ne 4, page 68. A FRA Fa 


_ Involucrum pro parte, præcipue in medio, purpureum. 
Theca perpusilla, ovalis. Spori minimi, 0,0065 Mm., globosi 
velovales, sordide violaceo-viridi, læves. Elatere 0,09-0,13Mm, 


gi, rubro-violacei. Andræcium versus apicem caulis posi- 
um, rubro-violaceum, plurijugum, bracteæ foliis majores 
_concavæ, lobis acutis, sæpissime plus minusve dentatis, cel- 
Julis majoribus et longioribus quam iis foliorum ; bracteolæ 
_minutæ et subulatæ. Gonidia in apicibus foliorum, matura 
_ovalia vel rhomboideo-ovalia, brunneola, bicellularia. 


As redress and perfection Ï have added figures of both my 5 


new, in no. # described, specimens of Cephalozia and give 
here the explanation of the . 
it AE ab. 1. 
dE Cephalozia pulchella. 
1. Female plant of natural size. 2. Female plant +. 3. Male 
4. Stem-fragment with leaves 4°. 5. Leafcells *. 
. } 
Tab. 2. 
Va Cephalozia rubriflora. or 
. Female plant of natural size. 2 Female plant ‘”. 3. In- 
voluerum 2. 4-5. Male plants ‘*. 6. Stem-fragment with 
leaft2®, 7. Fragment ofa young leaf from the top of the stem 
with origin of gonids 7°. 8. Gonids ‘**. 9. Spores ‘?°.. 
D nd C. JENSEN. 


Hépatiques récoltées par M. l'abbé Delavay au 
_ Yunnam (Chine) et déterminées par M. Stephani. 


_ Aitonia fissiquama Steph., nov. sp. — Bord du torrent d 
;  Che-tong, près Tapiatze, 2 oct. 1889, n° 4769. 
_Aneura barbiflora Steph., nov. sp. — Tsang Yang Tchang, 
24 mai 1889,s.n . APR 
_Bazzania alpina Steph., nov. sp. — Sur le Tsang-Chan, 29 
ot 1889, n° 1046. Re He Un 
. Bazxania bidentula Steph., nov. sp. — San Kong, col du 
Lopinchan, 15 octobre 1889! n° 1818. | ne Mie, de 
 Baxzania cordifolia Steph., nov. sp. — Bois de Ma eul 
Chan, juillet 1889, sans numéro. PE Rire 
Blepharostoma trichophylla (L.). — Tsang Yang-Tchang, 
me PAS et Chan, sans numéro. ë 
Chandonanthus hirtellus (Web.) Mit. — Koualapo; Hokin 
Daote 1888, AS nd Co 
Chiloscyphus subsimilis Steph., n. sp. — Indes orientales : 
Fée herb. Griffith, associé à Stereodon pilosulus 
— Delavayella serrata Steph. gen. et s nov, Bois de Ma 
eul Chan, 10 septembre 1889, n° 3896. eue 


Te REVUE BRYOLOGIQUE +4 
! Frullania Delavayi Steph,, nov. sp. — Ma eul Chan; Koua- 
lopo, 5 août 1885, n° 1647. DEEE 
= Frullania muscicola Steph., nov. sp. — Ma eul Chan, 9 juil- 
let1889, sans numéro. ae 
 Frullania rotundistipula Steph., nov. sp. — Hokin, 4 août 
1885, n° 1644. ar 
Frullania. Yunnanensis Steph., nov. sp. — Ma eul Chan, 
9 juillet 4889, n° 2800; Lan Kong, 31 décembre 1886,n° 2305; 
au-dessus de Pien-Kio, 9 juillet 1888, n° 4529 ; Konalapo, 17 
avril 4886, n° 4807. tre Li 
Herberta chinensis Steph, nov. sp. — Tsang Yang Tchang, 
24 mai 1889, sans numéro; Ma eul Chan, juillet 1889, 
sans numéro ; sur le Tsang-Chan, 30 août 1889, n° 4047, 
Herberta Delavayi Steph., n. sp. — Ma eul Chan, 9 juillet 
_ 1889 ; Tsang Yang Tchang, 24 mai 1889. - 
Jungermannia erectifoha Stepb., n. sp. — Tsang-Chan, au 
dessus de Talé, 18 juin 1889, n° 4182 et 29 août 1889, 
n° 4045 ; Koutoui, au-dessus de Mosoyn, 19 juillet 1889, 
n°4500 ; Ma eul Chan, sans numéro, Tsang-Yang-Tchang, 24 
mai 1889, sans numéro. LR AUS 
_ Jungermannia orcadensis Hook. — Ma eul Chan, sans nu- 
_ méro; col de Yentze-Hay, n° 1628. | 
… Jungermannia quinquedentata (Thed.). — Environs de Ho- 
kin, sans numéro. 
_  Jungermannia reticulato-papillata Steph., n. sp. — Tsang 
Yang Tchang, 24 mai 1889, sans numéro; Ma eul Ghan, sans 
numéro. re 
ü Kantia cordistipula Steph., n. sp. — Colde Yanize- 
Hay. io ce ss À 
_ Lejeunia (Acrolejeunea) cordistipula Steph., n. sp. — Au 
dessus de Pienkio, 9 juillet 1888, n° 4529. Ph 
= Lepidozia Hokinensis Ps n. sp. — Col de Yentze Hay, 
° 1693 ; Ma eul Ghan avec le n° 3496. APR 
_ Lepidozia macrocalyx Steph., n. sp. — Ma eul Chan, 10 
septembre 1889, n° 3896, avec la précédente. 
Lepidozia robusta Steph., n. sp. — Ma eul Chan, 9 juillet 
889, sans numéro ; Tsang Yang Tchang, 24 mai 1889, sans 
HAMBPOS SL > EVA ee 
 Marchantia grossibarba Steph., n. sp. — Environs 
te sans numéro, bois de San-Tcha Ho, 17 juin 1889, s 
Denis Mitt. — Tsang Chang, 30 août 1889 


Plagiochila sinensis Steph., n. sp. — Tsang Yang-Tchang, 


24 mai 1889, sans numéro. Meet 
: Plagiochila corticola Steph, n. sp. — Environs de Tapintzé, 
° 4663 ; Tsang Yang-Tehang, 24 mai 1889, sans numéro ; 

entzé -Hay, 47 mbre 1884, n° 1628. a 


numéro. 

Plan ochile ee ou. n. sp. — Indes orientales, 
”Photan (Herb. Griffith). 
Plagiochila Yunnanensis Steph., n. sp. — Ma eul Chan, 9 à 
_ septembre 1889, n° 5883 et 3891. 

… Plagiochila zonata Steph., nov. sp. — Ma eul Chan, 9 sep- 
_tembre 1889, n° 4134. j 
 Porella cæspitans Sieph., n. sp. — Ma eul Chan, avec nu- 
méros 4132 et 4137. : 

Porella chinensis Steph., n. sp. — Ma eul Chang, 
n°4139. ; 

Porella densifolia Steph., n. sp. — Bois de Koutoui, au- 
dessus de Mosoyn, 10 juillet 1889, n° 4499. 

 Porella nitens Sieph., n. sp. — Tsang Yang Tchang, 14 
mai 1889, sans numéro. ; 

_Riccia crystallina L. — Pee Chouang Ki, pres Tapintzé, 44 
Re ue n° ne j AR 30 

rcoscyphus Delavayi Steph., n. — Tsang Chen, 

août 1889, n° 4047. À ñ ke g : 

Scapania- parva Steph. nm, sp. — Ma eul Chan, sans nu- 
méro. | 
Scapania secunda Ste h., 7.5 — Tsan Yan TTehang, 
24 mai 1889, sans numéro, É . 

Es. BESCHERELLE. 


Bibliographie. 


ANvERsson (G.). — On metoden for växtpaleontologiska ur un- se 
; fan. XIVe n ar s Torfmossar, (Geol. f‘ren. i'Stockolur für- 
an 


ANDERSSON 63, —_ Studier üfver torfmossar : i Südra Skäne 
ihang till K. svenska vet. akad. handlingar, XV, HE, n° 3). 
pag. | 
NDERSSON (G.). — - Vixipaleontologiska undérsükningar af 
venska Torfmossar. (Ibid. XVIII, n°2.) 


= Benson (R. DE G.) — Shro opshire mosses. (Journ. of botany 
brit, and foreign, XXXI, n° 369. Sept. 1893. 


 Barirron (EuizaBern G.). — Musci, pp. 979-280, in« A 
enumeration of the plants collected by d' Thomas Morong 
in Paraguay. » (Annals of the New-York Acad. of scien s. 
VIE, pp. © 48-280). 


Brizi (U.). — Su alcune briofite fossili. (But. della S 
“a RE Lu Lu PU le 


ie | | REVUE BRYOLOGIQUE US A | 
 Bmzi(H.). — Bryophytæ abyssinicæ a cl. prof. 0. Penzig 
collecta (Malpighia, VII, pp. 295-297). — 12 mousses dont 
8 nouvelles et 7 hépatiques. she 
Conrani (F. E.) et HaGew. — Bryologiska bidrag til Nor- 
ges flora. (Vid. selsk, forhandl. Christiania, 1895). No. 
GOŒBEL Ne — Archegoniatenstudien. III. Rudimentäre 
 Lebermoose. ÎV. Zur Kenntniss der Entwiekelung von Réella. 
(Flora, LXX VII, n° 2, avec 1 pl.). Ge 
Janeruozu. — Ueber das Vorkommen von Barbula qracilis 
Schwægr. in Skandinavien. (Bot. Gentralblatt, 1893, nu- 
méro 24). ee 
 Murcer (Carr). — Neue Laubmoose ans Afrika (Verh. der 
- K.K, zool. bot. ges. in Wien, XLIII, p. 13-14). — Diagnoses 
. de Erpodium Mengharthii, et Erp. grossirete. AP 
Pearson (W. H.). — Hepaticæ Madagascarienses. (Chris- 


ÿ lania Vid. Selsk, forhandi. 1892, n° 44). — 11 pages et 
pl. | 

 Ruce (G.). — Beiträge zur Kenntniss der Vegetationsorga- 

ne der Lebermoose. (Flora, LXXVII, n° 4, avec 1 pl.) | 


= Scmrrner (V.). — Ueber exotische hepaticæ, hauptächlich 


aus Java, Amboina und Brasilien, nebsteinige a bn or 
( 


und kritische Bemerkungen über Marchantia. (Nova Acta 
Acad. Leop.-Carol. Nat. Cur. 1893). 400 pp. et 16 pl. 


Tour (Ros.). — Ofversight af Smalands mossflora. (Bihang 
till k. Svenska vet. akad. handl. XVI, IE, n°9.) 98 pp. F 
. Winkezmann (J.). — Die Moosflora der Umgegend von Stet- 
 Nieuwe use der Nederlandsche Blad-an Levermosser, uit- 
egeven door de Nederlandsche botanische Vereeniging. (Pro- 
uns floræ batavæ, vol. Il, pars 1a. Editio aliera 1893) 
“ _. is M Vue : A. Le Jous. s 
 E.Zicrexprata.— Kurzer Bericht über die im Gouvernement 
Jaroslawl und Wolagda in den Jahren 1891 und 1892 g 
chten geologischen u. botanischen Excursionen (Bulletin 
5 pie des Naturalistes de Moscou, 1892, n° 3). Tirage à pa 
| La partie géologique n’occupe guère qu'une page, tout le 
reste est consacré à la bryologie et contient des listes d'es- 
pèces de diverses localités, ANS 
C. Wannsrorr. — Beitrage zur Kenntniss exotischer Spha- 
(Hedwigia, 1893, ne 1, p. 1-17 et 4 planches). 
Ce mémoire est divisé en deux parties : 1° descrip- 
de 7 espèces nouvelles ; 2 observations au 


(REVUE BRYOLOGI 
espèces déjà connues. — Les caractères de ces espèces son 
gurés dans les 4 planches. à ce 
_V. F. Brormerus. — Some New Species of Australian 
Mosses. II (From the Ofversigt af Finska Vet.-Soc. Forh. Bd. 
XXXV. Helsingfors 1893, p. 23-45). 
= L'auteur continue l'étude des collections qu'il a reçues de 
MM. Bailly, Whitelegge, Weymguth, Micholitz et F. Müller. 
I1 décrit 29 espèces nouvelles. 
_ A. W. Evans. — West Virginia Liverwots (From Mills- 
paugh’s Preliminary Catalogue of the Flora of West Virginia, 
p. 495-498 et 1 pl. is 
Catalogue, avec les indications de localités, de 29 hépati- 
ques, dont une espèce nouvelle décrite et figurée dans la 
planche, i Le 
E. G. Brirrow. — Contributions to American Bryology, MI: 
Notes on the north american species of Orthotrichum (Bal- 
Ne of the Torrey Botanical Club, 1893, n° 10, p. 393- 
_ Les espèces que l’auteur étudie dans ce travail sont : ; 
Orthotrichum obtusifolium. O. striatum, O. fastigiatum, 
sordidum, O. Lyelli, O0. Douglasii. 0. Kingianum, 0. anoma 
lum, O. cupulatum, O. brachytrichum. bi î 
VF. BroTHerus. — Musci novi papuani (Engler’s botanis- 


_chen Jahrbüchern, xvn Band, 1893, p. 476-481). — Descrip- 
tion de 13 espèces nouvelles. Re, tot 
Max FLeiscHer. — Contribuzioni alla Briologia della Sar- 


je In-8 de 32 pp. (Estratto dalla Malpighia, anno vit, 


Ge catalogue contient l'énumération de 158 mousses avec 
l'indication des localités et des notes sur un certain nombre 
teen SE ES 

On y trouve la description du Phascum muticum var. P 
Fe nt nee l’auteur considère comme : ) 
appelle Acaulon pellucidum et une forme propaguli 
7 Ar ve RSR ARTE Ë AE 


< 


Don $ Nouvelles. Nécrologie, ; . ss. 
L'adresse de M. C. Waghorne, indiquée à la page 80, est 


re il faut inscrire Vew Harbor avant Newfoun 


 L’herbier phanérogamique et cryptogamique de M. Miciol, 

décédé il y a quelques mois, est mis en vente ; on le dit très 
important. S'adresser à Mme veuve Miciol, à Morlaix, dépar- 
tement du Finistère (France). < " 


« 


Un des rédacteurs de la Revue bryologique, le docteur 
_Kuer, est décédé le 27 juin. Ce fut lui qui voulut bien se 
charger de dresser une Table méthodique et alphabétique des 
AT premières années de la Revue, travail très utile mais fort 
long et ennuyeux à faire. J'ai demandé à un de ses amis, le 
docteur Blyti, la notice biographique ci-dessous. je 
… Frants Casper Kiaer est né à Drammen en Norwège, le 13 
juillet 4835. Etudiant à l’Université en 1853, il obtint le titre 
de docteur en 4863 et s'établit l'année suivante, comme méde- 
_Cin pratiquant, à Christiania, où il resta pendant toute sa vie. 
I fut depuis 1864, attaché au bureau médical du gouverne- 
ment. Il était dès 1868, le seul médecin, et dès 1881, médecin 
_en chef à l'hôpital des Diaconesses à Christiania. rs 
Depuis 1866, il fit beaucoup de voyages en Norwège et à 
étranger, soit pour faire des études en médecine (1867-68 : 
Berlin, Vienne, Paris. .- 1872 : Bonn, Amsterdam, où 1 
était l'assistant du célèbre Metzger, ou pour récolter et étudier 
les mousses et faire la con- 
logues les plus éminents. Il 
dutu té des Naturalistes de Chri 
Uania, dont il a été président ({ 
membre de l'Académie des sciences de 
nia Videnskabsselskabs). : 
… Parmi ses publications, il faut noter principa 
…. Læger i-det nittende arhundrede (Christ. 18 
édition (1887-1890), un grand ouvrage content 


s de tous les médecins norvégiens de notre Si 


REVUE BRYOLOGIQU F, ‘4 
Il a publié aussi un nombre de mémoires sur la médecine 
et les travaux bryologiques suivants : Dans les Forhandlinger 
 i Christ. Vid. Selskab de 4889, n° 24 : Genera muscorum Ma- 
_crohymenium et Rhegmatodon revisa speciesque nova aucta, 
54 p.et3 planches micrographiques (c. fr. Rev. Bryol., x, 
: S5-60 : Bot. Gentr., xur, p. 356 ; Hedwigia 1885, p. 93-96, 
102-103). — Dans le n° 12 de 1884 : Christianias Mosser (Flore 
bryologique des environs de Christiania) C. fr. Bot. Cent. 
1885, p. 130 ; Revue bryol. 1885, p. 38. — En 1885 il publia 
un résumé des observations sur la Bryologie de la Norvège et 
‘en 4883, dans Journal of the royal microscopical Society, 
_ deuxième série, vol. LIE, Photomicrography by lamplight. 

_ Kiaer a légué sa grande et importante collection de mousses 
au Museum de Botanique de l'Université de Christiania. : 


| Table des matières de la 20° année (1893) 


… Par noms d'auteurs. Mind 
: : £ Pages 


Auann. — Etudes sur le genre BEM se uppéeesmr cover es nie 
a it 


Méthode expéditive de préparations microscopiques.. 
- Notice sur le Bryum Philiberti...........,.......... 
ESCHERELLE. — Hépatiques du Brésil......,................... 
_. id. qu Odnpoi ni dovis ue 
_ id. 


"BIOGRAPHIES :.. soso e 

Bouay. — Le schistostega osmundacea au xviu® siècle. .... TE 
3. Brirron. — Notes on two species of Orthotrichum..........: 

CoRBIÈRE. Fr SLÉ Bibliographie......:....,.... .…... drvpsostos stresse 4 

CuLmanx. — Sur les Orthotrichum Sturmii et rupestre..........e 

_ Sur la nomenclature. ......,.M 4... .ssussrstee 
GasiLtEx, — Hépatiques rares de l’Auvergne................... 
Graver. — Bibliographie............,..4...,....s.sssesesssees. d 
RE eme Rene A EUES P D RO UE 81 
Husnor. — Bibliographie... clic. OÙ, 78, 09, 106 

Jeanrerr. — Mousses des environs de Paris.............,.....e 
JENSEN. — Lisi of mosses of Jutland........,................... 

—. me A Sup. Mens stone rasée Ars E sd Re Cour UE 
Kinpsenc. — Georgia aptes et espèces voisineS.......e..se: 
 L&ouis. — Bibliograp Ori arr TNT UPS Ter ete er FR RE 

_ Levier. — Sur le Riccia minima............,................s 
se Nouvelles. Ma, ai here srivoés cone k 48, 62, 80, 96, 1 
Parcimerr. — Thuidium intermedium.......................... 9 
_ Sur le genre Nanomitrium..........:..........ses 
— Le Bryum arcticum en France.................es 
De Pour. — Bibliographie...................,...........s.ss.s 
Renauco et CanpoT. — Musci Americæ septentrionalis......-... 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT Tous LES Deux Mois 


” Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du n° 1 


Le des Bryologues (2° L ibiographi Me Philonotis nouvelles. où € 
Joue, Parent. — Bibliographie. — Nouvelles. — Erratum. 


Liste des Bryologues du monde (2 supplément | ( 


4 Additions 


C. Potiez. pharmacien, place du Préau, 8, Fontaine-l'Ex 
que (Belgique). 

L'abbé André, professeur, Avenue du Roule 30, Neuilly= 
ur-Seine (Seine). : 
Frère Anthelme, instituteur, Saint-Médard par Saint-Gal- 
mier (Loire). : 
à : Baron, pharmacien, Grande-Rue, 13, Brest (inis- E 
ré), :: te 


Belloc, rue de Rennes, 105, Paris. 
Ni octeur. Bonafons, villa Béra, montée de Saint-Maur e. 
Ib 
De Brévière, receveur de l'Enregistrement, Ambert (Puy 
me). 
Docteur Chevalier, Marolles-les-Braux (Sarthe). 
Docteur Cosseret, Digoin (Saône-et-Loire). 
G. Dellu, boulevard de la Madeleine, 23, Paris. 
G. Eyquem, rue Pomme-d'Or, 54, Bordeaux. RS 
xayel, professeur au Lycée, rue Ménard, 30, Nimes. 
nanas au VERS Saint-Paulin, Rom. 


9 REVUE BRYOLOGIQUE 


A. Perrier, commis d'inspection académique, Albi 
(Tarn). 

Ra Binstead, Eardisley, Hereford (Angleterre). 

Max. Fleischer, Piazza 97 aprile, Garrara (Halie). 

Conti Pasquale, rue Haldimand, 4, Lauzanne (Suisse). 

Docteur Best, Rosemont, New-Jersey (Etats-Unis d'Améri- 
que). ; 

À. Howe, professor, University of California, Berkeley, Ga- 
lifornia (Etats-Unis d'Amérique). 

2 Changements 


J.-B. Fürster, Rabenstein, Nieder Osterreich (Autriche). 

Docteur Goebel, directeur du Jardin btanique, Munich 
(Bavière). | 

F. Kern, Thiergartenstrasse, 33, Breslau (Allemagne). 

Corbière, professeur au Lycée, rue Dujardin, 30, Gherbourg 
(Manche). 

Le commandant Frapillon, à Briançon (Hautes-Alpes). 

A. Henry, rue de Madame, 49, Paris. 

L'abbé Sébilles, curé à Issy-l'Evèque (Saône-et-Loire). 

P. Gulmann, Schlosshofstrasse, 24, Winterhur (Suisse). 


Philonotis nouvelles ou critiques 


J'ai observé pendant de nombreuses années le Philonotis 
capillaris (Lindberg) à Vals (Ardèche) ; j'ai récolté à plusieurs 
reprises et assez abondamment les fleurs mâles et les fleurs 
femelles de cette plante; une seule fois, en 1884, j'ai rencontré 
deux ou trois capsules, qui n'étaient pas encore tout à fait 
müres; depuis j'espérais toujours en découvrir d’autres, et 
j'attendais pour les décrire d’avoir des matériaux plus com- 
FE mais, malgré toutes mes recherches, il m'a été impossi- 

le de retrouver cette mousse fructifiée; je me décide donc à 
donner ici les résultats auxquels j'ai pu arriver en étudiant ce 
petit nombre de fruits. J'ai reçu d’ailleurs tout récemment de 
mon ami M. le pasteur Kaurin plusieurs touffes bien fructifiées 
d’un Philonotis remarquable, récoltéen Norvège par M.Ryan; 
quoique évidemment voisine de celle de Vals, cette forme me 
paraît en être très suffisamment distincte pour constituer une 
espèce nouvelle ; je l'appellerai Philonotis Ryani. 


Philonotis capillaris Lixpgere. — La plante de Vals me pa-. 14 


raît identique à celle qui a été observée dans d’autres pro” 
vinces de la France, en Normandie, en Bretagne et en Belgi- 
que. quant à celles qui ont été trouvées sur différents points 
e l'Allemagne, particulièrement en Silésie et dans les monts 
Rhôn, et surtout à celles qui croissent .en Suède, en Norvège 


REVUE BRYOLUGIQUE 3 


et en Danemark, auxquelles on a donné le même nom, il est 
très douteux qu’elles appartiennent à la même espèce. Schim- 
per déclarait déjà (Synopsis, p. 521) que la plante des monts 
Rhôn était différente de celle du Danemark ; M. Limpricht, 
dans l'étude approfondie qu’il a publiée récemment de ce 
genre (1), sépare même cette mousse des monts Rhôn de la 
plante de Silésie appelée par Milde Philonotis capillaris, et il 
la rattache au Philonotis fontana, tandis qu'il réunit la plante 
silésienne, et implicitement du moins, celle des localités fran- 
çaises au Philonotis Arnellii Husnot, sans indiquer d'ailleurs 
les raisons de ce rapprochement. Le Philonotis Arnellii me 
paraît, au contraire, comme je l’expliquerai bientôt, une es- 
èce différente de l'espèce française, et différente aussi du 
hilonotis Ryani. FR 

Quoiqu'il en soit, les fruits du Philonotis capillaris n'ont 
jamais été décrits, bien qu'ils aient été mentionnés autrefois 
par Lindberg et par M. Geheeb (2). M. Limpricht déclare 
même (p. 563 et 569) que les plantes femelles de toutes ces for- 
mes sont inconnues. Je crois donc utile d'analyser ici tous les 
détails caractéristiques de cette espèce, lelle que j'ai pu l'ob- 
server à Vals. 

Plante très petite, d’un aspect gris-rougeâtre formant des 
gazons souvent assez étendus, mais lâches, qui croissent tan- 
tôt sur les parois inclinées des rochers siliceux arrosés par de 
petites cascades, tantôt dans leurs interstices, et quelquefois 
aussi sur des talus plus secs. Les tiges, généralement simples 
et filiformes, longues ordinairement de 4 à 6 millimètres, plus 
rarement de 7 à 8, se terminent les unes par une fleur mâle, 
les autres par une fleur femelle, d’autres enfin sont stériles ; 
ces dernières existent presque seules dans certaines localités, 
par exemple en Belgique et en Normandie; à Vals, les plantes 
mâles et les plantes femelles sont à peu près aussi communes, 
elles forment quelquefois des gazons séparés, mais souvent 
elles sont mêlées dans les mêmes toulfes. 

Plante mâle. — La base habituellement un peu couchée, est 
couverte d'un lacis de radicelles rameuses et rougeûtres, fine- 
ment papilleuses ; les grosses branches de ce feutre surlout 
sont hérissées de papilles très apparentes, souvent même de 
petites verrues, La tige est bien rouge et très mince; sur une 
coupe transversale elle montre une section arrondie, large 
seulement de O0 mm. 13 à 0 mm. 14; l'écorce se compose 
d’une couche extérieure de cellules pâles assez grandes et de 
deux couches intérieures très colorées ; le reste du tissu est 
formé de cellules hexagonales, hyalines et uniformes, qui ten- 
dent à devenir plus petites vers le centre, mais sans qu on dis- 


1) Rabenhorst's Kryptogamen Flora, Mousses, 22m° livraison. 
(2) Revue Bryologique, 1878, p. 65. 


\ 


4 REVUE BRYOLOGIQUE 


tingue aucune zone d'une teinte spéciale. Feuilles as- 
sez peu rapprochées, à moitié dressées, à peine décurrentes, 
étroitement lancéolées, mesurant en movenne de 0 mm. 50 à 
0 m. 70 sur une largeur de 0 mm. 20; elles sont acuminées 
en une pointe assez allongée qui souvent esl formée par la 
nervure, mais quelquefois aussi la nervure disparaît un peu 
avant le sommet: les bords sont plans et garnis de dents sim- 
ples et assez aiguës. Les cellules du tissu, étroitement reclan- 
gulaires, assez courtes et de temps en temps presque carrées, 
mesurent de 13 à 24 w en longueur sur une largeur de 10 à 
42 u. ; leurs parois, d’une épaisseur irrégulière, montrent par 
transparence des bosselures de formes diverses, qui rarement 
deviennent saillantes en une grosse papille. Vers le haut de À 
la tige la dimension des feuilles augmente légèrement; elles 
atteignent-près de la fleur ! mm. sur 0,40. . 
La fleur mâle, toujours nue à sa base, présente l'aspect 
d’une coupe de couleur orangée, surmontée par les extrémi- 
tés divergentes des bractées; le contour de cette coupe est 
formé par les bases concaves ou engainantes de neuf ou dix 
folioles imbriquées et alternant sur deux tours de spire; au 
niveau des bords de la coupe, où elles atteignent leur plus 
grande largeur, ces petites folioles se plient en coude et se 
continuent brusquement par un limbe triangulaire, assez 
court dans les inférieures, de plus en plus allongé dans les 
supérieures ; ce limbe est toujours plus ou moins étalé; dans 
la fleur complètement développée il devient assez souvent tout 
à fait horizontal, sans jamais se réfléchir ni se pencher vers le 
bas: souvent aussi il continue d’être légèrement incliné au- 
dessus de cette direction, quelquefois il semble à moitié 
dressé. Le cercle formé par les quatre ou cinq bractées supé- 
rieures mesure de 4 mm. 75 à 2 mm. 50 en diamètre, cha- 
cune des folioles de ce cercle a la forme d'un triangle acu- 
miné long de 4 mm. à 4 mm. 40, large à sa base de O0 mm- 50 
à 0,60; leur couleur est pâle, et leurs bords sont fortement 
dentés: la nervure, étroite et bien délimitée, atteint ordinaire- 
ment le sommet, qui est finement aigu, sans jamais le dépas- 
ser. Tous ces caractères d’ailleurs n'ont pas une constance 
absolue : l'on rencontre des périgones où la pointe des brac- 
tées devient un peu plus obtuse et où la nervure disparaît un 
peu avant le sommet: leurs dimensions deviennent aussi quel- 
quefois un peu plus grandes, tout en conservant les mêmes 
proportions. Le tissu du limbe est composé de cellules pales, 
mais de consistance épaisse, linéaires et allongées, surmon- 
tées souvent de papilles saillantes. La base engaînante € 
cunéiforme tranche brusquement sur ce limbe, non seulemen 
par sa direction et sa forme, mais par sa couleur orangée, ef 
per son tissu, dont les cellules rectangulaires ou rnomboidales 
eaucoup plus larges, disposées en séries régulières, mesurent 


er 


REVUE BRYOLOGIQUE … 5 


de 50 à 60 en longueur sur une largeur de 17 y : leurs pa- 
rois minces, de couleur rougeâtre, se distinguent nettement 
des aréoles hyalines qu'elles circonscrivent. Les anthéridies 
nombreuses, ovales, ne dépassent guère 0 mm. 58; les para- 
physes également très nombreuses, renflées en massue dans 
leur moitié supérieure, et d’une belle couleur orangée, attei- 
gnent 0 mm. 60. 

Plante femelle, — Elle a à peu près la même hauteur que 
la plante mâle, ne dépassant guère 8 ou 9 millim., et souvent 
seulement 4 ou 5; elle paraît être un peu plus épaisse, avec 
des feuilles plus serrées. Ces feuilles, à peu près de même 
forme et de même dimension vers le bas, grandissent plus 
rapidement, et montrent un acumen relativement plus dévelop- 
pé, toujours formé par la nervure; leur longueur, partant de 
0 mm. 30 dans la partie inférieure, et augmentant graduelle- 
ment de bas en haut, atteint À mm. 75 dans les périchétiales. 
Celles-ci, très nombreuses et très rapprochées en un faisceau 
terininal, avec des rameaux courts à leurs aisselles, divergent 
dans tous les sens, mais toujours dans des directions rappro- 
chées de la verticale, et forment ainsi au sommet de la tige 
une sorte de bouquet d’un aspect spécial et très Ca- 
ractéristique. Quelquefois les rameaux axillaires s’allongent 
un peu plus, de manière à constituer un verlicille de quatre 
ou cinq branches autour du périchèze. Les feuilles cauli- 
naires ont la même structure et le même tissu que dans la 
nue mâle; elles sont également planes sur leurs bords. 

ans les feuilles périchétiales les bords sont au coniraire 
étroitement réfléchis sur toute la longueur du limbe; ce limbe 
ovale est généralement un peu plus court que la pointe fili- 
forme constituée uniquement par la nervure. Dans les brac- 
tées intérieures il montre vers sa base un tissu plus lâche et 
moins ferme que celui des feuilles caulinaires; les cellules de 
l'acumen sont au contraire étroitement linéaires, épaisses et 
papilleuses comme dans le périgone des fleurs mâles. Au mi- 
lieu de ces bractées sont cachés les archégones, peu nom- 
breux, réduits souvent à quatre ou cinq ; les paraphyses assez 
rares sont hyalines, filiformes et peu apparentes. 

Dans la plante fructifiée, après le développement dela cap- 
sule, ce périchèze n’a pas changé d'aspect, mais les rameaux 
se sont ordinairement allongés, le plus souvent d’une façon 
inégale. Le pédicelle, quelquefois un peu courbé à sa base, ne 
paraît pas dépasser un centimètre en longueur. La capsule, 
brièvement ovale, ne mesure guère plus d'un millimètre ; à 
l’état jeune elle semble lisse; mais en examinant le tissu de 
l’exoderme, on voit que les cellules dont il se compose, génê- 
ralement courtes et hexagonales, deviennent un peu plus 
allongées et plus colorées sur des bandes verticales alternantes 
et dessinent ainsi des stries. Autour de l'orifice on distingue 


inq ou six rangées de cellules plus petites, dilatées dans le 
s horizontal et d’une hauteur très courte. A la base de la 
capsule on observe quelques stomates hyalins, assez grands, 
mesurant 40 x en diamètre. $ hr. 
= Le péristome ne paraît pas dépasser 0 mm. 20 ; les dents 
étroites, finement acuminées, mesurent environ 0 mm. 05 en 
largeur vers leur base et seulement 0,015 vers leur quart supé- 
rieur; elles laissent ainsi entre elles des intervalles vides plus 
Jarges qu'elles, en outre, si on les examine quand elles sont 
encore adhérentes à l'opercule, on reconnaît qu’elles s’arrê- 
t bien avant le sommet de la capsule, laissant ainsi entre 
elles et le point central un cercle assez grand. Elles sont d'un 
beau rouge et paraissent tout à fait lisses; on compte environ 
20 articulations ventrales, les supérieures plus rapprochées 
qui sont munies de lamelles saillantes en demi elhpse et de 
même couleur que les plaques; la lame dorsale très mince, à 
réseau très fin et nullement saillant, présente aussi la même 
nte. Le péristome interne a la même hauteur que l’externe;. 
_il semble se partager de très bonne heure en 46 segments op 
sés aux dents et qui les dépassent de chaque côté ; chacun. 
de ces segments a la forme d’un triangle acuminé, dans l’inté- 
rieur duquel des lignes verticales, droites ou légèrement si- 
nueuses, dessinent de la base au sommet trois ou quatre 
ngles plus étroits, qui ne semblent pas devoir se séparer 
uns des autres ; au milieu une ou deux de ces divisions, 
très fines, semblent représenter des cils, adhérents, au moins 
_ dans l'origine, à la dent opposée; les deux autres, placées à 
droite et à gauche, et ordinairement un peu plus larges, 
présentent chacune la moitié d’un des processus alternes avec 
es dents, qui se fendent ici de bonne heure, comme chez 
ne d’autres Bartramiées. Ce péristome interne, d 
moins à l'état jeune, est complètement lisse; il est d’une belle 
couleur orangée. ne MU 
L'ensembl de ces détails, sur lesquels j'ai insisté, fait 
n avis de la plante qui croît à Vals et que j'appelle Phi 
capillaris, une espèce très bien caractérisée. l 


était connue seulement à l'état stérile, on pouvai 
d'attribuer ses petites dimensions et son aspect 


CNE 


REVUE BRYOLOGIQUE # 


papilles et par ses bractées mâles acuminées; - mais chez le 
Phil. marchica ces bractées sont beaucoup plus fermes, plus 
vertes, plus dressées, l'acumen est plus long et plus étroit :en 
somme l'aspect est tout autre. 

La structure des fleurs femelles sépare encore plus nette- 
ment le Philonotis capillaris, sur toutes les formes qui lui 
sont alliées, du Philonotis marchica. Chez celui-ci, comme le 
décrit très bien M. Limpricht, et comme j'ai pu le constater 
sur des échantillons authentiques récoltés près de New-Rup- 
pin par M. Warnstorf, les feuilles périchétiales sont courtes 
et ne dépassent pas la vaginule, elles sont progressivement 
acuminées de la base au sommet en un triangle étroit et régu- 
lier, dont les bords sont tout à fait plans, et où la nervure 
dépasse à peine. Dans la plante de Vals les feuilles périché- 
tiales, toujours très nombreuses, s'élèvent à plus de 4 mm. 30 
au-dessus de la vaginule, qui elle-même ne mesure guère que 
0 mm. 70 ; elles sont composées chacune de deux arties très 
distinctes : les inférieures d’un limbe ovale à bor s réfléchis, 
suivi brusquement d'une pointe filiforme, formée par la ner- 
vure, aussi longue ou plus longue que le reste de la teuille ; 
dans les bractées supérieures la base devient plus étroite avec 
un tissu plus lâche et plus mou, mais elle tranche par là même 
encore plus nettement avec la longue pointe, très ferme ettres 
fortement dentée, qui la surmonte. Enfin ces deux espèces ne 
sont pas moins séparées par les caractères et les dimensions du 
fruit.Chez le Philonotis marchica le pédicelle est trois ou qua- 
tre fois plus long ; la capsule a un diamètre double ou triple, 
les dents, longues de 0 mm. 40, sont aussi beaucoup plus 
larges, avec des intervalles plus étroits ; les segments du pé- 
ristome interne sont plus complètement divisés et en lanières 
plus inégales; ils se distinguent surtout par leurs stries verti- 
cales, toujours très apparentes, même dans des fruits aussi 
jeunes que ceux que j'ai pu étudier chez la plante de Vals. 

D'un autre côté par la couleur orangée de ses fleurs mâles 
et par la direction souvent presque horizontale de leurs brac- 
tées notre plante ressemble, au premier abord aux petites va- 
riétés du Philonotis fontana, de telle sorte qu'on s'explique 
comment Lindberg a cru pouvoir les réunir ; mais au fond elle 
est très éloignée de cette espèce, non seulement par ses pro- 
portions, mais par la forme et la consistance de ses feuilles, 

ar leur tissu composé de cellules plus courtes el moins papil- 
euses, par la nervure de ses bractées mâles, et par l'aspect 
caractéristique de ses fleurs femelles, enfin par la structure 
du péristome. En somme, elle paraît constituer dans le genre 

hilonotis une série à part, à laquelle il faudra rattacher l'es- 
pèce suivante, ainsi que le Philonotis Arnellii, et probable- 
“rie plusieurs autres, connues jusqu'ici seulement à l'état 
stérile. 


a REVUE BRYOLOGIQUE 


Philonotis Ryani species Nova. — Cette plante a été trouvée 
par M. Ryan sur des rochers humides couverts de terre à 
Skaare, Onsô, Norvège, le 40 octobre 1893; les échantillons 
contiennent des fleurs mâles et des fruits assez nombreux, : 
déoperculés. 

L'aspect n’est pas le même que celuide l’espèce précédente: 
au lieu de croître en gazons peu cohérents sur la terre nue,les 
petites plantes sont ordinairement enlacées entre elles el avec 
d’autres mousses en touffes compactes, soudées par un feutre 
serré de radicelles, qui s'élèvent à une hauteur de deux à 
trois centimètres ; en outre, au lieu de présenter une teinte 
pâle, mêlée de rouge, elles sont aa contraire d’un vert Ssom- 
bre, qui deviént fauve ou roussâtre dans les vieilles branches; 
les fleurs mâles surtout sont remarquables par leur couleur 
d’un beau vert foncé. Les radicelles rouges et très ramifiées 
paraissent le plus souvent lisses; de temps en temps on aper- 
coit quelques papilles, toujours moins distinctes que chez le 
Philonotis capillaris. Au dessus de la masse formée par les 
vieilles tiges enchevêtrées s'élèvent les plantes mâles et les 
plantes femelles, souvent rapprochées les unes des autres et 
mêlées à des branches stériles. 

Plante mâle. — Simple et dressée, elle atteint ordinaire- 
ment 7 ou 8 millimètres et quelquefois plus d’un centimètre, en 
y comprenant la base radiculeuse; sa section arrondie mesure 
de 0 mm. 45 à 0 mm<17en diamètre, l'écorce orangée est for- 
mée de trois couches de cellules, celles du cercle extérieur 
plus grandes et plus pâles ; à lintérieur le tissu est composé 
d’hexagones hyalins; au centre un faisceau distinct, de cou- 
leur plus sombre, dont les mailles très fines dessinent de pe- 
tits losanges équilatéraux à angles aigus. Les feuilles cauli- 
naires, à peu près dressées, S’écartent peu de la tige; elles 
sont assez éloignées les unes des autres, non décurrenties, 
d'un vert jaunâtre et opaques; étroitement et régulièrement 
lancéolées, elles mesurent à leur base, où elles sont le plus 
large, de 0 mm. 2% à 0 mm. 32, dans leur tiers supérieur 
elles se rétrécissent en une pointe acuminée ; vers le bas de 
la tige elles n’ont guère que 0 mm. 65 en longueur, plus haut 
elles atteignent 4 millimètre. Les bords sont plans et assez 
obscurément dentés ; les dents sont en général peu profondes 
et obtuses, toujours simples. Dans les feuilles inférieures la 
nervure s'arrête à l'origine de l'acumen; dans les autres elle 
paraît atteindre l’extrémité de la pointe en se confondant 
avec le limbe. Les cellules du tissu opaques, d’une couleur 
verdâtre uniforme, souvent inégales, mesurent la plupart 14 
en largeur sur une longueur de 20 à 24 y; quelques cellules 
plus courtes sont mêlées, qui alleignent 9 w en largeur el 
n'ont guère que 46 ou 17 p en longueur; elles semblent 
toutes à peu près lisses. 


’ REVUE BRYOLOGIQUE D: 


La fleur qui termine la tige se compose de neuf ou dix 
bractées, dont les dimensions croissent graduellement à partir 
des ‘feuilles caulinaires jusqu'aux folioles supérieures, qui 
atteignent dans leur partie libre et étalée une longueur de 
1 mm. 50 surune largeur de 0 mm. 75 au point de jonction 
du limbe et de la base cunéiforme. Ces quatre ou cinq folioles 
sont divergentes en étoile à peu près sur un plan horizontal ; 
une où deux s’infléchissent de temps en temps au dessous de 
cette direction, et d’autres quelquefois sont un peu plus dres- 
sées. Elles se composent chacune d’un limbe triangulaire 
d'un vert sombre, et d’une base engaînante légèrement oran- 
gée, qui fait un coude brusque avec ce limbe. Le triangle 
constitué par le limbe est très régulier ; sa base égale à peu 
près da moitié de sa hauteur ; il est uniformément denté en 
scie sur ses bords et se termine par une pointe aiguë. La 
nervure, mal délimitée, mince et aplatie, s’'évanouit sensible- 
ment à une assez grande distance du sommet, souvent vers 
les deux tiers du limbe, du moins dans les folioles supé- 
rieures ; dans les bractées plus courtes et plus brusquement 
acuminées qui sont situées au dessous, elle est plus nette- 
ment dessinée et semble quelquefois se prolonger jusqu’à 
l'extrémité, en se fondant dans le tissu général. Les cellules 
de ce tissu sont régulièrement linéaires, étroites ou allongées 
mesurant 24 à 25 & en longueur sur une largeur de T y.; leurs 
parois fermes et épaisses contiennent intérieurement une ma- 
üère compacte d’un vert sombre ; elles sont ainsi opaques, 
comme celles des autres feuilles, avec des papilles peu sail- 
lantes et à peine visibles. La base cunéiforme, avec laquelle 
le limbe forme un coude à angle droit, et qui mesure environ 
0 mm. 62 en hauteur, montre brusquement un tissu très dif- 
férent, composé de grandes cellules en rectangles réguliers 
assez larges, à parois minces teintées de rouge, circonscri- 
vant des aréoles hyalines longues de 65 à 75 w sur une largeur 
de 44 uw. Dans la coupe formée par ces gaînes conniventes 
sont contenues les anthéridies en grand nombre, d’un rouge 
orange, oblongue atteignant 0 mm. 48 en longueur, et de 
nombreuses paraphyses, médiocrement renflées dans leur 
partie supérieure, qui mesurent de 0 mm. 65 à 0 mm. 70. 

La fleur est le plus souvent nue à sa base ; cependant on y 
aperçoit de temps en temps un ou deux rameaux, d'abord 
- Courts, qui tendent ensuite à se développer ; quelquefois 1 un 
d’entre eux devient en grandissant une tige mâle semblable à 
la première et qui se termine à son tour par une fleur. 

Plante femelle, — Elle ressemble à celle du Philonotis ca- 
Pillaris, sauf que ses dimensions sont plus grandes. La tige 
s'élève à 9 ou 10 millimètres, et quelquefois plus ; elle se ter- 
mine par un bouquet de longues feuilles divariquées en étoile 
et munies à leurs aisselles de nombreux rameaux, qui tantôt 


assez courts, ef tantôt se développent d'avantage, 

ière à former un verticille de 8 à 10 branches. Les feuilles 
aulinaires, plus serrées que chez la plante mâle, et déjà un 
peu plus grandes vers le bas, où elles mesurent 0 mm. 78 sur 
0 mm. 30 à 0,35, augmentent de longueur par degrés, à 
mesure qu’elles s'élèvent le long de la tige, égalant vers le 

milieu 4 mm. sur 0 mm. 40, jusqu'à ce que vers la naissance 
_des premiers rameaux elles atteignent { mm, 40 sur 0 mm 50. 
ans la partie inférieure de la plante elles sont planes sur 
les bords, assez obscurément dentées et la nervure s'éva- 
ouit vers la naissance de l'acumen ; plus haut les bords ten- 
dent à se réfléchir, en même temps que la nervure atteint le 


S; 


sommet, et bientôt le dépasse, les dents deviennent plus sail- 


tes et plus aiguës ; enfin dans les feuilles du bouquet ter- 
nal les bords sont complétement réfléchis, et le limbe étroi- 
ent acuminé se termine par une pointe filiforme formée 
entièrement par la nervure ; cetle pointe cependant paraît 
énéralement plus courte que chez le Philonotis capillaris. 
es feuilles périchétiales intimes, situées au sommet du bou- 
quet, entre les rameaux latéraux, atteignent 2 mm. h2mm.25; 
ur partie inférieure, élargie et engainante, présente un tissu 
spécial, de couleur orangée, assez semblable à celui que l'on 
bserve dans la partie cunéiforme des bractées mâles, com- 
posé de cellules très longues et assez larges, à parois minces, 
intées de rouge, avec des aréoles hyalines ; un peu au- 
dessus, vers le tiers inférieur des mêmes feuilles, les cel 
ules deviennent brièvement rectangulaires, jaunâtres avec 
des traces de chlorophylle ; enfin le tissu de la moitié supé- 
rieure est composé de cellules linéaires, très allongées et très 
étroites, semblables à celles qui forme le limbe des bractées 
mâles, mais plus distinctement papilleuses. Au centre se trou- 
nt les archégones peu nombreux, entourés d’un assez 
grand nombre de paraphyses orangées. 
Si maintenant nous examinons un fruit parvenu à sa matu- Fi 
rité, nous verrons que les feuilles périchétiales dépassent la 
vaginule, comme chez le Philonotis capillaris, mais moins 
longuement et surtout en moins grand nombre; deux ou trois 
ulement montrent une pointe filiforme qu atteint 0 mm .95 à 
LULIDES dans les autres elle est notablement plus courte. 
D'un autre côté les rameaux placés autour du périchèze se 
nt allongés en branches grêles, ordinairement inégales, 
couvertes de feuilles nombreuses, et de couleur roussètre. 
C’est là du reste la structure ordinaire des tiges stériles de la 


Le pédicelle atteint ordinairement 2 centimètres, quelque- 
fois seulement 1 cent. 1/2. La capsule, grosse, enflée, et pres- 
_ que sphérique, mesure 2 mm. 1/2 en diamètre. Après la 
_ chute de l’opercule elle est horizontale ou penchée vers le 
bas, et fortement striée. L'exoderme est formé de cellules 
_ irrégulièreméht hexagonales, très colorées, surtout le long d 
_ bandes verticales qui correspondent aux stries et où les parois 
deviennent très épaisses. À la base on observe un assez grand 
nombre de stomates hyalins, arrondis ou le plus souvent 
elliptiques, dont les diamètres inégaux mesurent de 25 à 33 pe. 
L’orifice est bordé de 7 à 9 rangées de cellules plus petites, 
_dilatées transversalement et très étroites dans le sens de la 
_ hauteur. L'opercule en cône obtus, uniformément coloré, sans 
_ pointe distincte, ne dépasse pas quelquefois 0 mm. 60en 
_ diamètre. Les spores réniformes mesurant environ 24 u, sont 


couvertes de gros tubercules espacés. Fo 
Le péristome atteint environ 0 mm. 45 en hauteur ; les 


dents, de couleur orangée, larges à la base de 0 mm. 10, et 
_ rétrécies irrégulièrement en un acumen obtus, ne laïsse 
entre elles que des intervalles étroits. On y compte une 
vingtaine de lamelles ventrales, médiocrement saillantes ; dans 
la moitié supérieure de la dent on observe entre ces lamelles. 
_de grosses Saillies hémisphériques. Ge fait, que M. Limpricht 
a constaté chez plusieurs Philonotis, et particulièrement chez 
e Philonotis fontana, peut assez aisément s'expliquer. La 
matière épaississante, qui en se déposant normalement sur les 
cloisons verticales extérieures-et sur les cloisons horizontales 
_des cellules primitives du péristome, produit d’abordles plaques 
 ventrales et ensuite leurs lamelles, et qui même quelquefois 
remplit entièrement ces cellules, de manière à constituer une 
lame épaisse et continue, comme il arrive souvent chez les” 
 Hypnacées, se dépose ici extraordinairement vers le milieu de 
Chaque cellule, pour y déterminer ces masses arrondies, qui 
chez d’autres espèces du genre prennent diverses formes. 
Le périsitome interne, jaunâtre et papilleux, mais toujour 
épourvu de suries, s'élève moins haut que l’externe ; il tend 
aussi à se partager en 16 segments opposés aux dents ; mais 
ces segments ne se séparent pas toujours les uns des autres, et 
dans la moitié inférieure la membrane est le plus souvent e 
ère ; dans la moitié supérieure, chaque RAP 
ro! ; 


en éloigne au contraire considérablement par les caractères 
du fruit pour se rapprocher du Philonotis fontana. Ge qui 
montre combien il est difficile, ici comme dans beaucoup 
autres familles de mousses, de déterminer sûrement les espè- 
ces qui sont connues seulement à l'état stérile et d'appré- 
cier leurs rapports avec les autres epèces du fnême genre. 
On a observé dans diverses contrées de l'Europe plusieurs 
etites Philonotis semblables les unes aux autres par leurs 
es grêles et filformes et par leur aspect général ; il 

t naturel qu'on les ait d'abord rapprochées et réunies sous 

n même nom; mais ce ne pouvait être là qu’une classifica- 
provisoire. La déconverte des fructifications permettra 

ule de les placer d’une manière définitive, soit comme 
riétés dans l'une des espèces anciennes, soit en dehors de 
es cadres comme espèces distinctes. La connaissance des 
fleurs mâles peut sans doute déjà mettre sur la voie de cette 
détermination ; c’est ainsi que M. Husnot a pu séparer du 
Philonotis capillaris l'espèce qu'il a appelée Philonotis Ar- 
nellü. Je dois à la bienveillance de M. Arnell de beaux spé- 


mens de cette plante en fleurs mâles,provenant de Barkeryd, 


mäland, Suède ; mais en outre il ma envoyé plusieurs 


bantillons non déterminés, récoltés par lui et par M. Tolfen 
vers endroits de la même province suédoise de Smäland 


mellii Husnor. — Plante très-grêle et généra- 
lement plus allongée que dans les ec précédentes ; les 


tiges, avec leurs ramifications peu nombreuses, dépassent trois 
centimètres ; elles paraissent habituellemeut rapprochées € 
touffes lâches, avec un feutre radiculaire peu abondant 
ans d’autres échantillons cependant les touffes, plus com 
pactes et plus serrées, atteignent jusqu'à six centimètres en 
auteur. Les radicelles sont distinctement papilleuses. 
Chaque innovation mâle, simple et filiforme, s'élève à peu 
près à 1 cent. 1/2 ; la tige rougeñtre porte des feuilles ver 
très écartés les unes des autres, sa section est ovoide, légère 
ment quinquangulaire, le plus grand diamètre mesurant € 
iron O mm.15; l'écorce devient noirâtre avec l’âge ; elle est 
formée d'une couche de petites cellules brunes, entourée d'u 
ercle de cellules hyalines, plus larges et souvent déchirées, 
suivie d’une couche de cellules hexagonales assez grande 
ment colorées ; le reste du tissu est hy: u centre 


un faisceau très distinct de petites cellules anguleuses d” 
aspect noirâtre. Ru SE 
Les feuilles légèrement étalées, uniformément espacées le 
long de la tige, sont étroitement lancéolées, mesurant en 
moyenne de 0 mm. 78 à 0 mm. 85 sur 0 mm. 28. Elles n'ont 
es leur plus grande largeur à leur base, comme chez le 
_Philonotis Ryani ; elles sont au contraire rétrécies en ovale 
sur ce point, et très distinctement décurrentes. Bien denticu- 
lées et planes sur leurs bords, elles sont acuminées en une 
ra ei an dans laquelle la nervure se confond avec le 
_limbe. Les cellules à parois hyalines et assez minces, mai 
remplies de chlorophylle, sont souvent tachées chacune di 
de deux bandes vertes placées à côté de leurs cloisons hori- 
_ zontales ; elles forment des rectangles étroits et assez courts, 
Ty en largeur, sur 44 à 17 y, plus rarement jusqu’à 244 en 
longuenr. 7 ke 
Les bracté 


nervure. Le triangle cons- 
lus grande relativement à 
dentes ; dans les trois brac- 
55 sur O0 mm. 48 ; la hau- 
base, tandis que chez le 
e le double. Ce limbe est 


m 


REVUE BRYOLOGIQUE 6 Là 
illon dans lequel une troisième tige semblable au 
deux autres de tout point avait pris naissance à la base de la 
seconde fleur, de telle sorte que la plante florifère présentait 
_ainsi trois étages égaux entre eux el superposés. 
La fleur femelle a tout à fait le même aspect que celles du 
Philonotis capillaris et du Philonotis Ryani, cet aspect spécial 


semble ainsi caractériser ce groupe. Un bouquetde feuilles et : 
de rameaux divergents en étoile, les feuilles du milieu plus 


 dressées, les inférieures plus divariquées, mais se terminant 
toutes par une longue pointe filiforme, les rameaux axillaires 
tantôt plus couris que les feuilles, et tantôt les égalant ou 
ême les dépassant un peu, la couleur d’un beau vert dans 
la fleur jeune, et devenant jaunâtre quand elle mûrit, tout ce- 
la est commun aux trois espèces. Quelques différences se 
Fe dans les détails : ici les feuilles périchétiales sont 
47 
| 


; . 


_ varie de 0 mm. 60 et 0 mm. 90 jusqu’à 1 mm. et 1 mm. 20 ; 


s longues, dépassant souvent 2 mm. 30, la pointe filiforme 


LE 


leur base, à peine engainante, diffère peu du limbe par son ; 


_ issu, et les bords sont toujours fortement réfléchis ; les arché- 


_ gones semblent un peu plus nombreux, et les paraphyses plus 
_ rares ne sont pas colorées. Dans le fruit mûr les feuilles péri- 
hétiales les plus longues dépassent la vaginule d'environ 

1 rm 40. Le pédicelle paraît atteindre près de deux centi- 


Les autres éléments du sporogone n'ayant pas pu être ob- 


servés, les différences essentielles qui séparent cette espèce 
des deux précédentes peuvent jusqu’à présent se résumer 


_ ainsi : 4° les tiges plus grêles et plus allongées; 2° les feuilles 


_caulinaires plus écartées, rétrécies à la base et décurrentes ; 
3 les bractées mâles plus divariquées, plus longues et plus 
étroites, à nervure bien dessinée, atteignant et dépassant le 
sommet. Par ce dernier caractère surtout le Philonotis Ar 
nellii paraît tenir le milieu entre le Philonotis capillaris et 1 
Philonotis Ryani. US Re at rie à 

existe probablement encore plusieurs autres Philonot 
qui devront prendre place dans ce groupe, M. Ryan a récolté 

à Aab près d'Onsô en Norvège, une petite plante, munie de 
quelques fleurs mâles, qui présenfe une certaine analogie avec 
le Philonotis Arnellii, mais qui s’en distingue dès le prem 
abord par la forme et la direction des bractées périgonial 
La tige est courte, atteignant à peine un centimètre ; les ra- 
meaux sont d’un vert clair; les feuilles très petites et t 

pe pet ons toujours pi 
ées et fortement dentée 


rt, largement triangulaire, la base égalant au moins la 
moitié de la hauteur (4 mm. 40 sur O mm. 75 dans les plus 
grandes) ; la nervure, assez bien délimitée, atteint à peu près 
le sommet dans les cinq folioles supérieures ; dans les in 
rieures plus courtes et plus brusquement acuminées, elle d 
passe en une pelite pointe. Cette forme pourrait être appelée 
provisoirement Philonotis norvegica, VERS 
Quant aux variétés complètement stériles que j'ai pu exami- 
ner, elles semblent souvent différer considérablement les unes 
des autres par leur couleur et leur mode de ramification, par 
la forme et le tissu des feuilles, tantôt lisses et tantôt très pa- 
_ pilleuses ; mais il me paraît impossible de fonder aucune dé- 
_ termination sérieuse sur ces caractères. RON NE 
Lindberg a sans doûte confondu plusieurs de ces formes 
sous le nom de Philonotis capillaris; ilen avait disti: 
’autres sous le nom de Philonotis parvula. Selon M. Hus 
(Muscologia gallica, p. 268) il aurait lui-même déterm 
comme appartenant à son Philonotis capillaris des échantill 
récoltés par Spruce dans les Pyrénées. Notre plante fran 
çaise serait donc bien l’une de celles auxquelles il appliquait 
cette détermination, et comme elle est maintenant la mieux 
connue, rien ne s'oppose, il me semble, à ce qu'on lui con- 
serve ce nom. Quant au Philonotis parvula, observé originat- 
rement dans les fentes des rochers snr le mont Hunneberg en 
se a pq AL OY n. p.519), M. Geheeb croit qu'il faut lui rap-. 
porter les plantes fructifiées trouvées par Zetterstedt dans la 
même localité, et qu'il paraît être le seul à avoir vues. Que 
‘rapport y'a-t-il entre ces échantillon de Zetterstedt et le Phi- 
onotis Arnellii, espèce également suédoise ? C'est ce qu il me 
semble impossible pour le moment de décider. mer 
_ Aüx, le 30 décembre 13893. ponte 
te 4 Re CH. PHiLIBERT. 
MARIE Erratum. ne 
Au n°5 de 4893, p. 87. Au lieu de : celle que M. Limpric 
‘appelée Bryum arcticum, mettez Bryum arcuatum. 


; 


R. Brarnwarre. — The british Moss-Flora, part XV, p.18 
t pl. 73-78. December 1895. Price 6s. (7 fr. 50 
te livraison contient les descriptions et figui es des 


suivantes: VER 
Bryum gemm B. Duvalii, B 
. ventricosum, cyclophyllum, 
+ Donii,B. pro le, B. le 


tricta, B. pomiformis,B. norvegica Halleriana), B. ithyphylla. 
hilonotis Wilsoni, P. rigida, P. cæspitosa, P. fontana, P.se- 
riata, P. calcarea,P. adpressa, Breutelia chrysocoma (arcuata). 
Catoscopium nigritum. 


Nouvelles. 


_ Je répète aux botanistesque toutes les annonces de la Revue 
sont gratuites et que ce recueil est à la disposition de tout le 
onde, chacun peut y publier ses observations et Y exposer 


s opinions. 


M. Renauld m’écrit qu'ayant examiné un échantillon origi- 
al du H. lycopioides de Schwaegrichen conservé dans l’her- 
er Boissier, 11 l'a trouvé conforme à l’interpétation que lui a 
onnée Schimper Syn. ed. IE, et qui est admise par la plupart 
les bryologues. C’est donc à tort que le D" Sanio a appliqu 

ce nom aux formes majeures du H. vernicosum Lindb. 


M. Max. Fleischer s'occupe de dresser un Catalogue bryolo- 
gique de la Corse; il prie les botanistes qui ont des renseigne 
ments sur la flore de cette île,de vouloir bien les lui communi- 

er, M. Fleischer est actuellement à Ajaccio, mais il voyage 

resque toute l’année, il ne peut donc donner son adresse 
s la Revue ; M. Husnot lui transmettra les renseignements 
u’on voudra bien lui adresser. : | À 


_ La science vient de faire une très grande perte dans la pe 
sonne de Richard Spruce, bien connu par ses voyages et: 
mportantes publications, dont quelques unes ont paru dans 
cetteRevue.Il est décédé à Coneysthorpe (Angleterre) le 28 dé- 
cembre à l’âge de 76 ans. Une notice biographique sera publiée 
dans le prochain n°. | 7% 


Dans sa séance du 18 décembre, l’Académie des sciences à 
di cerné ses prix. Parmi les lauréats se trouvent deux des ré- 
dacteurs de la Revue Bryologique; MM. Cardot et Corbière 

premier a obtenu un des prix Montagne et le second le p 
Thore. Le prix Demazières a été attribué à M. Sauvageau 
un des prix Montagne à M. Gaillard. 


6 de 1893, p. 404, ligne 19 à parti 
le tous les Réccia, où ils sont caractérisés... ., lisez : de tous 
Riceia du Nova Plantarum Genera, où ils sont caractéris 


_ Le Mans. —1 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


2. 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. | 


Sommaire du n° 2 2 


pou ou Thuidium? Venturi. — Hypnum lycopodioides et 
H. Wilsoni. Cuzmann. — Contribution à la monographie des Am- 
 blystegium. R. pu Buyssox. — Mousses nouvelles pour la Flore de 
l'Auvergne. GASILIEN. — Enumération des Hépatiques récoltées par 
l'abbé Faurie au Japon et déterminées par M. Séephani. E. BescHE- 
RELLE. — Bibliographie. — Nouvelles. Ceres 


Thyidium ou Thuidium ? 


En publiant le Bryologia Europæa (1853-1855) MM. Bruch, 
Schimper et Gumbel ont créé le genre Thuidium pour un 
groupe de mousses que les auteurs plus anciens avaient com- 
pris dans le genre Hypnum, quoique Bridel eût déjà reconnu 
devoir former une section spéciale, qu'il appella « hypna ta- 
mariscina », et quoique GC. Müller ait cherché à établir une 
espèce de subgenus appelé tamariscella avec toute l'indécision. 
propre à ces subdivisions qui n'ont jamais obtenu une exis- 
tence bien définie, ce qui justifiait complètement la créatio 
d’une dénomination nouvelle, au lieu de la dénomination indé- 
Etes la section ou du sous-genre institués par Bridel et par 

aller. | | “ 
= Dans la note du Bryologia europæa les auteurs observent 
que «le genre Thuidium (non Thuydium) est ainsi nommé à 
« cause du port des plantes qu'il renferme, et qui imiten ten 
€ petit celui d’un Thuia ».— On voit que les auteurs, en 

nt la nouvelle dénomination ne se sont point occupés de la 
hilologie et ne songeaient pas à l’origine grecque ni à lari 


dberg ne 
ju’ancien 


e de ce mot. 


dér 


“ppoli en 4777 ont fait une erreur en écrivant Thuya, Thuja 
et Thuia. à LES 
* J'ignore pourquoi M. Lindberg, après la citation de toutes 
les variations du mot grec qu, suivant Théophraste, signifie 
arbre odorant, n’a pas cité aussi Pline le Jeune, qui dans son 
histoire naturelle, livre 13, chap. 16, a le premier fait usage 
du mot Thya (que M. Lindberg dit préférer) en ajoutant que 
cette dénomination était déjà connue par Homère avec la si-. 
_gnification d'arbre. ; 
À mon avis tout cet appareil d'érudition, toutes ces connais- 
sances philologiques sont pour le pauvre Thuidium de la Bryo- 
logie européenne tout à fait inutiles. Les auteurs du mot ne 
pensaient ni à Théophraste, ni à Pline ; ils avaient unique- 
ment en vue une dénomination généralement acceptée dans les 
langues civilisées de l'Europe, connue par tous les horticul- 
teurs et botanistes de l'univers, créée par Tournefort et par le 
droit de l'ancienneté, confirmée par Linné et Scopoli, c'est-à- 
dire le mot Thuia. Si l’on voulait rationnellement faire une 
correction, il faudrait commencer à corriger non pas la déno= 
mination dérivée, mais sa racine, et amener non seulement 
eux qui s'occupent de la flore phanérogamique, mais les 
peuples qui ont accepté la dénomination Thuia à la changer en 
Thya et appeler ainsi ces arbres qui embellissent nos jardins 
et qui sont généralement connus par une dénomination qu'on 
prétend erronée mais qui en réalité ne l’est pas, car dans le. 
choix d’un nom pour un genre de plante anonyme, ni Tour- 
ES ni les nations civilisées n'étaient liés à aucune for- 
mule. 
_ Ilse peut, et je l’admets volontiers, que Tournefort puisse 
_ avoir commis une erreur dans sa transcription du mot grec en 
lettres latines, mais, s'il a plu au créateur de la dénomination 
de proposer ce nom que l'Europe a accepté, pourquoi y faire 
_des objections après plus de 150 ans ? Tournefort ne pouvait-. 
il pas donner au genre Thuya qu'il a créé quelqu'autre déno- 
_mination plus étrange ? Il était dans son droit et sa liberté 
_était en cela sans borne. Linné et Scopoli ont bien fait de 
suivre l'orthographe de Tournefort sans prendre la variante de 
Rupprecht et, faute de continuité dans le développement de la 
science botanique, de celle de Pline, qui ne songeait pas à 
_ établir un génre dans le système végétal tel que nous le com- 


prenons aujourd’hui, 


_ D'autre part on a plusieurs mots dans les langues modernes 
dérivant d’un mot mal interprété dans une langue éteinte, 
on écrit avec une orthographe qui ne correspond pas à l'or- 
 thographe de la langue qui en a donné la racine. J'observe 
enfin qu'on ne pourra pas objecter que Thuidium est u 
mot latin et par St non propre à une langue m 


derne, car le latin de 


a botanique n'est certainement pas 


_ REVUE BRYOLOGIQUE | : 
elui de Cicéron ou de Tacite, ni même de Pline qui ne con- 
naissait pas les milliers de mots créés par la botanique depuis : 
Tournefort jusqu'à nos jours et qui, s’il pouvait ouir les dé- 

nonciations dérivées d'une langue vivante quelconque et dé- 
Rss par une désinence latine qui ont été adoptées dans 
’idiome officiel botanique, je ne doute point qu’il prierait son 
Jupiter ou son Hercule de le reprendre avec lui ! Il s’agit uni- 
quement de termes modernes, mais d'une désinence latine, 
qui sont entrés dans l'usage invariés ou avec une désinence cor- 
_respondant à l'idiome qui les adopte ; le caprice d’un archéo- 
logue botaniste quelconque ne pourra plus changer ces mots 
à cause d’une prétendue erreur de dérivation. Hire pe 
La Brvologie européenne enfin, en donnant une notice sur 
l’origine du mot Thuidium, vient exclure absolument l'origine 
grecque. On n’a pas pensé en formant ce mot au bois odorant 
de Théophraste, ni à la poutre indestructible de Pline. Le 
genre Thuidium est composé uniquement de plantes faibles 
cellulaires qui n'ont pas une odeur spéciale qui ne soit pas 
commune aux autres mousses, et qui surtout n'ont aucune 
résistance. Le Thuidium a son nom à cause de la ressem- 
blance de ses touffes à de minuscules Thuya et, pendant 
qu'on aura dans le français, l'anglais, l'allemand, l'italien ia: 
dénomination Thuia avec les variations orthographiques, que 


_ l'usage dans ces idiomes a portées avec lui, il faudra appeler 
Thuidium la mousse qui ressemble en petit à l'arbre Thuia. 
al VENTURI. 
_Je suis de l’avis de M. Venturi, j'ai eu tort de me servir du 
mot Thyidium dans le Muscologia Gallica. TH 


x À 


{ 


Note sur les Hypnum lycopodioides et Wilsoni. 


ns 
t 


nt pas plissées. C’est ce man 


après Schimper la feui 


REVUE BRYOLOGIQUE 


 funde flexuoso-sulcata » ; mais les mousses déterminées par 
- Jui ont des feuilles qui ne présentent en général que deux plis 
courts et peu profonds dans leur partie supérieure ; on trouve 
même des feuilles tout à fait lisses à l'état humide. Jamais les 
plis ne sont aussi nombreux et profonds qu'on serait tenté de 
le croire en consultant les figures du Bryologia Europaea. 

La description de M. Boulay: « à l’état humide les feuilles 
_sont presque lisses, elles deviennent irrégulièrement plissées, 
bosselées à l'état sec » s'applique parfaitement aux exemplaires 

authentiques de Schimper ainsi qu’au Wilsoni Sanio. 
À mon avis il ne faut pas attribuer de valeur exagérée à ce 
_ Caractère. 
Le port si caractéristique, la nervure étroite, les cellules 
“basilaires à parois épaisses percées de nombreux pores très dis- 
tincts, enfin l’absence d’oreillettes bien délimitées permettent 
de distinguer aisément le lycopodioïdes Schwaegr. du vrai 
Wilsoni Schimper. SEE 
_ Celui-ci est plus grêle, a des feuilles moins grandes, plus 
fortement nerviées, les parois des cellules basilaires sont 
moins épaisses, à peine un peu amincies par-Ci par-là, enfin 
le Wilsoni Schimper a des oreillettes toujours très bien déli- 
mitées comme l'indique la figure des suppléments du Bryo- 
logia Europaea. ve ï 
Quand au lycopodioïdes « genuinum de Sanio ce n'est au 
dire même de Sanio qu’une variété du vernicosum. Mais lé 
lycopodioïdes « genuinum de Sanio n’a rien de commun avec 
le vrai lycopodioïdes Schwaegr. et Schimper, il faudra donc 
changer son nom. en 
Je proposerai de désigner par Hypnum vernicosum f Sa 
nionis toutes les formes décrites par Sanio sous le nom de ly- 
copodioïdes « genuinum, réservant le nom de vernicosum « 
_ typicum à la forme ordinaire de cette mousse. : S 
_ Qu'il me soit permis en terminant de remercier MM. Amann, 
Autran, Brotherus-et Husnot, qui ont mis à ma disposition les 
originaux dont ils disposaient. Far es 
= de dois à l'obligeance de M. Autran d’avoir pu consulter 
l'original du lycopodioïdes Schwaegrichen ainsi qu’un exem- 
plaire authentique du Wilsoni appartenant tous deux au riche 
erbier de M. Barbey. ae ; SL 


# 


CuLMANN. 


Contribution à la monographie des Amblystegium 
En 1886, j'avais réuni une série de notes relatives à © 
taines espèces d'Amblystegium mentionnées dans mon Étud 


Sch. — Comme la précédente est encore une de 
ces espèces litigieuses qui encombrent la nomenclature. : 
A. radicale (P. de B.). — 4, porphyrrhisum Sch. — Schim- 
per dit que son À. porphyrrhisum est décrit par Lindberg 
dans le Scand. Flora, éd. IX, de Hartman. Dans cette édition 
je n’ai point trouvé de nom semblable. Schimper s’est donc 
trompé. L'espèce Lindbergienne est l’A. pachyrrhizon Lindb. 
mentionné dans les Musci Scandinavici, où l’auteur le regarde 
comme « subspecies » de l'A. radicale (P. B.). Voici com- 
ment doit être comprise la synonymie de cette espèce, réta- 
_blie d'après les ouvrages mentionnés ci-dessus : A. radicale 
Pal. de B. Prodr., p. 58 = À. porphyrrhisum Sch., éd, I, 
_ p. 745 (nec Lindberg) — À. pachyrrhison Lindb. 
Gomme localité nouvelle de cette espèce, je dois citer Bex 
(Suisse), où M. le D° H. Philibert l’a récoltée en juin 1884, 
bien fructifiée. : FX 
. A. varium (Hedw.). — M. le D: H. Philibert l’a découvert … 
à Aix en Provence, où, je crois, il n'avait pas encore été ren- 


_ contré. 


= A. deptophyllum Sch. — Gette rare espèce a été récoltée par 
M. le Dr H. Philibert à Vals (Ardèche), sur des pierres sou- 
avril 4883) et à Bruailles (Saône-et-Loire) à la 

sur les bords d’un étang (août 1878). 
ortait de belles 


radicu- 
simples 
fable- 


“ 


rent décurrentes, contaves à la base ; ovales-lancéolées, lon- 
guement acuminées, entières ou avec quelques grosses dents 
éparses dans l’acumen, ou seulement avec quelques denti- 
cules à la base et au milieu ; nervure atteignant le milieu ou 
le dépassant un peu; cellules moyennes grandes, hexago- 
_ nales, hyalines, à parois épaissies ; cellules de la base et des 
bords du limbe du quart inférieur subrectangulaires et plus 
grandes. ; 
= Monoïque. Feuilles périchétiales peu nombreuses, dres- 
sées, engaînantes, grandes, hyalines, largement lancéolées, 
brusquement acuminées-subulées, denticulées dans la moitié 
supérieure y compris l’acumen ; nervure dépassant le milieu 
chez les plus grandes; paraphyses et archégones peu nom- 
breux dans chaque inflorescence. Bourgeons mâles petits ; 
feuilles périgoniales très concaves, largement lancéolées, 
_obtuses ou brièvement acuminées ; nervure presque nulle ou 
n'atteignant pas le milieu ; anthéridies 2-4, grosses, courtes; 
araphyses nulles. | 
L'échantillon de C. Hartman ne porte point de fructifica- 
lion, mais conserve un certain nombre de bases de pédicelles. 
Sur le paquet est écrit, probablement de la main de Lorentz 
lui-même : « Hypnum n. sp. » et un peu au-dessus « fin- 
marchicum Liz. ». Au-dessous on lit : Ad truncum putridum 
ad lacum Storvand, prope Talvik Finmarchien parcissime. 
ulio 1868. P. G. Lorentz. » Sur un des côtés du paquet se 
trouve une petile esquisse au-dessous de laquelle on lit : 
« fruclus »; c’est une capsule courte, horizontale, à large 
uverture. 4 de 
de placerai l'A. finmarchicum (Lorentz) dans la catégorie 
des espèces à nervures atteignant le milieu de la feuille ou le 
épassant, mais il ne doit pas rester affine de l'A. serpens L. 
comme semble le comprendre GC. Hartman (Scand. Flor., 
éd. X, 1871 ,'p. 20-21). Par le tissu des feuilles il rappelle 
les À. Cashii Buyss. et leptophyllum Sch., et c'est près de ce 
dernier qu’il faut le ranger dans une section à part. 
| te  RogerT pu Buyssox. 


# 


_ ti, curvatum, Seligeria recurvata, Schistostega osmundacea, 
 Pyramidula tetragona, Fissidens exilis, Grimmia crinito-leuco- 
_phæa, Andreæa crassinervia etc. etc. Monsieur Cardot a 

donné, dans la Revue de 1886, n° 3, une liste des espèces 

rares que j'avais récoltées, et M. Renauld, dans la Revue de 

Botanique de juin 1887, a publié une bonne partie de mes 
_ récoltes réunies avec celles du cher frère Héribaud. re 

= J'ajoute aujourd’hui une vingtaine denouvelles mousses, ce 
qui donne un total de quatre cent trente espèces pour la flore 
de l'Auvergne. Il est vrai qu'il faut en retrancher près de cin- 
quante, considéres comme sous-espèces par M. l'abbé Boulay 

mais il reste encore trois cent quatre-vingls espèces, c'est-à- 
dire les deux tiers des mousses françaises, les Muscinées de la 
France comprenant environ cinq cent quatre-vingts espèces de 
premier ordre. RTE de 
Qu'il me soit permis de profiter de cette circonstance pour 
offrir mes plus vifs remerciments à M. Cardot, qui avec une 

_ complaisance et un soin tout exceptionnels, a bien voulu véri- 
_fier mes déterminations ; pour les mêmes motifs ou d'autre 
analogues, je dois aussi nommer : MM. Husnot, Boulay, 

Venturi, Renauld, frère Héribaud, R. du Buysson. s cs 
a l'éei striatellum C. Müll. ; Plagiothecium Muebhlenbeckii 

yol. eur. AE 

Au pied des rochers, sommet de Pierre-sur-Haute (1600 m.). 

-- Fertile mais rare, | 2 | 
 H. elegans Hook.; Boul. Muse. Fr., p. 89. ee 
Terre sablonneuse et ombragée, Ambert. — Fertile, assez 

rare. a 

 Fontinalis Heldreichii GC. Müll, ; Card., Monogr.. Fontin. 
© Sur des pierres granitiques dans le ruisseau de Valcivières 

(44-1900 mèt. alt.) près Ambert. — Rare et stérile. Espèce 
nouvelle pour la France, NON A AY 

 Bryum Muehlenbeckü Br. eur. | ee 

Granit humide, sommet de Pierre-sur-Haute. — Rare et 

Stérile. tre. | nee. 

. B. piriforme Hdw. GER 

 Fissures des roches basaltiques à Mons, près St- 
ussi par M. Dumas pe les environs de Clermont. Je 
également récolté à Vals près le Puy. — Fertile. 

Oligotrichum hercynicum Lam. et D. C. me 
. Au sommet des Margerides et de Pierre-sur-Haute 
HE Déjà indiqué pour le Mont-Dore, le Plomb et 


lary. Are RS co Re 
 Tetrodontium Brownianium Schwægr. 
Sommet de Pierre-sur-Haute, paroi inférieure d 


< ‘un bloc 
granitique. — Bien fructifié, mais en petite quantité. 
* Le T. repandum se trouve au Puy-de-Dôme etau Mont-Dore 


Enr us fascicularis Schimp..:, 0 
erre sablonneuse ombragée, bord de la Dore à Ambert et 
Arlanc. : Le 
Physcomitrium piriforme Brid. ‘a nee 
Assez commun ; prairies marécageuses de la Cassière près 
ydat, bord de l'Allier à Dallet, bord de la Dore à Ambert. 
 Orthotrichum Rogeri Brid. var. defluens Vent., Rev. bryol. 
1887, p. 60. Ur ee 
Sur des peupliers au village de Rouville près Ambert.—Rare. 
C'est à l'obligeance de M. Venturi que Je dois la détermina- 
tion de cette espèce et des cinq suivantes. 
. pallens Bruch. ; à 
Assez répandu mais en petite quantité sur les arbustes de 
la région subalpine : Pierre-sur-Haute, la Richarde; Ran- 
danne près Aydat, petit Puy-de-Dôme, Fressynet près Saint- 
 Flour. Déjà indiqué au Mont-Dore par MM. R. du Buyssonet 
rthoumieu. - Shen ne 
0. Schimperi O0. Hamm.; Muscol. Gall. es, 
ssez rare aux environs de Clermont, jardin des Frères à 
St-Flour. Mont-Dore (Lamy). - 
©. microcarpum de Not, : 
Arbres à Ceyrat près Clermont. — Rare. 
. leucomitrium Bruch. ; 


bustes, bois de la Richarde près de Pierre-sur-Haute. . 


., Une petite touffe mêlée à l'Orthotrichum CET 


. pumilum SW. ; O. tenellum var. pumilum N. Boul.Musc. 
Fr. p. 335. RE DER eu 
Assez commun ; Durtol près Clermont, bord de la Dore à 
Ambert, montagne du Forez. RAR 
… Hedwigia imberbis Spruce. A 
Sur les rochers granitiques, côtes de Brageac près Mauriac 
Stérile mais assez abondant dans cette localité. M. l'abbé 
 Fuzei l'a également trouvé à St-Constant. : 
. Barbula papillosa C. Muell, TS Ra 
eupliers, route de Beaumont à Ceyrat près Clermont. 
Grimmia montana Br. eur. un «De 
spèce très répandue en Auvergne. 
Var. epilosa Grav. D ue Re 
Roches panique, sommet de Pierre-sur-Haute. 
Var. longifolia Card, SN Mer nn 
_« Feuilles plus étroites et plus allongées que dans le type, 
| nas fragiles souvent brisées ; poil plus couri. » 
Granit découvert, sommet de Pierre-sur-Haute (1600 
nu): — Ferté nt à 
Rs onodon Be 
Rare. Quelques échantillons seulement mêl 
Environs de Clermont. 


£: 4 DER À Ra # : 
G. arvernica Phil.; G. plagiopodia, var. arverrica N. Boul. 
C'est M. Gautier-Lacroze qui le premier a découvert cette 
_ mousse aux environs de Clermont, où elle est assez répandue 
sur le mortier des vieux murs : Mont-Juzet, les Salins, route 
de Beaumont, Gergovie, etc.; je l'ai aussi récoltée, mais en 
res quantité, au village de Fressynet près St-Flour, et dans 
l’enclos des Frères à Vals près le Puy (Haute-Loire). 
Dicranum rubrum (Huds.) ; D. varium Hdw. M, 
Assez commun aux environs d’Ambert : bord de la Dore, 
 Valeyre, etc. 74 me 
Phascum subulatum Linn. | 
Commun. Environs d'Ambert : Vertolaye, Marsac, Job; 
Gravenoire et Royat près Clermont, etc. # 


L 


GASILIEN. 


Énumération des Hépatiques récoltées par M. l'abbé 
FAURIE au Japon et déterminées par M. STE- 
_ PHANI. te 


M. W. Mitten, dans son mémoire on the Species of Musci 
and Hepaticæ recorded from Japan, publié en jum 1891, et 
qui peut être considéré comme le Conspectus de l'Hépatico- 
_logie japonaise à cette époque, énumère 69 espèces déjà 

connues et 5 nouvelles, soit ensemble 74. M. l'abbé Faurie, 
missionnaire à Yézo, qui, depuis plus de dix ans, récolte des” 
plantes pour le Muséum d'histoire naturelle de Paris, aen- 
voyé de l'île d'Yéso et de la province d’Aomori au nord du 
Nippon, un certain nombre d'Hépatiques dont le plus grand 
nombre se trouvait associé à des mousses. M. Stephani, le 
savant hépaticologue de Leipzig, a bien voulu examiner les 
plantes de M. Faurie et c'est le résultat dé cette étude que 
nous donnons ci-après. il ressort de l'examen de cette liste, 
comparée à celle de M. Mitten, que le contingent apporté à 
la flore hépaticole du Japon est de 39 espèces, sur lesquel 

2 sont déjà citées par ce dernier, ce qui porte de 74 à { 

ombre des espèces recueillies jusqu'ici dans la régio 
sur les 39 espèces en question, il est remarquable qui 

ouve 15 nouvelles pour la science. 

Anthoceros lævis L. — Yézo, collines de Kushiro 
tembre 1899 (ne 8704). re 

ghicsia pusilla L. — Nippon Nord, Shichinohé, no 
Blepharostoma trichophylla Dum. 
por 1885 (n° 66 


— Nippon to i s 
% associé à Symphyogyna | 


alypogeia inichomants Corda. — Nippon N., montagne de ; 

Hakkoda, 6 juillet 1886 (n° 828). 

Chiloscyphus coalitus N.— Nippon N., montagne d’ Xonbn 1 
é 26 mai 1886 (n° 407 e p.) ; province d’Akita {n° 1426). 
Chiloscyphus polyanthus Corda. — Île de Hichigo, mars 

1878 (s. n°) ; Otaru, 27 décembre 1885 (n° 97 e p.). 
Fe Diplophyitum japonicum Steph., n. sp. — Nippon, mon- 
- tagne de Hakkoda, 5 juillet 1886 (n° 830 e p..). 
 Diplophyllum albicans Dum. — Yézo, mont d’Yesashi 
(n° 3543 e p.). de 
 Duvalia longiseta Steph n. sp. — Yézo, forêt de Neruro, 

8 juillet 1890 (n° 5552). “ui 

_ Fegatella conica Corda: — Nippon N., Noesi, juillet 1886 
(n° 985 et 993. — Yézo, Otaru, 29 décembre 1883 {n° 407). 

_ Frullania Fauriana Steph., n. Le — Nippon N., Kuraishi, 
15 avril 1887 (n° 11 b.). 
 Frullania japonica S. Lac. — Yézo, Yebetsu de 116 

e p.). 
fe VAN moniliata N. — Yézo, Hakodaié, 1°" mai 1886. ‘ 
n° 219) : forêts de Yézo, 28 mai 1887 (n° 945). — Fe 

né rochers de Shiobara, juin 1889 {no 4482). 

Jungermannia pumila With. — Yézo, Otaru. 

Jungermannia reticulato-papillata Steph., n. sp. — Nip 
pon N., Kominato, 8 décembre 1885 (n° 19); a été trouv 

ï au Yunnan par l'abbé rt 
_Lepidozia reptans N. — Sinon ., Kominato, 8 décembre 
1885 (n° 21). 
Lophocolea ketahophgit N. — Nippon N., Kominato, 8 dé 
cembre 1885 (no 23). 
 Lophocolea minor ? — Kominato (n° 218 b, He a 

… Madotheca Fauriana Sieph., n. sp. — | Yézo akadaté, 
décembre 1885 (n° 413). 

_ Madotheca paärvistipula Steph., n. —  Yézo, forêt de 

Sapporo, mai 4885 (n° 159). — Nippon N., Koeunati novem- 

re 1885 {n° 51 et 52), ue à Lasia Japoni \ 
montagne de Hakkoda, 95 juillet 1886 (n° a Re 
_Madotheca Perrottetiana Mont. — pps N montagne de 

Shiabara, 29 juin 1886 (n° 4484). 

Marchantia calcarata Steph., n. sp. — “por Central 
nvirons de Yokoska (D° Savatier). 
Mar chantia vaginata Steph. n. sp. — Yo, Sapporo 

28 mai 1885 (n° 263). 
… Mastigobryum semiconnatum Steph, nñ. — Nippon Cen: 
tral, environs de Yokoska (D" Savatier, s. n 4 6 

Mastigobryum drilobatum N. — Yézo, orêt de Iwoza FR 

23 mai 1889 (n° 3536). Ni vda | 

txgeria conjugata Lindb. — Nippon sommet du Hakk 
juillet 1886 ne S10. Fe : 


 Nardia fuciformis Step., n. sp. — 
bre 1835 (n° 88). FARINE Ne CA à ‘ “A 
… Nardia grandis Steph., n. sp. — Nippon N., Aomori, no- 
| {ne 222) 1886 (n° 186). — Yézo, Hakodaté, 4°r mai 1886, 
Nardia grandistipula Steph., n. sp. — Nippon N.. Ko 
nato, 8 décembre 1885 (n° 22). — Yézo, Otaru, 28 décemb 
1885 (n° 87). CU 
Nardia virgata (Mitt. sub Plectocolea) Step. — Yézo, 
Hakodaté, 4e" mai 4886 (n° 220), associé à Bryoxiphium Sava- 
 tieri re Der Mitt. 
= Pellia epiphylla N. — Yézo, forêt d’Abashiri, 20 août 1892 
(n° 8596). — Nippon N., Aomori, 26 mai 1886 (n° 407). 
 Plagiochila Hakkodensis Step., n. sp. — Nippon N., Hak- 
koda, 25 juillet 4886 (n° 827). | ä: 
_ Plagiochila ovalifolia Mitt: — Nippon N., montagne de 
Hakkoda, juillet 4886 {n° 836). 0 
_ Radula Lindbergii G. — Yézo, Sapporo, juin 188 
(no 304 P). 5 VE Peu Nes +0 
_ Reboulia hemisphærica Raddi. — Yézo, forêt de Némuro, 
12 juillet 1890 (n° 5622). à $ et 
 Sandea japonica Step. — Yézo, Otaru, mai 1885 (n° 252), 
et décembre 1885 (n° 80). — Nippon N. Shichinohé, novem- 
bre 1885 (n° Le — Nippon Central, environs de Yokoska 
(D' Savatier, n° 509 e p.). | à L 
 Scapania spinosa Step., n. sp. — Yézo, Hakkodaté, mai 
1886 (n°° 216 et 218). TO S 
 Symphyogyna sublobata Step., n. sp. — Nippon N., Komi- 
nato, 10 décembre 1885 {n° 66). ls Ga 
… Trichocolea  tomentella N. — Nippon N., montagne 
d’Aomori (n°* 222 et 407). : : à 


LR 


_ En. BESCHERELLE. 


… Nordamerikanische 
ge 


ue dans l’Améri 


Cryptogames, et princi 
ue qu'il vient de 


/ _ REVUE BRYOLOGIQUE Pie 
347 Mousses, dont 30 espèces nouvelles, 18 Sphaignes, et 
36 Hépatiques, dont deux nouvelles. & 
= Les récoltes de M. Rüll ont été faites entre 40 et 49 degrés 
de latitude, dans l'Indiana, l'Illinois, le Wisconsin, les Mon- 
tagnes Rocheuses (Montana, Wyoming et Idaho), la chaîne 
_des Cascades (Orégon et Washington) et l’île Vancouver. 
Les Andréacées, Weisiacées, Leucobryacées, Fissidenta- 
cées, Ceratodontacées et Eustichiacées ont été étudiées par 
M. Ch. R. Barnes; M. Brotherus a déterminé les Pottiacées, 
Splachnacées, Funariacées, Bryacées et Polytrichacées ; les 
_ Grimmiacées ont été traitées par M. C. Müller, et les Ortho- 
trichacées par M. Venturi; M. Renauld et moi avons été 
chargés des Pleurocarpes; M. Rül!l a étudié lui-même les 
_ Sphaignes et enfin les Hépatiques ont été déterminées par 
M. Stephani. 
Les descriptions des espèces et variétés nouveiles sont en 
latin. Des notes critiques, parfois très étendues, donnent un 
grand intérêt à cet ouvrage, qui est, après l'énorme Gatalo- 
gue des Mousses du Canada, de MM. Macoun et Kindberg, 
la plus importante source de renseignements que l’on puisse 
mettre à profit pour compléter les données trop vagues du 
Manual de Lesquereux et James sur la distribution des 
Mousses dans le vaste continent de l'Amérique du Nord. 
" : Maits J. CarDor. 


. M. H. Pearson. — Hepaticæ Madascarienses. Notes on a 
collection made by Rev. M. Borgen, Rev. Borchgrevink and 
Rev. Dahle, 1877-82 (Christiania Videnskabs-Selskabs For- 

bandlinger, 1892, n° 44). — Tirage à part de 12p. etipl 
= Plusieurs espèces et variétés nouvelles sont décrites ; le 
Cephalozia minutissima (sp. nov.) est figuré avec beaucoup 
de détails dans la planche qui est jointe à cette brochure. 


. . 


es Nouveaux documents pourla Flore Bryologique du Japon par 
M. E. Bescaereuce (Ann. Soc. Nat., 1893. pp. 327-393). 


Les premières notions sur la flore bryologique du Japon 

sont dues à Thunberg : dans sa « Flora Japonica » (1784), il 

indique les localités de 5 mousses et de # hépatiques, Gin- 

quante ans plus tard, Siebold, dont on connaît les splendides 
ouvrages sur la flore japonaise, récolta des mousses, qui fu 
rent décrites par Dozy et Molkenboer dans les Annales d 
Sciences Naturelles (1844-1847), et par Van der Sande Lacos 
dans le « Prolusio Florae Japonicae » de Miquel (1865-1867 
Vers 1869, Oldham explora les environs de Nangasaki : 0 

ail que ce jeune et intrépide naturaliste périt en 1861, dé- 
oré par un crocodile, en traversant une rivière à la nage 

_ récoltes ch ont été décrites par M. Mitten. 
ourn. Linn. Soc. VILLE, 1865, pp. 148 à 158), ; 


REVUE BRYOLOGIQUE 99 


L'expédition Américaine, sous les ordres du capitaine Rod- 
gers, rapporta du Japon 86 mousses, dont 21 nouvelles, qui 
furent décrites par Sullivant et Lesquereux, dans les « Procee- 
dings of the Amer. Acad. of Arts and Sciences » Vol. IV, 
1859, p. 275. ee 

En 1872, Lindberg décrivit dans les Act. Soc. Sc. Fenns 
Vol. X. pp. 2253 à 935, les Muscinées récoltées au Japon par 
Maximowiez (7 mousses et 1 hépatique nouvelles). Enfin 
Duby publia, à la fois dans la « Flora » et dans les « Mémoires 
de la Soc. Phys. et Hist. Nat. de Genève » 1877-1879, quatre 
mousses, dues au Dr Hénon, et qu'il supposait nouvelles. 

En 1891,M.Mitten,qui avait à sa disposition les récoltes faites 
par les botanistes du Challenger,en avrilet mai 1875,et,de plus, 
des collections considérables dues à MM. Bisset, Maingay, 

Maries et Dickens, entreprit l'étude de tous ces matériaux. Il 
y trouva 35 mousses et 13 hépatiques nouvelles, qui, ajoutées 
aux espèces déjà connues, lui donnèrent un total de 216 mous- 
ses et 74 hépatiques pour l’ensemble de nos connaissances 
sur les Muscinées du Japon : Il en a publié l'énumération dans 

des « Trans. Linn. Soc., 2% série, vol. IT, 4891, pp. 153 à 206, 
sans y comprendre un certain nombre de mousses, récoltées 
par Schaal en 1875 et citées dans le Genera de Jaëger. Ces 

_ mousses avaient été nommées par M. G. Müller, mais, comme 
la description n'en a jamais été publiée, M. Mitten a eu gran- 

dement raison de n’en tenir aucun compte. ; 

Les 216 mousses énumérées par M. Mitten ne constituaient 
nur faible partie des richesses bryologiques du Japon, car 

leux ans à peine ont passé depuis la publication de son mé- 
moire et voici que les « Nouveaux Documents » publiés pa 

M. Bescherelle nous apportent un fort contingent de mousses 
nouvelles. # ; 

On sait que M. Bescherelle, livré à ses seules ressources, 
et, sans les puissants appuis et les riches matériaux dont dis- 
ie les botanistes de Kew, a entrepris de faire pour la flore 

… bryologique de nos Colonies, ce que nos voisins font pour la 
flore phanérogamique de leur vaste domaine colonial. C’éta 
“un travail considérable que l'éminent bryologue mènera c 
tainement à bonne fin. Grâce à lui, nous possédons, à l’'h 
qu'il est, les flores bryologiques de la Nouvelle-Calédo de 
Antilles Françaises, de Mayotte et Nossi-Bé, de la Réunion, 
de Saint-Paul et Amsterdam. Il a décrit de plus, les mousses 
récoltées au Tonkin par le Père Bon, et, en dehors des posses- 

sions françaises, la flore bryologique du Mexique, et les mous 
ses rapportées du Paraguay parle regretté Balansa, et du 

danan-par le Père Delaveg. 2: 7 

A cette liste déjà si remplie, vient s'ajouter présentement 
l'étude des mousses du Japon. M. Bescherelle a eu entre les 
mains, les nombreuses récoltes du Père Faurie, zélé mission- 


aire,qui,pendant 6 ans, de 1885 à 1891 ,a exploré l’île de Yézo, 
_etle Nord du Nippon ; celles du Dr Savatier, aux environs de 
 Yokoska, et quelques herbiers particuliers : L'examen de tous 
ces matériaux lui a permis d'ajouter au total donné par 
M. Mitten en 1891, 58 mousses (et 13 variétés) nouvelles, ré- 

_ parties entre les genres suivants : 


Endotrichum 
Pterygophyllum 
Schwetschkea 
Fauriella 
Anomodon 
Thyidium 
Pylaisia 
Isothecium 
Brachythecium 
Eurhynchium 
Rhynchostegium 
Plagiothecium 
Isopterygium 
Hypnum 
Hylocomium 
… Hypopterygium 
. Andreæa 


Anœctangium 


% 


De Cr AO RO Re > Re GO NO De 0 ee 


} 


M 


M. Bescherelle crée deux nouveaux 
mille des Leskeae, dédié à l’abbé 


rH pnum conc 
u'ici seulement à l’état stérile. 


eau ge 
qui fait, évi 


ugmenté, si les anciens 
aient à la recherche des 


 marquable que les botanistes du Japon mettent depuis quel- 

que temps, à l'étude de la flore phanérogamique de leur 

pays. | eee 
II. DE Pour. 


E. G. Britrox. — Contributions to American Bryology, I 
and IV. — Notes on the north american species of Orthotri- 

_ Chum (Bulletin of the Torrey Botanical Club, 1893, n°10, 
p. 393-405 — id. 1894, n° 1, p. 1:15). Fe 

__ Les espèces étudiées dans ces deux notices sont : Orthotri- 

chum obtusifolium, O. striatum, O. fastigiatum, 0. sordidum, 
0. Lyellii, O. Douglasii, O. Kingianum, O0. anomalum, 0. 
cupulatum, O. brachytrichum, O. strangulatum, O. stellatum, 
0. cupulatum, 0. Schimperi, 0. brachytrichum, O. fallax var. 

truncatulum, O. canadense, O. alpestre, O. tenellum, 0. 
pumilum var. americanum, 0. Ohiense, O. psilothecium, 

0. pusillum. Etant | ; ge $ 


_ E. BEsCHERELLE. — Selectio novorum mascorum (Journal 
_de Botanique, 1894, n°2, p. 43-44 et n° 3, p. 59-63). 

1. Musci Africani : Description des nouvelles espèces sui- 
 vantes : Sphærangium triquetrum var. desertorum, Pottia 
 Patouillardi, Syrrhopodon congolensis, Entosthodon Krauseï, 
Porotrichum mayumbense, Rhaphydostegium argyrophyllum, 

Isopterygium prasiellum, Ectropothecium Tholloni, E. ma- 
yumbense. Pre 

Il. Musci Guadalupenses : Barbula macrogonia, Bryum per- 

tenue, Pterobryum integrifolium, Lepidopilum cladorrhizans. 


= F. Srepnani. — Hepaticarum species novæ V (Hedwigia, 
1894, n° 1, p. 4-10). Rs 7% 
_ Dans ce mémoire, M. Stephani décrit 10 espèces nouvelles 
et un genre nouveau dédié à l'abbé Delavay ; en voici la dia- 
gnose : Fee pa 
 Delavayella St.,nov. gen. juin a 
 Plantæ bilaterales, molles, cæspitantes, erectæ, parum 
amosæ, ramis ubique lateralibus, e basi caulis solum radi- 
cantes. Folia conferta, distiche patula, medio infero condu- 
licala, supero aperta, dimidio postico plano erecto, ad bas 
in sacculum commutato, antico decurvo revoluto in caulem 
longe decurrente, apice bifida, serrata, acuta. Gellulæ magnæ. 
trigonis distinctis instructæ. Flores feminei terminalis ; p 
tilla numerosa ; folia floralia ?, perianthium vaginalim am- 
Jospin, longe carinata, superne bifida, patula, serrata. 
Périanthium vaide elongatum, compresso-cylindricum, haud 
plicatum, ore aperto quadrifido dentato. de de in apice 
caulis subnudi, e margine squamarum orta, hyalina, globos 
orescentia dioïca, 4 ignota. i°5 RER 


TS 


Ce genre, créé pour une espèce de la Chine, le Delavayell 
errata, a le port du Diplophyllum. — Cinq figures, intercalées 
dans le texte, indiquent les caractères de cette espèce. Les 
autres espèces nouvelles décrites sont : Bazzania Mooreana; 
 Chiloscyphus asperrimus, C. Moorei ; Fimbriaria Bachmanni, 
F. persica, F. subplana ; Fossombronia hamato-hirta, F. 
Jamellata, F. reticulata. die: À 


Nouvelles. 


_ MuscoLoia GaLzica, 42 livraison par Husnot et Renauld, 
_p. 349-380 et PI. 98-105. \ É 
_ Gette livraison contient les genres Plagiothecium, Amblys- 
legium et le commencement du genre Hypnum (la section 
Harpidium est faite par M. Renauld). Voici la liste des espè- 

s décrites et figurées : Plagiothecium latebricola, P. pilife- 
rum, P. Müllerianum, P. elegans, P. denticulatum, P. sylva- 
Ucum, orthocladum et Rœseanum, P. neckeroïdeum, P, un- 
dulatum, P. pulchellam et nitidulum, P. striatellum Fe 

lenbeckii), P. silesiacum. — Amblystegium Sprucei, A. 
subtile, A.confervoides, A, serpens, À. Juratzkanum, A. hy- 
grophilum. A. leptophyllum, A. varium (A. radicale Schp.) 
et olligorrhizon, A. irriguum, À. fluviatile, A. Vallis-Clausæ, 

A. filicinum, A.Kochii, À. riparium et Hausmanni.— Hypoum 
Halleri, H.Sommerfeltii Myr., H, chrysophyllum, H.stellatum, 
H. polygamum, H. elodes, H. aduncum ei Kneiïffii, H. Sendt- 
neri et hamifolium, H. lycopodioides, H, Wilsoni, H. capilli- 
folium, H. aduncum, H. fluitans. S ss 


L'InoEx sRyoLOGICUS du général Paris sera publié par la 
Société Linnéenne de Bordeaux ; il comprendra 4 volumes de 


REVUE BRYOLOGIQUE 


- PARAISSANT Tous LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du n° 3 


The European and North American Polytrichaceæ. KinpBerc. — 
Mousses des environs de Paris. JEANPERT. — Bibliographie. — 
Nécrologie. — Nouvelles. ere 


_ The European and North American Polytrichaceæ, ik 
: revised by N. C. KINDBERG. Fes 


. Description of the geñera and the critical species. 


A. — Leaves limbate by narrow cells, not sheating. 


4. CarHARINEA. — Leaves flaccid, crisped when dry, usually 
long, not contracted above the base ; lamellæ few, not sinuo- 
late. Capsule symmetric without angles and apophysis, not 

 papillose; calyptra glabrous or rough at the apex, long- 
acuminale. _ 


B. — Leaves not limbate, usually sheating. 


a. Leaves with sinuolate or serrate lamellæ. 
9. Oucorricnum. — Leaves lamelliferous on both sides, 
more or less crisped, not contracted above the base; lamellæ 
not numerous, those of the upper side sinuolate, those of the 
under side usually serrate. Capsule subsymmetric without 
me and apophysis ; calyptra sparingly hairy or glabrous. 
3. Psisopinum. — Leaves not lamelliferous at the back, 
_rigid, contracted above the base, lamellæ numerous, sinuolate. 
ba us asymmetric without angles and apophysis; calyptra 
glabrous. : Fibe nées 
© 4, Barrramiorsis. — Leaves not lamelliferous at the back, 
_ flaccid, more or less crisped when dry, long-ciliate near th 
sheating base: lamellæ few, serrate. Capsule without angles 
and apophysis ; teeth, lid and calyptra unknown. 
_ b. Leaves with neither sinuolate nor serrate lamellæ but not 
amelliferous at the back. Capsule symmetric. FA 
= B. CarnariNeLLa. — Leaves not contracted above the more 
or less sheating base, flaccid, crisped when dry; lamellæ 
 numerous, not densely cohering. Capsule _. without 


6. PoryrricHum. — Leaves abruptly contracted above the 
distinct sheath, often rigid, sometimes incurved, not crisped; 
lamellæ denseiy cohering,rarely (in one species) few (about 10), 
otherwise numerous. Capsule sometimes papillose, often with 
_angles and apophysis; calyptra densely hairy and short-acu- 
_minate, rarely (in one species) sparingly hairy and long-acu- 
 minate. ou 


1. CATHARINEA Ehrhart. 


_ À. Capsule constricted below the mouth; calyptra glabrous. 
Leaves broader at the base with rows of scales at the back. 

… 1. C. Sezwynr Austin. Atrichum Aust. ; Lesq. et James, 
Man. ; Cathurinea Kindb. mscer. 

_ Leaves undulate, broad, oblong-lanceolate, obtusate and 

bobtuse, dentate to below the middle, very chlorophyllose 

above, pellueid and sometimes rufescent in the basal part, 

_spreading when moistened ; lamellæ usually 6. Capsule nearly 

Straight. Paroecious. : . 


: B. Capsule not constricted below the mouth; calyptra sca- 
_brous at the apex. Leaves narrowed at the base. | 


a. Leaves large, not distinctly undulate, without scales at. 


the back ; costa not dentate. 

2. C. crispa James; Braithw., Brit. Moosfl. Atrichum Sul. , 

icon. musc. ; Lesq. et James, Man. ; Husnot, Muse. Gall. 

D. Leaves small, not distinctly undulate, without scales at 
the back; costa dentate above on the under side, ; 
3. C. TENELLA Rôhling; C. M., Syn. Atrichum Br. Eur.: 

 Husn., Musc. gallica. 


c. Leaves undulate, usually with transverse rows of scales 
the under side ; costa dentate above at the back. io 
4. G. uNpuLata L. Bryum L. Catharmea Web. et M.; 
Atrichum Pal. de Beauv.; Bryol Eur.: Lesq. et James, Man. 
G. xanruopezma C. M., Atrichum Lesq. et James, Man. 
 Differs in the leaves more distinctly obtuse with smaller 
eeth, the pedicel of the capsule longer and paliers "2x 
6. C. HausskNecurir Jur. et Milde; Rev. Bryol., 1891, 1. 
Atrichum Jur. et Milde; Catharinea Broth.; Catharinea ano- 
mala Brybhn; C. lateralis Maep ss un, AE 
 Differs from C. undulata in the leaves less large short-acu- 
minate and subobtuse (as in C. angustata but somewhat larger), 
the capsule smaller, nearly straight. -Paroecious or polyoe- 
7. C. rosuLara C. M. et Kindb. Atrichum C. M. et Kind 
anh.ofUanad. M 2. ei. 


HER 


: REVUE BRYOLOGI 
Leaves rosulate, short, the upper ones oblong-lanceolate 
subobtuse, indistinctly limbate by 1 rowoflinear cells, dentate 
10 the middle, faintly chlorophyllose; costa nearly smooth; 
scales of the leaves often wanting. Stem nearly indistinct. 
Capsule unknown (1). foie 


3. PSILOPILUM Brid. 


4. P. Lævicarux Wahlenb. Polytrichum Wahl., FL Lapps 
| arcticum Brid.; Bryol. Eur.; Lesq. et James, 
n. ù 


4. BARTRAMIOPSIS Kindb., nov. genus. 


= 4.B. Lescuru James. Atrichum Jam.; Lesq. et James, Man 
Oligotrichum Mitt. so 
Stem naked below, nearly without rhizoids, 2-5 cent. long. 
Leaves somewhat loosely disposed, more or less crisped or 
incurved when dry, nearly straight and spreading when moist 
linear-lanceolate, not long acuminate, sharply dentate to th 
sheath ; lamellæ 4-8. « Capsule erect, short, cylindric ova 
_constricted below the mouth ; pedicel short » Lesq. et James 


. . 


_ B. Sitxana Kindb., nov. subsp. purs 
 Stem about 8-9 cent. long. Leaves more loosely disposed, 


cirrate when dry, longer and longer-subulate. Capsules not 
found. Habit of Bartramia pomiformis. | | 


5. CATHARINELLA (C. M. as subgenus) Kindb., n. gen. 
= A. Leaves sheathing, short-acuminate; marginal teeth 
with a single red cells at the apex. Pedicel of the capsule (and 
the stem) notlong. ne . 
4. CG. conrorra Menzies, Catharinea Menz. Polytrichum, 
subg. Catharinella C. Muell., Syn. Pogonatum Sull., Icon. 
musC. in part; Lesq. et James, Man. Tease 
… Leaves dark green, sublinear, acute, strongly dentate nearl 
Il around; cells of the sheathing part chlorophyllose, “ie 
drate ; lamellæ about 30, their cells rotundate and chlorophyl- 
lose, costa not excurrent, dentaie at the back. Capsule narrow 
ot large, subeylindric, constricted below the mouth; pedicel 
contorted. PAR MU HR 
2. G. arrovinens Mitt. Pogonatum Mitt.; Lesq. et James, 
Man. «© P, contortum » Macoun, Can. Musci, n° 430 (dry 


ight or glaucous green,shorter and more distinctl 
Ils of the sheath byaline ; lamellæ about > ARE 


B. Leaves not sheating, long-acuminate; marginal teeth 


REVUE BRYOLOGIQUE #8 
. red cells. Pedicel of the capsule (and the stem) very 
sr à GC. EryraroponriA Kindb.; Pogonatum Kindb., Cat. of 
Canad. Musci ; Pog. contortum Sull., Icon. musc. in part. 
Differs also from the ressembling C. contorta in the more 
numerous lamellæ of the leaves, about 40. 
Obs. — Catharinea Dixoni Braïthw., Brit. Moosf., t. 45 
_ appears to be a species of the present genus, although the 
author will consider it as « a form of Polytrichum gracile »; 
the leaves are not distinctly contracted above the sheathing 
base, short-acuminate, dentate to the middle, cuspidate by the 
short-excurrent costa; cells subquadrate; the marginal teeth 
formed by 1 cell; the lamellæ 22; capsules unknown. Speci- 
ens not seen. 


6. POLYTRICHUM L. 

do de A2 pe Alotdelld G:: M.,:Syn. 
. Capsule papillose without angles and apophysis; calyptra 
densely hairy-leaves often incurved when dry, very rarely 
aristate. EN. ne LES à. 
. Leaves incurved when dry, not appressed; cells of the 


mellæ thin-walled and smooth; costa not excurrent. Stem 


ally simple and short. Prothalium often persistent. van 
pper leaves subulate, long and narrow, broadly shea- 
üng; lamellæ few, about 410. mn 
1. P. penNsyzvanicum Hedw.: C. M., Syn. Pogonatum brevi- 
aule Pal. B., Sulliv., Icon. Musc.;Lesq. et James, Man. 
Lower leaves short and short-acuminate, the upper ones 
faintly crenulate. Capsule subcylindric. 7. 


. b. Leaves obtusate, broad and not long; lamellæ nume- 
ous. , MN 7 
2. P. nano Hedw.; C. M., Syn. Pogonatum P. B.; Br. Eur. 
lytrichum subrotundum Huds.; Braïth., L. €. FA 
D. pracavPuyizum Rich., C. M., Syn. Pogonatum P. B., 
Icon. Muse. pe PENSE 


Differs from the last in the leaves obtuse and entire, the 


pete suboval. Ress ; "" sr ta 
4. P. auoies Hedw.; C. M., Syn. Pogonatum Brid.; 
Re En ne RE a. Ce 
. B. Leaves not incurved, generally appressed when dry; 
lamellæ numerous, their apical cell th ick-walled, papillose or 


crenulate. Stem usually branched. das ne 
5. P. urniGer um L.; C. M., Syn. Pogonutum P. B.; Br. Eur.; 
sq..et James, Mag." Re at at 
6. P. pexrarTun Menzies;, G. M. Syn. Pogonatum Brid., 
ulliv., Icon. musc.; Lesq. et James, Man. 
Differs from the last e leaves more strongly dentate, 


e 


+ ee REVUE BRYOLOGIQUE 
often with curved teeth; apical cell of the lamellæ truncate and 
_crenulate; costa of the upper leaves excurrent 10 a short, red- 
k qe awn. Capsule smaller and narrower, often wide-mou- 

7. P. carirarE Rich. Pogonatum Brid.; Sulliv., Icon. musc. 
_Lesq. etJames. rs 

Leaves short, obtusate and subobtuse, remotely and faint| 

dentate; wings of the lamina not prominent; apical cell ofth 


 Jamellæ as in the last; costa not excurrent. Capsule oblong 0 


subeylindric, less strongly papillose, not wide-mouthed. Stem 


usually simple. : | 
8.:P; Winciiescs Kindb., nov. sp. P. capillare va 
_minus Wahlenb., F1. Lapp. sec. Arnell et Lindberg. 


Differs from the last in the leaves nearly entire, the wings 
of the lamina prominent, very much broader below. 
54 | IL. Pogonatum Brid. a 

Capsule not papillose, without angles and apophysis; cal; 
tra densely hairy, short-acuminate. Slem usua ly branche 
Capsule green Re unripe, finally blackish or rarely brown. 
Leaves rigid. | Re 
9. P. api L.: C. M., Syn.; Braith., 1. c. Pogonatum 
Roehl., Br. Eur.; Lesq. et James, Man. 


 (P. polare G. M.,a variety with an often curved capsule 
when unripe). | ER 

= P. gREviFOLIUM Brid. - ire 

Leaves very short, appressed. Capsule globose. _. 

10. P. sepTeNTRIONALE Swartz; Wahlenb., FI. Lapp. (no 


Kindb., Cat. of Can 
290 (dry SJ 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


12. P. cyan Mitt. Polytrichadelphus Mit. Oligotrichum 
Lindb., Sulliv., Icon. Musc.; Lesq. et James, Man. Polytri- 
chum Kindb. Mscr. 
Leaves patent or suberect when dry, more patent when 
moist, dentate in the upper part, often to the middle, short-: 
aristate; lamellæ about 30, their apical cell thick-walled, subo- 
val and smooth. Perichetial leaves with a smooth, lamellate, 
not long acumen. Capsule subovoïd-cylindric, constricted be- 
_ lowthe mouth, finally brown; pedicel yellowish. — Resem- 
bling P. alpinum and P. sexanqulare. 
IV. Eu-Polytrichum C. M., Syn. RER 
_ Capsule not papillose, with 4-6 angles and à distinct hypo- 
. physis; calyptra densely hairy, short-acuminate. Stem usually 
simple. Leaves rigid. 
À. Leaves short, obtusate and entire, not aristate. 
43. P. sexancuLarE Br. Eur.; Braith. L. c. P. septentrionale 
_C. M. Syn. À 

_B. Leaves aristate, nearly entire, not obtusate, genérally 
long; apical cell of the lameliæ 4 papillate. Capsule 4 angled, 
| prismatic. : Lt 

a. Leaves with a red awn, also the perichetial ones. 

14. P. s0NPERINUM Hedw. 

P: STRICTUM Banks. 

_ b. Leaves with a wholly or partly whitish awn, somewhat 
short-acuminate and not long, nearly appressed when dry. 

45. P. picirerum Schreb. P. pilosum Neck., Lindb. 

16. P. BoREALE Kindb., Laubm. Schwed. u. Norweg. re 
Leaves serrulate near the apex with a not long, partly red- 
dish awn; costa rough at the back. Capsule cubic. Perichetial 

_ leaves long-acuminate with along whitish awn. É 
17. P. HYPERBOREUM R. Brown. ci ue 
_ Leaves entire, broader than in the last and shorter-acumi- 
nate, only the upper ones with a parily whitish awn, the others 
red-arislate. Capsules not seen. Differs also from P. juniperi- 

num in the short leaves. a Sr 
_ C. Leaves red-pointed, generally denticulate above the . 

_sheath, long and long-subulate; lameilæ not papillate. Capsule 

usually 4 angled. Stem usually tomentose below. MORTE 

4. Capsule round-oval and not distineily angled when un- 
ripe. Leaves channelled ; wings of the lamina very much 


broader below. 
18. P. cRaciLe Menzies. Re ns us 
_ b. Capsule prismatie, angled also when unripe. Re 
Leaves usually plane; wings of the lamina not much broader 


Re FORMOSUM Hedw. P. aitenuatum Menz.; Lindb.; 
ie. * Ste Kris V4 HE : 4 LE VENE He. 


CR UE BRY 0LOGIQ 


20. P. BENRINGIANUM Kindb.,n. sp 
 Differs from the last in the leaves laxly Abdel, ibéts éhir 
nelled, faintly dentate above,entire below the middle, the cells 
ofthe sheath shorter and broader, the stem not tomentose, 
Capsules unknown. 

‘ 941. P. Onioense Ren. et Card. à 
_ Leaves usually green; apical cell of the lamellæ (more or. 
_less distinct] | transversely dilated. Perichetial leaves witha 
roughawa. Capsule subrectangular-prismatic, narrower below, 
 sShorter than in P. formosum; lid rostrate. Re 
. 22. P. commune L. 

P. PERIGONIALE Michaux. 

da. P. conornyncnum Kindb., Gat. of Canad. M. 
 Differs from P. commune in the leaves green, channellé 
the lid of the capsule with a broadly conic beak- Perichetial 
leäves with a longer, entire awn. 


 Enumeration of the our andtheir geographical distribut 


Catharinea Ehr. 
‘4 C. Setwyni (Aus) Kindb: ‘America, rare, — 2. é crisp 
James; Amer. and Europe, r. — 3. C. undulata (L.) W. M.; 
Amer. and Eur., common. — 4. GC. angustata Brid.; Amer 
and Eur., not common.— , G. xanthopelma G.M.; Amer.,rare. 
—5. C. Haussknechtii (Jur. et Milde) Broth.; Eur., r. — 
6. C. rosulata C. M. et Kindb.; Amer.,r. — 7. C- tenella 
_Rœhl.; Eur., qe rare in n. districts. 
2, Oligotrichum Lam. et D. G:. PE 

SPA hercynicum (Er } Lam. et D. C.; ue r.; Eur. 
rarein n. districts.—2. O.integ rifoliun Kindb.— 3. O.aligeru 
Mitt. — 4. 0. parallellum (M) Run — 5. 0. PAT 


fnAe Amer.,r. 
3; Psilopilum Brid. PR Cd 
1 P. lævigatum (Wahlenb.) Kindb.; Amer. and Eur, : 
4. En Ere  e Kindb. 
1. B. Lescurii (James) Kindb. 7. sitkana Ki 


: 5. Catharinella (c. M. y Kindb. 
D omorta (Menz.) Kindb. — 9, C. atrovirens 
- 3. C. ervthrodontia Kindb.; Amen. CA FE 
does Minh Eu Fe. Nu 


6. Polytrichum Le 

I. Aloïdella G. . RE 

4 p. pennsylvanicum H:: 

ot rare. — 3. P. brachyphyllum (Ric 
— 4. P. aloides H.; Eur., not r. urnig 
mer. and Ee common. — P. déntitom en) ‘6 
and ape 8. P. 


REVUE BR GIQUE 


D IT. Pogonatum Brid. 
9. P. alpinum L.; Amer. and Eur., common in alp. 
regions. — , P. brevifolium Brid.; Eur., r. — 10. P. septen- 
trionale Swartz; Amer. and Eur., r. — 11. P. Macounn 
Kindb.; Amer., r. 
HIT. Polytrichadelphus Mitt. 
12. P. Lyallii (Mitt.) Kindb.; Amer., r. 
CES IV. Eu-Polytrichum C. M. 
43. P. sexangulare Br. Eur.; Amer. and Eur., r. — 14. P. 
juniperinum H.; Amer. and Eur., common. — , P. strictum 
anks; Amer. and Eur., notr. in alp. reg. — 15 P. pilife- 
rum Schreb., Amer. and Eur., common. — 16. P. boreale 
Kindb.; Amer.and Eur.,r.— 17.P.hyperboreum R.Br.; Amer. 
and Eur., r. — 18. P.gracile Menz.; Amer. and Eur.,notr.— 
49. P. formosum H.; Amer., r.; Eur., not r. — 20. P. Behrin- 
gianum Kindb.; Amer., r.— 21. P. ohioënse Ren. et Cardot; 
_Amer., not r.— 22. P. commune L.; Amer., not common, 
Eur., common. — , P. perigoniale Mich.; Amer . and Eur., 
not common. — 23. P. conorhynchum Kindb.; Amer., r. 


2. OLIGOTRICHUM Lam. et De C. : 
A. Leaves narrow, fainily erisped when dry, subvaginant, 


ally brown. 


_ a. Leaves with short lamellæ at the back. ur 
4. 0. mERCYNICUM Ehr. Catharinea Ehr. Oligotrichum Lam. 
et De GC. Bryum incurvum Huds. Oligotrichum Lindb. 
Leaves gradually narrowed, subulate or acute, dentate above 
atthe margins and at the back; lamellæ of the upper side 
cohering, 8-19, those of the under side 3-5 near the costa. 
. Capsule suboblong, not constricted below the mouth; pedicel 
not long ; calyptra often with many hairs. Mie R 
2. O. inreGriFocium Kindb., nov. sp. Oligotrichum hercy- 
micum var. latifolium CG. M. et Kindb., Cat. of Canad. Musci. 
= Differs from the last in the leaves broader, subobtuse, 
entire, smooth at the back ; capsule thicker at the base, cons- 
tricted below the mouth, plicate when dry. à ee 
b. Leaves with long lamellæ at the back. Pie ee 
A O. auGerum Miti. ; Sulliv., icon. muse. ; Lesq. et James, 
Leaves sublinear, subulate or acute, dentate at least above 
the middle at the margins, longer than in O. hercynicum ; 
_lamellæ of the upper side 5-8 near the costa, those of the 
under side 3-5 near the costa and 4-3 near the margins. Gap- 
sule narrowly ovate-oblong or subeylindric, constricted below 
the mouth; lid rostrate ; pedicel thin and very long; calyptra 
few hairs in the upper part. 


140 REVUE pnroLogiquee 0 


= B. Leaves somewhat broad and large, cirrate-crisped when 
dry, not sheating, green ; lamellæ long also at the back; 3-6 
near the costa on the upper side, 2-3 near the costa and some- 
times 1-2 rudimentary ones near the margins at the back. 

4. O, pARALLELUM Mitt. Atrichum Mitt. ; Sulliv., icon. Mus- 
corum. Oligotrichum Kindb. mscr. 3 
Female plant : leaves sublanceolate, acute or short-acu- 
_ minate, dentate to below the middle, marked with several 
longitudinally stripes at the back, costa scarcely percurrent. 
Perichetial leaves nearly similar with a percurrent costa. 
Capsule as in 0. aligerum, but thicker ; lid rostrate; pedicel 
 somewhat long and thick; calyptra unknown. Rae 

Male plant : differing in the leaves oval-oblong and acute. 

I have received from M. E. Nyman a specimen of an Oligo- 
. trichum, probably the male plant of the present species, col- 
_ lected in Norway near the see-coast. 1 
= 5, 0. cerorayzum Kindb. Atrichum Kindb., Bull. of Tor. 
Club ; Cat. of Can. M. ii 

Differs from the last inthe leaves not striate, the upper ones 
longer-acuminate, the perichetial ones with a sull longer 
acumen, euspidate by the excurrent costa ; capsule longer; 
calyptra with very few and short hairs near the apex or nearly 
quite glabrous. 

Linkoeping (Sweden), 10 February 1894. 
* N. C. KINDBERG. 


Mousses des environs de Paris 
Obs. — Les espèces trouvées à l’état stérile sont marquées d'une + 
Gymnostomum tortile Shw. — Russy près Crépy- . 
— tenue Sch. — Vieux murs en ruine du parc de 
Marly. ae nie 
+ — calcareumN. et H. — Russy près Crépy. 
+ Eucladium verticillatum B. E.— pare de Marly. Russy près 


ds … Grépy. HS ARTE es 
Seligeria pusilla B. E. — Forêt de Vernon au-dessus de Ver 
13 nohet.. “at SHC 
Dicranum majus Turn. — Forêt de Marly près la porte de 
NS nn ae see 
+ —  spurium Hedw. — Bruyères du grand Marchais et 
de Marchais muet à Poligny près Nemours. Les 
 Fontaines-Blanches près Saint-Léger. 
+ -—  undulatum Voit. — Bois près la route de Sens à 
M Noms es ne 
Gampylopus turfaceus B. E. — Sur les troncs pourris entre le 
5  Trou-d'Enfer et la Croix-Blanche, forêt de 


REVUE RYOLOGIQUE | 


… fragilis Br. Eur. — - Bois de Verrières al bn 
| aux Bois. | 
Fissidens exilis Hedw. — Abondant sur la terre argileuse au 
sud de la butte de Bois-Gobert près Versailles. 
incurvus Schw.— Même localité, rare. 
crassipes Wils. — Sur les pierres, au bord de la 
Seine à Draveil et moulin d'Episy. 
pusillus Wils. — Sur les pierres calcaires, parc de 
| Marly et à Trianon près du pavillon de musique. 
Acaulon triquetrum Müll. — Lisière des bois de Ville-d’Avray 
à Viroflay. 
Phascum curvicollum Hedw. — Bords de la route de Sens à 
Nemours. Rochers calcaires à Russy près Crépy. 
rectum Sm. — Rochers calcaires à Russy près 


Cré ; 
or PA do Müll. — Fossés des fortifications à la 
= porte de Vitry(avec Pottia minutula). 
Pobicenun homomallum Hampe. — Laie du Rossignol, 
= forêt de Villers-Cotterets. 
— . pallidum Hampe. — Bois du Tillet près M RÉREE 
ala marginata B. E. — Sur les pierres près le pavillon de 
musique à Trianon et parc de Marly. 
FRE RTE B. E. — Murs à Cormeilles, rochers à 
Glandelles près Nemours (déjà trouvé par M. Bes- 
cherelle). k 
leucophæa Grey. — Rochers à Glandelles près 
Nemours (déjà trouvé par M. Bescherelle). 
+ Éscsiiitin lanuginosum Brid. — Vaumoise. 
É Orthotrichum fallax Sch. — La Varenne, arbres des avenues. 
— obtusifolium Sch. — Marly, arbres dés avenues. 
1 Encalypta streptocarpa Hedw. — Parc de Saint-Cloud, 
“rt Russy, de Gambaiseuil aux étangs de Hol- 
; lande (mortier des ponts). 
Ephemerum serratum Hamp. — Forêt de Saint-Germain 
Étangs de Saint- it-Hubert, Versailles. 
_recurvifolium. Dicks. — Champs. de luzerne 
V'Étang-la-Ville. ti 
maria bibernicn HT. — Russy près Grépy, rochers ca 
tr OR RES v 
à Webera carnea Sch. — Fous des prairies à Husey 
in — albicans Schp. — Bois de Montigny-l'Allier. | 
| Bryum de Sch. — Nemours, ois près la route de 
ÿens, ï 
+ Mnium stellare ie — Forêt de Vernon. # 
— Philonotis capillaris Lindb. — Forêt de Montmorency au 
_ dessus de Ut 
iichum sas BE E. — * Saint-Lèger et ontf t- 


© REVUE BRYO ie + CE | 


+ do trchtn Strictum Menz. — Marc habit à Montio 

l'Amaury, dans les sphagnum. ne 

Diphyscium foliosum Mohr.— Montfort-l'Amaury au-dessus de 

l'étang de la porte Baudet (avec Mlle Beleze). 
Saint-Léger, route du Monnereau. 
Neckera pumila Hedw.— Rocher à Vaumoise. Sur les hétress 
; parcet forêt de Fontainebleau (rare en fruct.). 
— crispa Hedw. — Russy près Crép 
Leskea polyantha Hedw. — Pare de Lou biens. 

Æ Heterocladium heteropterum B. E., var. fallax. — Sur les 
rochers siliceux, bois de Verrières, à l’ab- 
baye aux Bois. Laie des grès et de Vau- 
moise dans le bois du Tillet. Près la laie 
de la sablonnière, forêt de Villers-Cot- 
terets. 

: ùn Thuidium recognitum Lindb. — Route de Gondreville à 
Vaumoise. Fossés des fortifications à la porte 
| des Ternes. 

+ Hrsohyibéeire glareosum Bach — Saint-Léger, Mont- 

te. fort-l'Amaury, Montlignon. 

— populeum. — Sur les pierres; forêt de 
ontmorency au-dessus du Trou d'En- 

ter. Bois du Tillet près Gondreville-les- 

… Mesnuis près Monfort-l'Amaury. * 

+ Scleropodium illecebrum Schw. — Saint-Léger: Montfort 
l'Amaury (avec Mlle Beleze). Cormeilles. 

+ Eurhynchium crassinervium B. E. — Pierres calcaires 

près le pavillon de musique à Trianon. 
Pare de Marly. Forêt de Vernon à la 
fontaine de Tilly. + 

curvisetum Brid. — Parc de Fontainebleau. . 
Parc de Marly. 
tenellum. — Russy près Crépy. 
confertum. — Montfort-l ’Amaury (avec 
Mlle Beleze). 
megapolitanum Bland. — Nemours, talus de 
Ja route de Poligny. 
U ngermannia obtusifolia Hook. — Talus sablonneux et base 
des rochers ombragés près la fontaine Isa 
belle à Fontainebleau. A 
exsecta Sch. — Rocher près de la ro te de 
Sens à Nemours. Fontaines Blanches é 
Saint-Léger, talus des bois de pins. 
barbata var. Schreberi. — Rocher ombragé 
près la route de Sens à Nemours. 
_trichophylla. — Bois du Tillet près HE àla 
Me ie ge sur un rocher. ÿ 
ica Raddi. — Fentes desr 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Bibliographie. 


E.-G. Brirron.— Contributions to American Bryology, V.— 
Notes on the north american species of Weissia (Ulota), Bul- 
 Jetin of the Torrey Botanical Club, 1894, n°2; p. 68-16. 

_ Les espèces étudiées dans cette notice sont : Weïssia curvi- 
folia, Ulota scabrica, W. americana, W. coarctata, W. phylla- 
ntha, W. maritima, W. ulophylla, Ulota camptopoda, W. me- 
galospora, U. subulifolia. LE , 


- J.-B. Jack. — Stephaniella paraphyllina, nov. gen. Hepa- 
_ticarum (Hedwigia, 4894, n° 1, p. 11-14 et 1 pl.). 
Ce genre est créé pour une Rite récoltée par Loreniz 
en 1873 dans les Alpes qui séparent la République Argentine 
… de la Bolivie, en voici la diagnose : 
. Planta parva, terricola, apice sæpe purpurascens, cæspites 
humiles confertissimos formans. Rhizoma pro plantæ magni- 
tudine maxime evolutum, radiculis brevibus instructum, e 
caulis pagina posticaortum, in terram descendens ibidemque 
ramos horizontales numerosos proferens subinde ramulis se- 
 cundariis erectis et squamuliferis ad lucem adscendens,denique 
sl Sn Y excurrens. : A 
aulis usque ad 4 mm. longus, radiculis longis arcte 
repens, 4 more simplex, rare apice furcatus vel e latere ra- 
mosus. Folia succuba, basalia parva rotundata apicem versus 
_sensim accrescentia, dense imbricata, latissime reniformia, e 
basi postica radiculas ramosas proferentia, erecta, valde con- 
cava, antice ubique conchæformiconniventia caulemque 
omnino obvelantia. Gellulæ foliorum marginales 10 X35 & lim- 
bum distinctum formantes, reliquæ 17 X95 y, parietibus versus 
basin folii minus — superne valde incrassatis, hyalinæ, fere 
_vacuæ 1. e. granulis chlorophylliferis nullis. Superficies antica 
caulis et foliorum dense paraphyllifera; paraphylla foliorum 
vel simplicia, fliformia vel (rarius) foliiformia, lanceolata, 
acuta ; alia caulina persæpe in pede paucicellulari verticillatim 
_ aggregata, filiformia ; omnia maxime chlorophyllifera, dense 
aggregata et cavitatem interfoliarem usque ad apicem foliorum 
confertissime replentia. Reliqua desunt. er 


JS. Breipter.— Die Lebermoose Steiermarks. Eine systema- 
tische Zusammenstellung der bisher aufgefundenen Arten mi 
Angabe ihrer Verbreitung (Separat-Abdruck aus den Mitthei 
lungen des naturwissenschafilinchen Vereines für Steiermark. 
Jahrgang 1893). Tirage à part de 104p. eur 
.Get important catalogue contient l'énumération de 171 es- 
ces avec l'indication de toutes les localités connues dans la 
partie des Alpes de RE Centrale comprise dans la Styrie, 
a Carinthie, Salsbourg, le Tirol etle Voralberg. L'auteur 


Rp REVUE BRYOLOGIQUE 
donne aussi la liste des publications où l'on trouve des ren- 
seignements sur les hépatiques de cette région. nu 

E. BESCHERELLE.— Contribution à la Flore Bryologique du 
Tonkin, 3° note (Bulletin de la Société Bot. de France, 1894, 
p.p. 77-86). ue 

Ce mémoire contient 37 mousses récoltées au Tonkin par le 
père Bon. Voici la liste des espèces nouvelles dont l’auteur 
donne une description . Trematodon microthecius. Conomi- 
trium faniense. C. aggestum. Fissidens dongensis.Desmatodon 
tonkinensis. Barbula sordida, B. scleromitra. Bryum balano- né 
carpum. Mnium voxense. Eriopus Bonianus. Anomodon tonki- 
nensis. je 


_F. Camus. — Nouvelles glanures bryologiques (Bulletin de la 
_ Soc. Bot. de France, 1893, p. 361-366). né el 
Citons quelques-unes des espèces rares : Microbryum Floer- 
keanum, à Charenton, Weisia mucronata, à la bruyère de 
Sèvres. Dicranum flagellare, forêt de Marly. Gonomitrium 
-Julianum, talus de l'île des Cygnes. Barbula marginata, à 
_ Billancourt ; B. rigida, fossés des fortifications à la Râpée ; B. 
Brebissonii, à la Rapée. Cinclidotus riparius, Compiègne. 
… Webera cruda, Lardy. Mnium stellare, forêt de Marly. Sclero- 
pre caespilosum, la Râpée. Hypnum Patientiæ, forêt de 
arly. Sphagnum medium, Fontainebleau, Lophocolea minor. 


H. W. AR\ELL.— Moss-studier. ; : 

_ Cette brochure de 16 p. est extraite de je ne sais quel re- 
 Cueil, le tirage à part ne l'indique pas. — L'auteur fait une 
_ revue des espèces suivantes : Jungermania atrovirens, J. mar- 
chica. Catharinea angustata. Pohlia sphgnicola, P. proligera, 
_P. annotina. Tortula stellata. Amblystegium (Hypnum) 

Richardsoni. Ambl. cordifolium var. coloratum ; voici la des- 
cription de cette variété nouvelle : Duplo robustius, inferne 
rubrofuscum, superne nilidum et flavoviride, fere simplex, 
foliis remotioribus, semipatentibus, longioribus, nervo sæpe 
rubro, textura cellulari foliorum densiore : Colore et nitore 
Richardsoni in memoriam referens. 


J. Amanx.— Woher stammem die Laubmoose der erratischen 
Blôcke der schweixerischen Hochebene und des Jura ? (separat: 
abzug aus den Berichten der schweizerischen botanisch 
Gesellschaft-Heft IV, 1894. 12 p. MR LRU 
. L'auteur indique, par région (région alpine, rég. subalpine, 
elc.),les mousses qui croissentsur les blocs erratiques classée 
dans l’ordre suivant : espèces qui évitent le calcaire, espè 
indifférentes, espèces spéciales au calcaire. | 


R. Mévacer. — Herborisation aux environs de Laigle (Orne) 


no REVUE BRYOLOGIQUE : RÉ T ER 
Bulletin de la Soc. Lin. de Normandie, 1893). Tirage à part 
de 21 p. | vie 
L'auteur s'est occupé plus spécialement de phanérogames, 
cependant il cite un certain nombre de mousses : Trichocolea 
tomentella, Pterygophyllum lucens, Polytrichum strictum 
près de l'étang du Bois-Marot. — Dicranum majus, D. pellu- 
cidum, D. rufescens ; Hypnum strigosum, H. rivulare dans les 
_sapaies de la Hauterie et du Fontenil. — Le Preissia commu- 
tata entre le premier et le deuxième étang du Buseau. 


- Nécrologie ( 


 Ricnarp SPRuCE, décédé le 28 décembre 1893, à l’âge de 
76 ans, était très connu des botanistes par ses voyages et ses 
ouvrages. 

: Fils d’un maître d’école du village de Ganthorpe (Yorshire), 
il montra de très bonne heure un goût prononcé pour la 
Botanique. 
En 4837, ayant à peine 20 ans, il publiait une liste de la” 

‘lore Fe district de Malton (List of the Flora of the Malton 

sinell mu DNA | ue. 

Professeur de mathématiques au collège de York pendant 
quelques années, il explora pendant ses vacances Eskdale, 
_ Teesdale, Killarney et d'autres districts, s'occupant plus spé- 

cialement des mousses et des hépatiques dont 1l découvrit un 
certain nombre d'espèces nouvelles qu'il décrivit dans the 

Phytologist, the Transaction of the Bot. Society of Edinburgh 
et The London Journal of Botany. à 
En 1845, Spruce se rendit dans les Pyrénées qu'il explora 
… pendant 10 mois ; il y fit d'importantes découvertes en espèces 
rares ou nouvelles de mousses et d’hépatiques. Il publia des 

exsiccata de mousses des Pyrénées et le catalogue de ses 
récoltes avec description des nouveautés dans The Annals 
and Magazine of Natural History, 1849. FREE 

Sa santé délicate exigeant un climat plus chaud et plus égal 
que celui du Yorkshire, il se décida, sur les conseils et avec 
l'aide de William Hooker, de visiter les vallées de l’Amazon 
comme botaniste collectionneur ayant pour but, si c'était pos- 
sible, d'atteindre les sources de l’Orénoque et les vallées 
orientales des Andes, districts dont les richesses avaient été 
indiquées par les explorations de Humbold et Bonpland a 
commencement du siècle, mais qui n'avaient pas été visitées 
depuis. Il fut puissamment aidé par M. Bentham qui & 
chargea de diviser et de distribuer, à leur arrivée en Angl 
terre, les plantes sèches à tous les souscripteurs. Ce même 
botaniste décrivitla plupart des espèces nouvelles de phanéro 


ga 
ti 


n'en parlerai donc pas. 
Rentré en Angleterre, à la fin de mai 1864, fatigué et 
malade, il lui fut impossible de travailler au microscope pen- 
dant une quinzaine d'années. L'état de sa santé le força à 
faire étudier ses plantes par d'autres botanistes : Bentham, … 
- Hooker et Baker, Mitten, Leighton, Berkeley, etc. Il se réserva 
Cependant sa famille de prédilection, les hépatiques, qu'il 
publia, sous le titre de Hepatiæ Amazonice et Andinæ dans 
les Transactions of the Bot. Soc. of Edinburgh, 1885. ; 
Je dois citer un autre ouvrage important de Spruce : 
Palmæ Amazonicæ, formant le vol. XI de la série botanique 
du Journal of the Linnean Society. On lui doit aussi plusieurs 
_ mémoires très intéressants sur les mousses et les hépatiques; 
ils ont été publiés dans cette Revue ou analysés à l'époque de 
- leur publication. ; ER te 
__ À son retour d'Amérique, Spruce passa quelques mois à 
Londres et alla ensuite habiter à Hurstpierpoint, près de 
M. Mitten qui décrivait ses mousses. Il y resta 2 ou 3 anset 
Se décida à s'établir dans le Yorkshire, où un cottage lui était 
offert dans les propriétés de Castle Howard; ses faibles res- 
Sources lui permettaient d’y vivre plus confortablement que 
partout ailleurs. H avait perdu une grande partie de sa for- 
lune dans la faillite d’une maison commerciale de l'Equateur, 
Le gouvernement anglais lui faisait une petite pension en 
reconnaissance des services qu’il avait rendus aux plantations 
de Quinquina des Indes qui provenaient de son voyage dans 
les Andes. Il résida d'abord à Welburn et ensuite à Coneys- 
 thorpe, où il est mort. ni É 
Malgré le mauvais état de sa santé, Spruce à travaillé beau- 
_£Oup. Il écrivait ordinairement au crayon, la plume le fatiguait 
trop. Dans sa dernière lettre, il me disait : J'ai 75 ans passé 
& suis sans force, seulement les yeux ne me manquent pas. 
1 quelques dernières paroles à dire sur les hépatiques, mais 
Je ne sais si j'aurai le courage de les compléter. 
pruce était célibataire; il a désigné pour son exécu 
éSlamentaire son vieil ami et voisin M. B. Slater, de Malto 
A Ann à 0 14 ou DIRE 
e perds en Spruce un de mes meilleurs collaborateurs etun 
rrespondant des plus bienveillants. r # ne 0e 


4 


Nouvelles. 
Collections à vendre: : 
M. D. PigrRaT, naturaliste distingué des Hautes-Vosges, 
étant mort le 20 novembre dernier, sa famille met en vente 


ses collections. Elles comprennent entre autres les séries 
suivantes : 


4° Mousses de France. La plupart déterminées par MM. Has- 
_notet Boulay. 440 espèces. 


2% Hépatiques de France, 80 espèces. 


. Ces collections très soignées sont en parfait état de conser- 
_vation. Il y a aussi de grandes quantités de doubles à vendre. 
Pour les conditions, s'adresser à M. P. PierRar, ornitho- 
_Jogiste, aux Plateaux de Gerbamot, par Vagney (Vosges). 


MM. Bouray, professeur, rue de Toul, à Lille (Nord), et 
 Bouiy pe Lespaix, rue Emmery, à Dunkerque, annoncent, 
sous le titre : RuBI PRÆSERTIM GALLICI EXSICCATI, la publication 
d'exsiccata de Rubus. — Chaque part, ou numéro, compren- 
dra deux segments avec feuilles de la tige de première année, 
deux rameaux florifères ou, mieux et autant que possible, un 
rameau florifère normal et un rameau fructifère, des pétales 
(3-4) séchés soigneusement à part et collés sur une languette 
ou contenus dans un sac de papier, une étiquette imprimée. 
Le prix de chaque série de 50 numéros avec texte descriptif 
est RAC 25 francs," PS. de. 
Les collaborateurs qui voudront bien leur aider de leur 
concours recevront gratuitement chaque série de 50 numéros 
_ en échange de 150 parts d'espèces convenues d’avance et 
recueillies au moins à 25 exemplaires chacune. Chaque espèce 
préparée à 25 exemplaires sera comptée aux collaborateurs, 
en déduction du prix de la série de 50 espèces d’après la 
_ même proportion ou par des arrangements particuliers 
_ l'amiable. : 
. Pour tous les renseignements ultérieurs, on est prié de 
s'adresser à l’un ou à l’autre des auteurs associés. 


Le D° Boxarows, villa Béra, montée de Saint-Maurice, à 
Nice, désirerait recevoir des mousses en échange de phanéro- 


games et de mousses des Alpes-Maritimes. 


” La 13° livraison de MusCoLoGIA GALLICA (Hypnum) par 
Renauld et Husnot paraîtra eu juin. ie 


Le Mans. — Typographie Edmond Monxoyen. 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT Tous LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du n° 4 

Sur la nomenclature des Hépatiques. SrepHani. — Les Harpidies de 
Belgique. Graver.— Liste des Hépatiques d'Eure-et-Loir. Doux. — 
Catalogue des mousses des environs d'Orléans. Du GoLomBiER. — 
Bibliographie. — Nouvelles. : + rs 


La nomenclature des Hépatiques. 


le 


REVUE BRYOLOGIQUE 


arranger à la manière du congrès de Gênes, en conservant 
simplement les noms usuels depuis 50 ans — la priorité 
des noms. | : 
Mis devant cette question nous nous trouverons d'accord, je 
crois, avec la plupart des propositions de M. Le Jolis. 
Ce sont seulement trois noms où je ne puis pas m’arranger 
avec lui : 
1° Alicularia. — Pour ce genre est proposé le nom Meso- 
phylla de Dumortier qui le nommait Alicularia en 1834, après 
lavoir nommé Mesophylla en 1822; puis en 1835 il le 
_ changea encore une fois en Mesophylla et en 1874 encore une 
fois en Alicularia. Comment donc accepter ce nom Mesophylla, 
qui quatre fois changea d'espèces! Aussi serait-il contraire à 
US définitive de Dumortier en 1874. 
2° Mastigophora forme autrement une section du genre 
Sendtnera (Synopsis Hepat., p. 241). M. Mitten, en 1867, 
en fit un genre (Hooker, Handbook of N. Z. Flora, p.752). Le 
Jolis revient au nom Sendinera Endlicher pour ce genre. Il me 
paraît impossible d'employer le nom Sendtnera pour un genre 
_ quelconque; il a été déjà employé pour trois genres différents 
_£t ce serait « produire des erreurs, des équivoques et jeter la 
Confusion dans la science » si l’on voulait l'adopter. | 
3° Ptilidium. — Ce nom est le plus vieux. Dumortier en 1831 
écrivit encore Jungermannia ciliaris! Ce n’est qu’en 1835 qu'il 
 adopta le nom Blepharozia et c'est encore un genre composé, 
contenant aussi le és, arte Woodsii. Si M. Le Jolis dit : 
(en 1883 Nees inventa le nom Ptilidium pour le substituer à 
Blepharozia, tout en adoptant la délimitation du groupe faite 
par Dumortier deux ans auparavant », qu'il me soit permis 
de répondre que c’est une erreur. Nees inventa le nom seule- 
ment pour le Ptilidium ciliare; il a donc bien limité le genre, 
en éliminant le Mastigophora Woodsii, qui figure chez Dumor- 
tier (en 1851, en 1835 et même en 1874). La bonne délimita- 
on n'est donc pas chez Dumortier! | 


Je regrette que nous ne puissions pas commencer la nomen- 


< clature avec Montagne et Nees; c'est avec ces deux noms que 
_ les études vraiment Scientifiques commencent. 2 


… 


STÉPHANI. 


Comme on le verra, les mousses de 
e nouvelles recherches en Belgique : 
que toutes les espèces proprement 


pays, 
peuvent s’ y rencontrer me paraît oin d ‘être puis 
Les espèces et variétés mentionnées ici ont & 
ar MM. Delogne, De Keyser, H. Van den Broeck, G 
J. Cardot et par moi-même. J'ai ajouté celles que M. Cardot 
trouvées aux environs de Slenay. eee comme étant à 
rechercher en Belgique. : 


* 4. Hypnum puits Fa 


 apnun fluitans L. 
= 8. exannulatum (Gümb.).. 
a. typicum San. 
: Prairies marécageuses : Louette- Saint. Pierre, Rent 0- 
nèche (Namur). — Gravet; Rochehaut ramené be 
— Delogne. — Assez commun en Ardennes. e.2t 
 Hypnum fluitans L. 
_ $. exannulatum (Gümb.).. 
a. typicum San. 
_ *#* famigatum San. 
: Marais tourbeux : Willerzie (Namur. — Gravet. 
_ Hypnum fluitans L. 
= 8. exannulatum (Gümb.). | 
a. typieum San. 
*** purpurascens Sch. 
É die humides : Louette-Suint-Pièrre (Namur. - _ - Graver. 
© Hypnum fluitans L. A : 
= B. exannulatum (Gümb.) 
Mod acutum San. Se 
Prairies marécageuses : Louette-Saint-Pierre. — — C 
Hypnum fluitans PS A En ei 
y: aurantiacum San. : ; 
a. falcatum Sch. LE 
Lieux humides : Louette-Suint-Pirre. - — - Grave 
Hypnum fluitans L. se : 
+ aurantiacum Sa 


pate 
lypnum faftots D: En 
à. amphibium San. 
_  g. Gravetii San. in lite. La 
Mare à Calmpthout (Anvers). — Van den Brœck. 
ui dome fluitans L. 
. Ô. amphibium San. 
1. dolichoneuron San. 
Dans les eaux : Louette-Saint-Pierre. — Gravet.… 


2. H ypnum intermedium Lindb. 


Hyprum intermedium Lindb. 
__æ. verum San. | 
Prairies marécageuses : Prouv , Cbiny, Daverdisse (Luxe 
LA belge). — Delogne et ravel : Bergh (Brabant). 
À Li FAR ESS 
Hypnum intermedium Lindb. 
«. verum San. 
me remotiusculum San. nn 
-fonds D. à Ettoien (Anvers). 


Ne imondées en. hiver, à Vas- 
an den Brœck. 


; "de in uncinatum fa 
he» uncinatum Hedw. 
 $. Suelum San. 
Ru "* medium, San. te Fe Let 
Rochers moussus et humides : °ux Luxem z belge 
logne et Gravet. ne \ : gui Pa 
num uncinatum Hedw._ " 
2 pe ,suetum San. 


MR Hyprum duncum | 
ns aduncum 
4. Blandowii San 


A Clay, 
dinette près de Stenay ue —- “Cardot 
 Hypnum aduncum L. 
æ. Blandowii San. e à 
_ d. intermedium Sch. 
Mare à Anvers. — Van den Brœck, 
Hypnum aduncum L. 
8. pseudofluitans San. 
b. Vaillantii San. 
Dans uné mare sur l'Oxford Clay, ferme ds ka Jardinet 
près de Stenay (Meuse). — Got 
 Hypnum aduncum L. 
8. pseudofluitans San. 
b. Vaillantii San. 
* paternum San. : 
_Fossés à Austeuewell (Anvers). — Van se Brauk.. 
Hypnnm aduncum L. : die 
$: pseudofluitans San. 
D Vaillantü San. l 
* paternum San, is 
+++ Mildeanum Se 
_Fossés à Deurne (Anvers). — Van den Brœck. 
 Hypnum aduncum L. ". 
 pseudofluitans San. t 4 us 
Pas , Vaillanti San. 
* paternum San. 
EE Mildeanum San. 
| ++ malacophyllum San. 
Fee du Havré, Stenay cer —  Gardot, Forme 
CHE MR 0 
Hypruum aduncum Lis: 
Be pseudofluitans re 
D. Vaillantii San. 
Re ess que NT CU ie à LONEnE 
n. + affine San. % Mona loire 
Bois des Vanneaux à Bios (Hainaut. — Loche 
— Forme nouvelle. DTA es 


 Hypnum L 
hs Fosse San. 
c. Kneiffii Sch. 


Au bord de la route d'Orval à Valensart (Luxembourg à 


_ belge). — Cardot ; sur la vase d’un étang à Louette-St-Pierre 
- (Namur). — Gravet ; endroits humides le long de la route de 
= Welkenraedt à la Maison Blanche, Goë (Liège): — CG. Roemer; 
_sur la vase au bois des Vanneaux à Blicquy (Hainault). — Lo- 
chenies; Destelbergen (F1. orientale). — De Keyser; vallée 
humide entre les dunes entre Heyst-sur-Mer et Knocke (QE 
ODrRas) — Van den Re 
 Hypnum aduncum. L. 
. à. molle San. 
a. Wilsoni San. 
**#%** hamatum Sch,! 
(H Hypr num lycopodioides Schvr. Gravet, Bryotheca Belgica, Rec 


Marais à Exaerde (F1. Orientale). — De mi 
Hyprum aduncum L. 
e. legitimum San. | HR 
d. teum Sch. js 
que dineri var. Wilsoni Sch. Gravet, Bryothèca Bel. “ 


246). - 
ar is à Exacrde (EL. Orientale). — De Keyser. 


5. Hyprum lycopodioides Schu . 


 Huprum Ropouioues Schw. 
TE ù AE NE 
LE arais à Zundert ollande , près de là fron ge. 
Van den Broeck. PE Se pts Sr 
Hyprum lycopodioides Schw. 
6. vernicosum (Lindb. em. 
| Prairies marécageuses, marais : Corbion, Rue (Luxem- 
bourgbelge).— Delogne: LouetteSt-Pierre, Nafraiture (Namur). ” 
— Gravet; Hollain (Hainaut). — Lochenies; Wortel, Gheel, 
Turnhout, entre Meir et Minderhout (Anvers). — Van. as 
3roeck. — PFORSBIESAnE assez répaudu . 


 Hybrides. 


; Pypram um fit uitans X aduncum Sat: 
ibium San. ra 


“Fois Fe Hautes Fa »s (Liège). ui G Roemer ; marais 
hooten (Anvers). — Van den Broeck. ; 
peur X aduncum at at 


5 REVUE BRYOLOGI( 

8. dubium San. Se CT Re en à 
Bruyères inondées aux bords d'une mare à Calmpthout 
(Anvers). — Van den Broeck. LAS tipo 
 Hypnum fluitans X aduncum San. 

y exannulatum San. 

** occullum San. 3 
Prairies marécageuses : Louette St-Pierre (Namur). — 

Gravet. Li 
L'opinion du D" G.Sanio au sujet du Hypnum Lycopodioides 
Schw. est inadmissible, comme Mr Renauld l’a démontré par 
l'examen de l'échantillon original de Schwaegrichen. Quant 
aux formes hybrides citées dans cette note, elles sont fort dis- 
cutables; sans doute l'hybridité est possible dans les Harpidies, 
_ mais elle n’est pas prouvée, et, dans le cas dont il s'agit ici, elle 

ne repose que sur une hypothèse. x Et 


F. GRAVET. 


Liste des HÉPATIQUES 
du département d'Eure-et-Loir. 


Jusqu'ici aucun botaniste n'avait encore recherché les 
Hépatiques de notre département. Depuis 7 ou 8 ans que je le 
parcours, j'ai pu y recueillir une soixante d'espèces environ, 

dont voici la liste : , Ê 


Ha iaue 
Hépatiques à feuilles. 


4, Sarcoscyphus emarginatus Boul. AR. — Sur les grès 
St-Denis d'Authou et sur la terre à Dangeau, La 
Croix-du-Perche, Senonches. et. 
2, Sarc. Funckii Nees. TR. — Bois de Dangeau. 
3. Alicularia scalaris Corda. — R. Dangeau, F 
..... Forêt de Longny. SR 
4. Southbia hyalina T. Husn. — R. Dangeau, Senonches. 
= 5. Plagiochila asplenioides Dum. — G. mais ordinairement 
stérile ; fertile dans les vallées de la forêt de Senonches. 
6. Scapania compacta Dmt.— AR.- Dangeau, Frazé, Gu 
péreux, sur la terre; St-Denis-d'Authou, sur les 
rochers: très fertile. a ue di 
7. Scap. undulata Dmt. — TR. — Commun mais stérile sur 
les pierres des vallées de la forêt de Senon hes. Cou 
 dreceau-{Bois de Morissure). 
8. Scap. irriqua Dmt. — TR. Etang tourbeux dans la 
." forét de Senchches; SEnIe,: 2" te 
9. Scap. nemorosa Dmt. — C. mais ordinaire 


REVUE BRYOLOGIQUE 


et propagulifère ; çà et là fertile dans le bois de 
Dangeau et dans la forêt de Senonches. 
+40. Scap. curta Dmt. — AR. —Guipéreux, Dangeau, forêt 
de Senonches, La Croix-du-Perche ; stérile. 
11. Jungermannia albicans L. — TC. ; la variété taxifolia 
Nees à La Croix-du-Perche. 
12. J. obtusifolia Hook. — TR. — Guipéreux. 
13. J. exsecta Schm. — AR. .- Stérile et propagulifère: 
Guipéreux, Raizeux près Epernon, Châlo-St-Marc, 
 St-Denis-d’Authou. 
44. J. Taylori Hook. — AR.— Type et var. anomala 
de Hook. : Forêt de Senonches, St-Denis-d’Authou, La 
Croix-du-Perche, rs” 
J, crenulata Sm.— AC. — Type et var. gracillima Sm. 
J. Schraderi Mart. — Var. undulifolia Nees. — TR. 
Tourbière dans la forêt de Senonches où elle est rare. 
M.L. Corbière, qui a déterminé cette espèce, m'écrit : 
_ « C’est probablement la première fois que cette belle 
variété est trouvée en France. » 
J. inflata Huds. — Var. Laxa Nges. — Cephalozia 
_obtusiloba Dmt. — TR.-— Tourbière à St-Denis 
__ d’Authou. pote à 
. J. ventricosa Dicks. — R. — Le type rarement fertile 
sur les rochers à St-Denis-d’Authou; la sous-variété 
‘ minor Nees à Guipéreux. 
49. J. bicrenata Lindb. — CC. is 
20. J. intermedia Lindb. — AR. — Commune aux envi- 


rons de Chartres sur la terre et les toits de chaume 


à Lèves, Luisant ; plus rare dans le reste du dépar- 
tement, à Dangeau, Marboué, Manou. 
21. J. incisa Schrad. — TR. — Stérile et propagulifère à 
ee Frazé et dans la forêt de Senonches. 
_ 22. J.attenuata Lindb.—TR.— Rochers àSt-Denisd’Authou 
es où elle est commune mais stérile. ie 
23. J. Starkii Nees. — AR. — Sur les rochers siliceux à 
Dangeau, Guipéreux; sur les toits de Chaume à 
. Lèves ; sur la terre à Luisant. | à 
24. J. divaricata Nees. — C. de 
25. J, bicuspidata L. — CG. As An 
26. J. connivens Dicks. — AR. — G. dans les tourbières: 
: Guipéreux, La Croix-du-Perche, St-Denis d'Authou, 
forêt de Senonches, Combres, ete. ne 
27. J, Turneri Hook. — R. — Çà et là dans le bois de 
__ Dangeau et la forêt de Senonches.. a 
28. J. dentata Sn —TR.—à Dangeau où elle est sté- 
rile et propagulifère. — La plante que j'ai trouvée a 
les feuilles de J.Turneri avec degrandsamphigastres à 
_un seul lobe denté comme les feuilles ; mai . iges 


REVUE BRYOLOGIQUE 5 
sont dressées et les feuilles souvent divisées jusqu’à 


la base. k ë 
29. J. setacea Web. — AR. — CG. dans les tourbières: 
Guipéreux, La Croix-du-Perche, St-Denis d’Authou, 
forêt de Senonches, Manou, Gombres, etc. SE 
30. J. trichophylla L. — TR.— Vieux troncs dans le bois 
de Dangeau où il est assez rare. mi. 
31. Odontoschisma Sphagni Dmt. — AR.—Guipéreux où il 
fertilise, forêt de Senonches, St-Denis d’Authou, 
. Manou, Frétigny. VUS 
32. Lophocolea bidentata Nees. — TC. — rarement fertile ; 
fertile à Senonches, aux environs de Chartres et à 


Epernon. ee 
hu- LS 


33. L. Hookeriana Nees. — TR.— Vieux murs calcaires 
mides à Frazé. Hu 
34, L. minor Nees. — R. — Stérile et propagulifère à 
_ St-Prest, Lèves, Montboissier et Ghâlo-Si-Mars. 
35. L. heterophylla Dmt. — GC. fut 
36. Chiloscyphus polyanthus Corda. — AG. — La variété 
rivularis Lindb. TR. à Combres, St-Denis d’Authou, 
Frétigny. : A 
37. Calypogeia Trichomanis Corda. — G. mais ordinaire- 
: érile, Assez communément fertile dans la 


42. Madotheca lœvigata Dmt. — R. 
d'arbres dans la fo 


Lejeunia llitolia Lib. — AR. — Sur les 
k Das an arte, et à Thivars; sur les rochers à 
St-Hilarion (fertile) et à Epernon. 
L. minutissima Dmt. — TR. — Sur les hêtres dans la 
forêt d ÉnrbeesRl de os a 
Frullania dilatata Dmt. — TC. 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


41, F, Tamarisci Dmt. — C. — fertile sur les rochers 
des bords du Loir près Marboué et sur les arbres 
dans la forêt de Senonches. 

Fossombronia cristata Lindb. 

F. Dumortieri Lindb. 

F. pusilla Dill. — Dangeau. #3 
-_ Je ne puis actuellement indiquer le degré de fré- 
quence ou de rareté de ces espèces. METRE 


| IT 
Hépatiques à thalle. 


Metxgeria furcata Dmt. — C.'— Fertile dans la forêt 
de Senonches et à La Croix-du-Perche. 
Aneura multifida Dmt. — AC. — Sur la terre humide 
des talus et dans les fossés tourbeux. 
A. pinquis Dmt. — C. — Fertile ça et là. 0 
Pellia epiphylla Corda. — R. Forêt de Senonches, Gui- 
péreux près Epernon. ne. 
P. calycina Nees. —C. RE 
Lunularia Dillenii Le Jol.— R.—St-Hilaire-sur-Yerre, 
serre à Chartres. CRE fa 
Marchantia polymorpha Lin. — AC. 
Dee conica Corda. — G. maïs stérile. 
9. Reboulia hemisphærica Raddi. — TR. — Dangeau. 
. 10. Arthoceros lœvis L. — R. — Bois de Reuse, Lèves. 

A1. Targionia hypophylla L. — TR. — Epernon. 
12. Sphærocarpus terrestris Sm. — R. — Lèves, Dangeau, 
res Bois de Reuse près Illiers. | 0 
__ d’ai étudié attentivement le développement de cette plante, 
_ etje l’ai trouvée constamment dioïque: les anthéridies sont 

probpies par des involucresabsolament comme les archégones. 
a Seule différence est que les involucres à anthéridies sont 
relativement allongés et renflés à la base, tandis que c’est le 
contraire qui a lieu dans les involucres à archégones, quand les 
capsules sont développées. - ie 
43. Riccia glauca L. TC. À DRE TOURS Fe 
Les bords membraneux et hyalins des lobes de cette 
espèce sont formés par de petites écailles imbriquées que l’on 
voit facilement avec un peu d'attention, elles naissent sous 
forme d’une lame unique au sommet des lobes; puis ceux-ci 
_s’accroissant, la lame se casse dans sa partie moyenne pour 
former les deux séries d'écailles latérales : c'est d’ailleurs ain- 
si que se forment les écailles des Riccies qui en possèdent. 
414. Riccia fluitans L.—R. — Mares du Bois de Reuse, Sau 
meray,Aqueduc de Louis XIV PE (stéril 


Éikitens des mousses . 
rencontrées aux ‘environs d'Orléans k 
dans un rayon de huit à dix kilomètres. 


4. Gymnostomum microstomum Hedw. 
Weisia viridula Brid. 
Dicranum heteromallum Hedw. 
—  scoparium Hedw. 
—  undulatum B. E. Forêt de Chanteau. 
Campylopus fleæuosus Bridel. 
Leucobryum glaucum Hampe. 
Fissidum exilis Hedw. 
—  bryoides Hedw. 
taxifolius Hedw. 
—  adiantoides Hedw. 
142. Phascum cuspidatum Hedw. 
148. cavifolia Ehr. Bord de à: Hs ps de La Cha 
_ pelle. 
4° Pottia truncata B. E. Fa 
45.  —  intermedia Pdrus 
46. —  lanceolata Müll. 
17. Didymodon luridus Horn. Bord de la _—. près du Le à 
de Vierzon. se 
48. Ceratodon purpureus  Brid. : 
19. Pleuridium subulatum B. E. 
20. Trichostomum rigidulum Sm. RRR. Bord de la Loire, 
en amont du pont de Vierzon. 
21. Rarènle unguiculata Hedw. 
22. vinealis Brid. 
_ revoluta Schw. 
_convoluta Hedw. 
muralis Hedw. D DRAM jm 
— subulata Hedw. Bois de l'Hermitage ; ; bois du 
1 de la Source. à 
papillosa Wils. Quai de la Madeleine. 
… lœvipila Bri id. ' A 
… ruralis Hedw. AR. À SN 
intermedia Brid CG. 
1 ruraliformis Besch. Dunes de la rive gau 
4 htôire, à | 
32. Grimmia apocarpa dd: : 
 — orbicularis B.E. 
_ pulvinata Sm. Hi 
 leucophœæa Gray. R.R R. À St-Marceau. 
—  commutata Hubn. R. A Fleury. 
37 Rhacomitrium canescens Brid. Dunes de la ri gauche à 


L L 


— 
_ 


88. Zygodon tete Brid ; Bois à peupliers sur les bords 
de la Loire, à La Chapelle. 
+ Orthotrichum crispum Hedw. R. Forêt de Chanteau. 
Lyelli H.et RUE C. | 
leiocarpum B E. 
“affine Schr. 
pumilum Swartz. 
diaphanum Schr. 
Orthotrichum anomalum Hedw. 
Physcomitrium fasciculare B. E. .Gà et là dans 
champs. 
Funaria hygrometrica Hedw. 
 Bryum pendulum Hornsch. RR, A la Foulonneric. 
argenteum L. 
CPE W. et M. 
cæspititium L. 
capillare L. 
É: pseudotriquetrum Schw. RR. A la Foulonnerie 
| Mniten affine Schw. Bois du château de la Monnaie. 
—  punctatum L. Prairies des bords du Loiret. 
Aulaconmiu palustre Schw. Tourbières de la to ‘Or- 
hédns. 
 Bartramia fontana | Brid. RR. A la Foulonneric. 
_ pomiformis Hedw. 
Airichum undulatum P. B. 
 Pogonatum nanum P. 
: Polytrichum formosum Hedw. 
_ piliferum Schr. 
— Juniperinum Hedw. Sologne. 

Foninlis antipyretica L. Dans la Loire, à La Chapelle. 
. Neckera complanata B. E. À. R. For Lines À : 
Homalia trichomanoïdes B. E. Rae 
_Leucodon sciuroïides Schw. Fe 
: Leskea polyantha Hedw. CC. sur ile vieux ceps de vigne 

_ Leskea sericea Hedw. 
… Leskea polycarpa À. C. à la base du a Popalts nigra 
F CN ré À. et Fa 


myu) rum : Brid. Et 
Tige the iscinum B. E. 
you arte Huds.… 

albicans Ne 


striatum Schreb. 

piliferum Schreb, 

prælongum L. 

Stokesi Turn. 

confertum Dicks. R. Bois de r Hermitage 

murale Hedw. R. R. Re 

rusciforme Weïs. Bords du Loiret; Chantéab. 

serpens |. 

fluviatile Sw. Dans la Loire, à La Chapelle. 

riparium L. 

intermedium Lindb. 

cupressiforme L. 

fiicinum L. R. Bord de la Loire, à Saint- 
Marceau. 

molluscum Han. R.R. Forêt de Chanteau. 

cordifolium Hedw. Prairies du Loiret. 

cuspidatum L. 

Schreberi Wild. 

purum L. 

splendens Hedw. 

squarrosum L. 

triquetrum L. 


Addenda 


“Main undulatum Neck. AC. 
7 Physcomitrium ericetorum B. E. — Bois de la Foulonnerie. 


Espèces récoltées par M. de Goincy, aux environs de Mon- 
targis . 
Pottia minutula, Cinclidotus fontinaloides, Ephemerum ser 
ratum, Physcomitrium piriforme, Polytrichum gracile, Fon- 
tinalis squamosa, Antitrichia curtipendula, Hypuum pumilum 


M. pu Gorobies. 


AR RAALES 


Bibliographie. 


Muscologia gallica, 13° livraison par RENAULD et Rd 
p. 381-419 et pl. 106-115. 
_ Cette livraison contient les espèces suivantes : 
fluitans et ae H. À dé the H. revol n$ 


EVUE BRYOLOGIQU 


Vaucheri, H. arcuatum, H. pratense, H. Bottinii, H. Halda- 
nianum, H. nemorosum, H. Lorentzianum, H. molluscum, 
H. Crista-castrensis, H. palustre et polare, H. ochraceum, H.. 
eugyrium, H. alpestre. , su 


_ Læous. — Remarques sur la Nomenclature Hépaticologique 
- (Mémoires de la Société des Sciences Naturelles de Cherbourg, 
tome XXIX, 1894, p. 405-182). Tirage à part de 18 p., en 
_ vente à la librairie Baillière, 3 fr. vi 

Cet ouvrage est le résultat de très nombreuses et conscien- 
_cieuses recherches bibliographiques. On ne peut résumer en 
none lignes un tel livre ; il doit faire partie de la biblio- 
thèque de tous ceux qui s'intéressent aux questions de nomen- 

lature. ; 
Ti 


_Brorerus (V. F.). — Musci novi papuani. (Botanische 
Jahrbücher XVII, n° 5). ja a 
Cooe (C.). — Handbook of British Hepaticæ. Containing 
escriptions and figures of the Indigenous Species of Mar- 
antia, Jungermannia, Riccia and Anthoceros. London 1894. 
o, 7 et 310 p., 7 pl. et 200 fig. | 
Fny (E.).— British Mosses. London 1892. 70 p. ; 


Hôanez (F. v.).— Beitrag zur Kenntniss der Laubmoosflora 
des Küstenstriches vom Gürzer-Becken bis Skutari in Alba- 
nien. (Oesterr. botan. Zeitschrift, XLIIL, p. 405; XLIV, p. 23. 
4893-94). 

Jomnson (T.). — Pogotrichum hibernicum sp. n. (Scient. 

 Proceed. of the Royal Dublin Society, 1893). Fes 


KaaLaas (B.). — Hepaticæ Norvegiæ. Om Levermosernes | 
. Udbredelse 1 Norge. (Nyt magazin for Naturvid. 1893). 


Mc Anoce (David.).— On the Hepaticæ of the Hillof Howih 
(Proceed. of the Roy. Irish Academy, 3° Sér. IL, n°4, pp. 108 
490, tab. III et IV). | 


Mac Miizan.— On the occurrence of Sphagnum atolls in 
central Minnesota. (Minnesota botanical Studies, Bull. n° 9 
Jan. 1894. A Re he EC 
Morin (F.). — Anatomie comparée et expérimentale de la 
mille des Muscinées. Anatomie de la nervure appliquée à la 
assification. Rennes 1893. 4°. 139.28 ph Vire 
Muuuer (K.). — Struckia, eine neue Laubmoosgattung 
rch. Var. fr. Naturgesch. Mecklemburg 1893). 


 Rexauo (F.) et J. Garpor.— Mousses nouvelles de l'herbie 
Fr (Bulletin de l'herbier Boissier, If, n° 4, pp. 32-33 


REVUE BRYOLOGIQUE 


© Rucr (G.).— Beiträge zur Kenntniss der Vegetationsorgane ’ 
der Lebermoose. Regemburg 4894. Vu Ps 


__ Russow (E.). — Zur Kenntniss der Subsecundum-und 
- Cymbifolium-gruppen europaischer Torfmoose, nebst einem 


 Anhang, enthaltend eine Aufzählung der bisher in Ostbaltieum 
beobachteten Sphagnum-Arten und einen Schlüssel zur Bes- 
timmung dieser Arten. (Archi für die Naturkunde Liv-, Esht- 
und Kiorlands, X, 4894). ee 


STePHANI (F.).— Eine neueLebermoos-Gattung : Schiffneria 


hyalina St. (Oesterreichische botanische Zeitschrift, XLIV, 
n° 1, pp. 1-5, tab. L.). ‘s 
A. LE Jouis. 


F.RenauLp et Carpor. — Musci exotici novi vel minus co- 
gniti (Bulletin de la Société de Bot. de Belgique, t. XXXII 
1893, première partie, p. 401-121. Re 

Contient la description des espèces nouvelles suivantes : 
Dicranella Polii, Gampylopus Cailleæ, Leptodontium epunc- 
tatum, Schlotheimia conica, Bryum oppressum, B.spinidens, 

Philonotis stenodictyon, Aerobryum capillicaule, Papillaria 
appendiculata, Thyidium aculeoserratum, Thyidium subser- 
ratum, Microthamnium Bessoni, Ectropothecium Pailloti, E. 
Chenagoni, E. crassirameum, Stereophyllum limnobioides, 
Rhacopilum plicatum, et quelques variètés. NEO 

Suit une liste de 180 hépatiques des îles Austro-africaines 

par F,. STEPHANI. 4 


_E, Levier. — Riccia Michelii (Bulletin de l'Herbier Bois- 
sier, 4894, n° 4, p. 229-240 et 1 pl.) GA 
Le D: Levier décrit le Riccia Michelii d'après les exemplaires 
et la description de Micheli, et deux variétés : 1° Var. ciliaris 
 (Riccia ciliata Raddi non Hoffm. ; R. tumida et palmata Lin- 
denb.) — % Var. subinermis (R. ciliatæ varietas Raddi; R. 
= palmata minor Lindenberg ; R. paradoxa de Not.). Une belle ; 
_ planche représente le type et les 2 variétés. ee 
… E. Levier.— Sulla Riccia media (Bullet. della Soc. bot. it 
liana, Dicembre 1893, p. 32-38). ci a mure 
Description du Riccia media de Micheli, dont Bischoff a fai 
le genre Oxymitra. La 0) eee 
. À. Howe.— Notes on Californian Bryophytes. [ (Erythea, | 
vol. IE, n° 6, 4 June 1894, p. 97-404 and2pl.) 
L'auteur décrit et figure ; Fissidens pauperculus Sp. n. et 
Frullaria Franciscana sp. n. : il donne aussi la description des 
variétés Californica et alsophila du Frullania Asagraÿana. 
= A. Howe.— Two Californians Cryptogams (Erythea, vol. 1, 
26,4 May 1893, p. 112-113 and 1 pl). 


= Description du Fimbriaria nudata sp. n. et d’une forme de 
Polypodium Californicum qui est figurée dans la planche. 

E. G. Britron.— Contributions to American Bryology, VI. 
Western species of Orthotrichum (Bulletin of the Torrey Bot. 
Club, 1894, no 4; p. 137-160). 

L’Auteur fait une revue de 45 espèces d’Orthotrichum. 
 E. G. Brirron.— Contributions to American Bryology, Vi: 
A Revision of the Genus Physcomitrium (Bulletin of the Tor- 
_rey Bot. Club, 1894, n° 5; p. 189-208 and plates 197-205). 

Madame Britton décrit et figure 5 espèces nouvelles : Ph. 
australe, Kellermani, Drummondii, coloradense et californi- 
cum ;-elle donne aussi des dessins des Ph. pygmæum et turbi- 
natum. 


Nouvelles. 


Je prie les botanistes qui connaîtraient des rectificalions ou 
des additions à faire aux 13 livraisons publiées du Musco- 
logia gallica, de vouloir bien me les adresser prochainement, 
cet ouvrage devant être terminé en septembre. 


On voit par l’article de M. Stephani que l'accord est fait sur 
resque tous les noms génériques d'hépatiques, je prie les 
nistes de m'adresser les observations qu'ils croiraient 


tiles de faire sur ce sujet. On pourrait ensuite publier dans 
la Revue Bryologique la liste des noms adoptés. | 


L'abbé Ouvier vient de publier : Etude sur les principaux 
Parmelia, Parmeliopsis, Physcia et Xantoria de la Flore ran- 
_ çaise. — Un vol. in-8 de 100 p., chez l'Auteur à Bazoches-en- 
Houlme (Orne); prix 2 fr. franco. Ne 


. L'abbé CnaBoisseau est décédé à Athènes, le 45 février 1894, 
à l’âge de 66 ans. Fi | Cu 
Il fut pendant quelques années bibliothécaire de la Société 
Botanique de France, et il prenait souvent part aux excursions 
annuelles de cette société il y a 20 à 25 ans. Chaboisseau avait 
_étudié de préférence quelques genres difficiles: fsoetes, Chara, 
Fumaria, Rubus, etc. ; c’est lui qui devait faire ces deux der- 
niers genres dans la Flore de France de Fournier. On lui doit 
_la découverte, dans la Vienne, de quelques rares hépatiques. 
Il disparut brusquement de France à la fin de 1883 pour 


aller s'établir professeur de français à Athènes. 


: 
LL 


: Le Mans. — Typographie Edmond Monxoven. ne 


REVUE BRYOLOGIQUE 
4 PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


à 


. Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. “ 


Sommaire du n° 5 


La nomenclature des hépatiques. Le Jours. — Récoltes bryologiques aux environs de 
Genève. Guiner. — Promenades bryologiques aux environs de St-Omer. GASILIEN. 
— Desmatodon Gasilieni. Venrunr.— Eustichia norvegica, CHENEY. — Bibliographie, 

: — Nécrologie. Nouvelles. PU 


La nomenclature des hépatiques. 
J'ai vu avec satisfaction, dans le dernier numéro de cett 
Revue, que M. Stephani accepte mes proposilions sur la no- 
meénclature hépaticologique, à l'exception de trois noms: 
Mesophylla, Sendtnera et Blepharozia, auxquels il préfère 
Alicularia, Mastigophora et Ptilidium. RMeSe ce 
… Je me permets d'insisier sur les motifs qui m'ont fait adop- 
ier les premiers noms. | ee 
4 Mesopnyiia. M. Stephani écrit : « Pour ce genre est 
Proposé le nom Mesophylla de Dumortier, qui le nomma Ali- 
Cularia en 1831 après l'avoir nommé Mesophyila en 1822; 
puis en 1835 il le changea encore une fois en Mesophylla et 
en 1874 encore un foisen Alicularia ». Ceci pourrait faire 
croire que Du Mortier aurait nommé son genre, tantôt Mes 
phylla, tantôt Alicularia ; il n’en est rien, et voici les faits 
En 1822 (Comm. bot. p.112), Du Mortier constitue le genr 
Mesophylla pour les Jungermannia compressa et J.scalaris 
ce genre est parfaitement limité, sa priorité est incontestable,et 
Sous aucun prétexte on ne peut écarter ce nom Wesophylla. 
En 1830 (in Sturm D. F1. Il, fase. 19-20, p. 32), Corda propo- 
sa le genre Alicularia pour le seul J. scalaris. En 1831 (Sy 
Jung. P. 79), Du Mortier, admettant cette distinction, fait: 
Hi le J. scalaris de son genre Mesophylla; mais il maint 
Celui-ci pour le J. compressa (auquel il adjoint avec doi te 
orcadensis), et bien plus, il en fait le type d'u ù 
u, Mesophylleæ, comprenant les genres Mesophylla 
a et Marsupella. — En 1835 (Rév. Jong. p. 24), il f 
Alic. scalaris dans le M esophylla, en disant : 
€ nouveau ces deux genres, comme je l’avais fait 
ment dans mes Commentationes; leur port est trop set 
el leurs caractères trop peu importants pour les sép: 
Cependant, en 1874 (Hep. Bvr.: pp: 129, 131 
So A Var: M 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


= Du Mortier a donc varié quant aux limites de son genre 
Mesophylla, tantôt y comprenant, tantôt en excluant le J. sca- 
laris; mais jamais 1l n’a abandonné Mesophylla, jamais il n'a 
changé Mesophylla en Alicularia, et toujours il a conservé son 
premier genre comme fype de la tribu des Mesophylleæ. — 
Les lois de la nomenclature exigent donc impérieusement le 
maintien de Mesophylla Dumort. 1822. 


2 SENDTNERA. -Je ne puis comprendre comment Sendinera 
pourrait « produire des erreurs, des équivoques et jeter la 


confusion dans la science, » ainsi que le dit M. Stephani; c'est 


bien plutôt Mastigophora qui mérite ce reproche. 
 Endlicher a établi le genre Sendtnera pour le J. Woodsii et 
des espèces exotiques, et l'a distingué de Schisma Dumort. 
(Gen. pl. Suppl. FE, p. 1342). é 
En 1845 (Syn. Hep. p. 238) Nees d'Esenbeck réunit ces 
deux genres, élargissant les limites de Sendtnera qu'il com- 
pose de deux sections : 4° Schisma (Dumort.); 2 Mastigophora 
Correspondant au vrai Sendinera Endl., et c'est sous le nom 
générique Sendtnera que sont énnmérés les espèces. Send- 
inera n’a pas reçu d’autres acceplions, que je sache, et ne 


peut donner lieu à aucune équivoque; il doit être conservé tel 


qu'il a été primitivement établi par Endlicher. ; 
Quant au nom Mastigophora, Nees l’a appliqué d'abord au J. 
reptans en 1833(Nat.eur. Leb.1, pp. 95,101); puis en 1838 au 
J. Woodsii (id. op. HE, p. 95); plus loin dans le même vo- 
lume {p. 573), il l'applique aux Mast, juniperina, M. Sendt- 
nert et M. adunca ; la même année (id. op. IV, pp. xxv, LVIN) 
il le restreint de nouveau au M. Woodsü; enfin, en 184 
(Syn. Hep. p.241) il supprime ce genre pour n’en taire qu'une 
section de Sendtnera. : un 
MM. Mitten, Stephani et autres emploient le nom Mastigopho- | 
va pourles J.Woodsü, etc.; mais par contre, S. 0. Lindberg, 
Trevisan et autres l’emploient pour les J. reptans,etc.,et ce, au 
nom de la loi de priorité et parce qu’il a été donné en premier 
lieu au J. reptans. Il y a donc là une source évidenté de con- 
fusion et d'équivoques ; et pour ce motif, le nom Mastigopho- 
ra doit être rigoureusement proscrit én vertu des articles fon- 
damentaux 3 et 4 des Lois de la nomenclature. ee 
 J’ajouterai qu'il est de toute convenance de conserver un 
nom générique qui consacre la mémoire d’un botaniste aussi 
_ méritant que O. Sendiner. re 
3° BLepmarozia. M. Stephani a parfaitement raison de me 
reprocher une expression impropre dont je suis coupable; j'ai 
dit : « En 1833 Nees inventa fe nom Ptilidium pour le substi- 
uer à Blepharozia, tout en adoptant la délimitation du groupe 
ie par Du Mortier deux ans auparavant.» Je devais dire : la 
Onsttution, et non la délimitation; mais l'emploi malencon 


ñ : 


0 27 1 REVUE BRYOLOGIQUE RAT : re 
treux de ce dernier mot ne peut influer sur la solution du 
point en litige. | VS ee 
 Blepharozia qui. outre le type J. ciliaris, renfermait aussi 
le J. Woodsii, est en effet moins bien limité que Ptilidium qui 
désigne le seul J. ciliaris. Mais combien est-il de genres qui 
soient à l'abri d’une telle critique et n’aient contenu quelque 
_ espèce reportée plus tard à un autre genre ? En tout cas, les : 
règles de Ja Nomenclature ne permettent pas à un auteur qui 
limite mieux un groupe, de changer pour cela le nom anté- Ë 
rieurement donné à ce groupe ; el Nees n'avait pas le droit en 
1833 de supprimer arbitrairement le nom Blepharozia pu- 
_blié en 1831. Le J. Woodsi étant reporté par lui au genre 
Mastigophora (Sendtnera}, Blepharozia ne dl toujours 
_ pour le iype J. ciliaris, et il n'était pas besoin d'inventer un 
nouveau nom pour le remplacer. De plus, Nees a eu le tort de 
choisir un nom presque identique à Ptelidium Pet.-Th. 1805, - 
. elcelaétait d'autant moins pardonnable de sa part,qu’en même 
temps il vejetait Dilæna Dam. comme pouvant être confondu 
avec Dillenia : « Dilæna Dum. ist zwar älter; ich glaubte aber, 
die Gordasche Benennung verziehen zu müssen, weil Dilena 
(dasselbe bezeichnend) leicht mit Dillenia verwechselt werden 
Künnte. » (Nat. eur. Leb. I, p. 97). Une confusion entre Dilæ- 
 naet Dillenia n'est pourtant guère possible; elle est plus 
_ facile entre Prilidium et Ptelidium. Rs 
, Blepharoxia, adopté par S. O. Lindberg, Trevisan, etc, ai 
été usité. tout autant que Ptilidium ; il me: paul devoir être 
maintenu’ aussi bien que Diplophyllum, Cephalozia, Anthelia, 
Lophocolea, Blepharostoma, constitués au même moment et. 
exactement dans les mêmes conditions. ne 
.. D'une part le nom Blepharozia 1831 (Syll.Jung.p.46)ala prio- 
cvité sur Ptilidium 1833, et d'autre part celui-ci est décidément 
trop semblable à Ptelidium. : Er 
. Nces d'Esenbeck changea ainsi arbitrairement la pl art. 
_ des noms de Du Mortier, auquel il manifesta une malveillance 
 Continuée par ses disciples. Assurément Du Mortier n'a pas 
Connu les hépatiques comme on les connaît de nos jours, il n’a 
Pas mesuré les cellules en x, ses diagnoses sont courtes et 
Condensées en peu de mots, et il a commis des erreurs ; mais 
_ilest le premier qui ait opéré une révision générale des Hépa- 
tiques ct y ait établi une classification et une nomenclature 
ralionnelles. A ce titre il a des droits à être considéré comme 
l’un des « Pères de l'Hépaticologie »; tout au moins, il ne mé- 
ve .Pas qu'on le fasse descendre au niveau d'un S.F. 
ATV ue PR ET PAR te ee 
, L'auteur des Hépatiques dans le « Natural arrangement of 
british plants » est un simple compilateur des « British Junger- 
Mmanniæ » de W. Hooker, et sa seule ori 


à | | | Lame (ou plutôt 
 eXcentricité) est d'avoir pris au hasard, an : “des planches 


K, 


= 


Fr. REVUE BRYOLOGIQUE : 
de Micheli, des noms d'homme pour en faire des noms généri- 
ques en conservant leur forme masculine. : 

Du Mortier fut un observateur perspicace, d’un esprit large 
et vraiment original ; il émit des idées neuves et hardies, qu'il 
exposa sobrement, qu'on méconnut alors, et qui furent consa- 
crées plus tard sans qu'on songeât à lui eu reporter le mérite. 
_ C'est ainsi qu'en 1898 il constata la multiplication des cel- 
_lules par cloisonnement, découverte qu’à tort on a attribuée à 
Hugo von Mohl; celui-ci ne l'a signalée qu’en 1835, alors 
que dès 1832 le travail de Du Mortier était publié en Alle- 
magne par l'Académie des Curieux de la Nature qui avait 
reçu le manuscrit en 1829. (Recherches sur la structure com- 
parée et le développement des animaux et des végétaux, 2 
Nov. Act. Acad. Leop. Car. Nat. Cur. XVI, p. I, 1832, pp. 
247-312, pl. a L'œuvre scientifique de Du Mortier est 
considérable ; de plus, ce fut un grand citoyen qui rendit des 
ervices signalés à son pays, où il occupa le poste éminent de 
nistre d'Etat. Créé comte par son souveraiu, il laissa igno- 
r cette distinction, même à sa famille, et c’est après sa mort 
qu'on trouva ses titres de noblesse dans un pli adressé à 
fils. (Cfr. Fr. Crépin, Notice sur B. CG. F. Du Mortier, à 

nuaire Acad. Roy. Belg. XLV, 1879, pp. 303-345) 

Ne Au. Le Jos. 


Me 


| Récoltes bryologiques aux environs de Genève 


ACROCARPES 


(1) Gymnostomum rupestre Schwaegr. — Rochers et murs 
_ > sé sèches. Haute-Savoie, Entre Saint-Gingolph et 
Novel. se 
Var. ramosissimum Sch. — Valais : Pentes nord du Gram- 
ont alt. 1.800 m. ï | Mie 
: Cynodontium virens Sch. — Humus et rochers de la régiot 
lpine. Haute-Savoie : Les Hautforts, Morzinette, Avoriaz, cols 
de Gheserey et de Jouplane, châlets de Lens d'Aulph, Pointe 
de Chavache. Valais : Pentes nord du Grammont. 
 Dicranum Starkei Web. et Mohr. — Rochers de la région 
alpiue. Haute-Savoie : Les Hautforts. 
D. falcatum. Hedw. — Rochers de la région alpine. Hau 
avoie : Les Hautforts. ARR de 
D. albicans Bryol. Eur. — Sur la terre, dans la région al- 


REVUE BRYOLOGIQUE 
: Les Hautforts, Av 


_ pine. Haute-Savoie , col de Chese 
_rey. Ur RARE 
D. Sauteri Sch. — Sur des troncs d'arbres. Haute-Savoie : 
Creux de Novel. Aïn : Jura de Divonne, Crêt de la Neige 
(docteur Bernet). x a ES 
D. fuscescens Turn. — Troncs pourris. Haute-Savoie : Col 
de la Golèze. ne 
Var. longirostrum Sch. — Col de la Golèze, forêt de la Joux 
Verte près Montriond. 3 : Mae. 
_— D, neglectum Jura. — Rochers. Haute-Savoie : Sommet de 
la Pointe de Miribel. , ; 
— D. Mühlenbecki Bryol. Eur. — A terre, dans la région ak 
es Haute-Savoie : Châlets de Memise, Pic de Borée. Valais: 
e Grammont. re 
_—  Dicranella curvata Sch. — A terre, région alpine. Haute- 
Savoie : Forêt de sapins près Morzinette. - ue 
Seligeria recurvata Bryol. Eur. — Pierres siliceuses.Haute- 
Savoie : Orcier, Villard-sur-Boege, Mont d'Hermone, Meille- 
rie, Saint-Gingolph, Chêlets de Memise. Abondance, Les 
 Hautforts. es A 
Leptotrichum homomallum Mampe. — A terre, le long des 
= sentiers. Haute-Savoie : Morzine. è EE 
=  Distichium énclinatum Bryol. Eur. — Rochers humides de 
la région alpine. Haute-Savoie : Châlets de Memise, Morzi- 
_nette, Avoriaz. Les Chardonnières. : La 
Pottia latifolia G. Mull. — Humus de la région alpine. 
Haute-Savoie : Pic de Borée. : ù Fe. 
 Trichostomum tophaceum Brid. — Rochers calcaires hu- 
_ mectés. Haute-Savoie: Entre-Saint-Jean-d’Aulph et Montriond. 
Desmatodon latifolius Bryol. Eur. — Humus de la région 
alpine. Haute-Savoie : Pic de Borée. NS RE 
* Var. brevicaulis Sch. — Haute-Savoie . Rochers d'Entre 
Perthuis, Col de Cheserey. Fe | 4 “un 
 Barbula rigidula Bryol. Eur. — Murs et rochers. Haute- 
._ Savoie : Montriond. 
__ Var. insidiosa Boulay, — Valais : Bords du lac de Tannay. 
= B. revoluta Brid. — Murs. Haute-Savoie : Saint-Gin- 
11,11) AE RAR Le en 
à . aciphylla Bryol. Eur. — Rochers calcaires de la régio 
alpine. Haute-Savoie : Pic de Borée, Pointe de Nions, Mor 
zinette, Les Chardonnières, La Joux-Verte, col de Gh 


ER 


Châlets de Graiddon, Pic de la Borne. Valais : Le Gram- 


L . | + PNR re 
 Geheebia cataractarum Sch. — Haute-Savoie : Nant d'Ar- 
ennas, Col de Cheserey. LENS he 

Grimmia apocarpa Hedw. var. rivularis N. et H. Fame, 
ers inondés. Haute-Savoie : Lac de Montriond et sur.les 

bords dela Dranse près Morzine. 


REVUE: BRNOLOGIQUÉE 7 
Schultsii Wils. — Blocs erratiques siliceux. Haute-Sa- 
voie : Perrignier, Mont Fourchet, col de Cheserey. 
=. G. elatior Bruch. — Rochers siliceux. Haute-Savoie : Les 
Chardonnières, eee 
__ G. leucophæa Grev. — Blocs erratiques siliceux. Haute- 
= Savoie :Pied du Mont Fourchet. Mont d'Hermone. Rte. 
-  G. commutata Hüben. — Blocs erratiques siliceux. Haute- 
Savoie : Châlets d'Auttigny près Abondance. Fe. 
7, G. montana Bryol. Eur. — Rochers siliceux. Haute-Savoie : 
Les Chardonnières. ; pire 
… Rhacomitrium lanuyinosum Brid. — A terre, région alpine. 
Haute-Savoie : Les Hautforts. j F 
(D Orthotricum Sturmii Hoppe et Hornsch.— Blocs erratiques 
silceux. Haute-Savoie : Petit Salève au Mont-Gosse 
(Rome). ; rte CPE 
0. fastigiatum Bruch. — Troncs d’arbres. Haute-Savoie : 
La Chapelle près Abondance. At Fee 
. 0. alpestre Hornsch. — Haute-Savoie : Sur un tronc de. 
hêtre au Mont Salève près du Châlet de Convers. Valais : sur 
des rochers au Grammont. : pe 
_Encalypta commutata Nees et Hornsch. — Humus de la ré- 
sion alpine. Haute-Savoie : Les Hautforts. k 
… E. rhabdocarpa Schwaegr. — Rochers de la région alpine. 
aute-Savoie : Col de Chostég: rochers d’'Entre IE Per- 


E. ciliata Hedw. — Humus. Haute-Savoie : Environs de 
orzena, Forêt du Lindaret et sous Seraussaix. ÉUMAS 
_ E. streptocarpa Hedw. — A terre, Haute-Savoie : Mont 
Fourchet. MA LR Mae 
 . Tayloria serrata Bryol. Eur. — Troncs pourris. Haute- 
Savoie : Abondance, Col de Morgin. Rae 
… Leptobryum piriforme Sch. = Rochers humiques. Haute- 
Savoie : Creux de Novel. Havre 
 Webera elongata Schwaegr. — À terre. Haute-Savoie : 
Morzine, Gorges de la Diosaz. Glacière de Solaison. 
…. Bryum arcticum Bryol. Eur. — Humus et rochers de la ré 
ion alpine. Haute-Savoie : Col de Cheserey. Ain : Cre- 
- taclinatum Bryol. Eur. — Humus de la région alpine. 
Haute-Savoie : Pointe de Nions. Valais : Le Grammont. 
.P. Cuspidatum Sch. — Murs et rochers. Haute-Savoie 
Viuz-en-Sallaz. Onniou, Abondance, Col des Etroite, * #7" 
?. 4rgenteum L. var. lanatum Sch. — Rochers de la régi 
alpine Valais : Le Grammont, "407 20 de 

- Pallens Swartz. — Murs cet rochers. Haute-Savoie 
Monts Voirons, Arrache, AbONdanGE. HAUSSE 
LUS dois à l'oblipsmacs de à :ii-doc et Ni cn 
sn ee ca Ven éermiat 


REVUE BRYOLOGIQUE 4 


 B. roseum Schreb. — A terre, dans les taillis, Haute-Sa- 

voie : Essert-Romand. son 
_ Mnium spinosum Schwaegr. — Forêts de sapins et rochers 
dela région alpine. Haute-Savoie : Pic de Memise, Morzine, 
Cols de la Goleze et de Cheserey. ris 
_. M. punctatum Hedw. var. elatum Sch. — Humus. Haute- 
Savoie : Glacière de Solaison. LE 
7. Bartramia pomiformis Hedw. — Terrain siliceux. Haute- 
Savoie : Les Allinges. Re 
Gette espèce commune ailleurs, paraît rare dans nos envi- 
rons, c'est à ce litre que je la signale. LT CET 
Timmia megapolitana Hedw. — A terre et sur les rochers 
dans les forêts de sapins. Haute-Savoie : Creux de Novel. 
Abondance. Morzine. 1e 
Polytrichum sexangulare Flôrke. — Humus de la région 
alpine. Haute-Savoie : Les Hautforts, Col de Cheserey. ; 
77 P. gracile Menzies. — Lieux marécageux et tourbeux. 
Haute-Savoie : Mont Tourchet, Morzine. ie 
_— Diphyscium foliosum Mohr. — Terrain siliceux. Haute-Sa- 
vote : Les Allinges sous les châtaigners. . 
GUINET. Lo DE 


Promenades bryologiques aux environs de 
Saint-Omer (Pas-de-Calais). 


Saint-Omer est situé à 23 mètres d'altitude sur l’Aa, char- 
manté rivière maritime qui naît dans les collines de l'Artois 
et va se perdre dans la mer du Nord, entre Calais et Dunker- 

ue; environné de côteaux sablonneux peu élevés (plateau 

"Helfaut 95 mètres), de quelques forêts et des marais de la 
Flandre, il jouit du climat tempéré, mais humide et pluvieux 
par suite du voisinage de la mer, éloignée à peine d'une tren- 
taine de kilomètres. L’Aa, canalisé en aval de Saint-Omer, 
couvert en amont de villages, de fabriques et de moulins, offre 
. peu de plantes ; les marécages, ou pays des watergands, Sil- 
_ lonnés comme l'indique le nom flamand d'une infinité de p: 
_ tits canaux d'écoulement, ne présentent également qu'un 
nombre fort restreint de muscinées ; de plus, les rochers fai- 
sant complètemeut défaut et le calcaire n'émergeant que sur 
des oints, on ne sera pas surpris que, dans un rayon 
de dix kilomètres au plus, je ne signale qu'une centaine de 
mousses et une vinglaine d’hépatiques. C'est la végétation 
_bien caractérisée des terrains siliceux de la zone silvatique in- 
férieure ; à part sept ou huit éspèces qu'on rencontre en 
grande quantité, les autres sont peu abondantes et pourraient 
être considérées comme assez rares. Fnpat : 


72 REVUE BRYOLOGIQUE 


Espèces communes ou assez communes 


Hypnum triquetrum, squarrosum, splendens, cuspidatum, 
cupressiforme, fluitans,serpens,confertum, striatum, populeum, 
velutinum, rutabulum, lutescens, sericeum, myurum, tamaris- 
Cinum, abietinum. Homalia trichomanoïides (bien fructifié sur 
les murs ombragés de Clairmarais); Leskea polycarpa, viticu- 
losa; Fontinalis antipyretica (frucufé). 

Polytrichum commune, piliferum; Pogonatum nanum (bien 
plus abondant que les deux précédents); Atrichum undula- 
tum. Bryum argenteum, capillare, pallescens,nutans ; Funaria 
hygrometrica ; Physcomitrium piriforme ; Orthotrichum affine, 
leiocarpum, anomalum, diaphanum (aussi abondant sur les 
pierres que sur les troncs des arbres). Barbula ruralis, mura- 
lis, unguiculata ; Ceratodon purpureus ; Pottia truncata, inter- 
media. Dicranum scoparium, heteromallum. Fissidens bryoides: 
Gymnostomum microstomum ; Phascum  subulatum, nitidum, 
cuspidatum . 


Espèces rares ou assez rares. 


nf purum Linn. — Commun et fructifié dans le bois 
de Clairmarais; j'ai rencontré, dans les bruyères du camp 
d'Helfaut, cette plante ayant des touffes d'un brun foncé à 
Pextérieur. 
11. molluscum Hdw. — Plateau d'Helfaut. Hallines. Stérile. 
a vds var, Blandowi Sanio. — Fossés de Clairmarais, 
érile. 
ue À ag Schimp. — Mares desséchées, plateau d’Helfaut. 
érile. 

‘ + Chrysophyllum Brid. — Terrain calcaire, Hallines. Sté- 

rile. 

H. irriguum Hook. — Environs de Saint-Omer. Rare. 

H. radicale Pal. Beauv. — Bord des fossés, route de Saint- 
Omer à Clairmarais. 

H. Jurat:kanum N. Boul. — Base des remparts de Saint- 
Omer. Echantillons bien caractérisés, m’écrit M. Venturi, qui 
a bien voulu me communiquer ses remarques sur plusieurs 
espèces critiques. 

H. riparium Linn. = Sur de vieilles souches au bord des 
fossés, prairies et bois de Clairmarais. 

. Kochii (Br. eur.). — Haies et bords des fossés le long de 

a. 

H. denticulatum Linn. — Au pied des arbres, bois de Clair- 
marais. 

H. alopecurum Linn. — Bien fructifié et abondant le long 
du mur entre la ferme et le bois de Clairmarais. 


H. algirianum Brid. — Sur le mortier des vieux murs à 
Hallines. 


tb «1 ent ne _ : Common Fe les h 
s rarement fertile. 


Var. abbreviatum Br. eur. — Clairmarais, plateau d'Hel- te, 


faut. 
" H. speciosum Brid. — Haies en montant au plateau d'Hel- 
a ee 
Stokesii Turn. — Au pied des arbres, environs de 
bus 
a illecebrum Schwgr. — Talus de la route, Hallines. Sté- 
rile. 
H. rutabulum var. palustre Husn. FI. N.-0, p. 1440. — 
Haies aux environs de la ville. s 
 H. albicans Neck. — Terrain sablonneux, les Benyhrie pre k 
Saint-Omer. Stérile. 
Neckera crispa Hedw. — Bois de Wisques, és nord 
ouest du plateau d'Helfaut, Stérile. “a 
Cryphæa arborea Lindb. — Cette espèce est assez abondante ; 


et bien fructifiée sur les arbres aux environs de la ville, prin- 


_Cipalement sur la route de Tilques. 

… Philonotis marchica (Brid.) var. tenuis N. Boul. Mouss. Er. 
p.217; Ph. tenuis L. Gorbière Musc. Manc. p. 290. — Coteau 
aride, siliceux et sec, aux Bruyères près Saint-Omer. À 

Aulacomnium palustre Schwgr.— Marécages, plateau d Hel- 
faut. Stérile. 

À. androgynum Schw. — Sur une vieille souche de saule 
près de l’Aa à Saint-Omer. 

Mnium hornum Linn. — Bord des sentiers ombragés, 4 en 
montant au plateau d'Helfaut.  ” 

_Bryum erythocarpum Schwgr. — Tetrain, inculte près re 
gare de Saint-Omer, sentiers et cRAce découverts dans le. 
bois de Clairmarais. | 
… Bryum pseudotriquetrum Schwgr. — Bords des fossés dans 
les prairies de Nieurlet. 
= Entosthodon ericetorum Schimp. — Assez abondant au bord 
des sentiers et dans les endroits dénudés du pisteus d Hel- 


ip rca Pia vulgaris Han. — - Bord des chemins en montant 


lateau d'Helfaut. Rare. Ni 
‘thotrichum it 0. “Hamm. — Peupliers, Lon 


0. Bruchii Wils. _— “sauts, bois de Cirnes. 

Zygodon viridissimus Brid- _— Tronc des arbres, Longue 
nésse. Stérile, 
= Rhacomitrium canescens var. ericoides Web. — — Bruyères du 
plateau d'Helfaut. Stérile. 

 Grimmia res Sm. — = Mortier des s remparts de Saint 


d'Hel- 


… C. brevipilus Br. eur. — Même localité que le précédent. à 
Stérile. 4 54 e à 
Leucobryum qlaucum Hampe. — Bosquet montant au pla: 
eau d’Helfaut. Stérile. fe 15 
 Fissidens taxifolius Hdw. — Terre argileuse, bois de Clair- 
arais. LRU ee” ie 
_F. exilis Hdw.; Boul. Mouss. Fr. p. 395. — Feuilles dé- 
pourvues de marge et finement crénelées par une saillie des 
lules du contour. Terre argileuse, à l'entrée du bois de 
MAS M 0 sp ee 
F. pusillus (selon Braithwaite F. minutulus Sull.). — Pierres 
- calcaires et briques d’un mur à l’éntréé du bois de Clairma- 
_ rais près de la ferme. C’est à M. Venturi que je dois la déter- 
 mination et la synonymie de cette espèce, ainsi que de la sui- 
vante. Se 
F. viridulus Mitten; F. bryoides, var. Hedwigii Limpr. — 
Bord des fossés à l'entrée du bois de Clairmarais. a 
… Seligeria pusilla Br. eur. — Pierres calcaires isolées à l'en 
trée du bois de Clairmarais, dans un étroit sentier au nord 
d'Hallines. LES: “Un ir 1 
Ephemerum serratum Hampe. — Terre argileuse, bois de 
lairmarais. | A ARE ee Vs 
 Sphagnum rigidum Schimp. — Marécage au nord-est du 
lateau d'Heltaut. tait PER 
= S. subsecundum var. viride Boul. — Marécage au nord-est 
du plateau d’Helfaut, fossés dans le bois de Clairmarais. 
_ Var. obesum Wils.: Card. Sph. Eur. p. 52. — Marécage 
nord-est du plateau d'Helfaut. HAN ERIC RSS 


Hépatiques. Én 


N ardia scalaris (Raddi); Alicularia scalaris Cord. —Mare 


bruyères du plateau d'Helfant. Fertile, mais rare. 


Dur. 


REVUE BRYOL QU 


Sans compacta (Roth). — Plateau d'Helfau de 
Bruyères près Saint-Omer. Fertile ; assez rare. PNR 
S. irriqua Nees. — Bruyères humides au nord-est du pla- “os 
teau d'Helfaut. Fertile; assez rare. Fe 
 Jungermania albicans L. — Plateau d'Helfaut Stérile: Le 
assez COMMUN. ; 
J, crenulata Sm. — Bord des fossés au nord-est du plateau : 
d' Heltaut. Fructifié et assez commun dans cet endroit. 
J. gracillima Sm. — ju dress du plateau d'Helfaut. Fertile; 
nie 
J. inflata Huds. — En nd avec J. crenulata. ee. 
TJ. excisa (Dicks.) — Bords des marécages au nord-est du 
‘plateau d'Helfaut. Fertile et abondant dans cette localité. 
Chephalozia divaricata Dum. — Espèce commune et bien 
fructifiée : Bruyères du plateau d'Helfaut, Hallines, bois de 
Clairmerais. ne 
C. bicuspidata (L.). — Egalement commune et fructifiée, 
surtout sur le plateau sablonneux d'Helfaut. À 
Lophocolea minor Nees. — Bois de Clairmarais, sur qe 
tronc des chênes. Rare et stérile. HT 
 L. heterophylla (Schrad.) — Au pied des arbres, Wis- + 
ues. 
FR S L: cuspidata Limp. — Bois de Clairmarais, terre argi- 
A0 TH ; 
…_ L. bidentata (L.). Ferite el commun : Clairmarais, Hel- 
faut, etc. je: 
® Kantia trichomanis, B.. AÉE — Bord des marécages, pla- 
teau d’Hélfaut. Stérile. à Ë 4, 
Radula Lomplanaia L.). — Commun et fertile aux environs : 
de Saint-Omer. #. | < ne 
Frullania dilatata (L. L — Sur le tronc des arbres; c'est l'es- 
èce la plus commune. 
F. aelotis Nees. — Sur le tronc des arbres, dans une haie à 
Nieurlet, près Saint-Omer. Stérile. 
ï Pellia” epiphylla | (L.). — Sur du calcaire humide, Hal- 
ines. : 
— Metzgeria furcata 1 } es Assez commun, mais stérile : Là 
isques, Clairmarais, elc. | 
J e poi:à à M FHpaRe la déierminauion des hépatiques. | 
; ET 0 PA CL GaSILIEN. 


Desmatodon Gasilieni, nov. : Sp. 


 Plantulæ gregariæ, mill. 9-3 metientes.  purido-virides : 
caules vix cum uno ramulo alterove ; folia conferta, ovalo- 
Oblonga, usque ad 1 1/2 mill. longa, humiditate erecto-palen- 
LCR Siceitate erecta, Nix -Jeniter AR men 5 a Aa sensim 


_ decrescentia, ex apice rotundato mucronata; mucro validus 
 rufus usque ad 1/4 folii longus, margo reflexus e basi usque 
haud longe ab apice; nervus (more Desmat. nervosi) teres, 
ascendendo incrassatus, basi ex cellulis latis fere uniformibus 
conflatus, superne in pagine dorsali ex crasso fasciculo cellu- 
larum substereidarum ad duas cellulas majores medianas 
_ innixo, singulas cellulas aquiferas involvente composito : in 
pagina ventrali stratus ex 4 cellulisamplis,eo modo ut in Des- 
mat. nervoso, cellulas binas medianas obtegit ; lamina folio- 
_ rumex cellulis 41-16 microm. latis, hexagonis vel quadran- 
_ gulis, lævibus, chlorophyllo repletis conflata, basin versus 
. cellulæ sunt diaphanælongiores. Folia perihætii haud dissimilia, 
_ majora. Pedicellus 3-5 mill. longus, inferne dextrorsum, 


_ Superne sinistrorsum tortus, rufescens. Vaginula ovato-con- 


oidea. Capsula erecta, ovata, atrobrunnea, siccate plicata. 
 Calyptra haud visa. Operculum conicum, vix 1/4 longit.cap- 
_sulæ, margine cum 2-3 seriebus cellularum minorum, superne 
Cum paucis cellulis majoribus vix vestigia inclinatiouis præ- 
bentibus. Cellulæ exothecii ad orificium parvulæ, cum anulo 
uniseriato distincto, ceteræ quadrato-hexagonæ majores; 
dentes peristomi in tubo basilari brevi, tesselato_insidentes, | 
16, irregulariter bifidi, fulvi, vix dextrorsum inclinati, 7-8 cen- 
timill. metientes ; crures filiformes, ob frequentes papillas” 
protuberantes hispida. Sporæ 17-20 micromill. crassa, crasse 
>apillosa, flavicantia. DA in. 
_Gette plante a été trouvée aux bords de la mer à Boulogne 
(dép. du Pas-de-Calais) par le frère Gasilien. de 


VENTURI. 


Eustichia porvegica in fruit. 


… This comparatively rare moss has been known. in the vege- 
tative condition for many years. It occurs in different parts of 
he world, and has been found in half a dozen or more loca- 
_lities in this que In the fruiting condition, however, it is 
little known. Mrs. É. G. Britton discovered itin fruit at th 
dells of the Visconsin river, near Kilbourn City, Wisconsin, in 
July, 1883, and described the fruit in the Bulletin of the Torrey 
: Botanical Club 10 : 99. 1883. Seventeen fruiting specimens 
were found. These, up to the present summer, were all that 
were known to exist. The herbarium of the University of Wis- 
 Consin is now, however, in possession of a sufficient quantity 
infruiling condition to distribute to allbryologists desiring it(l). 


à Hi Addrèss applications for spéciniens to D: Charles R. Bars 
per of Botany in the University of Wisconsin, Madison, Wis- 


REVUE BAYOLOGIQUE + \: 71. 


While working on a botanical survey of the Wisconsin river 
valley, Mr. F. ÿ. Heald and I collected between eight and 
nine hundred fruiting specimens in ‘*Witches” Gulch,” near 
Kilbourn City, Wisconsin, in the latter part of July of the … 

present year. Mat es LATE 

Among the capsules are many one year old at least, while it 
is quite possible that some of them are older. This would 
indicate that the difficuliy experienced in finding fruiting 
material is due chiefly to rarity of fructification and not to the 
_disappearance of fruiting parts soon after maturity. The cap- 
sules probably matured in July. Part of the material collected 
by Mrs. Britton in the early part of os is immature. The 
capsules collected this sammer are, with scarcely an excep- 
tion, mature, many of them having already dehisced. An exam- 
_ination of the capsules shows the entire absence of peristome 
and annulus.— L. S. CRENEY, University of Wisconsin, 


Bibliographie. 


. Beckerr(T. W. N.). Description of new species of Musci and 
on some little-known New Zealand Mosses. (Trans. and Pro- 
 ceed. of the New: Zealand Institute for 1892. XXV (Nouv. 
 Ser. VII). Wellington 1893). 14 pp. et 11 pl. de 
BescnereuLe, Wannsrorr etSTEpnanI. Cryptogamæ centrali- 
_ americanæ in Guatemala, Costa-Rica, Columbia et Ecuador a 
cl. Lehmann lectæ. Musci. auctore E. Bescherelle ; PR 
 naceæ, auct. C. Warnstorf: Hepaticæ, auct. F. Stephani.(Bull 
. de l’herbier Boissier, Il, n° 6, pp. 389-403. Genève 1894.) 
 Browx (R.). Notes on the New Zealand Species of the genus 
 Andreæa, together with descriptions of some new Species, 
_and on a proposed new Genus of New Zealand Mosses, with 
_ descriptions of three new Species. (Trans. and Proc. New 
 Zeal. Instit. 1893. 12 pp.et43pl) ous 
= Bryan (N.). Explorationes bryologicæ in valle Norwegiæ 
ae M Er 1892. (Det Kong, norske Videnskaber 
Seskabs Skrifer 1892. pp. 19-224. Throndhjem 1893.) 
Farmer (J.B.).Studies in Hepaticæ : On Pallaviciniæ deci- 
pur Mt AA Annals of Botany, VIII, 1894, pp. 35- 
2 et 2 pl.) Porn à 


 Farnerni (R.). Epaticologia insubrica, (Ati Ist. bot. Univ. — 
on 16QU Ep MA en en oi een 
Hourer (A.). Nachtrag zur Moosflora * aa PA 


XXI. Bericht der w. Vereins für ben und N 


» 1894, pp. 


KaaLaas (B).Levermosernes udbredelse Norge Fiortegnelse 
_ over de i Norge hidtil iagttagne Levermosser, med angivelse 
_af deres udbredelse og bekjondte voksestéder. (Nyt Mag. for 
Vidensk. XXXII, n°° 1, 2,5, pp. 1-288.) — en cours de pu-. 
blication. ; 
_ Levier (E.). Tessellina pyramidata e Riccia macrocarpa. 
(Bullett. della Soc. bot. ital. 1894, n° 5, p. 114.) 


. LicxLener (Max). Die Lebermoose der Umgegend von Metten. 
era Bericht des botan. Vereins in Landshut, 1893, pp. 113- 
124. k | 


.  Murcer (F.). Zur Moosflora von Spiekeroog. (Abhandi. 
_ berausg. von Naturw. Vereine zu Bremen, XIII, n° 4, 1894.) 


 Saures (F.). Hepaticæ aus Tirol. (Oesterr. Bot. Zeitschrift, 
4894, n°s 4 et 5, pp. 128-132 et 179-181.) 


= Scmrrver (V.). Ueber exotische Hepaticæ, hauptsächlich 
aus Java, Amboina u. Brasilien, nebst einigen morphologi- 
schen u.critischen Bemerkungen über Marchantia. (Nov. Act. 
Acad. Cæs. Leop. Car. Nat. Gur. LX, 1894.) a 
. Terrucciano (Achille), La florula briologica dell’ Isola 
d'Ischia. (Bull. Soc. bot. Ital. 1894, n° 9, pn,4024112) 7 2 

Wanwsronr (C.). Beobachtungen in der Rnppiner Flora im 

hre 1893. (Verhand]. der botan. Ver. der Prov. Branden- 
burg, XXXV, 1894, pp. 121-133.) — Description d'une 
espèce nouvelle. : Bryum ruppinense Warnst.- DEL 

és # Août 1894. 

on A. Le Jous. 
_ F.BesCHERELLE. — Selectio novorum muscorum. (Journal de 
. Botanique, mai 4894.) — Tirage à part de 9 p. et 4 pl. 

Ce troisième article contient la description des Hookeria 
prasiophylla, H. ulophylla, Leucomium Mariei et L. serratum. 
— La planche représente : Pottia (Anacalypta) Patouillardi, 
Eniosthodon Krausei, Sphærangium triquétrum var. deser 

 torum, Syrrhopodon congolensis. è Aer 

E. BESCHERELLE. — Cryplogamæ Centrali-Americanæ in 
Guatemala, Costa-Rica, Columbia et Ecuador a el. F. Lehmann 

lectæ. — Musci (Bulletin de l'herbier Boissier, Juin 1894 
pp- 390-400.) ke, A de de 

… Catalogue de 71 espèces dont 10 nouvelles : Halomitriu 
Lehmannii, Fissidens costaricensis. Peromnion Daguens 
Brachymenium Morasicum, Prionodon patentissimus, Poro- 
richum Lehmannii, Lepidopilum livens, Microthamnium Le 
mannii, M. atroviride, Hypopterygium Lehmanniü. 

,RexauLo et Canvor. — New_Mosses of North America. 


Botanical Gazette 1894, pp. 237-240, with 2 | 


* 


; REVUE BRYOLOGIQ sk à 
Description et figures des Dicranella leptotrichoides, Fissi- 
dens falcatulus, Brachythecium suberythrorrhizon, Thamnium 
Holzingeri, Amblystegium Holtzingeri, et quelques variétés. 


 Renauip et Carpor. — Musci costaricenses, ® article. (Bul- 
letin de la Soc. de Botanique de Belgique, 1893,t. XXXIL, 
pp. 33-60.) piges 
Dans ce 2° article sont comprises les espèces numérotées de 
59 à 120, dont un assez grand nombre sont nouvelles, et un 
genre nouveau, Pirea, que M. Cardot dédie à son beau-père, 
teu le professeur L. Piré, botaniste belge bien connu par ses 
publications sur la flore bryologique de Belgique. 


L. M. Uxperwoov. — Sytematic Botany of North America. 
— Hepaticæ by L. M. Underwood, T p. 

Gette livraison, qui porte la date de janvier 4895, contient 
la description des Riccia au nombre de 19 espèces et une clef 
analytique ; deux espèces nouvelles : Riccia Catalinæ et R. 
aggregata. ie. 


V. F. Brotnenus. — Musci Schenckiani. Ein Beitrag 
Zur Kenntniss der Moosflora Brasiliens. (Hedwigia, 1894, 

pp. 127-136.) . 
Catalogue de 80 mousses du Brésil et description des es- 
_pèces nouvelles suivantes : Streptopogon Schenckn, Barbula 
Schenckii, Zygodon Schenckii, Brachymenium brevipes, B._ 
= Schenckii. eue 
MonçuiLLon. — Excursions et récoltes bryologiques dans le 
canton de Louëé (Sarthe) (pp. 229-266, probablement extrait 
du Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts du 
Mans, t. XXXIV, 1894). ee à ie 
. L'auteur, jeune botaniste très laborieux, indique par loca- 

lités les espèces les plus intéressantes qu'il y a récoltées; c'est 
un guide du Bryologue dans ce canton, guide qui me paraît 
fait avec beaucoup de soin. La brochure se lermine par un 
_ Catalogue général des mousses (233 espèces), des sphaignes (6) 
et des hépatiques (50). Lo ie 


A. Mansion et P. Cuengois. — Les Muscinées de Huy et 
des environs. Première partie : Mousses (Extrait du Bulletin 
n° 1 du Cercle des Naturalistes hutois, année 1894). Tirage à 
part de 104 p. LR Mt M ee 
La préface est divisée en considérations générales (Formule 
de dispersion, Méthode de recherches.) et Application. Les 
auteurs donnent des listes des mousses nouvelles pour le pays 
et des mousses nouvelles pour la province, des renseigne- 
ments sur certaines espèces qui avaient été considérées 
comme communes ou comme rares et qui, d'après leurs 

recherches, manquent absolument où sont assez fréquentes. 
L'ouvrage se termine par un Catalogue de 288 espèces avec 


* 


BRYOLOGIQUE. 


cation de la station, de la fréquence ou de la rareté, 
suivie souvent de notes intéressantes. NE ME 


Nécrologie 


. Le Dr Gouraro est décédé, le 43 juillet, à Saint-Germain- 
en-Laye près Paris, à l’âge de 45 ans. Nu 
S'il n’a rien publié (ce qui est fort regrettable, car c'était 
un excellent observateur), il a récolté beaucoup et a été en 
correspondance avec un grand nombre de naturalistes. Né 
dans le département de l’Orne, il fut médecin à Tinchebray, 
u'il quitta il y a quelques années pour aller habiter Ban- 
uls-sur-Mer, où il travaillait souvent au laboratoire mari- 
me: 8 ce de 
Pour ceux qui le connaissaient peu, le Dr Goulard pouvait 
passer pour une nature un peu brusque et originale, mais 
c'était l'homme le plus complaisant, l'ami le plus dévoué que 
l'on puisse rencontrer. Il faut, comme moi, avoir passé bien 
des jours et des nuits avec lui, beaucoup de bons et quelque- 
is de mauvais moments, pour pouvoir l'apprécier à sa juste 
aleur. Je perds en Goulard mon meilleur ami. RS 
à fut dans une de nos excursions de la Maladetta (Pyré- 
es espagnoles) que nous récoltâmes, en 1873, près du lac 
regonio, cet Hypnum que Schimper appela Goulardi. 
nr : ! ne PES: € 


4 


À Nouvelles. is 
La 44 et dernière livraison du Muscologia Gallica, conte- 
nant environ 50 p. et 10 planches, paraîtra én octobre. 
- M. Corbière, bien connu des lecteurs de la Revue, vient di 
ublier, sous le titre de Nouvelle Flore de Normandie (phan 
rogames el cryptogames vasculaires), un volume de 700 page 
Il ne s’agit pas d’une nouvelle édition de la Flore de Nor 
mandie ; c’est un ouvrage entièrement neuf, toutes les descrip 
ns ont été faites d'après nature et avec tout le soin 
teur apporte à ses travaux. + 
La Société Helvétique des Sciences Naturelles à accordé le 
prix Schlaefli à M. J. Amann pour sa Flore des Mousses 
_ Les botanistes qui désireraient recevoir l’Eustichia norve- 
en fruit peuvent s'adresser à M. le D' Barnes (voir 1 
de la page 76 de ce numéro). 


LA 


REVUE BRVOLOGIQUE | 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mors 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais. 


Sommaire du n° 6 jd 


Musci frondosi in monte Pangerango insulæ Javæ a Dr Beccari 
lecti. GeneeB. — Bryum leptocercis. PaiciBerT. — Didymodon The- 
rioti. CORBIÈRE. — Mousses nouvelles du Nord-Ouest. THértor. — 
Notes bryologiques sur le canton d’Ax-les-Thermes (Ariège). RÉCHIN. 
— Bibliographie. — Errata. — Nouvelles, — Table. ae 


Musci frondosi in monte Pangerango insulae Javae 
à D' O0. Beccari annis 1872 et 1874 lecti. 


Gette intéressante collection de mousses me fut remise par 
mon excellent ami M. le D'E. Levier, déjà en 1883, pour être 
déterminée, mais ce fut seulement pendant les années 1888 et 
1889 que je pus trouver le loisir d'étudier ces belles mousses 

qui sont préparées avec le plus grand soin par M. Levier lui- 
. même. Quoiqu'il ne se trouve pas d'espèces nouvelles dans 
leur nombre, il y a pourtant quelques-unes plus ou moins 
rares, c’est pourquoi j'ai cru rendre service aux bryologues en 
ubliant la Eu complète de toutes les espèces que l'illustre 
… D' Beccari a récoltées dans l’île de Java. Les numéros ajoutés 
à chaque espète sont les mêmes que portent les échantillons 
_de la collection originale conservée dans le musée royal d'his- 
toire naturelle de Florence. — Enfin j'ai le plaisir d'exprimer 
aussi à cette place mes plus vifs remerciments à mon cher et. 
digne ami M. le Dr Charles Müller qui a bien voulu vérifier 
quelques formes critiques. : FRS da 


14 + Siagnun Junghuhnianum Day et MIkb. — Stéril 
+ o 62. Fe hu 


Day et Mikb.). N° 1 et 62. — En belle fructifica 
Dicranum brevisesum D:y et MIkb. c. fruct.! —] 
Dicranum assimile Hpe, (var.). — Stérile. N°3. 

= La couleur noirètre frappe dans cette forme, mais s 
fruit il reste douteux si elle appartient à cette espèce 


2. Dichodontium vaginatum Hook. (Syn. D. Reinw 


Leucoloma molle C. Müll. — Siérile. — N° 93. 


6. Campylopus subnanus C. Müll. — N° 63.— En fort peu 
"d'échantillons fertiles. ri 


et Reinw. — C. fruct.! 
Campylopus caudatus C. Müll. — Ne 32 et 92. — En 
fruits. | . 
Campylopus aureus Bosch et Lac. — Siérile. — 
N° 67 b. + à 
. Campylopus Blumii Dsy et MIkb. — C. fruct. — N°5 b. 
Campylopus comosus Schwgr. — N° 31 et 53. — En 
fruits. : 
es exasperatum Brid. — Stérile. — 
05 4. 
Holomitrium ‘dicranoides Dzy et MIkb. -— N° 15. — 
Dans le « Bryologia javanica » l’abseuce du péris- 
tome semble encore douteuse; le petit nombre de 
Capsules récoltées par M. le D: Beccari est dépourvu 
de péristome! dr a 
Leptotrichum Boryanum €. Müll — C. fruct.! — 
0 9. É À 


Ceratodon purpureus Brid. — N° 69. — Voilà une e 
= forme dont les dents du péristome sont à peu près 
sans bordure, | A | A 
6. Ceratodon stenocarpus Br. et Sch. C. fruct.! — N° 67 a. 
 — Cette espèce semble être nouvelle à la flore de 
_ Java! Les échantillons de M. Beccari diffèrent un 

peu de ceux du Himalaya (ex herb. Hampe) par la 
 nervure un peu plus grosse et par les cellules plus 
= fortement épaissies. TOR 
+ Pottia Gedeana Sande-Lac. — No 80. — En fruits. 
. Leplodontium aggregatum C. Müll. — Stérile, en peu 
d'échantillons n° 94 x. DST SR 
 Barbula stenophylla Mütt. (videtur!) — N° 79. — Les 
capsules en sont trop mûres, c'est pourquoi le péris= 
tome ne s’y trouve qu’en fragments. Gette espèce 
serait nouvelle à la flore de Java. Sos À 
: Zygodon Reinwardti Al. Br. — En fruits. — N° 33. a 
Zygodon affinis Dzy et Mikb. — N° 44, aux capsules 
__ encore vertes. A “ Fa 
. Zygodon tetragonostomus-AL. Br. C. fr.! — Nsré 
acromitrium Blumei Nees. — N° 6 b et 77 b. — En 
RME GE vint nant EU Re 
Macromitrium concinnum Mitt. perdre — N° 100. - 
Malheureusement ces échanttilons sont trop chétifs et 
sans coiffe, c’est pourquoi l'on ne peut dire s’ils sont 
identiques à cette espèce. Ils proviennent de la station 
Teibodas, tandis que toutes les autres espèces so1 
récoltées au mont Pangerange. 
 Macromitrium Reinwardti Schwgr.— N°°92 et 24.— En 
bons exemplaires fertiles. 2 7 


RYOLOGIQUE 


4 


E Macromitriun angustifolium Day et Mkb. — C. fr 


Macromitrium orthostichum Nees. — N° 6 a, T et 71 a. 
— Voilà de bons échantillons bien fructifiés. 
Amphoritheca Buseana Dzy et Mlkb. — N° 34 b. — En 
fruits mûrs. o 
Entosthodon Doxyanus C. Müll. —(Syn. E. Buseanus $. 
robustior Dy et MIkb.), — N° 45, 84, 85. — Aux 
fruits mürs. 
Entosthodon Mittenii Dxy et Mikb. — En bons exem- 
plaires fertiles. — No 34 à, 13,178 tres 
Breutelia gigantea Brid.. — N° 96. — De magnifiques 
touffes, mais en état stérile! sue 
Brachymenium nepalense Hook. — N° 49. — C, fruct. 
Bryum leucophyllum Dzy et MIkb. — En fruits presqu 
môûris, sous lesn#8et72 é 
Bryum porphyroneuron C. Müll. (?) — Malheureuse- 
ment cette mousse est trouvée en élat trop jeune, de 
sorte que M. le D' Ch. Müller lui-même ne peut dire 
si elle est identique avec son espèce. — N°75. 
Rhodobryum giyanteum Hook. — Cette superbe espèce 
est très bien représentée en échantillons aux capsule 
déoperculées, sous les n°° 41 et 68. : 
Mnium succulentum Mitt. (videtur). La description que 
fait M. Mitten (Musci Indiae oriental., p. 143) de 
celte espèce, s'accorde bien à la mousse en question, 
seulement dans le très petit nombre d'échantillons 
l'inflorescence ne pouvait être constatée. — N° 51 
Hymenodon sericeus Dzy et Mikb. — De bons échantil 
lons munis de capsules. — N° 60. ur 
de op spiniforme Bruch. — C. fruct. — N° 
et 5 r Fee l 4 tits Mr 
Pogonatum Teysmannianum Day et MIkb. — Cette 
re n'est représentée que par la plante mâle. - 


Pogonatum cirrhatum Swv. — N° 10 et 70. — Fertile 
brise Junghuhnianum Dzy et MIkb. — En fruits 
: n° 4 tie x + ee $ ns 


ne ri spectabile Reinw. et Hsch. — No 59. 
es SPA NÉ NP de nr ie 
Pterogoniella microcarpa Harv. — En échantillons fer- 

iles Ne DO BE DB GS “mr, 
Leucodon rufescens Hsch. et Reinw. — N°° 21 et 58, 
beaux exemplaires stériles et quelques touffes munie 
de peu de capsules. SR M ue 
+ Papillaria leuconeura C. Müll. — Seulement en 

 gment stérile sous le n° 940. pe ME 
Trachypus bicolor Schwgr. — N° 14, : 


GIQUE 


De magnifiques touffes por 
tement mûres. ne 
47. Daltonia angustifolia D:y et MIkb. — N° 88. — Fertile. 
_ 48. Daltonia contorta C. Müll.— En fruits. — N°98a. 
49. Daltonia longipedunculata C. Müll. — 36. — Fertile. 
50. Mniadelphus Mittenii Bosch et Lac. — (Distichophyllum 
...  Mittenii Dry et MIlkb.). — N° 81. — De beaux 
exemplaires fertiles. — Cette espèce semble être rare 
ni dans l’île de Java. Yi 
1. Eriopus remotifolius C. Müll. — Récolté en magnifiques 
-_ échantillons portant seulement peu de capsules, sous 
les nos 27, 82 et 83. 
Chaetomitrium lanceolatum Bosch. et Lac. — N° 87. — 
En fruits. 


Thuidium. cymbifolium. Day + MIÉb. — Stérile. — 


ant des capsules parfai- 


. Clastobryum indicum Dzy et MUkb. — (Syn. Astrodon- 
 tium indicum Dzy et MIkb. Neckera Clastobryum C. 
… Müll. Synops.) — N°5 29, 34 c, 37 b, 39, 43/et 74. 
. — Voilà sans doute le bijou de toute la collection! 
Une mousse vraiment ravissante ayant la couleur de 
= lOrthothecium intricatum ou du Frs sarmento- 
Sum, tandis que les dents blanchâtres du péristome. 
extérieur sont gracieusement renversées à la facon 
“de PAstrodontium ou du !Splachnum sphaericum ! — 
Dans les herbiers l’on ne verra pas souvent une telle 
série d'échantillons de cette rare espèce qui n’est 
bornée, à ce qu'il paraît, qu'aux îles de Borneo et 
de Java! | An ts 
Rlynchostegium Mülleri Lac. — En touffes larges aux 
capsules déoperculées, n° 57. — Cette espèce rem- 
place, pour ainsi dire, notre Rhynchostegium rusci- 
_ forme, dont elle diffère surtout par la forme des 
_… feuilles. RPM NNLNNe Le RATE 
Sematophyllum procerum C. Müll, — N° 98 b, en fra- 
He RReRESRle sd nu 
+ Sematophyllum hermaphroditum C. Müll. — De bons 
En cxemplaires aux fruits nombreux, — N° 55,156 b 
a Anar de Lt "R. 


58. Sem ematophyllum sigmatodontium C. Müll, — N°95 b, en 
état stérile, — N° 54 dans la variété 8 elongatum 
Lac. en échantillons fertiles. : 


— Stérile, sous le 


aublier butte H pe. 

capsules vertes. 

Raphidostegium cylindricum Hsch. el FR — Ne ET É 
38, 68 et 91. — De bons échantillons fertiles. 

Raphidostegium Molkenboerianum C. Müll. — N° 30. 
— C. fruct.! 

Trichosteleum glossoides Bosch. et Lac. — Ne 98, en 
beaux exemplaires aux capsules parfaitement mûres. 
Cette belle espèce figurée dans le « Bryologia java- 
nica » « et décrite comme Hypnum glossoides » et 
également placée dans le genre Hypnum par 
MM. Jaeger et Sauerbeck dans l « Adumbratio far ; 
muscorum », cependant à la fin de l'énumération 
des espèces sous la section « Hypna sedis incertæ 
aut generis dubii, aut nobis nomine tantum notæ » 

ous pensons que celte espèce est bien à ranger 

au an. Ganre Trichosteleum Mitt. 

Microthamnium macrocarpum Hrsch. — Seulement en 
on petit échantillon stérile sous le n° 41 b. 
= 67. Isopterygium gracilisetum Hsch. et Reinw., var. foliis 

subpapillosis. — N° 86, en fruits. 
68. Ectropothecium lfalciforme Dry et Mikb. — N° 9, 20, 
M, 64 et 94 c. — En bons échantillons et en diverses 
formes plus ou moins robustes, mais raremen 
“ fertiles. 

5,69: Ectronobhecien Buitenzorgi Bél. — Stérile. — N° 20 a 
TI 
, 70. Ectropotheciym dealbatum Hsch et Reinw. : — N° 89 

97, en fruits. 

U. Ectropothecium incubans Hsch. et Reimw. (videtur !) 
N° 96, dans un petit échantillon aux capsules tr 
mûres. Faute d'exemplaire original, il est douteux 
si nous avons cette espèce devant nos yeux. 

7m. Hypnum pseudotanytrichum Dzy et Mtkb.— N° 66 
_ De snlentidés touffes d'un bai bai doré, abondantes en 

ï j capsules mûres! 

73. Mniodendron divaricatum Hsch. et Rein. — N 

+ 48. — Fertile. é 

: 74. À roms Reinwardti Hsch. _— | Gette. _supe 

ne espèce est représentée en échantil(ons fertiles 

la plante mâle. ati 13. LE 


Geisa, le 24 Futur 1896. 


Bryum leptocercis (Species nova). 


Plante courte, ne dépassant guère 10 à 42 millimètres, for- 
mant des touffes cohérentes, mais peu fournies, desquelles 
_ s'élèvent de nombreux pédicelles, hauts de 4 à 5 centimètres, 

et portant des capsules horizontales ou légèrement penchées, 
_très longues et très étroites, de forme spéciale : ces capsules 
atteignent généralement cinq ou six millimètres, quelquefois 
un peu moins, mais quelquefois aussi un peu plus; très visi- 
blement renflées vers le milieu de cette longueur, où elles 
mesurent jusqu'à À mm. 25 en diamètre, elles se rétrécissent 
DA rm de ce point des deux côtés, de telle sorte que le dia- 
tre de l'ouverture se réduit souvent à 0 mm. 50; le col, 
ussi long et même quelquefois plus long que le sporange, se 
rétrécit de même graduellement en sens contraire jusqu’au 
 pédicelle : l'aspect de ces fruits est très caractéristique. “ 
Les rameaux à l'état jeune, portent dans leur partie supé- 
rieure quelques feuilles d’un vert jaunâtre, mais bientôtils 
prennent une teinte d’un brun noirâtre, et deviennent tout à 
fait noirs vers le bas. Les feuilles des tiges fertiles sont toutes 
d'un noir uniforme dans toute leur étendue; on n’observe 
mais à leur base aucune trace de coloration rouge. Les infé- 
rieures, ovales-lancéolées, cuspidées, longues de 2 mm. sur 
ne largeur de 0 mm. 75 à 0 mm. 90, présentent une marge 
très distincte, formée de 4-5 rangées de cellules allongées et 
épaissies, ordinairement sur une seule couche, de même cou- 
leur que le limbe ou d’un noir un peu plus foncé ; leurs bords 
sont entiers et recourbés plutôt que réfléchis. ce a 
Les feuilles suivantes deviennent progressivement plus 
longues et plus étroites jusqu’au périchèze, atteignant 3 mm. 
ou 5 mm, 1/2 sur une largeur de qe 62 à O0 mm. 75 ; elles 
Sont acuminées en une longue pointe, et la nervure dépasse 
Souvent de 0 mm. 75; cetie pointe est munie de temps en 
temps de dents écartées et saillantes, le limbe demeurant 
toujours entier; la marge, toujours composée de 4 à 5 rangs 
de cellules épaissies, se réfléchit ordinairement dans toute sa 
longueur, de manière à venir s'appliquer contre le limbe. Le 
ssu, dans les deux tiers supérieurs, est formé de cellules 
rhomboïdales, peu allongées, mesurant de 35 à 50 sur une 
largeur de 15 à 18 y, et tranchant nettement par leur forme 
avec les cellules allongées et linéaires de la bande marginale. 
Coupe de la nervure : 4 cellules ventrales grandes et 
hyalines ; 8 à 9 dorsales presque aussi développées; 4 petites 
ellules hyalines formant une rangée parallèle à celle des 
entrales el en contact avec elles; ? petites cellules sembla- 
bles, formant une autre rangée perpendiculaire aux précé- 
entes, el séparant deux masses stéréides orangées. Dans les 


feuilles plus âgées ces petites cellules hyalines deviennent 
souvent confluentes et semblent constituer une cavité centrale. 
Inflorescence polygame : les fleurs fertiles paraissent cons- 
tamment synoïques, mais on rencontre aussi des fleurs mâles 
également terminales. : FERRER 
La capsule, d’un gris fauve, plus ou moins penchée, mais 
Jamais pendante, est surtout remarquable par le renflement 
qu'elle présente vers son milieu, le diamètre diminuant ensuite 
progressivement dans les deux sens opposés; de là une figure 
assez semblable à celle d'une navette étroite (Aertds, xepxie)… 
L'opercule a la forme d’un cône aigu, mince et allongé. Le 
diamètre des spores varie généralement entre 19 et 25 u; dans 
certaines capsules elles mesurent seulement de 19 à 21 up, 
chez d’autres de 23 à 24 p ; rarement elles deviennent un peu 
plus grosses. ; ch : Fa 
Dents du péristome externe pâles avec une base orangée, 
hautes de 0 mm. 40 à O mm. 50; on compte de 22 à 30 arti- 
_ culations ventrales, simples et régulières, à lamelles médio- 
_ crement saillantes; lame dorsale ponctuée-papilleuse, à réseau 
très apparent. Lee AURA E SAS 
Péristome interne libre et bien développé; membrane attei- 
gnant environ la moitié de la hauteur des dents; processus 
linéaires, séparés par de larges intervalles, percés chacun sur 
la carène de 6-7 ouvertures, toutes également grandes et 
arrondies, de telle sorte que les cadres qui entourent ces 
sortes de fenêtres sont réduits à des bandes très étroites. Cils 
nuls ou tout à fait rudimentaires. he UT TRS 
Cette plante a été récoltée par M. Bomansson dans l'île 
finlandaise d’Aland, le 7 juillet 1887; il me l'avait envoyée 
= Sous le nom de Bryum pallescens. AE Re UE 
= Elle appartient évidemment à la série des espèces de la 
section Cladodium que l'on peut grouper autour du Bryum 
inclinatum, et qui ont pour caractères communs : le péristome 
interne libre, les dents pourvues d'une base de couleur dis- 
tincte, rouge ou orangée, et ne montrant jamais de cloison: 
_ accessoires sur leurs plaques ventrales. Ce groupe est très 
voisin de celui de la section Eubryum qui comprend les 
_ Cirrhatum, cuspidatum, intermedium, pallescens, et les no 
_breuses formes intermédiaires; il n’en diffère guère que pa 
l'absence de cils au péristome interne ; encore ce caractère n'est- 
il pas garage constant : chez certaines variétés du Bryt 
_inclindtum on rencontre de temps en temps deux on trois cils 
_assez longs et même appendiculés. Il existe donc des passages 
entre ces deux groupes. FRE HSE FACE RAR RS 
D'un autre côté les formes extrêmement variées que com- 
prenait dans l’origine le Bryum inclinatum, quoique différant 
_les unes des autres par des détails de structure nombreux et 
remarquables, semblent le plus souvent se relier entre ell 


REVUE BRYOLOGIQUE 


tes sortes de transitions. Cependant, parmi celle mul- 
tude de formes alliées, un certain nombre se distinguent par 


un ensemble de caractères assez saillants et assez tranchés 


pour devoir être érigées en espèces séparées. Schimper et 
Lindberg en avaient déjà créé plusieurs ; M. Limpricht en a 
créé d’autres dans son grand ouvrage sur les mousses de 
l'Allemagne. Parmi ces espèces nouvelles, celle qu'il a décrite 
sous le nom de Bryum Hageni semble se rapprocher dans une 
ertaine mesure de notre plante; mais en somme elle est bien 
plus voisine du Bryum inclinatum typique. Notre espèce s'en 
éloigne bien davantage par la longueur inusitée et la forme de 
sa capsule, par la couleur uniformément noire de ses feuilles, 
olument dépourvues de teinte rouge à la base, par leur 
structure et par leur tissu. M. Limpricht signale d’ailleurs 
dans le périsiome du Bryum Hageni des détails que l'on 
_n’observe jamais chez le Bryum leptocercis. 


H. PaiLierr. 


# : | Didymodon Therioti (nov, sp.). 


Tiges dressées (3-5 cm.), simples ou peu divisées, longue- 
radiculeuses, encombrées de terre à la base, un peu 
tres, formant des gazons assez denses, vert jaunâtre à | 
rface, olivâtres à l’intérieur. Feuilles crispées à l’état sec, 
"ès élalées; un peu ascendantes par l'humidité, assez fermes, 
vales-lancéolées (env. 2 mm. sur 0,9), faiblement décur- 
enies, aiguës, concaves-carénées, ondulées dans la moitié 
inférieure (ord* 2 plis transversaux de chaque côté), légère- 
ment révolutées vers la base, planes du reste, finement et assez 
égulièrement denticulées en Scie à partir du pli inférieur, un 
Peu plus fortement au sommet ; nervure vert jaunâtre, opaque, 
leignant le sommet où elle s'éteint, chargée tout à la base, 
au point d'union avec la tige, d’un amas racémiforme de 
corpuscules obovoïdes, plus ou moins stipités, d'abord verts 
peer Arse plurioel ulaires, formés au moins de 4 cellules 
Tissu foliaire constitué dans le cinquième ou le quart inférieur, 
sur un espace arrondi, par des cellules rectangulaires, 
arongées Surlout au voisinage de la nervure, à demi-transpa- 
Fi Pen prs lisses; les bords basilaires offrent 4 à 5 
rangées de cellulés carrées, épaissies; plus haut, le tissu, 
ensiblement uniforme, est composé de cellules carrées, tr 
chlorophylleuses, bombées et papilleuses sur les deux faces. 
Floraison et fruclification inconnues. 
Par ses affinités, celle espèce très distincte vient se placer 
sinage des Didymodon flexifolius H. et T., recurvifoli 
ils. et gemmascens (Mitt.). Des deux premi 


espèces, elle se distingue immédiatement par ses feuilles non 
_squarreuses à l'état humide, non munies de grosses dents 
espacées vers le sommet, nullement linguiformes comme dans 
D. flexifolius, ni marginées comme dans D. recurvifolius. D. 
gemmascens (Leptodontium gemmascens Braithw. in Brit. 
… Moss-Fl. p. 256, tab. 38, A), qui a le même port, s'en distingue 
_ aisément toutefois à ses feuilles plus longues, oblongues- 
lancéolées, à nervure excurrente et chargée au sommet (comme 
dans Ulota phyllantha) de corpuscules semblables à ceux de 
D. Therioti. sE 
Je suis heureux de dédier cette nouveauté à mon ami 
M. Thériot, qui l’a récoltée sur des pierres dans le lit de la 
Lauze, au-dessus de Montmija (Ariège), à une altitude de 
43 à 1400 m., le 29 août 1892, lors des excursions organisées 
= dans l'Ardèche par la Société française de botanique. ee 
Dans ces mêmes excursions, M. Thériot a fait plusieurs autres 
bonnes récoltes qu’il m'a communiquées et parmi lesquelles 
j'ai eu le plaisir de constater, entre autres raretés, Anomodon 
apiculatus Br. eur., nouveau pour la France, récolté à Orbe, 
dans le bois des Salines, et Hypnum Notarisit Boul. (Thuidium 
_ decipiens de Not.), dans un marécage en amont de l'Hospitalet, 
vers 4600 m. — Cette dernière plante avait déjà été recueille 
par MM. Marcailhou d’Aymeric (10 août 1891) dans la même ; 
région, près Ax-les-Thermes, à la fontaine du Clos-du-Diable, 
à une altitude de 2420 m. ss sd 
L, CoRBIÈRE. 


Quelques espèces nouvelles pour le Nord-Ouest de 
RE | * la France. Hi 


4° Fissidens osmundoides Hedw. Fe 
_ J'ai récolté cette espèce le 28 mars dernier, à S‘ Julien-le- 
Pauvre (Sarthe), dans un marécage dont l'altitude ne dépasse 
15 430%, Elle croît à la base des touffes d’un carex qui forme 
ois déns lé marbgage. "1", 
Jusqu'ici le Fissidens osmundoides était considéré comme a 
artenant à la zone silvatique moyenne et à la zone subalpine 
Or M. Cardot l’a observé il y a déjà longtemps dans les Ar 
dennes, et plus récemment on l'a vu dans la Loire-Inférieur 
en plusieurs endroits. D'où il résulte que cette espèce s accom 
mode tort bien du climat de la zone silvatique inférieure; € 
La. montre même très vigoureuse et y fructifie p 
bien. ge ee APE 
La présente quelques différences avec 
e type de l'espèce : les cellules des 
cet sont au moins 1/3 plus grandes 


EVUE BRYOLOGIQUE. rs 


que celles des échantillons du n° 315 des Musci galliæ; la cap- 
sule est généralement penchée et non dressée. J'ajouterai que 
la coiffe n’est pas mitriforme comme il est dit dans le Musco- 
logia gallica, mais bien cucullée, asymétrique, et plurilobée à 
la base (3-4 lobes) (1). ke 


2° Mnium marginatum Pal. B. 


Le Mnium marginatum qui n’a pas encore été signalé dans 
le nord et le nord-ouest de la France existe dans la forêt de 
_ Tancarville (Seine Inférieure), à une altitude inférieure à 
_ 20 mètres. Je lai vu là, sur un talus humide etombragé, en 

compagnie du Mnium stellare, mais en petite quantité, alors 
que cette dernière espèce est au contraire abondante. 


… Nature du sol: craie marneuse. 


3 Lophocolea spicata Tay]. 


. 


Cette intéressante hépatique est une nouveauté pour la 
France, et probablement pour l'Europe continentale. Jusqu'à 
ces dernierstemps, on ne la connaissait que dans la Grande- 
Bretagne. Je l'ai trouvée dans la vallée de St Aubin-Routot, 
non loin du Havre. Elle croît sur des cailloux de silex et à la 
base des troncs d’arbres de taille moyenne. Elle y fructifie. 
avre le 10 novembre 1894. THÉRIOT. 


Ce travail aura du moins pour lui une qualité qui peut- 
être le fera accueillir favorablement : l'exactitude des rensei- 
1). Je tiens catte espèce à la déaposition des bryologues qui vou 
dront bien me la te, LAOPUON ee ANNE Aie 


_gnements, et l'étude consciencieuse des espèces énumérées, 
puis j'ose espérer qu'il aidera à préciser l'aire de dispersion 
de quelques espèces. Je citerai toutes celles que j'ai récoltées, 

aussi ne devra-t-on pas être surpris de rencontrer des plant 
très communes. , fr 
Grâce à l’amabilité de mes compagnons d’excursion, 
M. l'abbé Sébille et M.Thériot, quiont mis à ma disposition la 
liste de leurs récoltes, cette énumération sera un peu moins 
incomplète. Je dois aussi des remerciements à MM. Marcail- 
hou d'Aymérie : ils m'ont communiqué la liste des mousses 
qu'ils ont récoltées dans leurs nombreuses courses, mousses 
sûrement déterminées par M. Corbière, dont personne, dans 
le monde botanique, n'ignore l’amabilité et la compétence. 
Pour éviter des répétitions fatigantes, je citerai après cha- 
que espèce, les différentes localités où elle a été rencontrée, 
et, pour rendre à chacun ce qui lui est dû, toute plante qui a 
échappé à mes recherches sera suivie du nom de celui de ces 
_ Messieurs qui me l’a indiquée. EH RER ur 
e ..... Le lendemain de notre arrivée, nous quittons Ax de 
grand matin, pour nous engager dans la vallée de l'Ariège ou 
d'Orlu. La journée doit être pénible, il faut se mettre en route 
de bonne heure. Jusqu'à la forge d'Orlu (alt. 925"), nous ne 
_nous occupons guère des mousses : l'obscurité nous empêche 
_de voir ces chères petites plantes; il faut aussi penser à se ga- 


 rantir contre un froid piquant qui nous promet une belle jour- 


née. Arrivés à la forge d'Orlu, nous quilions la voiture, pour 

nous enfoncer dans le bois des Salines, où le jour nous per- 
_ met à peine la récolte de quelques mousses; puis nous aliel- 
 gnons le vallon de Gnoles, et enfin nous parvenons au lac de 

 Naguilles (alt. 1854) but de notre excursion. Pendant que no- 
tre déjeuner se prépare, nous nous livrons à la pêche intéres 
sante du si rare Subularia aquatica L. | 


Li 


nos deux derniers jours 

gants, ë 

_ Le 22, nous gagnons 
uis nous fouillons les roc 


ntre l'Hospitalet et le col 


re, en suivant Fe te, à la mine (alt. 21407) où 
us devons passer la nuit. 

Le 23, nous nous dirigeons vers ls sources de l'Ariège, en 
arcourant la crête frontière de l'Andorre, puis nous visitons 

le cap Mélène (alt. 2510m),le mont Maya (alt. 2660"), 1e vallon 
_S'-Joseph, la fontaine du Clos-del-Diable (alt. 2445n), les 
prairies de la Soulane, etenfin l'Hospitalet. rt 

Voici la liste des plantes qne nous avons récoltées dans ces 

rop rapides excursions. 


M OUSSES. 


Hypnum triquetrum L. — l'Hospitalet: 
— loreum L. — Gnoles. 
—  pyrenaicum Spruce —Lac de FENTE (Marcail.) 
 umbratum Ehr. — Gnoles. — Naguilles. 
/ splendens Hedw. — Bois des Salines. 

_stramineum Dicks. — Rebenty. — Font Nègre. 
Schreberi Willd. — Gnoles (forme robuste). Le 
_cordifolium Hedw. — Gol de Puymaurens. (Marcail.) 
cuspidatum L. — Gnoles. 

NT Furne _ - l'Hospitalet. Gnoles. Le Cas- 
ielet. 
ncinatum Mild. — Paillères. | 
V. flaccidum Mild. — Torrent d'Orlu. 
Fours Sch. — Gnoles (Thér.). 
— arcticum Somm. — Gnoles. ik 
_ molle Dicks. — Paillères. — Font Nègre. 
= —  . V. dilatatum Boul. — Torrent d' rl. — 
L'Hospitalet. 
—  palustre L. — Gnoles. , 
pires Ha — Gnoles. — Paillères. — — L'Hos 
ale : 


os V. condensalum Sch. — PR: — Pu 
A MARPEUS EL 
je V. Winteri Bou. — Paillères.… 

aires L. — (forme) ARR 
 patientiæ Lindb. — Gnoles. 
re :E Paille mn 

commutalum Me huge — + Gnoles. — 

à 


ei Y. “Dimbru Sch. Puymaurens. : 
_ fluitans L. —Font Nègre. 

—  V. pinnatum Boul. — Naguilles. 

— V. gracile Boul. — Rebenty (Thér.) 

—  V. stenophyllum Sch. — Gnoles (Thér.) 
stellatum Sch. — Gnoles. L'HospitaleL. 

—  V. protensum Sch. — L'Hospitalet. 
chrysophyllum Brid. V. tenellum B. E. L Hospitalet. 
fluviatile Sw. — Le Castelet (Thér.) — L'Hospitalet. 
subtile Hoffm. — Gnoles (Séb.). see 
undulatum L. — Gnoles. 
denticulatum L. — Gnoles. 
pulchellum Dicks. — Pic de Sérembare. (Marcail. ) 
alopecurum L. — Le Castelet. (Thér.) 
rusciforme Weis, V. inundatum. (Marcail.) 
striatum Schr. — Forges d'Orlu. (Marcail.) 
rivulare Bruch. — Paillères. (Thés, } 
populeum Hedw.— l'Hospitalet. 
velutinum L. — l’Hospitalet. — Gnoles. 
plumosum SW. — Gnoles. — Paillères. — L'Hospitalet. 
albicans Neck. — Gnoles. 

Isothecium sericeum Spruce. — Bois de Salines. 
—  striatum Spruce. — l’Hospitalet. 
myurum Brid., V. robustum B. E. — L'Hospitalet. 
Cylindrothecium concinnum Sch. — Fontaine du Moulinas 
(Marcail.} 
Climacium dendroides Web. — Mérens. — Puymaurens. 
Thyidium tamariscinum B.E. — Gnoles. 
= fTecognitum Lindd. — Gnoles. 
—  abietinum B.E.— Gnoles. — ue 
Heterocladium s og dt Lind. — Puymaurens. vies Fon 
re. 
_— héteroptéra B.E.— Vallée Si Joseph. 
(ares atrovirens B. E, — Gnoles. — Paillères 
L’Hospitalet. _ Font Nègre. 
- catenulata B.E. — Paillères. (Séb.) 
— attenuata Hedw. — Le Castelet. 
Leskea nervosa Myr. — Ascore. — L’ ‘Hospitalet. 

_polycarpa Ehr., V. paludosa. — Font Nègre. 

Myurella julacea B.E. — Paillères. — L'Hospitalet 
dr ph filiforme Hedw.—Gnoles.— Ascou.- 


EE Y. leteropterum Sch. > L'H talet. 
richia auripendle ri a  Gnoles. (Thér. 


de 


1 A1 4344 A FORCER 


A suivre. 


VUE BRYOLOGIQUE 


Bibliographie. 


T. Husnor. — Muscologia gallica, 44° et dernière livraison, 
pp. 3-460et pl. 116-125. 

Cette dernière livraison contient les espèces suivantes : 
. Hypnum dilatatum et alpinum, H. norvegicum, H. arcticum 
et Goulardi, H. micans, H. turgescens, H. cordifolium, 
H. Richardsoni, H. giganteum, H. sarmentosum, H. strami- 
_ neum, H. trifarium, H: cuspidatum, H. Schreberi, H. purum. 
_ Hylocomium splendens, H. umbratum, H. pyrenaicum, 
= H. brevirostre, H. triquetrum, H. squarrosum, H. loreum. 
Orthothecium Dufieui. Myurium Hebridarum. Brachythe- 
cium Payotianum. Hypnum curvicaule. Rhabdoweisia crenu- 
Jata. Dicranum hyperboreum, D. neglectum. Fissidens exi- 
guus, F. minutulus, F. Welwitschiü, Blindia trichodes 
 Ceratodon dimorphus. Pottia littoralis. Trichostomum 
. Warnstorfii. Desmatodon Gasilieni. Cryphæa Lamyana. 


 G. Paris. — Index bryologicus sive enumeratio muscorum 
 hujusque cognitorum adjunctis synonymia distributioneque 
e0g EE RTE Pars I, gr. in-8 de 324, 1894. 
aris, librairie Paul Klincksieck, 12 fr. 50. — Sera publié 
n cinq fascicules de 220 p. chacun et du prix de 12 fr. 50. 
‘achat du fascicule I oblige pour la suite. Librairie Paul 
Klincksieck, rue des Ecoles 52, Paris. à ; 
_ Le Genera et Species Muscorum, plus connu sous le nom 
de Adumbrationes, de Jæger et Sauerbeck, ouvrage peu com- 
mode et incomplet, mais le seul qui ait jamais été publié, 
n’est plus à la hauteur de la science actuelle; on ne peut plus, 
du reste, se Le procurer que difficilement. M. le général Paris, 
qualifié par de longues études spéciales, a entrepris de publier 
“un nouvel Index, complet jusqu’à nos jours, dépassant quatre 
fois en étendue celui de Jæger et Sauerbeck. Pa HN 


En voicile plan : en 
… D'abord, la biographie propre à chaque nom d'espèce ou de 
_ variété admis ; ce nom est suivi autant que possible, de toi 
les synonymes qui lui ont été affectés, avec indication des 
divergences qui peuvent exister entre tel ou tel bryologue a 
sujet de cette affectation, de l'inflorescence et du substratum 
— toutes les fois que les auteurs les ont fait connaître et que 
lherbier de l'auteur a permis de les indiquer — d’une dist 
_bution géographique très complète, de tous les grands Exsi 
_Cata, sans parler des renvois, en note, aux ouvrages qui On 
discuté telle ou telle espèce litigieuse. HT 
La Société Linnéenne de Bordeaux a bien voulu se char 
ger d'éditer cet important ouvrage, dont le libraire P. Klin: 
ksieck a acheté tous les tirages à part. État 


FF AR 


REVUE BRYOLOGIQUE 


 V-ScmiFFNER.— Revision der Gattungen Bryopteris, Thysanan- 

_ thus, Ptychanthus, etc. im Herbarium des Heriner Museums 

 (Hedwigia, 1894, pp. 170-189 et pl. 7-9). PS die dure 
= La plupart des espèces citées dans ce mémoire sont accom- 

_ pagnées de notes ou de descriptions. Les planches contien- 
nent: Acrolejeunea Wichuræ Schiff., A. torulosa L. et L., 
A. ustulata Tayl., Brachiolejeunea Gottschei Schiff.,B. Chinan. 
tlana Gotts. # 


P. GLenpois et A. Mansion. — Découverte du Phascum 
Floerkeanum-en Belgique (Bulletin de la Soc. Bot. de Belgique, 
1893, pp. 44-51). ue 

Au sujet de cette découverte les auteurs étudient plusieurs 

_phascacées et concluent que les genres Microbryum et Sphæ- 
rangium de Schimper doivent être réunis au genre Phascum. 

F. STEPHANI. — Hepaticarum species novæ NI (Hedwigia, 

1894, n°3, pp. 137-169). Fr Haus 
=. Gontinuant ses études sur les hépatiques exotiques, … 
M. Stephani décrit dans ce numéro un grand nombre d'espè- 
ces nouvelles du genre Frullania. : 
A. Borrini. — Note di Briologia Italiana (Nuovo Giornale 
 Botanico Italiano, 1894, pp. 249-258). : 
Contient des Catalogues de Mousses récoltées dans la 
Marche, les Abruzzes, à Gargano et en Calabre. 


_ Nouvelles. 


. F. Renauzo er J. Carnor. — Musci Americae septentriona- 
lis exsiccati. — Le quatrième fascicule de cette collection, 
Comprenant les n°° 151 à 200, plus 13 n° bis, vient d'être 
distribué aux souscripteurs ; il est accompagné d'une notice 
 autographiée de 18 pages, contenant des observations sur 
43 espèces des deux premières centuries. — Le cinquième 


fascicule sera mis en distribution l’année prochaine. 
Il reste à vendre un seul exemplaire du quatrième fascicu 
prix : 15 fr., avec la notice autographiée. Il reste aussi un 
Certain nombre de ges des trois premiers fascicules (environ 
80 ou 90) ; prix : 2? fr. les 10. — S'adresser à M. J. Gardot, à 
Ar M be RE Rs 


so 


. M, l'ingénieur Egidio Corti (Via Vittoria, 63, à Milan, Htalie) 
désire échanger des mousses du nord et du midi de l'Italie 
Contre des mousses de France. NE es 


page #4; ligne 6: au lieu de sur toutes les formes, il faut lire 
et toutes les formes. 
 P.9, ligne 37 : au lieu de oblonque lisez : oblongues 
_P. 40, ligne 30 : au lieu de forme lisez : forment. 
P. 15, digne 24, au lieu de détermination lisez : déno- 


sie 


LES MATIÈRES DE LA 21e ANNÉE (1804) 


de, 
PAR NOMS D'AUTEUR 


GASILIEN. — Mousses OU VENE de Fee SRE CT ES DE Re 
_— — Promenades bryologiques aux env. de St-Omer. A 
Genges. — Musci frondosi in monte Pangerango insulæe Javæ.. 8 
Graver. — Note sur les Harpidies de Belgique.....,......... 
Guiner, — Récolies bryologiques aux ay de Genève... : 
Husnor. — Bibliographie. ........... 15, 91, 4, 61, ü, 
JeanperT. — Mousses des env. As esta tee 
Re — The M ni) and North American in | 


derensseesseesseneter ere 


dites NT ele tp, 83 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuserits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 1 


Liste des Brvolognes (3° supplément). — Le Mnium lÿcopodioïdes et les 
espèces voisines. PaiiBerr. — Notes bryologiques sur le canton d’Ax-les- 
Thermes, dép. de l'Ariège (suite). RÉCHIN. — Nouvelles. 


Liste des Bryologues du monde (3° supplément) (1). | 
4e Additions. 


K. Loitlesberger, stella matutina, Feldkirch, Voralberg 
(Autriche). 

M. Pétersi, Déva (Hongrie). 

L'abbé Bellenoue, à Bon-Secours, Chartres (Eure-et- Loir). 

F. Brachet, instituteur, à Val- des-Prés (Hautes-Alpes). 

H. Brochon, avocat, rue Vital Carles, 22, Bordeaux. 

A. Crozals, cours Balguerie, 21, Bordeaux. | 

Dismier, avenue Beaurepaire, St-Maure (Seine). 
Faure jeune, horticulteur, avenue de l'Esplanade, Cler- 
mont-Ferrand (Puy-de- -Dôme). # 
A. Froger, pharmacien, rue du Temple, 2, La: Rochelle 
(Charente-Inférieure). 

L'abbé Richard, vicaire, Vibraye (Sarthe). is 

F. Jameson, Saxonburg Lodge, Frant, Sussex (Angle- 
terre à 

J. À Marshall, pharmaceutical chemist, Market Weighton, 
Yorkshire (Angleterre). 

Ing. Egidio Corti, via Vittoria, 63, Milano (Italie). : 

G. Brower, the Cascadilla school, Ithaca, New-York 
(Etats-Unis d'Amérique). » 
_ Riley, secretary ‘of University of Wisconsin, Madison ” 
_ (Etats-Unis d'Amérique). 
L'abbé Faurie, missionnaire, Hakodaté ARE 


20 Changements. 


“be borgesin, boulevard d’Argenson, 38 bis, Neuiy-sur- A 
us (Seine), : Ë 


(1) La liste a été publiée dans le n° 2 de 1889, le paré supplément + 
je le n° 1 de tros et # , Rennes daus le n° F #6; 1894 ve 
pes 1 


REVUE BRYOLOGIQUE 

_ Billiet, percepteur, rue Morel-Ladeuil, 1, Clermont- 
Ferrand. 
L. Brevière, conservateur des hypothèques , Ambert 
(Puy-de-Dôme). 
L. Debat, place Carnot, 7, Lyon. 
J. Douin, professeur au lycée, St-Vincent près Chartres. 
Dumas-Damon, rue Fontgiève, 12, Clermont-Ferrand. 
L'abbé Mézière, curé de Champaissant par St-Cosmes-de- 
Vair (Sarthe). 
E. Monguillon, instituteur, Ste-Sabine par Conlie (Sarthe). 
Max Fleischer, via Sistina, 75 D, Roma (Italie). 
W. Arnell, lektor, Gefle (Suède). 
J. Amann, pharmacien, Lausanne (Suisse). 
Conti Pasquale, via Carlo Battaglini, Lugano, Tessin 
(Suisse), et à Genève, rue des Tranchées, 3. 
_J. M. Holzinger, Winona, Minnesota (Etats-Unis d’Amé- 
rique). 


Le Mnium lycop odioïdes et les espèces voisines. 


Le Mnium lycopodioïdes Hooker est demeuré jusqu'ici 
assez problématique. Etabli en 1826 par W. Hooker et 
Schwægrichen, sur des échantillons récoltés par Wallich, 
dans le Népaul, découvert par Schimper, en 1843, au pied 
du mont Gamskaar, dans le Saltzhburg, et signalé depuis 
dans plusieurs autres localités européennes, il semble avoir 
été souvent méconnu ou confondu avec d’autres plantes 
du même genre; l’espèce paraissait encore douteuse à 
 Lindberg, en 1879 (Musci scandinavici, p. 14), plusieurs 
auteurs la considèrent aujourd’hui comme une simple 
variété du Mnium orthorrhynchum. | 
_ de l'avais recueilli en 1869, aux Plans, au-dessus de Bex, 
vers 1,100 mètres d'altitude; mes échantillons avaient été 
_ déterminés par Schimper lui-mème; mais les fruits étaient 
_ trop avancés et se prêtaient mal à l'observation. Je lai 
retrouvé pendant ce dernier été au même endroit, cette fois 
en très bon état; quelques-unes des capsules venaient de 
s'ouvrir, les autres étaient encore pourvues de leur oper- 
_cule; j'ai pu ainsi létudier sur place et constater d'une 
maniere précise les caractères qui le séparent des espèces 
voisines. Free ET 
I diffère d’abord du Mnium orthorrhynchum par l’époque | 
de sa fructification : ses capsules mûrissent dans le courant 
_ de juin, tandis que celles du Mnium orthorrhynehum, qui 
croît en abondance tout au près et dans des conditions 
identiques, n'arrivent à maturité que vers le milieu du mois 
d'août, et même plus tard encore dans les régions un peu 
_ plus élevées, par exemple, dans la vallée de Nant, entre 12 


REVUE BRYOLOGIQUE # 3 


et1,300 mètres. Dans la récolte que j'avais faite aux Plans, 
le 30 juin 1869, les deux espèces se trouvaient quelquefois 
mêlées ; mais le Mnium lycopodioïdes se reconnaissait au 
premier coup d’œil à ses grandes capsules vides et béantes, 
tandis que celles du Mnium orthorrhynchum, plus courtes 
et surtout beaucoup plus étroites, étaient toutes operculées 
et bien éloignées encore du moment de la sporose. 

D'ailleurs, même indépendamment de leurs fruits, les 
plantes de ces deux espèces n’ont pas le même aspect. 
Celles du Mnium lycopodioïdes sont d’une taille plus 
élevée, atteignant jusqu’à 5 ou 6 centimètres, plus vertes; 
elles forment des toufles plus lâches, plus gonflées à létat 
humide, plus irrégulièrement crispées et moins tenaces à 
l’état sec. Les plantes mâles se terminent par des rosettes 
plus larges; les folioles du périgone plus écartées et moins 
obtuses atteignent 4 et quelquefois 5 millimètres sur 2mm à 
2m 4/9: dans la partie supérieure, elles sont mollement, 
mais régulièrement acuminées en une pointe; chez le 
Mnium orthorrhynchum,ces même folioles, plus courtes et 
relativement plus larges, présentent souvent à leur extré- 
mité un contour arrondi et brusquement mucroné. 

Les plantes fertiles, très différentes des plantes mâles, 
Comme il arrive généralement dans ce groupe, ne portent 
dans leur moitié inférieure que des feuilles très courtes et 
à peu près entières; dans la moitié supérieure, les feuilles 
deviennent progressivement plus longues, tout en restant 
assez éloignées les unes des autres ; les moyennes mesurent 
de 3 à 4 millimètres sur une largeur de 1mm à 4mm 1/4 ; celles 
du périchèze, plus étroites et plus acuminées , atteignent 
souvent 5m, Ces feuilles sont en général longuement 
décurrentes et munies sur tout leur contour, excepté dans 
le 1/5 inférieur, de dents géminées et très aigües; elles se 
terminent par une pointe saillante. Leur tissu est formé, 
de même que chez les plantes mâles, de cellules hexa- 


du limbe environ 95 en diamètre; leur dimensiond’ailleurs 
n’est pas toujours constante; elles atteignent quelquefois 


Chez le Mnium orthorrhynchum ces mêmes cellules ne 
_ Mesurent guère en moyenne que 15 ou au plus 17»; chez 
Certaines variétés elles n’ont plus que 12 x en diamètre. 
L’épaisseur de leurs parois parait assez variable; dans les 
feuilles dont la couleur est bien verte, ce qui est le plus 
fréquent, les parois cellulaires sont minces, et elles le 
_Paraissent encore davantage lorsque la plante vieillit ; 
_ Chez d’autres individus dont l'aspect tend à devenir 
_ Jaunâtre, elles sont plus épaisses, et quelquefois alors 


_ Sonales beaucoup plus grandes que celles du Mnium orthor- . 
= rhynchum, mesurant dans la partie moyenne et supérieure 


_ jusqu’à 30 z, et descendent aussi par places jusqu’à 20 


 - REVUE BRYOLOGIQUE 


. renflées vers les angles ; à l’état jeune le tissu est toujours 
obseurci par de gros grains de chlorophylle. La marge 
très épaisse est formée de deux rangées de cellules forte- 
ment colorées et linéaires sur deux ou le plus souvent sur 
trois couches. La nervure, presque aussi épaisse que 

_ large, atteint la base ou le sommet de la pointe; elle est - 
souvent pâle, du moins dans les plantes vertes, et dans 
tous les cas moins colorée que celle du Mnium orthor- 
rhynchum. : 

Pédicelle long de 2 à 3 centimètres, pâle dans toute son 
étendue, mince, souvent sinueux, arqué vers son sommet. 

La capsule horizontale ou un peu penchée, longue de 5 à 

6 millimètres sous l’opercule et large de 1m" 1/4 à 1%" 1/2; 

se rétrécit graduellement vers sa base en un col long de 

. plus d’un millimètre, et s'infléchit en même temps dans la 
‘+. partie correspondant à ce col en une courbure qui se con- 
_ tinue insensiblement avec celle du pédicelle. Chez le Mnium 

= orthorrhynchum les choses se passent tout autrement : là 
_ le pédicelle ordinairement bien rouge, pluscourt, plus épais 
et plus raide, se sépare nettement de la capsule avec 
. laquelle il fait un coude toujours bien tranché; celle-ci 
_ tout à fait droite, régulière, se termine brusquement à sa 
_ base par un col généralement court, de moitié plus étroit 
que le sporange, dont il continue, sans aucune race de 
courbure, la direction rectiligre; à l’état jeune, elle est 
ordinairement obliquement dressée ou horizontale, mais 
après la sporose elle devient souvent pendante. Chez cer- 
taines variétés elle est assez longue, mesurant jusqu'à 4%" 
sous l’opercule, et régulièrement cylindrique, son côté 


est plus courte, ovale et un peu renflée; ses deux faces sont 
alors légérement ou également convexes, au lieu que chez 
le Mnium lycopodioïdes la face supérieure présente ordi- 
nairement une convexité assez prononcée, el l'inférieure 
une concavilé correspondante. La couleur n’est pas 


d’ailleurs la même; d'un gris jaunâtre constamment très je 


plus foncée chez le Mnium orthorrhynchum, où elle paraît 
d'un vert sombre à l’état jeune, et devient fauve, brune ou 
 rougeâtre à la maturité. L'ensemble de ces détails donne 
aux fruits de ces deux espèces un aspect très différent. 

… L'opercule du Mnium lycopodioïdes, conique à sa base, 
se termine par un bec long et mince, presque toujours 
recourbé obliquement; il a exactement la mème teinte que 
la capsule, mais il en est séparé par une zône circulaire 

orangée. Cette zône, correspondant à l'anneau, est encore 

= bien plus saillante et bien plus large chez le Mnium 
_ orthorrhynchum; elle y prend un aspect noirâtre, qui peut 


supérieur restant absolument rectiligne ; chez d’autres elle 


clair chez le M. lycopodioïdes, elle est toujours beaucoup 


REVUE BRYOLOGIQUE 5 


faire reconnaître à première vue les fruits de cette plante. 
Cette ceinture colorée est formée principalement par les 
parois extérieures des cellules annulaires, et en partie par 
celles du bord de la capsule qui se colorent aussi sur une 
étendue plus ou moins grande. Chez le Mnium orthor- 
rhynchum l’anneau est tres large, mesurant, quand il est 
isolé, 15 à 16 centièmes de millimètre en hauteur; il est 
composé de trois rangées de cellules ; celles du milieu, 
irrégulièrement çarrées ou hexagonales, sont teintes en 
rouge sur toute leur surface extérieure ; les deux autres 
- rangées ne sont colorées au contraire que sur la petite 
portion de leur hauteur qui demeure superficielle ; à partir 
de là elles se prolongent intérieurement, l’une venant se 
cacher sous les bords amincis de l’opercule, l’autre se 
logeant dans une petite rainure creusée dans le bord cap- 
sulaire ; les cellules de la rangée supérieure forment des 
rectangles allongés, à parois hyalines, remplis d'une matière 


rangée inférieure semblables par leur structure et leur 
forme, sont seulement de moitié plus courtes; les parties 
superficielles et colorées de ces deux rangées, jointes à la 
rangée médiane, qui est toute extérieure, rendent ainsi 
l’anneau rouge brun vers son milieu sur une grandé largeur. 
Chez le Mnium lycopodioïdes l’anneau plus étroit, ne 
mesure que 10 à 11 centièmes de millimètre; il ne montre 
guère que deux rangées de cellules, composées chacune 
d’une portion extérieure orangée, et d’une portion hyaline 
ou légèrement teintée de vert, recouverte d’un côté par les 
bords de l’opercule et de l’autre par ceux de l’exoderme, la 


représentée par places que par quelques cellules isolées. 
La bande colorée reste ainsi beaucoup plus étroite ; elle est 
d’ailleurs d’une teinte très différente, orangée claire ; les 
cellules en partie colorées et en plus grande partie hyalines 
qui touchent à l’opercule sont assez développées, quoique 


ment oblongue, elles se gonflent considérablement par. 
l’humidité après la sporose et se séparent ainsi plus facile- 


qui touche à la capsule sont au contraire très courtes, de 
forme généralement arrondie, aussi larges ou plus larges 
que hautes. Cette différence de l'anneau, qui est très carac- 
téristique, se lie à une légère différence du bord capsulaire, 
_ Qui est inégal et comme crénelé chez le Mnium orthor- 
_ Fhynchum, tandis qu’il est presque lisse ou faiblement 
_ Sinueux chez le M. Iycopodioïdes. .. F 

= Mais le tissu de l'exoderme présente surtout des diffé- 
rences essentielles. Chez le Mnium lycopodioïdes, il est 


verdâtre et granuleuse qui les rend opaques ; celles de la 


rangée médiane manque presque complètement ou n'est 


un peu moins que dans l’espèce voisine ; de forme large- 


ment les unes des autres ; les cellules de la rangée inférieure 


REVUE BRYOLOGIQUE 


beaucoup plus mince et composé de cellules beaucoup 
plus grandes; ces cellules sont assez inégales ; les unes 
forment des rectangles irréguliers mesurant jusqu’à 12 
centièmes de millimètre en longueur sur une largeur de 
4 à 5 centièmes ; les autres à peu près hexagonales ont en 
largeur de Omm,05 à Omm,06 avec une longueur égale ou un 
peu plus grande. Chez le Mnium orthorrhynchum l'enve- 
; loppe de la capsule est épaisse et ferme, et les cellules, 
. plus généralement hexagonales, ne mesurent guère que 
30 à 35 w en diamètre ; quelques-unes en petit nombre 
atteignent 60 en longueur sur une largeur de 925 à 30 y. 
Vers le col les cellules deviennent plus petites dans les 
deux espèces, mais en conservant entre elles à peu pres les : 
mêmes proportions. C’est seulement dans cette région du 
col- que se trouvent les stomates, toujours profondément 
__ enfoncés dans le tissu, et visibles seulement à travers une 
fente plus ou moins ouverte. Chez le Mnium orthorrhyn- 
chum cette fente est ordinairement pius large et plus 
_ arrondie, et permet ainsi de distinguer assez aisément une 
_ portion du cercle stomatique avec son ostiole allongé. 
_ Chez le Mnium lycopodioïdes la fente devient très étroite, 
verticale et irrégulièrement linéaire, de telle sorte que l'on 
aperçoit rarement l’ostiole, et souvent même les cellules de 


, 


chées qu'il devient à peu près invisible. : 

_ Les différences du péristome sont peu saillantes. Chez les 
deux espèces les dents sont pâles, tranchant par leur teinte 
d’un blanc grisâtre sur celle du péristome interne, qui est 
orangé. Seulement chez le Mnium orthorrhychum elles 
tendent à passer au jaune et même plus tard au brun, et 

l’endostome est aussi plus foncé ; chez le Mnium lycopo- 

dioïdes leur teinte est plutôt d’un gris bleuâtre, et celle de 

la membrane interne d’un orangé clair. Dans les échan- 

tillons de cette espèce récoltés aux Plans les dents mesurent 

en longueur de Omm,50 à Omm,65, et leurs articulations 

ventrales, éloignéesles unes des autres, sont peu nombreuses, 

18 à 20 dans certaines capsules, 20 à 22 chez d’autres, 
rarement de 22 à 24. Chez le Mnium orthorrhynchum la 


_ defixe ; il y a des variétés où il ne dépasse guère 24, mais 
plus fréquemment il s’élève à 30, et même à 35; une seule 
particularité semble constante : les lamelles sont toujours 
plus rapprochées et plus serrées que dans l'espèce voisine. 
Chez tous les deux les processus du péristome interne sont 
percés de fenêtres plus ou moins larges, qui tantôt sont : 
complètement ouvertes sur la ligne médiane, et tantôt 
_ sont partagées sur cette ligne par des cloisons verticales 
_ plus ou moins étroites ; ces cloisons dépendent quelquefois 


lexoderme qui recouvrent le stomate sont tellement rappro-. “a 


hauteur des dents et le nombre de leurs articles n’ont rien 


REVUE BRYOLOGIQUE M 


_ de la lame ventrale de l’endostome, mais souvent aussi elles 
paraissent déterminées par la carène dorsale, qui est mince 
et plus ou moins fragile; dans d’autres capsules où observe 
sur toute la largeur de chaque processus deux ou trois 
rangées verticales de trous étroits, et la carène est alors 
entière. Mais ces particularités ne m'ont paru constantes ni 
dans l'une ni dans l’autre espèce; elles varient même dans 
des capsules provenant des mêmes touffes. 

La dimension des spores ne semble pas non plus pouvoir 
contribuer à distinguer ces deux espèces. Schimper dit, il 
est vrai (Synopsis, p. 483 et 485), que chez le Mnium 
orthorrhynchum elles sont deux fois plus grosses que 
chez le Mnium serratum et le Mnium lycopodioïdes , 
égalant 4 centièmes de millimètre. Cette assertion, fondée 
probablement sur des observations incomplètes, n’a été 
confirmée par aucun des auteurs venus après lui. J’ai 
mesuré le diamètre des spores dans un grand nombre de 
capsules du Mnium lycopodioïdes des Plans, et aussi dans 
l’une de celles que Schimper lui même avait récoltées dans 
les montagnes de Saltzburg ; il m'a paru osciller générale- 
ment entre 25 et 30 y, plus souvent rapproché de 30, 
atteignant quelquefois 35 p.-Chez le Mnium orthorrhyn- 
chum elles varient davantage. J'ai étudié à ce point de vue 

de nombreux exemplaires, provenant de localités très 
diverses et assez différents les uns des autres par les détails 
de leur structure ; chez la plupart de ces variétés j'ai trouvé 
la dimension des spores peu différente de celles du Mnium 
lycopodioïdes. Dans quelques échantillons leur diamètre 
descend à 20 ou 25 y en moyenne ; chez le plus grand 
nombre il oscille entre 95 et 30, s’élevant de temps en temps 
à 35. Je n’ai observé les grandes dimensions indiquées par 
Schimper que sur des échantillons récoltés à Frénières au 
dessus de Bex vers 900 mètres d'altitude ; là j'ai trouvé des 
spores atteignant ou même dépassant en diamètre 40 p; ; 
Mais j’ai constaté en même temps chez cette forme un fait 


singulier : les spores d’une même capsule étaient constam- Le 
ment très inégales entre elles ; les plus grosses, en assez 
grande quantité, mesuraient de 40 à 45 nu; d'autres aussi 


__ nombreuses où même plus nombreuses descendaient à 35 


ou 30 ; quelques autres enfin ne mesuraient plus que 20 », 
ces dernières présentant assez souvent la figure d'un 
tétraèdre. Dans toutes les capsules de cette variété que j’ai 


examinées j'ai constaté des spores passant ainsi par tous les 


_ degrés de grandeur entre 4 centièmes et 2 centièmes de 
_ Millimètre., Ce fait n’est pas d’ailleurs isolé ; je l'avais déjà 
observé dans d’autres genres de mousses, particulièrement 
dans le genre Bryum. Parmi les nombreuses variétés du 
Bryum pallens on en rencontre plusieurs qui présentent 


8 ; REVUE BRYOLOGIQUE 


- cette particularité, et même à un degré encore plus saillant. 
à Elle parait surtout fréquente chez les formes de cette espèce 
où le péristome est dépourvu de cils et qu'on a rappro- 
chées, le plus souvent sans beaucoup de raisons, du Bryum 
__ fallax de Milde; ce dernier d’ailleurs, dont j'ai pu examiner 
= des échantillons récoltés près de Breslau par Milde lui- 
même, ne présente pas ce caractère : j'ai toujours trouvé 
ses spores à peu près égales entre elles. C’est chez une 
forme de cette espèce récoltée dans l'ile d’Aland par 
M. Bomansson que cette inégalité des spores m a paru le 
plus remarquable. Dans les échantillons de cette forme, 
recueillis d’ailleurs à diverses époques et sur des points 
assez éloignés les uns des autres, presque toutes les capsules 
contenaient en même temps des spores mesurant de 40 à 
45 x, quelques-unes même atteignant plus de 50 y en dia- 
mètre, d’autres un peu plus nombreuses ne mesurant plus 
que 30 à 35 w, d’autres de 20 à 95, et ainsi tous les degrés 
de grosseur intermédiaires jusqu'à 15 et même 12 y; les 
plus petites ordinairement tétraédriques avec trois plis sur 
_ une de leurs faces, tandis que les plus grosses et les 
_ moyennes étaient régulièrement sphériques ou ovoides ; 
toutes ces spores de dimensions diverses mêlées d’ailleurs 
dans chaque capsule en toutes sortes de proportions. 
Au premier abord, après avoir constaté ce fait, j'ai été 
tenté de le considérer comme annonçant une espèce dis- 
tincte, mais ayant étudié ensuite à ce point de vue d’autres 
variétés du Bryum pallens provenant de nombreuses 
localités des Alpes et des Pyrénées, j'ai retrouvé cette 
même particularité chez plusieurs de ces formes qui 
d’ailleurs, par les autres détails de leur structure, ne sem- 
_blaient en aucune façon se rapprocher de celle d’Aland. 
Ce phénomène, dont la cause parait difficile à expliquer, 
ne doit donc pas conduire à séparer les formes où il se 
rencontre de celles qui leur ressemblent par leurs autres 
caractères. #1} 
= En résumé, la dimension des spores ne peut pas servir 
à distinguer le Mnium lycopodioïdes du Mnium orthor- 
 rhynchum ; les véritables différences qui le caractérisent se 
_ réduisent aux points suivants : toi AR 
4° Fructification plus précoce ; | ue 
> Plantes plus hautes et plus vertes, en toufles moins 
serrées, garnies de feuilles plus écartées ; 


sur presque tout leur contour, à tissu formé de cellules 
deux fois plus grandes; aus 
. 4 Pédicelle plus long, plus pâle et plus mince ; but LUE 
5 Capsule plus grande et surtout plus large, d’une 
_ couleur plus claire, courbée dans la région du col; 


% Feuilles plus allongées , plus décurrentes, dentées 


; ; 


REVUE BRYOLOGIQUE à 9 


6° Exoderme plus mince, formé de cellules de dimensions 
au moins doubles; 

7° Anneau plus étroit, composé de cellules moins nom- 
breuses et moins allongées, déterminant au point de 
jonction de la capsule et de l’opercule une zône colorée 
moins large, d’un orangé clair, et nullement noirâtre. 

J'ai trouvé ces caractères très constants chez les nom- 
breux individus de la forme des Plans que j'ai analysés. 
Les exemplaires originaux récoltés par Schimper au pied 
du mont Gamskaar, que M. Husnot a bien voulu me 
communiquer, leur sont rigoureusement semblables sous 
tous ces rapports; l’aspect est d’ailleurs absolument iden- 
tique. Il en est de même des échantillons récoltés par le 
. docteur Schwartz sur le Pichapper près de Mittersill, qui 
ont été publiés dans la collection Rabenhorst. Schimper 
déclare d’ailleurs que ses exemplaires concordent exacte- 
ment avec ceux de Waillich. C’est donc bien la même 
plante qui croît au pied de l'Himalaya et dans nos Alpes. 
Elle parait d’ailleurs être partout rare. Le Mnium orthor- 
rhynchum est très répandu dans toute la région des Alpes 
Vaudoises, et il y fructifie abondamment. Je l’ai observé 
presque au niveau du lac Léman, dans les gorges du: 
Chauderon à Montreux, et à partir de là à toutes les 
altitudes, jusqu’à plus de 1,500 mètres. Je l’ai trouvé aussi, 
quoique un peu moins fréquent, dans les Alpes du Valais, 
_ à Evolène, dans le val d’'Hérens, au-dessus de Vissoie dans 
le val d’Anniviers, à Louèche-les-Bains. Il présente dans 
ces diverses localités de nombreuses variétés, qui ne m'ont 
pas paru d’ailleurs s'éloigner les unes des autres par des 
différences bien importantes. Le Mnium lycopodioïdes , 
facilement reconnaissable à son aspect, n’a été rencontré 
au contraire dans toute cette région que sur un seul point, 
sur un grand rocher adossé à un vieux tilleul dans la forêt 
qui s'étend du hameau des Plans au pont de Nant. C'est là 
_ que je l’avais récolté en 1869; c'est exactement au même 
endroit que je l'ai retrouvé le 4 juillet 1894. Je l'ai vaine- 
ment cherché dans tous les lieux voisins, et dans toutes 
les autres stations de ces Alpes que j’ai souvent explorées. 
Je ne l’ai rencontré nulle part ailleurs, excepté une seule 
fois dans les Alpes-Maritimes, au-dessus de St-Martin-Lan- 
tosque, sur les bords du Borréon, à une altitude de 16à 
1,700 mètres. Les exemplaires que j'ai rapportés de cette 
Station étaient très bien caractérisés par leur taille encore 
plus haute que dans ceux des Plans, par leurs larges 
Capsules très longuement pédicellées, par les rosettes très 
développées de leurs fleurs mâles, par la couleur verte ou 
le tissu de leurs feuilles; malheureusement les fruits 
récoltés le 4er septembre, étaient beaucoup trop vieux; les 


# 


* 


REVUE BRYOLOGIQUE 


dents m'ont paru ordinairement plus longues que dans la 
forme des Plans et composées d'articles un peu plus 
nombreux, mais du reste de même structure et de même 
teinte ; le tissus de l’exoderme est aussi le même. 

Æn définitive, le Mnium lycopodioïdes me parait séparé 
par des différences assez précises ou assez fixes du Mnium 
orthorrhynchum. J'insisterai. moins longtemps sur les 

caractères qui le distinguent des autres espèces voisines. 
Le Mnium riparium est évidemment celui qui s’en rap- 
proche le plus : la couleur, le tissu des feuilles et de 
l’exoderme, la teinte du pédicelle, de la capsule et de 
l'anneau diffèrent à peine, de telle sorte qu'on croirait 
au premier abord être en présence d’une reproduction en 
petit du Mnium lycopodioïdes, et l’on s'explique comment 
Lindberg était disposé à les réunir. Cependant, en l’exa- 
 minant de plus pres, on reconnait que le Mnium riparium 
__nese distingue pas seulement par les dimensions beaucoup 
moindres de toutes ses parties, mais aussi par plusieurs 
détails de structure très notables ; ses feuilles ovales-ellip- 
_ tiques, à peine acuminées vers le périchèze, beaucoup 
moins décurrentes, et souvent brusquement arrondies à 
_ leur base, sont garnies de dents moins rapprochées et plus 
obtuses ; la capsule, étroitement oblongue cylindrique , 
égalant seulement de 2 à 3 millimètres avec un diamètre 
de Omm 80, régulière et nullement courbée dans la région 
du col, fait un coude brusque avec le pédicelle, qui est 
court et jamais arqué; l’anneau large montre toujours au 
moins {rois rangées de cellules orangées qüi forment un 
réseau très apparent; celles de la rangée médiane ovales- 
arrondies, à parois épaisses et très colorées, sont toujours 
bien développées, et souvent même on observe par places 
une quatrième rangée de cellules semblables qui vient S'y 
ajouter. Le péristome est surtout différent; les dents sont 
d'une couleur fauve au moins aussi foncée que celle de 
l'exostome, et devenant même plus foncée avec l’âge ; 
moins longues que celles du Mnium lycopodioïdes ou les 
égalant à peine, elles sont composées d’articulations beau- 
coup plus nombreuses, 33 à 35, et ainsi beaucoup plus 
serrées et plus étroites. 4 : à 
Par plusieurs de ces caractères le Mnium riparium tend - 
à se rapprocher du Mnium serratum, auquel quelques 
_bryologues l'ont rattaché. Mais ce dernier, outre la diffé- 
rence essentielle qui résulte de son inflorescence synoïque, 
se distingue de toutes les espèces du groupe par la forme 
brièvement ovale de sa capsule, et surtout par la couleur de 
Son exostome, qui prend de bonne heure une teinte rouge- 
= brun, beaucoup plus foncée que celle du péristome interne. 
Son anneau est d’ailleurs le plus simple de tous, composé 


REVUE BRYOLOGIQUE 41: 


_ uniquement de deux rangées de cellules, colorées chacune 
sur une petite partie de leur hauteur. 

Reste, parmi les espèces européennes, le Mnium incli- 
natum Lindberg, qui semble s'éloigner du Mnium orthor- 
rhynchum en sens inverse du Mnium lycopodioïdes. Je n’ai 
pu voir jusqu'ici aucun exemplaire authentique de cette 
plante, mais J'ai récolté dans les Alpes-Maritimes, au-dessus 
de St-Martin-Lantosque, une forme qui parait s’en rappro- 
cher singulièrement, si elle ne lui est pas identique. Je 
reviendrai plus tard sur cette espèce. 


Aix, le 28 novembre 1894. 
H. PHILIBERT. 


Notes bryologiques sur le canton d’Ax-les- 
Thermes (Ariège) (Suite). 


Fontinalis antipyretica L. — Le Castelet. 
—  squamosa L. — Gnoles. Ascou. Le Castelet. L'Hos- 
pitalet. 
M —  V./latifolia. — Paillières. Le Castelet. 
Polytrichum commune L.— Lac de Naguilles (Marcail.). 
— _{ormosum Hedw.— Plateau de Paillades (Marcail.). 
—. juniperinum Willd. — Paillières. 
“re — V. alpinum B. E. — L'Ortafa (Thér.). 
——  Strictum Bank. — Estagnole de Pinouse (Marcail.). 
—  püiliferum Schp. — Gnoles. 
Pogonatum alpinum Rœhl. — Gnoles. Puymaurens. 
—. Urnigerum Rœbhl. — Gnoles. Ascou. Puymaurens. 
: qe f. majôr B. — L'Hospitalet. Puymaurens. 
Des Tr V. crassum Sch. — Paillères. à 
—  àloïdes P. B. — Paillères. 
Oligotrichum hercynicum Lam. — Puymaurens (Thér.). 
4 fotiosum Mobr. — Montmija. 
Philonotis fontana Brid. — Bois des Salines. L'Hospitalet. 
— Puymaurens. 
ae —  V.gracilescensSch.—L'Hospitalet(Thér.). 
Ne —  V. seriata. — Gnoles (Thér.). ne 
etre — _V. alpina. — Bois des Salines (Thér.). 
_Bartramia Halleriana Hedw. — Puymaurens. 
—  pomiformis Hedw. (forme). — Gnoles. Puymaurens. 
üthyphylla Brid.-- Gnoles. L'Hospitalet. 
ur. —  V. subulata B. E. — Puymaurens 
Aulacomnium palustre Schw. — Puymaurens. 
—  androgynum Schw. — Montmija. 
Meesea trichoides Spruce, V. alpina —Puymaurens(Thér.).. 
Mnium orthorrhynchum B. E. — Paillères (Thér.). 
_ — Mmarginatum P. B. — Paillères. 


RD REVUE BRYOLOGIQUE 


: Mnium undulatum Neck. — Gnoles. 
__  rostratum Schw. — L’Hospitalet. 
—  cuspidatum Hedw. — L'Hospitalet. 
—  punctatum L. — Montmija. L’Hospitalet. 
ie S* _ V. elatum Sch. — Puymaurens. 
 Bryum roseum Schr. — Gnoles. à 
2 argenteum L. — Gnoles. 
— alpinum L.— Montmija. 
Mildeanum Jur. — Le Castelet (Séb.). 
cæspititium L. — Port de Paillères (Marcail.). 
Duvalii Voit. — Sources de l’Ariége (Marcail.). 
turbinatum Schw. — Paillères. 
— V. latifolium B. E. Gnoles. : 
pseudotriquetrum Schw. — Gnoles. L'H‘spitalet. . 
— :  V.gracilescens Sch. L'Hospitalet. 
pallens Sw:-— L'Hospitalet. Puymaurens. , 
capillare L. — Le Castelet. Et 
elegans Nees. — Paillères. 
pallescens Sch1. — Montmija. L’Hospitalet. 
pendulum Sch. — Vallée d'Ascou. 
— albicans Brid. — Gnoles. Puymaurens. 
—  commulatum Sch. — Paillères (Marcail.). 
… crudum Schreb. — Gnoles. Vallée St-Joseph. e 
erudum Sch. — Paillères. Forme alpine très remar- 
© quable par ses tiges robustes, ses feuilles briève- 
ment acuminées, el la rigidité de toutes ses 
parties. ie 
- nutans Schr. — Gnoles. Montmija. L'Hospitalet. 
St-Joseph. 
= cucullatum Schw. — Lac de Naguilles (Marcail.). 
-— elongatum Dicks. — Gnoles. Ascou. Puymaurens. 
—  polymorphüm B. E. — Mt Maya. Vallée St-Joseph. 
— acuminatum B. E. — L'Hospitalet. sn 
—  Lierii Dicks. — Puymaurens (Thér.). 
… Funaria hygrometrica Hedw. — Gnoles. 
_ Encalypta s reptocarpa Hedw. — Paillères (Séb.). 
._. —  rhabdocarpa Schw. — Paillères (Séb.). 
—  ciliata Hedw. — Paillères. L'Hospitalet. 
__. — commulata N. B. — Paillères. ee 
dns ten gi Schr. — Forges d’Orlu (Re- 
| nauld). bit CE 
—  liocarpum B. E. — Montmija. L'Hospitalet. 
—  Lyellii Hook.— Montmija. : 
_  — rupestre Schl. — Gnoles. Ascou. L'Hospitalet. 
_—  sazxatile Brid. — Montmija (Thér.) 


“ 


patens Bruch. — Paillères. 
Hutchinsiæ Smith. — Ax- 


_ Hutc} les-Thermes. Bois 


+: 


REVUE BRYOLOGIQUE 43 > 


ZLygodon Mougeotii B. E.— Gnoles. Montmija. Le Castelet. 
Rhacomitrium fasciculare Brid. — Gnoles. 
—  canescens Brid. V. ericoïides Web. — Paillères. 
+ St-Joseph. 
—  lanuginosum Brid. — Gnoles. 
—  heterostichum Brid. — Gnoles. Montmija. 
—  sudeticum B. E. — Gnoles. Font Nègre. 
—  aciculare Brid. — Ascou. Le Castelet. 
—  protensum Braun. — Gnoles. 
Grimmia commutata Huebn.— Gnoles. L’Hospitalet. 
—  ovata B. E. — Gnoles. Montmija. 
— montana B. E. — Gnoles. L'Hospitalet. 
—  sulcata Saut. — Sur les rochers du lac de Naguilles. 
—  alpestris Schl.— Rochers de Gnoles. L'Hospitalet. 
— patens B. E. — Gnoles. 
—  Hartmani Sch. — Gnoles. L'Hospitalet. 
—  trichophylla Grev. — Ascou. L'Hospitalet. 
—  Muechlenbeckii Sch. — Montmija (Thér.). 
—  funalis Sch. — Gnoles. Puymaurens. 
—  decipiens Lindb. — Gnoles. L'Hospitalet. 
—  apocarpa Hedw. — Montmija. 
PE — NV. rivularis N. H. — L’Hospitalet. 
—  conferta Funck. — L’'Hospitalet. 
Hedwigia albicans Lind. V. secunda Sch. — Montmija. 
Cinclidotus fontinaloïdes P. B. — Le Castelet (Thér.). 
—  —  N.Lorentzianus Mol.—Le Castelet (Thér.). 
—  riparius Arn. — Le Castelet (Thér.). 
Barbula ruralis Hedw. — Montmija. : 
—  ruraliformis Besch. — Pic de Sérembare (Marcail.). 
—  aciphylla B. E. — Font Nègre. 
:— : subulata P. B. — L'Hospitalet. 
a. + V. integrifolia B: — L'Hospitalet. 
—  tortuosa Web. -— Gnoles. Paillères. Puymaurens. 
— _ fallax Hedw. — Paillères. ù 
—  vinealis Brid., V. cylindrica B.—Le Castelet (Thér.). 
Trichostomum latifolium Schw.—Montmija. Font Nègre. 
 — rigidulum Sm. — Forges d'Orlu (Renauld). ue. 
Leptotrichum flexicaule Hamp. — Montmija. Paillères. 
Fo Le Castelet.: : :-  : tee 
—  homomallum Sch. — Paillères. : 
 — glaucescens Hamp. — Mérens. Puymaurens. 
Didymodon rubellus B.E. — Paillères. L'Hospitalet. 
; PA r V. dentatus Sch.—Paillères (Thér.). 
 Distichium capillaceum B. E. — Paillères. Puymaurens. 
Ceratodon purpureus Brid., V. conicus.— Pailleres. 
Dicranum Bonjeani De Not. — Naguilles (Marcail.). 
 —  scoparium Hedw. — Le Castelet. L'Hospitalet. e 
— —  V.orthophyllum B.E.—Gnoles. L'Hospitalet. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Dicranum fucescens Turn. — Font Nègre (Thér.). 
—  Scottianum Schw. — Gnoles. L'Hospitalet. | 
—  Starkei W. M. — Gnoles. À 
—  longifolium Hedw. — Gnoles. Montmija. de. 
+ — V. hkamulosum Jur. — Paillères. 

—  strictum Schl. — Gnoles. Ascou. 

0e —. pellucidum Hedw. — Puymaurens (Thér.). 

no. —  squarrosum Schr. — Gnoles. Ascou. 

| —  virens Hedw. — L’Hospitalet. Puymaurens. Vallée 

St-Joseph. 
_-—  polycarpum Ehr. — Gnoles. 
—  heteromallum Hedw. — Bois des Salines. 
—  subulatum Hedw. — Gnoles. Puymaurens. + 

_ Campylopus flezuosus Brid., V.uliginosus Ren. (Marcail.). 

_ —  longipilus Brid. — Montmija. 

_ Dicranodontium longirostre B. E. — Gnoles. Fc 

… Fissidens adiantoïdes Hedw. — Bois des Salines. 

__ —  decipiens De Not. — Ax (Marcail.). 

_—  grandifrons Brid. — Orlu (Marcail.). 

 —  bryoïdes Brid. — Orlu (Marcail.). 

Blindia acula B. E. — Bois des Salines. Puymaurens. 

_Weisia Bruntoni De Not. — Ax (Marcail.). 

 —  crispula Hedw. — Bois des Salines. Puymaurens. 
Ÿ Font Nègre. Vallée St-Joseph. 


_ —  cirrala Hedw. — L’Hospitalet. — Forme remar- 

_ quable par la longueur du pédicelle qui atteint 

12 mm. 
—  viridula Brid. — Montmija. 
É Hatnne line rupestre Schw. — Puymaurens (Thér.). 
rlu. 

ne pre Roth. V. falcata Lindb. — Paillères 
Séb.). 


—  petrophila Ehr. — Gnoles. Montmija. 
—. alpestris Sch. — Gnoles (Thér.). 


SPHAIGNES 


 Sphagnum cymbifolium Ehr. — Etang de Rebenty. 
. — frigidum Sch. — Gnoles (Thér.). 

—  subsecundum Nees. — Gnoles. 

—  squarrosum Pers. — Gnoles. 

mari d'en V. squarrosulum. — Gnoles (Séb.). 

—  Girgenhsoni Russ. — Gnoles. 

— —  V. strictum Russ. — Gnoles. 

acutifolium Ehr. — Gnoles. 

AA Dire V. luridum Hueb.— L'Hospitalet. 
-_ intermedium Hoffm. — Etang de Rebenty (Thér.). 


HÉPATIQUES 


Gymnomitrium concinnatum Cord. — Gnoles. 
Sarcoscyphus emarginatus Boul. — Gnoles. 
— . acelatus Nees. — Naguilles. Paillères (Thér.). 

es —  luncki Nees. — Gnoles. Ascou. 
Alicularia scalaris Cord. — Gnoles. 
Plagiochila asplenioides Dum. — Gnoles. 
+ _- V. minor Lindb.— Gnoles. Ascou. 
Scapania æquiloba Dum. — Gnoles. : 
—  Undulata Dum. — Gnoles. Le Castelet. 
ss — V. purpurea Nees. — Gnoles. 
cs — V. speciosa. — Gnoles. 
—  nemorosa Dum. — Gnoles. 
_ Juñgermania albicans L. — Gnoles. 
— . obtusifolia Hook. — Paillères. 
-—  cordifolia Hook. — Gnoles. L'Hospitalet. 
—  fiparia Tayl. — Gnoles. 
—  excisa Gott. — Gnoles. 
—  Lyoni Tayl. — Gnoles (Thér.). 
—  Schreberi Nees. — Gnoles. Le Castelet. L'Hospitalet. 
—  lycopodioides Wal. — Paillères. Puymaurens. 
——  divaricata Sm. V. nigrescens.— Bois des Salines. 
eu V. procerior. — L'Hospitalet. 
—  bicuspidata L. — Gnoles. \ 
—  connivens Dicks. — L’Hospitalet. 
—. trichophylla L. — L'Hospitalet. 
Lophocolea bidentata Nees — L'Hospitalet. 
—  heterophylla Dum. — Puymaurens. 
pts Li trichomanis Cord. — Gnoles. 
Radula complanata Dum. V. propagulifera Hook. — 
Gnoles. 
. Madotheca lævigata Dum. — Gnoles. 
Lejeunia serpyllifolia Lib. — Gnoles. 
Frullania dVétata Dum. — Gnoles. 
—  lamarisci Dum. — Gnoles. 
_ Metzgeria pubescens Rad. — Gnoles. 
Marchantia polymorpha L. — Ascou. 
Pressia commutata Nees. — Gnoles. 
Fegatella conica Cord. — Gnoles. 


Cette liste contient environ 260 espèces : Mousses, 
 Sphaignes et Hépatiques. Il est évident que des recherches | 
Poursuivies augmenteraient beaucoup ce nombre. Aux 
botanistes du pays de combler les nombreuses lacunes 
_ inhérentes à des excursions passagères, toujours faites un 
peu à la hâte et dans un temps trop limité. aura 


RS REVUE BRYOLOGIQUE 


Erratum. — C'est par erreur que M. Thériot a signalé à 
M. Réchin, l’'Hypnum Goulardi, à Gnoles. Cest l’Aypnum 


arcticum. À 
| RÉCHIN. 


Nouvelles (1). 


L'Académie des Sciences à tenu sa séance publique 
annuelle le 17 décembre. — Le prix Desmazières n’a pas 
été distribué, un encouragement a été accordé à M. Sappin- 
Trouffy pour ses recherches sur la structure intime et le 
développement des Urédinées. 

Les deux prix Montagne ont été attribués : le premier, 
au Muscologia gallica et le second aux Dialtomées d'Au- 
vergne du frère Héribaud. — Le Muscologia gallica, dit 
le rapport, estun monument élevé à la Botanique française. 
Aussi la section est-elle unanime à lui décerner le prix 
Montagne. — L'ouvrage du frère Héribaud est le travail le 
plus important qui ait été publié jusqu’à présent sur les 
… Diatomées de la Flore française. 

_ Dans le Muscologia gallica, Yimportant genre Ortho- 
_ Wrichum a été fait par M. Venturi, et la difficile section 
= Harpidium du genre Hypnum par M. Renauld. 


 Enumeratio bryinearum exoticarum et deux supplé- 
_ments, auct. N.C. Kindberg, est en vente chez l'éditeur, 
M. F. Hammarstroem, Linkoeping, Suède. Prix réduit : 
12 francs ou 10 mark ou 10 shillings, franco par la poste. 


Je me permets de rappeler aux lecteurs de la Revue, 
l’existence d’une Sociéte d'échanges dirigée par M.Schem- 
mann, qui ne s'occupe que de mousses et d’hépatiques. 

J'ai vu le dernier Catalogue de cette Société, il contenait , 
outre un grand nombre de raretés européennes , bon 
nombre de mousses exotiques provenant de l’herbier 
Brotherus. J'ai reçu presque toutes les mousses que j'avais 
demandées, et la plupart en beaux exemplaires. — Adresser 
les listes des offres à M. Schemmann, à Annen, Westfalen 

(Allemagne), avant Pâques. es 

P. CULMANN.  . 


M. À. Artaria (Via Me di Pieta, 8, Milano, ltalie) offre 
en échange des mousses de Lombardie, et plus spéciale- 
ment de la province de Côme. à AG 


’ 


(4) La Bibliographie est renvoyée au n° 2. 


9129 — imp, E. LANIER, 1 4 3, AUE GUILLAUME - CAEN 


Us 2e aa 100 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 2 
Noms de genres à rayer de la nomenclature bryologique. Le Jours. — Note 


sur les Archidiacées. KinpBERG. — Note sur les Climaciacées. KINDBERG. 
— Notes bryologiques sur le Tessin. PASQUALE CONTI. — Bibliographie. 
— Nouvelles. 

mt 


* Noms de genres à rayer de la nomenclature 
bryologique. 


40 CœLipium Reichdt. — Ce nom, donné en 1855 à une 
section du genre Hypnum par J. D. Hooker et Wilson (FI. 
New-Zeal., II, p.110), a été employé comme nom générique, 
en 1870, par Reichardt, pour le Cœlidium cochlearifolium 
Rchdt. (Reise d. Freg. Novara, Bot., [, p. 191). Il est admis 
par Jäger (Jahresb. S'-Gall., 1876-77, p. 317; Adumbr., IT, 
p. 383), et par M. le général Paris (Ind. bryol., 1894). —- 
Cependant, dès 1839, il existait dans la famille des Légumi- 
neuses, un genre Cælidium Vogel (ex Walp. in Linn., XIIT,: 
p. 479), lequel a été généralement adopté ; il figure dans 161: 
« Genera plantarum » Benth. et Hook. f. (1, p. 473, 1862), 
et dans le « Index kewensis » (I, p. 578, 1893), et renferme 
7 espèces. Cest donc à tort que ce nom a été employé en 
bryologie et il doit en disparaitre.— En 1872, $. O. Lindberg 
a proposé et suffisamment décrit un genre Lembophyllum, 
comprenant les Hypnum vagum Hornsch., divulsum 
H.f. W., clandestinum H.f. W.,cochlearifo lium Schwægr. 
et affin. (Contrib. ad FI. As. bor.-or., III, Musc. Amur., . 

p.277, in Act. Soc. sc. fenn., X, pp. 221-280. « Societati 
-exhibita die 19 febr. 1872). Lembophyllum Lindb. corres- 
pond done au Cæœlidium de l’Index bryologicus, et doit 
remplacer ce dernier nom. Maudit 
2 CrypranGium C. Müll. (in Linn., 1843), ne peut sub- 
sister dans la nomenclature bryologique, à cause du genre 
_ homonyme antérieur Cryptangium Schrad. (ex Nees in 
 Mart. FL. brasil., 1842), qui a donné son nom à la tribu des 
 Cryptangiées dans les Cypéracées. Cette tribu, adoptée par 
 G. Bentham (Journ. Linn. Soc. Bot., XVIII, p. 360, 1881), 
et confirmée dans le « Genera plantarum » (LT, p. 1067), 
_ comprend neufgenres, et est séparée de la tribu des Sclerieæ 


REVUE BRYOLOGIQUE 


qui contient cinq genres (parmi lesquels Scleria englobant 
45 autres genres). Cryptangium Schrad. (auquel est réuni : 
Acrocarpus Nees) est maintenu dans le « Index kewensis » 
(I, p. 660, 1893), où sont énumérées 10 espèces. — IL faut 
donc nécessairement laisser aux phanérogamistes leur 
genre antérieur Cryptangium, et adopter un nouveau nom 
pour le genre de mousses. J’ai signalé ce fait au savant 
monographe des Fontinalacées, M. J. Cardot, et en con- 
séquence, il m’a proposé de donner à ce genre le nom 
Hydropogonella, qui marque ses affinités avec le genre 
Hydropogon, dont il est en quelque sorte une réduction. Le 
genre de mousses devra donc s'appeler Hydropogonella 
. Card., et la seule espèce jusqu'ici connue, Hydropogonella 
gymnostoma (Br. eur.) Card. 
8° Cryprocarpus C. Müll. — Dans mes « Remarques 
sur la nomenclature hépaticologique », j'ai déjà montré que 
… Cryptocarpus ne peut subsister dans les mousses, pas plus 
que dans les hépatiques (Cryplocarpus Austin), à cause 
de Cryptocarpus Kunth, 1817 (Nyctaginées), genre univér- 
_ sellement admis. Pour ce motif, S. O. Lindberg avait, en 
1873 (Journ. Linn. Soc. Bot., XIII, p. 184), proposé le nom 
_ Desmotheca pour le genre de mousses. Cependant Jäger 
conserve Cryplocarpus, en citant Desinotheca comme syno- 
nyme (Jahresb. St Gall., 1874-75, p. 176; Adumbr., Il, 
: p: 9%). Dozy et Molkenbauer ont écrit Cryptocarpon (Ann. 
_ sc. nat., 1844, p. 302), et par inadvertance j'avais dit que, 
en vertu de la décision du Congrès de Gênes tolérant la 
coexistence de noms identiques sauf leur désinence, on 
pourrait peut-être garder ce dernier nom; je n’avais pas 
pris garde à sa forme défectueuse. Mais xapmos doit se lati- 
niser en Carpus ; x2070 = Carpum est un accusatif qui ne 
peut former la désinence d’un nom générique. Desmotheca 
 Lindb., 1873, doit donc être adopté. 
4 DEecopox C. Müll., in herb. — Ce nom a été publié 
. par M. V. F. Brotherus dans ses « Contributions à la flore 
 bryologique du Brésil », 1891, p. 20 (in Act. Soc. sc. fenn.; 
_XIX, n° 5, 1893). L'auteur décrit une espèce nouvelle que, 
ne pouvant rapporter à un genre connu, il avait. nommée 
Rhachithecium brasiliense, nom sous lequel il Fenvoya à 
M. Müller ; celui-ci reconnut qu’elle appartenait au même 
genre qu'une autre espèce récoltée par Lorentz et auquel il 
… avait donné dans son herbier le nom mscr. de Decodon, et 
_ par déférence, M. Brotherus abandonna son premier nom 
_ pour adopter Decodon.— Or, dès 1791, un genre Decodon 
_ avait été publié par J.F. Gmelin (Syst. plant., p. 677) 
_ genre de Lythrariées admis par Ellis et par De Candolle 
_ (Prodr., III, p. 90, 1828). En 1822, Link et Otto ont fait un 
_ Heimia (non Heimea Neck., 1790), auquel on a rattaché le 


4 


| REVUE BRYOLOGIQUE 19. 
Decodon Gmel., et ces deux genres ont été réunis au grand 
genre Nesæa dans le « Genera plantarum » et dans le « Index 


Kuntze (Gen. pl. I, p. 249), qui, ici par hasard, paraît 
avoir raison. En tous cas, Decodon ne peut figurer en 
bryologie, et il est juste et convenable d'adopter le nom 
Rhachithecium de M. Brotherus, qui, le premier, a donné une 
description détaillée d’une espèce de ce genre, tandis que 
Decodon GC. Müll. n’est qu'un simple « nomen nudum. » 
5° Lasra Brid.—En 1862 (Oefv. af K.Vet. Akad. foerhandi., 
XIX, p. 605), $. O. Lindberg a proposé le nom Forsstrümia 
pour remplacer Lasia Pal.-Beauv. (Prodr. Æthéog., p. 72, 
1805), lequel doit disparaitre en présence de Lasia Lour., 
1790 (F1. Cochinch., I, p. 81), genre classique dans les 
Aroïdées et type de la tribu des Lasioideæ, conservé dans 


dans le « Index kewensis » (HI, p. 33, 1894). Dans ses 
« Nya Mossor » (Oefv. affinsk. Vet. Societ. foerhandl., XIL, 
1869-70, p. 70), S. O. Lindberg décrit (p. 73) une nouvelle 
espèce, Forsstrümia nitida, et (p. 75), confirme le genre 
et énumère les F. trichomätria (Hedw.) Lindb. ( = Lasia 
trichomitria Pal.-Beauv.), et F. ohioënsis (Sull.) Lindb, 
— Leptodon ohioense Sull.). Jäger cite les noms de Lind- 
berg dans sa synonymie, mais persiste à conserver Lasia 
(Jahresb. St Gail., 1875-76, p. 203 ; Adumbr., IL, p. 107). H 
est pourtant de toute évidence que Lasia ne peut rester dans 
les mousses, et que par conséquent il faut employer 


M. Engler, vient deremplacer Lasia par Dusenia(Musc. afric. 
in Engler’s Botan. Jahrb., XX, 1894, p. 195); mais ce. 
dernier nom doit céder le pas à Forsstrümia Lindb., 1862. 
6° Mxropsis Mitt. (Journ. Linn. Soc. Bot., IV, p. 94, 
4860). — A deux reprises, S. O. Lindberg a montré que ce 
nom devait disparaître, à cause de Mniopsis Dumort., 1822 
(hepaticæ), et en outre, de Mniopsis Mart., 1823 (Podoste- 
maceæ); et il a donné au genre de Mitten le nom de. 


Jägerconsidère Mittenia Lindb. comme un simplesynonyme 
et adopte quand même Mniopsis Mitt. (Jahresb. St Gall, 


_Jäger se soit ainsi, contrairement aux règles de la nomen- 
clature, obstiné à conserver des noms qui, antérieurement 
_ en usage dans d’autres familles, se trouvent par là forcé- 
= ment exclus de la nomenclature bryologique. | si 
= %e Morutra. — Ce nom a été donné par Schrank, en 1789 
 (Baier’sche Flora, II, pp. 455-458), aux M. subulata, ruralis, 


_muralis, tegularis, unguiculata, fallax, tortuosa; en 470: 


kewensis. » Cependant Decodon Gmel. est repris par M.0. 


le « Genera plantarum » Benth. et Hook. f. (HI, p.995), et 


Forsstrümia Lindb. — M. Brotherus, averti de ce fait par 


… Mittenia Lindb. (Oefv. Vet. Ak. foerh., XIX, 1862, p. 606, et 
Journ. Linn. Soc. Bot., XIII, 1873, p. 200). Néanmoins 


4873-74, p. 193; Adumbr., I, p. 585). Il est étrange que ie 


* 


- REVUE BRYOLOGIQUE 


(Primit. FI. Salisb., pp. 224-295), il cite les M. subulata, 
ruralis, muralis et tortuosa. Ce genre correspondait donc 
aux Tortula et Barbula Hedwig (1782), et par suite, dès 
l’origine, il fut laissé de côté comme non avenu, et a même 
_ été rarement cité dans la synonymie. Bien plus, Schrank 
lui-même l'avait complètement abandonné et n’en rappelle 
même pas le nom dans ses Considérations sur la Classifica- 
tion des mousses, où il adopte Tortula Smith, qu’il divise 
en deux sections correspondant aux T'ortula et Barbula de 
Hedwig (Betrachtungen über die Klassification der Moose, 

. 9). — D'autre part, Mollia avait été employé par Gmelin 

en 1791, et par Willdenow en 1808, mais ces genres étaient 
synonymes, le premier de Bæchkia Linn., 1752, le second 
de Polycarpea Lamk., 1792. Enfin, en 1824, le nom Mollia 
_a été donné par Martius à un genre de Tiliacées (Nov. gen. 

__ et spec Brasil. I, p. 95, t. 60), et ce dernier genre à été 
universellement adopté (c/r : Benth. et Hook. f. Gen. 
pl. I,.p. 236; Ind. Kew., III, p. 253, 1894). — Cependant 
 Mollia fait maintenant une nouvelle apparition en bryologie. 
_S. O. Lindberg qui, dans sa monographie « De Tortulis » 
_ (4864), réunissait les deux genres de Hedwig et disait : 
« Schreber dua genera in unum sub nomine Tortula 
summo jure et sagacitate conjunxit », changea d’avis plus 
_ tard, et dans ses € Musci Scandinavici » (1879), non seule- 
_ ment il sépare les Tortula des Barbula, mais en outre il 
_ressuscite le nom Mo//ia Schrank pour l'appliquer à un 
troisième genre comprenant à la fois des Tortella, Didy- 
modon , Trichostomum , Eucladium , Gymnostomum , 
Weisia, Gyroweisia, Hymenostomum et Systegium. Je 
_ mai pas à examiner ici le mérite de ce nouveau genre, 
‘adopté par M. Braithwaite ; mais je dirai qu’il n’a évidem- 
ment aucun rapport avec le Mollia de Schrank, dont il ne 
_ renferme qu’une seule espèce et la dernière, M. tortuosa ; 
or, d'après les règles actuelles, quand même ou voudrait 
reprendre le Mo/lia Schrk., il ne pourrait être attribué 
qu'aux premières et plus nombreuses espèces, M. subulata, 
ruralis. muralis, etc. et nullement à la dernière, M. 
tortuosa. La signature de Schrank appliquée au Mollia 
Lindb. et Braithw., est un véritable contre-bon sens ; je 
doute d’ailleurs qu’on ait le droit de reprendre un nom 


_ 4812. Il faut donc laisser aux phanérogamistes la jouis- 
sance de leur classique Mollia Mart., et pour le genre de 
mousses, même en admettant le nouveau groupe proposé 
par Lindberg et par M. Braithwaite, il convient de lui con- Fa 
_ server le nom Trichostomum Hedw. dans le sens consacré 
depuis si longtemps, par Lindberg lui-même, en 1864, 
. dans sa monographie « De Tortulis et ceteris Trichosto- 


_ contrairement aux intentions de l’auteur qui l'arépudiéen 


_ REVUE BRYOLOGIQUE 


_ maceis europæis »; et c'est bien à tort, qu’en 1879, dans 
ses « Musci Scandinavici », Lindberg changea arbitraire- 
ment la signification usuelle de ce mot pour le substituer 
à Rhacomitrium. En effet, si à l’origine Hedwig a compris 
dans son genre des espèces hétérogènes, toutefois, la pre- 
mière espèce citée par lui dans le « Species Muscorum », 
est le Trichostomum tenue Hedw. (— Mollia tenuis Lindb.), 
la deuxième est le 7rich. cylindricum Hedw.{— Trich. 
tenuifolium Schrad.), la troisième estle Trick. pallidum 
Hedw., et c’est ensuite que sont énumérées des espèces de 
Rhacomitrium et Cinclidotus. ; de 

Les bryologués ont trop souvent employé des noms géné- 
riques ou subgénériques sans s'assurer au préalable s'ils 
n'étaient pas déjà en usage dans d’autres familles; même 
pour les sections, qui peuvent tôt ou tard être élevées au 
rang de genres, il convient d'apporter quelque attention 
dans le choix des noms. Comme exemples, j'en citerai 
quelques-uns qui ont été indûment donnés à des 
mousses : ; Ur hr 


Acanthodium Mitt., 1868.. . . Acanthodium Del., 1812 (Acanthaceæ). 

é Acosta Lour., 1790 (Vacciniaccæ). 

Acosta C. Müll., 1848 Acosta R. et Pav., 1194 (Polygalaceæ). 

au Acosta DCG., 1836 (Compositæ). 

Aloina GC. Müll., 1849. . . . . Alona Lindi., 1844 (Convolvulaceæ). 

: :( Alomia H. B. K. 1820 (Compositæ). - 

; | Alomea Pers., 1822 (Fungi). ni 

Amphoridium Schpr., 1860. .  Amphoridium Mass., 1852 (Lichenes). 

. { Anoda Cav., 1785 (Malvaceæ). ee 

Anodon Bce., 1846 (Scrophulariaceæ). 

Asteriscium C. Müll., 1879.. . Asteriscium Ch. et Sch]l., 1826 (Umbell.). 

( Astoma S. F. Gr., 1821 (Fungi). 

© } Astoma DC., 1829 (Umbelliferæ). 
Bergia Fürnh., 1829... . . .  Bergia Lion , 1771 (Elatineæ). Ro 
Brachypodium Brid., 1826. . . Brachypodium P. B., 4842 (Gramineæ). 

© Campylium Sull., 1859. . . . Campylia Lindl., 1820 (Geraniaceæ). 

= Chætephora Brid., 1820. . . Chætophora Schrauk, 1789 (Algæ). 
Ctenium Schpr., 1860. . : . .  Ctenium Pauz., 1813 (Gramineæ). 
Cuspidaria C. Müll.  Cuspidaria DC., 1838 (Bignoniaceæ). 

_ Cymbaria Tayl., 1848. . . . .  Cymbaria Lion., 1742 (Scrophulariaceæ). 

… Cynodon Brid., 4819.. . . . . Cynodon Rich., 1805 (Gramineæ). 

 Dendropogon Sehpr., 1843. . . Dendropogon Rafin., 1825 (Bromeliaceæ). 

 Distichium Br. Eur., 1846. . .  Distichia Nees, 1843 (Juncaceæ). 
Dolichotheca Lindb., 4874. . . Dolichotheca Cass., 1827 (Compositæ). 
Drepanophyllum Rich, 1820... Drépanophyllam Wib., 1799 (Umbellif.). 
Drummondia C. Müll. : Drummondia pC., 1830 (Saxifrageæ). é 


Aloma C. Müll. 
 Anodus Br. Eur., 1846 . . . . 


_ Astomum Hampe, 1832. . . 


REV UE BRYOLOGIQUE 


Echinodium + 1866 . 

Eriocladium C. Müll.. . 
_Esenbeckia Brid., 1827 . 
 Fiedleria Rab., 1848 . 

_ Fiorinia Sehpr., 1865. . . . 
© Flabellaria C. Müll., 
; Girgensohnia Lindb 
_ Gracilaria C. Müll., 


Heterophyllum Schpr. 


Himantophyllum Mitt., 1868. . 
omalia Schpr., 4860. . . . 


malocarpus Mitt., 1869. 
Homalotheciam Schpr. . 
Julia G Müll,, 1851 


mpro hy m . 4874 


yllum : 1851. 


tochleæna Va a” 


_Leptotrichum Hampe, 1847 à 


Lepyrodon Hampe, 1865. . 
_ Ligularia CG. Müll., 


_ Meteorium Brid., 1827.. 
_ Microdus Besch., 1872. . . 
Moritzia Hampe, 1847 


thocarpus C. Müll., 1849 . . 
Orthothecium Schpr., 1852 . 


Pachynoma Mitt.. 1869 . 
olla Brid., ir SR 
olyodon Schpr., 1860 . 


Ptychodium Schpr., 1860 . AUAe 


Rhabdotheca C, Müll, , 


Rhamphidium Mitt., 1869. ir 


ï lus 


Scorpiurus Schpr., 1876. : + 


Rottleria Brid., 1826 . . . 


LODEL À 


7 
 Harrisouia Schpr., 1860. . . . 
Hennedia R, Br., 1892.. . . 


I, : 
_ Limnobium Schpr. .°. . . . . 


Rébtéétinm Poit., 1829 Éciopcts: 
Eriocladium Lindl., 1839 (Compositæ). 
Esenbeckia H. B. K., 1825 (Rutaceæ). 
Fiedleria Rchb., 1841 (Caryophyllacésæ)- 
Fiorinia Parl., 14848 (Gramineæ). 
Flabellaria Cav., 1190 (Malpighiaceæ). 
Flabellaria Lamx., 1813 (Algæ). 
Flabellaria Chev., 1826 (Lichenes). 
Girsensohnia Bge., 1847 (Chenopodiaceæ). 
Gracilaria Grev., 1830 (Algæ). 
Harrisonia R. Br., 1825 (Simarubeæ). 


Hennedya Harv., 1860 (Algæ). 


Heterophyllum Boj., 1830 (Sterculiaceæ). 
Himantophyllum Spreng., 1830 (Amaryll.). 
Homalium Jacq., 1760 (Samydaceæ). 
Homalocarpus H. et Arn., 1833 (Umbell.). 
Homalotheca Rehb., 1841 (Compositæ). 
Julia Steud., 1840 (Vacciniaceæ). 


pen aus Miers , 1854 (Guttiferæ). 


© Leiophyllum Hedw. f., 1806 (Ericaccæ). 


Leptochlæna Spreng., 1830 (Chlænaceæ). 
Leptotrichum Cord., 1842 (Fungi). 
Lepyrodia R. Br., 1810 (Restiaceæ). 
Ligularia Cass., 1816 (Compositæ). > 
Limuobium Rich., 1811 (Hydrocharideæ). . 
Meteorus Lour., 1190 (Myrtaceæ). 
Microdon Choisy, 1823 (Selagineæ). ë 
Moritzia DC., 1840 (Boragineæ). 
Orthocarpus Nutt., 1818 (Scrophulariaceæ). 
Orthothecium Schott., 1832 (Sterculiaccæ). Ù 
Pachynoma R. Br. 1818 (Dilleniuceæ). a 


Pollia Thunb., 1781 (Commelinac 


Polyodon H. B. K., 1825 (Gramincæ). 


_Ptychodon KI., 4836 (Lythrarieæ). 


Rhabdotheca Cass. (Compositæ). 

: Rhamphidium Lindi., 4840 (Orchidaceæ 
Rottleria Roxb., 1798 (Euphorbiaceæ 
Rottions Vahl., 1804 (Gesneriaceæ). 


REVUE BRYOLOGIQUE 
Spathularia Pers., 1797 (Fungi). 

Spathularia C. Müll., 1851. : . à Spathularia S' Hil., 1824 (Violaceæ). 
Spatularia Haw., 1821 (Saxifrageæ). 
Sphærotheca Ch. et Schl.,1827 ( jh). 
Sphærotheca Rehb., 1828. ice 

Streptocarpus Hampe, . .  Streptocarpus Lindl. (Gesneriaceæ). 
( Tetrapteris Cav., 1790 (Malpighiaceæ). 
Tetrapterum Hampe, ASP, FE Par Miers, 1846 (Burmanniaceæ). 


Sphærothecium Hampe, 1802. 


Tetraptera Philip., 1870 (Malvaceæ). 
Thamnium Vent., 1799 (Lichenes). 
Thamnium KI., 1849 (Ericaceæ). 
Thamuia P. Br., 1156 (Bixaceæ), 
. Thelidium C. Müll., 4874 . . . Thelidium Mass., 1853 (Lichenes). 

es Walkeria Ehret, 1159 (Convolvulaceæ). 
© ÜWalkeria Schreb., 1789 (Ochnaceæ). 
_ Zieria Schpr., 1855, . . . . . Zieria Sm., 1798 (Rutaceæ). * 


Thamnium Schpr., 


_ Walkeria Msohi, 


L 


Février 4895. : RTE 
AUG. LE Jouis. 


Note sur les Archidiacées. 


_ Silon veut, comme MM. Schimper et Limpricht, 
séparer cette famille qui représente le plus bas degré 
d'évolution parmi les bryinées, on la distingue par 
_ l'absence d’une columelle et d'un sporange. Mais il 
_ vaudrait mieux la placer à côté 'du genre Ephemerum, 


_ distinct autant par l’abondant et persistant prothalle que 


_ par la rudimentaire ou distincte columelle. 


_ Les Archidiacées contiendraient les genres suivants : 
1. Archidium Bridel. Fin 


. Feuilles lisses 
iron 0, 0,03mm 


Eph 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Spores comme dans le genre Nanomitrium, prothalle 
OiNS fUgaces se 1 
Espèces : Æ. papillosum (Ephemerum Austin ; Sulliv., 

Icon. Musc.) et É. hystrix (Ephemerum Lindb. ; Lesq. 

et James, Man.), trouvés dans l'Amérique du Nord. . 
Linkoeping (Suède), 16 janvier 1895. 

N. C. KINDBERG. 


Note sur les Climaciacées. 


; Il ya une ancienne règle qu’on a trop souvent oubliée : 
__« character non dabit speciem, sed species characterem. > 
 Sïa priori on a construit les caractères, on court risque de 
violer la nature; mais, si l’on étudie l’affinité des végétaux, 
on trouvera mieux les caractères. DT ne 

Quant aux familles, c'est la mème règle. Il faut une res- 
semblance dans le port des végétaux, pas de caractères 
inutieux, pour former des familles. 11 faut aussi que les 
nres de Bryinées, au moins leurs espèces typiques, con- 
cordent dans la structure des feuilles et du péristome. 
IL y a parmi ces végétaux plusieurs genres qui ne corres- 
ondent pas par leur port aux familles qu’on accepte 
généralement, mais qui conviennent très bien entre eux. 
e veux les réunir dans la famille des Climaciées, contenant 
les genres : Climacium, Thamnium , Leptodon, Isothe- 

… cium, Pterogonium et les nouveaux genres Plewrozium et 

 Pleuroziopsis (Voyez ma « Check-list of Eur. and N. Amer. 

… Mosses »), tous européens; j’y joins aussi les genres amé- 

 ricains A/sia, Porotrichum, Tazxithelium et Pterobryum. 

_ Voici les caractères généraux de la famille : He 

Tige primaire souterraine et rhizoforme; tige secondaire 
ligneuse et dendroïde, nue à la base ou garnie de feuilles 
squamiformes ; branches souvent pourvues de paraphylles. 

Feuilles pas souvent papilleuses, rarement distiques : 
cellules inférieures en général étroites, les supérieures 

souvent dilatées, les alaires presque toujours très petites 

Capsule exserte; coiffe cucullée. Endostome diplolépidé 

vec une ligne médiane). PU en 

Si lon propose Climacium comme le type de la famille, | 

on verra aisément son affinité d’un côté à Pleuroziopsis 
ruthenica, P. prolifera et Pleurozium flagellare, etc 
autre côté à A/sia abietina qui se rapproche de Leptodo 


REVUE BRYOLOGIQUE 25 
ont le port de Thamnium; celui-ci est très voisin de 
Porotrichum et Climacium. Ke 

Les caractères, qui distinguent ces genres entre eux; #6. 
_Suffisent pas à leur donner des places dans une autre 
famille. « L'homme ne doit pas séparer ce que la nature 
paraît avoir uni. » 

Linkoeping (Suède), 28 janvier 1895. 

N. C. KINDBERG. 


Notes bryologiques sur le Tessin. 7 00 


Je tiens avant tout à remercier M.J. Amann pour la 
bonté avec laquelle il m’a toujours aidé de ses conseils et a 
révisé la plupart de mes déterminations. Les notes sui- 
vantes sont le résultat de mes excursions au Tessin pendant 
les mois de juillet, août et septembre des deux dernières 
années. \ F | 

Andreaea frigida Hüben. — Passo Cristallina, 2300» ; 
Cima dell Uomo, 2300m, 

A. nivalis Hook. — Très abondant sur le versant nord 
du Campo. Tencia, 1900-3000®., Elle y atteint une longueur 
de 20 à 30 cent., et sur les petits individus il n’est pas rare 
de trouver des capsules. é 

- Dicranella crispa Schimp. — Environs d’Airolo. 

Dicranum longifolium Hedw. - Très fertile et en 
grande quantité dans la partie supérieure du Val-Piumogna 
en dessous de l’alpe Crozlina 1500-1800m. ÉEe 

D. neglectum (Jur.).—Garzirola, 2000, sur les schistes. 

D. spurium Hedw.—Abondant, mais stérile sur la colline 
de S. Rocco, près de Lugano, à 400. — M. Kindberg l’in- 
dique à Breganzona, sur une autre colline peu éloignée. 

D. albicans Br. Éur.— Abondant sur le versant nord du 
Campo Tencia, 1700-2300. : 

Campylopus Mildei Limpricht. — Cest une espèce 
voisine du C. polytrichoides avec lequel on la trouve tou- 
jours sur la colline de S. Rocco, près de Lugano, il prend 
_ tout à fait le facies et la couleur jaunâtre du C. polytri . 
_ Choides. À Sessa, où je l'ai aussi trouvé, il forme sur les 
blocs de gneiss dans les bois, de magnifiques tapis du plus 
beau vert. 
C: polytrichoides De Not. — Assez répandu dans la 
_ région des lacs, sur les rochers siliceux; ne dépasse pas 
la région des collines. Abondant entre Mercote et Melide; 
Brissago ; Cavigliano ; Biasca ; Giornico. : 
_C. atrovirens De Not. — Beaucoup plus commun quele 
précédent; on le trouve dans les gorges fraiches, près des 
Cascades où sur les rochers siliceux humides de la région 


_ 26 REVUE BRYOLOGIQUE 


des lacs à la région alpine. Tout autour de la partie 
septentrionale du lac Majeur; Giornico; Cavigliano ; Val 
Bavona jusqu’à 2100", 

Fissidens pusillus Wils. — En quantité sur un rocher 

schisteux à Sorengo près de Lugano. 
_ F. crassipes Wils. — Sur les pierres calcaires aux bords 
d’un ruisseau à Balerna; c. fret. 

Pottia lanceolata C. M. — On trouve souvent dans les 
parties basses du Tessin des formes indécises entre P:6 
termedia et truncatula, qui y sont assez communes; P. 
lanceolata paraissait faire défaut au Tessin, et ce n’est 
que l’année dernière que j'ai pu en trouver de beaux 
exemplaires à Castagnola près de Lugano. ë 
 Ditrichum glaucescens Hampe. — Très abondant et 
fructifié sur les murs de la route du Lukmanier, depuis 

_ Scona à Pian di Segno. ; 
 Distichium inclinatum Br. Eur.— N'est pas rare dans 
la région montagneuse et subalpine du Tessin : Souvico 
(Val Colla), 650"; Ossasco (Val Bedretto), 1900; Pas de 
Predelp en dessus de l’alpe Lareccio, 2300. | 
= Leptodontium flexifolium Hampe.— Camperio, le long 
de la route du Lukmanier, sur Phumus. 
= Trichostomum cylindricum C. Müller. — Muzzano, sur 
_ les rochers siliceux, 400m ; Sessa, 450m. 
Timvmiella anomala (Br. Eur.) Limpr. — Commun 


ne s'éloigne pas; il est abondant aussi le long du fleuve 
Tresa, entre le lac de Lugano et le lac Majeur, se 
Tortella squarrosa(Brid.) Limpr.— Encore une mousse 
méridionale, probablement répandue dans le voisinage des 
lacs insubriens et desquels elle ne s’éloigne pas. Abondante 
_et stérile tout le long du rivage septentrional du lac de 
Lugano, sur les rochers et les murs. ARE 
‘  Tortula mucronifolia Schwägr. — Entre Airolo et 
Ossasco, 1000-1300, Hi 
 Cinclidotus aquaticus Br. Eur. et C. fontinaloides P.B. 
— Alpe di Melano, sur le Generoso, sur le calcaire, dans 
un ruisseau, 1000. à Fee 
 Schistidium (?) teretinerve (Limpr.). — Sur les rochers 
calcaires très ensoleillés, entre Castagnola et Gandria. 
Coscinodon cribrosus Spruce. — Brissago, sur les blocs 
de gneiss en grande quantité, 300"; Muzzano; sur les 
rochers siliceux en dessous du village. ; Pair 
_Grimmia anodon Br. Eur. — Entre Magadino et S. 
Nazzaro, 200%. ne Es Le 
= G. Mühlenbeckü Schimp. — L'indication « In Tessin in 


Menge (J, Weber) » que donne Limpricht dans ses « Lau 
n'est pas exacte; cette espèce n'est abonda 


FR 


‘moose », 


= autour des lacs Majeur et de Lugano, du bord desquels il 


REVUE BRYOLOGIQUE id 97 


que par places, surtout dans les hautes vallées. Alpe Lielpe 
(Val Bavona), 2200n, | 

-: G. funalis Br. Eur. — Cima dell’ Uomo, 1900 -2400n ; 
Passo Predelp, 2300-2500m, 

G. torquata Grév. — Plus commune que la précédente ; 

re très commune dans la région alpine du massif central 

RUE - tessinois, entre 1600 et 2400; devient plus rare sur les 

Ke autres chaînes; Tamaro , 1600-1900: Cima dell nomo, 
1800-2400%; dans la partie supérieure du Val Bavona, 1800- 
2200®; Pas de Predelp, 2300-2400 ; Val Cristallina, au- 
dessus d’Ossasco, 2200, 

G. mollis Br. Eur.— En quantité au sommet du Campo 
Tencia, là où le glacier de Crozlina dépasse le sol entre la 
cime orientale et occidentale, 3000»; on la retrouve plus 
bas le long du ruisseau qui descend du glacier sur le versant 
méridional, 2700-3000. 

Brachysteleum polyphyllum Hornsch. — Commun sur 
les blocs erratiques et les rochers siliceux dans tout le 
Tessin. Une forme rabougrie , à feuilles plus courtes et 
presque entières et à pédicelle plus court aussi, monte 
jusqu'à la région subalpine. La plus haute localité où je l'ai 
trouvée, est à l’alpe Trighiscio, au-dessus de Monte 
Carasso, 1600m.  . 

_Braunia alopecura (Brid.). — C’est une espèce tertiaire 
assez répandue dans la région des lacs insubriens. Biasca 
(Stér.), 500®; Cavigliano (stér.); 300; Sessa, 450m (c. fret.). 
Amphoridium lapponicum Schimp. — Alpe Robiei 
(Val vona), 1900, c. fret.; Passo Cristallina , 2600m 
(c. fret.). 
À. Mougeotii Schimp. — Très fructifié sur le Tamaro, à 
1200 et à 1600. 
Zygodon viridissimrus Brid. — Sur un érable, à Balerna. 
Ulota Ludwigii Brid. — Assez commun sur les blocs 
siliceux du Tessin méridional ; S. Bernardo, au N. de 
Lugano, 700; S. Rocco près de Lugano, 400", ue. 
Orthotrichum Schimperi Hamm — Commun sur les 
arbres. Brissago, sur les müriers; entre Castagnola et 
_ Gandria, sur les oliviers et les müriers. Le 
0. diaphanum Schrad. — Commun sur les arbres et les 
 Tochers Calcaires. Entre Castagnola et Gandria; Brissago ; 
_ Cureggia, sur le mont Boglia, 900m. ANT Cu 
_Encalypta apophysata N. et H.— Osasco(Y. Bedretto), 
1200-1300, : | 


U"® ; Passo Cristallina, 2600, ds PR RAA A à 
 Anomobryum concinnatum Lindb. — À vrai dire, c'est 
\mann qui a découvert cette espèce dans quelques 


 Dissodon Frœlichianus Grev. Arn. — Passo Predelp , 


#F. 


28 REVUE BRYOLOGIQUE » 


touffes de Amphoridium lapponicum de l’alpe Robiei (Val 
Bavona, 1900), que je lui avais envoyées. 

Mielichhoferia nitida Hornsch. — Se trouve sur tout le 
versant occidental de la chaine de collines qui s’étend à 
l’ouest de Lugano jusqu’à S. Bernardo, 300-700" ; toujours 
stérile. 

Zieria julacea Schimp.— Disséminé dans les régions 
montagneuse et alpine. Sonvico (Val Colla), très bien fruc- 
tifié, à 700v; route du Lukmanier à Pian di Segno (c: fret.}; 


alpe Trighiscio, au-dessous de Monte Carasso, 1600". 
Webera cucullata Schimp. — En quantité et fertile sur 
le Garzirola, à 2000. 
Rhodobryum roseum (Weiss). — Fertile à Sorengo, près 
de Lugano, dans un bois. : 
Mnium orthorynchum Brid. — Lodrino. 
M. serratum Schrad. — Cadro ; Gandria ; Balerna. 
M. medium Br. Eur. — Avec les fleurs synoïques, à 
Gribio et sur le mont Boglia, à 900. 
Bryum Duvalii Voit. — Alpe Cristallina, au-dessus 
d’Ossasco, 2200" (stér.). é 
- Amblyodon dealbatus P. Beauv.— Alpe Robiei, 1900". 

_ Aulacomnium palustre Schwägr. — Alpe della Piotta 
(Val Piumogna), 1700" ; alpe Predelp, 1600 ; alpe Crozlina 
(Val Piumogna) ; 4800-2000 ; lac de Campolungo, 2200" 

 Philonotis cæspitosa Wils. — $S. Nazzaro, aux bords du 
lac Majeur (stér.). 
P. capillaris Lindb. — A Brissago et dans le Val Colla, 
dans les endroits humides (stér.). 
Timmia austriaca Hedw. — Disséminée dans la région 
alpine. Cima dell’ Uomo 2,300" ; alpe Lielpe (Val Bavona), 
2200; Pas Predelp, 2300. 

+ T. megapolitana Hediw. — Abondant sur le versant 

= méridional du Val Bedretto, entre 1300 et 2000. 
= Oligotrichum hercynicum Lam. et de Cand.— Très 

abondant sur le versant méridional du Val Bedretto, entre 
1500 et 2100, et sur la montagne vis-à-vis d’Airolo ; alpe 
Robiei (Val Bavona), 1900. | 
Polytrichum sexangulare Flürke. — En grande quantité 
et fertile sur le Garzirola, à 2000n. Mr 
Leptodon Smithii Mohr.—Melide, 400», sur les rochers. 
Neckera Besseri Jur.— Commun entre Csstagnola et 
Gandria, sur les rochers calcaires; Muzzano, 950, sur les: 

arbres; Cureggia, sur le mont Boglia, à 900m, sur les 
arbres et les rochers calcaires. “ 

_ Antitrichia curtipendula Brid. — Cette espèce est rare : 

= au Tessin ; colline de S. Rocco, près de Lugano, 400%, et 

= à Chironico, sur les blocs erratiques. a à 


REVUE BRYOLOGIQUE 29 


Pterygophyllum lucens Brid.—Abondant dans les vallons 
entre Cadenazzo et Magadino, stérile. 

Habrodon Notarisii Sch. — Probablement très répandu 
sur les arbres, dans le voisinage des lacs insubiens. Sur les 
oliviers, entre Castagnola et Gandria; sur les müriers, à 
Brissago. 

Anomodon rostratus Sch. — Rivage méridional du lac 
de Lugano, entre Campione et Bissone, sur le calcaire, 
entre Carabbia et Carona, sur le S. Salvatore, 300-600m, 

Leskea tristis D. Not.—Biasca, au pied d’un châtaignier, 
Melano, sur les porphyres. 

Thuidium delicatulum Lindb.— Presque aussi commun 
que 7°. {amariscinum, et souvent fructifié. Tous les exem- 
plaires que j'ai examinés, présentaient bien tranchés les 
caractères donnés par M. Philibert, dans Revue bryol. de 
1892, fasc. 1-2. Je n'ai jamais trouvé d'individus se rappro- 
Chant du 7. intermedium Phil., loc. cit. Sorengo, près de 
Lugano; Chironico ; Cadro. Le. 

Orthothecium rufescens Br. Eur. — Cureggia, sur le 
mont Boglia, à 1000", avec O. intricatun. 

Ptychodium plicatum Sch. — Ossasco, dans le Val 
Bedretto, 1300n, 

Brachythecium glareosum Br. Eur. — Entre Magadino 
et S. Nazzaro. 

Eurhynchium meridionale N. Boul. 
et S. Nazzaro. 


Entre Magadino 


E. curvisetum Del. — Dans un vallon entre Pazzalino et 


Castagnola, sur les schistes. 
Plagiothecium striatellum C. Müll. — En quantité et 

Pb fructifié à l’alpe della Piotta, en dessus de Gribio, 
00m, 


Hypnum irrigatum (Zetterst.). — Abondant et très bien 
__ Caractérisé dans les ruisseaux, à Fontana (Val Bedretto), et à 

. l’alpe Predelp, en dessus de Faido (1600) 

H. hamulosum Br. Eur. — Montagnes en dessus de 
Lodrino, 1600m. 

H. Bambergeri Sch. — Sommet du Generoso, 1700m, 


H. dilatatum Wils.—Sur le Tamaro, dans les ruisseaux, 


a + 


H. stramineum Dicks. — Alpe della Piotta, en dessus de : : 


Gribio, 1700. | 
Hylocomium umbratum Br. Eur. — Disséminé dans la 
= région sylvatique. Tamaro, 1000-1300 ; Val di Prato 1000- 
 1600m; alpe della Piotta, en dessus de Gribio, 1500-1700, 
Dans cette dernière localité avec capsules. 
RIRE | PASQUALE CONTI. 


» : a | REVUE BRYOLOGIQUE 


Bibliographie. 


Characteristik und Uebersicht der nord,—mittel—und 
Sudamerikanischen Torfmoose nach dem heutigen Stand- 
punkte der Sphagnologie (1893). Von C. WARNSTORF. 
(Sonderabdruck aus Hedwigia Band, XXXIII, 1894). 

Parmi les dernières publications sphagnologiques de 
C. Warnstorf, celle-ci est la plus importante. Elle contient 
les descriptions et le catalogue des Sphaignes américaines 
au nombre de 85 espèces, dont les suivantes sont nouvelles : 
Sphagnum Vancouveriense W., S. undulatum W.,.S. 
sparsifolium W., S. simile W. et S. Waghornei W. 
Comme on le voit, l’auteur poursuit avec succès l'étude des 

_ Sphaignes exotiques. 
 Europiische Torfmoose, IV série. Von C. WARNSTORF: 

_ Cette centurie ne le cède en rien aux précédentes et 
mérite les mêmes éloges. Elle contient de nombreuses 
formes des espèces suivantes : S. papillosum Lindb., S. 
 intermedium Russ., S. cymbifolium Ehrh., S. medium 
_ Limp., S. imbricatum Russ., S. compaclum D. C4. 
 Wulfianum Girg., S. subsecundum Ni %, inundatum 
_Huss., S.rufescens Bry. Germ., S. crassicladum W., S: 
platyphyllum Sull., S. teres Angstr., S. squarrosum 
Pers, S. riparium Angstr., S. oblusum W., 5. Duseni 
(C. Jens.)Russ., S. recurvum P.B., S. cuspidatum Ehrh., 
S. molluscum Br. S. Girgensohnii Russ., S. Angstrümi 
Hn., S. Lindbergü Sch., S. fuscum Klingg., S. Warns- 
torfii Russ., S. tenellum Klingg., S. quinquefarium W., 
S. subnitens R. et W., S. acutifolium Ehrh., p-p. La 
quatrième série contient en outre quelques espèces exo 
tiques : S. Portoricense Hpe, S. tumidulum Besch., de 
dasyphyllum W., S. Pilaiei Brid., S. Floridanum Card... 
S. tenerum W. et S. obtusiusculum Lindb. Se ne 
Cette magnifique collection sera d’un grand secours aux 
botanistes désireux d’étudier le genre Sphagnum qui est 
extrêmement polymorphe. Mais, dans ce cas, les herbiers 
les mieux faits ne suffisent pas; c'est par des observations 
dans la nature pendant de longues années et dans les 
memes localités qu'on peut espérer d'acquérir une COn- 
naissance suffisante de ces belles Mousses. pe 
F. GRAVET. 

GC. KinpserG. — Check-List of European and Nortb 
_ American Mosses (Bryineæ). (The Canadian Record of 
Science, April, 1894, pp. 17.23 and 72-16). — Liste métho= 
dique des pleurocarpes de l'Amérique Septentrionale ; 
_ divisées en 2 tribus : Haplolépidées et Diplolépidées. 


LE 


REVUE BRYOLOGIQUE 31 


H. W. PEARSON. — À new hepatic (Reprinted from the 
lrish Naturalist, December, 1894), 2 p.et1pl 4 
L'auteur décrit et figure une nouvelle espèce, le Cepha- 
lozia hibernica Spruce, plante voisine du C. connivens 
dont on la distingue par « its dioicous inflorescence, the 


longer segments of its leaves, wich are composed of 2 to 


_ 4 single long cells, and other characters. » : 


H. W. PEARSON. — Frullania microphylla (Journal of 
Botany, November, 1894), 2 p. 


Description du F. microphylla (F. Tamarisci var. micro- 
phylla) et indication des caractères qui le distinguent des 


F. Tamarisci et fragilifolia. 


V. F. BROTHERUS. — Musci africani, 1 (Separat-Abdruck 
aus Engler’s botanischen Jahrbüchern, XX, Band, 1894). 
Cette première partie, de 44 pages, contient 160 mousses, 


dont un grand nombre d’espèces nouvelles qui y sont 


décrites. 
 Briquer et GuinET. — Le mont Vuache, étude de floris- 


tique (Extrait du Bulletin de la Soc. botanique de Genève, 


1892-1894). Tirage à part de 146 p., 1 carte et 2 vignettes. 


Les 69 premières pages sont consacrées à la description a 


géographique et géologique, et à la distribution des végé- 
taux dans cette montagne. Vient ensuite le catalogue des 
phanérogames avee de nombreuses notes, et à la fin les 


_ Mousses par M. Guinet (pp. 141-146), qui n’a fait que celte 


partie, tout le reste étant l’œuvre de M. Briquet. 


RENAULT et CarporT. — Mousses nouvelles de l'herbier 
Boissier (Bulletin de l’herbier Boissier, Janvier, 1894), 2 p. 


— Description de 2 espèces nouvelles et d’une variété : 


Hypnum Barbeyi, Polytrichum Autrani et Grimmia anodon 


var. sinaitica. 
C. GREBE. — Eurhynchium germanicum ; nov. Sp. 


(Hedwigia, 1894, pp. 338-344). — Sous ce nom, l’auteur 


_ élève au rang d’espèce la var. 'agineum de VE. Tomimasinü. 
 E. G. Brrrron.— Contributions to American Bryology, 


+ VIN (Bulletin of the Torrey Bot. Club, August, 1894, 


pp. 343-372 and P. 213-217). ; Mas 
Description, précédée d’une clefanalytique, de 14 Bruchia, 

_ dont une espèce nouvelle, le B. fusca. Les planches con- 
tiennent 5 espèces. PE 


ie E. G. Briron. — Contributions to American Bryology 
_(id., January, 1895, pp. 26-43 and P. 227). — Description 
du Scouleria aquatica et du S. marginata nov. sp. avec 


” 


REVUE BRYOLOGIQUE 


EL. M. UNDERwWoOOD. — The evolution of the Hepaticæ 

_(Botanical Gazette, September, 1894, pp. 347-361). 

_ Considérées au point de vue de l’évolution, l'auteur 
classe les Hépatiques en 3 sections : les Marchantiacées 
qui occupent le rang inférieur, les Jungermanniacées et _ 
les Anthocérotacées qui sont le groupe le plus élevé. Les 
Hépatiques sont spécialement intéressantes comme consti- 
tuant la chaine qui relie dans l’évolution les algues aux 


_ plantes plus élevées. 


LL. M. UNDErwoOOD. — Notes on our Hepaticæ , II 
_ (Botanical Gazette, February, 1895, pp. 59-71). . 

= M. Underwood traite dans cetle note de la distribution 
des Marchantiacées de l'Amérique du Nord. Il énumère 
45 espèces, dont plusieurs sont décrites comme nouvelles : 
Asterella Binglei, A. Austini, A. Wrightii. 

M. B. SLATER. — Note on two rare mosses (Naturalist 
Notes , September, 1894, pp. 31-33). — M. Marshall a 
retrouvé dans le Yorkshire le Seligeria paucifolia qui y 
avait été découvert, il y a un siècle, par Dickson et décrit 
par lui sous le nom de Bryum paucifolium ; c’est le 
Seligeria subcernua de Schimper. 

. G. N. BEsr. — Orfhotrichum gymnostomum (Bulletin 
of the Torrey Botanical Club, December, 1894, pp. 527-598). 

- M. Best signale la découverte, par M. Waghorne, dans 
l'Amérique du Nord, de PO. gymnostomum qui n’y avait 
pas encore été trouvé, et il donne la description de cette 
espèce. | 

Dans le même bulletin, MM. Alonzo Linn et S. Simonton 
annoncent le Fissidens hyalinus en Pennsylvanie. 

P. STEPHANI.—Hepaticarum species novæ VII(Hedwigia, 
_ Heft, 1, 1895, pp. 1348 Je MR 

… Description des Herberta chinensis, H. Delavayi, H. dura, 
M. longifissa, H. pumila, H. Wichuræ, Hygrobiella 

Macgregorii, Hymenophytum malaccense, Jamesoniella 
… Balansæ, J. dependula, J. Kirkii, J. Leiboldiana, J. nigres- 
_ cens, J. patula, J. Sonderi. e. . ne 


Nouvelles. 


M. C. Flagey a publié la suite de son importante Flore 
_ des Lichens de la Franche-Comté et de quelques localités 
LR Cette deuxième partie comprend les pages 


je 3218 — mr. E. LANIER, 1 à 3, AUE GUILLAUME — 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 3 : 
Diaphanodon, gen. nov. RenauLp et Carpor. —Le Desmatodon Gasilieni et 
les Pottia du littoral. Corgière.— Mousses des environs de Saint-Gingolph 
(Haute-Savoie) et de Bex (Valais). BurCHARD. — Mnium subinclinatum, 
spec. nov. PHILIBERT. — Bibliographie. — Nouvelles. Fa 


Diaphanodon Ren. et Card., gen. nov. 


Habitus thuidioideus. Folia papillosa, costata, caulina et 
ramea heteromorpha. Vaginula glabra. Calyptra cucullata, 
nuda. Capsula breviter exserta, globosa, exannulata 
Peristomium duplex; exostomii dentes 16, pallidi, pellucidi, 
laeves vel sublaeves, intus tenere trabeculati; endostomium 
e 16 ciliis tenerrimis cum dentibus alternantibus compo- 
situm. 

La Mousse, pour laquelle nous établissons ce genre 
_ nouveau, provient de l'Himalaya. Elle sera décrite dans le 
fascicule VII de nos Musci exotici novi, sous le nom d 

Diaphanodon thuidioides Ren. et Card. ou 

Cette singulière espèce joint aux caractères végétatifs des 
Thuidium une capsule brièvement exserte, rappelant, par 
sa forme et par la structure de son péristome, celle du 
Trachypus procumbens (CG. Müll.) Mitt. Les dents de 
lexostome sont très transparentes et à peu près lisses, de 
sorte que, bien que fort minces, les trabécules de la face 
interne s’aperçoivent très distinctement à travers les 
plaques dorsales. Celles-ci présentent, dans le haut des 
dents, des écartements plus ou moins prononcés sur 

ligne divisurale, ce qui, en raison de la transparence des 
_ plaques ventrales, fait paraitre la partie supérieure des 
dents perforée. L’endostome est réduit à 16 cils extrème- 
ment fragiles, alternant avec les dents, et présentant une 
ligne médiane, avec barres transversales, et une bordure 
hyaline de largeur variable; ces cils paraissent être | 
débris d’une membrane incomplètement résorbée. Le mode 
de ramification et d'innovation, le dimorphisme des feuilles 
et le tissu sont absolument ceux du ThAuidium ; mais la 


tige est dépourvue de paraphylles. 


34 REVUE BRYOLOGIQUE 


En somme, malgré les caractères qui semblent la rap- 
procher des Thuidium, les affinités réelles de cette mousse 
remarquable ne doivent pas être cherchées du côté de ce 
genre; l’organisation de son sporogone la relie bien plus 
étroitement aux Papillaria et aux Pilotrichella , et ïl 
semble probable qu’elle devra constituer une tribu distincte, 
à côté des Pilotrichellées. 

F. RENAULD, J. CARDOT. 


Le Desmatodon Gasilieni VENT. es/-i/ une espèce 
nouvelle ?—Quelques mots sur les Pottia du littoral. 


Dans l’un des derniers n°s de cette Revue (année 1894, 
n° 5, p. 75), M. Venturi a décrit comme espèce nouvelle, 
sous le nom de Desmatodon Gasilieni, une petite mousse 
dont quelques brins avaient été récoltés en juillet dernier 
par le frère Gasilien, au bord de la mer, à Boulogne (Pas- 
de-Calais). M. Husnot, qui a mentionné cette plante à la fin 
de son Muscologia gallica (p. 434 et tab. CXXV), la 
nomme Desmatodon nervosus Br. eur. var. Gasilieni. 

Il était fort probable que le D. Gasilieni, trouvé à Bou- 
logne, devait aussi se rencontrer sur le littoral du dépar- 
tement de la Manche, où il avait été sans doute confondu 
jusqu'alors avec quelque forme de D. nervosus (Barbula 
atrovirens Schp.). C’est dans cette pensée que je me mis 
aussitôt à examiner avec le plus grand soin tous les 
spécimens de cette espèce que je possédais en herbier; 
mais Ce fut en vain. Impossible, en particulier, de voir 
aucune feuille qui répondit au dessin de M. Husnot et à la 
description de M. Venturi : « folia … siccitate erecta, … 
eZ apice rotundalo mucronata; mucro validus rufus 
usque ad 1/4 folii longus », etc. Je m’adressai alors à 

M. Husnot et Venturi, qui, très obligeamment, m'ont 
communiqué, le premier le peu qu’il possédait, et le second 
3 ou 4 brins du D. Gasilieni, dont un pourvu d’une capsule 
déoperculée et un peu vieille, il est vrai, mais conservant 
encore un péristome en assez bon état. 

Grâce à ces matériaux d'étude, j'ai bientôt reconnu que 
le D. Gasilieni n’était autre qu’une petite forme de Pottia 
lanceolata C. Müll., forme assez répandue sur le littoral 
de la Manche, dans les endroits secs et découverts exposés 
à l’action de la mer. En somme, elle ne diffère du type que 
par sa taille moins élevée, son port trapu; ses feuilles 
denses, plus courtes, oblongues-obovales ou subspatulées, 
ordinairement sur 8 rangs : d’où le nom de var. uctofaria 
que je lui avais donné (in herb.) il y a déjà plusieurs 


REVUE BRYOLOGIQUE 35 


années, attendant des loisirs et une occasion de la faire 
connaître. La nervure émet, dans sa partie supérieure, des 
productions cellulaires papilleuses plus ou moins abon: 
dantes ; et c’est cette particularité — jointe à des échan- 
tillons peu nombreux et dans un état de maturité trop 
avancée — qui, très probablement, a induit en erreur le 
savant bryologue autrichien. Pourtant cet épaississement 
de la nervure, qui a souvent fait confondre P. lanceolata 
avec Barbula atrovirens, a été fort judicieusement mis en 
relief par M. l'abbé Boulay (Mouss. Fr., p. 472). Si, en 
général, « la nervure épaisse tend à émettre des granu- 
lations en dessus vers le sommet » (Boul. oc. cit.), au bord 
de la mer il y a mieux qu’une tendance, c’est un caractère 
le plus souvent très accusé. Du reste, l’action de la mer 
fait subir à Pottia lanceolata une série de variations 
presque parallèles à celles que j'ai décrites dans mes 
« Muscinées de la Manche » (p. 233) à propos de P. 
Mittenii; je me permets d'y renvoyer le lecteur. 

Laissant de côté le nom, resté manuscrit, par lequel je 
désignais la plante qui fait l’objet de cet article, je propose 
celui de Pottia lanceolata G. Müll. var. Gasilieni Corb., 
heureux de pouvoir conserver à cette mousse le nom du 
distingué bryologue qui a si fructueusement exploré le 
massif central de la France. : 

Je dois ajouter que le dessin du Muscologia gallica est 
certainement fautif en ce qui concerne la capsule de notre 
variété; il représente, non l’opercule de P. lanceolata 
var. Gasilieni, qui est évidemment rostré (comme dans 
le type), mais un opercule de P. Starkeana ou de P. 
minutula. 


Je profite de la circonstance présente pour me rectifier 
moi-même sur deux points de mes « Muscinées de la 
Manche » relatifs au genre Pottia. 

1° J'ai identifié à tort (p. 238) une variété de P. lan- 
Ceolata ayant les dents du péristome pâles lors de la 
sporose puis bientôt toutes blanches, avec la var. lewco- 
donta Schp. Syn. éd. 2, p. 158 (P. leucodonta Boul., Le., 
p. 473); car cette dernière doit être subordonnée à P. 
Starkeana (Cf. Venturi in Rev. bryol., XII, p. 53). La 
väriété analogue de P. lanceolata que javais en vue, 
restant sans nom, je l'appelle maintenant var. albidens. 

2 Frappé de la ressemblance qui existe entre l'appareil 
végétatif ét aussi la forme de la capsule des P. minutula 
Br. eur. et Starkeana C. Müll., j'avais cru pouvoir, à 
l'exemple de Lindberg, réunir la première à la seconde 
Comme variété gymnostome, la var. brachyoda avec son 
péristome rudimentaire servant de transition. Je n’avais 


36 REVUE BRYOLOGIQUE 


pas tenu compte des spores, qui sont fort différentes dans 
ces deux plantes (Cf. Venturi, /. c.) et exigent leur sépa- 
ration spécifique. 
Cherbourg, 17 février 1895. 
L. CORBIÈRE. 


Mousses récoltées aux environs de St-Gingolph 
(Haute-Savoie) et de Bex (Valais) 


Pendant mon séjour au lac Léman, en octobre dernier, 
j'ai eu l’occasion de faire une petite collection de mousses, 
sans monter cependant plus haut que 1250 mètres environ. 
Après avoir fini l’examen microscopique de tous les échan- 
tillons je ne veux pas hésiter à donner l’énumération sui- 
vante des espèces et variétés que j'ai observées dans les 
localités désignées. Il y a plusieurs espèces intéressantes 
ou rares accompagnées d’un nombre d'espèces assez com- 
munes qui étaient quelquefois modifiées par la nature du 
terrain et présentaient des formes plus ou moins remar- 
quables. 

D'abord je cite un Eubryum synoïque, gracieux avec des 
feuilles non bordées qui croissait sur le sable à l’'embou- 
chure du Rhône près du Bouveret, entouré du Bryum 
versicolor, Bryum argenteum, Bryum erythrocarpum, de 
la Dicranella varia et de quelques Pleurocarpes. Les carac- 
tères de la capsule, du péristome et aussi du système 
végétatif s'accordent très bien au Bryum Culmannii nou- 
vellement décrit par Limpricht. 

Alors il me faut mentionner l'Orthotrichum Braunii 
que j'ai trouvé dans l'enceinte voisine de Bex en deux 
petites touffes aux troncs des arbres d’un chemin con- 
duisant vers les descentes boisées derrière la ville. Au pre- 
mier aspect j'avais pris l’espèce pour lOrthotrichum Schim- 
peri Ham. Mais, quoique les capsules étaient déjà déoper- 
culées, les plantes montraient le péristome intact et les 
stomates nus fort rétrécis, la structure bossue de l’ochrea 
et la vaginula couverte de longs poils. 

Enfin, j'ai le plaisir de mentionner (après Philibert) les 
Châtaigneries de Bex comme une station pour le fructifiant 
Dicranum flagellare, que j'y ai recueilli en grandes quan- 
tités. Voici la liste complète de ma récolte. 

Gymnostomum rupestre Schwgr. — Ravin de la Viège 
au-dessus de Champéry (1250m). 

Hymenostylium curvirostre Mitt.(e. fr.).— Rochers cal- 
caires entre St-Gingolph et le Bouveret (400), au-dessous 
de Novel (600m), Champéry (1200m), 


REVUE BRYOLOGIQUE : 37 


Weisia crispata Br. germ. — Ascension de St-Gingolph 
à Novel (500m). 

Weisia viridula L. — Murs au-dessus de St-Gingolph, 
ravin de Champéry (1250). 


Dicranoweisia crispula Hediw. — Ravin de la Morge, 
St-Gingolph, rochers siliceux et calcaires. 
Eucladium verticillatum L. — Abondamment fructifié 


aux rochers calcaires entre St-Gingolph et Novel (650m). 

Dichodontium pellucidum L. — St-Gingolph. Dans la 
Morge. 

Dicranella varia Hediv.— Au-dessus de St-Gingolph, à 
terre. Terrain sablonneux à l’embouchure du Rhône près 
du Bouveret (376%), abondant. 

Dicranum scoparium L.— Descentes boisées du Gram- 
mont. 

Dicranum flagellare Hedw. (c. fr.). — Aux troncs des 
arbres dans les châtaigneries de Bex. — 8 compactum (st.), 
dans le même lieu. 

Fissidens decipiens De Not. (c. fr.). — Abondant aux 
rochers calcaires du chemin de St-Gingolph a Novel 
(500-700), ravin de la Morge, sur la rive, là-même (450), 
Champéry, à la Viège (1200). 

Seligeria recurvata Hedio. — Ravin de Viège au-dessus 
de Champéry (1250m). 

Ditrichum flexicaule (Schleich.). — La Morge, près de 
St-Gingolph (450m). — 8 sterile De Not. Epil. — Longueur 
du système végétatif jusqu'à 10 centimètres. Champéry, 


se ravin de la Viège. — var. densum Br. eur., là-même 

ee (1250m). 

ce Distichium capillaceum Sw. — Champéry, la Viège 
(1250), 


Didymodon rubellus Hoffm.— Rive de la Morge près 
de St-Gingolph, au Bouveret, à Bex, à terre et aux rochers. 

Didymodon luridus Hornsch. — Rochers de l'encadre- 
ment du Rhône près du Bouveret (376), stér. 

Didymodon rigidulus Hedw.— Murs entre Monthey et 
Trois-Torrents (val d'Illiez). 

Didymodon spadiceus Mitt. — Murs et rochers autour 
de St-Gingolph, Bouveret, toujours fructifié, à quelques 
places la végétation prédominante, formes luxurieuses dans 
la Morge. 

Trichostomum cylindricum Bruch.— Rare, mais fruc- 
tifiant sur les rochers siliceux, à la descente du Grammont 
(600), avec Encalypta ciliata. 

Tortella tortuosa L. — Commun autour de St-Gingolph, 
aux rochers calcaires. | 

T'ortella inclinata Hedw. f. — Rochers dans le ravin de 
la Morge. 


38 REVUE BRYOLOGIQUE 


Barbula unguiculata Huds., stér. — La Morge, St- 
Gingolph, fructifiant sur le terrain sablonneux près du 
Bouveret. 

Barbula revoluta Schrad. — Murs au-dessus de St- 
Gingolph, c. fr. 

Barbula paludosa Schleich., stér., mais luxuriante dans 
le ravin de la Viège, au-dessus de Champéry (1250m), 
rochers calcaires. 

Aloina ambigua Br.eur. — A terre, chemins de St- 
Gingolph au Bouveret (400%), et à Novel (500), 

Tortula muralis L.— Commun.— 8 incana. — Rochers 
de l’encadrement du Rhône près du Bouveret. 

Tortula subulata Hed. — Murs couverts de terre au- 
dessus de Monthey (val d’Illiez). 

Tortula ruralis L., var. rupestris. — Rochers siliceux à 
Vernayaz. 

Cinclidotus fontinalioides Hediw. — St-Gingolph , la 
Morge. , 

Schistidium apocarpum L.— Commun, var. gracilis. 
— St-Gingolph, la Morge. 

Grimmia pulvinata L. — Ravin de la Morge. 

Grimmia elatior Bruch.—Rochers siliceux à Vernayaz. 

Rhacomitrium canescens Weis.—St-Gingolph. La Morge. 

_Amphoridium Mougeotii Schimp.—Ravin au-dessus de 
Champéry (1250). 

Orthotrichum Brauni Br. eur. — Aux troncs des arbres 
vers les descentes boisées derrière Bex. 

Orthotrichum affine Schrad. — Aux troncs des arbres 
autour de Bex, etc. 


: L'équipe Pumilum Sw.— Troncs des arbres autour 
e Bex. 


Encalypta ciliata Hoffm.— Avec Trichostomum cylin- 
en se Grammont (600). 
nCalypta contorta Lindb. — St-Gingolph, La Morge, 
(450%) ; Champéry (1200m), ee 
Webera cruda Schpr. — St-Gingolph, La Morge. 


Mniobryum albicans Wahlenb. — Ravin au-dessus de 
Champéry (1250m),. 

Bryum Culmanni Limp. — Aux bords du Rhône près 
du Bouveret, sur le sable (376). | 

Bryum capillare L. — Murs et rochers autour de 
St-Gingolph, variable. 

Bryum elegçans N. ab. E., stér. — Ravin au-dessus de 
Champéry (1250), 

Bryum erythrocarpum Schwgr. — Terrain sablonneux 


à l'embouchure du Rhône près du Bouveret. 


Bryum versicolor A. Br, — À l'embouchure du Rhône, 
bancs sablonneux (376m), 


= Bryum argenteum L. — Avec Bryum erythrocarpum. 
= Bryum pallens Sw. (stér.). — St-Gingolph, La Morge 
un Schleicheri Schwgr. — St-Gingolph, La Morge 
(450%). | Le 
= Bryum pseudotriquetrum Schwgr. — Au-dessous d 
Novel (1000), rochers humides. FR 
Rhodobryum roseum Weis. — Descentes herbeuses 
au-dessus de St-Gingolph. Re 
Mnium undulatum Neck. — Au pied des murs 
St-Gingolph. 
Mnium punctatum Hedw.— Ravin de la Viège, Cham 
péry. ra 
noie Halleri Hedw. — Rochers humides dans ll 
ravin de la Viège, Champéry (1250). MS ES 
Plagiopus OEderi Gunn. — Ravin de la Viège au-dess 
de Champéry. ee “à 
= Philonotis calcarea Schimp. — Champéry, La Vièg 
(1200m). æ $ x : £ re 
es austriaca Hdw. — Gôrge du Trient, Vernaya 
5m), Pa al 
_ Leucodon sciuroides Schwgr. (fructifié). — Tro 
= Torrents, val d’Illiez. : + 
 Neckera complanata (c. fr.).— Rochers calcaires autou 
de St-Gingolph. ; | LE 
 Leskea nervosa Myr. — Aux troncs des arbres (châta 
gners) au-dessus de St-Gingolph, à Bex, etc. 
—_ Leskea catenulata Mitt. — Rochers calcaires près 
chemin de St-Gingolph à Novel. a ne 
= Anomodon viticulosus B. S. (fructifié). — Rochers c 
_ caires dans les châtaigneries de St-Gingolph. 
 Anomodon attenuatus Hartm. — Avec le précédant 
 Thuidium abietinum B..S. — Murs près de Gingolp 
_ Climacium dendroides W. et M. — Descentes herbeuses 
du Grammont. Sue ‘ Sen 
_ Orthothecium rufescens B. S. — Ravin de la Viège, au: 
dessus de Champéry (1200). Vu 
 Homalothecium sericeum B. S.—Adondamment fr 
dans le ravin de la Morge, St-Gingolph. 
Camptothecium lutescens B. S.— Au pied des 
St-Gingolph. ne M ee 
 Evwrhynchium striatum B. S.— Rochers calci 
de St-Gingolph. Re re 
= Eurhynchium striatulum B. S.— Rochers calcaï 
dans les châtaigneries de St-Gingolph. 
Eurhynchium praelongum B.S. — St-Gingolph , 


Murs près du l 


40 REVUE BRYOLOGIQUE 


Eurhynchium murale B.S. — Commun, abondamment 
fructifié dans la Morge. 
Eurhynchium rusciforme B. S.— La Morge, la Viège ; 
var. prolirum Br. eur., là-même. 
 Brachythecium populeum B. S.— Sur les rochers à 
Bex, à St-Gingolph. : 
Brachythecium rivulare B. S. — Pierres humides dans 
la vallée d’Illiez. 
Amblystegium subtile B. S.— Au tronc des châtaigniers 
au-dessus de St-Gingolph, à Bex. 
Amblysteqium filicinum Ldbg.— La Morge, chemin de 
St-Gingolph à Novel. 
Hypnum Halleri L. f. — Vallée de la Viège au-dessus 
de Champéry. 
Hypnum stellatum Schreb. — Ravin de la Viège 
(1250). 
Hypnum commutatum Hedw.—Chemin de St-Gingolph 
à Novel. 
Hypnum falcatum Brid. — Dans les rivières , assez 
commun. 
Hypnum rugosum Ehrh. — De Vernayaz à Salvan 
600). 


Hypnum incurvatum Schrad. — Abondant aux rochers 
d’un chemin de Bex vers les descentes boisées. 

Hypnum cupressiforme L. — Commun , formes très 
vigoureuses à la montée de Vernayaz à Salvan, 

Hypnum molluscum Hedw. — Commun autour de St- 
Gingolph (c. fr.), formes très gracieuses qui s’approchent 
du H. procerrimum, se trouvent dans le ravin de la Viège, 
à Champéry. 

pour crisla castrensis L. — Avec le précédent. 

Hyprum (Limnobium) palustre L. — La Morge, à St- 
Gingolph. 

Hypnum (Limnobium) molle Dicks. — Pierres mouillées 
par le Rhône près du Bouveret (376). 

Hypnum (Limnobium) alpestre Schpr. — Formes très 
vigoureuses et fructifiant dans le ravin de la Viège au- 
dessus de Champéry (1200-1250m), 

Hylocomium splendens Schpr. — Commun dans les 
forêts, à Champéry. 

Hambourg, Laboratoire botanique. 
O. BURCHARD. 


Mnium subinclinatum species nova. 


J'avais récolté, il y a déjà de longues années, dans les 
Alpes-Maritimes, au-dessus de St-Martin-Lantosque, un 


REVUE BRYOLOGIQUE a 


Mnium dioïque, voisin du Mnium orthorrynchum, mais qui 
s’en distinguait pourtant par des caractères assez apparents, 
principalement par l'aspect de ses fruits. Plus tard, ayant 
examiné de plus près cette plante, je crus pouvoir la 
rapprocher du Mnium inclinatum Lindberg, qui ne m'était 
connu d’ailleurs que par la description de Schimper et plus 
récemment par celle de M. Limpricht. Enfin, ces jours der- 
niers, j'ai pu, grâce à la bienveillance de M. le pasteur 
Kaurin et de M. Harold Lindberg, comparer mes échan-' 
tillons à un spécimen authentique du Mnium inclinatum 
typique ; ce spécimen provient de la récolte originale faite 
en 1856 par S. O. Lindberg sur le mont Käxa dans la 
Laponie suédoise ; bien qu’il soit très petit et ne contienne 
que trois capsules, toutes déoperculées, j'ai pu constater 
entre la forme qu’il représente et celle des Alpes-Maritimes 
des différences notables, qui ne permettent pas, à ce qu’il 
semble, de les réunir en une seule espèce; je désignerai 
donc la plante de nos Alpes sous le nom de Mnium subin- 
clinatum. 

Je lai trouvée le 11 septembre 1876 sur les bords de la 
Vésubie, deux heures environ plus haut que St-Martin- 
Lantosque, au-delà de la frontière italienne, près du point 
où le sentier quitte la direction de la rivière pour monter 
du côté du col de Fenestre ; toute cette partie de la vallée 
est siliceuse. Ma récolte contenait des plantes mâles et des 
plantes femelles en assez grand nombre, le plus souvent 
mêlées dans les mêmes touffes; il y avait aussi plusieurs 
fruits, dont deux ou trois étaient encore munis de leur 
Opercule. J'ai donc pu étudier d’une manière précise tous 
les caractères de l'espèce. 

Elle présente en général une teinte rouge, remarquable 
surtout chez les plantes mâles, dont la couleur à l’état 
humide est souvent d’un beau rose. Les tiges fertiles ont à 
peu près l’aspect de celles du Mnium orthorrhynchum; elles 
sont seulement un peu moins hautes, n’égalant guère que 
deux ou trois centimètres. Les feuilles caulinaires oblongues, 
décurrentes, les inférieures aiguës, les autres acuminées, 
mesurent dans le bas 2 millimètres en longueur, puis pro- 
gressivement 3m et 3mm 1/2 sur une largeur de 1"" 1/4; 
vers le périchèze elles deviennent encore plus longues et 
en même temps moins larges, atteignant ou dépassant 
4mm avec Omm75 seulement en largeur ; elles sont alors 
étroitement lancéolées, rétrécies dans leur quart inférieur 
et longuement acuminées dans le haut. Elles sont toutes 
entourées d’une marge renflée, à dents géminées, formée 
de deux ou trois couches de cellules linéaires et compactes 
sur deux rangs; les deux bords ainsi épaissis deviennent 
Confluents au sommet en une pointe triangulaire, ferme et 


4 REVUE BRYOLOGIQUE 


colorée , bien saillante; la nervure rouge et forte, dentée 
sur le dos, vient ordinairement se réunir à cette pointe ; 
rarement, dans les feuilles inférieures, elle disparait un peu 
avant. Le tissu rougeâtre est composé de cellules assez 
grandes et hexagonales, longues d’environ 25 y», et à peu 
près aussi larges ; par ces dimensions elles se distinguent 
à la fois de celles du Mnium orthorrynchum et de celles du 
Mnium inclinatum de Lindberg, qui ne mesurent guère les 
unes et les autres que 15 x en diamètre. Leurs parois sont 
quelquefois dilatées et renflées aux angles, mais souvent 
aussi elles demeurent assez minces. 

Pédicelle d’un rouge brun, long de 1 centimètre 1/4 à 
4 centimètre 1/2, quelquefois rectiligne, souvent sinueux ou 
irrégulièrement courbé, de telle sorte que la capsule est 
tantôt à peu près dressée ou légèrement inclinée, et tantôt 
devient horizontale ou même se renverse en vieillissant ; 
elle est de couleur brune, étroitement oblongue et insensi- 
blement atténuée en col dans la moitié ou le tiers inférieur ; 
elle égale en longueur de trois à quatre millimètres, avec 
un diamètre d’un millimètre ou un peu plus. Dans l'exem- 
plaire original du Mnium inelinatum récolté par Lindberg 
les trois capsules, brièvement ovales, rétrécies à leur base 
en un col court, ne mesurent en longueur que deux milli- 
mètres sur une largeur d'à peu près un millimètre, elles 
sont toutes également inclinées et obliques, faisant un angle 
brusque avec le pédicelle, qui est parfaitement droit, haut 
seulement d’un centimètre. 

La forme de l’opercule est surtout caractéristique dans 
notre espèce ; il est toujours absolument dépourvu de bec, 
et constitue un cône aigu, long d’un millimètre au plus, 
tantôt parfaitement régulier et sans pointe distincle, 
tantôt se prolongeant obliquement en un mucron très 
court. C'est par là que la plante de St-Martin-Lantosque 
s’éloigne le plus du Mnium orthorrhynchum pour se rap- 
procher du Mnium inclinatum. Dans le spécimen de 
Lindberg, que j’ai sous les yeux, l’opercule, il est vrai, est 
absent, et Schimper, qui parait avoir fait sa description 
d'après des échantillons provenant de la même récolte, ne 
dit rien de ce caractère. Mais M. Limpricht (p. 451 et 457) 
insiste sur la différence qui existe sous ce rapport entre le 
Mnium orthorrhynchum , dont l’opercule est toujours 
pourvu d'un rostre allongé, et le Mnium inclinatum , où il 
reste mutique ou légèrement saillant en une pointe oblique. 
Dans notre espèce, cet opercule est exactement de la même 
couleur que la capsule, et présente partout un tissu ferme 
et compact. 

Le bord de l’orifice capsulaire est très lisse, d’un brun 
plus foncé que le reste de l’exoderme; il est souvent 


REVUE BRYOLOGIQUE 43 


entouré d’un bourrelet saillant, noir et épais, qui repré- 
sente l’anneau persistant. Cet anneau est composé de trois 
rangées de cellules à parois dures et fermes; la moyenne 
uniformément colorée en brun dans toute son étendue, les 
deux autres présentent cette même couleur foncée dans la 
partie de leur surface qui est découverte, et une teinte 
plus pâle, translucide dans la partie qui touche au bord de 
la capsule ou à l’opercule. On n’y observe jamais cet aspect 
verdâtre, déterminé par de nombreux grains de chloro- 
phylle, qui est souvent très remarquable chez le Mnium 
orthorrhynchum. | 

Le tissu de l’exoderme diffère notablement de celui de 
cette dernière espèce ; tandis que chez celle-ci les cellules 
de ce tissu sont régulièrement hexagonales, mesurant de 
90 à 35 y en diamètre, elles se montrent dans notre plante 
beaucoup plus irrégulières et plus inégales ; la plupart 
ont la forme d’un rectangle allongé, égalant jusqu’à 80 y en 
hauteur sur une largeur d'environ 50 u; d’autres plus 
courtes sont mêlées, qui deviennent haxagonales ou rhom- 
boïdales, en conservant d’ailleurs des dimensions beaucoup 
plus grandes que dans l'espèce voisine. Les stomates, pro- 
fondément enfoncés dans le tissu ne sont visibles qu'à 
travers une fente très étroite. 

Le péristome présente dans son ensemble une couleur 
brune; les dents extérieures, fermes et opaques, sont d’un 
brun grisâtre ; la membrane interne, plus translucide, et 
d'une teinte à peine plus foncée. Les dents, régulièrement 
acuminées, égalent à peu près 0"m65; on y compte environ 
35 articulations ventrales, bien saillantes en lamelles ; les 
processus sont percés sur la carène de grandes ouvertures 
arrondies; les cils sont filiformes et lisses. 

Les spores sont souvent d’une grosseur très inégale dans 
une même capsule ; les plus grandes mesurent jusqu’à 50 y 
en diamètre; la plupart variant entre 30 et 40 x; quelques- 
unes descendent à 25 et même jusqu'à 16 u. 

Dans le petit échantillon de Mnium inclinatum commu- 
niqué par M. Harold Lindberg, je n’ai pu malheureusement 
étudier ces détails de la structure du fruit que d’une 
manière très incomplète. Là les dents sont très pâles , 
blanchâtres et hyalines ; elles tranchent ainsi fortement 
sur le péristome interne, qui est d’une belle couleur 
orangée; le bord de la capsule montre aussi sur une cer- 
taine hauteur une coloration d’un jaune rouge, que fait 

ressortir la teinte pâle du reste de l’exoderme. Cet 
exoderme est composé de grandes cellules rectangulaires 
et inégales , dont les dimensions égalent ou dépassent 
encore celles du Mnium subinclinatum ; il est d’ailleurs 
d’une consistance mince et molle, tandis qu’il est ferme, 


REVUE BRYOLOGIQUE 


paque et bien coloré dans les capsules de St-Martin- 
Lantosque. D 
Les plantes mâles présentent aussi des caractères d'une 
certaine valeur : dans notre espèce, elles diffèrent des 
plantes femelles d’une manière encore plus marquée que 
chez les autres Mnia dioïques. Sur les tiges fructifères les 
_ feuilles assez nombreuses et médiocrement écartées les 
unes des autres, grandissent insensiblement de la base au 
sommet, sans que leur inégalité soit très apparente; à 
_ l’état humide elles sont étalées-dressées, formant un angle 
aigu avec la direction de la tige ; enfin, elles sont généra- 
lement de forme lancéolée, se rétrécissant graduellement 
dans leur partie supérieure jusqu’à la pointe terminale ; 
elles deviennent seulement plus étroites et plus longuement 
acuminées vers le périchèze. Sur les tiges mâles, au con- 
traire, les feuilles, toutes très éloignées les unes des autres, 
par suite peu nombreuses, très pelites dans la moitié infé- 
rieure de la plante, grandissent rapidement, mais en restant 
encore assez courtes, à mesure qu’elles approchent du 
périgone, dont les bractées, en revanche, sont très grandes 
et très larges; elles sont toutes étalées presque à angle 
roit, Concaves et quelquefois légèrement recourbées en 
avant à leur extrémité. Leur limbe, largement ovale, 
presque orbiculaire estobtus et arrondi jusqu’àson sommet, 
où il se termine brusquement par une pointe saillante, la 
vure s'arrête assez souvent à une certaine distance de 
cette pointe, souvent aussi elle l’atteint; cette pointe rouge, 
largement triangulaire, par fois oblique, est composée de 
cellules épaisses, semblables à celles des deux marges de 
la feuille, dont elle paraît être la continuation. Les feuilles 
Caulinaires sont généralement décurrentes en une aile 
troite, qui se prolonge davantage sur l’un des côtés ; leurs 
dimensions varient suivant les individus et suivant leur 
situation sur la tige. Dans une feuille prise vers le tiers 
Supérieur, la longueur égale 10m75, et la largeur 1mm15 au 
milieu du limbe ; la nervure disparait assez loin de l’extré- 
mité ; une autre feuille, prise un peu plus haut, mesure 
2% sur 1"m,95; les trois feuilles les plus rapprochées du 
périgone, avec la même longueur et la même forme, 
_atleignent une largeur de 4m" 40; leur nervure se prolonge 
Jusqu au sommet. Enfin, les bractées périgoniales, à peu 
près complètement orbiculaires, atteignent une longueur 
e 2mm1/2 sur une largeur de 1""3/4: leur limbe est tout 

à fait arrondi sur son contour supérieur, avec une poin 
très brusque et très courte, de . 
. Cette structure des plantes mâles peut contribuer à dis- 

guer notre espèce du Mnium orthorrhynchum. Ch 


. 


lui-ci, en effet, les feuilles de la tige mâle sont beau 


REVUE BRYOLOGIQUE 


moins différentes de celles des tiges fertiles ; quoique géné- 
ralemeñt plus courtes et moins acuminées, elles conservent 
cependant une forme lancéolée ; elles se rétrécissent gra- 
duellement dans leur quart supérieur, de telle sorte que la 
pointe terminale continue régulièrement le limbe ; elles 
sont en somme beaucoup plus étroites, et en même temps 
moins étalées et moins éloignées les unes des autres que 
chez le Mnium subinclinatum. Les bractées du périgone 
sont aussi relativement moins larges, elliptiques et non 
orbiculaires ; leur largeur égale seulement à peu près la 
moitié de leur longueur. à 

Je n’ai pas vu les plantes mâles du Mnium inclinatum ; 
mais l’aspect des plantes fertiles et des rameaux stériles, 
qui paraissent assez fréquents, suffit aisément à le dis- 
tinguer. Ses tiges sont beaucoup plus courtes; elles 
portent des feuilles peu nombreuses, presque pas décur- 
rentes, à peu près dressées à l’état humide, nullement ou à 
peine crispées à l’état sec, de forme caractéristique. Leur 
limbe, en effet, est régulièrement elliptique, aigu, non 
acuminé, conservant une largeur à peu près égale dans 
toute son étendue, s’arrondissant seulement tout à fait à la 
base et vers le sommet, où son contour ovale se termine 
par une pointe assez longue ; la nervure tantôt disparait un 
peu avant cette pointe et tantôt vient s’y rattacher. Dans 
les rameaux stériles, ces feuilles ne mesurent guère que 
1 millimètre 1/2 ; dans les plantes fertiles les inférieures 
sont très petites, les supérieures atteignent de 2 à 3 milli- 
mètres sur une largeur d’un millimètre environ, elles sont 
bien marginées, et doublement dentées dans la moitié de 
leur étendue. Les feuilles périchétiales diffèrent à peine 
des caulinaires ; les deux ou trois les plus intimes seulement 
deviennent étroites, linéaires, mesurant en largeur à peu 
près O0 millimètre 80 avec une longueur de 3 millimètres ; 
d’ailleurs, elles se rétrécissent à peine dans leur partie 
supérieure, et ne prennent jamais cette forme longuement 
acuminée qui les caractérise chez les espèces voisines. 
Leur tissu, jaune ou rougeñtre , est composé de petites 
cellules carrées ou hexagonales, très régulières, à parois 
épaisses, qui ont à peu près la même grosseur que Chez le 
Mnium orthorrhynchum. Schimper (Synopsis, p. 483) a 
bien constaté cette ressemblance du tissu dans les deux 
espèces , mais il exagère les conséquences de ce fait ; il 
considère la plante de Lindberg comme identique à une 
forme observée dans l'Amérique du Nord, qu’il à désignée 
sous le nom de Mnium orthorrhynchum var. tenellum. 
Je n’ai pas vu cette mousse américaine ; mais dans l’échan- 
tillon du Mnium inclinatum que j'ai sous les yeux, les 
feuilles sont certainement très loin d’avoir, comme il le dit, 


REVUE BRYOLOGIQUE 


la même forme que celles du Mnium orthorrhynchum. 
L'aspect général de la plante est d’ailleurs très différent, 
soit à l’état humide, soit et plus encore à l’état sec ; en y 
joignant la longueur beaucoup moindre de la tige et du 
pédicelle, la capsule brièvement ovale, penchée et jamais 
pendante , l’exoderme pâle et d’un tissu lâche, enfin 
l’opercule mutique , on obtient une somme de caractères 
bien suffisants, à mon avis, pour séparer le Mnium incli- 
natum du Mnium orthorrhynchum. 

Notre plante diffère de l’un et de l’autre par son tissu 
foliaire, dont les cellules sont beaucoup plus grandes; elle 
en diffère aussi par la couleur à peu près uniforme de ses 
deux péristomes; elle se distingue plus particulièrement 
du Mnium orthorrhynchum par sa capsule souvent presque 
dressée, par le tissu de son exoderme, par son opercule 
dépourvu de rostre, enfin par l'aspect et la structure des 
plantes mâles ; d’un autre côté, elle s'éloigne du Mnium 
inclinatum par les feuilles des plantes fertiles plus longues 
et relativement plus étroites, lancéolées et acuminées , 
fortement crispées à l’état sec, par la capsule moins régu- 
lièrement inclinée, portée sur un pédicelle plus allongé et 
flexueux, plus grande et de structure différente. e 

Les bryologues qui ‘ont du penchant à restreindre le 
nombre des espèces, seront portés sans doute à faire du 
Mnium subinclinatum , aussi bien que du Mnium incl- 
inatum, de simples variétés du Mnium orthorrhynchum. 
Ce dernier, il est vrai, comme toutes les espèces très 
répandues, est sujet à varier dans une large mesure, et il 
n'est pas impossible que ces variations, en s’accentuant et 
en S'éloignant progressivement du type dans deux direc- 
tions déterminées, aient pu donner naissance à ces deux 
formes; mais quelle que soit leur origine, elles me parais- 
sent actuellement assez nettement caractérisées pour 
constituer au moins deux sous-espèces. 

Aix, 14 février 1895, 


2 
% 
"4 
tre 
< 
ES 


H. PHILIBERT. 


Bibliographie. 


ACLOQUE. — La notion de l'espèce chez les Muscinées 
(Revue scientifique, 15 sep. 1894, pp. 338-342). 

BROWN (R.). — Hennedia, a new Genus of Musci (Trans. 
N. Zealand Institute, 1892).— Ce nom ne peut être accepté, 
car déjà Harvey avait nommé Hennedya un genre d'algues 
de la Nouvelle-Hollande (Harv. in Trans. Ir. Acad. XXIE, 


REVUE BRY LOGIQUE 


p- 559; Phyc. austr. tab. 75; Kütz. Tab. phye. XIX, t. 97; 
J. G. Agardh Spec. alg. IE, p. 541). dis 
= CHEVALIER (Aug.). — Contributions à la flore cryptog: 

mique de Normandie. Les Fossombronia de l'Orne et leurs 

stations (Bull. Soc. linn. Norm., 4 sér., VIII, pp. 108-111). 

DELOGNE (H.). — Note sur le Lejeunia microscopica 

_ Tayl., espèce nouvelle pour le continent européen (Bull. 

de la Soc. Roy. de Botanique de Belgique. XXXII, 1893). 


FARMER (B.) et J. REEvES. — On the occurrence of 
centrospheres in Pellia epiphylla (Annals of botany, Jun 
1894, 6 p. et 1 pl.). 

GŒBEL (K.). — Archegoniatenstudien. 6. Ueber Func- 


tions und Anlegung der Lebermoos-Elateren (Flora, 1895, 


n° 1, avec 1 pl. et 13 fig. dans le texte). "He 
_ LOCHENIES (G.). — Florule des mousses, hépatiques e 
lichens croissant au bois d’Angre (Mém. et pe de la 
Soc. des Sc., etc. du Hainaut, 5° sér., IV, pp. 277-304). 
= LOITLESBERGER (K.). — Vorarlbergische Lebermoose 
(Verhandl. der K. K. Zool.-bot. Ges. in Wien, XLIV, 
pp. 239-250, 1895). 

= Marouscnex (Franz). — Bryologisch-floristiche Beiträg 
aus. Bühmen (Lotos, XLIIT, 1895, pp. 36-91). . 
= MariRoLo (Oreste). — Nuove osservazioni sulla revivis- 
cenza nella. Grimaldia dichotoma Raddi (Atti della R. Acca 
demia dei Lincei, Rendiconti, HI, pp. 579-584, 4° Jun 
1894). sie Le  . 
— Zur Kenntnis der Subsecundum und 
oose (Arch. Nat 


ZickENDRaATH (Ernst). — Beitrige zur Kenntnis 
Moosflora Russlands (Bulletin de la Soc. Imp. des nat 
listes de Moscou, 1894, n° 1, pp. 1-56). LAS 
on. ee _ Aug. LE Jo 
in insulis Vitiensibus 

4864 lectæ (Botanis- 
de 14p. 


espèces mentionnée 
nouvelles qui y sont décr 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Pycno-Lejeunea integristipula, Plagiochila upolensis, P. 
sacculata, Lophocolea Graeffei, Archi-Lejeunea Graeffei, 
Lopho-Lejeunea multiflora, Archi-Lejeunea brachyacantha, 
Schistocheila linearifolia, S. Graeffeana. 


E. Levier. — Riccia Henriquesii nov. sp. (Bulletin de 
_l’Herbier Boissier, 1894, pp. 649 et 650 et 2 magnifiques pl. 
_coloriées). 
L'auteur décrit et figure avec beaucoup de détails cette 
espèce nouvelle découverte par le professeur Henriques 
aux environs de Coimbre (Portugal), et il indique les carac- 
_tères qui la distinguent des R. nigrella, R. atro-marginata, 

_R. Michelii var. ciliaris (= R.tumida et palmata Lindeob.), 
_R. bicarinata Lindb. 


J. BomaNsoN et V. BROTHERUS. — Herbarium Musei 
Fennici, II, Musci, 85 p. et une belle carte des provinces 
de Finlande et contrées voisines, Helsingfors, 1894. | 

_ Ce catalogue contient 171 espèces d’hépatiques, 2 sous- 
espèces et 34 variétés ; 26 esp. de Sphaignes, 6 sous-esp. € 
53 var. ; 498 esp. de Mousses, 19 sous-esp. et 76 var. Des 
tableaux disposés d’une manière spéciale indiquent les pro- 


. 


nces où les espèces et var. ont été trouvées. 


Nouvelles. 


. Collection de Mousses sud-européennes. — Les sous 
signés se proposent de publier une collection aussi com 
plète que possible des Mousses de l’Europe méridionale, 
c'est-à-dire des régions comprises entre 35 et 46° de latitude 
nord, et prient les bryologues de bien vouloir apporter 
leur concours à cette entreprise. Ils désirent particulière- 
ment recevoir des espèces de Portugal, d'Espagne, du sud 
de la France, de Turquie et de Grèce, chaque espèce en 40 
beaux échantillons. Tout collaborateur qui fournira pour 
une centurie 10 n° provenant de localités extra-italienne 
ou 15 n°* de localités italiennes, recevra gratuitement cette 
 centurie. ee arr 
_ Le prix de souscription à toute la collection est de 20 
_ marks—%5 fr. par centurie ; les espèces prises au choix 
 payeront 95 °/, en plus. a so. ii 
Les souscriptions et les avis de collaboration sont reçu 
par MM. Ve Mu 
… M. Fleischer, Rome, via Sistina, 75 D, et C. Warnstor 

euruppin, Allemagne. 


._ SA— mr, E LANIER, .: 


22° ANNÉE | 1895 


N° 4 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 4 


Considérations sur les Orthotricha urnigera. VeNrurI. — Une Fontinale 
nouvelle. Carpor. — Guide du Bryologue et du Lichénologue à Grenoble 
et aux environs (suite). RavauD. — Bibliographie. — Nouvelles. 


Considérations sur les Orthotricha urnigera 


M. Brotherus, professeur de botanique à Helsingfors, 
m'a envoyé une partie des mousses du Cachemire dans la 
chaine de l'Hymalaya, recueillies à une hauteur de 8 à 12 
mille pieds anglais. Parmi ces mousses, j'ai reconnu une 
forme qui se rattache de bien près au groupe des Ortho- 
tricha urnigera, bien distincte de lPautre groupe voisin des 
Orthotricha cupulata par les cils jaunes et complètement 
développés, de sorte qu'à mon avis on ne pourrait pas 
subordonner l’un à l’autre groupe, ainsi que la fait 
M. Boulay. 

Les Orthotricha urnigera, tels qu’on les connaît auJour- 
d'hui par les bryologistes, sont sans exception des plantes 
de la région montagneuse et même de la région alpine, où: 
ils croissent sur les rochers ; la nouvelle forme asiatique 
occupe la même région. C'est peut-être la rareté de ces 
formes, dispersées én petite quantité sur une grande exten- 
sion, qui a donné aux auteurs l'occasion de constituer 
plusieurs espèces, n’ayant pas rencontré jusqu ICI des 
passages intermédiaires comme on en a découveft pour 
l'Orthotrichum rupestre qui, malgré la multiplicité des 
formes, n’a pu être subdivisé en plusieurs espèces après la 
tentative mal réussie de M. de Notaris dans son Epilogue 
de la Bryologie italienne. j 

Avant de donner la description de la nouvelle forme 
communiquée par M. Brotherus, je crois qu'il est utile de 
traiter brièvement du groupement des formes quon à 
signalées comme autant d'espèces et qui actuellement sont 
au nombre de quatre, c’est-à-dire l'Orth. urnigerum Myr., 
l'Orth. Schubartianum Lor., l’Orth. Venturii de Not. et 
l'Orth. perforatum Limp. 

Dans la Revue Bryologique (VIII année, p. 46) et confor- 
mément dans’ma Monographie des Orthotrics publiée par 

4 


50 REVUE BRYOLOGIQUE 


M. Husnot (Muscologia gallica, p. 162), j'ai proposé de 
diviser le groupe en deux espèces, suivant que la capsule 
est hémisphérique à la base ou piriforme et défluente dans 
le pédicelle. Le caractère de la défluence du col est plus ou 
moins répandu parmi les Orthotrics ; en effet, c’est par 
cela surtout qu’on peut distinguer aisément l'Orth. rupestre 
de lOrth. Sturmii, l'Orth. Schimperi de POrth. pumilum, 
POrth. stramineum de lOrth. Rogeri, ete.; il était donc 
conforme à la nature du genre d'attribuer une importance 
prépondérante à la conformation du col de la capsule. Jai 
compris sous la dénomination d'Orth. urnigerum les formes 
ayant le col brusquement rétréci dans le pédicelle et par 
conséquent hémisphérique à la base, en subdivisant en 
même temps l’espèce en deux variétés (ou si l’on veut sous 
espèces): l’Orth. urnigerum proprement dit et l’Orth. 
Schubartianum. — L'autre catégorie des formes avec le col 
défluent constitue l’Orth. Venturii tel que l’a conçu M. de 
Notaris, et j'ai subdivisé cette espèce en deux sous espèces: 
lOrth. Venturii et l’Orth. fuscum. 

Dans ma monographie des Orthotrics j'ai amplifié l'Orth. 
urnigerum en y ajoutant, outre la var, Schubartianum. 
deux autres variétés ou sous espèces : le perforatum et le 
calcareum, et j'ai observé que toutes ces variétés pour- 
raient-être considérées comme des espèces si l’on voulait 
attribuer à l’une ou à l’autre variété une telle valeur comme 
la fait M. Limpricht pour l'Orth. perforatum. 

L'observation de la conformation de la capsule à sa base 
offre toutefois de la dificulté pour s’en assurer, on doit avoir 
soin de tenir mouillée une capsule pendant au moins vingt- 
quaire heures, car elle ne recouvre pas sa forme normale 
avec un mouillage moins prolongé. 

Le groupement des formesa été accompli par M. Limpricht 
dans sa Bryologie de l'Allemagne (in Rabenhorst cryptoga- 
menflora ) sur un aulre principe, sans attribuer qu’une 
importance bien subordonnée à la conformation de la 
Capsule à sa base. g 
, I a cru ne voir l’existence de la lamelle extérieure de 
l'exostome, que pour les Orth. cupulata j'ai signalée dans 
ma monographie des Orthotries (p. 159 et suivante de la 
Muscologia gallica) et que M. Limpricht appelle prépé- 
ristome(Vorperistom), uniquement dans l’Orth. urnigerum, 
tandis que les autres formes en sont, selon lui, dépourvues. 
Avec ce groupement on conçoit que l’Orth. Venturii de 
Not. ne pourrait figurer que comme une variété du 
plus ancien Orth. Schubartianum Lor., et M. Limpricht 
ÿ ajoute aussi la var. lætevirens que je ne côhinais que par 
la description de l’auteur. Il propose enfin comme une 
espèce nouvelle l’Orth. perforatum, qui en réalité est plus 


REVUE BRYOLOGIQUE 51 


éloigné de l’Orth. Schubartianum que lOrth. Venturii, 
mais que à tort il ne regarde pas comme appartenant au 
groupe des Orth. urnigera et il citée comme un synonyme 
problable mon Orth. fuscum. 

En ayant aperçu les lamelles extérieures à la base de 
l’exostome lorsque j'ai étudié les Orthotrics pour ma 
monographie, j’ai voulu examiner de nouveau mes exem- 
plaires et pour le premier j'ai examiné l'Orth. urnigerum 
provenant du Bodethal en Hercynie, que M. Hampe a eu 
l’obligeance de n’envoyer. En réalité j'ai vu qu’à la base de 
quelques dents de l’exostome (mais pas de toutes) existaient 
les lamelles, quoique moins développées que sur la dent 
figurée par M. Limpricht à la page 47 de son ouvrage, et 
j'ai constaté la même chose en voyant l’exostome des autres 
exemplaires de la même espèce que je dois à M. Ch. Muller, 
à Lorentz, à Geheeb, etc., et quelquefois j'ai trouvé que la 
lamelle extérieure, limitée au premier article de la dent, 
était couverte par l'anneau de l’orifice de la capsule ou 
mêrne qu’on n’en voyait pas de trace. Fe 

Après cela j'ai examiné l'Orth. Venturii sur loriginal 
qui a servi à M. de Notaris pour constituer cette espece 
dans son epilogue de la bryologie italienne, comme aussi 
l'échantillon recueilli par. M. Carestia sur les rochers de 
l’alpe Zuber ét qui m'a été communiqué par de Notaris, 
mais il n’est pas exact que toutes les dents de l'exostome 
soient sans la lamelle extérieure, car quelques dents les 
avaient presque aussi bien développées que dans les exem- 
plaires de l'Orth. urnigerum : il me semblait toutefois que 
l'anneau de l’orifice de la capsule suffit plus fréquemment 
dans l'Orth. Venturii à couvrir les lamelles extérieures, 
limitées à la première ou tout au plus à la seconde articu- 
lation des dents. : 

J'ai observé la même chose à la base de l’exostome d'un 
échantillon original recueilli par M. Lorentz au col de Gavia 
et dénommé par lui Orth. Schubartianum, comme aussl Sur 
le péristome d’un exemplaire provenant de la Carinthie in 
valle Güssgraben communiqué par M. Breidler, sur le 
péristome de l’exemplaire provenant d'Opdal en Norvège, 
et enfin sur un exemplaire de la Suisse que Je dois à la 
bonté de M. Culmann. ; 

Tout cela conduirait à la conclusion que la présence ou 
l'absence des lamelles extérieures sert à donner un carac- 
tère bien fragile pour la classification des espèces ; l’expé- 
rience seule, avec une observation continuée Sur un plus 
grand nombre d'exemplaires, pourra faire connaitre Si la 
conformation de la capsule ou les lamelles plus ou moins 
développées peuvent mériter la préférence. Moi pour ma 
part, je reste avec mon ancienne opinion suivant laquelle 


52 REVUE BRYOLOGIQUE 


POrth. Schubartianum n’est qu’une variété ou une sous 
espèce de l'Orth. urnigerum et que l’Ort. Venturii doit en 
être détaché. 

L'Orth. perforatum Limpr. (dont je tiens un original 
recueilli à Innervillgraben en Tirol et communiqué par 
Limpricht lui-même, et un autre exemplaire identique 
récolté par M. Brotherus à Abustumen dans la région du 
Caucase) est à mes yeux, par la présence de lexostome 
très bien développé et jaune, plus voisin de l’Orth. urni- 
gerum qu'il ne semble l'être à M. Limpricht. L'espèce est 
certainement acceptable principalement par la conformation 
de l’exosiome avec ses trous disposés en série le long de la 
ligne médiane des dents, mais elle ne pourrait pas être 
confondue avec mon Orth. fuscum décrit comme sous 
espèce dans la Revue Bryologique (VIII: année, p. 47), car 
POrth. perforatum a la capsule hémisphérique à la base 
tandis que l’Orth. fuscum a un col presqu’aussi défluent 
que l’Orth. Venturii, et non seulement la conformation du 
col éloigne cette forme de l'Orth. perforatum, mais aussi 
lPexostome qui est plus court et non perforé simplement, 
mais fendu au milieu totalement ou jusqu'un peu au- 
dessous de la pointe. 

L'Orth. fuscum, par la présence de l’endostome composé 
de 8 cils jaunes comme les autres espèces du groupe, 
appartient décidément aux Orth. urnigera, mais il a l’exos- 
tome plus semblable à celui de l'Orth. Baldaccii Bott. et 
Vent., que M. Bottini a publié dans l’'Hedwigia de l’année 
1892, n° 3, découvert par M. Baldacci sur les montagnes 
du Montenegro et récemment reconnu dans un exemplaire 
provenant de Cuenca en Espagne. Cette espèce n’a que la 
forme de l’exostome assez semblable à l’Orth. fuscum, mais 
par le port et par l’absence de l’endostome elle appartient 
sans doute au groupe des Orth. cupulata. 

Je ne parlerai pas de l’Orth. calcareum (0. urnigerum 
var. calcareum Muscologia gallica p. 162) qui, par la pré- 
sence de l'endostome bien développé n'appartient pas aux 
formes de l'Orth. cupulatum, et qui a l’exostome divisé en 
8 dents très peu fendues dans la ligne médiane, ni de la 
var. lætevirens que M. Limpricht a mentionnée dans sa 
description de l’Orth. Schubartianum sans faire connaître 
la conformation du x&ol de la capsule, et je passerai à la 
description de la nouvelle variété communiquée par 
M. Brotherus, que j'ai mentionnée au commencement de 
cet article. 

: Toufïes denses, d’un vert foncé ; tiges ramifiées-fastigiées, 
d’une longueur de 2 à 3 cent. ; feuilles lancéolées, très 


aiguës, plus longues et plus denses au sommet des rameaux, 


étalées-arquées à l'état humide avec les bords révolutés ; 


… 


REVUE BRYOLOGIQUE 53 


aréolation de la moitié supérieure hexagonale avec les 
cellules remplies de chlorophylle et faiblement papilleuses ; 
capsule immergée, largement pyriforme, la partie supé- 
rieure aussi longe que large, avec 16 bandes, chacune de 
deux séries de cellules; le col de la longueur du sporange 
et défluent dans le pédicelle, muni de stomates profonds et 
presque couverts par les cellules environnantes; pédicelle 
de la longueur du col, couvert de l’ochrea, provenant dela 
vaginule ovale munie de poils jaunes papilleux; anneau 
double, persistant. Exostome composé de 16 dents jaunes, 
dressées à l’état sec, entières, mais avec les bords sinuolés, 
sans lamelles extérieures qui pourtant peuvent être 
couvertes par l'anneau; surface des dents papilleuses à la 
base, vers la pointe avec des papilles mêlées à des linéoles 
très peu prononcées ; endostome composé de 8 cils jaunes, 
lisses, longs comme l’exostome, composés de deux séries 
de cellules; opercule plan, rostellé; coiffe pâle, hémis- 
phérique, couvrant le sporange et munie de poils jaunes 

dressés ; spores d’un diamètre de 12 à 13 microm. . 
La description fait connaître qu’il s’agit d’une forme de 
l'Orth. Venturii si l’on donne de l’importance à la confor- 
mation du col, ou d’une forme de l'Orth. Schubartianum si, 
comme M. Limpricht, on donne de l'importance à la presque 
absence des lamelles extérieures. On pourra appeler celte 
nouvelle forme (qui n’est pas plus qu'une variété) var. 
hymalajanum. 
S VENTURI. 


‘Une Fontinale nouvelle 


Fontinalis Camusi Card. — Planta tenella, sat mollis, 
obscure vel lurido-viridis. Caulis gracillimus, filiformis, 
inferne denudatus, ramosissimus, laxe pinnatus, 10-30 cent. 
longus, ramis remotis, patulis vel erecto patulis, brevibus 
elongatisve, attenuato-cuspidatis, laxe foliosis. Folia pro 
more remota et saepe remotissima, erecto-patula, rarius 
subimbricata, dimorpha : caulina oblongo-lanceolala , 
sensim angustata, latiuscule acuminata, acuta subobtu- 
save, integerrima vel apice obsoletissime denticulata, 3-4 
mill. longa, 1-1,30 mill. lata ; ramea pro more mullo mI- 
nora, anguste lanceolata, caviuscula, 1,25-3 mill. longa, 
0,30-0,75 mill. lata. Cellulæ alares oblongae vel subqua- 
dratæ, parum distinctæ , ceteræ lineares, _chlorophy1lo 
_repletæ, utriculo primordiali indistincto, parietibus angustis, 
sat firnuis, mediae 10-20 long. quam lat., superiores multo 
breviores. Ramulus fertilis breviusculus. Perichætium 
ovatum. Folia perichætiala superiora orbiculari-ovata, late 


54 REVUE BRYOLOGIQUE 


rotundato-truncata, apice ætate tantum erosula, nec fimbri- 
ata. Capsula semi-emergens, ovato-oblonga, long. 2-2,25 
mill., diam. 1,25 mill., operculo conico. Peristomium 
intense purpureum ; exostomii dentes lineali-lanceolati, 
apice per paria sæpe coaliti, minute granulosi, intus 20-25 
trabeculis parum prominentibus præditi, in linea divisurali 
integri vel inferne hic illic perforati, long. 0,80 4 mil. ; 
clâthrum imperfectum, ciliis muricatis, trabeculis trans- 
versis plerumque imperfectis, papillosis, haud appendi- 
culatis. Sporæ virides, sublæves. Planta mascula femineæ 
similis, floribus breviter stipitatis vel subsessilibus, oblon- 
gis. 

Loire-Inférieure. — Barrages de Chaudron et de Rous- 
selin, sur la Sèvre-Nantaise, près de Boursay (Camus, 
1800 et 1894 ; Bureau 1894). Barrages de la Maine (1) près 
du Patis et de la Trélitière, en aval d’Aigrefeuille (Bureau 
1894 et 1895). : 


Cette espèce ne peut certainement être rapportée à 
aucun des types actuellement décrits. Elle appartient à la 
section des Heterophyllæ, qui n'avait jusqu'ici aucun 
représentant en Europe et ne comprenail que 3 espèces de 
l'Amérique du Nord. Par son port et l’ensemble de ses 
caractères elle rappelle beaucoup la forme æstivalis du 
F. biformis Sulliv., mais s’en distingue néanmoins par ses 
tiges plus molles, ses feuilles moins concaves, non cana- 
liculées - subtubuleuses, généralement plus étalées, ses 
feuilles périchétiales non lacérées, sa capsule plus grosse, 
son opercule plus brièvement conique et son treillis à tra- 
verses plus développées. Elle diffère également des deux 
autres espèces de la même section, F. disticha Hook. et 
Wilson et F. Sullivantii Lindb., par ses tiges plus molles, 
ses feuilles caulinaires moins longuement acuminées, ses 
feuilles raméales plus courtes, moins étroites et moins 
concaves, à cellules alaires peu distinctes et enfin par sa 
capsule beaucoup plus épaisse, ovale-oblongue et non 
cylindrique. 

Je dédie cette espèce à mon excellent et savant confrère, 
M. F. Camus, qui, le premier, l’a découverte dans la Sèvre- 
Nantaise et me l'a montrée dans son herbier en décembre 
1895. J'en ai reçu, lan dernier, de nombreux et magnifiques . 
échantillons de M. Em. Bureau, de Nantes ; quelques-uns 


re des fleurs mâles ; la plupart étaient complètement 
stériles. : 


(1) H ne faut pas confondre cette rivière, tributaire de la Sèvre-Nantaise, 
avec le Maine, affluent direct de la Loire. 


_ Enfin, il y a quelques jours, M. Bureau m'en à envoyé u 
bel échantillon fructifié provenant du barrage de la Tréli- 
- tière. | Fe 

J. CARDOT. 


‘ 


Guide du Bryologue et du Lichénologue à 
Grenoble et dans les environs (Swile). 


LE LAC DE CŒURZET. 


Nous sommes encore à nous demander où est le lac 
lorsque, tout à coup, derrière un tertre de gazon qui nous 
ménageait une surprise, il se montre à nous avec ses belles 
eaux, avec son encadrement de rochers et sa prairie émaillée 
de fleurs. Quant aux cryptogames, contentons-nous d’ 
diquer le Fissidens osmundioides 
dans notre région et dont je n° 
trois petites touffes dans la partie un peu to le 
_ prairie, le Pogonatum alpinum assez commun à la base 

des rochers ou dans leurs fissures, et le Solorina saccala, 
var. bispora Nyl. dans leurs recoins frais et ombragés. 
Le soleil presque à son midi nous avertit que c’est 
l'heure de déjeuner : le lac est d’ailleurs, à cet effet, la halte 
accoutumée, tant pour le touriste que pour le botaniste, et 
l'on ne saurait mieux choisir. Mais, pour cette halte même, 
“ilest au nord du lac un recoin que je préfère : on y es! 
assissur une large pierre, tiédie aux rayons du soleil, e 
_abritée par un gros bloc de rocher contre la brise un peu 
froide qui souffle constamment de la combe de Lancey 


BELLEDONNE. 


_ L'on peut considérer comme appartenant à Belledonne, 
les parages qui s'étendent du lac Cœurzet jusqu'aux lacs 
Doménon où nous all t nous diriger. 


la montagne, do 
_il dure plus qui 
de deux heures de m 
x Doménon. 


56 REVUE BRYOLOGIQUE 


trouvons Pl/acodium elegans, sqgamaria concolor Ram., 
Lecanora glaucoma et livida Ach., fuscata Nyl., badia, 
argopholis, atra, var. grumosa Ach., verrucosa Laur., 
ténebrosa Klot., Lecidea jurana et obscura Schcær., poly- 
carpa Florke, contiqua Fries, plalycarpa, ne 
lapicida, Dicksonü, silacea Ach., Umbilicaria tessellata 
Dub.; Rhacomitrium microcarpum et une autre mousse 
Grimmia Doniana plus abondante que nous ne l'avons vue 
au lac Cœurzet. Au pied de ces blocs et de ces rochers, 
nous cherchons à terre, parmi des gazons pierreux, le 
Sarcoscyphus Ehrharti Corda dont les petites touffes en 
coussinets noirâtres attirent l'attention, le Desmatodon 
glacialis var. nivalis, élevé par Funk au rang d’espèce ; Les 
Stereocaulon botryosum Ach. et alpinum Laur., deux 
lichens à caractères différentiels peu distincts, en sorte que 
la dernière espèce peut être considérée comme n'étant 
qu'une forme de la première; le Solorina crocea Ach. que 
la belle couleur orange de son thalle inférieur empêche de 
confondre avec aucune autre espèce du même genre. 

À mi-chemin, ou à peu près, entre le Cœurzet et les lacs 
Doménon, notre sentier, désormais plus accidenté, nous 
fait oublier un peu sa longueur. Nous gravissons enfin le 
monticule au-dessus duquel nous voyons tout à coup briller 
et s’allonger à la suite l’un de l’autre, de l’ouest à l'est, le 
Grand et le Petit-Doménon, dans le vallon peu étendu et 
peu profond qu'ils occupent presque tout entier, à une 
altitude de 2253 mètres. 

Ge sont les bords gazonnésdes lacs que nouscommençons 
par explorer. Du côté du nord, le Polytrichum sexanqulare 
Hoppe abonde dans les graviers, et, parmi les pelouses 
humides, viennent le Webera olymorpha Hoppe et 
Hornsch.et le Conostomum RE Swartz, mais ce dernier 
à l’état stérile. C’est au même endroit que j'ai découvert en 
août 1862 un Bryum que j'ai appelé du nom de tenue et 
publié dans le tome XV, p. 260, du bulletin de la Société 
botanique de France. Cette rare espèce, admise par l'abbé 
Boulay dans sa flore bryologique, a été de nouveau récoltée 
au Mont-Blanc par M. Payot. Les Jungermannia tersa, 
Hornschuchiana, Muelleri N. ab Es. et inflata Huds. se 
trouvent soit au nord, soit au midi des lacs et en habitent 
les pelouses un peu marécageuses. 

Ce ne sont guère que des lichens que nous offrent les 
blocs de granit épars au milieu des pelouses graveleuses, 
entre les deux lacs; outre le Sguamaria concolor et Y Um- 
bilicaria tessellata que nous avons déjà vus en venant, 
nous y trouvons de plus les Lecidea atro-virens Ach., morio 
Schær., œnea L. Duf., atro-brunnea Schær., Umbilicaria 


+  polymorpha et alro-pruinosa Schœr. 


REVUE BRYOLOGIQUE 07 


Il nous reste à visiter les pentes et les rochers de la 
Grande-Vaudaine. Au milieu des gazons échelonnés sur les 
flancs de la montagne, contre le soleil couchant, viennent, 
ici et là, le Desmatodon glacialis, le Leptotrichum glau- 
cescens, le Dicranum longifolium, le Pseudo leskea atro- 
virens, var. brachyclados, etc. En revenant, par un contour 
de l’ouest à l’est, au pied des rochers qui dominent les lacs 
nous en fouillons les recoins presque constammant humec- 
tés par le suintement des neiges fondantes : nous trouvons 
là,-le Distichium capillaceum, qui monte des régions 
de la plaine jusqu'aux dernières limites de la végétation, 
le Cynodontium virens, l'Orthothecium rufescens, l'Hyp- 
num molluscum, à touffes compactes et étiolées, l'An- 

" dreæa petrophila, etc. es 

Monterons-nous au pic même de Belledonne ? Du Petit- 
Doménon jusqu’à la croix, il y a deux heures au moins 
d’une ascension pénible à travers les névés et les déchirures 
de la montagne. A peine a-t-on à cueillir sur l’étroit espace 
auquel on aboutit, deux ou trois espèces de mousses avor- 
tées, quelques lichens, la Gentiane des Alpes et la Potentille 
des frimas, rien que nous ne venions déjà de rencontrer 
ailleurs : ce serait donc beaucoup de fatique pour peu de 
résultat. Mais si vous n’aspirez qu'au coup d'œil, alors, gra- 
vissez, gravissez, car celui qu’on a du sommet de Belledonne 
à une hauteur d'environ 3000 mètres, est un des plus 
étendus et des plus sublimes de toutes nos Alpes. 

On descend dans la direction du sud-ouest, et il ne faut 
guère plus d’un quart-d'heure pour aller du Grand 
Doménon au chalet de la Pra, où nous passons la nuit. 

Nous pouvons descendre au fond du vallon- de la Pra 
vers de petits lacs où est celui qu'on appelle lac Merlat, 
et venir ensuite par la prairie jusqu'a la cascade de l'Our- 
sière ; ou bien, tenant la droite, suivre par le plus court che- 
min le torrent des lacs Doménon. De la cascade de l'Oursière 
à Grenoble, l'itinéraire nous est connu, nous l'avons donné 
à la fin de notre excursion à Chanrousse. 


———— 


10° EXCURSION 
De Grenoble aux Sept-Laux par Allevard 


Partis de Grenoble dans l'après-midi, nous franchissons 
rapidement en chemin de fer 30 kilomètres jusqu’à Goncelin 
et, en voiture, 10 kilomètres encore de Goncelin à Allevard. 

Ce dernier bourg est assis au pied de l'arète occidentale 
de la Vallée du Bréda, à une altitude de 475 mètres Sur l'un 


REVUE BRYOLOGIQUE 


des gradins inférieurs de la haute colline qui domine la rive 
gauche de l'Isère, le long de la belle vallée du Graisivaudan : 
il représente au point de vue botanique la région mon- 
tueuse, On voit à Allevard mürir le raisin, le noyer prendre 
son développement ordinaire, le chataignier prospérer et, 
en même temps s'étendre, tout à côté de grandes forêts d’es- 
_ sences résineusesdont la vigueur annonce qu’elles se plaisent 
parfaitement à ce climat. Les eaux du Bréda et des sources 
abondantes, qui répandent sur leur passage la fraicheur et la 
verdure, viennent ajouter de nouvelles nuances à ce site déjà 
si varié et en faire pour l’objet de notre science une station 
privilégiée. Aussi le bryologue qu’une santé à rétablir con- 
duirait à l’établissement thermal d’Allevard trouverait-il à 
une courte distance des lieux de promenades faciles où il 
pourrait, en se distrayant, récolter la plupart des espèces, 
it mousses, hépatiques et lichens, que nous avons rencon- 
trées sur le parcours de St-Laurent-du-Pont au couvent de 
la Grande-Chartreuse : je signalerai en particulier la forèt 
ituée à l’ouest du Montaret, sur le versant de la Chapelle- 
Blanche : j'y ai fait l'une de mes plus intéressantes herbo- 
risations cryptogamiques. Pour nous cette fois, au lieu de 
nous arrêter ici, nous prenons immédiatement le chemin 
de la Ferrière pour y aller coucher ; à peine ferons-nous 
un léger détour près l’usine métallurgique d’Allevard pour 
entrer dans l’étroite gorge du Bout-du-Monde ; ce n’est 
pas seulement la cascade du Bréda que nous voulons ÿ_ 
admirer quelques instants, mais encore ceuillir sur les 
bords et dans les bouquets d’arbres qui l’ombragent, les 
Griminia commutata Hueb., Bartramia Halleriana 
Hedw., Azomodon attenuatus Hartm., et surtout le Fega- 
_ tella conica Corda. D’autres ont trouvé à Allevard le 
_Bryum Mildeanum YJuratzka, Sch. Syn., ed. 2%, espèce 
rare qui a beaucoup de rapports avec les formes amoin- 
: dries du B. alpinum L., mais qui cependant s’en distingue 
à première vue par la couleur jaune clair de ses touffes. 
Fe Si l’on prend pour point d’arrêt la cabane des pêcheurs, 
il y à d’Allevard aux Sept-Laux huit heures et demie de 
marche. Jusqu’au pied de la montagne à gravir la route est 
souvent montante,mais c’est une route à char. Durant un 
_trajet de douze kilomètres que nous avons à faire pour nous 
rendre à la Ferrière, il ne se présente à nous que des espèces 
communes que nous avons déjà souvent observées; nous 
n'avans par conséquent, le long du chemin, qu’à promenel 
notre vue sur les sites les plus divers, sur les paysages 
sans cesse renouvelés que la vallée du Bréda se plait 
ouler à nos yeux : ce qui frappe surtout, ce sont les 
spects magestueux de cette chaine qui, à notre gauche 
allonge comme une barrière infranchissable entre 


REVUE BRYOLOGIQUE 59 


et la Savoie, tantôt étalant ses larges flancs nus, déchirés 
et abruptes ; tantôt faisant étinceler ses glaciers d’où se 
précipitent mille torrents ou bien se hérissant de pics 
élancés dans le ciel et jaloux de se surplanter en hauteur : 
parmi ces pics se font remarquer surtout le Grand-Charnier 
(2,564 mètres), le Grand-Moretan (2,709 mètres), le Grand- 
Crozet (2,808 mètres), le Gleyzin (2,827 mètres), et un peu 
plus loin deux autres géants qui dominent tous ceux que 
je viens de nommer, le bec d’Arquille (2,887 mètres) et le 
rocher de Badon (2,917 mètres). Là, quel champ à de belles 
excursions, que de recherches à faire et peut-être que de 
richesses à découvrir encore pour la bryologie du Dauphiné. 

Après avoir passé la nuit à la Ferrière, reprenons notre 
marche au midi, vers le fond de la vallée du Bréda. Au 
bout d’une demi heure de marche nous traversons des 
massifs plantés d’arbrès et sur le tronc de ces arbres nous 
cueillons, en passant, le Lecidea luteola Ach. Ici, nous 
franchissons le torrent, et déjà nous semblons toucher à ce 
gigantesque rempart du massif des Sept-Laux dont le 
contour circulaire est appelé le Fond-de-France : non- 
seulement nous entendons les mugissements du Bréda, 
mais nous le voyons en face de nous s’élancer par une 
brèche profonde du milieu de la forêt de sapins où il 
bondit et se précipite des hauteurs. du rocher à pic au pied 
duquel l’épaisse et blanche colonne de ses eaux vient se 
briser. Ne prenons pas la direction de la cascade, mais 
laissons-la un peu à gauche pour suivre à droite une 
ligne oblique aboutissant aux dernières maisons d'un 
hameau que nous apercevons sur les pentes inférieures 
d’une courbe étroite et neigeuse : le petit torrent qui sen 
échappe, nous le passons et, tournant brusquement du 
sud-ouest au sud-est, nous gravissons dans la forêt un 
chemin qui de contours en contours va déboucher à travers 
les pelouses rocailleuses où se montre le chalet du Gleyzin. 

Parmi un bon nombre d'espèces signalons entr’ autres, 
le long des premiers lacets de ce chemin ombragé, Webera 
œuda Sch., Bartramia üthyphylla Brid., Pogonatum 
urnigerum Rœbl., Diphyscium foliosum Mohr ; quelques 
hépatiques, Scapania umbrosa N. ab Es., Calypogeia 
trichomanis Corda, sur la terre, et au contraire sur des 
vieilles souches, Prilidium ciliare N. ab. Es. Aneura 
multifida Dum., palmata N. ab Es.; Parmelia ambiqua 
Ach. et Cladonia coccinea, deux lichens bien faciles à 
reconnaitre, le premier à son thalle étoilé, d’un vert pâle 
parsemé de scutelles roussâtres, le second à ses pédicelles 
blancs couronnés d’apothécies d’un beau rouge de pourpre. 
A l'issue de la forêt gisent, épars çà et là au milieu des 
Sapins rabougris, de petits rochers où nous trouvons 


60 REVUE BRYOLOGIQUE 


tout à la fois les Rhacomitrium protensum Al. Br., fas- 
ciculare Brid. et le Webera acuminala Sch., assez com- 
muns et bien fructifiés. 

Nous passons à côté du chalet du Gleyzin, en le laissant 
à notre droite, pour continuer à suivre notre sentier dans 
la direction du sud-est et atteindre, à sa base même l’ex- 
trémité d’une montagne qui dresse au-dessus de nous et 
à une très grande hauteur ses flancs lisses et perpendi- 
culaires. Après y avoir pris parmi des rocailles un très 
beau lichen que l’on distingue, à première vue, à la vive 
couleur orange de son thalle inférieur, le Solorina crocea 
Ach., nous arrivons bientôt à un endroit où le talus 
supérieur de notre sentier, arrosé de petites sources, 
est tout couvert de touffes d’hépatiques où le Scapania 
iriqua N. ab Es. et l'Alicularia scalaris Corda étalent 
sur des milliers de pédicelles hyalins leurs étoiles si 
délicates ; au même lieu se montre aussi le Dicranella 
subulata Sch. Ici le sentier commence à décrire une 
courbe plus accentuée vers le sud en même temps que 
nous sentons les sourds grondements du Bréda se rappro- 
cher de nous, et au bout de quelques instants nous voyons 
le torrent sortir en bondissant du lac où il prend sa source : 
nous sommes aux Sept-Laux. 


(A suivre) L'abbé RAVAUD. 


Bibliographie. 


DE LA PyLaIÉ. — Etudes cryptogamiques ou -Monogra- 
phies de divers genres de Mousses, in-8° de 32 p. et 2 
planches contenant 18 espèces. 

Cette brochure est un tirage à part de deux articles pu- 
bliés dans le tome IV du Journal de Botanique de Desvaux, 
portant la date 1814, et insérés aux pages 130 à 136, et 
145 à 169; le titre est : « Monographie des Mousses ran- 
gées, etc. », comme dans le 2e titre de la brochure. Le 
texte ne présente que peu de phrases modifiées, mais à la 
page 165 du Journal est la description du n° 18, Skito- 
phyllum Novæ-Hollandiæ, qui a été supprimée dans la 
brochure, et remplacée par une observation, p. 32. Dans le 
volume il est dit, à la fin de Particle, p. 169 : « Obs. Le 
Skit. Novæ-Hollandiæ doit être exclu de ce genre, ayant 
deux péristomes, dont l’externe a 16 dents entières et acu- 
minées. » C'est cette espèce qui est figurée pl. 36, £. 17. 

Dans le tome IV du Journal de Desvaux, il y a une planche 
34, représentant, fig. 2, le Skitophyllum fontanum; une 

pl. 36, représentant le Sk. gracile, et une pl. 37 représen- 


REVUE BRYOLOGIQUE 61 


tant le Sk. tamarindifolius. Les 2 planches de la brochure 
n'existent pas dans le Journal, et ont dû être faites plus 
tard ; en effet, elles portent la date 1815, de même que la 
brochure, tandis que le tome IV du Journal de Desvaux 


porte la date 1814. 
LE JoLis. 


E. BESCHERELLE. — Florule bryologique de Tahiti et 
des îles de Nukahiva et Mangareva (Extrait des Annales 
À Sc. Nat., septième série, t. XX, 1894). Tirage à part 

e O2 p. 

L'auteur, après avoir indiqué les voyageurs et collecteurs 
qui ont visité ces îles, donné un compte-rendu des publi- 
cations où l'on trouve des renseignements plus ou moins 
étendus sur cette flore et parlé de la distribution géogra- 
phique, passe au catalogue des espèces et à la description 
de celles qui sont nouvelles, ce sont : Wilsoniella Jardini, 
Campylopodium Tahitense, Dicranum rufifolium, Campy- 
lopus Nadeaudianus, Leucophanes Nukahivense, Fissidens 
Nadeaudii, Calymperes Angstrômii, Rhacomitrium papee- 
tense, Macromitrium Savatieri, Philonotula Vescoana, P: 
Jardini, Pogonatum tahitense, Leucodon pacificus, Garo- 
vaglia tahitensis, Homalia pseudoexigua, Distichophyllum 
Nadeaudii, D. tahitense, Hookeria nukahivensis, Brachy- 
thecium tearapense, Rhynchostegium obscurum, Sema- 
tophyllum Lepinei, Microthamnium macroblepharum , 
Mniodendron tahiticum, Hypnodendron Vescoanum , 
Rhacopilum microphyllum, Hypopterygium Nadeaudia- 
num, Cyathophorum tahitense. Ces espèces ajoutées à 
celles précédemment connues forment un total de 91 pour 
la flore de ces îles. 


R. Brarrawarre.—The Bristish Moss-Flora, part. XVI, 
rN 1895, price 6 s. (7 francs 50); pp. 221-268, et pl. 

-84. 

Cette livraison, qui termine le tome IT, contient la des- 
cription et les figures de : Meesea trichodes (uliginosa), 
Paludella squarrosa, Gymnocybe (Aulacomnium) palustris, 
G. turgida, Orthopyxis androgyna, Timmia austriaca, T 
_norvegica, Mnium spinosum, M. marginatum, M. riparium, 
M. orthorrynchum, M. hornum, Msilvaticum, M. Seligeri, 
M. cuspidatum, M. undulatum, M. rostratum, M. stellare, 
M. cinclidioides, M. pseudopunctatum, M. punctatum, Cin- 
clidium stigium. — Supplément : Catharinea Hausknechtii, 
Ditrichum zonatum, Mollia brevifolia, Barbula icmado- 
phila, Cinclidotus riparius. 


V.-F. Broruerus. — Beiträge zur Kenntniss der brasi- 
lianischen Moosflora (Hedwigia, 1895, n° 3, pp. 117-131). 


C2 


62 REVUE BRYOLOGIQUE 


M. Brotherus décrit les espèces nouvelles trouvées au 
Brésil par M. Ule, en 1892 et 1893, ce sont : Ephemerum 
lacustre, Systegium mollifolium , Trematodon lacustris, 
Leucobryum goyazense, Octoblepharum raphidostegium, 
O. perforatum, Fissidens Schwackeanus, F. goyazensis , F. 
evanesceus, F. crispo-falcatus, F. spurio-limbatus, F. sub- 
radicans, Syrrhopodon læviusculis, S. goyazensis, Calym- 
peres Uleanum, Pottia ligularifolia, P. asperula, Hyophila 
goyazensis, H. laxiretis, H. Uleana, H. assimilis, Barbula 
capillipes, Macromitrium diversifolium , Tayloria Uleiï, 
Physcomitrium capillipes, P. falcifolium, Bryum fabro- 
niopsis, Garovaglia Ulei, Sigmatella leptosquarrosa, Spha- 
gnum turgescens. 


V.-F. BROTHERUS. — Some New Species of Australian 
Mosses described, IE, pp. 48-70. 

Dans cette troisième partie sont décrites : Andreæa am- 
blyophylla, Leucoloma austro-scoparium, Dicranum White- 
leggei, D. novo-guinense, D. integerrimum, D. eucampto- 
dontoides, Dicnemos Macgregorii, Dicradontium novo- 
guirense, Campylopus austro-subulatus, C. Macgregorii, 
_ Fissidens kerianus, Ephemerum (Leptoneura) White- 
leggei, Syrrhopodon papuanus,$.asperrimus, Barbula n0vo- 
guinensis, B. Luehmanni, Pottia tasmanica, Glyphomitrium 
latifolium, Macromitrium Yuleanum, M. Whiteleggei, M. 
Weymouthii, M. tasmanicum, Schlotheimia  pilicalyx , 
Tayloria oblusissima, Funaria Smithhurstii, Chætomitrium 
Geheebii, Pterobryum Whiteleggei, P. Micholitzii, Calyp- 
tothecium Buftoni, Fabbronia brachyphylla, Hypnum Moorei, 
Entodon Armitii, Sematophyllum Macgregorii, Ectropo- 
UE oblongum, Trichosteleum diaphanum, Stereodon 

elsoni. 


À. Le Joris.—Remarques sur la nomenclature bryolo- 
gique (Extrait des Mémoires de la Soc. des Sciences natu- 
relles de Cherbourg, t. XXIX, 1895). Tirage à part de 
104 p., librairie Baillière, Paris. 

M. Le Jolis, continuant ses recherches et ses études sur 
la nomenclature bryologique, passe en revue les noms 
d’un grand nombre de genres. C’est un ouvrage à lire par 
tous ceux que cette question intéresse, c’est-à-dire : par 
tout le monde. 


F. STEPHANI. — Hepaticarum species novæ, NU 
(Schluss), Hedwigia, 1895, Heft 2, pp. 49-65). 

Suite de la description d'espèces nouvelles d’hépatiques : 
Isotachys Gordoni. 1. splendens, Jungermannia Habnii, J. 
plicatula, J. trilobata, J. uncifolia. J. verrucosa , Kantia 
apiculata, K. decurrens, K. densifolia, K. grandistipula, K. 


«. 


hu 54 


heterophylla, K. Lechleri, K. microstipula, K. subtropica, 
K. Tosana, K. Uleana, Acrolejeunea cristiloba, A. ferru- 
ginea, A. luzonensis, À. marquesana, A. Micholitzii, A 
subinnovans, Archilejeunea alata, A. caramuensis, À. fal 
cata, À. Mauritiana, A. Pabstii, A. pseudocucullata, A. 
saccatiloba , A. Sellowiana, A. Spruceana, Brachio- 
_lejeunea birmensis, B. chinensis, B. innovata, B. Micho- 


_litzii, B. papilionacea, B. succisa. k 


A. Gepp. — Additional notes on M' W.-R. Elliots 
Hepaticæ (Journal of Botany, Marsh 1895). | ë 

Description de deux espèces nouvelles citées dans la liste 
de Spruce, et qui n'ont pas été décrites : Lejeunea 
atheatostipa Spruce et Metzgeria planiuscula Spruce. 


MARSHALL À. Howe.— Chapters in the early history 0 
Hepaticology, X, H, HE, IV (Reprint from Erythea, 1894 

pp. 13236, 143-147, 1-6, 25-30). re 
_ L'auteur fait un compte-rendu des ouvrages où il est 
arlé des hépatiques, depuis Aristote et Theophraste jusqu’à 

nné. - 

__K. LorrcesserGer. — Voralbergische Lebermoose (Aus. 
den Verhandlungen der k. k. zoologish - botanischen 
Gesellschaft in Wien [October 1894] besonders abgedruckt). 
Tirage à part de 12 p. | sa 
_ Catalogue de 110 hépatiques du Voralberg avec des 
notes sur un certain nombre d'espèces. | 


E. Levier. — Crittogame dell” alta Birmania e de 
Tenasserim (Bhamo, Leinzo, Monti Moolegit) raccolte 
Sig. Leonardo Fea (Nuovo Giorn. Bot. Ital., 1891, n° 
bp. 600-603). ire. a 
Catalogue de 24 Mousses déterminées par M. C. Mueller 
de 10 hépatiques déterminées par M. Stephani, et de 13 

hens déterminés par M. J. Mueller. . 


. Levier. — Sulla Riceia media Micheli. Estratto da 
llet. della Soc. bot. ital. (Adunanza della Sede di Firenze 
1 10 Dicembre 1893), pp. 32-38. Ha 
E. Levier. — Tesselina pyramidata e  Riccia cmacr 
carpa (Estratto dal Bull. della Soc. Bot. ital., pp. LESEL 
E. Brrrron.— Contributions do American Bryology, X 
Don of the torrey Bot. Club, 1895, pp. 62-68, et pl. 
L'auteur traite de la position systématique du Physco- 
Imitrella patens, d’un hybride croissant avec l’Aphano 
na serrata et d’un hybride européen d scom 


64 REVUE BRYOLOGIQUE 


F. Camus. — Sur une Mousse du département des 
Côtes-du-Nord considérée jusqu'ici comme le Dicranum 
viride. Bulletin de la Soc. des Sc. nat. de l'Ouest de la 
France, t. V, 1895, p. 67-74. 

M. Gallée découvrit, le 9 juin 1875, sur de vieilles sou- 
ches de châtaigniers dans la forêt de Coëtquen (Cotes-du- 
Nord), un Dicranum stérile qu’il rapporta au D. viride et, 
depuis ce jour, cette plante figure sous ce nom dans les 
ouvrages de bryologie. De l'étude que M. F. Camus vient 
d’en faire, il résulte que ce n’est pas le D. viride, mais une 
espèce voisine qui a également les feuilles brisées, le D. 
strictum. M. Camus donne, avec beaucoup de précision, 
de nombreux détails sur le tissu des feuilles de ces deux 
plantes, et met en regard les caractères qui permettent de 
les distinguer. Ce travail se termine par d’intéressantes 
notes au sujet des espèces voisines : D. montanum, D. 
flagellare et D. Scottianum. 

Coëtquen est encore la seule localité de France et de 
l'Europe moyenne, où le D. strictum ait été trouvé en 
plaine, la forêt de Coëtquen n’atteint pas 100 m. d'altitude 
à son point le plus élevé. On peut ajouter le D. strictum à 
la liste des espèces, généralement caractéristiques des 
montagnes moyennes, signalées jusqu'ici dans la Bretagne 
et la Basse-Normandie. - 


Nouvelles. 


La seconde centurie de la Bryotheca brasiliensis vient 
de paraître, le prix est de 31 francs. S’adresser à M. V.-F. 
Brotherus, Fabiansgatan, 24, Helsingfors, Finland (Russie). 


M. J. Dürfler, Barich 36, Wien III (Autriche), va publier 
un almanach international des botanistes de tous les pays, 
qui comprendra les noms des botanistes avec l’indication 
de leurs publications et des spécialités qu’ils étudient, l’in- 
dication de tous les jardins botaniques existants, les 
sociétés et les instituts créés à cet effet, les publications 
Re et les Revues de botanique en cours de publi- 
cation. 

Il prie les botanistes, les directeurs des jardins, les pro” 
fesseurs des instituts et les bureaux des sociétés de vouloir 
bien lui transmettre des renseignements pour la rédaction 
de cet ouvrage. L'insertion de ces renseignements est gra- 
tuite. — Le prix du volume sera de 6 mark — 7 fr. 50 — 
6 shillings — 1 dollar 1/2. 


3665 — imp. E. LANIER, 1 & 3, RUE GUILLAUME — CAEN 


N°5 29+ ANNÉE 1895 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° % 


Notes sur les récoltes bryologiques de M. P. Mabille en Corse. Gamus. — 


Anthoceros Stableri, n. sp. Srepnant — Oncophorus suecicus, n. Sp. 
ARNELL et JENSEN. — Le Mnium inclinatum. Parisert. — Didymo don 
Debati. DEBAT. — Nouvelles. 


à Notes sur les récoltes bryologiques de M. P. 
+ Mabille en Corse 


Pendant les années 1865, 1866 et 1867, M. P. Mabille, 
alors professeur au lycée de Bastia, profitait de son séjour 
en Corse pour parcourir en naturaliste beaucoup de points 
de cette ile, alors à peine connue et aujourd'hui encore si 
incomplètement explorée. Bien que les exigences de sa 
profession lui laissassent peu de loisirs, son activité lui 
avait permis d’amasser des quantités considérables de 

- matériaux intéressant diverses branches de l’histoire natu- 
relle, la botanique et l’entomologie en particulier. Depuis 
cette époque, les circonstances n'ont pas permis à M.Mabille 
de consacrer tout son temps à l'histoire naturelle. Il a du 
se spécialiser. — M. Mabiile est actuellement la principale 
autorité pour le groupe des Lépidoptères Hespéridiens du 
globe , — et une grande partie des matériaux qu'il avait 
amassés reste malheureusement inutilisée. J'ai eu, il ya 
quelques mois, l’occasion de voir ses récoltes bryologiques 
corses. J'ai été étonné du nombre et de l'importance de 
ces récoltes; bien que quelques-unes de ces plantes aient 
été soumises. autrefois à Schimper et à De Notaris, seule 
l'indication de l'Anacolia Webbii semble connue des 
bryologues. Je crois donc intéresser les lecteurs de la 

Revue bryologique en donnant ici l'énumération de ces 

plantes. J'ai pensé, en entreprenant l'étude de ces maté- 
riaux restés jusqu'ici indéterminés et en publiant le 
résultat de cette étude, faire acte de justice envers un des 
rares explorateurs de la Corse. PÉSURe 
D'après l'Enumerazione crilica dei Muschi italiani (1) 


(A) In Atti d. Soc. critiogam. ital., vol. II. 1884. — Ce chiffre 186 
comprend : les espèces indiquées d'une façon expresse en Corse, celles 
indiquées dans les ilots du détroit de Bonifacio, et celles indiquées d'une 
façon générale dans les iles (nelle isole) voisines de Italie. 
| 5 


66 REVUE BRYOLOGIQUE 


de MM. Venturiet Bottini, le nombre des Mousses indi- 
Qquées en Corse est de 186 espèces. Les espèces récoltées 
par M. Mabille s'élèvent au nombre de 128, sur lesquelles 
un peu plus d’une trentaine ne sont pas citées dans lou- 
vrage de MM. Venturi et Bottini. Ces dernières com- 
prennent, parmi des espèces assez communes, dans la 
région méditerranéenne du moins, plusieurs espèces d'un 
réel intérêt: Campylopus brevipilus, Ceratodon chlo- 
ropus, Homalia lusitanica , Brachythecium rivulare , 
Hypnum hamulosum et autres. En somme, bien que toute 
la moitié méridionale de l'île, par suite de circonstances 
diverses, n'ait rien fourni bryologiquement à M. Mabille, 
et même qu'il n'ait pu explorer avec suite que les environs 
de Bastia, il n’en a pas moins récolté plus des deux tiers 
des Mousses actuellement connues en Corse — proportion 
considérable, si l’on songe que ces récoltes datent de plus 
de vingt-cinq ans, — et trouvé dans des localités nou- 
velles plusieurs hautes raretés : Fissidens serrulatus, 
Breutelia arcuata, etc. 

En additionnant les Hépatiques indiquées en Corse dans 
le Repertorio della Epaticologia italica (4) de M. Massa- 
longo et l’Hepaticologia gallica de M. Husnot, on réunit 
la faible somme de 17 espèces. Jai compté 23 espèces dans 
les récoltes de M. Mabille dont 17 ne figurent pas dans les 
deux ouvrages ci-dessus mentionnés. Le chiffre primitif se 
trouve ainsi doublé et plusieurs des Hépatiques nouvelles 
pour la flore corse, Fimbriaria africana, Plagiochasma 
ilalicum sont des espèces de valeur. 

Pendant son séjour en Corse, M. Mabille eut l’occasion 
d'herboriser avec M. de Mercey et reçut de lui plusieurs 
Mousses. Quelques espèces de la liste ci-dessous devraient 
donc être portées au compte de M.de Mercey; le manque 
d'indications suffisantes sur les étiquettes ne m'a pas tou- 
jours permis de lui rendre ce qui lui revient. 

Je n’ai pas besoin de dire que, dans cette Note, mon rôle 
se borne au rôle de déterminateur. Tout le mérite de la 
découverte revient à M. Mabille : le seul mérite que Je 
puisse revendiquer est d’avoir décidé celui-ci à ne pas 
laisser perdre pour les bryologues le résultat de ses courses 
d'autrefois. 

Phascum reclum Sm. — Bastia, Biguglia. “RAS 

Pleuridiumn (subulatum ? Br. eur.). — Bastia à S'"- 
Lucia. 

Weisia viridula Brid. — Bastia. Péristome très variable, 
parfois très développé, parfois complètement rudimentaire. 


(4) In Ann. dell’ Ist. botan. d. Roma, vol. I, 1886. 


REVUE BRYOLOGIQUE 67 


Dicranoweisia Bruntoni Sch. — Bastia, rochers au 
Pigno. 

Dicranella varia Sch. — Bastia ; le Nebhio. 

Dicranum scoparium Hedw. — Bastia, rochers au 


Miomo, forme orthophylle fructifiée. 
: Campylopus polytrichoides De Not. — Bastia. Sta- 
ucia. 

C. brevipilus Sch. —Rochers de St-Lucia; pelouses vers 
le sommet du Pigno. 

Fissidens pusillus Wils ! — St-Lucia. 

F. decipiens De Not. — Bastia, rochers. 

F. serrulatus Brid.—Bonifato (Monte Grosso) au-dessus 
de Calvi 900%, où il forme des tapis de deux mètres, sur 
les rochers en pente. 

La présence de cette espèce en Corse ne paraît pas 
établie d’une façon certaine; si l’on s’en rapporte aux 
ouvrages récents de bryologie. Schimper dit dans la 
seconde édition de son Synopsis , p. 117 : « Locus insulæ 
Corsicæ dubius est; specimen a cl. Soleirol communica- 
tum ex ins. Teneriffa provenire videtur. » M. Boulay, dans 
ses Muscinées de France, p. 523 reproduit la même idée 
dans ces.termes : « D'abord indiqué en Corse, mais à tort 
à ce qu’il parait », M. Husnot (Muscologia gall., p. 52), 
se borne à dire : « Corse (Soleirol). » Enfin, M. Bottini, 
dans un travail spécial sur cette espèce (1), p. 31 (du tiré à 
part), en rapportant sans commentaire l'indication « Corse », 
la fait suivre d’un point de doute. Les magnifiques exem- 
plaires que M. Mabille a recueillis à la localité précitée, 
tranchent définitivement la question dans le sens de l'afir- 
mative. Ils appartiennent à la forme type (forma «, Bottini 
loc. cit.). Ils sont malheureusement stériles. 

Campylosteleum strictum Solms. — Arbori près Vico, 
avril 1866 (legit de Mercey). L’herbier de M. Mabille ren- 
ferme de cette localité, sous un nom erroné, une touffe 
minuscule de cette Mousse que l'examen microscopique à 
encore réduite. Elle prouve d’une façon indubitable 
l'existence en Corse de cette très rare espèce que sa petite 
taille a sans doute fait méconnaitre plus d’une fois. 

Dans la Revue bryologique 1880. p. 45, M. Geheeb 
écrit ceci : M. Schimper a bien voulu me communiquer 
de bons échantillons du Campylosteleum strictum Somis 
aux capsules parfaitement müres provenant des environs 
d’Oporto..……. La même espèce fut découverte, selon 
M. Schimper, en Corse, où ce fut M. de Mercey qui la 


(4) Antonio Bottini, Ricerche briolog. n. isola d'Elba con una nola s. 
Fissidens serrulatus, in Atti d. Soc. Toscana d. £c. nat. vol. VE. Tiré à 
part, Pisa, 1886. 


68 REVUE BR\OLOGIQUE 


récolta assez rarement sur des troncs d'arbres. En repro- 
duisant ces remarques dans son classique ouvrage sur les 
Muscinées de France, p. 542, M. Boulay ajoute : « Cette 
station sur des troncs d'arbres est de nature à inspirer des 
doutes sur la réalité de la découverte du C. s/riclum en 
Gorse, où d’ailleurs il pourrait bien se trouver. » J'espère 
mettre tout le monde d'accord en faisant remarquer que la 
phrase : € Arbori près Vico », a été mal interprétée par 
Schimper. Ce dernier a traduit Arbori par arbres; or, 
Arbori est un nom propre et désigne un village situé à 
quelques kilomètres au Sud de Vico. 

Ceratodon purpureus Brid. —- Commun à Bastia et 
envirvns ; sommet du Corvo; le Nebbio. 

C. corsicus Sch. — Le Pigno près de Bastia, abondant 
au sommet dans les maquis incendiés ; d’Ajaccio à Alata, 
avant le col de la vallée de Lava. 

C. cloropus Brid. — Tenda , le Nebbio, mars 1867. 
Stérile. 

Leptotrichum subulatum Hpe. — Arbori près de Vico. 

Pottia intermedia Kürn. — Bastia ; le Nebbio. 

_P. minutula Br. eur. — Bastia. 
 P. Starkeana C. Müll. — Bastia et environs (Biguglia). 
_ Forme brachyodus. | 
Trichostomum tophaceun Brid. — Bastia, route de 
St-Florent. 

T. mutabile Br. — Parait répandu autour de Bastia ; 
Bonifato près de Calvi ; Ajaccio. Souvent fructifié. 

T. crispulum Br. — Commun autour de Bastia: St-Lucia, 
ruisseau de Miomo, Pietranera. Souvent fructifié. 

T. flavovirens Br. — Sables humides à Biguglia près 
Bastia, abondant et bien fructifié. 

Barbula aloides Br. eur. — Bastia à Biguglia. D’autres 
échantillons provenant de la route de Pietranera paraissent 
appartenir au B. ambiqua. Is sont en mauvais état. 

B. membranifolia Hook. — Bastia. 

; B. atrovirens Sch.— Bastia et environs ; Vico. 

ne B. cuneifolia Brid. — Bastia. 

B. canescens Bruch. — Bastia (carrières) ; route de S'-. 
Florent ; Cardo ; Ajaccio. 

B. muralis Hedw. — Bastia et environs. 

B. unguiculata Hedw.— Bastia ; le Nebbio. 

B. fallaz Hedw.— Bastia, plante mâle. 

B.vinealis Brid.— Bastia, parois humides des routes 
près de Cardo; Ajaccio. Var, cylindrica (Tayl.), Bastia. 

B. gracilis Schw. — Bastia, à Toga, fructifié. F 
= B. Hornschuchiana Schultz. — Bastia, très beau et bien 

fructifié. Re ; 


2 


# 


REVUE BRYOLOGIQUE 69 


Barbula convoluta Hedw.— Bastia, route du Nebbio, 
route de Ste-Lucie. 

B. squarrosa De Not. — Bastia ; rochers du Pigno près 
du signal. Stérile. 

B Brebissoni Brid. — Bastia. Fructifié. 

B. subulata Brid. — Commun autour de Bastia; le 
Guagno. - 

B. lævipila Brid. — Bastia. Je n'ai aucune raison pour 
la rapporter plutôt à la variété /ævipiliformis qu’au type. 

B. ruralis Hedw.— Bastia. 

B. intermedia Brid. — Bastia, chemin de S"-Lucia. 

B. princeps De Not. -- Bastia, commun au Pigno. 

Cinclidotus fontinaloides P. B. — Bastia, ruisseau à 
Toga. 

Grimmia apocarpa Hedw. — Bastia; falaises ; le Pigno. 

G. pulvinata Sm. — Bastia. 

G. Schultzii Brid. — Bastia, rochers de la montagne, 
avec une forme à longues tiges dénudées inférieurement, 
en toufles compactes noires très étendues , Bonifato 
(Calvi), Vico. 

G. trichophylla Grev. (sens. lat.). — Environs de Bastia, 
rochers des torrents à S'-Florent. 

G. Hurtmanni Sch. — Rochers de Bonifato au Monte 
Grosso (près Calvi), 1000. 

G. leucophæa Grev. — Bastia, rochers de porphyre de 
la montagne. | 


G. commutata Hüb. — Bastia au Pigno; col de S® 
Florent. : : 
Rhacomitrium aciculare Brid. — Bastia, le Pigno, 


rochers humides, avec des feuilles généralement entières. 

R. protensum À. Braun. — Bastia, le Pigno. Stérile. 

R. lanuginosum Brid. — Bastia, rochers au sommet du 
Pigno. 

R. canescens Brid. — Commun à Bastia où il fructifie ; 
la var, ericoides au Pigno. 

Hedhvigia ciliata Ehrh. — Bastia, au Pigno. 


Pigno. Stérile 
Zygodon viridissimus Brid. __ Bastia; Bonifato. Fructifié. 
Orthotrichum anomalum Hedw. — Rochers de S'a- 

Lucia. : 

O. cupulatum Hoffm. — Bastia, rochers de S“-Lucia. 
O. rupestre Schleich. — Bastia. Une forme du sommet 
du Pigno possède un col peu défluent, et ses feuilles ont 
__ parfois leur couche cellulaire entièrement dédoublée. 
= O. diaphanum Schrad. — Bastia, troncs des oliviers à 


Toga. : 


Amphoridium Mougeotii Sch. — Bastia, au sommet du 2? 


70 REVUE BRYOLOGIQUE 


Encalypta vulgaris Hedw.— Bastia, commun sur les 
murs en terre. 

Entosthodon ericetorum B. et De Not. — Bastia. 

E. Templetoni Schw. — Calzattoggio près Vico. 

Funaria fascicularis Sch.— Bastia, lieux cultivés. 

F. curviseta Lindb. — Bastia, rochers et murs remplis 
de terre. 

F. convexa R. Spr. — Bastia. 

F. hygrometrica Hedw. — Bastia. 

Webera cruda Sch. — Montagnes au-dessus de Bastia, 
simples fragments parmi d'autres Muscinées. 

W. carnea Sch. — Bastia, le Pigno, au col. 

W. Tozeri Sch. — Ajaccio. Fructifié. 

Bryum torquescens Br. eur. — Plusieurs localités 
autour de Bastia. 

B: murale Wils. — Bastia. 

B. atropurpureum Web. et M. — Bastia, commun. 

B. alpinum L. — Fragments parmi d’autres mousses , 
Bastia, la montagne. 

B. argenteum L. — Bastia. 
_ B. capillare L. — Commun autour de Bastia. 

B. Donianum Grev.— Bastia, pentes des coteaux au- 


_ dessus de Pietranera, d’Erbalunga. Bien développé et 


fertile. 

B. pseudotriquetrum Schw. — Bastia, la montagne. 
Fructifié. ; 

Anomobryum juliforme Solms-Laub. — Vico. Stérile. 

Mnium undulalum Hedw. — Bastia, chataigneraies , 
vers 7-800n, 


M. punctatum Hedw. — Bastia, montagnes. Fructifié. 

Bartramia stricta Brid.— Bastia, commun, rochers au 
sommet du Pigno. 

B. pomiformis Hedw. — Bastia, Vico. 

Anacolia Webbii Sch. — Bastia, vers le sommet du 

Pigno, abondant et bien fructifié, 4 mars 1865. : 

Schimper, qui a trouvé pour la première fois cette espèce 
en Europe, mais seulement à l’état stérile, aux environs de 

Grenade, en avait fait le Bartramia granatensis (Corolla- 

rium Bryol. eur., p. 85), en soupçonnant toutefois Son 

identité avec le Glyphocarpus Webbii Mont. des Canaries. 

Les échantillons récoltés par M. Mabille au Pigno (et non 

Pigeo, comme l'imprime le Synopsis), envoyés à Schimper 

ont confirmé la justesse des prévisions du grand bryologue-. 

Philonotis rigida Brid. — Vico. 

. x calcarea Br. eur. — Bastia, Monte Bello. Plante 
. mâle. e 
- _ P. fontana Brid. — Bastia, Monte Bello. Plante rous 

sâtre, en touffes compactes, profondes , dont la parti 


vieille est très fragile. Cette Mousse, qui rentre dans la 
série des formes séparées du PA. fontana, rappelle par 
la disposition de ses feuilles le PA. seriata Mitt. En lab- 
sence de fleurs quelconques et en raison de ce fait que 
plante semble avoir vécu dans des conditions anormales, 
m'est impossible de porter un diagnostic précis. 
Breutelia arcuata Sch. — Bastia, pentes du Monte Bello, 
au col de Tighino ; Bonifato au Monte Grosso, 1500, près. 
de Calvi. Stérile. Le k 
D’après De Notaris, Montagne aurait trouvé autrefois le 
Breutelia arcuata en Corse. L’herbier de Montagne ren 
ferme un échantillon de cette Mousse ainsi étiqueté « Caur 
in Corsica, Moquin-Tandon. » Il est probable que cet 
échantillon a été seulement communiqué à Montagne 
Moquin-Tandon et que c’est une récolte de Fabre qui avai 
découvert la plante sur le chemin de Cauro à Bastelica 
L'indication de Montagne semble donc faire double emplo 
_avec celle de Fabre. Les trois localités de Monte Bello, du 
= Monte Grosso et de Cauro, très éloignées l’une de lautr 
permettent d’espérer qu’on trouvera encore d'autre 
localités de cette belle espèce dans les montagnes de l’île 
= Pogonatum alpinum Rohl. — Bastia, montagnes. : 
_ Polytrichum juniperinum Hedw. — Bastia. 
P. jormosum Hedw. — Bastia. 
Leptodon Smithii Mohr. — Bastia. Fructifié. é 
= Neckera crispa Hedw. — Gorges de Bivinos, à 15 kilom 
au Sud de Bastia. Stérile. an Sr + 
_ Homalia lusitanica Sch. — Bastia, rochers des vallées 
au-dessus de Toga. Stérile. PR tte 
Leucodon sciuroides Schw. — Sur les oliviers à Bastia 
Fructifié. 
… Pterogonium gracile Sw.— Bastia, commun au Pigno 
Fructifié. ke : 
Antitrichia curtipendula Brid. — Bastia. Fructifié. 
Pterygophyllum lucens Brid — Montagnes à F 
u sud de Bastia. Stérile. ie ee 
_ Habrodon Notarisii Sch. — Fragments stériles da: 
ufle de Frullania dilatata, à Bastia. : 
_Fabronia pusilla Raddi. — Ajaccio. 
F. octoblepharis Schleich. — Vico. 
Anomodon viticulosus H. et T. — Basti 
Thuidium tamariscinum Br. eur. — 


Pourpre (B « Syn. Hep.). Même localité. 


72 REVUE BRYOLOGIQUE 


Camptothecium aureum Sch. — Ajaccio; Bastia, au 
Fango. Fructifié. 

Brachythecium rivulare. — Sch.— Le Liamone à Vico. 
Stérile. 

Scleropodium illecebrum Sch. — Bastia, souvent en 
mélange dans des touffes de mousses ; le Guagno. Fructifié. 

Eurhynchium myosuroides Sch. — Sommet du Pigno a 
Bastia. 

E. circinnatum Sch. — Cardo près Bastia. Fructifié. 

E. striatum Sch. var. meridionale De Not. — Bastia. 

E. pumilum Sch. — Vico. Stérile. 

E. Stokesii Sch. — Environs de Bastia, mélangé à 
diverses mousses. 

Rhynchostegium tenellum Sch. — Bastia. : 

R. curvisetum Sch. — Bastia, côte de St-Lucia ; St- 
Florent. 

R. confertum Sch. — Bastia. 

R. megapolitanum Sch.— Pelouses des coteaux, Erba- 
lunga, à 8 kilom. au Nord de Bastia. 

Thamnium alopecurum Sch.—Lit desséché des torrents 
à Bonifato ; Monte Rotundo. 

Hyprum commutatum Hedw. — Bastia, torrent de St- 
Lucia et ruisseaux de Pigno. 

H. filicinum L. — Marais à Tenda. 

H. hamulosum Sch. — Pentes du Monte Rotundo. 
Fructifié. Bien voisin du FH. fastigiatum Sch. 

H. cupressiforme L. — En fragments dans beaucoup de 
touffes de mousses des environs de Bastia. 

H. cuspidatum L. — Rochers humides à Tenda. 

Hylocomium  loreum Sch. — Bonifato sur Calvi. 
Fructifié. 

Archidium alterniflorum Sch. — Ajaccio, avril 4867 
avec fruits à peu près mûrs et jeunes innovations ; innova- 
tions parmi le Entosthodon ericetorum à Bastia. 

Sphagnum acutifolium (Ebrh.) Russ. et W. — Bastia, 
marées des montagnes. 

S. subnitens Russ. et W.— Marais entre la Socica et 


le lac de Creno au lieu dit Lagolo de Lorete, et aux bords du 
lac de Creno lui-même. 


Sarcoscyphus emarginatus R. Spr. — Bonifato près 
Calvi, avec une forme très belle à tiges allongées et à 
feuilles relativemant très écartées. 

Plagiochila interrupta Dum. — Bastia, au Pigno. 

Scapania (compacta ?) — Le Pigno, parmi les touffes 
d’Anacolia Webbii. 

S. undulata Dum. — Bonifato près Calvi, — forme 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


Jungermannia riparia Tayl.—Plante très altérée — pro- 
bablement après la récolte — noirâtre , paraissant dioïque ; 
feuilles à cellules polygonales de taille variable, décroissant 
de la base au sommet, à parois minces, sans épaississe 
ments aux angles ; quelques périanthes stériles , oblongs- 
cylindriques, à5 plis au sommet. Bastia. ne. 

J. Floerkei Funck. — Dans une touffe de Pogonatum 
alpinum, montagnes des environs de Bastia. < 

Lophocolea bidentata Nees. — Dans une touffe de 
- Rhynch. cNere Bastia. ne 
hiloscyphus polyanthus Cord. — Avec Mnium undu- 
latum, Bastia, chataigneraies, vers 7-800m. e 

Madotheca Thuja Dum. — Bastia, dans une touffe 
d'Homalothecium sericeum. mn 

Radula . . . — Quelques brins dans des touffes d’Am- 

met du Pigno. Petite espèce 
t rentrer dans les Radula 
complanata, commutala, german, aquilegia. M. Ste- 
phani a décrit dans l’Hediwigia (1884) deux espèces 
italiennes à l’une desquelles se rapporte peut être la plante 
_de Pigno. Malheureusement je ne connais pas ces espèces 
en nature, et les très petits fragments que j'ai pu extraire 
des récoltes de M. Mabille né me permettent pas de risquer 
une opinion. Je me contente de recommander très vive- 
ment cette plante à l'attention des botanistes explorateurs. 
… Lejeunea serpyllifolia Lib. — Bastia, montagnes. : 
 Frullania dilatata Dum.— Paraît commun autour de 
Bastia. Fructifié. Rise ee 
 Metzgeria furcata Dum. — Bastia, troncs des chênes 
autour de Toga. ris 
 Fossombronia pusilla Dum. ; Lindb. — Avec Grimaldia 
dichotoma, à S'a-Lucia. | 


ne REVUE BRYOLOGIQUE 


 Targionia hypophylla L. — Bastia. 
_ Anthoceros punctatus L. — Bastia. 
Corsinia marchantioides Raddi. — Bastia, au moulin de 
Toga. | 
Oxymitra pyramidata Bisch. — Bastia. 
… Riccia lamellosa Raddi. — Sommet du Pigno, au-dessus 
du col. Frondes relativement larges. 


Fernand CAMUS. 


Anthoceros Stableri Steph. n. sp. 


Monoica, viridis, pusilla, longe lateque caespitans. 
ns À c/m longa, repens, plana, ex angusta basi late 
bconica, nusquam distincte furcata, interdum fere circu- 
lariter expansa, margine valde irregulariterque laciniata ; 
capsulae semper geminatim approximatae , filiformes , 
2 c/m longae. Involucra parva, cylindrica, ore haud 
racto. Pseudo-elateres communes. Sporae 0,042 m/m, 
sciculatim echinatae, nigrae. Androecia numerosa, 
pe in ramis propriis, älveolis magnis ; Antheridia 
numerosa usque ad 20, fasciculatim aggregatae. Si 
 Hab. Westmoreland ad Levens et Foulshaw, in are- 
ere cum fructu maturescente legit G. Stabler, 20 sept. 
This is the plant Dr Spruce speaks of in his Hep. Amaz. 
and And., page 572 in a footnote. It resembles very much 
our common Anth. punctalus in size, but may easily be 
distinguished by the frond creeping flat on the soil 
beneath, while in A. punctatus it is almost erect, turbinate, 
rooting only in the centre, the upper half alone being 
more expanded. Both have a very thin frond, which 
appears streaked and reticulate if seen from above, from 
the subepidermous caverns, which in the younger parts 
of the frond are smaller and more distinctly reticulate. The 
epidermis of both bears numerous little crests and short 
cales, always arranged parallel to the axis and neve 
running across. The frond is — as usual in the genus — 
repeatedly forking, the forks however are not divided and 
free (as in some exotic species) but connate with ea 
other by means of a thin lamina; a cross section of t 
plant shows therefore 4hin and thick parts regularly 
ternating, the thicker being the costa, which also bi 
uch larger caverns, lying over a solid base of unbroke 


ssue, In both species the frond is running out into 


Ca 


REVUE BRYOLOGIQUE 175. 


tivus are smaller and shorter, while older and longer 
laciniae surround them, giving the margin a very àrre- 
gular and torn appearance. Anth. laevis is a very muc 
stouter plant, very thick and fleshy in living specimens 
and the margin is not laciniate but merely divided into 
thick rounded lobes. Spores and Elateres are very similar 
in both species; but the male organs of À. Stableri are 
very remarkable, each cavity containing up to 20 anthe- 
ridia on very short stalks. 


F. STEPHANI, Leipzig. = 


Oncophorus suecicus 7. sp. 


Auloïcus, laxe caespitosus, 2-5 cent. altus, infern 
 nigro-fuscus, superne nitidulus et viridis vel luteus 
Caulis 1-5 cent. longus, parce tomentosus, fere cylindricus, 
uno strato cellularum corticalium, crasso-membranaceis 
vestitus. Folia æqualia, undique patentia, raro subsecunda, 
_sicca flexuoso-torta, e basi lanceolata sensim in cuspidem 
_ longam et canaliculatam angustata; margo cuspidis irregu- 
_ lariter et leviter crenulato-dentatus ; nervus tenuis, breviter 
_excurrens, inferne tribus stratis cellularum, superne 3-4 
_stratis constructus, cellulis strati medii distincte majo- 
ribus, superne saepissime duo vasa stereidea ventricalia ab 
1-3 cellulis formata exhibens et saepe in dorso humilite 
dentato: cellulae humiliter papillosae, granulis opacae 
_basales lineari-rectangulares, superiores immo breviores et 
quadratae vel fere quadratae, marginales cuspidis itaque 
ac omnes cellulæ laminæ angustioris bistratæ; alares un 
tratæ, magnæ, fusco-luteæ, haud raro ab ceteris bene 
definitæ, in 4-6 seriebus sed nervum non attingentes. Flos 
masculus mox infra perichætium , gemmiformis; folia 
perigonialia late ovata, subito breviter et obtuse cuspidafa 
ntimum enerve. Folia perichætialia alte vaginantia 


ovaliter elongatæ 
ab 1-3 


76 REVUE BRYOLOGIQUE 


et modo in apice papillosi, intus processibus transversa- 
libus sat altis et papillis altis luteolis vel hyalinis, quales 
etiam spatia intermedia tegunt et extra marginem porri- 
gentes ei aspectum fimbriatum dant, ornati. Spori 0,019- 
0,023 mm., sordide lutei, opaci, sublæves. Operculum 
conice convexum, sat longe oblique subulatum. Calyptra 
lævis. 

Species pulcherrima annulo bene evoluto O. polycarpo 
affinis sed foliis nitidulis, fere lævibus, angustioribus et 
longius cuspidatis, margine foliorum plano et fere integro, 
cellulis alaribus bene evolutis, ete., bene diversa ; Dicra- 
num Schisti quoad organa vegetativa in memoriam refert. 

Hab. — Suecia, prov. Angermannia, Hoting, in rupibus 
gabbroensibus montium Norrtjärnsklimpen et Skrakahoïms- 
bergen, ubi sat ubertim thecis deopereulatis munitus in 
mense Augusto 1894 observatus (H.- W. Arnell et C. Jensen); 
etiam inrupibus quertziticis montis Oestherget prope oppidum 
Oestersund Jemtlandiæ in mense Junio 1870 fructus vetustos 


anni præcedentis et valde juveniles ferens inventus (H-W. 
Arnell). 


Explicatio tabulæ. 


Fig. 1 Planta in magnitudine naturali. — Fig. 2 Theca 
matura cum operculo. — Fig. 3 Peristomium ; striatio modo 
in una dente delineata. — Fig. 4 Pars annuli ori affixi. — 
Fig. 5 Cellulæ annuli. — Fig. 6 Sectio longitudinalis oris 
thecæ, opereuli et annuli — Fig. 7 Flos masculus. — Fig. 8 
Folium. — Fig. 9 Pars basalis folii. — Fig. 10 Rete cellulare 
partis angustioris folii. — Fig. 11 Sectio transversa partis 
apicalis folii. — Fig. 12 Sectio transversa partis mediæ folii. 
— Fig 13 Sectio transversa folii. 


H.-W. ARNELL et GC. JENSEN. 


Le Mnium inclinatum Lindberg. * 


En publiant dans cette Revue (voir le n° 3 de 1895) la 
description de l'espèce nouvelle que j'ai appelée Mrium 
subinclinatum, j'avais sous les yeux un exemplaire authen- 
tique du Mnium inclinatum de Lindberg ; mais je n'avais 
vu encore aucun échantillon des formes américaines que 
quelques auteurs lui ont rapportées. Depuis j'ai pu, 
grâce à la bienveillance de Mme E. Britton, examiner plu- 
sieurs spécimens de ces formes; cet examen m'a conduit 
à cette conclusion, conforme d’ailleurs à l’opinion de 
Mwe Britton elle-même, que la présence de l'espèce de 
Lindberg n’a pas été véritablement constatée dans VAmé- 
_ rique du Nord. # 


. 


REVUE BRYOLOGIQUE F1 


Dans le petit spécimen, récolté en Laponie par l’illustre 


bryologue, que j'avais pu étudier, les capsules étaient 
toutes déoperculées ; espérant que son herbier, conservé à 
Helsingfors, contiendrait quelques fruits en meilleur état, 
j'eus recours à l’obligeance de M. Brotherus; mais il 
m'écrit que dans tous les échantillons de cet herbier les 
capsules sont également dépourvues de leur opercule. 
Comme d’ailleurs cette plante ne parait avoir été trouvée 
en fruits nulle part ailleurs en Europe, il ne reste, pour 
s'assurer de la véritable structure de cet organe, d’autre 
ressource que de se reporter à la description primitive 
* faite par Lindberg (in Notiser pro Faunû et Florà Fennicà, 
IX, 4867). Voici sur ce point les termes de cette diagnose : 
« operculo humiliter conico, breviter et oblique apicu- 
lato. » Cette affirmation de l’auteur indique qu’il devait y 


avoir, dans la récolte faite par lui en 1856 sur le mont. 


Küixa, au moins une ou deux capsules operculées, bien 
qu’il n’en reste actuellement aucune dans ses collections. 
Les échantillons qu'il avait envoyés à Schimper devaient 
être aussi incomplets sous ce rapport, puisque la descrip- 
tion du Synopsis (p. 483) est muette sur ce point. Celle de 
M. Limpricht, où la structure de l’opercule est au con- 
traire bien mentionnée, doit être probablement, du moins 
pour ce détail, la simple reproduction de la diagnose 
originale. 

Dans tous les cas il faut admettre, d'après cette diagnose, 
que chez le véritable Mnium inclinatum de Laponie, l’oper- 
cule est mutique ou simplement pourvu d’une petite pointe 
oblique, à peu près comme chez le Mnium subinclinatum, 
que j'ai récolté dans les Alpes-Maritimes. Or ce caractère 
suffit pour distinguer immédiatement cette espèce de 
toutes les formes américaines que l'on a confondues 
avec elle : chez ces formes en effet, toutes les fois qu'on à 
pu observer les fruits, ils se sont montrés munis d’un bec 
allongé. 

Les échantillons les plus importants sont ceux qui ont 
été publiés par Drummond, Musc. Amer, coll. 14, n° 259, 
Schimper en effet (Synopsis, ibid.) mentionne une plante 
placée sous ce numéro, qu’il nomme Mnium orthorrhyn- 
chum, var. tenellum, et qu’il croit identique au Mnium 
inclinatum de Lindberg. Les échantillons publiés sous ce 
n° 959 avaient été attribués originairement par Hooker et 
Wilson au Mnium marginatum (Dikson) — Mnium serra- 
tum Schrader, et Me Britton, qui a bien voulu me com- 
muniquer un petit spécimen détaché de cette collection, 
considère cette détermination comme exacte. M. Mitten 
rapportait au contraire les échantillons de ce même numéro 
au Mnium orthorrhynchum; enfin, MM. Kindberg et 


- 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Macoun , guidés sans doute en ceci par l'opinion de 
Schimper, les attribuent au Mnium inclinatum. 
_ Le spécimen que Mme Britton m'avait envoyé contenait. 
trois petites plantes, l’une en fleurs, et les deux autres en 
fruits. La première était synoïque, et tous les caractères 
qu’il était possible d’y observer s’accordaient bien avec 
ceux du Mnium serratum. Mais les deux plantes fructifiées 
étaient, à mon avis, très différentes; je n’ai pas pu voir 
quelle était leur inflorescence, mais la forme et le tissu des 
feuilles, l’aspect de la capsule, la couleur et la structure 
du péristome étaient ceux du Mnium orthorrhynchum, les 
fruits étaient d’ailleurs courbés horizontalement, et l’oper- 
.Cule surmonté d’un bec fin et allongé. Ces deux petites 
plantes m'ont paru représenter une variété du Mnium 
_orthorrhynchum. 
_ Je crois pouvoir conjecturer, d’après cette observation, 
que plusieurs formes différentes, appartenant à des espèces 
istinctes, ont été confondues par Drummond, ou par les _ 
uteurs de cette collection, et distribuées sous le même 
éro 259. Quelques-unes appartenaient sans doute au 
m serratum, et c’est ce qui explique la détermination 
ooker et Wilson; d'autres devaient appartenir au 
ium orthorrhynchum : ce sont celles qui ont été vues 
r M. Mitten. Parmi ces dernières se trouvait probable- 
ent la variété plus petite et plus grêle que Schimper a. 
appelée var. tenellum, et qu'il a identifiée avec le Mnium 
inclinatum de Lindberg ; mais l’opercule en rostre allongé, 
que l’on constate toujours dans les fruits, s'oppose abso- 
- lument à cette assimilation. pe, 
: Mme Britton m'a énvoyé en même temps un ‘échantillon 
fructifié d'un autre Mnium, découvert dans le Wiseonsin 
par M. Cheney, chez lequel les capsules se terminant 
également par un rostre subulé, sont à peu près complè- 
tement dressées, plus rigoureusement dressées même que 
dans l'espèce de Lindberg, où elles paraissent normalement 
inclinées. D'ailleurs, tout en se rapprochant du Mniu 
inclinatum par cette particularité, cette plante s’en sépare, 
non seulement par son opercule, mais par plusieurs 
autres caractères. Mme Britton était portée à la regarder 
comme une variété du Mnium serratum à capsules dres- 
es ; mais Cette dernière espèce est synoïque, et le Mnium 
récolté par M. Cheney est certainement dioïque; j’ 
bservé dans l'échantillon des plantes mâles et des fleurs 
uniquement femelles. La tige est moins élevée que chez le 
nium orthorrhynchum, et le pédicelle surtout plus court; 
les feuilles, avec des dimensions moindres, ont une 


et.une structure tout à fait semblables, ee 


aussi conformé de même, les dents 


avec une membrane interne orangée. En somme, cette 
forme, quoique paraissant au premier abord s'éloigner 
beaucoup du Mnium orthorrhynchum par sa petite taille 
et ses fruits dressés, n’en est peut-être au fond qu’une 
variété notable. Ne serait-ce pas cette forme ou une forme 
analogue que Schimper aurait eue sous les yeux quand il a 
- créé son Mnium orthorrhynchum var. tenellum ? à 
D’un autre côté M. Macoun a publié, dans sa collection 
des Mousses du Canada, sous le n° 551, une mousse stérile 
et mal développée, récoltée dans les Montagnes Rocheuses, 
qu’il considère aussi comme représentant le Mnium ineli- 
natum de Lindberg; mais les échantillons sont si petits etsi 
incomplets qu’il est véritablement impossible d'arriver par 
leur examen à une détermination sérieuse. Je crois donc 
que, jusqu'à ce qu’on ait trouvé des spécimens plus déci- 
sifs, le Mnium inclinatum de Lindberg doit être provisoi- 
. rement rayé de la liste des Mousses américaines. Ë se 
Le Mnium lycopodioïdes Ho0k. avait été aussi signalé 
autrefois dans l'Amérique du Nord. MM. Ch. Müller et 
_ Kindberg ont déjà reconnu que la plante à laquelle on avait 
donné ce nom est très différente de celle de l'Himalaya et 
des Alpes ; ils en ont fait une espèce nouvelle, sous le nom 
de Mnium pseudolycopodioïdes. Les échantillons que j'ai 
pu voir de cette plante, quoique différant assez notablement 
par leur aspect du Mnium orthorrhynchum typique, 
montrent cependant à l'examen microscopique des carac- 
_tères à peu près entièrement semblables à ceux de cette 
espèce; ils n’en constituent probablement, comme ladmet 

d’ailleurs Mme Britton, qu’une simple variété. se 
Bruailles, 20 juillet 1895. : ie 

H. PHILIBERT. 


Didymodon Debati, #. sp. 


_ Unde mes collègues à la Société bolanique de Lyon a 
récolté dans une excursion une mousse qui lui à paru int 
ressante. N’étant nullement bryologue, mais sachant que 


| REVUE BRYOLOGIQUE 
fit supposer que j'avais affaire à la var. dentatus de cette 
dernière espèce. Je ne possédais aucun échantillon de 
_cette variété et ne pouvais y comparer ma mousse. Je crus 
devoir pour dissiper mes doutes, m'adresser à M. Husnot 
Notre savant bryologue, tout en reconnaissant le rappr 
ment que j'avais signalé avecle D. rubellus var. dentatus, 
a constaté les différences suivantes : port el couleur diffé- 
rents ; feuilles peu ou pas crispées, souvent cassées, plus 
longuement et plus étroitement acuminées, dentées sur 
une plus grande longueur ; les périchétiales femelles den- 
tées. Un échantillon de la var. dentatus, que mon obligeant 
collègue m'a envoyé avec ces renseignements, m'a permis 
de vérifier leur exactitude. En somme, M. Husnot y voit 
une espèce nouvelle qu'il a eu l’obligeance de me dédier. 
En voici la station exacte : Re 
Combe du Queyras, en montant au col de la Croix, dans 
bois à gauche, sur pâturages pierreux ; environ 2000 m. 


‘altitude. Ne pouvant songer à la rechercher moi-même, 


ngage les bryologues à faire cette recherche. 
. : L. DEBAT. 


. Explication de la planche 31 


ymodon Therioti (dessins de M. Corbière), voir Rev. 
ryol., 1894, p. 88.— Campylopus polytrichoides (exemplaire 
du Portugal, leg. Crozals). — Didymodon Debati : 1 plante de 
grandeur naturelle ; 2, 3, 4 feuilles caulinaires ; 5 coupe trans 
versale; 6 cellules des angles basilaires ; 7 feuille périchétiale. 


Nouvelles. 


A VENDRE : —Rabenhorst, Lichenes europæi exsicecati, 


nières années (1870-1894). . 
S'adresser à T. Husnot. 


, les seize 


DS Ve an . 


lustrationes plantarum europæ rariorum, auctore 

ouy. — Diagnoses des plantes rares, accompagnées 
planches photographiques 21X27. Chaque fascicule de 
25 pl. et texte, 50 francs. - Sa r à M. Rouy, rue 


et tex dresse 
armentier, #1, à Asnié (France) 


suecicus. 


: un 
3 
‘es 
ie) 
LE 
ne 
bo 
ts en 
© 


T'Tensen CT R 


polytrichoides. 


Campylopus 


| 


D idymodon. Debati. 


IL 
| 


Tp Poissele Palette 


REVUE BRYOLOGIQUE | 


PARAISSANT TOUS LES Deux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 6 


New or less known species of pleurocarpous mosses from North America 
and Europe. KINDBERG. — Supplément au Catalogue des Mousses des 
env. de Winterthur (Suisse). CULMANN. — Bibliographie. — Nouvelles. — 
Table. 


New or less known species of pleurocarpous 
mosses from North America and Europe 


1. Cryphæa Lamyi Montagne ; Husnot, Muscol. gall. 
Differs from C. arborea L. (Sphagnum arboreum L.): 
Leaves broad-ovate and subobtuse, slightly recurved ; basal 
cells hyaline ; perichetial leaves denticulate ; capsule 
shorter, oval ; lid short-apiculate ; calyptra cucullate. 4 
_ Eur. Portugal: J. Newton, com. Brotherus. Also found 
_ in France and Scotland. 
2. Antitrichia gigantea (Sull. et Lesq. as variety) Kindb. 
CH: SD: Ë = 
Differs from À. curtipendula : Leaves larger, not striate, 
_ more broadly recurved, minutely denticulate at the acumen; 
_ costa mostly divided in 5 branches, the median one vani- 
_shing far below the acumen; perichetial leaves entire; 
capsule narrower, oblong-cylindrie ; pedicel straight. 
__ Amer. Pacific district, not rare. Alaska : J. M. Macoun. 
Canada : J. Macoun. Unit. States: Hertzman, com. E. Nyman. 
3. Clasmatodon rupestris (Sull. et Lesq. as var.) Kindb 
ee obtuse, broad-ovate and entire ; upper cells 
rhombic-oval, the lower ones suboblong ; costa short, no 
or scarcely reaching to the middle. Perichetial leaves gra- 
dually tapering to the entire acumen. Capsule round-0 
_teeth orange ; lid low and convex ; pedicel short, 
 Amer. U.S., Southern states : com. Macoun. 
4. Thamnium micro-alopecurum Kindb. n, sp. 
_ Leaves small and narrow, suboblong, sharply serrate all 
around, decurrent; cells nearly uniform, round-rhombi 
or subquadrate ; costa narrow, dentate at back in its whol 
length, percurrent or subexcurrent. Capsule unknow 
Stem not high ; branches turgid. 
mer. U.S.; Oregon (1886) : H 


82 REVUE BRYOLOGIQUE 


5. Plourczium calvescens Wils.; Hylocomium Wils.; 
Pleurozium Kindb.; Hylocomium subpinnatum Lindberg ; 
H. squarrosum (var.) Schp. 

Nearly allied to P. brevirostre (Ehrh.) Kindb. Leaves 
green, from the broad-ovate and cordate base gradually 
long-acuminate, denticulate all around, subdistant, not 
falcate ; angular cells dilated and hyaline, only the lowest 
ones brown ; costa double. Perichetial leaves hyaline, 
subabruptly narrowed, serrate at the falcate, filiform- 
. pointed acumen. Capsule curved, suboval; teeth brown- 
yellow; cilia often appendiculate ; lid subacute or mamillate; 
pedicel shorter than in Hypnum (Hylocomium)squarrosumn. 
Paraphyllla few or wanting. Very rarely fruiting. 

On earth in woods r. Europe. Sweden, Norway, Finland, 
England, Germany. 

6. Pleuroziopsis alaskana James. Hypnum James. Pleu- 
roziopsis Kindb. 

Nearly allied to P. prolifera (— Hylocomium splen- 
dens Bryol. eur.) but smaller and often simply pinnate 
with usually crowded branches. Stem-leaves smaller, more 
crowded, not decurrent, ovate and mostly obtuse or short- 
pointed, faintly serrate above ; basal cells not numerous, 
reddish, the angular ones indistinct. Branch-leaves 
subovate or suboblong, mostly obtuse and nearly entire. 

Capsules unknown. 

On earth in open heaths, principally in the alps and 
northern districts, not r. £uwr.Norway (in the alps), Sweden 
(below the alps) ! Spetsbergen : Gyllencreutz. Switzerland: 
Culmann, com. Husnot. Aer. Alaska : Dall (herb. James) 
com. .C. Mueller; J. M. Macoun. Canada : Macoun ; 
Waghorne. 

7. Isothecium brachycladon Kindb. n. sp. 

Agrees with 1. myurum in the leaves obtusate or short- 
acurinate, those of the stem entire, at least below the 
middle ; upper cells (on some leaves) rhombic-oblong ; costa 
short and faint. Stem-leaves small, nearly entire, subovate, 
abruptly short-subulate or filiform-pointed ; cells sublinear; 
costa indistinct or very short. Branch-leaves suboblong ; 
obtusate or short-acuminate, serrate nearly all around ; 
apical cells suboblong ; costa reaching to the middle or 
shorter. Capsules unknown. Stem irregularly divided, 
often radiculose; branches very short, faintly curved, 
neither crowded nor julaceous. Tufts loose and green. 

Under damp rocks. Amner. Canada, Vancouver island 
(1893) : Macoun. 

8. I. Howei Kindb. n. sp. 

Leaves entire below the middle, serrate above, often 
filiform-pointed , long-acuminate, ovate-oblong or ovate- 


REVUE BRYOLOGIQUE 83 


lanceolate ; areolation as in Z. Breweri; costa thick, vani- 
shing near the middle. Capsule erect, subcylindric. Bran- 
ches subjulaceous, somewhat long and numerous, crowded. 
Tufts dirty green, not glossy. 

‘ On decaying branches. Amer. U. $., California : Marshall 
À. Howe. 

9. I. Holtii Kindb. n. sp. 

Differs from 1. myosuroides : Leaves shorter and crowded, 
those of the branches broad-ovate and subobtuse, not 
filiform-pointed; capsule large and suboval; branches 
subjulaceous ; stem rigid. 

On stones by rivers. Eur. England, Wales : G. A. Holt. 
1885 (1. myosuroides var. rivulare Holt in litt.). 

10. Z. obtusatulum Kindb. n. sp. 

This species is belonging to the section Thamnioidea . 
(Kindb.), very distinct in the compressed, rarely curved 
branches; leaves motly obtusate, notdecurrent subdi-. 
stichous ; upper leaf-cells short, suboval, the ones- 
distinct. Leaves small; upper cells oval or broad-oblong 
Stem-leaves recurved below, serrate above, ovate, short 
acuminate and acute; middler cells sublanceolate. Branch- 
leaves smaller, suboval, obtusate and often obtuse. Capsule 
oblong, symmetric; teeth yellowish; cilia shorter; lid 
not rostellate. Stem pinnate ; branches distant, often flagel- 
liferous. Tufts dark green. Habit of Z. myosuroides. 

On rocks. Amer. Canada, Vancouver island (1893) : 
Macoun ; Roell (1888). 

À nearly allied species is Thamnium Holzingeri Ren. 
et Card. in Bot. Gazette, 1894. 

11. Leskea (?) Cardoti Kindb. n. sp. « Leskea obscura 
Hedw. » : Cardot in litt. (non Sullivant). 

Leaves not distinctly recurved, papillose at the borders 
all around, nearly crowded. Stem-leaves narrowly ovate- 
oblong, acuminate and acute; branch-leaves broad-ovate, 
mostly subobtuse and apiculate ; cells rotundate-quadrate, 
Opake, very papillose. Capsule suboblong ; peristome not 
seen, Habit of Anomodon. 

Amer. U. $., Louisiana : Langlois, com. Cardot. 

12. Pseudoleskea heterocladioides Kindb, n. sp. 

Leaves as in P. atrovirens but horizontally squarrose 
when moist, loosely disposed and generally entire; only 
those of the branches slightly serrulate above. Periche- 
tial leaves entire, piliform-pointed, nearly nerveless. Cap- 
sule asymmetric, subovate ; peristome yellow or orange; 
segments rimose, not split ; cilia nodose. Tufts green. Stem 
as in ?. atrovirens. ne 
- Eur. Norway: J. Hagen. (Pseudoleskea patens Limpricht 
Laubm). 


84 REVUE BRYOLOGIQUE 
43. Neckera cephalonica Juratzka. 
Allied to the american N. Douglasii Hook.; agreeing in 
the leaves sharply spinulose-dentate at the long acumen, 
their upper cells narrow-linear. Leaves not undulate, not 
distinctly cordate at the base, from the broader and entire 
basal part gradually tapering to the long, subulate and 
often filiform-pointed acumen ; its teeth not hooked ; all 
cells narrow and sublinear, the lowest basal yellowish , 
the alar ones not distinct. Capsule unknown. Dioecious. 

Eur. « Greece : Unger » : Juratzka (Africa, Madeira : 
Liebetrut, com. C. Mueller). 

44. Amblysteqium pseudo-confervoides Kindb. n. Sp: 

Differs from À. confervoides (Brid.) : Leaves smaller and 
shorter, less distinctly denticulate, nearly appressed when 

- dry, those of the branches suberect when moist; cells 
wider, nearly uniform, oval-oblong ; stem-leaves ovale- 
oblong, obtusate and acute or short-acuminate; perichetial 
leaves nearly entire; lid of the capsule conic obtuse; pedicel 
very short ; tufts usually dark brown. 

On limestone rocks. Amer. Canada: Macoun. 

45. Eurhynchium pseudo-velutinoides Kindb. n. sp. 

Leaves not or slightly striate, distant, subulate-acuminate 
and filiform-pointed, faintly reflexed near the base. Stem- 
leaves subovate or ovate-oblong, entire; costa scarcely 
reaching to the middle. Branch-leaves ovate-lanceolate , 
denticulate all around ; costa reaching somewhat above the 
middle. Perichetial leaves with a very long filiform point. 
Capsules not found ; pedicel rough. Tufts loose and green. 
Stem pinnate, not creeping. Leaves patent or spreading 
when dry. Probably monoecious. 

Amer. Canada, Vancouver island, earth (1893) : Macoun. 

16. Eurhynchium acutifolium Kindb. n. sp. 

Differs from E. strigosum : Leaves long-distant, long- 
decurrent,. with a long subulate acumen, spreading also 
when dry; branches more distant ; pedicel of the capsule 
longer ; monoecious. 

On bogs in wet places. Amer. Pacific district. Canada, 
Vancouver isl. (1893): Macoun. U, $., Washington : 
Fenzler, com. Roell. 

47. Eurhynchium subcæspitosum Kindb. n. sp. 

Differs from Ewr. (« Scleropodium » ) cæspilosum : 
leaves narrower, less crowded and not densely appressed ; 
stem subpinnate ; stem-leaves ovate-oblong, often filiform- 
pointed; cells mostly linear, only the lowest basal {and 
alar) dilated and hyaline; branch-leaves denticulate only 
in the upper 1/4; tufts yellowish-green , faintiy glossy- 
Capsules unknown. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


On wet rocks. Amer. Canada, Vancouver isl. (1893) : 
Macoun. 

18. Eurhynchium Macouni Kindb. n. sp. 

Nearly allied to Eur. (Scleropodium) cæspitosum. Stem 
subpinnate; branches less distinctly julaceous, acute. Stem- 
leaves ovate-oblong , long-acuminate and often filiform- 
pointed, denticulate, at least at the acumen. Branch-leaves 
longer, subovate-lanceolate and obtusate, denticulate below, 
sharply serrate above near the apex; upper cells rhombie, 
the other sublinear-lanceolate, except the hyaline alar ones; 
costa stout, vanishing above the middle. Perichetial leaves 
denticulate above, long-acuminate and filiform-pointed. 
Capsule suberect, nearly straight and narrow-cylindric ; 
lid rostellate. Tufts golden glossy or green. Monoecious. 

On logsand willow-trees. Amer.Canada, Vancouverisland : 
Macoun (Canadian Musci 290, in part); Roell. 

19. Hypnum molluscoides Kindb. n. sp. 

Differs from A. molluscum in the leaves decurrent, 
nearly entire, and their larger, well-defined alar cells. 
Capsules unknown. 

Amer. Newfoundland : Revil: A. Waghorne. 

20. Hypnum pseudo-complezum Kindb. n. sp. 

Leaves small entire, neither circinnate nor distinetly 
recurved, not appressed when dry; inner basal cells 
yellow (at least on the stem-leaves) and oblong, the angular 
(alar) suboval, small and not well-defined; costa indistinct 
or short and double. Stem-leaves ovate or ovate-oblong, 
short-acuminate and nearly straight. Branch-leaves ovate- 
lanceolate, longer acuminate, often falcate. Tufts dense 
and pale green. Stem irregulary divided, not radiculose. 
Ressembles a variety of H. molluscum in the habit. Cap- 
sules not found. Dioecious. 

Amer. Arctic district, Alaska : J. M. Macoun. 

21. Camptothecium aureolum Kindb. n. sp. 

Allied to C. aureum (Lagasca). Diflers from it in the 
leaves distinctly denticulate, also below, not decurrent, 
not or rarely plicate ; cells lanceolate; costa not reaching 
in the acumen; stem irregularly divided. — Leaves small, 
sho”t-triangular, subovate-oblong (or in the branchlets 
broadly ovate-lanceolate) with a subulate, not long acu- 
men. Capsules not seen. Tufts golden glossy. Branches 
curved. Stem not radiculose. 

On rocks. Eur. Norway : E. Nyman; C. Kaurin. Amer. 
U. S., Pacific district : Roell, com. Cardot. 

29, Camptothecium leucodontoides Kindb. n. Sp. 

Stem-leaves broad-ovate or subcordate at the base, 
abruptly narrowed to a long, falcate, subulate and filiform- 
pointed acumen, minutely denticulate above to below the 


86 REVUE BRYOLOGIQUE 


middle, stronger serrulate at the base, long-decurrent , 
broadly recurved only near the base ; cells linear, except 
the very numerous hyaline alar ones; costa reaching to 
the acumen. Branch-leaves subtriangular or ovate-oblong, 
acute, sometimes short-acuminate, recurved all around, 
minutely denticulate but near the apex serraie ; apical 
cells oblong. Capsules not found. Stem pinnate , creeping ; 
branchlets short, curved and densely crowded, brown- 
yellowish and golden glossy. 

Amer. Unit. St. ; California (1882) : Mrs L. C. Feely. 

93. Brachythecium cavernosum Kindb. n. sp. 

- Differs from B. rutabulum: Leaves very Concave, 
plicate, recurved on both sides to the acumen ; lower basal 
and alar cells small, green and not well-defined ; lid of the 
capsule longer apiculate or rostellaie. 

Amer. Canada: White, com. Macoun. 

24. Brachythecium calcareum Kindb. n. sp. 

Resembles B. intricalum ( Hypnum Hedw., Brachythe- 
cium velutinum (var.) Schimper) in the habit; differs 
from it in the plicate leaves ; differs from B. /ætum (Brid.) 
Kindb. (non Schimp.), not occurring in Europe, in the 
entire stem-leaves, the larger alar cells and the shorter 
costa ; from B. salebrosum also in the leaves curved or 
secund in dry state. 

Leaves crowded, long-acuminate and filiform-pointed, 
denticulate at the acumen or (the stem-leaves) nearly 
entire, more or less recurved, incurved-falcate when dry, 
patent when moist ; cells linear, the angular short, the alar 
ones few, much larger and hyaline. Stem-leaves with à 
broad base ; costa short, mostly vanishing near the middle. 
Branch-leaves narrow ; costa nearly reaching to the 
acumen. Capsule small, arcuate ; cilia not appendiculate; 
lid apiculate ; pedicel smooth, about 4 centim. long. Tufts 
dense and radiculose , green and faintly glossy. Stem 
irregularly divided ; branches not compressed. Monoecious. 

Limestone rocks. Amer, Canada, Ottawa (1892) : Macoun. 

25. Brachythecium subintricaltum Kindb. n. Sp- 

Differs from B. velutinum and B. intricatum : Tufts 
loose, sparingly radiculose, dusky green; alar leaf-cells 
often dilated ; leaves faintly denticulate, filiform-pointed ; 
the perichetial ones nearly entire, with a long and filiform, 
deflexed point ; capsule oblong-cylindric and arcuale ; 
branches somewbat compressed. 

Leaves nearly erowded (at least those of the stem), 
decurrent, nearly uniform (those of the branches not much 
narrower), narrowly ovate-oblong or ovate-lanceolate, not 
_falcate when dry; cells linear, the alar ones few; costa … 
vanishing above the middle. Pedicel of the capsule very 


REVUE BRYOLOGIQUE 87 


rough. Stem subpinnate. Resembles somewhatsome forms 
of 1sothecium myosuroides in the habit. 

On trees. Aer. Canada, Vancouver island (1893) : 
Macoun. 

26. Limnobion submolle Kindb. n. sp.—Hypnum molle 
Dicks. ? 

Leaves large, somewbhat distant, not decurrent, from the 
subovate base short-acuminate, acule or subobtuse at 
apex, often faintly denticulate above, not distinctly falcate 
(when moist); cells linear, the alar ones nearly indistinct ; 


costa not long, simple or double. Tufts brown, loose and . 


sparingly radiculose. Branches long, often nearly simple. 
Capsules unknown. Dioecious. 

In rivulets in the higher alpine region. Eur. Norway 
(Snehætten) : Dr P. Olsson. 

The generic name Lininobium Schimp. must be changed 
to Limnobion; the first name is alreadv, 1811, by Richard 
given to a genus among Hydrocharideæ, fide Le Jolis in 
Revue Bryol. 1895. 


27. Hypnum subsecundum Kindb. n. sp. Campylium : 


Kindb., check-list of Eur. and N. Amer. mosses. 

Allied to Hypnum elodes (Amblystegium Schp.). Leaves 
small, not decurrent , nearly crowded , entire and not 
shining ; cells linear, the basal yellow, the alar ones very 
small and not much distinct; costa vanishing below the 
acumen. Stem-leaves from the broad-ovate base short- 
acuminate ; costa very thick. Branch-leaves from the sub- 
ovate base (more or less gradually) long-subulate, subse- 
cund when dry; costa thinner. Capsule arcuate; teeth 
brownish; pedicel short. Tufts dense. Stem creeping, not 
regularly pinnate. 

Amer. Canada : White, com. Macoun ; N. Foundland : 
Waghorne. 

28. Hypnum micro-reptile Kindb. (new name). H. 
reptile C. M. syn., non Michaux; H. pallescens Schp., 
non Beauvois; non Leskea pallescens Hedw. The both 
last synonyms are belonging to the true Æypnum reptile 
Michaux. 

Leaves denticulate all around, circinnate, with a long 
subulate acumen ; cells linear-lanceolate, the alar ones few 
and hyaline, the inner basal (the lowest ones) yellow. Cap- 
sule finally brown, faintly curved; lid rostellate ; pedicel 
short. Tufts green. — Differs from A. reptile Michaux im 
the leaves and capsules smaller. 

On rocks and trees. Eur. r. Germany : Milde. Amer. 
Canada, less r. : Macoun, Moser, Fowler and Waghorne. 
U.S. : Green, com. Cardot. 


ÿ* 


88 REVUE BRYOLOGIQUE 


99, Hypron reptiliforme, Kindb. n. sp. 

Differs from H. reptile Michaux : leaves larger, long- 
acuminate; alar cells large and hyaline. Stem-leaves ovate- 
oblong, denticulate above. Branch-leaves ovate-lanceolate, 
denticulate all around. Capsule pale yellow; segments 
yellow ; pedicel somewhat longer ; lid not seen. 

Amer. Canada : Macoun. 

30. Hypnum de DE Kindb. n. sp. 

Diflers from /7. hamulosum and H. fastigiatum : Stem- 
leaves distant, recurved at one side ; upper cells lanceolate, 
the lower ones oblong. Tufts loose, not radiculose. Stem 

D longer.—Leaves ovate with a shortand subulate or alonger, 
filiform point, faintly denticulate at acumen ; alar cells few 
and hyaline. Stem pinnate with distant branches; para- 
phyllia broad, very few. Tufts green. Dioecious. Capsules 
not found.— More allied to A. hamulosum. 

On rocks. Amer. Canada, Rocky mountains : Macoun. 

31. Hypnum subcomplezum Kindb. n. sp. «€ H. Vau- 
cheri » Catal. Canad. Musci, in part. 
+. Differs from 4. Vaucheri Lesq. in the larger and shorter 
_ leaves and their smaller angular cells without special alar 
2 ones. 

Amer. Canada : Macoun. 

32. Fontinalis gigantea Sullivant icones muscorum. 

Leaves of the stem very large and broad, round-ovate, 
very obtuse and not acuminate, mostly subconcave, less 
often conduplicate, nearly crowded and not distinctly 
decurrent ; apical cells suboval, the middler suboblong. 
Capsule broad-oval; lid obtuse. Branch-leaves ovate- 
oblong, short-acuminate or obtusate. 

Confounded with large forms of F. antipyretica and very 
rare. Amer. Canada : Macoun (Canadian musci n° 228) « Unit. 
St: » : Sullivant 1 €. :: | 

Fontinalis mollis C. Mueller (Bot. Centralblatt) is 
probably a subspecies of it. 


Linkoeping (Sweden), 30 August 1895. 


Tu 
; 


N. C. KINDBERC. 


Supplément au Catalogue de Mousses des 
environs de Winterthur (Suisse) (1) 


M. Keller a publié il y a plusieurs années au catalogue 
des mousses des environs de. Winterthur, comprenant 


+ 11) Les mousses désignées par un astérique avaient déjà éié indiquées 
: * Keller, mais pour une localité seulement. : 


REVUE BRYOLOGIQUE 89 


environ 150 espèces ; il prévoyait que sa liste n’était pas 
complète. En effet, j'ai pu récolter plus de 60 espèces 
nouvelles pendant les nombreuses excursions que j'ai faites 
dans la même contrée depuis 1893. Voici la liste de ces 
espèces classées d’après la deuxième édition du Synopsis 
de Schimper. 

Ephemerum serratum.— Gugenhard près d’Elgg, 700, 

Pleuridium nitidum. — Burgstall Eschenberg cfr., 545, 

; — alternifolium.— Cette espèce n’est pas rare 
aux environs de Winterthur, ou M. Keller l'avait déjà 
signalée. Gugenhard près d’Elgg, Kämleter Waldung. 
M. Amann ayant douté de son existence en Suisse, je dirai 
que j'ai vu jusqu'à trois fleurs mâles en-dessous d’une 
fleur femelle. 

Hymenostomum microstomum cfr. — Ebnet près de 
Tôss, 540n, Wolfensberg, 510w. 

* Gyrowesia tenuis cfr. — Inévitable sur les rochers de 
pres humides qu’il couvre souvent entiérement d’un tapis 
. brun. 

Gymnostomum calcareum cfr. — Sur les rochers de 
grès, plus rare que le précédent. Brühlbachtobel, Bähnthal, 
Brandrütibach, Bleutschi près de Pfangen. 

* Gymnostomum curvirostre cfr. — Teufelskirche Bähn- 
thal, 540", 

Eucladium verticillatum.— Répandu et presque tou- 
jours fructifié aux environs de Winterthur par ex. Teufels- 
kirche, Bähnthal, Bannhalden en face du Gamser. 

Dichodontium pellucidum st. — Burgstall, Eschenberg, 
sur les pierres d’un petit pont, 545". 

Dicranella Schreberi st. — Kämleter Waldung dans une 
pépinière, 610. 

* Dicranum montanum st. — Très répandu sur le haut 
des montagnes qui entourent Winterthur, surtout sur les 
racines des pins. 

a flagellare st. — Sur un tronc d'arbre, 
Kämleter Waldung, 600". 

Dicranum fulvum st. — Sur un bloc erratique. Burgstall, 
Eschenberg, 540. : 

—  longifolium st. — Sur un bloc erratique, 
Ebnet au-dessus de Pfungen, 590m. 

Dicranodontium longirostre.—cfr : Sur un tronc, Burgs- - 
tall, Eschenberg, 540w. st: Kämleter Waldung, Rôhrlitobel 
dans le Bähnthal. 

Campylopus flexuosus st. — Sur la terre, dans la forêt, 
près de Alt-Wülflingen, 530". : 

* Fissidens pusillus cfr — Assez répandu dans les petits 
ruisseaux de | Eschenberg où je l’ai rencontrée à 4 endroits 
différents. 


90 REVUE BRYOLOGIQUE 


Fissidens Mildeanus. Schimper, Limpricht. cfr. — Au 
bas d’un barrage dans un canal du Tossland près de 
Pfungen, 385". M. Ruthe a bien voulu revoir cette déter- 
mination. 

Anodus Donianus. — Sur les rochers de grès, Brühl- 
bachtobel, 520». Versant nord de Hoh Wülflingen, 540". 
Jrchel. 

Seligeria pusilla. — Sur les rochers de grès, assez 
répandu, Brühlbachtobel, 530". Irchel, Bleutschi près de 
Pfungen, Hoh Wülflingen, 540". 

— tristicha.— Brühlbachtobel en petite quantité, 
rochers de grès, 530n, 

— recurvata. — Sur des blocs près de la Téss, en 
dessous du Tôssrain, 460". Bannhalden près de Rossberg. 
Leptotrichum homomallum.— Brunnenirchel, 570%. 

— pallidum.— Yrchel, Ebnet près de Tôss, 
Dättnauerberg, Wolfensberg. 

Distichium capillaceum.— Bleutschi près de Pfungen, 
sur la terre, 540". < 
Pottia minutula.— Eschenberg près du Forsthaus, rive 

de la Tôss, en dessous de Tôss, 430. 
__  intermedia.— Rives de la Toss en dessous de 
Tôss, 430, 

Didymodon rubellus.— Dans la forêt, près d'Al Wül- 
fingen, 540w, au bord de la Tôss, près de Wuülflingen, 420", 
sur le talus du chemin de fer entre Hettlingen et Wül- 
flingen, Gugenhard. 

-— cylindricus. —cfr : Dätinauerberg, 620”, st: 
Bannhalden en face du Gamser. 

Trichostomum viridulum Bruch..cfr.— Très répandu et 
souvent en grande quantité aux environs de Winterthur, 
Hoh Wülflingen, Brühl Bannhalden en face du Gamser, 
Gugenhard près d’Elgg, toujours sur la terre argileuse du 
versant nord de la montagne. 

à = tophaceum.— Gamser, bord de la Tôss 
près le moulin de Wülflingen. 

Barbula ambiqua.— Bord de la Téss en dessous de Tôss. 
—  rigidula cfr. — Sur les pierres, assez répandu 
au Eschenberg, Bähnthal. 

8 Insidiosa Boulay. — Helltobel près de Tôss. 

y Densa Sch. — Bannhalden, en face du Gamser sur 
un bloc, 600m, 

Barbula paludosa. — Dans toutes les gorges (Tobel) des 
environs de Winterthur, ordinairement stérile — cfr: 
Bähnthal et Brandrütibachtobel. 

* —  inclinata. — Sur les cailloux le long de la Tôss, 
depuis le Bähnthal jusqu'à Pfungen, bien fructifié au 
Reïtplatz, 450. 


+ 


REVUE BRYOLOGIQUE | 7, Rp 


Barbula papillosa st. Bahnstrasse Winterthuret sans 
doute ailleurs encore. 
Hediwigia ciliata st. — En petite quantité sur un bloc 
erratique, Ebnet, au-dessus de Pfungen, 590. 
* Ulota Ludhvigii. — Très répandu au Eschenberg, sur- 
tout le long de la Tôss, Hochthäli Tôss, Bähnthal. 
— “ Bruchii. — Linsenthalstrasse, en dessous du 
Tôssrain. 
—  “crispula. — Plus commun que crispa, Eschen- 
berg partout, Hochthäli, etc. 
Orthotrichum  patens. — Eschenberg , en dessous du 
Tôssrain, 460; Bähnthal, Hochthäli, près de Toss. 
® —. pumilum. — Commun aux environs de Tôss, 


—  pallens. — Environs de Tôss, à deux endroits, 


—  leucomitrium. — Brühl, 500“; Teufelskirche, 
dans le Bähnthal, 560m, 

—  Lyelliist.—Répandu dans les forêts aux environs 
de Winterthur, Eschenberg, Hochthäli près de Tôss. 

—  fastigiatum. — Commun partout. 

Var. Amanni mihi. — Bähnthal. 

Webera albicans.—Plante mâle, Tôss, vers Brütten, 460m, 
Burgstall, Eschenberg, 545, 

Bryum erythrocarpum. — Dâättnauerberg, en grande 
quantité dans une clairière, 610n. 

—. “alro-purpureum.— Ebnet, au-dessus de Tôss, 
au bord du chemin. 

— versicolor. — Très bien développé. — Reitplatz 
près de Winterthur. 

a badium. — A l'embouchure de la Tôss dans le 
Rhin, 345". 

—  * capillare. — Commun sur les troncs pourris 
dans les bais. 

—  pallens. —cfr : Teufelskirche, Bähnthal, 560m, 
plus souvent stérile : Bannhalden, en face du Gamser, 
Bleutschi près de Pfungen. 

*Mnium. affine. — En masse et très bien fructifié : 
Eschenberg, Burgstall, 545", plus commun à l'état stérile 
0’: Lantig près de Wülflingen, Dâttnauerberg. 


—  serratum Cfr. — Tunkerthal, Irchel, én grande 
quantité. 
* Bartramia OEderi. — Hoh Wülflingen, 540, cfr. 
Philonotis calcarea. — Très répandu aux environs de 


Winterthur, à l’état st. (o’) cfr : Teufelskirche Bähnthal. 
560%, Bannhalden, en face du Gamser, 580®. Je n'ai jamais 
vu le fontana indiqué par M. Keller. … 


92 REVUE BRYOLOGIQUE 


* Polytrichum formosum. — Cette mousse indiquée à 
une localité seulement par M. Keller, est très commune ; 
je n’ai pas vu par contre un seul Polytrichum commune 
que M. Keller indique à beaucoup d’endroits. 

Neckera pennata cfr. — Hoh Wülflingen, versant 
nord, 530, 

—  pumila cfr. — Eschenberg, au bord du mittlere 
Krebsbach, 510". 

Leskea polycarpa cfr. — Sur les racines d’un saule 
dans le marais, au nord de Wülflingen, 440". 

Anomodon attenuatus st. — Assez rare, Linsenthal, 
Bannhalden en face du Gamser, Grabi au-dessus de 
Pfungen, Bähnthal. 


Cylindrothecium concinnum st. — Commun partout, 
surtout le long de la Tôss. 
* Brachythecium glareosum st. — Bannhalden, en face 


du Gamser, Hôhli près de Dickbuch. 

—  “salebrosum. — Près du Reitplatz, cfr. 

—  populeum cfr. — Kämleter Wald, Gugenhard , 
Linsenthal. 


Eurhynchium crassinervium. — Alt Wülflingen, st., 
* 


—  * piliferum Wolfensberg, Gamser, st. 
Rhynchostegium depressum.—Eschenberg, sur les blocs 
de Nagelfluh, à deux endroits, cfr: près du mittlere 
Krebsbach, 510, 
—  tenellum cfr. — Ruine d’Alt Wülflingen, 540". 
Plagiothecium silesiacum cfr. — Kämleter Waldung , 
610" ; près Ober Schlatt. 
Amblystegqium confervoides cfr. — Bannhalden, en face 
du Gamser, 600" ; Eschenberg, à plusieurs endroits. 
Hypnum Halleri cfr. — En dessous du Téssrain près de 
la Tôss, sur une pierre, avec le H. fastigiatum et le Seli- 
geria recurvata, 460%. 
—  “ Sommerfelli cfr. — Hochwacht Irchel , Alt- 
Wülflingen. 
— elodes var. hamulosum st.—Marais au nord de 
Wülflingen, 440m, 
—  “chrysophyllum.— En dessous du Tôssrain près 
de la Tôss, 540; Hoh-Wülflingen, 540", 
— stellatum .— Très commun partout et souvent 
fertile. 
—  aduncum pseudofluitans paternum Sanio. — 
Wolfensberg, st., 510m. 
—  Cossonist.—Marais au nord de Wülflingen, 440". 
—  intermedium Lindb. st.—Avec le précédent, les 
lycopodioides, scorpioides et giganteum. 


REVUE BRYOLOGIQUE 93 


* Hypnum uncinatum.— M. Keller indique cette espèce 
dans deux marais, je doute qu’elle s’y trouve, la localité la 
plus rapprochée de Winterthur, où je l’ai trouvée (sur du 
bois), est le sommet du Hôrnli. 

T — falcatum st. — Prés humides au-dessus de 
Garten, 700, 

— incurvatum cfr. — Alt Wülflingen, Gugenhard 
près d’Elgg, Kämleter Waldung. 

— fastigiatum cfr. — En-dessous du Téssrain 
près de la Tôss, avec le Hypnum Halleri, 460n. 

—.  palustre cfr.— Assez commun dans les rivières 
‘ des forêts, Eschenberg, Bannhalden, etc. 

— giganteum st. — En grande quantité dans un 
marais au nord de Wülflingen, 440m, 

Hylocomium brevirostrum st. — Sur une pierre en- 
dessous du Téssrain, 460%, près de la Tôss: Ebnet au-dessus 
de Pfungen, 590n. 

— . loréum st. — Ebnet au-dessus de Tôss, sur 
un tronc pourri, 570m, 


Winterthur (Suisse). PC 
+ CULMANN. 


Bibliographie. 


AMANN (Jules). — Une mousse nouvelle d'Egypte (Bulle- 
tin de l’herbier Boissier, IIT, n° 8, pp. 442-444). — Ambly- 
Slegium Burnati, décrit et figuré. 

GUGELBERG (M. von). — Beitrag zur Kenntniss der 
Lebermoosflora des Cantons Graubünden (Jahresb. der 
naturforschenden Gesellschaft Graubündens, XXXVIIT, 
pp. 1-7). 

. HAGEN (L.). — Tetraplodon pallidus n. sp. (Det Kon- 
gelige norske Videnskabers Selskab Skrifter, 1893, pp. 

-76). 

HAGEN (L.).— Om et tvivisomt voksested for Pleurozia 
Purpurea Lightf. (ibid., pp. 152-154). 

HôHNEL (F. von).—Beiträg zur Kenntniss der Laubmoos- 
flora des Hochgebirgstheiles der Sierra Nevada in Spanien 
(Sitzungsberichte der Kais. Akademie der Wissenschaften 
in Wien, 1895, 40 p.) 

KAULFUss (J.-S.). — Beitrâge zur Kenntniss der Laub- 
moosflora des nôrdlichen fränkischen Jura und der anstof- 
senden Keuperformation (Abhandlungen der naturhisto- 
rischen Gesellschaft zu Nürnberg, X, n° 3, pp. 81-114). 


94 REVUE BRYOLOGIQUE 


Kusrer (W. von). — Oelkôrper der Lebermoose, Bâle 
1894. 


LorcH (W.). — Die Laubmoose der Umgebung von 
Marburg und deren geographische Verbreitung (Bericht 
der Oberhessichen Gesellschaft für Natur und Heilkunde, 
Giessen, 1895, 76 p.). 

Lurzow (G.). — Die Laubmoose Norddeütschlands. 
Leichtfassliche Anleitung zum Erkennen und Bestimmen 


der in Norddeutschland wachsenden Laubmoose. Gera, 
1895, 220 p. et 16 pl. 


MAssALONGO (C.).—Sopra una Marchantiacea da aggiun- 
gersi alla flora europæa (Bollettino della Società botanica 
italiana, 1895, pp. 154-156). — Plagiochasma Rousselia- 
num Mont. , trouvé fructifié en mars dernier près de 
Palerme, par le prof Lanza. 


MicueLerri (L.).—Flora di Calabria. Prima contribuzione: 
Muscinee (ibid., pp. 169-176). 


PRAHL (P.). — Laubmoosflora von Schleswig-Holstein , 
und den angrenzenden Gebieten (Schriften der naturwis- 
senschaftlichen Vereins für Schleswig-Holstein , X, pp. 
147-293. 

SCHINZ (H.).—Beitrâge zur Kenntniss der Afrikanischen 
Flora (Bulletin de l’herbier Boissier, II, n° 8, p. 374). — 
Ricciella Rautanesii Steph., sp. nov. 


Me (J.). — North Derbyshire Mosses. Oldham, 


AUG. LE JOLIS. 


RENAULD et CARDOT. — Musci exotici novi vel minus 
cogniti, VI et VII, Bulletin de la Soc. botanique de Bel- 
gique, tome XXXIII, pp. 109-137 et tome XXXIV, pp. 57-78. 

Les auteurs décrivent, dans ces deux livraisons, les 
espèces nouvelles suivantes : Anoectangium Stevensii , : 
Leucoloma Therioti, L. Talazaccii, Campylopus subfragilis, 
GC. pseudo-bicolor, Hyophila perannulata, Philonotis obtu- 
sata, Brachymenium appressifolium , Bryum pseudo- 
alpinum, B. gracilescens var. duplicatum, Mnium rhyncho- 
phorum var. munitum, Atrichum pallidum, Pogonatum 
leucopogon, P. Stevensii, P Junghuhianum var. sikki- 
mense, Lepyrodon ? perplexus, Leucodoniopsis Horeana, 
Diaphanodon gen. nov., D. thuidioides, Papillaria chloro- 
nema, P. chrysonema, P. leptonema, P. Walkeri, Pilotri 
chella debilinervis, Meteorium rigens, M. Stevensii, M. 
ancistrodes, Neckeracamptoclada, Leptohymeniu moblongi- 
folium, Entodon scariosus, E. prorepens var. leptocladus, 
Brachythecium subfalcatum, Rhaphidostegium laxitextum, 


REVUE BRYOLOGIQUE 95 


Microthamnium brachythecioides , Hypnum hamulosum 
var. sikkimense. 

Leucoloma subbiplicatum , Campylopus subvirescens , 
CG. polytrichoides var. Bessoni, C. deciduus, C. calvus , 
Holomitrium hamatum, Leucobryum Perroti, Leucophanes 
Rodriguezii, L. angustifolium, Fissidens ovatus var. elatior, 
Trichostomum glaucoviride, Barbula mucronulata, B. ? 
Sparsifolia, Syrrhopodon Rodriguezii et var. sublævis, S. 
glaucophyllus var. rufus, S. nossibeanus var. borbonicus, 
Calymperes nicaraguense, Grimmia anodon var. sinaitica, 
G. pulvinata var. asphaltica, Ptychomitrium Soulæ, Schlo- 
theimia brachyphylla, S. faveolata, Macromitrium Sanctæ 
Mariæ, Coleochætium appendiculatum, Philonotis mauri- 
tiana var, stricta, Brachymenium subflexifolium, Bryum 
Subappressum. B. erythrocarpum var. madagassum, Âno- 
mobryum filiforme var. madagassum, Polytrichum Autrani, 
P. piliferum var. australe, Prionodon haitensis, Ruten- 
bergia cirrata, Pilotrichella imbricatula var. nervosa, Poro- 
trichum pennæforme var. Chauveti, Daltonia intermedia, 
Lepidopilum diversifolium, L.? Humbloti, Fabronia crassi- 
retis, Thuidium Chenagoni, Entodon Dregeanus var. 
Borbonicus , Brachythecium Chauveti , Rhynchostegium 
tenelliforme, R. microtheca, Taxithelium argyrophyllum, 
Microthamnium Bescherellei, M. brachycarpum, M. ? argil- 
licola, Isopterygium leiotheca, Ectropothecium subsphæ- 
ricum, Hypnum Barbeyi, Hypopterygium Campenoni. 

F. STEPHANI—Hepaticarum species novæ VIII (Hedwigia. 
1895, pp. 232-253). 

Spruce avait divisé le genre Lejeunea en plusieurs sous- 
genres, M. Stephani en a créé un nouveau, le Cauda- 
lejeunea pour les espèces nouvelles suivantes : C. Leiboldii, 
C. Lessonii, —Il décrit ensuite les Caratolejeunea andicola, 
C. calabariensis, C. Jungneri, C. Lechleriana. C. patulistipa, 
C. peruviana, C. renistipula, C. rubiginosa, C. Shwa- 
neckei, C. Sintenisii, CG. spinosa var. flagelleformis, GC. 
Wallisii, — Cheitolejeunea Bonaventuræ, C. Breuteliana , 
C. brunella, C. Curnowii, C. jamaicensis, C. katschalliana , 
C. Kegelii, C. mandioccana, C. multiflora, C. muscicla, 
C. ochracea, C. ovistipula, {C. Savesiana, C. unisulca, C. 
Zollingeri. — Cololejeunea caledonica, C. clavato-papillata, 
C. cordiflora, C. decliviloba. C. desciscens, C. erectifolia, 
C. fluviatilis, C. hamata, C. Jelinekii, C. inflata, C. Kegelii, 
C. lanciloba, C. Norfolkiensis, C. papilliloba, C: pusilla, C. 
raduliloba, C. scabriflora, C.serrulata, C. tonkinensis, C: 
Trichomanis, C. verrucosa, C. Wightii. 

B. Jack. — Beiträg zur Kenntniss der Lebermoosflora 
T'irols. In-8o de 2 p., 1895. — Les récoltes de M. Arnold 
faites dans le Tirol en 1894, font l’objet de cette note. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Nouvelles. 


T. Husnor, à Cahan par Athis (Orne), prépare une Flore 

des Graminées de France-Belgique-Suisse. Il prie les bota- 

nistes de vouloir bien lui communiquer les renseignements 

qu'ils auront sur les caractères des espèces et variétés et 
de lui indiquer les localités d’espèces rares. 


0 0880— 


TABLE DES MATIÈRES DE LA 22° ANNÉE (1895) 
PAR NOMS D'AUTEUR 


 AnNELL et JENSEN. — Oncophorus suecicus sp. n. . . 79 
2 , .  : . .. 930, 46, 0, 93 
Burcrarp. — Mousses des environs de Saint-Gingolph 

_ (Haute-Savoie) et de Bex (Suisse). . . . . . 36 


F. Camus. — Notes sur les récoltes bryologiques de 
RO . .. . . 
Carvor. — Une Fontinale nouvelle. . . . . . . : 93 
Consière. — Le Desmatodon Gasilieni et les Pottia du 
Jittoral en vs + +. 34 
ULMANN, — Supplément au Catalogue des Mousses des 
environs de Winterthur (Suisse), . . . . , -+ -: 88 
- Desar. — Didymodon Debati sp. n. . . . . . . + 79 
Kinp8erc.— Note sur les Archidiacées. . . . . . . 23 
« Note sur les Climaciacées. , . . . . - 24 
€ New or less known species of pleurocarpous 
mosses from North America and Europe. . . : : 81 
Le Jours. — Noms de genres à rayer de la nomenclature 
2 D + don 17 
_* Liste des Bryologues (3° supplément) . . : . - : 1 
Notes... . . . :. 16,32,49,64,80, 96° 
PasquaLe Conri. — Notes bryologiques sur le Tessin. . 25 
_ParcisEnT.,— Mnium lycopodioïdes et espèces voisines . 2 
« Mnium subinclinatum, . . . . . . . 40 
« Moiteminclinatum. . ,: . . + - + 10 
Ravau». — Guide du Bryologue et du Lichénologue aux 
environs. de CRenOble.. à 4 à ed, + eo 
Récnix, — Notes bryologiques sur le canton d'Ax-les- 
RP DOTIRS un cn à died oi à ua 11 
Renauzp et CannoT. — Diaphanodon, gen. nov. . : 33 
_ STEPHANI. — Anthoceros Stableri, Sp. nov. +. : : : 74 


_Vaxrurr. — Considérations sur les Orthotrichum : : - 49% 


3925 — me, E. LANIER. 1 à 3, AUE GUILLAUME - CAEN 


pense 


NO1 OO “29 ANNE 418% 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEux Mots 


. Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 1 


Notes sur la flore bryologique du Mont-Dore. Tnékror. — Trichostomum 
® Crozalsi sp. n. PniciBERT. — Du nom de genre Pleurozium. SLATER. — 
Bibliographie. — Nouvelles. 


Notes sur la flore bryologique du Mont-Dore 


Les travaux de MM. Lamy, Berthoumieu, Dumas-Damon, 
ont fait du Mont-Dore une localité fort intéressante à visiter 
pour le bryologue : c’est du moins la lecture de ces travaux 
qui m’a décidé à planter ma tente au Mont-Dore, pendant 
trois semaines, dans le courant des mois d’août et sep- 
tembre 1893. Et vraiment je n'ai pas lieu de regretter ce 
voyage ; non-seulement j'ai rencontré la plupart des espèces 
rares signalées par les botanistes que je viens de nommer, 
mais j'ai eu la bonne fortune de découvrir quelques nou- 
veautés pour la région. C’est pour cela d’ailleurs que je me 
décide à publier ces notes. Elles comprendront, en outre, … 
les localités que je crois nouvelles pour quelques espèces 
déjà connues. De la sorte, elles constitueront un ensemble 
de matériaux dont pourra tirer parti le rédacteur d’un 
catalogue général des Mousses d'Auvergne, et d'autre part, 
les bryologues qui seront, comme moi, attirés par la flore 
du Mont-Dore, y puiseront par ci par là quelques utiles 
_ renseignements. RE 

En vérité, je ne connais guère en France de localités aussi 
avantageusement situées pour le botaniste, et pour le bryo- : 
Jlogue surtout, que le Mont-Dore. Grâce à l'altitude élevée 
de cette station balnéaire (1050), on peut, à la sortie du 
village, commencer ses récoltes et ses observations ; c'est 
en effet à ce niveau qu'on voit apparaître les espèces carac- 
téristiques de la zone subalpine. De plus, la plupart des 
excursions à faire sont toutes à une faible distance ; en 10 
_ Minutes on arrive au bas du ravin de la Grande-Cascade si 
riche en espèces rares et dont l’exploration ne demande 
| Re plus d’une demi-journée ; de même, en moins d’une 
heure on peut se rendre au plateau de Durbise, aux 


2 REVUE BRYOLOGIQUE 


rochers de Denthbouche, au ravin de la Dore, à l'entrée du 
val d’Enfer, à Rivau-Grand, dans les marécages de Bozat, 
ete. Toutes ces excellentes stations sont, on peut le dire, à 
la porte du Mont-Dore et se font sans fatigue. Le sommet 
du Sancy lui-même peut être atteint en deux heures si l’on 
est bon marcheur; mais pour bieu explorer les environs 
du pic et les marais de la Dore traversés par le sentier qui 
vient du Mont-Dore, il est utile d’y consacrer une journée 
entière et d’emporter des vivres. 
Enfin, une excursion qu’on peut aussi entreprendre el 
_que je recommande au bryologue, surtout s’il est en même 
temps amateur de beaux sites, e’est celle du lac Pavin: 
une journée suffit. On part du Mont-Dore à 5 ou 6 beures 
du matin, le plus tôt est le mieux, on franchit le col du 
 Sancy, eton se dirige vers le lac en laissant Vassivières à 
_sa droite. L’exploration du lac Pavin ne demande que 
quelques instants ; après avoir recherché sur ses bords le 
 Fontinalisarvernica Renauld et une forme d’A mbolystegium 
irriquum que je décris plus loin, on revient déjeuner à 
Vassivières. Le repas terminé, si lon est pas trop fatigué, 
on peut pousser une pointe jusqu'aux tourbières de la 
Clamousse, puis reprendre la direction du Sancy pour 
rentrer au Mont-Dore. 


MOUSSES 


Anæctangium compactum Schw.— st. — Vallée de 
Dentbouche, paroi verticale d’un rocher, 

Cette espèce ressemble à l’état stérile, dit M. Boulay, à 
Amphoridium Mougeoti. Je la crois plus voisine encore de 
Amph. lapponicum par ses feuilles courtes et papilleuses. 
Voici les différences que j'ai constatées entre les deux 
plantes. Dans An. compactum les cellules basilaires des 
_ feuilles sont moins allongées et les suivantes beaucoup plus 
_ papilleuses que dans Amph. lapponicum ; elles forment 
un tissu opaque. La nervure, lisse dans 4A/1ph. lapponicum, 
__ est chargée de papilles dans An. compactum. Enfin les. 
feuilles de cette dernière espèce ont les bords plans, tandis 
qüe celles de la première espèce sont au contraire plus où 
moins relevées aux bords. Co 

L'An. compactum ressemble bien aussi quelque peu à 
_Gymnostonum rupestre, st.; on l’en distingue par des 
feuilles finement aigües, par les cellules basilaires des 
feuilles lisses, moins nombreuses (Boulay, Musc. Fr.), et 
encore par ses cellules basilaires moins allongées. 
La feuille du Gymnostom. rupestre comme celle de 
An. compactum, est finement crénelée sur presque tou 


REVUE BRYOLOGIQUE R NS 


sa longueur. Dans l’un et l’autre cas, les dents sont formées 
par de fortes papilles associées deux à deux. 
Cynodontium polycarpum, v. strumiferum Br. eur. 
— C. fr.— Puy de la Tache, rochers en face la route du 
Col de Diane. — Les capsules sont arquées, plus allongées 
et plus étroites qu’à l'habitude: c’est une forme qu’on peut 
rapporter sans doute à la var. arcuatum Boul. 
Dichodontium pellucidum Schp. var. fagimontanum 
Br. eur. — st.— Ravin de la Dore, près de la chute. — C’est 
une plante très petite, à feuilles plus courtes que dans le 
type, obtuses, à peine recourbées ; mais les échantillons 
étant tous stériles, la détermination n’est pas rigoureuse. 


Dicranella subulata Schp. forma orthocarpa Thériot.— 


C. fr.— Le type de l'espèce est répandu dans la région. 
Parmi les nombreux échantillons que j'ai récoltés, j'ai vu 
une forme notable que j'appelle orfhocarpa, dans laquelle 
les capsules sont généralement dressées après la sporose et 
presque symétriques. Elle rappelle par ce caractère le D. 

Curvata, dont elle ne diffère plus que par les feuilles péri- 

chétiales — Pentes nord du Sancy, 17-1800. 

Dicranum falcatum Hedw.— e. fr. — Val d’Enfer, sur 
la terre d’un talus, partie inférieure du ravin. — J'ai 
également récolté cette mousse au marais de la Dore, où 
MM. Berthoumieu et du Buysson l'ont signalée. La plante 
du Val d’Enfer offre toutefois quelque différence avec celle 
du marais de la Dore: par la couleur vert jaunâtre de ses 
—touffes, la couleur moins foncée de ses capsules, elle fait 
penser au D. Starkei; mais la forme et les dimensions de 
la capsule, la longueur du pédicelle, ne permettent pas la 
confusion. ù . 

D. montanum Hedw.— st.— Souches pourries dans le 
bois du Capuein. — Cette espèce pourrait être confondue 
avec D. flagellare. On l'en distingue non-seulement par 
l'absence de rameaux flagelliféres (rameaux qui manquent 
quelquefois dans le D. flagellare), mais encore par les feuilles 
plus crispées, canaliculées mais non tubuleuses, dentées sur 
le contour du tiers supérieur, plus longuement et plus 
finement acuminées ; enfin, les cellules qui suivent les 
_oreillettes sont manifestement plus allongées. FRE 
= D. longifolium, var. subalpinum Milde. — st. — Blocs 
de rochers à l’entrée du Val d’Enfer. 
D. scoparium Hedw.— J'ai constaté sur des spécimens 
dont l'identification n’est pas douteuse que plusieurs invo- 
lacres renfermaient deux pédicelles. Ce fait anormal, —qui 
est la règle générale chez d’autres espèces voisines — m'a 
paru curieux à signaler. Se 

D. scoparium Hedw. var. orthophyllum Br. eur. — 
Pentes nord du puy Ferrand. 


4 | REVUE BRYOLOGIQUE 


 Campylostelium sazxicola Br. eur. — c. fr. — J'ai vu 
cette rareté sur plusieurs points, dans le bois du Capucin; 
elle couvrait notamment un gros rocher sis sur le bord d’un 
chemin qui mène au Val d’Enfer à travers bois. 

La recherche de cette petite plante est laborieuse par un 
temps sec. Rien ne permet alors de la distinguer du 
Brachyodon trichodes qu’on rencontre sur presque toutes 
les pierres un peu humides. Mais si l'on se munit d'un 
petit flacon d’eau, la distinction devient facile : une goutte 
d’eau agit en effet comme un réactif; les pédicelles du 
Campylostelium se recourbent vivement, alors que ceux du 
Brachyodon restent droits. Le contraste est frappant quand 
les deux espèces sont mélangées, ce qui arrive assez souvent. 

Barbula tortuosa W. et M.— Cette plante fructifie dans 
le ravin de la Grande-Cascade et à Rivau-Grand; mais je 
n’ai vu qu’un petit nombre de capsules. 

Grimmia Donniana Sm. — c. fr. — Cette jolie mousse 
offre d’assez notables variations: le pédicelle généralement 
_droit est aussi souvent recourbé, sa longueur peut aller du 

simple au double ; les poils des feuilles plus ou moins longs 
dépassent parfois la capsule, c’est d’après Husnot, Muscol. 
gall., p. 198, ce qui caractérise la var. sudelica que j'ai vue 
en assez grande quantité sur les rochers éboulés des 
Egravats et du plateau de Durbise. 

_ G,. funalis Schp. — St. — Sur des rochers en allant des 
Egravats à Cuzeau. Dans cette localité, la plante a ses feuilles 
aus de longs poils et tend vers la forme /ongipila 
oulay. 

 G. contorta Schp. — St. — Espèce assez fréquente sur les 
rochers découverts du plateau de Durbise; vue aussi au 
Puy Ferrand'et au Sancy.—Très polymorphe. J'ai remarqué 
particulièrement une forme courte et compacte (/. densa), 
d’un noir foncé à la surface, à feuilles deux fois plus courtes 
que dans la forme normale, peu crispées, généralement 
non pilifères; elle croit côte à côte avec le type et d’autres 
formes intermédiaires : en l'absence de ces dernières, on 
serait tenté de la considérer comme une espèce distincte, 
tellement son faciès est différent. : : 

G. Hartmani Schp. — Je ne cite cette espèce que pour 
rappeler que les feuilles supérieures ne. portent pas tou- 

_jours les granulations brunes qui aident à distinguer Ja 
plante stérile des espèces voisines : tel est le cas d’un 
échantillon recueilli dans le ravin de la Grande-Cascade. 
_ Ulota intermedia Schp. — c. fr. — Les Ulota Ludwigü, 
_ Bruchi, crispa, crispula ont déjà été signalés au Mont- 
Dore ; j'ai récolté moi-même ces quatre espèces dans le 
bois du Capucin où quelques-unes abondent. 11 manquait à 
Ja série U. intermedia qui n’est probablement qu'une forme 


REVUE BRYOLOGIQUE D 


d’Ulota crispa ; elle existe dans le ravin de la Dore et aussi 
dans le bois du Capucin. | 

Orthotrichum urnigerum Myr. — c. fr. — J’appelle ainsi 
provisoirement un Orthotric du groupe cupulatum, récolté 
sur un rocher sec au Val d’Enfer. C'est en effet à ce 
groupe que ma plante se rapporte par son péristome externe 
dressé, ses stomates profondément immergés. Elle se 
rapproche de l'O. urnigerum par les dents du péristome 
pointillées-papilleuses, des cils longs, lisses, formés de 
deux séries de cellules, la capsule avec 8 bandes jaunes ; 
elle s’en éloigne toutefois par la forme de la capsule qui est 
atténuée. Ce dernier caractère la place à côté de l'O. Ven- 
turii. Elle est donc intermédiaire entre l'O. urnigerum et 
PO. Venturii; on luiattribuera l’une ou l’autre dénomination 
selon que l’on donnera la prépondérance comme caractère 
spécifique à la forme de la capsule ou à l’état superficiel 
des dents. 

Dans un autre travail (Récoltes bryologiques dans le 
Cantal, Revue de botanique. déc. 1891, p. 489), j'ai fait 
une remarque analogue à propos des Ô. rupestre et O. 
Sturmii. Certains échantillons peuvent être nommés O0. 
rupestre si l’on considere plus particulièrement le péris- 
tome et la papillosité des dents, et O. Sturmii si l’on place 
en première ligne la forme de la capsule qui passe brusque- 
ment au pédicelle. : 

Par l’ensemble de ses caractères, ma plante ne coïncide 
d’ailleurs avec aucune des variétés admises par Venturi 
(Muscol. gall.); c’est toutefois avec la var. à. ca/careum 
qu’elle a le plus de points communs : coussinets de 1-2cm. 
d’un vert terne, périst. composé de 16 dents plus ou moins 
réunies deux par deux. Enfin, comme dans la var. perfo- 
ratum, les dents présentent plusieurs lacunes sur la ligne 
médiane. eur 

Quoi qu’il en soit, comme je n’ai pas eu l’occasion d’exa- 
miner des types des différentes espèces et variétés du 
groupe cupulatum, il serait présomptueux de ma part de 
_ tirer une conclusion ferme de l’étude que j'ai faite de m: 
plante du Val d’Enfer. J'ai cru néanmoins utile d'apporter 
un document de plus pour l’histoire d’un groupe qui pré- 
sente tant de formes embarassantes. ne 
= Mielichhoferia elongata Hornsch. — c. fr. — Ravin de 

la Dore, rochers secs en décomposition, sur la rive gauche, 
non loin de la chute. à . 

Quaud j'ai récolté cette plante, j'ai pensé tout d'abord 
qu’elle était le M. nitida signalé au Mont-Dore, Val d'Enfer, 
par M. Lamy, et à la Cascade-du-Serpent par M. Berthou- 
mieu. Mais un examen attentif a modifié ma première 
impression. Ma plante est exactement la var. intermedia 


© REVUE BRYOLOGIQUE 


Schp:, ce qui n’est passurprenant, car Schimper, rappelant 

- dans le Synopsis, éd. IT, p. 388, la localité du Mont-Dore, 

découverte par Lamy, y place sa var. infermedia et non la 

plante qu’il décrit comme type de lespèce (M. nitida). 

J'ajouterai enfin que j'ai examiné un échantillon récolté par 

M. Berthoumieu au Mont-Dore, et qu’il est identique à la 

plante vue par moi dans le ravin dela Dore. D'où il résulte, 

à mon avis, que les Mielichhoferia trouvés au Mont-Dore, . 

_ jusqu'ici, en trois endroits différents, appartiennent à la. 
_ même forme, var. intermedia. 

Cette variété est d’ailleurs fort différente du type, mais 
elle a en revanche des rapports étroits avec la var. e/ongala. 
On sait que le créateur du M. nitida, Hornschuch, en avait 
séparé spécifiquement le M. e/ongata. Schimper a cru 
pouvoir réunir les deux plantes. Lequel des deux auteurs 

est dans le vrai? Les études comparatives auxquelles je me 
_ suis livré m'ont laissé très perplexe; et je ne voudrais pas 

être trop affirmatif, n'ayant pas vu les deux plantes sur 
place; mais, je l’avoue, je suis bien près de partager 
opinion de Hornschuch. Je vais dire pourquoi. 

M. Kern, de Breslau, qui a visité en 1894 la localité 

_classique (ad fondinam Schwarzand in valle Salisburgensis), 

w’affirme qu'il est de toute évidence pour lui que les 

M. nitida et elongata sont spécifiquement distincts. — Il 

st vrai que, d'autre part, M. Husnot déclare avoir constaté 
au Val d'Esquierry tous les intermédiaires possibles entre 

les deux formes extrêmes. i 

Reste à savoir si le M. elongata d'Esquierry (n° 331 du 

Musci galliæ) est bien identique au M. elongata de 

Schwarzand ? Or, malgré les apparences, et jusqu’à plus 

ample informé, je considère ces deux plantes comme 

dissemblables, par la forme, la dimension et le tissu des 
feuilles (1). Et j'en tire la conclusion que voici: la var. 
elongata d'Esquierry (n° 331, Musci galliæ) n’est qu'une 
forme stationnelle du M. nitida, comme le pense M. Husnot, 
tandis que la var. e/ongata Schp. de Schwarzand est 
une espèce distincte. Fee 
Cette manière de voir trouve sa confirmation dans l'ob- 
servation suivante : si on admet que les modifications 
notables que présente la var. elongata dans la forme des … 
_ feuilles, dans la forme et les dimensions des cellules, dans 
_ la longueur du pédicelle, la grosseur et la direction de la 
capsule, sont dues à l’action prolongée d’une grande humi- 
dité, je demanderai comment il se fait quela plante du 
Mont-Dore (var. intermedia) qui croît dans les mêmes 


_ (4) Mon opinion reste hésitante parce que je n'ai vu la plante d'Es-. 
ter qu'à l'état aférile: 142 04 DU ho doi 


REVUE BRYOLOGIQUE à 


conditions de milieu que le type, présente les mêmes 
transformations que la var. elongata (sauf l'allongement 

et la coloration, les deux variétés sont identiques ; il faut 
ajouter d’ailleurs qu’à Schwarzand le M. elongata n’est 
pas toujours allongé et. que ses touffes ne sont pas non 
plus toujours inferne fusci)? Il me semble difficile de 
donner à cette question une autre réponse que la solution 
rationnelle que je propose : accepter les deux espèces de 
Hornschuch, et rattacher la var. intermedia comme simple 
forme au M. elongalta. 

W. nutans Hedw. v. subdenticulata Br. eur. — cfr. — 
C'est presque toujours sous cette forme qu’on rencontre le 
W. nutans, espèce d’ailleurs commune dans la région. 

Bryum fallax Milde. — c. fr. — Rochers, Grande- 
bg près de la chute. Espèce nouvelle pour le Mont- 

ore. 2 
BB. roseum schreb. — st. — Pentes nord du Sancy, 
1800; dans des excavations de rochers, au milieu des 
herbes et des mousses. La présence du B. roseum à 
quelques mètres au-dessous du sommet du Sancy, vaut la 
peine d’être signalée : jusqu'alors en effet cette espèce 
n'avait été trouvée que dans la région des forêts (M. Boulay, 
Musc. de la France), et jamais dans la zone alpine. 

ZLieria julacea Schp. — Vu en deux endroits : les Egre- 
vats, rochers vers le haut; Rivau-Grand, rochers à gauche 
de l’entrée du cirque, assez abondant et bien fructifié. 

Mnium cuspidatum Hedw.— En fruits magnifiques dans 
le ravin de la Grande-Cascade, et mélangé à M. stellare. 

M. rostratum Schwægr. —<c. fr. — Rivau-Grand, rochers 
à l’entrée du cirque. ; A 

M. serratum Brid.— Espèce assez répandue, mais stérile: 
Grande-Cascade, Saut-de-la-Dore, Egravats. Je l’ai cepen- 
dant vue en belle fructification dans une excavation des 
rochers qui bordent la Dore avant sa chute. ee 
= M. spinosum Schw. — Dentbouche, fructifiè; puy 
Ferrand, stérile. | : Voie 
= Bartramia Œderi Sw.— c. fr.— Rivau-Grand, à côté 
_ du Zieria julacea. Cette espèce calcicole a déjà été trouvée 

en 4 ou 5 localités du Plateau-Central. Mira 
Philonotis seriata Mitt.— Pentes du Val d'Enfer, c. fr. 
marécages de Bozat, €. fr.; Val de Lacour, st.—Cette plante 
que j'ai récoltée aussi au Lioran ne me paraît pas rare ICI, 
elle a été évidemment confondue avec le Ph. fontana, dont 
elle n’est d’ailleurs qu'une forme. pe 

Ph. cœspitosa Wils. — st. — La Scierie, talus humide. 

— C'est bien la plante qu'on nomme habituellement en 
France Ph. cϾspitosa; mais elle se rapporte , surtout 
par le tissu des feuilles, exactement au PA. motlis de 


+ REVUE BRYOLOGIQUE 


Venturi qui a publié son espèce sous le n° 531 dans les 
Musci galliæ. 
Ph. fontana, var. gracilescens Schp. — Forme munie de 
nombreux rameaux grêles, très fragiles, Grande-Cascade. 
Ph. fontana, var. gracilescens, f. major Boul. — Bords 
d’un ruisselet, col de Diane, — Mes échantillons sont 
pourvus de fleurs mâles; les feuilles périgoniales sont 
_acuminées et nerviées presque jusqu'au sommet, comme 
le dit M. Boulay, mais elles sont dressées et non éfalées, 
caractère qui rapproche encore davantage cette plante du 
Ph. marchica. Toutefois elle en reste distincte par la forme 
de ses feuilles caulinaires et de ses feuilles périgoniales. 

J'ai recherché maintes fois dans mes courses le PA. 
marchica dont l'existence a été signalée au Mont-Dore ; je 
n’ai jamais rencontré que des formes du Ph. fontana dont 
je fais connaître ici les principales. 

Ph. fontana, var.gracilescens, f. minor Boul.—Les Egra- 
vais, parois des rochers, sur la terre sèche. 

Pseudoleskea atrovirens Schp. et + brachyclada Br. eur. 
— Je cite cette espèce et sa variété, qui ne sont pas rares 
sur les rochers, simplement pour dire que j'ai trouvé l’une 

t l’autre bien fructifiées. 

Isothecium myurum Brid. var. circinans Schp.— st. — 

tte notable variété qui, à ma connaissance n’a pas encore 

té signalée en France, a un port particulier : les feuilles 
sont fortement appliquées, imbriquées, brillantes; elles 
Sont moins ovales que dans le type, plus étroites, à tissu 
plus dense; enfin, les rameaux sout effilés et fortement 
incurvés, plus grèles et plus courts que dans les formes 
communes. 

J'ai récolté cette plante dans un couloir en haut d’un 
_ ravin du Val d'Enfer. Elle existe aussi à la Grande-Cascade. 

 Homalothecium  Philippeanum Br. eur. — c.fr. — 
Rampes du bois des Capucins, rochers. 
Jai hésité longtemps avant de nommer ainsi cette plante; 
car si elle a le port, les feuilles, le pédicelle lisse et le péris- 
tome externe de l’Æomaloth. Philippeanum, elle offre aussi 
certains caractères propres à l’H. fallax. Cest ainsi que le 
périsitome interne est bien développé, les lanières ayant 
une longueur égale aux dents, et que les feuilles périché- 
tiales intimes sont rétrécies insensiblement et non brus- 
quement tronquées. : 

. Que conclure de cette observation ? Ou bien les H. Phi- 
dippeanum, fallax et sericeum sont des espèces parfaite- 
ment distinctes et délimitées, et alors la plante décrite plus 
haut est une espèce nouvelle; ou bien le À. sericeum est un 
Stirpe très variable, dont les H. fallax et Philippeanum 
sont des variétés notables, la plante du Mont-Dore consti- 


REVUE BRYOLOGIQUE 9 


tuant un lien entre ces deux variétés. Je penche assez 
pour cette dernière hypothèse, déjà émise d’ailleurs par 
M. Boulay. 

Brachythecium populeum Br. eur. var. rufescens Schp. 
— C. fr. — Pierres d’un ruisseau, dans un bois situé au- 
dessous des Egravats, 1150. — Pédicelle court, #5 mm., 
presque lisse ; tige adhérente au support, pennée. 

Eurhynchium Vaucheri Br. eur. var. fagineum (Müll.). 
— St. — Troncs d’arbres près des burons de l’Angle, 450m. 

Amblystegium filicinum de Not. — Lac Pavin; Mont- 
Dore, Grande-Cascade.— Ce n’est pas à titre de rareté que 
je cite cette plante, mais simplement parceque M. l'abbé 
Sebille a exprimé l'opinion (Revue de botanique, Tome IX, 
P. 540), que PH. filicinum faisait défaut dans la région du 
Mont-Dore. 

A. üriquum Schp.— c.fr.— Pierres d’un ruisseau qui 
descend des Egravats. 

À. irriquum Schp. f. heterophylla Thériot. — c. fr. — 
Sur des pierres au bord du lac Pavin. 

Je crois intéressant de faire connaitre cette curieuse 

plante qui n’est peut-être qu’une forme accidentelle du 
type, mais qui n'en est pas moins remarquable par les 
variations qu’offrent ses feuilles. Au premier examen, on 
reconnait en effet que les feuilles sont de deux sortes: les 
unes, celles des rameaux inférieurs, sont courtes, molles. 
comme celles de l'A. irriguum, un peu crispées à l’état sec, 
à nervures disparaissant dans l’acumen, sans oreillettes 
distinctes, les cellules basilaires étant seulement plus 
_ épaisses et plus colorées, enfin les bords des feuilles sont 
nettement sinuolés ; quant aux autres feuilles, celles qui è 
occupent la partie supérieure de la plante, elles sont 
étroites, finement acuminées, d’une longueur double des _ 
précédentes, raides, appliquées sur la tige, elles ont une 
nérvure longuement saillante, les bords entiers, des oreil- 
lettes courtes mais distinctes et bombées, ensemble de 
_ Caractères qui fait penser à l’Amblyst. vallis-clausæ ou à 

À. filicinum. SE AUS 
Mais ma plante reste distincte de ces deux espèces, du 
_ A. filicinum principalement parce qu’elle est monoïque, 
de l’A. vallis-clausæ par l'absence de radicules et de para- 

phylles et aussi par le tissu des feuilles. tree 

= Sous quelle influence la plante du lac Pavin a-t-elle pu 
donner naissance à des feuilles aussi différentes sur la 
_ même tige ? C’est ce que je ne saurais dire. Il faudrait pour 
résoudre le problème, pouvoir suivre la plante dans son 
développement. Elle a été recueillie sur des pierres que 
l'eau ne recouvrait plus, mais qui doivent cependant être 
e plus souvent au-dessous du niveau de l’eau, car sur 


REVUE BRYOLOGIQUE 


ces mêmes pierres j'ai vu du Fontinalis arvernica complè- 
tement sec, lui aussi. Peut-être faut-il voir la cause de 
cette transformation des feuilles dans les variations du 
niveau de l’eau ? 

Hypnum molluscum Hedw. var. condensatum SChp.— 
de 7" Grande-Cascade. — Var. gracile Boul., ravin de la 

jore. 
Les Aypnum erista-castrensis et Hylocomium splen- 
dens fructifient au Mont-Dore. 

Andreæa petrophila Ebrh. var. robusta Schp. —c. Îr— 
En allant des Egravats au rocher de Cuzeau. 
sé pelrophila, var. homomalla Thed. — Ravin de la 

ore. 
A. Rothii W. et M., var. falcata Lindb. forma major 
ru) — €, fr. — Rochers entre Croix-Morand et le lac 
 Guery. : . 
A. Rothii W. et M., var. hamata Lindb. — Plateau de 
Durbise. — Cette plante est remarquable par la forme et la 
dimension de ses feuilles. Celles-ci, deux fois plus longues 
que dans le type, sont falciformes, insensiblement rétrécies 
au-dessus de la base et terminées par un acumen entier, 
ong et fin; la nervure cesse d’être apparente vers le milieu 
où elle semble se fondre avec le reste du tissu. Malgré 
certains traits communs, cet Andreæa n’est pas l'A. crassi- 
nervis qui a des feuilles plus courtes, avec une nervure 

eaucoup plus large à la base de la feuille. ; 
% Sphagnum squarrosum Pers. — Rivau-Grand.— Forme 
à feuilles caulinaires concaves, à bords fortement enroulés 
_ Jusqu'au sommet. . . 
__S. teres Angstr. var. squarrosulum WNarnst. f. limbatum 
Cardot. — Marécages de Bozat. | 
= $. acutifolium Ehrh. var. deflexzum Schp.— Tourbières 
de la Clamousse. je 


(à suivre). > THÉRIOT. 


Trichostomum Crozalsi, Species nova 


L =. Tiges généralement rameuses, hautes de 6 à 7 centi- 
mètres, dressées et lâchement groupées en toufles assez 
étendues, d’un brun fauve; les extrémités des innovations 
paraissent seules verdâtres. Les feuilles lancéolées, décur- 
rentes, longues de 2 à 3 millimètres, sur une largeur de 
Onm,65 à Omm,70, sont étalées-dressées à l’état humide 
âchement décombantes, mais non crispées à l’état sec; à 
partir de leur base, qui est relativement large, elles” 


REVUE BRYOLOGIQUE CE 


rétrécissent graduellement jusqu’au sommet, qui est obtus 
et arrondi ; la nervure large et épaisse, d’une couleur fauve 
_orangée, disparait un peu avant l'extrémité ou l’atteint 
simplement, sans jamais la dépasser; les bords parfaite- 
ment entiers sont tantôt plans, tantôt étroitement réfléchis 
sur l’une des ailes, plus rarement sur les deux côtés, la 
partie supérieure demeurant toujours plane. On observe 
quelquefois sur ces bords des papilles arrondies ou angu- 
leuses, peu saillantes ; le plus souvent ils sont lisses, et 
c’est seulement sur la face des cellules qu'on aperçoit 
quelques papilles plates et arrondies. Le tissu se compose 
dans le quart inférieur de rectangles peu allongés; dans 
tout le reste de la feuille il est formé de cellules à peu près 
carrées, ou seulement un peu plus longues que larges, 
mesurant environ 15 x, à parois généralement très nettes 
et colorées. La section de la nervure, de forme semi-ellip- 
tique, montre vers le milieu de son épaisseur une ligne de 
9 à 6 cellules hyalines et béantes, séparant deux masses 
orangées et compactes. 

Les tiges sont rarement simples ou dichotomes ; le plus 
souvent elles portent dans leur moitié supérieure de nom- 
breux rameaux divergents, à feuilles étalées et raides. Elles 
se terminent les unes par des fleurs fertiles, les autres par 
des fleurs mâles. 

Les feuilles périchétiales ne différent pas des caulinaires. 
Le pédicelle rectiligne, d’un rouge foncé, atteint ordinaire- 
ment 1 centimètre 1/2. La capsule ovale oblongue mesure 
de 2mm à Qmm {1/2 sur un diamètre de O"m,65, le col est 
court et étroit; l’opercule long d'environ 1nm,15, conique 
à sa base, se termine par un bec subulé. un. 

Le péristome . blanchâtre , haut de Omm,36, paraît au 
premier abord composé de 32 dents filiformes, parfaite- 
ment droites, nullement tordues et jamais adhérentes entr. 
elles; mais en l’examinant de plus près on reconnait qu'il 
présente seulement à sa base 16 dents bien distinctes et 
légèrement distantes, qui se divisent presque immédia 

_ ment en deux branches étroites et bien papilleuses ; chacun 
de ces branches est formée de deux couches d'articles 
allongés, d’égale épaisseur ; ceux de la couche dorsale 
légèrement colorés en gris jaunâtre, montrent à leurs arti- 
culations des trabécules peu saillantes ; ceux de la couche 
ventrale sont d’une teinte tout à fait blanche. A leur origin 
les dents sont confluentes en une membrane assez haute, 
atteignant Omw,09, mais cachée en grande partie par le 
bord de la capsule, le péristome prenant naissance très bas. 
Cette membrane laisse voir par transparence les aréoles de 
sa couche ventrale, formées par des lignes très fines, qui 
dessinent, à là base de chaque dent deux rangées de 


ee REVUE BRYOLOGIQUE 
_ mailles rectangulaires ou trapézoïdes de hauteur assez 
inégales, les unes hautes quelquefois de 40 y, les autres 
beaucoup plus courtes; la ligne verticale qui sépare ces 
deux rangées n’est pas d’ailleurs placée toujours régu- 
lièrement en face du milieu de la dent, mais souvent plus 
_ près de l’un de ses bords, de sorte que les aréoles situées 
_ de ce côté empiètent sur la dent voisine ; la couche dorsale 
forme une seule rangée d'articles plus réguliers, en rectan- 
_ gles assez étroits, qui correspondent plus exactement aux 
limites de chaque dent. Sur le dos de cette membrane on 
observe de temps en temps de petites plaques crustacées , 
_ blanchâtres, irrégulières et isolées, de forme triangulaire 
ou trapézoïdes, qui paraissent représenter les vestiges du 
péristome externe, avorté ici comme chez toutes les 
Aplolépidées. E 
Spores lisses, mesurant de 12 à 15 y en diamètre. 
_ Le tissu de l’exoderme est composé de cellules irréguliè- 
rement rectangulaires, longues et assez larges, sauf dans les 
quatre rangées supérieures, où elles deviennent plus petites 
et hexagonales; celles de la dernière rangée se relèvent un 
_peu sur les bords de l’orifice, de manière à le rendre inégal 
et comme crénelé; mais elles ne se détachent jamais, et il 
‘ya point d’anneau distinct. Les stomates, placés tout 
près de la base de la capsule, sont elliptiques et hyalins, 
tranchant sur la couleur du tissu dans lequel ils sont 
enchassés ; ils sont situés d’ailleurs exactement sur le même 
plan que les cellules exodermiques, et mesurent environ 
99 y sur 24; le diamètre qui les partage en deux demi 
cercles est bien visible, et le pore central tout à fait arrondi. 
Plantes mâles semblables aux plantes fertiles, auxquelles 
elles sont quelquefois mêlées. Elles se terminent par une 
fleur assez grande, verdâtre ; leurs feuilles sont identiques 
à celles des plantes femelles, même Îles périgoniales exté- 
_rieures, qui forme une rosette dressée; c’est seulement à 
_ l'intérieur qu’on observe cinq ou six bractées plus-courtes, 
ovales, triangulaires et obtuses, égalant à peine un milli- 
mètre, et ainsi longuement dépassées par les folioles 
externes ; paraphyses filiformes ; anthéridies ovales assez 
nombreuses. D'ailleurs la tige mâle porte généralement 
plusieurs rameaux, plus grêles et assez allongés, dont 
quelques-uns se terminent à leur tour par une fleur moins 
développée et contenant un plus petit nombre d’anthéridies. 
Cette mousse a été trouvée près de Bienjac (Gironde) par 
_ M. A. Crozals, qui à déjà fait aux environs de Bordeaux 
plusieurs découvertes intéressantes, entre autres celle du 
gyroweisia reflexa en fruits très abondants , et celle du 
Dichelyma capillaceum, signalé jusqu'ici seulement dans 
les régions septentrionales. 1] l'a récoltée sur des suinte- 


REVUE BRYOLOGIQUE 143 


ments argileux calcaires, dans le courant du mois d'août 
1895. À ce moment une partie des capsules étaient ouvertes, 
les autres conservaient encore leur opercule. se 

Au premier abord j'avais cru avoir sous les yeux la fruc- 
tification, jusqu'ici inconnue, du Trichostomum Ehren- 
bergii (Lorentz, 1867), qui parait être identique au Trichos- 
tomum mediterraneum Ch. Muller (Revue bryologique, 
1879, p. 33). J’ai observé en effet, dans les gorges de la 
Chifla, près de Blidah (ibid. 1880, p. 43) une variété de cette 
espèce qui par sa taille, sa couleur et son aspect ressemble 
exactement à la plante girondine; la nervure est là aussi 
épaisse, ferme et colorée en brun orangé, tandis qu’elle est 
verte et molle dans les échantillons de Marseille, et très 
mince chez ceux de Constantine. Néanmoins cette forme de 
de la Chiffa différe toujours de celle de Bienjac par ses 
feuilles plus concaves, plus molles, moins rétrécies dans 
leur partie supérieure, plus rarement révolutées sur les 
bords ; le tissu de leur base est composé sur une plus 
grande étendue, près de la moitié du limbe, de cellules 
hyalines très allongées, quelques-unes dix fois plus longues 
que larges ; les cellules de la moitié supérieure sont d’ail- 
leurs moins papilleuses. II me semble donc plus sür, en 
l'absence des fruits du Trichostomum Ehrenbergii, de 
considérer notre plante comme tenant le milieu entre ce 
dernier et le Trichostomum tophaceum. Celui-ci s’en 
distingue d’ailleurs par son aspect, par ses dimensions 
beaucoup moindres, par ses feuilles, plus constamment et 
plus largement révolutées, plus fortement papilleuses, le 


tissu, plus serré et plus ferme, est composé de cellules un | 


peu plus petites et relativement plus larges. Chez le 
Trichostomum tophaceum, la capsule est toujours aussi 

bien plus courte, et la structure du péristome assez diffé- 
rente : les 16 dents partent d’une membrane basilaire moins 
haute, elles sont moins allongées, moins séparées à la base ; 

elles se partagent irrégulièrement en branches souvent iné- 
gales et plus ou moins cohérentes; ces branches, plus 
larges, sont formées de deux couches d'articles d’une teinte 
blanchâtre uniforme, mais plus minces sur la face ventrale. 
Les stomates sont plus petits, plus arrondis et plus colorés. 
L'aspect des fleurs mâles n’est pas non plus le même ; elles 
terminent ordinairement des tiges simples et trapues, et 
constituent de gros bourgeons courts, qui paraissent encore 
plus enflés par la présence de petits rameaux de même 
hauteur, très serrés autour du périgone : les bractées exté- 

rieures ne dépassent pas 1m" et les intérieures 0"",50 ; 
celles-ci ovales ou suborbiculaires avec une pointe brusque 
et étroite, sont souvent planes sur leurs bords, et ces bords 
_ sont alors garnis de papilles arrondies, assez saillantes, qui 


14 REVUE BRYOLOGIQUE - 


les font paraître comme crénelés. Chez le Trichostomum 
Crozalsi lorsque les bords des bractées internes deviennent 
plans, ils sont entiers et dépourvus de papilles. 
_ Le Trichostomum Crozalsi se sépare encore du Trichos- 
tomum tophaceum par l’époque de sa fructification: ses 
capsules sont mûres vers le milieu de l'été, tandis que le 
Trichostomum tophaceum mûrit ses fruits en hiver ou au 
_premier printemps. 
En somme cette espèce nouvelle me parait plus voisine 
_ du Trichostomum Ehrenbergii, auquel elle semble se relier 
par des intermédiaires. 
. Aix, 14 octobre 1895. 
H. PHILIBERT. 


Du nom de genre Pleurozium Kindb._ 


M. J. B. Slater (de Malton, Yorshire, Angieterre), 


m'adresse l'observation suivante au sujet du nom de genre 
Plewrozium Kindb. (Rev. Bryol., 1895, p. 82), dont l'adop- 
tion pourrait produire une confusion : 
Dumortier, dans sa Revue des Jungermannes publiée en 
835, a créé un genre Pleurozia pour le Jungermannia 
cochleariformis et ce nom est maintenu dans ses Hepaticæ 
ropæ publiées en 1874. L'usage du nom Pleurozium à 
place de Hylocomium pourrait amener une confusion 
ans le nom des mousses et des hépatiques, et je ne vois 
as de motif d’adopter le nouveau nom. ne 
Pendant ces dernières ännées nous avons vu beaucoup 
de changements dans les noms des mousses et des hépa- 
_tiques, il importe à tous les botanistes qui s'occupent de 
ces plantes d’avoir une règle définitive pour les noms à 
adopter. ser “ 


| Bibliographie. 


_ F. Camus. — Glanures bryologiques dans la flore 
parisienne (troisième note). Bulletin de la Soc. Bot. de 
France, 1895, pp. 307-319. ‘ NE 

Dans cette 3° note, M. Camus indique des localités pour. 

1 un certain nombre de mousses et d’hépatiques rares et 
7 espèces nouvelles pour la flore parisienne. Trichodon 

cylindricus, un tout petit gazon dans la forèt de Fontaine- 

bleau, — Barbula latifolia, disseminé dans plusieur 
vallées. — Rhynchostegium depressum, toufes appliquées 
sur des blocs de grès dans les forêts de Marly, Montmoren 


REVUE BRYOLOGIQUE 145 


et Carnelle. — Sphagnum papillosum, à St-Léger. — 
Jungermannia acuta, fossés des fortifications entre la 
porte d'Auteuil et la porte de St-Cloud.—J. DEEE forêt de 
Fontainebleau et de Montmorency. —Cephalozia fluitans, 
forêt de Rambouillet. — Des notes descriptives et synony- 
_miques accompagnent quelques-unes des espèces signalées, 
principalement le Cephalozia fluitans. 


B. Jack.— Beilräge zur Kenntniss der Pellia-Arten, 
in-8 de 16 p. et 1 pl. double, 1895. 

M. Jack décrit les Pellia epiphylla, Pellia Neesiana et 
P. calycina, il indique les ouvrages où ces espèces ont 
été décrites et les exsiccata où elles ont été publiées. Les 
capsules ouvertes, les élatères et les spores des Pellia 
sa et calycina sont figurés dans une belle planche 

ouble. 


J.-B. Jack und SrTEPHANIL. — Hepaticæ Lorentzianæ 
(Hedwigia, 1895, pp. 313-318). 

Cette petite collection a été faite par le professeur Paul 
Günther Lorentz dans les Cordillères subtropicales de la 
République Argentine, de juin 1873 à janvier 1874; elles 
se trouvaient avec les mousses qu'il envoya au D'K.Müller. 

Lorentz est décédé le 6 octobre 1881. à la Conception de 
l'Urugay, il ne récoltait que des mousses et ne s’occupait 
pas des hépatiques. IL me fut très utile à mes débu's dans 
la bryologie pendant un voyage de deux mois que nous 
fimes ensemble, en 1865, dans les alpes du Tirol et de la 
Lombardie (T. Husnot). jure 

Voici la liste des espèces de la collection Lorentz; les 
auteurs y ont trouvé 4 espèces nouvelles dont ils donnent 
la description. 

Plagiochila Jamesoni, Anastrophyllum leucostomum , 
Stephaniella paraphyllina ,  Herberta pumila, Radula 
ramulina, Madotheca assimilis, M. Lorentziana nov. Sp., 

- Brachio-Lejeunea bicolor, Omphalo-Lejeunea filiformis , 
 Eu-Lejeunea clavatiflora nov. sp., Colo-Lejeunea Wrightii, 
- Frullania brachyclada, F. hians , F. glomerata, F. semi 
connata, F. brasiliensis, Noteroclada leuchorhyza, Metz- 
geria Liebmanniana, M. myriopoda, M. imberbis nov. Sp., 
Aitonia elongata, Dumortiera hirsuta, Anthoceros argen- 
tinus nov. sp., À. planus. pe 


C. MassaLoNco.— Sopra una Marchantiacea de agqiun- 
_ gersi alla Flora europæa. Bollettino della Soc. bot. 
italiana, pp. 154156, 1895. — On ne connaissait jusqu’à ce 
jour que 2 Plagiochasma en Europe : P. italicum et P.. 
‘Aitonia. Le professeur Lanza a trouvé, à Guadagna près de 
Palerme (Sicile), le P. Rousselianum qui fait le sujet de 


x ? 


46 REVUE BRYOLOGIQUE 


cette note, que M. Massalongo termine par les caractères 
des deux autres espèces. 


Nouvelles 


The Journal of Botany british and foreign. — Le 
journal eryptogamique anglais, le Grevillea, ayant cessé de 
paraître il y a un an, le nombre des manuscrits de crypto- 
gamie envoyés au Journal of Botany s’est augmenté beau- 
coup, il n’y a pas de place pour les insérer tous. C’est pour 
répondre à ce besoin qu'il paraîtra désormais par numéro 
mensuel de 48 p. au lieu de%; cette augmentation de 16 pages 
nécessiteune augmentation du prix de l’abonnementquisera 
de 46 shillings (20 fr.) par an, West Square 18, London, $.E. 
L'Académie des Sciences, dans sa séance annuelle du 


93 décembre dernier, à décerné le prix Desmazières à 
M. À. Borzi, professeur de botanique à l'Université de 
Palerme, pour son important ouvrage intitulé Studi algo- 
logici.— Le prix Montagne a été attribué à M. F. RENAULD, 
pour un ouvrage manuscrit intitulé Prodrome de la Flore 
bryologique de Madagascar, des Mascareignes el des 
Comores, où il a réuni tous les renseignements, publiés ou 

nédits, qui existent en ce moment sur les Mousses et les 
 Hépatiques de ces îles ; c’est avec le plus grand plaisir que 
nous trouvons le nom de notre ami et collaborateur 
F. Renauld au nombre des lauréats de l’Institut, ses nom- 
breux et importants travaux le désignaient depuis longtemps 
pour une telle récompense. — M. GÉNEAU DE LA MARLIÈRE 
a obtenu le prix de La Fons-Mélicoq, pour un travail 
manuscrit ayant pour titre Distribution géographique 
des cryptogames supérieurs dans le Nord de la f "ance, 
_ travail auquel se rattache le catalogue de ces végétaux, 
_ publié par le même auteur dans le Journal de Botanique 

e M. Louis Morot. 

La Feuille des jeunes naturalistes (rue Pierre Charron, 
35, Paris) met au concours l'étude botanique suivante : 
Caractères de la Flore d'une région de l'Europe occi- 
dentale et ses rapports avec la nature du sol. Les 
personnes non abonnées à cette Revue, qui voudraient 
prendre part au Concours, doivent demander le programme 
_à la direction et souscrire un abonnement (4 fr. par an) 
pour être admis à concourir. 

M. A. CHATIN, membre de l’Institut, vient d'être élu 
président de la Société botanique de France pour l’année 
1896, et M. MAxIME CoRNU, vice-président. 


MA20 — Caen. — Pap. et Imp. E. Lanier, 1, rue Guillaume. 


[2 


N° 2 23° ANNÉE co _ 1896 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 2 


New or less known species of acrocarpous mosses from North America and 
Europe. KiINpRERG. — Pottia Ryani Sp. nov. Pariserr.—L'Orthotrichum . 
anomalum et ses formes affines. VenTurI. — Notes sur la flore bryolo- 
gique du Mont-Dore (suite). Tnérior. — Contributions à la flore bryolo- 
gique de l'Istrie. Kerx. — Etudes sur le péristome, 9° article. PHILIBERT. 
— Bibliographie. — Nouvelles. É 


New or less known species of acrocarpous 
mosses from North America and Europe 


4. Dicranum angustum Lindberg. 

Allied to Bonjeani De Not.—Leaves entire, narrower, not 
undulate and less spreading, often nearly straight ; cells 
generally not porose ; costa percurrent ; tufts yellowish 
green. 

In bogs. Eur. in northern districts. Norway ! Finland : 
Brotherus. Sweden (not rare in Lapland) : E. Nyman. 

9, Dicranum algidum Kindb. n. sp. 

Confounded with D. spadiceum Zett. (D. neglectum 
Jur.), which differs in the convolute leaves. Leaves chan- 
nelled, entire, nearly straight and suberect, only the upper 
ones flexuous, narrower than in D. fuscescens ; angular 
cells nearly uniform and dilated ; other cells very porose, 
mostly long; costa very narrower, nearly smooth at back 
or slightly rough in the excurrent part. Tufts soft and 
silky, green or dark green, nearly eradiculose. Capsules 
not found. 

On rocks in the alpine region. Amer. Canada, Rocky 
mountains 2700 above the sea: Macoun. Eur. Sweden 
(Lapland) and Norway (Lille Elvedal) : E. Nyman. 

3. Drummondia canadensis Kindb. n. sp. D. clavellata 


var. canadensis Kindb. Cat. Canad. Musci. 


Leaves suboblong or broadly ovate-lanceolate, generally 
subobtuse, channelled and distinctly involute at the bor- 
dérs all around ; cells and costa as in D. clavellata. Peri- 
 chetial leaves larger, broader and more obtuse ; nearly all 

cells lax and long rectangular. Capsule globose, a little 


# 


os | REVUE BRYOLOGIQUE 


larger than in the mentionned species ; lid shorter rostraie. 
Calyptra, peristome and spores as in the last. Tufts green 
or brown. Monoecious. — Nearly agreeing with D. obtu- 
sifolia C. Muell. from Chili ; its capsules are still larger. 
‘On trees. Amner. Canada, near lake Erie : Macoun. 

4. Oreoweisia obtusata Kindb. n. sp. O. serrulata var. 
tenuior Kindb. Cat. Canad. M. - 

Leaves much broader and shorter than in 0. serrulata 
(Funck) Not.; subovate and obtuse, not acuminate, 
‘ strongly recurved below, very mamillose, densely ma- 
millose-serrulate above; basal cells mostly short and 
generally not pellucid ; costa percurrent. Tufts very tomen- 
tose to the short green tops. Capsules and flowers unknown. 
__ Differs from the ressembling Dichodontium pellucidum 
var. fagimontanum in the ‘smaller and shorterle aves, 
nearly spirally twisted about the stem, not or rarely (the 
uppermost) crisped when dry. 

_ Amer. Canada : Macoun. 
5. Trematodon acicularis Kindb. n. sp. 

Leaves very broad, broadly suboval and truncate (above), 
pointed by the long-excurrent costa; the perichetial ones 
nearly similar but larger and longer. Peristomial teeth split 
in the middle, orange-colored, red at the basal tube. Cap- 
sule as in 7. ambigquus. 

In bogs. Amer. Canada, British Columbia : Macoun. 

6. Grimmia velutina Kindb. n. sp. « G. Manniæ » Cat. 
Canad. M. 

Agrees with G. Manniæ C. M.: Leaves very small and 


short, obtusate, smooth, entire and not sheathing, densely # 


appressed when dry, not patent when moist ; cells large, 
not sinuous ; hairpoint none or very short ; tufts pulvinate, 
very low and compact ; dioecious. — Leaves broad-ovate, 
subobtuse, recurved all around at both sides, not carinate ; 
cells subquadrate, pellucid; hairpoint rarely present. Tufts 
brown and velvet-like when dry, dark green when moist, 
more compact. Capsules unknown. ire | 
On dry rocks. Amer. Canada, Brit. Columbia : Macoun. 
7. Grimmia arctophila Kindb. n. sp. ECRIRE 
_ Differs from @. alpestris in the leaves channelled, with 
involute margins above, appressed and blackish when dry, 
not glaucous when moist; hairpoint shorter. Capsule 
suboblong, long-exserted ; lid short-apiculate. Tufts about 
3 cent. high. | : 
Amer. Greenland: Berggren. Canada, Cypress hills : 
Macoun. : 
8. Grimmia procera Kindb. n. sp. (in litt. ad Macoun). 
G. pachyphylla Leiberg, bull. Tor. club 1893? ( « capsule 
rugose when dry»). MR d 


“ 


REVUE BRYOLOGIQUE 19 


Differs from G. patens in the leaves recurved nearly all 
around ; cells yellow, the upper not or faintly sinuous, the 
alar quadrate; costa not lamellate; hairpoint rough, mostly 
distinct. é 

Amer.Canada, Vancouver isl. (without capsules): Macoun. 
(U. S. : Leiberg ?). 

9. Grimmia ortholoma Kindb. n. sp. 

Allied to the G. patens and G. richophylla. Leaves long, 
not recurved, nearly appressed when dry; nearly all cells 
sinuous; the middler rectangular, also the pluriseriate alar 
‘ones; hairpoint long, nearly smooth. Capsule oblong, very 
small, not striate, scarcely emergent above the perichetial 
leaves; lid with a short-conic or oblique beak ; calyptra 
cucullate. Tufts dense, 1-2 cent. high. Leaves often with 
brown, branched brood-filaments (as in Orthotrichum 
Lyellii and Grimmia Hartmani). 

Amer. Canada, Brit. Columbia : Macoun. 

10. Grimmia Austini Kindb. n. sp. 

Differs from G. Olneyi Sulliv. in the leaves longer, less 
appressed when dry, subflexuous, middler cells distinctly 
sinuous ; capsule longer pedicellate ; calyptra mitriform. 

Amer. Unit. St., N. Jersey : Austin, com. Macoun. 

A1. Grimmia alpina Kindb. enumer. bryin. dovrens. 
« G. plagiopodia »: Zetterstedt; « G.anodon »: Lim- 
pricht,. 

Leaves broader than in G. anodon, ovate-oblong, obtuse. 
and muticous (without hairpoint); cells subquadrate. 
_ Capsule as in G. anodon; lid convex, neither apiculate nor 

mamillate ; peristome none or rudimentary. Perichetial 
leaves larger and longer with a somewhat long hairpoint; 
basal cells short-rectangular. Tufts brown-green, cohering, 
about 2 cent. high. Habit of G. plagiopodia. 
Rocks in the higher-subalpine region, r. Eur. Norway, 
_ in Dovrefjeld! rs 

42. Racomitrium tenuinerve Kindb. n. sp. 

_ Allied to À. f'asciculare in the faintly papillose leaves etc. 
_ Leaves yellowish green, longer-subulate than in A. fusci 

culare : cells narrow ; costa faint, vanishing far below the 
_ apex; hairpoint none. Pedicel of the capsule very short, 
0,5 cent. Slem long, mostly without short branchlets. 

_" Amer. Pacific district, r. Canada: Macoun. Alaska : 
J. M. Macoun. ; en 

“43. Racomitrium Palmeri Kindb. n. sp. R. microcarpum 
var. Palmeri Kindb. eat. Canad. M. : 
= Leaves blackish when dry, faintly papillose, longer-subu- 
_ Jate than in À. f'asciculare, the upper ones faintly crisped; 

cells narrow ; costa percurrent or subexcurrent; hairpoint 
none. Pedicel of the capsule very short, mostly immersed. 


20 | REVUE BRYOLOGIQUE 


Stems densely tufted, 2-3 cent. Habit of Grimmia micro- 
carpa (Gmel.) Lindb. (A. sudeticum Br. Eur.). 

Amer. Arctic district, r. Alaska: Palmer; J. M. Macoun. 

14. Racomitrium Jenseni Kindb. n. sp. R. sudeticum 
var. papillosum C. Jensen ; Lange, Groenl. f1. 

Leaves blackish when dry, small, faintly papillose, 
broadly ovate-lanceolate and acute, appressed when dry ; 
the upper ones with a short hairpoint; upper cells short; 
costa brown, percurrent and papillose. Capsules unknown. 
Stems short, densely tufted, without nodose branches. 
Habit of Grimmia microcarpa (Gmel.) Lindb. | 

Amer. Groenland: P. Eberlin, com. C. Jensen. 

15. Seligeria tristichoides Kindb. n. sp. : 
= Leaves broader than in S. #risticha; costa not distinctly 

“excurrent. Perichetial leaves abruptly narrowed ; costa 
percurrent or short-excurrent. 

Eur. Norway, northern district : Arnell and Schlegel ; 
E. Nyman. 

46. Ceratodon Columbiæ Kindb. n. sp. 

_ Leaves narrowly ovate-lanceolate, subulate-acuminate , 

reflexed below the somewhat long, serrulate acumen; costa 
 mostly excurrent. Inner perichetial leaves (2 or 3) with a 
mewhat long, linear or lingulate acumen. Capsule curved 
when dry; teeth with numerous articulations, broadly 
marginate; lid short-conic, obtuse or subconvex ; pedicel 
red. Outer perigonial leaves with a long-excurrent costa. 
. Monoecious. 

Amer. r. Canada, British Columbia : Macoun. 

In the common C. purpureus are the leaves shorter and 
not distinctly subulate, entire or slightly denticulate near 
the apex ; the inner perichetial leaves obtusaie or short- 

_acuminate, the lid elongate-conic ; outer perigonial leaves 
. with scarcely excurrent costa; inflorescence dioecious. 

17. Didymodon (Erythrophyllum) subruber Kindb. n.Sp. 

Agrees with D. rubellus (Hoffm.) Br. et Schp. in the 
shape of the leaves, with D. ruber Jur. in the leaves often 
_dentate, the perichetial ones long-subulate and not recur 
_ved ; differs from both in the capsule curved and the lid 
 longer-rostellate. Dioecious. 

Rocks. 4er. Canada, Brit. Columbia : Macoun. 

_ 18. Weisia (Gyroweisia) pusilla Kindb. n. sp. « Gymt- 
nostomum tenue from Owen Sound » : cat. Canad. M. 
. Leaves short, sublinear and obtusate, subacute and not 
arrounded at apex, often curved when moist. Perichetial 
leaves neither larger nor sheating, the inner one shorte 
and subovate. Capsule oblong, not longer than the beak 
_peristome none or rudimentary; annulus broad, not revo- 
luble. Resembles W. {enuis (Schrad:.) GC. Müll. ia the si 


REVUE BRYOLOGIQUE 921 


Calcareous rocks. Amer. Canada, Owen Sound : Macoun. 
49. Orthotrichum lyellioides Kindb. n. sp. 
Leaves long, narrowly ovate-lanceolate, subulate-acumi- 
nate, nearly flat or sometimes undulate at the borders , 
faintly papillose, not appressed when dry, the upper ones 
crisped or flexuous. Capsule pale brown, narrow-Cylin- 
dric, defluent to the long neck, nearly wholly exserted ; 
pedicel somewhat long; calyptra densely hairy. Tufts dark 
green, blackish below, without brood-corpuscles, somewhat 
high. 
Trees and rocks. Amer. Canada, Vancouver island : 
Macoun. HE 
In the european O. Lyellii the capsules are suboblong and 
immersed with indistinct pedicel, the calyptra sparingly 
_ hairy, the leaves more distinctly papillose above and nearly 
appressed when dry with numerous brood-corpuscles. The 
american ©. papillosum Hampe has recurved leaves, at 
least at one side to the greater part, papillose also in the 
lower part; the capsule is partly exserted, the calyptra 
sparingly hairy. 
90. Orthotrichum Lescurii Austin ; Sulliv. icon. muscor. 
Leaves nearly smooth, short and obtusate, subobtuse at 
apex. Capsule oval, arrounded at base; neck short ; teeth 
_erect, partite, often papillose below; cilia wanting; vagi- 
nula hairy ; calyptra nearly glabrous; properistome mostly 
present. Tufts low. 
Nearly alied to O. cu ulatum Hoffm. and agreeing with 
the european 0. Baldaccii Vent. et Bottini in the peri- 
stomial teeth papillose and partite. de 
Amer. Canada, Brit. Columbia : Macoun. € United” 
states : Lesquereux » : Sullivant. 
A. Zygodon (Amphidium) crispatus Kindb. n. sp. 
Leaves entire, more or less reflexed at the borders, 
longer-acicular than in Z. Mougeotii, crisped when dry. 
Perichetial leaves broader than those of the stem, long- 
shéathing, abruptly narrowed to the shorter and subulat 
point ; costa percurrent, not faint. Capsule exserted sh 
longer-rostrate than in Z. /apponicus. Stem long as In 
Z. Mougeotü; in this species the perichetial leaves are not 
much broader than those of the stem, short-sheathing and 
_gradually subulate. Li 
Rocks. Amer. Pacific district. Canada : Macoun. 
99. Cinclidium Macounii Kindb. n. Sp. : 
Stem-leaves round-spathulate, finally blackish; shoot- 
| leaves convex (as in C. latifolium Lindb.), pale red or. 
_greenish, lingulate, generally obtuse, apiculate by the 
_excurrent costa, somewhal long-decurrent. Capsule suboval; 


; 


29 . REVUE BRYOLOGIQUE 


pedicel long. Synoecious. Resembles C. arcticum in th 
habit. 

Amner. Canada, Rocky mountains : Macoun. 

23. Mnium (Roellia) simplez Kindb. Bryum simplex 
Kindb. cat. Canad. m. 

Nearly allied to M. lucidum (Britton) Brotherus in Hed- 
wigia 1893, in the hyaline endostome, the not appendiculate 
cilia, the small spores and the narrow leaf-cells, etc. — 
Differs from it: Leaves smaller, crowded and not decurrent, 
the comal ones shorter and oval-spathulate, those of the 
shoots nearly similar, more numerous and not distant, not 
or indistinctly limbate ; capsule constricted below the wide 
mouth; lid obtuse and mamillate. 

Alpine regions. Amer. Canada, Brit. Columbia, Gold 
Range (7000 feet à. t. s.) Vancouver island, mount Benson : 
Macoun. 

. The both species are very differing from the other ones 
Of Mnium, that they are consisting at least a subgenus (or 
rather à proper genus), to which I propose the name Roellia 
to the honour of Dr J. Roell. 

_ 24. Barbula subcuneifolia Kindb. n. sp. 

_ Allied to B. cuneifolia (Dicks.) Brid. Leaves larger, 
suboval-ovate, slightly reflexed below, sometimes acute or 
apiculate, not crisped when dry; costa red-brown, not 
_ excurrent. Capsule and peristome as in B. cuneifolia, but 
_the peristomial tube is more prominent., Monoecious. 

Amer. Arctic pacific district. Alaska : J. M. Macoun. 

In B. cuneifolia the leaves are not reflexed, the upper 
ones nearly crisped; the costa is green and excurrent. 

25. Bryuin revelstokense Kindb. n. sp. 

, Allied to B. ventricosum Dicks. (B. pseudotriquetrum 
Schw.) Leaves decurrent, ovate-lanceolate, long-acuminate, 
entire, Strongly recurved all around, not broadly limbate 
by pale cells, very twisted when dry; costa, also in the 
_Perichetial leaves, very long-excurrent, Upper leaves 
glomerate, the other ones more or less short-decurrent. 
Capsule narrow, subclavate, generally long-necked, stran- 

gulate ; teeth yellow; segments fenestrate; cilia appendi- 
Culate; lid convex, mamillate, whitish when. young ; 
pedicel very long, Spores small. Tufts tomentose, green, 

about 1-2 cent. high. Dioecious. a 

Wet rocks. Amer. Canada, Brit. Columbia: Macoun. 

26. Bryum flavescens Kindb. enum. bryin. dovrens. 

Leaves suboblong, scarcely reflexed_ at the borders, 
usually broadly yellow-limbate, often finally brown-red, 
sometimes decurrent; costa short-excurrent, yellowish or 
brown; teeth and endostome yellowish; cilia often appen- 


| REVUE BRYOLOGIQUE E - 


diculate; lid very small. Stems more distinetly tufted than 
in the allied B: areticum. Usually synoecious. Spores large. 

On rocks in the alpine region. Eur. Nerway in Dovrefjeld 
near Kongsvold! 

This species is very peculiar in the often appendiculate 
cilia, the vellowish peristome and the yellow-limbate leaves. 
An allied species, B. Lindbergii Kaur., differs principally 
in the leaves longer, oblong-lanceolate, and green, stem 
longer, densely tufted, the inflorescence usually monoecious 
or dioecious, etc. 

Linküping, Sweden, 18 dec. 1895. 
N. GC. KINDBERG. 


L'Orthotrichum anomalum et ses formes affines 


M. Schimper, dans la première édition de la Synopsis 
Muscorum, ne reconnaît (comme tous les auteurs plus 
anciens) qu’un seul Orthotrichum anomalum, sans une autre 
espèce plus voisine de l’O. Sturmii et de l'O. cupulatum. 
Ï1 attribuait pour sa classification plus d'importance aux 
cils du péristome (qu’on a reconnus très précaires) qu’à la 
structure des stomates, qu'on n'avait pas jusqu'alors prise 
en considération. Les deux espèces, que M. Schimper 
avait rapprochées de l'O. anomalum, sont, l’une par la 
conformation des stomates, l’autre par la structure de la 
capsule, trop éloignées pour laisser un doute sur leur 
autonomie sans exiger une démonstration plus détaillée. 

En publiant le Supplément de la Bryologie Européenne, 
le même auteur a reporté à la page 17 comme une espece 

. douteuse PO. saxatile, qu'il attribue à Bridel, cité par le 
Dr Wood (voir Phytologist de l’année 1860), tandis que 
cette dénomination fut proposée par Bridel (Musc. rec., 
t. I, p. 2, 1801), non pour désigner une espèce nouvelle 
différente de l'O. anomalum, mais pour corriger ce dernier 
nom qui lui semblait impropre, car on trouve aussi les 
mêmes anomalies dans d’autres espèces d’Orthotrichum. 

M. Braithwaite, dans sa Bristish Mossflora, vol. SE 
p. 80, observe que la citation de M. Wood dans l'ouvrage 

de M. Schimper n’était qu'une erreur, car il ne trouve pas 
mention de l'O. saxatile comme distinct de l'O. anomalum 
dans la note du Dr Wood, et, par conséquent, l’auteur, qui 

_aurait dù être cité pour l’O. saxatile, est M. Schimper et 
non Bridel ou Wood. oh 

Mais est-ce une espèce propre que celle-ci qui, autre- 
fois, de même que par plusieurs auteurs postérieurs, n'a 


n REVUE BRYOLOGIQUE 


été regardée que comme une forme ou tout au plus une 
variété de l'O. anomalum ? 

M. Schimper, après avoir annoncé son espèce comme 
douteuse, a changé d’avis dans la seconde édition de la 
Synopsis, car il ne l’a admise que comme une simple variété 
de l'O. anomalum, ne reconnaissant plus suffisamment 
justifiée une espèce propre. Les caractères saillants de rO. 
_saxalile, qu’il avait signalés dans la Bryologie Européenne 
et qu'il énumère, sont : feuilles plus longues et plus 
étroites, huit bandes sur la paroi d’une capsule presque 
cylindrique, huit dents de l’exostome avec huit cils de 
l’endostome. La nouvelle variété ainsi créée fut appelée 
par Schimper var. cylindrica, en répudiant le nom saxatile 
_ proposé dans la Bryologia Europæa. 

M. Boulay, qui n’est pas porté à multiplier davantage les 
espèces et qui regarde l'O. urnigerum comme une subespèce 
de l'O. cupulatum malgré des caractères différentiels très 
distincts, a cru voir dans l'O. saxatile non-seulement une 
variété, mais une vraie subespèce de PO. anomalum en 
faisant ainsi un degré de plus que M. Schimper. 

. M. Limpricht est allé bien au-delà de ces auteurs dans 
son ouvrage en cours de publication : Rabenhorst’s Kryp- 
gamenflora. Il proclame l'autonomie de l'O. saxatile 
Schpr. aussi bien justifiée que celle de toutes les autres 
espèces de ce genre, et il observe qu’actuellemeut on a 
adopté la tendance de restreindre l’idée d’une espèce bien 
plus qu'auparavant et que, malgré la correspondance de 
plusieurs caractères, on trouve de telles différences entre 
VO. anomalum et l'O. saxatile, que l’existence des deux 
espèces est suffisamment justifiée. 

Certainement si l’on voit la forme extrême, que Limpricht 
regarde comme le vrai O. saxatile, avec ses feuilles d’une 
longueur de 4 mill., lancéolées, acuminées, munies de 
papilles moins prononcées, avec ses capsules presque cylin- 
_ driques striées jusqu’à la base, avec ses bandes au nombre 
de huit, avec ses huit dents de l'exostome et ses huit cils 
bien développés, et enfin, avec un col très petit resserré à 
peu près au-dessous du sporange ; et d’autre part, si l'on 
compare la forme, que M. Limpricht a dessinée comme 
larchytype de l'O. anomalum, en exagérant les détails et 
en donnant un dessin de la capsule qui ne correspond pas 
exactement à la vérité, à la différence de ses autres figures 
faites avec une précision enviable, on reste étonné de 
l'opinion des auteurs plus anciens qui ne reconnaissaient 
rien d’autre qu'une seule espèce. 
= En examinant un bon nombre d’exemplaires de PO. 
anomalum, on trouve des échantillons ayant une capsule 
resqu’à demi immergée dans le perichetium, avec un col 


\ 


REVUE BRYOLOGIQUE : 95 


insensiblement défluent dans un pédicelle plus court que la 
capsule, et on en trouve d’autres avec la capsule élevée au- 
dessus des feuilles périchétiales, avec un col très court et 
subitement rétréci dans un pédicelle long de 3 à 4 fois la 
capsule. On trouve aussi des capsules avec des bandes qui 
parcourent la longueur du sporange, et qui à l’état sec 
rendent la capsule sillonnée dès l’orifice jusqu’à la base ; et 
d’autre part on trouve des capsules avec des bandes très 
faibles, qui n'arrivent que tout au plus à la moitié du 
sporange, d'où il résulte qu’à l’état sec elles ne sont sil- 
lonnées que de la moitié inférieure jusqu’à la base ; enfin 
il n'est pas rare de trouver (plus spécialement dans les 
exemplaires à fruits bien émergés) des capsules avec un 
double péristome parfaitement développé, tandis que 
d’autres exemplaires ont l’exostome composé de 16 dents 
sans une trace de cils. 

Cependant dans tout cela il est à noter que, dans un 
même coussinet de cette espèce, on ne voit pas de diffé- 
rences d’une petite plante à l’autre, mais au contraire elles 
sont parfaitement égales entre elles dans les dimensions et 
la forme des feuilles, de la capsule et de la coiffe; seulement 
les bandes de la capsule et les cils sont très variables, car 
j'ai trouvé plusieurs fois, dans le même coussinet, non 
seulement des capsules avec 8 ou 16 dents bien dévelop- 
pées, ou des péristomes avec les cils complets et d'autres 
presque sans endostome, mais jai vu, dans la méme 
capsule, une moitié avec 4 bandes sans une trace de bandes 
intermédiaires et l’autre moitié avec 8 bandes égales entre 
elles, comme j'ai vu aussi des péristomes en partie sans 
cils et en partie avec des cils très prononcés. : 

Il semble après cela que l'O. anomalum soit une espèce 
en train de diversification et, parmi les extrêmes, on 
trouve des touffes qui dans toutes leurs parties sont inter- 
médiaires, de sorte que les caractères saillants désignés par 
M. Limpricht pour l'O. saxatile se croisent avec les carac- 
tères de l'O. anomalum et lient toutes les formes en une 
seule espèce si on ne veut pas constituer autant d espèces 
que de formes intermédiaires. Seulement si par sélection 
naturelle, dans le sens de M. Darwin; ces formes intermé- 
diaires seront perdues, on pourra parler de deux ou trois 
espèces, et ici même on ne pourra donner qu’une impor- 
tance subordonnée à la longueur ou à la dimension des 
feuilles, car il n’est pas rare de trouver des touffes qui ont 
les feuilles supérieures de 2 1/2 millimètres et les fruits 
avec les caractères les plus prononcés de l'O. saxatile, 
tandis que des échantillons plus grands avec les feuilles 
presque du double plus longues ont la capsule propre 
de l'O. anomalum. 


26 REVUE BRYOLOGIQUE 


Après tout cela il me semble qu'aujourd’hui on ne puisse 
conserver qu'une seule espèce d’O. anomalum et distin- 
guer comme variété les formes les plus saillantes de ces 
variations, quoiqu'il soit vrai que les auteurs ont la ten- 
dance de restreindre les limites de l'espèce. Après l’expé- 
rience faite dans les autres espèces du genre Orthotrichum 
que la forme des feuilles est très variable particulièrement 
vers la pointe, et non seulement dans des touffes différentes 
mais aussi sur la même plantule; après avoir vu que 
l’endostome, constitué par les cils, nous donne des carac- 
tères bien précaires pour distinguer les espèces, il sera 
peut-être bon, même dans la division des variétés, de ne 
donner pas plus d'importance à ces organes que ne leur 
semble attribuer la nature. Par conséquent je regarderais 
comme faisant partie de la var. saxatile les échantillons 
qui, ayant les 8 bandes principales de la capsule et les 

8 dents de l’exostome avec les 8 cils de l’endostome, ont la 
capsule émergée sans un col défluent, et d’autre part, ont 
les feuilles supérieures d’une longueur de 2 mill. 1/2 avec 


_ la pointe plus ou moins longuement acuminée, chose qui 
ne correspond pas à la description de l'O. saxatile de 


M. Limpricht. 

Pour l’espèce de l'O. anomalum proprement dit restent 
les formes avec 16 dents, les cils non bien développés ou 
_ manquant totalement, et la capsule plus ou moins immergée 
dans les feuilles périchétiales, avec 8 ou 16 bandes plus ou 
moins longues. Je voudrais toutefois distinguer comme 
variétés les formes qui ont la capsule insensiblement 
défluente dans un pédicelle court, qu'autrefois j'avais 
appelée var. montana et une forme que j'ai reçue du 
glacier de Zermatt en Suisse, avec la capsule ovale-oblon- 
gue, les bandes très étroites au nombre de huit qui 
n'arrivent qu’à la moitié de la capsule; les dents de 
l’exostome dans cette forme ne sont pas seulement divisées 
en 16, mais chaque dent est composée de deux branches 
adhérentes seulement par les articles, de sorte qu'on voit 

des lacunes de la pointe jusqu'aux 3/4 de leur longueur ; je 
propose de l’appeler var. a/pina. se 

La coiffe, qui n’est jamais aussi large que l’a figurée 
M. Limpricht dans son ouvrage, enveloppe strictement la 
capsule jusqu’au commencement du col et /a capsule ayant 
une forme presque cylindrique si elle est longue, et ovoidale 
si elle est courte, la coiffe suit la longueur de la capsule, car 
on trouve tous les intermédiaires désirables, et, quelquefois 
sur le même gazon s’il est plus étendu, on a des capsules 
presque ovoïdales et d’autres presque cylindriques. 

Il semble que les coussinets petits, où toutes les plan- 
tules partent presque toutes d’un même point, soient le 


. 


REVUE BRYOLOGIQUE 97 


produit d’une seule spore, et en effet j’ai eu l’occasion 
d'observer le protonema né d’une spore qui était ramifié, 
et à peu d’'interval les cellules du protonema produi- 
saient des gemmules plus ou moins développées qui, 
on n’en peut douter étant originaires de la même source, 
né pouvaient produire que des plantules semblables 
dans tous leurs détails ; les coussinets plus étendus au 
contraire, comme ils dérivent de plusieurs spores, peuvent 
es aisément produire des plantules non parfaitement 
égales. 

Cela sert à expliquer qu’on voit toujours dans les petits 
coussinets des Orthotrics que les plantules sont égales 
entre elles dans leurs détails, et que la diversité est plus 
facile à constater entre les plantules de coussinets étendus. 

Ce serait donc une erreur d'attribuer l'importance d’une 
espèce à des diversités dans la forme des fruits et des 
feuilles, seulement parce qu’on trouve toutes les plantules 
d'un coussinet conformées de la même façon, sans avoir 
égard aux formes intermédiaires qu’on voit dans d’autres 
coussinets. Il faudra que ces formes soient disparues pour 
établir des espèces formelles avec les formes extrêmes, 
chose qu'aujourd'hui on ne peut encore soutenir. 

Les caractères les plus invariables dans l'O. anomalum 
sont constitués, non par le nombre ou la disposition des 
bandes, mais par leur couleur rougeûtre et par les linéoles 
longitudinales des dents de l’exostome, sans attribuer trop 
d'importance à la présence des cils ou à la disposition de 
l’exostome en 16 ou 8 dents. 

La coiffe toujours munie de poils est plus ou moins 
longue, suivant que la capsule est plus ou moins cylindrique 
ou plus ou moins ovoïdale. Elle couvre toujours la capsule 
jusqu’au commencement du col, en l’embrassant exacte- 
ment à la base sans la resserrer davantage; cela fait que la 
coiffe tombe avec bien de la facilité, mais non ainsi comme 
elle le devrait si elle fût large et courte à la façon de la 
figure publiée par M. Limpricht. É 

En considération de la stabilité des caractères donnés 
par la couleur des bandes et par la surface extérieure de 
l’exostome pour l'O. anomalum, je crois que leur diversi- 
fication dans une forme d’Orthotrichum recueillie par 
M. Duthie, à Gulmary, dans le Cachemire sur les rochers 
(8-9000 ped. alt.), peut justifier la constitution d’une espèce 
nouvelle, que je vais décrire comme il suit : 

Orthotrichum Duthiei n. sp. — Caespites pulvinantes, 
atrovirides, rupincoli, 2 ad 3 cent. alti. Folia ex basi ovata 
elongato-lanceolata, acuminata, monostromatica, CUM Mar” 
gine ad apicem usque reflexo; nervus In apice solutus ; 
areolatio superne ex cellulis ovato-hexagonis bene distincts, 


928 REVUE BRYOLOGIQUE 


8-10 microm. latis, ad basim versus elongatis quadran- 
gulis composita ; superficies cellularum cum 2 vel 5 papillis 
prominentibus vel furcatis. — Folia perichaetii longiora, 
basi latiora, et longius acuminata. Capsula emergens, cum 
collo brevi ovato-oblonga vel cylindrica, 1 1/2 mill. attin- 
gens : pedicellus 4 1/2 mill. longus, cum vaginula nuda 
cylindricea, et cum ochrea brevi. Pericarpium cum 8 striis 
flavis, ex 4 cellularum seriebus compositis; stomata im- 
_ mersa et fere clausa ad sporangii basim. Anulus adnatus 
ex bina cellularum serie. Operculus ex basi conica apicu- 
latus. Calyptra parce pilosa, flavovirens, sporangium obte- 
gens. Peristoma sine præperistoma, siccitate erectum vel 
divergens, duplex ; dentes externi 8, tandem in linea me- 
diana soluti; crures dentium pallescentes, in superficie 
exteriore minute sed distincte papillosi; stratus interior 
longitudinaliter lineolatus, et lineolae saltem in apice dis- 
tinctae. Cilia 8 filiformia, flavescentia, ex bina cellularum 
serie composita. Sporae minutae, 6-8 microm. metientes. 


VENTURI. 


_ Pottia Ryani species nova 


Æ Plantes isolées ou lâchement groupées, courtes, ne 
dépassant pas ordinairement 3 millimètres. Tiges dressées, 
généralement simples, ou émettant de leur base un seul 
rameau; fixées en terre par des radicelles robustes, elles 
portent dans leur moitié supérieure un bouquet de feuilles 
rapprochées et peu nombreuses. : 
Feuilles ovales ou brièvement oblongues, mesurant 1®" 
ou 1mm1/2, rarement jusqu’à 2", sur une largeur de 0mm65 
à Omm8O, foutes très obtuses, mutiques, planes sur les 
| bords, entières; la nervure disparaît un peu avant l’extré- 
mité, ou l’atteint, sans jamais la dépasser. Dans leur partie 
inférieure le tissu est lâche, formé de cellules hyalines en 
rectangles allongés ; à mesure qu’elles approchent du 
milieu, les cellules deviennent progressivement plus 
courtes ; dans la moitié supérieure elles sont en général 
_hexagonales ou carrées, aussi larges que longues, mais 
avec cette différence que celles des quatre rangées situées 
vers les bords sont assez grandes, lisses et translucides, 
jaunâtres, tandis que celles qui forment le milieu du limbe, 
deux fois plus petites, constituent des ‘carrés, dont le côté 
égale seulement 20 x, d’aspect vert ou blanchâtre, obscurcis 
par de nombreuses papilles ; ces papilles peu élevées, 
_sinueuses et irrégulièrement discoïdes, forment sur les 
deux faces de la feuille une couche opaque et continue. 


REVUE BRYOLOGIQUE 29 


Monoïque : la fleur mâle termine un rameau qui part de 
la base de la tige fertile et présente exactement la même 
structure, avec des dimensions souvent encore moindres : 
feuilles brièvement ovales, obtuses, la nervure s’éva- 
nouissant avant le sommet ; nombreuses paraphyses 
claviformes , entourant des anthéridies en assez grand 
nombre. 
Les feuilles périchétiales ne diffèrent pas des caulinaires ; 
le pédicelle atteint de 8 à 10 millimètres. Capsule briève- 
ment oblongue, ne dépassant pas 1" sur Omm45 environ, 
infondibuliforme après la sporose, resserrée dans son 
quart inférieur en un col bien distinct. L’opercule convexe 
à sa base se termine par un bec court el épais, et ne 
mesure guère dans sa longueur totale que Omm40 à Omm45 ; 
après l'ouverture du fruit, il continue d’adhérer à la 
columelle et demeure ainsi suspendu au dessus de la 
capsule à une assez grande distance ; le bord capsulaire est 
alors gonflé à l’état sec et dilaté à l’orifice. Ce renflement 
paraît tenir à la présence de plusieurs rangées de cellules 
exodermiques qui diminuent graduellement de grandeur 
à mesure qu’elles approchent du bord ; la dernière de 
ces rangées, composée de cellules carrées, opaques, tres 
petites et par suite nombreuses, prend ainsi l’apparence 
d'un anneau persistant ; au dessus de cette dernière série 
on distingue encore un rang accessoire de cellules de 
mêmes dimensions, mais ovales ou arrondies, hyalines, 
qui à l’état sec sont à peu près invisibles, mais qui se 
gonflent par l'humidité, et deviennent ainsi apparentes ; 
avant la déhiscence ces cellules sont cachées par le bord de 
l’opercule. ss " 

Péristome nul. Spores mesurant environ 25 p en dia- 
mètre, lisses. Coiffe longue de 2 à 3 millimètres, étroite, 
fendue d’un côté, dépourvue de papilles. A 

Cette plante a été trouvée par M. Ryan, le 18 juillet 1894, 
dans la Norvège septentrionale, sous le 70° degré de lati- 
tude, vers le Porsangerfjord, (Laxelven, Mellanalos). Il me 
l'avait euvoyée sous le nom de Pottia Heimii, en même 
temps qu’une nombreuse collection de mousses très 
curieuses et très rares, en partie nouvelles, récoltées par 
lui dans ces régions arctiques, et sur lesquelles je reviendrai 
bientôt. : es 
Le Pottia Heimii (Hedwig), qui lui ressemble par plu- 
sieurs caractères, particulièrement par son opercule sus- 
pendu au-dessus de la capsule ouverte, en diffère considé- 
rablement par ses dimensions bien plus grandes, par ses 
feuilles généralement linéaires-lancéolées, au moins deux 
ou trois fois plus longues, toujours acuminées en une 
_ pointe saillante et fortement dentée. Chez certaines variétés 


| REVUE BRYOLOGIQUE 


cette pointe est formée par le limbe, la nervure disparais- 
sant un peu avant le sommet, ou l’atteignant simplement ; 
chez d’autres variétés au contraire, c’est la nervure même 
qui se prolonge en une arête épaisse. J'ai observé, en 1885, 
au-dessus de Louèche en Valais, vers 1800 mètres d’alti- 
tude, une forme de Pottia Heimii (peut être le Gymnos- 
tomum systylium Funk) remarquable par ses feuilles 
acuminées dans toute leur étendue à partir de la base, et 
ainsi de figure triangulaire dans leur ensemble, à nervure 
très fortement saillante, et dont le tissu ne se montre 
hyalin que tout à fait dans le bas; le limbe est composé 
presque en entier de petites cellules hexagonales, très 
papilleuses et opaques , sauf sur les bords, où tout en 
conservant la même forme et à peu près les mêmes dimen- 
_ sions, elles deviennent lisses, translucides et jaunâtres sur 
deux ou trois rangées, dessinant ainsi une marge très 
apparente. Par ce dernier caractère cette variété. de 
Louèche tendrait à se rapprocher de notre espèce, avec 
_ cette différence pourtant qu'ici les cellules du milieu ne 
_ sont pas sensiblement plus petites que celles de la marge, 
et sont d’ailleurs couvertes de papilles plus élevées, qui 
forment sur les deux faces une couche beaucoup plus 
épaisse. D'ailleurs , dans la plante du Valais la capsule, 
longuement pédicellée, est régulièrement oblongue cylin- 
_drique; son orifice n’est ni épaissi ni dilaté, mais plutôt un 
peu resserré, enfin, l’opercule à bec filiforme atteint de 
 Omm,75 à Omm 80 en hauteur. Par cette structure du fruit, 
autant que par ses feuilles acuminées en triangle avec une 
nérvure longuement exserte, cette forme de Louèche s’éloi- 
gne du Pottia Ryani encore plus que les variétés ordinaires 
du Pottia Heimii. Ces dernières ont d’ailleurs le tissu des 
feuilles généralement beaucoup plus lâche et moins papil- 
leux ; leur capsule, d’un diamètre plus grand que dans la 
plante de Louèche et à plus forte raison que dans celle du 
_ Porsangerfjord, ne prend jamais l'aspect d’un entonnoir ; 
sa largeur, demeure, à peu près égale dans toute sa lon- 
gueur, et son orifice ne se dilate pas en bourrelet saillant ; 
en outre, le bec subulé de l’opercule est toujours au moins 
deux fois plus long que dans notre plante. À 
En somme, cette espèce des régions arctiques me semble 
bien caractérisée par ses petites dimensions, par ses 
feuilles brièvement ovales, obtuses et mutiques, enfin, par 
son opercule court, épais et trapu. 
Aix, le 3 octobre 1895. 


H. PHILIBERT. 


REVUE BRYOLOGIQUE . # 


Notes sur la flore bryologique du Mont-Dore 
(Suite) 
HÉPATIQUES 


Gymnomitrium coralloïdes Nees.— Cette espèce, quoi- 
que moins commune que G. concinnatum Corda, est 
cependant encore assez répandue : je l’ai vue à Dent- 
bouche, au Puy de la Tache, au Val d'Enfer, à la Grande- 
Cascade, et fructifiée dans cette dernière localité. 

Southbya obovata Dum. f. minor. — c. pér. — Rochers, 
bois du Çapucin.— Plante remarquable par sa petite taille : 
elle ne dépasse pas 45 mm., alors que la forme qui eroît 
Fe aimer. au marais de la Dore atteint en moyenne 

-3 CM. 

Scapania æquiloba Dum.— Rivau-Grand, parois ver- 
ticales d’un rocher à gauche de l’entrée du cirque (1). Je 
crois cette espèce nouvelle pour le Plateau-Central. 

Se. curta Dum., forma. — Puy de la Perdrix, 1600", 
talus d’un fossé. — Plante de petite taille, à feuilles deux 
fois plus petites que dans la forme type, à tige dressée ; 
les cellules ont des parois assez minces et paraissent moins 
arrondies que dans la plante de nos bois du Nord-Ouest 
de la France. Elle croit par brins isolés au milieu du 
Webera nutans. Comme la précédente, sa présence n’a 
pas encore été signalée en Auvergne. | 


Jungermannia gracillima Sm.; Corbière, Musc. Manche, 
p. 332. — c. pér. — Marais de la Dore. 
J. nana Nees. — c. pér. — Assez répandu : Grande- 


Cascade, Durbise, Rivau-Grand, Dentbouche. 
J. cæspiticia Lind.— c. pér.— Grande-Cascade, rochers. 
J. sphærocarpa Hook. — c. pér. — Ravin de la Dore, et 
marais de la Dore. RES 
J. alpestris Schl.— Cette espèce me paraît assez répandue 
dans la région du Mont-Dore : Val d’Enfer, marais de la 


- (4) J'appelle l'attention des bryologues sur ces rochers de peu d'appa- 
rence, mais où j'ai constaté la réunion d'un, nombre assez considérable 
de bonnes espèces, la plupart nettement calcicoles. En voici d’ailleurs la 
liste : 


Fissidens decipiens. Mnium rostratum, €. fr. 
* Barbula tortuosa, €. fr. Bartramia OŒEderi, Cr. 
Grimmia torquata. Neckera crispa. 
Rhacomitrium patens. Scapania æquiloba. 
Amphoridium lapponicum, c. #, - Lejeuneà calcarea. 


Lieria julacea, c. fr. 


32 REVUE BRYOLOGIQUE 


Dore, plateau de Durbise, Puy de la Tache; mais on ne la 
rencontre presque jamais pure : elle est le plus souvent 
intimement mélangée à d’autres espèces. 

J. intermedia Lindb., forma pusilla Thériot.—c. pér.— 
Ravin de la Dore, sur la terre. — Fort petite plante attei- 
gnant à peine 2 mm., et faisant penser au J. excisa ; mais 
elle se rattache au J. intermedia par les feuilles du 
périanthe qui sont à 3 lobes dentés et plus larges que lon- 
gues. Espèce nouvelle pour l'Auvergne. 

Trichocolea tomentella Dum. — Près de la cascade du 
Plat-à-Barbe. 

Lejeunea calcarea Xib. — En minime quantité avec 
d’autres Muscinées recueillies sur des rochers à Rivau- 
Grand, à gauche de l'entrée du cirque. Je crois cette espèce 
nouvelle pour le Plateau-Central. 

__ Frullania fragilifolia Tayl. — Grande-Cascade, sur de 
gros rochers un peu au-dessous de la chute. Vu en abon- 
dancé. C’est encore une nouveauté pour la région. 


Il me paraît intéressant de terminer cette étude par une 
liste des Muscinées de la Grande-Cascade qui est, sans 
contredit, l’endroit le plus riche de toute la région Mont- 
Dorienne. Pendant mon séjour, je m’y suis rendu souvent, 

eh bien, je puis affirmer qu’à chaque visite j'ai rapporté du 
nouveau. 


La liste ci-dessous n’est évidemment pas complète ; elle 


renferme toutes les espèces que j'ai récoltées, et celles qui 
ont été indiquées par d’autres bryologues à la Grande- 
Cascade ; mais cette localité possède certainement encore 


un plus ou moins grand nombre d’autres espèces que j'ai 


négligé de récolter ou de noter en raison de leur vulga- 
rité, sans compter enfin les espèces dont le développement 
a lieu à une autre époque que celle où l’on a coutume de 
visiter le Mont-Dore. 


J'écris en italique les espèces précédemment trouvées 


par les bryologues dont j'ai rappelé les noms plus haut, et 
qui ont échappé à mes recherches. 


Hymenoslomum microstomum. Dicranella subulata. 
Gyroweisia tenuis. Blindia acuta. 
Gymnoslomum rupestre. _ — v.irrorata. 
Eucladium verticillatum. — —  v. breviseta. 
Dicranoweisia crispula. Brachyodus trichodes, 

— Brunloni. Leptotrichum flexicaule. 
Dichodontium pellucidum. Distichium capillaceum. 
Dicranella squarrosa. ; Didymodon rubellus. 


—  curvala. | — Lamyi. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


Barbula cylindrica. 
— icmadophila. 
Buyssoni. 

tortuosa. 

subulata, v. dentata. 


Grimmia apocarpa. 


v. gracilis. 
—  conferta. 
sphærica. 
torquata. 
Hartmani. 
ovata. 
_commutata. 
—  alpestris. 
Rhacomitrium patens. 

heterostichum. 

| fasciculare. 

| canescens, et formes. 

— lanuginosum. 

SHobigis ciliata. 
Ptychomitrium polyphyllum. 
Amphoridium Mougeotii. 
Eucalypta ciliata. 
Funaria hygrometriea. 
Webera crudà, dis re 
albicans, v. sans 


— 
4 


: us faHax =" 
— : pallescens. 
api 


Philonotis tptäna, N. gratlse. en: 
— marchica. 
Myurella julacea. 
Pseudoleskea atrovirens. 
— tectorum. 
Heterocladium dimorphum. 
Thyidium decipiens. 
Isothecium myurum, circinans. 
Brachyfhecium salebrosum. 
rivulare. . 
_plumosum. 
velutinum. 


Hypnum stellatum. 


—  uncinatum. 

© filicinum. 
commutatum. 
hamulosum. 
callichroum. 
mollusecum. 

v. condensatum. 


— 


palustre, 
eugyrium. 
_ochraceum. 


al pitt 


SÉTREUREE concinnatum. 

:  coralloïdes. 
|Sareoseyphns adustus. 
emarginatus. 
(commutatus © 2). 


— 


re 


Alicularia scalaris. 


ne _Southbya byalina. 


don : 
stellare. 


© Frullania fragiiols. 


| Jungermannia 1 nana. 


richophyla… 
” julacea. 
v.glaucescens 


CR REVUE BRYOLOGIQUE 


Je tiens, en terminant ce travail, à remercier chaleu- 
reusement mon ami Corbière, qui m'a comme toujours, 
octroyé généreusement son précieux COnCours. 


I. THÉRIOT. 


Contributions à la flore bryologique de la 

péninsule de l’Istrie. : 
La flore de l'Istrie appartient déjà à la zone méditerra- 
_néenne. Cette péninsule se compose presqu’exclusivement 
de roches calcaires et est d’une grande sécheresse. Cest 
pourquoi la « terra bianca » est fort pauvre en mousses, 
pendant que la « terra rossa » des côtes est plus favorable 
au développement de ces plantes. Mais tandis que la côte 
occidentale a été fort souvent visitée par les bryologues 
autrichiens, seulement un petit nombre de mousses sont 


connues de la côte orientale. La plupart des notices sur 


la flore bryologique de cette côte sont contenues dans l’ou- 
rage peu connu d'ailleurs de Sendtner : Beobachtungen 
über die klimatische Verbreitung der Laubmoose durch ” 
_ das oesterreichische Küstenland und Dalmatien. » En été 
de l’année 1894, le soussigné a fait une courte excursion 
dans ces contrées et donne ici une liste des Mousses trou- 
vées par lui : : : 
Hymenostomum microstomum. — Forêt de lentisques 
pres Volosca et près Lovrana. - : 
H. tortile. — Sur la « terra rossa », Ska, Lovrana, 
.Draga, Moschienizze, Albona. 
_Gymnostomum calcareum.— Vieux murs près Lovrana. 
_Weisia crispata.—Scici, Lovrana, Draga, Moschienizze. 
 Eucladium verticillatum.— Rochers calcaires, fontaine 
de Vrutki, Fianona. 
Leucobryum glaucum.—Forêt de lauriers près Abbazia. 
Fissidens decipiens. — Ravine de Vrutki près Abbazia. 
F. taxifolius, — Lovrana. 
F. adianthoides — Dolina près Barbana. Le 
Didymodon luridus, foliis obtusis. — Rochers calcaires, 
Moschienizze, Albona. 
Trichostomum nitidum. — Lovrana. Re 
T. crispulum."— Rochers, Draga, Moschienizze, Bar- 
bana. 
T. mutabile. — Draga, Moschienizze. : 
T. viridulum. — Draga, var. squarrosum. Ravine de 
. Vrutki dans la forêt de lauriers. ee 
_ Barbula unguiculata. — Assez répandu. 


Fe 


REVUE BRYOIOGIQUE : 35 


B. intermedia. —— Sur tous les rochers secs, en formes 
presque noires. 

B. Brebissonii. ce fr. — Ravine de Vrutki dans la forêt 
de lauriers près Abbazia, sur les terrasses de vignes près 
Moschienizze. 

B. ruralis. — Rare. Lovrana. 

B. inclinata. — Pierres calcaires, Lovrana, Ska. 

B. muralis. — Murs de l’église de Veprinaz, Scici. 

B. revoluta. — Vieux murs près Scici. 

B. tortuosa.— Murs de vignes près Lovrana. 

BP. fallax. — Même localité. 

B. convoluta. — Même localité. Le : 

B. fragilis. — Rochers secs près Draga, Moschienizze. 

B. membranifolia c. fr. — Rochers calcaires près 
. Draga, Moschienizze. ë 

PB. laevipilaeformis.— Vieux oliviers près Draga. 

B. cytindrica. — Rochers calcaires, Moschienizze. 

B. laevipila — Rochers et vieux chênes, Moschienizze. 

Grimmia pulvinata. — Commun. 

Ulota crispa. — Lauriers près Scici. 

Orthotrichum saxatile. — Rochers calcaires près Ska, 
murs de l’église de Veprinaz. 

O. cupulatum. — Rochers près Moschienizze. 

O. tenellum. — Vieux lauriers, Moschienizze. 

Habrodon Notarisii, st. — Vieux lauriers dans les 
vignes de Moschienizze. Nouvelle pour lIstrie. 

_ Homalothecium sericeum.— Formes très remarquables 
sur les murs; commun. es ; 

Leucodon sciuroides. — Forêt de lauriers, Veprinaz. 

Leptodon Smithii. — Sur les vieux troncs de Rhamnus, 
Moschienizze. | 

Thamnium alopecurum. — Magnifiques frondes dans 
le ravin de Vrutki dans la forêt de lauriers. 

Eurhkynchium tenellum. — Avec Duvalia rupestris à la 
fontaine de Vrutki. | 

E. speciosum. — Fontaine de Vrutki. 

E. crassinervium. — Forêt de lauriers. PUR 

E. circinnatum. — Très répandu sur la terre et les 
rochers, Lovrana, Veprinaz, Draga, Moschienizze, une 
forme remarquable sur les pelouses dans les promenades 
d'Abbazia. | RSR . 
_ Camptothecium lutescens. — Murs de léglise de Ve- 
- peines, 5: “te oo 
_ Hypnum commutatum.— Fontaine de Vrutki. +. 
| » molluscum. — Ravin de Vrutki dans la forêt 
de lauriers. 
>» chrysophyllum Draga. 


#. 


_ F. KERN. 


REVUE BRYOLOGIQUE 
Etudes sur le Péristome 
(9° article). 
SUR QUELQUES PÉRISTOMES ANORMAUX. 


Parmi les mousses récoltées en 1894 dans la Norwège 
arctique par M. Ryan, et dont il a bien voulu m'envoyer 
des exemplaires, se trouvait une espèce curieuse, absolu- 
ment nouvelle, qu’il a appelée Distichium Hageni. Par 
son système végétatif cette plante appartient évidemment 
au genre Distichium, mais son péristome présente une 
structure singulière qui, au premier abord, semble s’écarter 
u type normal des Arthrodontées; un examen plus 
attentif permet cependant de l'y ramener assez aisément, 
de même que plusieurs autres péristomes en apparence 
anormaux, comme celui du genre Leucodon, et les détails 
particuliers que lon observe chez certains Orthotrichs ; 
ne sera pas inutile de rapprocher tous ces faits, pour 

1 préciser la signification. 


Distichices. 


_ Les Distichiées présentent en général la structure péris- 
_ tomiale des mousses Aplolépidées, c’est-à-dire une seule 
série de plaques sur la face extérieure de leurs dents et 
deux rangées sur la face ventrale. Chez le Distichium incli- 
natum, qui par son aspect et la forme de ses feuilles res- 
semble beaucoup au Distichium Hageni, le péristome 
est analogue à celui des Grimmia; il se compose de 16 
_ dents simples acuminées en triangles ; la couche dorsale 
est formée d’une seule rangée de rectangles colorés et à 
ee près lisses, assez étroits dans le sens de la hauteur, 
égèrement trabéculés à leurs articulations, tandis que la 
couche ventrale est partagée par des lignes verticales en 
deux ou trois rangs d'articles plus minces et plus allongés; 
ces lignes dessinent ainsi dans chaque dent deux ou trois 
branches, mais ordinairement sans la couper tout à fait; 
très rarement les branches se séparent; les dents sont 
d’ailleurs libres et indépendantes dès leur base. Chez le 
Distichium capillaceum les 16 dents sont au contraire 
fendues dans toute leur longueur en 32 branches filiformes 
et égales entre elles, composées chacunes de deux couches 
d'articles étroits et linéaires sur un seul rang. : 
_ Le péristome du Distichium Hageni a un aspect tres 
différent : il est constitué par une membrane épaisse, qui 
e partage assez irrégulièérement en 8 lobes, séparés les 


REVUE BRYOLOGIQUE 37 


uns des autres par des intervalles bien marqués. Chacun de 
ces lobes montre sur sa face interne quatre ou cinq 
rangées d'articles allongés et linéaires , d’une couleur 
jaune ou fauve, qui dessinent ainsi quatre ou cinq bran-- 
ches ; ces branches, bien distinctes en apparence et quel- 
quefois libres vers leur sommet, sont d’ailleurs presque 
entièrement soudées avec la masse du lobe; elles sont : 
aussi plus ou moins reliées deux à deux à leurs articula- 
tions, ou même enveloppées par une sorte de réseau 
hyalin, qui les réunit toutes entre elles. Sur la face dorsale 
du lobe l’aspect est généralement le même : des plaques 
de même forme et de même couleur sont disposées en 
séries semblables et forment aussi quatre ou cinq branches 
également adhérentes à la membrane. Si maintenant l’on 
opère une section verticale, et si on l’examine sur le côté, 
on reconnait que la membrane péristomiale se compose 
en réalité de quatre couches de plaques à peu près 
d’égale épaisseur et intimement soudées. Les plaques qui 
sont situées à l’intérieur de cette masse et enchevêtrées dans 
Son tissu ne sont pas toujours faciles à bien analyser; elles 
paraissent en général moins hautes, surtout près de la 
base, et plus larges que celles des deux couches super- 
ficielles, par suite moins nombreuses ; souvent on dis- 
tingue entre ces deux couches intérieures des vides étroits, 
qui paraissent former au milieu de la substance du lobe 
_ deux séries verticales de cavités, interrompues aux articu- 
lations, et qui séparent ainsi les deux lames supérieures , 
immédiatement appliquées l’une sur l’autre dans toute 
leur étendue, des deux lames inférieures, qui sont égale- 
ment soudées l’une à l’autre sans interruptions. 
Pour bien interpréter ces apparences , et pour com- 
prendre la signification de ces faits, il faut se reporter au 
plan général de la structure péristomiale chez les mousses 
Arthrodontées. Comme je lai établi précédemment, ce 
plan peut être représenté par trois couches de cellules 
superposées, formant trois enveloppes cylindriques, ou 
plus ou moins coniques, entre l’opercule et la columelle 
sur une section horizontale il montre trois cercles concen- 
triques : un cercle principal ou cercle moyen, comprenant 
16 cellules égales et régulièrement distantes, et deux autres 
cercles, l’un extérieur, l’autre intérieur, composés habituelle- 
ment chacun de cellules en nombre double. Chez les familles 
que j'ai appelées Diplolépidées (1) les 16 cloisons dorsales 


(1) J'ai créé, il y a bientôt douze ans, ces deux mots (Aplolépidées et Diplo- 
lépidées) au commencement de ces Etudes sur le péristome (Revue bryolo- 
gique, 1884, p. 37); M. Limpricht, dans son grand ouvrage sur les Mousses 
de l'Allemagne, les a adoptés avec la mème signification. Tout récemment 


7 


ei REVUE BRYOLOGIQUE 


du cercle moyen jointes aux 32 cloisons ventrales du cercle 
extérieur, qui leur sont contiguës, donnent naissance , en 
s'épaississant plus ou moins et en s’unissant à celles qui 
sont situées sur les mêmes lignes verticales, aux 16 dents 
du péristome externe, tandis que les 16 cloisons ventrales 
de ce même cerele moyen soudées aux cloisons dorsales du 
cercle intérieur engendrent par leur épaississement le 
péristome interne ou endostome. Au contraire chez les 
familles que j'appelle Aplolépidées les éléments da péris- 
tome externe normal ne s’épaississent pas et disparaissent 
avant la maturité du fruit; les éléments de la charpente 
primitive qui représentent normalement l’endostome, c’est- 
à-dire les 16 rangées des parois ventrales du cercle moyen, 
doublées, du côté de la columelle, par les 32 rangées dor- 
_ sales du cercle intérieur, tendent seules à se consolider par 
le dépôt d’une matière épaississante, et constituent le péris- 
tome simple de ce groupe. Cependant, en étudiant atten- 
tivement ce péristome aplolépidé chez les diverses espèces 
_ de ces familles, on observe de temps en temps sur le dos 
des dents des plaques accessoires, plus ou moins déve- 
loppées, qui adhèrent à leur couche extérieure, et qui quel- 
quefois, en se disposant régulièrement ou en se soudant 
ntre elles dans le sens vertical, constituent des appendices 
assez apparents. C’est ce que M. Limpricht a appelé Vorpe- 
ristom: mais ce sont là en réalité les vestiges du péristome 
externe normal, ici avorté. On peut s'assurer en effet, en 
les examinant de. près, particulièrement chez certaines 
espèces de Grimmia, que ces plaques accessoires sont com- 
posées de deux couches : la première, placée intérieurement, 
ne présente qu’une seule rangée d’articles pour chaque 
dent; libre à son milieu, elle adhère seulement des deux 
_ côtés par ses extrémités aux articles dorsaux de la dent, 
_avec lesquels elle forme de petites cavités vides, corres- 
_ pondant aux cellules du cercle moyen de la charpente pri 
mitive; la seconde couche, située extérieurement, montre au 
contraire deux séries d'articles soudés aux précédents ; et 
représentant les deux rangées dorsales du péristome diplo- 
lépidé. Chez le Dicranum fulvum ces plaques extérieures 
forment souvent sur le dos de chaque dent deux rangées 
verticales très saillantes. Ces vestiges de l’exostome avorté 
_me se montrent d’ailleurs, dans chacune des espèces où on 
les observe, que d’une manière très inconstante et très 
inégale. An bee 
(à suivre). nes PHILIBERT. 


M. Kindberg s'est servi de ces mèmes mots, mais en leur donnant un sens 


d’ailleurs ne s'accorde en aucune facon avec leur étymologie. 


qui n'a rien de commun avec celui que je leur avais attribué, et qui 


\ 


REVUE BRYOLOGIQUE 39 
Bibliographie. 


E. BESCHERELLE. — Essai sur le genre Calymperes 
(Annales des Se. Nat., 1895, pp. 247-308). 

M. Bescherelle fait remarquer que c’est à tort que l’abhé 
Morin, qui n’a étudié que 4 espèces sur 200, réunit les 
Calymperes et les Syrrhopodon, que l’on ne peut con- 
fondre même à l’état stérile. Les Calymperes n'ont jamais 
de nervures marginales, la feuille n’est jamais bordée d’un 
limbe hyalin ou de cellules marginales, comme cela a lieu 
dans le genre Syrrhopodon. L'auteur traite ensuite de 
lorigine des espèces, de l’aire de dispersion du genre, des 
caractères spécifiques et de la division en sections. La 
partie principale de l'ouvrage se compose d’un tableau 
méthodique et analytique des espèces et d’une table alpha- 
bétique de ces espèces, où l’on trouve pour un grand 
nombre d’entre elles, des descriptions et des notes. 


CMASSALONGO. — Le species italiane del genere Jun- 
germannia, Monographia. In-8 de 43 p.(Estratto dagli 
Atti della Società Veneto-Trentina di Scienze Naturali, 
ser. Il, vol. IT, fase. 11, 1895). RE 

Le professeur Massalongo donne la description très 
détaillée des 26 espèces et des variétés du genre Junger- 
mannia trouvées jusqu'à ce jour en Italie. Ce genre, tel 
qu’il est limité par l’auteur, ne comprend qu'une partie du 
genre linnéen ; il le divise en 3 sections : Eujungermannia, 
Anastrepta et Sphenolobus. Une clef analytique des espèces 
termine cet ouvrage très utile à consulter; le texte des 
‘descriptions est en latin. 


CROZALS. — Note sur le Dychelyma capillaceurm (Soc. 
Linn. de Bordeaux, séance du 1% déc. 1894; tirage à part 
de 3 p.). — M. Crozals a fait, à Lamothe (Gironde), une 
découverte des plus intéressantes et bien surprenante; 
il a trouvé dans un marais, sur les racines des vieux 
aulnes, le Dychelyma capillaceum découvert par Dickson 
en Ecosse et que l’on ne connaissait en Europe qu’en 
Scandinavie. 

CrozALs. — Notes sur quelques mousses recueillies dans 
le Bazadais (Soc. Linn. de Bordeaux, séance du 6 mars 
1895; tirage à part de 9 p.). — Les espèces énumérées sont 
souvent accompagnées de notes dont les principales sont 
relatives aux Fissidens decipiens, Eucladium verticillatum, 


. Aulacomnium ändrogynum, etc. 


F. Camus. — Note sur le Cryphæa Lamyana (Bulletin 
de la Soc. Bot. de France, session en Suisse, 1894, pp. 


 CLIE CLXHT). 


40. REVUE BRYOLOGIQUE 


De l'étude que M. Camus à faite d’un grand nombre 
d'échantillons récoltés dans le bassin de la Sèvre il résulte 
que cette plante doit être considérée comme une bonne 
espèce pour les motfs suivants : 1° un ensemble suffisant 
de caractères spécifiques propres; 2 la constance de ces 
caractères ; 3° l'absence de formes de passage entre elle et 
le C. arborea. 


_ J. Récmn et F. Camus. — Rapport sur les muscinées 
récoltées pendant lu session extraordinaire en Valais, 
en 1894 (Bulletin de la Soc. Bot. de France, pp. CGXVII- 
cexxxvIr). — Nombreuses et longues listes de mousses et 
d'hépatiques. 


= V. F. BroTuEerus. — Nouvelles contributions à la flore 
_bryologique du Brésil (Bihang till K. Svenska Vet.-Akad. 
: + ri Band 91. Afd III, n° 3, 1895). Tirage à part 
_de 76 p. 

L'auteur a étudié principalement, dans cet ouvrage, les 
riches collections faites par feu le D' Mosén, de 1873 à 
1875, aux environs de Rio-Janeiro et de Caldas, dans la 
province de Minas-Géraës et dans certaines parties de la 
province de San-Paulo. On y trouve des indications de 
localités pour un grand nombre de mousses et la descrip- 
tion, en langue latine, de 65 espèces nouvelles. 


E. G. BRITTON. — Contribution to American Bryology. 
— XI (Bulletin of the Torrey Bot. Club, 1895, n° 11, pp. 
447-458 and pl. 248-249). 

Madame Britton décrit et figure le Coscinodon Raui. 
Aust., dont le C. Renauldii Card. ne diffère pas. Dans 
la seconde planche est figurée une forme de Dicranella 
 heteromalla, Ce mémoire se termine par des notes sur 
__ le genre Leersia (Encalypta). 


M. B. SLATER. — Barbula brevirostris (North and East 
Yorkshire Science Notes, December , 1895, pp. 61-62). 
— M. Slater annonce la découverte, par M. J. Marshall, 
du Barbula brevirostris dans le Yorkshire, ce qui serait 
la 3e localité anglaise. | | 


Nouvelles. 


M. Fernand Camus informe ses correspondants que son 
adresse à Paris est désormais avenue des Gobelins, n° 2% 
(et non n° 1 comme antérieurement), | 


4235 — mp, E. LANIER, 1 & 3, RUE GUILLAUME - CAEN 


N°3 23 ANNÉE 1896 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 3 


Etudes sur le péristome (suite). PaiLiBERT. ne propos d’un pédicelle de 
mousse. AMANN. — Sur une petite rollection de mousses de Californie. 
A. GEREEB. — Bibliographie. — Nouvelles. 


Etudes sur le Péristome 
(9° article). 
SUR QUELQUES PÉRISTOMES ANORMAUX /suile). 


Chez quelques autres espèces d’Aplolépidées, par 
exemple chez plusieurs Dicranella, l’on remarque à la base 
du péristome une membrane cylindrique et continue, qui 
laisse voir par transparence cinq ou six étages de cellules . 
creuses et régulièrement conformées, en nombre égal sur 
chaque étage à celui des dents; ce sont les 16 rangées de 
cellules du cercle moyen qui là se sont épaissies et conso- 
lidées dans toutes leurs parties sur une certaine hauteur. 
Supposons maintenant que tous leséléments de cette char- 
pente primitive qui, chez les Diplolépidées, donnent nais- 
_sance aux deux péristomes, et qui, dans les familles les plus 
élevées de ce groupe, revêtenttoutes ces différencesde forme, 
de consistance et de couleur qui caractérisent l’exostome 
et l’endostome d’un Mnium ou d’un Hypnum, viennent par 
exception à se consolider et à persister chez une mousse 
Aplolépidée, en s’épaississant tous d’une manière à peu près 
uniforme et en demeurant adhérents les uns aux autres ; il 
en résultera un système absolument semblable au péris- 
_ tome du Distichium Hageni. Chacun des 8 lobes qu'on 
observe ordinairement dans ce péristome correspond en 
réalité à deux dents, analogues à celles du Distichium 
capillaceum, et divisées chacune en deux ou trois branches; 
ces dents normales sont celles qui sont placées du côté 
interne; elles représentent le péristome aplolépidé, dont 


\ 


REVUE BRYOLOGIQUE 


elles ont la structure ; leur lame ventrale est composée dès 
l'origine de deux rangées de plaques, et elle est toujours - 
bifide ; la couche dorsale est au contraire simple primiti- 
vement, et elle se divise seulement par places, par suite 
d’une inégalité dans l’épaississement de ses articles ; elle 
demeure indivise sur d’autres points. Mais en face de 
chacune de ces dents normales on trouve une autre dent, 
semblable par son aspect et par sa structure, dont les 
éléments sont disposés dans un ordre inverse, leur couche 
simple touchant à la couche simple de l’endostome, dont 
elle est séparée par de petites cavités, correspondant aux 
cellules primitives du cercle moyen, tandis que la couche à 
rangées doubles, située en dehors, forme des lanières 
semblables à celles qui se trouvent sur la face interne de 
la membrane et généralement en même nombre. Ces dents 
extérieures correspondent à l’exostome des Diplolépidées, 
dont les éléments, en s’épaississant ici par exception, ont 
pris la forme et l’aspect du péristome habituel du genre 
Distichium , c’est-à-dire ceux de l’endostome. Chez les 
mousses à péristome parfait, les différentes cellules de : 
la charpente primitive se développent d’une manière 
diverse, de manière à constituer à la fin deux systèmes 
dissemblables et séparés, présentant dans toutes leurs 
parties des figures, des couleurs et une consistance spé- 
Ciales ; mais ici, dans ce péristome qui semble dérivé immé- 
diatement de celui des espèces voisines, les éléments de 
l’endostome et de l’exostome ont conservé une structure 
semblable, et tous ces éléments mal différenciés sont rap- 
prochés et soudés en une masse assez confuse. Il n’est pas 
impossible cependant de reconnaître leur nature origi- 
nelle. En examinant de près les quatre ou cinq branches 
situées sur la face extérieure de chaque lobe, on peut 
s’assurer que leurs articles superficiels, ceux qui se présen- 
_tent sur le premier plan, appartiennent en propre à chacune 
des branches et alternent avec ceux de Ja branche voisine, 
tandis que les plaques plus enfoncées dans le tissu et 
_ placées sur le second plan, alors même qu’elles semblent 
former des articles étroits, doublant simplement ceux de 
_la couche extérieure, montrent cependant par le dessin 
de leur réseau, qu’elles résultent de la division d’une 
lame plus large: les lignes horizontales qui marquent 
_ leurs articulations couvrent toujours à la fois deux bran- 
ches, ou même quelquefois trois branches contigües, 
et se continuent sans interruption du. bord extérieur de 
_la première au bord opposé de la seconde, ce qui indique 
non seulement que ces deux branches faisaient partie 
normalement d’une même dent, mais aussi que la lame 
ventrale de cette dent n’était composée que d’une seule 


L2 


REVUE BRYOLOGIQUE 43 


rangée d'articles. On constate exactement les mêmes faits 
sur la face interne des lobes. Si d’ailleurs on parvient à 
isoler, surtout dans la partie inférieure du péristome, 
quelques plaques demeurées entières de l’une des couches 
intérieures, elles se montrent sous la forme de rectangles, 
approchant souvent du carré, dont la base, correspondant 
à toute la largeur d’une dent, est au moins double de celle 
des articles extérieurs. 
En même temps que les éléments de la structure péris- 
tomiale se serraient ainsi les uns contre les autres dans le 
sens de l'épaisseur, ils tendaient aussi à se rapprocher 
latéralement par places, de manière à se réunir en groupes 
distincts. Ces groupes, qui laissent entre eux des inter- 
valles très apparents, ne conservent pas toujours un 
nombre fixe : le plus souvent on en compte huit, montrant 
chacun sur l’une et l’autre face quatre ou cinq branches, 
composés par conséquent chacun de deux dents ; mais on 
rencontre de temps en temps des capsules où il n'ya plus 
que six groupes, quatre composés comme à l'ordinaire, 
de deux dents, et deux autres montrant sur chaque face 
_Six ou sept branches, comprenant par conséquent chacun 
trois dents; ailleurs à côté de dents ainsi groupées, on en 
voit quelques-unes qui restent isolées. Le développement 
de l’exostome n’est pas non plus constamment uniforme ; 
on trouve des capsules où les éléments extérieurs du 
péristome ont persisté seulement dans la partie inférieure, 
l’endostome, ou, en d’autres termes, -les dents normales 
aplolépidées demeurant nues dans leur moitié supérieure. 
Assez souvent aussi sur le dos de certaines branches, au 
lieu des deux couches qu’on distingue ordinairement 
avant les petites cavités qui séparent les deux péristomes, 
on n’en observe plus qu’une seule, la lame dorsale de 
l'exostome ne s'étant pas épaissie et ayant disparu. Dans 
ce Cas, en examinant la dent près de sa base, en dehors de 
la lame ventrale du péristome externe qui a seule persisté, | 
on distingue ordinairement une série de cellules demeu- 
rées entières avec leurs parois hyalines et leur contenu 
verdâtre, semblables ainsi aux cellules vivantes, et lon 
_ Constate que la cloison ventrale de chacune de ces cellules, 
restée mince et incolore, est immédiatement appliquée 
contre la lame intérieure de lexostome, qui s’est au 
contraire épaissie et colorée. Ces cellules demeurées 
entières sont donc celles qui appartiennent au cercle 
_ extérieur de la charpente primitive, et qui ici n'ont 
Subi aucun changement. On peut remarquer d’ailleurs 
_ que les branches”qui tendent surtout à se revêtir exté- 

rieurement des plaques épaissies de l’exostome sont 
celles qui sont placées près du milieu de chaque lobe, 


æ 


48 — REVUE BRYOLOGIQUE 


celles qui sont situées vers les côtés demeurant plus 
souvent nues. 

La complexité du péristome varie ainsi singulièrement 
dans les divers fruits que l’on observe, souvent dans une 

_ même touffe, et elle semble diminuer par degrès jusqu’au 
point où les éléments extérieurs disparaissent à peu près 
complètement, de telle sorte que dans certaines capsules 
la structure du péristome semble voisine de celle du 

= Distichium capillaceum. 

Ces faits, rapprochés les uns des autres, montrent de 
la manière la plus évidente que le péristome externe du 
Distichium Hageni est l’homologue des plaques accessoires 
que l’on observe chez plusieurs genres d’Aplolépidées ; et 
que M. Limpricht a désignées sous le nom de Vorpe- 
ristom ; il représente le terme extrême de ce dévelop- 
pement. Ces plaques accessoires ne sont donc autre chose 
que les vestiges de l’exostome normal avorté, tandis que le 
péristome ordinaire des Aplolépidées est l’homologue de 

: l'endostome des Diplolépidées. : 

_ Mais lorsqu'on rencontre un péristome accessoire en 
apparence semblable chez des familles pourvues déjà nor- 

_malement d’un endostome et d’un exostome, comme les 

_ Leucodontées, les Orthotrichacées, ces apparences ne peu” 
vent pas s'expliquer de la même manière ; leur interpré- 
tation doit être cherchée ailleurs. 


Leucodontées. 


Le péristome du Leucodon sciuroides vu de face se 
compose de 16 dents blanchâtres , assez étroites et assez 
courtes, qui montrent généralement sur leur ligne médiane 
des trous ou des fentes plus ou moins prononcées; souvent 
même elles se partagent dans la plus grande partie deleur 
longueur en deux branches séparées. Si maintenant on 
examine l’une de ces dents.sur un de ses côtés ou sur une 
section verticale, on reconnaiit qu’elle est formée de quatre 
couches de plaques superposées et intimement soudées. Il 

n’est pas toujonrs aisé de se rendre compte de la structure 
de ces couches ; dans certaines variétés seulemeut elle se 
montre d’une manière assez nette. On constate alors que 
les deux couches supérieures, immédiatement appliquées 
lune sur l'autre sont séparées des deux couches infé- 
rieures par une double série de petites cavités placées 
entre leurs articulations. M. Limpricht a très bien figuré 
(Laubmoose von Deutschland, p. 685, fig. 330, e) l'appa- 
rence que présente alors le péristome. On voit que chacune 
des petites cavités correspond à une cellule, circonscrite 


. 


_ sur tout son contour par ses parois uniformément épaissies 


REVUE BRYOLOGIQUE 45 


dans tous les sens; les parois verticales forment par 
leur assemblage deux lames continues, qui sont doublées 
extérieurement chacune par une lame adjacente. Les deux 
lames superficielles, situées l’une sur la face dorsale et 
l'autre sur la face ventrale de la dent, sont composées de 
plaques semblables à celles des lames intérieures, et leurs 
articulations alternent avec celles de la rangée principale de 
cellules placée intérieurement; elles appartiennent par 
conséquent à deux autres couches de cellules situées en 
dedans et en dehors de cette couche principale; mais ces 
cellules extérieures ont épaissi seulement les cloisons qui 
les séparaient des cellules internes, tandis que leurs autres 
éléments étaient résorbés. ; 

Il est rare d’ailleurs que la structure des dents soit aussi 
facile à analyser. Le plus souvent les deux couches supé- 
rieures sont téllement obscurcies par les papilles qui les 
couvrent qu’on peut à peine les distinguer, et elles sem- 
blent se réduire à une seule ; quelquefois les deux couches 
inférieures elles mêmes semblent s'être fondues en s’épais- 
sissant en une masse homogène, de telle sorte qu’on peut 
à peine apercevoir par transparence la trace obscure du 
plan qui les sépare. Chez certaines variétés, particulière- 
ment chez celles qui croissent sur les rochers des mon- 
tagnes méridionales, les couches supérieures paraissent 
avoir complètement disparu, du moins vers le haut de 
chaque dent ; on n’en trouve plus que quelques vestiges 
vers la base. Cependant, et malgré ces différences de 
degrés dans la complexité du péristome que l’on observe 
d’une variété à l’autre, et même chez les divers individus 
d’une même variété, la structure de l’exostome dans cette 
espèce, et en général dans toutes celles du genre Leucodon, 
tend à se rapprocher en apparence de celle que nous 
venons d'analyser chez le Distichium Hageni. 

Mais chez les Leucodontées on constate en même temps 
la présence d’un péristome interne, ordinairement peu déve- 
loppé et peu apparent, mais qui ne manque jamais entiè- 
rement. Il se présente sous la forme d’une membrane 
courte, irrégulièrement sinuée ou lobée, presque toujours 
cachée par le bord de la capsule, qu’elle dépasse très 
rarement; mais on peut s'assurer de son existence en 
opérant une coupe verticale. Elle s'élève habituellement 
un peu plus haut chez les formes à dimensions plus grandes 
et à rameaux plus épais que l’on rencontre dans la région 
méditerranéenne. Ces formes ont été assimilées, avec plus 
ou moins de raison, à une mousse récoltée par Schleicher 
sur le Monte-Moro près du Mont-Rose, et appelée par 
Schwaegrichen Leucodon Morensis ; mais les caractères de 
la variété ainsi nommée n’ont rien de fixe, et elle semble 


46 _ REVUE BRYOLOGIQUE 


_ passer par toutes sortes d’intermédiaires au type de l’espèce. 
Chez quelques-unes de ces formes méridionales la mem- 
brane interne atteint jusqu’à Omn,10 en hauteur, à partir 
du point toujours profondément enfoncé où elle se sépare 
de lexostome. Elle se montre alors composée de deux 
lames distinctes ; la lame dorsale, mince, correspondant à 
la couche ventrale de l’exostome, est formée de. rectangles 
étroits en hauteur et allongés horizontalement ; la lame 
interne, plus épaisse et plus saillante, présente environ 
quatre étages d'articles arrondis, aussi hauts que larges. 

_ Chez les autres variétés de l'espèce, cet endostome devient 
beaucoup plus court; il semble parfois se réduire à quelques 
étages de plaques rectangulaires, minces et étroites, adhé- 
rentes à la base des dents. 

Dans tous les cas, cette membrane, plus ou moins déve- 
loppée, est l’homologue du péristome interne des autres 
Pleurocarpes, et sa lame dorsale, jointe à la lame ventrale 

‘de l’exostome, qui lui est opposée, représente le cercle 

_ principal ou cercle moyen de la charpente primitive ; les 
cellules que l’on observe dans l’intérieur des dents appar- 

_ tiennent par conséquent à une autre assise de cette char- 
pente; elles correspondent au cercle que nous avons appelé 

_ cercle extérieur, et qui est composé d’éléments en nombre 
double de ceux du cercle moyen. Il doit donc y avoir dans 
l’intérieur de chacune des 16 dents deux rangées de cavités 
correspondant à autant de cellules distinctes ; et c’est en 
effet ce que l’on constate toute les fois que l’on parvient à 
analyser leur structure intime. L'on reconnait que les 
articles des couches intérieures forment deux rangées de 
plaques alternaut entre elles, non-seulement d’une branche 
à l’autre de la dent, quand elle est bifide, mais aussi sur les 
points où elle demeure indivise. Ces articles, alternant 
ainsi entre eux, ne peuvent ètre le résultat de la division 
de cellules primitivement simples : le cercle qui comprend 
ces deux couches intérieures est donc composé dès l’origine 
de 32 rangées de cellules, conformément au plan normal 
du péristome arthrodonté. À plus forte raison, la lame 
superficielle que l’on aperçoit sur le dos des dents, et qui 
appartient à un cercle plus extérieur encore, montre-t-elle 
un réseau d’aréoles alternant entre elles sur deux rangées 
au moins, et souvent sur trois ou quatre rangées. C'est seu- 
lement sur la face ventrale de chaque dent, et surtout dans 
sa partie inférieure, que l’on observe une série unique de 
plaques simples, rectangulaires, occupant toute la largeur 

de cette dent, et présentant dans le sens horizontal une base 

… quatre fois plus longue environ que leur hauteur : ce sont 
ces rectangles qui correspondent à ceux de la lame dorsale 
du péristome interne. ; HÉMeET A 


REVUE BRYOLOGIQUE os De.» 


Chacune des dents d’un Leucodon comprend ainsi 
normalement dans l’intérieur de sa masse épaissie, deux 
rangées de cellules distinctes; par suite, il n’est pas 
étonnant qu’elle tende à se partager en deux branches. 
Tout ce qu’on observe dans la structure de ce péristome, 
s'explique donc très bien quand on le compare au plan 
général des Arthrodontées; mais il n’en est pas moins 
vrai qu'il y a là, dans la différenciation des éléments de 
la charpente primitive, un cas très singulier, dont on ne 
retrouve pas, à ce qu’il semble, d’autre exemple parmi les 
Pleurocarpes et même en général dans le groupe plus 
étendu des familles que nous avons appelées Hypno- 
bryacées. Le péristome du genre Splachnum, que M. Lim- 
pricht en rapproche, en diffère essentiellement en ce 
qu'il résulte de la fusion de l’endostome avec l’exostome 
normal, et correspond par conséquent au cercle moyen 
de la charpente primitive, tandisque les dents des 
Leucodon correspondent au cercle extérieur. 

. C'est seulement dans le péristome de certains Orthotrichs 
. que l’on rencontre des détails de structure qui ont la 
même origine et la même signification. 


Orthotrichacées 


Le péristome des Orthotrichs est construit sur le plan 
normal des Diplolépidées ; mais chez plusieurs espèces de 
ce genre, particulièrement parmi celles dont les dents ne 
se réfléchissent pas à l’état sec, on observe un système de 
plaques accessoires, placées sur la face supérieure des 
dents, et adhérentes à leur couche dorsale, dont l’origine 
n’a pas encore été expliquée. Ges appendices ont d’abord 
été signalés chez certaines variétés de lOrthotrichum 
cupulatum ; leur existence a été plus tard constatée dans 
presque toutes les espèces de ce groupe, chez lOrtho- 
trichum anomalum, chez l’Orthotrichum urnigerum et les 
formes qui s’y rattachent ; ils sont aussi quelquefois bien 
développés chez certaines variétés de l’Orthotrichum 
rupestre. : 

Ïls constituent ordinairement sur le dos de chaque dent 
quatre rangées verticales de plaques irrégulièrement 
orbiculaires, ou à peu près rectangulaires, qui semblent 
tantôt séparées, indépendantes les unes des autres, et 
simplement appliquées sur les articles inférieurs de la 
dent normale, et tantôt réunies en une lame continue. 
Cest surtout chez les formes de l’Orthotrichum cupulatum 
qui en ont été séparées par M. Venturi sous le nom 
d'Orthotrichum nudum Dikson que ce système acçessoire 
est le plus apparent. J'ai reçu autrefois de Schimper, seus 


48 di REVUE BRYOLOGIQUE 


le nom d’Ortotrichum eupulatum varietas riparium, une 
plante récoltée près de Heidelberg, sur les bords du Neckar, 
qui appartient à ce groupe de formes, et chez laquelle ce 
péristome dorsal atteint un développement très remar- 
quable. Le système de plaques épaissies dont il se compose 
occupe parfois la plus grande partie de la surface des 
dents, non pas d’une manière uniforme dans toutes les 
capsules, mais dans des proportions très variables et à 
toutes sortes de degrés. Souvent dans une même capsule 
à côté de dents qui sont presque nues, on en trouvera 
d’autres où quatre rangées de plaques, plus ou moins 
inégales, se prolongent jusqu’au tiers ou à la moitié de la 
hauteur du péristome, ou même au-delà, et d’autres encore 
où ces rangées se réduisent à trois ou à deux, l’une des 
moitiés longitudinales de la dent se trouvant ainsi recou- 
verte par ces épaississements, souvent presque dans toute 
sa longueur et l’autre moitié en étant à peu près dépourvue. 
La forme des plaques est aussi très variable. Quelquefois 
elles se présentent comme des disques isolés, disposés en 
_ séries verticales à une certaine distance les uns des autres : 
c’est ainsi que M. Venturi et M. Limpricht les ont figurées 
chez l’Orthotrichum nudum. Mais ici, dans les exemplaires 
d'Heidelberg, cette apparence n’est pas la plus fréquente. 
Souvent les quatre ou cinq plaques inférieures d’une de 
ces rangées paraissent confluentes en une bande linéaire 
et continue, plus ou moins régulière, divisée par des 
lignes horizontales en articles distincts, mais cohérents ; 
quelquefois cette bande se prolonge, avec ou sans inter- 
ruptions, jusqu’au sommet de la dent. De temps en temps 
les deux bandes parallèles qui couvrent lune des moitiés 
verticales d’une dent sont reliées transversalement par 
places, ou semblent même complètement unies entre elles 
. de manière à ne former qu’une seule bande plus large ; 
à plus rarement les quatre rangées verticales d’une même 
dent paraissent ainsi réunies entre elles. Fe 
Pour avoir lexplication de ces apparences il faut 
examiner les dents sur un de leurs côtés, ou sur une 
section longitudinale. On reconnait alors que les plaques 
accessoires, quand elles s’unissent en bandes verticales, 
forment avec la dent des séries de cellules régulières ; 
chacune de ces cellules, vue latéralement, montre une 
cavité ovale ou rectangulaire, entourée sur tout son 
contour, par un cercle de parois uniformément épaissiès 
_et colorées; les parois inférieures de ce contour sont 
constituées par la lame dorsale de la dent, les parois 
latérales par les trabécules que cette lame porte toujours 
à ses articulations, et qui, lorsqu'elle est nue, la surmon- 
tent en lamelles saillantes ; enfin les parois supérieures à 


REVUE BRYOLOGIQUE 49 


appartiennent à l’appendice externe et constituent sa 
lame ventrale; au-dessus se trouve une seconde lame, 
ordinairement plus épaisse et plus colorée, surmontée 
elle-même de petites lamelles alternant avec celles de la 
dent, qui représente la couche dorsale de l’appendice, On 
observe ainsi souvent une série continue de quatre ou 
cinq cellules, qui couvrent une des moitiés longitudinales 
de la dent sur une assez grande hauteur, et quelquefois 
s’interrompent ensuite, comme si elles étaient brisées par 
places, pour reparaître vers le sommet ; plus rarement la 

même rangée de cellules se continue sans interruption 
depuis la base de la dent jusqu’à son extrémité. D'ailleurs, 
l’autre moitié de cette même dent, qui correspond à la 
seconde rangée de ses plaques dorsales, est tantôt couverte 
elle-même de cellules semblables, plus ou moins nom- 
breuses, tantôt nue, complètement ou par intervalles. 

Cette structure est en somme tout à fait semblable à 
celle que nous avons constatée chez le Leucodon sciuroides, 
et elle a la même origine. Nous trouvons ici également 
deux rangées de cellules reposant sur la double rangée 
. des plaques dorsales de la dent. Ces cellules correspondent 
comme chez les Leucodon, au cercle extérieur du péristome 
typique, qui est composé normalement d'éléments en 
nombre double de celui des dents. Seulement ici les 
éléments de cette charpente primitive ne s’épaississent pas 
partout uniformément, mais seulement par places, et d’une 
manière très variable. 

D'un autre côté, en dehors de ce cercle composé de 
32 rangées de cellules, nous voyons apparaître ici d’une 
facon très nette un quatrième cercle, plus extérieur 
encore, qui comprend à son tour un nombre d'éléments 
double de ceux du précédent, c’est-à-dire 64 rangées de 
cellules sur sa circonférence. C’est ce cercle de 64 cellules 
dont les cloisons internes, soudées aux cloisons extérieures 
du cercle contigu de 32 cellules, s’épaississent pour cons- 
tituer la lame dorsale des appendices ; il résulte de là que 
ces appendices forment quatre rangées pour chaque dent, 
deux en face de chacune de ses cloisons dorsales. Nous 
avons déjà constaté le même fait, quoique d’une manière 
plus obscure et moins constante, chez le Leucodon 
sciuroides. : 

Les éléments de cette charpente primitive sont toujours 
les mêmes: les diversités que l’on observe dans l'appa- 
rence de ce péristome accessoire résultent de l'inégalité 
qui se produit dans l’épaississement de ces éléments, 
L'influence de cette cause est souvent très visible. J'ai 
observé plusieurs fois des dents chez lesquelles, en s’en 
tenant aux apparences de la face extérieure, les plaques 


2 Ro 


50 REVUE BRYOLOGIQUE 
accessoires semblaient exister seulement par places et 
dessinaient un réseau très irrégulier ; mais en examinant 
la dent sur le côté, on pouvait s'assurer que le péristome 
dorsal existait en réalité sur toute son étendue ; seulement 
plusieurs de ses parties n’étaient pas devenues assez 
épaisses et assez colorées pour être visibles à la surface ; 
sur certains points, la couche ventrale avait seule persisté 
sous l'aspect d’une membrane mince et hyaline, tandis 
que sur d’autres points la matière épaississante, s'étant 
déposée plus abondamment, dessinait nettement les deux 
couches; en somme, la dent tout entière élait bien 
recouverte par le réseau cellulaire de la charpente pri- 
mitive, mais ce réseau s'était coloré d’une manière très 
irrégulière et très inégale. Sur d’autres dents, au contraire, 
d’ailleurs peu nombreuses, ce réseau s'était épaissi et 
coloré à peu près uniformément dans toutes ses parties, 
de telle sorte que les deux lames extérieures présentaient 
un aspect semblable à celle de la dent normale, une teinte 

_ aussi foncée, et des lamelles presque aussi saillantes. 
_ Ilest rare d’ailleurs que la structure se dessine d’une 
_ manière aussi nette. Souvent la lame dorsale des plaques 
extérieures est la seule qui persiste; c'est ce qui arrive 
“ordinairement pour ces disques irrégulièrement arrondis 
que l’on rencontre d'habitude chez les variétés où le péris- 
tome dorsal est moins développé : ces disques semblent 
alors simplement posés sur les lamelles de la couche exté- 
rieure des dents ou fixés à leur surface par un point central. 
Quelquefois cependant j'ai observé sous l’un de ces disques 
élargis, un second disque adhérent par le même centre , 
mais d’un diamètre plus petit : il représentait sans doute la 
couche ventrale de la même plaque, épaissie sur une 
étendue moins grande, et demeurée libre. 
Chez les autres variétés de l’Orthotrichum cupulatum et 
chez les espèces voisines les faits se passent à peu près de 
la même manière, seulement dans des proportion moindres : 
les plaques accessoires sont tantôt disposées isolément en 
quatre rangées, et tantôt confluentes en appendices assez 
courts; on peut constater encore assez souvent qu’elles 
forment des cellules régulières en s’unissant à la couche 
_ dorsale de l’exostome. Chez des échantillons de l'Ortho- 

_trichum Schubartianum que j'ai récoltés à Zinal, dans le 

Valais, j'ai vu ces plaques accessoires former dans la partie 

inférieure de chaque dent quatre rangées assez longues, € 
_ s'élever même de temps en temps jusque vers le sommet; 
_sur une coupe horizontale faite près de la base on pouvait 
_ distinguer nettement les deux lames de chaque appendice : 
_ la lame ventrale, placée en face des plaques dorsales de la 
_ dent, circonscrivait avec ces plaques des cavités cellulaires 


REVUE BRYOLOGIQUE 5A 


et se continuait sans interruption sur toute la largeur de 
ces cavités, tandis que la lame dorsale du même appendice 
était partagée , vers le milieu du contour extérieur de 
chacune de ces cellules, en deux articles horizontaux, de 
manière à constituer pour la largeur totale de la dent quatre 
articles adjacents sur la même ligne transversale. 
D'ailleurs, chez d’autres exemplaires de la même plante, 
récoltés en même temps, les appendices péristomiaux 
étaient au contraire peu apparents ou presque nuls. Cest 


done bien à tort que M. Limpricht a cru pouyoir carac- 


tériser l’Orthotricum Schubartianum par l’absence de ces 
plaques accessoires, et le séparer ainsi des espèces voisines. 
M. Venturi a dejà bien remarqué que c’est là un caractère 
essentiellement variable dans ce groupe; il considère avec 


raison l’Orthotrichum Schubartianum comme une variété 


de l’Orthotrichum urnigerum. 

Pour désigner ces appendices péristomiaux des Ortho- 
trichs, M. Limpricht s’est servi du même mot de Vorpe- 
ristom- qu’il avait appliqué précédemment aux plaques 
accessoires des genres Dicranum et Grimmia ; mais ce ne 
sont pas là en réalité des organes homologues. Chez les 
Aplolépidées ces plaques qui se montrent sur le dos des 
dents représentent les vestiges de l’exostome normal avorté; 
elles sont placées à la limite du cercle moyen de la char- 


pente primitive et du cercle extérieur qui l'entoure immé-. 


diatement. Chez les Orthotrichs, au contraire, les appen- 
dices sont placés en dehors de ce cercle extérieur, à la 
jonction des cloisons dorsales de ses 32 cellules avec les 


cloisons ventrales d’un cercle plus extérieur encore, COM- : 
posé de 64 cellules sur sa circonférence. Pour désigner ces 
plaques accessoires, différentes en réalité de celles des _ 


Aplolépidées par leur situation et par leur origine, il est 
nécessaire d'employer un terme nouveau : je propose de 
les nommer péristome dorsal. | 
Enfin, je signalerai, à ce point de vue, une variété 
singulière de l'Orthotrichum rupestre, que j'ai récoltée dans 
plusieurs stations élevées des Alpes du Valais, près du 


glacier de Zinal dans le val d’Anniviers, vers 2000 mètres 


d'altitude, en 1884, à Vissoie, dans la même vallée, vers 
1200 mètres, à Louèche les Bains, vers 1600 mètres, en 
1885, à Bérisal, dans la vallée du Simplon, vers 1 


mètres, et sur plusieurs autres points. Cette plante, qui. 


présente un aspect spécial et qui conserve dans toutes ces 


localités un ensemble de caractères assez constants, devra . 


robablement constituer une espèce distincte sous le nom 
d'Orthrotrichum erythrodontium. Elle est remarquable au 
premier abord par la couleur de son péristome, toujours 
_ plus ou moins rosé, el qui devient souvent d'un beau 


/ 


52 (REVUE BRYOLOGIQUE 


rouge ; les cellules du bord de ’exoderme sont d’un rouge 
brun sur deux ou trois rangs et semblent ainsi représenter 
un anneau persistant; elles se détachent même de temps 
en temps les unes des autres. Les 16 dents, bien séparées 
dès l’origine, tendent à s’étaler horizontalement à l'état sec 
et même assez souvent à se réfléchir en arcs, comme dans 
J'Orthotrichum Shawii, quoique d’une manière moins COm- 
plète ; elles tendent ainsi généralement à se. partager en 
deux branches, tantôt absolument indépendantes, et tantôt 
_ demeurant unies; mais alors on remarque presque toujours 
sur leur ligne médiane des ouvertures arrondies ou des 
fentes étroites qui dessinent leur séparation. Ces branches, 
d’un gris rosé dans leur masse, sont parsemées de grosses 
ponctuations ; elles portent chacune sur leur face dorsale 
une série de 13 à 14 lamelles très saillantes et très épaisses, 
papilleuses, et le plus souvent d’un rouge foncé. Sur ces 
Jamelles reposent souvent des plaques accessoires qui 
forment deux rangées pour chaque branche, et ainsi, 
uand elles sont toutes développées, quatre rangées pour 
chaque dent; tantôt ces plaques se montrent seulement 
dans la moitié ou le tiers inférieur de la dent; tantôt 
Iles se continuent jusque vers son extrémité. Elles sont 
illeurs plus ou moins épaisses et plus ou moins colorées, 
elquefois presque hyalines, et dans ce cas, elles parais- 
sent formées d’une seule couche, qui représente la lame 
ventrale du péristome dorsal; quand elles sont bien 
épaissies, on y distingue deux couches superposées : la 
couche intérieure ne forme qu’un seul article en face de 
la plaque dorsale de la dent qui lui est opposée, et avec 
laquelle elle se continue latéralement pour circonscrire 
une cellule à cavité plus où moins large ; la couche exté- 
rieure, au contraire parait divisée vers son milieu par une 
ligne transversale: en effet, cette lame dorsale de l’appen- 
dice appartient à ce quatrième cercle composé de 
64 cellules, dont nous avons constaté l’existence chez les 
Orthotrichs, et dont les articulations alternent dans le 
sens vertical avec celles du cercle extérieur normal, aussi 
bien que dans le sens de la circonférence. Sur d’autres 
points, cette lame dorsale de l’appendice est la seule qui 
se soit épaissie et colorée, et alors elle semble reposer 
immédiatement sur les trabécules de la dent, tout en 
demeurant, dans les intervalles de ces trabécules, plus ou 
moins élevée au-dessus de sa surface. 
Mais d’ailleurs, ce n’est pas d’une manière constante 
que les plaques accessoires sont ainsi séparées par des 
vides de la surface extérieure de l’exostome. On rencontre 
ussi assez souvent des capsules de cette même espèce où 
les paraissent appliquées immédiatement contre cette 


REVUE BRYOLOGIQUE 53 


surface ; dans ce cas, la matière épaississante dont elles 
sont formées semble s'être déposée directement sur la 
lame dorsale du péristome ; les dents deviennent par suite 
opaques et d’un rouge foncé sur tous les points où cette 
malière colorante s’est agglomérée, tandis que les zônes 
où elle ne s’est pas déposée ont conservé une teinte d’un 
gris rosé, sur laquelle on distingue seulement de grosses 
papilles et les lignes rougeñtres des articulations horizon- 
tales. Chaque dent présente ainsi un dessin particulier : 
il y en a qui sont rouges et opaques sur toute la longueur 
d’une de leurs moitiés verticales, tandis que l’autre 
moitié est demeurée pâle et grisâtre dans toute sa partie 
inférieure, l’épaississement reparaissant seulement dans 
le haut ; sur d’autres, les articles minces et hyalins alter- 
nent irrégulièrement avec les places opaques; les plaques 
accessoires couvrent ainsi des espaces plus où moins 
étendus et plus ou moins nombreux sur la surface de 
chaque dent, et d’ailleurs elles revêtent elles-mêmes des 
figures diverses. Quelquefois elles forment des rectangles 
réguliers occupant en largeur toute une des moitiés longi- 
tudinales de la dent, et recouvrent ainsi sur une certaine 
longueur toute une rangée de ses plaques externes ; il 
semble souvent dans ce cas que le péristome dorsal ait 
épaissi seulement ses cloisons ventrales simples, opposées 
et semblables aux cloisons dorsales de l’exostome normal, 
la matière colorante n’ayant pas dessiné la double rangée 
de ses cloisons extérieures ; ailleurs, au contraire, sur le 
large rectangle ventral de l’appendice, apparaissent de 
petites saillies de même couleur, disposées sur deux rangs, 
qui correspondent à ses cloisons dorsales ; ailleurs encore 
c’est la double série de ces plaques dorsales de l’appendice 
qui est la plus apparente. : 

En examinant sur le côté les dents qui présentent ces 
divers aspects, on voit que le péristome dorsal est alors 
directement soudé aux lames normales, comme il arrive 
souvent chez le Leucodon sciuroides; tantôt une de ses 
couches seulement est visible, tantôt elles se distinguent 
nettement toutes deux par la différence de leurs teintes ; 
elles sont parfois aussi épaisses et aussi colorées que les 
deux couches du péristome normal, et elles offrent sur une 
section longitudinale exactement le même aspect. 

Tous ces détails varient d’ailleurs extrêmement d’une 
capsule à l’autre et selon les dents d’une même capsule. 
A côté de fruits dont le péristome dorsal est bien développé, 
l'on rencontre dans les mêmes touffes et sur les mêmes 
tiges, d’autres fruits où les dents sont demeurées nues, ou 
__ montrentseulement de petites plaques éparses sur quelques 

_ points de leur longueur. : 


+ 


M REVUE BRYOLOGIQUE 


Ce caractère n’a donc en lui-même rien de fixe. Cepen- 
dant, joint à l'aspect particulier de la plante, et aux autres 
détails de structure et de couleur que le péristome présente 
constamment dans son ensemble, il peut contribuer à 
distinguer l’Orthotrichum  erythrodontium des autres 
formes de l’Orthotrichum rupestre. Chez ces formes en 
effet, d’ailleurs si nombreuses et si diverses, le péristome 
dorsal est presque toujours absent, et quand on en ren- 
contre des traces, c’est seulement à la base des dents qu’on 
observe quelques plaques accessoires, peu nombreuses et 
isolées. Chez notre espèce au contraire, en étudiant dans 
une touffe quelconque un certain nombre de capsules, 
on en trouvera toujours quelques-unes où ce péristome 

dorsal sera bien développé. La tendance qu'ont ici les dents 
à se partager en deux branches séparées est aussi un 
caractère d’une certaine valeur; on peut la rapprocher de 
la tendance analogue que lon observe dans le genre 
Leucodon, où elle se lie à des modifications semblables 
_ dans la composition. de l'exostome. on 
- Ces analogies indiqueraient-elles entre ces deux familles. 
quelque affinité originelle ? Il est certain dans tous les cas 
_que ces deux structures péristomiales ont la même signifi- 
cation et s'expliquent l’une par l’autre. Chez les Leuco- 
dontées l'existence du péristome dorsal parait plus constante, 
mais le rapprochement et la soudure de toutes les couches 
_de leurs dents rend le fait plus obscur. Chez les Orth otrichs 
tous les éléments de l’exostome diplolépidé sont au con 
traire nettement séparés et très visibles; ceux du péristome 
dorsal sont aussi généralement faciles à analyser, mais ils 
se montrent plus rarement, et presque toujours d’une 
_ manière moins complète. . 
= Endehors de ces deux familles on ne trouve guère de 
structure qui s’en rapproche que chez quelques Enca- 
lyptées. Les dents des Encalypta longicolla et brevicolla 
sont aussi, comme nous l'avons expliqué précédemment (1), 
composées de plusieurs couches de plaques épaissies ; 
correspondant à plusieurs cercles concentriques de cellules." 
Chez l’Encalypta brevicolla on peut souvent distinguer 
assez nettement trois systèmes de plaques, formés chacun 
de deux lames soudées entre elles, et séparés les uns des 
autres par deux cercles paralèlles de cavités plus ou moins 
apparentes. Le premier de ces systèmes, situé du côté 
ventral de la dent, peut être assimilé à l’endostome des ; 
Diplolépidées, et par suite au péristome simple des Aplolé- 
pidées ; le second, placé entre les deux séries de cavités inté- 


© (A) Revue bryologique, 1889, p. 39. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


rieures serait l’homologue de l’exostome des Diplolépidées, 
et le troisième correspondraitau péristome dorsal des Ortho- 
trichs. Tous ces systèmes sont d'ailleurs composés de 
plaques semblables entre elles, de consistance à peu près 
égale, hien papilleuses , et variant également dans leur 
coloration du gris foncé au jaune obscur; ils sont généra- 
lement reliés entre eux dans le sens de l'épaisseur par des 
cloisons latérales, en même temps que leurs branches se 
rattachent les unes aux autres par des cloisons transver- 
sales. Cet ensemble de parties similaires ainsi soudées en 
un même tissu rappelle d’un côté le péristome complexe du 
Distichium Hageni, de l’autre, celui des Leucodon et des 
Orthotrichs pourvus d’appendices dorsaux ; il montre 
réunis les quatre cercles péristomiaux dont nous avons 
constaté l'existence, avec cette particularité qu'ici les 
éléments de ces cercles ont pris tous en s’épaississant un 
aspect uniforme. Par là cette structure est celle qui s éloigne 
le plus du type des Arthrodontées. Elle semble repré- 
senter un moment de l’évolution du péristome où les 
divers éléments de ce type n’étaieut pas encore différenciés, 
et ne s'étaient pas non plus réduits à un nombre fixe. En 
effet, en dehors de ces trois systèmes de plaques épaissies, 
correspondant à quatre cercles de cellules , on trouve assez 
souvent, chez les Encalypta longicolla et brevicolla, d’autres 
cercles de plaques accessoires; en outre, chacun de ces 
cercles n’est plus composé ici, comme chez les Arthro- 
dontées normales, d’un nombre régulier de cellules, 16, 
32 et 64 ; le nombre des cellules paraît au contraire varier 
dans chaque cercle d’une façon très irrégulière et très 
inconstante. Fn examinant sur leur face les dents d’un 
même péristome chez l’une de ces Encalyptées, on comptera 
pour chaque dent tantôt deux ou trois rangées verticales 
d'articles épaissis, tantôt quatre ou cinq rangées ; le nombre 
de ces branches se multipliant d’ailleurs par celui des 
couches superposées, il en résulte pour chaque dent un 
- chiffre très élevé. Cette organisation nous a paru se rap- 
procher en un sens de celle du Buxbaumia indusiata, dont 
l’exostome montre habituellement quatre cercles concen- 
triques composés chacun d’un grand nombre de dents iné- 
gales et indépendantes, et en un autre sens de celle des 
Tetraphis, où des éléments aussi nombreux ou plus nom- 
breux encore restent cohérents dans le tissu des quatre 
segments, qui chez cette famille, représentent le péris- 
tome soudé à la columelle. Le péristome de ces deux 
Encalyptées semble tenir le milieu entre ces deux types 
différents, tandis que les autres espèces du même genre se 
rattachent les uns au type des Diplolépidées, les autres à 
_ celui des Aplolépidées : cette famille, prise dans son 


. 


56 REVUE BRYOLOGIQUE 


ensemble, paraît ainsi représenter une phase de transition 


entre les Arthrodontées et les Nématodontées. 


Aix, le 19 décembre 1895. 
H. PHILIBERT. 


_ À propos d’un pédicelle de mousse. 


Résumé d’une communication faite à la Société Vaudoise des. 
Sciences naturelles, par JuULES AMANN, professeur agrégé à 
l'Université de Lausanne. 


Dans le courant de l’été passé, je récoltai à Chanrion, au 
fond de la vallée de Bagnes , sur les sables de la moraine 
_ frontale du glacier d'Otemma, une mousse appartenant au 
genre Bryum, qui croissait là en très grande quantité. Ce 
_Bryum m'’ayant paru intéressant, j'en fis une ample pro- 
vision et le rapportai chez moi où, après étude, je vis que 
c'était tout simplement le B. cirratum Br. eur., espèce très 
répandue dans notre pays. Ayant cependant un pressen- 
_timent que cette petite mousse était prédestinée à de 
_ grandes choses, je ne la jetai point, mais la mis de côté 
et... ne m'en inquiétai plus. 

_ Une chose m'avait frappée dans mon Bryum lorsque je 
le récoltai, à savoir la très grande variabilité de la longueur 
_du pédicelle qui porte la capsule. Parmi ces pédicelles, les 
‘uns étaient remarquablement courts, d’autres remarqua- 
blement allongés, d’autres enfin présentaient toutes sortes 
de longueurs intermédiaires entre ces extrêmes. Ce carac- 
tère était évidemment très variable, comme la plupart des 
caractères chez les espèces du genre Bryum. 

Un long trajet en poste me donna le loisir de réfléchir à 
cette variation des Caractères chez mon Bryum en parti- 
culier, chez les êtres organisés en général. Cette variation 
se fait-elle d’une manière quelconque, c’est-à-dire tout à 
fait au hasard, ou bien est-elle soumise à certaines lois ? Je 
vis ici que le pédicelle de mon Bryum allait m’entrainer 
fort loin et abandonnai prudemment la question, le temps 
me faisant défaut pour la traiter convenablement. . 

Mais il est parfois des questions que l’on enterre, ainsi 
que de certaines graines qui, après avoir sommeillé pen- 
dant un certain temps sous la terre, finissent par germer 
à un moment donné. La question de la loi de variabilité de 
mon Bryum finit ainsi par germer lorsque j'eus pris con- 
naissance des travaux de Quételet, Galton, de Vries, 
Ludwig, etc., sur l'application du calcul des probabilités 
_ à l'étude des variations d’un caractère chez les êtres 

_Organisés. NT NA Ra 


“ 


nombre total des individus. 


REVUE BRYOLOGIQUE : 57 


Après avoir étudié ces travaux, j’allai rechercher mon 
paquet de Bryum, que les souris avaient fort heureuse- 
ment épargné, et je passai plusieurs jours à mesurer un 
grand nombre de pédicelles. J’en mesurai 522, ce qui n’est 
pas une petite affaire je vous l’assure ; il fallut pour me 
soutenir dans cette entreprise l'amour combiné des 
mousses, des mathématiques et de la philosophie des 
sciences naturelles. Comme je l'avais prévu, ma petite 
mousse m'entrainait fort loin. Voici le résultat de ces 
mesures : se. 


Longueur en millim, 
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 93 924 95 96 97 


Nombre des individus observés. 
10 2:43 2 938 67 91 107 89 56 34 16 1 9 1 1 1 


Nombre des individus calculés. 
00 0 0 0 8 11 32 69 95 109 95 64 32 11 3 0 0 0 0 


A Quelle est la loi qui détermine la répartition de ces 


529 individus entre les différentes dimensions observées é 


allant de 8 à 27 mill. (en arrondissant les mesures inter- 
médiaires) ? | 

Evidemment, les variations d’un caractère tel que la 
longueur du pédicelle chez un grand nombre d'individus 
croissant sur un espace donné, sont dûes à l’influence de 
causes tout à fait accidentelles, agissant tantôt dans un 
sens, lantôt dans la direction opposée, déterminant tantôt 
un allongement, tantôt un raccourcissement, etc., tout à 
fait au hasard. Il est d'autant plus curieux et intéressant de 
voir que ces variations ont lieu suivant une loi mathéma- 
tique, et que, si la variation de chaque individu se fait tout 
à fait au hasard, celle d’un grand nombre d'individus est 
soumise à une loi fixe et immuable. 

Il est en effet logique d'admettre que si nous mesurons 
un grand nombre de pédicelles, il y aura une certaine 
longueur moyenne qui sera présentée par le plus grand 
nombre. Dans le cas ci-dessus, en effet, c’est la longueur 


18 mill., qui doit être par conséquent considérée comme la 
longueur moyenne normale dans les circonstances où 


croissaient les individus considérés. 

Il est logique aussi d'admettre que les déviations de cette 
longueur moyenne seront d'autant plus fréquentes qu'elles 
s’éloigneront moins de cette moyenne normale, d'autant 


plus rares qu’elles en différeront plus. En effet, les lon- 
gueurs extrêmes 8 et 27 mill., par ex. (pédicelles nains et 


pédicelles géants) ne se rencontrent plus que chez 4 du 


Ü 


58 REVUE BRYOLOGIQUE |, 
. D'un autre côté, dans l’exemple ci-dessus, la fréquence 
d’une déviation positive étant théoriquement égale à celle 
de la déviation négative correspondante, nous devons avoir 
le même nombre d'individus de 17 et 19 mill., de 16 et 
90 mill., de 15 et 21 mill., etc. Les irrégularités qui se 
remarquent dans les chiffres obtenus ci-dessus proviennent: 
du fait que le nombre total de 522 était encore trop petit. 
Ces irrégularités disparaîtraient si nous corsidérions un 
très grand nombre. 

Mais quelle est la loi qui permet de calculer a priori 
combien, sur un grand nombre d'individus mesurés , 
présenteront la longueur moyenne, combien la longueur 
45 mill., combien 22 mill., etc., etc.? La voici; elle est 
relativement simple. 

Si nous considérons un grand nombre d'individus, les 
nombres correspondant aux différentes mesures du carac- 
tère seront proportionnels aux cœæfficients des termes 
successifs fournis par le développement du binôme (14-1)" 
selon la formule du binôme de Newton. 

En effet, les nombres obtenus dans l’exemple ci-dessus, 
sont proportionnels aux coefficients du binôme (441). 
_ C'est-à-dire que, si nous avions considéré ce grand nombre 
_ (144) — 16384 pédicelles, les longueurs différentes 
auraient été présentées par des nombres d'individus égaux 
aux coefficients successifs de ce binôme. (est au moyen 
de cette formule que j'ai calculé les chiffres de la 3° rangée, 
et l’on voit que la concordance est très satisfaisante, étant 
donné le nombre total (522), relativement faible des 
observations. Pour un plus grand nombre, la concordance 
serait d'autant plus parfaite que ce nombre serait plus grand. 

Cette loi, dite de Quételet, est applicable à tous les cas 
de variations soumises à l'influence de causes accidentelles 
qui, agissant tantôt dans une direction, tantôt dans une 
autre, ont une résultante finale nulle, dès que l’on consi- 
dère un nombre assez grand d'observations. Elle indique 
« comment se distribuent à la longue une série d’évène- 
ments dominés par des causes constantes, mais dont des 
causes accidentelles troublent les effets ». a 

Les auteurs cités plus haut ont fait une foule d’appli- 
cations de cette loi. Le caractère variable peut-être, € 
effet, un caractère morphologique, biologique ou physio- 
logique quelconque, pourvu qu’il soit susceptible d’être 
mesuré; ce peut-être même une qualité intellectuelle où 
morale si nous l’appliquons à l’homme ; la loi est constam- 
ment la même. | : 

En définitive, la variation de longueur du pédicelle chez 
mon Bryum se fait suivant la même lei qui régit la varla- 
_ tion de la taille, de la circonférence du thorax, de l’acuit 


REVUE BRYOLOGIQUE 


visuelle, etc., chez les recrues d’un pays. Ce caractère varie 
exactement de la même facon que le nombre de lettres 
mises au rebut chaque année pour défaut d'adresse dans 
une grande ville, que le rapport des naissances des enfants 
des deux sexes, etc., etc. 
Le cadre de cette publication ne comporte pas l'analyse 
mathématique complète que j'ai faite de cette loi de varia- 
tion, qui m'a amené à l’assimiler en tous points aux lois de 
la probabilitè des erreurs. Je me contenterai de relever ici 
deux des conclusions de cette étude (qui sera publiée dans 
les Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences natu- 
relles), importante au point de vue philosophique. 
En premier lieu, l’assimilation de la loi des variations 
organiques à celle de la probabilité des erreurs, nous fournit 
une #”esure de la variabilité d'un caractère chez un type 
donné ou pour un complexe d'individus donné et nous 
permet de mesurer la variation totale d’un caractère pour 
chaque complexe donné. Si nous construisons la courbe 
binomiale de variation, en portant comme abcisses les 
_ différentes mesures du caractère (13, 14, 15 mill.), et 
comme ordonnées des longueurs proportionnelles à la fré- 
quence de ces différentes mesures (3, 11, 32...), l'ordonnée 
moyenne maximale (109) correspondant à la mesure nor- 
male (18 m.) du caractère, caractérise la variabilité en 
tant qu’elle est une fonction relativement simple de lex- 
posant » du binôme. La variation totale est représentée 
par l’aire de la courbe comprise entre les ordonnées qui 
correspondent aux mesures extrêmes du caractère obser- 
vées (1), c’est-à-dire par l'intégrale, prise entre les limites 
indiquées ci-dessus, de la différentielle de la fonction qui 
représente la courbe de fréquence des variations. 

En second lieu, cette loi nous amène à une conception 
particulière des différents types ou unités systématiques : 
espèce, race, variété, etc. En effet, pour une collection 
d'individus comparables, représentant un type, nous avons 
vu qu'il ya une mesure moyenne de chaque caractère, 
présentée par le plus grand nombre d'individus, et devant 
être considérée comme la mesure normale de ce caractère 
dans les conditions où se trouvent placés les individus 

observés. Cette mesure normale doit-être déterminée pour 
chaque type par un grand nombre d'observations. ere 
La caractéristique d’un type résulte par conséquent de 
l’ensemble des valeurs moyennes des différents caractères. 
La diagnose du type ainsi compris, sera indication des 
valeurs moyennes des caractères importants. Cette façon 


(1) La courbe étant régulière et symétrique, il suffit d'en prendre le 
: A/2'aire. a 


60 REVUE BRYOLOGIQUE 


de caractériser un type serait à la fois plus naturelle et 
plus logique que les deux méthodes suivies actuellement 
qui consistent, ou bien à considérer un ensemble d’in- 
dividus (ordinairement peu nombreux).et de les décrire 
en attribuant au type la moyenne arithmétique des 
différents caractères, ou bien à décrire minutieusement un 
seul et unique individu que l’on considère arbitrairement 
_ comme un prototype, c’est-à-dire comme le représentent 
- par excellence du type. 

Mais voici suffisamment de mathématiques et de philo- 
sophie pour aujourd’hui. Je terminerai en constatant avec 
satisfaction, qu’avec un peu de bonne volonté, on peut 
arriver à une intégrale en partant d’un pédicelle de 
mousse. e 


Sur une petite collection de mousses de 
Californie. 


C’est mon cher ami M. le D' Æ. Levier, de Florence, qui 
a bien voulu me remettre une belle collection de mousses 
écoltées par Miss Blackler, dans les environs de la ville 
d'Olympia, en Orégon, en 1880, mais c’est seulement 
l’année dernière que j'ai pu trouver le loisir de les étudier. 
Presque toutes ces espèces sont depuis longtemps connues, 
soit d'Amérique, soit d'Europe, cependant il s’y trouve 
quelques formes intéressantes qui m'ont encouragé à en 
parler dans la € Revue bryologique ». Aussi, me suis-je 
préoccupé de l’idée que la très estimable dame, voyant ses 
belles mousses publiées, pourrait être encouragée à con- 
tinuer ses recherches dans la forêt d’Olympia, où il y 
aura sans doute des nouveautés à découvrir. Je ne puis 
m'empêcher de faire observer que mon excellent ami, 
M. F. Renauld, s’est chargé de l’examen de quelques 
formes critiques, tandis que M. le Dr J. Rüll m'a donné, 
_avec sa plus vive amitié, presque toutes les espèces qu’il a 
récollées en Amérique dans son remarquable voyage com- 
prenant aussi l’Orégon, 

1. Dicranoweisia cirrhata Hedw., en belle fructification. 
Nos 19 et 44. Très répandue en Amérique, observé par 
M. Aüll, encore dans le Mt. Hood, en Orégon, 8000-9000. 

2. Dicranum fuscescens Turn., c. FR. N° 143. 
3 Ceratodon purpureus L. N°11. 

4, Orthotrichum rivulare Turn., var. dentatum Ven- 
turi (in litt. ad D' Levier, 1882). Folia summo apice 
sinuoso-denticulata. En fruits, n° 39. Je ne sais pas si 
_cette belle forme a été publiée par M. Venturi; le sommet 


REVUE BRYOLOGIQUE 61 


denticulé des feuilles s'accorde parfaitement à la fig. 3 du 
Muscologia gallica. Dans nos exemplaires allemands, je 
n'ai jamais vu une telle forme. 

5. Orthotrichum papillosum Hpe. N° 38, €. fruct. 
M. Venturi, le grand connaisseur du genre Orthotrichum, 
a fait dans son étude sur les espèces américaines de 
M. Rôll (Nordamerikanische Laubmoose, Torfmoose und 
Lebermoose, pp. 211-230), des observations fort intéres- 
santes sur les nombreuses formes de l'Orthotrich. Lyellii 
et de l'O. papillosum qu'il a examinées. 

6. Orthotrichum consimile Mitt. (®). N° 45. En si peu 
d'échantillons imparfaits, qu’il est impossible de voir clair 
à cette espèce. 

7. Funaria hygrometrica L. N° 18. - 

8. Bryum occidentale Sull. En bons échantillons aux 
fruits mürs sous le n° 9, Cette espèce, assez commune en 
‘Californie (voyez Lesquereux, Catalogue of Pacific coast 
mosses, 1868, p. 24), ne semble pas avoir été récoltée par 
M. Rüll, qui ne l’a pas citée dans son ouvrage. : 

9. Mnium insigne Mitt. En état stérile. N° 35. 

40. Mnium punctatum L. c. fr. Tout comme chez nous. 
N° 34. 

11. Rhizogonium Menziesii Hook. (Leucolepis acantho- 
neura(Schwgr.), Lindb.). En fruits, n° 43. Une des espèces 
les plus élégantes du pays! 

42. Aulacomnium androgynum L. N° 6. Cette espèce, 
rarement fertile chez nous, semble fructifier souvent dans 
l'Occident; les échantillons d’Olympia, comme ceux de 
M. Rüll provenant de diverses stations, sont pleins de 
fruits ! 

43. Philonotis Macounii Lesq., var. torquata Ren. et 
Geh. N° 40. Folia majora, sicca Spiraliter contorta, uni- 
plicata. Voilà une mousse frappante par un aspect très 
étrange; les feuilles nettement contournées à la manière 
de certaines espèces de Rhacopilum ou de Helycophyllum ! 
Quel dommage qu'il n’en existe pas de fruil, car il est pro- 
bable que nous avons une espèce nouvelle devant nos 
yeux. Voici le résultat de l'examen de M. F. Renauld, qui 
vient de me l'écrire : « Votre plante se rapproche au plus 
près du Philonotis Macouni Lesq. (in Macoun, Cat., 
p. 106), mais elle en diffère cependant par ses feuilles.plus 
grandes, tordues en spirale à l’état sec, très concaves et 
munies près de la nervure d’un gros pli. Plusieurs auteurs 
la considéreraient comme une espèce propre (Ph. torquata 
Geh.), et il y a beaucoup de nouvelles espèces qui ne la 
valent pas, mais si vous n’aimez pas les espèces de 2° ordre, 
vous ne pouvez faire moins que de la considérer comme 


62 _ REVUE BRYOLOGIQUE 


une très bonne variété, Ph. Macounii Lesqg., var. tor- 
quala. » 

14. Catharinea undulata L. N° 5. Fertile. 

15. Polytrichum perigoniale Michæx. c. FR. N° 46. 

16. Polytrichum juniperinum Hediw. ©. FR. N° 42. 
17. Fontinalis neomexicana Sull. et Les. N° A7 et 47, 
_en deux formes stériles, vérifiées par MM. Renauld et 
_ Cardot. 

18. Neckera Mensziesii Hook.et Wils. c. FR. n° 37. 

19. Neckera Douglasii Hook. c. FR. N° 36. 
20. Alsia abietina Hook. N° 1 et 2, en fruits et en état 
stérile. 

21. Antitrichia curlipendula L. ©. FR. N° 4. 

29. Anlitrichia curlipendula L., var. gigantea Sull. 
« Valde robusta, atro-viridis, foliis latioribus, homomallo- 
falcatis, capsula cylindrica longiori. » M. Lesquereux, qui 
a tellement caractérisé cette intéressante forme, ne parle 
pas de la nervure qui me semble représenter un bon carac- 
ère; dans la partie inférieure pourvue de nombreux 
paquets de filaments; elle paraît très rameuse et radiée | 
L'échantillon d’Olympia est plus robuste que la forme 
typique, cependant, M. Rôl/ en a observé des exemplaires 
qui ne le sont pas. N° 29, en état stérile HSE 
23. Antitrichia californica Sull. c. FR. N°3. 

24. Thuidium crispifolium Hook. (Claopodium crispi- 
folium Hook.). En beaux échantillons aux nombreux 
fruits parfaitement mürs (n° 8), et dans une forme stérile 
d’un vert plus obscur. (N° 33.) Cette espèce dont je n'avais 
pas encore vu Ja capsule, semble être récoltée par M. Rüll 
en état stérile, Dans son ouvrage déjà cité, on trouve la 
notice que le Thuid. crispifolium Hook. est identique au 
Hypnum ramulosum Hpe, découverte faite par MM. ie- 
nauld et Cardot qui ont écrit, comme on sait, l'excellent 
mémoire sur les mousses pleurocarpes , et qui se sont 
à prasase l'échantillon original du H. ramulosum de l'her- 
bier du « British Museum. » ts, 

25. Homalothecium pseudosericeum C. Müll. (« Flora » 
1875). N° 16, €. fruct. ie 

26. Camplothecium lutescens Huds., var. occidentale 
Ben. el Card. « Forma robusta, ramis valde sericeis, cap- 
sula angustiore, longiore. » N° 14, €. fruct. vetust. 

27, Camplothecium aeneum Mit. N° 15, en fruits. 
J'avais cru reconnaitre cette espèce d’après la diagnose de 
M. Mititen sans en avoir vu des exemplaires authentiques; 
cependant, après les avoir reçus par mon cher ami M. RE, 
j'étais d’avis qu’il y a une différence, mais M. F. Renauld 
vient de me dire : « Votre échantillon doit être rapporté 
au C. aeñeum Mitt. Les folioles périchétiales sont un peu 


REVUE BRYOLOGIQUE 63 


plus brusquement contractées au sommet, mais ce carac- 
tère est un peu variable dans cette espèce. » 

28. Camptothecium Nuttallii Wils. En magnifiques 
touffes aux capsules mûres, sous le n° 7. La longueur du 
pédicelle est variable dans cette espèce, qui est repré- 
sentée dans mon herbier aussi de diverses stations provenant 
de M. Th. James; je ne l'ai jamais vu aussi court qu’il se 
trouve dans la figure (Tab. 128) du superbe ouvrage de 
M. Sullivant (« Icones Muscorurn » ). 

29. Brachythecium rivulare Br. et Sch. N° 48. Stérile. 
NO Brachythecium rutabulum L. Egalement stérile. 

o 49. : 

81. Scleropodium obtusifolium Hook. (Scleropod. ille- 
cebrum Schwgr. subsp. obtusifolium Hook., in Rô/E, L ce.) 
N° 30 Stérile. Selon les études faites -d’un grand nombre 
d'exemplaires, MM Renauld et Cardot croient reconnaitre 
dans cette curieuse mousse, la forme aquatique du Scle- 
ropod. illecebrum Schwgr.Toutes les différences qui sem- 
blent s'éloigner l’une des formes de l’autre sont le résultat 
des transformations produites par la vie des mousses dans 
les eaux courantes. 

32. Eurhynchium  stoloniferum  Hook. (Isothecium 
myosuroides L., var. stoloniferum C. Müll.). N°95 c. FR. 
et n° 27 stérile. 

33. Eurhynchium Stokesii Turn., forma aquatica. 
« Caulis elongatus, elegantissime pinnatus. » Ren. et Card. 
N° 96, en état stérile. 

34. Eurhynchium Oreganum Sull. C. fructu unico, 
n° 31. Stérile, n° 32. 

35. Plagiothecium undulatum L. Stérile. N° 41. 

86. Hypnum circinale Hook. N° 22. En beaux échan- 
tillons fertiles. L’inflorescence en est dioïque d’après les 
nombreuses recherches de MM. Renauld et Cardot ! 

37. Hypnum subimponens Lesq. N° 33 et 28, en formes 
stériles, l’une desquelles a les feuilles un peu plus courtes. 
Mon cher ami M. Renauld a examiné les deux formes 
auxquelles il a ajouté le synonyme : € Stereodon plumifer 
Mitt. » (Dans l'ouvrage de M. Aü/L, il était encore douteux, 
si cette espèce est identique au Æ. subimponens Lesq.). 
38. Hylocomium splendens Hedw. N° 19, stérile. Les 
__ feuilles caulinaires en sont un peu plus fortement nerviées 
qu’on ne les rencontre ordinairement. 

39. Hylocomium squarrosum L. N° 20. Stérile. 

40, Hylocomium triquetrum L. ©. FR. N° 21. 


Geisa, Saxe-Weimar, 2 mars 1876. 
: A. GEHEEB. 


région et une planche où sont figurées 2 espèces nouvelles : 


_est voisin de l’Æ. Starkei dont il ale port et la taille. — 


F foliis profundius incisis, sutura loborum acuta, cellulis 
 foliorum minus incrassatis, magis opacis, etc. » ae 


: 1 M. Dürfler vient de publier le BOTANIKER ADRESSBUCH 
(Botanist’s Directory — Almanach des Botanistes). — Un 
volume gr. 8, de 292 p. imprimées, et de 292 p. blanches. 


_ chaque pays par lettre alphabétique. On trouve, à la fin 


_ des Jardins, Musées et Sociétés énumérées par orbre alpha- 


“ 


_ service à la Botanique. 


des changements ou des additions et d’ajouter des notes. 


Li. a REVUE BRYOLOGIQUE 
Bibliographie. 

E. G. Paris. — Index bryologicus sive enumeratio mus- 
corum hujusque cognitorum adjunctissynonymia distribu- 
tioneque geographica locupletissimis. Pars IT, 1896, 
contenant les pages 325 à 644, prix 12 fr. 50, Paul 
Klincksieck, libraire, rue des Ecoles, 52, Paris. 

Dans cette % partie se trouvent les genres compris entre . 
le genre Dicranella et le commencement du genre Hypnum 
jusqu’à H. gracilirameum. 

H. W. ARNELL und C. JENSEN. — Ein bryologischer 
Ausflug nach Tasjô (Bihang till K. Svenska Vet.-Akad. 
Handlingar. Band 21. Afd. III. N° 10, Stockholm, 1896).— 
Tirage à part de 64 p. avec une carte géologique de la 


Hyprum Tromsoense Kaurin et Arnell et Martiniella 
gymnostophila Kaalaas. Ces deux espèces sont décrites en 
latin à la page 98 et à la page 60.—L'Hypnum Tromsoense 


Le Martiniella gymnostophila diffère de M. rosea « lobo ; 
postico multo majore, vulgo rotundate obtusato et integro, 


* . 


Nouvelles. 


— Prix 10 mark — 10 shill., — 12 fr. 50 —2 dollars 40. 
Adresser cette somme franco à J. Dürfler, Barichgasse, 56, 
Wien III, Osterreich (Autriche, Austria). Pr 
Les noms des botanistes du monde, avec leur adresse et 
la spécialité de chacun, sont classés par pays, et pour 


de chaque pays, dans des articles spéciaux, la désignation 


bétique des villes où ils se trouvent ; les journaux et recueils 
traitant de botanique sont classés alphabétiquement d’après 
leurs titres. Une feuille de papier blanc est intercalée entre 
chaque feuille imprimée, ce qui permet de faire facilement 


C'est un ouvrage très utile à consulter pour les relations 
entre botanistes et pour connaître les divers recueils où des 
questions de botanique sont traitées. M. Dôrfler, directeur 
de la Société d'échanges de Vienne, et qui vend au choix 
des espèces rares, a rendu par cette publication un nouveau 


——— 


4484 — imp. E. LANIER, 1 & 3, RUE GUILLAUME - CAEN 


N° 4 23° ANNÉE 1896 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUux Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° # 


Notice sur quelques espèces d'Orthotrichum de l'Australie. VENTURL — 
Fontinales nouvelles. Carpor. — Criticisms of « New or less known 
species of acrocarpous mosses » by N. G. Kindberg. E. Brrrron. — Essai 
d'une monographie du g.Dawsonia. ScnLiepnACKE et GEnres.-Bibliographie. 


- Notice sur quelques espèces d’Orthotrichum 
de l'Australie 


Jai eu l’occasion d'examiner un petit paquet d’ortho- 
trics que M. Brotherus, professeur à Helsingfors, a eu la 
bonté de m'envoyer, et qui provenait de la Tasmanie, 
recueilli par le soin de M. Waymouth. 

J'y ai trouvé plusieurs échantillons qui, par la confor- 
mation de la capsule, des stomates et surtout de l’exostome 
(qui à l’état sec se recourbait touchant avec la pointe des 
dents l’épicarpe), appartenaient au groupe des orthotricha 
speciosa, mais arrivaient à constituer une forme propre 
par des cils très larges à leur base, en sorte que chaque 
cil présentait l'aspect d’un triangle plus ou moins allongé. 
Il est certain que ces échantillons étaient spécifiquement 
distincts de l’orthotrichum speciosum, et qu’ils s’appro- 
chaient de l’orth. tasmanicum Hook. et Wils. ; mais, en 
examinant les plantules, j'ai cru d’abord entrevoir deux 
espèces différentes, car j'avais trouvé un échantillon d’une 
taille plus mince, qui avait les capsules presque sans une 
_ trace de bandes, et à l’état sec elles n’étaient pas sillonnées, 
tandis que dans un autre échantillon d’une taille plus 
robuste, les bandes étaient bien marquées, avec 2 ou 3 
séries de cellules plus larges et munies d’une paroi laté- 
rale épaissie, qui descendaient de l’orifice de la capsule 
jusque même au-delà de la moitié de la capsule. — Outre 
cette différence, j'ai trouvé le cou de la capsule presque 
manquant dans l’'exemplaire où je n'avais pas constaté de 
bandes, tandis qu’il était bien prononcé dans les autres 
exemplaires. Enfin les feuilles semblaient munies de 
papilles bien plus élevées et presque toujours bifurquées 
dans les exemplaires à capsule munie de bandes, tandis 
que les papilles étaient très petites, et presque toujours 
simples dans les exemplaires avec la capsule sans bandes. 


4 


66 REVUE BRYOLOGIQUE 


Toutefois, en poursuivant mes recherches, j'ai dû me 
convaincre que ces différences n’ont qu’une valeur bien 
relative, et certainement pas plus décisive que les mêmes 
caractères ont chez les orthotrics de l’Europe, car les 
bandes de la capsule, marquées dans l’un des exemplaires, 
étaient dans un autre bien faibles et réduites à une seule 
série de cellules, précisément comme on le voit quelquefois 
chez l’un ou l’autre exemplaire de notre orth. speciosum ; 
et, ce qui était plus significatif, c'était le fait que la papillo- 
sité des feuilles était quelquefois plus prononcée chez lun 
ou l’autre des exemplaires avec les capsules sans bandes, 
et vice versa. Cela signifiait certainement que la nature n’a 
pas tena à ces Caractères, et qu’on ne peut pas constituer 
deux espèces de ce qui s’entrecroise ainsi. 

J'ai trouvé une autre forme bien plus intéressante dans 
trois exemplaires recueillis sur la tige des arbres à proxi- 
mité de Queenstown. Tout d’abord, on eût cru avoir 
affaire à un orthotrichum pumilum Sw. Les coussinets 
denses d’une hauteur de 5 à 8 millim., très fertiles, avec 
la capsule presque immergée, venaient confirmer l’appa- 
_rènce, mais déjà un simple examen microscopique de la 
surface de la capsule, presque du double plus grande que 
_ dans l’orth. pumilum, m’assura qu’il s’agit d’un type 

propre, car les stomates, disposés en trois rangs sur le 

cou du fruit, étaient superficiels comme ceux de lorth. . 
_ speciosum ou de l’orth. affine, et en conséquence on pou- 

vait exclure à priori toute relation avec lorth. pumilum, 

qui a les stomates immergés, avec les cellules environ- 
nantes plus ou moins saillantes, mais toujours élevées sur 
plan de la capsule. 

En examinant avec plus d’attention les autres détails de 
la fructification et des feuilles, on voit que la capsule ovale- 
cylindrique par le cou renflé et long comme le sporange, 
est arrondie à la base et subitement rétrécie dans un pédi- 
celle très court, muni d’une ochrea qui le recouvre. Les 
bandes, bien développées avec quatre séries de cellules 
plus larges que les autres, descendent du péristome 
jusqu'au Cou; la vaginule est nue, très courte et semblable 
à celle de lorth. pumilum, ou mieux encore de lorth. 
Schimperi, qui toutefois à une dimension presque moitié 
plus petite. Le péristome est double ; les dents de l’exos- 
tome, au nombre de 8, qui à l’état sec se renversent sur la 
paroi extérieure de la capsule, ont la pointe fenestrée comme 
dans l’orth. fastigiatum et sont couvertes par des petites 
papilles, ni plus ni moins que dans l’orth. pumilum. Les 

huit cils filiformes et lisses, composés de deux séries de 
cellules, sont d’une longueur presque égale aux dents de 
_ l’exostome. La coiffe rayée d’un brun verdâtre est nue, ou 


REVUE BRYOLOGIQUE 67 


tout au plus munie à la pointe de quelques poils dressés. 
Les feuilles périchétiales, égales aux autres, couvrent le 
fruit et ont la pointe arrondie et obtuse ou apiculée, en 
présentant la variabilité de cet organe qu’on peut re- 
marquer presque toujours chez les orthotrics. Le bord des 
feuilles est recourbé, le tissu composé de cellules hexago- 
nales arrondies, avec une paroi assez mince. L’apicule des 
feuilles, quand il existe, n’est pas diaphane, comme habi- 
tuellement’on le voit dans l’orth. pumilum ou dans l’orth. 
Schimperi Les papilles des cellules sont petites et plus ou 
moins simples. La couleur des coussinets est d’un vert 
foncé, les spores ont un diamètre de 12 à 14 micromill. Je 
propose d'appeler cette espèce Orthotrichum pseudo- 
pumilum. : 

On voyait parmi les échantillons de M. Waymouth 
plusieurs coussinets de l’orthotr. calvum Mitt. qui ne 
s'éloigne pas beaucoup de l’orth. pulchellum Sm., et deux 
formes très intéressantes, alliées à lorth. rupestre 
Schleich., recueillies sur les rochers, dont l’une présente à 
l'extérieur de l’exostome un prépéristome très distinct, 
couronnant une capsule jaune leptoderme sans bandes, et 
l’autre des dents de l’exostome couvertes d’une dense 
papillosité comme on la voit chez l’orth. speciosum, mais 
conservant toutefois le trait caractéristique de la position 
dressée à l’état sec. J’appellerais ces deux formes nouvelles, 
lune Orth. præperistomatum, et l'autre Orth. rupes- 
triforme. 

VENTURI. 


Fontinales nouvelles 


Sect. I. Tropidophyllae Card. Monographie, p. 48 


__ Fontinalis patula Card. — Planta superne viridis, 
inferne lurida, nitida, rigidiuscula. Caulis 20-25 cent. 
longus, ad basin usque foliosus vel vix denudatus, irregu- 
lariter divisus, ramis elongatis, breviter cuspidatis. Folia 
patula, tantum ad apicem caulis et ramorum imbricala, 
firma, plerumque obtuse sed distincte et subrecte carinata, 
conduplicata, sæpius in carina fissa, inferiora late ovato- 
lanceolata, 5-6 mill. longa, 2-2,50 mill. lata, superiora 
minora et angustiora, oblongo-lanceolata, circa 4 mill. 
longa, 1,30-1,50 mill. lata, omnia late breviterque acumi- 
nata, apice obtuso vel subobtuso integro. Cellulæ alares 
oblongæ, subhexagonæ vel subrectangulares, distinctæ, 


_ 68 REVUE BRYOLOGIQUE 


ceteræ lineares, parietibus crassiusculis, utriculo primor- 
_diali plerumque indistincto. Perichætium ovato-oblongum ; 
folia perichætiala intima late ovato-suborbicularia, apice 
_rotundato ætate lacerata.Capsula immersa, pallida, oblongo- 


subcylindrica, basi rotundata, sicca sub ore leniter cons- 


“tricta, 2,50-3 mill. longa, 0,75-1 mill. crassa, operculo 
obtuse conico. Peristomium elatum, purpureum ; exostomii 
dentes anguste et longissime lineari, usque 1,50 mill. longi, 
_ apice per paria sæpe coaliti, leniter papillosi, 40-45 
_lamellis valde prominentibus præditi; clathrum perfectum, 
muricatum, trabeculis inferioribus appendiculatis ; sporæ 
virides, minute granulosæ. Planta mascula femineæ similis ; 
flores numerosi, oblongi, sessiles ; folia perigonialia late 
ovata, obtuso-truncata ; antheridiis magnis, oblongis, 
_ paraphysibus aequilongis intermixtis. 
_ Amérique du nord : Ile Vancouver. « On stones in the 
_ Colquity River, near Victoria ». (Prof. J. Macoun, 1893). 
Sur mes échantillons, des tiges mâles sont mélangées 
_ aux tiges femelles et, contrairement à ce qui a lieu dans la 
plupart des Fontinales, les périchèzes sont situés vers le 
sommet des tiges et des rameaux; mais j'ignore si cette 
particularité est constante pour cette forme. 
_ Le F. patula Card. se distingue du F. antipyretica L. 
par ses feuilles droites ou à peine courbées sur la carène 
et très étalées, par sa capsule plus étroite, subcylindrique 
et par ses dents péristomiales plus allongées et à lamelles 
_ plus nombreuses. La forme de la capsule le rapproche du 
F. Kindbergii Ren. et Card., mais il s’en distingue au 
premier abord pas ses feuilles non cuspidées, brièvement 
et largement acuminées, la plupart assez distinctement 
carénées-condupliquées et à peu près uniformes ou du 
moins ne présentant pas de dimorphisme bien accentué. 


Fontinalis dolosa Card. — Planta sat mollis, lutescenti- 
_viridis, inferne ferruginea, subnitida. Caulis pedalis, basi 
denudatus, valde flexuosus, pinnatus, ramis inæqualibus 
flexuosis patulis, attenuato-cuspidatis. Folia mollicula, laxe 
_disposita, erecto-patentia, tantum ad apicem ramorum 
… imbricata, dimorpha: caulina ovato-lanceolata, obtuse vel 
 Subacute acuminata, apice denticulata, plus minus distincte 
carinala et complicata, ætate sæpe fissa, circa 5 mill, longa, 
2-2,10 mill. lata; folia ramea minora et angustiora, sub 
plana, tantum leniter plicata, elongato-lanceolata, apice 
acuto denticulato, 3,50-4 mill. longa, 0,75-1 mill. lata. 
Cellulæ alares sat distinctæ, subhexagonæ vel breviter 
_ Oblongæ, fuscæ ; ceteræ lineares, flexuosæ, parietibus 
angustis. Perichætium ovatum ; folia perichætialia supe- 
riora. suborbicularia, demum truncato-lacerata. Capsula 
_Semi-emergens, parva, oblonga, basi rotundata, sæpe 


RSS EL ER ENTRE 


REVUE BRYOLOGIQUE 


sub ore leniter constricta, circa 2 mill. longa, 0,75-1 mill. 
crassà, operculo ignoto. Peristomium purpureum: exostomii 
dentes anguste lineari-acuminati, intus 25-30 lamellis 
præditi ; clathrum perfectum, muricatum, trabeculis 
appendiculatis. Planta mascula ignota. 

Angleterre : « In aqua stagnante ad ligna submersa. 
Limbury, Bedfordshire ». (Leg. James Saunders ; comm. 
H. N. Dixon). 

Forme voisine du F. Kindbergii Ren. et Card., mais s’en 
distinguant par ses feuilles moins fermes, les caulinaires 
moins cuspidées, les raméales presque planes, non canali- 
culées, seulement un peu plissées longitudinalement, et 
par sa capsule à demi émergente. 

M. C. Jensen a décrit récemment, sous le nom de F. thu- 
lensis (Botanisk Tidsskrift, 20 Bind., p. 110), une Fonti- 
nale stérile d'Islande qui parait se rapprocher beaucoup 
du F. dolosa Card. ; toutefois, elle semble en différer, à en 
juger par la description et par l’examen d’un fragment qu’à 
bien voulu me communiquer l’auteur, par ses rameaux 
plus épais, ses feuilles plus imbriquées, surtout dans la 
partie inférieure des rameaux, plus larges, entières ou à 
peine denticulées au sommet. 

Par ses feuilles molles, les raméales presque planes et 
par sa capsule à demi exserte, le F. dolosa rappelle beau- 
coup, à première vue, certaines formes du F. hypnoides 
Hartm. ; mais c’est bien évidemment une Tropidophyllée. 


Sec. IT. Heterophyllæ Card. Monographie, p. 72 


Fontinalis missourica Card. — Planta sat mollis, viridis. 
Caulis basi parum denudatus, pinnatus, 15-20 cent. longus, 
ramis patulis vel erecto-patulis, apice cuspidatis. Folia 
remotiuscula, mollia, erecto-patula, apice caulis et ramo- 
rum imbricata, dimorpha : Caulina magna, e basi late 
lanceolata, marginibus inflexis concava, in acumen pla- 
num, acutum, apice subdenticulatum vel integrum longe 
angustata, 5-6 mill. longa, 1,50-2 mill. basi lata ; ramea 
multo minora et angustiora, lanceolata, basi concava, 
brevius acuminata, apice plerumque remote denticulata, 
2,50-3,50 mill. longa, 0,50-0,75 mill. lata. Cellulæ alares 
_oblongæ, subpellucidæ, ceteræ longe lineares, flexuosæ, 
molles, plus minus chlorophyllosæ, utriculo primordiali 
indistincto, parietibus tenuibus, superiores breviores. 

tera ignota. ie 
a 4 du Nord: Missouri. € On rocks, floating in 
creeks. Near Cole Camp Creek, Benton County ». (Rev. 
_C. H. Demetrio, 1894). à ; : a 
Espèce rappelant beaucoup le F, biformis Sulliv., mais 


, 


FES 


70 REVUE BRYOLOGIQUE 


s’en distinguant facilement par ses feuilles caulinaires plus 
persistantes, plus longuement acuminées et à tissu beau- 
coup plus serré, et par ses feuilles raméales moins fermes, 
un peu concaves à la base par l'inflexion des bords, mais 
_ non canaliculées. Diffère du F. Camusi Card. par son port 
plus robuste, par ses feuilles caulinaires plus grandes, 
plus élargies à la base, plus longuement acuminées et par 
ses feuilles raméales moins étroites et en général distinc- 
tement denticulées au sommet. 


Sec. III. Lepidophyllæ Card. Monographie, p. 80 


Fontinalis Dixoni Card. — Planta lurido-viridis, nitida. 
Caulis inferne haud vel parce denudatus, flexuosus, irre- 
gulariter ramosus vel superne subpinnatus, 8-15 cent. 
longus, ramis flexuosis, curvatis, cuspidatis. Folia firma, 
erecto-patentia, ad apicem caulis et ramorum imbricata, 
_ concava, ovato-lanceolata, sensim et longe angustata, apice 
integro acuto vel obtusiusculo, 4-6 mill. longa, 1-1,75 basi 
lata; folia ramea sæpe multo minora, ceterum caulinis 
similia. Cellulæ alares magnæ, inflatæ, ovato-oblongæ vel 
- subhexagonæ, pellucidæ, lutescentes vel fuscæ, auriculas 
convexas distinctissimas efformantes ; ceteræ longissime 
et angustissime lineares, flexuosæ, parietibus firmis 
crassiusculis, utriculo primordiali indistincto, superiores 
_ breviores. Cetera ignota. Ua | 

Angleterre : « In aqua fluente, riv. Colwyn, Beddgelert, 
N. Wales ». (H. N. Dixon, 1888). Ho 

Espèce du groupe du F. squamosa L. Diffère de cette 
espèce par ses feuilles longuement rétrécies-acuminées et 
pourvues d’oreillettes bien distinctes. La forme des feuilles 
la rapproche davantage du F. dalecarlica BS., mais elle 
est beaucoup plus robuste et plus trapue que ce dernier et 
a un port tout différent. 


Fontinalis dalecarlica BS. var. Macounii Card. (Cfr. 
Revue bryologique 1893, p. 9). — À forma typica differt 
foliis mollioribus foliisque perichætialibus rotundato- 
obtusis, nec apiculatis. Exostomii dentes circa 0,65 mill. 
_longi, parce granulosi, 18-20 lamellis præditi, in linea 

divisurali integri vel tantum inferne parcissime et minu- 
tissime perforati ; clathrum sublæve, sat perfectum, 
trabeculis lævibus, medio nodulosis, interdum subappen- 
diculatis. À F. Delamarei Ren. et Card. distinctum habitu 
multo graciliore, ramis tenuibus, foliisque multo minoribus, 
anguste lanceolatis, circa 2,95 mill. longis, 0,50 mill. latis. 
* ne du Nord: lac Athabasca (Prof. J. Macoun, 


REVUE BRYOLOGIQUE u > D 


Cette forme, qu'il me paraît difficile de séparer du 
F. dalecarlica, étend considérablement vers l’ouest l’aire 
de dispersion de cette espèce. 


Fontinalis Waghornei Card. — Planta sat mollis vel 
rigidula, nitidula, luride vel obscure viridis. Caulis 10-15 
cent. longus, inferne denudatus, pinnatim ramosus, ramis 
patulis crassiusculis, breviter cuspidatis. Folia sat conferta, 
erecto-patentia vel subimbricata, ad apicem caulis et 
ramorum imbricata, ovato vel oblongo-lanceolata, margi- 
nibus late inflexis valde concava, apice plerumque 
cucullato obtuso acutove, integro vel subintegro, 2,75 4 
mill. longa, 1-1,50 mill. lata. Cellulæ alares bene distinctæ, 
oblongæ, lutescentes, ceteræ lineares, angustæ, parietibus 
firmis crassiuseulis, utriculo primordiali indistincto. Peri- 
chætium oblongo-subcylindricum ; folia perichætialia late 
ovato-suborbicularia, demum apice truncato-lacerata. Cap- 
sula e perichætio semi-emersa, subcylindrica, sicca sub ore 
leniter constricta, circa 2,50 mill. longa, 0,75-0,80 crassa, 
operculo ignoto. Peristomium intense purpureum ; 
exostomii dentes per paria plus minus coaliti, dense 
papillosi, 20-95 lamellis præditi, circa 0,75 mill. longi ; 
clathrum perfectum vel subperfectum, valde muricatum. 
Planta mascula ignota. 

Amérique du Nord: Terre-Neuve, Trinity Bay, New 
Harbour et Witters Bay (Rev. A. C. Waghorne, 1892 


et 1893). 


Forme appartenant au groupe du F. Novæ Angliæ 
Sulliv., mais bien distincte de toutes les autres formes 
décrites par ses feuilles à peu près entières au sommet, Sa 
capsule dépassant à demi les feuilles périchétiales, son 
péristome plus élevé, fortement papilleux, et son treillis 
parfait ou presque parfait et très muriqué. Cest le 
F. invotuta Ren. et Card., de la Louisiane et de la Floride, 
qui s’en rapproche le plus, mais il est plus grêle, a les 
feuilles plus étroites, ordinairement denticulées au sommet 
et la capsule immergée ; le péristome n’a pas encore pu 
être observé. 


LP 


Sect. IV Malacophyllæ Card. Monographie, p.98 


Fontinalis Mac-Millani Card. — Planta sat mollis, 
obseure viridis. Caulis basi parum denudatus, irregulariter 
_ ramosus, circa 10 cent. longus, ramis inæqualibus breviter 
cuspidatis. Folia remotiuscula, rigidiuscula, patentia, 
superne tantum imbricata, caviuscula, anguste lanceolata, 
acute acuminata, apice integro denticulatove, 4-5 mill. 
. Jonga, 0,75-1,10 mill. lata. Cellulæ alares breviter oblongæ 


7m REVUE BRYOLOGIQUE 


vel subhexagonæ, obscuriusculæ, ceteræ anguste lineares, 
longissimæ, parietibus angustis, utriculo primordiali haud 
vel vix distincto. Cetera ignota. 

Amérique du Nord: « north Minnesota, near interna- 
tional boundary ». (Prof. Conway Mac-Millan, 1895). Je 
dois la communication de cette espèce à mon excellent ami 
M. le prof. J. M. Holzinger ; elle était en mélange avec 
F. dichelymoides Lindb. 

Malgré ses feuilles un peu fermes et légèrement concaves, 
cette Fontinale, dont je n’ai pu examiner que quelques 
brins, me parait appartenir à la sect des Malacopyllæ et 
devoir prendre place dans le voisinage du F. Lescurii 
Sulliv., dont elle se distingue par ses feuilles plus fermes : 
et un peu concaves, plus étroites et plus longuement 
_ rétrécies, son tissu foliaire formé de cellules plus étroites 

__et plus allongées, et ses cellules alaires moins apparentes. 
Toutes les feuilles, sur mon échantillon, sont recouvertes 
d’une couche de Cocconéidées. 

J. CARDOT. 


Criticisms of ‘ New or less known species of 
.acrocarpous mosses from North America and 
_ Europe” by N. C. KiNpBERG(Rev. Bryol. 23: 1-23.1896). 


N. C. Kindberg as done so much careless work on North 
American mosses and his descriptions are so faulty, that 
in many Cases no notice has been taken of his mistakes, 
simply because we all knew that he was wrong. But, in 
the Revue Bryologique, recently, he ignores so many 
well-known facts that we feel it our duty to call the atten- 
tion of European bryologists to several mistakes in this 
_ article. No doubt there are others, which have not come to 

our attention. 
= N°3. Drummondia canadensis, authentic specimens of 
which we have received from Prof. Macoun is the same as 
D. prorepens (Hedw.), (D. clavellata, Hook.), which 
_ varies in having the leaves either bluntor acute, and the 

margins more or less incurved as shown in Sullivant’s 
Icones. Je | 

N°8. Grimmia procera, Kindb. is founded on sterile 
specimens, and there is nothing but a comparative descrip- 
tion given. Furthermore, the author has not taken pains 
to find out if it be the same as G. Leibergii, Paris(G. pa- 
… chyphylla, Leiberg) which he seems to suspect, and might 
easily have determined. 


REVUE BRYOLOGIQUE 73. 


N° 10. Grimmia Austini, Kindb. This species is said to 
differ from G. Olneyi, Sull. in having the cells of the 
middle of the leaves distinctly sinuous, and the calyptra 
mitriform. This is true of G. Olneyi, also, and the lobes of 
the calyptra are shown in the Icones t. 42, but the cells of 
the middle of the leaf are not figured, though they are 
seen to be sinuous in No. 209, of Sull. & Lesq. Musci bor. 
Am. ed. 2. Kindberg fails to state that G. Austini was 
founded on No. 144 of Austin’s Musci App. as shown by 
Macoun’s specimen of which the upper corner has been cut 
out to send to Kindberg. . 

N° 19. Orthotrichum lyellioides, Kindb. Prof. Macoun 

-assures us that this is nothing more than another synonym 
for the western species of Orthotrichum which has long 
been known in our text-books as O. Lyellii, and for which 
we already had six other mames, all given by European 
bryologists ! From reading the description, there seems to 

be no other interpretation to be put upon it, in spite of the 
fact that we have cited the synonymy of this species in full 

(Bull. Torr. Bot. 20 : 397.1893) and that M. Kindberg has 

received a copy of the reprint. 

N°93. Mnium simplex, Kindb. We have already stated 
(Bull. Torr. Bot. 18 : 54.1891) that this species is the same 
as M. Roellii, Broth. (M. lucidum, Britt.}\ and comparisons 
recently made of both specimens, do not alter our opinion, 
The differences given are so slight, and the specimens 
agree so well, not only in characters but in habit and 
geographic distribution, that there is no doubt that they 
_ are the same species. We see no reason for founding a new 
_ genus or subgenus, whichever he may mean. A 
ELISABETH G. BRITTON, 


Torrey Botanical Club, New York. 


Essai d’une monographie du genre DAWSONIA, 
par le D' C. SCHLIEPHACKE et À. GEHEEB. 


Rapport préliminaire par À. GEHEEB 


Depuis longtemps on regardait comme la patrie de ce 
curieux genre de mousses l'Australie, la Tasmanie (Terre 
de Van Diemen), et la Nouvelle-Zélande. Les 4 espèces 
publiées jusqu’aujourd’hui étaient tellement distribuées 
que le Dawsonia superba Grev. était signalé de toutes les 
trois localités, tandis que les D. polytrichoides R. Br., 
D. longiseta Hpe. et D. appressa Hpe. appartenaient à 
l'Australie seule. 


nr 


Ar REVUE BRYOLOGIQUE 


En 1883, M. le DrO. Beccari a bien voulu me remettre une 
petite collection de mousses de Bornéo pour être vérifiées, 
provenant du mont Kina Balu où M. F. W. Burbidge 
les a récoltées en 1877-78. Cette collection composée de 
16 espèces et déterminée, comme je le pense, par M. Miften, 
renferme, à ma grande surprise, une espèce gigantesque 
de Dawsonia, désignée pour le D, superba Grev ! Dans un 
_ petit mémoire publié par moi dans € Flora » 1886, n° 23 
( « Bryologische Fragmente » par A. Geheeb TIT), j'avais 
fait un rapport sur ces mousses et j'avais dit que ce soi- 
disant Dawsonia superba de Bornéo, regardé par moi 
comme «€ forma major », surpassait en hauteur tous les 
échantillons que j'avais vus d'Australie de cette espèce, 
dont les plantes fertiles ont la hauteur de 31-36 cent., 
tandis que la tige stérile de la plante de Bornéo a 42 cent., 
et en fruit même 44 cent. de hauteur ! J’avais proposé pour 
cette mousse, lorsqu'elle serait une espèce nouvelle, le 
nom de Darwsonia altissima et M. Paris fait dans son 
« Index bryologicus » [. p. 314, sous le genre Dawsonia, 
la note : « In Enumer. Kindberg nomina nuda: D. altis- 
sima Geh. » Cependant nous verrons plus tard que ce 
_ nom provisoire doit être effacé pour une autre cause. 

_ Ce fut en 1889 que M. le baron F. de Müller m'envoya 
une espèce de Dawsonia provenant dela Nouvelle-Guinée, 
où elle fut récoltée au M4. Musgrave, par Si W. Macgregor, 
le 25 juin 1889. « Je connais cette mousse », m'écrivit 
M. de Müller de Melbourne, « du pays montagneux de la 
Nouvelle-Guinée, déjà depuis plusieurs années et je lai 
distribuée à mes amis sous le nom de D. papuana FE. v.. 
Müll. n. sp.?. » Ne pouvant trouver un caractère essentiel 
qui devrait séparer cette mousse (aussi robuste que la 
plante de Bornéo), des plus grandes formes du D. superba 
Grev., je la donnai à mon ami M. Brotherus, avec la seule 
capsule (encore operculée) qui ait été récoltée. Nous nous 

_entendions de la regarder préalablement comme le 
D. superba Grev., var. papuana F. de Müll. . 7 

En attendant j'avais reçu, déjà en 1886, une magnifique 
collection de toutes les mousses que le célèbre D. 0. Beccari 
a rapportées de ses voyages dans la Nouvelle - Guinée 
pendant les années 1879, 1873 et 1875 et voilà également 
deux espèces de Dawsonia provenant du Mt. Arfak au 
nord de l'ile. Aussi ces mousses ont-elles une hauteur de 
42-44 cm., l’une espèce me semblait être la même que le 
D. papuana, mais l'autre à l’air tout-à-fait curieux : les 
feuilles extrêmement courtes et fortement pressées à la tige 
couronnée d’une chevelure de feuilles plus longues! Jai 
nommé cette espèce étrange préliminairement D. fili- 
caulis n. sp. ae 


REVUE BRYOLOGIQUE 75. 
Enfin j'ai reçu, pendant l'été de 1894, de M. le baron 
F. de Müller une série d'échantillons fertiles d’une espèce 
de Dawsonia surpassant tout ce que j'avais vu autrefois : 
également de la Nouvelle-Guinée, au Mt. Dayman, 
-récoltée en 1894 par M. Armit jr. — Cest le véritable 
géant du genre, atteignant 48-49 cm. ! et dans toutes les 
parties plus robuste que les formes des autres stations! 
J'ai nommé cette mousse préliminairement D. grandis. 
Nous avons à la fois 4 espèces nouvelles de Dawsonia de 
la Nouvelle-Guinée, mais 3 d’entre elles sont difficiles à 
. distinguer du D. superba, — ne serait-il pas possible 
# qu'il s’y trouvât des différences anatomiques? Justement 
+ au bon moment M. le Dr Schliephacke vient m'envoyer un 
; échantillon du Polytrichum Ohiænse Rend et Card. 
découvert par lui en Thuringe, et cette mousse est accom- 
pagnée d’une belle figure représentant une coupe trans- 
versale à travers les lamelles des feuilles dans un grossis- 
sement de 600 fois. La pensée me vint soudainement : les 
: lametles des feuilles ne pourraient-elles pas donner un 
bon caractère pour distinguer les espèces de Dawsonia 
ainsi que M. Limpricht Va fait chez les genres Pogonatum 
et Polytrichum? Mon ami M. Schliephacke, connu des 
bryologues depuis 40 années, est fort experten préparations 
anatomiques, c’est pourquoi je lui ai envoyé les Dawsonia 
grandis et superba pour être examinés dans leurs lamelles. 
Ce fut en juin 1895. Déjà quelques jours après mon ami 
m'écrivit que les figures des lamelles de ces 2 mousses 
sont totalement différentes, et que le Dawsonia grandis 
est une excellente espèce nouvelle qui ne peut jamais être 
regardée comme variété du D. superba! Tout de suite je 
me mis à parcourir toutes mes collections de mousses 
exotiques pour chercher des espèces de Dawsonia : en 
somme /0 échantillons, par exemple le D. superba 
12 fois, le D. polytrichoides 16 fois, le D. longiseta 

‘ 7 fois, etc., toujours en diverses formes et de diverses 
stations. Cette petite collection fut remise à M. Schliep- 
hacke vers la fin de l'été dernier et jusqu’aujourd’hui, 
mon ami a examiné soigneusement plusieurs échantillons 
de chaque espèce, en même temps ajoutant une collection 
de magnifiques figures de lamelles. Nous nous sommes 
proposés de publier ensemble une »#onographie du genre 
Dawsonia et ma chère femme veut bien se charger d’en 
faire les {ables en aquarelle. Aujourd’hui je viens faire 
connaître la description des lamelles des 4 espèces 
nouvelles et du D. superba dans un aperçu que mon 
excellent ami M. le Dr C. Schliephacke a composé avec 
beaucoup de soin pour être publié préliminairement dans 
la « Revue bryo.ogique ». En publiant cet aperçu, nous 


REVUE BRYOLOGIQUE 


_ voulons premièrement nous conserver la priorité des 
_ noms adoptés par nous et alors faire connaître les 
caractères essentiels qui distinguent ces nouvelles espèces 
du Dawsonia superba. : 

Selon la proportion de la forme des cellules verticales 
avec celle des autres cellules des lamelles, M. ScAliep- 
hacke croit établir deux sections : les cellules verticales 
sont différenciées où elles ne le sont pas, c’est-à-dire : 
elles ont une forme tout-à-fait différente des autres cel- 
lules ou une forme semblable. 


SECT. I. Polytrichoides 


Cellules verticales des lamelles non différenciées, seule- 
ment un peu plus longues que les cellules des assises 
inférieures. 


1, DAWSONIA PAPUANA Ferd. v. Müll. N. SP. 


Vue de la face : Lamelles environ 35 u hautes, composées 
pour la plupart de 3 couches de cellules ; cellules des deux 
couches inférieures irrégulièrement quadratiques placées 
perpendiculairement ver la base des lamelles. 

Coupe transversale : Lamelles avec des espaces inter- 
 médiaires, seulement les cellules verticales se touchant 
latéralement; celles-ci à peine différenciées à lumen irré- 
_gulièrement quadratique ou oblong, un peu plus longues 

que les cellules inférieures. 


Patrie : La Nouvelle-Guinée, où cette espèce fut récoltée 
au Mt. Musgrave, par Si W. Macgregor, le %5 juin 
1889. La seule capsule encore operculée se trouve pour 
_ quelque temps chez Mr. Brotherus. | 


2, DAWSONIA GRANDIS Schlieph. & Geh. N. SP. 


… Vue de la face : Lamelles environ 30 x hautes, formées 
de 3-4 couches de cellules; cellules des couches inférieures 
irrégulièremernt rhomboïdales, placées obliquement vers 
la base des lamelles. Lorsqu'il se trouve 4 couches de cel- 
lules, Pune d'elles est quelquefois composée de cellules 
_dressées horizontalement, allongées-oblongues et faible- 
_ ment courbées comme la figure S. 


… Coupe transversale : Semblable à celle du D. papuana ; 
lamelles avec des espaces intermédiaires, les cellules ver- 
ticales se touchant aux côtés çà et là, peu différenciées, un 
peu plus longues que les cellules inférieures souvent qua- 
dratiques. A ca 


REVUE BRYOLOGIQUE 71 


Patrie : La Nouvelle-Guinée : Mt, Dayman, découvert 
et récoité en nombreux échantillons fertiles par M. W. 
Armit jr., pour le muséum de Melbourne. Sans doute le 
géant de toutes les Potytrichacées ! Dawsonia grandis est 
en tout beaucoup plus robuste que le D. superba : la cap-. 
sule plus longue et plus large, le pédicelle plus long et 
plus gros, etc. J’en possède une tige portant 3 pédicelles, 
deux desquels sont encore ornés de capsules bien déve- 
loppées !! Seulement l’opercule et la coiffe ne pouvaient 
être trouvés dans la riche récolte arrivée de Melbourne. 


_SECT. Il. Superba 


Cellules verticales des lamelles différenciées, capitulées, 
beaucoup plus larges que les cellules inférieures et 
distinguées par une couleur plus claire. & se 


3, DAWSONIA GIGANTEA C. Müll. herb. N. sp! 


tant en 3-4 couches de cellules; cellules des couches infé- 
rieures irrégulièrement quadratiques, accompagnées parfois 
surtout dans les couches supérieures, de petites cellules 
triangulaires; cellules verticales très-grandes, allongées, 
souvent arrondies vers la base, aux bords antérieurs sou- 
vent effacés. 


Coupe transversale : Lamelles isolées, aux grands 
espaces intermédiaires s'étendant jusqu’à la hauteur des 
cellules verticales ; celles-ci différenciées, très-grandes, 
globuleuses, se touchant latéralement, éclairés, à lumen 
petit, triangulaire-rhomboïdal, coloré 

: Patrie: La Nouvelle-Guinée, Mt. Arfak ad Hatam 
= (5000-7000), récolté en Juillet 1875 par M. le Dr 0. Bec- 
cari (sous n° 160 de sa collection). — Cette espèce a le pédi- 
celle si court que la capsule est cachée entre les feuilles du 
sommet. 


= Vue de la face: Lamelles environ 40 w hautes consis- 


4, DAWSONIA SUPERBA Grev. 


Vue de la face: Lamelles environ 60 y hautes, compo- 
sées de 5-8 couches cellulaires; cellules des assises infé- 
rieures irrégulièremen tquadratiques, entre elles il se trouve 
quelques-unes irrégulières, reproduites par division ; 
cellules verticales beaucoup plus grandes, quadratiques, 


aux bords antérieurs effacés. 

Coupe transversale : Lamelles isolées, seulement les 
_ cellules verticales, se touchant aux côtés ; cellules verti- 
cales diflérenciées, grandes, arrondies, claires, à lumen 


78 ? REVUE BRYOLOGIQUE 


grand, ligulaire à la base, large, plus clair vers le sommet 
arrondi. 

_ Patrie: L'Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-” 
_ Zélande. On ne sait pas encore si la plante de Bornéo, 
dont j'ai déjà parlé, appartient en réalité à cette espèce. 


LA DawsontA BEccARIT Broth et Geh. N. Sp. 


(Synonymes : D. altissima C. Müll. (herb.), D. filicaulis 
Geh. (herb.). 


Vue de la face : Lamelles environ 70 y hautes, compo- 
sées de 4-5 couches cellulaires ; cellules des assises infé- 
rieures plus longues, celles des autres irrégulièrement 
quadratiques-oblongues ; cellules verticales grandes, hya- 
lines, arrondies-quadratiques, aux bords antérieurs effacés. 

Coupe transversale : Lamelles isolées; cellules verti- 
__ cales se touchant peu ou pas, différenciées, grandes, arron- 
_ dies-oblongues, claires, à lumen triangulaire. An 

Patrie : La Nouvelle-Guinée, Mt. Arfak ad Hatam 
(5000-7000), récolté en juillet 1875, par M. Le Dr O. Bec- 
_cari (sous le n° 159 de sa collection). — Espèce très dis- 
_ tincte par ses feuilles très courtes et fortement pressées à 
la me : le pédicelle est 2 cm. haut. — Le nom donné par 
M. Charles Müller à cette espèce (D. altissima C. Müll.) 
_ n’était pas encore publié, c’est pourquoi M. Brotherus et 

moi, nous avons cru devoir le changer pour un autre, afin 
d’éviter une confusion avec le D. altissima Geh. cité dans 

lIndez bryologicus. * 

Il y a encore une bonne espèce de Dawsonia non encore 
publiée et également mentionnée par M. Paris dans son 

« Index bryologicus », c’est le D. intermedia C. Müll., 
_ voisin du D. superba. Cette espèce fut récoltée en Australie 

_ (Upper Yarra-River), par M. Luehmann, janvier 1881. 
= M. Schliephacke vient de m'écrire, que le Dawsonia inter- 
media C. Müll. a les lamelles les plus développées qu’il ait 
jamais vues, plus de 100 y hautes ! En somme, nous avons 

de ce curieux genre 9 espèces à distinguer, savoir: 
1, Dawsonia polytrichoides R. Br. ; 2, D. longiseta 

Hpe ; 3, D. appressa Hpe; 4, D. papuana F. v. Müll.; 

5, D. grandis Schlieph. et Geh. ; 6, D. gigantea C. Müll.; 

7, D. superba Grev.; 8, D. intermedia C. Müll.; 9, D" 

Beccarii Broth. et Gel. à 

_ Pour finir, j'ai encore une prière à faire à tous les bryo- 
_ logues qui liront ce petit article : c’est la sincère prière de 

vouloir bien nous communiquer des échantillons d 
_ Dawsonia de diverses localités, soit directement à 


REVUE BRYOLOGIQUE 79. 


M. Schliephacke, soit à moi. L'adresse exacte de mon ami 
est: Fabrikdirector D' C. Schliephacke in Waldau bei 
Osterfeld, Bezirk Halle :/Saale. Cest surtout à mes 
chers confrères d'Angleterre que je voudrais bien recom- 


_ mander vivement notre projet ! Car le soi-disant Dawsonia 


. superba de Bornéo sera sûrement trouvé dans un herbier 
en Angleterre d’où il était venu à Florence. Le Dawsonia 
appressà Hpe nous serait également fort bien venu, ni 
M. Schliephacke, ni le soussigné ne l’ont jamais vu! Je 
serai toujours prêt à répondre à chaque envoi par d’autres 
mousses nouvelles ou peu connues. Je suis parfaitement 
d'accord avec mon ami, lorsqu'il m'écrit, qu'il est aussi 
important que nécessaire, que nous nous procurions les 
matériaux de Dawsonia de toute la terre, car seulement 
l’examen comparatif d’une espèce provenant d’un grand 
nombre de stations différentes nous permet de juger 
sainement de la valeur de tous les caractères ! C’est seule- 
ment de cette manière que l’on pourra découvrir ce qui 
_est vraiment caractéristique et ce qui est sans conséquence. 


Geisa, Saxe-Weimar, le 11 juin 1896. 


BIBLIOGRAPHIE 


C. MULLER. — Bryologia provinciæ Schen-Si sinensis. 
= Nuovo Giorn. Bot. italiano (nuova serie), vol. 11, 1896, 
pp. 89-129. : 
Ce travail est le résultat de l’étude que le D' C. Müllera 
faite d’une collection de mousses de la Chine qui lui ont 
__ été envoyées par le Dr E. Levier ; elles ont été récoltées par 
le père Josepho Giraldi. Elle comprend 113 espèces dont 
102 sont considérées comme nouvelles et décrites en latin. 
Cette brochure est précédée du portrait du père Giraldi et 
terminée par une table alphabétique des genres et des 


_ espèces. 


_ E. Levier. — Muschi esotici, raccolti da esploratori e 
 viaggiatori italiani (Bull. della soc. bot. italiana, 1895, 
_ pp. 232-9256). 
Le Dr Levier donne le résumé des récoltes faites par 

plusieurs explorateurs italiens : 1° le D' Lamberto Loria, à 
la Nouvelle-Guinée ; ® Beccari, à Ceylan, Singapore et 
. Bornéo ; % Elio Modigliani, à Sumatra ; 4 le professeur 

Paolo Mantegazza, aux Indes ; 5° Giacomo Doria, en 
_ Perse: 6° le D" Léopold Traversi, à Ankober; 7 le père 
_ Scortecchini, en Queensland. 


80 sa REVUE BRYOLOGIQUE 


M. A.  Howe. — Notes on californian bryophytes 
(Erythea, vol. 1v, 1896, n° 3). — Catalogue de mousses et 
d’hépatiques de Californie indiquant les localités où elles 
ont été trouvées et les noms des botanistes ; on y remarque 
une espèce nouvelle pour Amérique, la Cephalozia 
Turneri. 


G. N. BEST. — Revision “8 the North American 
Thuidiums (Bull. of the Torrey Bot. Club, 1896, pp. 78-90 
et pl. 260-261). ss 

Ce mémoire se compose d'une introduction, de la 
description du genre, d’un synopsis des 11 espèces et de 
leur description en anglais. Le 7°. intermedium Phil. (Rev. 
Bryol., 1893, p. 33) est appelé 7. Philiberti, le nom 
d’intermedium ayant été donné, en 1851, par M. Mitten à 


une autre espèce. Les 2 pl. représentent le 7. Phibibertiet 


_le T. virginianum. 

…. G. DiSmMIER. — Contribution à la flore bryologique des 
_ environs de Paris (Bull. de la soc. bot. de France, 1895, 
pp. 667-670). 

_ Catalogue de mousses rares pour les env. de Paris 
_ récoltées en Brie. On y remarque les Barbula latifolia et 
_ Brebissonü qui paraissent beaucoup moins rares qu’on ne 

le croyait il y a quelques années. “ 
NN. C. KINDBERG. — Excursions bryologiques faites en 

Suisse et en Italie, en 1895, par les docteurs Kindberg et 
_ Roell (Bull. de la soc. bot. ital., décembre 1895, pp. 14-22). 

— Ce catalogue contient plusieurs descriptions de plantes 
considérées par l’auteur comme espèces et variétés : 

nouvelles. 


P. CULMANN. — Nachtrag zur Laubmoosflora der 
Kantone St-Gallen und Appenzell (Separatabdruck aus 
dem Jahresb. der St-Gall. Naturw. Gesellsc. 1894-95), 
4 pages. — Catalogue de 35 espèces rares. 


À. W. Evans. — A note on Jungermannia marchica 

Nees (Bull. of the Torrey Bot. Club, 1896, n° 1, pp. 12-15 
et pl. 254-255). — M. Evans décrit avec beaucoup de 
détails le J. marchica et en donne des dessins dans 
deux planches. | 


RENAULD et CARDOT. — Musci Americæ septentrionalis 
exsiccali (Bull. de l’'Herbier Boissier, 1896, pp. 1-19). | 
Les auteurs publient un exsiccata de mousses de 
l'Amérique Septentrionale, distribué à un petit nombre 
d'exemplaires. Ces notes sur les espèces critiques, insuffi- 
samment connues ou intéressantes à un titre quelconque, 


sont un complément très utile de cet exsiccata. 


4722 — me, E. LANIER, 1 à 3, AUE GUILLAUME — CAEN 


N°5. 93 ANNÉE 1896 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUx Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire ds n° 5 


Liste des Bryologues (4 supplément). — Webera rubella, species nova. 
Paiisert. — Bryum Alandicum sp. nov. et B. versisporum sp. nov. 
Bowaxssox. — Récoltes bryologiques aux environs de Genève (suite). 
Guer. — Bibliographie. — Nouvelles. 


Liste des Bryologues du monde (4° supplément) @). 
. 1° Additions. ; 


EUROPE 


G. P. Allmendinger, Lehrer, Stockheim , Post Bracken- 
heim (Würtemberg). 

Amstutz, Meslières (Doubs). 

J. A. Artaria, Via Mt di Pieta, 8, Milano (Italie). 

Dr E. Bauer, Smichow, Prag (Autriche). 

T. Beling, Forstmeister, Seesen a. Harz, Braunschweig 
= M. Besse, religieux, professeur à FEcole d'agriculture, 
_ Ecône, Valais (Suisse). SR 

. W. B. Boyd, Melrose (Ecosse). 

A. Brun, Prélat de la maison du Pape, Nogent-sur-Marne 
(Seine). 
 G. von Bünau, Oberlandesgerichtsrath, Marienwerder 
(Westpreussen). 

V. Cypers von Landrecy, Fabricant, Harta (Autriche). 

E. G. Dannenberg, Apotheker, Fulda, Cassel(Allemagne). 
_ A. Friren, professeur au petit séminaire, .Montigny-lès- 
_ Metz (Loraine). i: à 

A. H. Froding, Rada, Wermland (Suède). RUE 

W. Gareis, pharmacien, Adlerapotheker, Solothurn 
(Suisse),  - e. 

 Géneau de la Marlière, rue Daubenton, 21, Paris. 
J. Glowacki, Professor am Landes-Obergymnasium. 


_ Leoben (Autriche). 


sn 


* (4) La liste a été publiée dans le n° 2 de 1889, le premier supplément 
dans le n° 1 de 4892, le 2° supplément dans le n° 1 de 1894 et le 3° dans 
le n°14 de 1895, 


de REVUE BRYOLOGIQUE 


H. Graef, D' phil., Steglitz b. Berlin. 

V. Greschik, Lehrer, Leutchau, Zipser Com. (Hongrie). 
C. Hausen , Apotheker, Schreiberhau 1. Reisengebirge : 
_ (Allemagne). | < 

G. Hellsing, Cand. phil., Upsala (Suède). : 

M. Henelingk, Lehrer a. d. Realschule, Groningen 
(Hollande). 

.. E. Ch. Howell, Royal College of Science, South Ken- 
sington, London, W. C. 

A. Ingerslev, Arzt, Askeby (Danemark). 

J.S. Kaulfuss, Verwalter, Victoria Fahrrad-Werke , 
Nürnberg (Bayern). 

J. J. Kieffer, professeur à l’Institut St-Augustin, Bitsch 
(Loraine). 

_ Kolysko, villa Polonia, boulevard Washingion. Nice- 
Cimiès (Alpes-Maritimes). ERA 

Langeron, rue Chabot-Charny, 19, Dijon (Côte-d'Or). 

P. Larsson, Folkskollärare (Suède). 

Leboul, courtier maritime, St-Servan (Ille-et-Vilaine). 

-  DrJ. Lerch, Couvet, Neufchâtel (Suisse). : 
- F4 RE Redakteur, Neue Künigstrasse, 51, I, Berlin 
ANSE NT ' ie 
A. Lüsch, Oberlehrer, Zostler, Amt Freiburg (Baden). 
D. Marc Ardle, Clerck and Plant Collector, Royal bot. 

Gardens, St-Vincent Terrace, Glasnevin ({rlande). 
 L. Mari, bibliothécaire, Lugano (Tessin). 
_ À. Mansion, professeur à l'Athénée royal, Ath (Belgique). 

C. Miede, Apotheker, Salzderhelden, Rgb. Hildesheim 
(Hannover). 

J. Mikutowicz, Handschuhmacher , Marstallstrasse, 1, 
Riga, Livland (Russie). É 
. W. Münkemeyer, Inspector des bot. Gartens, Leipzig 
(Allemagne). 
FF. Müller, D' phil. Schulvorsteher, Varel, Oldenburg 
_ (Allemagne). . 

E. Nicholson, Lewes, Sussex (Angleterre). se 
= P. Parisot, docteur en médecine, rue du Pont-Mauja, 
15, Nancy (Meurthe-et-Moselle). 
_ A. Paulin, k. k. Professor, Director des bot. Gartens, 
Laibach (Autriche). sions 

À. Pokrowsky, Kiew (Russie). 
| Pottier de la Varde, château de Les Eaux par St-Pair 

(Manche). 

__ F. Reisen, instituteur, Wahlhausen, poste Hosingen 
(Luxembourg). nn 
_. G. À. Ringzelle, Fil. Kand., Fenkenberg (Suède). 

_ Dr E. Russow, Professor emerit, Dorpa, en 
_ Russell (abbé), rue Rabelais, 1, Angers (Maine-et-Loire). 


REVUE BRYOLOGIQUE 83 


_K. Schiller, Bautznerstrasse, 49, III, Dresden (Alle- 
magne). 

A. Schneider, Kaufmann,Oberndorf a. N. (Württenberg). 
A. Schott, Lehrer u. Schriftsteller, Bucher (Autriche). 
W. Schulz, Lehrer, Rottstock b. Brück, Kr. Zauche 

_ Belzig, Brandenburg (Allemagne). 
Ch. Sladden, rue Grétry, 101, Liège (Belgique). 
C. O. Strümholm, Apotheker, Ragunda, Jemtland 
(Suède). 
- C. Struck, Gymnasiallehrer, Waren , Mecklemburg 


à _ (Allemagne). 


H. Sudre, professeur à l’Ecole normale, Albi (Tarn). 
=. dJ. Treboux, Oberlehrer am Gymnasium, Pernau, Livland 
(Russie). “i : 
H. À. Tullgren, Fil. Stud. vid. Universitet, Kalmar 
nation, Upsala (Suède). ÿ 
L re Lehrer , Rôthenbahc-Alpirsbach (Württen- 
erg). 
C. Wiefel, Lehrer der Mädchen-Bürgerschule, Leuten- 
berg, i. Th., Schwarzburg-Rudolstadt (Allemagne). 


AMÉRIQUE (Canada et États-Unis) 


D. S. Brown, 2212, De kalb str., St-Louis (Missouri). 
Miss S.-A. Brown, Unadilla Forks BRU 

+: MME.-W. Catheart, 900, M. str., N. W. ashington 
… (District of Columbia). 


F. W. Chatterton, 227, Townsend Ave, New-Haven 


_ (Connecticut). 

J. F. Collins, 126, East Avenue, Providence (Rhode 
Island). 

A. Commons. 103, S. Dupant str., Wilmington, New 


-_ Castle Co (Delaware). 


C. H. Demetrio, Pastor, Emma, Salina Co (Missouri). 
__ E. Durand, Assistant in Cryptogamic Botany, Cornell 
_ University Ithaca (New-York). .. 
 H. W. Ébbs-Canavana, Brunswich Hotel, Otawa, Ontario 
(Canada). . 
M: À. F. Eby, 141, North Duke str., Lancaster (Penn- 
_ sylvania). 
Antoinette B. A. Forhes, Yarmouth (North Carolina). 
H. A. Green, Chester (South Carolina). 
À.J. Grout, Teacher, Newtane (Vermont). 
O. H. Ham, 189, Russ str., Hartford (Connecticut). 
= Fred de Forest Heald, Fellow in Botany, 701, W. Dayton 
_ str., Madison (Wisconsin). 
Mrs M. Herold, Sheridan, Madison Co (Montana). 


84 REVUE BRYOLOGIQUE 


E. J. Hill, Reverend, 7100, Eggleston Ave, Englewood, 
Chicago (Illinois). , 
Wm. Himes, Bonview, Lancaster Co (Pennsylvania). 
E. C. Hoyt, Dester (Michigan). 
G. G. Kennedy, Physician, 284, Warren str., Roxbury 
(Massachusetts). 
H. S. Kitchel, South Bethlehem (Pennsylvania). 
A. B. Langlois, curé, St-Martinville, St-Martin’s Co 
(Louisiana). 
W.H. Lennon, State normal school, Brockport (New- 
York). 
A. Linn, Professor, Washington and Jefferson Coll., 
. Washington (Pennsylvania). 
Mac Elwee, Superintendent of bot. Garden, 815, North 
45h str., W. Philadelphia (Pennsylvania). 
CG. L. Mitchell, Florist, Fort Meade (Florida). 
J. A. Morton, Wingham, Ontario (Canada). 
J. C. Nolen, Crawford, Laurel Co (Kentucki). : 
À. Null, Botanist, Bonview, Lancaster Co (Pennsylvania). 
F. N. Pease, P. O. Box 210, Altoona (Pennsylvania). 
G. Y. Pyle, 830, West str., Wilmington (Delaware). 
_W. G. Rippey, Pueblo (Colorado). 
À. Ruth, Superintendent of public schools, 427, South 
9! str., West Knoxville, Knox Co (Tennessee). 
Miss K. Taylor, 7, W. Mount Vernon str., Baltimore 
(Maryland). 

R. H. True, Instructor in the University, 635, State str., 
Madison (Wisconsin). UE 
W. C. Werner, Florist, Painesville (Ohio). 

T. H. White, Teacher, Columbia College, New-York 
(New-York). : 
L. A. Willson, 119, public square, Cleveland (Ohio). 


2 Changements. 


_. d. Breidler, Schillerstrasse, 54, Graz, Steiermark 
(Autriche). Re a, 
D" Bouly-de-Lesdain , rue Emmery , 16, Dunkerque 
(Nord). se 
G. Bouvet, directeur du Jardin-des-Plantes, Angers 
(Maine-et-Loire). 
Burchard, Leinpfad, 24, Hamburg (Allemagne). 
D' F. Camus, avenue des Gobelins, 25, Paris. 5 
Pasquale Conti, étudiant à l’Université, Genève (Suisse). 
Dangeard, professeur à la Faculté des Sciences, Poitiers 
_ (Vienne). - OU SU 4e à 
_ Dr Levier, Via Jacoppo da Diaceto, 16, Firenze (Italie). 


REVUE BRYOLOGIQUE ; 85 


Abbé Morin, professeur à la Faculté Catholique, rue du 
Plat, 25, Lyon (Rhône). 

N. Orzesko, Villa Polonia, boulevard Washington, Nice- 

Cimiès (Alpes-Maritimes). 

W. H. Pearson, Legh Road, Knutsford, Cheshire (Angle- 
terre). 


Webera rubella, Species. nova. LE : 


Touffes d’un vert grisâtre, ne dépassant guère en hau- 

teur 9 millimètres, mais souvent assez étendues, plus ou 
moins compactes : les petites plantes sont tantôt serrées 
et rameuses, tantôt plus lâchement groupées, mêlées à 
d’autres mousses, et alors assez souvent simples, ou unies 
entre elles seulement à leur origine. Les tiges stériles, 
hautes de 6 à 7 millimètres, étroites et julacées, sont cou- 
vertes dans presque toute leur étendue de feuilles nom- 
breuses, uniformément imbriquées , de grandeur égale, 
qui mesurent généralement en longueur de Omn,75 à 
Omm, 80 sur une largeur de Omm,30 en moyenne; c’est 
seulement près de la base qu’elles deviennent plus éloi- 
gnées les unes des autres et plus courtes; elles sont alors 
mêlées à de nombreuses radicelles rosées, qui en se joi- 
_ gnant à celles des tiges voisines forment un lacis enche- 
_ vêtré, et au milieu desquelles on distingue des bullilles 
_ d’un rouge noirâtre. 
Feuilles des tiges stériles ovales, obtuses, ou brièvement 
aiguës, légèrement concaves, nullement décurrentes, à 
bords plans et entiers; la nervure mince disparaît toujours 
avant le sommet, souvent vers les deux tiers du limbe. Le 
tissu est composé de cellules hyalines, étroites et peu 
allongées, linéaires ou rhomboïdales, larges seulement de 
7 à 8 u sur une longueur de 35 à 40 y. 

Inflorescence dioique. 

Les tiges femelles, hautes également, quand elles sont 
isolées, de 6 à 7 millimètres, ne portent alors inférieure- 
ment, dans plus des deux tiers de leur longueur, que de 
petites écailles entremêlées de radicelles; elles se ter- 
minent par un bourgeon de feuilles serrées et appri- 
_mées, long de mm, 1/2, ou de 2 millimètres au plus. 
Lorsque la plante est rameuse, elle se divise en plusieurs 
branches fertiles, égalänt chacune à peu près cette 
même longueur de 2 millimètres, et en branches stériles 
julacées. 

Les feuilles de la coma fructifère sont très inégales ; 
les inférieures mesurent à peine 1/2 millimètre; elles sont 


86 = REVUE BRYOLOGIQUE 


ovales, obtuses, et munies d’une nervure très courte. Pro- 

‘gressivement ces feuilles deviennent plus grandes, égalant 
d'abord 4mn, puis vers le périchèze 4nm 1/9, rarement elles 
atteignent 2m: elles sont alors linéaires, mollement acu- 
minées; leur nervure s’allonge aussi graduellement, 
s’approchant peu à peu du sommet, sans jamais l’atteindre 
tout à fait; leurs bords sont toujours plans et entiers, ou 
à peine obscurément sinuolés vers le haut; on n’aperçoit 
Jamais de dents saillantes. Les cellules du tissu devien- 
nent aussi un peu plus allongées, tout en conservant la 
même largeur ; elles mesurent assez souvent dans la 
partie inférieure des périchétiales de 50 à 60 y en lon- 
gueur ; vers le haut de ces mêmes bractées elles continuent 
d'êtres courtes. : 

Le pédicelle , pourpre et épais, ne dépasse pas ordinai- 
_rement 7 à 8 millimètres. La capsule, d’un rouge foncé 
_ à l’état sec, prend une teinte un peu plus claire à l’état 
_ humide; de forme obovée, quelquefois légèrement arquée, 
elle est généralement horizontale dans la plante vivante ou 

nchée en avant; son diamètre égale à peu près la moitié 

e sa longueur, Om, 60 sur 1nm,95, ou Omm, 70 sur 4mm, 50; 
elle se rétrécit dans sa partie inférieure en un col qui 
mesure ordinairement le tiers de la. longueur totale ou un 
peu plus. Après la sporose, elle paraît insensiblement 
évasée à partir du col, qui est contracté, jusqu’à l’oritice, 


qui est dilaté et béant. L’opercule, également de couleur 
rouge, et de consistance épaisse, a la forme d’un cône 
_à base large, presque toujours obtus et mutique; très 
rarement il se prolonge en une petite pointe. L'exoderme, 
d’un rouge grisâtre, avec une teinte plus foncée à l’orifice, 
d’un tissu ferme, est composé de petites cellules carrées 
ou hexagonales, assez régulières, nullement sinueuses. 
Les stomates elliptiques, grisâtres, énchassés dans le 
tissu et bien découverts, ne mesurent guère que 30 ou 35 y 
en diamètre. 
L'anneau est surtout remarquable : il présente dans 
toute sa masse une couleur d’un rouge pourpre ; tantôt il 
demeure adhérent pendant quelque temps au bord de la 
capsule, tantôt il se détache avec l’opercule et reste en 
grande partie caché sous ses cellules marginales qui 
dessinent une bande circulaire nettement limitée, de 
même couleur, à contour lisse, nullement crénelé. Les 
_ cellules de cet anneau se séparent assez aisément les unes 
{es autres etse montrent alors sous l’aspect de rectangles 
arges et assez allongés, épaissis sur leur face dorsale en 
as opaques d’un rouge foncé, tandis que le reste de 
eur masse conserve une teinte d’un rouge vineux trans- 
lucide. Ce caractère distingue très bien notre plante des 


# 


REVUE BRYOLOGIQUE 87 


espèces voisines, particulièrement du Webera gracilis de 
Notaris, chez lequel les cellules de l’anneau sont au con- 
traire hyalines dans presque toute leur étendue, légèrement 
colorées en gris jaunâtre seulement sur leurs parois dor- 
sales, qui sont d’ailleurs minces et étroites. 

Le péristome est bien développé eù égard à la petitesse 
du fruit. Les dents longues de Omm,30 à Omm,35, larges à 
leur base et acuminées, prennent naissance un peu au- 
* dessous du bord de la capsule, ou exactement en face de 
l’orifice ; elles sont libres dès leur base et montrent dès leur 
origine leur structure normale. Chez la plupart des 
espèces du même groupe, spécialement chez les diverses 
variétés du Webera commutata, chez le Webera proligera 
Lindberg, on observe au contraire à la base du péristome 
une membrane continue, composée de deux ou trois 
couches de cellules sur plusieurs étages, qui s'élève 
souvent assez haut au-dessus du bord de l’exoderme, en se 
dilatant obliquement en arrière, et qui reporte ainsi lori- 
gine des dents elles-mêmes assez loin de lorifice ; on 
n’observe aucune trace de cette membrane chez le Webera 
rubella. On compte de 18 à 20 articulations ventrales 
. munies de lamelles médiocrement saillantes. La lame 
dorsale est assez épaisse et son réseau peu apparent; elle 
est couverte dans son tiers supérieur de grosses papilles 
irrégulièrement dilatées. L’endostome hyalin est régulière- 
ment développé ; la membrane interne s'élève à une assez 
. grande hauteur; les processus sont percés sur la carène 
… d’ouvertures oblongues ou arrondies ; on observe généra- 
lement un ou deux cils longs et noduleux dans chacun 
de leurs intervalles. Les spores mesurent de 15 à 17 x en 
diamètre. 

Les fleurs mâles terminent des tiges spéciales peu diffé- 
rentes des branches stériles. Quelquefois sous le périgone 
naît un rameau qui se termine à son tour par une fleur. 
Les bractées lancéolées et acuminées, un peu dilatées 
dans leur moitié inférieure, qui se colore légèrement en 
jaune, dépassent assez longuemenl le groupe formé par 
les anthéridies et les paraphyses; leurs bords sont 
plans et entiers, et leur nervure disparait un peu avant 
le sommet. : , 

J'ai trouvé cette plante le 4 août 1893 sur le col du 
Grand-St-Bernard dans le Valais (2,470 mètres d’altitude) ; 


elle est assez abondante et fructifie bien sur de petites 


pelouses, situées au bord du lac, à une faible hauteur 
au-dessus de son niveau. Elle doit probablement exister 
ailleurs dans les stations élevées des Alpes et dans les 
régions arctiques, mais elle a pû être confondue avec 
_ d’autres espèces, particulièrement avec les petites variétés 


A REVUE BRYOLOGIQUE 


du Webera acuminata, dont l’apparence est souvent sem- 
 blable et qui croissent dans des conditions analogues ; j'ai 
rencontré les deux espèces au Grand-St-Bernard dans les 
mêmes gazons. On a pu aussi quelquefois la rapporter au 


- Webera gracilis de Nofaris ; M. Ryan m'a envoyé sous le 


nom de Webera gracilis une mousse récoltée en Norwège 
vers le Porsangerfjord, qui ne me paraît pas différer 
de mon Webera rubella : tous les caractères sont identi- 
ques, sauf les dimensions, qui sont généralement un peu 
plus développées dans la forme norwégienne, le pédicelle 
- égalant ordinairement de 1 centimètre à 1 cent. 10, et la 
capsule 2 millimètres ; mais parmi les échantillons que 
_ J'ai rapportés du Grand-St-Bernard, j'en ai rencontré 
_ quelques-uns dont les fruits atteignent presque la même 
taille. 

Le véritable Webera gracilis, dont j'ai sous les veux des 
_ spécimens récoltés par Schimper sur le Grimsel, avec cette 
étiquette « Webera Ludwigii var. gracilescens, s'éloigne 
d'ailleurs considérablement de notre espèce, particulière- 
ment par ses proportions beaucoup plus grandes; les 
rameaux stériles, filiformes et très grêles, s'élèvent presque 
jusqu’à deux centimètres; les feuilles des tiges fertiles 
plus longues, plus régulièrement ét plus finement acumi- 
nées en forme de triangle, distinctement dentées, sont 
toujours un peu décurrentes, quoique moins fortement 
que chez le Webera commutata typique ; leur nervure 
plus épaisse se prolonge souvent jusqu’au sommet et le 
dépasse quelquefois ; les cellules du tissu sont plus larges 
et surtout plus allongées, 85 y sur 12 w. Le pédicelle plus 
mince , souvent flexueux, atteint ou dépasse 2 centimètres; 
la capsule d’un gris pâle est deux fois plus grande, régu- 
_ liérement ovale; l’exoderme plus mince est composé de 
_ cellules sinueuses, et l’anneau presque entièrement hyalin. 

_ En somme, l’aspect est très différent. 
.… Le Webera rubella rappellerait plutôt au premier abord le 
Webera pulchella. Sous cette dénomination Schimper 
avait réuni deux espèces très distinctes. La première, qui 
est le véritable Bryum pulchellum de Hedwig, ne paraît 
ee avoir été observée en Europe en dehors des contrées 
Scandinaves ; j’en possède d’ailleurs des exemplaires pro 
venant de diverses localités de cette région, récoltés par 
MM. Arnell, Brotherus, Kaurin, et par Lindberg lui-même 
Elle diffère sans aucun doute de notre espèce par ses 
feuilles beaucoup plus larges, écartées et divergentes 
très distinctement dentées vers leur sommet; par sa 
Capsule de couleur grisätre, brusquement contractée après 
_la sporose en une sorte de cupule hémisphérique, enfin 
par son anneau composé de plusienrs rangées de cellules 


REVUE BRYOLOGIQUE 89 


pâles dans toute leur étendue. La seconde forme confondue 
par Schimper sous le même nom croît dans les Alpes de 
la Suisse, de la Savoie et de lPAutriche; elle se sépare 
nettement du véritable Webera pulchella par sa capsule 
dépourvue d’anneau. Elle se rapproche ainsi des deux 
-espèces (Webera albicans et Webera carnea) que M. Lim- 
pricht a placées en dehors du genre Webera pour consti- 
tuer son nouveau genre Mniobryum ; il la désigne sous le 
nom de Mniobryum vexans. Elle ressemble à notre plante 
par l’aspect et la. couleur de sa capsule; mais elle s’en 
distingue aisément, non seulement par labsence de 
Vanneau, qui est au contraire si bien caractérisé chez le 
Webera rubella, mais aussi par ses feuilles plus grandes, 
dressées et écartées, à bords révolutés. La structure des 
stomates n’est pas non plus la même ; ils sont enfoncés 


dans le tissu et recouverts en partie par les cellules de 


l’exoderme. M. Limpricht a très bien signalé ce caractère, 
et j'ai pu le constater nettement sur des exemplaires de 
cette espèce que j'ai récoltés dans le val d’Anniviers en 
Valais, en face de Grimenz, vers 1,400 mètres d’altitude. 

M. Limpricht décrit en outre (Laubmose von Deuts- 
chland, p. 270) une autre espèce du même groupe, trouvée 
dans les Alpes de Styrie par M. Breidler, qu'il appelle 
. Webera lutescens ; elle se distingue du Webera pulchella 

par ses feuilles plus longues et plus divariquées, forte- 
ment dentées, et par sa capsule pyriforme. Ces caractères 
le permettent pas de la confondre avec notre plante. 

Sous ce nom de Webera lutescens M. Kindberg a publié 
_ dans les Musci Galliæ (n° 826) une mousse provenant des 


Monts Dovre en Norwège, qui très certainement n’a Fe S. 
> P 


tient pas à l'espèce de Limpricht. Elle se rapprocherait 
plutôt par son aspect du Mniobryum vexans, dont elle 
diffère d’ailleurs par ses dimensions beaucoup plus petites 
et par ses stomates complètement découverts. Elle s’en 
éloigne en outre par une particularité remarquable : dans 
sa capsule l'anneau ne manque pas absolument, bien 
qu'il soit peu développé et peu apparent. Si l’on examine 
l’opercule après qu’il s’est séparé du fruit, on observe près 
de ses bords une ligne circulaire rougeûtre, qui corres- 
pond aux parois extérieures de quelques cellules de forme 
spéciale, disposées sur un ou deux rangs; ces cellules ne 
paraissent pas se détacher spontanément, mais quand on 
parvient à les isoler, elles se montrent sous l'aspect de 
carrés à peu près réguliers, leur hauteur prise dans le 
sens de l'épaisseur excèdant légèrement leur base prise 
dans le sens de la largeur. Cette forme nettement 
rectangulaire tranche sur celle des hexagones arrondis 
qui composent le tissu de l’opercule; les cloisons qui 


90 LASER REVUE BRYOLOGIQUE 


limitent ces cellules annulaires se croisent au contraire 

dans tous les sens à angle droit; celles de la face dorsale 
pe se distinguent des autres que par leur couleur rouge, 
et celles du bord intérieur ne montrent jamais cette appa- 
rence gonfléeet arrondie qu’elles affectent chezles anneaux 
ordinaires. Il semble que nous ayons ici sous les veux le 
dernier degré de la transformation de l'anneau, sur le 
point de disparaître. La complexité de cet organe parait en 
effet diminuer graduellement, à mesure que l’on passe 
du genre Bryum, où il est si largement développé, au 
genre Webera, chez lequel il se montre de plus en plus 
simple, jusqu’à ce qu’enfin, dans le genre Mniobr yum il dis- 

paraisse entièrement. Cette petite mousse, que l’on pourrait 
- appeler Webera subannulata, représente le terme extrême 
de cet amoindrissement de l’anneau, établissant ainsi une 

transition entre le Mniobryum vexans et les véritables 
espèces de Webera, où les cellules annulaires sont au 


contraire bien séparables. Il est évident d’ailleurs qu’elle ne 


peut en aucune manière être confondue avec notre Webera 


-rubella. é k 
% Aix. le 15 mars 1896. : 
H. PHILIBERT. 


a 


_ Bryum alandicum, Species nova. 


_Synoicum, laxe cæspitosum, cæspites 0,5-1 cm. alti, 
rufo-virides, inferne rufo-radiculosi, inovationibus brevibus 
et densifoliis. Folia caulina inferiora remota, superiora 
magis conferta et longiora, omnia ovato-lanceolata, 
_ Sæpius longe cuspidata ; margine limbato revoluto; costa 
__valida, rufa, in cuspidem plus minusve longam, laevem, 
aut denticulatam; cellulæ inferiores magnæ, pellucidæ , 
rectangulares , superiores minutæ, rhomboïdeæ. Sela 
tenuis, 2-5 cm. longa, rubra, parum flexuosa et superne 
torta. Capsula leptoderma pendula cum collo obeonico, 
Sporangio æquilongo crasse pyriformis, sicca sub ore 
dilatato strangulata; operculum mature deciduum , alte 
_Convexum longius apiculatum et aurantio-rufum, nitens. 
Peristomii dentes externi rufo-lutei, dense articulati, in 
summo apice pallide lutei, sicci incurvi; membrana 
peristomii interno pallide lutea ; processus in carina per- 
_ tusi ciliaque vulgo ternata et longe apendiculata. Sporæ 
0,020-0,0% mm., virides, leviter papillulosæ. Fructus 
. maturat majo. : Û ee 
In insula Aland, ad pagum Emkarby in paroecia Fins- 


: » : 9 me | 
_trom ad fossarum margines arenosas a me ;;, 1873 lectum. 


REVUE BRYOLOGIQUE SR 
A. Bryo cirrhato capsula brevi ore, leptoderma, cellulis 


exothecii majoribus,operculo maturi deciduo, seta tenuori 
et maturiori fructificatione diversum. 


Bryum versisporum, Species nova. 


Dioicum, cæspites molles, fusco-virides, 1-3 cm. alti. 
Caulis simplex ; inovationibus tenuioribus et sparsifoliis 
‘elongatus. Folia inferiora remota, patula et recurva, 
oblongo-lanceolata ; superiora in comam erecto-patentem 
conferta, elongata acuminata, costa excedente mucronala, 
“omnia limbo angusto luteo e duplice serie cellularum 
cincta; margine plus minusve reflexo, apicem versus 
plano, integerrimo; rete latiusculum, ’inferius rectan- 
gulare , superius rhomboideo-hexagonum. Seta 2-4 cm. 
longa, obscure rufa ; capsula 3-5 mm. longa, horizontalis 
vel inclinata, elongato-pyriformis, longicolla subincurva 
vel regularis, lutescens ætate brunnescens. Operculum 
parvum convexum, mamillare; annulus latus; peristomii 
dentes externi rufo-lutei, in summo apice lutescentes, 
sicei incurvi; membrano peristomii interni pallide lutea, 
processus in Carina anguste pertusi; cilia rudimentaria. 
Sporæ fusco-virides, valde dissimiles pérmagnæ aut 
perpusillæ, aliæ 0,040-0,050 mm., aliæ 0,030-0,035 mm., 
aliæ 0,020-0,025 mm., aliæ 0,012-0,008 mm. magnæ. 
Fruct. matur. augusto et septembri. 
FI insula Aland, ad pagum Jomala by in paroecia 


Jomala ad fossarum margines arenosas a me vin 1877 4 


: : lectum. 


A. Bryum fallaci foliis angustioribus, capsula 16e 
et præsertim magnitudine sporarum dissimili differt. 


Alandia mense octobri 1895. 
J.-0. BOMANSSON. 


Récoltes bryologiques aux environs de Genève 
ACROCARPES (Suite) (1). 


Hymenostemun crispatum Nees et Hornsch. — Rochers 
: près Onnion. 


‘er Voir Revue Bryologique 1894, pages 68-71. 


REVUE BRYOLOGIQUE 


_ Dicranella Grevilleana Sch. — À terre, région alpine, 
_près des chalets de Sâles. 
+ Dicranella cerviculata Sch. — Tourbière de Somman. 
TT Dicranum Starkei Web et Mohr. — Tête du Pré des. 
TScaix, lapié de Plaine-Joux, pentes du pic de Borée. 
ue = Dicranum Sauteri Sch. — Troncs de hêtres près des 
_ chalets de Salvadon-Bas. 
Dicranum albicans Bryol Eur. — Lac Vernant, signal 
de Bostan. L AR ne 
 Dicranodontium longirostre Bryol. Eur. — Troncs de 
_ sapins près du lac de Gers. 
Fissidens osmundoides Hedw. — Tourbière de somman. 
Leptotrichum glaucescens Hampe. — Humus de la 
région alpine, Rochers d’Entre IT Pertuis, lac de Flaine. 
Geheebia cataractarum Sch. — En Superbes exem- 
_plaires au pied de la cascade du Rouget près Sixt. 
_ Grimmia apocarpa Hedw. — var. alpicola Nees et 
* Hornsch. — Sur le flysch de la Tête-Pelouse. 
Racomitrium lanuginosum Brid. — Région alpine, 
Sigral de Bostan et sur le flysch de Tête du Pré des Scaix. 
ncalyÿPla commutata Nees et “Hornsch. — Mont de 
Grange, Rochers d’Entre II Pertuis, lapié de Plaine-Joux. 


Encalypta rhabdocarpa Schwaegr. Cornettes de Be 
inte de Vésine. 


Var. leptodon Lindb. — Pointe des Brasses. - 
Encalypta ciliata Hedw. — Région alpine, lapié dé la 
. pointe de Zambey. 


Var. microstoma Sch. — Sur le flysch de la Tète- : 
_Pelouse. 
Dissodon Frœlichianus Grev. et Arn. — Humus de la 
région alpine, pointe de Zambey, chalets de Flaine. 
Webera acuminala Sch. — Région alpine, lapié de 
Plaine-Joux. 
—  Webera commutata Sch. — Lieux humides de la région 
alpine, chalets de Sâles. 
 Timmia austriaca Hedw. — Hutius de la région 
alpine. 
_ forma imbricata Boulay. — Mont-Hermante où l'espèce 
_a déjà été signalée par Puget. : : 
farma patula Boulay. — Chalets de Sâles.… du 
Polytrichum sexangulare Flôrke. — Lapié de Plaine- 
Joux, combe de Véret, sentier du col d’Anterne. di 
Plaivpalais près Genève, 6 août 1896. ho 
A. GUINET.. 


# 


REVUE BRYOLOGIQUE LS RE 


Bibliographie. 


ACLOQUE (A.).—Essai d’une synthèse idéale de l'individu | 
muscique. (Revue scientifique, 4° sér., IV, p. 689, nov. 
1895). 


BAGNALL (E.). — The Mosses and Hepaticæ of Staflord- 


_shire (Journal of Botany, XXXIV, n°s 398 et 399). 


BAUER (E.). — Beitrag zur Moosflora West-Bôhmens 
und des Erzgebirges. (Oesterr. botan. Zeitschrift, 1895, n°10, 
pp. 374-3717). eu 

CAMPBELL (D.-H.) — The structure and development 
of the Mosses and Ferns. London, 1895, 552 p. et fig:, 8°. 

CORDEMOY (E. JACOB DE). — Flore de l’Ile de la Réunion. 
Phanérogames, Cryptogames vasculaires et Muscinées. 
Paris, 1895, 574 p. 

FARMER (J.-B.)— On Spore-formation and Nuclear divi- 
sion in the Hepaticæ (Annals of Botany, IX, n° 35, 55 P. 
et 3 pl.). Ms 

GRUTTER (M.). — Beitrâge zur Moosflora des Kreizer 
Schwetz. (Schriften der Naturf. Ges. in Danzig, IX, pp. 397- 
407). 


JORGENSEN (E.). — Campylopus brevipilus Br. eur. c. fr. 


(Bergen, Museums Aarberetning, 6 p. et 1 pl). 


.—  Ueber die Blüthen der Jungermania orcadensis 


- Hook. (ibid., 6 p. et 1 pl.). 


— Sandefjordegnens Mosflora. (ibid., 29 p. et5 pl). 


KAALAAS (B.). — Scapania gymnostemophila n. sp. 
(Botan. Notiser, 1896, n° 1). 


KUSTER (W. von). — Die Oelkôrper der Lebermoose und 


_ihr Verhaltniss zu den Elaioplasten. Bâle, 1895, &. 


MARICHAL et PONTARLIER.—Mousses et Lichens trouvés 
aux environs de la Roche-sur-Yon. (Revue des Se. nat. de 


_ l'Ouest, V, pp. 142-147). 


SCHIFFNER (V.). — Wiesnerella, eine neue Gattung der 
Marchantiaceen.(Oesterr. botan. Zeitschrift, 1896, pp.82-88). 


WEIDMANN (A.). — Prodromus der Bôhmischen Laub- 


_ moose. (Prague, 1895, 349 p. et 38 pl.). 


A. LE Jours. 
DixoN and JAMESON. — The students Handbook of 


Bristish Mosses. Un volume in-8° de 520 p. et 60 planches, 


. n L 


”.. REVUE BRYOLOGIQUE 


4896. J. Wheldon et Ce, 58 Great Queen street, London 
W. C. et V. T. Sumfield, Standard Office, Eastbhourne. 
Prix 185. 6 d. (23 fr. 30 par la poste). 

Nous avons fait un compte-rendu de l'ouvrage de 
M. JAMESON : {ustrated Guide to british Mosses (V. Revue 
Bryol.,1893, p.93), nous retrouvons dans ce nouvel ouvrage 
les clefs analytiques et les planches de M. Jameson avec 
quelques additions qui ont élevé le nombre des planches 
de 59 à 60. — L’excellent Bryologia Britannica de 
Wilson est épuisé depuis longtemps, le Handbook de 

_ Berkeley est déjà ancien et laisse beaucoup à désirer, les 
diagnoses du Synopsis de Hobkirck sont courtes, le 
magnifiqne British Moss-Flora de Braithwaite ne sera 
terminé que dans quelques années, et son prix élevé ne 
permettra pas à tous les botanistes de le posséder. Il 
manquait aux Iles Britanniques une flore bryologique , 
récente et d’un prix modéré, c’est cette lacune que 
M. Dixon vient de combler d’une manière fort heureuse. 
Aux clefs analytiques et aux planches de Jameson il a 


complétant ; c’est, à mon avis, une très bonne flore. On 
peut seulement regretter que l’auteur qui, contrairement 
à ce qu'a fait Braithwaite, n’a pas adopté la nomenclature 
de Lindberg, n’ait pas donné plus de synonymes et n'ait 
indiqué que rarement les localités des espèces rares, mais 
ce ne sont là que deux points d'importance secondaire. * 


_. H. W. ARNELL. — Moss-studier. — Cette brochure de 
14 pages est la continuation des études de l’auteur sur 
diverses mousses ; elle contient le Bryuwm capillare et ses 
variétés, et l’'Amblysteqium glaucum var. decipiens. 


F. HÉrier. — Note sur quelques plantes rares ou 
nouvelles de la Flore française récoltées dans le Jura 
(Bull. de la soc. bot. dé France, 1896, pp. 66-70). 

_ Parmi les espèces rares trouvées par M. Hétier signalons : 

Hypnum  turgescens, Bryum constrictum,  Barbula 
fragilis, Bryum versicolor, Atrichum angustatum, Ge- 
heebia_ cataractarum, Mnium  spinulosum, Leptodon 
Smithii, Amblystegqium Sprucei, Cinclidium stygium, 
… Bryum neodamense, Dicranum viride, Tayloria spla- 
chnoides, Catoscopium nigritum, Paludella squarrosa, 
Hypnum trifarium, etc. 


E. Levier. — La pseudopriété et les noms à béquilles 
Rose de l’Herbier Boissier, juin 1896. Tirage à part de 
p.). ; 
Cette étude est une critique des nombreux changements 
de noms de genres proposés par M. Kunze, et l’auteur 


ajouté des descriptions détaillées , suivies de notes les se 


REVUE BRYOLOGIQUE 95 


démontre que ce bouleversement de la nomenclature n’est 
nullement fondé et est nuisible à la science, c’est un com- 
plément des importants travaux de M. Le Jolis sur ce 
sujet. Cette brochure doit être lue par tous ceux qu’inté- 
resse cette question. 


A. GEHEEB. — Musci (Bulletin de l’Herbier Boissier, 
_ juin 1896, pp. 409-#11). — Description de 4 espèces exo= 
tiques nouvelles. 


J..AMANN. | initié de la flore bryologique du Haut- 
Jura Moyen (Bulletin de la Soc. bot. Suisse, 1896, liv. 6. 
Tirage à part de 33 p., librairie de K. J. Wiss, à Berne, 

prix 60 centimes). 

Ce travail, fait avec la collaboration de C. Meylan, estune 
étude des espèces caractéristiques de la région inférieure 
(400-700 m.), de la région montagneuse (700-1300 m.) et 
des tourbières, accompagnée de notes sur les caractères 

et la distribution géographique des plus intéressantes. — 
M. Amann parle d’un Hymenostomum nouveau qui sera 
décrit et figuré dans sa € Flore des Mousses suisses » qui 
attend depuis plusieurs années, à l’état de manuscrit tout 


nécessaires pour publier un travail pareil. Ceci est d'autant 
plus regrettable qu’à l'heure qu’il est, dit l’auteur, tous les 
pays. de l’Europe possèdent un ou plusieurs ouvrages fort 
cor let e s flores bryologiques respectives. Seuls.. 

uisse , pag les Etats de la péninsule des 
Balkans font encore exception. ; 


- F. MULLER. — Beobactungen an Nanomitrium tenerum 
Lindb. (Hedwigia, 1896, pp. 179-185). — L'auteur décrit … 
_et figure (7 figures sont jointes au texte) le protonema, les 

feuilles, la capsule à divers états et la coiffe. 


W. Evans. — Notes on the North American species of 
Plagiochila (Botan. Gazette, 1896, pp. 185-194 et pl. XV- 
XVI). — M. Evans fait d’abord l'historique des Plagiochila 
de l'Amérique septentrionale; vient ensuite un tableeu 
analytique des 8 espèces, leur description et les tra) | 
des 6 espèces non européennes. ï 


 Kugrrer. — Notizen zur Flora von Bitsch und von 
_Lothringen.— Liste de 14 espèces et 3 variétés, au nombre 
desquelles se trouvent : Geocalyx graveolens, Harpanthus 
scutatus, Scapania curta, Frullania fragilifolia. 


D. H. CaMPBELL. — À new Californian liverwort (The 
Bot. Gazette 1896, pp. 9-13 et pl. Il). — Description et 
figures d’une Hépatique découverte en Californie par 


prêt pour l'impression, qu’on trouve en Suisse les moyens 


96 REVUE BRYOLOGIQUE 


Madame Catherine Brandegee, que M. Campbell désigne 
sous le nom de Geothallus tuberosus, genre nouveau. 


L. M. UNperwoop.—Notes on our Hepaticæ, IV (Botan. 
Gazette, 1896, pp. 67-71. — Le sujet de ce 4° article est le 
genre Fossombronia ; l'auteur fait l’historique, la descrip- 
tion de 7 espèces et de 3 douteuses et donne un tableau 
analytique des 7 espèces. 


Rôzz. — Nachtrag zu der in der Hedwigia (1893) 
erschienenén Orbeit über die von mir in Jahre 1888 in 
Nord America gesammelten Laubmoose (Hedwigia 1896, 
pp. 58-72). — Ce Supplément est un catalogue avec des- = n 
_cription de quelques espèce et variétés nouvelles. 


F. SrEPHANI.— Hepaticarum species novæ IX (Hedwigia 
1896, pp. 73-140). — Description d’un grand nombre 
d'espèces nouvelles appartenant à diverses sections de 
l’ancien genre Lejeunea. 


JB. FôrsrEer. — Beiträge zur Moosflora der Comilate 
 Pest-Pilis-Solt und Gran (K. K. zoologish-botanischen 
Gesellschaft in Wien, 1896. Tirage à part de 6 p.). — 
Catalogue d’hépatiques et de mousses, ces dernières 
divisées en espèces communes et en espèces rares. 


_ RENAULD et CaRDOT. — New mosses of North America, 
VI (The Botan. Gaz., July 4896, pp. 48-53 et pl. III-V). — 
Description et figures des espèces nouvelles : Dicranum 
_ Demetrii, D. trachyphyllum, D. subfulvum, Trichostomum 
indigens, Hypnum orbicularicordatum, H. implexum, 
H. subeugyrium. 


Nouvelles. 


n 


Depuis le premier juillet dernier, The Botanical Gazette 
est publié par l’Université de Chicago avec les mêmes 
éditeurs : les professeurs Coulter, Barnes et Arthur. Le 
format est plus grand et ce premier numéro contien 
80 p. et 6 pl. — L'abonnement est de 3 dollars pour l’Amé- 
rique, de 14 shillings pour l'Angleterre (Agents, W. 
_ Wesley et Son, 98 Essex street, Stand, London ; de 14 mark 
pour l'Allemagne (Agents, R. Friedländer et Sohn, Carl- 
_strasse 11, Berlin, N. W.) Le prix pour la France doit 
+ # même que pour l'Angleterre et l'Allemagne, soit 


4903 — wo. E L ANIER, 1 & 3, RU: GUILLAUME - CAEN 


N° 6. sb 23° ANNÉE 1896 


—— 


REVUE BRYOLOGIQUE 


PARAISSANT TOUS LES DEUX Mois 


Les Manuscrits doivent être écrits en français, en latin ou en anglais 


Sommaire du n° 6 


Mousses récoltées à Java par M. J. Massart. RENAULD et CARDOT. — 
Grimmia gymnostoma sp. nov. CULMANx. — Guide du Bryologue et du 
Lichénologue aux env. de Grenoble, RAvAUD. — Bibliographie. — 
Nouvelles. — Table. 


Mousses récoltées à Java par M. J. Massart 


M. Jean Massart, chargé de cours à l’université et Assis- 
tant à l'institut botanique de Bruxelles, nous ayant confié 
la détermination d’une collection de Mousses récoltées par 
lui aux environs de Buitenzorg à Java, d'août 1894 à 
février 1895, nous jugeons utile de publier dès maintenant 
dans la Revue Bryologique le résultat de notre étude, en 
attendant que nous puissions donner ailleurs des descrip- 
tions plus complètes, avec figures, des espèces nouvelles 
reconnues par nous dans cette collection. 

Java est un véritable paradis pour le bryologue. Sous un 
climat constamment chaud et humide, avec des différences 
d'altitude considérables, cette grande île est certainement 
l’une des régions du globe où la végétation muscinale se 
développe avec le plus de richesse, unissant à la diversité 
des types l'abondance des individus, l'élégance et la variété 
des formes. La richesse de cette Flore est bien mise en 
évidence par ce fait que, dans son court séjour à Buiten- 
zorg, M. Massart, bien que préoccupé exclusivement 
d'études biologiques et n’ayant accordé aux mousses qu’une 
attention très superficielle, n’en a pas moins récolté 
90 espèces ; et quoique ces récoltes aient été faites dans une 
des parties les mieux explorées de l’ile au point de vue 
bryologique, elles contiennent cependant 11 espèces nou- 
velles, dont plusieurs de grande taille. c 

Dans ses notes de voyage, M. Massart rapporte combien 
il a été frappé par l'extrême abondance des Bryophytes. 
Dans certaines parties de la forêt de Tjibodas, les arbres, 
nous dit-il, disparaissent tout entiers, de la base du tronc 
au bout des branches, sous d'énormes amas de Muscinées. 
Les feuilles mêmes sont couvertes d’Hépatiques et de 
Mousses ;: des Aerobryum et des Papillaria tendent de 


L: 


A n | REVUËÉ BRYOLOGIQUE 


branche en branche un rideau de tulle vert; de minces 
cordons de lianes portent d'énormes pelotes de Mousses et 
d'Hépatiques. Sur le bord des ruisseaux, les frondes des 
Fougères sont à tel point surchargées de Bryophytes épi- 
phylles, qu’elles penchent jusqu’à terre, tandis que dans le 
voisinage des cascades, les parois et les blocs de rochers 
sont revêtus d’une épaisse couche de Mousses et que sur la : 
terre du sous-bois croissent des Bryacées et des Hypnacées 
géantes {Bryum giganteum, Hypnodendron, Mnioden- 
dron, etc). Même à une altitude de 2,500 mètres, sur les 
flancs du Pangerango, les troncs et les branches des arbres, 
déjà rabougris, disparaissent encore sous un uniforme 
manteau de Mousses (1). 

Devant une telle exhubérance de végétation, il est permis 

de présumer que, malgré les magnifiques travaux de Dozy 
et Molkenbær et de leurs continuateurs, Van den Bosch et 
_ Van der Sande Lacoste, malgré les récoltes de Korthals, de 
_ Teysmann, de Zollinger, de Junghuhn, de Zippelius et de 
_ tant d’autres, la flore bryologique de Java est loin de nous 
_ avoir livré tous ses trésors. Et il est à souhaiter que l’émi- 
nent directeur du Jardin botanique de Buitenzorg, 
M. Treub, veuille bien accueillir favorablement le vœu que 
lui avons exprimé, de faire récolter ces jolies plantes, pour 
en constituer une collection qui serait annexée à l’herbier 
de Buitenzorg. 
_ Avant de passer à l'énumération des espèces rapportées 
par M. Massart, rappelons qu’il y a deux ans, M. Geheeb a 
donné ici même une liste de Mousses récoltées sur le Pan- 
gerango, en 1872 et 1874, par le D' O. Beccari (2). Cette 
liste comprend 74 espèces, dont un peu plus du tiers se 
retrouvent dans les récoltes de M. Massart. 


1. Sphagnum Gedeanum Dz. et Mb. — Forêt de Tjibodas, 
près de Tjibeurreum ; stérile (n° 1262). — Déterminé par 
M. Warnstorf. 
… 2. Ephéméracée indéterminable, — Protonema formant 
des taches branes sur les frondes d’Acrostichum, les 
feuilles de Quercus et autres végétaux, analogue à celui 
décrit et figuré par M. Goebel, dans les Annales du Jardin 
botanique de Builenzorg, t. VI, p. 66-69 et pl. IX, 
fig. 94101, paraissant cependant en différer par la présence 
_ de longues flagelles simples, souvent atténuées, à cloison- 
nement plus espacé, qui ne sont pas figurées par M. Goebel. 


e (4) J. Massart. Un botaniste en Malaisie, (Bulletin de la Société royale 
de bot. de Belgique, t. XXXIV). 
(2) Cfr. Revue Bryologique, 1894, p. 81-85, 


REVUE  BRYOLOGIQUE 99 


Celui-ci a décrit la plantule mâle. Nous avons observé aussi 
quelques rares plantules disséminées au milieu du proto- 
nema, mais sans qu'il nous soit possible d’apercevoir 
les organes sexuels. ; 

Forêt de Tjibodas, épiphylle (n° 1349 ex parte et 1410). 
3. Dicranum assimile Hpe. — Forêt de Tjibodas ; fer- 
tile (n° 1296). Sur les pierres chaudes de Tjipanas, 
mt. Gedeh (n° 1690, stérile ; n° 1697, fertile). 

4. Dicranum Blumei Nees. — Forêt de Tjibodas, stérile 
(inter n° 1415 parcissime). : 

5. Campylopus caudatus (G. Müll. sub Dicrano) Mont. 

. —- Près de Labak Saäk, sur le Gedeh ; fertile (n° 1777). 

6. Campylopus Blumei NV. d. B. et Lac. (?). — Cratère 
du Papandajan, 1800 m. (n° 1890). Rocailles dans le cratère 
du Gedeh (n° 1750 ex parte). — Plantules rabougries, sté- 
riles, de détermination douteuse. 

7. Campylopus exasperatus Brid. — Rocailles dans le 
cratère du Gedeh, stérile (n° 1750 ex parte). 

8. Leucobryum javense (Brid. sub. Sphagno) Mitt. 
(L. falcatum GC. Müll.). — Forêt de Tjibodas, stérile 
(n° 1188). 

9. Leucophanes (Leionotus) octoblepharioides Brid. — 
= Sur troncs de bambous à Tjikeumeuh, près de Buitenzorg ; 
- stérile (n° 914). 

40. LEUCOPHANES (Tropinotus) MassarTI Ren. et Card, 
> ee nova. — Très voisin du L. angustifolium Ren. et 

Card. de la Réunion ; en diffère seulement par ses feuilles 
un peu moins longues, à pointe émoussée et ordinairement 

terminée par un amas de propagules. Peut-être n'est-ce 
qu’une forme propagulifère de cette espèce. it 

Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1545). cor a 

11. Leucophanes (Trachynotus) hispidulum (Mitt. sub 
Octoblepharo) G. Müll. — Forêt de Tjibodas ; stérile 
(n° 1554). 

12. Fissidens cryptotheca Dz. et Mb. — Forêt de Tjibodas; 
avec fleurs femelles, (n° 1452). | etat 
C’est à tort que, dans les Addenda au Bryologia javanica, 

cette espèce est identifiée au F. anomalus Mont., de Ceylan 
et des Nilgherris ; ce dernier a le tissu plus obscur et par 
suite le margo translucide plus apparent que l'espèce de 
Java. 

13. Fissidens asperisetus Lac. — Forêt de Tjibodas; 
stérile (inter n° 1175 parcissime). ie 
44. Garckea phascoides (Hook. sub Dicrano) C. Müll.— 

Kampoeng Mantarena, à Buitenzorg ; fertile (sans numéro). 

= 45. Syrrhopodon (Eusyrrhopodon) tristichus Nees. — 
Forêt de Tjibodas, sur PSS ERA HD ; Stérile (inter n° 1273, 
parce). à 


100 REVUE BRYOLOGIQUE 


16. Syrrhopodon (Trachymitrium) bornensis (Hpe sub 
Trachymitrio) Ren. et Card. var. JAVANICUS Ren. et Card. 
— Difière du type par ses tiges plus grêles, plus élancées, 

formant des touffes excessivement denses, de 4 cent. de 
profondeur et par ses feuilles de moitié plus petites. Hampe 
attribue à son Trachymitrium bornense une coiffe « anguste 
mitriformis. » Sur les échantillons récoltés par M. Massart, 
la coiffe ne présente cette forme que dans le jeune âge ; 
elle se fend de bonne heure jusqu’à la pointe et devient 
ainsi nettement dimidiée. Il en est probablement de même 
sur la mousse de Bornéo, dont nous n’avons pu examiner 
qu’une jeune coiffe, d’ailleurs entièrement semblable à celles 
de la plante de Java, brune et un peu rugueuse au som- 
met. Ce dernier caractère n’est évidemment pas suffisant 
pour permettre le maintien du genre Trachymitrium. 

_ Kampoeng Tjiomas, fertile (n° 1119). ; 
17. Thyridium Codonoblepharum (C. Müll. sub Syrrho- 
podonte) Jgr. — Troncs d’arbres au Jardin botanique de 
_Buitenzorg ; stérile (n° 1054). 
18. Calymperes Boulayi Besch. — Troncs d’arbres au 
Jardin botanique de Buitenzorg ; fertile (n° 179). 

19. Calymperes tenerum GC. Müll. — Troncs d’arbres au 
Jardin botanique de Buitenzorg ; stérile (sub n° 928 par- 
cissime). 

. Nous devons à M. Bescherelle la détermination de ces 
deux espèces. 


20. Macromitrium salakanum C. Müll. — Forêt de 
_ Tjibodas ; fertile (n° 1359 ex parte). 
21. Macromitrium orthostichum Nees. — Forêt de 


Tjibodas ; fertile (n° 1359 ex parte). 

22. CRYPTOPODIUM JAVANICUM Ken. et Card. sp. nova. — 
Très voisin du C. Hookeri Hpe de l'Amérique dé Sud ; en 
diffère seulement par sa teinte jaunâtre pâle et ses feuilles 
subsecondes, à subule moins longue et moins fine. Capsule 
cachée dans les feuilles, tantôt latérale, tantôt terminale, 
comme dans l’espèce voisine ; tissu identique, papilleux- 
 Spinuleux sur le dos ; feuilles périchétiales à subule capil- 
_laire, antenniforme, très longue, mais presque toujours 
brisée. Touffes denses et profondes, portant de rares 
capsules, dificiles à découvrir. 2 

Troncs de Fougères à Kandang Badak, 2,400 m. ; fertile 
(n° 1792). 

_ C'est la première espèce de ce genre signalée dans 
l’Archipel malais.,Ses rapports avec le C. Hookeri de 
l'Amérique du Sud sont tellement étroits que l’on peut se 
_ demander si ce n’est pas une simple race régionale de ce 
type, dont une autre forme existerait à la Réunion (var. 
bonicum Besch.) 


REVUE BRYOLOGIQUE  . 104 


93. Breutelia gigantea (Brid sub Dicrano) V. d. B. et 
Lac. — Forêts du Pangerango, 2.800 m. ; stérile (n° 1801). 
94, PHILONOTIS EURYBROCHIS Ren. et Card. $p. nova. — 
Espèce absolument remarquable et bien distincte de tous 

les autres Philonotis de Java et de l'Inde par son tissu très 
lâche, formé de grandes cellules molles, transparentes, x. 
parois fort minces. Plante robuste, molle, à tiges simples, 
atteignant 4 à 5 centimètres. Feuilles grandes, homotropes, 
brièvement acuminées, non plissées, papilleuses sur le dos ; 
bords denticulés, plans à la base, révolutés dans le haut ; 
nervure percurrente ou très brièvement excurrente, den- 
ticulée sur le dos. Touffes denses. 

Forêt de Tjibodas, sur les pierres de la cascade de 
Tjibeurreum ; stérile (n° 1234). 

95. Brachymenium Hookeri (Spreng. sub Bryo) V. d. B. 
et Lac. — Forêt sur le Papandajan ; fertile (n° 1889). 

96. Bryum (Argyrobryum) leucophyllum Dz. et Mb. — 
Sommet du Pangerango, 3 060 m. ; fertile (n° 1779). 

27. Bryum (Rhodobryum) giganteum Hook. — Forêt 
de Tjibodas ; fertile (n° 1172?). se 

98 Mnium rostratum Schw. — Forêt de Tjbodas, gorge 
très humide du Tjihandjæuvang ; stérile (inter n° 1397 bis : 
parcissime). | 

29. Hymenodon sericeus (Dz. et Mb. sub Mielichhoferia) 
GC. Müll. — Forêt de Tjibodas ; stérile (inter n° 1175 

parcissime). : 
= 30. Rhizogonium spiniforme (Linn. sub Hypno) Bruch. 
— Forêt de Tjibodas ; fertile (n° 1172). Hors 

341. Pogonatum microphyllum Dr. et Mb. — Rocailles 

dans le cratère du Gedeh ; fertile (n° 1750). ne 

32. Pogonatum Junghuhnianum Dz. et Mb. var. 
incurvum Dz. et Mb. — Gorge du Tjiapoes ; fertile (n° 834). 

33. Pogonatum Teysmannianum Dz. et Mb. — Kam- 
poeng Mantarena, à Buitenzorg ; stérile (sans n°). à 

34. Pogonatum cirratum SW. — Forêt de Tjibodas, près 
de la grotte de Tjibeurreum ; plante mâle (n°1256). Labak 
Sañt, 2.300 m. ; stérile (n° 1635). . 

35. Desmotheca apiculata (Dz. et Mb. sub Cryplocarpo) 
Lindb. — Troncs d’arbres au Jardin botanique de Bui- 
tenzorg ; stérile (n° 669). | LE 

36. Pterogoniella microcarpa (Harv. sub Pterogonio 
Jgr. et Sauerb. — Gorge du Tjiapoes, troncs d'arbres ; 
fertile (n° 822). 

Var. mixor Ren. et Card. — Beaucoup plus grêle que le 
type ; feuilles de moitié plus petites, à cellules moyennes 
plus larges et plus courtes, à cellules basilaires hyalines 
et non jaunes ; pédicelle très court, long de 2 à 3 milli- 


mètres. 


RE: REVUE BRYOLOGIQUE 


Troncs d'arbres au Jardin botanique de Buitenzorg ; 
_ fertile (n° 929). Nous possédons aussi cette variété d’Am- 
_ boine (leg. W. Micholitz, 1891 ; comm. Brotherus). 

37. GAROVAGLIA UNDULATA Ren. et Card. Sp. NOvA. — 
Belle espèce, voisine du G. plicata Endi., mais s’en dis- 
_ tinguant facilement par ses feuilles beaucoup plus grandes, 

fortement ondulées transversalement à l’étatsec etpourvues 
de cellules alaires beaucoup plus grandes. Plante plus 
_ robuste, branches secondaires plus épaisses, longues de 
5 à 10 centimètres ; feuilles pourvues sur le dos de dents 

éparses, aiguës, faisant rarement défaut. Le G. Bauerlenii 

Geh., de la Nouvelle-Guinée, qui se rapproche de notre 
Mousse par l’ondulation des feuilles, en diffère, d'autre 
part, par les feuilles moins fortement dentées, moins brus- 
quement acuminées et à tissu plus épaissi. 
Forêt de Tjibodas ; stérile (n°s 1194 et 1364). 

38. Papillaria floribunda (Dz. et Mb. sub Meteorio) Jgr. 
et Sauerb. — Forêt de Tjibodas, très commun sur les 
lameaux et les feuilles des arbres; stérile (nos 1143 ex parte, 
1217, 1921, 1993, 1953 ex parte, 1972 ex parte, 1352, 1356 
ex parte, 1395 ex parte, 1562). 

39, Papillaria Wallichii (De Cand. sub Neckera ?) Ren. 
et PAT Forêt de Tjibodas ; stérile (nos 1279 ex parte, 


Nous rapportons cette Mousse à PÆrobryum Wallichii 
des auteurs, après Comparaison avec un échantillon de 
Sumatra provenant de l’herbier Lacoste et communiqué 
par M. Bescherelle. Mais rien ne prouve que ce ne soit 
vraiment le Neckera Wallichi De Cand. , Hypnum 
Wallichii Brid., du Népaul ; la description de Bridel ne 
8 applique pas exactement à la Mousse de lArchipel malais. 

L examen d’un spécimen authentique de la plante du Népaul 
_Pourrait seul résoudre la question. — En tous cas, la 
Mousse de Java et de Sumatra est un Papillaria et non un 
_ Aerobryum. 
40. Papillaria aurea (Griff. sub Neckera) Ren. et Card. 
— Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1279 ex parte). 

A. Papillaria capilliramea (G. Müll. sub Neckera) Jgr. 

et Sauerb. (?). — Forêt de Tjibodas ; stérile (n°1953 ex 
_barte). Forêt de Telaga Warna ; stérile (n° 1134; forma 
exlenuala). : 
_. Détermination un peu douteuse, en l'absence d’échan- 
Ullons originaux du Neckera capilliramea CG. Müll. Tou- 
tefois, la Mousse récoltée par M. Massart répond bien à la 
description de cette espèce. 


_ 42. Papillaria Harveyi (Mitt. sub Trachypode) Ren. et 
Card: — Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1399) 7 k 


REVUE BRYOLOGIQUE 419 “=: 


43. Papillaria leuconeura (CG. Müll. sub Neckera) Jgr. 
et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (nos 1250 ex parte, 
1253 ex parte, 1263). : 

4%. Papillaria Miqueliana (G. Müll. sub Neckera) Ren. 

et Card. (Meteorium polytrichum Dz. et Mb. ). — Forèt de 
Tjibodas ; stérile (nos 1950 ex parte, 1434). 
45. Tracavpus MassarrTi Ren. et Card. sp. nova. — Par 
son port, ses dimensions, ses nombreux rameaux flagelli- 
_ formes, son tissu à papilles disposées en séries sur les parois 
contiguës des cellules, cette Mousse se rapproche beaucoup 
du 7. humilis Lindb. du Japon; elle en diffère par ses 
feuilles à acumen plus étroit, plus allongé, flexueux, plissées 
dans le bas, à nervure très mince et courte, souvent peu 
distincte et par ses cellules plus allongées, linéaires, cou- 
vertes de papilles moins serrées. 
Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1501). 
46. Aerobryum longissimum (Dz et Mb. sub Neckera) 
Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1250 ex 
parte). 
47. Acrobryum javanicum (V.d. B. et Lac. sub Meteorio) 
Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile ( n° 1177). 
48. Neckera Lepineana Mont. — Forêts de Goenoeng 
Boeroeng à Tjampea ; stérile (n° 388). Forêt de Tjibodas ; 
stérile (n° 1500). 
= 49, Homalia flabellata (Dicks. sub Hypno) Brid.—Forêt 
de Tjibodas ; stérile (n° 1501 ex parte). 

50. HOMALIA BRACHYPHYLLA Ren. et Card. sp. nova. — 
Diffère des A. Hookeriana, flabellata et espèces voisines, 
par ses feuilles beaucoup plus courtes, très brièvement 
lingulées, largement tronquées-arrondies au sommet; 
plante plus grêle. 4 

Forêt de Tjibodas; stérile (parcissime, Inter alios muscos). 

51. Homalia exiqua NV. d. B. et Lac. — Forèts de 
Goenoeng Boeroeng, à Tjampea ; stérile (n° 395). 

52. Trachyloma indicum Mit. — Forêt de Tjibodas, 

gorge très humide du Tjihandjoeuvang ; stérile (n° 1318). 
M. Mitten attribue à son 7’. indicum une nervure dispa- 
raissant avant le milieu (nervo sub medio evanido); d’après 
le Bryologia javanica, II, p. 83 et pl. CXCVIT, elle serait 
obsoleta plerumque nulla . Sur les spécimens récoltés par 
M. Massart, elle est très courte, simple ou double, quel- 
quefois triple dans les feuilles caulinaires. Les rameaux, 
obtus ou peu atténués, se terminent presque tous par un 
bouquet de feuilles imbriquées, entre les aisselles desquelles 
on trouve les masses de filaments bruns signalés par 
M. Mitten et par les auteurs du Bryologia javanica. 


É: 


404. - REVUE BRYOLOGIQUE 


- 53. Eriopus remotifolius G. Müll. — Forêt de Tjibodas, 
gorge très humide du Tjihandjoeuvang ; fertile (n° 1448 
parcissime). : 
54. Distichophyllum Mittenii V. d. B. et Lac. — Forêt 
de Tjibodas ; stérile (n° 1237). 
09. DISTICHOPHYLLUM CIRRATUM Ren. et Card. sp. nova. 
_— Bien distinct de toutes les autres espèces de lArchipel 
malais et même de toutes les espèces que nous connaissons, 
par sa nervure atteignant le sommet de la feuille, où elle 
forme, concurremment avec le margo, un apicule oblique, 
un peu courbé. Feuilles lâches, espacées, fortement ondulées 
à l’état humide, crépues à l’étatsec, oblongues-subspatulées, 
obtuses, brusquement apiculées, très entières ; margo très 
distinct, formé de trois ou quatre séries de cellules linéaires, 
jaunâtres ; nervure mince, flexueuse, atteignant parfois le 
sommet à droite ou à gauche de l’apicule et suivant dans 
_ce cas le margo jusqu’à cet apicule ; cellules diminuant 
progressivement de grandeur de la base au sommet et de 
_ la nervure au margo. Tiges longues de 5 à 8 centimètres, 
_irrégulièrement dichotomes. — C'est des D. acuminatum 
V. d. B. et Lac. et D. cuspidatum Dz. et Mb. que cette 
espèce se rapproche le plus; mais elle s’en distingue à 
première vue par ses feuilles plus lâches et plus crépues à. 
état sec et par sa nervure atteignant] ’apicule. 
Forêt de Tjibodas, gorge très humide du Tjihandjoeuvang; 
stérile (n° 1397 bis). 
56. Callicostella papillata (Mont. sub Hookeria) Mitt. — 
Forêt de Tjibodas ; fertile (n° 1237 ex parte). ù : 
57. Hypnella Dozyana (C. Müll. sub Hypno) Ren. et 
. Card. — Forêt de Tjibodas; stérile (inter n° 1327 parcissime). 
Nous ne nous expliquons pas comment Jaeger et Sauer- 
_beck (Adumbratio Florae Muscorum) ont eu l'idée de 
placer cette Mousse dans le genre Ectropothecium, avec 
_ lequel elle n’a rien de commun. Les auteurs du Bryologia 
Jjavanica déclarent eux-mêmes, dans une note, que leur 
_ Mousse, ayant la coifle mitriforme, doit ètre classée dans 
_les Hookériacées. Elle a, en effet, beaucoup d’analogie avec 
l'Hookeria pallescens Hook. de l'Amérique méridionale, 
que Jaeger et Sauerbeck placent, avec plusieurs espèces 
_ voisines, dans leur genre pare: Une nouvelle espèce 
ressemblant beaucoup à l//. Dozyana, vient d’être tout 
récemment reconnue à Madagascar (AH. viridis Ren. et Card.) 
58. Chaetomilrium leplopoma (Schw. sub Hypno) V. 4. 
B. et Lac. var. MASSaARTI Ren. et Card. — Différe du type 
_ par son port plus robuste et ses feuilles caulinaires plus 
distinctement binerviées. 


Forêt de Tjibodas ; fertile (n° 1443). 


= 


REVUE BRYOLOGIQUE nr 


59. Chactomitrium papillifolium NV. d. B. et Lac. — 
Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1356 ex parte). 

60. Chaetomitrium lanceolatum V. d. B. et Lac. (?). — 
Forêt de Tjibodas ; stérile (n°14#3 ex parte). — Détermi- 
nation un peu douteuse en l’absence de la fructification. 

GA. DALTONIA ARISTIFOLIA Ren. et Card. sp. n0va. — 
Ressemble beaucoup par la taille, le port et la forme des 
feuilles au D. mucronata V. d.B. et Lac., Bryol. jav. pl. 
CLXVI, mais s’en distingue aisément par ses feuilles 
terminées par une longue pointe subulée-piliforme, formée 
par le margo, et par sa nervure disparaissantavant lacumen. 
Le pédicelle est presque lisse, présentant seulement sous 
la capsule quelques légères aspérités à peine perceptibles. 
Le D. apiculata Mitt., qui parait se rapprocher de notre 
espèce par ses feuilles aristées, à le pédicelle nettement 
scabre. Chez le D. reticulata GC. Müll., les feuilles sont 
lancéolées et graduellement rétrécies en un acumen subulé; 
dans notre espèce, elles sont, au contraire, lingulées et assez 
brusquement contractées au sommeL. 

Forêt de Tjibodas, gorge très humide du Tjihandjoeuvang, 
parmi d’autres mousses et des hépathiques, sur des frondes 
de Trichomanes ; fertile (inter n° 1395 parcissime). 
62. Thuidium glaucinum (Mitt. sub Leskea) V. d. B. 
et Lac. — Forêt de Tjibodas, stérile (inter n° 1270 
parcissime). | à 

63. Thuidium cymbifolium Dz. et Mb. — Forêt de 
Tjibodas ; stérile (inter n° 1162 parcissime). 

64. Pseudoleskea prionophylla (G. Müll. sub Hypno) 
Y. d. B. et Lac.— Forêt de Tjibodas; stérile (n° 1162 ex 
parte). Fu 

65. Symphyodon Perrottetii Mont. (forma pendula). 
__ Forêt de Tjibodas, sur frondes de Fougères ; stérile 
(n° 1303). 

66. Hhynchostegium javanicum  (Bél. sub Hypno) 
Besch.— Forêt de Tjibodas, sur les rameaux et les feuilles 
des arbres ; fertile (n° 1143 ex parte). : 

67. Rhynchostegium Muelleri (Lac. sub Hypno) Besch. 
__ Forêt de Tjibodas, sur les pierres de la cascade de 
_ Tjibeurreum ; stérile (n° 1235). 2 

68. Sematophyllum hermaphroditum (CG. Müll. sub 
Hypno) Besch.— Forêt de Tjibodas, rameaux de Quercus; 
avec vieux pédicelles et jeunes fructifications (n° 1562). 

69. Sematophyllum strepsiphyllum (Mont. sub Ha tra 
Jgr. et Sauerb.— Forêt de Tjibodas, sur Polypodium; 
stérile et avec vieux pédicelles (n°s 1270 ex parte et 1273 
ex parte). one 

Var. mnxus Ren. et Card. — Beaucoup plus grêle que le 
type; tiges déprimées, assez régulièrement pennées ; 


106 REVUE BRYOLOGIQUE 


feuilles plus petites et plus courtes, plus brièvement 
acuminées, fortement tordues et enroulées-subtubuleuses. 
— Diffère du S. sigmatodontium (C. Müll.) par son pédi- 
celle plus long et lisse au sommet. 

Forêt de Tjibodas ; avec vieux pédicelles (n° 1415 ex 
parte). 

70. Sematophyllum sigmatodontium (C. Müll sub 
Hypno) Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; avec vieux 
Pédicelles (sans n°). 

71. Sematophyllum Braunii (C. Müll. sub Hypno) Jgr. 
et Sauerb. — Forêt de Tjibodas, rameaux de Quercus ; 
stérile (sub n° 1562, parce). S 

72. Sematophyllum subulatum (Hpe sub Hypno) Igr. 
_et Sauerb. — Sur troncs de bambous à Tjikeumeuh, près 
de Buitenzorg ; stérile (n° 914 ex parte). 

73. Trichosteleum hamatum (Dz. et Mb. sub Hypno) 
Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tlibodas; fertile (inter 
n° 1175 parce). 

74. TRICHOSTELEUM EPIPHYLLUM Ren. et Card. sp. nova. 
— Voisin du 7. mammosum (CG. Müll.) Bryol. jav. pl. 
CCLXXIIT, mais en diffère par sa taille plus petite, ses 
feuilles plus espacées, très étalées, non comprimées, plus 
étroites, raides, à acumen à demi tordu, mais non flexueux, 
et les papilles du tissu foliaire moins saillantes. Bords denti- : 
_Culés dans la moitié supérieure, assez fortement vers le 
sommet de l’acumen ; cellules alaires grandes, très dis- 
_tinctes, d'un brun ferrugineux ; les autres étroites, linéaires, 
portant sur le dos1, rarement 2 papilles arrondies, peu sail- 
Jantes. Mousse formant sur la face supérieure des feuilles de 
Quercus de petits gazons d’un vert jaunûtre brillant ; tige 
primaire étroitement appliquée, rampante ; rameaux 
courts, dressés. 

Forêt de Tjibodas, sur feuilles de Quercus ; stérile 
(n° 1349 ex parte). 

75. Microthamnium macroearpum (Reinw. et Hsch. sub 
Hypno) Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile 
(n° 1767 ex parte). 

76. Isopteryqium gracilisetum (Hsch. et Reinw. sub 
Hypno) Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; fertile 
_(n°s 1349 et 1443 ex parte). : 

77. Isopteryqium albescens (Schw. sub Hypno) Jgr. et 
et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (inter n° 1175 
parce). 

78. Isopteryqium arquifolium (V. d. B. et Lac. sub 
EHrro) Jgr. et Sauerb (?). — Forêt de Tjibodas, sur Poly- 
Podium ; stérile (inter n° 1273 parcissime). — Détermina- 
tion un peu douteuse. 


date 


REVUE BRYOLOGIQUE 107 

79. Ectropothecium intorquatum (Dr. et Mb. sub Hypno) 
Jgr. et Sauerb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1143 ex 
parte et 1188 ex parte). 

80. Ectropothecium falciforme (Dz. et Mb. sub Hypno) 
Jgr. et Sauerb. Var. LATIFOLIUM Ren. et Card. — Diffère 
du type par ses rameaux plus aplatis et par ses feuilles plus 
larges à la base. 

Forêt de Tjibodas; fertile (n° 1767 ex parte). É 

Var. comPLANATUM Ren. et Card. — Rameaux plus aplatis; 
feuilles comprimées, subdistiques, plus fortement dentées. 

Forêt de Tjibodas ; gorge très humide du Tjihandjoeu- 
vang, sur les frondes des Trichomanes ; stérile (n° 1395 
ex parte). 

_ 81. Hypnodendron Reinwardti (Hsch. sub Hypno) 
Lindb. — Forêt de Tjibodas ; plante mâle et plante femelle 
fertile (n°s 1270 ex parte et 1415 ex parte). 

82. Hypnodendron Junghuhnii (C. Müll. sub Hypno) 

Lindb. — Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1455). 
83 Mniodendron divaricatum (Reinw. sub  Hypno) 
Lindb. — Forêt de Tjibodas ; fertile (n° 1176 et 1456). 

84. Rhacopilum demissum N. 4. B. et Lac. — Forêt de 
Tjibodas ; stérile (inter n° 1162 parcissime). 

85. Hypopterygium javanicum Hpe. (H. struthiop- 
teris Dz. et Mb. non Brid.). — Forêt de Tjibodas; stérile 
(nos 1143 ex parte, 1178, 1327 ex parte). 

86. Hypopterygium tenellum C. Müll. — Forêt de Tji- 
= bodas ; fertile (n°* 1162, 1327 ex parte). 

87. Hypopteryqium aristatum N. d. B. et Lac. — Forêt 
de Tjibodas ; stérile (inter n° 1143 parcissime). :: 

88. Solmsiella javanica C. Müll. — Troncs d’arbres au 
Jardin botanique de Buitenzorg; fertile (n° 750 et 928). … 

_ Curieuse petite Mousse, très voisine de l’Erpodium 
ceylanicum Mitt., et ayant tout à fait, comme celui-ci, 
l'aspect d’un Lejeunea. M. Müller place son genre Sol- 
msiella parmi les Hypoptérygiacées; mais il nous sem- 
blerait mieux placé dans les Erpodiacées. Ë 
= 89. CYATHOPHORUM LIMBATUM Ren. et Card. sp. nova. — 
Voisin du C. Hookerianum Mitt., par les feuilles bordées 
d’un margo très distinct, formé de 3%u 4 séries de cellules 
linéaires, jaunâtres ; mais en diffère par sa nervure double, 
très courte, peu distincte. Se distingue facilement du C. 
Adianthum Mitt. par ses feuilles marginées, les latérales 
plus courtes, plus larges, plus brièvement acuminées, 
plutôt apiculées. Radicelles axillaires brunes, dichotomes, 
hyalines et atténuées dans le haut, semblables à celles du 
C. Adianthum, mais à articles plus allongés. 
Forêt de Tjibodas; stérile (n°° 1175 ex parte, 1270 ex parte 
__et1395 ex parte). 


408: / REVUE BRYOLOGIQUE 


90. CYATHOPHORUM LIMBATULUM Ren. et Card. sp. nova.— 
Diffère de l'espèce précédente par ses dimensions bien plus 
_ faibles, ses feuilles beaucoup plus petites, très espacées, 
_ plus acuminées, son margo plus étroit, bien que très dis- 
_ tinct, formé seulement de deux séries cellules et moins 
fortement denté, parfois entier sur les feuilles médianes, 
et enfin par ses radicelles axillaires formant de gros paquets 
soit vers le milieu, soit au sommet des tiges, entièrement 
brunes, non hyalines ni atténuées au sommet. Nervure 
double, très courte, parfois presque nulle. 
Forêt de Tjibodas ; stérile (n° 1586). 
F. RENAULD, J. CARDOT. 


Grimmia gymnostoma Sp. nov. 


Très voisin du tergestina, appartient comme lui à la 
section Grimmia de Limpricht. Capsule et coiffe symé- 
triques, sac sporifère pédicellé, stomates sur un rang, 
anneau large, capsule immergée, feuilles périchétiales à 
_ large marge hyaline, terminées par un poil médiocre. 
Feuilles bistrates dans leur moitié supérieure, sans carène, 
à bord plat. Fleurs dioïques. 
_ Diffère du tergestina par labsence du péristome et 
par ses feuilles un peu moins larges et moins subitement 
acuminées. 
= Découvert dans les fissures des rochers calcaires exposés 
à l’est sur l’Ebenalp, canton d'Appenzell, le 24 août 1896, 
retrouvé un peu plus tard au Hohen Kasten. 
= Une description plus détaillée sera publiée dans la Flore 
Bryologique suisse de M. Amann, actuellement à l’impres- 
_ sion. M. Amann considère comme moi ce Grimmia comme 
_ une bonne espèce. 
P. CULMANN. 


Guide du Bryologue et du Lichénologue à 
Grenoble et dans les environs 


| | 10° EXCURSION + 
De Grenoble aux Sept-Laux par Allevard {suite) 


_ Nous sommes venus directement, pour ainsi dire, du 
Chalet du Gleyzin jusqu’au premier lac, sans parler d’une 
foule d’espèces qui habitent les pelouses étendues au loin 
devant nous sur les deux rives du Bréda et qui forment en 
quelque sorte l’avenue des Sept-Laux. : 


REVUE BRYOLOGIQUE 109 


Cette omission, momentanée et volontaire, nous allons la 
réparer avant d’herboriser autour des lacs : voici donc, en 
parcourant les pentes et les replis de ces pelouses, les bords 
plus ou moins accidentés du Bréda, les grosses pierres et 
les petits rochers qui s’y échelonnent de distance en 
distance, quelles sont les principales espèces de mousses, 
d'hépatiques et de lichens qu'on y trouve, ce sont : 
Dicranum Starkii, Leptotrichum glaucescens.Desmatodon 
latifolius, Grimmia apocarpa var. racilis, G. alpestris, 
Rhacomitrium patens et sudeticum, Orthotrichum rupestre 
var. rupincola, Bryum pallescens var. boreale, Polytri- 
chum juniperinum var. alpinum, Lescuræa striata var. 
sazicola stérile. Jungermannia barbata var. Floerkei. 
Pannaria brunnea, Lecidea atrofusca, sanguineo-atra 
sur la terre, et Lecidea spilota, lapicida adhérents à la 
pierre. : 

Passons aux lacs maintenant. À la naissance du premier 
et sur son bord occidental, nous récoltons le Dicranum 
albicans, mais stérile, espèce très rare dans nos Alpes et que 
je n’ai encore rencontrée qu'ici; Polytrichum sexangulare, 
très bien fructifié; Webera nutans var. uliginosa ; Meesea 
uliginosa ; Jungermannia tersa et inflata, etc. 

Én montant vers les autres lacs pour les longer à l’ouest 
jusqu’au Chalet, nous explorons les pelouses et les rochers 
que nous côtoyons à notre droite ; nous trouvons à notre 
gauche, sur des rochers bas et secs, une autre cryptogame : 
Gymnomitrium concinnatum. 

Nous passons au-delà du Chalet, sans faire de halte pour 
le moment, vers d’autres lacs dont les eaux débouchent sur 
un versant opposé à celui des premiers que nous venons de 
voir. Près des rigoles graveleuses ou des petits ruisseaux 
par lesquels ces lacs communiquent entre eux, nous 
récoltons, comme souvenir de cette localité, Dicranella 
squarrosa stérile dans cette station élevée de même que 
dans d’autres bien inférieures où nous l’avons déjà observé, 
Bryum turbinatum, Philonotis fontana, var. alpina, 
Jungermannia Mülleri, et, au milieu des rigoles même, 
Grimmia apocarpa var. rivularis. 

Nos récoltes sont terminées : nous retournons au chalet 
pour prendre notre repas du soir et Y demander au vieux 
pêcheur qui lhabite un abri pour la nuit. On est bien dans 
ce chalet depuis que la Société des Touristes du Dauphiné 
Ja fait agrandir et l’a muni de plusieurs lits. Le pêcheur 
des Sept-Laux tient fraîches, sous la neige, les truites qu’il 
vient de prendre; nous lui demandons de nous en apporter 
quelques-unes pour faire un petit régal en les ajoutant aux 


provisions que nous avons apportées. 
L'abbé RAVAUD. 


110 REVUE BRYOLOGIQUE 


Bibliographie. 


Brizi (Ugo).— Saggio monografico del genere Rhynchos- 
tegium (Malpighia, X, pp. 227-957, pl. IV). 
= BROTHERUS (V. F.). — Some new species of Australian 
Mosses (Oefv. af finska Vet. Soc. Fôrh. XXX VII, pp. 149-172. 


CROZALS (A). — Notes sur quelques mousses recueillies 
dans le Bazadais, dont une « Hypnum crassinervium » 
nouvelle pour la Gironde (Actes de la Soc. Linn. de 
Bordeaux, XLVIII, pp. XVII-XX V). 


GRONLUND (Chr.).— Tilloeg til Islands Kryptogamflora. 
Hepaticæ et Musci (Botanisk Tidsskrift, XX, n° 2, pp. 100- 
5415). 


MUELLER (Fr.).—Beiträge zur;Moosflora der ostfriesischen 
_Inseln Baltrum und Langeoog (Abhandi. her. von Naturw. 
Ver. zu Bremen, XIII, pp. 375-382). 


_ SCHIFFNER (V.). — Tortula Velenovskyi, eine neue Art. 

der Gattung Tortula aus Bôhmen (Nov. acta Acad. cæs. 

Leop. Carol. Nat. Car. LVIIE, pp. 477-488 et 1 pl.). 

SCHIFFNER (V.). — Ueber exotische Hepaticæ, etc. (ibid. 

_ EX, pp. 217-316 et 14 pl.). 

__ ScmiFFNER (V.). — Kritische Bemerkungen über Mar- 
 chantia Berteroana Lehm. et Lindenb. und Marchantia 

‘tabularis N. ab Es. (Oesterr. Bot. Zeitschrift, XLVI, n° 2, 

_ pp. 41-44). 

__ ScHiFFNER (V.).—Cryptogamæ Karoanæ Dahuricæ (ibid. 

n° 4, pp. 137-138). 

__ TRAUTMANN (C.). — Beitrag zur Laubmoosflora von Tirol 

_ (ibid. n° 4, pp. 139-140). 


A. LE Jouis. 
E. BUREAU et F. Camus. — Les Sphaignes de Bretagne. 


région avec figures, description et tableaux analytiques 
_ étendus à toutes les espèces françaises du genre Sphagnum 
_ (Bulletin de la Soc. des Sc. Nat. de l'Ouest, 6° année, 1896, 
pp. 31-55). 

_ Dans cette première partie on trouve l'indication des 
_ principes suivis sur la spécification et la nomenclature des 
Sphaignes, l’exposé des travaux de Russow et Warnstorf et 
des conseils pratiques pour leur récolte et leur préparation. 
_ La lecture de cette première partie permet d'affirmer que 
cette flore des Sphaignes sera très pratique et rendra de 
grands services aux botanistes français. ; 


_ Catalogue des espèces et des variétés trouvées dans cette 


REVUE BRYOLOGIQUE . AM 


L. DEBAT. — Note sur une nouvelle manière de considérer 
l'espèce en Bryologie (Annales de la Soc. Bot. de Lyon, 1895, 
pp. 49-56). — L'idée de cette note, dit l’auteur, m'a été 
suggérée par le travail de M. F. Renauld sur les Harpidium 
publié dans le Muscologia gallica.\\ propose pour les genres 
nombreux en espèces d’en réunir plusieurs sous un nom 
type qui pourrait être divisé en groupes, en voici un exemple 
pour le genre Barlula : 


Type aloides. 


_ 1. Groupe aloides, forma typica, et les formes secondaires 
ambigua, rigida, brevirostris. 

2, Groupe membranifolia, forma typica, et forme secon- 
daire chloronotos. 


E. RyAN 0G I. HAGEN. — Jagttagelser over mosernes 
udbredelse i den sydvestlige del af Smälenenes amt. 1 vol. 
in-8° de 168 p., 1896. 

Les 44 premières pages sont consacrées à la géographie 
botanique, les pages 45-66 aux hépatiques, les pages 67-72 
aux sphaignes, et le reste de l’ouvrage aux mousses. 


C. GriLir. — Muscineæ in regione picena lectæ (Bull. 
della soc. bot. italiana, 1896, pp. 158-166). — Catalogue de 
124 mousses et 10 hépatiques. 


J. AMANN. — Nouvelles méthodes de préparation des 
_cryptogames cellulaires vertes (Journal de Botanique 1896, 
pp. 187-190). — L'auteur indique un certain nombre de 
réactifs nouveaux, dont il donne les formules et décrit le 

mode d'emploi. + 

G. STABLER. — On the hepaticæ and musci of West-_ 
morland, second paper (The Naturalist 1896, pp. 133-140. 
— First paper, see The Naturalist 1888, p. 320). — L’au- 
teur fait l’historique de la découverte d’un certain nombre 
d'espèces, depuis Ray en 1661 jusqu’à nos jours, et il 
donne ensuite un catalogue de 33 espèces de mousses. 
_ G. SrABLER. — On (he hepaticæ and musci of West- 
morland, third paper (The Naturalist 1896, pp. 277-284). 
— Catalogue de 87 mousses. ; 


W. FowLer. — Mosses of South Lincolnshire (The Natu- 
_ ralist 1896, pp. 241-243). — Liste de 67 espèces. 


A. J. GrouT. — À preliminary Revision of the North 
American Isotheciaceæ (Bulletin of Torrey bot. club 1896, 
pp. 223-233). — Ce mémoire contient les genres Entodon 
(8 espèces), Pylaisiella (4 espèces), Holmgrenia (2 espèces), 


__et Climacium (2 espèces). 


112 REVUE BRYOLOGIQUE 


Nouvelles. 


. Jai oublié d'annoncer dans le dernier numéro que le 
frère Héribaud a découvert en Auvergne le Plagiothecium 
Miüllerianum (22août1887) et l'Amblysteqium compactum 
C. Müll. (2 août 1895), plante de l'Amérique Septentrionale. 


— es — 


TABLE DES MATIÈRES DE LA 29° ANNÉE (1896) 


PAR NOMS D'AUTEUR 


J. AMANN. — À propos d’un pédicelle de mousse. . . 56 
PÉLIOGRAPHIR : : : : . . .: . 14 99 06: V9 99: 140 
Bomaxsson. — Bryum alandicum sp. n. et B.versisporum 

Di ie dt mur dit tes tent À A OR 
E. Brirron. — Criticisms of « New or less known 


species of acrocarpous mosses from North America 
and Earopes Dy NC Rindhefg 1... 14 


J. CarpoT. — Fontinales nouvelles . . . . . . . 67 
P. CuzManx. — Grimmia gymnostoma sp. nov. . . . 108 
À. GEBEEB. — Sur une petite collection de mousses de 

RO. 0 
À. Guixer. — Récoltes bryologiques aux env. de 


Dent MR D nu, . ::. . 91 
Kern. — Contribution à la flore bryol. de l’Istrie . . © 
N. GC. KinpserG. — New or less known species of 
__ acrocarpous mosses from North America and Europe. 17 


Lusre des Bryologues du monde (4° supplément). . . 81 
MONVEULES.. ni cs A0 AO ON ON HE 
PHiLiBerT, — Etudes sur le péristome (9° article). 36, 41 
ee, POUR YART NOV SDS 4 0. : .. 40 

» Trichostomum Crozalsi sp.n. . . . . 10 
» Webera rubella sp. n. . . . 85. 


 Ravaun. — Guide du Bryologue et du Lichénologue 
= Ans ur, de Grenoble (suite). "5: …  . .. .: }08 
RexauLp et CarnorT. — Mousses récoltées à Java par ; 


PS PO ti ne à ti." 
SCHLIEPHACKE et GEHEEB. — Essai d'une monographie 

ON GEO DS. US en "70 
B. Suarer. — Du nom de genre Pleurozium Kindb. . 14 
 Tuémior, — Notes sur la flore bryologique du Mont- 
Re ne druin à on ut. À 4, 
Venrurr, — L'Orthotrichum anomalum et les formes 
RDS EE Sn de or 

» Sur quelques Orthotrichum de l'Australie. 65 


5075 — imp, E. LANIER, 1 & 3, RUE GUILLAUME — CAEN