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Full text of "Monographie des érotyliens, famille de l'ordre des coléoptères"

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MONOGRAPHIE 


DES 


EROTYLEENN, 


FAMILLE DE L'ORDRE DES COLÉOPTÈRES, 


PAR 


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M. TE. LACORDAIRE, 
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PROFESSEUR DE ZOOLOGIE ET D’ANATOMIE COMPARÉE À L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE, Etc. 


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«NÉ 297) 


ITOnaL MUEZ yat 


PARIS, 


A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, 
RUE HAUTEFEUILLE, n° 10 BIs. 


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PRÉFACE. 


Ayant recueilli, pendant mes divers voyages en Amérique, un 
grand nombre d'espèces de la famille qui fait l’objet de ce travail, 
je m'étais proposé, dès cette époque, de publier une Monographie de : 
ces insectes. En 1832, à mon retour de Cayenne, je mis la main à 
cette entreprise, et je l'avais déjà poussée assez loin lorsque des cir- 
constances indépendantes de ma volonté me forcèrent à l’aban- 
donner. Je me félicite aujourd’hui de cet abandon, car, dans la si- 
tuation où se trouvaient alors les collections entomologiques, je 
n'aurais pu produire qu'un travail bien incomplet comparativement 
à celui-ci. En effet, pendant les dix années qui se sont écoulées de- 
puis l’époque dont je parle, nos connaissances sur les espèces exoti- 
ques se sont accrues avec une rapidité jusque-là sans exemple en 
entomologie. Pour ne parler que de l'Amérique qu’on peut consi- 
dérer comme la patrie spéciale des Erotyliens, des régions entières 
de ce vaste continent, tels que le Haut-Pérou, la Colombie et le 
Mexique, qui étaient à peine connues sous le rapport entomologi- 
que, le sont presque aussi bien aujourd’hui que les autres parues 
de ce pays qui étaient de temps immémorial en possession d’en- 
richir nos collections. Mon travail aura du moins gagné au 
retard qu'a éprouvé sa publication, de faire connaître une multi- 
tude de formes dont on ne soupconnait mème pas l'existence il y 


a quelques années. 


Les matériaux que j'ai eus à ma disposition sont immenses, et 
je doute qu’une autre ville que Paris pût en offrir de semblables. 
M.-le comte Dejean ayant, comme on sait, renoncé à l’entomolo- 
gie, au grand détriment de cette science, et s'étant décidé à céder 


par portions sa magnifique collection , j'ai obtenu de lui tous les 


vi PRÉFACE. 

Erotyliens proprement dits qu’elle contenait (1). Ils ont servi de 
base à mon travail, base d’autant plus précieuse que c’est sur 
cette même collection que M. Duponchel a composé, en grande 
partie, la Monographie des Erotyles qu'il a publiée en 1825. Jai 
eu, par conséquent, la certitude la plus complète au sujet de la 
synonymie des espèces qu'il a décrites. Celles qu'il avait emprun- 
tées au Muséum d'Histoire naturelle m'ont été communiquées éga- 
lement par cet établissement, à l'exception de deux seulement 
qui paraissent ne plus y exister. Jai trouvé, en outre, une quan- 
tité réellement incroyable d’espèces nouvelles dans les riches col- 
lections de MM. Dupont, Reiche, Buquet, Guérin-Menneville, 
Chevrolat, de Brême, Gory, etc., qui tous les ont mises à ma dis- 
position avec une obligeance dont le souvenir me sera toujours 
précieux. Cette Monographie contient donc toutes les espèces d'E- 
rotyliens, sans aucune exception, qui existent à Paris. Pour tout 
dire en un seul mot, elles s'élèvent à 570 : M. Duponchel, il y a 
dix-sept ans, n’en a connu que 92. 


Les généralités que J'ai données avant de praréder à la deserip- 
tion des espèces me dispensent d'entrer ici dans de longs détails 
sur la marche que j'ai eru devoir suivre. Travaillant, comme on 
vient de le voir, sur la collection de M. le comte Dejean, je me suis 
fait un devoir de conserver les noms qu’il a publiés dans son Ca- 
talogue. Hs se sont répandus dans beaucoup de collections tant en 
France qu’à étranger, et pourront, dans bien des cas, faciliter la 
détermination des espèces. Toutefois je n’ai adopté ces noms 
qu'autant que les espèces auxquelles ils s'appliquent n’avaient pas 
été publiées ailleurs. Partout j'ai respecté rigoureusement le droit 
de priorité. 

J'ai apporté le plus grand soin à la synonymie. espère que les 
personnes qui voudront bien prendre la peine de la vérifier n’au- 


ront à me reprocher qu'un petit nombre d’erreurs. 


À la fin de l'ouvrage, je donne une table de Concordance des 


(1) Hs appartiennent maintenant à M. le marquis de Brème, qui est également 
possesseur d'une grande partie de la collection de M. le cointe Dejean. Je dis eci 


pour que les personnes, qui désireront voir les exemplaires typiques des espèces que 
J'ai décrites, sachent où les trouver. 


PRÉFACE. vi} 
espèces qu’il contient avec celles mentionnées dans les principaux 
auteurs qui se sont occupés de ces insectes. C’est la première fois, 
à ma connaissance, qu'une table de ce genre est annexée à une 
Monographie, et je crois qu’il serait à désirer que cet usage de- 
vint général : il contribuerait beaucoup à éclaircir les ouvrages 
des anciens auteurs, et empêcherait bien des erreurs de syno- 
nymie. 

Septembre 1842. 


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LISTE 


DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGE. 


Annals of nat. Hist. — Annals of natural History; or Magazine of Zoo- 


CASTELN. 


Cueve. 


Curris. 


CurTis. 


DE Geer. 


Des. 


DeEmay. 


Duuesr. 


Duroxcx. 


logy, Botany and Geology; conducted by sir W. Jardine, 
P. J. Selby,etc. 8 vol. in-8. London, 1838-1842. 


Hist. nat. d. Col. — Histoire naturelle des insectes Coléop- 
tères, par M. le comte de Castelnau, avec une introduc- 
tion renfermant l’anatomie et la physiologie des animaux 
articulés, par M. Brullé. 2 vol. in-8°. Paris. 1840. 


Col. du Mexique. — Coléoptères du Mexique, par A. Che- 
vrolat. in-8°. Strasbourg. 1834. 


Brit. Ent. — British Entomology ; being descriptions and 
illustrations of the genera of insects found in great Bri- 
tain and Ireland, etc. 46 vol. in-80. London: 1832-1840. 


À guide. — A guide to an arrangement of British insects. 
in-8°. London. 1829. 


Mém. — Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes, 
par M. le baron De Geer. 7 vol. in-4°. Stockholm. 1752- 
1778. 


Cat. — Catalogue des Coléoptères de la collection de M. le 
comte Dejean. 3e édition. in-8°. Paris. 1837. 


Revue Zool.— Coléoptères nouveaux de la Guyane française, 
par M. le docteur Demay. — Dans la Revue zoologique de 
la Société Cuviérienne. Année 1838, p. 22. 


Consid. gén. — Considérations générales sur la classe des 
Insectes , par M. A.-C. Duméril. in-8°. Paris. 1823. 


Monog. d. g. Erot. — Monographie du genre Erotyle, par 
M. P.-A.J-. Duponchel. — Dans les Mémoires du Muséum 
d'Histoire naturelle. T. 12. p. 30-61 et 156-176. — Je 
cite les exemplaires tirés à part. 


x 


LISTE DES AUTEURS 


Encyc. méth. Ins.— Encyclopédie méthodique. Insectes. Tomes 5 et 10. 


ERrMAN. 


Fas. 


Fas. 


Fas. 


GERMAR. 


GErMAR. 


GRIFFITH, 


Groxov. 


GUÉRIN. 


GYLLENI. 


Naturhist. Atlas. —VNerzeichniss der Thieren und Pflanzen 
welche auf einer Reise um die Erde gesammelt wurden 
von Adolph Erman. in-fol. Berlin. 1835. 


Gen. Ins. — J.-C. Fabricii Genera Insectorum. in-8. Chilo- 
nii. 1776. 


Syst. Entom. — J.-C. Fabricii Systema Entomologiæ sis- 
tens insectorum classes, etc. 4 vol. in-8°. Flensburgi et 
Lipsiæ. 1775. 


Spec. ns. — 3.-C. Fabricii Species Insectorum sistens eorum 
differentias specificas, synonymia Insectorum, etc. 2 vol. 
in-8. Hamburgi et Kilonii. 1781. 


Mant. Ins. — J.-C. Fabriciüi Mantissa Insectorum sistens 
species nuper detectas, etc. 2 vol. in-89. Hafniæ. 1787. 


Entom. Syst. — 3.-C. Fabricii Entomologia Systematica 
emendata et aucta. 4 vol. in-8°. Hafniæ. 1792-1794. 


Syst. El. — J-.C. Fabricii Systema Eleutheratorum. 2 vol. 
in-8°. Kiliæ. 1801. 


Ins. Spec. nov. — Insectorum species novæ aut minus cognitæ 
descriptionibus illustratæ, auctore E.-F. Germar. in-8°. 
Halæ. 1824. 


Faun. Ins. Europ. — A. Ahrénsii Fauna Insectorum Eu- 
ropæ. Cont. Germar. in-{8 oblong. 20 fasc. Halæ. 1812- 
1840. 


Anim. Kingd. — The animal Kingdom arranged in confor- 
mity with its organisation by the baron Cuvier , etc., by 
E. Griffith Esq. The class Insecta. 2 vol. in-8°. London. 
1832. 


ÆZoophyl. — Zoophylacium Gronovianum. 3 fasc. in-fol. Lug- 
duni Batavorum. 1763-1781. 


Revue Zool. — Descriptions de quelques nouvelles espèces 
d'Erotylides, par M. Guérin-Menneville. — Dans la Revue 
Zoologique de la Société Cuviérienne. À 1841. p. 109 et 
153. 


Ins. Suec. — Insecta suecica deseripta a L. Gyllenhal. 4 vol. 
in-80, Fomi 1-3. Scaris. 1808-1813. Tom. 4. Lipsiæ. 1827. 


Hen»sT. 


Henesr. 


Hope. 


Hourruyx. 


CITÉS DANS CET OUVRAGE. xj 


Col. — Natursystem aller bekannten in-und-auslandischen 
Insekten , etc., von C.-J. Jablonsky und forgesetzt von J.- 
F. W. Herbst. 10 vol. in-8°. Berlin. 1789-1801. 


Archiv. — Archiv der Insektengeschichte, herausgegeben 
von J.-C. Fuessly. 8 liv. in-4°. Zurich und Winterthur. 
1781-1786. 


Revue Zool. — Observations sur les Erotylés, avec la des- 
cription de plusieurs nouveaux genres et de quelques es- 
pèces inédites, par le Révérend F.-W. Hope. — Dans 
la Revue Zool. de la Sociélé Cuviérienne. A.1841. p.109. 


Naturl. Hist. — Natuurlike historie of uitværige beschry- 
ving der Dieren, Planten,etc., door M. Houttuyn. Insek- 
ten. Deel 1. Stuck. 9-13. Amsterdam. 1766-1769. 


Hume. et Bomez. Observ. de Zool. — Recueil d'observations de z00- 


ILLIG. 


KuceLzL. 


Lac. 


Lac. 


Lar. 


Lar. 


Lar. 


logie et d'anatomie comparée, par MM. de Humboldt 
et Bompland. 2. vol. in-4°. Paris. 1805-1832. 


Magaz. — Magazin für Insektenkunde, von Karl Illiger. 6 
vol. in-8°. Braunschweig. 1802-1806. 


In Senneid. Magaz. — Verzeichniss der in einigen Preus- 
seus bis jezt entdeckten Kafer-Arten, von Kugellan. Dans 
Schneider, Neuestes Magazin für die Entomologie. 
Stuck 1. 


Ann. d. Sc. Nat. — Mémoires sur les habitudes des Coléop- 
tères de l'Amérique Méridionale, par Th. Lacordaire. — 
Dans les Annales des Sciences naturelles. Tome 20. 


Nouv. Ann. d. Mus. — Mémoires sur les habitudes des Co- 
léoptères de la Guyane française, par Th. Lacordaire. — 
Dans les Nouvelles Annales du Muséum à Histoire natu- 
relle. Tome 2. 


Hist. nat. d. Ins. — Histoire naturelle des Crustacés et des 
_ Insectes, par P.-A. Latreille. 14 vol. in-8°, Paris. 1802- 
1805. 


Gen. Crust. et Insect. — P.-A. Latreille, Genera Crusta- 
ceorum et Insectorum, etc. 4 vol. in-8°. Parisiis. 1806- 
1809. 


Cons. gén. — Considérations générales sur l'ordre naturel 
des animaux composant les classes des Crustacés, des 
Arachnides et des Insectes, par P.-A. Latreille. in-8°. 
Paris. 1810. 


xij 


Lar. 


LEacn. 


Linné. 


Linxé. 


Liné, 


Linné. 


LISTE DES AUTEURS 


Fam. nat.—Familles naturelles du règne animal, par P.-A. 
Latreille. in-8°. Paris. 1825. 


Edimb. Encyc. — The Edimburgh Encyclopædia. 7th edit. 
in-4°. La partie entomologique est de Leach. 


Syst. nat. — Caroli a Linné Systema naturæ, etc. 12 ed. 
4 vol. in-8°. Holmiæ. 1766. — Ed. Gmelin. 10 vol. in-8°. 
Lipsiæ. 1788-1793. 


Amoœt. Acad. — Car. Linnæi Amoænitates academicæ, etc. 
7 vol. in-80. Holmiæ. 1751-1769. 


Fauna Suec. — Car. Linnæi Fauna Suecica, etc. in-&. ed. 
2a, Holmiæ. 1763. 


Cent. Insect.— Centuria insectorum. Diss. Resp. B. John- 
son. in-40.Upsaliæ. 1763 ; et Amœntilates academicæ, T.6, 
p. 384. 


Mac-Leay. Annul. Javan. — Annulosa Javanica, etc. by W.-S. Mac- 


Mars. 


Leay. Esq. in-40. London. 1825. — Ed. Lequien. in-80. 
Paris. 1833 (en français). 


Col. Brit. — Entomologia Britannica sistens insecta Britan- 
niæ indigena, secundum methodum Linneanam disposita, 
auctore Th. Marsham. in-8°. Londini. 1802. 


Naturf. — Der Naturforscher. 30 liv. in-80. Leipzig. 1774-1804. 


OL1v. 


PANz. 


Pavx. 


Percu. 


PERTY. 


Perry. 


Entom.— Entomologie ou Histoire naturelle des Insectes, . 
par M. Olivier. 6 vol. in-4°. Paris. 1789-1808. 


Faun. Germ. — G.-W.-F. Panzeri Faunæ insectorum Ger- 
maniæ Initia, etc. 164 fasc. in-12 oblong. Nurnberg. 
1796-1840, 


Faun. Suec. — G. Paykull Fauna Suecica. Insecta. 3 vol. 
in-80. Upsaliæ. 1798-1801. 


Gen. d. Ins. — Genera des Insectes, par MM. Guérin et 
Percheron. 6 fasc. in-80. Paris. 1833-1837. 


Del. An. art. — Delectus animalium articulatorum quæ in 
itinere per Brasiliam annis 1817-1820... colligerunt J.-B. 
de Spix et C.-F.-P. de Martius; digessit, descripsit et 
pingenda curavit Dr Max. Perty. in-4. Monachii. 1830- 
1834. 


Observ. nonn. în Col. Ind. or.— Observationes nonnullæ in 
Coleoptera Indiæ orientalis; diss. def. Max. Perty. in-4°. 
Monachiüi. 1821 


Periv. 


Rom. 


Rossr. 


Rossr. 


SAHLB,. 


SAM. 


Sam. 


SCHALL. 


SCHOENH. 


STEPH. 


STEPH. 


STURM. 


SuLz. 


SuLz. 


CITÉS DANS CET OUVRAGE. Xii] 


Gazoph. — J. Petiver Gazophylacium naturæ et artis. in- 
fol. Londini. 1702-1711. 


Gen. Insect. — Genera insectorum Linnæi et Fabricii ico- 
nibus illustrata, auclore J.-J. Roemer. in-4o. Vitoduri 
Helvetorum. 1789. 


Faun. Et. — Fauna Etrusea, sistens insecta quæ in provin- 
ciis Florentina et Pisana præsertim collegit P. Rossius. 
2 vol. in-4°. Liburni. 1790. — Ed. Hellwig. 2 vol. in-8°. 
Helmstadii. 1805-1807. 


Mant. — Mantissa insectorum exhibens species nuper in 
Etruria collectas a P. Rossio, etc. 2 vol. in-4°. Pisis. 
1792-1794. 


Tns. Fenn. — Diss. entomologica insecta Fennica enume- 
rans, sub præs. C.-R. Sahlberg. in-8°. A boæ. 1834. 


Compend. — The Entomologist’s useful Compendium, or an 
Introduction to the knowledge of Britisth insects, etc. by 
G. Samouelle. in-8°. London. 1819. 


Nom. Entom. — À Nomenclature of British Entomology 
alphabeticaily arranged ne G. Samouelle. in-8°. London. 
1819. 


Acta Hal. — Neue insekten, von J.-G. Schaller. — Dans les 
Acta Halensia, T. 1, p. 217-332. 


Syn. Ins.— Synonymia Insectorum, oder Versuch einer sy- 
nonymie aller bisher bekannten Insekten!', etc., von J.-C. 
Schænherr. 3 vol. in-8°. T. 1-2. Stockholm. 1806-1808. 
T. 3. Skaris. 1817. 


I. Brit. Entom.—Tustrations of British Entomology, etc., 
by J.-F. Stephens. Mandibulata. # vol. in-8°. London. 
1827-1834. 

Cat. — À Systematic Catalogue of British Insects, etc., by 
J.-F. Stephens. in-8°. London. 1829. 

Cat. — Catalog meiner Insekten Sammlung. von J. Sturm. 
in-8°. Nürnberg. 1826. 

Gesch. d. Insekt. — Abgekürtze Geschichte der Insekten, 
etc., von J.-H. Sulzer. in-4°. Winterthur. 1776. 


Kennz. d. Insekt.— Die Kennzeichen der Insekten, nach 
Anleitung des C. Linnœus, etc., von J.-H. Sulzer. in-4°. 
Zurich. 1761. 


XIV 


LISTE DES AUTEURS CITÉS DANS CET OUVRAGE. 


Toussaint-Caarr. Horæ Entom. — Horæ Entomologicæ, auctore Tous- 


Turr. 


Upm. 


Voer. 


Wes. 


WESTw. 


WIEDEM. 


ZETTERST. 


LETTERST. 


saint de Charpentier. in-#°. Wratislaviæ. 1825. 


Syst. nat. — À general System of nature through the three 
grand Kingdoms of animals, vegetables and minerals, etc., 
translated from Gmelin’s last edition of Systema naturæ, 
by W. Turton. 1806. in-8°, T. 3. 


Nov. Ins. Sp. — Novæ insectorum species ab Isaaco Udmau 
propositæ, editio altera curante Panzer. in-4°. Erlan- 
ger. 1793. 


Col.— Catalogue raisonné ou systématique du genre des in- 
sectes qu'on appelle Coléoptères, par J.-E. Voet. 2 vol. 
in-40. La Haye. 1806. — Ed. Panzer (en allemand). 4 liv. 
in-4°. Nürnberg. 1793-1798. 


Obs. Entom.—F. Weberi Observationes entomologicæ, etc. 
in-80. Kiliæ. 1801. 


Introd. — An Introduction to the modern classification of 


insects, etc., by J.-0. Westwood. 2 vol. in-8°. London. 
1839-1840. 


Zoo!. Magaz. — Zoologisches Magazin herausgegeben von 
C.-R.-W. Wiedemann. 4 liv. in-8°. Kiel et Altona. 1817- 
1823. 


Faun. Lapp.—Fauna insectorum Lapponica, auctore J.-W. 
Zetterstedt. in-8°, Hammone. 1828. 


Ins. Lapp.— Insecta Lapponica descripta a J.-W. Zetters- 
tedt. in-?0. Lipsiæ. 1840. 


MONOGRAPHIE 


DE LA 


FAMILLE DES ÉROTYLIENS. 


CARACTÈRES. 


Corps de forme variable, oblong, ovalaire , elliptique ou hémis- 
phérique. Tête petite, enfoncée dans le prothorax, rétrécie en 
avant des yeux en un museau court, tronqué, tantôt cunéiforme 
ou triangulaire, tantôt sub-quadrangulaire et plus ou moins 
étranglé à sa base. 

Labre transversal, court, en général membraneux sur ses bords 
et cilié. 

Mandibules dépassant à peine le labre, trigones, subitement 
fléchies de dehors en dedans, convexes extérieurement, concaves 
au côté interne, obtuses et fendues à leur extrémité, ayant pres- 
que toujours leur bord supérieur interne plus ou moins mem- 
braneux. 

Lobe interne des mâchoires petit, linéaire, ou un peu renflé 
et obtus, cilié, tantôt inerme, tantôt muni d’une ou deux dents 
cornées , fixes; l’externe en général trigone, petit, couché sur le 
précédent. 

Menton corné, étroit, tantôt triangulaire et flanqué sur chacun 
de ses côtés d’une lame trigone, placée sur un plan plus interne, 
tantôt formant une section de prisme oblique, ou carré avec son 
bord antérieur tronqué obliquement de chaque côté, ou ovale, ou 
en ogive, presque toujours tricuspide au point de sa jonction avec 
la languette. 

Languette coriace, parfois cornée dans son centre, dépas- 
sant un peu le menton, légèrement sinuée ou échancrée à son 
extrémité et munie dans presque tous de deux trés-petites para- 
glosses dépassant ses angles latéraux. 

Palpes maxillaires composés de quatre articles ; le dernier trian- 

Monographie. 1 


2 GÉNÉRALITÉS. 


2 


gulaire ou en segment de cercle ou fortement transversal, rare- 
ment ovoide et tronqué à son extrémité. 

Palpes labiaux beaucoup plus eourts que les maxillaires chez 
presque tous, triarticulés ; leur dernier article variant comme ce- 
lui des maxillaires, mais toujours plus petit. 

Antennes de onze articles dont le 3e est presque toujours al- 
longé, terminées par une massue comprimée de trois ou quatre 
articles. 

Pattes inermes ; tarses de cinq articles, le 4e très-petit, nodi- 
forme chez la plupart. 

Abdomen composé de cinq segments 


Les caractères qui précèdent me paraissent séparer nettement 
de tous les autres Coléoptères les insectes qui font Pobjet de cette 
Monographie. Elle comprend les genres Erotylus, Triplax, Tritoma 
des auteurs et un certain nombre d'espèces exotiques qu'on a 
coutume de placer à côté des Engis dans la section des Penta- 
mères et qui sont connus sous les noms d'Encaustes et dEpisca- 
pha, que leur a donnés M. le comte Dejean dans le Catalogue de 
sa collection. 

Avant d'exposer les motifs qui m'ont porté à opérer cette réu- 
nion, je vais entrer dans quelques détails sur l’organisation de 
ces insectes, leurs métamorphoses, leurs habitudes, leur distri- 
bution géographique, ainsi que sur les travaux dont ils ont été 
jusqu'ici l’objet. 

I. Des parties externes. 


Considéré dans son ensemble, le corps des Erotyliens affecte des 
formes très-variables. En classant les espèces uniquement d’après 
ce caractère, on finirait par arriver insensible ment de la forme al- 
longée, subparallèle à la plus décidément hémisphérique. Mais 
ces deux extrèmes ne sont en quelque sorte que des exceptions; 
dans la grande majorité des espèces il est oblong, ovale, ou ellip- 
tique. Presque plane chez un petit nombre (Morphoides), médiocre- 
ment convexe chez beaucoup, il forme chez quelques-uns plus 
d’une demi-sphère (Ægühus uva), et finit par devenir pyrami- 
dal chez d’autres (Erotylus sphacelatus). est extrêmement rare 
qu'il soit couvert de poils, et quand cela arrive, ces derniers ne 
forment jamais au-delà d’une légère pubescence (Episcapha lon- 
gicornis). Partout ailleurs il est très-glabre, souvent luisant et 
comme vernissé. 

La tête, petite ou de médiocre grandeur au plus, est ovalaire, 
parfois déprimée en avant et transversale (Bacis), toujours dé- 


ee. 

ATEN GÉNÉRALITÉS. 3 
pourvue de cou et enfoncée dans le prothorax au moins jusqu'à 
la partie postérieure des yeux. En général, elle est sans dépres- 
sion en dessus. Cependant, chez quelques espèces de petite taille 
elle est plus ou moins profondément excavée et même munie 
d’une corne assez grande sur le vertex (Brachysphœnus dimidiatus). 
En avant des yeux elle se rétrécit et forme un petit museau tan- 
tÔt cunéiforme et tronqué, tantôt à côtés parallèles et étranglé à 
sa base (Bacis, Omoiotelus, Zonarius, etc.). Cet étranglement que 
personne n’a signalé jusqu'ici, est dû au rapprochement des cavi- 
tés antennaires et fournit un caractère précieux dans une famille 
qui en offre si peu. 

L’épistome ou chaperon qui termine ce museau est presque 
partout coupé carrément ou légèrement échancré en demi-cercle; 
dans un seul genre (Pselaphacus) il est entamé par une profonde 
échancrure quadrangulaire. 

Le labre est peu saiïllant, transversal, entier et légèrement ar- 
rondi en avant et sur les côtés. Ses bords sont plus ou moins distinc- 
tement membraneux et ciliés. Sa grandeur apparente dépend en 
général du plus ou moins détendue de latroncature de lépistome. 

Les mandibules sont constrüites sur un plan tellement uni- 
forme, qu’elles ne fournissent absolument aucun caractère pour la 
distinction des genres. Partout elles sont courtes, en totalité ou 
en grande partie cachées par le labre, et ont la forme d’un corps 
irrégulièrement triquètre, fléchi brusquement vers le milieu ou 
aux deux tiers de sa longueur. Leur côté externe est lisse ou ru- 
gueux, canaliculé ou tranchant, l’interne concave. Leur base est 
munie, pour son articulation avec la tête, de deux condyles de 
forme irrégulière, l’un supérieur , l’autre inférieur, séparés par 
une profonde échancrure. Immédiatement en avant du condyle 
inférieur, il existe dans toutes les espèces une seconde échancrure 
plus ou moins distincte qui entame le bord inférieur. Le supé- 
rieur offre rien de pareil, mais chez presque toutes les espèces 
il s'amincit au point de paraître translucide et comme membra- 
neux; cet amincissement est tantôt assez étroit, tantôt fort large. 
L’extrémité de la mandibule est obtuse et légèrement fendue : il 
résulte de cette fissure deux petites dents : la supérieure est pres- 
que toujours plus petite que linférieure. Nulle part je n’ai rencon- 
tré, dans les nombreuses espèces que j'ai disséquées, d’autres 
dents en arrière de celles-ci. 

Les mâchoires sont en partie visibles sans dissection, occu- 
pant l’espace vide considérable qui existe de chaque côté entre 
le menton et le bord externe de la cavité gulaire. Elles sont fai- 


4 GÉNÉRALITÉS. 


bles en général, peu allongées et se composent des mêmes pièces 
que chezles autres coléoptères. La piéce articulaire (branche trans- 
versale, Srrauss; cardo, KirBy, BuRMEISTER) et la tige (stipes, Kirey; 
maxilla, NEWMAN) sont toujours cornées; la pièce interne (inter- 
maxillaire, Srrauss; lacinia, Mac-Leay; stipes, Ericason) et la pal- 
pigére le sont aussi dans les grandes et les moyennes espèces, et 
coriaces dans les petites; les deux lobes m'ont paru coriaces chez 
toutes. Ils sont remarquables par leur peu de développement dans 
toute la famille. L’interne forme simplement l'extrémité de la 
piéce interne ; il est tantôt droit et linéaire, tantôt un peu recourbé 
en dedans, parfois un peu renflé à son extrémité. Tous les auteurs 
qui ont décrit les mâchoires des Erotyles, notamment Olivier, 
Latreille et M. Duponchel, ont dit que ce lobe était armé de deux 
petites épines cornées, mais il s’en faut de beaucoup que cela soit 
général; près de la moitié des espèces ont ce lobe complètement 
inerme. Quand il est épineux , il peut n’y avoir qu'une seule 
épine (Encaustes) ; lorsqu'il y en a deux, ce qui est le cas ordi- 
naire , elles peuvent être longues et très-aiguës (Erotylus, Aula- 
cocheilus) ou très-courtes et obtuses (Ægithus); mais constamment 
elles sont situées sur la partie externe du sommet du lobe, etil faut 
souvent y regarder de très-près pour reconnaître qu’elles ne sont 
pas une dépendance du lobe externe. Ce dernier est à peu près 
aussi petit que le précédent. Presque partout il est trigone et ap- 
pliqué sur le dos du lobe interne qu'il recouvre en totalité ou en 
partie. Les Encaustes, Dacne et Triplax sont les seuls qui laient 
grèle, rétréci à sa base et claviforme. A part cette légère différence, 
et la présence ou l'absence de dents cornées au lobe interne, les 
mächoires sont aussi constantes dans leurs formes que les man- 
dibules, et ne peuvent être que d’un faible secours pour les divi- 
sions génériques. 

. Les palpes maxillaires sont courts et composés de quatre arti- 
cles : le premier est assez allongé, renflé à son sommet et un peu 
courbé; le second et le troisième sont cupuliformes ou obconiques, 
très-courts et plus gros que le premier; le quatrième est très- 
grand et présente de nombreuses variations dans sa forme, étant 
en triangle isocèle ou inéquilatéral , en segment de cercle, et par- 
fois tellement transversal que sa longueur est comprise quatre ou 
cinq fois dans sa largeur. Dans ce dernier cas, ses deux extré- 
mités, ou l’une d’elles (communément l’interne), sont acuminées. 
Enfin, mais ce cas est rare (Triplatoma, Dacne), il est simplement 
ovoïde, un peu courbé et tronqué à l'extrémité. Ces variations 
ne me paraissent pas avoir la même valeur dans cette famille 


GÉNÉRALITÉS, 5 


que dans beaucoup d’autres. Des espèces très-voisines ont souvent 
ce dernier article très-différent, et la transition de la forme trian- 
gulaire à la plus transversale s’opére par degrés si insensibles 
qu’on ne peut guère en tirer des caractères réellement solides. 

Je n’ai pu découvrir dans les individus desséchés que j'ai dissé- 
qués, les quatre parties de la lèvre inférieure signalée dans ces 
derniers temps par M. Erichson (1). Cet organe ne m’a paru com- 
posé que des deux pièces qu'on lui reconnait ordinairement, le 
menton et la languette. 

Le menton, toujours corné et séparé constamment de la pièce 
prébasilaire (submentum, Newport) par une suture bien distincte, 
est en général étroit, et laisse de chaque côté, entre lui et les 
bords latéraux de la cavité buccale, un espace considérable qui 
est, comme je lai dit, rempli par les mâchoires. Il se présente 
sous cinq formes différentes qui ne sont que des modifications 
les unes des autres, et qu'il n’est pas très-facile de faire saisir par 
des descriptions. 

Dans la première que je considère comme la forme normale, 
cet organe constitue un triangle flanqué de chaque côté d’un au- 
tre triangle placé sur un plan plus interne et divergent plus ou 
moins de dedans en dehors. Les triangles latéraux s'étendent tan- 
tôt jusqu’à la base, tantôt seulement jusqu'aux deux tiers ou à la 
moitié du médian. Leur développement est en antagonisme avec 
celui de ce dernier. Ils ne sont jamais, ou du moins que bien ra- 
rement planes , mais plus ou moins creusés en gouttière. Le trian- 
gle médian, de son côté, peut être plane ou légérement excavé ou 
caréné longitudinalement. Il résulte de cette structure, qu’en 
avant le menton présente trois pointes plus ou moins distinctes, 
une médiane formant le sommet du triangle médian, et deux la- 
térales qui ne sont autre chose que les angles antérieurs des trian- 
gles latéraux. Cette forme est propre aux deux tiers au moins des 
espèces de la famille; les légères modifications qu’elle subit ne 
peuvent fournir aucuns caractères génériques. 

Chez les Pselaphacus, le triangle médian est remplacé par un 
carré transversal surmonté d’un carré plus petit. Le premier est 
excavé et ses angles antérieurs sont plus ou moins saillants. Les 
triangles latéraux subsistent toujours, mais leurs angles anté- 
rieurs sont obtus, ce qui fait que le menton n'est pas tricuspide 
en avant. Ce genre est le seul qui présente cette forme. 

Une troisième existe chez les Triplatoma, les Episcapha et les 


(1) Monographia Staphylinorum, p. 10. 


6 GÉNÉRALITÉS, 

Dacne. Xcile menton a la forme d’un trapèze légèrement échan- 
cré en avant et dont la moitié antérieure aurait été fléchie en 
dedans, un peu obliquement de chaque côté. Les parties ainsi 
repliées représentent les triangles latéraux, et la partie restée in- 
tacte le triangle médian, mais très-surbaïssé et un peu curviligne. 

Dans une quatrième forme propre aux Encaustes, je ne peux 
mieux comparer le menton qu'à une section de prisme oblique. 
La tranche du prisme constitue un triangle presque équilatéral 
dont le sommet est parfois un peu bifide. L’arèête du prisme qui 
part de ce sommet, est tantôt carénée dans toute sa longueur, tan- 
tôt en partie déprimée. Les flancs du prisme ne sont pas complé- 
tement paralièles ; ils se rapprochent un peu à mesure qu’ils s’en- 
foncent obliquement dans la cavité gulaire, et sont légèrement 
creusés en gouttière. Au point de sa jonction avec la languette, 
le prisme est un peu échancré. Il résulte de cette disposition sin- 
gulière, que l'épaisseur du menton surpasse toutes ses autres di- 
mensions. On reconnait encore ici sans peine la forme primitive 
de l'organe. Les flancs du prisme ne sont en effet pas autre chose 
que les triangles latéraux très-agrandis. Le triangle médian est 
resté à l’état normal. 

Enfin, dans la cinquième forme, lementon constitue une petite 
plaque carrée , parfois un peu rétrécie à sa base, et dont le bord 
antérieur est tronqué obliquement de chaque côté avec les bords 
des deux troncatures un peu prolongées en dedans. Au point de 
sa Jonction avec la languette, sont trois petites pointes à peine dis- 
unctes. Il est encore évident que cette forme a les plus grands 
rapports avec celle qui existe chez les Triplatoma. Si maintenant 
lon suppose que les angles de la double troncature antérieure 
s’adoucissent peu à peu, sarrondissent ainsi que les côtés du 
carré, on aura une plaque oblongue ou ovale, ou même opgi- 
vale. Cest en effet ce qui a lieu, et par degrés si insensibles qu'il 
est impossible de trouver les limites de ces diverses modifications. 
Aussi, ai-je été obligé de réunir en un seul genre les espèces 
nombreuses qui présentent cette forme de menton, en apparence 
la plus anormale de toutes. 

La languette est cornée dans les grandes espèces, coriace chez 
les petites, ou tout au plus cornée dans son centre qui répond au 
sommet du triangle médian du menton. Elle est courte, légère- 
ment évasée en avant, et son bord antérieur est plus où moins si- 
nué ou échancré. A sa partie interne, derrière ses angles anté- 
rieurs, se trouvent deux petites paraglosses ovoïdes, obtuses ou pé- 
nicilliformes plus ou moins ciliées ou barbues, qui dépassent un peu 


GÉNÉRALITÉS, 7 
_ les angles en question ; chez un assez grand nombre d’espèces ces 
paraglosses manquent complètement. 

Les palpes labiaux sont toujours (excepté chez les Oocyanus) 
notablement plus petits que les maxillaires et insérés à la base 
de la languette sur une petite éminence peu distincte. Ils se com- 
posent de trois articles comme dans la grande majorité des co- 
léoptéres, le premier allongé subcylindrique, plus ou moins 
courbé, le second cupuliforme très-court, le troisième dilaté et 
variant pour la forme comme celui des maxillaires. 11 est aussi 
rare que chez ce dernier qu'il soit ovoïde et comprimé (4mblyo- 
pus, Cyrtomorphus). 

La face inférieure de la tête en arriére de la cavité buccale se 
compose, comme on sait, de deux parties : la pièce prébasilaire, 
Srrauss; (stipes, Mac-Leay; énsertio, NEWMANN ; sübmentum , NEw- 
rorr) avec laquelle s'articule le menton, et la pièce basilaire, 
Srrauss, (gula, KirBy), qui s'étend jusqu’au trou occipital. Cette der- 
niére woffre rien de particulier; partout elle est un peu bombée 
et lisse. La premiére que quelques entomologistes regardent, non 
sans quelque fondement, comme faisant partie de la lèvre infé- 
rieure, mérite de nous arrêter davantage. 

Dans la majeure partie des espèces elle est séparée de la pièce 
basilaire par une suture bien distincte, et il n’est pas rare (Encaus- 
tes, Triplatoma) qu’elle fasse avec cette dernière un angle plus ou 
moins prononcé. Partout elle est étroite, et présente dans son mi- 
lieu une large saillie un peu échancrée qui recoit la base du 
triangle médian du menton. De chaque côté de cette saillie, la 
pièce prébasilaire se prolonge sur les côtés pour former le bord 
postérieur du cadre buccal. Dans la plupart des espèces, sesextré- 
mités ne font qu'une saillie légère ; chez quelques-unes (Encaustes, 
Dacne, Episcapha), cette saillie est très-forte et forme une grosse 
dent, obtuse, courbée, à concavité antérieure, disposition qui était 
nécéssaire pour laisser aux mandibules, dont la base touche pres- 
que cette dent, la liberté de leur jeu. 

Les antennes dans la grande majorité des espèces sont insérées 
immédiatement en avant des yeux, dans une assez grande cavité 
tout-à-fait latérale, recouverte parles côtés du front, et du bas de 
laquelle part assez souvent (Encaustes, Episcapha) une gouttière 
plus où moins marquée, dans laquelle se logent au repos les deux 
ou trois premiers articles de ces organes. Ailleurs (Zonarius, Prio- 
telus, Bacis, et surtout Omoiotelus) , les cavités antennaires man- 
quent d’orbite supérieure et se rapprochent de la ligne médiane, 
de manière à rétrécir la base du museau, comme on l’a vu plus 


8 GÉNÉRALITÉS, 


haut. Les antennes sont alors insérées sur les côtés du front, un 
peu en avant et en dedans des yeux. Ces organes sont toujours 
composés de 11 articles dont le troisième est presque partout plus 
allongé que les autres, et terminés par une massue comprimée, 
tantôt formée brusquement de trois articles, auquel cas sa forme 
estovale, tantôt, et c’est Le cas le plus commun, formée insensible- 
ment de quatre articles. Elle peut être alors oblongue, en triangle 
renversé, ou trés-allongée. Chez certains Priotelus elle forme même 
à elle seule la moitié de lantenne, qui est elle-même de la lon- 
gueur de la moitié du corps. Les articles de cette massue peuvent 
être serrés, perfoliés ou enfin très-lâchement unis entre eux. La 
longueur de lantenne entière n’est pas moins variable. Souvent 
elle est plus courte que le prothorax, plus souvent encore elle 
dépasse légèrement la base de ce dernier ; enfin, dans un certain 
nombre d’espèces (Omoiotelus, Priotelus) elle arrive à la moitié de 
la longueur du corps et même au-delà. 

Les yeux des Erotyliens sont arrondis ou légèrement oblongs, 
tout-à-fait latéraux, tantôt très-grands et saillants (/schirus, 
Dacne), le plus souvent médiocres, et chez quelques-uns (Omoio- 
telus) fort petits. Leur aspect, plus où moins fortement granulé, qui 
dépend de la grandeur ou de la petitesse de leurs facettes ou cor- 
néules, m'a fourni un caractère dont jai fait grand usage. Il 
suffit en effet, dans beaucoup de cas, pour faire distinguer, au pre- 
mier coup-d'œil, des genres qui ont la plus intime analogie par 
leurs formes générales, leurs couleurs et leur facies, les Zschyrus, 
par exemple, des Mycotretus. Du reste, ces deux sortes d’yeux se 
retrouvent dans les deux tribus que j'ai établies dans la famille, 
selon que le lobe interne des mâchoires est inerme ou épineux. 
Cependant dans la premiére les yeux fortement granulés sont les 
plus communs, tandis que c’est l'inverse dans la seconde. 

Le prothorax est une des parties qui varient Le plus dans la fa- 
mille, et à laquelle on est obligé, à défaut d’autres caractères, 
de faire jouer un rôle important dans la classification; malheu- 
reusement rien n’est plus fugitif, plus insensiblement gradué et 
plus difficile à décrire que les modifications qu'il présente. Le 
genre Triplatoma est le seul chez qui il forme un quadrilatére à 
côtés égaux. Partout ailleurs il est plus ou moins transversal, 
bombé ou plane, rétréci et échancré en avant ou non. L’échan- 
crure est tantôt en demi-cercle parfait, tantôt droite dans son fond 
et oblique sur ses bords. Le prosternum est aussi souvent caréné 
qu'arrondi, et quelquefois (Brachysphænus, sous-genre Sternolobus) 
l'extrémité de la carène se prolonge en une petite pointe aiguë. 


GÉNÉRALITÉS. 9 


L’écusson est toujours distinct et a presque partout la forme 
d’un triangle curviligne. Les Zonarius et les Alloiotelus sont les 
seuls chez qui il est un peu plus grand et en cône allongé et obtus. 
Celui de quelques Lybas est en partie recouvert par le lobe mé- 
dian de la base du prothorax, comme cela a lieu chez les Gym- 
nelis. 

Les élytres embrassent toujours l'abdomen, et leurs bords la- 
téraux forment un repli horizontal. Ces organes étant ceux qui dé- 
terminent en grande partie la forme générale du corps, ce que 
Jai dit de cette dernière me dispense de m'étendre sur la leur 
qui est aussi variable que celle du prothorax. Mais je crois de- 
voir dire un mot de leur ponctuation qui est assez variée. 
Dans les neuf dixièmes des espèces, elle consiste en rangées 
de points enfoncés qui sont le plus souvent au nombre de sept 
sur chaque élytre. Tantôt toutes sont également espacées, tan- 
tôt les six externes sont groupées deux à deux ou gemellées. Il est 
très-rare que ces rangées s'étendent jusqu’à lextrémité des ély- 
tres ; presque toujours elles s’effacent aux deux tiers ou aux trois 
quarts de leur longueur et assez souvent en outre à leur base. 
Elles m'ont paru très-constantes et fournissent de bons caracte- 
res spécifiques. Les intervalles sont lisses ou très-finement pointil- 
lés. À défaut de ces rangées régulières, les élytres sont quelquefois 
(Erotylus giganteus) couvertes de gros points enfoncés , peu serrés, 
parmi lesquels on découvre encore quelques traces d’une disposi- 
tion régulière. Aïlleurs (Erotylus gibbosus, sphacelatus), ces 
points sont encore plus gros, noirs, dispersés tout-à-fait sans ordre 
et peu nombreux. Enfin certaines espèces (Omoiotelus, Erot) lus 
Hopei) ont les élytres couvertes d’une ponctuation très-fine, très- 
serrée, confluente, qui les fait paraître finement rugueuses. Il est 
très-rare ( Erotylus Lacordairei) que ces organes soient tout-à-fait 
lisses. 

Il existe toujours des ailes sous les élytres ; elles sont courtes, et 
leurs nervures sont robustes. Comme dans la majorité des co- 
léoptères, elles n’ont qu'un seul pli placé aux trois quarts environ 
de leur longueur {r). 


(1) M. Burmeister (Magaz. de Zool. classe IX, nouv. série, 25° livrais.) a appelé 
dernièrement l'attention des entomologistes sur le parti qu'on peut tirer des ailes 
inférieures pour la classification des coléoptères. Avant d'avoir connaissance de son 
travail, j'avais déjà étudié ces organes chez un grand nombre d'espèces de la famille 
actuelle. Malheureusement, les détails dans lesquels il faudrait entrer exigeraient, 
pour être compris aisément, le secours de figures que je n’ai pas cru devoir ajou- 
ter à cet ouvrage. Je me contenterai de dire ici que les ailes sont construites ab- 


10 GÉNÉRALITÉS. 


En dessous, le mésothorax et le métathorax woffrent rien de 
particulier; tous deux sont planes ou légèrement convexes dans 
leur centre. Le premier est beaucoup plus court que le second, et 
sa partie antérieure s'adapte à la partie postérieure du proster- 
num, c’est-à-dire qu'elle est coupée carrément quand ce dernier 
l'est aussi, et en pointe obtuse quand il est échancré. 

L’abdomen est constamment composé de cinq segments dont le 
premier est le plus grand; le dernier est obtusément arrondi. Je 
possède quelques individus du genre Ærotylus chez qui on voit ap- 
paraître un sixième segment, et j'avais cru d’abord qu'il y avait là 
quelque caractère sexuel analogue à celui qui existe chez la plu- 
part des Cicindélètes, mais je me suis promptement aperçu que 
ce n’était qu'une circonstance accidentelle. En effet, dans toutes 
les espèces que j'ai disséquées au nombre de plus de cent, j'aitou- 
jours trouvé dans l’intérieur de l'abdomen, du côté ventral, deux 
arceaux dont le premier est à peu près aussi grand que ceux qui 
sont visibles, et l’autre beaucoup plus petit. On conçoit sans peine 
qu'il puisse arriver à ce dernier de devenir apparent. Le nombre 
normal des segments abdominaux dans cette famille est donc de 
sept, dont deux retirés dans l’intérieur de Pabdomen. 

Les pattes sont dans toutes les espèces également espacées à 
leur base. Leur longueur est trés-variable. Certains ÆErotylus, les 
Omoiotelus et quelques autres genres les ont très-allongées; dans 
les autres espèces on les voit se raccourcir peu à peu, de sorte 
qu'il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de tirer parti 
de ce caractère. Les quatre hanches antérieures sont globuleuses, 
les postérieures prismatiques et transversales. Toutes sont profon- 
dément enfoncées dans leurs cavités cotyloïdes respectives. Les 
trochanters sont très-petits, trigones et placés dans l'axe des 
cuisses. 

Quand ces dernières sont allongées elles prennent une forme 
irrégulièrement quadrangulaire ; il est rare (Erotylus sphacelatus) 


solument sur le même plan dans tous les genres de la famille; les différences qui 
existent entre l'aile d’un Encaustes, d’une Triplatoma, où d’une Dacne et celle d’un 
Erotylus, sont tout-à-fait insignifiantes; le nombre des nervures est le même, leur 
direction seulement offre quelques légères variations qui modifient un peu la forme 
des cellules. C’est une nouvelle preuve à ajouter à celles qui démontrent que ces 
insectes appartiennent à un même groupe. Les ailes des Cassida, Chrysomela, Crypto- 
cephalus, Galleruca et autres genres de la familie des chrysomélines, appartien- 
nent à un autre type; les nervures situées au - dessous de la radiale sont moins 
nombreuses, moins entières et disposées autrement, ce qui prouve que les Erotyles 
ne doivent pas faire partie de cette dernière famille. 


GÉNÉRALITÉS. 15 
qu’elles soient renflées en massues. Lorsqu’elles sont courtes, elles 
affectent une forme oblongue ou ovalaire et sont comprimées et 
canaliculées en dessous. Partout elles sont inermes. 

Il en est de mème des jambes; à peine apercoit-on dans quel- 
ques pièces une sorte de tubercule mousse, situé à leur extrémité 
du côté externe. Les Tritoma et un petit nombre de Triplax les ont 
seules larges et même trigones; partout ailleurs elles sont à peine 
ou médiocrement élargies à leur extrémité. 

Quant aux tarses, je réunis dans cette famille, comme on l’a 
vu plus haut, les Encaustes et les Episcapha qu'on a jusqu'ici pla- 
cés parmi les Pentaméres, aux £rotylus, Triplax et Tritoma qu'on 
range dans la section des Tétramères. Or, chez toutes les espèces 
de ces trois derniers genres, même chez les plus petites, on 
aperçoit très- aisément à la base de ce qu'on regarde comme le 
4e article, un petit nœud cylindrique qui est évidemment le vé- 
ritable 4e article; celui qu'on nomme ainsi est en réalité le cin- 
quième. Ces insectes sont donc réellement pentamères. Si, sous 
prétexte que ce petit nœud ne jouit d'aucun mouvemeut propre, 
on ne veut pas le reconnnaitre comme un véritable article ni en te- 
nir compte, alors il faut reporter dans la section des tétramères 
la majeure partie des Episcapha de M. Dejean (celles sur qui 
M. Percheron a établi son genre Pselaphacus) et mème la plupart 
des Encaustes du même auteur. En effet, ces insectes ne sont pas 
plus pentamères que les Erotyles; le {e article de leurs tarses est 
réduit presque à rien comme chez ces derniers, et sil est un peu 
plus visible, cela tient à ce que leur taille est plus grande pour la 
plupart. Du reste, j'ai découvert entre le développement de larti- 
cle en question et celui du dernier des maxillaires une relation d’au- 
tant plus singuliére qu'on ne voit pas quel rapport il peut y avoir 
entre des organes aussi éloignés les uns des autres et destinés à 
des fonctions si différentes. La grandeur du 4e article des tarses 
est en raison inverse de celle du dernier article des maxillaires; 
elle diminue à mesure que ce dernier s’élargit. On peut en quelque 
sorte suivre ce rapport pas à pas. Ainsi les Triplatoma et les Epis- 
capha qui ont l’article terminal des palpes en question ovoïde, sont 
décidément pentamères. Chez les Dacne cet article s’élargit un peu; 
celui des tarses commence à diminuer; à partir des Pselaphacus 
jusqu’à la fin de la famille, les palpes maxillaires sont bien sécu- 
niformes ; aussi le 4e article des tarses est-il réduit au nœud dont 
j'ai déjà parlé. A mes veux, tous les Erotylides sont pentamères(r ); 
DA Ag 2 à Ge M tr SE BP 7 2 NS SRE à 


(1) Cette question concernant cet article des tarses qu’on trouve ainsi réduit dans 


12 GÉNÉRALITÉS, 


seulement l'immense majorité d’entre eux a le 4e article des tar- 
ses nodiforme. 

Les tarses des Erotyliens sont toujours munis en dessous de poils 
raides formant une brosse plus ou moins serrée, et qui souvent 
débordent sur les côtés; ils sont rarement très-larges et n’offrent 
rien de bien caractéristique que la longueur du premier article 
des postérieurs qui souvent égale ou surpasse celle des deux sui- 
vants, et celle du dernier qui égale fréquemment sous ce rapport 
tous les autres pris ensemble. Ce dernier ne porte aucun appen- 
dice entre ses deux crochets:les Encaustes et Episcapha sont à 
peu prés les seuls qui fassent exception à cet égard, étant pour- 
vus en cet endroit d’une petite lame membraneuse à peine visible. 


IT. Des caractères sexuels externes. 


La différence extérieure entre les sexes est nulle dans la plu- 
part des espèces de cette famille, du moins n’ai-je pu la décou- 
vrir. Ce n’est que dans un petit nombre de cas qu’on distingue 
les femelles des mâles aux caractères qui les font ordinairement 
reconnaître, c’est-à-dire à leur taille un peu plus grande, leur fa- 
cies un peu plus lourd, etc. Les espèces chez qui il existe des mar- 
ques distinctes entre les sexes sont peu nombreuses, et il serait 
bien possible que dans certains casles individus que Y'ai pris pour 
des mâles fussent au contraire des femelles. L’examen des organes 
génitaux intérieurs, qu'il ne n’a pas été possible de faire sur les 
exemplaires desséchés dont je dispose, pourra seul décider cette 
question. 

Ainsi j'ai regardé comme des mâles certains Encaustes (E. ver- 
ticalis) dont les jambes antérieures sont fortement rugueuses et 
comme crenelées au côté interne dans leur moitié terminale ; des 
Dacne (D. signata) dont les jambes postérieures sont arquées, 
tuberculeuses au côté interne et élargies à leur extrémité; les 
Pselaphacus, dont les jambes antérieures sont arquées à leur base 
etélargies dans le reste de leur longueur; enfin un certain nombre 
d’Erotylus (E. gibbosus, sphacelatus, etc.) dont les cuisses antérieu- 


presque tous les prétendus Tétramères de Latreille, n’est en quelque sorte qu’une 
dispute de mots. Court ou non, un article ne change pas pour cela de nature, et on 
a beau ne pas en tenir compte, il n’en n'existe pas moins. Il s’agit donc uniquement 
de créer un mot qui exprime la modification qu'il a subie. En adoptant pour les 
Coléoptères de cette famille et ceux qui sont dans le même cas les noms de Sub- 
pentamères où Pseudotétramères proposés récemment par M. Westwood (an Intro- 
duction to the modern classification of insects), on mettrait, ce me semble, tout le 
monde d'accord. 


GÉNÉRALITÉS. 13 


res sont très-robustes et fortement renflées dans leur milieu. Les 
quatre genres que je viens de nommer sont les seuls chez qui j'ai 
découvert des différences sexuelles, et encore seulement chez quel- 
ques-unes de leurs espèces. 


IT. Des parties internes et des métamorphoses. 


Aucune espèce de cette famille n’a été jusqu'ici soumise au 
scalpel, et cela est d'autant plus ficheux que très-probablement 
on eût trouvé dans cet examen des caractères qui eussent prouvé 
que ces insectes ont été placés à tort à côté des Chrysomélines 
avec qui je crois qu'ils n’ont aucun rapport. 

On n’en sait guère davantage sur leurs premiers états. La seule 
larve exotique connue est celle de l'Ægithus Surinamensis que j'ai 
décrite brièvement dans les Nouvelles Annales du Muséum (T. II. 
p- 89), et la vérité n’oblige à dire que n’ayant pas pu suivre jus- 
qu'au bout les transformations de cette larve, je ne l'ai regardée 
comme appartenant à l’Ægithus en question que parce que les 
bolets dans lesquels je lai trouvée en abondance étaient fréquen- 
tés uniquement par des individus à l’état parfait de cette espèce. 
Je ne crois pas avoir commis d'erreur à cet égard. Voici la des- 
cription que J'ai donnée de cette larve : « Parvenue à son maxi- 
mum de grandeur, elle est longue de cinq lignes, légérement 
renflée à son extrémité postérieure, blanchâtre et lisse, sauf sur 
le premier anneau qui porte un petit mamelon d’où m'a paru suin- 
ter un liquide incolore dont l'odeur rappelle celle des Diaperis et 
des Allecula. La tête est noire, écailleuse, munie de deux mandi- 
bules courtes, valides et un peu obtuses. La larve a coutume de la 
retirer sous son premier anneau quand elle ne mange pas. Elle 
consomme beaucoup et se développe assez rapidement, car plu- 
sieurs que j'ai cherché àäélever ont grandi de trois lignes en moins 
de six semaines, au bout desquelles elles moururent, le bolet qui 
les renfermait s’étant desséché. » 

Parmi les espèces européennes on ne connait également 
qu'une seule larve, celle de la Triplax Russica que M. Westwood 
a décrite et figurée (1) d’après des individus que lui avait com- 
muniqués M. Audouin. « Cette larve, dit cet excellent entomo- 
logiste, est très-semblale à celle du Colydium sulcatum. Elle est as- 
sez courte, subcylindrique, un peu courbée et d’une consistance 
assez charnue, avec deux rangées transverses de courtes épines sur 


(1) An Indrod. to the mod, class. of ins. 1.1. p. 393. fig. 49. 6. 


14 GÉNÉRALITÉS. 


chaque segment dorsal. Elle à trois paires de pattes thoraciques, 
une fausse patte anale, et le segment terminal.est armé en dessus 
de deux pointes courtes, cornées et recourbées. » 


IV. Des habitudes. 


Les premières observations qui ont été publiées sur les mœurs 
des Erotyliens sont dues à Olivier (1). H les tenait de M. Tugny, 
ingénieur à Cayenne, et du célèbre botaniste Richard qui avait 
résidé longtemps dans le mème pays. Elles sont fort courtes et se 
bornent à dire que ces insectes vivent sur les plantes et les fleurs. 
Cette dernière assertion est tout-à-fait fausse; mais elle s'explique 
sans peine en ce qu'Olivier confondait avec les Erotyles des es- 
pèces qui appartiennent à des groupes différents. 

Après cet auteur, je suis le premier qui ait publié quelque 
chose sur ce sujet. Dans mon Mémoire sur les habitudes des Co- 
léopières de l'Amérique méridionale (2), Vai dit en parlant des es- 
pèces brésiliennes, qu’elles vivent sur les feuilles et qu’on les trouve 
volant pendantle jour dans les bois; qu'aucune , même parmi les 
petites, ne fait sa demeure sous les écorces, et que toutes vivaient 
isolées, sauf lErotylus sphacelatus qui se trouve ordinairement 
rassemblé sur les troncs d'arbres abattus, en quantités souvent 
très-considérables. Plus tard, dans un autre travail sur les Coléop- 
tères de la Guyane francaise(3), ÿ'ai dit que les Erotyles vivaient 
sur les bolets, les agarics, et que leurs larves y opéraïent leur dé- 
veloppement. Ces observations se trouvent parfaitement d'accord 
avec celles de M. Martius (4). 

Dans le second des Mémoires ci-dessus, en parlant des Psela- 
phacus et des Dacne que je désignais alors avec tousles entomolo- 
gistes sous le nom d'Éngis, je me suis exprimé de la manière sui- 
vante : « Les Engis forment encore un de ces genres que le nom- 
bre apparent des articles des tarses a fait séparer de ceux avec 
lesquels ils offrent une analogie incontestable de formes et de 
mœurs. Ces insectes ne peuvent être éloignés des £rotylus et des 
Triplax. Ainsi que ces derniers , ils vivent dans les bolets et y su- 
bissent leur métamorphose; c'est toujours sur ces végétaux, ou à 
peu de distance qu’on trouve linsecte parfait, et je suis même porté 
à croire qu'il ne fait jamais usage de ses ailes. Quand on le saisit, 


(1) Encyc. méth. ins. t. VL. art. Erotyle et Entom. t. V, même article. 
(2) Annales des sciences natur. t. XXI. p. 193. 

(3) Nouv. Ann. du Muséum. t. I. p. 89. 

(4) Perry, Delectus anim. artic. p. XX. 


GÉNÉRALITÉS. 15 


il contracte ses pattes sous son ventre et contrefait le mort pen- 
dant quelques instants. Les Engis, comme tous les insectes qui 
vivent dans les bolets, exhalent une odeur particulière qui a beau- 
coup de rapport avec celle des Helops et des Allecula. Ce sont des 
insectes peu communs, et dont on trouve rarement plusieurs 
individus réunis sur le mème point (1). » 

Je v’ai rien aujourd’hui à ajouter à ces observations, si ce n’est 
que les Ærotyles proprement dits, surtout les grandes espèces, 
exhalent absolument la même odeur que les deux derniers gen- 
res dont il vient d’être question, ce qui n’est pas sans importance 
pour prouver les rapports qui existent entre ces insectes. 

Quant aux espèces européennes, personne m'ignore qu’elles vi- 
vent uniquement dans les bolets. Ma conviction intime est qu'il 
en est de même pour toutes les espèces de cette famille sans au- 
cune exception, et sous tous leurs états, et que si l’on trouve assez 
souvent les espèces exotiques sur les feuilles, les broussailles, etc., 
cela ne vient pas de ce qu’elles en font leur nourriture, mais de 
ce qu'en volant, elles se sont posées accidentellement dessus. 


V. De la distribution géographique. 


La juste importance qu’on attache aujourd’hui à la distribution 
géographique des espèces, exige que, dans ces généralités, je dise 
un mot de celle de la famille actuelle. Malheureusement aucune 
partie de la science ne repose sur une base aussi fragile que 
que celle-ci. Les calculs faits avec le plus de soin sur les propor- 
tions numériques des espèces, dans les différentes régions du 
globe, sont bouleversés aussitôt après leur apparition par les espèces 
nouvelles qui affluent sans cesse dans les collections; aussi, sans 
entrer dans de longs détails, me bornerai-je ici à faire ressortir 
les principaux résultats qui peuvent se déduire de cette mono- 
graphie. 

Ainsi que je ai dit dans la préface, elle contient 570 espèces, 
sans parler d’une vingtaine d’autres décrites dans les auteurs et que 
jai mentionnées d’après ces derniers, mais dont je ne tiendrai pas 
compte dans les observations qui vont suivre. La troisième édi- 
tion du Cataloque de M. le comte Dejean n’en contient que 
263, par conséquent un peu moins de la moitié de celles que je 
décris. Le nombre de celles-ci est sans doute considérable ; néan- 
moins je ne doute pas que l’entomologiste qui, dans quinze ou 


(1) Nouv, Ann, du Muséum. t, IT. p. 70. 


16 GÉNÉRALITÉS 
vingtans, voudra recommencer ce travail, n’ait le double d’espè- 
ces au moins à décrire. 

Ces 570 espèces sont réparties d’une manière très-inégale en- 
tre l’ancien et le nouveau continent , car le premier n’en possède 
que 65, tandis que le second en a 505, c’est-à-dire, près de neuf 
fois davantage. Cette distribution si disproportionnée tient-elle à 
des différences dans la température, la végétation, etc.? c’est ce 
sur quoi je n'ose me permettre aucune réflexion. \ 

La distribution des 65 espèces de l’ancien continent n’est peut- 
être pas moins remarquable que celle que je viens d'indiquer. 
En effet, l'immense continent de PAsie, en prenant ce mot dans sa 
plus vaste acception, n’en a encore fourni que trois jusqu’à présent, 
et encore ai-je quelques doutes à l'égard de lune d’entre elles, le 
Cyclomorphus Bengalensis. Je n’en ai trouvé aucune autre men- 
tionnée dans les auteurs qui ont décrit des insectes de cette par- 
tie du monde. L’Archipel indien, en comprenantsous ce nom les 
îles de la Sonde, les Moluques, les Philippines, etc., est un peu mieux 
pourvu. Je décris 28 espèces de Java , qui probablement se retrou- 
vent pour la plupart à Sumatra, 1 de Bornéo et 2 de Manille. 
L'Australie elle-même rivalise à cet égard avec le continent asia- 
tique ; elle m’a fourni deux espèces qui, comme toutes les produc- 
tions de ce pays singulier, ont un facies qui leur est propre. 

L'Afrique , quoique explorée depuis longtemps sur certains 
points, n’a fourni qu’un petit nombre d’espèces; elles s'élèvent en 
totalité à 16, dont 7 du Sénégal, 2 du Cap et 7 de Madagascar. 

Enfin, l'Europe en possède 13 espèces, qui pour la plupart sont 
répandues sur la plus grande partie de son territoire , telles que la 
Triplax Russica et la Tritoma bipustulata qui se trouvent depuis la 
Sicile jusqu’en Laponie. 

Si certaines espèces peuvent ainsi être disséminées dans la ma- 
jeure partie de chacune des grandes régions que je viens d’indi- 
quer, elles ne se répandent pas dans les régions voisines. Ainsi, 
aucune espèce européenne n’a encore été trouvée en Afrique, de 
même qu'aucune de celles de cette dernière partie du monde 
n’existe hors de ses limites géographiques. Il y a même mieux, le 
Sénégal, le Cap et Madagascar ne paraissent posséder aucune 
espèce en commun. À plus forte raison en est-il de même, 
quand on compare sous ce rapport l’ancien et le nouveau conti- 
nent. 

Si nous jetons maintenant nos regards sur ce dernier qui peut 
être considéré avec juste raison comme la métropole de la famille, 
il faut d’abord signaler les limites dans lesquelles celle-ci parait 


GÉNÉRALITÉS, 17 


être renfermée. Au sud, elle s'étend jusques sur les bords de la 

ata; j'en décris, en effet, une espèce des environs de Montevideo. 

unñord, je ne sache pas qu’elle dépasse la latitude de New-Yorck. 
A l’ouest, le Pérou et le Chili, dans l'Amérique du sud, le terri- 
toire au-delà du Mississipi, dans l'Amérique du nord, n’ont fourni 
jusqu'ici aucune espèce; mais il n’y a pas de doute qu'ils le feront 
quelque jour quand ils seront mieux connus. Il est presque inu- 
tile d'ajouter que l'Atlantique forme à l’est la limite dont il est 
question en ce moment. 

Le Brésil, la Guyane, Bolivia, la Colombie, le Mexique, les 
Etats-Unis et les Antilles sont donc les seules régions de l’Améri- 
que où des espèces de la famille aient été découvertes. Celles que 
je décris se répartissent de la manière suivante, entre ces divers 
pays : le Brésil, 150 espèces ; la Guyane, 130; Bolivia, 37 ; la Co- 
lombie, 128; le Mexique, 34; les Etats-Unis, 15; les Antilles, 7; à 
quoi il faut ajouter deux espèces dont la patrie ne m'est pas exac- 
tement connue. 

Ces espèces, ou du moins quelques-unes d’entre elles, ont un 
habitat très-étendu; ainsi l’une d'elles, la Dacne fasciata, est com- 
mune aux deux Amériques; on la trouve depuis New-Yorck jus- 
ques à Cayenne inclusivement. Dans l'Amérique du sud, je citerai 
l’Ægüthus surinamensis qui est répandu depuis le Brésil méridional 
jusqu'en Colombie, et qui paraît commun partout; le Zonarius 
zebra qui existe depuis Cayenne jusqu'aux environs de Quito ; le 
Seaphidomorphus notatus , décrit par tous les auteurs comme étant 
de Cayenne, et que M. A. d'Orbigny a retrouvé dans la république 
de Bolivia ; lOmototelus testaceus, qui existe à la fois dans ce der- 
nier pays, à Cayenne et au Brésil. Du reste, la similitude de tem- 
pérature et de végétation qui se fait remarquer dans ces divers 
pays, rend cette diffusion de certaines espèces moins remarquable, 
et je me contenterai de citer ce petit nombre d'exemples. 

La distribution géographique des genres, aussi essentielle à 
connaître que celle des espèces, repose sur une base encore plus 
mobile que ces dernières, telles divisions génériques étant admi- 
ses par certains auteurs et rejetées par d’autres. Celles qui figu- 
rent dans cette Monographie s'élèvent à 28, qui, de même que 
les espèces, sont réparties inégalement entre l’ancien et le nouveau 
continent, quoique dans une disproportion moins saillante. En 
effet, sur ces 28 genres, 6 sont propres à l’ancien continent, 3 
lui sont communs avec le nouveau, et 19 ne se trouvent que dans 
celui-ci, d’où résulte que ce dernier n’en possède que trois fois 
plus que l’autre, bien qu’il ait huit fois plus d'espèces. Ce fait est 


Monographie. 2 


18 GÉNÉRALITÉS. 

conforme à la loi que J'ai cherché à établir ailleurs (1), loi d'après 

laquelie le nombre des genres ne décroît pas dans la même piro- 

portion que celui des espèces. 
Le tableau suivant montre comment les espèces des G genres 

propres à l’ancien continent sont distribuées dans les diverses ré- 

gions indiquées plus haut. 


= 

° . < j = el 

a 2 8 = aus 5 

GENRES. S É 2 2 EUR QE 2 

ee] LA << La ©O EE 

[SI ol A el En EL 

2) Æ Cl <« = 
Encaustes. . . 11 
Triplatoma. . . 3 

Episcapha. . . 4 1 8 2 
Amblyopus . . 2 2 2 
Cyrtomorphus. 1 2 
Aulacocheilus. 1 2 5 


On voit par là que V’Archipel indien est le seul des sept pays 
mentionnés dans ce tableau, qui possède exclusivement en 
propre deux des genres ci-dessus, et qu'il a des représentants des 
quatre autres. Quant à l'Europe, elle n’a qu'une seule espèce, en- 
fant perdu, en quelque sorte , d'un genre dont la métropole est ce 
même Archipel. 


in examinant de la mème manière les trois genres existants à la 
fois dans l’ancien et le nouveau continent, on obtient les résul- 
tats qui suivent : 


É Le à 

à z a = = E à Æ 

GENRES. S 5 = 2 & 3 = 5 

=) Ce < = Lo de! Les — 

A E a A s © E < 

< [æ] ea En 

= (| 

Dacne 27% 1 1 2 1 1 1 9 
Æriplax.’s 1. TR pi 1 3 
Tritoma.... 2 9 


(1) Introd, à l'Entom., T. II, p. 570, 


GÉNÉRALITÉS. 19 
On est frappé, au premier coup-d’æil, du rapport qui existe ici 
entre le climat et la distribution des espèces. Les Dacne, insectes 
presque exclusivement intertropicaux , sont répartis à peu près 
également dans les pays chauds des deux continents. Les Tritoma 
et les Triplax, au contraire, insectes qui existent en Europe, sont 
presque exclusivement confinés dans cette partie du monde et 
dans l'Amérique du nord qui lui correspond sous le rapport de la 
latitude. Les 5 espèces de Triplax qui existent à Madagascar, et 
les deux autres qui se trouvent au Brésil, loin de détruire la règle, 
semblent plutôt la confirmer. En effet, ces espèces ont un facies 
autre que celles de l'Europe et des Etats-Unis, et mériteraient 
peut-être de former un genre à part. 
Enfin, le tableau suivant présente la répartition des espèces des 
19 genres propres au nouveau continent. 


se fente ne AE 
GENRES. #US<LEl SI SI él ES lSTlE 
Pselaphacus.. . . . | 4 | 6 CA 
LE NT PRE DE 1 Me ER RE 15 BC IN POS Qu RS 1 
Mycoiretus. = :..92 1122 | 11977 8 
Mycophtorus. . . . 1 Î 
Oocyanus: 5... 1 1 
17115 NEO SNS LEE) DE 4 | 2 
À À F0) 11 1 APS ASS ESS 1 
Euphanistes. . . . . 2 
Cyclomorphus. . . . 10 
Coccimorphus. .. . | 6 | 3 2 
Æeithus. 6e... .441 9 1:51 92:1 10 | 4 
Brachysphænus. . . | 54 | 48 | 7 | 33 | 2 9 
Erabyius.. 0,124 043 | 145.1 8 | 5 
ORAN. Rare eau cel et, 2)" 1 
Eurycardius. . . . . | . 1 
Scaphidomorphus.. | 2] 5| 1 1 
Proteus ST TE 6 2 
Dies aa, 3:10 4 
HbioleIUs. 5: 1 9) 2014 Da 


—_— | | | | | ———— | À — 


145 | 130 | 37 |127| 33 | 2 | 3, 2! 1 


La pauvreté en espèces des Antilles et des Etats-Unis est sans 
aucun doute réelle; la position insulaire des premières et le climat 


20 GÉNÉRALITÉS. 

des seconds lexpliquent assez bien. Quant à celle du Mexique et 
de Bolivia, elle n’est sans aucun doute qu’apparente et vient de 
ce que ces deux pays n’ont pas été explorés comme le Brésil, la 
Guyane et la Colombie. 

Les habitudes et le genre de nourriture étant les mêmes chez 
toutes les espèces de la famille, du moins autant que nos connais- 
sances actuelles permettent de le croire, on ne peut en tirer au- 
cune considération applicable à la géographie entomologique. 


VI. De la Classification. 


Les insectes de ce groupe n'ayant pas un fucies commun aussi 
prononcé que celui de certaines familles, telles que les Carabi- 
ques, les Brachélytres ou les Curculionites, les anciens auteurs 
n’ont pas, comme pour les trois que je viens de citer, réuni en 
un seul genre les espèces qu'ils ont connues, mais les ont disper- 
sées presque au hasard dans des genres très-différents. 

Ainsi, dans la 12e édition du Systéema Nature, les Erotyliens 
proprement dits sont placés parmi les Chrysomela et les Coccinella. 
L'unique Triplax qui s'y trouve décrite, figure parmi les Sylpha. 
Linné n’a connu aucune espèce d’'Encaustes, Episcapha, etc. 

On retrouve des erreurs semblables dans presque tous les au- 
teurs du dernier siècle et du commencement de celui-ci; elles res- 
sortiront suffisamment de la synonymie des espèces, et il me pa- 
rait inutile d’y insister en ce moment. Il suffira de dire ici que 
toutes les espèces européennes de la famille sont placées par les 
entomologistes actuels dans les deux genres Tritoma créé par 
Fabricius en 1775, dans son Systema Entomologiæ, et Triplax éta- 
bli en 1800 par Paykull dans sa Fauna suecica. Ces deux gen- 
res réunis en un seul par quelques entomologistes, regardés 
comme distincts par d’autres, placés même dans des familles dif- 
férentes par quelques-uns, sont en général nettement circonscrits 
et purs de tout alliage dans les auteurs récents, qui n’ont décrit 
que des insectes d'Europe. Mais tous ceux qui se sont occupés 
d'insectes exotiques, les ont altérés en y introduisant des espèces 
qui ne doivent pas en faire partie. M. Dejean lui-même, qui dans 
son Catalogue réunit les deux genres, n’a pas entièrement échappé 
à ces erreurs. 

Quant aux espèces exotiques, il faut distinguer celles qui com- 
posent les genres Encaustes et Episcapha de M. Dejean, des Ero- 
tyles proprement dits. 

L'histoire des premières est fort courte ; on en trouve un très- 
petit nombre de décrites dans les anciens auteurs. Fabricius a 


GÉNÉPALITÉS. 21 


placé celles qu'il a connues dans les 1ps et les Engis; Herbst parmi 
les Erotylus ; Olivier parmi les Triplax. Les auteurs modernes pré- 
sentent une diversité d'opinions analogue. M. Mac-Leay(r), qui a 
décrit un certain nombre de ces insectes, les a classés partie dans 
le genre Engis de Paykull, partie dans le genre Dacne de La- 
treille. M. Klug (2) et M. Perty (3), qui en ont publié chacun une 
espèce , en ont fait des Engis; en quoi ils ont été suivis par M. de 
Castelnau (4), qui en a décrit un assez grand nombre, avec de 
nombreuses erreurs de synonymie , pour le dire en passant. Enfin, 
M. Germar (5) a placé parmi les Triplax les deux espèces qu'il a 
publiées. 

M. Dejean, tout en continuant de placer ces insectes parmi les 
Pentamères, est le premier qui les ait séparés des Engis, en 
créant, pour les recevoir, deux genres que j’ai déjà nommés souvent, 
Encaustes et Episcapha. Quoique les caractères n’en aient pas été 
publiés, ils ont été généralement adoptés par les entomologistes, 
du moins en France. 

Ces deux genres, tels qu’ils sont composés dans le Cataloque de 
M. Dejean, ne sont pas naturels. M. Percheron (6) a séparé avec 
raison des Episcapha un certain nombre d’espèces américaines 
pour lesquelles il a créé le genre Pselaphacus; mais il a donné 
trop d'extension à ce genre, en y réunissant les Erotyliens qui cons- 
tituent dans le Catalogue de M. Dejean, le genre Zschyrus. Ce sont 
des insectes voisins, mais toutefois bien distincts. On n’en doit pas 
moins à cet entomologiste, sinon la premiére idée, du moins la 
réunion effective de l'ancien genre Erotylus des auteurs avec les 
‘insectes dont je parle en ce moment. 

Antérieurement, M. Westwood a figuré sous le nom générique 
de Triplatoma (7), dont iln’a pas donné les caractères, un insecte 
de ce groupe. 

M. Guérin est le dernier auteur qui en ait décrit quelques espe- 
ces(8). Cet entomologiste adopte les genres Pselaphacus, Episca- 
pha et Triplatoma. Outre quelques erreurs de synonymie, on peut 


(1) Annulosa Javanica, p. 4x. 

(2) ERmann. Naturhistorische Atlas, p. 32. 

(3) Observ. nonnull. in Col, Indiæ or., p. xxxiv. 

(4) Hist. nat. des Coléopt., t. IT, p. 15, 

(5) Ins. Spec. nov., p. 615. 

(6) Genera des Ins. fasc. 6. 

(7) Griffith’s animal Kingdom. Insecta, t. 1, pl. 60. 
(8) Revue Zool. A. 1841, p.156 et suiv. 


29 GÉNÉRALITÉS. 


lui reprocher d’avoir fait entrer dans les deux premiers de ces 
genres des espèces qui ne peuvent en faire partie. 

Les espèces typiques de la famille qui sont toutes américaines, 
ont été, comme personne ne l’ignore, réunies en un genre propre, 
sous Le nom d’£rotylus, par Fabricius en 1775, dans son Systema 
Entomologiæe. Plus tard, en 18or, dans le Systema Eleutheratorum, 
Fabricius créa le ‘genre Ægithus pour les espèces à corps hémis- 
phérique. Ce dernier genre a été regardé comme inutile par tous 
les entomologistes, jusques dans ces dernières années. 

Le genre Erotylus ainsi constitué wa été Pobjet jusqu'ici, quant 
à la connaissance des espèces, que d’un seul travail, la Monogra- 
phie publiée par M. Duponchel en 1825 (1). Cet auteur en a dé- 
crit ex visu 90 espèces qu'il a réparties dans trois familles : 1° les 
Erotyles ovales à pattes plus où moins allongées. 2° les Erotyles 
hémisphériques, à pattes plus ou moins courtes. 3° Les Erotyles al- 
longés, à corselet subégal. 

Ce travail, très-bon pour son époque où les caractères les plus 
minimes ne suffisaient pas encore, comme aujourd'hui, pour 
établir des distinctions génériques, confondait néanmoins sous 
une dénomination commune, des espèces trop nombreuses et 
d'un fucies top différent, pour qu'il n’y eût pas lieu d'y établir 
quelques coupes légitimes. M. Chevrolat est le premier qui l'ait 
tenté dans un travail inédit, communiqué par lui à M. Dejean, 
qui Pa adopté dans les 2° et 3° éditions de son Catalogue, en laug- 
mentant de quelques genres. Les Erotylés de M. Duponchel, les 
seuls dont je parle en ce moment, sont divisés, dans cet ouvrage, 
en dix-neuf genres. Sur ce nombre il n’en est que sept ( £rotylus, 
à) Ho Bacis, Æqühus, Sbrongylosomus, Epytus, Cyrtomorphus) 
que j'ai pu conserver tels que les a concus M. Dejean. Quant aux 
autres, Jai dû leur faire subir des changements très-considé- 
rables, au point qu'il en est quelques-uns dont les espèces sont 
réparties dans sept ou huit de mes genres, et d’autres qui sont 
supprimés. 

La science en était là, et je travaillais depuis quelques mois à 
cette monographie, lorsque M. Hope a fait paraitre, dans la Revue 
Zootogique (2), dirigée par M. Guérin, un travail sur ces insectes 
intitulé : Observations sur les Érotyles, avec la description de “ui 
sieurs nouveaux genres, et de quelques espèces inédites (3). 


(1) Mém. du Mus. d'hist. nat., t. XI, p. 30 et suiv. 
(2) Année 1841, p. 109. 
(3) Les descriptions sont l’ouvrage de M. Guérin. 


GÉNÉRALITÉS, 23 


Ces observations consistent en quelques lignes, dans lesquelles 
l'auteur dit, que selon ses opinions, le genre Erotylus n’est pas 
bien placé ; que sans entrer dans aucune discussion sur ce sujet, 
il propose de placer les deux grandes divisions qu'il a adoptées, 
les Erotyliformes et les Engidiformes à côté des Engis ; que son in- 
tention est de ne décrire que les genres appartenant à la première 
division, en mentionnant les espèces qu'il regarde comme les 
types de ces genres; enfin, que pour les autres espèces, il en 
laisse volontiers la description aux personnes qui auront le temps 
d'entreprendre un si grand travail. On voit que la discussion sur 
les rapports de la famille et la description des espèces une fois 
mises de côté, la besogne de M. Hope ne laisse pas que d’être 
singulièrement simplifiée. 

Vient ensuite un tableau portant en tête : I. £rotyloidea, sans 
que l’auteur daigne nous apprendre ce que c’est que ces Eroty- 
loidea, ni ce qu'il entend par là; puis au-dessous se trouve inscrit : 
1° famille : Erotylidæ , également sans un mot de caractères. Ces 
Erotylidæ sont ensuite divisés en deux sections, les oviformes 
comprenant douze genres, et les spheræformes qui en contiennent 
trois. 

Ces quinze genres ne sont pas nouveaux pour les entomolo- 
gistes, car, sauf le genre ÆErotylus, coupé mal à propos en deux, 
ils sont'absolument identiques avec ceux du Catalogue de M. De- 
jean; il n’y a que les noms de changés, à l'exception de trois, dus 
à M. Chevrolat, que l'auteur a daigné respecter. Abstraction faite 
également de quelques changements insignifiants, leur disposi- 
tion relative est complètement la même que dans cet ouvrage, 
que M. Hope n’a pas même cité une seule fois, tout en le suivant 
servilement (1)! Quant aux caractères de ces genres, M. Hope a 
suivi une méthode très-simple; il s'est contenté de prendre au 
hasard la première espèce venue dans chacun des genres de 

M. Dejean, et d’en décrire les formes les plus saillantes, sans s’in- 
quiéter si ces formes se modifiaient ou non dans les espèces voi- 
sines. Ceux dont il a fait usage sont souvent sans aucune valeur, 
et parfois méme tout-à-fait faux. Les seuls caractères réellement 
importants pour diviser les espèces auxquelles il s'était restreint, 


(1) Je sais bien que les noms génériques contenus dans le Catalogue de M. le 
comte Dejean n’ont pas force de loi, puisqu'ils ne sont pas accompagnés de carac- 
ières. Néanmoins, est-il loyal de s'emparer, sous ce prétexte, des idées qu'ils ex- 
priment, et celui qui le fait ne mérite-t-il pas une qualification que je m'abstien- 
drai d'énoncer, mais que chacun devinera sans peine? 


24 GÉNÉRALITÉS, 


c’est-à-dire la forme du museau, la granulation plus ou moins 
forte des yeux, et la longueur relative du premier article des 
tarses postérieurs , lui ont complètement échappé. Il ne paraît pas 
non plus que M. Hope ait pris la peine d'examiner les parties de 
la bouche; il n’est pas plus question de ces organes, dans son 
travail, que s'ils n’existaient pas. Pour tout dire, en un mot, il 
serait impossible de faire entrer les trois quarts au moins des es- 
pèces dans les genres en question, si lon suivait exactement les 
caractères qui leur sont assignés. Je ne pousserai pas plus loin 
l'examen de cette malencontreuse production; ce qui précède 
suffira pour la faire apprécier à sa juste valeur (r). 

Jusqu'ici je n’ai considéré les insectes de cette famille que sous 
le rapport des genres à la création desquels ils ont donné lieu. Il 
me reste à examiner la place qui a été assignée à ces genres, et 
celle que la famille doit occuper dans l’ensemble de lordre des 
Coléoptères. Mais auparavant, je dois justifier la réunion que j'ai 
faite d’espèces jusqu'ici placées à côté des Engis avec les Erotylus 
de Fabricius. 

La nécessité de cette réunion me parait résulter si évidemment 
des détails dans lesquels je suis entré, sur l’organisation de ces 
insectes, qu’elle me semble avoir à peine besoin de démonstration. 
Les parties les plus essentielles de la bouche sont absolument 
identiques. Les mâchoires, il est vrai, sont inermes chez les 
Pselaphacus, les Episcapha, les Dacne, les Triplatoma, mais elles 
le sont également chez les Mycotretus, les Ischyrus, qu'on a 


(1) Je sens toutefois que ce jugement sévère a besoin d’être appuyé au moins sur 
un exemple. Que penserait-on d’un entomologiste de notre époque, qui, ayant à 
caractériser le genre Carabus tel qu'il est limité aujourd'hui, renverrait pour cela 
aux caractères du genre, tels que les a donnés Fabricius? C’est cependant ce que 
fait M. Hope pour son genre Erotylus. I y a mieux encore : M. Hope a fondé son 
genre Zonarius sur le Barytopus fasciatus de M. Dejean, et pour les caractères, il 
renvoie le lecteur à exposition détaillée que Fabricius a donnée des parties externes 
de son Erotylus fasciatus. Or, cet Erotylus fasciatus de Fabricius est un Helops, et 
n’a rien de commun avec le Barytopus fasciatus de M. Dejean, qui est l'Erotylus 
indicus d'Olivier, de sorte que voilà un genre d'Erotyles établi sur des caractères 
empruntés à un Helops! Ce n’est pas tout encore : M. Hope n'a pas même vu le 
Barytopus fasciatus de M. Dejean, car cet insecte n'existe pas dans les collections 
de Paris sur lesquelles il a travaillé; M. Dejean seul en possédait un individu qui 
m'appartient en ce moment. Il est évident que M. Hope n’a choisi cette espèce pour 
type de son genre Zonarius, qu'afin de pouvoir renvoyer ses lecteurs à Fabricius, 
et s'épargner ainsi la peine de caractériser le genre en question. Je ne crois pas 
qu'il existe dans toute l'histoire de l’entomologie un second exemple d’une pareille 
manière de travailler. 


“ 


GÉNÉRALITÉSe 25 


toujours placés parmi les Erotyles, et d’ailleurs elles sont épi- 
neuses chez les Encaustes, qu'on ne peut évidemment pas 
éloigner des Triplatoma. Je ne vois là qu'une différence importante 
sans doute, mais qui ne peut toutefois servir qu'à une division 
primaire dans la famille, Le menton, comme on la vu, est égale- 
ment construit sur un plan unique, très-aisé à reconnaitre au 
milieu des modifications qu'il éprouve. La chose est encore plus 
évidente pour les antennes et pour les ailes inférieures. Il n’y a 
pas jusqu’à la ponctuation des élytres qui n'offre la plus parfaite 
analogie. Si à cela on ajoute des mœurs, une nourriture , une 
odeur semblables, je ne vois pas quelles preuves on peut exiger de 
plus. La seule objection qui pourrait être faite serait empruntée 
au nombre des articles des tarses; mais qui ne sait aujourd'hui 
que ce caractère très-constant dans certaines familles, celle des 
Carabiques par exemple, perd de sa valeur dans d’autres, telles 
que celles des Brachélytres, des Malacodermes, etc. 

Si ces insectes n’ont pas été réunis plus tôt, cela est dû évidem- 
ment à l'influence de Latreille, Ce grand entomologiste n’a jamais 
cité, dans tous ses ouvrages, qu’une seule espèce exotique du 
groupe voisin des Engis, VEngis fasciata de Fabricius, qu'il a 
toujours placée dans son genre Dacne, avec les Dacne humeralis 
et rufifrons d'Europe. Cette espèce est en effet distinctement pen- 
tamère, et conformément au système tarsal, Latreille ne pouvait 
guère la mettre ailleurs. Si on eût suivi aussi exactement que lui 
le système .en question, au lieu de réunir les Pselaphacus aux 
Engis, comme on la fait, on les eût placés parmi les Erotyles ; 
mais on s’est laissé influencer par le fucies de ces insectes, qui est 
en effet plus voisin de celui de l’'Engis fasciata de Fabricius, que 
de celui des Erotyles. 

Il suffira de rappeler ici en deux mots que ce genre Dacne de 
" Latreille (Engis de Paykull et Fabricius) a toujours été placé 
par lui dans le voisinage des 1ps, des Nitidula, Cryptophagus , etc., 
et qu'il a suivi nécessairement ceux-ci dans la famille des Clavi- 
cornes, lorsque Latreille la créa dans la 1° édition du Aègne 
animal de Cuvier. 

Quant aux E rotylus de Fabricius, Latreille n’a jamais varié sur 
la place qu'il leur a assignée dans sa méthode. Dans tous ses ou- 
vrages, ils viennent immédiatement à la suite des Chrysomélines, 
et constituent le type d’une famille à laquelle Latreille a, dans 
l’origine, donné le nom d’£rotylènes, qu'il a changé plus tard 
(en 1817, dans la r'° édition du Règne animal) en celui de Clu- 


vipalpes. Mais on remarque de légères variations dans le nombre 


26 GÉNÉRALITÉS. 
des genres qu’il comprenait dans cette famille, et surtout dans 
leur disposition relative. 

Ainsi, dans l'Histoire générale des crustacés et des insectes (1804), 
elle se compose des genres Languria, Erotylus, Tritoma ( compre- 
nant les Triplax) et Phalacrus. 

Dans le Genera crustaceorum et insectorum (1807), elle est par- 
tagée en deux sections : la première comprenant les Languria, 
Phalacrus et Agathidium, la seconde, les Erotylus et Tritoma. 

Dans les Familles naturelles du Règne animal (1825), la famille 
ne contient plus que les genres Erotylus, Triplax, Tritoma et 
Languria. Le genre Phalacrus est passé sous silence, et quant aux 
Agathidium , Latreille se contente de dire qu'ils paraissent , ainsi 
que les Clypeaster, appartenir à la famille. 

Enfin, dans la 2° édition du Aègne animal (1830), la famille 
est de nouveau divisée en deux sections : lune composée des 
Erotylus, Triplax (comprenant les Tritoma), Languria et Phala- 
crus , Vautre des Agathidium seuls. 

C’est ce dernier arrangement de Latreille, que M. Dejean a 
adopté en dernier lieu dans son Catalogue. 

I n’y a de naturel, dans la composition de cette famille des 
Clavipalpes de Latreille, que le rapprochement des Erotylus et 
des Triplax; les Phalacrus et les Agathidium ne peuvent en faire 
partie ; cela est si évident, qu’il est inutile de le démontrer. Quant 
aux Languria, la chose est plus douteuse; elles ont desrayiports évi- 
dents avec les £rotylus, cependant leur forme générale est si diffé- 
rente, que cela, joint aux différences notables qui existent dans 
leurs organes buccaux, me porte à croire que la place de ces 
insectes devrait être ailleurs, plutôt à côté des Eumorphus que 
près des Cerylon, de la famille des Xylophages, comme semble lé 
penser M. Mac-Leay (1). 

Je passe maintenant à Pexamen de la place que la famille des 
Lrotyliens doit occuper dans l’ordre des Coléoptères. Cette ques- 
tion est très-difficile, et demanderait, pour être résolue conve- 
nablement, une étude approfondie tant à l’état parfait que sous 
celui de larve, d’une foule d'espèces très-éloignées de la famille 
en question, dans la méthode de Latreille ; j'avoue que je ne suis 
pas préparé à y répondre d’une manière satisfaisante. Je me bor- 
neral, en conséquence, à quelques considérations en partie his- 
ioriques, qui me paraissent de nature à jeter quelque lumière sur ce 
sujet. Mais elles obligent à prendre les choses d’un peu haut. 
US SN ne PP AR ne Li + 2 NAN ARR RASE 


(1) Annulosa Javarica, p. 45. 


GÉNÉRALITÉS. 27 

Parmi les défectuosités qu’on peut reprocher à larrangement 
de l’ordre des Coléoptères, tel que la établi Latreille, défec- 
tuosités qui doivent presque entièrement leur origine à son adhé- 
sion trop stricte au système tarsal, il en est trois principalement 
qui frappent plus que les autres. Ce sont le peu d’homogénéité de 
la famille des Clavicornes, l’interposition de la famille des Xylo- 
phages entre celles des Cureulionites et des Longicornes; enfin, 
Ja place assignée à la famille actuelle, à la suite des Chrysomélines. 

La famille des Clavicornes, quand on la compare à celles si 
naturelles des Carabiques, des Hydrocanthares, des Braché- 
lytres, etc., est réellement l'assemblage le plus hétérogène qu'on 
puisse voir, sous le rapport de la structure, des larves et des mœurs, 
des espèces qui la composent. Il est évident que la plupart des 
tribus qui en font partie, doivent être élevées au rang de familles 
équivalentes à celles que je viens de nommer. Le nombre de leurs 
espèces, bien inférieur à celui de ces vastes groupes qu’on pour- 
rait alléguer comme objection à cette mesure, n’est ici d'aucune 
valeur. Cette réforme, du reste, est déjà commencée. C’est ainsi, 
pour en citer un exemple, que M. Erichson, dans ses Coléoptères 
de la Marche de Brandebourg (1), a déjà fait deux familles dis- 
tinctes de la tribu des Histéroïdes et de celle des Sylphales de, 
Latreille,en plaçant cette derniére entre les Palpicornes et les Pséla- 
phiens, l'autre à la suite des Brachélytres. On pourrait peut-être 
contester ces rapports, mais je mwexamine ici que l'érection des 
deux tribus en familles. 

Quant à la place assignée par Latreille à ses Xylophages, il est 
aisé de voir qu'outre le nombre des articles des tarses, il a été in- 
fluencé par les relations qu'ont ces insectes, d’un côté avec les 
Curculionites, au moyen des genres Scolytus, Hylurgus, etc., de 
l’autre, par les Cucujus, avec les Parandra qu'il placçait à la tête 
des Longicornes. Cependant, les Xylophages ont, pour le plus 
grand nombre, une structure très-différente de celle de ces 
deux familles; leurs mœurs sont autres; enfin, leurs larves (à 
’exception de celles des Scolytus et genres voisins) sont héxa- 
podes, tandis que celles des Curculionites et des Longicornes 
sont apodes. Cette dernière circonstance surtout est d’une grande 
valeur. Ici encore, il y avait besoin d’une réforme. L’honneur de 
l'initiative appartient en grande partie aux entomologistes anglais. 
M. Mac-Leay la préparée par d’ingénieuses remarques sur les 


(1) Die Kæfer der Mark Brandenburg. U n'a encore paru que le 1°* volume de cet 
ouvrage. in-5°, Berlin. 1837-39, 


28 GÉNÉRALITÉS. 


analogies de ces insectes, et elle a été accomplie par MM. Ste- 
phens et Westwood. Le premier de ces entomologistes a cepen- 
dant poussé peut-être les choses trop loin. Dans son grand ouvrage 
sur les insectes de l’Angleterre, la majeure partie des Xylophages 
de Latreille se trouvent transportés dans la famille des ÆEngi- 
dètæ (1) avec les Cryptophaqgus, Antherophagus, Engis, Ips et une 
foule d’autres genres. Les Cis sont placés très-loin de là, dans la 
wibu des Pünidæ (2) avec les Ptinus, Xyletinus, Dorcatoma, 
Anobüun, etc. Les Scolytus, Hylurgus, Bostrichus, Hylesinus, consti- 
tuent une famille propre, à la suite de la précédente. Toutes ces fa- 
milles, et beaucoup d’autres que j'omets, font partie de la section des 
Rypophaga de l’auteur, qui, à peu de chose près, correspond aux 
Clavicornes et aux Xylophages réunis de Latreille. M. Westwood (3) 
adopte les idées de M. Stephens avec d'assez grands change- 
ments, dont le plus important consiste en ce qu'ayant égard aux 
larves apodes des Scolytus et genres voisins, il laisse ces genres 
jusqu'à nouvel ordre à la place que leur avait assignée Latreille, 
c’est-à-dire entre les Curculionites et les Longicornes. Ces tra- 
vaux des entomologistes anglais ne sont évidemment que provi- 
soires; il y aura sans doute beaucoup à changer dans la confec- 
tion et l’arrangement des groupes secondaires, mais je crois que 
l'idée bare ch le rapprochement des Clavicornes et de la 
plupart des Xylophages de Latreille, deviendra plus évident à 
mesure que ces insectes seront mieux connus. 

J'arrive aux Erotyliens, dans le placement desquels Latreille 
ne me paraît pas avoir été plus heureux que dans celui des Xylo- 
phages. Ces insectes fungicoles n’ont réellement que des rapports 
trés-éloignés avec les Altica, les Cryptocephalus, les Cassida, les 
Chrysomela, à côté desquels ils se u'ouvent placés, et qui sont tous 
herbivores ou phyllophages. 1] me semble hors de doute que La- 
treille ne les a mis là que pour satisfaire aux exigences du système 
tarsal, ef pour établir une transition entre les Chrysomélines, qui 
terminent la section des Tétramères, et les Eumorphus, par les- 
quels il ouvre la section des Trimèéres. Les entomologistes anglais 
ont encore apporté de grands changements à cette disposition. 
M. Stephens prend les Tritoma, les Agathidium, les Phalacrus, et 
les réunissant aux ÆAnisotoma, Clypeaster, etc., en forme, sous le 


(1) Illustr. of Brit. Entom. t. I, p. 58. 

(2) Loco cit., t. TL, p. 330. 

(3) An introd. to the mod. classif. of ins. Voir le tableau des genres, placé à la 
fin du 2° volume. 


GÉNÉRALITÉS. 29 


nom d’Anisotomide, une famille qu'il place entre les Sphæridium 
et les Scaphidium (x), tandis que les Triplax font partie de celle 
des Engiditæ, dont il a été question plus haut. Un intervalle aussi 
grand mis entre ce genre et les Tritoma, est tout-à-fait inadmis- 
sible (2). C’est ce que pense aussi M. Westwood. Cet entomolo- 
giste adopte la famille des Anisotomidæ, de M. Stephens, en 
changeant son nom en celui d’Agaihidiidæ; mais il laisse les 
Erotylus, Triplax et Tritoma à la même place que Latreille, dans 
une famille qu'il nomme ÆErotylide, et qu'il place immédiatement 
avant celle des Endomychidæ, qui correspond aux Fungicoles de 
Latreille. M. Westwood est loin de méconnaïtre les relations in- 
times qui existent entre les Erotylus etles Engis, mais il pense qu’ils 
en ont aussi de très-prononcées avec les Eumorphus, et que si on 
les transportait près des Engis, ces derniers insectes devraient les 
suivre, changement qui sans doute lui paraît trop considérable. 

Cette raison ne me paraît pas concluante : sans doute les Eroty- 
liens ont, par quelques-uns de leurs caractères, et surtout par 
leur genre de vie, de véritables rapports avec les Eumorphus, mais 
ils en ont de bien plus intimes encore avec les Engis. Ceux-ci 
sont si évidents, que tous les auteurs qui ont eu occasion de s’oc- 
cuper de ce sujet, les ont sentis. Rien ne s'oppose d’ailleurs à ce 
que les Eumorphus soient aussi changés de place. Ces insectes 
fungicoles n’ont rien de commun que leur système tarsal avec 
les Coccinella, à côté de qui on les place, et qui sont carnivores, 
à l’état de larve et d’insecte parfait. M. Westwood dit lui-même 
que la larve de l'Endomychus coccineus a de grands rapports avec 
celle des Sylpha. C'est la une forte présomption que ces insectes 
touchent de très-près les Clavicornes de Latreille. On doit en dire 
autant des Languria, sil est vrai, comme l'affirme M. Mac- 
Leay (2), que ce genre se lie intimement aux Cerylon par la 
L. filiformis (Trogosita filiformis de Fasricrus). Ces derniers in- 
sectes étant, comme on l’a vu, rapprochés des Clavicornes, il en 
résulterait que les Languria devraient l'être également. 

Pour conclure, je crois que la famille actuelle, telle que je la 
conçois, doit être tout-à-fait séparée des Chrysomélines, avec qui 


(1) Zllustr. of Brit. Entom. t, IE, p. 157. 

(2) M. Stephens a publié, en 1840, un nouvel ouvrage sur les Coléoptères de 
l'Angleterre, dans lequel il est possible qu'il ait modifié ses premières opinions, 
mais je ne le connais pas. Cet ouvrage est intitulé : 4 Manual of British Coleoptera , 
containing a description of all the species of Beetles lutherto ascertained to inhabit 
Great Britain and Ireland, etc. in-8°. London. 1840. 

(2) Annul, Javan., p. 


30 GÉNÉRALITÉS. 


elle n’a que des analogies très-éloignées, et que sa place est dans 
la section des Rypophaga de MM. Stephens et Westwood; mais je ne 
saurais dire au juste quels sont les groupes de cette section à côté 
desquels elle doit ètre placée; ce sont probablement les Engis et 
les Scaphidium. ‘Je wai pas non plus d'opinion arrêtée sur les li- 
mites précises qu’elle doit avoir. Peut-être devra-t-on y compren- 
dre Îles Engis; cependant j'en doute, ces insectes me paraissant 
avoir des relations plus intimes avec les Cryptophagus, Ips, etc. Je 
laisse à d’autres, à qui ni le temps ni les matériaux ne manqueront 
pas, le soin de décider cette question et eelles qui s’y rattachent. 

Le tableau suivant présente les genres que Jai cru devoir 
adopter pour la famille. Je la partage d’abord en deux tribus ba- 
sées sur la structure du lobe interne des mâchoires : 


Lobe interne des mâchoires incrme (un seul 
genre excepté, Encaustes, chez qui il est 
muni d’une forte dent cornée ; mais dans ce 
cas,les élytres sont pluslarges àleur base que 
le prothorax, tandis que dans tout le reste 
de la famille, elles sont dela même largeur). 4. Erotyliens engidiformes. 


Lobe interne des màchoires bi-épineux. 2. Erolyliens vrais. 


PREMIÈRE TRIBU. 


EROTYLIENS ENGIDIFORMES ( Erotylini engidiformes). 
Espèces. 
Ï. Lobe interne des mâchoires uni-épineux. 
(elytres en général plus larges que le 
prothorax à leur base). 1. Encaustes. di 
I. Lobe interne des mâchoires inerme. 
(élytres de la largeur du prothorax à 
leur base). 


À. Tarses pentamères. 


a. Dernier article des palpes maxillaires 
ovoïde ou sub-cylindrique. 


Prothorax aussi long que large. 2. Triplaltoma. 3 
Prothorax transversal. 3. Episcapha. 15 

aa. Dernier article des palpes maxillai- 
res, sécuriforme. 4. Dacne. 9 


B. Tarses sub-penlamères. 


a. Epistème profondément entaillé. 5. Pselaphacus. 16 

aa. Epistôme légèrement échancré en demi- 
cercle ou coupé carrément. 

54 


GÉNÉRALITÉS, 


b. Menton en forme de plaque dont le bord 


bb. 
. Corps oblong ou ovalaire plus ou moins 


dd. 


antérieur est tantôt tronqué oblique- 
ment de chaque côté, tantôt arrondi. 

Antennes médiocrement robustes, ter- 
minées par une massue de #articles; 
les articles 4-7 obconiques. 

Antennes robustes terminées par une 
massue de 3 articles ; les articles 4-8 
moniliformes. 

Menton triangulaire. 


allongé. 


. Dernier article des palpes labiaux aussi 


grand que celui des maxillaires. 
Dernier article des palpes labiaux plus 
petit que celui des maxillaires. 


. Yeux fortement granulés. 


Dernier article des palpes labiaux forte- 
ment dilaté. 

Dernier article des palpes labiaux légè- 
rement sécuriforme ou ovoïde et 
tronqué. 


e e. Yeux finement granulés. 


ff. 


«æ. 


ad. 


. Corps court, ovoïde ou largement ovale. 
. Yeux finement granulés. 


Articles 4-8 des antennes moniliformes, 
très-serrés. 

Articles 4-8 des antennes obconiques et 
décroissant graduellement. 

Yeux fortement granulés. 


7. Mycotretus. 


8. Mycophlorus. 


9. Oocyanus. 


6. Ischyrus. 


10. Amblyopus. 
11. Triplax. 


12. Triloma. 


13. Lybas. 


44. Cyrtomorphus. 


DEUXIÈME TRIBU. 


ÉROTYLIENS VRAIS (Erolylini genuini). 


EL. Yeux fortement granulés. 


Massue des antennes courte et formée 
d'articles serrés. 

Massue des antennes grèle, allongée, 
formée d’articles lâächement unis. 

Pattes longues et grèles. 

Pattes médiocres ou courtes. 

Prothorax grand, à peine échancré en 
avant. 

Prothorax court, fortement échancré 
en avant, 


4. Aulacocheilus. 


9, Thontus. 


3. Euphanistes. 


4. Cyclomorphus. 


sy 
Espèces. 
54 


90 


[os 


Lo 


10 
280 


32 GÉNÉRALITÉS. 


IT. Yeux finement granulés. 


A. Museau cunéiforme, court, non rétréci 
à sa base (sauf chez quelques Cocci- 
morphus). 

b. Corpsorbiculaire, oulargement ovale, ou 
hémisphérique. 

Prothorax coupé carrément à sa base, 
médiocrément échancré en avant. 
Prothorax coupé obliquement de cha- 
que côté de sa base, fortement échan- 
cré en avant, ayant plus ou moins la 
forme d’un V,à branchestrès-écartées. 
bb. Corps de forme variable, mais jamais 
orbiculaire ou hémisphérique. Pro- 
thorax toujours coupé carrément à sa 
base ; celle-ci tantôt largement, tan- 
tôt étroitement lobée dans son milieu. 
B. Museau quadrangulaire, à côtés paral- 
lèles chez quelques-uns, étranglé à sa 
base dans le plus grand nombre. 
ce. Elytres fortement cordiformes. 
ce. Elytres de forme variable, mais non cor- 
diformes. 

d. Prothorax bi ou quadri-sinué à sa base; 
celle-ci largement lobée dans son mi- 
lieu. 

Prothorax ayant en dessus des impres- 
sions plus ou moins marquées. 
Prothorax sans impressions en dessus. 
dd. Prothorax non sinué à sa base. 

e. Prothorax étroitement lobé au milieu de 
sa base. (Antennes médiocres, corps 
oblong ou ovalaire, en général peu 
convexe.) 

ee. Prothorax largement lobé au milieu de 
sa base. 

f.- Antennes courtes. 

ff. Antennes dépassant notablement le 
prothorax, souvent de la longueur du 
tiers ou de la moitié du corps. 
Corps plus ou moins elliptique. 
Corps ovale, fortement et également 
rétréci à ses deux extrémités. 


5. Coccimorphus. 


6, Ægithus. 


Espèces. 


280 . 


11 


31 


7. Brachysphænus. 118 


10. 


8. 
de 


11. 


42. 


1%. 


Eurycardius. 


Erotylus. 
Zonarius. 


Scaphidomorphus. 13 


Bacis. 


Priotelus. 


Omototelus. 


070 


EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 33 


PREMIÈRE TRIBU. 


EROTYLIENS ENGIDIFORMES (Erotylini engidiformes). 


Lobe interne des mäâchoires inerme chez presque tous , uni-epineux 
chez quelques-uns qui ont en méme temps les élytres plus larges que 
le prothorax à leur base, tandis que dans les autres, elles sont de méme 
largeur. 

Museau cunéiforme, jamais rétréct à sa base. 

Tarses pentamères chez les uns, sub-pentamères chez les autres. 


La présence ou l'absence de dents cornées au lobe interne des 
mâchoires, m’a paru un caractère d'assez grande importance, pour 
en faire la base de la division primaire de la famille, quoiqu'il ne 
paraisse en résulter aucune différence dans le régime des espé- 
ces. J’aicru également devoir placer en tête celles chezqui le lobe 
en question est inerme, attendu qu'elles se rapprochent par là des 
Engis et genres voisins, à côté desquels je pense que la famille 
doit être placée. La tribu actuelle serait parfaitement homogéne, 
si les Encaustes ne venaient en rompre l'unité, par la présence 
d’une forte dent au lobe interne de leurs mâchoires. Mais ce 
genre a des rapports si évidents avec les Triplatoma , les Episca. 
pha et les Dacne , par tous ses autres caractères, qu’on ne pour- 
rait, sans violer toutes les règles de l’analogie, le transporter dans 
la tribu suivante. Il fallait ou en faire une tribu à part ou le pla- 
cer en tête de celle-ci. Ce dernier parti n’a paru préférable. 

C’est à cette tribu, comme on la vu plus haut, qu’appartient le 
petit nombre d’espèces de la famille qui se trouvent en Europe. 


I. Lobe interne des mächoires uni-épineux. 


I. ENCAUSTES. 


Der. Catal. ed. 3, p. 137. (Pars.)] 
Pselaphacus. GuÉRiN. Revue Zool. À. 1841. p. 157. 


Dernier article des palpes maxillaires, en segment de cercle, forte- 
ment transversal; celui des labiaux triangulaire, parfois sub-cylindri- 
que et un peu comprimé. 

Languette cornée, bifide à son sommet, munie de deux paraglosses 
pénicilliformes, dépassant ses angles latéraux. 

Menton en section de prisme oblique, plus épais que large ; sa face 
externe formant un triangle parfois légèrement bifide à son sommet. 
3° article des antennes de la longueur des deux suivants réunis. 

4° article des tarses nodiforme. 

Elytres plus larges que le prothorax à leur base chez la plupart. 

Monographie. 3 


34 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Corps allongé, sub-parallèle. — Tête marquée entre les anten- 
nes d’une impression au fond de laquelle se trouve une ligne en- 
foncée en arc brisé, à laquelle vient aboutir, de chaque côté, une 
ligne sinueuse qui longe le bord interne des yeux. — Epistôme 
légèrement échancré. — Bord supérieur interne des mandibules 
muni d’une étroite membrane un peu ciliée. — Lobe interne des 
mâchoires tronqué obliquement à son extrémité; la troncature 
entourée d’une couronne de cils, et armée d’une dent cornée 
courte et robuste ; le lobe interne trigone, cilié et procumbent. 
— Extrémités de la pièce prébasilaire prolongées de chaque 
côté en une grosse dent obtuse, un peu recourbée en avant. — 
Yeux grands, oblongs, perpendiculaires et fortement granulés. — 
Antennes robustes, de la longueur du prothorax, ou le dépassant 
un peu, à 1° article gros, sub-cylindrique, 2° trés-court et obco- 
nique, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 turbinés 
ou sub-moniliformes, 9-11 formant brusquement une grande mas- 
sue ovale à articles serrés. — Prothorax en carré plus ou moins 
transversal. —— Ecusson en triangle plus ou moins curviligne. — 
Elytres plus larges que le prothorax à leur base, chez la plupart, 
allongées, sub-parallèles, arrondies en demi-cercle à leur extrémité. 
— Pattes assez longues, robustes; cuisses un peu renflées dans 
leur milieu, légèrement comprimées et canaliculées en dessous; 
* jambes droites, pubescentes à leur extrémité; tarses un peu dilatés, 
à 1°" article plus long que le 2°, 4° nodiforme, 5° de la longueur 
au moins des précédents réunis, muni entre ses crochets d’une 
petite lame membraneuse. 


Ce genre est de la création de M. Dejean, qui n’ena pas publié 
les caractères et l’a un peu altéré en y faisant entrer des espèces 
qui appartiennent au genre suivant. I comprend de grands et 
beaux insectes, qui, sur un fond noir, sont ornés de taches fauves 
assez variées ;une seule espèce (E. Dehaanii) est toute noire. Il existe 
quelques différences dans la forme du dernier article des palpes 
labiaux. Deux espèces, Æ. verticalis et dispar, Vont sub-cylindrique, 
tandis que chez les autres il est triangulaire. Loin de me sembler 
suffisant pour la création d’un genre, ce caractère ne m'a pas 
même paru propre à établir une section dans celui-ci, attendu 
qu'il existe deux autres espèces, E, Javanica et cinctipes, qui eus- 
sent fait le passage d’une de ces sections à l’autre. 

Je décris r1 Encaustes, sur lesquels ro sont de Java ou Sumatra, 
et 1 de Manille. 


ENCAUSTES. 35 

1. E. verricauts : Elongata, atro-nitida, verticis maculis duabus thora- 
cisque arcubus duobus difformibus, flavis; elytris subiilissime punc- 
tatis, flavis, sutura, margine tenui, fasciis tribus communibus valde 

dentatis singuloque punctis duobus baseos nigris. — Long. 8-13, 

lat. 3-4, lin. 

Mas : Antennis thoracem superantibus; femoribus anticis cla- 
vatis arcuatisque; tibiis anticis intus a medio ad apicem crenula- 
tis ; prosterno antice piloso. 

Engis verticalis. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 41. 80. ed. LEQUIEN, p. 150. 80. 

Engis undulata. Casrezn. Hist. nat. d. Col. IX. p. 14. x 

Pselaphacus dentipes. Guérin. Revue Zool. À. 1841.p. 157. 

Encaustes undata. DEJEAN. Catal. ed. 3. p. 137. 


Var. À. Elytrorum fascia nigra apicali interrupta. 


Allongée, parallèle et variant beaucoup pour la taille; d’un noir 
plus ou moins foncé et luisant. Tête couverte de petits points 
enfoncés, très-serrés en avant, plus rares sur le vertex, ayant 
entre les antennes une forte dépression dont le bord postérieur 
est en arc de cercle brisé, et marquée sur le vertex, au bord pos- 
térieur interne de chaque œil, d’une tache fauve arrondie. Der- 
nier article des palpes labiaux sub -cylindrique. Antennes dépas- 
sant le prothorax de toute leur massue chez le mâle, de la même 
longueur chez la femelle. Prothorax carré, presque aussi long 
que large chez le mâle, plus transversal chez la femelle, non 
rétréci et très-légèrement échancré en avant, presque droit et fi- 
nement rebordé sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base qui 
estlargement, mais faiblement, lobée dans son milieu; légèrement 
convexe sur le disque, qui est finement caréné sur la ligne mé- 
diane, surtout en avant ; pointillé comme la tête, et ayant de cha- 
que côté du lobe basilaire, une petite fossette oblique assez pro- 
fonde ; il est marqué de deux croissants fauves qui se regardent 
par leur concavité, et qui envoient chacun deux rameaux sur 
leur côté convexe, le supérieur court et dentiforme, le posté- 
rieur oblique, long et bifurqué à son sommet. Ecusson vague- 
ment pointillé. Elytres d’un tiers environ plus larges que le pro- 
thorax à leur base, avec les angles huméraux un peu relevés, 
très-allongées, sub-cyhndriques , d’un fauve tantôt très-clair, 
tantôt rougetre, avec la suture sur une médiocre étendue, une 
mince bordure latérale et trois bandes transversales fortement 
festonnées et n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe, noires. 
Les deux premières bandes sont très-larges, la dernière, voisine 
de l'extrémité, est beaucoup plus étroite ; on voit en outre sur cha- 
que élytre deux taches arrondies, plusou moins grosses et basilai- 


36 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

res de même couleur, la premiére médiane, la seconde placée 
sous l'angle huméral. Le repli latéral est entièrement noir. La 
ponctuation est très-fine et forme des bandes longitudinales com- 
posées chacune de plusieurs rangées de points; ces bandes, assez 
distinctes de la suture aux deux tiers de la largeur des élytres, 
sont remplacées sur les bords latéraux par des points placés sans or- 
dre etassez serrés. Dessous du corps finement ponctué, surtout sur 
l'abdomen; prosternum muni en avant chez le mâle d’une brosse 
de poils fauves assez serrés, glabre chez la femelle. Chez le pre- 
mier de cessexes, les cuisses antérieures sont assez fortement 
renflées dans leur milieu et arquées; les jambes un peu concaves 
en dehors, et munies au côté interne, à partir du tiers de leur 
longueur, d’un double rang de dentelures plus ou moins pro- 
noncées; dans l’autre sexe, ces cuisses sont simples , à peine ar- 
quées, et les jambes inermes intérieurement; chez tous deux, leur 
extrémité est garnie d’une pubescence fauve, soyeuse. Les tarses 
sont munis en dessous de brosses très-denses de même couleur. 

Cette belle espèce paraît commune à Java; J'ai eu occasion 
d’en examiner un très-grand nombre d'exemplaires. Elle varie 
beaucoup pour la couleur des élytres et les bandes noires qui les 
traversent. 

Il est assez singulier que ni M. Dejean, ni M. de Castelnau, ni 
M. Guérin ne l’aient reconnue dans 4nnulosa Javanica de M. Mac- 
Leay, où elle est fort bien, quoique brièvement, décrite. L'individu 
décrit par M. Guérin, sous le nom de dentipes, était un mâle ; cet 
entomologiste n’a pas connu la femelle; il a en outre rapporte à 
tort l'espèce au genre Pselaphacus de M. Percheron. 


Var. A. Dans cette variété, la dernière bande des élytres est 
plus ou moins fortement interrompue sur la suture; il en résulte 
qu'elle est remplacée par deux taches très-variables pour la forme 
et la grandeur, mais le plus souvent en chevron. Cette variété est 
peut-être plus commune que le type de l'espèce. 


2. E. MarayanA : Elongata , nigra , sub-nitida , verticis maculis dua- 
bus obsoletis thoracisque linea utrinque lata, longitudinali, postice 
sub-furcata, fulvis ; elytris subtlissime punctatis, singulo fascüts tri- 
bustransuersis, fulvis, prima basilari nigro uni-punctata humerum- 
que sub-cingente. — Long. 8-9, lat. 3-3 172 lin. 

Pselaphacus Malayanus. Guérin. Revue Zool. A. 3841. p. 157. 


De la taille des plus petits individus de la verticalis et de la 
mème forme que cette espèce; d’un noir profond, médiocrement 
brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés en 


ENCAUSTES. 97 
avant, ayant entre les antennes une impression en demi-cercle bien 
marquée et derrière chaque œil une tache arrondie, fauve, peu vi- 
sible. Dernier article des palpes labiaux légèrement sécuriforme. 
Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ 
plus large que long, nullement rétréci, et à peine échancré en 
avant, droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est largement lobée dans son milieu, un peu convexe en 
dessus, pointillé comme la tête et ayant une petite fossette peu 
sensible de chaque côté de sa base : il a de chaque côté une bande 
fauve longitudinale, plus ou moins large , atteignant le bord an- 
térieur, mais non la base, et légèrement bifurquée en arrière. 
Ecusson vaguement pointillé. Elytres d’un tiersenviron plus larges 
que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sub-cylindri- 
ques, ayant chacune trois bandes transversales, fauves , touchant 
presque le bord externe, et n’atteignant pas la suture. La pre- 
mière basilaire est marquée dans son centre d’un gros point 
noir et enveloppe l’épaule en dedans et en arriére; la seconde 
médiane est presque droite et fortement déchirée sur ses deux 
bords; la dernière placée aux trois quarts de l’élgtre, est en arc à 
concavité postérieure. La ponctuation est comme chez la verticu- 
lis. Dessous du corps finement ponctué, avec l'abdomen un peu 
pubescent. Pattes de la couleur du corps. 

De Java et Sumatra. Je l'ai recue de MM. Duroxr et GuÉRIN. 
L’exemplaire que m’a envoyé ce dernier paraît être un mâle. Ses 
antennes sont un peu plus longues que le prothorax; celui-ci 
est moins transversal; les cuisses antérieures sont plus grosses, et 
il y a quelques poils jaunes à la partie antérieure du prosternum; 
mais ces caractères sont moins prononcés que chez le mâle de la 
verticalrs. 


3. E. carnirex : Elongata, nigra , sub-nitida, fronte thoracisque li- 
neïs tribus longitudinalibus (intermedia apice biloba), rubris ; elytris 
punctato-striatis, interstitiis punctulatis, singulo linea lateralë ma- 
culisque tribus rubris. — Long. 8, lat. 5. lin. 

Allongée et d’un noir médiocrement brillant. Tête couverte 
de petits points enfoncés, trés-serrés en avant, ayant une dépres- 
sion large et peu profonde entre les antennes, et en arrière de 
cette dépression une tache arrondie, d’un rouge obscur, et visi- 
ble seulement sous certains aspects. Dernier article des palpes 
labiaux un peu sécuriforme. Antennes de la longueur du protho- 
rax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, légèrement 
échancré en avant, faiblement arrondi et rebordé sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est largement lobée dans son mi- 


38 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


lieu, un peu convexe en dessus, couvert de points enfoncés, bien 
distincts sur ses bords et presque effacés sur le disque, ayant en 
outre de chaque côté de la base une petite dépression plus forte- 
ment ponctuée que le reste; il a de chaque côté une raie longi- 
tudinale un peu arquée, d’un rouge fauve, et sur le disque une 
troisième qui, partant du bord antérieur, se termine en arrière par 
deux gros lobes fortement arqués. Écusson vaguement pointillé. 
Elytres un peu plus larges à leur base que le prothorax, assez al- 
longées, parallèles, sub-cylindriques, ayant chacune une raie la- 
térale d’un rouge fauve, qui de l'épaule s'étend à peu de distance 
de lextrémité, et trois taches de même couleur , la première ba- 
Silaire oblique, la seconde médiane transversale, carrée, prolon- 
gée en pointe à son angle supérieur externe , la dernière apicale 
oblongue et légèrement oblique. On distingue sur chaque élytre 
sept rangées de points enfoncés, très-serrés; les intervalles sont 
couverts de points plus petits, très-serrés sur les bords latéraux. 
Dessous du corps finement pointillé. Pattes de la couleur du corps. 
De Java. Collection de M. Dupoxr. 


4. E. cruNra : Elongata, atro-nitida, thoracis linea utrinque longitu- 
dinali postice furcata, rufa; elytris tenue punctato-striatis, inter- 
stètiès lœvibus, singulo lunula humerali alteraque apicali, rufis. — 
Long. 8-10, lat. 3-4 lin. 

Engis cruenta. MAG-LEAy. Annul. Javan, p. 42. 82. ed. LEQUIEN. p. 150. 82. 

Var. À. Elytris lunula humerali, altera apicali maculaque trian- 
gulari pone scutellum, rufis. 

Allongée et d'un noir assez brillant. Tête sans tache, finement 
ponctuée, ayant entre les antennes une large dépression bien 
marquée, dans le fond de laquelle est une ligne en demi-cercle. 
Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. Antennes de la 
longueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large 
que long , légèrement échancré en avant, presque droit et un 
peu rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
légèrement lobée dans son milieu, un peu convexe et fine- 
ment caréné en dessus, pointillé plus finement que la tête et 
ayant en outre une petite impression oblique fine et lisse de 
chaque côté de la base; il a de chaque côté une raie d’un rouge 
fauve, dilatée transversalement à sa partie antérieure et dont 
l'extrémité opposée se divise en deux rameaux, dont l’externe 
atteint presque la base. Ecusson vaguement pointillé. Elytres 
plus larges que le prothorax à leur base, allongées, parallèles, sub- 
cylindriques, ayant chacune une lunule fauve, humérale, forte- 
ment courbée et dilatée à son extrémité, qui arrive au quart en- 


ENCAUSTES. 39 
viron de l’élytre, et une autre de même couleur transversale , à 
concavité postérieure, près de l’extrémité; la partie convexe ou an- 
térieure envoie de chaque côté en avant une petite dent aiguë. La 
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre huit rangées 
effacées avant l'extrémité ; les intervalles sont très-lisses. Abdomen 
finement pointillé et légèrement pubescent; poitrine et prothorax 
lisses. Pattes noires. 

De Java. 


Var. A. La lunule humérale est plus courte et n’a pas la portion 
dilatée qui la termine dans les individus typiques; on voit en outre 
près de l’écusson, sur chaque élytre, une petite tache triangulaire 
également d’un rouge fauve.—Cette variété, aussi commune dans 
les collections que les exemplaires typiques et toujours constante, 
me parait être un des sexes de lespèce ; mais je ne saurais dire le- 
quel. Outre ces différences dans le dessin, elle est généralement 
plus allongée ; ses tarses sont moins dilatés, et limpression qui 
existe sur la tête entre les antennes est peu marquée. Serait-ce 
le sexe mâle ? 


5. E. pispar : Elongata, atro-nitida, capitis maculis tribus thoracisque 
annulo difformi fulvis ; elytris tenue punctato-striatis, interstitiis læ- 
vibus, singulo annulo humerum sub-cingente, lunulaque infra 
medium, fulvis. — Long. 10, lat. 3 172 lin. 


Elle ressemble beaucoup à la variété A de la cruenta, et paraît 
n'être au premier coup-d’œil qu’une variété de cette espèce, mais 
elle est réellement distincte. Aussi grande et aussi allongée que’ 
les individus ordinaires de la verticalis, et d’un noir assez brillant, 
Tête finement ponctuée sur le vertex et en avant, ayant une im- 
pression transversale trés-marquée entre les antennes, l’épistôme 
beaucoup plus fortement échancré que dans toutes les autres 
espèces de ce genre, ét trois taches d’un rouge fauve, une entre 
les veux et les deux autres sur le vertex. Dernier article des pal- 
pes labiaux cylindrique. Antennes un peu plus longues que le pro- 
thorax. Celui-ci plus grand que chez la cruenta, légèrement ré- 
tréci à sa base, faiblement échancré en avant, avec les angles an- 
térieurs un peu arrondis, finement rebordé sur les côtés, bi-sinué 
à sa base qui est fortement lobée dans son milieu, un peu con- 
vexe et très-finement pointillé en dessus, ayant sur le disque un 
anneau sub-quadrangulaire, qui est évidemment formé par la 
réunion de deux arcs semblables à ceux qui existent chez la 
cruenta ; cet anneau envoie deux dents bien marquées à chaque 
angle postérieur et une à chaque angle antérieur. Elytres plus al- 


40 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

longées proportionnellement que celles de la cruenta, ayant cha- 
cune à la base un anneau oblong d’un rouge fauve, qui n’entoure 
pas tout-à-fait l'épaule et envoie un petit prolongement en arrière, 
etaux deux tiers de leur longueur, une bande transversale de même 
couleur, un peu arquée et dont les deux extrémités se prolongent 
à peu de distance du bout de Pélytre. La ponctuation est encore 
plus fine que chez les cruenta, et ne forme que sept rangées dis- 
tinctes. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune 
différence. 


De Java. De la collection de M. Buquer, qui a bien voulu m’en 
donner communication, sous le nom que j'ai conservé. 


6. E. Javanica : Elongata, nigro-nitida, thoracis arcubus duobus dif- 
formibusrufis; elytris sub-suleatis, subtiliter punctato-striatis, singulo 
vitia humerali obliqua lineisque quatuor longitudinalibus ante api- 
‘cem, rubris. — Long. 8, lat. 3 172 lin. 


Engis Javanica. CAsreLN. Hist. nat. d. Col. IX, PV15252: 


Allongée et d’un noir assez brillant. Tête ayant un reflet rou- 
geâtre, visible seulement sous un certain jour, deux impressions 
longitudinales bien marquées entre les antennes, et couverte de 
petits points enfoncés, très-serrés en avant. Dernier article des 
palpes labiaux sub-triangulaire, Antennes dépassant le prothorax 
de toute leur massue. Prothorax de même forme que celui de 
la cruenta, mais non caréné dans son milieu, et ayant, outre les 
deux impressions de la base, une troisiéme médiane presque ef- 
facée ; il est pointillé en dessus comme la tête et marqué de deux 
croissants rouges, difformes, se regardant par leur concavité, 
dont l'extrémité postérieure sedilate en un gros point rond, et dont 
la convexité présente deux petites dents, lune antérieure, autre 
postérieure. Ecusson finement pointillé. Elytres beaucoup plus 
larges que le prothorax à leur base, trés-allongées, paralléles, 
sub-cylindriques, ayant chacune une raie fauve oblique, qui part 
de l'angle huméral et se prolonge au tiers de l'élytre, sans arriver 
tout-à-fait à la moitié de sa largeur, et près de l'extrémité quatre 
lignes longitudinales de même couleur, une externe assez longue, 
une plus courte près de la suture, et les deux médianes réunies par 
leur extrémité postérieure. Les élytres sont légèrement sillonnées, 
et les sillons, au nombre de huit, sont très-finement ponctués. 
Abdomen glabre, couvert de petits points enfoncés, assez serrés. 
Poitrine et prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps. 


De Java. 


ENCAUSTES. 4x 

Cette espèce, que M. de Castelnau a décrite le premier, figure 

dans quelques collections, sous le nom de cruenta DEJEAN ; mais 
la véritable cruenta Mac-Leay est trés-différente. 


7. E. oncres : Elongata, atro-nitida, femoribus rubro-cinctis, tho- 
racis maculis quatuor fulvis ; elytris obsolete punctato-siriats, inter- 
stitiis subtilissime transversün rugosis, singulo fascis duabus trans- 

_versis (anteriore flexuosa, secunda arcuata), fuluis. — Long. 8, 
Jat. 3 lin. 


Allongée et d’un noir brillant. Tète finement ponctuée sur le 
vertex et en avant , presque lisse sur le front, ayant entre les 
antennes une impression en demi-cercle, assez marquée. Pernier 
article des palpes labiaux sub-triangulaire. Antennes dépassant 
légèrement le prothorax, Celui-ci d’un tiers environ plus large 
que long, légérement rétréci en arrière, échancré en demi-cer- 
cle en avant, un peu arrondi et finement rebordé sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans 
son milieu , assez convexe en dessus, lisse, ayant une fine impres- 
sion oblique de chaque côté dela base, et quatre taches d’un rouge 
fauve, deux antérieures petites, oblongues, deux postérieures 
grandes, transversales, et paraissant chacune formée de deux taches 
accouplées. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le pro- 
thorax à leur base, allongées, parallèles, sub-cylindriques, ayant 
chacune deux bandes transversales d’un rouge fauve, m’atteignant 
pas tout-à-fait la suture ni le bord externe ; la première située aux 
tiers de l'élytre, assez étroite et flexueuse, la seconde située au 
trois quarts, arquée et à concavité dirigée en arrière, Avec une 
forte loupe on distingue sur chaque élytre huit rangées de très- 
petits points enfoncés; les intervalles sont couverts de très-fines 
rides transversales et onduleuses. Dessous du corps finement 
pointillé et glabre. Pattes noires avec les cuisses largement anne- 
lées de rouge fauve dans leur milieu. 

De Manille, d’où elle a été rapportée par M. A. Barror, consul- 
général de France aux Philippines. Collection de M. Duroxr. 


8. E. sixuara: Oblonga, atro-nitida, thoracis linea fulva transversa, 
utrinque quadridentata; elytris subtilissime punctato-striatis | inter- 
stètèis lœvibus, singulo lunula humerali intus caudata alteraque in- 
fra medium simplice, fulvis. — Long. 6 172, lat. 3 lin. 

Encaustes sinuata. Der. Catal. ed.3. p. 1335. 

Oblongue, plus petite et moins allongée que les précédentes; 
d’un noir brillant. Tête finement ponctuée avec deux impressions 
larges, peu profondes etrugueuses entre les antennes. Celles-ci dé- 


42 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

passant légèrement le prothorax. Ce dernier de moitié environ 
plus long que large, assez fortement échancré en avant, assez ar- 
rondi et rebordé sur les côtés, fortement bi-sinué à sa base qui est 
très prolongée dans son milieu, convexe en dessus, finement poin- 
tillé, ayant une large impression peu marquée près de chaque an- 
gle postérieur, et traversé dans son milieu par une bande d’un 
rouge fauve, très-fortement quadridentée en avant et en arrière. 
Ecusson lisse. Elyitres oblongues, à peine plus larges que le pro- 
thorax à leur base, assez allongées, un peu rétrécies de la base à 
l'extrémité, ayant chacune à la base une lunule fauve assez grèle, 
qui embrasse largement l'épaule en dedans, ainsi qu’en arrière, et 
envoie un petit rameau du côté de la suture, et aux deux tiers en- 
viron de leur longueur, une autre en arc de cercle à concavité 
postérieure. On distingue sur chacune, avec une forte loupe, huit 
rangées de trés-petits points enfoncés; les intervalles sont lisses. 
Abdomen finement ponctué. Poitrine et dessous du prothorax 
lisses. Pattes de la couleur du corps. 


De Java. 


9. E. LunuLara : Oblonga, atro-nitida; thoracis lineis tribus anticis 
(intermedia abbreviata) sanguineis; elytris subtiliter punctato-stria- 
ts, interstitès lœvibus, singulo lunula humerali intus caudata, alte- 
raque infra medium simplice, fulvis. — Long. 7, lat. 3 172 lin. 


Engis lunulata. Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42. 83. Ed. LEQUIEN. p. 150. 83. 


Oblongue, un peu plus grande, proportionnellement plus large 
que la sinuata, et à peine rétrécie en arrière ; d’un noir assez bril- 
lant. Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés, ayant 
sur le front une tache d’un fauve obscur , à peine distincte. 
Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci plus long 
que chez la sénuata, d’un tiers seulement plus large que long, 
assez fortement échancré en avant, trés-légérement arrondi sur 
les côtés antérieurs, médiocrement lobé au milieu de sa base, 
assez convexe en dessus et pointillé comme la tête, et marqué de 
trois raies étroites d’un rouge sanguin, partant du bord antérieur; 
la médiane droite assez large s'arrête au centre du disque ; les 
deux latérales sont elliptiques et se réunissent presque un peu en 
arrière de la précédente ; chacune d'elles est munie d’une petite 
dent sur son côté convexe, au milieu de sa longueur. Ecusson lisse. 
Elytres de la largeur du prothorax à leur base, oblongues, très- 
peu atténuées en arrière, ayant chacune deux taches d’un fauve 
rougeñtre, absolument pareilles à celles de la sinuata, la première 
embrassant largement l'épaule en dedans et envoyant un petit 


À ENCAUSTES. 43 
rameau du côté de la suture, la seconde en arc de cercle, à conca- 
vité postérieure aux deux tiers deleur longueur. Dessous du corps 
et pattes comme chez la sinuata. 


De Java. Collection de M. le marquis DE BRÈME. 


10. E. rrTuRATA : Oblonga, atro-nitida; thoracis arcubus duobus fla- 
vis fere connexis; elytris punctato-striatis, intersttiis lœvibus, sin- 
gulo ante apicem litura marginali rufa. — Long. 7, lat. 3 lin. 
Engis liturata. Mac-Lgay. Annul, Javan. p. 42. 84. Ed. LEQUIEN. p. 151. 84. 
Encaustes deleta. BuQuer in Des. Catal. ed. 3. p.137. 


De la taille de la sinuata, maïs plus parallèle; d’un noir as- 
sez brillant. Tête couverte de points enfoncés, très-serrés sur 
le vertex et en avant, rares sur le front, ayant entre les antennes 
une impression transversale peu marquée. Dernier article des 
palpes labiaux triangulaire. Antennes un peu plus courtes que le 
prothorax. Celui-ci de même forme que celui de la sinuata, mais 
moins fortement rebordé sur les côtés, plus fortement lobé à sa 
base , finement pointillé en dessus avec un groupe de points plus 
gros de chaque côté du lobe basilaire, ayant sur le disque deux 
gros arcs d’un jaune un peu rougeitre, qui se regardent par leur 
concavité et sont presque réunis. Elytres oblongues, parallèles, 
sub-cylindriques, ayant chacune une raie fauve latérale qui longe 
le bord externe sans l’envahir , depuis le tiers postérieur de leur 
longueur jusque prés de l'angle sutural. On voit en outre sur cha- 
cune sept rangées de trés-petits points enfoncés, bien distincts 
cependant à la loupe. Abdomen finement pointillé. Poitrine et des- 
sous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps. 


De Java. Collection de M. Buouer. 


11. E. Dexaann : Oblonga, atra, sub-nitida, elytris subtiliter punctato- 
strialis, interstitiis obsolete punctulatis. — Long. 8, lat. 3 lin. 
Engis Dehaanii. CasreLN. Hist. nat, d. Col. I. p. 15. 4. 

Encaustes morio. Des. Catal, ed. 3. p. 137. 


Oblongue, assez allongée, sub-parallèle et d’un noir profond, 
médiocrement brillant tant en dessus qu’en dessous. Tête finement 
ponctuée , avec une impression en fer à cheval peu marquée en- 
tre les antennes. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. 
Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de moitié 
environ plus large que long, assez profondément échancré en 
avant, un peu arrondi et rebordé sur les côtés, coupé trés-obli- 
quement de chaque côté de sa base qui se trouve par là fortement 
prolongée dans son milieu, un peu convexe en dessus, pointillé 


44 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

comme Ja tête et ayant de chaque côté du lobe basilaire un 
groupe de points beaucoup plus gros que les autres. Ecusson va- 
guement pointillé. Elytres un peu plus larges à leur base que le 
prothorax, allongées, se rétrécissant très-légèrement de la base à 
l'extrémité, sub-cylindriques, ayant chacune huit rangées de très- 
petits points enfoncés ; avec une forte loupe les intervalles pa- 
raissent finement pointillés. Abdomen couvert de points enfoncés, 
assez serrés et légèrement pubescents; poitrine et dessous du pro- 
thorax presque lisses. Pattes noires. 


De Java. 


Je l'ai vue inscrite dans quelques collections sous le nom de 
Encaustes nigra , De Haan. 


II. Lobe interne des mächotres inerme. 


A. Tarses pentamères. 


II. TRIPLATOMA. 


Wesrwoop in GRirrirn's Anim. Kingd. Ins. IL. pl. 6o et 75. 
Engis. WiEDEMANN , PERTY, CASTELN. Encaustes et Episcapha. (Pars.) Des. Catal. 
ed. 3. p. 137. 

Dernier article des palpes maxillaires épais , ovoïde , un peu com- 
primé et tronqué au bout; celui des labiaux triangulaire , épais. 

Lanquette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses à peine 
distinctes. 

Menton ayant la forme d'un trapèze légèrement échancré en avant 
et dont la mottié antérieure aurait été repliée un peu obliquement en 
dedans de chaque côté ; la partie non repliée fortement transversale et 
un peu concave. 

3° article des antennes un peu plus long que le 4°. 

Prothorax au moins aussi long que large. 


Corps allongé. — Tête tantôt fortement, tantôt à peine impres- 
sionnée en dessus.—Bord supérieur interne des mandibules mem- 
braneux. — Lobe interne des mâchoires très-petit, linéaire, 
inerme ; l’externe à peine plus long, procumbent; tous deux,un 
peu ciliés. — Extrémités latérales de la pièce prébasilaire formant 
de chaque côté une dent courte assez grosse, échancrée en avant. 
— Yeux grands, oblongs, perpendiculaires, fortement granulés. 
— Antennes robustes, de la longueur du prothorax au plus, à 1°° 
article gros, sub-globuleux; 2° très-court, cupuliforme; 3° un 
peu plus long seulement que le 4° ; 4-8 moniliformes ou turbinés, 
presque égaux; 9-11 formant brusquement une grande massue 


TRIPLATOMA. 45 
oblongue, à articles serrés. — Ecusson en triangle curviligne. — 
Elytres de la largeur du prothorax à leur base avec les angles hu- 
méraux un peu saillants, allongées, médiocrement ou assez con- 
vexes. — Pattes assez longues et robustes ; cuisses simples , un peu 
comprimées et canaliculées en dessous; jambes faiblement élar- 
gies à leur extrémité; tarses simples, un peu déprimés ; leur deux 
premiers articles égaux, le 4° assez grand, bien que peu visible 
en dessus; le 5° plus court que les précédents réunis. 


M. Westwood a figuré en 1832 dans l’Animal Kingdom de Grir- 
rirx, sous le nom de Triplatoma variegata , un très-bel insecte que 
M. Perty avait déjà publié en 1831, sous le nom d’Engis picta, et 
qui doit évidemment former un genre distinct. Le texte de l’ou- 
vrage anglais ne fait aucune mention de ce genre, qui pourrait 
par conséquent être regardé comme inédit; mais une figure me 
paraissant équivaloir à une exposition de caractères, surtout quand 
elle est accompagnée de détails, comme c’est ici le cas, je me fais 
un devoir d'adopter le nom que M. Westwood a imposé au genre 
en question. À l'espèce mentionnée par cet entomologiste je réu- 
nis l’Engis sexnotata de Wiedemann, et une espèce nouvelle, toutes 
deux d’un facies assez différent, mais qui présentent absolument 
les mêmes caractères génériques. Ces trois espèces sont les seules 
à moi connues, qui puissent entrer dans ce genre. Toutes trois 
sont de Java. 


1. T. ricra : Oblonga, nigro-nitida , capütis macula trifida thoracisque 
véttis tribus longitudinalibus sanguineis ; elytris convexis, sat pro- 
‘funde sulcatis, fasciis tribus transversis e lineolis sanguines, conflatis. 
— Long. 8, lat. 3 lin. 
Engis picta. Perry. Observ. nonnul. in Col. Indiæ or. p. XXIV. fig. 6. 
Triplatoma variegata. WssrWooD in GriFriT's Anim. Kingd. Ins. IL. pl. 6o et 75. 
Triplatoma Westwoodit. GuériN. Revue Zool, A. 1841. p. 160. 


Encaustes sulcata. Des. Catal. ed. 3. p. 137. 


Oblongue et médiocrement allongée; d’un noir assez brillant, 
accompagné parfois d’un reflet pourpré. Tète finement ponctuée 
sur le vertex, rugueuse sur le reste de sa surface, ayant une im- 
pression transversale bien marquée en arrière de chaque œil, 
et une autre quadrangulaire plus profonde qui couvre toute sa 
partie antérieure, marquée dans son milieu d’une tache d’un 
rouge sanguin obscur, trifide en arrière ; quelquefois les lobes 
latéraux de cette tache sont isolés du corps médian. Antennes noi- 
res. Prothorax aussi long que large, faiblement échancré en avant, 
coupé presque carrément à sa base, avec les angles postérieurs sail- 


46 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

lants, assez arrondi et rebordé sur les côtés, très-convexe, couvert 
de rides onduleuses très-serrées, qui se confondent dans toutes les 
directions, et marqué de trois bandes longitudinales, entières et 
assez confuses, d’un rouge sanguin, les deux latérales flexueuses, 
la médiane droite élargie et marquée d’un point noir dans sa moi- 
tié postérieure. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à 
leur base, avec les angles huméraux saillants et embrassant les an- 
gles postérieurs de ce dernier ; oblongues, assez convexes, insen- 
siblement déclives postérieurement, et ayant chacune huit sillons 
assez profonds qui se réunissent deux à deux à l'extrémité, et dont 
le fond est transversalement ridé. Elles sont en outre traversées 
par trois bandes flexueuses formées de petites lignes d’inégale lon- 
sueur, d'un rouge sanguin un peu fauve, et qui sont toutes si- 
tuées sur les côtes qui séparent les sillons; la première de ces ban- 
des est placée au quart environ de leur longueur, la seconde aux 
deux tiers, la troisième prés de l'extrémité. Dessous du corps noir, 
avec une bande de chaque côté du prothorax, la base du repli la- 
téral des élytres et les hanches des pattes plus ou moins d’un rouge 
sanguin. Pattes noires. 

Cette belle espèce est de Java, où elle paraït rare. Jen ai vu ce- 
pendant un assez grand nombre d'exemplaires dans les collections 
de la Belgique. Je lai recue également de MM. Duroxr et Guérin. 
Le noir qui fait le fond de sa couleur a parfois un reflet pourpré 
plus ou moins vif. C’est un individu offrant cette particularité 
qu'a figuré M. Westwood. 

L'un des individus que j'ai sous les yeux présente une anomalie 
assez remarquable. Le dernier article de la patte intermédiaire 
droite est terminé par quatre crochets. L'un de ces crochets sur- 
numéraires est placé sur la ligne médiane au-dessus des deux 


crochets normaux, l’autre un peu en arriére du crochet normal 
externe. 


2. T. sexNorara : Ælongaia, nigra, thoracis angulis anticis lunula 
elytroque singulo fasciis duabus transversis, dentatis (prima prope 
basin, secunda infra medium), sanguineis. — Long. 8, lat. 3 
lin. 

Engis sexnotata. Wrepem. Zool. Magaz, WI. jasc. À, p. 131. 198. 
Dacne sexnotata. Mac-LEAy. Annul. Javan. p. 41. 78. Ed. LEQUIEN. p. 149. 78. 
Engis orientalis, Casrern. Hist. nat. d, Col. WE. p. 15. 3. 


Episcapha maculicollis. Des. Catal. ed. 3. p. 137. 


Allongée, sub-parallele et d’un noir assez brillant, Tête cou- 
verte sur le vertex d'assez gros points disposés sur une bande 


TRIPLATOMA. 47 
transversale, presque lisse sur le reste de sa surface et ayant deux 
impressions presque effacées entre les antennes. Celles-ci de la 
longueur du prothorax, robustes, avec la massue très-pubescente. 
Prothorax un peu plus long que large, légérement échancré an- 
térieurement, un peu arrondi sur les côtés qui sont finement re- 
bordés, faiblement bi-sinué à sa base; un peu convexe, lisse, avec 
quelques points assez marqués le long de la base, et ayant près de 
chaque angle antérieur une petite lunule d’un rouge sanguin vif. 
Elytres allongées, embrassant légèrement les angles postérieurs du 
prothorax à leur base, oblongues, assez convexes et arquées en des- 
sus, ayant chacune deux bandes d’un rouge sanguin, transversales, 
fortement dentées et n’atteignant pas tout-à-fait le bord externe 
ni la suture, la première au quart, la seconde aux deux tiers en- 
viron de leur longueur. La ponctuation est à peine visible et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées longtemps avant l’extré- 
mité. Dessous du corpslisse, sauf les bords latéraux de l'abdomen 
qui sont finement pointillés. Pattes noires; jambes couvertes à 
leur extrémité d’une pubescence fauve très-serrée. 


De Java, où elle paraît assez commune. 


3. T. MaczEavi : Elongata, subtus nigra, pectore abdomineque utrin- 
que sanquineo maculatis, supra nigro-purpurascens, verticis lineis 
duabus thoracis tribus (intermedia abbreviata, lateralibus valde  ra- 
mosis ) sanquineis ; elytris obsolete punctulaiis, singulo lhuuwula hu- 
merali fascisque duabus flexuosis (una infra medium ,aliera ante 
apicem) sanguineis. — Long. 10, lat. 4 lin. 


Plus grande, proportionnellement plus large et plus rétrécie à ses 
deux extrémités que la sexnotata, dont elle a du reste le facies ; d'un 
noir brillant en dessous, à reflets pourprés en dessus. Tète cou- 
verte de petits points enfoncés assez serrés, ayant deux impres- 
sions obliques entre les antennes, et une raie assez large, d’un 
rouge sanguin obscur au bord interne de chaque œil, sétendant jus- 
ques sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax. Celui- 
ci aussi long que large , légèrement arrondi sur les côtés, à peine 
rétréci en avant, largement mais faiblement lobé dans son mi- 
lieu à sa base, assez convexe, pointillé en dessus comme la tête, 
avec une impression triangulaire de chaque côté du lobe basi- 
laire ; il est marqué en dessus de trois raies d’un rouge sanguin, 
dont l'intermédiaire, courte, triangulaire, est située au milieu du 
bord antérieur, tandis que leslatérales, plus grêles, formentun des- 
sin assez compliqué; chacune d’elles naît de l'angle antérieur de 
son côté, longe un instant le bord antérieur, puis se porte, en dé- 


48 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


crivant une courbe, au tiers postérieur du disque où elle rejoint 
presque sa correspondante ; de là elle descend presque perpendi- 
culairement sur la base qu’elle atteint; du milieu de la partie 
convexe, part un rameau oblique dirigé en arrière, lequel se 
bifurque bientôt en deux rameaux, dont lun gagne le bord 
latéral en remontant un peu, et l’autre se porte sur la base à peu 
de distance de l'angle postérieur. Ecusson lisse. Elytres oblon- 
gues, à angles huméraux un peu saillants, et embrassant les an- 
gles postérieurs du prothorax, assez fortement rétrécies en arrière, 
ayant chacune trois raies grèles d’un rouge sanguin assez clair ; 
la premiére nait au milieu de la base, et décrivant une courbe, 
gagne le bord latéral, qu’elle atteint au tiers environ de sa lon- 
gueur ; de son milieu nait un petit rameau dilaté à son extrémité, 
qui se porte vers la suture qu'elle n’atteint pas à beaucoup près, 
etprès du bord externe, une petite dent très-aiguë; la seconde, 
placée presque aux deux tiers de lélytre, est transversale, en zig- 
zag et touche le bord externe, mais non tout-à-fait la suture; en- 
fin la troisième, située à peu de distance de l'extrémité, est égale- 
ment transversale et un peu flexueuse. La ponctuation est très-fine, 
et forme sur chaque élytre sept rangées qui se distinguent à peine 
du pointillé qui couvre leurs intervalles. Dessous du corps lisse; 
une raie d'un rouge sanguin longe chacun des bords du protho- 
rax dans toute son étendue; la poitrine en a deux semblables, un 
peu plus larges et plus courtes. Les quatre premiers segments ab- 
dominaux ont de chaque côté une raie transversale qui se dilate 
en un triangle à son extrémité interne et remonte un peu le long 
du bord externe ; le dernier segment est bordé d’une raie de même 
couleur dans toute son étendue. Pattes noires; jambes pubescentes 
à leur côté interne. 

Cette belle espèce fait partie de la collection de M. le marquis 
DE Brème, qui me la communiquée sans indication de patrie, 
mais elle est sans aucun doute de Java. 

Dédiée à M. W.S. Mac-Leay, dont les recherches, dirigées dans 
un esprit éminemment philosophique, ont jeté un nouveau Jour 
sur l'entomologie et les sciences naturelles en général. 


III. EPISCAPHA. 


Des. Catal. ed. 3. p. 137. (Pars.) 
Engis. Auctor. 
Dernier article des palpes maxillaires grèle, ovoïde, légèrement 
tronqué au bout; celui des labiaux en triangle inéquilatéral, souvent 


oblique. 


EPISCAPHA, 49 

Languette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses très-cour- 
tes, pénicilliformes. 

Menton ayant la forme dun trapèze légèrement échancré en 
avant, et dont la moitié antérieure aurait été repliée un peu oblique- 
ment en dedans de chaque côté ; la partie non repliée fortement 
transversale , parfois un peu concave. 


3° article des antennes de longueur variable ; leur massue tantôt 
formée d'articles serrés , tantôt perfoliée. 


Prothorax transversal. 


Corps oblong ou oblong-elliptique, plus ou moins allongé. — 
Tète impressionnée entre les antennes. — Epistôme légéerem en 
échancré. — Bord supérieur interne des mandibules membra- 
neux à sa base. — Lobe interne des mâchoires très-petit, linéaire, 
inerme, souvent recourbé en dehors; l’externe grêle, procum- 
bent ; tous deux munis de poils ou de cils imitant les dents d’un 
peigne. — Extrémités latérales de la pièce prébasilaire prolongées 
de chaque côté en une dent courte et robuste. — Yeux grands, 
oblongs et perpendiculaires ou sub-arrondis, fortement granulés. 
— Antennes médiocrement robustes, de longueur variable; à 
1% article turbiné, 2° souvent de la longueur des suivants , 3° tan- 
tôt de la même longueur, tantôt plus long que le 4°, 4-8 obco- 
niques ou moniliformes, 9-11 formant brusquement une massue 
tantôt très-grande et serrée, tantôt médiocre et perfoliée. — Ecus- 
son en triangle transversal curviligne. — Elytres de la largeur du 
prothorax à leur base, en général faiblement atténuées à leur ex- 
trémité , et médiocrement convexes, par fois même presque planes. 
— Pattes assez longues et médiocrement robustes; cuisses et jam- 
bes simples, les premières canaliculées en dessous; tarses penta- 
mères un peu déprimés , à 1°° article de la longueur du 2°, 4° de 
grandeur normale, 5° plus long que les précédents réunis. 


Ce genre a été établi comme celui des Encaustes, par M. le 
comte Dejean , qui n’en a pas publié les caractères et y a réuni un 
grand nombre d’espèces qui ne peuvent pas rester ensemble. Tel 
que je l'établis, il a les plus grands rapports avec le précédent, 
dont il se distingue, toutefois, au premier coup d'œil, par le pro- 
thorax qui est transversal. Les palpes, quoique construits sur le 
même plan , sont plus grêles; le dernier article des maxillaires est 
moins épais, nullement comprimé et à peine tronqué au bout; 
celui des labiaux est moins fortement dilaté. La languette et le 
menton ne présentent aucune différence. Les espèces que J'y fais 
entrer varient un peu entre elles, tant pour la forme générale du 


Monographie. 4 


50 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


corps, que pour celle des antennes. Ainsi, dans certaines d’entre 
elles, le 3° article des antennes n’est pas plus grand que les sui- 
vants; chez d’autres il commence à s’allonger un peu; enfin chez 
un certain nombre, il est décidément plus long que le 4°. La mas- 
sue qui termine ces organes est tantôt très-grande et serrée, tan- 
tôt médiocre et distinctement perfoliée, etc. Ces différences ne 
m'ont pas paru propres à établir des divisions génériques, etje ne 
les ai employées que pour créer des divisions destinées à faciliter 
la recherche des espèces. 


Les Episcapha sont des insectes de moyenne et de petite taille, 
qui, à l'exception d’une seule espèce (E. granulata), sont toutes 
ornées sur les élytres de taches ou bandes fauves sur un fond 
noir. Quelques-unes sont pubescentes, caractère très-rare dans 
cette famille. Leur distribution géographique est très-étendue ; en 
effet, sur 15 espèces que je décris, 7 sont de Java, r de Manille, 
2 de la Nouvelle-Hollande, r de Madagascar, et 4 du Sénégal. 


se Division. — Articles 2-8 des antennes de la méme longueur; les 
trois derniers formant une massue non perfoliée et souvent très- 
grande. 


1. E. vesrira : Oblonga, nigr'a, pube tenut erecta vestita, antennis 
longitudine fere dèmidit corporès; elytris punctato-striatis, intersti- 
is crebre punctulatis, singulo lunulis duabus (una humerum 
amplectente intusque caudata, alter infra medium arcuata), 
fulvis. — Long. 5, lat. 2 lin. 


Oblongue, assez allongée, d’un noir assez brillant et revêtue 
d’une courte pubescence molle et droite, d’un fauve obscur. Tête 
couverte de points enfoncés assez serrés, marquée sur le front 
d’une tache arrondie, fauve, parfois peu distincte; antennes n’at- 
teignant pas tout-à-fait la moitié du corps. Prothorax une fois plus 
large que long, non rétréci et coupé carrément en avant, avec 
les angles antérieurs assez saillants, presque droit et assez rebordé 
sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base qui est largement lobée 
dans son milieu, un peu convexe sur le disque et couvert de 
points enfoncés, plus serrés que ceux de la tête. Elytres oblongues, 
peu convexes, ayant chacune deux lunules assez grèles et simples 
sur leurs bords, d’un rouge-fauve assez vif: la premiere basilaire, 
embrassant largement lépaule sans lentourer entiérement, et 
pourvue d’un rameau interne qui arrive très-près de la suture ; 
la seconde transversale, arquée , à concavité postérieure, placée 
un peu au-delà du milieu. La ponctuation est très-fine et forme 


EPISCAPHA. 51 
sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers de leur 
longueur : les intervalles sont couverts de points enfoncés encore 
plus petits et très-serrés. Dessous du corps pointillé de même, 
Pattes pubescentes comme le corps. 


De Java. Collection de M. Duoponr. 


2. E. ocurarA : Oblonga; nigra, pube tenui erecta vestita, verticis 
puncto thoracis duobus fulvis ; elytris sub-punctato-striatis, intersti- 
tès creberrime punctulatis, singulo annulo humerum cingente lu 
nulaque maxima apicali longitudinaliter posita, fulvis. = Long. 
42, Rt°5bn: 


Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Oblongue, un peu plus petite et proportionnellement un peu 
plus large que la vestita; d'un noir brillant et revêtue en dessus 
d’une pubescence semblable à celle de cette dernière. Tête cou- 
verte de petits points enfoncés très-serrés, et marquée d’un point 
fauve sur le vertex. Antennes dépassant assez notablement le protho- 
rax, à massue oblongue, moins grande que chez la vestiüta. Protho- 
rax de même forme que chez cette dernière, pointillé en dessus 
comme la tête, et ayant près du bord antérieur deux points fauves 
très-écartés. Elytres oblongues, un peu dilatées au-delà du milieu, 
ayant chacune à la base un grand anneau fauve qui entoure lé- 
paule, et postérieurement une grande lunule placée longitudinale- 
ment, à concavité regardant la suture, atteignant presque cette 
dernière, touchant le bord externe par sa convexité et s'étendant 
presque de la moitié à extrémité de lélytre. Celles-ci sont poin- 
üllées comme le prothorax et la tête, et lon distingue en outre, 
sur chacune d’elles , sept rangées de points un peu plus gros. Des- 
sous du corps pointillé et glabre. Pattes noires, légérement pu- 
bescentes. 


De Java. Collection de M. Buquer. 


L’exemplaire que j'ai sous les yeux présente une anomalie re- 
marquable, qui est à ajouter à celles du même genre qui ont été 
déjà observées chez les insectes. La patte antérieure gauche est de 
moitié environ plus courte que Pautre, et toutes ses parties ont 
subi l'effet de ce raccourcissement. La cuisse a perdu un tiers en- 
viron de sa longueur, mais à part cela et une gracilité un peu 
plus grande, elle a conservé sa forme normale. La jambe n’a guère 
que le quart de la longueur qu’elle devrait avoir. Les quatre pre- 
miers articles du tarse sont représentés par une pièce trés-courte 
qui me paraît unique, autant que j'en puis juger à travers les poils 


52 EROTYLIENS ENGIDIFORMES: 
qui la couvrent; le dernier article est à peu près à l'état normal, 
et a conservé ses crochets. 


-3. E. Loncrcornis : Oblonga, nigro-nitida, tenue pubescens , anten- 
nis longitudine dimidit corporis ; elytris crebre punctulatis, singulo 
maculis duabus magnis, sub-quadratis (una basilari, aliera infra 
medium), rufis. — Long. 5, lat. 2 lin. 


Var. A. Vertice macula fulva notato. 


Oblongue, légèrement arquée en dessus; d’un noir brillant et 
revêtue d’une courte pubescence molle et droite, plus abondante 
sur les élytres que sur le reste du corps. Tête assez fortement 
pointillée. Antennes de la longueur de la moitié du corps, avec leur 
massue grande et ovale. Prothorax de même forme que celui de la 
glabra, seulement moins rétréci en avant, couvert en dessus de 
petits points enfoncés, très-serrés etsans points discoïdaux. Elytres 
oblongues, un peu atténuées à leur extrémité, ayant chacune deux 
taches sub-quadrangulaires d’un rouge-fauve vif, placées absolu- 
ment comme dans la glabra, lune à la base, l’autre aux deux 
tiers de l'élytre; mais elles sont un peu moins grandes, surtout la 
postérieure. Les élytres sont pointillées comme le prothorax, et à 
la loupe on distingue sur chacune d’elles deux ou trois rangées 
des mêmes points assez régulières. Dessous du corps plus forte- 
ment ponctué et couvert, ainsi que les pattes, d’une fine pubes- 
cence de sa couleur. 


Elle na été communiquée par M. Duronr, sous le nom que 
je lui ai conservé et comme venant de Borneo. 


La var. À ne diffère du type que par la présence d’une tache 
fauve assez grande sur le vertex. Collection de M. Reicue, qui 
me l’a envoyée comme venant de Java. 


4. E. Gragra : Oblonga, atro-nütida, elytris sub-seriatim crebreque 
punctatis, singulo maculis duabus magnis, sub-quadratis (una ba- 
silart, altera infra medium), flavis. — Long. 6-7, lat. 2!/,- 
2 $/, lin. 

Engis Glabra. Wine. Zool. Magaz. A. fasc. 1. p. 131. 197. 

Episcapha decorata. Des. Cat. ed. 3. p. 137. 

Oblongue, un peu arquée en dessus et également atténuée à ses 
deux extrémités ; d’un noir brillant et comme vernissé. Tête cou- 
verte de points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares en ar- 
rière. Antennes de la longueur du prothorax, à massue très-grande, 
sub-orbiculaire et couverte d’une pubescence noire très-serrée. 


FPISCAPHA. 53 
Prothorax du double environ plus large que long, légèrement ré- 
tréci et assez échancré en avant, un peu arrondi et assez forte- 
ment rebordé sur ses bords, coupé carrément à sa base qui est 
largement prolongée dans son milieu, un peu convexe et finement 
pointillé en dessus, avec deux gros points enfoncés sur le disque. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues, arquées en dessus, légèrement 
rétrécies à leur extrémité, ayant chacune deux grandes taches 
presque carrées, d’un jaune-fauve clair, brillant et un peu trans- 
lucide, qui arrivent très-près de la suture et touchent le bord ex- 
terne : la première basilaire laisse à découvert un petit point noir 
sur l'épaule; la seconde a son bord antérieur aux deux tiers de 
l’élytre. La ponctuation est très-fine, assez serrée, et forme cà et 
là des rangées assez distinctes, mais dont il est impossible de dé- 
terminer le nombre. Dessous du corps finement pointillé; abdo- 
men ayant quelques poils blanchâtres couchés. Pattes noires; 
jambes couvertes à leur extrémité d’une pubescence très-fine de 
même couleur. 


De Java, où elle paraît assez commune. C’est une des espèces 
qui arrivent le plus fréquemment de ce pays. 


C’est à tort que M. Dejean donne pour synonyme à cette espèce, 
l'Erotylus 4-pustulatus de Fabricius; cet auteur ne l’a pas connue. 
Après avoir mentionné ici cet Erotylus 4-pustulatus, M. Dejean l’a 
reproduit une seconde fois dans son genre Aulacocheilus (Cat. p. 
453), auquel il appartient en effet. (Joy. plus bas ce genre.) 


5, E. quanrimacura : Oblonga, nigro-nitida , tenue pubescens, un- 
dique creberrime punctulata ; elytro singulo maculis duabus (una 
basilari utrinque antice excisa, altera sub-arcuata infra medium), 
rubro-fulvis. — Long. 5-6, lat. 2 ‘/,-2 ‘| lin. 

Engis quadrimacula. Wiepem. Zool. Magaz. I. fase. 1. p. 132. 199. 
Dacne quadrimacula. Mac-LEay. Annul. Javan. p. 41. 79. Ed. LEQUIEN. p. 149.79. 
Episcapha quadrilunata. Der. Cat. ed. 3. p. 137. 


Oblongue , d’un noir brillant, couverte d’une très-légère pubes- 
cence rousse couchée, et tant en dessus qu’en dessous, de petits 
points enfoncés très-serrés, qui à la loupe la font paraître rugueuse. 
Antennes de la longueur du prothorax, à massue grande et oblon- 
gue. Prothorax de même forme que celui de la glabra.Elytres oblon- 
gues, légèrement dilatées un peu au-delà du milieu, ayant cha- 
cune deux taches d’un rouge-fauve très-vif : la premiére basilaire, 
grande, touchant le bord externe , mais non la suture, assez for- 
tement échancrée en avant à son bord interne et avec une petite 


54 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

entaille du côté externe ; la seconde placée aux deux tiers de l’ély- 
tre transversale et légèrement arquée. Pattes noires, presque gla- 
bres. 


De Java. 


2 Division. — 3° article des antennes plus long que le 4°; les trois 
derniers formant une massue à articles parfois un peu transver- 
saux ; mais toujours serrés. 


6. E. Mouarrn : Oblongo-elliptica, saturate sanguinea ; glaberrima ; 
elytris nigris, punctato-striatis, interstitis lœvibus , sinqulo fasciis 
duabus latis (‘una prope basin antice unidentata, altera infra 
medium postice emarginata ), lete sanguineis. — Long. 4-5, lat. 
2-2 ! À 3 lin. 

Guérin. Revue Zool. A. 1841.p. 159. 


Oblongue-elliptique, d’un rouge-sangum foncé, quelquefois 
presque brun. Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés. 
Antennes de la couleur du corps, aussi longues que le prothorax, 
à massue grande et oblongue. Prothorax une fois aussi large que 
long , déclive, assez fortement échancré etun peu rétréci en avant, 
légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui 
est assez fortement lobée dans son milieu, un peu convexe et 
pointillé en dessus comme la tête. Elytres oblongues, sensible- 
ment rétrécies à leur extrémité, d’un noir brillant, ayant chacune 
deux grandes taches d’un rouge-sanguin, clair et brillant : la pre- 
mire, située très-près de la base, arrivant très-près aussi de la su- 
ture, est un peu irrégulière en arrière et envoie en avant une 
dent grèle qui atteint la base; la seconde, placée aux deux tiers 
de lélytre, est plus ou moins échancrée en arrière. La ponctua- 
üon est fine, mais bien distincte, très-serrée, et forme sur chaque 
élytre sept rangées presque entières. Les intervalles sont très- 
lisses. En dessous, le prothorax est assez fortement pointillé, l'ab- 
domen l'est plus finement, et la poitrine est lisse. Pattes de la 
couleur du corps, très-glabres. 

De Madagascar. Je l'ai recue à la fois de M. Durowr, sous le 
nom de Madagascariensis, et de M. Buquer, sous celui d’'Engis Afri- 
cana. Mais depuis, M. Guérin l'a décrite sous le nom que Je lui 
ai conservé. 


Le rouge-sanguin du corps varie beaucoup d'intensité chez cette 
espèce; il y a des individus chez qui il est très-clair, et dans ce 
cas les taches des élytres sont d’un fauve-rougeitre vif. 


EPISCAPHA. 55 


7. E. crucraTA : Oblonga, nigro-nitida, capite crebre thorace vage 
punctatis ; elytris punciato- striatis, interstitiis obsolete punctulatis, 
singulo maculis duabus maximis, quadratis (una basilari, altera 
infra medium), flavis. — Long. 4, lat. 1 2/3 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Elle ressemble beaucoup à la glabra pour la distribution des cou- 
leurs; mais outre qu’elle est beaucoup plus petite, elle présente de 
nombreuses différences; d’un noir brillant. Tête couverte de points 
enfoncés, serrés. Antennes de la longueur du prothorax, à massue 
grande, sub-orbiculaire. Prothorax une fois environ aussi large 
que long, un peu rétréci et légèrement échancré en avant, très-fine- 
ment rebordé sur les côtés, faiblement lobé au milieu de sa base qui 
est coupée carrément , un peu convexe, et ayant cà et là quelques 
points enfoncés, assez gros, dispersés sans ordre; un groupe de 
ces points se fait remarquer de chaque côté du lobe basilaire. 
Elytres oblongues, légèrement atténuées de la base à l’extrémité, 
ayant chacune deux très-grandes taches carrées, d’un beau jaune- 
fauve, qui touchent le bord externe et arrivent très-près de Pextré- 
mité: la première tout-à-fait basilaire, laissant intacte l'épaule qui 
apparaît comme un petit point noir; la seconde , au-delà du milieu, 
arrivant à peu de distance de l’extrémité. La ponctuation est fine, 
parfois presque effacée, et forme sur chaque élytre sept rangées 
plus ou moins distinctes; les intervalles sont couverts de très-pe- 
tits points à peine visibles avec une forte loupe. En dessous, le 
prothorax et la poitrine sont lisses, l'abdomen assez fortement 
ponctué. Pattes noires, jambes très-légèrement pubescentes. 


De Java. 


8. E. Pricrpinarum : Oblonga, subtus nigro-rufescens, supra ni- 
gra, capüe thoraceque crebre punctatis; elytrès punctato-striatis , 
interstitèis obsolete punctulatis, singulo maculis duabus transverso- 
quadratis (una prope basin, altera infra medium), fulvis. — Long. 
Sa dat 24k1lin. 

Plus petite et moins allongée que la cruciata, à laquelle elle 
ressemble beaucoup au premier coup-d’œil, mais dont elle est 
bien distincte. Oblongue , d’un noir assez brillant en dessus. Tête 
couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes à massue 
grande et oblongue, un peu moins longues que le prothorax. Ce- 
lui-ci de moitié environ plus large que long, nullement rétréci et 
légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré: 
ment à sa base qui est à peine Lobée dans son milieu, ponctué en 


56 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres assez allongées, à peine 
rétrécies en arrière, peu convexes, ayant chacune deux taches d’un 
rouge-jaune et vif : la première grande, oblongue, située près de 
la base, mais ne la couvrant pas entièrement, comme dans la 
glabra etla cruciata, et arrivant moins près de la suture; la seconde 
située aux deux tiers de leur longueur, en carré transversal, beau- 
coup moins large que chez les deux précédentes et touchant pres- 
que la suture; elle atteint ainsi que la première le bord externe. 
La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées presque entières; les intervalles sont couverts de très-petits 
points à peine visibles avec une forte loupe. Dessous du corps d’un 
rouge-sanguin trés-foncé, presque noir sous le thorax, plus clair 
sur l'abdomen et les pattes ; ces dernières glabres. 


De Manille. Collection de M. Reïcue. M. DuronT m'en a com- 
muniqué un individu comme venant de Bornéo, mais cet habitat 
me paraît douteux. 


9. E. REPANDA : Oblonga, nigro-nitida, abdomine ferrugineo, gla- 
berrima; elytris obsolete punctato-striatis, interstitiis crebre punctula- 
ts, singulo fasciis duabus (una basilari utrinque antice valde ex- 
cisa, altera infra medium arcuata), rubro-fulvis. — Long. 4, 
lat. 1 273 lin. 

Engis repanda. Kiuc in ERMAN Naturhist. Atlas, p. 32, 53. pl. XV. fig. 4. 


Oblongue, allongée, peu convexe, très-glabre ; d’un noir bril- 
lant, avec l'abdomen d’un rouge-sanguin un peu fauve. Tête cou- 
verte de très-petits points enfoncés, très-serrés, qui la font paraître 
finement rugueuse à la loupe. Antennes à massue grande et oblon- 
gue, de la longueur du prothorax. Celui-ci des trois quarts environ 
plus large que long, non rétréci et légèrement échancré en avant, 
droit et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est faiblement lobée dans son milieu, un peu convexe et poin- 
tillé comme la tête en dessus. Elytres oblongues , allongées , légé- 
rement atténuées à leur extrémité, ayant chacune deux bandes 
médiocrement larges, d’un rouge vif un peu fauve : la première 
près de la base, dentée sur son bord postérieur, naît sous l'angle 
numéral et se porte directement sur la suture qu’elle n’atteint pas; 
en avant, elle envoie dans son milieu une dent assez fine qui at- 
teint la base ; la seconde placée un peu au-delà des deux tiers de 
la longueur de l'élytre, est simple sur ses bords, assez fortement 
arquée et touche presque la suture. Les élytres sont couvertes 
d’une ponctuation trés-serrée , plus fine que celle de la tête et du 
prothorax, au milieu de laquelle on distingue à peine les traces 


EPISCAPHA. 5 ,; 


de sept rangées de points un peu plus gros. Dessous du corps pres- 
que lisse. Pattes noires; jambes glabres. 


Du Sénégal. Je n’en possède qu'un individu. Un autre m'a été 
envoyé par M. Gory, sous le nom d’Episcapha 4-notata. Dans ces 
deux exemplaires, les seuls que j'aie vus, il n’y a que l’abdomen qui 
soit rouge; mais suivant M. Kiue, cette couleur envahit quelque- 
fois tout ou partie de la poitrine , et se fait même un peu sentir à 
la base des pattes. 


10. E. wrerrupra : Oblonga, pubescens, nigra, abdomine rufo, un- 
dique crebre punctulata; elytro singulo maculis duabus (una basi- 
lari arcuata, aliera infra medium transverso-quadrata), sanquineïs. 
Long. 2 172-3 192, lat. 1 1743 192 lin. 

ScHoENH. in Des. Catal. ed. 3. p. 137. 


Var. A. Pectore abdomineque rufis. 


Oblongue, assez atténuée en arrière; d’un noir assez brillant, 
mais dont l'éclat est affaibli par de petits poils courts, penchés et 
assez serrés, surtout en dessous, qui revètent tout le corps, lequel 
est en outre couvert enentier de petits points enfoncés, très-serrés. 
Antennes à massue médiocre, d’un tiers environ plus courtes que 
le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, 
à peine rétréci, et légèrement échancré en avant, presque droit sur 
les côtés, coupé carrément à sa base qui est très-faiblement lobée 
dansson milieu, légèrement convexe en dessus. Elytres oblongues, 
assez rétrécies en arrière, ayant chacune deux taches d’un rouge- 
sanguin assez foncé : la première lunulée, assez large, partant de 
l'angle huméral et arrivant très-près de la suture; la seconde à 
peu de distance de lextrémité, en carré transversal, ne touchant 
ni le bord externe, ni la suture. Abdomen ayant ses quatre der- 
niers segments d’un rouge-sanguin un peu fauve. Pattes noires, 


u Sénéosal, 
Du Sénégal 


M. Scnorxaerr n’a décrit nulle part cette espèce, que je sache; 
il l'aura sans doute envoyée à M. Desraw, sous le nom qu’elle porte 
dans le Cataloque de ce dernier. Elle varie beaucoup pour la taille. 


Var. A. Le rouge-sanguin de l'abdomen est trés-variable pour 
l'étendue. Quelquefois il envahit le segment basilaire de cette 
partie du corps, ailleurs la moitié de la poitrine, et enfin parfois 
la poitrine tout entière. Dans ce dernier cas, les pattes ont ordi- 
nairement à leur base un reflet de même couleur. 


58 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


11. E. ELONGATA : Oblonga, valde elongata, nigro-nitida, glaberrima; 
elytrès punctato-striatis, interstitiis subtilissime punctulatis, singulo 
fasciis duabus (una basilari arcuata, altera infra medium trans- 
versa), fulvis. — Long. 3 17, lat. 1 155 lin. 


Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 160. 


Oblongue, très-allongée et un peu convexe; d’un noir brillant. 
Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et très-serrés. An- 
tennes à massue médiocre, dépassant un peu le prothorax. Celui- 
ci de moitié environ plus large que long, à peine rétréci à sa par- 
üe antérieure qui est coupée carrément avec ses angles saillants, 
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est for- 
tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, 
mais un peu plus finement. Elytres oblongues, allongées , légère- 
ment atténuées en arrière, peu convexes, ayant chacune deux ta- 
ches d’un rouge-fauve : la première basilaire étend obliquement 
sur Pépaule , puis se recourbe en demi-cercle pour gagner la su- 
ture qu'elle n’atteint pas à beaucoup près, sa convexité est munie 
d’une petite dent tres-aiguë; la seconde, placée aux trois quarts de 
la longueur de l’élytre, est transversale, légèrement arquée, à con- 
cavité postérieure et uni-dentée en avant. La ponctuation est très- 
fine, mais bien distincte et forme sur chaque élytre huit rangées 
presque entières; les intervalles sont couverts de points encore 
plus petits et assez serrés. Dessous du corps finement pointillé, sur- 
tout sur l’abdomen, Pattes noires ; jambes très-légèrement pubes- 
centes à leur extrémité. 


De Java. Communiquée par M. Guérix. 


12. E. ausrRars : Oblonga, sanguinea, capite, thoracis macula ba- 
silari quadrata, seutello, pectore pedibusque nigris; elytris puncta- 
to-striatis, apice fasciisque tribus interruptès, nigris.—Long. 3 17, 
lat. 1 192 lin. 

Des. Catal. ed. 3. p. 133. 


Oblongue, allongée et très-peu convexe. Tête noire , couverte 
de petits points enfoncés, très-serrés en avant, plus rares sur le ver- 
tex. Antennes noires, à massue grande, oblongue, de la longueur du 
prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que long, non ré- 
tréci et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé car- 
rément à sa base qui est largement mais faiblement lobée dans 
son milieu ; presque lisse, avec deux bandes latérales assez larges, 
couvert de points enfoncés allant de la base au bord antérieur ; on 


EPISCAPHA. 59 
en voit quelques-uns de pareils le long de la base. Il est d’un 
rouge-sanguin un peu brun, assez clair et marqué à la base d’une 
grande tache carrée, noire. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, 
légèrement atténuées en arrière, de la couleur du prothorax, avec 
l'extrémité, sur une petite étendue, et trois bandes interrompues, 
noires : la première basilaire composée d’une grande tache com- 
mune, en carré transversal, et deux petites sur les angles humé- 
raux; la seconde presque médiane , assez large et interrompue 
au milieu de chaque élytre; la troisième située aux deux tiers de 
leur longueur, moins large que la précédente et interrompue sur 
la suture. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre 
sept rangées presque entières ; avec une forte loupe les intervalles 
paraissent très-finement pointillés. En dessous, le prothorax et 
l'abdomen sont d’un rouge-sanguin pareil à celui des élytres; la 
poitrine et les pattes d’un noir assez brillant. 

De la Nouvelle-Hollande. Communiquée par M. Reich comme 
étant l’australis de M. Deyran. 


13. E. GRANULATA : Oblonga, sub-parallela, nigro-ænea, sub-opaca, 
undique crebre profundeque punctulata ; elytris sulcatis. — Long. 
3 374 lat. 173 lin. 


Oblongue, sub-parallèle et presque plane ; d’un noir bronzé, pro- 
‘fond, presque mat, et couverte partout de petits points enfoncés, 
très-marqués et très-serrés, un peu moins gros sur les élytres que 
sur le reste du corps. Antennes de près de moitié plus courtes que 
le prothorax, à massue ovale et assez grande. Celui-ci d’un quart 
environ plus large que long, légèrement rétréci et assez profondé- 
ment échancré en avant, droit sur les côtés, sauf à leur partie an- 

térieure, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée 
dans son milieu, légèrement convexe en dessus, avec une fine ca- 
rène lisse sur le disque. Elytres allongées, sub-parallèles , très-lé- 
gèrement rétrécies en arrière, trés-peu convexes, ayant chacune 
six sillons assez marqués, dont le deuxième et le troisième arri- 
vent près de l'extrémité, et les autres aux trois quarts seulement 
de leur longueur ; les intervalles sont assez relevés et un peu cos- 
tiformes. Pattes d’un noir plus brillant que le corps, très-lisses. 


De la Nouvelle-Hollande. Elle m’a été communiquée par M. le 
comte DE LA Ferré, sous le nom que je lui ai conservé. 


60 EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 


3° Division. — 3° article des antennes plus long que le 4°: les 
cinq suivants moniliformes ; les trois derniers formant une mas- 
sue perfoliée, plus ou moins grande. 


14. E. oBriquara : Oblonga, nigro-nitida, glaberrima ; elytris punc- 
tulo-striatis, interstitits subtilissime punctulatis, singulo fasciis dua- 
bus transversis denticulatis (una prope basin obliqua, altera infra 
medium recta), fulvis. — Long. 3 172, lat. 1 173 lin. 


Oblongue, à peine atténuée en arrière; d’un noir très-brillant. 
Tête couverte de points enfoncés, assez serrés. Antennes un peu 
moins longues que le prothorax, à 3° article presque de la longueur 
des deux suivants réunis, terminées par une grande massue dont 
les deux premiers articles sont en forme de croissant et le dernier 
sub-orbiculaire; cette massue est légèrement rougeâtre. Protho- 
rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et 
faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré- 
ment à sa base qui est largement lobée dans son milieu, ponctué 
en dessus comme la tête. Elytres oblongues, assez allongées, ayant 
chacune deux bandes fauves assez larges : la première partant de 
l'épaule et se dirigeant obliquement vers la suture, sans dépasser 
la seconde strie, uni-denticulée en avant et en arrière; la seconde 
située aux deux tiers de leur longueur , légèrement arquée, trans- 
versale et denticulée sur ses deux bords, surtout l’antérieur. On 
voit en outre sur chaque élytre huit rangées de petits points en- 
foncés, effacés aux deux tiers de leur longueur; les intervalles 
sont couverts de points beaucoup plus petits et médiocrement ser- 
rés. Dessous du corps assez fortement ponctué sur l'abdomen, 
plus finement sur la poitrine. Pattes noires; jambes légèrement 
pubescentes. 


Du Sénégal. Collection de M. Duroxr. 


Elle est très-voisine de l’angustata , mais outre qu’elle est plus 
grande, elle s’en distingue de suite par la longueur du second ar- 
ticle des antennes et la forme de ceux qui composent la massue 
de ces organes. 


15. E. axGusrara : Oblonga, nigro-picea, glabra; elytris punctato- 
strialis, interstitiis subtilissime punctulatis, sinqulo fasciis duabus 
transversis (una basiläri denticulata, altera subarcuata infra me- 
dium), fulvis. — Long. 3, lat. 7 174 lin. 

Des. Catal. ed. 3. p. 137. 
Tps abbreviata? WeREr, Observ. entomol. p. 96. — Far, Syst. El, IE. p. 577.3. 


EPISCAPHA. 61 
Oblongue, très-légèrement atténuée en arrière, et d’un noir de 
poix plus foncé sur la tête et le prothorax qu’en dessous. Tête cou- 
verte de points enfoncés, assez gros et serrés. Antennes un peu 
moins longues que le prothorax, ayant leur troisième article à peine 
plus grand que le quatrième, et ceux qui forment la massue for- 
tement transversaux. Prothorax des deux tiers environ plus large 
que long, à peine échancré et rétréci en avant, très-légèrement 
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement 
lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfoncés, sem- 
blables à ceux de la tête. Elytres oblongues, très-légèrement rétré- 
cies de la base à leur extrémité, ayant chacune deux bandes trans- 
versales, fauves, qui touchent presque la suture et le bord externe : 
la première tout près de la base, un peu oblique, munie en avant 
d’une petite dent aiguë et de deux en arrière; la seconde placée 
aux deux tiers de l’élytre, légèrement arquée et faiblement denti- 
culée sur ses deux bords. La ponctuation est très-fine , mais bien 
distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées presque entié- 
res, avec le commencement d’une neuvième à la base en dehors. 
Dessous du corps pointillé ; abdomen très-légèrement pubescent. 
Pattes de la couleur du corps; jambes revètues d’une pubescence 
fauve à leur extrémité. 


De Java. 


L’Ips abbreviata de Weser et de Fapricius me parait se rapporter 
à l'espèce actuelle ; la description du premier de ces auteurs sur- 
tout lui convient très-bien; cependant n'ayant pas la certitude 
complète de cette identité, J'ai dû conserver le nom de M. Dr- 
JEAN. 


Espèces que je nai pas vues et que je suppose appartenir à ce 
genre. 


1. Encis ANNULATA. — E. nigro-nitida, thorace postice sub-punctato; 
elytris annulis duobus rufis, pedibus atro-piceis. — Long. 117... 


Caput palporum articulo maxillarium ultimo rufo antennarum- 
que clava tomentosa. Elytra lineis punctorum octo obsoletis, an- 
nulis basali et posticali rufis. Scutellum nigrum. Corpus oblongo- 
ellipticum. 

Mac-Leay. Annul. javan. 42. 81. ed. LEQUIEN. p. 150. 81. 

Cette espèce paraît très-voisine de loculata; mais celle-ci 
est pubescente, et l'anneau fauve postérieur de chaque élytre est 
ouvert du côté de la suture, deux caractères trop importants pour 
que M. Mac-Leay ait pu les passer sous silence. 


G2 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


2. {Ps ABBREVIATA : Atra, elytris punctato-striatis, fasciis duabus rufis. 
E Sumatra misit DArnorFius. 


Statura et magnitudine Z. nigripennis (Triplax russica), nigra. 
Caput et thorax punctata. Elytra subtilissime punctato-striata, fas- 
ciis duabus sub-undulatis, haud suturam attingentibus, rufis, pri- 
ma baseos, altera sub-apicis. 

Weger. Observ. entomol. p. 96. 


Voyez la note à la suite de la description de lEpiscapha angus- 
tata. — Fapricius décrit aussi (Syst. El. IL. p. 577) une 1ps abbre- 
viata qui est peut-être la mème que celle-ci; cependant il ne cite 
pas Weser. Voici sa description : 


Ips ABBREvIATA : Glabra, atra ; elytris fasciis duabus rufis ; anteriore 
abbreviata. 


Habitat in Sumatra. Darporr. 


Caput et thorax lævia. Elytra atra, fasciis duabus rufis. Ante- 
rior suturam haud attingit, at in medio antice posticeque dentem 
emittit; posterior vix nec suturam nec marginem attingit. 


3. Ecarer coEcus. — Far. Syst. El. IL. p. 223. 11. Entom. Syst. 
IT p. 217. 8. Mant. TL :p. 172. 7. Spec. Ins. L pb. 2655506: 
Ins. Mant. p: 234. 2, 3. — Lanné, Syst. nat. ed. Gmeun. IV. 
p. 1902. 41. — Henrssr. Col. X. p. 121. 145.—Scnoens. Syn. 
Ins. NL. p. 27r. 30. 

Elater elegans. Pauis. DE BEAuVois. Ins. d'Afr. et d'Amér. p. 10. pl. 7. fig. 4. 

La description de ce dernier auteur étant plus étendue que 
celle de Fagricrvus, je la citerai de préférence. 

Noir, une raie jaune oculiforme de chaque côté du corselet. 
Une raie transversale, jaune, sur chaque élytre, vers la base ; une 
autre plus bas, de même couleur, arquée et sinuée ; l'extrémité des 
élytres marquée d’une large tache ferrugineuse. 

Jai trouvé cet insecte à Oware et à Benin, sur les vieilles sou- 
ches, à près de trente lieues des bords de la mer. 

L'identité de lElater cœcus de Farrraus et de l'Eluter elegans 
de Parissor pe BEauvois ne peut donner lieu à aucune discussion, 
le second de ces deux auteurs l'ayant reconnue lui-même, tout en 
changeant, sans raisons valables, le nom imposé à l’espèce par le 
premier. MM. LEPELLETIER DE ST.-FARGEAU et SERVILLE (Encyc. 
méthod. Ins. t. X. p. 553) ont les premiers reconnu que cet in- 
secte appartenait à la famille actuelle, et je suis complètement de 
leur avis, quoique un des principaux caractères, les antennes 


DACNE. 63 
(elles étaient brisées chez l'individu figuré par Pauissor pe Beau- 
VOIS), manque pour donner une certitude complète à cette opi- 
nion. Voici ce que disent, à ce sujet, les deux entomologistes 
en question : « Nous possédons un des deux individus rapportés 
d'Afrique par M. Parissor DE Beauvors, de l'espèce à laquelle il a 
donné le nom d’Elater elegans. Cependant cet insecte n’est pas un 
Taupin, mais à ce que nous pensons, il doit être rapporté au genre 
Triplax. Les mandibules sont celles des T riplax, et non des Taupins; 
le corselet n’a pas même l’apparence d’un sillon pour recevoir les 
antennes au repos; le prosternum est dénué de saillie, et le mésos- 
ternum de cavité propre à recevoir cette saillie ; le bord postérieur 
du corselet n’a point d’angles saillants; il est conformé absolu 
ment comme celui des Triplax, etc.» Ceci me paraît suffire pour 
décider la question. Ce n’est, du reste, que d’après la figure de 
Pauissor DE BEauvois que je suis tenté de rapporter cet insecte au 
genre actuel; peut-être est-ce une Dacne ou même un genre nou- 
veau ? 


4. Trwraroma apicacrs : Nigra, lœvis, prothoracis lateribus luteis, 
macula oblongo-ovali, nigra; elytris fascia valde angusta ante 
medium alteraque pone medium (in medio interrupta ) et sub-obli- 
qua luieis ; pedibus apiceque abdominis rufis. — Long. corp. lin. 
9 172. 

Habitat: Africa tropicalis. — Elater cæcus. Fas. P. B, Col. pl. 7, 

f. 4. valde affinis. 


WEsrwoop. Annals and Magaz. of. nat, hist. vur. p. 123. 


5. EnGis sexEGaLENSIS. — Long. 3. lig., larg. 1 lis. 172. 


Très-ponctuée, pubescente, noire, brillante, avec deux taches 
transversales, isolées, rouges sur chaque élÿtre : la premiére si- 
nueuse et comme dentée à l'angle huméral; la deuxième vers les 
deux tiers postérieurs de Pélçtre. 

CasTezn. Hist, nat. des Col. IL. p. 15. 

Sénégal. 

Elle paraît très-voisine de lénterrupta et pourraît bien lui être 
identique. 


IV. DACNE. 


LATREILLE, Précis des Caract. génér. des Ins. et Gener. Crust. et Ins. HI. p. 20. 


Ips et Engis. Far. — Erotylus et Triplax. Ouv. — Episcapha (pars). Der. Catal, 
ed. 3: p. 137- 


Dernier article des palpes maxillaires et labiaux semblable, pres- 


64 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


que toujours dilate en triangle isocèle, parfois ovoïde ; comprime, lé- 
gèrement courbé ettronqué à l'extrémité. 

Languette cornée, échancrée à son sommet; paraglosses très-courtes, 
pénicilliformes. À 

Menton en triangle transversal; curviligne et concave, tricuspide 
en avant ; la pointe médiane formant le sommet du triangle en ques- 
tion; les latérales, ceux de lames placées sur un plan plus interne. 

3° article des antennes de la longueur des deux suivants réunis. 


Corps allongé, sub-parallèle ou sub-cunéiforme , rarement ob- 
long-elliptique. — Tête lisse, ou ayant au plus une impression 
plus ou moins marquée au-dessus de chaque cavité antennaire. 
— Epistôme légèrement échancré. — Lobe interne des mâchoi- 
res court, linéaire, inerme; l’externe grèle, un peu renflé à son 
sommet ; tous deux faiblement ciliés. — Yeux grands, arrondis, 
fortement granulés. — Antennes assez robustes, plus courtes que 
le prothorax; à 1°" article gros, sub-turbiné, 2° très-court, obco- 
nique, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 4-8 obconi- 
ques, courts, égaux, 9-11 formant une massue ovale ou oblon- 
sue assez serrée. — Prothorax transversal, à côtés tantôt fine- 
ment rebordés, tantôt épaissis et formant un bourrelet aplati. — 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de la largeur du pro- 
thorax à leur base, allongées, sub-parallèles ou régulièrement ré- 
trécies de la base à l’extrémité, rarement oblongues-elliptiques.— 
Pattes assez longues, robustes ; cuisses renflées et comprimées dans 
leur milieu, canaliculées en dessous; les jambes antérieures ou les 
postérieures parfois arquées à leur base et dilatées à leur extrémité ; 
tarses pentamères robustes, très-fortement ciliés en dessous et 
sur les côtés ; leurs trois premiers articles d’égale longueur, le 4° 
beaucoup plus petit, mais bien distinct, le 5° plus petit que les 
précédents réunis. | 

Le nom de Dacne a été proposé dès 1796 par Latreille, dans 
son Précis des caractères géneriques des insectes, pour désigner gé- 
nériquement les 1ps humeralis, rufifrons, etc., d'Europe , auxquels 
il adjoignit plus tard l’Engis fasciata de Fabricius. Quoique ce 
nom de Dacne eût l'antériorité la plus évidente, et que Latreille 
lait maintenu dans tous ses ouvrages, les entomologistes lui ont 
préféré celui d'Engis, créé par Paykull en 1800, pour les espèces 
européennes indiquées plus haut. Le nom de Latreille se trouvant 
ainsi sans emploi aujourd’hui, je crois pouvoir le prendre sans 
inconvénient pour l'appliquer au genre actuel, dont lEngis fas- 
ciata de Fabricius fait partie. Cette mesure aura lavantage de 
conserver dans la nomenclature entomologique un nom qui n’au- 


DACNE. 65 


rait pas dû en être banni, et ne peut, ce me semble, y apporter 
aucun trouble. 


Le genre Dacne ne peut être confondu qu’avec les Triplatoma 
et les Episcapha qui sont avec lui les seuls de la famille qui soient 
distinctement pentamères; mais, sans parler d’autres caractères, 
il se distingue, au premier coup-d’œil, de tous deux par la similitude 
de forme qui existe entre le dernier article des palpes maxillaires et 
celui des labiaux. Cette similitude est ici d’une plus grande valeur 
que la forme même de cet article. En effet, si l'on s’en tenait à cette 
dernière , il faudrait sortir du genre lEngis fasciata de Fabricius 
qui a l’article en question sub-cylindrique, tandis que, chez toutes 
les autres, il est plus ou moins dilaté. Or, cette espèce est telle- 
ment voisine de quelques-unes de ces dernières, par tous ses autres 
caractères et par le dessin de ses élytres, qu'il est absolument im- 
possible de l'en séparer. IL n’y a, par conséquent, dans cette diffé- 
rence de forme que présente l’article en question , qu’un caractère 
propre à motiver une simple division dans le genre. 


Les Dacne sont toutes de grande taille, et leur distribution géo- 
graphique est encore plus étendue que celle des Episcapha, quoi- 
que leurs espèces soient peu nombreuses. Je n’en connais que 9, 
sur lesquelles 2 sont de l'Amérique du nord, 1 du Mexique, 1 de 
Colombie, 1 de Cayenne, 2 du Brésil, 1 du Sénégal et 1 de Ma- 


dagascar. 


1" Drvision. — Dernier article des palpes maxillaires et labiaux 
ovoïde, comprimé, légèrement courbé et tronqué à son extrémité. 


1. D. rascrarTa : Oblonga, nigro-nitida, thoracis marginibus sub-in- 
crasssalis; elytris punctalo-striatis , interstitiis obsolete punctulatis, 
fasciis duabus latis (una basilari annuliformi humerum cingente 
intusque producta , altera infra medium sub-arcuata), lœte fulvo- 
sanguineis. — Long. 5-6, lat. 2 1/2-2 3/4 lin. 

LarreiLce, Hist, genér. d. Ins. X. p. 14. 4. Gener. Crust. et Insect. I. p. 20. 2. 

Engis fasciata. Fas. Syst. El. 11. p. 582. 1. — Casrein. Hist. nat. d, Col, IL. 
P- 15. 9. 

Ips fasciata. FaB. Entom. Syst. IL. p. 511. 1. 

Erotylus bifasciatus. Ouiv. Eneyc. Méth. Ins. VI, p. 433. 11. 

Episcapha fasciata. Des. Cat, ed. 3. p. 137. 

Oblongue, légèrement rétrécie en arrière et d’un noir assez bril- 
lant. Tête couverte de points enfoncés, très-petits et trés-serrés en 
avant, plus clair-semés sur le vertex, Antennes de la longueur du 


Monographie, 5 


66 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
prothorax. Ce dernier d’un tiers plus large que long, un peu rétréei 
én avant, coupé carrément à sa partie antérieure, dont les angles . 
sont légèrement saillants, ayant les bords latéraux munis d’un 
bourrelet étroit assez saillant, coupé carrément à sa base qui est 
très-légèrement lobée dans son milieu , un peu convexe et lisse en 
dessus, avec une petite dépression longitudinale et assez fortement 
ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres 
oblongues, légèrement rétrécies en arrière, ayant chacune deux ban- 
des d’un rouge-fauve vif: la première, large, entoure complètement 
l'épaule qui n'apparaît plus que comme un point noir plus ou 
moins gros étenvoie intérieurement un gros rameau qui arrive ordi-" 
nairement très-près de la suture; les bords de cette tache sont as- 
sez fortement dentelés ; la seconde, placée au-delà des deuxtiers de 
l'élytre, est plus étroite, faiblement irrégulière sur ses bords, en are 
de cercle à concavité postérieure, et touche presque la suture et 
le bord externe. La ponctuation est très-fine, à peine distincte, 
et forme sept rangées sur chaque élytre. Examinés avec une forte 
loupe, les intervalles paraissent encore plus finement pointillés ; 
le dessous du corps l’est un peu plus fortement, sauf la poitrine 
qui est lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes un peu pubes- 
centes à leur extrémité. 

Elle se trouve aux Etats-Unis et au Mexique. M. Dupont im’en 
a même communiqué des individus comme venant de Cayenne; 
mais cet habitat me parait un peu douteux. 

Il arrive quelquefois que la tache basilaire est unie à la bande 
postérieure par un grêle rameau longitudinal, tantôt entier, tan- 
tôt interrompu dans son trajet. 


2° Division. — Dernier article des palpes labiaux et maxillaires plus 
ou moins dilaté et sécuriforme. 


2. D. Aunouint : Oblonga, nigro-nitida, thoracis marginibus sub-in- 
crassalis ; elytris punctato-striatis, interstitiis obsolete punctulatis, 
fasciis duabus latis, valde dentatis (una basilari humerum sub- 
cingenlte intusque ARE Ne altera infra medium arcuata), læte 
fulvo-sanguineis. — Long. 6-7, lat. 2 3/4-3 174 lin. 


Elle ressemble assez à la fasciata pour pouvoir être confondue 
avec elle au premier coup-d’œil; mais, outre que ses palpes sont 
dilatés, elle présente de nombreuses différences. 

Plus grande, proportionnellement plus large et d’un noir plus 
brillant que la fasciata. Tète finement ponctuée, avec deux im- 


DACNE. 67 
pressions bien marquées entre les antennes. Ces dernières plus 
courtes que le prothorax. Celui-ci moins transversal que célui de 
la fasciata, du reste fait de même, mais ponctué en dessus comme 
la tête. Elytres plus longues et plus rétrécies à leur extrémité chez 
la femelle que chez le mâle, ayant deux taches d’un rouge-fauve 
vif, placées comme chez la fasciata, mais autrement faites : la pre- 
mière n’entoure pas entièrement l'épaule, est très-fortement qua- 
dri-dentée en arrière et ne se prolonge du côté de la suture que 
jusqu’à la seconde strie ou très-peu au-delà; la seconde, placée 
comme chez la fasciata un peu au-delà des deux tiers de l'élytre, 
est plus déchirée sur ses bords, et forme un arc dont le côté ex- 
terne se prolonge un peu le long du bord latéral. La ponctuation 
est aussi beaucoup mieux marquée que chez la fasciata, et forme 
huit rangées dont les intervalles sont finement pointillés. Dessous 
du corps et pattes comme chez la fasciata. 


Elle se trouve au Mexique, et m'a été communiquée par M. Cue- 
VROLAT sous le nom que je lui ai conservé. 


3. D. meros : Elongata, sub-parallela, nigra ; elytris lϾvibus, singulo 
fasciis duabus latis (una humerum cingente intusque producta, 
altera infra medium arcuata), fulvis. — Long. 8, lat. 3 lin. 


Enqgis heros. Sax? 


Allongée, sub-parallèle; d’un noir médiocrement brillant, pres- 
que mat sur les élytres. Tête couverte de petits points enfoncés, 
à peine distincts, avec deux faibles impressions entre les antennes, 
et une arrondie entre les yeux. Antennes de la longueur du pro- 
thorax. Celui-ci aussi long que large, non rétréci en avant, droit 
et finement rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
largement mais faiblement lobée dans son milieu, un peu convexe 
en dessus, lisse, avec une impression assez fortement ponctuée de 
chaque côté du lobe basilaire, deux fossettes arrondies, très-écar- 
tées sur le disque, et quelques dépressions (1) sur les bords latéraux. 
Ecusson lisse. Elytres allongées, sub-parallèles, arquées en dessus, 
ayant chacune deux grandes taches d’un fauve-sanguin peu bril- 
lant : la première basilaire entoure largement l'épaule qui n’appa- 
raît plus que comme un petit point noir, s'étend le long de la 
base, presque jusqu’à l’écusson, et envoie du côté interne une 
grosse dent qui arrive presque jusqu’à la suture ; la seconde, placée 
au-delà des deux tiers de l’élytre, est entière sur ses bords, en arc 


—— 


(1) Ces fossettes et ces dépressions pourraient bien être accidentelles. 


68 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


de cercle à concavité postérieure et touche presque la suture et le 
bord externe; même avec une forte loupe on ne distingue aucune 
trace de ponctuation sur les élytres. Dessous du corps couvert de 
points enfoncés, assez serrés surtout sur l'abdomen. Pattes noires. 

Cette belle espèce habite les Etats-Unis et m'a été communiquée 
par M. Cevrorar comme étant l'Engis heros de Sax, mais je l'ai 
cherchée en vain dans les écrits de ce naturaliste. Comme ils sont 
pour la plupart fort rares en Europe, il est possible que celui où 
Say l’a décrite m’ait échappé. 


4. D. crannis : Oblonga, atro-nitida ; elytris punctato-striatis, sinqulo 
fasciis duabus latis (una prope basin annulo humerum sub-cin- 
gente, altera sub-arcuata, acute dentata infra medium), lœte rufis. 
— Long. 7-0, lat. 3-3 :73 lin. 

Ips grandis. FaB. Syst. El. IL. p. 577. 2. — Ent. Syst. IL. p.511. 2. 
Engis grandis. CasreLn. Hist. nat. d. Col. AI. p. 15. 7. 
Episcapha grandis. Des. Cat. ed. 3. p. 137. — Kiuc in ERMan. Naturhist. Atlas. 

p: 32. 


Oblongue, sub-parallèle, et d’un noir profond et brillant. Tète 
plane, ayant quelques points enfoncés, assez gros, sur le vertex, 
et finement rugueuse en avant. Antennes dépassant un peu la 
moitié du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que 
long, assez profondément échancré en avant, un peu arrondi 
sur les côtés antérieurs qui sont finement rebordés dans toute leur 
étendue, coupé carrément à sa base qui est largement mais fai- 
blement prolongée dans son milieu, un peu convexe et finement 
pointillé en dessus, avec une dépression oblique, comme corro- 
dée, de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson lisse. Ely- 
tres oblongues, sub-parallèles, ayant chacune deux taches d’un 
fauve-sanguin très-vif : la première basilaire, assez large, entoure 
imparfaitement l'épaule qui apparaît eomme un gros point noir, 
et envoie du côté de la suture un rameau qui s'arrête à la seconde 
strie; elle est un peu dentée en arrière; la seconde, placée aux 
deux tiers de l’élytre, touche presque là suture, est légèrement 
arquée et munie de plusieurs dents aiguës sur ses deux bords. 
La ponctuation est fine, mais bien distincte et forme sur chaque 
élytre six rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les 
intervalles sont très-finement pointillés. En dessous, le prothorax 
est assez fortement ponctué , l'abdomen Pest finement sur ses cô- 
tés, et la poitrine est presque lisse. Pattes noires ; jambes revêtues 
à leur extrémité d’une pubescence fauve assez abondante. 


Du Sénégal, où elle parait assez commune, 


DACNE. 69 

Elle ne peut être confondue qu'avec la fasciata et V Audouint ; 

mais elle est plus grande, plus large, plus parallèle; la tache ba- 

silaire des élytres est faite autrement; enfin, ses antennes sont 

beaucoup plus courtes. Ce dernier caractère suffit à lui seul pour la 
faire reconnaître. 


5. D. rorruosa : Oblonga, aterrima, thoracis marginibus incrassatis; 
elytris obsoletissime punctato-striatis, singulo lunula dentata hume- 
rum amplectente intusque caudata, fasciaque flexuosa angusta in- 
fra medium, rubro-aurantiacis. — Long. 7, lat. 3 lin. 


Oblongue, et très-légèrement atténuée en arrière; d’un noir 
profond, un peu brillant en dessous, presquegnat en dessus. Tête 
ayant une bande transversale d’assez gros points enfoncés sur le 
vertex et deux impressions peu marquées entre les antennes. Cel- 
les-ci de la longueur du prothorax. Ce dernier d’un tiers environ 
plus large que long, légèrement rétréci etéchancré en avant, ayant 
les bords latéraux rebordés et comme épaissis par un repli plane 
en dessus, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée 
dans son milieu , couverte en dessus de très-petits points enfon- 
cés, à peine visibles, avec un groupe triangulaire d’autres points 
assez gros de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Ely- 
tres oblongues, légèrement rétrécies de la base à l'extrémité, ayant 
chacune à la base une lunule d’un rouge-orangé vif, dentée, em- 
brassant largement l'épaule en dedans, et envoyant, du côte de la 
suture qu’elle n’atteint pas, une grosse dent dilatée à son extrémité, 
et aux deux tiers de leur longueur une bande de même couleur, 
étroite, transversale, flexueuse, n’atteignant pas tout-à-fait la su- 
ture ni le bord externe ; cette bande est quelquefois interrompue. 
La ponctuation est excessivement fine, à peine visible avec une 
forte loupe, et forme huit rangées plus ou moins complètes ; quel- 
ques individus n’en présentent aucune trace. Dessous du corps 
lisse, sauf les bords latéraux du prothorax et de l'abdomen qui 
sont vaguement ponctués. Pattes noires; jambes revêtues à leur ex£ 
trémité d’une pubescence fauve, soyeuse, assez fournie. 


De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. Je lai 
recue de M. Nysr de Bruxelles et de M. Buquer à Paris. 


6. D. spoxsa : Elongata, aterrima, thoracis lateribus sub-incrassatis ; 
elytris punctato-striatis, singulo annulo baseos extus caudato 
fasciaque maculart infra medium, lœte sanguineis. — Long. 8 17, 
lat. 3 174 lin. 


Allongée et légèrement atténuée en arrière; d’un noir pro- 


70 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
fond, assez brillant en dessous, plus mat en dessus, surtout sur 
la tête et le prothorax. Tête imponctuée. Antennes un peu plus 
courtes que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large 
que long, non rétréci à sa partie antérieure qui est coupée carré- 
ment, avec ses angles assez saillants, droit sur les côtés qui sont 
munis d’un mince bourrelet, coupé carrément à sa base qui est 
assez fortement lobée dans son milieu, très-peu convexe en dessus, . 
finement caréné dans son milieu, et imponctué, avec une petite 
strie longitudinale de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson 
lisse. Elytres très-allongées, très-légèrement rétrécies de la 
base à l'extrémité, ayant chacune un anneau basilaire médian, 
d’un rouge-sanguñn® vif, du côté externe et postérieur duquel part 
une petite bande qui se rend en droite ligne sur le bord externe. 
On. apercoit en outre, presque aux trois quarts de leur longueur, 
une bande maculaire, transversale, très-étroite, peu distincte, com- 
posée de trois à quatre petites taches oblongues. La ponctuation 
est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées un 
peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps; jambes 
très-légèrement pubescentes à leur extrémité. 

Cette belle espèce m'a été communiquée par M. Gory comme 
venant de Madagascar. 


La bande postérieure des élytres, qui est presque nulle dans 
l'exemplaire que j'ai sous les yeux, doit probablement être plus 
développée dans d’autres. Il ne faut, par conséquent, pas prendre 
trop à la lettrela description que je viens d’en donner. 


7. D. QuapriGuTrTarTA : Elongata, nigro-nitida, thoracis marginibus 
sub-incrassatis; elytris profunde ac remote punctato-striatis, in- 
terstitèis levibus, singulo maculis duabus (una basilart valde den- 
tata, humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium 
transversa, angulata) fulvis. — Long. 8-12, lat. 3 ,,4-4 lin. 


Mas : Thorace quadrato antice tri-sinuato ; tébiis posticis incuruis, 
intus remote crenulatis. 

Erotylus 4-quttatus. Ov. Encyc. méth. Ins. VE, p. 434. 

Triplax quadrigquttata, Ouiv. Entom. V. p. 489. 2. 89. pl. r. fig. 2. 

Engis signata. Castres. Hist. nat. d. Col, IX. p. 15.8. 

Episcapha 4-signata. Des. Cat. ed. 3. p. 137. 

Episcapha heros. Guérin. Revue Zool. A. 184r.p. 159. 

Mâle: Allongée, un peu rétrécie en arrière, et d’un noir 
brillant. Tête couverte de points enfoncés, assez gros et très- 


DACNE. 71 
_ serrés dans sa moitié antérieure, presque lisse surle vertex et ayant 
deux impressions plus ou moins marquées entre les antennes. Cel- 
les-ci d’un tiers environ moins longues que le prothorax. Ce dernier 
aussi long que large, légèrement rétréci à sa partie antérieure qui 
est assez fortement tri-sinuée , avecses angles saillants, légèrement 
arrondi sur les côtés qui sont bordés d’une sorte de repli plane en 
dessus, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son 
milieu, avec ses angles assezsaillants et très-aigus, assez convexe en 
dessus dans son milieu, couvert de vagues dépressions, finement 
pointillé, et ayant en outre de chaque côté du lobe basilaire une 
fossette d’où part une bande courbe d’assez gros pointsenfoncés , 
qui s'étend jusqu’à la moitié du disque. Ecusson lisse. Elytres ob- 
longues, légèrement et régulièrement atténuées de la base à l’extré- 
mité, ayant chacune deux taches d’un rouge-fauve plus où moins 
foncé et brillant : la première assez large, basilaire, embrasse large- 
ment l'angle huméral qui apparaît comme un gros point noir, et 
envoie en dedans un rameau qui atteint presque la seconde strie ; 
l'extrémité antérieure qui touche la base est bi-furquée , et pré- 
sente quatre dents aiguës; la seconde, située presque aux trois 
quarts de lélytre, tantôt grande, tantôt très-petite, est transver- 
sale, plus ou moins dentée et arquée, et n’atteint ni la suture ni le 
bord externe. Les élytres ont chacune sept rangées de points très- 
gros pour ce genre, mais peu serrés; on aperçoit en dehors, vers 
le milieu , les traces d’une huitième. En dessous, la moitié anté- 
rieure du prothorax est criblée de gros points enfoncés, très-ser- 
rés ; sa moitié postérieure et la poitrine sont presque lisses ; les bords 
latéraux de l'abdomen sont assez fortement ponctués. Pattes noi- 
res; jambes légèrement pubescentes à leur extrémité; les posté- 
rieures assez fortement arquées et munies intérieurement de cré- 
nelures assez distantes. 


Femelle : Elle est généralement plus petite que le mâle. Le pro- 
thorax est d’un tiers environ plus large que long, à peine tri-sinué 
en avant, moins convexe sur le disque, et les deuxrangées de points 
enfoncés se rendent en serpentant jusqu’au bord antérieur. En 
dessous, la moitié antérieure du prothorax offre seulement quel- 
ques rides au lieu de points enfoncés ; enfin, les jambes postérieu- 
res ne sont pas plus arquées que les autres et lisses au côté in- 
terne. 

Cette espèce est de la Guyane, et n’est pas bien rare à Cayenne. 
Je lai rencontrée assez fréquemment sur des bolets en société avec 
des Erotyles. 


72 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


8. D. murririna : Elongata, nigro-nitida, thoracis marginibus sub 
incrassatis ; elytris tenue, ac sub-remote punctato-striatis, inter- 
stitiis lævibus, singulo maculis duabus valde dentatis (una basilari 
humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium sub-ar- 
cuata), læte flavis. — Long. 12, lat. 4 lin. 


Elle est extrêmement voisine de la précédente et pourrait bien 
n’en être qu’une variété. Sa principale et presque son unique dif- 
férence consiste dans la ponctuation des élytres qui est très-fine, à 
peine distincte à la vue simple, bien régulière, et forme huitrangées 
comme dans la tortuosa. Les traînées de gros points qui partent de 
la base du prothorax sont moins marquées et arrivent à peine à la 
moitié du disque. Les taches des élytres sont d’un jaune plus pâle, 
un peu plus larges et plus fortement dentées, mais du reste absolu- 
ment semblables. Pour tout le reste, je ne peux découvrir aucune 
différence. 


Ce n’est qu’en hésitant que j'établis cette espèce dont je n’ai vu 
qu'un individu femelle qui m’a été communiqué par M. CHevro- 
LAT comme venant du Brésil, et sous le nom que j'ai conservé. 


9. D. Brasrciexsis : Oblonga, ferruginea, thoracis marginibus sub-in- 
crassatis ; elytris punctato-striatis, interstiliis lævibus, singulo fasciis 
duabus (una annulo humerum fere cingente intusque caudata, 
altera infra medium arcuata) pallide luteis. — Long. 6, lat. 
2 172 lin. 

Episcapha Brasiliensis. Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Oblongue, sub-parallèle, et d’un ferrugineux uniforme, plus ou 
moins rougeñtre. Tète couverte de points enfoncés, très-serrés en 
avant, plus rares sur le vertex et ayant deux impressions assez mar- 
quées entre les antennes. Celles-ci presque de la longueur du pro- 
thorax. Ce dernier semblable à celui de la 4-quttata,seulementun peu 
plus court et sansles deux bandes flexueuses de pointsquitraversents 
le disque ; les deux fossettes de la base subsistent néanmoins. Ecus- 
son lisse. Elytres oblongues, nullement rétrécies en arrière, ayant 
chacune deux taches d’un jaune pâle, très-semblables à celles qui 
existent chez la 4-quttata, mais la basilaire entoure presque entière- 
ment l'épaule, et la postérieure est plus large et moins dentée. La 
ponctuation est beaucoup moins marquée que chez la 4-guttaia, 
mais disposée exactement de même. Dessous du corps presque 
lisse ; on voit seulement quelques points enfoncés sur les côtés de 


 PSELAPHACUS. 73 


l'abdomen et quelques rides au prothorax. Pattes de là couleur du 
corps ; jambes légèrement pubescentes à leur extrémité. 


Du Brésil. 
B. Tarses sub-pentamères. 


V. PSELAPHACUS. 


PERCHERON. Gen. des Ins. fasc. 4. n° 6. 


Friplax. Ouiv. Entom. V. p. 489. GERMAR. Ins. spec. nov. p. 615. — Erotylus. 
Hergsr. Col. VIII, p. 363.— Encaustes. GuÉriN. Revue Zool. À. 1841. p. 158.— 
Episcupha (pars). Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Dernier article des palpes maxillaires dilaté en segment de cercle 
fortement transversal; celui des labiaux médiocrement dilaté en trian- 
gle curviligne sur les côtés. 

Epistôme entamé par une profonde entaille, le plus souvent qua- 
drangulaire, qui met le labre en grande partie à découvert. 

Languette coriace, au plus cornée dans son centre , en général tron- 
quée et entière, parfois légèrement sinuée ou un peu acuminée au 
bout ; paraglosses membraneuses, grandes, trigones, se touchant sur la 
ligne médiane. 

Menton en carré plus ou moins transversal, parfois un peu arrondi 
sur les côtés, subitement rétréci en avant et coupé carrément au bout, 
la partie rétrécie tantôt carrée, tantôt sub-linéaire ; les angles antérieurs 
de la partie non rétrécie assez saillants. 

3° article des antennes de la longueur au moins des deux suivants 
réunis. 


Corps allongé, en général rétréci en arrière. — Tète faiblement 
bi-impressionnée entre les antennes. — Mandibules ayant à leur 
bord supérieur interne une grande échancrure remplie par une 
lame membraneuse. — Lobe interne des mâchoires obtus, un peu 
renflé à son sommet; l’externe trigone, très-grêle à sa base et procum- 
bent; tous deux légèrement ciliés. — Veux grands, arrondis, sail- 
lants, fortement granulés. — Antennes assez robustes, de la lon- 
gueur du prothorax au plus; à 1° article gros, sub-cylindrique, 
2° très-court, 3° aussi long au moins que les deux suivants réunis, 
4-8 courts, obconiques, égaux, 9-11 formant brusquement une 
massue ovale, assez grande, à articles serrés et sub-transversaux. 
— Prothorax transversal, grand. — Elytres allongées, rétrécies en 
arrière, rarement sub-parallèles. — Pattes assez longues, robustes; 
cuisses un peu comprimées , canaliculées en dessous ; jambes gla- 
bres, ou très-légèrement pubescentes à leur extrémité ; les antérieu- 


PL EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


res souvent arquées à leur base et élargies dans leur moitié termi- 
nale ; tarses sub-pentamères, robustes, plus ou moins élargis, gar- 
nis en dessous de brosses très- denses, débordant sur les côtés ; 
leurs 3 premiers articles égaux, le 4° très-court, le 5° un peu moins 
grand que les précédents réunis. 

Après avoir séparé des Episcapha de M. le Comte Dejean les es- 
pèces qui figurent dans les quatre genres précédents, il en reste 
un certain nombre , toutes américaines, qui présentent des carac- 
téres exactement semblables et plus que suffisants pour motiver 
une division générique. M. Percheron ayant eu occasion d'étudier 
une belle espèce de ce groupe, qu’il a nommée nigropunctatus, et 
qui ne se trouve pas inscrite dans le Catalogue de M. Dejean, a 
établi sur elle le genre actuel, maïs il n’en à pas saisi les véritables 
caractères (1), et lui a donné trop d'extension en y faisant entrer 
les Zschyrus (Cat. p.452) du même auteur. Ce sont des insectes voi- 
sins, mais qui néanmoins présentent des différences essentielles, 
surtout dans la forme du menton et de lépistôme. 


Sous le rapport des tarses, ce genre fait le passage entre les trois 
précédents et le reste de la famille. Il a le 4° article de ces organes 
un peu plus visible peut-être que dans les genres qui suivent , mais 
décidément nodiforme quand on le compare à celui des Tripla- 
toma, Episcapha et Dacne. Cest donc tout-à-fait à tort qu'on a 
placé ces insectes parmi les pentamères. 

Les Pselaphacus sont des insectes de grande ou moyenne taille, 


(1) Les figures détaillées que M. Percheron a données des organes du P. nigro- 
Punctatus (Genera des Ins. fase. 4. pl. 6.), sont exactes pour ce qui concerne les 
antennes et les pattes; mais pour tout le reste, elles fourmillent d'erreurs qui sont 
pour la plupart inexplicables. Ainsil’entaille si remarquable que présente l’épistôme est 
non-seulement passée sous silence, mais remplacée dans la fig. c par une saillie assez 
marquée. Le labre est représenté très-saillant et tout-à-fait à découvert, tandis qu'il 
ne l’est plus qu'à l'ordinaire que dans son centre. Les mandibules sont figurées trop 
allongées, et dans le texte il est dit qu’à l'intérieur leur base est occupée par des 
poils , tandis qu’elle l’est par une membrane. Le lobe interne des mâchoires est 
donné comme armé de deux fortes épines, dont il n'existe pas la plus légère trace 
dans les huit espèces que j'ai disséquées, y compris Le nigropunctatus. Enfin, la fig. f 
représentant la lèvre inférieure , est à peine reconnaissable. Autant qu’il m'est pos- 
sible de comprendre la partie du texte qui la concerne , il me paraît que M. Perche- 
ron a regardé le menton comme faisant partie de la base de la tête; il l'a assez bien 
figuré, mais il n’en parle pas dans le texte; il a pris pour le menton qu'il appelle 
lèvre, le corps de la languette, ét il n’appelle languette que la bordure membra- 
neuse que forment les paraglosses en avant. Ce prétendu menton n’est pas en fer 
de lance, comme le dit le texte, mais seulement un peu arrondi en avant. II est à re- 
gretter qu'un Genera des insectes, ouvrage qui devrait inspirer la plus entière con- 
fiance , contienne de pareilles erreurs. 


PSELAPHACUS. 78 


et qui ont beaucoup d’analogie, sous le rapport de la forme, des 
couleurs et du dessin, avec les Dacne. Tous sont propres à l'Améri- 
que. Sur 16 espèces que je décris, 4 sont du Brésil, 5 de Cayenne, 
3 de Bolivia, 2 de Colombie, : du Mexique, et 1 habite à la foisle 
Brésil et la Guyane. 


1e Division. — Jambes antérieures presque droites à leur base , élar- 
gies subitement dans leur moitié terminale , au côté interne. Deux 
rangées de points enfoncés, plus ou moins gros, disposés en chevron 
très-aiqu sur le prothorax. 


1. P. nicropuncrarus : Elongatus, postice sensim attenuatus, nigro- 
nitidus, thorace elytrisque saturate flavo-ferrugineis, guttulis nigris, 
crebre irroratis, his punctato-striatis, interstitiès obsolete punctula- 
tis. — Long. 8-0 175, lat. 3-3 3,4 lin. 


PERCHERON. Genera d. Ins. fasc. 4. n° 6. 


Allongé et assez rétréci en arrière, ce qui le fait paraitre un 
peu cunéiforme. Tête noire, couverte de petits points enfoncés, 
très-serrés, avec une bande transversale de points beaucoup plus 
gros sur le cou et deux fossettes assez marquées entre les yeux. En- 
taille de l’épistôme quadrangulaire, profonde, faisant un peu saillie 
en avant dans son fond. Antennes noires, d’un tiers environ moins 
longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large 
que long, à peine rétréci et coupé carrément à sa partie antérieure 
dont les angles sont assez saillants, très-légèrement arrondi sur 
les côtés, un peu bi-sinué à sa base, très-peu convexe en dessus, 
pointillé comme la tête, avec une petite dépression de chaque côté 
du lobe basilaire, d’où partent deux bandes de points en- 
foncés , assez gros et peu marqués, qui se réunissent presque sur 
le disque ; il est d’un jaune-fauve, ou plutôt d’un jaune de terre de 
Sienne assez foncé, uniforme et couvert d’une innombrable quan- 
tité de petites taches noires trés-serrées, les unes arrondies, les 
autres irrégulières. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sub- 
cunéiformes, de la couleur du prothorax, couvertes de taches 
noires, pareilles à celles de ce dernier, et ayant chacune sept ran- 
gées de petits points enfoncés, presque entiéres ; les intervalles sont 
couverts de points plus petits, presque effacés, et l’on aperçoit 
sur les 3°, 4°, 5° et 6° des points aussi gros que ceux des rangées, 
très-espacés et disposés en lignes très-régulières. Dessous du corps 
assez brillant, presque lisse. Pattes noires; jambes antérieures 
un peu élargies et très-comprimées dans leur moitié terminale ; 
toutes très-légèrement pubescentes à leur extrémité. 


76 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
Cette belle espèce a été rapportée de Bolivia par M. d'Orrtexy, 
et m'a été communiquée par MM. Reice et GuÉRIN. 


2. P. cicanreus : Elongatus, postice attenuatus , subtus niger, ano 
rufescente, capite nigro sanguineoque variegato, prothorace elytris- 
que aurantiacis; illo margine tenui punctisque duobus disci nigris, 
his punctato-striatis, margine tenui, sutura apice dilatata, bast, fas- 
cia communi media extus abbreviata, singuloque macula infra 
medium, nigris. — Long. 9, lat. 3 172 lin. 

Triplax gigantea. GerM. Col. Spec. nov. p. 615. 877. 
Engis Cayennensis. Castezx. Hist. nat. d. Col. IL. p. 15. 6. 
Episcapha bipunctata. Der. Cat. ed, 3. p. 137. 


Var. A. Elytrorum fascia communi media utrinque interrupta. 


Allongé et atténué en arrière. Tète d’un rouge-sanguin obscur, 
avec le front plus ou moins noir, couverte de petits points enfon- 
cés, très-serrés, et ayant deux impressions assez grandes et peu 
marquées entre les antennes. Entaille de l’épistôme carrée, pro- 
fonde et munie dans son fond d’une forte et courte dent obtuse. 
Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. Ce dernier 
d’un jaune-orange clair et peu brillant, avec une étroite bordure 
noire sur ses quatre côtés et deux points de même couleur, très- 
écartés sur le disque; d’un tiers environ plus large que long, lé- 
gèrement échancré en avant, droit sur les côtés, bi-sinué à sa 
base qui est peu prolongée dans son milieu, assez convexe en des- 
sus, presque lisse, et ayant sur le disque deux rangées de points 
enfoncés, assez gros, qui, partant du milieu de la base, vont se 
réunir près du bord antérieur sous un angle très-aigu. Ecusson 
noir, lisse. Elytres allongées, sensiblement rétrécies à leur ex- 
trémité, du même jaune-orangé que le prothorax, avec une 
mince bordure latérale , la base sur une médiocre étendue, une 
bande transversale médiane qui n'atteint pas la bordure ex- 
terne, la suture depuis cette bande jusqu’à l'extrémité où elle se 
dilate, et sur chacune une tache oblongue, anguleuse, située aux 
deux tiers de leur longueur , noires. Le repli latéral est en entier 
de cette dernière couleur. On voit en outre sur chaque élytre huit 
rangées entières, à l’extrémité, de points enfoncés, bien marqués ; 
les intervalles sont lisses, sauf le septième et le huitième qui ont 
un assez grand nombre de très-petits points disposés en lignes 
longitudinales. Dessous du corps d’un noir brunâtre, avec les 
deux derniers segments rougeîtres, glabre et lisse. Pattes de la 
couleur du corps; jambes antérieures assez fortement dilatées 


PSELAPHACUS. 7 ÿ 


dans leur moitié terminale; toutes sont légèrement pubescentes 
à leur extrémité. 


Cette belle espèce se trouve à Cayenne, mais elle y est fort rare; 
je ne l'y ai jamais rencontrée. 

Dansla variété A la bande noire médiane des élytres est inter- 
rompue sur chacune de ces dernières près de ses extrémités ; il en 
résulte un point noir, plus ou moins gros sur chaque élytre. 


3. P. rransversauis : Elongatus, postice attenuatus, subtus niger, 
capite obscure rufo, thorace elytrisque sanguineis ; illo margine te- 
nuë nigro, his subtiliter punctato-striatis, margine tenui, sutura 
apice dilatata, basi, fascia media communi extus haud abbreviata, 
singuloque macula infra medium, nigris.—Long. 8, lat, 3 lin. 


Il ressemble beaucoup au giganteus , et pourrait bien n’en être 
qu'une variété; cependant il me paraît présenter des caractères 
suffisants pour constituer une espèce distincte. Tête d’un rougeà- 
tre obscur, couverte de points enfoncés, plus petits et plus serrés 
que chez le giganteus, ayant deux impressions en arc, presque ef- 
facées entre les antennes, et l’épistôme entaillé quadrangulaire- 
ment , mais moins profondément que chez le giganteus, et muni 
dans le fond de l’échancrure d’une dent semblable. Antennes 
noires, un peu plus courtes. Prothorax de même forme , cepen- 
dant plus arrondi sur les côtés, lisse en dessus, à l'exception de 
ces deux rangées de points enfoncés qui se réunissent à angle 
très -aigu sur le disque; d’un rouge-sanguin assez foncé, peu bril- 
lant, avec une mince bordure noire sur ses quatre côtés. Ecusson 
noir. Elytres de la couleur du prothorax, de mème forme que 
celles du giganteus, et ayant les mêmes bandes et taches noires, si 
ce n’est que la bande médiane est bien entière et se réunit des 
deux côtés à la bordure latérale. La ponctuation des élytres est 
beaucoup plus fine, visible seulement à la loupe, mais disposée 
de même. Le dessous du corps et les pattes ne présentent aucune 
différence. 


Il se trouve aussi à Cayenne. Collection de M. Duroxr. 


4. P. poœcrosomus : Oblongus, subtus nigro rufoque variegalus, Ca- 
pite pedibusque nigris, thorace elytrisque rufis; illo fascia longitudi- 
nali punctisque duobus nigris, his punctato-striatis, margine te- 
nu, sutura , basi, fascia media commun singuloque puncto infra 


medium, nigris. — Long. 8, lat. 3 lin. 


Oblong, médiocrement allongé et sub-parallele, Téte noire, 


78 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


ponctuée sur le vertex, finement rugueuse en avant, Ayant deux 
petites impressions peu marquées entre les antennes; entaille de 
lépistôme quadrangulaire, assez profonde et droite dans son fond. 
Antennes noires, moins longues que le prothorax. Celui-ci d’un 
tiers environ plus large que long, assez fortement échancré en 
avant , un peu arrondi sur les côtés, bi-sinué à sa base qui est peu 
prolongée dans son milieu, assez convexe, déclive, lisse, avec deux 
bandes de points enfoncés, longitudinales et sub-parallèles sur le 
disque, et deux petites dépressions ponctuées à la base; il est 
d’un rouge-fauve assez vif, avec une bande noire, longitudinale, 
médiane, assez large, de chaque côté de laquelle est un gros point 
de même couleur. Ecusson noir, lisse, Elytres oblongues, à peine 
rétrécies à leur extrémité, assez convexes, de la couleur du pro- 
thorax ; une bande noire, assez large, bi-dentée en arrière sur cha- 
que élytre et n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux, couvre 
la base ; une autre aussi large, également abrégée à ses extrémi- 
tés, et festonnée sur ses bords, occupe le milieu; la suture est 
aussi noire et se dilate à l’extrémité; un gros point noir se voit sur 
chaque élytre aux deux tiers de sa longueur, et les bords externes 
sont finement liserés de même couleur; le repli latéral est entiè- 
rement noir. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre 
sept rangées effacées à l'extrémité. Dessous du corps noir, avec les 
bords latéraux du prothorax, le centre de la poitrine et les côtés 
de l'abdomen d’un rouge-fauve foncé, vif et brillant; l'abdomen 
seul est ponctué légèrement. Pattes de la couleur du corps; jam- 
bes antérieures brusquement dilatées dans leur moitié termi- 
nale et revètues de quelques poils d’un jaune verdâtre ; les autres 
sont simples et glabres. 


De la Colombie, où il paraît assez commun. 


9. P. quinQuexorarTus : Oblongus, atro-nitidus ; elytris saturate rufis, 
punctalo-striatis, sutura, margine tenui apice dilatato singuloque 
maculis quinque , nigris. — Long. 7, lat. 3 lin. 


Episcapha 5-notata. Buquer in Der. Cat. ed. 3. p. 137. 


De la taille et de la forme du pœcilosomus, mais un peu plus 
étroit en avant ; d’un noir profond, assez brillant. Tête ayant une 
bande transversale de points enfoncés sur le vertex, deux impres- 
sions à peine distinctes entre les antennes, et une profonde en- 
taille quadrangulaire à l’épistôme. Antennes à peine de la lon- 
gueur du prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus large que 
long , légèrement échancré en avant, à bords latéraux, droits dans 


PSELAPHACUS. 79 
leur tiers postérieur et légèrement arrondis en avant, coupé 
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son mi- 
lieu , assez convexe, déclive, lisse, avec deux bandes d’assez gros 
points enfoncés sur le disque, effacés à quelque distance du bord, 
et une impression antérieure assez fortement ponctuée de chaque 
côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres de même forme que 
celles du pæcilosomus , d’un rouge-brun brillant, ayant la suture 
etune mince bordure latérale qui se dilate à l'extrémité en une 
tache oblongue, noires; la suture s’élargit aussi un peu dans son 
tiers postérieur. On voit en outre sur chacune cinq taches de 
même couleur : la première, assez grande, couvrant l'angle humé- 
ral, la seconde ponctiforme, un peu plus bas au milieu de l’élytre, 
deux placées sur une mème ligne, à moitié de la longueur de cel- 
le-ci, dont l’interne transversale, et l’externe arrondie, enfin, la 
cinquiéme de même forme aux deux tiers et au milieu de lélytre. 
La ponctuation est fine, bien marquée, et forme sur chacune de 
celles-ci huit rangées effacées longtemps avant l’extrémité; la hui- 
tième l’est aussi à la base. Dessous du corps lisse, sauf les côtés 
de labdomen qui sont assez fortement ponctués. Pattes noires; jam- 
bes glabres ; les antérieures médiocrement dilatées dans leur tiers 
terminal ; toutes légèrement granuleuses sur leur tranche interne. 


Cette belle espèce a été découverte dans l'intérieur de Ia Guyane 
francaise par M. LePRIEUR, et m'a été communiquée par M. Bu- 
QUET. 


6. P. macurarus : Oblongus, sub-parallelus, atro-nitidus ; elytris satu- 
rate rufis, punctato-striatis, sutura apice dilatata, margine te- 
nui singuloque maculis quinque, nigris. — Long. 7, lat. 3 1,2 lin. 
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 158. 


Très-voisin du  5-notatus, mais proportionnellement plus large, 
plus paralléle et moins atténué en arrière ; d’un noir assez brillant. 
Tête, antennes et prothorax comme chez le 5-notatus; le dernier 
seulement est sensiblement plus convexe. Elytres oblongues, allant 
en se rétrécissant très-faiblement de la base à l'extrémité, sub- 
parallèles dans leur milieu, médiocrement convexes, d’un rouge- 
brun brillant et marquées de taches noires disposées à peu près 
comme dans le 5-notatus ; elles sont entourées d’une très-mince 
bordure de cette couleur, non dilatée à son extrémité; la suture 
est également noire et près de l’extrémité se dilate en fer de fle- 
che dont la pointe est dirigée en arrière ; les taches sont au nom- 
bre de cinq sur chaque élytre, savoir : deux près de la base, dont 


80 EROTYLIENS ENGIDIFORMES: 


l’externe s'étend obliquement sur l'épaule et l’interne arrondie 
touche presque la suture (ces deux taches sont quelquefois réu- 
nies); deux grandes, sub-arrondies , placées sur la même ligne, un 
peu avant le milieu, une plus grande encore, très-irrégulière, 
située un peu après le milieu ; enfin, la cinquième étroite, allon- 
gée, linéaire, parallèle à la bordure externe , à laquelle elle se 
réunit par son extrémité postérieure. La ponctuation est plus 
forte que chez le 5-notatus, et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées effacées aux deux tiers de leur longueur, avec le commence- 
ment d'une huitième à la base en dehors. Dessous du corps et 
pattes comme dans Le 5-notatus. 

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. »'Orsiexy. Commu- 
niqué par M. GuÉRix. 


7. P. sparsus : Oblongo-elongatus , nigro-nitidus , thorace elytrisque 
saturate rufis; tllo margine tenuissimo punctisque numerosis, nigris, 
his punctato-striatis, regione scutellari, apice, margine tenui, hu- 
meris punctisque rumerosis, nigris. — Long. 6, lat. 2 172 lin. 


Oblong, allongé, très-légèrement atténué en arrière, et peu con- 
vexe. Tête noire, avec une ligne longitudinale, rouge, peu dis- 
tüincte au bord interne de chaque œil, finement pointillée, et ayant 
sur le cou une bande transversale de gros points enfoncés; entaille 
de lépistôme quadrangulaire, un peu convexe dans son fond. 
Antennes noires, d’un tiers environ plus courtes que le protho- 
rax. Celui-ci d’un tiers environ-moins long que large, nullement 
rétréci et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, très-peu 
convexe en dessus, finement pointillé, avec une petite impression 
de chaque côté du lobe basilaire et deux bandes d'assez gros points 
enfoncés , disposées sur le disque en triangle très-allongé ; il est 
d’un rouge un peu brun, assez foncé, entouré d’une mince bor- 
dure noire sur ses quatre côtés, et couvert d’un assez grand nom- 
bre de petits points de mème couleur, dispersés sans ordre. Ecus- 
son noir, lisse. Elytres assez allongées, légèrement rétrécies à leur 
extrémité, de la même couleur que le prothorax, avec la région 
seutellaire, une mince bordure noire quisedilate sur chaque épaule, 
une tache apicale commune, peu étendue, remontant en pointe 
aiguë sur la suture, et une multitude de petites taches, la plu- 
part ponctiformes, noires; quelques-unes de ces taches se réunis- 
sent et forment de petites stries irrégulières. La ponctuation est 
bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque en- 


e 


HÉEASH CUS. di 
tières. Dessous du corps lisse. Pattes noires; jâmbes äntérieures 
faiblement élargies dans leur moitié terminale; toutes glabres à 
leur extrémité. 


Du Para. Collection de M. ReicE qui me l'a envoyé sous le 
nom que je lui ai conservé. 


2° Division. — Jambes antérieures arquées à leur base , élargies su- 
bitement dans leur moïtié terminale. Prothorax sans rangées en che- 
vron de points enfoncés. : 

8. P. curvires : Oblonqus, nigro-nütidus, antennis thoracem supe- 
rantibus , tibiis arcuatis, femoribus posticis basi obtuse dentatis ; ely- 
très punctato-striatis, singulo macula baseos bifida, fasciis duabus 
transversis, flexuosis, intus abbreviatis, lineaque laterali e fascia 
posteriore excurrente , fulvis. — Long. 7, lat. 3 lin. 

Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 157. 


Var. À. Nigro-piceus vel brunneus, fascüs elytrorum luteis. 


Oblong , assez allongé et très-lésèrement atténué à l’extrémité; 
d’un noir assez brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, 
très-serrés, avec une bande transversale de gros points sur le cou; 
entaille de lépistôme quadrangulaire, droite dans son fond. An- 
tennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci d’un tiers en- 
viron plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant, 
presque droit sur les côtés, légèrement bi-sinué à sa base, très- 
peu convexe en dessus, pointillé comme la tête, avec une petite 
impression de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Ely- 
tres oblongues, allongées, faiblement rétrécies à leur extrémité, 
médiocrement convexes, ayant chacune une tache et deux ban- 
des transversales d’un fauve vif; la tache tout-à-fait basilaire s’é- 
tend de l’épaule à la quatrième strie et est profondément échan- 
crée en arrière; la première bande placée au tiers de lélytre 
s'étend du bord externe à la seconde strie, est presque droite, 
médiocrement large et composée de petites taches quadrangulai- 
res alternantes; la troisième, située un peu au-delà du milieu , s’é- 
tend également jusqu’à la seconde strie, est flexueuse, un peu 
courbée en arc, et de son extrémité externe envoie un rameau 
qui longe le bord latéral jusqu’à l'extrémité et remonte même un 
peu le long de la suture. La ponctuation est fine, maïs bien mar- 
quée, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées un peu 
avant l'extrémité; les intervalles sont parfois légèrement convexes. 
Dessous du corps vaguement ponctué. Pattes de la couleur du 

Monographie. 6 


82 EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 

corps; jambes glabres, les postérieures plus grêles que les autres 
et fortement arquées; les intermédiaires le sont beaucoup moins; 
les antérieuresle sont à leur base et se redressent en s’élargissant 
dans leur moitié terminale. Cuisses postérieures munies à leur base, 
près du trochanter, d’une dent obtuse, aplatie, qui west que l’ex- 
trémité d’une lame dont leur bord interne est pourvu. 


Var. A. D'un noir brun assez clair; bandes des élytres d’un 
jaune clair, légèrement orangé. 

Cette belle espéce a été rapportée de Bolivia par M. D'Orgieny. 
Le type de l'espèce m’a été communiqué par M. Guérin, la variété 
par M. Reicue. 


9. P. GracniPes : Oblongus, sub-parallelus, sub-depressus , nigro- 
castaneus , antennis thorace brevioribus, femoribus posticis basi ob- 
tuse dentatis ; elytris obsolete punctato-striatis, linea marginal, 
macula baseos bifida fascisque duabus transversis, flexuosis 
(postica ramo prope suturam excurrente cum. linea laterali con- 
juncta), luteis. — Long. 7, lat. 3 lin. 


Episcapha curvipes. Des. Catal. ed. 3. p. 157. 


De la taille du curvipes, mais plus parallèle, très-peu convexe 
et presque plane en dessus ; d’un brun-noirâtre assez clair en des- 
sous , plus foncé en dessus. Tête ayantsur le cou une bande trans- 
versale de gros points enfoncés, finement rugueuse sur le reste 
de sa surface ; entaille de l’épistôme quadrangulaire, droite dans 
son fond. Antennes d’un tiers environ plus courtes que le pro- 
thorax. Celui-ci de même forme que dans le curvipes. Ecusson 
lisse. Elytres allongées, sub-parallèles, presque planes en dessus, 
ayant une bordure assez large , d'un beau jaune un peu fauve, 
une tache basilaire et deux bandes transversales de même cou- 
leur partant de la bordure en question. Cette tache et ces bandes 
sont disposées comme chez le curvipes, mais plus larges. La 
première s'étend jusqu'à la quatrième strie et est fortement 
échancrée en arrière. La première bande placée au tiers de lély- 
tre est formée de taches alternantes et arrive à la seconde strie; 
la troisième, située un peu au-delà du milieu, arquée, dentée en 
avant, arrive également à la seconde strie et envoie le long de la 
suture un rameau qui va rejoindre la bordure latérale. La ponc- 
tuation est plus fine que chez le curvipes, et forme aussi sur cha- 
que élytre huit rangées disposées de même. Dessous du corps fi- 
nement ponctué. Pattes plus grêles que chez toutes les autres 
espèces du genre; cuisses postérieures obtusément dentées à leur 


PSELAPHACUS. 83 
base; jambes antérieures élargies faiblement dans leur tiers ter- 
minal; les quatre postérieures fortement arquées ; toutes glabres. 


Du Brésil. Collection de M. Dupont. 


Il est possible que je n’aie eu qu'une variété sous les yeux et 
que la couleur normale du corps soit noire et non brune. 


10. P. TrirascraTus : Oblongus, nigro-nitidus , tibiis sub-arcuatis, 
femoribus posticis basi vix dentaiis ; elytris punctato-striatis , sin- 
gulo linea marginali, macula baseos bifida, fasciisque duabus 
transversis, flexuosis, intus abbreviatis, saturate rufis. — Long. 6- 
7, Jat. 2 1} 9m: 

Episcapha trifasciata. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Var. A. Nigro-brunneus, elytrorum fascüs luteo-aurantiacis, 
posteriore ramo prope suturam excurrente cum linea laterali con- 
juncta. 


Même forme que le curvipes, dont il est très-voisin, mais bien 
distinct; d’un noir assez brillant. Tête presque lisse, sauf une ran- 
gée transversale de gros points sur le cou; entaille de l’épistôme 
sub-quadrangulaire, un peu saillante dans son fond. Antennes 
de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez le 
curvipes. Elytres oblongues, très-peu rétrécies en arrière, entou- 
rées d’une bordure assez large, d’un fauve-sanguin assez foncé, 
d’où naissent une tache basilaire bifide et deux bandes transver- 
sales flexueuses, placées absolument comme chez le curvipes, mais 
un peu plus larges et faites un peu autrement; la disposition en 
échiquier des taches qui forment la première bande est moins 
nette ; la seconde bande n’en offre aucune trace. La ponctuation 
des élytres ne présente aucune différence. Les pattes sont plus 
courtes ; les jambes antérieures sont moins dilatées à leur extré- 
mité; les quatre autres sont très-peu arquées, et les cuisses posté- 
rieures sont à peine dentées à leur base. 


La variété A paraît, au premier coup d'œil, former une espèce 

distincte. Elle est d’un noir-brunûâtre peu foncé ; les bandes des ély- 

; y 

tres sont d’un jaune-orangé clair. La troisième bande des élytres 

envoie le long de la suture un rameau qui va rejoindre à l’extré- 

mité la bordure latérale. Quelques individus du type de l'espèce 
présentent déjà de légères traces de ce rameau longitudinal. 


Cette espèce se trouve à Cayenne , je l'ai reçue de MM. Duroxr 
et Buquer. 


84 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


3e Division. — Jambes antérieures non arquées à leur base , simple- 
ment trigones à leur extrémité. Thorax sans rangées en chevron de 
points enfoncés. | 


11. P. sienarpENNis : Oblongus, nigro-nitidus; elytris punctato- 
striatis, rufis, sutura, margine tenu, plaga communi quadrata ba- 
seos singuloque maculis novem, nigris. — Long. 5-6, lat. 2-2 ?/, 
lin. î 
Episcapha signatipennis. Buquer in Der. Catal. ed. 3. p. 137. 


Var. À. Elytris lete flavis. 


Var. B. Elytrorum sutura latiore maculisque majoribus, plus mi- 
nusve coeuntibus. 


Pselaphacus signatus. Guérin. Revue Zool. À. 1841.p. 158. 


Oblong, assez allongé et légèrement atténué en arrière; d’un 
noir assez brillant, parfois un peu brunâtre. Tête très-finement 
rugueuse, ayant une bande d’assez gros points enfoncés sur le cou; 
entaille de l’épistôme quadrangulaire, munie dans son fond d’une 
saillie à peine marquée. Antennes de la longueur du prothorax. 
Celui-ci d’un tiers plus large que long, très-peu échancré et à 
peine rétréci antérieurement, droit sur les côtés, coupé carré- 
ment à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, peu 
convexe en dessus, couvert de trés-petits points enfoncés, très- 
serrés, avec une petite dépression plus fortement ponctuée de cha- 
que côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres oblongues, al- 
longées, médiocrement convexes, d’un rouge-sanguin ‘un peu 
brun et assez clair, avec la suture sur une très-faible largeur, une 
mince bordure latérale et une assez grande tache carrée, com- 
mune, couvrant la suture à sa base, noires. On voit en outre sur 
chacune une tache oblongue , pétite, près de l'extrémité, et huit 
points de même couleur, savoir : deux sur une ligne un peu obli- 
que au niveau de la tache basilaire; trois un peu avant le mi- 
lieu, formant un chevron à sommet antérieur ; trois un peu après 
le milieu , également disposés en chevron. La ponetuation est fine, 
mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées 
presque entières; les intervalles sont lisses. Abdomen assez forte- 
ment ponctué; poitrine et dessous du prothorax lisses. Pattes de 
la couleur du corps; jambes presque glabres à leur extrémité. 


Du Brésil, province de Bahia. Je l'ai recu de MM. Duwrowr et 
BuQuET. 


PSELAPHACUS. 85 


Var. A. Elle ne diffère du type que par la couleur des élytres 
qui sont d’un jaune de terre de Sienne clair. Collection de 
M. Buquer. 


Var. B. Elle paraït, au premier coup d'œil, former une espèce 
distincte, mais le plus léger examen suffit pour faire reconnaitre 
qu’elle ne diffère du type qu’en ce que toutes les taches noires 
desélytres se sont agrandies; la suture est plus large, quoique en- 
core trés-étroite, et se dilate un peu à sa parte postérieure; la 
tache interne de la première rangée touche la tache commine 
basilaire; les taches des deux rangées suiyäntés sont quadran-. 
gulairés, réunies entre elles pour la plupart, et l’interne de la se- 
conde bande touche la suture; enfin la tache apicale est très- 
grande et irrégulière, Elle à été rapportée de Bolivia, par M. A. 
D'ORBIGNY , et ea êté envoyée par M. Guées , qui la décrite sous 
le nom d£, Pselaphacus signatus. Yaurais dû adopter ce nom pour 
l'Espéce, mais comme il s'applique à une simple variété, j'ai cru de- 
voir conserver celui qu’elle porte dans le Cataloque de M. Dejean, 
afin d'éviter toute méprise. 


12. P. rugricarus : Oblongus, nigro-nitidus; elytris convexis, 
punctato-striatis, fasciis duabus (una e punctis alternis, altera e 
punctis majoribus minoribusque formatis), lineaque marginali a 
fascia secunda ad apicem producta , læte sanguineis. — Long. 6- 
8, lat. 2'/,-3 lin. 


Erotylus rubricatus. Herssr Col. VII. p. 363. 5. pl. 137. fig. 2. 
Triplax catenulata. Oxiv. Entom. V.p. 489. 1. 89 bis. pl. r. fig. r. 


Episcapha sanquineomaculata. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Oblong, médiocrement allongé, mais plus convexe et plus ar- 
qué en dessus que les précédents ; d’un noir brillant. Tête couverte 
de petits points enfoncés, très-serrés, avec deux impressions larges 
et peu marquées entre les antennes; entaille de lépistôme demi- 
circulaire. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui- 
ci d’un tiers environ plus large que long, faiblement échancré 
antérieurement, lésèrement arrondi sur les côtés, assez fortement 
bi-sinué à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, assez 
convexe, déclive, presque lisse, avec une petite dépression forte- 
ment ponctuée de chaque côté du prolongement basilaire. Ecus- 
son lisse, Elytres oblongues, médiocrement allongées, convexes, 
ayant chacune deux bandes transversales d’un rouge-sanguin vif : 
la première située au tiers de leur longueur , formée de deux 
rangs de petites taches quadrangulaires, disposées en échiquier ; 


86 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

la seconde placée un peu au-delà du milieu, composée de taches 
alternativement grandes et petites; la plus externe de ces taches 
se prolonge le long du bord latéral jusqu’à l’extrémité. On voit sur 
chaque élytre huit rangées d’assez gros points enfoncés, bien mar- 
qués, qui s’effacent avant l'extrémité. Abdomen finement ponc- 
tué sur les bords latéraux; son milieu lisse, ainsi que la poitrine et 
le dessous du prothorax. Pattes de la couleur du corps; toutes les 
jambes simples et glabres. 


Cette belle espèce est de Cayenne, et fort rare. OLivier, qui 
Va bien reconnue dans Herssr, n’a eu probablement que des 
exemplaires passés à sa disposition; car il décrit la couleur comme 
étant brune, tandis qu’elle est d’un noir profond et très-brillant. 
Il a eu aussi le tort de changer arbitrairement le nom que Herssr 
lui avait imposé. La figure qu'il en a donnée est détestable et 
bien inférieure à celle de Herssr, qui elle-même n’est que mé- 
diocre, 


13. P. mæanDrinus : Oblongus, nigro-nitidus ; elytris punctato-stria- 
tis, singulo annulo humerali intus caudato, lunulaque apicali, 


rufis. — Long. 6, lat. 2 !/}, lin. 


Oblong et d’un noir brillant. Tête ponctuée sur le vertex, fine- 
ment rugueuse en avant, ayant deux impressions peu marquées 
entre les antennes, et l’épistôme profondément échancré, pres- 
que en demi-cercle. Antennes de la longueur du prothorax. Ce- 
lui-ci de moitié environ plus large que long, faiblement échancré 
antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés en avant, coupé 
carrément à sa base qui est peu prolongée dans son milieu, légè- 
rement convexe, déclive, presque lisse, avec une petite impres- 
sion ponctuée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. 
Elytres très-régulièrement oblongues, assez convexes, ayant cha- 
cune à la base un anneau latéral d’un rouge-fauve, oblong, pro- 
longé le long du bord externe jusqu’à la moitié environ de l’ély- 
ire, et qui envoie à angle droit, du côté de la suture, un rameau 
dilaté à son extrémité; cet anneau renferme dans son intérieur 
un gros point noir un peu irrégulier ; une lunule de même couleur, 
à concavité dirigée vers la suture qu’elle approche de près par 
ses deux extrémités, et dont la convexité atteint le bord externe, 
occupe le tiers postérieur de lélytre. La ponctuation est très-fine 
et forme sur chaque élytre huit rangées effacées à leur extrémité ; 
les intervalles sont lisses. Dessous du corps lisse, saufles bords la- 
téraux de l'abdomen. Pattes noires; jambes simples, les antérieu- 


PSELAPHACUS. 87 


res revêtues à leur extrémité de quelques poils d’un jaune doré, 
les autres glabres. 


De la Colombie. Collection de M. Dupoxr. 


14. P. penrarus : Oblongus, niger; elytris punctato-striatis, sin- 
gulo linea marginali fascisque duabus transversis (una basilari 
annulo humerum cingente intusque caudata, altera infra medium 
arcuata, ramo prope suturam excurrente cum linea laterali con- 
junctà) , saturate rufis. — Long. 5, lat. 2 lin. 


Triplax dentata. GErmar. Ins. Spec. nov. p. 615. 878. 
Episcapha signata. Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Oblong et d’un noir assez brillant. Tête ponctuée transversale- 
ment sur le vertex, finement rugueuse sur le reste de sa surface, 
ayant deux impressions petites et peu marquées entre les antennes, 
et une échancrure assez profonde en demi-cercle à l’'épistôme. An- 
tennes de la longueur du prothorax. Celui-ci pareil à celui du 
curvipes. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- 
vexes, ayant chacune le long du bord externe, qu’elle n’envahit 
pas tout-à-fait, une bande assez étroite, d’un rouge foncé, qui 
envoie à angle droit deux rameaux transversaux, étroits, de même 
couleur : le premier, situé à peu de distance de la base et forte- 
ment dentelé, approche très-près de la suture et envoie en avant 
une branche qui va rejoindre la ligne latérale, en enveloppant 
l'épaule qui se trouve ainsi entourée d’un anneau complet; la se- 
conde, placée au-delà du milieu, se comporte comme dans le cur- 
vipes , c’est-à-dire envoie un rameau parallèle à la suture qui se 
réunit à la ligne latérale à l’extrémité. La ponctuation est assez 
marquée, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux 
deux tiers environ de leur longueur. Dessous du corps presque 
lisse. Pattes de la couleur du corps; jambes glabres. 


Du Brésil. 


15. P. puxcricozus : Oblongus, niger ; thorace fulvo punctis septem 
nigris ; elytris punctato-striatis, flavis, margine tenui, sutura , basi 
singuloque maculis tribus oblongis, nigris. — Long. 4 1/,-6, lat. 
2-2 2/3 lin. 

GuËRiN. Revue Zool. A. 1841. p. 158. 
Episcapha signaticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 137. 


Oblong , légèrement atténué en arrière, et d’un noir assez bril- 
lant, plus ou moins foncé ; parfois brun. Tête finement ponctuée, 


88 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

ayant deux impressions peu marquées entre les antennes, et une 
entaille anguleuse à l’épistôme. Antennes de la longueur du pro- 
thorax, un peu pubescentes. Prothorax une fois environ plus 
large que long, très-légèrement échancré en avant, faiblement 
arrondi sur les côtés et bi-sinué à sa base, très-peu convexe et 
très-finement pointillé en dessus, d’un fauve plus ou moins rou- 
geûtre , par fois trés-pâle et presque testacé, avec une mince bor- 
dure noire sur ses quatre côtés, et sept points de même couleur, 
disposés sur deux rangées transversales, l’antérieure de trois, la 
postérieure de quatre points. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, 
légèrement atténuées de la base à l'extrémité, peu convexes, de la 
couleur du prothorax, avec une mince bordure, la suture sur une 
faible largeur, la base jusqu’au quart de leur longueur, et sur cha- 
‘une trois taches oblongues, noires; deux de ces taches sont placées 
au milieu sur la même ligne et allongées; la troisième, située aux 
trois quarts de l’élytre, forme un triangle curviligne allongé, à 
sommet dirigé en arrière. La ponctuation est très-fine, et forme 
sur chaque élytre huit rangées effacées aux deux tiers environ de 
leur longueur. Abdomen finement pointillé; poitrine et dessous du 
prothorax lisses. Pattes noires; jambes glabres à leur extrémité. 


Du Brésil et de la Guyane. 


Cette espèce varie beaucoup pour la taille, la couleur et la gran- 
deur des taches des élytres; quelquefois ces taches sont très- 
grandes; celles du milieu forment presque une bande transversale 
maculaire, et la postérieure couvre une grande partie de l’extré- 
mité; chez d’autres exemplaires, elles sont presque ponctiformes; 
mais je ne les ai jamais vu manquer entièrement. Entre ces deux 
extrêmes on trouve tous les passages. 


16. P. semicrarHRATUS : Oblonqus, niger, abdomine rufo variegato ; 
thorace flavo punctis quatuor nigris ; elytris punctato-striatis, sin- 
gulo linea laterali fasciisque duabus transversis , intus abbreviatis , 
flavis. — Long. 6, lat. 2 '}, lin. 


Oblong, sub-parallèle et très-peu convexe. Tête d’un noir 
assez brillant, couverte de gros points enfoncés, disposés transver- 
salement sur le vertex, et sur le reste de sa surface, d’autres très- 
petits et très-serrés, ayant une entaille demi-circulaire, très-pro- 
fonde à l’épistôme, et deux impressions à peine marquées entre 
les antennes. Celles-ci noires, de la longueur du prothorax. Ce 
dernier d’un fauve-rougeitre clair, avec une mince bordure noire 
sur ses quatre côtés, et quatre gros points noirs discoïdaux, pla- 


ISCHYRUS. 89 
cés sur une ligne transversale un peu courbe ; semblable pour la 
forme à celui du puncticollis. Ecusson noir, lisse. Elytres de même 
couleur , oblongues, sub-parallèles, arrondies circulairement en 
arrière , peu convexes, ayant chacune, le long du bord externe 
qu’elle n’envahit pas toui-à-fait, une bande assez étroite qui se dilate 
un peu près de l'angle sutural et de laquelle partent deux bandes 
de même couleur, plus larges, transversales, un peu dentées , et 
n’atteignant pas la suture : la première située au tiers, la seconde 
aux deux tiers de l’élytre. On voit en outre, sur chacune de ces 
dernières, huit rangées de très-petits points enfoncés, presque en- 
tiéres. En dessous, le prothorax est noir, avec ses bords latéraux 
fauves ; la poitrine est noire, avec une tache fauve dans son centre ; 
l'abdomen est fauve, et le bord postérieur de chaque segment est 
liseré de noir. Pattes de cette dernière couleur ; jambes glabres. 


Du Mexique. Mes exemplaires proviennent du Yucatan, où ils 
ont été recueillis par M. GaiesBrEGurT. 


VI ISCHYRUS. 


CHevrozarT in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Mycotretus et Lybas ( pars ). DEsEAN, Loco cit. p. 452 et 453. — Morphoïdes. 
(pars). GuÉRIN, Revue Zool. A. 184r. p. 118. — Erotylus (pars). Oriv. Entom. 
DuroncHez, Monog. d. genre Erotyle. Casrein. Hist. nat. d. Col. WE. p. 520. — 
Triplax. Or1vier, Entom. / 


Dernier article des palpes maxillaires dilaté en segment de cercle 
très-régulier ; celui des labiaux triangulaire, plus petit que le précé- 
dent. 

Languette cornée ou coriace, légèrement sinuée ou échancrée en 
avant ; paraglosses petites, linéaires, dépassant ses angles latéraux. 

Menton triangulaire , tricuspide en avant, la pointe médiane for- 
mant le sommet du triangle , les latérales ceux de lames placées sur 
un plan plus interne. 

Yeux grands , fortement granulés. 

3° article des antennes de la longueur au moins des deux suivants 
réunis ; leur massue petite, ovale ou un peu allongée, formée brus- 
quement par les trois derniers articles. 


Corps oblong , plus ou moins allongé, rarement très-rétréci 
en arrière, parfois un peu plane en dessus. — Tète plus ou moins 
ponctuée , sans impressions, ou en ayant d'à peine distinctes. — 
Epistôme lésèrement échancré.— Bord supérieur interne des man- 
dibules largement membraneux à sa base. — Lobe interne des 


90 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

mâchoires très-court, un peu renflé à son sommet, inerme; lex- 
terne assez grand, trigone, procumbent ; tous deux en général assez 
fortement ciliés. — Antennes grèles, au plus de la longueur du 
prothorax; à 1° article gros, sub-cylindrique, 2° très-court, 
3° de la longueur au moins des deux suivants réunis, 4-8 obconi- 
ques ou sub-moniliformes, 9-10 tantôt en triangle renversé, tan- 
tôt transversaux, 11 sub-orbiculaire ou un peu transversal, les 
irois réunis formant une massue peu serrée, hérissée de poils rai- 
des, peu abondants. — Prothorax plus ou moins transversal , 


assez long dans les uns, court chez les autres. — Elytres oblon- 
gues, plus ou moins allongées, rarement sub-parallèles, médio- 
crement convexes, par fois presque planes. — Pattes de lon- 


gueur moyenne ou courtes; cuisses élargies et comprimées dans 
leur milieu, canaliculées en dessous; jambes droites ; tarses sub- 
pentamères , simples chez le plus grand nombre, un peu dilatés 
chez les autres ; à 1°" article de la longueur du suivant, 4° nodi- 
forme , 5° de la longueur des précédents réunis. 


Je réunis dans ce genre les Zschyrus du Catalogue de M. le comte 
Dejean, une partie de ses Mycotretus et même un de ses Zybas. Au 
premier coup d’œil , les espèces du premier de ces genres et celles 
que j'emprunte au second, ont un facies assez différent ; mais 
quand on les examine de près, on ne tarde pas à reconnaître que 
cette différence se borne à la taille et aux couleurs. Les Ischyrus 
sont grands, et la plupart, sur un fond noir, portent des bandes 
rouges ou fauves, tandis que les Mycotretus dont je parle sont pe- 
tits et presque tous ornés de taches noires sur un fond fauve. Mais 
à cela se réduit ce qui les distingue en réalité, et l’on conviendra 
qu'on ne peut établir un genre sur de pareils caractères, quand 
tout le reste, forme générale, partie de la bouche, antennes, yeux, 
sont absolument semblables. Que lon réduise par la pensée les 
Ischyrus à la taille des Mycotretus , et l’idée ne viendra même pas 
de les placer dans des genres différents. 


Aux espèces en question, j'en ajoute en outre quelques autres 
nouvelles que j'ai trouvées classées dans la collection de M. Dejean, 
parmi les Zphiclus, et dont deux ont été décrites par M. Guérin, qui 
les a placées parmi les Morphoides de M. Hope, lesquels correspon- 
dent aux Saccomorphus de M. Chevrolat. Cette erreur ne doit pas 
être imputée à M. Guérin , mais à M. Hope, dont les genres sont 
de telle nature , que les deux tiers des espèces vont aussi bien dans 
l'un que dans lautre. 


Les Ischyrus ont un facies particulier, intermédiaire entre celui 


ISCHYRUS. 91 


des Pselaphacus et des Erotyliens proprement dits; aussi n’est-il pas 
rare d’en rencontrer dans les collections quelques-uns de classés 
parmi les espéces qui font partie de ce dernier groupe. M. Dupon- 
chel, qui en a décrit deux de grande taille dans sa Monographie des 
Erotyles, en a fait une section à part; quant aux petites, il les a 
dispersées un peu au hasard parmi les autres espèces mentionnées 
dans son travail. M. Percheron a réuni ces mèmes grandes es- 
pèces aux Pselaphacus , comme on la vu plus haut; mais il suffit 
de jeter un coup d’œil sur les caractères des deux genres pour voir 
combien ils sont différents. 


Ces insectes sont propres à l'Amérique et assez nombreux. J'en 
décris 52 espèces, sur lesquelles 14 sont du Brésil, 4 de Cayenne, 
5 de Bolivia, 15 de Colombie, 9 du Mexique, 1 des Etats-Unis, 1 
de Cuba et 3 de Haïty. 


1" Division. — Massue des antennes plus ou moins allongée, peu 
serrée ; ses deux premiers articles en triangle renversé. 


A. Prosternum caréné. 


1. L. Brasrirexsis : Oblongus, ater, capite evidenter thoraceque obsolete 
punctulatis; elytrès convexis,parum profunde punctato-striatis, non- 
nunquam sub-sulcatis, saturate sanguineis, margine tenui, fascia 
communt media dentata singuloque maculis quatuor (tribus baseos 
quarta maxima apicali), nigris.—Long. 8 1792-10, lat. 4-4 172 lin. 
Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Erot. oblonqus. var. Duponcx. Monoq. d. q. Erot. p. 40. 81. pl. 3. fig. 8r. 


Var, À. nigro-piceus, elytris lœte flavis. 


Oblong , assez allongé et d’un noir profond , peu brillant. 
Tête couverte de petits points enfoncés, assez espacés sur le ver- 
tex et le front , très-serrés et mieux marqués sur l’épistôme. Anten- 
nes un peu moins longues que le prothorax. Celui-ci quadrangu- 
laire, d’un tiers environ moins long que large, à échancrure an- 
térieure peu profonde, droite dans son milieu et oblique sur les 
côtés , très-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé car- 
rément à sa base qui est largement mais médiocrement lobée 
dans son milieu, légérement caréné sur le disque et couvert de 
petits points enfoncés, assez serrés et presque effacés. Prosternum 
caréné. Ecusson en triangle transversal, pointillé comme le pro- 
thorax. Elytres oblongues, allongées, convexes, d’un rouge-san- 
guin mat, plus ou moins foncé, et traversées dans leur milieu par 


92 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


une bande noire, commune , assez large et fortement irrégulière 
sur ses bords, et n’atteignant pas à beaucoup près les bords la- 
téraux. On voit en outre sur.chacune quatre taches de même 
couleur, savoir : une médiocre à la base, près de langle huméral, 
deux plus grandes, irrégulières, placées obliquement au-dessous 
de la précédente, la quatrième très-grande, cunéiforme, près de 
lextrémité qu’elle n’atteint pas; sa pointe regarde cette dernière, 
et sa base plus ou moins fortement dentée est en avant. Une 
mince bordure latérale et le repli latéral en entier sont également 
noirs. La ponctuation est fine, à peine visible à l'œil nu et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées seulement aux cinq sixiè- 
mes de leur longueur; les intervalles entre ces rangées sont un peu 
convexes chez quelques individus, ce qui fait paraître les élytres 
légèrement sillonnées. Abdomen couvert de petits points enfoncés, 
très-serrés. Pattes de la couleur du corps. 

Du Brésil, où il n’est pas bien rare. 

Dans la variété A le corps, surtout en dessous, est d’un brun de 
poix, et les élytres d’un jaune-fauve clair et vif. Leurs taches ne 
présentent aucune différence. 

M. Desran l'a pris pendant un certain temps pour une simple 
variété de l’oblongus, en quoi il a été suivi par M. Duroncner; mais 
ill’a regardé depuis, avec raison, comme une espèce distincte. J’en 
ai vu un grand nombre d'individus, et je les ai tous trouvés con- 
formes à la description qu’on vient de lire. 


2. D oBronGus : Oblongus, ater, capite thoraceque crebre punctula- 
tès; elytris convexis, sat profunde punctato-striatis, vita laterali 
fascüsque tribus transuersis, e punetis alternis formatis (prima se- 
cundaque ramo obliquo connexis, teriia ramo prope suturam ex- 
currenle cum linea laterali conjuncia), saturate sanquineis.—Long. 
9-10, lat. 3 3,4-4 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Erot, oblongus. Duroxc4. Monog. d. q. Erot. p. 4o. 80. pl. 3. fig. 80. 

Triplax undata, Ouiv. Entom. V. p. 490. 3, 80. pl. à. fig. 3. 

Erotylus undatus. Ouv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 434. 

Var. A. Elytrorum fasciis flavis. 

Var. B. Elytrorum fascia postica suturam secus haud protensa. 


Il ressemble beaucoup au Brasiliensis, mais il est proportionnel- 
lement un peu plus étroit, et le noir domine sur ses élytres, tan- 
dis que chez le Brasiliensis, c’est le rouge-sanguin. Les antennes 


ISCHYRUS. 93 


Les élytres sont d’un noir assez brillant, et ont une bordure laté- 
rale assez large, et trois bandes très-flexueuses, d’un rouge-san- 
guin plus ou moins vif. Ces bandes touchent toutes la bordure la- 
térale, sont plus ou moins interrompues sur la ‘suture, et composées 
de taches quadrangulaires, alternantes, placées sur Îles intervalles 
des rangées de points enfoncés : la première commence au-des- 
sous de l'angle huméral , remonte bientôt, et gagne la base, le 
long de laquelle elle s'étend en contournant l’écusson ; au point où 
elle se courbe, elle envoie un rameau oblique qui va rejoindre la 
seconde bande ; celle-ci, située un peu avant le milieu, forme une 
courbe dont la convexité est tournée en avant ; la troisième 
bande placée aux deux tiers environ des élytres est droite : sa pre- 
mière tache interne sur chaque élytre se prolonge le long de la 
suture et va rejoindre à l'extrémité la bande latérale. La ponctua- 
tion est beaucoup plus forte, plus profonde que dans le Brasiliensis, 
et parfaitement visible à l’œil nu; elle forme sur chaque élytre 
sept rangées prolongées jusqu'à l’extrémité, et dont les intervalles 
sont planes. Le déssous du corps et les pattes sont comme dans le 
Brasiliensis. 
De Cayenne. Il n’est pas bien rare sur les bolets. 


Dans la variété À le rouge-sanguin est remplacé par du jaune- 
fauve clair, semblable à celui de la variété À du Brasiliensis. 


La variété B est plus importante; ses bandes sont, comme de 
coutume, d’un rouge-sanguin, mais la tache quadrangulaire interne 
de la troisième ne se prolonge nullement le long de la suture. 


J’adopte, à l'exemple de M.Duroxcuet, lenom d’oblongus donné 
par M. Desran à cette espèce, quoique Orvier lait décrite sous 
celui de Triplax undata, attendu qu'il existe déjà une espèce de la 
famille qui porte ce nom. 


3. [. mexrcanus : Oblongo-ovatus, àler, capite thoraceque crebre 
punctulatis ; elytris convexis, subtiliter punctato-striatis , vitta late- 
rak apicem haud attingente, fasciisque tribus transversis undatis, 
sanguineis, prima secuündaqüe ramo obliquo connexis. —Long. 8, 
lat. 4 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 452. 
Var. À. Fascüs elytrorum lœte flavis. 


Plus petitet proportionnellement beaucoup plus large que les deux 
précédents, de sorte que son contour forme un ovale médiocrement 


94 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

allongé; d’un noir mat, un peu brunäâtre en dessous. Tête , anten- 
nes, prothorax et écusson absolument comme dans les deux pré- 
cédents : la première et le troisième sont couverts de petits points 
enfoncés comme chez le Brasiliensis. Elytres ayant une bordure la- 
térale et trois bandes transversales flexueuses, un peu interrom- 
pues sur la suture, d’un rouge-sanguin clair et mat. La bordure se 
termine en arrière à quelque distance de l'extrémité. Les bandes 
se comportent à peu près comme dans loblongus, maiselles ne sont 
nullement composées de tachesaccoléeslesunes aux autres ettoutes 
naissent sur les côtés de la bande latérale : la première, assez large, 
commence au-dessous de l'angle huméral, remonte obliquement à 
la base, le long de laquelle elle s'étend en contournant l’écusson ; 
à l'endroit où elle se courbe en remontant, elle envoie un rameau 
qui va se réunir à la seconde bande; celle-ci située un peu avant 
le milieu est presque droite et plus large que la précédente ; la 
troisième, la plus étroite de toutes, est placée un peu au-delà du 
milieu et trés-droite. Toutes ces bandes sont plus ou moins irré- 
gsulières sur leurs bords. Une étroite bordure latérale et le repli 
des élytres en dessous sont noirs. La ponctuation est encore plus 
fine que dans le Brasiliensis, et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées effacées un peu au-delà du milieu de celle-ci. Le dessous du 
corps et les pattes sont comme dans les deux précédents. 


Du Mexique, où il paraît assez commun. J’en possède des 
exemplaires des environs d'Orizaba et des provinces du Yucatan 
et de Tabasco. 


Dans la variété A les bandes des élytres sont un peu plus larges 
et d’un fauve clair. Elle m'a été communiquée ‘par M. Duponr 
qui l'avait regardée comme une espèce disuncte, et l'avait nom- 
mée consanquineus. M. Guérin m'en a aussi remis un exemplaire. 


4. 1. June : Oblongus, ater, capite evidenter thoraceque obsolete 
punctulalis, elytris punctalo-striatis, fasciis tribus transversis san- 
quineis e lineolis alternis formatis, prima secundaque utrinque ra- 
mo obliquo connexis. — Long. 9, lat. 4 lin. 

Mas? Elytris linea laterali sanguinea. 


Oblong, et un peu plus étroit que loblongus, et d’un noir mat 
et profond comme le Mexicanus. Tète distinctement pointillée 
depuis l’épistôme jusqu'au niveau postérieur des yeux, lisse sur le 
vertex. Antennes et prothorax de même forme que chez le Mexi- 
canus ; le dernier est couvert de points enfoncés, très-serrés et si 
petits qu'on les distingue à peine avec une forte loupe. Ecusson 


/ 


ISCHYRUS: )9 
pointillé comme le prothorax. Elytres entourées chez le mâle 
d’une bordure latérale d’un rouge-sanguin clair et peu brillant, 
(bordure complétement absente chez la femelle) et traversées par 
trois bandes de même couleur, formées par de petites taches allon- 
gées, alternantes. Ces bandes se comportent comme chez le Mexi- 
canus et l’oblongus. La ponctuation est un peu plus marquée que 
dans la première de ces deux espèces, mais, du reste, ne présente 
aucune différence, non plus que le dessous du corps. Les pattes 
me paraissent seulement un peu plus longues. 


Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été 
rapporté par M. À. »'Orsieny. Je l'ai trouvé dans la collection de 
M. Desran sous le nom que je lui ai conservé. 


Je n’ai vu que deux exemplaires de cette espèce : Pun, qui m'a 
paru être un mâle à sa forme plus étroite, présente une bordure 
latérale d’un rouge-sanguin, tandis que l’autre en est dépourvu. 
Cette bordure dont jai fait un caractère sexuel pourrait bien n'être 
que l'indice d’une variété. 


5. L. cocumBranus : Oblonqus, alter, capite distincte thoraceque obsolete 
punctulatis; elytris convexis, punctato-striatis, fasciis quatuor (se- 
cunda intus valde abbreviata), transversis sanguineis e punctis al- 
ternis formatis. — Long. 6 17», lat. 3 1,3 lin. 


Oblong, médiocrement allongé, et d’un noir mat. Tête poin- 
tillée d’une manière distincte, surtout sur le vertex et en avant. 
Prothorax un peu plus court que chez les précédents , couvert de 
petits points enfoncés, presque effacés , et d’un assez grand nom- 
bre de petites dépressions, peut-être accidentelles dans lexem- 
plaire que j'ai sous les yeux. Elytres oblongues, médiocrement al- 
longées, assez convexes et traversées par trois bandes communes 
d’un rouge un peu fauve, formées de taches allongées, alternan- 
tes : la première tout-à-fait basilaire, finissant presque au milieu 
de chaque élytre, la seconde un peu avant et la troisième un peu 
aprèsle milieu. On voit en outre sur chaque élytre, près du bord la- 
téral, entre la première et la seconde bande, une quatrième petite 
bande composée seulement de trois taches alternantes. Le repli 
latéral est entièrement noir. La ponctuation est bien distincte, et 
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de 
leur longueur. Abdomen couvert de petits points enfoncés, très- 
serrés. Pattes médiocres, assez robustes. 


De la Colombie. Collection de M. Reice, qui me la communi- 
qué sous Le nom que je lui ai conservé. 


96 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


6. I. scapminorus : Oblongus, ater, capite thoraceque obsolete punc- 
tulatis ; elytris eonvexis, punctato-striatis, fasciis tribus transversis, 
obscure sanguineis, e lineolis valde alternis formatis, prima secun- 
daque utrinque ramo obliquo connexis.—Long. 5 12-6, lat. 2 2)3- 
2 374 lin. 

Dev. Cat. ed. 3. p. 452. 


Un peu plus petit et proportionnellement plus large que le Co- 
lumbianus ; d'un noir profond et mat. Tète et prothorax couverts 
de petits points enfoncés, presque effacés; le dernier ne diffère 
en rien pour la forme de celui des espèces précédentes. Elytres 
oblongues, médiocrement allongées, assez convexes, , et traversées 
- par-trois bandes communes, d’un rouge-sanguin obscur, qui par- 
fois se détachent à peine sur la couleur du fond. Ces bandes sont 
placées comme dans le J'urinei, mais moins droites, plus arquées 
et composées également de taches alternantes; mais, tandis que 
dans le Jurinei chacune de ces taches est accolée, dans la moitié 
de sa longueur, aux deux qui la touchent, ici elle n’est en rap- 
port avec ces dernières que par son extrémité; en d’autres termes, 
ces taches sont disposées en échiquier. La première bande est réunie 
à la seconde, sur chaque élytre, par un rameau oblique. Le repli 
latéral est noir en entier. La ponctuation est un peu plus fine que 
dans le Jurinei, et disposée de même. Abdomen couvert de petits 
points enfoncés, très-serrés. Pattes médiocres, assez robustes. 


De la Colombie. 


7. 1. AxGusrarus : Oblongo-elongatus, ater, capite thoraceque obso- 
lete punctulatis ; elytrès convexis, subtiliter punctato-striatis, fas- 
cis duabus transversis, e punctis valde alternis formatis (una 
basilari, altera media), saturate sanguineis. — Long. 6, lat. 2 23 
lin. 

Der, Cat. ed. 3. p. 452. 

De la taille du scaphinotus ; mais plus étroit, plus parallèle et 
moins atténué en avant; d’un noir profond et mat. Tête et pro- 
thorax couverts de petits points enfoncés, assez serrés et peu dis- 
tincts. Le dernier est proportionnellement un peu plus court que 
chez tous les précédents. Elytres allongées, légèrement oblongues, 
convexes et traversées par deux bandes d’un rouge-sanguin foncé, 
formées de taches carrées, disposées en échiquier comme dans le 
scaphinotus : la première, comme de coutume, occupe le milieude 
la base, puis, arrivée au milieu de chaque élytre, se porte brusque- 
mentetobliquement sur le bord externe qu’elle n’atteint pas tout- 


ISCHYRUS. 97 
à-fait; la seconde est située un peu avant le milieu, et reste égale- 
ment à quelque distance du bord latéral. La ponctuation est très- 
fine, sauf à la base où elle est un peu plus marquée, et forme, comme 
de coutume, sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers 
de leur longueur. Dessous du corps finement pointillé. Pattes mé- 
diocres et assez robustes. 


De la Colombie. 


8. L. sanGuiNozENTUs : Oblonqus, ater, capite thoraceque crebre 
punctulatis ; elytris sat convexis, punctato-striatis, fasciis duabus 
transversis , latis (una basilari humerum amplectente, aliera pore 
medium recta) , lœte sanguineis. — Long. 6, lat. 3 lin. 

Var. À. Elytrorum fasciis extus coeuntibus. : 

Oblong et assez allongé; d’un noir profond et mat. Tête et pro- 
thorax couverts de petits points enfoncés, semblables et serrés; le 
dernier comme chezle scaphinotus et les espèces qui le précédent. 

Elytres oblongues, assez convexes, ayant deux bandes transver= 

sales assez larges, d’uu beau rouge-sanguin clair et mat : la pre- 

mière occupe, comme chez les précédents, le milieu de la base, et 
arrivée au milieu de chaque élytre, se porte obliquement sur le 
bord externe à quelque distance au-dessous de l'angle huméral 
qu’elle embrasse ainsi largement; la seconde est située un peu au- 
delà du milieu, et droite; ces bandes sont assez irréguliéres sur 
leurs bords, mais nullement formées par des taches en échiquier. 

Le repli latéral est noir en entier. La ponctuation, le dessous du 

corps et les pattes sont comme: dans l'angustatus. 

Il m'a été donné par M. GmesBrecur , naturaliste belge, qui la 
découvert au Mexique , dans le Yucatan et le Tabasco. 


La variété À ne diffère du type qu’en ce que les deux bandes 
sont réunies de chaque côté, à leur extrémité, par une petite raie 
longitudinale de leur couleur. 


9. L. carenuLarus : Oblongo-elongatus , sub-parallelus, ater, capie 
thoraceque obsolete punctulatis ; elytris convexis, tenue punctato- 
striatis, fasciis duabus transversis e maculis alternis conflatis, sin- 
guloque vitta laterali, saturate sanguineis. — Long. 7, lat. 3 lin: 


Oblong, allongé et sub-parallèle ; d’un noir profond et mat. 
Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, très-serrés 
et à peine distincts ; le dernier semblable à celui des précédents. 
Elytres très-allongées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de 
leur longueur, puis insensiblement rétrécies jusqu’à leur extrémité, 
convexes et traversées par deux bandes d’un rouge-sanguin fou- 

Monographie. 7 


98 EROTYLIENS ENGIDIFORMES 


cé, formées de taches quadrangulaires alternantes , mais se tou- 
chant dans la majeure partie de leur longueur : la première basi- 
laire se comporte comme dans les quatre espèces précédentes, 
et dans mon exemplaire, elle est interrompue au point où, aban- 
donnant la base, elle se porte obliquement sur le bord externe, 
disposition que je regarde comme accidentelle ; la seconde est si- 
tuée au milieu; toutes deux vont se perdre extérieurement dans 
une bande de même couleur qui se trouve sur Ce élytre 
et longe le bord externe depuis l'angle huméral jusqu'à lex- 
trémité, sans atteindre la suture; une mince bordure latérale 
et le repli des élytres sont entièrement noirs. La ponctuation 
est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps finement poin- 
üillé. Pattes assez longues et robustes. 


Il a été découvert aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bo- 
livia), par M. A. D'OrBiGny. 


10. {. seccicosus : Oblongo-elongatus, aïer, capite thoraceque obso- 
letissime punctulatis ; elytris tenue punctato-striatis, saturate san- 
guineis, margine lenui, fascia communi arcuala dentata utrinque 
abbreviata, singuloque maculis duabus (una humerali, altera 
maxima triangulari apice cum linea marginali conjuncta), ni- 
grès. — Long. 7, lai. 3 173 lin. 

De la taille du catenulatus, mais un peu plus large; d’un noir 
assez brillant en dessous, mat sur la tête et le prothorax, quisont 
tous deux pointillés d’une manière à peine distincte, même quand 
on les examine avec une forte loupe. Antennes de la longueur du 
prothorax. Celui-ci plus court que chez les précédents, mais du 

reste de même forme. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez con- 
| vexes, d’un rouge-san£ uin assez foncé et mat, ayant une étroite 
bordure noire, et traversées, au tiers environ de leur longueur, 
par une bande commune de même couleur, assez large dans son 
milieu , atténuée à ses extrémités qui m’atteignent pas les bords 
externes , légèrement arquée et fortement dentée. On voit en ou- 
tre sur chacune d'elles, deux taches noires, une petite oblongue 
sur l'angle huméral, et une très-grande cunéiforme qui com- 

mence un peu au-delà du milieu, et se porte vers l'angle sutural , 

où elle se réunit à la bordure latérale. Le repli latéral est entière- 

ment noir. La ponctuation est très-fine , et forme sur chaque ély- 
te sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous 
du corps finement ponctué, Pattes assez robustes. 

Du Brésil. Collection de M. Buouer. 


ISCHYRUS 99 


11. L. semrpunorarus : Oblonqus, ater, capite thoraceque obsolete 
punctulatis ; elytris convexis, sat profunde punctato-striatis, san- 
guineis, apice late, margine tenui singuloque maculis sex nigris. 
— Long. 7, lat. 3 173 lin. 

Erot. semipunctatus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 612. 871. 
Erot. balteatus. DuponcH. Monog. d. 4. Erot. p. 4o. 79. pl, 3. fig. 79. 
Ischyrus balieatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. A. Elytris tenue punctato-striatis, a bast ultra medium lete 
flavis. 


Il ressemble tout-à-fait pour la forme à loblonqus, mais il est 
beaucoup plus petit et un peu moïns convexe; d’un noir profond 
et mat. Tête et prothorax pointillés, mais d’une manière presque 
imperceptible; le dernier de même forme que chez les précédents. 
Elytres oblongues, convexes, d’un rouge-sanguin plus ou moins 
clair depuis la base jusqu'aux deux tiers environ de leur lon- 
gueur, et d’un noir mat à leur extrémité ; elles ont chacune sur la 
partie rouge six taches noires, médiocres, plus ou moins qua- 
drangulaires, savoir : une sur l’angle huméral, deux sur une 
ligne très-oblique de dedans en dehors, trois sur une ligne éga- 
lement oblique, à peu près au milieu. Une mince bordure lon- 
geant la partie rouge et le repli latéral entier sont noirs. La 
ponctuation est presque aussi forte que chez l’oblonqus , et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- 
gueur; on aperçoit chez quelques individus une huitième qui 
parfois est aussi longue que les précédentes. Dessous du corps fi- 
nement pointillé. Pattes assez longues et robustes. 


Du Brésil. I nest pas rare aux environs de Rio-Janeiro. 
On ne le rencontre guère que sur les bolets ou dans leur voisi- 
nage. 

Dans la variété A la ponctuation des élytres est très-fine, quoi- 
que bien distincte, et le rouge-sanguin est remplacé par du fauve- 
clair. Je lai prise dans la province de Rio-Janeiro. 


12. Î. necemPuncrarus : Oblongus, ater, capite thoraceque obsolete 
punctulatis; elytris convexis, tenue punctato-striatis, lœte flavis, 
opacis, margine tenui, apice anguste , singuloque punctis quinque 
nigris. — Long. 7, lat. 3 lin. 


Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 154. 
Var. A. Elytris sanguinets. 


De la taille du semipunctatus, mais plus étroit et plus allonge; 


100 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
d’un noir brunâtre assez brillant en dessous, mat sur la tête et sur 
le prothorax qui sont pointillés d’une maniére pres;ue impercep- 
tible; le dernier de même forme que chez les précédents. Elytres 
oblongues, assez allongées, convexes, d’un jaune de terre de Sienne 
clair et mat, avec une étroite bordure noire qui se dilate un peu 
à l'extrémité, en formant une tache commune. Elles ont en outre 
chacune cinq points noirs assez gros, de la même couleur, savoir : 
deux placés sur une ligne trés-oblique de dedans en dehors, au 
tiers environ de leur longueur, et trois au milieu, disposés sur une 
ligne beaucoup moins oblique que la précédente. Le repli latéral est 
en entier de la couleur du corps. La ponctuation est fine, et forme 
sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à l’extré- 
mité. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et 
robustes. 


La variété À ne diffère du type que par la couleur de ses ély- 
tres qui sont d’un rouge-sanguin assez foncé et peu brillant. Peut- 
être forme-t-elle le type ? 


1l a été découvert dans le pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. 
D'ORBIGNY. 


13. L. KnocHir : Oblongus, aler, capite thoraceque subtiliter punctu- 
latis; elytris sat convexis, sub-sulcatis, punctato-striatis , obscure 
rufis. — Long. 7, lat. 3:32 lin. 


Oblong et assez allongé; d’un noir profond, médiocrement 
brillant. Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, peu 
distincts et serrés ; le dernier de même forme que chez les précé- 
dents. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, assez con- 
vexes, d’un rouge de brique foncé et uniforme , à l’exception du 
repli latéral qui est entièrement noir. Leur ponctuation est fine, 
et forme sur chacune d'elles sept rangées prolongées jusqu’à l’ex- 
trémité où elles se réunissent deux à deux; les intervalles entre 
ces rangées sont un peu relevés, ce qui fait paraître les élytres lé- 
gèrement sillonnées. Dessous du corps finement pointillé. Pattes 
médiocres et robustes. 


Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été 


rapporté par M. A. »’Ormiexy. Je lui ai conservé le nom qu'il porte 
dans la collection de M. DEsrax. 


ISCHYRUS. 101 


14. L piscrpeNnis : Oblongo-ellipticus, ater, nütidus, capite thorace- 
que crebre punctulatis ; elytris modice convexis, tenue punctato- 
striatis, sanguineo-ferrugineis , sutura , margine tenui singuloque 
plaga maxima longitudinali, nigris, = Long, 5-6, lat. 2 152-3 
lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblong-elliptique et médiocrement allongé ; d’un noir brillant. 
Tête et prothorax couverts de petits points enfoncés, bien distincts 
à la loupe et serrés. Prothorax proportionnellement un peu plus 
court que chez les précédents, mais du reste fait de même. Elytres 
oblongues-elliptiques, un peu moins convexes que dans les espèces 
précédentes, d’un rouge-sanguin un peu ferrugineux, très-brillant, 
avec la suture sur une faible étendue, une étroite bordure latérale, 
et sur chacune une grande tache occupant le disque entier et de 
la forme de chaque élytre, d’un noir très-brillant; ou si lon veut, 
elles sont de cette dernière couleur et entourées chacune d’une 
bordure assez étroite, d’un rouge-ferrugineux qui n’envahit ni 
la suture ni le bord externe. La ponctuation est très-fine, mais 
bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées 
prolongées presque jusqu'à l’extrémité. Dessous du corps fine- 
ment pointillé. Pattes médiocres et assez robustes. 


Du Mexique. 


15. À sicarius : Oblongo-ellipticus, ater, sat nitidus , capite thorace- 
que obsolete punctulatis ; elytris modice convexis , punctato-stria- 
tis, sanguineis, sutura , margine tenui singuloque plaga maxi- 
ma longitudinali, antice dentata, nigris. — Long. 6 172, lat. 3 
lin. 


Oblong, et légèrement rétréci en arrière, proportionnellement 
plus large que le discipennis ; d'un noir assez brillant. Tête cou- 
verte de petits points enfoncés, peu distincts. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax. Celui-ci de même forme que dans le Brasilien- 
sis et espèces voisines, encore plus finement pointillé que la tête. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues, un peu atténuées en arrière, peu 
convexes, d’un rouge-sanguin un peu ferrugineux et brillant, 
avec la suture, une mince bordure, et sur chacune une très-grande 
tache occupant tout le disque, et tridentée en avant, noires; 
ou plutôt elles sont noires et entourées chacune complètement 
d’une bordure rouge assez étroite, qui n’envahit ni la suture ni 
le bord externe. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque 


102 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Dessous du 
corps finement ponctué. Pattes assez robustes. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


16. I. zonauis : Oblongus, ater, sub-opacus, capite thoraceque obso- 
letissime punctulatis ; elytris modice convexis, tenue punctato- 
striatis, saturate‘sanguineis, sutura, margine tenui singuloque plaga 
maxima longitudinali , antice dentata , nigris. — Long. 6, lat. 3 
lin. 

Var. À. Elytro singulo plaga antice valde dentata lineaque lon- 
gitudinali, nigris. 

Oblong, à peine rétréci en arrière, et beaucoup plus grand que 
le discipennis et le sicarius; d’un noir peu brillant et même tout- 
à-fait mat sur la tête et le prothorax qui paraissent à peine poin- 
tillés, même avec une forte loupe. Antennes de la longueur du 
prothorax. Elytres oblongues , médiocrement convexes, sub-pa- 
rallèles, entourées chacune d’une bordure d’un rouge-sanguin as- 
sez foncé, qui n’envahit pas tout-à-fait la suture ni le bord externe; 
la tache noire longitudinale qui couvre ainsi le disque entier de cha- 
que élytre est assez fortement dentée en avant. La ponctuation est 
très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées qui arrivent pres- 
que jusqu’à l’extrémité; la 2° etla 3° sont un peu plus écartées en- 
tre elles que les autres. Abdomen vaguement ponctué ; poitrine 
et dessous du prothorax lisses. Pattes médiocres, assez robustes. 


Il a été découvert par M. À: D'Ormieny dans le pays des Gua- 
rayos (Bolivia). Communiqué par M. Guérix. 


Dans la variété A la tache noire de chaque élytre est plus forte- 
ment dentée en avant, et divisée entièrement fpar une raie longi- 
tudinale, de la couleur du fond, en deux parties : lune interne li- 
néaire, l'autre externe très-large. — Elle vient du même pays. 


17. L. crrcumscriprus : Oblongus, ater, sub-opacus, pectoris disco 
abdomineque saturate ferrugineis, capite thoraceque impunctatis ; 
elytris modice convexis, tenue punctato-strialis, flavo-ferrugineis, 
sulura, margine lenui sinquloque plaga maxima, nigris. — Long. 
5 172 = 7) lat 825 172 lin. 

Des. Cat. ed, 3. p. 452. 
Erot. circumscriptus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 41. 83. pl. 3. fig. 83. 


Il a tout-à-fait la forme régulièrement oblongue du zonalis, et 
il est ordinairement de la même grandeur; d’un noir peu bril- 


ISCHYRUS. 103 
lant et même tout-à-fait mat sur la tête et le prothorax qui sont 
sans points enfoncés, même quand on les examine à la loupe ; le 
dernier est semblable à celui du discipennis. Antennes un peu plus 
longues que le prothorax. Elytres oblongues, médiocrement con- 
vexes, et ayant un dessin très-semblable à celui du discipennis; 
c’est-à-dire qu’elles sont noires, avec une bordure qui entoure 
chacune d'elles, sans envahir complètement la suture ni le bord 
externe; cette bordure est rarement de la même couleur dans 
toute son étendue ; d’un fauve ferrugineux foncé et terne sur la 
suture, elle passe au flavescent plus ou moins clair sur les bords 
latéraux. La ponctuation est aussi fine que chez le discipennis, 
mais les sept rangées qu’elle forme sur chaque élytre sont effa- 
cées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le centre du 
mésothorax et du métathorax ainsi que l'abdomen sont d’un 
jaune ferrugineux plus ou moins obscur. Le dernier est assez 
fortement pointillé. Pattes assez longues et robustes. 


Du Brésil. 


18. L. PERIZoNATUS : Oblongo-ellipticus, ferrugineo-nitidus, capite, 
antennis, thoracis punctis quinque pedibusque nigro-piceis ; elytris 
modice convexis, subüilissime punctato-striatis, sutura, margine te- 
nui singuloque plaga maxima longitudinali, antice dentata, ni- 
gris, — Long. 5-6, lat. 2 :,,-3 lin. 

Il a la taille et la forme oblongue-elliptique du discipennis, mais 

il est beaucoup plus grand. Tête noire, finement pointillée. Anten- 

nes d’un noir marron, dépassant un peu le prothorax. Celui-ci 

d’un jaune ferrugineux assez clair et assez brillant, semblable pour 
la forme à celui du discipennis, pointillé en dessus comme la tête, et 
ayant sur le disque cinq points noiratres, savoir: un central et deux 
disposés obliquement de chaque côté de ce dernier. Chez quelques 
individus il est entouré en outre sur ses quatre côtés d’une mince 
bordure noire qui disparaît complètement chez d’autres. Ecusson 
ferrugimeux, plus ou moins bordé de noirâtre, Elytres oblongues- 
elliptiques, médiocrement convexes, d’un ferrugineux semblable 

à celui du prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale, 

et sur chacune une très-grande tache uni-dentée en avant, d’un 

noir peu brillant. Le repli latéral est entièrement de la même cou- 
leur. La ponctuation est encore plus fine que chez les précédents, 

à peine distincte à la loupe, et les sept rangées qu’elle forme sur 

chaque élytre sont effacées aux deux tiers de leur longueur. Des- 

sous du corps d’un jaune ferrugineux clair et brillant, surtout sur 
labdomen qui est finement pointillé, et dont les segments sont 


104 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

quelquefois légèrement bordés de noir sur leur bord postérieur. 
Pattes d’un noir-marron, avec une tache plus claire sur les cuisses, 
prés de leur extrémité; elles sont assez longues et médiocrement 
robustes pour ce genre, 


De la Colombie. 


19. LL. rivearus : Oblongo-ellipticus , saturate ferrugineus, vertice, 
antennis, thoracis maculis octo, scutello , pectoris lateribus, femo- 
ribus tibiisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis , 
sutura, margine tenui, singuloque vüttès duabus longitudinalibus , 
nigris. — Long. 5-6, lat. 2 192-3 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. A. Elytris sutura, margine tenui, singuloque vitta unica lon- 
gitudinali, nigris. 


Oblong et très-légérement rétréci en arrière. Tête d’un ferrugi- 
neux obscur, finement pointillée, ayant une tache noire sur le 
vertex , et ordinairement une petite de chaque côté, au-dessus de 
l'insertion des antennes. Celles-ci noires, et parfois d’un ferrugi- 
neux obscur, de la longueur du prothorax. Celui-ci de cette der- 
nière couleur, avec huit taches noires sur le disque, savoir : une 
grande carrée, fortement échancrée en arrière sur le bord anté- 
rieur; une plus grande également carrée, échancrée en avant, 
s'appuyant sur le milieu de la base; trois ponctiformes, de cha- 
que côté des deux précédentes, placées sur une ligne longitudi- 
nale, légèrement courbe; il est pointillé sur toute sa surface 
comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres oblon- 
gues-elliptiques, médiocrement convexes, d’un ferrugineux obs- 
cur, avec la suture sur une assez grande largeur, une mince bor- 
dure latérale, et sur chacune deux bandes longitudinales d’égale 
largeur, noires ; ces deux dernières bandes partent de la base et se 
prolongent presque jusqu'à l'extrémité de lélytre ; linterne est un 
peu plus longue que lexterne. Le repli latéral est entièrement 
noir, En dessous, le prothorax est noir, avec une bande ferrugi- 
neuse, assez large, de chaque côté; les deux segments thoraci- 
ques suivants sont de cette dernière couleur, avec leurs côtés 
noirs; l'abdomen est également ferrugineux, et ses segments ont 
chacun une ligne noire qui longe leur bord postérieur; il est en 
outre finement pointillé, tandis que les segments thoraciques sont 
lisses. Pattes assez longues, assez robustes, avec les tarses ferru- 
gineux. 


Je l'ai pris aux environs de Rio-Janeiro. M. CLAUSsEN m'en a 


ISCHYRUS. 105 
donné un second exemplaire trouvé par lui dans la province de 
Goyaz. 


La variété À diffère du type ci-dessus en ce que les deux bandes 
noires, longitudinales, de chaque élytre, sont réunies en une 
seule, qui est par conséquent fort large. Elle m'a été communi- 
quée par M. Duproxr. 


L’exemplaire que m'a donné M. Craussex, pourrait aussi, à la 
rigueur, passer pour une variété; les deux taches noires, en fer 
à cheval, du prothorax se sont réunies, et forment un réseau as- 
sez compliqué; les trois points qui se trouvent sur chaque côté 
n’ont subi aucune modification. 


20. L. GRaMMiSTES : Oblongo-ellipticus, testaceo-flavescens, pectoris 
läteribus, prosterno pedibusque fuscis, antennis , thoracis maculis 
octo piceis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, margine te- 
nut, vitta suturali antice emarginata, singuloque fascia lata lon- 
gitudinali, antice leviter excisa, piceis. — Long. 5, lat. 2 174 
lin. 

Il ressemble un peu à la variété À du lineatus, mais outre qu'il est 
un peu plus étroit et moins convexe, il présente dans ses couleurs 
des différences essentielles. Tête d’un testacé un peu flavescent, 
très-finement pointillée , ayant une tache oblongue sur le vertex, 
et les bords des cavités antennaires bruns. Antennes un peu plus 
courtes que le prothorax, brunes, avec la massue noire. Protho- 
rax de la couleur de la tête, de même forme que chez le lineatus, 
ayant en dessus huit taches disposées absolument comme chez ce 
dernier, c’est-à-dire, une en fer à cheval au bord antérieur, à 
concavité dirigée en arrière, une semblable à la base, à conca- 
vité dirigée en avant, et trois points de chaque côté. Ecusson 
brunâtre, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, de la 
couleur de la tête et du prothorax, avec une étroite bordure laté- 
rale d’un noir brunâtre, une bande suturale de même couleur, 
assez large, n’atteignant pas tout-à-fait l'extrémité, commençant 
à peu de distance de l’écusson et échancrée en avant, et sur cha- 
cune une large bande longitudinale, également brunâtre, qui de 
la base s'étend en arrière, au niveau de la fascie suturale; cette 
bande, à sa naissance , est marquée d’une petite tache triangulaire 
de la couleur du fond, qui la fait paraitre échancrée. Le repli laté- 
ral est en entier fuligmeux. La ponctuation est fine et forme sur 
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Dessous du corps d’un testacé flavescent, plus foncé 


106 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

qu’en dessus, avec le milieu du prothorax, les bords de la poi- 

wine et les pattes fuligineux. Abdomen assez fortement ponctué. 
Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


B. Prosternum non caréné. 


21. L rarsaus : Oblongus, aterrimus, sat nitidus, antennis piceis, 
palpis tarsisque læte ferrugineis ; elytris convexis, subtilissime punc- 
tato-strialis, singulo macula parva apicali, certo situ tantum cons- 
picua, ferruginea. — Long. 4, lat. 2 lin. 

ManNERHEIM in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblong et assez fortement atténué à ses deux extrémités, ce qui 
lui donne un facies autre que celui des précédents; d’un noir 
très-profond et assez brillant. Tête lisse; palpes d’un ferrugineux 
clair et translucide, Antennes d’un brun-marron, avec leurs deux 
premiers et leurs trois derniers articles plus clairs et presque fer- 
rugineux. Prothorax un peu plus rétréci en avant que chez les 
précédents, un peu moins prolongé au milieu de sa base , un peu 
convexe et déclive, lisse en dessus comme la tête. Elytres oblongues, 
convexes, ayant chacune à l'extrémité une petite tache arrondie, 
ferrugineuse et translucide, qui ne s'aperçoit qu’en plaçant l'insecte 
entre les yeux etle jour. Leur ponctuation est à peine visible à laide 
d’une forte loupe, et me parait former les sept rangées ordinaires 
sur chaque élytre. Pattes assez longues , assez robustes, de la cou- 
leur du corps, avec les tarses d’un ferrugineux clair et translucide, 


plus longs que dans toutes les autres espèces du genre. 
Il se trouve à Haïty. 


2° Division. — Massue des antennes courte , plus ow moins serrée ; 
ses deux premiers articles en triangle transversal; le dernier trans- 
versalement oblong. 


A. Prosternum caréné. 


22. |. miEroGzipnyeus : Ovatus, læte testaceo-virescens vel flaves- 
cens, corpore subtus nigro-varieqato, antennis, verticis macula, 
thoracis marginibus lineisque plurimis reticulatis, nigris ; elytris 
convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui, bast, fasciis 
duabus transversis e maculis alternis formatis, singuloque macula 
apicis irregulari margine connexa, nigris; pedibus concoloribus, 
femoribus late testaceo-annulatis. — Long. 4 13», lat. 3 lin. 

Erot. hieroglyphicus. DuroxcH. Monog. d. g. Erot. p. 17. 24. pl. 1. fig. 24. 
Mycotretus hieroglyphicus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 
Ovale et légèrement oblong. Tête finement pointillée, d’un tes- 


ISCHYRUS. 107 
tacé clair, un peu verdâtre, quelquefois flavescent, avec une ta- 
che noire, presque en croissant sur le vertex. Antennes plus cour- 
tes que le prothorax, noires, avec la base du premier article 
testacée. Prothorax une fois environ plus large que long, à échan- 
crure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un 
lobe très-prononcé, lui-même coupé carrément, pointillé en des- 
sus comme la tête, ayant sur les quatre côtés une étroite bordure 
noire, et sur le disque un réseau formé de plusieurs lignes de 
même couleur; entre ce réseau et la bordure latérale il existe or- 
dinairement un petit point noir, à peu de distance des angles an- 
térieurs , et au-dessous de ce point, la bordure envoie intérieu- 
rement une petite dent. Ecusson testacé, lisse. Elytres ovales- 
oblongues, convexes, ayant la suture, une mince bordure latérale, 
la base, deux bandes transversales entières, et chacune une tache 
près de l'extrémité, noires. La base est très-fortement dentée; les 
deux bandes communes sont formées, surtout la première, de ta- 
ches longitudinales alternativement grandes et petites, et dispo- 
sées en échiquier. La tache apicale est très-irrégulière, et toujours 
réunie à la bordure externe. Lerepli latéral est en entier testacé. La 
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées 
très-espacées et effacées à la moitié où aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Le dessous du corps est testacé comme le dessus, avec le 
bord antérieur du présternum , le pourtour des cavités cotyloïdes 
antérieures, celui de la poitrine et une raie sur le bord postérieur 
de la plupart des segments abdominaux, noirs. Les pattes sont de 
cette dernière couleur, avec les cuisses largement annelées de tes- 
tacé dans leur milieu. 

Cette jolie espèce est du Brésil. Jen ai vu un assez grand nom- 
bre d'individus tous conformes à la description ci-dessus. 


23. L. amoenus : Oblongus, saturate sanquineus , elytris sat convexts, 
punctato-striatis , læte luteis, apice sanquineis, fascüs tribus trans- 
versis (tertia extus abbreviata), nigris. — Long. 4 19, lat. 2 15 
lin. 

Lybas amæœnus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p, 155. 


Lybas versicolor. Des. Cat. ed. 3. p. 454. 


Très-régulièrementoblong et assez allongé; d’un rouge-sanguin 
foncé sur la tête et le prothorax, plus clair en dessous, partout 
très-brillant. Tête très-fmement pointillée. Antennes plus courtes 
que le prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire, 


108 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

Prothorax une fois environ aussilarge que long, assez fortement ré- 
tréci, et médiocrement échancré en avant, arrondi sur les côtés an- 
térieurs, fortement lobé au milieu de sa base, assez convexe, poin- 
tillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, 
convexes, d’un beau jaune clair, très-brillant, avec l'extrémité d’un 
rouge-sanguin sur une très-petite étendue, et traversées par trois 
bandes communes d’un noir brillant : la première, située près de 
la base, très-large et un peu sinuée en avant, atteint les bords la- 
téraux ainsi que la seconde qui est presque aussi large et pla- 
cée un peu au-delà du milieu; la troisième, située très-près de 
l'extrémité, est plus étroite que les deux précédentes, et abrégée 
à ses deux extrémités. Le repli latéral est jaune en entier. La ponc- 
tuation est bien distincte, et forme sept rangées sur chaque élytre. 
Pattes de la couleur du corps, 


Du Mexique. 


24. À. srenis : Oblonqus , ferrugineus, antennis, femorum apice, 
tibiis tarsisque nigris, thoracis punctis quatuor chalybeis; elytris 
modice convexis, punctato-striatis, læte chalybeis, fascia lata com- 
muni pone medium , albido-flavescente. — Long. 5, lat. 2 17 
lin. | 
Erot. insignis. CAsTELN. Hist. nat. d. Col. IX, p. 520. 1. 


Morphoides elegans. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118. 


Oblong. Dessous du corps, tête et prothorax d’un ferrugineux 
tantôt assez clair, tantôt foncé. Tête finement ponctuée sur le ver- 
tex. Antennes noires, dépassant à peine le prothorax. Celui-ci une 
fois plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son 
fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords la- 
téraux, coupé carrément à sa base qui est légèrement mais large- 
ment prolongée dans son milieu, couvert en dessus de petits points: 
enfoncés, très-serrés et visibles seulement à la loupe; il a, en outre, 
sur le disque quatre points assez gros, disposés en trapèze, d’un 
bleu d’acier foncé, très-brillant sous certains aspects. Ecusson fer- 
rugineux, bordé de noir et lisse. Elytres oblongues, médiocrement 
convexes, d’un beau bleu d'acier moulu, assez clair, et traversées 
un peu au-delà du milieu par une large bande commune , très- 
finement dentelée sur ses bords, d’un blanc testacé un peu flaves- 
cent. Le repli latéral esten entier d’un bleu dacier. On voit sur cha- 
que élytre huit rangées régulières de petits points enfoncés qui ne 
dépassent guère la bande commune ; la huitième ne se voit même 
que sur cette bande. Pattes courtes; cuisses robustes, très-compri- 


ISCHYRUS. 109 
mées, ferrugmeuses dans les trois quarts de leur longueur, noires 
à l'extrémité; jambes et tarses de cette dernière couleur. 


Cette jolie espèce habite la Colombie ; M. Lepas en a envoyé un 
assez grand nombre d’exemplaires. Elle est connue dans la plu- 
part des collections de Paris sous le nom d’elegans que lui avait 
donné M. Desran, et sous lequel la décrite M. Guérin; mais an- 
térieurement, M. de CasreLnau lui avait assigné celui que je lui ai 
conservé. 


25. L. venusrus : Oblongus, saturate ferrugineus, antennis, femo- 
rum apice, tibüs tarsisque nigris, thoracis margine antico tenui 
punctisque duobus chalybeis; elytris modice convexis | punctato- 
striatis, chalybeis, apice fasciaque lata communi, testaceo-flavescen- 
tibus. — Long. 4 172, lat. 2 174 lin. 

Il est de la taille de l’elegans , mais un peu plus étroit, et un 
peu moins convexe; sa couleur est d’un ferrugineux assez foncé. 
Tête couverte de petits points enfoncés, serrés, visibles seulement 
à la loupe. Antennes dépassant un peu le prothorax. Celui-ci un 
peu plus court que chez lelegans, mais, du reste, absolument de 
la même forme, couvert en dessus de petits points enfoncés, 
semblables à ceux de la tête, et ayant sur le disque deux points 
d’un bleu d'acier foncé , assez distants; et placés transversalement 
sur la même ligne. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, 
médiocrement convexes, d’un bleu d’acier assez clair et mat, tra- 
versées un peu avant le milieu par une large bande commune, 
d’un blanc téstacé flavescent et ayant l’extrémité de la même cou- 
leur. Le repli latéral est de la couleur des éljtres, avec une grande 
tache ferrugineuse, cunéiforme à sa base. On voit sur chacune sept 
rangées de petits points enfoncés, au lieu de huit qui existent chez 
les précédents, mais disposées de même. Abdomen et côtés de la 
poitrine finement ponctués. Pattes grèles, médiocres, noires, avec 
la base des cuisses ferrugineuse. 


Du Yucatan et de Colombie, 


26. L. meranopus : Oblongus, corallinus , antennis , pedibus punctes- 
que thoracis quinque chalybeis ; elytrismodice conveais, punctato- 
strialis, saturate chalybeis, fascia lata communi pone medium , 
testaceo-flavescente. — Long. 4-4 12, lat. 2-2 174 lin. 

Morphoides melanopus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 118. 


Il ressemble tout-à-fait, au premier-coup d'œil, pour la forme 
et la distribution des couleurs, à l’elegans, mais 1l est plus petit, et 


x10 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

présente d’autres caractères très-distincts. Sa couleur est d’un rouge 
de corail assez clair et presque mat. Les antennes et Le prothorax 
sont comme dans lelegans, mais le dernier a sur le disque cinq 
points d’un bleu d’acier foncé, au lieu de quatre, disposés deux en 
avant, et trois en arrière sur une même ligne. Les élytres sont 
d’un bleu d’acier plus foncé, et traversées de même par une bande 
commune et large, d’un testacé flavescent; leur ponctuation n’of- 
fre aucune différence. Les pattes sont encore un peu plus courtes 
et d’un noir brillant. 


Il se trouve aussi en Colombie. 


M. Guérn décrit à tort les élytres de cette espèce comme étant 
noires; je les ai toujours vues d’un bleu d'acier chez les individus 
assez nombreux qui me sont passés sous les yeux. 


27. L puronri : Oblongo-ovatus , saturate rufus, antennis, thoracis 
marginibus punctisque quatuor nigris ; elytris convexis, subtilissime 
punctälo-striatis, sutura, margine tenui , humeris singuloque plaga 
oblonga, nigris ; pedibus concoloribus , tarsis ferrugineis. — Long. 
3-4, lat. 1 374-2 174 lin. 


Var. A. Lœie flavescens, genubus tibiisque fuscis, elytris eviden- 
ler punctalo-striatts. 


Ovale et légèrement oblong; d’un rouge de brique obscur et 
assez brillant. Tète très-finement pointillée. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax, noires. Prothorax une fois plus large que long, 
légèrement échancré en demi-cercle antérieurement, faiblement 
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for- 
tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, 
ayant une étroite bordure noire sur ses quatre côtés et deux gros 
points discoïdaux de la même couleur, placés sur une ligne trans- 
versale. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues , convexes, 
ayant la suture, une mince bordure latérale, et sur chacune une 
grande tache oblongue, noires; cette tache s'étend depuis le quart 
environ de lélytre jusqu'un peu au-delà du milieu et reste sur les 
côtés à une distance égale du bord externe et de la suture. Le re- 
pli latéral est noir, avec une tache cunéiforme de la couleur du 
fond à sa base. La ponctuation est à peine visible même avec une 
forte loupe. En dessous, la poitrine est d’un rouge plus foncé que 
l'abdomen ; celui-ci est finement pointllé. Les pattes sont noires 
en entier, courtes et assez robustes. 


De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duronr, à qui 


ISCHYRUS. 11 
je l'ai dédié, comme une marque de ma reconnaissance pour l’o- 
bligeance avec laquelle il amis à ma disposition son immense col- 
lection. 


La variété À est d’un flavescent assez clair, passant au jaune 
ferrugineux en dessous, sur la tête et le prothorax. Les élytres ont 
chacune sept rangées de points enfoncés, très-petits, mais parfaite- 
ment distincts; les pattes sont de la couleur du corps, avec l’extré- 
mité des cuisses et les jambes d’un fuligineux clair. Ces diffé- 
rences ne peuvent suffire pour en former une espèce distincte. 


28. I. nisrineuenDus : Oblongo-ellipticus , rufus, nitidus, antennis, 
thoracis linea basilari tridentata, pectoris lateribus pedibusque ni- 
gris; elytris punctato-striatis, singulo lineola humerali, puncto 
maculaque magna quadrata pone medium, nigris. — Long. 4, 
lat. 2 lin. 


Oblong et légèrement rétréci en arrière; d’un fauve un peu 
pâle et brillant, Tète finement ponctuée. Antennes un peu plus 
courtes que le prothorax. Celui-ci une fois et tiers plus long que 
large, assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les 
côtés, assez fortement lobé au milieu de sa base, peu convexe et 
couvert en dessus de points enfoncés, plus gros et moins serrés que 
ceux de la tête, ayant la base occupée par une ligne noire étroite, 
qui envoie en avant trois fortes dents. Ecusson noir, lisse. Elytres 
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une petite 
ligne noire, longitudinale sur l'épaule, un point médian de même 
couleur au niveau de cette ligne, et au milieu une tache assez 
grande , sub-quadrangulaire , arrondie en arrière et échancrée en 
avant. La ponctuation est fine et forme sur chacune sept rangées 
effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps de la cou- 
leur du dessus, avec les côtés de la poitrine et le bord postérieur 
de chaque segment de Fabdomen noirs; ce dernier est seul fine- 
ment ponctué. Pattes noires ; jambes légèrement pubescentes à 
leur extrémité. 


Du Mexique. Collection de M. Duronr qui me la envoyé sous 
le nom d’Episcapha distinguenda, mais il n’a rien de commun 
avec les Episcapha. 


112 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


29. L. vesPertinto : Oblongus, saturate rufus, subtus nigro-variega- 
tus, antennis, thoracis marginibus punctisque duobus, genubus tibiis- 
que nigris; elytris convexis, subtilissime punctato-striatis, maculis 
duabus magnis, communibus, latera haud attingentibus (una ba- 
silari postice profunde emarginata, altera antice transversim am- 

_ pliata), nigris. — Long. 4 172, lat. 2 172 lin. 


Oblong , d’un rouge ferrugineux foncé. Tète finement pointil- 
lée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les deux 
premiers articles brunâtres. Prothorax une fois et quart environ 
plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, pres- 
que en demi-cercle, assez fortement arrondi sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est munie d’un lobe assez prononcé dans 
son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant sur ses qua- 
tre côtés une très-mince bordure noire, d’égale largeur partout, 
et deux gros points discoïdaux de la même couleur, placés sur 
une ligne transversale. Ecusson noir. Elytres oblongues, assez al- 
longées, convexes, ayant deux grandes taches communes, d’un 
noir profond , un peu bleuâtre, qui n’atteignent ni lune ni lau- 
tre les bords latéraux : la premiére basilaire s'étend au tiers 
des élytres, et est profondément échancrée en arrière ; léchan- 
crure remonte souvent jusqu’à l’écusson; la seconde commence 
un peu avant le milieu des élytres, et arrive à peu de distance de 
l'extrémité ; en avant elle est dentelée, et sa moitié antérieure se 
dilate fortement dans le sens transversal, sans toutefois que cette 
dilatation arrive beaucoup plus près des bords latéraux que la ta- 
che antérieure. Le repli latéral est tantôt entièrement de la cou- 
leur du fond, tantôt presque noir. La ponctuation est à peine visi- 
ble, même à l’aide des plus fortes loupes. En dessous, le milieu du 
présternum et les bords latéraux des deux autres segments thora- 
ciques sont plus où moins noirs; l'abdomen a une ligne médiane 
longitudinale plus ou moins large, de la même couleur, et le bord 
postérieur de chacun de ses segments est plus ou moins liseré de 
noir. Pattes de la couleur du corps, avec les genoux et les jambes 
noires; tarses d’un ferrugineux clair. 


De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. J'en 
possède un exemplaire qui provient du Tabasco. 


ISCHYRUS. 11 3 


30. L. Proximus : Oblongus, lete rufus, subtus nigro-variegatus, ca- 
pie, antennis, thoracis punctis sex pedibusque nigris ; elytris mo- 
dice convexis, punctato-striatis, interstitits crebre punctulatis, maculis 
duabus magnis communibus latera haud attingentibus (una basi- 
lari postice emarginata, altera antice transversim ampliata), ni- 
gris. — Long. 4, lat. 2 lin. 


. Oblong, plus petit, plus étroit et moins convexe que le Vvesper- 
tilio. Tête noire, couverte de points enfoncés, très-serrés. Antennes 
noires, dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de même 
forme que celui du vespertilio, d’un fauve-rougeître clair bril- 
lant, couvert de points enfoncés pareils à ceux de la tête mais 
moins serrés, et marqué de six petites taches noires, savoir : deux 
sub-triangulaires au milieu du bord antérieur , deux ponctiformes 
très-écartées sur le disque, et deux plus grandes irrégulières, tou- 
chant la base : cette dernière est aussi finement liserée de noir. 
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, 
de la couleur du prothorax, mais plus brillantes et ayant deux 
grandes taches noires très-semblables à celles du vespertilio, elles 
présentent cependant quelques différences; la basilaire est moins 
fortement échancrée sur la suture en arrière, et présente du 
même côté, sur chaque élytre, une petite échancrure près de son 
bord externe; celle placée en arrière de la précédente est tout 
aussi fortement dilatée dans sa moitié antérieure , mais la partie 
non dilatée est plus grêle et s'étend moins près de l’extrémité. La 
ponctuation est aussi très-fine , quoique bien visible avec une forte 
loupe, et forme sept rangées presque entières; les intervalles sont 
encore plus finement pointillés. En dessous, le prothorax est d’un 
fauve-rougeître, avec le pourtour des cavités cotyloïdes largement 
noir; la poitrine est noire, avec une grande tache carrée fauve de 
chaque côté; l'abdomen est fauve et le bord postérieur de chacun 
de ses segments est finement liseré de noir. Pattes en entier de 
cette dernière couleur, courtes et peu robustes. 


Du Mexique. 

Je l'ai recu de M. Cnevrozar, sous le nom de 6-punctatus, que 
j'ai changé, attendu qu'il a déjà été employé pour une autre es- 
pèce de la famille. 


31. I. pazurarus : Oblongus, subtus niger, supra saturate ferrugineus , 
superciliis, thoracis marginibus maculisque sex in circulum posts, 
nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus magnis 
communibus , latera haud attingentibus (una basilarë postice pro- 


Monographie. 8 


114 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
funde emarginata, altera antice dilacerata , transversim ampliata ) 
singuloque punclo laterali ante medium, nigris; abdominis late- 
ribus pedibusque ferrugineis, femorum tibiarumque bas fuscis. 
— Long. 4, lat. 2 lin. 


Aussi grand mais un peu plus large que le proximus , dont il a 
du reste la forme. Tête finement pointillée, d’un rouge ferrugi- 
neux plus ou moins foncé, avec les bords des orbites noirs. An- 
tennes de la longueur du prothorax, d’un fauve-rougeûtre, avec la 
massue noire. Prothorax de même forme que celui du vespertilio , de 
la couleur de la tête, et pointillé comme elle avec une mince 
bordure noire sur les quatre côtés, et six taches de la mème cou- 
leur, savoir : deux oblongues au milieu du bord antérieur, deux 
pareilles au milieu de la base, et deux très-écartées sur le disque. 
Ces taches forment ainsi un cercle assez régulier, comme dans le 
proximus. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, assez 
convexes, ayant un dessin très-voisin de celui qui existe sur celles 
du vespertilio, mais en différant à quelques égards; la tache noire 
basilaire est un peu plus étroite, la postérieure est déchirée en 
avant et envoie sur la suture une dent qui pénètre plus ou moins 
dans léchancrure postérieure de la précédente. On voit en outre 
sur chaque élytre un point noir assez gros, placé un peu au-des- 
sous de l'angle huméral et qui parfois est réuni à la tache basi- 
laire. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est 
très-fine , mais disüncte, et forme sur chaque élytre sept rangées 
effacées aux deux tiers de leur longueur. Le dessous du corps est 
d’un noir mat, avec les angles antérieurs du prothorax et les côtés 
de l'abdomen ferrugineux. Les pattes sont de la même couleur, 
avec la base des cuisses et des jambes fuligineuse. 


De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Duroxr. 


32. L. remorars : Oblonqus, niger, nitidus, fronte, abdominis lateri- 
bus, femorum basi, thorace elytrisque lete fulvis; illo punetis sex 
nigris in circulum positis ; his modice convexts, evidenter punetato- 
striatis, maculis duabus magnis communibus, extus abbrevtatis 
(una basilari sub-quadrata, postice leviter emarginata, altera antice 
dilaceraia , transversim ampliata) singuloque puncto laterali ante 
medium , nigris. — Long. 3 374, lat. 2 3,4 lin. 


Dacne femoralis. CHEvROLAT in GuÉRIN. Icon. du Règne an. Ins. pl.18, 


fig. 10. 


Un peu plus petit et un peu plus étroit que le palliatus, dont il 
a la forme oblongue. Tête pointillée, noire, avec une tache d’un 


ISCHYRUS. | 115 
fauve-rongeñtre s'étendant de sa partie antérieure sur le front. 
Antennes noires, à peine de la longueur du prothorax. Celui-ci 
un peu plus court que chez le palliatus et le G-punctatus, moins 
échancré en avant, moins fortement lobé au milieu de sa base ; 
pointillé en dessus comme la tête, et marqué de six gros points 
noirs, savoir : deux sur le bord antérieur assez rapprochés, deux 
un peu en arrière très-écartés, et deux rapprochés touchant la 
base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- 
vexes, de la couleur du prothorax, ayant deux grandes taches 
noires communes : Ja premiére basilaire s’approchant beaucoup 
moins près du bord externe que chez les trois espèces précé- 
_dentes, et légèrement échancerée en arrière sur la suture; la se- 
conde couvrant la suture et fortement dilatée transversalement à 
sa partie antérieure; la partie dilatée forme une bande assez large, 
très-festonnée sur ses deux bords, et s’avance plus près du bord 
externe que la tache basilaire ; elle envoie en avant sur la suture 
un rameau qui pénètre presque dans l’échancrure de eette der- 
nière ; la partie non dilatée s'arrête à peu de distance de lextré- 
mité des élytres. On voit en outre sur chacune de ces dernières, 
au niveau du bord postérieur de la tache basilaire, un petit point 
noir peu éloigné du bord externe, La ponctuation est bien mar- 
quée et forme sept rangées presque entières. Dessous du corps 
noir, avec les bords latéraux du prothorax et de l'abdomen d’un 
fauve-rougeätre. Cuisses de même couleur, avec leur extrémité, 
les jambes et les tarses noirs. 


Du Mexique. 


Communiqué par M. Cuevrorar. La figure de lIconographie 
est peu exacte, surtout pour la tache postérieure des élytres. 


33. L vecarus : Oblongus, subtus niger, supra saturale fulvus, capite, 
thoracis basi punctisque sex in circulum positès, nigris ; elytris sat 
convexis, obsoletissime punctato-strialis, maculis duabus magnis 
communibus (una basilari extus abbreviata, postice profunde emar- 
ginata, altera antice valde dilacerata, transversim dilataia latera- 
que attingente) singuloque puncto laterali ante medium , nigrès ; ab- 
dominis lateribus, femoribus tarsisque ferrugineis, tibiis nigris. 
— Long. 3 3,4, lat. 1 374 lin. 


De la taille du femoralis, auquel il ressemble complètement 
pour la forme. Tète plus fortement pointillée, noire. Antennes de la 
même couleur , avec les articles basilaires un peu brunâtres. Pro- 
thorax de même forme, pointillé comme la tête, d’un rouge-fauve 


116 EROTYLIENS ENGIDIFORMES,. . 
foncé, ayant six points noirs assez gros, disposés en cercle, savoir : 
deux près de la base, deux près du bord antérieur, et deux très- 
écartés sur le disque. On voit en outre le long de la base une 
étroite bordure de même couleur, qui remonte à peu près au 
tiers des bords latéraux. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblon- 
gues-allongées, assez convexes, ayant deux grandes taches noires 
communes, très-semblables à celles du femoralis : la première ba- 
silaire est plus fortement échancrée en arrière; la seconde est 
tout-à-fait semblable, si ce n’est que sa partie dilatée transversa- 
lement atteint les bords latéraux, et que sa dent antérieure est 
échancrée en avant. Le repli latéral est entièrement noir. La 
ponctuation est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque 
élytre sept rangées prolongées jusqu'à l'extrémité, où elles se 
réunissent deux à deux. En dessous, le milieu du prosternum , les 
deux segments thoraciques suivants en entier, ainsi qu'une large 
bande longitudinale médiane sur labdomen, sont noirs ; les bords 
latéraux de ce dernier sont ferrugineux. Les pattes sont de cette 
dernière couleur, avec la base, sur une petite étendue, les genoux 
et la presque totalité des jambes, noirs. 
De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Durowr. 


34. L ivrerrurrus : Oblonqus , subtus niger, supra fulvus, nitidus, 
capite, antennarum clava , thoracis basi dentata, apice punctisque 
quatuor nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus 
magnis, communibus, latera haud attingentibus (una basilari pos- 
tice dentata, alicra sub-triangularë postice subito attenuata), sin- 
guloque puncto marginali, nigris; abdominis lateribus ferrugineis ; 
pedibus piceis, tarsis dilutioribus. — Long. 4, lat. 2 lin. 

Erot. interruptus. DuponcH. Monog. d. g. Erot. p. 19. 27. pl. r. fig. 27. 

Mycotretus interruptus. Der. Catal. ed. 3. P- 453. 

Oblong. Tête couverte de points enfoncés, plus gros et moins 
serrés que chez les précédents. Antennes d’un quartenviron moins 
longues que le prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire. 
Prothorax une fois environ plus large que long, légérement échan- 
cré en avant, très-peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu, 
plus fortement ponctué en dessus que la tête, d’un jaune ferrugi- 
neux plus ou moins foncé, ayant une bandenoire assez large, forte- 
ment tridentée à la base, une plus étroite bilobée au milieu du 
bord antérieur et quatre points discoïdaux de même couleur ran- 
gés sur une ligne courbe, à concavité antérieure ; quelquefois les 
ee du milieu s’accolent l’un à l'autre, et s'unissent en arrière 


ISCHYRUS. 117 
à la dent médiane de la bande basilaire. Ecusson noir, lisse. 
Elytres oblongues, assez convexes, de la couleur du prothorax, 
ayant deux grandes taches communes, d’un noir brillant, qui n’at- 
teignent pas les bords latéraux : la première basilaire s'étend un 
peu au-delà du tiers des élytres, et est un peu arrondie et assez 
fortement dentelée en arrière; la seconde commence au milieu 
des élytres, est dentelée également en avant et se rétrécit brus- 
quement à sa partie postérieure qui arrive à peu de distance de l’ex- 
trémité des élytres. On voit aussi sur chacune de celles-ci, entre 
les deux taches et près du bord externe, un point noir qui se réu- 
nitparfois à la tache basilaire. Le repli latéral estentièrement fauve. 
La ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque 
élytre huit rangées entières et réunies deux à deux à l'extrémité. 
Le dessous du corps est finement pointillé, noir, avec les bords 
latéraux du prothorax et ceux de l'abdomen ferrugineux; quel- 
quefois ce dernier est presque entièrement ferrugineux, avec une 
bande médiane basilaire et le bord postérieur des derniers seg- 
ments noirs. Pattes de cette dernière couleur , avec les tarses plus 
clairs. 


Du Brésil. 


35. IL. suscyrinprrcus : Oblongo-elongatus, subtus niger, supra lete 
flavus, vertice, antennarum clava, thoracis basi, apice punctisque 
quatuor nigris ; elytris modice convexis, maculis duabus communi- 
bus valde dentatis (una basilari extus abbreviata , altera latera 
attingente), sutura , margine tenui strigaque lunata apicès, nigris ; 
abdominis lateribus fulvis, pedibus piceis, tarsis ferrugineis.—Long. 
2 1723 lat. 1 lin. 

Mycotretus subcylindricus. Caevrozar in Der. Cat. ed. 3. p. 453, 


Beaucoup plus petit, plus étroit et plus parallèle que les précé- 
dents. Tête d’un jaune-ferrugineux assez clair, avec le vertex 
noir, couverte de petits points enfoncés, bien distincts et assez ser- 
rés. Prothorax un peu plus court que celui de linterruptus, mais, du 
reste, de même forme, de la couleur de la tête, ayant àla base une 
étroite bordure noire, fortement uni-dentée dans son milieu, une 
autre linéaire le long du bord antérieur et quatre points discoïdaux 
assez gros, rangés sur une ligne transversale, un peu courbe, à con- 
cavité antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez al- 
longées, sub-parallèles, médiocrement convexes, de la couleur de 
la tête, avec la suture, une mince bordure latérale et deux gran- 
des taches communes d’un noir brillant : la première de ces ta- 
ches, allant de la base au tiers des élytres, n’atteint pastout-à-fait 


118 ÉROTYHIENS ENGIDIFORMES. 

les bords latéraux, est fortement déchirée en arrière et marquée 
à la base, près de chaque angle huméral, d’une petite tache fauve; 
la seconde, sub-triangulaire, s'étend du milieu aux trois quarts des 
élytres, touche le bord externe, et est fortement irrégulière sur ses 
trois côtés. On voit en outre, tout-à-fait à l'extrémité, une petite 
ligne noire courbe, adossée à la bordure terminale. Le repli laté- 
ral est noir avec la basé fauve. La ponctuation est fine, et forme 
sur chaque élytre sept rangées entières. Le dessous du corps est 
d'un noir un peu brunâtre, avec les bords latéraux du prothorax 


et de l’'abdomén fauves. Pattes d’un brun-marron foncé, avec les 
tarses ferrugineux. 


De la Guyane. 


36. I. ixcerrus : Oblongus, subtus piceus, supra læte testaceo-flaves- 
cens, capite, antennarum clava thoracisque maculis quatuor nigris ; 
elytris sat convexis, punctato-striatis, maculis duabus communibus 
extus abbreviatis (una basilar postice late emarginata, altera trian- 
gulari undique sinuata) singuloque puncto laterali ante medium, nt- 
gris ; abdominis lateribus saturate ferrugineis, pedibus piceis; tarsis 
dilutioribus. — Long. 2 233-3, lat. x 194-7 1» lin. 


Var. A. Supra saturate ferrugineus, elytrorum maculis duabus 
coeuntibus. 


Mycotretus incertus. Des. Cat. ed. 3: p. 453. 


Un peu plus petit que le seriptus et le variäbilis dont ilala forme 
oblongue et peu allongée. Tète assez finement pointillée, noire. 
Antennes un peu plus courtes que le prothorax, d’un ferrugineux 
obscur, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie envi- 
ron plus large que long, légèrement échancré en avant, un peu 
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for- 
tement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, 
d’un testacé flavescent clair, brillant, avec quatre taches noires, 
savoir : une carrée, échancrée en avant, au milieu de la base, une 
plus petite, de mème forme, au milieu du bord antérieur, et deux 
ponctiformes très-écartées sur le disque. Ecusson noir. Elytres 
oblongues, peu convexes, de la couleur du prothorax, ayant deux 
taches noires, grandes et communes : la première basilaire plus 
étroite que son analogue chez le scriptus et le variabilis, largement 
mais peu profondément échancrée en triangle en arrière; la se- 
conde plus grande, formant un triangle dont la base est en avant 
et sinuée sur ses trois côtés. On voit en outre sur chaque élytre, 
un peu avant le milieu et assez près du bord externe, un petit 


ISCHYRUS. 119 
point noir. Le repli latéral est en entier d’un noir brunätre. La 
ponctuation est bien marquée, et forme sur chaque élytre huit 
rangées entières, réunies deux à deux à leur extrémité. En.dessous, 
le corps est d’un noir brunûtre, avec les bords latéraux du protho- 
rax et ceux de l'abdomen sur une petite étendue d'un ferrugineux 
obscur. Les pattes sont du même brun-noirâtre, avec les tarses 
plus clairs. 

De Cayenne et de la Colombie. 

La variété A est d’un rouge-ferrugineux obscur , et les deux ta- 
ches des élytres sont réunies ensemble sur la suture par un pro- 
longement de la partie moyenne antérieure de la seconde. Je Pai 
prise à Cayenne. 


37. L scriprus: Oblongus, subtus fuscus, supra læte testaceo-flaves- 
cens, vertice, superciliis, antennarum clava, thoracis punctès sex 
in circulum positis angulisque posticis nigris; elytris modice con- 
vexis, punctalo-striatis, maculis duabus magnis communibus, la- 
tera haud attingenñtibus (una basilari postice emarginata, altera an- 
tice valde dilacerata, in medio ampliata) , nigris ; abdominis latert- 
bus pedibusque lete flavescentibus, femorumtibiarumque basi fuscis. 
— Long. 3-3 172, lat. 1 172-1 374 lin. 

Erot. scriptus. Ov. Entom. V. p. 484. 35. 89. pl. 3. fig. 38. 
Mycotretus scriptus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 
Erot. affinis, Dupoxcn. Monog. d. g. Erot. p. 18. 26. pl. r. fig. 26. 


Oblong. Tête finement pointillée , d’un testacé flavescent clair, 
avec le vertex et les bords latéraux d’un noir brun. Antennes d’un 
tiers environ plus courtes que le prothorax, d’un ferrugineux obs- 
cur, avec la massue noire. Prothorax des deux tiers environ plus 
large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement pro- 
longée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant 
six points d’un brun noirâtre assez brillant, disposés en cercle, et 
une petite ligne de la même couleur, sur les côtés, au-dessus de 
chaque angle postérieur. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse. 
Elytres de la même couleur, oblongues, médiocrement convexes, 
ayant deux grandes taches communes d’un noir-brun brillant, très- 
semblables à celles des velatus, palliatus, etc., et qui m'atteignent 
pas les bords latéraux : la premiere, basilaire et prolongée au tiers 
environ des élytres, est largement et assez profondément échan- 
crée en arrière et munie d’une petite saillie de chaque côté, la- 
quelle se détache parfois du corps de la tache, et forme alors un 
point isolé; la seconde s'étend sur la suture depuis léchancrure de 


120 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

la tache postérieure jusqu’à peu de distance de l'extrémité ; elle 
est fortement dilatée transversalement dans son milieu, et la dila- 
tation paraît composée sur chaque élytre de deux taches longi- 
tudinales accolées ensemble. Le repli latéral est en entier fuligi- 
neux. La ponctuation est fine etforme sur chaque élytre huit rangées 
presque entières. En dessous, le milieu du prothorax, les deux seg- 
ments thoraciques suivants en entier et le milieu de labdomen 
sont d’un brun-fuligineux clair ; les côtés de ce dernier ainsi que 
ceux du prothorax sont d’un testacé flavescent. Les pattes sont de 
cette dernière couleur, avec la base des cuisses et des tibias fuligi- 
neuse. 


Du Brésil, 


38. T. macuziveNTris : Oblongus, niger, fronte, antennarum basi, 
abdominis lateribus, pedibus, thorace elytrisque fulvis ; illo punctis 
sex angulisque posticis nigris ; his punctato-striatis, maculis duabus 
magnis communibus (una basilari utrinque extus abbreviata , pos- 
tice dilacerata , altera antice transversim ampliata , dilacerata, latera 
attingente), nigris. — Long. 2 3,4, lat. 1 173 lin. 


Plus petit et moins convexe que le scriptus et le variabilis, dont 
il a du reste la forme oblongue. Tête pointillée, noire, avec une 
tache carrée fauve, s'étendant du bord antérieur au niveau des 
yeux. Antennes fauves, avec la massue noire, aussi longues que le 
prothorax. Celui-ci un peu plus court que chez les deux précédents, 
pointillé comme la tête, avec quatre fossettes arrondies, disposées 
sur une ligne courbe, à concavité antérieure, dont les deux mi- 
toyennes beaucoup plus fortes que les autres; ces fossêttes sont 
peut-être accidentelles. Il est d’un fauve clair et marqué de six ta- 
ches disposées absolument comme chez le scriptus, savoir : deux 
rapprochées au milieu du bord antérieur, deux touchant la base 
et deux très-écartées sur le disque ; les angles postérieurs sont éga- 
lement surmontés d’une petite ligne noire longeant le bord ex- 
terne. Ecusson ferrugineux, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, 
de la couleur du prothorax , ayant deux taches noires absolument 
semblables à celles du seriptus, si ce n’est que la portion dilatée de 
la seconde touche de chaque côté le bord externe. La ponctua- 
tion comparée à celle du scriptus ne présente aucune différence ap- 
préciable, Dessous du corps noir, avec les bords latéraux du protho- 
rax et de l'abdomen fauves. Cette couleur occupe la plus grande 
partie de ce dernier, de facon à ne laisser sur la ligne médiane 
qu'une bande noire triangulaire, dont la base est située en avant. 


ISCHYRUS. 121 
Pattes-fauves, avec l'extrémité des cuisses et la base des jambes 
fuligineuses. 


Du Brésil. Je l'ai recu de M. CaevroraT sous le nom que j'ai 
conservé. # 


IL est très-voisin du seriptus , et n’en diffère que par sa taille 
plus petite, sa forme moins convexe, son prothorax plus coùrt et 
la poitrine qui est entièrement noire. Je crois néanmoins qu'il 
constitue une espèce bien distincte. 


39. I. varraBruis : Oblonqus, subtus niger, supra læte testaceo-fla- 
vescens, capite, antennarum clava thoracisque punctis octo nigris; 
elytris modice convexis, punctato-striatis , maculis duabus commu- 
nibus, latera haud attingentibus (una basilari postice dentata, altera 
antice valde dilacerata , in medio ampliata), nigris ; abdominis la- 
teribus flavescentibus ; tibiis fuscis, tarsis dilutioribus. — Long. 
De 1729 lat. 17271 314 lin. 


Var. A. Supra saturate ferrugineus. 


Erot. variabilis. Duponcx. Monog. d. q. Erot. p. 17. 25. pl. à. fig. 25. 
Mycotretus variabilis. Des. ed. 3. p. 453. 


Il a complètement la taille, la forme et la couleur du seriptus, 
dont il diffère seulement par quelques particularités dans le des- 
sin, suffisantes toutefois pour en faire une espèce bien distincte. 
La tête est complètement noire. Le prothorax a aussi huit taches 
noires, mais distribuées différemment ; il yen a quatre au milieu de 
la base, à peu près à distances égales, deux au bord antérieur et 
. deux très-écartées sur le disque. Les élytres ne présentent aucune 
différence appréciable. En dessous, le milieu du prothorax, les 
deux segments thoraciques suivants et une large raie médiane ab- 
dominale, bienlimitée sur ses bords, sont d’un noir mat. Les pat- 
tes sont d’un brun-fuligineux, avec les tarses plus clairs. 


Dans la variété À, qui est assez commune, le testacé flavescent 
est remplacé par du rouge-ferrugineux obscur. 


Du Brésil. 


4o. 1. eLeGANTuLUS : Oblongus , subtus nigro-piceus, supra flaves- 
cens, thoracis marginibus punctisque duobus nigris; elytris modice 
convexis, punctalo-striatis, sutura, margine tenui, maculis duabus 
(una pone scutellum transverso-quadrata, altera media subtrian- 
gulari) singuloque punctis duobus , nigris. — Long. », lat. 1 lin. 


Ovale et légèrement oblong; d’un noir brunître assez brillant 


122 EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 


en dessous, d’un flavescent clair en dessus. Tête finement poin- 
tillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, brunes, 
avec la massue noire. Prothorax une fois et demie environ plus 
large que long, très-peu échancré en avant, légèrement arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est médiocrement lo- 
bée dans son milieu , pointillé en dessus comme la tête, entouré 
sur ses quatre côtés d’une mince bordure noire et ayant sur le 
disque deux points de même couleur assez gros. Ecusson noir, 
lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant la suture, une 
mince bordure et deux taches transversales, communes, noires : 
la première de ces taches, située près de Pécusson, est presque li- 
néaire et légèrement arquée ; la seconde commence en pointe im- 
médiatement en arrière, et va en se dilatant un peu au-delà du 
milieu des élytres. On voit en outre sur chacune de celles-ci et 
sur la même ligne que ces deux taches, deux points qui se confon- 
dent quelquefois avec ces dernières. La ponctuation est relative- 
ment assez grosse, et forme sur chaque élytre sept rangées réunies 
deux à deux à leur extrémité. Pattes de la couleur du dessous du 
corps, avec les tarses plus clairs. 
De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupoxr. 


45. TL. Lærus : Ovato-cuneiformis, subtus saturate supra læte ferrugi- 
neus, nilidus ; capile, antennis, thoracis apice, basi punciisque 
duobus', pectoris lateribus , femoribus tibiisque nigris ; elytris con- 
vexis, punctalo-striatis, bast, fascia communi media valde dentata, 
singuloque macula oblonga apicis, nigris. —Long. 2 573, lat. 1 273 
lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Il a une forme particulière qui ne se retrouve dans aucune au- 
tre espèce de la famille ; il est large antérieurement, puis se rétré- 
cit rapidement à partir de la base des élytres, ce qui le rend tout- 
à-fait cunéiforme ; d’un jaune-ferrugineux foncé en dessous, plus 
clair et très-brillant en dessus. Tète finement pointillée, noire avec 
une ligne rougeître, transversale, peu marquée sur le vertex. An- 
tennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci de moitié en- 
viron plus large que long, à échancrure antérieure peu profonde, 
assez fortement arrondi sur les côtés en avant, bi-sinué à sa base 
qui est munie dans son milieu d’un lobe assez prononcé, coupé 
carrément, pointillé en dessus comme la tête, ayant à la base une 
assez grande tache noire, échancrée en avant en fer à cheval, une 
autre plus petite au bord antérieur, cordiforme en arrière, et 
deux points de même couleur très-écartés sur le disque. Ecusson 


ISCHYRUS. 123 
noir, lisse. Elytres cunéiformes, convexes, ayant la base noire sur 
une petite étendue et fortement irrégulière en arrière, une large 
bande transversale de même couleur, entière, fortement feston- 
née sur ses bords, et allant du quart à la moitié des élytres, enfin 
sur chacune une tache noire, oblongue, longitudinale, près de Pex- 
trémité. Le repli latéral est en entier ferrugineux. La ponctuation 
est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées prolon- 
gées presque jusqu’à l'extrémité de ces dernières. En dessous, les 
côtés de la poitrine sont noirs; les pattes sont de la même couleur, 
avec les tarses ferrugineux. 


L’unique exemplaire en ma possession à été pris par mot aux 
environs de Rio-Janeiro. 


42. KL. auricuzarus : Oblongus, nigro-nitidus, abdomine utrinque 
rufo maculato, thoracis angulis anticis fulvis; elytris punctato- 
striatis, fascüis duabus transversis (una basilari utrinque nigro 
bi-punctata ; aliera ante apicem arcuata) , fulvis. — Long. 5, lat. 
I 13 lin. ÿ 


Oblong, très-légèrement atténué en arrière; d’un noir brillant. 
Tête couverte de points enfoncés, bien marqués et médiocrement 
serrés. Antennes noires, de la longueur du prothorax. Ce dernier 
une fois aussi large que long , droit sur les côtés qui sont seule- 
ment un peu fléchis en dedans antérieurement, médiocrement 
échancré en avant, faiblement lobé au milieu de sa base, ponctué 
en dessus comme la tête, et ayant les angles antérieurs largement 
fauves; cette couleur se reproduit en dessous dans toute son éten- 
due. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, très- 
faiblement rétrécies à leur extrémité, traversées par deux bandes 
fauves communes, assez larges, très-lécèrement interrompues sur 
la suture : la première, tout-à-fait basilaire, s’élargit un peu sur 
le bord externe , et est marquée sur chaque élytre de deux points 
noirs, lun huméral, l’autre médian; la seconde, placée presque 
aux trois quarts des élytres, est droite dans son milieu et prolongée 
en arrière à ses deux extrémités, presque jusqu’au bout des élytres. 
Leur ponctuation est bien entière, et forme sur chacune d'elles 
huitrangées. Dessous du corps assez fortement pointillé ; abdomen 
ayant deux taches latérales, carrées , d’un rouge-fauve obscur sur 
chacun de ses segments. Pattes noires, avec les tarses rougeûtres. 


De Cayenne. Collection de M. CukvroLar, qui me la communi- 
qué sous le nom que je lui ai conservé, 


124 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


43. X. rRaTERNUS : Oblongus, saturate fulvus, nitidus, capite, anten- 
narum apice, prosterno, pectoris lateribus, pedibus, thoracis angulis 
posticis, macula antica bifida punctisque quatuor disci nigris ; ely- 
tris modice convexis, punctato-striatis, nigris, fasciis duabus trans- 
versis , una dentata ante , altera sub-arcuata infra medium , fulvis. 
— Long. 3 3,4, lat. 2 lin. 


Oblong et médiocrement allongé. Tête noire, couverte de points 
enfoncés, assez serrés. Antennes un peu plus longues que le pro- 
thorax, ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois et 
demie environ plus large que long, légèrement rétréci et échan- 
cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est médiocrement lobée dans son milieu, ponctué en 
dessus comme la tête, d’un fauve-clair ferrugineux vif, avec une 
petite tache quadrangulaire sur chaque angle postérieur, une ta- 
che bilobée en arrière sur le bord antérieur, et quatre pointsran- 
gés en demi-cercle sur le disque, noirs. Ecusson noir, lisse. Elytres 
oblongues, peu allongées, à peine rétrécies en arrière, médiocre- 
ment convexes, d’un noir brillant, traversées par deux bandes fauves, 
assez larges : la première située au tiers environ de leur longueur, 
droite, déchirée sur ses bords; la seconde, à peu de distance de 
l'extrémité, un peu arquée sur chaque élytre. La ponctuation est 
bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque 
entières, avec le commencement d’une huitième à la base. Dessous 
du corps d’un rouge un peu fauve, avec le centre du prosternum, 
les côtés de la poitrine et les pattes noirs; les tarses sont presque 
rufescents. 


De Colombie. Communiqué par M. Rercur. 


44. XL parrueuis : Oblongo-elongatus, subtus ater, supra flavescens, ca- 
pite thoracisque maculis quatuor nigris; elytris modice convexis , 
punctato-striatis , basi, fascia communi pone medium maculaque 
lunata ante apicem nigris; abdomine utrinque ferrugineo macu- 
lato , pedibus nigris, tarsis ferrugineis. — Long. 3, lat. 1 174 lin. 


Mycotretus patruelis. Der. Cat. ed. 3. p. 453. 


Oblong et allongé. Tête noire, couverte de petits points enfoncés, 
bien marqués et assez serrés. Antennes un peu plus longues que 
le prothorax, brunâtres, avec la massue ferrugineuse. Prothorax 
une fois et demie environ plus large que long, légèrement échan- 
cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en 


ISCHYRUS, 125 
dessus comme la tête, d’un jaune-ferrugineux clair, ayant au milieu 
de la base une tache noire profondément échancrée et presque 
divisée en deux, une autre un peu bilobée au milieu du bord an- 
térieur , et deux points de même couleur, très-écartés sur le dis- 
que. Ecusson noir, lisse. Elytres allongées, sub-paralléles, peu 
convexes, d’un jaune-ferrugineux beaucoup plus pâle que le pro- 
thorax, ayant la base noire jusqu’au tiers de leur longueur, une 
bande médiane et une tache commune apicale, lunulée, de même 
couleur. La tache basilaire est festonnée en arrière, et atteint les 
bords latéraux ; la bande médiane les touche également, est assez 
large, très-dentelée, et se dilate sur la suture. Le repli latéral est 
entièrement noir. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque 
élytre huit rangées presque entières. Dessous du corps noir, 
avec les bords latéraux du prothorax et deux taches arrondies, 
latérales, sur chaque segment abdominal, fauves. Pattes noires, 
avec les tarses ferrugineux. 

Du Brésil. Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi aux 
environs de Rio-Janeiro. 


45. TL erarmicus : Oblongus, niger, abdomine utrinque fulvo macu- 
lato, capite fulvo , vertice late nigro ; thorace elytrisque fulvis ; illo 
maculis duabus anticis, linea basali punctisque quatuor disci ni- 
gris, his punctato-striatis, macula magna quadrata communt ba- 
seos, fascia lata infra medium, litura apicali arcuata , singuloque 
linea humerali abbreviata, nigris. — Long. 2 3,4, lat. r 174 lin. 


Plus petit que le patruelis, dont il a la forme oblongue et assez 
allongée. Tète couverte de points enfoncés bien marqués et assez 
serrés, fauve, avec le vertex largement noir. Antennes d’un noir 
brunâtre, de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme 
que chez le patruelis, pointillé comme la tête, d’un fauve-clair, 
avec deux petites taches noires au milieu du bord antérieur; une 
ligne de même couleur, étroite, un peu ondulée le long de la 
base, et quatre points discoïdaux, rangés sur une ligne transver- 
sale un peu courbe et à concavité antérieure. Ecusson noir, lisse. 
Elytres oblongues , sub-parallèles, de la couleur du prothorax, 
avec plusieurs taches noires ainsi disposées : une grande, com- 
mune , basilaire, carrée, à côtés un peu obliques, arrivant sur 
chaque élytre à la cinquième strie; une bande transversale, com- 
mune, située immédiatement après le milieu, large sur la suture, 
atténuée à ses deux extrémités qui atteignent les bords externes, 
et découpée sur ses bords, surtout en arrière; une lisse, étroite, 
commune, apicale, en arc decercle, à concavité antérieure. On 


126 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

voit en outre sur chacune une petite ligne de même couleur près 
du Bord externe, un peu en dedans de lPangle huméral. La ponc- 
tuation est bien marquée et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées entières. Dessous du corps noir, avec les côtés et le bord 
antérieur du prothorax fauves : labdomen est de même couleur, 
et ses quatre premiers segments ont chacun une grande tache 
noire médiane en triangle, dont la base se dilate le long de leur 
bord postérieur. Pattes noires, avec les tarses d’un ferrugineux 
obscur. 


Du Mexique. Collection de M. CHevrorar. 


46.1. anGuraris : Oblongus, nigro-piceus, thorace elytrisque læte fla- 
vis; illo fascia basilari tridentata punctisque duobus nigris , his pa- 
rum convexis, punclalo-strialis, sutura, margine tenui, apice, basi 
fasciaque media communi, nigris; abdominis lateribus flavis, pe- 
dibus piceis , tarsis dilutioribus. — Long. 2 19, lat. x lin. 


Oblong et assez allongé. Tête noire, assez fortement ponctuée. 
Antennes noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois 
et demie environ plus large que long, très-légèrement échancré 
en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est un peu prolongée dans son milieu, pointillé en dessus 
comme la tête, d’un jaune-ferrugineux clair, ayant au milieu de 
la base une bordure noire étroite, tridentée en avant, et deux 
points assez gros de même couleur sur le disque. Ecusson noir, 
lisse. Elytres oblongues, peu convexes, de la couleur du protho- 
rax, avec la suture, une mince bordure latérale, l'extrémité, une 
bande médiane commune et la base noires. La tache basilaire 
s'étend à peine au tiers des élytres, ne touche pas tout-à-fait le 
bord externe, et est si profondément échancrée sur chaque élytre, 
qu’elle paraît presque divisée en deux; la bande médiane est assez 
large, fortement irrégulière sur ses bords, et se dilate un peu sur 
la suture : la tache apicale envoie une grosse dent oblique sur 
chaque élytre. Le repli latéral est fauve dans sa moitié antérieure, 
et brunätre dans le reste de son étendue. La ponctuation est bien 
marquée et forme sur chaque élytre septrangées presque entières. 
Le dessous du corps est d’un noir brunûâtre, avec les bords laté- 
raux du prothorax et de l'abdomen fauves. Les pattes sont du mème 
brun-noirâtre, et les tarses presque ferrugineux. 


De la Colombie. Collection de M, Durowr. 


ISCHYRUS. 127 
B. Prosternum non caréné. 


47. 1. rronrazis: Oblongus, testaceo-flavescens, capitis puncto thora- 
cis puncüs tribus, antennarum clava , pectoris lateribus pedibusque 
nigris; elytris convextusculis, punctato-striatis, maculis duabus 
magnis, communibus, sub-quadratis singuloque alteris duabus (una 
punctiformi ante , altera oblonga infra medium), nigris. — Long. 
3 172» lat. x 374 lin. 

Oblong et très-peu convexe; d’un testacé blanchätre, légère- 
ment flavescent. Tête couverte de points enfoncés, bien marqués 
et assez serrés, ayant une grosse tache noire arrondie sur le ver- 
tex. Antennes de la longueur du prothorax, rougeñtres, avec la 
massue noire. Prothorax une fois aussi large que long, un peu 
arrondi sur les côtés antérieurs, assez fortement échancré en 
avant, fortement lobé au milieu de sa base, ponctué en dessus 
comme la tête, et ayant sur le disque trois points noirs placés sur 
une ligne transversale, celui du milieu beaucoup plus gros que les 
autres. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, 
avant deux grandes taches noires communes : la première tout- 
à-fait basilaire , fortement échancrée et comme bilobée à sa partie 
postérieure qui s'étend jusqu’au tiers des élytres, un peu arron- 
die et oblique sur les côtés qui arrivent jusqu’à la cinquième strie ; 
la seconde s'étendant, de la moitié aux trois quarts des élytres, 
en carré allongé, un peu dentelée en avant et faiblement échan- 
crée en arrière. On voit en outre sur chaque élytre, près du bord 
externe, deux taches, une petite, arrondie, située avant le milieu, 
l'autre immédiatement après et oblongue. La ponctuation est assez 
marquée et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. 
Dessous du corps de la couleur du dessus, avec un liseré noir 
encadrant la poitrine de tous les côtés. Pattes noires. 


Du Mexique. Collection de M. Cnevrozar, qui me l'a commu- 
niqué sous le nom que je lui ai conservé. 


A8. L. 4-puxcrarus : Oblonqus , subtus ater, supra læte flavescens vel 
ferrugineus, capte, antennis, thoracis basi punctisque quatuor 
disci nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, mar- 
gine tenui, basi, fascia lata communi pone medium singuloque ma- 
cula apicis obliqua, nigris ; abdominés laterious ferrugineis, pedibus 
nigris, tarsis dilutioribus. — Long. 2 172-3, lat. 1 193-1 273, lin. 
Erot. 4-punctatus. Ouv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 437. 34. Entom. V. p. 484. 

34. 89. pl. 3. fig. 37. 

Mycotretus 4-punctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 
Var. A. Macula baseos elytrorum utrinque interrupta . 


128 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Oblong et proportionnellement un peu plus large que le subey- 
lindricus et le patruelis. Tète noire, pointillée. Antennes en entier 
de la même couleur, au plus de la longueur du prothorax. Celui- 
ci de même forme que chez les deux précédents, pointillé comme 
la tête, très-variable pour la couleur qui est tantôt d’un ferrugi- 
neux assez foncé , tantôt d’un fauve clair, tantôt enfin d’un flaves- 
cent blanchître, ayant une étroite bordure noire à la base, et 
quatre points discoïdaux de même couleur, rangés sur une ligne 
transversale un peu courbe et à concavité antérieure. Ecusson 
noir, lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu convexes, va- 
riant pour la couleur comme le prothorax, avec la suture, une 
mince bordure latérale, leur tiers antérieur et une large bande 
médiane transversale, dilatée sur la suture et atteignant les bords 
latéraux, d’un noir assez brillant ; la tache basilaire est flexueuse 
en arrière, n’atteint pas tout-à-fait les bords externes, et est mar- 
quée à la base, près de l'angle huméral, d’une petite tache de la 
couleur du fond. On voit en outre, à l'extrémité de chaque élytre, 
une tache oblique qui se réunit sur la suture à sa correspondante, 
et en arrière, à la bordure terminale. Le repli latéral est fauve en 
avant , et noir en arrière. La ponctuation forme sur chaque élytre 
sept rangées entières. Le dessous du corps est noir, avec les 
bords latéraux du prothorax et de labdomen fauves. Pattes 
noires, avec les tarses brunâtres, parfois presque ferrugineux. 

Il se trouve aux Etats-Unis, et ne paraît pas rare dans les parties 
sud et moyennes de cette vaste contrée. 


Dans la variété A la petite tache de la couleur du fond, qui 
existe sur la tache basilaire de chaque côté, s'agrandit au point 
qw'elle coupe cette tache en deux sur chaque élytre. Cette variété 
n’est pas rare : j’en possède deux exemplaires. 


Olivier décrit le dessous du corps de son £rot. 4-punctatus 
comme étant entièrement noir; malgré cela, je ne doute pas qu'il 
ne soit identique avec l'espèce actuelle. 


49. L. MACULARIS : Oblongus , subtus brunneus, capile , antennis pe- 
dibusque nigro-piceis, thorace elytrisque testaceis ; illo punctis quin- 
que nigris, his parum convexis, punctato-striatis, singulo macula 
magna oblonga, nigra. — Long. 3 172, lat. 1 173 lin. 


Oblong, allongé et sub-parallèle. Tète d’un noir-brun foncé, 
très-finement ponctuée. Antennes de la couleur de la tète, un 
peu plus longues que Le prothorax. Celui-ci une fois et demie au 
moins plus large que long, à peine rétréci et échancré en avant, 


ISCHYRUS. 129 
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
faiblement lobée dans son milieu, ponctué en dessus comme la 
tête ; d’un testacé pâle et marqué de cinq points noirs, savoir : 
trois le long de la base, et deux rapprochés sur le disque : le lobe 
basilaire est également en partie de cette couleur. Ecusson noir, 
lisse. Elytres oblongues, allongées, à peine atténuées à leur extré- 
mité, peu convexes, de la couleur du prothorax, et ayant cha- 
cune une grande tache noire, allongée, oblongue, qui s'étend du 
quart au milieu de leur longueur, sans toucher, à beaucoup près, 
le bord externe ni la suture. La ponctuation est fine, et forme sur 
chacune d'elles sept rangées presque entières. En dessous, les 
bords latéraux du prothorax sont testacés, le reste d’un brun assez 
foncé sur la poitrine, clair sur l'abdomen. Les pattes sont d’un 
brun foncé presque noirâtre. 

De la Colombie. Je l'ai recu de M. Reicte, sous le nom que je 
lui ai conservé. ù 


50. L. rucvrransis : Oblongus, subtus nigro-piceus, tibiis tarsisque ru- 
fescentibus, supra nigro-nitidus, thoracis fascia laterali antica fulva ; 
elytris modice convexis , punctato-strialis, apice lineisque duabus 
transversis (una ante , aliera infra medium) fulvis. — Long. 4, 
lat. 2 lin. 

Oblong, d’un brun-noirâtre en dessous, d’un noir profond en 
dessus, partout brillant. Antennes rougeâtres, un peu plus longues 
que le prothorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que 
long, très-peu rétréci et légèrement échancré en avant, faible- 
ment arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base qui est à 
peine lobée dans son milieu, un peu convexe en dessus, et ayant de 
chaque côté une bande fauve assez large qui, de l'angle antérieur, 
s'étend à la moitié de sa longueur; cette bande touche le bord 
externe et se reproduit en dessous. Ecusson lisse. Elytres oblon- 
gues, médiocrement convexes, ayant une petite tache apicale cor- 
diforme et deux bandes étroites, transversales, fauves : la pre- 
mière située au tiers, la seconde presque aux trois quarts de leur 
longueur. La ponctuation est très-fine, peu marquée, et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. 
Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des jambes rou- 
geâtre , et les tarses encore plus clairs. 

De Haïty. Je l'ai recu de M. Reicme sous le nom d’£Episcapha 
fulvitarsis Manxernem, mais c’est un véritable Zschyrus. Quant 
au nom spécifique, je ne sache pas que M. Maxneruemi l'ait décrit 
nulle part. ù 

Monographie. 9 


30 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


55. E rraviransis : Oblongo-elongatus , subtus brunneus , ano ferru- 
gineo, capte nigro, thorace fulvo bast apiceque nigro-fasciaio ; 
elytris parum convexis, punctato-striatis, nigris, fasciis duabus 
transversis (una pone medium interrupta , alter ante apicem 
bi-arcuata), fulvis ; pedibus piceis, tarsis ferruyineis. — Long. 3-4, 
lat. 5 13-14 273 lin. 

Srorm: in Der. Cat. ed. 3. p. 453. 


Allongé et sub-parallèle. Tête noire. Antennes un peu plus lon- 
gues que le prothorax, tantôt noires, tantôt d’un brun-marron, 
avec le dernier article ferrugineux. Prothorax une fois et quart 
environ plus large que long, légèrement échancré en avant, à 
peine arrondi sur les côtés, un peu bisinué à sa base, d’un fauve 
clair plus ou moins rougeitre, ayant au milieu de sa base une 
bordure noire assez large, quadrilobée, et une autre au milieu du 
bord antérieur , plus étroite, parfois linéaire, ailleurs faiblement 
bilobée, et remplacée même chez quelques individus par deux 
points. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées, sub-paral- 
léles, trés-peu convexes, d’un noir assez brillant, ayant un peu 
avant leur milieu une bande fauve, transversale, plus ou moins 
large, légèrement dentée sur ses bords, fortement interrompue 
sur la suture , et une autre près de l'extrémité, composée de deux 
arcs à concavité postérieure ; ces deux bandes touchent les bords 
externes et se prolongent sous le repli latéral, qui est noir. Ea 
ponctuation est très-fine, parfois à peine distincte, et forme sur 
chaque élytre sept rangées entières, qui se réunissent deux à deux 
à leur extrémité. Le dessous du corps est d’un brun-fuligineux, 
avec les bords latéraux du prothorax et les deux derniers seg- 
ments abdominaux fauves. Les pattes sont ordinairement d’un 
brun plus foncé, avec les tarses ferrugineux. 


Il se trouve à Cuba. 


92. [. mopgsrus : Oblongus, piceus, ano ferrugineo; elytris parum 
convexis , punclato-striatis, fasciis duabus transversis (una basilari 
utrinque annulo humerum cingente, altera ante apicem arcuala), 
fulvis. — Long. 3, lat, 1 17 lin. 

Erot. modestus, OLiv. Entom. V. p. 483. 32. 89. pl. 3. fig. 35. — Duroncn. Mo- 

nog. d. g. Erot. p. 41. 82. pl. 3. fig. 82. 

Mycotretus modestus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Oblons, allongé et sub-parallèle; d'un noir-brunâtre plus foncé 
en dessus qu’en dessous et brillant. Antennes un peu plus longues 


ISCHYRUS. 131 
que le prothorax, brunes, avec le dernier article ferrugineux. Pro- 
thorax de moitié environ plus large que long, faiblement échancré 
en avant, légèrement ärrondi sur les côtés, assez fortement bi- 
sinué à sa base, lisse en dessus, avéc quelques petits points enfon- 
cés le long de la base. Ecusson lisse. Elytres allongées, sub-paral- 
lèles, peu convexes, ayant deux bandes commünes, transversales, 
d’un rouge - fauve vif : la première basilaire entourant chaque an- 
gle huméral d’une sorte d’anneau; la seconde; voisine de l’éxtré- 
Mité, est formée par la réunion de deux tachés arquées, une sur 
chaque élytre. Le repli latéral est brun avéc sa base fauve. La 
ponctuation est bien distincte ; et forme sur chaque élytre huit 
rangées presque entières. En dessous, les trois derniers segments 
abdominaux sont fauves, mais cette couleur se fond presque in- 
sensiblement avec le brun-rougeÂitre du reste du corps. Les pattes 
sont de cette dernière couleur, avec les tarses ferrugineux. 


Il a été découvert à Haïty par Paussor De BeAuvors, qui l'avait 
communiqué à Ouvier. L’exemplaire unique que je possède à été 
donné également par lui à M: DEsraw. 


Espèce que je n'ai pas vue el que je crois appartenw à 
ce genre. 


EroryLus INFERSECTUS : Ovato-sub-convexus ; thorace nigro ; punctis 
octo rubris ; elytris rubris, lineolis maculisque nigris. — Long. 4 
lign. ; larg. 2 lign. 172. 


Il est ovale et peu convexe. La tête est d’un rouge terne, avec 
une large tache noire, transverse, étranglée dans son milieu. Les 
antennes sont brunes, à l’exception des deux premiers articles qui 
sont rouges ainsi que l’origine des cuisses. Le reste de celles-ci, avec 
les pattes et les tarses, est d’un noir-bleuâtre. Les élytres sont rou- 
ges, avec plusieurs lignes et points noirs disposés symétriquement. 
Les lignes sont de diverses grandeurs et placées longitudinalement. 
Le dessous du corselet est noir, avec les bords rouges. La poitrine 
est noire et l'abdomen rouge, avec quatre rangées de pointsnoirs, 


Espèce nouvelle rapportée du Brésil par M. A. p£ Sr.-Hizarre. 
Du Museum d'Histoire naturelle. 


Duroncx. Monog. d. q. Erot.p. 20. 29. pl. 2. fig. 29. 


132 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


_ VIL MYCOTRETUS. 


CHEVROLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 452 (pars). 


Brachymerus et Lybas. Der. (pars). Cat. — Erotylus. Ocivier. GERMAR. Duroncur. 


Dernier article des palpes maxillaires en segment de cercle, très- 
rarement trigone, tantôt médiocrement, tantôt très-dilaté, parfois même 
linéaire ; celui des labiaux triangulaire. 

Languette coriace, légèrement sinuée en avant ; paraglosses petites, 
linéaires, dépassant un peu ses angles latéraux. 


Menton formant une plaque tantôt coupée obliquement de chaque 
côté, tantôt arrondie en avant : ces deux formes passant insensiblement 
de lune à l'autre. 

Yeux médiocres, finement granulés. 

3° article des antennes de la longueur au moins des deux suivants 
réunis ; leur massue grande et formée insensiblement de quatre arti- 
cles chez presque tous, médiocre et composée brusquement de trois ar- 
ticles chez un très-petit nombre. 


Corps oblong ou ovale ou elliptique, médiocrement convexe. — 
Tète finement pointillée, sans impressions entre les antennes. — 
Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle. — Bord supé- 
rieur interne des mandibules plus ou moins membraneux. — Lobe 
interne des mâchoires petit, inerme; l’externe trigone, procum- 
bent; tous deux légèrement pubescents. — Antennes grêles, au 
plus de la longueur du prothorax ; à 1°" article assez gros, sub-cy- 
lindrique , 2° très-court, 3° de la longueur au moins des deux sui- 
vants réunis, 4-7 obconiques, plus ou moins allongés, 8° presque 
toujours élargi, et contribuant à former la massue, rarement de la 
forme des trois précédents, 9-11 formant une massue grande, en 
triangle renversé, ou médiocres, et dans ce cas plus ou moins 
transverses. — Prothorax plus où moins transversal, en général 
pointillé comme la tête. — Ecusson en triangle curviligne. —Ely- 
tres oblongues ou ovales, peu ou médiocrement convexes. — Pat- 
tes médiocres, souvent courtes; cuisses un peu élargies dans leur 
milieu, comprimées et canaliculées en dessous ; jambes droi- 
tes ; tarses sub-pentamères, grêles chez la plupart , assez robustes 
chez les autres; à 1°" article tantôt de la longueur, tantôt plus 
long que le 2°, 4° nodiforme, 5° de la longueur des précédents 
réunis chez presque tous. 


MYCOTRETUS. 133 
Ce genre, le plus nombreux de la famille après les Brachysphæ- 
nus, comprend la moitié environ des Mycotretus de M. Desraw, 
la plus grande partie de ses Lybas, un petit nombre de ses Brachy- 
merus et une foule d'espèces nouvelles. La plupart de ces insectes 
ont la plus intime ressemblance avec ceux qui composent la se- 
conde section du genre Zschyrus, mais ils en diffèrent par des ca- 
ractères essentiels, très-faciles à saisir, et qui portent 1° sur le 
menton, qui, au lieu d’être triangulaire et tricuspide en avant, se 
présente sous la forme d’une plaque dont le bord antérieur varie 
comme l'indique la diagnose générique qui précède; 2° sur les 
antennes, dont la massue est grande et formée par un élargisse- 
ment graduel de leur extrémité à partir du 8° article; 3° sur les 
yeux, qui sont médiocres et finement granulés. Ce dernier carac- 
tère, qui paraît peu important au premier coup-d’œil, est d’une 
constance telle, que toutes les fois que chez une espèce dont le fa- 
cies est celui d’un Zschyrus on voit des yeux de cette sorte, on peut 
se dispenser de pousser l’observation plus loin, on est sûr de trou- 
verun menton faitcomme il vient d’être dit ; sous ce rapport, je ne 
connais aucune exception. Il n’en est pas tout-à-fait de même des 
antennes. Dans une seule espèce (M. tesserarius), que je n'ai pas 
cru devoir pour cela rejeter du genre, la massue ne se compose 
que de trois articles transversaux, et ressemble par conséquent 
à celle des Ischyrus. Cette différence ne m’a pas paru suffire pour 
la création d’un genre. Jen dirai autant de quelques variations 
qui existent dans la forme des tarses et la longueur du premier 
article des postérieurs. Quant à la forme générale du corps, qui 
varie assez, loin de pouvoir servir à l'établissement d’un ou plu- 
sieurs genres, je n’ai pas même pu l’employer pour partager ce- 
lui-ci en simples divisions. Celles que j'ai adoptées, après avoir es- 
sayé d’une foule de combinaisons, sont basées sur la massue des 
antennes, la forme du bord antérieur du menton et le plus ou 
moins de dilatation du dernier article des palpes maxillaires. Elles 
ne sont pas toujours naturelles et séparent des espèces voisines 
d’ailleurs, mais je n’ai pu faire mieux. 


Les Mycotretus sont tous américains , et nombreux surtout dans 
l'Amérique du sud. J’en connais go espèces dont 32 du Brésil, 22 
de Cayenne, 1 de Bolivia, 27 de la Colombie et 8 du Mexique. 


at Division. — Massue des antennes formée insensiblement par les 
quatre derniers articles. Esp. 1-89. 


134 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


A. Menton coupé plus ou moins obliquement de chaque côté de 
son bord antérieur. 


* Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté. 
Esp. 1-30. 


1. M. rerminauis : Oblongus, læte fulvus, pectore pedibusque brun- 
nes, vertice, antennarum clava, thoracis basi, apice , linea laterali 
postica punctisque quatuor nigris ; elytris modice convexis, punc- 
tato-striatis, apice late, faseiis duabus transuersis ad suturam coeun- 
tibus (una valde extus abbreuiata, altera marginem fere attin- 
gente), singuloque maculis duabus , nigris. — Long. 3192, lat. 2 
lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. A. Thorace nigro, lunulis duabus lateralibus strigisque dua- 
bus discoïdalibus fuluis. 


Oblong, sub-parallèle et médiocrement allongé ; d’un beau fauve 
clair, plus vif et plus brillant en dessus qu’en dessous, avec la 
poitrine et les pattes d’un brun livide. Tête finement ponctuée, 
ayant une grande tache noire rhomboïdale sur le vertex. Anten- 
nes de la longueur du prothorax, ayant leurs quatre premiers arti- 
cles testacés, les trois suivants d’un ferrugineux obscur et les au- 
tres noirs. Prothorax d’un tiers environ plus large que long , très- 
légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans son mi- 
lieu, pointillé en dessus comme la tête, ayant à sa base une bor- 
dure noire, assez large, fortement tridentée en avant, une autre 
plus étroite, également tridentée le long de l’échancrure anté- 
rieure , un liseré de même couleur sur les côtés, près des angles 
postérieurs, et sur le disque quatre gros points rangés sur une 
ligne transversale un peu courbe. Ecusson noir, lisse. Elytres 
oblongues, médiocrement convexes, ayant à l'extrémité une assez 
grande tache brune, commune, qui remonte un peu en avant sur 
la suture, et des bandes et des taches noires ainsi disposées, savoir : 
un peu au-dessous de lécusson une bande transversale qui se ter- 
mine à peu près au milieu de chaque élytre; un peu au-delà du 
milieu, une autre bande transversale qui arrive très-près des bords 
latéraux, sans les toucher, et qui, remontant en pointe sur la su- 
ture, se réunit à la précédente; les taches sont au nombre de deux 
sur chaque élytre : une basilaire assez grande, fortement échan- 
crée en arrière, une carrée, plus grande, près du bord externe, un 


MYCOTRETUS. 135 
peu au-dessous du niveau de la première bande transversale. Le 
repli latéral est entièrement fauve. La ponctuation est très-fine, 
et forme sur chaque élytre septrangées effacées aux deux tiers en- 
viron de leur longueur. Les intervalles sont très-finement pointil- 
lés. Pattes médiocres et assez robustes. 


Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de 
Rio-Janeiro. 


La variété A paraît au premier coup-d’œil une espèce distincte, 
mais le plus léger examen suffit pour montrer qu’elle doit être rap- 
portée à l'espèce actuelle, dont elle ne diffère qu'en ce que les 
points et les bordures noirs du prothorax se sont agrandis au point 
de se confondre en ne laissant sur chaque bord latéral qu'une lu- 
nule fauve, grêle, recourbée en hamecon, et deux petites litures 
de même couleur sur le disque. Elle provient de la province de 
Montevideo, et fait partie de la collection de M. Duroxr. Un autre 
exemplaire absolument semblable m’a été communiqué par 
M. Buquer. 


2. M. mwrermenius : Oblongus, lœte fulvus, nitidus, pectore pedibus- 
que nigro-piceis, antennis (basi prætermissa), thoracis bast tridentata, 
punctis duobus maculaque apicis in medio constricta posticeque 
biloba, nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura, bast fas- 
cüsque tribus transversis (anteriore interrupta), nigris. — Long. 4, 
lat. 2 lin. 


Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblonp, atténué à ses deux extrémités ; d’un beau fauve-clair bril- 
lant, plus foncé en dessus qu’en dessous. Tête très-finement poin- 
tillée, parcourue dans toute sa longueur par une ligne longitudi- 
nale noire, un peu élargie sur le vertex. Antennes un peu plus 
longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti- 
cles testacés. Prothorax d’un tiers environ plus large que long, 
légèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans son milieu, 
pointillé en dessus comme la tête , ayant à sa base une bordure 
noire, fortement tridentée en avant, au milieu du bord antérieur 
une bande transversale envoyant sur le disque une tache étranglée à 
sa base et échancrée à son extrémité, enfin, un point assez gros de 
chaque côté de l'extrémité de cette tache, laquelle pourrait bien être 
formée par la réunion de deux points isolés chez d’autres individus, 
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, assez convexes, ayant la 


136 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

suture noire sur une assez grande largeur , une étroite bande ba- 
silaire bidentée sur chaque élytre, et trois autres bandes trans- 
versales de même couleur : la première située au tiers environ des 
élytres, assez large, n’atteignant pas tout-à-fait les bords latéraux, 
et interrompue sur chaque élytre dans son milieu ; la seconde 
médiane, entière et aussi large que la précédente ; la troisième aux 
deux tiers, étroite, un peu flexueuse et n’atteignant pas les bords 
externes. Le repli latéral est fauve en entier. La ponctuation est 
fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées 
effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, la poitrine 
et les pattes sont noires; ces dernières sont médiocres et assez ro- 
bustes. 


Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de 
Rio-Janeiro. 


3. M. orrricuis : Oblongus , lœte flavus , sub-nitidus , capitis linea 
longitudinali, antennis (basi prætermissa), thoracis basi tridentata, 
macula antica in medio constricta posticeque biloba punctisque 
duobus, nigro-fuscis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, fas- 
cs duabus transversis, in sutura coeuntibus (una infra basin 
utrinque interrupta, altera media integra) singuloque macula 
parva baseos, nigro-fuscis. — Long. 4, lat. 2 lin. 


Il ressemble complètement à l’intermedius pour la taille et la 
forme ; d’un beau jaune-clair presque sans mélange de fauve, mé- 
diocrement brillant et plus foncé en dessus qu’en dessous, où il est 
un peu livide. Tête très-finement pointillée, marquée dans toute sa 
longueur d’une ligne d’un noir-brun, plus étroite dans son milieu 
qu'à ses deux extrémités. Antennes noires, avec leurs deux premiers 
articles de la couleur du corps. Prothorax de même forme que 
celui de lintermedius et marqué de taches absolument semblables, 
c’est-à-dire d’une raie basilaire fortement tridentée en avant, d’une 
grande tache naissant du milieu du bord antérieur, étranglée dans 
son milieu et bilobée en arrière ; enfin, d’un gros point de chaque 
côté de l'extrémité de cette tache, Ecusson noir. Elytres oblongues, 
assez convexes, ayant un dessin très-semblable à celui de lenter- 
medius , si ce n’est que la bande postérieure manque tout-à-fait, et 
que les deux antérieures sont un peu plus larges, moins régulières 
sur leurs bords et d’un noir-brun : la première de ces bandes est 
située à peu de distance de la base et interrompue dans son milieu 
sur chaque élytre ; elle se réunit, par une ligne suturale de sa cou- 
leur, à la seconde bande qui est tout-à-fait médiane et entière. On 


MYCOTRETUS. 137 
voit en outre à la base, sur chaque élytre, une tache échancrée 
en arrière, mais qui, au lieu d’être isolée comme dans l’interme- 
dius, se réunit par un petit rameau à la premiére bande. La ponc- 
tuation ne diffère en rien de celle de l’intermedius. Les pattes sont 
de la couleur du dessous du corps, avec la base des jambes et les 
tarses légèrement fuligineux. 


Du Brésil. Communiqué par M. Buquer. 


4. M. ornarus : Oblongus, lete fulvus, nitidus,pectore pedibusque ni- 
gris, linea longitudinali capitis, antennarum clava, thoracis bast tri- 
dentata, apice punctisque quatuor, nigris ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, sutura, fascia commun pone medium, singuloque 
maculis tribus baseos intrianqulum dispositis, nigris. — Long. 3-4, 
lat. 1 273-2 lin. 

Mycotretus pectoralis. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. A. Thoracis basi, apice, linea longitudinali integra in medio 
dilatata punctisque duobus nigris; elytris fascia maculari transversa 
infra scutellum , altera media extus abbreviata singuloque macula 
humerali, nigris. 

Erot. ornatus. DuponcH. Monoq. d. q. Erot. p. 20. 35. pl. 2. fig. 31. 

Mycotretus ornatus. Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. B. Thorace ut in var. À. Elytris fasciis duabus latissimis, ni- 
gris, anteriore basilari fuluo varieqata. 


Var. C. Thorace ut in speciminibus typicis; elytris fulvis plaga 
maxima nigra a basi ultra medium extensa anticeque dilacerata. 


Les Mycotretus ornatus et pectoralis du Catalogue de M. Dejean 
constituent sans aucun doute une espèce unique, qui varie telle- 
ment sous le rapport des taches du thorax et des élytres, qu'il se- 
rait peut-être difficile d’en trouver deux individus absolument 
semblables. Comme il est nécessaire de faire choix d’un type, afin 
de rendre une description possible, je regarderai comme tel le 
pectoralis, chez qui les taches sont le plus isolées, et par consé- 
quent le plus distinctes, mais en conservant à l'espèce le nom 
dornatus, sous lequel M. Duponchel la fait connaître. 

Oblong et peu allongé; d’un fauve-clair et brillant, plus foncé 
en dessus qu'en dessous, avec la poitrine etles pattes d’un noir un 
peu brunâtre et brillant. Tête très-finement pointillée, parcourue 
dans toute sa longueur, comme chez l’intermedèius, par une ligne 
noire dilatée sur le vertex. Antennes un peu plus longues que 
le prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés, les quatre 
suivants brunâtres, et les derniers noirs. Prothorax absolument 


138 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

semblable pour la forme à celui de l’intermedius, et en différant à 
peine pour la disposition des taches noires dont il est marqué (1), 
c’est-à-dire qu'il a à la base une bordure assez large, fortement 
tridentée en avant, une plus étroite non dentée, longeant le mi- 
lieu du bord antérieur, et quatre points discoïdaux assez gros, 
disposés sur une ligne transversale droite, et également espacés 
entre eux. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, moins convexes 
que chez l’intermedius, ayant la suture noire sur une faible lar- 
geur, depuis la base jusqu'aux deux tiers de sa longueur; une 
bande de même couleur , médiocrement large, située un peu au- 
delà du milieu, n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes, et 
sur chacune trois taches placées comme suit : une à peu près ré- 
niforme au milieu de la base, une sub-quadrangulaire près du 
bord externe, un peu au-dessous de langle huméral; enfin, la 
troisième carrée, transversale, près de la suture , un peu au-dessus 
du niveau de la précédente. Le repli latéral est entièrement fauve. 
La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées 
presque entières. 


Dans la variété A les deux points médians du thorax se sont 
réunis entre eux, à la dent médiane de la bordure basilaire et à 
la bordure antérieure, par une petite strie noire. La bande trans- 
versale sub-médiane des élytres s’est beaucoup élargie, et forme 
une tache oblongue transversale, qui se termine toujours à quel- 
que distance des bords externes. Les trois taches de la base se 
sont également agrandies : la suturale et l’externe se touchent, 
d’où résulte une bande maculaire commune; la basilaire est à 
l'état normal. Malgré ce changement, la disposition du type reste 
parfaitement reconnaissable. — C’est cette variété que M. Du- 
ponchel a décrite, comme le type de l'espèce, sous le nom d’orna- 
tus : j'ai sous les yeux l'individu même qui lui a servi pour.sa des- 
cription. 

Dans la variété B les taches du prothorax sont comme dans la 
précédente, mais celles des élytres en diffèrent notablement. La 
bande transversale est encore plus large et arrive au-delà des deux 
tiers des élytres : les trois taches de la base se sont unies non-seu- 
lement entre elles, mais à leurs correspondantes de autre élytre ; 
il en résulte que la base est occupée par une large bande com- 


(1) La différence est nulle si l'on suppose que dans l'intermedius l'extrémité de 
la tache antérieure s'est séparée de sa base, et s’est partagée en deux points; c'est 
ce qui doit certainement avoir lieu chez les exemplaires typiques; celui que j'ai dé- 
crit ne serait, dans ce cas, qu'une variété. 


MYCOTRETUS. 139 


mune, ne touchant pas les bords externes, réunie à la précédente 
par le noir de la suture, et RUE sur chaque élytre d6 deux li- 
tures fauves. 

Enfin, la variété C paraît, au premier aspect, constituer une espèce 
distincte : les taches du thorax sont à l’état typique, mais les 
élytres paraissent occupées depuis la base jusqu'aux trois quarts 
de leur longueur par une grande tache noire, ne touchant pas 
les bords externes, prolongée jusqu’à l'extrémité sur la suture, et 
dilacérée dans sa moitié antérieure. Pour peu qu’on examine cette 
dilacération, on y reconnaît les trois taches qui existent sur chaque 
élytre, mais qui se sont unies entre elles ainsi qu’à leurs corres- 
pondantes et à la bande transversale démesurément agrandie, 
par des rameaux nombreux. 

J'ai vu encore d’autres variétés plus ou moins voisines de celles- 
ci, mais J'ai jugé inutile de les décrire, car c’eût été à n’en pas 
finir. 

Les exemplaires que je possède du type de l'espèce, et de la 
var. B ont été pris par moi aux environs de Rio-Janeiro, La var. A 
et la var. C proviennent du même pays. 


5. M. meranosricrus : Oblongo-ovatus, læte fulvus, vertice, antennis 
(bas prætermissa), thoracis linea basali tridentata, aliera apicis 
simplice punctisque quatuor nigris; elytris modice convexis, punc- 
tato-striatis, singulo fascia media transversa maculisque tribus 
baseos in triangulum digestis, nigris ; genubus, tbüs tarsisque con- 
coloribus. — Long. 3 192, lat. 2 lin. 

Il ressemble un peu à l'ornatus pour la distribution des cou- 
leurs, maïs il en est bien distinct. Il est plus large, plus convexe, et 
d’un fauve plus brun, également luisant. Tête très-finement poin- 
tillée, ayant un point noir sur le vertex. Antennes noires, avec 
leurs Aus premiers articles testacés. Prothorax semblable pour la 
forme à celui de lornatus , ayant une bande noire basilaire étroite, 
fortement tridentée en avant, une autre simple au milieu du bord 
antérieur, et sur le disque quatre points de la même couleur, 
rangés sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson d’un 
noir brillant. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, ayant cha- 
cune une assez large tache médiane transversale, ne touchant ni 
la suture ri le bord externe, et trois taches sub-quadrangulaires de 
mème couleur, disposées en triangle en avant de la précédente, 
savoir : une basilaire un peu en dedans de langle huméral, et 
deux situées un peu plus bas sur une ligne transversale oblique; 
ces taches varient un peu pour la grandeur, Le repli latéral est 


140 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


entièrement fauve. La ponctuation est très-fine, et forme sur 
chaque élytre sept stries presque entières ; on aperçoit les traces 
d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur du corps, avec les 
genoux, les jambes et les tarses noirs. 


De Colombie. Communiqué par M. Duroxr. J’en ai trouvé dans 
la collection de M. Desean un exemplaire provenant de LATREILLE, 
confondu avec l'espèce suivante. LATREILLE l'avait recu sans aucun 
doute de MM. pe Humpocpr et BoMPLAND. 


6. M. macucosus : Oblongus, lete fulvus , nitidus, antennarum apice, 
vertice thoracisque punctis novem nigris ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, singulo striga media transversa punctisque tribus 
baseos in triangulum digestis, nigris; tibiarum basi tarsisque fuscis. 
— Long. 3 12, lat. 2 lin. 


Erot. maculosus, Duroncn. Monog. d. q. Erot. p. 23. 36. pl. 2, fig. 36. 
Mycotretus maculosus. Der. Cat. ed. 3. p. 45. 


Var. A. Pectore pedibusque fuscis. 
Var. B. ÆElytro singulo punctis quatuor nigris. 


Var. C. Thorace punctis quinque, elytro sinqulo quatuor, pectore 
pedibusque nigris. 


Oblong, mais un peu plus large et plus convexe que l’ornatus, 
et d’un fauve plus rouge. Tête très-finement pointillée, ayant un 
point noir assez gros sur le vertex. Antennes de la longueur du pro- 
thorax, d’un noir brunître, avec leurs trois premiers articles testa- 
cés. Prothorax de même forme que chez les deux précédents, poin- 
tillé en dessus comme la tête, et marqué de neufs points noirs, deux 
au milieu du bord antérieur, quatre discoïdaux placés sur une ligne 
transversale un peu courbe, et trois le long mais à quelque dis- 
tance de la base, et alternant avec les précédents. Ecusson noir, 
lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant 
chacune une étroite bande noire médiane, un peu oblique, arri- 
vant très-près de la suture et du bord externe sans toucher ni lun 
ni l'autre, et trois points disposés en triangle en avant de cette 
bande, savoir : un à peu près au milieu de la base, un placé plus 
bas, près de la suture ; le troisième encore un peu plus en arrière, 
à quelque distance du bord externe. La ponctuation est fine, et 
forme sur chaque élytre huit rangées presque entières. Pattes de 
la couleur du corps, avec les trois quarts des jambes et les tarses 
d’un brun-noirâtre. 


L’exemplaire sur lequel je viens de rédiger cette description, 


MYCOTRETUS. 141 


est le même qui a servi à M. Duroxcæez pour la sienne. Jen pos- 
sède trois autres qui constituent autant de variétés. 


Var. À. Elle ne diffère du type qu’en ce que la poitrine et les 
pattes en entier sont d’un brun-noirâtre. 


Var. B. La poitrine et les pattes sont à l’état normal, mais la 
bande transversale de chaque élytre est remplacée par un point 
placé près de la suture. 


Var. C. La poitrine et les pattes en entier sont d’un noir bril- 
lant, les élytres comme dans la variété B, et les points du prothorax 
sont réduits à cinq, savoir : les quatre de la rangée médiane, et 
celui du milieu de la rangée postérieure. 


Tous ces exemplaires viennent des environs de Rio-Janeiro. 


7. M. ousivs : Oblongus, saturate flavescens, antennarum clava, thora- 
cis linea basali dentata, altera apicis simplice pectorisque lateribus 
nigris ; elytris modice convexis , punctato-striatis, fascia media com- 
muni singuloque puncto baseos, nigris. — Long. 3, lat. 1 233 lin. 


Oblong, très-peu convexe et également atténué à ses deux ex- 
trémités ; d’un jaune-fauve clair et assez brillant.” Antennes de la 
couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax ayant une 
mince bordure noire, faiblement tridentée le long de la base, et 
une ligne simple de même couleur le long du bord antérieur. 
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, très-peu convexes, traver- 
sées dans leur milieu par une bande noire commune, médiocre- 
ment large, un peu atténuée à ses deux extrémités, et n’atteignant 
pas tout-à-fait les bords latéraux. On voit en outre sur chacune un 
point noir très-petit, situé à la base à peu de distance de l'angle 
huméral. L’individu que j'ai sous les yeux en présente un autre 
à peine distinct, au quart environ de chaque élytre, et presque 
au milieu. La ponctuation est comme chez le maculosus. Le 
dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus; les 
côtés de la poitrine sont noirs. 

Du Brésil. Collection de M. Dupowr. 


8. M. coronarus : Oblongus, læte flavus, sub-nitidus, tarsis fuscis, ver- 
tice , antennis ( basi prætermissa), thoracis linea apicali transversa, 
maculis tribus baseos punctisque disci quatuor, nigris; elytris mo- 
dice convexis, punctato-striatis, singulo litura media transversa 
punctisque baseos quinque, nigris. — Long. 4, lat. 2 lin. 

Erot. coronatus. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 21. 33. pl. 2. fig. 33. 
Il ressemble tout-à-fait au difficilis pour la taille, la forme et la 


142 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

couleur , qui est d’un beau jaune-clair uniforme et presque mat, 
Tête très-finement pointillée, avec un petit point noir sur le vertex. 
Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur 
du corps. Prothorax de mème forme que chez le difficilis, pointillé 
en dessus comme la tête, ayant trois taches noires triangulaires 
à sa base, une ligne étroite de même couleur longeant le milieu 
du bord antérieur, et quatre points sur le disque, rangés sur une 
ligne transversale un peu courbe. Ecusson de la couleur du corps, 
lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune 
une raie noire, médiane, étroite, transversale, ne touchant pas 
tout-à-fait la suture ni le bord externe, et cinq points de même 
couleur entre cette raie et la base, savoir : un touchant cette der- 
nière en dedans de l'angle huméral, un très-petit sur lamème ligne, 
entre la troisième et la quatrième rangées de points, trois placés plus 
en arrière sur une ligne courbe et oblique. La ponctuation est 
bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque en- 
tières, avec les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur 
du corps, avec les tarses fuligimeux. 


Découvert par M. A. DE Saint-Hiaire, dans la province de 
Minas-Geraes, au Brésil. L’exemplaire unique d’après lequel est 
faite la description ci-dessus, appartient au Museum d'Histoire 
naturelle de Paris, et est le même qui a servi à M. DuroncreLz pour 
rédiger la sienne. 


9. M. nieropuncraTus : Oblongus, læte flavus, vertice, antennis (basi 
prætermissa), thoracis punctis novem, pectore femorumque basi ni- 
gris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sinqulo punctis tri- 
bus nigris baseos in triangulum digestis. — Long. 3 23, lar. 2 lin. 
Erot. nigropunctatus. Duponca. Monog. d. 4. Erot. p. 22. 34. pl. 2. fig. 34. 
Mycotretus nigropunctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Var. À. Elytro singulo punctis duobus nigris. 


Var. B. Thorace punctis quatuor, elytro singulo duobus, nigris. 


Var. C. Thorace punctis quatuor nigris, elytris punctis nullis. 
Erot. puncticollis. Duroxcn. Monog. d. g. Erot. p. 25. 43. pl. ». fig. 43. 
Mycotretus puncticollis. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. D. Thorace elytrisque punctis nigris nullis. 


Les Erotylus nigropunctatus et puncticollis de M. Duroncnet, 
quoique cet auteur les ait placés à une assez grande distance lun 
de lautre dans sa Monographie, forment incontestablement une 
seule espèce, chez qui le nombre de points noirs du prothorax et 


MYCOTRETUS. 143 
des élytres varie considérablement. Ces points sont en général un 
caractère si fugitif qu'on ne doit leur accorder qu’une trés-mé- 
diocre importance. 

Un peu plus petit qué le coronatus dont il a la forme ; d’un beau 
jaune ordinairement assez foncé , quelquefois clair, mais tou- 
jours brillant. Tête très-finement pointillée , ayant sur le vertex un 
point noir à peine distinct. Antennes de la longueur du protho- 
rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax 
semblable à celui du maculosus, pointillé comme la tête, ayant neuf 
points noirs disposés dans le même ordre, c’est-à-dire, deux au 
bord antérieur, quatre discoïdaux sur une ligne transversale un 
peu courbe, trois un peu en avant de la base , alternant avec ceux 
de la rangée médiane. Ecusson d’un noir-brunâtre. Elytres ovales- 
oblongues, un peu plus convexes que celles du maculosus, ayant 
chacune, près de la base, trois petits points noirs disposés en trian- 
gle, savoir : un au milieu de la base, un au cinquième environ de 
l'élytre, près de la quatrième rangée de ‘points, le troisième au 
tiers environ près de la sixième ou la septième rangée. Ces ran- 
gées sont composées de points enfoncés, très-petits, et prolongées 
à peu de distance de l'extrémité de Pélytre. En dessous, la poitrine 
est noire, Les pattes sont de la couleur du corps, avec la base noire 
sur une très-petite étendue. 

Cette description du type de Pespèce est faite sur le même exem- 
plaire qui a servi à M. Duroncnez pour la sienne. 

Var. À. Elle ne diffère du type en question qu’en ce que le point 
noirplacé sur chaque élytre, près de la quatrième strie, manque, et 
en ce que les pattes sont noires en entier comme la poitrine. 

Var. B. Pattes et points des élytres comme dans la variété A. 

‘Points du prothorax au nombre de quatre seulement, savoir, ceux qui 
constituent la rangée médiane. L’exemplaire que j'ai sous les yeux 
a en outre ceci de particulier qu'une de ses élytres a deux points 
noirs et l'autre un seul. M. DEseax dans sa collection en avait fait 


une variété du puncticollés. L 


Var. C ou Erotylus puncticollis de MM. Duroxcnez et DEJEAN. 
Quatre points sur le thorax comme la variété B; ceux des élytres 
complétement effacés. Pattes et poitrine noires. 

Enfin, dans la variété D il n’y a plus aucune trace de points noirs 
ni sur le prothorax ni sur les élytres. Cette variété comparée avec 
le type de l'espèce paraît, au premier coup-d’œil, bien différente, 
mais on y arrive, comme on le voit, par degrés tout-à-fait insensi- 
bles. 


Du Brésil, province de Rio-Janeiro, 


144 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


10: M. crarnoDerus : Oblongo-ovatus, læte flavus, capitis linea lon- 
gitudinali, antennis (basi prætermissa), thoracis linea apicali trans- 
versa, dentibus duobus baseos, linea media longitudinali in medio 
cruciata punclisque duobus nigro-fuscis; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, fascia communi infra medium , maculis tribus ba- 
seos strigisque tribus ante apicem longitudinalibus, nigro-fuscis. 
— Long. 1 34, lat. 3 374 lin. 


Un peu plus petit, plus ovale et plus convexe que le coronatus, et 
comme lui d’un beau jaune ‘assez clair et médiocrement brillant. 
Tête ayant sur le vertex une assez grande tache d’un noir-brun et 
en avantuneautre en triangle allongé, dont le sommet va rejoindre 
la première. Antennes noires, avec leurs deux premiers articles de 
la couleur du corps et le troisième d’un fuligineux-clair. Prothorax 
de même forme que chez les précédents, ayant des raïes et taches 
d’un noir-brun ainsi disposées : au milieu du bord antérieur une 
fine raie transversale dont les extrémités se prolongent un peu en ar- 
rière, à la base deux dents en triangle allongé et très-aigu, entre ces 
deux dents une ligne longitudinale qui va rejoindre la raie anté- 
rieure, et qui est croisée dans son milieu par une petite liture trans- 
versale, enfin un point à chacune des extrémités de cette liture. 
Ecusson brunitre, lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, 
traversées un peu au-delà de leur milieu par une bande d’un noir- 
brun, assez étroite, un peu frangée sur ses bords, légèrement in- 
terrompue sur la suture, et n’atteignant pas tout-à-fait les bords 
externes. En avant de cette bande sont, sur chaque élytre, trois ta- 
ches : une irrégulière touchant la base en dedans de langle hu- 
méral, une transversale près de la suture, à peu de distance de Pé- 
cusson, une également transversale, située près du bord externe, uu 
peu en arrière de la précédente. En arrière de la bande, et avant 
lextrémité, on voit trois litures longitudinales peu marquées et 
placées entre la première et la seconde, la troisième et la quatrième, 
la cinquième et la sixième rangées de points enfoncés. Ces dernières 
sont bien marquées dans leur moitié antérieure , presque effacées 
aux deux tiers de leur longueur, au nombre de sept sur chaque ély- 
tre, avec les traces d’une huitième en dehors. Pattes de la couleur 
du corps, avec les jambes et les tarses un peu fuligineux. Les cô- 
tés de la poitrine sont aussi légèrement teints de cette nuance. 


Du Brésil. Collection de M. Cnevrorar qui me l'a communiqué 
sous le nom de puncticollis que j'ai dû changer pour qu’on ne le 


confondit pas avec l'espèce précédente, décrite sous le même nom 
par M. Duroxcuez. 


MYCOTRETUS. 145 


11. M. cocnarus : Oblongus, bete luteus, antennis apice nigris, ver 
tice, thoracis basi dentata, apice punctisque quatuor fuscis; ely- 
très modice convexis, punctato-striatis | singulo fascia media punc- 
tisque tribus baseos in triangulum digestis, fuscis. — Long. 2,4, 
lat. 1 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 
Var. A. Thorace punctis quatuor fuscis. 


Beaucoup plus petit que les précédents et plus rétréci en ar- 
rière; d’un jaune-clair un peu plus blanchâtre et assez brillant. 
Tête ayant un point brun sur le vertex. Antennes de la longueur 
du prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du 
corps, les cinq suivants brunâtres, et les derniers noirs. Prothorax 
de moitié environ plus large que long, légèrement échancré en 
avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est un peu prolongée dans son milieu , ayant en dessus, à la 
base, trois taches brunes triangulaires, légèrement unies entre 
elles, quatre points discoïdaux placés sur une ligne transversale, 
et une raie assez large au milieu du bord antérieur. Ecusson lisse. 
Elytres elliptiques, peu convexes, ayant sur chacune une petite 
bande médiane transversale, et prés de la base trois petites ta- 
ches disposées en triangle, comme dans le nigropunctatus et es- 
pèces voisines; ces taches ainsi que la bande sont d’un fuligineux 
plus ou moins clair et par fois à peine distinctes. La ponctuation 
est très-fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux 
trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du corps. 

Cette espèce, bien distincte des précédentes par sa taille plus 
petite, sa forme et sa couleur, doit avoir aussi un grand nom- 
bre de variétés. Je n’en puis citer qu’une, chez qui les points du 
thorax sont réduits au quatre de la rangée médiane. 

Du Brésil. Les deux exemplaires que je possède ont été pris par 
moi aux environs de Rio-Janeiro. 


12. M. ricrinus : Oblongo-ovatus, saturate ferrugineus, nitidus, an- 
tennis (basi prætermissa) nigris, thorace elytrisque guttulis nu- 
merosis, nigris adspersis ; his sat convexis, punctato-striatis. — 
Long. 3-3 173, lat. 1 394-2 lin. 


Erot. tigrinus. Ouxv. Encyc. Méth. Ins. VI. p. 437. 33. Entom. V.p. 485. 37. 89. 
pl. 3. fig. 40. — Duproncx. Monog. d. g: Erot, p. 22. 35. pl. 2. fig. 35. 


Mycotretus tigrinus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Erot. conspersus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 614. 875. 

Ovale-oblong ; d’un ferrugineux uniforme assez foncé et brillant. 
Monographie. 10 


146 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Tête très-finement pointillée, tantôt sans taches, tantôt en ayant 
de une à trois noires, sur le vertex. Antennes de la longueur du 
prothorax, ayant leur cinq ou six premiers articles de la couleur 
du corps, et les autres noirs. Prothorax une fois au moins aussi 
large que long, légèrement échancré en avant, à peine arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement pro- 
longée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, et cou- 
vert de petites taches noires bien séparées et la plupart arrondies. 
Ecusson d’un noir brillant. Elytres ovales-oblongues, assez con- 
vexes, couvertes de taches noires semblables à celles du protho- 
rax. Leur ponctuation est très-fine, et forme sur chacune d'elles 
sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. Pattes de 
la couleur du corps, médiocres et peu robustes. 


Du Brésil et de la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires à 
Cayenne. 

Rien n’est plus variable que ie nombre des taches qui existent 
sur le prothorax et les élytres de cette espèce ; c’est pourquoi je 
me suis abstenu de l’exprimer, comme la fait à tort Orivier. L/in- 
dividu décrit par cet auteur en avait dix sur le prothorax et quinze 
sur chaque élytre. Les six individus que je possède ; présentent 
les nombres suivants : 11-25, 13-20, 14-30, 16-29, 18-34 et 20- 
Ar. C’est sans doute ce qui a empêché M. Grñmar, ordinairement 
si exact dans sa synonymie, de reconnaître l'espèce dans Ourvier. 
M. ReicHe m'en a envoyé plusieurs exemplaires, dont quatre 
étaient rapportés par lui au conspersus de M. German, et un au ti- 
grinus d'Ouivier; mais après les avoir attentivement comparés, je 
n’y ai vu aucune différence essentielle, et je persiste à croire que 
ces deux noms s'appliquent à une seule et même espèce. 


13. M. Goparru : Ohblongo-ovatus , saturate rufus vel flavescens, 
antennis (basi prætermissa) , thoracis basi, apice punctisque qua- 
tuor, genubus, tibits tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato- 
striatis, singulo punctis duobus maculaque maxima postica , ni- 
gris. — Long. 3-4, lat. 1 374-2174 lin. 

Ovale et légèrement oblong. Il varie, pour la couleur, du tes- 
tacé flavescent au rouge de brique plus ou moins foncé, plus ou 
moins rougeñtre. Antennes dépassant un peu le prothorax, noires, 
avec leurs deux ou trois premiers articles de la couleur du corps. 
Prothorax une fois environ plus large que long, à échancrure an- 
térieure assez profonde, droite dans son fond et oblique sur 
les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé car- 
rément à sa base qui est largement et assez fortement lobée dans 


| MYCOTRETUS. 147 
son milieu, ayant une étroite bordure noire basilaire, une autre 
le long de l’échancrure antérieure, et quatre points discoïdaux de 
même couleur, rangés sur une ligne transversale un peu courbe. 
Ecusson noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, 
ayant chacune deux gros points noirs, placés obliquement au tiers 
environ de leur longueur , et une grande tache apicale qui com- 
mence un peu au-delà du milieu et s'étend jusques près de l’ex- 
trémité qu’elle n’atteint pas, non plus que la suture et le bord ex- 
terne; cette tache, coupée carrément en avant, a la forme de l’élytre. 
On voit sur chacune de celles-ci sept rangées de petits points en- 
foncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, et assez souvent 
les traces plus ou moins distinctes d’une huitième rangée. Pattes 
de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et les tarses 
noirs, 


De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la 
collection de M. DEsran. 


Cette espèce paraît être constante ; sur un assez grand nombre 
d'individus que j'ai vus, un seul m’a offert une variété, consistant 
dans l'absence du point noir interne de chaque élytre. 


14. M. »osricus : Ovatus, saturate rufus, antennis (basi prætermis- 
: Ù P 
sa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice couvexis, punc- 
tato-striatis , singulo macula apicali magna triangulari, nigra. — 
Long. 3'/,, lat, 2 lin. 


Absolument semblable pour la forme au Godarti; d'un rouge 
de brique un peu sanguin, assez foncé et peu brillant. Antennes 
et prothorax comme dans le Godartii. Ce dernier sans taches au 
premier coup d'œil, mais ayant cependant un liseré noir très- 
étroit le long du bord antérieur, et un petit point de même cou- 
leur de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales- 
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune une grande 
tache noire, de forme triangulaire, à sommet dirigé en arrière, et 
qui, commençant un peu avant les deux tiers de leur longueur, 
arrive très-près de l'extrémité sans latteindre, non plus que les 
bords latéraux. La ponctuation est comme chez le Godarti. Pattes 


de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et 
les tarses noirs. 


De la Colombie. Découvert par M. Rosrane. Collection de 
M. Buquer. 


148 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


19. M. siGucanis : Oblongus, lete flavus, verticis macula, antennis, 
thoracis margine tenui punctisque duobus, tibiis tarsisque nigris ; 
elytris modice convexis, punctalo-striatis, nigris, singulo maculis 
duabus (una transversa prope basin, altera magna, triangulari 
infra medium) albidis nigroque bi-punctatis. — Long. 3 ‘|,, lat. 
2 lin. 


Oblong, médiocrement allongé et également atténué en avant 
et en arrière; d’un fauve-clair ferrugineux assez brillant. Tête pa- 
raissant finement rugueuse à la loupe et marquée d’une tache 
noire arrondie sur le vertex. Antennes noires, avec leurs deux pre- 
miers articles ferrugineux, dépassant très-légèrement le protho- 
rax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, légère- 
ment rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, fai- 
blement bi-sinué à sa base, paraissant comme la tête très-fine- 
ment rugueux à la loupe, entouré sur ses quatre côtés d’une mince 
bordure noire, et ayant sur le disque deux gros points de la mème 
couleur. Ecusson noir, lisse. Elvtres très-régulièrement oblongues, 
médiocrement convexes, d’un noir assez brillant, et ayant cha- 
cune deux taches dun blanc très-légèrement jaunâtre : la pre- 
mière à peu de distance de la base, médiocrement large, fine- 
ment dentée sur ses bords, un peu échancrée au-dessous de lPé- 
paule, touchant le bord externe et arrivant très-près de la suture; 
Ja seconde placée un peu au-delà du milieu, en triangle, dont la 
base touche le bord externe, et le sommet atteint presque la su- 
ture. Ces taches sont marquées chacune de deux points noirs pla- 
cés transversalement. Le repli latéral est entièrement noir. La 
ponctuation est peu distincte et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur 
du corps, avec les jambes et les tarses noirs. 


De la Colombie. Collection de M. Reine, qui me l'a envoyé 
sous le nom que je lui ai conservé. 


Les points noirs des taches des élytres sont très-sujets à varier. 
Dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux, la tache droite antérieure 
et la gauche postérieure n’en ont chacune qu’un seul. Il est pro- 
bable qu'ils manquent quelquefois entièrement. 


16. M. rnaBEaTus : Oblongo-ovatus, flavescens, antennis, vertice, 
thoracis marginibus maculisque duabus , genubus, tibiis larsisque 
nigris ; elytrès sat convexis, punctalo-striatis, sutura, margine tenu , 
punclès numerosis fasciaque media communi extus abbreviata , 
nigris. — Long. 2 113-3, lat. 1 173-1 273 lin. 


MYCOTRETUS. 149 
Var. A. Elytrorum fascia media commun extus haud abbreviata. 


Ovale-oblong ; d’un flavescent plus ou moins foncé ou ferrugi- 
neux , assez souvent testacé sur les élytres. Tête ayant un gros point 
noir, par fois effacé, sur le vertex. Antennes un peu plus longues 
que le prothorax, noires et un peu brunûâtres à la base. Prothorax 
une fois environ plus large que long, légèrement échancré en 
avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est assez largement mais médiocrement prolongée dans son mi- 
lieu, ayant sur les quatre côtés une étroite bordure noire, et sur 
le disque deux points de mème couleur, tantôt très-petits, tantôt 
très-gros, par fois même remplacés par deux taches quadrangu- 
laires. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, assez con- 
vexes, couvertes de points noirs plus ou moins nombreux (de huit 
à dix sur chaque dans les exemplaires que j'ai sous les yeux) et 
traversées dans leur milieu par une bande assez large, de même 
couleur, légèrement atténuée à ses deux extrémités, et n’atteignant 
pas tout-à-fait les bords latéraux ; une étroite bordure qui règne le 
long de ceux-ci, leur repli en dessous et la suture sont noirs. La 
ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque 
élytre sept rangées prolongées jusqu’à l'extrémité où elles se réu- 
nissent deux à deux. Pattes de la couleur du corps, avec les ge- 
noux, les jambes et les tarses noirs. 


De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duroxr. 
Dans la variété A la bande noire médiane des élytres touclie 
les bords latéraux. 


17. M. curreuicer : Ovatus, testaceo-albidus, antennis, vertice, 
thoracis marginibus punctisque quatuor, genubus, tibiis tarsisque 
fuscis; elytris sat convexis, subtilissime punctato-striatis, sutura , 
margine tenu, punctès numerosis fasciaque media communi, ni- 
gris. — Long. 2'/;, lat. 1}, lin. 


Il est très-voisin du trabeatus, mais proportionnellement plus 
large, et par conséquent plus ovale ; sa couleur est d’un blanc tes- 
tacé, avec une légère nuance de jaune très-clair. Tout ce qui est 
noir chez le trabeatus est chez lui d’un brun-clair passant au 
fuligineux sur les pattes. Les deux premiers articles des antennes 
sont de la couleur du corps; au lieu de deux points sur le protho- 
rax, il y en à quatre rangés sur une ligne transversale et très-rap- 
prochés entre eux; la bande commune des élytres est plus large 
dans son milieu et forme presque une tache oblongue transver- 
sale, Enfin, la ponctuation, disposée comme dans le trabeatus, est 


L 


150 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
beaucoup plus fine, et visible seulement à l’aide d’une forte loupe. 
Pour tout le reste il ressemble au trabeatus. 


De la Colombie. Collection de M. Düpoxr. 


18. M. ricrarus : Oblongo-ovatus , saturate rufus, antennis , vertice, 
thoracis marginibus maculisque duabus, genubus , tibiis tarsisque 
nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, sutura , margine te- 
nu, guttulis plurimis sæpe confluentibus, fasciaque media com- 
muni extus abbreviata , nigris. — Long. 2, lat. 1 lin. 


Il est aussi très-voisin du trabeatus, mais il constitue une es- 
pèce bien distincte. Il est beaucoup plus petit : les deux points 
noirs situés sur le prothorax sont beaucoup plus gros. La bande 
transversale des élytres est plus étroite et leurs points sont deux 
fois plus gros, et pour la plupart confluents; j’en compte huit sur 
chacune dans l’exemplaire que jai sous Les yeux. Le reste est abso- 
lument comme dans le trabeatus. 


Il se trouve aussi en Colombie. Collection de M. Duroxr. 


19. M. rascrocarus : Oblongus , testaceo-ferrugineus, thorace punc- 
tès quatuor nigris, pedibus elytrisque testaceo-flavescentibus ; his 
parum convexis, punctato-striatis, singulo macula magna qua- 
drata infra medium punctisque duobus baseos , nigris. — Long. 
2 1923 lat. 1 173 lin. 


Oblong , acuminé en arrière et peu convexe ; d’un testacé ferru- 
gineux assez vif sur la tête et le prothorax, plus pâle en dessous. 
Tête très-finement pointillée. Antennes dépassant légèrement le 
prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Protho- 
rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et 
faiblement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est largement mais très-faiblement lobée 
dans son milieu , pointillé en dessus comme la tête, et marqué de 
quatre gros points noirs : deux sur le bord antérieur, et deux un 
peu en avant de la base. Ecusson lisse. Elytres oblongues, allant 
en se rétrécissant rapidement à partir du milieu de leur longueur 
jusqu’à l'extrémité, peu convexes, d’un testacé flavescent très-clair, 
et ayant chacune, un peu au-dessous du milieu, une grande tache 
noire en carré transversal, ne touchant ni la suture ni le bord ex- 
terne , et deux petites taches de même couleur près de la base, 
une un peu oblongue près de langle huméral, lautre sub-tri- 
gone un peu au-dessous de l’écusson; ces deux taches sont peu 
marquées. La ponctuation est fine, mais bien distincte à la loupe, 


| MYCOTRETUS. 151 
et forme sur chaque élytre huit rangées presque entières; on voit 
en outre , à la base en dehors, le commencement d’une neuvième. 
Dessous du corps lisse. Pattes de la couleur des élytres. 

Du Mexique. Collection de M. Reicxe. 


20. M. nierocncrus : Oblongo-ovatus, lœte flavescens, antennis, 
thoracis marginibus punctisque duobus, tibiis tarsisque nigris ; 
elytris modice convexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui 
fasciaque media communi extus abbreviata, nigris.—Long. 1 34, 
lat. 3,4 lin. 

Mème forme que le tigratus et le trabeatus, mais notablement 
plus petit et d’un fauve plus pale. Antennes noires, avec les deux 
premiers articles de la couleur du corps. Prothorax ayant sur les 
quatre côtés une mince bordure noire, et deux gros points de 
même couleur sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres ayant la 
suture, une très-mince bordure, et un peu avant le milieu une 
bande transversale assez large, n’atteignant pas tout-à-fait les 
bords latéraux, noires. Le répli latéral est en entier de la même 
couleur. La ponctuation est comme chez les précédents. Le des- 
sous du corps et les cuisses sont de la même couleur que le dessus; 
les jambes et les tarses sont noirs. 

De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupont sous 
le nom que je lui ai conservé. 


21. M. porsonoTaTus : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, capite tho- 
raceque crebre punctulatis ; elytris modice convextis, punctato-stria- 
tès, interstitiis alternatim elevatioribus pallidioribusque, singulo ma- 
cula media sub-quadrata, nigra. — Long. 3, lat. 2 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Ovale et un peu allongé; d’un jaune -ferrugineux clair et un 
peu livide. Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés. 
Les antennes manquent dans mon exemplaire. Prothorax assez 
échancré à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu, 
un peu convexe et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. 
Elytres ovales, un peu allongées, médiocrement convexes, d’un 
ferrugineux un peu plus clair que le corps et un peu testacé, ayant 
chacune huit rangées de points enfoncés, prolongées jusqu’à l’ex- 
trémité où la plupart se réunissent deux à deux ; les 2°, 3°, 5° in- 
tervalles entre ces rangées, ainsi que le bord externe, se relèvent 
un peu en côtes et sont d’une couleur plus claire que le fond. On voit 
en outre sur chacune de ces dernières, près du milieu, une tache 


192 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
noire, sub-quadrangulaire, et qui est divisée en trois parties par 
les côtes dont il vient d’être question. Pattes de la couleur du corps, 
courtes et assez robustes. 

Je n’en possède qu’un exemplaire que j'ai pris à Cayenne. 


22. M. GRANIroRMIS : Oblongus, testaceo-albidus, capite thoraceque li- 
vide flavescentibus subtiliterquepunctulatis ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, singulo maculis duabus (una prope basin , altera 
infra medium), nigro-piceis. — Long. 2 174, lat. 1 lin. 

LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblong et même un peu parallèle sur les côtés ; d'un blanc légè- 
rement flavescent, plus foncé et un peu livide sur la tête et le pro- 
thorax. Tête très-finement pointillée. Antennes de la longueur du 
prothorax, testacées, avec leurs cinq dérniers articles noirs. Pro- 
thorax une fois et quart environ plus large que long, de couleur un 
peu plus claire sur le limbe que sur le disque, pointillé comme la 
tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assezallongées, médiocrement 
convexes, ayant chacune deux taches transversales d’un noir-brun 
Brillant : la première située près de la base, un peu rétrécie dans 
son milieu et paraissant composée de deux taches accolées; la se- 
conde sub-quadrangulaire un'peu au-delà du milieu. La ponc- 
tuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre 
sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps. 

Je lai découvert à Cayenne. 


23. M. griscopauis : Oblongo-ovatus, supra læte subtus saturatius fla- 
vus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis quatuor tibiarumque 
bast nigris ; elytris modice convexis, punctato-strialis, fascia baseos 
dentata extus abbreviata, altera lata infra medium singuloque litura 
tenui arcuata ante apicem, nigris. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Ovale-oblong et très-légèrement elliptique; d’un jaune-fauve 
clair et brillant en dessus, un peu plus foncé et plus mat en des- 
sous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs 
deux premiers articles fauves. Prothorax une fois plus large que 
long, sub-quadrangulaire, ayant en dessus quatre points noirs, 
deux touchant le bord antérieur et rapprochés, et deux très-écar- 
tés sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, un peu 
rétrécies en arrière et elliptiques, médiocrement convexes, ayant 
à la base une bande noire, étroite, commune, fortement bi-dentée 
sur chaque élytre, et n’atteignant pas les bords latéraux, une au- 
tre très-large immédiatement aprés le milieu, un peu sinueuse sur 
ses bords et touchant les bords externes, enfin, sur chacune, à peu 


MYCOTRETUS. 155 
de distance de l’extrémité, un petit arc très-grèle, de même cou- 
leur, à concavité regardant en arrière. La ponctuation est très- 
fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux 
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec la base 
des jambes noirâtre et les tarses un peu fuligineux. 


Du Brésil. Collection de M. Buouer. M. CHEvROLAT m'en à com- 
muniqué un second exemplaire un peu plus petit, chez qui les 
bandes noires des élytres sont plus larges, et larc de l'extrémité 
plus épais et presque converti en une petite tache transversale. 


24. M. raLcax : Oblongo-ovatus, læte flavescens, capitis fascia lon- 
gitudinali, antennarum clava, thoracis bast tri-dentata, apice punc- 
tisque quatuor nigris; elytrismodice convexis, punctato-striatis, su- 
tura, margine tenui, macula communi baseos dentata, latera haud 
attingente , singuloque plaga longitudinali, nigris ; pedibus conco- 
loribus. — Long. 2 273, lat. 1 172 lin. 

Guérin. Revue Zool. A. 184r. p. 155. 

Mycotretus amænus. Der. Cat. ed. 3. p. 453. 

Ovale et un peu oblong; dun fauve-clair plus vif en dessous qu’en 
dessus. Tête très-finement pointillée, parcourue dans toute sa lon- 
gueur par une ligne noire assez large. Antennes dela longueur du 
prothorax, d’un ferrugineux clair, avec la massue noire. Prothorax 
une fois environ plus large que long, légèrement échancré en 
avant, faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est un peu lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme 
la tête, ayant au milieu de la base une étroite ligne noire, forte- 
ment tridentée en avant, une autre plus large et plus courte, en- 
tière au milieu du bord antérieur , et sur le disque quatre points 
rangés sur une ligne transversale, légèrement courbe, à concavité 
antérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médio- 
crement convexes, ayant la suture , une mince bordure latérale 
et une tache commune basilaire, noires. Cette tache n’atteint pas 
tout-à-fait les bords latéraux, s’avance au tiers environ des élytres 
ét est frangée dans tout son contour. On voit en outre sur chaque 
élytre une tache allongée, étroite, un peu échancrée à ses deux ex- 
wémités, qui s'étend de la moitié aux trois quarts de l’élytre. La 
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées 
presque entières; il y a des traces d’une huitième près du bord ex- 
terne. Pattes d’un noir assez brillant. 

Du Brésil. L’unique individu que je possède a été pris par moi 
aux environs de Rio-Janeiro, M. Guérin m’en a envoyé un au- 
tre en communication. 


154 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Le huitième article des antennes ne concourt pas tout-à-fait 
aussi distinctement à la formation de la massue que chezles es- 
pèces suivantes, tout en étant plus large que les trois précédents. 


25, M. scrruzus : Oblongus, lœte ferrugineus, antennarum clava tho- 
racisque punctis octo nigris ; elytris modice convexis, punctato-stria- 
tis, sutura margine tenui, fasciis duabus transversis singuloque ma- 
culis duabus baseos, fuscis. — Long, 2, lat. r lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 453. 
Var. A. Elytrorum baseos maculis duabus coeuntibus. 


Oblong et aussi atténué en avant qu’en arrière ; d’un jaune-fer- 
rugineux clair, un peu livide en dessous et légèrement testacé sur 
les élytres, partout assez brillant: Tête très-finement pointillée. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax, de la couleur du 
corps, avec leurs quatre derniers articles noirs, Prothorax une fois 
environ plus large que long, à peine échancré en avant, droit sur 
les côtés, coupé obliquement de chaque côté de sa base, et ayant 
en dessus huit points noirs, savoir : trois au milieu de la base, un 
au bord antérieur, quatre au milieu rangés sur une ligne trans- 
versale courbe, à concavité postérieure. Ecusson noir, lisse. Elytres 
oblongues, atténuées à l'extrémité, médiocrement convexes, ayant 
la suture et une mince bordure marginale, noires; elles sont tra- 
versées par deux bandes de même couleur, atteignant les bords 
latéraux, une médiane assez large, dentelée sur ses bords, l’autre 
prés de l'extrémité, plus étroite, plus régulière et d’un noir plus 
brun. On voit en outre sur chacune, près de la base, deux grosses 
taches arrondies, d’un brun assez foncé, et placées sur une ligne 
transversale. Le repli latéral est testacé en avant, brunûâtre en ar- 
rière. La ponctuation est très-fine, mais bien distincte à la loupe, 
et forme sur chacune sept rangées entières. Les pattes sont de la 
couleur du corps. 

Je lai découvert aux environs de Rio-Janeiro. 

Dans la variété A les deux taches noires de la base de chaque 
élytre sont réunies , et forment une bande transversale. Elle m'a 
été communiquée par M. CHEVROLAT. 


26. M. mnurus : Oblongus, rufo-brunneus, nitidus , antennarum cla- 
va, thoracis punctis quatuor, scutello, pectore pedibusque nigris; 
elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1 172-2, lat. 
341 lin. 


MYCOTRETUS. 155 
Erot. minutus. Duponcu. Monog. d. q. Erot. p. 25. 41. pl. 2. fig. 41. 
Mycotretus minutus. Des, Cat. ed. 3. p. 453. 


Oblong et médiocrement allongé; d’un rouge-brun plus ou 
moins foncé et brillant. Tête très-finement pointillée. Antennes 
de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec leurs 
quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois environ plus 
large que long, très-peu échancré en avant, légèrement arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement 
mais médiocrement prolongée dans son milieu, pointillé comme 
la tête, et ayant quatre points noirs, deux au milieu du bord anté- 
rieur, et deux autres à la base, un peu plus écartés entre eux que 
les précédents. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu con- 
vexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, 
prolongées presque jusqu’à l’extrémité. Poitrine et pattes d'un noir 
assez brillant. 

Du Brésil. 


27. M. QuaDnriNus : Oblonqus, luteo-testaceus, pectore pedibusque 
fuscis, antennarum clava thoracisque punctis quatuor nigris; 
-elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. r'},, lat. $/, 
lin. ‘ 


Il ressemble au minutus, mais il est plus petit, moins convexe, 
et sa couleur est d’un jaune testacé clair, assez brillant en dessus, 
plus mat en dessous. Tète finement pointillée. Antennes de la cou- 
leur du corps, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax de 
même forme que celui du minutus, pointillé comme la tète, ayant 
quatre petites taches noires quadrangulaires, deux au milieu du 
bord antérieur, deux plus écartéesentre elles, près de la base qu’elles 
ne touchent pas tout-à-fait. Elytres oblongues, ayant chacune sept 
rangées de petits points enfoncés, effacées aux trois quarts de leur 
longueur. Poitrine et pattes légèrement fuligineuses. 


Du Brésil. Collection de M. CuevroLar, qui me l’a communiqué 
sous le nom que je lui ai conservé. 


28. M. Lesueurr : Oblongo-ovatus, subtus pallide supra lete sangui- 
neus, antennis (basi prætermissa) pedibusque piceis; elytris mo- 
dice convexis , punctato-striatis. — Long. 2 ‘/,, lat. 1 !/, lin. 


Erotylus Lesueuri. Caevrocar. Col. du Mexiq. cent. 2. n° 195. 


Lybas purpureus. Der. Cat. ed. 3, p. 453. 


Ovale-oblong et assez court; d’un beau rouge-sanguin clair et 


156 EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 


brillant en dessus, pâle et avec une teinte jaune en dessous. Tète 
couverte de très-petits points serrés et presque confondus ensem- 
ble, visibles seulement à l'aide d’une forte loupe. Antennes de la 
longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles 
de la couleur du corps. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues , 
médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de petits 
points enfoncés, assez espacés, mais effacées un peu au-delà 
des deux tiers de leur longueur. Pattes d’un brun noïrître, avec les 
tarses plus clairs. 


Du Mexique. 


On trouve quelquefois des individus dont la couleur est plus 
foncée que chez ceux que j'ai pris pour type de l'espèce. D'autres 
sont d’un rouge uniforme en dessus et en dessous. Quoi qu'il en 
soit de ces modifications qui méritent à peine le nom de variétés, 
on reconnaitra sans peine l'espèce à la couleur de ses pattes. 


29. M. Savienyi : Oblongo-ovatus , subtus pallide supra lœte sangui- 
neus, antennarum apice nigro; elytris sat convexis, punctato-stria- 
ts: — Long. 2174-2293, lat. 1 174-1 172 lin. 


Il ressemble beaucoup au Lesueuri; sa couleur est également 
d’un rouge-sanguin très-clair et très-brillant en dessus, pâle et 
jaunâtre en dessous. Les pattes sont de la même couleur, au lieu 
d’être noires comme celles du Lesueuri; les points enfoncés des 
élytres me paraissent un peu plus écartés les uns des autres; les 
sept rangées qu'ils forment sur chaque élytre sont entières chez 
la plupart des individus, effacées chez d’autres aux deux tiers de 
leur longueur. Pour tout le reste, il ressemble au purpureus. 


De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu'il porte dans la 
collection de M. DEJEAN. 


30. M. pyemæus : Oblongo-ovatus, læte sanguineus , antennarum cla- 
va nigra, capite thoraceque evidenter punctulatis ; elytris modice 
convexis, punctalo-striatis. — Long. 1 174-2, lat. 233-1 lin. 

Lybas pygmœus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Ovale-oblong comme les deux précédents, mais notablement 
plus petit, moins convexe, et d’un beau rouge-sanguin clair et 
brillant , et aussi foncé en dessous qu’en dessus; les cinq derniers 
articles des antennes sont seuls noirs. La tête et le prothorax sont 
couverts de points enfoncés, un peu plus gros que chez les précé- 
dents; le dernier est un peu plus court, et a de chaque côté de son 


MYCOTRETUS. 127 


prolongement basilaire une rangée de ces points plus marqués 
que les autres. Ceux des élytres sont un peu plus marqués que 
chez le Savignyi, très-serrés, et au lieu de sept rangées, ils en 
forment huit sur chaque élytre, qui sont presque entières; la hui- 
tième est ordinairement un peu moins distincte que les autres. Les 
pattes sont de la couleur du corps. 


De Cayenne. J'en ai pris quelques exemplaires dans ce pays. 
M. Duroxr m'a communiqué sous le nom de cribricollis, des indi- 
vidus de Colombie, qui ne me présentent aucune différence essen- 
tielle avec ceux que je viens de décrire: les points enfoncés des 
élytres sont seulement un peu plus marqués. 


** Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté. Esp. 31-40. 


31. M: FLAVOMARGINATUS : Oblonqus, lœte flavo-rufus ; antennis 
apice nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo 
vilta laterali lutea. — Long. 3 172-4 172 9 lat. 2-2 372 lin. 


Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblong , légèrement elliptique et médiocrement allongé; d’un 
rouge de brique un peu fauve, uniforme et assez brillant. Anten- 
nes un peu plus longues que le prothorax, avec leurs trois pre- 
miers articles ferrugineux , les deux suivants brunûtres, et les au- 
tres noirs. Prothorax une fois environ plus large que long, légè- 
rement échancré en avant, faiblement arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement 
prolongée dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres 
oblongues-elliptiques , médiocrement convexes, ayant chacune une 
bande latérale assez large, d’un jaune-clair qui commence un 
peu au-dessous de l'angle huméral, et va jusqu’à extrémité sans at- 
teindre la suture. Le repli latéral est en entier de la même couleur. 
La ponctuation est fine, mais bien distincte , et forme sur chaque 
élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur longueur. 
Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez fortes. 

Du Brésil, province de Rio-Janeiro. 


32. M. nicrivrrmis : Oblongus, salurate sanguineus, antennarum 
clava thoracisque disco nigris ; elytris modice convexis, punctato- 
striatis, fasciis duabus transversis latis, extus abbreviatis, singulo- 
que macula triangulari ante apicem, nigris. — Long. 4, lat. 2 172 
lin. 


Oblong, large et sub-parallèle; d’un rouge-sanguin un peu 


158 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

brun et foncé, mat en dessous, brillant en dessus. Antennes un 
peu plus courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec la 
massue noire. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que 
long, faiblement rétréci et échancré en avant, assez fortement 
arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui 
est largement mais faiblement lobée dans son milieu, très-fine- 
ment pointillé en dessus, ayant une grande tache noire qui le 
couvre en entier, sauf les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres 
oblongues, médiocrement convexes, traversées par deux larges 
bandes noires qui arrivent assez près des bords externes : la pre- 
mière basilaire, la seconde médiane. On voit en outre sur chacune, 
près de lextrémité, une tache triangulaire de la même couleur. 
La ponctuation est assez marquée et forme sur chaque élytre huit 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur : la huitième l’est 
également à la base. Pattes de la couleur du corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


33. M. arcuATUS : Oblongo-ovaius, rufo-sanquineus , supra nitidus , 
antennarum clava nigra, elytris modice convexis , punctato-striatis, 
margine lineisque duabus arcuatis, transversis, dilutioribus. — 
Long. 3 23, lat. 2 lin. 


Ovale-oblong, sub-parallèle et large; d’un rouge-sanguin un peu 
brun assez foncé, presque mat en dessous, très-brillant en dessus. 
Antennes de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, 
avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax une fois et tiers 
environ aussi large que long, à peine rétréci et très-peu échancré 
en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est largement mais faiblement lobée dans son milieu, très- 
finement pointillé en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, 
sub-parallèles, médiocrement convexes, ayant une mince bor- 
dure latérale et deux lignes transversales arquées, à concavité 
antérieure, d’un rouge plus clair que la couleur du fond : la pre- 
mière de ces lignes est située au tiers, l'autre aux trois quarts 
environ de leur longueur; toutes deux, ainsi que la bordure laté- 
rale, sont médiocrement distinctes. La ponctuation est assez mar- 
quée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées seulement 
aux trois quarts de leur longueur. Pattes de Ia couleur du 
corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


MYCOTRETUS. 199 


34. MriGuRATUS : Oblongqus, rufus vel flavus, nitidus, vertice, an- 
tennarum apice thoracisque maculis quinque nigris; elytris modice 
convexis, punctato-striatis, macula communi quadrata pone scu- 
tellum, singuloque maculis duabus (una quadrata ante, altera 
transversa infra medium ), nigris. — Long. 4, lat. 2 lin. 

Duponr in Des. Cat, ed. 3. p. 452. 


Oblong et assez allongé; tantôt d’un ferrugineux vif tirant sur 
le rouge de brique, tantôt d’un fauve-clair et brillant. Tête fine- 
ment pointillée, ayant un gros point noir sur le vertex. Antennes 
de la longueur du prothorax, ayant leurs trois premiers articles 
ferrugineux, les quatre suivants brunâtres et les autres noirs. Pro- 
thorax de même forme que dans le nigrivittis, pointillé comme la 
tête en dessus, ayant cinq taches noires ainsi disposées : une 
grande basilaire, fortement bilobée à la base, une linéaire renflée 
à ses deux extrémités, au milieu du bord antérieur, et trois arron- 
dies, discoïdales, disposées sur une ligne courbe. Ecusson noir, 
lisse. Elytres oblongues, assez allongées, assez convexes, ayant un 
peu au-dessous de l’écusson une grande tache carrée commune ; 
au niveau de cette tache, sur chaque élytre, une autre tache qua- 
drangulaire plus longue que large, et un peu au-delà du milieu de 
l'élytre une autre tache de même couleur, transversale, ordinai- 
rement un peu atténuée à son extrémité externe. La ponctuation 
est bien marquée et forme sur chaque élytre sept rangées prolon- 
gées à peu de distance de l'extrémité; une huitième rangée se 
laisse apercevoir chez quelques individus; d’autres n’en ont que 
des traces, Les pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le 
corps, médiocres et assez robustes. 


Les exemplaires que je possède ont été pris par moi à Cayenne. 
M. Cuevrocar m'en a communiqué un autre venant de Co- 
lombie, qui ne différe de ceux de la Guyane que par sa cou- 
leur d’un fauve plus clair, et la tache postérieure de chaque 
élytre, qui est un peu plus large. Je le regarde à peine comme une 
variété. 


35. M. mançiwicozuis : Oblonqus, lœte flavo-luteus, capitis maculis 
duabus, antennis, thoracis disco, pectore pedibusque nigris ; elytris 
parum convexis, punctalo-striatis, apice fascüsque duabus latis, 
transversis, extus abbreviatis (anteriore interrupta), nigris. — Long. 
3 172 lat. 1 273 lin. 


Oblong, assez allongé et très-peu convexe; d’un beau jaune-clair 
un peu fauve et médiocrement brillant. Tête finement pointillée, 


160 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. + 
ayant une grande tache noire sur Pépistôme etune autre arrondie, 
de même couleur, sur le vertex. Antennes noires. Prothorax de 
même forme que celui du figuratus, ayant son disque entier oc- 
cupé par une grande bande noire qui ne laisse de chaque côté 
qu'une bordure médiocrement large, de la couleur du fond, bor- 
dure qui se reproduit en dessous. Ecusson noir , lisse. Elytres ob- 
longues, assez allongées, très-peu convexes, ayant leur extrémité 
noire sur une petite étendue, et traversées par deux bandes de 
mème couleur qui n’atteignent pas les bords latéraux : la pre- 
mière, située à peu de distance de la base, est assez large et un 
peu interrompue sur la suture; l’autre, plus large encore, est située 
immédiatement après le milieu. La ponctuation est très-fine, assez 
peu distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le centre du protho- 
rax, la poitrine entière et les pattes sont noirs. 


Du Brésil méridional, province de Rio-Grande. 


J'en ai recu deux individus de M. Rice. L'un d’eux diffère un 
peu de celui que j'ai choisi pour type de lespèce. Sa couleur est 
d’un jaune-soufre clair; toutes les parties noires dans le type sont 
ici d’un brun foncé ; les bandes des élytres sont un peu moins lar- 
ges, moins régulières sur leurs bords, et la première est plus for- 
tement interrompue sur la suture. 


36. M. rerrosus : Oblongus, livide flavescens, pedibus testaceis, 
anternnis (basi prætermissa) nigrès ; elytris parum convexis, punc- 
lato-striatis, testaceo-flavescentibus , singulo maculis septem nigris. 
— Long. 3, lat. 1 172 lin. 


Oblong, légèrement atténué en arrière et peu convexe; d’un 
flavescent livide. Antennes un peu plus longues que le prothorax, 
noires, avec leurs quatre premiers articles d'un testacé brunätre. 
Prothorax court, une fois et tiers environ plus large que long, à 
peine rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur 
les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée dans 
son milieu, lisse en dessus. Ecusson d’un brun-rougeître, lisse. 
Elytres oblongues, peu convexes, d’un testacé flavescent, et ayant 
chacune sept taches noires bien limitées et bien distinctes, savoir : 
une ponctiforme au milieu de la base, au-dessous de celle-ci deux 
sur une même ligne, dont l’externe allongée, oblique, et l'interne 
presque quadrangulaire, trois en forme de bandes, larges et paral- 
lèles, enfin, une ponctiforme. En arrière de celle-ci, on voit dans 
l'exemplaire que j'ai sous les yeux deux petits points peu marqués, 
qui, dans d’autres individus, forment probablement une huitième 


MYCOTRETUS. : 161 
tache. La ponctuation est bien marquée, et forme sur chäque élytre 
sept rangées qui vont presque jusqu’à l'extrémité. Les pattes sont 
d’un testacé assez pâle, de longueur moyenne et assez robustes. 

De Cayenne. Il m’a été communiqué par M. Dupowr sous le 
nom que Je lui ai conservé. Je l'ai recu également de M. Rercur. 


37. M. purius : Oblongus, læte flavescens, capite thoraceque livide 
ferrugineis, subtiliter punctulatis, antennarum basi, pedibus elytris- 
que testaceis ; his modice convexis , evidenter striato-punctatis. — 
Long. 3 172, lat. 2 lin. 

LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3, p. 452. 


Oblong, peu allongé et assez large; d’un flavescent-clair passant 
au jaune-ferrugineux livide et foncé sur la tête et le prothorax. 
La première est couverte de petits points enfoncés, visibles seule- 
ment à la loupe et très-serrés. Antennes à peine de la longueur du 
prothorax, ayant leurs trois premiers articles testacés et les autres 
noirs. Prothorax une fois aussi large que long, faiblement échan- 
cré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à 
sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe médiocre, lui-même 
coupé carrément, un peu convexe et pointillé en dessus comme la 
tète. Ecusson noir et lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- 
vexes , d’un téstacé légèrement flavescent, et ayant chacune huit 
stries bien marquées , ponctuées et prolongées jusqu’à l'extrémité 
où elles se réunissent deux à deux. Pattes d’un testacé plus clair 
que les élytres, médiocres et assez robustes. 


L’unique exemplaire queje possède a été pris par moi à Cayenne. 


38. M. arçGus : Ovatus, lœte luteo-flavescens, nitidus, antennarum 
apice nigro , capite thoraceque obsolete punctulatis ; elytris modice 
convexis, subtiliter punctato-strialis, singulo maculis duabus rotun- 
datis, albidis, annulo tenui nigro cinctis. — Long. 3, lat. 1 34 
lin. 

LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Ovale, assez court et plus atténué en arrière qu’en avant; d’un beau 
jaune de terre de Sienne clair, uniforme et brillant. Téte couverte 
de petits points enfoncés, presque effacés et très-serrés. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax, dela couleur du corps, avec 
leurs six derniers articles noirs. Prothorax une fois et deux tiers envi- 
ron plus large que long, un peu rétréci etmédiocrement échancré 
en avant, largement lobé au milieu de sa base, pointillé en dessus 
comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, médiocrement con- 
vexes, ayant chacune deux taches arrondies, d’un beau blanc, en- 


Monographie. 11 


162 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

tourées d’un anneau noir très-mince et placées l’une au tiers, lau- 
tre aux deux tiers de l'élytre, près du bord externe. La ponctuation 
est très - fine , et les sept rangées qu’elle forme sur chaque élytre, 
comme de coutume, se prolongent à peu de distance de l'extrémité. 
Pattes médiocres et assez robustes. 


Je l'ai découvert à Cayenne. 


39. M. meranorrerus : Oblongo-ovatus, ferrugineus, elytris nigro- 
nitidis, modice convexis, punctalo-strialis. — Long. 2 34, lat. 
1 273 lin. 


Ovale et assez court ; d’un jaune-ferrugineux vif, plus brillant et 
un peu plus foncé sur le prothorax que sur le reste du corps. Tète 
couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Les antennes 
manquent dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux , sauf les deux 
premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax des 
deux tiers environ plus large que long, légèrement rétréci et échan- 
cré en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est largement mais très-faiblement lobée dans son milieu, 
pointitlé en dessus comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, lisse. 
Elytres de la couleur de Pécusson, en ovale assez court, médiocre- 
ment convexes, ayant chacune sept rangées de petits points en- 
- foncés, très-serrés et bien distincts, qui se prolongent à peu de dis- 
tance de l'extrémité. On aperçoit en dehors et en arrière les tra- 
ces d'une huitième. Dessous du corps finement pointillé. Pattes 
de la même couleur que lui. 


De la Colombie. Je l'ai recu de M. Rercne sous le nom que je 
lui ai conservé. 
4o. M. xanrosomus : Oblongo-ovatus , sulphureus, scutello fusco, 
elytris rigro-nitidis, parum convexis, punctalo-striatis, interstitiès 
sub-lævibus. — Long. 3, lat 2 lin. 


Ovale, oblong, peu convexe et assez rétréci en arrière; d’un 
jaune-soufre clair et assez brillant. Tète couverte de petits points 
enfoncés, plus serrés en avant que sur le vertex. Les antennes 
manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, sauf les deux 
premiers articles qui sont de la couleur du corps. Prothorax une 
fois et demie environ plus large que long, légèrement rétréci et 
assez fortement échancré en avant, bisinué à sa base qui est assez 
fortement lobée dans son milieu, couvert en dessus de petits points 
enfoncés , médiocrement serrés sur le disque et à demi-effacés 
sur les bords latéraux. Ecusson brun, lisse. Elytres ovales, assez 


MYCOTRETUS. 163 
rétrécies en arrière , peu convexes, d’un noir brillant, ayant cha- 
cune huit rangées de points enfoncés, peu serrés, un peu effacées 
à leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base; 
les intervalles paraissent presque lisses, même avec une forte loupe. 
Dessous du corps finement pointillé. Pattes de sa couleur ; jam- 
bes un peu élargies à leur extrémité. 


De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr. 


B. Menton arrondi à son bord antérieur. 
* Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté. Esp. 41-76. 


4s. M. :4-currarus : Oblongo-ellipticus, lœte ferrugineus, anten- 
narum apice tarsisque brunneis ; elytris modice convexis, puncta- 
to-striatis, nigris, singulo maculis septem albis. — Long. 4, lat. 

2 174 lin. 

Oblong et assez fortement rétréci en arrière ; d’un jaune-ferru- 
gineux clair, vif et assez brillant. Antennes dépassant à peine la 
moitié de la longueur du prothorax, brurâtres , avec leurs quatre 
premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers environ 
plus large que long, assez rétréci etéchancré en avant, légèrement 
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est largement 
mais faiblement lobée dans son milieu, très-finement pointillé en 
dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres assez allongées , régulièrement 
rétrécies de la base à leur extrémité, médiocrement convexes, ayant 
chacune sept taches blanches, médiocres, arrondies ou oblongues, 
savoir : une au milieu de la base, une sous l'épaule , deux sur une 
même ligne un peu avant le milieu, deux sur une ligne un peu 
courbe après le milieu, enfin une tout-à-fait apicale. La ponctuation 
est assez distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées entières. 
Dessous du corps lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses brunâtres. 

De Colombie. Collection de M. Reicxe. 


42. M. porvopurarmus : Oblongus, lœte ferrugineus , antennis (basi 
prætermissa), thoracis baseos margine tenuë, scutello elytrisque nigris; 
his apice anguste ferrugineis, modice convexis , punctato-striatis , 
singulo maculis sex albidis. — Long. 3 172, lat. 1 374 lin. 

LacorDarre in Des, Cat. ed. 3. p. 452. 

Régulièrement oblong; d’un jaune-ferrugineux clair. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois pre- 
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois à peu-près aussi 
large que long, à échancrure antérieure assez profonde, droite 


164 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les 
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez fortement 
lobée dans son milieu , très-finement pointillé en dessus, avec une 
petite dépression de chaque côté du lobe basilaire; sa base est 
noire sur une faible largeur et parfois il existe une petite raie de 
même couleur qui longele fond de Péchancrure antérieure. Ecus- 
son d’un noir brillant, lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- 
vexes, d’un noir brillant, avec l'extrémité ferrugineuse sur une très- 
petite étendue , ayant chacune six taches assez grandes, plus ou 
moins arrondies, d’un blanc trés-légèrement jaunâtre. Ces taches 
sont groupées deux à deux : la première rangée est oblique de dedans 
en dehors, les deux autres le sont de dehors en dedans. Le repli 
latéral est flavescent. La ponctuation est fine , mais bien distincte 
à la loupe, et forme sur chaque élytre huit rangées presque en- 
tières. Pattes de la couleur du corps, courtes et robustes. 


Je l'ai découvert à Cayenne. 


43. M. 12-currarus : Oblonqus, livide ferrugineus, nitidus, antenmnarum 
apice, verticis linea, thoracis marginibus maculisque plurimis 
nigris; elytris modice convexis, punctalo-striatis, quttulis sex 
albido-flavescentibus ; annulo nigro lato cinctis. — Long. 2 1:-3, 
lat. 1 173-1 »f3 lin. 

Erot. 12-guttatus. Duroxcn. Monog. d. g. Erot. p. 24. 38. pl. 2. fig. 38. 
Mycotretus 12-quttatus. Der. Cat. ed. 3. p. 452. 
Erot. ocellatus. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 613. 873. 


Oblong et médiocrement allongé; d’un jaune-ferrugineux li- 
vide assez foncé, surtout sur les élytres, et brillant. Tête très-fine- 
ment pointillée, avec une petite ligne noire longitudinale sur le 
vertex. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs trois 
premiers articles testacés, les quatre suivants brunätres et les 
autres noirs. Prothorax une fois plus large que long , à échancrure 
antérieure médiocrement profonde, légèrement arrondi sur les 
côtés, coupé carrément à sa base qui est munie dans son milieu 
d’un lobe peu prononcé, lui-même coupé carrément, pointillé 
en dessus comme la tète, ayant une bordure noire étroite sur les 
côtés, plus large à la base où elle envoie deux dents sur le disque, 
et en avant où elle en envoie trois plus grèles et plus longues; on 
voit en outre sur le milieu du disque une rangée transversale, un 
peu courbe, de quatre points de la même couleur. Ecusson de la 
couleur du corps, plus ou moins bordé de noir et lisse. Elytres 
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune six taches ar- 
rondies, grandes, disposées deux par deux, d’un blanc un peu jau- 


MYCOTRETUS. 165 


nâtre et entourées chacune d’un large anneau noir : les anneaux 
de chaque deux taches se touchent par leurs bords. La ponc- 
tuation est fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
aux trois quarts de leur longueur. Pattes courtes et peu ro- 
bustes. 


Du Brésil. 


Je conserve à cette espèce le nom de 12-guittatus que lui a 
donné M. Duroxcxez, quoique auparavant M. Germar l'ait décrite 
sous celui docellatus, attendu qu'Orrvier (Encyc. méth. ins. VI, 
p. 437) a déjà employé ce nom pour une espèce qui m’est incon- 
nue, mais qui appartient sans aucun doute à cette famille. 


44. M. G-ocurarus : Breviter oblongus, rufo-brunneus, nitidus, an- 
tennarum apice thoracisque punctis quatuor nigris ; elytris mo- 
dice convexis , punctato-striatis, singulo puncto baseos nigro ma- 
culisque tribus orbiculatis albido-flavescentibus , nigro-circumdatis. 
— Long. 2 17, lat. 1 273 lin. 


Très-régulièrement oblong, mais assez court; d’un rouge-brun 
clair et assez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, 
noires, avec leurs quatre premiers articles ferrugineux. Prothorax 
une fois au moins plus large que long, à peine rétréci et faiblement 
échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé car- 
rément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, très- 
finement pointillé en dessus et marqué de quatre points noirs : 
deux au milieu du bord antérieur, et deux très-écartés sur le 
disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, 
ayant chacune une petite tache noire en dedans de lépaule, et 
rois autres taches d’un blanc-jaunâtre , entourées d’une auréole 
noire, savoir : deux sur une même ligne, au tiers de leur lon- 
gueur, et une près le bord externe, un peu avant leur extré- 
mité : le cercle noir de la tache interne antérieure envoie en 
avant une petite ligne noire oblique qui atteint presque la base. 
La ponctuation est assez distincte et forme sur chaque élytre sept 
rangées effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du 
corps, avec les tarses brunâtres. 


De Colombie. Communiqué par M. Reicur. 


45. M. pacmipmicus : Oblongo-ovatus, saturate rufo-brunneus, nitidus, 
capite thoraceque obsolete punctulatis ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, singulo maculis duabus rotundatis albido-flaves- 
centibus, annulo lato nigro'cinctis. — Long. 2 194, lat. 1 174 lin. 


LaconDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


166 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Plus petit et moins large que le 6-oculatus, et aussi régulière- 
ment oblong ; d’un rouge-brun obscur et livide en dessous, bril- 
lant en dessus. Tète couverte de petits points enfoncés, presque 
effacés et très-serrés. Antennes un peu plus loñgues que le pro- 
thorax. Celui-ci un peu plus court que celui du 6-oculatus, mais 
ayant la même forme, pointillé en dessus comme la tète. Ecusson 
lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant 
chacune deux taches arrondies, assez grandes, d’un beau blanc 
un peu jaunâtre , entourées d’un large anneau noir, et situées près 
du bord externe, l’une au tiers, l’autre aux deux tiers de l’élytre ; 
quelquefois les deux anneaux noirs se réunissent et rendent tout 
noir l’intervalle entre les deux taches. Le repli latéral est un peu plus 
clair que le reste des élytres. Ponctuation et pattes semblables à 
celles du 6-oculatus. 


Je lai découvert à Cayenne. 


46. M. rHoposomus : Breviter oblongus, læte rufo-sanguineus, an- 
tennis (basi prœtermissa) nigris; elytris modice convexis, punc- 
tato-striatis, testaceis, sutura late rufescente, singuloque maculis 
tribus in triangulum digestis, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Oblong, court, large, et un peu plus étroit en arrière qu’en 
avant ; d’un fauve un peu sanguin clair et mat. Tète paraissant à 
peine pointillée, même avec une forte loupe. Antennes plus 
courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti- 
cles ferrugineux. Prothorax une fois environ plus large que long, 
légèrement rétréci et échancré en avant, assez fortement lobé au 
milieu de sa base, et pointillé en dessus comme la tête. Ecusson 
de la couleur du corps, lisse. Elytres peu allongées, très-légère- 
ment rétrécies de la base à l'extrémité, médiocrement convexes, 
d’un testacé un peu jaunâtre, avec la suture teintée sur une assez 
grande largeur, d’un fauve pareil à celui du corps, et qui se perd 
insensiblement dans la couleur du fond. On apercoit également 
sur la suture, à l’extrémité, une petite tache mieux limitée et ar- 
rondie, de la même nuance. Elles ont chacune trois taches noires, 
médiocres et assez mal limitées sur leurs bords : une arrondie mé- 
diane et très-près de la base, une allongée, prés du bord externe 
au milieu de leur longueur, et une sub-ovale aux deux tiers. La 
ponctuation forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux 
trois quarts de leur longueur; la huitième l’est également à sa 
base. Pattes de la couleur du corps. 


Du Brésil, Collection de M. CHEvroLar. 


MYCOTRETUS. 167 

Cette espèce, par son facies, se rapproche du flavomargina- 

tus, mais par la forme de son menton elle appartient à la division 
actuelle. 


47. M. »srrracus : Oblongus, rufo-sanguineus ; elytris modicé con- 
vexis, punclalo- -striatis albis, sutura, Mmargine tenu, apice fasciisque 
duabus transversis (anteriore extus abbreviata), nigris.— Long. À 192, 
lat. 2 134, lin. 

Oblong et un peu rétréci en arrière; d’un rouge-sanguin un peu 
fauve et assez clair. Tête couverte de petits points enfoncés, presque 
effacés. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant 
leurs quatre premiers articles de la couleur du corps, et les autres 
noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long, médiocre- 
ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est assez largement mais faiblement 
prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. 
Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres oblongues, assez 
convexes, d’un beau blanc légèrement jaunâtre, avec la suture, 
une mince bordure latérale, l'extrémité et deux larges bandes 
transversales, droites sur leurs bords, noires : la première de cès 
bandes, située près de la base, n’atteint pas les bords externes à 
beaucoup près, la seconde, placée un peu au-delà du milieu, est 
entière. Le repli latéral est noir, avec une tache blanche à sa 
base. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre 
six rangées réunies deux à deux à leur extrémité. Pattes de la 
couleur du corps, avec les tarses un peu fuligineux. 


Du Mexique. Collections de M. Duroxr et de M. le marquis de 
BRÈME. 


Cette belle espèce, par sa forme et même la disposition de ses 
couleurs, parait au premier coup d'œil être congénère de lZschy- 
rus amœnus (Lybas versicolor DesEaAx), mais elle appartient au 
genre actuel. 


48. M. PEcari : Oblongus, saturate rufo-sanguineus, antennis tar- 
sisque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, nigris, 
sinqulo fascis quatuor transversis testaceo-albidis vel flavescen- 
tibus , anteriore flexuosa. — Long. 4, lat. 2 lin. 

Var. A. Elytrorum fasciis duabus primis interruptis. 

Var. B. Elytris fascüs tribus integris. 

Oblong, sub-paralléle et d’un fauve-sanguin assez foncé. An- 
tennes sensiblement plus courtes que le tax, noires, avec 


168 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


leurs deux premiers articles brunâtres. Prothorax court, à échan- 
crure antérieure peu profonde, droite dans son fond et oblique 
sur les côtés, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux en 
avant, coupé carrément à sa base qui est largement prolongée 
dans son milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés, très- 
réguliers et serrés, avec une petite dépression plus fortement 
ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson 
noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, d’un noir brillant, 
et ayant chacune quatre bandes transversales d’un testacé blan- 
- châtre ou flavescent, qui touchent le bord latéral mais n’atteignent 
pas la suture : la première, située près de la base, est flexueuse; 
les deux suivantes sont parfaitement droites sur leurs bords; la 
dernière est plutôt une tache oblongue qu’une bande. Le repli 
latéral est noir chez quelques individus, et moucheté de jaune 
chez d’autres. Les élytres ont chacune huit rangées très-régu- 
lières de petits points enfoncés, effacées près de l'extrémité. Les 
pattes sont médiocres, robustes et de la couleur du corps, sauf 
les tarses qui sont noirs. 


De la Colombie. Sur trois exemplaires que je possède, deux 
sont des environs de Valencia, et le dernier de Maracaybo. 

Il figure dans la collection de M. Desean parmi les Jphiclus, 
sous le nom de pictus que lui avait donné M. Kiuc; mais ce nom 
ayant déjà été employé par M. Duroxcuer pour une autre espèce 
de la même famille, j'ai dû lui en imposer un autre. 


Dans la variété À les deux bandes antérieures sont fortement 
interrompues dans leur milieu et représentées par quatre taches 
irrégulières. 

La variété B est conforme au type quant à la forme des trois 
-premières bandes, mais la tache oblongue de l'extrémité a com- 
plètement disparu. 


Je ne doute pas que l'espèce ne présente un grand nombre 
d’autres variétés. 


49. M. scararis : Oblongus, lœte ochraceo-rufus, elytris modice 
convexis, punctato-striatis ; fasciis quatuor transversis lœte luteis. 
— Long. 3}, lat. 2 lin. 


Oblong, court, large etsub-parallèle ; d’un jaune d’ocre fauve assez 
clair et médiocrement brillant. Tête très-finement pointillée. An- 
tennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, brunûtres, 
avec leurs trois premiers articles de la couleur du corps. Prothorax 


MYCOTRETUS. 169 
une fois et demie plus large que long, très-peu échancré en avant, 
légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est faiblement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus 
comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, 
médiocrement convexes, traversées par quatre bandes médiocre- 
ment larges, légèrement irrégulières sur leurs bords, d’un beau 
jaune clair : la première près de la base, la seconde un peu avant 
le milieu, la troisième aux deux tiers et la dernière tout près de 
l'extrémité. Le repli latéral est en grande partie de la couleur de 
ces bandes. La ponctuation est fine mais bien distincte, et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur 
longueur. Pattes de la couleur du corps. 


De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Dupoxr sous le 
nom que je lui ai conservé, 


50. M. sannio : Oblongus, subtus lœte sulphureus, supra dilute 
flavo-luteus, antennis (basi prϾtermissa), pectore pedibusque piceis, 
thoracis limbo, elytrorum margine fasciisque tribus transversis (ulti- 
ma ramo prope suturam excurrente cum margine apicali connexa), 
lœte sulphureis ; elytris modice convexis, punctato-striatis. — 
Long. 3 2,3, lat. 1 374 lin. 


Oblong, assez allongé, et sensiblement rétréci en arrière. Tête 
d'un jaune de soufre pâle, avec le vertex un peu plus foncé. Anten- 
nes un peu plus courtes que le prothorax, d’un noir de poix, avec 
leurs deux premiers articles jaunes. Prothorax d’un jaune de terre 
de Sienne très-clair, passant insensiblement au jaune-soufre sur 
les bords; une fois et tiers environ aussi large que long, à peine 
rétréci et faiblement échancré en avant, presque droit sur les cô- 
tés, coupé carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans 

son milieu, lisse en dessus. Ecusson de la couleur du prothorax, 
lisse. Elytres oblongues, peu à peu et très-réguliérement rétrécies 
de la base à l'extrémité; également de la couleur du prothorax, 
avec le bord latéral et trois bandes transversales un peu flexueuses 
d’un jaune-soufre pâle : la première à peu de distance de la base, 
la seconde au milieu, la troisième aux trois quarts de leur lon- 
gueur ; cette dernière envoie le long de la suture un rameau qui 
va rejoindre à l'extrémité la bordure latérale. Toutes ces bandes 
sont peu distinctes, et se détachent faiblement sur la couleur du 
fond. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, le pro- 


170 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


thorax et l’abdomen sont d’un jaune-soufre pâlé, la poitrine et les 
pattes d’un brun-marron foncé. 


Du Brésil. Communiqué par M. Buquer. 


51. M. corcesrinus : Oblongus ; læte ferrugineus, antennis, femorum 
apice , tibiis tarsisque nigris, thoracis margine postico punctisque 
tribus atro-chalybeis ; elytris modice convexis, punctato-strialis, lœte 
chalybeis, basi singuloque macula magna apicali testaceis. Long. 
4, lat. 2 lin. 


Il ressemble complètement, au premier coup-d’œil, aux schyrus 
insignis, venustus et melanopus ; mais il appartient au genre actuel. 
Oblong et assez allongé, d’un jaune-ferrugineux clair, assez bril- 
lant. Téte couverte de petits points enfoncés, serrés. Antennes 
noires, de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et tiers plus 
large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant, 
légèrement arrondi sur Les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
assez fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la 
tête, ayant à la base une étroite bordure d’un bleu d'acier noir et 
trois points de même couleur, un gros au milieu du bord anté- 
rieur et deux petits très-écartés sur le disque. Ecusson noir, lisse. 
Elytres oblongues, assez allongées, sub-paralelles, assez convexes, 
dun bleu d'acier clair peu luisant, avec leur quart antérieur, et 
sur chacune une grande tache trigone, sub-apicale, d’un testacé 
blanchâtre. Le repli latéral est en entier de la couleur du fond. La 
ponctuation est excessivement fine, et forme sur chaque élytre sept 
rangées à peine distinctes. Pattes de la couleur du corps, avec l’ex- 
trémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs. 


De la Colombie. Collection de M. Duroxr. 


52. M. æsruans : Oblonqus, livide flavo-luteus ; antennis, thoracis 
macula magna difformi, pectore pedibusque nigris ; elytris pune- 
tato-striatis, parum convexis, lete flavo-luteis, plaga maxima com- 
muni Sub-quadrata singuloque punctis tribus (duobus baseos , ter- 
tio ante apicèm) nigris. — Long. 4, lat. 2 lin. 


Oblong etsub-parallèle. Tète d’un jaune-fauve légérement livide, 
avec une petite ligne brune transversale sur le vertex. Antennes 
un peu plus courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles de la couleur de la tête. Prothorax une fois et tiers 
euviron plus large que long, à peine rétréei et échancré en avant, 
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est très- 
légèrementlobée dans son milieu, très-fmement pointillée en des- 


MYCOTRETUS. 171 
sus, de la couleur de la tête et ayant sur le disque une grande ta- 
che noire allant de la base au bord antérieur, sans atteindre à 
beaucoup près les bords latéraux, et qui paraît formée d’une bande 
transversale basilaire à laquelle sont accolées en avant deux taches 
arrondies qui sont elles-mêmes contiguës. Ecusson noir, lisse. Ely- 
tres oblongues, sub-parallèles, un peu arquées en dessus, d’un beau 
jaune sans mélange de fauve, ayant toute leur partie moyenne 
couverte par une grande tache noïre presque carrée, qui n’atteint 
pas les bords latéraux. On voit en outre sur chacune d'elles trois 
petites taches de mème couleur : une ponctiforme près de lextré- 
mité, et deux à la base, dont l’interne arrondie touche l’écusson, 
et l’autre oblongue est située sur l’épaule. La ponctuation est bien 
marquée, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées ef- 
facées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps d’un 
jaune-fauve livide, clair et brillant, avec les bords des cavités coty- 
loïdes antérieures, la poitrine et les pattes d’un noir marron. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


53. M. ruraris : Oblongus, niger, capite antice, antennarum basi, tho- 
racis angulis anticis, abdomine elytrisque læte flavis; his modice con- 
vexis, punctato-strialis, fasciis tribus undatis, apice tenui singulo- 
que puncto prope apicem, nigris. — Long. 3 172, lat. 2 lin. 


Var. À. Elytrorum fasciis duabus posticis coeuntibus. 


Oblong et sub-parallèle, Tète d’un jaune -clair un peu fauve, 
avec le vertex noir. Antennes de la longueur du prothorax, noires, 
avec leurs deux premiers articles jaunes. Prothorax d’un noir peu 
brillant, avec les angles antérieurs jaunes, deux fois environ aussi 
large que long, à peine rétréci et échancré en avant, presque droit 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est légèrement lobée 
dans son milieu, lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytrès oblon- 
gues, sub-parallèles, peu convexes, d’un beau jaune sans mélange 
de fauve, traversées par trois bandes noires, flexueuses : la pre- 
mière basilaire, étroite, n’atteignant pas tout-à-fait les bords laté- 
raux, et échancrée en arrière sur chaque élytre ; la seconde placée 
avant et la troisième après le milieu, toutes deux larges et tou- 
chant le bord externe; l'extrémité est également noire sur une 
très-petite étendue ; et entre cette tache apicale et la troisième 
bande, on voit sur chaque élytre un gros point noir. Le repli laté- 
ral est entièrement jaune. La ponctuation est bien distincte, et 
forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. En dehors, 
on apercoit au milieu des traces d’une huitième rangée. Dessous 


172 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


du corps d’un noir brunâtre, avec le bord antérieur et les côtés 
du prothorax, ainsi que Pabdomen, d’un jaune-clair. Pattes d’un 
noir brunûtre. 


Dans la variété A les deux dernières bandes se sont réunies en 
une seule, et forment ainsi une très-grande tache sub-quadran- 
gulaire qui couvre la majeure partie des élytres. Cette tache dans 
Pexemplaire que j'ai sous les yeux est traversée par quelques très- 

égères litures de la couleur du fond, qui indi xistence pri- 
légères lit le la couleur du fond, indiquent l'existence pr 


mitive des deux bandes. 
Du Brésil. 


Le type m'a été communiqué par M. Cnevroar, la variété par 
M. Buqurr. 


54. M. pecoraTus : Oblongus, læte rufo-fulvus, nitidus, vertice, an- 
tennarum clava maculisque thoracis quinque nigris ; elytris parum 
convexis, punctato-striatis, regione scutellari, fasciis duabus trans- 
versis, extus abbreviatis singuloque macula ante “RÈtE > Rigris. 
Long’. 3, lat. x 23 lin. 

Erot. decoratus. Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 25. 32. pl. 2. fig. 3°. 
Mycotretus decoratus. Des. Cat. ed. 3. p. 542. 


Oblong et sub-parallèle; d’un jaune-fauve un peu obscur eu 
dessous, clair et brillant en dessus. Tête finement pointillée, ayant 
un point noir assez gros sur le vertex. Antennes dépassant à peine 
le prothorax , ferrugineuses, avec leurs quatre derniers articles 
noirs. Prothorax de moitié environ plus large que long, très-légè- 
rement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est très-peu prolongée dans son milieu, 
pointillé en dessus comme la tête, ayant quatre gros points noirs 
disposés sur une ligne en demi-cercle, à convexité postérieure, et 
une tache transversale de même couleur au milieu de la base. 
Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues , sub-parallèles, peu con- 
vexes, ayant une petite ligne noire, transversale, tout-à-fait basi- 
laire, confondue avec lécusson, et deux larges bandes de même 
couleur, communes, n’atteignant pas tout-à-fait les bords exter- 
nes : la première, placée avant le milieu, se recourbe en avant à 
ses extrémités; la seconde médiane est droite; il existe en outre 
sur chaque élytre, près de l'extrémité, une grande tache noire 
oblongue. Le repli latéral est entièrement fauve. La ponctua- 
tion est assez marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées 
prolongées presque jusqu’à l'extrémité; on aperçoit en outre les 
traces d’une huitième rangée. Pattes médiocres, peu robustes. 


MYCOTRETUS. 175 


Du Brésil. L’unique exemplaire en ma possession a appartenu 
jadis à M. Larreizze, et c’est lui sur lequel M. Duroxcxez a fait 
autrefois sa description. 


55. M. socosus : Breviter oblongus , læte flavus, antennarum apice, 
thoracis punctis duobus anticis fasciaque baseos arcuata, nigris ; 
elytris modice convexis, punctato-striatis, fasciis duabus latis, 
extus abbreviatis (una basilari, altera infra medium), singuloque 
maculis duabus (una laterali oblonga, altera magna sub-orbiculata 
ante apicem), nigris. — Long. 3, lat. 1 374 lin. 


De la taille du decoratus, mais beaucoup plus large et un peu 
rétréci en arrière ; d’un beau fauve-clair et brillant. Tête paraissant 
à peine pointillée , même avec une forte loupe. Antennes plus 
courtes que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq 
derniers articles noirs. Prothorax un peu moins transversal que 
celui du decoratus, presque imponctué comme la tête, ayant au 
milieu du bord antérieur deux gros points noirs rapprochés, et 
à la base une large raie de même couleur, dont les extrémités se 
relèvent un peu, ce qui lui donne la forme d’un arc de cercle. 
Ecusson noir, lisse. Elytres sub-ovales, un peu atténuées en ar- 
rière, médiocrement convexes, ayant leur partie la plus élevée au 
tiers de leur longueur, traversées par deux bandes noires, com- 
munes, qui n’atteignent pas tout-à-fait les bords externes : la pre- 
mière basilaire est très-large , et son bord antérieur est séparé de 
la base, dans sa moitié externe, par une raie étroite de la cou- 
leur du fond ; la seconde , placée immédiatement après le milieu, 
est un peu moins large que la précédente. On voit en outre sur 
chaque élytre une petite tache allongée, touchant le bord ex- 
terne à moitié de sa longueur, et une autre grande, sub-orbicu- 
laire, près de l'extrémité. La ponctuation est bien marquée, et 
forme sur chaque élytre huit rangées presque entières; la bui- 
tième est effacée à sa base. Pattes de la couleur du corps. 


Il m'a été communiqué par le Museum d'Histoire naturelle de 
Paris, sans indication de patrie ; mais je pense qu’il est du Brésil. 


56. M. porsorasciaTus : Oblongus, sublus pallide supra  saturate 
rufus, antennarum clava thoracisque punctis  quinque nigris ; 
elytris parum convexis, punctato-striatis, macula commun oblon- 
go-transversa pone medium singuloque fascia baseos utrinque ab- 
breviata , nigris. — Long. 2/,, lat. 1 lin. 


Oblong et sub-parallèle; d’un rouge-brun pâle en dessous, 
plus vif et assez brillant en dessus. Antennes de la longueur du 


174 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

prothorax, d’un jaune testacé, avec la massue noire. Prothorax 
une fois aussi large que long, à peine rétréei et échancré en 
avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui 
est assez fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus 
cinq points noirs assez gros, savoir : deux rapprochés près du 
bord antérieur, et trois disposés en demi-cercle à la base. Ecus- 
son noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, traversées, im- 
médiatement après leur milieu, par une tache de forme oblon- 
gue, assez large, qui n’atteint pas tout-à-fait les bords latéraux ; 
chacune d'elles a en outre, à peu de distance de sa base, une pe- 
tite bande de même couleur, assez large, qui n’atteint ni la su- 
ture ni le bord externe. La ponctuation est très-fine, et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur 
longueur. Pattes de la couleur du corps. 


Du Brésil. Collection de M. Buouer. 


57. M. nuGarToRr : Oblongus, saturate rufo-brunneus, antennarum 
apice, thoracis punclis quinque scutelloque nigris; elytris parum 
convexis, punctato-striatis, singulo lituris duabus transversis (una 
prope basin, aliera media), nigris. — Long. 2, lat. 1 lin. 


Oblong, et d’un rouge-brun foncé et assez brillant. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs trois pre- 
miers articles brunâtres. Prothorax deux fois aussi long que large, 
très-légèrement rétréei et échancré en avant, faiblement arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez largement 
lobée dans son milieu, ayant en dessus cinq points noirs, savoir : 
deux assez rapprochés près du bord antérieur, et trois le long 
de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, médiocrement 
convexes, ayant chacune deux petites bandes noires, transver- 
sales, qui n’atteignent ni la suture ni le bord externe : la pre- 
mière plus large au quart, la seconde grêle, un peu oblique, à 
moitié de leur longueur. La ponctuation est très-fine, et forme sur 
chacune d'elles sept rangées presque entières. Pattes de la cou- 
leur du corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


58. M. sricricouuis : Oblongus, saturate rufo-brunneus, antenna- 
rum apice thoracisque punctis quinque nigris; elytrès parum con- 
vexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. x}, lin. 

Oblong, un peu rétréci en arrière, et d’un rouge-brun foncé, uni- 
forme et peu brillant. Antennes de la longueur du prothorax, ayant 


MYCOTRETUS. 175 
leurstrois premiers articles testacés, les trois suivants brunâtres, et 
les derniers noirs. Prothorax une fois environ aussi large que long, à 
peine échancré et rétréci en avant, droit sur les côtés, coupé car- 
rément à sa base, ayant en dessus , sur le disque, cinq points noirs 
formant un ovale transversal, allongé, três-régulier. Ecusson lisse. 
Elytres oblongues , légèrement rétrécies de la base à l'extrémité, 
peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfon- 
cés , très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur. Les in- 
tervalles sont couverts, surtout en avant, de petits plis transver- 
saux , très-fins, mais peut-être n'est-ce qu'une disposition acciden- 
telle, particulière à l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Pattes de 
la couleur du corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerreur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


59. M. vins : Oblongus , subtus livide supra saturate fuscus, anten- 
nès (basi prætermissa) punctisque duobus thoracis nigris ; elytris 
parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1 172, lat. 394 lin. 


Oblong, mais peu allongé ; d’un testacé livide en dessous , d’un 
brun assez foncé et un peu brillant en dessus. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles 
testacés. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, 
non rétréci, et légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son mi- 
lieu, ayant en dessus deux gros points noirs, assez rapprochés 
près du bord antérieur. Ecusson lisse. Eljtres oblongues, médio- 
crement convexes, ayant chaeune sept rangées de petits points 
enfoncés, très-serrés, effacées aux deux tiers de leur longueur. 
Pattes de la couleur du corps. 

De Cayenne. Découvert par M. Lerriur. Collection de M. Bu- 
QUET. 

Le dernier article des palpes maxillaires est dilaté dans cette es- 
pèce au point d’être devenu linéaire et d’égaler presque le protho- 
rax en longueur. 


6o. M. amguraror : Oblongus, saturate brunneo-croceus, nitidus , an- 
tennis apice nigris, elytris modice convexis, punctalo-striatis. — 
Long. 2, lat. 1 lin. 

LacorDaire in Des. Cat. ed. 3, p. 452. 
Oblong , médiocrement allongé et légèrement elliptique; d’un 
jaune de terre de Sienne assez foncé, très-brillant et uniforme. 


176 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES. 

Tête finement pointillée. Antennes ayant leurs quatre premiers 
articles de la couleur du corps, et les autres noirs. Prothorax une 
fois et tiers plus large que long , un peu rétréci, et assez fortement 
échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez for- 
tement lobée dans son milieu, couvert en dessus de points enfon- 
cés, un peu plus marqués que ceux de la tète. Ecusson lisse. Ely- 
tres oblongues-elliptiques, médiocrement convexes, ayant cha- 
cune sept stries, effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes 
de couleur un peu plus claire que le corps, courtes et peu robustes. 

Je lai découvert à Cayenne. 


Gr. M. parrirus : Oblongus, sub-parallelus, lœte ochraceus, antennus, 
thoracis maculis duabus, scutello, abdomine pedibusque atro-cæru- 
leis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, dèmidia parte postica 
singuloque puncto humerali, atro-cæruleis. — Long. 2 172, lat. 
1 173 lin. 


Oblong et sub-parallèle. Tête d’un jaune d’ocre clair très-bril- 
lant, très-finement pointillée , surtout sur le vertex. Antennes en- 
tiérement noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci 
une fois aussi large que long, non rétréci et très-légèrement échan- 
cré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
largement mais faiblementlobée dans son milieu, pointillé en dessus 
comme la tête, de la même couleur qu’elle, avec deux gros points 
d’un noir profond un peu bleuitre, lun placé au milieu du bord 
antérieur , l’autre au milieu de la base. Ecusson noir, lisse. Elytres 
oblongues, très-légèrement arrondies de la base à leur extrémité, 
peu convexes, de la couleur du prothorax depuis la base jusques un 
peu avant le milieu, d’un noir bleuâtre dans le reste de leur éten- 
due, avec un gros point de même couleur sur lPangle huméral de 
chacune d’elles. La partie jaune et celle qui est noire se prolon- 
gent toutes deux sous le repli latéral. La ponctuation est extrème- 
ment fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées avant 
l'extrémité; les intervalles sont finement pointillés. Dessous du 
corps d’un jaune d’ocre brillant, avec labdomen et les pattes d’un 
noir-bleuûtre. 

De la Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de 
M. Buouer. 


62. M. Lacerrosus : Oblongus, livide testaceus , vertice , antennarum 
clava thoracisque macula difformi nigris ; elytris parum convexis , 
punctalo-striatis, singulo lunula intus caudata humerum amplec- 
tente, fasciaque transversa infra medium , testaceo-albidis.—Long. 
1 374, lat. 374 lin. 


MYCOTRETUS. 177 
Oblong ; d’un testacé pâle et livide, surtout en dessous. Antennes 
de la longueur du prothorax , testacées, avec la massue noire, Pro- 
thorax une fois et tiers environ aussi large que long, faiblement 
rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est largement lobée dans son milieu, 
ayant en dessus une tache difforme assez large qui, du bord anté- 
rieur, s'étend jusqu’à la base. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon- 
gues, peu convexes, d’un noir brillant, ayant chacune à la base une 
grande lunule d’un testacé blanchâtre, décrivant les trois quarts 
d’un cercle, embrassant l’épaule en dedans et munie du côté de 
la suture d’une sorte de queue qui remonte jusqu’à l’écusson ; puis, 
aux deux tiers de leur longueur, une petite raie transversale de 
même couleur, un peu arquée, arrivant très-près de la suture et 
du bord externe, sans atteindre ni l’une ni l’autre. La ponctuation 
esttrès-fine, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées 
presque entières. Pattes de la couleur du corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


63. M. PuLcaeLLus : Oblongo-ovatus, livide ferrugineus, capite tho- 
raceque crebre punctulatis ; elytris modice convexis, punctato-stria- 
tès, nigro-nitidis , singulo punctis duobus baseos fasciaque arcuata 
ante apicem , albidis. —Long. 2 194, lat. 1 174 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Ovale-oblong , un peu rétréci en arrière; d’un jaune ferrugi- 
neux assez foncé et livide. Tête couverte de petits points enfoncés, 
très-serrés. Antennes dépassant à peine le prothorax, noires, avec 
leurs quatre premiers articles testacés. Prothorax légèrement 
échancré à sa partie antérieure , faiblement arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son 
milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson d’un ferrugi- 
neux obscur, lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant 
chacune près de la base deux points d’un beau blanc luisant, dis- 
posés sur une ligne oblique et dont lexterne plus gros touche le 
bord externe, et aux trois quarts environ de leur longueur une 
bande de la même couleur, transversale, peu large, arquée, à con- 
vexité antérieure, arrivant très-près du bord externe et de la su- 
ture sans atteindre ni lun ni l'autre. Le repli latéral est blanchätre 
dans presque toute son étendue. La ponctuation est fine, mais 
bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
aux trois quarts de leur longueur. Pattes de la couleur du COrps , 
médiocres et assez robustes. 

Monographie. 12 


178 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
Du Brésil. L’unique exemplaire que je possède a été pris par 
moi aux environs de Rio-Janeiro. 


64. M. rerivus : Oblongus, livide flavescens, capite thoraceque crebre 
punctulatis; elytris modice convexis, punctato-striatis, testaceo- 
albidis, fascia lata communi extus abbreviata singuloque macula 
baseos sub-quadrata, nigris. — Long. 2'/,, lat. 1 ’/, lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblong ; d’un jaune-ferrugineux pâle et livide. Tête couverte de 
petits points enfoncés, très-serrés. Antennes un peu plus longues 
que le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs cinq derniers 
articles noirs. Prothorax une fois aussi large que long, faiblement 
échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, coupé carré- 
ment à sa base qui est légèrement prolongée dans son milieu, 
pointillé en dessus comme la tête. Ecussson de la couleur du corps, 
lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé 
blanchitre, brillant , traversées, à partir du milieu jusqu'aux trois 
quarts de leur longueur, par une large bande d’un noir brillant, un 
peu prolongée sur la suture et n’atteignant pas les bords latéraux. 
On voit en outre sur chaque une tache sub-quadrangulaire, de la 
même couleur, à peu de distance de la base. La ponctuation est 
fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers 
de leur longueur. Pattes médiocres, assez robustes. 


Les exemplaires que Je possède ont été pris par moi à Cayenne. 


Il est très-voisin par sa forme et ses couleurs du M. graniformis, 
et au premier aspect 1l parait même n’en être qu'une variété ; mais 
par son menton et le dernier article de ses palpes maxillaires il ap- 
partient à la division actuelle. 


65. M. cxcrecLus : Ovatus, læte ferrugineus, antennarum clava 
elylrisque nigris, his sat convexis, punctato-striatis, ferrugineo 
tenuiter limbatis. — Long. 2 3,4, lat. 1 34 lin. 


Brachymerus cinctellus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 153. 


Ovale, court et assez convexe; d’un jaune-ferrugineux clair et 
vif. Antennes à peine de la longueur du prothorax, de la couleur 
du corps, avec leur massue noire. Prothorax une fois et demie en- 
viron plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant, 
faiblement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de 
chaque côté de sa base, et lisse en dessus. Ecusson ferrugineux, 
lisse. Elytres en ovale court, circulairement arrondies et très-peu 


MYCOTRETUS. 179 
rétrécies à leur extrémité, assez convexes, d’un noir assez brillant, 
et entourées entiérement , sauf à la base, d’une bordure ferrugi- 
neuse assez étroite. Leur ponctuation est fine, mais bien dis- 
tincte à la loupe et forme sur chacune d’elles sept rangées pres- 
que entières. Pattes de la couleur du corps. 


De Bolivia. Communiqué par M. Guérix. 


66. M. cxanorterus : Ovatus, lete ferrugineus , antennarum äpice , 
thoracis macula ‘antica biloba pectoreque nigris, elytris cyaneis 
punctato-striatis , interstiliès sat crebre punctulatis. — Long. 2 172, 
lat. 1 172. 


Ovale; d’un jaune-ferrugineux clair. Tête couverte de très- 
petits points enfoncés, la plupart confluents, et paraissant fine- 
ment rugueuse à la loupe. Antennes dépassant légèrement le pro- 
thorax, fauves, avec leurs cinq derniers articles noirs. Prothorax 
une fois et demie environ aussi large que long, assez fortement 
rétréci et échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est 
assez largement mais faiblement lobée dans son milieu , pointillée 
en dessus comme la tête, et ayant au milieu du bord antérieur 
une tache noire médiocre, bilobée en arrière. Ecusson d’un noir 
bleuâtre, lisse. Elytres d’un bleu d'acier assez foncé et brillant, 
très-régulièrement ovales, convexes, ayant chacune huit rangées 
entières de très-petits points enfoncés ; les intervalles sont couverts 
de points semblables, assez serrés. Dessous du corps pointillé, 
fauve ainsi que les pattes, avec la poitrine d’un noir brillant. 
Jambes non dilatées à leur extrémité. 


De la Colombie. 


Cette espèce m'a été communiquée par MM. Duroxr et Rice 
sous le nom que je lui ai conservé. Le premier de ces entomolo- 
gistes l’avait placée dans le genre Triplax, avec lequel elle n’a 
rien de commun. 


67. M. MELANOPHTALMUS : Ovatus, lœte croceus, nitidus, antennarum 
clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis. — Long. 3, 
lat. 1 374 lin. 

Erot. melanophtalmus. Duroncn. Monog. d. q. Erot. p. 36. 70. pl. 3. fig. 70. 
Lybas melanophtalmus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 
Ovale et en entier d’un beau jaune-safrané clair et très-bril- 


lant, à l'exception de la massue des antennes qui est noire. Tête 
couverte de petits points enfoncés, confondus ensemble et à peine 


180 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


distincts avec une forte loupe. Antennes un peu plus courtes que 
le prothorax. Celui-ci une fois et demie plus large que long, à 
peine rétréci et faiblement échancré en avant, coupé un peu 
obliquement de chaque côté de sa base qui est faiblement lobée 
dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Elytres ovales, 
assez convexes, ayant chacune huit rangées de petits points en- 
foncés, bien distincts et très-serrés, lesquelles se réunissent deux 
à deux à leur extrémité; la huitième est effacée en avant. Pattes 
dé la couleur du corps. 


Du Brésil. 


68. M. ruscrransis : Ovatus, lœte sanquineo-croceus, nitidus, anten- 
narum clava nigra, tarsis fuscis ; elytris sat convexis, punclato- 
striatis. — Long. 2 134, lat. 1 lin. 


Lybas fuscitarsis. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Plus petit, plus large et plus ovale que le melanophtalmus ; en 
entier d’un beau rouge-sanguin safrané, très-vif et très-brillant. 
Tète couverte de petits points enfoncés, presque effacés. Antennes 
de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec la 
massue noire. Prothorax absolument de même forme que celui 
du melanophtalmus. Elytres ovales, assez courtes, assez convexes, 
ayant chacune huit rangées de points enfoncés, bien marqués, 
prolongées jusqu’à l'extrémité, avec les traces d’une neuvième en 
dehors. A l’aide d’une forte loupe les intervalles paraissent très- 
finement pointillés. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses 
fuligineux. 


Du Mexique. 


69. M. NIGROTERMINATUS : Ovatus, testaceo-sanguineus , pedibus 
fuscis, antennarum clava , thoracis bast lineisque duabus longitu- 
dinalibus scutelloque nigris; elytris modice convexis, Ent 
striatis, sanguineis, apice nigro. — Long. 2, lat 1 '}, lin. 


Il ressemble complètement au premier coup d'œil à une Cocci- 
nella, sous le rapport de la forme et des couleurs. D'un testacé 
pâle légèrement sanguin. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax, testacées, avec leurs quatre derniers articles noirs. 
Prothorax une fois plus large que long, très-légèrement échancré 
à sa partie antérieure , faiblement arrondi sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans son 
milieu, couvert en dessus de petits points enfoncés, très-serrés et 


MYCOTRETUS. 18: 
visibles seulement à l’aide d’une forte loupe. Il est de la couleur 
du corps, avec sa base et deux raies longitudinales entières et assez 
larges sur le disque, noires; ou si lon veut, il est noir avec trois 
grandes taches de la couleur du corps. Ecusson noir et lisse. 
Elytres en ovale court, assez convexes, d’un rouge de carmin assez 
foncé jusqu'aux trois ‘quarts environ de leur longueur, et d’un 
noir profond et assez brillant à l'extrémité; ces deux couleurs se 
prolongent sous le repli latéral. La ponctuation est assez marquée 
et forme sur chaque élytre sept rangées qui se prolongent jusqu’à 
l'extrémité, où elles se réunissent deux à deux ; les intervalles sont 
finement pointillés. Pattes courtes et peu robustes, d’un brun sale, 
avec le milieu des cuisses et les tarses plus clairs. 


De la Colombie. Collection de MM. Duroxr et BUQUET. 


M. ReicHe m'en a communiqué un individu chez lequel toutes 
les parties testacées ainsi que les pattes étaient très-päles et sans 
aucun reflet sanguin. 


70. M. apicaris : Ovatus, nigro-nitidus , abdomine thoracisque ma- 
culis duabus magnis, testaceis; elytris modice convexis, punctato- 
striatis, sanguineis, apice nigro. — Long. 1 172, lat. 1 lin. 


Beaucoup plus petit que le nigroterminatus , et un peu plus 
oblong. La tête, sauf sa partie antérieure qui est un peu rougeûtre, 
le prothorax, l’écusson, la poitrine et les pattes sont d’un noir 
brillant. Le prothorax a de chaque côté en avant une grande 
tache sub-quadrangulaire, d’un testacé légèrement flavescent. Les 
élytres sont d’un rouge-sanguin vif et brillant, avec environ leur 
quart postérieur noir; elles sont ponctuées comme chez le nigro- 
terminatus. En dessous, le prothorax et l’abdomen sont d’un testacé 
clair; quelquefois le premier segment de ce dernier est un peu 
noirâtre sur les côtés. 


De la Colombie. Je lai recu de MM. Buourr et REICHE. 


71. M. GEmmurA : Ovatus, lœte testaceo-flavescens, antennarum 
clava , thoracis basi lineisque duabus longitudinalibus nigris ; ely- 
très sat convexis, punctato-striatis, lœte sanguines. — Long. 1 374-2, 
lat. 1 174-1172 lin. 


Var. A. Pectoris lateribus pedibusque fuscis. 
Var. B. Corpore toto pedibusque fuscis, thoracis lineis nigris la- 
tioribus. 


Sa forme est absolument semblable à celle du rigrotermunatus , 


182 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

mais Sa taille est quelquefois un peu plus petite. Le dessous du 
corps, la tête, le prothorax et les pattes sont d’un testacé flaves- 
cent trés-clair, tirant un peu sur le jaune de terre de Sienne; la 
tête et le prothorax sont complétement semblables aux mêmes 
parties chez le nigroterminatus. Les élytres ont la même forme et la 
même ponctuation, mais elles sont d’un rouge-sanguin clair et 
brillant, sans tache noire à l'extrémité. 


La variété A ne diffère du type qu'en ce que les côtés de la 
poitrine et les pattes sont d’un brun-fuligineux assez foncé. 


La variété B présente des différences un peu plus fortes, mais 
qui ne me paraissent pas suffisantes pour motiver une distinction 
spécifique. Le dessous du corps en entier et les pattes sont d’un 
fuligineux plus clair que celui de la variété A. Les lignes noires 
longitudinales du prothorax et celle qui longe la base sont beau- 
coup plus larges; il en résulte que la portion de la couleur du 
fond, qui apparaît entre les deux premiers, est presque réduite à 
rien. 


Il se trouve en Colombie. Le type m'a été communiqué par 
M. Duroxr, et les deux variétés par M. Buquer. 


72, M. puricarius : Ovatus, testaceus, capite, antennarum clava, 
thoracis basi, lineis duabus longitudinalibus pedibusque fuscis ; 
elytris sat convexis, punctato-striatis, lœte sanguineis. — Long. +, 
lat. 374 lin. 


Il est beaucoup plus petit que lé gemmula, mais du reste lui 
ressemble tellement qu'il n’en est peut-être qu'une variété. Les 
seules différences qu'il présente consistent, outre sa taille bien 
inférieure, en ce que la tête et les pattes, au lieu d’être d’un tes- 
tacé semblable à celui du corps, sont d’un brun-fuligineux plus 
ou moins foncé. 


I se trouve également en Colombie, et m'a été communiqué 
aussi par M. Dupoxr. 


73. M. cenrius : Ovatus , pallide testaceus , antennarum clava , tho- 

*_ racis basi lineisque duabus longitudinalibus piceis ; elytris sat con- 
vexis, punctato-strialis, lete ochraceis. — Long. 1 14, lat. 34 
lin. 


Var. A. Corpore pedibusque fuliginosis. 


Un peu plus grand, plus large et plus convexe que le pulica- 
rius, dont il différe en outre en ce que le corps est d’un testacé 


MYCOTRETUS. 183 
plus pâle et en ce que les élytres, au lieu d’être d’un rouge-san- 
guin brillant, sont d’un beau jaune d’ocre clair et luisant. Les 
antennes, le dessus du prothorax, l’écusson et la ponctuation des 
élytres sont absolument semblables. 


Dans la variété A le testacé du type de lespèce est remplacé 
par du fuligineux plus ou moins foncé; mais les élytres n’ont 
éprouvé aucun changement dans leur nuance. 


De la Colombie. Je le tiens de M. Dupont, qui me l'a commu- 
niqué sous le nom que je lui ai conservé. 


74. M. miniarus : Ovatus, supra rufo-sanguineus, antennis (basi 
prætermissa), pectore pedibusque nigris, abdomine flavescente ; 
elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1 172, lat. 45 
lin. 


Lybas miniatus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Ovale, un peu atténué à ses deux extrémités et très-peu con- 
vexe; d’un rouge de brique un peu sanguin, clair et brillant en 
dessus. Tète très-finement pointillée. Antennes de la longueur du 
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune 
testacé. Prothorax un peu plus court et plus échancré en avant 
que chezles précédents, pointillé en dessus comme la tête. Elytres 
ovales, peu convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits 
points enfoncés, presque entières. En dessous, le prothorax est 
d’un rouge-sanguin un peu plus pâle qu'en dessus; la poitrine est 
noire, l'abdomen d’un jaune pâle avec une légère teinte rouge. 
Les pattes sont noires, avec les tarses plus clairs. 


Du Mexique. 


75. M. miserrus : Oblongo-ovatus, læte flavo-croceus , antennis (basi 
prælermissa), pectore pedibusque fuscis; elytris parum convexis, 
punctato-striatis. — Long. 1 174, lat. 273 lin. 


Ovale-oblong, également atténué à ses deux extrémités et très- 
peu convexe; d’un jaune-clair un peu safrané et assez brillant. 
Tête finement pointillée. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax, brunes, avec leurs deux premiers articles testacés. 
Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, à peine 
rétréci et très-légèrement échancré en avant, presque droit sur 
les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base 
qui est largement et assez fortement lobée dans son milieu, cou- 
vert en dessus de petits points enfoncés, un peu moins serrés que 


184 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

ceux de la tête. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé et très- 
régulier, peu convexes, ayant chacune sept rangées presque en- 
tières de petits points enfoncés, très-rapprochés les uns des autres. 
Dessous du corps couvert de points enfoncés, beaucoup plus gros 
et plus serrés que ceux du prothorax en dessus. Poitrine et pattes 
d’un brun-fuligineux. 


Il m'a été envoyé par M. Buouer sans désignation de patrie, 
mais je crois qu'il se trouve à Cayenne. 


76. M. pyriscoines : Oblongo-ovatus, subtus lœte supra saturate san- 
guineus; elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 1, 
lat. 273 lin. 


Mème forme que le misellus, mais notablement plus petit et en 
entier d’un rouge-sanguin assez clair en dessous, plus foncé en 
dessus, partout brillant. Tête très-finement pointillée. Les anten- 
nes manquent dans Pexemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax 
plus court encore que celui du misellus, une fois et demie plus 
large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en avant, 
coupé obliquement de chaque côté de sa base, un peu plus for- 
tement pointillé en dessus que la tête. Ecusson lisse. Elytres ova- 
les, ayant chacune sept rangées de points enfoncés assez distincts, 
et effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la couleur du corps. 


Cette espèce, la plus petite de la famille, est du Mexique, et m’a 
été communiquée par M. CHevroLaT. Ainsi que la précédente, elle 
ressemble à une Tritoma, mais elle appartient réellement au genre 
actuel. 


* Dernier article des palpes maxillaires mediocrement dilaté. 


Esp. 77-89. 


77. M. macus : Oblongus, lete flavus, capitis macula cruciformi, 
antennarum clava, thoracis maculis sex, femoribus tibiisque nigris; 
elytris parum convexis, punctato-striatis, bast, fascia communi in- 
fra medium apiceque nigris. — Long. 4, lat. 2 lin. 

Oblong, sub-parallèle, assez allonge et peu convexe ; d’un fauve 
un peu ferrugineux clair et brillant. Tête finement pointillée, par- 
courue dans toute sa longueur par une large bande noire, croisée 
au niveau des yeux par une autre de même couleur, transversale 
et plus étroite. Antennes un peu moins longues que le prothorax, 
ferrugineuses, avec la massue noire. Prothorax une fois plus large 
que long, pointillé comme la tête, ayant au milieu de la base une 
tache noire, peu étendue transversalement et profondément échan- 


’ 


MYCOTRETUS. 185 
crée, une autre pluslarge au milieu du bord antérieur, et de cha- 
que côté deux points de même couleur, placés lun au-dessus de 
l'autre. Ecusson noir, lisse. Elytres assez allongées, sub-parallèles, 
peu convexes, ayant environ le tiers antérieur, une bande sub- 
médiane, dentée, transversale, et l'extrémité sur une petite éten- 
due, noirs; la tache basilaire et la bande médiane ne touchent 
pas tout-à-fait les bords latéraux. Le repli latéral est noir , avec 
son tiers antérieur fauve. La ponctuation est fine , mais bien dis- 
tincte, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. 
Dessous du corps fauve comme le dessus, avec le pourtour des ca- 
vités cotyloïdes antérieures et les bords du mésothorax noirs. 
Pattes de cette dernière couleur ; tarses ferrugineux. 


Du Brésil. Il n’a été communiqué par M. Duronr qui en avait 
faitune Episcapha. 


Cette espèce est encore une de celles qui par leur facies et leurs 
couleurs semblent appartenir à la seconde section du genre 1schy- 
rus, mais qui font réellement partie de celui-ci. 


» 
& 
* 


78. M. r10RIGER : Oblongus, rufo-ferrugineus, nitidus ; elytris punc- 
tato-striatis, modice convexis, singulo fasciis duabus (una basi- 
lari humerum amplectente intusque caudata, altera infra medium 
transversa), læte flavis nigroque late cinctis. — Long. 4, lat. 2 
lin. 

LACORDAIRE in Der. Cat, ed. 3. p. 452. 
Var. A. Elytrorum fascia anteriore interrupta. 


Très-régulièrement oblong; d’un brun-ferrugineux plus ou 
moins foncé, souvent obscur, mais en général plus clair en des- 
sous qu’en dessus. Tête finement pointillée. Antennes à peine aussi 
longues que le prothorax, noires, avec leurs quatre premiers arti- 
cles d’un ferrugineux obscur. Prothorax d’un tiers environ plus 
large que long, légèrement échancré en avant, droit sur les côtés, 
sauf à leur partie antérieure qui est faiblement arrondie, coupé 
carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe lui- 
même coupé carrément, un peu convexe et très-finement pointillé 
en dessus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, sub-parallèles, médio- 
crement convexes, ayant chacune deux taches d’un fauve très- 
clair, transversales, atteignantle bord externe, mais non la suture : 
la première, située à peu de distance de la base, est un peu oblique, 
se rétrécit à son extrémité interne et envoie dans ce point, en 
avant, un rameau longitudinal, étranglé à sa naissance, qui atteint 
la base, de sorte qu’elle embrasse largement l'épaule en dedans; 


186 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

la seconde, placée un peu au-delà des deux tiers des élytres, est 
plus ou moins rétrécie dans son milieu. Ces tâches sont entourées 
d’une large auréole noire qui parfois s’étend au point d’envahir en 
majéure partie le disque des élytres. La ponctuation est fine, et 
forme sur chacune d’elles sept rangées effacées aux trois quarts 
environ de leur longueur. Pattes de la couleur du dessous du corps, 
médiocres et robustes. 


J'ai pris à Cayenne l’unique exemplaire que je possède. 
Dans la variété A le rameau longitudinal de la tache basilaire 


est séparé de cette dernière, et forme une tache isolée. Elle vient 
également de Cayenne, et m’a été communiquée par M. Dupoxr. 


79. M. sosrnus : Oblongo-ellipticus , rufo-croceus, antennis (basi 
prætermissa), tibiis tarsisque nigris, elytris modice convexis. — 


Long. 3-4, lat. 2-2 174 lin. 
Brachymerus sobrinus. Güékin. Revue Zool. A. 1841. p. 154. 


Oblong et atténué en arrière, ce qui le rend un peu elliptique ; 
d’ün beau jaune de terre de Sienne clair et brillant. Tête très-fi- 
nement pointillée. Antennes d’un tiers environ plus courtes que 
lé protliorax, noires, avec leurs deux premiers articles de-la cou- 
leur du corps. Prothorax assez grand, de moitié seulement plus 
large que long, presque droit sur les côtés, légèrement échancréen 
avant, coupé carrément àsa base quiest munie d’un lobe assez étroit, 
court et arrondi dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques , peu cônvexes, ayant 
chacune septrangées de très-petits points enfoncés, effacées tantôt 
aux deux tiers, tantôt aux trois quarts de leur longueur. On aper- 
coit en dehors quelques traces d’une huitième rangée, et avec une 
forte loupe les intervalles paraissent très-finement pointillés. Pat- 
tes de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses d’un noir 
plus ou moins foncé , parfois couleur de poix. 


Du Brésil. 


Cette description est rédigée sur l’exemplaire même qui a servi à 
M. Guérin pour faire la sienne. Un autre m'a été envoyé par 
M. Buquer. Enfin j'en ai trouvé dans la collection de M. DesEan 
un troisième que cet entomologiste avait confondu avec son Bra- 
chymerus simplex , insecte voisin au premier coup-d’œil, mais qui 
appartient à un tout autre genre. Cet exemplaire avait été pris par 
moi dans le temps aux environs de Rio-Janeiro. 


MYCOTRETUS, 187 


80. M. srraceus : Oblonqus, sub-parallelus, rufo-croceus, antennis 
(basi prœtermissa), bis tarsisque nigris ; elytris modice convexis. 


— Long. 3-4, lat. 2 174-2 172 lin. 


Il est extrêmement voisin du sobrinus, et n’en diffère même que 
par sa forme moins allongée, plus large et sub-parallèle, et son 
prothorax encore un peu plus long et dont le lobe basilaire est 
coupé carrément au lieu d’être arrondi. Pour tout le reste, cou- 
leur du corps et des pattes, antennes, stries des élytres, etc, il ne 
présente absolument aucune différence. 


Il se trouve aussi au Brésil. M. CHEvRoLAT m’en a communiqué 
un exemplaire sous le nom que je lui ai conservé, et M. Buquer 
un autre. 


81. M. saxcuineus : Oblongus, læte sañnguineus , nîtidissimus, anten- 
narum apice tarsisque nigricantibus; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, interstètits obsolete punctulatis. — Long. 3-3 5», 
lat. 7 :72-1 34 lin. 


Erot. sanguineus, Duroncx. Monog. d. q. Erot. p. 25. 42. pl. 2. F. 42. 


Lybas sanquineus. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Oblong; d’un beau rouge-sanguin tirant sur le rouge de cerise 
très-vif, trés-brillant et comme vernissé. Tète finement pointillée. 
Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant leurs cinq 
ou six premiers articles de la couleur du corps et les autres noirs. 
Prothorax une fois aussi large que long , médiocrement échancré 
en avant, légérement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est faiblement prolongée dans son milieu, couvert en 
dessus de petits points enfoncés, un peu moins serrés que ceux de 
la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement convexes, 
ayant chacune sept rangées de points enfoncés, bien marqués et 
très-serrés, lesquelles sé prolongent jusqu’à l'extrémité où elles 
se réunissent deux à deux. Avec une forte loupe on distingue sur 
les intervalles des points beaucoup plus petits, peu nombreux et 
à peine distincts. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses bru- 
nâtres. 


Du Brésil. 
M. Duroxcez décrit la poitrine comme étant d’un rouge-san- 
guin plus foncé que le reste du corps et presque brun. Sur six in- 


dividus que j'ai sous les yeux , un seul présente cette particu- 
larité. 


188 EROTYLIENS ENGIDIFORMES j 


82. M. eisrriGarus : Oblongo-ellipticus, sanqguineo-rufus, nitidus, an- 
tennis, thoracis marginibus scutelloque nigris ; elytris modice con- 
vexis, punctato-striatis, sutura, margine tenui singuloque striga lon- 
gütudinali abbreviata, nigris ; pedibus concoloribus, femoribus late 
sanguineo-annulatis. — Long. 2 172, lat. 2 174 lin. 


Oblong-elliptique ; d’un rouge-sanguin légèrement fauve et très- 
brillant. Tète finement pointillée. Antennes noires, de la longueur 
du prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à peine échan- 
cré en avant, très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré- 
ment à sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, 
pointillé en dessus comme la tête, et entouré sur ses quatre côtés 
d’une mince bordure noire. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, 
médiocrement convexes, ayant la suture, une étroite bordure la- 
térale et sur chacune une raie longitudinale, noires ; cette raie qui 
est médiane se termine en avant au quart et en arrière aux trois 
quarts de lélytre. Le repli latéral est entièrement noir. La ponc- 
tuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées presque 
entières. Pattes noires, avec les cuisses largement annelées dans 
leur milieu d’un rouge-sanguin semblable à celui du corps. 


Du Mexique. Collection de MM. Duproxr et Buquer. 


La raie noire de chaque élytre est sujette à disparaître plus ou 
moins; quelquefois il en reste à peine quelques vestiges. 


83%. M. pusiLus : Oblongus, sanquineo-rufus , nitidus, antennarum 


clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis, interstitèès 
obsolete punctulatis. — Long. 1 »33, lat. 3,4 lin. 


Oblong, médiocrement convexe et un peu atténué en arrière ; 
d’un rouge-brun assezfoncé ettrès-brillant. Tête couverte de points 
enfoncés, assez gros et assez serrés. Antennes un peu plus courtes que 
le prothorax, de la couleur du corps, avec leurs quatre derniers 
articles noirs. Prothorax une fois plus long que large, non rétréci 
et à peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carrément 
à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, ponctué 
en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, un peu 
rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit 
rangées de points enfoncés bien marqués, et presque entières ; fa 
huitième est effacée dans son tiers antérieur. Dessous du corps 
pointillé. Pattes d’un rouge un peu plus clair que le corps. 


De Cayenne. Collection de M. Reicur. 


Æ 


MYCOTRETUS. 189 


84. M. curetres: Oblongus, saturate rufo-brunneus , pedibus livide 
luteis, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris parum convexis, 
punctato-striatis. — Long. 1 273, lat. 233 lin. 


De lataille du pusillus, mais beaucoup plus étroit et réguliérement 
atténué à ses deux extrémités; d’un rouge-brun foncé et brillant. 
Tête très-finement pointillée. Antennes de la longueur du protho- 
rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax de 
même forme que celui du pusillus, pointillé en dessus comme la 
tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez allongées, un peu ré- 
trécies dans leur tiers postérieur, très-peu convexes, ayant chacune 

sept rangées presque entières de petits points enfoncés, assez mar- 
qués. Les intervalles sont presque aussi fortement pointillés que 
le prothorax. Pattes d’un jaune clair un peu livide. 


Du Mexique. Je l'ai reçu de M. CHevroraT sous le nom que je 
lui ai conservé. 


85. M. aumeraLis : Oblongus, testaceo-flavescens, antennis (basi præ- 
termissa) , thoracis linea antica elytroque singulo puncto humerali, 
nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis. — Long. 2 173, 
lat. 2 174 lin. É 
Erot. humeralis. GERMAR. Ins. Spec. nov. p.614. 876. 


Oblong et un peu rétréei en arrière ; d’un testacé flavescent as- 
sez clairetassez brillant. Antennes de la longueur du prothorax, noi- 
res, avec leurs deux premiers articles flavescents. Prothorax près 
d’une fois et demie aussi large que long, non rétréci, et assez forte- 
ment (pour ce genre) échancré en avant, droit sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, 
ayant le fond de l’'échancrure antérieure finement liseré de noir. 
Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune un point noir 
sur l'épaule. Leur ponctuation est très-fine et forme sur chacune 

huit rangées dont les sept premières sont presque entières. Pattes 
de la couleur du corps. 


Du Brésil. Communiqué par M. Buquer. 


L'exemplaire décrit par M. Germar avait les côtés de la poitrine, 
l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs. Malgré ces 
différences, je ne doute pas de l'identité de lPespèce. L'individu 
que j'ai sous les yeux ne serait alors qu'une variété. 


86. M. aus : Oblongo-ovatus , testaceo-flavescens , antennarum 
apice, thoracis macula antica scutelloque nigris ; elytris testaceis, 
modice convexis, punctato-striatis. — Long. 2273, lat. 1 lin. 


190 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Ovale-oblong ; d’un testacé flavescent clair, un peu plus foncé 
sur la poitrine que sur le reste du corps. Antennes de la longueur 
du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles testacés. 
Prothorax une fois environ aussi large que long, faiblement ré- 
tréci et échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, 
coupé presque carrément à sa base qui est à peine lobée dans son 
milieu, lisse en dessus et marqué d’une petite tache noire au mi- 
lieu du bord antérieur. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblon- 
gues, médiocrement convexes, testacées, ayant chacune sept ran- 
gées entières de petits points enfoncés bien distincts et très-serrés, 
Pattes de la couleur du corps, mais un peu plus pâles. 


De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu- 


QUET. 


87. M. DisriGMA : Ovatus, saturate rufus, nitidus, antennarum clava 
thoracisque punctis duobus baseos nigris ; elytris modice convexis, 
singulo puncto laterali fusco. — Long. 2 172, lat. 5 23 lin. 


Un peu plus petit et plus ovale que Phumilis ; dun rouge-brun 
vif et brillant. Antennes de la longueur du prothorax, ferrugineu- 
ses, avec la massue noire. Prothorax proportionnellement un peu 
plus court que celui de Phumilis, mais du reste fait de même, ayant 
en dessus deux points noirs assez gros, situés au milieu de la base. 
Ecusson de la couleur du corps, lisse. Elytres ovales, médiocrement 
convexes, ayant chacune un point brun près du bord externe, au 
tiers environ de leur longueur. Leur ponctuation est très-fine , et 
forme sur chacune sept rangées effacées un peu à extrémité. Des- 
sous du corps et pattes de la même couleur que le dessus. 


De la Colombie. Collection de M. Duroxr. 


88. M. aeparicus: Breviter ovaius, livide brunneus, nitidus, antenna- 
rum articulis intermedüis nigro-piceis ; elytris sat convexis, obsolete 
punctato-striatis. — Long. 2, lat. 1 133 lin. 


Ovale, court et assez convexe; d’un brun-livide assez brillant. 
Tête parassant lisse, même avec une forte loupe. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax, ayant leurs quatre premiers et le 
dernier article de la couleur du corps. Prothorax près de deux fois 
aussi large que long, assez fortement rétréci et profondément 
échancré en demi-cerele en avant, coupé un peu obliquement 
de chaque côté de sa base, lisse en dessus, avec une impression 
assez grande de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson lisse, 


MYCOTRETUS. 191 


Elytres en ovale court , assez convexes, presque lisses ; on distingue 
seulement avec une forte loupe quelques traces interrompues des 
sept rangées de points enfoncés qui existent chez les autres espè- 
ces. Pattes de la couleur du corps. 


De la Colombie. Collection de M. Durowr. 


89. M. cHrysomeLinus : Breviter ovatus, livide rufus, elytris sat con- 
vexis , punclato-striatis, testaceo-flavis, sulura, fascia latæ com- 
muni infra medium singuloque punctis duobus prope basin , satu- 
rate ferrugineis. — Long. 2, lat. 1 173 lin. 

Ovale et court; d’un brun-ferrugineux assez clair et un peu li- 
vide. Antennes dela couleur du corps, avec la massue un peu plus 
foncée, de la couleur du prothorax. Celui-ci une fois plus large 
que long, faiblement échancré à sa partie antérieure, légèrement 
arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base qui est 
assez fortement lobée dans son milieu, très-finement pointillé en 
“dessus,avec une rangée de points enfoncés, plus gros le long de la 

base, et deux petites fossettes arrondies, disposées obliquement de 
chaque côté du disque. Ecusson de la couleur du corps, lisse. 
Elytres en ovale très-court, assez convexes, d’un jaune-fauve clair 
très-brillant, avec la suture, dans ses deux tiers antérieurs, et 
une large bande commune à peu près médiane, d'un brun-ferru- 
gineux semblable à celui de la base. On voit en outre sur chaque 
deux points de la même couleur, assez gros, situés sur une ligne 
un peu oblique, à peu de distance de la base; l’interne se perd 
quelquefois dans la couleur de la suture. La ponctuation est bien 
marquée et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux 
deux tiers de leur longueur; la huitième est interrompue dans 
son milieu. Pattes de la couleur du corps, assez robustes. 


De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr. 


2° Drvision. — Massue des antennes formée brusquement par les 
trois derniers articles. Dernier article des palpes maxillaires peu 
dilaté. Menton arrondi en avant. Esp. 90. 


90. M. resserarius : Breviter ovatus, subtus lœte flavus, supra tes- 
taceo-luteus, nitidissimus, antennis (basi prætermissa), thoracis ma- 
culis duabus anticis tibiisque nigris ; elytris modice convexis, punc- 
tato-striatis, sutura ,, margine tenui, apice , fascia lata media 
communi singuloque maculis duabus baseos, nigris. — Long. 2 174, 
lat. x 213 lin. 


192 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

Ovale, court et médiocrement convexe; d’un fauve-clair en 
dessous, d’un blanc testacé un peu rougeître sur la tête, le disque 
du prothorax et la base des élytres, partout très-brillant et comme 
vernissé. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec 
leurs deux premiers articles rougeñtres. Prothorax une fois aussi 
large que long, légèrement rétréci et trés peu échañcré en avant, 
faiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui 
est munie dans son milieu d’un lobe assez large , lui-même tron- 
qué, ayant en dessus deux taches noires sub-triangulaires, assez 
grandes, touchant le bord antérieur. Ecusson ferrugineux, lisse. 
Elytres en ovale court, médiocrement convexes, ayant la suture 
sur une faible étendue, une mince bordure latérale, une tache 
apicale médiocre , arrondie en avant, et une large bande médiane 
transversale, entière, d’un noir brillant. On voit en outre sur 
chacune d'elles, près de l’écusson et touchant la base, une assez 
grande tache en carré allongé, et près de l'angle huméral un 
point de même couleur. Le repli latéral est de la couleur des 
élytres dans les deux tiers antérieurs, et noir à l’extrémité. La 
ponctuation est fine mais bien marquée, et forme sur chaque 
élytre sept rangées presque entières. Pattes de la couleur du des- 
sous du corps , avec les jambes noirâtres 


De la Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de 
M. Buouer. 


Espèce que je n'ai pas vue et que je suppose appartenir à ce 
genre. 


1. EroryLus MACULATUS : E. rufus, thorace punoctis sex, elytris maculis 
quinque nigris. 


IL est oblong. Les antennes sont fauves à leur base, noires à 
leur extrémité. La tête est fauve avec un point noir, ou fase sans 
taches. Le corselet est fauve avec cinq points et une tache posté- 
rieure noirs. L’écusson est noir. Les élytres sont fauves avec deux 
taches sur chaque et une cinquième commune. La premiére 
tache est carrée et l'autre est irrégulière. Le dessous du corps et 
les pattes sont fauves. 


Il se trouve à Surinam. 


Ov. Entom. V. p. 483. 33. pl. 3. fig. 36. Encyc. méth. Ins. VI. p. 436. 25. 


MYCOPHTORUS. 193 


VII. MYCOPHTORUS. 


Dernier article des palpes maxillaires en triangle curviligne , mé- 
diocrement dilaté; celui des labiaux très-petit, légèrement sécuri- 
forme. 

Lânguette coriace, légèrement sinuée en avant ; paraglosses presque 
nulles. 

Menton formant une plaque tantôt sub-quadrangulaire et tronquée 
obliquement de chaque côté en avant , tantôt sub-ogivale. 

Yeux médiocres, finement granulés. 

Antennes robustes , de la longueur du prothorax , à 3° article de la 
longueur des deux suivants réunis , 4-8 très-courts, arrondis ou obco- 
niques , O-11 transversaux , formantune massue ovale et serrée. 

Corps oblong-ovale, peu allongé, peu convexe. —Tète sans im- 
pressions entre les antennes. — Epistôme coupé carrément ou 
échancré angulairement. — Lobe interne des mâchoires inerme ; 
l'externe petit, sub-trigone; tous deux finement ciliés. — Prothorax 
transversal, — Elytres oblongues ou sub-ovales, peu convexes, — 
Pattes courtes; cuisses élargies dans leur milieu, comprimées et 
canaliculées en dessous ; jambes parfois un peu élargies à leur ex- 
trémité; tarses sub-pentamères, assez robustes, courts; le 1°" 
article de la longueur du 2°, le 4° nodiforme, le 5° tantôt plus 
court tantôt plus long que les précédents réunis. 

J'ai établi ce genre sur deux espèces qui ont tous les caractères 
des Mycotretus , à l'exception des antennes qui sont beaucoup plus 
robustes et terminées par une massue construite sur un plan tout 
différent. Chez le Mycotretus tesserarius, le seul de ce genre qui ait 
cette massue composée de trois articles, elle est assez allongée, et ces 
articles sont peu serrés, tandis qu'ils sont ici exactement appliqués 
les uns contre les autres, et forment une sorte de bouton réguliè- 
rement ovale et comprimé comme de coutume. Cette différence m’a 
paru suffisante pour la création d’un genre. 

Des deux espèces en question , lune est de Colombie et l’autre 
de Cayenne. 


1" Division. — Menton coupé obliquement de chaque côté en avant; 
ariècles 4-8 des antennes obconiques ; épistôme coupé carrément; 
dernier article des tarses de la longueur des précédents réunis. 


1. M. mELanocerus : Breviter oblongo-ellipticus , dilute sanguineus , 
sub-opacus, antennis (basi prœætermissa) nigrès, capite thoraceque 
crebre punctulatis ; elytris parum convexis, punctalo-striatis. — 
Long. 3, lat. 2 lin. 


Monographie. 13 


194 EROTYLIENS ÆNGIDIFORMES. 

Oblong , court et un peu rétréci en arrière ; d’un rouge-sanguin 
clair, uniforme, peu brillant. Tête couverte de points enfoncés, as- 
sez serrés et bien marqués. Antennes noires, avec leurs deux pre- 
miers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers 
plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré 
en avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans 
son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson pointillé. 
Elytres oblongues, peu allongées, un peu rétrécies en arrière, mé- 
diocrement convexes, ayant chacune sept rangées de petits points 
enfoncés, très-serrés et presque contigus, également marquées dans 
toute leur étendue et prolongées presque jusqu’à leur extrémité. On 
aperçoit en dehors quelques traces d’une huitième, et avec une 
forte loupe les intervalles paraissent finement pointillés. Pattes de 
la couleur du corps; jambes un peu élargies à leur extrémité. 

De Cayenne. Je l'ai recu de M. Caevrozar, sous Le nom que je 
lui ai conservé. 


2€ Division. — Menton arrondi en avant ; articles 4-8 des antennes 
moniliformes ; épistôme assez fortement échancré en triangle; der- 
nier article des tarses plus court que les précédents réunis. 


2. M. pauPercuLUS : Oblongo-ovatus, sanguineo-rufus, nitidus, anten- 
narum apice piceo ; elytris parum convexis , punctato-striatis. — 
Long. 2 17, lat. 1 273 lin. 

Ovale-oblong , peu convexe et d’un rouge-sanguin un peu brun, 
un peu plus clair et plus mat en dessous qu’en dessus. Tête lisse. 
Antennes un peu plus courtes que le prothorax, d’un testacé san- 
guin, avec leurs cinq derniers articles d’un brun noirâtre. Protho- 
rax une fois environ plus large que long, légèrement rétréci et 
échaneré en avant, un peu arrondi sur les côtés antérieurs, coupé 
carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu, 
lisse en dessus, avec une petite dépression de chaque côté du lobe 
basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes , 
ayant chacune six rangées de petits points enfoncés, peu marqués 
et médiocrement serrés, qui n'arrivent pas tout-à-fait jusqu'à l’ex- 
trémité. Pattes de la couleur du dessous du corps. Ce dernier lisse. 

De la Colombie. Collection de M. Rercue. 


IX. OOCYANUS. 
Hope. Revue Zool. À. 184r. p. 115. 
Epytus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. — Erotylus. Srurm. Catal. 1825. p. 8r. 


Dernier article des palpes maxillaires et labiaux presque égal, 
peu dilaté (pour cette famille), trigone. 


OOCYANUS, 195 

Languette légèrement échancrée à son extrémité; paraglosses pres- 
que nulles. 

Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sommet 
d’un triangle placé sur un plan plus externe que les pointes latérales. 

Yeux médiocres, arrondis , finement granulés. 

Antennes assez robustes , de la longueur du prothorax; à 1° arti- 
cle gros, sub-cylindrique, 2° très-court, 3° de la longueur des deux 
suivants réunis, 4-5 obconiques, 6-8 moniliformes, 9-11 formant une 
massue un peu allongée , médiocre et assez serrée, d'un blanc de cire 
un peu jaunâtre. 

Pattes médiocres, peu robustes ; cuisses un peu comprimées et canà- 
liculées en dessous ; jambes linéaires , presque droites ; tarses simples ; 
leurs trois premiers articles sub-éqaux, très-serrés, le 5° aussi long au 
moins que les précédents réunis. 

Corps ovalaire ou légèrement oblong , également atténué à ses deux 
extrémités , peu convexe. 


Tête légèrement impressionnée au-dessus de chaque cavité an- 
tennaire.— Epistôme coupé carrément, cachant le labre presque 
en entier. — Lobe interne des mâchoires petit, linéaire ; l’externe 
trigone, procumbent ; tous deux un peu ciliés. — Prothorax trans- 
versal, un peu rétréci et faiblement échancré en avant, coupé car- 
rément et faiblement lobé en arrière, presque plane en dessus.— 
Ecusson en triangle curviligne, acuminé postérieurement. — Ely- 
tres ovalaires ou un peu oblongues , peu convexes. 


Ce genre a été établi par M. Dejean, sous le nom d’Æpytus, sur 
un très-joli insecte de Cuba, décrit et figuré déjà par M. Sturm en 
1826. M. Hope a conservé ce genre de M. Dejean, en changeant 
sans motif son nom en celui d'Oocyanus que j'ai dû adopter. 


A l'espèce de M. Sturm j'en ajoute une autre de Colombie qui 
m'a présenté les mêmes caractères. Ces caractères résident dans la 
forme des antennes, la dilatation presque égale du dernier article 
des palpes maxillaires et labiaux, la structure des tarses. Il en est 
un autre de bien peu d'importance, mais qui cependant suffirait 
à lui seul pour faire reconnaïître ce genre; c’est la couleur d’un 
blanc de cire de la massue des antennes, Dans l'espèce de Colom- 
bie il n’y a que cette partie et les tarses qui offrent cette particu- 
larité. Dans celle de Cuba, la tige des antennes, les jambes et les 
tarses sont d’un blanc un peu plus jaunûtre. 


Je ne connais que les deux espèces en question qui puissent en- 
ter dans ce genre. M. Hope ( Revue Zool. À. 1841. p. 114) diten 
connaître trois, toutes de l'ile de Cuba. Ce sera alors dans les col- 


196 EROTYLIENS ENGIDIFORMES, 
lections d'Angleterre. Celles de Paris sur lesquelles il a fait son tra- 
vail ne contiennent que les deux que je viens d'indiquer. 


10: VIOLACEUS : Oblongo-ovatus, saturate cϾruleo-violaceus, ore, 
antennis, tibiis tarsisque testaceo-luteis ; elytris parum convexis, 
subtilissime punctato-striatis. — Long. 3, lat. 1°}, lin. 

Erot. violaceus. SrurM. Cat. ed. 1826: p. 82. pl. 4. fig. 38. 
Erot. cyaneus. Duroncu. Monog. d. q. Erot. p. 31. 562. pl. 2. fig, 56. 
Epytus azureus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Ovale-oblong; d’un beau bleu d’indigo foncé, mat en dessus, 
plus brillant en dessous, surtout sous le repli latéral des élytres et 
les cuisses, avec les palpes, les antennes, les jambes et les tarses 
d’un beau jaune testacé clair; les trois derniers articles des anten- 
nes sont d’un blanc de cire mat. Prothorax de moitié environ plus 
large que long, très-légérement échancré en demi-cercle à sa 
partie antérieure, à peine arrondi sur les côtés, coupé carrément 
à sa base qui est largement lobée dans son milieu, lisse en dessus. 
Ecusson en triangle transversal. Elytres oblongues, peu convexes, 
ayant chacune sept rangées de points enfoncés, excessivement pe- 
tits, ou plutôt sept sillons à peine marqués, qui sont très-lésèrement 
pointillés, et effacés aux deux tiers de leur longueur. Pattes lon- 
ques et assez grèles. 


Cette jolie espèce est de l'ile de Cuba. 


M. Hope (Revue Zool. À. 1841. p. 114) dit qu'il soupconne que 
la différence sexuelle chez ces insectes se reconnaît à la partie 
postér ieure des élytres, et qu'il est assez probable que l'azureus de 
M. Dejean n’est que l’autre sexe du violaceus de Sturm. — Ces 
prétendues différences dans la partie postérieure des élytres n’exis- 
tent pas; J'ai examiné plus de vingt individus de cette espèce, et il 
m'a été impossible de découvrir la plus légère variation à cet égard, 
d’où je conclus qu'ici, comme dans la majeure partie des espèces 
de la famille, les deux sexes sont absolument semblables. L'azu- 
reus de M. Dejean est absolument identique avec le violaceus de 
Sturm. J'en suis d'autant plus certain que je possède un exemplaire 
du dernier, envoyé par M. Sturm lui-même à M. Dejean. 


2. O.rarsarTus : Oblongus, sublus aier, supranigro-cæruleus, tridescens, 
palpis, antennarum clava tarsisque albido-ceres ; elytris parum con- 
vexis, punctato-striatès. — Long. 3, lat. 1 172 lin. 


Oblong, peu convexe; d’un noir brillant en dessous, un peu 
bleuâtre et irisé en dessus. Tête très-finement pointillée. AnHÉES 


AMBLYOPUS. - 197 
un peu plus longues que le prothorax, d’un noir brunâtre, avec la 
massue d’un blanc de cire; palpes de la même couleur. Protho- 
rax des deux tiers environ plus large que long, à peine rétréci et 
faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, légèrement bi- 
sinué à sa base, pointillé en dessus comme la tête, avec une im- 
pression à peine sensible de chaque côté du lobe basilaire. Ecus- 
son lisse, Elytres oblongues, très-légèrement rétrécies en arrière, 
peu convexes, ayant chacune huit rangées presque entières de 
trés-petits points enfoncés ; les deux externes sont effacées à la base. 
Dessous du corps très-lisse. Pattes de sa couleur, avec les tarses 
d’un blanc de cire très-légèrement jaunâtre. 


De la Colombie. Collection de M. Rrrcnt. 


X. AMBLYOPUS. 
CHevroLar. in Des. Cat. ed, 3. p. 453. 


Triplax (pars). Ouiv. Entom. V, p. 490, Der. Cat. p. 453. 


Dernier ärticle des palpes maxillaires très-grand, fortement dilaté, 
en segment de cercle ou en triangle parfois inéquilatéral ; celui des 
labiaux très-petit, ovoïde et tronqué au bout, ou légèrement sécuri- 
forme. 

Languette cornée ou coriace, échancrée plus ou moins fortement en 
avant; paraglosses nulles. 

Menton légèrement tricuspide en avant ; la pointe médiane formant 
le sorunet d'un triangle aigu, placé sur un plan plus externe que les 
pointes latérales. 

Yeux grands, fortement granulés. 

Antennes assez robustes, au plus de la longueur du prothorax ; à 
3° article de la longueur au moins des deux suivantsréunis, 4-8 courts, 
moniliformes ou obconiques , 9-13 formant une massue assez grande, 
ovale et serrée. 


Corps oblong , sub-parallèle, tantôt assez court et épais, tantôt 
assez allongé, médiocrement convexe. — Tête sans impressions 
en dessus. — Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle, 
laissant le labre en grande partie à découvert.—Mandibules tran- 
chantes sur leur côté externe, débordant plus ou moins fortement 
le labre, membraneuses à leur côté interne près de la base. — 
Lobe interne des mâchoires grèle, linéaire et droit; lexterne tri- 
gone, très-grêle à sa base, procumbent; tous deux finement pubes- 
cents.—Prothorax transversal, sub-quadrangulaire.—Ecusson en 
triangle curviligne. —Elytres plus ou moins allongées, sub-paral- 
lèles, peu convexes, — Pattes courtes; cuisses médiocrement élar- 


198 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

gies dans leur milieu, comprimées et canaliculées en dessous; 
jambes tantôt faiblement tantôt très-fortement dilatées à leur ex- 
trémité ; tarses courts, déprimés , munis sur leurs bords de cils 
beaucoup plus grands que ceux qui revêtent leur dessous ; leurs 
trois premiers articles très-courts, presque égaux, le 4° nodiforme, 
à peine distinct, le 5° grêle, plus long que les précédents réunis. 


Ce genre a des rapports incontestables avec les Triplax et cer- 
tains Aulacocheilus. Outre la forme générale qui est assez diffé- 
rente, il se distingue du premier de ces genres par la grandeur du 
3° article des antennes, la forme de la massue qui termine ces or- 
ganes , les yeux qui sont beaucoup plus grands et fortement gra- 
nulés, etc.; du second, par le lobe interne des mâchoires qui est 
inerme. Les espèces que j'y comprends, présentent quelques dif- 
férences entre elles, sous le rapport de la conformation des jam- 
bes : deux (A. melanostomus et rusticus ) n’ont pas ces organes plus 
dilatés à leur extrémité que les genres précédents ; chez trois au- 
tres (4. vittatus, cinctipennis et testaceus ), ils commencent à 
devenir sensiblement trigones, et dans une dernière ( 4. Senega- 
lensis ) ils le sont très-fortement. Cet élargissement graduel montre 
évidemment que ce caractère n’a aucune valeur générique. Je ne 
m'en suis pas même servi pour établir dans le genre des divisions 
que le petit nombre des espèces rendait d’ailleurs peu nécessaires. 


Tous les Amblyopus sont propres à l’ancien continent. Sur six es- 
pèces que je décris, 2 sont du Bengale, 2 de Java et 2 du Sénégal. 
M. Dejean avait placé ces deux dernières dans le genre Triplax, où 
elles ne peuvent évidemment pas rester. 


1. À. virrarus : Oblonqus, sub-parallelus, nigro-nitidus ; elytris mo- 
dice convexis, punctato-striatis , singulo vitta fulva, longitudinali, 
antice dilatata punctoque nigro signata. — Long. 3, lat. 2 lin. 
Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Triplax vittata, Ouxv. Entom. V. p. 490. 4. 89 bis. pl. 1. fig. 2. 


Var. À. Elytrorum vittis in medio late interruptis. 


Oblong, sub-parallèle, et d’un noir brillant, surtout en dessus ; 
cependant ce noir présente, surtout sur la tête et le prothorax, 
quelques reflets rougeâtres quand on examine Finsecte sous cer- 
tains aspects; parfois même la tête est presque en entier de cette 
couleur. Elle est couverte d’une ponctuation assez marquée et trés- 
serrée. Antennes brunes, avec la massue pubescente. Prothorax 
une fois environ plus large que long, à peine échancré et très-lé- 
gèrement rétréci en avant, coupé presque carrément à sa base qui 


AMBLYOPUS. 199 
est faiblement prolongée dans son milieu, un peu convexe en des- 
sus et ponctué comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues, 
sub-parallèles, à peine rétrécies à leur extrémité, assez convexes, 
ayant chacune une bande longitudinale d’un fauve vif et brillant, 
qui, partant de Pépaule qu’elle couvre entiérement, s'étend jusqu’à 
l'extrémité; près de sa naissance, cette bande se dilate du côté de 
la suture en formant une dent carrée assez grosse, et la dilatation 
est marquée d’un point noir plus où moins gros. Chaque élytre a 
huit rangées entières de points enfoncés, bien marqués et très-rap- 
prochés. On voit en outre à la base le commencement d’une neu- 
vième rangée. En dessous, l'abdomen est pointillé comme le pro- 
thorax ; les segments thoraciques le sont un peu moins. Pattes de 
la couleur du corps, avec les tarses rougeûtres; jambes un peu 
élargies à leur extrémité. 

Du Bengale. 


La variété À paraît au premier coup-d’œil constituer une espèce 
distincte ; la bande fauve de chaque élytre estlargement interrom- 
pue dans son milieu, au point d’être réduite quelquefois à deux 
taches médiocres : lune humérale , l’autre apicale; mais la pre- 
mière conserve toujours le point noir qui existe dans cet endroit 
chez les individus typiques. Entre ceux-ci et les variétés les plus 
prononcées on trouve tous les passages. 


2. À. cincriPeNNis : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, lete ferrugineus, 
vertice, thoracis guttès tribus, metathorace abdominisque basi nigris; 
elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo vitta nigra, lon- 
gitudinali, latissima, basin fere attingente.—Long. 3, lat. 1 374 lin. 


Des. Cat. ed, 3.p. 453. 


Aussi long, mais proportionnellement un peu plus étroit et moins 
convexe que les individus ordinaires du vittatus; d’un jaune-ferru- 
gineux clair et assez brillant. Tête finement ponctuée , ayant une 
tache noire arrondie sur le vertex. Antennes ferrugineuses, avec 
la massue brunâtre et pubescente. Prothorax un peu plus long que 
celui du vittatus, à peine échancré en avant, avec le milieu de lé- 
chancrure légèrement avancé; droit sur les côtés, coupé carrément 
à sa base qui est très-légèrement prolongée dans son milieu, poin- 
tillé en dessus comme la tête et marqué de trois taches arrondies, 
noires, placées sur une ligne transversale un peu courbe. Ecusson 
ferrugineux, finement pointillé. Elytres peu allongées, sub-paral- 
lèles, médiocrement convexes, ayant chacune une large bande 
noire, longitudinale, qui arrive en avant très-près de la base, et 


+ 


200 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


reste à égale distance de la suture, du bord externe et de l’extré- 
mité, ou, si l’on veut, chaque élytre est noire avec un encadre- 
ment ferrugineux, très-étroit à la base. La ponctuation est bien 
marquée et forme sur chaque élytre huit rangées entières, avec le 
commencement d’une neuvième à la base. En dessous, le méta- 
thorax et la base de l’abdomen sont noirs, et le corps entier est 
ponctué plus fortement que le prothorax. Pattes en entier ferrugi- 
neuses ; jambes médiocrement élargies à leur extrémité, 
Du Bengale. 


3. À. meranosromus : Breviter oblonqus, lete rufus, nitidissimus, ore, 
antennis tibiisque nigris ; elytrismodice convexis, punctato-striatis. 
— Long. 3 172, lat. 2 lin. 


Oblong, court et médiocrement convexe; d’un rouge de bri- 
que clair et très-brillant. Tête couverte de très-petits points en- 
foncés, médiocrement serrés; parties de la bouche et épistôme 
noirs. Antennes de la même couleur, dépassant très-peu Le pro- 
thorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, lége- 
rement rétréci et échancré en avant, presque droit sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lobée 
dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. 
Elytres ovales-oblongues, légèrement et insensiblement rétrécies 
de la base à leur extrémité qui est arrondie, médiocrement con- 
vexes, ayant chacune neuf rangées de points enfoncés , très-rap- 
prochés les uns des autres et translucides ; ces rangées sont entiè- 
res, sauf la neuvième qui est effacée dans son tiers postérieur. 
Dessous du corps finement pointillé. Pattes noires ; jambes à peine 
élargies à leur extrémité. 


De Java. Collection de M. Gorx. 


4. A. rusricus : Oblongus , sub-parallelus, corpore capiteque nigris, 
supra flavus , thoracis bas elytrorumque disco infuscatis, his mo- 
dice convexis, punctalo-striatis. — Long. 4, lat. 2 lin. 


Oblong, aussi parallèle mais moins épais que le vättatus et le 
cinctipennis. Tète pointillée, d’un noir peu brillant et un peu rou- 
geatre sur le vertex. Antennes de cette dernière couleur, avec la 
massue brunitre et pubescente. Prothorax de même forme que 
celui du cinctipennis, seulement un peu plus arrondi sur les côtés, 
ponctué en dessus comme la tète, d’un fauve assez clair, avec en- 
viron sa moitié postérieure fuligineuse. Ecusson brunâtre. Elytres 
allongées, parallèles, nullement rétrécies à leur extrémité, médio- 


AMBLYOPUS. 201 
crement convexes, de la couleur du prothorax, avec le disque en- 
tier plus foncé et comme fuligineux ; cette couleur se fond insen- 
siblement avec celle du fond. Le repli latéral est entièrement noir. 
On voitsur chacune huit rangées entières de points enfoncés, bien 
marqués, trés-serrés, et le commencement d’une neuvième à la 
base. Le dessous du corps est dun noir brunâtre, assez brillant, 
sauf les bords latéraux du prothorax qui sont fauves; il est entiè- 
rement couvert de points enfoncés, plus gros que ceux du protho- 
rax. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses fauves; jambes 
non élargies à leur extrémité. 

De Java. Collections de M. Duroxr et de M. Reicue. 


La tache rougeître et assez mal déterminée qu'on aperçoit sur 
la tête, est remplacée chez quelques individus par deux taches ar- 
rondies, bien distinctes, situées au bord interne de chaque œil. 


5. A. SENEGALENSIS : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, nitidus, saturate 
flavescens , subtus tenue pubescens ; elytris modice convexis, pi- 
ceis, punctato-striatis. — Long. 2 273 -3 174, lat. x 172-1 374 lin. 
Triplax Senagalensis. Des. Cat. ed, 3. p. 453. 


Voisin du cinctipennis pour la forme, mais un peu plus étroit et 
moins parallèle; d’un flavescent plus ou moins foncé, plus ou 
moins rougeâtre. Tête finement pointillée. Antennes d’un tiers 
environ plus courtes que le prothorax, en entier de la cou- 
leur du corps et finement pubescentes. Prothorax absolument 
de même forme que celui du cinctipennis, pointillé en dessus 
comme la tète. Elytres peu allongées, sub-parallèles, médio- 
crement convexes, d’un brun de poix uniforme, un peu rou- 
geâtre et brillant, ayant chacune huit rangées de petits points 
enfoncés, très-serrés, prolongées jusqu’à l'extrémité. Dessous du 
corps pointillé et légèrement pubescent, ainsi que les pattes qui 
sont de sa couleur; jambes fortement dilatées à leur extrémité, tri- 
gones. 


Du Sénégal. 


6. À. resraceus : Oblongus, parallelus, testaceus ; elytris parum con- 
vexis, punclato-strialis, interstitiis crebre punctulatis. — Long; 
2 173 5 lat. 1 lin. 
Triplax testacea. Des, Cat. ed. 3. p. 454. 
Oblong, parallèle; en entier d’un jaune de paille uniforme. Tête 


couverte de petits points enfoncés, très-serrés en avant, plus gros 
et plus espacés en arrière, Les antennes manquent dans mon 


202 ÉROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

exemplaire. Prothorax de moitié environ plus large que long, 
coupé carrément, et légèrement avancé dans son milieu en avant, 
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
assez largement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme 
la tête, Ecusson pointillé. Elytres oblongues, sub-parallèles, peu 
convexes, ayant chacune huit rangées entières de petits points en- 
foncés, très-serrés; les intervalles sont couverts de points un peu 
plus petits, également trés-serrés. En dessous, les côtés de la 
poitrine et l'abdomen sont couverts de points plus gros que ceux 
du dessus; le dernier est en outre légèremént pubescent. Pattes 
de la couleur du corps; jambes assez fortement dilatées à leur ex- 
trémité. 

Du Sénégal. 

M. CnkvrorAr in’en à communiqué sous le nom d’Engis pallida, 
un individu un peu plus grand et d’une couleur beaucoup plus 
foncée quoique encore assez claire, de sorte qu'il serait bien pos- 
siblé que celui sur lequel a été faite la description ci-dessus fût 
récemment éclos. 


Cette espèce a les yeux un peu plus petits et un peu moins for- 
tement granulés que les précédentes. Par ce caractère ainsi que par 
sa forme plus étroite elle fait le passage avec les Triplax. 


XI TRIPLAX. 
PaykuLz. Faun. Suec. TL. p. 346. 


Sylpha. Ips. Erotylus veter. auct. 


Dernier article des palpes maxillaires grand, plus ou moins forte- 
ment dilaté en triangle où en segment de cercle ; celui des lahiaux 
légèrement sécuriforme, beaucoup plus petit. 

Languette coriace, légèrement acuminée et ciliée en avant; para- 
glosses indistinctes. 

Menton tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sommet 
d'un triangle sub-équilatéral placé sur un plan plus externe que les 
pointes latérales. 

Veux médiocres, finement granulés. 

Antennes en général assez robustes, à x°% article toujours plus gros 
que les autres, 2-8 de forme et de longueur variables, 9-11 formant 
une massue allongée et distinctement perfoliée chez les uns, serrée 
et en triangle renversé chez les autres. 


Corps peu convexe, oblong , assez allongé et sub-parallèle chez 
les uns, plus court et plus ovale chez les autres, parfois un peu at- 


TRIPLAX. 303 
ténué en arrière. — Tête sans impressions particulières, toujours 
plus ou moins distinctement ponctuée, souvent un peu convexe 
sur le front. — Epistôme légèrement échancré en demi-cercle ou 
angulairement, laissant une assez grande partie du labre à décou- 
vert. — Mandibules assez fortes, membraneuses à leur bord in- 
terne supérieur, près de la base. — Lobe interne des mâchoires 
peüt, linéaire, droit et faiblement pubescent : l'externe beaucoup 
plus grand, trigone, procumbent, muni en avant de poils ou cils 
assez longs. — Prothorax transversal, faiblement échancré en 
avant, presque droit sur les côtés, plus ou moins convexe et tou- 
jours pointillé en dessus. — Ecusson en triangle curviligne, — 
Elytres oblongues, plus ou moins allongées, parfois rétrécies en ar- 
rière, peu convexes. — Pattes courtes; cuisses un peu élargies 
dans leur milieu, comprimées et faiblement canaliculées en des- 
sous ; jambes peu élargies à leur extrémité chez les uns, sub-tri- 
gones chez les autres ; tarses assez robustes et assez larges chez la 
plupart; leurs trois premiers articles égaux, le 4° nodiforme, le 5° 
plus court, ou à peine aussi long que les précédents réunis. 


Ce genre bien connu des entomologistes a éprouvé d’assez gran- 
des vicissitudes, tant dans sa composition que dans la place qui 
lui a été assignée. Linné , Fabricius dans ses premiers ouvrages, 
Olivier dans l'Encyclopédie méthodique, Panzer, etc.; avaient 
confondu les espèces qui le composent avec les Sylpha, les Ips 
et même les Erotylus. Paykull est le premier qui, en 1800, les 
ait réunies en un genre propre sous leur nom actuel, sans mé- 
lange d'espèces étrangères. Fabricius adopta le genre et le nom de 
Paykull dans son Systema Eleutheratorum. Olivier en fit autant 
dans son Entomologie, mais il altéra le genre en y faisant entrer 
les Tritoma de Fabricius, des Pselaphacus, , des Dacne et des 4m- 
blyopus. Latreille, dans son Histoire naturelle des Insectes et dans 
le Genera Crustaceorum et Insectorum , ne le considéra que comme 
une division des Tritoma. Dans ses Familles aturelles, en 1825, 
il adopta les deux genres en les plaçant l’un à côté de l’autre, et 
finalement, dans la 2° édition du Règne animal de Cuvier, illes con- 
fondit de nouveau en donnant cette fois la préférence au nom de 
Paykull. Cest ce dernier arrangement de Latreille que M. le 
comte Dejean a adopté dans son Catalogue, mais il a compris dans 
ce genre des espèces qui ne-peuvent pas y rester et que j'ai dû en 
retirer pour les réunir aux Amblyopus et aux Aulacocheilus. 

Quant à la place assignée à ce genre, elle a subi des variations 
presque aussi fortes. Paykull en le créant le plaça entre les Jps et 
les Engis, en quoi il fut imité par Fabricius dans son Systema Eleu- 


204 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


theratorum. Dans cetouvrageles Triplax se trouvent séparés par un 
intervalle immense des Erotyles, avec lesquels ils ont d’incontesta- 
bles rapports. Latreille est le premier qui ait senti cette analo- 
gie, et dès 1804 il institua la famille des Erotylènes, dans la- 
quelle les deux genres sont placés immédiatement à la suite l’un 
de autre. Depuis il n’a jamais varié à cet égard. On voit de suite 
qu’en suivant trop fidèlement le système tarsal , Latreille est tombé 
dans un inconvénient tout-à-fait opposé à celui de Fabricius. Ce- 
lui-ci avait senti les rapports que les Triplax ont avec les Engis, et 
négligé ceux qu'ils ont avec Les Erotylus; Latreille a mis en évi- 
dence ces derniers et sacrifié les autres, qu'il sentait toutefois très- 
bien, car, dans son Genera Crustaceorum etInsectorum, à la suite du 
genre Tritoma , il ajoute cette note : « Genus Dacne precedenti af- 
fine. » J'ai exposé dans les généralités les opinions de MM. Curtis, 
Stephens et Westwood, et suis dispensé d’y revenir ici. 


Latreille et, après lui, la plupart des auteurs francais qui ont eu 
occasion de traiter des Triplax, parlent d’une petite dent ou pointe 
dont serait armé le lobe interne de leurs mâchoires. Ce caractère 
est important pour moi, car il ferait passer ce genre de la tribu 
actuelle dans la suivante. Le lobe en question n’a paru complète- 
ment inerme dans les T. russica, ænea , bicolor et rufipes , que j'ai 
disséquées. Paykull , Olivier, MM. Stephens et Westwood, qui ont 
décrit ou figuré ces organes, se taisent aussi sur cette dent. M. Cur- 
üs dit que le lobe dont il s’agit est étroit et crochu en dedans 
(maxille with a narrow crookedlobe inside), ce qui n’est pas suffi- 
samment clair (1). 

Ce genre, tel que je l'établis, serait d’une homogénéité parfaite 
et absolument tel que l'avait concu Paykull, sans quelques petites 
espèces de Madagascar et du Brésil que j'ai dû y introduire mal- 
gré leur facies un peu différent, ne leur ayant trouvé aucun ca- 


(G) M. Curtis décrit également les mandibules comme ayant leur bord inférieur 
membraneux (the margin membranous below), tandis que c'est le bord supérieur qui 
présente ce caractère. Cette erreur vient sans doute de ce que M. Curtis, après avoir 
extrait ces organes de la cavité gulaire, n’a plus reconnu les rapports de leurs di- 
verses parties. Il est très-facile de reconnaître le bord inférieur des mandibules dans 
toute cette famille; il suffit pour cela de faire attention à l’échancrure plus ou moins 
profonde qu’il présente immédiatement en avant du condyle de sa base. Cette règle 
est sans exception. — Je trouve une autre petite erreur dans la figure qu'a donnée 
récemment M: Westwood (An Introd, to the mod, clas. of insects. I. p. 392. fig. 1.9. 
n° 4.) de l’une des mâchoires de la Triplax russica. Le 1°° article du palpe de cette 
mâchoire est représenté beaucoup plus court que le 2°, tandis qu'il est au contraire 
beaucoup plus long comme chez toutes les espèces de la famille. 


TRIPLAX, S 305 


ractère qui pt justifier leur érection en un genre propre. Parmi 
les espèces typiques elles-mêmes, il existe quelques variations assez 
notables dans les articles intermédiaires des antennes et même 
dans la forme de la massue qui les termine. Jeles ai étudiées avec 
soin et m'en suis servi pour établir des divisions qui faciliteront la 
recherche des espèces. 


Les Triplax sont de petits insectes qu'on trouve dans les bolets, 
les troncs d'arbres cariés, sous les vieilles écorces; on en prend 
quelquefois au vol à l'entrée de la nuit. Sur 20 espèces que je dé- 
cris, 11 sont d'Europe, 3 de l'Amérique du nord, 5 de Mada- 
gascar, et 1 du Brésil. 


1° DrvisioN. — Massue des antennes en triangle renversé, non 
perfoliée. 


* Articles 2-3 des antennes éqaux, 4-8 obconiques, décroissant 
graduellement. 


1. T. Gounoru : Oblonga, æneo-castanea, tenue pubescens, punctula- 
ta, antennarum apice nigro; elytris punctato-striatis, interstitits 
crebre punctulatis. — Long. 3, lat. x 173 lin. 


Oblongue , médiocrement allongée; d'un rougeâtre bronzé clair, 
uniforme, et en entier couverte d’une courte pubescence grisâtre 
couchée. Tête couverte de petits points enfoncés, confondus entre 
eux. Antennes de la couleur du corps, sauf les trois derniers arti- 
cles qui sont noirs, pubescentes et dela longueur du prothorax. Celui- 
ci une fois environ plus large que long, légèrement arrondi sur les 
côtés, coupé carrément en avantet à sa base, avec le milieu de celle- 
ci légèrement prolongé, un peu convexe en dessus et couvert de 
petits pointsenfoncés, beaucoup moins serrés que ceux de la tête. 
Ecusson assez grand , cordiforme et pointillé. Elytres un peu plus 
étroites que le prothorax à leur base, oblongues, médiocrement 
convexes et couvertes de petits points enfoncés, serrés, au milieu 
desquels on distingue, quoique avec quelque peine, sept rangées 
longitudinales, presque entières. Dessous du corps pointillé et pu- 
bescent comme le dessus. 


De Madagascar. Elle m’a été communiquée par MM. Durowr et 
REicne. 


2. T. CRUENTIPENNIS : Oblonga, nigro-nitida ; elytris sañquineis, mo- 
dice convexis, punctato-striais , interstitiis subiilissime punctulatis. 
— Long. 2 174, lat. x 174 lin. 


206 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Oblongue et médiocrement allongée; d’un noir profond et bril- 
lant. Tête finementpointillée. Antennes de la longueur du protho- 
rax. Celui-ci une fois environ plus large que long, à peine rétréci et 
assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son 
milieu, assez convexe en dessus et couvert de petits points enfoncés, 
serrés sur les bords latéraux, plus rares sur le disque. Ecusson noir, 
lisse. Elytres d’un rouge de cinabre, oblongues, très-légèrement 
rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune huit 
rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur extré- 
mité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les inter- 
valles sont finement pointillés ainsi que le dessous du corps. Pattes 
noires ; jambes légèrement élargies à leur extrémité. 


Du Brésil. Collection de M. Duroxr. 


3. T. omocera : Oblonga, nigro-nütida, capite thoraceque subtiliter 
punctulatis ; elytris parum convexis, punctato-strialis, singulo ma- 
cula magna lateralè baseos intus emarginata, fulva. — Long. 
1273 lat 374 lin. 


Oblongue ; d’un noir brillant. Tête couverte de très-petits points 
enfoncés, médiocrement serrés. Antennes de la longueur du pro- 
thorax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, non ré- 
tréci età peine échancré en avant, droit sur les côtés, coupé carré- 
ment à sa base qui estlargement et assez fortement lobée dans son 
milieu, un peu convexe en dessus, pointillé comme la tête, avecune 

7 . } r AU. ! . . _ 
dépression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecus- 
son lisse. Elytres oblongues, insensiblement et régulièrement ré- 
trécies de la base à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune à la 

L 3 9 A S à. . « . | 
base une grande tache latérale, d’un rouge-sanguin fauve très-vif; 
cette tache s'étend sous le repli latéral, s'arrête à quelque distance 
de la suture, et a la forme d’un carrédont l'angle supérieur interne 
serait fortement échancré. La ponctuation est très-fine, et forme 
sur chaque élytre sept rangées bien distinctes et entières. Dessous 
du corps très-finement pointillé. Pattes noires; jambes légèrement 
pubescentes. 


De Madagascar. Collection de M. Rercne. 


Cette espèce et les deux suivantes paraissent au premier coup- 
d'œil appartenir au genre Episcapha; mais la forme de leur men- 
ton, leurs yeux médiocres et finement granulés, leurs tarses sub- 
pentamères , etc., démontrent bientôt le peu de fondement de 
cette opinion basée sur un facies trompeur. 


TRIPLAX:. 7 207 


4. T. pauxizLA : Oblonga, sanguinea, antennarum clava elytrisque 
nigris, his parum convexis, punctalo-striatès, margine apiceque ru- 
fescentibus. — Long. 1 172; lat. 3,5 lin. 


Même forme que lomogera, mais sensiblement plus petite et 
plus étroite ; d’un rouge-sanguin assez foncé. Tête couverte de petits 
points enfoncés, presque effacés. Antennes dépassant légèrement le 
prothorax, de la couleur du corps, avec la massue noire. Protho- 
rax une fois environ aussi large que long, à peinerétréci etéchan- 
cré en avant, trés-légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément 
à sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , assez convexe 
en dessus et pointillé un peu plus fortement que la tête. Ecusson 
d’un rouge-sanguin, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, as- 
sez fortement et régulièrement atténuées de la base à leur extré- 
mité, peu convexes, d’un noir brillant, s’éclaircissant peu à peu, 
et passant au rouge-sanguin sur les côtés à partir de l'épaule et à 
l'extrémité. La ponctuation est très-fine , mais bien distincte à la 
loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. 
Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes d’un rouge-san- 
guin un peu plus clair que le corps et un peu jaune; jambes lé- 
gèrement pubescentes. 


De Madagascar. Collection de M. Reicxe. 


5. T. ruBrcuNDA : Oblongo-elongata, sanguinea , capite thoraceque 
punctulatis; elytris punctato-striatis, interstitiis lœvibus.—Long. 1 173, 
lat. 172 lin. 


Plus petite que la pauxilla et beaucoup plus étroite, ce qui la 
fait paraître plus allongée ; en entier d’un rouge-sanguin assez 
foncé , surtout en dessous. Tête couverte de petits points en- 
foncés, peu serrés et à peine distincts. La massue des antennes 
manque dans lexemplaire que j'ai sous les yeux; elle est pro- 
bablement noire. Prothorax une fois et demie environ plus large 
que long, faiblement échancré en avant, droit sur les côtés, fai- 
blement lobé au milieu de sa base, peu convexe et pointillé en 
dessus plus distinctement que la tête. On voit en outre une dé- 
pression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson 
lisse. Elytres allongées, régulièrement et assez sensiblement rétré- 
cies de la base à leur extrémité, ayant chacune sept rangées de 
points enfoncés , assez marqués , et presque entières. Dessous du 
corps finement pointillé. Pattes de la couleur du corps. 


De Madagascar. Collection de M. Reicus. 


208 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


** 3e article des antennes plus long que le »° et le 4°; celui-ci et les 
suivants décroissant graduellement. 


G. T. HæmaTosoMA : Oblonga , elongata , lœte sanguinea, antennarum 
apice nigro; elytris parum convexis, punctato-striatis, interstèlèis 
subtilissime vageque punctulatis. — Long. 2 172, lat. 1 lin. 


Oblongue, assez allongée, sub-parallèle, eten entier d’un rouge- 
sanguin clair et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés, 
presque effacés. Antennes de la longueur du prothorax, d’un 
rouge-sanguin clair, avec leurs quatre derniers articles noirs. Pro- 
thorax une fois environ aussi large que long, coupé carrément et 
légèrement bisinué en avant, presque droit sur les côtés, coupé car- 
rément à sa base quiest un peu prolongée dans son milieu, cou- 
vert en dessus de points enfoncés, un peu plus distincts que ceux 
de la tête. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du prothorax à leur 
base, allongées, sub-parallèles, peu convexes, ayant chacune huit 
rangées de très-petits points enfoncés, entières à leur extrémité. 
À l’aide d’une forte loupe à peine aperçoit-on quelques autres points 
encore plus petits, épars sur les intervalles. Dessous du corps très- 
finement pointillé. Pattes de sa couleur; jambes à peine élargies 
à leur extrémité. 

De Madagascar. Collection de M. Duroxr. Je l'ai recue égale- 
ment de M. ReIcKE. 


2° Division. — Massue des antennes plus ou moins allongée, distinc- 
tement perfoliée. 


* Ariicles 2-3 des antennes presque éqaux , 4-8 lobconiques ou suh- 


moniliformes, décroissant graduéllement ou égaux ; massue allon- 
ge, très-fortement perfoliée dans la plupart. 


7. T. resriva : Oblonga, læte ferruginea, nütida, capite antennisque 
nigris ; elytris concoloribus, punctato-striatis, fascia media communi, 
lœte ferruginea. — Long. 2 172-3, lat. 1 174-1172 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


A 2 Q 4 “ 

Oblongue. Tête d’un noir profond, légèrement bleuâtre, avec 
les palpes ferrugineux, couverte de points enfoncés, très-serrés, 
presque confluents. Antennes noires, un peu plus longues que le 
prothorax. Celui-ci d’un jaune-ferrugineux clair, vif et brillant, 
une fois environ plus large que long, légèrement échancré en 
avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui 
est légèrement prolongée dans son milieu, un peu convexe en des- 


| TRIPLAX. 209 
sus et couvert de petits points enfoncés, très-marqués et médiocre- 
ment serrés. Ecusson rougeûtre, lisse. Elytres un peu plus larges 
que le prothorax, oblongues, sub-parallèles, médiocrement con- 
vexes, d’un noir brillant un peu bleuître, et traversées dans leur 
milieu par une bande commune, de la couleur du prothorax, 
assez large et un peu dilatée sur la suture; leur repli latéral est 
entiérement noir. On voit sur chacune d'elles huit rangées d’assez 
gros points enfoncés, très-rapprochés, qui sont entières. Dessous 
du corps couvert de points enfoncés, très-serrés, d’un jaune-ferru- 
gineux pareil à celui du prothorax, ainsi que les pattes. 


De l'Amérique du nord. 


Le cou est de la couleur du prothorax, de sorte que chez les in- 
dividus qui sont morts en penchant un peu la tête, on aperçoit 
à la partie postérieure de celle-ci une bande ferrugineuse, trans- 
‘versale, qui semble appartenir au vertex. La massue des an- 
tennes est plus large et moins perfoliée dans cette espèce que chez 
les suivantes. 


8. T. nussica : Oblonga, rufo-ferruginea, antennis, pectore, scutello 
elytrisque nigris , his parum convexis, punctato-striatis, interstitiès 
subtilissime punctulatis. — Long. 2 194-3, lat. 1-1 173 lin. 

Pavr. Faun. Suec. NI. p. 346. 1. — Hersst. Col. V. p. 147. 1. pl. 49. fig. 12. 
— Gyirn. Ins. Suee. IL. p. 205. 1. — Ouiv. Entom. V. p. 491. 5. 89. pl. 1.fig. 1.— . 
Zerrensr. Faun. Lap. I. p.145. 1. Ins. Lap. p.98. 51. 1. — Encycl. méth. Ins. X.p. 
FAR Saxe. Ins. Fenn. I. p. 68. 1. — Casrern. Hist. nat. d. Col. IT. p. 520. r, 
— Curuis. Brit. Ent. XV. n° 706. — Srernens. Jllustr. IL. p. 88. 1. — LEacx. 
Edimb. Enc. IX. p. 115. — SAMOUEL. Nomencl. I. 42. 


Sylpha russica. Linné. Faun. Suec. ed. 2°,n°449.Syst.nat.Il. p. 570. 10.—Mansn. 
Ent. Brit. I. p. 121. 17. — HERBST èn Fuessiy’s. Archiv. Heft. VIIL. p. 159, pl. 43. 
fig. 9. — Fa. Syst. Ent. p. 73. 5. Spec. Ins. I. p. 85.5. Mant. Ins. L. p. 48. 6. 


Erotylus russicus. Ozxv. Encycl. méth. Ins. VI. p. 433. 38. 
Triplax nigripennis. FAs. Syst. EL. IL. p. 58r. 1. — Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Ips nigripennis. FAB. Ent. Syst. IL. p. 513. 10. — PANZ. Faun. Ins, Germ, fasc. 
5o.n 7. 


Tritoma nigripenne. Lara. Gener. Crust. et Ins. WT. p. 70. 2. Hist. nat, d. Crust, et 
d. Ins. XII. p. 39. 


Sylpha nigripennis. Turr. Syst. nat. IL p. 104. 
Anthribe rouge à étuis noirs. DEGEER. Mém. V. p. 283. pl. 8. fig. 12, 
Uopmann. Nov. Ins. Spec. ed. PANZER. p. 7: n° 7+ 

Var. A. Elytris obsolete punctalo-striais. 

Var. B. Tota testacea. 

Silpha castanea? Marsn. Ent, Brit. Ï, p, 122: 


Monographie. 14 


210 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES. 


Oblongue et proportionnellement un peu plus étroite que la 
festiva. Tête d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant, couverte 
de points enfoncés, assez marqués et assez serrés. Antennes noires, 
de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez la 
festiva, mais un peu moins convexe en dessus et pointillé comme la 
tête. Ecusson de la couleur des élytres, assez grand, cordiforme et 
très-finement ponctué. Elytres d’un noir profond et brillant, pa- 
raissant même un peu irisé chez quelques individus, oblongues, 
très-lésèrement arrondies sur les côtés, peu convexes et ayant 
chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, très-rappro- 
chés, lesquelles se prolongent jusqu’à l'extrémité ; avec une forte 
loupe on apercoit sur les intervalles des points encore plus petits 
et plus serrés. Dessous du corps finement ponctué, très-légère- 
ment pubescent, de la couleur du prothorax ainsi que les pattes, 
avec la poitrine noire. 


Elle habite toute l’Europe jusqu’en Laponie, et ne paraît rare 
nulle part. On ne la trouve guère que dans les bolets ou le bois carié 
des vieux arbres. Les exemplaires du nord de l’Europe sont géné- 
ralement plus grands que ceux de ses régions méridionales. 


Dans la variété A la ponctuation des élytres est à peine dis- 
tincte ou même totalement effacée. Jen possède deux exem- 
plaires venant de Suède, M. Zerrersrepr dit aussi lavoir ren- 
contrée en Laponie. 


La variété B est en entier d’un jaune-ferrugineux testacé. J'en 
possède un individu pris aux environs de Paris. Je crois, sans en 
être parfaitement certain, qu’elle est identique avec le Silpha cas- 
tanea de MarsHam. 


9. T. ELONGATA : Oblongo-elongata , rufo-ferruginea, antennis, scu- 
tello elytrisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, in- 
tersttiis obsolete punctulatis. — Long. 3, lat. 1 174 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Aussi longue mais un peu plus étroite que la russica, dont elle 
est d’ailleurs bien distincte par la distribution de ses couleurs ; 
d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant, à l'exception des 
antennes, de lécusson et des élytres, qui sont noirs. Tête très- 
finement pointillée. Antennes un peu plus longues que Île protho- 
rax. Celui-ci un peu plus long que chez la russica, coupé carré- 
ment sur ses quatre côtés, avec les angles antérieurs légèrement 
saillants, couvert en dessus de points enfoncés, moins serrés que 
ceux de la tète. Ecusson pareil à celui de la russica, Elytres un 


TRIPLAX. 211 
peu plus larges que le prothorax, parallèles, peu convexes, sem- 
blables pour la couleur et la ponctuation à celles de la russica, 
mais de forme plus allongée. Dessous du corps très-finement poin- 
tillé. Pattes de sa couleur. 

Autriche. Je ne trouve dans les auteurs que j'ai pu consulter 
aucune mention de cette espèce, dont je possède deux exemplaires 
recueillis par M. Desrax. 


10. T. ruricozLis : Oblonga, nigro-nitida, capite, antennis thoraceque 
rufo-ferrugineis, pedibus flavo-testaceis ; elytris parum convexis, 
punctato-striatis, interstitits lævibus. — Long. 1 13-1 273, lat. 179-273 
lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 453. — Srepnens. Illustr. IL. p. 90. 6. 

Moitié plus petite et proportionnellement plus étroite que la 
russica ; tête d’un rouge-ferrugineux vif, finement pointillée. An- 
tennes de même couleur, mais un peu plus pâles, avec la massue 
pubescente. Prothorax du même rouge que la tête, semblable 
pour la forme à celui de la russica, et couvert en dessus de points 
enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête. Ecusson 
d’un noir brillant, finement pointillé, Elytres oblongues, un peu 
plus larges que le prothorax à leur base, d’abord parallèles, puis 
se rétrécissant très-légèrement en arriére, peu convexes, de la 
couleur de l’écusson , ayant chacune neuf rangées de petits points 
enfoncés, effacées à leur extrémité, dont les trois externes commen- 
cent à une distance successivement plus éloignée de la base; les 
intervalles sont lisses, mais les bords latéraux sont couverts de 
points enfoncés, très-petits et très-serrés. En dessous, la tête et le 
prothorax sont de la même couleur qu'en dessus; le dernier a 
quelques points enfoncés assez gros et épars sur ses flancs; 
les deux segments thoraciques suivants sont couverts de points 
semblables, trés-serrés et noirs, ainsi que Pabdomen; celui-ci est 
finement pointillé et très-légèrement pubescent. Les pattes sont 
d’un fauve-testacé clair. 

Des environs de Paris. Elle se trouve aussi en Angleterre, d’a- 
près M. Srermexs, et probablement dans une grande partie de 
l'Europe. 


11. T. meranocgpmarA : Oblonga, nigra, antennis piceis, thorace 
pedibusque saturate rufo-ferrugineis , illo sat profunde punctato; 
elytris parum convexis, punctato-striatis, interstiliis lævibus. — 
Long. … 174-1 173; lat. 213-314 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 453. 
Van. À, Pectore abdomineque rufo-ferrugineis. 


212 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


Elle est presque aussi grande que la ruficollis et proportionnelle- 
ment plus large; elle ressemble tout-à-fait pour la distribution 
des couleurs à la nigriceps, mais celle-ci a des antennes toutes 
différentes et appartient à une autre sub-division. Tête noire, cou- 
verte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax, d’un brun clair parfois presque ferrugineux. 
Prothorax d’un rouge-ferrugineux assez foncé et brillant, plus 
long et plus convexe que celui de la ruficollis, couvert de petits 

oints enfoncés, plus marqués que ceux de la tête. Ecusson d’un 
noir brillant, transversal et acuminé en arrière. Elytres plus 
larges et beaucoup plus courtes que celles des précédentes, paral- 
lèles, peu convexes, de la couleur de lécusson, ayant chacune 
huit rangées de points enfoncés, assez marqués, effacées aux trois 
quarts de leur longueur : même avec une forte loupe les inter- 
valles paraissent tout-à-fait lisses. Dessous du corps noir, sauf le 
prothorax qui est de la même couleur qu'en dessus, et pointillé 
comme dans la ruficollis, sans trace de pubescence sur labdo- 
men, Pattes d’un rouge-ferrugineux assez foncé. 


Cette espéce a été découverte par M. Deyean, en Espagne et en 


Portugal. 
Var. À. Elle différe du type en ce que la poitrine et l'abdomen 
sont du même rouge-ferrugineux que le prothorax. Ne serait-ce 


pas l'un des sexes ? 


12. T. æxea : Oblonga, lœte rufo-ferruginea , antennis piceis ; ely- 
très lœte chalybeis, parum convexis, subtiliter punctato-striatis , 


interstitiis obsolete punctulalis. — Long. 1 174-2, lat. 172-174 lin. 


Payk. Faun. Suec. TL. p.348. 3. — Fas. Syst. EL. IX, p. 582. 3. — Orrv. Entom. 
V. p. 49r. 6. 89 bis. pl. 1. fig. 3. — Gycin. Ins. Suec. I. p. 206. 3. — Zerrersr. 
Faun. Lapp. 1. p. 145. 1. Ins. Lapp. 99. 2. — Des. Cat. ed. 3, p. 453. — Sanre. 
Ans. Fenn. X. p. 69. 3. — Curris. Brit. Entom. XV. 706. — Srepuens. Zlustr. IL. 
p. 89: 2. Cat. p. 89. n° 952. 

1ps ænea. Fa8. Ent. Syst. IL, p. 514. 13. 

Sylpha ænea. ScnaLL. in Act. Hall. I. p. 254, — Turr. Syst. nat. IT. p. 104. 


Cryptophaqus æneus. Hergsr. Col. IV. p. 173. 1. pl. 4. fig. 9. à. 


Oblongue; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et assez brillant. 
Tète couverte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax, d’un brun de poix. Prothorax 
une fois et demie environ plus large que long, coupé carrément 


en avant, avec ses angles antérieurs assez saillants, lésèrement bi- 
sinué à sa base, droit sur les côtés, couvert en dessus de points 


TRIPLAX. 213 
enfoncés, petits, mais bien marqués, plus gros le long de la base 
que sur le reste de sa surface et assez serrés. Ecusson ferrugineux, 
lisse. Elytres sensiblement plus larges à leur base que le protho- 
rax, sub-parallèles, peu convexes, d’un beau bleu d'acier clair, 
et ayant chacune huit rangées de points enfoncés, plus petits que 
chez les espèces précédentes et très-serrés, entières à leur extré- 
mité, et dont les trois externes ne commencent qu’à quelque dis- 
tance de la base; avec une forte loupe les intervalles paraissent 
finement pointillés. En dessous, le corps entier est aussi couvert 
de points enfoncés, plus gros et moins serrés sur le thorax que 
sur l'abdomen. Celui-ci vu de côté paraît finement pubescent. 
Pattes de la couleur du corps. 


Elle se trouve dans toute l’Europe depuis la Laponie jusqu'au 
Caucase inclusivement, mais particulièrement dans les pays du 
_nord et les régions montagneuses, Elle n’est pas commune en 
France. 


**_ Antennes robustes, à articles 2-8 de méme longueur, moniliformes ; 
leur massue allongée, très-perfoliée. 


13. T. micricers : Oblonga, nigra, antennis, thorace pedibusque 
rufo-ferrugineis ; elytris parum convexis, punctato-striats, intersti- 
tiis punctulatis. — Long. 1 374-2, lat. 293-1 lin. 

Der. Cat. ed.3. p. 453. 
Tritoma collare? F8. Syst, El. IT. p. 572. 10. 
Tritoma melanocephalum ? Larr. Hist, nat. d. Crust. et d. Ins. XIL. p. 39. 5. 


Plus grande et de même forme que la ruficollis. Tète assez for- 
tement pointillée, noire, avec sa partie antérieure plus où moins 
brunâtre etles palpes testacés. Antennes de la longueur du protho- 
rax, d’un ferrugineux assez clair, avec la massue un peu plus 
obscure et pubescente. Prothorax d’un rouge-ferrugineux clair et 
brillant, coupé carrément en avant et en arrière, avec les angles 
antérieurs à peine saillants et la base très-lésèrement prolongée 
dans son milieu, droit sur les côtés et couvert en dessus de points 
enfoncés, plus gros et moins serrés que ceux de la tête. Ecusson 
d’un noir brillant, finement pointillé. Elytres de la couleur de 
écusson, oblongues, sub-parallèles, peu convexes, ayant cha- 
cune neuf rangées de points enfoncés, assez gros et assez serrés, 
dont les quatre externes ne commencent qu'à quelque distance 
de la base ; les intervalles sont couverts de points plus petits, mé- 
diocrement serrés. Dessous du corps noir, à l'exception du pro- 


214 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


thorax, et entièrement ponctué; l'abdomen est en outre légère- 
ment pubescent. Pattes d’un jaune-ferrugineux assez vif. 


Elle se trouve en Allemagne, en Suisse, en France, et proba- 
blement dans la plus grande partie de l’Europe. 


***# 3° article des antennes plus long que le 2° ; articles 4-8 obco- 
niques ou sub-moniliformes, décroissant graduellement; massue ur 
peu moins perfoliée que dans les divisions précédentes. 


14. T. scurTeLLARIS : Oblonga, nitida, læte testaceo-ferruginea, an- 
tennis obscurioribus apice fuscis ; elytris punctato-striatis, inter- 
stètèis vix punctulatis. — Long. 2, lat. à 134 lin. 


ToussaiNT-CHARPENT. Horæ entom. p. 244. 


De la taille des plus petits individus de la russica, mais plus 
étroite en avant et moins parallèle sur les côtés; d’un beau jaune- 
ferrugineux très-clair et brillant. Tête couverte de petits points 
enfoncés, assez serrés, surtout sur le vertex, avec une impression 
assez marquée au-dessus de chaque antenne. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax, d’un ferrugineux un peu plus 
foncé que lui, s’obscurcissant à partir du 4° article et finissant 
par devenir brun à l’extrémité. Prothorax des deux tiers environ 
plus large que long, coupé carrément en avant, avec ses angles 
antérieurs assez saillants, presque droit sur les côtés, assez forte- 
ment lobé au milieu de sa base, médiocrement convexe et cou- 
vert de petits points enfoncés, plus distincts que ceux de la tête. 
Ecusson de la couleur du corps, en triangle curviligne. Elytres un 
peu plus larges que le prothorax à leur base, médiocrement al- 
longées et très-légèrement arrondies sur les côtés, peu convexes, 
d’un noir un peu brun très-brillant, et ayant chacune huit rangées 
de points enfoncés bien marqués, prolongées presque jusqu’à 
l'extrémité, avec les traces d’une neuvième en dehors, près de la 
base : avec une forte loupe les intervalles paraissent très-finement 
et vaguement pointillés. En dessous, la poitrine est assez forte: 
ment ponctuée, l'abdomen beaucoup moins, et le prothorax lisse. 
Pattes de la couleur du corps. 


De la Hongrie, où elle a été découverte par feu Dax. Elle m'a 
été communiquée par M. CnevroLar, qui l'avait recue lui-même 
de M. ToussaiNT-CHARPENTIER. 


TRIPLAXe 215 


15. T. rcoror : Oblonga, rufo-ferruginea, antennarum apice ely- 
trisque nigris, his parum convexis, punctato-striatis, interstitiis 
subtiliter punctulatis. — Long. 2-9 172, lat. 1-1 174 lin. 

GyLiLH. Îns. Suec, I. p. 205. 2.— GERMAR. Faun. Ins. Europ. fasc. XIL n° 16.— 
Zerrersr. Faun. Lapp. I. p. 146. 3. Ins. Lapp. p. 99. 3. — Des. Cat. ed. 3. p. 453. 
— Sacs. Ins. Fenn. I. p. 69. 2. — Cunris. Brit. Entom. XV. 706. — STEPHENS. 
Illustr, IX. p. 89. 4. Cat. p. 89. n° 953. 

Sylpha bicolor. Marsn. Ent. Brit. 1. p. 122. 18. 


Oblongue, médiocrement allongée et très-légèrement arrondie 
sur les côtés; d’un rouge-ferrugineux clair, vif et brillant. Tete 
couverte de points enfoncés , gros pour ce genre et assez serrés. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs quatre 
premiers articles ferrugineux et les autres noirs. Prothorax une 
fois environ plus large que long, coupé carrément en avant, avec 
ses angles antérieurs assez saillants, coupé un peu obliquement 
de chaque côté de sa base et couvert en dessus de points enfoncés, 
semblables à ceux de la tête. Ecusson ferrugineux, finement poin- 
tillé. Elytres oblongues, plus larges que le prothorax à leur base, 
légèrement dilatées au-dessous des angles huméraux, puis un peu 
sinuées, arrondies à l'extrémité, peu convexes, et ayant chacune 
neuf rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur 
extrémité, et dont les quatre dernières commencent à quelque 
distance de la base : avec une forte loupe les intervalles paraissent 
vaguement et très-finement pointillés. Dessous du corps couvert de 
petits points enfoncés, très-serrés sur Pabdomen qui est glabre, 
plus gros et moins nombreux sur la poitrine, rares sur le protho- 
rax. Pattes de la couleur du corps. 


Elle se trouve en Angleterre, en Laponie, en Suède, en Hon- 
grie, en Styrie et probablement dans la plus grande partie de 
l'Europe. 


16. T. MELANOPTERA : Oblonga, rufo-ferruginea, antennis (basi præ- 
termissa), sculello elytrisque nigris, his parum convexis, punctato- 
striatis, interstitiis subtiliter punctulatis. — Long. 2-2 1, lat. 1-1 174 
lin. 

Dev. Cat. ed. 3. p.453. 


Elle est très-voisine de la bicolor, et je n’y puis même découvrir 
que les différences suivantes : lécusson est noir au lieu d’être fer- 
rugineux; les antennes n’ont que leurs deux premiers articles de 
cette dernière couleur, les autres sont noirs; quelquefois cepen- 


216 EROTYLIENS ENCIDIFORMES. 


dant le 3°, le 4° et le 5° sont d’un fuligineux assez clair ; enfin, le 
prothorax est un peu moins largement lobé à sa base. 


De l'Amérique du nord. 


Cette espèce n’est très-probablement qu’une variété de la bicolor, 
et doit augmenter le nombre de ces insectes qui sont communs à 
l'ancien et au nouveau continent. 


17. ©. RuriPEs : Oblonga, sub-elliptica, nigro-nitida , ano rufescente, 
capite, antennarum funiculo pedibusque lete rufo-ferrugineis ; 
elytris parum convexis, punctato-striatis, interstitiis crebre punctu- 
latis. — Long. 1 1792-2, lat. 374-1 lin. 

Payx. Faun. Suec. HI. p. 347. 2. — Fa. Syst. EL. IT. p. 582. 2. — Gyiin. Ins 

Suec.I. p. 207. 4. — Ouiv. Ent. V. p. 492. 7. 89 bis. pl. r. fig. 4. — Sans. Ins. 

Fenn. I. p. 69. 4. — Zerrensr. Ins. Lapp. p. 99. 4. — Des. Cat. ed. 3. p. 453. — 


Curris. Brit. Entom. XV. 706, — SrepHens. lllustr. ILE. p. 90. 5. Cat. p. 89. n° 
954. 

Erotylus rufipes. FAB. Gen. Ins. Mant. p. 222. Spec. Ins. T1. p. 158. 15. Mant. Ins. 
IL. p. 92. 21. — Oriv. Enc. méth. Ins. VI. p. 438. 37. 

Tps rufipes. PANZER. Faun. Germ. fase, XIE. n° 17. — KUGELL. in ScHNEID. Ma- 
gaz. Heft. V. p.552. 2. — FaB. Ent. Syst. II. p. 514. 12. 

Sylpha collaris. Scuazz. in Act. Hal, I. p. 256. 

Sylpha rufipes. Turr. Syst. nat. II. p. 104. 


Elle varie beaucoup pour la taille, mais n'arrive jamais à celle 
des plus grands exemplaires de la russica. Oblongue, assez courte 
et plus rétrécie en arrière que les précédentes, ce qui la fait pa- 
raître un peu elliptique; d’un noir brillant, à l'exception de la 
tête, du prothorax et des pattes qui sont d’un rouge-ferrugineux 
clair, vif et brillant. Tête couverte de petits points enfoncés assez 
serrés. Antennes à peine de la longueur du prothorax, de la cou- 
leur de la tête, avec leurs trois derniers articles bruns. Prothorax 
une fois environ plus large que long , légèrement rétréci et assez 
fortement échancré (pour ce genre) en avant, coupé carrément à 
sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son 
milieu, ponctué en dessus comme la tête. Ecusson finement poin- 
üllé. Elytres ovales-oblongues, un peu plus larges que le prothorax 
à leur base, faiblement dilatées au-dessous des angles huméraux, 
puis se rétrécissant légèrement jusqu’à l'extrémité, ayant chacune 
huit rangées de très-petits points enfoncés, dont les deux externes 
commencent à quelque distance de la base; les intervalles sont 
couverts de points semblables assez serrés. Dessous du corps éga- 
lement pointillé, sauf le prothorax qui est presque lisse. 


Elle se trouve dans toute l'Europe. 


TRIPLAX. 217 


18. T. ccAyarA : Oblongo-ovata, nigro-nitida, antennarum funiculo, 
capte, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis, palpis maxilla- 
ribus valde dilatatis ; elytris punctato-strialis, interstitiis sat crebre 
punctulatis. — Long. à 179, lat. 374 lin. 


Cette espèce se distingue au premier coup d'œil de toutes celles 
du genre par la dilatation excessive du dernier article des palpes 
maxillaires, qui rivalise à cet égard avec celui de certains Mycotre- 
tus. Oblongue mais courte, ce qui la rend un peu ovale; d’un 
noir assez brillant, sauf la tête, les huit premiers articles des 
antennes, le prothorax, tant en dessous qu’en dessus, et les pattes 
qui sont d’un ferrugineux assez clair. Tête couverte de petits 
points enfoncés, assez serrés. Antennes dépassant un peu le pro- 
thorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que long, très- 
légèrement rétréci et assez fortement échancré en avant, forte- 
ment lobé au milieu de sa base, très-peu convexe et pointillé en 
dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-ovales, 
peu convexes, ayant chacune huit rangées de petits points en- 
foncés, effacées un peu avant l'extrémité, et dont les trois externes 
ne commencent qu’à quelque distance de la base. Les intervalles, 
surtout ceux voisins de la suture, sont bien distinctement poin- 
tillés. En dessous, les côtés de la poitrine sont assez fortement 
ponctués , et l'abdomen est couvert de points beaucoup plus petits 
et très-serrés. 


De la Hongrie. Collection de M. CHEVROLAT. 


19. T. carisrrara : Oblongo-ovata, nigro-nitida, anternarum funi- 
culo, prothorace pedibusque rufo-ferrugineis ; elytris punctato- 
striatès, interstitiis vix punctulatis. — Long. 1 17; lat. 374 lin. 


Sa forme est absolument la même que celle de la clavata , mais 
elle s’en distingue au premier coup d'œil par la grandeur ordinaire 
du dernier article de ses palpes maxillaires et la distribution de 
ses couleurs qui est différente; d’un noir brillant, sauf les huit 
premiers articles des antennes, le prothorax en entier et les pattes 
qui sont d’un rouge-ferrugineux assez clair. La tête et le protho- 
rax sont couverts de points enfoncés, plus petits et beaucoup plus 
serrés que ceux de la clavata. Les élytres ont également huit ran- 
gées de points enfoncés, maïs ces points sont plus petits, plus 
rapprochés, et les intervalles paraissent à peine pointillés même 
avec une forte loupe. En dessous, la poitrine et labdomen le 
sont également. Le dernier segment de celui-ci est un peu rou- 
geûtre. 


218 EROTYLIENS ÆNGIDIFORMES. 


Elle m'a été communiquée par M. CnevrorAT, comme décou- 
verte par lui aux environs de Tours, et sous Le nom de melanoce- 
phala, que j'ai dû changer, M. Drsean layant appliqué dans son 
Catalogue à une autre espèce du même genre, décrite plus haut. 

Cette espèce a le 3° article des antennes moins allongé que les 
autres espèces de cette division. 


20. T. rravicouus : Oblonga, nigro-nitida, capite, antennarum fu- 
niculo thoraceque læte rufo-ferrugineis, pedibus testaceis} elytris 
parum. convexis, punclato-striatès, interstitiis obsoletissime punc- 
tulatis. — Long. 1 192-1 34, lat. 334-475 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 453. 

Oblongue et peu allongée, mais non ovale comme les deux 
précédentes; d’un noir brillant sur les élytres, moins foncé et 
parfois très-clair sur l'abdomen et la poitrine, avec la tête, le pro- 
thorax d’un rouge-ferrugineux assez vif, et les pattes d’un jaune tes- 
tacé, Tête finement ponctuée. Antennes un peu plus courtes que le 
prothorax, ayant leurs quatre premiers articles ferrugineux, les 
trois suivants fuligineux et les derniers noirâtres. Prothorax un 
peu plus long que celui de la rufipes, coupé carrément en avant, 
avec ses angles antérieurs très-peu saillants, droit sur les côtés, 
coupé obliquement de chaque côté de sa base qui est moins lar- 
gement et plus fortement lobée dans son milieu, ponctué en dessus 
comme la tête. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement oblon- 
gues, peu allongées, peu convexes, ayant chacune neuf rangées 
de points plus gros que chez la rufi pes et moins serrés, entières à 
leur extrémité, et dont les trois premières commencent à quelque 
distancede la base : à peine avec une forte loupe voit-on cà et là 
quelques petits points dispersés sur les intervalles. Dessous du 
corps pointillé comme chez la rufipes. 


De l'Amérique du nord. 


XII. TRITOMA. 
FaBr. Syst, Entom. p. 570. 


Triplax. Oziv. Larr. Der. etc. — Dermestes. MARsSHAM. 

Dernier article des palpes maxillaires assez fortement dilaté; celui 
des labiaux beaucoup plus petit, légèrement sécuriforme. 

Languette coriace, légèrement acuminée en avant; paraglosses 
nulles. 

Menton tricuspide en avant ; la pointe médiane formant le sommet 
d'un triangle placé sur un plan plus externe que les pointes latérales. 

Yeux médiocres, finement granulés. 


TRITOMA. 4 19 


Antennes courtes, rigides, médiocrement robustes, à 1°* article gros, 
sub-cylindrique, 2° court, obconique , 3° au moins aussi long que les 
deux suivants réunis, 4-8 moniliformes et très-serrés, 9-11 formant 
une massue ovale à articles serrés. 

Prothorax fortement transversal, rétréci en avant, coupé oblique- 
ment de chaque côté de sa base. 

Corps ovale, atténué à ses deux extrémités, plus ou moins convexe. 


Tête enfoncée dans le prothorax jusqu’au-delà des veux, sans 
impressions particulières en dessus. — Epistôme légèrement 
échancré en demi-cercle. — Labre en partie à découvert. — 
Mandibules membraneuses à leur bord supérieur interne, près 
de la base. — Lobe interne des mâchoires linéaire ; l’externe 
un peu plus fort, trigone et procumbent. — Ecusson en triangle 
transversal ou curviligne. — Elytres ovales, plus ou moins rétré- 
cies à leur extrémité, plus ou moins convexes. — Pattes courtes ; 
cuisses légèrement élargies dans leur milieu et comprimées ; jam- 
bes tantôt fortement trigones, tantôt simples ; tarses courts, dé- 
primés; leurs trois premiers articles égaux, le 5° de la longueur 
des suivants réunis. 


Le nom de Triüoma a été employé pour la première fois par 
Geoffroy, dès 1762 (Hist. des Tns. des env. de Paris. I. p. 365) pour 
désigner un petit insecte qui est actuellement connu sous lé nom 
de Mycetophagus 4-maculatus. Fabricius, qui aurait dû respecter ce 
qu'avait fait Geoffroy, prit ce nom en 1775 pour l’appliquer aux 
insectes actuels, et l'usage a tellement consacré ce changement 
qu'il y aurait aujourd’hui beaucoup plus d’inconvénient que d’a- 
vantage pour la science à rétablir les choses telles qu’elles de- 
vraient être. 

L'histoire de ce genre se trouve si étroitement liée à celle des 
Triplax, qu'en exposant celle de ces derniers, j'ai été obligé de 
faire en même temps la sienne. On a vu que ces deux genres ont 
été réunis par Latreille dans presque tous ses ouvrages, Olivier, 
M. Dejean, etc. Les auteurs qui , comme Paykull, et récemment 
MM. Zetterstedt et Westwood, les ont regardés comme distincts, 
ont eu soin de les placer lun à la suite de l’autre. M. Stephens est 
le seul qui les ait placés dans des familles fort éloignées, opinion 
trop inadmissible pour avoir eu des partisans. 


On ne peut nier que les Tritoma ne soient très-voisines des Tri- 
plax ; cependant la forme générale de leur corps, la structure de 
leurs antennes et celle de leur prothorax me paraissent descaractè- 
res très-suffisants pour les réunir dans un genre à part. Leurs habi- 


320 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

tudes sont les mêmes que celles des Triplax, à en juger du moins 
par celles de la bipustulata d'Europe qui se trouve dans les bolets, 
et quelquefois en hiver, à ce que dit Latreille, sous les racines 
des chênes et autres arbres. 


L'Amérique paraît être la partie spéciale des espèces de ce 
genre. En effet, sur 12 que je décris, 9 sont des Etats-Unis, 2 du 
Brésil et r seule d'Europe. 


1e Division. — 3° article des antennes de la longueur au moins des 
trois suivants réunis. 


* Jambes trigones. 


1. T. unicoror : Ovata, subtus nigro-picea, supra nigro-ænea, anten- 
narum funiculo tarsisque ferrugineis; elytris modice convexis, 
punctato-striatis , interstitiis sub-lævibus. — Long. 2-21, lat. 
L174-1p2 lin. ju 
Triplax unicolor. Des. Cat. ed. 3. p.453. 


Var. A. Picea, antennis tarsisque dilutioribus. 


Ovale, un peu moins courte cependant que les suivantes et lé- 
gèrement rétrécie en arrière ; d'un brun de poix assez foncé en 
dessous , d’un noir profond , légèrement bronzé en dessus et mat. 
Tête couverte de petits points enfoncés, trés-serrés en avant. An- 
tennes d’un tiers environ plus courtes que le prothorax, ferrugi- 
neuses, avec la massue noire. Prothorax des trois quarts environ 
plus large que long, sensiblement rétréci et très-légèrement 
échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, coupé très-obli- 
quement et un peu sinué de chaque côté de sa base, couvert en 
dessus de points enfoncés, très-petits et très-serrés sur les bords, 
plus gros et plus rares sur le disque. Ecusson lisse. Elytres ovales, 
un peu atténuées en arrière, médiocrement convexes, ayant cha- 
cune huit rangées d’assez gros points enfoncés , entières à leur 
extrémité, dont les trois externes n’atteignent pas la base. Abdo- 
men et flancs de la poitrine finement ponctués; même avec une 
forte loupe à peine distingue-t-on quelques points enfoncés, épars 
sur les intervalles. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses 
ferrugineux; jambes très-dilatées à leur extrémité. 


De l'Amérique du nord. 


La variété A est en entier d’un brun de poix assez foncé, avec 
les antennes et les tarses plus clairs, sans être ferrugineux. 


TRITOMA. 22 i 


2. T. BPUSTULATA : Ovata, nigro-nîtida, antennarum fumiculo tarsis- 
que ferrugineis; elytris sat convexis, punctato-striatis, interstitiis 
subtilüter punctulatis, singulo macula laterali baseos angqulata, coc- 
cinea. — Long. 1-172-2, lat. 1-1 19 Lin. 

Triplax bipustulata. Oxxv. Ent. V. p. 492. 8. 89 bis. pl. 1. fig. 5. — Larr. Nouv. 
Dict. d'Hist. nat, art. Triplax. — Des. Cat. ed. 3. p. 454. 

Tritoma bipustulatum vel bipustulata. Far. Ent. Syst, II. P: 505. 1. Syst. EL II. 
p. 571.3. — Payx. Faun. Suec. III. p. 335. 1. — Herpsr. Col. IV. P. 193. 1. pl. 
43. fig. 12. — Paz. Naturf. Heft. 24. p. 22. pl. 1. fig. 17. — Rossr. Faun, Etr. 
Mant. p. 22. 48. Ed. Hezzwic. I. 358. 48. — Larr. Gen. Crust. et Ins. TL. pP: 69. 
1. Hist. nat, d. Crust. et d. Ins. XII. p. 40. 6. — GyzLu. Ins. Suec. I. P:208. 1. — 
Sauzs. Ins. Fenn. I. p. 70. 1. — Curris. Brit. Entom. XI. 498. À Guide to an ar- 
rang. p. 162. 1. — STEPHENS. llust. of Brit. Entom. IL. p. 158. 1. — SAMOUELLE. 
Compend. pl. 2. fig. 9. — Leacu. Edimb. Encyc. IX. p. 115. — Turr. Syst. nat. II 
P: 116. 

Dermestes humeralis. MarsH. Ent. Brit. I, p. 67. 18. 

Tritoma incerta. Rossi. Faun. Etrusc. I. p. 48. 119. 

Ovale, courte et un peu rétrécie en arrière ; d’un noir brillant, 
parfois un peu marron en dessous. Tête finement pointillée. An- 
tennes un peu plus courtes que le prothorax, ferrugineuses , avec 
la massue brunâtre et légérement pubescente. Prothorax une fois 
et tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci et très- 
légèrement échancré en avant, coupé très-obliquement de chaque 
côté de sa base, assez convexe, et couvert de petits points enfoncés, 
pareils à ceux de la tête et plus serrés sur les bords que sur le dis- 
que. Ecusson' finement pointillé. Elytres ovales, légèrement atté- 
nuées à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune une grande 
tache d’un rouge-sanguin , basilaire, latérale, en triangle dont la 
base occupe le bord externe, et le sommet regarde la suture ; cette 
tache se prolonge sous le repli latéral et renferme ordinairement 
un petit point noir placé sur l'épaule. La ponctuation est bien mar- 
quée, et forme sur chaque élytre huit rangées entières à Leur ex- 
trémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. En des- 
sous, l'abdomen est pointillé d’une manière très-serrée, et finement 
pubescent ; la poitrine est plus fortement ponctuée. Pattes de la 
couleur du corps, avec les tarses ferrugineux; jambes fortement 
dilatées à leur extrémité, quoique un peu moins que chez Puni- 
color. 

Elle se trouve dans toute l'Europe dans les bolets et les cham- 


pignons. 


222 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


3. T, BRUNNEA : Ovata, sub-oblonga, subtus lœte supra saturate picea, 
capite thoracisque limbo dilutioribus, pedibus lividis ; elytris parum 
convexis, punctato-strialis, nterstitiès subtiliter punctulatis. — Long. 
1 374, lat. 1 lin. 

Triplax brunnea. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 

Ovale, légèrement oblongue et à peine rétrécie en arrière ; d'un 
brun-marron clair en dessous, d’un noir de poix en dessus , avec 
la tête et les bords latéraux et antérieurs du prothorax plus clairs. 
Tête finement pointillée. Antennes d’un ferrugineux pâle, un peu 
plus courtes que le prothorax. Gelui-ci une fois environ plus large 
que long, coupé carrément en avant, avec ses angles antérieurs 
peu saillants, presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est fortement lobée dans son milieu, couvert en dessus de 
points enfoncés, moins serrés que ceux de la tête. Ecusson lisse. 
Elytres ovales-oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune 
huit rangées de pointsenfoncés, assez gros pour ce genre, entières 
à leur extrémité et dont les trois externes commencent à quelque 
distance de la base. Dessous du corps finement pointillé. Pattes 
d’un testacé livide; jambes fortement dilatées à leur extrémité, 
encore plus que chez l'unicolor. 


De l'Amérique du nord. 


Cette espèce s'éloignezm peu des autres par la forme de son 
prothorax. C’est la seule qui soit dans ce cas. 


** Jambes non dilatées à leur extrémité. 


A. T. RurILABRIS : Ovata, subtus nigro-picea, supra atro-nitida , ore 
antennisque flavo-testaceis ; elytris convexis, punctato-strialis , in- 
terstitiès læœvibus. — Long. 2 172, lat. 5 374 lin. 

Triplax rufilabris. Des. Cat. ed, 3. p. 454. 


Un peu plus grande, plus ovale et notablement plus convexe que 
la bipustulata ; d'un brun-marron foncé en dessous, d’un noir pro- 
fond et brillant en dessus. Labre et palpes d’un fauve testacé. 
Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés, visibles seule- 
ment à l’aide d’une forte loupe. Antennes arrivant à peine à la 
moitié du prothorax, ferrugineuses, avec la massue brunâtre. 
Prothorax une fois environ plus large que long, un peu échancré 
et assez fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, coupé 
obliquement de chaque côté de.sa base, assez convexe et pointillé 
en dessus comme la tête. Elytres ovales, non rétrécies en arrière, 


TRITOMA. 223 
plus convexes que chez les espèces précédentes, ayant chacune 
huit rangées de petits points enfoncés, assez serrés, entières à leur 
extrémité, et dont les trois externes n’atteignent pas la base. Les 
intervalles sont lisses. En dessous, l’abdomen et les flancs de la 
poitrine sont seuls pointillés. Pattes de la couleur du corps. 


Du Brésil. 


5. T. cincrA : Ovata, nigra, antennarum funiculo elytrisque flavis, 
his modice convexis, punctato-striatis, limbo nigro, basin haud 
altingente , cireumdatis. — Long. 1 334, lat. 1 174 lin. 

Triplax cincta. Des. Cat. ed. 3. p- 454. 

Régulièrement ovale et courte; d’un noir assez Brillant Tète 
très-finement pointillée. Antennes plus courtes que le prothorax, 
fauves, avec la massue noire. Prothorax une fois et demie aussi 
large que long, sensiblement rétréci et légèrement échancré en 
avant, coupé très-obliquement de chaque côté de sa base, poin- 
tillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elytres ovales, non 

 rétrécies en arrière, médiocrement convexes, d’un fauve-ferrugi- 
neux assez foncé, et entourées extérieurement d’une bordure noire 
assez large, qui ne commence en avant qu'au tiers de leur lon- 
gueur, et se prolonge sous le repli latéral. Leur ponctuation est 
bien marquée, très-serrée, et forme sur chacune sept rangées en- 
tières à leur extrémité, et dont la plus externe seule n’atteint pas 
la base. Les intervalles sont lisses. Dessous du corps finement poin- 
tillé. Pattes de sa couleur; jambes à peine dilatées à leur extré- 
mité. 


De l'Amérique du nord. 


6. T. cimBarA : Ovata, flava, fronte , antennarum clava pectoreque 
nigris, thorace nigro, angulis anticis flavis ; elytris modice convexis, 
evidenter punctato-striatis, nigris, undique flavo-limbatis ; pedibus 
fuscis. — Long. 2, lat, 1 173 lin. 

Triplax limbata. Des. Cat. ed. 3, p. 454. 

De la taille de la bipustulata, mais un peu plus courte et pro- 
portionnellement un peu plus large. Tête assez fortement ponc- 
tuée; d’un fauve-clair brillant, avec une ligne noire sur le front, 
assez large, qui s'étend jusqu’au bord antérieur. Antennes d’un 
tiers environ plus courtes que le prothorax, ferrugineuses, avec 
la massue noire. Prothorax d’un noir brillant, avec une tache 
fauve, triangulaire, échancrée en arrière sur chaque angle anté- 
rieur; de même forme que celui de Ia bipustulata, et pointillé en 


224 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

dessus comme la tête. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, assez 
rétrécies et obtuses en arrière, médiocrement convexes, d’un noir 
brillant, et entourées chacune d’une bordure fauve, assez large 
à la base, plus étroite sur la suture, le bord externe et à l'extré- 
mité; cette bordure se prolonge sous le repli latéral. Leur ponc- 
tuation est forte pour ce genre et forme sur chacune sept rangées 
un peu effacées à leur extrémité, et dont les deux externes m’attei- 
gnent pas la base. Les intervalles sont vaguement pointillés. En 
dessous, le prothorax est noir dans son centre et fauve sur les 
côtés; les deux segments thoraciques suivants sont entièrement 
noirs : l'abdomen est fauve, Toutes ces parties sont finement 
pointillées. Pattes brunes. 


Du Brésil. 


o® Division. — 3° article des antennes de la longueur au plus 
des deux suivants réunis ; jambes simples ou faiblement dilatées à 
leur extrémité. 


7. T. Ares : Ouata, lwte ferruginea, antennarum clava fusca ; ely- 
très nigro-nitidis, postice altenuatis, modice convexis, punctato- 
striatis , interstitiis obsoletissime punctulatis. = Long. 1 192, lat. 475 
lin. 

Triplax affinis. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 

Ovale, courte et assez fortement rétrécie en arrière ; d’un jaune- 
ferrugineux clair et assez vif. Tête très-finement pointillée. An- 
tennes de la longueur du prothorax, ferrugineuses, avec la mas- 
sue brune et un peu pubescente. Prothorax une fois environ plus 
large que long, légèrement rétréci et échancré en demi-cerele en 
avant, coupé assez obliquement de chaque côté de sa base, poin- 
tillé en dessus comme la tête. Ecusson noir, lisse. Elytres d’un 
noir brillant, peu allongées, allant en se rétrécissant régulière- 
ment de la base à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune 
huit rangées de petits points enfoncés, très-serrés, entières à leur 
extrémité, et dont les externes ne commencent qu'à quelque 
distance de la base. Les intervalles sont très-finement pointillés 
ainsi que le dessous du corps. 


De l'Amérique du nord. 


8. T. DiipraTA : Ovata, nigra, nitida; elytris modice convexis, punc- 
talo-striatis, interstilèis punctulalis, a basi ad medium flavo-san- 
guineis. — Long. 2, lat. 1 173 lin. 

Triplax dimidiata. Des, Cat, ed. 3. p. 454. 


\ 


TRITOMA. 295 


De la taille de la bépustulata, mais plus courte, un peu moins 
rétrécie et plus obtuse en arrière, enfin plus régulièrementconvexe ; 
d’un noir brillant. Tète couverte de points enfoncés, relativement 
très-cros. Antennes d’un brun-marron, un peu plus courtes que 
le prothorax. Celui-ci une fois et tiers environ plus large que 
long, assez fortement rétréei et échancré en avant, coupé oblique- 
ment de chaque côté de sa base, ponctué en dessus comme la 
tête et un peu inégal. Ecusson pointillé. Elytres ovales, à peine 
rétrécies en arrière, assez convexes, ayant à la base une grande 
tache commune, d’un fauve-sanguin, qui s’étend un peu au-delà 
du milieu et se prolonge légèrement en $arrondissant sur la su- 
ture; cette tache s'étend sous le repli latéral. La ponctuation est 
très-grosse et forme sur chaque élytre huit rangées entières à leur 
extrémité, et dont les trois externes v’atteignent pas la base. Les 
intervalles sont finement pointillés et paraissent même un peu 


rugueux avec une forte loupe. Dessous du corps pointillé. Pattes 
de sa couleur. 


De l’Amérique du nord. 


9. T. BasaLiS : Ovala, leœte flava , capite fusco , thorace elytrisque ni- 
gro-nitidès, his modice convexis, punctato-striatis, interstètiis punctu- 
latës, sngulo macula triangulari baseos læte flava. —Long. 34-1174, 
lat. 1727314 lin. 

Triplax basalis. Der. Cat, ed. 3. p. 454. 


Beaucoup plus petite que la bipustulata, moins convexe, mais 
du reste de même forme; d’un fauve-clair et brillant. Tète très- 
finement pointillée, fuligineuse, et parfois presque en entier d’un 
fauve clair. Antennes de la couleur du corps, un peu plus courtes 
que le prothorax. Celui-ci d'un noir brillant, une fois environ 
plus large que long, légèrement rétréei et échancré en avant, 
coupé obliquement et un peu bisinué de chaque côté de sa base, 
pointillé en dessus comme la tête. Ecusson d’un noir brillant, 
lisse. Elytres de même couleur, ovales, légèrement attenuées en 
arrière, peu convexes, et ayant chacune à la base une tache d’un 
fauve clair, triangulaire, dont la base regarde en avant, et le 
sommet arrive au tiers environ de leur longueur. La ponctuation 
est bien marquée et forme sur chacune huit rangées entières à 
leur extrémité -et dont les trois externes n’atteignent pas la base ; 
les intervalles sont pointillés d’une manière assez serrée. Le des- 
sous du corps l’est aussi, mais plus fortement que le prothorax. Pat- 

Monographie. 15 


226 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
tes de la couleur du corps; jambes un peu dilatées à leur extré- 
mité. 


De l'Amérique du nord. 


10. T. ERYTHROCEPHALA : Ovata, atro-nitida, capite, antennarum basi 
pedibusque flavis , ano rufescente ; elytris modice convexis, punc- 
tato-striatis ,| interstiiis obsolete punctulatis. — Long. 374-1 194 
lat. 192-374 lin. 

Triplax erythrocephala. Des. Cat. ed. 3. p. 454. 

Elle ressemble complètement à la basalis pour la taille et la 
forme; d’un noir profond et brillant. Tête en entier d’un fauve 
un peu rougeñtre en dessus, plus pâle en dessous, et finement 
pointillée. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, ayant 
leurs quatre premiers articles fauves et les autres brunâtres. Pro- 
thorax de même forme que celui de la rufilabris, couvert en des- 
sus de petits points enfoncés, moins serrés que ceux de la tête; 
ceux de la base sont un peu plus gros que les autres. Ecusson lisse. 
Elytres ovales, un peu rétrécies en arrière, médiocrement convexes, 
ayant chacune huit rangées de três-petits points enfoncés, entières 
à leur extrémité et dont les trois externes n’atteignent pas la base. 
Avec une forte loupe les intervalles, surtout du côté de la suture, 
paraissent vaguement pointillés; le dessous du corps l'est égale- 
ment. Pattes d’un fauve-testacé clair; jambes un peu dilatées à 
leur extrémité. 


De l'Amérique du nord. 


ar. T. rraviwes : Ovata, nigro-nilida, antennarum funiculo pedibus- 
que flavis ; elytris modice convexis, punctato-striatis, interstètiis ob- 
solete punctulatis. — Long. 374-1, lat. 192-233 lin. 

Triplax flavipes. Des. Cat. ed. 3. p. 454. 

Ovale, courte et légèrement rétrécie en arrière; d’un noir bril- 
lant. Tête trés-fmement pointillée. Antennes de la longueur du 
prothorax, fauves, avec la massue brunâtre. Prothorax de même 
forme que celui de la rufilabris, pointillé en dessus comme la tête. 
Ecusson lisse. Elytres ovales, médiocrement convexes, ayant cha- 
cune huit rangées de points enfoncés, relativement assez gros, 
entières à leur extrémité, et dont les trois externes n’atteignent pas 
la base. Les intervalles offrent quelques petits points à peine dis- 
tincts. Dessous du corps finement pointillé. Pattes fauves, parfois 
brunûtres ; jambes un peu élargies à leur extrémité, 

De l'Amérique du nord. 


TRITOMA. 227 


12. T. Livina : Ovata, pallide sulfurea ; elytris livide testaceis, mo- 
dice convexis, punctalo-striatis , interstitiès subtiliter punctulatis. — 
Long. 1, lat. :72 lin. 

Triplax livida. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Ovale, courte, un peu rétrécie en arrière ; d’un jaune de soufre 
pâle. Tête très-finement pointillée. Antennes de la couleur du 
corps, aussi longues que le prothorax. Celui-ci court, une fois et 
demie environ aussi large que long, un peu rétréci et presque 
droit en avant, coupé carrément à sa base qui est largement et 
fortement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la 
tête. Elytres peu allongées, légèrement rétrécies en arrière , mé- 
diocrement convexes, ayant chacune huit rangées de petits points 
enfoncés, entières à leur extrémité, et dont les deux externes com- 
mencent à quelque distance de la base. Avec une forte loupe on 
disüingue quelques points plus petits , dispersés sur Les intervalles. 
Dessous du corps finement pointillé, 


De l'Amérique du nord 
Observations. 


On trouve dans les auteurs un assez grand nombre d’espèces 
rapportées par eux au genre Tritoma , et sur lesquelles voici 
quelques remarques : 


Fabricius a fait mention de ce genre dans six de ses ouvrages (Syst. 
Entom. 1775. — Spec. Ins. 1781. — Mantis. Ins. 1787. — Entom. 
Syst. 1792. — Suppl. Entom. Syst. 1798. — Syst. El.1802), et cha- 
que fois il y a ajouté quelques espèces nouvelles. Le nombre de 
celles qu’il y a comprises s’élève en tout à 26. Sur ce nombre une 
seule, la bipustulata, paraît appartenir réellement au genre actuel. 
Parmi les 25 autres, la rufipes est une Triplax; la collare appartient 
peut-être au même genre; la rufifrons est un Engis ; la fasciata un 
Endomychus d’après Illiger (Magaz. VI. p. 316); la marginata une 
Monomma , Klug (Hyporhagus Dej.); la connatum un Lüthophilus, 
Mesgerle; enfin, la glabra serait le Sphœridium glabratum de Paykull 
(Strongylium atrum de Herbst.), d’après Gyllenhal (/ns. Suec. I. 
p. 209). Toutes les autres espèces me sont complètement incon- 
nues, et je n’en puisrien dire, mais il est plus que probable 
qu’elles n’ont rien de commun avec le genre actuel. 

Paykull (Faun. Suec. HL. p.555) a décrit sous le nom de Tritoma 
glabra un insecte qu'il regarde comme identique avec l'espèce du 
même nom mentionnée par Fabricius, mais à tort d’après la re- 


228 EROTYLIENS ÆENGIDIFORMES. 
marque de Gyllenbal, indiquée plus haut. Il ajoute que cet insecte, 
qu'iltraitede très-singulier, doit probablement constituer un genre 
propre. En effet, il suffit de citer les mots suivants de la descrip- 
tion détaillée qu’il en donne pour voir que ce ne peut être une vé- 
ritable Tritoma : « Thorax postice et præsertim antice angustatus, 
angulis rotundatis. » Aucune Tritoma n’a le prothorax ainsi fait. 
Gyllenhal (ns. Suec. 1. p. 208) a reproduit la description de Pay- 
kull sans y rien ajouter. M. Zetterstedt, dans sa Fauna Ins. Lappo- 
nica, p. 147, cite également cette espèce en disant qu’il ne a pas 
vue. Dans la 2e édition de cet ouvrage (/nsect. Lapponica, p. 99), il 
reproduit le peu qu’il en avait dit dans le précédent en mentionnant 
de plus une variété qu'il ne décrit qu'en quelques mots. 

Thunberg (Mus. Upsal. fasc. NL. p. 39) a une Tritoma stercorea, 
qui, d'après M. Stephens (Syst. Cat. p. 91), serait le Rhyzophagus 
ferrugineus de Gyllenhal. 

M. Germar (Insect. spec. nov. p. 616) décrit une Tritoma piligera 
qui fait partie du genre Alexia de M. Stephens. Le même auteur 
décrit également une Tritoma xanthopus du Brésil, qui me parait 
être un Swrongylus. 


XII. LYBAS. 
CaevroLaT in Des. Cat. ed. 3. p. 453 (pars). 


Erotylus. Ouiv. Entom. — Brachymerus. Guérin. Revue Zool. A. 1841. P: 1535. 


Dernier article des palpes maxillaires assez fortement dilaté; celui 
des labiaux beaucoup plus petit, en triangle inéquilatéral ow ovale. 

Languette légèrement échancrée à son sommet, munie de deux pe- 
tites paraglosses dépassant un peu ses angles latéraux. 

Menton tricuspide en avant; la pointe médiane formant le sommet 
d'un triangle plus où moins sub-équilatéral et placé sur un plan plus 
externe que les pointes latérales. 

Yeux médiocres, finement granulés. 

Antennes plus couries ou à peine aussi longues que le prothorax ; 
à 1° ariicle gros, sub-globuleux , 2° court, obconique, 3° de la lon- 
gueur des deux suivants réunis, 4-7 obconiques, presque égaux, 
8° plus court et plus gros, 9-11 formant une massue médiocre, oblon- 
gue, assez serrée, à articles plus ou moins transversaux. 

Prothorax assez grand chez les uns, coupé obliquement de chaque 
côté de sa base et recouvrant en partie l'écusson de son lobe médian, 
plus court chez les autres et laissant l'écusson entièrement à décou- 


vert. 


LYBAS. 229 
Corps court, dur, luisant, très-réqulièrement ovale ou ovale-oblong, 
plus ou moins convexe. 


Tête impressionnée en dessus chez un petit nombre. — Epis- 
tôme tronqué carrément ou légèrement échancré, laissant le 
labre plus ou moins à découvert. — Mandibules membraneu- 
ses à leur côté interne. — Lobe interne des mâchoires très-petit, 
linéaire, obtus à son sommet; l’externe un peu plus grand, tri- 
gone, procumbent ; tous deux légèrement ciliés. — Ecusson en 
triangle curviligne, tantôt déprimé dans sa moitié antérieure pour 
la réception du lobe du prothorax, tantôt entiér. — Elytres ova- 
les ou ovales-oblongues, plus ou moins bombées. — Pattes cour- 
tes, assez robustes; cuisses comprimées et canaliculées en dessous; 
jambes simples, tarses courts, assez robustes et déprimés chez les 
uns, linéaires chez les autres; leurs trois premiers articles d’égale 
longueur; le 5e plus court ou presque aussi long que les précé- 
dents réunis. 

Le genre Lybas, créé par M. Chevrolat et adopté par M. le comte 
Dejean, se compose dans le Catalogue de cet auteur de 1 1 espèces, 
sur lesquelles sept ont été reportées par moi dans les genres /schy- 
rus et Mycotretus comme on l’a vu précédemment. Je ne conserve 
le nom générique de Lybas qu'aux quatre autres, en leur adjoi- 
gnant les Erotylus ferrugineus et thoracicus d'Olivier, ainsi qu'un as- 
sez grand nombre d'espèces nouvelles. 

Constitué de la sorte, ce genre ne présente, à vrai dire, ni dans 
les parties de la bouche, ni dans ses antennes, ni dans les pattes, 
aucun caractère qui le sépare nettement des genres qui précèdent 
où qui suivent, et cependant la forme courte, ovale, plus ou 
moins convexe de ses espèces, leurs téguments solides, luisants, 
très-souvent comme vernissés, et le système de coloration de la 
plupart d’entre elles, ne permettent pas de le confondre avec au- 
cun d’entre eux. Quelques-unes et surtout le bicolor ressemblent 
à des Colaspis, d’autres à certaines Chrysomela, tandis que quel- 
ques-unes , telles que le corallinus et le coccineus, rappellent par 
leur couleur et leurs formes certains Mycotretus. Le ferrugineus 
et trois autres espèces présentent un caractère singulier dans cette 
famille. Leur prothorax est notablement plus grand que dans les 
autres espèces, coupé plus obliquement de chaque côté de sa base, 
et celle-ci est munie dans son milieu d’un lobe qui recouvre la moi- 
tié antérieure de l’écusson, en se logeant dans une dépression de 
ce dernier. J’avais d’abord créé pour ces espèces un genre parti- 
culier que javais nommé Hemiaspis, mais depuis j'en ai recu une 
cinquième chez qui le lobe médian du prothorax, quoique encore 


230 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

assez prolongé, laissait l'écusson presque entièrement à découvert. 
Cette espèce faisant ainsi le passage avec celles chez qui le pro- 
thorax est de forme ordinaire , j'ai dû supprimer le genre en 
question. 


Tous les Lybas sont américains ; sur 18 espèces que je connais, 
4 sont du Brésil, 8 de Cayenne, 4 de Colombie et 2 du Mexique. 


ire Divisron. — Lobe médian de la base du prothorax recouvrant plus 
ou moins l'écusson. 


1. L. Bicocor : Breviter ovatus, fuluo-sanguineus, nitidus ; elytris 
valde convexis , subtilissime punctato-striatis, atro-cæruleis. — 
Long. 3 172-4, lat. 2 13-2172 lin. 

Brachymerus bicolor. GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 153. 


Ovale, court et très-convexe; d’un fauve-ferrugineux très-vif 
et très-brillant, parfois tournant au rouge-sanguin. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax, noires, avecleurs trois premiers 
articles ferrugineux. Prothorax d’un tiers seulement plus large que 
long, assez fortement rétréci en avant, à échancrure antérieure 
peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, légère- 
ment arrondi sur les bords latéraux, coupé un peu obliquement de 
chaque côté de sa base qui est très-fortement lobée dans son milieu, 
assez convexe et à peine pointillé en dessus. Ecusson en partie ca- 
ché par le lobe du prothorax, un peu concave et lisse. Elytres en 
ovale-court, très-convexes , d’un noir bleuâtre profond et brillant, 
sans taches. Leur ponctuation est si fine qu’à peine l’apercoit-on 
avec les plus fortes loupes. Je distingue les traces de trois rangées 
sur chaque élytre dans un des exemplaires que je décris, et celles 
de quatre dans lautre. Pattes de la couleur du corps, courtes et 
robustes. 

De la Colombie. Il n’a été communiqué par MM. Dupowr et 
GuÉRIN. 


2. L. FERRUGINEUS : Ovatus, lete flavo-croceus, sub-nitidus, thoracis 
marginibus, elytrorum apice, abdomine pedibusque dilutioribus ; ely- 
tris valde convexis, punctato-striatis. — Long. 4 1723 lat. 3 194 
lin. 

Erotylus ferrugineus. Ouiv, Entom. V. 482. 31. 89. pl. 3. fig. 34. 

Ovale, mais un peu moins court que le bicolor et très-convexe ; 
d’un jaune safrané peu foncé et peu brillant, un peu plus clairsur les 
bords latéraux du prothorax, l'extrémité des élytres, labdomen etles 
pattes. Tête finement ponctuée, faiblement bi-impressionnée sur le 


LYBAS. 231 
front. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux 
premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois environ 
plus large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, 
arrondisur les côtésantérieurs, coupé assez obliquement de chaque 
côté de sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe bien mar- 
qué, assez étroit et arrondi à son extrémité, convexe et lisse en 
dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-convexes, ayant 
chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, bien distincts 
à la loupe, sub-translucides, prolongées jusqu’à l'extrémité; les 
deux externes sont un peu effacées à la base. Dessous du corps très- 
finement pointillé. 


De Cayenne. 


Je l'ai recu de M. RErcHe comme étant le ferrugineus d’'Orivrer. 
La figure de cet auteur ne lui convient qu'imparfaitement, et se 
rapproche plutôt pour la couleur du rufinus, mais il saccorde bien 
avec la description , et jadopte en conséquence lopinion de 
M. Rercue. 


3. L. Granarus : Ovatus, plus minusve saturate sanguineus , supra 
nitidissimus, antennis, genubus tibiisque nigris, thoracis lobo rotun- 
dato ; elytris valde convexis, punctato-striatis. — Long. 4, lat. 3 
lin. 

Très-régulièrement ovale et un peu plus convexe que les précé- 
dents; d’un rouge-sanguin plus ou moins foncé, semblable en 
dessus et en dessous et très-brillant. Tète couverte de petits points 
enfoncés, très-serrés. Antennes de la longueur du prothorax, noi- 
res en entier. Prothorax médiocrement échancré à sa partie anté- 
rieure, assez fortement arrondi sur les côtés, surtout en avant, coupé 
un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est munie dans 
son milieu d’un lobe très-prononcé, arrondi et recouvrant une 
partie de l’écusson. Elytres ovales, sarrondissant sans s’atténuer à 
leur extrémité, très-convexes et ayant chacune huit rangées de 
points enfoncés , assez gros, peu profonds, parfois un peu translu- 
cides, lesquelles se prolongent presque jusqu’à l'extrémité; on 
apercoit à la base le commencement d’une neuvième rangée qui 
se porte vers le bord externe. Les intervalles sont tout-à-fait lisses. 
Pattes de la couleur du corps, avec les genoux, la presque totalité 
des jambes et les tarses d'un brun-noirûtre; les jambes sont assez 
fortement pubescentes. 


Du Mexique. Mes exemplaires ont été récueillis par M. Gnies- 
BREGHT dans le Yucatan et le Tabasco. 


232 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


4. L. RunNus : Ovatus , plus minusve saturale sanguineus, pedibus 
l ; » 
concoloribus, capite bi-impresso, antennis (basi prætermissa)nigris, 


thoracis lobo rotundato ; elytris valde convexis, punctato-striatis.— 
Long. 4, lat. 3 lin. 


Il a complètement la taille, la forme et la couleur du granatus 
dont il paraît au premier coup-d’œil une légère variété ; mais ou- 
tre que sa patrie est différente, il présente quelques caractères 
qui me paraissent suffisants pour l’élever au rang d'espèce. La tête 
est plus fortement pointillée, et elle présente de chaque côté une 
impression longitudinale peu profonde, mais cependant assez dis- 
tüincte. Les deux premiers articles des antennes sont d’un jaune- 
testacé; enfin, les pattes sont en entier de la couleur du corps. 
Pour le reste, il ressemble entièrement au granatus. 


Il m’a été communiqué par M. Duronr comme venant du Brésil 
et de Cayenne. 


9. L. zucrnus : Ovatus, lœte sanguineus, nitidus, antennis (basi præ- 
termissa) nigrès, tébiis tarsisque fuscis, thoracis lobo recte truncato ; 
elytris valde convexis, punctato-strialis, interstitiis punctulatis. — 
Longs. 4, lat. 3 lin. 


Très-voisin également du granatus, mais bien distinct. Mème 
forme et aussi grand; d’un rouge-sanguin très-clair et brillant. 
Tête finement pointillée. Antennes noires, avec leurs deux pre- 
miers articles d’un jaune testacé. Prothorax de même forme que 
celui du granatus, mais moins fortement lobé dans son milieu, 
avec le lobe coupé carrément. Ecusson lisse. Elytres ayant cha- 
cune huit rangées de très-petits points enfoncés, presque entières, 
avec le commencement d’une neuvième à la base en dehors. Les 
intervalles sont couverts de points presque aussi gros que ceux 
des rangées, mais peu serrés, sauf à l'extrémité qu'ils font paraitre 
finement granuleuse à la loupe. Pattes de la couleur du corps, 
avec les jambes et les tarses beaucoup plus foncés et pubescents. 


Du Brésil. Collection de M. Rercue. 


Par suite de la troncature du lobe basilaire du prothorax, Pé- 
cusson se trouve presque entièrement à découvert dans cette es- 
pêce. Elle fait ainsi le passage entre la division actuelle et la sui- 
vante, 


LYBAS. 233 
2° Division. — Ecusson entièrement à découvert. 


6. L. mecanoconynus : Oblongo-ovatus, læte nitideque fulvo-ferru- 
gineus, interdum opacus, antennarum clava nigra ; elytris modice 
convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Plus petit, proportionnellement plus long que les précédents et 
notablement moins convexe; d’un fauve-ferrugineux vif, très-bril- 
lant et un peu translucide chez la plupart des individus, plus mat 
et plus foncé chez d’autres. Tête lisse. Antennes de la longueur du 
prothorax, ayant leurs deux premiers articles de la couleur du 
corps ; les deux suivants brunâtres, et les autres noirs. Prothorax 
une fois plus large que long , assez fortement rétréci et médiocre- 
ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé 
presque carrément à sa base qui est faiblement lobée dans son mi- 
lieu, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, mé- 
diocrement convexes pour ce genre, ayant chacune sept rangées 
de très-petits points enfoncés, visibles seulement à laide dune 
forte loupe, avec des traces d’une huitième en dehors. Les inter- 
valles sont lisses! ainsi que le dessous du corps. Pattes de la cou- 
leur de ce dernier ; tarses courts et assez fortement dilatés. 

Du Brésil. Collection de MM. Durowr et BuquEr. 

Cette espèce s'éloigne un peu des autres par son fucies, et se 
rapproche de certains Mycotretus, notamment du silaceus, mais 
par son menton et ses autres caractères elle appartient au genre 
actuel. 


7. L. cacDus : Ovatus, rufo-ferrugineus , nitidus, verticis macula, 
antennarum apice, thoracis fascia lata. longitudinali punctisque 
duobus utrinque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, fascia 
lata, communi, antica, margines haud attingente , nigra.— Long. 
3, lat. 2 lin. 

Ovale, court et assez convexe; d’un rouge ferrugineux, assez 
foncé et très-brillant, surtout en dessus. Tête finement pointillée, 
ayant sur le vertex un point noir assez gros. Antennes plus cour- 
tes que le prothorax , ayant leurs cinq premiers articles de la cou- 
leur du corps et les autres noirs. Prothorax de même forme que 
celui du chlamydophorus, couvert en dessus de petits points enfoncés, 
beaucoup moins serrés que ceux de la tête, traversé dans son mi- 
lieu par une large bande noire longitudinale, de chaque côté de 
laquelle sont deux#gros points de la même couleur, placés lun au- 
devant de autre. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court très- 
régulier, assez convexes, traversées près de la base par une large 


234 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 
bande noire commune, qui n’atteint pas tout-à-fait les bords la- 
téraux, et qui est légèrement dentelée en avant; cette bande $'é- 
tend jusqu'à la moitié de leur longueur. La ponctuation est fine, 
peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées presque entiè- 
res. Les intervalles sont lisses. Pattes de la couleur du corps. 

De la Colombie, d’où il a été rapporté par M. Rosraine. Collec- 
tion de M, Buourr. 


8. L. cHLamypophonus : Ovatus, nitidus, ater, pectoris centro, abdo- 
mine pedibusque ferrugineis, prothorace albido-testaceo, fascia lata 
longitudinali punctisque duobus lateralibus nigris; elytris sat con- 
vexis, punctalo-strialis , nigris, apice albido-testaceo.— Tong. 3, 
lat. 2 lin. 


Ovale, court et assez convexe. Tête finement ponctuée, d’un 
noir brillant, avec l’épistôme et une raie transversale entre les 
yeux d’un ferrugineux blanchâtre. Antennes de la longueur du 
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. 
Prothorax une fois environ aussi large que long, un peu rétréci et 
médiocrement échancré en avant, légèrement arrondi sur les cô- 
tés, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement lo- 
bée dans son milieu, vaguement ponctué sur le disque, lisse sur 
les bords latéraux ; d’un blanc un peu testacé et brillant, traversé 
dans son milieu par une large bande longitudinale, noire, entière, 
de chaque côté de laquelle est un point de même couleur. Ecusson 
noir, lisse. Elvtres en ovale- court très-régulier , assez convexes ; 
d’un noir très-brillant et comme vernissé depuis la base jusqu'aux 
deux tiers de leur longueur et d’un blanc brillant un peu testacé 
dans le reste de leur étendue ; la partie noire est légèrement 
arrondie à son bord postérieur. Le repli latéral est noir en entier. 
On voit sur chaque élytre sept rangées de petits points assez es- 
pacés , qui atteignent l'extrémité où elles se réunissent deux à deux. 
En dessous, Le prothorax est d’un noir brillant, avec les bords la- 
téraux d’un blanc testacé; la poitrine est d’un rouge-brun clair et 
largement encadrée de noir; Pabdomen et les pattes sont d’un 
rouge-brun semblable à celui de la poitrine. 


De Colombie. Découvert par M. Rosraine. Collection de M. Bu- 
QUET, 


9. 4. raga: Oblongo-ovatus, lete flavus, nitidissimus, thorace testa- 
ceo-flavescente, fascia lata longitudinali purictoque utrinque ni- 
gris; elytris modice convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 
E 273 lin. 


LYBAS. 235 


Ovale-oblong, médiocrement convexe et d’un fauve-clair lui- 
sant. Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. 
Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs trois ou 
quatre premiers articles de la longueur du corps. Prothorax une 
fois et tiers environ plus large que long, un peu rétréci et médio- 
crement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, 
coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est lar- 
gement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête; 
d’un jaune clair, avec une large bande noire, longitudinale, 
de chaque côté de laquelle se trouve un assez gros point de la 
même couleur. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement ovales- 
oblongues, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées 
presque entières de petits points enfoncés, assez espacés entre 
eux. Dessous du corps presque lisse. Pattes de la même couleur 
que lui. 


De la Colombie. Communiqué par M. Rercer. 


10. L. NormaLis : Ovatus, subtus livide flavescens, capite thoraceque 
læte flavis, vertice, antennarum apice, thoracis fascia lata longi- 
tudinali punctisque duobus utrinque nigris; elytris sat convexis, 
punctato-striatis, læte flavis, plaga maxima, commun, postice gra- 
dalim dilutiore, nigra. — Long. 2 17», lat. 13,4 lin. 

LacorDaIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 453. 

Ovale. Tète finement pointillée, d’un jaune-fauve clair, avec 
une tache noire sur le vertex. Antennes de la longueur du pro- 
thorax, ayant leurs quatre premiers articles rougeûtres etles autres 
noirs. Prothorax de la couleur de la-tète, avec une très-large 
bandenoire, longitudinale, entière sur le disque, et deux taches de 
même couleur de chaque côté, l’une triangulaire touchant la base, 
l’autre ponctiforme en avant de la précédente; sa forme est la 
même que chez le chlamydophorus. Ecusson noir, lisse. Elytres 
ovales, assez convexes, de la couleur du prothorax et de la tête, 
avec une très-grande tache commune qui, en avant et sur les deux 
tiers antérieurs des côtés, ne laisse qu’une bordure assez étroite, de 
la couleur du fond ; cette tache, d’un noir brillant dans sa partie 
antérieure, passe par degrés insensibles au marron foncé, puis au 
marron-rougeâtre, et finit par se fondre en arrière avec la couleur 
du fond. La ponctuation est fine, peu serrée, et forme sur chaque 
élytre huit rangées entières, réunies deux à deux à leur extrémité. 
Dessous du corps et pattes d’un flavescent livide, assez foncé et 
très-brillant ; flancs du mésosternum fortement ponctués. 


Je Pai découvert à Cayenne. 


236 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


11. L. rHoracicus : Ovatus, brunneo-ferrugineus, nitidissimus, thora- 
cis laterbus late luteis; elytris convexis, punctato-striatis. — Long. 
2 1», lat. 1 73 lin. 
Erot, thoracicus. Ouiv. Entom. V. 486.38. 89. pl. 3. fig. 41. 


Ovale, assez convexe, et d’un brun-ferrugineux assez foncé et 
très-brillant , comme vernissé. Tête finement ponctuée. Antennes 
de la longueur du prothorax et de la couleur du corps, sauf leurs 
trois où quatre premiers articles qui sont plus clairs. Prothorax 
une fois plus large que long, un peu rétréci et médiocrement 
échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carré- 
ment à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, 
pointillé en dessus comme la tête, ayant ses bords latéraux d’un 
Jaune clair un peu translucide sur une forte largeur; la bande 
longitudinale de la couleur du corps, qui se trouve ainsi occuper 
son milieu, a de chaque côté une petite dent qui, chez quelques in- 
dividus, pourrait bien se détacher et former un petit point noir 
isolé. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier et assez court, 
convexes, ayant chacune huit rangées de points assez gros, très- 
rapprochés; la huitième rangée est presque entièrement effacée 
dans sa moitié antérieure. Dessous du corps couvert de points en- 
foncés, assez gros et assez serrés. Pattes de la couleur du corps. 


De Cayenne. Collection de MM. Rercue et Buquer. 


19. L. AxXILLARIS : Ovatus, saturate rufus, nitèdissimus; elytris sat con- 


vexis, punctato-striatis, singulo litura baseos arcuata, lete lutea. — 
Long. 2 172, lat. 1 394 lin. 


De la taille et de la forme du normalis; d’un rouge-sanguin un 
peu brun, très-foncé et luisant. Tête finement pointillée. Antennes 
de la couleur du corps et aussi longues que le prothorax. Ce der- 
nier semblable à celui du mycetophilus, si ce n’est qu'il est coupé 
plus carrément et plus fortement lobé à sa base. Elytres ovales, 
assez convexes, ayant chacune à la base une petite bande assez 
étroite, à concavité postérieure, arquée, d’un beau jaune clair. Cette 
bande approche de très-près la suture sans l’atteindre et envahit 
l'angle huméral. La ponctuation est bien marquée, très-serrée, et 
forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Pattes de 

la couleur du corps. 


De Cayenne. Il n’a été communiqué par M. Duroxr sous le nom 
que je lui ai conservé. 


LYBAS: 237 


13. L. mycerormiius : Breviter ovatus, æneo-fuscus, abdomine pedi- 
busque testaceo-flavescentibus ; elytris sat convexis, evidenter punc- 
tato-strialis, apice singuloque macula magna triangulari baseos, 
pallide luteis. — Long. 2, lat. 1 174 lin. 

LacorDarRE in Der. Cat. ed, 3. p. 453. 


Ovale, plus court que les précédents et assez convexe. Tête d’un 
brun-bronzé, finement pointillée. Antennes de la longueur du pro- 
thorax , noires , avec les trois premiers articles bruns. Prothorax 
de la couleur de la tête, avec les bords latéraux un peu plus clairs, 
une fois et demie plus large que long, très-peu échancré en avant, 
assez fortement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de 
chaque côté de sa base qui est médiocrement prolongée dans son 
milieu, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson de la couleur 
des élytres. Celles-ci d’un bronzé-fuligineux brillant, avec l’'extré- 
mité et sur chacune une grande tache triangulaire, placée près de 
l'angle huméral, d’un jaune pile ; cette tache s'étend du voisinage 
de lécusson au bord externe qu’elle atteint vers son milieu, et 
n’envahit pas tout-à-fait l'angle en question; elle se prolonge sous 
le repli latéral. La ponctuation est relativement très-srosse, bien 
marquée, peu serrée, et forme sur chaque élytre sept rangées en- 
tières. En dessous, la poitrine est du même brun-bronzé que la 
tête, et ses flancs sont fortement ponctués ; l'abdomen et les pat- 
tes sont d’un testacé-flavescent un peu livide. 


Je n’en possède qu'un exemplaire que J'ai pris à Cayenne. 


14. L. sEMINULUS : Ovatus, nitidus , rufo-brunneus, elytris apice di- 
lutioribus , sat convexis , punctato-striatis , singulo macula trianqu- 


larè baseos pallide lutea. — Long. 1 194-1 173, lat. 273-374 lin. 


Beaucoup plus petit et moins convexe que le mycetophilus, dont 
il se rapproche par la distribution de ses couleurs, mais ii est moins 
ovale et moins convexe; d’un rouge-brun brillant, foncé en des- 
sous, sur la tête et le prothorax, plus clair sur les élytres et pas- 
sant presque à leur extrémité au flavescent. Tête couverte de 
points enfoncés, très-serrés. Antennes un peu plus courtes que le 
prothorax, ayant leurs cinq premiers articles de la couleur du 
corps et les autres noirs. Prothorax une fois environ aussi large 
que long, un peu rétréci et faiblement échancré en avant, à peine 
arrondi sur les côtés, coupé obliquement de chaque côté de sa 
base, mais moins que chez le mycetophilus, couvert en dessus de 
points enfoncés, mieux marqués et moins serrés que ceux de la 


238 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 


tête. Elytres en ovale un peu moins court que celles du myceto- 
philus, et notablement moins convexes, ayant chacune à la base 
une tache triangulaire d’un flavescent clair, qui se perd insensi- 
blement dans la couleur du fond. Cette tache s'étend de l’écusson 
un peu au-dessous de l'angle huméral qu’elle envahit sans se pro- 
longer sous le pli latéral. La ponctuation est relativement assez 
grosse et forme sur chaque élytre sept rangées presque enüères. 
Pattes d’un rouge-brun moins foncé que le corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


15. L. puricarius : Oblongo-ovatus , nigro-piceus, nütidissimus, tho- 
racis marginibus, elytrorum apice , pedibus abdomineque dilutio- 
ribus; elytris modice, convexis , punctalo-striatis | basi anguste 
flavis. — Long. t 14, lat. 374 lin. 


Ovale-oblong. Tête d’un noir-marron foncé, finement pointil- 
lée. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les veux. 
Prothorax de la couleur de la tête, avec ses quatre côtés plus clairs, 
très-lésèrement échancré en avant, à peine arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans 
son milieu , couvert en dessus de petits points enfoncés, plus dis- 
tincts que ceux de la tête. Ecusson de la couleur du prothorax ainsi 
que les élytres. Celles-ci plus claires à leur extrémité, oblongues, 
médiocrement convexes; d’un fauve-clair à leur base, sur une pe- 
tite étendue; ce fauve se fond insensiblement en arrière avec la 
couleur générale. La ponctuation est bien distincte et forme sur 
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- 
sueur. En dessous, le milieu du prothorax et les deux segments 
thoraciques suivants sont d’un brun-marron assez foncé; les 
bords latéraux du prothorax, l'abdomen et les pattes sont d’un 
brun clair et un peu livide. 


De Cayenne. Collection de M. Duronr. 


16. L. CARBUNOULUS : Ovatus, supra lœte subtus saturatius sangui- 
neus, nitidissimus, antennis nigris ; elytris convexis, punctalo-stria- 
tis. — Long. 2 12, lat. 1 374 lin. 

Ovale, court; d’un rouge de cerise très-brillant et comme ver- 
nissé en dessus, plus foncé et un peu livide en dessous. Antennes 
de la longueur du prothorax , d’un brun-marron à leur base, noi- 
res à leur extrémité. Prothorax une fois et tiers plus large que long, 
assez fortement échancré en avant, un peu arrondi sur les côtés, 


4 Mbodi ati AL lé 


LYBAS. 239 
coupé carrément à sa base qui est médiocrement prolongée dans 
son milieu, lisse en dessus, avec une rangée de petits points enfon- 
cés le long de la base; sa couleur est ordinairement plus foncée 
que celle des élytres. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez at- 
ténuées à leur extrémité, convexes, ayant chacune sept rangées de 
points enfoncés, bien marqués et assez serrés, lesquelles sont effa- 
cées aux deux tiers de leur longueur ; on apercoit à la base le com- 
mencement d’une huitième rangée. Pattes de la couleur du des- 
sous du corps. 


Du Yucatan et du Tabasco. 


M. Cevrorar m'en a communiqué un exemplaire absolument 
pareil à ceux que je possède, sous le nom de corallicolor. 


17. L. cocaneus : Breviter ovatus, lœte sanguineus, nitidus, pedibus 
pallidioribus , antennarum clava nigra ; elytris sat convexis, punc- 
tato-striatis. — Long. L,374-2 174; lat. 1 17471 172 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Plus petit, plus large et plus ovale que le carbunculus; en entier 
l’un beau rouge-sanguin trés-vif et brillant, avec les pattes et quel- 
juefois le dessous du corps plus pâle et tirant un peu sur le jaune. 
Antennes de la longueur du prothorax; d’un jaune un peu san- 
>uin, avec la massue noire. Prothorax court, assez fortement échan- 
ré en avant , un peu arrondi sur les côtés, coupé un peu oblique- 
ment de chaque côté de sa base qui est largement et assez forte- 
ment prolongée dans son milieu. Elytres en ovale-court, assez 
:onvexes , ayant chacune huit rangées de petits points enfoncés, 
rès-serrés , lesquelles sont entières et se réunissent deux à deux à 
eur extrémité. Avec une forte loupe les intervalles paraissent très- 
inement pointillés. 

Les exemplaires que je possède ont été pris par moi aux environs 
le Rio-Janeiro. 


18. L. corazziNus : Breviter ovatus, supra lœte subtus pallide car- 
mineo-sanquineus, antennarum apice nigro , thorace basi bi-impresso 
punctulatoque ; elytris modice convexis , punctato-striatis. — Long. 
D ug2-2, lat. 1-7 174 lin. 

Reicne in Des. Cat. ed. p. 3. 453. 


Mème forme que le coccineus, mais un peu plus peut et un peu 
noins convexe; d’un beau rouge-sanguin carminé, clair et très- 
rillant en dessus, plus pâle et un peu jaunâtre en dessous et sur 
es pattes. Antennes de la longueur du prothorax, ayant leurs qua- 


>40 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

tre premiers articles de la couleur du corps, les trois suivants bru- 
nâtres et les derniers noirs. Prothorax de même forme que celui du 
coccineus, mais un peu plus court etayant de chaque côté du pro- 
longement de la base une impression ponctuée ; les points se pro- 
longent sur une ligne étroite tout le long de la base. Elytres en 
ovale-court, un peu moins convexes que celles du coccineus, ayant 
chacune huit rangées de points enfoncés , assez gros, très-serrés et 
un peu translucides, lesquelles sont entières et se réunissent deux 
à deux à l'extrémité. 

De Cayenne. 


Cette espèce a la massue des antennes composée d'articles plus 
transversaux et moins serrés entre eux, ce qui la fait paraitre un 
peu perfoliée. 


XIV. CYRTOMORPHUS. 
Der. Cat. ed. 3. p. 453. 


Erotylus. Guérin. Icon. du règne anim. pl. 50. 


Dernier article des palpes maxillaires assez fortement délaté, trian- 
qulaire ; celui des labiaux beaucoup plus petit, sub-ovale. 

Languette coupée carrément à son sommet; paraglosses penicilli- 
formes, dépassant assez fortement ses angles latéraux. 

Menton porté sur un pédoncule de la pièce prébasilaire très-sail- 
lant et carré; en triangle sub-équilatéral et légèrement tricuspide en 
avant ; les pointes latérales placées sur un plan plus interne que la mé- 
diane. 

Yeux grands, oblongs , assez fortement granulés. 

Antennes assez robustes, de la longueur du prothorax au moins, à 
1% article gros, sub-cylindrique, 2° très-court, obconique, 3° de la 
longueur au moins des deux suivants réunis, 4-8 obconiques, décrois- 
sant peu à peu en grossissant, 9-11 formant une assez grande massue 
en triangle renversé, serrée et pubescente. 

Prothorax très-court, assez fortement échancré en avant, très-dé- 
clive. 


Corps largement ovale ou ovale-elliptique, convexe. 
# ; 


Tête pointillée, marquée d’une ligne en demi-cercle plus ou 
moins distincte et à concavité antérieure entre les antennes. — 
Epistôme légèrement échancré. — Labre très-peu visible. — Man- 
dibules très-épaisses, un peu excavées en dehors, non membra- 
neuses à leur bord interne. — Lobe interne des màchoires assez 
robuste, renflé et obtus à son extrémité; l'externe trigone, de la 


CYRTOMORPHUS. 241 
même longueur que le précédent et appliqué exactement contre 
lui ; tous deux couverts de poils courts et rigides. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres brièvement ovales ou ovales-oblon- 
gues, convexes. — Pattes courtes, assez robustes ; cuisses compri- 
mées, non élargies dans leur milieu, fortement canaliculées en 
dessous; jambes simples ; tarses médiocres, assez robustes et un peu 
déprimés ; leurs trois premiers articles presque égaux; Le 5° plus 
court que les précédents réunis. 

Ce genre, fondé par M. Dean, ne se compose que d’un petit 
nombre d'espèces qui, par leur forme générale , rappellent un peu 
certains Strongylus exotiques. C'est le seul de Ia famille chez qui le 
lobe médian de la pièce prébasilaire qui porte le menton soit très- 
grand et forme un quadrilatère plus long que large; les bords de 
la même pièce se prolongent aussi en une sorte d’oreillette très- 
prononcée, qui rappelle les lobes latéraux du menton des Carabi- 
ques. Ce double caractère suffirait à lui seul pour faire reconnaitre 
le genre. 


Je ne connais que trois espèces de Cyrtomorphus, dont deux sont 
de Java; la troisième a été indiquée comme étant du Bengale, 
par M. Guérin; mais jai tout lieu de croire qu'elle est du même 
pays que les deux autres. Ce sont des insectes rares dans les collec- 
tons. 


1, C. PANTHERINUS : Breviter ovatus, supra læte subtus saturatius fla- 
vus, nitidus, crebre punctulatus, antennarum apice, verticis puncto, 
thoracis quitès tribus in triangulum digestis scutelloque nigris ; elytris 
punctato-strialis, singulo maculis quatuor nigris. — Long. 4 172-5, 
lat. "3-3 14 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Ovale et court, mais cependant un peu plus allongé que les 
autres espèces de ce genre;. d’un jaune un peu fauve, clair et 
brillant en dessus, plus foncé et parfois un peu ferrugineux en 
dessous. Tête couverte de petits points enfoncés très-serrés, etmar- 
quée d’une tache noire arrondie eur le vertex. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax, noires, avec leurs quatre premiers articles 
ferrugineux. Prothorax deux fois et demie environ aussi large que 
long, très-déclive, à échancrure antérieure assez profonde, droite 
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les 
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est médiocrement 
prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête et 
ayant trois taches noires arrondies , assez grosses, savoir : deux 
écartées sur le disque et une au milieu de la base, Ecusson noir, 

Monographie. 16 


242 EROTYLIENS ENGIDIFORMES. 

pointillé comme la tête. Elytres ovales, ayant leurs angles humé- 
raux un peu saillants, très-convexes, leur partie la plus élevée 
étant située au tiers environ de leur longueur, et marquées cha- 
cuné de quatre taches d’un noir brillant, disposées sur deux ran- 
gées très-obliques de dehors en dedans: la première tache, placée 
près de l'angle huméral , est sécuriforme et embrasse imparfaite- 
ment l'épaule ; les trois autres sont rondes et assez grosses ; la plus 
postérieure de toutes est placée aux deux tiers environ de l’élytre. 
Celles-ci sont entièrement pointillées comme la tête et le protho- 
rax ; on distingue en outre sur chacune d'elles huit rangées de 
points un peu plus gros, qui se prolongent presque jusqu’à lextré- 
mité ; quelquefois ces rangées se confondent avec la ponctuation 
du fond. Le dessous du corps est également pointillé et couvert 
en outre d’une pubescence très-courte de sa couleur. Les pattes 
sont ordinairement de la couleur du dessus. 


De Java. 


2. C. BENGALENSis: Breviler ovatus, lœte flavus , nitidus, antenna- 
rum apice, thoracis maculis quatuor scutelloque nigris ; elytrès punc- 
tato-striatis ; sinqulo maculis tribus nigris. — Long. 3-4, lat. 2-3 
lin. 

Erotylus Bengalensis. GuERIN. Icon. du règne anim. pl. 50. fig. r. Revue Zool. A, 

1841. p. 153. | 
Var. A. Sulphureus, elytris obsolete punctato-striatis, interstitiis 

creberrime punctulatis. 


Plus petit, plus brièvement ovale et un peu moins convexe que le 
pantherinus ; comme lui d’un jaune-fauve clair et brillant, surtout 
en dessus. Tête sans tache noire, couverte de petits points enfoncés 
très-serrés. Antennes noires, avec leurs quatre ou cinq premiers 
articles de la couleur du corps. Prothorax de même forme que ce- 
lui du pantherinus, pointillé en dessus comme la tête et marqué 
de quatre taches noires : une en carré transversal sur le bord an- 
térieur, une seconde de même forme à la base, deux arrondies et 
 très-écartées sur le disque; ces taches sont parfois grandes et par- 
fois petites. Ecusson noir, pointillé. Elytres en ovale-court, assez 
convexes, ayant chacune trois taches noires disposées en triangle : 
une réniforme près de l'angle huméral qu’elle regarde par sa con- 
cavité, une arrondie près de la suture, un peu au-dessous de la 
précédente, la dernière située au milieu, transversale, un peu 
oblique, réniforme, à concavité dirigée en arrière. La ponctua- 
tion est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre huit 
rangées entières et réunies deux à deux à l'extrémité ; les inter- 


EROTYLIENS VRAIS. 243 
valles sont couverts de points plus petits, très-serrés. Dessous du 
corps très-finement ponctué, glabre. Pattes de la couleur du 
corps. 


De Java. Je ne crois pas qu’il se trouve au Bengale, comme l’in- 
dique le nom que lui a imposé M. Guérin. J'ai sous les yeux 
lexemplaire qui a servi à cet entomologiste pour la figure qu’il a 
publiée dans lIconographie du règne animal. MM. Reicxe et Gory 
ont bien voulu m’en envoyer deux autres. 


La variété À est d’un jaune-soufré clair; les rangées de points 
enfoncés des élytres sont tout-à-fait effacées et ne se distinguent 
plus au milieu de la ponctuation très-serrée des intervalles. Je l'a- 
vais d’abord regardée comme une espèce particulière, mais je 
crois qu’elle n’a aucun droit à ce titre. 


3. C. niripuroipes : Breviter ovatus, ferrugineo-brunneus , nitidis- 
simus, crebre punctulatus, antennis apice nigris. — Long. 3, lat. 

2 174 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 453. 

Plus petit et encore plus court que le Bengalensis; en entier d’un 
brun-ferrugineux brillant, à l'exception des sept derniers articles 
des antennes qui sont noirs, et couvert d’une ponctuation. très- 
serrée. Le prothorax est aussi court que celui du pantherinus. Les 
élytres sont encore moins allongées que celles du Bengalensis, mais 
ne sont pas régulièrement ovales; leur partie la plus élevée se 
trouve au tiers de leur longueur et elles paraissent comme élar- 
gies aux angles buméraux. Le dessous du corps et les pattes sont 
de la même couleur que le dessus. 

De Java. 


DEUXIÈME TRIBU. 
EROTYLIENS VRAIS (Ærotylini genuini ). 


Lobe interne des mâchoires bi-épineux. 

Museau cunéiforme chez les uns , quadrangulaire et plus ou moins 
rétréci à sa base chez les autres. 

Menton toujours triangulaire et tricuspide en avant. 

Elytres toujours de la largeur du prothorax à leur base. 

Tarses sub-pentamères chez tous. 


Cette tribu, aussi riche en genres et en espèces que la préce- 
dente, est d’un classement plus difficile et m'a coûté infiniment 


244 EROTYLIENS VRAIS. 
plus de travail. Le lobe interne des mâchoires et le menton ne sont 
plus d'aucun secours ici; les deux épines dont le premier est ar- 
mé peuvent bien être tantôt assez longues et très-aiguës comme 
chez les Aulacocheilus, tantôt courtes et obtuses comme chez les 
Ægythus ; le second varie bien un peu dans sa forme constamment 
triangulaire; mais ces différences sont si minimes et s’effacent 
d’ailleurs si graduellement d’une espèce à l’autre, qu’il n’y a au- 
cun parti à en tirer. J'ai pris pour point de départ les yeux et la 
forme du museau. Certaines espèces, méciocrement nombreuses, 
ont les premiers de ces organes fortement granulés; elles m'ont 
fourni quatre genres que J'ai placés en tête de la tribu, place que 
leur assignaient naturellement leurs rapports avec la tribu précé- 
dente. 

Les espèces à yeux finement granulés ont le museau ou cunéi- 
forme comme toutes les espèces précédentes, ou plus ou moins 
étranglé à sa base. 


Les premières, quoique plus nombreuses que les secondes, ne 
m'ont fourni que trois genres, malgré les différences sensibles 
qu’elles présentent dans leur facies, leur forme générale, celle de 
ieur prothorax, etc. Deux de ces genres, Coccimorphus et Ægüthus , 
se reconnaissent assez aisément. Quant au troisième, Brachysphæ- 
nus, ses caractères sont en quelque sorte négatifs. C’est en mettant 
en ordre ses espèces, que j'ai surtout été obligé de modifier pro- 
fondément l’arrangement du Catalogue de M. le comte Dejean. 
Un entomologiste qui n'aurait sous les yeux que quelques anneaux 
épars de la longue chaine d’espèces qui composent ce genre, y 
trouverait, sans aucun doute, matière à un grand nombre de gen- 
res qui lui paraitraient assez bien caractérisés. Quant à moi, ayant 
vu s’'évanouir par degrés insensibles toutes les différences, sans ex- 
ception, que je croyais avoir découvertes entre les divers groupes 
que Je cherchais à établir , il m’a bien fallu reconnaitre , après les 
efforts les plus opiniâtres, que c'était un travail presque insensé 
que de vouloir ainsi, à toute force, séparer ce que la nature avait si 
intimement uni. J'ai donc réuni toutes ces espèces en un seul genre 
que j'ai divisé en onze sous-fenres , sans pouvoir souvent indiquer 
en quoi ces sous-genres différent les uns des autres. 


Les espèces à museau étranglé à la base m'ont donné sept gen- 
res qui sont basés sur des caractères bien légers, mais cependant 
assez reconnaissables. 

Cette tribu est, à un très-petit nombre d’exceptions près, com- 
posée d'espèces américaines. 


AULACOCHEILUS. 245 


A. Veux fortement granulés. 


L (15.) AULACOCHEILUS. 


* Crevrozar in Der. Cat. ed. 3. p. 453. 


Triplax, GERMAR. DE. (pars.) 


Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté, trian- 
gulaire; celui des labiaux beaucoup plus petit, légèrement sécuri- 
forme. 

Yeux arrondis, assez grands, fortement granulés. 

Antennes courtes, assez robustes, à 1°° article gros, sub-cylindrique, 
2° très-court, obconique , 3° de la longueur au moins des deux sut- 
vants réunis, 4-8 décroissant peu à peu, 9-11 formant brusquement 
une massue ovale, serrée. 


Corps oblong ou ovale-elliptique. 


Tête couverte de petits points enfoncés, ayant parfois une ligne 
en demi-cercle, à concavité antérieure entre les antennes. — Epis- 
tôme coupé carrément, ou obtusément arrondi en avant. —Labre 
très-court. — Mandibules peu épaisses, légèrement membraneu- 
ses à leur bord supérieur interne. — Epines du lobe interne des 
mâchoires très-fines ettrès-aiguës. — Prothorax transversal, court. 
— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues ou ova- 
les, plus ou moins elliptiques, assez ou médiocrement convexes. 
Pattes courtes, médiocrement robustes ; jambes simples; tarses 
courts, assez robustes, légèrement déprimés; leurs trois premiers 
articles sub-égaux ; le 5° plus court que les précédents réunis. 


Ce genre, créé par M. Chevrolat et admis par M. le comte De- 
jean dansson Catalogue, se compose dans cet ouvrage de quelques 
jolies espèces de Java, dont les élytres sont ornées de taches fauves 
sur un fond noir, ou d’un bleu d’acier brillant; mais pour le com- 
pléter il faut y joindre quelques autres espèces que M. Dejean a 
placées parmi les Triplax, avec lesquelles elles ne peuvent rester, 
ayant leurs mâchoires épineuses. Ainsi constitué, ce genre fait évi- 
demment, par sa forme générale, son facies et ses couleurs, le pas- 
sage de la tribu précédente à celle-ci. 


Sur les 8 espèces que je décris, 1 est de Manille, 4 sont de Java, 
2 du Cap de Bonne-Espérance et 1 d'Europe, où elle n’a encore été 


246 EROTYLIENS VRAIS. 

rencontrée qu’en Dalmatie. Les trois dernières sont en entier d’un 
bleu parfois verdâtre et assez brillant; les cinq autres ont, comme 
je lai dit plus haut, leurs élytres tachetées de fauve sur un fond 
noir ou bleu. 


1. A. Javanus : Oblongo-ellipticus, nigro-nitidus, sat crebre punctu- 
latus ; elytris modice convexis, tenue punctato-striatis, fuluis, sutu- 
ra, margine tenuissimo, fasciis tribus transversis , extus abbreviatis 
singuloque maculis tribus (prima humerali, secunda laterali pone 
medium, tertia apicali), nigris. — Long. 4, lat. 2 lin. 


Reicue in Des. Cat. ed. 3. p. 453. — Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 155. 


Oblong, assez rétréci en arrière, et d’un noir brillant. Tête cou- 
verte de petits points enfoncés, assez serrés. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax. Celui-ci une fois environ aussi large que 
long, assez rétréci et échancré en avant, légèrement arrondi et 
rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez for- 
tement prolongée dans son milieu, pointillé en dessus comme la 
tête, avec le disque un peu bombé dans son centre. Ecusson poin- 
tillé. Elytres oblongues, de la largeur du thorax à leur base, un 
peu dilatées immédiatement après les angles huméraux, puis 
sinuées et se rétrécissant ensuite assez rapidement; elles sont mé- 
diocrement convexes, d’un fauve clair assez vif, avec la suture 
sur une faible étendue, une étroite bordure latérale et trois ban- 
des transversales, communes, d’un noir médiocrement brillant : 
la première, scutellaire, étroite, déborde à peine l’'écusson de cha- 
que côté, et ne paraît qu'une petite dilatation de la suture ; la se- 
conde, beaucoup plus large, à bords réguliers et placée un peu 
avant le milieu, s'étend à la moitié environ de chaque élytre ; la 
troisième, placée un peu après le milieu, moins large que la pré- 
cédente et dilatée à chacune de ses extrémités en une tache ob- 
longue, arrive à peu de distance des bords externes. On voit en ou- 
tre sur chaque élytre trois taches de même couleur : une arrondie 
à l’angle huméral, la seconde de même forme sur le bord externe, 
au niveau de la seconde bande, la troisième oblongue et oblique 
à l’extrémité. Les élytres sont ponctuées comme le prothorax, et 
avec une forte loupe on distingue en outre sur chacune d’elles sept 
rangées de points un peu plus gros, lesquelles s’effacent longtemps 
avant l'extrémité. Dessous du corps finement pointillé. 


De Java. 


AULACOCHEILUS, 247 


2. À. QUADRIPUSTULATUS : Oblongo-ovatus, ater, punctulatus; elytris 
sat convexis, punctato-striatis, atro-cæruleis, singulo maculis dua- 
bus (una basilari humerum amplectente, altera sub-arcuata infra 
medium), fulvo-sanquineis. — Long. 4 172, lat. 2 172 lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 453. 

Erotylus 4-pustulatus. Far. Syst. El, II. p. 6. 20. — ScHoENH. Syn. Ens. II, 
P. 327. 18. 

Engis subrotunda ? Mac-Leay. Annul. Javan. p. 42. 85. Ed. LEQUIEN. p. 151. 85. 


Plus grand, proportionnellement plus large et plus régulière 
ment oblong que le Javanus ; d’un noir foncé peu brillant, surtout 
en dessous. Tète plus fortement pointillée que chez le précédent. 
Antennes dépassant très-légèrement le prothorax. Celui-ci de la 
même longueur que chez le Javanus, mais moins rétréci et moins 
fortement échancré en avant, plus arrondi au contraire et plus re- 
bordé sur les hords latéraux, coupé carrément à sa base qui est mé- 
diocrement lobée dans son milieu, pointillé en dessus comme la 
tête. Ecusson lisse. Elytres oblongues-ovales, assez convexes, d’un 
noir profond, légèrement bleuâtre et médiocrement brillant, ayant 
chacune deux taches assez grandes, d’un fauve-sanguin vif : la pre- 
mière basilaire, oblique, dentée en arrière, touchant lécusson, 
mais non la suture, et laissant intact l’angle huméral qui apparaît 
comme un petit point noir; la seconde située un peu au-delà du 
milieu, transversale, ne touchant pas tout-à-fait la suture ni le 
bord externe et un peu arquée. On voit sur chaque élytre sept ran- 
gées de petits points enfoncés, effacées avant leur extrémité. Les in- 
tervalles paraissent pointillés avec une forte loupe, mais moins que 
chez le Javanus. Le dessous du corps l’estégalement. 


De Java et Sumatra. 


Cette espèce est bien lP£rot. 4-pustulatus de Fasricrus. M. DesEAN 
Va fait figurer deux fois dans son Catalogue , en premier lieu dans 
le genre actuel, puis, p. 137, comme synonyme de son Episcapha 
decorata (Engis glabra de Wirpemanw), insecte que Farricrus n’a 
pas connu. 


Je ne suis pas aussi certain que ce soit l'Ængis subrotunda de 
M. Mac-Leay. Cet auteur indique huit rangées de points sur cha- 
que élytre, tandis que je n’en compte que sept dans les trois’indi- 
vidus que, j'ai sous les yeux; il décrit en outre la seconde bande 
rouge comme embrassant l'extrémité de chaque élytre; dans l’es- 
pèce actuelle, au contraire, elle en est à une distance notable. 


248 EROTYLIENS VRAIS. 


3. À. 4-sieNaTus : Ovatus, atro-chalybeus, nitidus, abdomine saturate 
sanguineo ; elytris sat convexis, punctalo-striatis, singulo maculis 


duabus arcuatis (una basilari, altera infra medium), fulvis.—Long. 
3-4, lat: 2-2 172 lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 453. — Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 156. 


Plus court et plus ovale que les deux précédents; d’un bleu d’acier 
très-foncé et presque noir en dessous, plus clair en dessus, surtout 
sur les élytres. Tète finement ponctuée. Antennes d’un brun de poix, 
de la longueur du prothorax. Celui-ci de même forme que chez le 
Javanus, pointillé en dessus comme la tête. Ecusson lisse. Elçtres 
ovales, assez convexes, ayant chacune deux taches d’un fauve vif, 
placées comme celles du 4-pustulatus, mais différentes à quelques 
égards : la première n’entoure pas l’angle huméral, s'arrête à quel- 
que distance du bord externe, et est plus large et plus dentelée en 
arrière; la seconde est plus courte et reste plus loin du bord ex- 
terne et de la suture. La ponctuation forme sur chaque élytre sept 
rangées effacées un peu avant l'extrémité. Les intervalles sont 
presque aussi fortement pointillés que chez le Javanus. Dessous 
du corps beaucoup plus fortement ponctué que le dessus. Abdo- 
men d’un rouge-sanguin foncé, avec le bord postérieur de cha- 
que segment liseré de noir. Pattes de la couleur du corps. 


Des îles Philippines. Jai vu dans la collection de M. Dupowr des 
exemplaires indiqués comme venant de Java et absolument sem- 
blables à ceux que je viens de décrire; mais il y avait sans doute 
là quelque erreur d'habitat. 


M. CHEvroLAT m'en a communiqué sous le nom de A. 4-notatus 
un exemplaire absolument identique avec ceux qui m'ont servi 
pour la description qui précède. 


4. A. ProriNQuus : Oblongus, subtus piceus, abdomine rufo, supra 
salurate chalybeus ; elytris sat convexis, punctato-striatis , singulo 
maculis duabus (una basilari sub-quadrata, altera ante apicem 
sub-rotunda), flavis. — Long. 3 19», lat. 1 374 lin. 


Oblong, un peu rétréci en arrière; d’un brun de poix un peu 
rougeätre en dessous, avec l'abdomen fauve; d’un bleu dacier en 
dessus, plus foncé sur la tête et le prothorax que sur les élytres. 
Tête couverte de points enfoncés, assez gros, bien marqués et as- 
sez serrés, avec une bande transversale de points beaucoup plus 


AULACOCHEILUS. 249 
gros sur le vertex. Antennes noires, plus courtes que le prothorax. 
Celui-ci une fois ettiers environ plus large que long, un peu rétréci 
etlégèrement échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé 
un peu obliquement de chaque côté de sa base qui est assez forte- 
ment lobée dans son milieu, légèrement convexe en dessus et poin- 
tillé comme la tête. Ecusson finement ponctué. Elytresoblongues, 
un peu atténuées à l'extrémité, assez convexes, arquées en dessus, 
ayant chacune deux grandes taches d’un fauve clair : la première 
tout-à-fait basilaire, sub-quadrangulaire, allant du bord externe 
à la seconde strie, un peu dentée en arrière et n’envahissant pas 
complètement l’épaule qui apparaît comme un petit point de la 
couleur du fond; la seconde placée à peu de distance de l’extré- 
mité, oblongue, presque arrondie, et ne touchant ni le bord ex- 
terne ni la suture. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et 
forme sur chaque élytre sept rangées presque entières. Les in- 
tervalles sont très-finement pointillés. Dessous du corps entié- 
rement couvert de points enfoncés, assez serrés. Pattes de sa 
couleur. 


De Manille. Collection de M. Rrrcut. 


Au premier aspect, cette espèce parait appartenir au genre Epis- 
capha, mais ses tarses sub-pentamères, son menton, ses palpes, ete., 
ne laissent pas longtemps dans l'erreur à cet égard. 


9. À. cunirerus : Oblongus, niger, elytris parum convexis, tenuissime 
punctato-striatis, singulo vitta baseos hamata intusque dentata, san- 
guinea. — Long. 2273-3 174, lat. 1 194-1 173 lin. 


GuEriN. Revue Zool, À. 1841. p. 156. 
Aulacocheilus scapularis, Des. Cat. ed. 3. p. 453, 


Var. A. Nigropiceus, elytrorum lunulis flavis. 


Oblong , très-légèrement rétréci en arrière et peu convexe; d’un 
noir profond, peu brillant et un peu bleuâtre sur les élytres. Tête 
finement pointillée. Antennes de la longueur du prothorax. Ce- 
lui-ci de la même forme que chez le 4-pustulatus, pointillé en des- 
sus comme la tête. Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune 
à la base une tache d’un rouge-sanguin assez foncé, qui com- 
mence au milieu de la base par un rameau assez grèle et un peu 
oblique, se recourbe ensuite en s’élargissant et se dirige sur le 
bord externe qu’elle atteint un peu avant le milieu et le long 
duquel elle remonte légèrement ; son bord convexe, qui est 
tourné du côté de la suture, présente trois ou quatre dents très-ai- 


290 EROTYLIENS VRAIS. 

guës. La ponctuation est extrêmement fine et forme sur chaque 
élytre sept rangées effacées avant l’extrémité; à peine aperçoit- 
on avec une forte loupe quelques points enfoncés sur les in- 
tervalles. Le dessous du corps est plus fortement ponctué que le 
dessus. 


De Java. 


La variété A est d’un noir de poix peu foncé, et les taches de 
ses élytres sont d’un fauve clair. 


6. A. ranrminus : Oblonqus, subtus nigro-supra viridi-cyaneus, ca- 
pie thoraceque subtiliter punctulatis, hoc bast haud impresso; ely- 
tris modice convexis, humeris elevatis , apice vix attenuatis , tenue 
punctato-striatis, interstitits lœvibus. — Long. 3-4, lat. 1 172-2 
lin. 


Triplax janthina. Buquer in Der. Cat. ed. 3. p. 453. 


Oblong , sub-parallèle; d’un noir verdâtre très-foncé et brillant 
en dessous, d’un vert foncé légèrement bleuâtre et médiocrement 
brillant en dessus. Tête couverte de petits points enfoncés, très-ser- 
rés. Antennes d’un noir de poix. Prothorax une fois aussi large que 
long , légèrement rétréci et échancré en avant, faiblement arrondi 
et un peu rebordé sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
assez prolongée dans son milieu et nullement impressionnée en 
dessus, couvert de points enfoncés, assez gros et assez serrés sur ses 
bordslatéraux, plus rares et plus petits sur le disque. Ecusson lisse. 
Elytres oblongues, à peine rétrécies à leur extrémité ; médiocre- 
ment sonvexes, ayant chacune une impression basilaire assez mar- 
quée en dedans de l’épaule, ce qui fait paraître celle-ciun peu éle- 
vée, et huit rangées de petits points enfoncés, très-rapprochés, avec 
le commencement d’une neuvième à la base ; même avec une forte 
loupeles intervalles paraissent lisses. En dessous, les flancs du protho- 
rax et l'abdomen sont plus fortement ponctués que la tête etle pro- 
thorax ; en dessus, les deux autres segments thoraciques sont lisses. 
Les pattes sont d’un noir-brunâtre foncé et brillant, avec un léger 
reflet verdâtre sur les cuisses. Les jambes sont couvertes dans une 
grande partie de leur longueur, d’un duvet tomenteux, court et 
brillant, d’un fauve clair. 


De Java. 


AULACOCHEILUS. 25 


7. À. Carexsis : Oblongo-ellipticus , subtus nigro-piceus, supra satu- 
rate cyaneus , capite thoraceque evidentius punctulatis, hoc basi 
haud impresso; elytris modice convexis, humeris elevatis, apice 
sub-attenuatis, punctato-striatis, interstiliès subtiliterpunctulatis. — 
Long. 2'}, lat. x */, lin. 

Triplax Capensis. Des. Cat. ed. 3. p. 453. 


Plus petit, proportionnellement plus large, moins parallèle et 
plus atténué en arrière que le janthinus ; d'un brun de poix foncé 
en dessous, d’un bleu foncé et assez brillant en dessus. Tête cou- 
verte de points enfoncés, plus gros et plus serrés. que dans le Jan- 
hinus. Antennes d’un noir-brunûtre. Prothorax plus court que ce- 
ui du yanthinus, mais du reste fait de même, couvert en dessus 
de points enfoncés, plus gros encore que ceux de la tête, très-ser- 
rés sur les côtés, un peu pluspetits et plus rares au centre du disque. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues, mais plus courtes, plus rétrécies 
en arrière et plus convexes que celles du anthinus, ayant les épau- 
les moins élevées et chacune huit rangées de petits points enfon- 
cés , dont les quatre ou cinq premières arrivent près de lextrémité; 
a huitième est effacée à la moitié de sa longueur; avec une forte 
loupe on distingue des points plus petits, épars entre les interval- 
les , et très-serrés sur les bords latéraux et l'extrémité. Le dessous 
du corps est en entier pointillé, mais plus finement que le pro- 
thorax. 


Du Cap de Bonne-Espérance. 


8. A. vioraceus : Oblongo-ellipticus, cyaneus, nitidus, capite thorace- 
que sat profunde punctatis, hoc basi bi-impresso ; elytris sat con- 
vexis , humeris vix elevatis, apice attenuatis , punctato-striatis , in- 
terstitiès vage punctulatis. — Long. 2 3-3 174, lat. 1 179-1973 lin. 
Triplax violacea. GERMAR. Ins. Spec. nov. p. 616. 879. Faun. Insect. Europ. fasc. 

12. n° 15. — Des. Cat. ed. 3. p. 453. — Encycl. méth. Ins. X. p. 714. 1. — Cas- 

TELN. Hist. nat. d. Col. I, p. 520. 2. 

Oblong et plus atténué en arrière que les deux précédents; d’un 
beau bleu brillant, plus foncé en dessous qu'en dessus. Tête cou- 
verte de points enfoncés, assez marqués et très-serrés. Antennes 
d’un brun de poix assez clair, avec la massue pubescente. Protho- 
rax une fois environ aussi large que long, faiblement échancré et 
rétréci en avant, très-légèrement. arrondi, mais assez fortement 
rebordé sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté 
de sa base qui présente dans son milieu un lobe peu marqué et 


252 EROTYLIENS VRAIS. 

largement arrondi, couvert en dessus de points enfoncés, pareils à 
ceux de la tête , mais beaucoup moins serrés, surtout au centre du 
disque ; on remarque en outre, près de chaque angle postérieur, 
une impression assez large , très-peu marquée, mais indiquée par 
des points enfoncés, beaucoup plus gros que les précédents et très- 
serrés. Ecusson lisse. Elytres oblongues, ayant les épaules à peine 
élevées , rétrécies en arrière, un peu plus convexes que chez 19 
deux précédents, ayant la suture un peu enfoncée postérieurement 
et chacune sept rangées de points enfoncés, assez rapprochés, les: 
quelles sont effacées aux deux tiers de leur longueur. Les inter: 
valles sont vaguement pointillés. Le dessous du corps est, dans quel 
ques individus, légèrement brunâtre et couvert de petits point: 
enfoncés, très-serrés, surtout sur l'abdomen. Les jambes sont cou: 
vertes à leur extrémité d’une pubescence trés-courte, d’un jaunt 
brillant. 

Cette espèce a été découverte par M. Deyrax, dans les Alpes di 
la Croatie ; les exemplaires que je possède viennent des environ 
de Hosteria , petit village entre Gospistch et Carlopago. M. GErmat 
à qui M. Desxax l'avait communiquée , l’a décrite le premier. Ces 
à tort que tous les auteurs qui en ont parlé, y compris ces dew 
entomologistes, en ont fait une Triplax. Ses mâchoires, armées di 
deux épines très-aiguës , ses yeux fortement granulés, ses antennes 
enfin son facies général, l'éloignent complètement de ce genre 
En un mot, c’est un véritable Aulacocheilus, genre dont la patrit 
est l'Inde et l'Afrique Australe, et qui a cet unique représentan 
dans les parties orientales de l'Europe. 


IL. (16.) THONIUS. 


Corps dur, luisant, oblong , plus ou moins convexe selon le sexe 

Yeux médiocres, arrondis, fortement granulés. 

Antennes plus longues que le prothorax , gréles, à 1° article obco 
nique, renflé à son sommet, 2° court, 3° de la longueur des deux sui 
vants réunis, 4-8 presque éqaux , 9-11 formant une massue allongée. 
gréle, de couleur ferrugineuse, à 1°" article en triangle renversé 
allongé, 2° en croissant, 3° petit, sub-orbiculaire ; ces articles pe 
serrés. 

Prothorax presque aussi long que large, fortement échancré er 
avant, coupé presque carrément en arrière. Prosternum obtusémen 
caréné, faisant en avant une saillie qui cache en partie les organe. 
buccaux. | 

Pattes longues, gréles. | 


THONIUS. 253 
Tête plane sur le front, terminée par un museau cunéiforme 
rès-court. — Epistôme légèrement échancré en demi-cercle, — 
abre assez saillant, arrondi et cilié sur ses bords. — Mandibules 
ssez épaisses, cornées à leur côté interne. — Lobe interne des 
âchoires muni de deux petites épines très-aiguës. — Dernier 
rticle des palpes maxillaires assez fortement dilaté en triangle 
1b-équilatéral; celui des labiaux plus petit; tous deux épais. — 
[enton en triangle allongé, tricuspide en avant.— Ecusson arrondi. 
-Elytres oblongues et presque planes en dessus chez les mâles, sub- 
lobuleuses en arrière chez les femelles. — Pattes longues ; cuisses 
mples, dépassant fortement les côtés du corps ; jambes linéaires; 
ses assez robustes, simples, à articles très-serrés : le 1° un peu 
lus long que le 2°, celui-ci de même longueur que le 3°, 5° aussi 
ng que les précédents réunis. 
J'établis ce genre sur un très-bel insecte de Colombie, en lui 
servant le nom sous lequel je l'ai vu dans quelques collections 
e Paris et de Bruxelles. Ce nom est dû à M. Buquer, mais n’a 
mais été publié nulle part. 


L'espèce en question a les plus grandsrapports avecles Cyclomor- 
us ; elle ne s’en distingue que par sa forme oblongue, la gran- 
eur de son prothorax et de ses pattes, et absence de ponctuation, 
wactère secondaire et dont je n’ai pas cru devoir faire mention 
ins la diagnose générique qui précède. On pourrait la définir 
a Cyclomorphus allongé et à grandes pattes. Ses yeux sont moins 
anulés que chez les Aulacocheilus, et complètement pareils à 
ux du genre suivant. Ce caractère, ainsi que la solidité et le poli 
> ses téguments, lui donne un facies particulier dans cette tribu, 
au premier aspect on serait porté à croire qu'elle mappartient 
s à cette famille. 


T. pavonus : Oblongus, ferrugineus , nitidus, capite thoraceque 
nigro-maculatis ; elytris parum convexis, lœvibus, nigricantibus , 
fäscia antica communi retrorsum curvata singuloque maculis 
duabus nigris, ferrugineo-limbatis ; pedibus piceis. — Long. 5 172- 
2 34 lin. 


œm. Major, obesior, oblongo-ovata ; elytris valde convexis, obscure 
rufis, fascia antica communi sub-recta singuloque maculis duabus 
fuscis, limbo pallidiore cinctis ; pedibus nigris, basi ferrugineis. — 
Long. 6 :}, lat. 4 lin. 
Les deux sexes de cette belle espèce diffèrent assez pour pouvoir 
re pris pour des espèces différentes, 


254 EROTYLIENS VRAIS. 


Mâle. Oblong et assez allongé; d’un jaune-ferrugineux très 
brillant sur la tête et le prothorax, un peu plus pâle et plus mat e 
dessous. Tête marquée d’un croissant noir sur le vertex et de deu 
gros points de même couleur entre les antennes. Celles-ci grêles 
un peu plus longues que le prothorax, avec leurs deux premiei 
articles brunâtres, les cinq suivants noirs et les quatre dernier 
ferrugineux et pubescents. Prothorax quadrangulaire, très-grand 
presque aussi long que large, fortement échancré en avant, très 
légèrement arrondi sur les côtés, coupé tout-à-fait carrément à « 
base, avec un léger sinus près de chaque angle, très-lisse et trè 
brillant en dessus et marqué d’une grande tache noire, ressen 

blant un peu à un M dont les branches latérales seraient tré 
grosses. Écusson très-petit, arrondi et lisse. Elytres oblongue: 
médiocrement convexes, lisses, d’un brur-foncé brillant, un pe 
plus clair sur les bords latéraux et à l'extrémité, ayant au qua 
environ de leur longueur une bande noire assez large, demi-ci 
culaire, à convexité antérieure , et paraissant formée par la réunic 
de plusieurs taches oblongues. Cette bande, qui w’atteint pas 1 
bords latéraux, est entourée d’une auréole assez large, d’un jaunl 
ferrugineux, qui la suit dans toutes ses sinuosités. On voit en out 
sur chaque élytre, un peu au-delà du milieu, deux taches noire 
oblongues, également entourées d’une auréole ferrugineuse ; le 
terne est très-grande , l’interne plus petite et quelquefois réduite 
rien. En dessous, l'abdomen a sur chaque segment deux poir 
‘ moirs latéraux. Les pattes sont longues, grêles, d’un noir ass 
brillant, avec les jambes et les tarses plus clairs. 


Femelle. Plus grande, plus large, surtout plus convexe que 
mâle, et comme lui d’un jaune-ferrugineux brillant. Dans m 
exemplaire , la tête est marquée de quatre points noirs, le croissa 
du vertex étant divisé en deux taches, ce qui n’est peut-êt 
qu’accidentel. Prothorax sensiblement plus large que long, ass 
fortement arrondi sur les côtés, très-légèrement bisinué à sa bas 
ayant en dessus une grande tache qui n’est autre chose que ce 
du mâle assez fortement modifiée; elle ressemble aussi à un 1 
mais ici les branches latérales sont très-grèles, un peu déchirée 
et les branches internes forment un demi-cercle inscrit entre 1 
précédentes et qui les dépasse en avant. Elytres ovales, ass 
courtes, très-convexes, mais d’une facon particulière; d’abo 
presque planes à la base, elles se renflent au milieu, puis leur co 
tour s’abaisse subitement et forme une déclivité presque perpenc 
culaire. Elles sont d’un jaune-ferrugineux un peu brun et ont 
même dessin que chez le mâle, mais la bande antérieure cor 


6 


»” 


EUPHANISTES. 255 
mune est plus large, fortement sinueuse sur ses bords, en avant et 
en arrière. L’auréole qui l'entoure est d’un jaune-ferrugineux 
très-clair ; les deux taches oblongues des élytres sont plus grandes, 
bien distinctes toutes deux, et leur auréole est de même couleur 
que celle de la bande. Le dessous du corps est comme chez le 
mâle, mais les pattes sont noires, avec les cuisses presque en en- 
tier d’un jaune-ferrugineux. 


De la Colombie. Je l'ai reçu de M. Parzupari; avec quelques 
autres espèces du même pays. 


M. Reice m'en à communiqué deux mâles : lun ne diffère en 
rien d’essentiel de celui que je possède; l’autre est plus petit : la 
bande antérieure de ses élytres est d’un noir foncé, très-large et 
à peine sinuée dans son milieu; les deux taches postérieures de 
chaque élytre sont remplacées par une bande noire presque aussi 
large que la précédente et très-oblique de dehors en dedans. 
Comme de coutume, ces taches sont entourées d’une auréole fer- 
rugineuse. Cette espèce doit présenter un grand nombre d’autres 
variétés. 


IUT. (17.) EUPHANISTES. 


s 
Corps ovalaire, assez convexe, à téquments solides et luisants. 
Veux assez grands, arrondis et fortement granulés. 

Antennes gréles, de la longueur du prothorax ou un peu plus 
longues, à 1°" article assez gros, sub-cylindrique , 2° très-court, 3° de 
la longueur des deux suivants, 4-7 décroissant peu à peu, 8° pareil 
aux précédents ou globuleux, 9-11 formant une massue grêle, oblon- 
ques, à articles séparés. 


Prothorax grand, à peine rétréci et faiblement échancré en avant, 


tombant brusquement sur ses bords latéraux , faiblement lobé ou sinué 


à sa base. Prosternum caréné ou non. 

Elytres ovalaires, à déclivité postérieure tantôt s’'abaissant peu à 
peu , tantôt perpendiculaire et arrondie. 

Pattes médiocres, assez robustes. 


Tète presque plane en dessus, terminée par un museau cu- 
néiforme très-court. — Epistôme arrondi en avant, tantôt entier, 
tantôt lévèrement échancré en demi-cercle. — Labre faiblement 
à découvert, transversal, arrondi et cilié sur ses bords. — Mandi- 
bules assez robustes, cornées à leur bord supérieur interne. — 
Lobe interne des mâchoires muni de deux petites épines aiguës. 
— Dernier article des palpes maxillaires médiocrement dilaté, 


256 EROTYLIENS VRAIS. . 
trigone ; celui des labiaux de même forme, mais beaucoup plus 
petit ; tous deux épais. — Menton en triangle assez allongé, ‘tri- 
cuspide en avant; languette entière à son sommet; paraglosses 
presque nulles. — Ecusson en triangle curviligne. — Pattes mé- 
diocres ; cuisses assez robustes, comprimées et canaliculées en des- 
sous; jambes grèles, très-légèrement arquées; tarses simples, le 
ie article des postérieurs tantôt un peu plus, tantôt beaucoup plus 
long que le 2°, le 3° non dilaté , le 5° plus court que les précédents 
réunis. 


Ce genre ne se compose que de deux espèces de Colombie, qui 
ont de grands rapports avec les Thonius et les Cyclomorphus , par la 
nature de leurs téguments, leurs antennes, leurs yeux, etc., mais 
qui s'éloignent des uns et des autres par leur forme générale et 
surtout celle de leur prothorax. Elles présentent même entre elles 
assez de différences pour former deux divisions qui, peut-être, 
devront être élevées au rang de genres quand on en connaitra 
un plus grand nombre d'espèces. 


1" Division. — Corps ovalaire ; déclivité postérieure des élytres 
oblique ; épistôme arrondi, entier; prosternum caréné, un peu 
saillant en avant ; tarses assez longs. 


1. E. HyprormiLoines : Ovatus, rufo-ferrugineus, nitidissimus, linea 
verticis, thoracis fasciis tribus longitudinalibus (lateralibus antice 
abbreviatis ) scutelloque nigris ; elytris sat convexis, lϾvibus, nigris, 
limbo rufo-ferrugineo, basi latiore, circumdatis. — Long. 4, 
lat. 2 172 lin. 


Ovale, large en avant, un peu rétréci en arrière; d’un rouge- 
ferrugineux vif et très-brillant. Tête lisse, ayant une ligne longitu- 
dinale noire, entière et médiocrement marquée. Antennes de la 
longueur du prothorax, d’un brun-marron, avec le premier et le 
dernier articles ferrugineux ; extrémité des deux avant-derniers 
est de la même couleur. Prothorax grand, de moitié environ plus 
plus large que long, légèrement rétréci et échancré en avant, à 
peine arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
largement mais très-faiblement lobée dans son milieu, assez con- 
vexe, trés-lisse en dessus et ayant trois bandes longitudinales d’un 
noir brillant, la médiane très-large, entière, les latérales plus 
étroites, n'atteignant pas le bord antérieur. Ecusson noir, lisse. 
Elytres en ovale-court, convexes, d’un noir brillant, et complète- 


ment entourées d’une bordure d’un rouge-ferrugineux brillant, 
LS 


EUPHANISTES, 257 
assez étroite sur les côtés, mais qui s’élargit à la base. Le repli la- 
téral est de la même couleur et légèrement bordé de noir le long 
de son bord interne : même avec une forte loupe on ne distingue 
aucune trace de ponctuation, si ce n’est à la base où se voient les 
traces très-courtes de trois rangées sur chaque élytre. En dessous, 
le prosternum et la ligne médiane de l'abdomen sont légèrement 
noirs. Pattes d’un rouge-ferrugineux sans taches. 


De la Colombie, où il a été découvert par M. Rosraixe. M. Bu- 
QuET me l’a communiqué sous le nom que je lui ai conservé, 


2° Division. — Corps ovalaire, un peu élargi en arrière ; déclivité 
postérieure des élytres presque perpendiculaire , fortement arron- 
die. Epistôme échancré en avant. Prosternum non caréné. Tarses 
courts. 


2. E. misorampomnes : Ovatus, sub-parallelus, subtus obseure supra 
dilutius ferrugineus , capüte , thoracis plaga maxima quadrata ely- 
troque singulo macula magna nigro-piceis ; elytris ovoideis, sub- 
tilissime punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Il ressemble au premier coup-d’æil à certaines espèces de Cryp- 
tocephalus, mais encore davantage à celles du genre Misolampus de 
la famille des Mélasomes. Tête d’un noir-brunâtre brillant, avecles 
parties dela bouche ferrugineuses. Antennes de la longueur du pro- 
thorax, brunäâtres, avec leur premier et leurs trois derniers articles 
ferrugineux. Prothorax très-grand, quadrangulaire, d’un tiers en- 
viron plus large que long , à peine échancré en avant, très-légère- 
ment arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à sa base, un 
peu convexe et très-lisse en dessus; il est d’un noir brillant et en- 
touré sur les quatre côtés d’une bordure ferrugineuse assez large. 
Ecusson ferrugineux, très-lisse. Elytres ovales, presque paralléles 
sur les côtés, convexes en dessus et subitement déclives à leur extré- 
mité ; d’un ferrugineux semblable à celui de l’écusson, et ayant cha- 
cuneune grande tache d’un noir-brunâtre assez luisant, qui envahit 
le disque en restant à égale distance du bord externe, de la base et 
dela suture. La ponctuation est extrêmement fine et visible seule- 
ment à l'extrémité des élytres, où l’on aperçoit les traces de sept 
rangées qui se réunissent deux à deux. Le dessous du corps est 
d’un ferruyineux plus foncé que le dessus. Les pattes sont de la 
même couleur, avec les jambes un peu brunâtres. 


De la Colomhie. Collection de M. Duronr. M. Rercme m'en a 
communiqué un individu dont toutes les couleurs étaient plus fon- 


Monographie. a7 


258 EROTYLIENS VRAIS. 


cées et les élytres lisses, mais du reste absolument semblable au 
précédent. 


. IV. (18.) CYCLOMORPHIUS. 
Hope, Revue Zool. A.1841.p. 114. 


Corps très-largement ovale ou ovalaire, très-convexe, à léquments 
en général solides, luisants et comme vernissés. 

Yeux médiocres, arrondis, fortement granulés. 

Antennes peu robustes, dépassant rarement la base du prothorax, 
à 1°" article gros, obconique, 2° très-court, 3° presque aussi long que 
les deux suivants réunis, 4-8 presque égaux, 9-11 formant une mas- 
sue oblonque, médiocre, peu serrée, ferrugineuse à son extrémité chez 
la plupart. 

Prothorax fortement transversal, médiocrement rétréci en avant, à 
échancrure antérieure profonde , droite dans son fond et oblique sur 
ses bords , coupé plus ou moins carrément à sa base ; celle-ci large- 
ment inais faiblement lobée dans son milieu; prosternum plus ou moins 
caréné et saillant en avant. 

Paites médiocres, assez robustes. 


Tête presque plane en dessus, tèérminée par un museau cunéi- 
forme très-court. — Epistôme légèrement échancré en demi-cer- 
ele. — Labre transversal ; arrondi et cilié sur ses bords. — Man- 
dibules assez robuïstes , cornées à leur bord supérieur interne. — 
Lobe interne des mâächoires muni de deux épines, lune grêle, 
longue, tres-aiguë, l’autre à peine distincte. — Dernier article des 
palpes maxillaires médiocrement dilaté, trigone; celui des labiaux 
de même forme ou en triangle inéquilatéral, toujours beaucoup 
plus petit.—Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant. 
Languette faiblement sinuée à son sommet; paraglosses presque 
nulles. — Ecusson en triangle curviligne. —Elytres largement ova- 
les ou ovalaires, très-convexes. — Pattes médiocres; cuisses assez 
robustes, comprimées et canaliculées en dessous; jambes grèles, 
légèrement arquées, à peine dilatées à leur extrémité ; tarses assez 
robustes et un peu déprimés; le 1°" article des postérieurs nota- 
Plement plus long que le 2°, le 3° légèrement cordiforme, 5° plus 
court que les précédents réunis. 

Ce genre me paraît représenter en Amérique les Cyrtomorphus 
de l'Inde ; les espèces qui le composent sont seulement encore 
plus convexes, plus arrondies que celles de ce dernier genre etres- 
semblent, au premier coup-d’æil, les unes à certaines Chrysomela, 
d’autres à des Coccinella. Presque toutes ont un facies particulier 


j CYOLOMORPHUS: 259 
qui les fait distinguer sans peine de toutes les autres espèces de la 
famille ; mais comme dans tous les autres genres ce facies s'affai- 
blit peu à peu, les téguments deviennent moins solides et moins 
luisants, les élytres moins larges et moins convexes, de sorte que 


_les espèces placées à la fin du genre finissent par se rapprocher de 
_certains Brachysphænus, à tel point que je ne vois plus, pour les en 


distinguer, que les yeux qui sont plus fortement granulés , carac- 
tère bien faible pour ne pas dire nul. J’aurais donc dù placer ce 
genre immédiatement avant les Brachysphænus, mais d’un autre 
côté, il appartient par ses yeux à la section actuelle, de sorte 
qu’il a fallu, de toute nécessité, sur ces deux affinités en sacrifier 
une. Je me suis décidé pour celle qui existe entre le genre en 
question et les deux précédents, 


Je connais 10 Cyclomorphus qui tous sont de Colombie. 


1. C. Brauvois: : Late ovatus, ferrugineus, thoracis limbo elytrisque 
livide flavescentibus ; his valde convexis, sub-globosis, remote punc- 
talo-striatis, singulo ‘maculis quinque magnis nigricantibus. — 


Long. 4 17, lat. 3 lin. 


Il a une forme particulière dans ce genre. Ses élytres sont sub- 
globuleuses, et le prothorax est presque horizontal; d’un jaune- 
ferrugineux assez foncé et très-brillant. Tète sans tache. Anten- 
nes de la longueur du prothorax , brunâtres , avec leurs deux pre- 
miers articles, l'extrémité des suivants et la massue ferrugineux. 
Prothorax de la couleur de la tête sur le disque, avec le limbe d’un 
flavescent pareil à celui des élytres, une fois environ plus large 
que long, sub-horizontal, à échancrure antérieure profonde, 
droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi 
sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est large- 
mént mais légèrement prolongée dans son milieu, trés-lisse en 


dessus, avec quelques petits points enfoncés le long de la base. 


Ecusson brunâtre, très-petit, triangulaire et lisse. Elytres globuleu- 
ses, avec leur extrémité un peu allongée; d’un flavescent foncé, 
livide, très-brillant et comme vernissé, ayant chacune cinq gran- 
des taches oblongues, d’un brun-noirâtre brillant, savoir: trois pla- 
cées sur une ligne transversale, à peu de distance de la base, les 
deux autres un peu au-delà di milieu; lexterne est plus anté- 
rieure que l’interne. On voit sur chaque élgtre sept rangées de 
points enfoncés, médiocrement marqués, assez espacés. Le dessous 
du corps est sans taches. Les pattes sont de sa couleur, avec la 
base des jambes noirâtre, 


260 EROTYLIENS VRAIS. 


De Colombie. Je lui ai conservé le nom qu’il porte dans la col- 
lection de M. DEJEAN. 


Cette espèce varie beaucoup pour sa coaleur générale et la 
forme des taches de ses élytres. On trouve des individus qui sont 
d’un ferrugineux beaucoup plus clair que celui sur lequel j'ai fait 
cette description. Jen ai inème vu dont les élytres étaient presque 
d’un jaune de paille un peu fauve. Quant aux taches des élytres, 
elles sont très-irrégulières et ont une forte tendance à se réunir, et 
à former par conséquent deux bandes transversales sur chaque ély- 
tre, tantôt interrompues sur un point variable de leur trajet, tantôt 
entieres. Il faut prèter attention à ces particularités pour ne pas faire 
de ces variétés autant d'espèces. On reconnaïtra sans peine celle-ci 
à la longueur et à l'horizontalité de son prothorax. 


2. E. MæanDer : Late ovatus, ferrugineus, nitidus, capitis maculis tribus 
thoracis decem nigris ; elytris valde convexis, sat profunde punctato- 
striatis, luteis, nitidissimis, sinqulo vittis duabus transversis, undatis, 
exius coeuntibus fasciisque duabus ante apicem ,valde flexuosis, 

fuscis ; tébiis basi nigricantibus, abdomine utrinque nigro macu- 

lato. — Long. 4, lat. 3 lin. 

Ovale et très-court; d’un rouge-ferrugineux foncé.en dessous, 
plus jaune et trés-brillant sur la tête et le prothorax. Tête marquée 
sur le vertex d’un croissant noir et de deux taches arrondies 
de même couleur entre les antennes. Celles-ci manquent dans 
mon exemplaire, sauf les trois premiers articles qui sont ferrugi- 
neux. Prothorax aussi long que chez le Beauvoisi, mais conti- 
auant presque la courbe antérieure des élytres, fortement échan- 
cré en demi-cercle antérieurement, légérement arrondi sur les 
côtés, coupé carrément à sa base, avec un léger sinus de chaque 
côté du milieu, très-lisse en dessus, et ayant dix taches noires 
dont six arrondies, disposées en V sur Le disque, deux grandes, 
triangulaires à ia base, et deux petites, irrégulières de chaque côté; 
ces taches, à en juger par leur aspect, doivent varier selon les indi- 
vidus , et leur disposition dans le mien west probablement qu’ae- 
cidentelle. Ecusson ferrugineux, petit, triangulaire et lisse. Ely- 
tres en ovale trés-court, sub-globuleuses, d’un jaune de paille as- 
sez foncé, très-brillant et comme vernissé, ayant chacune deux 
bandes fuligineuses, transversales, étroites, flexueuses, paralleles, 
situées à peu de distance de la base, n’atteignant ni la suture ni le 
bord externe et réunies de ce dernier côté, un peu avant leur ex- 
trémité, par une petite raie longitudinale, et en outre versles deux 
tiers de leur longueur deux autres bandes de même couleur, dont 


CYCLOMORPHUS. 26r 
l'externe ressemble tout-à-fait à un point d'interrogation dont la 
convexité serait tournée à gauche, et l’interne à une cédille allon- 
gée dont la convexité serait tournée à droite. Toutes ces bandes 
sont entourées d’une étroite auréole plus claire que le fond, On 
voit sur chaque élytre sept rangées de points enfoncés, assez gros 
et bien marqués, régulières et effacées aux deux tiers de leur ion- 
gueur. En dessous, chaque segment abdominal a deux points 
noirs latéraux. Les pattes, assez longues et assez robustes, sont de la 
couleur du corps, avec les jambes noirâtres dans leur moitié basi- 
laire. 

De Colombie. Je lai recu de M. Parzupary avec quelques au- 
tres espèces de ce pays. 


3. C. rumius : Late ovatus, flavo-ferrugineus, elytris abdomine- 
que luteis, nitidissimis; illis valde convexis, punctato-striatis , fas- 
cis duabus latis, flexuosis, interruptis, margines suturamque haud 
attingentibus. — Long. 5 1}, lat. 4 lin. 


Plus grand que les deux précédents et un peu plus allongé que 
le mæander ; d'un jaune-ferrugineux se changeant en jaune-paille 
sur l'abdomen et les élytres, partout très-brillant et comme ver- 
nissé. Tête sans taches. Antennes un peu plus longues que le pro- 
thorax, brunes, avec leurs deux premiers articles, l'extrémité des 
suivants et la massue ferrugineux. Prothorax aussi long que celui 
du mæander, encore plus fortement échancré en demi-cercle, 
lisse en dessus, avec quelques points enfoncés le long de la base. 
Ecusson en triangle curviligne, noir. Elytres hémisphérico-ovales, 
légèrement prolongées en arrière, traversées par deux larges ban- 
des d’un noir brillant, très-flexueuses, ne touchant ni la suture 
ni les bords latéraux, et interrompues sur chaque élytre : la pre- 
mière est située au tiers environ de leur longueur, la seconde un 
peu au-delà du milieu. La ponctuation est assez marquée et forme 
sur chaque élytre sept rangées effacées aux trois quarts de leur 
longueur. Les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points 
beaucoup plus petits et médiocrement serrés. Pattes de la couleur 
du corps. 


De Colombie. Collection de M. Buquer. 


4. C. Grorosus: Hemisphærico-ovatus, testaceo-luteus, supra nitidis- 
sänus, antennis (basi apiceque prætermissis) nigris, thoracis mar- 
ginibus, scutello pedibusque rufescentibus ; elytris punctato-striatis, 
singulo maculis tribus fuscis, testaceo-cinctis.—Lonsg. 4, lat.3 lin. 


Cyclomorphus globosus, GUÉRIN, Revue Zool. A. 1841. p. 120, 


262 EROTYLIENS VRAIS. 

Presque hémisphérique ; d’un jaune-paille clair, un peu testacé, 
assez brillant en dessous, très-luisant et comme vernissé en des- 
sus. Antennes de la longueur du prothorax, d’un noir brunûtre, 
avec les deux premiers et le dernier articles testacés. Prothorax 
beaucoup plus court que chez les précédents, une fois et demie 
environ aussi large que long, à échancrure antérieure droite 
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les 
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est légèrement et 
étroitement prolongée dans son milieu; il parait lisse à la vue 
simple, mais avec une forte loupe on voit qu'il est couvert de très- 
petits points enfoncés, peu serrés; il y en a le long de la base une 
rangée d’autres beaucoup plus gros; ses quatre côtés ont une étroite 
bordure rufescente qui se perd dans la couleur du fond. Ecusson 
rufescent, petit, triangulaire et lisse. Elytres en ovale très-court, 
sub-globuleuses, ayant chacune trois taches fuligineuses, arron- 
dies, médiocres et entourées d’une auréole d’un jaune plus clair 
que le fond, savoir : deux placées transversalement au quart de 
V'élytre, près de la suture, la troisième un peu au-delà du milieu 
et à peu de distance du bord externe. On voit sur chaque élytre 
sept rangées de points enfoncés, beaucoup plus petits que chez les 
précédents, mais bien distincts; ces rangées sont effacées comme 
de coutume aux deux tiers de leur longueur, Pattes rufescentes, 
avec les jambes plus ou moins brunûtres, 


De Colombie. 

5. C. irrarus : Hemisphærico-ovatus, ferrugineo-rufescens, supra 
nitidissimus, antennis (basi apiceque prætermissis), thoracis margi- 
nibus scutelloque nigris; elytris punctato-striatis, singulo maculis 
quatuor nigris, flavo-cinctis. — Long. 4, lat. 3 ‘/; lin. 


Il ressemble beaucoup au globosus, maïs il est un pey moins 
convexe. Il en diffère en outre par sa couleur qui est d’un ferrugi- 
neux-rougeitre de même que chez le mæander, plus foncé sur la tête 
et le prothorax. Ce dernier est entouré sur ses quatre côtés d’une 
étroite bordure noire qui, au bord antérieur, s’élargit et forme 
une tache assez grande. L’écusson est également noir. Les élytres, 
au lieu de trois taches, en ont chacune quatre; il y en a une de 
plus à côté des deux antérieures que présente le globosus ; la posté- 
rieure est beaucoup plus grande que chez ce dernier. Toutes ces ta- 
ches sont noires et entourées d’une auréole plus claire que le fond. 
Pour tout le reste il ne présente aucune différence avec le globosus. 


Il se trouve aussi en Colombie. 


# 


CYCLOMORPHUS. 263 


6. C. Huwmorort : Late ovatus, saturate rufus, nitidissimus, antennis 
(basi apiceque prætermissis) scutelloque nigris ; elytris convexis, 
punctalo-striatis , sinqulo maculis duabus nigris , rufo annulatis, — 


Long. 3-4, lat. 2 13-3 lin. 
. Van. A. Luteus, elytrorum maculis fuscis. 


Plus petit, aussi largement ovale, mais surtout beaucoup moins 
convexe que les deux précédents ; d’un rquge-sanguin obscur, très- 
brillant et comme vernissé en dessus. Antennes un peu plus 
longues que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles 
et le dernier d’un jaune-testacé ou brunäâtre. Prothorax un peu 
plus court que chez les deux précédents, mais du reste ayant la 
même forme, très-lisse et imponctué en dessus. Elytres en ovale 
très-court, convexes, ayant chacune deux taches noires médiocres, 
arrondies et entourées d'une auréole plus claire que le fond : Pune 
placée au tiers de l'élytre et à égale distance de la suture et du 
bord externe, l'autre au milieu et un peu rapprochée du bord la- 
téral. La ponctuation est semblable à celle du globosus. Dessous du 
corps et pattes sans taches. 


De Colombie. 


Les taches des élytres sont un peu plus grandes chez la femelle 
que chez le mâle. 


La variété À m’a été communiquée par M. Duroxr. Elle est d’un 
jaune clair, et les taches de ses élytres sont un peu plus petites et 
brunes. Malgré la grande différence de sa couleur, je n’hésite pas 
à la rapporter à l'espèce actuelle. ‘ 


7. C. Bompranni : Late ovatus, obscure rufus, nitidissimus, antennis 
scutelloque nigris ; elytris convexis, punctato-striatis, sinqulo ma- 
culis tribus miniatis, secunda tertiaque nigro-pupillatis.— Long. 3-4, 
lat. 2173-38 lin. 


Il ressemble complètement au Humboldti pour la taille et la 
forme ; d’un rouge-sanguin encore plus foncé que le Humboldti, 
quelquefois même tout-à-fait noir sur la tête et le prothorax. An- 
tennes de la longueur de ce dernier, d’un noir un peu brunître, 
avec le dernier article un peu plus clair. Prothorax et écusson 
comme dans le Humboldii. Elytres en ovale-court, convexes, ayant 
chacune trois taches d’un rouge de minium trés-brillant: la pre- 
mière petite, arrondie au milieu de la base; la seconde transver- 
sale, irrégulière, placée contre la suture, au quart de l'élytre, et 
marquée de deux points noirs qui parfois disparaissent tout-à-fait ; 


264 EROTYLIENS VRAIS. 

la dernière un peu au-delà du milieu, près du bordexterne, par- 
faitement arrondie et ayant dans son centre un point noir. La 
ponctuation est plus fine, moins réguliére que chez les précé- 
dents, tout en formant sept rangées; les quatre premières sont 
en grande partie effacées, les trois autres le sont à la base et aux 
deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec 
les jambes brunâtres à leur base chez quelques individus. 


De Colombie. 


8. C. 4-pracrarus : Lale ovatus, saturate flavescens, nitidus, an- 
tennis (basi prœtermissa) , scutello tibiarumque bast nigris ; elytris 
convexis, punctalo-striatis, singulo maculis duabus orbiculatis, obli- 
que digestis (una ante aliera infra medium) , nigris. — Long. 3, 


lat. 2 174 lin. 


De la taille du Bomplandi, mais un peu moins large et moins 
convexe; d’un flavescent plus foncé en dessous qu’en dessus, sur- 
tout sur les bords latéraux du prothorax et des élytres, ainsi qu’à 
extrémité de ces dernières, partout très-brillant. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
iniers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie 
environ plus large que long, à échancrure antérieure droite dans 
son fond et oblique sur les côtés , très-faiblement lobé en arrière, 
très-lisse en dessus, avec quelques points enfoncés, peu distincts le 
long de sa base. Ecusson noir, luisant, en triangle curviligne. 
Elytres en ovale-court, légèrement acuminées en arrière, con- 
vexes, ayant chacune deux taches noires arrondies, d’égale gran- 
deur : la première au quart de leur longueur, entre la première 
et la cinquième rangée de points; la seconde un peu au-delà du 
milieu, entre la quatrième et la septième strie qu’elle dépasse un 
peu ; considérées dans leur ensemble, les quatre forment un tra- 
pèze trés-régulier. La ponctuation est fine, mais bien distincte, et 
forme sur chaque élyire sept rangées effacées aux deux tiers de 
leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec la moitié basi- 
laire des jambes noire. 


De la Colombie. Collection de M. Dupoxr. 


Cette espèce et la suivante ne different du Brachysphœnus bis- 
tripunctalus que par leur forme plus large, plus convexe, et leurs 
yeux fortement granulés. Elles font, de la manière la plus évi- 
dente, le passage entre les deux genres, 


CYCLOMORPHUS. 265 


9. C. BISBIMACULATUS : Ovatus, subtus saturate supra dilutius fla- 
vescens, nitidus, antennis (basi prætermissa ), tibiis tarsisque nigris ; 
elytris sat convexis, punclalo-striatis, sutura, margine tenui singu- 
loque maculis duabus magnis , rotundatis (una basilart, altera in- 
fra medium), nigris. — Long. 4, lat. 2 273 lin. 


Ovale, assez court et assez convexe ; d’un flavescent assez foncé 
et presque ferrugineux en dessous, beaucoup plus clair en dessus, 
surtout sur les élytres, partout très-brillant. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de 
la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers environ aussi large 
que long , un peu rétréci en avant, à échancrure antérieure pro- 
fonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez arrondi 
sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est légère- 
ment lobée dans son milieu, trés-finement pointillé en dessus; 
le fond de l’échancrure est finement liseré de noir. Ecusson lisse. 
Elytres en ovale très-régulier, assez convexes, ayant chacune deux 
grandes taches arrondies, noires, placées sur la même ligne, 
lune près de la base, l’autre un peu au-delà du milieu. La suture 
sur une faible étendue, une mince bordure marginale et le repli 
latéral en entier sont de la même couleur. La ponctuation est bien 
distincte et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux 
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps, avec les 
jambes et les tarses noirs. 


De la Colombie. M. Buquer me l’a communiqué le premier. Je 
l'ai recu également de MM. Reicue et Duroxr. 


10. C. ivrausrus : Late ovatus, flavescens, nitidus, antennis (basi 
prætermissa) scutelloque nigris; elytris convexis, punctato-striatis, 
confuse fusco-maculatis. — Long. 3, lat. 2 173 lin. 


Même forme que le Bomplandi, mais plus petit; d’un flavescent 
foncé, très-brillant en dessus. Antennes de la longueur du protho- 
rax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. 
Prothorax comme chez le Bomplandi, très-lisse en dessus, avec 
une rangée unique de trés-petits points enfoncés de chaque côté 
du milieu de la base. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir bril- 
lant et lisse. Elytres en ovale très-court, convexes, couvertes de 
fines lignes brunes et de taches irrégulières, formant une sorte de 
réseau confus. Il ne serait pas impossible qu’elles fussent sans ta- 
ches et que l'individu que j'ai sous les yeux fût une variété et non 
le type de Pespèce : une de ses élytres offre, en effet, un réseau 


266 = EROTYLIENS VRAIS. | 
moitié moins compliqué que celui de lautre. La ponctuation est 
fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées 
très-régulières et effacées’au deux tiers de leur longueur. Le des- 
sous du corps et les pattes sont d’un flavescent plus clair que le 
dessus et en même temps un peu livide. 


De Colombie. 


Cette espèce est extrêmement voisine du Brachymerus manica- 
tus, et lie les Cyclomorphus au sous-genre en question. Si elle avait 
les yeux finement granulés, ce serait un Brachymerus. 


B. Yeux finement granulés. 


À. Museau cunéiforme, non rétréci à sa base. 


V. (19.) COCCIMORPHUS. 
Hope. Revue Zool, À, 1841. p. 114. A 


Strongylosomus. Caevrozar in Der. Cat. p. 451. — Erotylus. Ourv.. 


Corps largement ovale, sub-orbiculaire , parfois légèrement oblong, 
plus étroit en avant qu'en arrière, plus ou moins convexe. 

Tête courte , transversale, plane ou excavée en dessus , terminée 
par un museau tantôt cunéiforme et court, tantôt en quadrilatère plus 
ou moins allongé. 

Feux arrondis, médiocres, assez saillants. 

Antennes notablement plus courtes que le prothorax chez presque 
tous, sub-rigides, grossissant peu à peu à leur extrémité, à 3° article 
allongé, 4-7 obconiques, décroissant graduellement, 8-11 formant 
une massue assez grande et assez serrée. 

Prothorax très-court, à échancrure antérieure droîle dans son fond 
et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa base ; celle-ci largement 
mais assez faiblement lobée dans son milieu. 


* Dernier article des palpes maxillaires épais, assez fortement di- 
laté, en triangle sub-équilatéral; celui des labiaux en triangle iné- 
quilatéral, beaucoup plus petit. — Mandibules peu épaisses, tran- 
chantes à leur côté externe, légèrement membraneuses au côté 
interne. — Lobe interne des mâchoires muni de deux épines 
très-petites et aiguës. — Menton en triangle curviligne, générale- ” 
ment assez grand, légèrement tricuspide en avant ; le pédoncule de 
la pièce prébasilaire qui le supporte très-large et très-court, par- 
fois même presque nul. — Ecusson en triangle curviligne, sou- 
vent assez allongé. — Elytres très-largement ovales, ou un peu 


COCCIMORPHUS., 267 
oblongues, en général un peu élargies postérieurement , plus ou 
moins convexes, souvent couvertes de points enfoncés, serrés et 
disposés sans ordre. — Pattes courtes, peu robustes ; cuisses légè- 
rement renflées et comprimées, canaliculées en dessous ; jambes 
sub-linéaires, presque droites; tarses assez robustes, légèrement 
déprimés ; le 1°" article des postérieurs beaucoup plus long que le 
2°, le 5° plus court que les précédents réunis. 

Ce genre est de la création de M. Chevrolat, et figure sous le 
nom de Strongylosomus dans le Catalogue de M. Dejean. M. Hope 
a profité de ce que ses caractères étaient inédits pour changer son 
nom en celui de Coccimorphus que j'ai dû adopter. 


Ces insectes ont la plus grande affinité avec les Ægüthus ; le ca- 
ractère principal qui les en distingue réside dans le prothorax qui 
est très-court comme dans ce dernier genre , mais coupé très-car- 
rément à sa base, au liéu de l’être obliquement de chaque côté. 
Cet organe, dans la plupart des espèces, est aussi beaucoup moins 
déclive, et ne continue pas la courbe antérieure des élytres. A 
cela il faut ajouter des antennes plus courtes et plus rigides, un 
menton plus large et porté par un pédoncule en général plus court; 
enfin, dans les espèces sur lesquelles j'ai fondé la première divi- 
sion, la forme quadrangulaire du museau. Ce dernier caractère’, 

qui forme une exception dans la section actuelle, est accom- 
pagné d’une forme générale plus courte, plus large, parfois même 
complètement hémisphérique. Au total, ce genre me paraît assez 
nettement caractérisé pour la famille actuelle, où il est si difficile 
de trouver des différences réelles ailleurs que dans la forme géné- 
rale. 


Sous le rapport de cette dernière, quelques Coccimorphus (nigri- 
pes, melanostomus) rappellent certaines Cassida indiennes ; d’autres 
(coccinelloides) ressemblent, às y méprendre, à quelques Coccinella; 
enfin, quelques-uns (unicolor, dichrous), ont presque complètement 
le facies de certains Ægithus. 


Sur les 11 espèces que je décris de ce genre, 6 sont du Brésil, 
3 de Cayenne et 2 de Colombie. 


1e Drvision. — Museau quadranqulaire plus ou moins long, sépare 
du front par une ligne fine, enfoncée et demi-circulaire (1). Téte 
et prothorax moins déclives que dans la division suivante. Corps 


plus large. 


(1) Une seule espèce, C. capitatus , fait exception à cet égard. 


268 EROTYLIENS VRAIS. 


1. C. NIGRIPES : Late ovatus, supra nitidissime subtus pallide san- 
guineo-miniatus, antennis (articulo x° prætermisso) pedibusque ni- 
gris ; elytris convexis, crebre punctulatis, marginibus vage plicatis. 
— Long. 3 3,4, lat. 3 lin. 

Strongy losomus nigripes. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Var. À. Elytris obsoletius punctulatis. 


Court, très-largement ovale, avec le prothorax très-peu déclive 
et ne continuant pas la courbe des élytres, ce qui lui donne la 
forme d’un cercle assez régulier, tronqué en avant et auquel on 
aurait ajouté dans cet endroit un carré transversal ; d’un rouge de 
minium éclatant et très-brillant en dessus , plus pâle et plus mat 
en dessous. Tète couverte de très-petits points enfoncés, visibles 
seulement à la loupe, très-serrés en avant, plus rares sur le reste 
de sa surface. Antennes de la longueur du prothorax, assez grêles, 
noires, avec leur premier article ferrugineux. Prothorax une fois et 
deux tiers environ plus long que large, légèrement rétréci en 
avant et arrondi sur les côtés, à lobe basilaire large et arrondi, 
peu convexe en dessus, couvert de points enfoncés, pareils à ceux 
de la tête, bien distincts, surtout sur le disque, moins visibles sur 
les côtés par suite de quelques dépressions vagues dont ces der- 
niers sont couverts, dépressions qui se changent presque en plis 
sur les bords latéraux. Ecusson en triangle curviligne, assez al- 
longé, obtus à son sommet, vaguement pointillé. Elytres largement 
et régulièrement ovales, assez convexes, leur partie la plus élevée 
étant située au tiers environ de leur longueur, ayant chacune à la 
base une dépression oblique assez marquée, qui fait paraitre l’é- 
paule un peu saillante en dessus, couvertes de points enfoncés, 
plus gros que ceux du thorax, très-serrés , sans être confluents, 
qui les font paraître finement rugueuses à la vue simple ; on voit 
en outre quelques plis transversaux sur leurs bords latéraux, 
inais seulement au milieu. Dessous du corps couvert de points 
enfoncés, serrés, mais peu marqués, sauf sous le prothorax qui est 
lisse. Pattes noires. 

Du Brésil. 

La variété A m’a été communiquée par M. le marquis DE BRÈME; 
elle est d’un rouge de minium moins éclatant, moins luisant, et la 
ponctuation de ses élyires est moins forte. Il m’a été impossible d’y 
voir d’autres différences, et celles-ci ne suffisent pas pour en faire 
une espèce. Sa patrie m'est inconnue. 


COCCIMORPHUS: 26ù 


2 .C. mecanorus: Late ovatus, supra læte subtus pallide sanguineo-mi- 
niatus, nitèdus, antennis brevibus , nigris (articulo 1° prælermisso), 
pedibus concoloribus ; elytris convexis, subiiliter ac crebre punctu- 
latis. — Long. 3 334, lat. 3 lin. 


Il est très-voisin du nigripes, mais cependant bien distinct. Sa 
forme est la même , sa couleur est en dessus d’un rouge de mi- 
nium plus clair et un peu moins brillant. Les antennes sont plus 
robustes et n'arrivent qu'a la moitié de la longueur du prothorax. Ce 
dernier est un peu plus court. Les élytres sont plus finement ponc- 
tuées et paraissent presque lisses à la vue simple; l'impression que 
chacune d'elles a en dedans de l'épaule, à la base, est plus large et 
moins marquée. Pour tout le reste, il ressemble au nigripes. 


De Cayenne. 


Je l'ai recu de M. Caevrorar sous le nom que je lui ai con- 
servé. 


3. C. carmineus : Lale ovatus, supra saturate subtus délutius, san- 
guineo-carmineus, antennis (basi prætermissa) tarsisque nigris ; 
elytris convexis , crebre punctulatis. — Long. 4, lat. 3 133 lin. 


Un peu plus grand et encore plus largement ovale que les deux 
précédents; d’un rouge-sanguin teinté de carmin foncé et très- 
brillant en dessus, plus clair et plus mat en dessous. Téte presque 
imponctuée. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec 
leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax plus court que 
celui du nigripes, plus rétréci en avant, ayant le lobe de sa base 
aussi large , mais coupé carrément, couvert en dessus de petits 
points enfoncés, médiocrement serrés, avec les côtés couverts 
d’impressions irrégulières qui, près des bords latéraux, se changent 
en plis fins et confluents; on voit en outre, sur le disque, deux 
impressions vagues , une postérieure grande, une au contraire plus 
petite. Ecusson en triangle curviligne, plus large et proportion- 
nellement plus court que celui du nigripes. Elytres presque circu- 
lares, réguliérement convexes, leur partie la plus élevée étant 
dans leur milieu, couvertes de points enfoncés, plus gros et aussi 
serrés que chez le nigripes, avec quelques plis peu marqués près de 
leurs bords latéraux. Les impressions en dedans des épaules sont 
à peine marquées. Abdomen finement pointillé; poitrine et des- 
sous du prothorax lisses. Pattes de la couleur du corps, avec les 
tarses noirs. 


Du Brésil. Collection de M, Rercur, 


ame EROTYLIENS VRAIS. 


4. GC. carrrarus : Late ovatus, supra nitidissime subtus sanguineo- 
minialus, capile, antennis pedibusque nigris, tllo excavato ; elytris 
sat convexis , punctato-striatis , interstitèis punctulatis. — Long. 3, 
lat. 2 172 lin. " 


Un peu moins largement ovale que Îles précédents; d’un rouge 
de minium vif et très-brillant en dessus, plus pâle et plus 
mat en dessous, avec la tête, les antennes et les pattes noires. 
Tête lisse, sans ligne demi-circulaire sur le front, ayant ses côtés 
garnis en dessus de deux larges boutrelets qui vont en se rappro- 
chant sur le vertex, sans se réunir; il en résulte qu’elle présente 
dans son milieu un enfoncement en forme de triangle, dont 
la base regarderait en avant; chaque bourrelet est lui-même 
marqué d’une impression longitudinale au niveau de lœil. An- 
tennes noires en entier. Prothorax de même forme que celui du 
nigripes, avec son lobe basilaire coupé presque carrément, cou- 
vert en dessus de petits points enfoncés, médiocrement serrés, 
avec quelques dépressions irrégulières sur les bords, et une im- 
pression assez marquée de chaque côté du lobe basilaire. Ecusson 
en triangle curviligne , sub-équilatéral, Elytres très-réguliérement 
convexes, ayant chacune sept rangées de petits points enfoncés, 
presque entières ; les intervalles sont vaguement ponctués; les 
bords latéraux et l'extrémité le sont au contraire d’une manière 
très-serrée. Dessous du corps lisse. Les hanches et la base dés 
cuisses , sur une très-petite étendue, sont de la couleur du corps. 


Du Brésil. IL m’a été communique par M. Reicne sous le nom 
que je lui ai conservé. 


5. C. RoruNDATUS : Latisshne ovalus, lœte sançquineus, sub-transluct- 
dus | antennarum clava tarsisque nigris ; elytris sat convexis , sub- 
punctato-striatis, interstitiis crebre punctulatis. — Long. 4, lat. 
3 172 lin. 

Cette espèce est la plus large et la plus régulièrement orbicu- 
laire du genre ; d’un rouge-sanguin clair, translucide et brillant. 
Tête couverte de petits points enfoncés, à peine distincts. Antennes 
de la couleur du corps, avec la massue noire. Prothorax plus 
transversal que chez les précédents, ce qui tient à la plus grande 
largeur du corps, ayant le lobe de sa base coupé carrément, cou- 
vert en dessus de points enfoncés, pareils à ceux de la tête, avec 
les bords latéraux finement rugueux. Ecusson en triangle curvi- 
ligne un peu allongé. Elytres sub-orbiculaires, très-régulièrement 
et assez convexes, couvertes de points enfoncés, plus gros que ceux 


COCCIMORPHUS 571 
de la tête, très-serrés , et paraissant au premier coup-d’œil dispo- 
sés sans ordre; mais quand on les examine avec attention, on 
voit que ces points forment en réalité sept rangées presque con- 
fondues avec ceux qui couvrent les intervalles et surtout les bords 
latéraux et l'extrémité. Dessous du corps presque lisse. Pattes de sa 
couleur, avec les tarses d’un brun noirître. 


De Cayenne. Je l'ai reçu de M. Cnevrorar sous le nom que je 
lui ai conservé. 


Dans l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux, le prothorax 
présente quelques petites taches fuligineuses, mal arrêtées , dispo- 
sées sur une ligne transversale près de son bord antérieur. Je les 
regarde comme accidentelles et dues à la demi-transparence des 
tésuments. 


6. C. rrenatus : Laie ovalus, lœte luteo-flavescens, vertice, anten- 
nis, thoracis marginibus lineisque disci duabus, scutello, pectore 
partim pedibusque nigris; elytris sat convexis, crebre ac sublineatim 
punctatis. — Long. 3-4 172, lat. 2 174-3 173 lin. 

Ægithus frenatus. Gu£riN. Revue Zool. A. 1841. 


Largement ovale et un peu élargi en arrière; d’un jaune-flayes- 
cent clair et assez brillant. Tête finement pointillée, avec une raie 
transversale noire, médiocrement large et entière sur le vertex. 
Son museau est plus long que celui des précédents; l’épistôme est 
échancré et laisse le labre plus à découvert. Antennes noires, 
avec les deux premiers articles brunâtres. Prothorax de la couleur 
de la tête, avec une étroite bordure sur ses quatre côtés et deux 
lignes entières longitudinales sur le disque, noires; il est un peu 
plus long que chez les précédents, plus fortement lobé à sa base, 
et couvert en dessus de petits points enfoncés, plus marqués 
à la base que sur le disque. Ecusson en triangle très-allongé et 
dun noir brillant. Elytres en ovale très-court, un peu rétrécies 
dans leurs deux tiers antérieurs, puis légèrement élargies en ar- 
rière, assez convexes et couvertes de points enfoncés, plus gros 
que ceux du prothorax, plus serrés, et parmi lesquelles on dis- 
tingue, en y regardant de près, sept rangées assez régulières et 
non gemellées. En dessous, la tète, le bord antérieur et deux 
larges bandes du prosternum sont noirs. Le mésothorax et le 
métathorax sont tantôt en entier de cette couleur, tantôt flaves- 
cents et mouchetés de noirâtre. Les pattes sont toujours noires, 
assez longues et assez robustes. 


De Colombie, 


272 EROTYLIENS VRAIS. 


7. C. COCCINELLOIRES : Hemisphæricus, lœte luteo-flavescens, vertice, 
antennarum clava, thoracis plaga maxima, scutello, pectore pedi- 
busque nigricanlibus ; elytrès convextis, crebre punctulatis. — Long. 
2-3, lat. 1 13-2173 in. 

Erot. coccinelloides. Dupoxcn. Monog. d. q. Erot. p. 33. 63. pl. 3. fig. 63. 
Strongy losomus coccinelloides. Der. Cat. ed. 3. p. 451. 


Beaucoup plus petit que le frenatus, hémisphérique et d’un 
jaune-flavescent assez clair. Tête finement chagrinée. Antennes 
flavescentes, avec la massue noire, un peu moins longues que le 
prothorax. Celui-ci de même forme que chez le frenatus, mais 
plus convexe et un peu inégal sur le disque, très-finement ponctué 
et ayant une grande tache noirâtre qui le couvre presque tout en- 
tier, à l'exception des bords latéraux ; parfois cette tache est moins 
grande et accompagnée alors de chaque côté d’un gros point de 
sa couleur. Ecusson petit, en triangle peu allongé, d’un noir 
brunâtre et lisse. Elytres très-régulièrement hémisphériques, cou- 
vertes de points enfoncés, assez gros, qui, depuis la suture jusqu’à 
la moitié de leur largeur, paraissent presque former des rangées 
assez régulières et trés-serrées. En dessous, la poitrine est tantôt 
noirâtre, tantôt de cette couleur, et mélangée de ferrugineux. Les 
pattes sont assez robustes, avec les cuisses noires, les genoux fer- 
rugineux, les jambes brunes, plus claires à leur extrémité, et les 
tarses fuligineux. 

Du Brésil. 

Cette espèce est presque aussi régulièrement hémisphérique que 
certains Æqithus; cependant la déclivité du prothorax ne continue 
pas aussi régulièrement, qu'elle le fait chez ces derniers, la courbe 
des élytres. 


2% Drvisiox. — Museau cunéiforme, court; une impression petite 
mais bien marquée en dessus de chaque cavité antennaire. Pro- 
thorax en général plus déclive, et corps moins largement ovale que 
dans la division précédente. 


8. C. unicoror : Ovatus, lete testaceo-luteus, antennis, tibis tar- 
sisque nigris; elytris convexis, obsoletissime ac sublineatim punc- 
tulatis. — Long. 4-4 23, lat. 3-3 ,3 lin. 

Erotylus unicolor, Ouiv. Entom. V. p. 48r. 28. 89. pl, 3. fig. 32. 
Erotylus brevicornis. Duroxcn. Monog. d. q. Erot. p. 36. 68. pl. 3. fig. 68. 
Strongylosomus brevicornis. Des. Cat. ed. 3, p. 45r. 


Var. À. Rufus, antennis, tibiis tarsisque nigris. 


COCCIMORPHUS, 273 


Il varie un peu pour la forme, la taille et les couleurs. La pre- 
mière est plus ou moins largement ovale, mais non, à beaucoup 
prés, hémisphérique, comme le dit M. Duponchel. Quant à la der- 
nière , j'ai regardé un peu arbitrairement comme type de l'espèce 
les individus qui sont d’un jaune-testacc à peu près semblable à 
celui du C. frenatus. Tète lisse; impressions antennaires fines et 
bien marquées. Antennes de la longueur du prothorax, noires, 
avec leur premier et quelquefois leurs deux premiers articles d’un 
brun clair. Prothorax une fois et demie plus large que long, assez 
rétréci en avant, à lobe postérieur arrondi, lisse sur le disque, et 
couvert sur les bords latéraux de points enfoncés assez serrés, et 
de vagues dépressions irrégulières qui varient suivant les indivi- 
dus. Ecusson en triangle curviligne assez large et court. Elytres 
plus ou moins largement ovales, un peu rétrécies à leur base, 
légèrement élargies un peu après leur milieu, puis brusquement 
rétrécies en arrière, assez convexes, avec leur partie la plus élevée 
située presque au milieu, paraissant tout-à-fait lisses à la vue sim- 
ple, mais en les examinant avec une forte loupe on y découvre 
de trés-petits points enfoncés, peu serrés, en grande partie dis- 
persés sans ordre, mais parmi lesquels il ÿ en à qui paraissent 
disposés en rangées plus régulières. Dessous du corps lisse. Pattes 
de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs. 


Du Brésil et de la Guyane. 


Dans la variété A le jaune-testacé est remplace par un rouge de 
brique assez clair et assez brillant. Pour tout Îe reste, je ne peux 
y découvrir la plus légère différence. Jen possède un exemplaire 
pris par moi aux environs de Rio-Janeiro, et un autre que j'ai 
trouvé confondu dans la collection de M. Desran parmi l'espèce 
suivante. 


Je ne doute pas que cette espece ne soit l’Erotylus unicolor 
d'Olivier, quoique, dans sa très-courte description, cet auteur ne 
parle pas de la couleur noire des jambes et des tarses. Elle est 
très-distincte par la distribution de ses couleurs, et surtout par la 
ponctuation de ses élytres, de la suivante, où l£rotylus unicolor de 
Latreille, M. Dejean et M. Duponchel. Cette dernière, outre que 
sa patrie est différente , est constamment noire en dessous, et ses 
élytres ont des stries gemellées de points enfoncés, bien distincts. 
Le nom d’unicolor a été transporté de l’une à l’autre de la manière 
suivante : Olivier a connu les deux espèces, mais les confondant 
ensemble , il n’a fait de celle qui suit qu'une variété de celle-ci. 
Latreille, en décrivant les insectes rapportés par MM. de Ium- 

Monographie, 18 


274 EROTYLIENS VRAIS. 

boldt et Bompland , parmi lesquels se trouvait la prétendue 
variété en question, se conforma à l'opinion d'Olivier. M. De- 
jean est le premier qui ait fait de cette variété le type de Pes- 
pêce, en quoi il a été imité par M. Duponchel. Il ne connaissait 
pas alors le véritable uwnicolor, et quand il le recut, ille regarda 
comme une espèce nouvelle et lui donna le nom de brevicornis. 
Je rétablis la synonymie telle qu’elle doit l'être, en restituant à l’es- 
pèce actuelle le nom d'Olivier. 


M. de Hoffmansegg, qui a publié dans le Zoologisches Magazin 
de Wiedemann des observations critiques sur les insectes décrits 
par Latreille dans les Observations de zoologie et d'anatomie com- 
parées de MM. de Humboldt et Bompland, s'était déjà apercu de la 
confusion que je viens de signaler. Voici comment il s'exprime au 
sujet du prétendu Erot. unicolor décrit par Latreille dans cet ou- 
vrage : « Nous croyons reconnaître dans cette espèce une que 
nous avons reçue du Brésil : seulement tous nos exemplaires sont 
les uns un peu les autres beaucoup plus grands que la figure. 
Dans tous, la face inférieure du corps est d’une couleur de brique 
uniforme. Les jambes sont noires, avec les cuisses couleur de bri- 
que, mais les antennes sont entièrement noires, sauf les deux 
premiers articles qui sont rouges. L’insecte figuré est-il réellement 
une simple variété? C’est ce que nous ne pouvons pas décider, 
mais nous devons le croire sur la parole d’un observateur (La- 
treille) aussi exact.» Wiedemann’s Zool. Mag.Bd. I. St. 1. S.44.— 
Dans ces exemplaires du Brésil, entièrement couleur de brique en 
dessous, etc., il est facile de reconnaître le véritable £rot. unico- 
lor d'Olivier, ou l’espèce actuelle. 


9. C. nicHrous : Ovatus, saiurate rufus, antennis, pectore , abdo- 
mine pedibusque nigris; elytris convexis, gemellaio - punctato- 
striatis. — Long. 3-4 '},, lat, 2-3 lin. 


Erot. unicolor var. Ouxv. Entom. V. p. 481. 28, — LaïÿreiLee in Hums. et Boet.. 
Observ. de Zool. et d'Anat. comp. IX. p. 264. pl. à 7. fig. 7e 


Erot. unicolor. Duponcu. Monog. d, g. Erot. p. 37. 72. pl. 3. fig. 72. 
Strongylosomus unicolor. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


il varie un peu pour la taille et la forme comme l’unicolor, au- 
quel du reste il ressemble assez pour qu'Olivier ait pu le confondre 
avec lui; d’un rouge de brique assez foncé et mat comme la va- 
riété de ce dernier, avec les antennes, le mésothorax, le méta- 
thorax, l'abdomen et les pattes d’un noir parfois un peu brunâtre 
et assez brillant, Antennes et prothorax absolument comme dans 


COCCIMORPHUS. 355 
l'unicolor ; la base et le limbe de ce dernier sont seulement moins 
ponctués. Elytres de même forme, ayant chacune neuf rangées 
de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe, dont 
les huit externes sont groupées par paires : les trois premières paires 
sont également espacées, la quatrième est très-écartée de la troi- 
sième et placée près du bord latéral ; on distingue à peine entre 
les intervalles quelques autres petits points dispersés çà et là. 
Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes moyennes, ro- 
bustes, 


De la Colombie. 


J'en possède un grand nombre d'exemplaires du Bassin du Rio- 
Magdalena.Dans le nombre il sen trouve un rapporté par MM. DE 
Humsorpr et BomPLAND. 


10. C. roveicozis : Ovalo-oblongus, postice dilatatus, læte flavus, an- 
tennis (articulo primo prætermisso), tibiis tarsisque nigris , thorace 
utrinque late foveolato ; elytris vage sulcatis ac inæqualibus. — 


long. 4, lat. 3 lin. 


Ovale-oblong, plus élargi en arrière que les autres espèces du 
genre, et médiocrement convexe; d’un jaune de terre de Sienne 
clair et assez brillant. Tête lisse, avec les impressions antennaires 
bien marquées. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, 
noires, avec leur premier article de la couleur du corps. Prothorax 
un peu plus court que celui de Punicolor, ayant son lobe posté- 
rieur arrondi, et de chaque côté du disque, en dessus, une large 
dépression qui atteint presque les bords latéraux, et dont le fond 
est un peu rüugueux; il en résulte que le disque forme une carène 
obtuse qui s’élargit un peu en avant et en arrière. Ecusson en 
triangle curviligne assez court. Elytres presque droites sur les 
côtés, depuis leur base jusqu’à moitié de leur longueur, puis s’é- 
largissant notablement jusqu’à leur extrémité qui est tout-à-fait 
arrondie, médiocrement convexes, et offrant quelques sillons 
vagues peu marqués, dont aucun n’est entier. Les intervalles 
entre ces sillons sont aussi vaguement rugueux. On ne distingue 
aucun point enfoncé sur toute leur surface, mème en lexaminant 
avec une forte loupe. Pattes de la couleur du corps, avec les 
jambes et les tarses noirs. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


J'ai quelques doutes sur l’unique individu qui m’a servi à faire 
cette descripuon, L pourrait bien avoir souffert lors de sa transfor- 


276 EROTYLIENS VRAIS. 

mation en iasecte parfait, mais il n’appartiendrait pas moins à 

une espèce distincte des précédentes. 

11. C. RuGosus : Ovato-oblonqus, testaceo-rufus , sutura margineque 
tenuissimo elytrorum dilutioribus, antennis (basi prætermissa), 
tibiès tarsisque nigris; elytris punctato-rugosis. — Long. 3 , lat. 2 
Jin. 

Ovale-oblong; d’un rouge de brique un peu fauve et clair. 
Tête lisse, avec les impressions antennaires fortement marquées 
et triangulaires. Antennes noires, sauf les deux premiers articles 
qui sont brunâtres. Prothorax court, à lobe postérieur légère- 
ment arrondi, lisse sur le disque, avec des points médiocrement 
serrés près des bords latéraux et le long de la base. Ecusson assez al- 
longé.Elytrestrès-régulièrement ovales-oblongues, convexes, ayant 
la suture sur une très-faible largeur et une étroite bordure latérale 
d’une couleur plus claire que le fond. Elles sont couvertes de points 
enfoncés, très-serrés sur leur moitié externe et à l'extrémité, plus 
rares du côté de la suture; ces points sont assez confluents, et les 
intervalles qui les séparent sont finement rugueux. Dessous du 
corps lisse. Pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses noirs. 


De Cayenne. M. Cuevroratr me la communiqué sous le nom 


que je lui ai conservé. 


VI. (20). ÆGITHUS. 
Fan. Syst. ELA. p. 9. — Desran. Cat. ed. 3. p.45r. 
Erotylus. Ovtvier, LATREILLE, GERMAR, Duponcx. 


Corps largement ovale , sub-hémisphérique ou complètement he- 
misphérique. 

Téte courte, légèrement aplatie en dessus, terminée par un mu- 
seau cunéiforme. 

Yeux arrondis, médiocres, peu saillants. 

Antennes un peu plus longues que le prothorax , médiocrement ro- 
bustes, grossissant peu à peu à leur extrémité, à 3° article un peu 
plus long que le suivant , 4-7 obconiques , diminuant graduellement, 
8-11 formant une massue en triangle renversé, assez grande et as- 
sez serrée; 

Prothorax très-court, très-rétrécti et fortement échancré en avant, 
coupé très- obliquement de chaque côté de sa base, légèrement con- 
vexe en dessus et presque toujours lisse. 

Pattes tantôt assez longues, tantôt médiocres ou courtes, peu ro- 
bustes, 


ÆGITHUS. 279 

Dernier article des palpes maxillaires assez fortement sécuri- 
forme ; celui des labiaux beaucoup plus petit ; tous deux épais. — 
Mandibules épaisses, rugueuses sur leur côté externe, légèrement 


membraneuses au bord interne. — Lobe interne des mächoires 
muni de deux épines courtes, obtuses et aplaties. — Menton 


en triangle allongé, légèrement tricuspide en avant; le pédoncule 
de la pièce prébasilaire qui le supporte, en général fort saillant. — 
Yeux finement granulés. — Ecusson en triangle curviligne, court, 
arrondi en arrière. — Elytres de la largeur du prothorax à leur 
base, au moins du double plus larges que lui dans leur milieu, cor- 
. diformes , largement ovales, hémisphérico-ovales ou hémisphéri- 
ques. — Cuisses légèrement élargies dans leur milieu, comprimées 
et fortement canaliculées en dessous; jambes presque droites, 
grèles, à peine élargies à leur extrémité; tarses médiocres, assez 
robustes; le 1°" article, surtout celui des postérieurs, plus long 
que le 2°, tous deux en triangle renversé, 3° cordiforme, 5° tantôt 
plus court , tantôt aussi long que les précédents réunis. 


Fabricius a créé ce genre en 18071, dans son Systema Eleuthe- 
ratorum, mais sans en saisir les véritables caractères; ceux qu’il a 
trés de la forme des palpes et des autres parties de la bouche, 
sont ou imaginaires ou de nulle importance. Aussi il n’est pas 
étonnant que tous les entomologistes, à l'exception de M. Dejean 
dans les deux dernières éditions de son Catalogue , n’aient pas cru 
devoir admettre. Le véritable caractère des Ægithus consiste dans 
la forme particulière du prothorax, combinée avec celle du corps 
en général. Cet organe est très-petit, très-rétréci en avant, si pro- 
fondément échancré antérieurement et coupé si obliquement de 
chaque côté de sa base, que chez toutes les espèces il ressemble 
presque à un V dont les branches formeraient un angle très-ou- 
vert. À cela il faut ajouter quelques particularités secondaires, mais 
qui ne sont cependant pas sans importance, quoique je n’aie pas 
cru devoir en faire mention dans la diagnose générique qui pré- 
cède. La tête et le prothorax ne sont jamais pointillés; le dernier 
seulement présente, chezun petit nombre d’espèces, quelques dé- 
pressions peu marquées, qui n’ont rien de commun avec la ponc- 
tuation proprement dite. Les élytres sont également imponctuées 
dans la moitié environ des espèces ; chez les autres ja ponctuation 
est si fine qu’elle échappe complétement à lœil nu; souvent 
mème on éprouve quelques difficultés à la reconnaitre à la loupe; 
mais presque toujours les rangées qu’elle forme sont rapprochées 
par paires ou gemellées. Le cribrosus fait seul exception à cet égard. 
La coloration des Ægühus, quoique un peu plus variée, présente 


278 EROTYLIENS VRAIS. 

aussi une analogie remarquable. Les deux tiers des espèces sont 
d’un rouge de brique plus ou moins fauve, parfois d’un rouge- 
sanguin , ou d’un testacé blanchätre, avec la tête, le prothorax, 
le dessous du corps, les pattes, ou seulement quelques-unes de 
ces parties, noirs. Dans l’autre tiers, la couleur varie davantage, 
et dans le nombre il en est quelques-unes qui se font remarquer 
par le bleu d'acier de leur partie supérieure. 


Fabricius avait des idées si peu arrêtées sur ce genre , qu'il en a 
rejeté, pour le placer parmi les £rotylus , le punctatissnus qu'il au- 
rait dû en regarder comme le type. Des cinq espèces qu’il y a com- 
prises , une seule, le Surinamensis, doit y rester. Le marginatus , le 
cinctus et le discoideus appartiennent à la section des Trimères, et 
font partie de ces Eumorphus hémisphériques qui sont propres à 
l'Amérique, et sur lesquels M. Chevrolat a établi le genre Coryno- 
malus, adopté par M. Dejean dans son Catalogue, p. 463. Latreille 
s’est trompé en rapportant le marginatus à la Coccinella villosa de 
Fabricius, sur laquelle il a établi son genre Milo. Cet insecte est 
identique avec la Coccinella limbata d'Olivier (Coccinella famulus de 
Panzer, dans son édition de Voet, Corynomalus limbatus Dej.). Le 
cinctus est le Corynomalus cruciger Dej. Le discoideus est probable- 
ment le Corynomalus marginellus du même auteur , et n’a rien de 
commun avec l’Erotylus discoideus d'Olivier, auquel on le rapporte 
ordinairement. M. Germar (Jns. Spec. novæ. p. 615 ) est, à ma 
connaissance , le premier et le seul auteur qui ait signalé l’iden- 
tité générique de ces trois espèces, et l'erreur commise par La- 
treille au sujet du marginatus. 


Quant à l'Ægithus Guadeloupensis de Fabricius, que M. Dejean a 
également placé dans le genre actuel, ïl doit en être rejeté, . 
sans quoi il n’est plus possible d’assigner à ce dernier aucun carac- 
tére. Le prothorax de cette espèce est tout-à-fait différent de ce- 
lui des vrais Æyithus. J'en dirai autant de deux autres (4. suturals 
et erythropterus) qui figurent dans le Catalogue de cet auteur. 

Sur les 3 r espèces de ce genre que je décris, 1 paraît répandue 
dans toute l'Amérique intertropicale, 8 sont du Brésil, 2 de Bolivia, 
5 de Cayenne, 10 de Colombie, 4 du Mexique, et la patrie de la 
dernière m'est inconnue. 


N'ayant trouvé aucun caractère pour établir des divisions dans 
ce genre, le me suis contenté de classer ses espèces suivant la dis- 
tribution de leurs couleurs. 


\ + 


ÆGITHUS. 279 


1. Æ. cmarveeus : Latissime ovatus, saturate chalybeus , opacus ; ely- 
très lævibus, gibbosis, pone humeros valde ampliatis, postice conjunc- 
tim acute rotundatis , antennis pedibusque nigro-cæruleis. — Long. 
6, lac. 5 lin. 

Das. Cat. ed. 3. p. 45r. 
Erot. chalybeus. Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 33. 62. pl. 3. fig. 62. 


Ovale et presque aussi large que long ; en entier d’un bleu d’a- 
cier foncé, mat et légèrement verdâtre , à l'exception des antennes 
et des pattes qui sont d’un noir bleuâtre , profond et brillant sur 
ces dernières. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Ce- 
lui-ci deux fois plus large que long, trés-rétréci en avant, légère- 
ment arrondi sur les bords latéraux, coupé obliquement à la base 
dont le milieu est très-fortement prolongé et arrondi, ayant en 
dessus quelques dépressions peu marquées. Ecusson lisse. Elytres 
cordiformes, de la largeur du prothorax à la base, fortement di- 
latées immédiatement après les angles huméraux, puis se rétré- 
cissant rapidement et terminées un peu en pointe, bossues en 
dessus, avec la déclivité postérieure plus courte et presque aussi 
abrupte que la postérieure. Elles n’ont aucune trace de ponctua- 
tion. Abdomen lisse. Pattes assez longues et assez robustes. 


Cette belle espèce est du Brésil. 


2. Æ. cyanIPENNis : Sub-hemisphuericus, ater ; elytris lete chalybeïs, 
lœævibus, maculis numerosis violaceo-nitidis. — Long. 7, lat. 
6'/, lin. 

Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 120. 

Plus grand que le chalybeus, ei d’une forme différente; à peu 
de chose près très-régulièrement hémisphérique; d’un noir pro- 
fond, médiocrement brillant. Antennes robustes, d’un tiers envi- 
ron plus longues que le prothorax. Celui-ci près de deux fois et 
demie plus large que long , très-rétréci en avant, arrondi sur les 
bords latéraux, coupé de chaque côté de sa base, encore plus obli- 
quement que dans le chalybeus , avec le prolongement du milieu 
tronqué. Ecusson noir, lisse. Elytres sub-hémisphériques, lisses, 
d’un bleu d'acier clair et un peu mat, et ayant des taches nom- 
breuses très-irrégulières , d’un violet foncé très-brillant. Pattes 
noires, de longueur moyenne et robustes. 

Cette espèce, encore plus belle que la précédente, a été décou- 
verte par M. A. »’Onrgienx aux environs de Santa-Cruz de la Sierra 
(Bolivia). 


280 EROTYLIENS VRAIS. 


3. Æ. WacckeNænI : Hemisphærico-ovatus, ater, sub-opacus, elytris 
valde convexis, postice conjunctim acuminatis, lœvibus, margine 
postice dilatato, testaceo-flavescente. — Long. 6, lat. 4 172 lin. 


Il est aussi long que le chalybeus, mais sensiblement moins 
large et a la forme d’un hémisphère un peu allongé et trés-rétréci 
à ses deux extrémités; d’un noir profond, médiocrement brillant 
en dessous, presque mat et légèrement bleuâtre en dessus. Anten- 
nes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci de même forme que 
chez le chalybeus, seulement un peu plus long et lisse. Elytres ré- 
gulièrement hémisphériques, avec leur partie postérieure légère- 
ment acuminée, lisses et entourées d’une bordure assez étroite, 
d’un blane testacé qui sélargit un peu en arrière et remonte en 
pointe sur la suture. Cette bordure qui commence à l'épaule 
chez Pindividu que j'ai sous les yeux, pourrait bien ailleurs enva- 
hir aussi la base des élytres, car on remarque déjà quelques traces 
de blanchâtre en cet endroit dans l'individu en question. Pattes 
de la couleur du corps, assez longues et peu robustes. 


Cette espèce, parfaitement distincte de la suivante, et qui appar- 
tient au mème groupe par sa forme et la distribution de ses cou- 
leurs, fait partie de la collection de M. le marquis ne Brème, où elle 
est sans indication de patrie. 


4. Æ. cncripennis : Sub-hemisphæricus , ater, elytris lœvibus, testa- 
taceo-flavescentibus, sutura, margine tenui discoque toto nigris, — 
Long. 5, lat. {172 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 451. 

Erot. cinctipennis. Dupoxcn. Monog.d. q. Erot. p. 33. 60. pl. 3. fig. Go. 

Presque hémisphérique, aussi convexe que le punctatissimus, et 
d'un noir assez brillant. Antennes robustes, dépassant trés-peu le 
prothorax. Celui-ci un peu plus long que chez les précédents, mais 
du reste pareil. Ecusson petit et lisse. Elvtres lisses, d’un testacé 
flavescent , avec la suture, une trés-mince bordure et le disque 
entier d’un noir profond un peu bleuâtre et presque mat, ou si 
lon veut, elles sont de cette dernière couleur, avec une bordure 
favescente, assez large, parfaitement régulière, qui entoure com- 
plètement chacune d’elles sans envahir la suture et en laissant un 
liseré noir sur les bords. Le repli latéral estentièrement noir, Ab« 
domen lisse. Pattes de longueur moyenne et robustes, 


Du Brésil, 


L'unique exemplaire en ma possession provient de l’ancienne 


ÆGITHUS. 281 


collection de M. Larrerzze, et est le même sur lequel M. Durox- 
CHEL a fait sa description. 


5. Æ. puxcrarissimus : Sub-hemisphæricus, ater, elytris testaceo-fla- 
vescentibus, sutura, margine subtus punctisque numerosis sæpe 
confluentibus, nigris. — Long. 5-6 17», Lat. 4 172-5 172 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Erot. punctatissimus. FaB. Syst. El. IL. p. 5. 12. Entom. Syst. IL. p. 37. 10. Mant. 
L. p. 91: 9. Spec. Ins. I. p. 157.5. Syst. Entom. p. 123.3. — Ociv. Encyc. méth. Ins. 
VI. p. 433. 8. Entom. V. p. 469. 3. 89. pl. 2. fig. 13. — Vorr. Col. I. (ed. PANZER. 
IV.) pl. 33. fig. 3. — Hergsr. Col. VII. p. 367. 9. pl. 137. fig. 6. — Scnoexx. Syn. 
ns. I. p. 326. 10. — DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 33. 6r. pl. 3. fig. Gr. 

Coccinella centumpunctata. Herssr in Furssry. Archiv. Heft. IV. p. 45. 17. pl. 


22. fig. 13. — LaNNé Syst. nat. ed. GMELIN. IV, p. 1658. 118. 

Un peu moins régulièrement hémisphérique que le Surinamens 'S, 
mais beaucoup plus grand et plus convexe; il forme plus de la 
moitié d’une sphére; d'un noir assez brillant. Antennes dépassant 
de très-peu le prothorax. Celui-ci semblable à celui du chalybeus, 
tronqué aussi obliquement de chaque côté de la base, et ayant en 
dessus des dépressions qui varient chez chaque individu. Ecusson 
petit, triangulaire et lisse. Elytres d’un testacé flavescent assez 
foncé, avec la suture noire sur une très-petite étendue et un grand 
nombre de petites taches arrondies, de la même couleur, ayant 
un point enfoncé dans leur centre et presque toutes réunies par 
groupes de deux ou trois. Le repli latéral est entièrement d’un 
noir assez brillant. Abdomen lisse dans son milieu, et assez forte- 
ment ponctué sur les côtés. Pattes courtes, assez robustes. 

De la Guyane, et particuliérement de Surinam. Je ne lai ja- 
mais rencontré à Cayenne. 


6. Æ. Burmerstent : Hemisphærico-ovatus, alter, elytris ochraceis, 


margine subtus flavescente punctisque numerosis, nigris. — Long. 
7, lat. 6 lin. 


Plus grand, plus convexe que le punctatissimus, mais un peu 
moins régulièrement hémisphérique ; d’un noir assez brillant. An- 
tennes, prothorax et écusson absolument semblables à ceux du 
punctatissimus. Elytres d’un jaune d’ocre assez foncé, couvertes 
de taches noires, arrondies comme dans le précédent, mais plus 
petites, plus nombreuses, et la plupart isolées. Le repli latéral est 
d’un testacé flavescent, ce qui distingue de suite cette espèce du 
punctatissimus chez qui ce repli est noir. Abdomen lisse, avec quel- 
ques dépressions sur les bords latéraux. Pattes de longueur 
moyenne, assez robustes, 


282 EROTYLIENS VRAIS. 

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été 
rapporté par M. A. D'OrBIGny. 

Dédié à M. Burmeisrer, professeur à l’université de Halle, au- 
teur d’une foule de travaux du plus grand mérite sur les animaux 
articulés et d’autres branches de la zoologie. 


7. Æ. ANorez : Ovatus, subtus nigro-brunneus, supra ater , elytris 
valde convexis, sublilissime gemellato-punctato-striatis, singulo ma- 
cula maxima baseos postice biloba fasciaque lata infra medium , 
testaceo-albidis. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Assez largement et très-régulièrement ovale ; d’un brun-noirâtre 
en dessous, noir en dessus, mais presque mat. Antennes et protho- 
rax comme chez les deux précédents. Elytres ovales, convexes, 
ayant chacune une grande tache basilaire, et un peu au-delà du 
milieu une large bande oblique, d’un Plane un peu testacé. La ta- 
che antérieure est divisée profondément en arrière en deux lobes 
dont l’interne est le plus grand et un peu oblique, et externe des- 
cend en droite ligne le long du bord latéral, et s'arrête un peu 
avant la moitié de Pélytre; linterne couvre la base sans arriver 
jusqu’à l’écusson, et se porte vers la suture qu’il n’atteint pas non 
plus ; il ne s'étend pas aussi loin en arrière que le précédent. La 
bande post-médiane se dilate un peu à son angle supérieur in- 
terne, et forme une dent qui remonte un peu le long de la suture. 
Le repli latéral est blanc au niveau de la tache antérieure externe 
et noir dans le reste de son étendue. La ponctuation est excessive- 
ment fine; à peine distingue-t-on à l’aide des plus fortes loupes les 
traces de sept rangées dont les six externes sont groupées deux à 
deux. Pattes de la couleur du dessous du corps, de longueur 
moyenne et assez robustes. 


Cette jolie espèce habite la Colombie et m’a été communiquée 
par M. Durowr sous le nom que je lui ai conservé. Je l'ai recue 
également de MM. Rercue et Buquer. 


8. Æ. crarmrarus : Late ovatus , ater, elytris modice convexis, ge- 
mellato-punctato-striatis, testaceo-flavescentibus , sutura, margine 
tenuissèmo sinquloque maculis duabus maxtimis (una sub-quadrata, 
altera tiangulari) , nigris. — Long. 4-4 172, lat. 3-3 174 lin. 
Très-régulièrement ovale et large, mais médiocrement convexe; 

d’un noir assez brillant. Antennes robustes, dépassant légèrement 

le prothorax. Celui-ci environ deux fois et demie aussi large que 
long, très-rétréci en avant, fortement arrondi sur les bords laté- 


: ÆGITHUS. D 
raux, coupé un peu moins obliquement de chaque côté de la base 
que chez les précédents, lisse en dessus, avec quelques dépres- 
sions assez marquées sur les côtés. Ecusson triangulaire, lisse. Ely- 
tres en ovale-court et large, médiocrement convexes, d’un testacé 
flavescent, avec la suture sur une assez grande étendue, une 
mince bordure latérale, et sur chacune deux très-grandes ta- 
ches, noires : la première de ces taches presque carrée, la seconde 
triangulaire ; le repli latéral est en entier d’un testacé flavescent 
clair. On voit sur chaque élytre, à laide d’une forte loupe, cinq 
rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers de 
leur longueur, et dont les quatre externes sont fortement gemel- 
lées. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes. 


Du Mexique. Les exemplaires que je possède ont été recueillis 
dans le Yucatan et le Tabasco par M. GriEsprEGur. 


9. Æ. 4-Norarus : Ovatus, ater, elytris convexis, lævibus , testaceo- 
flavescentibus, suturà singuloque maculis duabus magnis nigris. 
— Long. 4, lat. 3 lin. 


CHevrorar. Col. du Mexique. 2° cent. 4° fasc. 


Ægithus funerarius. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Ovale, mais moins large que le clathratus, et comme lui d’un 
noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le protho- 
rax. Celui-ci semblable à celui du clathratus, avec cette différence 
que la troncature de chaque côté de la base est moins oblique et 
que cette base est coupée presque carrément près de ses angles. 
Ecusson petit, triangulaire et lisse. Elytres en ovale-court et assez 
large , assez convexes , d’un testacé flavescent, avec la suture sur 
une assez grande étendue et sur chacune deux taches, noires. Ces 
taches, bien moins grandes que chez le clathratus, et bien plus 
séparées , sont grandes : la première est sub-quadrangulaire, et la 
seconde un peu oblongue. Le repli latéral est de la couleur du fond, 
et iln’y a pas de liseré noir sur les bords latéraux. Les élytres 
sont lisses ; tout au plus apercoit-on chez quelques individus, et à 
l’aide d’une très-forte loupe, une rangée de très-petits points en- 
foncés le long de la suture. Dessous du corps lisse. Pattes courtes 
et robustes. 


Du Mexique. Mes exemplaires proviennent des environs d’O- 
rizaba. 


284 EROTYLIENS VRAIS. 


10. Æ. carDINALIS : Late ovatus, subtus alter, supra corallinus , an- 
tennis, thoracis plaga magna quadrata scutelloque nigris; elytris 
valde convexis, lœvibus. — Long. 5-6, lat. 3 172-/ 194 lin. 


CHevroLarT. Col. du Mexique. 2e cent. fasc. 4. — Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Var. À. Supra obscure sanquineus. 


Ovale-court et beaucoup plus convexe que les deux précédents , 
sans l'être autant que le punctatissimus et espèces voisines. Tète 
d’un rouge de corail vif en dessus et en dessous, avec les palpes 
brunâtres etles antennes noires; ces dernières un peu pluslongues 
que le prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête en dessus et sur 
les flancs en dessous , ayant sur le disque une grande tache noire, 
quadrangulaire , allant de la base au bord antérieur; semblable 
pour la forme à celui des précédents, très-lisse et brillant en des- 
sus, avec uné large dépression peu profonde sur chaque bord la- 
téral. Ecusson petit, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres ova- 
les, très-larges, très-convexes, de la couleur du prothorax et de la 
tète, sans aucune trace de ponctuation. Dessous du corps d’un 
noir brillant, à l'exception de la tète et des bords latéraux du pro- 
thorax. Pattes de longueur moyenne, robustes. 


Cette belle espèce est du Mexique. 


La variété À ne diffère du type qu'en ce que tout ce qui est 
d’un rouge de corail chez celle-ci, est chez elle d’un rouge-sanguin 
obscur. 


11. Æ. rRuriPENNIS : Late ovatus, ater, elytris convexis, lœvibus, 
corallinis. — Long. 5, lat. 3 572 lin. 
CaevroLAT. Col. du Mexique. 2° cent. fasc. 4. 


Ægit. sanquinipennis. Des. Cat. ed. 3. p. 457. 


Son contour est exactement de même forme que dans le cardi- 
nalis, mais il est un peu moins convexe; d’un noir assez brillant, 
sauf sur les élytres. Antennes et prothorax de même forme que 
dans le cardinalis, si ce n'est que ce dernier est un peu moins for- 
tement échancré en avant et n’a pas de dépression en dessus de 
chaque côté du disque. Ecusson petit, arrondi et lisse. Elytres 
ovales , trés-larges, médiocrement convexes pour ce genre; dun 
rouge de corail assez brillant et lisse. Dessous du corps lisse. Pattes 
courtes et robustes. 

Du Mexique. Mes exemplaires sont des environs d'Orizaba et 
des provinces de Tabasco et du Yucatan. 


ÆGITHUS. 285 


12. Æ. BRUNNIPENNIS : Late ovatus, ater, elytris obscure rufis, sat 
convexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 4 13-5 , 
RE:3 173-9 273 lin. 

Kiuc. in Der. Cat. ed. 3 p. 451. 


De la taille du Surinamensis, mais un peu plus ovale et sensible- 
ment moins convexe, ce qui lui donne un fucies bien distinct; d’un 
noir médiocrement brillant. Antennes, prothorax et écusson 
comme dans le Surinamensis. Elytres d’un rouge de brique obscur, 
paraissant lisses à la vue simple, mais présentant, quand on les 
examine avec une forte loupe, cinq rangées de trés-petits points 
enfoncés, qui se prolongent parfois jusqu'aux trois quarts de lélx- 
tre et dont les quatre externes sont groupées deux à deux. L’inter- 
valle entre ces deux doubles lignes est très-large. Pattes comme 
dans le Surinamensis. 


Du Brésil. 


J'en possède un exemplaire pris par moi dans les environs de 
Rio-Janeiro, chez lequel les élytres sont d’un rouge absolument 
semblable à celui du Surinamensis et présentent des points enfon- 
cés plus distincts que chez les individus ordinaires. 

13. Æ. Legasir : Ovatus, ater, elytris flavo-rufis, opacis, modice con- 
vexts, subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 2 132-3172, 
lat. 5 374-2 34 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Il est beaucoup plus petit, moins large et sensiblement moins 
convexe que le brunnipennis, auquel du reste il ressemble beau- 
coup. Sa couleur est de même d’un noir assez brillant. Les antennes 
sont un peu plus courtes. Les élytres sont d’un rouge de brique 
un peu fauve et tout-à-fait mat. Elles ont, comme celles du brunni- 
pennis, cinq rangées de points enfoncés, dont les quatre externes 
sont gemellées, mais ces points sont encore plus effacés et moins 
régulièrement disposés. Pattes de la couleur du corps. 


Il a été découvert aux environs de Carthagène, en Colombie, 
par M. Lesas, à qui M. Drsrax l’a dédié. 


14. Æ. Surinamensis : Hemisphærico-ovatus , ater, abdomine ely- 
trisque plus minusve pallide vel obscure rufis; his lœvibus. — 
Long. 4-5, lat. 3 132-4 193 lin. 

Fas. Syst. EL. IL. p. 9. 1. Iuuicer, Magaz. f, Insektenk. IL. p. 160. r.etV,p.232,1, 

— Dps. Cat, ed, 3, p. 451. 


286 EROTYLIENS VRAIS. 


Erotylus Surinamensis. FaB. Entom. Syst. IL. p. 39. 18.—OLiv. Encyc. inéth. Ans. 
VI. p. 435.19. Entom. V. p. 480. 25. 89. pl... fig. 9. — Hergsr. Col. VIIL p. 375. 
15. pl. 137. fig. 12. — Scnoen. Syn. Ins. ‘3238. 30.— Duroncr. Monog. d. q. Erot. 


p. 32. 59. pl. 3. fig. 59. à 

Coccinella Surinamensis. Linné. Cent. Ins. p. 10. 12. Amænit. acad. ed. Holm. VI. 
p. 393. 12. Syst. nat. IL. p. 579. 2. ed. GmezinN. IV. p. 1645. 2. — FaB. Ent. Syst. 
1. p. 266. 4. Mant. I. p. 53. 4. Spec. Ins. p. 93. 2. Syst. Entom. p. 79. 2. 

Ægithus clavicornis. CHevrozar. Col. du Mexique. 2° cent. fase. 4. 

Chrysomela clavicornis. De GEer. Mém. V. p. 351. 4. pl. 16. fig. à 

Var. À. Abdomine elytrisque pallide testaceis. 


Hémisphérique et en même temps très-légèrement ovale ; d’un 
noir médiocrement brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un 
rouge de brique plus ou moins obscur, plus ou moins päle, jamais 
brillant et vif. Les antennes, le prothorax et l’écusson ne présen- 
tent aucune différence appréciable avec les parties analogues de 
l'espèce précédente. Les élytres sont sans la plus légère trace de 
ponctuation ; les pattes aussi courtes que dans les précédents, 
imais plus grèles. 

La variété À est d’un jaune-testacé très-pale sur l'abdomen et les 
élytres. 

Cette espèce est répandue depuis le Brésil méridional jusques 
dans l'Amérique centrale, et partout elle paraît commune. Aux 
environs de Rio-Janeiro et à Cayenne, c’est de toute la famille celle 
qu'on rencontre le plus fréquemment. 


Elle est bien facile à distinguer de toutes les autres espèces du 
genre, par la distribution particulière de ses deux couleurs. Le 
geminatus décrit plus bas est le seul qui en présente une sem- 
blable, mais outre qu'il est beaucoup plus petit et moins hémis- 
phérique , ses élytres ont des rangées de points enfoncés, qui sont 
completement absentes chez celui-ci. 


Je ne comprends pas ce qui a engagé M. Chevrolat à donner à 
cette espèce le nom de clavicornis, en appuyant ce nom de la ci- 
tation de Linné et d'Olivier, dans l'Encyclopédie méthodique. 
L'Erotylus clavicornis de ce dernier ouvrage (Chrysomela clavicor- 
nis ? de Linné, Syst. nat., p. 590, synonyme douteux) n’est pas 
un Ægüthus. Un seul mot suffit pour décider la question : & est 
ovale, dit Olivier; or, cet auteur se serait-il jamais exprimé de la 
sorte en parlant de l'espèce actuelle, qu'il a d’ailleurs très-bien 
décrite dans lé même ouvrage sous le n° 19, en la comparant, 
pour la forme, à une Coccinelle ? M. Chevrolat ne peut alléguer 
en faveur de ce nom de clavicornis, que l'autorité de De Geer. Cest 
en effet la Chrysomela clavicornis de cet auteur, mais ce nom est 


/ ÆGITHUS. 287 
postérieur à celui de Surinamensis de Linné. Je regarde donc 
comme tout-à-fait inadmissible la rectification proposée par M. Che- 
vrolat. Elle serait même fondée, que je ne l’admettrais pas. Cest 
abuser du droit de priorité que de vouloir faire prévaloir le nom 
d’un seul auteur contre celui d’une foule d’autres dont les ouvrages 
sont entre les mains de tous les entomologistes. 


15. Æ. GEMINATUS : Late ovatus, ater, abdomine elytrisque læte 
fulvis ; his sat convexis, gemellato-punctalo-striatis. — Long. 3-4, 
lat. 2 192-3 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 451. 

Ovale, large et court, mais beaucoup moins convexe que le Su- 
rènamensis ; d’un noir brillant, avec l’abdomen et les élytres d’un 
rouge de brique fauve, clair et uniforme. Antennes, prothorax et 
écusson comme dans les précédents. Elytres en ovale-court, assez 
convexes, ayant chacune sept rangées de points enfoncés, petits, 
mais bien visibles avec une loupe ordinaire, et dont les six ex- 
ternes sont fortement rapprochées par paires : les deux premières 
paires se prolongent presque jusqu’à l'extrémité de l’élytre, la troi- 
sième seulement aux deux tiers. Dessous du corps lisse. Pattes 
courtes et robustes. 

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi dans la 
province de Rio-Janeiro, au Brésil. 


16. Æ. Leacan : Hemisphærico-ovatus, pallide rufus , antennis , 
scutello, pectore pedibusque nigris ; elytris gemellato-punctato- 
striatis ; interstitiès punctulatis. — Long. 5, lat. 4 lin. 


Un peu moins hémisphérique et moins convexe que le Surina- 
mensis dont il a taille; d’un rouge de brique pâle, à l'exception 
des antennes, de l’écusson , du mésothorax, du métathorax et des 
pattes qui sont d’un noir assez brillant. Prothorax un peu plus 
oblong que celui des précédents, mais du reste fait de même. 
Elytres ayant cinq rangées de petits points enfoncés, peu mar- 
quées, effacées près de extrémité, et dont les quatre externes sont 
gemellées. L'intervalle entre chaque paire et les bords laté- 
raux sont couverts de points semblables, visibles seulement à la 
loupe, peu serrés et dispersés sans ordre. Pattes courtes et assez 
robustes. 


De la Colombie. Je lui ai conservé le nom qu’il porte dans la 
collection de M. Drsean. 


J'en ai reçu deux exemplaires, lun de M. Rercme sous le nom 


288 EROTYLIENS VRAIS. 


de scutellaris, l'autre de M. Cnevrorar sous celui de melaspis; 
mais je n'ai pu y découvrir aucune différence avec les individus 


que je possède, et sur lesquels a été faite la description qui 
précède. 


17. À. macuucorus : Henusphærico-ovatus, rufus, antennis (basi 
prætermissa), vertice, thoracis punctis septem, scutello, pectore pe- 
dibusque nigrès ; elytrès subtilissime gemellato-punctato-striatis, ab- 
domine lete flavescente ; utrinque nigro maculato. — Long. 4, 
lat..9 lin: 

Der. Cat. ed. 3. p. 451. 


Erot. maculicollis. Duroxca. Monog. d. q. Erot. p. 34.64. pl, 3. fig. 64. 


Il a complètement la forme hémisphérique et un peu ovale du 
Leachii, mais il est un peu plus petit et moins convexe. Tète d’un 
rouge de brique assez foncé, ayant une tache noire, arrondie, as- 
sez grosse sur le vertex. Antennes un peu plus longues que chez 
les précédents, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugi- 
neux. Prothorax de même forme que celui du Surinamensis, de la 
couleur de la tête, avec sept points noirs disposés transversale- 
ment sur deux lignes courbes, parallèles : la première de quatre, 
la seconde de trois points. Ecusson noir, petit, triangulaire et for- 
tement arrondi à son extrémité. Elçtres de la couleur du protho- 
rax, avec le repli latéral flavescent , ayant chacune sept rangées 
de petits points enfoncés, à peine visibles avec une forte loupe, 
dont les six externes sont groupées deux à deux. En dessous, le 
mésothorax, le métathorax et les pattes sont noirs; l'abdomen est 
flavescent , assez brillant, avec deux points latéraux sur chaque 
segment. Pattes un peu plus longues et un peu plus grèles que 
chez les précédents. 


Du Brésil. 


18. Æ, scurra : Hemisphærico-ovatus, lœte flavo-rufus, antennarum 
apice, scutello, pectore pedibusque nigris; elytris convexis, gemel- 
lato-punctato-striatis. — Long. 3-3 179, lat. 2 273-3 lin. 


Beaucoup plus petit que le maculicollis, plus hémisphérique et 
plus convexe ; d’un rouge de brique fauve clair, avec les sept 
derniers articles des antennes, l’écusson, le mésothorax, le méta- 
thorax et les pattes noirs. Prothorax semblable à celui du Leachi. 
Elytres ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, 
visibles seulement à la loupe et dont les six externes sont rappro- 
chées deux à deux; la troisième paire est beaucoup plus rappro- 


ÆGITHUS, 289 
} r d 1l . , LS Q 

chée de la seconde que celle-ci ne l’est de la première. Les inter- 
valles sont lisses; cependant on distingue chez l'un des deux 
exemplaires que j'ai sous les yeux quelques petits points enfoncés, 
rangés très-réguliérement sur deux lignes entre la première et la 
seconde paire des lignes précédentes; ces deux lignes forment un 
angle avec les paires en question. Pattes courtes et assez robustes. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


19. Æ. puria : Sub-hemisphæricus , læte flavo-rufus , antennis 
(basi prætermissa) nigris, pectore pedibusque fuscis ; elytris gemel- 
lato-punciato-striatis. — Long. 3 72, lat. 3 lin. 

Au premier coup-d’œil il ressemble complètement au scurra, 
mais il est en réalité bien distinct. Il est plus court et par suite plus 
régulièrement hémisphérique. Sa couleur est d’un rouge de bri- 
que fauve plus brillant. L’écusson, qui dans le scurra est en trian- 
gle curviligne et noir, est ici presque cunéiforme et de la couleur 
du corps. Les élytres ont également des rangées de points enfon- 
cés, gemellées, mais les points sont notablement plus gros. Enfin, 
en dessous, la poitrine et les pattes sont d’un fuligineux un peu 
rougeätre. 

Il se trouve à Cayenne, où il a été découvert par M. Leprieur. 
Collection de M. Buquer. 


25, Æ. nemisrræricus : Hemisphæricus, læte testaceo-luteus, anten- 
nis nigris, scutello, tibiis extus tarsisque fuscis ; elytris gemellato- 
punctato-striatis. — Long. 4, lat. 4 lin. 

Reicne iu Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


De toutes les espèces de ce genre, sauf le suturella et l'uva, eelle- 
ci est la plus hémisphérique ; il n’y a pas un cinquième de ligne 
de différence entre sa longueur et sa largeur, mais sa hauteur est 
de plus de la moitié de son diamètre; d’un jaune clair testacé, 
uniforme et assez brillant, parfois un peu brunätre, avec les 
antennes brunûâtres à leur base et noires à leur extrémité, l’écus- 
son , la tranche externe des jambes et les tarses en dessus, d’un 
brun fuligineux. Prothorax très-court, très-rétréci en avant, lé- 
gèrement arrondi sur les côtés, coupé des deux côtés de sa base 
plus obliquement que chez tous les précédents, un peu convexe 
et très-lisse en dessus. Elytres formant une demi-sphère parfaite, 
un peu aplatie en avant, ayant sept rangées de très-petits points 
enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, dont les six 
externes sont rapprochées par paires; les deux paires externes sont 

Monographie. 19 


290 EROTYLIENS VRAIS. 

beaucoup plus voisines l’une de l'autre que la seconde ne l'est de 
la première. Pattes courtes, mais plus gréles que chez les précé- 
dents. 


Du Brésil. 


21. Æ. üuva : Hemisphæricus, subtus nigro-brunneus, supra pallide vel 
livide flavus, antennis, scutello pedibusque nigricantibus ; elytris 
lœvibus. — Long. 4 132-5, lat. 4-4 172 lin. 


Un peu plus grand, un peu moins régulièrement hémisphéri- 
que, mais encore plus convexe que l’hemisphæricus ; il forme en- 
viron les trois cinquièmes d’une sphère qui serait un peu com- 
primée dans le sens antéro-postérieur. Sa couleur est en dessous 
d’un brun-noirâtre plus ou moins foncé, souvent un peu ferrugi- 
neux, et en dessus d’un jaune ferrugineux plus ou moins brunâtre 
et assez brillant. Antennes de la couleur du corps, un peu plus 
longues que le prothorax. Celui-ci sensiblement plus long que ce- 
lui de lhemisphæricus, mais du reste absolument de la mème 
forme. Ecusson brunâtre , lisse. Elytres sans la plus légère trace 
de ponctuation. Pattes de la couleur du dessous du corps, de lon- 
sueur moyenne et robustes. 


De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Duroxr. 


22. Æ. SUTURELLA : Hemisphæricus, ater, nitidus ; elytris subülissime 
gemellato-punctato-striatis, sutura, margine tenu nigris, macula- 
que lunata communi apicis pallide fusca. — Long. 4, lat. 4 lin. 
Aussi régulièrement hémisphérique que l’hemisphæricus, dont 

il a la taille, mais un peu plus convexe, et à cet égard intermé- 

diaire entre cette espèce et luva; d’un noir brillant. Antennes bru- 

nâtres, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci est si pro- 
fondément échancré en avant, et coupé si obliquement de chaque 
côté de sa base, qu'il ressemble à un V dont les branches seraient 
très-écartées ; il est très-lisse en dessus, et a deux petits points en- 
foncés au milieu du disque. Ecusson dun noir brillant et lisse. 
Elytres d’un testacé légèrement flavescent, presque blanchätre, 
avec la suture et une mince bordure latérale noires; elles ont 
tout-à-fait à l'extrémité une bande commune , médiocrement 
large, qui arrive un peu au-delà de la moitié de chaque élytre, 
et dont l'angle supérieur externe se prolonge un peu en remon- 
tant obliquement, ce qui fait paraître la bande comme échancrée 
en demi-cercle en avant. Le repli latéral est de la couleur du fond. 
La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre sept ran. 


ÆGITHUS. 291 
gées dont les six éxternes sont rapprochées deux à deux; chaque 
paire est très-éloignée des autres. Les pattes sont couftes et assez 
grèles. | 

Cette jolie espèce, parfaitement distinete de toutes ses congé- 
nères, habite la Colombie. Collection de M. Dupoxr. 


23. Æ, rorquarus : Hemisphærico-ovatus , testaceo-flavescens , ver- 
tice, antennis (basi prϾtermissa) , thoracis macula clathrata, scu- 
tello, pectoris lateribus, tibiès tarsisque nigris; elytris subtilissime 
gemellato-punctato-strialis, livide fuscis, margine tenui testaceo su- 
turaque nigra. — Long. 3, lat. 2 172 lin. 


Plus petit et moins hémisphérique que le suturella. Tête d’un 
testacé flavescent un peu ferrugineux, lisse, avec une ligne noire 
transversale , entière sur le vertex. Antennes un peu plus longues 
que le prothorax, noires, avec les deux premiers articles testacés. 
Prothorax coupé un peu moins obliquement de chaque côté de sa 
base que chez les précédents, ayant trois bandes noires longitudi- 
nales, entières sur le disque, les deux latérales larges et obliques, 
la médiane grêle et droite; ces bandes sont réunies à leur base et 
croisées un peu en avant du milieu par une raie transversale de 
même couleur. Ecusson noir et lisse. Elytres sub-hémisphériques, 
d'un brun-clair livide et brillant, entourées d’une étroite bor- 
dure de la couleur de la tête, avec la suture noire sur une très- 
faible largeur. Elles ont sept rangées de très-petits points enfoncés, 
à peine visibles à la loupe, et effacées environ à moitié de leur 
longueur, dont les six externes sont fortement gemellées; les in- 
tervalles, les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points 
encore plus petits et assez serrés, qui rendent ces rangées peu dis- 
tinctes. Le dessous du corps est de la couleur de la tète, avec les 
bords de la poitrine, les jambes et les tarses noirs. 


De l’intérieur de la Guyane francaise. Je lai recu de M. Cne- 
VROLAT sous le nom que je lui ai conservé. 


24. Æ. varicouus : Hemisphærico-ovatus, sublus flavescens , supra 
livide testaceus , capite , antennis , thoracis vüttis tribus bast coeun- 
lbus , scutello, pectore , abdominis lateribus pedibusque nigris ; 
elytris subtilissime gemellato-punctato-striatis, sutura margineque 
tenuissimo nigris. — Long. 3 17, lat. 2 394 lin. 

Un peu plus grand que le torquatus, mais beaucoup moins con 
vexe et plus ovale. Tête d’un noir assez brillant, lisse. Antennes 
dépassant légèrement le prothorax, entièrement noires, Prothorax 


292 EROTYLIENS VRAIS. 
un peu plus long que celui du vorquatus, une fois et demie envi- 
ron plus large que long, trés-rétréci et fortement échancré en 
avant, arrondi sur les côtés, coupé moins obliquement en arrière 
que celui du suturella; d'un testacé flavescent assez vif, avec trois 
bandes longitudinales noires, réunies entre elles à la base, et 
dont la médiane atteint seule le bord antérieur ; la base entière et 
une mince bordure latérale sont de la même couleur. Ecusson 
moir, lisse. Elytres sub-hémisphériques, d’un testacé-flavescent 
clair et livide, avec la suture sur une très-petite largeur et une 
étroite bordure latérale noires. La ponctuation est très-fine, et 
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur 
longueur , et dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps 
flavescent, avec la partie postérieure du prothorax, les deux ses- 
ments thoraciques suivants en entier, les bords latéraux de l’ab- 
domen sur une faible largeur, et les pattes d’un noir un peu brun 
et brillant. 

De la Colombie. Collection de M. Rercue qui me la communi- 
qué sous le nom que je lui ai conservé. 


25. Æ. oRNATICOLLIS : Ovatus, capite, antennis, scutello, pectore pe- 
dibusque nigris, verticis macula, thorace, elytris abdomineque 
testaceo-flavescentibus , thoracis marginibus lineisque tribus ni- 
grès ; elytrès convexis, gemellato-punctato-striatis, sutura margine- 
que tenui nigris singulo maculis duabus interdum coeuntibus, fus- 
cis. — Long. 4 172, lat. 3 lin. 

Plus grand et plus allongé que les trois précédents. Tête noire, 


avec une tache arrondie, d’un testacé flavescent entre les anten- 


nes. 
leurs deitx premiers articles brunâtres. Prothorax environ deux 


Celles-ci de la mème longueur que le prothorax, noires, avec 


fois et demie aussi large que long, à échancrure antérieure droite 
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les 
bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de la 
base qui est largement et fortement lobée dans son milieu, très- 
lisse en dessus; il est d’un testacé flavescent assez foncé, avec une 
étroite bordure latérale sur ses quatre côtés, et trois lignes lonpi- 
tucinales entières sur le disque, noires; de ces trois lignes la mé- 
diane est étroite; les deux latérales sont au contraire assez larges. 
Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale-court et régulier, trés-con- 
vexes, de la couleur du prothorax mais plus mat, avec la suture 
etune étroite bordure latérale noires. On voit en outre, sur cha- 
cune d'elles, deux grandes taches assez mal déterminées et pla- 
cées l'une au-devant de Pautre, d’un fuligineux sale; ces taches 


ÆGITHUS. 393 
se réunissent parfois et forment alors une bande. Le repli latéral 
est brun, avec une tache cunéiforme flavescente à la base. La ponc- 
tuation est bien distincte et forme sur chaque élytre sept rangées 
effacées aux trois quarts de leur longueur, dont les six externes 
sont rapprochées deux à deux. Les intervalles sont couverts de 
points enfoncés, serrés, surtout sur les bords latéraux. En dessous, 
le prothorax est flavescent, avec deux bandes longitudinales noi- 
res; le mésothorax et le métathorax sont en entier de cette der- 
nière couleur. L’abdomen est d’un testacé flavescent plus clair et 
plus brillant que celui des élytres. Les pattes sont noires, assez 
longues et assez robustes. 


De la Colombie. Collection de M. Düroxr. 


Cette espèce, par son prothorax coupé très-peu obliquement de 
chaque côté de sa base, appartient à peine à ce genre; mais par 
ses antennes, la ponctuation de ses élytres, sa forme générale, 
elle ne peut être placée ailleurs, et elle ne présente absolument 
aucun caractère qui permette d’en faire un genre à part. Son 
affinité incontestable avec les trois précédents qui sont bien des 
Ægühus, confirme la place que je lui assigne. 


26. Æ. criBrosus : Hemisphæricus, lœte flavo-rufus , antennis , scu- 
tello, tibiis tarsisque nigro-piceis ; elytris crebre punctatis, singulo 
lineis tribus elevatis, lævibus, fere obsoletis. — Long. 417», lat. 


4 lin. 


Iémisphérique ; d’un rouge de brique un peu fauve et clair, 
sauf les antennes, l’écusson , les jambes et les tarses qui sont d’un 
noir-brunâtre. Prothorax très-court, très-rétréci en avant, non 
arrondi sur les côtés, coupé très-obliquement de chaque côté de 
Ja base et lisse en dessus. Elytres couvertes de points enfoncés, bien 
visibles et paraissant confluents à l'œil nu, mais qui vus à la 
loupe sont en réalité isolés et très-rapprochés. On voit en outre, 
sur chacune, trois lignes lisses, un peu élevées et très-écartées 
entre elles. Ces lignes représentent les intervalles entre deux ran- 
gées gemellées de points enfoncés qui existent chez quelques es- 
pèces de ce genre. Pattes courtes et grèles. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


27. Æ. LaATERITIUS : Lale ovatus, rufus, antennarum clava scutello- 
que nigris ; elytris modice convexis , gemellato-punctalo-striatis. — 
Long. 4, lat. 3 lin. 

Des. Cat. ed, 3, p. 45r. 


294 EROTYLIENS VRAIS. 

Au premier coup-d’œil il ressemble, à sy méprendre, à la variété 
fauve du strongylosomus unicolor, mais il appartient réellement 
au genre actuel. Son contour a la même forme que celui du mo- 
nochrous, mais il est beaucoup moins convexe. En entier d’un 
rouge de brique un peu pâle et assez brillant, à l'exception de 
la massue des antennes et de l’écusson qui sont noirs. Prothorax 
très-court, environ deux fois et demie aussi large que long, mais 
à part cela semblable à celui du Surinamensis. Elqtres médiocre- 
ment convexes, ayant sept rangées de petits points enfoncés, dis- 
posées absolument comine dansle monochrous , mais plus marquées 
et bien visibles avec une loupe ordinaire, Pattes courtes et assez 
robustes. 


Il a été découvert par moi à Cayenne. 


28. Æ. monocarous : Hemisphærico-ovatus, læte testaceo-sulphu- 
reus, nitidus, antennarum clava, seutello tarsisque fuscis; elytris 
subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 4, lat. 3 174 lin. 


LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Hémisphérique, un peu ovale et beaucoup moins convexe que 
le Surinamensis; d'un jaune de soufre très-clair, un peu testacé et 
brillant, à l'exception de la massue des antennes, de l’écusson et 
des tarses qui sont d’un noir-brunâtre. Prothorax comme celui du 
Surinamensis et espèces voisines. Elytres ayant sept rangées de points 
enfoncés, excessivement petits, visibles seulement à l’aide d’une 
forte loupe, et dont les six externes sont gemellées; la paire du 
milieu est à égale distance de la première et de la troisième. Pattes 
courtes et robustes. 

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne. 
J'en ai vu d’autres dans la collection de M. Duroxr, qui sont d'un 


tiers environ plus petits, mais qui présentent du reste les mêmes 
caractères. 


20. Æ. mNEorA : Late ovatus, pallide testaceo-sulphureus , antennis 
(bast præœtermissa), thoracis striga longitudinali scutelloque ni- 
gris ; elytrès modice convexis , qemellato-punctato-striatis. — Long. 
4, lat./9lin, 

Il a complètement la taille, la forme et le fucies du lateritius, 
mais sa couleur est d'un testacé blanchitre, légèrement soufré et 
tournant au flavescent en dessous. Antennes dépassant à peine le 
prothorax , ayant leurs quatre premiers articles d’un brun ferru- 
gineux, et les autres noirs, Prothorax de même forme que celui du 


ÆGITHUS. 205 
lateritius , traversé dans son milieu par une étroite raie noire lon- 
gitudinale. Ecusson noir et lisse. Elytres absolument semblables à 
celles du lateritius, et ponctuées de même; les deux lignes qui 
composent chaque paire me paraissent cependant un peu plus 
écartées entre elles. Pattes de la couleur du corps, courtes et assez 
robustes. 


De la Colombie. Collection de M. Duroxr. 


30. Æ. cassineus : Ovatus, livide brunneus, elytris pallide testaceo- 
sulphureis, opacis, sat convexis, lœvibus. — Long. 3 172, lat 2 3,4 


lin. 


De la taille des précédents, mais plus oblong et moins convexe. 
Sa couleur est d’un brun légèrement ferrugineux, livide et uni- 
forme. Antennes et prothorax comme dans le Lebasii. Elytres d’un 
blanc soufré mat, très-pâle, et lisses. Cependant, avec une forte 
loupe, je distingue chez l'unique exemplaire que jai sous les yeux, 
les traces d’une rangée de trés-petits points enfoncés sur chaque 
élytre, et il serait possible que d’autres individus en eussent plu- 
sieurs. Les pattes sont de la couleur du corps , courtes et assez ro- 
bustes. 


De la Colombie. Collection de M. Duronr. 


31. Æ. sarercrrius : Breviter ovatus, ater, abdomuine piceo ; elytris 
convexis, punctato-striatis, rufo-brunneis. — Long. 2 172, lat. 
ï 34 lin. 


Ovale, court et un peu plus atténué en avant qu’en arrière ; 
d’un noir assez brillant, avec l'abdomen d’un brun de poix rou- 
geâtre assez clair. Prothorax très-court, coupé un peu moins obli- 
quement de chaque côté de sa base que chez les précédents, plus 
largement et moins profondément échancré à sa partie antérieure, 
lisse en dessus. Elytres en ovale-court, très-convexes, d’un brun- 
rougeitre uniforme , assez clair, et ayant chacune sept rangées de 
points enfoncés, bien visibles à la loupe et assez espacés; ces ran- 
gées sont, comme de coutume, effacées aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Pattes noires, courtes. 


De la Colombie. Collection de M. Buouer. 


296 EROTYLIENS VRAIS. 


VIL (21.) BRACHYSPHOENUS. 


Barytopus, Iphiclus, Saccomorphus, Amphilocus, Typocephalus, Delphus et Brachy- 
merus. (pars). Des. Cat. ed. 3. p. 449 et suiv. — Morphoides. Hope. Revue Zool. 
A. 1841. — Erotylus auctor. 


Corps de forme très-variable , mais jamais aussi hémisphérique que 
chez les Cyclomorphus et les Ægithus. 

Antennes tantôt assez robustes, tantôt gréles, au maximum un peu 
plus longues que le prothorax, souvent plus courtes, à 3° article al- 
longé, 4-7 obconiques, et massue formée insensiblement par les quatre 
derniers articles. 

Prothorax de forme très-variable , jamais en N comme celui des 
Ægithus, mais ressemblant parfois à celui des Coccimorphus. 

Pattes en général courtes ; tarses de forme variable. 


Après avoir séparé des genres de M. Dejean, indiqués dans la 
synonymie ci-dessus, un petit nombre d’espèces que j'ai reportées 
dans la tribu précédente parmi les Mycotretus, et toutes celles à 
museau allongé et plus ou moins rétréei à sa base, qui forment la 
majeure partie de la section suivante de la tribu actuelle, il en 
reste un nombre considérable auxquelles je ne peux assigner d’au- 
tres caractéres que ceux presque entiérement négatifs qui pré- 
cèdent. 

Ces insectes m'ont coûté plus de temps et de peine que tout le 
reste de mon travail. Après l’examen le plus prolongé et le plus mi- 
nutieux , tout ce que j'en puis dire, c’est que ce ne sont pas des 
Cyclomorphus ni des Æyithus, et qu'il est impossible, pour moi du 
moins, d'en faire plusieurs genres distincts, malgré les différences 
considérables qu’ils présentent dans leur forme générale, leur 
prothorax, leurs tarses, et enfin dans leur taille et leurs couleurs. 
Les organes buccaux ne variant pas dans cette tribu, les parties 
que je viens de nommer sont les seules dont on puisse faire usage, 
et encore faut-il faire abstraction de la taille et des couleurs qui 
peuvent bien fournir quelques indications utiles, mais non servir 
à l'établissement de divisions génériques. Or, on sent qu'entre une 
forme plus ou moins courte ou allongée, ovale ou oblongue ou el- 
liptique, entre un prothorax court ou long , à peine ou très-ré- 
tréci en avant, entre des tarses plus ou moins robustes, il peut 
exister des transitions nuancées, de facon qu’il soit impossible de 
dire où telle forme finit et où telle autre commence. C’est ce qui a 
lieu pour les insectes actuels; j'ai essayé à leur égard toutes les 
combinaisons imaginables, en les appuyant tantôt sur chacun des 


BRACHYSPAOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 2097 
caractères ci-dessus pris isolément , tantôt sur tous à la fois , et tou- 
jours je suis arrivé à ce résultat, qu'on ne peut les disposer en 
groupes séparés par des limites appréciables. Rien n’est plus aisé 
que de découvrir parmi eux des types assez tranchés; quand les 
groupes basés sur ces types ne se composent que de deux ou trois 
espèces, ils présentent un facies assez distinct; mais pour peu que 
le nombre de leurs espèces soit plus considérable, à l'instant ils se 
confondent avec les groupes voisins. Il en résulte, outre cette fu- 
sion définitive, un réseau si compliqué de rapports, que la pensée 
peut à peine se le représenter d’une manière un peu nette. 

Enfin je me suis décidé, en désespoir de cause, à réunir toutes 
les espèces dont je parle en un seul genre que j'ai partagé, du 
mieux qu'il m'a été possible, en plusieurs divisions que, par ex- 
ception , J'ai élevées au rang de sous-senres, en leur imposant à 
toutes des noms. Ces sous-penres sont au nombre de onze; les en- 
tomologistes qui voudront les adopter comme genres, n'auront qu'à 
supprimer le nom de Brachysphænus que je donne au genre en- 
tier; mais ils sont prévenus qu’il n’existe point de limites entre la 
plupart d’entre eux. Il suffit de comparer les caractères que je leur 
assigne pour voir qu'ils diffèrent à peine et sont plus ou moins 
vagues ; c’est qu'ici le langage est impuissant pour rendre ces lé- 
gères nuances de forme que l'œil distingue sans peine. J'indique 
pour chacun de ces sous-genres les principaux rapports qu’il à 
avec les autres, mais seulement les principaux, car pour les signa- 
ler tous, il eut fallu entrer dans des détails sans fin. 


Je ne doute pas, malgré les détails dans lesquels je viens d’en- 
trer , que les personnes qui ne possèdent qu'un petit nombre de 
ces insectes, ne trouvent que ce genre est un véritable magasin 
d'espèces disparates. Je me contenterai d’en appeler à cet égard 
à celles qui pourront examiner la série entière des espèces telle que 
je l'ai en ce moment sous les veux. 


S.-G. 1. MEGAPROTUS. 


Delphus et Brachymerus.  DExEAN. 


Corps court, ovalaire , plus ou moins convexe. Antennes gréles. 
Prothorax transversal, très-rétréci et fortement échancré en demi-cer- 
cle en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
munie dans son milieu d'un lobe étroit assez prononcé, plus ou moins 
convexe en dessus et très-lisse. Paites courtes ; jambes et tarses gréles ; 
le 1° article des postérieurs au moins aussi long que les deux suivants 
réunis ; ceux-cè en général très-courts. 


2098 EROTYLIENS VRAIS. 


Insectes de petite taille et de couleurs assez variées, me diffé- 
rant des espèces du sous-genre suivant que par la forme de leur 
prothorax, surtout de son échancrure antérieure qui est en arc de 
cercle, tandis que dans les Habrodactylus elle est droite dans son 
fond et oblique sur le côté. Il y a des espèces dans les deux sous- 
genres chez qui la différence se réduit presque à rien, et qui ont 
la plus grande analogie sous le rapport des couleurs; ainsi le M. 
orphanulus correspond aux H. Hoffmann et sulphurifer, le pithecius 
à l'H. Kourouensis. Le M. decussatus que j'ai placé en tête du genre 


est presque un Ægithus. À part ces analogies, ce sous-genre est as- 
sez distinct. 


J'en connais 18 espèces, sur lesquelles 3 sont du Brésil, 11 de 
Cayenne, 3 de Colombie; la patrie de la dernière n’est inconnue. 


1. B. pecussarus : Ovatus, lete flavus, thoracis punctis duobus, tibiis 
tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis, testaceo- 
Jlavescentibus, sutura postice dilatata, margine tenui singuloque 
maculis duabus magnis, nigris. — Long. 4, lat. 3 lin. 


Ovale, assez court et assez convexe; d’un ferrugineux clair as- 
sez vif et brillant. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai 
sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont de la cou- 
leur du corps. Prothorax une fois et tiers plus large que long, très- 
rétréci et profondément échancré en avant, assez arrondi sur les 
côtés antérieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa 
base, ayant en dessus deux petits points noirs, peu distants sur le 
disque. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale peu allongé et très- 
régulier, convexes, d’un testacé flavescent, entourées à la base et 
sur les côtés d’une mince bordure noire ; la suture est aussi de cette 
couleur, très- étroite dans sa moitié antérieure et assez fortement 
dilatée en arriére; on voit en outre sur chaque élytre deux ta- 
ches noires : une antérieure très-grande, sub-quadrangulaire, 
une postérieure triangulaire ; toutes deux n’atteignent pas à beau- 
coup près la suture et le bord externe, et sont séparées par un as- 
sez large intervalle. La ponctuation est très-fine, superficielle, peu 
distincte, et forme sur chaque élytre huit rangées effacées aux 
deux tiers de leur longueur; il y a en outre quelques petits 
points enfoncés le long de la bordure latérale. Dessous du corps 
lisse ; pattes de sa couleur, avec les jambes et les tarses noirs. 


De la Colombie. Collection de M. Buouer, 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS. ) 209 


2. B. DuPLICATUS : Ovatus, ater, nitidus; elytris convexis, lœvibus, 
fasciis duabus transversis, valde dentatis (una fere basilari, al- 
tera pone medium), margine connexis, lœte luteo-viridibus. — 
Long. 3 17, lat. 2 lin. 


Ovale, acuminé en arrière, convexe et d’un noir assez brillant. 
Tête lisse. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui- 
ci três-court, fortement rétréci et profondément échancré anté- 
rieurement , arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de 
chaque côté de sa base, peu convexe et lisse en dessus. Ecusson 
lisse. Elytres ovales , très-rétrécies en arrière, traversées par deux 
bandes communes, fortement dentées et réunies le long des bords 
latéraux, d’un beau jaune-verdätre clair : la première, située tout 
près de la base, envoie en avant des rameaux qui atteignent celle- 
ci et divisent en deux taches le noir qui la couvre; la seconde est 
placée immédiatement au-dessous du milieu. Le repli latéral est 
jaune jusqu’au niveau de la seconde bande et noir en arrière. La 
ponctuation est nulle; tout au plus distingue-t-on avec une forte 
loupe une rangée de très-petits points enfoncés, le long de la su- 
ture. Dessous du corps également lisse. Pattes médiocres, assez ro- 
bustes, d’un noir un peu brun. 


De Colombie. Collection de M. Buouer, qui la recu de M. Ros- 
TAINE. 


3. B. PERLEPIDUS : Breviter ovatus, ater, nitidus, abdomine lete luteo; 
elytris convexis, punctato-striatis, fasciis duabus transversis valde 
dentatis (una fere basilari, altera infra medium), læte luteis. — 
Long. 3, lat. 2 lin. 


Ovale, court, assez convexe, et d’un noir brillant. Antennes dépas- 
sant un peu la base du prothorax. Ce dernier un peu plus long que 
celui du duplicatus, et encore un peu moins convexe en dessus, mais 
du reste absolument semblable, Ecusson lisse. Elytres enovale-court 
très-régulier , assez convexes, traversées par deux bandes commu: 
nes, assez larges et fortement dentées, d’un beau jaune-clair un peu 
verdâtre : la première située comme chez le duplicatus, tout près de 
la base, envoie en avant un rameau qui divise sur chaque élytre, 
en deux taches, l’espace qui l'en sépare ; en arrière, une de ses dents 
se réunit également sur chaque élytre, à la seconde bande qui est 
située immédiatement après le milieu; le repli latéral est jaune 
jusqu'au niveau de cette dernière et noir en arrière. La ponctua- 
tion est bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées 
effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps et pat- 


300 EROTYLIENS VRAIS. 
tes noirs, avec l'abdomen d’un beau jaune pareil à celui des bandes 
des élytres. 

Cette jolie espèce m'a été communiquée par le Museum d'His- 
toire naturelle sans désignation de patrie, mais je soupconne qu’elle 
est de la Guyane. 


4. B. PoRcELLANA : Ovatus , flavescens, vertice thoracisque disco sa- 
turate brunneo-piceis ; elytris convexis, gemellato-punctato-striatis, 
brunneo-piceis , limbo omni singuloque fascia tenui transversal 
punctoque flavescentibus. — Long. 3, lat. 2'/, lin. 

Delphus porcellana. LaAcoRDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 451. 

Ovale , court et légérement rétréci en arrière ; d’un flavescent 
assez foncé et brillant, Tête d’un brun fuligineux sur le vertex. 
Antennes d’un noir-brunâtre , avec les quatre premiers articles 
d’un testacé brunâtre, et le dernier légèrement ferrugineux. Pro- 
thorax ayant le disque entier d’un brun de poix foncé, très-bril- 
lant, une fois et tiers plus large que long, fortement échancré en 
demi-cercle à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les cô- 
tés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, très- 
lisse et imponctué en dessus. Ecusson petit, triangulaire, d’un 
noir brillant. Elytres en ovale-court, un peu rétrécies en arrière, 
convexes, du même brun que le disque du prothorax et aussi bril- 
lant, avec la suture, la base et une étroite bordure latérale d’un 
flavescent un peu plus foncé que celui du dessous du corps. On 
voit en outre sur chaque élytre un point et une étroite bande 
transversale de la même couleur : le premier situé près de la suture 
un peu avant le milieu de l’élytre, la seconde aux deux tiers ; elle 
se réunit à la bordure marginale et arrive tout près de la suture. 
Le flavescent de la base a sur chaque élytre une petite tache de la 
couleur du fond. La ponctuation est fine et forme sur chaque ély- 
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont 
ies six externes sont rapprochées deux à deux. En dessous, la poi- 
trine est légèrement fuligineuse sur les côtés. Les pattes sont cour- 
tes et assez robustes. 


L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne. 


5. B. cncreccus : Ovatus, sultus obscure rufus, supra saturate 
brunneo-rufus, undique nitidissimus, antennis (articulo ultimo 
prætermësso) nigris, thoracis lèmbo dilutiore ; elytris convexis, punc- 
tato-striatis, basè margineque tenui flavis. — Long. 3 13, lat. 2173 
bn. 

Delphus cincteilus, Der, Cat, ed. 3. p. 451: 


BRACHYSPHOENUS: (8.-G. MEGAPROTUS. ) 30) 
Un peu plus grand, un peu plus large et plus régulièrement 
ovale que le porcellana; d'un rouge-sanguin trés-foncé et très- 
brillant en dessous, d’un noir rufescent très-foncé et comme ver- 
nissé en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, 
avec le dernier article ferrugineux. Prothorax en tout semblable 
pour la forme à celui du porcellana, ayant le limbe latéral d'une 
couleur plus claire que le disque. Elvtres en ovale-court, convexes, 
ayant la base et une étroite bordure latérale d’un jaune rufescent, 
vifet très-brillant. On voit sur chacune sept rangées de petits 
points enfoncés , effacées aux deux tiers de leur longueur. Le repli 
latéral est de la même couleur que le dessous du corps. Pattes 
courtes , assez robustes. 


Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne. 


G. B. 12-pusruLATUs : Ovatus, subtus læte flavescens, supra saturate 
rufus, thoracis maculis quinque flavis ; elytris modice convexis, 
punctato-strèatis , singulo maculis sex luteis, nigro-circumdatis. — 
Long. 4}, lat. 2 :} lin. 


Brachymerus 12-pustulatus. Durponr in Des. Cat. ed. 3, p. 45r. 


Ovale, assez court et d’un flavescent clair et assez brillant en des- 
sous ; d’un rouge-brun peu brillant en dessus. Antennes dépassant 
trés-lésèrement le prothorax, ayant leurs sept premiers articles 
testacés, et les quatre derniers d’un noir-brunâtre. Prothorax une 
fois environ aussi large que long, fortement rétréci et échancré en 
avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement 
de chaque côté de sa base qui est assez fortement lobée dans son mi- 
lieu, un peu convexe et lisse en dessus; il a cinq taches d’un jaune 
clair, savoir : deux assez grandes oblongues, de chaque côté, tout- 
à-fait sur le bord, et une ponctiforme médiane près du bord an- 
térieur. Ecusson brunâtre. Elytres ovales, médiocrement convexes, 
avant chaeunñe six taches jaunes, médiocres, irrégulièrement ar- 
rondies et entourées d’une étroite auréole noire, savoir : une au 
milieu de la base, une tout prés de lécusson, deux placées obli- 
quement au tiers de lélytre, deux placées de même un peu au- 
delà du milieu. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque 
élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur 
longueur. Pattes en entier de la couleur du dessous du corps. 


Je n’en possède qu'un individu pris par moi à Cayenne, 


302 ÆROTYLIENS VRAIS. 


7. B. MoNILIFERUS : Ovatus , subtus saturate flavescens, supra rufus , 
opacus , elytris apice dilutioribus ; capite vittaque laterali thoracis 
intus emarginata, luteis ; elytris modice convexis, punctato-striatis , 
singulo maculis sex luteis, annulo nigro cinctis. — Long. 4:79», 
lat. 2 173 in. 

Brachymerus moniliferus. CnevrocaT in Der. Cut. ed. 3. p. 451. 


Mycotretus moniliferus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 155. 


Aussi long mais un peu moins ovale que le r2-pustulatus; d’un 
flavescent assez foncé en dessous; d’un rouge de brique obscur et 
mat en dessus, avec l’extrémité des élytres plus claire. Tète d’un 
jaune clair, avec une petite tache brune sur le vertex. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax, d’un noir brunâtre , avec leur 
quatre premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax de mème 
forme que dans le précédent, mais un peu plus long, ayant une 
bordure assez large, d’un beau jaune clair, échancrée dans son 
milieu au côté interne; en avant, on aperçoit un mince filet de 
même couleur qui envoie une petite raie en arrière dans son mi- 
lieu. Ecusson noir, arrondi et peu brillant. Elytres en ovale assez 
court, médiocrement convexes, ayant chacune six taches jaunes, 
entourées d’une bordure noire assez large, savoir : deux à la base, 
une un peu au-dessous de l’angle huméral , trois, dont la médiane 
très-petite, sur une ligne transversale, un peu au-delà du milieu; 
toutes ces taches sont plus ou moins carrées, et, comme celles de 
chaque groupe, sont très-rapprochées, leurs auréoles noires se 
confondent et forment une bande de cette couleur. Ponctuation 
comme chez le 12-pustulatus, mais un peu plus marquée. Pattes 
de la couleur du dessous du corps. 


Cette jolie espèce est de Cayenne. 


8. B. epmiPpium: Ovatus, lete flavus, antennis (bast prætermissa), 
vertice , thoracis maculis sex, scutello, pectore, femorum basi et 
apice, tibiis tarsisque nigris; elytris convexis, punciato-striatis , 
plaga maxima, antice dentata, postice emarginala, nigra.— Long. 
4, lat. 2 3,4 lin. 

Brachymerus ephippium. Der. Cat. ed. 3. p. 451. 


Erot. ephippium. Duroncn. Monoq. d. g. Erot. p. 39. 77. pl. 3. fig. 77. 


Ovale, court et presque semblable pour la forme au moniliferus. 
Tète d’un jaune-fauve clair, avec un point noir sur le vertex. An- 
tennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs 
deux premiers articles de la couleur de la tête, Prothorax de la 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 303 
même couleur, avec six taches noires sur le disque, trois arron- 
dies sur une ligne transversale, dont la médiane beaucoup plus 
petite que les deux autres, et trois triangulaires le long de la base ; 
il est un peu plus long et plus convexe que celui du moniliferus, 
mais du reste semblable. Ecusson d’un noir brillant, en triangle 
curviligne. Elytres en ovale très-régulier , convexes , de la couleur 
du prothorax et de la tête, et couvertes par une très-grande tache 
d’un noir peu brillant, dont la partie antérieure, fortement den- 
tée, touche de près la base, et dont la postérieure, échancrée obli- 
quement sur chaque élytre, Sarrète aux deux tiers de Pélytre. 
Cette tache arrive très-près du bord externe, sans le toucher tout- 
à-fait, et en arrière elle est un peu interrompue sur la suture. Le 
repli latéral est de [a couleur du fond. La ponctuation est extré- 
mement fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à 
la base ainsi qu'à l'extrémité, et dont les trois externes sont à peine 
visibles. Le dessous du corps est du même jaune que le dessus, 
avec la base du prothorax, le mésothorax et le métathorax noirs. 
Les pattes sont de la même couleur, avec la partie moyenne des 
cuisses flavescente ; elles sont assez longues et médiocrement ro- 
bustes. 


Du Brésil. J'en ai pris un individu aux environs de Rio-Janeiro. 


9. B. coanunarus : Ovatus, fronte late foveolaia , saturate ferrugi- 
neus, antennarum apice, thoracis marginibus, macula magna , 
baseos antice emarÿginata punctisque tribus nigris ; elytris sat con- 
vexis, tenue punctato-striatis, nigris, apice rufescentibus, margine , 
linea transversa infra medium suluram secus excurrente , sin- 
guloque punctis duobus baseos, fulvis. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Ovale, assez court et assez convexe ; d’un rouge ferrugineux as. 
sez foncé. Tête occupée en entier par une large fossette peu pro- 
fonde , finement rugueuse, ayant une petite ligne noire longitu- 
dinale sur le vertex. Antennes de la longueur du prothorax , ayant 
leurs deux premiers articles testacés, les cinq suivants brunûtres, 
et les derniers noirs. Prothorax une fois plus large que long, très- 
rétréci et échancré en avant, fortement arrondi sur les eôtés 
antérieurement, coupé presque carrément à sa base qui est assez 
fortement lobée dans son milieu, assez convexe et lisse en dessus ; 
il est entouré sur ses quatre côtés d’une étroite bordure noire qui 
s’élargit beaucoup au milieu de la base et y forme une tache échan- 
crée en avant; il a en outre trois points noirs disposés sur une 
ligne transverse un peu courbe; quelquefois celui du milieu se 
change en une petite ligne qui atteint le bord antérieur, Ecusson 


304 EROTYLIENS VRAIS: 

lisse. Elytres ovales, assez convexes, noires, avec l'extrémité an 
peu rufescente, ayant chacune une étroite bordure d’un jaune- 
fauve vif, qui, commencant un peu en dedans de l'angle hbuméral, 
va se perdre dans la couleur rufescente de l'extrémité; aux deux 
üers de lélytre, il Sen détache une ligne transversale, finement 
flexueuse , qui, arrivée tout près de la suture, se porte le long de 
cette dernière , sans toutefois attemdre l’extrémité; on voit en ou- 
tre à la base deux petites taches de mème couleur #un e médiane 
ponctiforme, l'autre qui longe l'écusson depuis sa base jusqu’à la 
suture. Le repli latéral est de la couleur du corps. La ponctuation 
est assez distincte , peu serrée, et forme sur chaque élytre sept 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la cou- 
leur du corps, un peu plus claires. 


. 


De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Communiqué par 

M. Buquer. 

10. B. siGnaTUS : Ovatus, ferrugineus, antennis ( basi prϾtermissa), 
thoracis maculis 3-6, scutello, pectore abdominisque bast nigris ; 
elytris sat convexis, punctalo-striatis, sutura postice singuloque 
punctis baseos plurimis, macula maxima  quadrata alteraque 
apicis oblonga , nigris. — Long. 3, lat. 2'/, lin. 

Brachymerus signatus. Des. Cat. ed. 3. p. 455. 


Erot, signatus. Duroncu. Monog. d. q. rot. p. DD N07 pl Se fig. 67. 


Var. A. Lete luteus, thoracis elyirorumque maculis fuscis. 


Ovale, plus court et plus large que le coadunatus ; d'un ferrugi- 
neux assez foncé et un peu fauve. Antennes de la longueur du 
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles flavescents. 
Prothorax de même forme que chez le précédent, ayant des ta- 
ches noires qui varient en nombre chez les trois individus que je 
possède. L'un en a trois, consistant en une large bande médiane, 
longitudinale, entière, rétrécie dans sa moitié antérieure, et deux 
taches oblongues, assez grandes, situées près des angles posté- 
rieurs; un autre en a quatre, la bande médiane étant divisée 
transversalement en deux parties inégales ; enfin, le dernier en a 
six , la bande médiane étant non-seulement divisée en deux, mais 
chacune de ces deux parties étant elle-même partagée longitudi- 
nalement en deux autres. Ecusson d’un noir brillant. Elytres en 
ovale-court, un peu moins convexes que celles du coadunatus, et 
ayant postérieurement sur la suture une tache commune, oblon- 
gue, qui ne remonte qu'aux deux tiers de leur longueur; on voit 
en outre sur chacune : 1° plusieurs petits points oblongs, tout-à-fait 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 305 
basilaires, qui sont ordinairement au nombre de trois, et qui par- 
fois , en se réunissant, forment une petite bande; 2° une grande 
tache carrée, déchirée en avant ainsi qu’en arrière, et qui s'étend 
un peu au-delà du milieu de l’élytre ; 3° une tache oblongue, moins 
grande que la précédente , et qui n’atteint pas l'extrémité; quel- 
quefois elle se réunit à la tache suturale indiquée plus haut. Le re- 
pli latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est 
un peu plus distinete que dans le coadunatus et forme sept rangées 
effacées à la base ainsi qu'aux deux tiers de leur longueur. Le des- 
sous du corps est de la couleur du dessus, avec la base du pro- 
thorax , le mésothorax , le métathorax et le premier seoment abdo- 
minal noirs. Les pattes sont de longueur moyenne, assez robustes, 
de la couleur du corps, avec la base des cuisses et la moitié envi- 
ron des jambes fuligineuses. 


Du Brésil. Je l'ai trouvé quelquefois aux environs de Rio-Ja- 
neiro. 


La variété À est d’un jaune-clair un peu pâle, et ses taches sont 
d’un brun fuligineux. 


11, B. amaBicis : Ovatus, lete luieus, aniennis (basi prætérmussa ), 
vertice, thoracis maculis tribus, scutello, pectore ahdominisque 
basi nigris ; elytris sat convexis, punctalo-striatis , fascia communi 
latissima, apice singuloque maculis baseos tribus , nigris. — Long. 
2 172, lat. 2 lin. 


Brachymerus amabilis. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


ILa beaucoup de rapport avec le précédent. Il est plus petit, 
proportionnellement plus large , et sa couleur est d’un beau jaune 
clair au lieu d’être ferrugineuse. Tête marquée d’un point noir sur 
le vertex. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec 
leurs deux premiers articles testacés. Prothorax de même forme 
que celui du signatus et ayant le mème dessin que chez les indi- 
vidus de ce dernier, qui n’ont que trois taches, c’est-à-dire, une 
bande médiane entière, rétrécie en avant, et une grande tache 
près de chaque angle postérieur ; seulement cette tache est carrée, 
et non oblongue. Ecusson d’un noir brillant, petit, en triangle 
curviligne. Elytres en ovale-court, assez convexes , ayant une très- 
large bande transversale, commune, déchirée en avant et en ar- 
riére, et une grande tache occupant l’extrémité, également dé- 
chirée en avant et envoyant une pointe assez longue sur la suture ; 
on voit en outre, sur chacune, trois petits points oblongs, basi: 

Monographie, 20 


306 EROTYLIENS VRAIS. 
laires, dont l’interne est en chevron. Tout le reste est comme dans 
le signatus. 


L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux en- 
virons de Rio-Janeiro. 


En comparant avec soin cette espèce à la précédente, on s'aper- 
çoit bientôt que la bande médiane de ses élytres est formée par la 
réunion des deux taches quadrangulaires qui existent sur les élytres 
de cette dernière, et que celle de l'extrémité estle résultat de la fusion 
de la tache suturale et des deux oblongues qui lavoisinent. [lFpour- 
rait donc se faire qu’il y eût des variétés du signatus qui offrissent 
sur les élytres un dessin semblable à celui de l'espèce actuelle. 
Mais on reconnaîtra toujours cette dernière à sa taille plus peüte, 
à sa forme plus convexe , enfin à sa couleur. 


L’analogie de cette espéce avec le perlepidus, décrit plus haut 
n° 3, est aussi très-forte, surtout pour le dessin des élytres; mais 
le prothorax est pareil à celui du signatus, et c’est ce qui m'a en- 
gagé à la placer aprés ce dernier. 


12, B. neunearus : Ovaius, subtus ferrugineus, supra niger, capite, 
antennarum basi, thoracis angulis anticis elytrorumque fasciis dua- 
bus anqustis, transversis, valde flexuosis (una basilari , allera pone 
medium), flavis; elytris modice convexis, punctato-striatis.—Long. 
3, lat. 2 174 lin. 


Var. A. Thoracis lateribus flavis. 


Sa forme est très-voisine de celle du signatus, mais, outre sa taille 
plus petite, il est sensiblement moins convexe et un peu moins ar- 
rondi en arrière. La tête et le dessous du corps sont d’un ferrugi- 
neux assez vif, un peu plus foncé sur la poitrine. Le prothorax, l’é- 
cusson et les élytres d’un noir un pèu brun et médiocrement bril- 
lant. Tête ayant une petite tache noire sur le front. Antennes noi- 
res , avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de 
même forme que dans le signatus, ayant une assez grande tache 
d’un jaune-fauve, un peu réniforme sur chacun de ses angles anté- 
rieurs. Elytres traversées par deux bandes transversales, étroites, 
très-flexueuses, de la même couleur que les taches du prothorax : 
la première, située près de la base, s’élargit un peu sur les bords 
externes , et envoie en avant, au milieu de chaque élytre, un ra- 
meau qui divise le noir de la base en deux taches; la seconde 
bande, placée un peu au-delà du milieu, n'offre rien de particulier 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 307 


qu'un angle assez prononcé qu’elle fait en avant sur la suture. 
Tout le reste est comme dans Le signatus. 


Il se trouve à Cayenne. 


M. Duronr m’en a communiqué un exemplaire venant de Co- 
lombie, qui ne diffère du précédent qu’en ce que les bords latéraux 
du prothorax sont occupés en entier par une tache fauve, profon- 
dément entaillée à son côté interne, caractère qui ne me paraît 
pas suffisant pour constituer une espéce distincte. 


13. B. circuius : Ovato-ellipticus, subtus rufo-brunneus, supra ni- 
gricans ; elytris parum convexis, punctato-striatis, annulo tenui a 
basi ultra medium extenso lateraque atüngente , flavo. — Long. 
2 173, lat. 1 172 lin. 


Ovale et notablement rétréci en arrière, ce qui lui donne une 
forme un peu elliptique ; d’un rouge-brun assez foncé en dessous, 
passant au noir en dessus, surtout sur les élytres. Antennes de la 
longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles 
ferrugineux. Prothorax une fois et tiers environ aussi large que 
long, fortement rétréci et profondément échancré en avant, très- 
arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté 
de sa base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez con- 
vexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, 
assez rétrécies en arrière, peu convexes, ayant un anneau commun, 
étroit, d’un rouge-fauve, qui de la base s'étend aux deux tiers de 
leur longueur et atteint les bords externes. La ponctuation est as- 
sez grosse, bien marquée , et forme sur chaque élytre sept rangées 
effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du 
corps lisse. Pattes d’un rouge-brun un peu livide, médiocres et as- 
sez robustes. 


Cette élégante espèce a été découverte à Cayenne par M. Le- 
PRIEUR, et fait partie de la collection de M. Buquer. 


14. B. orPHanuLus : Ovatus, saturate rufo-brunneus, supra nitidissi- 
mus; elytris sat convexis, gemellato-punctato-striatis, lateribus pos- 
ticis apiceque nigris, singulo guttis sex luteis, — Long. 3, lat 2 
lin. 

Ovale, court et assez convexe ; d’un rouge-brun foncé, très-bril- 
lant en dessus, mat en dessous. Antennes un peu plus longues que 
le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. 
Prothorax une fois et tiers environ aussi large que long, très-ré- 
twéci et assez profondément échancré en avant, fortement arrondi 


308 EROTŸLIENS VRAIS. 

sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa 
base qui est étroitement lobée dans son milieu, assez convexe et 
très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court très-ré- 
gulier, assez convexes, entourées en arrière, à partir du milieu de 
leur longueur, par une bordure noire , assez large, qui se détache 
médiocrement sur la couleur du fond, et dont les extrémités anté- 
rieures font saillie en dedans; on voit en outre sur chacune d’elles 
six petites taches d’un jaune un peu fauve, savoir : une triangu- 
laire, hbumérale, une chlongue à la base, près de l’écusson , une 
triangulaire près du bord externe, occupant l'extrémité de la bor- 
dure noire, une petite ponctiforme, à peu près sur la même ligne, 
au bout de la dent que la bordure envoie sur Pélytre , enfin, deux 
ponctiformes sur une même ligne, aux trois quarts environ de l’é- 
lytre ; l'externe plus grande touche le bord externe, l'interne est à 
peu de distance de la suture. L'espace qui sépare la tache humé- 
rale de celle placée près de lécusson et de celle située au-dessous, 
sur le bord externe, est occupé par un peu de noir. La ponctuation 
est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux 
deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont groupées 
deux à deux. Dessous du corps lisse. Pattes d'un brun livide. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bc- 
QUET. 


15. B. Menratus : Ovaius, ater, nitidus, elyiris modice convexis, tes- 
taceo-flavescentibus, margine tenui, apice lale fasciaque tenui ba- 


seos valde dentata, nigris. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Ovale, un peu oblong, médiocrement convexe, et d’un noir bril- 
lant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois et 
deux tiers environ plus large que long, très-rétréci et assez profon- 
dément échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé un peu 
obliquement de chaque côté de sa base, assez convexe et lisse en 
dessus. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement ovales-oblongues, 
médiocrement convexes, d’un testacé flavescent assez brillant, 
avec un mince liseré latéral, un peu plus de leur tiers postérieur 
et une étroite bande basilaire noirs; cette dernière bande est for- 
tement déchirée en arrière et ne touche pas tout-à-fait lécusson 
de chaque côté. La portion flavescente se prolonge sous le repli la- 
téral qui est noir. Pour toute ponctuation on n’apercoit chez lin- 
dividu que j'ai sous les yeux qu'une rangée de très-petits points 
enfoncés, voisine de la suture et effacée presque au milieu de lé- 
lytre. Dessous du corps lisse. Pattes noires, 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MEGAPROTUS.) 309 


De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Reicue sous le 
nom que Je lui ai conservé, 


16. B. 16-puncrarus : Breviter ovatus, subtus saturatius supra læte 
flavus, antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris ; elytris sat 
convexis, punctato-striatis , singulo maculis octo nigris, — Long. 
3, lat. 24 lin. 


Brachymerus 16-punctatus. Duponr in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Var. A. Elytrorum maculis tribus anticis coeuntibus. 


Ovale et très-court. Au premier coup-d’œil, il ressemble à cer- 
taines Coccinella. D'un jaune-ferrugineux assez clair et brillant en 
dessus, un peu livide sur la tète , le prothorax et la poitrine. An- 
tennes dépassant légèrement le prothorax, noires, avec leurs deux 
premiers articles ferrugineux. Prothorax deux fois aussi large que 
Jong, médiocrement échancré antérieurement, fortement arrondi 
sur les côtés en avant, coupé un peu obliquement à sa base qui est 
faiblement lobée dans son milieu , très-lisse en dessus, et un peu 
plus foncé en couleur sur le disque que sur les bords latéraux. 
Ecusson d’un noir brillant, très-petit et arrondi. Elytres en ovale- 
court, médiocrement convexes, ayant chacune huit taches noires, 
presque toutes carrées, ainsi disposées : 3. 3. 2. Ces rangées sont 
trés-obliques, surtout les deux dernières dont la tache externe tou- 
che le bord latéral. Celle de la première rangée est placée au milieu 
de la base. La ponctuation est relativement très-grosse et disposée 
comme chez les précédents. Les pattes sont d’un ferrugineux plus 
clair que le dessous du corps. 


De la Guyane. J'en ai pris deux ou trois individus à Cayenne. 


Dans la variété A les trois taches antérieures sont réunies et 
forment une bande unique. Je lai recue de M. Buquer. 


B. prrnecius : Ovatus, saturate rufo-brunneus , capite profunde 
excavato, antennis basi apiceque fulvis ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, lete flavescentibus, fasciis duabus communibus, 
extus abbreviatis coeuntibusque , alter prope apicem singuloque 
punctis duobus (uno basilari, altero infra medium), nigris. — Long. 
2 1725 lat. & ago lin. 


Ovale, court et d’un rouge-brun foncé et brillant. Tète lisse, 
occupée par une fossette longitudinale, profonde, dont le bord an- 
térieur est un peu relevé. Antennes de la longueur du prothorax, 
ayant leurs cinq premiers et le dernier articles fauves. Prothorax 


310 EROTYLIENS VRAIS. 


une fois et quart environ aussi large que long, fortement rétréci 
et échancré en avant, très-arrondi sur les côtés antérieurs , coupé 
un peu obliquement de chaque côté de la base qui est étroitement 
lobée dans son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Ecusson 
lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, d’un rougei- 
tre flavescent, avec une grande tache sur le disque, formée par 
deux bandes transversales, larges, réunies à leurs deux extrémités 
et n’atteignant pas tout-à-fait les bords externes; l’espace qu’elles 
laissent entre elles a la forme d’une petite ligne transversale de la 
couleur du fond; près de l'extrémité se trouve une autre bande 
commune, de même couleur, assez large, arquée, à concavité an- 
térieure et qui n’atteint pas non plus les bords latéraux. Chaque 
élytre a de plus deux points noirs, l’un touchant la base, à peu 
près au milieu, l’autre sur le bord latéral , presque aux deux tiers 
de sa longueur. La ponctuation est bien marquée, et forme sur 
chaque élytre sept rangées effacées longtemps avant l'extrémité. 
Pattes de la couleur du corps. 


De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


18. B. numiius : Ovatus, pallide testaceus, nitidus, antennarum clava 
nigricante ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo ma- 
cula ferrum equinum æmulante | apice punctisque duobus pallide 
fuliginosis. — Long. 2 273, lat. 5 374 lin. 


Brachymerus nubilus. LAcoRDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Ovale et assez court; d’un testacé pâle très-brillant et comme 
vernissé. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, testacées, 
avec leurs cinq derniers articles d’un brun-noirâtre. Prothorax 
semblable à celui du pithecius, mais un peu moins convexe. Ecus- 
son lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant 
des taches fuligineuses, pâles, ainsi disposées : une petite oblongue 
au milieu de la base, une grande en fer à cheval un peu irrégu- 
lier, ayant sa concavité tournée du côté de la suture et réunie à 
sa correspondante de l’autre élytre, de manière à former un an- 
neau elliptique transversal, une oblongue, tout-à-fait sur le bord 
externe, aux deux tiers environ de lélytre. L’extrémité est également 
de la même couleur sur une assez forte étendue. La ponctuation 
est assez grosse, mais peu marquée, et forme sept rangées ordinaires 
sur chaque élytre. Pattes de la couleur du corps. 


Je l'ai découvert à Cayenne. 


BRACHYSPHOENUS, (S,-G. HABRODACTYLUS.) 31£ 


S.-G. 2. HABRODACTYLUS. 


Brachymerus et Iphiclus. DEJEAN. 


Corps de forme un peu variable, en général ovalaire, ou ovale-ellip- 
tique, toujours plus ou moins court, tantôt assez tantôt médiocrement 
convexe. Prothorax fortement transversal, plus ou moins rétréci en 
avant, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique sur 
les côtés, coupé carrément à sa base qui est tantôt étroitement tantôt 
assez largement lobée dans son milieu, peu convexe et souvent pres- 
que plane en dessus. Pattes courtes, en général assez fortes ; tarses 
grêles ou médiocrement robustes ; leur 1°" article de la longueur au 
moins des deux suivants réunis , rarement un peu plus court; ceux-ci 
tantôt très-courts, tantôt un peu plus longs. 


Ce sous-genre composé uniquement de petites espèces comme 
le précédent, n’en différe, comme je lai dit plus haut, que par la 
forme de son prothorax; cependant ses tarsessonten général un peu 
plus robustes; toute proportion gardée, ils ne diffèrent même pres- 
que pas de ceux de certains sous-genres suivants. Celui-ci a de nom- 
breux points de contact, ou pour mieux dire de fusion, non-seule- 
ment avec les sous-genres en question, mais encore avec les deux 
autres genres de la section actuelle. Ainsi il s’unit aux Cyclomorphus 
par les H. 4-maculatus et bistripunctatus ; aux Ægithus par le mani- 
catus; aux Acronotus par le detritus ; aux Barytopus par l’hæmato- 
melas ; enfin l’hybridus est un véritable Brachymerus. Je lai toute- 
fois laissé dans ce sous-genre, parce qu'il estréellement impossible 
de le séparer du congener, auquel il ressemble tellement que je lai 
regardé longtemps comme identique. 


Ce sous-genre pourrait être divisé en deux sections : lune com- 
prenant les espèces qui ont les tarses aussi grèles queles Megapro- 
tus, avec le 1°" article des postérieurs très-allongé et les deux sui- 
vants très-courts ; l’autre, celles chez qui ces organes sont plus ro- 
bustes et plus courts ; mais on séparerait, en agissant ainsi, les es- 
pèces qui ont les plus intimes rapports de forme et de couleurs, 
sans compter que le passage d’une section à l'autre s'opère de la 
manière la plus insensible. 


Je décris 32 espèces d’'Habrodactylus, sur lesquelles ro sont du 
Brésil, 15 de Cayenne, 4 de Colombie, 2 du Mexique; la patrie de 
la dernière m'est inconnue. 


319 EROTYLIENS VRAIS. 


19. B. manicarus : Ovatus, pallide testaceo-flavescens, pectoris late- 
ribus fuscis, antennis (basi prætermissa), scutello, femorum apice, 
tibiès tarsisque piceis ; elytris convexis, gemellato-punctato-striaiis. 
— Long. 3, lat. 2 174 lin. 

Ovale, court et convexe ; d’un testacé pâle, trés-légèrement fla- 
vescent. Antennes d’un brun-noirâtre, avec leurs deux premiers 
articles testacés, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci 
deux fois plus large que long, à échancrure antérieure très-pro- 
fonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé carré- 
ment à sa base qui est faiblement et étroitement lobée dans son 
milieu, très-lisse en dessus ; il y a quelquefois une étroite bordure 
brune le long de sa base et du fond de l’échancrure antérieure. 

Ecusson brunîitre, lisse. Elytres en ovale très-court, convexes, sans 

tache, et ayant chacune sept rangées de très-petits points enfon- 

cés, dont les six externes sont fortement rapprochées deux à deux; 
ces rangées sont effacées aux deux tiers de leur longueur; la paire 
externe l’est également à sa base. Pattes de la couleur du corps, 
avec les genoux, les jambes et les tarses d’un brun-noirâtre et as- 
sez brillant. Les côtés de la poitrine sont d’un brun assez foncé. 

Tarses assez robustes; 2° et 3° articles des postérieurs de la lon- 

sueur du premier. 


De la Colombie. Il m’a été communiqué par M. Duopoxr. 


Cette espèce est très-voisine de l'Ægithus ornaticollis ; si son pro- 
thorax était un tant soit peu plus coupé obliquement de chaque 
côté de sa base, je l'aurais placée dans ce dernier genre. 


20. B. PERSPIGILLATUS : Ovatus , lœte flavescens , antennis (basi præ- 
termissa), scutello tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punc- 
lato-striatis, testaceo-luteis, singulo annulis duobus fuscis, striga lon- 
gitudinali, concolore, connexis. — Long. 3 17», lat. 2 174 lin 


Var. A. Albidus, elytrorum maculis pallide fuscis. 


Son contour forme un ovale-court très-régulier, dune largeur 
égale à ses deux extrémités; d’un jaune-ferrugineux clair et mé- 
diocrement brillant. Antennes un peu plus longues que le pro- 
thorax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Protho- 
rax prés de deux fois aussi large que long, à échancrure anté- 
rieure presque en demi-cercle et profonde, légèrement arrondi 
sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est as- 
sez fortement lobée dans son milieu, trés-lisse en dessus. Ecusson 


d’un noir-brunätre et lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement 


BRACHYSPHOËNUS. ($.-G. HABRODACTYLUS.) 19 
convexes, d’un jaune testacé un peu livide et assez brillant, ayant 
chacune deux grands anneaux d’un fuligineux sale, lun antérieur, 
Vautre postérieur, et réunis par une bande longitudinale de la 
même couleur. L’anneau antérieur est quelquefois aussi réuni à 
la base par une ligne semblable. La partie entourée par ces an- 
neaux est un peu plus claire que le reste des élytres. Le repli laté- 
ral est d’un testacé blanchâtre. La ponctuation est assez marquée, 
et forme sur chaque élytre sept rangées prolongées presque jusqu’à 
l'extrémité, et dont les deux externes sont plus espacées entre elles 
que les autres. Pattes de la couleur du corps, avec les tarses bru- 
nâtres; ceux-ci grèles; le 2° et le 3° articles des postérieurs plus 
courts que le 1°". 

De la Colombie. Collection de M. Duroxr. 


La variété À est en entier d’un beau blanc légèrement livide 
en dessus, et les taches de ses élytres sont d’un fuligineux pâle. Elle 
m'a été communiquée par M. Reicue. 


21. B. 4-macurarus : Oblongo-ovatus , saturate flavescens , ni- 
tidus, antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis | læte testaceo - flavescentibus , disco obscuriore, 
singulo maculis duabus orbiculatis (una basilari prope suturam, 
altera lateral infra medium), nigris. — Long. 3, lat. 2 lin. 

5 


Erotylus 4-maculatus. Duponcn. Monoq. d. q. Erot. p. 29. 52. pl. 2. fig. 52. 


Brachymerus 4-maculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Ovale-oblong et beaucoup moins convexe que les précédents; 
d’un jaune-ferrugineux assez foncé et brillant. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax, noires , avec leurs deux premiers 
articles de la couleur du corps. Prothorax semblable à celui du 
perspicillatus, mais couvert en dessus de très-petits points enfon- 
cés, assez serrés et visibles seulement à la loupe. Ecusson arrondi. 
Elytres ovales-oblongues , médiocrement convexes , d’un flaves- 
cent clair passant presque au jaune-ferrugineux sur le disque et 
trés-brillant, ayant chacune deux gros points arrondis, noirs, Pun 
placé près de la suture, à peu de distance de la base, l'autre près 
du bord latéral, un peu au-delà du milieu. La ponctuation est 
très-fine, mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la cou- 
leur du corps. Tarses assez robustes; le 1°" article des postérieurs 
pas plus long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. 


Cette espèce ressemble complètement au Cyclomorphus 4-pla- 


314 EROTYLIENS VRAIS. 

giatus pour les couleurs, le poli de ses téguments et les taches des 
élytres. Elle est seulement beaucoup moins large et moins con- 
vexe, et ses yeux sont plus finement granulés. Elle lie de la ma- 
niére la plus évidente le genre en question au sous-genre actuel. 


22. B. BisrriPuNCrTATUS : Oblongo-ovatus, lete ferrugineus, nitidus , 
antennis (basi prætermissa) nigris ; elytris modice convexis, punc- 
tato-striatis, testaceo-flavescentibus, singulo maculis tribus in trian- 
qulum dispositis, fuscis. — Long. 3 14, lat. 2 lin. 

Brachymerus bistripunctatus, LacorDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Sa forme est complétement semblable à celle du 4-maculatus, 
excepté qu'il est encore un peu moins convexe ; d’un jaune-ferru- 
gineux clair et brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax, 
noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. 
Prothorax absolument semblable à celui du 4-maculatus, couvert 
en dessus de petits points enfoncés , très-serrés, visibles seulement 
à l’aide d’une forte loupe. Ecusson rufescent, brillant, triangu- 
laire et marqué d’un gros point enfoncé, peut-être accidentel. Ely- 
tres en ovale légèrement allongé, médiocrement convexes, ayant 
chacune trois points d’un brun-fuligineux, assez gros et disposés 
en triangle : le premier près de l'angle huméral; le second sur le 
bord externe, un peu au-delà du milieu ; le dernier près de la su- 
ture, au tiers environ de l’élytre. La ponctuation est bien distincte, 
et forme sur chaque élytre huit rangées dont les sept premières 
sont seulement effacées à l'extrémité, la huitième l’est également 
à la base. Pattes de la couleur du corps; tarses assez grèles; le 1°° 
article des postérieurs plus long que les deux suivants réunis. 


Je n’en possède qu’un exemplaire que j'ai pris à Cayenne. 
Cette espèce s’unit intimement aux Cyclomorphus à laide de la 
précédente. 


23. B. perrirus : Ovatus, corpore subtus, capite thoraceque lete lu- 
teis, antennis (basi prætermissa), scutello, tbiis tarsisque nigris; ely- 
tris modice convexis, punctato-striatis, testaceo-luteis, sutura sin- 
guloque vittis duabus baseos longitudinalibus maculisque tribus trian- 
gularibus, pallide fuscis. — Long. 3 172-4 119, lat. 2-2 194 lin. 
Morphoides ? nebulosus. Guérix. Revue Zool. À. 1841. p. 118. 

Var. A. Elytris testaceo-virescentibus, maculis nigris. 


Ovale et assez court. Dessous du corps, tête et prothorax d’un 
jaune vif très-clair et un peu orangé chez quelques individus, 
pâle chez d’autres. Antennes dépassant à peine le prothorax, noi- 


BRACHYSPIOENUS, (S.=G, HABRODACTYLUS.) 315 
res; avec leurs deux premiers articles brunâtres. Dernier article des 
palpes maxillaires noir. Prothorax une fois et demie plus large que 
long , à échancrure antérieure assez profonde, très-légèrement ar- 
rondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est 
largement et fortement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, 
avec quelques petits points enfoncés le long de la base. Ecusson 
d’un noir brillant, triangulaire et lisse. Elytres en ovale-court, as- 
sez convexes, d’un jaune testacé très-pâle, avec la suture d’un fuli- 
gineux également très-pâle et à peine distincte, de la couleur du 
fond dans la plupart des individus. On voit en outre sur chacune 
des bandes et des taches de la même couleur, ainsi disposées : 
deux bandes longitudinales un peu obliques, allant de la base au 
tiers de l'élytre ; à la même hauteur une grande tache triangulaire 
touchant par sa base le bord latéral; une seconde plus petite au mi- 
lieu, et une troisième, la plus grande de toutes, à peu de distance 
de l'extrémité. La ponctuation est fine, et forme sur chaque ély- 
te six rangées dont les trois premieres, :trés-droites , se prolon- 
gent au tiers de sa longueur, et les autres seulement à la moitié; 
la sixième est très-flexueuse. Pattes noires, avec les cuisses de la 
couleur du corps; tarses assez robustes; le 1°* article des posté- 
rieurs de la longueur des deux suivants réunis. 


De la Colombie où il paraît commun. La description ci-dessus 
est faite d’après les individus chez qui les taches des élytres sont 
bien distinctes; il n’est pas rare d’en rencontrer chez qui ces ta- 
ches sont moins marquées et plus ou moins confuses. 


Dans la variété À, au contraire, les taches sont d’un noir assez 
vifet sedétachent fortement sur la couleur des élytres, qui est d’un 
testacé virescent un peu translucide. Elle fait partie de la collec- 
tion de M. CHEvROLAT. 


J'ai dû changer le nom imposé à cette espèce par M. Guérin, 
Olivier l'ayant déjà employé pour une autre qui m’est inconnue. 


Si cette espèce avait le prothorax un peu plus long et était un 
peu plus convexe, elle ferait partie du sous-genre 4cronotus. M. De- 
jean dans sa collection l’avait placée parmi les Jphiclus. 


24. B. oBLoNGoNOTATUS : Ovatus, pallide testaceus, antennis ( basi 
prætermissa) nigris; elytris modice convexis, punctalo-striatis, 
singulo linea suturali maculisque septem oblongis, fuscis. —Long. 
3 192 lat. 2 lin. 


De la forme du detritus , mais sensiblement plus petit et un peu 


316 EROTYLIENS VRAIS. 


moins convexe ; d'un testacé pale. Antennes un peu plus longues 
que le prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles testacés. 
Prothorax près de deux fois et demie plus large que long , assez ré- 
tréci et fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur les 
côtés antérieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de 
la base, lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres. en ovale-court et 
régulier, médiocrement convexes, ayant chacune le long de la 
suture une ligne d’un fuligineux grisâtre, pâle, qui n'atteint ni la 
base, ni l'extrémité, et sept taches oblongues disposées ainsi sur 
trois rangées obliques : 2. 3. 2. La ponctuation forme sur chaque 
élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur; les 
points qui les composent sont assez marqués le long des taches des 
deux premiers rangs , et à peine distincts ailleurs, de sorte que ces 
taches semblent, au premier coup-d’œil , être entourées seules par 
les points. Pattes de la couleur du corps. Tarses comme dans le 
detritus. 


De la Colombie. Il n’a été communiqué par M. Rercue sous le 
nom que je lui ai conservé. M. Buquer m'en a envoyé aussi un in- 
dividu chez lequel les taches sont à peine distinctes et confuses ; 
mais il a évidemment souffert lors de sa transformation en insecte 
parfait. 


25. B. verura : Ovatus, pallide testaceo-luteus , antennis nigris ; ely- 
tris sat convexis, punctalo-striatis, apice late singuloque maculis 
sex, pallide cinereis. — Long. 3 12, lat. 2:72 lin. 

Var. A. Livide flavescens, elytrorum maculis fuscis vix conspi- 
cuis. 

Ovale, court et assez convexe ; d’un jaune testacé très-pâle , 
presque blanc sur les élytres, et assez brillant. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers 
articles de la couleur du corps. Prothorax très-court, deux fois et 
demie environ aussi large que long , assez rétréci et profondément 
échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés antérieure- 
ment, coupé presque carrément à sa base qui est à peine prolongée 
dans son milieu, très-finement pointillé sur le disque etle long de 
la base. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant 
un peu plus de leur tiers postérieur d’un cendré-bleuâtre pâle ; 
le bord antérieur de cette partie fuligineuse est sinueux ; on voit 
en outre, sur chaque élytre, six taches grandes et rapprochées de 
même couleur, savoir : trois sub-quadrangulaires, placées l’une au- 
dessous de l'autre Le long de la suture, et dont la première touche 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS. ) 317 
la base ; une arrondie sur l'angle huméral, et deux au-dessous ; 
le long du bord externe; toutes ces taches ne sont séparées que par 
des lignes étroites de la couleur du fond, ce qui fait paraitre ce 
dernier comme réticulé. La ponctuation est bien distincte à la 
loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux 
tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses gré- 
les ; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que les deux 
suivants réunis. 

De Cayenne. L’exemplaire que j'ai sous les yeux a été rapporté 
des bords de la Mana par M. Lescaexaucr-pE-ra-Tour, et fait par- 
tie du Museum d'Histoire naturelle. 


La variété À est en entier d’un flavescent livide; les taches des 
élytres sont d’un fuligineux päle, et se détachent à peine sur fa 
couleur du fond. Elle a été rapportée de Cayenne par M. Leprrœur 
et m'a été communiquée par M. Buquer. 


26. B. r0o-puNcraTUS : Ovatus, leæle ferrugineus , nitidus, scutello , 
pectoris lateribus pedibusque nigris; elytris dilutioribus , modice 
convexis, punctato-striatis, singulo punctis quinque fuscis, annulo 
pallido cinctis. — Long. 4, lat. 2 132 lin. 

Erot. 10-punctatus. DuroncH. Monog. d. q. Erot. p. 38. 74. pl. 3. fig. 54. 


Brachymerus 5-notatus. BuqueT in Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Ovale ; d’un ferrugineux clair et brillant en dessous. Les antennes 
manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie aussi 
large que long, très-rétréci en avant, assez fortement arrondi sur 
les côtés, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique 
sur ses bords , coupé carrément à sa base qui est un peu prolongée 
dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson d'un noir brillant, 
triangulaire. Elytres ovales , médiocrement convexes , d’un fauve- 
clair tirant sur le rouge de brique pâle, ayant chacune cinq points 
d’un brun fuligineux, entourés d’un cercle plus pâle que le fond, 
savoir : un au milieu de la base, deux sur une ligne un peu obli- 
que au quart de lélytre, et deux disposés de même au milieu. La 
ponctuation est fine, mais bien distincte, et forme sur chacune 
sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, 
les côtés de la poitrine et les pattes sont noirs ; celles-ci sont assez 
longues pour ce genre et grèles; 1°° article des tarses postérieurs 
plus long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. 


Les points bruns des élytres sont sujets à disparaître ; j'ai vu dans 


Ja collection de M. Duronr un exemplaire qui m'avait plus sur cha- 
e 


318 EROTYLIENS VRAIS. 


que élytre que les trois antérieurs, Le cercle pâle qui les entoure 
est parfois aussi à peine visible. 


27. B. BISQuINQUEPUNCTATUS : Ovatus, testaceo-rufus, capite, antennis, 
thorace pedibusque nigris; elytris sat convexis, punctato-striatis , 
singulo punctis quinque nigris, annulo pallido cinctis. — Long. 
3 1723 lat. 2 174 lin. 


Un peu plus court et un peu plus ovale que le 10-punctatus au- 
quel il ressemble presque complètement par la distribution des 
taches de ses élytres. Tète d'un noir brillant, avec les parties de la 
bouche rougeàtres. Antennes entièrement noires, dépassant un 
peu le prothorax. Celui-ci d’un noir brillant, une fois et quart en- 
viron plus large que long , très-rétréci en avant, fortement échan- 
cré, très-arrondi sur les côtés antérieurs, assez convexe en dessus. 
Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, 
d’un rouge-brique clair et vif, ayant chacune cinq petits points 
noirs entourés d’un mince anneau plus clair que la couleur du 
fond, savoir : un au milieu de la base, deux sur une ligne très- 
oblique de dehors en dedans, du quart au tiers de leur longueur, 
et deux sur une ligne parallèle à la précédente, de la moitié aux 
deux tiers de leur longueur. La ponctuation est semblable à celle 
du 10-punctatus. Dessous du corps de la couleur des élytres, avec 
le prothorax et les pattes noirs; celles-ci grèles; 1°" article des 
tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis. 


De Cayenne. Collection de M. Gory. 


28. B. coNGeNER : Ovatus, rufus, nitidus, antennis (basi prætermissa), 
scutello, pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris sal convexis, 
subtilissime punctato-striatis. — Long. 3 172, lat. 2 174 lin. 


Brachymerus congener. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Ovale, plus atténué en arrière qu’en avant et assez convexe; 
d’un rouge de brique un peu fauve, vifet brillant, surtout en des- 
sous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs 
deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois 
et demie plus large que long, assez profondément échancré en 
avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est assez largement mais faiblement lobée dans son mi- 
lieu, presque plane et couvert en dessus de très-petits points à peine 
visibles à la loupe et peu serrés. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, 
assez rétrécies à leur extrémité, assez convexes, ayant chacune 
sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées aux deux tiers 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS:) 319 
de leurlongueur. En dessous, la poitrine est largement encadrée de 
noir; les pattes sont de la même couleur ; tarses grèles; le 1°" ar- 
ticle des postérieurs plus long que les deux suivants réunis. 


Les exemplaires que je possède ont été pris par moi aux envi- 
rons de Rio-Janeiro. 


29. B. aysripus : Ovatus, saturate rufus, nitidus, antennis (basi præ- 
termissa ), scutello, pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris pa- 
rum conveais, lœævibus. — Long. 3 172, lat. 2 174 lin. 


Brachymerus hybridus. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


ressemble beaucoup au congener ] i même regardé 
Il ble bea au congener, et je lai même ard 
pendant quelque temps comme n’en étant qu'une variété, mais il 
constitue une espèce bien distincte. 


Il est un peu moins ovale, moins atténué en arrière et surtout 
moins convexe ; sa couleur est d’un rouge-brun assez foncé, très- 
brillant et uniforme. Le prothorax est de la même longueur, mais 
son échancrure postérieure est presque en demi-cercle, et le lobe 
médian de la base est plus étroit et plus prononcé. Les élytres 
sont trés-régulièrement ovales-oblongues, et même avec une forte 
loupe on n’y distingue aucune trace de ponctuation; enfin les tarses 
sont beaucoup plus courts, plus robustes, et le 1°" article des posté- 
rieurs est sensiblement moius allongé que les deux suivants réunis. 


Je l'ai découvert aux environs de Rio-Janeiro. 


Cette espèce appartient par ses tarses aux Brachymerus ; mais 
comment la séparer du congener sans violer tous les autres rapports 
qu'elle a avec ce dernier ? 


30. B. RurEsCENS : Ovalus, supra saturate subtus dilutius rufus, pe- 
dibus flavescentibus ; elytris modice convexis, subtiliter punctato- 
striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 

Brachymerus rufescens. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Sa forme générale, celle de ses diverses parties et sa couleur, 
sont absolument les mêmes que dans lhybridus ; il en diffère par sa 
taille constamment plus petite, l’écusson et la poitrine qui sont de 
la couleur du corps, au lieu d’être noirs, par les pattes qui sont d’un 
testacé flavescent assez clair, avec les tarses comme dans le con- 
gener. On voit sur chaque élytre sept rangées très-régulières de 
très-petits points semblables à celles du congener. 


J'en ai trouvé un assez grand nombre d'exemplaires à Cayenne. 


320 EROTYLIENS VRAIS, 


3r. B. HæmaromerAs : Oblongo-ovatus; elytris sat convexts, punctato- 
striatis, fasciis tribus (antica utrinque interrupta, posteriore flexuo- 
sa), sanguineis, linea laterali concolore connexis. — Long. 4, 
lat. 2 173 lin. 


Ovale-oblong et assez allongé ; d’un noir assez brillant. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois et tiers plus large 
que long, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est faiblement et lar- 
gement lobée dans son milieu, peu convexe et couvert en dessus 
de petits points enfoncés, peu serrés. Ecusson lisse. Elytres très-ré- 
gulièrement ovales-oblongues, non rétrécies à leur extrémité, assez 
convexes et traversées par trois bandes assez larges, un peu inter- 
rompues sur la suture, d’un beau rouge-sanguin clair : la première 
basilaire est interrompue dans son milieu sur chaque élytre; la 
seconde médiane est presque droite; la troisième, placée un peu 
avant l'extrémité, forme sur chaque élytre une sorte de crochet 
dont l'extrémité est tournée du côté de la suture; ces trois bandes 
sont réunies entre elles par une ligne étroite de leur couleur qui 
longe chaque bord latéral. Le repli latéral est rouge dans les trois 
quarts de son étendue et non à son extrémité. La ponctuation est 
assez grosse et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux 
deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses 
assez robustes ; le 1°" article des postérieurs de la longueur des deux 
suivants réunis. 


Cette jolie espèce m'a été communiquée par le Museum d'His- 
toire naturelle sans désignation de patrie; je crois qu’elle vient de 
Bolivia. 

Cette espèce serait aussi bien placée parmi les Morphoides ou 
les Barytopus que dans le sous-genre actuel ; il ny a pas le plus mi- 
nime caractère pour la distinguer de certaines espèces de ces deux 
sous-genres. Sa forme générale, très-voisine de celle de l'espèce 
suivante , n’a seule engagé à la placer ici. 


32. B. mecrAGris : Ovaius, subtus rufo-brunneus, abdomine pedibus- 
que dilutioribus, supra livide fuscus; elytris sat convexis, puncta- 
to-striatis, singulo maculis novem luteis. — Long. 3 13, lat. 2 lin. 


Ovale , un peu allongé, sensiblement rétréci en arrière et assez 
convexe; d’un rouge-brun assez foncé en dessous, avec l'abdomen 
et les pattes plus clairs; d’un brun fuligineux un peu livide en des- 


BRACHYSPHOENUS.(S.-G. HABRODACTYLUS.) 321 
sus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs 
trois premiers articles ferrugineux. Prothorax une fois et demie 
environ plus large que long, assez rétréci et profondément échan- 
cré à sa partie antérieure, assez fortement arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est étroitement et médiocrement 
lobée dans son milieu, lisse en dessus. Elytres ovales, un peu ob- 
longues, assez convexes, ayant chacune neuf taches presque ar- 
rondies, d’un jaune assez vif, disposées obliquement deux à deux 
depuis la base à l'extrémité, à l'exception d’une qui se trouve entre 
le premier et le second rang et qui ést en partie réunie à la tache 
interne du premier rang. La ponctuation est fine et forme sur cha- 
que élytre sept rangées effacées presque au milieu de leur lon- 
gueur. Dessous du corps lisse. Tarses grèles : le 1° article des pos- 
térieurs plus long que les deux suivant réunis. 


De Cayenne. Découvert par M. Leprreur. Communiqué par 
M. Buquer. Je l'ai recu également de M. Dupont sous le nom 
d’Iphiclus multipustulatus. 


33. B. menDax : Ovatus, saturate rufus, abdomine flavo, antennis, 
scutello , tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato-stria- 
tis, nigricantibus , margine, apice, humeris singuloque maculis 
duabus , una basilari, altera infra medium , flavis. — Long. 314, 
lat. 2 174 lin. 

Brachymerus mendax. Des. Cat. ed. 3, p. 452. 

Ovale et assez court ; d’un brun ferrugineux assez foncé et mé- 
diocrement brillant. Les antennes manquent dans mon exemplaire. 
Prothorax une fois et demie environ aussi large que long , à échan- 
crure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur les bords 
latéraux , faiblement bisinué à sa base qui est largement mais mé- 
diocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus avecune large 
dépression peu marquée et très-finementrugueuse de chaque côté 
de la base. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curviligne. 
Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, d’un brun noirâtre 
brillant, avec l'extrémité, une bordure marginale, les angles hu- 
méraux, et sur chacune deux taches, une basilaire près de l’écus- 
son, l'autre un peu avant le milieu, d’un jaune d’ocre assez bril- 
ant; toutes ces taches sont mal limitées sur leurs bords, et ont 
une tendance à se perdre dans la couleur du fond , de sorte qu’elles 
doivent être sujettes à de nombreuses variations. Le repli marpi- 
nal est en entier de leur couleur. La ponctuation est moins fine 
que chez les précédents, bien marquée, et forme sur chaque ély- 
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En des- 


Monographie : 25 


322 EROTYLIENS VRAIS: 

sous, l'abdomen est d’un fauve assez brillant. Les pattes sont de la 
couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs ; ceux-ci grêles 
et longs ; cependant le 1°° article des postérieurs ne l'est pas plus 
que les deux suivants réunis. 


Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi aux environs de 
Rio-Janeiro. 


34. B. Lrriciosus : Ovatus, læte flavus, antennis (basi prætermissa), 
scutello, femorum apice, tibiis tarsisque nigris; elytris sat convexis, 
punctato-striatis, singulo fasciis duabus transversis latis, fuscis. — 
Long. 3 23, lat. 2 13 lin. 


Brachymerus litigiosus. Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Un peu plus grand, un peu plus large et moins rétréei en ar- 
rière que le fuscomaculatus ; d’un jaune clair un peu fauve et uni- 
forme en dessous et en dessus. Antennes un peu plus longues que 
le prothorax, avec leurs deux premiers articles de la couleur du 
corps. Prothorax de la même forme que dans le mendax, seule- 
ment un peu plus long. Ecusson d’un noir brillant, en triangle 
curviligne. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant chacune 
deux bandes fuligineuses transversales , assez larges : la première, 
située près de la base, envoie en avant, dans son milieu, un petit 
rameau qui parfois se détache et forme alors un point isolé ; la se- 
conde , placée au milieu, se prolonge un peu en arrière le long de 
la suture. La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque 
élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les 
pattes sont de la couleur du corps, avec les genoux, les jambes et 
les tarses noirs; ceux-ci grèles; le 1°" article des postérieurs un peu 
plus long que les deux suivants réunis. 


Je lai découvert au Brésil dans la province de Rio-Janeiro. 


35. B. ruscomacuLaTus : Ovatus, lœte luteus, pedibus nigris; elytres 
modice convexis , punctalo-strialis, luteo-sub-virescentibus, singulo 
vitta humerali obliqua, puncto prope suturam, fascia lata dentata 
pone medium fuscis limboque leæte luteo circumdatis.— Long. 3 174, 
lat. 2 174 in. 

Erot. fuscomaculatus. Duronca. Monog. d. q. Erot. p. 28. 50. pl. 2. fig. 50. 
Brachymerus fuscomaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Ovale , un peu allongé et également atténué à ses deux extrémi- 
tés; d’un beau jaune très-légèrement flavescent. Les antennes 
manquent dans mon exemplaire. Prothorax semblable à celui du 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 323 
mendax, mais sans dépression de chaque côté du prolongement 
de la base et couvert en dessus de très-petits points enfoncés, assez 
serrés. Ecusson petit, triangulaire. Elytres en ovale-court, médio- 
crement convexes, d’un jaune très-légèrement verdâtre ou plutôt 
livide, et ayant chacune une bande oblique, étroite, fiexueuse, qui 
part du milieu de la base, et aboutit au bord externe au-dessous de 
Pangle huméral, un point près de la suture situé au niveau de 
l'extrémité inférieure de la bande précédente, et un peu au-delà 
du milieu, une autre bande large, irrégulière, n’atteignant pas 
tout-à-fait le bord externe ni la suture. Toutes ces taches sont 
d’un brun fuligineux plus ou moins foncé et largement entou- 
rées d’un jaune plus clair que celui du fond. La ponctuation est 
encore plus marquée que dans le mendax et disposée de même. Les 
pattes sont de longueur moyenne, gréles et en entier d’un noir assez 
brillant ; tarses grèles; le 1° article des postérieurs un peu plus 
long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. 


36. B. Horrmanr. Ovatus, capite, anternarum bast, thoracis disco 
abdomineque flavescentibus, pectore pedibusque fuscis, thoracis 
limbo elytrisque sulphureis ; his modice convexis, punctato-striatis , 
fascia latissima transversa maculaque apicali nigris. — Long. 3, 
lat. 2 lin. 


Ovale et peu allongé. Tête d’un flavescent assez clair , finement 
pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax, noires, 
avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête. Protho- 
rax d’un beau jaune de gomme-gutte, très-brillant sur les bords 
latéraux, flavescent sur le disque , une fois aussi large que long, 
à échancrure antérieure très-profonde, à peine arrondi sur les 
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est faiblement lo- 
bée dans son milieu, finement pointillé en dessus, surtout sur les 
côtés. Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres ovales, assez cour- 
tes, un peu atténuées à leur extrémité, médiocrement convexes, 
d’un beau jaune de gomme-gutte très-brillant et comme vernissé, 
un peu plus obscur sur la suture, et ayant une bande commune 
d’un noir brillant, s'étendant du quart des élytres un peu au-delà 
du milieu et n’atteignant pas les bords latéraux; cette bande est 
assez irrégulière sur ses bords. On voit en outre, près de lextré- 
mité, une tache de même couleur, commune, médiocre, cordi- 
forme, qui envoie un petit rameau transversal sur chaque élvtre. 
La ponctuation est bien marquée et forme sur chaque elytre sept 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur ; Les deux externes 


34 EROTYLIENS VRAIS. 

le sont également à la base. En dessous, l'abdomen est d’un fla- 
vescent pareil à celui de la tête; les deux derniers segments tho- 
raciques sont d’un brun ferrugineux obscur ainsi que les pattes. 
Tarses grêles ; le 1°" article des POSIÉTICUTS un peu plus long que 
les deux suivants réunis. 


Du Brésil. Il m’a été communiqué par M. Durowr sous le nom 
que je lui ai conservé; je lai recu également de MM, Rec et 
Buquer. 


Quelquefois la bande postérieure des élytres est plus grande 
que je ne Pindique dans la description ci-dessus, mais toujours 
ses extrémités sont plus étroites que son milieu. 


37. B. sucraurirer : Ovatus , livide brunneus, antennis, thoracis vittis 
duabus obliquis pectoreque nigris ; elytris modice convexis , punc- 
tato-striatis , humeris apiceque sulphureis, singulo lunulis duabus 
prope basin fasciaque flexuosa infra medium, nigris. — Long. 
2 23, lat. 5 34 lin. 


Un peu plus petit que le Hoffmann? dont il a tout-à-fait la forme 
et avec lequel il a beaucoup d’analogie par ses couleurs. Tète d’un 
brun testacé livide. Antennes un peu plus longues que le pro- 
thorax, noires , avec leurs deux premiers articles testacés. Protho- 
rax de même forme que celui du Hoffinanni et de la couleur de la 
tête, ayant en dessus deux bandes longitudinales noires, qui de. 
la base se rendent, en se rapprochant, au bord antérieur ; leur 
partie antérieure est assez fortement dilatée. Ecusson brun, lisse. 
Elytres ovales, courtes, assez convexes, de la couleur de la tête et 
du prothorax, ayant chacune deux lunules noires, à concavité an- 
térieure, placées à peu de distance de la base sur une ligne oblique 
de dedans en dehors; tout l’espace compris entre ces lunules et 
langle huméral est d’un jaune de soufre vif; elles sont en outre 
traversées immédiatement aprés le milieu par une bande de même 
couleur, touchant presque les bords latéraux et la suture, très- 
flexueuse et presque en zigzag. Cette bande, en arrière, est bordée 
assez largement par du jaune soufré vif, qui s'étend, en devenant 
plus pâle et même livide, jusqu’à l'extrémité. La ponctuation est 
presque aussi marquée que chez le Hoffmann , et forme de même 
sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Dessous du corps d’un brun livide, plus clair qu'en dessus, 
avec la poitrine noire. Pattes de cette dernière couleur, avec la 
partie moyenne des cuisses d’un testacé livide. Tarses grêles; 


BRACHYSPHOENUS.. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 395 


le 1° article des postérieurs un peu plus long que les deux suivants 
réunis. 
Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


38. B. Kourouewsis : Ovatus, subtus livide supra lete flavus, nitidus, 
antennis (basi prætermissa) scutelloque nigris; elytris sat convexis, 
punctato-striatis, lœte flavis, disco apiceque obscurioribus , sin- 
gulo maculis quinque nigris. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Brachymerus Kourouensis. LACORDAIRE in Der. Cat. ed. 3. p. 452. 


Ovale, assez court et aussi large en arrière qu’en avant; d’un 
jaune ferrugineux assez clair et un peu livide, surtout sur le pro- 
thorax. Antennes un peu plus longues que ce dernier, ayant leurs 
cinq premiers articles flavescents et les autres noirs. Prothorax 
semblable à celui du sulphurifer. Elytres en ovale-court, assez con- 
vexes, d’un beau jaune vif et brillant, avec le disque et l'extrémité 
plus foncés et passant au fauve ; ayant chacune cinq taches d'un 
noir brillant, ainsi disposées : une petite oblongue au milieu de la 
base, une grande arrondie près de l’angle huméral, une transver- 
sale, grande, au niveau du bord inférieur de la précédente et 
touchant la suture, une réniforme placée un peu obliquement, au 
milieu de l’élytre, enfin la dernière transversale près de lextré- 
mité. On voit sur chaque élytre sept rangées de petits points en- 
foncés bien distincts, effacées aux deux tiers de leur longueur. 
Les pattes sont un peu plus pâles que le dessous du corps et grêles ; 
tarses allongés; le 1° article des postérieurs sensiblement plus 
long que les deux suivants réunis. 

Je n’en possède qu’un exemplaire pris par moi à Cayenne, sur 
les bords de la rivière de Kourou. 

Cette espèce ressemble beaucoup au Megaprotus 16-punctatus, 
mais par son prothorax elle appartient au genre actuel. 


39. B. osLrrus : Ovatus, læte luteo-flavus, antennis, scutello , pectore 
pedibusque piceis; elytris convexis, punctato-striatis ,  singulo 
punctis tribus baseos in trianqulum digestis. — Long. 3 172, lat. 
2 194 lin. 

Ovale et court; d’un beau jaune un peu fauve et assez brillant. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax, d’un brun noi- 
râtre, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. Pro- 
thorax deux fois aussi large que long, profondément échancré à 
sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les côtés , coupé car- 


326 EROTYLIENS “VRAIS. 


rément à sa base qui est largement mais faiblement prolongée dans 
son milieu , très-lisse en dessus. Ecusson brunâtre et lisse. Elytres 
en ovale-court, convexes, ayant chacune trois points assez gros, 
d’un brun fuligineux : le premier au milieu de la base, les deux 
autres sur une même ligne : lun au bord externe, l’autre près de 
la suture au quart environ de l'élytre. La ponctuation est bien 
marquée et forme sur chaque élytre sept rangées non gemellées et 
effacées seulement aux trois quarts de leur longueur; la septième 
est moins marquée que les autres. En dessous, les deux derniers 
segments thoraciques et les pattes sont d’un brun livide assez clair; 
les dernières sont assez longues, et leurs tarses sont assez robustes ; 
le dernier article des postérieurs est à peine aussi long que les 
deux suivants réunis. 


Du Mexique. Collection de M. Dupoxr. 


40. B. Hæmarrres : Ovatus, lœte rufo-sanguineus, supra nitidissi- 
mus, pedibus dilutioribus, tarsis fuseis: elytris sat convexis, punc- 
tato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Ovale, légèrement allongé et presque aussi large en arrière 
qu'en avant; d’un beau rouge de laque, très-brillant en dessus, 
plus mat et un peu plus foncé en dessous. Antennes un peu plus 
courtes que le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles 
testacés. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, 
fortement échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, 
coupé carrément à sa base qui est étroitement et assez fortement 
lobée dans son milieu, un peu convexe ettrès-lisse en dessus. Ely- 
tres en ovale très-régulier, assez convexes, ayant chacune sept 
rangées de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe et effacées 
un peu avant l'extrémité. Pattes d'un rouge un peu plus clair que 
celui du corps, avec les tarses fuligineux, surtout à leur extrémité ; 
ces derniers assez grèles; le 1°" article des postérieurs de la lon- 
gueur des deux suivants réunis. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrreur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


Cette espèce ressemble tellement au Brachymerus spadiceus, 


qu'on peut à peine l'en distinguer au premier coup-d’œil ; mais ses 


tarses plus grèles et plus longs la placent dans le sous-genre ac- 
tuel. 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 327 


41. B. 1crertcus : Ovatus, læte luteo-flavus , nitidus, antennis (basi 
prætermissa) nigris ; elytris modice convexis , punctato-striatis. — 
Long. 3 72, lat. 2 12 lin. 


Ovale, assez court, aussi large en arrière qu’en avant et médio- 
crement convexe ; d’un jaune-fauve clair assez vif et brillant, sur- 
tout en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, 
avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Protho- 
rax une fois et tiers environ aussi large que long, assez rétréci em 
avant, à échancrure antérieure profonde, obliquement arrondi 
sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est finement lobée 
dans son milieu, lésèrement convexe et lisse en dessus. Ecusson 
lisse. Elytres en ovale médiocrement allongé, arrondies en arriére, 
médiocrement convexes, ayant chacune huit rangées bien distinc- 
tes de petits points enfoncés, très-rapprochés les uns des autres, 
effacées un peu avant l'extrémité. Les trois externes le sont aussi 
à la base et se terminent en arrière un peu au-delà du milieu. Pat- 
tes de la couleur du corps, avec les tarses très-légèrement fuligi- 
neux; ceux-ci assez robustes; le 1°* article des postérieurs un peu 
plus court que les deux suivants réunis. 


De Cayenne. Collection de M. Reicue. 


Cette espèce est tout-à-fait sur la limite qui sépare le sous-genre 
actuel des Brachymerus; si le 1°" article de ses tarses postérieurs eût 
été d’un cinquième de ligne seulement plus court, je l'aurais placé 
parmi ces derniers. Elle a la plus intime ressemblance par sa 
forme et ses couleurs avec le Brachymerus antennalis. 


42. B. niscus : Ovatus, eburneus, antennis nigris, elytris parum con- 
vexis, punctato-striatis, macula maxima, communi, rotundata, ci- 
nerascente. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Brachymerus discus. LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Ovale, court, sub-parallèle et peu convexe; d’un beau blanc d’i- 
voire un peu mat. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, 
ayant leurs deux premiers articles de la couleur du corps, les trois 
suivants brunîtres et les autres noirs. Prothorax une fois et demie 
plus large que long, fortement échancré en avant, presque droit 
sur les côtés, largement mais très-faiblement lobé au milieu de 
sa base qui est coupée carrément, très-lisse en dessus, avec une 
rangée de petits points enfoncés le long de la base. Ecusson de la 
couleur du corps, triangulaire et lisse. Elytres peu allongées, sub- 
parallèles, peu convexes, ayant une très-grande tache arrondie, 


328 EROTYLIENS VRAIS. 

commune, d’un cendré bleuâtre pâle, qui s'étend depuis le tiers 
antérieur jusque près de l'extrémité, sans atteindre cette dernière 
non plus que les bords latéraux. La ponctuation, quoique très-fine, 
est bien distincte à la loupe, et forme sur chaque élytre huit ran- 
gées effacées aux deux tiers environ de leur longueur; la huitième 
l'est en même temps à la base. Les pattes sont de la couleur du 
corps, avec les tarses légèrement fuligineux; ceux-ci assez grèles ; 
le 1°" des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réu- 
nis. 


J'ai découvert cette jolie espèce à Cayenne. 


43. B. concoror : Ovatus, livide testaceo-flavescens , antennis (basi 
prætermissa) nigris, scutello, tibiis tarsisque fuscis ; elytris modice 
convextis, punctalo-striatis. — Long. 3, lat. x 3,4 lin. 


Brachymerus concolor. LAcORDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Ovale, légèrement oblong, et assez atténué en arrière ; d’un tes- 
tacé très-légèrement flavescent, un peu livide et brillant, surtout 
en dessus. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec les 
deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois 
et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure 
assez profonde, légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, 
coupé carrément à sa base qui est largement et assez fortement 
lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec une rangée de 
petits points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire. 
Ecusson d’un brun-rougeître, triangulaire et lisse. Elytres ovales, 
un peu oblongues, assez convexes, ayant chacune huit rangées de 
petits points enfoncés, un peu espacés, toutes entières à leur base 
et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes de la couleur 
du corps, avec les jambes et les tarses fuligineux ; ceux-ci assez 
robustes ; le 1°* article des postérieurs de la longueur des deux sui- 
vants réunis. 


Je n’en possède qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne. 


44. B. ruNoriGER : Ovatus , livide brunneus, antennis scutelloque 
nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo puncto 
humerali, nigro. — Long. 3, lat. 1 34 lin. 

Aussi long, mais un peu plus large que le concolor, et d’un 
brun livide assez clair. Antennes de la longueur du corps, noires, 
avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Protho- 
rax de même forme que dans le concolor. Ecusson noir, lisse. Ely- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. HABRODACTYLUS.) 329 
tres en ovale assez large, assez convexes, ayant chacune un petit 
point noir peu marqué sur l'angle huméral. Leur ponctuation est 
bien distincte, et forme sur chacune d’elles sept rangées qui attei- 
gnent presque l’extrémité. Pattes de la couleur du corps; tarses 
grêles; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que les deux 
suivants réunis. 


De Cayenne. Découvert par M. Leprieur. Communiqué par 
M. Buourr. 


45. B. sussienarus : Breviter ovatus, lœte flavescens, nitidissimus, 
antennis nigris; elytris sat convexis, evidentius punctato-striatis, 
disco obscurioribus , maculis plurimis dilutioribus , vix conspicuis. 
— Long. 2:79, lat. 1 374 lin. 


Erachymerus subsignatus. Lacorparre in Des. Cat. ed. 3.p. 452. 


Ovale, court et beaucoup plus large proportionnellement que le 
concolor ; d’un flavescent clair, trés-brillant et comme vernissé 
en dessus, plus foncé sur la poitrine et la partie centrale des ély- 
tres. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs 
deux premiers articles flavescents. Prothorax absolument pareil à 
celui du concolor. Elytres en ovale-court, assez convexes, ayant 
chacune sur leur partie plus foncée en couleur quelques taches 
de la même nuance que le corps et si peu marquées qu’elles sont 
à peine visibles. Dans mon exemplaire deux sont plus distinctes 
que les autres, à savoir : une petite arrondie près de lécusson, 
l’autre médiane plus grande, oblongue, transversale et assez irré- 
gulière. La ponctuation estrelativement très-grosse, bien marquée, 
et forme sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur.On 
apercoit en outre près du bord latéral une huitième rangée dont 
le tiers antérieur et le tiers postérieur sont effacés. Les pattes sont 
de la couleur de l'abdomen ; tarses grêles ; le 1°” article des posté- 
rieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. 


L'unique exemplaire en ma possession a été pris par moi à 
Cayenne. 


46. B. ceNTRoMacuLATUS : Breviter ovatus, lœte flavescens , elytris 
modice convexis, sat profunde punctato-striatis, macula communi, 
oblongo-transversa, rufo-brunnea. — Long. 2 34, lat. 2 lin. 


Un peu plus grand, plus large et moins convexe que le subsiqna- 
tus ; comme lui d’un flavescent clair, mais un peu moins brillant. 
Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux. 


330 EROTYLIENS VRAIS. 

Prothorax semblable à celui du concolor et du subsignatus. Flytres 
très-régulièrement ovales, médiocrement convexes, ayant pres- 
que au milieu une assez grande tache, commune, oblongue et 
wansversale, dun rouge-brun foncé. La ponctuation est encore 
plus forte que chez le subsignatus , ét forme sur chaque élytre huit 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont 
de la couleur du corps; tarses grèles; le 1°" article des postérieurs 
sensiblement plus long que les deux suivants réunis. 


Il se trouve à Cayenne, et m’a été communiqué par M. Cxevro- 
LAT. 


47. B. ANNurarus : Ovatus, bete testaceo-flavescens, antennarum 
clava, scutello, genubus, tibiarum bast tarsisque nigricantibus ; ely- 
tris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, testaceo-albidis, 
annulis numerosis, pallide fuscis. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Erot. annulatus. German. Ins. Spec. nov. p. 613. 874. 


Ovale, peu allongé, mais assez atténué à ses extrémités, ce qui 
le fait paraître un peu elliptique; d’un testacé flavescent très-clair 
et pâle. Antennes un peu plus longues que le prothorax, bruni- 
tres, avec la massue noire. Prothorax de même forme que chez les 
précédents, très-finement pointillé en dessus, avec une dépression 
peu marquée de chaque côté du lobe médian de la base. Ecus- 
son brunâtre, lisse. Elytres en ovale-court, peu convexes, d’un 
blanc testacé assez brillant, et couvertes d’anneaux d’un brun 
trés-pâle. Jen compte treize sur chaque élytre dans l’exemplaire 
que J'ai sous les yeux ; la plupart sont isolés. La ponctuation est 
bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
aux deux tiers de leur longueur, dont les six externes sont légère- 
ment flexueuses et un peu rapprochées deux à deux. Pattes de la 
couleur du corps, avec les genoux, la base des jambes et les tarses 
brunâtres. Ceux-ci grèles ; le 1°" article des postérieurs de la lon- 
gueur des deux suivants réunis. 


0 


Du Brésil. Il m’a été communiqué par M. Duroxr sous Le nom 
de pavonius, mais c’est sans aucun doute l'annulatus de M. Ger- 
MAR. 


48. B. muzrinorarus : Ovatus , rufescens, nitidus, antennarum clava 
scutelloque nigris ; elytris punctatis, lineolis brevibus numerosisst- 
mis, nigris. — Long. 3, lat. 2 lin. 

Brachymerus multinotatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


. s e ? 
Mème forme que lannulatus, mais un peu plus convexe; d’un 


BRACHYSPHOENUS. (s.-G. HABRODACTYLUS.) 331 
ferrugineux assez foncé, brillant et uniforme sur tout le corps. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax, brunes, avec la 
massue noire. Prothorax comme dans le Aourouensis et espèces 
voisines. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocre- 
ment convexes , couvertes de petites taches, les unes linéaires, les 
autres oblongues, quelques-unes ponctiformes, mais toutes bien sé- 
parées. J'en compte quatorze sur chaque élytre dans les deux 
exemplaires en ma possession. La ponctuation est des plus singu- 
lières, et sans autre exemple dans la famille; elle est fine, peu 
marquée et concentrée autour des taches en question, en entou- 
rant chacune d’elles plus ou moins complètement. A peine voit-on 
quelques points épars dans les intervalles. Tarses très-grèles et al- 
longés; le 1° article des postérieurs sensiblement plus long que 
les deux suivants réunis. 


Mes exemplaires ont été pris par moi à Cayenne. 


49. B. iRroraTUS : Ovatus, subtus testaceo-luteus, supra testaceus , 
thoracis elytrorumque limbo dilutiore ; elytris modice convexis , 
punctato-striatis , maculis numerosis nigricantibus. — Long. 2-3, 
lat. 1-1 3,4 lin. 


Iphiclus irroratus. CHevroLaT in Des. Cat. ed. 3. p. 450. / 


Ovale et moins large que le multinotatus. Dessous du corps d'un 
jaune ferrugineux un peu safrané, très-clair et brillant; dessus 
d’un jaune testacé assez foncé sur la tête, le disque du prothorax et 
des élytres, s’éclaircissant et passant au blanc testacé sur les bords 
latéraux de ces deux derniers. Les antennes manquent dans mon 
exemplaire, sauf les deux premiers articles qui sont d’un jaune tes- 
tacé ; les autres sont probablement noirs, Prothorax une fois envi- 
ron plus large que long, à échancrure antérieure assez profonde, 
assez fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé 
obliquement des deux-côtés de la base qui n’est nullement prolon- 
gée dans son milieu, couvert en dessus de très-petits points en- 
foncés, visibles seulement à la loupe, trés-serrés et la plupart con- 
fluents. Ecusson noir, lisse..Elytres ovales, assez atténuées en ar- 
rière, assez convexes et couvertes de taches arrondies ( 14 environ 
sur chaque), d’un noir fuligineux assez clair, et de grandeur va- 
riable. On voit sur chacune sept rangées de petits points enfoncés, 
effacées à l’extrémité, et dont les six externes sont un peu rappro- 
chées deux à deux. Pattes de la couleur du corps; tarses grêles et 
allongés; le 1°* article des postérieurs sensiblement ne long que 
les deux suivants réunis. 


L'unique exemplaire que je possède a été pris par moi à Cayenne. 


332 é EROTYLIENS VRAIS, 


5o. B. resrivus : Breviter ovatus , pallide flavescens ; elytris sat con- 
vexis, punclato-strialis, testaceo-flavescentibus, sutura obscuriore 
maculisque numerosis piceis. — Long. 2 192, lat. # 192 lin. 


Plus petit, plus largement ovale et un peu plus convexe que le 
multinotatus; d'un flavescent pâle un peu ferrugineux et livide. 
Les antennes manquent dans les deux exemplaires que j'ai sous 
les yeux. Prothorax une fois environ plus large que long, à échan- 
crure antérieure assez profonde, très-légèrement arrondi sur les 
bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est à peine prolongée 
dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques dépressions et un 
groupe de petits points enfoncés de chaque côté de la base. Ecus- 
son lisse. Elytres largement ovales, assez convexes, d’un flavescent 
testacé avec la suture d’un brun ferrugineux, et couvertes d’un 
grand nombre de petites taches de toutes formes et de toutes gran- 
deurs , d’un brun noirûtre assez brillant, tantôt isolées, tantôt for- 
mant par la réunion de plusieurs d’entre elles deux ou trois taches 
irrégulières sur chaque élytre, plus grandes que les autres. La 
ponctuation est peu marquée et ne forme sur chaque élytre que 
quatre stries très-rapprochées et effacées aux deux tiers de leur 
longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses grèles; le 1°" ar- 
ticle des postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis. 


Du Mexique. Il m’a été communiqué par M.Duprowr sous le nom 
que je lui ai conservé. Je lai recu également de M. Reicue et de 
M. Cuevrocar sous le nom de ltteratus. 


S.-G. 3. ACRONOTUS. 


Alloiotelus. Guérin. Erotylus. CASTELNAU 


Corps ovalaire , également atténué à ses deux extrémités, convexe. 
Prothorax assez long, à peine rétréci en avant, à échancrure anté- 
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément 
à sa base qui est largement lobée dans son milieu, presque plane en 
dessus. Palites courtes ; tarses robustes , allongés ; le x°* article des pos- 
térieurs de la longueur des deux suivants réunis ; ceux-ci bien déve- 
loppés ; le 5° long partout. 

L’unique espèce qui compose ce sous-genre est un Sternolobus ou 
un Jphiclus par son prothorax, et serait un Habrodactylus si ses tar- 
ses étaient un peu moins robustes. Elle ressemble beaucoup par sa 
forme générale à l'Habrodactylus detritus, mais elle est notablement 
plus convexe, et son prothorax est beaucoup plus long. Elle est de 
Colombie. 


BRACHYSPHOENUS. {S.-G. STERNOLOBUS.) 999 


51. B. ANNULARIS : Ovatus, capite, prothorace abdomineque ferru- 
gineïs ; antennis, capitis maculis duabus, thoracis quatuor, pectore 
pedibusque nigris ; elytris convexis, punctato-striatis, testaceo-al- 
bidis, sutura , margine singuloque plaga oblonga, postice abbrevia- 
ta, nigris. — Long. 4 1-5, lat. 2 172-3 lin. 

Erot. annularis, CasrezN. Hist: nat. d. Col. I. p. 520. 3. 

Alloiotelus circumdatus. GuériN. Revue Zool. A. 1841. p. 119. 

Ovale, court, et également atténué à ses deux extrémités. Tête 
d’un jaune-ferrugineux, avec deux taches arrondies, noires, sur 
le vertex. Antennes noires, un peu plus longues que le prothorax. 
Celui-ci en entier de la couleur de la tête, avec quatre points 
noirs sur le disque, deux au bord antérieur, deux touchant la base 
et un peu plus écartés que les premiers; il est une fois plus large 
que long, avec Péchancrure antérieure assez profonde, les bords 
latéraux assez arrondis en avant, la base coupée carrément et mu- 
ne d’un prolongement médian assez marqué, et très-lisse et bril- 
ant en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court très- 
‘égulier, très-convexes, d’un blanc testacé brillant, avec la suture, 
ne bordure de largeur moyenne qui occupe également la base, 
t sur chacune une grande tache oblongue qui postérieurement 
Varrive qu'aux deux tiers de l’élytre, d’un noir brillant. Le repli 
atéral est en entier de cette dernière couleur. La ponctuation est 
issez forte, et forme sur chaque élytre six rangées un peu effacées 
: la base, ne dépassant guére la tache noire en arrière, et dont les 
leux externes sont gemellées. En dessous, le mésothorax, le méta- 
horax et les pattes sont noirs ; l'abdomen est d’un jaune-ferrupi- 
neux sans taches. Les pattes sont de longueur moyenne et assez 
robustes. ; 

De la Colombie, où il ne paraît pas rare. J’en possède également 
les exemplaires du Yucatan et de la province de Tabasco, au 
Mexique. 

M. Dejean lavait nommé cércumdatus , et il s’est répandu sous 
:e nom dans quelques collections ; jai dû conserver celui qui lui 
à été imposé par M. de Castelnau qui Va décrit le premier. Je ne 
omprends pas ce qui a porté M. Guérin à en faire un Ælloiotelus. 


S.-G. 4. STERNOLOBUS. 
GuéRiN. Revue Zol. À. 1841. p. 118. 
Corps, prothorax et tarses de forme variable. Prosternum fortement 
caréné, surtout en avant. 


M. Guérin a proposé le nom de Sternolobus pour certains Iphi- 


334 EROTYLIENS VRAIS. 

clus de M. Dejean, sans assigner du reste à ce genre d'autre carac- 
tère que celui d’avoir le prosternum fait comme lindique la dia- 
gnose qui précède, et en effet il n’y en a pas d'autre. Je ne connais 
que trois espèces qui puissent rentrer dans ce sous-genre; toutes 
trois ont la plus intime ressemblance sous le rapport des couleurs 
et du dessin des élytres; mais pour le reste, elles présentent d’as- 
sez notables différences, et si lon s’en tenait rigoureusement à la 
forme des tarses, elles devraient mème former deux sous-genres. 
La première (5. dispilotus) est oblongue , très-allongée ; son pro- 
thorax est largement lobé à sa base, et presque plane en dessus ; le 
1° article de ses tarses postérieurs égale en longueur les deux sui- 
vants réunis. La seconde ($. bisignatus) ne présente aucune dif- 
férence essentielle sous les deux derniers rapports, mais sa forme 
générale, quoique oblongue encore, est notablement plus courte.En- 
fin, dans la troisième ($. pertinax), la forme générale devient pres- 
que ovale, le corps est arqué en dessus; le prothorax est plus court, 
un peu convexe et étroitement lobé à sa base; le r°" article des tar- 
ses postérieurs est court, et ressemble à celui des Brachymerus. 
Sans son prosternum cette espèce appartiendrait à ce dernier sous- 
genre, dont toutefois elle n’a nullement le facies. 


59. B. nispicorus : Oblongo-elongatus, læte flavo-croceus, antennis, 
tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, 
testaceo-flavescentibus, sutura, basi, margine tenui singuloque 
macula parva infra medium, nigris. — Long. 6-7, lat. 2 3,4-3 lin. 


Oblong, allongé; d’un jaune-fauve très-clair et légèrement sa- 
frané en dessous, plus foncé et plus brun sur la tête et le protho- 
rax. Antennes un peu plus longues que ce dernier, noires, avec 
leurs deux premiers articles testacés. Prothorax des deux tiers 
environ plus large que long, peu rétréci et largement échancré en 
avant, coupé carrément à sa base qui est faiblement lobée dans 
son milieu, à peine arrondi sur les côtés, légèrement impressionné 
en dessus, avec deux points parfois effacés sur le disque. Ecusson 
lisse. Elytres oblongues, allongées , légèrement rétrécies dans leur 
milieu, un peu atténuées à leur extrémité, médiocrement convexes, 
d’un testacé flavescent, parfois un peu verdâtre et brillant, entou- 
rées chacune de tous côtés d’une étroite bordure noire, et ayant 
chacune également, un peu au-delà du milieu, une petite tache 
sub-quadrangulaire de même couleur. Le repli latéral est entière- 
ment noir. La ponctuation est très-fine , et forme sur chaque ély- 
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous 
du corps lisse. Pattes assez longues, noires, avec les cuisses de la 


BRACHYSPHOENUS. ($:-G, STERNOLOBUS.) 335 
couleur du corps; tarses allongés ; le 1°" article des postérieurs de 
la longueur des deux suivants réunis. 


De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Reice sous le 
nom que je lui ai conservé. Je l'ai recu également de M. Buquer. 


53. B. Bisienares : Oblongo-ellipticus, subtus læte croceus, supra 
testaceo-albidus, antennis, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice 
convexis, punctato-striatis, sutura, basè , margine tenui singuloque 
infra medium macula transversa limbo pallido cincta, nigris. — 


Long. 4-5 172» lat. 2 172- lin. 
Var. A. Magis minusve rufo-brunneus. 


Var. B. Elytrorum sutura, margine fasciaque comununi bi-ar- 
cuata, nigris, omnibus limbo pallido intus cinctis. 


Il est très-voisin du déspilotus, dont il diffère principalement par 
sa forme beaucoup plus courte, plus large et un peu elliptique; 
d’un jaune-safrané très-clair en dessous, d’un testacé plus ou 
moins blanchâtre en dessus, partout trés-brillant. Antennes dé- 
passant très-peu le prothorax, noires, avec leurs deux premiers ar- 
ticles testacés. Prothorax une fois environ plus large que long, as- 
sez fortement rétréci et assez profondément échancré en avant, lé- 
gèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
médiocrement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson 
lisse. Elytres oblongues, médiocrement allongées, comme arquées 
en dessus, entourées chacune de toutes parts, comme chez ce der- 
nier, d’une mince bordure noire, et ayant chacune, un peu au-delà 
du milieu, une tache noire transversale qui varie beaucoup pour 
la grandeur, étant tantôt linéaire, tantôt oblongue, parfois fort 
large et un peu réniforme. Cette tache est entourée d’une auréole 
plus pâle que la couleur du fond. La partie postérieure de cette 
auréole se prolonge en arrière le long de la suture et de la bor- 
dure latérale jusqu’à l'extrémité, en encadrant ainsi une tache trian- 
gulaire de la couleur du fond. La ponctuation forme sur cha- 
que élytre sept rangées effacées un peu avant l'extrémité. Dessous 
du corps lisse; pattes noires, avec les cuisses de la couleur du 
corps ; tarses comme dans le dispilotus. 


De la Colombie, où il paraît être commun. 


Dans la variété A la couleur est d’un rouge-brun plus ou moins 
foncé. Onrencontre du reste tous les passages entre elles et le type 
de l'espèce. 


La variété B est plus importante et parait, au premier çoup- 


336 EROTYLIENS VRAIS. di 

d'œil, constituer une espèce distincte. Tous les exemplaires que j'ai 
vus étaient d’un rouge-brun semblable à celui de la variété A. La 
suture et la bordure marginale ne présentent aucune différence ; 
mais la tache transversale de chaque élytre s’est agrandie au point 
de toucher le bord externe et de se réunir à sa correspondante 
sur la suture; il en résulte que les élytres sont traversées par une 
bande commune assez large et arquée sur chacune d’elles. Cette 
bande, la bordure latérale et la suture, dans toute leur étendue, 
sont bordées d’un liseré plus pâle que la couleur du fond. Quelque- 
fois ce liseré s’élargit au point de l'emporter en étendue sur la cou- 
leur en question. Cette variété vient aussi de Colombie. 


Cette espèce varie tellement pour la taille, la couleur et les ta- 
ches de ses élytres, que je ne serais pas éloigné de croire qu’elle 
doit être réunie au dispilotus, malgré la différence considérable 
de taille et de forme qui l'en distingue. Jen ai vu plus de vingt in- 
dividus et en ai à peine trouvé deux ou trois parfaitement sembla- 


bles. 


54, B. rEerTINax : Late ellipticus, lœte rufo-brunneus, nitidus, anten- 
nis, scutello, tbiis tarsisque nigris; elytris sat convexis, punctato- 
strialis, sutura, margine tenui sinquloque macula parva, transversa 
ante medium, nigris. — Long. 3 172, lat. 2 172 lin. 


Largement elliptique et arqué en dessus ; d'un rouge-brun clair 
et très-luisant. Antennes un peu plus longues que le prothorax, 
noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur du corps. 
Prothorax une fois et demie plus large que long, assez rétréci et 
médiocrement échancré en avant, assez arrondi sur les côtés anté- 
rieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement lobée dans 
son milieu, très-lisse et légèrement convexe en dessus. Ecusson 
dun noir brillant, lisse. Elytres en ovale assez court, fortement 
arquées en dessus, ayant la suture sur une faible étendue et une 
mince bordure noires, toutes deux sont bordées intérieurement 
d’un liseré de couleur plus pâle que celle du fond ; il existe en ou- 
ire sur chacune d’elles une petite tache noire transversale , située 
un peu avant le milieu et qui arrive beaucoup plus près du bord 
externe que de la suture. La ponctuation est fine, translucide, et 
forme sur chaque élytre six rangées qui atteignent presque l'extré- 
mité. Dessous du corps lisse. Pattes noires, avec les cuisses de la 
couleur du corps; tarses robustes, peu allongés ; le 1° article des 
postérieurs à peine plus long que le second. 

De la Colombie. Collection de M. Reicxe. 


Cette espèce, au premier aspect, ressemble beaucoup auxexem- 


 BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 337 
plaires de petite taille du bisignatus, mais outre la position diffé- 
rente de la tache des élytres et les autres différences indiquées 
dans la description ci-dessus, il suffit pour l’en distinguer de faire 
attention à la brièveté comparative du 1°" article des tarses posté- 
rieurs. 


S2-G:° 5: 1PHICEUS. 


Iphiclus et Brachymerus. Des. 


Corps de forme variable, le plus souvent elliptique , parfois très-ré- 
qulièrement ovale-oblong, en général peu convexe. Prothorax trans- 
versal , court, à échancrure antérieure droite dans son fond et oblique 
sur les côtés, tantôt largement tantôt étroitement lobé au milieu de sa 
base qui est coupée carrément, peu convexe en dessus. Pattes de lon- 
gueur variable ; tarses plus ou moins robustes ; le 1°" article des pos- 
térieurs très-rarement aussi long que les deux suivants réunis. 


Ce sous-genre comprend la majeure partie des Iphiclus de M. De- 
jean et un certain nombre de ses Brachymerus. Il suffit de lire la 
diagnose qui précède pour voir combien il est vaguement carac- 
térisé. On le distingue sans peine des Megaprotus, Acronotus et 
Sternolobus , mais il n’est impossible de dire quels caractères le sé- 
parent de certains Habrodactylus, Morphoides et même Barytopus. 
Le facies seul est différent ainsi que le système de coloration. Cette 
dernière, dans plus de la moitié des espèces, consiste en taches ar- 
rondies ou difformes, d’un blanc plus ou moins jaunâtre sur un fond 
passant du flavescent clair au brun. Dans les autres elle varie 
trop pour qu’on puisse en rien dire de général. 


Les espèces suivantes de ce sous-genre s'élèvent à 22, sur les- 
quelles 16 sont du Brésil, 2 de Cayenne et 4 de Colombie. 


55. B. sexpuncrarus : Oblongo-ellhipticus, læte sanqguineus, antennis 
(basi prætermissa), femorum apice, tibiis, tarsis punctisque sex 
elytrorum in circulum positis, nigris. — Long. 6-7, lat. 3-3 :} 
lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. sexpunctatus. Duroncu. Monog. d. q. Erot, p: 39, 78. pl. 3. fig. 78. 


Var. À. S ulphurea. 


Oblong et légèrement elliptique ; d’un rouge-sanguin clair, uni- 
forme, avec les palpes et les deux premiers articles des antennes 
d’un jaune testacé; le reste de celles-ci, l'extrémité des cuisses, les 
jambes et les tarses sont noirs. Antennes un peu plus longues que 

Monographie. 22 


338 EROTYLIENS VRAIS. 


le prothorax. Celui-ci une fois plus large que long, à échancrure 
antérieure assez profonde, très-légèrement arrondi sur les bords 
latéraux en avant, coupé carrément à sa base qui est largement 
prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec quelques dépres- 
sions sur les côtés et quelques points enfoncés le long de la base. 
Prosternum à peine et obtusément caréné. Ecusson lisse. Elytres 
ovales-oblongues, sub-parallèles dans leur milieu, obliquement ré- 
trécies à leur extrémité , médiocrement convexes, ayant chacune 
dans leur milieu trois points noirs disposés en triangle inéquilaté- 
ral, et qui, considérés tous ensemble, forment un cercle assez 
régulier; tantôt ces points sont très-petits, tantôt assez gros. Les 
élytres ont chacune sept rangées de points enfoncés, très-petits , 
effacées à l'extrémité et qui n’occupent que la moitié de leur lar- 
geur ; le reste est lisse. Abdomen très-finement et vaguement poin- 
tillé. Pattes longues et grèles; tarses assez robustes; Le 1° article 
des postérieurs plus court que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. Il n’est pas bien rare, et paraît avoir un habitat assez 
étendu. Jen possède des exemplaires des provinces de St-Paul, 
Rio-Janeiro, Minas-Geraes et Goyaz. 


Dans la variété A le rouge-sanguin est remplacé par du jaune- 
soufre semblable à celui de la Cistela sulphurea ; tout le reste est 
conforme au type. 


56. B. rugipus : Elhipticus, lœte sanguineus, aniennis (bast præter- 
missa, femorum apice , tibiis tarsisque nigris, prothorace busi bi- 
émpresso ; elytris modice convexis, punctato-striatis. — Long. 5 17», 
lat. 3 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Erot. rubidus. Dupoxcn. Monog. d. 4. Erot. p. 30. 53. pl. 2. fig. 53. 


Plus court, plus large et plus elliptique que le 6-punctatus ; d'un 
rouge-sanguin très-clair et brillant, uniforme chez quelques indi- 
vidus, un peu plus päle en dessous chez d’autres. Palpes d’un tes- 
tacé très-clair. Antennes un peu plus longues que le prothorax, 
noires, avec les deux premiers articles testacés. Prothorax une 
fois plus large que long, très-déclive, à échancrure antérieure as- 
sez profonde, à peine arrondi sur les bords latéraux , légèrement 
bisinué à sa base qui est largement et fortement prolongée dans 
son milieu, lisse en dessus, avec une dépression ponctuée, assez 
marquée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson 
lisse. Elytres elliptiques, sub-parallèles dans leur milieu, oblique- 
mentrétrécies à leur extrémité, médiocrement convexes, leur partie 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 339 
la plus élevée étant au tiers environ de leur longueur, et ayant cha- 
cune sept rangées régulières de petits points enfoncés, effacées à 
leur extrémité. Pattes un peu moins longues que celles du G-punc- 
falus, ayant les cuisses, dans les trois quarts de leur longueur, de la 
couleur du corps et le reste noir; 1°" article des tarses postérieurs 
plus long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. Environs de Rio-Janeiro. 


M. Cuevrorar m'en à communiqué sous le nom de calceatus, 
un individu un peu plus petit que ceux qui m'ont servi pour la 
description précédente, mais du reste absolument semblable. 


97. B. rLavovirratus : Elliplicus, bete sanguineus, femorum apice, 
tübüis tarsisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, sin- 
gulo vita laterali testaceo-albida, utrinque nigro-marginata. — 
Long. 5, lat. 3 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. flavovittatus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 30. 55. pl. 2. fig. 55. 


Plus court, plus large et plus rétréci en arrière que le rubidus ; 
d’un rouge-sanguin clair, uniforme, à l'exception de l'extrémité 
des cuisses, des jambes et des tarses, qui est noire. Les antennes 
manquent dans mon exemplaire. Prothorax une fois et demie plus 
large que long, très-déclive, à échancrure antérieure assez pro- 
fonde, non arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa 
base qui est largement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, 
avec une petite dépression ponctuée de chaque côté du prolonge- 
ment de la base. Ecusson lisse. Elytres elliptiques, beaucoup plus 
larges en avant qu'en arrière , assez convexes, leur partie la plus 
élevée étant à peu de distance de la base, ayant chacune près du 
bord latéral une bande d’un testacé blanchätre, longitudinale, lé- 
gérement oblique et qui, commencant près de Pangle huméral, va 
aboutir à la suture, un peu au-dessus de l'angle interne apical. 
Cette bande, assez large, est atténuée à ses deux extrémités et bor- 
dée de chaque côté d’une raie noire. La ponctuation est fine, et 
forme sur chaque élytre sept rangées régulières, effacées aux deux 
tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez lon- 
gues et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs beaucoup 
plus court que les deux suivants réunis, 


Du Brésil, 


340 EROTYLIENS VRAIS. 


58. B. renuecincrus : Elhipticus, testaceo-ferrugineus, cpacus, tho- 
racis elytrorunque margine tenui dilutiore , antennis ( basi præter- 
missa), tibiès tarsisque nigris ; elytris sat convexis, punctato-striatis. 
— Long. 5, lat. 2 33 lin. 

Aussi long, mais un peu moins large, moins rétréci en arrière 
et plus convexe que le flavomarginatus, ce qui lui donne une 
forme toute différente. Sa couleur est d’un testacé ferrugineux, 
mat et uniforme, absolument semblable à celle de lOmorotelus tes- 
taceus et espèces voisines. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. 
Prothorax absolument semblable à celui du rubidus. Elytres ova- 
les, sub-elliptiques, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers environ de 
leur longueur et assez convexes ; elles ont une étroite bordure la- 
térale d’un jaune-ferrugineux pâle, qui s'étend également sur les 
côtés du prothorax. Leur ponctuation est assez forte , très-serrée, 
et forme sur chacune d'elles huit rangées presque entières ; l’in- 
tervalle entre la huitième et le bord latéral est couvert de points 
semblables, disposés sans ordre et assez serrés. Pattes assez longues, 
de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs; ceux-ci 
robustes ; le 1°" article des'postérieurs un peu plus long seulement 
que le second. # | 

Il se trouve au Brésil, et m'a été communiqué par M. CHevro- 
LAT. Depuis j'en ai trouvé un autre exemplaire en assez mauvais 
état dans une boîte d’insectes que j'ai reçue d'Amsterdam. 


59. B. r0o-xorarus : Oblongo-ellipticus, saturate ferrugineus , anten- 
nis (basi prætermissa), scutello, femorum apice, tébiis tarsisque ni- 
gris; elytris parum convexis , punctato-striatis, flavis, singulo ma- 
culs quinque maximis nigricantibus. — Long. 4 172, lat. 2 lin. 
Der. Cat. ed. 3. p. 450. 

Erot. 10-notatus. Dupoxcu. Monog. d, 4. Erot, p. 16. 22. pl. 1. fig. 22. 
Oblong-elliptique ; d’un rouge-ferrugineux assez foncé. Anten- 
nes de la longueur du prothorax, noires, avec leuts deux premiers 

articles ferrugineux. Prothorax une fois plus large que long, à 

échancrure antérieure assez profonde , légèrement arrondi sur les 

bords latéraux en avant, coupé un peu obliquement de chaque 
côté de sa base qui est faiblement prolongée dans son milieu, lisse 
en dessus. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres oblongues-ellip- 
tiques, peu convexes, d’un jaune-fauve plus où moins clair, et 
ayant chacune cinq grandes taches sub-quadrangulaires, d’un 
noir-brunâtre assez brillant, savoir : deux à la base, deux au mi- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 341 
lieu et une tout-à-fait apicale ; la première et la seconde tache in- 
terne de chaque élytre se réunissent sur la suture, et forment ainsi 
une grande tache carrée commune. Le repli latéral est en entier 
dun fauve clair. On voit sur chaque élytre sixrangéestrès-régulières 
de petits points enfoncés, prolongées presque jusqu’à l'extrémité. 
Pattes médiocres , noires, avec les cuisses presque en entier d’un 
ferrugineux clair; 1°’ article des tarses postérieurs presque aussi 
long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. L’unique exemplaire que je possède provient de lan- 
cienne collection de M. Larreirce et est le même qui a servi à 
M. Duroncez pour faire sa description. J'en ai vu deux autres 
dans la collection de M. Dupoxr. 


6o. B. anGurarus : Oblongus, lete ferrugineus , antennis (basi præ- 
termissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctato- 
striatis , testaceo-albidis, apice fascisque duabus communibus 
(una tenui arcuata, altera lata recta) brunneis. — Long. 4, lat. 2 
lin. 

Un peu plus court que le ro-notatus, moins elliptique et propor- 
tionnellement plus large ; d’un jaune-ferrugineux clair et peu bril- 
lant. Antennes dépassant légèrement le prothorax, noires, avec 
leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax de 
moitié au moins plus large que long, légèrement rétréci et médio- 
crement échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est 
étroitement et très-faiblement lobée dans son milieu, presque plane 
et lisse en dessus. Ecusson brunûtre, lisse. Elytres oblongues-sub- 
elliptiques, médiocrement convexes, d’un blanc testacé un peu 
jaunâtre, avec l'extrémité sur une médiocre étendue et deux ban- 
des communes d’un brun un peu rougeître : la première de ces 
bandes est grêle et se rend d’une épaule à l’autre en décrivant 
une courbe qui passe au quart environ de la longueur des élytres ; 
la seconde , placée immédiatement après le milieu , est assez large 
et entière sur ses bords. La ponctuation est très-fine, et forme sur 
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Pattes médiocres, peu robustes, ‘de la couleur du corps, 
avec les jambes et les tarses noirs ; 1°" article des postérieurs un 
peu plus court que les deux suivants réunis. 


I! se trouve au Brésil, et m’a été communiqué par M. CHevro- 
LAT. 


Gr. B. picrus : Ellipticus, flavus, thorace fusco, angulis anticis pal- 
lidioribus , vertice, scutello, genubus, tbiis tarsisque piceis ; elytris 


342 EROTYLIENS VRAIS. 


parum convexis, puncialo-striatis, fascia communi anté medium 
valde dilacerata, singuloque maculis quinque (duobus baseos, tri- 
bus ante apicem ) nigricantibus. — Long. 4, lat. 1 3,4 lin. 


Erot. pictus. Duroncn. Monog. d, g. Erot. p. 19. 28. pl. 1. fig. 28. 


Oblong-elliptique. Tète d’un fauve clair, avec une grande ta- 
che brune cunéiforme sur le vertex. Les antennes manquent dans 
exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax une fois environ plus 
large que long, assez rétréci et fortement échancré en avant, 
coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lo- 
bée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus; d’un brun 
mat, avec les angles antérieurs et la base plus clairs et presque 
fauves. Ecusson brunûtre, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu 
convexes, d’un fauve plus clair que la tête et assez brillant, tra- 
versées à peu près au tiers de leur longueur par une bande mé- 
diocrement large et très-fortement déchirée sur ses bords, d’un 
brun-noirâtre ; le centre de cette bande est d’une couleur plus 
claire que ses bords. On voit en outre sur chacune d'elles cinq 
taches brunâtres, savoir : une ponctiforme au milieu de la base, 
une un peu plus grosse sur l'épaule, deux oblongues sur une li- 
gne oblique, un peu au-delà du milieu, une triangulaire près de 
l'extrémité. La ponctuation est très-fine, et forme sur chaque ély- 
tre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. En des- 
sous, le corps est d’un fauve pareil à celui des élytres; les pattes 
sont brunâtres, avec le milieu des cuisses fauve; 1°" article des 
tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis. 

Il a été découvert au Brésil par M. AuGuste DE SaiNr-Hicaire 
dans les Campos Geraes de la province de Minas. L’exemplaire que 
j'ai sous les yeux appartient au Muséum d'Histoire naturelle, et est 
le même qui a servi à M. DuroxoueL pour faire sa description. 


G2. B. consPersus : Ovatus, fulvo-ochraceus , antennarum basi api- 
ceque ferrugineis, femoribus, tibiis, abdomineque utrinque nigro- 
maculatis, capite, thorace elytrisque nigro-irroratis ; his sat con- 
vexis, subtilissime gemellato-punctato-striatis. — Long. 3-4 172, 
lat. 2-3 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Erot. conspersus. Duponcn. Monog, d. g: Erot. p. 28. 48. pl. 2. fig. 48. 

Ovale, assez court, également rétréci à ses deux extrémités, et 
assez convexe; d’un fauve-ochracé assez clair et plus ou moins 
brillant. Tète marquée de deux lignes noires un peu obliques et 
réunies à leur extrémité entre les yeux par une troisième transver:- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 343 
sale. Antennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leur 
dernier article ferrugineux, avec les deux et quelquefois les quatre 
premiers de la même couleur. Prothorax d’un tiers environ plus 
large que long , assez fortement rétréci et profondément échancré 
en demi-cercle en avant, coupé carrément à sa base qui est assez 
étroitement et faiblement lobée dans son milieu, légèrement et 
uniformément convexe en dessus, et couvert de petites taches et 
de linéoles noires dispersées sans ordre. Ecusson noir, lisse. Elytres 
réguliérement ovales, assez convexes, couvertes d’une multitude 
de trés-petites taches noires irrégulières, laissant çà et à des la- 
cunes entre elles, et dont quelques-unes, en se réunissant, forment 
des taches plus grandes. La ponctuation est excessivement fine, et 
forme sur chaque élytre sept rangées plus ou moins effacées et 
dont les six extérnes sont un peu rapprochées par paires. En des- 
sous, les côtés de la poitrine sont légèrement tachetés de noir, 
et les cinq segments abdominaux ont chacun deux taches laté- 
rales arrondies et assez grandes, de même couleur : celles du pre- 
mier segment sont beaucoup plus grandes que les autres. Les 
pattes sont d’une couleur un peu plus claire que le corps; les 
cuisses ont près de leur sommet, et les jambes à peu près vers leur 
milieu, une tache noire plus ou moins distincte. 

Du Brésil. 


J'en ai sous les yeux deux exemplaires dont lun est d’un tiers 
au moins plus grand que lautre : le premier appartient au Mu- 
séum d'Histoire naturelle et a servi à M. Duponchel pour faire sa 
description, qui est très-incomplète; le second, qui est en mauvais 
état, fait partie de la collection de M, Dejean. 

Je conserve à cette espèce le nom de conspersus, quoique 
M. Germar (Ins. Spec. nov. p. 614) ait décrit antérieurement 
une autre espèce de cette famille sous le même nom. En effet, ce 
conspersus de M. Germar n’est autre chose que le tigrinus d'Olivier, 
qui fait partie du genre Mycotretus. 


Cette espèce s'éloigne de toutes celles du sous-genre par son 
facies et léchancrure en demi-cercle de son prothorax ; elle serait 
aussi bien placée parmi les Morphoides, avec lesquels elle ne sal- 
lierait toutefois pas mieux qu'avec les espèces qui précèdent et 
qui suivent. 


63. B. caeconartus : Oblongo-ovatus, niger, abdomine elytrisque 
læte flavis ; his parum convexis, punctato-striatis, sinqulo punctis 
tribus baseos fasciaque obliqua infra medium, nigris limboque 
pallido cinctis. — Long. 4 172, lat. 2 19 lin. 


344 EROTYLIENS VRAIS. 

Ovale-oblong et à peu près également rétréci à ses deux extré- 
mités; d’un noir peu brillant, avec labdomen et les élytres d’un 
rouge de brique fauve et clair. Les antennes manquent dans 
l’'exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax une fois et tiers en- 
viron plus large que long , assez fortement rétréci et médiocrement 
échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est assez lar- 
gement lobée dans son milieu, presque plane en dessus. Ecusson 
noir, lisse. Elytres régulièrement ovales-oblongues, légèrement 
sub-parallèles dans leur milieu, médiocrement convexes, ayant 
chacune trois points noirs disposés en triangle à la base et une 
bande de même couleur, un peu oblique de dehors en dedans 
immédiatement après leur milieu, tous entourés d’une étroite 
auréole d’un fauve plus clair que le fond des élytres. Des trois 
points un, le plus petit de tous, est placé au milieu de la base ; 
les deux autres, beaucoup plus gros, sont placés sur une ligne 
transversale un peu plus bas; la bande est étranglée dans son mi- 
lieu sur chaque élytre, et il pourrait bien y avoir des individus 
chez qui elle est remplacée par deux taches. Le repli latéral est en 
entier fauve. La ponctuation est assez distincte, et forme sur cha- 
que élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. 
Pattes noires, médiocres et assez robustes; 1°" article des tarses 
postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. Je lai recu de M. CHevrorar. 


64. B. varraxs : Oblonqgus, subtus ater, prothoracis strigis duabus 
lateralibus abdominisque medio flavescentibus, supra testaceo-flaves- 
cens, antennis, vertice, prothoracis maculis quinque nigris; elytris 
parum convexis, gemellato-punctato-striatis, margine tenuissimo 
nigro, apice late singuloque maculis sex quadratis, fuscis. — 
Long. 5-6, lat. 2 »33-2 374 lin. 


Var. A. Subtus nigro-flavoque variegatus, elytrorum maculis 
omnibus fere coeuntibus. 


Var. B. Subtus flavescens, pectoris lateribus, abdominis miaculis 
utrinque quinque, genubus, tibiis tarsisque nigris; thorace nigro 
punclato, elytris fusco-variegqatis. 

Var. C. Ater, elytris testaceo-fuscis, apice, fascia communi media 
valde dentata, singuloque maculis baseos tribus, nigricantibus. 


J'ai sous les yeux quatre individus de cette espèce, tous parfai- 
sement semblables quant à la taille et à la forme, mais qui tous 
diffèrent beaucoup lun de l'autre sous le rapport du dessin, sans 
qu'il soit possible de contester leur identité spécifique. Obligé de 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 345 
faire choix d’un type, j'ai regardé comme tel lexemplaire chez le- 
quel les taches du prothorax et des élytres sont le mieux limitées, 


Oblong et légèrement sub-parallèle. Tète finement pointillée sur 
le vertex , d’un testacé-flavescent fuligineux, avec une tache sur le 
vertex et les bords des cavités antennaires noirs. Antennes de 
même couleur, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci de 
la couleur de la tête, une fois environ aussi large que long, à 
échancrure antérieure profonde, assez fortement arrondi sur les 
bords latéraux en avant, légèrement bisinué de chaque côté de 
sa base qui est faiblement lobée dans son milieu , fmement poin- 
tillé en dessus, avec une dépression assez fortement ponctuée de 
chaque côté du lobe basilaire; il est marqué sur le disque d’une 
tache noire qui ressemble assez à une H et de chaque côté de la- 
quelle sont deux points de même couleur, placés lun au-dessus de 
l'autre. Ecusson brunâtre, lisse. Elytres oblongues, un peu paral- 
lèles, peu convexes, de la couleur de la tête et du prothorax, en- 
tourées d’une très-mince bordure noire, ayant leur tiers postérieur 
d’un brun-fuligineux clair, et chacune six taches quadrangulaires 
de même couleur, savoir : une au milieu de la base, deux au- 
dessous, placées sur une ligne transversale un peu oblique, deux 
au milieu, sur une ligne transversale droite, et enfin, une au- 
dessous de ces deux dernières et placée entre elles. Le repli latéral 
est noir, avec une tache carrée flavescente à sa base. La ponc- 
tuation est fine mais bien distincte, et forme sur chaque élytre 
sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, et dont les 
six externes sont gemellées. Dessous du corps noir, avec une raie 
longitudinale de chaque côté du prothorax et le tnilieu de lab- 
domen flavescents. Pattes noires, assez longues et assez robustes ; 
1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux 
suivants réunis. 


Var. A. Elle diffère principalement du type par le dessous du 
corps; le prothorax est flavescent, avec une grande tache noire de 
chaque côté ; la poitrine est noire , avec son centre flavescent; l'ab- 
domen est de cette dernière couleur et marqué sur chaque anneau 
de deux taches latérales noires. Les pattes sont en entier de cette 
dernière couleur. En dessus, la tache en forme de H du prothorax 
est réduite à ses deux branches latérales; les deux taches de cha- 
que élytre, placées au-dessous de la basilaire, et linterne de la 
rangée suivante sont confondues ensemble. Le repli latéral est en- 
tiérement noir. Elle nva été communiquée par M. Buquer. 


Var. B. Le testacé fuligineux domine sur le dessous du corps ; 


346 EROTYLIENS VRAIS, 

la poitrine est encadrée par une bordure noire assez étroite; une 
tache de même couleur entoure les cavités cotyloïdes antérieures; 
l'abdomen a deux rangées de taches noires comme dans la variété A. 
En dessus, le prothorax ne présente que sept petits points noirs; 
les taches des élytres sont plus päles, diffuses, adhérentes entre 
elles, confondues avec la tache apicale; le tout a un aspect nua- 
geux. Le repli latéral est flavescent dans sa moitié antérieure, et 
noir en arrière. Les pattes sont noires, avec la plus grande partie des 
cuisses flavescentes à partir de la base. Collection de M. Durowr. 


Var. C. Le dessous du corps, y compris les pattes, la tête et le 
prothorax, sont d’un noir profond et assez brillant. Les élytres 
seules sont flavescentes , et leurs taches sont presque conformes à 
celles du type ; mais les trois qui sont situées en avant de la tache 
apicale, tout en conservant leur forme quadrangulaire, se sont 
agrandies au point de se toucher latéralement; il en résulte une 
large bande commune qui paraît composée de six taches placées 
en échiquier. Elle m'a été communiquée par M. Nysr de 
Bruxelles. 


Cette dernière variété diffère tellement des deux précédentes et 
de lexémplaire que j'ai pris pour type, que je leusse regardée 
comme uñe espèce à part si je n’eusse été à même de voir com- 
bien cette espèce varie. Il est probable qu'elle se comporte à cet 
égard comme certaines Coccinella, dont les variétés sont pour ainsi 
dire innombrables. 


De la Colombie. 


65. B. M. nicruu: Oblongus, subtus lœte supra saturatius flavus, ver- 
tice, antennis, thoracis maculis quinque, pectore pedibusque nigris; 
elytris parum convexis, gemellato-punctato-striatis , fascia lata 
transversa extus abbreviata, plaga magna conununi ante apicem 
singuloque maculis tribus baseos, nigro-piceis. — Long. 5, lat. 2 23 
lin. 


Ïl a de grands rapports avec le varians, et pourrait bien n'être 
qu'une dés nombreuses variétés de cette espèce : je crois cepen- 
dant qu'il en est distinct. Sa forme est la même; d’un jaune-ferru- 
gineux plus clair en dessous qu’en dessus, surtout sur l'abdomen. 
Tête couverte de petits points enfoncés, très-serrés, et ayant une 
tache noire sur le vertex. Antennes noires, un peu plus longues 
que le prothorax, Celui-ci de même forme que chez le varians, 
mais plus fortement pointillé en dessus, et ayant cinq taches noires 
cobsistant en une grande médiane ayant la forme d’une M assez 


BRACHYSPHOENÜS. ($.-G. IPHICLUS.) 347 
régulière et deux ponctiformes de chaque côté. Elytres de même 
forme que celles du varians , t'aversées dans leur milieu par une 
assez large bande d’un brun-noirâtre, un peu dentelée sur ses 
bords et qui n’atteint pas les bords latéraux, ayant près de l’ex- 
trémité une large tache commune de même couleur, tronquée en 
avant et arrondie en arrière, et enfin, près de la base, trois pe- 
tites taches carrées, disposées exactement comme celles qui exis- 
tent dans cet endroit chez le varians, c’est-à-dire en triangle 
irrégulier. La ponctuation est fine et forme sur chaque élytre sept 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les six 
externes sont gemellées. En dessous, le pourtour des cavités coty- 
loïdes antérieures, l’éxtrémité du prosternum, la poitrine et les 
pattes sont noirs; l'abdomen a de chaque côté une rangée de taches 
de même couleur ; tarses plus courts et plus robustes encore que ceux 
du varians; le 1°* article des postérieurs un peu plus long seule- 
ment que le second. 


De la Colombie. Collection de M. Rice, qui me l’a commu- 
niqué sous le nom que je lui ai conservé. 


66. B. pArmarus : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, antennis (basi 
prætermissa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris parum con- 
vexis, subtilissime punctato-striatis, sutura fasciisque tribus (duabus 
anticis macularibus arcuatisque) nigro-piceis. — Long. 3 19, 
lat. 2 173 lin. 


Oblong-ovale et peu convexe ; d’un jaune-ferrugineux clair, plus 
vif en dessous qu’en dessus. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles de la couleur 
du corps. Prothorax une fois et tiers environ plus large que long, 
faiblement rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé 
carrément à sa base qui est à peine lobée dans son milieu, légé- 
rement convexe et lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres 
ovales-oblongues, peu convexes, ayant la suture noire à partir du 
quart de leur longueur jusqu’à lextrémité, et trois bandes assez 
larges, transversales, de même couleur : la première, placée à 
peu de distance de la base, est dentée en avant, arquée et inter- 
rompue sur chaque élytre à ses extrémités; il en résulte un petit 
point placé au-dessous de l'épaule en dedans; la seconde, mé- 
diane, presque droite dans son milieu, se relève en avant à ses 
extrémités qui sont également interrompues et forment de chaque 
côté une tache médiane allongée, placée près du bord latéral 
qu'elle ne touche pas; enfin, la troisième, située à peu de distance 
de l'extrémité, est presque droite, entière, simple sur ses bords, et 


348 EROTYLIENS VRAIS. 


ses extrémités touchent presque les bords latéraux. La ponc- 
tuation est à peine visible, et forme sur chaque élytre sept rangées 
à peine prolongées au-delà du milieu de celles-ci. Pattes médiocres, 
de la couleur du corps, avee les genoux , les jambes et les tarses 
noirs; 1°" article des postérieurs un peu plus court que les deux 
suivants réunis. 

De la Colombie. Collection de M. Caevrozar. 


67. B. 16-macurarus : Oblonqus, læœte rufo-ferrugineus, nitidus, an- 
tennis, thoracis punctis sex tibiarumque basi nigris; elytris parum 
convexis, punclato-striatis, singulo maculis octo luteis, orbiculatis 
nigro-cinctès. — Long. 5 192, lat. 2 172 lin. 

Buquer. Revue Zool. de La Soc. Cuvier. A. 1840. p. 173. 


Très-régulièrement oblong ; d’un jaune-ferrugineux clair et très- 
brillant. Antennes dépassant un peu le prothorax, noires, avec 
leurs deux premiers articles de la couleur du corps. Prothorax 
une fois et quart aussi large que long, assez rétréci et échancré 
en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui 
est faiblement lobée dans son milieu, et ayant en dessus six points 
noirs formant un ovale transversal trés-régulier. Ecusson lisse. 
Elytres oblongues, peu convexes, ayant chacune huit taches ar- 
rondies assez grandes, d’un beau jaune et entourées d’un cercle 
noir; ces taches sont placées deux par deux avec la plus grande 
régularité depuis la base jusqu’à l'extrémité, et les deux de chaque 
groupe se touchent par leur côté interne. On voit en outre sur 
chaque élytre sept rangées de petits points enfoncés, très-serrés, 
lesquelles sont effacées un peu avant l'extrémité. Pattes de la cou- 
leur du corps, avec la base des jambes noire ; 1°" article des tarses 
postérieurs de la longueur des deux suivants réunis. 


Cette belle espèce a été découverte en Colombie par M. Ros- 
TAINE, et fait partie de la collection de M. Buouer. 


68. B. 16-currarus : Oblongo-ovatus , lœte ferrugineus , antennis 
(basi prætermissa) , genubus , tibiis tarsisque nigris ; elytris parum 
convexis, punctalo-striatis, nigro-cæruleis, singulo maculis octo al- 
bis. — Long. 5-6, lat. 2 172-3 lin. 

Des. Cat, ed. 3. p. 450. 


Erot. 16-guttatus. Oriv. Encyc. méth. Ins. VI, p. 436. 27: Entom. V. p. 477. 
18. 59. pl. 2. fig. 23. — Duproncx. Monog. d. q. Erot. p. 24. 39. pl. 2. fig. 39. 


Erot. thoracicus. Vorr. IH. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig, VIE. 
Ovale-oblong ; d’un jaune-ferrugineux vifet clair. Antennes grêé- 
les, dépassant à peine le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 


BRACHYSPHOENUS. (s.-G. IPHICLUS.) 349 
miers articles d’un jaune-ferrugineux, et parfois le 3° et le 4° bru- 
nâtres. Prothorax une fois et quart plus large que long, à échan- 
crure antérieure assez profonde, assez fortement arrondi sur les 
bords latéraux, surtout en avant, coupé carrément à sa base qui 
est largement et assez fortement prolongée dans son milieu , lisse 
en dessus. Ecusson arrondi, noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, 
peu convexes, d’un noir-bleuâtre assez brillant, et ayant chacune 
huit taches blanches (jaunissant un peu après la mort ), assez 
grandes, arrondies pour la plupart et groupées deux à deux : les 
deux premières sont placées obliquement de dedans en dehors, 
les autres de dehors en dedans. Le repli latéral est noir, avec une 
tache moyenne d’un jaune ferrugineux à sa base. La ponctuation 
forme sur chaque élytre sept rangées régulières effacées à l’extré- 
mité. Pattes assez longues, noires, avec les cuisses presque en entier 
d’un jaune ferrugineux pareil à celui du corps; 1° article des tar- 
ses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis. 

De la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires à Cayenne; 
mais il n’est pas commun. 


69. B. 16-Pusrucarus : Oblongus, rufo-sanquineus , antennis (bas 
prætermissa), thoracis punctis sex, tibiis tarsèsque nigris ; elytris pa- 
rum convexis, punctato-striatis, singulo maculs octo luteis. — 
— Long. 4x», lat. 2174 lin. 

Yblong, également atténué à ses deux extrémités et peu con- 
vexe; d’un rouge-fauve vif et médiocrement brillant. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois plus large que long, 
assez rétréci et médiocrement échancré en avant, coupé carrément 
à sa base qui est médiocrement et assez largement prolongée dans 
son milieu, presque plane en dessus et marqué de six points noirs 
disposés en ovale transversal. Ecusson lisse. Elytres très-régulière- 
ment oblongues, peu convexes , ayant chacune huit taches arron- 
dies d’un beau jaune vif, disposées deux à deux : les deux premiè- 
res sont placées tout-à-fait à la base, sur une ligne transversale 
droite ; la seconde et la troisième rangées sur une ligne oblique 
de dehors en dedans; la dernière est aussi oblique dans le même 
sens, mais beaucoup plus que les deux précédentes. La ponctua- 
tion est bien distincte, très-serrée, et forme sur chaque élytre sept 
rangées presque entières. Pattes de la couleur du corps, avec les 
jambes et les tarses noirs; ceux-ci comme chez le précédent. 

Il m'a été communiqué par M. Guérin sans désignation de pa- 
trie, mais Je crois qu'il vient de Cayenne. 


+ 


350 EROTYLIENS VRAIS. 


70. B. o-eurrarus : Oblongo-ellipticus, brunneo-ferrugineus , ver- 
tice, antennis (basi prætermissa), thoracis maculis quatuor, genu- 
bus tibiarumque basi nigris ; elytris modice convexis, punctalo-stria- 
tis, singulo maculis decem flavescentibus, — Long. 4-5, lat. 2-2 172 
lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. 20-guttatus. GERMAR. Insect. Sp. nou. p. 612. 872. — DuPoNCH. Monog. 

d. g. Erot. 24. 38. pl. 2. fig. 38. 

Var. A. Luleo-olivaceus, antennis , thoracis maculis quatuor ge- 
nubusque nigrès ; elytrorum maculis pallide sulphureis. 


Sa forme est à peu près la même que celle du 16-quitatus, mais 
il est plus rétréci en arrière, ce qui le rend un peu ellipti- 
que ; en entier d’un brun -ferrugineux un peu plus foncé en des- 
sous qu'en dessus. Tête ayant sur le vertex une grande tache 
ronde, noire, parfois entièrement effacée. Antennes dépassant à 
peine le prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles tes- 
tacés et le troisième brunâtre. Prothorax semblable à celui du 16- 
guttatus, avec quatre taches noires, tantôt arrondies, tantôt irré- 
gulières, placées sur deux lignes transversales : les deux postérieu- 
res touchant la base et très-écartées entre elles, les deux antérieu- 
res situées sur le milieu du disque et presque contigués ; ces ta- 
ches, qui se détachent faiblement sur la couleur ferrugineuse du 
fond, manquent entièrement ou en partie chez quelques individus. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, ayant 
chacune dix taches assez grandes, la plupart arrondies, d’un tes- 
tacé flavescent assez clair, savoir : deux à la base, une-sous l’angle 
huméral, quatre placées sur deux lignes obliques au milieu de lé- 
lytre, trois disposées en triangle près de l'extrémité. Le repli la- 
téral est entièrement ferrugineux. £a ponctuation forme, comme 
chez le 16-guitatus, sept rangées sur chaque élytre. Pattes assez lon- 
gues, assez robustes, de la couleur du corps, avec l'extrémité des 
cuisses et les deux tiers environ des jambes noirs; 1°" article des 
tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis. 

Du Brésil. Province de Rio-Janeiro. Jen ai pris un exemplaire 
à Morro Quemado, et je possède en outre celui sur lequel M. Du- 
ponchel a fait sa description, sans citer M. Germar qui l'avait dé- 
crit auparavant. Le hasard seul a fait que ces deux auteurs se 
soient accordés à lui donner le même nom. 

La variété À est en entier d’un beau jaune clair un peu olivâtre. 
Les antennes sont comme dansles individus typiques ; les taches du 
prothorax sont beaucoup plus distinctes par suite de la couleur plus 
claire du fond; les genoux seuls sont noirs, les jambes et les tar- 


. . PA 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS.) 351 
ses de la couleur du corps; enfin, les taches des élytres sont d’un 
jaune-soufré pâle. Elle m’a été communiquée par M. Caevrorar, 
comme étant le véritable 20-quttatus de M Duponchel] , qui, selon 
lui, serait différent de celui de M. Dejean. M. Chevrolat se trompe 
évidemment; c’est sur un individu de la collection de M. Dejean, 
individu qui est actuellement en ma possession, que M. Duponchel 
a fait sa description. Il ne peut donc y avoir désaccord entre ces 
deux auteurs sur l'espèce actuelle. L’exemplaire communiqué par 
M. Chevrolat, et que je viens de décrire, est une simple variété ; 
il ne peut y avoir le plus léger doute à cet égard. 


71. B. 18-currarus : Oblongo-ellipticus, testaceo-brunneus, antennis 
(basi prætermissa), vertice, thoracis maculis quinque, gerubus, ti- 
bis tarsisque nigris ; elytris parum convexis, punctato-striatis, li- 
vide fuscis, singulo maculis novem flavescentibus, anteriore annulo 
humerum cingente. — Long. 4-5, lat. 2-22 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p: 450. 


Var. A. Niger, pectore , abdomine elytrisque rufo-brunneis, ha- 
rum maculis flavis. 


Oblong et légérement elliptique ; d’un testacé brunâtre un peu 
livide, plus clair sur l'abdomen. Tète ayant une tache arrondie 
noire sur le vertex. Antennes un peu plus longues que le protho- 
rax, noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Prothorax 
des deux tiers environ plus large que long, très-peu rétréci et as- 
sez fortement échancré en avant, très-légérement arrondi sur les 
côtés à leur partie antérieure, coupé carrément à sa base qui est 
faiblement lobée dans son milieu , lisse en dessus, avec quatre pe- 
tits points enfoncés, rangés en demi-cercle sur le disque, et quel- 
ques autres assez serrés le long de la base; il a en outre cinq ta- 
ches noires, disposées en quinconce, celle du centre étant assez 
grande, rhomboïdale; les quatre autres ponctiformes. Ecusson 
noir, lisse. Elytres oblongues-elliptiques, peu convexes, d’un brun 
livide, ayant chacune neuf taches flavescentes, disposées ainsi : 
une annulaire embrassant l'épaule, deux médianes sur une ligne 
presque droite, trois sur une ligne très-oblique, une médiane, en- 
fin deux formant presque un chevron à l'extrémité. Le repli laté- 
ral esten entier de la couleur du fond. La ponctuation est très-fine, 
et forme sur chaque élytre six rangées effacées aux deux tiers de 
leur longueur. Pattes médiocres, noires, avec les cuisses de la cou- 
leur du corps dans les trois quarts de leur longueur ; tarses plus 
robustes que chez le 20-guttatus ; le 1°" article des postérieurs un 
peu plus long seulement que le second. 


352 EROTYLIENS VRAIS. 

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux en- 
virons de Rio-Janeiro. 

La variété À est noire, avec le centre de la poitrine, l'abdomen 
et les élytres d’un rouge-brun assez foncé; les taches de ces der- 
nières sont fauves et disposées absolument comme dans le type 
ci-dessus. Elle se trouve aussi au Brésil, et m’a été communiquée 
par M. Reicue sous le nom de designatus, comme étant une espèce 
distincte ; mais c’est sans aucun doute une variété de l'espèce ac- 
tuelle. 


72. B. currarus : Oblongo-ovatus, testaceo-rufus, nitidus, macula 
verticis, antennis (basi prœtermissa), genubus, tibiarum bast tarsis- 
que nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, singulo macu- 
lis septem læte flavescentibus brunneoque cinctis. — Long. 3 34. 
lat. 2 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Erot. guttatus. Duroxcn. Monog. d. q. Erot. p. 23. 3%. pl. 2. fig. 37. 

Un peu plus petit et un peu moins elliptique que les trois pré- 
cédents. En entier d’un testacé-jaunûtre clair et brillant, un peu li- 
vide en dessus. Tête ayant une tache noire entre les yeux. Anten- 
nes à peine de la longueur du prothorax, avec les trois premiers 
articles testacés. Prothorax absolument semblable à celui du 18- 
qulatus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, peu convexes, 
ayant chacune sept taches d’un flavescent blanchätre et légère- 
ment bordées de brun , savoir : deux à la base, petites, carrées ; 
une arrondie, assez grande, sous l’angle huméral; une petite, car- 
rée, sur la même ligne, prés de la suture; deux sur la même ligne, 
au milieu de lélytre, dont l’externe arrondie, avec un prolonge- 
ment oblique en dedans, et linterne grande , carrée ; la dernière 
près de l'extrémité, formant une bande transversale très-irrégu- 
lière. Le repli latéral est de la couleur du fond. La ponctuation 
forme sept rangées sur chaque élytre comme chez les précédents. 
Pattes médiocrement longues, assez robustes, de la couleur du 
corps, avec l'extrémité des cuisses et la moitié supérieure des jam- 
bes noires; 1°' article des tarses postérieurs un peu plus long seu- 
lement que le second. 


Du Brésil. 


73. B. rLavosiGnarus : Ovato-elhpticus, subtus pallide supra satura- 
lus lestaceo-flavescens , antennarum clava punctisque thoracis sex 
nigris ; elytris modice convexis, punctato-striatis, sinqulo fasciis 
duabus valde dilaceratis (una basilari, altera infra medium), testa- 
ceo-albidis nigroque circumdatis. — Long. 3,7, lat. 2:74 lin. 


ré 
BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS. ) 353 


Erot. flavosignatus. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 28. 49. pl. 2. fig. 49. 
Brachymerus flavosignatus. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Var. A. Elytrorum fascia anteriore interrupta. 


Ovale et légèrement elliptique; d’un testacé flavescent très- 
clair, un peu livide en dessous, plus foncé et plus brillant en dessus. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax , ayant leurs cinq 
premiers articles (parfois seulement les deux premiers) brunâtres, 
et les autres noirs. Prothorax une fois et tiers plus large que long, 
assez rétréci et médiocrement échancré en avant, arrondi sur les 
côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui est étroitement et 
fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec six pe- 
tites taches noires, oblongues, placées deux en avant et quatre en 
arrière sur une ligne courbe; ces dernières sont partagées en deux 
groupes séparés par un intervalle considérable. Ecusson arrondi 
et très-lisse. Elytres ovales, légèrement elliptiques, médiocrement 
convexes, ayant chacune deux taches blanches, entourées d’une 
auréole noire bien marquée, et très-irrégulières sur leurs bords : la 
première située tout-à-fait à la base, la seconde un peu au-delà du 
milieu ; ces taches touchent le bord externe, et arrivent très-près 
de la suture sans l’atteindre. Le repli latéral est de la même cou- 
leur que le fond. La ponctuation est très-fine, et forme sur cha- 
que élytre sept rangées distinctes chez certains individus, quatre 
seulement chez d’autres’; mais toujours ces rangées sont effacées à 
la base aussi bien qu'à l’extrémité. Pattes de la couleur du des- 
sous du corps, assez longues et assez grèles; quelquefois la base 
des jambes ést brunâtre ; 1°* article des tarses postérieurs un peu 
plus long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. J’en aï pris quelques exemplaires aux environs de Rio- 
Janeiro. 


La variété A diffère du type en ce que la bande antérieure est 
divisée en deux taches assez distantes, et pourvues chacune d’une 
auréole noire complète. Mon exemplaire vient de la province de 
Goyaz , et m'a été donné par M. Crausew, naturaliste danois, di- 
recteur du Muséum d'Histoire naturelle de Rio-Janeiro. 


74. B. conrornis : Ovato-ellipticus , testaceo-brunneus, nitidus, an- 
tennarum clava, vertice maculisque thoracis septem nigris; ely- 
tris modice convexis , punctato-striatis, singulo maculis tribus ba- 
seos , fasciaque valde obliqua flexuosa, testaceo-albidis nigroque 
circumdatis. — Long. 3, lat. 2 14 lin. 

Brachymerus conformis. Der, Cat, ed. 3. p. 452. x 


Monographie, 23 


354 EROTYLIENS VRAIS. 


Plus court, plus large et plus convexe que le flavosignatus ; sa 
couleur est d’un brun-ferrugineux uniforme et assez brillant en 
dessus. Tète ayant une tache noire sur le vertex. Antennes de la 
longueur du prothorax, ferrugineuses, avec la massue noire. 
Prothorax semblable à celui du précédent, un peu plus convexe 
cependant sur le disque, ayant sept petits points noirs, savoir : 
deux en avant et cinq en arrière sur une ligne presque droite. 
Ecusson en triangle curviligne, trés-lisse. Elytres en ovale-court, 
sub-elliptiques, médiocrement convexes, ayant chacune trois 
taches basilaires et une bande d’un blanc jaunâtre , entourées d’un 
liseré noir. Des trois taches , une assez grande, quadrangulaire et 
envoyant un gros rameau en arrière, est accolée à l’écusson; la 
seconde, oblongue, tout-à-fait basilaire, est placée assez près de 
l'angle huméral; la troisième, située au-dessous de ce dernier sur 
le bord externe, a la forme d’un fer à cheval dont une des bran- 
ches serait plus longue que l'autre. La bande, trés-irrégulière, 
commence près de la suture, au milieu de lélitre, et se termine 
sur le bord externe à peu de distance de lextrémité. La ponc- 
tuation et les pattes sont comme chez le précédent; cependant les 
tarses sont un peu plus robustes, et le 1°* article des postérieurs 
west pas plus long que les deux suivants réunis. 

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi aux envi- 
rons de Rio-Janeiro. 

La disposition assez compliquée des taches des élytres me porte 
à croire qu’elles doivent varier beaucoup. J'espère cependant que 
la description précédente suffira pour faire toujours reconnaître 
l'espèce. 


79. B. cinrerrus : Ovato-ellipticus , rufo-brunneus , antennarum 
clava tibiarumque basi nigris ; elytris modice convexis, punctato- 
strialis , sinqulo fascia baseos, aliera infra medium , punctis duobus 
strigaque apical®, testaceo-albidis. — Long. 3 ; 72, lat. 2 194 lin. 
Erot, lineellus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 29. 51. pl. CA fig. 5 
Brachymerus lineellus. Des. Cat. ed. 3. p. 455. 

Var. À. Saturate rufescens, elytrorum maculis testaceo-flaves- 
centibus anteriore, interrupta. 
Brachymerus amabilis. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 154. 


Sa forme est la même que celle du 20-gultatus, et sa couleur 
d’un brun-ferrugineux un peu plus clair que chez le conformis. 
Antennes dépassant très-légèrement ie prothorax, ayant leurs deux 
premiers articles jaunâtres, les cinq suivants bruns et les autres 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. IPHICLUS. ) 355 
noirâtres. Prothorax de même forme que chez les deux précé- 
dents, mais presque plane, très-lisse en dessus et sans taches. 
Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres en ovale légère- 
ment elliptique, médiocrement convexes, ayant chacune deux 
bandes et des points d’un testacé blanchître, ainsi disposés : une 
bande assez large, basilaire, légèrement élargie dans sa partie 
externe; un peu en arrière, deux points situés l’un contre le bord 
externe, l’autre tout près de la suture; un peu au-delà du milieu, 
une bande, large, irrégulière sur ses bords, touchant le bord ex- 
terne et arrivant tout près de la suture sans latteindre ; enfin, près 
de l'extrémité, une petite strie oblique peu distincte. La ponc- 
tuation et les pattes sont comme dans les deux précédents; ces 
dernières ont la base des jambes plus ou moins noirâtre ; le 1°" ar- 
ticle des tarses postérieurs est à peine de la longueur des deux 
suivants réunis. 

Du Brésil. 

La variété À est d’un brun-ferrugineux plus foncé, et les taches 
des élytres sont d’un testacé flavescent. La bande basilaire est rem- 
placée par deux ou trois taches arrondies; celle du milieu est 
beaucoup plus grèle et ses dentelures se sont au contraire agran- 
dies de facon à ce qu’elle paraît composée de trois taches acco- 
lées : une grande carrée sur le bord externe, une linéaire mé- 
diane antérieure , une petite carrée près de la suture. Cette 
variété a été prise par moi aux environs de Rio-Janeiro. 

M. Guérin en a décrit un autre exemplaire sous le nom d’ama- 
bilis, comme on le voit dans la synonymie indiquée plus haut. J'ai 
sous les yeux lexemplaire sur lequel il a fait sa description, et 
qu'il a bien voulu m'envoyer; il différe à peine du mien. 

Il doit y avoir encore d’autres variétés; mais son prothorax sans 
taches servira à distinguer cette espèce des deux précédentes qui 
sont les seules connues avec lesquelles on puisse la confondre. 


76. B. parpazinus : Oblongo-ellipticus , testaceo-brunneus , vertice, 
antennarum clava, thoracis maculis decem, femoribus extus tar- 
sisque nigris; elytris modice convexis, punctato-striatis, albido- 
testaceis, sutura obscure ferruginea, margine tenuissimo , singulo- 
que maculis circiter duodecim, nigris. — Long. 4, lat. 2 194 lin. 
Iphiclus pardalinus. Des Cat. ed. 3. p. 450. 


Plus grand que le lneellus, dont il a tout-à-fait la forme oblon- 
gue, légèrement elliptique; d’un brun testacé assez clair. Téte 
ayant une grande tache arrondie entre les yeux. Antennes à peine 


356 ÉROTYLIENS VRAIS. 


de la longueur du prothorax, de la couleur du corps, avec la 
massue noire. Prothorax une fois plus long que large, assez forte- 
ment échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est 
étroitement et faiblement lobée dans son milieu, presque plane 
en dessus, et ayant dix taches noires ainsi disposées : six arron- 
dies placées à la partie antérieure sur une ligne courbe, à conca- 
vité postérieure , allant d’un bord latéral à l’autre ; deux de même 
forme , placées sur la même ligne, au centre du disque ; enfin, de 
chaque côté du prolongement de la base, une petite bande pres- 
que droite et allant de la base à la moitié environ du disque. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues, légèrement elliptiques, peu con- 
vexes , d'un blanc testacé, avec la suture assez largement obscure, 
une mince bordure latérale noire, et sur chacune une douzaine 
de taches de cette dernière couleur. Ces taches sont très-différentes 
sous le rapport de la grandeur, très-irrégulières et difficiles à dé- 
crire : quatre plus ou moins carrées, dont l'antérieure très-petite, 
sont accolées à la bordure latérale, à peu près à égale distance; 
quatre, les plus grandes de toutes, cunéiformes ou ressemblant 
à des notes de plain-chant, sont placées le long de la suture, de- 
puis la base jusqu'aux deux tiers de lélytre; les autres sont poncti- 
formes et éparses cà et là. Le repli latéral est en entier d’un testacé 
livide. La ponctuation, visible seulement à la loupe, ne forme sur 
chaque élytre que trois rangées placées près de la suture et effacées 
à l'extrémité ; les traces d’une quatrième se font voir au milieu de 
l’élytre. Pattes médiocres, assez robustes, avec la tranche externe 
des cuisses et les tarses noirs; Le 1°° article des postérieurs de la 
longueur des deux suivants réunis. 


Je l'ai découvert aux environs de Rio-Janeiro et l'avais commu- 
niqué à M. Desrax, qui lui a donné le nom que je lui ai con- 


servé. 
S.-G. 6. MorPoines. Hope. 


Saccomorphus, Amphilocus et Brachymerus. Des. 


Corps généralement oblong ou elliptique, souvent sub-parallèle et 
alors très-peu convexe, très-rarement ovalaire et court. Prothorax en 
général assez long, faiblement rétréci et fortement échancré en avant, 
l’échancrure étant droite dans son fond et oblique sur les côtés, munt 
au milieu de sa base, qui est coupéescarrément, d'un lobe médiocre- 
ment large lui-même , tronqué dans la plupart des espèces ; plane ou 
très-peu convexe en dessus. Tarses assez robustes; le 1° article des 
postérieurs souvent aussi long que les deux suivants pris ensemble. 


BRACHYSPHOENUS. (5S.-G. MORPHOIDES. ) 357 


Les espèces de ce sous-genre ont un facies encore plus tranché 
que celles du précédent, et qui est dû en grande partie à leur sys- 
tème de coloration, qui est d’une grande simplicité et distribué 
par grandes masses. Ainsi, les unes sont noires avec l'abdomen et 
les élytres d’un rouge de brique plus ou moins vif; ces dernières 
sont tantôt sans taches, tantôt en ont chacune une grande trian- 
gulaire ou sub-quadrangulaire; chez les autres, le rouge de brique 
est remplacé par du testacé plus ou moins flavescent; les élytres 
ont toujours des taches consistant en une raie longitudinale ou 
deux points sur chaque; enfin, les autres sont complètement 
rouges, sauf les antennes, les jambes, les tarses et quelquefois lé- 
cusson qui sont noirs. À cette coloration, qui est tout-à-fait 
étrangère aux Jphiclus et aux sous-genres suivants, se joignent, 
toute proportion de taille gardée, des formes assez robustes, une 
plus grande solidité dans les téguments, mais du reste rien de 
précis, rien de nettement dessiné en fait de caractères réellement 
solides ; aussi, je ne saurais dire ce qui distingue ces insectes des 
Iphiclus, abstraction faite des couleurs. Leur liaison avec les Bary- 
topus est tout aussi intime, de sorte que j'ai pu transporter dans ce 
dernier sous-genre deux espèces que M. Dejean avait placées dans 
celui-ci, dont elles rompaient l’homogénéité par leurs couleurs 
toutes différentes. Je veux parler des Saccomorphus abdominalis et 
ventralis Des. 


Les espèces de ce sous-genre peuventse diviser en plusieurs grou- 
pes secondaires, soit d’après leurs formes générales, soit d’après 
leur coloration , soit enfin selon que leur prosternum est caréné ou 
non. Quel que soit celui de ces trois caractères qu'on adopte, on 
rompt plus ou moins les rapports qui existent entre les espèces; je 
me suis décidé pour le dernier, qui est encore celui qui les res- 
pecte le mieux. 

Le genre ÆAmphilocus de M. Dejean, que je réunis à ce groupe, 
était fondé sur la brièveté relative et la forme un peu plus robuste 
des antennes de l’espèce unique qui le composait. Ce caractère ne 
m'a pas paru suffisant pour en faire un sous-genre à part ni même 
une simple division dans celui-ci. 

Je décris 19 espèces de ce groupe, savoir : 11 du Brésil, 1 de 
Cayenne, 1 de Bolivia et 6 de Colombie. 


A. Prosternum non carencé. 


77. B. nepurosus : Oblongo-elongatus, rufus, abdomine utrinque 
nigro-maculato, antennis, thoracis maculis septem pedibusque 


358 EROTYLIENS VRAIS. 
(bast prœtermissa) nigris ; elytris modice convextis, punctalo-striatis, 
singulo plaga maxima triangulari nigricante. — Long. 7-8, 
lat. 2 374-3 lin. 


Ischyrus nebulosus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 555. 


Oblong et allongé ; en entier d’un rouge de brique un peu fauve, 
assez brillant en dessous et presque mat en dessus. Antennes dé- 
passant à peine le prothorax, noires, avec le premier article un 
peu rufescent. Prothorax à peine d’un tiers plus large que long, 
assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde, 
droite dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi 
sur les bords latéraux antérieurs, coupé carrément à sa base qui 
est assez fortement prolongée dans son milieu, plane et lisse en 
dessus et marqué de sept taches noires, savoir : quatre arrondies 
antérieures placées deux à deux de chaque côté sur une ligne obli- 
que, une également arrondie située un peu en avant du prolon- 
gement de la base, et de chaque côté de celle-ci une grande irré- 
gulière touchant la base. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres 
oblongues, allongées, ayant chacune au milieu une très-grande 
tache d’un brun pâle ferrugineux, triangulaire, dont le sommet 
regarde la suture et qui ne touche pas tout-à-fait celle-ci non plus 
que le bord latéral. La ponctuation est fine, et forme sur chaque 
élytre six stries effacées presque à moitié de leur longueur. En 
dessous, les cinq segments abdominaux ont de chaque côté une 
tache noire oblongue. Pattes assez longues, robustes, avec la base 
des cuisses d’un ferrugineux trés-obscur ; 1°' article des tarses pos- 
térieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. 


Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été 
F] 

rapporté par M. A. D'OrBieny. J'en possède un exemplaire. Un au- 

tre m'a été obligeamment communiqué par M. Guérin. 


78. B. muacucarus : Oblongo-ovatus , ater, abdominis segmentis duo- 
bus ultimis rufis, utrinque nigro-maculatis ; elytris modice convexis, 
subtilissime gemellato-punctato-striatis; interdum lϾvibus, rufis, 
séngulo macula magna sub-trianqulari, nigra, marginem suturam- 
que haud attingente. — Long. 51/,-6',, lat. 2'/,-3'/, lin. 

Erot. bimaculatus. GerMar. Insect. Spec. nov. p. 612. 8790, — Duponcn. Monoy. 

d, g. Ervot. p. 12. 13. pl. 1. fig. 13. 


Saccomorphus bimaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Ovale-oblong ; d’un noir assez brillant en dessous, avec les deux 
derniers segments abdominaux d’un rouge de brique et märqués 


chacun de deux taches noires latérales; d’un noir opaque légère- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 359 


ment bronzé sur la tête et le prothorax. Antennes robustes, un 
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large 
que long, à échancrure antérieure profonde, droite dans son 
fond et oblique sur les côtés, très-légèrement arrondi et rebordé 
sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement 
mais faiblement prolongée dans son milieu, presque plane et sans 
dépression en dessus. Ecusson arrondi et lisse. Elytres ovales-ob- 
longues, assez convexes en dessus, d’un rouge de brique tantôt 
assez vif tantôt un peu pâle, toujours peu brillant, et ayant chacune 
presque au milieu une tache noire plus ou moins grande, sub-trian- 
gulaire, dont le sommet regarde la suture ; cette tache r’atteint 
pas cette dernière non plus que le bord latéral. La ponctuation est 
excessivement fine et visible seulement à l’aide des plus fortes 
loupes; quelquesindividus en sont complètement dépourvus ; d’au- 
tres n’en présentent que de légères traces ; chez ceux qui l’ont com- 
plète, elle forme sur chaque élytre cinq rangées, dont les quatre 
externes sont gemellées ; toutes sont effacées aux deux tiers de lé- 
lytre. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez robustes; 
1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long que les 
deux suivants réunis. 


Du Brésil. Il estcommun aux environs de Rio-Janeiro. 


79. B. rRuricgps : Oblongus, ater, capite, antennarum basi, abdo- 
minis segmentis quatuor uliimis elytrisque rufis, abdomine utrinque 
nigro-maculato ; elytris modice convexis , punctato-striatis, singulo 
macula magna sub-quadrata, nigra, suturam marginemque haud at- 
tingente. — Long. 4-41}, lat. 2-2, lin. 

Morphoides ruficeps. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p.118, 

Var. À. Elytro singulo fascia tenui in medio interrupta. 

Saccomorphus ruficeps. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Var. B. Lœæte rufus, antennis (basi prætermissa), thoracis punctis 
duobus, scutello, elytri singuli macula magna sub-quadrata, pectoris 
lateribus, abdominis maculis octo lateralibus, tibiis tarsisque nigris. 


Il varie beaucoup, et dans Porigine jen avais fait trois espèces ; 
mais ayant eu depuis loccasion d’en comparer un grand nombre 
d'individus, je me suis aperçu de mon erreur. Dans la description 
suivante, j'ai pris pour type les exemplaires chez qui les deux ta- 
ches des élytres acquièrent leur maximum de développement. 

De la taille des plus petits exemplaires du bimaculatus auquel il 
ressemble beaucoup pour la forme; il est seulement un peu moins 
rétréci en avant. Tête d’un rouge de brique plus ou moins vif, 
très-finement et vaguement pointillée sur le vertex, avec deux 


360 EROTYLIENS VRAIS. 

impressions entre les antennes et le museau un peu déprimé. An- 
tennes un peu plus longues que le prothorax, noires, avec le pre- 
mier et parfois les deux premiers articles ferrugineux. Prothorax 
d'un noir peu brillant, d’un tiers environ plus large que long, 
beaucoup moins rétréci en avant que celui du bimaculatus, à 
échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur les côtés 
en avant, coupé carrément à sa base qui est plus étroitement et 
plus fortement lobée dans son milieu que chez le bimaculatus, 
presque plane en dessus et couvert de très-petits points enfoncés, 
bien distincts chez quelques individus, presque effacés chez d’au- 
tres; outre ces points, quelques individus ont des dépressions par- 
fois bien marquées; mais dans la plupart on n’en voit aucune 
trace. Ecusson noir, lisse. Elytres tantôt très-régulièérement oblon- 
gues, tantôt un peu élargies après leur milieu, médiocrement con- 
vexes, d’un rouge de brique plus ou moins vif, ayant chacune 
dans leur milieu une tache noire très-grande ou médiocre, sub- 
quadrangulaire ou sub-triangulaire, arrivant très-près du bord 
latéral et de la suture sans toucher ni lun ni l'autre. La ponctua- 
tion est très-fine, mais en général bien distincte, et forme sur cha- 
que élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. 
Dessous du corps d’un noir assez brillant, avec les quatre derniers 
segments de la couleur des élytres. Les trois premiers de ces qua- 
tre segments ont de chaque côté une tache noire transversale ; le 
dernier est sans tache. Pattes noires, assez robustes; le 1°" article 
des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 

De Colombie, où il paraît commun. 

Quelquefois la tache noire de chaque élytre est entourée d’une 
auréole d’un rouge de brique plus clair que celui du fond. Un in- 
dividu offrant cette particularité se trouvait étiqueté, dans la col- 
lection de M. Dejean , Saccomorphus Bonellii. 

Var. A. Elle ne diffère du type qu'en ce que la tache noire 
de chaque élytre est remplacée par une petite bande elle-même 
plus ou moins divisée en deux taches. J'en possède un individu qui 
figurait dans la collection de M. Dejean sous le nom de Saccomor- 
phus ruficeps. M. Dupont m'en a communiqué deux autres. 


Var. B. Au premier aspect elle parait constituer une espèce com- 
plètement distincte, mais je croisavec M. Guérin, de qui je la tiens 
et qui en a dit un mot dans sa Revue Zoologique (année 1841. p. 
118), qu'elle n’est qu'une variété de celle-ci. Elle est d’un beau 
rouge de brique vif et assez brillant, avec les antennes, sauf le pre- 
mier article, deux petits points sur le disque du prothorax à peu 
de distance du bord antérieur, et une grande tache sur chaque 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 361 
élytre pareille à celle des exemplaires typiques, noirs. En dessous, 
les bords de la poitrine , les hanches, les jambes et les tarses sont 
de la même couleur ; les cuisses sont de la couleur du corps. L’ab- 
domen a des taches latérales noires sur tous ses segments. 


80. B. HæmATocEPHALUS : Oblonqus, sub-parallelus, ater, capite, 
antennarum. basi, abdominis segmentis quatuor ultimis elytrisque 
rufis, abdomine utrinque nigro-maculato ; elytris sub-depressis, 
punctato-striatis, singulo macula maxima  quadrata nigra. — 
Long. 4-4 192 lat., 2-2 174 lin. 

Var. À. Elytris immaculatis. 

Aussi long que le ruficeps auquel il ressemble beaucoup, mais 
plus étroit, sub-parallèle, moins convexe et même sub-déprimé en 
dessus. La tête, les antennes et le prothorax sont comme chez ce 
dernier. Les élytres sont sub-parallèles, très-peu convexes et pla- 
nes à leur base ; leur couleur est d’un rouge de brique plus pâle 
et plus terne, et elles ont chacune une grande tache noire sub-qua- 
drangulaire, tantôt fortement tantôt médiocrement allongée, 
parfois même semblable à celle du ruficeps. La ponctuation des 
élytres, le dessous du corps et les pattes sont comme chez ce der- 
nier. Les tarses, cependant, sont plus courts, plus robustes; Le 
1°" article des postérieurs n’égale pas en longueur les deux sui- 
vants réunis. 

De Colombie. Je l'ai recu de MM. Reicxe, Buquer et Duponr. 

Var. A. Ses élytres sont sans taches. Pour tout le reste, elle res- 
semble au type. Elle m'a été communiquée par MM. Reicxe et 
Duroxr. 

Cette espèce ne différe réellement du ruficeps que par sa forme, 
car les taches des élytres sont trop sujettes à varier dans ce groupe 
pour fournir un caractère de grande valeur ; mais cette forme est 
trop distincte pour qu'on puisse élever des doutes sur la Tégiti- 
mité de l'espèce. J'en ai vu quatre individus. 


81. B. exypronerus : Oblonqus, alter, capite antice , ore, antennarum 
basi abdomineque rufis; hoc utrinque nigro-maculato; thorace utrin- 
que profunde impresso ; elytris modice convexis, punctato-stria- 
tis, rufo-nitidis, singulo macula parva media sub-triangulari, nigra. 
— Long. 4, lat. 2 lin. 

Oblong, un peu plus petit que le ruficeps et un peu plus court; 
d’un noir assez brillant. Tête lisse, noire, avec l’épistôme et les par- 
ties de la bouche d’un jaune ferrugineux. Antennes sensiblement 
plus longues que le prothorax, noires , avec les deux premiers ar- 


EN 


362 EROTYLIENS VRAIS. 


ticles ferrugineux. Prothorax d’un tiers plus large que long, pro- 
fondément échancré en avant, un peu arrondi sur ses côtés anté- 
rieurs, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée 
dans son milieu, plane et très-lisse en dessus, avec une profonde 
impression un peu arquée de chaque côté de la base, deux points 
enfoncés, parfois réunis par une ligne longitudinale près de 
chaque bord latéral, et deux autres semblables très-écartés sur 
le disque. Ecusson lisse. Elytres oblongues, médiocrement con- 
vexes, d’un rouge de brique vif et brillant , et ayant chacune au 
milieu une assez petite tache noire triangulaire, dont le sommet 
regarde la suture, et m’atteignant ni cette dernière ni le bord ex- 
terne, La ponctuation est bien distincte et forme sur chaque élytre 
sept rangées presque entières ; les bords latéraux sont aussi légère- 
ment ponctués. Dessous du corps noir, sauf les quatre derniers seg- 
ments abdominaux qui sont d’un rouge ferrugineux et marqués 
d’un rang de taches noires transversales, de chaque côté. Pattes 
assez longues ; 1°* article des tarses postérieurs de la longueur des 
deux suivants réunis. 


De la Colombie, d’où il a été rapporté par M. Rosrarnr. Collec- 
tion de M. Buouer. 


Il est possible que les impressions du thorax soient accidentelles 
chez Punique individu que j'ai vu ; mais lespèce n’en resterait pas 
moins distincte par sa forme générale et surtout la longueur rela- 
tive de ses antennes. 


82. B. Kiveir : Oblongus, sub-parallelus, ater, antennis brevibus ; 
elytris parum convexis, basi sub-depressis, subtilissime punetato- 
strialis , testaceo-flavescentibus, sutura, margine tenui singuloque 
plaga maxima longitudinali antice oblique truncata , nigro-brun- 
neis. — Long. 5 12, lat. 2 33 lin. 

Amplilocus Klugii. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Oblong , assez allongé , sub-parallèle et presque plane en dessus; 
d’un noir foncé assez brillant en dessous, mat sur la tête et le 
prothorax. Antennes arrivant à peine aux deux tiers de ce dernier, 
robustes. Prothorax presque aussi long que large, à échancrure 
antérieure profonde, fortement arrondi sur les bords latéraux en 
avant, coupé carrément à sa base qui est largement mais très-fai- 
blement prolongée dans son milieu, uni en dessus, avec quelques 
points enfoncés de chaque côté du prolongement basilaire et sur 
les côtés. Ecusson arrondi, lisse. Elytres oblongues, assez allongées, 
sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, légèrement rétré- 
cies à leur extrémité, trés-peu convexes en dessus et même planes 


4 LE ae, LL A 2 2e + ‘l'E 7 
Lit " L … 
} 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 363 
dans leur tiers antérieur ; elles sont d’un testacé très-lésèrement 
flavescent, avec la suture, une mince bordure latérale et sur cha- 
cune une grande tache oblongue d’un noir brunâtre ; cette tache 
est coupée plus ou moins obliquement à son côté interne anté- 
rieur et obtuse à son extrémité postérieure. Le repli latéral est en- 
tièrement noir. La ponctuation est excessivement fine , à peine vi- 
sible avec une forte loupe et ne forme sur chaque élytre que deux 
rangées voisines de la suture et bientôt effacées. Dessous du corps 
lisse. Pattes médiocres et robustes ; 1°” article destarses postérieurs 
de la longueur des deux suivants réunis. 


Du Brésil méridional. 


J'ai sous les yeux deux individus de cette espèce , dont lun fai- 
sait partie de la collection de M. Desran, et l’autre n’a été commu- 
niqué par M. Guérin. Le premier est un peu moins allongé, plus 
parallèle sur les côtés, et son prothorax s’élargit légèrement en 
avant. Ces diffèrences sont sans doute sexuelles. 


83. B. 4-siexarus : Oblongo-elongatus , ater, abdominis segmentis 


tribus ultèmis luteis utrinque nigro-maculatis , prothorace elytrisque 


testaceo-flavescentibus ; illo plaga maxtma irregulari nigra, his pa- 
rum convexis, vix punctulo-strialis, sutura, margine tenuissimo 
singuloque punctis duobus, nigris. — Long. 5 132, lat. 9 194 lin. 
Erot. 4-signatus. DuroncH. Moncg. d. q. Erot. p. 42. 86. pl. 3. fig. 86. 
Saccomorphus 4-signatus, Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Oblong , allongé, également rétréci à ses deux extrémités et 
très-peu convexe. Tête et antennes noires ; ces dernières un peu 
plus longues que le prothorax. Celui-ci carré, presque aussi long 
que large, peu rétréci en avant, à échancrure antèrieure profonde, 
presque droit sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base 
qui est faiblement prolongée dans son milieu, plane en dessus, avec 
quelques petits points enfoncés le long du prolongement de sa 
base ; sa couleur est, en dessus ainsi que sur les côtés, d’un testacé 
flavescent assez clair, et il a dans son milieu une très-srande tache 
noire allant de la base au bord antérieur et légèrement étranglée 
dans son milieu. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, allongées, 
parallèles dans les deux tiers de leur étendue , puis obliquement 
arrondies à lextrémité, très-peu convexes en dessus , de la couleur 
du prothorax, avec la suture, une mince bordure latérale et sur 
chacune deux points sub-quadrangulaires médians, et situées 
sur la même ligne, noirs. Le repli latéral est d’un brun noirître. 
A Faide d’une très-forte loupe on distingue à peine sur chaque 


364 EROTYLIENS VRAIS. 


élytre deux rangées de très-petits points enfoncés, placées près de 
la suture et qui de la base ne s'étendent guère qu'au quart de lé- 
lytre. En dessous, le prosternum , le mésothorax, le métathorax 
et les deux premiers segments de labdomen sont noirs; les trois 
derniers segments abdominaux sont d’un jaune ferrugineux clair , 
un peu livide, et ont chacun deux taches noires latérales. Pattes 
noires, assez longues et assez grèles ; 1°° article des tarses posté- 
rieurs plus court que les deux suivants réunis. 

Du Brésil. 

Dans l’exemplaire décrit par M. Duponchel et qui appartient au 
Muséum d'Histoire naturelle de Paris, les deux taches oblongues 


des élytres étaient entourées chacune d’une auréole blanchitre 
dont le mien ne présente aucune trace. 


84. B. cmearus : Ohlongus, niger, capite testaceo-flavescente, nigro- 
maculato, thorace elytrisque concoloribus ; illo margine tenui pla- 
gaque maxima nigris, his parum convexis, punctalo-striatis, sutu- 
ra, margine tenuissimo sinquloque vitta lata longitudinali, nigris. 
— Long. 4, lat. 2 lin. 

Erot. limbatus. Fas. Syst. EL XL. p. 7. 24. Entom. Syst. IT. p. 39. 20. — Ori. 

Encyc. méth. Ins. VI. p. 437. 30. Entom. V, p. 477. 20.89. pl. 2. fig. 25.— Hengsr. 


Col. VIII. p. 379. 25. — ScHoenu. Syn. Ins. IL. 328. 22. — Duponcu. Monog. d. 
g. Erot. p. 42. 85. pl. 3. fig. 85. 


Saccomorphus limbatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Oblong et absolument semblable à l'hæmatocephalus pour la 
forme. Tête d’un testacé flavescent, avec les parties de la bouche, 
les yeux et une tache sur le vertex noirs. Antennes noires, à peine 
de la longueur du prothorax. Celui-ci de la couleur de la tête, avec 
le sternum, une mince bordure latérale et une grande tache sur 
le disque, ressemblant beaucoup à celle du 4-signatus, noirs; ilest 
des deux tiers plus long que large, avec l’échancrure antérieure 
très-profonde , les bords latéraux légérement arrondis, la base 
coupée carrément et faiblement prolongée dans son milieu, et le 
dessus couvert de petits points enfoncés assez serrés. Ecusson 
noir, arrondi et lisse. Elytres oblongues, légèrement allongées, 
peu convexes, de la couleur du prothorax, avec la suture , une 
très-mince bordure et sur chacune une large bande longitudinale 
d’un noir un peu brunitre; cette bande un peu atténuée à ses 
deux extrémités commence près de l'angle huméral, et se pro- 
longe aux trois quarts de l'élytre. Le repli latéral est en entier du 
même noir. Il y a sur chaque élytre sept rangées de petits points 
enfoncés, bien visibles à la loupe, effacées aux deux tiers de leur 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 365 


longueur et dont les quatre externes sont gemellées. Dessous du 
corps et pattes noirs ; ces dernières assez longues et assez robus- 
tes ; 1°’ article des tarses postérieurs sensiblement plus court que 
les deux suivants réunis. 


De la Guyane. 


85. B. misiGiccarTus : Oblongus, sub-parallelus, saturate brunneus, ca- 
pile, antennarum basi, abdominis quatuor ultimis segmentis (his 
utrinque nigro-maculatis) testaceo-luteis ; elytris concoloribus, pa- 
rum convexis , subtilissime punctato-striatis, sinqulo plagamaxima 
longitudinali, saturate brunnea. — Long. 4, lat. 2 lin. 


De la taille du lmbatus, maïs un peu plus parallèle et non ré- 
tréci à l'extrémité. Tète d’un jaune testacé clair. Antennes noirâ- 
tres, avec leurs deux premiers articles de la couleur de la tête, dé- 
passant à peine le prothorax. Celui-ci d’un brun-noïâtre plus ou 
moins foncé et mat, absolument semblable pour la forme à celui 
du mbatus, mais imponctué en dessus, et ayant deux petites fos- 
settes arrondies peu marquées sur le disque. Ecusson brunâtre et 
lisse. Elytres oblongues , sub-paralléles, non rétrécies en arrière, 
très-peu convexes , d’un jaune testacé clair et mat, ayant chacune 
une grande tache brunitre, allongée, longitudinale, qui s’avance 
très-près de la base et de l'extrémité, et encore un peu plus prèsde 
la suture et du bord externe ; ces deux derniers ainsi que le repli 
latéral sont de la coaleur du fond. La ponctuation est très-fine, à 
peine distincte, et ne forme que trois ou quatre rangées sur cha- 
que élytre. En dessous, les trois segments thoraciques etle premier 
de l'abdomen sont de la mème couleur que le prothorax en des- 
sus; les quatre derniers segments abdominaux sont de la couleur 
des élytres, etont chacun deux grandes taches latérales brunitres. 
Les pattes sont de cette dernière couleur , de longueur inoyenne 
et assez grêles; 1°" article des tarses postérieurs de la longueur des 
deux suivants réunis. 


De la Colombie. Collection de M. Duroxrx. 


86. B. puunearus : Oblongus, niger, elytris parum convexis, punc- 
tato-striatis, sutura, margine tenuissimo singuloque vitta media 
longitudinali, nigro-fuseis. — Long. 4, lat. 2 lin. 

Erot, bilineatus. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 42. 85. pl. 3. fig. 85. 
Saccomorphus marginellus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Oblong et assez allongé ; d’un noir assez brillant. Antennes de 
la longueur du prothorax, Celui-ci des deux tiers plus large que 


de si PE 


366 EROTYLIENS VRAIS. 

long, à échancrure antérieure profonde, légèrement arrondi sur 
les bords latéraux, coupé un peu obliquement de chaque côté de 
la base qui est largement mais faiblement prolongée dans son 
milieu, uni en dessus , avec quelques points enfoncés de chaque 
côté du prolongement basilaire, lesquels points sont précédés 
d’une fossette assez marquée. Ecusson lisse. Elytres oblongues, 
d’un testacé lésèrement flavescent, avec la suture, une mince bor- 
dure et sur chacune une bande étroite, longitudinale, médiane, 
d’un noir-brunûâtre. Le repli latéral est en entier flavescent. La 
ponctuation est très-fine, et forme sur chaque élytre cinq rangées 
effacées aux deux tiers de leur longueur; les trois internes sont 
plus marquées que les autres. Dessous du corps lisse. Pattes mé- 
diocres, assez robustes ; 1° article des postérieurs de la longueur 
des deux suivants réunis. 


Du Brésil méridional. 


C'est sans aucun doute le bilineatus de M. DuroncHez, et non 
une espèce nouvelle, comme l'avait pensé M. DesEan. 


La bande de chaque élytre varie beaucoup pour la grandeur et 
un peu pour la forme; parfois elle est linéaire et assez longue, 
ailleurs courte et oblongue , mais toujours elle est plus petite que 
chez les deux précédents dont il se distingue sans peine. 


87. B. Anamsn : Oblonqus, parallelus, niger, capite testaceo , nigro- 
maculato, thoracis quitulis duabus anticis vittaque laterali subtus 
testaceo-flavescentibus ; elytrès sub-depressis, panctato-striatis, al- 
bidis, sutura | margine tenui singuloque vitta lata longitudinalr, ni- 
gro-fuscis. — Long. 4, lat. + 374 lin. 

Oblong, allongé, parallèle sur les côtés, et déprimé en dessus. 
Tète couverte de petits points enfoncés, très-serrés, d’un testacé 
assez pâle, avec les parties de la bouche, les bords latéraux et le 
vertex d’un noir mat. Antennes noires, de la longueur du protho- 
rax. Celui-ci d'un noir mat, avec une tache flavescente, arrondie, 
près de chaque angle antérieur, et une bande de même couleur, 
assez large, de chaque côté en dessous ; les deux taches rondes ne 
sont même que l'extrémité de cette bande qui se fait voir en des- 
sus; sa forme est la même que dans le bilineatus, maïs il est en- 
tièrement couvert en dessus de petits points enfoncés très-serrés. 
Ecusson d’an noir mat, très-finement ponctué. Elytres allongées, 
parallèles, obliquement arrondies à l'extrémité, planes et presque 
déprimées en dessus, d’un blanc un peu testacé, avec la suture 
assez largement brunâtre, et sur chacune une bande de la même 


a * 1h ITR, ATLAS | 
8) La TN ERES 

J Ori) d 

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BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES. ) 367 
couleur , longitudinale, très-large, qui, naissant près de la base, 
va presque jusqu’à l'extrémité ; elles ont en outre une mince bor- 
dure latérale, brune, qui se prolonge un peu sous le repli latéral, 
lequel est testacé. La ponctuation est très-fine, et forme sur cha- 
que élytre cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur 
et dont les quatre externes sont rapprochées deux à deux. Dessous 
du corps d’un noir-brunâtre et mat. Pattes de la même couleur, 
mais plus brillantes, médiocres et assez robustes; 1°° article des 
tarses postérieurs de la longueur des deux suivants réunis. 


De la Colombie, d’où il a été envoyé par M. Lesas. Je lui ai 
conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. DEseax. 


Quelquefois la bande flavescente qui existe sous chaque côté du 
prothorax apparait entièrement en dessus; il est même probablé 
que c’est là l’état normal, mais je n’ai pas vu un assez grand nom- 
bre d'individus de cette espèce pour en être sûr. 


B. Prosternum carené. 


88. B. cravicornis : Ovatus, aier, abdomine elytrisque rufis, nitidis, 
his convexis, sat profunde punctato-striatis, punctis fusco-cireum- 
datis. — Long. 5 19», lat. 32 lin. 

Erot. clavicornis. Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 435. 21. Entom. V.p. 479. 23. 

89. pl. 2. fig. 28. — DuponcH. Monog. d.q. Erot. p. 13. 14. pl. 2. fig. 14. 
Saccomorphus clavicornis. Der. Cat. ed. 3. p. 450. 

Chrysomela clavicornis. LINNE. Syst. nat. IL. p. 590. 29. Ed. GmeLin. IV. p. 1678. 

29. 

Erot. Surinamensis. ScHoenn. Syn,. insect. IL. p. 328. 30. 


Var. A. Elytrorum punctis fusco-haud circumdatis. 


Ovale, assez court et assez convexe; d’un noir médiocrement 
brillant, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique très- 
vif et trés-brillant, surtout les dernières. Tête couverte de petits 
points enfoncés, à peine visibles avec les plus fortes loupes. Anten- 
nes robustes, dépassant très-peu le prothorax. Celui-ci des deux 
tiers environ plus large que long , faiblement rétréci et médiocre- 
ment échancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés, coupé 
presque carrément à sa base qui est assez largement et assez for- 
fement lobée dans son milieu (le lobe est arrondi), peu convexe et 
couvert de petits points enfoncés, un peu plus distincts que ceux de 
la tête. Ecusson pointillé comme le prothorax. Elytres très-répu- 
lièrement ovales de la base à leur extrémité, assez convexes, leur 
partie la plus élevée étant située un peu au-delà du milieu, ayant 
chacune sept rangées de points enfoncés, assez gros pour ce genre 


36$ EROTYLIENS VRAIS: 


et assez rapprochés; ces points vus à l'œil nu paraissent wanslci- 
des, mais, quand on les examine à la loupe , on voit que châcun 
d’eux est placé au centre d'une petite tache brune transversale; 
ces taches se continuent jusqu’à l’extrémité de l’élytre, tandis que 
les points cessent aux deux tiers environ de sa longueur ; l’espace 
entre la septième strie et le bord latéral est couvert de taches sem- 
blables, serrées et disposées presque en séries régulières. Pattes 
noires, robustes; tarses courts ; le 1° article des postérieurs aussi 
long que les deux suivants réunis. 


Il se trouve au Brésil et à la Guyane. 


Var. A. Les points de sesélytres ne sont pas entourés de taches 
brunes, et sont un peu moins marqués que dans le type. Pour tout 
le reste elle ne présente aucune différence. J'en ai reçu deux in- 
dividus de M. Düroxr. 


I est bien difficile de savoir si le clavicornis d'Olivier doit se 
rapporter à cette espèce ou à l'une des suivantes. Les deux des- 
criptions de l'Encyclopédie méthodique et de son Entomologie sont 
si brèves et si peu caractéristiques, qu’elles s'appliquent aussi bien 
à l’une qu’à l’autre. Cependant la figure qu'il a donnée dans le se- 
cond de ces ouvrages reproduit assez exactement la forme géné- 
rale de celle-ci. Quant à la synonymie de Linné et de M. Schœn- 
hexr, elle est complètement douteuse. Quoi qu'il en soit, c’est bien 
le clavicornis de M. Duponchel, car ma description est faite sur 
l'individu même de la collection de M. Dejean, dont il s’est servi 
pour la sienne qui est aussi brève et aussi incomplète que celle 
d'Olivier. J'en ai recu un autre individu exactement semblable 
de M. Chevrolat, sous le nom de clavicornis. Cette espèce pa- 
rait rare; je ne l'ai jamais rencontrée ni au Brésil, ni à Cayenne, 
et elle manque dans toutes les collections de Paris, sauf celles de 
M. Chevrolat et de M. Dupont. Elle se distingue sans peine des 
suivantes par sa forme ovale et la convexité de ses élytres. 


89. B. Bicoror : Ohlongo-ovatus, niger, verticis striga transversa 
maculisque tribus thoracis obscure ferrugineis; elytris rufis, sat 
convexis, postice conjunclim acuminalis, subtilissime punctato- 
striatis, interdum lœvibus. — Long. 5 192, lat. 2 192-3 173 lin. 
Saccomorphus bicolor. CnevroLarT. in Der. Cat. p. 450. 

Var. A. Capite thoraceque immaculatis. 

Il varie beaucoup pour la taille et est très-différent du clavicor- 
nis par sa forme qui est ovale-oblongue, très-rétrécie en arrière et 
assez convexe. Sa couleur est d’un noir profond médiocrement 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 369 
brillant, à l'exception des élytres et de l'abdomen qui sont d’un 
rouge de brique tantôt assez clair et assez vif, tantôt obscur. Tète 
ayant sur le vertex une ligne transversale d’un ferrugineux foncé. 
Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci ayant en dessus 
trois petites taches arrondies d’un ferrugineux obscur, disposées 
en triangle, savoir : deux en avant, près des angles antérieurs, et 
la troisième au milieu, à peu de distance de la base; il est plus 
long que celui du clavicornis ; son échancrure antérieure est plus 
profonde, les bords latéraux sont très-légèrement arrondis en avant, 
la base est coupée carrément et largement, mais médiocrement 
prolongée dans son milieu, etle prolongement estun peu sinué; le 
dessus est lisse et le milieu du disque est légèrement caréné chez 
quelques individus. Ecusson arrondi, lisse. Elytres en ovale assez 
allongé, acuminées en arrière , assez convexes, ayant chacune six 
rangées de très-petits points enfoncés , effacées aux deux tiers de 
leur longueur : les trois premières sont en général plus visibles 
que les autres; parfois elles sont aussi difficiles à apercevoir que 
les trois autres, et enfin il est des individus chez qui toutes ont 
complètement disparu. Pattes assez longues et assez robustes, noi- 
res, et ayant quelquefois un reflet rougeûtre sur les cuisses; tarses 
assez allongés; le 1°" article des postérieurs de [a longueur des 
deux suivants réunis. 

Du Brésil. Li 

Dans la variété A la ligne transverse de la tête et les taches du 
prothorax manquent complètement. On trouve des exemplairesin- 
termédiaires entre cette variété et le type qui vient d’être décrit. 
Chez d’autres la ligne en question forme deux taches distinctes. 


J'ai vu un grand nombre d'exemplaires de cette espèce. 


90. B. mwacurarus : Oblongus, sub-ellipticus, ater, abdomine elyiris- 
que rufis, his modice convexis, punctato-striatis, striès quarta quin- 
taque basi flexuosis. — Long. 4-6 172, lat. 2 174-3 192 lin. 


Saccomorphus immaculatus. Buquer in Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Var. A. Ahdomine elytrisque læte luteis, elytrorum striès tribus 
externis vix discernendis. 


Var. B. Brunneus, abdomine elytrisque luteis. 

Oblong, large, peu convexe et légèrement rétréci en arrière, ce 
qui le fait paraître un peu elliptique; d’un noir assez brillant, à 
Vexception de l'abdomen et des élytres qui sont d’un rouge de 
brique vif assez foncé et médiocrement brillant. Antennes grêles, 


Monographie. 24 


370 ÆEROTYLIENS VRAIS. 

dépassant à peine le prothorax. Celui-ci d’un tiers plus large que 
long, à échancrure antérieure profonde, assez fortement arrondi 
sur les bords latéraux en avant, coupé presque carrément à sa 
base qui est assez largement et fortement prolongée dans son mi- 
lieu, le prolongement est arrondi et lisse en dessus. Ecusson trian- 
gulaire et lisse. Elytres oblongues-elliptiques, légerement rétrécies 
à l'extrémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits 
points enfoncés, bien visibles avec une loupe de force moyenne, 
et effacées aux deux tiers environ de leur longueur ; les deux ex- 
ternes sont en outre effacées à la base et ne se voient qu’au mi- 
lieu de l’élytre ; la quatrième et la cinquième. sont assez fortement 
flexueuses à la base. Dessous du corps lisse. Pattes noires, assez 
longues et assez robustes; 1°° article des tarses postérieurs plus 
court que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. 


Dans la variété À l'abdomen et les élytres sont d’un jaune de 
Sienne clair; les stries des dernières sont plus fines; la cinquième 
et la sixième ne présentent plus que quelques traces à peine visi- 
bles, et la septième a totalement disparu. Dans mon exemplaire le 
prothorax présente en outre de chaque côté en dessus une large 
dépression vague et oblique qui fait paraître le disque un peu con- 
vexe; mais je regarde cette disposition comme purement acciden- 
telle. 


Var. B. Elle est d’un brun plus ou moins clair et fuligineux, avec 
les élytres et Pabdomen d'un jaune de citron clair; j’en ai même 
vu deux exemplaires qui avaient ces parties d’un jaune de paille. 


On reconnaîtra sans peine cette espèce à la flexuosité de la 
quatrième et de la cinquième rangée de points enfoncés à leur 
base. Ce caractère est constant. 


Il ne faut pas confondre cet immaculatus avec celui décrit par 
Olivier, Entom. V. p. 428. 22. 80. pl. 2. fig. 27. Ce dernier est 
identique avec l'Erot. testaceus dé Fabricius (Omorotelus testaceus 
de cet ouvrage). 


91. B. DORSONOTATUS : Oblongo-ellipucus, aier, capitès maculis duà- 
bus, abdomine elytrisque rufis; his subtilissime punctato-striatis, 
parum econvexis, fascia lata commun? prope basin, utrinque ab- 
breviata, nigra. — Long. 5, lat. 2 23 lin. 


Plus petit, plus étroit et beaucoup plus rétréci en arrière que 
limmaculatus, ce qui lui donne une forme plus elliptique; d’un 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 371 
noir médiocrement brillant. Les antennes manquent dans l’exem- 
plaire que Jai sous les yeux, sauf les deux premiers articles qui 
sont d’un noir-brunâtre. Tête lisse, ayant une petite tache fauve 
oblongue au bord interne de chaque œil. Prothorax d’un tiers 
environ plus large que long, moins profondément échancré en 
avant que celui de limmaculatus, ayant le lobe de sa base un peu 
plus étroit et coupé carrément, presque plane et lisse en dessus. 
Ecusson lisse. Elytres d’un rouge de brique assez foncé et assez 
brillant, oblongues-elliptiques, se rétrécissant rapidement à partir 
de leur milieu jusqu'à leur extrémité qui est un peu acuminée, 
peu convexes, et ayant à peu de distance de la base une large 
bande noire, commune, v’atteignant pas les bords latéraux, den- 
telée en avant et échancrée en arrière sur la suture. Leur ponctua- 
tion est excessivement fine, et forme sur chacune d'elles sept ran- 
gées à peine visibles et effacées aux trois quarts de leur longueur. 
Dessous du corps noir, avec l'abdomen de la couleur des élytres, 
sans taches. Pattes noires, assez robustes; 1°° article des tarses 
postérieurs presque de la longueur des deux suivants réunis. 


De la Colombie. Il m'a été communiqué par M. Buquer sous le 
nom que je lui ai conservé, 


92. B. Hæmarorrerus : Ohlongo-elhipticus, ater, capitis maculis dua- 
bus, abdomine elytrisque rufis; his parum convexis, subtilissime 
punctato-striatis. — Long. 5, lat. 2 :,3 lin. 


De la taille du dorsonatatus auquel il ressemble presque com- 
plètement pour la forme ; il est seulement un peu moins rétréci et 
plus obtus en arrière ; d'un noir médiocrement brillant. Tête lisse, 
ayant les bords des cavités antennaires un peu relevés en bourre- 
let, une fine ligne transversale en arc de cercle à la base de l’é- 
pistôme et-une tache fauve oblongue au bord interne de chaque 
œil. Antennes noires, un peu plus courtes que le prothorax. Celui- 
ci de même forme que chez le dorsonotatus. Ecusson noir, lisse. 
Elytres oblongues, rétrécies assez brusquement à partir des deux 
tiers de leur longueur et obtuses à leur extrémité, peu convexes, 
d’un rougé de brique assez clair et presque mat, ayant chacune 
sept rangées de très-petits points enfoncés, effacées un peu avant 
lextrémité. Dessous du corps noir, avec l'abdomen de la couleur 
des élytres. Pattes noires, assez robustes ; 1°* article des tarses pos- 
térieurs un peu plus court que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. Je l'ai recu de M. CHEvroLAT sous le nom que je lui 
ai conservé, 


372 EROTYLIENS VRAIS. 


03. B. nuBRIPENNIS : Oblongo-ovatus , ater, abdomine elytrisque ru- 
fis ; his sat convexis, subtiliter punctato-striatis, striis fere integris.— 
Long. 3-3 172, lat. 1 374-2 lin. 

Plus petit que les quatre précédents, proportionnellement plus 
court, légèrement rétréci en arrière et assez convexe ; d’un noir 
presque mat, avec l'abdomen et les élytres d’un rouge de brique 
assez foncé et peu brillant. Antennes de la longueur du protho- 
rax. Celui-ci beaucoup plus court que chez les précédents, près 
d’une fois plus large que long, un peu rétréci et assez profondé- 
ment échancré en avant, coupé carrément à sa base qui est mu- 
nie dans son milieu d’un lobe assez large, court et tronqué, 
presque plane et imponctué en dessus. Écusson lisse. Elytres ova- 
les-oblongues, faiblement rétrécies et très-obtuses à leur extré- 
mité, assez convexes, ayant chacune sept rangées de petits points 
enfoncés qui varient un peu dans leur disposition ; chez quelques 
individus toutes sont complètes , sauf les deux externes qui sont 
effacées à la base; chez d’autres, la septième et la sixième sont à 
peine distinctes ; mais, dans tous ceux que J'ai vus, les quatre pre- 
mières au moins arrivaient presque jusqu'à l'extrémité. Pattes 
comme dans les précédents; le 1°" article des tarses postérieurs 
me parait proportionnellement un peu plus court. 

Du Brésil. 

Cette espèce est presque toujours confondue dans les collec- 
tions avec quelques-unes des précédentes, quoiqu’elle en soit par- 
faitement distincte par sa forme générale, et surtout par la brié- 
veté relative de son prothorax. C’est ainsi que, dans la collection 
de M. Dejean, j'en ai trouvé deux individus confondus lun avec 
Timmaculatus , Vautre avec le bicolor. Jen aï recu quatre autres de 
MM. Durowr et Reicur. Ce dernier entomologiste me l’a envoyé 
comme étant le clavicornis d'Olivier. Cela est possible à la ri- 
gueur ; mais, pour en être parfaitement sûr, il faudrait avoir vu 
les individus décrits par cet auteur : il est plus que probable que 
sous le nom de clavicornis il confondait plusieurs espèces. 


94. B. smPLex : Ovatus, sub-ellipticus , rufus, antennis (basi præter- 
mussa ), genubus , tibiis tarsisque nigris ; elytris modice convexis, 
subtiliter punctato-striatis, striis externis magis minusve obsoletis. 
— Long. 4-5, lat. 2 174-2 273 lin. 

Brachymerus sobrinus, Der. Cat, ed. 3. p. 451. 
Var. À. Luteo-croceus. 


Var. B. Sanqguineus. 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. MORPHOIDES.) 393 


Il ressemble assez à l’immaculatus pour la forme, mais il est un 
peu moins large et plus rétréci en arrière; d’un rouge de brique 
assez foncé et peu brillant. Tête lisse. Antennes de la longueur du 
prothorax, noires, avec leurs deux ou trois premiers articles de 
la couleur du corps. Prothorax de moitié environ plus large que 
long , assez rétréci et profondément échancré en avant, assez for- 
tement arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa 
base qui est munie dans son milieu d’un lobe court et assez large, 
lui-même coupé carrément, presque plane et lisse en dessus. 

 Ecusson lisse. Elytres en ovale régulier, un peu rétrécies et très- 
obtuses à leur extrémité, médiocrement convexes, ayant chacune 
sept rangées de très-petits points enfoncés, dont les quatre pre- 
mières sont seules bien distinctes; les trois autres sont réduites à 
quelques traces qu’on aperçoit à peine sur le milieu dé l’élytre. 
Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les 
jambes et les tarses noirs; ces derniers assez robustes; le 1°" arti- 
cle des postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. 


Du Brésil. 


Il varie beaucoup pour la couleur, et c’est en quelque sorte ar- 
bitrairement que j'ai pris pour type celui des trois individus que 
jai sous les yeux, qui est d’un rouge de brique. La variété A est 
d’un jaune clair un peu safrané; la variété B d’un rouge sanguin 
vif et brillant. Il est probable que, si j'eusse eu à ma disposition 
un plus grand nombre d'exemplaires, ils m’auraient offert d’au- 
tres nuances. 


L’oblitération des trois rangées externes de points enfoncés sur 
chaque élytre pourra paraître accidentelle; cependant, comme elle 
existe au même degré dans les trois exemplaires dont je viens de 
parler, il est probable qu’elle est constante et peut servir à dis- 
tinguer cette espèce de la suivante qui lui ressemble beaucoup. 


M. Dejean avait confondu cette espèce dans sa collection avec 
son Brachymerus sobrinus (Mycotretus sobrinus de cet ouvrage). Je 
l'ai recue aussi de MM. Buquer et GuÉRis. 


95. B. rigrauis : Ovato—llipticus, supra saturate subtus dilutius ru- 
fus, antennis, scutello , tibiis tarsisque nigris ; elytris modice con- 
vexis, punclato-striatis. — Long. 4, lat. 2 174 lin. 

Brachymerus tibialis. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 

Erot. tibialis. Duponc. Monog. d. q. Erot. p. 26. 44. pl. 2. fig. 44. 

Plus petit et notablement plus rétréci en arrière que le simplex 
auquel il ressemble beaucoup; d’un rouge de brique assez foncé et 


374 EROTYLIENS VRAIS. 

mat en dessus, plus clair et plus brillant en dessous. Antennes de 
la longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers arti- 
cles d’un jaune ferrugineux. Prothorax comme dans le simplex. 
Ecusson d’un noir brillant, lisse. Elytres oblongues-ovales, assez 
rétrécies en arrière, médiocrement convexes, ayant chacune sept 
rangées de petits points enfoncés, effacées comme de coutume aux 
deux tiers de leur longueur. Pattes assez longues, assez grêles, de 
la couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses noirs; 
ceux-ci assez robustes ; le 1°* article des postérieurs un peu plus 
long seulement que le second. 


Du Brésil. 


Cette espèce, comme on le voit, ne diffère du simplex que par 
sa forme générale, son écusson qui est noir, les rangées de points 
de ses élytres qui sont toutes distinctes, et ses tarses plus courts. 


S.-G. 7. ÆGITHOMORPHUS. 


Saccomorphus, DEJEAN. Morphoides, GuÉRIN. 


Corps plus ou moins largement ovalaire, également atténué à ses 
deux extrémités, convexe. Prothorax trapézoïdal, assez fortement 
échancré en avant, léchancrure étant droite dans son fond et oblique 
sur les côtés ; coupé carrément à sa base qui est assez largement lobée 
dans son milieu, presque plane en dessus. Tarses robustes ; le 1°" ar- 
ticle des postérieurs plus court que les deux suivants réunis. 


Ce sous-genre ne comprend que deux belles espèces du Brésil 
qui ont le prothorax et les tarses des Morphoides réunis à une 
forme générale voisine de celle des Ægithus. Leur système de co- 
loration est, jusqu’à un certain point, l’opposé de celui des Mor- 
phoides. Le corps est noir, avec l'abdomen ferrugineux; mais les 
élftres, au lieu d’être de cette dernière couleur et tachetées de 
noir, Sont noires avec une grande tache commune ferrugineuse. 


96. B. BiPLaGrATUS : Ovatus, ater, supra opacus, subtus ñitidus, abdo- 
mine flavo ; elytris sat convexis, subtilissime punctato-striatis , sin- 
gulo fascia lata rufa, longitudinali, prope suturam, a basi ultra me- 
dium protensa. — Long. 6, lat. 3 :,4 lin. 

Morphoides biplagiatus. Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 119. 
Saccomorphus biplagiatus. Des. Cat. ed. 3. p: 450. 


Sa forme est celle d’une ellipse parfaitement régulière et égale- 
ment rétrécie à ses deux extrémités. On le prendrait au premier 
aspect pour une espèce d'Ægiüthus allongé. A l'exception de Fabdo- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. ÆGITHOMORPHUS.) 375 
men qui est d’un jaune ferrugineux, il est d’un noir profond, assez 
brillant en dessous, et très-mat en dessus. Antennes grêles, dépas- 
sant à peine le prothorax. Celui-ci d'un tiers environ plus large 
que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure profonde, 
droite dans son fond et oblique sur les côtés, à peine arrondi sur 
les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement 
prolongée dans son milieu, plane et très-uni en dessus. Ecusson 
triangulaire, excavé dans son milieu et lisse. Elytres ovalaires, assez 
convexes, ayant chacune une large bande d’un rouge de brique 
vif et mat, qui, partant de la base, avance en longeant la suture 
de très-près jusqu'aux deux tiers de l’élytre où elle se términe en 


pointe obtuse. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctua- 


tion est excessivement fine et ne forme sur chaque élytre qué trois 
rangées placées sur la bande rouge. Pattes noires, longues et as- 
sez robustes. 

Cette belle espèce est du Brésil. L’unique exemplaire que je pos- 
sède a été donné à M. Desean par M. Buquer. 


97. B. porsomacuLarTus : Late ovatus, ater, subtus nitidus , supra opa- 
cus, abdomine prosternique lateribus flavis ; elytris sub-gibbis, obso- 
letissime punctulalis, singulo fascia longitudinali latissima, saturate 


rufa prope suturam, a basi ultra medium protensa.— Long. 5 17», 
lat. 4 lin. 


Plus petit mais aussi large que le précédent et ressemblant en- 
core plus que lui à un Ægithus ; d’un noir foncé mat en dessus, lé- 
gèrement brillant en dessous. Tète lisse. Antennes dépassant le 
prothorax de toute leur massue. Prothorax plus court que dans le 
précédent, aussi rétréci et moins profondément échancré en 
avant, non arrondi sur les côtés, plus largement lobé au milieu 
de sà base qui est aussi coupée carrément, couvert en dessus de 
vagues dépressions qui le font paraitre légèrement bossué. Ecus- 
son lisse. Elytres en ovale-court et très-large, très-convexes, ayant 
chacune une trés-large bande, ou plutôt une grande tache d’un 
rouge de brique foncé, qui de la base s'étend au-delà des deux 
ticrs de l'élytre en longeant la suture de três-près; cette tache, 
droite par conséquent à son bord interne, est arrondie en ellipse 
au bord opposé. Le repli latéral est noir, avec une grande tache 
ferrugineuse cunéiforme à la base. A peine, à l’aide d’une forte 
loupe, distingue-t-on quelques très-petits points enfoncés sur les: 
élytres et seulement sur la partie ferrugineuse. En dessous, les quatre 
derniers segments abdominaux sont d’un fauve ferrugineux : le 
premier est noir, avec une grande tache de même couleur sur cha- 


376 . EROTYLIENS VRAIS. 


cun de ses côtés : il ya deux taches semblables, mais plus petites, 
sous le prothorax. Pattes noires, longues et grèles. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer, qui me la communiqué 
sous le nom que je lui ai conservé, 


S.=G. 8. SPHENOXUS. 


Téte terminée par un museau aussi court mais plus rétréct que 
chez les précédents et paraissant conique à la vue simple. Prothorax 
trapézoïdal, long, fortement échancré en demi-cercle en avant, large- 
ment lobé au milieu de sa base qui est coupée carrément, plane en 
dessus. Pattes assez longues et robustes ; tarses allongés; le 1°* arti- 
cle des postérieurs plus court que les deux suivants réunis, le 5° 
aussi long que les trois premiers pris ensemble. Corps ovalaire. 


Ce sous-genre ne comprend qu’une très-belle espèce d’un facies 
particulier, et qui me paraît mériter de former une division à 
part. La forme de son museau suffirait pour la faire distinguer de 
toutes celles de cette section. Le prothorax, sauf une échancrure 
antérieure en demi-cercle, est celui des individus typiques du sous- 
genre Morphoides , mais il est un peu plus long. Le développement 
remarquable du dernier article de tous les tarses et enfin son sys- 
tème de coloration tout particulier achèvent de justifier la sépara- 
tion que j'en fais des Morphoïdes. 


98. B. Germarr : Ovatus, lœte ferrugineus , antennis nigris, pedi- 
bus atro-cæruleis ; elytris convexis, punctato-striatis, cæruleo-viola - 
ceis, sinqulo fasciis duabus transversis, flavescentibus, anteriore 
intus abbreviata. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Ovale, plus rétréci en avant qu’en arrière et assez convexe; 
d’un jaune-ferrugineux clair, vif, uniforme et assez brillant. Tète 
acuminée antérieurement, lisse. Antennes un peu plus longues 
que le prothorax, noires. Prothorax d’un quart environ plus large 
que long, très-déclive, très-rétréci et fortement échancré en demi- 
cercle en avant, presque droit sur les côtés, coupé carrément à 
sa base qui est largement et assez fortement lobée dans son mi- 
lieu, presque plane et lisse en dessus, avec un groupe assez 
étendu de petits points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire. 
Ecusson d’un non-bleuâtre profond et brillant. Elytres ovales-ob- 
longues, assez fortement et très-réguliérement convexes, d’un 
beau bleu d'acier violet, assez foncé et brillant, ayant chacune 
deux bandes transversales assez larges, d’un testacé flavescent : 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. OOGASTER.) 377 
la première commence sur le bord externe, un peu au-dessous de 
angle huméral , et s'étend jusqu’à la moitié de l'élytre ; son extré- 
mité est tronquée obliquement et ses angles supérieur et inférieur 
se prolongent chacun en une petite languette; la seconde, plus 
large encore, est située aux deux tiers de l'élytre, parfaitement 
droite, arrive très-près du bord externe et de la suture sans les 
toucher, et son extrémité interne se prolonge un peu le long de la 
suture en arrière. Le repli latéral est en entier de la couleur du 
fond. La ponctuation estassez marquée, et forme sur chaque élytre 
cinq rangées effacées presque à moitié de leur longueur. Le reste 
de l’élytre est couvert de petits points enfoncés, peu marqués et 
assez serrés. Pattes d’un noir légèrement bleuâtre, très-foncé et 
très-brillant ; elles sont assez longues et assez robustes. 


Cette belle espèce est de Colombie. Elle m’a été comuniquée par 
M. Dupont qui la dédiée à M. Germar, professeur à l'université 
de Halle, l'un des maîtres actuels de la science. Je Pai recue aussi 
de M. Buquer. 


Les bandes flavescentes des élytres ont quelquefois un léger re- 
flet bleu. 


S.-G. 9. 00GASTER. 


Corps ovalaire, également rétréci à ses deux extrémités, assez con- 
vexe. Prothorax court, très-rétréci et largement échancré en demi- 
cercle en avant, coupé carrément à sa base qui est munie dans son 
milieu d'un lobe large et arrondi; presque plane en dessus. Pattes 
médiocres , assez robustes, ainsi que les tarses ; le 1°" article des pos- 
térieurs notablement plus court que les deux suivants réunis. 


Ce sous-genre ne comprend que l’Ægüthus Guadeloupensis de Fa- 
bricius et lÆgithus suturalis de M. Dejean, deux espèces qui ne 
peuvent rester dans le genre en question, sans en altérer l’homo- 
généité. Je ne leur trouve même pas avec les Ægithus des rapports 
plus grands qne n’en ont certaines espèces des sous-genres précé- 
dents. Toutes deux sont de la Guadeloupe, 


99. B. GuaneLourensis : Ovatus, ater, abdomine flavescente ; ely- 
très sat convexis, gemellato-punctato-striatis , livide fuscis, sutura 
limboque toto dilutioribus. — Long. 3 ‘/,-4, lat. 2-2 '/, lin. 
Ægithus Guadeloupensis. FaB. Syst. EL NI. p. 10. 5. — Des. Cat. ed. 3. p. 45r. 


Erot. Guadeloupensis. Scoenx. Syn, Ins. II. p. 328. 33. — Duroncn. Monog. d. q. 
Erot. p. 38. 76. pl. 3. fig. 76. 


378 EROTYLIENS VRAIS. 
Erot. marginatus. Oxiv. Encyc. méth. Ins. NI. p. 437. 31. Entom. Ÿ. p. 482. 29. 
pl. :. fig. 8. , 


Galleruca Guadeloupensis. FaB. Ent. Syst. IL. p. 16. 17. 


Ovale et assez court; d’un noir assez brillant, avec l'abdomen 
flavescent. Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui- 
ci une fois plus large que long, assez fortement rétréei en avant, 
très-légèrement arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à 
sa base qui est largement et assez fortement prolongée dans son 
milieu; très-lisse et presque plane en dessus. Ecusson triangulaire, 
très-lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement convexes, 
dun brun livide, avec la suture, la base et les bords plus clairs et 
presque d’un testacé flavescent. Le repli latéral est en entier de 
cette dernière couleur. Chaque élytre a sept rangées de petits 
points enfoncés, bien distincts à la loupe, effacées aux trois quarts 
de leur longueur, et dont les six externes sont rapprochées deux à 
deux. Pattes assez longues et assez robustes. 


De la Guadeloupe. 


Olivier et M. Duponchellui donnent Cayenne pour patrie, mais 
par erreur. Cela est du moins certain pour M. Duponchel qui à 
fait sa description sur les individus de la collection de M. Dejean, 
lesquels sont tous de la Guadeloupe. 


100. B. sururaris : Ovatus, ater, abdomine flavescente; elytris 
modice convexis, partim striato, partim inordinate ac subtilissime 
punctulatis, testaceo-flavescentibus, sutura nigra. — Long. 3 |,, 
lat. 2 lin. 


Ægithus suturalis, Des. Cat. ed. 3. p. 45r.\ 


Ovale, mais un peu moins oblong que le Guadeloupensis ; d'un 
noir assez brillant, avec l'abdomen flavescent. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax. Celui-ci plus court que chez le 
Guadeloupensis, un peu moins rétréci en avant, assez arrondi sur 
les côtés, un peu bisinué à sa base qui est fortement prolongée 
dans son milieu, très-lisse en dessus, avec une dépression assez 
grande et assez marquée près de chaque angle postérieur. Ecus- 
son triangulaire ét lisse. Elytres en ovale assez court, médiocre- 
ment convexes, d’un testacé flavescent assez foncé, avec la su- 
ture noire sur une très-petite étendue. A la vue simple elles parais- 
sent lisses, mais avec une forte loupe on voit qu’elles sont couver- 
tes de très-petits points enfoncés médiocrement serrés, parmi les- 
quels il en est qui forment cinq rangées peu distinctes, dont les 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 379 


quatre externes sont gemellées. Pattes assez longues et assez ro- 
bustes. 


De la Guadeloupe. 


S.-G. 10. BARYTOPUS. 


Barytopus, Saccomorphus et Brachymerus. Der. 


Corps de forme variable, tantôt réqulièrement ovalaire et convexe, 
tantôt sub-parallèle, aussi large en arrière qu'en avant, ou oblong-el- 
liptique, et dans ces deux derniers cas peu convexe. Prothorax en 
général long, médiocrement rétréci en avant, à échancrure antérieure 
droîte dans son fond et oblique sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est assez étroitement et assez fortement lobée dans son mi- 
lieu, un peu convexe sur le disque chez la plupart, presque plane 
chez les autres. Pattes courtes ou de longueur moyenne, plus ou 
moins robustes ainsi que les tarses ; le 1°" article des postérieurs de 
ceux-ci très-rarement aussi long que les deux suivants réunis. 


Ce sous-genre comprend la majeure partie des Barytopus de 
M. Dejean, un petit nombre de ses Saccomorphus et un de ses Bra- 
chymerus. Ce sont pour la plupart des insectes d’assez grande taille, 
ornés de couleurs vives qui, presque toujours, sont disposées en 
bandes transversales tantôt entières, tantôt maculaires. Ce système 
de coloration est en réalité le seul caractère qui les distingue de 
la plupart des groupes précédents, car je n’en trouve aucun de 
stable dans leur forme générale ainsi que dans celles de leurs di- 
verses parties. 


J'en connais 33 espèces sur lesquelles 9 sont du Brésil, 10 de 
de Cayenne, 6 Bolivia et 8 de Colombie. 


101. B. ALTERNANS : Ovatus, ater, elylris convexis, gemellato-punctato- 
striatis, albido-flavescentibus , margine tenui supra humerum non- 
nihil dilatato, vitia suturali baseos apice transverse dilatata , fascia 
media lata communi dentata, apice singuloque punctis duobus prope 
basin, nigris. — Long. 5 132-7, lat. 3-4 172 lin. 

Der, Cat. ed. 3. p. 449. 


Erot. alternans. Ouiv. Enc. méth. VI. p. 434. 15. Entom. V. p. 472. 10. 89. pl. 1. 
fig. 10. — Fag. Syst. EL. IL. p. 7. 22. Ent. syst. IL. p. 39. 17. — Heresr. Col. VIN. 
p.369. 1e. pl. 137. fig. 8. — Izic. Magaz. V. p. 232.22. — ScHoëx. Syn. Ins. Il. 
p. 328. 20. — Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 13. 15. pl. 1. fig. 15. 

Erot. fasciatus, Var. y. ScnoEn. Syn. Ins, 11. p. 327. 17. 


Chrysomela Gronovii. HeBssr. Archiv. p. 52. 4. pl. 23. fig. 4. — LanNE. Syst. nat, 
ed. GMELIN: IV. p. 1685. 154. 


Erot. funebris. Voxr, Col, IL, (ed. Panzer, IV.) pl. 35. fig. 1. 


380 EROTYLIENS VRAIS. 

Ovale et légèrement allongé; d’un noir assez brillant. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ aussi 
large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure 
profonde, assez arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé pres- 
que carrément à sa base qui est assez fortement prolongée dans 
son milieu, ayant quelques dépressions vagues en dessus, dont une 
plus marquée que les autres sur le prolongement basilaire. Ecusson 
lisse. Elytres ovales, un peu allongées, convexes, d’un blanc un peu 
testacé pendant la vie et jaunissant plus ou moins après la mort; 
elles ont à la base une bande suturale médiocrement large, en- 
vahissant l’écusson et qui, à peu de distance de ce dernier, se 
termine en se dilatant en carré transversal ; en dehors de ce carré 
on voit sur chaque élytre deux taches rondes placées obliquement, 
dont la supérieure, beaucoup plus grosse, se réunit quelquefois 
à la bande transverse qui paraît alors courbée en avant. Tout-à- 
fait à la base il existe aussi sur chaque élytre une petite tache par- 
fois presque effacée, qui souvent se réunit à la bande suturale. 
Vient ensuite une large bande noire commune médiane, un peu 
inégale sur ses bords ; l'extrémité est occupée par une tache com- 
mune de la même couleur, assez grande et plus ou moins inégale 
en avant. Une mince bordure latérale, qui, à chaque angle hu- 
méral, se dilate en une petite tache, etle repli des élytres sont éga- 
lement noirs. Les élytres ont six rangées de petits points enfoncés, 
groupées deux à deux, peu distinctes à la base et effacées com- 
plètement aux deux tiers environ de leur longueur ; en dehors de 
ces rangées on voit quelques points confus sur la bande noire 
médiane. Dessous du corps presque lisse. Pattes assez longues et 
assez robustes; tarses courts; le 1°" article des postérieurs un peu 
plus long seulement que le 2° ; le 3° de tous fortement bilobé. 

De Cayenne, où il n’est pas bien rare. Son prothorax est com- 
plètement celui d’un £rotylus. 

M. Schæœnherr a singulièrement embrouillé la synonymie de cette 
espèce qu'Olivier a décrite le premier en 1791 dans l'Encyclopédie 
méthodique , et qu'il a reproduite plus tard (1799) dans sa grande 
Entomologie. Fabricius, en publiant, en 1792, la deuxième édition 
de son Entomologia systematica, mentionna l'espèce en citant Olivier, 
et l’inséra de nouveau en 1801 dans son Systema Eleutheratorum. 
Rien n'était plus clair. Maintenant M. Schænherr adopte comme 
espèce distincte l’alternans de Fabricius, et réunit au fasciatus de 
cet auteur (qui est un Helops) l'alternans d'Olivier, sans que rien 
puisse expliquer cette méprise. J'ai rétabli la synonymie telle 
qu'elle doit l'être, ce qui, du reste, avait déjà été fait par M. Du- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 381 
ponchel. Ce n’est pas la seule erreur que contienne, dans l'ouvrage 
d’ailleurs si estimable de M. Schœnherr, la synonymie de lEro- 
tylus fasciatus de Fabricius. Voyez plus bas Zonarius indicus. 


L’Erotylus funebris de Panzer, dans son édition de Voet, espèce 
que personne n’a citée, est évidemment la même que celle-ci. 


L’exemplaire figuré par Herbst dans les Archives de Fuessly, 
sous le nom de Chrysomela Gronovii, est une variété peu impor- 
tante, dans laquelle manque le petit point noir qui se trouve sur 
chaque élytre un peu au-dessous de la dilatation de la bande su- 
turale. 


102. B. GeomETRA : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-punc- 
tato-striatis , albido-flavescentibus, sutura, margine 1enui, fascia 
basilari utrinque valde abbreviata, aliera media lata communi 
dentata, apice late singuloque puncto prope basin, nigris. — 
Long. 5-7, lat. 3-4 1}, lin. 

Erot. alternans. Var. Ouiv. Entom. V. 89. pl. 1. fig. 10. a. 


Absolument semblable à l’alternans pour la forme et la gran- 
deur, et comme lui d’un noir assez brillant. Antennes de la lon- 
gueur du prothorax. Celui-ci un peu plus long que chez l’alternans, 
à échancrure antérieure plus étroite et plus profonde, assez ar- 
rondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez forte- 
ment lobée dans son milieu , un peu convexe et très-lisse en des- 
sus. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé, assez convexes, 
d’un blanc légérement jaunâtre, avec la suture, une mince bor- 
dure latérale non dilatée sur l'épaule, une bande étroite couvrant 
l’écusson et ne s'avançant qu’au milieu de chaque élytre, une au- 
tre bande médiane, commune, large, entière et dentelée sur ses 
bords, et l'extrémité sur une grande étendue, noires. On voit en 
outre sur chacune, au tiers de leur longueur, un point noir mé- 
dian assez gros. Le repli latéral est en entier de la mème couleur. 
Ponctuation semblable à celle de Palternans. Dessous du corps f- 
nement pointillé. Pattes un peu plus robustes que chez lalternans ; 
tarses un peu plus longs, mais du reste, semblables. 


De Cayenne. Il m'a été communiqué par MM. Buquer et Rec. 


Olivier a confondu à tort cette espèce avec l’alternans, dont elle 
est bien distincte, quoique très-voisine. 


103. B. Broncrus : Ovatus, ater, elytris convexis, gemellato-puncta- 
to-striatis, albido-flavescentibus, regione scutellari, margine tenuis- 


382 EROTYLIENS VRAIS. 

simo, fascia media lata communi sub-dentata apiceque late , ni- 

gris. — Long. 5-7, lat. 3-4 lin. 

Erot. bicinctus. Ouv. Entom.V. p. 472. 89. pl. 2. fig. 15.—Duroncx. Monog. d. q. 
Erot. p. 15. 20. pl. 1. fig. 20. 

Sa forme, sa couleur, son prothorax sont absolument comme 
dans le geometra; ses élytres sont aussi d’un blanc légèrement 
jaunâtre, avec une mince bordure, une large bande médiane 
commune, faiblement dentée sur ses bords, et l'extrémité sur une 
assez grande étendue, d’un noir assez brillant ; on apercoit égale- 
ment un peu de noir autour de lPécusson. Pour tout le reste il ne 
diffère en rien du geometra. 


De Surinam. 


Comme on le voit, cette espèce ne différe du geometra que par 
absence du point noir sur chaque élytre, la régularité plus grande 
de la bande noire médiane et la moindre étendue de la couleur 
noire à la base. Je ne serais pas éloigné de croire que ce n’est 
qu'une variété de cette espèce. 


Olivier et M. Duponchel sont les seuls auteurs qui en aient fait 
mention, et tous deux d’après un exemplaire du Muséum d'His- 
toire naturelle sans désignation de patrie. J'en aï sous les yeux 
deux individus appartenant au même établissement : l’un exposé 
longtemps à la lumière qui a fait passer sa couleur noire au roux 
et la blanche au jaune-fauve, est le même qui a servi à M. Dupon- 
chel pour sa description et probablement aussi à Olivier ; Pautre 
dont les couleurs sont à l’état normal, est étiqueté comme ayant été 
rapporté de Surinam par M. Leschenault de la Tour, Ainsi, comme 
on pouvait le présumer d’après l’analogie, la patrie de cette espèce 
est la même que celle de l'alternans et du geometra. 


104. B. HETEROGRAMMUS : Oblongo-ovatus, ater, nitidus ; elytris con- 
VEXES, gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus (una bast- 
lari flexuosa, ferrum equinum æmulante, altera transversa, denta- 
ta infra medium), pallide albidis. — Long. 8, lat. 5 lin. 


Sa forme est un peu plus oblongue que celle du précédent, mais 
il est plus grand et plus convexe; dun noir assez brillant. Anten- 
nes un plus longues que le prothorax. Celui-ci dun tiers plus large 
que long, fortement échancré antérieurement, arrondi sur les cô- 
tés, coupé presque carrément à sa base qui est fortement prolongée 
dans son milieu, ayant en dessus quelques dépressions vagues, à 
peine marquées et un groupe de petits points enfoncés de chaque 
côté du prolongement de la base, Ecusson lisse, Élytres en ovale 


_ 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 383 
légèrement allongé, convexes, et ayant chacune deux bandes mé- 
diocrement larges et très-flexueuses, d’un testacé blanchätre : la 
première, située à la base, a la forme d’un fer à cheval transversal, à 
concavité tournée du côté de la suture et à branche inférieure plus 
longue que la supérieure ; sa convexité touche le bord externe ; la 
seconde, située aux deux tiers des élytres, est à peu de chose près 
droite, et touche presque à la suture et au bord latéral. La ponc- 
tuation des élytres est très-fine , et forme sur chacune sept ran- 
gées dont les six externes sont groupées deux à deux, peu distinc- 
tes à la base et effacées un peu au-delà du milieu. Les intervalles 
et les bords latéraux sont faiblement pointillés. Dessous du corps 
presque imponctué. Pattes assez longues et assez robustes ; tarses 
un peu plus longs que chez les trois précédents, mais du restesem- 


blables. 


Cette belle espèce a été recueillie par M. A. »’Orgreny aux en- 
virons de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia). 


105. B. LucuBRis : Ovatus, ater, nitidus ; elytrès sat convexis, obsolete 
gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus (una basilari ar- 
cuata, altera infra medium), testaceo-albidis. — Long. 4 172-d, 
lat. 2 3,4-3 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Erot. lunulatus ? OLiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 435. 22, 


Ovale, assez court et aussi convexe que le précédent, mais beau- 
coup plus petit; d’un noir profond et assez brillant. Antennes un 
peu plus longues que Le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus 
large que long, légèrement rétréci et assez fortement échancré à 
sa partie antérieure, assez arrondi sur les bords latéraux en avant, 
coupé carrément à sa base qui est un peu lobée dans son milieu, 
peu convexe et lisse en dessus, avec une dépression sur le lobe 
basilaire et quelquefois deux points enfoncés sur le disque. Ecus- 
son lisse. Elytres ovales, convexes, ayant chacune deux bandes 
assez larges, d’un testacé blanchâtre, un peu dentées sur leurs 
bords, et n’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord extérne : 
la premiére tout-à-fait basilaire, sub-réniforme, à concavitétournée 
en arrière ; la seconde droite, située un peu au-delà du milieu. 
Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est à peine 
visible, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux 
tiers de leur longueur et dont les six externes sont gemellées. Des- 
sous du corps finement pointillé, Pattes médiocres et assez robus- 


384 EROTYLIENS VRAIS. 


tes; tarses assez allongés; le 1°" article des postérieurs aussi long 
que les deux suivants réunis. 


De la Colombie. 


La description que donne Olivier de son Erot. lunulatus, me 
paraît s’appliquer très-bien à cette espèce; mais il lui assigne 
Cayenne pour patrie, tandis que celle-ci est de Colombie. Cette 
différence d'habitat est la seule raison qui m’empèche de lui resti- 
tuer le nom en question. Il faudra le faire si quelque jour on la 
découvre à Cayenne. 


106. B. LuGENs : Oblongo-ovatus, ater, nilidus, capite punctis qua- 
tuor fulvis ; elytrès sat convexis, gemellato-punctato-striatis, fasciis 
tribus deniatis, pallide albidis, prima basilari punctisque duobus 
nigris notata. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Beaucoup plus petit que l’heterogrammus, auquel il ressemble 
aussi complètement pour la forme et la couleur. Tête ayant sur le 
front quatre points rougeñtres parfois effacés. Les antennes man- 
quent dans l’exemplaire que J'ai sous les yeux. Prothorax de même 
forme que dans l’heterogranmmus , mais très-lisse en dessus, plus 
convexe et sans points enfoncés à la base. Elytres d’un noir assez 
brillant et très-foncé, traversées par trois bandes d’un blanc tes- 
tacé, médiocrement larges et trés-irrégulières sur leurs bords : la 
première basilaire, ayant sur chaque élytre un point noir plus ou 
moins gros touchant la base; la seconde médiane; la troisième 
aux trois quarts des élytres; ces bandes sont légèrement interrom- 
pues sur la suture, et se prolongent sous le repli latéral où elles s'u- 
nissent quelquefois. La ponctuation est plus fine, plus régulière 
que dans l’heterogrammus , disposée de même, mais les intervalles 
entre les rangées sont complètement lisses. Dessous du corps fine- 
ment pointillé. Pattes assez courtes et assez robustes ; 1°" article 
des tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réu- 
nis. 

De la Colombie. Collections de M. Duproxr à Paris et de M. Ro- 
syns à Bruxelles. 


107. B. ‘rrirascraTUs : Ohlongo-ovatus , niger, capitis vertice lateri- 
busque, palpis, antennarum funiculo anoque lete flavis ; elytris 
modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albis, fasciis duabus 
communibus apiceque nigris ; pedibus lœte flavis, femoribus basi 
nigris. — Long. 6, lat. 3 lin. 

Der, Cat, ed. 3, p. 450, 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 385 
Erot, trifasciatus. Ouiv. Entom. V. p. 473. pl. 2. fig. 16. — Duroncu. Monog. d. 
g. Erot. p. 14. 17. pl. 1. fig. 17. 
Erot. fasciatus. Ouiv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 433. 10. 


Ovale, un peu oblong et plus rétréci en arrière que les précé- 
dents. Tète noire, avec le vertex, les côtés et les palpes d’un tes- 
tacé flavescent. Les sept premiers articles des antennes sont de la 
même couleur et les quatre suivants noirs ; elles dépassent légère- 
ment le prothorax. Celui-ci est d’un noir mat, à échancrure anté- 
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez forte- 
ment arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carrément à 
sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, lisse et assez 
convexe en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres de la même 
couleur, ovales-oblongues, médiocrement convexes, et traver- 
sées par trois bandes d’un beau blanc (jaunissant plus ou moins 
après la mort), assez larges, à bords parfaitement entiers, légère- 
ment interrompues sur la suture et prolongées sous le repli latéral : 
la première basilaire, la seconde médiane, la dernière à peu de 
distance de l'extrémité. La ponctuation est très-fine et forme sur 
chaque élytre sept rangées dont les six externes sont groupées deux 
à deux et effacées à l'extrémité; les deux externes sont à peine vi- 
sibles même à la loupe. Dessous du corps noir, avec le dernier 
segment abdominal d’un testacé flavescent. Pattes de la mème 
couleur avec les deux tiers des cuisses à partir de la base et les 
tarses noirs; elles sont courtes, robustes, et le 1°" article des tarses 
postérieurs est plus court que les deux suivants réunis. 


Du Brésil, province de Rio-Janeiro. 


108. B. Tricncrus : Ovatus, niger, nitidus , elytris valde convexis, 
punctato-striatis, fasciis tribus transversis dentatis , læte luteis. — 
Long. 5 57», lat. 3 lin. 

Der. Cat. ed. 3, p. 450. 
Erot. tricinctus. Duronctr. Monog. d. q. Erot. p. 13. 16. pl. 1. fig. 16. 


Très-réguliérement ovale et court ; d’un noir brillant. Antennes 
sensiblement plus courtes que le prothorax. Celui-ci court, à 
échancrure antérieure profonde, très-arrondi sur les bords laté- 
raux en avant, coupé obliquement de chaque côté de sa base qui 
est fortement prolongée dans son milieu, assez convexe, très-lisse et 
très-brillant en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, beau- 
coup plus convexes que dans les précédents, noires et traversées 
par trois bandes assez larges, d’un beau jaune clair un peu ver- 
dâtre, etlégérement interrompues sur la suture : la première basi- 
laire, déchirée en arrière ; la seconde médiane, dentelée en scie 

Monographie. 29 


386 (0 EROTYLENS VAS 
sur es deux bords; la troisième à peu de distance de l'extrémité, 
droite en arrière et ayant en avant une échancrure sur chaque 
élytre. Le repli latéral est presque entièrement jaune. La ponctua- 
tioni est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées dont les 
six internes sont gemellées et effacées à l’extrémité. Dessous du 
corps três-finement pointillé. Pattes médiocres, robustes, surtout 
les cuisses qui sont très-comprimées; tarses comme chez le précé- 
dent. 

Cette jolie espèce se trouve à Cayenne et paraît y être fort rare. 
Je ne l'y ai jamais rencontrée. 


109. B. TRIPARTITUS : Ovalus, alter, nitidus, elytris valde convexis, 
punctato-striatis, a basè ultra medium testaceo-fluvescentibus. — 


Long. 4, lat. 3 lin. 


Ovale, large et court; d’un noir profond et brillant. Antennes 
de la longueur du prothorax. Celui-ci des deux tiers plus large que 
long, à échancrure antérieure assez profonde, droite dans son 
fond et oblique sur les côtés, fortement arrondi sur les bords laté- 
raux, coupé carrément à sa base qui est largement et fortement 
lobée dans son milieu, presque plane et lisse en dessus, avec quel- 
ques petits points enfoncés peu marqués le long de la base. Ecusson 
arrondi, lisse. Elytres en ovale-court et parfaitement régulier, 
très-convexes, d’un testacé flavescent clair et brillant depuis la 
base jusqu’un peu au-delà de leur milieu, et d’un noir brillant 
dans le reste de leur étendue; la partie noire remonte un peu en 
avant sur la suture; celle qui est flavescente se prolonge sous le 
repli latéral. La ponctuation est-bien visible à l'œil nu.et forme sur 
chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. 
Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez grêles; tarses 
peu allongés; le 1°" article des postérieurs un peu plus long que le 
second. 


De la Colombie. Collection de M. Duronr. 


110. B. rLAvorAscIATUS : Oblongo-ovatus, niger, elytris modice con- 
vexis, punclalo-striatis, capile, antennarum basi, thoracis angulis 
anticis fascüsque duabus elylrorum communibus (una basilari, 
aliera pone medium), flavis. — Long. 5, lat. 2 172 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. flavofasciatus. Devoncn. Monog. d. g. Erot. p. 14. 18. pl. 1. fig. 18. 


Oblong-ovale et beaucoup moins convexe que les précédents. 
Tête (y compris les parties de la bouche) d’an jaune testacé, avec 


BRACHYSPHOËNUS. (S.-6. BARYTOPUS. ) 387 
deux taches noires parfois à peine distinctés! l'une sur le vertex, 
Pautre entre les antennes. Celles-ci à peine plus longues que le 
prothorax , noires, avec leurs deux premiers articles testacés. Pro- 
thorax grand, d’un tiers seulement plus large que long ; à échañ- 
crure antérieure peu profondé, arrondi sur les côtés, légérement 
lobé au milieu de sa base qui est coupée presque carrément, 
noir, avec une tache oblongue d’un jaune fauve près de chaque 
angle antérieur , laquelle se reproduit en dessous. Ecusson noir, 
lisse. Elytres de la mème couleur, traversées par deux bandes 
d’un fauve rougeître, médiocrement larges et entières sur leurs 
bords : la première tout-à-fait basilaire, la seconde située un peu 
au-delà du milieu. Le repli latéral est fauve dans ses deux tiers an- 
térieurs et noir à l'extrémité. La ponctuation, quoique fine, est 
bien visible ét forme sur chaque élytre sept rangées effacées à 
l'extrémité. En dessous, la poitrine est noire et l'abdomen d’un 
testacé flavescent. Les'pattes sont de la même couleur, avec la 
base des cuisses, celle des jambes et les tarses noirs; ceux-ci sont 
assez grèles, et le 1°° article des postérieurs est presque aussi long 
que les deux suivants réunis. 


Du Brésil, Rio-Janeiro. 


Le Muséum d'Histoire naturelle m'en à communiqué un indi- 
vidu chez qui la couleur fauve est remplacée par un beau jaune 
clair. 


ini. NiGRorICTUS : Ovatus, ater, sub-nütidus, elytris sat convexis, ge- 
mellato-punctato-striatis, lutéo-viridibus, margine tenuissimo, apice, 
léturis punctisque numerosis sub-fasciatim digestis, nigris. — 
Long. 5, lat. 2 :72 lin. 


Très-régulièrement ovale, assez convexe et d’un noir assez bril- 
lant. Tête lisse. Antennes grèles, de la longueur du prothorax. 
Celui-ci médiocrement long, assez fortement rétréci et échancré 
en avant, sensiblement arrondi sur les côtés, coupé carrément à 
sa base qui est médiocrement prolongée dans son milieu, un peu 
convexe et lisse en dessus. Elytres oblongues, assez convexes, d’un 
beau jaune-verdâtre clair, avec l'extrémité noire sur une médiocre 
étendue et une multitude de points et de petites litures de même 
couleur allignés irrégulièrement en rangées transversales. Ces 
rangées, peu distinctes, rapprochées les unes des autres à des in- 
tervalles égaux, sont au nombre de quatre et composées de points 
alternants plus ou moins régulièrement; on voit en outre un point 
noir hors ligne et touchant tout-à-fait la base au milieu de chaque 
élytre. Le repli latéral est en entier dela couleur du fond ;-sauf 


388 ... EROTYLIENS VRAIS. 

à son extrémité. La ponctuation est peu marquée et forme sur 
chaque élytre sept rangées dont les six externes sont gemellées et 
effacées un peu au-delà du milieu. Dessous du corps très-finement 
pointillé. Pattes médiocres et assez robustes; 1°" article des tarses 
postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis. 


De Colombie. M. Buquer me l’a communiqué sous le nom que 
je lui ai conservé. Je l'ai recu aussi de M. Nysr de Bruxelles. 


112. B. musicais : Ovalus, ater, sat nitidus, elytris modice con- 
vexis, gemellato-punctalo-striatis, albidis, sutura, margine tenur, 
apice, maculis tribus suturalibus punctisque numerosis fasciatim 
digestis, nigris. — Long. 4 172, lat. 2 172. 


Un peu plus court, aussi large et plus arrondi en arrière que le 
nigropictus, ce qui le fait paraître plus ovale; d’un noir assez bril- 
lant. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les 
yeux. Prothorax semblable à celui du nigropictus. Ecusson lisse. 
Elytres en ovale-court très-régulier, assez convexes, d’un blanc 
un peu testacé, avec la suture, une mince bordure, environ 
leur quart postérieur et un grand nombre de points formant trois 
bandes transversales, noirs : la première et la seconde de ces 
bandes sont très-rapprochées, formées chacune de deux rangées 
altérnantes de points et ne s'étendent pas au-delà du tiers ante- 
rieur des élytres; au niveau de chacune d'elles la suture se dilate 
en une petite tache sub-quadrangulaire ; la troisième bande est 
séparée de la seconde par un intervalle assez considérable, formée 
de trois rangs confus de points, outre quelques-uns hors ligne, 
et à son niveau la suture se dilate en une grande tache ir- 
régulière ; la tache apicale est un peu denticulée en avant, On voit 
en outre, comme chez le nigropictus , un point noir basilaire hors 
ligne au milieu de chaque élytre. Le repli latéral est blanc, un 
peu moucheté de noir. Ponctuation semblable à celle du nigropic- 
tus. Dessous du corps très-finement pointillé. Pattes médiocres et 
plus robustes que celles du précédent; tarses semblables. 


De la Colombie. Collection de M. Reicue, qui me l’a commu- 
niqué sous le nom de fasciatopunctatus , que je n’ai pu conserver, 
ayant déjà donné à une autre espèce. 


13. B. porsars : Ouatus, ater, nitidus, capite maculis duabus fla- 
vis; elytris parum convexis, punctato-striatis , lete luteo-virescenti- 
bus, apice punclorumque lineis quatuor flexuosis, nigris. — 


Long. 4 379, lat. 2 lin, 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 389 
,  Ærot. dorsalis. Ouiv. Entom. V. 475. 89. pl. 2. fig. 20. — Duponcu. Mono. d, g. 
Erot. 30. 54. pl. 2. fig. 54. 

Sa forme est différente de celle des précédents et se rapproche 
de celle de l'adustus et espèces voisines, c’est-à-dire qu'il est ovale, 
assez allongé, un peu plus large en avant qu’en arrière, faiblement 
arrondi sur les côtés et peu convexe en dessus; d’un noir assez 
brillant. Tête lisse, ayant deux petites taches rougeâtres entre les 
yeux. Antennes un peu plus courtes que le prothorax. Celui-ci de 
moitié environ plus large que long, assez rétréci en avant, à 
échancrure antérieure assez profonde, légérement arrondi sur les 
côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est médiocrement 
prolongée dans son milieu, peu convexe et très-lisse en dessus. 
Elytres oblonges, allant en se rétrécissant légèrement et très-régu : 
liérement de la base à leur extrémité, peu convexes, d’un beau 
jaune-verditre clair dans leurs trois quarts antérieurs et noires à 
l'extrémité. La partie jaune est couverte d’un grand nombre de 
petits points la plupart carrés, disposés de facon à former quatre 
rangées transversales, onduleuses, assez distinctes. La ponctua- 
tion est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées à la 
base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse ; 
abdomen ayant de chaque côté un rang de taches fauves peu 

. marquées. Pattes assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs 
un peu plus long que les deux suivants réunis. 

De Cayenne, Il m'a été communiqué par MM. Buquet et 
Reicux. 

J'ai hésité longtemps à regarder cette espèce comme étant le 
dorsalis d'Olivier et de M. Duponchel, par la raison que ces deux 
auteurs se taisent sur les taches fauves de la tête et de l'abdomen, 
et décrivent les élytres comme étant rouges. Cependant, toutes 
réflexions faites, je crois qu’il n’y a pas dans ces différences des 
motifs suffisants pour la regarder comme distincte. En effet, les 
taches de la tête et de l'abdomen sont petites, sujettes à dispa- 
raître, et ont bien pu échapper aux deux auteurs que je viens de 
nommer, ou bien encore elles manquaiïent dans les indivi- 
dus qu’ils ont examinés. Quant à la couleur des élytres, il 
n'est pas rare, dans ce genre, ‘ie voir le rouge le plus brillant 
passer au fauve plus ou moins vif. Les B. ramosus, dilaceratus, ni- 
tidulus, en fournissent des exemples. Les deux exemplaires qui 
m'ont servi pour la description ci-dessus seraient alors des va- 
riétés, en prenant pour type ceux décrits par Olivier et M. Du- 
ponchel. 

Cette espèce s'éloigne par sa forme des deux précédentes, et se 


390 … EROTYLIENS VRAIS: 

rapproche à cet égard du quinquefasciatus et espèces voisines; 
mais le dessin de ses élytres ne permet pas de la placer ailleurs 
qu'ici. 


114. B. Ericnsonn : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris modice con- 
vexis, gemellato-punctalo-striatis, læte luteis, apice fasciisque dua- 
bus e maculis duodecim orbiculatis formatis, nigris. — Long. 4, 
lat. 2 172 lin. 


Ovale, court et médiocrement convexe; d’un noir assez bril- 
lant. Antennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois en- 
viron aussi large que long, assez rétréci et assez profondément 
échancré à sa partie antérieure, très-arrondi sur les côtés en avant, 
coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son 
milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres 
en ovale-court et très-régulier, médiocrement convexes, d’un 
beau jaune clair un peu verdâtre, avec environ leur tiers posté- 
rieur et sur chacune six taches arrondies, rangées sur deux lignes 
parallèles, flexueuses, noirs; la tache interne de chaque ligne est 
un peu plus grosse que les autres; lapicale est un peu déchirée sur 
son bord antérieur, Le repli latéral est jaune dans toute la partie 
correspondante à la couleur fauve du dessus, et noir à son extré- 
mité. La ponctuation est peu visible, et forme sur chaque élytre 
sept rangées effacées un peu après le milieu, et dont les six exter- 
nes sont gemellées. Dessous du corps lisse ; Sri un peu bru- 

nâtre. Pattes courtes, robustes; tarses courts; le 1°" article des pos- 
térieurs à peine plus long que le second. 


De la Colombie. Collection de M. Reicre. 


Dédié à M. le professeur Ericason de Berlin, l’un des plus sa- 
vauts et des plus laborieux entomologistes de notre époque. 


115. B. G-siccrarus : Ovatus, ater, nitidus, abdomine lete flavo ; 
elytris modice convexis, punctato-strialis, læte flavis, singulo macu- 
lis sex nigris. — Long. 3 23, lat. 2 lin. 


Ovale et assez court; d’un noir brillant, avec l'abdomen d'un 
jaune-fauve clair. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui- 
ci court, une fois et demie environ aussi large que long , large- 
ment et assez profondément échancré à sa partie antérieure, ar- 
rondi sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est 
fortement lobée dans son milieu , un peu convexe et très-lisse en 
dessus. Ecusson très-lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement 
convexes, d’un fauve clair un peu safrané, ayant chacune six ta- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 391 
ches d’un noir assez brillant, disposées ainsi : 3, 2. 1. La rangée 
antérieure est située un peu avant le tiers des élytres ; sa tache ex- 
terne est ponctiforme, la médiane oblongue, allongée, la troisième 
presque arrondie; la seconde rangée est placée un peu au-delà du 
milieu ; sa tache externe est également ponctiforme, linterne as- 
sez grande et presque carrée. Enfin, la tache isolée est apicale, 
oblongue et plus grande que pas une des précédentes. Le repli 
latéral est en entier de la couleur du fond. La ponctuation est fine, 
mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées dont 
les quatre internes atteignent presque l'extrémité de ces dernières. 
Pattes médiocres, peu robustes; 1°” article des tarses postérieurs 
presque aussi long que les deux suivants réunis, 


Du Brésil. Collection de M. Durowr. 


116. B. Wesrwoonir : Ovatus, ater, nitidus; elytris sat convexis, ge- 
mellato-punctato-striatis, singulo fasciis tribus (prima secundaque 
macularibus) læte sanguineis. — Long. 5 172, lat. 3 13 lin. 


Zonarius Westwoodii. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 117. 


Var. A. Elytrorum fasciüis flavis; secunda intus valde abbre- 
viala. 


Très-régulièrement ovale, aussi large en arriére qu’en avant, 
assez convexe et d’un noir assez brillant. Antennes dépassant à 
peine le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que long, 
assez rétréci et fortement échancré à sa partie antérieure, arrondi 
sur les côtés en avant, coupé carrément à sa base qui est assez for- 
tement lobée dans son milieu , assez convexe sur le disque et très- 
lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale peu allongé et très- 
régulier, assez convexes, ayant chacune trois bandes transversales 
d’un rouge-sanguin clair et trés-vif : la première basilaire, compo- 
sée ide deux taches : l’une irréguliérement arrondie, placée près 
de l’écusson, l’autre petite au milieu de l'élytre ; la seconde située 
du quart au tiers de 'élytre, également composée de deux taches 
placées obliquement: la plus externe, qui est en même temps la 
plus antérieure, touchant le bord externe, s’avancant jusqu’au mi- 
lieu de Pélytre et un peu échancrée en arrière; linterne carrée pla- 
cée près de la suture; la troisième située aux deux tiers de l’élytre, 
consistant en une bande droite assez large, s'appuyant sur le bord 
externe et restant à une distance assez grande de la suture. Le re- 
pli latéral est noir, avec une grande tache cunéiforme, d’un rouge- 
sanguin à sa base. La ponctuation est extrèmement fme, à peine 
distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les six ex- 


392 EROTYLIENS VRAIS. 

ternes sont gemellées. Dessous du corps lisse. Pattes assez robustes ; 
1°" article des tarses postérieurs un peu plus long seulement que 
le second. 


Cette belle espèce vient de Bolivia et m’a été communiquée par 
M. GuéRix. 


Dans la variété A les taches des élytres sont d’un fauve assez 
vif : celles de la première et de la troisième bande sont à l’état nor- 
mal; mais la seconde estréduite à sa tache externe, et encore cette 
tache est réduite à sa partie qui touche le bord externe. Elle n'a 
été communiquée par M. CHEVROLAT. 


Il est probable que cette espèce varie beaucoup, et qu'il y a des 
exemplaires chez qui toutes les bandes des élytres sont plus ou 
moins effacées, et d’autres au contraire chez qui elles sont plus ou 
moins entières. 


117. B. sPecraBiLiS : Breviter ovatus, nigro-nitidus, abdomine fulvo ; 
elytris modice convexis, punctato-striatis, fasciis tribus transversis 
luteis, prima secundaque margine connexis. — Long. 3, lat. 2 
lin. 


Très-régulièrement ovale et court; d’un noir brillant, avec Pab- 
domen d'un fauve vif. Antennes dépassant un peu le protho- 
rax. Celui-ci court, une fois et demie environ aussi large que 
long, assez fortement rétréei et médiocrement échancré en avant, 
fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
munie dans son milieu d’un lobe étroit assez prononcé, assez con- 
vexe et très-lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, 
assez convexes, traversées par trois bandes étroites, légèrement 
flexueuses et un peu interrompues à la suture, d’un beau jaune un 
peu päle : la première basilaire , la seconde placée un peu avant 
le milieu et réunie à la précédente sur le bord externe, la troi- 
sième située aux trois quarts des élytres. Le repli latéral est du 
mème jaune dans ses trois quarts antérieurs et noir à l’extrémité. 
La ponctuation est trés-fine, et forme sur chaque élytre sept ran- 
gées effacées à la base et aux deux tiers de leur longueur. Dessous 
du corps lisse. Pattes noires, robustes; le 1° article des tarses pos- 
térieurs un peu plus long que le second. 


De la Colombie. Découvert par M. Rosraixe. Collection de 
M. Buourr. 


Par le dessin de ses élytres, il se rapproche du nitidulus et 
espèces voisines, mais par sa forme il doit être placé ici. 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 303 


118. B. eximius : Ovatus, ater, nitidus, abdomine rufescente ; elytris 
modice convexis, vix punctato-striatis, lœte luteis, disco apiceque 
obscurioribus, maculis rumerosis, irregularibus , nigris. — Long, 
4, lat. 2 lin. 

Plus grand et proportionnellement plus allongé que le specta- 
bilis; d’un noir brillant, avec l'abdomen d’un rufescent obscur, 
Antennes dépassant légèrement le prothorax. Celui-ci de même 
forme que dans le spectabilis. Ecusson très-lisse. Elytres en ovale 
assez court, médiocrement convexes, d’un jaune de jonquille bril- 
ant etcomme vernissé, passant au fauve-marron sur le disque età 
lextrémité, ayant chacune de nombreuses taches (onze sur chaque 
dans lexemplaire que j'ai sousles yeux) noirestrès-brillantes, savoir: 
une en forme de larme au milieu de la base; une réniforme au- 
dessous de l'angle huméral sur le bord externe; une ponctiforme 
près de l’écusson ; au-dessous de celle-ci une quadrangulaire allon- 
gée, qui se réunit sur la suture à sa correspondante; deux oblon- 
gues , placées lune au-dessus de l’autre en dehors de cette tache 
suturale ; une grande sub-maculaire qui, commencant au niveau 
de la première des deux taches dont il vient d’être question, se 
porte obliquement sur le bord externe, aux deux tiers environ de 
la longueur des élytres; enfin deux ponctiformes, placées en ar- 
rière de toutes les précédentes sur une ligne transversale. A ces 
deux dernières succède un espace vide, après quoi vientune tache 
apicale qui se fond dans la couleur fauve - marron de cette partie 
des élytres; ces taches doiventheaucoup varier, à en juger d’après 
leurs formes et leur disposition. Le repli latéral est en entier d’un 
testacé blanchâtre assez brillant. La ponctuation est à peine dis- 
tincte, et sur chaque élytre paraît former quatre rangées effacées à 
la base et aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez robustes; 
1°" article des tarses postérieurs presque aussi long que les deux 
suivants réunis. 

Du Brésil. 11 m’a été communiqué par M. Duroxr sous lé nom 
que je lui ai conservé. 

Cette espèce a par ses couleurs le facies d'un Iphiclus, et je lau- 
rais placée dans ce sous-genre si son prothorax était un peu moins 
convexe. 


119. B. BreMt : Ovatus , ater, sub-nitidus ; elytris modice convexis, 
gemellato-punctato-striatis, albido-flavescentibus , sutura , margine 
tenui, apice , fasciis tribus (prima tertiaque interruptis) singuloque 
puncto baseos, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin. 

Zonarius Bremei, GUÉRIN, Revue Zool, A. 1841. p. 117. 


394 EROTYLIENS VRAIS. 

Ovale, assez court et peu convexe; d’un noir assez brillant. An- 
tennes de la longueur du prothorax. Celui-ci une fois environ 
plus large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, 
arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est assez forte- 
ment lobée dans son milieu, un peu convexe sur le disque et très- 
lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en ovale très-régulier, peu con- 
vexes, d’un blanc-jaunâtre (sans doute tout-à-fait blanches pen- 
dant la vie), avec la suture, une étroite bordure, leur extrémité 
sur une faible étendue, et des bandes et points noirs, disposés dela 
manière suivante : au quart de leur longueur, un peu au-dessous 
de Pécusson, on voit sur la suture une tache commune sub-qua- 
drangulaire , assez large, qui n’arrive pas tout-à-fait au milieu de 
chaque élytre ; cette tache est précédée extérieurement de chaque 
côté de deux points placés sur la même ligne longitudinale, et 
plus en dehors d’une petite tache carrée touchant le bord ex- 
terne; le milieu des élytres est traversé par une bande assez large, 
assez fortement festonnée ; entre cette bande et la tache apicale 
commune se trouve une troisième bande étroite, flexueuse, inter- 
rompue au milieu de chaque élytre; enfin chacune de celles-ci est 
marquée dun point basilaire et médian. Le repli latéral est de la 
couleur du fond et un peu moucheté de noir. La ponctuation est 
fine et forme sur chaque élvtre séptrangées effacées aux deux tiers 
de leur longueur et dont les six externes sont fortement gemellées. 
Dessous du corps lisse. Pattes médiocres, robustes; 1°" article des 
tarses postérieurs un peu plus court que les deux suivants réunis. 

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. »'Orgiexy. Je l’ai recu 
de M. Guérin. 

Cette espèce et la suivante font, par leur forme , le passage en- 
tre les espèces ovalaires, telles que lalternans et celles sub-paral- 
lèles, peu convexes, qui occupent tout le reste du sous-genre. 


120. B. pisrixcrus : Ovatus, ater, nitidus; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, albidis (post mortem flavescentibus velochraceis), 
apice late, margine tenu, fasciis duabus conununibus (antica ab- 
breviata posteriore maculart), singuloque punctis tribus baseos , ni- 
gris. — Long. 5 172-6 172, lat. 3-3 174 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. distinctus. Duroxcu. Monog. d. g. Erot. p. 44. 90. 
Il a la forme ovale et courte du Bremei, mais il est un peu plus 


convexe ; d’un noir assez brillant. Antennes grèles, dépassant à 
peine le prothorax. Celui-ci à échancrure antérieure médiocrement 


BRACHYSPHOENUS. (5:61 BARYTOPUS.) 395. 
profonde , assez rétréci en avant, assez fortement arrondi sur les 
bords latéraux, coupé presque carrément à sa base qui est forte- 
ment prolongée dans son milieu, très-lisse et très-brillant en des- 
sus, avec le disque un peu convexe. Ecusson lisse. Elytres en ovale- 
court, médiocrement convexes, d’un testacé blanchâtre (jaunissant 
plus où moins après la mort) depuis la base jusques un peu au-delà 
du milieu et d’un noir brillant dans le reste de leur étendue. On 
voit sur la partie blanchâtre des points et des taches noirs ainsi 
disposés, savoir : sur chaque élytre trois petits points constants, 
dont deux situés à la base et un sur le bord au-dessous de Pangle 
huméral ; plus bas, une bande commune assez large , irrégulière 
sur les bords, parfois même maculaire et allant jusqu’au milieu de 
chaque élytre ; au-dessous de cette bande, une autre maeulaire un 
peu enligne courbe et composée sur chaque élytre de trois taches, 
une carrée, grande, constante, touchant le bord latéral, une mé- 
diane, toujours petite et ponctiforme, une suturale, transversale , 
tantôt libre, tantôt unie à sa correspondante de l’autre élytre. La 
suture et une mince bordure latérale sont également noires. Le 
repli latéral est de la même couleur, avec une grande tache blan- 
che cunéiforme en avant. La ponctuation est fine, peu distincte, 
et forme sur chaque élytre six rangées visibles seulement sur la 
partie blanche et effacées à la base. Dessous du corps lisse. Pattes 
assez longues et assez grèles; 1°" article des tarses postérieurs pres- 
que aussi long que les deux suivants réunis. 


De Cayenne. Il n’est pas commun. 


121. B. apusrus : Ovatus, ater, nitidus; elytris parum convexis, 
punctato-striatis, luteo-virescentibus, fascia angustissima baseos val- 
de dentata, altera media communi abbreviata, apice , sutura sin- 
guloque maculis circiter octo, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. adustus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p. 27. 47. pl. 2. fig. 47. 


Ovale, mais un peu plus allongé, plus parallèle et moins con- 
vexe que le distinctus; d'un noir brillant. Antennes et prothorax 
absolument comme dansle distinctus. Ecusson lisse. Elçtres ovales, 
peu allongées, peu convexes, d’un jaune verdâtre dans les deux 
tiers de leur étendue et noires à l’extrémité; la suture et une étroite 
bordure latérale sont également de cette couleur. La partie jaune 
présente : une étroite bande basilaire fortement déchirée en ar- 
riére ; un peu au-dessous de l’écusson , une petite liture transver- 
sale courte et commune; en arrière de cette liture, une bande 


396 EROTYLIENS VRAIS. 

commune droite dans son milieu et remontant obliquement à ses 
extrémités ; entre cette bande et les précédentes, on voit sur cha- 

que élytre quatre petites taches disposées obliquement , dont trois 

ponctiformes et une carrée irrégulière touchant le bord latéral ; 

en arrière de la même bande sont trois autres taches disposées 

aussi obliquement, dont l’externe qui touche le bord est plus 

grande que les deux internes qui sont ponctiformes. Le repli laté- 
ral est jaune. La ponctuation des élytres est assez distincte, et 

forme sept rangées régulières, effacées à l'extrémité. Dessous du 

corps presque lisse. Pattes assez longues et assez robustes; 1° ar- 

ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le second. 


Du Brésil. 


122. B. rascraropuncraTUs : Oblongo-ovatus, niger , capite rufo bi- 
notato ; elytris modice convexis, punctato-striatis , læte luteo-flavis , 
apice fasciisque tribus transversis (prima tertiaque macularibus) , 
nigris. — Long. 4 172, lat. 2 174 lin. 


Il est encore un peu plus étroit et plus oblong que l'adustus ; d’un 
noir brillant. Tête marquée de deux taches oblongues et assez 
grosses, d’un rouge fauve entre les yeux. Antennes assez fortes, 
dépassant à peine le prothorax. Celui-ci absolument semblable à 
celui de lPadustus et du distinctus. Ecusson lisse. Elytres oblongues, 
peu convexes, d’un jaune fauve clair dans les trois quarts de leur 
étendue, avec l'extrémité, la suture et une très-mince bordure la- 
térale, noires. La partie jaune est traversée par trois bandes noi- 
res communes, dont la médiane est entière, assez large et trés-ir- 
régulière sur ses bords, tandis que les deux autres sont macu- 
laires et flexueuses. Entre la premiére et la base on aperçoit sur 
chaque élytre deux ou trois petits points rapprochés, placés près de 
la suture. Le repli latéral est jaune, avec son extrémité noire. La 
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre cinq rangées 
effacées à la base et à l'extrémité. Dessous du corps lisse, avec le 
dernier segment abdominal trés-finement pointillé. Pattes mé- 
diocres et peu robustes; 1°" article des tarses postérieurs presque 
aussi long que les deux suivants réunis. 


Découvert par M. A. »'Onmeny aux environs de Santa-Cruz de 
Ja Sierra (Bolivia ). 


123. B. QUINQUEFASCIATUS : Oblongo-ovatus, nigro-nitidus, capitis ma- 
culis duabus, abdominis utrinque quatuor flavis ; elytris parum con- 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS.) 397 
veats , punCtato-striatis , testaceo-albidis , apice fasciisque quatuor 
transversis, flexuosis, nigris. — Long. 5, lat. 2,72 lin. 


Var. A. Elytris luteo-viridibus. 


De la forme du fasciatopunctatus, mais un peu plus grand et 
un peu plus allongé ; d’un noir assez brillant. Tête lisse, ayant deux 
petites taches fauves entre les yeux. Antennes de la longueur du 
prothorax. Celui-ci assez court, à échancrure antérieure large, mé- 
diocrement profonde, à bords latéraux droits en arrière et forte- 
ment arrondis en avant, coupé carrément à sa base qui est mé- 
diocrement prolongée dans son milieu, un peu convexe, lisse et 
brillant en dessus. Ecusson lisse. Elytresoblongues , sub-parallèles 
dans les deux tiers de leur longueur, peu convexes, d’un blanc 
un peu testacé et brillant dans un peu plus des deux tiers de leur 
longueur et noires à leur extrémité; la partie blanche est tra- 
versée par quatre bandes noires , médiocrement larges, paral- 
lèles et flexueuses, ou, si l’on veut, les élytres sont noires, avec 
cinq bandes blanches. Le repli latéral est noir, avec une tache 
blanchâtre à sa base. La ponctuation est presque effacée et ne 
forme sur chaque élytre que cinq rangées distinctes. Dessous du 
corps lisse ; abdomen ayant de chaque côté quatre petites taches 
fauves. Pattes noires, assez longues et assez robustes ; tarses un peu 
allongés ; le 1° article des postérieurs un peu plus court que les 
deux suivants réunis. 

De Colombie. Découvert par M. Rosraixe et communiqué par 
M. Buouer sous le nom que je lui ai conservé. 


La variété À ne diffère du type qu'en ce que ses élytres sont 
d’un beau jaune verdâtre clair. Elle m'a été envoyée par M. Rercur. 


124. B. BroxGnrarri : Oblongo-ovatus, alter, sub-nitidus, capitis ma- 
culis duabus elytrisque fulvis, his parum convexis, punctato-stria- 
tès, apice fascisque quatuor communibus flexuosis , nigris, ante- 
riore maculari. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Même forme que le précédent; d’un noir profond médiocre- 
ment brillant. Tète ayant sur le front deux petites taches fauves 
oblongues. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous 
les yeux, sauf les deux premiers articles qui sont brunâtres. Pro- 
thorax une fois au moins plus large que long, assez fortement ré- 
tréci et échancré à sa partie antérieure, arrondi sur les côtés en 
avant, coupé carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans 
son milieu, un peu convexe et lisse en dessus. Elytres en ovale un 
peu allongé et très-régulier, peu convexes, d’un fauve vif, avec 


398 EROTYLIENS VRAIS. 


leur quart postérieur et cinq bandes transversales flexueuses , 
noirs: la première de ces bandes est maculaire et se compose sur 
chaque élytre de quatre taches dont l’interne est réunie à sa cor- 
respondante sur la suture; la seconde est assez large ; la troisième 
plus large encore ; la quatrième étroite surtout à ses extrémités. Le 
repli latéral est Fait e dans ses trois quarts antérieurs et noir à l’ex- 
trémité. La ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre six 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur et en partie à la 
base. Pattes de la couleur du corps, assez robustes; 1°* article des 
tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis. 


Dé la Colombie. Il ma èté communiqué par M. Reicne sous le 
nom que Je lui ai conservé. Jen ai recu également un autre exem- 
plaire de M. Guérin. 


125. B. ArpowNaus : Ohlongo-ovatus , ater, capitis maculis duabus 
ferrugineis , abdomine flavo ; elytris modice convexis, punctata- 
strialis , fasciis quatuor flavis undatis , anteriore basilari interrupta , 
tertia nigro-bi-punctata. — Long. 5, lat. 2 17 lin. 


Erot. abdominalis. FaB. Syst. El. IL. p. 5. 17. Entom. Syst. IL. p. 38. 14.— Oriv. 
Encyc. méth. Ins. VE p. 433. 9. Entom. V. p. 474. 13. 89. pl: 2. fig. 18. — Henresr. 
Col. VIIL p. 377. 20. — SCHOENH. Syn. Ins. IL. p. 327. 15. — Duronc. Monog. d. 
g. Erot, p. 15.19. pl. 1. fig. 19. 


Saccomorphus abdominalis. Des. Cat. p. 450. 


Var. A. Abdomine utrinque nigro-maculato. 


Mème forme que le fasciatopunctatus, maïs plus grand et un 
peu plus rétréci en arrière; d’un noir assez brillant et profond, avec 
l'abdomen d’un jaune fauve. Fête ayant entre les yeux deux ta- 
ches arrondies, très-écartées, d’un ferrugineux obscur, souvent à 
peine visibles où complètement effacées. Antennes dépassant à 
peine le prothorax. Celui-ci à échancrure antérieure médiocre- 
ment profonde, assez fortement arrondi sur les bords latéraux, 
coupé carrément à sa base, avec un prolongement médian assez 
prononcé et lui-même tronqué, uni et légèrement convexe en des- 
sus. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, médiocrement eon- 
vexes, d’un noir assez brillant, avec quatre bandes communes, 
parfois un peu interrompues à la suture, d’un jaune fauve bril- 
lant : la première tout-à-fait basilaire , déchirée et ordinairement 
interrompue deux fois sur chaque élytre ; la seconde très-flexueuse; 
la troisième presque droite, élargie dans son milieu sur chaque 
élytre, et marquée dans cet élargissement d’un point noir assez 
gros; la dernière près de l'extrémité, un peu irrégulière. Le repli 
latéral est d’un jaune fauve dans ses deux tiers antérieurs et noir 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G: BARYTOPUS. ) 399 
à l’éxtrémité. La ponctuation est très-fine et ne forme guère sur 
chaque élytre que quatre ou cinq rangées effacées à la base et à 
leur extrémité. Pattes assez longues et assez grèles ; tarses assez al- 
longés ; le 1°° article des postérieurs presque aussi long que les 
deux suivants réunis. 


Du Brésil, province de Rio-Janeiro. Il y est commun. 


Dans la variété A l'abdomen a de chaque côté, à peu de dis- 
tance de la ligne médiane, uné rangée de taches noires triangu- 
laires ; le dernier segment est brunâtre, ce qui se voit plus ou 
moins aussi dans le type de l'espèce. 


M. Dejean à placé cette espèce et la suivante parmi les Sacco- 
morphus (Morphoides de cet ouvrage ), et en effet, pour la forme, 
elles ne different pas de quelques espèces de ce groupe; mais elles 
s’en éloignent complètement par leurs couleurs qui sont absolument 
distribuées d’après le même type que chez lé fasciatopunctatus, 
placé par M. Dejean dans le groupe actuel. La forme est égale- 
ment la même que celle du fasciatopunctatus et espèces voisines; 
c’est ici surtout qu'est le point où le sous-genre actuel se confond 
dela manière la plus complète avec les Horphoides. 


126. B. venrraus : Oblongo-ovatus, ater, abdomine flavo ; elytris 
modice convexis, punclalo-strialis, fasciès quatuor undatis, lete fla- 
vis, margine connexis, primd punclis quatuor nigris nolata. — 
Long. 4, lat. 2 lin. 

Saccomorphus ventralis. Des. Cat. ed. 3. p.450. 


Il a complètement la forme et au premier aspect le mème sys- 
tème de coloration que Pabdominalis, mais outre qu’il est notable- 
ment plus petit, il présente des différences très-sensibles ; d’un 
noir brillant, avec l'abdomen d’un jaune fauve clair. Antennes, 
prothorax et écusson absolument comme dans l'abdominalis. Ely- 
tres de même forme et traversées également par quatre bandes 
jaunes, mais d’un jaune à peine fauve, beaucoup plus clair et plus 
brillant : la première tout-à-fait basilaire, sinuée en arrière et 
marquée sur chaque élytre de deux petits points noirs; la seconde 
presque droite , dentelée sur ses bords ; la troisième très-flexueuse ; 
la dernière droite et réguliére; toutes ces bandes, saufla derniére, 
sont réunies sur les bords latéraux. Le repli est en entier d’un 
jaune clair. La ponctuation est plus marquée que chez l’abdomi- 
nalis, et forme sur chaque élytre six rangées bien visibles à la loupe 
et effacées à la base ainsi qu'à l'extrémité, Pattes un peu plus 


460 EROTYLIENS VRAIS, 


courtes et un peu plus robustes que celles du précédent, mais du 
reste semblables pour ce qui concerne les tarses. 


Les deux exemplaires que je possède ont été pris par moi aux 
environs de Rio-Janeiro. 


127. B. rLExuosUS : Ovatus, subtus lete luteus, supra pallide brun- 
neus, antennarum clava verticeque fuscis; elytrismodice convexis, 
punctato-striatis, apice fascisque tribus undatis, lete luteis (ante- 
riore interrupla fuscoque bi-punctata), pedibus luteis, genubus tibia- 
rumque basi nigricantibus. — Long. 4, lat. 2172 lin. 


I n’est pas plus grand que le ventralis, mais aussi large que 
l’abdominalis, ce qui le rend plus ovale que ces deux espèces. Tete 
dun brun fuligineux, pâle et mème un peu livide, avec une 
grande tache brune sur le vertex. Antennes de la longueur du 
prothorax, d’un beau jaune, avec les quatre derniers articles 
bruns. Prothorax de la couleur de la tête, avec les bords un peu 
plus clairs, légèrement plus court que celui de labdominalis , mais 
du reste fait de mème. Ecusson brunûtre, lisse. Elytres ovales, 
médiocrement convexes, de la couleur de la tête, traversées par 
trois bandes communes assez larges et flexueuses, d’un beau jaune 
un peu verdâtre, et toutes bordées d’un brun un peu plus foncé 
que la couleur du fond : la première basilaire , interrompue près 
de l'angle huméral et marquée près de l’écusson d’un point brun ; 
la seconde médiane; la troisième placée à peu de distance de lex- 
trémité ; celle-ci est de la même couleur que ces bandes ainsi que 
le repli latéral en entier. La ponctuation est très-fine et ne forme 
sur chaque élytre que cinq rangées effacées aux deux tiers de leur 
longueur. Dessous du corps et pattes d’un jaune clair pareil à celui 
des bandes des élyures ; l'extrémité des cuisses et la base des jam- 
bes sont d’un brun noirâtre. Tarses comme chez les deux précé- 
dents. 


Du Brésil, province de Govaz. Collection de M. Rozyxs à 
Bruxelles. 


198. B. cerasinus : Oblongo-ovatus, ater; elytrès parum convexis , e- 
vibus , carminco-sanquineis, apice, sutura, margine tenui lineolis- 
que numerosis reticulatim digestès, nigris. — Long. 5 13, lat. 3 
lin. 


Ï_ Sa forme est complètement la même que celle du quinquefas- 
ciatus ; d'un noir assez brillant. Les antennes manquent dans lin- 
dividu que j'ai sous les yeux. Prothorax des deux tiers environ 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BARYTOPUS. ) foi 
plus large que long, assez rétréci en avant, à échancrure anté- 
rieure médiocrement profonde, assez fortement arrondi sur les 
côtés, coupé carrément à sa base qui est fortement lobée dans son 
milieu, un peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres oblongues, 
un peu rétrécies à leur extrémité, peu convexes, d’un beau rouge 
de cerise tirant sur le carmin, avec leur quart postérieur, la su- 
ture sur une très-faible largeur, et une très-mince bordure laté- 
rale, noirs. La partie rouge est couverte de petites linéoles très-fines, 
les unes transversales, Les autres longitudinales, formant une sorte 
de réseau à mailles fréquemment interrompues. Le repli latéral 
est rouge sauf à l’extrémité. Il n’y a pas la plus légére trace de 
ponctuation. Pattes noires , robustes; 1°* article des tarses posté- 
rieurs un peu plus long que le second. 


Du Brésil. Collection de M. Duroxrt. 


129. B. RaMosus : Ovalus , capite , äntennis, thorace pedibusque ni- 
gris, pectore abdomineque obscure sanquineis ; elytris modice con- 
vexis, punctato-striatis, læte sanquineis, apice maculaque maxima 
postice crenata, antice tri-ramosa, nigris. — Long. 5, lat. 3 lin. 
Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Erot. ramosus. Ouiv. Entom. V. p. 480. 89. pl. 2. fig. 30. — Duroxcx, Monog. d. 
g: Erot. p. 27. 46. pl. 2. fig. 46. 


Var. A. Pectore abdomineque nigris. 


11 a tout-à-fait la taille et la forme ovale, courte et assez large 
du distinctus. Tète, antennes et prothorax d’un noir brillant; ce 
dernier absolument semblable à celui de ladustus et du distinc- 
tus. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement con- 
vexes, d’un rouge de cerise très-brillant dans les deux tiers de leur 
étendue, et noires à leur extrémité. La partie rouge se prolonge 
sous le repli latéral, et présente une grande tache noire qui n’at- 
teint pas tout-à-fait les bords latéraux ; en arriére, cette tache a de 
fortes crénelures qui se réunissent quelquefois à des dents corres- 
pondantes de la tache apicale; en avant, elle envoie trois ra- 
meaux dont le médian, très-large, est échancré à son extrémité, 
tandis que les latéraux, plus longs et plus grêles, ont chacun une 
grosse dent carrée au côté externe. On voit sur chaque élytre six 
rangées de points enfoncés, peu marquées et effacées à la base et à 
l'extrémité. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont d’un rouge- 
sanguin plus où moins obscur. Les pattes elles-mêmes, qui sont 
noires, ont un reflet de cette couleur, surtout à la base. Elles sont 
de longueur médiocre et assez robustes; le 1°° article des tarses 

Monographie, 26 


402 ÉROTYLIENS VRAÏS. 
postérieurs est sensiblement plus court que les deux suivants 
réunis. 


De la Guyane. Jen ai pris quelques exemplaires à Cayenne, 
mais il n’est pas commun. 


Dans la variété A la poitrine et l'abdomen sont noirs ; tout le 
reste est conforme au type décrit plus haut. 


130. B. pinACERATUS : Ovatus, niger, nitidus, abdomine flavo ; elytris 
modice convexis, punctalo-striatis, fascia communi dentata baseos 
latera secus protensa apiceque intus curvata, alteraque infra me- 
dium interrupta, flavis. — Long. 5, lat. 3 lin. 


Var. A. Abdomine fasciisque elytrorum lete sanquineis. 


On le prendrait au premier coup-d’œil pour une variété du ra- 
mosus, dont il a tout-à-fait la forme ; mais il constitue une espèce 
bien distincte. La tête, les antennes, le prothorax sont également 
dun noir brillant, et ne présentent aucunes différences appré- 
ciables. Les élytres ont la même forme et un dessin à peu pres 
semblable; mais, tandis que dans le ramosus le noir en occupe la 
moindre partie, ici €’est lui qui domine, et il est traversé par deux 
bandes d’un beau jaune : la première, commune et tout-à-fait 
basilaire, envoie une grosse dent quadrangulaire sur chaque ély- 
tre, puis descend le long du bord latéral jusqu’au tiers environ 
de celui-ci, et se recourbe en dedans jusqu’au niveau de la dent 
indiquée plus haut; la seconde bande, placée aux deux tiers des 
élytres, est assez étroite ,un peu dentée en arrière et interrompue 
sur la suture. Le repli latéral est jaune, avec l’extrémité noire. La 
ponctuation des élytres est comme dans le ramosus. En dessous, 
le métasternum et l'abdomen sont d’un jaune pareil à celui des 
bandes, parfois cependant plus obscur et rougeñtre. Les pattes 
sont noires et semblables pour la forme à celles du ramosus. 


De Colombie, où il paraît assez commun. M. Leras en a en- 
voyé un grand nombre d'exemplaires. M. Reiche m'en a commu- 
niqué un individu, sans doute récemment transformé, chez qui le 
noir était remplacé par du brun fuligineux 

La variété À ne diffère du type qui vient d’être décrit qu’en ce 
que tout ce qui est jaune chez celui-ci est remplacé, chez elle, par 
du rouge de cerise brillant, Je ne suis pas certain qu’elle ne con- 
stitue pas le type de Pespèce. 


BRACHYSPHOENUS, (s.=G. BARYTOPUS. ) 403 


131. B. nesrarcus : Breviter ovatus, saturate rufo-brunneus, elytro- 
rum disco nigricante, antennis nigris ; elytris parum convexis, 
punctato-striatis , singulo maculis tribus baseos fasciaque difformi 
infra medium , testaceo-flavescentibus. — Long. 4, lat. 2 132 lin. 


Il a la forme courte, ovale et sub-parallèle des deux précédents, 
mais il est beaucoup plus petit. D'un rouge brun foncé peu bril- 
lant en dessous, très-luisant en dessus. Antennes de la longueur 
du prothorax, grèles, noires, avec leurs deux premiers articles fla- 
vescents. Prothorax de même forme que celui du ramosus. Ecus- 
son lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles , peu convexes, de 
la couleur du corps sur le limbe, noirâtres sur le disque, ayant 
chacune trois taches basilaires assez grandes, et aux deux tiers 
environ de leur longueur une bande d’un testacé flavescent: des 
trois taches, une rhomboïdale est placée près de l’écusson; la se- 
conde oblongue, au-dessous de celle-ci; la troisième en forme de 
fer à cheval, à concavité interne, occupe l'angle huméral. La bande 
est médiocrement large, très-irrégulière et un peu oblique. La 
ponctuation est fine, mais bien marquée, et forme sur chaque élytre 
sept rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Dessous du 
corps lisse. Pattes de sa couleur, avec la base desjambes légère- 
ment brunûtre; elles sont courtes, robustes, et le 1°" article des 
tarses postérieurs est un peu plus long seulement que le second. 


De Cayenne. Découvert par M Leprieur. Collection de M. Bu- 
QUET. 

Cette espèce fait le passage entre les deux précédents et le sui- 
vant que M. DesEax avait placé parmi les Brachymerus. 


132. B. nimouzus : Ovatus, flavescens , thoracis disco elytrisque ni- 
gro-piceis; his parum convexis, punctato-striatis, fasciis duabus 
transversis, dentatis (una basilari, altera infra medium interrupta), 
testaceo-albidis. — Long. 3-3 172, lat. 2-2 ,74 lin. 

Erot. nitidulus. Ouv.Entom. N. p. 479. 24. 89. pl. 2. fig. 29. —Duroncu. Monog. 

d. 4. Erot. p. 43. 89. 

Brachymerus nitidulus. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 
Var. À. Elytrorum fasciis læte sanguines. 


Sa forme est absolument la même que celle du ramosus et du 
dilaceratus , mais il est encore plus petit que lhebraicus. Tète d’un 
flavescent clair, brillant, parfois un peu noirâtresur le vertex. Anten- 
nés un peu plus longues que lé prothorax, noires, avec leurs deux 
premiers articles flavescents, Prothorax une fois et tiers environ plus 


4o4 EROTYLIENS VRAIS. 


large que long, un peu rétréci etmédiocrement échancré en avant, 
arrondi sur les côtés antérieurs, coupé carrément à sa base qui 
est étroitement et médiocrement lobée dans son milieu, un peu 
convexe sur le disque et très-lisse, d’un noir-brunâtre brillant, avec 
les côtés assez largement flavescents. Ecusson noir, lisse. Elytres 
en ovale-court et très-régulier, peu convexes, d’un noir un peu bru- 
nâtre et brillant, plus clair à l'extrémité, et traversées par deux ban- 
des médiocrement larges et dentées, d’un blanc testacé brillant : 
la première tout-à-fait basilaire, descendant un peu au-dessous 
de l'angle huméral sur les côtés; la seconde située au-delà du mi- 
lieu, un peu oblique et arrivant très-près de la suture sans l'at- 
teindre ; assez souvent ces deux bandes se réunissent sur les côtés 
par un mince filet de leur couleur. Chaque élytre a sept rangées 
de petits points enfoncés, bien visibles à la loupe et effacées aux deux 
tiers de leur longueur. Dessous du corps et pattes d’un flavescent 
assez foncé et brillant. Ces dernières assez grèles; le 1° article des 
tarses postérieurs presque aussi long que les deux suivants réunis. 


De la Guyane. Il n’est pas rare à Cayenne. 


Dans la variété À les bandes des élytres sont d’un rouge de ce- 
rise clair et très-brillant; un reflet de cette couleur est aussi ré- 
pandu sur le fond noir des élytres. Elle se trouve également à 


Cayenne. 


Cette espèce est un Habrodactylus par sa taille et ses tarses ; mais 
comment la séparer des trois précédentes dont elle reproduit exac- 
tement en petit la forme et les couleurs ? 


1323. BD. BELLULUS : Ovatus, subtus saturate rufescens, supra nigro- 
piceus, nitidus, thoracis lateribus dilutioribus ; elytris parum con- 
vexis, punclato-striatis, singulo fasciis duabus transversis, dentatis, 
sæpe extus coeuntibus (una basilari, nigro-bi-punctata, altera 
infra medium interrupta), lœte sanguineis. — Long. 3-31/,, lat. 
2-2 1/, lin. 

Il ressemble complètement au ritidulus au premier aspect, sur- 
tout à la variété A; mais je crois cependant qu'il forme une espèce 
distincte. Sa forme est la même; le dessous du corps est d’un ru- 
fescent plus où moins foncé, le dessus d’un noir brillant, avec un 
reflet rougeûtre, et les bords du prothorax un peu plus clairs. Les 
élytres sont traversées par deux bandes d’un rouge de cerise bril- 
lant comme dans la variété A du nitidulus, mais elles sont un peu 
plus larges : Ia basilaire descend un peu plus bas sur les bords la- 
téraux, et est marquée sur chaque élytre d’un point noir assez 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 4o5 
gros, placé tout-à-fait contre la base; la seconde est un peu moins 
dentée et tant soit peu plus oblique. Pour tout le rsste il ressemble 
au nitidulus. | 

De Cayenne. Je l'ai recu de M. Rercae sous le nom que je lui ai 
conservé. M. Dupoxr n’en a aussi envoyé un individu. 


Espèce qui nest inconnue et que je crois appartenir à ce 
sous-genre. 


Eroty lus erythrocephalus. Oriv. Entom. V, p. 455. 89. pl. 2. fig. 19. — Duroxcx. 
Monog. d. g. Erot. p. 20. 30. pl. 2. fig. 30. ? 

La description de M. Duponchel étant plus complète que celle 
d'Olivier, je la reproduirai de préférence. 

E. Ovalis, fusco-castaneus , elytris singulis fasciis duabus arcuatis 
fuluis. 

Il est ovale. La tête est ferrugineuse. Le reste du corps est de 
couleur marron, tant en dessus qu’en dessous, excepté les trois 
derniers anneaux de labdomen qui sont d’un jaune-rougeätre. 
Les élytres, d’une couleur un peu moins foncée que le corselet, 
ont quatre bandes transversales étroites et un peu arquées, dont 
deux à la base et atteignant les deux bords de chaque élytre, et 
les deux autres m’atteignant que le bord externe; celles-ci sont 
placées aux deux tiers des élytres. Les pattes et les antennes sont 
de la même couleur que le corselet. 

On ignore quelle partie de Amérique il habite. — Du Muséum 
d'Histoire naturelle. 

Obs. — Cette espèce est évidemment très-voisine du Barytopus 
flavofasciatus, et doit être placée à sa suite. 


S.-G. 11. BRACHYMERUS. 


Typocephalus et Brachymerus. Der. Tetraphyllus. CAstELNAU. 


Corps ovalaire ou légèrement oblong , rarement elliptique , parfois 
assez fortement rélréci en arrière, peu ou médiocrement convexe. 
Prothorax tantôt court, tantôt assez long, plus ou moins rétréci en 
avant, à échancrure antérieure presque toujours droite dans son fond 
et oblique sur ses côtés, toujours coupé carrément et étroitement lobé 
à sa base. Pattes courtes, plus ou moins robustes ; tarses médiocres ou 
courts ; le 1°* article des postérieurs plus court que les deux suivants 
réunis. 


Après avoir séparé des Brachymerus de M, Desrax les Megapro- 


406 EROTYLIENS VRAIS. 


tus, les Habrodactylus et quelques autres espèces que j'ai réparties 
parmi les Zphiclus, les Morphoides et les Barytopus, il en reste plu- 
sieurs qui se font remarquer par des tarses semblables à ceux des 
derniers de ce groupe, c’est-à-dire courts et assez robustes; je les 
réunis dans le sous-genre actuel auquel je conserve le nom de 
Brachymerus qui lui convient réellement. Ce sont des insectes de 
petite taille, et qui n’ont rien d’uniforme dans leurs couleurs. Les 
uns ont complètement le facies des Megaprotus, les autres celui 
des Habrodactylus, enfin plusieurs, celui des Barytopus et même 
des Iphiclus. Us se confondent avec tous ces groupes, sans qu’il 
soit possible d'indiquer quelles sont les limites qui les en séparent. 


Je réunis à ce groupe les Typocephalus de MM. Dejean et Che- 
vrolat. Ce genre n’a été fondé que sur un caractère qui me parait 
tout au plus propre à établir une division, l’excavation plus ou 
moins profonde de la tête en dessus, à laquelle se joint chez une 
espèce un vertex muni d’une épine. Une excavation semblable 
existe chez un Megaprotus, le coadunatus. 


Je ne connais que 15 espèces de ce groupe, sur lesquelles 3 sont 
du Brésil, 8 de Cayenne, 1 de Démérari et 3 de Colombie. 


A. Téte plus ou moins excavée en dessus ; vertex parfois muni d'une 
corne. 


134. B. pimipratus : Ovatus, ater, nitidus, capüte profunde exca- 
vato ; elytris modice convexis, subtilissime punctato-striatis , testa- 
ceo-albidis, apice late, sutura, margine tenui, singuloque punctis 
duobus, fuscis. — Long. 3 12, lat. 2 172 lin. 

Erot. dimidiatus. Ouiv. Encyc. méth. ns. VI, p. 435. 23. Entom. V. p. 481. 27. 

89. pl. 3. fig. 31. 

Typocephalus luctuosus. Des. Cat. ed. 3. p. 451. 
Tetraphyllus bicolor. DE Casreix. Hist. nat. d. Col. I]. p.224. 4. 


Mas : ’ertice lamina procumbente antice unidentata armato. 
Foœmina : f’ertice spina procumbente simplice armalo. 


Ovale et très-légèrement oblong; d’un noir brillant. Tête pro- 
fondément excavée, munie chez le mâle d’une lame inclinée, 
tronquée et unidentée en avant; chez la femelle, d’une épine com- 
primée à sa base. Antennes un peu plus courtes que le prothorax, 
noires, avec les deux premiers articles parfois brunâtres. Protho- 
rax une fois environ plus large que long, à échancrure antérieure 
droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez fortement ar- 
rondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément à sa base 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 407 
qui est munie d’un prolongement médian assez fort et lui-même 
tronqué, un peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson petit, 
en triangle arrondi et très-lisse. Elytres ovales, légèrement allon- 
gées, assez convexes, d’un blanc testacé jaunissant après la mort, 
avec environ leur moitié postérieure , la suture et une étroite bor- 
dure latérale d’un noir brillant. On voit sur la partie blanche de 
chaque élytre deux petits points fuligineux , l'un vers l'angle hu- 
méral, l’autre plus bas, à égale distance de la suture et du bord 
externe. Le repli latéral est en entier d’un noir brillant. La ponc- 
tuation est très-fine, visible seulement à l’aide d’une forte loupe et 
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de 
leur longueur et dont les six externes sont un peu rapprochées 
deux à deux. Dessous du corps lisse. Pattes courtes et robustes; 
1°" article des tarses postérieurs un peu plus long que le second. 


De Cayenne. J'en ai pris un seul individu. Un autre m'a été 
communiqué par M. Reicue. J'ai regardé comme étant un mäle 
ce dernier qui a une lame sur le vertex, et comme une femelle 
celui pris par moi et qui n’a qu'une épine simple dans le même 
endroit; mais ce n’est qu'un soupçon de ma part. 

Ouvrier a décrit une variété péu importante dans laquelle man- 
quait le petit point qui se voit sur la partie blanche de chaque 
élytre près de l'angle huméral. L’exemplaire décrit par M. de Cas- 
TELNAU sous le nom de Tetraphyllus bicolor, présentait la même 
particularité. Je ne comprends pas ce qui à pu engager cet ento- 
mologiste à rapprocher ainsi cet insecte des Diaperis. 


Cette espèce, à part sa taille, est un véritable Barylopus. 


135. B. crucrarus : Ovatus, læte ferrugineus, antennarum clava 
thoracisque basi nigricantibus; elytris modice convexis, subtilis- 
sime punctato-striatis, testaceo-flavescentibus, sutura, margine tenui 
fasciaque communi lata infra medium, nigris. — Long. 3, lat. » 
lin. 

Typocephalus cruciatus. LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 451. 

Ovale et proportionnellement un peu plus étroit et plus allongé 
que le dimidiatus ; d'un jaune-ferrugineux elair et trés-brillant en 
dessous. Tête ayant une fossette profonde, transversale, dont le 
bord postérieur est sinué et les bords beaucoup moins relevés que 
chez le dimidiatus; le vertex est sans épine. Antennes un peu 
moins longues que le prothorax, d’un jaune testacé, avec leurs 
cinq derniers articles noirâtres. Prothorax semblable à celui du 
précédent pour la forme, très-lisse en dessus, ayant à la base une 


408 EROTYLIENS VRAIS. 

étroite bordure noirâtre : on voit au bord opposé une petite raie 
longitudinale de mème couleur, courte et presque effacée. Ecus- 
son flavescent, très-petit et lisse. Elytres en ovale un peu al- 
longé, médiocrement convexes, d’un blanc testacé jaunissant 
plus ou moins après la mort, avec la suture, une étroite bordure 
latérale, et un peu après le milieu une large bande commune, 
noires : cette bande se dilate en avant sur la suture, et la dilata- 
tion est coupée carrément, Le repli latéral est de la couleur du 
dessous du corps. La ponctuation est comme dans le démidiatus , 
mais plus fine encore et effacée à la base ainsi qu’à l'extrémité. 
Pattes courtes et assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs 
sensiblement plus long que le second: 


Je lai découvert à Cayenne. 


Comme le précédent, il offre tous les caractèrès des Barytopus 
B. Téte non excavée en dessus. 


136. B. pererus : Oblongo-ovatus, sub-parallelus, pallide eburneus, 
abdomine sub-flavescente, antennarum clava nigra, tibiarum basi 
tarsisque fuscis ; elytris parum convexis, punctato-striatis, sinqula 
maculis sex pallide fuscis. — Long. 3 1792, lat. 2 lin. 


LacorpDaIRE in Des. Cat. ed. 3. p.452. 


Oblong, légèrement ovale et presque parallèle sur les côtés; 
d’un blanc d'ivoire un peu pâle, avec une légère teinte flavescente 
sur l'abdomen. Antennes de la longueur du prothorax, testacées, 
avec leurs quatre derniers articles noirs. Prothorax une fois en- 
viron plus large que long, profondément échancré en demi-cercle 
à sa partie antérieure, assez fortement arrondi sur les côtés en 
avant, coupé carrément à sa base qui est étroitement mais assez 
fortement lobée dans son milieu, très-lisse en dessus. Ecusson 
lisse, en triangle curviligne. Elytres oblongues, sub-parallèles, 
peu convexes, ayant chacune six taches groupées deux à deux, 
d'un fuligineux päle : les deux premières sont placées oblique- 
ment; celles des deux autres groupes sur une ligne transversale ; 
les denx du milieu sont carrées et plus grandes que les autres 
qui sont plus où moins arrondies. La ponctuation est très-fine, 
mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
aux deux tiers de leur longueur. Pattes médiocres, assez grèles, 
de la couleur de lPabdomen , avec la base des jambes et les tarses 
fuligineux; 1°° article des tarses postérieurs un peu plus grand 
que le second. 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 409 


L’unique exemplaire que je possède de cette jolie espèce a été 
pris par moi à Cayenne. Sa forme générale est absolument la 
même que celle du Barytopus nitidulus, et par ses couleurs elle a 
la plus grande analogie avec le Megaprotus nubilus. 


137. B. RurIrRoNS : Ovatus, nigro-nitidus, fronte, elytris abdomineque 
rufis ; elytris obsolete punctato-striatis, parum convexis. — Long. 
3 112, lat. > 173 lin. 


Ovale, un peu oblong et d’un noir brillant, sauf la moitié anté- 
rieure de la tête, les parties de la bouche, les élytres et l'abdomen 
qui sont d’un rouge-brun assez foncé et luisant. Tête lisse, avec 
deux petites fossettes arrondies entre les yeux. Antennes dépassant 
légèrement le prothorax. Celui-ci une fois et tiers environ aussi 
large que long, assez fortement rétréci et échancré en avant, for- 
tement arrondi sur les bords latéraux, coupé carrément à sa base 
qui est munie dans son milieu d’un lobe étroit bien marqué, assez 
convexe sur le disque et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres en 
ovale assez court, très-réguliérement arrondies de la base à lex- 
trémité, peu convexes, ayant chacune sept rangées de très-petits 
points enfoncés, à peine visibles à l’aide d'une forte loupe, surtout 
les quatre externes. Dessous du corps lisse. Pattes noires, assez ro- 
bustes; 1°" article des tarses postérieurs sensiblement plus long 
que le second. 


De la Colombie, où il a été découvert par M. Rosraixe. Collec- 
tion de M. Buquer, qui me l’a communiqué sous le nom que je lui 
ai conservé. Son facies et ses caractères sont ceux d’un Bary- 
topus. 


138. B. spaniceus : Ovuatus, saturate rufus, nütidissimus, pedibus 
dilutioribus, antennarum clava nigra; elytris modice convexts ; 
subtilissime punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 451. 


Ovale et assez court; d’un rouge-brun assez foncé et très-bril- 
lant, comme vernissé. Antennes dépassant un peu le prothorax, 
de la couleur du corps, avec leur massue noire. Prothorax de 
moitié plus large que long, échancré en demi-cercle et peu pro- 
fondément à sa partie antérieure, légèrement arrondi sur les 
côtés, coupé carrément à sa base qui est étroitement mais assez 
fortement prolongée dans son milieu, très-lisse et assez convexe en 
dessus. Ecusson de la couleur du corps, triangulaire et très-lisse. 


Elytres en ovale très-légérement allongé, médiocrement con- 


h1o EROTYLIENS VRAIS. 

vexes, ayant chacune sept rangées de très-petits points enfoncés, 
effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes d’un rouge de 
brique un peu plus clair que le reste du corps, robustes; 1° ar- 
ticle des tarses postérieurs un peu plus long que le second. 


L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à 
Cayenne. 


139. B. ruscipes : Ovatus, subtus læte supra sub-livide luteus, niti- 
dissimus, scutello, pectoris lateribus pedibusque nigris ; elytris mo- 
dice convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 451. 


Ovale et légérement oblong ; d’un jaune clair en dessous, un 
peu plus foncé et très-légèrement livide ou olivacé en dessus, par- 
tout trés-brillant et comme vernissé. Les antennes manquent dans 
mon exemplaire. Prothorax comme dans le dèmidiatus et le crucia- 
tus, avec le lobe médian de la base marqué en dessus d’une tache 
noire qui me paraît accidentelle. Ecusson d’un noir brillant, en 
triangle curviligne. Elytres en ovale-court, médiocrement con- 
vexes, ayant chacune huit rangées de très-petits points enfoncés, 
dont les quatre premières atteignent presque l'extrémité de Pély- 
ire, et les quatre externes sont effacées aux deux tiers de leur 
longueur. En dessous, les côtés de la poitrine et les pattes sont 
d’un noir un peu brunâtre et assez brillant. Les dernières sont 
assez robustes; 1°" article des tarses postérieurs un peu plus long 
que le second, 


Du Brésil. 


140. B. aNrENNauS : Ovatus, pallide testaceus, nitidus, antennis 
(basi pretermissa) nigris ; elytris parum eonvexis, punctato-striatis. 
ONE Ne 
— Long. 3, lat. 2:74 lin. 


Ovale, légèrement oblong , sub-parallèle et peu convexe; d’un 
testacé pâle, plus foncé en dessus et assez brillant. Antennes de la 
longueur du prothorax, noires, avec leurs deux premiers articles 
de la couleur du corps. Prothorax une fois et demie environ aussi 
large que long, assez rétréci en avant, à échancrure antérieure 
assez profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, assez 
fortement arrondi sur les bords latéraux en avant, coupé carrément 
à sa base qui est étroitement et faiblement lobée dans son milieu, 
peu convexe et très-lisse en dessus. Elytres en ovale-court, arron- 
dies en arrière, peu convexes, ayant chacune sept rangées de petits 
points enfoncés, effacées aux deux tiers de leur longueur, les 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G. BRACHYMERUS.) 4ri 
quatre externes le sont aussi dans leur tiers antérieur. Pattes de 
la couleur du corps; 1°" article des tarses postérieurs un peu 
plus long que le second. 


De Cayenne. Découvert par M. Lerrieur. Collection de M. Bu- 
QUET. 


141. B. AcarHINuS : Oblongo-ellipticus , flavescens, antennarum 
clava scutelloque nigris; elytris parum convexis, punctato-striatis, 
testaceo-albidis, sutura, margine tenui, fascia latissima communi, 
flavescentibus, liturisque transuersis , numerosis, nigricantibus. — 
Lonps. 3}, lat. 2 lin. 

Guérin. Revue Zool. A.1841. p:154. 
Brachymerus undulatus. Des. Cat. ed. 3. p. 452. 


Oblong-elliptique, d’un flavescent assez clair et peu brillant. 
Antennes de la longueur du prothorax, d’un jaune testacé, avec la 
massue noire. Prothorax une fois et quart plus large que long, à 
échancrure antérieure peu profonde, droite dans son fond et obli- 
que sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé 
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son milieu, 
trés- lisse en dessus. Ecusson d’un noir brillant, en triangle curvili- 
gne. Elytresoblongues-elliptiques, peu convexeset mèmeun peu dé- 
primées le long de la suture, d’un beau blanc légèrement testacé, 
avec la suture, une mince bordure latérale et une très-large bande 
transversale commencant à peu de distance de la base et allant un 
peu au-delà du milieu, d’un flavescent à peu près semblable à celui 
du corps. Cette bande est liserée de noir en avant et en arrière, et 
traversée par deux litures flexueuses d’un brun-noirâtre. On voit en 
outre sur les parties blanches un grand nombre de petites litures 
de même couleur : les unes droites, les autres en demi-cercle, 
ainsi que quelques points. La ponctuation est assez distincte, et 
forme sur chaque élytre six rangées effacées à la base et aux deux 
üers de leur longueur. Pattes de la couleur du corps; tarses ro- 
bustes; le 1°" article des postérieurs à peine plus long que le se- 
cond. 


Cette jolie espèce rappelle certaines coquilles par la disposition 
agréablement nuancée de ses couleurs. Je n’en possède qu’un seul 
exemplaire pris par moi dans la province de Rio-Janeiro. Par sa 
forme elle appartient au sous-genre Jphiclus, mais par ses tarses à 
celui-ci. 


412 EROTYLIENS VRAIS. 


142. B. NIGRIPENNIS : Ovalus, lete ferrugineus, pectore fusco, an- 
tennarum apice, thoracis punctis octo elytrisque nigris, his modice 
convexis, punctato-striatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 


Erot. nigripennis. Demay. Revue Zool. A. 1838. p.24. 


Ovale et assez court , d’un jaune-ferrugineux clair sur la tête, le 
prothorax, l'abdomen et les pattes, plus foncé et passant au brun 
sous le prothorax et la poitrine. Antennes de la couleur du corps, 
avec la massue noire. Prothorax de moitié environ plus large que 
long, à peine rétréci et faiblement échancré à sa partie antérieure, 
presque droit sur les côtés, coupé carrément à sa base qui est 
étroitement lobée dans son milieu, avec huit taches noires sur le 
disque, savoir : deux au milieu du bord antérieur, deux sur le 
disque, au-dessous des précédentes, et deux placées l'une au-de- 
vant de l’autre de chaque côté de ces dernières. Ecusson et élytres 
d’un noir assez brillant, Ces dernières en ovale-court et très-régu- 
lier, médiocrement convexes, ayant chacune sept rangées de points 
enfoncés peu marqués, et effacées à la base ainsi qu'aux deux 
tiers de leur longueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez robus- 
tes; 1° article des tarses postérieurs pas plus long que le second. 


De Démérari. Collection de M, Guérin. 


143. B. 8-currarus : Ovatus, fusco-rufus, nütidissimus, antennarum 
clava maculisque thoracis quatuor nigris ; elytris modice convexis, 
punctato-striatis, singulo maculis tribus baseos fasciaque infra me- 
dium albido-testaceis, nigro-circumdatis. — Long. 3, lat. 2 lin. 
Erot. 8-quttatus. Ociv. Entom. V. p. 484. 36. pl. 3. fig. 39. 

Brachymerus myops. Der. Cat. ed. 3. p. 45r. 


Ovale, court et un peu atténué en arrière ; en entier d’un brun- 
ferrugineux uniforme et très-brillant. Antennes un peu plus lon- 
gues que le prothorax, ayant leurs cinq premiers articles testacés 
et les autres noirs. Prothorax plus court que chez les précédents, 
à échancrure antérieure assez profonde, légèrement arrondi sur 
les bords latéraux, coupé carrément à sa base qui est assez forte- 
ment lobée dans son milieu, très-lisse en dessus, avec quatre points 
noirs disposés en chevron très-ouvert et à concavité antérieure. 
Ecusson petit, en triangle curviligne. Elytres en ovale-court, mé- 
diocrement convexes, ayant chacune trois taches arrondies et 
une bande transversale d’un blane-jaunâtre très-brillant et entou- 
rées d’une étroite auréole noire : deux de ces taches sont situées à la 


BRACHYSPHOENUS. (5.-G. BRACHYMERUS.) 413 
base sur une même ligne, et tout près de l’écusson ; la troisième se 
trouve au tiers de lélytre près du bord externe ; la bande est pla- 
cée au-delà du milieu, et semble composée de deux taches rondes 
d’inésale grandeur, accolées Pune à l'autre. La ponctuation est fine, 
mais bien distincte, et forme sur chaque élytre sept rangées effa- 
cées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont de la cou- 
leur du dessous du corps, assez robustes; 1°° article des tarses 
postérieurs sensiblement plus long que le second. 


L’unique exemplaire en ma possession à été pris par moi à 
Cayenne, 


La description d'Olivier ne fait pas mention-des points noirs qui 
se trouvent sur le prothorax; ces points étant petits peuvent être 
sujets à disparaître, ainsi que cela se voit assez souvent chez d’au- 
tres espèces. Malgré l'absence de ce caractère, je n’ai aucun doute 
sur l'identité de l'espèce. 


144. B. Barurus: Ovatus, fusco-rufus, supra nitidissimus , antenna- 
rum apice nigro; elytris modice convexis, punctato-striatis, sin- 
gulo fasciès duabus transversis (una basilari, altera obliqua infra 
medium}, albido-testaccis nigroque limbatis. — Long. 2 172, 
lat. 1 173 lin. 


Plus petit que l’8-quttatus dont il a tout-à-fait la forme, et 
comme lui d’un brun-ferrugineux très-brillant en dessus, mais plus 
mat en dessous. Antennes de la longueur du prothorax, noires, 
avec les quatre premiers articles de la couleur du corps. Protho- 
rax de même forme que celui de l8-guttatus. Ecusson lisse. Ely- 
tres en ovale-court, médiocrement convexes, ayant chacune deux 
bandes médiocrement larges et transversales, d’un blanc jaunâtre 
et légèrement bordées de noir : la première basilaire s'étend un 
peu au-dessous de l'angle huméral et présente une petite dent ar- 
rondie dans son milieu; la seconde placée aux deux tiers de l’'é- 
lvtre est un peu oblique et légèrement rétrécie dans son milieu. 
La ponctuation est très-fine, peu distincte et forme sur chaque 
élytre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Dessous du corps lisse. Pattes assez robustes; 1°" article 
des tarses postérieurs sensiblement plus long que le suivant. 


Du Brésil. Collection de M. Buouer. 


Cette espèce a, par le dessus de ses élytres, une analogie trés- 
marquée avec le Barylopus nitidulus. 


414 EROTYLIENS VRAIS, 


145. B. ocuLATUs : Ovatus , testaceo-flavescens, nitidus , antennarum 
clava nigra ; elytris modice convexis, punctato-striatis, singulo ma- 
culis tribus albidis, annulo nigro magis minusve aperto cinctis. 
— Long. 2 174, lat. 1 172 lin. 

Des. Cat. ed. 3. p. 452. 

Erot. oculatus. Duponcu. Monog. d. g. Erot. p. 37. 73. pl. 3. fig. 73. 

Semblable pour la forme aux deux précédents, mais notable- 

ment plus petit; d’un testacé flavescent un peu pâle, très-brillant, 
surtout en dessus. Antennes un peu plus longues que le prothorax, 
ayant leur cinq premiers articles d’un jaune testacé, et les autres 
noirs. Prothorax semblable à celui du précédent. Ecusson de la 
couleur du corps, très-lisse. Elytres en ovale-court, médiocrement 
convexes, ayant chacune trois taches arrondies , d’un blanc légé- 
rement jaunâtre et entourées chacune d’un cercle noir plus ou 
moins incomplet: deux sont tout-à-fait basilaires et accolées lune 
à l’autre ; l'anneau de l’interne n'existe qu’à moitié, celui de lex- 
terne est ouvert sur l’angle huméral; la troisième tache est située 
aux deux tiers de l'élytre, et son anneau est ouvert sur le bord ex- 
terne. La ponctuation est assez distincte, et forme sur chaque élv- 
tre sept rangées effacées à la base et aux deux tiers de leur lon- 
gueur. Pattes de la couleur du corps, assez robustes; 1°" article 
des tarses postérieurs plus long que le second. 


De Cayenne. 


146. B. Bimamarus : Ovalus , lœte ferrugineus , thoracis strigis dua- 
bus transversis, una apicis , altera baseos , tibiis tarsisque nigris ; 
elytris convexis, punclato-striatis, læte testaceo-luteis, sutura ferru- 
ginea, fascia communt pone medium singuloque macula baseos 
hamata , nigrès. — Long. 2 12, lat. 1 34 lin. 

Ovale, court et assez convexe; d’un jaune ferrugineux assez vif 
et brillant. Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous 
les yeux. Prothorax semblable à celui du Xourouensis, couvert en 
dessus de très-petits points enfoncés, visibles seulement à la loupe 
et ayant deux petites raies noires transversales : lune longeant le 
fond de léchancrure antérieure, l’autre le lobe médian de la 
base. Ecusson noir et lisse. Elytres en ovale-court, assez convexes, 
d’un beau jaune un peu testacé, trés-brillant, avec la suture assez 
largement ferrugineuse, traversées un peu au-delà du milieu par 
une large bande noire commune , en chevron ; un peu inégale sur 
ses bords et qui n’atteint pas les bords latéraux. Chaque élytre a 
en outre une bande de même couleur, assez large, qui part du 


BRACHYSPHOENUS. (S.-G; BRACHYMERUS. ) 415 
milieu de la base, et parvenue à peine au quart de l’élytre se re- 
courbe à angle droit du côté de la suture sans atteindre cette der- 
nière. Le repli latéral est en entier d’un brun assez brillant. La 
ponctuation est très-fine et forme sur chaque élytre sept rangées 
effacées aux deux tiers de leur longueur. Les pattes sont courtes, 
peu robustes et de la couleur du corps, avec les jambes et les tarses 
noirs, ceux-ci sont assez robustes , et le 1°" article des postérieurs 
n’est pas plus long que le second. 

De Colombie. Collection de M. Duroxr. 


147. B. srramineus : Ovatus, lœte flavescens , antennis ( basi præeter- 
méssa} nigricantibus, pedibus, thoracis marginibus elytrisque testa- 
ceis, his disco obscurioribus, punctato-striatis. — Long. 1 374, lat. 
1 lin. 

il a tout-à-fait la forme de l'Habrodactylus concolor et à peu près 
sa couleur , mais il appartient au sous-genre actuel. Le dessous du 
corps, la tête et le prothorax sont d’un testacé flavescent un peu 
plus foncé, et non livide. Les antennes ont leurs quatre premiers 
articles de la même couleur, et les autres brunâtres. Le protho- 
rax a sur les bords latéraux une bordure testacée plus claire que le 
disque et qui se fond avec la couleur flavescente de ce dernier; il 
est proportionnellement plus long que celui du concolor, faiblement 
échancré en avant et couvert en dessus de petits points enfoncés, 
très-serrés et bien visibles à la loupe. L’écusson est de la couleur du 
corps et lisse. Les élytres sont un peu ohlongues et médiocrement 
convexes, comme dans le concolor. Leur couleur est d’un testacé 
couleur de paille , très-brillant, qui devient plus foncé sur le dis- 
que. Au lieu d’avoir chacune huit rangées de points enfoncés 
comme le concolor, elles n’en ont que sept qui sont notablement 
moins espacées entre elles; les points eux-mèmes sont beaucoup 
plus rapprochés entre eux et se touchent presque. Les pattes sont 
d’un testacé pâle, brillant, et de même forme que chez le con- 
color. 

De la Colombie. Collection de M. Duüroxr. 


Cette espèce fait dans cette division une exception sous Île rap- 
port des yeux qui sont presque aussi-fortement granulés que dans 
les espèces de la première division. 

148. B. neopuyrA : Brevitér ovatus, fuseus , nitidissimus , antennis 


( bas prætermissa) seutelloque nigris; elytris modice convexis, 
punctato-striatis. — Long. 2 , lat. 1 172 lin. | 


LaconDainE in Dey, Cat. ed, 3, p. 452. 


416 EROTYLIENS VRAIS, 

De la taille de l'oculatus, mais plus largement ovale et moins ré- 
tréci en arrière ; d’un jaune brun assez clair ettrès-brillant, comme 
vernissé. Antennes de la longueur du prothorax, noires, avec leurs 
deux premiers articles ferrugineux. Prothorax très-court , près de 
deux fois aussi large que long, à échancrure antérieure assez pro- 
fonde, fortement arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base 
qui est étroitement et assez fortement lobée dans son milieu, un 
peu convexe et très-lisse en dessus. Ecusson noir, lisse. Elytres en 
ovale très-court et très-régulier , médiocrement convexes, ayant 
chacune sept rangées de points enfoncés , extrêmement petits et à 
peine visibles à laide d’une forte loupe. Pattes de la couleur du 
corps ; tarses un peu moins robustes que chez les précédents; le 1°* 
article des postérieurs sensiblement plus long que le second. 


Je n’en possède qu’un individu pris par moi à Cayenne. 


B. Museau quadrangulaire, à côtés parallèles chez quelques-uns, 
étranglé à sa base dans le plus grand nombre. 


VI. (22.) EROTYLUS. 
FaB. Genera Insect, p. 36. 


Erotylus et Hypselonotus. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 110. 


Corps de forme variable , plus ou moins convexe, 

Téte un peu convexe , terminée par un museau large , quadrangu- 
laire , assez souvent un peu rétréci à sa base. 

Yeux médiocres, peu saillants | un peu oblongs et perpendicului- 
res, finement granulés. 

Antennes peu robustes, dépassant le prothorax chez presque tous ; 
à 1% article sub-cylindrique , assez gros, 2° très-court, obconique, 3° 
de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 cylindriques etun peu 
renflés à leur sommet, 8° concourant le plus souvent à former la mas- 
sue; celle-ci médiocre, allongée, ayant ses articles peu serrés. 

Prothorax transversal, profondément échancré en avant, bisinue 
à sa base , plus ou moins inégal en dessus, avec des dépressions ou des 
fossettes plus ou moins marquées. 

Pattes longues, gréles ; cuisses faiblement canaliculées en dessous , 
comprimées ; les antérieures assez souvent renflées chez les mâles ;tou- 
tes dépassant notablement les côtés du corps ; jambes grêles, légèrement 
arquées ; tarses assez robustes ; le 1°" article des postérieurs plus long 
que le 2°, le 4° fortement cordiforme , le 5° faible, plus court que les 
précédents réunis, 


. EROTYEUS. 417 

Epistôme assez fortement échancré en demi-cercle. — Labre 
assez saillant, fortement arrondi en avant, cilié sur ses bords. — 
Mandibules épaisses, ayant à leur côté interne près de la base une 
échancrure quadrangulaire occupée par une lame membraneuse. 
— Lobe interne des mâchoires armé de deux fortes épines assez 
aiguës ; l’externe trigone , plus petit et procumbent ; tous deux for- 
tement cihiés. — Dernier article des palpes maxillaires médiocre- 
ment dilaté en segment de cercle; celui des labiaux sub-trigone, 
beaucoup plus petit. — Menton en triangle allongé, tricuspide 
en avant; languette échancrée à son sommet, parfois ciliée, mu- 
nie de deux petites paraglosses dépassant ses angles latéraux. — 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres bisinuées à leur base, 
de forme très-variable , tantôt médiocrement tantôt très-convexes, 
souvent même gibbeuses ou pyramidales. 

Ce genre, le plus remarquable de la famille par la taille, l'éclat 
des couleurs et les formes souvent singulières des espèces qui le 
composent, a un facies particulier qui le fait aisément reconnaitre. 
Aucun genre de Coléoptères ne présente peut-être une plus grande 
diversité de formes, et les entomologistes pour qui quelques dif- 
férences dans le facies suffisent pour établir des divisions généri- 
ques, trouveraient ici matière à satisfaire leur goût. Mais quand 
on a toutes les espèces sous les veux, on renonce bientôt à l’idée 
de les séparer, en les voyant passer par degrés insensibles de la 
forme la plus oblongue à la plus brièvement ovale, et les élytres 
devenir peu à peu de médiocrement convexes qu’elles sont chezles 
unes, bossues et pyramidales chez les autres. Les seuls caractères 
réels qui distinguent ces insectes des autres Erotyliens, consistent 
dans la forme particulière de leur thorax combinée avec celle du 
museau et la longueur des pattes. À ces caractères, on peut ajou- 
ter la nature de la ponctuation des élytres qui est toujours plus ou 
moins irrégulière, même lorsqu'elle forme des rangées comme 
dans les autres espèces de la famille. Les Erotylus ne sont pas les 
seuls qui aient des pattes longues et grèles, mais ce sont les seuls 
qui en aient de telles, en même temps qu’un prothorax fait comme 
il a été mdiqué plus haut. 

Ce genre est du petit nombre de ceux où il m’a été possible de 
reconnaître les différences qui existent entre les sexes, mais chez 
un certain nombre d'espèces seulement. Ces différences portent 
chez les individus que j'ai regardés comme des mâles, sur les 
cuisses antérieures qui sont plus ou moins fortement renflées, le 
prothorax dont les bords latéraux sont un peu épaissis en bourre- 
let, et le dernier segment abdominal qui est un peu sinué. Le pre- 


Monographie. 27 


418 EROTYLIENS VRAIS. 


mier de ces caractères est seul constant ; les deux autres ne s’ob- 
servent que chez un petit nombre d’espèces. 


M. Hong a séparé de ce genre, sous le nom de Hypselonotus (1 ) 
et d’après des caractères tirés du prothorax et de la forme pyrami- 
dale des élytres, quelques espèces dont il a regardé le gébbosus de 
Fasriaus comme le type. Il est vrai que dans cet insecte, et bien 
plus encore dans le Jacquieri, qui en est voisin, le prothorax est 
plus étroit que de coutume en avant, que ses angles antérieurs 
sont un peu plus aigus, etc.; mais ces légères différences dispa- 
raissent promptement dans les espèces voisines, telles que lannu- 
latus, le Debauvei, Vannulipes, etc., qui ont le prothorax absolu- 
ment semblable à celui des autres espèces du genre. Quant à la 
forme pyramidale des élytres, il ÿ a encore moins de parti à en 
tirer; elles s'abaissent peu à peu tout en conservant une ponctua- 
tion et des taches semblables, de sorte qu’on finit par arriver à 
des espèces (vicinus, melanostigma, etc.) qui figurent parmi les 
moins convexes du genre. Ces deux caractères sont donc sans im- 
portance et ne pourraient pas même servir à établir de simples 
divisions. Il ÿ en a deux autres dont M. Hope n’a pas parlé, qui 
auraient un peu plus de valeur. C’est dans les espèces de ce groupe 
que les cuisses antérieures sont plus où moins renflées chez les 
mäles, et toutes ont le museau un peu rétréci à leur base ; mais ce 
rétrécissement se retrouve chez une espèce (aulicus) très-éloi- 
snée de ce groupe, et le renflement des cuisses antérieures a lieu, 
quoique moins prononcé, dans le reste du genre. Cela ne m'a pas 
paru suffisant pour la création d’un genre et ne m'a servi que pour 
partager en deux sections celui-ci que je conserve exactement tel 
qu'il est établi dans le Catalogue de M. le comte Dejean. 


Ainsi limités, les Erotylus sont encore assez nombreux. M. De- 
jean n’en mentionne que 19 dans l'ouvrage que je viens de citer ; 
j'en décris 35 sur lesquels 14 sont du Brésil, 13 de la Guyane, 15 
de Bolivia, 8 de Colombie et 5 du Mexique. De toutes les espèces 
décrites dans les auteurs, une seule, PÆ. incomparabilis de Perry, 
n’est restée inconnue. Jai essayé de répartir ces espèces en plu- 
sieurs groupes, afin de faciliter leur recherche ; mais la grande 
variété de formes et de couleurs qu’elles présentent, loin de facili- 
ter ce travail, le rend très-difficile ; j'ai obtenu un si grand nom- 


bre de divisions, que l'étude du genre en était plutôt embrouillée 


(1) Ce nom ne pourrait pas étre conservé , ayant déjà été employé par M. Habn 
pour un genre d'Hémiptères, Voyez Die Wanzenart, Insekt, T, 1. p. 187. 


EROTYLUS. 419 
que rendue plus aisée. Je me suis contenté alors d’en établir deux, 
en rapprochant dans chacune d’elles les espèces, principalement 
d'aprés les analogies que présentent leurs formes et leurs couleurs. 


1° Division. — Museau non ou à peine rétréci à sa base (une seule 
espèce exceptée, aulicus); cuisses antérieures médiocrement ren- 
fées dans les deux sexes; dernier segment abdominal toujours en- 
tier. Ponctuation des élytres variable, mais ne consistant presque 
jamais en points noirs dispersés tout-à-fait sans ordre. 


x. E. misrrio : Oblongo-navicularis, ater, sat nitidus ; elytris infra me- 
dium obtuse gibbis, partim regulariter partiminordinate nigro-punc- 
tas, luleo nigroque trregulariter fasciatis, fascia nigra media 
commun sæpissime integra , sinquloque maculis duabus , una hu- 
merali, aliera apicali, coccineis. — Long. 10-11 172, lat. 6-7 lin. 
Fas. Syst. EL. IN. p. 4. 4. Ent. Syst. IL. p. 36. 4. Mant. 1. p. 91. 3. — HERBsT. 

Col. VHI. p. 376. 18. — Oriv. Enc. méth. NI. p. 432. 37 Entom. V. p. 468. 2. 89. 

pl. 2. fig. 12. — Linné. Syst. nat. ed. GmeL. IV. p. 1727. 193. — SCHOENH. Syn. 

Ins. IL. p. 325.3.— DuroncH. Monog. d, g. Erot. p. 7.3. pl. 1. fig. 3. — Der. Cat. 

ed. 3. p. 449. 

Oblong , naviculaire et plus où moins acuminé en arrière ; d’un 
noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le prothorax. 
Celui-ci fortement échancré en demi-cercle et lègèrement rétréci 
à sa partie antérieure, presque droit sur les côtés, assez fortement 
bisinué en arrière, ayant en dessus des dépressions plus ou moins 
marquées, qui, chez les individus où elles sont le plus visibles, 
consistent en un sillon longitudinal médian, deux fossettes sur le 
disque, une autre au milieu de la base et quelques plis fins le long 
des bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres en ovale plus ou moins 
large, arrondies et élargies aux angles huméraux, se rétrécissant 
ensuite plus ou moins rapidement Jusqu'à leur extrémité qui 
est légérement prolongée et comme tronquée, très-convexes 
et comme bossues, ayant leur partie la plus élevée située au-delà 
du milieu et obtuse, avec la déclivité postérieure plus abrupte 
que lantérieure, et plus ou moins déprimée sur la suture. Leur 
couleur dominante est un beau jaune clair très-légèrement ver- 
dâtre , traversé par des bandes noires réticulées, sauf une mé- 
diane beaucoup plus large et plus régulière que les autres, quoique 
fortement dentelée sur ses bords et qui est généralement bien en- 
tière; quelquefois cependant elle n’est guère plus distincte que 
les autres; une seconde bande, mais bien moins constante et forte- 
ment déchirée, se remarque aussi chez un assez grand nombre 


420 EROTYLIENS VRAIS. 


d'individus au milieu de la déclivité postérieure. On voit en outre 
sur chaque élytre deux taches plus ou moins réniformes, l'une 
humérale, l’autre apicale , d’un rouge-sanguin vif, souvent teinté 
de jaune. Le repli latéral est noir, avec quatre ou cinq grandes ta- 
ches jaunes. Elles sont couvertes de points enfoncés, de grosseur 
médiocre, et qui restent noirs sur les parties Jaunes; ces points 
assez serrés chez quelques individus, beaucoup moins chez d’au- 
tres, paraissent au premier coup-d’œil dispersés sans ordre, mais ils 
forment en réalité huit rangées peu régulières, groupées deux à 
deux, et dont les intervalles sont plus ou moins ponctués. Dessous 
du corps très-finement pointillé. Pattes très-longues et grêles; cuis- 
ses antérieures un peu plus grosses que les autres. 


Assez commun au Brésil ; plus rare à Cayenne où il se trouve éga- 
lement. Je ne lai jamais rencontré qu'immobile sur des bolets ou 
des troncs d'arbres abattus et à demi-décomposés. 

Cette espècé varie sous le rapport de la forme: il ÿ a des indivi- 
dus dont les élytres sont moins larges, plus allongées et plus acu- 
minées en arrière que chez d’autres, et l'on trouve tous les passages 
entre les deux extrèmes ; les pattes varient aussi assez notablement 
pour la longueur. Ces différences sont sans doute sexuelles. 


2. E. æcrorus : Oblongo-navicularts, ater, parum nitidus ; elytris ni- 
gro-fuscis, infra medium obtuse gibbis , parlim striato - partèm inor- 
dinate punciatis, maculis livide flavis, rumerosis, fasciatim digestés 
singuloque maculis duabus , una humerali, altera apicali, pallide 
coccineis. — Long. 10, lat. 5 lin. 


Oblong, naviculaire et intermédiaire pour la forme entre Phes- 
trio et lhistrionicus , étant moins large que le premier, un peu plus 
que le second , et moins convexe que tous deux; d’un noir un peu 
brillant en dessous, presque mat sur la tête et le prothorax. An- 
tennes de la longueur de ce dernier. Prothorax ayant la même 
forme et les mêmes impressions en dessus que chez l’histrionicus ; 
ces impressions, trés-marquées dans deux des quatre exemplaires 
que j'ai sous les yeux, sont presque effacées chez les deux autres. 
Écusson lisse. Elytres oblongues, arrondies et non dilatées aux an- 
gles huméraux, se rétrécissant régulièrement de la base à leur ex- 
trémité qui n’est nullement prolongée ni tronquée, sensiblement 
moins convexes que celles de l’histrio, ayant leur partie la plus éle- 
vée placée au-delà du milieu, avec la déclivité postérieure un peu 
plus courte mais plus abrupte que lantérieure , et un peu déprimée 
sur la suture ; elles sont d’un brun-noirâtre assez brillant et cou- 


EROTYLUS. 4ax 
vertes de taches d’un jaune un peu livide, la plupart arrondies ou 
quadrangulaires, qui forment des rangéestransversalesirrégulières, 
mais cependant assez distinctes, au nombre de six, sans compter 
deux grosses taches oblongues qui flanquent l’écusson (1) : la pre- 
mière bande est composée de petites taches alternantes et n’at- 
teint pas les bords latéraux à beaucoup près; la seconde, plus large 
et à peine maculaire, est bien entière ; elle est séparée de la troi- 
sième par un intervalle plus ou moins considérable, analogue à la 
bande noire médiane qu'on voit chez l'histrio et variant de même; 
les quatre autres bandes sont très-rapprochées et composées de ta- 
ches plus ou moins distinctes; on voit en outre sur chaque élytre 
deux taches assez grandes, lune humérale, l'autre apicale, d’un 
jaune orangé un peu livide. Le repli latéral est noir, avec quatre 
ou cinq grandes taches jaunes, correspondant à autant de bandes 
du dessus. La ponctuation est assez grosse, rare près de la suture, 
plus serrée sur les bords latéraux et forme dans lespace intermé- 
diaire six rangées groupées deux à deux; les taches jaunes sont 
presque toutes imponctuées, et les intervalles le sont vaguement. 
Dessous du corps lisse, Pattes longues et grèles. 


Du Brésil, province de Bahia. N’en ayant, dans l'origine, vu qu'un 
seul exemplaire appartenant à M. Dupont, je l'avais regardé comme 
une variété très-prononcée de l’histrionicus; mais en ayant recu de 
MM. Reicue et CHEvrorAT trois autres exemplaires absolument 
semblables au premier, je me suis convaincu, après un nouvel exa- 
men, qu'il forme une espèce parfaitement distincte. La brié- 
veté des antennes, qui sont exactement de la longueur du protho- 
rax, constitue surtout un caractère qui le fait distinguer de suite 
du précédent, sans parler des autres différences qui ressortent de 
la description qu’on vient de lire. 

M. Curvrorar avait fait deux espèces distinctes des deux indivi- 
dus qu'ilm’a communiqués sous les noms de Thoreyi et sémillièmus, 
nais je n'ai pu découvrir entre eux la moindre différence. 


3. E. Cugvrorarir : Oblongus , nigro-brunneus; elytris longe infra 
medium obtuse gibbis, tenue gemellato-punctato-striatis, interstitiis 
vage punctulatis, maculis lœte luteis, orbiculatis , sæpissime con- 
fluentibus, fasciatim digestis, relicta fascia media communi nigra, 


(1) Ces deux taches existent aussi chez l'histrio et l’histrionicus, mais en général 
moins distinctes et unies aux taches jaunes voisines; c'est pourquoi j'ai omis d'en 
parler, 


492 EROTYLIENS VRAIS. 


singuloque maculis duabus, una humerali, altera apicali, cocci- 
neis. — Long, 9, lat. 4 lin. 


Oblong et de forme moins naviculaire que les deux précédents; 
d’un noir brun plus clair sur l'abdomen et le prothorax en des- 
sus que sur le reste du corps, couleur sans doute accidentelle dans 
l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Antennes dela longueur 
du prothorax. Celui-ci de même forme que chez lhistrio, ayant en 
dessus une large et profonde dépression sur le disque en arrière, 
une longitudinale, grande et aussi marquée de chaque côté du dis- 
que, et une plus petite de chaque côté de la base; toutes ces dépres- 
sions sont probablement beaucoup moins marquées chez d’autres 
individus. Elytres oblongues, non dilatées aux angles huméraux, 
et allant en se rétrécissant très-régulièrement et lentement de leur 
base à leur extrémité qui est très-légèrement allongée et tronquée ; 
aussi convexes que chez Fhistrio, mais ayant leur partie la plus éle- 
vée placée encore plus en arrière , de sorte que la déclivité posté- 
rieure quiest beaucoup plus abrupte que lantérieure est environ 
d’un tiers plus courte. Elles sont couvertes d'assez grandes taches 
arrondies, d’un jaune pâle presque soufré, qui forment des ban- 
des irrégulières disposées à peu près comme chez lhistrio, et lais- 
sant avant la gibbosité une bande transversale noire, entière, 
assez large et très-irrégulière sur ses bords; les deux taches iso- 
lées qui flanquent l’écusson chez le précédent, existent également 
ici, et sont bien isolées. La ponctuation est plus fine encore que 
chez Pægrotus, jaune sur les taches jaunes, noire ailleurs, et forme 
sur chaque élytre sept rangées, dont les six externes sont rappro- 
chées par paires; les bords latéraux et l'extrémité sont couverts de 
points enfoncés qui deviennent plus rares à mesure qu’ils se rap- 
prochent de la suture. Pattes aussi longues que chez Phistrio; euis- 
ses antérieures à peine plus fortes que les autres. 


Du Brésil. 


I m'a été communiqué par M. Cnevrorar à qui je le dédie 
comme une faible marque de ma reconnaissance pour les espèces 
dont il a enrichi ce travail. 


4. E. smsrrionicus : Oblongo-navicularis, ater, sub-opacus ; elytris 
ënfra medium obtuse gibbis, partim regulariter partim inordinate 
punctatis, quttis luteis, sub-opacis, numerosissimis , sæpissime con- 
Jluentibus fasciatimque digestis, singuloque maculis duabus, una 
humerali, aliera apicali, coccineis. — Long. 8-10, lat. 4-5 lin. 


Duroxcx. Monog. d, 4. Erot. p. 8. 4. pl. à. fig. 4, — Dur. Cat, ed, 3. p. 449. 


EROTYLUS. 453 


Il paraît au premier coup-d’œil n'être qu'une variété de l’histrio, 
mais il constitue en réalité une espèce très-distincte. Il varie pour 
la forme comme ce dernier, c’est-à-dire qu'il y a des individus 
sensiblement plus allongés que d’autres; mais il est toujours plus 
étroit, surtout aux épaules, et un peu moins convexe; d’un noir 
peu brillant et presque mat. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax. Celui-ci de mème force que chez lhistrio, ayant dessus 
des dépressions moins marquées, variant un peu chez chaque in- 
dividu, mais disposées à peu près de même. Ecusson lisse. Elytres 
ovales-oblongues, plus ou moins allongées, arrondies aux angles 
huméraux, à peine élargies ensuite, et allant, en se rétrécissant ré- 
gulièrement jusqu’à leur extrémité qui est un peu tronquée; moins 
convexes que chez lhistrio, mais ayant du reste leur partie la plus 
convexe et leurs deux déclivités disposées de mème. Elles sont 
couvertes de taches d’un beau jaune foncé, presque mat et nulle- 
ment verdâtre, presque toutes arrondies et d’égale grosseur, et 
dont les neuf dixièmes sont confluentes et forment par leur réu- 
nion des bandes transversales très-irrégulières ; et, comme le 
jaune domine , il en résulte une sorte de réseau noir, à mailles 
tantôt polygones, tantôt arrondies, et interrompues par des bandes 
déchirées de même couleur. La bande noire médiane, qui existe 
chez l’histrio, se retrouve ici chez quelques individus, mais elle 
n’est guère plus prononcée que les autres; ou, si elle est plus 
large, ses extrémités se résolvent en mailles. Le repli latéral est 
jaune, moucheté de noir. La ponctuation est toujours plus fine, 
beaucoup plus serrée que chez l'histrio, et les points enfoncés sont 
de la couleur dà fond sur lequel ils se trouvent; ils forment égale- 
ment sur chaque élytre huit rangées groupées deux à deux, mais 
plus difficiles à apercevoir , les intervalles étant couverts de 
points plus nombreux. Dessous du corps et pattes comme chez 
l'hustrio. 


Il se trouve au Brésil, et non à la Guadeloupe, comme la dit 
M. Dejean dans les deux dernières éditions de son Catalogue. I 
West pas commun: je n’en ai vu que quatre exemplaires, outre 
celui qui est en ma possession. 


Î n’est pas facile d’exprimer dans une description les différences 
dans la disposition des couleurs qui distinguent cette espèce de 
l'histrio, quoique l'œil les saisisse sur-le-champ. On ne courra néan- 
moins aucun risque de confondre les deux espèces, si l’on fait at- 
tention à la couleur des points des élytres : chez lhistrio, ces points 
restent noirs sur les parties jaunes, tandis que chez celui-ci ils sont 


424 EROTYLIENS VRAIS. 


s 


noirs sur les parties noires, et jaunes sur les parties jaunes, Ce 
caractère, facile à saisir, me paraît invariable. 


5. E. Dayas : Oblongo-navicularis, corpore subtus, thorace, scutello 
femoribusque læete rufo-ferrugineis , capite , antennis, tibiis tarsis- 
que nigris ; elytris infra medium obtuse gibbis, partim inordinate 
partèm striato-punctatis, pallide flavis, fusco-fere inconspicue reti- 
culatis singuloque maculis duabus, una hunerali, altera apicali, 
pallide coccineis. — Long. 9, lat. 4 172 lin. 


Très-voisin de lægrotus pour la forme, mais un peu plus con- 
vexe, Tête d’un noir mat. Antennes de la même couleur, dépas- 
sant légèrement le prothorax. Celui-ci d’un rouge-brun clair, un 
peu ferrugineux, de même forme que celui de l’histrio, ayant en 
dessus quelques plis fins le long des bords latéraux, deux groupes 
de points enfoncés au milieu de la base et six petites fossettes peu 
profondes sur le disque, rangées sur deux lignes obliques ; on aper- 
coit en outre sous un certain jour les traces d’une tache brune 
qui aurait la forme d’une M dont les branches latérales seraient 
trés-écartées. Ecusson de la couleur du prothorax, lisse. Elytres 
de même forme à peu près que chez l'ægrotus, un peu plus con- 
vexes, ayant leur partie la plus élevée à peu de distance de leur 
milieu, ce qui rend la déclivité postérieure presque aussi longue 
que l'antérieure, qui, comme de coutume, est beaucoup moins 
abrupte ; elles sont d’un jaune clair peu brillant , légèrement livi- 
de, et couvertes d’un réseau fuligineux à larges mailles, qui se dé- 
tache si peu sur le fond qu’on l’apercoit à peine. On voit en outre 
sur chacune deux taches médiocres : lune humérale , l’autre api- 
cale, d'un jaune-safrané pâle. Les points enfoncés dont elles sont 
inunies sont noirs dans leur fond , bien marqués, et forment sur 
chacune sept rangées dont les six externes sont groupées deux à 
deux. Les deux premiers intervalles du côté de la suture sont 
presque lisses; les autres ainsi que les bords latéraux sont cou- 
verts de points enfoncés, médiocrement serrés. Dessous du corps 
du mème rouge-ferrugineux que le prothovax; abdomen ayant sur 
chaque anneau deux taches latérales, oblongues, brunes. Pattes 
longues, grèles, noires, avec les cuisses de la couleur du corps. 


Du Brésil. 


Les couleurs de cette espèce ressemblent au premier aspect à 
celles des insectes récemment éclos, et lorsque M. Duroxr m'en 
communiqua un individu, je le regardai comme anormal, sans 
trop savoir S'il fallait le rapporter à l'histréo ou à lustrionicus, Mais 


EROTYLUS. 425 

depuis, en ayant vu un autre exemplaire tout-à-fait pareil dans la 

collection de M. Rogyxs à Bruxelles, j'ai changé d'opinion, et je 
crois que c’est réellement une espèce distincte. 


6. E. Marsan : Oblongus, ater, elytris sat convexis, sub-parallelis, 
partim striato-partim inordinate punctatis, albido-luteis , fusco-fas- 
cialis, sutura , margine tenui, lituris paucis nigricantibus, singulo- 
que maculis duabus , una humerali, altera apicali, pallide cocci- 
neis. — Long. 7, lat. 3 23 lin. 


Il diffère beaucoup des précédents par sa forme, et se rappro- 
che à cet égard du Buquetii décrit plus loin; d'un noir médiocre- 
ment brillant. Antennes exactement de la longueur du prothorax. 
Celui-ci médiocrement long, assez fortement échancré et un peu 
rétréci en avant, à peine rebordé sur les bords latéraux qui sont 
presque droits dans leur moitié postérieure, puis obliques dans le 
reste de leur étendue, faiblement bisinué àsa base, couvert en des- 
sus de dépressions vagues, trés-peu sensibles, sans traces de fosset- 
tes, mais avec une fine carène dans son milieu. Elytres oblongues, 
sub-parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies 
obliquement, assez convexes sans être gibbeuses ; d’un jaune pâle 
blanchâtre et traversées par des bandes arquées, un peu flexueu- 
ses et étroites, d’un fuligineux qui se détache faiblement sur la 
couleur du fond ; j’en compte cinq placées à des distances à peu près 
égales, dont la première, la troisième et la cinquième atteignent 
les bords latéraux; la seconde et la quatrième s’effacent au milieu 
de chaque élytre, et présentent toutes deux quelques faibles litures 
noirâtres ; la suture sur une très-petite étendue et une mince bor- 
dure latérale sont de cette dernière couleur. On voit en outre 
sur chaque élytre deux taches , l'une humérale, l'autre apicale, 
dun jaune-safrané pâle ; la dernière est en forme d’arc, à conca- 
vité tournée vers la suture. La ponctuation est fine, assez serrée, 
confuse sur la moitié externe de chaque élytre , et formant sur 
l'autre cinq rangées effacées aux deux tiers de leur longueur, dont 
les quatre extérieures sont groupées deux à deux. Dessous du corps 
lisse ; pattes longues et grêles. 

De Cayenne. Collection de M. ReicHe qui me la communiqué 
sous le nom que je lui ai conservé. 

Cette espèce est étrangère au groupe actuel par sa forme et ses 
couleurs; mais elle en fait partie par les taches d’un jaune-safrané 
de la base et de l'extrémité des élytres. 


426 EROTYLIENS VRAIS. 


7. E. sexrascrarus : Late ovatus, ater, nitidus; elytris valde convexis, 
gemellato-punctato-striatis, fasciis sex undatis communibus, rubro- 
fulvis, anteriore maculari. — Long. 10 17, lat. 7 lin. 


Fas. Syst. EL. IL. p. 4. 4. Ent. Syst. IL. p. 36. 3. — Henssr. Co. VHIL. p. 376. 18. 
Erotylus Parayanus. Reicne in Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Très-largement ovale, très-convexe et d’un noir brillant. Anten- 
nés un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers envi- 
ron plus large que long, légèrement rétréci et très - fortement 
échancré en demi-cercle en avant, assez fortement bisinué à sa 
base, lisse en dessus, avec deux petites fossettes parfois réunies de 
chaque côté du disque, quelques plis fins et vagues sur les bords 
latéraux et la base comme corrodée par des points enfoncés, pe- 
tits et très-serrés. Elytres en ovale très-court, très-convexes , à dé- 
clivité postérieure plus longue que lantérieure; traversées par six 
bandes communes d'un rouge-fauve vif, assez larges, sub-paralle- 
les, très-flexueuses et qui se prolongent, sauf les deux dernières, 
sous le repli latéral : la première est interrompue sur chaque ély- 
tre, et forme près de la suture trois taches oblongues, disposées en 
wiangle ; la dernière est plus étroite que les autres et ressemble à 
un V dont les branches seraient très-écartées et repliées en dehors. 
La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept rangées 
dont les six externes sont gemellées. Les bords latéraux et l’extré- 
mité sont couverts de points semblables, assez serrés , qui s’'éclair- 
cissent à mesure qu'ils se rapprochent de la suture. Pattes très-lon- 
gues ; cuisses antérieures un peu plus fortes que les autres. 


Du Brésil, province du Para. 


Malgré la description très-brève du Systema Eleutheratorum, 
jene doute pas que cette belle espèce ne soit l'Erotylus sexfasciatus 
de Fabricius. 


S. E. vincurarus : Late ovatus, atro-nitidus ; elytris valde convexis, 
partèm disperse partin lineatim punctatis, fasciis sex anqustés, 
communibus, undatis, sanguineis. — Long. 8, lat. 5 12 lin. 

Plus petit, plus largement ovale, mais beaucoup moins con- 
vexe que le sexfasciatus ; d'un noir profond et brillant. Tête fine- 
ment pointillée. Antennes un peu plus longues que le prothorax. 
Celui-ci court, à échancrure antérieure profonde, droite dans son 
fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords la- 
téraux, bisinué à sa base qui est médiocreinent prolongée dans 
son milieu, pointillé comme la tête, couvert, surtout sur les bords 


| 


EROTYLUS. 427 


latéraux, de dépressions vagues qui le font paraître bossué, avec 
cinq fossettes assez marquées, allant d’un angle postérieur à l’au- 
tre, et une petite impression ponctuée de chaque côté du lobe basi- 
laire. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-régulièrement 
arrondies de la base à leur extrémité, très-convexes en dessus, 
quoique beaucoup moins que chez le précédent , ettraversées par 
six bandes étroites sub-parallèles, flexueuses, toutes entières, d’un 
rouge -sanguin très-vif, dont les quatre premières se prolongent 
sous le repli latéral. La ponctuation est plus grosse et plus marquée 
que chez le G-fasciatus, médiocrement serrée, tout-à-fait sans 
ordre sur les bords latéraux ; maïs du côté de la suture on dis- 
tingue cinq rangées assez régulières, dont les quatre externes sont 
un peu rapprochées deux à deux. Dessous du corps lisse, sauf les 
bords postérieurs des segments abdominaux qui sont finement 
pointillés. Pattes longues et grèles. 


Cette belle espèce, découverte en Colombie par M. Rosraine, 
fait partie de la collection de M. Buover qui me l’a obligeamment 
communiquée. 

x 
9. E. ruLGuRATOR : late ovatus, niger, sub-nitidus ; elytris valde con- 
vexis, partèm disperse partim regulariter punctatis, lineis quinque 

communibus valde flexuosis, pallide flavis. — Long. 7, lat. 5 

lin. 


Un peu plus petit que le vinculatus, moins largement ovale, 
mais presque aussi convexe; d’un noir assez foncé et médiocre- 
ment brillant. Tête, antennes et prothorax comme chez le véncu- 
latus ; le dernier est seulement moins bossué; les cinq fossettes du 
disque sont peu distinctes, et les deux impressions ponctuées de 


la base presque nulles. Les élytres sont traversées par cinq bandes 


encore plus étroites, plus flexueuses et à peu près parallèles, d’un 
fauve un peu pâle; les quatre premières se prolongent sous le re- 
pli latéral. La ponctuation est beaucoup moins marquée que chez 
le vinculatus, mais du reste disposée de même. Le dessous du 
corps et les pattes ne présentent aucune différence. 


Il se trouve aussi en Colombie, et m'a été communiqué par 
M. Reicue sous le nom que je lui ai conservé. 


10. E. oxaGca : Oblongus, ater, elytris sat convexis, gemellato-punc- 
lato-striaès, fasciès sex conununibus sub-dentaiis , luteis.—Long. 9, 
lat. 5 lin. 


Erot. G-fasciatus., Gony in Der, Cat, ed, 3. p. 449. 


428 EROTYLIENS VRAIS. 


Oblong et assez allongé; d’un noir assez brillant en dessous, 
mat sur la tête et le prothorax. Celui-ci largement échancré en 
demi-cercle en avant, légèrement bisinué à sa base qui est un peu 
prolongée dans son milieu, presque droit et finement rebordé sur 
les bords latéraux, lisse en dessus, avec un gros point arrondi au- 
dessus de lécusson et quelques autres très-petits de chaque côté 
du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres très-régulière- 
ment oblongues, à convexité assez forte, et formant une ellipse par- 
faitement régulière, d’un noir assez brillant, et traversées par six 
bandes communes d’un beau jaune un peu verdâtre , assez larges, 
sub-paralléles, dentelées sur leurs bords et prolongées sous le repli 
latéral, à l'exception des deux dernières. La ponctuation est assez 
fine, peu marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées effacées 
vers les deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont 
gemellées. On voit en outre quelques points presque effacés le 
long des bords latéraux. Dessous du corps presque lisse. Pattes 
longues et grèles. 


De Colombie. 


Cette espèce figure dans le Cataloque de M. Dejean sous le nom 
de G-fasciatus que lui a donné M. Gory; mais j'ai dû le changer, 
Fabricius ayant ‘décrit une espèce toute différente sous la même 
dénomination. 


1. E. Tænrarus : Ovatus, ater, sat nitidus; elytris sat convexis, par- 
tn striato-partim disperse punctatis, fasciis quinque flexuosis , 
communibus , luteis, singuloque macula (interdum interrupta) api- 
cis, coccinea. — Long. 8, lat. 5 lin. 

LArReILLe in Hume. et Bompe, Recueil d'obs. de zoo. et d'anat. comp. .p. 9. pl. 3r. 
fig. 1. — Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 10. 9. pl. 1. f, 9. — Des. Cat. ed. 3. p. 
449. 

Ovale et peu allongé; d’un noir assez brillant en dessous et 
presque mat sur la tête et le prothorax. Antennes dépassant à peine 
ce dernier qui ressemble à celui de lonagga, avec sa surface fine- 
ment ponctuée surtout au milieu, quelques dépressions peu mar- 
quées le long des bords latéraux et quelques petits ponts assez ser- 
rés de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. 
Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux et décrivant une 
courbe très-régulière de la base à Pextrémité qui est légèrement 
prolongée et tronquée, assez convexes, d’un noir brillant et tra- 
versées par cinq bandes communes, parallèles, médiocrement lar- 
ges et très-flexueuses, d’un beau jaune un peu verdâtre, qui, sauf 
la cinquième, se prolongent sous le repli latéral, On voit en outre 


EROTYLUS. 429 
sur chaque élytre , près de l'extrémité, une tache en équerre d’un 
rouge-sanguin vif, dont le bord supérieur se détache parfois et 
forme alors un point isolé. Les élytres sont couvertes de points en- 
foncés, médiocres, assez serrés, confus sur les bords latéraux, et 
formant sur leur milieu quatre rangées assez régulières, groupées 
deux à deux. Dessous du corps presque lisse. Pattes grèles et assez 
longues, 


De Colombie, d’où il a été rapporté pour la première fois par 
MM. de Humsornr et Bomrcaxp. Depuis il a été retrouvé dans le 
même pays par M. Lepas qui en à envoyé un assez grand nombre 
d'exemplaires. 


12. E. Vorrr : Ovatus, ater, sub-nitidus; elytris sat convexis, partint 
inordinate partim striato-punctalis, fasciis sex communibus, prima 
latiore recta lete lutea, cæteris angustis, flexuosis, sanquineis, quinta 


sextaque approximatis. — Long. 0, lat. 5 172 lin. 


Un peu plus grand et proportionnellement un peu plus large 
que le fæniatus, auquel du reste il ressemble beaucoup pour la 
forme ; d’un noir médiocrement brillant. Les antennes man- 
quent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Prothorax assez 
long, profondément échancré en demi-cercle à sa partie anté- 
rieure , légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, assez 
fortement bisinué à sa base, couvert en dessus de dépressions va- 
gues peu marquées, parmi lesquelles on distingue à peine cinq fos- 
settes rangées en demi-cercle d’un angle postérieur à l’autre, et 
ayant à la base deux groupes de points enfoncés très-serrés, Fcus- 
son lisse. Elytres en ovale assez allongé, très-légèrement prolon- 
gées et comme tronquées à leur extrémité, assez convexes et tra- 
versées par six bandes communes bien entières: la première, située 
à peu de distance de la base, est beaucoup plus large que les au- 
tres, presque droite, dentée sur ses bords, un peu rétrécie sur la 
suture et d’un beau jaune peu brillant; les cinq autres sont d’un 
rouge-sanguin vif, étroites et très-flexueuses; la quatrième et la 
cinquième (du nombre total) sont rapprochées et se touchent 
même à peu de distance de la suture. Toutes ces bandes, à lexcep- 
tion de la dernière , se prolongent sous-le repli latéral. La ponc- 
tuation est plus forte et plus serrée que chez le tæniatus, confuse 
sur la moitié externe de chaque élytre, et formant sur le reste cinq 
rangées assez régulières, dont les quatre externes sont groupées 
deux à deux, Dessous du corps lisse, Pattes assez longues et 
grèles, 


430 EROTYLIENS VRAIS. 


Il a été découvert par M. A. d’Ormieny dans la province de 
Moxos (Bolivia), et m'a été communiqué par M. Recue sous le 
nom que je lui ai conservé. 


13. E. Hexacraumus : Oblongus, nigro-piceus, subtus nitidus, supra 
sub-opacus; elytris sat convexis, partim inordinate partim requla- 
riter punctatis , fasciis sex communibus, prima latiore recta leæte lu- 
tea, cϾteris gracilibus, flexuosis, croceo-fulvis, tertia quartaque ap- 
proximatis. — Long. 9, lat. 4 172 lin. 


Il ressemble beaucoup au premier coup-d’œil au Poeti, mais il 
en diffère par un grand nombre de caractères. Il est aussi long et 
aussi convexe, mais beaucoup plus étroit et par suite oblong ; d’un 
noir brunâtre brillant en dessous, presque mat en dessus. An- 
tennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci un peu plus 
rétréci en avant que celui du Voeti, mais du reste semblable. Ely- 
tres très-régulièrement oblongues, assez allongées, convexes, tra- 
versées par six bandes toutes bien entières, et dont les quatre pre- 
mières se prolongent sous le repli latéral : la première est d’un 
beau jaune et absolument semblable pour la forme à celle du 
Poe; les cinq autres sont plus étroites que leurs correspondantes 
chez ce dernier, encore plus flexueuses et d’un fauve un peu sa- 
frané; la troisième et la quatrième (du nombre total) sont rap- 
prochées l’une de Fautre, sans toutefois l’ètre autant que la qua- 
trième et la cinquième le sont chez le Poeti. La ponctuation est 
notablement plus fine que chez ce dernier, mais du reste disposée 
de même. Pattes très-longues; cuisses antérieures à peine plus 
fortes que les autres. 

De Bolivie, d’où il a été rapporté par M. A. »'OrBieny. L’u- 
nique exemplaire que j'aie vu appartient au Muséum d'Histoire 
naturelle. 


14. E. Guerinu : Ovailus, aler, sub-nitidus ; elytrès sat convexis, sub- 
lineatim punctatis, asciis tribus latis communibus valde flexuo- 
sis, prima luteaæ, secunda terliaque coccineis. — Long. 8 17°; 
lat. 5 lin. 

Demay. Revue Zool. A. 1838. p. 23. 


Un peu plus grand et un peu plus large que le fæniatus, dont il 
a la forme ovale et peu allongée; d’un noir assez brillant en des- 
sous, presque mat sur la tête et le prothorax. Antennes dépassant 
légérement ce dernier, qui est largement échancré en avant, très- 
légèrement arrondi sur les bords latéraux, assez fortement bisinué 


EROTYLUS. 43 
à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, et couvert en 
dessus de dépressions peu marquées. Le disque paraît finement 
ponctué à la loupe, et lon voit de chaque côté du prolongement 
de la base quelques points un peu plus gros et assez serrés. Ecus- 
son lisse. Elytres semblables à celles du tæniatus, mais un peu plus 
convexes et d’un noir assez brillant, traversées par trois larges 
bandes communes, fortement plissées et comme festonnées : la 
première d’un beau jaune un peu verdâtre, les deux autres d’un 
rouge-sanguin vif, teinté de minium ; la médiane est plus voisine 
de la postérieure que de l'antérieure, et se prolonge ainsi que 
celle-ci sous le repli latéral. Les points enfoncés des élytres sont 
plus gros que chez les précédents, peu serrés, confus sur les bords 
ainsi qu'au milieu, et ne forment que deux ou trois rangées régu- 
lières qui s’effacent un peu avant l'extrémité. Dessous du corps f- 
nement pointillé. Pattes grèles et assez longues. 


Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A. »'Or- 
BIGNY. 


Dans mon exemplaire, la bande médiane a sur son bord anté- 
rieur quelques teintes d'un jaune pareil à celui de la première. Il 
doit probablement y avoir des variétés chez qui les trois bandes 
sont de la même couleur, mais leur nombre et leur forme feront 
toujours reconnaître aisément l’espèce. Chez deux autres individus 
qui m'ont été comuniqués par M. le marquis pe Brème et M. Gué- 
in, la bande postérieure est fortement interrompue sur chaque 
élytre, et les deux autres sont marquées de quelques petites taches 
irrégulières de la couleur du fond. 


15. E. Reccner : Oblongo-ovatus, brunneus ; elytris sat convexis, con- 
fertim punctatis, saturate brunneis, fasciis duabus flexuosis, ante- 
riore antrorsum curvata sinquloque punctis quatuor læte luteis. — 
Long. 7, lat. 4 lin. 


Zonarius Reichei. Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 117. 


Oblong et plus ou moins allongé. Dessous du corps et tète d’un 
brun carmélite assez clair. Antennes noires, un peu plus longues 
que le prothorax. Ce dernier noir aussi, avec la base de la couleur 
de la tête ; il est largement échancré en avant, légèrement arrondi 
sur les côtés, faiblement bisinué à sa base et couvert en dessus de 
nombreuses dépressions, parmi lesquelles on distingue cinq fos- 
settes arrondies, s'étendant en demi-cercle d’un angle postérieur 
à l’autre; il y a aussi quelques points enfoncés, assez serrés, le 
long de la base, et d’autres plus rares sur le disque. Ecusson lisse, 


432 EROTYLIENS VRAIS. 

Elytres ovales, arrondies aux angles huméraux et à l'extrémité, as- 
sez convexes, d'un brun de chocolat uniforme, plus clair sous le 
repli latéral, et traversées par deux bandes étroites, très-flexueuses, 
d’un beau jaune clair: la première allant d’un angle huméral à 
l'autre, en passant au tiers des élytres; la seconde presque droite, 
située un peu au-delà du milieu. On voit en outre sur chacune un 
point arrondi, jaune, près de l’écusson, et trois petites taches de 
la même couleur, disposées en triangle, près de Pextrémité. Les 
élytres sont couvertes de points enfoncés, médiocres, très-serrés et 
qui les font paraître légèrement rugueuses. Dessous du corps fine- 
ment pointillé. Pattes longues et grèles, noires, avec la base des 
cuisses d’un brun clair. 


Cette belle espèce a été rapportée du pays des Guarayos (Bolivia) 
par M. A. D'ORBIGNY. 


J'en ai sous les veux deux individus: l’un est allongé et décidé- 
ment oblong; Pautre plus court et plus ovale, sans que du reste ils 
offrent la plus minime différence dans leur couleur, le dessin, 
la ponctuation des élytres, etc. 


16. E. roxornorus : Oblongus, saturate rufo-sanquineus, abdomine 
utrinque thoraceque nigro-maculatis ; elytris modice convexis, 
crebre ac partim inordinate partim regulariter punctatis, singulo 
linea gracili lutea, arcum longitudinaliter positum mentiente. — 
Long. 6 172, lat. 3 172 lin. 


Oblong et médiocrement allongé; d’un rouge de brique san- 
ouin assez foncé, et plus brillant en dessous qu’en dessus. Tête fi- 
nement pointillée. Antennes noires, dépassant à peine le protho- 
rax. Celui-ci des deux tiers environ plus large que long, à échan- 
crure antérieure profonde, droite dans son fond et oblique sur les 
côtés, légèrement arrondi sur ses bords latéraux en avant, coupé 
carrément à sa base qui est légèrement lobée dans son milieu, 
plane en dessus, couvert sur le disque de points enfoncés, plus 
gros que ceux de la tête et assez serrés, avec une fine carène dans 
son milieu, une fossette à peine marquée de chaque côté de cette 
carène, et deux groupes de gros points très-rapprochés à la base. 

eusson de la couleur du corps, lisse. Elytres arrondies aux an- 
gles huméraux, sub-paralléles de là jusqu'aux deux tiers de leur 
longueur, puis obliquement arrondies, assez convexes, ayant cha- 
cune une ligne jaune, grêle, légèrement flexueuse, parabolique , 
qui, partant un peu en dedans de l'épaule, se porte vers la su- 
ture qu’elle atteint presque au milieu de sa longueur, puis, for- 


ÉROTYLUS. 433 
mant un angle tres-arrondi, gagne le bord latéral sur lequel elle 
arrive aux deux tiers de la longueur de celui-ci. La ponctuation 
est bien marquée et très-serrée, au point de rendre rugueux les 
deux tiers externes et l’extrémité des élytres: sur le tiers interne 
de chacune de ces dernières, on distingue six rangées de ces 
mêmes points, trés-serrées et qui cessent d’être distinctes aux trois 
quarts environ de leur longueur. En dessous, l'abdomen est mar- 
qué sur chacun de ses segments de deux taches noires, latérales, 
oblongues et transversales. Pattes médiocres, de la couleur du 
corps, avec les jambes et les tarses noirs ; cuisses antérieures guère 
plus fortes que les autres. 


Cette jolie espèce a été découverte par M. »'Ormieny, à Bolivia, 
et m'a été communiquée par le Muséum d'Histoire naturelle. 


17. E. unirascrarTus : Ovatus, subtus nigro-piceus, supra lœte rufo- 
sanquineus, nitidus, capile thoraceque nigro-variequlis ; elytris sul 
convexis, profunde punctalis, fascia communi flexuosa, lete luteu. 
— Long. 7, lat. 3 172 lin. 


Ovale, assez atténué en arrière et assez convexe; d’un noir un 
peu rougeätre et assez brillant en dessous ; d’un rouge de laque 
assez foncé et trés-brillant en dessus. Tête lisse, ayant deux fos- 
settes arrondies et une tache noire diffuse entre les veux. Anten- 
nes noires, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci court, 
à échancrure antérieure profonde, droite dans son fond et obli- 
que sur les côtés, presque droit sur les bords latéraux, bisinué à 
sa base qui est assez fortement prolongée dans son milieu, couvert 
en dessus de nombreuses dépressions, parmi lesquelles se font re- 
marquer cinq fossettes arrondies, disposées en arc de cerele dun 
angle postérieur à l'autre, et ayant en outre quelques points en- 
foncés le long de la base ; une grande tache noire quadrangulaire, 
se détachant faiblement sur la couleur du fond et à contours irré- 
guliers, le couvre en grande partie. Ecusson noir, lisse. Elytres ova- 
les, assez allongées et rétrécies à leur extrémité, traversées un peu 
avant le milieu par une bande étroite, trés-flexueuse, d’un beau 
jaune clair ; cette bande ne touche pas tout-à-fait le bord externe et 
est légèrement interrompue sur la suture. La ponctuation est très- 
marquée, médiocrement serrée et paraît au premier aspect disposée 
sans ordre, maïs forme réellement à partir de la suture sept ran- 
gées dont les six externes sont gemellées. Dessous du corps lisse; 
pattes noires, longues et assez grèles. 


De Colombie, où il a été découvert par M. Rosrane. M. Bu- 
Monographie. 28 


434 EROTYLIENS VRAIS. 

quer me l'a communiqué sous le nom de flavofasciatus que j'ai dû 
changer, attendu qu'il a déjà été donné à une autre espèce de 
la famille. 


18. E. cicanteus : Late ovatus, nigro-nitidus, elytris valde convexis, 
apice productis, gemellato-punctato-striatis, maculis miniato-san- 
quineis numerosissèmis (singulo circiter 30), sub-fasciatim diges- 
is. — Long. 10-11, lat. 6-7 lin. 

Fas. Syst. El. II. p. 3. 1. Ent. Syst. IL. p. 35. r. Mant. I. p. 91. 1. Spec. Ins. I. 
p- 157. 1. Syst. Ent. p. 123. 1. — Hengsr. Col. VIIL. p. 360. 3. pl. 136. fig. 9. — 
Ouiv. Enc. méth. VI. p. 432. 1. Entom. V. p. 468. 1. 89. pl. 1. fig. 6. — Vogr. Col. 
II. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig. 4. — Surz. Gesch. d. Insekt. pl. 3. fig. 8. Kennz. 
d. ns. pl. 3. fig. 15. a. — Por. Ins. p. 43. 34. pl. 3. fig. 8. — luc. Magaz. NV. p. 
230. 1. — ScuoëN. Syn. Ins. IL. p. 325. 1. — Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 8.5. 
pl. 1. fig. 5. — Des. Cat. ed. 3, p. 449. 


Chrysomela gigantea. LinNé. Syst. nat. IE. p. 586. r. ed. GEL. IV. p. 1726. 191. 
— De Gen. Mém. V.p. 349.1. pl. 16. fig. 8. 
N.. Hourruyn. Naturl, Histor. IX. pl. 74. fig. 3. 


Très-largement ovale et très-convexe ; d’un noir assez brillant. 
Antennes dépassant le prothorax de presque toute leur massue. 
Tête vaguement et très-finement pointillée. Prothorax médiocre- 
ment rétréci et profondément échancré en demi-cercle en avant, 
presque droit sur les côtés qui s’arrondissent cependant un peu aux 
angles antérieurs et sont un peu relevés, fortement bisinué de cha- 
que côté de sa base dont les angles postérieurs sont assez saillants, 
peu convexe en dessus, vaguement pointillé, surtout sur le disque, 
ayant une dépression assez fortement ponctuée de chaque côté de la 
base, quelques plis sur les bords latéraux et cinq fossettes rangées 
en arc de cercle d’un angle postérieur à l’autre: ces fossettes, très- 
marquées chez quelques individus, sont presque effacées chez d’au- 
tres qui ont en même temps le disque du prothorax et la tête par- 
faitement lisses. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, très-arron- 
dies aux angles huméraux , se rétrécissant rapidement à partir de 
leur milieu jusqu’à leur extrémité qui est sensiblement prolongée, 
très-convexes, ayant cette convexité fortement et régulièrement ar- 
rondie, avec les déclivités antérieure et postérieure presque éga- 
les entre elles, couvertes de taches d’un rouge-sanguin vif teinté de 
minium, la plupart quadrangulaires, et formant presque des ban- 
des transversales maculaires. Ces taches, qui sont au nombre d’en- 
viron trente sur chaque élytre chez les individus qui les ont le 
plus isolées, ont une forte tendance à se réunir, et l’on a de la 
peine à trouver deux exemplaires qui les aient exactement sem- 
blables, Le repli latéral est noir et marqué de quatre ou cinq ta- 


EROTYLUS. 435 
ches carrées, de la couleur de celles du dessus, et qui sont le pro- 
longement des bandes que forment ces dernières. La ponctua- 
tion est de grosseur médiocre, et forme sur chaque élytre septran- 
gées dont les six externes sont groupées deux à deux et effacées 
aux deux tiers de leur longueur. Les intervalles sont vaguement 
ponctués et les bords latéraux le sont davantage. Dessous du corps 
finement pointillé. Pattes de la couleur du COrps. 


Cette espèce, une des plus anciennement connues, n’est pas rare 


à Cayenne. Elle est de celles qu'on ne trouve guères que sur les 
bolets ou dans leur voisinage. 


On rencontre assez communément des exemplaires chez qui 
les taches des élytres sont plus pâles et plus fauves que dans le 
type qui vient d’être décrit; on peut à peine les considérer comme 
des variétés. Certains individus sont aussi un peu plus allongés, 
plus acuminés en arrière et moins convexes que le type en ques- 
tion. Ces différences de formes appartiennent trés-probablement 
à l’un des sexes, mais je ne saurais dire auquel. 


19. E. iNcERTUS : Ovatus, nigro-nitidus, elytris valde convexis, apice 
haud productis , gemellato-punctato-striatis, maculis fulvo-sanqui- 
neis, numerosissimis (singulo cireiter 30), sub-fasciatim digestis.— 
Long. 9-10, lat. 5 172-6172 lin. 

Il est extrèmement voisin du giganteus, mais je crois cependant 
qu'il forme une espèce distincte, surtout par sa forme générale. Le 
prothorax estun peu plus court, moins fortement échancré en avan Ë, 
mais du reste semblable. Les élytres sont sensiblement moins eon- 
vexes; leur contour forme un ovale moins large et moinssubitement 
rétréci en arrière, et leur extrémité n’est nullement prolongée. 
Les taches dont elles sont couvertes sont d’un fauve-rougeâtre as- 
sez vif et en même nombre sur chaque élytre que chez le gigan- 
teus. Leur forme varie du reste comme chez ee dernier, et elles 
ont la même tendance à se réunir ; elles me paraissent cependant 
plus rapprochées et un peu plus confuses, autant que j'en puis ju- 
ger par les deux seuls individus que j'ai sous les yeux. Les plus an- 
térieures sont très-rapprochées de l'angle huméral, tandis que dans 
tous les individus du giganteus que j'ai vus, cet angle reste large- 
ment noir. Pour tout le reste il ressemble au giganteus. 


De la Guyane. 

Je n'ai vu, comme je viens dele dire, que deux individus de cette 
espéce; ils différent même à quelques égards entre eux. L'un, que 
jai pris à Cayenne, est plus convexe, un peu plus court; ses taches 


436 EROTYLIENS VRAIS. 

sont plus distinctes et d’un fauve-rougeâtre vif; l'autre qui m'a été 
communiqué par M. Reicur est un peu plus éloigné du giganteus par 
sa forme. Les taches de ses élytres sont d’un fauve plus jaune et la 
plupart sont réunies. En dernière analyse, il ne reste pour séparer 
cette espèce du giganteus que les différences que présentent les ély- 
tres dans leur forme, surtout l'absence de prolongement de leur ex- 
rémité. 


90. E. papuLosus : Ovatus, nigro-nitidus ; elytris valde convexis, ge- 
mellato-punctato-striatis, maculis miniato-sanguineis, numerosis 
(singulo circiter 20), fasciatim digestis — Long. 7-8 172, lat. 
4-5. 

Ovale-oblong, et d’un noir assez brillant. Téte lisse. Antennes 
un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci assez court, à 
échancrure antérieure demi-circulaire et médiocrement profonde, 
légèrement arrondi sur les bords latéraux en avant, fortement bi- 
sinué à sa base, avec les angles postérieurs presque arrondis, va- 
guement bossué en dessus, avec deux impressions fortement ponc- 
tuées au milieu de la base, et cinq fossettes arrondies, assez mar- 
quées, disposées èn arc de cercle, comme chez le giganteus, d'un 
angle postérieur à lautre. Ecusson lisse. Elytres ovales, légère- 
ment arrondies depuis les angles huméraux aux deux tiers de leur 
longueur, puis rétrécies assez brusquement de là à leur extrémité 
qui n’est nullement prolongée, très-convexes et ayant chacune 
vingt taches d’un rouge-sanguin teinté de minium, formant six 
bandes transversales, assez régulières et ainsi disposées quant au 
nombre des taches en question : 4. 3. 4. 4. 3. 2. Les taches de la 
première bande sont oblongues et placées très-régulièrement sur 
une ligne un peu flexueuse ; la seconde bande touche presque la 
troisième; les trois dernières sont composées de taches plus grandes 
et de forme variable; ces taches sont presque toutes bien isolées 
dans les deux exemplaires que J'ai sous les yeux. Le repli latéral 
est noir, avec un peu de rougeâtre dans son milieu. La ponctua- 
tion est complètement semblable à celle du giganteus ; les pattes 
sont proportionnellement un peu moins longues. 


Il se trouve à Cayenne, et m'a été communiqué sans nom par 
M. Buouer qui l’a reçu de M. Lerrieur. M. Rricue m'en aussi en- 
voyé un exemplaire. 

Cette belle espèce est parfaitement distincte du giganteus et de 
lincertus, 


EROTYLUS. 437 


21, E. pusruratus : Oblongo-ovatus, ater, nilidus; elytris convexis, 
partim strialo-partim disperse punctatis, margine maculisque nu- 
merosis fere lineatim digestis, lete sanquineis. — Long, 5-6 17, 
lat. 3-4 lin. 


Duroncx. Monog. d, g. Erot. p. 10.8. pl. 1. f. 8. — Des. Cat. ed. 3. p. 449. 


Ovale-oblong, médiocrement allongé; d’un noir assez brillant. 
Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci ayant la même 
forme que chez le gemmatus; mais en dessus les dépressions pro- 
fondes de ce dernier sont remplacées par des impressions peu 
marquées, confondues ensemble sur les bords latéraux qui, par 
suite, paraissent rugueux, et au nombre de deux sur la ligne mé- 
diane ; il y a aussi quelques petits points enfoncés de chaque côté 
du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblon- 
gues, à convexité assez forte et arrondie en dessus, d’un noir bril- 
lant et couvertes de taches d’un rouge-sanguin clair un peu rosé, 
plus grandes que celles du gemmatus et formant presque des ran- 
gées longitudinales régulières, surtout au voisinage de la suture ; 
le repli marginal est moucheté de noir et de rouge, parfois en en- 
tier de cette dernière couleur. Les points enfoncés qui couvrent 
les élytres sont assez gros, médiocrement serrés, confus sur les 
bords latéraux ainsi qu’à l'extrémité, et disposés sur le reste de 
la surface en lignes gemellées assez distinctes. Dessous du corps 
très-finement pointillé. Pattes assez longues, grêles. 


M. Duponchel a décrit le premier cette espèce sur des individus 
du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, recueillis au Brésil par 
M. A. De Sainr-Hirarre. Ceux que je possède ont été pris par moi à 
Cayenne, où lespèce n’est pas bien rare. 


29. E. cevmarus : Breviter ovatus, ater, nitidus ; elytris sub-acute 
gibbosis , partèm inordinate partim striato-punctatis, margine ma- 
culisque numerosissimis lœete sanguineis. — Long. 6-6 19», lat. 
4-4 175 lin. 

Fag. Syst. EL.IL. p. 5. 15. Ent. Syst. IL. p. 38. 12. — Herssr. Col. VIIL. p. 361. 4. 
pl. 137. 1. — Oriv. Entom. V.p. 471. 7. 80. pl. 2. f. 14. — Scnoen. Syn. Ins. II. 
p. 327. 15. — Duroncu. Monog. d. g. Erot. p. 10. 7. pl. 1.f. 9. — Drs. Cat. ed. 
3. p.449. 

Il a une forme ovale plus large et plus courte que les précé- 
dents; d’un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax. Celui-ci fortement transversal, à échancrure anté- 
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, très-légère- 
ment bisinué à sa base qui est largement prolongée dans son mi- 


438 EROTYLIENS VRAIS. 


lieu, un peu arrondi sur les côtés, couvert en dessus de dépres- 
sions profondes qui le font paraître tout bossué, savoir : cinq ali- 
gnées sur une ligne courbe d’un angle postérieur à l’autre ; deux 
discoïdales en avant de cette rangée, et une large sur chaque bord 
latéral ; on voit en outre deux dépressions ponctuées au-dessus de 
lécusson. Celui-ci est lisse. Elytres en ovale-court, arrondies aux 
angles huméraux, très-rétrécies en arrière et très-convexes : leur 
partie la plus élevée est au milieu, sub-aiguë, avec les déclivités 
antérieure et postérieure égales. Elles sont d’un noir brillant, avec 
les bords latéraux tant en dessous qu’en dessus, et un grand 
nombre de petites taches, la plupart arrondies et étoilées, parfois 
confluentes, d’un rouge-sanguin clair très-brillant. Leur ponc- 
tuation est comme chez laulicus. Dessous du corps lisse. Pattes 
assez longues et grèles. 


Assez commun à Cayenne. 


23. E. auLrcus : Ovatus, nigro-nitidus ; elytris sat convexis, partim 
inordinate partim remote striato-punctatis, fasciis tribus discrets 
undatès, singuloque macula apicis triangulari, lete sanguineis. — 
Long. 7, lat. 4 lin. 


Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Ovale, assez court et d’un noir brillant. Antennes un peu plus 
longues que le prothorax. Celui-ci grand, d’un tiers seulement 
plus large que long, un peu rétréci et assez fortement échancré en 
demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés en 
avant, assez fortement bisinué à sa base, ayant en dessus quel- 
ques dépressions, quatre fossettes arrondies, profondes, sur le dis- 
que, et deux impressions ponctuées au milieu de la base. Ecusson 
lisse. Elytres en ovale-court, légèrement arrondies de la base aux 
deux tiers de leur longueur, puis obliquement rétrécies de là jus- 
qu'à leur extrémité qui est assez fortement tronquée et même un 
peu échancrée, assez convexes sans être précisément bossues, et 
traversées par trois bandes communes d’un rouge-sanguin elair 
trés-brillant, rapprochées, mais ne se touchant pas : la première 
dentée en avant comme un râteau; les deux autres très-flexueuses 
et comme plissées; la troisième se prolonge seule sous le repli la- 
téral. Chaque élytre a en outre, à lextrémité, une grande tache 
de mème couleur, formant un triangle dont la base ouverte re- 
garde la suture qu’elle touche : ces deux taches forment par leur 
réunion un rhombe tranversal assez régulier. La ponctuation est 
grosse, peu serrée, confuse sur les bords latéraux, et forme sur 


EROTYLUS. 439 
le reste de chaque élytre cinq rangées peu régulières, dont les 
quatre externes sont légèrement rapprochées deux à deux. Des- 
sous du corps lisse. Pattes assez longues et grèles. 


De Cayenne, où il paraît être rare. Je ne l'ai jamais rencontré 
pendant le long séjour que j'ai fait dans ce pays. 

Cette espèce a, comme je l'ai dit, le museau aussi sensiblement 
rétréci à sa base que les espèces de la seconde division. 


24. E. varieGarus : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis, par- 
tim regulariter partim inordinate punctatis , fascüis tribus approxt- 
matis, valde flexuosis ( posteriore interrupta), læte sanguineis. — 
Long. 6-7 17, lat. 3 2-4 lin. 

Fa. Syst. EL. I. p. 5. 13. Ent. Syst. I. p. 37. 11. Mant. I. p. 92. 10. Spec. Ins. 

L. p. 157. 6. — Hersr. Col. VIII, p. 365. 7. pl. 137. f. 4. — Ouiv. Encyc. méth. 

VI. p. 434. 14. Entom. N. p. 470. 6. 89. pl. 1. f. 7.— Scnoenn. Syn. Ins. IL. p. 326. 

11. — Nouv. Dict. d'Hist. nat. X. p. 411. — Duponcn. Monog. d. g. Erot. p. 9. 6. 

pl. 1. f. 6. — Des. Cat. ed. 3, p. 449. 


Erot. pustulatus. Hergsr. Col, VIII, p. 364. 6. pl. 137. f. 3. 
Erot. sanguinolentus. Vogr. Col. HI. (ed. Panzer. IV) pl. 33. f. 5. 


Cryptocephalus varius. LinNé. Syst. nat. ed. GMELIN. IV. p. 1727. 200. 


Ovale et court, mais sensiblement plus rétréci et plus acuminé 
en arrière que l'aulicus. Sa couleur est aussi d’un noir brillant. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci à échan- 
crure antérieure profonde, presque droite dans son fond et obli- 
que sur les côtés, fortement bisinué à sa base, légérement arrondi 
sur les côtés, et ayant en dessus de nombreux enfoncements, sa- 
voir : cinq fossettes bien marquées, rangées en ligne eourbe d’un 
angle postérieur à l'autre; deux plus petites discoïdales en avant 
de celle-ci; une large au milieu de chaque bord latéral, et une 
impression ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. 
Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, arrondies et un peu dilatées 
aux angles huméraux, acuminées à extrémité, assez convexes et 
traversées par trois bandes communes d’un rouge-sanguin clair 
brillant, assez larges, contiguës, très-flexueuses et presque macu- 
laires , surtout la dernière qui est interrompue sur la suture; ces 
bandes occupent la partie moyenne des élytres, et ne se prolon- 
gent pas sous le repli latéral qui présente toutefois une grande ta- 
che cunéiforme dun rouge-sanguin. Les élytres sont couvertes de 
points enfoncés aussi gros et beaucoup plus serrés que dans lauli- 
cus, confus à la base, à l'extrémité et sur les bords latéraux, mais 
qui au milieu forment quatre lignes régulières gemellées. Dessous 
du corps très-finement pointillé. Pattes assez longues, grêles. 


L 


440 EROTYLIENS VRAIS. 


Il n’est pas rare à Cayenne, et ne se trouve guère que sur les 
vieux troncs d'arbres chargés de bolets. 


Heresr, après lavoir décrit ex visu sousle nom de pustulatus, Va 
reproduit une seconde fois sous celui de variegatus, d’après la fi- 
gure d'OLIvIER, qui est très-mauvaise. 


25. E. PRETIOSUS : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis , partim 
inordinate partim regulariter punctatis, fasciis tribus contiquis 
communibus, latis, prima tertiaque sanguineis, seconda lutea pune- 
tès sex nigris notata. — Long. 8, lat. 5 lin. 


Perry. Delect. anim. artic. p. 111. pl. 22. fig. 9. 


Plus grand, un peu plus allongé et aussi convexe que le variega- 
tus; d’un noir brillant. Tète très-finement pointillée, avec deux fos- 
settes bien marquées sur le front. Antennes de la longueur du pro- 
thorax. Celui-ci des deux tiers plus large que long, à échancrure 
antérieure profonde , droite dans son fond et oblique sur les cô- 
tés, assez fortement bisinué à sa base, ayantsur le disque cinq fos- 
settes arrondies, fortement marquées, disposées sur deux lignes 
transversales, lantérieure de deux très-écartées entre elles, la pos- 
térieure de trois; les bords latéraux sont en outre fortement plis- 
sés, et l'on voit de chaque côté du lobe de la base un groupe de 
points enfoncés, assez gros et médiocrement serrés. Elytres en ovale 
peu allongé, très-régulièrement et faiblement arrondies de la base 
à leur extrémité qui est médiocrementrétrécie, traversées par trois 
bandes contiguës et larges : la médiane située un peu avant le mi- 
lieu est d'un beau jaune comme vernissé et marquée sur chaque 
élytre de trois petits points noirs placés sur une ligne transversale; 
les deux autres sont d’un beau rouge de laque comme vernissé éga- 
lement ; lantérieure est plus large, dentée en avant, et se recour- 
bant en demi-cercle atteint par ses extrémités les angles humé- 
raux ; la postérieure plus étroite est presque droite ; ces deux ban- 
des sont réunies sur les bords externes par un liseré de leur cou- 
leur et encadrent ainsi la bande jaune. Le repli latéral est d’un 
rouge-sanguin dans sa moitié antérieure , et noir dans le reste de 
son étendue. La ponctuation est fortement marquée, rare depuis 
la base jusqu’au niveau de la bande rouge postérieure, et forme 
cinq rangées dont les quatre externes sont gemellées ; sur les côtés 
elle est dispersée sans ordre; en arrière de la bande en question 
jusqu’à l'extrémité elle est encore plus marquée, très-serrée et tout- 
à-fait irrégulière. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues ; 
cuisses antérieures un peu plus grosses que les autres, 


EROTYLUS. 44s 

Cette belle et rare espèce est de l’intérieur de la Guyane. L’exem- 

plaire décrit par M. Perry avait été recueilli par MM. Srix et Mar- 

ris sur les bords du Rio-Negro. Les deux que jai sous les yeux et 

qui n’ont été communiqués par MM. Cnevrorar et Guérin, pro- 
viennent des bords du Rio-Essequebo dans la Guyane anglaise, 


26.E. picHromosTiGMA : Ovatus, ater, nitidus; elytris sat convexis, 
partim striato-partim disperse punctatis, maculis discretis nume- 
rosis, anticis lœte luteis, cœæteris sanguineis. — Long. 8, lat. 5 lin. 
Guérin. Revue Zool. A. 1841. p. 115. 


Il a tout-à-fait la forme du pustulatus, mais il est beaucoup plus 
grand; d'un noir brillant. Antennes un peu plus longues que le 
prothorax. Celui-ci moins court que chez les précédents, à échan- 
crure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, lé- 
sèrement arrondi en avant sur les bords latéraux , assez fortement 
bisinué à sa base qui est médiocrement prolongée dans son mi- 
lieu , presque lisse en dessus, avec un groupe de petits points en- 
foncés de chaque côté du prolongement de la base, et quelques 
vagues dépressions sur le reste de sa surface. Ecusson lisse. Elytres 
ovales, arrondies aux angles huméraux, sub-parallèles jusqu'aux 
deux tiers de leur longueur , puis obliquement arrondies jusqu'à 
leur extrémité, assez convexes, couvertes de petites taches la plu- 
part arrondies, rarement confluentes, dont les antérieures jusqu’au 
cinquième environ de la longueur des élytres sont d’un beau jaune 
clair, et les autres d’un rouge de minium vif. Le repli latéral est 
moucheté de jaune clair, de noir et de rouge. La ponctuation des 
élytres est assez forte , confuse sur les bords latéraux et forme sur 
le milieu six rangées très-rapprochées deux à deux et proiongées 
presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps lisse. Pattes longues 
ét assez robustes ; cuisses antérieures pas plus fortes que les autres. 

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été 
rapporté par M. À. »'OrBieny. 


27. E. murricurrarus : Ovatus , pallide fuscus , verticis puncto, an- 
tennis, thoracis maculis numerosis, elytris, tibiis tarsisque brunneës ; 
elytris sat convexis, remote gemellato-punctato-striatis , quitis nu- 
merosis pallide luteis. — Long. 6, lat. 3 572 lin. 


Même forme que le dichromostigma , mais beaucoup plus petit. 
Tète d’un fuligineux clair, ayant un point assez gros, d’un brun 
pâle, sur le front, et le vertex de même couleur sur une petite éten- 
due. Antennes brunes, un peu plus longues que le prothorax. Ce- 


442 EROTYLIENS VRAIS. 

lui-ci beaucoup plus court que chez tous les précédents, une fois 
et demie environ plus large que long, à échancrure antérieure 
peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, lége- 
rement bisinué à sa base, lisse en dessus, sauf un groupe de pe- 
tits points enfoncés de chaque côté du lobe basilaire et quelques 
rides peu marquées près des bords latéraux. Sa couleur est la même 
que celle de la tète, et il est couvert d’un assez grand nombre de 
taches dun brun pâle, irrégulières, confluentes et mal circon- 
scrites. Elytres de même forme que chez le dichromostigma ; seule- 
ment un peu plus courtes, d’un brun clair, et couvertes d’un 
grand nombre de petites taches d’un jaune päle, la plupart ar- 
rondies et séparées, les autres plus ou moins réunies par groupes. 
Elles ont chacune sept rangées, assez peu régulières, de gros points 
enfoncés peu marqués et espacés, dont les six externes sont gemel- 
lées ; quelques points semblables existent près des bords latéraux. 
Dessous du corps de la couleur du prothorax et de la tête, lisse. 
Pattes de la même couleur, avec les genoux, les jambes et les tar- 
ses bruns. Cuisses antérieures à peine plus grosses que les autres. 


De Bolivia, d'ou il a été rapporté par M. A. »’Orgreny. Collec- 
tion du Muséum d'Histoire naturelle. 


l'unique exemplaire que j'ai vu et que je viens de décrire, était 
évidemment transformé depuis peu; il est probable que dans 
l'état ordinaire la couleur générale est noire et que les taches des 
élytres doivent être beaucoup plus foncées. L'espèce doit être alors 
trés-voisine du dichromostigma, mais néanmoins bien distincte, 
ne fût-ce que par la forme de son prothorax. 


28. E. Leoparnus : Oblongo-ovatus, ater, nitidus ; elytris modice con- 
vexis, gemellato- punctalo-striatis, margine maculisque orbicula- 
lis numerosis, sæpe confluentibus, rubro-fulvis. — Long. 6 172, 
lat. 3 172 lin. 


Ovale-oblong , mais médiocrement allongé ; d’un noir brillant. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci à échan- 
crure antérieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, lé- 
gerement arrondi sur les bords latéraux, coupé presque carré- 
ment à sa base qui est largement prolongée dans son milieu, 
ayant quelques dépressions peu marquées sur les côtés, une pe- 
tite fossette sur le disque et quelques petits points enfoncés le long 
de la base. Ecusson lisse. Elytres oblongues, arrondies aux angles 
huméraux et à l'extrémité, peu convexes, d’un noir brillant, avec 
le bord latéral tant en dessus qu'en dessous, et un assez grand 


EROTYLUS. 443 
nombre de taches arrondies, presque toutes confluentes, d’un 
beau fauve rougeûtre ; ou, si l’on veut, les élytres sont fauves, avec 
des bandes noires irrégulières et cà et là quelques mailles poly- 
gones de méme couleur. Leur ponctuation est fine, peu marquée, 
forme des rangées régulières groupées deux à deux, un peu con- 
fuses sur les bords latéraux et effacées à l'extrémité. Dessous du 
corps finement pointillé. Pattes assez longues et grèles. 


Du Mexique. Mes exemplaires ont été recueillis dans le Yucatan 
par M. GreserEeGur, jeune naturaliste belge. J’en ai recu d’autres 
en communication de MM. Duponr et REICHE. 


Cette espèce s'éloigne de toutes celles du genre par sa forme 
très-régulièrement oblongue, presque également atténuée à ses 
deux extrémités et elle a quelques rapports avec les Barytopus, 
mais elle appartient réellement au genre actuel. 


29. E. susrericuLarus : Oblongo-ovatus , ater, sub-nitidus ; elytris 
modice convexis, vage punctalis, testaceo-virescentibus, antice 
inordinate postice reticulatim nigro-maculatis, relicta fascia media 
transversa, imunaculata. — Long. 7, lat. 3 3,4 lin. 

GuÉRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 115. 


Très-légèrement oblong, assez allongé et assez convexe ; d’un 
noir assez brillant, surtout en dessous. Antennes un peu plus lon- 
gues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus large que 
long, profondément échancré et assez fortement rétréci à sa partie 
antérieure, à côtés droits en arrière, puis subitement obliques dans 
leur moitié antérieure , bisinué à sa base, ayant en dessus cinq 
fossettes discoïdales rangées sur une ligne un peu courbe et quel- 
ques points enfoncés le long de la base. Ecusson lisse. Elytres très- 
régulièrement oblongues, médiocrement convexes, d’un testacé 
virescent, couvertes de litures noires, disposées irrégulièrement 
depuis la base jusqu’un peu avant le milieu, et dans leur moitié 
postérieure d’un réseau à mailles assez serrées et rondes, formées 
par des litures semblables; ces deux parties sont séparées par une 
bande transversale étroite, de la couleur du fond qui est sans ta- 
ches. Le repli latéral est entièrement noir. Les élytres présentent 
quelques points enfoncés, peu profonds et dispersés sans ordre, et 
qui sont tous situés sur les parties noires; ceux de la moitié posté- 
rieure des élytres forment un véritable réseau. Dessous du corps 
lisse. Pattes longues, assez robustes. 

De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. D'OR8ieny. Collection 
de M. Guérin. 


A4 EROTYLIENS VRAIS. 

M. le marquis De BRèME m'en a communiqué une jolie variété 
dont les élytres sont d’un beau jaune-verdâtre clair, et noires à 
leur extrémité sur une médiocre étendue. Leur partie réticulée est 
à peine séparée de la partie antérieure, couverte de litures par un 
espace sans taches. — Cette variété pourrait bien être le type de 
l'espèce, mais pour décider cette question , il faudrait en avoir 
vu plus d'individus que je n’ai pu le faire. 


30. E. macuriveNrris : Oblongus, lete sanguineo-ferrugineus, sat 
nitidus, abdomine utrinque nigro-maculato, thoracis punclisnovem, 
tibiis tarsisque nigrès ; elytris sat convexis , partim striato-partin 
inordinate punctatis, nigro-reticulatis. — Long. 7, lat. 3 192 lin. 


Oblong, d’un rouge-ferrugineux un peu sanguin, clair et assez 
brillant, tant en dessous qu’en dessus. Tête très-finement pointil- 
lée. Les antennes manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les 
yeux, sauf le premier article qui est de la couleur du corps. Pro- 
thorax à échancrure antérieure profonde , droite dans son fond et 
oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords latéraux, 
coupé presque carrément à sa base qui est faiblement prolongée 
dans son milieu, pointillé en dessus comme la tête, avec une ran- 
gée d'assez gros points enfoncés le long de la base et des bords laté- 
raux et cinq petites fossettes peu marquées rangées en arc d’un an- 
gle postérieur à Pautre ; il est en outre marqué de neuf points noirs, 
rangés sur deux lignes transversales, parallèles, un peu courbes ; 
lantérieure composée de quatre, la postérieure de cinq points. 
Ecusson lisse. Elytres oblongues, assez allongées et assez convexes, 
entiérement couvertes de petites linéoles noires, formant un réseau 
à mailles serrées et irrégulières, surtout sur les bords latéraux. Le 
repli latéral est en entier de la couleur du corps. La ponctuation 
est bien marquée, irrégulière sur les bords latéraux, et forme 
sur le reste de chaque élytre cinq rangées dont les quatre exter- 
nes sont gemellées. Dessous du corps lisse ; abdomen ayant sur 
chacun de ses segments deux taches latérales noires. Pattes lon- 
gues, grêles, de la couleur du corps, avec les trois quarts des ü- 
bias et les tarses noirs; cuisses antérieures ‘pas plus fortes que les 
autres. 


Cette belle espèce rapportée de Colombie par M. Rosraixe nra 
été communiquée par M. Bequer sous le nom que je lui ai con- 
servé. 


EROTYLUS. 445 


31. E. Herpesres : Ohlongo-ovatus , ater; elytris modice convexis, 
gemellato-punctato-striatis | luteis, maculis numerosissimis , nigris. 


— Long. 7, lat. 3 12 lin. 


Oblong-ovale; d’un noir médiocrement brillant. Tête lisse. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci des deux 
tiers environ plus large que long, assez fortement rétréci et pro- 
fondément échancré en avant, presque droit sur les côtés, coupé 
carrément à sa base qui est assez fortement lobée dans son mi- 
lieu, lisse en dessus, avec cinq fossettes assez marquées, disposées 
en arc d’un angle postérieur à l’autre, et quelques vagues dépres- 
sions le long des bords latéraux. Ecusson noir, lisse. Elytres ob- 
longues, obtuses aux angles huméraux, sub-parallèles jusqu’un 
peu au-delà de leur milieu, puis s’arrondissant en s’élargissant 
un peu à leur extrémité, assez convexes, d’un jaune un peu ver- 
dâtre clair et médiocrement brillant , couvertes d’une multitude 
de taches noires de toute forme et de grandeur variable qui les 
font paraître mouchetées ; l'extrémité est aussi légèrement noire. 
On voit sur chaque élytre, à partir de la suture, cinq rangées de 
points enfoncés médiocrement marqués, dont les quatre exter- 
nes sont gemellées ; les bords latéraux sont couverts de points sem- 
blables, dispersés sans ordre. En dessous, le prothorax et la poi- 
trine sont lisses ; les segments abdominaux sont vaguement ponc- 
tués. Pattes longues et grêles; cuisses antérieures de la grosseur 
des autres. 


De Colombie, où il a été découvert par M. Rosraune. M. Buouer 
me l’a communiqué sous le nom d’hyerogliphicus qui a déjà été em- 
ployé pour une espèce de cette famille et que je n’ai pu conserver. 
J'en ai recu aussi un exemplaire de M. Rercue. 


32. E. Buquerir : Oblonqus, ater; elytris sat convexis, sub-parallelis, 
subtilèter punctato-striatis, punctisque majoribus impressis, flavis, 
sutura, margine lenui, fascis duabus arcuatis maculaque apicis 
nigricantibus. — Long. 7, lat. 4 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Oblong, mais un peu moins que le Lacordairei; d'un noir bril- 
lant. Antennes à peine de la longueur du prothorax. Celui-ci d’un 
noir assez brillant ainsi que la tète, presque aussi long que large, 
assez rétréci en avant, à échancrure antérieure assez profonde, 
droite dans son fond et oblique sur les côtés, coupé presque carré- 
ment à sa base qui est un peu prolongée dans son milieu, presque 


416 EROTYLIENS VRAIS, 


droit et légèrement sinué sur les bords latéraux, ayant en dessus 
deux dépressions de chaque côté, une fine au-dessus du prolonge- 
ment de la base , autre grande, oblique, formant presque un pli 
sur le bord latéral. Ecusson lisse. Elytres oblongues, faiblement ar- 
rondies aux angles huméraux, parallèles sur les côtés jusqu'aux 
deux tiers de leur longueur, puis obliques à l'extrémité qui est un 
peu tronquée ; d’un jaune-verdâtre assez clair et un peu fuligineux, 
avec la suture sur une très-petite étendue, une mince bordure la- 
térale, deux bandes étroites arquées, plus où moins déchirées et 
interrompues, et une tache commune, apicale, tenant à la bor- 
dure latérale, d’un brun fuligineux. Le repli latéral est en entier 
de la même couleur. La ponctuation des élytres est de deux sor- 
tes : une très-fine, trés-serrée, forme des rangées régulières très- 
rapprochées, confuses sur les bords latéraux ; autre se compose 
de points enfoncés, noirs, peu serrés et disséminés, presque sans 
ordre. Dessous du corps d’un noir brunâtre, avec les côtés de Pab- 
domen d'un brun-fuligineux. Pattes brunâtres, assez longues et 
assez robustes ; cuisses antérieures de la grosseur des autres. 


Du Brésil. 

M. Buouer m'en à communiqué un exemplaire chez qui les ban- 
des noirâtres des élytres sont plus larges, non interrompues, irré- 
sulières, et comme réticulées. La tache apicale, au lieu d’être car- 
rée, s'avance en pointe sur la suture. 


FY 


33. E. Lacorpaire: : Oblonqus, niger, sub-nitidus ; elytris modice 
convexis, lœvibus, fasciis tribus transversis, valde flexuosis (prima 
secundaque fascia obliqua alteraque lateralè connexis), luteo-fla- 
vis. — Long. 7 192-8 172, at. 3 1-4 lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Oblong , assez allongé et d’un noir médiocrement brillant sur- 
tout en dessus, où il est presque mat. Tête lisse, parcourue dans 
toute sa longueur par une légère carêne, et ayant le bord supé- 
rieur des cavités antennaires un peu relevé. Antennes un peu plus 
longues que le prothorax. Celui-ci aussi long que chez le Buquetir, 
fortement échancré en demi-cercle et assez rétréci en avant, lége- 
rement bisinué à sa base, à peine arrondi sur les côtés, plane en 
dessus , ayant une petite fossette peu profonde de chaque côté du 
prolongement de la base, deux autres encore moins marquées sur 
le disque en avant et quelques dépressions peu sensibles sur les 
bords latéraux ; toutes ces fossettes parfois à peine distinctes. Ely- 
tres oblongues, plus larges que le prothorax à leur base, sub-pa- 


EROTYLUS. 447 
rallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis obliquement 
rétrécies jusqu'à leur extrémité qui est quelquefois légèrement 
prolongée , assez convexes et complètement lisses. Elles sont tra- 
versées par trois bandes d’un jaune-fauve clair et mat, plus ou 
moins larges, très-flexueuses et comme plissées : la première au 
quart, la seconde au milieu , la troisième aux deux tiers de leur 
longueur. La première bande est réunie à la seconde sur chaque 
élytre par une de même forme qu’elle, qui, partant de la suture, se 
porte obliquement sur le bord latéral, à quelque distance duquel 
elle rencontre une autre bande flexueuse, partie de Pextrémité de 
la première et qui se porte directement sur la seconde. Quand 
toutes ces bandes sont étroites, la disposition que je viens de si- 
gnaler est très-évidente ; mais quand elles s’élargissent, elles se 
confondent plus ou moins, et il faut y regarder de près pour re- 
connaître le dessin primitif, dont néanmoins il subsiste toujours 
des traces. Le repli latéral est jaune, moucheté de noir dans sa 
moitié antérieure, noir dans le reste de son étendue. Dessous du 
corps très-finement pointillé. Pattes longues et grèles; cuisses an- 
térieures de la grosseur des autres. É 

Du Bresil. 

J'en possède un individu pris par moi aux environs de Rio-Ja- 
nero. Trois autres m'ont été communiqués par M. Reicne et 
M. Buouer. Chez ceux-ci le dessin des élytres est trés-net, quoique 
présentant quelques différences à cet égard. Dans le mien, les 
bandes sont rapprochées et confondues au point que si je n'avais 
pas vu les précédents , il m’eût été impossible de me faire une idée 
nette de ce dessin. Cette espèce paraît rare. 


34. E. nerorioines : Oblongus, niger, sub-nütidus ; elytris sat con- 
vexis, lœvibus, albido-testaceis, linea baseos postice dilacerata, 
fascia media communt utrinque abbreviata, apice late punctisque 
plurimis, nigris. — Long. 7, lat. 3 lin. 

Duroxcu. Monog.d, q. Erot. p. 11. 11. pl. v. fig. rx. 


Un peu plus petit et proportionnellement plus étroit que le La- 
cordairei, dont il a du reste complètement la forme; d’un noir 
médiocrement brillant en dessous, presque mat en dessus. An- 
tennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci absolument 
semblable à celui du Lacordairei. Elytres un peu plus larges que 
le prothorax à leur base, faiblement et régulièrement arrondies 
de leur base à leur extrémité, assez convexes, d’un blanc testacé 
légèrement soufré, ayant à la base une étroite bande noire com- 


448 EROTYLIENS VRAIS. 

inune, déchirée en arrière , à laquelle succèdent des points entre- 
mélés de quelques petites taches irrégulières formant ensemble 
deux bandes transversales, puis une bande médiane déchirée sur 
ses bords et n’arrivant qu'aux deux tiers environ de la largeur de 
chaque élytre ; au niveau de cette bande et un peu plus bas, il y 
a sur chacune de ces dernières, près du bord latéral, un petit 
groupe composé de quatre ou cinq points ou petites taches; enfin, 
le tiers postérieur des élytres est occupé par une grande tache 
commune de même couleur, qui en avant est coupée oblique- 
ment de chaque côté et paraît ainsi remonter sur la suture. Le 
repli latéral est blanc dans sa moitié antérieure, et noir dans le 
reste de son étendue, Les élytres sont tout-à-fait lisses comme chez 
le Lacordairei. Pattes très-longues; cuisses antérieures de la gros- 
seur des autres. 

Cette espèce découverte dans la province de Minas-Geraes, au 
Brésil, par le célèbre botaniste M. A. pe Sant-HHLaiRE, est très- 
rare dans les collections. Il n’en existe à Paris qu'un seul exem- 
plaire appartenant au Muséum d'Histoire naturelle qui, dans le 
temps, la communiqué à M. Duroncez, et qui a bien voulu 
aussi le mettre à ma disposition. 


35. E. Horer : Oblongo-ovatus, testaceo-ferrugineus, antennis ( basi 
pretermissa), tibiis tarsisque nigris ; elytris convexis, crebre rugoso- 
punctalis, sutura tenuiler testacea. — Long. 7, lat. 3 172 lin. 


Erotylus Hopei. GuériN. Revue Zool. A. 1841. p. 115. 


Oblong, peu allongé et très-convexe; d’un ferrugimeux testacé 
assez foncé et uniforme. Antennes de la longueur du tiers du 
corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Pro- 
thorax des deux tiers environ plus large que long, un peu rétréci 
et fortement échancré en demi-cercle à sa partie antérieure, légé- 
rement arrondi sur les côtés en avant, assez fortement bisinué à sa 
base qui est munie dans son -milieu d’un lobe coupé carrément, 
traversé en dessus par un sillon longitudinal entier, assez mar- 
qué, de chaque côté duquel sont deux impressions irrégulières, 
placées obliquement; la base et les bords latéraux, en arrière, 
sont en outre couverts de points enfoncés, assez gros et assez ser- 
rés. Ecusson en triangle allongé, finement rugueux. Elytres un 
peu arrondies et non dilatées aux angles huméraux, sub-parallèles 
jusque près des deux tiers de leur longueur, puis rétrécies oblique- 
ment, un peu rebordées dans leur milieu, très-convexes et cou- 
vertes de petits points enfoncés, très-serrés, qui les font paraître 


EROTYLUS. 449 
rugueuses : on distingue sur chacune d’elles de très-faibles traces 
de trois rangées de points disposées régulièrement ; la suture, sur 
une trés-faible étendue, est d’un jaune testacé assez pâle. Le bord 
externe, dans l'individu que j'ai sous les yeux, présente à peine 
une faible teinte de même couleur. Dessous du corps finement 
ponctué. Pattes longues, assez robustes, de la couleur du corps, 
avec les jambes et les tarses noirs. 


De Bolivia, d’où il a été rapporté par M. A. D'OnmiGny. Il m'a 
été communiqué par M. Guéris. 


EC 


36. E. Rarzesurert : Breviter elhipticus, testaceo-ferrugineus, anten- 
nis (basi prætermissa), scutello, genubus, tibüis tarsisque nigris ; ely- 
très valde convexis, gemellato-punctato-striatis, interstitiès crebre 
punctatis, sutura margineque tenuiter dilutioribus. — Long. 6, 


lat. 4 lin. 


Largement elliptique et très-convexe; d’un jaune ferrugineux 
semblable à celui de lOmoiotelus testaceus. Tète lisse. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles de la couleur du corps. Prothorax une fois et tiers 
environ aussi large que long , trés-déclive , assez fortement rétréci 
et profondément échancré en avant, très-légèrement arrondi sur 
les côtés, coupé carrément à sa base qui est peu prolongée 
dans son milieu, lisse et très-vaguement impressionné en dessus. 
Ecusson noir, ovale et lisse. Elytres en ovale-court, arrondies et 
un peu dilatées aux angles huméraux, presque droites jusqu'aux 
deux tiers de leur longueur, puis rétrécies très-obliquement, assez 
fortement rebordées dans leur milieu, très-convexes et ayant cha- 
cune sept rangées de points assez gros et très-serrés , dont les six 
externes sont gemellées; les intervalles sont couverts de points 
presque aussi gros et trés-serrés. La suture et une étroite bordure 
latérale sont d’un jaune testacé pâle. Dessous du corps lisse. Pattes 
longues et grêles, de la couleur du corps, avec l'extrémité des 
cuisses, les jambes et les tarses noirs; cuisses antérieures de la 
grosseur des autres. 


Du Brésil. Collection de M. Buquer. 


LEE FOSTER à 1 s d’oxcella s 
Dédié à M. Rarzeure, professeur à Berlin, auteur d'excellents 
travaux, notamment sur les insectes nuisibles. 


2% Division. — Museau plus ou moins rétréci à sa base; cuisses 
antérieures fortement renflées chez les mäles; dernier segment 


Monographie. 29 


450 EROTYLIENS VRAIS. 


abdominal parfois sinué. Elytres toujours couvertes de points noirs, 
plus ou moins gros, dispersés sans ordre, indépendamment des 
bandes ou des taches qu’elles peuvent présenter. 


37. E. spHaceLarüs : Ovatus, ater, sub-nütidus ; elytris valde et acute 
gibbis, griseo-cærulescentibus (postmortem magisminusve flavescen- 
tibus), punctis nigris maximis impressis, fascia media communi la- 
tissima apiceque nigris. — Long. 8-0, lat. 5-6 lin. 

Fas. Syst. El. I. p. 4. 6. — Scnoenx. Syn. Ins. IT. p. 326. 5, — Durponcu. Mo- 
nog. d. g. Erot. p. 6. pl. 1. fig. 1. — Des. Cat. ed. 3. p. 449. 

Erot. gibbosus. Var. Panzer in Vogr. Col. IV. pl. 44.fig. 1. 

Erot. gibbosus. Var. A. Izticer. Magaz, V. p. 230. 7. — Scnoexn. Syn. ns. I. 
p- 326. 6. 

Ovale, large et plus acuminé en arrière que la plupart des sui- 
vants; d’un noir assez brillant en dessous, presque mat en dessus. 
Antennes dépassant le prothorax de presque toute leur massue. 
Celui-ci une fois environ plus large que long, largement échancré 
et assez rétréci en avant, non arrondi sur les côtés qui sont fine- 
ment rebordés, assez fortement bisinué à sa base, dont le milieu 
est un peu prolongé et lui-même sinué, presque plane en dessus et 
ayant de chaque côté du disque une et parfois deux petites fos- 
settes peu marquées. Ecusson en triangle curviligne, lisse. Elytres 
ovales, coupées très-obliquement et élargies aux angles humé- 
raux, rétrécies et un peu sinuées dans leur milieu, arrondies ra- 
pidement et obliquement, à partir d’un peu au-delà des deux tiers 
de leur longueur jusqu’à leur extrémité qui est un peu tronquée ; 
très-bossues, formant presque une pyramide aiguë dont le sommet 
se trouve au milieu de leur longueur, et dont les quatre côtés sont 
également abruptes. Leur couleur est, pendant la vie, d’un beau 
gris-bleuâtre qui devient plus où moins blanchâtre ou flavescent 
après la mort, et elles sont traversées dans leur milieu par une bande 
commune noire, très-large sur les bords latéraux, rétrécie et parfois 
même presque interrompue sur la suture; l'extrémité est occupée 
par une tache commune de mème couleur, de médiocre grandeur, 
coupée carrément, ou régulièrement arrondie, ou enfin échancrée 
en avant, mais qui ne remonte jamais sur la suture. Elles sont en 
outre couvertes de gros points noirs superficiels, médiocrement 
nombreux et souvent confluents. Dessous du corps lisse. Cin- 
quième segment abdominal légèrement échancré chez les mâles, 
arrondi chez les femelles. Pattes longues et gréles; cuisses anté- 
rieures renflées à leur base dans les deux sexes, mais beaucoup 
plus fortement chez les mâles que chez les femelles. 


| EROTYLUS. 451 

Il n’est pas rare au Brésil dans la province de Rio-Janeiro; je l'ai 

souvent rencontré, en sociétés plus ou moins nombreuses, sur de 

vieux troncs d'arbres couverts de bolets. Ses élytres changent 
presque toujours de couleur après la mort. 


La synonymie de cette espèce exige quelques explications. Il 
n'est pas parfaitement démontré qu’elle soit le sphacelatus de Fa- 
gricius. En effet, il est singulier, comme l’a déjà fait remarquer 
M. Duponchel, que cet auteur ne fasse pas mention de la gibbo- 
sité des élytres, tandis qu’il note soigneusement ce caractère chez 
son gibbosus qui ne le présente pas à un plus haut degré. Cepen- 
dant comme, à part cette particularité, e’est la seule espèce connue 
à laquelle se rapporte la description de Fabricius, je crois avec 
MM. Dejean et Duponchel que c’est réellement le sphacelatus. 
Voet l'a figuré d’une manière parfaitement reconnaissable, part. I, 
pl. 4/, fig. 1, de son Catalogue de Coléoptères. Panzer, dans l'édition 
allemande qu’il a donnée de cet ouvrage, l'a regardé comme une 
variété du gébbosus qui est figuré à côté sur la mème planche. Illiger 
(Magaz. f. Insekt. V. p. 230) a reproduit cette erreur de Panzer, 
et a lui-même été suivi par M. Schœnherr qui, dans sa Syn. Insect. 
IE, p. 326, après avoir cité le vrai sphacelatus, le fait figurer de nou- 
veau sans le nommer à Particle du gibbosus, en mélant sa synony- 
mie avec celle de ce dernier. Cette confusion a échappé à M. Du- 
ponchel qui a reproduit sans changement la synonymie de 
M. Schænherr. 


38. E. Jacquiert : Ovato-oblongus, ater, nitèdus, thoracis anqulis an- 
ticis extus productès ; elytris valde et sub-acute gibbosis, apice spi- 
nosis, testaceo-flavescentibus , punctis majoribus nigris sat crebre 
impressis, macula media communi transverso-quadrata, apice late 
singuloque plaga parva lateralè quadrata, nigris. — Long. 10, 
lat. G lin. 

Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Ilest plus grand, encore plus convexe que le sphacelatus et 
d’une forme plus oblongue; dun noir assez brillant. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci três-court, une fois et 
demie plus large que long, largement mais peu profondément 
échancré à sa partie antérieure, dont les angles sont saillants et 
dirigés en dehors, ce qui fait paraître les côtés rentrants, forte- 
ment bisinué à sa base dont le milieu est faiblement prolongé 
et un peu arrondi, presque lisse en dessus, sauf quelques vagues 
dépressions sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales- 
oblongues, légèrement arrondies aux angles huméraux, puis pa- 


452 EROTYLIENS VRAIS. 

rallèles jusqu'aux trois quarts environ de leur longueur, et ar- 
rondies un peu obliquement à lextrémité qui est légèrement 
échancrée, avec une petite épine à l'angle sutural; encore plus 
bossues que dans Le sphacelatus, et formant une pyramide un peu 
obtuse à son sommet et comprimée latéralement; leur déclivité 
antérieure est plus courte que la postérieure, mais aussi abrupte. 
Elles sont d’un testacé jaunâtre (très-probablement blanchâtres 
pendant la vie) et couvertes de points noirs pareils à ceux du 
sphacelatus, arrondis, assez nombreux et rarement confluents. Au 
sommet de leur convexité, elles ont une tache noire, commune, 
médiocre, en carré transversal, une autre petite également car- 
rée sur chaque bord latéral, un peu au-delà du milieu ; Pextré- 
mité est occupée par une grande tache noire un peu arrondie 
en avant. Dessous du corps lisse, avec les bords de labdomen for- 
tement impressionnés. Pattes très-longues et grèles, avec les cuis- 
ses antérieures assez fortement renflées à leur base. 

Cette espèce, parfaitement distincte, est de Cayenne et proba- 
blement des bords de la Mana. Elle a été rapportée par M. Jac- 
quier, chirurgien de la marine, à qui M. Drsrax l'a dédiée. L'u- 
nique individu que je possède me paraît être une femelle, à en ju- 
ger par ses cuisses antérieures médiocrement renflées à leur 
base. 


39. E. caurus : Oblongus, ater, sub-nitèdus, thoracis lateribus an- 
ticis sub -incrassatis; elytris valde ac cbtuse gibbosis, lœvibus, 
punctis nigris rarissümis émpressis, lestaceo-flavescentibus, mua- 
cula media commun transverso-quadrata , altera maxima apicali 
antrorsum producta singuloque plaga laterali sub-quadrata, nigris. 
— Long. 9, lat. 4 190 lin. 


Guérin. Revue Zool, À. 1841. p. 116. 


Ovalaire et d’un noir assez brillant. Antennes dépassant le pro- 
thorax de presque toute leur massue. Ce dernier de moitié envi- 
ron plus large que long, fortement rétréci et assez profondément 
échancré en avant, à bords latéraux presque droits dans leur tiers 
postérieur, puis obliques et renflés en une sorte de bourrelet en 
avant, assez fortement bisinué à sa base dont le milieu est légé- 
rement prolongé et sub-arrondi, lisse en dessus, avec un sillon 
longitudinal peu marqué et une petite fossette de chaque côté. 
Ecusson en triangle assez aigu, lisse. Elytres oblongues, nulle- 
ment dilatées aux épaules, allant en se rétrécissant lentement et 
trés-régulièrement de la base à leur extrémité qui est arrondie 
sans aucune tronçature ; très-bossues, à convexité très-obtuse 


EROTYLUS. 453 
et dont la partie la plus élevée est située un peu avant le milieu, 
de sorte que la déclivité postérieure est plus longue et un peu plus 
abrupte que l’antérieure. Elles sont d’un blanc jaunâtre, mar- 
quées de quelques petits points enfoncés, rares et dispersés sans 
ordre, et ont en outre une assez grande tache commune, noire, 
en carré transversal, immédiatement avant le sommet de leur 
convexité, une autre très-grande, également commune, qui occupe 
l'extrémité et remonte en pointe sur la suture, à peu de distance 
de la précédente; enfin, une assez grande de chaque côté, tou- 
chant le bord externe, presque carrée et placée exactement au 
milieu de leur longueur. Dessous du corps lisse. Cinquième seg- 
ment abdominal largement mais peu profondément échancré. 
Pattes longues ; cuisses antérieures fortement renflées à leur 
base. 


Il a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. »’Or- 
BIGNY. 


L’unique exemplaire en ma possession est un mâle : la femelle 
nest inconnue ; elle doit probablement avoir les bords latéraux 
du prothorax non renflés en avant, le cinquième segment abdo- 
minal entier et les cuisses antérieures peu dilatés. 


4o. E. cirposus : Oblongo-ovatus, àtro-nitidus, elytris ante medium 
valde ac obtuse gibbis , punctis nigris maximis sat crebre impres= 
sis, apice sub-spinosis, testaceo-vtrescentibus (post mortem magis 
minusve flavescentibus), macula communi media transverso-qua- 
drata, aliera magna apicali, antrorsum producta singuloque plaga 
lateral sub-quadrata, nigris. — Long. 8-9, lat. 4 172-5 lin. 


Mas : Thoracis lateribus incrassatis ; femoribus anticis clavatis ; ab- 
dominis segmento quinto sub-emarginato. 

Fas. Syst. El. p. 4. 79. Entom. syst. IL. p. 36. 6. Mant. I. p. 91. 5. Spec. Ins. I. 
p.157. 3. — Ouv. Encyc. méth. VL. p. 432. 5. — Herssr. Col. VII. p. 366.8. pl. 
137. fig. 5. — Vorr. Col. IT. (ed. Panzer. IV.) pl. 44. fig. 11. — Irricer. Magaz. 
V. p.230. 7. Var. B. — Dumériz. Consid. génér. pl. 20. fig. 15. — Duroxcn. Mo- 
nog. d. g. Erot. p. 3. 2. pl. 1. fig. 2.— Scnoenn. Syn. Ins, IT. p, 326. 6. — Der. Cat, 
ed..3. p. 449. 

Chrysomela gibbosa. LinxÉ. Cent. Ins. p. 10. 13. Amænit. acad. VI. p. 393. 13 
Syst. nat. IL. p. 586. 2. ed. GMEL. p. 1727. 195. — Herssr in Fuessivs. Archiv, 
P'51.88 pl. 23. fig. 5. 

Chrysomela.…. Gronov. Zooph. 606. pl. 14. fig. 5. 

N..… Hourruys. Naturl. Hist. pl. 74. fig. 5. 


Sous le nom de gibbosus, Fabricius a confondu deux espèces voi- 
sines sans doute, mais cependant faciles à distinguer quand on 


454 EROTYLIENS VRAIS. 

les a sous les yeux. Cette confusion ressort d’une manière évidente 
quand on compare les deux figures qu’il a citées dans la synony- 
mie de son gibbosus. Celle d'Olivier représente un tout autre in- 
secte que celle de Herbst dans les Archives de Fuessly. Je réserve 
à cette dernière le nom de gibbosus, attendu qu’elle est beaucoup 
plus commune que l’autre et qu'il y a dix probabilités contre une 
que c’est celle que Fabricius a connue. C’est elle également qui a 
été figurée par Voet, M. Duméril et M. Duponchel; on en trouve 
même une figure passable dans un ouvrage hollandais peu con- 
sulté, celui d'Houttuyn. Enfin, c’est celle qu’on rencontre commu- 
nément dans les collections. Quant à l’autre espèce, celle d'Oli- 
vier, je lui ai donné le nom de Dromedurius, sous lequel elle est 
décrite à la suite de celle-ci (1). 


Mäle : Oblong, d’un noir assez brillant. Antennes dépassant un 
peu le prothorax. Celui-ci de moitié environ plus large que long, 
assez rétréci et faiblement échancré en avant, non arrondi sur les 
bords latéraux qui sont relevés en un bourrelet tantôt très-mar- 
qué, tantôt peu sensible, borné quelquefois à leur moitié anté- 
rieure, et parfois s'étendant dans toute leur longueur, assez forte- 
ment bisinué à sa base dont le milieu est lui-même un peu sinué, 
légèrement convexe et très-lisse en dessus, avec deux dépressions à 
la base, trois Le long des bords latéraux et deux fossettes sur le dis- 
que ; mais ces dépressions varient un peu dans chaque individu et 
sont assez souvent peu distinctes. Ecusson en triangle curviligne, 
lisse. Elytres oblongues, à contour décrivant une ellipse très-régu- 
lière, depuis les angles huméraux jusqu’à leur extrémité qui est légé- 
rement tronquée et terminée à l'angle sutural par une petite épine; 
très-bossues un peu avant le milieu; la partie la plus élevée de 
leur convexité est obtuse sans l'être autant que chez le camelus; 
la déclivité antérieure est beaucoup plus courte et un peu moins 
abrupte que la postérieure. Leur couleur pendant la vie est d’un 
testacé verdâtre qui devient plus ou moins jaune après la mort ; 
elles sont couvertes de gros points noirs, arrondis, peu profonds, 
assez nombreux, dispersés sans ordre, et ont des taches de même 
couleur disposées comme dans les deux précédents : celle placée 
au sommet de la gibbosité varie pour la grandeur, mais est en 
général médiocre; la latérale est toujours assez petite et à peu près 


t 


sur la confusion que je signale en ce moment. Mais cet entomologiste distingw 
poussait les choses trop loin, car il faisait trois espèces du gibbosus au lieu de deux, 


(1) Je dois à la vérité de déclarer que c'est M. Reiche qui a appelé mon attentit 


en séparant les deux sexes de l'espèce à laquelle je conserve ce nom. 


EROTYLUS. 455 


carrée ; celle de l'extrémité est grande et remonte plus ou moins 
en pointe sur la suture, mais jamais autant que chez le camelus. 
Dessous du corps lisse. Cinquième segment abdominal faiblement 
échancré ou plutôt sinué dans son milieu. Pattes longues et grêles; 
cuisses antérieures renflées un peu avant leur milieu. 


Femelle : La forme générale du corps et celle des élytres ne 
présentent aucune différence. Le prothorax est sensiblement plus 
court , étant une fois au moins aus large que long ; ses côtés 
sont finement rebordés sans traces de bourrelet; ses dépressions 
sont comme chez le mâle, mais en général plus marquées. Les 
élytres sont un peu plus fortement épineuses à leur extrémité. Le 
dernier segment abdominal est coupé carrément; les cuisses an- 
térieures sont plus grosses que les quatre autres, mais sans renfle- 
ment. 


Il n’est pas rare à Cayenne, et a les mêmes habitudes que le 
sphacelatus. Je ne pense pas qu’on le trouve au Brésil, comme le 
dit M. Duponchel, 


41. E. Dromeparivs : Oblongo-ovatus , atro-nitidus , elytris humeris 
oblique rotundatis, apice haud spinosis, pone medium valde ac sut- 
acute gibbosis, punctis nigris maximis parum crebre impressis, tes- 
taceo-virescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus), fas- 
cia lata communi media utrinque interrupta maculaque apicali 
antice sub-rotundata, nigris. — Long. 7, lat. 4 lin. 


Erot. gibbosus. Oziv. Entom. V. p. 469. 4. 80. pl. 1. fig. 4. a. b. 


Plus petit et d’une forme plus ramassée que le gibbosus ; d'un 
noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que le protho- 
rax. Celui-ci une fois plus large que long , tantôt assez fortement, 
tantôt médiocrement rétréci à sa partie antérieure qui est fai- 
blement échancrée, non arrondi sur les côtés, légèrement bisi- 
nué à sa base, peu convexe et très-lisse en dessus, avec quelques 
vagues dépressions à peine distinctes. Ecusson en triängle curvili- 
gne, lisse. Elytres oblongues, mais peu allongées, coupées oblique- 
ment aux angles huméraux, sinuées et un peu rétrécies dans leur 
milieu, s’élargissant ensuite un peu et arrondies à leur extrémité 
qui n’est nullement tronquée ni épineuse; très-bossues, et for- 
mant une pyramide sub-aiguë dont le sommet est placé exacte- 
ment au milieu de leur longueur, de sorte que la déclivité anté- 
rieure est presque aussi longue que la postérieure , mais un peu 
moins abrupte. Leur couleur est comme dans le gibbosus, d’un tes- 
tacé verdâtre, et jaunit plus ou moins après la mort; elles ont des 


456 EROTYLIENS VRAIS. 


taches noires disposées comme dans ce dernier, mais la tache 
commune du sommet est beaucoup plus grande ainsi que celle 
placée sur chaque bord latéral ; ces trois taches se touchent pres- 
que et forment ainsi une large bande interrompue au milieu de 
chaque élytre ; la tache de l'extrémité est plus petite que chez le 
gibbosus, ne se prolonge pas sur la suture èt est irrégulièrement 
arrondie en avant. Les élytres sont en outre couvertes de points 
noirs enfoncés, tantôt aussi nombreux, tantôt sensiblement plus 
rares que chez le gibbosus. Dessous du corps lisse. Dernier seg- 
ment abdominal légèrement arrondi. Pattes longues et grèles ; 
cuisses antérieures un peu plus grosses que les quatre postérieu- 
res, mais non renflées à leur base. 

De la Guyane. Jen ai pris deux ou trois exemplaires à Cayenne, 
mais il n’est pas commun. Tous les exemplaires que j'ai sous les 
yeux ayant les cuisses antérieures simples et le dernier segment ab- 
dominal un peu arrondi, sont probablement des femelles. Les mâles 
doivent avoir, comme ceux du gibbosus, les cuisses antérieures en 
massue et le dernier segment abdominal échancré. M. Rricxe me 
la envoyé comme étant, dans son opinion, le véritable gibbosus de 
Fasricius ; on a vu plus haut les motifs qui m'empêchent de par- 
tager cet avis. 


42. Æ. axnurarus : Oblongus, ater, nitidus, elytris humeris oblique 
truncatis, apice sub-spinosis, valde et acute gibbosis | testaceo-fla- 
vescentibus , punctis majoribus nigris impressis, fascia media lata 
comimuni apiceque late nigris ; femoribus quatuor posticis rubro- 
cinclis. — Long. 10, lat. 5 lin. 


Plus grand, un peu plus allongé et encore plus bossu que le Dro- 
medarius et le gibbosus; d’un noir assez brillant. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ plus 
large que long, légérement rétréci et assez profondément échancré 
en demi-cercie en avant, fortement bisinué à sa base, couvert en 
dessus de dépressions tantôt à peine tantôt assez bien marquées, 
et qui varient selon chaque individu. Elytres assez élargies et cou- 
pées très-obliquement aux angles huméraux, se rétrécissant en- 
suite en décrivant une ligne rentrante jusqu'aux deax tiers de 
leur longueur, puis arrondies obliquement jusqu'à leur extrémité 
qui est inunie d'une épine suturale à peine distincte chez les 
mâles, plus prononcée chez les femelles; excessivement bossues, 
et formant une pyramide dont le sommet sub-aigu se trouve au 
inilieu de leur longueur et dont les déclivités antérieure et posté- 
rieure sont également longues et abruptes. Elles sont d'un testacé 


EROTYLUS. 457 
flavescent assez foncé et traversées dans leur milieu par une large 
bande noire plusou moins irrégulière sur ses bords; une assez grande 
tache commune, de même couleur, plus ou moins arrondie en 
avant, occupe l'extrémité. Le reste de la surface estcouvert de points 
noirs, peu profonds, gros, assez serrés chez quelques individus, 
plus rares chez d’autres, dont un assez grand nombre sont réunis 
deux à deux. Pattes longues; les quatre cuisses postérieures lar- 
gement annelées de rouge-fauve près de leur extrémité; les an- 
térieures fortement renflées en massue chez les mâles, un peu plus 
grosses seulement chez les femelles; dernier segment abdominal 
entier et presque coupé carrément dans les deux sexes. 


Du Brésil, province de Bahia. 
Jai sous les yeux trois exemplaires, savoir : deux mâles et une 


femelle de cette belle espèce; ils m'ont été communiqués par 
MM. Cuevrozar et Reicue. 


43. E. Depauvet : Oblongus, atro-nitidus , elytris humeris oblique 
truncatis , valde ac sub-acute gibbis, punctis nigris impressis, 
testaceo-virescentibus (post mortem magis minusve flavescentibus), 
macula media communi transverso - quadrata , aliera apicali, sin- 
guloque plaga laterali sub-quadrata, nigris ; femoribus quatuor pos- 
ticis late rubro-cinctis. — Long. 5-0, lat. 4-4 :72 lin. 

Demay. Revue Zool. À. 1838. p. 23. 
Var. A. Elytris fascia lata media comimuni apiceque nigris. 


De la taille du gébbosus, mais plus voisin du Dromedarius par sa 
forme ; d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus longues que 
le prothorax. Ce dernier sensiblement plus long chez le mâle que 
chez la femelle, peu rétréei et assez fortement échancré en avant 
chez tous deux , à peine arrondi et finement rebordé sur les côtés, 
assez fortement bisinué à sa base, très-lisse en dessus, avec quel- 
ques vagues dépressions parfois entièrement effacées. Ecusson en 
triangle curviligne, lisse. Elytres oblongues, un peu dilatées et 
coupées obliquement aux angles huméraux, largement rétrécies 
dans leur milieu, se dilatant ensuite de nouveau aux trois quarts 
environ de leur milieu et sarrondissant obliquement de là jus- 
qu’à leur extrémité qui est légèrement tronquée, avec une épine 
presque imperceptible à l'angle sutural ; très-bossues, formant une 
pyramide sub-aiguë dont le sommet est placé un peu avant le 
milieu de leur longueur. La déclivité antérieure est un peu plus 
courte, un peu moins abrupte que la postérieure et plus ou moins 
déprimée en avant. Leur couleur est pendant la vie d’un testacé 


458 EROTYLIENS VRAIS. 

verdâtre qui jaunit plus ou moins après la mort; elles sont couver- 
tes de points noirs plus petits, généralement moins nombreux 
que ceux du gibbosus, et ont des taches disposées de même : celle 
du sommet de la pyramide est assez petite; lapicale est de gran- 
deur médiocre, plus ou moins arrondie en avant; la latérale est 
également assez petite. Dessous du corps lisse. Pattes longues et 
grêles ; les quatre cuisses postérieures largement annelées de 
rouge dans leur milieu; cuisses antérieures trés-renflées à leur 
base chez les mâles, un peu plus fortes que les autres, mais sim- 
ples chez les femelles. Le cinquième segment abdominal sembla- 
ble dans les deux sexes, légèrement sinué dans son milieu. 


Cette espèce a un habitat assez étendu; elle se trouve dans l’in- 
térieur de la Guyane à Bolivia et en Colombie. — Je l'ai vue 
dans quelques collections sous le nom d'annulipes que M. Dejean 
lui avait donné et que M. Guérin a transporté à une espèce dé- 
crite plus bas. 


M. Duponr m’en a communiqué une belle variété venant de 
Cayenne, chez qui la tache médiane commune est réunie aux 
deux latérales , et forme avec elles une large bande; la tache api- 
cale est aussi plus grande que de coutume. 


Cette espèce est dédiée à la mémoire de DeBauve, jeune voya- 
geur mort des suites de ses fatigues dans la Guyane hollandaise, 
après avoir exécuté d'immenses voyages sur le fleuve des Amazo- 
nes, le Rio-Negro, le Haut-Orénoque, etc. Je lai rencontré en 
1831 près des sources de lOyapock, ét nous avons exploré en- 
semble quelques-uns des affluents de cette rivière. 


44. E. nucraris : Oblongus, atro-nitidus, elytrès ante medium valde 
ac obtuse gibbis, virescenti-flavescentibus, punctis nigris crebre 
impressis , margine postico, litura media communt, singuloque 
macula parva laterali, nigris. — Long. 8 192, lat. 4 lin. 


Mas : Thoracis lateribus incrassatis ; femoribus anticis clavatis. 


Var. A. Elytris apice late nigris, macula media communi null. 


Oblong et d’un noir assez brillant. Antennes un peu plus lon- 
gues que le prothorax. Celui-ci d’un tiers environ aussi large que 
long, fortement rétréci et légèrement échancré en avant, non ar- 
rondi sur les côtés, assez fortement bisinué à sa base, très-lisse en 
dessus, avec deux grandes dépressions irrégulières, peu marquées 
sur chaque bord latéral, et deux fossettes superficielles sur le dis- 
que. Ecusson lisse. Elytres oblongues, non dilatées et obtuses aux 


EROTYLUS. 459 


angles humeraux, décrivant une ellipse très-régulière de la base 
à l'extrémité qui est arrondie et terminée à l'angle sutural par une 
épine presque imperceptible ; très-bossues, mais fortement arron- 
dies en dessus et très-comprimées sur les côtés : la déclivité anté- 
rieure est plus courte, moins abrupte que la postérieure et un peu 
déprimée en avant. Leur couleur est d’un flavescent verdâtre (pro- 
bablement d’un testacé verdâtre pendant la vie), et elles sont cou- 
vertes de points noirs, plus petits, beaucoup plus nombreux que 
ceux du gibbosus et souvent confluents; on remarque en outre 
une petite bande noire, commune, étroite et courte au sommet de 
la gibbosité; une petite tache sub-quadrangulaire de mème cou- 
leur sur chaque bord latéral au milieu, et l’extrémité est entou- 
rée d’une étroite bordure qui représente la tache apicale des au- 
tres espèces réduite presque à rien. Dessous du corps lisse. Pattes 
longues et grèles; cuisses antérieures assez fortement en massue 
chez les mâles, un peu moins chez les femelles. Dernier segment 
abdominal légèrement sinué chez les deux sexes. 


Il a été rapporté de Bolivia par M. A. »'Orgreny et m'a été com- 
muniqué par M. Reicue sous le nom que je lui ai conservé. 
M. CaevroLar m’en a remis aussi un individu. 


Dans la variété A la tache commune médiane manque entiè- 
rement; les latérales sont aussi complètement effacées ou très-pe- 
tites, et l'extrémité est noire sur une aussi grande étendue que 
chez les espèces précédentes. M. Caevrozar me l’a communiquée 
sous le nom d’adustus, comme étant une espèce particulière; mais 
c’est incontestablement une simple variété, ou peut-être même le 
type de celle-ci. 


45. E. ecevarus : Breviter ovatus, ater, sat nitidus ; elytris obtuse 
gibbis, flavescentibus, punctis maximis variolosis nigris, sæpe con- 
fluentibus impressis, fascia media communi apiceque nigris. — 
Long. 5, lat. 3'}, lin. 

Fas. Syst. El. IL p. 4. 8.— Irric. Magaz. V: p. 230. 8. — ScHoenx. Syn. Ins. Il. 

p- 326.7. — Duroncu. Monog. d. qg. Erot. p. 43. 87. — Des. Cut. ed. 3. p. 449. 


Var. À. Elytris rubro-ochracets. 


Ovale et court; d’un noir profond, peu brillant en dessous, mat 
en dessus, Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui- 
ci une fois et demie aussi large que long, largement mais légère- 
ment échancré en avant, assez fortement arrondi sur les côtés, un 
peu bisinué à sa base et couvert en dessus de dépressions vagues, 
irrégulières, qui le font paraître tout bossué, Ecusson lisse. Elytres 


46o EROTYLIENS VRAIS. 

en ovale-court, régulièrement arrondies de la base à l'extrémité, 
à gibbosité trés-forte, obtuse, avec la déclivité antérieure sensi- 
blement plus courte que la postérieure ; d’un testacé jaunâtre, mat, 
et couvertes de taches noires arrondies, variolées dansleur centre , 
qui les font paraitre comme rongées cà et là; traversées dans leur 
milieu par une bande noire commune, irrégulière et également 
variolée ; l'extrémité est de la même couleur sur une médiocre 
étendue et légèrement chagrinée. En avant de la bande médiane, 
les points enfoncés sont ordinairement plus nombreux et plus con- 
Îluents qu’en arrière. Dessous du corps finement pointillé, avec 
une impression en ellipse et bombée dans son centre sur chaque 
côté des quatre derniers segments abdominaux. Pattes assez lon- 
gues et assez robustes ; cuisses antérieures fortement renflées chez 
les mâles, beaucoup moins chez les femelles. Dernier segment ab- 
dominal coupé carrément dans les deux sexes. 


De Cayenne. 


Dans la variété A lesélytres sont d’un rouge ochracé vif, mais 
du reste offrent le même dessin noir. Elle ne parait pas rare, car 
J'en ai vu deux exemplaires dans les collections de MM. Buourr et 
CHEVROEAT. 


Cette espèce est-elle bien l’elevatus de Fabricius? On pourrait en 
douter en voyant que dans sa description cet auteur ne men- 
tionne ni Ja bande médiane des élytres ni le noir qui les termine. 
Mais cela s'explique quand on a l’espèce sous les yeux. En effet, la 
bande en question qui existe bien réellement ressemble dans cer- 
tains individus à un groupe de points enfoncés plus grand que les 
autres, et lon peut en dire autant du noir de l'extrémité. Cela est 
si vrai que M. Duponchel, qui a décrit espèce sur le même exem- 
plaire que j'ai sous les yeux, s’est exprimé à peu près comme Fa- 
bricius. Cet exemplaire estun des plus mal caractérisés que j'aie vus ; 
dans d’autres qui m'ont été communiqués par MM. Buouer et Cur- 
vroLAT, la bande médiane et la tache apicale sont parfaitement 
distinctes. 


Au sujet de cette espèce, Illiger (Magaz. für Insekt. V. p. 230) 
se fait cette question reproduite par M. Schœnherr dans sa Sy». 
Insect. H. p. 326 : « Doit-il ètre distingué du punctatissimus ? » 
Il suffit de lire ces mots de la description de Fabricius : Thorax 
depressus, inæqualis, pour se convaincre que son elevatus n'a rien 
de commun avec le punctatissimus dont le prothorax est parfai- 
tement lisse et non déprimé, et qui est un Ægithus. 


EROTYLUS, AG 


16. E. Axnuripes : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sub-acute gibbosis, tes- 
taceo flavescentibus, punctis nigris sat crebre émpressis, macule 
media commun abbreviata, transverso-quadrata sin guloque plaga 
laterali sub-quadrata, nigrès ; femoribus quatuor posticis rubro-cine- 
tis. — Long. 6 !!,, lat. 3'/, lin. 

Guérix. Revue Zool. A. 184r.p. 115. 


Il ressemble assez pour la forme au sphacelatus, mais il est beau- 
coup plus petit; d’un noir brillant. Antennes assez longues. Pro- 
thorax court, à peine rétréci et échancré peu profondément en 
demi-cercle à sa partie antérieure, légèrement arrondi en avant 
sur les côtés, fortement bisinué à sa base, ayant en dessus deux 
larges fossettes discoïdales arrondies, une petite dépression de 
chaque côté du prolongement de la base et quelques plis sur les 
bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales, assez larges, obliques 
aux angles huméraux, puis décrivant une ellipse régulière de là 
jusqu'à l'extrémité, très-convexes et formant une pyramide à som- 
met obtus, avec les déclivités antérieure et postérieure presque 
égales entre elles ; leur couleur est d’un testacé légèrement jauni- 
tre , et elles sont couvertes de points noirs enfoncés, assez nom- 
breux, peu serrés et dispersés sans ordre, avec une bande noire 
commune, courte, transversale, assez large au sommet de la gib- 
bosité, et sur chaque une autre de même couleur, carrée, touchant 
le bord latéral presque dans son milieu. Dessous du corps fine- 
ment pointillé. Pattes assez longues, avec les quatre cuisses posté- 
ricures annelées de rouge dans leur milieu. Cuisses antérieures 
assez fortement renflées. 


Il a été découvert aux environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bo- 
livit ) par M. D'Ormiexx. Dans exemplaire décrit par M. Guérwx, 
il existait une petite tache rougeätre de chaque côté du prothorax 
en avant. Le mien n’en offre aucune trace. Je ne connais pas la 
femelle. 


A. E. LaTReILet : Ovatus, ater; elyitris convexis, carneo-testaceis 

17 ? ÿ ; 
punctis numerosis sæpe confluentibus, margine fasciaque lata com- 
mao media, nigris. — Long. 61/,, lat. 4 lin. 


Var. A. Elytrorum fascia media communi nigra, magès minusve 
parva necnon inlterrupla. 


Ovale, assez court; d’un noir très-foncé et assez brillant, An- 
tennes notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci assez 
long, profondément échancré en demi-cercle antérieurement, 


462 EROTYLIENS VRAIS. 
fortement arrondi sur les côtés, médiocrement bisinué à sa base, 
et couvert en. dessus de vagues dépressions peu sensibles, avec 
deux fossettes discoïdales peu marquées et un enfoncement de 
chaque côté du prolongement de la base. Ecusson lisse. Elytres 
en ovale-court, assez convexes et nullement bossues; d’un testacé 
couleur de chair assez vif et assez brillant, couvertes de points 
enfoncés, noirs, assez gros, nombreux, souvent réunis, et traver- 
sées dans leur milieu par une large bande d’un noir assez brillant, 
un peu arrondie en avant sur chaque élytre et légèrement rétrécie 
dans son milieu. Elles ont une mince bordure et le repli latéral de 
la mème couleur. Dessous du corps presque lisse. Pattes longues et 
assez robustes; cuisses antérieures plus fortes que les autres, mais 
non renflées en massue. 

Il a été découvert par M. A. »'OrBieny dans la république de 
Bolivia, province de Chiquitos. Les individus que Jai vus me 
paraissent être tous des femelles. 


La bande noire commune des élytres varie beaucoup; quelque- 
fois elle est réduite presque à rien et divisée en plusieurs taches. 
J'ai pris pour type de lespèce les exemplaires chez lesquels elle est 
à son maximum de développement. 


48. E. apiarus: Ovatus, capite antennisque nigris, corpore subtus 
thoracequerufo-sanquineis, nigro-clathratis ; elytris convexis, testa- 
ceo-flavescentibus , sat crebre nigro-punctatis, fascia media com- 
muni sub-interrupta, singuloque macula parva lateral nigris ; pe- 
dibus nigris , femoribus basi fulvis. — Long. 7, lat. 4 lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 449. 


Ovale, plus où moins rétréci et acuminé en arrière. Tète d’un 
noir bronzé, avec un reflet rougeâtre sur le vertex. Antenñles noi- 
res, un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci d’un rouge 
fauve assez foncé, entouré sur les quatre côtés d’une étroite bordure 
de la couleur de la tète, qui sur les bords latéraux envoie une dent 
arrondie intérieurement, et ayant en outre sur le milieu un tra- 
pêze de même couleur qui s'étend de la base à la partie antérieure 
et qui est coupé en deux par une ligne transversale; sa forme est à 
peu près la mème que chez l’'annulipes, et en dessus il a des dépres- 
sions aussi nombreuses, mais plus vagues, qui le font paraître bos- 
sué. Ecusson d'un noir bronzé, lisse. Elvtres ovales ; arrondies et 
dilatées aux angles huméraux, puis se rétrécissant régulièrement 
et rapidement jusqu'à l’extrémité qui est plus acuminée que chez 
les précédents, très-convexes, arrondies supérieurement , avec la 


EROTYLUS. 463 
déclivité antérieure un peu plus longue et moins abrupte que la 
postérieure. Elles sont pendant la vie d’un testacé blanchâtre jau- 
nissant plus ou moins après la mort, et couvertes de nombreux pe- 
tits points enfoncés, noirs, médiocrement serrés et dispersés sans 
ordre. Au sommet de leur convexité se trouve une étroite et courte 
bande commune, d’un noir bronzé, flexueuse et dilatée à ses 
extrémités; on voit en outre sur chaque une petite tache de 
même couleur touchant presque le bord latéral dans son milieu. 
Le repli latéral est moucheté de noir et de fauve. Dessous du corps 
d’un fauve assez foncé, avec la poitrine tachetée de noir bronzé et 
des lignes longitudinales et transversales de mème couleur sur 
Vabdomen. Pattes assez longues, d’un noir bronzé, avec la base 
des cuisses fauve. : 

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi au Brésil 
dans la province de Rio-Janeiro. M. Duronr m'en a communiqué 
trois autres provenant du même pays, l’un desquels est plus ovale, 
plus court et plus arrondi en dessus que les autres. 


Le dessin noir du prothorax et la petite bande placée au sommet 
des élytres sont rarement aussi complets que dans l'individu que 
J'ai pris pour type. Le premier est en général assez peu distinct, et 
la seconde interrompue. 


49. EË. roraminosus : Ovatus , ater, sat nitidus ; elytris convexis , testa- 
ceo-flavescentibus, sat crebre nigro-punctatis, fascia media commu- 
ni sub-interrupta singuloque maculæ parva lateral, nigris. — 
Long. 7, lat. 4 lin. 

Il pourrait bien n'être qu'une variété du précédent dont il ne 
diffère qu’en ce que la tête, le prothorax, l’écusson, le dessous du 
corps et les pattes sont entièrement d’un noir foncé assez brillant. 
La forme générale du corps, les élytres, leur dessin, tout le reste 
enfin, ne présentent pas la plus légère différence. 


Du Brésil. Collection de M. CHevroLar. 


50. E. Ocivieri: Oblongo-ovatus, niger; elytris modice convexis, 
punctis nigris sat crebre impressis, luteo-aurantiacis, sutura, fascia 
lata commun apiceque nigris. — Long. 7, lat. 4 lin. 


Ovale-oblong; d’un noir assez brillant, devenant brunâtre sur l’ab- 
domen. Antennes dépassant à peine le prothorax. Celui-ci à échan- 
crure antérieure droite dans son milieu et oblique sur les côtés, assez 
fortement arrondi sur les bords latéraux, légèrement bisinué à 
sa base, finement pointillé en dessus, avec une fossette arrondie, 


464 EROTYLIENS VRAIS. 
assez profonde, de chaque côté du disque, et quelques dépressions 
vagues sur les bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblon- 
gues, médiocrement convexes, d’un beau jaune plus ou moins 
orangé, traversées dans leur milieu par une large bande commune, 
d’un noir assez brillant, presque droite sur ses bords et ayant une 
grande tache apicale de la même couleur, coupée obliquement de 
dedans en dehors en avant; la suture, en avant de la bande mé- 
diane, est assez largement noire et beaucoup moins entre la même 
bande et la tache de l'extrémité. Le repli latéral est d’un fauve vif 
jusqu'à cette dernière tache, et brunâtre dansle reste de son éten- 
due. Les élytres sont en outre couvertes de points noirs enfoncés , 
plus serrés sur les parties noires, surtout à l'extrémité, que sur les 
parties jaunes, et confus, sauf une seule rangée qui longe la su- 
ture. Dessous du corps frsement pointillé. Pattes assez longues et 
assez robustes. 

H a été rapporté du pays des Guarayos (Bolivia) par M. A, »'Or- 
BIGNY. 


51. E, Gonxi : Oblongus, «ter, sat nitidus, thorace flavo, fascia lata 
longitudinali punctisque duobus nigris notalo ; elytrès sal convexis, 
testaceo-virescentibus, punctis majoribus nigris sat crebre impres- 
sis, basi, fascia lata communi media (interdum interrupta) apiceque 
nigris. — Long. 8 17-10, lat. 4 172-9 lin. 

Guérin. Revue Zool. À. 1841. p. 116. 

Oblong et assez allongé. Tête d'un noir brillant, avec les an- 
tennes de la même couleur et notablement plus longues que le 
prothorax. Celui-ci d’un fauve-clair brillant en dessus et en des- 
sous sur les côtés, traversé en dessus par une bande noire longi- 
tudinale, large à sa base, rétrécie dans sa moitié antérieure, de 
chaque côté de laquelle est une petite tache arrondie de mème 
couleur, parfois effacée; il est de moitié environ plus large que 
long, fortement échancré en demi-cercle antérieurement, légère- 
ment arrondi sur les côtés, fortement bisinué à sa base, avec quel- 
ques petits points enfoncés le long de cette dernière et plusieurs 
impressions irrégulières, parmi lesquelles on remarque surtout 
une oblique sur chaque côté. Ecusson noir, lisse. Elytres oblon- 
gues, obtuses aux angles huméraux qui sont un peu relevés en 
dessus , régulièrement elliptiques sur les côtés, assez convexes et 
décrivant en dessus une parabole très-régulière, un peu prolon- 
gées et tronquées à l'extrémité ; d’un testacé verdâtre et couvertes 
de gros points enfoncés, noirs, nombreux et presque tous isolés ; 
leur base est noire sur une étendue médiocre ; leur milieu est tra- 


EROTYLUS. 465 
versé par une large bande commune, de la mème couleur, un peu 
irrégulière sur ses bords et rétrécie dans son milieu; l'extrémité 
est également largement noire ; le repli est de la mème couleur. 
Dessous du corps finement pointillé. Pattes longues; cuisses anté- 
rieures fortement renflées à leur base chez les mâles, un peu plus 
grosses que les autres chez les femelles, mais simples. 


Cette belle espèce est de la Colombie. 


52. E. vicnus : Oblongus, ater, sat nitidus, thorace flavo, fascia lata 
longitudinali punctisque duobus nigris notato ; elytris modice con- 
vexis, lestaceo-flavescentibus , dispersè nigro-punctatis, Jfascia me- 
dia communi abbreviata, transverso-quadrata, apice singuloque 
maculis duabus quadratis, una humerali, altera lateral, nigris. — 
Long. 9 172» lat. A 172 lin. 


Guérin. Revue Zool. A.1841.p. 116. 


Plus oblong et surtout moins convexe que le précédent; d'un 
noir assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de presque 


toute leur massue. Celui-ci d’un jaune-clair qui se prolonge en 
dessous et en avant, à peu de distance de la naissance des pattes, 


traversé en dessus par une bande noire, longitudinale, médiane, 
large en arrière, rétrécie dans sa moitié antérieure, de chaque 
côté de laquelle est une petite tache ronde de la même couleur, 
parfois effacée ; de la même forme que dans le Goryi, mais un peu 
moins long. Ecusson lisse. Elytres oblongues, obtuses aux angles 
huméraux qui sont relevés en dessus, moins convexes que dans 
le Goryi, décrivant en dessus une courbe surbaissée, très-régu- 
lière; d'un testacé blanchätre pâle ou flavescent, couvertes de 
points enfoncés, noirs, médiocres, peu serrés, presque tous isolés 
et ayant plusieurs taches de la même couleur, ainsi réparties: une 
oblongue à chaque angle huméral, une commune en carré trans- 
versal, un peu avant le milieu, et sur chaque bord latéral une 
carrée, assez grande; l'extrémité est aussi noire sur une médiocre 
étendue. Le repli latéral est en entier de la même couleur. Pattes 
longues et grèles ; cuisses antérieures assez fortement renflées 
chez les mâles, simples et à peine plus grosses que les autres chez 
les femelles. 


Du Mexique, 
J'en possède un exemplaire venant du Yucatan, dans lequel le 


noir est remplacé par un brun-fuligineux pâle. 
Monographie. 30 


466 EROTYLIENS VRAIS. 


53, E. meranosriGnA : Oblongus, ater, nitidus ; elytris modice con- 
vexis , testaceis, disperse nigro-punctatis, fasciæ media communi 
transverso-quadrata, apice singuloque maculis duabus quadratis, 
una humerali , altera lateral, nigrès. — Long. 9-10, lat. 4-4 !/, 
lin. 

HôPrwer in Des. Cat. ed. 3. p. 449. 

Il a tout-à-fait la forme oblongue du vicinus; d'un noir brillant. 
Antennes dépassant de toute leur massue le prothorax. Celui-ci 
très-court, à échancrure antérieure droite dans son fond et obli- 
que sur les côtés, fortement bisinué à sa base qui est largement 
prolongée dans son milieu, presque. droit sur les côtés, très-lisse 
en dessus, avec une forte impression latérale prolongée antérieure- 
ment ep un sillon fin smueux qui se joint presque à son corres- 
poRsQut sur le disque ; on voit en outre une dépression de chaque 
côté du prolongement de la base et des plis courts mais bien mar- 
qués tout le long des bords latéraux. Ecusson lisse. Elytres sem- 
blables à celles du vicinus, avec l'angle sutural de lextrémité un 
peu épineux; d’un testacé verdâtre assez foncé et luisant, cou- 
vertes de points enfoncés, noirs, aussi petits et moins nombreux 
encore que ceux du vicinus, et ayant plusieurs taches d’un noir 
brillant, disposées absolument comme dans ce dernier, mais un 
peu plus grandes, savoir : une carrée aux angles huméraux, une 
transversale commune un peu avant le milieu, et une. carrée sur . 
chaque bord latéral; l'extrémité est également noire, ainsi que le 
repli latéral. Dessous du corps finement pointillé. Pattes longues et 
grèles. 

Du Mexique. Je n’en ai vu qu'un individu femelle, à en juger 
par ses cuisses antérieures un peu plus grosses seulement que les 
autres. 


54. E. Boispuvarnt : Oblongus , ater, sub-nitidus ; elytris sat convexis, 
albido-testaceis , punetis majoribus nigris parum crebre impressis, 
singuloque macula parva laterali concolore.— Long. 7, lat: 4lin. 


Caevrozar. Col. du Mexique, 2° centur. fase. 4. — Der. Cat. ed. 3. p. 449. 


Oblong et assez allongé; d’un noir médiocrement brillant. An- 
tennes un peu plus longues que le prothorax: Celui-ci de moitié 
environ plus large que long, faiblement rétréci et échancré en 
avant, presque droit sur les côtés, très-légèrement bisinué à sa 
base, ayant en dessus pour toutes dépressions deux. fossettes Idis- 
coïdales plus ou moins marquées, accompagnées quelquefois de 
deux impressions au-dessus de l'écusson, Celui-ci lisse, Elytres ob- 


EROTYLUS. 467 
longues, très-régulièrement et faiblement arrondies de la base à 
l'extrémité qui est un peu tronquée, assez convexes; d’un testacé 
blanchâtre, couvertes de points noirs assez gros, médiocrement 
nombreux et souvent confluents, avec une petite tache de même 
couleur sur le bord latéral de chacune d’elles. Le repli latéral est 
en entier noir. Dessous du corps lisse. Pattes assez longues et assez 
robustes ; cuisses antérieures assez fortement renflées à leur base 
chez les mâles , à peine plus grosses que les autres chez les fe- 
melles. 


Du Mexique. ù 


55. E. catiroRNicus : Oblongus, aier, sub-nitidus ; elytris sat convexis, 
postice latioribus , lestaceo-flavescentibus , punctis parvis nigris 
crebre impressis singuloque macula parva laterali concolore. — 
Long. 6, lat. 3 34 lin. 


11 ressemble beaucoup au Boësduvalii, mais je crois cependant 
qu'il forme une espèce distincte. Il est plus petit, proportionnelle- 
ment plus court. Ses élytres s’élargissent un peu en arrière et leur 
partie postérieure est brusquement déclive ; elles sont d’un testacé 
jaunâtre assez foncé et couvertes de points plus petits, beaucoup 
plus nombreux, trés-souvent confluents et même réunis par petits 
groupes ;, on aperçoit de même une très-petite tache noire au mi- 
lieu du bord latéral de chacune d’elles. Les pattes me paraissent 
aussi un peu plus courtes. Pour tout le reste il ressemble au Bois- 
duvalir. 

Il se trouve en Californie. Je n’en ai vu que deux individus ap- 
partenant à M. Duroxr. 


Espèce appartenant à ce genre et que je n'ai pas vue, 


E. incomParaBiuis : Ovalis, gibbus, niger; elytris coccineis, ad basin 
nigris , flavo-punctatis, posticé nigro-undulatis. — Long. 8”, lat. 
hum. 3 3,4” 

Familiæ primæ celeb. Duponchel adscribendus species ovatas, 
pedibus plus minusve elongatis continenti. Caput lævigatum in- 
ter oculos impressum. Thorax lævis, foveolis passim impressis, 
antice valde angustatus, profonde emarginatus. Scutellum ni- 
grum , leve. Elftra gibbosa, profunde punétata, coccinea , ad ba- 
sin late nigra, punctis in singulo tribus flavis, quorum unum 
marginale ; pone medium fasciis undatis interruptis, macula com- 
muni suturali et apice nigris ; subtusniger, epipleuris coccineis ad 


468 EROTYLIENS VRAIS. 
basin nigris. Antennæ capite thoraceque parum longiores, nigræ. 
Pedes nigri, tarsis fusco-tomentosis. 


Habitat ad Amazonum flumen. 
Perry. Delect. animal. artic. pars HI. pl. 22. fig. 8. 


Cette espèce est sans aucun doute un véritable Erotyle et me 
paraît devoir être placée entre le variegatus et le pretiosus. De tou- 
tes celles décrites dans les auteurs, c’est la seule que je n’aie pas 
pas pu voir en nature. 


IX. (23.) ZONARIUS. 
Hope. Revue Zool, A. 1841. p. 111. 


Barytopus et Oligocorynus (pars). CHEVROLAT in Des. Cat. ed. 3. p. 449 et 450. 
— Alloiotelus. Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112. — Erotylus auctor. 


Corps ovale ou oblong, tantôt très- tantôt médiocrement convexe. 


Téte transversale, terminée par un museau gréle fortement rétréci à 
sa base. 

Antennes gréles, toujours sensiblement plus longues que le protho- 
rax, à 3° article de la longueur des deux suivants, terminées par une 
massue allongée , formée tantôt peu à peu par les quatre derniers, 
tantôt assez brusquement par les trois derniers articles. 


Ecusson en cône assez allongé, fortement arrondi à son somanet. 


Prothorax transversal, un peu rétréci en avant, à échancrure an- 
tcrieure droite dans son fond et oblique sur ses côtés, bisinué à sa base, 
presque plane, et plus ou moins mais en général peu impressioné en 
dessus. 

Pattes assez longues, peu robustes; cuisses dépassant un peu les 
côtés du corps, élargies et comprimées dans leur milieu, canaliculees 
en dessous; jambes gréles, presque droûtes ; tarses assez robustes ; le 
1° arücle des postérieurs plus long que le 2°, le 3° cordiforme, le 5° 
plus petit que les précédents réunis. 


Epistôme légèrement échancré. — Labre transversal, arrondi 
en avant. — Mandibules assez épaisses, un peu membraneuses à 
leur bord supérieur interne. — Lobe interne des mâchoires muni 
de deux épines assez fortes et aiguës. — Dernier article des palpes 
maxillaires très-court, fortement dilaté en segment de cercle; ce- 
lui des labiaux plus petit, trigone. — Menton en triangle assez al- 
longé, tricuspide à son extrémité ; languette faiblement échancrée 
à son sommet; paraglosses très-courtes. — Yeux médiocres, sub- 
arrondis, assez saillants et finement granulés. — Elytres ovales ou 
oblongues, tantôt régulièrement arrondies de la base à leur extré- 


ZONARIUS. 46q 
uiité, tantôt sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, plus 
ou moins convexes. 


Ainsi qu’on le voit par les caractères qui précèdent, ce genre a 
les plus grands rapports avec les Erotylus. Il en diffère cependant 
pau son museau plus étroit et plus fortement rétréci que dans les 
espèces de la deuxième division de ces derniers, ses antennes plus 
grèles et terminées par une massue encore plus faible, et son écus- 
son plus allongé. Le prothorax, qui est également bisinué à sa base, 
présente en dessus des impressions beaucoup plus faibles et-en 
{général même peu distinctes. La ponctuation a la plus grande ana- 
logie avec celle des Erotylus, mais le système de coloration des ély- 
tres est autre; partout, hors chezle discoideus, il consiste en bandes 
hoires sur un fond blanc ou légèrement jaunâtre, rarement d’un 
jaune verdâtre vif. Au total, ce genre me paraît assez distinct de 
tous ceux de cette tribu, 


L'Erotylus discoideus d'Ourvier, sur lequel M. Chevrolat a établi 
son genre Oligocorynus (Alloiotelus , Hope), ne m'a présenté 
absolument aucun caractère qui puisse le faire séparer des espèces 
du genre actuel ; il n’en diffère que par ses couleurs et un peu par 
sa forme générale qui est néanmoins très-voisine de celle des Zo- 
naiius xanthomelas, indicus et nigrotibialis. Quant à l'autre espèce 
«'Oligocorynus (O. jucundus) que M. Dejean a citée dans son Ca- 
tulogue, elle n'offre rien non plus qui autorise une division géné- 
rique, mais elle ne peut rester à côté du discoideus, et je lai pla- 
cée parmi les Priotelus dont elle a tous les caractères. 


Le nom de Zonarius que je donne à ce genre est de la création 
de M. Hope; mais c’est un nom réellementinédit, cet auteur ayant, 
comme je l'ai dit dans les généralités, renvoyé pour les caractères 
du genre à l’exposition que Fabricius a faite des organes de son 
Frotylus fasciatus qui est un Helops. J'aurais pu par conséquent 
changer le nom en question, mais comme il en vaut un autre, j'ai 
cru devoir le conserver. 


Je ne connais que 9 espèces de Zonarius, sur lesquelles 2 sont 
du Brésil, 3 de Cayenne, 1 de Bolivia, 2 de Colombie et 1 du 
Mexique. 


1 Division, — Massue des antennes composée de trois articles. 


1. Z. XANTHOMELAS : Ovatus, ater, nitidus ; elytris convexis, gemel- 
lalo-punctato-striatis, luteis, fascia suturali baseos abbreviata , api- 


470 EROTYLIENS VRAIS. 
ceque transverse dilatata , humeris , fascia media re commun 
dentala, apice late margineque nigris. — Long. 4-5 ao at. 
3-3 172 lin. 
Barytopus xanthomelas. Des. Cat. ed, 3. p. 449. 


Ovale, assez court et très-convexe; d’un noir brillant. Antennes 
assez notablement plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois 
environ plus large que long, assez fortement échancré antérieure- 
ment, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement bisinué à sa 
base qui est un peu prolongée dans son milieu, très-brillant en 
dessus, très finement pointillé sur le disque, avec une dépression 
ponctuée de chaque côté du prolongement de la base. Ecusson 
lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles dans leur milieu, obli- 
quement arrondies à l'extrémité, trés-convexes et d’un beau jaune- 
clair un peu verdâtre, avec une bande basilaire suturale, courte 
et dilatée fortement en carré transversal à son extrémité, une 
tache humérale arrondie sur chaque, une large bande commune 
médiane assez fortément dentée sur ses bords, et une tache api- 
cale commune, grande, envoyant une grosse dent droite sur cha- 
que élytre, d’un noir brillant. Le repli latéral et une mince bor- 
dure latérale sont de la même couleur. Leur ponctuation est fine, 
imnais assez marquée, et forme sur chacune six rangées gemellées, 
effacées seulement près de lextrémité : il ÿ a aussi quelques points 
enfoncés et espacés sur les intervalles et les bords latéraux. Des- 
sous du corps finement pointillé. Pattes assez longues et assez 
grèles. 

De Cayenne. Je l'ai rencontré assez fréquemment dans ce pays. 
M. Dejean l'avait d’abord regardé comme une variété du Barylo- 
pus altérnans, mais bien à tort, car il appartient pas au même 
genre. Ses élgtrés ne changent pas de couleur après la mort, du 
moins dans là plupart des exemplaires. 


M. Dejean rapporte avec doute lErot. indicus d'Orxvier à cette 


espèce, mais je ne peux partager cette opinion. Voyez l’espèce sui- 
vante. 


2. 2. inpicus : Ovatus, ater, nitidus ; elytris sat convexis, gemellato- 
puncialo-strialis, fasciis duabus latis communibus singuloque ma- 
cul magna basiluri, flavescentibus. — Long. 5 17», lat. 3 lin. 
Erot. indicus. Ov. Enc,c. méth. Ins. VE. p. 435. 20. Entom. NV. p. 474. 12. 89. 

pl2. fig. 17. 


Chrysomela indica, Henesr in Fusssevs Archiv, p.52, 5, pl. 23, fig. NE, 
Syst. nat, ed. GMELIN, AV. p. 1685. 155. 


PAT  ; ; ZONARIUS. 475 
Erot. bifasciatus ? Hersr. Col. VU. p: 370. 12. pl. 137. fig. 9. 
. Erot. fasciatus, Var, 8. Scnorxu. Syn. Ins. Al. 327. 17. 


Barytopus fasciatus. Des. Cat. ed. 3, p. 449. 


Il a la forme ovale-courte et convexe du xanthomelas , maïs 
il est un peu plus grand ; d’un noir brillant. Antennes un peu plus 
longues que le prothorax. Celui-ci absolument semblable à celui 
du xanthomelas, si ce west qu'il est un peu plus arrondi sur les 
côtés. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court, sub-paralléles sur les 
côtés, rétrécies très-obliquement à leur extrémité, convexes, d’un 
noir brillant, ayant chacune une grande tache basilaire oblongue, 
transversale, un peu échancrée postérieurement, et deux bandes 
communes larges, d'un blanc jaunâtre et brillant : la première, 
située un peu avant le milieu, est légèrement flexueuse sur ses 
bords; la seconde, plus large et située presque aux trois quarts de 
leur longueur, est un peu prolongée en avant et en arrière près 
de la suture. Le repli latéral est entièrement noir. Les élytres ont 
sept rangées de petits points enfoncés, dont les six externes sont 
groupées deux à deux et effacées à l'extrémité; les intervalles sont 
lisses, mais on voit, quelques points vaguement dispersés sur les 
bords latéraux. Dessous du corps finement pointillé. Pattes assez 
longues et assez robustes. 


L’unique exemplaire que je possède vient de l'Amérique du Sud 
sans autre désignation plus précise ; il est probablement de 
Cayenne ou de Surinam. Je n’en ai jamais vu d'autre que 
celui-ci. ? 

J'ai la conviction complète que cette espèce est bien lErotylus 
indicus d'Ovrvier, et non l'Erotylus fasciatus de FaBricius, comme 
l'ont pensé MM. Schænherr et Dejean. La description qu’en donne 
Olivier dans l'Encyclopédie méthodique et dans son Entomologie Yui 
convient parfaitement. La figure qui accompagne cette description 
dans le second de ces ouvrages suffirait au besoin pour lever tous 
les doutes: elle est fort bonne pour ce qui concerne la forme générale 
et rend assez bien la disposition des bandes jaunätres des élytres ; 
mais ces dernières sont trop chargées en couleur. Celle que Herbst 
a donnée de sa Chrysomela indica dans les Archives de Fuessly est 
moins exacte, mais je crois cependant qu'elle appartient à cette 
espèce. Je suis moins certain de son identité avec l'Erotylus bifas- 
ciatus que le même auteur a décrit dans son grand ouvrage sur 
les Coléoptères, quoiqu'il cite en synonymie sa Chrysomela indica 
des Archives de Fuessly. 


C’est ici le moment de parler de cet Erot. fasciatus de FABRICIUS 


472 EROTYLIENS VRAIS. 


dont j'ai déjà touché quelque chose à la suite de la description 
du Brachysphœnus alternans , et dont la synonymie présente dans 
la Synonymia insectorum de M. Schæœnherr la plus grande con- 
fusion. Olivier a avancé à deux reprises différentes ( Encyc. 
méth. Ins., NL p. 433, n° 10, et Entom. V. p. 473, n° 11) que 
c'était un Helops. Illiger (Magaz. N. p. 231) a prétendu qu'Oli- 
vier s'était trompé, et que cette espèce était un véritable Erotyle. 
Je crois à mon tour qu'Illiger a commis une erreur, et qu'Olivier 
avait raison. Fabricius, dans la description de son £rot.sfasciatus, 
ne parle pas du nombre des articles des tarses, ce qui eût tranché 
la difficulté, mais il décrit longuement les parties de la bouche; 
et ce quil dit entre autres choses du troisième article des palpes 
labiaux, à peine plus gros que le précédent, ainsi que de l’extré- 
mité des mâchoires qui est entière, est exact pour un Helops, mais 
ne peut s'appliquer à l'espèce actuelle qui, comme tous les vrais 
Erotyles, a le dernier article des palpes labiaux sécuriforme et l’ex- 
témité du lobe interne des mâchoires bi-épineuse. 


Cet Erot. fasciatus de Farricrus est donc sans aucun doute un 
Helops, et il faut retrancher de sa synonymie, dans l’ouvrage de 
M. Schœnherr, celles des Erot. alternans et indicus d'Ourvier. Il est 
bon d’ajouter qu'il est inscrit deux fois dans le Catalogue de 
M. Dejean, d’abord à sa véritable place, dans la famille des Hélo- 
piens, sous le nom de Pœcilesthus fasciatus, puis parmi les Erotyles, 
comme on vient de le voir. 


3. Z. NicRoriBrauis : Ovatus, rufo-sanguineus, vertice, thoracis ma- 
culs octo, pectoris lateribus, genubus, tibiis, tarsis elytrisque ni- 
gris ; his apice tenuiter rufis, sat convexis, gemellato-punctato-stria- 
lis, singulo fascia basilari annule humerum amplectente alteraque 
lransversa tnfra medium, albido - flavescentibus. — Long. 5, 
lat. 3 lin. 


rot. nigrotibialis. Demay. Revue Zool. A. 1838. p. 24. 


Absolument semblable pour la forme au xanthomelas ; d’un 
rouge de brique un peu sanguin, assez clair et brillant en dessous, 
surtout sur l'abdomen, plus foncé et presque mat sur la tête et le 
prothorax, Téte ayant une tache noire assez grande sur le vertex. 
Les antennes manquent dans l'individu que j'ai sous les yeux. 
Prothorax d’un tiers environ plus large que long, légèrement ré- 
tréci et médiocrement échancré à sa partie antérieure, un peu ar- 
rondi sur les côtés en avant; légèrement bisinué à sa base, ayant 
quelques dépressions vagues en’ dessus et huit taches noires, sa- 


ZONARIUS. 473 
voir : quatre assez grandes, dentiformes à la base, et quatre arron- 
_dies, rangées sur une ligne un peu courbe, à concavité antérieure. 
Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale-court, sub-parallèles dans 
leur milieu, arrondies obliquement à leur extrémité, aussi con- 
vexes que celles du xanthomelas; leur dessin ressemble tout-à-fait 
à celui qui existe chez ce dernier, mais seulement le noir lem- 
porte de beaucoup en étendue sur le blanc-jaunâtre et forme ainsi 
la couleur du fond ; leur extrémité est en outre d’un rouge-san- 
guin foncé sur une très-petite étendue; chacune d’elles est tra- 
versée par deux bandes médiocrement larges, d’un blanc jaunûtre: 
la première située à peu de distance de la base, un peu flexueuse, 
touchant le bord externe, arrivant près de la suture sans Pat- 
teindre et envoyant en avant un rameau, aussi large qu’elle, qui 
se dilate en touchant la base; la seconde placée aux deux tiers 
environ de leur longueur, transversale, un peu flexueuse, échan- 
crée dans son milieu en arrière et arrivant très-près de la suture. 
Le repli latéral est noir, avec une tache d’un rouge-sanguin à sa 
base. En dessous, les bords latéraux de la poitrine et le pourtour 
des cavités cotyloïdes antérieures sont noirs; abdomen finement 
pointillé. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des cuis- 
ses, les jambes et les tarses noirs. 


De Bolivia. Collection de M. Guérin. 


2% Division. — Massue des antennes formée insensiblement par les 
quatre derniers articles. 


4. Z. niscomeus : Breviter ovatus, læte testaceo-ferrugineus , anten- 
nis (basi prætermissa), thoracis maculis plurümis, pectoris lateribus, 
tibüis tarsisque nigris; elytris sub-gibbis, crebre punctatis, nigro-cæ- 
ruleis, basi margineque testaceo-albidis, hoc postice dilatato, macu- 
lis duabus nigro-cæruleis notato. — Long. 3 172-4 17», Nat. 2-2 172 
lin. 

Erot. discoideus. Ouiv. Entom. V. p. 482. 30. 89. pl. 3. fig. 33. — Duponcu. 

Monogq. d. g. Erot. p.38. 75. pl. 3. fig. 75. 

Olygocorynus discoideus, Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. cinctus. Hergsr. Col. VIIL p. 372. 14. pl. 137. fig. 17. 


Ovale, court et très-convexe ; d’un ferrugineux testacé passant au 
blanchâtre sur les bords latéraux du prothorax. Antennes grêles, 
dépassant le prothorax deleurs quatre derniers articles, noires, avec 
leurs deux premiers articles flavescents et le troisième brunûitre. 
Prothorax de moitié environ plus large que long, à peine rétréci 
et profondément échancré en avant, presque droit sur les côtés, 


474... |: EROTYLIENS VRAIS. 
légèrement bisinué de chaque côté de sa base qui est | largement 
et assez fortement lobée dans son milieu, presque plane en 
dessus et couvert de points enfoncés plus gros et plus serrés 
à la base que sur le disque; les bords latéraux sont un peu re- 
levés et finement rugueux. Il est marqué de cinq taches noires, 
savoir : deux’ ponctiformes, souvent obsolètes sur les bords anté- 
rieurs, une pareille au milieu de la base, et de chaque côté de 
celle-ci une triangulaire. Ecusson flavescent, lisse, en triangle al- 
longé. Elytres en ovale-court, sub-parallèles jusqu'aux deux tiers 
de leur longueur, puis brusquement arrondies , très-convexes et 
couvertes de points enfoncés, très-serrés, qui les font paraitre fine- 
ment rugueuses à l'œil nu. Elles sont d’un noir-bleuâtre profond et 
brillant et entourées d’une bordure d’un testacé blanchätre, étroite 
à la base et sur les côtés, mais qui en arrière s’élargit beaucoup ; 
la partie élargie est marquée sur chaque élytre d’une assez grande 
tache triangulaire d’un noir-bleuâtre. Pattes de la couleur du 
corps, ayeciles jambes et les tarses noirs. 


De la Guyane. Je l'ai rencontré assez communément à Cayenne 
et toujours sur des bolets. 


L’Ægühus discoideus de Fasricvs (Syst. El. TL. p. 10. 4) que 
M. Duponchel a rapporté à cette espèce, n'appartient pas mème à 
la famille actuelle. Cest une espêce d’Eumorphus, ainsi que je l'ai 
dit à la suite des caractères du genre Ægüthus. (Voy. p. 278.) 


5. Z. cacicus : Oblongo-ovatus, capite , antennis thoraceque nügris, 
abdomine testaceo, utrinque nigro-maculato ; elytris modice con- 
vexis, gemellato-punctato-striatis, albis, macula commun, transver- 
so-quadrata pone scutellun, sinqulo puncto fasciaque abbreviata 
laterali, aliera lata communi infra medium, apice ; sutura margi- 
neque nigris. — Long. 4-5 17», lat. 2 173-3 lin. 

Barytopus cacicus, DEs. Cat. ed. 3. p.449. 


Ovale-oblong. Tête, antennes et prothorax d’un noir assez bril- 
lant. Antennes assez longues. Prothorax court, une fois et tiers en- 
viron plus large que long, assez fortement échancré à sa partie an- 
térieure, non arrondi sur les côtés, bisinué à sa base qui est assez 
fortement prolongée dans son milieu, ayant en dessus quelques va- 
gues dépressions à peine marquées, le disque très-finement poin- 
üllé et un groupe de points enfoncés de chaque côté du prolonge- 
ment de la base. Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues , médio- 
crement convexes, d’un beau blanc jaunissant un peu après la 
mort, ayant des taches et des bandes d’un noir brillant, ainsi dis; 


T RESLITTL 

PER D . ZONARIUS.. | 475 
posées : une grande tache commune, en carré transversal, au-des- 
sous de l’écusson, sur chacune un gros point rond entre cette ta- 
che et l'angle huméral, et une petite bande quadrangulaire située 
presque sur la mème ligne que la tache médiane, et allant du bord 
latéral au milieu de l’'élytre; une large bande commune située un 
peu au-delà du milieu, ordinairement un peu prolongée en arrière, 
unidentée en avant sur chaque élytre ; enfin une tache apicale com- 
mune, assez grande, envoyant sur chaque élytre une grosse dent 
un peu recourbée vers Ja suture, Celle-ci est noire également, ainsi 
qu'une mince bordure latérale. Le repli en dessous est blanc dans 
sa moitié antérieure et noir en arrière. La ponctuation est fine, et 
forme sept rangées régulières et effacées aux deux tiers de leur 
longueur, dont les six externes sont gemellées; les intervalles et 
les bords latéraux paraissent vaguement rugueux à la loupe. En 
dessous, la poitrine est noire, l'abdomen flavescent, avec une ligne 
transverse noire sur son premier segment, une tache de mème 
couleur de chaque côté des trois suivants, et le dernier brunûtre. 
Pattes assez longues, noires. 


Du Mexique. Sur les trois exemplaires que je possède, deux pro- 
viennent des environs d’Orizaba et le dernier du Yucatan. 


6. Z. mrcrranis : Oblongo-ovatus, ‘ater, abdomine testaceo ; elytris 
modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albidis, fasciis dua- 
bus latès communibus ; antice posticeque emarginatis, apice mar- 
gineque tenuissimo, nigris. — Long. 4 132-5 192, lat, 2 172-3 lin. 
Erot. militaris. Germar. Insec. Spec. nov. p. 611. 868. 

Erot. decemmaculatus. Duroxcn. Monog. d. g. Erot.p. 17.23. pl. r. fig. 23. 
Barytopus decemmaculatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Var. A. Elytro singulo maculis quatuor oblongis apiceque nigris. 


I a à peu près la forme ovale et légèrement allongée du caci- 
cus, mais il est un peu plus large, Tète noire. Antennes un peu 
plus longues que le prothorax. Ce dernier d’un noir un peu bronzé 
et mat, une fois environ plus large que long, à échancrure anté- 
rieure droite dans son fond et oblique sur les côtés, non arrondi 
sur les bords latéraux, faiblement bisinué à sa base qui est légère- 
ment prolongée dans son milieu, lisse en dessus, avec une dé- 
pression ponctuée de, chaque côté du prolongement de la base. 
Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale assez court, médiocrement 
convexes, d’un beau blanc pendant la vie, jaunissant un peu après 
la mort, traversées par deux bandes noires, communes, larges, 
paraissant formées, surtout la première qui n’atteint pas tout-à= 


476 EROTYLIENS VRAIS. 


fait les bords latéraux, par deux grosses taches oblongues, réunies 
sur chaque élytre. L’extrémité est occupée par une grande tache 
oblongue, arrondie en avant. La suture et une mince bordure 
latérale sont également noires. En dessous, le repli latéral est de 
cette couleur dans sa moitié antérieure et blanchätre en avant. La 
ponctuation des élytres est fine, et forme sur chacune sept rangées 
très-régulières dontles six externes sont groupées deux à deux et 
effacées près de l'extrémité; on voit quelques petits points enfon- 
cés, confus, entre les intervalles et sur les bords latéraux. En des- 
sous, la poitrine est noire et l'abdomen d’un testacé jaunâtre. Pat- 
tes noires, assez longues et grèles. 


Du Brésil, Il n’est pas bien rare dans la province de Rio-Janeiro. 


Dans la variété A les deux bandes noires sont remplacées par 
quatre taches, deux sur chaque élytre. En y ajoutant celles de 
l'extrémité, l'espèce justifie alors le nom de 10-maculatus que lui 
avait donné M. DeseaN, mais qui doit céder le pas à celui de mäli- 
ris de M. Germar, qui est plus ancien. Il serait bien possible que 
cette variété fût le type de l'espèce; elle paraît cependant moins 
commune que les exemplaires que j'ai regardés comme étant le 
._ Iype en question. 


7. Z. PEReGRINUS : Oblongo-ovatus, ater, abdomine testaceo ; elytris 
modice convexis, gemellato-punctato-striatis, albidis , apice , mar- 
gine tenuissimo fasciisque duabus latis communibus (prima extus 


abbreviata), nigris. — Long. 4-5, lat. 2-2 192 lin. 


Un peu plus allongé proportionnellement et plus petit que le 
militaris dont il a du reste tout-à-fait la forme. Les antennes, 
le prothorax et la poitrine ne présentent aucune différence tant 
pour la couleur que pour la forme. Les élytres sont aussi CONVEXES, 
mais un peu plus oblongues et d’un blanc absolument semblable; 
elles sont traversées par deux bandes noires communes, assez 
larges, non dentées sur leurs bords, dont la première est un peu 
oblique sur chaque élgtre et w’atteint pas les bords latéraux, tan- 
dis que la seconde est droite et entière. Leur extrémité est égale- 
ment noire sur une médiocre étendue. Elles ont une mince bor- 
dure latérale et leur repli en dessous de la même couleur; ce 
dernier présente à la base une grande tache cunéiforme blanche. 
La ponctuation est disposée commé dans le militaris, avec cette 
différence que les intervalles sont couverts , surtout sur les bords 
latéraux, de points enfoncés beaucoup plus nombreux et plus ser- 


ZONARIUS. 477 


rés. Abdomen flavescent, et pattes assez longues et noires, comme 
dans le militarits. 


Du Brésil. Je lai recu de M. Duroxr, de M. Reicue et du Mu- 
séum d'Histoire naturelle. M. Rercue me l’a envoyé comme étant 
le trizonatus de M. GErmar (/ns. Spec. novæ, n° 869); mais dans 
cette dernière espèce la seconde bande des élytres est abrégée à 
ses deux extrémités comme la première, tandis qu'ici elle est en- 
tière, sans parler d’autres différences qu'on trouvera mentionnées 
dans la description de M. Germar que je reproduis plus bas. 


8. Z. nieroræniatus : Oblongus, sub-parallelus, ater, abdomine tes- 
taceo; elytris sat convexis, gemellato-punctato-striatis, albido-flaves- 
centibus , apice, margine tenuissimo fascisque duabus (anteriore 
angusta, sub-arcuata, utrinque abbreviata), nigris. — Long. 7, 
lat. 3 lin. 


Il a quelques rapports avec le précédent et plus encore avec le 
zebra par le dessin de ses élytres, mais il en est très-distinct par 
sa taille plus grande, ses élytres sub-parallèles et plus convexes, 
etc, ; d’un noir peu brillant, avec l'abdomen testacé. Antennes un 
peu plus longues que le prothorax. Celui-ci une fois environ plus 
large que long, assez profondément échancré en avant, fortement 
bisinué à sa base, plane sur le disque, vaguement impressionné 
sur les bords latéraux, avec un petit groupe de points enfoncés de 
chaque côté du lobe basilaire. Ecusson noir, lisse. Elvtres assez 
allongées, sub-parallèles de la base aux deux tiers de leur lon- 
gueur, puis obliquement arrondies à leur extrémité, plus con- 
vexes que chez les précédents et traversées par deux bandes noires 
proportionnellement beaucoup moins larges que celles du peregri- 
nus: la première, située au tiers environ de leur longueur, est plus 
étroite que l’autre, un peu élargie sur la suture, et ses extrémités, 
qui atteignent pas les bords latéraux, remontent un peu en avant; 
la seconde située au-delà du milieu est droite, bien entière et sim- 
ple sur ses bords; une tache apicale commune , assez grande et 
qui envoie une dent obtuse sur chaque élytre, occupe l'extré- 
mité comme chez les précédents ; ; une très-fne bordure noire 
longe les côtés, et le repli latéral est de la couleur du fond, sauf 
au niveau de la tache apicale où il est noir. La ponctuation est 
plus grosse que chez le peregrinus, et forme sur chaque élytre sept 
rangées dont les six externes sont gemellées; les intervalles, les 
bords latéraux et l'extrémité sont couverts de points semblables 
assez serrés. Pattes de la couleur du corps, assez longues, 


& 


178 EROTYLIENS VRAIS. 


Il se trouve en Colombie, et m'a été communiqué par M. Cne- 
VROLAT. Fe 


9. Z. zEBRA : Ovatus, flavescens, capite , antennis, pectoris lateribus, 
thorace postice pedibusque nigris ; elytris modice convexis ; par- 
tm striato-partim disperse punctatis, :albis, fasciis duabus (ante- 
riore latera haud altingente) apiceque nigris. — Long: 3 12-4179, 
lat, 2-2 174 lin. 

Erot. Zebra. Fan. Syst. El: I, p. 6. 22. Ent. syst. Ip. 38.16. Mane. I. p.92. 13. 

— Herssr, Col. VIL. p. 378. 23. — Linné. Syst. nat. ed, GMELIN. IV p.1728. 203.— 


ScHoenu. Syn. Ins. IL. p. 327. 19. — Duroncu. Monog. d. q. Erot. p. 16. 21. pl. 1. 
fig. 2r. 


Barytopus Zebra. Des. Cat. ed, 3. p. 449. 


Var. A. Thoracis fascia antica flavescente’, in medio angustiore ; 
elytrorum fasciis nigris nonnihil latioribus ; anteriore latera attingente. 


Ovale et peu allongé. Tète noire, avec les antennes de même 
couleur et les palpes testacés. Antennes sensiblement plus longues 
que le prothorax. Celui-ci d’un testacé flavescent en dessus ét en 
dessous, avee un peu plus de sa moitié postérieure occupée par 
une bande noire qui sétend en dessous jusqu’à l'insertion des 
pattes antérieures; il est court, assez fortement échancré antérieu- 
rement , légèrement arrondi sur les côtés en avant, bisinué à 
sa base qui est largement prolongée dans son milieu, et présente 
en dessus, de chaque côté de ce prolongement, une dépression cou- 
verte d’une ponctuation serrée qui s'étend assez loin de chaque 
côté du disque. Ecusson noir, lisse. Elytres en ovale un peu 
allongé, sub-parallèles dans leurs deux tiers antérieurs , médio- 
crement convexes, d’un beau blanc jaunissant un peu aprés la 
mort, et traversées par deux bandes noires communes, dont la pre- 
mière située à peu de distance de la base arrive très-prés des 
bords latéraux sans les toucher tout-à-fait, et la seconde placée 
un peu au-delà du milieu est bien entière ; Pextrémité est occupée 
par une tache assez grande, de la même couleur, un peu échanerée 
en avant sur la suture. Le repli latéral est blanc, avec l'extrémité 
noire et une tache de la mème couleur produite par la seconde 
bande. Les élytres sont couvertes de points enfoncés, assez gros et 
serrés, qui les font paraître rugueuses à la loupe, et qui forment du 
côté de la suture quatre rangées régulières groupées deux à deux 
et effacées à l'extrémité. Dessous du corps d’un testacé flavescent, 
sauf les bords latéraux du mesopectus et le metapectus en entier. 
Pattes noires, assez longues. 


Fasriws et Ocrvier lui donnent Cayenne pour patrie; je ne lai 


Lu 


EURYCARDIUS. À 79 
jamais rencontré dans ce pays, mais j'ai vu dans la collection de 
M. Duror un exemplaire qui en provenait, et M. Buquer m'en a 
communiqué un autre pris dans l’intérieur de la Guyane francaise 
par M. Lærrrœur. Tous les exemplaires que je possède ont été re- 
cueillis en Colombie, à l'exception d’un seul qui provient du voyage 
de MM. pe Huwsorpr et BompLAND , et qui parait avoir été pris aux 
environs de Quito ; j'ai cependant quelques doutes à cet égard. 


La variété À mérite à peine ce nom, quoique M. CHevrorar me 
l'ait communiquée comme une espèce particulière sous le nom de 
flavangulus. La bande flavescenté qui couvre la partie antérieure 
du prothorax en dessus est très-étroite dans son milieu, de sorte 
que les angles seuls paraissent être au premier aspect de cette cou- 
leur; les bandes noires dés élytres sont un peu plus larges et l'an- 
térieure se prolonge jusqu’à moitié de la largeur du repli latéral ; 
mais dans les individus pain cette bande arrive si près te 
bords latéraux qu’elle n’en est pas à un cinquième de ligne de 
distance. — Cette variété est de Colombie. 


Espèce appartenant à ce genre ei que Je n'ai pas vue. 


EnoTyLus rRIZONATUS : Ovatus, gibbus, ater, abdomine flavo ; elytrès 
testaceis, fascüis duabus apiceque nigris. 

Habitat in Brasilia. 

Magnitudo precedentis ( Zonarii militaris), sed convexior. Caput 
æneo-nigrum ; palpis piceis. Thorax lævis, æneo-niger, basi haud 
impressus. Elytra gibba , punctulata, striis tribus gemellato-punc- 
tatis, apice evanescentibus ; testacea, fasciis duabus obliquis , la- 
tis, transverso-quadratis, extus abbreviatis, macula magna api- 
cali et margime laterali tenuissimo , nigris. Corpus subtus viola- 
ceo-atrum , abdomine testaceo. 


GErMar. Ins, Spec. novæ. p. 611. 8609. 


X. (34. ) EURYCARDIUS. 
Ægithus, Des, Cat. p. 45r. 


Tête petite , terminée par un museau fortement rétréci à sa base. 

Feux saillants, arrondis. 

Aniennes gréles, notablement plus longues que le prothorax, ter- 
minées par une massue allongée , formée insensiblement par les qua- 
tre derniers articles ; le 3° de la longueur des deux suivants réunis. 
Ceux-ci et le suivant égaux entre eux, 


480 EROTYLIENS VRAIS. 

Prothorax court, à échancrure antérieure peu profonde , droite 
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement rétréci en avant ; 
quadrisinué à sa base qui est largement lobée dans son milieu et pres- 
que plane en dessus. 

Elytres cordiformes, trés-rétrécies en arrière , assez convexes. 

Pattes longues, gréles; le 1°" article des tarses postérieurs presque 
aussi long que les deux suivants réunis, le 3° bilobé, le 5° plus court 
que les précédents pris ensemble. 


Epistôme légèrement échancré en avant. — Labre transversal , 
court, arrondi sur les côtés. — Mandibules assez robustes, non 
membraneuses à leur bord supérieur interne. — Lobe interne des 
mâchoires muni de deux dents très-petites et assez aiguës. — 
Menton en triangle sub-équilatéral tricuspide en avant; languette 
légèrement échancrée à son sommet. — Dernier article des palpes 
maxillaires médiocre, dilaté en triangle obtus, prolongé au côté 
interne ; celui des labiaux beaucoup plus petit, sécuriforme. — 
Ecusson assez grand , fortement arrondi à son sommet. — Cuisses 
dépassant assez fortement les côtés du corps, à peine renflées dans 
leur milieu, canaliculées en dessous, seulement à leur extrémité ; 
jambes allongées, gréles, presque droites. 


Parmi les espèces comprises par M. le comte Dejean dans les 
Ægüthus, 1 s'en trouve une (Æ. erythropterus) découverte par moi à 
Cayenne qui n’a absolument d’autres rapports avec ce genre que la 
couleur de ses élytres qui est d’un rouge de brique comme dansla 
plupart des autres espèces du genre en question. Par la forme de 
son museau elle appartient à la section actuelle, et ses autres ca- 
ractères, surtout la forme de son prothorax et celle de ses élytres, 
ne permettent pas de la rapporter à aucune des divisions généri- 
ques de cette section. Je suis obligé par conséquent de l’ériger en 
un genre propre qu'on reconnaitra sans peine aux caractères qui 
précèdent. 


1. É. ERYTHROPTERUS : Aer, sub-opacus; elytris rufis lœvibus. 
— Long. 517, lat. 5 13 lin. 
Ægithus erythropterus. Der. Cat. ed. 3. p. 45r. 


Il a la forme d’un cœur qui serait formé par les élytres, et au- 
quel le prothorax et la tête, qui sont petits, auraïent été ajoutés. Sa 
couleur est d’un noir profond, presque mat en dessous, sur la tête 
et le prothorax, très-brillant au contraire sur lécusson. Les élytres 
sont d’un rouge de brique mat assez foncé et ne présentent pas 
la plus légère trace de ponctuation. 


SCAPHIDOMORPHUS. 48: 
Je n'en possède qu’un individu que j'ai pris à Cayenne. Je ne 
l'ai vu dans aucune autre collection. 


XIE (25.) SCAPHIDOMORPHUS. 


Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 111. 
Iphiclus et Barytopus. Des. Cat, p. 449 et 450 (pars). — Erotylus auctor. 


Corps oblong et assez allongé, ou très-régulièrement ovale , tantôt 
assez tantôt peu convexe. 


Tête rétrécie en avant des yeux en un museau gréle fortement re- 
tréci à sa base. 

Antennes gréles, insérées en avant et au bord interne des yeux, de- 
passant plus ou moins la base du prothorax, à 3° article de la longueur 
des deux suivants réunis, 4-7 décroissant graduellement, 8-11 for- 
mant peu à peu une massue gréle allongée et peu serrée. 

Prothorax grand, parfois presque aussi long que large, fortement 
rétréci et échancré en demi. cercle en avant, arrondi sur les côtes, 
coupé carrément ou un peu obliquement de chaque côté de sa base 
qui est étroitement lobée dans son milieu, assez convexe en dessus 

_dans son milieu, et très-lisse. 


Pattes grêles, tantôt fortement tantôt médiocrement allongées ; 
cuisses un peu élargies dans leur milieu, comprimées et canaliculées 
en dessous ; jambes linéaires, presque droites ; tarses faibles ; le 1°" arti- 
cle des postérieurs plus long que le 2°, le 3° cordiforme, le 5° plus 
court que les précédents réunis. 


Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. — Labre trans- 
versal, arrondi et cilié en avant. — Mandibules médiocrement ro- 
bustes, étroitement membraneuses à leur côté supérieur interne. 
— Lobe interne des mâchoires muni de deux petites épines aiguës. 
— Dernier article des palpes maxillaires fortement dilaté en seg- 
ment de cercle, court;: celui des labiaux plus petit, trigone. — 
Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant.— Languette 
un peu sinuée à son sommet; paraglosses très-courtes. — Yeux ar- 
rondis, assez grands, finement granulés. — Ecusson en triangle 
curviligne. — Elytres oblongues et dans ce cas assez convexes, ou 
très-régulièrement ovales et alors très-peu convexes. 


Je réunis dans ce genre une partie des Iphiclus de M. Derrax 
et quelques-uns de ses Barytopus. La forme particulière du protho- 
rax est ce qui le distingue principalement des Zonarius et des gen- 
res qui suivent. Presque aussi long que large dans les espèces que 
J'ai placées en tête, il se raccourcit un peu dans celles qui suivent 

Monographie. 31 


482 EROTYLIENS VRAIS. 


nais néanmoins sans perdre sa forme caractéristique. Quant à la 

forme générale du corps, j'avoue qu’au premier coup-d’œil il ÿ a 
ané assez grande différence entre les deux extrémités de la série 
ces espèces : les premières sont oblongues et assez convexes, tan- 
Gis que les autres sont plus ou moins largement ovales et ont leurs 
élytres très-faiblement bombées; mais ces formes passent si in- 
sensiblement de l’une à l’autre qu’il est impossible de les employer 
comme caractères. J’en dirai autant des pattes qui, d’abord aussi 
longues que chez les Erotylus, finissent par devenir d’une longueur 
médiocre. 


Je décris 13 espèces de ce genre, sur lesquelles 2 sont du Brésil, 
5 de Cayenne, 1 de Bolivia, 4 de Colombie et 1 du Mexique. 


2€ Division. — Corps oblong, assez convexe. Pattes très-longues. 
Prosternum non caréné. 


3. S. Boscti : Oblongus, ater, sat nîtidus, fronte fulvo-bi-notata ; ely- 
très convexis, obsolete gemellato - punctato - striatis, singulo fascia 
media transversa maculisque duabus, una basilari, altera ante api- 
cem, rubro-aurantiacis.— Long. 6-8, lat. 3-4 lin. 

GuERin. Revue Zool. A. 1841. p. 117. 


Var. A. Elytrorum fascia media interdumque macula basilari in 
medio coarctalis. 


Oblong-allongé et d’un noir profond assez brillant. Tête fine- 
ment ponctuée sur le vertex et ayant entre les antennes deux pe- 
tites taches d’un fauve obscur, parfois à peine distinctes ou nulles. 
Antennes un peu plus longues que le prothorax. Celui-ci presque 
aussi long que large, très-rétréci et assez profondément échancré 
à sa partie antérieure, assez arrondi sur les bords latéraux qui sont 
plus ou moins relevés, coupé presque carrément à sa base qui est 
médiocrement prolongée dans son milieu, un peu convexe sur le 
disque, lisse, avec de petits plis assez nombreux sur les bords la- 
téraux. Ecusson lisse. Elytres très-régulièrement oblongues, allon- 
gées, convexes, ayant chacune trois grandes taches d’un rouge 
orangé éclatant : une oblongue transversale, près de la base, n’at- 
teignant pas à beaucoup près la suture ; une médiane, en forme de 
bande, arrivant très-près de la suture et du bord externe ; la troi- 
sième près de l'extrémité, oblongue ou presque arrondie et tou- 
jours un peu oblique. Le repli latéral est entièrement noir. La 
ponctuation est assez grosse, peu marquée, rare et confuse sur les 
bords latéraux, et forme sur le reste de chaque élytre quatre ran- 


SCAPHIDOMORPHUS. 483 
gées groupées deux à deux et effacées à la base ainsi qu’à l’extré- 
mité; la rangée suturale manque complètement, ou présente à 
peine quelques points chez certains individus. Abdomen finement 
pointillé. Pattes longues, plus robustes chez certains individus 
(mâles?) que chez d’autres. 


Cette belle espèce se trouve à Surinam et en Colombie. Je n’en 
possède qu’un exemplaire, mais j'en ai reçu plusieurs autres de 
MM. Duroxr, REICHE et RoByns. 


La variété À mérite à peine ce nom; elle ne diffère du type 
qu’en ce que la bande médiane ou la tache basilaire, et quelque- 
fois toutes les deux, sont un peu étranglées dans leur milieu. Je 
l'ai reçue de M. ReicHe qui en avait fait une espèce distincte sous 
le nom de confluens. 


Quelques individus que je soupçonne être des femelles à leur 
taille plus grande, sont d’un noir beaucoup moins brillant que 
chez les autres, Cette différence de couleur entre les sexes se re- 
trouve, comme on sait, chez beaucoup de Coléoptères, entre au- 
tres dans la famille des Carabiques. 


2. S. 5-PUNCTATUS : Oblongus, ater, nilidus, capite flavo bi-punc- 
tato ; elytris convexis, partim striato-partim disperse punctatis, sin- 
gulo maculis quinque rubro-aurantiacis. — Long. 6 17-7 1, lat. 


3 1-4 lin. 


Erotylus 5-punctatus. FaB. Syst, El, IL. p. 5. 11. Syst. Ent. p. 123. 2. Ent. syst. 
IL. p. 37. 9. Spec. Ins. I. p. 157.4. Mant. IL. p. 91. 8. — Oriv. Encyc. méth. Ins. VI. 
p: 433. 7. Entom. V. p. 470. 5. 89. pl: r. fig. 5. — Hergsr. Col. VIE, p. 357. r. 
pl. 136. fig. 7. — Scnoenu. Syn. Ins. IL. p. 326. 9. — Duronca. Monog. d. qg. Erot, 
p-12.12. pl r. fig. 12. — Nouv. Dict. d'Hist. nat. X. p. 411. 


Iphiclus 5-punctatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Chrysomela 5-punctata. LAaNNÉ. Syst. nat. IL. p. 586. 3. 
Coccinella.….. Gronov. Zooph. p. 673. pl. 16. fig. 7. 
Periver. Gazoph. p.613. pl, 16.fig. 7. 

Hourruyn. Naturl. Histor. IX. pl. 74. fig. 4. 


Un peu plus petit, un peu moins allongé que le Bosci, et d’un 
noir profond encore plus brillant. Tète marquée de deux petites 
taches rougeûtres entre les antennes. Celles-ci un peu plus lon- 
gues que le prothorax qui est absolument semblable à celui du 
Bosct, si ce n’est qu'il a une petite fossette oblongue, accidentelle 
peut-être, quoique assez marquée, de chaque côté du disque. 
Ecusson lisse. Elytres ovales-oblongues, aussi convexes que dans 
le Boscii et ayant chacune cinq taches arrondies assez grandes, 


484 EROTYLIENS VRAIS, 
d’un rouge orangé très-brillant, savoir : deux sur une ligne oblique 
à la base, deux sur une ligne presque droite an milieu, et la der- 
nière près de lextrémité; celle-ci est un peu oblongue. La ponc- 
tuation est disposée comme dans le Bosci, mais plus grosse, plus 
marquée ; les points confus des bords latéraux sont beaucoup plus 
nombreux, plus serrés, et les quatre rangées voisines de la su- 
ture moins régulières. Dessous du corps lisse. Pattes longues et 
grèles. 

De Cayenne, où il n’est pas bien rare. 


Chez quelques individus les taches des élytres sont beaucoup 
plus pâles et presque couleur de chair. 


M. Hope (Revue Zool. A. 184r, p. 111) dit que cette espèce est 
quelquefois toute noire et qu’elle varie beaucoup pour la taille. 
Jen ai vu un grand nombre d'individus, et je n’ai jamais remar- 
qué ces deux circonstances, surtout la première. 


2° Division. == Corps ovalaire, assez convexe. Pattes assez lon- 
ques. Prosternum fortement caréné à sa base entre les pattes ani- 
térieures. 


3, S. norarus : Ovatus, ater, sat nitidus; elytris modice convexis, 
punctato-striatis ; fascia flava latissima communi nigro-tessellata 
singuloque punctis duobus baseos sanguineis, approximatis.—Long. 
6-G- 1725 11622 172 lin. | 
Erotylus notatus. Fa. Syst. EL. IL. p. 4.9. Ent. Syst. IL. p. 37. 7. — Oriv. Enc. 

méth. Ins. VI p. 435.18. Entom. V.p. 471. 8. 89. pl. 1. fig. 11. — Hergsr. Col. 

VIIL p. 371. 13. pl 137. fig. 10. — Duroxca. Monog, d. g. Erot. p. 11.10. pl. 1. 

fig. 10. 

Barytopus notatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. tessellatus. Vogr. Col. I. (ed. Panzer. IV.) pl. 33. fig. 6. 


Ovale et légèrement oblong; d’un noir assez brillant. Antennes 
grèles, dépassant le prothorax de toute leur massue. Ce dernier 
long, assez rétréci et médiocrement échancré en avant, assez ar- 
rondi sur les bords latéraux, coupé obliquement de chaque côté 
de sa base qui est sensiblement prolongée dans son milieu, lisse en 
dessus, avec tout le disque à peu de distance des bords, assez 
convexe. Ecusson lisse. Elytres en ovale-court et large, assez 
gonvexes, traversées dans leur milieu par une très-large bande 
commune d'un beau jaune, crénelée sur ses bords, prolongée sous 
le repli latéral et traversée elle-même par deux rangées de taches 
noires, quadrangulaires, alternantes ; on voit en outre sur chacune, 


SCAPHIDOMORPHUS. 485 
au milieu de la base, deux petites taches oblongues, accolées l’une 
à l’autre, d'un rouge de corail. La ponctuation est assez fine, 
noire sur les parties jaunes, et forme sur chaque élytre six rangées 
assez peu régulières, bien distinctes seulement sur la bande jaune, 
et non gemellées. En dessous, l'abdomen a chez beaucoup d’indi- 
vidus une tendance à devenir brunâtre, et présente de chaque côté 
de deux à quatre taches fauves, parfois entiérement effacées, 
Pattes longues et grêles, 


De la Guyane, où il n’est pas commun. M. A. »’'Orgiexx l'a rap- 
porté également du pays des Guarayos (Bolivia). 


4. S. mmpcuviarus: Ovatus, ater, sat nitidus, abdomine utrinque flavo- 
maculato ; elytris sat convexis, punclatis, fascia flava communt la- 
tissima, punctis nigris, sæpe confluentibus, crebre adspersa, singu- 
loque punctis duobus baseos sanquineis, discretis. — Long. 7, 
lat. 4. 


Ovale, un peu plus allongé, plus rétréci, surtout en avant, plus 
convexe que le notatus, et comme lui d’un noir assez brillant. Tête 
lisse, avec deux points enfoncés sur le front. Les antennes man- 
quent dans l’exemplaire que j'ai sous les veux. Prothorax presque 
aussi long que large, très-rétréci et profondément échancré en 
demi-cercle antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés, 
coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, faiblement 
convexe et lisse en dessus. Ecusson lisse. Elytres ovales, légère- 
ment allongées, convexes, leur partie la plus élevée étant un peu 
au-delà du milieu, traversées par une très-large bande jaunûtre, 
commune, qui commence à peu de distance de la base et s'étend 
un peu au-delà de la moitié de leur longueur ; cette bande est cou- 
verte d’une multitude de points noirs assez gros, sans ordre, três- 
serrés, souvent confluents et formant alors de petites taches irré- 
gulières ; on voit en outre à la base de chacune d’elles deux petites 
taches oblongues d’un rouge de corail, absolument semblables à 
celles du notatus, mais qui sont ici un peu séparées. Le repli laté- 
ral est noir, avec une tache jaunâtre dans son milieu. La ponctua- 
tion sur les parties noires des élytres se borne à quelques points 
dispersés sans ordre. Dessous du corps noir, lisse, avec une rangée” 
de taches fauves de chaque côté de l'abdomen. Pattes longues 
et grèles. 


Cette belle espèce, découverte en Colombie par M. Rostaine, 
m'a été communiquée par M. Buquer sous le nom de semipuncia 


486 EROTYLIENS VRAIS. 
tus qui à été déjà employé par M. Germar pour une espèce de cette 
famille et que par conséquent j'ai dû changer. 


+ 


3e Division. —Corps plus ou moins largement ovale ettrès-peu con- 
vexe. Pattes assez longues chez les uns, médiocres chez les autres. 
Prosternum obtusément et à peine caréné. 


5. S. BITÆNIATUS : Ovatus, ater, sub-nitidus ; elytris parum convexis, 
gemellato-punctato-striatis, singulo fasciis duabus transversis cre- 
natis, una ante altera infra medium, albidis. — Long. 5-6 17», 
lat. 3 112-4 lin. 


Var. A. Elytrorum fasciis luteo-virescentibus. 


Très-régulièrement ovale; quelques exemplaires, probablement 
femelles, sont plus larges que les autres; d’un noir médiocrement 
brillant. Antennes dépassant le prothorax de toute leur massue. 
Celui-ci absolument semblable à celui du notatus. Ecusson lisse. 
Elytres ovales, peu convexes, traversées chacune par deux bandes 
blanches très-droites, crénelées sur leurs bords, n’atteignant pas 
tout-à-fait les bords latéraux ni la suture : la première située à peu 
près au quart de leur longueur, l’autre immédiatement après le 
milieu. Le repli latéral est entièrement noir. La ponctuation est 
fine, serrée et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux 
deux tiers de leur longueur, et dont les six externes sont gemel- 
lées. Les intervalles sont lisses et les bords latéraux vaguement 
pointillés. Pattes assez longues et grêles. 


Du Brésil intérieur et de Bolivia. Je l'ai recu de M. Cuevrorar 
et de M. Guérix. 


La variété A ne diffère du type qu’en ce que les bandes des ély- 
tres sont d’un beau jaune un peu verdâtre. Elle nva été communi- 
quée par M. Guérin. 


6. S. Herssri : Ovatus, àter, sub-nitidus; elytris parum convexis, 
gemellato-punctalo-striatis, margine laterali subtus basè singuloque 
fasciis duabus, una ante aliera infra medium , albidis. — Long. 
5-6, lat, 3-4 lin. 


Absolument semblable pour la forme au bétæniatus ; d’un noir 
profond assez brillant. Antennes dépassant le prothorax de toute : 
leur massue. Prothorax d’un üers environ plus large que long, 
fortement rétréei et assez profondément échancré en avant, très- 
arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaque côté 


SCAPHIDOMORPHUS. 487 
de sa base qui est fortement prolongée dans son milieu, trés-lisse 
en dessus et un peu convexe sur le disque. Ecusson lisse. Elytres 
en ovale très-régulier et assez court, médiocrement convexes en 
dessus, ayant chacune deux bandes transversales assez larges, d’un 
testacé blanchâtre, w’atteignant pas tout-à-fait la suture ni le bord 
externe, entières sur leurs bords et situées : la première à peu 
près au tiers, la seconde après le milieu de lélytre. Le repli latéral 
est blanc en avant et noir en arrière. La ponctuation est très-fine, 
et forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de 
leur longueur et dont les six externes sont groupées deux à deux. 
Dessous du corps lisse. L’abdomen présente quelquefois deux peti- 
tes lignes latérales fauves et peu distinctes sur chacun de ses seg- 
ments. Pattes assez longues et grêles. 

Il a été rapporté de la province des Chiquitos (Bolivia) par 
M. D'Orgreny. Je lui ai conservé le nom qu’il portait dans la collec- 
üon de M. Derrax. 

Cette espèce pourrait bien n’être qu’une variété du bitæniatus ; 
elle n’en diffère que par la tache blanche du repli latéral des ély- 
tres, et en ce que les bandes de ces dernières ne sont pas dentelées 
sur leurs bords, et encore apercoit-on quelques petites crénelures 
au bord antérieur de la première bande chez l’'exemplaire unique 
que j'ai sous les yeux. Il doit y avoir aussi des individus chez qui 
ces bandes sont jaunes. 


7. S. CRABRONOIDES : Ouatus, alter, sub-nitidus ; elytris parum convexis, 
gemellato-punctato-striatis, margine laterali subtus basi, singulo 
fascis duabus latis transversis, una ante aliera infra medium , 


lœte luteis. 


Je vai sous les yeux qu’un individu mutilé de cette espèce à qui 
il manque la tête et le prothorax, mais ce qui en reste est suffisant 
pour faire voir que sa taille et sa forme sont absolument les mé- 
mes que celles des deux précédents dont elle est aussi très-voisine 
par le dessin de ses élytres. 

D'un noir médiocrement brillant. Elytres en ovale très-régulier, 
assez court, peu convexes en dessus, ayant chacune deux bandes 
transversales, larges, parfaitement entières sur leurs bords, d’un 
beau jaune clair, vif et assez brillant; ces bandes, de même que 
chez l'Herbstii, arrivent très-près de la suture et du bord externe, 
sans atteindre ni lun ni l'autre : l’antérieure est située au tiers en- 
viron, la seconde immédiatement après le milieu des élytres. Le 
repli latéral est jaune jusqu’au niveau de la seconde bande, et 


438 EROTYLIENS VRAIS. 


noir à l'extrémité. La ponctuation, le dessous du corps et les pat- 
tes sont comme chez l'Herbstir. 


Du Para. Il m'a été envoyé par M. RercHx, comme étant peut- 
are le bicinctus d'Oxivier, mais il n’a aucun rapport avec cette es- 
pèce qui appartient mème à un autre genre, Voyez plus haut le 
genre Brachysphœnus, n° 103. 

La différence qui existe entre cette espèce et le Herbstii ne con- 
siste pas dans la couleur jaune des bandes et de la base du repli 
latéral des élytres, car il y a sans doute des individus chez qui ces 
parties sont blanches ; mais dans la forme des bandes qui sont 
plus larges et d’une régularité parfaite. 


8. S. Duroxcnecn : Guatus, rufo-fuluus, antennis (basi prætermissa), 
vertice, thoracis maculis quatuor, scutello, pectore pedibusque ni- 
gris; elytris parum convexis, punctato-strialis | macula magna api- 
cali fulvo-bigquttata, fascia media communi extus nonnihil abbre- 
viata, singuloque macula baseos oblongo-transversa , nigris. — 
Long. 4, lat. 2 »3 lin. 

Erot. Duponchelii. Cnevrorar. Col. du Mexique. 2° centur. fasc. 4. 

Trés-régulièrement ovale, assez court et peu rétréci à ses deux 
extrémités ; d'un beau rouge de brique un peu fauve et médiocre- 
ment brillant. Tète ayant une bande noire transversale, entière, 
sur le vertex. Les antennes manquent dans les deux exemplaires 
que j'ai sous les yeux ; suivant M. Chevrolat elles sont noires, avec 
leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de moitié en- 
viron plus large que long, trés-rétréci et fortement échancré en 
avant, arrondi sur les côtés, coupé un peu obliquement de chaqne 
côté de sa base, assez convexe sur le disque ; il est marqué de qua- 
tre taches noires, savoir : une grande presque carrée au milieu 
du bord antérieur, une plus grande encore, en carré un peu trans- 
versal et légèrement échancrée en avantà la base, vis-à-vis la pré- 
cédente, et de chaque côté de cette dernière une raie qui s’avance 
jusqu'au milieu de sa longueur. Ecusson noir, lisse. Elytres en 
ovale trés-régulier, peu convexes , ayant une grande tache noire, 
apicale, commune, un peu déchirée en avant et marquée sur cha- 
que élytre d’une tache arrondie de la couleur du fond, tache par- 
lois presque nulle; une bande de même couleur, médiane, trans- 
versale, assez large, dentelée sur ses bords, et n’atteignant pas 
tout-à-fait les bords latéraux; enfin près de la base, sur chacune 
une tache oblongue, transversale, assez grande. La ponctuation 
est très-fine, régulière, et forme sur chacune sept rangées non ge- 
mellées, effacées aux deux tiers de leur longueur. En dessous, la 


SCAPHIDOMORPHUS. 489 
poitrine est noire et tachée quelquefois de fauve. Les pattes sont 
entièrement noires et de longueur moyenne. 


Il se trouve au Mexique, et m'a été communiqué par M. Cxe- 
vROLAT et le Muséum d'Histoire naturelle. 


9. S. CHAMOELEO : Ovatus , rufo-sanguineus, antennis (basi præter- 
missa), thoracis punctis quinque, tibiis, tarsis elytrisque nigris ; his 
punctato-striatis , fasciis tribus transversis macularibus, flavis. — 
Long. 3 172-4, lat. 2-2 273 lin. 

Var. À. Flavo-rufus, elytris nigricantibus apice dilutioribus, fas- 
cüs tribus flavis, prima maculari, secunda tertiaque integris, valde 
flexuosts, 


Var. B. Flavo-rufus, fasciis elytrorum luteis, macularibus. 

Var. C. Livide rufus, fasciis elytrorum pallide luteis, macula- 
ribus. 

Peu d’espèces varient autant que celle-ci : j'en ai sous les yeux 
six exemplaires qui diffèrent tous plus ou moins entre eux; J'ai 
pris pour type de l’espèce celui chez lequel les couleurs sont le 
plus prononcées. 

Il ressemble presque complètement au Duponchelii pour la taille 
et la forme; d’un rouge de brique sanguin assez foncé et assez 
brillant. Tète lisse. Antennes un peu plus longues que le protho- 
rax, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Protho- 
rax absolument pareil à celui du Duponchelii, ayant en dessus 
cinq points noirs dont quatre rangés sur une ligne courbe à con- 
cavité postérieure, et un en arrière de cette ligne au milieu du 
disque. Ecusson de la couleur du corps, en triangle curviligne as- 
sez allongé. Elytres en ovale-court, encore moins convexes que 
celles du Duponchelii, d’un noir assez brillant, traversées par trois 
bandes courbes, maculaires, d’un beau jaune fauve : la première, 
située très-près de la base, se compose de deux taches arrondies 
assez fortement, séparées sur chaque élytre; la seconde, placée au 
tiers de leur longueur, compte également deux taches sur chaque 
élytre, mais sub-quadrangulaires et entre lesquelles se trouve un 
petit point; enfin la troisième, placée un peu au-delà du milieu et 
la plus en arc des trois, est formée sur chaque élytre par une pe- 
tite raie oblique près de la suture et une liture très-flexueuse près 
du -bord externe. Le repli latéral est de la couleur du corps dans 
toute son étendue. La ponctuation est très-fine, trés-régulière et 
forme sur chaque élytre sept rangées effacées aux deux tiers de 
leur longueur. Pattes médiocres, de la couleur du corps, avec les 
jambes et Les tarses noirs. 


490 EROTYLIENS VRAIS. 

Dans la variété A, le corps est d’un rouge de brique un peu 
fauve; les élytres sont de la mème couleur à leur extrémité, brunes 
dans le reste de leur surface, et leurs bandes sont d’un beau 
jaune : la première ne différe en rien de ce qu’elle est chez le type 
de l’espèce, mais les deux autres ne sont pas maculaires. 


Dans la variété B, le corps et les élytres sont en entier d’un fauve 
un peu rougeûtre; les bandes des deraières sont jaunes comme 
dans la variété À, mais maculaires comme dans le type. 


Enfin la variété C est d’un fauve terne et livide, surtout sur les 
élytres; les bandes qui traversent celles-ci sont d’un jaune pâle 
qui se détache à peine sur la couleur du fond, et maculaires. 


Il se trouve en Colombie et m’a été communiqué par le Muséum 
d'Histoire naturelle, M. Caevrorar et M. Guérin. 


10. S. PRÆUSTUS : Ovatus, flavescens , capite thoraceque livide brun- 
neis, antennis, vertice, thoracis margine tenuissimo maculisque 
sex nigris ; elytris parum convexis, punctato-strialis, fasciis duabus 
macularibus nigris maculaque maxima conununi apicis livide 
brunnea, antice nigricante valdeque sinuata. — Long. 4 172, lat. 
2 19° lin. 

Erot. prœustus. DuponcH. Monog. d. q. Erot. p.26. 45. pl. 2. fig. 45. 

Iphictus prœustus. Des. Cat. ed. 3. p. 450, 

Ovale et légèrement oblong. Tète d’un brun très-clair, un peu 
livide, avec une raie noire longitudinale sur le vertex. Antennes 
noires, avec les deux premiers articles d’un testacé livide, d’un 
tiers environ plus longues que le prothorax. Celui-ci de la couleur 
de la tête, avec six taches noires, arrondies , disposées transver- 
salement en demi-cercle sur deux lignes courbes de trois taches 
chacune: les taches du second sont en général plus grosses que 
celles du premier; les bords latéraux ont une très-mince bordure 
de la même couleur; il est assez long, échancré en demi-cercle 
antérieurement, légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé 
obliquement de chaque côté de sa base qui est assez fortement 
prolongée dans son milieu et très-lisse en dessus. Ecusson noir, 
légèrement rugueux. Elytres ovales, peu convexes, d’un jaune tes- 
tacé un peu pâle depuis la base jusques un peu au-delà du milieu, 
et de la couleur du prothorax dans le reste de leur étendue: cette 
grande tache apicale est très-fortement sinueuse antérieurement ; 
la partie antérieure jaune est traversée par deux bandes noires 
maculaires: la première composée de trois taches étroites, longi- 
tudinales sur chaque élytre, la seconde de deux grosses taches pres- 
que carrées. Les élytres ont en outre une mince bordure noire et 


SCAPHIDOMORPHUS. 49x 


le repli latéral d’un jaune testacé. La ponctuation n’est visible qu’à la 
loupe et forme sur chacune d’elles sept rangées effacées à la base 
et à l'extrémité. Dessous du corps et pattes d’un jaune ferrugineux 
clair, avec une tache noire arrondie sous le prothorax, de chaque 
côté de l'insertion des pattes antérieures; les dernières sont assez 
longues et assez grêles. 


De la Guyane. J'en ai pris quelques individus à Cayenne. 


Les points du prothorax et les taches de la première rangée des 
élytres sont très-sujets à varier. Jai même vu une variété dans la- 
quelle les premiers n'étaient plus qu’au nombre de trois, et les 
secondes avaient complètement disparu. 


11. S. uxparus : Oblongo-ovatus, lete flavus, antennis, vertice, tho- 
racis margine tenuissimo maculisque quatuor nigris ; elytris parum 
convexis, punctato-striatis, nigris, apice fuscescentibus, basi, fasciis 
duabus undatis, extus coeuntibus singuloque punctis duobus ante 
apicem, flavis. — Long. 5, lat. 2 172 lin. 

Erot. undatus. Fa. Syst. El. IL. p. 8. 29. —* Ouv. Entom. V. p. 475. 16. 80. 
pl. 2. fig. 2r. 

ScHoEnx. Syn. Insect. IT. p. 328. 27. 

Iphiclus scenicus. Des. Cat, ed. 3. p. 450. 

Il est un peu plus grand, un peu plus oblong que le præustus, et d’un 
fauve-clair brillant. Les antennes et le prothorax, quant à la forme, 
ne présentent aucune différence. Ce dernier est marqué en des- 
sus de quatre taches noires, savoir : une grande arrondie, cou- 
vrant le prolongement de la base; une également arrondie, plus 
petite, en avant de celle-ci, et de chaque côté du prolongement 
une petite bande partant de la base et recourbée en dehors à son 
extrémité. Ecusson noirûtre, lisse. Elytres oblongues, peu con- 
vexes, d’un noir assez brillant, fauves à leur extrémité sur une 
très-petite étendue , avec des bandes et des taches fauves ainsi dis- 
posées : une bande étroite tout-à-fait basilaire, fortement laciniée 
en arrière; deux autres très-flexueuses, communes, transversales, 
réunies entre elles et avec celles de la base sur les bords latéraux, 
et sur chaque élytre, près de l’extrémité, deux taches arrondies, 
assez grandes et placées un peu obliquement. Le repli latéral est 
d’un jaune ferrugineux clair. La ponctuation des élytres est 
comme dans le prœustus. Dessous du corps d’un jaune ferrugineux 
clair, avec une tache noire, arrondie sous le prothorax, de chaque 
côté de l'insertion des pattes antérieures. Pattes de la couleur du 
corps, avec la base des jambes noirâtre; elles sont de longueur 
médiocre et assez robustes. 


492 EROTYLIENS VRAIS. 

Les dentelures de la bande basilaire sont quelquefois si longues 
qu’elles se réunissent à la seconde bande : l'espace noir qui les sé- 
pare devient alors maculaire. 

Les exemplaires que je possède ont été pris par moi à 
Cayenne. 

M. Drsran ne le croyant pas décrit, lui avait donné le nom de 
scenicus; mais c’est sans aucun doute l’undatus de Fagricius et 
d'Ouvier. La figure de ce dernier auteur laisse beaucoup à dé- 
sirer; elle est même méconnaissable, mais sa description est 
exacte. OLivier a décrit sous le même nom, dans lPEncycl. méth. 
Ins. VI. p. 434, n° 13, un autre Erotyle qui n’a rien de commun 
avec celui-ci. Voyez 1schyrus oblongus, p. 92. 


19. S,. ziGæNA : Oblongo-ovatus, lete flavus, vertice , antennis, thora- 
cis margine tenuissimo maculisque quinque nigris; elytris parum 
convexis, punctato-striatis, sutura , margine tenui, fasciis duabus 
transversis, singuloque punctis tribus baseos maculaque apicali, ni- 
gris. — Long. 5, lat. 2 72 lin. 


Il a tout-à-fait la taille, la forme et la couleur de l’undatus, mais 
outre que le jaune , et non le noir, domine sur ses élytres, il pré- 
sente dans son dessin des différences essentielles. La tête, les an- 
tennes et le prothorax, quant à la forme, sont absolument sem- 
blables; mais le dernier, au lieu de quatre taches, en a cinq qui 
sont du reste très-semblables à celles de l’undatus : une médiane 
est située sur le lobe médian, deux latérales forment également 
un crochet recourbé en dehors à son extrémité, et au lieu d’une 
seule près du bord antérieur, il y en a deux placées sur une 
ligne transversale. Ecusson d’un noir assez brillant et lisse. Ely- 
tres d’un jaune clair un peu fauve et uniforme, avec la suture 
et une mince bordure latérale noires; on voit sur chacune trois 
petites taches de mème couleur, placées près de la base sur une 
ligne transversale et tout-à-fait semblables à celles de l'urdatus; à 
ces taches succède, un peu avant le milieu, une bande transver- 
sale, maculaire à ses extrémités et qui touche presque les bords 
latéraux, puis, au-delà du milieu, une autre, flexueuse à sa partie 
postérieure, dentelée comme un râteau et qui s’avance un peu au- 
delà du milieu sur chaque élytre ; enfin, ces derniéres ont tout-à- 
fait à l’extréinité une petite tache oblongue du même noir. Le re- 
pli latéral, la ponctuation et les pattes sont comme dans l'undatus. 


De la Colombie. Collection de M. Duroxr. 


PRIOTELUS. 493 


13. S. opariZaNs : Ovalus, corpore subtus femoribusque flavis, supra 
livide brunneus ; elytris parum convexis, punctato-striatis , testaceo- 
circumdatis, antennis (basi prætermissa), scutello, tibüs tarsisque 
nigris. — Long. 4, lat. 2:74 lin. 


Tphiclus opalizans. LacorDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Il est plus court, pluslarge que les précédents et forme un ovale 
parfaitement régulier. Dessous du corps d’un jaune rougeâtre 
clair, un peu livide sous le thorax entier. En dessus, sa couleur est, 
pendant la vie, d’un brun brillant, avec un léger reflet opalin qui 
disparait après la mort, de sorte qu'il parait alors d’un brun livide 
assez brillant. Antennes sensiblement plus longues que le protho- 
rax, noires, avec leurs deux premiers articles d’un jaune testacé. 
Prothorax une fois environ plus large que long, échancré en de- 
mi-cercle en avant, légèrement arrondi sur les bords latéraux an- 
térieurs, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base qui 
est légèrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus, et un 
peu convexe sur le disque. Ecusson noir, lisse. Elytres ovales, peu 
convexes , entièrement entourées chacune d’une bande régulière, 
médiocrement large, d’un testacé blanchätre; ou, si l’on veut, 
elles sont de cette dernière couleur, et ont chacune une grande 
tache d'un brun livide qui les couvre presque en entier. Elles ont 
chacune cinq rangées de petits points enfoncés, qui se prolongent 
presque jusqu’à l'extrémité. Pattes assez longues; cuisses assez 
grosses et fortement comprimées ; jambes et tarses noirs. 


J'en ai trouvé deux ou trois exemplaires à Cayenne. Il ne jus- 
üfie que pendant la vie le nom que je lui ai donné, 


XIT. (26.) PRIOTELUS. 
Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112. 


Iphiclus (pars) et Prionocheilus. CHEVROLAT in Des. Cat. p. 450 et 457. 
Erotylus auctor. 


Corps elliptique ou oblong , assez allongé et médiocrement convexe. 

Téte rélrécie en avant des yeux en un museau gréle, fortement 
rétréci à sa base. 

Antennes gréles, arrivant en général au moins au quart et parfois 
à plus de la moitié des élytres; à 1°* article gros et court, 2° obco- 
nique et court, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 sub-cy- 


lindriques, 8-11 formant une massue gréle, plus ou moins allongée, 
à articles peu serrés. 


494 EROTYLIENS VRAIS. 


Prothorax transversal, assez fortement rétréci et échancré en avant, 
coupé carrément à sa base qui est largement mais faiblement lobée 
dans son milieu, presque plane et souvent un peu inégal en dessus. 

Pattes assez longues, gréles ; cuisses légèrement élargies dans leur 
milieu, comprimées et canaliculées en dessous; jambes linéaires, pres- 
que droites ; tarses faibles ; leur 1°* article plus long que le 2°, le 3° 
légèrement cordiforme, le 5° assez long, plus court cependant que 
les précédents réunis. 

Epistôme légèrement échancré en demi-cercle. — Labre trans- 
versal court, arrondi à son bord antérieur. — Mandibules peu 
robustes, légèrement membraneuses à leur bord supérieur interne. 
—Palpes courts; le dernier article des maxillaires fortement dilaté 
en segment de cercle; celui des labiaux plus petit, subtrigone. 
— Menton en triangle assez allongé, tricuspide en avant; lan- 
guette un peu sinuée à son sommet; paraglosses très-courtes. 
— Ecusson en triangle curviligne, assez large. — Elytres oblon- 
gues ou elliptiques, peu convexes, souvent échancrées à leur ex- 
trémité , avec l'angle sutural épineux, parfois , en outre, dentelées 
en scie dans leur quart postérieur. 

Ce genre comprend quelques-uns des 1phiclus du Catalogue de 
M. Desrax et ses Prionocheilus ou les Priotelus de-M. Hope. Ce 
dernier genre a été établi sur un caractère singulier dans cette fa- 
mille; les élytres sont finement dentelées sur leur bord latéral, à 
leur extrémité, et celle-ci a son angle sutural un peu épineux. A 
part cette disposition et la couleur ferrugineuse de la massue des 
antennes, il n’y a aucune différence appréciable entre ces Priono- 
cheilus et les Iphiclus equestris, Chevrolatit (apiatus) et calceatus du 
Catalogue en question. Les deux caractères que je viens de men- 
tionner ne peuvent évidemment pas suffire pour établir un genre ; 
tout au plus sont-ils bons pour fonder une division. Je réunis donc 
les espèces que je viens de nommer, en un seul genre auquel je 
conserve le nom de Priotelus, quoiqu'il ne convienne qu'à deux 
d’entre elles. 

Ces insectes sont remarquables par la gracilité de leurs an- 
tennes et surtout de la massue qui les termine; elle est en- 
core plus grêle que chez les Omoiotelus. Quant à leur longueur, 
ces organes présentent quelques différences assez sensibles ; mais 
entre les P. lividus et truncatus qui ne les ont qu’un peu plus lon- 
gues que le prothorax, et le P. Dejeanii chez qui elles arrivent au- 
delà de la moitié des élytres, on trouve tous les passages intermé- 
diaires. La longueur de ces organes n’a donc ici aucune valeur ; 
leur forme seule doit être prise en considération, La même gracilité 


PRIOTELUS. 495 
se retrouve dans les pattes, et ce qui est assez rare, elles sont d’une 
longueur à peu de chose près semblable dans toutes les espèces. 
Si à ces caractères on joint la forme générale du corps et celle 
du prothorax, on distinguera sans peine ces insectes des Zonarius 
et des Scaphidomorphus qui sont les seuls avec lesquels ils peuvent 
être confondus. 

Je ne connais que 9 espèces qui puissent entrer dans ce genre- 
Sur ce nombre r est du Brésil, 6 sont de Cayenne et 2 de Colom- 


bie. 


1e Division. — Elytres entières à leur extrémité et non dentelées le 
long de leurs bords latéraux postérieurs. 


1. P. rquesrris : Oblongo-ellipticus, subtus saturale flavus, antennis 
(basi prætermissa) , scutello, tibiis tarsisque nigris ; elytris modice 
convexis, punctalo-striatis , lle flavis, fasciis tribus communibus 
antrorsum curvalis, pallide fuscis , singuloque maculis quatuor ni- 
gris. — Long. 6, lat. 3 lin. 

Iphiclus equestris. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Oblong-elliptique et assez allongé. Dessous du corps, tête et pro- 
thorax d’un fauve un peu rougeitre assez foncé et brillant. Anten- 
nes sensiblement plus longues que le prothorax, noires, avec leurs 
deux premiers articles d’un jaune testacé. Prothorax une fois et 
tiers plus large que long”, à échancrure antérieure profonde, droite 
dans son fond et oblique sur les côtés, légèrement arrondi et si- 
nué sur les bords latéraux, coupé presque carrément à sa base 
qui est largement prolongée dans son milieu, couvert en dessus de 
dépressions peu marquées qui le font paraître tout bossué. Ecus- 
son noir, lisse. Elytres oblongues, assez rétrécies à leur extrémité 
et médiocrement convexes, leur partie la plus élevée étant située à 
leur tiers antérieur, d’un beau jaune-fauve clair et assez brillant, 
traversées par trois bandes communes en chevron, assez larges, 
d’un brun-fuligineux pâle : la première située près de la base, la se- 
conde au miliéu, la dernière tout près de l'extrémité. On voit en 
outre sur chaque élytre quatre taches noires, arrondies, placées 
obliquement deux par deux entre la première et la seconde, la se- 
conde et la troisième des bandes ci-dessus. La ponctuation est fine, 
mais bien marquée, et forme sur chaque élytre sept rangées éga- 
lement espacées et effacées à l’extrémité qui est couverte, ainsi que 
les côtés, de points enfoncés, confus et très-serrés. Les pattes sont 
longues, grèles, avec les cuisses de la couleur du corps, et les jam- 
bes ainsi que les tarses noirs, 


496 EROTYLIENS VRAIS. 

De Cayenne, d’où il a été rapporté par moi. Je n'ai jamais vu 
d’autres individus que celui que je possède. C’est une très-belle- 
espèce. 


2. P. mvipus : Ovato-ellipticus, lœte luteo-croceus, antennis (basi 
prætermissa), genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat convexis, 
punclato-striatis, livide testaceo-olivaceis, sutura margineque dilu- 
tioribus. — Long. 4, lat. 2 172 lin. 


Ovale, assez court et elliptique; d’un jaune testacé clair ayant 
une très-légère teinte safranée. Antennes un peu plus longues que 
le prothorax, noires, avec leurs trois premiers articles testacés. 
Prothorax une fois et demie environ aussi large que long, à échan- 
crure antérieure profonde, droite dans son fond , et oblique sur 
les côtés, très-légèrement arrondi sur les bords latéraux, coupé 
carrément à sa base qui est munie dans son milieu d’un lobe assez 
prononcé, lui-même coupé carrément, très-lisse en dessus, avec 
une fégère dépression finement ponctuée de chaque côté du lobe 
basilaire. Ecusson lisse. Elytres ovales-elliptiques, arrondies aux 
angles huméraux, puis sub-parallèles et obliquement arrondies à 
l'extrémité, assez convexes, d’un testacé olivätre clair et un peu 
livide, avec la suture, les bords latéraux et la base d’une nuance 
encore plus claire et qui se perd insensiblement dans la couleur 
du fond. La ponctuation, quoique très-fine, est bien distincte à la 
loupe, et forme sur chaque élytre sept rangées dont les seconde 
et troisième , quatrième et cinquième sont gemellées, les deux ex- 
ternes ne le sont pas; toutes ces rangées sont effacées aux deux 
tiers de leur longueur; la septième l’est en outre dans son tiers 
antérieur. À l’aide d’une loupe très-forte on distingue entre ces 
rangées des points enfoncés encore plus petits et rangés assez ré- 
gulièrement. Pattes de la couleur du corps, avec l'extrémité des 
cuisses, les jambes et les tarses noirs ; elles sont grêles et assez lon- 
gues. 


Du Brésil; il m’a été communiqué par M. Duronr sous le nom 
que je lui ai conservé. 


3. P. carcearus : Ellipiicus , subtus testaceo-flavescens, supra livide 
olivaceus ; elytris modice convexis, gemellato-punctato-striatis , fe- 
moribus flavis , tbiis tarsisque nigricantibus. — Long. 4, lat. 2 
lin. 

Iphiclus calceatus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Eïliptique et médiocrement allongé ; d’un testacé flavescent en 

dessous, un peu rembruni sous la poitrine, et d’un vert d'olive li- 


PRIOTELUS. 497 
vide et assez foncé en dessus. Les antennes manquent dans l’uni- 
que exemplaire que je possède. Prothorax court, échancré en 
demi-cercle et peu profondément à sa partie antérieure, non 
arrondi sur les côtés, très-légérement bisinué à sa base qui est 
médiocrement prolongée dans son milieu, lisse en dessus. Ecus- 
son lisse. Elytres ovales-oblongues , médiocrement convexes , 
ayant leur partie la plus élevée au quart environ de leur longueur 
et chacune sept rangées de petits points enfoncés, dont les six ex- 
ternes sont groupées deux à deux ; les quatre premières sont effa- 
cées près de la base et se prolongent jusqu'aux deux tiers envi- 
ron de l’élytre; les deux autres ne se voient guères qu'au milieu 
de celle-ci. Les pattes sont longues et grèles ; les cuisses d’un jau- 
ne-rougeûtre dans les trois quarts de leur longueur et brunâtres 
à leur extrémité; les jambes et les tarses sont de cette dernière 
couleur. 

De Cayenne. Je n’en possède qu'un exemplaire que j'ai trouvé 
dans ce pays. | 


4. P. sucunous : Oblongo-ovatus, lœte ferrugineus, antennis (basi 
prætermissa), thoracismaculis duabus, scutello tarsèsque nigris ; ely- 
ris sat convexis, punctalo-strialis, livide testaceis, sutura, margine 
tenui singuloque maculis duabus (una humerali parva, altera ob- 
longa maxima), nigricantibus. — Long. 3 172, lat. 2 lin. 


Oligocorynus jucundus. Der. Cat. ed. 3. p. 450. 


Ovale-oblong et également atténué à ses deux extrémités ; d’un 
jaune-ferrugineux clair et brillant. Antennes grèles, de moitié en- 
viron plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles ferrugineux. Prothorax une fois et demie plus large 
que long, très-lisse en dessus et marqué de deux petites taches 
noires médianes : une sur le bord antérieur, l’autre sur la base, 
Ecusson noir et lisse. Elytres ovales-oblongues, assez convexes, 
d'un testacé livide, avec la suture, le bord extérieur, et sur cha- 
cune deux taches d'un brun-noirâtre : la première de ces taches 
est très-petite, linéaire, transversale, placée obliquement près de 
l'angle huméral ; la seconde très-grande, oblongue, couvre tout le 
disque de lélytre. Le repli latéral est en entier de la couleur du 
fond. La ponctuation est fine, et forme sur chaque élytre sept 
rangées effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes ferrugi- 
neuses, avec les tarses noirs, assez longues et assez robustes. 

L’unique exemplaire que je possède à été pris par moi à Cayenne, 
Cette espèce a quelques rapports par ses couleurs avec le Brachys- 
phœnus (s.-g. Acronotus) annularis, et M. Dejean l'avait placée 


Monographie. 32 


498 EROTYLIENS VRAIS, 


avec ce dernier dans le genre Oligocorynus ( Alloiotelus Horr ); 
ayant pour type lErotylus discoideus d'Ocrvier. Ainsi constitué sur 
trois espèces complètement disparates, ce genre était impossible à 
caractériser ; aussi l’ai-je supprimé et réparti ses trois espèces dans 
autant de genres différents : celle-ci s'éloigne un peu des autres 
Priotelus par son facies ; mais elle en a les antennes et le protho- 
rax; ses autres parties ne présentent aucun caractère qui puisse 
servir à l'établissement d’un genre. 


5. P. aprarus: Oblongus, subtus pallide croceus, supra albido-testa- 
ceus, antennis (basi prætermissa), seutello, genubus, tibiis tarsisque 
nigris, thorace antice nigro-unimaculato , postice lœvt ; elytris mo- 
dice convexis, subtiliter punctato-striatis, lituris nigro-fuscis nu- 
merosis transverso-quadratis adspersis. — Long. 4-5, lat. 2 14- 
m 172 lin. 


Erot. apiatus. CHEVROLAT. Col. du Mexique. f. 2° centur. fase. 5. 


Jphiclus Chevrolatii. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 


Il ressemble tellement, pour la forme et la disposition générale 
des couleurs, au tigrinipennis qu'on le prendrait, au premier coup- 
d'œil, pour une variété de ce dernier dont il est réellement très- 
distinct. Sa taille est un peu plus petite. En dessous, sa couleur 
est d’un jaune ferrugineux plus foncé, surtout sur l'abdomen; en 
dessus, elle doit être également pendant la vie d’un blanc testacé; 
mais dans tous les individus que je possède elle est devenue d’un 
jaune plus foncé que dans le tigrinipennis. Les antennes sont abso- 
lument comme dans ce dernier; le prothorax est aussi fait de 
même, mais sensiblement plus court, sans points enfoncés le long 
de la base, et il a en avant une petite bande brune qui, partant du 
milieu de léchancrure, se prolonge presque jusqu’au centre du 
disque ; quelquefois cette bande est divisée en deux taches. En 
dessous, le prosternum est obtusément caréné. L’écusson et les ély- 
tres sont aussi comme dans le tgrinipennis ; seulement ces der- 
nières ne sont pas échancrées à leur extrémité. Les litures dont 
elles sont couvertes sont d’un brun fuligineux, toutes transver- 
sales et au nombre de onze sur chaque élytre dans tous les exem- 
plaires que j'ai vus. La ponctuation forme aussi sur chaque élytre 
sept rangées, mais elle est beaucoup plus fine et visible seulement 
à la loupe. Les pattes sont un peu plus courtes, plus robustes, avec 
les cuisses d’un jaune ferrugineux, sauf à leur extrémité qui est 
noire, ainsi que les jambes et les tarses, 


De la Colombie. 


PRIOTELUS. 499 


2 Division. — Elytres échancrées à leur extrémité, non dentelées le 
long de leurs bords latéraux postérieurs. 


6. P. ricriniPennis : Oblongus, subtus pallide croceus, supra albido- 
testaceus , antennis (basi prætermissa), scutello, genubus , tibiis tar- 
sisque nigris , thorace immaculato , basi crebre punctulato ; elytris 
modice convexis, apice oblique emarginatis, evidenter punctato- 
striatis, liturès fuscis numerosis plerumque tranverso-quadratis ad- 
spersis. — Long. 5 1, lat. 3 lin. 


Oblong et assez allongé. Dessous du corps d’un jaune safrané 
très-clair et pâle, surtout sous le thorax; dessus d’un blanc tes- 
tacé, avec une légère teinte jaune de paille. Antennes sensible- 
ment plus longues que le prothorax, noires, avec les deux pre- 
miers articles de la couleur de la tête. Prothorax une fois environ 
plus large que long, à échancrure antérieure droite dans son fond 
et oblique sur les côtés, légèrement arrondi sur les bords laté- 
raux, coupé presque carrément à sa base qui est légèrement pro- 
longée dans son milieu, lisse en dessus, avec une bande étroite de 
petits points enfoncés, trés-serrés le long de la base ; en dessous, 
le prosternum est caréné d’une maniére trés-aiguë et très-légère- 
ment saillant en avant. Ecusson noir, arrondi et lisse. Elytres ob- 
longues, obliquement échancrées tout près de l'extrémité, avec 
l'angle sutural un peu épineux, médiocrement convexes et cou- 
vertes de petites litures (de 8 à 11 sur chaque) d’un brun fulipi- 
neux, la plupart transverses, d’autres carrées et quelques-unes 
ponctiformes. La ponctuation , quoique fine, est bien marquée, 
visible à l'œil nu, et forme sur chaque élytre sept rangées prolon- 
gées presque jusqu’à l'extrémité qui est couverte, ainsique les bords 
latéraux, de points enfoncés, très-serrés et la plupart confluents. 
Pattes longues, grêles, noires, avec la moitié antérieure des cuisses 
d’un jaune safrané clair, pareil à celui du dessous du corps. 


De la Colombie. 

Parmi les exemplaires que je possède, il sen trouve un d’un 
quart plus petit que ceux qui viennent d’être décrits et dont les 
taches des élytres sont presque d’un nofr brillant. 


Le dessous du corps est quelquefois d’un blanc testacé comme 
le dessus. 


7. P. rruxcarus : Oblongus, subtus pallide croceus, supra testaceo- 
albidus, antennis (basi præterméssa), scutello, übiis tarsisque nigris ; 


9200 EROTYLIENS VRAIS. 

elytris parum convexis, apice recte emarginatis, subtihter punc- 

talo - strialis, singulo sericbus duabus (una pone  suturam, al- 

tera laterali) e maculis nigricantibus formatis. — Long. 3 17», 

lat. 2 lin. x 

Voisin des deux précédents, mais beaucoup plus petit et pro- 
portionnellement moins large, dun jaune safrané très-elair et 
päle en dessous ; d’un blanc testacé en dessus. Antennes sensible- 
ment plus longues que le prothorax, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles testacés. Prothorax semblable à celui de lapiatus, 
couvert en dessus de petits points enfoncés, visibles seulement à la 
loupe. Ecusson noir, lisse. Elytres oblongues, peu convexes, lége- 
rement échancrées en travers à leur extrémité, avec l'angle sutu- 
ral à peine épineux, deux rangées très-répulières et longitudinales 
de petites taches dun noir fuligineux, sub-quadrangulaires ou 
ponctiformes : l’une longeant la suture, l’autre le bord externe ; 
toutes deux sont composées de cinq taches dans l'unique exem- 
plaire que j'ai sous les yeux. La ponctuation est disposée comme 
dans Papiatus. Pattes médiocres, noires, avec les cuisses en entier 
de la couleur du covps. 


Il se trouve à Cayenne et m'a été communique par M. Cnevro- 
LAT sous le nom que je lui ai conservé. 


3° Divisiox. — Elytres dentelées le long de leurs bords latéraux pos- 
térieurs , et parfois échancrées en outre à leur extrémité. 


8. P. S-wacurarus : Oblongo-ellipticus , pallide flavescens, antennis 
(basi apiceque prætermissis), tibiis tarsisque nigris ; el ytris modice 
convexts, punctato-strialis, testaceo-virescentibus, sinqulo maculis 
quatuor nigris. — Long. 4-5, lat. 2-2 199 lin. 

Erot. 8-maculatus. Ouiv. Encycl. méth, Ins. VI. p. 436. 26. Entom. V. p. 476. 

17. 89. pl. 2. fig: 22. — Fa8.? Syst. EL IL. p. 5. 14. 

Prionocheilus serripennis. CHEvRoLAT in Dxr. Cat. ed. 3. p. 451. 
Priotelus serripennis. Gu£riN. Revue Zool. À. 1841. p. 119. 
Oblong-elliptique et assez allongé ; d’un testacé flavescent trés- 
pâle en dessous, un peu plus foncé et plus brillant sur la tête et le 
prothorax. Antennes très-grèles, un peu plus longues que la moi- 
tié du corps, noires, avec leurs deux premiers et leurs trois der- 
niers articles d’un testacé très-pâle. Prothorax une fois et tiers en- 
viron plus large que long, légèrement sinué sur les bords laté- 
raux, faiblement bisinué à sa base dont le milieu offre un pro- 
longement court, lui-même coupé carrément, três-lisse et brillant 
en dessus. Ecusson flavescent, triangulaire et lisse. Elytres oblon- 


PRIOTELUS. 501 
gues-elliptiques, légèrement sinuées dans leur milieu, à côtés fi- 
nement dentelés en scie dans leur quart postérieur, médiocre- 
ment convexes et ayant chacune quatre taches noires placées 
longitudinalement sur la même ligne et à distance égale, sauf la 
première qui est sur l’angle huméral; les deux suivantes sont très- 
grandes et presque carrées, la dernière est petite et transversale. 
Le repli latéral est de la couleur des élytres. On voit sur chacune 
de ces dernières sept rangées de petits points enfoncés, un peu 
flexueuses et effacées aux deux tiers de leur longueur. Pattes assez 
longues, flavescentes, avec les jambes et les tarses noirs. 


De la Guyane. J'en ai pris un assez grand nombre d’exemplai- 
res à Cayenne. Orvier décrit la tète de son Erot. 8-maculatus 
comme étant noire, tandis que dans tous les individus que j'ai 
sous les yeux elle est de la couleur du prothorax. À part cette dif- 
férence qui provient peut-être de ce que cet auteur aura eu à sa 
disposition une variété, l'identité est complète. Je suis moins sûr 
que cette espèce soit l8-maculatus de Fagricius. Outre qu'il dit, 
comme Olivier, que la tête est noire, il ajoute que la troisième 
tache des élytres est transversale: c’est la quatrième, et non la troi- 
sième, qui offre cette disposition. On peut supposer qu’il y à ici 
une erreur de plume ou d'impression, du genre de celles dont le 
Systema Eleutheratorum présente plus d’un exemple ; ou peut-être, 
comme Olivier, Fabricius aura eu une légère variété sous les 
yeux. 


9. P. Desannr : Oblongo-ellipticus , pallide flavescens, vertice, an- 
tennis (basi apiceque prætermissis), genubus , tibiis tarsisque nigris ; 
elytrès modice convexis, punctato-striatis, nigricantibus , margine 
apiceque dilutioribus, singulo maculis tribus fasciaque transversale, 
testaceo-luteis. — Long. 4, lat. 2 lin. 


Prionocheilus Dejeanii. LacorDaIRE in Des. !Cat. ed. 3. p. 451. 


Mèmes taille, forme et couleur en dessous que le précédent. 
Antennes très-grèles, un peu plus longues que la moitié du corps, 
noires, avec leurs deux premiers et leurs trois derniers articles d’uu 
jaune testacé pâle. Prothorax absolument semblable à celui de 
l'8-maculatus. Ecusson noirâtre, petit et lisse. Elytres semblables 
à celles du précédent , dentelées de même en scie sur les bords la- 
téraux, à leur extrémité, d’un noirâtre peu foncé et assez brillant, 
s’éclaircissant sur les bords latéraux, de manière à y former une 
étroite bordure, et à l'extrémité sur une médiocre étendue; elles 
ont chacune trois taches d’un jaune testacé très-clair , assez gran- 
des, disposées en triangles sur la moitié antérieure, et au-delà du 


502 EROTYLIENS VRAIS. 


milieu, une bande assez large, de la même couleur, transversale 
et n'atteignant pas tout-à-fait la suture. Le repli latéral est de la 
couleur du dessous du corps. La ponctuation est absolument pa- 
reille à celle du précédent. Pattes assez longues, flavescentes , 
avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses noirs. 

Je l'ai découvert à Cayenne; il paraît rare, car je n’ai jamais 
trouvé que lunique exemplaire qui est en ma possession. 


XIII. (27.) BACIS. 
CHEVROLAT in. Des. Cat. p. 451. — Hopx. Revue Zool. A. 1841. p. 113. 
Erotylus. DuPoNCHEL. — Omoiotelus (pars). Guerin. Revue Zool. À. 1841. p. 119. 


Corps ovale ou légèrement oblong , médiocrement convexe. 


Téte petite, transversale, perpendiculaire, plane entre les yeux, 


terminée par un museau aussi long qu'elle et fortement étranglé à sa 
base. 


Veux médiocres, un peu oblongs, assez saillants et finement gra- 
nulés. 

Antennes très-gréles, un peu plus longues que le prothorax , à 3° ar- 
tcle de la longueur des deux suivants réunis, 4-7 obconiques, et termi- 
nées par une massue formée insensiblement des quatre derniers ar- 
tcles tantôt assez tantôt peu serrés. 

Prothorax très-court, assez rétréci en avant, à échancrure anté- 
rieure peu profonde , légèrement arrondi sur les côtés, à peine lobé au 
milieu de sa base qui est ou arrondie ou coupée carrément, presque 
plane en dessus. 


Pattes gréles , assez longues. 


Epistôme légèrement échancré en avant. — Labre fortement 
transversal, coupé carrément ou légèrement échancré à sa partie 
antérieure. — Mandibules peu épaisses, un peu membraneuses 
à leur bord interne. — Dernier article des palpes maxillaires for- 
tement dilaté en segment de cercle; celui des labiaux plus petit, 
triangulaire. — Lobe interne des mâchoires muni de deux très-pe- 
tites épines obtuses. — Menton en triangle allongé, faiblement 
wicuspide en avant; languette un peu échancrée à son sommet; 
paraglosses presque nulles. — Ecusson en cône fortement arrondi 
à son sommet. — Elytres largement ovales ou un peu oblongues, 
et sub-parallèles sur les côtés, médiocrement convexes. — Pattes 
gréles ; cuisses dépassant plus ou moins les côtés du corps, légère- 
ment élargies et comprimées dans leur milieu, un peu canali- 
culées en dessous ; jambes linéaires presque droites ; tarses grêles; 


BACIS. 503 
le 1°" article des postérieurs de la longueur au moins des deux 
suivants réunis, le 3° cordiforme, assez dilaté, le 5° plus court que 
les précédents réunis. 


Les Bacis ont des rapports très-prononcés avec les Omorotelus ; 
ils wen différent réellement que par la briéveté relative de leurs 
antennes, de leur prothorax et de leurs pattes. Leur museau et 
leur tête transversale et déprimée en avant fournissent encore quel- 
ques caractères différentiels; mais ces caractères disparaissent pres- 
que entièrement chez une espèce que j'ai comprise dans le genre 
et qui s'en éloigne à quelques égards. Cette espèce décrite par 
M. Guérin, sous le nom d’Omoiotelus marginatus, wa rien de 
commun avec les Omoïotelus, et ne présente pas des caractères 
suffisants pour constituer un genre propre. Je Pai rapportée au 
genre actuel qui est celui où elle est encore le moins mal placée. 


Ces insectes présentent quelques différences entre eux sous le 
rapport de la forme générale. Le tripunctatus est très-large , presque 
orbiculaire ; le scutellaris et Vambiquus ont la plus grande ressem- 
blance avec lOmoiïotelus navicularis. Quant au marginatus, il est 
assez ovale, oblong et assez convexe. Les quatre espèces que je 
viens de nommer , sont les seules à moi connues qui puissent entrer 
dans ce genre. Trois d’entre elles sont de Cayenne, et la quatrième 
de Bolivia. 


1. B. rripuncrarus: Breviter ovatus , pallide ferrugineus, antennis 
(bas prætermissa) , thoracis maculis tribus scutelloque nigris; ely- 
tris modice convexis, gemellato-punctato-striatis, livide testaceis, 
sutura margineque dilutioribus. — Long. 4, lat. 3 lin. 


DEsEAN. Cat. ed. 3. p. 457. 
Erot. tripunctatus. DuroncH. Monog. d. g. Erot. p. 36. 71. pl. 3. fig. 71. 


Il est ovale, court, large, et on le prendrait au premier coup- 
d'œil pour un Ægithus où un Coccimorphus. Dessous du corps, 
pattes, tête et prothorax d’un ferrugineux pile et peu brillant. An- 
tennes un peu plus longues que le prothorax, ayant leurs deux 
premiers articles ferrugineux, les trois suivants brunâtres et les 
autres noirs; leur massue est assez forte. Prothorax très-court, 
près de deux fois aussi large que long, assez rétréci en avant, fai- 
blement arrondi sur les côtés, légèrement demi-circulaire à sa 
base, lisse en dessus, avec trois petits points noirs disposés en 
triangle, deux au bord antérieur, un au milieu de la base. Ecus- 
son d’un noir brillant, très-lisse. Elytres en ovale très-court, mé- 
diocrement convexes, d’un testacé livide uniforme et brillant, avec 


504 EROTYLIENS VRAIS. 

la suture et les bords latéraux un peu plus clairs; elles ont cha- 
cune sept rangées de petits points enfoncés, effacées aux deux tiers 
de leur longueur et dont lés six externes sont gemellées ; chaque 
double ligne est très-séparée des autres; les bords latéraux et l'ex- 
trémité des élytres sont couverts de points enfoncés assez serrés. 
Pattes assez longues, de la couleur du dessous du corps, avec les ” 
jambes et les tarses un peu plus obscurs. 


De la Guyane. 


2. B. scuretraris: Oblongus, pallide testaceo-flavescens , antenna- 
rum clava , thoracis maculis tribus, seutello, übiis tarsisque nigri- 
cantibus ; elytris parum convexis, partim striato-partim inordinate 
punctatis, pallide testaceis, sutura margineque dilutioribus. — 
Long. 3 1, lat. 2 lin. 

LACORDAIRE in Des. Cat. ed. 2. p. 451. 


Sa forme est très-différente de celle du tripunctatus; il est oblong, 
peu allongé et presque aussi large en avant qu’en arrière; d’untestacé 
flavescent très-päle en dessous, un peu plus prononcé sur la tête 
et le prothorax. Antennes de la longueur environ du tiers du corps, 
ayant leurs quatre premiers articles d’un testacé brunâtre et les 
autres noirs. Prothorax sensiblement plus long que celui du pi- 
punctalus, peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les bords 
latéraux, coupé carrément à sa base qui est largement mais très- 
faiblement prolongée dans son milieu, ayant en dessus une assez 
large dépression très-finement ponctuée de chaque côté de ce pro- 
longement, et marqué de trois points arrondis, noirs, disposés en 
triangle, deux en avant rapprochés près du bord antérieur, et un 
au milieu de la base. Ecusson médiocre, triangulaire, d’un noir 
brunâtre assez brillant. Elytres oblongues, sub-parallèles jusqu'aux 
deux tiers de leur longueur, puis arrondies à leur extrémité, peu 
convexes, ayant leur partie la plus élevée très-rapprochée de la 
base, d’un testacé très-pâle, avec la suture et le bord latéral en- 
core un peu plus clair; elles sont couvertes de points enfoncés ,- 
très-serrés, qui les font paraître rugueuses à la loupe, et parmi les- 
quels on distingue quatre rangées d’autres points semblables, rap- 
prochées deux à deux et effacées aux deux tiers de leur lougueur. 
Pattes assez longues, grèles, d’un testacé flavescent plus foncé que 


celui de la tête et du prothorax, avec les jambes et les tarses d’un 
noir brunûtre. 


QE] 


Je n’en possède qu'un seul exemplaire que j'ai trouvé à 
Cayenne. 


BACIS. 505 


#s; 
3. B. amrouus : Oblongus, pallide testaceo-flavescens, antennis (basi 


prætermissa), thoracis punctis tribus, tibiis tarsisque nigricantibus ; 
elytris parum convexis, partim striato-partim inordinate punctats, 
pallide testaceis , sutura margineque dilutioribus. — Long. 3 17, 
lat. 2 lin. 


Des. Cat. ed. 3. p. 451. 


Il ressemble tellement pour la forme, les couleurs et les autres 
caractères, au scutellaris, qu’il faut y regarder de près pour aper- 
cevoir les différences qui l'en distinguent et qui sont les sui- 
vantes : les antennes sont un peu plus courtes ; leurs trois pre- 
miers articles seulement sont brunâtres; le prothorax est plus 
court, quoique fait de même, et présente en dessus plusieurs dé- 
pressions, outre les deux qui surmontent le faible prolongement 
de la base ; l’écusson est de la couleur des élytres, au lieu d’être 
noir; enfin les pattes sont un peu plus courtes, avec les cuisses un 
peu moins grèles. Tout le reste est absolument comme dans le 
scutellaris, A 

Je n’en possède aussi qu'un exemplaire pris par moi à Cayenne. 
Il serait bien possible qu’il ne fût qu'un des sexes de l'espèce pré- 
cédente. 


4. B. marcinarus : Ovatus, flavo-ferrugineus, antennis (basi præter- 
missa), tibiis, tarsis elytrisque nigris ; his punctato-rugosis, sutura, 
basi margineque laterali flavo-ferrugineis. — Long. 4, lat. 2 374 
lin. 


Omoiotelus marginatus. GuÉRIN. Revue Zool. À. 1841. p. 119. 


Il s'éloigne un peu des précédents, comme je l'ai dit plus haut, 
par sa tête non transversale et son museau un peu plus large; ses 
antennes sont aussi un peu plus robustes : à part ces légères diffé- 
rences, insuffisantes pour établir un genre, il appartient réelle- 
ment à celui-ci. 


Ovale, un peu oblong et assez convexe; d’un fauve ferrugineux 
rougeûtre, très-vif et brillant. Tète couverte de points enfoncés, 
serrés, qui la rendent presque rugueuse, avec les bords des cavités 
orbilaires légèrement relevés, ce qui fait paraître le front un peu 
enfoncé. Antennes dépassant le prothorax de leurs deux derniers 
articles, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Pro- 
thorax une fois et demie plus large que long, légèrement bisinué 
à sa base, plus fortement ponctué et rugueux que la tête en des- 
sus. Ecusson finement pointillé. Elytres très-régulièrement ovales- 


oblongues, assez convexes, d’un noir profond et brillant et entou- 


506 EROTYLIENS VRAIS. 


rées chacune en entier par une étroite bordure d’égale largeur 
partout, d’un ferrugineux un peu plus clair que celui du corps. 
Elles sont couvertes de points enfoncés, très-serrés et confluents, 
qui les font paraître finement rugueuses à la vue simple. Pattes as- 
sez longues et un peu plus robustes que chez les précédents, de la 
couleur du corps, avec les jambes et les tarses noirs. 


De Bolivia, où il a été découvert par M. A. d'Orgieny. Je n’en 
ai vu qu'un exemplaire qui m'a été communiqué par M. Guérin, 
et qui est celui-là mème sur lequel il a fait sa description. 


(IV. (28). OMOIOTELUS. 
Hope. Revue Zool. A. 1841. p. 112. 


Ellipticus et Calenus. Der. Cat, ed. 3. p. 449 et 451. — Erotylus auctor. 


Corps ovale. ou elliptique , également et en général très-fortement 
rétréci à ses deux extrémités. 

Téte terminée par un museau gréle fortement étranglé à sa base. 

Yeux très-petits, légèrement oblongs , assez saillants, finement gra- 
nulés. 

Antennes gréles , de la longueur au moins du tiers du corps , insé- 
rées à découvert sur le front au bord interne, et un peu en avant des 
yeux ; à 1°* article sub-cylindrique, 2° très-court, 3° de la longueur 
des deux suivants réunis , 4-8 sub-cylindriques décroissant graduelle- 
ment, Q-11 formant une massue très-allongée , plus ou moins grêle , 
à articles peu serrés. 

Pattes longues, gréles; cuisses dépassant fortement les côtés du 
corps, légèrement renflées dans leur milieu, arrondies ou planes en 
dessous ; jambes presque droites ; tarses courts, faibles ; le 1°" article 
des postérieurs du double plus long que le 2°, le 3° cordiforme, le 5° 
presque aussi long que les précédents réunis. 

Epistôme coupé carrément ou légèrement échancré en demi- 
cercle. — Labre plus ou moins à découvert, fortement arrondi et 
cilié en avant. — Mandibules épaisses, sans lame membraneuse 
à leur bord supérieur interne. — Lobe interne des mâchoires 
armé de deux petites épines courtes et obtuses. — Dernier article 
des palpes maxillaires faiblement dilaté en segment de cercle ou 
en triangle ; celui des labiaux plus petit, en triangle inéquilatéral; 
tous deux assez épais. — Menton en triangle équilatéral, parfois 
un peu curviligne, faiblement tricuspide en avant. — Languette 
coupée carrément ou légèrement arrondie en avant, munie de 
deux petites paraglosses pénicilliformes. — Prothorax petit, trans- 


OMOIOTELUS. 507 
versal , assez fortement rétrécien avant, à échancrure antérieure 
peu profonde, droite dans son fond et oblique sur les côtés, non 
arrondi et finement rebordé sur les bords latéraux, légèrement bi- 
sinué où coupé presque carrément à sa base qui est faiblement 
lobée dans son milieu, peu convexe et rarement lisse en dessus. 
— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres très-régulièrement 
et plus ou moins largement ovales, très-rarement sub-parallèles 
sur les côtés, médiocrement convexes. 


Ce genre est un des meilleurs de la famille , et présente des ca- 
ractères si tranchés dans la forme générale du corps, la longueur 
des antennes, leur insertion sur le front, la gracilité de leur 
massue , la petitesse des yeux, la longueur des pattes, etc., qu'il y 
a lieu de s'étonner qu'on ne Fait"pas établi il y a longtemps. 
M. Chevrolat est le premier qui l'ait créé sous le nom d’Ellipticus 
que M. Dejean a adopté dans son Cataloque. Ce nom a été changé 
sans nécessité par M. Hope, en celui d'Omoiotelus. 

M. le comte Dejean a séparé de ce genre, sous le nom de Cale- 
nus, deux espèces qui me paraissent m’avoir aucun titre à cette 
distinction générique. Elles ont bien le museau un peu pluslong, 
les pattes un peu plus courtes, la massue des antennes légèrement 
plus large; mais ces différences sont à peine visibles, et ne m'ont 
pas même paru propres à établir une simple division dansle genre 
actuel. Celles que j'ai établies, quoiqu’elles fussent peu nécessaires, 
vu le petit nombre des espèces, sont basées sur la ponctuation des 
élytres. Chez six de ces espêces elle consiste en points enfoncés, 
très-serrés et confluents, qui font paraître les élytres finement ru- 
gueuses ; parfois on distingue assez nettement chez quelques-uns 
de ces points une disposition linéaire. Chez deux autres, ces 
points forment des rangées régulières comme de coutume. Enfin, 
dans une dernière, les élytres n’offrent pas la plus légère trace de 
ponctuation. 

Je ne connais que 9 espèces d'Omoiotelus, sur lesquelles 2 sont 
du Brésil, 2 de Cayenne, 1 de Bolivia, 3 de Colombie et 1 parait 
répandue dans la plus grande partie de l'Amérique du sud inter- 
tropicale. 


1° Division. — Elytres couvertes de points enfoncé, très-serrés, con- 
Jluents, parmi lesquels quelques-uns affectent parfois une dispo- 
sètion linéaire plus ou moins distincte. 


1. O. Duroncezn : Ovatus, lœte ferrugineus, antennis (basi præter- 
missa), scutelli apice, genubus, tibiis tarsisque nigris ; elytris sat con- 


508 EROTYLIENS VRAIS. 


vexis, subtiliter rugosis, nigris, sutura margineque tenui, testaceo- 

luteis. — Long. 7, lat. 4 lin. 

Ellipticus Duponchelit. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Ovale et médiocrement allongé; ‘d’un jaune-ferrugineux clair 
et assez brillant. Tête finement ponctuée. Antennes de la lon- 
gueur environ de la moitié du corps, noires, avec leurs deux pre- 
miers articles ferrugineux. Prothorax dun tiers environ plus 
large que long, assez fortement rétréci antérieurement, nullement 
arrondi sur les côtés, coupé carrément et tres-légèrement prolongé 
à sa base, avec les angles postérieurs aigus, non proéminents etun 
peu relevés, les antérieurs assez saillants ; légèrement convexe sur 
le disque et paraissant trés-finement pointillé à la loupe. Ecusson 
assez grand, triangulaire, fewugineux à sa base et d’un noir-bru- 
nâtre dans sa moitié postérieure. Elytres ovales, larges dans leur 
milieu, assez convexes, d’un noir foncé peu brillant, et chacune en- 
tièrement entourée d’une mince bordure partout égale, d’un beau 
jaune testacé; la bordure des côtés envahit un peu le repli laté- 
ral dans séès deux tiers antérieurs et en entier postérieurement. 
La portion antérieure non envahie de ce repli est noire. Les ély- 
tres sont couvertes de points enfoncés, très-serrés, confluents, qui 
les rendent légèrement rugueuses. Abdomen trés-finement poin- 
tillé sur les bords latéraux et le bord postérieur de chaque seg- 
ment. Pattes longues, gréles, noires, avec les cuisses ferrugineuses 
dans les trois quarts de leur longueur à partir de la base. 

Du Brésil. Je ne possède de cette belle espèce qu’un exemplaire 
qui provient de l'ancienne collection de M. Larrerrre. 


2. O. resraceus : Ovatus, plus minusve saturate ferrugineus , an- 
tennis (basi prœtermissa), scutello, genubus, tibiis tarsisque nigris ; 
elytris subtilüter rugosis, sutura maryineque testaceo - ferrugineis. 
— Long. 4 179-7199, lat. 2179-4172 lin. 

Erot. testaceus. Fas. Syst. EL. IL. p. 4. 5. Ent. Syst. 1. p. 36. 5. Mant. L. p. 


gt. 4. Spec. Insect. I. p. 57. 2. Syst. Ent. Append. p. 822. 1. 2. — Hergsr. Col. 
VIE, p. 377. 21. — Duponc. Monog. d. g. Erot. p. 31. 58. pl. 2. fig. 58. 


Ellipticus testaceus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. immaculatus. Oxiv. Entom. V. p. 428. 22. pl. 2. fig. 27. 
Cryptocephalus lugubris. LiNNÉ. Syst. nat, ed. GMEL. IV. p. 1727. 194. 


Var. A. Scutello corpore concolore. 
Omoiotelus d'Orbignyi. GuÉéRIN. Revue Zool. A. 1841. p. 119. 


Var. B. Pallide testaceo-luteus, elytrorum sutura  margineque 
concoloribus, antennis (basi prætermissa), scutello, genubus, tibiis 
tarsisque nigris. 


Il varie beaucoup pour Ja taille et la couleur et un peu pour la 


OMOIOTELUS. 509 
forme. On rencontre fréquemment des individus (Fun des sexes 
sans doute) sensiblement moins larges que d’autres. Ces derniers 
ont une forme largement ovale et fortement attenuée à ses deux 
extrémités. La couleur est d’un jaune-ferragineux tantôt clair, tan- 
tôtrougeâtre, uürant même parfois sur le brun, toujours peu brillant. 
Tête couverte de petits points enfoncés, assez serrés, et finement 
rugueuse. Antennes de la longueur de la moitié du corps, un peu 
plus robustes que celles du Duponchelii, noires, avec leurs deux 
premiers articles de la couleur du corps. Prothorax semblable à 
celui du Duponchelii, finement rugueux en dessus, et couvert de 
rides transversales à peine distinctes; ses bords latéraux et par- 
fois les quatre sont ordinairement d’une couleur un peu plus claire 
que le reste de la surface, mais il n’est pas rare de n’apercevoir 
aucune trace de cette disposition. Ecusson noir, en triangle cur- 
viligne. Elytres médiocrement convexes, ayant la suture sur une. 
trés-faible largeur et une étroite bordure marginale d’un jaune 
plus clair que la couleur générale. La bordure se prolonge un peu 
sous le repli latéral qui , dans le reste de sa largeur, est de la cou- 
leur du dessus. La ponctuation est aussi serrée que chez le Dupon- 
chelii, mais un peu plus marquée, ce qui fait paraître les élytres 
un peu plus rugueuses; en les examinant avec attention on aper- 
coit que quelques-uns de ces points forment sur chacune d’elles 
quatre ou cinq rangées plus où moins distinctes. Pattes un peu 
plus longues, un peu plus robustes que celles du Duponcheli, de 
la couleur du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les 
tarses d’un noir-brunitre. 


Cette espèce est répandue dans une grande partie de l'Améri- 
que du sud. Elle est commune au Brésil, plus rare à Cayenne et se 
trouve aussi dans le Haut-Pérou, d’où M. A. p'OrBIGeNx en a rap- 
porté un assez grand nombre d'exemplaires. 

La variété A,ou O. d'Orbignyi de M. Guérin, provient de ce der- 
nier pays et ne diffère des individus typiques qu'en ce que son 
écusson est de la couleur du corps, au lieu d’être noir. Pour tout 
le reste elle ne présente pas la plus minime différence. M. Guérin 
lui donne encore pour caractère d’avoir la massue des antennes 
entièrement noire, tandis que, dit-il, elle est testacée à son extré- 
mité chez le testaceus. Ce caractère est illusoire ; le testaceus a cons- 
tamment la massue noire en entier. À peine chez quelques indivi- 
dus le sommet du dernier article paraît-il légèrement ferrugineux 
quand on examine sous un certain jour. 

Dans la variété B toutes les parties qui sont d’un jaune-ferrugi- 
neux chez les individus typiques sont d’un jaune testacé pâle; le 


510 EROTYLIENS VRAIS. 

reste est noir comme de coutume. La suture et la bordure mar- 
ginale des élytres sont de la couleur du fond; on aperçoit cepen- 
dant quelques traces de la première. Elle m'a été communiquée 
par M. Buquer sans désignation de patrie, mais Je crois qu'elle est 
du Brésil. En effet, le Muséum d'Histoire naturelle m’en a confié 
un autre exemplaire absolument semblable et qui a été pris par 
M. À. DE SainT-Hicaire dans la province de Minas-Geraes. 


M. CnevrorarT m'a remis sous le nom de manicatus, un exem- 
plaire provenant de Cayenne, qui n’est pas mème une variété, loin 
de pouvoir former une espèce distincte. C’est simplement un indi- 
vidu un peu plus grand que de coutume et très-ovale. Jen possède 
d’un peu plus petits, mais qui sont proportionnellementaussi larges. 


3. O. OnpiGnyanus : Ovatus, saturate ferrugineus, antennis (basi 
apiceque prætermissis), tibiis tarsisque nigris, thorace quadrifoveo- 
lato ; elytris sat convexis, subtiliter rugosis. — Long. 6, lat. à 12 
lin. 


Sa forme est ovale comme celle des deux précédents, mais un 
peu moins large ; d'un ferrugineux assez foncé, uniforme et mat. 
Antennes des mèmes longueur et grosseur que chez le testaceus, 
noires, avec les deux premiers -articles et la moitié terminale du 
dernier ferrugineux. Prothorax de même forme que chez les deux 
précédents, mais un peu plus rugueux sur le limbe, avec le dis- 
que couvert de fines rides transversales et marqué de quatre fos- 
settes arrondies, assez profondes, disposées en carré transversal. 
Ecusson petit, triangulaire , lisse, de la couleur du corps. Elytres 
ovales, un peu moins larges que chez les deux précédents, avec 
la suture, les bords et le repli latéral de la couleur du fond, et 
couvertes de points enfoncés, confluents, absolument semblables à 
ceux du Duponcheli. Leur repli latéral est couvert de plis espacés, 
très-régulièrement disposés. Dessous du corps très-finement poin- 
tillé. Paites longues, grêles, de la couleur du corps, avec les jam- 
bes et les tarses d’un brun-noirûtre. 

Des environs de Santa-Cruz de la Sierra (Bolivia), d’où il a été 
rapporté par M. A. D'OrmiGny, à qui je le dédie comme une faible 
marque de mon attachement. 


4. O. uunoxarus : Late ovalus, saturate ferrugineus , thorace fus- 
co-tri-lineato , antennis (basi apiceque prætermissis), tbiis tarsisque 
nigris; elytris modice convexis, subtiliter rugosis, sutura margine- 
que testaceo-flavescentibus. — Long. 5, lat. 3 12 lin. 


Plus petit et plus large que lOrbignyanus, et d’une forme dif- 


OMOIOTELUS. SITE 


férente, le prothorax étant plus large et les élytres plus régulière- 
ment ovales, plus paralléles et moins rétrécies en arrière ; d’un 
jaune ferrugineux très-foncé etmême obscur en dessus, plus clair 
en dessous, mais mat partout. Antennes très-longues, dépassant un 
peu la moitié des élytres, noires, avec leurs deux premiers articles 
et l’extrémité du dernier ferrugineux. Prothorax plus large que 
chez les précédents, semblable, du reste, à celui du testaceus, et 
marqué en dessus de trois bandes brunâtres assez larges, longitu- 
dinales, dont la médiane seule est entière. Ecusson de la couleur 
du corps et lisse. Elytres en ovale large et court, arrondies aux 
angles huméraux sans être élargies, sub-parallèles dans leur mi- 
lieu, obliquement arrondies à leur extrémité , moins convexes que 
chez les précédents, de la couleur indiquée plus haut, avec la su- 
ture et une étroite bordure d’un testacé flavescent clair. Leur 
ponctuation est absolument semblable à celle du testaceus. Pattes 
très-longues, grèles, de la couleur du corps, avec les jambes et 
les tarses d’un brun-noirître. 


De la Colombie. Collection de M. Duronr. M. Guérin m'en a 
envoyé un exemplaire de Cayenne comme étant le pallidus d'Ou- 
VIER, qui est une espèce toute différente. 


5. O. PazuDus : Ovatus, pallide testaceus, antennis {basi àpiceque 
prætermissis), vertice, thoracis lineis tribus, scutello, pectoris lateri- 
bus, tibiarum basi tarsisque nigris ; elytris sat convexis, striato- 
punctalis, interstitis crebre punctulatis, sutura margineque dilu- 
tioribus. — Long. 4-5, lat. 2-2 174 lin. 

Erot. pallidus, Ouv. Encyc. méth. Ins. VI. p. 436. 29, Entom, V. p. 478. 21. 89. 

pl. 2. fig. 26. 

Ellipticus pallidus. Des. Cat. ed. 3. p. 450. 
Erot. lineatocollis. Duroncn. Monog. d. g. Erot. p. 43. 58. 


De la taille des plus petits individus du testaceus et plus oblong ; 
d’un testacé flavescent pâle, toujours un peu plus foncé en des- 
sous qu'en dessus, et devenant ordinairement un peu ferru- 
gineux après la mort. Tête finement rugueuse et marquée sur le 
vertex d’une petite tache noire, parfois effacée. Antennes très-gré- 
les, presque de la longueur des deux tiers du corps, noires , avec 
les deux premiers articles et la moitié terminale du dernier d’un 
jaune testacé clair. Prothorax un peu plus court que chez les pré- 
cédents, mais du reste fait de même, couvert en dessus de points 
enfoncés, très-serrés, et de petites stries flexueuses, confluentes, 
qui le font paraître légèrement rugueux à la loupe , un peu carêné 
dans son milieu, et marqué de trois lignes noires longitudinales, 


O2 ERCTYLIENS VRAIS. 


une médiane entière et deux latérales abrégées en avant et en ar- 
rière. Écusson petit, triangulaire, d'un noir brillant. Elytres ovales, 
médiocrement larges, avec la suture et une mince bordure margi- 
nale d’un testacé plus clair que le fond et qui envahit tout le repli 
latéral. A l'œil nu elles paraissent simplement rugueuses, comme 
chez les précédents, mais à la loupe on distingue sur,chacune d’el- 
les six stries ayant dans leur fond des points enfoncés, très-serrés, 
effacées aux deux tiers de leur longueur et légèrement flexueuses ; 
les intervalles entre ces stries, les bords latéraux et l'extrémité sont 
couverts de points enfoncés serrés. En dessous, les bords latéraux 
de la poitrine et quelquefois cette dernière tout entière sont d’un 
noir-brunâtre; Pabdomen a sur la ligne médiane une double ran- 
gée de taches de la même couleur. Les pattes sont longues, très- 
grèles, d’un jaune testacé un peu plus foncé que le dessous du 
corps, avec la moitié basilaire des tibias et les tarses noirs. 


De la Guyane. Il n’est pas rare à Cayenne. 


M. GuüériN m'en a communiqué un exemplaire d’un testacé 
blanchâtre, et n'ayant guère que trois lignes et demie de long, 
inais du reste absolument semblable à ceux que je viens de dé- 


crire. 


6. O. navicuraris : Ovalus, sub-parallelus, læte ferrugineus, antennis 
(basi prætermissa), thoracis punctis sex, tibiis tarsisque nigris ; elytris 
convexis, partèm striato-partèn inordinale punctatis, apice leviter 
emarginalis, pallide flavescentibus, sutura margineque tenui postice 
nonnihil dilatato, lœte ferrugineis. — Long. 4, lat. 2 172 lin. 
Ellipticus navicularis. LacoRDAIRE in Des. Cat. ed. 3. p. 450. 

Var. A. Thoracis punctis duobus nigris. 

Ovale, sub-paralléle et beaucoup moins rétréei à l'extrémité 
que Les précédents, ce qui lui donne un facies particulier dans ce 
genre ; d'un jaune ferrugineux clair et brillant. Antennes grèles, 
de la longueur de la moitié du corps, noires, avec les deux pre- 
miers articles ferrugineux. Prothorax plus court que chez tous les 
précédents, mais du reste semblable, vaguement impressioné en 
dessus, et ayant six taches noires arrondies, savoir : deux tou- 
chant le bord antérieur, quatre placées le long de la base et grou- 
pées deux à deux. Ecusson petit, triangulaire, ferrugineux et lisse. 
Elytres oblongues, peu allongées, parallèles, légèrement échan- 
crées à leur extrémité, ce qui fait paraître un peu épineux l'angle 
sutural, d’un testacé flavescent pâle, avec la suture plus claire et 
une bordure marginale étroite, d’un jaune ferrugineux, qui s’é- 
largit un peu à l'extrémité, et envahit complètement le repli laté- 


OMOIOTELUS. 513 


ral. La ponctuation est assez forte et forme; depuis la suture Jus- 
qu’au milieu de chaque élytre, des rangées assez régulières, très- 
serrées , effacées aux deux tiers de leur longueur et dont les inter- 
valles sont ponctués ; tout le reste de Pélytre est couvert de points 
enfoncés très-serrés, disposés sans ordre comme chez les pré- 
cédents. Abdomen très-finement pointillé. Pattes longues, grèles, 
de la couleur du dessous du corps, avec les jambes et les tarses 
noirs. 

L’unique exemplaire que je possède a été pris par moi à 
Cayenne, 

Dans la variété A il ne reste plus des six gros points noirs du 
prothorax que deux placés à la base, et très-écartés, Elle m’a été 
communiquée par M. GuériN comme venant de la Guyane an- 
glaise, et comme étant le pallidus d'Ouivier. M. Guérin avait ainsi 
confondu trois espèces très-distinctes sous ce nom. 


2° Division. — Elytres ayant des rangées régulières de points en- 
foncés, rapprochées par paires. 


7. O. cemEcLaATus: Late ovatus, læte ferrugineus, antennis (basé 
prætermissa), scutello, femorum apice, tibiis tarsisque nigris ; ely- 
très convexis, gemellalo-punctato-striatis, testaceo-albidis. — Tong. 
5-5 1729 lat. 3-3 173 lin. 

Ovale, large, mais moins rétréci et plus arrondi en arrière que 
le testaceus et espèces voisines; d’un jaune ferrugineux très-clair 
et peu brillant. Antennes grèles, de la longueur environ de la moi- 
tié du corps, noires, avec leurs deux premiers articles ferrugi- 
neux. Prothorax assez court, trapézoidal, coupé un peu oblique- 
ment de chaque côté de la base qui est assez fortement prolongée 
dans son milieu, trés-lisse en dessus, avec une petite dépression 
ponctuée de chaque côté du prolongement basilaire. Ecusson pe- 
tit, triangulaire, noir et lisse. Elytres en ovale-court, très-peu ré- 
trécies à l'extrémité, plus convexes que chez les précédents, et d’un 
testacé blanchâtre assez brillant, sans taches, jaunissant plus ou 
moins après la mort. Le repli latéral est de la même couleur. On 
voit sur chacune sept rangées de points enfoncés, bien marquées, 
convergentes à la base, effacées aux deux tiers de leur longueur, 
et dont les six externes sont fortement rapprochées deux à deux; 
la sixième et la septième sont un peu flexueuses. Pattes longues, 
un peu plus. robustes que chez les précédents, de la couleur 
du corps, avec l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses 
noirs. 

De la Colombie et des provinces orientales du Mexique. 

Monographie. 33 


514 EROTYLIENS VRAIS. 


8. O. crocicozLis : Late ovatus, capite prothoraceque lete  flavo- 
croceis, antennis (basi prætermissa), thoracis maculis duabus , scu- 
tello, pectore, abdomine pedibusque nigris; elytris convexis, tes- 
taceo-albidis, gemellato-punctato-striatis, sutura margineque te- 
nuissimo, nigris. — Long. 4 1-6, lat. 3-4 lin. 

Calenus crocicollis. ManneraEIM à Des. Cat. p. 451. 

Ovale, mais un peu moins large et un peu plus oblong que le 
gemellatus. Tête d’un jaune ferrugineux safrané tres-clair et très- 
brillant. Antennes grèles, de la longueur du tiers du corps, noires, 
avec leurs deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de la 
couleur de la tête, avec deux taches noires arrondies, l'une au 
bord antérieur, l’autre au-dessus de lécusson, semblable à celui 
du signaticollis, sauf les angles postérieurs qui ne sont nullement 
saillants. Ecusson médiocre, triangulaire et d’un noir brillant. 
Elytres en ovale large, un peu plus convexes que chez le précé- 
dent, d’un testacé blanchâtre, jaunissant plus ou moins après la 
mort, avec la suture et une très-mince bordure noires. Le repli 
latéral est de la même couleur que le dessus. Tout le dessous du 
corps, à l'exception de la tête et des deux tiers antérieurs du pro- 
thorax, est d’un noir assez brillant. Pattes longues et grèles. 


De la Colombie, où il paraît assez commun. 


La véritable couleur de la tête et du prothorax ne se voit que 
chez les individus qui n’ont pas changé après la mort : chez les au- 
tres, et c’est le plus grand nombre, ces deux parties sont d’un tes- 
tacé plus ou moins flavescent ou livide. 

Cette espèce est répandue dans quelques collections sous le 
nom de Perrochelii que lui avait donné M. Buquer, mais qui n’a 
jamais été publié. 


3° Division. — Elytres lisses. 


9. O. siexaticouus : Late ovatus, capite, prothorace , elytris abdo- 
mineque rufis, hoc nigro-utrinque maculato, capitis punctis tribus, 
thoracis undecim , antennis (basi prætermissa), scutello , pectore 
pedibusque nigris ; elytris convexis , lœvibus. — Long. 7, lat. 
5 lin. 

Calenus signaticollis. Der. Cat. ed. 3. p. 451. 
Erot. signaticollis. Duroncn. Monog. d. 4. Erot. p. 35. 66. pl. 3. fig. 66. 
Il ressemble beaucoup pour la forme à l'Ellipticus testaceus, mais 

il est encore plus largement ovale, plus court et plus subitement 

arrondi en arrière. Tête d’un rouge de brique vif et un peu bril- 


OMOJOTELUS. 515 
lant, marquée de trois taches noires, deux arrondies sur le ver- 
tex, une transversale entre les yeux. Antennes d’un tiers environ 
plus longues que le prothorax, assez robustes, noires, avec leurs 
deux premiers articles ferrugineux. Prothorax de la couleur de la 
tête, peu allongé, non arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa 
base qui est largement et fortement prolongée dans son milieu, 
ayant ses quatre angles assez saillants, lisse en dessus et marqué 
de onze taches arrondies, noires, savoir : quatre antérieures assez 
grosses, placées sur une ligne un peu courbe, à convexité tournée 
en avant; quatre plus petites, placées sur une ligne courbe oppo- 
sée à la précédente; trois sur une ligne droite le long de là base. 
Ecusson médiocre, triangulaire, d’un noir brillant. Elytres en 
ovale très-large , fortement arrondies immédiatement après les 
angles huméraux, rétrécies assez subitement en arrière, convexes, 
et d’un.rouge de brique vif et mat. Mème avec les plus fortes 
loupes on n’y aperçoit aucune trace de points enfoncés. En des- 
sous, la base du prosternum, le mésothorax, le métathorax et les 
pattes sont d’un noir profond, mais peu brillant. L’abdomen est 
de la couleur des élytres, avec deux taches noires, oblongues et 
latérales, sur chaque anneau. Pattes de longueur moyenne et as- 
sez grêles. 

Du Brésil méridional. L'unique exemplaire que je possède a été 
donné à M. Desran par M. A. De Sar-Hiraire. Cette espèce est 
rare dans les collections. 


Espèces de cette famille décrites dans les auteurs et que je n'ai 
pu rapporter à aucun des genres précédents. 


1. EroTyYLus casTANEUS : Ovatus, nünutus, lotus fusco-castaneus. — 


Long. 2 lig. 174, larg. 1 lig. 172. 


Cette espèce, la plus petite de toutes celles qui sont décrites 
dans cette Monographie, est entièrement d’un brun luisant; seule- 
ment les pattes et les bords des élytres et du corselet paraissent un 
peu plus clairs. Les derniers articles des antennes sont très-larges, 
et d’une couleur plus foncée que les autres. Enfin, avec la loupe 
on aperçoit sur les élytres plusieurs stries de points enfoncés. 

Espèce nouvelle rapportée du Brésil par M. A. DE Sanvr-HiLaiRE. 

Duponcu. Monog. d. g. Erot. n° 57. pl. 2. fig. 57. 

Obs. — D'après la largeur de la massue des antennes je crois 
que cette espèce est un Mycotretus. 


516 EROTYLIENS VRAIS. 


2. EROTYLUS UNIFASCIATUS : Ater, elytris flavis; fascia media lata, 
atra. 
Habitat. 200... Mus D. Lund. 
Fas. Syst. El. IL. p. 6. 18. 
Obs. — Peut-être un Brachysphœnus du s.-g. Morphoides ?* 


3. EroryLus DENTarus : Obscurus, elytris punctatis, æneo-nitidulis, 
strigis tribus dentatis ferrugineis. 

Habitat in America meridionali. D. Swipr. 

Magnitudo E. zebræ. Antennæ nigræ, Caput et thorax decli- 
via, obscura, thoracis margine ferrugineo. Elftra punctata, viridi- 
ænea, margine strigisque tribus valde dentatis, rufis. Interdum 
strigæ per dentes coeunt et maculas nigro-æneas in elytris rufis 
formant. Corpus obscurum, pedibus ferrugineis. 


Fan. Syst. EL. I. p. 7. 23. 


4. EnorYLus BRUNNEUS : E. brunneus, antennis, scutello pectoreque 
nigris. 

Erotylus brunneus. WeEs. Observ. 59. à. 

Habitat in America meridionali. D. Swipr. 

Minor E. alternante. Antennæ nigræ, basi ferrugineæ. Caput et 
thorax brunnea, fere immaculata, interdum linea dorsali fusca. 
Scutellum nigrum. Elytra sub-lævia, brunnea, margine vix palli- 
diore. Corpus brunneum, pectore tibiisque nigris. Variat corpore 
pallidiore. 

Fas. Syst. El Il: p. 7. 25. 


5. Eroryius arrarus : E. supra ater, subtus pedibusque brunneis. 
Habitat in America meridionali. D. Swior. 


Statura omnino præcedentis ( E. brunnei) et paulo major. An- 
tennæ nigræ, articulis ultimis tribus parum crassioribus, compres- 
sis. Thorax declivis, planus, lævis, niger, obscurus. Elytra vix 
striata, atra, immaculata. Corpus cum pedibus brunneum. 

Fas. Syst. El, IL p. 8. 26. 


6. ErorYLus RurFIPENNIS : Ater, nitidulus, elytris rufis. 
Habitat in America meridionali. D. Smipr. 


Statura et magnitudo præcedentium (E. atrati et brunnei). An- 


OMOIOTELUS. 517 
tennæ nigræ. Caput et thorax declivia, lævia, atra, immaculata. 
Scutellum nigrum. Elytra subtilissime punctato-striata, obscure 
rufa. Corpus atrum. 

Fas. Syst. El. IL. p. 8. 27. 


7. Eroryius TRicoLor : E. ferrugineus, elytris flavescentibus , disco 
obscuriore. 


Habitat in America meridionali. D. Smipr. 


Statura omnino E. brunnei, at paulo minor. Caput et thorax de- 
clivia, nunc obscure ferruginea, nunc magis flavescentia. Scu- 
tellum nigrum. Elytra punctato-striata, flavescentia. Sutura mar- 
gineque parum nigricantibus et disco fusco. Corpus ferrugineum. 


Fas. Syst. EL IT. p. 8. 28. 


8. EroryLus oceLLATUS : £. nigricans,elytris maculis sex flavis nigro- 
pupillatès. 

Il ressemble pour la forme et la grandeur à l’Erotyle russe (Tri- 
plax Russica). Tout le corps est noirâtre. Les élytres ont chacune 
deux points noirs à la base, bordés de jaune, et un autre un peu 
plus grand vers l'extrémité. 

Il se trouve à Cayenne. 

Oriv. Enc. méth. Ins. VE. p. 437. 32. 


9. Eroryius NeBuLosus : E. oblongus, ater, thorace elytrisque ferru- 
gineis. " 

Il est de grandeur moyenne. Les antennes et la tête sont noi- 
res. Le corselet est glabre, fauve, avec le rebord et trois taches au 
milieu, irrégulières, réunies, noires. Les élytres sont lisses, noires, 
avec trois bandes ondées et un point à l'extrémité ferrugineux; la 
bande de l'extrémité est pointillée de noir. Le dessous du corps et 
les pattes sont noirs. 


Il se trouve dans les îles de l'Amérique méridionale. 
Ouiv. Encyc, méth. Ins. VI, p. 437.36. 


518 EROTYLIENS VRAIS. 


SUPPLÉMENT. 


GENRE COCCIMORPHUS. 


C. Euÿs : Late ovalus, lete luteo-flavescens, nitidus, antennis pedi- 
busque nigris; elytris sat convexis, evidenter punctato-striatis , in- 
terstitiis sub-remote lateribus crebre punctulatis. — Long. 4-4 34, 
lat: 3 :73-3 374. 


Il ressemble beaucoup poür la forme au frenatus ; mais il est un 
peu moins brièvement ovale, plus rétréci eh avant, sensiblement 
moins convexe et plus grand; d’un flavescent elair et brillant en 
dessus, un peu plus mat en dessous, à l'exception des antennes et 
des pattes qui sont noires. Tête très-finement pointillée, ayant la 
ligne tranversale de la base du museau bien marquée et tout- 
à-fait droite. Prothorax assez long pour ce genre, plane sur le dis- 
que qui est ponctué comme la tête, un peu déprimé et assez for- 
tétnent rugueux sur les bords latéraux; avec le lobé de sa base 
coupé carrément. Elytres en ovale-court, médiocrement et très- 
régulièrement convexes, ayant en dessus sept rangées de points 
enfoncés, plus marqués que dans aucune autre espèce du genre, et 
presque entières ; les intervalles sont couverts de points plus pe- 

‘tits et médiocrement serrés ; en dehors de la septième strie jus- 
qu'aux bords, ces points sont béaücoup plus gros, plus sérrés, et 
rendept cette partie des élytres présque rugueuse. Tout près du 
bord latéral , on voit uñe rangée régulière de ces points, mais qui 
finit par se confondre avec ceux du fond, un peu au-delà du mi- 
lieu. Dessous du eorps finement pointillé. Pattes assez robustes. 


J'én ai vu un assez grand nombre d'exemplaires dans une col- 
léction faité dans la province d’Oaxaca, au Mexique. 


Il doit être placé après le rotundatus. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE 


DES PRINCIPAUX AUTEURS QUI ONT DÉCRIT DES ESPÈCES D'EROT YLIENS 
AVEC CETTE MONOGRAPHIE. 


Je n’ai pas jugé nécessaire de donner la concordance de tous 
les auteurs, sans exception, qui ont mentionné des espèces de 
cette famille, mais seulement ceux qui en ont décrit un cer- 
tain nombre. Ils se réduisentà cinq qui sont par ordre alphabé- 
tique : M. pe Casreznau, M. Duponcnez, Farricius, M. GERMAR, 
M. Guérin et OLIVIER. 


DE CASTELNAU. 


Genre Exars. 


Hist. nat. des Coléopt, T. IT: p. 14. 


1. Engis undulata. V. Encaustes verticalis, p. 35. 

2. — Javanica. V. Encaustes Javanica, p. 40. 

3. — orientalis. V. Triplatoma 6-notata , p. 46. 

4. —  Dehaanii. V. Encaustes Dehaani, p. 43. 

5. —  decorata. V. Épiscapha glabra, p. 52. 

G. —  Cayennensis. V. Pselaphacus giganteus, p. 76. 

7. — grandis. V. Dacne grandis, p. 68. 

8. — signata. V. Dacne 4-quittata, p. 70. 

g. — fasciata. -. V. Dacne fasciata, p.65. 

10. —  Senegalensis. Cette espèce m'est inconnue ; 
elle doit, sans aucun doute, 
se rapporter à quelqu'une 

. des espèces d’Episcapha que 
jai décrites, probablement 
à l’interrupta ; mais la descrip- 
tion de M. ne Casrernau est 
si courte, que je n’ai aucune 
certitude à cet égard. Jai re- 
produit cette description à la 
suite du genreÆpiscapha, p. 63. 
11. — sanguinicollis. Appartient au genre Engis. 
12. —  humeralis. Id. 


13. — yrufifrons. | Id. 


520 CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


Genre Eroryius. p. 520. 


V. Ischyrus insignis , p. 108. 
V. Braschysphænus (s.-g. Acrono- 


1. Erotylus insignis. 
annularis. 


9 Es 


tus) annularis, p. 333. 


DUPONCIIEL. 


Monographie du genre EROTY£E. 


Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, T. XI. p, 30-61 et 156-176. 


1. E. sphacelatus. V. Erotylus sphacelatus, p. 450. 

2. E, gibbosus. V. Erotylus gibbosus, p. 453. 

3. E. histrio, V. Erotylus histrio , p. 419. 

4. E. histrionicus. V. Erotylus histrionicus, p. 422. 

5. E. giganteus. V. Erotylus giganteus , p. 434. 

6. E, variegatus. V. Erotylus variegatus, p. 439. 

7. E. gemmatus. V. Erotylus gemmatus , p. 437. 

8, E. pustulatus. V. Erotylus pustulatus, p. 439. 

9. E. tœniatus. V. Erotylus tœniatus , p.428. 

10, E. notatus. V. Scaphidomorphus notatus ; p. 
484. 

51. E. helopioides. V. Erotylus helopioides , p. 447. 

12. E. 5-punctatus. V. Scaphidomorphus  5-puncta- 
tus, p. 485. 

13. E. bimaculatus. V. Brachysphænus (s.-g. Morphoi- 
des) bimaculatus , p. 358. 

14. E. clavicornis. V. Brachysphænus (s.-g. Morphoi- 
des) clavicornis, p.367. 

15. E. alternans. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) alternans , p. 379. 

16. E. tricinctus. V. Brachysphæœnus (s.-g. Baryto- 
pus) tricinctus , p. 385. 

17. E. tifasciatus. V. Brachysphænus (s.-g. Baryto- 
pus) trifasciatus, p. 384. 

18. E. flavofasciatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) flavofasciatus , p. 386. 

19. E. abdominalis. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) abdominalis, p. 398. 

20. E. bicinctus. V. Brachysphœnus (s.-g8. Baryto- 
pus) bicinctus , p. 38r. 

21. E. zebra. V. Zonarius zebra, p. 478. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 591 


52. E. decemnotatus. 


23. E. 10-maculatus. 
E. hieroglyphicus. 
25. E. variabilis. 
E. affinis. 
27. E. interruptus. 
28. E. pictus. 


29. E. intersectus. 


30. E. erythrocephalus. 


ornatus. 
. decoratus. 
. coronatus, 


CG 
LR 
HE 


[s®) 
= 
le) 


. nigropunctatus. 
E. tigrinus. 

36. E. maculosus. 
E 


. guttatus. 


38. Ê. 12-guttatus. 
39. E. 16-guttatus. 


4o. E. 20-guttatus. 


41. E, minutus. 
42. E. sanguineus. 
43. E. puncticollis, 


V: 


Y: 


Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
decemnotatus , p. 340. 
Zonarius militaris, p.475. 


. Ischyrus hieroglyphicus, p.106. 
. Ischyrus variabilis, p. 121. 

. Ischyrus scriptus, p. 119. 

. Ischyrus interruptus , p. 116. 
. Brachysphœnus (s.-8. Iphiclus) 


pictus, p. 341. 


Espèce qui m’est inconnue, mais 


qui est sans aucun doute un 
Ischyrus. Yen ai reproduit la 
description à la suite de ce 
genre, p. 131. 


Cette espèce m'est inconnue 


VW. 


1 


ve 


<<< 


comme la précédente ; mais Je 
ne doute pas qu’elle ne rentre 
dans le genre Brachysphænus 
(s.-g. Barytopus); elle est très- 
voisine du B. flavofasciatus. 
J'en ai reproduit la description 
à la suite du sous-genre en 
question , p. 405. 

Mycotretus ornatus, p. 137. 

Mycotretus decoratus, p. 172. 
Mycotretus coronatus, p. 141. 


. Mycotretus nigropunctatus , p. 


142. 


Mycotretus tigrinus, p. 145. 


. Mycotretus maculosus , p. 140. 


Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
guttatus , p. 352. 


. Mycotretus 12-guttatus, p. 164. 


Brachysphæœnus (s.-g. Iphiclus) 
16-guttatus, p. 348. 


. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 


20-quttatus , p. 350. 


. Mycotretus minutus, p. 154. 


Mycotretus sanguineus, p. 187. 
Mycotretus nigropunctatus var. 
Gps 


522 


ba 


. prœustus. 


HE te 


= 


GE 


de 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


tibialis. 


. *amosus. 
. adustus. 

. conspersus. 

. flavosignatus. 


. fuscomaculatus 


. lineellus. 

. 4-maculatus. 
. rubidus. 

. dorsalis. 

. flavovittatus. 


. Cyaneus. 
. Castaneus. 


. testaceus. 

. Surinamensis. 
. cinctipennis. 

. punctatissimus. 


chalybeus. 


. coccinelloides. 


. maculicollis. 
. nigripes. 
. signaticollis. 
. Signatus. 


V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi- 
des) tibialis, p. 373. 
V. Scaphidomorphus  prœustus , 
p. 490. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) ramosus , p. 4ox. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) adustus, p. 395. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
conspersus , p. 342. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
flavosignatus , p. 352. 
V. Brachysphœnus (s.-g.  Habro- 
-_dactylus) fuscomaculatus , 
‘022. 
V. Brachysphæœnus (s.-g. Iphiclus) 
lineellus, p. 354. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Habro- 
dactylus) 4-maculatus, p.313. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
rubidus , p. 338. 
V. Brachysphœnus (s.-g.  Baryto- 
pus) dorsalis, p. 389. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
flavovittatus , p. 339. 
V. Oocyanus violaceus, p. 196. 
Cette espèce m’est totalement in- 
connue, et j'ignore à quel genre 
il faut la rapporter. J'en ai re- 
produit la description à la fin 
de cette Monographie, p. 515. 
.… Omoiotelus testaceus, p. 508. 
. Ægithus Surinamensis, p. 285. 
. Ægühus cinctipennis, p. 280. 
.… Ægithus punctatissimus, p.28 1. 
. Ægithus chalybeus, p. 279. 


. Coccimorphus coccinelloides , 


p. 272. 
. Ægühus maculicollis, p. 288. 
. Coccimorphus nigripes, p.268. 
. Omoïotelus signaticollis, p. 5 14. 
. Brachysphœnus (s.-g. Mega- 
protus) signatus, p. 304. 


LAS << 4< 


a 


- CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 
. brevicornis. 


. ünicolor. 
. oculatus. 


v: 


523 
Coccimorphus unicolor, p. 272. 


. fuscipes. V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy- 
merus) fuscipes, p. 410. 

. melanophtalmus. V. Mycotretus  melanophtalmus , 
70: 

. tripunctatus. V. Bacis tripunctatus, p. 503. 


. Coccimorphus dichrous, p. 274. 
. Brachysphœnus (s.-g. Brachy- 


merus) oculatus, p. 414. 


. 10-punctatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro- 
dactylus) 10-puñctatus, p. 
Sir 
. discoideus. V. Zonarius discoideus, p. 473. 
. Guadeloupensis. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogas- 
ter) Guadeloupensis, p. 
TT < 
. éphippium. V. Brachysphœnus (s.-8. Mega- 
protus) ephippium, p. 302. 
. 6-punctatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
G-punctatus, p. 337. 
. balteatus. V. Ischyrus semipunctatus, p.09. 
. 6blongus. V. Ischyrus oblongus, p. 92. 
modestus. V. Ischyrus modestus, p. 130. 
. Circumscriptus. V. Ischyrus circumscriptus, p.102. 
. limbatus. V. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi- 


des) limbatus, p. 364. 


. giganteus. 


. bilineatus. - V. Brachysphonus (s.-6. Morphoi- 
des) bilineatus, p. 365. 

. 4-signatus. V. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi- 

des) 4-signatus, p. 363. 

. elevatus. V. Erotylus elevatus, p. 459. 

. lineaticollis. V. Omoiotelus pallidus, p. 517. 

. nitidulus. V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) nitidulus, p. 403. 

. distinctus. V. Brachysphœnus (s.-8. Baryto- 
pus) distinctus, p. 394. 

FABRICIUS. 


Genre EroryLus. 


Systémé Eléutheratorum. T. IL. p. 2. 


V. Erotylus giganteus, p. 434. 


IT. 


14. 


PTE 
18. 


19. 


20. 


21. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


reticulatus. 


G-fasciatus. 
histrio. 
testaceus. 
sphacelatus. 


gibbosus. 


elevatus. 
notatus. 


conçatenatus. 


5-punetatus. 


pu nctatissimus. 


variegatus. 
8-maculatus. 
gemmatus. 
longimanus. 


abdominalis. 


. unifasciatus. 


fasciatus. 


4-pustulatus. 


. zebra. 


Espèce appartenant au genre Do- 
ryphora. 
V. Erotylus G-fasciatus, p. 426. 
V. Erotylus histrio, p.419. 
V. Omoiotelus testaceus, p. 508. 
V. Erotylus sphacelatus, p. 450. 
V. Erotylus gibbosus, p. 453, et 
E. dromedarius, p. 455. 
V. Erotylus elevatus, p. 459. 
V. Scaphidomorphus notatus, p. 
484. 
Espèce appartenant au genre Do- 
ryphora. 
V. Scaphidomorphus 5-punctatus , 
p.483. 
V. Ægithus punctatissimus ; p. 
281. 
V. Erotylus variegatus, p. 439. 
V. Priotelus 8-maculatus, p. 500. 
V. Erotylus gemmatus, p.437. 
Cette espèce m’est inconnue ; mais 
je crois avec M. Duponchel 
qu’elle n’appartient pas à cette 
famille, sans pouvoir dire dans 
laquelle elle doit entrer. 


V. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi- 
des) abdominalis, p. 398. 


Espèce qui m'est inconnue, mais 
qui appartient probablement à 
cette famille. Jai reproduit la 
description très-courte qu’en 
donne Fabricius, à la fin de 
cette Monographie, p. 516. 

J'aiexpliqué, p.472, les motifs qui 
me portent à croire avec Oli- 
vier, et contre l’opinion d’Illi- 
ger, que cette espèce est un 
Helops: c’est le Pæcilesthus fas- 
ciatus de M. DEJEAN. 

V. Aulacocheilus 4 - pustulatus , 

p+ 247. 
Ÿ. Zonarius zebra, p. 478. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 525 


22. E. alternans. V. Brachysphænus (s.-g. Baryto- 
pus) allernans, p. 350. 
23. E. dentatus. Je ne connais pas cette espèce. 


V. sa description à la fin de 
cette Monographie, p. 516. 


24. E. limbatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Morphot- 
des) lèmbatus, p. 364. 
25. E. brunneus. Espèce qui m'est inconnue. J'ai 


reproduit la description qu’en 
donne Fabricius, p. 516. 


26. E. atratus. Mème remarque que pour le pré- 
cédent. V. p.516. 

27. E. rufipennis. Espèce qui m'est inconnue. V. 
pi5r6. 

28. E. tricolor. Espèce qui m'est inconnue, V, p. 
917; 

29. E. undatus. V. pu a an undatus, p. 

191. 


Genre ÆçcrrHus. 


Loco citato. I. p. 9. 


1. Æ. Surinamensis. V. Æ. Surinamensis, p. 285. 

2. Æ, margimatus. Ces trois espèces sont des Eumor- 
phus et rentrent dans le genre 

3. Æ. cinctus. Corynomalus de M. DesEan. 
Voyez ce que j'en ai dit dans 

4. Æ. discoideus. les généralités du genre Ægi- 
thus , p. 278. 

°. Æ. Guadeloupensis. V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster) 


Guadeloupensis. p. 377. 


Genre TriromA. 
Loco cit. II. p. 570. 


Des 17 espèces que ce genre renferme dans le Systema Eleuthe- 
ratorum, une seule, le bipustulatum, me paraît lui appartenir réelle- 
ment. Pour six autres, rufipes, collare, fasciatum, marginatum, con- 
natum et glabrum, voyez ce que j'en ai dit p. 227 à la suite du genre 
Tritoma. Toutes les autres espèces me sont complètement incon- 
nues. Je dois dire cependant qu'il serait bien possible que les T. 
4-guttatum , rufipenne , nigricorne , pulchellum , punctatum, rufum, 
atratum el bifasciatum, fussent des Erotyliens; mais les descriptions 


526 CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 

de Fabricius sont si courtes qu’il m’a été impossible d’en reconnai- 
tre aucune dans les espèces qui m'ont passé sous les yeux. Les En- 
tomologistes de l'Allemagne qui sont à même de consulter la col- 
lection de Fagricrus , peuvent seuls nous éclairer sur ces espèces 
en supposant qu'elles existent encore dans cette collection. 


Genre Irs. 


Loco cit, II. p. 577. 


2. |. grandis. V. Dacne grandis, p. 68. 

3. I. abbreviata. V. Sa description à la suite 
du genre Episcapha, p. 62. Je 
crois en effet quelle appar- 
tient à ce genre. 

Parmi les autres {ps de Fagricrvs il se trouve cinq espèces de 
l'Amérique méridionale : guttata, sinuata, collaris, nigricornis et 
fasciala, qui me sont totalement inconnues. Quoique plusieurs puis- 
sent appartenir à la famille actuelle , je n'ai pas cru, dans le doute, 
devoir reproduire leurs descriptions. 3 


Genre TRriPcax. 


Loco cit, I, p. 581. 


1. T. nigripennis. V. Triplax Russica, p. 209. 
2. T. rufipes. V. Triplax rufipes, p. 216. 
3. T. ænea. V. Triplax œnea, p. 212. 
GERMAR. 
Insect, Spec. nov. p. 611-617. 
868. Erotylus militaris. V. Zonarius militaris, p. 475. 
869. — trizonatus. Cette espèce est sans aucun doute 


un Zonarius; jen ai reproduit 
la description à la suite de ce 


genre, p. 479. 


870. — bimaculatus. V. Brachysphœnus (s.-g.  Mor- 
phoides) bimaculatus, p.358. 
871. —  semipunctatus. V. Ischyrus semipunetatus, p.99. 
872. — vigentiguttatus. V. Brachysphœnus(s.-g. 1phiclus) 
j 20-quttatus, p. 350. 
873. — ocellatus. V. Mycotretus 12-quttatus, p.164. 
874. — annulatus. V. Brachysphœnus (s.-g. Habro- 


dactylus) annulatus, p. 330. 


875 


876. 


877 


878. 
879. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 527 


. Erotylus conspersus. 


humeralis. 


. Triplax gigantea. 


dentata. 
violacea. 


880. Tritoma xanthopus. 


881. 


piligerum. 


Y: 


Ne 


v 
\' 
Y 


Mycotretus tigrinus, p. 145. 
Mycotretus humeralis, p. 189. 
Pselaphacus giganteus, p. 76. 
Pselaphacus dentatus, p. 87. 
Aulacocheilusviolaceus, p.251. 


Cette espèce m'est inconnue, 


mais me paraît être un Stron- 
gylus, ainsi que je l'ai ditp. 228. 


Appartient au genre Alexia, Sre- 


PHENS. 


GUERIN -MENNEVILLE. 


Revue Zool. de la soc. Cuviér. À. 1841. p. 115-120. 


1. Erotylus Hope. 


2. — dichromostigma. 
3. —  subréticulatus. 
4. Hypselonotus annulipes. 
5. — Goryi. 

6. — vicinus. 

7. — camelus. 

8. Zonarius Reicheï. 

9 — Westwoodii. 
10. = Bremei. 


11. Scaphidomorphus Boscii. 


12. Morphoides nebulosus. 


bisignatus. 


elegans. 
ruficeps. 


biplagiatus. 


17. Omoiotelus d'Orbignyi. 


18. 


marginatus. 


. Erotylus Hopei, p. 448. 
. Erotylus dichromostigma , p. 


44r. 


. Erotylus subreticulatus, p.463. 
. Erotylus annulipes, p. 467. 

. Erotylus Goryi, p. 464. 

. Erotylus vicinus, p. 465. 

. Erotylus camelus, p. 452. 

. Erotylus Reicheï, p. 431. 

. Brachysphænus (s.-$. Baryto- 


pus) Westwoodhi, p. 391. 


. Brachysphœnus (s.-8. Baryto- 


pus) Bremei, p. 593. 


. Scaphidomorphus Bosc, p. 


482. 


. Brachysphœnus (s.-5. Habro- 


dactylus) detritus, p. 314. 


3 Brachysphœnus (s.-g. Sternolo- 


bus) bisignatus, p. 335. 


. Ischyrus insignis, p. 108. 
. Brachysphoœnus (s.-g. Morphoi- 


des) ruficeps, p. 359. 


. Brachysphœnus (s.-g. Ægitho- 


morphus) biplagiatus, p.374. 


. Omoitotelus testaceus, var. À, 


p. 508. 


. Bacis marginatus, p. 505. 


528 


19. Alloiotelus circumdatus. 


20. Priotelus serripennis. 
21. Ægithus cyanipennis, 
22. Coccimorphus frenatus. 
23. Cyclomorphus globosus. 


W. 


W. 
w. 
W. 
W. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


Brachysphœnus (s.-g. Acrono- 
tus) annularis, p. 333. 
Priotelus 8-maculatus, p. 500. 
Ægithus cyanipennis, p. 279. 
Coccimorphus frenatus, p.271. 
Cyclomorphus globosus, p.261. 


Même ouvrage. Mème année. p. 153-161. 


1. Cyrtomorphus Bengalensis. V. Cyrtomorphus Bengalensis, y. 


Brachymerus bicolor. 


2. 
SE — cinctellus. 
4. — sobrinus. 
2. — pictus. 

6. _ amabilis. 


7. Ischyrus 10-punctatus. 
nebulosus. 


= 


9. Mycotretus fallax. 
moniliferus. 


10. 


11. Lybas amænus. 
12, Aulacocheïlus Javanus. 
1e 4-signatus. 


luniferus. 


14. 


v 
\ 
V. 


M. 


it 


Ni 


Vs 
V 


. Aulacocheilus Javanus, p. 246. 


V. 


 & 


242. 
Lybas bicolor, p. 230. 
Mycotretus cinctellus , p. 178. 
Mycotretus sobrinus, p. 186. 
Guérin ayant bien voulu 
m'envoyer cet insecte, comme 
du reste tous ceux qui précé- 
dent, je lui trouvai au premier 
coup-d’œil un facies singulier ; 
mais, en l’examinant, je recon- 
nus bientôt qu'il n'appartient 
pas à la famille actuelle: il n’a 
en effet que 9 articles aux an- 
tennes, 3 aux tarses, et son 
prothorax est en demi-lune. 
C'est un genre nouveau appar- 
tenant à la famille des 4phidi- 
phages de LATREILLE, et pro- 
bablement intermédiaire entre 
les Coccinella et les Clypeaster. 
Brachysphœnus ( s.-g. Mega- 
protus) amabilis, p. 305. 
Ischyrus 10-punctatus, p. 99. 
Brachysphœnus (s.-g. Morphoi- 
des)nebulosus, p. 357. 
Mycotretus fallax, p. 153. 
Bachysphœnus (s.-g. Mega- 
protus) moniliferus, p. 302. 
Ischyrus amænus, p. 107. 


Aulacocheilus 4-signatus ; p. 
248. 
Aulacocheilus luniferus, p.249. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


15. Pselaphacus dentipes. 
16. — malayanus. 
Li — curvipes. 
18. — maculatus. 
19. _ signatus. 
20. — puncticollis. 
21. Episcapha heros. 

35. —  Mouattü, 

23. —  elongata. 


24. Triplatoma Westwoodii. 


529 

. Encaustes verticalis, p. 35. 

. Encaustes malayanus, p. 36. 

. Pselaphacus curvipes, p. 8x. 

. Pselaphacus maculatus, p. 70. 

. Pselaphacus signatipennis, var. 
B, p. 84. 

Pselaphacus puncticoliis , p. 
87. 

. Dacne quadriquitata, p. 70. 

Episcapha Mouattii, p. 54. 

Episcapha elongata, p. 58. 

Triplatoma picta, p. 45. 


OLIVIER. 


Genre EroTYLr, 


Encyc, méth, Ins. T. VI. 


1. Erotylus giganteus. 
2 —  reticulatus. 
D. 1. HDIsfri0! 
4. — testaceus. 
5 —  gibbosus. 
6 — concatenatus. 
7 — _ quinquepunctatus. 
8. — _ punctatissimus, 
9. —  abdominalis. 
10. —  fasciatus. 
11 —  bifasciatus. 
12. —  A-guttatus. 
NE A — undatus. 
14. — variegatus. 
19: _ == alternans. 
16. — longimanus. 
17. —  zebra. 
18. — notatus. 


Monographie. 


V. Erotylus giganteus, p. 434. 

Appartient au genre Doryphora. 

V. Erotylus histrio, p. 419. 

V. Omoiotelus testaceus, p. 508. 

V. Erotylus gibbosus, p. 450. 

Appartient au genre Doryphora. 

V. Scaphidomorphus 5-punctatus, 
p. 483. 

Ægüthus punctatissimus, p. 
281. 

Brachysphœnus (s.-5. Baryto- 
pus) abdominalis, p. 398. 
Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 
pus) trifasciatus , p. 384. 

. Dacne fasciata, p. 65. 

. Dacne quadriguttata, p. 70. 
. Ischyrus oblongus, p. 92. 

. Erotylus variegatus, p. 430. 

. Brachysphœnus (s.-8. Baryto- 
pus) alternans, p. 379. 
M'est inconnu, mais n’appartient 

pas à cette famille, 
V. Zonarius zebra, p. 478. 
V. Scaphidomorphus notatus, p, 


484. 


V: 
W. 


V.. 


34 


530 


19. Erotylus Surinamensis. 


20. 
21, 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


Indicus. 
clavicornis. 


lunulatus. 


- dimidiatus. 


dorsalis. 


maculatus. 


8-maculatus. 
16-guttatus. 


20-guttatus. 


pallidus. 


limbatus. 
marginatus. 
ocellatus. 
tigrinus. 
4-punctatus. 
nebulosus. 


dilatatus. 


rufipes. 
rUussiCUS. 


V. Ægithus Surinamensis, p.285. 

V. Zonarius Indicus, p. 470. 

V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi- 

des) clavicornis, p. 367. : 

J'ai rapporté cette espèce avec 
doute à mon Brachysphœnus 
(s.-g. Barytopus) lugubris, p.383. 

V. Brachysphœnus (s.-g. Brachy- 

merus) dimidiatus , p.406. 

V. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 

pus) dorsalis, p. 389. 

Cette espèce appartient, sans au- 
cun doute, au genre Mycotre- 
tus et paraît très-voisine du M. 
ornalus et espèces voisines. Je 
laurai probablement décrite 
sous un autre nom. Voyez sa 
description à la suite du genre 
Mycotretus, p. 192. 

V. Priotelus 8-maculatus, p. 500. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 
16-quttatus, p. 348. 

V. Brachysphoœnus (s.-g. Iphiclus) 
20-gutlaltus, p. 350. 

V. Omoiotelus pallidus, p.5x1x. 

V. Brachysphœnus (s.-g. Morphoi- 

des) limbatus , p. 364. 
V. Brachysphœnus (s.-g. Oogaster) 
Guadeloupensis, p. 377. 

Probablement un Mycotretus. 
Voyez sa description, p. 164. 

V. Mycotretus tigrinus, p. 145. 

V. Ischyrus {-punctatus, p. 127. 

Espèce qui m'est inconnue. 
Voyez sa description, p. 517. 

N’appartient pas à la famille ac- 
tuelle. 

V. Triplax rufipes, p. 216. 

V. Triplax russica, p. 209. 


ei 


10. 


II. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


Genre EroTYLE. 


Entomologie. T. V, 


Erotylus giganteus. 


histrio. 
punctatissimus,. 
gibbosus. 
5-punctatus. 


variegatus. 
gemmatus. 
notatus. 
bicinctus. 
alternans. 


trifasciatus. 


Indicus. 
abdominalis. 


erythrocephalus. 


dorsalis. 
undatus. 


8-maculatus. 
16-guttatus. 


20-punctatus. 
limbatus. 
pallidus. 
immaculatus. 


clavicornis. 


nitidulus, 


Y: 


NV: 


. Erotylus giganteus, p. 434. 
. Erotylus histrio, p. 419. 
. Ægithus punctatissimus, p. 28 1. 


Erotylus dromedarius ,p. 455. 


. Scaphidomorphus 5-punctatus, 


p.483. 


. Erotylus varieqatus, p. 439. 
. Erotylus gemmatus , p.137. 


Scaphidomorphus notatus, p. 
484. 

Brachysphœnus (s.-g.  Baryto- 
pus) bicinctus, p. 382. 


. Brachysphœnus (s.-g. Baryto: 


pus) alternans, p. 379. 


. Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 


pus) trifasciatus, p. 384. 


. Zonarius Indicus, p. 469. 
. Brachysphœnus {s.-g.  Baryto- 


pus) abdominalis , p. 398. 


. sa description, p. 405, à la 


suite du s.-g. Barytopus. 
Brachysphœnus (s.-g. Baryto- 

pus) dorsalis, p. 3890. 
Scaphidomorphus undatus, p. 

(NE | 
Priotelus 8-maculatus, p.500. 


. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 


16-gultatus, p. 348. 


. Brachysphœnus (s.-g. Iphiclus) 


Le] 


20-quitatus , p. 350. 


. Brachysphœnus(s.-g. Morphoi- 


des) lêmbatus, p. 364. 


. Omoiotelus pallidus, p. 511. 
. Omototelus testaceus, p. 508. 
. Brachysphoœnus (s.-g. Morphot- 


des) clavicornis , p. 367. 


. Brachysphœnus (s.-g.  Baryto- 


. pus) nitidulus, p. 403. 


CONCORDANCE SYNONYMIQUE. 


Erotylus Surinamensis. 


ramosus. 
dimidiatus. 


unicolor. 
unicolor var. 
marginatus. 


discoideus. 
ferrugineus. 
modestus. 
maculatus. 


4-punctatus. 
scriptus. 
8-puttatus. 


tigrinus. 
thoracicus. 


Genre 


catenulata. 
4-guttata. 
undata. 
vittata. 
russiCa. 
ænea, 
rufipes. 
bipustulata. 


W: 
M. 


Ve, 


Me 


Ægüthus Surinamensis, p. 285. 
Brachysphoœnus (s.-5. Baryto- 
pus) ramosus, p. 4or. 
Brachysphoœnus (s.-g. Brachy- 
merus) dimidiatus, p. 406. 
Coccimorphus unicolor, p. 272. 


V. Coccimorphus dichrous, p. 274. 


\ 


N° 
\& 


Brachysphoœnus (s.-8. Oogaster) 
Guadeloupensis, p. 377. 

Zonarius discoideus , p. 473. 

Lybas ferrugincus, p.230. 


V. Ischyrus modestus, p. 130. 


‘1 


V. 
Mi 
LE 


V. 
V. 


sa description, p. 192, à la 
suite du genre Aycotretus. 
Ischyrus 4-punctatus, p. 127. 
Ischyrus scriptus, p. 110. 
Brachysphœnus (s.-g. Brachy- 
merus) 8-qullatus, p. 412. 
Mycotretus tigrinus, p. 145. 
Lybas thoracicus , p. 236. 


Trrpcax, 


‘a 


Pselaphacus rubricatus, p.85. 
Dacne 4-quitata, p. 70. 
Ischyrus oblongus , p.92. 
Amblyopus viltatus, p. 198. 
Triplax russica, p. 209. 
Triplax Ͼnea, p. 212. 
Triplax rufipes, p. 216. 
Triloma bipustulata, p. 22%. 


DES GENRES ET ESPÈCES CONTENUS DANS CE VOLUME. 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


Les noms synonymiques sont imprimés en caractères italiques. 
Ceux des espèces que je w’ai pas vues et dont j'ai donné les des- 
criptions d'aprés les auteurs le sont en caractères romains et précé- 
dés d’un astérisque, 


ÆGITHUS 


Andreæ 
Brunnipennis 
Bulla 
Burmeisteri 
Cardinalis 
Cassideus 
Chalybeus 
Cinctipennis 
Clathratus 
Clavicornis 
Cribrosus 
Cyanipennis 
Erythropterus 
Frenatus 
l'unerarius 
Geminatus 
Guadeloupensis 
Hemisphæricus 
Lateritius 
Leachii 
Lebasii 
Lineola 
Maculicollis 
Monochrous 
Ornaticollis 
Punctatissimus 
Quadrinotatus 
hufipennis 
Sançquinipennis 
Satellitius 
Scurra 
Surinamensis 
Suturalis 
Suturella 
Torquatus 
Uva 


Varicollis 
Walcknæri 
ALLOIOTELUS. 


Circumdatus 


AMBLYOPUS 


Cinctipennis 
Melanostomus 
Rusticus 
Senegalensis 
Testaceus 
Vittatus 


AMPHILOCUS, 
K lugi 
AULACOCHEILUS 


Capensis 
Janthinus 
Javanus 
Luniferus 
Propinquus 
Quadripustulatus 
Quadrisignatus 
Scapularis 
Violaceus 


BACIS 


Ambiguus 


Marginatus 


Scutellaris 
Tripunctatus 


Baryropus. 


Adustus 
Aliernans 
Cacicus 
Decemmaculatus 
Distinctus 


a 


DER E Lo 
I IN I © 
ER CE QO 


534 


Fasciatus 
Flavofasciatus 
Lugubris 
Notatus 
BRamosus 
Trifasciatus 
Xanthomelas 
Zebra 


BRrAcHYMERUS. 


Agathinus 
Amabilis 
Picolor 
Bistripunctatus 
Cinctellus 
Concolor 
Conformis 
Congener 
Deletus 

Discus 
Duodecimpustulatus 
ÆEphippium 
Flavosignatus 
Fuscipes 
Fuscomaculatus 
Hybridus 
Kourouensis 
Lineellus 
Litigiosus 
Mendax 
Moniliferus 
Multinotatus 
MWyops 
Neophyta 
Niidulus 
Nubilus 
Oculatus 
Quinquenotatus 
Æufescens 
Sexdecim punctatus 
Signatus 
Simplex 
Sobrinus 
Spadiceus 
Subsignatus 
Tibialis 
Undulatus 


TABLE 
47: BRACHYSPHOENUS 
386 
383 { Abdominalis 
484 | Adamsii 
40 I Adustus 
384 | Agathinus 
470 Alternans 
478 | Amabilis 

Annularis 
Annulatus 
Antennalis 
4x | Bajulus 
305, 354 Bellulus 
’ 320 Bicinctus 
314 Bicolor 
@ Bihamatus 
Au Bilineatus 
328 Bimaculatus 
353 Biplagiatus 
318 Bisigillatus 
408 Bisignatus 
327 Bisquinquepunctatus 
ES Bistripunctatus 
384 Bremei 
} ï Brongniarti 
110 ! 
2 Centromaculatus 
3 : 1 Cerasinus 
312 Chelonarius 
35 Cinctellus 
33 Cin gulatus 
sÉi Circulus 
361 Clavicornis 
43 Coadunatus 
4+à Concolor 
4 5 Conformis 
É 03 | Congener 
: 19 | Conspersus 
414 Cruciatus 
< Decemnotatus 
ÿ 17 Decempunctatus 
919 ! Decussatus 
309 | Deletus 
304 | Delineatus 
372 | Detritus 
186 | Dilaceratus 
409 | Dimidiatus 
329 | Discus 
373 Dispilotus 
4x1 | Distinctus 


Dorsalis 
Dorsomaculatus 
Dorsonotatus 
Duodecimpustulatus 
Duplicatus 
Ephippium 
Erichsonii 
Eximius 
Fasciatopunctatus 
Festivus 
Flavofasciatus 
Flavosignatus 
Flavovittatus 
Flexuosus 
Fuscipes 
Fuscomaculatus 
Géeometra 
Germari 
Glyptoderus 
Guadeloupensis 
Guttatus 
Hæœmatites 
Hæœmatocephalus 
Hœmatomelas 
Hæmatopterus 
Hebraicus 
Heterogrammus 
Hoffmanni 
Hybridus 
Ictericus 
Immaculatus 
Irroratus 

Klugii 
Kourouensis 
Limbatus 
Lineellus 
Litigiosus 
Lugens 
Lugubris 
Manicatus 
Mediatus 
Meleagris 
Mendax 

M. nigrum 
Moniliferus 
Multinotatus 
Musicalis 
Neébulosus 


Neophyta 


ALPHABÉTIQUE. 
389 | Nigripennis 


375 


Nigropictus 
Nitidulus 

Nubilus 

Oblitus 
Oblongonotatus 
Octodecimguttatus 
Octoguttatus 
Oculatus 
Orphanulus 
Palmatus 
Pardalinus 
Perlepidus 
Perspicillatus 
Pertinax 

Pictus 

Pithecius 
Porcellana 
Punctiger 
Quadrimaculatus 
Quadrisignatus 
Quinquefasciatus 
Ramosus 
Rubidus 
Rubripennis 
Rufescens 
Ruficeps 
Rufifrons 
Sexdecimguttatus 
Sexdecimmaculatus 
Sexdecimpunctatus 
Sexdecimpustulatus 
Sexpunctatus 
Sexsigillatus 
Signatus 

Simplex 
Spadiceus 
Spectabilis 
Stramineus 
Subsignatus 
Sulphurifer 
Suturalis 
Tenuecinctus 
Tibialis 
Tricinctus 
Trifasciatus 
Tripartitus 
Varians 

Ventralis 


536 


Vetula 
Vigintiguttatus 
Westwoodii 


CALENUS. 


Crocicollis 
Signaticollis 


CHRYSOMELA. 


Clavicornis 
Gibbosa 
Gigantea 
Gronovit 

Indica 
Quinquepunctata 


COCCIMORPHUS 


Capitatus 
Carmineus 
Coccinelloides 
Dichrous 
Emys 
Foveicollis 
Frenatus 
Melanopus 
Nigripes 
Rotundatus 
Rugosus 
Unicolor 


CoccINELLA. 


Centumpunctata 
Surinamensis 


CRYPTOCEPHALUS. 


Lugubris 
Varius 


CRYPTOPHAGUS. 
Æneus 


CYCLOMORPHUS 


Beauvoisi 
Bisbimaculatus 
Bomplandi 
Globosus 
Humboldti 
Infaustus 
Inflatus 
Mæander 


286, 


TABLE 


316 | Quadriplagiatus 


350 | Tumidus 
391 


; Bengalensis 
ïs 14 Nitiduloides 
514 Pantherinus 


DACNE 


453 Audouini 
434 Brasiliensis 
379 Fasciata 
4 70 Femoralis 
483 | Grandis 

Heros 
266 | Multifida 
270 | Quadriguttata 
269 | Quadrimacula 
272 | Sexnotata 


274 | Sponsa 

518 | Tortuosa 

275 

271 Decpuus. 

M Cinctellus 

w Porcellana 

270 

276 DerMEsTes. 

272 | 
Humeralis 

Erarer. 

281 

286 | *Cœcus 
*Elegans 

508 Ecuipricus. 

2 

439 Duponchelii 
Navicularis 

Ne Testaceus 

258 ENCAUSTES 


259 Carnifex 
265 | Cinctipes 
263 | Cruenta 
261 | Dehaanii 
263 | Deleta 
265 | Dispar 
262 | Javanica 
260 | Liturata 


CYRTOMORPEHUS 


Lunulata 
Malayana 
Morio 
Sinuata 
Sulcata 
Undata 
Verticalis 
ExGis. 


*Annulata 
Cayennensis 
Cruenta 
Dehaanii 
Fasciata 
Glabra 
Grandis 
Heros 
Javanica 
Liturata 
Lunulata 
Orientalis 
Picta 


Quadrimacula 


Bepanda 


*Senegalensis 


Signata 
Subrotunda 
Undulata 
Verticalis 


EPISCAPHA. 


Angustata 
Australis 
Bipunctata 
Brasiliensis 
Cruciata 
Curvipes 
Decorata 
Elongata 
Fasciata 
Glabra 
Grandis 
Granulata 
Heros 
Iñterrupta 
Longicornis 
Maculicollis 
Mouattii 
Obliquata 


| ALPHABÉTIQUE. 


Oculata 
Philipinarum 
Quadrilunata 
Quadrimacula 
Quadris ignata 
Quinquenotata 
Repanda 
Sanquineomaculata 
Signata 
Signaticollis 
Signalipennis 
Trifasciata 
Vestita 


EpPvyrus. 
Azureus 
EROTYLUS 


Abdominalis 
Adustus 
Ægrotus 
Affinis 
Alternans 
Annularis 
Annulatus 
Annulatus 
Annulipes 
Apiatus 
Apiatus 

* Atratus 
Balteatus 
Bengalensis 
Bicinctus 
Bifasciatus 
Bilineatus 
Bimaculatus 
Brevicornis 
Boisduvalii 
* Brunneus 
Buquetii 
Californicus 
Camelus 

* Castaneus 
Chalybeus 
Chevrolatii 
Cinctipennis 
Cinctus 
Circumscriptus 
Clavicornis 


538 TABLE 


Coccinelloides _ 272 | Indicus 
Conspersus 145, 342 Insignis 
Coronatus 141 Interruptus 
Cyaneus 196 | * Intersectus 
Debauvei 457 | Jacquieri 
Decemmaculatus 475 | Lacordairei 
Decemnotatus 340 | Latreillei 
Decempunctatus 317 | Leopardus 
Decoratus 172 | Lesueuri 

* Dentatus 516 | Limbatus 
Dichromostigma 441 | Lineatocollis 
Dimidiatus 406 | Lineellus 
Discoideus 473 Lunulatus 
Distinctus 394 | * Maculatus 
Dorsalis 389 | Maculicollis 
Dromedarius 455 | Maculiventris 
Dryas 424 | Maculosus 
Duodecimguttatus 104 | Marginatus 
Duponchelii 488 | Marshami 
Elevatus 459 | Melanophtalmus 
Ephippium 302 | Melanostigma 
* Erythrocephalus 405 | Miliaris 
Fasciatus 379, 385, 471 | Militaris 
Ferrugineus 230 | Minutus 
Flavofasciatus 386 | Modestus 
Flavosignatus 353 | Multiguttatus 
Flavovittatus 339 |“ Nebulosus 
Foraminosus 463 | Nigripennis 
Fulgurator 427 | Nigropunctatus 
Funebris 379 | Nigrotibialis 
Fuscomaculatus , 322 | Nitidulus 
Gemmatus 437 | Notatus 
Gibbosus 450; 453 | Oblongus 
Giganteus 434 | Ocellatus 
Gorvyi 464 | * Ocellatus 
Guadeloupensis 377 | Octoguttatus 
Guerinii 430 | Octomaculatus 
Guitatus 352 | Oculatus 
Helopioides 447 | Olivieri 
‘Herpestes 445 | Ornatus 
Hexagrammus 430 | Pallidus 
Hieroglyphicus 106 | Papulosus 
Histrio 419 | Parayanus 
Histrionicus 422 | Pictus 

Hopei 448 | Pretiosus 
Humeralis 189 | Prœustus 
Immaculatus 508 | Punctatissimus 
Incertus 435 | Puncticollis 
*Incomparabilis 467 | Pustulatus 


Pustulatus 
Quadriquitatus 
Quadripunctatus 
Quadripustulatus 
Quadrisignatus 
* Quinquepunctatus 
Bamosus 
Ratzburgii 
Reichei 
Rubidus 
Rubricatus 
*Rufipennis 
Rufipes 
Russicus 
Sanguineus 
Sanguinolentus 
Scriplus 
Semipunctatus 
Sexdecimguttatus 
Sexfasciatus 
Sexfasciatus 
Sexpunctatus 
Signatus 
Sphacelatus 
Subreticulatus 
Surinamensis 
Tæniatus 
Tessellatus 
Testaceus 
Thoracicus 
Tibialis 
Tigrinus 
Toxophorus 
Tricinctus 
*Tricolor 
Trifasciatus 
Tripunctatus 
*Trizonatus 
Undatus 
Unicolor 
Unifasciatus 
*Unifasciatus 
Variabilis 
Variegatus 
Vicinus 
Vigintiguttatus 
Violaceus 
Voeti 

Zebra 


ALPHABÉTIQUE. 
439. EUPHANISTES 
10 Hydrophiloides 
J 4 Misolampoides 
263 |  EURYCARDIUS 
483 | Erythropterus 
en GALLERUCA 
149 Guadeloupensis 
338 TPHicLus. 
85 | Calceatus 
516 | Chevrolatit 
216 | Conspersus 
209 | Decemnotatus 
107 Equestris 
439 | Flavovittatus 
119 | Guttatus 
99 | rroratus 
348 | Octodecimguttatus 
426 | Opalizans 
427 | Pardalinus 
337 | Quinquepunctatus 
304 | Rubidus 
450 | Scenicus 
463 | Sexdecimguttatus 
286, 367 | Sexdecimmaculatus. 
428 | Vigintiguttatus 
484 Es. 
508 À 
236, 348 Abbreviata 
373 Ænea 
145 Fascèata 
43 Grandis ù 
385 Nigripennis 
517 Rufipes 
385 ISCHYRUS 
503 AmoϾnus 
479 Angularis 
92, 491 Angustatus 
272, 274 Auriculatus . 
433 Balieatus 
516 | Bellicosus 
121 | Brasiliensis 
439 | Catenulatus 
465 Circumscriptus 
350 Columbianus 
196 Decempunctatus 
429 Discipennis 
479 | Distinguendus 


540 

Duponti 
Elegantulus 
Femoralis 
Flavitarsis 
Fraternus 
Frontalis 
Fulvitarsis 
Grammistes 
Graphicus 
Hieroglyphicus 
Incertus 
Insignis 
Juterruptus 
Jurinei 
Knochii 
Lineatus 
Lœtus 
Macularis 
Maculiventris 
Melanopus 
Mexicanus 
Modestus 
Nebulosus 
Oblongus 
Palliatus 
Patruelis 
Perizonatus 
Proximus 
Quadripunctatus 
Sanguinolentus 
Scaphinotus 
Scriptus 
Semipunctatus 
Sicarius 
Subeylindricus 
Tarsalis 
Variabilis 
Velatus 
Venustus 
Vespertilio 
Zonalis 


LYBAS 


Amoœnus 
Axillaris 
Bicolor 
Calidus 
Carbunculus 


Chlamydophorus 


TABLE 
110 | Coccineus 
121 | Corallinus 
114 | Faba 
130 | Ferrugineus 
124 | Fuscitarsis 
127 | Granatus 
129 | Lucidus 
105 | Melanocorvnus 
125 | Melanophtalmus 
106 | Miniatus 
118 | Mycetophilus 
108 | Normalis 
116 | Pulicarius 
94 | Purpureus 
100 | Pygmœus 
104 | Rufinus 
122 | Sanguineus 
128 | Seminulus 
120 | Thoracicus 
109 | Versicolor 
D | 
A MorPHoibrs. 
130 e : 
»-e | Biplagiatus 
358 
x Melanopus 
9 Nebulosus 
TES 
ur Ruficeps 
103 MYCOPHTORUS 
113 | Melanocerus 
127 | Pau perculus 
97 |  MYCOTRETUS 
96 
è Æstuans 
119 
09 Ambulator 
$ Amoœnus 
101 er 
117 | Apicalis 
: 06 Arcuatus 
121 | Argus 
- | Bistrigatus 
115 ; 
109 Chrysomelinus 
” | Cinctellus 
112 hs 
Clitelliser 
102 Ÿ 
Cœlestinus 
228 | Cognatus 
107 | Coronatus 
230 | Cyanopterus 
230 | Decoratus 
233 | Difficilis 
238 | Distigma 
234 | Dorsofasciatus 


2 2 2 1 
Or © CSI SI 


Dorsonotatus 
Dubius 


Duodecimguttatus 


Durius 
Dytiscoides 
Episcopalis 
Fallax 
Fasciolatus 
Figuratus 
Flayomarginatus 
Floriger 
Fuscitarsis 
Gemmula 
Gentilis 
Godartii 
Graniformis 
Graphoderus 
Hepaticus 

H, ieroglyphic us 
Hilaris 
Humeralis 
Humilis 
Incertus 
Intermedius 
Interruptus 
Jocosus 
Lacertosus 
Lepidus 
Leprosus 
Lesueuri 

Lu teipes 
Maculosus 
Magus 
Marpginicollis 
Melanophtalmus 
Melanopterus 
Melanostictus 
Miniatus 
Minutus 
Misellus 
Modestus 
Moniliferus 
Nigrivittis 
Nigrocinctus 
Nigropunctatus 
Nigroterminatus 
Nugator 
Ornatus 


ALPHABÉTIQUE, 

151 | Palmiphilus 
140 | Partitus 
164 | Patruelis 
161 | Pecari 
184 | Pectoralis 
152 | Polyophtalmus 
153 | Posticus 
150 | Psittacus 
159 | Pulchellus 
157 | Pulicarius 
185 | Pusillus 
180 | Puncticollis 
181 | Pygmæus 
182 | Quadrinus 
146 | Quadripunctatus 
122 | Quatuordecimguttatus 
144 | Rhodosomus 
190 | Sanguineus 
106 | Sannio 
171 | Savignyi 
1 89 Scalaris 
189 Scitulus 
118 | Scriptus 
135 | Sexoculatus 
116 | Silaceus 
173 | Singularis 
176 Sobrinus 
178 Sticticollis 
160 | Subecylindricus 
155 | Terminalis 
189 Tesserarius 
140 | Tigratus 
184 Tigrinus 
159 Trabeatus 
I 79 Variabilis 
162 Vilis 
139 Xanthosomus 
189 Oricocoryxus. 
vw [ Discoideus 
183 

Jucundus, 
130 
20 OMOIOTELUS 
197 | Crocicollis 
191 D'Orbignyi 
142 Duponchelii 
180 | Gemellatus 
174 | Marginatus 
337 | Navicularis 


542 TABLE 


Orbignyanus 510 
Pallidus 511 
Signaticollis 514 
Testaceus 508 
Umbonatus 510 
OOCYANUS 194 
Tarsatus 193 
Violaceus 196 
PRIONOCHEILUS. 
Dejeanii por 
Serripennis 500 
PRIOTELUS 493 
Apiatus 498 
Calceatus 496 
Dejeanii 501 
Equestris 495 
Jucundus 497 
Lividus 496 
Octomaculatus 500 
Serripennis 500 
Tigrinipennis 499 
Truncatus 499 
PSELAPHACUS 
Curvipes 81 
Dentatus 87 
Dentipes 35 
Giganteus 76 
Gracilipes 82 
Maculatus 79 
Mæandrinus 86 
Malayanus 36 
Nigropunctatus 75 
Pœcilosomus 77 
Puncticollis 87 
Quinquenotatus 78 
Rubricatus 85 
Semiclathratus 88 
Signatipennis 84 
Signatus ; 84 
Sparsus So 
Transversalis 77 


Trifasciatus 83 


SACCOMORPHUS. 


Abdominalis 
Bicolor 
PBimaculatus 
Biplagiatus 
Clavicornis 
Immaculatus 
Limbatus 
Marginellus 
Quadrisignatus 
Ruficeps 
Ventralis 


SCAPHIDOMORPHUS 


Bitæniatus 
Boscii 
Chamæleo 
Crabronoides 
Duponchelii 
Herbstii 
Impluviatus 
Notatus 
Opalizans 
Præustus 
Quinquepunctatus 
Undatus 
ZigϾna 


STRONGYLOSOMUS. 


Coccinelloides 
Nigripes 


Unicolor 272; 


SYLPHA, 
Ænea 
Bicolor 
Castanea 
Collaris 
Nigripennis 
Rufipes 
Bussica 

TETRAPHYLLUS. 
Bicolor 

THONIUS 
Pavoninus 


TRIPLATOMA 
* Apicalis 


398 
368 
358 
374 
367 
369 
364 
365 
363 
359 
399 
AS1 


Mac-Leayi 
Picta 
Sexnotata 
Varieqaia 
Westwoodii 


TRIPLAX 
Ænea 
Affinis 
Basalis 
Bicolor 
Bipustulata 
PBrunnea 
Capensis 
Capistrata 
Catenulata 
Cincta 
Clavata 
Cruentipennis 
Deniata 
Dimidiata 
Elongata 
Erythrocephala 
Festiva 
Flavicollis 
Flavipes 
Gigantea 
Goudotii 
Hæœmatosoma 
Janthina 
Limbata 
Livida 
Melanocephala 
Melanoptera 
Nigriceps 
Nigripennis 
Omogera 
Pauxilla 
Quadriquittata 
Rubicunda 
Rufcollis 
Rufilabris 
Rufipes 


ALPHABÉTIQUE. 


47 | Russica 
45 | Scutellaris 
46 | Senegalensis 
45 | Teslacea 
1 | Undata 
0 Unicolor 
Js V'iolacea 
Vütata 
224 
225 |  TRITOMA 
215 
521 | Affinis 
999 | Basalis 
251 | Bipustulata 
217 Brunnea 
85 | Cincta 
226 Collare 
217 Dimidiata 
205 | Erythrocephala 
87 Flavipes 
224 Incerta 
»10 | Limbata 
226 | Livida 
208 | Melanocephalum 
218 | Nigripenne 
226 | Rufilabris 
76 Unicolor 
209 TYPOCEPHALUS. 
208 ; 
250 | Cruciatus 
523 | Luctuosus 
227 ZONARIUS 
211 
215 | Cacicus 
213 | Discoideus 
209 | Indicus 
206 | Militaris 
207 | Nigrotæniatus 
70 | Nigrotibialis 
207 | Peregrinus 
211 | Reichei 
222 | Weshwoodii 
216 | Xanthomelas 
FIN. 


EL] 
BAR-SUR-SEINE, — IMPRIMERIE DE SAILLARD, 


a Ets 


L 


ZOOLOGEIE 


CLASSIQUE , 


ou 


HISTOIRE NATURELLE 


-DU RÈGNE ANIMAL, 


PAR 


F.-A. POUCHET, 


DOCTEUR EN MÉDECINE, 


PROFESSEUR DE ZOOLOGIE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE ROUEN, 
MEMBRE DE L'ACADÉMIE KOYALE DES SCIENCES , LETTRES ET ARTS DE CETTE VILLE, 
ET DE PLUSIEURS ACADÈMIES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES, ETC 


SECONDE EDITION. 


CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE, 


Puis accompagnée d’un Atlas de 44 planches et de 5 grands 
tableaux , gravés sur acier, représentant plus de 700 animaux 
et offrant tous les principaux genres de la série zoologique. 


PRE 
D L » Te AT , 
| &, Fe HS 


Le charme qu'offre l'étude de l’histoire naturelle répand celle-ci de 
plus en plus parmi les diverses classes de la société , et cette science s’est 
même tellement propagée de nos jours qu’elle est devenue le complé- 
ment indispensable de toute éducation solide et philosophique. 

L'étude du règne animal, ou la zoologie, présente surtout le plus grand 
attrait en nous révélant à chaque pas des phénomènes qui excitent au 
dernier point la curiosité et dont l'examen offre à l'intelligence une 
ample source d'instruction. 

C’est pour contribuer à favoriser le mouvement intellectuel qui con- 
duit notre époque vers l'étude des connaissances positives que l’auteur 
a entrepris ce traité, dans lequel il s’est efforcé de simplifier l'ensemble 
de la science et d'en aplanir les difficultés. 

Le célèbre Blumenbach sut rendre aimable la zoologie sans la dé- 
pouiller de ses formes classiques ; l’auteur de l'ouvrage que nous an- 


2 PROSPECTUS. 


nonçons a nourri la même pensée, et nous pouvons dire , sans préjuger 
du mérite d'un traité sur lequel le public seul est appelé à se prononcer, 
qu'il a considéré son sujet sous un jour nouveau. 

L'expérience d’un long enseignement public ayant fait connaître à 
l'auteur quels étaient les besoins des personnes qui franchissent le seuil 
de la science, il s’est efforcé d'adapter son livre à leurs légitimes exi- 
gences et d’en faire un guide sûr et complet pour les étudiants et 
les gens du monde qui veulent s'initier à la connaissance du règne 
animal. 

L'auteur du livre que nous offrons aujourd'hui au public a embrassé 
son sujet d’une manière plus complète qu'il ne la été dans les autres 
ouvrages élémentaires; il ne s’est pas borné à une sèche énumération 
des caractères de chacun des groupes qu'il décrit; mais après avoir 
exposé les particularités qui les différencient, et après avoir donné 
quelques notions sur la distribution géographique des Animaux qu'ils 
contiennent, le professeur trace l’histoire de ceux-ci avec soin, et 
décrit le jeu vital de leurs appareils organiques; puis il aborde l’his- 
toire naturelle proprement dite, et étudie successivement et en détail 
les mœurs , les habitudes et les instincts des divers êtres de la série 
zoologique, dont la connaissance est toujours animée d’un si puissant 
intérêt. 

L'auteur de la Zoologie classique a encore donné un attrait de plus à 
son traité en envisageant les Animaux sous le rapport de la géologie, 
de l’histoire et de l’archéologie, rapports entièrement négligés dans 
les ouvrages élémentaires. En effet, lorsqu'il y a lieu, il énumère quelle 
a été leur condition durant les créations qui se sont succédé à la 
surface du globe, ou dans quel ordre ils ont apparu parmi elles et se 
sont montrés tour à tour depuis les plus anciennes formations jusqu’à 
celles qui sont les plus rapprochées de nous. 

Sous le point de vue archéologique et historique , le professeur s'est 
efforcé de profiter des documents qu’il a pu recueillir, et il rappelle 
avée soin quels ont été les rapports que certains animaux ont eus 
avec l’homme aux diverses phases de son histoire, et quel a été le cor- 
tége d'erreurs ou de vérités qui les a environnés dans les âges précé- 
dents. Enfin, comme les grands événements qui se sont manifestés 
parmi les nations ont souvent été traduits sur les monuments des arts 
par des figures allégoriques entremélées d'animaux, et que ceux-ci sont 
parfois devenus le symbole de certains cultes, le professeur a eom- 
plèté leur histoire en serutant les monuments et les médailles sur les- 
quels on les areprésentés, et c’est ainsi qu’il expose successivement les 
documents intéressants où curieux que l’on possède sur les divers êtres 
à la connaissance desquels ce livre est consacré. 

Pour traiter la zoologie de cette manière, l’auteur a nécessairement 
ete contraint de s'appuyer sur un grand nombre d’autorités ; mais afin 


PROSPECTUS. 3 
que les lecteurs puissent connaître les savants qu’il cite, il termine son 
ouvrage par une liste dans laquelle il donne des notions abrégées sur 


ceux dont l'autorité a été invoquée. 
2 volumes in-8°, contenant ensemblé plus de 4,300 pages et accom- 
pagnés d’un atlas de 44 planches et de 5 grands tableaux gravés sur 


acier. 


Prix des deux volumes. . . . . . . .  16fr. 
— del’Atlas, figures noires. . . . 10 
— — figures coloriées. . 30 


PARIS. 


LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, 
RUE HAUTEFEUILLE , N° 10 BIS. 


ROUEN. 
FRANÇOIS, Libraire. || FRÈRE, Libraire. 


NOUVEAU COURS COMPLET 


D'AGRICULTURE 


AU XIX° SIÈCLE, 
CONTENANT 


LA THÉORIE ET LA PRATIQUE DE LA GRANDE ET LA PETITE 
CULTURE, L'ÉCONOMIE RURALE ET DOMESTIQUE, 
LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE, ETC. 


Ouvrage rédigé sur le plan de celui de Roz1Er, 
‘uquel on a conservé les articles dont la bonté a été prouvée par l’expérience ; 


Par les membres de la Section 


D'AGRICULTURE DE L'INSTITUT ROYAL DE FRANCE, ETC., 


MM. Taouix, Tessier, Huzaro, SyLvesTRE , Bosc, YvaRT, PARMENTIER, 
CuassiRon, Cuapraz, Lacroix, DE PERTaUIS, 
pe Canoe, Durour, Ducuesne, FÉBuRIER, Bnés:s50n , eTc. 
La plupart membres de l’Institut, du conseil d'Agriculture établi près le Ministre de l'Intérieur, 
de la société d'Agriculture de Paris, et propriétaires-cultivateurs. 
16 gros volumes in-8 ( ensemble de plus de 8,800 pag.), 


ORNÉS D’UN GRAND NOMBRE DE PLANCHES. 
Prix : 56 fr. au lieu de 120 fr. 


Cet ouvrage, le meilleur en ce genre, édité par M. Dérenvizze, ne doit pas être confondu 
avec des publications mercantiles où quelques bons articles sont mélés avec des vieïlleries 
décousues qui pourraient induire le cultivateur en erreur, 


BELLE ÉDITION, FORMAT IN-OCTAVO. 


SUITES À BÜFFON 


FORMANT, AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR, 


UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE 
EMBRASSANT LES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. 


Les possesseurs des CFuvres de BUFFON pourront, avec ces Suites, compléter toutes les parties 
qui leur manquent, chaque ouvrage se vendant séparément, et formant, tous réunis, avec 
les travaux de cet homme illustre, un ouvrage général sur l'Histoire Naturelle. 

Cette publication scientifique, du plus haut fntérêt, préparée en silence depuis plusieurs années, 
et confiée à ce que l’Institut et le haut enseignement possèdent de plus célèbres naturalistes 
et de plus habiles écrivains, est appelée à faire époque dans les annales du monde savant. 


Les noms des auteurs indiqués ci-après sont, pour le public, une garantie certaine de la 
conscience et du talent apportés à la rédaction des différents traités. 


Z00LOGIE GÉNÉRALE (Sup- 
plément à Buffon) ou Mé- 
moires et Notices sur la 
Zoologie, l'Anthropologie 
et l’histoire de la science, 
par M. Isidore Geoffroy 
Saint-Hilaire , 1 vol. avec 
atlas. Prix : fig. noires, 
8 fr. 50 c. ; fig. col.,12fr. 

@ÉrTAcÉs (Baleines, Dau- 
phins, etc.), ou Recueil et 
examen des faits dont se 
compose l’histoire de ces 
animaux, par M.F.Cuvier, 
membre de l’Institut, pro- 
fesseur au Muséum d'His- 
toire naturelle , etc. ; 1 v. 
in-8 avec deux livraisons 
de planches (Ouvrage 
terminé). Prix : figures 
noires, 12 fr. #0 C.; fig. 
coloriées , 18 fr. 50 c. 

Reprices (Serpents, Lé- 
zards , Grenouilles, Tor- 
tues,etc.), par M.Duméril, 
membre de l’Inst., prof. à 
la Faculté de Médecine ef 
au Muséum d'Histoire n&- 
turelle; et M. Bibron, 
aide-naturaliste ; 9 vol. et 
9 livraisons de planches. 
Prix, fig. noires BTlr.; 
fig. coloriées : 75 fr. Les 
tomes 1 à 5 et 8 sont en 
vente, les tomes6etTpa- 
raîtront incessamment. 

Poissons, par M. 

ExT0MOLOGIE (Introduction 
al), comprenant les prin- 
cipes généraux de l’Ana- 
tomie et de la Physiologie 
des Insectes, des détails 
sur leurs mœurs, etun ré- 
sumé des principaux sys- 
tèmes de classification, 
etc., par M. Lacordaire,, 
profes. d’hist. naturelle”"a 
Liége (Ouvrage terminé, 
adopté et recommandé 
par l'Université pour 
étre placé dans les bi- 
bliothèques des Facul- 


tés et des Colléges, et 
donné en prix aux éle- 
ves) ; 2 vol. in-8. Fig. noi- 
res, 19 fr.; fig. color. 22 fr. 

INSECTES COLÉOPTÈRES 
(Cantharides, Charançons, 
Hannetons , Scarabées , 
etc.) , par M. 

—ORTHOPTÈRES ( Grillons , 
Criquets, Sauterelles). 
par M. Serville, ex-prési- 
dent de la Société ento- 
mologique de France ; 1 
vol. avec planches. Prix : 
fig. noires , 9 fr. 50 c., et 
fig. coloriées, 12 fr. 50 C. 
(Ouvrage terminé.) 

—HÉMIPTÈRES (Cigales, Pu- 
naises, Cochenilles, etc.), 
par M. Serville. 

— LÉPIDOPTÈRES ( Papil- 
lons), par M. le docteur 
Boisduval; tome 1 avec 
2 livraisons de planches. 
Prix: fig. noires, 12f. 50c. 
fig. coloriées, 18 fr. 50 €. 

— NÉVROPTÈRES (Demoi- 
selles ,Ephémères , etc.), 
par M. le doct. Rambur. 

—HyménopTÈRes (Abeilles, 
Guëpes, Fourmis, etc.), 
par M. le comte Lepelle- 
tier de Saint-Fargeau; 
tomes 1 et 2 avec 2 livrai- 
sons de planches. Prix : 
figures noires, 19 fr.; fig. 
coloriées , 95 fr. 

—DipTÈères (Mouches, Cou- 
sins, etc.) , par M. Mac- 
quart ; directeur du Mu- 
séum d'Histoire naturelle 
de Lille; 2 vol. in-8 et 2 
cahiers de planches (Ou- 
vrage terminé )Prix : 
figures noires , .19<fr. ; fi- 
gures-Coloriées, 4:25 fr. 

— APTÈRES - ( Araignées, 
Scorpians;retc.), par M. le 
baron: Walckenaer, mem- 

. bre de l’'Institüt ; tomes 1 

* et2avyec 3 cahiers de plan- 
ches. Prix :‘fig. noires, 


22 fr.; fig. color., 31 fr. 


CrusTAGÉs (Ecrevisses, Ho- 
mards, Crabes, etc.), com- 
prenant l’Anatomie , la 
Physiologie et la Classifi- 
cation de ces Animaux, 
par M. Milne - Edwards, 
membre de l’Institut, pro- 
fesseur d'histoire natu- 
relle , etc. ; 3 volumes et 
4 livraisons de planches. 
Prix : fig. noires, 31 fr. 
50 €. ; fig, col., 4#3fr. 50 c. 

MocLusques (Moules, Hui- 
tres, Escargots, Limaces, 
Coquilles, etc.), par M. de 
Blainville, membre de 
l'Institut, professeur au 
Muséum d'Histoire natu- 
relle , etc. 


ANNÉLIDES (Sangsues, etc.), 
par M. 


VERS INTESTINAUX (Ver So- 
litaire , etc.) , par M. 


ZOoOPHYTES ACALÈPHES 
(Physale, Béroé, Angèle, 
etc.), par M. Lesson , cor- 
respondant de l’Institut, 
pharmacien en chef de la 
Marine , à Rochefort. 

— ÉGHINODERMES (Oursins, 
Palmettes , etc.), par M. 
Lacordaire , professeur 
d’hist. naturelle à Liége. 

—PozypPiers (Coraux, Gor- 
gones, Éponges, etc.), par 
M. Milne-Edwards , mem- 
bre de l’Institut, profes- 
seur d'hist. naturelle, etc. 

—Ixrusoires (Animalcules 


microscopiques‘”, par M. | 


- Dujardin‘, doyen de la 
# fatulté *des -sciences, à 
Rennes ;:12vol. avec 2 li- 


A8 fr. 30 c. (Ferminé 


BOTANIQUE, (Introdt#tion à 
- l'Etude*dé la), ou Traité 


.: CONDITIONS" DE LA SOUSCRIPTION : 


de PEL > 
Les Surres XÀ*B6rron formeront 65 vol. in-8 environ, | ment, chaque auteur s'occupant depuis longtemps de 
la partie qui lui est confiée, l'éditeur sera à même de 


imprimés avec le plus grand soin et sur beau papier ; ce 


nombre paraît suffisant pour 


donner à cet ensemble toute 


l'étendue convenable. Ainsi qu'il a été dit précédem- 
En mai 1841, 36 volumes sont en vente, avec 42 livraisons de planches. 


Les personnes qui voudront souscrire po 
jusqu’à ce qu’elle 


POUR LES SOUSC- 


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Prix du texte, chaque vol: (1) d’en: 


d'environ 10}, - 


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OS à 


publier en peu de temps 


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élémentaire de cette scien- 
ce , contenant l’Organo- 
graphie, la Physiologie, 
etc., etc., par M. Alph. 
de Candolle, professeur 
d'histoire naturelle à Ge- 
nèye (Ouvrage terminé 
et autorisé par l'Uni- 
versité pour les Collé- 
ges royaux et commu- 
naux) ; 2 v.et un cahier 
de planches. Prix : 16fr. 
VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES 
(à Organes sexuels ap- 
parents, Arbres, Arbris- 
seaux, Plantes d’agré- 
ment, etc.), par M. Spach, 
aide-naturaliste au Mu- 
séum d'Hist. naturelle ; 
tomes 1à 10, et 14 livrai- 
sons de planches. Prix : 
figures noires, 107 fr. ; fig. 
coloriées. 149 fr. 
— CRYPToGAMES (à Orgañes 
sexuels peu apparents ou 
cachés, Mousses, Fougè- 
res, Lichens, Champi- 
gnons, Truffes , etc.) , par 
M.de Brébisson de Falaise. 
GéoLoere (Histoire, Forma- 
tion et Disposition des 
matériaux qui composent 
l'écorce du Globe terres- 
tre), par M. Huot, mem- 
bre de plusieurs Sociétés 
savantes ; 2 vol. ensemble 
de plus de 1,500 pages 
(Ouvrage terminé).Prix, 
avec un Atlas de 24 plan- 
68 ,: 19 fr. 
MINÉRALOGIE (Pierres, Sels, 
SMétaux, etc.), par 
Alex. Brongniart, mem- 
, bre de l'Institut, profes- 
#seur au Muséum d'Hist. 
: naturelle , etc., etc. ; et 
M. Delafosse , maître de 
conférences à l'École 
Normale , aide - natura- 
liste, etc., au Muséum 
d'Histoire naturelle. 


la totalité des traités dont 


se composera cette utile collection. 


__ in auront la liberté de prendre par portion 
)& > tout ce qui est paru. 


TE LA COLLECTION : 


18, 5 fr. 50 €. — Prix de chaque livraison 


_<oloriées, 6 fr. 


Nora.—Les Personnes qui souscriront pour des parties séparées , payeront chaque volume 6 fr. 50 C. 
; Le prix des volumes papier vélin sera double du papier ordinaire. 
1) L'Éditeur ayant à payer pour cette collection des honoraires aux auteurs, le prix des volumes ne peut étre 
comparé à celui des réimpressions d'ouvrages appartenant au domaine public et exempts de droits d'auteurs, 


tels que Buffon, Voltaire 


, etc., etc. 
ON SOUSCRIT, SANS RIEN PAYER D'AVANCE 


, À LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, 


ÉDITEUR DE LA COLLECTION DE MANUELS, DU COURS D’AGRICULTURE AU XIXe SIÈCLE, ETC., 
RUE HAUTEFEUILLE, 10 bis. 


PARIS.—IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT, RUE RACINE, 28, PRÈS DE L'ODÉON. 


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