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Full text of "Me?moire sur quelques espe?ces de Cacte?es ?nouvelles ou peu connues /par Aug. Pyr. de Candolle."

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_ MÉMOIRE 


SUR 


QUELQUES ESPÈCES DE CACTÉES, 


NOUVELLES OÙ PEU CONNUES ; 


PAR M. AUG. PYR. DE CANDOLLE, 


Membre du Conseil représentatif de la République et canton de Genève, Professeur d'histoire 
naturelle à l’Académie, Directeur du Jardin botanique, Membre de la Société de Physique 
et d'Histoire naturelle, Président de la Société des Arts de Genève, etc. ; 

Associé étranger de l’Académie des Sciences de l’Institut royal de France et de celui des Pays- 
Bas, des Sociétés royales de Londres et d’Édimbourg , des Académies royales de Copenhague, 
Munich, Naples, Stockholm, Turin ; de l’Académie C. L. C. des Curieux de la Nature, de la 
Société Linnéenne de Londres, de l’Académie royale de Médecine de Paris, des Sociétés 
d’Horticulture de Londres, d’Agriculture de Paris, Moscou, etc.; de la Société helvétique 
des Sciences naturelles, etc., etc. , etc. 


AVEC DOUZE PLANCHES, 


PARIS, 
CHEZ TREUTTEL ET WÜRTZ, RUE DE LILLE, N° 17; 
ET A STRASBOURG, MÊME. MAISON DE COMMERCE; 


À LONDRES, CHEZ AD. RICHTER ET C°, 30, SOHO-SQUARE. 


1834. 


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MÉMOIRE 
SUR QUELQUES 


NOUVELLES ESPÈCES DE CACTÉES, 


ET PRINCIPALEMENT SUR CELLES ENVOYÉES DU MEXIQUE 
PAR LE DOCTEUR COULTER. 


Lx troisième volume du Prodromus, qui contient la famille des Cactées ; 
paru en 1828. Dès cette époque, l’histoire de cette curieuse famille s’est en- 
richie d’un grand nombre de Mémoires destinés , soit à en développer la sin- 
gulière organisation, soit à en décrire de nouvelles espèces. Au moment 
même de la publication du volume que je viens de mentionner, je fis 
insérer dans les Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, 
vol. XVII, 1828 , un Mémoire fort étendu, et accompagné de 21 planches, 
sur la famille des Cactées (1) : au moment où l'impression de ces Mémoires 
s’achevait, je reçus de mon ami le docteur Coulter, qui voyageait alors au 
Mexique, une collection d’une cinquantaine d'espèces de Cactées vivantes, 
recueillies par lui dans ce pays. Je n’eus que le temps d’ajouter en post- 
scriptum à mon Mémoire, l’énumération de ces espèces accompagnée seule- 
ment de leurs phrases caractéristiques : cette énumération fut lue le 22 juillet . 
1828 à la Société Helvétique des Sciences naturelles, séante à Lausanne, et 
immédiatement livrée à l’impression. En 1850 , M. Turpin publia dans les 
Annales de l'Institut horticole de Fromont, des observations sur la famille 
des Cactées, destinées à éclairer leur structure anatomique et ÿ donna 


(1) Ce Mémoire a été ensuite tiré à part sous le titre de Revze de la Famille des Cactées , 
avec le millésime de 1829. 


2 MÉMOIRE VIII. 

occasionnellement la description d’une nouvelle espèce d'Echunocactus. 
Dans la même année , M. Otto publia à Berlin la description et la figure de 
l'Echinocactus oxygonus , qui est peut-être le même que l'Ech. Eyriesu de 
M. Turpin. Dès lors, outre plusieurs articles sur les Cactées publiés dans les 
catalogues de divers jardins, le XVI: volume des Actes de la Société des 
Curieux de la Nature a fait connaître en 1832 deux Mémoires importans 
sur ces plantes : Fun, de M. Lehmann, intitulé : Pugillus plantarum in bota- 
nico Hamburgensium horto occurrentium , continuation consacrée à donner 
la figure et la description de sept espèces, et l’autre, de M. Martius, intitulé : 
Beschre0ung einigerneuen Nopaleen, contient les descriptions et les figures 
de dix espèces de Cactées. 

Mon intention n’est point ici d'anticiper sur le supplément que j'espère 
donner un jour au Prodromus, et de présenter le tableau complet des addi- 
tions que les travaux modernes forcent à faire à la famille des Cactées ; je 
me bornerai à reprendre les espèces que j'ai indiquées en 1828 par une 
simple phrase et à en donner des descriptions plus complètes, et, pour celles 
qui ont fleuri, des figures. Sur le nombre de ces espèces, quelques unes, qui 
ont péri depuis leur arrivée, resteront encore un peu obscures jusqu'à ce 
que de nouveaux envois nous donnent de nouveau l’occasion de les observer. 
Je joindrai à ces descriptions des Cactées de l’envoi de M. Coulter quelques 
notes sur d’autres espèces. 

Observons, avant d'entrer en matière, que les genres admis dans le Pro- 
dromus. w'ont subi jusqu'ici aucune modification : la seule que je sache 
nécessaire à admettre , sera proposée à la fin de ce Mémoire. 


1. MAMMILLARIA ELONGATA. Mem. Mus. 17. p.100. Rev. Cact. P-109. 


Depuis que nous cultivons cette espèce dans le jardin , elle a notablement 
changé d'aspect. Elle s’est peu allongée, mais a poussé des rameaux de tous 
côtés ; de sorte que le nom est moins frappant qu’à l'époque de son arrivée. 
L'aspect général est remarquablement jaunâtre , mais les jeunes sommités 
sont verdâtres. 

L'espèce qui est cultivée dans plusieurs jardins, sous le nom de Mammil- 
laria densa, et que nous avons reçue de M. le prince de Salm et de 
M. Hitcher , ressemble beaucoup à notre plante; mais elle en diffère, parce 


cal 
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CACTÉES. 3 


que ses tubercules portent un aiguillon droit et roide naissant du centre de 


 laréole, et qui manqué dans le M. elongata. Ces deux espèces pourraient 


bien , ainsi que les trois suivantes, être des variétés d’un même type. 
IL. MAMMILLARIA ECHINATA. Mem. Mus. 19. Rev. Cact. p. 110 


Cette plante a atteint 6 à 8 pouces de longueur : elle pousse des rameaux 
près de sa base; ses fleurs naïssent entre les aisselles, et sont tellement 
cachées par les aiguillons, qu’elles sont difficiles à bien observer. Leur lon- 
gueur est d'environ 9 lignes : leur forme générale est cylindracée : les 
sépales et les pétales réunis, sont au nombre de 20 : les 5 à 7 extérieurs 
sont plus courts, de couleur rousse à l'extérieur : les intermédiaires sont 
plus longs, un peu roussâtres en-dehors : ceux du centre sont égaux aux 
précédens , mais blanchâtres sur les deux surfaces : tous sont oblongs ; 
peine aigus. ges étamines sont de moitié plus courtes que les pétales inté- 
rieurs, ch d’anthères blanchâtres très petites. Le style est cylindrique, 
un peu plus: long que les filets, terminé par us nie nées ovales, 
oblongs , hérissés de papilles. 


II. MAMMILLARIA SUBCROCEA. Mer. Mus. 17. Rev. Cact. p. 110. 


La tige a atteint 5 à 7 pouces de longueur : les fleurs naissent à l’aisselle 
des feuilles , disposées en une sorte de zone horizontale, sessiles , saillantes 
entre les aiguillons, d'environ 6 lignes de longueur. Les sépales et pétales 
réunis, sont au nombre d'environ 25, d’an blanc un peu couleur de paille, 
réunis par leur base; les cinq extérieurs , qu’on peut considérer comme les 
vrais sépales, sont les plus courts ; les vingt autres disposés sur deux rangs 
avec le sommet un peu étalé, et comme dentelé ou corrodé. Les étamines 
sont plus courtes que les pétales, à filets très courts, blanchâtres, à anthères 
petites, d’un jaune pâle. L’ovaire est obové, lisse, blanchätre; le style fili- 
forme , un peu plus long que les étamines , couronné par 5’stigmates épais, 
ovés, obtus, papilleux. Les fruits sont oblongs , d’un rouge sale , couronnés 
par les débris de la fleur. 


4, MÉMOIRE VIII. 


IV. MAMMILLARIA TENUIS. Men Mus. 17. Rev. Cact. p. 110. 
— PI. 1. 


Cette Mammillaire appartient, comme les précédentes, à cette section du 
genre que j'ai désignée jadis comme étant remarquable par sa tige cylin- 
drique, et son aspect d’un vert pâle et jaunâtre. Elle est la plus grêle et la 
plus petite de cette division; mais, malgré cette différence d'aspect, la figure 
ci-jointe peut très bien-donnér une idée générale de ces Mammillaires jau- 
nâtres à tige cylindrique. Celle-ci: pousse de sa base solitaire un petit 
nombre de tiges de la grosseur du petit doigt, droites ou plus souvent 
étalées, longues dé deux ou trois pouces à l’époque de la première fleu- 
raison. Les aisselles des mamelons sont nues; les mamelons sont distincts, 
ovés, un peu déprimés, couronnés par une aréole qui dans sa jeunesse 
porte un peu de laine ,-et ensuite des aiguillons seulement. Ceux-ci sont au 
nombre dez2où 25; en forme de soie grêle, et tous allongés, étalés en étoile, 
d’un roux vif à leur naissance , puis jaunâtres : leur longueur dépasse celle 
du mamelon qui les porte ; ds sont tous disposés : à peu près sur le même 
rang et le centre en est dépourvu. 

La fleur naît vers le sommet de la tige, à l’aisselle des mamelons; cette 
fleur est blanche ; assez petite , saillante cependant au-dessus des faisceaux 
d’aiguillons. Elle est composée d’environ 15 pièces sur 3 rangs ; les 5 ex- 
térieures, qu'on doit considérer comme les sépales , sont plus courtes, 
plus, entières , plus épaisses , plus verdâtres , plus décidément collées par 
leurs bases entre elles et avec l’ovaire. Les 10 autres, qui sont de vrais pé- 
tales, sont ovales, oblongues , rétrécies à la base, pointues au sommet, den 
telées sur les bords, de couleur blanche et de consistance NB 
Les étamines sont très nombreuses, plus courtes que les pétales , et peu 
apparentes ; leurs anthères sont d’un jaune pâle. Le style est cylindrique , 
saillant au-dessus des étamines , et à peu près de la longueur des pétales ; 
le stigmate est à 3 lobes dressés , obtus , réfléchis sur les bords de manière à 
SE des espèces de sinus rentrans qui rappellent un peu les sinus réflé- 
chis “des calices de certaines Campanules. Cette structure de calice se retrou- 
vera dans le Mammillaria affinis , et pourra peut-être servir dans la suite 
à diviser les Marmmillaires en sections distinctes. Le fruit n’est pas venu à 
maturité. 


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CACTÉES. | 5 
La var. 8, indiquée dans la Revue des Cactées , est morte peu après son 
arrivée. 


V. MAMMILLARIA INTERTEXTA. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. p. 110. 


La tige principale a atteint environ 6 pouces de longueur ; elle pousse 
latéralement un petit nombre de branches. Cette plante ressemble beau- 
coup au M. subcrocea , et ne semble en différer que par ses aiguillons plus 
durs, plus roïdes et plus longs; par ses mamelons plus serrés; par sa 
fleur un peu plus grosse , et souvent déformée par les aiguillons , qu’elle 
tend à dépasser un peu. Le stigmate n’est pas saillant au-dessus des éta- 


mines. 


a é D TT HU A 
VI. MAMMILLARIA ELEGANS. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. p. 111. 

Les individus de cette espèce que j'ai sous les yeux ont environ 6 pouces 
de hauteur et 3 pouces de diamètre ; ils offrent trois nuances de forme 
assez prononcées. Les premiers ont la tige cylindrique comme tronquée au 
sommet ; les seconds la tige cylindrique à sommet convexe ; les troisièmes 
sont plus petits de moitié quoique de même âge. 

Les deux premières variétés sont remarquables parce qu'elles offrent 
d’espace en espace de légers étranglemens qui paraissent correspondre au 
nombre de leurs années. 

La troisième, que j'ai désignée par l’épithète de minor, paraît étre l’es- 
pèce envoyée du jardin de Berlin en 1831 sous le nom de Mamm. crucigera. 
Elle a de la ressemblance avec le M. Karwinskiana de Martius ; mais elle en 
diffère surtout par les 15 à 20 soies blanches qui naissent autour des épines, 
et parce que celles-ci sont au nombre de 2 à 4 seulement ; et non de 5 à 6, 
blanches ou à peine brunes au somment ; et non brunes. Je n’ai pas encore 


vu la fleur. 
VII. MAMMILLARIA RADIANS. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. p. 111. 


Cette plante n’a pas encore fleuri. Elle a peu grandi depuis cinq ans, 
mais à pris une forme un peu conique ; elle est haute de 4 pouces sur un dia- 
mètre à peu près égal vers sa base. IL ÿ a un peu de laine entre les aiguillons. 


6 MÉMOIRE VIII. 


VII. MAMMILLARIA IRREGULARIS. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. 
P: ETrE 


L'ancien pied a péri et a été remplacé par un rejeton latéral; celui-ci 
est hémisphérique , d’un vert foncé , et n’ofire point encore d'irrégularité ; 
de sorte que le nom devra peut-être être changé. : 


IX. MAMMILLARIA CONOIDEA. Mem. Mus. 17. Rev. Cact.p. 112. 
— PI. IL. 


Cette plante a du rapport d’un côté avec le M. conica d'Haworth , de 
l'autre avec le A7. crebrispina. La description et la figure ci-jointes pour- 
rout faire connaître les différences qui la caractérisent. 

La tige est simple , en forme ovée , à peu près conique, d’un vert foncé. 
À son arrivée du Mexique la plante n'avait que 3 pouces de hauteur ; un 
an après , elle a plus que doublé de grandeur. Les aisselles des mamelons 
portent, au moins dans les parties nouvelles , c’est-à-dire vers le sommet , 
un peu de laine blanchâtre ; mais les aisselles anciennes deviennent glabres. 
Les mamelons sont ovés, obtus, serrés les uns contre les autres, dis- 
posés en spirales qui tournent de droite à gauche. Ces tubercules sont dans 
leur jeunesse chargés d’un peu de duvet qui disparaît ensuite ; ceux du bas 
de la plante sont comme déprimés et oblongs en sens transversal par suite 
de l’affaissement dû à laccroissement des supérieurs. Les ce qui 
couronnent chaque mamelon sont de deux sortes : ceux du bord, au 
nombre de 15 à 16, blancs et rayonnans ; ceux du centre , au nombre de 
3 à 5, dressés , divergens, brunâtres et plus longs : tous droits , roïdes et 
de 5 à 9 lignes de longueur. 

La fleur naît sessile dans l’une des aisselles les plus voisines du sommet , 
de manière qu’elle semble terminale ; elle est solitaire , saillante hors des 
tubercules, longue de 10 à 12 lignes, et d’un pourpre carmin assez vif. 
Les sépales sont sur 2 ou 3 rangs, linéaires-aigus , un peu charnus , d’un 
vert sale et olivâtre à l'extérieur, rouge à l’intérieur ; ceux du rang Ah: 
sont très courts , les autres égaux à la longueur des pétales. Ceux-ci sont 
distribués sur 3 ou 4 rangs, linéaires, très aigus, mucronés, d’un beau 


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» . 
L2 De 

CACTÉES. 7 
rouge, et comme contournés au sommet en spirale les uns sur les autres. 
Les étamines sont nombreuses, de moitié plus courtes que les pétales , 
munies d’anthères d’un jaune orangé très vif. Le style est plus long que les 
| étamines , filiforme, pâle, terminé par 6 stigmates dressés, jaunâtres, 
obtus , sillonnés en dehors et garnis de légères papilles. Le fruit n’a pas 
mûri. 

Cette plante n’a point encore pu se multiplier, vu qu’elle n’a poussé au- 
cun rejet ni à sa base ni dans sa longueur. 


Ë : X. MAMMILLARIA CRINITA. Mem. Mus. 17. Rev. des Cact. p. 112. PCA 


Cette espèce est l’une des plus petites du genre; la plante n’a guère que 
2 pouces de largeur sur un 1 demi-pouce de hauteur : elle tend à pousser 
des rejets de sa base, et forme un corps arrondi, déprimé ét hérissé; les 
aisselles des mamelons sont nues; les tubercules ovales - oblongs, presque 
glabres, et couronnés par 15 à 20 soies blanchâtres, dressées ou un peu 
étalées, longues de 8 à 9 lignes, et par 4 ou 5 aiguillons jaunâtres un peu 
plus roïdes que les soies, terminés par un très petit crochet , et légèrement 
pubescens ou scabres sur leur surface. Les fleurs, au nombre de 3, naissent 
entre les aisselles des mamelons , et disposées en une série spirale qui fleurit 
de bas en haut; elles sont sessiles, d’un blanc un peu sale, longues de 
8 lignes , et par conséquent plus longues que les mamelons, et plus 
courtes que les soies. Ces fleurs sont composées de 15 à 20 pièces oblon- 
gues, aiguës, mucronées, dressées dès que la fleur se ferme, étalées au 
soleil. Les 5 extérieures, qu'on peut appeler sépales , sont marquées exté- s 
rieurement sur le dos par une raie rousse ; les autres ou les pétales sont de 
la même grandeur, mais dépourvues de raie dorsale. Après la fleuraison, 
les pétales et même les sépales s’enroulent sur eux-mêmes par leur sommet, 
et forment autour du style et des débris des étamines une sorte de bour- 
reket à ro côtes. Les étamines sont de moitié plus courtes que les pétales ; 


Ë leurs filets sont droits et grèles; leurs anthères jaunâtres-pâles, ovales- 
| arrondies ; le style est cylindrique, égal à la longueur des étamines, ter- 
Fr miné par 5 stigmates épais , obtus, étalés, un peu chargé de papilles; sa 
k 


F couleur est d’un blanc sale un peu jaunâtre. Le fruit n’a pas müri. L’es- 
pèce paraît disposée à se reproduire par des jets naissant du collet. 


ù + : # ” # Ær 
8 MÉMO IR E | IT. 
La plante que, dans la Revue des Cactées, j'avais désignée comme és 
a fleuri, et me paraît constituer une espèce distincte , que j'indique dans 


l’article suivant. 
XI. MAMMILLARIA CRINIFORMIS. P4. IF. 


M. irregulariter cϾspitosa basi multiplex, axillis subnudis , tuberculis 
ovato-oblongis subdistantibus , setis 8-10 albidis  mammeæ longitudini 
æqualibus , aculeis solitarus rigidulis dr apice uncinatis, sigmatis 
lobis 4 subpatulis. 

À #, rosea , floribus roseis , stigmatis staminibus æqualis lobis obtusis, petalis brevius apicu- 
latis. 

8. albida, floribus albidis, stigmatis ultra stamina subexserti lobis paulo longioribus et 


acutioribus , petalis angustioribus longius apiculatis. 


Cette jolie espèce de Mammillaire forme une touffe irrégulière composée 
du tubercule central et d’un grand nombre d’autres plus petits, nés de sa 
base. Sa hauteur, à l’âge de 3 ans, est de 2 à 3 pouces, et le diamètre de 
la touffe est de 3 ou 4. 

Chaque tubercule ou mamelle partielle est hong 5 she. ; assez 
séparée de ses voisines, et les aisselles sont glabres ou à peine laineuses ; la 
sommité de la mamelle est garnie d’un duvet court et peu abondant, 
duquel sortent : 1° 8 ou ro soies blanchâtres, longues de 4 lignes , formant 
un verticille étalé; et 2° au centre un aiguillon grêle, jaunâtre, crochu au 
sommet, et d’une consistance assez molle, si on le compare à la RER 
des espèces du genre. 

Les fleurs naissent. solitaires dans les aisselles supérieures, mais nom- 
breuses sur toute la touffe, sessiles, longues de 7 à 8 lignes; c’est-à-dire 
doubles de la longueur des mamelons, d’un rose élégant dans la var. «, 
et d’un blanc légèrement rosé dans la var. 8. Elles sont composées de 15 à 
20 pièces, presque semblables et réunies dans le quart de leur longueur ; 
les extérieures, qui sont un peu plus courtes; les intérieures, au nombre 
de 12 à 15, représentent les pétales; elles sont oblongues, linéaires, termi- 
nées en pointe aiguë, quelques unes légèrement dentelées ou corrodées sur 
les bords. Avant la fleuraison , le bouton est ové-pointu, et les extrémités 
des pétales pointues et un peu embriquées en spirale. Après la fleuraison, 


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lès extrémités des pétales sont infléchies du côté du centre de la fleur, de 
sorte que celle-ci est comme ombiliquée au sommet. 

Les étamines sont au nombre de 30 à 40 , plus courtes que les pétales , à 
filets grêles , les intérieurs un peu plus courts que les extérieurs , tous ter- 
mninés par de très petites anthères arrondies, à pollen jaune. Les filets sont 
d’un rose vif dans la var. +, et presque blancs dans la var. £. 

Le style est filiforme, rose, et à peu près de la longueur des filets dans 
la var. +; blanc, et un peu plus long, dans la var. 8. Il se termine par un 
stigmate à 3, 4 ou 5 lobes épais, papilleux, ovales-oblongs dans la var +, 
uu peu plus longs et plus étroits dans la var. £; leurs bords extérieurs ten- 
dent très légèrement à se replier en dehors vers la base, surtout dans la 
var. 

Le Gé m'est inconnu. PRES 

Les deux variétés de cette espèce  croissent au a Mess et m'ont été en- 
voyées par mon ami le docteur Coulter. Elles ont fleuri à la seconde, et 
beaucoup mieux à la troisième année de leur plantation, au mois d'avril, 
et poussent une multitude de branches du collet ou du bas de la plante, de 
sorte que leur multiphcation paraît devoir être facile. 

… La var. « se distingue 1°. à la couleur d’un rose vif de sa corolle et des 
filets des étamines; 2°. à ses pétales un peu plus larges; 3°. à ses stigmates 
plus épais, plus courts, plus obtus. Elle forme une toufle très élégante 
lorsqu'elle est en fleur, et mériterait d’être cultivée comme plante d’or- 
nement. 

La var. 8 a les pétales plus étroits, plus aigus et blanchâtres, la face 
interne légèrement rosée, l’extérieure marquée d’une bande pâle, d’un 
vert olive sale; 2°. les filets des étamines sont blanchâtres; 3°. les stigmates 
sont un péu plus longs et plus étroits. Au moment de son arrivée du 
Mexique , elle perdit par maladie toutes les soies et les épines qui terminent 
les -mamelons, mais les nouveaux mamelons qui se ÉOER sens les 
portèrent comme à l'ordinaire. C’est dans cet état maladif, qu'au moment 
de l’arrivée des Cactées de M. Coulter, je désignai cette variété sous le nom 
M. crinita pauciseta (Revue des Cact. p. 112); mais cette plante n’est 
point une variété du M. crinita : elle constitue une espèce voisine, il est vrai, 
mais très distincte, à raison de ses soies à peine égales à la longueur des 
mamelons, et non deux fois plus longues. 

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10 © MÉMOIRE Vill. 


XII. MAMMILLARIA SUBANGULARIS. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. 
P- 112, 


Cette plante a atteint sans fleurir environ 6 pouces de hauteur sur 2 et 
demi de diamètre. Elle pousse des jets vers le milieu de sa longueur. Ses 
mamelons, qui portaient jusqu'à 6 et 8 épines, n'en ont plus que 


4 


4 À. 


XIE, MAMMILLARIA LONGIMAMMA. Mem. Mus. ap Rev. Cact. 
P: 125: “PL r. 


Cette espèce est fort remarquable par la longueur de ses mamelons et 
par la couleur jaune de ses fleurs. Elle forme une tête arrondie de 4 à 5 
pouces de longueur sur une largeur à peu près égale ; elle est simple ou tend 
à peine à se multiplier de sa base. Les aisselles sont, au moins dans leur 
jeunesse, garnies de laine; la couleur de la plante est d’un vert décidé; les 
mamelons sont ovales-oblongs, presque cylindriques dans leur jeunesse, 
déprimés , et comme embrassans à leur base dans un âge avancé : leur lon- 
gueur atteint jusqu’à 15 lignes. Leur sommité est couronnée par une aréole 
de laquelle partent 7 à 9 aiguillons droits, roides, grêles, longs de 6 à g 
lignes, blancs à leur naissance, puis d’un gris brun, et recouverts dans toute 
leur étendue par un petit duvet sensible au tact, et bien visible à la loupe. 
La plante a poussé dans une année sept nouveaux mamelons. 

Les fleurs naissent à l’aisselle. des. mamelons de l’année “dente les 
plus voisins des nouveaux. Elles ne ressemblent pas mal par la _—. et 
la couleur à celles du Mesembryanthemum linguiforme; mais leur jaune 
est un peu plus citrin : les pétales extérieurs: sont un peu rougeâtres en 
dehors; la longueur totale de la fleur, y compris l'ovaire, est de 2 pouces. 
La corolle est rétrécie en tube à sa base par la soudure des organes floraux; 
les pétales sont nombreux, linéaires - oblongs, très aigus, soudés à leur 
base , libres dès le point où les étamines commencent à l'être elles-mêmes. 
Ceux des rangs extérieurs et intérieurs sont un peu plus longs que ceux 
des rangs intermédiaires. Tous sont dressés quand la fleur n’est pas bien 
épanouie, ce qui n'a lieu qu'en plein soleil. Les étamines sont de moitié 


Te Co co pi éd at dl 


CACTÉES. ri 
plus courtes que les pétales, disposées sur plusieurs rangs, petites, grêles, 
de couleur jaune, tordues toutes ensemble en une spirale assez prononcée ; 
les extérieures plus longues, les intérieures plus courtes et à filets plus 
blanchâtres ; les anthères ovales, très petites. Le style atteint la longueur 
des étamines, puis se divise en 5 à 6 stigmates saillans au-dessus des éta- 
mines, mais plus courts que les pétales ; ces stigmates sont épais, obtus, 
de couleur jaune, étalés au moment de la fécondation , dressés avant et 
après cette époque. L’ovaire offre une cavité ellipsoïde qui contient un 
grand nombre d’ovules à peine stipités, pariétaux et striés lorsqu'on les 
voit à la loupe. Le fruit n’est pas venu en maturité. 


XIV. MAMMILLARIA OCTACANTHA. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. 
serrer 


Cette belle espèce est devenue décidément cylindrique, et a atteint 9 


- pouces de longueur sur 2 à 2-et demi de diamètre; sa couleur est d’un 


beau vert un peu ponctué. Elle n’a Pe fleuri. Le M. leucacantha n’en 
diffère peut-être pas suflisamment. 


XV. MAMMILLARIA DIVERGENS. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. 
p- 113. 


Elle a atteint 6 pouces de longueur sur 2 à 3 de diamètre. Le M. tria- 
cantha n’en est pas très différent : ni l’un ni l'autre n’ont fleuri. 


XVL. MAMMILLARIA AFFINIS. PI. PT. 


M. simplez obovato -oblonga subcylindracea, axillis. summis lanatis , 
mammus ovatis obtusis, junioribus apice barbatis dein glabris, aculeis 
4-5 erectis subdivergentibus fuscescentibus. 5 in Mexico. Coulter. 


Lorsque je reçus cette plante du Mexique en 1828, je la désignai par le 
nom et la phrase que je viens de rapporter; mais à la publication de la 
Revue des Cactées, je craignis qu’elle ne fût qu’une simple variété de la sui- 
vante (M. simpler), et je la supprimai. Dès-lors elle a fleuri, et il n’est 


12 | MÉMOIRE VIIL. 
us resté aucun doute qu’elle forme une espèce parfaitement distincte; } 
qu pèce pa Je 


lui ai cependant conservé le nom de M. affnis, parce qu’elle ressemble 


beaucoup par le port aux individus âgés du M. sièmplex. 

La plante est d’un vert foncé; sa tige est parfaitement simple, obovée, 
presque cylindrique, un peu renflée vers le haut, longue de 5 pouces sur 
2 à 3 d'épaisseur; les aisselles jaunes ou supérieures sont garnies de laine, 
les autres en sont dépourvues : les mamelons sont ovés, obtus, un peu 
laineux à leur sommet dans leur jeunesse , couronnés par 4 ou 5 aiguillons 
droits, divergens , brunâtres, longs de 4 à 6 lignes. 

Les fleurs naissent sessiles aux aisselles des mamelons supérieurs, au 
nombre de 13 à 14, disposées en une sorte d’anneau vers le sommet de la 
plante. Elles dépassent la longueur des mamelons, mais n’atteignent pas 
celle des aiguillons. Leur bouton est obavé , pointu ; la fleur épanouie est 
un peu étalée et d’un beau rouge cramoisi ; son diamètre est alors de 6 à 7 
lignes. 

L’ovaire est très enfoncé et serré entre les HAMEORE Les sépales sont 
lancéolés , linéaires, pointus, un peu charnus, d’une couleur pâle légère- 
ment rougeûtre , un peu plus courts que les pétales et au nombre de 10 à 
12. Les pétales sont au nombre de 20 à 25, linéaires, mucronés, lisses, 


disposés sur deux rangs presque égaux, longs de six lignes, et à peine larges 


d’une ligne. Les étamines sont de moitié plus courtes que les pétales, un 
peu tordues en spirale, et courbées à l’intérieur ; leurs filets sont gréles et 
violets ; leurs anthères petites, rougeâtres, à deux loges; leur pollen d’un 
blanc rosé. Le style est pâle, filiforme, de la longueur des étamines, ter- 
miné par 3 ou 4 stigmates épars, disis: un peu papilleux, à peine rosés, 
réunis à leur base par des sinus épais et dress , comme dans la Mamillaire 
grêle ( M. tenuis), à laquelle d’ailleurs cette espèce ne ressemble point. 
Le fruit n’a pas müri. 


Re un 


CACTÉES. ; 13 


XVII. À MAMMILLARIA SIMPLEX. Æaw. syn. 177. DC. Prod. 3. 7 459. 
— PI, VII. 


Cette plante est une des Mammillaires les plus anciennement connues, 
et j'en ai moi-même publié la figure et la description au n° 3 des Plantes 
grasses ; j'ai cru cependant devoir en présenter ici une nouvelle figure faite 
à un autre âge, et accompagnée de détails qui manquent à la première, 
et qui ont pour but de montrer les différences qui séparent cette espèce de 
la précédente. La forme arrondie de notre figure actuelle paraît tenir à sa 


jeunesse, et il est vraisemblable que, dans un âge plus avancé, la plante 


prendra la forme obovée de la précédente. Les mamelons au lieu de 4 à 
5 aiguillons , en portent une vingtaine , savoir-4 à 5-centraux, et 15 dis- 
posés sur le bord en un cercle assez régulier ; les aiguillons centraux 
semblent représenter ceux du M. affirnis, lequel manque de la rangée 
marginale. Les fleurs naissent en anneau moins régulier et beaucoup plus 
éloigné du sommet; elles dépassent à peine la longueur des mamelons ; 
leur couleur est d’un blanc sale et verdâtre. Les sépales et les pétales sont 
ovales-oblongs, décidément mucronés. Le style est terminé par 5 à 6 stig- 


. mates longs, à demi étalés, hérissés de poils, et nullement réunis à leur 
base par le sinus épais qu’on observe dans la précédente. Ces fruits sont 


d’un beau rouge, oblongs, et remplis de petites graines noires. Je n’ai pas 
encore eu l’occasion de les voir germer, quoiqu’elles paraissent bien mûres 
et soient communes dans les jardins. 


XVII. MAMMILLARIA SEMPERVIVI. Mem, Mus. 17. Rev. Cact. 
p. 114. — PI. VIII. 


Cette espèce est l’une des plus caractérisées de tout le genre. Elle forme 
une espèce de boule en forme de cône renversé dans la partie cachée sous 
terre , hémisphérique et déprimée dans la partie saillante ; son diamètre est 
d'environ 3 pouces, sa couleur d’un vert foncé; les aisselles sont garnies de 
laine, surtout vers le haut de la plante; les mamelons sont ovés, presque 
tétragones , droits, très serrés, assez courts; l’aréole qui les termine est 
glabre dans un âge avancé, garnie d’un duvet laineux dans la jeunesse. 


LES MÉMOIRE VIIL. 

Elle porte presque toujours deux (très rarement quatre) aiguillons épais, 
coniques, courts, divergens et robustes, qui partent du centre, et 2 à 
6 autres plus gréles, qui forment autour de ceux-ci une espèce de rosette , 
et sont aussi courts et fermes. 

Les fleurs naissent solitaires et sessiles aux aisselles des mamelons; vers 
le haut de la plante , elles dépassent peu la longueur du mamelon ; les sé- 
pales sont, à l'extérieur, d’une couleur olivâtre sale; les pétales sont d'un 
blanc sale, presque linéaires , pointus, étalés au sommet ; les étamines sont 
de moitié plus courtes que les pétales; le L's est de la ueSE des 
étamines: Le fruit n’a pas mûri. Il ne s’est dével Œ ; dont 
la durée a été:si courte, que la deicriptidnic et de figure Le organes ‘inté- 
rièurs sont restées incomplètes. 


XIX. MAMMILLARIA DISCIFORMIS. Mem. Mus. 17. Rev. Cact. 
P: Ér4- 1 - - 


-Cette plante est du petit nombre de celles dont j'ai à regretter la perte; 
elle est arrivée presque moribonde ; et je lai fait immédiatément dessiner 
pour conserver au moins le souvenir de son apparence générale. Elle est 
remarquable par sa forme large, orbiculairéet déprimée en forme de disque, 
d’un pouce de hauteur sur un diamètre de 3 pouces. La chair est un péu 
rougéàtre , peut-être par suite de l'état maladif de la plante. Ses tubercules 
sont rangés en séries spirales et régulières, dont chacune se compose de 20 à 
25 mamelons déprimés, presque tétragones , très serrés les uns contre les 
autres. Ces mamelons se terminent par une aréole laineuse de laquelle nais- 
sent les aiguillons ; ceux-ci sont au nombre de 5 à 7, roides, gréles , blan- 
châtres puis roussâtres, longs de 8 à 10 lignes environ. A la fin de la vie ces 
aiguillons tombent , et les anciens mamelons sont tout-à-fait dénudés. 


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tar M 
* 
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CACTÉES. ae 


XX, MAMMILLARIA MACRACANTHA. Mem. Mus. 17. Rev. Ca act. 
P-113. — PI, IX. 
M. simplez globosa , axillis apicibusque tuberculorum als nudis aliis 
lanato -barbatis, tuberculis ovatis basi subtetragonis, setis nullis, 
aculeis 1-2 albidis aut subfuscis rectis in parte inferiore caulis longis- 
simis divergentibus in parte florid& brevissimis aut nullis, stigmatis 
lobis 6-7. — Mexico. Coulter. 


Cette belle espèce de Mammillaire a sensiblement changé d'aspect depuis 
qu'elle est arrivée du Mexique. Alors elle formait une masse globuleuse , 
déprimée , qui avait 3 pouces de diamètre et.x.et-d hauteur, et dont 
tous les tubercules se terminaient par 1 ou 2 rase divergens , dongs de 
2 pouces. Aujourd’hui, après trois ans de séjour dans nos serres, elle 
forme une masse globuleuse qui a 4 pouces de diamètre et 3 et demi de 
hauteur ; ses js isidiontes inférieurs , ceux qui existaient à son arrivée , ont 
conservé ces longs aiguillons divergens qui étaient si: ste et 
dont j'avais tiré le nom spécifique. Ceux qui se sont développés dès lors 
sont de même forme et de même grandeur ; mais terminés par des aiguil- 
lons beaucoup plus courts, peu ou point divergens ; et plus souvent soli- 
taires que géminés : il en est même plusieurs dans la zone où se trouvent les 
fleurs qui en sont totalement dépourvus. Est-ce que la plante , quoiqu’en 
apparence vigoureuse, n'aurait pas eu dans nos serres la force de produire 
des aiguillons développés comme dans son sol natal ? Est-ce qu'il est dans 
la nature de cette espèce d’avoir de longs aiguillons dans sa jeunesse, et de 
les perdre dans un âge plus avancé ? Serait-ce enfin une particularité de 
cétte Mammillaire d’avoir les tubercules de la zone florale dépourvus d’ai- 
guillons ;et ceux-des zones stériles munis de longs aiguillons ? Ce dernier 
soupçon semble autorisé par cette circonstance que les tubercules les plus 
récens- qui formeront une zone au-dessus de celles où sont les fleurs ac- 
tuelles ont les aiguillons plus longs dès leur naissance que ceux de la zone 
florale qui sont plus âgés. Le temps nous-apprendra laquelle des trois opi- 
nions que j'ai suggérées tout à l’heure représente la vérité. Je dois me borner 
à décrire la plante telle qu’elle s’offre à mes yeux. 


ts 


16 MÉMOIRE VIIl. 

La masse caulinaire est simple, à peu près globuleuse, de 3 à 4 pouces 
de diamètre; les tubercules inférieurs, déjà en grande partie desséchés , 
portent chacun 1 ou plus souvent 2 aiguillons divergens, gris, aigus, 
non crochus, de 2 pouces environ de longueur. Les tubercules moyens 
sont d’un vert foncé, pleins d'écume laiteuse insipide ; distribués en un 
grand nombre de séries régulières tournant de droite à gauche , de forme 
ovale , un peu tétragones à leur base; les aisselles et les sommets de tuber- 
cules sont tantôt nus, tantôt revétus d’une bourre laineuse ; les sommités 
ne produisent point de poils soyeux, et quelquefois point d’aiguillons. 
Lorsque ceux-ci existent , ils sont courts , droits , solitaires ou géminés; à 
leur naissance, ils sont blancs à leur base et d’un brun roux à leur sommet; 
ils deviennent ensuite uniformément gris. 

Les aisselles où naissent les fleurs sont toujours laineuses ; ces fleurs y 
sont sessiles , solitaires , d’un beau pourpre , et dépassent la longueur des 
tubercules qui les entourent. Leur longueur ahsolue est de 9 lignes.Toutes 
les pièces de leur tégument floral sont soudées ensemble par leur base, et 
avec l'ovaire en un tube ovale, verdâtre, caché entre les tubercules ; les 
deux rangées extérieures des lanières qui paraissent représenter le calice 
sont un peu plus courtes que les autres, lancéolées, linéaires , aiguës , 
roussâtres ; les deux intérieures qui représentent la corolle sont un peu 
plus longues , plus décidément mucronées , d’une consistance plus délicate 
et d’une belle couleur pourpre. 

Les étamines sont sur plusieurs rangs, rapprochées, de moitié plus courtes 
que les pétales , et les filets des rangs intérieurs sont graduellement plus 
courts que les extérieurs; ces filets sont blancs avec la sommité un peu 
rose , surtout dans les rangées externes. Les anthères sont jaunes , arron- 
dies , assez petites. & 

L'ovaire est adhérent avec le tégument floral , rempli d'tine foule da F 
petits ovules pariétaux blancs et arrondis ; le style est cylindrique , blanc LS 
dans la partie cachée par les étamines ; rose à son sommet , intermédiaire}| 
pour sa longueur entre les étamines et “ pétales , terminé par. 6 ou 7 lobes 
stigmatiques d'un rose vif, d’une consistance un peu épaisse, divergen$ 
en étoile demi-ouverte, isa > et comme repliés sur eux-m mes 
en dehors. 

Le fruit n’est pas venu à maturité. | # FS 


“dis 


CACTÉES. 17 


XXL. MAMMILLARIA LATIMMAMA. Mam. Mus. 17. Rev. Cact. 
x P+ 114. 


D'après un individu reçu du jardin de Hambourg, le Mammillaria ma- 
grnimamma de M. Otto paraît le même que notre latimamma. 


XXII. ECHINOCACTUS CORNIGERUS. DC. Prod. 461. Rev. Cact. 
p. 36. T: VII. — PIX 


J'ai publié, dans ma Revue des Cactées, la figure de cette plante telle ele 
avait été communiquée par mon excellent ami, feu M.Mocino. Dès lors j'ai 
reçu de M. Coulter la plante vivante;-elle-est arrivée à l’état même où la 
planche X la représente , c’est-à-dire en fruit couronné par les débris de 
la fleur. Je crois devoir reproduire ici cette espèce afin d’en faire connaître 
les détails avec Vs de précision. La plante a la forme d'un hémisphère 
un peu déprimé!, et marqué de 16 à 22 côtes épaisses et verticales. Chaque 
côte porte plusieurs faisceaux d’aiguillons un peu écartés et dépourvus de 
duvet. Ces faisceaux se composent de 14 à 15 aiguillons , savoir : de chaque 
côté , 4 aiguillons rayonnans , étalés, grêles , subulés, blanchâtres, droits et 
longs de 10 à 11 lignes; 2 inférieurs, rougeâtres, subulés, un peu dépri- 
més , dirigés vers le sol ; puis 4 aiguillons centraux et rougeûtres , dont les 
3 supérieurs sont dirigés en haut, subulés, droits, planes du côté anté- 
_ rieur, et 1 inférieur long de 18 lignes, dirigé en bas comme une corne 

recourbée , plane, très large, marqué de stries transversales très pronon- 
cées : c’est de la forme et de la grandeur de cet aiguillon que l'espèce a 
tiré son nom. 
- Les fleurs naissent vers le sommet de la tige, placées sur les côtes ‘devant 
les faiscéaux supérieurs d’aiguillons; elles sont rapprochées ; sessiles , 
dressées , dépourvues de bractées. Leur couleur ést d'un pourpre mélé de 
blanc, comme on peut le voir à la Planche VII de la Revue des Caëtées. Lies 
| sépales sont embriqués sur. l'ovaire, disposés en 12 à 14 séries spirales ; 
chacune dé celles-ci sé compose de 10 à 12 pièces. Chaque limbe de sépale 


ES est ovale, pointu, appliqué sur l'ovaire, brun sur le dos, membraneux, blan- 


_ châtre et dentelé sur les bords. Les supérieurs sont plus longs que les infé- 
3 


18 MÉMOIRE VIIL. 

rieurs ; les pétales persistent après la fleuraison sous forme de lanières 
oblongues-linéaires , rougeñtres où brunes, au nombre de 25 à 30. Les 
débris des étamines sont de moitié plus courts que les pétales , et égale- 
ment persistans. Le style est cylindrique, plus court que les étamines. 

Le fruit est exactement ovoïde, couvert d’écailles embriquées qui sont 
les limbes des sépales, et couronné par les débris des pétales et des éta- 
mines; l’intérieur est peu pulpeux, rempli d’un nombre immense de 
graines comme nichées dans la chair , mais réellement adhérentes aux parois 
par des cordons grêles, blancs et très allongés. Ges graines sont lisses , ré- 
niformes, d’un rouge de sang très vif. 

A la germination, il est né des mêmes graines , dans des vases différens , 
deux plantules assez différentes: la première, qui paraît l’état sain et naturel 
( Voy. PI. X, fig. 6), présente une tige épaisse, courte, ellipsoïde , cou- 
ronnée par deux cotylédons courts, épais et divergens. La seconde, qui 
semble un état maladif, offre une tige allongée, _cylindrique, couronnée 
par deux cotylédons semblables aux précédens (Voy- PIX, fig. ). Ces 
dernières plantules ont péri, mais les premières se sont développées en pas- 
sant par les formes représentées aux fig. 8, get 10. Les côtes ne:sont pas 
encore visibles dans la plante âgée de 18 mois. 


XXII. ECHINOCACTUS HISTRIX. Wem. Mus, 17. _. Cact. 
P: ii6. 


E. subgloboso-depressus virescens, costis 18-20 acutis, fasciculis cujusque 
costæ 3, areol& ovali juniore velutin@, aculeis Flavidis rigidis trans- 
verse striatis , uno centrali longiore, 8 radiantibus subrecurpis. 3 .M 
Mexico. Coulter. — 


Au moment où j'ai reçu l'envoi de M. Coulter , cette:plante-était déja un 


peu malade , et la pourriture l'ayant graduellement atteinte par la base; : je 
n'ai pu la conserver; mais je l'ai fait dessiner afin de:conserver le souvenir 
de ses formes générales. 


Elle est d’un vert peu foncé ; sa tige est demi-globuleuse, déprimée, dezàa 
8 pouces de diamètre sur 3 à 4 de hauteur. L'individu. que j'ai décrit avait 


18 côtes, dont 1-2, bifurquées , annonçaient que le nombre peut :aller 


CACTÉES. 19 
jusqu’à 20. Ces côtes sont verticales, à sinus et sommet un peu aigus, et 
leur coupe transversale est celle d’un triangle d’un pouce environ de 
hauteur. Les faisceaux sont au nombre de 3 sur chaque côté, séparés par un 
intervalle de 15 à + lignes. L’aréole est ovale, couverte dans sa jeunesse 
d'un duvet court et velouté, glabre à l’état adulte; les aiguillons sont au 
nombre de 9, forts et robustes, tous marqués en travers par des stries 
rapprochées et régulières ; celui du centre atteint 2 pouces de longueur ; 
il est roux vers le milieu , jaunâtre vers le sommet, droit ou à peine un peu 
courbé ; les 8 autres rayonnent assez régulièrement; ils sont roux à leur 
base, jaunâtres au sommet , et n’atteignent que 12 à 13 lignes de longueur. 
Je n'ai vu ni les fleurs , ni les fruits. 


XXIV. IINOCACTUS PAT. 


E. semigloboso-depressus virescens, costis 13 acutis, areol& ovali juriore 
velutiné , aculeis rigidis rectiusculis flavidis Ssspansis , uno centrali 


vir sétifts loñgiore. 3. = Mexico. Coulter. 


À la première vue de cette plante, je n’avais pas hésité à la considérer 
comme distincte de la précédente; puis, au moment de l'impression, il 
m'était survenu quelque doute, et je l'avais considérée comme une simple 
variété ; dès lors, l’un des deux pieds que le jardin de Genève a reçu de 
M. Coulter a fleuri, et à un examen plus attentif, je suis resté convaincu 
qu’elle mérite d’être admise au rang des espèces. Les deux figures pourront 
mettre les botanistes à même d’en décider. 

La plante est demi-globuleuse, à peine déprimée, d’un vert peu foncé; 
elle a 5 à 7 pouces de diamètre sur 3 de hauteur ; ses côtes sont au nombre 
de 43, verticales, toutes entières, à sommet et sinus aigus, hautes d'environ 

un pouce. Chacune d’elles porte 3 faisceaux d'aiguillons , éloignés de 12 à 
18 lignes. L’aréole est ovale-orbiculaire, veloutée-dans sa jeunesse, puis en- 
tièrement glabre: des-aiguillans sont au nombre de 8, roides, jaunâtres, 
mais moins forts que ceux de l'espèce précédente. Celui du milieu.est droit, 
et atteint environ 15 à 16 lignes de longueur ; les 7 autres sont beaucoup 


_ moins étalés que dans VE. Histrix , et atteignent 9 à 12 lignes de long. 


Les fleurs sont nées au mois de juin , au nombre de 4 sur quatre côtes 


20 MÉMOIRE Vill. 

non contiguës vers le sommet de la plante, à l’aisselle d’un faisceau d’aiguil- 
lons; ces fleurs sont sessiles, d’un beau jaune citron, longues de 13 à 14 
lignes, c’est-à-dire plus longues que les épines latérales, plus courtes que 
les centrales; à l'époque de l'épanouissement , le diamètre de la corolle est 
d’un pouce environ. Les pièces qui composent le calice et la corolle sont 
disposées sur 6 à 7 séries spirales, et chaque série de 6 à 7 pièces, de sorte 
que leur nombre est de 42 à 49. Les inférieures (ou les sépales proprement 
dits) sont petites, ovées, embriquées, appliquées, obtuses, d’un jaune 
verdâtre ; les intermédiaires, plus longues, plus aiguës, plus jaunes, encore 
appliquées ; les intérieures (ou les vrais pétales), sont oblongues ; presque 
linéaires , deux ou trois fois plus longues que les précédentes ; pétaloïdes , 
citrines, pointues, un peu denticulées sur les bords. Le bouton de la fleur est 
ové, conique, pointu. Les étamines sont très nombreuses; de moitié au moins 
plus courtes que les vrais pétales, très rapprochées les unes des autres ; 
leurs filets sont jaunes, très grêles ; ceux qui forment les rangs extérieurs du 
faisceau sont plus lâches et dépourvus d’ anthères. : Le-style est filiforme, un 
peu épais , droit, de couleur pâle, terminé par 12 à 14 stigmates dressés, 
jaunes, épais, hérissés de papilles, longs de deux hgues un peu saillans au- 
dessus du faisceau des étamines. Le fruit n’a pas mûri; les ovules adhèrent 
aux parois du péricarpe, attachés par des funicules longs , cp arqués , 
et un peu soudés ensemble par leur base. 


XXV. ECHINOCACTUS CRISPATUS. DC. Prod. 3. p: 461. 
Rev. Cact. t. 8. 


J'ai jadis fait connaitre cette pense d’après les dessins de la Flore du 
Mexique : dès lors , M. Coulter m'en à envoyé des individus vivans et qui 
portaient les débris de leur fleur; ces plantes ont des côtes dont. le nombre 
varie de 30 à 60 ; les aiguillons sont fermes, en forme d’ alène, divergens, 
gris , longs de 10 à 12 lignes, réunis en faisceaux assez éloignés les uns des 
autres. On trouve vers le sommet 3 ou 4 fleurs rapprochées ; les sépales 
persistans sur l'ovaire sont embriqués, ovales, très amincis en pointe, 
glabres, blancs et membraneux sur les bords, entiers ou très nee — 
dentelés. 


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CN Gas ie: 


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:GACTÉES: : s 


XXVI. CEREUS LEPTOPHIS. Rev. des Cact. p. 11 


J'ai donné à cette espèce le nom de Leptophis, ou petit Serpent, pour 
indiquer son analogie avec le C. flagelliformis si connu des jardiniers sous 
le nom de Serpent. Cette analogie , très frappante dans Le port, a été con- 
firmée par celle de la fleur. 

Notre plante pousse plusieurs tiges ; faibles, grêles, cylindriques, d'un 
vert foncé, et a 7 à 8 côtes: iloueo: elle parait, tendre à pousser. quelques 
racines adventives ; son épaisseur ne dépasse guère celle du petit doigt; sa 
longueur est jusqu’à présent de 6 à 8 pouces. 

Les côtes sont obtuses , saillantes à peine d’une PA et un peu tbepecs 
leuses ou ondulées, chargées d’un faisceau d’aiguillons sur chaque partie 
saillante ; ces faisceaux sont éloignés d'environ 3 à 4 lignes ; leur aréole est 
convexe ; couverte d'un duvet court et blanchâtre qui se conserve pres- 
qu'enentier même dans les aréoles âgées ; les aiguillons sont en forme de soie, 
au nombre dé 12 à 13, longs de 2 à 3 lignes, à peine assez roides pour étre 
piquans; ceux du centre sont presque droits; ceux du bord, étalés : à leur 
naissance les soies sont RONGÉS » bientôt elles deviennent et restent jau- 


nâtres. 

Les fleurs sont setiles solitaires, longues de 2 pouces, 2 un GT 
rouge vif entremélé de teintes moirées. Les pièces tégumentaires sont 
soudées ensemble en un long tube, et disposées en séries spirales ; les exté- 
rieures ou calicinales sont petites, disposées en 4 spirales composées cha- 
cune de 5 à 6 pièces , les inférieures obtuses , les autres lancéolées , aiguës, 
toutes appliquées, et munies à leur aisselle d’un peu de laine et de 5:à 6 soies 
grèles et jaunâtres. Les pièces intérieures ou les pétales sont oblongues, 
presque linéaires, longuement soudées en tube, libres ; arquées ou réflé- 
chies à-leur sommet ; les pétales de dehors; au nombre de 6 à 7 ;un peu 
calleux et d’un rouge uniforme; ceux de dedans plus longs, violets et moirés 
sur des bords plus membraneux ;, et terminés en pointe acérée. 

. Les étamines sont, au nombre de 20, droites, plus courtes que les péfiles: 
pe filets sont d’un blanc rosé, filiformes, égaux entre eux; leurs anthères 
petites , ovales , jaunâtres, dressées, insérées par leur base. 

… Le style.est filiforme, ‘plus long que les étamines, plus court que les 


23 MÉMOIRE VIII. 
pétales, terminé par 4 stigmates épais, papilleux , roses, obtus, peu 


divergens. 
Le fruit n’est pas venu à maturité. 


XXVIH. HARIOTA SALICORNIOIDES. 


M. Haworth , auquel l'histoire des plantes grasses a tant d'obligations , 
a, le premier, fait connaître cette plante dans un supplément, et l’a rap- 
portée au genre Rhipsalis, mais seulement d’après le port et en avouant 
qu'il n'avait pas vu la fleur. Dès-lors M. Sims a suivi M. Haworth , et quoi- 
qu’il ait eu la plante en fleur, n’a pas hésité à la ranger parmi les Rhipsalis. 
MM. Link et Otto ont donné une bonné figure de la plante en fleur ; ils 
disent dans leur description que cette plante diffère des Rhipsalis par son 
calice; mais n’en ayant pas vu le fruit, ils se taisent sur la situation des 
ovules. Mais leur peintre a indiqué un ovaire à 3 loges et des ovules atta- 
chés à l'angle interne des loges. D'après ces autorités, a ayant à classér cette 
planté dans le Prodromus sans en avoir vu la fleur, je dus, à l'exemple de 
mes devanciers, la laisser dans le genre Rhipsalis , qui a pour caractère prin- 
cipal d’avoir les graines centrales et non pariétales: Cependant je ne me dis- 
simulais pas qu’elle différait de tous les vrais Rhipsalis , soit par ses fleurs 
jaunes au lieu d’être blanches , et terminales au lieu d’être latérales, soit 
par ses rameaux inférieurs articulés. Ayant eu l’occasion de voir cette 


- plante en fleurs dans la serre de notre Jardin Botanique , j'ai pu m’assurer 


de ses vrais caractères , et reconnaître qu'elle Rs pas au genre 


ipsalis. 3 

Elle en diffère : s. par son ovaire oilocelerre et à ovules pariétaux 
côte dans tous “ genres qui composent la tribu des Opuntiacées ; 
2°. parce que les 5 sépales sont réunis par leur base en une espèce de godet 
presque membraneux , tronqué entre les sépales ; 3°. par ses fleurs rigou- 
reusement terminales au lieu d’être latérales ; 4°. par ses corolles d’un jaune 
vif au lieu d’être blanches ; 5°. par ses pétales au nombre de 15 au liéu de 
5 à 10; 6°. parce ne sa tige et ses rameaux “oflirent des articulations pro- 
noncées au lieu d’être continues. 

Il est donc évident que cette plante doit être séparée des Rhipsalis., sortie 
même dés Rhipsalidées , et placée dans les Opuntiacées à la suite du genre 


CACTÉES. : 23 

Pereskia ; elle diffère de toutes les Opuntiacées par la forme de son calice , 
et du Péreskia parce que ses stigmates ne sont point tordus en spirale les 
uns sur les autres. s 

N'ayant trouvé dans l’ancienne nomenclature des Cactées aucun nom 
que je pusse sans confusion adapter à ce genre , j'ai préféré , plutôt que de 
lui en fabriquer un nouveau , reprendre le nom d’Æariota sous lequel 
Adanson désignait le genre nommé postérieurement Rhipsalis. Ce nom est 
destiné à rappeler celui de Thomas Hariot, qui, dans le ‘XVI: siècle, a 
visité la Virginie , et a publié quelques observations sur l’histoire naturelle 
de ce pays. 

Voici comment il me paraît que le caractère du genre Hariota doit être 
rédigé en l’insérant dans le £rodronus : 3 2P- 475. 


h: à HARIOTA. DC. non Adans. — Rhipsalidis sp: ME 


Calycis tubus brevissimus ovario adhærens lævis, limbus superus submembranaceus 
cyathiformis truncatus, sepalis 4-5 exsertis brevibus. Petala-14-15 oblongo-lanceolata sub- 
acuta staminibus longiora. Stam . circiter 20 cum petalis ima basi "concreta. Stigmata 5 crassa 
erecta valdè papulosa. Ovarium 1-loculare, ovulis circiter 15 ad parietes adfixis. Bacca 
matura ignota. — Fruticulus -érectus ramosus articulatus, articulis ramorum .inferiorum 
brevibus subturgidis pilos fasciculatos parvos gerentibus ; cavités brevibus subeylindraceis ; 
ramorum superiorum elongatis basi contractis tenuissimis apice subclavatis. Flores termina- 
les flavi solitarii aut gemini parcè aperti. 

. H. saicornromes. & Patr..ign. Rhipsalis salicornioides;/Haw. suppl. 83. DC. Prod. 3. 

p. 476. Sims Bot. mag. t. 2461. Link et Otto Abp. P-49.t. 21. (v.v.inh. Genev.) 


Je n'ai rien d'autre à ajouter aux salées descriptions des auteurs 
que je viens de citer ; je noterai seülement que les fleurs de mà plante sont 
d’un jaune plus doré, et même un peu plus rougeâtre que celles des deux 
figures citées. e 


3: Un des tubercules de la tige grossi. 


MÉMOIRE VIIL 


: Æxplication. des Planches. 


PI. I. MAMMILLARIA TENUIS. 


À. La plante en fleurs de grandeur naturelle. 
. La fleur entière grossie. 
. Le stigmate gross. 


L 


PL I. MAMMILLARIA CONOIDE4. 


A. La plante en fleurs de grandeur naturelle. 
1. La fleur entière. 
2. La même, fendue en long , épanouie et dont on à ôté le pistil. 
3. Le style et le stigmate de grandeur naturelle. 
4. Le haut du style et le stigmate grossi. 
5. Un des tubercules de la tige grossi. 


6. Disposition des aiguillons au sommet du tubercule, 


PI. III. MAMMILLARIA onda 


A. La plante en fleurs de éaten Hate: 
. Une fleur coupée verticalement et grossie. 
2. La sommité du style et le stigmate grossis. 


‘3. Ün des tubercules de la tige grossi. 


4. Fragment d’un des aiguillons , vu à une très forte loupe. 
PI. IV. MAMMILLARIA CRINIFORMIS (n. 3912 fl. blauche ). 


A. La plante en fleurs de grandeur naturelle. 
r. Deux des tubercules de la tige séparés. 
2. Un desdits grossi. 
. La fleur entière grossie, fendue en long et étalée. 
4. Le style grossi. 
5 et 6. Sommité du style et stigmate grossis. 


1 


CACTÉES. 25 
Pl. V. MAMMILLARIA LONGIMAMM 4: 


À. La plante en fleurs de grandeur naturelle. 

1. La fleur grossie , entr'ouverte et fendue pour montrer les étamines en 
position. 

2. L'ovaire grossi coupé longitudinalement. 

3. Le stigmate grossi. 

4. Un ovule vu à la loupe. 

5. Un pétale et les étamines qui y adhèrent , grossis. 

6. La fleur de grandeur naturelle. 

7- Un aiguillon très grossi. 


PI. VI. MAMMILLARIA AFFINITS. 


A. La plante de grandeur naturelle en fleurs. 
5. La fleur un peu grossie, entière. 
2. Sommité du style et stigmate jeunes et à 3 lobes. 
3. Un dit un peu plus âgé et à 4 lobes. 
4. La corolle fendue en long et épanouie. 
5 et 6. Sommités d’étamines grossies. 
_7et 8. Tubercules de la tige grossis, 
9. Faisceau d’aiguillons grossis. 


PI. VIL MAMMIZLLARITA SIMPLE X. 


A. La plante entière , de grandeur naturelle, en fleurs. 

1. La fleur de grandeur naturelle. 
2. Ladite grossie. 

3. Ladite fendue en long et épanouie. 

4. Le fruit de grandeur naturelle. 

5.. Ledit coupé en travers. 

6. Le pistil entier grossi avec l'ovaire coupé en long. 

7. La sommité du style grossie. 

8. Un tubercule de la tige grossi. 

9- Disposition des aiguillons. 


56 MÉMOIRE VII. 


PI. VHI MAMMILLARIA SEMPERVIFI. 


# bre | 
A. La plante entière, de grandeur naturelle , en fleurs. * 
1. Un des tubercules jeunes grossi. 
à 2. Un plus âgé. | 
, 3. Sommité d’un jeune tubercule. 
4. Sommité d’un tubercule âgé. 
ù . PI, IX. MAMMILLARIA MACRACANTHA. 
A. La plante entière, de grandeur naturelle, en fleurs, avec le bord 
du vase. 
1. La fleur fendue en long, étalée et grossie , avec l'ovaire en long. 
2 et 3. Étamines isolées et grossies. 
4. Sommité du style et stigmate grossis. : 
PI. X. ECHINOCACTUS CORNIGERUS. 
à ‘ 
A. La plante entière, en fleurs déjà un peu passées, de grandeur 
naturelle. 
: N. B. C'est dans cet état qu’elle est arrivée du'Mexique. É Nire 


1. La fleur entière coupée en long. | + 
2. Disposition des aiguillons. 8 

k 3. Graine grossie vue de profil. 
4. La même, vue en face de l’ombilic. 
5. Jeune pémée au moment de la germination. 

.: 6. Ladite, plus âgée, cultivée dans un lieu médiocrement chaud. 
| 7- Ladite, venant des mêmes graines semées dans un lieu plus chaud. 
8. La plante entière un peu plus SAT 
= get 10. Succession de la même jusqu’à l’âge de deux ans. 
; 11. Disposition des aiguillons de la plante de deux ans. 


PL. XL. ECHINOCACTUS ECHIDNE. 


A. La plante entière , de grandeur naturelle, en fleurs. 
1. Un lobe du stigmate isolé et grossi. 


F 


- e  CACTÉES. 27 


2. Le stigmate entier grossi, à lobes ouverts. 
3. Le même, à lobes soudés accidentellement. 

4: La fleur entière coupée en long ; o, l'ovaire coupé verticalement ; 54, 
la base du style ; ss, les étamines ; ce, le calice; f, filets d’étamines stériles ; 
P; les pétales. 

5. Un ovule grossi avec son funicule, et deux autres tronqués. & 


PL XIL CEREUS LEPTOPHIS. 


A. La plante entière, de grandeur naturelle, en fleurs. 
1. Un des sépales vu par dehors et ayant à sa base la laine et les soies qu 
naissent à l’aisselle. 
2. La sommité du style et le stigmate grossis. 
3. Un faisceau d’aiguillons. 
4 Disposition des aiguillons. 


DE L’IMPRIMERIE DE CRAPELET, 
rue de Vaugirard, n° g. 


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