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Full text of "Dictionnaire iconographique des orchidees ?direction & redaction par A. Cogniaux /dessins & aquarelles par A. Goossens."

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© Brux. Imp. X, Havermans, 


Bictionnaire Éconographique : 

ES 4 
Ürchidées 

PIRECTION & RÉDACTION PAR je. g-p2  DESSINS & AQUARELLES PAR 7 

A, Cogniaur a A, Goossens . 


enre Maxillaria 


MISSOURI BOTANICAL 
GARDEN LIBRARY 


(enre Maxillaria. 


(Tribu des Vandées. — Sous-Tribu des Maxillariées). 


H'rmoiocte — Nom tiré du mot latin maxilla, signifiant mâchoire, allusion à l'aspect que 
présente le menton de beaucoup d'espèces. 


Historique. - — Ce genre fut créé par les botanistes espagnols Ruiz et Pavox, dans le grand 

ouvrage qu'ils ont publié en 1794 sous le titre de Florae Peruviae et Chilensis Prodromus; 
mais ses limites étaient d'abord très larges, et on les a restreintes successivement en en retran- 
chant certaines espèces qui ont servi à constituer les genres Bifrenaria, Camaridium, Colax, 
Lycaste, Msn ess etc, dont nous avons déjà eu ou aurons l’occasion de parler 
ailleurs. En revanche, on est d'accord pour y réunir les Psittacoglossum de La LLave et 
LexARzA (1825), es de Lindley (1826) et Dicrypta de dent (1830). 


aractères — Sépales presque égaux, libres entre eux, les latéraux étalés où 
rarement redressés, insérés sur le pied de la colonne, avec lequel ils forment 

un #enton proéminent. Pétales presque semblables aux sépales. . Labelle articulé 

à l'extrémité du pied de la colonne, concave, trilobé, d'abord replié vers l’inté- 
rieur puis dressé, à disque nu ou tuberculeux. Colonne dressée, épaisse, un peu 
| incurvée, nero dépourvue d'ailes, à Re antérieure concave. . 


inclinée en avant, à une seule loge ou à deux loges imparfaites : ; quatre fie 
comprimées, superposées par paires, reliées directement à un gros rétinacle en forme 
d’écaille échancrée en croissant {voir les figures). — Herbes épiphytes, à pseudo- 
bulbes naissant tantôt sur un rhizome très court et portant seuls chacun une ou deux 
feuilles, tantôt sur un rhizome allongé et chargé de feuilles distiques. sine FRS 
minces ou charnues, non plissées, à nervures très fines. Pédoncule u uniflore 

naissant de la base des > poendobulbes ou de l'aisselle des feuilles. Fleurs Did ou 
médiocres. or 


istribution géographique. — Les espèces de ce genre, au nombre de she d'une 
centaine, sont répandues dans toute l'Amérique tropicale, depuis le Brésil 
méridional et le Pérou jusqu'aux Antilles et au D a Elles abondent particu- 


lièrement dans js “one, et ns croissent souvent à une altitude à assez élevée, de 


axillaria luteo-al 


Dict. Icon. des Orchidées. Maxillaria, pl. 1 


GOOSSENS pinæit. 


MAXILLARIA LUTEO-ALBA, Ldl. 


Maxillaria luteo-alba, Lai. 


MAXILILARIA JAUNE & BLANC. 


Maxillaria luteo-alba Lou. Orch. Linden., p. 20 (1846). 


Pseudobulbes agglomérés, ovales, obtus, très comprimés, lisses, d’un beau vert, 
surmontés d'une seule feuille, longs de 5 à 6 cm. Feuilles largement oblongues- 
ligulées, obtuses, atténuées à la base en un pétiole fortement comprimé latéralement, 
d’un vert intense, longues de 30 à 50 cm. Pédoncule dressé, assez robuste, très 
comprimé, environ moitié plus court que la feuille, recouvert de grandes bractées 
engaînantes, un peu renflées, aiguës, vertes, comprimées latéralement, carénées sur 
le dos, la supérieure un peu plus longue que l'ovaire. Fleurs grandes, odorantes, 
brunâtres en dehors, triangulaires dans leur ensemble. Sépales étalés, un peu 
coriaces, linéaires-oblongs, aigus, d’un blanc crème à la base, le reste d'un jaune 
brunâtre, longs de 6 à 7 cm., les latéraux un peu flexueux et tordus. Pétales dressés, 
oblongs, aigus, plus courts que les sépales, blancs à la base, d’un brun pourpré au 
centre et jaunes au sommet. Labelle beaucoup plus court que les sépales, coriace, 
très concave à la base, trilobé ; lobes latéraux oblongs, arrondis au sommet, dressés, 
blanchäâtres et obliquement striés de pourpre foncé; lobe antérieur réfléchi, largement 


à oblong, émarginé, à bords ondulés, densément velu, convexe et jaune dans la partie 
centrale, blanchâtre vers les bords; plateau du disque jaune et velu. Colonne courte, 
 incurvée, arrondie et blanc crème vers le haut, pourprée sous le stigmate. 

Cette espèce est originaire du Vénézuéla où elle a été découverte en 1842 par J. 

LINDEN, aux environs de Mérida, à une altitude de 1700 à 2300 mètres. Elle a été 
introduite plus tard des mêmes régions par FUNCK et par WAGENER. Ses fleurs se 
montrent au printemps et en été. 
Notre planche a été peinte dans les collections de M. MaDoux, à Auderghem. 


 Dict. Fcon. des Orch, 


Dict tcon des Orchudees. Haaxillarie AT 


ACOOSSENS, Pit Éd Chromotith. 3 COFFIN. Bruxelles. 


MAXILLARIA HOUT TEANA, Rchb.f. 


Maxillaria Houtteana, Rechb. f. 
MAXIHLARIA de VAN HOUTTE. 


. Maxillaria Houtteana Rem. F.in Hamburg. épées x, p. 212 (1858). 


Pseudobulbes étroitement oblongs, très comprimés, lisses, luisants, surmontés 
d’une seule feuille, longs de 4 à 5 cm. Feuilles coriaces, linéaires-ligulées, un peu 
obtuses et apiculées, atténuées inférieurement en petiole court et fortement 
comprimé latéralement, longues de 10 à 12 cm., luisantes et d’un vert intense 

à la face supérieure, ternes et plus pâles à la face inférieure. Pédoncule assez 
grêle, dressé, légèrement comprimé, plus court que ls feuilles, couvert de 


bractées scarieuses, engaînantes, aiguës, pes Sépales dressés-étalés, un peu 
coriaces, assez concaves, lancéolés-ligulés, : aigus, d'un pourpre vineux sur les 
deux faces mais plus vif à l’intérieur, fineme t marginés de j jaune, à partie inférieure 
faiblement et irrégulièrement barrée t ent de jaune doré, les latéraux un 
peu plus étroits et plus acuminés. Pétales dressés, semblables aux sépales mais ve 
peu plus petits, moins concaves et moins acuminés. Labelle dressé, presque plan, 


largement oblong, presq 
un peu échancrés - ke milieu, pubérulent, div jaune doré ou un peu rougeâtre, 
avec æ sommet d'un es noirâtre et. Re reste rs de gros pure de même 


au sommet, non Job bé, à. bords latéraux plissés et a 


thère es. - ; our Fe “he 
: Cette espèce est originaire du Gone elle a été introduite par LouIs , 


 . de on an a de Gand, chez Sie elle fleurissait ere en 184: 


6 PARA EEEN ue TTDDrF PDC 


Dict. Fcon. des Orchb. 


mDaxillaria, pl. 3. 


cp 


i 'axillaria nigrescens 


Dict. Icon. des Orchidées. 


Maxillaria, FL à 


A GOOSSENS pinzit. Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


MAXILLARIA NIGRESCENS, Ldl. 


axillaria nigrescens,Ldl. 


MAXILLARIA NOIRATRE. 
Maxillaria nigrescens Loc. Orch. Linden., p. 20 (1846). | 
« ynonyme. — M. rubro-fusca KLorzsca in /ndex Sem. Hort. Berol., 1853, P. 12. 


Pseudobulbes ovoïdes ,comprimés, surmontés d’une seule feuille, longs de 3 à 4 cen- 
 timètres. Feuilles très coriaces, NAT AnEeOlees, un peu aigués, atténuées 
et condupliquées à la base, longues de 25 à 30 centi- es 
mètres. Pédoncule assez grêle, comprimé, long de 5 à 
10 centimètres, couvert de gaînes un peu se brus- 

_ quement aiguës, comprimées latéralement et à 

_ dos en carène aiguë, d’un vert pâle et teintées 
ou maculées de brun, longues de 2 1/2 centi- 

_ mètres, ”  … ou — un peu 


obibnes à sommet réfléchi, Dress aigu et un peu. pâle. Colonne un peu 
ie courte que le labelle, incurvée, concave à la face antérieure,d’un pourpre vineux 
dans la ae nas blanchâtre à la base , munie près de l'extrémité du pied de” 
deux très f pe s ; anthère portant une crête épaisse à sa face postérieur 
L- découverte de: cette espèce est due à J. LINDEN, qui la recueillit en 1842 dans 
_les Cordillières de la province de Mérida, au Vénézuéla, entre 1 306 et. 2700 mêtres 
d'altitude. Plus tard, d’autres voyageurs l’ont observée dans d’a: 
pays, ainsi que dans la Nouvelle-Grenade et l'Amérique 2 WAGEX ER en. 
- envoya des es vivants au pe “botanique de Hambourg au ee de : 
_ l'année 1849. 
Ses fleurs si 


Daxillaria, pl. 4 


# 


ct icon des Orlidees. Maailrra, PL 4 


Chromohth. J COFFIN, Bruxelles. 


MAXILLARIA STRIATA ,Rolfe. 


M axillaria striata. Rolfe. 


MAXILLARIA STRIÉ. 


Maxillaria striata Rourein Orch. Review, 1, p. 266 (103). 


Pseudobulbes ovoïdes-oblongs, un peu comprimés, lisses, d’un vert intense, 
surmontés d’une seule feuille, longs de 6 à 8 cm. Feuilles dressées, 
plus ou moins récurvées dans la partie supérieure, assez coriaces, 
d'un vert intense, luisantes, étroitement oblongues, un peu obtuses, 
assez longuement atténuées à la base en un pétiole comprimé 
latéralement, à nervure médiane fortement saillante sur la face 
inférieure, longues de 30 à 35 cm., larges de 4 à 6 cm. Pédoncule 
naissant de la base des pseudobulbes, dressé, assez robuste, 
cylindrique, d’un vert pâle souvent fortement teinté de pourpre 
vineux, plus court que les feuilles, couvert de gaînes membraneuses 
légèrement ventrues, d’un vert pâle et brusquement aiguës. Bractée 
ovale-lancéolée, Heu d'un vert jaunâtre, un peu plus courte que l’ovaire. 
Ovaire glabre, t trigone, à six sillons fins, d’un pourpre vineux ux foncé. 
IS un peu coriaces, aigus, d’un jaune pâle un peu verdâtre, régulièrement 
striés de nombreuses lignes d’un pourpre vineux; le dorsal dressé ou incurvés dans 


Sa partie supérieure, oblong-lancéolé, long de 6 à 7 cm., large d’un cm.; les latéraux 
à peine plus courts, très étalés, un peu falciformes, à base fortement élargie : menton 
presque conique, long de 2 cm. Pétales étalés, de la couleur des sépales, linéaires- 
lancéolés, Gapucont acuminés, plus courts et plus étroits que le sépale dorsal. ï 
Labelle presque moitié plus court que les sépales latéraux, d’abord redressé contre fe 
la colonne puis rRuRve au sommet, atténué à la base, puis obovale-triangulaire, 
_ légèrement trilobé, à bords ondulés, multinervé, d’un blanc jaunâtre, strié sur les 
côtés de lignes rayonnantes d’un pourpre un peu violacé ; lobes latéraux redressés 
et entourant en partie la colonne; lobe antérieur petit, de: obtus; disque finement ss 
pubérulent, portant dans les deux tiers inférieurs une large côte médiane épais 
au sommet et très brièvement velue. Colonne incurvée, légèrement claviforme, d’un 
jaune pâle un peu verdâtre, passant au pourpre foncé au sommet, rs de 7 ra à 4 > 
2 cm. ; clinandre à bords très finement ciliés. 
_ Cette espèce, qui a certains rapports avec les M. andré et M. venusta, est 
originaire du Pérou, d’où elle a été introduite par L’ HORTICULTURE INTERNA- * 
ss de tee elle : a fleuri. ea la première fois dans les de cet 


Let: 


 "Éte 


Notre planche rie: un exemp ir de la célèbre 
LAWRENCE CE, res D ue iété R R y ile PTS Fier 


Dict. Fcon. des Orcb. 


fDarillaria, pl. 5 


axillaria Sanderiana 


quillet 1900. . 


Dact. icon .des Orchidées. ; Mazidlarra, PL 5. 


Chromcûth. JCOLEL TÆrixedles . 
A CO0SSESS Penx # . 


: MAXILLARIA SANDERIANA , Rchbf. 


M axillaria Sanderiana, Rchbf 


MAXILLARIA DE M. SANDER. 


Maxillaria Sanderiana Rcms.r. in Saxpez, Reichenbachia, KL P'17 ab, 


Pseudobulbes ovoïdes, très comprimés, d’un vert foncé, longs de 5 cm.,surmontés 
d'une seule feuille, entourés de gaines rigides, lancéolées, acuminées, brunes, cadu- 
ques. Feuilles coriaces, étroitement oblongues, aiguës, atténuées à la base en pétiole 
assez court et épais, longues de 20 à 30 cm., d’un vert sombre à la face supérieure, 
pâles en dessous, à côte robuste, à nervures latérales peu marquées. Hampe robuste, 
décombante ou ascendante, d’un rouge pourpré, longue de 12 à 15 CmM., presque 
entièrement recouverte de gaînes oblongues, obtuses, brunes, longues de 3 à 4 cm. 
Fleurs larges de 12 à 15 cm., à segments assez charnus et coriaces. Sépales aigus, 
d'un beau blanc ; le dorsal ovale-oblong, concave, incurvé, portant près de la base de 
nombreuses petites macules d’un pourpre sanguin; les latéraux étalés horizontale- 
ment, ovales-triangulaires, élargis à la base, où ils portent une très grande macule 
pourpre sanguin foncé, entourée de petites macules de même couleur. Pétales 
dressés-étalés, réfléchis au sommet, plus courts que les sépales, ovales-triangulaires, 
acuminés, de la couleur du sépale dorsal. Labelle presque moitié plus court que les 


sépales latéraux, dressé, charnu, ovale, trilobé, à parte inférieure d’un pourpre à 
noirâtre, à sommet jaunâtre ou d’un blanc crême; lobes arrondis, les latéraux 
incurvés, le terminal réfléchi, à bords crispés ; disque pruineux, portant jusqu'au- 
delà du milieu un appendice plan, ligulé, arrondi au sommet. Colonne trigone, 


blanche et maculée de pourpre; anthère jaune. 

Cette espèce, la plus remarquable du genre, est originaire des Andes du Pérou, où 
elle croît à une altitude de 1300 mètres ou plus. On en doit la découverte à 
EpouarD KLABOCH, qui l’envoya vers 1884 à MM. SANDER et Ci, de St-Albans. 
Elle fleurit pour la première fois en mai 1885 dans la collection de M. le baron 
SCHRŒDER, à The Dell. 

Ses fleurs, qui ont une longue durée, se montrent au printemps. Nous avons reçu 
celles que nous figurons ici de M. H. GRAIRE, de St-Fuscien, près d'Amiens. 


a 


Dict. Fcon. des Orcb. 


“MDaxillaria, pl 9. 


Dax: variabilis 


var. lutea et var, CTrOCEa 


Dars 1904. 


Dict, Icon. des Orch. M axularia, pl.9. 


MAXILLARIA VARIABILIS , 1 var. LUTEA , 2 var. CROCEA . 
Lüth JL. Goffart, Brurelles 


A. Goossens, pinx ! 


Maxillaria variabilis, Batem. 


MAXILLARIA VARIABLE. 


Maxillaria variabilis BATEM ex Lou. in Bot. Regist. XXIII, sub tab. 1986 (sept. 1837). 

Synonymes. — M. Henchmanni Hook. in Bot. Mag. tab. 3614 (novembre 1837). — M. atropur- 
purea Host. ex Loc. loc. cit. — M. angustifolia Hook. Ic. PI. IV, tab. 348 (1841). — M.re- 
voluta pos in Orro et Dir. Allg. Gartenz. 1852, p. 185 


Rhizome allongé, ascendant, assez grêle, brunâtre, densément couvert d’écailles 
engaînantes, membraneuses, assez longues, aiguës, apprimées, brunes. Pseudobulbes 
un peu espacés le long du rhizome, dressés, obovales-oblongs, fortement comprimés, 
lisses, d’un vert intense, surmontés d’une seule feuille, longs de 2 à 3 cm. Feuilles 
assez coriaces, linéaires-ligulées, longuement atténuées à la base, carénées à la face 
inférieure, d'un vert intense et luisantes, longues de 5 à 10 cm. et parfois plus. 
Pédoncules grêles, uniflores, y compris l'ovaire aussi longs que les pseudobulbes ou 
un peu plus longs. Fleurs larges de 1 1/2 à 2 cm. ou parfois plus, de couleur très 
variable, mais dans la forme considérée comme typique elles sont d’un pourpre 
sanguin foncé. Sépales assez charnus, dressés-étalés, oblongs, apiculés. Pétales 


semblables aux sépales, mais à sommet fortement réfléchi et un peu enroulé. Labelle 
plus court que les sépales, oblong dans son ensemble, légèrement trilobé; lobes à 
bords entiers, les latéraux dressés, le terminal obtus, réfléchi au sommet; disque très 
luisant dans la partie inférieure, qui présente dans sa partie centrale un large callus 
dont le sommet est arrondi. Colonne assez grêle, trigone, légèrement incurvée, à face 
antérieure très luisante. 

Cette espèce est assez répandue dans le sud du Mexique, d’où elle a été importée 
vers 1837. Elle croît également au Guatémala et au Costa-Rica. 

Nous figurons deux formes qui ont été peintes dans les collections de Louis 
FOURNIER : var. /utea (VEITCH, Man. Orch. PL. IX, p. 162) à sépales et pétales 
d’un jaune fauve, et à labelle largement maculé de pourpré foncé ; et var. crocea à 
fleurs d’un jaune plus ou moins fortement teinté de pourpre, surtout vers le sommet 
des segments. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


MDaxillaria, pl. 10, 


Daxitarie porphyrostele 


face L. 


Septembre 1904. 


Dict. Icon. des Qreh. dMavillariadgi0. 


Lith JL, Goffart, Pruxelles 


Maxillaria porphyrostele Rchb. f. 


Maxillaria porphyrostele Reicue. f. in Gard. Chron. (1873) p. 088; Hook. f, in Bot. Mag. tab. 6477. 


Plante acaule, à pseudobulbes ovoïdes-orbiculaires, comprimés et sillonnés, arron- 
dis sur les côtés, de 3 1/2 centimètres de long, portant au sommet deux feuilles 
lancéolées, subobtuses au sommet, rétrécies à la base, atteignant 17 centimètres de 
long et 15 millimètres de large. Inflorescence plus courte que les feuilles, radicale, 
uniflore, à scape munie de quatre à 6 bractées engainantes devenant rapidement 
scarieuses, la supérieure plus ou moins cucullée de 18 millimètres environ de long 
et aussi longue que l’ovaire. Fleurs de 3 centimètres environ de diamètre, à sépales 
subaigus, d’un beau jaune uniforme sur la face interne, tacheté de petits points 
pourpres sur la face externe, se recourbant vers l’intérieur. Pétales plus petits que 
les sépales, ascendants et plus ou moins incurvés, striés de pourpre vers la base. 
Labelle assez court, trilobé, lobes latéraux redressés en forme d’ auricules, striés de 
pourpre sur fond jaune ; lobe médian ondulé sur les bords, orbiculaire-oblong, 
arrondi, légèrement émarginé au sommet, muni vers la base d’une sorte de callus 
tuberculeux et de quelques points pourpre. Colonne dressée, grêle, d’un pourpre 
assez foncé, masses polliniques jaunes. 


Cette intéressante petite espèce du genre Maxillaria est originaire de Rio Grande- 
do-Sul, d’où elle a été importée par M. Bull; les premiers échantillons ont fleuri 
en Europe en février 1873 et ont permis à REICHENRACH de déterminer la plante ; 
c'est en 1886 que le Bofanical Magazine a pu en donner la première figure coloriée. 
Cette plante fleurit assez facilement. Elle se rapproche du Maxillaria picta Hook., 
également originaire du Brésil (Sierra-des-Orgues), mais comme l'indique déjà son 
nom, cette dernière espèce possède des taches violettes sur toutes les parties de la 
fleur. Quant au Maxillaria acutipetala Lindl. que certains auteurs ont voulu en 
rapprocher fortement, il possède des fleurs d’un aspect tout différent : les lobes de 
la fleur sont plus étalés, plus aigus et tachetés de brun-rouge et non de pourpre : en 
outre, le labelle aigu ne possède pas les lobes latéraux arrondis et redressés qui 
caractérisent si bien la plante que nous figurons. 

a fleur dont nous donnons le portrait dans la planche ci-contre nous a été 
transmise par M. FOURNIER de LA CAVALIÈRE (Saint-Barnabé), à Marseille. 


A 


Lictionnaire { conograpbique 


DES 
e L 4 
{)rchidées 
PUBLIÉ & ILLUSTRÉ PAR 


æ A. GOOSSENS 


(enre Megaclinium 


une ASE ADO SRE CRT ARRET AN ANRNT ADN ANRT GE 2e 


<Q@ 1 . . . ». =. =. =. 0 . =. SE =. a no # 


(Genre Megaclinium Lindi. 


(TRIBU DES MONAN DRAE-BULOBPHYLLINAE. 


Historique. — Le genre Megaclinium a été créé en 1826 par Livpuev, dans le Botanical Register, 
our une plante envoyée par M. G. Don, en 1822, de Sierra-Leone, à la Société Royale 
d’Horticulture de Londres. Depuis lors on a essaye de faire passer ce genre dans la synonymie du 
genre Buibophyllum de Thouars, mais cette opinion n’a pas 
a entre les Bulbophyllum vrais et les Megaclinium des caractères suffisamment tranchés pour 

laisser à chacun d'eux leur autonomie. Le genre Megaclinium n'est représenté qu’en Afrique, l’autre 
de ces deux genres possède des représentants en Asie. en Amérique, en Australie et même une espèce 


# + 


se rencontre en Nouvelle-Zélande. 


“ 


CARACTÈRES. — Plantes épiphytes, à rhizomes rampants, à pseudobulbes 
sessiles à l’aisselle d’une bractée, à 3-5 angles plus ou moins aigus et portant au 
sommet de 1 à 3 feuilles. Inflorescence naissant à la base du bulbe, simple, 
dilatée au sommet en un rachis souvent ensiforme et généralement foliacé, 
sur lequel sont disposés de chaque côtê une rangée longitudinale de fleurs 
plus ou moins nettement distiques, à bractées basilaires, réfléchies à fleurs 
petites, à pédicelle recourbé. Fleurs à sépale dorsal libre, dressé ou étalé, 
plus long que les sépales latéraux plus ou moins falciformes. Pétales plus petits 
que les sépales. Labelle articulé à la base de la colonne, recourbé, entier ou rare- 
ment trilobé. Colonne courte, largement dilatée-ailée à la base. La principale des 


différences entre les genres Bulbophyllum et Megaclinium réside justement dans la 
forme du rachis supportant les fleurs, chez les Bulbophyllum ce rachis est cylin- 
drique, parfois épaissi, tandis que chez les Megaclinium ce rachis est toujours 
dilate, parfois mince sur les bords, parfois épais. 

Depuis quelques années de nombreuses espèces de ce genre ont été introduites dans 
la culture, nous en avons vu au Jardin Botanique un certain nombre d’espèces d’ori- 
gine congolaise et qui ont été décrites par M. DE WILDEMAN, dans diverses publica- 
tions. Parmi celles-ci, nous citerons Wegaclinium congolensium De Wild., M. Gilletii 
De Wild., M. Laurentianum De Wild. et purpureorachis De Wild. ; ces espèces 
n'ont malheureusement pas encore fleuri à Bruxelles, cette dernière surtout serait 
certainement à faire figurer par son rachis très développé, de belle couleur pourpre. 


Re —— 


Dict, Fcon. des Orchb. 


Desciinium 


Fuerstenbergianum 


1)< Wild. 


Mar 1905. 


Megaclinium, pl. 1 


Dict. Icon. des Orch: 


A 


MEGACLINIUM FUERSTENBERGLANUM. De Wild. 
A. Coossens, pinx! Like JL. Goffart, Bruxelles | 


MI egaclinium 


Fuerstenbergianum De Wild. nov. sp. 


MEGACLINIUM de M. LE BARON von FURSTENBERG. 


Plante à pseudobulbes naissant à angle droit sur un rhizome rampant de 5 milli- 
mètres d'épaisseur, à nombreuses racines filiformes. Pseudobulbes distant les uns des 
autres de 6 à 7 centimètres, longuement ovoïdes, quadrangulaires, à côtés saillants, 
de 2 centimètres environ de diamètre et de 9 à 10 centimètres de haut, d’un vert- 
jaunâtre plus ou moins foncé. Feuilles terminant le bulbe au nombre de 2 à 3, attei- 
gnant 23 à 24 centimètres de long et 4 centimètres environ de large. Inflorescence 
naissant à la base du bulbe, qui est entouré de bractées scorieuses et brunâtres, attei- 
gnant 20 centimètres de long, muni vers la base, sous la partie élargie, de gaînes 
scarieuses, obliquement tronquées au sommet, atteignant 17 millimètres de long. 
Rachis aplati, atteignant 2 centimètres de diamètre et jusque 7 millimètres d’épais- 
seur au centre, très aminci sur les bords, d’un vert plus ou moins foncé, taché de 
violet-pourpre. Fleurs disposées le long d’une ligne très fortement excentrique, 
distantes de 10 millimètres environ les unes des autres, munies à la base d’une 
bractée ovale-lancéolée, subaiguë de 5-8 millimètres de long, refléchie. Pédicelle 


floral assez épais, verdâtre tacheté de pourpre-violacé. Sépale dorsal ovale-lancéolé, 
légèrement cucullé, de 6-7 millimètres de long, tacheté sur la face externe, plus 
pâle et de couleur uniforme sur la face interne ; sépales latéraux largement triangu- 
laires, de 5-6 millimètres de long, aigus, à pointe légèrement recourbée, glabres. 
Pétales ovales-lancéolés, environ aussi longs que les sépales latéraux, plus courts que 
le sépale dorsal, d’un brun orangé, subobtus au sommet. Labelle recourbé, mobile, 
rosé. Colonne courte, courte et élargie à la base où elle est verdâtre, munie de chaque 
côté du sommet d’une dent dressée. Cette espèce nous a été aimablement commu- 
niquée par M. le Baron voN FüRSTENBERG, de Hugenpoet (Rheïinland), elle se 
trouvait dans ses cultures sous le nom de Megaclinium Bufo LiNDL. M. DE Wit- 
DEMAN, à qui nous avons soumis cette plante, a reconnu qu’il ne pouvait être ques- 
tion de cette dernière espèce très différente et son opinion s’est fortifiée quand après 
avoir reçu, grâce à l’amabilité de M. A. ROLFE, un dessin de l’unique échantillon 
connu du M. Bufo conservé à Kew.En effet, le M. Bufo se différencie par des bractées 
florales plus réduites, des fleurs à sépale dorsal nettement élargis vers le sommet, des 
sépales dorsaux longuement acuminés, des pétales très réduits, au moins 3 fois plus 
courts que les sépales latéraux. M. DEWILDEMAN a donc été amené à considérer 
cette plante d’origine inconnue, comme espèce nouvelle qui par la disposition de ses 
fleurs se rapprocherait des formes du groupe des M. Melanorrhachis REICHB. F., 
pusillum RozrE et Gentilii DE WILD. Les caractères différentiels seront faciles à 
saisir si l’on se donne la peine de comparer la description ci-dessus avec celles des 


iberses espèces décrites dans le Flora of tropical Africa ou, éépus la publication de 
cette flore, par certains auteurs. Nous n'insistons pas sur la différence d’avec 
le M. Lindleyi RoLre (— M. Maximum LiNDL., Bot. Mag. T. 4028), qui possède 
des analogies manifestes avec le M. Bufo, mais dont le sépale postérieur est très 
fortement spatulé, ce qui permet de la distinguer à première vue. 


Qictionnaire Fconographique 


DES 


rchidées 


a 


A. Cogniaur | | 0088enS 


DIRECTION & RÉDACTION PAR aa. æ DESSINS & AQUARELLES PAR 


: Genre Mormodes 


(Tribu de Vandées. -- Sous-tribu des Stanhopiées) 


E tymologie et Historique. — Le nom générique Mormodes dérive du mot grec mormô, qui 

signif : Spectre.par a lusion à la forme étrange des fleurs de ce curieux genre, Il est dû à Lise 
qui le décrit en 1836 (Z: role t0 the natural system oy Botany, 2° édit. 446, et Botanical 
Register, xx, p. 1861). Le genre Cy-closia, créé peu de temps après par le botaniste allemand KLoTzscn 
{in Orro et Dierricx, A‘lgem. Gartenz., 1838, p. 305), n'en est qu'un simple synonyme. 


C aractères. — Sépales presque égaux, libres, étalés ou réfléchis, rarement conni- 
vents, souvent étroits. Pétales semblables aux sépales ou un peu plus larges. 
Labelle un peu articulé avec la base de la colonne, rétréci en onglet à ha. 
base, incurvé-ascendant, très souvent convexe, à partie supérieure large, 
à bords roulés en dehors, rarement concave : ; lobes réranx réfléchis o ou 
très rarement étalés ; lobe médian rs entier 
 Colonneassezépaisse, a contourn 


de cirres et def RE Xe 2 à 1 
CITES EL 


à à une seule loge ; quatres pollinies superposées p ar paires, oblongues, reliées à un 
_ grand rétinacle par un pédicel le en forme de lanière. — Herbes Has de le 


Dot due atasetum. Fleurs grandes, odorantes, disposées e en grappe simple a qui naît Le 
de la base ou du côté des pseudobulbes. 

Ce genre se distingue surtout des autres de la même section par : sa colonne 
fortement es : 


ra dans SR tropicale, es le re Fe " Codes. 
. région de l'Amazone et les Guyannes ; lune d ’elles atteint même la re de 


. Minas Geraës, dans le Brésil meridionsl.- ane ie 


Drct icon des Orchidees. - 


AGOOSSENS, Proc 


MORMODES 


LAWRENCEANUM. Rolfe. 


Chromolith. J COFFIN. Bruxelles 


Mormodes Lawrenceanum, Rolfe, 


MORMODES de SIR TREYOR I:AWRENCGE. 


Mormodes Lawrenceanum Roue in Lindenia, vi, p. 69, tab. 233 ( (1891). 


Pseudobulbes agglomérés, dressés, coniques,un peu arqués, verts ou un peu teintés de 
brun, multiarticulés, ne. ee ps d'assez nombreuses feuilles, les vieux plus ou 
ongs de 15 à 20 centi- 

mètres: épais de 4 à 5 centimètres. F cnilied distiques, plus 
ou moins étalées, lancéolées-ligulées, acuminées, d’ unvert 
intense, longues de 25 à 40 centimètres. Grappes naissant 
latéralement sur les pseudobulbes, ascendantes, souvent 
multiflores, un peu plus courtes que les feuilles à pédoncule 
commun robuste, arrondi, vert, légèrement flexueux. 


olé ,acuminées, ap pprimées ,verdâtres, beaucou us 


 Bractées ovales-la 
ve plus courtes que Poste. Fleurs distiques, étalées, larges de 6 à 
Fe : ÿcen entimètres ou parfois plus. Sépales trés étalés ou plus ou moin 
| réfléchis, lancéolés, très aigus, d'u un jaune verdâtre ne as cu Cpoee lignes 
dun brun pour] 6 r de même form à 


sépales, sauf que les lignes sont au nombre de sept et sont plus nettement marquées. 
Labelle un peu plus court que les sépales,redressé et incurvé, d un +. d’ocre pe. 
avec de gros points brunâtres, non lobé, largement 
ovale-réniforme, distinctement rs à sa partie 
antérieure mais glabre en arrière, à bords fortement 
réfléchis l’un vers l’autre terminé au on en une pointe 
triangulaire, acuminée, réfléchie, longue d'environ 
4 millimètres. Colonne assez longue, tordue et fortement 
incurvée, d’un Jane blanchâtre pâle et tachetée de 
brun. pourpre clair. : 
Cette espèce est originaire de la None Gréiade, F 
_ d’où elle a été introduite en — par M. LiNDEN, de Bruxelles. 
_ Elle a fleuri pour la première fois à l’Horti : 
_ Bruxelles, au mois de janvier eg. 
Notre planche représente une Lips à {fleurs notablement plus ; 
fa: 


Jrinden et Rchb. 


A COOSSENS Pinxt 
Chremolith, JGOFFIX, Praxelles. 


MORMODES OCANNAE , Linden et Rehb, f 


M ormodes Ocannae, Linden et Rchb. f. 


MORMODES d'OGANA 
Mormodes Ocannae Lixpex et Res. r. ex Rous. F. in WaLPN. Ann. Bot., vi. p. 581 (1863). 


Pseudobulbes longs de 7 à 10 cm. Feuilles oblongues, aiguës, longues d'environ 
30 cm. Pédoncule commun ascendant, robuste, portant de 6 à 10 fleurs, environ 
aussi long que les feuilles. Bractées naviculaires, oblongues, obtuses, longues de 
1 à r 1/2 cm. Fleurs pouvant atteindre 6 à 8 cm. de diamètre quand elles sont 
complètement épanouies, uniformément d’un jaune orangé sombre, complètement 
et densément mouchetées de brun rougeâtre. Sépales et pétales à peu près sem- 
blables, très étalés, cunéiformes-oblongs, brièvement et étroitement acuminés, 
légèrement concaves, le sépale dorsal et les pétales à partie supérieure plus ou 
moins meurrée. Labelle plus court que les sépales latéraux, étalé, longuement 
onguiculé, à moitié antérieure dilatée en un limbe assez profondément trilobé; lobes 
à bords incurvés, les latéraux plus courts, oblongs, arrondis au sommet, le terminal 
presque quadrangulaire, brusquement rétréci en pointe très aiguë. Colonne robuste, 
assez fortement tordue, à sommet prolongé en une pointe longue et très fine. 

Cette espèce croît dans la Nouvelle-Grenade aux environs d’ Ocaña, à une akitudé 


00 mètres, où elle a été découverte par SCHLIM il y a environ un 


ñ 


demie; mais ce n 'est que  . es que KALBREYER en : « 


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Duct. icon des Orchuidees. ; Mec PL I 


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sans 


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OSSI DEEE 


Chromwl£h ,J 6! ‘4 
A.GOOSSENS Pinxt omwllth, TJ COFFIN. Pruxelles 


MORMODES BUCCINAT OR, Ldi (#rma) 


M ormodes Buccinator, Lai. 


MORMODES TROMPETTE. 


Mormodes Buccinator Lo. in Bot. Regist., xxvi, Misc. p. 10 (1840). 


Synonymes. — Mormodes suisse Hook. in Bot. Mag., tab. 4455 (1849). — M. flavidum 
KLoTzscn in Allg. Berl. rtenz., 1852, p. 113. — M. brachystachya Kuorzscu in Index Sem. 


Hort. Berol., 1832, Append. p. 2. — M. Wageneriana KLorzscn in Allg. Berl. Gartenz., 1853, p. 147. 
— M. leucochila KLorzscn loc. cit , 1853, p. 280. — M, marmorea KLorzscu, loc. cit., 1853, P- 290. — 
M. vitellina KroTzscn, loc. cit., 1853, p. 290. 

Pseudobulbes oblongs, atténués dans la partie supérieure, légèrement comprimés, 
multiarticulés, longs de 10 à 20 cm., les jeunes portant d’assez nombreuses feuilles, 
les vieux couverts de gaînes imbriquées, membraneuses, d’un vert pâle ou blan- 
châtres, souvent bordées de brun noirâtre. Feuilles dressées ou légèrement étalées, 
un peu rigides, oblongues ou lancéolées, très aiguës, longuement atténuées et 
condupliquées à la base, munies de trois ou cinq nervures, d’un beau vert, longues 
de 20 à 30 cm. ou parfois plus. Grappes naissant un peu au dessus de la base des 

prmiobnhes, ascendantes, lâchement pluriflores, souvent un peu plus courtes que 
les feuilles, à pédoncule commun robuste, légèrement comprimé. Bractées petites, 
ne membraneuses, triangulaires, aiguës, concaves et un peu ventrues. hr 


étalées, souvent Nu de 6 à 7 cm., extrêmement variables surtout sous le rappoit 

de la couleur : c’est «la plus polychromatique Orchidée du monde», dit REICHEN- 
BACH; dans la forme primitivement décrite par LINDLEY, qui est donc la forme 
typique, les sépales et les pétales sont d’un vert pâle et le labelle d’un blanc 
d'ivoire. Sépales membraneux, lancéolés, acuminés, multinerves, le dorsal un peu 
_incurvé, les latéraux étalés-réfléchis. Pétales semblables aux sépales mais un peu 
plus larges, incurvés vers la colonne. Labelle charnu, fortement incurvé, obovale, 
obscurément trilobé, longuement et étroitement onguiculé, brusquement apiculé, à 
bords latéraux fortement réfléchis et presque confluents. Colonne LE ares ne 
longuement acuminée au sommet, obliquement tordue. 

_ Cette espèce, dont le nom rappelle la curieuse forme du labelle, a fleuri en 


premier lieu en 1840, dans les collections de WILMORE, à Oldford, près de Birmin- … 


: gham. Elle avait été renseignée alors comme provenant du Mexique; mais cette 

S indication paraît erronée, car c’est toujours au Vénézuéla, et principalement dans da. 
province ee ne ainsi que dans " À Rr me cette époc 

LR elle : 11, 


Ft 


e. dés fleurs se cut en automne. La! Rue 
ne de M. MADOUX, à 


PDict. Fcon. des Erch,. 


fMormodes, pl. 34. 


ormodes Buccinator 


var. Citrinum 


Dot. 


Povembre 1899. 


CPL, 


(Il 


Mormodes Buccinator var. _citrinurr 


MORMODES TROMPETTE var. GOULEUR DE CITRON. 


Fu larges de 7 cm., à odeur assez forte, entièrement d’ un jaune citron = 
uniforme. Labelle presque membraneux, fortement tordu et incurvé de manière à 
former un tour presque complet. Colonne d’un jaune un peu pis ee que le : 
périanthe. re 

Cette forme remarquable rappelle assez la variété airan Sacs hot 71 | 
Hort., XXXIX, p. 11, pl. 144, — 1892); mais dans celle-ci les fleurs ont deux 
teintes distinctes : les sépales et les pétales sont d’un jaune ne et labelle d'u 
jaune pâle. 


Nous figurons et nous décrivons cette surele variété d’après u une plante. de la 
collection de M. MaADpoux, à Auderghem, qui a fleuri pour la première fois au moi: 
d'août 1898. Cette plante provient de la Nouvelle-Grenade, où elle croissait 
corps gnie de dirers  Cattleya; elle a été récoltée Be M. FL. CL ue en 189 


Dict, Fcon. des Orcb. 


Ocnithidium. pl. 3. 


{ }rnithidium coccineum 


HanSier 1907. 


Dict. Icon des Orch # Orruthudium., pl S. 


À. Goossens, pinx? Lith. JL. Gofjart. Brarelles . 
ORNITHIDIUM COCCINEUM, Salisb. 


Ornithidium coccineum, Salisb. 


mnt coccineum Sauiss. in Trans. Hort. Soc. 1 (1812) p. a. Lobp. Bot. Cab. IV tab. 301 ; 
Hook. Exot, F1. tab. 38 ; Cocn. F1. Bras. fasc CXXVII 

5 —- - Epidendrum coccineum JacQ. Sel. Stirp. amer. tab. 135 ; Cymbidium coccineum 
Sw . Mag. tab. 1437; Ornithidium acaule Horrs, 


Plante à tige très réduite, robuste, à — nombreuses, distiques, imbriquées, 
pseudobulbes écartés, axillaires, médiocres, ovoïdes-comprimés, à feuilles grandes, 
coriaces, assez nombreuses, articulées au sommet de la gaîne, caduques, linéaires, 
aigües au sommet. Pédoncules floraux axillaires, grêles, dressés, munis de gaînes 
membraneuses, deux ou trois fois plus longs que l'ovaire. Fleurs petites, d’un rouge 
plus ou moins foncé, à sépales charnus, dressés ou érigés-étalés, ovales, acuminés, 
à 5-7 nervules, plus courts que le sépale dorsal; labelle épais, charnu, plus court 
que les sépales latéraux, glabre, courtement trilobé à lobes entiers, les latéraux 
dressés, ovales, arrondis au sommet, le terminal ovale-triangulaire, aigu ; disque 
renflé dans sa partie médiane. Colonne courte, subclaviforme, à ailes courtes. 

Cette petite plante curieuse, originaire de l’Amérique centrale, continent et île et 
du Brésil, est rarement dans les cultures. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Hormodes, pl 4. 


ormodes igneum 


put 


Mars 1904. 


Dict. leon. des Orch. Mormodes pl. 4. 


A.Goossens, pinx! Lith. JL Coffart. Bruxelles. 
MORMODES IGNEUM, Ldl .( formes j).- 


M ormodes igneum, La 


MORMODE ROUGE FEU 
Mormodes igneum Loi in __— Flow. Gard IIE, p. 97, tab. 93, . A (1852-53). 


Pseudobulbes fusiformes-coniques, robustes, longs de 9 à r1 cm. Feuilles lancéo- 
lées, aiguës, plissées, longues de 14 à 23 cm., larges de 2 à 3 1/2 em. Hampe très 
robuste, dressée, cylindrique, d’un vert foncé, plus courte que les feuilles, portant 
dans la moitié inférieure des gaînes courtes, aiguës, d’un vert pâle, et dans la moitié 
supérieure 9 à 12 fleurs formant une grappe assez dense. Bractées oblongues, 
obtuses, longues d’environ 1 cm. Fleurs brièvement pédicellées, à segments assez 
épais et charnus. Sépales réfléchis, oblongs-lancéolés, brièvement acuminés, longs 
de 2 1/2 cm., de couleur très variable, mais ordinairement d’un brun chocolat, de 
couleur uniforme ou couverts de gros points plus foncés. Pétales dressés, de même 
couleur et de même forme que les sépales, mais un peu plus larges. Labelle très 
charnu et coriace, très largement obovale, apiculé, entier et faiblement ondulé sur 
les bords, qui sont très fortement repliés en arrière, ordinairement d’un brun orangé. 

Cette espèce à fleuri pour la première fois en Angleterre au mois de janvier 1852 


dans les collections de RUCKER, qui l’avait acquise à une vente de plantes récoltées 
par WaAaRscEWICZ. On n’en connaissait pas bien l’ nie mais l’on supposa qu’elle 
devait provenir de l'Amérique centrale. 

Elle avait disparu des cultures depuis de longues années, lorsque l'HORTICULTURE 
INTERNATIONALE, de Bruxelles, en introduisit du Pérou une forme qui fleurit dans 
ses serres en novembre 1892 et qui fut décrite par M. ROLFE dans la Lindenia 
(VIII, pl. 364) sous le nom de variété maculatum. 

- Les plantes que nous figurons ici nous ont été communiquées par M. THÉODORE 
PauweLs, Villa des Orchidées, à Meirelbeeke-lez-Gand. 


Brux, Imp. X. Havermans, 


Dictionnaire Fconographbique 


Orchidées 


DIRECTION & RÉDACTION PAR DESSINS & AQUARELLES PAR 
È 5 ) 
A. Cogniaur EP A, Goossens 


(Serre D escatorea 


ns Æycnte Pescatorea ei 


(Tribu des Vandées. — Sous-tribu des Gyrtopodiées) 


Eee: et He — Ce genre fut fondé en°1852 par REICHENBACH (in niche 

nerf 667); il est dédié à J.-P. Pescarore, célèbre orchidophile français, dont la 

ollec ction d'orchidées, au château de la C:lle Saint-Cloud, près de. Paris, passait 

vers le milieu de ce siècle pour la plus riche du continent. Les Pescatorea. subi- 

rent les mêmes vicissitudes que les Warscewicyzella, c'est-à-dire que Reicnen- 

BACH lui-même les réunit aux Zygopetalum en 1S63, mais que M. PrITzER 

les en sépara de nouveau en 1888, pour les placer avec les. Warscewiczella 
dans une autre tribu. 


— Garactères. — Sépales presque égaux, _étalés, libres, un peu 
charnus, les latéraux insérés obliquement sur le pied de Ja 
Éolonne. Pétales semblables aux sépales. Labelle articulé à l’extré- 
mité du pied de la colonne et distinctement onguiculé, étalé, trilobé, 
à disque portant un bourrelet transversal arqué, épais et charnu, 
Ÿ multisillonné (d). Colonne. charnue, incurvée, semi-cylindrique, 

À concave à la face antérieure, non ailée, prolongée en pied Eau à la base; : 
clinandre très oblique, entier ou ue Anthère Fo en opercule, à deux loges; 
pollinies cireuses, ovoïdes, Î par paires et un peuinégales reliées 
au rétinacle assez petit par un pédicelle a assez “hu et charnu (voir la fig. B). Herbes 


épiphytes, à pseudobulbes nuls ou très rudimentaires. Feuilles toutes radicales, assez 
nombreuses, distiques, allongées, presque membraneuses, à nervures saillantes. 
Scape souvent‘plus court que les feuilles, uniflore. Fleur grande. 

e genre est très voisin du Warscewiczella. Ce dermer s’en distingue principale- 
ment. d’après M. PFITZER, en ce que son labelle n’est pas distinctement onguiculé et 
que le bourrelet du ‘disque présente en avant un prolongement non soudé aveé le 
labelle. 


Notre figure analytique représente la coupe verticale de la fleur et les pollinies du 
P. Klabochorum. 


Distribution géographique. -_ On connait une douzaine d'espèces de ce genre, 
_ qui croissent dans les parties montagneuses de l'Amérique tropicale, principa- 
lement dans la Nouvelle-Grenade et l’Équateur. : 


LL 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Pescatorea, pl. [L 


D escatorea Cerina 


Acre. f. 


Avril 1898. 


Pescatorea, pl. r. 


Dict. dcon: des Orchidées. 
a, 


& 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


se PESCATOREA CERINA, Rchb. f. 


Pescatorea cerina, Rchb. î 


PESGATOREA DE GIRE 
Pescatorea cerina Rceus. r.in Bot. Zeit., x, p. 667 (18°2), Xenia Orchid , 1, p. 184. pl 65 (1856). 


Qynonymes. — Huntleya cerina Lo. in Paxr. Flow. Gard., nr; p. 62, fig. 263 (1852). — 
“—  Zygopetalum cerinum Rous. r. in Warr , Ann. Bot., vi, p. 651 (1863). 


Feuilles au nombre de quatre à six pour chaque touffe, distiques, récurvées, d’un 
vert intense et luisantes, les externes courtes, les internes oblongues-ligulées, aiguës, 
longues de 20 à 30 centimètres. Pédoncules naissant de la base des feuilles, assez 
‘robustes, plus ou moins flexueux, uniflores, longs de 8 à 15 centimètres, portant 
deux ou trois écailles engaînantes, oblongues, aiguës, d'un brun fauve. Fleurs larges 
de 6 à 8 centimètres, à divisions épaisses et charnues, étalées en étoile. Sépales ob- 
ovales, obtus, concaves, d’un jaune citron très pâle, les latéraux un peu plus grands. 
Pétales semblables au sépale dorsal, mais plus étroits. Labelle beaucoup plus petit 
que les sépales latéraux, très charnu, d’un jaune citron, ovale, obtus, très convexe à 
bords révolutés:; crête semi-circulaire, jaune-orangé, marquée de nombreux sillons 
rayonnants d’un rouge brun. Colonne demi-cylindrique, épaisse, d’un jaune pâle, 
rayée de pourpre à la face antérieure ; anthère d’un rouge pourpré. 


espèce ctoît sur le volcan de Chiriqui, dans l’État de Veragua, non loin de 
a, où elle fut découverte vers 1850 par WARS CEWICZ. Ce collecteur la rensei- 


na comme croissant à une hauteur de 2,700 mètres ; mais il paraît que depuis on l’a 
recueillie à à peine à mille mètres d'altitude. Ses Bouts” qui se ns ordinairement 
en été, ont une très longue durée. rire 
mplaire que re ae notre blanche a été peint dans les serres de 


L’exe 
M. Manoux, à re 


Eat ss 
cl. icon. des Orchudees. escautorea: PL. 


SSEVS Pinxt Chromotith. J COFFIN. Brarelles . 
A 600: " 


PESCATOREA LEHMANNI ,Rchb.f. 


pPescatorea Lehmanni, Rchb f. 


PESGATOREA de M. K. G. LEHMANN. 
Pescatorea Lehmanni Rem. F.in Gard Chron., new ser , xIr, p. 424 (1879). 
Synonyme. — Zygopetalum Lehmanni Rens. r. loc. cit. (1870). 


Feuilles assez nombreuses, distiques, les externes réduites à des écailles 
foliacées, les internes assez minces mais de texture ferme, striées, 
linéaires-ligulées, aiguës, longues de 30 centimètres ou 
plus, larges de 2 1/2 à 4 centimètres. Pédoncules robustes, 
peu flexueux, verts, uniflores, deux ou trois fois plus 
courts que les feuilles. Bractées lancéolées, aiguës, d’un 
brun pâle. Fleurs charnues, larges de 6 à 7 centimètres. 
Sépales très étalés, rigides, assez concaves, largement 
obovales-cunéiformes, presque tronqués et apiculés au 
sommet, blancs et teintés de jaune verdâtre au sommet, 
couverts de larges bandes régulières, longitudinales, arquées et EE E c 
parallèles, d’un rouge pourpré. Pétales semblables aux sépales, mais S 
un peu ee larges et Lien obtus. Labelle notablement ne pen que les s sépales 


F 


_ latéraux, d'un mauve e pourpré foncé ; lobes basilaires A triangulaires, dressés; 
lobe antérieur grand, largement os un peu émarginé au sommet, convexe, à 
bords révolutés, couvert de longues papilles épineuses disposées en lignes longitu- 
dinales très rapprochées; crête du disque très forte, semi-circulaire, marquée 
d'environ onze fortes côtes rayonnantes, d’un brun marron. Colonne robuste, 
triquètre, légèrement incurvée, d’un pourpre vineux; anthère d’un blanc jaunâtre, 

Cette espèce croit dans les Andes de PÉusteut: on en doit la découverte à 
M. F. C. LEHMANN, consul d'Allemagne à Popayan, qui l’envoya il y a une 
vingtaine d’années à ORTGIES, alors directeur du Jardin botanique de Zurich. 

Ses fleurs se montrent à diverses époques de l’année. Celle que nous figurons 


nous a été communiquée par M. OTTO FROEBEL, horticulteur à Zurich 


Dfct. Fcon. des Orch. 


escatorea 


Klab 


Pescatorea, pl. 3. 


ochorum 


Dact.icon . «es Orchidees . Pescutoria. PL. 3. 


Chromotith. I GOFEIN. Bruxelles . AGOOSSENS Prxt. 
PESCATOREA KLABOCHORUM , Rchb.f. 


Pescatorea Klabochorum, Rchbf 


PESCATOREA DES FRÈRES KLABOCH. 


Pescatorea Klabochorum Rcus.r. in Gard. Chron., new ser., xI. p., 684 et xII, 


p. 167 (1870). 


ynonyme. — Z;-sopetalum Klabochorum Rceus.r. loc. cit., xt, p. 684 (1870). 


Feuilles nombreuses, en touffes, imbriquées à la base, dressées ou étalées, lan- 
céolées, aiguës, d’un vert foncé à la face supérieure, plus pâles à la face inférieure, 
minces mais de texture ferme, longues de 30 à 50 cm., larges de 4 à 6 cm. Pédon- 
cules courts, assez grêles, munis de une ou deux articulations, donnant chacune 
naissance à une petite bractée subulée et brunâtre, celle de la base de l’ovaire are 
grande que les autres. Fleurs charnues, larges de 8 à ro cm., à segments très étalés 
Sépales et pétales obovales-oblongs, un peu aigus, plus ou moins incurvés au 
sommet, à moitié inférieure d’un blanc pur ou un peu teinté de j jaune à la base, à 
partie supérieure d’un brun pourpré vif, les sépales latéraux moins atténués dune . 
leur partie inférieure. Labelle moitié plus court que les sépales latéraux, distincte. 
ment onguiculé, ovale-oblong, à bords incurvés, légèrement émarginé au sommet, 
à fond blanc mais s dneuene couvert de papilles: d’un pourpre € een _— du 


4 ” 
cemi. circula nire 


Fe 4 5 
one pr y Set cu » marqué 


d’un pourpre cramoisi, séparées par des sillons blancs. Colonne courte, triquètre, 
concave sous le stigmate, d’un pourpre cramoisi, 

Cette espèce est originaire de l’Equateur, d’où elle a été arrete en 1878 par 
François Klaboch, mort ainsi que son frère victime des fatigues et des Re 
présente la récolte des Orchidées dans la Colombie et l’Equateur. Ses fleurs se 
montrent en 

Notre Dee représente un exemplaire de la collection de M. PEETERS, < 
_£t-Gilles-Bruxelles. 


. Imp. X. Haverm 


Dictionnaire Fconograpbique 
DES 
Orchidées 


DESSINS & AQUARELLES PAR 


DIRECTION & RÉDACTION PAR 28, dr BL 
| 2 76 
in  . y 


A. Cogniaue ‘€ A. Goossens 


(Serre ra; US 


(enre Phajus 


(Tribu des Vandées. — Sous-tribu des Blétiées) 


É tymolo ie. — Nom dérivé du mot grec phaios, qui signifie brun, allusion à la couleur 
dominante des fleurs du Phaÿjus grandifolius, l'espèce sur laquelle le genre fut établi. 
Historique. — Ce genre est dû au missionnaire portugais LoureiRo, qui le décrivit 

dans sa Flore de la Cochinchine (n, p. 520), publiée en 1790. Il fut nommé plus 
tard Pachyne par SauissBury,et Tankervillea par Lixx. On doit encore lui adjoi 
À comme synonymes les genres Limatodes (non Lor.), créé par BLuME en 1825, et 
Pescmeria, décrit en 1858 par Linpey. En 1881, BrNrHaAM y a encore ajouté 
les Thunia; mais ce dernier genre est maintenu comme distinct 
À et par la majorité des botanistes. 


par les horticulteuts 


A Caractères. — Sépales libres, égaux, étalés. Pétales semblables 
>, aux sépales ou un peu plus étroits. Labelle concave, prolongé 
à la base (SP) en gibbosité creuse ou en éperon continu avecle basedela colonne, qui 
est assez longue et sans pied. Anthère en forme d'opercule, à deux loges distinctes : 
huit pollinies, dont quatre dans chaque loge, cireuses, très comprimées selon deux. 
faces op posées et appliquées face à face par paires, reliées entre elles au sommet par 
des appendices granuleux. Capsule oblongue, sans bec, à côtes très proéminentes.— 


Herbes élevées, terrestres où parfois épiphytes, à tiges serrées, renflées en pseudo- 
bulbes à la base. Feuilles amples, plissées, persistantes, non articulées à la base, 
qui est plus ou moins rétrécie en pétiole. Fleurs grandes, disposées en grappes 
dressées sur des scapes privés de feuilles, qui naissent directement du shizome. 
Bractées assez petites, caduques. 
Les plus proches voisins des Phajus sont les Thunia; en décrivant ces derniers, 
nous indiquerons les caractères distictifs des deux genres. 
Notre figure analytique représente la coupe verticale de Ja fleur (4) et les polli- 
nies (B) du P#. Blumei. 
istribution géographique. — On connaît une vingtaine d'espèces de Phaus, 
répandues surtout dans l'Afrique et l’Asie tropicales; quelques-unes atteignent 
même la Chine et le Japon, le nord de l'Australie et certaines îles de l'Océan 
Pacifique. : ; : 


Ms 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Pbajus, pl. 1. 


D naius Humblotii 


fAcre. É. 


Avril 1898. 


Dact, Icon. des Orchidées. Phajus, pl r. 


A. GOOSSENS pinrit. Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


PHAJUS HUMBLOTI, Rchb. f. 


Phajus Humblotii, Rchb.f. 
PHAJUS de LÉON HUMBLOT 
Phajus Humblotii Rens. F. in Gard. Chron , new ser , xIv, p. S12 (1880), XXVI, P. 7 fig. 33 et 
p- 204 (1896). 

Pseudobulbes subglobuleux ou largement coniques, d’un vert fntense, striés, 
marqués transversalement de deux ou trois anneaux qui sont les cicatrices d'anciennes 
feuilles, épais de 3 à 4 centimètres. Feuilles membraneuses, plus ou moins 
_ étalées, largement lancéolées, brièvement acuminées, d’un beau vert, longues 
\, de 3 à 4 décimètres ou plus, rétrécies à la base en pétiole ailé et canaliculé. 
&‘ Hampe robuste, d’un vert intense, aussi longue que les feuilles ou plus 

longue, terminée en grappe assez lâche, 7-10-flore. Fleurs de 5 centimètres, 
à segments étalés. Sépales et pétales semblables et presque égaux, largement 
obovales-elliptiques, brusquement un peu aigus, légèrement concaves, d’un 
beau rose pourpré varié ou strié de blanc. Labelle largement panduriforme, à 
bords fortement ondulés-crispés, à lobes basilaires d’un rouge brun, passant au 
cramoisi vers les bords, qui sont échancrés; lobe antérieur largement arrondi, d’un 
rose pourpre, passant au blanchâtre dans la partie centrale, où se trouve un très gros 
callus d’un beau jaune, poilu à la base, profondément sillonné longitudinalewent, 


prolongé en deux dents obtuses en arrière. Colonne assez grêle, clavi- 2 
forme, incurvée, présentant un sillon en-dessous de la cavité stigmatique, | 
qui est très petite, blanchâtre avec la partie supérieure verte. 

Cette espèce est originaire de Madagascar ; elle a été découverte = 
par le voyageur français LÉON HUMBLOT, pendant une excursion 
qu'il fit dans cette grande île en 18 79 ct 1880. 

REICHENBACH obtint de Sir TREVOR LAWRENCE, sur la fin du mois ER 


7 à : ; ù . £ ER + 
d'août 1886, les fleurs fraîches qui lui servirent pour en faire, pour la première ÈS 
fois, une description détaillée. CO ULS 


L’exemplaire que nous figurons fait partie des collections de M. A.-A. PEETERS, 
de Saint-Gilles-Bruxelles. 


Dict, Fcon. des Orch. 


D naius aibus 


Dbajus, pl. 2. 


Just 


Orcembre 1903 


Luke IL Goffart. Brurelles 


à 
È 
< 


Phajus albus, Lal. 


PHAJUS A FLEURS BLANCHES. 
Phajus albus Loi. in WaLL. Cat, n. 3740 (1828), Gen. and Sp. Orch. p 128 (1831). 


S ynonymes. — Limodorum bracteatum Roxs. F1, Ind. III, p. 466 (1832), — T'hunia alba Rens. r. 
in Bot. Zeit. X. p. 764 (1852). — Phajus Dodgsoni Dean in Flor. Mag. tab. 329 (1878). — Thunia 
pulchra Rens. F. in Gard. Chron. new ser. XVI, p. 166 (1881). 


Tiges formant de fortes toufles, dressées ou penchées, robustes, cylindriques, lui- 
santes, d’un vert foncé, entièrement feuillées, longues de 50 à 60 cm. ou parfois plus. 
Feuilles étalées, distiques, molles, embrassantes à la base, oblongues-lancéolées, 
acuminées, d’un vert clair en dessus, glauques en dessous, longues de 15 à 20 cm., 
les supérieures plus courtes. Grappe terminant la tige, sessile, courte, pendante, por- 
tant 4-9 heurs- Bractées parcheminées, en forme de nacelle étroite, aiguës, blanches, 
longues de 4 à 6 cm. Fleurs pendantes, blanches. Sépales et pétales semblables, 
dressés-étalés, oblongs-lancéolés, aigus, longs de 5 à 7 cm. Labelle un peu plus court 
que les sépales, obovale-oblong, fortement concave presque enroulé en tube, à bord 


antérieur fortement crispé-frangé ; disque portant cinq lamelles frangées, pourpres 
ou parfois jaunâtres, de chaque côté desquelles se trouvent quelques stries pourpres ; 
éperon court, étroit, obtus. Colonne assez courte, grêle, demi-cylindrique, légère- 
ment ailée de chaque côté au sommet. 

Cette espèce est très répandue dans les forêts sombres et humides de l’Inde 
anglaise, tant dans les plaines que sur les pentes inférieures de l'Himalaya, jusque 
près de 2,000 mètres d’altitude. 

Le genre T'hunia, auquel on la rapporte souvent, se distingue des Phajus ordi- 
naires, par l'absence de pseudobulbes et par les inflorescences terminales, maïs il 
n’est pas admis par tous les auteurs modernes. 

Elle fut découverte au commencement du siècle dernier par le Dr WALLICH, et fut 
introduite dans les serres d'Europe par LoDDIGES, horticulteur anglais, Elle fleurit 
en juillet et août. 

Nous figurons un exemplaire de la collection de feu Louis FOURNIER, à St- 
Barnabé, près de Marseille. 


ee — 


Dfct. Fcon. des OErcb.- 


DPbaïjus. pl. 3. 


| Draius maculatus 


Lis: 


Septembre 1904. 


* LES É s ” 
Dict. Icon. des Orch. Phajus p 


A. Coossens, pinx ! : Lil JL Coffut. Bruxr les 


PHAJUS MACULATUS, Lindl 


Phajus maculatus Lai. 


Phajus mes ts in ee Cat. n. 3748 on et in Bot. Mag. tab. 3060; Lonp. Bot. Cab. 
b. brise NDL. Gen. et Spec. Orch. p. ; RercnB. F1. Exot, tab. 65; Hooker First 
cn Orc PL. tab. 40 ; press À lbum VIII, “ab. Journ. of Hort. XXVI (1893), p. 307, 
fig. 72 pr Orch. Grow. Manual VII, p. 
Se — Bletia flava War. in Bibl. Angl Ind.Ic. 1147. sec Linz. — Bletia Woodfordii 
. Botan. Mag. tab. 2719 (1827). 


Pseudobulbes ovales-arrondis, disposés par groupes et portant des tiges dont la 
base est entourée par les gaines foliaires. Feuilles au nombre de trois à quatre par 
tige, largement lancéolées, membraneuses, striées-plissées, à nervation bien mar- 
quée, d’un vert plus ou moins brillant et assez foncé, plus pâles en dessous qu’au- 
dessus et tachetées de points blancs. Inflorescence basilaire, atteignant jusque 
60 centimètres de long, à scape cylindrique, glabre et munie d’écailles engainantes. 
Fleurs disposées à l'extrémité, formant un remeré, verdâtres, inodores, plus ou 
moins longuement pédicellées, à pédicelle ou ovaire muni à la base d’une bractée 
d’un vert plus ou moins foncé, parfois violacé, de même longueur et aiguë au sommet. 
Sépales et pétales érigés-étalés, obtus, légèrement concaves, striés de vert; les 
sépales légèrement plus grands que les sépales. Labelle érigé ou plus ou moins étalé 


environ aussi long que les sépales, entourant la colonne, obscurément trilobé, à lobes 
ondulés, plissés sur les bords qui sont teintés en orange-brunâtre assez foncé : 
labelle terminé à sa base par un éperon court de moitié environ aussi long que 
l'ovaire. Colonne blanchitre, recourbée, canaliculée sur sa face ventrale, velue, 
portant à son sommet une anthère subglobuleuse, à huit masses polliniques. 

Cette espèce existe rarement dans les collections des amateurs ; si comme coloris 
et comme beauté de forme elle ne peut soutenir la comparaison avec certaines 
espèces américaines, ce Phajus maculatus par ses belles hampes florales et la longue 
durée de sa floraison mérite une assez bonne place chez l’orchidophile. Elle est, de 
même que toutes les autres espèces du même genre, originaire de l’Asie. 

Elle ne possède pas d’odeur, mais sa saveur est des plus astringentes ; cette 
saveur ne se perçoit pas immédiatement, mais quand on mâchonne pendant quelque 
temps un fragment de fleur ou de feuille, on ressent une vive brûlure de la langue 
et des lèvres. 

Nous avons pu faire figurer cette espèce d’après un échantillon ayant fleuri dans 
les serres du baron VON FURSTENBERG, de Hugenpoet (Allemagne). 


as 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Pbajus. bybr. pl. 1. 


Avril 1898. 
D —— 


Dict. Icon. des Orchidées. Phajus, Aydrs pl. 1. 


A. GOOSSENS pinxit. Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


PHAJUS NORMAN, Hort. 


_ Phajus Norman, OBrien 


PHAJUS de M. NORMAN G. COOKSON 


- Phajus Norman J. O'BKten in Gard. Chron., ser. 3, XXI: D, (1897) 


Hybride obtenu par M. NormMAN C. CooKksoN; de Oakwood (Angleterre), en 
fécondant le P. Sanderianus par le P. fuberculosus,:et qui a fleuri ‘pour la première 
fois au commencement du mois d’avril 1897. 

Organes de végétation comme dans le P. grandifolius et les espèces voisines. 
Hampe robuste, dressée, terminée en grappe assez dense, pluri-multiflore. Bractées 
largement lancéolées, longuement acuminées, concaves, d’un vert clair et luisantes 
plus longues que l'ovaire. Fleurs larges d’un décimètre ou parfois plus. Sépales et 
pétales à peu près égaux et semblables, étalés, oblongs-lancéolés, aigus, de teinte 
assez variable, mais ordinairement d’un rose ‘pâle; lignés et teintés de rose jaunâtre 
ou cuivré. Labelle allongé, légèrement trilobé, à bords ondulés-crispés et lobulés 
partie inférieure et lobes latéraux d’un jaune clair et bordés de pourpre foncé en 
dehors, à face interne d’un brun pourpre foncé irrégulièrement ligné de jaune clair ; 
lobe antérieur fortement réfléchi, un peu émarginé au sommet, rose et densément 


maculé de pourpre foncé, plus pâle vers le sommet ; disque muni de trois grosses 


côtes, présentant une bande jaune qui se prolonge jusqu’au sommet du labelle. 
Colonne (non vue), : Le RE ER LT 

La question spécifique n’est pas encore suffisamment élucidée pour les diverses 
formes qui viennent se ranger autour du P. grandifolius LOUR., telles que P. Blumei, 
P. bicolor, P. Sanderianus, P. Wallichii, etc., et pour notre part, nous n'oserions 
décider si cé sont autant d'espèces distinctes, ou simplement des variations d’un type 
unique. En conséquence, on ne peut non plus affirmer si les P. x amabiks, 
P: x Cooksonii, P. x Marthae, P. x N Grman, qui dérivent de plusieurs de cés formes: 
et du P. fuberculosus, peuvent conserver un nom distinct, ou s'ils doivent être-rangés: 
comme variétés du plns ancien d’entre eux, le P. Cooksonii. Dans le doute, nous-les 
maintenons chacun avec leur nom, tout en constatant que, sauf pour les couleurs, 
les différences entre eux sont bien faibles. 

L’exemplaire qus nous figurons fait partie des collections de M. A.-A. PEETERS,. 
de Saint-Gilles-Bruxelles. 


Dict. Fcon. des Orch. 


Dbajus, bybr. pl. 14. 


D nains Norman,vr. aureus 


Port. 


Avril 1898. 


Dict. Icon. des Orchidées. 


PHAJUS NORMAN 


Phajus, hybr., pl. 14. 


"1 


F* 


AR. AUREUS, Hort. 


phajus Norman, var. aureus, Hort. 


PHAJUS de M. NORMAN G. GOOKSON, var. DOREE 


Phajus Norman var. aureus Hort.. The Garden, 1808, 1, pp. 223 et 208 ; Gard. Chron., 
1808, 1, p. 159 ivar. aurea) 

Ainsi qu’il arrive souvent pour les hybrides, plus souvent encore que pour les 
espèces légitimes, le P. Norman est assez variable, ce que nous avons d’ailleurs déjà 
signalé précédemment en décrivant la forme considérée comme typique. La variété 
aureus, est une des plus tranchées parmi ces variations. Les sépales et les pétales 
sont d’un jaune très pâle, vaguement marqués de lignes longitudinales de teinte un 
peu plus foncée. Labelle d'un pourpre moins foncé et où le jaune domine beaucoup 
plus que dans le type, surtout sur le bas des lobes latéraux et sur le lobe antérieur, 
qui est presque entièrement d’un jaune un peu rosé. | 

Cette variété a été exposée à la Société Royale d’Horticulture de Londres le 
8 mars 1808 par MM. CHARLESWORTH & C°, de Bradfort, et a obtenu un certificat 
de mérite. 

Notre planche représente un exemplaire de la collection de M. À.-A. PEETERS, 
de St-Gilles-Bruxelles. 


Pbañjus, bybr. pl. 1°. 


hajus Norman 


var. TOSEUS 


Dict. Icon. des Orchidées. Phajus, hybr., pl 15. 


| 
ÿ 
| 


A. GOOSSENS pinæit. Impr, ORELLFÜSSLI, Zurich. 


PHAJUS NORMAN VAR. ROSEUS, Hort. 


Phajus Norman var. roseus, Hort. 
PHAJUS de M. NORMAN G. GOOKSON var. ROSE 


Phajus Norman var. roseus HoRT.; The Garden, 1898, 1, pp. 223 et 208; 
Gard. Chron., 1808, 1, p. 159 (var. rosea). 


Sépales et pétales d’un rose clair ligné de rose jaunâtre. Labelle à face externe 
d’un jaune brunâtre largement bordé de brun rougeître foncé, à face interne d’un 
rouge brun foncé obscurément ligné de jaune, avec le lobe terminal d’un rose violacé 
_ varié de plus pâle et de plus foncé, et les côtes du disque d’un jaune orangé. 

Cette forme a été exposée à Londres par MM. CHARLESWORTH et Ci, le 


8 mars 1898, en même temps que la variété aureus (voir kybr. pl. 14), et elle a 
obtenu un certificat de mérite de première classe. 

Notre planche a été peinte dans les collections de M. A A.-A. PEETERS, à Saint- 
Gilles-Bruxelles. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Pbajus, bybr. pl. 2. 


hajus Owenianus 


Port. Sander. 


Juillet 1898. 


Dict. Icon. des Orchidées. Phajus, hybr., pl. 2. 


A. GOOSSENS pinrit. 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. | 


PHAJUS OWENIANUS, Hort. Sander. 


Phajus Owenianus, Hort. Sander. 


PHAJUS de M. OWEN 

Phajus Owenianus HorT. SANDER ; Journ of Hort., 1804, 1, p. 445. fig. 72; Orch. Rev., u, 

pp. 189, 103 et 224 (1894); Gard. Chron., 1894. 11, pp. 783 et 787, fig. 102. 

Hybride obtenu dans l'établissement de MM. F. SANDER et Cie, de Saint-Albans 
(Angleterre), et provenant de la fécondation du P. bicolor var. Oxweniae par le 
P. Humblotii. I a à peu près le port de ce dernier (voir pl. 1}, mais il est plus robuste. 
Hampe robuste, verte, terminée en grappe un peu lâche et 6-7-flore. Fleurs larges 
d'environ 7 centimètres, à segments très étalés ou même plus ou moins réfléchis. 
Sépales et pétales semblables et à peu près égaux, largement oblongs, aigus, à face 
externe d’un lilas clair, à face interne d’un brun un peu violacé, ligné de teinte plus 
pâle, passant au lilas au sommet et au verdâtre à la base. Labelle allongé, distinc- 
tement trilobé, à bords ondulés-crispés, à éperon assez proéminent obtus et verdâtre; 
partie inférieure d’un brun pourpré foncé, ainsi que les lobes latéraux qui sont fine- 
ment bordés de blanc et embrassent lâchement la colonne; lobe antérieur large, un 
peu réfléchi, faiblement échancré au sommet, d'un pourpre violacé ligné de teinte plus 
foncée; disque d’un jaune citron, avec unelig ‘diane blanchât 
jusqu’au sommet du lobe antérieur. Colonne d’un blanc verditre. 


s'étendant presque 


Cet hybride a fleuri pour la première fois en 1894; exposé au « Temple Show » de 
Londres du 23 au 25 mai de cette année par MM. SANDER, il y obtint un certificat de 
première classe; et le 12 juin suivant, la Société Royale d’Horticulture lui décerrait 
le prix pour le meilleur hybride présenté dans l’année. 

Notre planche représente un exemplaire de la collection de M. A.-A. PEETERS, 
de St-Gilles-Bruxelles. 


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à Dictionnaire Lconographique 
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DIRECTION & RÉDACTION PAR DESSINS & AQUARELLES PAR 


A. Goossens 


: A, Cogniaur 


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(jenre | Platyclinis 


TR  . 
RS CS FE 1 1 


| mp. £E. Davermans, Brus 


(TRIBU DES ÉPIDENDRÉES. — SOUS-TRIBU DES LIPARIDÉES) 
nologie. __ Nom formé des deux mots grecs platus, qui veut dire large, et ren Lu signifie 
T titet ici re (lit de l’anthère), parce que dans ces pre le clinandre est muni d’une très 
large DORdRE membraneuse. ne So 
Historique _ — Lorsque BLUE établit son genre Dendrochilum, en 1825, il répartit en ue sections 
Tes six espèc six espèces qui le MR RMS eve era ss ER trouva a ces sections ce. Si 
différentes, qu'elles ne pouvaien conserva à Ja HE le 
nom primitif donné par BLuwe, et il fit de l'autre son genre Hd. Fonte les 


ous le nom de Dendrochilum Shingen a 


Pays. 


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di seconde section et son pose en à réalité des 


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Dict. Fcon. des Orcb. 


Platyclinis, pli 


atyclinis filiformis 


Dict. Icon. des OrcA. Pla lyclinis, PL 7 


Lith SGofin. Ke 


A" PLATYCLINIS FILIFORMIS Benth. 


Platyclinis filiformis. 


; PLATYCLINIS FILIFORME. ne. 
PHADeRRES filiformis Beta, in Journ. Lin. Soc. one Bot. XVILE, P. 205 pose \ + ÿ 
— _. Dendrochilum filiforme Lor. in Bot. res XXVI, Misc. n° 113 ue 


environ dé. la grosseur “ris ele Filles ares, ‘très aiubs. à ion 


es es la base, Pertes de 12 à x cm. Heu cule commun 


; fleurs se montrent depuis j juin jusqu’en août. Elles sont extrêmement petites ; ; 
mais réunies en grande quantité en nombreuses grappes pendantes, elles forment un 


Les plantes se cultivent . n pots ; elles doivent ne arrosées Re et beaucoup : 
si a végétation, et 1 5 phè ce a ARR g : Ds e 


Le mbdèle pour l’exécution de notre pl nche nous a été fourni par M.L ONET de 
.. (Seine-et-Oise). 


2) 
Re 
RE, 


Drct.icon. des Orca. 


Platyclinis, Pl 2 


À 
ex 


Lith l'Gein 


pPiatyclinis glumacea, Benth. 


PLATICLINIS À GLUMES. 


Platyclinis glumacea Bexru. in Journ. Lin Soc. Lond., Bot. XVIII, p. 205 (188x). 


Synonyme. RS Dendrochilum glumaceum Loi. in Bot. AE. nt Misc. p. 23 (1841). 


Pseudobulbes nombreux, densément er ovoïdes, ébviron de la grosseur | 
d’une petite noix, les jeunes enveloppés dans de grandes écailles membraneuses 
et rougeâtres, ges enferment également pétiole des feuilles et la base des pédon- 
_cules. Feuilles plus ou lées-ligulées, Send ire 
à la base en un couet. pétiole, longu es de 25 à 30 cm.  Pédoncule commun presque 
_ filiforme, arrondi, verdâtre, aussi long que le es OL lé 
S -ure presque dressée e et nue, à moitié supérieure _. chie is 


le sépale dorsal ayant environ 8 mm. de long sur 2 mm., de hrge, les sépales laté- 
raux un peu ie grands, les pétales un peu plus courts. Labelle trois fois plus court 
que les sépales, à onglet redressé contre la colonne, le limbe étalé-réfléchi, sapaTre Fe 
finement papilleux à la face supérieure, présentant à la base deux petits lobes ov 
arrondis et dressés, et sur le disque entre ces lobes, deux crêtes oneitudé. | 
nales charnues. Colonne longue de 2 mm., munie en avant de deux longues dents 
ascendantes, étroitement triangulaires ; clinandre dilaté en arrière en une large aile 
_quadridentée. 

Cette espèce croît aux îles Philippines avec le P. fili omis et elle a été forte 


en même temps que lui par CUMING, en n 1839. Elle a fleuri pour la Re ne en 
ue chez LoDDIGES, en 1841. : en 
Ses fleurs se montrent en mars et avril, et äutatie environ un mois. 
LE exemplaire que nous figurons fait pate des collections de M. “MaDoux, | à 
 Atdergh em. ue 


. Imp. X, Havermans. 


Brux 


PDictionnaire Fconographique 


Orchidées 


DIRECTION & RÉDACTION PAR 8. CN DESSINS & AQUARELTIES PAR 
: 4 Ù 2 
A. Cogniaur EP A, Goossens 


(enr Dieu rothallis 


& Genre Pleurothallis 


(Tribu des Epidendrées. — Sous-tribu des Pleurothallidées). 
Historique. — Ce genre a été établi en 1813 par Rogertr Brown (in Aiton, Hort. Kew., 
édit. 2, v,p 211), pour une espèce qui était précédemment rangée parmi les Epidendrum. 
On y réunit aujourd'hui, comme synonymes, de nombreux genres qui ont été créés par la suite 
par divers auteurs. 


Caractères. — Sépales presque égaux, le postérieur libre ou presque libre, les 
latéraux souvent plus ou moins soudés entre ceux. Pétales généralement beau- 
coup plus courts et plus étroits que les sépales. Labelle souvent aussi long que les 
pétales et trilobé, articulé avec le pied de la colonne. Colonne assez allongée, à base 
prolongée en pied très court. Anthère terminale, à une ou deux loges ; deux 
pollinies ovoïdes ou pyriformes, libres ou presque libres. — Herbes presque 
& toujours épiphytes, sans pseudobulbes, le plus souvent munies d’un rhizome 
plus ou moins allongé. Tiges secondaires simples, souvent courtes, terminées par une 
seule feuille coriace. Fleurs petites ou très petites, rarement médiocres, solitaires ou 
le plus souvent disposées en grappes qui naissent de [a base de la feuille. 
Certaines espèces de ce genre ont le port des Restrepia ; mais ceux-ci ont ee 
pollinies au lieu de deux. Les Masdevallia en sont également très voisins ; ils s’en 


distinguent en ce qu’ils ont les sépales latéraux qui n’adhèrent pas seulement entre 
eux, mais aussi avec le sépale dcrsal ; de plus, les sépales sont prolongés en une 
queue plus ou moins allongée et étalée, : 

La plupart des Pleurothallis sont des plantes très petites ; le P. #uscoidea LDL., 
du Brésil, à feuille longue de 5 millimètres et haut en tout de mois d’un centimètre» 
était même noté par LINDLEY comme étant « la plus petite Orchidée connue. » 
Mais quelques espèces atteignent une taille assez grande, et l’une d'elles est un 
véritable géant: c’est le P. colossus KRNZL., récolté en Colombie par M. LEHMANN 
et dont l'exemplaire de l’herbier de Berlin, que nous avons entre les mains, atteint 
1,70 de hauteur. 

Nos figures analytiques représentent l’anthère vue par dessous et les pollinies du 
P. saurocephala, Lobb. 


Distribution géographique. __ On connaît plus de cinq cents espèces de Pleuro- 
thallis, qui sont abondamment répandues dans toute l'Amérique tropicale, 
depuis le Mexique et les Antilles, jusqu’à la Bolivie et le sud du Brésil. 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Pleurothallis, pl. 1. 


D reurothallis Roezlii 


face. f. 


Février 1898. 


Dict. Icon. des Orchidées. Pleurothallis, pl. 7. 


A. GOOSSENS pinæit. 


PLEUROTHALLIS ROEZLII, Rchb. f. Pepe ORRLLFOBEEL, Furtehe 


Pleurothallis Roezlii, Rchb f 


PLEUROTHAL:I:1$S de BENEDIGT ROEZI. 


Pleurothallis Roe;lii Rens. r. in Linnaea, xLi, p. 13 (1877). 


Synonyme. — Pleurothallis laurifolia Rcue. Fr. Xenia Orchid., n, p. 31 (1862, — non 
KUNTH, 1815). 


Tiges dressées, assez grêles, arrondies, vertes, longues de 8 à 1 5 centimètres, 
portant inférieurement une ou deux grandes écailles engaînantes membraneuses 
et d’un brun pâle. Feuille dressée, assez épaisse et coriace, oblongue-lancéolée, 
aiguë où un peu émarginée au sommet, carénée à la face inférieure, luisante et 
dun beau vert, longue de 12 à 20 centimètres, large de 2 1/2 à 4 
centimètres. Pédoncule.commun solitaire, dressé, à sommet penché, 
grêle, d'un vert pâle, plus long que les feuilles, formant dans sa 
moitié supérieure une grappe de 5 à 10 fleurs. Bractées finement membra- 
neuses, longuement engaînantes, pâles, longues de 1 à r 1/2 centimètre. 
Pédicelles filiformes, longs de 2 à 2 1/2 centimètres. Fleurs toutes pendantes du 
même côté, d'un pourpre vineux très foncé, s’ouvrant incomplètement. Sé pales 
presque membraneux, concaves, carénés sur le dos, longs de 2 1/2 à 3 centimètres, 

le dorsal elliptique-oblong et aigu, les latéraux soudés jusqu’au sommet en une seule 


pièce ovale et obtuse. Pétales presque moitié plus courts que les sépales, un peu 
charnus, luisants, largement lancéolés, aigus, à trois grosses nervures saillantes sur 
les deux faces. Labelle äussi long que les pétales, épais et charnu, ligulé, obtus ; 
moitié inférieure très concave, luisante, à bords membraneux et infléchis, à face 
supérieure munie de deux crêtes parallèles assez saillantes; moitié supérieure très 
convexe, à bords révolutés et confluents, à face supérieure nee papilleuse, à 
“ace inférieure lisse et luisante munie d’une très grosse côte vers la base. à 
Colonne assez grêle, demi-cylindrique, blanchätre vers le som-f 
met, pourpre vers la base, presque moitié plus courte que Fe 
labelle. à 
Cette bien curieuse espèce croît à une altitude considé- 
rable sur le versant occidental de la Cordillère centrale ire _ 
la Nouvelle-Grenade, dans le voisinage de Sonson, où elle Œ 
été découverte en 1874 par B. RoEzi. Elle fut Éhroduite pi les 
cultures par M. KIENAST-ZôLLY, orchidophile à Zurich. M. GODE- 
FROID-LEBEUF, alors horticulteur à Argenteuil, près de Paris, l’exposa le premier à 
Londres, en 1885. Nous en avons reçu de M. OTTO FROEBEL, de Zurich, au 
commencement du mois de février de cette année, un beau pied fleuri, qui nous a 
permis de le figurer et d’en faire la description qui Pr 


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mp E. Darermans, frur. 


Genre Polystachya 


(TRIBU DES VANDÉES. — SOUS-TRIBU DES CYMBIDIÉES). 


K tymologie et Historique — Ce genre fut crééen 1825 par le célèbre botaniste anglais 
W. Hooker, qui en donna la description dans le second volume de son Exotic Flora. Il est fondé 
sur l'espèce que SwarTz avait nommée précédemment Dendrobium polystachyôn, c'est-à-dire D. à 
plusieurs épis ; et c’est de cette dénomination spécifique poly stachy on que fut tiré le nom du nouveau 
genre, nom qui est loin de convenir à toutes les espèces aujourd'hui connues. 
On rapporte généralement comme synonymes aux Polystachya les deux genres Epiphora, décrit 
par Liprey en 1836, et Encyclia, établi par Porrri et Exouicner en 1838. 


CARACTÈRES. — Sépales plus ou moins redressés, les latéraux plus larges, insérés 
sur le pied de la colonne, avec lequel ils formentun menton distinct. Pétales semblables 
au sépale postérieur ou plus étroits. Labelle tourné vers le haut de la fleur, articulé 
avec le pied de la colonne, replié vers la colonne puis dressé, à disque pubescent, 
souvent muni de crêtes. Colonne courte, large, sans ailes, prolongée en pied à la 
base. Anthère à une loge ou imparfaitement biloculaire; quatre pollinies cireuses, 
superposées par paires, reliées au rétinacle par un pédicelle très court. — Herbes épi- 
phytes, à tiges feuillées courtes, renflées à la base. F euilles peu nombreuses, distiques, 
oblongues ou presque linéaires, non plissées. Pédoncule terminant la tige feuillée. 
Fleurs grandes et solitaires, ou plus souvent petites et disposées en grappes ouenépis. 


Dans le groupe des Cymbidiées, ce genre partage avec les Awsellia la particularité 
exceptionnelle d’avoir la colonne prolongée en pied; mais dans ces derniers, les 
sépales sont étalés, ne formant pas menton, et le labelle est tourné vers le bas 

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE.-— On connaît plus de 90 espèces de Polystachya, 
dont près des neuf dixièmes habitent l'Afrique tropicale et australe ; plusieurs autres 
croissent dans l’Amérique tropicale, et trois se rencontrent dans l’Inde anglaise. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


PDolvstachya, pl. 1. 


1 ciystachya pubescens 


facne. à 


MNoveinbre 1901. 


Dict.lcon .des Orch. 


Polvstachya, PLL 


Lith.J.Goffin Fils Prix Midi 


POLYSTACHYA PUBESCENS, Rchbf. | 


E. Gossens Pir# 


pPolystachya pubescens, Rchb.f. 


POLYSTACHYA PUBESCENT. 
Polystachya pubescens Rcus. r. in WaLp. Ann. Bot, VI. p. 644 (1863). 


Synonymes. — ÆEpiphora pr bescens LL. in Hook. Comp. to Bot Mag. Il. p 201 (1836). — Lisso- 
chilus sylvaticus Ecxc. ex Sonner in Linnaea, XIX. p 71 (1847). — amie Lindleyana 
Sonper ex Harvey, Thes. Cap. 11.p 51. tab. 178 (1863). 


Pseudobulbes petits, agglomérés, allongés, di-triphylles. Feuilles un peu coriaces, 
étalées, oblongues-ligulées, obtuses, assez concaves, vertes, plus ou moins teintées 
ou maculées de pourpre vineux, longues de 6 à 10 cm. Pédoncule terminal, solitaire, 
dressé, simple, brièvement pubescent ainsi que les pédicelles et l'ovaire, pluri-multi- 
flore, plus long que les feuilles. Bractées petites, triangulaires, très aiguës. Fleurs 
penchées, brièvement pédicellées, odorantes, larges d'environ 2 cm, d’un jaune 
clair, avec le labelle et la moitié fongitudinale inférieure des sépales latéraux lignés de 
pourpre. Sépales ovales, aigus. Pétales un peu plus petits, obovales-oblongs, obtus. 
Labelle plus court que les sépales latéraux, distinctement trilobé ; lobes latéraux 
oblongs-arrondis, à face interne pubescente ; lobe terminal, ovale, aigu, à sommet 
réfléchi. Colonne très courte, claviforme. 


| Cette petite espèce est répandue dans l'Afrique luaifet rire éfiéntale, depuis 
_la colonie du Cap, jusqu’à à la baie de Delagoa. Découverte dans les premières années 
du dix-neuvième siècle par BURCHELL, elle a été introduite par DRÈGE, qui l’envoya 
à LoDDIGes, chez qui elle fleurit.pour la première fois en 1840. 
EL” exemplaire que nous figurons nous a été communiqué au mois d'avril dernier, 
par. l'administration du Jardin RER de Kew. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


S\elenipedium 
caudatum 
Var, W allis11 


Mai 1901. 


Selenipedium, pl. [A 


| Dict. Icon. des Orck. Selenipedium, PL 74. 


# 


£. Gossens Pin* Lith.] GofMin Fils Bru* : 


Selenipedium caudatum var. Wallisii, Rolfe. 


SELENIPEDIUM à QUEUES var. de G. WALLIS. 


Selenipedium caudatum var. Wallisii Rore in Orch. Rev.. IH, p. 355 (1895). 
Synonymes — Selenipedium Wallisii Reas. Fr. Xenia Orch., Il, p. 130, tab. 181 (1873). — Cypripe- 
 dium Wallisi Rous, Fr. doc. cit. in adnot. — Cypripedilum caudatum var. Wallisii Verrcn, Man. 
Orch. PI,, IV, p. 61 (1389). — Pa, aphiopedilum caudatum var. Wailisii Sres, Orchideenb., p. 460 
(1892). — Paphiopedilum Wallisit Prrrz. in ExGu. Bot, Jahrb., XIX. p. 42 (1894). — Paphiopedium 
caudatum var. Wallisii Kercu. Livre des Orch., p. 454 (1 804). 


Fleurs souvent un peu plus petites que celles du type. Sépales blancs, un peu 
— teintés de gris et réticulés de vert sombre. Pétales glabres, non ciliés, blancs,réticu- 
lés de vert olivâtre ou de rose. Labelle blanc, légèrement teinté de vert près de l’ou- 
verture, et de rose vers le sommet, qui est marqué de gros points d’un rose pourpré, 

bordé de jaune; lobes internes blanc pur avec une bordure de poues roses. Staminode 
d’un vert olivâtre, à cornes d’un pourpre violacé très foncé. 


Cette remarquable variété, considérée parfois comme une espèce distincte, a été. 
découverte sur la fin de l’année 1865, par G. WaLLis, collecteur de l'établissement 


de la Cordillière orientale de la république de 
o mètres. En En 168, Je née re - 


Dict. Fcon. es Orchb. 


Selenipedium, bybr. pl. [Is 


elenipedium Seden:1i 


var: : candid ulu: 


ag 


Dict. Icon. des Orch. Selenipedium, hybr. pl. 1A. 


PE 
Hé. 
À: Gossens, 


pinx! Vi 
-SELENIPEDIUM SEDENI var CANDIDULUM. Nichols 


th JL. Goffart, Bruxelles 


| Sclenipedium Sedenii 


var. candidulum, Nichois. 


SELENIPEDIUM de SEDEN var. PRESQUE BLANCHE. 


Selenipedium Sedenii var. candidulum Nicnors. Dict. of Gard. I1I, p. 414 (1886). 


Sy nonymes. — Cypripedium Sedenii var. candidu lum Rens. r. in Gard. Chron. new ser. XXII, 
pedi 


ei Fe Le Paphiopedium mt var, candidulum Kercn. Livre des Orch. P- 483 (1894). 
ipedium candi idulum Horr. ex Prirz. in ENGL. Pflanzenr, IV. 50. P- 5 3 (1903). 


Hybride obtenu par SEDEN, dans l établissement de MM. he en fécondant 
le S. longifolium par leS. Schlimii album. : 

Sépales et pétales d’un blanc d'ivoire ; les sépales légèrement veinés de ue 
_verdâtre ; les pétales, souvent un peu bide étroits que dans le type, teintés de rose 
pâle, surtout aux extrémités et vers les De, ue rose, plus foncé vers les 
pores avec les lobes internes bl t pon 

La floraison de cette variété se cb ttibe à peu ets enduit toute Fute. : . 

_ Le modèle qui a servi pour l'exécution de notre planche fait partie des scies a 

M. Lot nine à St-Barnabé, près de Marseille u 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Selenipedium, bybr. pl. 2. 


‘elenipedium Cleola 


Août 1897. 


A GOOSSENS, Pinx! Chromokth. JL GOFFART Brioelles 


à SELENIPEDIUM CLEOLA, Rolfe 


Selenipedium Cleola, Roilfe. 


Selenipedium Cleola, Rolfe in Orch Rev., 1, p. 326 (1895), nt, p. 70. 

Synonymes. — Cypripedium Cleola HorTt.; Gard. Chron.. ser. 3, vin, p. 570 (1890). — 
Paphiopedilum Cleola Stein. Orchideenb.. p. 463 (1892). — Paphiopedium Cleola Kerc. 
Livre des Orch., p. 477 (1894). — Phragmipedium Cleola Rorre in Orch. Rev., v, p. 86 (1897). 
Hybride provenant du S. ScAlimii albiflorum fécondé par le S. Boïssierianum, et 
rappelant un peu une petite forme du S. X Sedeni (voir kybr. pl. 1). Feuilles linéaires, 
. acuminées, d’un vert brillant. Grappe de trois fleurs, munies de bractées oblongues, 
acuminées, d’un vert clair, longues de 5 centimètres. Ovaire allongé, un peu fusi- 
forme, brunâtre, égalant la bractée. Sépales blancs, à veines longitudinales d’un vert 
pâle; le supérieur ovale, un peu aigu, à bords incurvés un peu en dessous du 
sommet, long d’un peu plus de 4 centimètres; l’inférieur un peu plus court, plus 
large et plus obtus. Pétales étalés, triangulaires-lancéolés, un peu obtus, à bords 
assez fortement ondulés, blancs, faiblement teintés de vert près de la base, à nervures 
verdâtres dans la partie inférieure, longs de 5 1/2 cent. sur 1 1/2 cent. de largeur. 
Labelle arrondi, aussi long que le sépale inférieur, blanc en dehors, à lobes intérieurs 
un peu jaunâtres avec des points rouges. Staminode réniforme-anguleux, blanc, lavé 

de jaune surtout dans la partie centrale, avec deux macules rouges. 


Cet hybride, obtenu dans l'établissement de MM. VErTCn, 
bre 1890. L'exemplaire que repr 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Selenipedium, bybr. pl. 3. 
SaYelenipedium 
nitidissimum 


{ace À 


Decembre 1903. 


Dict. Icon. des Orch. Selenipe at 2, hybr. pl.S. 


A. Goossens, punxi JL. Goffart, Bruxelles 


SELENTREDIUM NITIDISSIMUM ,Rchb.f. 


Selenipedium nitidissimum, Rchb. f. 


SELENIPEDIUM TRÉS LUISANT. 
Selenipedium nitidissimum Rcus.r.in Gard. Chron. ser. 3, IV, p. be (1888). 


Gynonyme. — Cypripedium nitidissimum Rens. r. loc. cit. 


Hybride obtenu par M. NoRMAN C. Cookson, de Wylam-on-Tyne (Angleterre) 
en fécondant le S. caudatum var. Warscewicsii par le S. conchiferum (S. carici- 
num x S. longifolium var. Hartwegii). 

Feuilles linéaires-ligulées, fortement carénées à la face inférieure, longues de 
45 Cm. sur 3 1/2 à 4 cm. de largeur. Pédoncule portant deux ou plusieurs fleurs. 
Sépales ovales-lancéolés, acuminés, un peu obtus, à bords ondulés, d’un vert jaunâtre 
ou blanchâtre, marqués de nombreuses veines réticulées d’un vert foncé ou brunûtres, 
longs de 9 à 10 cm., le supérieur dressé, large de 3 cm., l’inférieur large de 5 cm. 
Pétales pendants, en forme de ruban étroit, un peu tordus, presque glabres, d’un 
vert jaunâtre, fortement lignés et bordés de brun, longs de 25 cm. ou plus. Labelle 
plus court que le sépale inférieur, oblong, luisant, d’un brun verdâtre plus foncé et 


CE UE VE Le PU 2 D MINE VON SUR SO, Le 


ES 2 ee PRE 


ligné de brun à la partie antérieure, à lobes internes comme vernissés, d’un jaune 
verdâtre et couverts de gros points bruns. Staminode petit, triangulaire, à sommet 
recourbé en dessous, luisant, verdâtre, largement bordé de brun foncé, le bord 
postérieur couvert de poils brun pourpré: 

Notre planche a été peinte dans les serres de feu LOUIS FOURNIER, à St-Barnabé, 
près de Marseille. 


Dict. Fcon. des Orch. 


Selenipedium bybr. pl. 4. 


SeYelenipedium 


torconiense 


J re Moinier 
[4 * 


Han$Gier 1907. 


Dct. Icon des Orch. Selenipedium hky6. pl 4. 


A Goossens, pinx® Lith. IL. Gofiart, PBraxeles, 
| 


GSelenipedium torconiense Hort. 


SELENIPEDIUM, SOUVENIR de TOURCOING 


Selenipedium torconiense Horr. 


Cet hybride présenté au Meeting horticole de Bruxelles du 21 octobre 1906 pro- 
vient du croisement Selenipedium Pearcei et Sel. Lemoinierianum, il a été très 
apprécié par le jury et a obtenu un certificat de mérite à l’unanimité. 

Comme le montre notre gravure qui a été faite d’après la plante exposé par 
M. Lemoinier, de Lille, la plante rappelle surtout le S. Lemoïinierianum. Par son 
coloris sobre, ses barbes allongées, bien tordues les fleurs de ce Selenipedium méritent 
d'attirer l'attention des amateurs. 

Il n'existe qu’un nombre relativement peu considérable de pieds de cette espèce 
à laquelle son producteur attache beaucoup de prix. 

Nous le remercions d’autant plus vivement de nous avoir permis de la faire figurer 
pour nos lecteurs. 


de 2 


Brux, Imp. X. Havermans. 


Dictionnaire {conographique 


{)rchidées 


DIRECTION & RÉDACTION PAR a. .88 DESSINS & AQUARELLES PAR 


A. Cogniaur A, Goossens 


(enre SaYobralia 


(Genre Sobralia. 


(Tribu des Néottiées. — Sous-tribu des Vanillées). 


EHfsmologie et historique. — Genre créé en 1703 par les botanistes espagnols Ruiz et 

Pavox (F1. Peruv. et Chil. Prodr., p. 120, tab. 26) et dédié à leur contemporain et ami le 
botaniste Don François-MaRTIN SoBraL. On y réunit ordinairement le Cyathoglottis décrit en 
1836 par Porpric et ExbLicxer, et le Fregea établi en 1852 par Rercaensacn; le Palmorchis de 
M. Barsosa RonkiGuEs (1877) doit également y être raprorté. 


Caractères. — Sépales presque égaux, dressés, soudés entre eux à la base. Pétales 
| presque semblables aux sépales, ou plus larges et plus colorés. Labelle dressé à la 
base de la colonne; lobes latéraux embrassant ou enveloppant la colonne, à 
laquelles ils sont parfois un peu soudés à la base ; limbe dépassant un peu les 
sépales, étalé, concave, ondulé ou frangé, entier ou bilobé; disque lisse ou 
portant deux lamelles en forme de crête. Colonne sans pied, allongée, un 
peu incurvée, demi-cylindrique, à angles aigus ou étroitement ailés: Anthère incom- 
bante, biloculaire; pollinies ordinairement huit dont quatre dans chaque loge, pulvé- 
rulentes-granuleuses, sans rétinacle. —— Herbes terrestres, à tige souvent élevée, 
dressée, feuillée, non renflée en pseudobulbe. Feuilles un peu espacées, coriaces, 


plissées-veinées, engaînantes à la base. Fleurs grandes, en grappes terminales et axil- 
laires, pauciflores ou parfois même réduites à une seule fleur. 

Ce genre doit se placer à côté du Vanilla; ce dernier s’en distingue facilement à 
Sa tige grimpante, ainsi qu’à ses sépales libres et étalés dès la base. 

Nos figures analytiques représentent et les pollinies du S. cklorantha. 


Distribution géographique. — Ce genre comprend plus de trente espèces, origi- 
naires de la Guyane, du Brésil, et surtout des Andes de l’Amérique tropicale, 
depuis le Pérou jusqu’au Mexique. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Sobralia. pl. 1. 


S\ obralia macrantha 


J dl. 


Fuin 1898 


Sobralia, pl. 


À. GOOUSSENS pinrit. 


SOBRALIA 
MACRANTHA, Ldl. 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


Sobralia macrantha. Läl. 


SOBRALIA à GRANDES FLEURS À 
Sobralia macrantha Lo. Sert. Orch., sub tab. 29 (1839), et Gen. and Spec. Orch., p. 431 (1840). 
Tiges nombreuses croissant en touffes, assez grêles, dressées, cylindriques, attéi- 
gnant deux mètres de hauteur et parfois plus. Feuilles assez coriaces, étalées-récurvées, 
. largement lancéolées, longuement et finement acuminées, à base assez 
atténuée, d’un vert intense, multinerviées, longues de 15 à 30 centimètres ; 
gaînes coriaces,multistriées, longues de 2 à 6 centimètres. Grappes termi- 
nales, feuillées, très courtes, pauciflores, à fleurs se développant successive- 
ment, à bractées glabres et imbriquées. Fleurs penchées, très odorantes, 
atteignant jusque 15 à 18 centimètres de diamètre vertical. Sépales étalés, 
étroitement oblongs-ligulés, brusquement apiculés, d'un beau rose violacé, les laté- 
raux un peu plus longs. Pétales de la longueur et de la couleur du sépale dorsal, 
largement oblongs-spathulés, arrondis au sommet, à bords crispés. Labelle très ample, 
un peu plus long que les sépales latéraux, roulé en cornet, à limbe dilaté, émarginé 
au sommet, à bords fortement ondulés-crispés, nuancé de pourpre et de violet, avec 
l’intérieur de la gorge blanc crème. Colonne claviforme, triquètre, à trois lobes obtus 
au sommet, d’un blanc rougeûtre, longue de 3 à 4 centimètres. 


La première découverte de cette espèce est due au botaniste espagnol PAVON ; 
l'échantillon récolté par lui, à Vitoc (Mexique), porte la date de 1 794, et le nom 
heureusement resté inédit de Cypripedium grandiflorum; il est conservé dans 
l’herbier BOISSIER, à Chambésy, près de Genève. L'espèce fut retrouvée 
plus tard dans beaucoup de localités du Mexique méridional, d’où FUNCK, 
GHIESBREGHT et J.LINDEN, voyageurs-naturalistes du G tbelge, 
en envoyèrent en 1839 des pieds vivants au Jardin botaniqne de Gand. En 
1841, M. SKINNER la découvrit au Guatémala et l’introduisit en Angle- 
terre; elle a également été trouvée au Nicaragua par R. TATE et par 
WARSCEWICZ. 

Ses fleurs ne durent malheureusement que quelques jours, mais elles se 
succèdent sans interruption pendant tout l’été. Notre planche a été peinte dans les 
serres de M. MADOUX, à Auderghem. 


=—-=—. 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Sobralia, pl. 2. 


‘obralia xantholeuca 


mer nid sidi mentt 


Dect. icon des Orchidees iSobralia. PL 2 


A GOOSSESS. Part n à  - Chromokth JPOFFIN Brinelles . 


Sobralia xantholenca, Hort. 
SOBRAL:14 JAUNE BLANGHATRE 
-Sobralia xantholeuca Horr.; The Garden, xx11, p. 508, tab. 366 (1882). 


Tiges dressées, assez robustes, cylindriques, d’un vert sombre ou un peu teinté de 
brun, hautes d'environ un mètre. Feuilles persistantes, plus ou moins étalées, large- 
ment lancéolées, brièvement acuminées, un peu arrondies à la base, multinerviées et 

fortement plissées, d’un vert foncé, longues de 16 à 20 cm.; gaînes allongées, un peu 
_striées, d’un vert ne cn Porte de brun. Grappes ane très courtes, 
pauciflores, à fleurs bractées imbriquées, engaînantes, 
teintées et maculées de brun. Fleurs penchées, Jarges d'environ 15 cm. Sépales 
étalés, gvales-oblonge, un peu obtus, d’un jaune soufre très pâle, longs de 6 à 7 cm., 

à larges de 3 à 3 1/2 cm. Pétales de la couleur des sépales, un peu plus longs et plus 
_ larges que ceux-ci, étalés, étroitement ovales, obtus, à bords obenent ondulés. 


_Labelle un peu plus long que les sépales, à partie inférieure enroulée en tube, puis no 


_ dilaté en un limbe largement arrondi et fortement ondulé-plissé, d’un jaune un peu : 


_ plus foncé que le reste de la fleur, à gorge orangée re de ps lignes « à 


_ orangé-rougeâtre. Colonne d’un j jaune dd à Lis pe aussi 
“ uleuse ns ne 


\ 


On ne connaît pas exactement la patrie de cette espèce; elle avait été vendue en 
Angleterre comme S. #acrantha, ce qui fait supposer qu’elle provient des mêmes 
régions que ce dernier, soit le Mexique ou quelque partie de l’Amérique centrale. Ses 
fleurs ne durent que trois à quatre jours, mais elles se succèdent sans interruption 
pendant les mois d’été. 
Notre planche représente un exemplaire de la coection de M. A.-A. PERTERS, 
_de Saint- Gilles-Bruxelles. 


-Dict. Fcon. des Orcb. 


. Peeters et Copn. : 


Dcé icon des Orcludees 


ACO0S SENS, Pinxt 


Chromolith. J COFFIN. Bruxelles 


SOBRALIA VIRCINALIS , Hort 


Sobralia virginalis. 


SOBRALIA VIRGINAL. 


Tige assez grêle, cylindrique, haute d’un mètre, d'un vert clair, à partie supé- 
rieure portant de très petites soies éparses d’un brun noirâtre et visibles seulement 
à la loupe, le reste très glabre. Feuilles coriaces, étalées, largement lancéolées, assez 
longuement acuminées, à base peu atténuée, multinervées, d’un vert assez intense, 
longues de 12 à 16 centimètres, larges de 2 1/2 à 4 centimètres, un peu luisantes 
et très glabres à la face supérieure, portant sur la face inférieure les mêmes très 
petites soies qu’au sommet de la tige, ainsi que sur les bractées et les gaines, 
celles-ci à peine striées et longues de 3 à 5 centimètres. Bractées au nombre de 
trois, étroitement imbriquées, coriaces et rigides, ovales-lancéolées, acuminées, très 
concaves, d’un vert un peu blanchâtre, plus longues que l’ovaire. Fleurs solitaires, 
sessiles, un peu penchées, à à odeur assez faible mais suave. Ovaire glabre, lisse, 

zone. Sépales étalés, à sommet un peu révoluté su 


thulés, brusquement aigus, d'un blanc pur, nues . | 
. dorsal de 19 à 20 millimètres, les latéraux de 22 à 23: 
*. . courts se les _— largement EURRÈE pat 


ment plissés sur les bords dans le tiers supérieur, d’un blanc pur, larges de 32 à 
33 millimètres. Labelle de même longueur que les pétales, enroulé en cornet, 
largement obovale, à sommet arrondi et profondément émarginé, à bords forte- 
ment ondulés-crispés, d'un blanc pur, sauf la gorge, qui porte une très large 
macule d’un jaune soufre clair, dont la partie médiane est marbrée de jaune 
orangé ; disque muni de trois côtes très fines, rapprochées, parallèles, allant presque 
jusqu’au sommet, et en dehors de celles-ci de deux côtes plus grosses et courtes. 
Colonne claviforme, trigone, d’un blanc pur, longue de 5 centimètres ; clinandre 
à trois lobes, le dorsal triangulaire-obtus, obtusément caréné, les latéraux grands, 
triangulaires- “aigus, fortement arqués-falciformes. Anthère très convexe, d’un es 
un peu jaune verdâtre, luisante, très op biloculaire. 

Cette belle espèce, qui, à part la des fleurs, est voisine du S. ne 
(voir pl. 1) est originaire de la Colombie, ni elle aété décou rt par M. PATIN, consul 
_ de Belgique à Medellin, qui l'envoya il y a quelques années à M. A. “A. PRETERS, 
_horticulteur à St-Gilles-Bruxelles. Elle fleurit pour la première fois à St-Gilles ss 


_pendant l'été de FR et M. PEETERS s'est ane de nous _ _ sd 2e 


è _notre publication. 


Dict. Icon. des Orck. = à S Sobralia, PI SA 


À.Goossens. Pin : à. Lith JOofin As 


SOBRALIA VIRGINALIS var LILACINA. 


Gobralia virginalis var. lilacina, Cogn. 


SOBRALIA VIRGINAL VARIÉTÉ A FLEURS LILAS. 


Cette belle forme, qui semble bien différente du type par la teinte lilas de son 
labelle, ne nous paraît cependant présenter aucun autre caractère distinctif que cette 
coloration. 

Elle est originaire de la Colombie, où elle croît avec le type et elle s’est rencontrée 
dans un envoi fait par M. PArTIN à M. À. A. PEETERS, de St-Gilles-Bruxelles, 
chez qui notre planche a été peinte. 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Sobralia. bybr. pl. 1. 


‘obralia Veitch:i11 


Port. 


Fuillet 1898 


Dict. Icon. des Re s. Sobralia, Lybr., pl. 1. 
Orchidées. x 


A. GOOSSENS pinrir. 6 a. Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich, 


SOBRALIA VEITCHII, Hort. 


Sobralia Veitchii, Hort. 


SOBRAL:1A de M. VEITCH 


Sobralia Veitchii Horrt.; Journ. ds 1894, 11, P. en fig. 5; The Orch. Rev.,1804, 
p. 226, 239et 2 


Hybride obtenu par SEDEN, ne l’établissement de MM. VEITCH et fils à 
Chelsea, près de Londres, en fécondant le S. wacrantha à l’aide du pollen du 
S. xantholeuca (dans The Orchid Review, 1894, on donne la même indication à la 
page 239, puis l’inverse à la page 285). 

Plante haute de 50 centimètres ou plus. Feuilles dressées-étalées, largement lancéo- 
lées, brièvement acuminées, d’un beau vert. Fleurs penchées, larges de 14 à 15 cen- 
timètres. Sépales assez étalés, à sommet assez récurvé, oblongs, obtus, ur peu ondulés, 
d’un blanc légèrement teinté de rose lilaciné, surtout le sépale supérieur. Pétales 
dressés dans leur partie inférieure, puis étalés et un peu récurvés, ovales-oblongs, 
obtus, à bords assez ondulés, d’un blanc à peine teinté de rose. Labelle ample, à partie 
inférieure enroulée en tube, puis dilaté en un limbe largement arrondi, à bords forte- 
ment ondulés-crispés et lobulés, d’un blanc fortement teinté de lilas violacé surtout 
vers les bords, avec la partie tubuleuse d’un jaune orangé. Colonne blanchâtre, un 
peu plus courte que la partie tubuleuse du labelle. 


Le S. Veilchii a fleuri pour la première fois en 1894. Il a été exposé le 24 juillet de 
la même année par MM. VEITCH à la Société Royale d’Horticulture de Londres, et 
il a obtenu un certificat de mérite de première classé. 

Notre planche a été peinte dans les collections de M. Mapoux, orchidophile à 
Auderghem, près de Bruxelles. 


Dict, Fcon. des Orcb. 


Sopbro-Laelia, byb. pl. 1. 


Se ophro-Laelia Psyche 


ort 


FanSier 1907. 


Duct. leon. des Orch. Sophro Laelia hyë. nr 


A. Goossens, pinr! 


SOPHRO LAELIA PSYCHE ,Hort. 
; + 


Luth. JL. Gofiart, Brurelles 


(Genre Sophro-Laelia, Hort 


Le croisement Sophronitis et Laelia a donné depuis quelques années des résultats 
intéressants, le nombre d’hybrides obtenus est encore peu considérable, mais la plu- 
part promettent. Les caractères sont intermédiaires entre les parents, tantôt prédo- 
minent les caractéristiques du père tantôt celles de la mère, les deux ayant eu 
cependant une action marquée sur les descendants. Jusqu'à ce jour des hybrides 
naturels appartenant à ce genre n’ont pas été observés. 


Sophro-Laelia Psyche. Hort. 


Sophro-Laelia Psyche Hort. in Orchid Review, X (1902) p. 55. 


Cet hybride bigénérique a été obtenu par MM. Charlesworth et Cie, Heaton, 
Bradford, en fécondant un Laelia cinmabarina par un Sophronitis grandiflora. 
Comme on pourra en juger en comparant la fleur de notre planche à celles des deux 


parents, l’hybride nouveau possède des caractères des plantes dont il est issu. La 
fleur est d’un grand diamètre, elle peut mesurer plus de 7 centimètres de diamètre, 
et dans son port rappelle le Sophronitis, les pétales sont plus réduits, le labelle 
possède des lobes latéraux élargis, le lobe médian est allongé et ondulé. C’est égale- 
ment du Sophronitis que l’hybride se rapproche quant à la tacheture du labelle et 
au coloris de toute la fleur. 

M. Rolfe considère, avec raison, cette plante comme d’un grand avenir et pense 
que l'influence exercée par le Laelia cinnabarina lui donnera de la vigueur et la 
rendra très florifère. 

Nous devons ia communication de la fleur qui a servi à la confection de notre 
aquarelle à notre correspondant Reginald Young, que nous avons eu le malheur de 
perdre récemment et auquel nous avons consacré quelques lignes dans le dernier 
numéro de la Chronique Orchidéenne. M. Reginald Yonng nous avait habitué à des 
envois très méritants, sa mort a créé pour nous un vide que nous remplirons diffici- 
lement. Il possédait en effet de nombreux hybrides nouveaux dont nous aurions 
certainement été des premiers à bénéficer, c’est avec émotion que nous rappelons 
encore une fois son nom. 


ar Œue à 


Dictionnaire fconographique 


()rchidées 


DIRECTION & RÉDACTION PAR  ag.æ.#®  DESSINS & AQUARELTES PAR 
a, à 


A. Cogniaur > A, Goossens 


(enr Sophronitis 


(£enre Sophronitis. 


(Tribu des Épidendrées. — Sous-tribu des l:aeliées.) 


EHifÿmolosie. — Ce nom est tiré du mot grec Sôphron, qui signifie modeste ; il peut convenir 
spécialement à l'espèce primitive du genre, le S. cernua, plante naïne à petites fleurs. 
Historique — Genre établi par Linpcev, dans le volume xu1 du Botanical Register, 

planche 1129, en 1827. Les espèces qui le composent ont un port bien distinct; aussi 
n’a-t-on jamais tenté de le subdiviser ni de le réunir à d’autres genres, et il n'a pas de synonymes. 
Caractères — Sépales libres, égaux, plans, étalés. Pétales semblables aux sépales 
ou plus larges. Labelle sessile à la base de la colonne ou très brièvement 


# 


adhérent avec elle, dressé, trilobé; lobes latéraux larges, 
connivents derrière la colonne, qu’ils cachent complètement: >) CE 
= \ 


gr lobe médian en forme de langue, un peu courbé, entier, 
äigu. Colonne courte, dilatée et presque ailée autour du 

stigmate. Anthère biloculaire, à loges nettement divisées en deux logettes par une 
cloison longitudinale, à logettes à leur tour divisées en deux par une cloison un peu 
moins parfaite. Huit pollinies cireuses, comprimées latéralement, disposées en deux 
séries, les supérieures pendantes, les inférieures ascendantes, réunies deux à deux 
par un appendice en forme de lamelle. — Herbes épiphytes, naines, à pseudobulbes 


je 


portant une ou deux. feuilles coriaces ou charnues. Pédoncule terminal court, 
uniflore ou portant un petit nombre de fleurs d’un rouge cocciné ou violettes. 

Ce genre est très voisin des Laelia. Il en diffère par les lobes latéraux du labelle 
allant se rejoindre derrière la colonne mais ne se recouvrant pas, par la colonne 
beaucoup plus courte, avec le clinandre muni seulement de deux dents, et surtout 
par le port ou différent des plantes naines qui le composent. 

Nos figures analytiques de droite montrent la colonne du S$. coccinea, vue de côté 
et de face; celles de gauche sn représentent les pollinies et l'anthère vue en dessous. 
Distribution géographique. — On connaît cinq ou six espèces de Sophronitis, 

qui sont exclusivement propres au Brésil méridional, où elles croissent le plus 
souvent dans les endroits humides des montagnes. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Sopbronitis, pl. 1. 


SYophronitis COCCInEa 
acre. f. 


Fanvier 1897, 


Dict icon des Vrcudees. Sophronutis . PL. 1 


Chromobth. J LGOFFART. Bruxelles 


A. COOSSENS. Pinx* 


SOPHRONITIS COCCINEA Rchb. f. 


Sophronitis coccinea, Rchb. f. 


SOPHRONITIS ÉGARILATE. 
Sophronitis coccinea Rens. Fr. in Wap. Ann. Bot., vi, p. 4365 (1862) et in F1. des Serres, xvu, 
tab. 1716 (1868). : 
Sznonymes. — Cattleya coccinea Lanoc. in Bot. Reg, xxnr, sub tab. 1919 (1836). — Sopkro- 
nis grandiflora Lwoi.. Sert. Orchid., tab. 5, fig. 2 (1838). — S. militaris Rcue, Fr. in War. 
Ann. Bot., vi, p. 465 (1862). 


Pseudobulbes fasciculés, fusiformes, longs de 2 à 3 centimètres, parfois plus courts 
am et ovoïdes, surmontés d'une seule feuille, qui est oblongue-elliptique ou étroi- 
| |'le/ tement ovale, charnue, d’un vert foncé ou un peu glauque, longue de 4 à 6 
“(Z) centimètres. Fleurs solitaires, assez brièvement pédonculées, très grandes 
pour le genre, d’un rouge écarlate très vif, plus ou moins striées de rouge 
NS plus foncé. Sépales oblongs, aigus. Pétales très étalés, ovales-arrondis, 
a. aigus, environ trois fois plus larges que les sépales. Labelle un peu plus court 
que les sépales, à partie inférieure jaunâtre ou lignée de jaune; lobes latéraux large- 
ment triangulaires, obtus, dressés ; lobe terminal beaucoup plus long, oblong, aigu, 
concave. Colonne blanche et plus ou moins teintée de rouge. 
Cette belle espèce est généralement cultivée sous le nom de S. grandiflora ; mais 


la synonymie donnée plus haut montre que le nom spécifique coccinea a la priorité et 
doit être préféré. Elle est assez variable sous le rapport de la longueur des pseudo- 
bulbes, de la forme et de la grandeur des feuilles, ainsi que des dimensions et de la 
teinte des fleurs. Les deux espèces distinguées par REICHENBACH et nommées 
S. coccinea et S. militaris sont les formes extrêmes de ces variations. 

Le S. coccinea croît au Brésil dans les parties élevées des montagnes des Orgues, 
où il fut découvert d’abord par le voyageur français DESCOURTILZ. GARDNER le 
retrouva en 1837 dans les mêmes régions et l’envoya à MM. LODDIGES, horticulteurs 
à Hackney, près de Londres, où il fleurit pour la première fois en 1841. 

Notre planche représente un exemplaire de la collection de M. A.-A. PEETERS, 
de Saint-Gilles-Bruxelles. 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Sopbronitis, pl. 2. 


S\ophronitis Rossiteriana 


Bzre. Rodr. 


Février 1898. 


A. GOOSSENS pinrit. 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


SOPHRONITIS ROSSITERIANA, Barb. Rodr. 


Sophronitis Rossiteriana, Barb. Rodr. 
SOPHRONIT IS de ROSSITER 
Sophronitis Rossiteriana Bars. Ropr.. Gen. et Spec. Orchid., 


+ P- 77 (1877). 

Pseudobulbes naissant en touffe compacte, dressés, ovoïdes ou ovoides-oblongs, 
luisants et d’un beau vert, surmontés d’une seule feuille, longs de 1 1/2 à 2 1/2 cen- 
timètres. Feuille dressée ou plus ou moins étalée, charnue, oblongue, aiguë, un peu 
atténuée à la base, canaliculée à la face supérieure, d’un vert intense e ttrès luisante, 
longue de 5 à 6 centimètres. Pédoncule uniflore, vert, plus court que les feuilles. 
Fleur étalée, large de 5 à 5 1/2 centimètres, toute d’un jaune très pâle, vaguement 
striée de jaune orangé. Sépales très étalés, oblongs, aigus. Pétales très étalés, large- 
ment et obliquement ovales-rhomboïdes, obtus, un peu ondulés-bullés près des bords 
surtout le long du bord inférieur, de la longueur des sépales et plus de deux fois 
plus larges. Labelle notablement plus court que les sépales, très largement ovale 
dans son ensemble, distinctement trilobé; lobes latéraux grands, largement 
arrondis ; lobe terminal plus long, triangulaire-lancéolé, aigu ; disque présentant à sa 
base une petite écaille charnue, luisante, réfléchie, bilobée, recouvrant en partie une 
cavité presque sphérique. Colonne d’un blanc crème, à bords du clinandre obscuré- 
ment lobés. 


Cette espèce est voisine du S. cocciea (voir. pl. 1). Elle s’en’ distingne non 
seulement par la couleur des fleurs, mais aussi par plusieurs détails de leur organi- 
sation, notamment par l’écaille de la base du labelle qui est bilobée, tandis qu’elle 
est entière dans le S. coccinea. .. 

LeS. Rossiteriana rappelle le nom d’un ancien horticulteur de Rio de, Janeiro. 
Il a été découvert, il y a plus de vingt ans, à Barbacena, dans la province de 
Minas Geraës, par M. BARBOSA RODRIGUES, actuellement directeur du Jardin 
botanique de Rio de Janeiro. Jusqu'ici, il n'avait pas encore été vu vivant en 
Europe, et il manque même dans tous les herbiers. M. BINOT, de Pétropolis 
(Brésil), en a envoyé récemment quelques pieds à M. A.-A. PEETERS, de 
Saint-Gilles-Bruxelles, chez qui ils ont fleuri au mois de janvier dernier. C’est l’un de 
ceux-ci que représente notre planche. 

Nous avons pu comparer les plantes introduites par M. BINOT avec une 
belle aquarelle que nous a communiquée M. BarBosa RODRIGUES et qui repré- 


-señte son espèce. 


Orcb. 


Drct. icon des Orrhutees. 


Sonhronmks, #3 


ACOOSSEVS, Pinxt 


SOPHRONITIS CERNUA LdiI. 


Chromolith . À COFFIN. Braxeles 


Sophronitis cernua, Lal. 


SOPHRONITIS PENGHÉE. 
Sophronitis cernua Lor. in Bot Regist.; xin, tab. 1120 (1827). 


Synonymes. — Sophroniis isopetala HorrMannsecG, Ver;. Orch. fur 1843, p. 60: Bot. 
Zeit. 1, p. 834 (1843). — S. nutans HorrmanseGG, loc. cit. p. 61. — S. Hoffmannseggiüi 
Roms. in Linnaea, xvr, Litr.-Ber., p. 236 (1 


Pseudobulbes subcylindriques, comprimés, surmontés d’une seule feuille, longs de 

1 à 1 1/2 centimètre. Feuille coriace, plus ou moins étalée, ovale ou ovale-oblongue, 

obtuse et brièvement apiculée, longue de 2 à 2 1/2 centimètres. Pédoncule grêle, très 
court, portant deux ou trois fleurs et quelquefois plus. Fleurs d’un rouge écarlate 
vif, à divisions dressées-étalées. Ovaire linéaire-fusiforme, rougeâtre, obscurément 
trigone, à six sillons très fins rapprochés deux à deux. Sépales étroitement ovales- 

rhomboïdes, obtus et un peu apiculés, longs de 12 millimètres. Pétales de la longueur 

des sépales, ovales-oblongs, très aigus. Labelle pins court que les sépales, largement 
ovale, brusquement aigu, légèrement trilobé, à partie supérieure de la couleur des 

sépales, à partie inférieure embrassant en partie la colonne et d’un jaune orangé ou 
a. à base très DHevenens soudée à la __ Re muni près de la base 


: 


d’une crête transversale blanche. Cote moitié plus courte que le labelle, dressée; 
un peu incurvée, arrondie, blanchâtre, munie dans la pee er et en avant de 
deux grandes ailes incurvées et d’un pourpre fon ns: 

Cette charmante petite espèce, sur laquelle. Finoier a fondé. le genre, croît sur . 
les arbres, dans la province de Rio de Janeiro. Elle fut découverte à Botafugo, non 
loin de la ville de Rio de Janeiro, par un négociant anglais, WILLIAM HARRISON, 
qui l’envoya à son parent de Liverpool, ARNOLD HARRISON, chez qui elle : fleurit . 
pour la première fois en 1826. Ses ne qui ont une longue durée, se montrent en ie | 
automne et en hiver. ie . 

Notre planche a été peinte-dans les serres de M. M ADOUX, à Auderghem. 
Bruxelles. | 


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(Genre Spathoglottis 


(TRIBU DES ÉPIDENDRÉES — SOUS-TRIBU DES ÉRIÉES,. 
Etymologie et historique. — Ce genre a été établi en 1825, par le botaniste roles BLum 


qui en composa le nom à l’aide des deux mots grecs spath:,qui signifie épée ou dague, et glotta, qui 
veut dire langue et rires aux __— labelle, à à cause de la forme see a se labelle 
ces plantes 


Le genre Péxionis, créé par Louer en 1838, paraît n'être qu’une pélorie du S. plicata, monstruo- 
sité consistant dans le retour à la forme régulière d’une fleur qui est normalement irrégulièr 


<È Caractères. — Sépales étalés, libres, presque égaux, sans menton. 
4 Pétales presque semblables aux sépales. Labelle sessile à la base de la 
colonne, dressé, trilobé ; lobe terminal onguiculé, à onglet muni à la 
Hénn de chaque côté, d’une dent ou d'une oreillette et de tubercules ou de crêtes. 
Coloine allongée, demi-cylindrique, sans pied. Anthère biloculaire ; huit pollinies 
cireuses, acuminées, réunies en deux paquets par leurs pointes. —— Herbes 
terrestres, munies de pseudobulbes. Feuilles allongées, plissées ou à nervures 
proéminentes, longuement attéruées en pétiole à la base. Hampe naissant ordi- 
nairement de la base des pseudobulbes, simple, couverte de plusieurs gaines à 
la base, pluriflore. Fleurs moyennes, souvent jaunes ou violacées. 


Distribution géographique. — Ce genre comprend au moins une douzaine 
d'espèces, qui croissent dans l’Asie tropicale orientale, la Malaisie, l'Australie et 
diverses îles du Pacifique. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Spatboglottis, bybr. pl. 1. 


Se\pathoglottis 


aureo-Vieillardi 


Septembre 1900. 


Déct.icon .des Orchidees . Spathoglottés, Hyër. PL1. 


ACOOSSENS Prost. Chromctith.J'COFETN Bruxelles. 


SPATHOGLOTTIS AUREO VIEILLARDI Hort, 


Spathoglottis aureo-Vieillardi, Hort 


Spathoglottis aureo-Vieillardi HorT.; Gard. Chron. 1807, 1, p. 354, 1808,1, pp 302 et 300, fig. 115; 
Chron. Orchid. no 8, p. Gi. 


Cet hybride, le premier du genre, a été obtenu par MM. VegrrcH, de Chelsea, 
en croisant les deux espèces indiquées par son nom. Il a fait sa première apparition 
à Londres au « Temple Show » du mois de mai 1897. Présenté de nouveau par 
MM. VerrcH à la Société royale d’horticulture de Londres le 10 mai 1898, 
il a obtenu un certificat de mérite. de première classe. 

 Hampe robuste, pluriflore. Bractées coriaces, largement oblongues, acuminées, 
longues de 1 1/2 à 2 cm. Fleurs assez brièvement pédicellées, un peu réfléchies, 
larges de 6 à 7 cm., à segments très étalés. Sépales largement oblongs-elliptiques, 
brusquement aigus, d'un jaune de chrome pâle uniforme ou parfois légèrement 
ponctués de pourpre. Pétales de la longueur des sépales mais plus larges, obovales, 
arrondis au sommet, d’un jaune de chrome et abondamment ponctués de pourpre 
cramoisi. Labelle un peu plus court que les sépales latéraux, charnu, profondément 
trilobé, d’un jaune clair qui passe au pourpre cramoisi vers le sommet des lobes, 
ponctué de pourpre vif dans la partie inférieure ; lobes latéraux obovales-ligulés, 


presque tronqués au sommet, étalés à angle droit, à partie supérieure un peu 


ern . plus long, obcordé, assez 1 Pndément ns au 
muni d’un onglet très long et étroit, qui porte à sa base deux fortes 
laires et deux gros tubercules divergents. Colonne assez. grêle, 
it incurvée, lôngue de 17 à 18 mm., d’un j cine pâle ph ou moins 
de pourpre. 
ous figurons un exemplaire qu a ee sur la fin du mois de mai dernier, 
ds les collections d de Si  Dorki 


Pictionnaire Yconographique 


DES 
Orchidées 
DIRECTION & RÉDACTION PAR «3. dr es DESSINS & AQUARELLES PAR 
A. Cogniaur & A, Goossens 


(Genre Stanhopea. 


(TRIBU des VANDÉES. — SOUS-TRIBU des STANHOPIÉES.) 


Etymologie. — Dédié à lord Pic. He. Srannoze, qui fut l’un des protecteurs les plus 
généreux de l” horticulture. 


Historique. - Ce nom a été créé par Frosr, et communiqué à W. Hooker, qui pe le 
genre dans la livraison de novembre r829 du Botanical RS pl. 26 u de 
temps auparavant, Linbcey avait déjà établi le même genre sous le nom de nie 
{in LonniGes, Botanical Cabinet, pl. 1414); mais ce dernier nom n'était se libre, ayant été 
employé par BLuME en 1825, pour dés ésigner des plantes toutes différentes. En 1852, RetcHenBacH 


a séparé du genre le S. ecornuta, pour en former le nouveau genre Stan PEER ; Mais cette 
création n'est pas généralement ad 

“aractères. — Sépales libres, aus un peu charnus, lacties ou Fra Pétales 
semblables aux sépales ou plus étroits, souvent ondulés. Labelle inséré à la 
base de la colonne, étalé, épais et charnu, souvent ondulé où presque 

tordu; partie inférieure (kypochile) souvent volumineuse, _globuleuse, 
oblongue ou creusée en cine de sac, are munie de deux comes 

vers la base; portion moyenne (76. plus loppée, souvent 


munie de deux cornes ‘saillantes; extrémité (ice) © continue 0 ou articulée, entière 


ou trilobée. Colonne allongée, dressée ou incurvée, sans pied, à bords antérieurs 
plus ou moins ailés dans la partie supérieure ; clinandre souvent prolongé en avant 
en deux pointes ou deux cornes. Anthère à une seule loge; deux pollinies allongées, 
étroitement oblongues, reliées au rétinacle en forme d’écaille par un pesicele aplati 
(notre figure montre celles du s. tigrina). — Herbes épiphytes, à: pseudobulbes 
terminés par une seule feuille ample et plissée, rétrécie en pétiole. Hampes radicales, 
simples, pendantes. Fleurs très np ar souvent une nee £ 


1 L PR ch 


_peu nombreuses en grappe lâche, munies de grandes bractées 


À D nat géographique. — On connait de tie à à quarante espèces 
Stanhopea one dans les régions montagneuses de l'Amérique 
tropicale, dou le Brésil jusqu’au ne Elles croissent surtout dr les 
: re apres de ee s”2 | 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Stanbopea, pl L 


SeYtanhopea Madouxiana 


Avril 1899. 


# 7, 
#. 
#7, 
4 
F4 


| Chrome 60 ral 


* 


STANHOPEA MADOUXIANA Cogn. | 


répandant un parfum exquis, 
a ovales-triangulaires, obtus, convexes, d'un blanc crème, uniformément | 
_pointillés de rose carminé, fortement réfléchis vers 1 
: Le second —. dé épanouissement de . fleur. Pétales un peu plus courts | 


Stanhopea Madouxiana, Cogn 


STANHOPEA de M. MADOUX | | ns 


Stanhopea Madouxiana Cocx. in Gard. Chron., ser. 3, xxiv, p. 134, fig. 34 (1808, 
Chron. Orch., n. 17, p. 155. : 


Pseudobulbes ovoïdes, recouverts d’écailles qui finissent par 
être fortement laciniées. Feuilles dressées, amples, assez 
coriaces, munies d’un petiole allongé et très grêle, % 
oblorigues, brusquement SigUes, à cinq nervures bien distinctes, 
d’un vert foncé, atteignant 50 à 7o centimètres de longueur, 
sur 12 à 20 centimètres de largeur. Pédoncule pendant, allongé, 
assez robuste, légèrement flexueux, biflore ou parfois seulement 
uniflore. Bractées assez grandes, ovales, aiguës, un peu renflées et. 
‘enroulées autour du pédicelle. Fleurs larges de 12 à 17 centimètres, 
n ayant qu'une durée de trois jours. Sépales 


sépale dorsal, largement oblongs, obtus, convexes, un peu ondulés sur les bords, 


de même couleur que les sépales et réfléchis avec eux. Labelle charnu, presque aussi 
long que les sépales, de la même couleur que les autres segments floraux, sauf la 


cavité de l’hypochile, qui est d’un noir violacé s'atténuant d'intensité vers la base ; + 
hypochile allongé, cymbiforme, fortement incurvé, un peu dilaté dans la partie 


supérieure, sans appendices; mésochile portant deux cornes charnues, pendantes, 
ligulées, aiguës, arquées-falciformes ; épichile de la longueur des cornes, ovale, un 
peu aigu, entier. Colonne aussi longue que le labelle, assez incurvée, presque demi- 
cylindrique dans sa partie inférieure, munie dans sa partie supérieure de deux ailes 
Rimr ie ar 


. » Ps PA Por MN APR La À ae 


F débits. en 1806. par M. FL. CLAES ; cet l’envoya la même année à 
M. MApoux, d’ Auderghem à qui elle est dédiée et ee a notre 
ee a été je 


, dans FA la Nouvelle-Grenade, ae . 


Dict. Fcon, des Orch. 


Stanbopea, pl. 2. 


SYtanhopea Wardi1 


Lise 


_ Fanvier 1900. 


‘ 


s1ts 
41 
MU E 
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4,4 #4", 


L 
NL 1,2 

13 
247 


; À à 


STANHOPEA WARDII, Lodd | 


— 


Stanhopea Wardii, Lodd. 


STANHOPEA de WARD. 
Stanhopea Wardii Lovv. ex Lou. Sert. Orch., tab, 20 (1830). 
SEE —— S. aurea Lopb. ex Lopz in Bot. Regist., xxvu, Misc. p 11 (1841), — S. amoena 
ZscH in OTro et Drerr. Allg, Gartenz., xx, p. 273 (1852). — S. inodora var. amoena Lo. 
Folia Orch., Stanhop., p. 2 (1852). 

Pseudobulbes ovoïdes, comprimés, costés, tronqués au sommet, plus ou moins 
recouverts d'écailles. Feuilles dressées-étalées, amples, longuement pétiolées, 
elliptiques-lancéolées, aiguës ou brièvement acuminées, à cinq côtes bien distinctes. 
Pédoncule pendant, robuste, assez allongé, d’un vert pâle et glauque, pluriflore. 
Bractées oblongues-lancéolées, aiguës, un peu ventrues, pâles, ordinairement plus 
courtes que l'ovaire. Fleurs grandes, à odeur très agréable. Sépales minces, réfléchis, 
elliptiques-oblongs, aigus, concaves, d’un jaune d’or, plus ou moins densément 
ornés de petites macules d’un rouge pourpré, les latéraux soudés entre eux à la base. 
Pétales de la couleur des sépales et réfléchis comme eux, mais beaucoup plus étroits, 
ligulés, aigus. Labelle à peine plus court que les sépales ; hypochile cymbiforme, 
_ gibbeux en avant en dessous du mésochile, renflé en sac à la base, qui est d’un 
. — orangé avec deux __—— arrondies d’un brun marron et qui ns deux 


angles latéraux, à partie antérieure plus pâle; mésochile portant deux cornes 
étroites, falciformes, aiguës, arquées vers lépichile, d’un jaune clair ou blanchâtre; 
épichile à peine plus long que les cornes, cordiforme, aigu, à bords latéraux cute 
à sommet récurvé, d’un jaune pâle et ponctué de rouge. Colonne un peu incurvée, 
munie de deux ailes arrondies et assez larges, de la même couleur que l’épichile. 
La première introduction de cette espèce est due à WARD, qui l’envoya en 1828. 
de La Guayra, le port de Caracas (Vénézuéla), à MM. LODDIGES, de Pr. 
rene Fes tard, on l'observa également dans la Nouvelle- nes 
or ae rio 
ous figurons un ones fait pe des collections de M. 
à Auderghem Brol ou 


x 


Dict, Fcon. des Orcb. 


Stanbopea, pl 25. 


SaNtanhopea W ard11 


var. Froebeliana 


Cosr. 


Dars 1904. 
means 


re | L. Stanhopeæ, pl 24 


À. Gossens, pirx ! 


Lit JL. Goffart, Bruxelles 
STANHOPEA WARDII var. FROEBELIANA, Cogn. nes & 


Stanhopea Wardii var. Frœæœbeliana, Cogn. 


STANHOPEA de WARD var. de M. OTTO FROEBEL. 


Cette forme remarquable nous a été envoyée par M. OTTo FROBBEL, horticulteur 
à Zurich, au mois de novembre 1902. 

Sépales et pétales d’un beau jaune uniforme, sans aucune trace des gros points 
rouges du type. Hypochile du labelle d’un jaune orangé, les deux macules arrondies 
de la base étant absentes ou très peu marquées; cornes du mésochile et épichile 
d’un blanc pur uniforme. Colonne blanchitre. 


Dict., Fcon. des Orcb. 


Ya\tanhopea 


Reichenbachiana 


Stanbopea, pl. 3. 


FeGrier 1902. 


Dict. Icon. des OrcA. 


ee à 
pas 


ne 2: 4 ri c 
À Goossens.Pin* ai M Re pee ñ Litk Léon Ale. 


Stanhopea Reichenbachiana, Roezl. 


STANHOPEA DE REICHENBACH. 
Stanhopea Reichenbachiana Roezr in Gard. Chron. new ser., XIT, p. 40 (1870). 


Espèce rappelant beaucoup le S. cburnea, mais plus grande et plus belle. Pédon- 
cule commun assez robuste, court, pendant, biflore, couvert de gaines membraneuses, 
ventrues, largement ovales, aiguës, longues de r 1/2 à 2 cm. Pédicelles et ovaires d’un 
blanc verdâtre, couverts de très fines aspérités d’un brun foncé, longs ensemble de 
6 à 7 cm. Bractées membraneuses, pâles, très concaves, enveloppant l’ ovaire, aiguës, 


longues de 5 à 6 cm. Fleurs d’un blanc très délicat, avec l’hypochile rose; les pétales, : + 
parfois un peu rosés, passent à la fin au jaune d’ocre, ainsi que les sépales. Sépales é 


étalés-réfléchis, finement membraneux, obovales-oblongs, larges de + mm., le 
dorsal arrondi au sommet, long de 6 1/2 cm., les latéraux un peu aigus, longs de. 
6 cm. Pétales dressés, : membraneux, étroitement ovales, aigus, longs de s ie em, : 
larges de 3 cm. se — char et luisant, long de 4 7 ce , étroitement ovall 
dans son ensembl glo as. 
| avant, vers son milieu, 


Ven: 


posent ; mésochile 


4 


canal médian, terminé au sommet par trois lobes arrondis, les latéraux larges et 
dressés, le médian un peu plus court et plus étroit; épichile continu avec le mésochile, 
triangulaire, à sommet un peu aigu et incurvé, à face supérieure convexe avec un 
sillon médian, à face inférieure concave et carénée. Colonne blanchître, fortement 
incurvée, longue de 5 cm., à moitié inférieure grêle et nee cylindrique, à moitié 
supérieure munie de deux ailes membraneuses très lar, 

Cette espèce avait été envoyée par B. ROEZL à ne en 1874, maissans 
en indiquer l’origine; ce n’est que plusieurs années plus tard que M. F. c. LEHMANN 
fit connaître qu’elle croît dans les Andes de la Colombie, vers 300 à ae ee 
 d’altitude. 

Des fleurs, qui se montrent en hiver à ont une use durée, contrairement à celles : 
de po toutes ses congénères. 
__ L'inflorescence que nous figurons nous a été £ envoyée € en 1 décembre dernier, par 
% M. OTTo FROBBEL, de Zurich re 


Dict. Fcon. dcs Orchb. 


Stanbopea, pl. 5. 


Sa\'tanhopea Langlasseana 


Cosr. 


Decembre 1903. 


Dict. Icon. des Orch. Stanhopea, pl.5 


4 


. Goossens, pinx! lith JL. Coffart. Bruxelles 


on re Langlasseana, Coga:: 


STANHOPEA DE LANGLASSÉ. 
Stanhopea Langlasseana Cocx. in Gard. Chron. ser. 3. XXX, p. bn 


- Pseudobulbes-petits, arrondis, marqués de côtes légères. Feuilles assez ro 
coriaces, largement oblongues, aiguës, à 7 nervures, longues de 30 à 40 cm: , larges 
de 12 à 14 cm., à base longuement rétrécie en pétiole long .de 5 à 7 cm. Pédoncule 
commun robuste, assez court, pendant, biflore, couvert de gaînes assez grandes, 
membraneuses, ventrues, largement ovales, un peu obtuses, imbriquées. Bractées 
ovales-elliptiques, aiguës, très concaves, égalant l'ovaire ou un peu plus longues. 
Sépales étalés, minces, presque translucides, un peu charnus à la ‘base, aigus, luisants, 
d’un blanc jaunâtre et à peine teintés de rose, légèrement ponctués de brun -pourpré 
surtout vers la base, à face externe portant de très fines aspérités brunâtres, le dorsal 
elliptique-oblong, les latéraux un peu-plüs courts, ovales-oblongs, brièvement soudés 
entreeux à la base. Pétales dressés, légèrement charnus, obliquzment ovales-ellip- 
‘tiques, aigus, concavés, de la couleur des sépales et plus courts qu'eux. Labelle 
dressé parallèlement à la colonne, droit dans son ensemble, rigide, épais et charnu, 
Jüisant, Beaucoup plus court que les sépales, d’un blanc de cire, sauf lé pichile qui 
est jaune citron; hypochile court, presque sphérique-déprimé, sans câtes ni‘appen- 


dices, très lisse, profondément concave, à ouverture obpanduriforme; mésochile très 
épais, concave, prolongé au sommet du côté interne en une languette large, rectan- 
gulaire, presque tronquée et obscurément trilobée au sommet, à cornes dressées, 
ligulées, un peu obtuses, ondulées, condupliquées dans la partie supérieure ; épichile 
plus long que les cornes, épais, presque quadrangulaire, à sommet fortement incurvé 
presque tronqué et faiblement émarginé, présentant sur la face externe, un peu en- 
dessous de l’échancrure, un gros tubercule charnu. Colonne de la longueur du labelle, 
à peine incurvée, d’un blanc légèrement teinté de jaune rosé, assez brusquement et 
largement ailée dans la moitié supérieure, à ailes terminées au sommet par deux 
petites dents aiguës. 

Cette espèce remarquable est originaire des Andes de la Nouvelle-Grenade, où 
elle croît entre 400 et 1200 m. d'altitude. Elle a été découverte au mois de sep- 
tembre 1899, par LANGLASSÉ (mort de la fièvre jaune quelques semaines après), qui 
en envoya une très forte plante à feu Marc MICHELI, au château du Crest, à Jussy, 
près de Genève. Quelques fleurs se montrèrent en juillet 1901; mais une nouvelle 
floraison se montra dans les premiers jours du mois d’octobre suivant, et les inflo- 
rescences se succédèrent presque sans interruption jusqu’en mars 1902. 

L'inflorescence que nous figurons nous a été envoyée par MarC MicHE£Lt en 
novembre I1gO1. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Stanbopea, pl. 7, 


\'tanhopea tigrina 


Baten. 


ASGrif 1906. 


Dict. Icon. des Orch: Stanhopea. PL. T7 


A. Coossens, pinx{ ZLith, IL Goffart, Bruxelles 
STANHOPEA TIGRINA, Batem. 


-Stanhopea tigrina. Batem 


STANHOPEA A FLEURS TIGRÉES 


ra grina BATEM. Orch. Mex. et Guat. tab. 7. — Lip. in Bot. Reg. (1830) tab. 1 et Fol. 
Orc anhopez no 11. — Bot. Mag. tab. 4197. — Vans Hourre F1. des serres, VII, t 713. — 


a jee C .— Lindenia I, tab. Bi rd. Chronicle \V, (1888) p.478, 
g. 69. — VEITCH Man. Orch.: PI: IK;-p: 118. ée u Orch. FI. Stanhopea, t.4. —,F1. 
des serres VI, 713-715. — Hooker First Cent. Ds “PI. , tab. 56. — Wicciaus Or ch. Grow, man. 
P. 724. 


Plante à pseudobulbes généralement rapprochés, portant des hampes florales à 3 
ou 4 fleurs, atteignant 18 centimètres de diamètre au niveau des sépales latéraux. Sé- 
pales largement ovales,obtus d'un rouge sanguin plus ou moins foncé munis de taches 
jaunâtres et d’un espace plus pâle vers le sommet; sépale dorsal plus étroit que les 
sépales latéraux qui sont plus ou moins concaves. Pétaies linéaires-oblongs, recourbés 
sur les bords, rouges à la base, maculés de jaune vers le milieu, jaunes ou légère- 
ment. ponctués vers le sommet. Labelle largement ovale dans sa forme générale, à 
hypochile concave, d’un jaune orangé tâcheté de pourpre sur les côtés, et méso- 
chile muni de deux cornes, d’un blanc jaunâtre tacheté de pourpre jusque vers le 
milieu ; épichile subrhomboïdal tridenté au sommet, d’un blanc jaunâtre tacheté de 


pourpre. Colonne recourbée, comprimée à ailes arrondies, jaunâtre, tachetée de 
rouge. 

Cette espèce, peut-être la plus remarquable et la plus développée du genre, paraît 
être connue depuis de longues années, elle aurait déjà été décrite par le célèbre 
jésuite Hermandez dans sa fameuse « N atural History of Mexico », qui date du 
XVII: siècle dans laquelle notre plante aurait été signalée sous le nom indigène de 
Coatzonte Coxoahitl. 

La première description scientifique de ce Stanhopea date, comme nous l'avons 
indiqué, de 1837, elle venait d’être introduite en Europe chez MM. Low et Cie, de 
Clapton, par leur collecteur qui l’avait recueillie en 1835 sur les montagnes dans les 
environs de Xalapa, la première floraison en Europe date de 1837. Depuis cette 
époque, la plante a été recueillie assez souvent dans cette région, dans le Guatémala, 
et la Nouvelle-Grenade. Très variable dans son coloris et dans le développement 
acquis par ses fleurs, on peut distinguer dans cette espèce de nombreuses variations, 
mais rarement ces variations /utescens, nigro-violacea, major, etc., sont perma- 
nentes, elle ne peuvent guère être considérées que comme des formes. 

Nous devons la communication de cette jolie fleur à Mme Madoux, d’Auder- 
ghem ; le Dictionnaire a eu l’occasion à diverses reprises de signaler le nom de 
M. Madoux cet amateur que l’horticulture a eu le malheur de perdre. Nous nous 
empressons de remercier Mme Madoux pour cet envoi qui nous a permis de publier 
dans le Dictionnaire une des plus jolies et des plus anciennes orchidées. 


Dictionnaire fconographique 


DES 


()rchidées 


Q DESSINS & AQUARELI ES PAR 


DIRECTION & RÉDACTION PAR «4, y -8: 
A. Cogniaur % A. Goossens 


enre JYtauropsis 


(entre Stauropsis 


(Tribu des Vandées. — Sous-tribu des Sarcanthées.) 


ED de 2 — Nom formé des deux mots grecs sfauros, qui désigne une croix, et 
Lie de indique une ressemblance : allusion assez obscure à l'aspect des fleurs. 
isto e. — En 1826, le botaniste français GAUDICHAUD, décrivant les plantes 

Pécohées dans le voyage de FREYCINET sur les corvettes /” Uranie et la Physi- 
cienne, avait établi le genre Fieldiu, dont LINDLEY ne fit qu'une section des Vanda 
(1853), mais que REICHENBACH rétablit en 1862 (Xeuia, Il, p. 37). Ce dernier créa 
en-outre le genre Shauropsis (Hamburg. Gartenzeit., 1860, p. 117), nom qu'il écrivit 
par erreur Sfauritis dans le volume de 1862, p. 34, du même recueil de Hambourg. 
Plus tard, en 1881, BENTHAM, ne trouvant pas de différence notable entre ces deux 
genres, les réunit; mais il adopta le nom le plus récent, Sfauropsis, parce que le plus 
ancien, Fieldia, avait été employé par CUNNINGHAM, antérieurement à GAUDICHAUD, 
pour désigner un genre de Gesnériacées. En 1888, M. PFITZER crut bon de mainte- 


nir les deux genres séparés, et comme le nom de F teldia ne cp Ps _. em- : 


a il le remplaça par celui de Fe 


| Carastères. — Déèles pr esque égaux, fibres. très étais non rétrécis en ong! 

Pétales semblables aux sépales. Labelle continu avec la base de la colonne, 
étalé, concave, étroit, sans éperon, trilobé : lobes latéraux courts, le médian assez | 
long, concave, à sommet infléchi. Colonne courte, épaisse, sans ailes ni pied. Anthère 
imparfaitement biloculaire ; deux pollinies cireuses, sillonnées ou fendues en deux, = 
inappendiculées, réunies à un rétinacle squamiforme par un pédicelle plan. — Herbes 
épiphytes, à tiges feuillées non renflées en pseudobulbes. Feuilles étalées, coriaces, ne 

planes, disposées sur deux rangs. Hampe latérale, portant une grappe soit courte et 
simple, soit longue et rameuse. 
. Les Stauropsis sont très distincts des Vanda, qui ont les sépales et les pétales 
distinctément rétrécis én onglet, le labelle muni d’un éperon, avec le lobe antérieur : 

_ plus ou moins élargi. ls sont plus voisins des Arachnanthe ; mais ceux-ci i s'en 


co Re par le labelle articulé avec la base de la colonne. 


Vistribution géographique. — Ce genre est formé de huit espèces, 
les îles de la M ee à l” “ae ie de deux qui croissent dans l'Inde. “> 


lissochiloides 


Dict, Icon. des Orchidées. Stauropsis, pl. 1. 


A. GOOSSENS pinxit. 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


STAUROPSIS LISSOCHILOIDES, Benth. 


Stauropsis lissochiloides, Benth. 


STAUROPSIS EAUX-LISSOCHILUS 
Stauropsis lissochiloides Benru. in Journ. Lin. Soc. Lond.. Bot., xviu, p.381 (881). 


SYnonymes. — Angraecum quintum RturH. Herb. Amboïn., VI. p. 102 (1750). — Fieldià 
lissochiloïdes Gaumcu., Voyage Freycin. p. 424, tab. 36 (1826). — Vanda lissochiloides 
DL. Gen. an np rch., p. 216 l1833 . — Vanda Batemanii (Batemanni) Loc. Folia Orch., 
anda p.2 (1853). — Vandopsis lissochiloides Prirz. in Ex5L. und PRanTL., Nat. 

R Planzenfam., n, 6. p. 210, fig. 229 (1 


S Tige très robuste, ligneuse inférieurement, atteignant jusque deux nées de 
hauteur et quelquefois plus, sur 2 à 5 cm. de diamètre. Feuilles très étalées 
où un peu recourbées, très rigides et coriaces, largement ligulées, concaves, 

… embrassant la tige à leur base, inégalement bilobées au sommet, longues de 
40 à 60 cm. Grappes presque dressées, portant 12 à 20 fleurs, plus longues que 
les feuilles. Fleurs charnues, laiges de 7 à 8 cm., sur un pédicelle assez court et 
robuste. Sépales et pétales semblables et à peu près égaux, obovales-oblongs, 
_ ondulés, 4 face externe d’un rose violacé, à face 1 interne d'un j jaune d’or, avec de 
etit c récurvé 


sac, trilobé; lobes latéraux petits, arrondis, dressés, jaunâtres et veinés longitudina- 
lement, reliés entre eux par une crête transversale ondulée ; 
lobe terminal étroit, charnu, naviculaire, d'un pourpre cra- 
moisi. Colonne très cvurte et épaisse, pourprée, à anthère 
_jaunâtre. 
Cette espèce a été découverte en premier lieu par RUN- 
PHIUS, dans la petite île d'Amboine, vers le milieu du dix- 
huitième siècie. Le botaniste français GAUDICHAUD la 
retrouva dans une petite île de l'Archipel des Moluques, 
pendant son voyage autour du monde sur la frégate l'Uranie. 
BLUME, botaniste hollandais, la découvrit aussi dans la 
petite île de Bali, à l’est de Java. Son introduction est due à 
 CUMING, qui lobserva aux îles Philippines et l’envoya en 
Angleterre vers 1841-42. Les premiers pieds fleurirent dans 
È les collections de BATEMAN, pendant l'été de l’année 1846. 
ns fleurs, ee. An css semaines, se montrent de a 
ou s ont été envoyées par M. DaLLf, hor- 


Dact. Icon. des Orchidées. Stauropsis, pl. 2. 


D OPENENE den Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


STAUROPSIS GIGANTEA, Benth. 


Stauropsis gigantea, Benth. 


STAUROPSIS GÉANT. 
Stauropsis gigantea Bentu. in Journ. Lin. Soc. Lond., Bot., xvin, p. 331 (1881). 


icH, Cat. no 7326 (1828), Gen. , 
Léadle us Gairr. Notuil. al Plant. Asiat., 11, 
D 353 881), —_ Fieldia gigantea Rcus. F. Xen. Orch , n, p. 39, tab. 112 (1862), in 
Wazr. Ann. Bot., vi, p. 871 (1864). 


Tige très robuste, pendante, de la grosseur du pouce, longue de 50 cm. ou 

_ plus. Feuilles étroitement imbriquées, très épaisses et coriaces, récurvées, large- 

ment loriformes, inégalement bilobées au sommet, longues de 40 à 60 cm., larges 
de 5 à 7 cm. Pédoncule commun très robuste, simple, plus ou moins pendant, 
souvent plus court que les feuilles, portant de 6 à 9 fleurs ou quelquefois plus. 

Bractées très courtes, larges, cucullées. Fos Chatnues, es d'environ 7 em. 

ayant l’odeur du Fr oe ee pes ë des 1 ce d’un brun marron, 


les macules d ant pl es et plus na : es le labelle et la colonne . 
de teinte es pâle. Sépal ide et piste: semblables et presque es très ee ee 


obovales--spathulés, obtus, les sépales teintés en dehors de pourpre foncé, les laté- . 
raux portant sur le dos une carène proéminente terminée en pointe au sommet. . 
Labelle beaucoup plus petit que les sépales, charnu, incurvé, linéaire- se 
oblong, obtus, muni sur le disque de trois carènes blanches 
longitudinales, dont la médiane atteint le sommet, et pré- 
sentant à la base deux oreillettes arrondies et dressées, 
entre lesquelles se trouve un petit callus bidenté. Colonne 
très courte, épaisse, triquètre. | 

Cette espèce a été découverte dans le Moulmein par 
WaLLicH, en 1826. Plus tard, elle fut retrouvée par GRIF- La 


FITH, croissant sur de grands arbres de Lagerstroemia Reginae, le long du fleuve : 
Tenasserim. Sa première floraison en Europe fut signalée à la fois, en avril 1858, . 
‘chez ROBERT WARNER à Broomfeld, et dans la collection de BooTH, à Flotbeck 


près de Hambourg. Ses fleurs, qui ont une très longue durée, se montrent. de tércier 


LR 


| Notre planche a été peinte dans les collections de M. WAROCQUÉ, à Mariemont. 


Pict. Fcon. des Orch. 


Stauropsis, pl. 3. 


SaYtauropsis fasciata 


Bert. 


Mai 1904. 


Dict. Icon. des Orch. : Stauropsis, pl. 5. 


? t 
ps Le 


ri 
Le 


# Coossens, purx* STAUROPSIS FASCIATA, Benth. Lith JL, Coffart, Bruxelles 


GStauropsis fasciata, Benth. 


STAUROPSIS à BANDELETTES. 
Stauropsis fasciata Benru. in BENTH. et Hook. Gen. PI. III p. 572 (1893). 


Synonymes. — Trichoglottis fasciata Rcue. r. in Gard. Chron. 1872, p. 609. — Staurochilus 
Jfasciatus Rinrey in Journ. Lin. Soc. Lond., Bot. XXXII, p. 351 (1896). 


Tige dressée, très robuste, cylindrique, verte, longue de 40 à 50 cm. ou plus, 
portant de nombreuses racines très longues, assez grêles, rameuses, qui naissent près 
de la base des feuilles. Celles-ci sont nombreuses, très étalées à partie supérieure un 
peu réfléchie, épaisses et très coriaces, engaînantes à la base; gaîfne longue de 1 1 f2à 
2 cm. ; limbe articulé à la base, assez caduc, oblong, à sommet arrondi et apiculé 
ou parfois inégalement bilobé, d'un beau vert, canaliculé à la face supérieure, caréné 
à la face inférieure, long de 7 à 10 cm., large d’environ 2 1/2 cm. Pédoncules nais- 
sant latéralement de la tige en perçant la gaîne des feuilles, robustes, ascendants, 
anguleux presque ailés dans la partie supérieure, plus longs que les feuilles, portant 
Souvent 4 fleurs, ou parfois plus. Pédicelles étalés, trigones, longs d’environ 3 cm., 
y compris l’ovaire. Bractées charnues à bords membraneux, largement triangulaires, 


engaînantes à la base, obtuses et apiculées au sommet, brunes, longues de 4 à 5 mm. 
Fleurs très odorantes, larges d’environ 5 cm., à segments charnus et très étalés. 
Sépales cunéiformes-oblongs, longuement apiculés, d’un brun marron, marqués de 
nombreuses bandelettes transversales d’un jaune verdâtre pâle, les latéraux fortement 
arqués-falciformes. Pétales semblables aux sépales, mais un peu plus étroits. Labelle 
plus court que les sépales, blanc, tribolé; lobes latéraux dressés, larges, presque en 
forme de hache, à angle frontal aigu ; lobe antérieur marqué de quelques points d’un 
rouge brunâtre, ovale-oblong, aigu, muni à la base de deux oreillettes falciformes, et 
d’une plaque dressée et arrondie sur le disque. Colonne courte, brune ou variée de 
jaune. 

Cette espèce, très rare dans les cultures, a été introduite en 1872. On n’en connais- 
sait pas la patrie précise; mais M. RIDLEY, directeur du Jardin botanique de Singa- 
pore, dans un mémoire sur les Orchidées de la Péninsule Malaise publié en 1896, a 
fait connaître qu’elle croît dans le Siam ainsi qu'aux îles Lankawi, et qu’elle est 
fréquemment cultivée sur les arbres à Singapore. Nous en décrivons, dans la Ckro- 
nique Orchidéenne, une variété remarquable que M. BRONCKART vient de découvrir 
dans l’Annam. 

Nous devons la communication de l’exemplaire que nous figurons à Sir TREVOR 
LAwRENCE, de Burdford, Dorking. 


n 


Mn s LS ES à n RE: « « a en AS « _« LE: 


Ldictionnaire Lconographique 


()rchidées 


DIRECTION & RÉDACTION PAR a. #82 


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A. Cogniaur EE A. Goossens 


DESSINS & AQUARELLES PAR 


v 
| G' enre Stenorrhynchus 


LE =. . SUR + LU ». LS , = en y 
F r 4 FF 4 7 FF F4 ra ra F5 #7. 
p £. Davermans, Srur. 


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El 
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Genre Stenorrhynch us 


(TRIBU DES NÉOTTIÉES. — SOUS-TRIBU DES SPIRANTHÉES,. 
Etymotosie. — Le nom de ce genre est formé des deux mots grecs stenos, étroit, et rhynchos, 


. bec : allusion au rostellum long et grêle de l’espèce qui lui sert de ty pe. 
Historique. — Ce genre, établi en 1817 par L. C. RICHARD, fut réuni-comme section aux Ce 


en 1837, par ENoLiCHER, mais plusieurs auteurs modernes lui conservent son autonomie. 


CARACTÈRES. — Sépales libres, presque égaux, le dorsal connivent en casque 
avec les pétales, les latéraux à insertion oblique et décurrents sur l’ovaire, à base 
formant en avant un sac ou un menton proéminent. Labelle dressé, étroit, 
embrassant la colonne, avec laquelle il est parfois adhérent. Colonne à base 
longuement décurrente en avant sur l'ovaire ; rostellum dressé, bifide après la chute 
des pollinies ; clinandre court et postérieur. Anthère dressée, à loges séparées ; 
deux pollinies pulvérulentes-granuleuses, pendantes en dessous du rétinacle, 
auquel elles sont reliées par un pédicelle court (voir pl. 1, fig. P). — Herbes 
terrestres, à tige feuillée ou parfois nue au moment de la floraison. Feuilles 
souvent oblongues ou lancéolées, parfois réduites à des écailles. Fleurs médiocres 
ou petites, disposées en grappe, à bractées souvent lancéolées. 


IQUE. — On connait 35 à 40 espèces de ce genre, 
dans les parties chaudes de l'Amérique et des Antilles. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Stcnorrbynchus, pl. 1. 


Ye\tenorrhynchus speciosus 


var. maculatus 


ort. 


Mars 1901. 


Dact.icon . des Orchidees . 


Sterwrrtunehus, PL. 7. 


À COOSSENS Poxt 


Chromctth. JCOEIN. Hruixelles. 


STENORRHYNCHUS SPECIOSUS MACULATUS, Hort. 


Stenorrhynchus speciosus, +. ©. Rich. 


STENORRHYNCHUS REMARQUABLE 


Stenorrhynchus speciosus, L. C. Ricx. De Orch. Europ. p. 37 (1817). 
Synonymes. — Neottia Speciosa Jaco. Ic. PI. Rar. VII. tab. 600 (1786-95). — Jbidium speciosum 


Saurse. in 7rans. Hort. Soc. Lond: 1, p. 291 (1812). — Spiranthes colorata N. E. Browx in Gard. 

Chron., new ser. XIX, p. 210 (1883). 

Feuilles toutes en rosette radicale, dressées, légèrement coriaces, oblongues, 
aiguës, longuement atténuées en pétiole à la base, un peu ondulées, glabres, d’un 
vert très sombre, un peu plus courtes que le pédoncule. Pédoncule radical, simple, 
dressé, assez robuste, sillonné, pubescent et multiflore dans sa partie supérieure, 
long de 25 à 40 cm., d'un rouge vermillon vif, ainsi que les bractées, l'ovaire 
et les sépales. Bractées étroitement lancéolées, longuement acuminées, glabres, 
concaves, apprimées, presque aussi longues que les fleurs. Pédicelles grêles, très 
courts ou presque nuls. Fleurs dressées-étalées. Sépales un peu charnus, dressés, 
‘ Jégèrement étalés au-sommet, étroitement lancéolés, très aigus, longs d'environ 
2 cm., couverts d’une assez longue villosité blanchâtre, ainsi que l'ovaire. Pétales 


linéaires, un peu aigus, membraneux, cohérents avec le sépale supérieur, d’un 
blanc légèrement rosé. Labelle dressé, soudé dans son milieu avec le sommet 
de la colonne, linéaire- -spathulé, dilaté et largement émarginé au sommet, d’un 
blanc rosé. 


Var maculatus, Hort. 


Spiranthes colorata var. maculata, Hort. ; Flor. and Pom , 1885, p. 42; Gard. Chron. new ser. XIX, 
(1885). 


Feuillage marbré et maculé de blanc argenté. 

Cette curieuse espèce est répandue dans le Vénérutis. la Nouvelle-Grenade, 
ne centrale jusqu’au sud du Mexique, ainsi qu’à la Jamaïque et dans 

l’île de Cuba. Elle est rarement cultivée, et cependant elle avait déjà été 
introduite dans les cultures sur la fin du XVIIIme siècle, Ses fleurs restent en 
bon état pendant plus de six semaines. 

La variété que nous figurons nous a été communiquée au mois de décembre 
dernier par M. OTTo FROEBEL, de Zurich, qui l’avait exposée le 8 mars 1898 à la 
Société Royale d’Horticulture de Londres, où elle avait obtenu un certificat 


Dictionnaire Yconographique 


()rchidées 


greg  DESSINS & AQUARELI ES PAR 


FA, Goosecns 


DIRECTION & RÉDACTION PAR ae 


A. Cogniaur 


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Genre Trichopilia 


(Tribu des Vandées. — Sous-tribu des Oncidiées.) À ed. 
ologie. — Le nom Zrichopilia dérive des deux mots grecs thrix, trichos, qui signif 
poil, et pilion, qui veut dire chapeau, allusion à la frange poilue qui entoure l'anthère. 
La création de ce genre est due à LinpLey, qui le décrivit dans le volume 
3 


istorique. — 
de 1836 a PORUCRE PRE planche 


+ 
L 


pour y adjoindre le Pilumna 
de LinxpLey, établi en ae et le Leucohyle de Ki. OTZSCR, décrit en 1854. 
dé ee ÉRDERT en RER REICHENBACH l'avait 

n’osa se prononcer au 

sujet de cette réunion, et M. ttes (1888) conserve le genre Helcia. ‘ 


— Sépales presque égaux, à peu près semblables aux pétales, libres 
ou té latéraux un peu soudés à la base. Labelle plus ou moins enroulé autour 
de la colonne, ou soudé par sa base avec la partie nine se celle-ci, à disque nu 
ou muni de lamelles. Colonne dressée, allongée, s sans adri 
entouré d’une aile membraneuse très large, 
convexe, à une loge; deux pollinies cireuses, obovoïdes, reliées : à un petit 
un ere grêle Se ou moins all M — - Herbes . ns 


portant chacun une seule feuille. Feuille dressée, charnue ou coriace. Hampes radi- 
cales, courtes, portant quelques g gaines mais pas de feuilles, terminées par une à . 
fleurs, qui sont grandes, pédicellées, à sépales souvent tordus. 
Ce genre est voisin des Rodriguezia, Aspasia et Cochlioda, dont il se distingue 
facilement par les franges de l’aile membraneuse qui entoure le clinandre ; en outre, 
les premiers ont le labelle libre et muni d’un éperon, les seconds ont la base du 
sépale dorsal soudée avec les pétales et la colonne; nous indiquons au has 
Cochlioda les autres diff : dernier. 
Nos figures analytiques représentent la colonne avec la base du labelle, et les 
pollinies du T. suavis LDL. 


er He connaît Re 18 à 20 espèces ra Brie, 0 


Pure 1 


ion 8 
| é 
ASE à isséminées dans le: 4 4 Amérique, __— . 
dans la Colombie, É Amérique trie et le Mexique. 


Trichopilia, pl 1. 


T'richopilia coccinea, Warscew. 


TRIGHOPILIE ÉGARIATE. 

Trichopilia coccinea WVarscEw. ex Linpz. in Paxt. Flow. Gard., 1, p. Ro, tab. 54 (1851-52). 
Pseudobulbes oblongs, très comprimés, lisses, d’un beau vert, longs de 5à 7 cm. 
Feuilles coriaces, plus ou moins récurvées, lancéolées-ligulées, aiguës, contractées à 
la base en un rene assez court et fortement comprimé latéralement, d’un vert 
foncé, longues de 15 à 25 cm. Pédoncule réfléchi, uniflore, environ de la longueur 


des pseudobulbes, entouré à sa base de bractées allongées, membraneuses, fauves 


ou brunâtres, étroitement imbriquées. Fleurs pendantes, pouvant atteindre 12 à 
13 cm. de diamètre. Sépales et pétales à peu près semblables, étalés, linéaires-lan- 


_céolés, aigus, plus ou moins tordus, d’un brun pâle teinté de vert surtout sur les , : 


bords. Labelle environ de même longueur que les sépales, légèrement quadrilobé; 


lobes basilaires arrondis, enroulés autour de la colonne et prenant ainsi la forme Fe. 


d'un entonnoir, blanchâtres à l'extérieur, d’un pourpre cramoisi foncé à l'intérieur ; . 
= les deux lobes antérieurs étalés, suborbiculaires, d'un rose carminé strié de plus 1. 
_ foncé, plus pâles et parfois blancs sur les bords. Colonne allongée, blanche; 


> clinandre membraneux, 3 trilobé, à | lobes Le et finement frangés. 


Cette espèce, avec les T. crispa, T. marginata et T. lepida, constituent 
une série de formes sur la valeur spécifique et la délimitation desquelles 
les auteurs sont loin d’être d’accord, et qu’il serait utile d’étudier 
de nouveau sur d’abondants matériaux vivants. 
Le T. coccinea est originaire de l'Amérique centrale, où il fut 
découvert en 1849 par WaRSCEWICZ, qui l’introduisit peu de temps 
après dans les cultures européennes. Ses fleurs, qui durent plusieurs 
semaines, se montrent au printemps, et parfois une seconde floraison 
se produit à l'automne. 
Les collections de M. MADOUX, orchidophile à Auderghem, près 


de Bruxelles, nous ont es le modèle pe nous avons figuré. 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Trichopilia, pl. 2. 


richopilia crispa 


Ji: 


Povembre 1898. 


.. TRICHOPILIA CRISPA, Lal 


_ 


T'richopilia crispa, Lai. 
TRIGHOPILIE GRISPÉE. 
Trichopilia crispa Loc. in Gard. Chron , 1857, p. 342. 
Synonymes. — Trichopilia coccinea Hook. in Bot. Mag., tab. 4857 (non Lor.); F1. des 
XIV, P. 261, tab. 1490. — T. gloxiniaeflora Kiotzscu ex Roue. r. Orch. Centr.- 


r., p. 13 (1866. — T. coccinea var. ce En. Morren in Belg. sde XXIV, P. 92. 
sr — 1874); Verre, Man, Orch., 1x, p. 


Pseudobulbes ovales, fortement  : et à bords presque tranchants, un peu | 
sillonnés, verts, longs de 5 à 7 cm. Feuilles coriaces, presque planes, plus ou moins 
récurvées, largement lancéolées, brusquement aiguës, contractées à la base en un 

rs assez court et fortement comprimé latéralement, d’un vert foncé, 
À longues de 1 5 à 20 cm. en __— ordinairement 
biflore, égalant environ les pseudobult + 

pendantes, atteignant 10 à 12 cm. de diamètre lorqu’elles sont 


bien étalées. Sépales et pétales à peu près égaux et de même 
.. étalés, Hnésirer Dance aigus, non tordus mais à bords assez fortement ne 


_crispés, d’un rouge de sang plus ou moins vif et souvent ornés d’une étroite bordure . 
: d un blanc jaunâtre. Labelle plus long que les — d’une teinte plus foncée _ ; 


le reste du périanthe, avec la gorge d’un pourpre cramoisi foncé, blanchâtre à 
l'extérieur, enroulé en forme d’entonnoir, muni de deux petites fossettes . à la 
base, trilobé, à iobes crénelés fortement et irrégulièrement crispés sur les bords, 
les latéraux arrondis, le terminal dilaté et bifide. Colonne assez allongée; clinander 
membraneux, trilobé, à divisions à peu près que et finement frangées sur les 
bords. 
Cette espèce est originaire de l A néctEe centrale, oùelle fut décou- 
verte il y a près de cinquante ans par WARSCEWICZ, qui l’envoya à 
RuckeER, de West-Hill, Wandsworth. Celui-ci l’ex- 
posa en 1857 à la Société d’Horticulture de Londres; 
c’est alors qu’elle fut étudiée et décrite par LINDLEY. 
Ses fleurs, qui se montrent d’avril à juin, durent une 
quinzaine de jours. 
Notre planche, exécutée d'après un exemplaire que nous 
‘a communiqué M.A.WINCQZ, orchidophile à Mons, repré- 
sente une forme remarquable par ses sépales et ses pétales 
à bordure blanche large et irrégulière, et par son labelle 
finement marginé de blanc, qui tend vers la variété marginata WARNER, Sel. 
Oreh. Fr +, re Bah 


Dict., Fcon, des Orchb. 


Trichopilia, pl. 2. 


richopilia crispa 


var. Marginata 


\( arnef. 


FéGrier 1902. 


Drict.lcon.des Orch. £ : Trichopilia. PI 24 


À Goossens.Pin* Lith JGofin. Ris. 


TRICHOPILIA CRIS PA var MARGINATA, Warner 


T'richopilia Crispa var. margi nata, Warner. 


TRICHOPILIE CRISPÉE var. MARGINÉR. 


Trichopilia si dot var. marginata Warner, Select. Orch. PI. I, tab. 5 ( . 


Synonyme sd. ne marginata HEexFreY in Gard. Mae. July 1851, cum ic. ; Rens Fe 
 Xenia Orch., Il, p. . | 


Dict. Fcon. 


richo 


ans” 
si 
là 


er 
1e 


Trichopilia fragrans, Rchb f. 


TRIGHOPILIE ODORANTE. 
Trichopilia fragrans Roue. Fr. in Hamb. Gartenr., 1858, p. 220, et in Sauxn. Ref. Bot..tab. 127, 


Synonymes. — Pilumna fragrans Loc in Bot. Regist., xxx, Misc. ne 74 (1844). — Tricho- 
pilia candida has ex Loc. Orch Lind., p. 13 (1846) — T. Backhouseana Rc8. F. in 
Gard. Chron., new ser., v, p. 816 (1876). 


Pseudobulbes oblongs, très comprimés-ancipités, longs de 7 à 12 cm. Feuilles 
oblongues ou oblongues-lancéolées, brusquement aiguës, un peu charnues, longues 
de 18 à 25 cm., larges de 5 à 7 cm. Pédoncule commun presque dressé ou 
parfois pendant, couvert de trois ou quatre gaînes scarieuses et 
apprimées, portant 2 à 4 fleurs, souvent plus court que les feuilles. 
Bractées ovales-oblongues, aiguës, carénées, beaucoup plus courtes 
que l'ovaire. Fleurs assez longuement pédicellées, très odorantes- 
Sépales et pétales presque semblables, assez étalés, linéaires-lancéolés, a bords 
ondulés, d’un blanc plus ou moins verdâtre, longs de 5 à 6 cm. at presque 
aussi long que les sépales ,onguiculé, à onglet adné à la base de la colonne et enroulé 
autour d'elle ; limbe ample, étalé, largement DORE obscurément rs 


lobé, entièrement d’un blanc pur, à à l'exception dore Haculé of ngée, 5 
à la base. Colonne assez couite, arrondie, avec les ailes anté- 

rieures arrondies et entières, et la membrane du clinandre 

frangée. 2. 
Cette espèce paraît assez répardue dans la Nouvelle- 

Grenade, où elle a été découverte par HARTWEG vers 1841. 
n introduction dans les cultures est déjà ancienne, mais 

l’époque précise n’en est pas connue. Ses _… se déve- 

loppent en hiver. 


Notre planche a été Le ss dans les serres de M. Mapoux, 
uderghem.. 


à 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Trichopilia, pl. %, 


richopilia suavis 


“dt 


Povembre 1598, 


Direct. Icon. 


T'richopilia suavis, Lai. 


TRIGHOFILIE à ODEUR SUAVYE. . 
1, PP. 44 et 53, tab 11 (1850). 


Trichopilia suavis Loc. in Paxr. Flow. Gard. 


Pseudobulbes agglomérés, extrêmement comprimés et presque foliacés, orbicu- 
laires, échancrés au sommet au point d'insertion de la feuille, hauts de 4 à 7 centimè- 


Sen È ST 


Res 


tres. Feuilles coriaces, elliptiques-oblongues, brusque- 
ment aiguës, contractées à la base en un pétiole très 


$ court et fortement comprimé latéralement, pouvant 
_atteindre jusque 30 centimètres de long et ro centi- 


_ mètres de large. Pédoncule commun pendant, rer . court ss la feuille, por- . 


tant deux ou trois fleurs et parfois plus. Bractées finemer 


Bractées fi t marcés- : 


centes, ovales-lancéolées, aiguës, striées, d’abord blanches puis brunâtres, beaucoup 


plus courtes que l'ovaire. s leurs a See de 10 à LL 


. odeur d'aubépine. S 


un blanc crème et us. maculés dé rose > pâle. Péta 


nt " répandant une déli- 


1 AT TRE 


mais un peu Lu larges. Labelle un peu plus . ue :  épale ho 


dé-cunéiforme, à bords _—. et a 


blanche, enroulée autour de la colonne et ayant la forme d’un entonnoir, à moitié: 
supérieure étalée, portant de nombreuses petites macules d’un rose rioace ne à 
gorge teintée et maculée de jaune orangé. Colonne allongée, 
arrondie, à bords du stigmate dilatés et charnus ; membrane dn 
clinandre large, profondément divisée en quatre lobes et longue- 
ment frangée. 

Cette espèce est originaire des Cordillières de Costa-Rica, où elle 
croît de 1700 à 2700 mètres d'altitude. Elle fut découverte en 1848 
par WARsCEWICZ, sur le volcan de Chiriqui, dans une région où la % 
température varie de 1o°à 15° C.; elle y croissait sur des arbres, prin- 
cipalement des chènes, à une hauteur de 7 à 13 mètres au-dessus du 
sol, jamais plus bas. Elle fleurit pour la première fois en Europe en 1851, 
simultanément dans plusieurs collections. Ses fleurs se montrent en mars et avril, et. 
durent une quinzaine de jours. 

Notre planche représente un exemplaire de la tollcction de M. MADOUX, à Auder- 
ghem. 


richopilia suavis 


va alba | 


Dict. Icon. des Orchidées. 


Trichopilia suavis var. alba, Hort. 


TRICHOPILIE à ODEUR SUAVE, var. à KLEURS BLANGHES. 
Trichopilia suavis var. alba Horr.; WiLzrams, Orch. Alb..1, tab. 14 (1881). 


Fleurs entièrement d’un blanc pur, à l’exception de la gorge du labellle, qui est 
teintée de jaune pâle. 
On ne connaît pas l’époque de son introduction, mais s B. S. WILLIAMS en a le pre- 
mier signalé la floraison chez le D' GUSTAVE BODDAERT, de Gand, dont la collection 
d’'Orchidées était célèbre à cette époque. 

Cette forme fleurit plus tard que le type, en mai et un. Nous la figurons d’après 
un exemplaire de la collection de M. MADOUX, à Auderghem. 


Dict. Fcon. des Orcb. : | 
Trichopilia, pl. 5. | 


richopilia Galeottiana 


Juillet 1900, 


TRICHOPILIA GALEOTTIANA, A.Rich. 


Trichopilia Galeottiana, A, Rich. 
| _ TRICHOPILIA DE GALEOTTI. . ; 
Trichopilia Galeottiana À. Rien, in Ann. Sc. Nat. ser. 3, 111, p. 26 (1845). 


Szzon ymes .— Zrichopilia picta Lematre in 2/1. Hort., vi, Misc, p. 86 et tabl. 225 (1859). — 
” T. Turialvae Bates, in Bof. Mag., tab. 5550 (1865, — non Rens 


_Pseudobulbes étroitement oblongs, fortement comprimés à bords latéraux eus 
his de 8 à 12 cm. Feuilles épaisses et coriaces, elliptiques-oblongues, brusquement 
aiguës, brièvement atténuées à la base, d’un vert foncé, longues de 12 à 18 cm. 
-Pédoncule étalé ou réfléchi, robuste, flexueux, d’un vert blanchâtre, uniflore ou rare- 
ment se environ de la longueur des pseudobulbes. Bractée mince et scarieuse, | 


, oblongue, brusquement aiguë, atteignant la base de l'ovaire. 


rc et pétales à peu es bible. presque Rrririn plans, étroitement 


lancéolés, aigus, atténués à la base, à face inférie énée, d’un jaune 
pâle légèrement verdâtre, étalés, longs d'environ 7. 1/2 à 5 cm., les le latéraux 


_ brièvement soudés entre eux à la base, les pétales un peu plus larges. Le on : . 
_ plus long que les sépales latéraux, soudé à à 2 colonne par sa à partie médiane à la base 


_surune longueur de 7 à 8 mm., les bords latéraux : estant li , men neux au : 


la côte médiane! qui est ne charnue et profondément canaliculée dans les deux 
tiers inférieurs, largement obovale, étroitement cunéiforme à la base, Cure 
quadrilobé, les lobes très obtus, les inférieurs dressés et les antérieurs ré 

sinus antérieur très profond, d’un jaune très pâle, avec Ja partie centrale jaune ce 
-et de petites macules pourprées dans la partie antérieure, Colonne longue de d a 
droite, grêle 2 à la base, arrondie, verdâtre, finement denticulée au sommet. 

Cette espèce est originaire du Sud du Mexique, où elle croît sur les chênes à une à 
altitude d’environ mille mètres, et où elle fut découverte en 1843 sega 
directeur du Jardin Botanique de Bruxelles. On en doit FRERE RE 
BREGAT, qui l’envoya en 1859 à l'établissement AMBROISE V 

Ses fleurs se montrent en été. 


Le modèle de notre planche nous a été fourni par M. Lioner, de Brunoy (Seine 


Dict. Fcon. des Orcb. 


Crichopilia, pl. 6. 
Qrichopilia tortilis 
Jar. 


Novembre 1901. 


Déct.lcon.des Dre, 


nine TRICHOPILIA TORTILIS, Ldl. Lith A Gabin Bls.Brus* Midi} 


| T'richopilia tortilis, Ldl. 


TRICHOPILIA TORTILLÉ. 


Trichopilia tortilis Los. in Bot. Regist. XXII. tab. 1863 (1836). 


. Pseudobulbes agglomérés, étroitement ovoïdes ou oblongs, comprimés, longs de 
4 à 7 cm., plus ou moins enveloppés d’écailles fauves finement maculées de brun. 
Feuilles oblongues-lancéolées, aiguës, coriaces, d’un vert clair, longues de 12 à 
18 cm. Pédoncule penché ou pendant, assez grêle, plus court que les feuilles, uni- 
flore ou rarement et accidentellement biflore, d’un vert pâle, portant à chaque nœud 
une assez grande bractée engaïînante. Sépales et pétales à peu près semblables, 
membraneux, linéaires-ligulés, aigus, tordus en tire-bouchons, d’un brun pourpré, 
avec une large bordure irrégulière d’un jaune verdâtre clair, longs de 5 à 6 cm., les 
sépales latéraux brièvement soudés entre eux à la base. Labelle un peu plus court 
que les sépales latéraux, obovale, légèrement quadrilobé, les lobes inférieurs enroulés 
en cornet autour de la colonne, les Jobes antérieurs étalés et à bords légèrement cris- 
pés ; il est blanc, avec la partie centrale un peu jaunâtre et maculée de brun pourpré; 
base soudée avec la colonne sur une longueur de 4 à 5 mm.; disque présentant dans 
sa partie inférieure deux légères crêtes obliques surmontées de deux petites pochettes. 


Colonne longue de 2 cm., droite, AR arrondie, d’un blanc verdâtre; clinandre 
profond, bordé d’une large membrane translucide, trilobée, à bords longuement 
rangés. 

Cette espèce, originaire du sud du Mexique et du Guatémala, a été introduite en 
1835, par BARKER, de Birmingham. Ses fleurs, qui durent deux à trois semaines, 
se montrent à diverses époques de l’année. Celles que nous figurons nous ont été 
communiquées sur la fin du mois de mai dernier, par M. LIONET, de ru) (Seine- 
et-Oise). 


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(Kenre Trichosma 


TRIBU DES MONANDRIE SOUS TRIBU DES GOGORNIEN 


istorique. — Le genre Trichosma a été établi par Liwpcey en 1842, à l’occasion de la publi- 
cation de la première et seule espèce connue dans ce genre. Ce fut d'abord sous le nom 


de 

Coelogyne que Linpcey publia lui-même 1841, Hate qu'en 1842 il éleva non sans raison au rang 
enre. Ce comme il le dit lui-mêm treur d'apparence qu’il fut amené à cette fausse 
interprétation ; le Trichosma diffère en particulier ss Coelogyne par l’absence d’ailes à la colonne et 


par la structure joie des anthères. 


CARACTÈRES. — Plante à tiges grêles, courtes, à deux feuilles. Fleurs en 
grappes, à sépales et pétales de même forme et subégaux, étalés-dressés ; les sépales 
latéraux soudés avec la base de la colonne, formant une sorte de menton. Labelle 
à trois lobes, muni dans sa partie médiane de lamelles longitudinales. Anthères 
à huit pollinies, quatre plus longues, deux courtes et deux longues réunies par un 
caudicule commun. 

DisTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Le genre, à une seule espèce, n’existe que dans 
les Indes orientales anglaises, dans la chaîne de l’'Hymalaya et dans celle des Khasia 
Hills : elle y semble relativement répandue. 


Dict. Fcon. des Orch. 


Trichosma pl. 1. 


Qrichosme sUuAvIS 


Juna. 


ASGri£ 1906. 


Dict, Icon. des Orch. Trichosma, PL. 1 


à 4 : à 
L Goussen.s prur! à : 


TRICHOSMA SUAVIS, Ldl. 


T'richosma suavis, Lindi. 


TRICHOSMA A ODEUR SUAVE 


Trichosma suavis Live. in Bot. Reg. (1842), tab, 21. — Hooker Brit. Flora NV p. 827. 
Wizciams Orch. Grow. Man. p. 737. 


a — Eria suavis Lispu, Eria coronaria Rucns. f. et Coelogyne coronaria Linz, — 
A mes 
Trichosma cylindripoda Grirr. : 


Plante à tiges cylindriques, réunies en touffes, partant d’un rhizome et munies à 
la base d’écailles engaînantes. Tiges atteignant 25 centimètres de haut, portant au 
sommet 2 feuilles lancéolées, acuminées, ondulées, coriaces, assez nettement tri- 
nerviées. Racème terminal pédonculé, naissant entre les bractées courtes. Bractées 
florales sétacées, plus courtes que l’ovaire. Labelle blanc à lobes latéraux redressés, 
plans, striées de violet, à lobe médian ondulé, à 5 ou 7 crètes longitudinales, réduites 
au nombre de 4 vers la base où elles sont réunies deux par deux, partie médiane du 
labelle colorée en jaune et munie de quelques ponctuations pourpre vers le bord. 
Colonne semicylindrique, charnue, verdâtre. Anthère charnue biloculaire, renfer- 
mant 8 pollinies cohérentes par 4. 

Cette plante est originaire du Sikkim et des Khasia Hills où elle se développe à 
une altitude de 4 à 6,000 pieds. 


Elle n’est pas commune dans les cultures et mérite cependant une place 
dans les collections, sa fleur est assez grande et émet une odeur agréable, l’échan- 
tillon que nous avons pu faire peindre avait fleuri dans les serres réputées de M. le 
Baron VON FURSTENBERG, de Hugenpoet (Allemagne). 

Le Trichosma suavis, d'abord considéré comme un Coelogyne fut introduit en 

. Europe par M. GIBSON qui collectait pour le Duc de Devonshire ; la plante fut 
: découverte sur les arbres des-forêts ombragées au sommet des montagnes; elle se 
faisait remarquer par son parfum et les indigènes employaient ses fleurs pour parer 
leur chevelure, ce fut même cette particularité qui permit à M. GIBSON de faire la 
découverte dé la plante. : 
--La culture de cette espèce ne paraît guère difficile, on peut la tenir en pot ou en 
corbeille, dans de la fibre et avec un bon drainage ; une fois en pleine croissance on 
la conserve modérément humide en évitant une dessiccation trop prolongée, car 
comme elle ne possède point de pseudobulbes épais, elle n’a pas de réserve 
d’eau. : 


PE 


Lictionnaire {conographique 


DES 
# L 
()rchidées 
PUBLIÉ & ILLUSTRÉ PAR 


œ A. GOOSSENS 


(enre Vanilla 


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(enre Vanilla 


TRIBU DES MONANDRÉES. — SOUS TRIBU DES 
NEOTTIINÉES-VANILLÉES 


Historique. — Le genre Vanilla a été définitivement établi en 1799 par Swarrs, qui décrivit 
à cette époque deux espèces de Vanilla, les V. aromatica et claviculata. Le vocable Vanilla, 
employé d’abord par Piso, en 1658, a été considéré comme spécifique par PLumrer. LINNÉ 
dans son Species Plantarum de 1753, n’admit pas le genre et rapporta les espèces connues 
à cette époque sous le nom de Epidendrum Vanilla. 


CARACTÈRES. — Fleurs privées de calicule. Sépales et pétales environ de même 
longueur, dressés ou largement étalés. Labelle plus ou moins fortement soudé à la 
colonne, aigu ou subobtu, à crête variable. Colonne allongée, non ailée, générale- 
ment recourbée. Anthère pendante, à pollinies grenues. Fruit allongé, à peine ou 
tardivement déhiscent, à graines petites, nombreuses, d’un noir plus ou moins foncé, 
brillantes, à épiderme dur. Plantes grimpantes à entrenœuds plus ou moins allongés, 
feuillues ou munies d’écailles, de chaque entrenœud part une racine aérienne par 
laquelle la plante s'attache à un support. Les inflorescences sont axillaires et 
terminales. 


ou 


DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Le genre Vanilla contient environ cinquante 
espèces dont plusieurs sont encore fort mal connues, beaucoup de ces espèces se 
ressemblent par leur port et se différencient uniquement par leurs fleurs qui se 
conservent fort mal dans les herbiers et apparaissent rarement sur les spécimens 
cultivés. On rencontre des espèces de ce genre dans toutes les régions tropicales. 
Le Vanilla planifolia Andr. est cultivé dans presque toutes les régions tropicales 
pour ses fruits qui constituent la vanille commerciale de belle qualité. Les vanillons 
du commerce sont fournis par une autre espèce, le Vanilla pompona Schied. 

Les vanilles fournissant les fruits du commerce sont actuellement toutes d’origine 
américaine ; l'Afrique tropicale qui possède un certain nombre de vanilliers très 
florifères pourrait peut-être posséder certaines variétés comestibles. Il n’est pas sans 
intérêt de faire ressortir ici que c’est à un Belge, au professeur CH. MORREN, que 
l’on doit les premières observations sur. la pollinisation artificielle du vanillier, 
opération sans laquelle on ne peut obtenir de gousses de vanille dans la plupart des 
régions tropicales, car la fécondation directe ne peut s'effectuer chez ces espèces. 
C’est en 1837 que CH. MoRREN fit paraître, dans les publications de l’Académie, 
ses Premières recherches sur la fructification du vanillier en Europe. 


Dict, Fcon. des Orcb. 


Vanilla, pl. 1 


\fanine Humblotii 


Acre à 


Septembre 1904. 


rene me 


Dict. Icon. des Orch. Vanilla pli. 


A. Goossens, pi . : x = — : Tüh JL Coffart, Bruxelles 


Vanilla Humblotii, Rchb f. 


VANILLE de M. L. HUMBLOT 


Vanilla Humblotii Roms. - in Gard. Chron. n. 3, XXIII (1885) p. 726, et in Flora LXVIII (1885), 
378; Rovre in Journ. Linn. Soc. XXXII (1806) p. 476 


4 


Plante à tiges épaisses, à entrenœuds de 6 à 10 millimètres de long, à racines 
nombreuses par lesquelles elle se fixe aux supports, privée de feuilles. Racèmes 
pédonculés, de 8 à 10 millimètres de long, multiflores, à bractées oblongues, sub- 
obtuses, caduques. Fleurs grandes, jaunes, pédicellées, à pédicelle de $ centimètres 
environ. Sépales lancéolés-oblongs, subaigus. Pétales elliptiques-oblongs, subaigus, 
plus larges que les sépales. Labelle subentier, subarrondi, oblong ou aigu à l’extré- 
mité, plus court que les pétales, à disque densément velu et muni vers le milieu 
d’une tache rougeâtre. Colonne de près de 2 centimètres de long. 


Cette très intéressante plante, récoltée par Humblot dans la Grande Comore est 
endémique dans cette île ; malgré les recherches effectuées, elle n’a pas encore été 
trouvée dans d’autres régions. Elle partage le caractère si curieux de ne pas possé- 
der de feuilles avec les . Walkeriae Wight de Ceylan, V. Roscheri Reichb. f. de 


Zanzibar, V. Mnadagascariensis Rolfe, 7. Phalaenopsis Reichb. f. des Seychelles. 
Elle se distingue très facilement de toutes ces espèces par le disque du labelle nette- 
ment velu et par la belle couleur de ses fleurs. 

IT n'existait pas jusqu’à ce jour de planche coloriée de cette remarquable espèce 
qui paraît comme sa congénère, le V. Phalaenopsis, se développer sur les rochers au 
soleil. On cite même que cette dernière espèce croît dans des endroits tellement 
exposés au soleil qu’il n’est Presque pas possible de poser la main sur les rochers 
auxquels s'appliquent ses racines. 

Nous sommes redevables de notre aquarelle à Sir W. TREvOR LAWRENCE, de 
Franche Hall N. R. Kidderminster (Angleterre), à qui nous nous empressons de 
présenter tous nos remerciements. : 


Dictionnaire Yconographique 


DES 
()rchidées 
DIRECTION & RÉDACTION PAR 3e: de 8 DESSINS & AQUARELLES PAR 


A. Cogniaur ni A. Goossens 


(Serre Warscewiczella 


(Genre Warscewiczella. 


(Tribu des Vandées. — Sous-tribu des Cyrtopodiées). 
Etymologie. — Genre dédié à J. ne Warscewicz, célèbre explorateur allemand, qui a exploré 
diverses parties de l'Amérique tropicale et spécialement la région des Andes, d'où il a 
expédié en Europe beaucoup de plantes nouvelles. 
Historiaue — Ce genre fut fondé én 1852 par RricaenBacx (in Botanische Zeitung, x, p. 
635. qui onze années plus tard, le réunit lui-même aux Zygopetalum (in Ware. Annales 
Bot., vi, p. 653). Cette réunion a été admise par plusieurs auteurs modernes, notamment par 
BenTHAM et Hooker. M. PrITZzER (1888) ne se borne pas à conserver les deux genres, il les plac 
même dans des tribus différentes et qui sont assez éloignées l’une de l’autre selon sa classification. 
Caractéres. — Sépales égaux, étalés, libres, les latéraux insérés obliquement sur 
le pied de la colonne. Pétales semblables aux sépales. Labelle articulé à l'ex- 
trémité du pied de la colonne, replié d’abord vers celle-ci, puis étalé, très large 
dès la base, à disque épaissi vers la base ou muni d'un repli transversal. Colonne 
charnue, arquée et concave en avant, presque ailée daus sa partie supérieure, 
prolongée en pied court à la base ; clinandre oblique, entier. Anthère terminale, 
en opercule, à deux loges; pollinies cireuses, ovoïdes, comprimées, super- 
posées par paires et inégales, reliées à un gros rétinacle par un pédicelle très 


v 
déveleppé. — Herbes épiphytes, à pseudobulbe nul ou très rudimentaire. Feuilles 
toutes radicales, assez nombreuses, distiques, membraneuses ou un peu rigides, 
allongées, à nervures saillantes. Scape souvent plus court que les feuilles, uniflore. 
Fleur assez grande. 
Ce genre diffère surtout des vrais Zygopetalum par ses fleurs solitaires et non en 
Srappes, et par les pollinies non sessiles sur le rétinacle (Voir la figure). 


< Distribution géographique. __ Les espèces de ce genre, au nombre de dix à 
. Là . Le FRE . . . 
douze, sont disséminées dans l'Amérique tropicale, Principalement dans la 
région des Andes, depuis la Nouvelle-Grenade jusqu’au Pérou. 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Ularscewicsella, pl. 1. 


miel cochlearis 
face. f. 


et var. AÎTOVIiOlacea, Cogn. 


Povembre 1897. 
hr RE 


Dict. Icon. des Orchidées. Warscewiczella, pl. 1. 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


A. WARSCEWICZELLA COCHLEARIS. — B. VAR. ATROVIOLACEA. 


À. GOOSSENS pinzit 


WW arscewiczella cochlearis, Rchb.f. 


WARSGEWIGZELLA à LABEILI:E EN COQUILLE, 
Warscewiczella cochlearis Rome. Fr. in Bot. Zeit., x, p. 714 et 765 (1852). 


Synonymes. — Cymbidium flabelliforme Swartz FI. Ind. Occid., in, p. 1471 (1806). — 
un cochleare Lou. in Bot. Regist., xxu, tab. 1857 (1836. — Zygopetalum 
fla rme Rens. r.in War. Ann. Bot., vi, p. 652 (1863). — Huntleya imbricata 
fr et Zygopetalum conchaceum HorrmnscG ex RoHB. Fr. loc. cit 
/ Zygopetalum Gibeziae N. E. Brown in Lindenia, 1v, tab. 181 (1839). 


Feuilles dressées-étalées, largement oblancéolées, fortement plis- 
sées, engainantes à la base, longues de 18 à 30 centimètres. Pédon- 
cule plus court que les feuilles, assez robuste, cylindrique, muni 
près de la base d’une bractée membraneuse, engaînante inférieure- 
ment, ensuite étroitement triangulaire et aiguë, puis d'une autre 
bractée semblable ou un peu plus petite sous l'ovaire. Fleurs très 
odorantes, larges d’environ 6 centimètres. Sépales et pétales presque 
semblables, un peu charnus mais cependant translucides comme s'ils 
étaient en cire, étalés, oblongs, aigus, d’un blanc crème, les sépales 
latéraux un peu plus larges et légèrement teintés de verdâtre vers leur sommet 


Labelle membraneux, arrondi-quadrangulaire, assez concave et ventru dans la 
partie inférieure, un peu réfléchi vers le sommet, dont les bords sont un peu crispés, 
à crête basilaire semi-lunaire et lacinée, blanc pur ou légèrement teinté de violacé, 
avec de nombreuses veines longitudinales rameuses et d’un pourpre violacé. 
Colonne claviforme, demi-cylindrique, un peu ailée dans sa partie supé- 

rieure, d’un blanc de cire, avec de fines stries violacées à la face antérieure. 


Variété atroviolacea Cocx. 
VARIÉTÉ À LABELLE VIOLET KONGÉ. = 

Sépales et pétales comme dans le type. Labelle d’un violet presque 
noir dans la partie centrale et en avant, blanc sur les bords latéraux, et = 
un peu ligné de blanc à la base. Colonne munie de deux petites ailes 
latérales arrondies un peu plus bas que le stigmate. Es 

Cette espèce a été découverte par DESCOURTILZ au commencement de ce siècle 
dans les provinces brésiliennes de Saint-Paul et de Minas-Geraës, d’où elle a été 
introduite vers 1835 ou 1836 par KNIGHT. Elle a été aussi indiquée par certains 
auteurs dans l'ile de la Trinité, et WAGENER l’a recueillie dans le Vénézuéla aux 
environs de Caracas. Ses fleurs se montrent en hiver. 

Nous avons reçu le type ainsi que sa variété de MM. A. PEETERS, de St-Gilles- 
Bruxelles. 


LA 


Dict. Fcon. des Orch. 


Tlarscewiczella, pl. 14. 


M arscewiczella cochlearis 
var. Marginata, Cogn. 

et va. Peetersii  . 
Cesr. 


Fanvier 1898. 


Dict. Icon. des Orchidées. Warscewicsella, pl. 1 


4. GOOSSENS pinrit. k À Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


WARSCEWICZELLA COCHLEARIS: 1. VAR. MARGINATA, - 2. VAR. PEETERSIL 


WW arscewiczella cochlearis, 


var. marginata, Cogn. 


WARSGEWIGZELLA COCHIEARIS, var. MARGINÉE. 

Sépales et pétales comme dans le type. Labelle d’un violet foncé qui se rapproche 
de la teinte dela var. atroviolacea (voir pl. 1, fig. B), mais lign‘ de blanc à la 
crête, le reste ligné de violet plus pâle et opte çà et là un peu de blanc, avec 
une large bordure blanche qui passe à la fin au blanc jaunâtre. Ailes latérales de 
la colonne presque nulles. 


Variété Peetersii, Cocx. 
Variété de M. A.-A. PEETERS. 


Sépales et pétales comme dans le type, mais un peu plus courts. Labelle d’un 
blanc lavé de pourpre vineux, à lignes longitudinales d’un pourpre vineux, moins 
violacé que dans le type, mais elles sont beaucoup plus fortes, au point que dans la 
partie médiane et antérieure, on ne voit presque plus de blanc; il est entouré d’une 
bordure blanche, irrégulière et assez étroite, se fondant avec le pourpre vineux ; crête 


# po PE 


riétés. se-s0 sont.montrées, en -hème . que la v var. atroviolacea 


ier. et au 


PSE 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Ularscewiczella, pl, 2. 


WW arscewiczella 


Wailesiana 


fAcre. f. 


février 1898. 


Dict. Icon. des Orchidé 


Warscewiczella, pl. 2. 


A. GOOSSENS pinrit. 


WARSCEWICZELLA 


Impr. ORELLFÜSSLI, Zurich. 


WAILESIANA, Rchb. f 


WW arscewiczella Waiïlesiana, Kchb.f. 


WARSGEWICZELL:A de GEORGES WAILES. 


Warscewic;ella Wailesiana Roues. r. in hortis, ex Xenia Orchid., mi. p. 50 (1883). 


Synonymes. — Warrea Wailesiana Lor. in Journ. Hort. Soc., tv, p. 264 (1849). — 
Zygopetalum Wailesianum Rene. Fr. in WaLr., Ann. Bot., vi, p. 656 (1863;, Xenia Orch 
it, P. 50, tab. 222. 
Feuilles dressées-étalées, minces, 


oblongues-ligulées, cunéiformes à la base, 
longues de 15 à 


20 centimètres. Pédoncule dressé, assez grêle, cylindrique, 
presque moitié plus court que les feuilles, portant en dessous du milieu une 
gaîne membraneuse et aiguë, et sous l'ovaire deux bractées, l'une semblable 

à la gaïîne, l’autre plus petite. Fleurs larges de 3 centimètres, entièrement 
4 blanches, sauf que le disque et la crête du labelle sont marqués de grosses 
lignes d’un violet bleuâtre. Sépales et pétales presque semblables, ovales- 
 Jancéolés, aigus ou un peu acuminés, très étalés et à sommet un peu réfléchi. 
) Labelle aussi long que les sépales, membraneux, largement obcordé ou vaguement 
quadrangulaire, largement cunéiforme ou tronqué à la base, à bords un peu ondulés 

ou obscurément lobés et légèrement réfléchis; crête du disque allongée, épaisse et 


Be ar an me 
CL 


charnue, presque semi-lunaire, à face supérieure présentant cinq côtes, munie en 
avant de cinq fortes dents, dont les latérales sont divergentes. Colonne épaisse, 
claviforme, demi- -cylindrique- -triquêtre, incurvée, d’un blanc un peu jaunâtre. 

Cette espèce se distingue du W. cochlearis (voir pl. 1) par divers caractères, 
inais surtout par la crête du labelle, qui est toute différente. Elle fut découverte au 
Brésil par GARDNER, le long de la rivière Parahiba, et fut dédiée à GEORGES 
WAILES, de Newcastle-on-Tyne, chez qui elle fleurit pour la première fois en. 1849. 
Plus tard le collecteur PORTE la retrouva dans la province de Bahia, et M. BINoOT, 
de Pétropolis, dans la région maritime non loin de Rio de Janeiro, 

Nous avons reçu de M. A.-A. PEETERS, de Saint-Gilles-Bruxelles, au mois de 
janvier 1897, l'exemplaire qui nous a servi pour notre description ainsi ne cree 
V RecRHon es notre nant 


rs 


“Dict. Fcon. des Orcb. 


arscewiczella discolor 


ni 
ue 


Dcl icon des Orchudees. Härscewic'ella, PL 3 


WARSCEWICZELLA DISCOLOR ,Rchb.f. 


VV Erseemieells. discolor,  Rchb. £. 


WWARSG EWIGZELLA de DEUX COULEURS. 
Warscewiczella deotor Bons. F.in Bot. Zeit. 1852, P. 636 et Xenia Orch., 1, p.. 22É, tab hu ES 


Sy20 — Warrea discolor Lo. in Journ Hort. Soc. IV, P, us = 
te discolor Roms. r. in Ware. Ann. Bot., vt, p. 655 (18 
” Feuilles au nombre de cinq à sept, distiques, dressées ou un peu étalées, 
oblancéolées, très aiguës, condupliquées à à la base, longues de 15 à 30 cen- 
timètres. Pédoncule dressé, assez robuste, un peu flexueux, plus court que 
les feuilles, portant en dessous du milieu une gaine membraneuse et. 
aiguë, et ovaire deux bractées presque éga l'une. 
enable à la gaîne, l’autre plus ventrue. Fleurs hrée de 
5 à 6 centimètres. Sépales étalés, d’un blanc d'ivoire, le supérieur 
elliptique-oblong et obtus, les latéraux un peu plus longs et plus 
ee ue Pétes. aussi ee. que he “4 
et, bla t 


_ violet 


dans son pourtour, à borde. un do ni ere trilobé, à 1ôbes La 
courts tes et incurvés, 


ue, à bonds ont. en te segments digités et denticulés. Colonne 
assez courte, épaisse, un peu incurvée, très te, blanche. ne 

Cette espèce est originaire de Costa-Rica ; elle fut détotrverte en 1848 par 
WARSCEWICZ, sur les pentes du volcan de Carthago, où elle croissait sur des 
 Erythrina, depuis 1,000 jusqu'à 3,000 mètres d'altitude. Elle fleurit pour la 
_ première fois en Angleterre en D Ses fleurs se montrent sur la fin de l'hiver et 
au printemps. 

‘$e : 


modèle de notre planche se trouve dans les collections de M. 


Dict. Fcon. des Orchb, 


Zygocolar, bybr. pl. 1, 


7 ygocolax Veitchii 


hote. 


Dai 1897. 


Dct. icon. des Orchidees . Zygocolax, Ayôr. Pau e à 


A-G00SSEXS. Pinx ! À Chromoldith. JLGOFFART. Bruxelles 


ZYGOCOLAX VEITCHII Rolfe 


Genre Zygocolax. 
_ Ce nom, créé par M. Rorre en 1887 (Journ. Lin Soc. Lond., Bot. xxiv, pp. 156-176), sert à 
désigner les hybrides obtenus en croisant les Zy-gopetalum avec les Colax. Les pollinies de ces 
hybrides sont absolument intermédiaires entre celles des deux genres d'où ils proviennent, plus 
grêles que celles du premier, plus robustes que celles du second. 


Zygocolax Veitchii, Rolfe. 


ZYGOGOLAX de M. VEITCH. 
Zygocolax Veitchii Rorre in Journ. Lin. Soc. Lond., Bot., xxiv, p. 170, avec figure (1887), 
Gard. Chron., ser. 3. 1. p. 765 (1887). 

Hybride obtenu par M. SEDEN, dans l'établissement de MM. VEITCH, de Chelsea, 
en fécondant le Zygopetalum crinitum au moyen du pollen du Colax 
jugosus. Les graines furent semées au mois de septembre 1882, et 
les premières fleurs de l’hybride se montrèrent en mars 1887. 

Pseudobulbes ovoïdes, très comprimés, d’nn vert assez foncé, 
plus larges et plus courts que ceux du Colax jugosus, avec deux 
ou trois feuilles linéaires-lancéolées, longues de 2 à 3 décimètres. 
Pédoncule un peu plus court que les feuilles, portant moins de 
fleurs que dans le Zygopetalum crinitum. Bractées linéaires-lan- 
céolées, longues de 2 à 2 1/2 centimètres. Fleurs larges de 6 à 7 centimètres. 


Sépales et pétales semblables et presque égaux, plus larges que ceux du Zygope- 
talum, plus étroits que ceux du Colax, d'un vert jaunâtre, marqués de nombreuses 
petites macules d’un brun pourpre. Labelle muni de deux oreillettes basilaires, 
presque orbiculaire, d'un blanc crème, avec de nombreuses veines longitudinales 
d’un pourpre violacé. Colonne demi-cylindrique, d’un vert jaunâtre et ponctuée de 
brun pourpre, à face antérieure concave finement striée de pourpre foncé. 

Notre planche représente une plante de la collection de M. À. A. Peeters, de 
Saint-Gilles-Bruxelles. 


Dictionnaire Fconographique 


(jrchidées 


DIRECTION & RÉDACTION PAR DESSINS & AQUARELLES FAR 
L4 à 
. A, Cogniaur A A, Goossens : 
nn, à 


(ere Zygopetalum 


: Genre Zygopetalum. 

| (Tribu des Vandées. — - Sous-tribu des Gyrtopodiées). 

À TPS Pme — Nom tiré des mots grecs Zrgos. (lien ou joug) et petalon (pére, silusion: à à 

l'union des pièces du périanthe avec le pied de la colonn ne. 

Historique. — Ce genre fut fondé pour le Z. Mackayi par WILLIAM Hotte et décrit en 
1827 dans le Botanical Magazine (pl. 274 8). Les genres suivants, créés plus tard, lui sont 

réunis par beaucoup d’auteurs : Huntleya de BATEMaN (1837); Promenaea de Linbcev (1843); 

Galeottia d'Acmiice RicHarD (1845); Bollea; Rene mere. irons a ie dr, Warsze- 

wicrella (1852) et Zygosepalum (1857) de REICHENBACH. 


aractères — Sépales presque égaux, étalés, libres, les latéraux insérés sur le 

pied de la colonne. Pétales semblables aux sépales. Labelle attaché à l’extré- 
mité du pied de la colonne et replié d’abord vers celle-ci pour former 
un menton assez court, étalé ensuite en un limbe assez large, muni à sa 
face supérieure d’une crête transversale charnue souvent très proémi- 

ente. Colonne très épaisse, arquée en avant, demi-cylindrique, non 
ailée ou seulement munie au sommet de deux ailes courtes, prolongée en 
pied court à la base; clinandre oblique, entier ou denticulé. Anthère terminale, en 
opercule, à deux loges; quatre pollinies cireuses, ovoides, comprimées, superposées 


A 


JA œ 


par paires, presque sessiles sur un gros rétinacle (voir la figure). Capsule ovoïde ou 
oblongue, sans bec. — Herbes épiphytes, à tiges feuillées courtes épaissies en pseu- 
dobulbes. Feuilles distiques, membraneuses ou un peu rigides, allongées, un peu 
plissées et à nervures saillantes. Scapes florifères dépourvus de feuilles, couverts de 
plusieurs gaînes, terminés par une seule fleur assez grande ou par une grappe lâche. 
La grosse crête transversale du labelle est le caractère qui distingue le plus facile- 
ment ce genre des genres les plus voisins, tels que les Wayrrea et les Eriopsis. 
istribution géographique — On connaît plus de quarante espèces de Zygope- 
talum, qui croissent le plus souvent dans les régions basses et humides de 
l'Amérique tropicale, depuis le Brésil jusqu’à l'Amérique centrale et aux Antilles. 


_Dict. Fcon. des Orch. 


Zygopetalum, pl. 1. 


Z ysopetalum 


intermedium 


Joca. 


Juin 1897, 


Dct. icon. des Orchidees. Zygopetalum , Pa D 


A.G00SSENS. Piux ! Chromobth. LL GOFFART Bruxelles 


ZYGOPETALUM INTERMEDIUM. Lodd. 


77 ygopetalum intermedium, Lodd. 


ZYGOPETALUM INTERMÉDIAIRE. 


Zygopetalum intermedium Lovn. Orchid. p. 19 (nomen) 1842): Lioe. in Bot. Rey, SEX, 
misc. p. 9 (1844). 


Synonymes. — ÆEulophia Mackayana Lino. in Bot. Regist., xvi tab. 1433 (1831). — 
Zygopetalum Mackayi PaxTon, Mag. Bot., 1, P. 97, cum icon. (1836) (non Hook.). — 
de —" - Mackaïï var. intermedium Murez, Mém. sur plus. Orch.. part. nu, 

P- 9 (1842); Verrcn, Man. Orch., part. 1x, p. 57 (1803). — Z. velutinum 
HorrmGc. Verz. Orch. fur 1843, p. 62 ; Bot. Zeit. 1843, p 835. — 


sum Rcus. F. in Gard. Chron., new ser vi, p. 808 (1876). — Z. Roezlii 

Rems.r.in Gard. Chron., new ser. vi. p.620 (1877). 

LÉ ce, Pseudobulbes globuleux-ovoïdes. Feuilles oblongues-lancéolées, 
SI333 2% “ aiguës, très longues, larges de 4 à 5 centimètres. Scape dressé, robuste, plus 
ee long que les feuilles, pauciflore. Bractées triangulaires-ovales, aiguës, concaves. 

Fleurs larges d’environ 7 centimètres. Sépales et pétales à peu près égaux et sembla- 
bles, ligulés-oblongs, aigus, très étalés, d’un vert pâle parfois un peu jaunâtre, cou- 
verts de macules allongées longitudinalement et d’un brun un peu rougeâtre. Labelle 


étalé, à base étroite puis brusquement dilaté, cordé-réniforme, émarginé au sommet, 
à bords ondulés, blanc, tout couvert de veines fines, rameuses, finement pubescentes, 
d’un pourpre un peu violacé ; crête transversale, épaisse bilobée, sillonnée, finement 
velue surtout dans le sillon médian. Colonne (voir la figure) claviforme, un peu trigone, 
d’un vert un peu jaunâtre, striée et maculée de brun rougeûtre. 

Le Z. intermedium a une très grande affinité avecles Z. Mackayi et Z. crinitum, Z 


» 


à tel point que MM. VEITCH, entre autres, ne voient dans ces trois plantes qu'une 
seule espèce avec des variétés. Mais d’après M. ROLFE, elles 
sont très distinctes : le Z. Mackayi a les feuilles assez étroites 
et la fleur plus petite, avec le labelle presque glabre; les deux 
autres ont les feuilles plus larges et les fleurs plus grandes ; le 
Z. crinitum a le labelle graduellement rétréci vers la base et 
hérissé, tandis que le Z. intermedium l'a élargi brusquement en 
un large lobe antérieur, et est beaucoup moins velu. 

Le Z. intermedium est originaire du Brésil méridional. On 
n’en connaît pas l’introducteur, mais on signale sa première 
floraison dans les serres anglaises en 1828. Nous sommes redevables des fleurs 
représentées ici à M. LIONET, du Petit Château de Brunoy (Seine-et-Oise). 


Dict. Fcon. des OErchb. 


Zygopetalum, pl. 2. 


7 ygopetalum 


grandidorum 


D: msi. 


Dai 1898. 


Dict. icon, des Orchidées 


A. GOOSSENS, Pinxit. 


ZYGOPETALUM . 


Zygopetalum, PL 2. 


| GRANDIFLORUM, Hemsl. 


Chromolish. Ÿ. GOFFIN Fiis, Bruxelles. 


Z,yg0petalum grandiflorum, Hemsl. 


ZYGOPETALUM à GRANDES KEL:EURS 
Zygopetalum grandiflorum HemsL. Biol. Centr.-Amer., Bot., 1, p. 251 (1883). 
Synonymes — Galeottia grandiflora A. Ricu., in Ann. Sc. Nat., ser. 3, ant, p. 25 (1845). 
— Batemania grandiflora Rcas.r.in Bonplandia, 1v, p. 323 (1856). 


Pseudobulbes étroitement ovoïdes, profondément sillonnés, surmon- 
tés de deux feuilles, longs de 5 à 8 centimètres. Feuilles très coriaces, 
largement lancéolées, assez longuement acuminées, longues de 30 
à 40 centimètres. Hampes radicales, portant de 2 à 3 fleurs, plu- 
\ sieurs fois plus courtes que les feuilles; bractées ovales-lancéolées, 
\ finement acuminées, d'un vert pâle, environ moitié plus courtes que 
l'ovaire. Fleurs larges de 8 à 10 centimètres. Sépales très étalés, 
largement lancéolés, longuement et finement acuminés, d’un vert clair, 
SE N avec 5 à 7 grosses lignes longitudinales d’un rouge-brun, les latéraux 

Ÿ fortement tordus-ondulés. Pétales semblables au sépale dorsal, sauf que. 

leur base est fortement décurrente en avant jusqu’au sommet du pied. 
Labelle plus court que les sépales latéraux, étalé, à sommet récurvé, 
largement ovale, brièvement et étroitement onguiculé, trilobé ; lobes longuement et 


finement acuminés, les latéraux petits, triangulaires-arrondis, redressés, blancs, à 
bords lacérés, le terminal grand, à à bords dentés et réfléchis, pubescent dans sa partie 
antérieure, blanc avec dix à douze lignes longitudinales d’un rouge pourpré ; crête 
semi-circulaire, couvrant le tiers inférieur du labelle, d’un jaune ge avec de 
nombreuses côtes ailées rayonnantes rouges et prolongées en 
avant en longues dents subulées. Colonne robuste, incurvée, 
blanche : ailes grandes, oblongues, projetées en avant, à bord 
aérien frangé. 

Cette espèce a été découverte en premier lieu au à Motion par 
GALEOTTI ; plus tard, elle fut retrouvée dans la Nouvelle-Gre- 
nade par les collecteurs de J. LINDEN, qui l’introduisit en Europe un peu 
avant 1865. M. BLANCANEAUX la rencontra aussi dans le Honduras 
britannique en 1887, et il paraît que M. BUNGEROTH l’a récoltée plus 
récemment encore dans la province de Truxillo, au Pérou septentrional. Elle vit 
souvent en compagnie des Stanhopea, et demande sans doute le même traitement 
que ceux-ci. 

Notre planche a été peinte au mois de juillet dans les collections de M. A.-A. 
PEETERS, de Saint-Gilles-Bruxelles. 


| Zygopetalum, pl. 3. 


Lct. icon des Orchudees. Æ ygopelalurn. FPL:3 


AGOOSSEXS, Pinxt Chromctith . À COFFIN. Bruxelles 


ZYGOPETALUM MACKAYT, Hook 


_ Zygopetalum Mackayi, Hook 


ZYGOPETALUM de MAGKAY. 
Zrgopetalum Mackayi Hook. in Bot. Mag. tab. 2748 (1827). 


e. — Eulophia Mackayana Lor.in Bot. Regist., xvu, tab. 1433 (1831). 


Pseudobulbes largement ovoïdes, lisses, fortement ridés avec l’âge, surmontés de 
deux ou trois feuilles, longs de 5 à 7 centimètres. Feuilles coriaces, linéaires- 
lancéolées, aiguës, condupliquées à la base, d’un vert clair, longues de 30 à 50 cen- 
timètres. Hampe robuste, dressée, notablement plus longue que les feuilles, portant 
cinq à sept fleurs ou parfois plus. Bractées concaves, un peu enflées, ovales, aiguës, 
presque aussi longues que l’ovaire. Fleurs un peu espacées, atteignant 6 à 7 centi- 
mètres de diamètre vertical. Sépales et pétales à peu près égaux et semblables, très 
étalés, ascendants, lancéolés-ligulés, aigus, d’un vert jaunâtre clair, couverts de 


macules irrégulières d’un brun pourpré. Labelle étalé, aussi long que les sépales ni 


_ latéraux, auriculé à la base, largement onguiculé, puis brusquement dilaté en un. - 
; limbe largement étalé en éventail, à bords ondulés, émarginé au sommet, presque 
: ous ee ee F et us de pourpre. violacé, les stries et les RARE 
 Béheralem pc tes et un peu De crête 


épaisse, bilobée, arquée en fer à cheval, sillonnée, dentée sur le bord antérieur. 
Colonne claviforme, un peu triquètre, incurvée, d’un vert jaunâtre, maculée de brun 
rougeâtre, blanchâtre sous le stigmate. 
Cette espèce est originaire du Brésil austral, d’où elle a été introduite en 1826 par 
MACKay, qui l’envoya alors au Jardin botanique du Collège de la Trinité, à Dublin. 
Ses fleurs, qui durent plus d’un mois, se montrent de novembre à février. Nous 
ns un exemplaire qui fait partie des collections de M. MADOUX, à à Auderghem- 
lez-Bruxelles. 


Dict. Fcon. des Erchb. 


Zygopetalum, pl. +. 


Zys petalum rostratum 


ook. 


fDars 1901. 


Dict.lcon.des Orch. Zygopetalum, P1. 4. 


| 
| 
| 


E.Gossens Pinæ. 


(fin Fils Bruxs Midi) 


ZYGOPETALUM ROSTRATUM, Hook. 


| 7 ygopetalum rostratum, Hook. 


ZYGOPETALUM A BEC. 
Zy gopetalum rostratum Hoox. in Bot. Mag. tab. 2819 (1828). ï 


Synonyme. — Zygosepalum rostratum Rous. f. in Nederl. Kruidk. Arch. 11 (1857, IV, p 530 
(1859), in War. Ann. Bot., "hs p. 665 (1863). 


Risque robuste, recouvert d’écailles ovales, aiguës, imbriquées. Pseudobulbes 
oblongs ou ovoïdes-oblongs, très comprimés, d’un vert foncé, sillonnés, surmontés 
d’une ou deux feuilles, longs de 3 à 5 cm. Feuilles lancéolées, aiguës ou brièvement 
acuminées, d’un vert intense, longues de 15 à 25 cm. Pédoncule assez robuste, 
ascendant, vert, naissant de l’aisselle des écailles qui recouvrent les jeunes 
pseudobulbes, portant de une à trois fleurs, plus court que les feuilles. Bractées 
foliacées, ovales-lancéolées, acuminées, souvent un peu plus longues que l'ovaire. 
Fleurs atteignant 8 à 10 cm. de diamètre vertical, À segments très étalés. Sépales 
et pétales semblables, linéaires-lancéolés, acuminés, à bords ondulés ou légèrement 
-crispés, d’un brun pâle teinté de rose, blancs à la + et verdâtres au sommet. 
Labelle ample, presque plan, récurvé au sommet, largement ovale-cordiforme, 
brièvement acuminé ou apiculé, d’un blanc pur avec quelques petites stries 
pourpres à la base; crête de la base du disque arquée en fer à cheval, à bord 


antérieur denticulé ou presque entier, d’un jaune clair strié de pourpre. Colonne 
blanche, incurvée, munie dans sa partie supérieure de deux ailes arrondies, à 
sommet finement denticulé et prolongé en une longue pointe très aiguë. 

Cette espèce, assez répandue dans la Guyane anglaise, la colonie hollandaise _ 
Surinam et le nord du Brésil, a été découverte et introduite dans les cultures 
en 1827, par C.-S. PARKER, de Liverpool. 

Ses fleurs, qui se montrent jusque deux ou trois fois dans l’année, durent environ 
six semaines. L’exemplaire que nous figurons nous a été communiqué par 
par M. LESUEUR, horticulteur à Saint-Cloud, près de Paris. 


Dict. Fcon. des Orchb. 


Zygopetalum. pl. 6. 


Z yscpetalum maxillare 


var. Gautieri 


het. 


Bars 1904. 


Dict. Icon. des Orch 


| Zygopetalum, pl 6. 


o 


À. Coossens, pinx{ Lith JL. Coffart, Brurelles: 


ZYCOPETALUM MAXILLARE,var. GAUTIERI, Regel . 


Zygopetalum maxillare, Lodd. 


ZYGOPELATUM à LABELLE EN MACHOIRE. 


Zy-gopetalum maxillare Lo». in Bot. Cabin tab. 1776 (1837). 
Synonyme — Z. mandibulare Rens. F. in Gard. Chron. new ser. VII, p. 684 (1877). 


Pseudobulbes ovoïdes-oblongs, assez comprimés, luisants, surmontés de 2 ou 
3 feuilles, longs de 4 à 7 cm. Feuilles presque membraneuses, lancéolées-ligulées, 
assez longuement acuminées, à 5 ou 7 nervures, d’un vert intense, longues de 20 à 
40 cm., larges de 2 à 3 cm. Hampe assez robuste, arrondie. lisse, un peu plus courte 
que les feuilles, portant dans sa partie supérieure de 5 à 8 fleurs assez longuement 
pédicellées. Bractées ovales-lancéolées, brièvement acuminées, aussi longues que 
l'ovaire ou un peu plus courtes. Fleurs étalées, larges de 5 à 6 cm., à segments d’un 
vert clair, maculés transversalement de brun marron. Sépales légèrement charnus, 
de même longueur, largement oblongs, aigus, surtout les latéraux, qui sont étalés 
presque horizontalement. Pétales oblongs, brusquement aigus, presque aussi longs 
que les sépales. Labelle charnu, de la longueur des sépales, très glabre sur les deux 


faces, à onglet très court et assez large, trilobé; lobes latéraux petits, basilaires, 


dressés, unis à la crête du disque ; lobe terminal ample, largement obovale-arrondi, 
à peine émarginé au sommet, d’un violet bleuâtre : crête du disque semi-circulaire, 
épaisse, très proéminente, indivise, marquée de plusieurs côtes, d’un pourpre violet 
intense. Colonne courte, épaisse, glabre, à peine ailée au sommet. 

Var. Gautieri REGEL in ]ndex Sem. Hort. Petrop. 1869, p. 34, et in Gartenfl. 187 2 
p. 67, tab. 644 (7. Gautieri LEMAIRE in J//. Hort. 1867, tab. 535). 

” Plante plus robuste. Fleurs plus grandes, à segments plus larges. Labelle de 
couleur plus foncée, parfois ponctué ou strié de bleu. 

Cette espèce, originaire du sud du Brésil, a été introduite de Rio-de- Janeiro 
en 1829 par LODDIGES, qui l’avait reçue de WARRE, son correspondant. 

La variété Gautieri, que représente notre planche, a été envoyée en 1867, de là 
province de Ste-Catherine, par GAUTIER, à VERSCHAFFELT, horticulteur à Gand. 
L'exemplaire que nous figurons nous a été communiqué par M. EUS. BouLLET, de 
Corbie (Somme). 


Dict. Fcon. des Orcb. 


7 ygopetalum 


Perrenoudi 


Zygopetalum, bybr. pl 1. 


ort. 


Juin 1897. 


Var à 


let. icon. des Orchidees. Z ygopetalum - hybr 


À 


À .GO0SSENS. Pinx ! 


ZYCGOPETALUM PERRENOUDI  Hort. 


Zygopetalum Perrenoudi, Hort. 


ZYGOPETALUM de M. PERRENOUD. 
Zygopetalum Perrenoudi Horr.; Journ. Soc. Nat. d'Hort. de F r., 1894, p. 137; OrTro Bazrtr 
in Journ. des Orch., v, p. 42 (1804); Orch. Rev., 1v, p. 107 (1896! (Z. Perrenondi); Gard. 


Chron., ser. 3, x1x, p. 337 (1806) et p. 367, fig. 50 (Z. Perrenondi); Kew Bull., 1897. 
Append. 2, p. 60 (Z. Perrenaudii). 


Hybride provenant du Z. intermedium, fécondé au moyen du Z. Gautieri, et qui 
combine bien les caractères des deux parents. Ses organes de végétation sont à peu 
près ceux du 7. intermedium. Pédoncule commun robuste, assez trapu, d’un vert 
vif. Bractées d’un vert pâle ou blanchâtres, légèrement ventrues, aiguës, un peu 
plus courtes que l’ovaire. Sépales et pétales étalés, oblongs-ligulés, aigus, longs de 
4 à 4 1/2 centimètres, larges de 12 à 13 millimètres, d’un brun pourpre très foncé, 
un peu verts à la base ainsi que sur les bords, avec quelques bandes transversales 
imparfaites et irrégulières de même couleur. Labelle un peu plus long que les 
sépales, largement obovale-deltoïde, un peu rétus au sommet, glabre, lavé de pourpre 
violacé, un peu blanchâtre vers le bord antérieur, portant de fortes et nombreuses 
nervures rayonnantes d'un violet pourpré foncé ; crête très épaisse, blanchâtre, avec 
de nombreuses côtes d’un pourpre violacé. Colonne entièrement d’un pourpre violet 
foncé ; anthère d’un vert blanchitre. 


Cet hybride, obtenu par feu M. Perrenoud, célèbre orchidophile parisien, a fait sa 
première apparition à la Société nationale d’Horticulture de France, où il a été pré- 
senté à la séance du 22 mars 1894. Le 10 mars 1806, la Société royale d'Horticul- 
ture de Londres lui a décerné un certificat de mérite: il était alors exposé par 
M. A.-A. PEETERS de Saint-Gilles-Bruxelles, qui l’a mis dans le commerce, €t 


quinous a fourni le modèle de notre planche.