FLORE
MADAGASCAR
ET DES COMORES
(PLANTES VASCULAIRES)
PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE MADAGASCAR
ET SOUS LA DIRECTION DE
H. HUMBERT
PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
a
104€ Famizze. — RUTACÉES
105e Famize. — SIMARUBACÉES
PAR
H. PERRIER DE ELA BATHIE
CORRESPONDANT DE L'INSTITUT
LADON
: TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Ce >. Re
56, rue Jacob, PARIS os
1950
(Mars 1950).
104° FAMILLE
RUTACÉES
(RUTACEAE)
PAR
H. PERRIER DE LA BATHIE
CORRESPONDANT DE L'INSTITUT
Arbres ou arbustes parfois épineux, plus souvent inermes, tou-
jours pourvus sur certains organes de réservoirs glanduleux et
sur les feuilles de points pellucides. Feuilles composées impari-
pennées, composées palmées, ou rarement simples, opposées,
subopposées, alternes ou rapprochées en bouquet au sommet des
rameaux, sans stipules. Fleurs disposées en grappe, thyrse, pani-
cule cymygère ou glomérule, rarement solitaires, axillaires, sub-
terminales ou parfois insérées sur l’écorce du tronc ou des rameaux;
polygames-dioïques ou rarement hermaphrodites, 4-5-mères,
régulières ou rarement un peu irrégulières. Sépales 4-5, imbri-
qués, libres ou courtement soudés à la base. Pétales 4-5, imbriqués
ou valvaires, le plus souvent libres. Étamines en même nombre
que les pétales ou en nombre double, rarement plus nombreuses,
libres ou rarement unies; anthères biloculaires, dorsifixes ou basi-
fixes, introrses, déhiscentes par 2 fentes longitudinales. Disque
intérieur aux étamines, adné à la base de l’ovaire. Gynécée formé
de 1 ou plusieurs carpelles ; carpelles plus ou moins libres ou soudés
en un ovaire uni- ou pluriloculaire; styles libres ou concrescents ;
loges ou carpelles souvent biovulés, rarement pluriovulés; ovules
collatéraux (et en ce cas souvent munis d’un obturateur commun),
superposés ou bisériés. Fruit, lorsque les carpelles sont plus ou
moins libres, à la fin sec et déhiscent, bacciforme ou drupacé au
contraire lorsque les carpelles sont concrescents. Graine le plus
(104° Famille.) rs er
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
souvent albuminée, l’albumen néanmoins parfois nul ou très
réduit; embryon droit ou plus ou moins courbé (1).
Famille comprenant environ 140 genres et un millier d'espèces
des régions chaudes ou tempérées, représentée dans notre flore
par 9 genres dont 3 introduits (Clausena, Citrus et Chalcas), et
55 espèces dont 46 endémiques, une polydémique et 8 introduites,
cultivées ou naturalisées.
CLEF DES GENRES
1. Fleurs polygames-dioïques ou, si hermaphrodites, à carpelles plus ou
moins libres, déhiscents à la fin; carpelles ou loges ovariennes biovu-
lés; étamines libre
2. Ovules superposés; étais libres à la fin et déhiscents; feuilles
opposées, composées-palmées, souvent réduites à une seule foliole,
rarement simples ; entre-nœuds souvent comprimés-dilatés au som-
l'ile dttiiaus : feuilles alternes, parfois subopposées.
a Carpelles libres à la fin et déhiscents; feuilles composées-impari-
pennées, rapprochées en bouquet au sommet des rameaux...
_
Evopra.
RL a ss 945 12. ZANTHOXYEUM.
4: pi concrescents en ovaire der ou ovaire consti-
tué par un seul carpelle et uniloculaire; feuilles composées-pal-
mées, 1-9-foliolées, rarement simples, c’est-à-dire à limbe non
articulé sur le pétiole.
4. Étamines ou staminodes en nombre double des pétales; ovaire à
D'ou & TOR. 0e HE SR Re env 3. Vernis.
4. Étamines ou a fade en nombre re aux pétales; ovaire
1-7-loculai
5. Ovaire L-HonNies Hans épineuse............. 4. ToppaLzrA.
5’. Ovaire 1-2-loculaire; this ou arbustes inermes.
re
ss et ovaire 2-loc éd erreurs 5. Dipnasra.
en de. . TECLEA.
1’. Fleurs hermaphrodites ovaire pluriloculaire; loges uni- à multi-
vulées ; baie, parfois sè
|‘ Feuilles composées imparipennées; loges à 1 ou 2 ovules; étamines
8-10, libres.
8. Fleurs disposées en panicule terminale; filets staminaux genouillés,
puis très élargis au-dessous du milieu; folioles fortement inéqui-
latérales; fouilles, Chduques:.;;,.…........t..(. . 7. CLAUSENA.
(1) Caractères des représentants de la famille dans notre flore.
em es (104° Famille.)
Evodia (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
8’. Fleurs axillaires, solitaires ou en cyme ombelliforme; filets
linéaires; folioles non inéquilatérales; arbuste toujours vert...
NES D ES RP SR LAN TREMUE SÉSOE U S CHaLcas
7. Feuilles unifoliolées, paraissant parfois simples; Les multi-
ovulées; étamines irrégulièrement polyadelphes...... . 9. Crrrus
EVODIA Forst., Charact. Gen. (1776), 13.
Arbres ou arbustes, plus ou moins pubérulents, pubescents ou
tomenteux, rarement tout à fait glabres, à rameaux presque tou-
jours comprimés-décussés et dilatés aux nœuds. Feuilles opposées,
composées 1-3-foliolées, rarement simples. Inflorescences axillaires,
en cyme plusieurs fois ramifiée, paniculiforme ou corymbiforme.
Fleurs 4-mères, hermaphrodites ou polygames-dioïques. Sépales 4,
libres ou à peu près, imbriqués-décussés. Pétales 4, valvaires-
indupliqués ou un peu imbriqués, étalés à l’anthèse. Étamines 4,
libres; anthères biloculaires, dorsifixes, introrses. Disque adné
à la base de l'ovaire ou de son rudiment, souvent velu ou hérissé,
Gynécée rudimentaire des fleurs G' conique ou pyramidal, atténué
en style indivis et court. Gynécée des fleurs Q ou Ÿ constitué
de {4 carpelles, souvent velus ou hérissés, plus ou moins soudés
ou connivents avant l’anthèse, se séparant graduellement ensuite
au fur et à mesure du développement en fruit; styles 4, plus ou
moins adnés ou connivents à l’anthèse, se séparant au cours du
développement des carpelles, plus ou moins gynobasiques, à
stigmate petit, tronqué ou capité; carpelles biovulés ; ovules super-
posés, pendants. Fruit sec à 4 coques monospermes et déhiscentes
en deux valves, l’endocarpe cartilagineux se séparant de l’exo-
carpe. Graine noire et brillante, albuminée; embryon droit, à
cotyles plans et à radicule supère.
Environ 130 espèces d'Asie et d’Océanie tropicale et de la
Région malgache. De ces dernières (19), 11 sont endémiques de
Madagascar et 8 des Mascareignes.
. Feuilles trifoliolées.
2. Fleurs polygames-dioïques.
3. Folioles cuspidées ou atténuées au sommet.
4. Tige jeune nettement tétragone et fortement dilatée aux
œuds; folioles en herbier vertes en dessus, jaunâtres en des-
(104° Famille.) RE
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
sous, oblancéolées (4-12,5 X 1,7-4 cm.) atténuées du point le
plus large en coin aigu vers la base, arrondies, puis cuspidées
ou acuminées aiguës au sommet; arbuste ms d’abord puis
petit arbre ramifié; ae fige eve 1. E. magnifolia.
Fr gr jeune cylindrique, ou peu iris comprimée aux
œuds ; toliol es ue rene je (4,5-8,5 X 1,8-3,6 em.
la ce grande largeur vers le milieu, atténuées également
vers les 2 extrémités, le sommet ni acuminé ni cuspidé, mais
assez étroitement mousse ou obtus; (Sambirano)
ss.
ondes due RS SEE le de Pr 2. E, sambiranensis.
3’. Folioles très largement obovales, arrondies au sommet, disco-
ares OCR RE EN re . E. Fatraina.
2’. Fleurs hermaphrodite
5. Disque et ovaire perta folioles oblongues- es Priree
D MR dl eh ss ae eee due à 4. E. floribunda.
5’. Disque et ovaire velus-hérissés; feuilles obovales.
6. Pétiole élargi en phyllode au sommet; folioles n’atteignant
pas 5 cm. de long ÿ;
ni send des densiflora.
6’. Pétiole subcylindrique; folioles beaucoup ee grandes
(lat. de 7-12 cm.; méd. de 12 à 16 em.)..... 6. E. Belahe.
. Feuilles 1-foliolées ou simples.
A Foliole très grande, MERS ovale ou ovale-oblongue (14-20 X
m.); base du limbe obscurément articulée sur le pétiole;
parties jeunes et face bite des feuilles adultes tomenteuses, le
tomentum ferru r les jeunes pousses, verdâtre sur la
page inférieure de Suilles en (Edouiiie sos. 7. Pa Balankazo.
7. Foliole plus Sons ou DE étroite, non tomenteuse en dessous;
parties n couvertes d’un tomentum ferrugineux.
8. Feuilles manifstenent ds lié nettement articulée sur
9. Parties jeunes plus ou moins } ou pubescentes; fleurs
plu ;
hermaphrodites ; foliole de. Di de long... 1:
SDS Re ORNE ME in CPR AN des aus 8. E. madagascariensis.
9". Entièrement glabre même sur les jeunes pousses; fleurs poly-
games-dioïques; foliole plus petite, n’atteignant pas 4 cm. de
long; pétiole court, comprimé, dilaté-subailé... 9. E. Decaryana.
8’. Feuilles simples, sans articulation à la base du limbe; pétiole
très court.
10. Feuilles non ou peu discolores, moins de 2 fois plus longues
que larges (8-12 X 5-7 cm.); arbre glabre en entier; fleurs
Dépmaphiodites.. 5, vu 10. E. Chapelieri.
10’. Feuilles fortement discolores, plus de 6 fois plus longues
que larges (7-15 X 1-2,5 em.); jeunes pousses des
tes; fleurs polygames-dioïques.............. 1. E. discolor.
— 4 — (104° Famille.)
Evodia (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
\ 1. Evodia magnifolia Baillon, in Bull. Soc. Linn. Paris, 1
] (1886), 590; Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot., Atlas (1891),
t: 167:
Arbuste d’abord simple ou peu ramifié et à grandes feuilles, puis se
ramifiant, atteignant { à 6 m. de haut, et alors à feuilles plus petites;
tiges jeunes tétragones et fortement dilatées aux nœuds, glabres ainsi
que les feuilles développées (jeunes pousses non vues). Feuilles oppo-
sées, trifoliolées, peu coriaces, vert-sombre en dessus, café au lait plus
ou moins foncé ou clair en dessous (en herbier) ; pétiole de 2 à 7 cm. de
long, étroitement canaliculé en dessus, ni marginé ni ailé; folioles ses-
siles, oblancéolées, presque semblables (forme et ÉnnR, celles
des pieds jeunes, non ou encore peu ramifiés, de 7-25 cm. de long sur
3-8 cm. de large, celles des pieds ramifiés de 4-7 em. de longsur 1,7-3 cm.
de large, du point le plus large (tiers ou quart supérieur) atténuées en
coin aigu sur la base, arrondies plus haut, puis cuspidées-aiguës ou
acuminées-aiguës au sommet, l’acumen pouvant atteindre 6 à 10 mm.
de long; nervure médiane très saillante en dessous, moins saillante en
dessus, où elle est étroite et comprimée-aiguë; nervures secondaires
bien visibles sur les 2 faces, non transparentes; en lumière directe pas
de ponctuations visibles; par transparence, ponctuation très fine,
dense et rougeâtre. Inflorescences en cyme pédonculée, 3 fois ramifiée,
multiflore, plus longue que le pétiole mais plus courte que la feuille;
axe, ramifications, bractées et pédicelles portant quelques poils rares
et très petits; bractées très petites, étroites et épaisses; pédicelles de
2-2,5 mm. de long; fleurs polygames-dioïques, {-mères. Fleurs G' glo-
buleuses en bouton; étamines à anthère petite (0,8 X 0,5 mm.) à pollen
jaune; rudiment de gynécée pyramidal, hérissé, à carpelles indiqués
sous les poils par 4 saillies. Fleurs © : sépales arrondis, subégaux,
imbriqués, de : mm. de haut et de large, ponctués dorsalement ; pétales
valvaires, ovales-triangulaires aigus (2,2 X 1,4 mm.), la plus grande
largeur un peu au-dessus de la base large, également ponctués mais à
points moins visibles que ceux des sépales; étamines stériles 4, aussi
hautes que le gynécée, appliquées sur l'ovaire entre les carpelles ; anthères
petites (0,5 X 0,25 mm.), noires ou rougeâtres, vides et indéhiscentes ;
disque hérissé, jaune, apprimé sur la base du gynécée; ovaire hérissé,
les carpelles et les styles d’abord étroitement adnés, puis se séparant
en deux, puis en quatre au cours du développement en fruit; carpelles
bovins ovules superposés, pendants. Fruit à 4 carpelles fs non
vu à maturité.
(104 Famille.) — 5 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Forêt orientale de 600 à 1.000 m. d'altitude; fl. : décembre-janvier.
CanrsVEs) : Antsihanaka, Humblot sans n° (Q) et Do 648 (Q)
=: Ânalämaza otra, ps ier 5830 (;', arbre de 4-6 m. de haut à feuilles
petites); Ambatovola sur la Vohitra, non loin de la Ru précédente
(Q, arbuste peu ramifié, à grandes feuilles), Perrier 18413 ( Q
Endémique ù
2. Evodia sambiranensis H. Perr., in Mém. Ac. Se, LXVII
(1948), 3
Arbre de 8-12 m. de haut, toujours vert, entièrement glabre, même
sur les très jeunes pousses; rameaux assez grêles (2-3 mm. diam. aux
extrémités); tige jeune cylindrique non ou peu dilatée-comprimée aux
nœuds. Feuilles opposées, trifoliolées, un peu discolores, d’un vert
brunâtre en dessus, plus clair en dessous; pétiole subeylindrique, étroi-
tement canaliculé en dessus, de 1,5 à 4 em. de long; folioles peu dissem-
blables, les latérales subsessiles, plus petites (4,5-7 X 1,8-2,2 em.), la
médiane assez longuement (5-8 mm.) pétiolulée et plus grande (7,5-
8,5 X 2,1-3,6 cm.), toutes oblongues, à peu près également atténuées
des deux côtés, mais la base très aiguë et le sommet étroitement obtus:
nervures secondaires fines, médiocrement visibles sur les 2 faces, un
peu rougeâtres par transparence; points visibles en lumière directe
sur la face inférieure du limbe; par transparence très fins, très nom-
breux, presque confluents et citrins. Inflorescences ' axillaires, en
cyme corymbiforme 3 fois ramifiée, multiflore, pédonculée, plus lon-
gue que le pétiole mais plus courte que la feuille, un peu pubérulente;
bractées très petites, étroites et épaisses; pédicelles de 3-3,5 mm. ;
sépales arrondis (0,8 mm.), ciliolés, égaux, obscurément ponctués;
pétales ovales-obtus (2,5 X 1,5 mm.), obscurément ponctués; étamines 4,
beaucoup plus longues (5 mm.) que les pétales, à filet glabre; anthères
elliptiques (1 X 0,5 mm.); disque peu visible; gynécée rudimentaire
hémisphérique, hérissé de poils blancs et courts ne cachant pas les
carpelles rudimentaires; style rougeâtre, de 1 mm. de haut, portant
quelques poils à la base et tronqué au sommet. Fleurs Q et fruit incon-
nus.
Forêt ombrophile, de 300 à 800 m. d'altitude, sur gneiss; fl. : décembre,
SAMBIRANO + montagnes du haut bassin du Sambirano, Perrier 15141 (Q).
ndémique
UE des (104 Famille.)
RUTACÉES
Evodia (H. Perrier de la Bâäthie).
Passé me
" ee Se
. 1. — Evodia Fa DRE H. : 1, rameau fleuri X re 2, fleur X sd ve ne
sans les her ue DR RE X 1/3. Balanka o H.
rameau X 1/3; 6, HE atenes LE ar carpelle déhisent, hi sa graine,
X 3. —E. r Bak. : 8, rameau 7 X 1/8; 9, fleur 10, la même,
un pétale et deux ie enlevés, X 4, la même en “ad étoile Xe
(104° Famille.)
Fe.
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
3. Evodia Fatraina H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII (1948), 3
Arbre de 18-25 m. de haut, à tronc de 40-50 cm. de diamètre ; rameaux
tétragones fortement dilatés aux nœuds, irrégulièrement striés ; parties
jeunes (tiges, pétioles, pétiolules et nervure médiane des folioles) très
légèrement pubérulentes. Feuilles opposées, trifoliolées, assez coriaces,
plus ou moins discolores; pétiole de 1-4 cm. de long, étroitement cana-
liculé en dessus; folioles peu dissemblables, les latérales courtement
(de o à 4 mm.) pétiolulées et plus petites (1,5-8 X 1,4 em.), inéqui-
latérales sur le tiers inférieur; la médiane plus longuement pétio-
lulée (4-8 mm.) équilatérale et plus grande (2,5-10,5 X 1,6-4,4 cm.),
toutes plus ou moins obovales-oblongues, en coin à la base, arrondies,
obtuses ou émarginées au sommet; nervures secondaires peu nombreuses
(7 à 11 paires), médiocrement visibles sur les 2 faces, translucides en
rouge; ponctuations non visibles en lumière directe; par transparence,
points visibles en rouge surtout sur les folioles jeunes, invisibles sur les
feuilles coriaces. Inflorescences axillaires ou terminales, en cyme
corymbiforme pédonculée, multiflore, 2-3 fois ramifiée, plus courte que
la feuille; bractées courtes, épaisses, pubescentes-grisâtres; pédicelles
très courts (1-1,5 mm.), pubescents; fleurs 4-mères; sépales imbriqués,
égaux, de moins d’un mm. de haut, ponctués dorsalement; pétales
valvaires, oblongs (4-4,5 X 1,3-2 mm.), d’un brun-roux, ponctués à
l'extérieur; étamines 4, de 5 mm. de long, à filets portant quelques
poils vers la base; anthères naviculaires (2 X 0,6 mm.), dorsifixes:
disque très velu, adné au gynophore; gynécée rudimentaire très velu-
blanchâtre, surmonté d’un style de 1 mm., un peu renflé en massue
tronquée au sommet et très obscurément 2-4-fide. Fleurs © non vues.
Infructescences en panicule triangulaire très dense; pédicelles de
3-4 mm.; fruit à 3-4 carpelles libres, subréniformes (8 X 5 mm.)
monospermes, presque complètement déhiscents en 2 valves; exocarpe
criblé de réservoirs glanduleux ; endocarpe jaune-paille, dur, coriace,
se séparant de l’exocarpe; graine noire, brillante, ovoïde (4 X 3 mm.),
à testa très épais (0,5 mm.); albumen; embryon droit; cotvlédons
minces ; radicule exserte, conique, — Fi. I, 1-4.
Forêts ombrophiles entre 800 et 1.200 m. d'altitude; fl, : novembre-janvier;
noms malg. : Fatraina, Afatraina, Manombary ; écorce aromatique employée
dans la-fabrication du rhum malgache.
CenrRe |E.) : Forêt d’Analamazaotra, Gouvernement Général is
cime volana 18 (Œ), Perrier 4668 (fruit) ; Midongy du Sud, Decary 5128
— 8— (104 Famille.)
Evodia (H. Perrier de la Bâthie).
RUTACÉES
A M. 7. Vesque 4
Fic. II. — Evodia densiflora Bak. : 1 et 2, rameaux X 1/2; 3, fleur X 4. — Zan-
thoxylum subspicatum H. Perr. : 4, rameau avec inflorescence X 1/2; 5 et 6,
fleurs X 4
(104° Famille.) — 9 —
RU
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
(fr.); vallée moyenne du Mandrare près d'Anadabolava (S.), Humbert
12730 bis (feuilles, spécimen douteux).
ndémique.
4. Evodia floribunda Baker, in Journ. Linn. Soc., XXII (1886),
457.
Arbre très ramifé, glabre. Feuilles trifoliolées, longuement (2,5-
9 cm.) pétiolées; folioles plus ou moins courtement pétiolulées, le pétio-
lule de la foliole médiane atteignant jusqu’à 4 mm. oblongues-cuspi-
dées, de 5-10 cm. de long, atténuées en coin sur la base; ponctuations
visibles en sombre sur la face inférieure de la foliole, petites et d’un
citrin pâle par transparence. Inflorescences denses, corymbiformes,
amples, presque aussi longues que la feuille; axe, ramifications, pédi-
celles (de 3-4 mm.) et calice à l'extérieur un peu pubérulents; fleurs
hermaphrodites, {-mères; sépales hémisphériques, plus larges que
hauts (0,8 X 1,1 mm.), très arrondis; pétales oblongs (3,2 X 1,8 mm.),
obtus, glabres sur la face interne; étamines 4, plus longues que les
pétales; filets de 4,5-5 mm.; anthères oblongues {1,7 X 0,7 mm.);
disque et ovaire glabres, le disque haut de 0,5 mm., adné à la base du
gynécée; ovaire formé de 4 carpelles adnés; carpelles biovulés; ovules
superposés ; style 4-sillonné, de 1 mm. de long. Fruit non vu.
CENTRE : Est-Imerina, Antsihanaka, Baron 2221 (ou 3221?) (1).
Endémique.
5. Evodia densiflora Baker, in Journ. Linn. Soc. XX (1882),
117.
Arbre de 7 à 10 m. de haut, toujours vert; tiges jeunes, pétioles en
dessous, nervures de la page inférieure des folioles et inflorescences,
couverts d’une pubescence fauve, courte et assez dense. Feuilles oppo-
sées, trifoliolées, presque coriaces, discolores, d’un vert brunâtre en
dessus et d’un vert grisâtre très pâle en dessous: pétiole de 2,5-4 em.
de long, manifestement ailé (phyllodique), les ailes atteignant au som-
met 2 à / mm. de large, atténuées graduellement du sommet à la base ;
folioles obovales-cunéiformes ou oblancéolées-spatulées, de 2,5-6,5 cm.
(1) Le texte (Journ. Linn. Soc., XXII, P. 457) porte 2221 ainsi qu’un exem-
plaire « ex Herb. Musei Britannici » et l'étiquette d’un autre spécimen provenant
de Kew 3221.
— 10 — (104° Famille.)
Evodia (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
de long, la foliole médiane atteignant parfois jusqu’à 9 X 3 em., atté-
nuées graduellement d’un point au-dessus du milieu à la base, obtuses
ou parfois courtement cuspidées au sommet; ponctuations visibles (en
sombre) sur la face inférieure du limbe par lumière directe; par trans-
parence non vues. Inflorescences axillaires aux feuilles supérieures, en
cyme paniculiforme, puis corymbiforme dense, courtement pédonculée
et presque aussi longue que les feuilles; pédicelles de 1-1,5 mm. de
long, portant quelques poils; fleurs hermaphrodites. Sépales ovales-
obtus (1,1-1,2 X 0,6 mm.), hbres, imbriqués, ponctués-blanchâtres sur
la région dorsale. Pétales ovales (2,8-3 X 2 mm.), très arrondis à la
base, atténués à partir du milieu vers le sommet subaigu, couverts de
ponctuations blanchâtres. Étamines aussi longues que les pétales;
filets bruns, assez épais, un peu subulés; anthères oblongoïdes (1,5 X
0,6 mm.), brunes. Disque peu distinct, velu, adné à la base de l’ovaire.
Gynécée à carpelles et styles soudés à l’anthèse; carpelles velus; 2 ovu-
les superposés par loge; style 4-sillonné, épais, court (0,5 mm.) et
glabre. Fruit inconnu. — Fic.
Forêts ombrophiles, vers 1.000-1.500 m. d’altitude.
Cenrre {€.); forêts orientales de l’Imerina, Parker (non vu), Baron 1925,
(6), 438et 4477:
Endémique.
6. Evodia Belahe Baillon, in Bull. Soc. Linn. Paris, 1 (1886),
500; Grandidier, Hist. Nat. Mad., Bot., Atlas (1891), t. 166.
Arbre de 12 à 15 m. de haut; rameaux épais (5-10 mm. diam. aux
extrémités), très fortement striés-costulés; tiges jeunes, pétioles,
pétiolules et nervures de la face inférieure des folioles, pubérulents-
verruqueux. Feuilles opposées, trifoliolées, assez coriaces, vertes et
presque homochromes sur le sec; pétiole de 3 à 10 cm. de long, étroite-
ment canaliculé en dessus; pétiolules de 1 à 10 mm. de long, le médian
plus long que les latéraux; folioles assez et les latérales obovales
(7,5-12 X 4-5,3 cm.), inéquilatérales et en coin à la base, la médiane
également obovale-cunéiforme, mais plus grande (12-16 X 6-7 em.) et
équilatérale, toutes arrondies au sommet, sans traces de pue ou
d’acumen; nervures secondaires plus visibles en dessous qu’en dessus,
peu nombreuses (7-9 paires); en lumière directe, ponctuations visi-
bles en sombre sur la face inférieure du limbe; par transparence, points
citrins, très fins et très denses. Panicules axillaires ou terminales, très
(104 Famille.) Pre
{2
U
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
phrodites. Sépales libres, imbriqués-décussés, largement ovales
X 0,8 mm. env.), ponctués à l’extérieur, obtus et glabres. Pétales
imbriqués, densément ponctués, oblongs (3 X 1,5 mm.), à base large,
obtus, glabres à l'extérieur, mais pourvus sur la face interne, un peu
au-dessus de la base, d’une plage de poils apprimés et blancs. Étamines
aussi longues que les pétales; filets épais, rougeâtres sur la moitié
inférieure, noirâtres plus haut; anthères oblongues (1,3 X 0,7 mm.);
disque peu visible, velu, adné à la base de l’ovaire. Ovaire subglobu-
leux (1 X 1 mm.) très densément velu, les 4 carpelles connivents par
leur angle interne; styles en colonne 4-costulée de 1 mm. de long, gla-
bre, rougeâtre à la base et obscurément 4-fide au sommet; loges bio-
loge. Fruit à 2-4 coques à la fin libres, bivalves, à endocarpe se déta-
chant de l’exocarpe. Graine du genre.
À Forêt orientale, du littoral à 500 m. d'altitude; fl. : novembre.
| Esr :entre Antalaha et Vohemaro (N. E.), Perrier 2198; environs de Tama-
tâve, Chapelier sans n° (éyrd)) environs de Mananjary, Geay, 7161.
Endémique.
7. Evodia Balankazo H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII (1948), 5.
Grand arbre de 20 à 25 m. de haut; rameaux fortement comprimés-
‘ tétragones et dilatés au sommet des entre-nœuds, où ils atteignent
jusqu’à 2 cm. de large; tiges jeunes et nouvelles pousses en entier,
veloutées-tomenteuses. Feuilles opposées, 1-foliolées, coriaces, un peu
rudes, pubescentes et d’un vert noirâtre en dessus, d’un gris jaunâtre et
tomenteuses en dessous; pétiole épais, de 1,5-6 cm. de long; foliole très
grande, très largement elliptique ou suborbiculaire (14-20 X 9-14 em.
et plus), arrondie aux 2 extrémités avec parfois un petit acumen
obtus au sommet; nervation saillante en dessous, en creux en dessus:
ponctuation très fine, très dense, visible seulement par transparence.
Inflorescences axillaires, en cyme 2-3-ramifiée, entièrement velue-
tomenteuse. Fleurs non vues. Infructescence dense, à tomentum per-
sistant en partie sur l’axe et ses ramifications. Pédicelles fructifères de
3 à 5 mm, de long. Fruit à 4 carpelles libres à la maturité; exocarpe et
endocarpe divisés presque entièrement en 2 valves. Graine brillante,
noire, ovale (4 X 3 mm.). — Fr. F 5-7.
— 12 — (104° Famille.)
— « 7 dE
IS 25
Ed ”
D, fl
Evodia (H. Perrier de la Bäthie). RUTACÉES
Forêt ombrophile, vers 900 à 1.000 m. d'altitude: fr. : janvier; nom malg. :
Balankazo « écerce employée pour aromatiser le rhum malgache.
CENTHE- Esr/ Forêt d'Analamazaotra, Perrier 4654.
Endémiqué.
8. Evodia madagascariensis Baker, in Journ. of Bot. XI
(1882), 48. — E. celastracea Baker, in Journ. Linn. Soc., XX (1882),
117. — ÆE. Bojeriana Drake, in Grandidier, Hist. Nat. Madag.,
Bot., Atlas (1891), t. 169.
Arbre de 10 à 20 m. de haut (dans les futaies) ou parfois arbuste
(dans les lieux plus ou moins découverts); rameaux souvent tétragones
et comprimés-élargis aux nœuds; tiges jeunes, pétioles et nervures des
feuilles plus ou moins pubescents ou pubérulents. Feuilles opposées,
1-foliolées, assez coriaces à l’état adulte, d’un vert assez sombre en
dessus, souvent plus clair ou jaunâtre en dessous; pétiole de 5-25 mm.,
étroitement canaliculé en dessus; foliole oblongue ou parfois un peu
obovale (3-10,5 X 1,2-4 em.), en coin plus ou moins obtus ou aigu à
la base, arrondie ou obtuse au sommet; nervation plus visible et plus
saillante sur la face inférieure que sur la face supérieure; ponctuations
les plus grosses souvent visibles sur la face inférieure des folioles, mais,
par transparence, points de 2 sortes, les uns plus gros et citrins, les
autres plus petits et rouges, n’étant plus visibles sur les feuilles coriaces
(anciennes), qui sont opaques. Inflorescences axillaires des feuilles
supérieures, en cyme 2-3 fois ramifiée, plus ou moins pauciflore ou
multiflore, n’atteignant pas la moitié de la longueur de la feuille axil-
lante, entièrement pubérulente ou courtement pubescente; bractées
petites, obtuses; pédicelles pubescents, de 2-4 mm.; fleurs hermaphro-
dites ou parfois © par avortement des étamines, 4-mères, à pétales
ascendants à l’anthèse. Sépales courts, ovales-obtus, aussi larges que
hauts (0,8-1 mm.), densément ponctués et pubescents à l'extérieur,
imbriqués-décussés. Pétales ovales (3-4 X 2 mm.), subaigus, densément
ponctués, glabres ou portant quelques poils sur la face externe, plus
ou moins pubescents sur la face interne. Étamines plus longues que
les pétales; filets portant des poils plus ou moins nombreux surtout
vers la base; anthères ovales-oblongues (1,2 X 0,6 mm). Disque épais,
très velu, à {4 protubérances alternant avec les filets staminaux. Car-
pelles très velus-cotonneux, d’abord connivents et même adnés par
leur angle interne; colonne stylaire subtétragone, d’un rouge assez
pâle sur les 2/3 inférieurs, noirâtre au sommet, de 1-2 mm. de haut;
(104° Famille.) ne an
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
carpelles et styles devenant libres au cours du développement en fruit.
Fruit souvent à 1-2 carpelles développés, rarement 3-4, entièrement
libres, irrégulièrement réniformes (13 X 6 mm.) avant déhiscence, à
cicatrice latérale vers le milieu de l’angle interne; endocarpe jaunâtre
se séparant de l’exocarpe, à la déhiscence, en 2 valves presque com-
plètes; graine d’un noir brillant, globuleuse (3,5-4 mm. de diam.), à
testa épais et dur; albumen rougeâtre; cotyles plans.
Forêts Es de g00 à 2.000 m. d’altitude, du N. au S. de l’Ile;
fréquent; fl. : novembre-janvier; fr. : mars-juin; noms malg. : Fatraina,
Afatraina, Polish : écorce aromatique employée dans la fabrication du
rhum-de S Me lapabéné
| CENTRE : $ans localité, Baron 1156 et 1927, types de E. celastracea Baker;
Baron 1188; Mt Tsaratanana (N.), Perrier 2084; Manankazo au N. E. d’Anka-
zobe, Perrier 2253; à 3 milles d’Alarobia sur la route d’Ankafina (E. Imerina),
Baron 17, type de E. madagascariensis Baker; Mt Angavokely (E. ar
gl 12933 et 14895, Waterlot 604 ; forêt d’ Analamazaotra, Thouvenot san
nés Perrier 4670,_Louvel 24; Mt Chasak (Ankaratra?), prov. Imamo, Héier
sirabe, Perrier 1999; Ambatofangena à l’W. d'Ambositra, Perrier 12397;
environs d’Ivohibe rerds rte 4446; Massif de Beampingaratra (S. E.),
Humbert 6650; massif d'Andohahelo (S.), Humbert 13545: massif de Kalam-
batitra (S.), Humbert ou et 11858; Mt Itrafanaomby, haut Mandrare
(S.), Humbert 13441.
Endémique.
| 9. Evodia Decaryana H.Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII (1948), 6
Grand arbuste entièrement glabre; rameaux lignifiés cylindriques,
très obscurément tétragones sur les tiges encore vertes. Feuilles oppo-
sées, coriaces, fragiles, d’un vert-grisâtre sur les deux faces en herbier ;
pétiole court (2-4 mm.), obscurément mais manifestement articulé au
sommet, comprimé, élargi graduellement de la base au sommet, comme
pourvu de 2 ailes épaisses, arrondi et séparé au sommet de la base de
la foliole par un sillon et 2 sinus latéraux; limbe ovale ou oblong
(12-35 X 8-18 mm.), obtus aux deux extrémités, souvent -échancré au
sommet ; en lumière directe, face inférieure du limbe densément ponctuée
de petits points sombres ; par transparence, très gros points presque
confluents; nervure mise très saillante et nervures secondaires
(7-9 paires) assez visibles sur la face inférieure; nervure médiane en
creux et nervures secondaires saillantes au contraire sur la face supé-
"s.— (1042 Famille.)
ne
Evodia (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
rieure. Petites panicules cymigères axillaires ou terminales, plus courtes
que les feuilles, entièrement glabres, à petites bractées écailleuses et à
pédicelles très courts (à peine 1 mm.) ou subnuls. Fleurs petites (3 mm.
diam.), polygames-dioïques et 4-mères. Fleur cj : sépales très petits,
obscurément imbriqués, presque ronds (0,4 mm. diam.), obscurément
ponctués. Pétales valvaires-indupliqués, épais, en forme de fer de lance
obtus, rétrécis en large onglet à la base, ponctués, glabres et vite
caducs; étamines 4 (ou parfois 3 par avortement); filets courts, larges
et épais, presque triangulaires; anthères blanches, largement ovales-
obtuses (1X1 mm.); disque peu visible; gynécée rudimentaire et
styles hérissés, le rudiment avec 4 costules saïllantes à la base indiquant
nettement 4 carpelles; style central, indivis, atténué au sommet.
Fleurs © et fruits non vus.
Vestiges de forêts sur des éboulis de quartites, vers 1.600-1.800 m. d’alti-
tude : février.
\ CENTRE environs d’Ambatofinandrahana, à l’W. d'Ambositra, Decary
13rgo-— ;
Endémique.
\ 10. Evodia Chapelieri Baillon, in Adansonia, X (1871-73),
/326; Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot., Atlas, t. 167.
Arbre ou arbuste toujours vert; rameaux brunâtres ou noirâtres,
peu ou pas dilatés aux nœuds, cylindriques, de 6-10 mm. de diamètre
aux extrémités; tiges et feuilles très glabres, même très jeunes. Feuilles
opposées, simples (sans articulation à la base du limbe), coriaces, d’un
vert noirâtre en dessus, un peu rougeâtres en dessous, noires sur les
jeunes pousses; pétiole court (8-12 mm.), largement canaliculé en des-
sus; limbe ovale ou largement oblong (8,5-11,5X5,5-6,6 cm.), peu
atténué vers les deux extrémités obtuses; bords entiers; nervures secon-
daires principales (6-9 paires) distantes au milieu de 1,5-2 cm., un peu
saillantes sur les deux faces; pas de ponctuations visibles sur les feuilles,
opaques et épaisses, même à l’état jeune. Inflorescences axillaires en
cyme plus ou moins paniculée, plus courte que les feuilles, glabre,
souvent ornée à la base de deux petites (10X7 mm.) feuilles coriaces;
bractées petites, épaisses, de 1 mm. de long au plus, noirâtres ainsi
que l’axe et ses ramifications; pédicelles subnuls ou de 1,5-2 mm. de
long; fleurs hermaphrodites, 4-mères. Calice en coupe large (3,5 mm.),
à lobes imbriqués-décussés, plus larges (1,7 mm.) que hauts (1 mm.),
(104° Famille.) hi
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
arrondis et épais. Pétales valvaires un peu indupliqués, ovales (2,5 X
1,6 mm.), épais, concaves, obtus, à base large, criblés de petites ponc-
tuations peu visibles. Étamines 4, à filet assez court; anthères oblon-
gues (1,5 X 0,5 mm.). Disque très densément velu, haut de 1 mm.,
adné à la base du gynécée. Carpelles connivents, velus-laineux; styles
connivents, glabres, terminés par un stigmate en massue noire; deux
ovules par carpelles, superposés et pendants : Fruits inconnus.
Forêt orientale, à basse altitude; nom malg. : Belahe.
| Esr * environs de Tamatave, à Isatrano (Hysatchan), Chapelier 22, parts
* manife tement de la même récolte, l’une authentifiée par Chapelier lui-
mêmeé, la 2€ portant cette seule indication «ex Herb. Richard », la 3€ indiquée
bien à tort par un inconnu comme provenant de Maurice, où elle aurait été
recueillie par Commerson.
Endémique.
10. Evodia discolor Baker, in Journ. Linn. Soc., XXII (1886),
Arbre à jeunes pousses pubescentes, mais à rameaux adultes glabres,
comprimés et très dilatés au sommet des entre-nœuds. Feuilles oppo-
sées, simples, sessiles ou subsessiles, sans autre articulation que celle
de la base du pétiole, presque coriaces, vert-sombre ou brunâtre en
dessus, d’un vert-jaune pâle en dessous, lancéolées linéaires ou un peu
oblancéolées (7-15 X 1-2,5 em.), manifestement cuspidées au sommet
et même un peu acuminées, glabres à l’état adulte avec pourtant des
vestiges de pubescence sur la nervure médiane de la page inférieure
surtout vers la base; en lumière directe, points très petits et noirâtres ;
par transparence, limbe presque opaque, avec quelques points pellu-
cides assez gros, difficiles à apercevoir. Panicules axillaires aux feuilles
supérieures, de contour triangulaire, trés densément multiflores; axe,
ramifications et pédicelles très finement pubescents; fleurs subsessiles ou
très courtement (1 mm.) pédicellées, polygames-dioïques, 4-mères.
Fleurs G° non vues (1). Fleurs Q : sépales imbriqués, semi-oblongs
(1-3 X 0,9 mm.), parsemés de petits points noirs. Pétales presque val-
vaires, ovales-obtus (2,2 X 1,4 mm.), parsemés de petits points plus
pâles. Étamines stériles 4, un peu plus courtes que l'ovaire; anthères
(1) Baker indique à la fin de sa diagnose qu’il n’a pas vu les fleurs ©, mais ceci
par simple faute d'impression, car il décrit justement les fleurs femelles (les fleurs
du type). Ce sont les fleurs mâles qui sont inconnues.
— 16 — (104° Famille.)
Zanthoxzylum (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
petites, étroites, noires, indéhiscentes et vides. Disque et ovaire velus;
carpelles adnés par leur angle interne; style columnaire, 4- sillonné,
e 1 mm., portant quelques poils, terminé par un stigmate chsstht:
ment b-lobulé et noirâtre, un peu plus large que le sommet du style.
Fruit non vu. — Fic. I, 8-11.
/£ oréx-Gmkrophiles, de 800 à 1.200 m. d'altitude; fl. : novembre-décembre.
CENTRE : Est- Imerina, Baron 3794 (type) forêt d’Analamazaotra, Ursch 18.
Endémique.
2. ZANTHOXYLUM L., Hort. Cliff. (1737), 485. —
Fagara L., Syst. Nat., ed. X (1759), 897.
Arbres ou arbustes, épineux dans le jeune âge, souvent presque
inermes sur les rameaux florifères des pieds adultes. Feuilles
imparipennées, alternes mais rapprochées en bouquet au sommet
des rameaux; folioles opposées, subopposées ou rapprochées par
paires, à ponctuations souvent rouges par transparence. Inflores-
cences en thyrses paniculiformes, groupées au sommet des
rameaux en dessous ou en dessus des feuilles développées. Fleurs
polygames-diviques, 4- ou 5-mères. Calice à segments libres ou
courtement soudés, imbriqués-décussés ou quinconciaux. Pétales
libres, caducs, plus grands que les segments calycinaux, valvaires-
indupliqués ou imbriqués en quinconce. Étamines libres, 4 ou 5,
alternipétales, très réduites ou nulles sur les fleurs Q. Disque plus
ou moins développé, adné à la base du rudiment de gynécée (fl. Œ')
ou du carpelle (fl. ?). Rudiment de gynécée (Œ) lagéniforme,
atténué en style, et gynécée (Q) constitués dans nos espèces par
un seul carpelle. Carpelle libre, un peu excentrique, biovulé, à
ovules collatéraux, plus ou moins contracté à la base, déhiscent
à maturité en 2 valves, monosperme; style plus ou moins gyno-
basique, courbé vers le dos du carpelle. Graine noire, brillante,
à testa très dur; albumen blanc, charnu, parfois subnul ; embryon
droit ou un peu courbé; radicule supère (1).
Genre comprenant 250 espèces environ de toutes les régions
chaudes, représenté dans la région malgache par deux espèces des
(1) Caractères des représentants du genre dans notre Flore.
(104° Famille.) — 17 —
H, HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Mascareignes et six espèces endémiques de Madagascar. Les deux
espèces des Mascareignes, contrairement à celles de Madagascar
qui sont 1-carpellées, ont normalement des fleurs à 4 carpelles.
1. Inflorescences © presque en épi simple, la plupart des fleurs sessiles
isolées sur l’axe, quelques-unes pourtant groupées densément sur des
ramifications de la base du rachis, courtes, rares et manquant par-
fois; folioles parfaitement entières; fleurs 5-mères, à sépales et
pétales imbriqués en quinconce; cicatrices foliaires un peu obovales,
moins de 2 fois plus longues que larges........... 1. Z. subspicatum.
1”. Inflorescences en thyrse très ramifié à longues ramifications.
2. Folioles à bords entiers, largement cordées et équilatérales à la base;
cicatrices foliaires oblongues (2-2,5 X 0,8 mm.) ; fleurs 4-mères, à
sépales imbriqués-décussés et à pétales valvaires 2. Z. mananarense.
2°. Folioles à bords crénelés.
3. Rameaux florifères épineux; aiguillons sur les rameaux et les
rachis des feuilles et des inflorescences ; fleurs 5-mères, à sépales
et pétales quinconcialement imbriqués; folioles obscurément
échancrées en cœur à la base; pétales glabres à l'extérieur . . ....
.- Z. Thouvenotit.
3. Folioles en coin ou très inéquilatérales à la base; rachis
es
feuilles ou des inflorescences sans aiguillons; fleurs 4-mères, à
sépales imbriqués-décussés et à pétales valvaires.
4. Des staminodes sur la fleur Q ; points translucides gros, rouges,
très disséminés sur le limbe, mais rangés régulièrement sur les
bords, un à chaque sinus des crénelures marginales ; acumen des
folioles à sommet rétus ou émarginé: limbe en coin et équila-
téral à la base; cicatrices foliaires orbiculaires ; pétales glabres
Ro ten ES PV TE US UE . Z. madagascariense.
4. Pas de staminodes sur la fleur Q ; points translucides disposés
autrement, bien plus petits et bien plus nombreux;
men des folioles aigu ou limbe atténué en longue pointe aiguë
et plus ou moins inéquilatéral à la base; pétales pubescents
dorsalement .
5. Très grand arbre, muni sur la base du tronc d’épaisses plaques
deliège jaune ; feuilles à 9-16 paires de folioles, inéquilatérales
seulement à la base, cuspidées ou acuminées au sommet ;
cicatrices foliaires étroites et très allongées ; anthères petites
(1 X 0,7 mm.); pétales valvaires ... + 9. Z. Tsihanimposa.
Petit arbre de 5-8 m. de
t; feuilles à 7-9 paires de
folioles; cicatrices foliaires orbiculaires; folioles très iné-
quilatérales, de la base jusque près du sommet, l’un des côtés
bien plus étroit que l’autre, longuement atténuées vers le
3
ET (104 Famille.)
Zanthozylum (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
sommet en étroite pointe aiguë; anthères plus grosses (2 X
0,9 mm.); pétales un peu imbriqués.......... 6. Z. Decaryi.
1. Zanthoxylum subspicatum H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII
(1948), 8.
Petit arbre très épineux, à feuilles caduques, groupées en bouquet
terminal se développant après les inflorescences qui sont groupées
au-dessous du bourgeon à feuilles; rameaux aux extrémités de 8-12 mm.
de diamètre; cicatrices des feuilles larges (8 X 6 mm. env.), indiquant
des feuilles beaucoup plus grandes que celles décrites ci-dessous, non
encore complètement développées. Feuilles glabres, de 25 em. et plus
de long, à 6-7 paires de folioles; rachis canaliculé en dessus, portant des
aiguillons de loin en loin; folioles courtement pétiolulées, obovales ou
obovales-oblongues, les inférieures un peu plus petites que les supé-
rieures plus allongées, atténuées en coin et équilatérales à la base,très
arrondies au sommet avec une indication de cuspide très courte et
très obtuse; bords parfaitement entiers; nervures secondaires invisibles
en dessus, bien visibles sur la face inférieure; pas de ponctuations visi-
bles, ni par transparence, ni en lumière directe (limbe trop jeune)?
Fleurs c' non vues. Inflorescences © groupées par 5-10 au-dessous du
bouquet de feuilles, atteignant 20 em. de long, presque spiciformes,
les fleurs pour la plupart subsessiles et isolées sur l'axe, qui ne porte
que vers la base quelque rares ramifications courtes (au plus 1 cm. de
long) plus densément florifères; axe et ramifications noirâtres, portant
de très petits poils d’un blanc d’argent et quelques aiguillons sembla-
bles à ceux des feuilles; bractées petites, dressées, fragiles, aculéifor-
mes, de 1 mm. de long. Fleurs subsessiles, le pédicelle aussi large et
plus large que long, 5-mères. Sépales triangulaires-obtus, de 0,8 mm.
de haut, glabres, imbriqués en quinconce. Pétales oblongs (2,5 X 1 mm.),
obtus aux deux extrémités, glabres. Pas de staminodes. Disque épais,
non bosselé, entourant la base un peu contractée du carpelle. Ovaire
constitué par un seul carpelle, glabre, subglobuleux, 1-loculaire, bio-
vulé; ovules collatéraux; style glabre, courbé du côté dorsal; stigmate
capité. Fruit inconnu. — Fic. IT, 4-6
Forêt prientale, à basse altitude; fl. : décembre.
|Esr Réserve Naturelle n° 1, Betampona près Tamatave, Perrier 17463.
Endémique.
(104° Famille.) M Are
6
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
| 2. Zanthoxylum mananarense H. Perr., in Mém. Ac. Sc.
LXVII (1948), 9
Arbuste (état adulte) de 3-4 m. de haut, à tronc simple, couvert
d’aiguillons coniques, à feuilles groupées au-dessous des inflorescences,
elles-mêmes groupées en bouquet terminal; tige à l'extrémité de
12-15 mm. de diamètre, à cicatrices foliaires oblongues (2-2,5 X 0,8-
1 cm.). Feuilles pouvant atteindre 1 m. et plus de long, à 8-10 paires
de grandes folioles d’un vert sombre en dessus, d’un rouge-brun en
dessous, glabres, la nervure médiane légèrement pubescente exceptée;
rachis cylindrique, armé de quelques petits aiguillons; folioles assez
longuement pétiolulées (5-15 mm.), l'articulation sur le rachis ayant
la même forme étroite et allongée (5 X 2 mm.) que les cicatrices foliai-
res, oblongues ou un peu obovales et très grandes (17-21 X 6-8 cm.),
rétrécies brusquement en large coin à la base et pourvues sur le sommet
arrondi d’une courte cuspide mousse; bords entiers, un peu curvulés:;
nervure médiane et nervures secondaires en creux en dessus, saillantes
en dessous; points non visibles en lumière directe; par transparence,
limbe tout entier rougeâtre avec les nervures en sombre, les points
rouges, gros, rares et très disséminés, à tel point qu’on peut facilement
les compter (60 env. par foliole), manquant presque au milieu du limbe,
plus fréquents en approchant des bords, distants entre eux dans la
région marginale de 6 à 12 mm. Fleurs ( inconnues. Inflorescences Q
groupées par 7-12 en un vaste corymbe terminal, thyrsoïdales, de 15 à
25 cm. de long, très denses, les fleurs sessiles disposées dans le bas des
inflorescences en glomérules courtement pédonculés, et isolées sur les
ramifications de 2€ ordre; pédoncule et rachis noirs, comprimés, un
peu pubérulents. Fleurs 4-mères. Calice glabrescent, à segments trian-
gulaires (1 X 1 mm. à la base), imbriqués-décussés. Pétales oblongs
(2,5 X 1,2 mm.), obtus, maculés de rougeâtre avec les bords blancs.
Staminodes 4, sans anthères, réduits à un court (0,5 mm.) filament
appliqué sur le disque. Disque épais, orangé, adné à la base contractée
de l'ovaire. Ovaire 1-carpellé, glabre, globuleux, olivâtre, biovulé;
style de 1,2 mm., latéral, presque gynobasique, à stigmate large et
capité; ovules snsplties collatéraux. Fruit inconnu.
Forêt orientale, sous-bois, vers 200 m. d’altitude; fl. : octobre.
\ Esr : Bassin du Mananara (N. E.), Perrier 6876.
‘Endémique
— 20 — (1042 Famille.)
NS
Zanthoxzylum (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
/ 3. Zanthoxylum Thouvenotii H. Perr., in Mém. Ac. Sc.
LXVII (1948), 9.
Arbre très épineux, même sur les rameaux florifères des pieds adultes;
rameaux épais ayant encore 10 mm. de diamètre aux extrémités;
cicatrices foliaires arrondies. Feuilles groupées par 3-10 en bouquet
terminal, entièrement développées (adultes) au moment de la florai-
son, de 15 à 4o cm. de long, glabres, à 7-12 paires de foholes; rachis
noirâtre, strié-subtétragone, armé d’aiguillons triangulaires acérés de
2,5-3 mm.; folioles courtement (2,5-3 mm.) pétiolulées, oblongues
(4-9 X 2,3-3,5 cm.), obtuses et obscurément échancrées en cœur à la
base, arrondies puis plus ou moins acuminées aiguës ou subaiguës au
sommet; bords à larges crénelures peu saïllantes; nervation bien visible
et un peu saillante sur les deux faces, la côte médiane parfois armée en
dessous de 2-3 petits aiguillons; ponctuation visible par lumière directe
sur la face inférieure du limbe; par transparence, points rouges de deux
sortes, les uns gros, rangés régulièrement (un à chaque sinus des cré-
nelures) sur les bords ou plus rares et disséminés sur le limbe; les autres
beaucoup plus petits et plus nombreux, disséminés entre les premiers;
nervures secondaires également transparentes (en rouge pâle). Inflo-
rescences c groupées par 3-4 au-dessous des feuilles, thyrsoïdales,
de 10 à 30 em. de long, assez lâches, l’axe et les ramifications portant
quelques petits aiguillons et quelques petits poils; bractées deltoïdes,
très petites (0,5 mm.), rigides, glabres; pédicelles glabres et courts
(0,5-1,5 mm.); fleurs presque toujours à-mères, isolées ou rapprochées
sur les ramifications. Sépales triangulaires-aigus (1 X 0,8 mm.), gla-
bres, imbriqués en quinconce. Pétales oblongs (3X 1,5 mm.), obtus,
glabres, imbriqués en quinconce. Étamines 5 le plus souvent, égalant les
pétales. Disque épais, à 5 petites bosses, entourant le rudiment. Gynécée
rudimentaire en forme de bouteille étroite, atténuée en style terminé
ar une petite pointe, constitué manifestement par un seul carpelle
(avorté). Fleur Q et fruit inconnus.
Forêts ombrophiles, entre © et 1.500 m. d'altitude, sur ie versant oriental;
fl. : décembre; nom malgache : Tsihanimpotsy.
{ sy: sans localité, Thiry (ex Herb. L. Pierre), feuilles.
pe : sans localité, Baron 3656 et 2494 (feuilles seulement); Tampoketsa
d’Ankazgbe, Humbert 11137 bis (feuilles); Analamazaotra, Gouvernement
général 52 (œ), Thouvenot 37 (Œ), Les
Endémique.
(104° Famille.) — 21 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
4. Zanthoxylum madagascariense Baker, in Journ. Linn.
Soc., XXV (1888), 584
Arbuste ou arbre pouvant atteindre 15 m. de haut, très épineux
pendant le stade de jeunesse, mais presque inerme et en tout cas à
rameaux florifères le plus souvent inermes à l'état adulte; rameaux
épais (12-14 mm. aux extrémités), à cicatrices foli nr is (5-6 mm.
diam.). Feuilles glabres de 10 à 25 em. de long, à 5-7 paires de folioles:
rachis subcylindrique, plat en dessus; pétiolules courts (au plus 2 mm),
parfois subnuls; folioles plus ou moins étroitement oblongues ou oblan-
céolées, très variables de dimensions (1,1-13 X 0,8-3,2 cm.), les infé-
rieures plus courtes et plus petites, les supérieures plus longues et plus
étroites, toutes équilatérales, atténuées en coin du milieu à la base,
arrondies puis acuminées au sommet, l’acumen en pointe rétuse ou
parfois même émarginée; bords crénelés surtout vers le sommet; ner-
vures bien visibles et un peu saillantes sur les 2 faces; ponctuation non
visible par lumière directe; par transparence, points rouges,’ peu nom-
breux et disséminés lâchement sur le limbe, mais rangés régulièrement
sur les bords, un à chaque sinus des crénelures. Fleurs (° inconnues.
Thyrses © groupés par 2-5 au-dessous du bouquet terminal de feuilles,
triangulaires dans leur contour, souvent aussi larges et plus larges à
la base que longs, de 5-10 em. de long; fleurs 4-mères, subsessiles ou
courtement (1,5 mm. au plus) pédicellées. Sépales deltoïdes, aussi
larges (0,7 mm.) à la base que hauts, imbriqués-décussés. Pétales
oblongs (2,5 X 1 mm.), glabres à l’extérieur, valvaires. Staminodes 4,
très courts (0,3 mm.), réduits à leur filet. Disque obsolète, adné à la
base un peu contractée de l’ovaire. Gynécée constitué par un seul
carpelle glabre; style court, latéral, à stigmate capité. Fruit subglo-
buleux (7 mm. diam.), contracté en col à la base; calice non persistant ;
exocarpe bosselé par de nombreux réservoirs nus: endocarpe
mince, cartilagineux, se séparant de l’exocarpe à la déhiscence. Graine
d’un noir-brillant, globuleuse (4,5-5 mm.); testa noir, très dur; tégu-
ment mince et de couleur claire; albumen assez mince; embryon EBe
en arc. — Fic. III, 1-3.
Forêts nn er montagnes, entre 900 et 2.000 m. d'altitude; fl
détembrè
Cenr : Mt Tsaratanana (N.), Perrier 5882 fruit) ; E. Androna et E. Ant
Ms du. du lac Alaotra), Baron 5653((Q
otra, Viguier et Humbert 1065 (feuilles), Perrier
Endémique.
1 (fruit) et 15053 (Q).
— 22 — (104° Famille.)
Zanthoxylum (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
per
ar
M es $
Fic. III. — Zanthoxylum madagascariense Bak. : 1, inflorescence ® X 1/2;
2, fleur © X &; 3, rameau fructifère X 1/2. — Z. Decaryi H. Perr. : 4, rameau
avec inflorescence X 1/2; 5, fleur G' X 4; 6, fleur Q X 4; 7, rameau fructi-
fère X 1/2.
(104 Famille.) de M re
2,2, 4
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
5. Zanthoxylum Tsihanimposa H. Perr., in Mém. Ac. Se.
LX VIT (1948), 11.
Grand arbre de 20 à 30 m. de haut, à tronc de 60 em. à 1 m. et plus
de diamètre, portant souvent sur la base quelques gros (2 X 1,6 em.)
aiguillons très épais et des plaques épaisses de liège jaune stratifié,
recouvrant une écorce blanchâtre, épaisses, à saveur brûlante et à forte
odeur balsamique, les rameaux florifères et les feuilles inermes à ce
stade; au stade jeune tronc et branches couverts d’aiguillons coniques
et feuilles (rachis et côte médiane de la page inférieure des folioles)
armées d’aiguillons acérés plus minces; rameaux aux extrémités épais
(10-12 mm. diam.); cicatrices foliaires étroites. Feuilles groupées par
15-20 en bouquet au sommet des rameaux, se développant après la
floraison, très grandes (55 à 8o em.), à 9-16 paires de folioles opposées
ou subopposées, glabres sauf des traces de pubérulence sur le rachis
des très jeunes feuilles; rachis subcylindrique, plan en dessus; pétio-
lules très courts ou subnuls, à base étroitement comprimée; folioles
inférieures ovales (5-10 X 2,4-5,2 em.), les suivantes plus grandes
oblongues ou ovales-lancéolées (12-20 X 3-7 cm.), toutes plus ou moins
inéquilatérales à la base, arrondies ou obtuses, puis cuspidées ou acu-
minées au sommet; bords obscurément et très finement ondulés-crénelés ;
nervures secondaires et réseau visibles sur les deux faces; ponctua-
tions visibles par lumière directe sur la page inférieure des folioles; par
transparence, points très nombreux, plus ou moins visibles selon l’état
(jeune ou adulte) de la feuille, rougeâtres et de 2 sortes, les uns plus
petits, disséminés entre les autres plus gros et plus rares, Inflorescences x
thyrsoïdales, longues de 8-15 em., groupées par 7-20 en bouquet ter-
minal, autour du bourgeon à feuilles qui se développera un peu plus
tard, 2-3 fois ramifiées, denses, entièrement pubescentes ou pubéru-
lentes; axe portant souvent quelques aiguillons acérés; bractées arron-
dies, apprimées, peu distinctes; pédicelles courts (0,5-2 mm.), pubes-
cents; fleurs G° 4-mères, rarement 5-mères; sépales ovales-obtus
(1 X 0,7 mm.), égaux, pubescents-ciliés, imbriqués-décussés ; pétales
ovales-subaigus (2,5 X 1,3 mm.), pubescents sur la face externe, val-
vaires-indupliqués; étamines aussi longues que les pétales; anthères
petites (1 X 0,7 mm.); disque large, en collerette dressée, irrégulière-
ment denticulée; rudiment de gynécée lagéniforme, haut de 1 mm.,
atténué en style tronqué. Inflorescences © moins ramifiées, parfois
plus courtes, à fleurs 4-mères, sessiles ou subsessiles; sépales et pétales
semblables; pas de staminodes; disque bosselé, adné à la base de
MA Le pays (104° Famille.)
Zanthoxylum (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
24 I Vesque
Fic. IV. — Zanthoxylum Tsihanimpos ae À ML . LE 2, rai à
cen 1/3; 3, fragment d'in à nce de r. ; 4, fleu X
mr X 1/3; 6, fragment one we ‘nat.: 7 *pruit tre
c sa graine X 2
(104° Famille.) Ch
N
+"
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
l'ovaire; gynécée unicarpellé, globuleux, glabre, un peu contracté
à la base; style presque latéral, court (0,5 mm.), à stigmate tronqué,
un peu plus large que le style. Fruit subglobuleux (8 mm.), monos-
perme; exocarpe bourré de réservoirs glanduleux ; endocarpe cartila-
gineux se détachant de l’exocarpe à la déhiscence; graine d’un noir
brillant; testa très dur; tégument rougeâtre; due blanc; embryon
roit. — Fic. IV, 1-7.
Forêts tropophiles, de o à 400 m. d'altitude, sur terrains calcaires ou sili-
ceux du versant occidental; fleurs en saison sèche, de septembre à novembre ;
: décembre; feuilles de novembre à mai; noms malgaches : Tsihanim-
anongo; employé dans la pharmacopée indigène
(Secteur Nord) : collines et plateaux calcaires de l’Ankarano,
1879 bis RES pied) et 18908 (c)}. Secteur Ambongo-Boina :
bassin moyen du Bemarivo (Boina), Perrier 5827 (jeune pied); Firingalava,
entre Maevatanana et Andeiba (Boina) et Morataitra, près de Maevatanana,
Perrier 860 (); Tampoketsa de l'Ambongo (plateau du Kelifely)}, bassin
de la Mahavavy de l'Ouest, Perrier 5818 (fruit) et 5819 (Q). Secteur du
Menabe : sur les grès infra-crétacés du bassin inférieur de la Tsiribihina,
Perrier 5829.
Endémique.
6. Zanthoxylum Decaryi H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII
/(1948), 12
Petit arbre de 5 à 8 m. de haut, très épineux au stade de jeunesse,
resque inerme à la fin; rameaux ultimes épais, à cicatrices foliaires
orbiculaires. Feuilles ani de 15-25 cm. de long, groupées par 10-
12 en Douques terminal, à 5-10 paires de folioles plus la terminale;
rachis grêle, à peine loué en dessus; pétiolules plus ou moins
courts ou allongés (1 à 12 mm.); folioles étroitement lancéolées (5-
10 X 1-2, cm.), très fortement inéquilatérales au-dessous du milieu,
atténuées au-dessus du milieu en longue pointe étroite, largement
crénelées sur les bords; nervation très fine, plus visible en dessus qu’en
dessous; ponctuations peu visibles par lumière directe sur la face infé-
rieure; par transparence, points assez distants et irréguliers, d’un jaune-
citrin ou rougeâtres. Thyrses G° de 5-8 cm. de long, groupés sous les
feuilles, entièrement pubescents; bractées lancéolées (1-1,2 mm.);
pédicelles de 1 à 3 mm.; fleurs 4-mères; sépales pubescents et cilio-
lés, ovales-subacuminés, de 1,5 mm. de long, imbriqués-décussés;
pétales oblongs (3 X 1,5 mm.), pubescents sur la face externe, imbri-
— 26 — (104° Famille.)
Vepris {H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
qués; étamines égalant les pétales, à grosse anthère (2 X 0,9 mm.);
disque bosselé, adné à la base du carpelle; rudiment du carpelle lagé-
niforme, atténué en style de 2 mm. de long. Inflorescences © en grappe
presque spiciforme, les rameaux et les pédicelles très courts; fleurs éga-
lement /-mères et presque semblables aux fleurs c', mais avec des
staminodes et à disque jaune; carpelle glabre, blanc, contracté à la
base; style latéral, glabre, de 2 mm. de long. Fruit globuleux manifes-
tement stipité, le reste comme sur les espèces précédentes. — Frc:
III, 4-7.
Buissons xérophiles et forêts sèches, de o à 1.000 m. d'altitude, du Domaine
S. W. aux basses montagnes du Sud du Domaine central; fl. et fr. : de
novembre-à mai; noms malgaches : Manongo, Manongovolo.
Cexrre/SuDp-Ouesr : environs d’Ihosy, Humbert 14440 ter (feuilles); Mt
Vohipolaka au N. de Betroka, Humbert 11621 bis (feuilles) ; vallée de la Manam-
assin du Mandrare), aux environs d’Isomono, Humbert 13183 (fruit,
Sup-Ouegsr : environs d’Ambovombe, Decary 3101 (&, type}, Humbert et
Swingle 5616 (' et 9c PS ;: Behara (Androy), Decary 10453; Antanimora
ndroy), EE 4524
Endémiq
1
L373k |
3. VEPRIS Comm. ex A. Juss., in Mém. Mus. Paris,
2016 XII (1825), 509. — Asaphes Dec.; Boscia Thunb.; Dipe-
244L2 talum Dalz.; Duncania Reichb.; Roscia D. Die : Hum-
Ltidendoi Engler. PT nn Cou P
30m.
35. Arbres ou arbustes inermes. Feuilles alternes ou rarement
subopposées, composées unifoliolées ou composées-palmées à
234 3-0 folioles, les folioles sessiles ou pétiolulées, articulées sur le
pétiole, entières ou rarement crénulées, criblées de points pellu-
cides plus ou moins denses ou apparents. Inflorescences axillaires,
parfois subterminales (insérées à l’aisselle des feuilles supérieures),
ou cauliflores (insérées sur l'écorce du tronc ou des rameaux), en
panicules de cymes corymbiformes, de grappes ou d’épis ou, plus
rarement, contractées en glomérules ou en fascicules pauciflores.
Fleurs polygames-dioiques, généralement 4-mères, rarement
5-mères et seulement par exception. Calice cupuliforme, à limbe
(104° Famille.) — 27 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
rarement réduit à un rebord entier, presque toujours à 4 dents
ou lobes plus ou moins développés, subvalvaires lorsqu'ils sont
très courts, imbriqués-décussés, égaux ou inégaux par paires,
lorsqu'ils sont plus grands. Pétales ovales ou oblongs, cadues,
parfois légèrement imbriqués, plus souvent valvaires-indupliqués,
beaucoup plus grands que les sépales. Fleur G° : étamines en nom-
bre double des pétales, insérées à l'extérieur du disque, les oppo-
sitisépales parfois un peu plus grandes que les oppositipétales ;
filets subulés ou filiformes; anthères ovales ou oblongues, dorsi-
fixes et auriculées; disque adné au gynophore du gynécée rudi-
mentaire; carpelles stériles 2 ou 4, parfois libres, plus souvent
soudés sur une hauteur variable en cône ou en pyramide, puis
terminés chacun par un style libre plus ou moins court ou
allongé (1). Fleur ® avec ou sans staminodes; disque adné à la
base de l’ovaire; ovaire à 2 ou 4 loges (parfois 1-3 par avorte-
ment), formé d’autant de carpelles; ovules 2 par loge, collaté-
raux, pendants, coiffés d’un obturateur commun plus ou moins
développé; style commun (résultant de la concrescence des 2 ou
4 styles des carpelles), central, très court ou subnul; stigmate
pelté, très large, épais, en forme de chapeau de champignon.
Fruit drupacé, indéhiscent, subglobuleux, ovoïde ou turbiné, par-
fois orné de 4-8 costules et d'autant de sillons; exocarpe fibreux-
charnu, criblé de points glanduleux; endocarpe fibreux; loges uni-
séminées. Graine brune ou rougeâtre, droite ou parfois un peu
x
courbée en virgule, à 2 téguments, l’externe testacé et rougeâtre;
albumen peu copieux, parfois très réduit ou même nul; embryon
droit le plus souvent, rarement un peu courbé en arc; cotyles
plus où moins plans ou un peu plans-convexes; radicule supère.
Vingt espèces environ d’Afrique tropicale, 2 des Comores,
3 de Madagascar, 5 des Mascareignes et 1 des Indes Anglaises.
SECTIONS
Gynécée rudimentaire (çÿ) constitué par 4 re stériles; ovaire (Q) à
4. loges [LE ep. 6 sidi ee dose ma diee SECTION L.
(1) Exception : chez V. madagascarica, les 4 styles de la fleurcÿ sont soudés en
un seul comme ils le sont toujours sur la fleur ©.
— 28 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie).
RUTACÉES
ynécée rudimentaire (cj) constitué par 2 carpelles stériles; ovaire (
à 2 loges (at ep). su élan Sao ex ie doter
®)
SECTION II.
SECTION I
Gynécée rudimentaire (3) formé de 4 carpelles stériles, à !
ou à un style 4-fide au sommet ; ovaire (® ) à 4 loges ;
étamines libres ou presque.
styles
pétales et
1. Fleurs Ô toujours ouvertes, même en bouton très jeune ; feuilles 3-folio-
lées, à pétiole ailé (en phyllode étroit); gynécée rudimentaire (7) en
tête globuleuse 3-6-sillonnée (1 esp., Vepris Di PRE RE
. Bouton clos avant l’anthès
. Feuilles 1 10b0EE l'articulation pee obsolèt
3. Calic n étroit rebord, entier ou presque entier;
arbres ou arbustes des hr es.
4. Fohole re oblongue (7,5- 11 X 4,5-5,6 cm.), moins de
ongue. qué large, à plus grande largeur au milieu,
tement oblongues; disque à 8 gibbosités alternant avec 1
étamines; inflorescences amples, plus longues que les feuilles,
multifioreh..,..:. 4er sde 2. V. parvicalyx.
4. Foliole spatulée (7-15 X 1 em.), plus de 3 fois plus longue
que large, longuement atténuée vers la base, obtuse au
sommet; anthères Hp ovales; disque obsolète ; inflores-
cences très courtes, pauciflores (7-9 f1.), parfois réduites à 1 fleur.
de 6 Li en + TA nee here 3. V. spathulata.
3’. Calice à 4 sépales ou lobes niilutes. Dasiois ( V. madagascarica)
à bords larges à peine 4-sinués.
5. Ovaire, gynécée rudimentaire et même fruit hirsutiuscules;
eurs ç' en petites cymes denses et pauciflores dépassant
peu le pétiole; fleurs © s Heat sessiles sur un axe très
court, sans staminodes; organes à l’état jeune couverts
d'une pubescence brune très nn (Wa. x 4" V. arenicola:
5
. Ovaire ou gynécée rudimentaire glabres.
6. Cymes ou glomérules (ne dépassant pas ou dépassant peu
le pétiole lui-même très court; carpelles stériles libres
sur un gynophore cylindrique, terminés chacun par un
style très court; foliole étroitement msn (6-12 X
1-2 cm.), à pointe rétuse ou émarginée;
=
AN eee RS RES Edo due Un 5. V. calcicola.
(104° Famille.) IR
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
6’. Panicules toujours plus longues que le pétiole; gynécée
rudimentaire en pyramide terminée par 4 styles très
courts ou un style 4-fide au sommet.
7. Étamines presque 2 fois plus longues que les pétales, à
RE (1 X 0,6 mm.) anthères; foliole grande, obovale-
ongue ou oblancéolée, de 7-20 cm. de long; pani-
au amples aussi larges à la base que hautes; pédi-
celles de 2-5 mm. de long, épaissis sous la fleur; (C
Een AN nue dt es PNR EE 6. V. nitida.
7’. Étamines pas plus longues que les pétales; foliole plus
petite, ne dépassant pas ordinairement 7 cm
ou, si plus longue, acuminée au sommet; panicules
beaucoup plus longues que larges à la base.
8. Foliole obovale ou étroitement obovale (4,5-10 X
= , 2 fois plus longue que large au plus, cour-
tement atténuée à la base, arrondie au sommet;
RP DA LS A REA ce RE EE 7. V. madagascarica.
8’. Foliole ni hpvals. ni arrondie au sommet.
9. Foliole oblancéolée, jaunâtre sur le sec, à plus
grande largeur vers le tiers supérieur, plus de 3 fois
plus longue que large, atténuée longuement en coin
sur la base, obtuse et souvent un peu émarginée
au sommet; points pellucides épars, peu nom-
breux et peu visibles; anthères petites, aussi larges
à la base que hautes; (S. E.).......: 8. V. Elliotii.
. Foliole ART losangulaire, moins de 3 fois plus
lo arge, à plus grande largeur au milieu
ou un peu par courtement atténuée vers le
sommet subaigu ; ponctuation dense, de points plus
gros, très visibles; anthères plus grosses. ...,.....
SRE NET TR Nes Je 9. V. sclerophylla.
. Feuilles à plusieurs folioles (3 à 9).
10. Feuilles à 3 ou 5 folioles, nettement pétiolulées.
ige jeune, pétiole, pétiolules, nervures de la face inférieure
densément hérissés, les poils courts et rigides; pédicelles :
1 jme nettement acuminées, 3 au plus; graine
Étenn Bent MP er de ET EU T ed he 10. V. schm as.
. Tige jeune, ma pétiolules, nervures de Fr face inférieure
des folioles glabres ou plus ou moins pubérulents-verruqueux ;
pédicelles nuls ou plus courts (1-1,3 mm.); folioles arrondies,
obtuses ou émarginées au sommet
12. Sépales très courts, égaux, es beaucoup plus larges
que hauts; gynécée rudimen ) en pyramide tétra-
gone surmontée de 4 styles ue. fouilles au plus à 3 folioles;
©
nn 30 ‘er (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
0
ur = +
ÿ < D
1
M.J.Vesque—
Fic. V. — Vepris? peraperta H. Perr. : ; et 2, rameaux florifères C' X 1/2; 3, inflo-
rescence cf X 2; 4, fleur X 6; 5, la même, les étamines enlevées, X 6.
V. parvicalyx H. Perr. : 6, rameau ins X 412: 7, bouton X 6; 8, fleur sans
les pétales X 6.
(104 Famille.) — 31 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
fruit petit, globuleux (1 cm. diam.); loges toujours monos-
permes; graine un peu arquée, pétales ovales- mu de 4 mm
valvaires; (C. E.}...::. sen
ER AA “ . V. polymorpha.
12’. Sépales inégaux, PEN CAE ET
Sépales semi-ovales, plus longs que larges (1, 5 X 1 mm.),
obtus ou subaigus; gynécée rudimentaire en colonne 4-sil-
lonnée, thotée de 4 styles libres; feuilles presque tou-
jours 5-foliolées; pétales oblongs (5 X 1,6 mm. n _—….
VAIVRITÉS-ARAUPRQUéES 5600... LUN 6. V. Louveli.
13”. Sépales internes 3 fois plus larges que hauts (0,5 X 1.8 .
gynécée rudimentaire constitué par 4 carpelles avortés
étroits, plus ou moins libres entre eux, connivents, terminés
chacun par un style libre ; dns 3-5-foliolées ; fruit turbiné,
gros (1,2-1,6 X 1,5-1,6 cm.), à 8 grosses côtes; loges sou-
vent dispermes; graines de bé en virgule; pétales
D + (Or à ne imbriquéss (Ch... à
RAR a Vers à EU à Dee de Den s ALI re ct
“
10°. Douillos. à 7-9 folioles Dhobolése: atténuées-aiguës au sommet;
pubescence olivätre dense sur les organes jeunes; carpelles Fa,
mentaires soudés en pyramide surmontée de 4 styles libres;
arbuste simple et cauliflore............,..,... . 14. V. cauliflora.
. Vepris (?) peraperta H. Perr., in Mém. Ac. Se, LXVII
(1948),
Arbuste à rameaux assez minces (1,5-3 mm. aux extrémités); tiges
jeunes, pétioles, nervures et bords des folioles, inflorescences, hérissés
de poils rigides assez courts, le limbe des folioles en outre courtement
pubescent, surtout sur la page inférieure. Feuilles le plus souvent oppo-
sées ou subopposées, parfois aussi alternes, d’un vert cendré, trifo-
liolées le plus souvent ou parfois à une seule foliole; pétiole de 1-2,5 em.
e long, marginé-ailé (phyllodique), les ailes s’élargissant graduelle-
ment de la base au sommet, où le pétiole atteint de 1,5 à 4 mm. de
large; folioles sessiles, oblancéolées, peu différentes, les latérales néan-
moins un peu plus petites (2,5-4,5 X 0,8-1,2 cm.) que la médiane
(3-5 X 0,8-1,5 cm.), atténuées en coin vers la base et plus courtement
vers le sommet arrondi, obtus ou parfois émarginé; face supérieure un
peu grenue avec les nervures secondaires un peu saillantes: face infé-
rieure plus lisse, à nervures moins visibles; ponctuations non appa-
rentes en ob directe, mais très visibles par transparence, grosses,
nombreuses et d’un jaune-citrin (ainsi que les nervures secondaires).
Fleurs Œ en petite panicule 2 fois ramifiée de cymules 3-5-flores, plus
— 32 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
courtes que le pétiole de la feuille axillante, entièrement pubescente-
grisâtre; fleurs sessiles ou subsessiles sur les ramifications, très petites,
toujours ouvertes même sur les boutons très jeunes; bractées très
petites (0,5-1 mm.), étroites, brunâtres et épaissies à la base; calice
très petit (1 mm. de large), à 4 lobes, les 2 externes plus courts, tous
obtus et hérissés courtement à l'extérieur; pétales 4, très largement
ovales-obtus (1,5 X 1,4 mm.); étamines 8, dont 1-3 parfois plus ou
moins avortées; filets très courts (0,25 mm.); anthères subrectangu-
laires (1 X 0,8 mm.), basifixes, souvent apiculées; disque obsolète, adné
à la base du gynécée rudimentaire, qui est variable, réduit le plus sou-
vent au gynophore renflé au sommet en tête 3-6 sillonnée, sans car-
pelles ni res rudimentaires. Fleurs © et fruits inconnus. — Fi. V.
1-D-
Sup-OuEsr ds E.) : massif de l’Angavo, à l'E. d’Antanimora, Decary
ô SR limites N. E. de l’Androy, Decary 9327.
mique
2 Nepris parvicalyx H. Perr., in Mém. Ac. Sc, LXVII
(1948), 19.
Arbre des Comores; rameaux jaunâtres, irrégulièrement striés-
sculptés, de 2-3 mm. de diamètre aux extrémités; tiges et feuilles gla-
bres, mais jeunes pousses non vues. Feuilles 1-foliolées, vertes sur les
deux faces; pétiole de 10-12 mm., subcylindrique et rougeâtre;
foliole ant plus ou moins larme oblongue (7,5-12 X 4-5,6 em.),
courtement en coin aigu à la base, atténuée légèrement puis cuspidée
au sommet; bords entiers; nervation dense, fine, visible sur les deux
faces; ponctuation un peu visible sur les deux faces en lumière directe,
plus visible par transparence et constituée par des points citrins assez
distants, avec parfois des points plus petits dans les intervalles. Inflo-
rescence çj : panicule subterminale, ample, lâche, multiflore, 3 fois
ramifiée dans le bas, aussi longue que les feuilles, d’aspect glabre mais
portant néanmoins de petits poils très courts et très clairsemés; brac-
tées très petites, aiguës; pédicelles de 4 mm. de long, renflés graduel-
lement vers le sommet; bouton globuleux; calice petit, à limbe réduit
à un étroit rebord, sans indication de lobes; pétales 4, oblongs; éta-
mines 8; filets de 2,2 mm., épaissis à la base; anthères courtement
oblongues (1 mm.); disque adné à la base du gynécée rudimentaire,
dilaté en 8 petites bosses alternant avec les étamines; rudiment de
gynécée glabre, en pyramide obscurément octogone, atténuée en style
(104° Famille.) à
H. HUMBERT, — FLORE DE MADAGASCAR
très court, 4-fide au sommet. Fleurs © et fruits inconnus. — Fi. V,
6-8
Comores : Lavanchie (5).
Endémiq
3. Vepris spathulata (Engler) H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII
(1948), 19. — Pelea? madagascarica Baillon (part.), in Adansonia,
X (1872), 324. — Humblotidendron spathulatum Engler, in Bot.
Jahrb., LIV (1917), 306; St John, im Not. Syst., VI (1937), 127.
Arbre d'environ 12 m. de haut, cauliflore, entièrement glabre ;
rameaux irrégulièrement anguleux, de 5-6 mm. de diamètre aux extré-
mités. Feuilles alternes, persistantes et coriaces, 1-foliolées, d’un vert
noirâtre en dessus, plus clair et un peu jaunâtre en dessous; pétiole
court (7-10 mm.), rougeâtre, subcylindrique, à peine aplati en dessus;
foliole sessile ou subsessile, le limbe décurrent jusqu’à l’articulation,
oblancéolée-spatulée (9-14 X 2,8-3,5 cm.), la plus grande largeur au-:
dessus du milieu, atténuée de ce point à la base en coin très aigu, peu
ou pas atténuée vers le sommet largement arrondi, obtus ou un peu
émarginé; nervure médiane plane en dessus, saillante en dessous; ner-
vures secondaires fines, un peu saillantes sur les deux faces; ponctua-
tions peu visibles sur la face inférieure par lumière directe ; par trans-
parence, points rouges peu denses maisnéanmoins nombreux et de gran-
deur irrégulière. Cymes semblables dans les deux sexes, petites, pau-
ciflores (7-9 fl. au plus), parfois réduites à une fleur, insérées sur le
tronc ou les rameaux au-dessous des parties feuillées; axe et ramifica-
tions glabres; pédicelles courts (1-1,5 mm.); fleurs 4-mères, semblables
dans les deux sexes. Calice réduit à un rebord à peine sinué, Pétales
oblongs, de 3,5 mm. de long, rougeâtres. Anthères presque orbiculaires
(1 X 1 mm), dorsifixes, à auricules divergentes. Disque épais, adné à
la base des carpelles stériles (4) qui sont soudés sur leur moitié inférieure
et atténués en un court style. Fleurs © sans staminodes; ovaire glabre;
loges biovulées; ovules collatéraux, coiffés d’un tra commun.
F puit inconnu.
| Comoats : Forêt de Mazé, Mt Bini, Humblot 1069 (3), type du g. Humblo-
tidendron PE Mayotte, gorges boisées au-dessus de la vigie de Pamanzi,
Boivin 3398 (Q
Endémique.
— 34 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
212 #. Nepris arenicola H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII (1948), 20
Arbuste ou petit arbre de 3 à 8 m. de haut, pubescent (pubescence
d’un brun sombre) sur les jeunes tiges, les pétioles et les nervures de
la page inférieure des feuilles. Feuilles alternes, 1-foliolées; pétiole
de 5-7 mm. de long; articulation obsolète: foliole sessile, dingue
lancéolée ou un peu oblancéolée (3-13 X 1-3,6 em. ), atténuée du point
le plus large (milieu ou au-dessus) vers la base obtuse ou en coin peu
aigu, et plus courtement vers le sommet obtus, arrondi ou émarginé ;
nervation fine bien plus visible en dessous qu’en dessus; ponctuation
visible à la loupe sur la page inférieure, à points petits, nombreux,
irréguliers, rougeâtres par transparence, ainsi que les nervures secon-
daires et tertiaires. Fleurs G' en petite cyme dense de 5-8 fleurs, axil-
laire, plus longue que les pétioles, l'axe un peu pubescent ainsi que les
bractées courtes et arrondies; pédicelles de 0,5 à 1 mm. de long; calice
à 4 lobes à peine indiqués, arrondis, ciliolés; pétales 4, valvaires, étalés-
réfléchis à l’anthèse, oblongs (4-4,5 X 1,7 mm.); étamines 8, aussi
longues que les pétales; anthères oblongues (1,5 X 0,6 mm.); disque
obsolète, adné à la base du rudiment; gynécée rudimentaire en forme
de pyramide rouge, pubescente, terminée par 2-4 styles libres, courts
et glabres. Fleurs Q© solitaires, sessiles ou subsessiles sur un axe très
court, portant de nombreuses bractées très petites (cyme très con-
tractée réduite à une seule fleur), le tout un peu pubescent; calice
cupuliforme à 4 lobes valvaires, très courts (0,5 mm.) et très obtus;
pétales toujours ascendants, ovales-oblongs, épais et concaves; pas
de staminodes; disque obsolète, adné à la base de l'ovaire; ovaire sphé-
rique, DAbouberit (poils clairsemés, courts et rigides), à nombreuses
cavités glanduleuses; 4 loges biovulées; ovules collatéraux, coiffés
laire, aussi large que l'ovaire, à bords épais, infléchis, obscurément
4-sinués-lobés. Fruit globuleux, pubescent; exocarpe noir et fibreux-
charnu; endocarpe fibreux-scléreux, de couleur pâle; graines 4, rou-
geâtres, non vues à maturité complète. — Fic. VII, 1-5.
Forêts basses sur sables décalcifiés, récents ou crétacés, entre o et 300 m.
d'altitude; assez commun et largement répandu dans les Secteurs Ambongo-
tal.
Boina et Menabe du Domaine occiden
OvEs? : sakartne (Boina), ris Forestier 59 (Q) et 76 (©);
\Manongarivo (Amb sed Perrier 1643 (c'e © Ktype) environs de Main-
1 (OS).
tirano ms ue
Endémique.
(104° Famille.) en NE
34w
N”.aà
846
”
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
5. Vepris calcicola H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVIT (1948),
Arbuste à feuilles caduques; rameaux grêles, aux extrémités de
1 mm. de diamètre; tiges jeunes parsemées de poils très petits, mais
tiges adultes, feuilles développées et inflorescences très glabres. Feuilles
alternes, 1-foliolées, d’un vert grisâtre clair sur les deux faces; pétiole
de 5-6 mm.; foliole sessile, étroitement lancéolée (6-12 X 1-2,2 em.),
également atténuée vers les deux extrémités, en coin aigu à la base, en
pointe mousse ou émarginée au sommet; bords ondulés; nervation fine
et dense, bien visible sur les deux faces; points glanduleux visibles sur les
deux faces du limbe, mais surtout sur la face inférieure, très petits et
très nombreux, citrins par transparence; nervures non transparentes.
Inflorescence G' axillaire, glabre, en cyme diffuse très courte, égalant
ou dépassant peu le pétiole; bractées subnulles; fleurs sessiles, 4-mères;
calice hémisphérique (1,5 mm. diam.), parsemé de points glanduleux,
à lobes valvaires, très courts, deux fois plus larges que hauts, ciliolés ;
pétales valvaires-indupliqués, réfléchis à l’anthèse, reliés entre eux
par les filets des étamines externes, trulliformes, concaves, épais,
longs de3 mm., larges de 1 mm. au tiers supérieur, de ce point atténués
vers la base en large onglet et courtement aigus au sommet; étamines 8,
égales, aussi longues que les pétales; filets grêles, de 3 mm.; anthères
petites, presque orbiculaires (0,6-0,7 mm. diam.) ; disque obsolète, adné
à la base du rudiment, mais émettant, entre les étamines, de très petites
gibbosités orangées; gynécée rudimentaire glabre, de 1,3 mm. de haut,
à moitié inférieure (gynophore et disque) cylindrique et rouge, portant
4 carpelles rudimentaires étroits, blancs, libres, terminés chacun par
un court style tronqué au sommet. Fleurs Q et fruits inconnus. —
16. VI, 1-
Forêts tropophiles sur calcaires jurassiques, vers 300 m. d'altitude; f1. :
novembre.
Ovuesr : Plateau d’Ankara, entre la Betsiboka et la Mahavavy (Boina),
Fe éd ni is Ankarafantsika (Boina) : Service forestier 94.
6. Vepris nitida Verdoorn, in Kew Bull. (1926), 396. — Toddalia
nitida Baker, in Journ. Linn. Soc., XXV (1889), 303.
Arbre de 20-30 m. de haut dans les forêts ou grand arbuste dans les
lieux plus ou moins découverts, toujours vert, entièrement glabre à l’état
— 36 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
: 4, rameau florifère X 1/2; 2, fhèus c 3
F1c. VI. — Ve epris ca alcicola H. Per
3, la même, les étamines re e . 3:54, Se X 6. — Verdoorn :
5, ne ‘flor ifère X 1/2; u œŒ X , la même, pétales et en
enlevés, + er au Pre x à — V. sclerophylla H. Perr. : 9
rameau soirée x 1/2.
(104 Famille.) ms Dr
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
adulte mais présentant sur les jeunes pousses quelques traces de pubé-
rulence. Feuilles alternes, coriaces, 1-foliolées ; pétiole de 5-15 mm., large-
ment canaliculé en dessus; foliole sessile, obovale-oblongue ou oblancéo-
lée, très variable de dimensions (7,8 X 2 : 9,9 X 43 16 X7,8 ; 20 X 5 cm.),
la plus grande largeur du milieu au quart supérieur, atténuée en coin
aigu du point le plus large sur la base, courtement atténuée-obtuse ou
un peu cuspidée au sommet; bords entiers; nervation fine et dense:
ponctuations visibles en lumière directe sur les 2 faces du limbe: par
transparence, gros points d’un rouge clair mêlés çà et là à des points plus
petits; nervures secondaires non transparentes: Inflorescences subtermi-
nales ou sur les rameaux, au-dessous de la partie feuillée, à l’aisselle
d’une cicatrice foliaire, en large panicule 2-3 fois ramifiée à la base, plus
ou moins développée, de cymules ou de glomérules; axe et ramifications
glabres ou glabrescents; pédicelles de 2-3 mm. de long, épaissis sous la
fleur; bouton globuleux, glabre: fleur 4-mère. Fleurs gd‘: calice de 1 mm.
de haut, à 4 lobes très courts, arrondis, valvaires ; pétales valvaires,
ovales (3 X 2 mm.), réfléchis à l’anthèse; étamines 8, plus longues que
les pétales (5-6 mm.), à filet filiforme, long de 5 mm.; anthères très
petites (1 Xo0,6 mm.), courtement ovales-obtuses et basifixes; disque
obsolète; gynécée rudimentaire en pyramide glabre, 4-sillonnée,
atténuée en style très court, subtronqué, paraissant entier. Fleur
non vue. Fruit mûr sphérique (5-8 mm. diam.), à 4 sillons obsolètes et
à 4 graines lorsque tous les carpelles se sont développés, par avorte-
ment parfois à 1-3 sillons et à 1-3 graines, orné au sommet d’une cica-
trice stylaire centrale, parsemé de petites fossules glanduleuses; endo-
carpe en réseau de grosses nervures fibreuses; testa crustacé, d’un brun
clair, recouvrant un tégument très mince; pas d’albumen, mais espace
vide existant entre le tégument et l'embryon; embryon droit; cotyles
plans-convexes; radicule cylindrique, supère. — Fic. VI, 5-8.
Forêts ombrophiles, de 800 à 1.500 m. d'altitude; fl. : mai; fruits : décembre.
CENTRE (E.) : sans localité, Baron 3184(fr.) : environs de Mandritsara
(N.), Perrier 15036 (fruit); Mt Vohitrilongo (N. Imerina), Perrier 14946 (fr.) ;
forêt d’Analamazaotra, Perrier 4650 (fr.); bords du Manampatra (S. Betsi-
léo), Perrier 12611 ()
ere ndémique.
Em —
247 /7: Vepris madagascarica (H. Bn.) H. Perr.. loc. cit., 29.— Pelea?
? madagascarica H. Bn. (partim), in Adansonia, X (1892), 324. —
2 29 —P. madagascarica H. Bn. var. Tolongoala Manitra Anisette À. Juil-
É Ton — 38 — (104° Famille.)
pr4a
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
let, in Ann. Mus. Col. Marseille, 2 série, X CASE, LX LE
— Humblotidendron madagascaricum (H. Bn.) St John, in Not.
Syst., VI (1937), 128.
Arbre ou arbuste; rameaux irrégulièrement striés; plante entière-
ment glabre. Feuilles alternes mais rapprochées, persistantes, coriaces,
1-foliolées, d’un brunâtre sombre en herbier; pétiole épais, rouge même
sur le sec, de {4-10 mm. de long; foliole sessile sur l'articulation, obo-
vale (5,8-8,3 X 3,2-4,2 cm.), atténuée du point le plus large (tiers
supérieur) vers la base en coin aigu, arrondie et très souvent obcordée
au sommet; bords un peu révolutés; nervation un peu saillante sur
les deux faces (réseau compris), non translucide; ponctuations non visi-
bles en lumière directe, très nombreuses par transparence et d’un rouge
clair. Inflorescences axillaires, courtes, ne dépassant pas le quart infé-
rieur de la feuille, en petite cyme paniculiforme ramifiée dans le bas
et pauciflore (12 fl. au plus); pédicelles très courts (1 mm.), tétragones,
aussi épais que longs; fleurs 4-mères et diplostémones. Fleur
calice cupuliforme, large de 1,5 mm., à larges bords à peine {4-sinués,
les lobes subnuls, très effacés, très arrondis; pétales valvaires-indu-
pliqués, largement ovaies-oblongs {3 X 1,3 mm.), épais, très concaves,
à base large, atténués-aigus au sommet, munis de quelques réservoirs
glanduleux dans la région dorsale; étamines 8, plus courtes que les
pétales; filets renflés à la base, atténués au sommet, longs de 1,6 mm.;
anthères (1,6 X 0,6 mm.), un peu atténuées de la base au sommet;
disque obsolète, tronqué, adné à la base du rudiment de gynécée;
gynécée rudimentaire rougeâtre, glabre, lagéniforme, haut de > mm.,
un peu renflé et à 4 saillies (obtusément subtétragone) dans la moitié
inférieure, atténué plus haut en style terminé par un rudiment de stig-
mate ponctiforme, charnu et noir, le tout obscurément constitué par
4 carpelles stériles soudés entièrement y compris les styles. Fleur © :
calice presque entier, à { ondulations à peine indiquées; pétales non
vus; staminodes nuls; disque obsolète, adné à la base de l'ovaire;
ovaire glabre, criblé de poches glanduleuses, presque turbiné, tronqué
au sommet, déprimé au centre avec, au milieu de cette dépression, la
cicatrice stylaire; 4 loges biovulées; ovules collatéraux; style et stig-
mate non vus. Fruit drupacé, 4-loculaire, indéhiscent, glabre; exocarpe
ponctué-glanduleux; mésocarpe et endocarpe très fibreux; graines
noires, sans albumen, ovales-aiguës; embryon un peu arqué, à coty-
lédons un peu inégaux.
(104° Famille.) 09 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Forêt littorale orientale. Serait d’après St John (loc. cit.) le Tolongoala
et le Tolongoala Manitra Anisette (Anis des Malgaches de Ste-Marie), qui
produit une essence anisée (1), ce que confirme, mais pour le Tolongoala
Manitra Anisette seulement, l’étude de A. Juillet (V. infra).
Esr : Vohémar, sur le littoral N. W., entre Antalaha et Diego-Suarez,
Richard 72 (o et Q}) et 87; Ste-Marie de Madagascar, Gouverneur de Mada-
gascar à E. Heckel (d’après St-John, non vu, in Herb. Kew.); Musée Colonial
de Marseille (fruit, essence).
ndémique.
8. Vepris Elliotii (Radilk.) Verdoorn, in Kew Bull., 1926, 392.
— Toddalia Elliot Radlk., in Journ. Linn. Soc., XXIX (1890), 9.
Arbre de petite taille, toujours vert; rameaux vers les extrémités
irrégulièrement costulés, glabres ainsi que les feuilles développées,
mais jeunes pousses non vues. Feuilles alternes, unifoliolées, d’un vert
jaunâtre en dessus, plus jaunes en dessous; pétiole de 5-10 mm., plan
en dessus; folioles sessiles, oblongues-obovales ou oblancéolées (37iX
1,2-2,2 Cm., parfois plus étroites : 7,5 X 2 cm.), atténuées du point le
plus large (quart supérieur) à la base en coin aigu, obtuses ou parfois
un peu émarginées au sommet; bords entiers, un peu révolutés; nerva-
tion très fine, visible et un peu saillante sur les deux faces; ponctuations
non visibles en lumière directe sur la face inférieure du limbe, par
transparence disséminées et peu nombreuses, difficilement visibles sur
les feuilles les plus anciennes. Inflorescences axillaires ou subterminales,
en grappe ou panicule peu dense, ordinairement plus courte que les
feuilles; axe, ramifications et pédicelles parsemés de très petits poils
dressés; pédicelles de 3-5 mm. de long, atteignant sur le fruit jusqu’à
12 mm.; bouton globuleux, glabre; fleurs 4-mères. Fleurs Œ : calice
obscurément lobulé, glabre, à lobes arrondis, peu saillants; pétales
ovales-subaigus (2 X 1,4 mm.), valvaires, épais, ponctués-linéolés;
étamines 8; filets subulés; anthères basifixes, aussi larges (0,8 mm.) que
hautes, à auricules divergentes; disque à 8 petites bosses alternant avec
les étamines; gynécée rudimentaire pyramidal, de 1,3 mm. de haut,
obscurément 8-costulé, atténué au sommet en style très court et /-fide.
Fleur Q semblable, à 8 staminodes très petits et à large stigmate
pelté, divisé en quatre secteurs. Fruits longuement (7-12 mm.) pédi-
(1). E Heckel, in C. R. Acad. Sc. Paris, CLII (1911), 565; A. Juillet, in Ann.
Mus. Col. Mars., 2e série, X (1912), pp. 173-198.
En ee (1042 Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
Fic. VII. — Vepris here H. Perr. : 1, rameau florifère Q X 1/2; 2, ramea
FR o X 1/2; 3, fleur C' X 2,5; 4, fleur Q X 2,5; 5, rameau frutire
V. Elliotii {ad Verdoorn 6, rameau ete X 1/2; 7, rameau
utile à 1/2 Vu . angustata H. Perr. : 8, rameau foritèr re
1/2; 9, fleur G' X 2,5.
(104° Famille.) Nr
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
cellés, sphériques (7-9 mm. diam.), criblés de petites cavités glandu-
leuses, à 4 sillons et à 4 loges; loges uniséminées; graines immatures.
— Fic. VII, 6-7.
Forêt littorale orientale, au S. de Tamatave; nom male. : Ampodimadinika
Fee PRO
VE environs de Fort-Dauphin : Commerson (fr.), Scott Elliot 2773 ()
et 5033 (@}, Cloisel 208 (G'), Alluaud 6 (fruit).
Endémique
Fa. angustata H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII (1948), 22
Ne diffère du type que par les feuilles plus étroites (5,5-7 X
0,9-1,4 cm.), plus souvent émarginées au sommet et à bords plus révo-
lutés. — Fic. VII,
Esr : Forêt littorale orientale : Louvel 198 (), Perrier 14932 (G'), Louvel
om.
Endémique.
9. Vepris sclerophylla H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII (1948),
22,
Petit arbre de 6 à 8 m. de haut, toujours vert, aromatique, entière-
ment glabre. Feuilles alternes, unifoliolées, coriaces, vertes sur les
deux faces, rougeâtres sur les pousses nouvelles; pétiole de 5-10 mm.,
largement canaliculé en dessus, rougeâtre; fohiole sessile, chévels:
sublosangulaire (4,6-8,5 X 2-3,7 cm.), atténuée en coin du point le
plus large à la base et plus courtement vers le sommet étroitement obtus
ou haine: bords entiers; nervation fine et dense, plus visible en des-
sous qu'en dessus; réseau tertiaire en mailles allongées; ponctuations
visibles (en sombre) en lumière directe sur les deux faces sur les feuilles
Jeunes, invisibles sur les feuilles coriaces, assez grosses et d’un jaune-
citrin par transparence. Inflorescences subterminales en petite grappe
paniculée, entièrement glabre, visqueuse à l’état jeune, n’égalant pas
la moitié de la feuille, peu ramifiée, les rameaux terminés par des glo-
mérules de 3-7 fleurs; pédicelles épais et très courts: fleurs 4-mères.
Fleur G' : calice à lobes valvaires très courts, plus sis que hauts;
pétales oblongs, valvaires; étamines huit; gynécée rudimentaire en
pyramide conique, terminé par 4 styles té mais très courts. __
6 et fruits non vus. — Fic. VI, 9.
+. 42 = (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
Forêt-ombrophile, vers 1.100 m. d’altitude; fl. : décembre; nom malg.
Apoly.
CENTRE {$.) : vallée de la Sakamalio, affluent de la Manambolo sr du
Mandrare), Humbert 13358 (G'); même vallée, orahari i-
rons d’Isomono et du confluent de la Sakamalio, Humbert 13288 bis (feuilles,
par suite rene pas absolument certaine).
Endémique.
‘10. Vepris schmidelioides (Baker) Verdoorn, in Kew Bull.
1926, 392. — Toddalia schmidelioides Baker, in Journ. Linn.
Soc., XX (1882), 118.
Arbuste ou petit arbre toujours vert, à rameaux assez grêles, densé-
ment et courtement hérissés à l’état jeune, ainsi que le pétiole, les pétio-
lules et la face inférieure du limbe, surtout sur les nervures; poils courts
et rigides plus ou moins caducs, rares ou nuls à la fin sur les feuilles
adultes. Feuilles alternes, longuement (2-5 cm.) pétiolées, trifoliolées;
folioles assez longuement pétiolulées, surtout la médiane dont le pétio-
lule a de 3 à 12 mm. de long, toutes équilatérales à la base, les latérales
plus petites (5,5 X 2-3,4 em.), ovales ou oblongues, la médiane plus
grande (5,2-10 X 2,7-3,7 em.), un peu obovale-oblongue ou oblancéolée,
toutes en coin à la base et plus ou moins courtement acuminées-obtuses
au sommet ; nervation assez fine, dense et visible sur les deux faces; ponc-
tuations visibles en lumière directe sur la face inférieure du limbe,
assez denses, d’un jaune-citrin par transparence. Inflorescences en
copieuse panicule axillaire beaucoup plus courte que la feuille; axe,
ramifications et pédicelles densément poilus, le pédicelle aussi long que
la fleur; fleurs 4-mères. Fleur ç': calice de 0,5 mm. de haut et de large,
densément poilu, à 4 petits lobes deltoïdes; pétales oblongs, d’envi-
ron 3 mm. de long, ponctués à l'extérieur; étamines 8, avec des anthères
suborbiculaires; gynécée rudimentaire à { carpelles distincts, soudés
seulement à la base, lagéniformes, atténués en styles rougeâtres, ponc-
tiformes et charnus au sommet. Fleur © semblable, mais à 8 stami-
nodes; ovaire large et globuleux, couronné par un stigmate pelté et
très large. Fruit glabre, ponerua, D ovale-aigu (1,2-1,4 X 1 em.), charnu
et jaune sur le vif à maturité, à 4 costules et à 4 sillons; exocarpe
fibro-charnu; endocarpe très tenace, ls. graine ovale-
aiguë (9 X 5 mm.); testa membraneux, rougeâtre et très mince; tégu-
ment également très mince, blanc; albumen très réduit; embryon
droit, à radicule longuement cylindrique. — Fire. VITE, 1-3.
(104° Famille.) — 43 —
2”
254
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Forêts ombrophiles, de 600 à 1.500 m. d’altitude ; fl. : novembre-décembre ;
fr. : février-avril; nom malg. : Marovelona, Marois : feuilles employées en
applications pour guérir les contusions (R. P. Campenon)
C :* N. E. Imerina, R. P. Campenon (SG); E. Imerina, Baron 1102
or 2212 (c'), 3408 (Q) et 4336 (fr.); Lg de la Mandraka (N. Ime-
rina), Perrier 18305 (fr.), d’'Alleizette 1128 (fr.
| Esr :/forêt orientale, près de Beforona, a
‘Endémique.
1. Vepris polymorpha (P. Danguy) H. Perr., in Mém. Ac.
Sc., LX VIT (1948), 23. — Toddalia polymorpha P. Danguy ex H.
Lecomte, Les Bois de la Forêt d'Analamazaotra (1922), 66,
t. 26 (1).
Arbre toujours vert, à rameaux épais, noirâtres, rugueux, finement
crevassés en long, glabres ainsi que les feuilles, à l’état adulte (jeunes
pousses non vues). Feuilles alternes ou subopposées, trifoliolées, coria-
ces, noirâtres en herbier; pétiole de 3 à 6 em. de long, cylindrique, à
peine canaliculé en Fe folioles courtement (5-9 mm.) pétiolulées,
la médiane un quart plus grande que les latérales, obovales cunéifor-
mes (4-9 X 2-3, em.), la plus grande largeur au quart ou au tiers supé-
rieur, de ce point atténuées en coin aigu sur le pétiole, arrondies et
presque toujours émarginées au sommet; nervures secondaires fines,
visibles sur les deux faces ; ponctuations non visibles ou à peine en lumière
directe, par transparence rouges et assez denses sur les feuilles jeunes,
mais invisibles sur les feuilles coriaces, qui sont entièrement opaques.
Panicules irrégulières, peu denses, les unes sur le bois, au-dessous de
la partie feuillée des rameaux, les autres axillaires aux feuilles infé-
rieures; axe et ramifications à peine pubérulents; fleurs sessiles, gla-
bres et 4-mères. Fleur Gf : calice semi-globuleux, plus large (3 mm.)
que haut, à 4 lobes très courts, beaucoup plus larges (1,2 mm.) que hauts
(0,7 mm.) et très obtus; pétales valvaires, ovales-aigus (4 X 2,2 mm.),
concaves, très épais, ponctués à l'extérieur; étamines 8, longues de
mm. ; filets plats à la base, très atténués et cylindriques au sommet ;
anthères ovales (1,5 X 1 mm.), basifixes et auriculées; disque obsolète,
adné à la base du pistillode; gynécée rudimentaire deb: en pyramide
tétragone de 3 mm. de haut, terminée par 4 styles de 1,3 mm. de long
(1) Non + XXV, où est figuré sous ce nom un Vepris indéterminé, non r
epré-
senté ds À Herbier du Muséum de Paris. La Le as 26 représente au contraire
le bois de Thouvenot 111, type du Vepris polymorph
— 44 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
7. . Vesqu=_
Fic. VIII. — Vepris schmidelioides ak) V Mers 1, rameau florifère X 1/2;
2, fleur X 2,5; 3, rameau nd 4/2: rophylla (Bak.) Verdoorn :
4, rameau florifère c' X 1/2; 5, bouton X rap 0 Le
der rameau fructifère X 1/2; 8, ane loue d’un noyau, gr. n
(104° Famille.) 43 —
35
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
libres, mais connivents en colonne 4-sillonnée. Fleur © non vue. Fruit
globuleux (1 cm. diam.), glabre, à 4 loges monospermes; exocarpe
charnu peu épais; endocarpe très dur, scléreux, épais surtout dans la
région dorsale. Graine très légèrement arquée, à testa papyracé; albu-
men très réduit, presque nul sur la face ventrale.
Forêt ombrophile, vers 1.000 m. d'altitude; nom malgache : Ampody
losye
| CENTRE 1) : forêt. d’Analamazaotra, Thouvenot dernière collection (c')
ne n° 11F (fr.) (types. )
Éndémique.
12. Vepris Louveli H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII (1948), 24.
Arbre toujours vert, glabre dans toutes ses parties. Feuilles presque
toujours 5-foliolées, rarement à 3 folioles, coriaces, noirâtres en dessus,
rougeâtres-sombres en dessous; pétiole cylindrique, de 5-9 em. de long;
pétiolules des folioles externes de 5-6 mm. de long, celui des médianes
e 10-20 mm.; folioles obovales-cunéiformes rteries Te te CH
médianes : 10-11 X 5 cm. env.), en coin aigu à la base, arrondies avec
parfois un ébauche de cuspide obtuse au sommet; nervation visible
sur les deux faces; ponctuations à peine visibles, aussi bien en lumière.
directe sur la page inférieure des folioles que par transparence. Pani-
cules Gaxillaires, deux fois ramifiées à la base, densément multiflores,
ne dépassant pas la longueur des pétioles; axe glabre ainsi que les rami-
fications épaisses; bractées arrondies, très petites, ciliolées; fleurs
4-mères, sessiles sur les ramifications ; bouton glabre et globuleux.
imbriqués-décussés, très épais, semi-ovales, obtus ou subaigus, iné-
gaux, les deux externes plus petits, le plus grand de 1,5 mm. de haut sur
1 mm, de large; pétales valvaires-indupliqués, oblongs (5 X 1,6 mm),
naviculaires, contractés vers la base, subaigus au sommet, réfléchis
ou étalés à l’anthèse; étamines 8, égalant les pétales; filets de 3 mm.:;
élargis et comprimés à la base; anthères oblongues, de 2 mm. de long,
presque basifixes; disque bosselé, adné à la base du rudiment d’ovaire;
gynécée rudimentaire en colonne haute de 2 mm., large de 6,6 mm.,
formée de { carpelles soudés, indiqués et limités par des sillons et ter-
minés chacun par un style libre, long de 1 mm. Fleur Q et fruit incon-
nus.
Forêt orientale, sans autre indication, Louvel 115 («ÿ).
Endémique.
— 46 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
13. Vepris macrophylla (Baker) Verdoorn, in Kew Bull, 1926,
398. — Toddalia macrophylla Baker, in Journ. Linn. Soc. XXV
(1889), 303; H. Lecomte, Les Bois d’Analamazaotra (1922), t. 25,
fig. de droite, sous le nom de T. macrophylla var. macrocarpa
P. Danguy (Nomen nudum).
Arbre de 15-20 m. de haut, toujours vert; rameaux aux extrémités
assez épais (5-8 mm. diam.), les plus jeunes, ainsi que les pétioles, les
pétiolules, les nervures de la page inférieure des folioles adultes, l’axe
et les rameaux de l’inflorescence, plus ou moins pubérulents-verru-
queux. Feuilles alternes, presque toujours trifoliolées, rarement à
5 folioles, plus ou moins coriaces à la fin; pétiole de 1,5-9 em. de long,
canaliculé et marginé en dessus, pas plus large au sommet qu’à la base;
pétiolules de 2 à 9 mm., le médian 2 fois environ plus long que les laté-
raux; folioles obovales, atténuées en coin du milieu à la base équilaté-
rale, peu atténuées et largement obtuses au sommet, les latérales un peu
plus petites (5-7,5 X 2,4-3,5 cm.) que la médiane (6-10,6 X 3-5 em.);
nervation fine, peu visible sur les deux faces; en lumière directe, ponc-
tuations visibles et un peu saillantes sur la face inférieure du limbe;
par transparence, points rougeâtres, petits et denses, bords translu-
cides et citrins, et nervures sombres. Panicules axillaires, trois fois rami-
fiées, les rameaux terminés par de petites cymes plus ou moins régulière-
ment ternées ; bractées très courtes (à peine 1 mm.), deltoïdes, épaisses ;
fleurs sessiles, articulées à la base épaissie de la coupe calicinale, 4-mères.
Fleur G : calice à 4 lobes imbriqués-décussés, arrondis, ciliés, les 2 exter-
nes trois fois plus larges que hauts (0,5 X 1,5 mm.), les deux internes
ps petits; pétales imbriqués, ovales-subaigus (3 X 2 mm.), réfléchis
à l’anthèse; étumines 8, égalant environ la moitié des pétales; filets
longs de 1,4 mm., à bases adnées entre elles et à la base des pétales;
anthères béni tices sans auricules, ovales-obtuses (1,2 X 1 mm.);
gynécée rudimentaire constitué par 4 carpelles plus ou moins libres
entre eux, dressés et connivents, tous terminés par un petit filament
(style), si étroits que la colonne qu’ils forment par leur réunion- ne
dépasse pas 0,5 mm. de diam. Fleur Q : base de la coupe calÿcinale aussi
épaisse que haute (1,2 mm.); lobes et pétales semblables; 8 staminodes
égaux, égalant l'ovaire sur lequel ils:sont apprimés; disque très obso-
lète; ovaire ovoïde-conique, glabre, coiffé d’un stigmate sessile, pelté,
noir, aussi large que l'ovaire, à bords infléchis et 4-sinués-lobés, les
lobes émarginés; 4 loges, biovulées; ovules collatéraux, coiffés d’un
(104° Famille.) NN
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
obturateur. Fruit turbiné, aussi large que haut ou plus large que haut
(12-16 X 15-16 mm.), à 8 costules, les { dorsales plus obsolètes que les
intermédiaires; exocarpe spongieux-fibreux; endocarpe plus épais,
très dur, très ligneux; graines pendantes, souvent 2 par loge, séparées
alors dans le bas par un repli (fausse cloison) de l’endocarpe, courbées
en forme de virgule, atténuées sur la base; testa noir, très dur; tégu-
ment membraneux, rougeâtre; albumen peu épais, rougeâtre; embryon
courbé comme"la graine; cotyles longuement atténués vers leur som-
met obtus; radicule cylindrique. — Fic. VIII, 4-8.
Forêts ombrophiles, entre 600 et 1.500 m. d'altitude; fl. et fr. : novembre-
décembre; assez commun ; noms malg. : Ampody, Itampody, Mampody fotsy ;
usages : bois très résistant et remède malgache réputé (propriétés réelles
inconnues).
(Cexr .) : sans localité, nn. 5488 (or Kayrs) env. de Mandritsara
(Paré 15064 (Q) et 15531 (Q); forêt d'Analamazaotra, Viguier et
(
Humbert 1097 (©), re. 105 ee Perrier 4462 (c') et 5832 (oj:
environs d’Ambatofinandrahana, Decary 13293 («').
Endémique.
14. Vepris cauliflora H. Perr., in Mém. Ac. Sc, LXVII
(1948), 2
Arbuste de 3-4 m. de haut, non ou peu ramifié, cauliflore et à feuilles
persistantes rapprochées en bouquet au sommet de la tige ou des
rameaux; tige et feuilles jeunes couvertes d’une pubescence courte,
brune, assez dense, plus ou moins caduque, disparaissant vite de la
page supérieure des folioles, devenant rare sur la face inférieure, mais
persistant sur les pétioles, les pétiolules et les nervures. Feuilles alter-
nes, longuement (12-30 cm.) pétiolées, composées-palmées, à 7-11 folio-
les radiantes; pétiole cylindrique, à peine sillonné en dessus; pétio-
lules inégaux, variant de 7 à 25 mm. et de 10 à 30 mm. de long sur une
même feuille; folioles oblancéolées-aiguës, de dimensions variables
(de 3,5-14,5 X 0,8-4 cm. dans une feuille, de 16-24 X 4-5,8 em. dans
une autre), mais toutes longuement atténuées en coin très aigu du point
le plus large (tiers supérieur) à la base, et, plus courtement, sur le
sommet aigu; nervation dense et fine, assez visible et même un peu
saillante en dessus sur les feuilles adultes; en lumière directe, ponctua-
tions non ou à peine distinctes à un fort grossissement sur la page
inférieure des folioles jeunes; par transparence, très petites, rares et
visibles seulement sur les folioles jeunes, invisibles sur les adultes.
ét (104 Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
6 4 PRESRC IE [ JT Vesque
uliflora H. Perr. : 1 et 2, feuilles X 1/3; 3, fragment de feuille,
nt de tronc portant les inflorescences, gr. nat.; 5, bouton
LT : 7, rameau florifère «' X 1/3;
x ,
Fire. IX. — Vepris ca
gr. nat.; 4, fragme
X 3; 6, fleur : . ? gamopetala H. Perr.
8, fragment de feuille X 2; 9, sommet d’un rameau, gr. nat.; 10, fleur X 3;
11, la même sans la corolle X 3; 12, la même sans la corolle ni les étamines X 3.
(104° Famille.) — 49 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Inflorescences sur des nodosités de l’écorce du tronc, fasciculées par
2-3 ou plus nombreuses, entièrement couvertes d’une pubescence
brune, les ' en panicule 2-3 fois ramifiée dès la base, multiflore, mais
peu dense, de 5-7 cm. de long; bractées très petites, triangulaires-aiguës ;
pédicelles de 4 à 6 mm. de long. Fleurs Gf : 4-mères, à calice épais, un
peu pubescent ou ciliolé, à lobes courts, arrondis, valvaires, de 1 mm.
de haut sur autant de large à la base; pétales valvaires-indupliqués,
naviculaires (4 X 1,5 mm.), concaves, réfléchis à l’anthèse; étamines
plus courtes (3 mm.) que les pétales; filets de 2 mm. de long; anthères
oblongues (1,5 X 0,6 mm.), basifixes; disque obsolète, adné à la base
du rudiment d’ovaire; gynécée rudimentaire en pyramide haute de
1 mm., 4-costulée, terminée par 4 styles libres, longs de 0,6 mm.
Inflorescences © plus courtes, pauciflores (4-5 fl), à fleurs parfois
5-mères, un peu plus grandes et à 8-10 staminodes courts; stigmate
sessile, largement pelté, blanc-jaunâtre, 4-sinué-lobé, les lobes obscu-
rément bilobulés; ovaire glabre, 4-loculaire. Fruit inconnu. — Fi.
IX, 1-6.
Forêt-ombrophile, vers 800-1.000 m. d'altitude; fl. : août.
(Cewrnx/ (N: W.) : Forêt d’Analamahitso, haut bassin du co (M WW.
Perrier 5854 ( et ©); massif de l’Andrangavalo, au S. E. du lac S
(Rés. Naturelle n° 3), Humbert et Cours 17909.
Endémique.
SECTION II
Gynécée rudimentaire des fleurs ordinairement constitué de 2 car-
pelles stériles (parfois anormalement 3 ou, par avortement, 1 seul), libres
tout au moins dans la région stylaire ; ovaire à 2 loges et fruit à 2 noyaux.
+ Feuilles 1-foliolées ou presque simples (articulation de la base du
imbe obsolète ou presque nulle
2. Pétales ie sur les 2/3 fée en corolle gamopétale, les
filets staminaux adnés au tube; feuilles 1-foliolées, à pétiole
non ailé; gynécée rudimentaire (7) + hérissé sur la moitié
Y
inférieure; divisé plu abres, terminés
par une pointe minuscule; fruit à 1-4 loges; pas d’albumen.....
a nee ete Ed ee dise sd LU ann ni ET. RE
2. Pétales et étamines libres ou pétales à peine reliés entre eux par
les bases des filets staminaux oppositisépales.
3. Foliole petite, ne dépassant pas 6 cm. de long, réfléchie sur l’arti-
cu
Le
ulation comme pendante du sommet du pétiole, ovale-lan-
— 50 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
céolée, longuement atténuée en pointe pass souvent émar-
ginée; bords crénelés, surtout vers le sommet; anthères petites
(0,7 X 0,4 mm.); gynécée Ne ur hérissé de Fig uelques
poils court (W., Menabe) ...,....... +... 16. V. reflexifolia.
3”. Folioles ayant au moins 7 em. de ue: souvent très grandes, à
bords entiers; rudiment glabre.
4. Feuilles étroitement oblancéolées, très longues (15-40 em.);
articulation de la base du limbe obsolète ou subnulle;
pétiole relativement très court (3-7 mm.); gynécée rudimen-
taire (cj) à 2 carpelles soudés, surmontés de 2 longs (8 mm.)
styles libres; pétales courts (3 mm.) (C. N.)
SR NT PAU TR 17. V. Leandriana.
4. Foliole cheval à ou . cblengue n’atteignant pas 15 cm. de long,
ne dépassant pas 10 cm. le plus souvent; foliole nettement
articulée sut le ue gynécée rudimentaire à carpelles libres
jusqu’à la base, coniques, atténués en style (Mt Tsaratanana,
110 à À FRA ES SE ES AE EN isa 2e .. 18. V. dicarpella.
. Feuilles à 3-5 folioles.
“& Pétiole ailé, élargi en phyllode surtout vers le sommet; 3 ou 5
olioles, sessiles sur l’articulation; tige, pétiole et nervure médiane
des folioles courtement mais densément velus; ovaire glabre;
inflorescences en | lomérals de 3à7 fleurs (C)..... 19. V. pilosa.
5’. Pétiole ni élargi ni ailé; inflorescence en ue
6. Feuilles SR 3. foliolées, les folioles courtement pétiolulées ou
subsessiles sur l'articulation.
7. Folioles longuement oblancéolées, 4 ou 5 fois plus longues que
larges “+ 18 X 2,5-3,5 cm.); fruit … LA PRE
rite sn irtute 2109 P- Hnothèrs.
Fi F détes! moins 3 fois Dhs PTE que largoë, n’atteignant
em. de long.
8. Pétales imbriqués, oblongs, grands (5 X 3 mm.); staminodes
(Q@) très courts, égaux; stigmate très large (2 mm. 3);
anthères grandes (2 mm. 4); carpelles stériles (7) soudés
en pyramide bifide au sommet, haute de 1 mm. 5{ carpelies
soudés sur les 2/3 AE libres plus haut ovaire à 3
loges le plus souvent (C.S.).............. . Humberti.
8’. Pétales valvaires, ovales E * 3 une le (@) iné-
gaux, les 4 plus longs atteignant 1 mm. 5; stigmate plus
petit (1 mm. 5 de large); anthères plus courtes (1 mm. 4);
carpelles des fleurs G' soudés en ovaire rudimentaire, mais
surmontés de 2 styles libres aussi longs que la partie
V. dicarpella et V. Humberti ont parfois des ovaires à 3-4 loges, bien que
ces 2 espèces n'aient que 2 carpelles stériles sur la fleur J'-
(104° Famille.) do ou
3e
|
U
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
concrescente; ovaire (©) toujours à deux loges (E.).....
M ne GE D En EU ee et a 22. V. Ampody.
6’. Feuilles normalement à 5 folioles ou plus; pétiolules allongés;
s ou arbustes souvent cauliflores
9. Pilosité d’un brun fauve, courte mais assez dense sur presque
tous les organes; folioles lancéolées ou un peu oblancéolées,
3 fois plus longues que larges, à plus grande largeur au
milieu ou un peu au-dessus, longuement (5-15 mm. et plus)
acuminées; fleurs courtement (1-5 mm.) pédicellées.........
SR re TR ee TN But date 23. V. Decaryana.
9’. Pubescence fugace disparaissant vite sur les organes adultes,
les inflorescences exceptées; feuilles arrondies au sommet, puis
plus ou moins courtement cuspidées
10. Feuilles à 3-5 folioles ordinairement dés plus de 2 fois plus
longues que larges; pédicelles I m. de long;
bractées étroites et spiniformes, +: ps longues attei-
FES CE Ni CR ON Eee 24. V. aralioides.
à 5-7 folioles cute 7) de 2 1}, à 4 fois plus lon-
gues que larges; une paire de bractées nt opposées,
connées à la base juste sous la fleur, qui est sessile.....
DURS LOUE 6 re MUR UNS TRE a Fiérapine.
—
()
o
[se]
E
=
CE
[7]
12. PAPER (?) gamopetala H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVII
(1948), 1
Arbuste de 2 à 3 m. de haut, à feuilles caduques; parties jeunes
(tiges, pétiole, nervures de la feuille) assez densément pubescentes,
les poils très courts et précocement caducs. Feuilles alternes, 1-foliolées,
glabres à complet développement; pétiole de {4-8 mm de long; folioles
sessiles, assez étroitement oblongues-lancéolées (3-10 X 0,8-3,2 cm.),
à peu près également atténuées vers les deux extrémités, la base aiguë
et le sommet en pointe mousse, parfois rétuse ou émarginée; bords
ondulés, obscurément crénelés; nervures secondaires fines, très nom-
breuses, un peu saillantes sur les deux faces ainsi que le réseau; points
glanduleux visibles en lumière directe sur la face inférieure du limbe,
surtout sur les feuilles jeunes, par transparence petits, très nombreux
et d’un jaune citrin. Inflorescences en cymes axillaires pauciflores
(3-15 fl), courtement pubescentes, n’égalant pas le tiers de la feuille;
bractées petites, velues, très caduques, de 0,5 mm. de long au plus;
pédicelles (1 à 2,5 mm.) portant quelques poils. Fleurs G* : calice sub-
cylindrique assez épais (1,2 X 1 mm.), à 4 lobes imbriqués, semi-
orbiculaires, 2 fois plus larges que hauts et ciliolés; pétales 4, valvaires,
0 (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
ascendants, hauts de 4 mm., soudés en tube campanulé sur les 2/3 de
leur longueur, obtus au sommet, couverts à l'extérieur de nombreux
points glanduleux ; étamines 8, les oppositisépales aussi longues que la
corolle et à filet soudé au tube sur plus de 1: mm. de long, les oppositi-
pétales plus courtes et à filet plus courtement adné à la base du tube:
anthères elliptiques (0,9 X 0,6 mm.), basifixes, introrses, à auricules
courtes et arrondies; disque obsolète, adné à la base du rudiment de
gynécée; gynécée rudimentaire en corps (gynophore) sphérique par-
semé de petits poils blancs et de points glanduleux, surmonté de 2 car-
pelles stériles globuleux, libres, creux, vides et terminés chacun par
un style minuscule. Fleurs © inconnues. Fruit globuleux (7-8 mm.
diam.), creusé de petits réservoirs glanduleux, à cicatrice stylaire api-
cale et normalement à 4 loges uniséminées (1-3 parfois avortées):
endocarpe en réseau de fibres tenaces; testa noir et crustacé; albumen
nul; embryon droit; cotyles plans-convexes, ovales-obtus, épais et
égaux; radicule supère. — Fic. IX, 7-12.
Forêt tropophile basse sur sables décalcifiés ou basaltes, à basse altitude;
fl : novembre; fr. : mars.
Ou } Environs de Majunga Le Perrier 1630 (c'); plateau d’Anta-
nimena,; entre la Betsiboka et la avy (Boina), Perrier 6034 (fr.);
vallée d’Antsakolany, près de Fe à Decary 2143 (incomplet, sans
fl. ni fr.).
Endémique.
16. V. reflexifolia H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVIT (1948),
47.
Arbuste ou petit arbre à feuilles caduques; rameaux assez grêles,
de 1 à 2,5 mm. de diamètre aux extrémités; tige jeune, pétiole et ner-
vure médiane des folioles couverts de petits poils courts et rigides.
Feuilles alternes, 1-foliolées, la foliole très caduque curieusement inflé-
chie sur l’articulation du sommet du pétiole; pétiole de 2-5 mm. de
long, largement canaliculé en dessus; foliole sessile sur l'articulation,
lancéolée (2-6 X 1-2,4 em.), moins atténuée sur la base obtuse que vers
le sommet plus étroit, rétus et très souvent émarginé; bords nettement
ondulés-crénelés; nervures secondaires fines, bien visibles mais l’étant
davantage en dessous, ainsi que le réseau à mailles allongées; en lumière
directe, petits points glanduleux visibles sur la page inférieure du
limbe; par transparence, ponctuations assez grosses, nombreuses et
d’un jaune très clair, le milieu des nervures secondaires et le réseau
(104 Famille.) #4 —
H, HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
tertiaire de même transparents. Fleurs solitaires sur un axe court
ou groupées en petite cyme très courte (4-5 mm.) et pauciflore (2-3 fl.)
4-mères, sessiles sur l'articulation; axe un peu pubescent; bractées
très petites, triangulaires-aiguës, ciliolées; bouton globuleux, glabre
avec quelques poches glanduleuses sur le calice et les pétales; calice à
lobes arrondis, imbriqués-décussés, subégaux, ciliolés et portant quel-
ques poils très petits sur la face externe; pétales valvaires-indupliqués,
glabres ; étamines 8, à filet glabre et à anthère oblongue (0,7 X 0,4 mm.) ;
disque à 8 petites écailles alternant avec les étamines; gynécée rudimen-
taire hérissé de quelques poils courts, haut de 0,6 mm., constitué par
2 carpelles rudimentaires connivents mais libres, atténués au sommet
mais sans style manifeste. Fleurs © et fruits inconnus. — Fic. X, 10.
Forêt tropophile sur des sables, à basse altitude; fl. : octobre : nom malg. :
Tsilahitsy (Tsilaitsy?).
Ovesr (Menabe) : rive droite de la Tsiribihina, près de son embouchure,
rt 11455 bis (). ;
Endémique.
17. Vepris Leandriana H. Perr., in Mém. Ac. Se, LXVII
(1948), 28.
Arbuste de 2 à 4 m. de haut, toujours vert, cauliflore et à feuilles
rapprochées au sommet des rameaux; tiges à costules minces, presque
ailées, glabres même très jeunes, ainsi que les feuilles. Feuilles alternes,
1-foliolées, mais à foliole très obscurément articulée au sommet du
pétiole, d’un vert pâle sur les deux faces; pétiole de 3 à 9 mm. de long,
dilaté à la base en lames latérales, stipuliformes; foliole sessile, très
longue, oblancéolée (15-40 X 2,8-7 em.) atténuée-aiguë du point le
plus large (quart supérieur) à la base, atténuée au-dessus puis nette-
ment acuminée en pointe étroite et aiguë au sommet; nervures secon-
daires très nombreuses; réseau à mailles très lâches; ponctuations visi-
bles en lumière directe sur la page inférieure ; par transparence, petits
points clairs, assez distants et assez rares. Panicules » fois ramifiées,
étroites (5 cm. env.), longues de 10 à 14 cm., insérées sur l’écorce du
tronc; axe, ramifications, bractées et pédicelles courtement pubes-
cents; bractées (à peine 1 mm.) et bractéoles triangulaires-aiguës ;
pédicelles de 1-3 mm., les fructifères atteignant 5 mm.; fleurs 4- ou
5-mères. Fleur Œ : calice de 2 mm. de haut, à lobes à peine-indiqués,
valvaires, beaucoup plus larges que hauts; pétales valvaires-indupli-
— 54 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
M.I Vesgue.. —
: 14, sommet d’un ramea 12. ille
3 5 fleur dx 3;5, fleur c, re pétales enlevés
es ét prete “4/27, Pur 19: 8,
coupe transversale du fruit X 1 ,5; 9, grain 1,5. — V. reflexifolia . Perr.
10, rameau X 1/2.
(1042 Famille.) — 55 —
ÿ
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
qués, étalés à l’anthèse, très concaves, subspatulés, atténués sur la
base large, courtement aigus au sommet, à réservoirs glanduleux
blanchâtres, assez nombreux; étamines 8-10, égalant à peu près les
pétales; filets de 2 mm.; anthères ovales (1 X 0,7 mm.); gynécée rudi-
mentaire rougeâtre, subglobuleux, de 0,6 mm. de diamètre, prolongé
par 2 longs (2 mm.) styles libres. Fleur © non vue. Fruit ovale
10 X 8 mm. environ), brun, couvert de petites cavités (réservoirs
glanduleux), constitué par 2 carpelles concrescents et à 2 loges mono-
spermes; exocarpe fibreux-charnu, bourré de nombreux réservoirs
glanduleux ; endocarpe fibro-réticulé, très tenace; testa membraneux;
albumen nul; embryon droit, à cotyles épais, auriculés à la base;
radicule supère, cylindrique, assez longue, entre les auricules des coty-
lédons. — Fire. X, 1-9.
Forêt à sous-bois herbacé, vers 2.000 m. d'altitude ; probablement spécial
au massif du Tsaratanana (N.); fL : avril; fr. : novembre.
{ CENTRE (N.) : Mt Tsaratanana, Perrier 16433 («ÿ); Ankaizina, au S. du Mt
Tsaratanana, Perrier 2378 (fr.).
Endémique.
18. Vepris dicarpella H. Perr., in Mém. Ac. Se, LXVII
(1948), 48.
Arbuste ou petit arbre toujours vert; rameaux blanchâtres, irrégu-
lièrement striés-costulés, à cicatrices foliaires arrondies: feuilles très
jeunes et inflorescences un peu pubérulentes, le reste glabre. Feuilles
alternes, unifoliolées, vertes sur les 2 faces en herbier, à la fin coriaces ;
pétiole de 5-10 mm. de long, plat en dessus; foliole sessile sur l’articu-
lation, obovale ou plus souvent oblongue, variable de dimensions
(3,2 X 1,537 X 4,7; 14 X 4,9; 11,6 X 4 cm.), en coin à la base, arron-
die au sommet; bords entiers; nervures secondaires fines et nombreuses,
assez visibles, ainsi que le réseau, en dessous, plus obsolètes en dessus ;
points glanduleux visible en sombre sur la page inférieure (loupe),
denses et petits, citrins et plus manifestes par transparence. Inflores-
cences subterminales ou insérées sur l’écorce des rameaux au-dessous
de la partie feuillée, en petite cyme courtement pédonculée, à 6-20 fleurs
assez longuement (4-9 mm.) pédicellées. Fleur ': calice cupuliforme à
4 lobes valvaires, arrondis, très larges et très courts; pétales 4, valvai-
res-indupliqués, dressés à l’anthèse, grands (5,5 X 2,5 mm.), lancéolés,
un peu atténués de la base large au sommet obtus, concaves et criblés
de réservoirs glanduleux; étamines 8, à filet assez épais, de 5 mm. de
— 56 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
Fic. XI. — Vepris dicarpella H. Perr. : 1, api à inflorescence terminale x
1/3; 2, rameau florifère -ronitiene + 4/3: 3, fleur G' X je : bars rc sans les
pétales ni les étamines X 3; 5, rameau fructifère X 114; ur ©, un pétale
enlevé, X 3; 7, fruit X 2. — V. lose (Bak.) rs rdo oorn : se rameau florifère ©
X 1/3; 9, rameau jeune X 1/3; , fleur O,u tale ra dd sp 3; 11, rameau .
fructifère xX:1/3:; 12,-fruit X 2; Le coupe D roue ga de m2
9,
(104 Famille.) Rp
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
long; anthères oblongues (2 X 1 mm.), basifixes, obtuses; disque adné
à la base du rudiment d’ovaire, à 8 saillies; gynécée rudimentaire com-
posé de 2 carpelles coniques, atténués en style, libres jusqu’à la base,
de > mm. de haut: Fleur © : calice et pétales semblables à ceux des
fleurs G'; 8 staminodes égaux, de : mm. de long, à filet plat et à tête
noirâtre; ovaire biloculaire, glabre, criblé de réservoirs glanduleux
blanchâtres; style aussi épais que haut (1 mm.), coiffé d’un large stig-
or pelté, orbiculaire ou largement elliptique (2 mm. diam. ou 2 X
1,5 mm.), noir, non manifestement lobé, épais et creusé au milieu d’une
faute peu profonde; 2 ovules collatéraux par loge. Fruit charnu et
maturité, largement ovale-aigu (1 em. diam. env.), norma-
lement à 2 loges et à 2 graines, parfois par avortement à une seule loge
et une seule graine, ou encore, par anomalie et soudure de 2 fleurs,
4} loges, mais alors, dans ce dernier cas, à 2 styles distincts; endo-
carpe fibreux-cartilagineux très tenace. Graine ovale-aiguë; testa
membraneux, mince et rougeâtre; tégument de couleur claire, très
mince; albumen subnul (traces); embryon droit, ovale-aigu; cotyles
inégaux, l’interne un peu plus petit, plan sur la face externe, épaissi
à
jaunâtre à
sur l’autre face, l’externe plus grand, plan-convexe, la convexité
externe, tous 2 profondément échancrés à la base, la radicule cylin-
drique et épaisse entre les 2 auricules qu’elle ne dépasse pas. — Fic. XI,
KE
Forêts à mousse et à sous-bois herbacé, de 1.600 à 2.000 m. d'altitude;
endémique probable du massif du Tsaratanana, où il n’est pas rare; fl. et
fr. : décembre à avri
E (N.) : Mt Tsaratanana, Perrier 16309 (Q et fr.) et 2180 (fr.),
Hümibert sa (S)-
Endém
19. Vepris pilosa (Baker) Verdoorn, in Kew Bull., 1926, 395.
— Toddalia pilosa Baker, in Journ. Linn. Soc., XXI (1884), 329.
Petit arbre de 6 à 12 m. de haut ou parfois grand arbuste, toujours
vert; rameaux irrégulièrement striés, souvent un peu verruqueux;
tiges, pétioles et nervure médiane de la page inférieure des folioles
couverts densément à l’état jeune de poils courts, rigides et d’un jaune
verdâtre, cette pubescence persistant assez longtemps après le déve-
loppement complet de ces É ner Feuilles alternes, le plus souvent
trifoliolées mais parfois aussi à 5 folioles, homochromes, d’un vert
grisâtre en herbier; pétiole de 1 à 7 cm. de long, largement canaliculé
— 58 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie.) RUTACÉES
en dessus, marginé-ailé, les ailes presque nulles à la base s’agrandissant
graduellement et atteignant jusqu’à 2,5 mm. de large au sommet du
pétiole, dont la largeur atteint en ce point de 3 à 6 mm. de large; folioles
sa
sessiles ou subsessiles sur l’articulation, le limbe décurrent jusqu’à la
base, assez étroitement oblongues-lancéolées, les latérales pas beau-
cohp pie prime (3-10 X 1-3-cm.) que la médiane (4-10, 5] X 1-3 Cm.),
+
atténuées vers les deux extrémités, mais aiguës à la base et
obtuses au sommet; nervation fine, médiocrement visible sur les 2 faces
du limbe; ponctuations visibles sur la face inférieure par lumière
directe; par transparence, points petits, citrins, assez clairsemés ; marge
étroite de même couleur et nervures secondaires en rouge sombre.
Inflorescences en courte grappe ou glomérule axillaire de 5-15 fleurs
densément disposées; axe et pédicelles très courts, pubescents et cou-
verts, ainsi que les bractées et les fleurs, de points glanduleux blan-
châtres; fleurs /4-mères. Fleurs c' : lobes calycinaux plus larges que
hauts, imbriqués légèrement, arrondis, ciliolés, de 1 mm. de haut;
pétales ovales-arrondis, très concaves, un peu imbriqués, de 3 mm. de
long; étamines 8, à filets subulés, de 2 mm. de long; anthères ovoïdes
(1,5 X 1 mm.); disque non vu; carpelles rudimentaires 2, en forme de
bouteille, atténués en style, libres jusqu’à la base. Fleurs © : calice
à peu près semblable; pétales ovales-obtus, un peu plus grands
(4 X 2,5 mm.), épais, très concaves, glabres, valvaires et sans ponctua-
tions; staminodes 8, égaux, plus courts que l'ovaire; disque adné à la
base de l’ovaire, obsolète; ovaire ovale, biloculaire; couronné d’un
très large (2,5 mm.) stigmate noir, pelté, tout à fait sessile, à bords
ondulés, épais et infléchis. Fruit ovale-conique, d’un brun-roux, criblé
de petites cavités (réservoirs glanduleux) ; exocarpe épais (1 mm.),
charnu, bourré de réservoirs; endocarpe mince, fibro-ligneux, très dur;
graine ovale-aiguë, brune, à testa un peu custacé, épaissi en disque
sur la face ventrale; tégument sous-jacent membraneux, très mince
et de couleur claire; albumen nul; embryon droit; cotyles à peine
échancrés à la base; radicule en coin, exserte, de plus de 1 mm. —
Fic. XI,
Forêt à sous-bois herbacé, entre 1.400 et 1.700 m. d'altitude; espèce parais-
sant spéciale au plateau du Tampoketsa entre l'Ikopa et la Betsiboka;
fl. : octobre-décembre; fr. : mars-mai.
Cenrre :’sans localité, Baron 3093 (fr.), R. P. Campenon (Q); au-dessus
de Mahatsinjo, sur le Tampoketsa, Humbert et Perrier 2314 (©); forêt
d'Ambobhitantely, sur le Tampoketsa (N. d’ Ankazobe), Humbert 11070 (Q);
(104° Famille.) 0g
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Manankazo, au N. d'Ankazobe sur le Tampoketsa, Perrier 5821 (Q); forêt
de là Mandraka (E. Imerina), d’Alleizette 969 («).
20. Vepris densiflora (Baker) Verdoorn, in Kew Bull, 1926,
398. — Toddalia densiflora Baker, in Journ. Linn. Soc, XXV
(1889), 303.
Arbre glabre. Feuilles 3-5-foliolées; pétiole glabre, aplati, de 2,5-
4,5 em. de long; folioles longuement oblancéolées (10-18 X 2,5-3,5 em.),
larges et arrondies au sommet, en coin à la base avec un court pétio-
lule. Panicule latérale. Fleurs non vues. Fruit glabre, ponctué, plus ou
moins globuleux, de 7 mm. de diamètre environ, biloculaire et à loges
biovulées.
Sans localité, Baron 3050 (type, non vu).
Os. — L'espèce n’est représentée dans l’herbier du Muséum de Paris que
par quelques fruits (typiques des Vepris de ce groupe). Baker indique 2 à
4 folioles, mais par accident sans doute, les folioles des Vepris étant très
caduques et toujours en nombre impair.
21. Vepris Humberti H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII (1948),
30.
Petit arbre toujours vert; rameaux noirâtres, couverts d’une pubes-
cence brunâtre assez dense, ainsi que les pétioles, les pétiolules et la
nervure médiane de la page inférieure des feuilles. Feuilles alternes,
trifololées, assez coriaces à la fin, d’un vert-clair sur les 2 faces; pétiole
grêle, plan en dessus, de 5 à 25 mm. de long; pétiolules latéraux de
0 à 3 mm. de long; pétiolule médian plus long (2 à ro mm.); folioles
inégales, les latérales obovales ou oblongues, parfois moitié plus petites
(1,8-4,3 X 0,8-2 cm.) que la médiane, la médiane plus ou moins lar-
gement ou étroitement obovale (3-6 X 1,3-2,7 em.); nervures secon-
daires fines et assez denses, visibles sur les deux faces, non translu-
cides; points pellucides petits, assez nombreux, citrins par transpa-
rence, un peu visibles en lumière directe sur la face inférieure des folioles.
Petites cymes pauciflores (3-7 f1.), axillaires, courtement pédonculées,
courtes, ne dépassant pas la longueur du pétiole, couvertes d’une pubes-
cence brunâtre; bractées lancéolées, de 1,5-2 mm. de lon , parfois
plus Feng et courtement pétiolées, hérissées; pédicelles “Re
de 2 à 4 mm.; bouton globuleux; fleurs 4-mères. Flourt cd : calice pubes-
— 60 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie.) RUTACÉES
1.2 CE)
Fic. XII. — Vepris Humberti H. Perr. : 1, rameau :xa/2:2 leu. X:8::5,
la même sans les pétales ni les étamines X 3; 4, rameau Dix tie: 5, fleur Q
X 3. — V. Am . Perr. : 6, rameau florifère ' X 1/2; 7, fleur épanouie
X 3; 8, la même sans les pétales ni les étamines X 3; 9, rameau florifère Q
CAE
(104° Famille.) a
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
cent, à sépales semi-arrondis, imbriqués-décussés, les internes un peu
plus petits; pétales imbriqués, oblongs (4,2-5 X 2-3 mm.); étamines
plus courtes que les pétales, à filet de 2 mm. et à anthère plus longue
(2,4 mm.), elliptique, dorsifixe, introrse; gynécée rudimentaire conique,
haut de 1,5 mm., glabre, composé de 2 carpelles libres dans la moitié
supérieure, atténués en 2 styles très courts. Fleurs Q : staminodes 8
égaux, très petits (0,3 mm.); disque subnul; ovaire glabre, sphérique,
criblé de réservoirs glanduleux, 2-/{-loculaire (souvent 3-loculaire);
loges biovulées; ovules collatéraux; stigmate pelté, orbiculaire, épais,
aussi large que l’ovaire (2,3 mm.), les bords infléchis obscurément
2-4-lobés. Fruit inconnu. — Fi. XII, 1-5.
Forêt, vers 1.600-1.960 m. d'altitude; fl. : décembre.
CENTRE (S. W.) : Mt Itrafanaomby (Ankazondrano) et ses Étestorts 2 NW:
(haut Mandrare), Humbert 13436 («ÿ et ©).
Endémique
22. Nepris Ampody H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII (1948),
30.
Arbre de 15 à 20 m. de haut, toujours vert; tiges jeunes, pétioles,
pétiolules et nervures de la face inférieure des feuilles adultes légère-
ment pubescents. Feuilles alternes, normalement trifoliolées (acciden-
tellement à 1-4 folioles), assez coriaces, brunes sur les 2 faces en her-
bier; pétiole de 3 à 25 mm. de long, plan en dessus, presque cylindrique;
folioles courtement (1-10 mm.) mais nettement pétiolulées, les laté-
rales et la médiane presque semblables, oblancéolées (3,3-9 X 1,2-
3,5 cm.), atténuées du point le plus large en coin sur le pétiolule, et
plus courtement vers le sommet arrondi ou assez étroitement obtus
et parfois émarginé; nervures nombreuses et fines, assez denses, non
transparentes; ponctuations assez grosses, peu denses, rougeâtres par
transparence. Inflorescences axillaires, en étroite panicule 2-3 fois rami-
fiée de cymules triflores; axe, ramifications et pédicelles parsemés de
poils rares et distants; bractées triangulaires, épaisses et très courtes
(moins de 1 mm.); pédicelles très courts (1-3 mm.) presque tétragones;
fleurs 4-mères, diplostémones, à pétales étalés à l’anthèse; bouton glo-
buleux avec quelques gros réservoirs glanduleux i immergés. Fleur c' :
calice à lobes à peine indiqués, obtus, valvaires ; pétales ovales
(3 X 2 mm.), valvaires; étamines 8, toutes semblables, aussi longues
que les pétales; filets bise. atténués de la base au sommet; anthères
cu (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
de 1,4 mm. de long, à auricules assez divergentes; disque peu développé,
réduit à 8 petits tubercules alternant avec les bases des filets stami-
naux; gynécée rudimentaire conique, formé de 2 carpelles soudés, pro-
longés par 2 styles libres. Fleur Q : sépales, pétales et disque semblables ;
8 staminodes inégaux, les 4 plus longs n’atteignant pas le sommet de
l’ovaire; ovaire glabre, sphérique (1,5 mm. diam.), biloculaire; loges
biovulées; ovules collatéraux, coiffés d’un obturateur commun; stüig-
mate sessile, pelté, aussi large que l'ovaire, de contour presque carré,
angles (lobes) arrondis et infléchis. Fruit inconnu. — Fi. XII,
/
les 4
Forêt orientale, de o à 600 m. d’altitude; fl. : octobre-décembre; noms
malg. : Ampody, Malaimbovony ; bon bois de construction.
[ Esr: Entre le littoral et Analamazaotra, Louvel 110 (Q), 140 («ÿ') et 181 ().
q
| Endémique
23. Vepris Decaryana H. Perr., in Mém. Ac. Sc, LXVII
(1948), 31
Arbuste de 2 à 3 m. de haut; rameaux linéolés-striés, couverts à
l’état jeune, ainsi que les pétioles, la nervure médiane des folioles, l’axe
et les ramifications de l’inflorescence, d’une pilosité d’un brun fauve,
assez dense, de poils assez longs (0,5 mm.), dressés et caducs, les tiges,
les pétioles et les folioles étant glabres à la fin. Feuilles normalement à
5 folioles, rarement à 3, vertes sur les deux faces; pétioles de 6-36 cm.
de long, cylindriques et assez grêles; folioles pétiolulées, le pétiolule
très court (4-5 mm.) sur les 2 folioles externes, mais atteignant
jusqu’à 2 em. de long sur la foliole médiane, canaliculé en dessus (à
l'inverse du pétiole qui ne l’est pas); limbe largement lancéolé ou un
peu oblancéolé, celui des folioles externes plus petit (3,5-11
X 1,5-3,6 em.), celui de la foliole médiane plus grand (7-17, 3X-5,5 em.),
sur toutes atténué en coin vers la base et plus courtement vers le
sommet acuminé, l’acumen mousse atteignant 10-15 mm. de long;
nervation très fine et très dense, visible sur les deux faces; petits
points pellucides, obsolètes et rares. Inflorescences G' inconnues. Inflo-
rescences Q en panicule de petites cymes, axillaire ou insérée sur
"écorce du rameau, au-dessous de la partie feuillée, lâche et plus
courte que les pétioles, assez pauciflore (15-20 fl.) : pédicelles de
1,5-3 mm. de long, hirsutiuscules ainsi que le calice; fleurs 4-mères,
vues seulement passées; calice à 4 lobes plus larges que hauts, obtus
(104° Famille.) — 63 —
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
et très courts; pétales non vus; 8 staminodes un peu inégaux (4 plus
courts); disque obsolète, adné à la base de l’ovaire; ovaire ovoïde,
glabre, à 2 loges biovulées; style non vu. Fruit inconnu. — Fi. XIII,
1-2.
Forêt ombrophile, sur des syénites, au-dessous de 500 m. d’altitude; f1. :
RE me
ai N
SamBiranxo./— Mt Antsatrotro, base sud du massif de Manongarivo,
\Perrier 462% (9).
Endémique.
24. Vepris aralioides H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LX VII (1948),
31
Arbuste peu ramifié, toujours vert, à odeur balsamique; rameaux
striolés, parsemés de petites lenticelles blanches, assez épais aux extré-
mités (6-10 mm. diam.), un peu pubescents, ainsi que les pétiolules et
la nervure médiane de la page inférieure des folioles adultes, le reste
glabre, mais jeunes pousses non vues. Feuilles alternes, souvent 5-folio-
lées, parfois à 3 folioles seulement sur les petites feuilles inférieures,
d’un brun-roux sur le sec, assez coriaces; pétiole de 4-12 em. de long,
cylindrique dans le bas, un peu canaliculé en dessus vers le sommet;
pétiolules canaliculés en dessus, longs de 5-8 mm. sur les folioles exter-
nes et atteignant 3 em. sur la foliole médiane; limbe largement obovale
(fol. lat. : 7,5-9 X 4-4,5 em.; méd. : 12-17 X 5-9 em.), atténué du point
le plus large à la base en coin aigu, arrondi au sommet avec, le plus
souvent, une cuspide aiguë pouvant atteindre 1 em. de long; nervures
secondaires fines assez visibles, ainsi que le réseau, sur les deux faces:
ponctuations non visibles sur les feuilles adultes, aussi bien par lumière
directe que par transparence. Fleurs non vues. Infructescences en pani-
cule axillaire ou insérée sur l'écorce des rameaux au-dessous des par-
ües feuillées, 1 fois ramifiée à la base, ne dépassant pas la longueur du
pétiole et à 15-20 fruits; axe et ramifications portant des restes de pubes-
cence; bractées persistantes, étroites et aculéiformes, les plus longues
atteignant 3 mm. de long; pédicelles de 1 à 6 mm. Fruit conique ovale-
aigu (12 X 10 mm. env.), d’un rouge sombre presque pp couvert
de petites cavités arrondies (réservoirs glanduleux) et muni à la base
des vestiges de 8 staminodes et du disque mince, portant encore par-
fous au sommet (sur les exemplaires les plus jeunes) le style très court,
à large stigmate pelté et noir; loges 2, uniséminées, les 2 carpelles à
— 64 — (104° Famille.)
Vepris (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
RUE Arr ; »
: ifè 1/3; 2, frag-
: .__ Vepris Decaryana H. Perr. : 1, rameau florifère Q X EE À
HV (ns 8. pu aralioides H. Perr. : 3, rameau fructifère X 1/3; 4,
fruit X 2; 5, coupe transversale du fruit X 2.
L
(104° Famille.) mniOf
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
maturité se séparant facilement et ayant alors l'aspect d’un grain de
café dans sa parche; exocarpe fibreux charnu; endocarpe scléreux et
entouré d’un réseau de grosses nervures. Graine droite, ovale-aiguë;
testa rouge, membraneux et mince du côté dorsal, formant du côté
ventral un large (5 mm. diam.) disque très épais et très dur; tégument
très mince, membraneux et de couleur claire; albumen nul; embryon
droit; radicule grosse, supère, semi-exserte, placée entre les auricules
un peu inégales des cotyles épais et Se — Fic. XIII, 3-5.
Forêt Ro sous-bois, vers 500 m. d'altitude; fr. : j
tovola, sur la Vohitra, affluent du Rianile, ju ve 4641.
Endémiques
25. Vepris Fitoravina H. Perr., in Mém. Ac. Sc, LXVII
(1948), 32.
Petit arbre toujours vert, de 3 à 5 m. de haut. Feuilles alternes, à
5-7 folioles (souvent 7), d’un brun rougeâtre en herbier, souvent très
grandes; pétiole cylindrique sauf à la base où il est renflé, strié irrégu-
lièrement, de 10 à 25 em. de long; folioles plus ou moins longuement
(5-20 mm.) pétiolulées,. oblongues-lancéolées ou oblancéolées (6,2-
32 X 2,2-12 cm.), la plus grande largeur au-dessus du milieu et parfois
même au tiers et au quart supérieur, atténuées de ce point vers la base
en coin très aigu, plus haut atténuées ou arrondies et brusquement
cuspidées-aiguës au sommet; ponctuation très dense et très fine, rare-
ment visible par lumière directe sur la face inférieure de la foliole, bien
visible (avec une forte loupe) par transparence. Panicules cymigères
axillaires ou insérées sur les rameaux au-dessous des parties feuillées,
2-3 fois ramifiées vers la base, irrégulières, densément multiflores; axe,
ramifications, bractées et calice très finement pubescents-roussâtres:;
fleurs 4-mères, sessiles entre deux bractées opposées, connées à la base,
et obtuses. Fleur G' en bouton sphérique; lobes calycinaux obscuré-
ment imbriqués, inégaux, les 2 externes presque deux fois plus grands
que les internes, arrondis, ciliolés, velus sur la face externe et ponc-
tués-glanduleux; pétales valvaires, oblongs (3,5 X 1,5 mm.), épais,
glabres, ponctués, atténués vers la base en large onglet; étamines 8, un
peu plus courtes que les pétales; filets glabres, subulés; anthères ovoïdes
(1,5 X 1 mm.); disque obsolète; gynécée Hdi à à 1-3 (souvent 2)
carpelles stériles fusiformes, soudés à l’extrême base, libres plus haut
et prolongés chacun par un style rougeâtre ou noirâtre. Inflorescence Q
plus robuste et plus lâche que celle des Œ ; 8 staminodes courts; ovaire
— 66 — (104° Famille.)
Toddalia (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
glabre, à 2 loges biovulées; ovules colatéraux : stigmate sessile, pelté,
noir, très large (2,5 mm).
Forêt orientale, du littoral à 700 m. d'altitude; fl. : octobre-décembre;
nom malg. : Fitoravina ; assez rare ; paraît spécial au S. E. du versant oriental.
Esr (S./ Je) : Province de Farafangana, à Karianga, Decary 5496 Q ;
Vondrozt, Decary 4865 © et 5211 «j'; et à Befotaka, Decary 4730 Q ; col =
Maningotry, aux environs de Fort-Dauphin, Decary 10507 Q.
Endémique.
4. TODDALIA Juss., Gen. (1789), 371.
Liane ou arbuste plus ou moins sarmenteux, plus ou moins
épineux, à aiguillons crochus. Feuilles alternes, trifoliolées, ponc-
tuées-pellucides, à folioles un peu crénulées. Inflorescences en
petites cymes paniculiformes axillaires ou subterminales. Fleurs
polygames-dioïques, le plus souvent 5-mères. Calice cupuliforme,
à lobes courts, triangulaires-aigus. Pétales imbriqués, oblongs.
Ris g' : à étamines oppositisépales, insérées à l'extérieur d’un
disque obsolète adné à la base du gynophore; filets filiformes ;
anthères ovales, auriculées; ovaire rudimentaire glabre, 5-cos-
tulé, prolongé par un style 5-sillonné. Fleur ® : 5 staminodes
fiformes, courts; ovaire glabre, à 5-7 loges; loges biovulées;
ovules collatéraux; style court, épais; stigmate discoïdal, plat,
obsceurément lobé. Fruit drupacé, plus ou moins globuleux, à
5-7 loges monospermes. Graines réniformes-oblongues; testa
épais; albumen charnu; embryon très courbé; cotylédons presque
linéaires ; rasicule supère, cylindrique.
Une seule espèce, très répandue de l’Afrique à la Chine et aux
Iles Philippines.
Toddalia asiatica Lamk., {llustr., II (1793), 116. — T. nitida
Lamk., loc. cit., 116. — T.. DAS Lamk., loc. cit., 117. —
" FRS Wall., PL As. Rar., III (1832), 17, t. un. — T,
aculeata Pers., Syn., 1 (1805), 249. — T. rubricaulis Roem. et
Schult., Syst., V (1819), 323.
Liane assez robuste dans les lieux boisés, arbuste à rameaux faibles
et plus ou moins sarmenteux dans les formations d’arbustes ou lieux
(104° Famille.) Mag
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
plus ou moins découverts, les rameaux inférieurs en général beaucoup
lus épineux que les supérieurs souvent inermes ou presque inermes;
aiguillons à base dilatée et rougeâtre, à pointe courte, noirâtre et acé-
rée; jeunes pousses un peu pubérulentes; parties adultes glabres. Feuilles
plutôt petites, vertes sur les deux faces; pétiole de 1-3 em. de long, plan
en dessus; folioles sessiles ou subsessiles, variables, oblongues-lancéo-
lées, plus ou moins étroitement oblancéolées ou largement obovales (3-6
X 0,8-3 cm.), en coin à la base et souvent cuspidées au sommet, à bords
un peu ondulés-crénelés; points glanduleux visibles en lumière directe
sur la page inférieure des folioles, par transparence citrins et de deux
sortes, les uns plus petits, plus nombreux, disséminés sur le limbe, les
autres plus gros, un dans chacun des sinus des crénelures des bords.
Inflorescences des deux sexes en petites cymes paniculiformes denses:
pédicelles de 2-4 mm., pubescents ainsi que le calice. Fruits arrondis
ou ovales (7 X 7 mm. env.), à 4-7 sillons alternant avec des costules
obsolètes, criblés de réservoirs glanduleux. — Fic. XIV, 1-7.
Forêts et buissons sur rocailles, dans des lieux plutôt secs dans les régions
humides, et plutôt humides dans les régions sèches, répandu abondamment
sur tout le versant oriental de la Grande-Ile, de o à 1.500 m. d'altitude, plus
rare sur le versant occidental et manquant totalement dans le Sud-Ouest ;
no algaches : Fanidy (Betsiléo), Kasimba (Imer.), Roy (Betsim. : épine),
Roimainty (Antsih.; épine noire), Voasarikelinala (Ankarana : petit citron-
nier des bois); nombreux emplois en sorcellerie et pharm SP indigène,
mais le seul effet bien constaté, d’ailleurs très intéressant, de l’oléo-résine
que contient cette plante, est de tuer les embryons d'une femelle gravide
sans nuire à la mère. ;
Sans localité : Baron 1157, 1192, 1451, 1950, 2459, 2485, 2608, 3103, 3933,
et 5643; de Lastelle, Grandidier, du Petit-Thouars
Es : bassin du Maningory, Perrier 220; vallée du Sakaleona, Decary
14348; Tolongoina près d’Ifanadiana, Decary 13617; Mt Vatovavy, bassin
du Mananjary, Decary 3699; Befotaka, Pce de Farafangana, Decary 4615;
Vondrozo, id., Decary 5063; Mokala près de Fort- -Dauphin, Decary 2224
vâllée” d'Isaka près de Fort-Dauphin, Decary 10156.
| Cexr TRE À Haute vallée de la Sofia vers Antskabaro (N.), Humbert 18089;
Ahtsihanaka, Humblot t472, G. Cours 236; Mt Ankaroka, S. E. du lac Aloatra,
Humbert et Cours 17465; Réserve naturelle n° 3, dite de Zahamena, Decary
16439; vallée de la Mandraka, d’Alleizette 443: Mt Angavokely (E. Imerina),
Humbert 2242; Moramanga, Decary 7234; env. d'Ambatofinandrahana, Per-
r 12413; env. d'Ambositra, Perrier 2074; Mt Marohariva (Sud), Hum-
bert 13240 bis; bassin de réception de la Mananara, affluent du Mandrare
S.), Humbert 13775.
— 68 — (104° Famille.)
Toddalia (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
rs 4
#]
%
Fic. XIV. — Toddalia dstatién La mk. : 1, rameau saorifire d * te : fle eur ‘épa-
nouie X 2; 3, la même sans les pétales ni les étamines X 3; au florifère
X as 5; rameau fructifère X 1/2; 6, fruit X 2; 7, coupe Ééreriaie du fruit
(104° Famille.) 6
\L/N
76
L(
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Sawsiraxo : Base du massif de Manongarivo, versant du Sambirano,
Perrier 4594.
Ovesr”: env. de Morondava (Menabe), Grevé 237.
Coñrores }; Anjouan, Humblot 1237 et 1471, Lavanchie sans n°; Grande-
Æodmore; Mont Vouri, Boivin sans n°.
ue Afrique australe, Afrique tropicale orientale, Mascareignes, Seychelles,
Indes anglaises, Indochine, Chine méridionale, Malaisie, Philippines.
5. DIPHASIA Pierre, in Bull. Soc. Linn. Paris, nou-
velle série (1898), 70; Verdoorn, in Kew Bull., 1926, 4rx.
Petits arbres toujours verts. Feuilles alternes, composées-
palmées, 3-foliolées, ponctuées-pellucides. Inflorescences pani-
culiformes, subterminales ou axillaires. Fleurs polygames-dioiques,
normalement {-mères, parfois néanmoins 5-mères. Calice cupu-
liforme à 4-5 lobes, imbriqués. Pétales 4-5, valvaires un peu indu-
pliqués. Étamines en même nombre que les pétales; anthères
dorsifixes, introrses ; disque hérissé, intérieur aux étamines. Ovaire
hérissé, formé de 2 carpelles entièrement soudés, surmonté d’un
seul style très court, à stigmate largement pelté; loges 2, biovu-
lées ; ovules collatéraux. Fruit bilobé ou entier (lorsqu'un carpelle
a avorté), le carpelle avorté formant alors un petit lobe: graine
solitaire dans chaque loge.
Genre ne différant des Vepris dicarpellés que par l’androcée
monostémone et l’ovaire hérissé ou hispide et des T'eclea par
l'ovaire et le fruit biloculaire, ne comprenant qu'une espèce de
l'Afrique occidentale (Angola) et une autre de Madagascar.
Diphasia madagascariensis H. Perr., in Mém. Ac. Se, LXVII
(1948), 33.
Ê]
Arbre de 10 à 15 m. de haut; rameaux irrégulièrement striés, assez
fins aux extrémités (2-3 mm. diam), grisâtres avec de petites lenticelles
rondes de couleur plus claire; tiges jeunes, pétioles, pétiolules, nervure
médiane de la face inférieure des folioles et inflorescences un peu pubes-
cents, les poils très courts et très clairsemés. Feuilles trifoliolées ;
pétiole étroit, peu profondément canaliculé en dessus, long de 1,5-4 em.;
pétiolules latéraux subnuls ou très courts, le médian plus allongé (jus-
qu'à 4-8 mm.); folioles membraneuses, peu inégales, mais les latérales
— 70 — (104° Famille.)
Diphasia (H. Perrier de la Bâthie), RUTACÉES
1 à # 2 \ il } M.JX Vesque_
Fic. XV. — Diphasia madagascariensis H. Perr. : 1, rameau florifère Cr: F2:
2, fleur fleur «j pentamère sans les pétales ni les étamines X 6; 4
MN dre,
et 4”, rameaux florifères © X 1/2; 5, fleur
(104° Famille.) A À
\OS 42
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
souvent un peu inéquilatérales à la base, toutes oblongues-lancéolées
ou oblancéolées (4,2-12 X 1,5-6 em.), du point le plus large atténuées
en coin aigu vers la base, atténuées-subaiguës ou courtement cuspidées
au sommet; nervures fines et assez denses, médiocrement visibles sur
les deux faces, obscurément rougeâtres par transparence; points pellu-
cides petits, citrins par transparence. Fleurs cf 4-mères, rarement
5-mères, disposées en glomérules axillaires denses et multiflores; brac-
tées petites, étroites et caduques; pédicelles subnuls ou parfois assez
longs (1-2 mm.) ; calice à lobes arrondis, ciliolés, les 2 recouverts un peu
plus petits que les deux externes; pétales concaves, ovales-subaigus, de
3 mm.; étamines aussi longues que les pétales; filet de 2,5 mm.; anthères
suborbiculaires (1 mm. diam.) dorsifixes, introrses; disque adné à la
ase du rudiment de gynécée, avec 4 gibbosités alternant avec les éta-
mines; gynécée rudimentaire conique, formé de 2 carpelles soudés dans
le bas, libres et connivents au sommet, hauts de 1,5 mm., hérissés de
longs poils rigides et dressés, d’un brun roux, plus ou moins caducs.
Glomérules © plus rares et pauciflores (1-4 f1.), les fleurs plus souvent
5-mères; périanthe comme sur les fleurs (Y; staminodes aussi longs
que l'ovaire; disque très net, à 8-10 gibbosités alternant par paires avec
les staminodes; ovaire sphérique, couvert de poches glanduleuses for-
mant de petites saillies terminées par un long poil hyalin, caduc dès le
développement en fruit; 2 loges biovulées, l’une d’elles avortant par-
fois; style très court et très épais, aussi large et plus large que haut;
stigmate pelté en large (1,6 mm. diam.), chapeau à bords infléchis, de
couleur sombre, noir ou rougeâtre. Fruit inconnu. —— Fig. AT; 1-5.
Forêt tropophiles sur rocailles calcaires, entre 100 et 800 mm. d'altitude :
assez rare mais répandu dans une aire vaste, de la presqu'île Radama à Tuléar;:
fl octobre-novembre.
Ovesy : Antsakabaro, bassin de la Sofia (N. W.), Perrier 15069 ();
Tampoketsa de l’Ambongo (Ikavo), Perrier 1759 (S); Besomaty, entre le
Fiherenana et l’Isahaina (S. du Menabe), Humbert 11244 (cÿ et (type):
Endémique. À
6. TECLEA Delile, in Ann. Sc. Nat., série 2, XX (1843),
9. — Aspidostigma Hochst, in Flora, XXVII (1844),
18. — Comoroa Oliv., in Hook., Icon. PL, t. 2468 (1895).
Arbres ou arbustes dressés, toujours verts, inermes; feuilles
alternes, 1-3-foliolées, ponctuées-pellucides, Fleurs polygames-
Tout (104° Famille.)
11 /
218
on
Teclea (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
dioïques, 4-mères (dans notre Flore), axillaires ou subterminales,
disposées en grappe, panicule, cyme ou épi. Calice cupuliforme, à
lobes très courts, valvaires. Pétales 4, oblongs, valvaires-indupli-
qués; étamines 4, alternipétales. Ovaire rudimentaire constitué
par un seul carpelle en forme de bouteille, atténué en style.
Ovaire avec ou sans staminodes, uniloculaire ; loge biovulée;
ovules collatéraux; style très court ou subnul, à large stigmate
pelté. Fruit drupacé, charnu, uniloculaire et monosperme. Graine
sans albumen, à testa mince.
Genre à peine distinct du genre Diphasia par l'ovaire et le fruit
uniloculaires, comprenant 25 espèces environ, dont 22 d’ Afrique
tropicale ou australe, 2 des Comores et une de Madagascar.
- Feuilles trifoliolées; Sn une courtes, ne dépassant pas la moitié
ongueur des pétioles; fleurs assez longuement (3-6 mm.) pédi-
tés: ovaire mieu) ou fertile) densément hérissé; À ay
Se te ee LP Lee ea ne LE RE k oiviniana.
1’. Feuilles 1-foliolées; inflorescences plus longues Le les LR fleurs
sessiles; ovaire (rudimentaire ou fertile) gla
2. Foliole La ou moins acuminée, nettement |'étiolulée ponctua-
tion très fine non ou à peine visible en lumière directe sur la
page + pme du limbe; ovaire rudimentaire atteignant 2 m
ong:(Cotherel}. is ris dresse D PE LA PRE
. Foliole atténuée au sommet, sessile sur l'articulation; ponctua-
tion très visible en res directe sur la page inférieure du limbe;
ovaire rudimentaire plus court; (Madagascar)..... 3. T. punctata.
1. Teclea Boiviniana (Baiïllon) H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII
(1948), 35. — Evodia Boiviniana Baillon, in Bull. Soc. Linn.
Paris, 1 (1886), 591; Grandidier, Hist. Nat. Madag., Bot., Atlas
(1881), t. 168. — Teclea johannensis Verdoorn, in Kew Bull.
1926, 4où.
Arbre toujours vert, glabre, excepté les parties jeunes très légèrement
pubescentes; rameaux grisâtres, finement striés, avec de petites lenti-
celles plus claires, en général allongées. Feuilles alternes, trifoliolées,
membraneuses; pétiole de 1,5-5 em. de long, étroit, bien canaliculé en
dessus mais sans rebords; folioles sessiles, les latérales inéquilatérales
dans la moitié inférieure et un peu plus petites (5,3-13 X 1,6-3,7 cm.)
que la médiane (7,3-17 X 2,5-4,5 cm.), toutes assez étroitement oblan-
(1042 Famille.) me ee
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
céolées, du point le plus large atténuées-aiguës sur la base et vers le
sommet étroitement obtus; nervures fines et nombreuses, bien visi-
bles sur les deux faces, la médiane blanche, les secondaires un peu
rougeâtres par transparence; ponctuations très petites, visibles .en noir
(loupe) sur la page inférieure, citrines par transparence et difficiles à
voir, même au binoculaire. Inflorescences Q en petite grappe dense
de 6-12 fleurs, sessile, très courte, ne dépassant pas 1 cm. de long;
axe et pédicelles pubescents; pédicelles allongés (3-4 mm.) et grêles;
fleurs 4-mères; Calice cupuliforme, à limbe réduit à un étroit rebord
très obscurément lobé; pétales valvaires-indupliqués, ovales-oblongs
(3 X 1,3 mm.), larges dès la base et atténués vers le sommet subaigu;
MARNE nuls; disque jaune, adné à x base de l’ovaire, à 4 gros
tubercules; ovaire sphérique, blanchâtre, à surface mamelonnée (réser-
voirs aaduister chaque mamelon terminé par un long poil raide,
caduc dès que l’ovaire se développe; une seule loge biovulée; ovules
collatéraux; style cpu et très court, terminé par un large stigmate
pelté, noir, épais et à bords infléchis. Inflorescences ' à fleurs plus
nombreuses et à pédicelles de longueur plus variable (0,5 à 3 mm.);
calice cupuliforme, pubescent à l’extérieur, plus petit (1 mm. de large),
à { lobes très petits et ciliolés; pétales semblables; étamines à la fin
plus longues (3,5 mm.) que les pétales, à anthère orbiculaire (0,6 mm.
diam.) ; disque obsolète; rudiment d’ovaire conique, haut de 1 mm., pro-
longé ou non en style, couvert de longs poils. Fruit inconnu. — Fic.
XVI, :1-6.
L Cowenis Ajouan, Hildebrandt 1668 (Q, type de T. Pare Ver-
otte à Bouzi, Boivin 3400 (fr. immature£ type)d e E. Boiviniana
Halles): Mare, forêt de Kombani, Humblot 1200 (©, mais fl. en mauvais
état); Grande Comore, ses sb Cabany 5 (Œ); one sans autre
indication, Boivin sans n° (feuilles).
rovenance incertaine : Grevé 200 {1}, ©.
(1) Les récoltes de Grevé, “ue n’accompagne aucune ris . mé rh
sont ordinairement tenues comme provenant des environs de Moronda he A
rh était Agent des she: de Maritimes; mais, en cette qualité pr er-
neme nt aller pire ois a a mores et il y a proba blement recueil ce ir
a pas du e port des res qui croissent dans mé s environs de Morondava
linist très . es dar et buissons à xérophyt
2
— 7h — (104 Famille.)
Teclea (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
MN. JV esque (A AR. FRS à Ÿ
ci . — Teclea Boiviniana (H. Bn.) H. Perr “A. rameau florifère X
ur g' jeune X 3; 2’, fleur he Aa X 3; 3, ii même sans les pales
ni S étais “3 4; 4, rameau Leg OX ia 5, fleu X 3; 6, la me
sans les pétales X — H. Bn. ameau noir d e- 1/3:
8, fleur G' X 3; 9, la même sans rs pétales ni les Mmes X 4
(1042 Famille.) np
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
2. Teclea unifoliolata Baillon, in Bull. Soc. Linn. Paris, 1
(1886), 591. — Comoroa pisocarpa Olhv., in Hook., Ze. PI.,t. 2048
(1895).
Arbre toujours vert, atteignant 20 m. de haut, glabre. Feuilles d’un
vert clair en herbier, 1-foliolées; pétiole assez grêle, de 1-2 em. de long;
foliole plus ou moins longuement (1-5 mm.) pétiolulée, oblongue ou
oblongue-lancéolée (9-17 X 2,7-5,5 em.), variable de grandeur et de
forme, plus ou moins atténuée vers les 2 extrémités, en coin court à
la base, parfois un peu acuminée ou cuspidée au sommet; nervation
dense et très fine, plus visible et un peu saïllante en dessus; ponctua-
tion très dense et très fine, non ou à peine visible par lumière directe
sur la face inférieure de la foliole ; par transparence, points plus visibles
et d’un jaune pâle. Inflorescences G° axillaires, plus courtes que la
feuille ou l’égalant, noirâtres, glabres ou glabrescentes, en panicule
plus ou moins ramifiée. Fleur G': calice large (1,5 mm.), à lobes courts,
subvalvaires, arrondis; pétales valvaires (3,2 X 1,2 mm.)
réfléchis à l’anthèse; étamines 4, de 3 mm.; filets glabres; anthère
elliptique (1,4 X 0,8 mm.), introrse et dorsifixe; disque à 4 petites
bosses; carpelle stérile glabre, étroit, en forme do bouteille allongée,
Dilie par un style à peine capité, en tout de 2 mm. de haut. Fleurs Q
en cyme paniculiforme beaucoup plus courte, pauciflore et moins rami-
fée; calice semblable; pétales plus longs et plus étroits, réfléchis:
staminodes 4, aussi longs que l’ovaire. Ovaire glabre, avec bide
points glanduleux; style nul; stigmate pelté, aussi large que l’ovaire,
noir; fruit ovoïde ou sobelobutéé (7-10 X 6 mm.), monosperme. —
Fic. XVI, 7-9.
©
=
æ
[=
A
(Comores 4 May otte, forêt de Combani, Humblot 1364 (), 1362 («ÿ) et
1324 (| : in sans n° et 3399; Anjo uan, Boivin sans n° (feuiles de
ARTE té Mohilla), Richard 278 (Œ), 240 («) et 212 (À: Grande
% EétRonS AGE (non vu, in Herb. Kew.).
D ann
\ 2 Dei Teclea punctata Verdoorn, in Kew Bull. 1926, 409.
Arbre toujours vert, glabre sauf une très légère pubescence sur les
ramifications de l’inflorescence. Feuilles alternes, unifoliolées, d’un
vert glauque sur les deux faces; pétiole de 6-15 mm. de long, largement
canaliculé en dessus; foliole sessile ou subsessile, ovale-oblongue ou
oblongue (7-15 X 2,5-5 cm.), en coin à la base, très courtement acu-
rs Te (104° Famille.)
Teclea (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
puncta
e
Fic. XVII. — Teclea
Œ X 4; 3, la même sans les pétales ni les étamines X #4. — T. punctata var.
ambrensis H. Perr. : 4, rameau florifère c' X 1/3; 5, fleur G' X 4; 6, la même
sans les pétales ni les étamines X 4; 7, rameau florifère Q X 1/3; 8, fleur Q
X 4; 9, la même sans les pétales X 4.
(104° Famille.) RE
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
minée au sommet; nervation très fine et très dense, les nervures secon-
daires et le réseau à mailles allongées très visibles sur les deux faces, mais
non translucides; en lumière directe, ponctuation fine plus ou moins
visible (loupe) sur la face inférieure du limbe; par transparence, points
très nombreux (5-8 par maille du réseau), d’un jaune-citron, ainsi
qu'une marge étroite sur les bords du limbe. Inflorescences ' axil-
laires ou terminales, plus ou moins développées, égalant le pétiole ou au
plus la moitié de la feuille, en épi simple ou parfois composé, de glo-
mérules dans le bas ou de fleurs isolées vers les extrémités; axe et rami-
fications très courtement pubescents, d’un brun clair; bractées triangu-
laires, de 0,5 mm.; fleurs sessiles, 4-mères; calice à lobes valvaires,
deltoïdes, hauts de 0,7 mm.; pétales valvaires, oblongs (3,5 X 1 mm.),
obtus, réfléchis à l’anthèse; étamines 4, plus courtes que les pétales;
filets assez épais, de 1,6 mm. de long : anthères oblongues (1,5 X 0,8 mm.),
obtuses et dorsifixes; disque adné à la base du rudiment, à 4 gibbosités
alternes avec les étamines; gynécée rudimentaire en cône étroit, haut
de 1,5 mm., à moïtié inférieure rouge, atténué plus haut en style incolore
et indivis. Fleurs © et fruits inconnus. — Fi. XVI, 1-3.
bi ons : sclérophylles de l'extrême Sud de l'Ile; nom ma poly.
ud) : environs de Fort- eo Set pe é 4 haute
er Fe Mandrare, G. Petit sans n° (C); sin de réception de la Mana-
nara, affluent du Mandrare, Humbert 13847 . 6, feuilles) ; forêt d’Analave-
lona au N. du Fiherenana, Humbert a bis (?, feuilles d’un pied jeune)
et 19769 (O
End qu
Var. ambrensis H. Perr., in Mém. Ac. Se., LXVII (1948), 36
Diffère du type par ses feuilles plus petites, les folioles oblongues-
lancéolées ou oblongues (5- 7: . * 2-3 oh Le du milieu vers les
deux extrémités, tites (1 X 0,5 mm.);
le disque Œ obsolète, sans He subnul ; le éérpelle stérile moitié
plus petit (1 mm.), entièrement rouge. La lue ®, connue chez cette
variété, a { staminodes très petits (1 mm.), un disque à 8 gibhbosités
alternant par paires avec les staminodes, un ovaire glabre cribléderéser-
voirs glanduleux, un style aussi large que haut (0,4 mm.) et un stigmate
pelté, un peu moins large que l’ovaire; la loge a 2 ovules collatéraux
coiffés d’un obturateur commun. Le ton est également inconnu. —
Fic. XVII, 4-9.
— 78 — (104 Famille.)
y
|
Ex
xe
Clausena (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
Forêts ombrophiles, de 900 à 1.700 m. d’altitude, dans les montagnes du
Nord de Madagascar; fl. : novembre-décembre.
CENTRE (N.) : Montagne d’Ambre (N.), Perrier 18825 («ÿ et ©); bassin
supérieur -du Sambirano (N. W.), Humbert 18644 (œ); ? Nossibé, Boivin
(feuilles d’un pied jeune).
Endémique.
—
Os. — Peut-être spécifiquement distinct, mais type et variété trop
incomplètement connus pour être distingués.
és
ÿ|% 7. CLAUSENA Burm. fil, Flora Ind. (1768), 243.
Arbustes inermes, à feuilles caduques, imparipennees. Fleurs
hermaphrodites, en panicule terminale. Calice 4-5-lobé. Pétales
4-5, imbriqués : 8-10 étamines, insérées sous le disque adné à
la base de l'ovaire; filets élargis dans la moitié inférieure, en
alène plus haut. Ovaire à 4-5 loges biovulées; style indivis, arti-
culé à la base, caduc. Fruit petit, bacciforme, parfois sec à la fin,
souvent monosperme; graine sans albumen, à cotylédons plans-
convexes, gros, non plissés; radicule supère très courte.
30 espèces environ, des régions chaudes de l’ancien monde;
une seule espèce introduite à Madagascar, probablement en voie
de naturalisation.
Clausena excavata Burm, fil., loc. cit.
Plante plutôt sous-frutrescente qu’arbuste véritable, atteignant néan-
moins 2-4 m. de haut, pubescente jeune, à la fin plus ou moins glabre,
à forte odeur de Ruta. Feuilles longues de 20 à 50 cm., à 19-41 folioles
minces, fortement inéquilatérales dans la moitié inférieure, fortement
ponctuées-pellucides. Panicule de 12 à 15 cm. de haut; fleurs petites
(4 mm.). Calice en coupe un peu infondibuliforme 4-sinuée, pubescente
à l'extérieur, un peu accrescente sur le fruit. Pétales oblongs. Filets
staminaux glabres et genouillés au-dessous du milieu, brusquement
élargis et papilleux-velus au-dessus du milieu. Ovaire portant quelques
poils épars; style aussi long que l’ovaire. Fruit glabre, ovoïde (10-12 X
6-; mm.). Graine ovoïde, nervée de rouge.
Alentours du village de Sambava, sur des dunes présentant des traces
d'anciennes cultures, sur le littoral N. E. de Madagascar, Perrier 2025,
(104° Famille.) nn : HE
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
novembre 1912. Espèce largement répandue dans l’extrême-orient, de l'Inde
aux Philippines. Introduite aux Antilles et dans les Mascareignes. Employée
soit à de nombreux usages médicinaux, soit plus communément pour aro-
matiser le rhum.
8. CHALCAS L., Mant., | (1567), 68. — Murraea L..,
Mant. PI. Al. 563. — Murraya Koenig ex L., Mant., II
(1771), 534.
Arbres ou arbustes inermes. Feuilles alternes, imparipennées,
ponctuées, à folioles alternes. Fleurs hermaphrodites, solitaires
ou groupées en corymbe, 5-mères. Sépales très petits, soudés à la
base ou plus ou moins libres. Pétales libres, imbriqués, beaucoup
plus longs que les sépales. Étamines en nombre double des
pétales, les oppositipétales plus courtes, insérées à l’extérieur du
disque; filets subulés; anthères à 4 loges, à déhiscence longitu-
dinale ; disque en coussinet, adné au gynophore. Ovaire 2-5-locu-
laire; loges 1-2-ovulées ovules; 1 ou 2 par loge, pendants; style
allongé, à stigmate capité. Petite baie ovale ou oblongue;
graines 1 Ou 2, à testa mince, sans albumen, à embryon droit
à cotyles égaux et plans-convexes et à radicule supère.
9 espèces environ, disséminées de l’Asie tropicale à l'Australie
et à la Nouvelle-Calédonie. Une seule espèce introduite par
l’homme à Madagascar et aux Comores.
Chalcas paniculata L., Mant., 1 (1763), 68. — Murraea exotica
L., Mant. PI. Alt. (17 es 563. — Murraya exotica DC., Prodr.,
» 237.
Arbuste toujours vert de 1,50 m. à 2 m.; jeunes pouASeS, pétioles et
pétolules pubescents. Feuilles de 8 à 14 em. de long, à 5-9 folioles
alternes et pétiolulées; pétiolules longs de 1-6 mm.; folioles entières,
variables de grandeur (2-8 X 1,2-3,5 em.) et de ne arrondies, subar-
rondies ou cunéiformes à la base, obovales et sans acumen ou ovales et
acuminées. Cymes glabres, pauciflores; pédicelles de 2-5 mm.; fleurs
blanc-jaunâtre, longues de 12 mm. . odorantes; sépales indien,
velus, petits (2 mm.) et libres; pétales ovales (12 X 4 mm.), glabres ou
avec quelques poils vers le sommet; 10 étamines dont 5 plus longues ;
Pro D 2e (104° Famille.)
Citrus (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
anthères petites (2 mm.), à 4 loges disposées en croix; ovaire presque
fusiforme, atténué en style. Fruit charnu, rouge.
Parfois subspontané aux alentours des jardins, plus souvent planté en
haies ou comme arbuste d'ornem
Sans localité, Baron 1356: env. Lu Tamatave, Humblot 178; Nanisana
(cult.), pren 1589.
9. CITRUS L., Syst., ed. I (1735) et Gen., n° 1218.
Arbustes ou petits arbres plus ou moins épineux ou inermes.
Feuilles alternes, fortement ponctuées, à pétiole marginé ou plus
ou moins ailé, et à une foliole (rarement 3) plus ou moins nette-
ment articulée au sommet du pétiole. Fleurs hermaphrodites, assez
grandes, blanches ou teintées de rouge, parfois solitaires, plus
souvent en petites grappes, à-mères, plus rarement 4-8-mères;
sépales plus ou moins soudés en calice cupuliforme ou urcéolé;
pétales imbriqués, épais, ponctués-glanduleux; étamines ordi-
nairement nombreuses (20-60), parfois réduites à 5, libres ou à
tilets ou moins soudés; anthères sagittées; disque épais;
ovaire à 5 loges ou plus; loges à 4-8 ovules bisériés. Baie cortiquée,
de formes diverses; pulpe formée de poils ou de cellules allongés,
gonflés de suc sucré ou acide, enveloppant les graines ; graine conte-
nant un ou plusieurs embryons, à cotylédons souvent inégaux et
irréguliers.
30 espèces environ, d'Asie tropicale aux Philippines et à la Chine
méridionale; 7 espèces ou sous-espèces à Madagascar et aux Co-
mores, toutes introduites par l’homme, 3 seulement cultivées,
les autres plus ou moins largement naturalisées.
. Pétiole largement ailé.
2. Limbe foliaire entier, à bords ciliés; baie très grosse, à écorce épaisse
et à pulpe formée d'éléments volumineux, facilement séparables,
blancs ou roses (Pamplemousse, cult.).............. 1. C. grandis.
ie d
OI
. Limbe foliaire crénulé; baie de grosseur moyenne; pulpe à élé-
ments non séparables.
3. Pulpe sucrée (Cid DU dd ennui 2. C. sinensis.
3. Pulpe acide et amère (forêts, non cult.).......... 3. C. Aurantium.
1’. Pétiole étroitement ailé ou à peine marginé.
(104° Famille.) A
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
Fruit Le (turbiné), à écorce mince, à saveur douce et parfumée;
oO étamines; embryon vert.
Le rat sh grosseur d'une petite pomme,
très juteuse et succulente (Mandarine, a) Pre . C. depressa.
. Fruit de la grosseur d’une noix, à pulpe rare, à une ou 2 graines:
filets staminaux entièrement soudés en tube;
fleurs et feuilles plus petites ris à pi
à pulpe on.
de ne rade ei da eo a var. Voangasay.
4. Fruit oblong ou ovoïde, non déprimé, un acide, rarement dou-
ceâtre; 30 à 40 étamines
6. Arbuste émettant de uit drageons, sans tronc manifeste:
pu très gros, à zeste très épais, à Re très réduite, presque
6. C. medica subsp. Baroum.
ifeste, sans rejets; fruit à pulpe
juteuse, le plus souvent acide, parfois douceâtre (Citron-
nier, forêts 1
variétés)
6”, Pot arbres, à tronc man
e plus souvent, rarement cultivé, nombreuses
ul
LR SE RENE EE OR ES FU OR TRE PL NE M CR"
aurantifolia.
1. Citrus grandis Osbek, Dagbok Ostend. Resa (1757), 98.
C. decumana L. ex Murray. 1
>"
Coin Il n’est nulle part subspontané. Vern. : jar mesens pas .
nom malgache.
2. Citrus sinensis Osbek, Reise Ostend. Chin. (1765), 2!
C. aurantium L. subsp. sinensis Engler.
L'Oranger, introduit à la même époque que le précédent, est également
planté dans les mêmes régions, mais les fruits n’ont vraiment la saveur et
l’aspect des oranges de la région méditerranéenne qu'à une certaine altitude
(1-000 m. env.), sur les pentes ouest du plateau central. Peu cultivé et jamais
subspontané.
3. Citrus Aurantium L., Sp. PL. (1553), 782 (1). — C. Aurantium
“euh amara L., loc. cit., 783. —C. vulgaris Risso, in Ann. Mus.
Paris, XX (1813), 190. — C. Hystrix H. Perr. (déterm. erronée),
PL. Introd. Madag. (1933), 45.
Ce Citrus, bien reconnaissable à ses fruits un peu déprimés et à
sa pulpe
acide et amère, est fort répandu dans les forêts secondaires ra
et même
(1) Détermination de Tyozaburo Tanaka.
he
(104° Famille.)
A
CA
Citrus (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
primitives des parties chaudes de Madagascar, surtout sur le versant ocei-
ental, avec toutes les apparences d’une espèce indigène. Nous le croyons
quand même introduit mais à une date très ancienne, car il est cité par
Flacourt. Ses fruits sont disséminés par les crues des cours d’eau, les Lémurs,
les Potamochères et les récolteurs de caoutchouc, qui se servent du jus pour
coaguler le latex des lianes à caoutchouc. Ce Citrus n’est jamais planté, Noms
malg. :-Voangbe, Voangmafaitra.
(Est Befotaka, Pce de Farafangana (S. E.), Decary 5145.
CEentTrEe)(S. E., vers 1000 m. d’alt.) : base N. du Pic d’Ivohibe, Decary
SAGE: 7 \
_— |
(SamBiRA o : forêt d'Amborimalandy, Perrier 5824; commun dans les
Savoka-et les forêts de tout le Domaine.
Ovuesrbase E. de la Montagne d’Ambre {N.), Perrier 17696; commun dans
les forêts de l'Ambongo et du Boina.
! Comores, Mascareignes, etc.
Les Caractères de ce Citrus sont ordinairement très constants. Nous en
avons pourtant observé une forme assez distincte dans le Domaine subdé-
Pr
sertique du S
Var. Voangkely H. Perr., in Mém. Ac. Sc., LXVIT (1948), 38.
Port, épines et pétioles du type, mais feuilles ovales, plus petites,
fruits petits (3,5 X 3 em. env.), arrondis avec un court mamelon,
ou ovoïdes sans mamelon, ou un peu acuminés, chaque pied n'ayant
constamment qu’une de ces trois formes de fruit; graines rares (1-2 seu-
lement par baie), petites, non anguleuses, arrondies au sommet, aiguës
à la base; pulpe acidulée, peu amère.
Sun-Oursr : Bassin inférieur du Mangoky (S. W.), lieux humides, Perrier
2199.
4. Citrus depressa Hayata, /c. PI. Formos., VIII (1919), 16. —
C. nobilis Lour., FI. Coch., 466.
Le Mandarinier a été introduit à Madagascar et aux Mascareignes, par
le Cap, en 1880 et réintroduit depuis à plusieurs reprises. Il est cultivé actuel-
lement abondamment sur la Côte orientale, à Nossy-bé et aux Comores. Il
n’est jamais subspontané.
5. Citrus depressa Hayata var. Voangasay Bory, Voy. îles
Afr., 1, 296. — C. Voangasay Bojer, Hort. Maur., 49.
Diffère de C. depressa par les feuilles acuminées, plus petites, les
fleurs blanches plus petites, les filets staminaux tous soudés en tube
(104° Famille.) 0
H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR
et les fruits de la grosseur d’une noix, à pulpe rare et à r ou 2 graines
seulement (forêts, naturalisé, forme primitive probable de l'espèce).
Assez fréquent dans les savoka et les forêts du N. de l'Ile et du Domaine
du Sambirano; nom malg. : Voangasay.
Ouesr (Nord) : versant Est de la Montagne d’Ambre, Perrier 17698.
AMBIRANO : forêts de la vallée du Sambirano et de l’Ankaizina, Perrier
82.
6. Citrus medica L: subsp. Bajoum.
Le Cédratier, bien reconnaissable à son port de grand arbuste à drageons
nombreux, sans tronc bien défini, et à ses gros fruits lisses, son zeste très épais
et sa pulpe peu juteuse et très réduite, n’est pas cultivé à Madagascar, mais
a été observé, avec toutes les apparences d’une plante spontanée, dans plu-
sieurs localités du N. W. de Madagascar :
Forêts,) près des eaux; noms malg. : Tsilongo, Tolongo, Voatsilongo.
\SAMÉTRA NO : Forêts du bassin du Sambirano, Perrier 5892.
Ouesr': Bords des lacs, dans la forêt de l'Ankarafantsika.
Nos
7. Citrus aurantifolia (Christm.) Swingle, in Journ. Wash.
Acad. Sc., III (1913), 465. — C. aurantium L. part.
Port arborescent ; pétiole avec une étroite marge dans la moitié supé-
rieure; fleurs purpurines; étamines groupées: embryon blanc; baie
ovoïde ou arrondie, sans mamelon, d’un jaune-orange clair à maturité
complète.
Très commun dans les lieux humides et même marécageux des forêts
des régions chaudes de la Grande-Ile et des Comores, rarement planté ou
cultivé, peut-être parfois jusqu’au milieu des forêts primitives; très proba-
blement introduit, mais dans ce cas très anciennement: cité par Flacourt.
Fruits disséminés dans les forêts par les crues des cours d’eau, les Potamo-
chères et les récolteurs de caoutchouc.
L'espèce ne varie pas quant aux caractères du port, des feuilles, des fleurs
et des graines, mais assez considérablement quant à la forme, les dimensions
et la saveur des fruits. Les fruits du type sont toujours déprimés au sommet,
parfois verruqueux ou plus ou moins contractés à la base et leur jus est très
cide; une variété, avec des fruits de forme typique, a sa pulpe douceâtre,
mangeable. Une autre a des fruits moitié plus petits, ovoïdes, lisses et d’un
jaune pâle (Citron Galet et des Créoles); une troisième (var. corticosus, C.
corticosus de Bojer) a des fruits très gros, presque aussi gros qu’un cédrat,
— 84 — (104° Famille.)
Citrus (H. Perrier de la Bâthie). RUTACÉES
avec une écorce très épaisse, irrégulièrement mamelonnée. Toutes ces
formes sont stables et se reproduisent très facilement de graine
Lieux humides et boisés, parfois marécageux (marais à à Roohisi: de o à
‘altitude, plus commun sur le versant occidental, où ce Citrus perd
souvent toutes ses feuilles en fin de saison sèche ; noms malg. : Voasary, Soa,
Matsitso, Voasary makirano (v. à fruit acide), Voasary mamy (v. à fruits
doux), Voasary be (v. corticosus).
{Esr,;: Midongy du Sud, Pce de Farafangana, Decary 4952; massif de Beza-
vona, près de Fort-Dauphin, Decary 10424; station de l’Ivoloina (cult.).
Ouest À Boina, Perrier 2119; forêt des bords du Iabohazo, Perrier 5825.
(Sup-Ouesr : : Bords du Fiherena, Perrier 12819.
Sam : Ankaramy près de Maromandia, Decary 1565; Nossy-be,
Hacker 31 174.
Sans localité : Baron 1878.
(1042 Famille.) — 85 —
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES
RUTACÉES
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H. HUMBERT., — FLORE DE MADAGASCAR
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RUTACÉES
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— Thouvenotis EE Pers... ue... ..
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INDEX DES FAMILLES
DE LA
FLORE DE MADAGASCAR
ET DES COMORES
—0<—
(PLANTES VASCULAIRES.)
Les noms des familles parues sont en italiques.
1 Marattiacées.
2 Ophioglossacées.
Enr
pla je à je :
Chaine
pu
afitiates.
nJ
€
(
Sc
Osmondacées.
} acées.
<
E
]
iquisétacées.
:ycopodiacées.
ns
near a
. Iso ere
47 ee
acées.
8 Tax
. Typhacées.
20 Pandanacées.
21 Potamogétonacées.
22 Naiadacée
38 Portidirasies
coréacées.
4 bis. ARRETE
. Iridacées.
&
47 Zingibérécées
lacéi
Nymphéacées.
108 Malpighiacées.
goniacées.
108 bis. Trigo:
109 se Lin
110 Dicha
114 Anacardiacées.
115 Aguifoliacées.
116 Célastracées
117 Hip sacraitatées.
118 Salyadoracées.
é
120 Sapindacées.
121 Didiéréacées.
122 Balsaminacées.
123 Rhamnacées
124 Vitacées.
125 Eléocarpacées.
_ 1426 Chlénacées
487 Ropalocarpacées.
- 4128 Tiliacées
ee Malvacées.
130 Bombacacées,.
131 Sterculiacées.
136 Guttifères.
136 bis. Diptérocarpacées.
137 Elatin
143 PR ke
184 res acées
145 Cac se es,
146 ER PR
147
Éricacées
161 Myrsinacées.
162 Primulacées.
“
163 Plombaginacées.
164 Sapotacées.
181 Lentibulariacées.
82 Acanthac
183 Plntainaces
184 Rubia
135 Cuourbitacées,
Goodéni
… Composées,
Live Music Archive
Librivox Free Audio
Metropolitan Museum
Cleveland Museum of Art
Internet Arcade
Console Living Room
Books to Borrow
Open Library
TV News
Understanding 9/11