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ACADEMY
OETSGCIENCES
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F-
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MONOGRAPHIE
CALOPTÉRYGINES
x PAR
Em. DE SELYS LONGCHAMES ,
MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES DE BELGIQUE ET DE PLUSIEURS
AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES ;
AVEC LA COLLABORATION DE
M. LE pocTEuR H. A. HAGEN
(NE KOENIGSBERG ).
x
F,
a HQE RE
BRUXELLES et LEIPZIG ,
Cuez C. MUQUARDT, LiBRAIRE-ÉDITEUR.
PARIS ,
Cuez RORET, LiBrARE-Éprreur ,
RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 Ris.
—
JuIN 1854.
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AVANT-PROPOS.
Les Insectes que nous entreprenons de décrire, faisaient partie
du grand genre Libellula de Linné. Il n’en signala que deux es-
pèces : ses Libellula virgo et chinensis.
Fabricius les plaça dans son genre Agrion et en fit connaitre
quatre dont trois exotiques.
Leach constitua pour ces espèces son genre Calepteryx (lisez
Calopteryx) , qui fut ensuite adopté par Stephens, Curtis, Tous-
saint de Charpentier , Burmeister, Rambur et par moi-même dans
la Monographie des Libellules d'Europe (1840). Je les considérais
alors comme formant une division particulière dans [a tribu (au-
jourd’hui famille ) des Agrions.
Le professeur Burmeister (en 1858) ayant ajouté les indications
éparses dans Drury, Kirby et Palissot de Beauvois aux trois espèces
européennes décrites par Vander Linden et Toussaint de Charpen-
tier, et ayant donné en outre la diagnose de neuf espèces nouvel-
les, porta le nombre de ses Calopteryx à 17 espèces. Ce qui est
plus important dans son travail , c’est qu’il divisa le genre en plu-
sieurs sections, qui forment aujourd'hui les grands genres £Libel-
lago , Hetærina , Echo et Calopteryx.
(si)
En 1840, dans la Monographie des Libellulidées d'Europe (note
page 200) je constituais les genres Euphæa et Libellago.
La même année, M. de Charpentier formait celui des Epallage.
En 1842, parut l’histoire naturelle des Insectes Névroptères par
M. Rambur. Il divisa mes Libellago en deux genres : Rhinocypha
et Micromerus et décrivit en détail 27 espèces de Caloptérygines
dont dix étaient nouvelles. C'était un grand progrès.
Dans la Revue des Odonates (1850) j'ai formé du genre Calop-
teryx la sous-famille ou tribu des Caloptérygines , appartenant à la
famille des Agrionidées. Mais je n'ai eu à m'occuper que des trois
Caloptéryx d'Europe et de l’'Epallage de Turquie.
Je ne connais aucun autre travail sur la classification que ceux
que je viens de citer. Cela explique comment M. Hagen et moi
. avons eu tant de noms nouveaux'à créer , puisque le nombre de nos
espèces s’élève à cent et celui des sous-genres (ou petits genres) à
vingt-cinq (1).
C’est ici le lieu de dire ce que j'entends par Genres et Sous-Genres.
Je me suis toujours opposé à la création de genres trop nombreux,
aussi sera-t-on peut-être surpris de me voir proposer tant de nou-
velles subdivisions. J'avoue que je me suis trouvé amené peu à peu
à me départir de mon ancienne manière de voir, par l'effet de l'é-
tude qui, plus elle est approfondie, plus elle porte à l'analyse et à
la subdivision. Toutefois M. Hagen, qui a poussé ses recherches au
moins aussi loin que moi, n’est pas disposé à adopter comme genres
Jes nouvelles subdivisions. Il n’y voit que des groupes d’un rang
moins élevé. Comme nous sommes en réalité d'accord sur la valeur
relative des groupes et sur leur subordination respective , enfin
que nous ne différons que sur les mots, j'ai employé un ter-
me moyen analogue à celui mis en pratique par Toussaint de
Charpentier dans ses Libellulinæ Europeæ, où , tout en conservant
les trois genres Libellula Æschna et Agrion , il les subdivise en un
grand nombre de sous-genres auxquels il donne un nom.
(1) Pour les ouvrages qui concernent les Caloptérygines européennes, au nom -
bre de quatre espèces seulement, voir page XI de la Revue des Qlonates,
({ vu )
J'explique done, que pour M. Hagen il n'y a de genres vérita-
bles que les douze que nous donnons comme tels dans l'ouvrage.
Pour moi, au contraire, ces douze divisions sont d’un rang supé-
rieur et les vingt-cinq sous-genres qui leur sont subordonnés
doivent être considérés comme genres, du moins dans l’acception
que ce mot reçoit généralement aujourd'hui et jusqu’à ce qu'une
réforme soit faite dans les sytèmes zoologiques ; c’est pourquoi dans
la nomenclature j'ai désigné les espèces d’après les noms des sous-
genres et non d’après ceux des genres.
L'organisation générale , les larves, l'anatomie, la discussion
des termes employés dans les descriptions , sont des matières que
nous ne traiterons pas aujourd’hui : Elles trouveront mieux leur
place et seront plus convenablement exposées , lorsque nous au-
rons décrit les autres sous-familles des Odonates dans des Mono-
graphies subséquentes (1).
Dans mes travaux précédents j'ai donné les mesures en pouces
et lignes du pied de France. Aujourd'hui je me sers des millimètres
du mètre, maintenant de plus en plus adopté dans une grande
partie de l’Europe et je me hâte d'ajouter que j'ai adopté ce chan-
gement à la demande expresse des entomologistes allemands.
Nous avons pris, sauf de rares exceptions, le parti de donner
des descriptions complètes de chaque espèce , mais nous avons fait
suivre la description de comparaisons avec les espèces voisines qui
pourraient être confondues avec elle, De cette façon nous réunis-
sons les avantages des deux modes usités. Nous avons déjà dit plus
haut, que pour ce qui concerne les diagnoses nous renvoyions à
mon Synopsis des Caloptérygines.
Je crois inutile de répéter ce que j'ai dit dans l’avant-propos de
la Revue des Odonates (page XX ) sur les communications reçues,
(1) L’explication des planches étant très-détaillée en ce qui concerne la réti-
culation des ailes, le lecteur ne sera pas embarrassé pour comprendre les termes
employés dans la description de ces organes, sur lesquels j’ai principalement basé
la classification.
( vur )
la correspondance ct les collections consultées, Qu'il me suffise de
rappeler que j'ai pu comparer les types déerits par M. Rambur dans
les collections Latreille, Pejean, Audinet-Serville, Guérin-Méne-
ville et Rambur, qui sont réunies à la mienne.
Nous terminerons ces observations préliminaires en payant un
juste tribut d’éloges et de reconnaissance aux entomologistes qui
nous ont soutenus et encouragés par leurs communications ou par
les facilités qu’ils nous ont fournies dans les Musées. Ce sont prin-
cipalement :
En Angleterre, MM. Adam, White et Smith , du Musée britanni-
que, M.J. E. Gray, directeur du département zoologique de ce
superbe établissement facilite avec une grande obligeance les re-
cherches que viennent y entreprendre les naturalistes étrangers. —
M. le capitaine W. W. Saunders , à Londres et M. J. C. Dale à
Glanville-Wootton (Dorset) ; les Musées de ces deux entomologistes
sont fort riches en Odonates exotiques. Ce sont les plus belles col-
lections particulières que j'aie visitées.
À Paris, MM. Millnes Edwards et Blanchard m'ont ouvert l'accès
des collections du Jardin des Plantes.
À Leyde : sous la direction intelligente du vénérable M. Tem-
minck , le Musée des Pays-Bas est riche dans toutes les parties de la
Zoologie. M. Herklots , conservateur de la partie entomologique et
jeune naturaliste de grande espérance, m'a permis d’examiner les
Odenates qui sont surtout curieux par les espèces du Japon et de la
Malaisie qu’on y voit rassemblées.
À Francfort, j'ai eu à me louer de l’obligeance du digne séna-
teur M, Von Heyden, qui a réuni des Insectes de tous les ordres.
Il est presque superflu d'ajouter , que j'ai pu étudier à loisir les
Odonates que renferme le Musée de Bruxelles.
M. Hagen me cite, de son côté , comme l'ayant le plus assisté
pour notre travail :
À Altona, M. Sommer.
A Berlin, M. Klug, et son aide naturaliste M. Hopfer ; enfin M.
le Dr Schaum ;
À Breslau , M. le D' Schneider.
(x)
A Copenhague, M. le D' Schioedte. Le Gouvernement danois
a bien voulu autoriser l'envoi des types à M. Hagen. — M. Wes-
termann.
A Halle AM. le professeur Burmeister,
A Stettin , M. Dohrn, qui a rendu tant de services aux entomo-
logistes étrangers en Allemagne.
A Stockholm , M. Bohemann , conservateur de l’'Entomologie au
Muséum.
A Vienne, M. Kaollar.
À Zurich , M. le D° Heer. — M. Escher Zollikofer.— M. Veilen-
mann.
La Monographie des Caloptérygines, que nous publions aujour-
d’hui , et qui comprend les cent espèces que nous connaissons dans
la sous-famille de ce nom, n’est, dans notre pensée, que le com-
mencement d’une Histoire des Insectes Odonates, que nous espé-
rons mener à bonne fin en peu d'années.
Notre projet est, de publier successivement , sous-forme de
Monographies, les cinq ou six sous-familles qui constituent les
Odonates, et dont nous connaissons déjà environ mille espèces.
Nous avons adopté la forme de Monographies séparées pour cha-
que sous-famille, afin que chaque partie formät encore un tout
complet, dans le cas où des circonstances, indépendantes de notre
volonté, nous empêcheraient de terminer le travail général.
Les diagnoses des genres et des espèces, que j'avais rédigées en
Tableaux synoptiques, afin de m’assurer qu’elles étaient bien com-
parables , n’ont pas été reproduites ici, parce que je les ai pré-
sentées à l’Académie royale des sciences de Belgique, à la séance
du 29 juillet 1853, sous le titre de Synopsis des Caloptérygines ,
publié la même année dans les annexes du Bulletin de cette Aca-
démie (1).
(1) En ce moment, mai 1854 , je viens de terminer un travail analogue pour
la sous-famille des œomphines. Il sera publié dans le courant du mois de juin.
Il
VU ALT AD AE AMI LUTTE D "NPA D | PEN, L I) au 11 CUT 0 ANT Must Lei à
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4 L 6 M 38 »
(x)
Un tirage à part de ce Synopsis a eu lieu sous le même format
que la Monographie que nous donnons aujourd'hui, afin qu'il pût
être broché avec elle par les entomologistes qui voudront étudier
les Caloptérygines, et auxquels nous le croyons indispensable , pour
combler la lacune résultant de l’absence de diagnoses dans la Mo-
nographie.
M. le Docteur Herm. Aug. Hagen de Kænigsberg, heureusement
ponr moi et pour la science , est resté mon collaborateur , comme
il l'avait été pour la Revue des Odonates ou Libellules d’Europe ,
publiée en mars 1850 par la Société royale des sciences de Liége.
Sa part de collaboration consiste surtout dans les parties suivantes :
1° La description des caractères généraux des grands genres,
notamment en ce qui concerne les parties de la bouche, les an-
tennes , les organes sexuels ;
2° Les communications et renseignements importants obtenus
par sa correspondance avec les Musées et les principaux entomolo-
gistes de l'Allemagne, du Danemarck et de la Suède ;
3° La communication des exemplaires de sa riche collection et
l'examen des espèces de la mienne, de sorte que chacun de nous a
pu examiner ce qui manquait à nos collections respectives. Nous
avons si peu reculé devant le travail, que pour le plus grand nom-
bre des espèces, comme pour les genres, nous avons fait, chacun
de notre côté, des descriptions séparées que j'ai ensuite refondues
après avoir ajouté les caractères qui m'avaient échappé et qui avaient
été trouvés par M. Hagen ;
4° Les dessins des appendices anals des mâles et ceux des parties
de la bouche et des antennes (1).
De mon côté, j'ai, comme je viens de le dire, établi la diag-
nose des genres et des espèces sous le nom de Synopsis des Calop-
térygines, j'ai rédigé l’ensemble de la Monographie, visité les prin-
cipaux Musées de la Belgique, de la France, de l'Angleterre, de la
(1) Je regrette que la gravure ait donné à plusieurs de ces figures un aspect dur
que les dessins originaux de M, Hagen n’avaient pas.
(x)
Hollande, des bords du Rhin , et dessiné les figures qui présentent
la réticulation des ailes.
Grâce au concours que M. Hagen et moi avons rencontré par-
tout, nous pouvons avancer , sans trop de présomption Je pense,
que notre travail commun est à peu prés complet , en ce qui con-
cerne l’état actuel de la science , puisque nous avons eu sous les
yeux et examiné toutes les espèces décrites jusqu'ici excepté deux
d’entre elles , en y ajoutant, celles en bien plus grand nombre qui
étaient inédites.—Mais nous sommes bien éloignés de prétendre que
notre livre soit complet, en ce qui concerne la Nature, étant bien
convaincus au contraire , que bon nombre d’espèces restent à dé-
couvrir, surtout dans les contrées intertropicales de l'Amérique,
de l'Asie et de l'Afrique.
Qu'il nous soit donc permis, comme prix de nos efforts, de
répéter ce que je disais dans l’avertissement de la Revue des Odo-
pates : « Nous ne pensons pas que pour une autre branche de l’En-
» tomologie les circonstances aient permis à des auteurs d'arriver
» à un résultat aussi satisfaisant. » Mais ajoutons, pour expliquer
cette position favorable , qu’elle provient , en partie , de ce que fort
peu d’entomologistes se sont occupés jusqu'ici des Odonates exo-
tiques. |
Liège, 25 mai 1854.
Epm. DE SELYS-LONGCHAMPS.
MONOGRAPHIE
DES
CALOPTÉRYGINES.
TAMPON
REY DE TO SOC TT TE TT
ORDRE DES ORTHOPTÈRES (4).
SOUS-ORDRE DES ODONATES (oponaTA FAs.)
Caractère : Ailes planes, de longueur à peu près égale, fortement réticulées,
munies d'un ptérostigma ( parfois nul dans la légion des Calopteryx).
Mandibules et mâchoires cornées, très-fortes.
Tarses de trois articles.
Antennes de six ou sept articles.
Parties génitales antérieures des mâles situées sous le 2° segment abdominal.
Deux appendices anals supérieurs dans les deux sexes.
Larves aquatiques, subissant des demi-métamorphoses.
Je divise ce sous-ordre en deux tribus.
PREMIÈRE TRIBU. ANISOPTÈRES (anisoptErA.)
Ailes non semblables, horizontales dans le repos , avec une membranule (parfois
presque nulle). La nervure sous-médiane ayant un rameau supérieur , qui forme
l’un des côtés du triangle discoïdal.
(1) On classe généralement ces Insectes dans l’ordre iles Névroptères, d’après
les vues de Linné et de Latreille; mais, d’après les travaux de MM. Erichson et de
Sieboldt, M. Hagen me fait remarquer que les Odonates avec les Termitides ,
Perlides, Ephémérides et Psocides , doivent faire partie des Orthoptères. Les autres
familles constitueraient seules l’ordre des Névroptères, dont le caractère prin-
cipal consisterait dans la lèvre non divisée et les métamorphoses complètes. Dans
la famille des Libellutidées, cependant, la lèvre n’est guère divisée.
(2)
Tête plus ou moins hémisphérique; les yeux globuleux, le plus souvent con-
tigus.
Appendices anals au nombre de trois chez les mâles, (l'inférieur parfois entiè-
rement divisé en deux).
Cette tribu comprend les familles des Libellulidées et des Æschni-
dées dont je n'ai pas à m'occuper dans cetouvrage.
SECONDE TRIBU. ZYGOPTÈRES (zxcorrerA).
Les quatre ailes semblables, relevées ou à demi-relevées dans le repos ; sans
membranule. La nervure sous-médiane sans rameau supérieur, de sorte que le
triangle discoïdal est remplacé par un quadrilatère plus ou moins régulier.
Tête transverse , les yeux pédicellés, très-éloignés l’un de l’autre.
Appendices anals au nombre de quatre chez les mâles (1).
Cette tribu ne contient qu’une famille, celle des
AGRIONIDÉES (AGRIONIDÆ. )
La troisième et dernière des Odonades, caractérisée par ses palpes labiaux (lobes
latéraux de la lèvre inférieure) de trois articles ; le lobe intermédiaire plus grand
que le 2° article des paipes , divisé par une fente médiane.
Cette famille comprend deux sous-familles : les Caloptérygines,
et les Agrionines ; nous ne décrivons aujourd'hui que la pre-
mière.
1re SOUS-FAMILLE.
CALOPTÉRYGINES (CALOPTERYGINÆ.)
Cinq nervules antécubitales au moins ; les secteurs médian et sous-nodal se sé-
parant du principal plus près du quadrilatère que du nodus, qui est toujours
placé beaucoup plus loin que le quadrilatère. Le secteur nodal naissant sous le
nodus ou à peu près. Les ailes toujours relevées dans le repos.
Ces insectes sont répandus sur presque toute la surface du globe,
(1) Au point de vue philosophique, MM. Burmeister et Rambur ont fait observer
que chez notre première tribu (Anisoptères) l'appendice anal inférieur des mâles
est formé par la plaque dorsale du onzième segment (rudimentaire ), — Chez notre
seconde tribu , au contraire, (Zygoptères) les deux appendices anals inférieurs
ces mâles appartiendraient à la plaque ventrale du même segment rudimentaire.
(8)
excepté dans l'Océanie proprement dite; les autres sous-familles ne
présentent pas cette exception.
Parmi les espèces fossiles d'Odonates, on a rencontré les autres
sous-familles, mais pas de Caloptérygines. Or, dans ces terrains,
il existait des Mammifères didelphes ; on pourrait done jusqu’à un
certain point avancer que la distribution géographique des Calop-
térygines , tant dans le monde ancien que dans l’état actuel , est in-
verse de celle des Marsupiaux.
L'arrangement que j'ai cru devoir adopter permet de former le
tableau synoptique suivant où les grandes divisions de la sous-
famille sont clairement caractérisées à ce que je crois.
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2
2
(5)
Les Caloptérygines forment einq grandes Légions, que l’on peut
classer de plusieurs manières différentes , selon que l’on adopte
comme premier caractère de division les secteurs de l’arculus , les
nervules costales, ou la forme de l'épistome; les groupes sont si
bien circonscrits, que l’on peut varier l'ordre de ces trois caractères
de six manières principales, en produisant toujours un ensemble
admissible.
Comme ce n’est qu'après beaucoup d’études et de réflexions que
Je me suis arrêté au système suivi dans ce livre, je crois utile de
présenter successivement ces ordres divers ; j'expliquerai ensuite
les raisons qui ont motivé ma préférence pour l’un d'eux.
Dans tous les cas , les Caloptéryx ne doivent pas être éloignés des
Euphæa , car il y a là des affinités évidentes ; de sorte que ces deux
légions forment à mon avis un ensemble, dont la cohésion natu-
relle doit être aussi respectée ; les variantes done ne s’étendront pas
plus loin.
Premier système. Il est basé sur la position des secteurs de l’arculus
d’abord , les nervules costales ensuite et enfin la forme de l'épistome :
1. Calopteryx.
planinases. .
2, Euphæa.
4 régulières . . . . équinervulées.
(Secteurs de l’arculus
productinases. 3. Libellago.
À naissant de son mi-
F lie i ‘ M9 7 E k, 4
9 Eubores inéquinervulées . . . . . . . 4. Amphipteryx.
(Secteurs de l’arculus :
Hate son Sommet. deu sn IC OUR ES TEEN, Me D. Thore.
C'est l’ordre que j'ai adopté; ou bien encore, en prenant pour
second caractère l’épistome, on à cette variante :
1. Calopteryx.
équinervulées ,
2, Euphæa.
Re on RU | iniquinervulées. 3. Amphipteryx.
B. : “HE productinases. . . . . /'!. "1 4, Libellago.
RAS nue 1 SAM en A I Ra TROFE
Second système. Il a pour premier point de départ les nervules
antécubitales et peut être varié de deux manières, selon que l’on
adopte comme second caractère les secteurs de l’arculus, ou l'épis-
tonne.
1. Calopteryx,
planinases . 2. Euphæa.
| régulières . . productinases. 3. Libellago.
de 1 équinervulées. irrégulières: ARE. MAMAN ThORe)
A inÉquinervulées «+ 4e 5, «le aie 5. Amphipleryx.
(6)
. régulières .
planinases . .
2, Euphæa
irrégulières. . 3. Thore.
productinases . . . . , . +. 4. Libellago.
inéquinervulées. . , . . 41.1 06% on ME ADI
4 Calopteryx.
équinervulées. .
B.
Troisième système. T1 a également pour base l'épistome et lon
peut aussi le varier de deux manières, selon que l’on prend pour
second caractère les secteurs de l’arculus , ou les nervules costales.
1. Calopteryx.
équinervulées. 9, Euphæa.
FOERIPERES inéquinervulées. 3. Amphipteryx.
A. PR irrégulières. :..: + ee + LAN
PTAAUCUDASES LU pe EN RE er TE Ne PNR 5. Libellago.
1. Calopteryx.
régulières. . . 2, Euphæa.
à ] lé e + Q , à
CURRENT irrégulières. . 3. Thore.
laninases. . . :
B. i Su inéquinervulées. . + . . . . 4. Amphipterys.
PPOBUCEMAEES MN RETURN 2 Rs Tale Des OR 5. Libellago.
On peut encore combiner autrement ces séries, en renversant
l’ordre des légions, ou en changeant la position des parenthèses.
Si l’on voulait une série absolument géographique , on pourrait
disposer ainsi qu’il suit les Caloptérygines en ajoutant une sixième
légion , celle des Dicterias.
He ne . + . - 4. Libellago. Î PA
FC : : ’ LA hæa. . continent
équinervulées. ailes sessiles. Euphs
3. Calopteryx. . des deux
régulières. planinases. con=
tinents.
ailes pétiolées. 4. Dicterias , .
inéquinervulées . . + . . . . . 5.Amphipteryx. Amérique
BA tropicale.
irrégulières utero us. es et OCTO
Cette série géographique n'offre qu’un inconvénient sérieux ;
c'est d’éloigner les unes des autres les Euphœa et les Dicterias, si ce
dernier groupe a comme il semble de véritables affinités avec les
Euphœa.
1 parait donc plus rationnel de voir ici des groupes géographi-
ques parallèles , et non une seule série de cette nature. En considé-
rant les Caloptérygines sous ce point de vue , nous voyons que
que les Calopteryx sont représentées dans l'Amérique tropicale par
une division bien caractérisée, les Hetærina, et les Euphæa par les
(#19
Dicterias. Les trois autres légions ne semblent plus parallèles, car
la forme si différente de l’épistome empêche de considérer les Am-
phipteryx comme les analogues des Libellago ; ils rappelleraient
plutôt les Euphœa. Les Thore ressembleraient beaucoup aussi aux
Euphæa, si la position tout-à-fait exceptionnelle des secteurs de
l'arculus , et par suite la forme du quadrilatère, ne semblaient ex-
clure un rapprochement, et si nous n'avions pas déjà les Dicterias
comme plus proches représentants américains de ce genre.
La série adoptée dans cet ouvrage n’est pas celle peut-être, qui
séduira le plus les yeux par l'harmonie du facies et par la décrois-
croissance continue des caractères, Nous n'avons rien sacrifié à
la prétention d'établir une série linéaire, qui n'existe pas dans la
Nature ; nous avons donc préféré tenir compte des caractères selon
leur importance , en les contrôlant par les circonstances géographi-
ques, et en les présentant de la manière qui nous a paru la plus
propre à faire reconnaitre les groupes.
J’ai pris pour premier caractère la position des secteurs de l’ar-
culus à leur naissance, attendu que de cette position résulte, chez
les Thore (que nous appelons Caloptérygines irrégulières) un qua-
drilatèére de forme unique, et que ce caractère semble le plus im-
portant dans l'organisation de l'aile (1). Tous les autres groupes
(Caloptérygines régulières) offrent sans transition, une position des
secteurs et une forme de quadrilatère tout opposées,
Vient ensuite la sous-division d’après les nervules costales : nous
ne trouvons qu'une seule exception à la règle générale, qui donne
en général, un nombre presqu’égal de nervules costales et de ner-
vules sous-costales, et il résulte de cette reticulation une si grande
analogie entre le G. Amphipteryæ, qui seul la montre , et les Agrio-
nines , que j'étais porté, tout d’abord, à le placer à la fin de la sous-
famille. Cependant, comme cette singularité provient surtout du
manque de la plupart des nervules sous-costales, mais que l’areulus
ni le quadrilatère ne diffèrent pas de ceux des autres Calopt. régu-
lières , je n’ai placé le caractère des nervules sous-costales qu’en
seconde ligne.
En troisième ligne, je tiens compte pour sectionner les Cu/. ré-
(1) Chez une Agrionine fossile, examinée par M, Hagen, les secteurs naissent
également du sommet de l’arculus ; c’est une raison de plus pour terminer la sous-
famille par cette légion.
(8)
gulières équinervulées, de la forme de l'épistome si extraordinaire
chez les Libellago, et coïneidant aux dimensions courtes de l’ab-
domen qui est déprimé ; deux caractères qu’on ne retrouve dans au
cune autre légion. — Malgré ce facies exceptionnel, je n'ai pas cru
devoir adopter la forme de l'épistome comme caractère de première
division , la réticulation des ailes étant pour ainsi dire la même que
dans les autres équinervulées (planinases ) si ce n’est qu’elles est
un peu plus simple, ce qui m'a empêché de commencer la série
générale par la légion des Libellago.
La longueur du ptérostigma et celle du quadrilatère, comparées
à la longueur de l'espace basilaire, nous donnent un double et so-
lide caractère pour séparer en deux légions les Cal. régulières équi-
nervulées planinases.
Tous les caractères employés dans cette construction méthodique
ont l'avantage d’être fort constants, et de ne pas présenter jusqu'ici
de passage qui rende douteuses les limites entre une coupe et une
autre.
Le caractère de l’espace basilaire réticulé ou non, n'a pu être
utilisé que pour former les sous-genres , attendu que dans la fre lé-
gion , celle des Calopteryx, on trouve ces deux formes dans chacun
des trois premiers genres , chez des insectes qui ne diffèrent pas
sous d’autres rapports, tandis que si l’on réunissait ces trois groupes
à espace basilaire réticulé (Matrona , Echo, Nevrobasis) on ferait
un amalgame qui n'aurait rien de commun, si ce n'est ce caractère
et l'habitat (l’Asie orientale et Ja Malaisie). Si on les associait, dans
la même légion aux Hetærina, qui toutes ont aussi cet espace ba-
silaire réticulé, la réunion serait encore moins naturelle.
Il semble que ce caractère a quelque chose de géographique :
parmi les espèces de l'Amérique qui sont au nombre de 46, nous
n'en trouvons que 9 où il ne se présente pas, savoir : les deux
Amphipteryx, la Dicterias et les six Calopteryx de l'Amérique sep-
tentrionale tempérée. Il est constant dans les 37 autres qui com-
posent les grands genres Hetærina , Heliocharis et Thore. Dans les
Caloptérygines de l’ancien monde oau entraire , au nombre de 54,
l'espace basilaire est toujours libre , excepté dans trois espèces de
la légion des Calopteryx , qui forment chacune un sous-senre, et qui
habitent, comme je viens de le dire, l'Asie orientale. Il est à noter
encore , que dans la légion des Euphœa, la seule espèce à espace
basilaire réticulé (Heliocharis) est américaine.
097}
PREMIÈRE DIVISION.’
CALOPTÉRYGINES RÉGULIÈRES (REGULARES.)
Les deux secteurs de l’arculus naissant de son milieu environ, ce qui rend le
quadrilatère presque régulier.
Cette division est de beaucoup la plus nombreuse, comprenant
quatre-vingt-treize espèces sur cent qui sont connues,
PREMIÈRE SOUS-DIVISION.
ÉQUINERVULÉES (EQUINERVULATÆ.)
Nervules costales et sous-costales en nombre presque toujours égal, en général
en grand nombre, les secondes correspondant en grande partie avec les pre-
mières.
Parmi les Caloptérygines régulières , les équinervulées compren-
nent quatre-vingt-onze espèces sur quatre-vingt-treize.
PREMIÈRE SECTION.
ÉQUINERVULÉES PLANINASES (PLANINASE. )
Face plane, épistome (ou nasus) non saillant. Abdomen long, grêle, cylindrique.
Cette première section est encore beaucoup plus nombreuse que
la seconde ( les Equinervulées productinases) ; elle possède soixante-
douze espèces sur quatre-vingt-on2e.
Elle se divise naturellement en deux légions , d’après le pté-
rostigma , et la longueur du quadrilatère par rapport à l'espace ba-
silaire.
4e LÉGION. — CALOPTERYX. Leach.
Ptérostigma nul ou court ou irrégulier.
Quadrilatère aussi long que l’espace basilaire, plus ou moins réticulé (géné-
ralement très-réticulé ).
Le secteur inférieur du triangle notablement courbé à son extrémité.
Par ptérostigma irrégulier , J'entends, ou un faux ptérostigma con-
sistant en une marque blanchâtre traversée par des nervules et n’exis-
tant que chez les femelles (Calopteryx du groupe vtrgo et Nevro-
2
CR 2
vi ;
(10)
bases) ou bien un ptérostigma très-petit parfois nul ( Hetærina du
groupe titia) parfois traversé par une nervule où nul dans l’un ou
l'autre sexe ou dans tous les deux (Cleis, Phaon). |
M. Hagen m'a transmis la description détaillée de cette Légion
ainsi qu'il suit :
« Tère forte, transversale, moitié plus large que longue; yeux ovoides, grands,
très-éloignés l’un de l’autre, quelquefois presque pédicellés, surtout en arrière
( Hatærina) l’espace entre les yeux au même niveau, ou un peu déprimé. Front
horizontal, petit, carré, à peine un peu bombé et déprimé au milieu; entre le
front et les ocelles une ligne courte imprimée, une autre parallèle entre les ocelles
et V’occiput, et de chaque côté une ligne plus ou moins marquée, ou seulement
quelques rugules, toutes les quatre bordant un espace quadrangulaire peu ou
point élevé, portant trois ocelles de même grandeur entourées parfois d’une ligne
imprimée. L’occiput étroit, linéaire : un tubercule plus ou moins prononcé ou nul
de chaque côté, sur la partie postérieure de la tête.
» ANTENNES insérées bien au-dessous des ocelles, entre le front et les yeux ;
article premier rudimentaire , ou en demi-anneau seulement visible à la base
inférieure et intérieure du second article ou tout-à-fait caché par lui, ou bien
cylindrique et quadrangulaire visible. Second article le plus fort de tous, couché
et appliqué sur la tête dans un enfoncement particulier, cylindrique à base plus
large coupée obliquement. Troisième article redressé, de moitié plus mince, plus
long ou plus court que le second, cylindrique à bout un peu renflé. La soie qui
termine les antennes encore plus mince, un peu plus courte ou plus longue
que le troisième article, la base un peu renflée et le bout très-fin. (Je n'y vois
pas d’articulations distinctes même avec un grosissement de 240 diamètres).
» FACE peu avancée; épistome horizontal, court et presque droit en avant; rhi-
narium presque nul, en membrane plissée ; lèvre supérieure courte, un peu moins
large que l’épistome, arrondie au bord externe, les côtés subitement rétrécis et
un peu déclives; mandibules très-fortes, la base externe non cachée, la dent du
bout trifide, celle de la base compliquée en forme de Z. Mâchoires fortes à bord
interne arrondi , amincies au bout avec 3-6. dents aiguës; palpe cylindrique, l’ar-
ticle second long, un peu courbe un peu plus court ou de même longueur que la
mâchoire (excepté la dent finale). Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes)
large, divisée au milieu dans son tiers ou sa moitié finale; formant deux trian-
gles oblus ou aigus au bout. Palpes labiaux à article basal très-court; le second
assez large, mais moins que la lèvre plus court ou de même longueur ou un peu
plus long qu'elle; oblong, ou élargi à la base (alors à bord externe arrondi)
l'extrémité à angle interne prolongé en une longue et forte épine plus ou moins
courbée; quelquefois {Sapho bicolor) avéc le commencement d’une bifurcation
basale (que j'ai retrouvée à l’état de monstruosité chez la Laïs globifer), dernier
article cylindrique, courbé, n'ayant que la moitié ou même que le quart du se-
cond. Langue aplatie et élargie au bout qui est tronqué à angles arrondis.
(11)
» Prorrorax à bord antérieur très-relevé en arrière et séparé par une ligne enr.
foncée, suivi de deux festons arrondis qui sont séparés par deux autres plus petits
et également arrondis ou aplatis, quelquefois peu marqués; enfin un troisième et
un quatrième plus petits sur les côtés. Bord postérieur avec un lobe large trian-
gulaire peu ou point renflé ou en feston, avec une ligne externe imprimée, souvent
nulle au milieu.
» THorax grêle ou assez fort, allongé, déprimé en dessus, élargi en avant jusqu’à.
la base des pieds intermédiaires où se trouve un rétrécissement ; échancrure mé-
sothoracique petite, courte, presqu’aussi longue que large, cordiforme, ou un peu
plus longue que large. Sinus antéalaires deux fois plus longs que larges, fendus jus-
qu’au bout; le côté antérieur évidé, le postérieur d’abord convexe, évidé ensuite,
l'angle externe aigu ou tronqué , déprimé ou non, un peu tourné en arrière.
L’arète mésothoracique , la suture humérale, les deux sutures latérales et la su-
ture ventrale partagent le thorax en huit champs oblongs : deux sur le devant et
trois de chaque côté, tous presque de même largeur, le terminal ventral (vers
l'abdomen) le plus large.
» Pirps tout-à-fait antérieurs, grèles ; longs ( quelquefois très-longs) les posté-
rieurs dépassant la moitié du 3° ou même le bout du 4° segment ahdominal chez
les mâles; la moitié du 4°, ou même le bout du 5° chez les femelles. Fémurs et
tibias à cils souvent très-pressés, plus ou moins longs, en général très-longs; une
barbe interne au bout des tibias antérieurs ; les tibias postérieurs droits ou arqués.
Tarses à cils très-courts ; 1°* article très-court ; onglets avec une dent interne très-
courte avant leur extrémité.
» Aires de même forme , mais les postérieures un peu plus longues et souvent
un peu plus larges, dépassant le 4°, le 5°, le 8° et souvent le 7° segment chez les
mâles, et même le 8° chez les femelles, de trois à sept fois plus longues que
larges ; leur base étroite, mais non pétiolée, le bord postérieur arrondi, ou ra-
rement un peu évidé dans la moitié de la partie basale, ensuite presque parallèle
au bord costal ou un peu arrondi; leur extrémité un peu pointue ou obtuse, sou-
vent en demi-cercle. Cellules nombreuses , souvent très-nombreuses , et alors
irrégulières dans toute la surface de l’aile ou dans des parties circonscrites ,
comme la base, l’espace postcostal, l'extrémité et le bord postérieur. Ordinaire-
ment les cellules sont quadrangulaires, plus longues que larges ; une rangée entre
deux secteurs ou chez quelques espèces deux rangées. La membrane des ailes
unie, ou crispée et plissée. Le secteur principal et le subnodal tout-à-fait unis avec
la nervure médiane, ou plus où moins rapprochés. La partie humérale (antécu-
bitale) fait le tiers ou la moitié des ailes. L'espace médian un peu plus court que
la moitié de la partie humérale, étroit, droit, ou courbé à son extrémité, réti-
culé. L'espace basilaire fait la moitié de l’espace médian ou un peu moins ; il est
vide ou réticulé , quelquefois même avec deux rangées d’aréoles. Quadrilatère
aussi long que l’espace basilaire ou un peu moins, toujours réticulé, droit (ré-
gulier), ou un peu plus large au bout ( Vestalis et Helærina, ) Arculus fracturé ou
(12)
non; les deux secteurs naissent du même point ou séparés de son milieu, ou plus
bas que le milieu. (On voit bien, en étudiant ces insectes , que le secteur médian |
est la seule nervure naissant de l’arculus et que le secteur principal et le sub-
nodal ne sont que des secteurs interposés, mais ordinairement réunis dès leur
origine avec le secteur médian). Le secteur supérieur (premier), du triangle ou
droit ou plus ou moins courbé à son extrémité, ou faisant un angle obtus en
dehors. Le secteur inférieur (deuxième) du triangle simplement courbé, ou avec
une courbure considérable au commentement (alors moindre aux ailes inférieures).
Tous deux finissent droits ou courbés, très-rapprochés, ou plus éloignés l’un de
l’autre au niveau du nodus ou un peu plus loin. Les secteurs sont ou droits, ou
plus ou moins courbés vers le bord postérieur des ailes; le subnodal offre quel-
quefois une double courbure ; souvent on voit des secteurs interposés plus ou
moins nombreux, et quelques-uns ramifiés vers le bord postérieur, comme le
secteur subnodal , le médian , le 1° et le 2° du triangle ; ce dernier le plus sou-
vent bifurqué, avec un rameau droit ou courbé, souvent assez rejeté vers la base
des ailes. 16 à 50 nervules anticubitales. Ptérostigma ou nul dans les deux sexes
ou très-petit rudimentaire seulement entre deux nervules peu éloignées et alors
visible ou non dans la même espèce (PAuon) ou plus grand, rhomboïdal dans
les deux sexes (Echo). On voit bien dans ce cas que le ptérostigma est formé par
une bifurcation de la nervure médiane et non de la costale. Eu effet le ptéros-
tigma peut exister sans toucher la costale (comme cela existe dans le cas unique
de l’Agrion anomalum ) — d’autres groupes (groupe de la Cal. Virgo; sous-genre
Matrona et genre Neurobasis) n’ont pas de ptérostigma chez le mâle, mais un
faux ptérostigma chez les femelles comprenant quelques nervules transversales
entre la costale et la médiane qui s’écarte à cet endroit. (Le ptérostigma des
Phaon qui est parfois traversé d’une nervule, est sans doute aussi un faux ptéros-
tigma non fermé, mais ici existant chez le mâle plutôt que chez la femelle —
DE SELYs).
» ABDOMEN cylindrique, plus ou moins grêle, long ou très-long (d’un tiers à un
sixième plus long que les ailes chez les mâles, plus court chez les femelles, quel-
quefois chez celles-ci d’un dixième seulement plus long que les ailes) les 5, 4,
>, 6° segments égaux , très-longs; le 7° un peu plus court, les 2° et 8° presque
égaux, moitié plus courts que le 5°, le 9° encore plus court, les 1“ et 10° presque
égaux, plus de moitié plus courts que le 2°. — La base et le bout parfois un peu
élargis, surtout chez les femelles. Le bord postérieur du dernier segment dé-
primé au milieu , ou caréné avec une épine qui le dépasse ou non chez les fe-
melles ; sur les côtés en dessous le bord forme une pointe latérale obtuse en
épine ou dentelée.
» PARTIES GÉNITALES. Mâle. 1° segment uni en dessous ; ayant rarement un
tubercule ( Laïs globifer). 2° segment à bord ventral un peu sinue, lisse ou den-
telé (Weurobasis), Pièce antérieure fendue au milieu, tronquée au bout, hameçous
en plaque quadrangulaire ; les hameçons postérieurs petits, en lamelle un peu
(18)
plissée ou cylindrique, droite amincie au bout. La gaine pyriforme amincie ou
non, séparée du pénis qui est membraneux et de forme variable selon les es-
pèces, forme souvent très-distincte, mais difficile à reconnaître sur des exemplaires
desséchés. Appendices anals : Les deux supérieurs moitié plus longs environ que le
dernier segment , arqués (semi-circulaires) et dentelés en dehors dans la moitié
apicale ; ou cylindriques ou en feuille contournée à la base, plus ou moins dilatée
en dent. simple ou bifide en dessous et en dedans. Appendices inférieurs plus
Courts, parfois rudimentaires (quelques Hetærina) cylindriques ou en feuilles,
tronqués au bout ou non, à angle basal interne développé ou nou. — La forme
des appendices très-peu variable (Cohorte des Calopteryx) ou variant pour ainsi
dire dans chaque espèce (Cohorte des Hetærina ).
» Femelle. Appendices anals courts, trigones, aigus; entre eux un petit tu-
bercule final de l'abdomen, plus ou moins visible. Vulvules ovipares plus ou
moins grandes, triangulaires ; le bout dentelé ou non en dehors, quelquefois
élargi (Vestalis) dépassant à peine la moitié du dernier segment ou arrivant à son
extrémité, munis chacun d’un palpe ou appendice final court cylindrique courbé.
» COULEURS ET DESSIN. Pour la couleur du fond {toujours bronzé ou métallique
plus ou moins vif) nous trouvons employé le noir, le brun, le rouge, le bleu,
le vert chez les mâles, le brun ou le vert chez les femelles; la tête couleur du
found ou plus foncée , rarement jaune en dessous, couleur qu’on retrouve sur le
front , la lèvre supérieure, les mandibules , la lèvre inférieure , les antennes,
l’occiput. Prothorax couleur du fond ou taché de jaune au milieu et aux bords.
Thorax couleur du fond, ou la crète mésothoracique, les bandes humérales et
encore (rarement) un trait entre elles, des bandes latérales et le bord ventral
et le dessous des pieds jaunes ou orangés, plus ou moins larges ou même en
parties confluentes. Pieds noirs ou bruns, quelquefois en partie jaunes ou plus
pâles. Ailes rarement hyalines chez les mâles, rarement opaques chez les fe-
melles où jaunâtre, ou brunes, ou noires, ou vert métallique ou en partie rouges
(Hetærina) avec des taches basales ou apicales plus ou moins grandes , avec reflet
métallique ou blanchâtre. Réseau noir, brun, rouge, rosé, on pulvérulent. Pté-
rostigma noir, brun, orange, jaune. (Faux ptérostigma blanchâtre ou jaunâtre).
Abdomen couleur du fond ou plus foncé et plus terne, la base des segments an-
térieurs, les bords du ventre, les côtés des premiers et des derniers segments, le
bord du 10°, une ligne médiane sur le dessous plus ou moins rudimentaire jaunes
selon les espèces. Ventre noirâtre , appendices anals noirâtres ou en partie jaunes.
» VILLOSITÉS-SCULPTURES. La tête villeuse, souvent d’une manière notable; pro-
thorax, thorax, base de l'abdomen et appendices à villosités noires, brunes ou
pâles. Partout le corps est finement chagriné, avec des points imprimés plus forts
et des rugules transversales plus ou moins marquées, surtout sur l’abdomen et le
devant du thorax. La partie la plus brillante est Pépistome, maïs il est aussi un
peu rugeux. La crête dorsale de l’abdomen et son bord ventral montrent des
dentellures plus ou moins fortes et nombreuses, surtout à la base des segments
(#&)}
en dessous où elles envahissent quelquefois en partie la plaque ventrale; enfin
des dents à la partie apicale de l’abdomen et aux parties génitales,
» DiFFÉRENCES D'AGE. Chez les exemplaires récemment éclos, la couleur du fon&
est plus brillante et plus vive; la couleur jaune lorsqu'elle existe, domine davan-
tage , elle s’avance sur la bouche, la lèvre, les mandibules, le bord antérieur
de l’épistome, le front, les antennes. les taches de l’occiput et le prothorax, la
crèle mésothoracique, les bandes humérales et latérales, le dessous du thorax,
les fémurs, les côtés et la base de l'abdomen et les appendices. Les couleurs des.
ailes sont encore indistinctes ou moins vives, moins opaques. Elles commencent
par se montrer d’abord sur les bords, surtout au bout; le réseau plus pâle non
Saupoudré. Dans l’âge adulte les couleurs du corps deviennent plus foncées et
plus ternes; le jaune disparait en partie ou entièrement; les bandes du thorax
sont plus étroites ou supprimées, les couleurs des ailes plus vives et plus éten-
dues. Quelquefois parait une pulvérulence bleuâtre sur la tête, l’espace intera-
laire , le dessous du thorax, les fémurs (plus rarement sur la base du réseau
des ailes en dessous. Les mâles jeunes ont le 9° segment abdominal pyriforme
(caractère sur Iequel M. de Charpentier avait cru pouvoir établir sa Calopteryx
vesta pour les jeunes de C. Virgo).
» DIiFFÉRENCES SEXUELLEs. Les parties génitales. L’abdomen des mâles toujours
un peu plus long, plus mince, le surcroit de longueur dépendant des 3, 4, 5, et
6° segments. Leur coloration est plus foncée, noire, brune, rouge, bleue ou verte.
— Chez les femelles la couleur est verte ou brune. Le jaune dominé par la cou-
leur du fond sur la tête, le thorax et les pieds y domine sur elle chez les femelles.
Les ailes sont rarement de même couleur dans les deux sexes. (hyalines, brunes,
noires ). Chez les mâles elles sont plus foncées, plus ou moins tachées, d’un noir
bleu métallique, vert, brun ou tachées de rouge ( Hetærina) — jaunâtres hya-
lines ou brunes chez les femelles — souvent tachées au bout chez les mâles, rare-
ment chez les femelles. Les mâles ont souvent plus de nervules antécubitales et
quelquefois le réseau plus serré ( voir notamment l’espace postcostal des ailes su-
périeures chez les mâles du sous-genre Hetærina.
La Légion des Caloptéryx comprend deux grandes divisions que
nous avons nommées cohortes, et qui sont fondées sur la forme
du quadrilatère et le second secteur du triangle, confirmées en gé-
néral par des considérations tirées de la coloration, de l’espace ba-
silaire et de la Patrie. Dans ma Synopsis des Caloptérygines , publiée
en 1855 dans les Bulletins de l'Académie de Belgique, j'avais donné
un rang trop élevé à ces deux coupes, en les considérant comme
deux légions. Elles ne diffèrent réellement pas autant entre elles
que les autres légions. Il y a donc lieu de regarder ces deux co-
hortes comme des groupes d’une valeur moyenne entre nos légions
et nos grands genres,
(15)
Sur les vingt-quatre espèces de la première cohorte dix-huit sont
de l’ancien continent , six seulement se trouvent dans la zône tem-
pérée de l'Amérique septentrionale. L'espace basilaire libre , semble
le caractère normal , puisque trois espèces seulement sur vingt-
quatre l'ont réticulé.
Dans la seconde cohorte, composée de trente-cinq espèces , nous
en voyons au contraire trente-une des parties chaudes de l'Améri-
que, toutes à espace basilaire réticulé, et trois seulement de l'Asie
orientale et de la Malaisie à espase basilaire libre. Ces dernières,
par la considération de ces deux caractères, et aussi par leur sys-
tème de coloration qui est analogue aux autres coupes de l’ancien
monde, sont pour ainsi dire intermédiaires entre les deux cohortes.
Les caraetères employés pour la répartition en grands genres, ré-
sident dans la proportion des deux premiers articles des antennes,
dans l’arculus fracturé ou non, dans la présence ou l’absence d’un
vrai ptérostigma , et dans les secteurs bifurqués ou non.
Les sous-genres sont principalement basés sur l’espace basilaire
libre ou réticulé, la construction du ptérostigma , la direction du
2° secteur du triangle, le 1% ramifié ou non; enfin sur la réticula-
tion postcostale et la longueur des pieds.
C'est d’après ces principes que j'ai construit le tableau suivant :
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‘SAUN4I9-SN0S *SAUNHI
CES
ire COHORTE DE LA LÉGION DES CALOPTERYX.
Quadrilatère régulier , presqu’égal à ses extréwuités; le côté supérieur droit
(à peine courbé chez les Neurobasis). Un rameau inférieur au 2° secteur du trian-
gle. (Espace basilaire presque toujours libre).
Appendices anals supérieurs des mâles semi-circulaires à peu près simples,
peu variables.
Habitent l'Europe, l'Asie et l’Afrique; excepté six espèces de
Caloptéryx de l'Amérique septentrionale tempérée.
Le tableau qui suit présente d'une manière synoptique la série
des espèces.
2 |
(18)
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(19)
GENRE I. — CALOPTÉRYX ({cALoPTERYx, Leach.)
Lisezcua L.
AGrion Fab. Latr.
Cazerteryx Leach.
CazopTeryx Charp. Ramb., De Selys, Hagen, Burm.
Tous les secteurs simples, non ramifiés ; arculus fracturé, ses secteurs naïissants
d’un même point , plus bas que le milieu , droits.
Les quatre ailes d’une couleur à peu près semblable; sans vrai ptérostigma ;
ayant souvent chez la femelle un faux ptérostigma blanc traversé de nervules. Les
secteurs 1% et 2° du triangle finissant assez éloignés, un peu après le niveau du
nodus.
Lèvre inférieure fendue dans son tiers apical, les deux bouts peu aigus, rap-
prochés ou distants; 2° article des palpes plus court, large, aminci au bout, ar-
rondi en dehors, le 5° deux tiers plus court.
4% article des antennes cylindrique , beaucoup plus court que le second qui est
de même épaisseur; le 3e deux fois plus long, à soie de même longueur (excepté
chez C. grandœæva ou le 5° est égal au 2°).
Thorax moyennement fort.
Coloration du corps vert ou bleu bronzé ou noirâtre chez les mâles; vert mé-
tallique ou noirâtre chez les femelles ; souvent les sutures ou le dessous du corps
jaunûtres.
Les espèces sont réparties dans l’Europe, l'Afrique méditerra-
néenne , l'Asie et le nord de l'Amérique. Elles se divisent en trois
sous-genres , d’après la longueur des pieds, combinée avec le carac-
ière de l’espace basilaire libre ou réticulé :
À. Espace basilaire libre.
a. Pieds énormes; ailes très-étroites .+ . . . . . . 4. Sylphis.
b. Pieds médiocres ou longs; ailes larges ou étroites . . 2. Calopteryx.
B. Espace basilaire biréticulé . + . + . . «+ . . . . 3. Matroua.
SOUS-GENRE I. — SYLPHIDE (Sylphis, HAGEN.)
Ailes très-étroites, hyalines dans les deux sexes, à nervure costale métallique
en dehors; le secteur principal peu ou point contigu à la nervule médiane. Es-
pace basilaire libre. Pas de ptérostigma.
Un tubercule pointu de chaque côté de l’occiput derrière les yeux. Pieds ex-
cessivement longs, à cils courts; (la lèvre et les palpes comme chez les Calopteryx
d'Amérique ).
Ce groupe diffère peu en réalité des vrais Caloptéryx — les ailes
(2) |
tendent déjà à devenir étroites dans la Calopt. apicalis qui est du
même pays (Amérique septentrionale tempérée) et dont la femelle
manque également de faux ptérostigma blanc. Les pieds ont cepen-
dant une si grande longueur et des cils si courts, que leur aspect
rappelle ceux des Dicterias, de sorte que je crois bon de conserver
ce petit groupe, composé de deux espêces, connues par deux exem-
plaires, qui sont assez probablement les deux sexes d’une mème
espèce.
La circonstance que dans les deux sexes les ailes sont hyalines ,
sans taches , serait encore un caractère confirmatif de la coupe, si
parmi les vraies Caloptéryx nous n’en connaissions une, la C. exul
qui offre le même caractère.
Il n’y a qu’un seul groupe, qui a pour type la S. eleguns Hagen :
S. elegans — angustipennis.
1. SYLPHIS ELEGANS. Hagen.
SYLPHIDE ÉLÉGANTE.
Dimensions. Longueur totale Q environ 57 millimètres.
Abdomen environ 45
Fémurs postérieurs 11
Tibias postérieurs 42
Aile supérieure 42
— inférieure 40
Largeur de l’aile sup. 7
— — infér. ‘8
— de la tête G 2/5
© semi-adulte? vert métallique et acier, varié de roussâtre ainsi qu’il suit=
Lèvres roussâtres ; épistome roussâtre avec une tache verte médiane ; front, vertex,
occiput, tempes verts; côtés du front, 1% et 2° article des antennes roussâtres.
Yeux bruns. Occiput avec un tubercule pointu, 1% et 2° article des antennes
longs, presqu’égaux.
Prothorax vert, à bord postérieur arrondi. Thorax roussâtre, une très-large
bande médiane en avant, les tubercules interalaires verts — sur les côtés une
très-large bande bleu acier, terminée par la 2° suture latérale, et divisée en deux
par la 1'° suture roussâtre, Quelques vestiges foncés en arrière et sur la poitrine.
Abdomen vert en dessus; le dessous et les côtés des articulations roussâtres ( les
cinq derniers segments manquent ).
Pieds excessivement longs, bruns, le dessus des fémurs et les épines plus foncés,
celles-ci assez courtes, (plus courtes que chez les Neur, chinensis),
Ailes longues pointues très-étroites, lavées de jaunâtre, à réuculation rous-
sâtre, excepté la partie externe antécubitale de la costale qui est acier, 50 anté-
(21)
cubitales; environ 45 posteubitales jusqu’à la place où se trouverait le piérostigma
qui n'existe pas. 8 transversales dans les quadrilatères. Secteur principal presque
contigu à la nervure médiane.
Patrie inconnue, probablement de l’Amérique septentrionale,
d’après son analogie avec la S, angustipennis.
Décrite d'après un exemplaire communiqué à M. Hagen sous le
nom manuscrit de genre Sylphis (Hoffmansegg).
Cette espèce ne pourrait être confondue qu'avec l'angustipennis.
— sous le rapport de la longueur énorme des pieds, elle ne ressem-
blerait à aucune autre Caloptérygine , excepté au genre Dicterias
qui en diffère tant sous le rapport de la taille, du ptérostigma , et
de la coloration du corps.
Elle diffère de la femelle de Calopteryx apicalis par sa taille plus
grande, ses pieds plus longs, ses ailes plus étroites , etc.
2. SYLPHIS ANGUSTIPENNIS. De Selys.
SYLPHIDE ANGUSTIPENNE.
Dimensions. Longueur totale PS 0 : Flac
Abdomen 26
Aile inférieure 40
Largeur de l'aile infér. 8
o' adulte? D'un vert métallique clair; lèvres et 1°* article des antennes jau-
nâtre pâle. Deux tubercules pointus derrière l’occiput.
Pieds excessivement longs, noirs, à cils assez courts.
Appendices anals analogues à ceux de la Cal. virgo.
Ailes très-étroites, pointues, hyalines uniformément d’un vert clair ( y compris
probablement la réticulation), secteur principal en partie contigu avec la mé-
diane ; 29 antécubitales, 36 à 40 postcubitales.
Patrie. La Géorgie américaine, d'après un mâle déposé au
Bristish muséum.
En comparant celte courte diagnose que j’ai tracée pendant mon
séjour à Londres en 1851, à la description complète que j'ai faite
de la Sylphis elegans de M. Hagen, je trouve une très-grande res-
semblance entre les deux espèces. Cependant Je les crois distinctes,
quoique la différence de sexe des deux types rende la comparaison
plus difficile.
Un caractère certain consisterait dans le secteur principal, con-
tigu à la médiane (si ma note est exacte); il est séparé chez l’ele-
gans.
Le front et le thorax sont entiérement vert-métallique, Chez
\ "22
(22)
l'elegans Le vert n’y forme que quelques bandes sur fond roussâtre;
même en admettant que la femelle diffère beaucoup du mâle, je .
ferai observer que nous n'avons pas chez d’autres Calopteryx l'exem-
ple d’une aussi grande disparate. Il en est de même de la couleur
des pieds qui sont en grande partie roussâtres chez l’elegans.
Les ailes ne différent guère que par la nuance jaunâtre ou verte,
mais on pourrait attribuer ceci au sexe.
SOUS-GENRE IT. — CALOPTERYX (Calopteryx, HAGEN.)
Ailes larges ou assez étroites, celles du mâle en parties opaques (excepté chez
l'eœul ?) espace basilaire libre.
Pieds médiocres ou longs , à cils médiocres ou longs.
Ces espèces se divisent en deux groupes d’après la présence ou
l'absence de tubercules pointus derrière les yeux , le secteur prin-
cipal contigu ou non avec la nervure médiane et la présence ou
l'absence chez la femelle d’un faux ptérostigma ( parfois nul).
Le premier groupe ( virgo) renferme quatre espèces de l’Amé-
rique septentrionale tempérée , très-analogues aux six autres du
même groupe qui comprennent les espèces de l'Europe et de l’Afri-
que et Asie septentrionale (y compris le Japon).
Le second groupe (atrata) est fondé sur trois espèces de l'Inde
et de la Chine , dont une se retrouve au Japon.
Les caractères employés pour séparer le plus facilement les es-
pèces résident (outre ceux qui constituent les groupes) dans Ia
taille, le nombre de nervules antécubitales ; la réticulation posteos-
tale, la position du nodus, celle du faux ptérostigma (lorsqu'il
existe chez les femelles ), la largeur des ailes, la couleur de la ner-
vure costale, la répartition de la couleur opaque sur les ailes des
mâles ; la couleur de la lèvre supérieure, de la base des antennes
et des pieds; la pointe dorsale et les pointes latérales du dernier
segment des femelles.
4 GROUPE (C. virgo).
Secteur principal contigu à la nervure médiane; un faux ptérostigma blanc
chez les femelles (excepté chez l’apicalis). Les ailes du mâle en partie opaques
(excepté chez l'exul?) celles des femelles généralement byalines.
Un tubercule pointu derrière chaque côté de l’occiput.
A. Nervure costale métallique;
a. de l'Amérique septentrionale (chez ces espèces les deux bouts de la lèvre in-
férieure semblent distants ).
C. apicalis — dimidiata — macutata — virginica,
(25)
b. des parties septentrionales tempérées de l’ancien continent ( les deux bouts
de la lèvre inférieure rapprochés).
C. syriaca — exul — splendens — virgo.
B. Nervure costale non métallique (les deux bouts de la lèvre inférieure rap-
prochés).
a. de l’Europe méridionale et de l'Algérie.
C. hæœmorrhoidalis.
b. du Japon.
C. cornelia.
2e GROUPE (C. atrata).
Secteur principal non contigu à la nervure médiane. — Pas de faux ptérostigma
blanc chez la femelle. Nervure costale non métallique. Ailes opaques dans les
deux sexes (à l’état adulte).
Pas de tubercules pointus derrière l’occiput. Pieds très-longs à cils excessive-
ment longs.
Les deux bouts de la lèvre inférieure distants — 2° article des palpes un peu
plus long.
Les espèces de ce groupe habitent l'Inde, la Chine et le Japon.
C. atrata — grandæva — smaragdina.
5. CALOPTERYX APICALIS. Burm,
CALOPTÉRYX APICALE.
Synon. Calopteryx apicalis ; Burm. n° 8.
Dimensions. Longueur totale og" 42m Q 41m
Abdomen 59 929
Appendices anals sup. 1 1/2
Tibias postérieurs 71/2 8
Ailes supérieure 30 50
— inférieure 29 30
Largeur de l’aile inférieure 47 7
— de la tête 6) 5
La plus petite espèce du genre, excepté les variétés de dimidiata ; formes grêles,
ailes étroites. |
o. Corps d’un vert métallique pur et brillant, un peu cuivré sur les côtés du
thorax et l'extrémité de l'abdomen; le vert de la lèvre supérieure et du nasus un
peu plus foncé; 2° article des antennes plus long et plus fin que chez les autres
espèces, excepté chez la dimidiata, où il est semblable,
Lèvre inférieure, antennes, poitrine, sutures humérales et latérales du thorax,
(2%) |
et appendices anals noirs. Derrière des yeux bronzé foncé ; les articulations des
segments et une raie en dessous de l'abdomen noirâtres. Appendices anals à pew …
près comme chez la C. splendens, un peu plus longs que le 10° segment, dont
l’extrémité est à peine échancrée. Pieds longs noirs. |
Ailes hyalines étroites , très-légèrement verdâtres ; à réticulation noire, excepté
Jacôte qui est vert métallique ; leur extrémité (un huitième environ ou 4 millimètres)
d’un brun noirâtre opaque; 18-21 antécubitales aux quatre ailes; 30-52 postcu-
bitales; 4-6 dans le fquadrilatère. Espace postcostal très-simple. Secteur prin-
cipal très-contigu à la médiane presque jusqu’au bout du quadrilatère, surtout
aux ailes supérieures.
©. Presque semblable au mâle, si ce n’est que la 2° suture latérale, le bord
postérieur du thorax et la poitrine sont jaunâtre terne; l'abdomen d’un vert mé-
tallique moins vif, ayant ses deux derniers segments un peu ternes. Le 10° avec
une petite carène qui ne se termine pas par une épine ; ses côtés non dentlés.
Appendices anals noirâtres, coniques, peu écartés , ayant en longueur la moitié
du 10° segment.
Ailes comme chez le mâle, mais sans espace apical foncé. Il n’y a pas de faux
ptérostigma.
Patrie. Philadelphie, d'après les types de Burmeister (collection
Winthem) et un mâle du musée Britannique.
Cette espèce par sa petite taille, ses ailes étroites , sa réticulation
simple , les ailes du mâle presqu’entièrement hyalines, et les deux
derniers segments abdominaux de la femelle verts en dessus, ne
pourrait être confondue qu'avec la dimidiata Burm. (cognata Ramb.)
— La femelle en diffère par ses ailes incolores, par le manque com-
plet de faux ptérostigma, le bout latéral de l'abdomen non denté,
les tubercules de l’occiput plus petits, et une taille encore moin-
dre ; et le mâle par l’espace apical foncé moitié moins considérable,
n'occupant que le 8° de l'aile.
Dans les deux sexes, le bord postérieur des sinus antéalaires est
droit : il est sinué chez la dimidiata.
M. Burmeister a placé par erreur cette espèce dans la section de
la Caja (notre grand genre Hetærina).
4. CALOPTERYX DIMIDIATA. Burm.
CALOPTÉRYX MI-PARTIE.
Synon, Calopteryx dimidiata, Burm. n° 16. (Q)
— cognata Ramb. n° 4, (Q)
— syriaca var, Ramb. n° 9, (5)
Dimensions. Longueur totale o* 44 Q Ai-45mm
Abdomen 39 39 - 35
Appendices anals sup. /2
Tibias postérieurs 8 1/2 9
Aile supérieure 51 29 1/2-531
— inférieure 50 28 -30
Largeur des ailes supér. 8 8
-- — infér, 7 1/2 8
— de la tête 5 1/2 5 1/2
Ptérostigma Li3-life
o* adulte. Lèvre inférieure, derrière des yeux et antennes noirs ; lèvre supé-
rieure, face et dessus de la tête vert métallique brillant, à reflets bleu foncé sur
la lèvre et l’épistome.
Tubercule des tempes bien prononcé; mais peu pointu. Yeux brun foncé.
Prothorax, thorax et abdomen vert métallique brillant en dessus et sur les
côtés; les côtés du thorax à reflets cuivreux ; le dessous du thorax et de l'abdomen
noirs, les sutures et les articulations noirâtres ; (les quatre derniers segments
manquent ).
Pieds tout noirs, grèles , longs, à cils assez longs divariqués.
Ailes étroites, hyalines ; un peu lavées de jaunâtre, surtout à la base et Ie long
du bord costal; le quart apical aux supérieures et un peu plus du quart aux in-
férieures, d’un brun foncé un peu roussâtre. Cette couleur est assez nettement
circonscrite et légèrement convexe en dedans, où elle est moins foncée. Elle com-
mence à plus de moitié chemin du nodus au bout de laile. Réticulation noire,
excepté la côte qui est vert métallique. La partie contiguë du secteur principal
finit aux 5/4 du quadrilatère; la réticulation postcostale est simple; il existe dans
l’aile un assez grand nombre de cellules pentagones. Ailes supérieures : 29-30 an-
técubitales. 6-8 au quadrilatère. Ailes inférieures : 25-27 antécubitales 7 au qua-
drilatère, Environ 40 posteubitales aux quatre ailes.
o* jeune. La couleur foncée du bout des ailes légèrement indiquée.
Q adulte (de Géorgie). — Le corps est coloré comme chez le mâle, mais la
poitrine offre quelques marques brun livide, et le vert de l'abdomen un peu bronzé
devient moins brillant sur les deux derniers segments; l’arète dorsale du 10° for-
mant une carène qui se termine par une pointe aiguë, les côtés dentés; appen-
dices anals noirâtres, coniques, peu écartés, ayant en [ongueur la moitié du 10°
segment.
Pieds noirâtres. Valvules vulvaires courtes noirâtres.
Ailes comme chez le mâle, hyalines, lavées de jaunâtre, mais la couleur brune
qui termine les quatre ailes occupe un peu moins que le quart apical, et cette
nuance coupe l’aile par une ligne nette, droite aux supérieures, ou à peine con-
cave aux inférieures. Il y a un faux ptérostigma blanc, ovale, coupé par une à trois
nervules, placé près de l'extrémité des ailes, La nervure médiane s’écarte du bord
n
( 26 )
costal pour former le bord arrondi inférieur de ce ptérosligma. Réticulation noi-
râtre, excepté la côte qui est bronzée. Aïles supérieures : 20-22 antécubitales.
30-32 postcubitales. 4-6 au quadrilatère. Ailes inférieures : 18-20 antécubitales.
32-34 postcubitales. 4-6 au quadrilatère. Réticulation postcostale très-simple.
Une femelle moins adulte du Kentucki (type de Burmeister) est un peu plus
petite et le bout des supérieures est simplement enfumé.
Une autre femelle plus jeune (type de la cognata Rambur, collection Ser-
ville) a simplement la partie apicale foncée indiquée par une nuance à peine
enfumée.
Enfin une femelle très-jeune de Géorgie (Bristish muséum) est un peu plus
grande et a les ailes complètement limpides, excepté une légère indication à peine
salie de l’espace apical aux inférieures. Elle se distingue de l’apicalis par la pré-
sence du faux ptérostigma blanc. Il y a 55-58 postcubitales.
Chez ces deux dernières femelles jeunes, la poitrine est livide ainsi que le bord
postérieur du thorax, et une ligne qui ne va pas jusqu’en haut sur la 2 suture
latérale , puis une partie du dessous de l’abdomen.
Patrie. Les États-Unis de l'Amérique septentrionale (Kentucki,
Géorgie etc.).
Cette espèce est très-voisine de l'apicalis ; j'ai indiqué à l’article
de celle-ci en quoi elle en différe.
M. Rambur, trompé par la ressemblance dans la coloration des
ailes, a décrit le mâle comme une variété de la syriaca. I en diffère
par ses antennes et ses lèvres noires, par ses ailes plus étroites,
ses tibias noirs, et par le bout foncé des ailes qui n’occupe pas tout-
à-fait le quart apical. La femelle s’en sépare par des caractères ana-
logues , plus celui de la coloration des ailes qui est tout autre (voir
l’article de la syriaca).
La femelle jeune à ailes limpides , ressemble beaucoup à celle de
la splendens d'Europe. Elle s'en sépare par les lèvres et les an-
tennes noires, les deux derniers segments sans arête jaunâtre, la
réticulation des ailes noire , plus simple , le ptérostigma plus large,
les ailes plus étroites, les pieds plus largement ciliés.
Il est remarquable que l’exemplaire que je eonsidère comme le
mâle, a la réticulation beaucoup plus serrée que les femelles, no-
tamment les nervules antécubitales et postcostales. Je ne puis dou-
ter cependant qu'il n’appartienne à la dimidiata. J'en ai vu un se-
cond au Musée britannique.
La dimidiata diffère principalement de la virginica par sa petite
taille et le brun du bout des ailes moins étendu ; de la maculata
par ses ailes plus étroites ct en grande partie non colorées.
mano di dot nt, SE
C2)
5, CALOPTERYX MACULATA, P. Beauvois.
CALOPTÉRYX MACULÉE.
Synon. Agrion maculata. Palissot de Beauvois, p.85, Neur., pl. 7, f. 5, (aber-
ratio go).
Calopteryx — Burm. N°17, (aberratio) &').— Ramb, N° 5. (aberratio æ).
— holosericea. Burm. N°. 13. — Ramb. N° 14,
— papilionacea. Ramb. N° 6.
Calopteryx opaca. Say, Journ. acad. Philad., vol. VIII, 4859. N, 2 ().
Dimensions. Longueur totale g' 41 -48mm © 38-47mm
Abdomen 34-39 30-37
Appendices anals sup. 1 1/5
Tibia postérieurs 7- 8 7- 8
Aile supérieures 26-355 29-35
— inférieures 25-51 29-32
Largeur des ailes 9-11 9-11
— de la tête D- D 1/2 D- D 5/4
Ptérostigma 2- Due
Largeur du ptérostigma 2
a. Ressemble à la G. virgo, mais plus petite.
Corps d’un vert bleuâtre métallique foncé. Lèvre inférieure, derrière de la tête
et antennes noires. Tubercules de l’occiput très-marqués.
Prothorax et thorax vert bleuâtre métallique, en dessus ; côtés vert bronzé, les
sutures et le dessous noirs.
Abdomen noir en dessous, le dessus bleu verdâtre métallique; les articula-
tions un peu plus foncées; dessous des 8° et 9° segments jaune roussâtre.
«
Appendices anals noirs, analogues à ceux de la virgo, le dessous des inférieurs
jaune un peu rougeütre.
Pieds longs, grêles, noirs, avec des cils longs et pressés. Les tibias parfois hrun
noir en dehors.
Ailes insensiblement arrondies, mais notablement dilatées à partir du milieu,
d’un brun noirâtre opaque, un peu chatoyant acier surtout à la base et à l’ex-
trémité. La base (surtout celle des inférieures) ordinairement brune, hyaline
jusqu’au bout du quadrilatère.
Réseau large; une rangée entre les secteurs (excepté au bout). Espace post-
costal simple, comme chez la splendens ; nodus plus rapproché de la base que
de l’extrémité.
Réticulation noire, la costale bleu verdâtre métallique. Ailes supérieures : 26-32
antécubitales ; ailes inférieures : 19-28 antécubitales. Environ 46-50 postcubitales ;
5-9 transversales aux quadrilatères qui sont aussi longs que l’espace basilaire,
(8)
Secteur principal bien contigu avec la médiane, mais la contiguité cessant avant
la fin des quadrilatères. (Les nombres les plus faibles appartiennent au mâle Lype
de l’Aolosericea de Burmeister).
o" jeune. Ailes hyalines, tout-à-faït enfumées, un peu plus foncées au bord
antérieur, un peu plus claires à la base postcostale.
Pieds brun noirâtre, l'extérieur des tibias un peu brun roussâtre.
Q.Tête et thorax comme chez le mâle, mais vert métallique. Abdomen brun
bronzé, une raie dorsale jaune aux trois derniers segments, plus large sur le 9°;
épine apicale du 10° aiguë , jaune. Pointe latérale marquée , mais obtuse et
dentelée au bout. Bord des valvules jaune. Appendices anals courts, trigones
noirs. Pieds d’un noir moins décidé que chez le mâle. Ailes hyalines enfumées
légèrement chatoyantes ; le tiers apical des inférieures, souvent le quart apicai
des supérieures, d’un brun plus foncé, ainsi que le bord antérieur des quatre.
Ces nuances, en tout cas , ne tranchent pas subitement sur les parties plus claires.
Ptérostigma blanc, très-large, ayant en longueur à peu près deux fois sa lar-
geur; presque carré , formé par un fort écartement des nervures, coupé par 6-10
nervules presque toujours anastomosées en deux rangées, Ailes supérieures 27-50
äntécubitales. Ailes inférieures 19-26 antécubitales. 40-48 postcubitales aux qua-
tre. (Les nombres les plus faibles appartiennent à la femelle type holosericea
Burm. Collection Winthem). |
Q jeune. Abdomen brun en grande partie; fémurs d’uu brun terne, tibias et
tarses jaunâtre pâle et livide en dehors, mais les cils noirs. Ailes généralement
enfumées , non opaques; leur extrémité n’est pas plus foncée, le bord anté-
rieur à peine plus foncé: réticulation brun clair, excepté la côte qui est vert
métallique.
Variétés. La taille est très-variable : j'avais d’abord cru qu'il existait deux
races, distinctes sous ce rapport, mais j'ai vu se combler les difiérences par des
exemplaires intermédiaires, et l’on voit la même chose chez plusieurs autres
espèces.
La couleur des ailes du mâle varie en ce que la base est parfois presque en-
tièrement noirâtre, comme le reste, et que d’autres fois elle est assez hyaline,
jusqu’au bout des quadrilatères.
La nuance générale noirâtre des ailes est moins chatoyante chez les exem-
plaires les plus petits (et en même temps les plus foncés) que j’ai sous les yeux.
Une variété femelle, de la Caroline, a les ailes très-foncées ; le bout des quatre
opaque, brun un peu plus étendu, comme chez la Firginica mâle.
OgservariON., L’'Agrion maculatum type, de Palissot de Beauvois, est un exem-
plaire chez lequel les ailes présentent un certain nombre de petites taches hya-
lines irrégulières. M, Hagen en a observé un semblable.
Patrie. Les États-Unis de l'Amérique septentrionale. Les types
les plus grands sont de la Géorgie, de la Caroline et de l'Ohio, les
plus petits de la Pensylvanie (Philadelphie) et du Massatchussets.
(29)
Un certain nombre d'exemplaires des deux tailles n’ont pas de dé-
signation locale spéciale.
Nous avons examiné un grand nombre d'individus entre autres
les types de Rambur et de Burmeister.
M. Burmeister a indiqué sa C. holosericea comme de Java, (col-
lection Winthem et Sommer) mais c’est évidemment une erreur.
M. Hagen a examiné le type de M. Sommer, il ne diffère en rien
de notre espèce. Le mäle semi-adulte est assez petit; ses ailes ont
jusqu’à leur moitié un reflet violet ou bleuâtre (même un peu doré
dans le milieu) tant en dessus qu’en dessous, l’espace postcostal plus
clair et hyalin enfumé, ainsi que le bord costal antécubital des
ailes inférieures. Un des types de M. Rambur (collection Latreille)
est semblable. — L'erreur de localité pour la collection Sommer, et
l'identité avec ies types américains est d'autant plus certaine , que
dans la collection Winthem, Burmeister a étiqueté de sa main
comme étant l’holoséricea un couple de Philadelphie. Le type fe-
melle de Philadelphie (collection Winthem) est un exemplaire pe-
tit, à ailes assez claires uniformément enfumées.
Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre. Elle se
distingue notamment de la virgo à sa taille moindre, à l'absence
de marque jaune à la lèvre, au thorax et aux antennes, ainsi qu'à
la forme large et presque carrée du ptérostigma.
G. CALOPTERYX VIRGINICA. Westwood.
CALOPTÉRYX VIRGINIENNE.
Synon. Calopteryx dimidiata ; Ramb. N° 7, (excl. syn. Burm.).
Libellula virgo; Drury, pl. 48, f. 2. (9)
Calopteryx virginica ; Westwood (in Drury Ed. 2).
Calopteryx materna ; Say., Journ. acad. Phil., vol. VIII, 1839, N° 1 (©).
— æquabilis, Say., id. id. id, Nc.
Dimensions. Longueur totale og 92e Q 50%"
Abdomen 42 99
Appendices anals sup. 1 4/2 4/2
Tibias postérieurs 8 1/2
Aile supérieure 36 97
— inférieure 94 99
Largeur des ailes 9 4/2
Ptérostigma
Largeur de la tête 6 9 1/2
( 50 )
o* adulte. Stature de C, virgo, avec la coloration des ailes analogue à celle de
la syriaca.
Lèvre inférieure noire, un peu plus claire au milieu ; la supérieure noir luisant:
un trait jaunâtre obscur entre la bouche et l'œil; rhinarium noir un peu roux
au milieu ; nasus vert bronzé obscur ; antennes noires ; front et dessus de la tête
noirâtre bronzé. Derrière de la tête noirâtre, les deux protubérances peu pro-
noncées, arrondies. Yeux brun noirâtre. La tête en grande partie couverte de
villosités noirâtres, notamment le long du bord de l'occiput,
Prothorax vert bronzé obscur,
Thorax vert métallique, obscur en dessus et sur les côtés ; les sutures et le
dessous du thorax noirs, excepté un trait court oblique jaune en bas de la 2°
suture latérale, ainsi que quelques petites taches sur la poitrine.
Abdomen vert métallique foncé en dessus et sur les côtés ; le dessous noirâtre ,
les articulations un peu cuivrées et noirâtres ; le 10° segment vert noirâtre en
dessus, jaune foncé en dessous, son arête un peu carénée au bout; quelques pe-
tits vestiges jaunâtres existent sur les bords des segments en dessous. 10° seg-
ment plus court que le 9°.
Appendices anals conformés comme ceux de C. virgo, les supérieurs à peine
plus longs que le 10° segment, noirâtres; les inférieurs épais, très-écartés ; noirs
en dessus, jaunes en dessous.
Pieds noirs.
Ailes longues, assez larges, non subitement dilatées , les supérieures un peu
rétrécies à la pointe ; les quatre en majeure partie hyalines un peu lavées de
jaunâtre surtout à la base; leur extrémité opaque, brun foncé à reflet bleu acier.
Cette nuance occupe un peu plus du quart des supérieures (commençant à mi-
chemin du nodus à l'extrémité) et les 2/5 des inférieures ; cette couleur est un
peu convexe en dedans et ne cesse pas par une ligne très-nette. Réticulation
noirâtre , la nervure costale vert brillant. Espace postcostal assez compliqué.
Sur l’espace opaque du bout des ailes, il y a parfois quelques cellules trans-
parentes. Ailes supérieures : 26-31 antécubitales, 45-55 postcubitales environ.
Ailes inférieures : 27-28 antécubitales, 50-55 postcubitales environ. — 6 dans
les quadrilatères. Le secteur principal très-contigu à la médiane jusqu'aux trois
quarts du quadrilatère.
© très-adulte. Aspect et stature de la GC. virgo très-adulte.
Lèvre inférieure jaunâtre livide ainsi que la supérieure, celle-ci traversée par
une tache médiane noire qui la borde ensuite finement. Deux taches de même
couleur, jaunâtres, entre la lèvre et l'œil. Le reste de la tête comme chez le mâle,
mais le vert dn nasus remplacé par du bronzé obscur et le 1°* article des an-
tennes marqué de jaune à sa base en avant.
Thorax et prothorax comme chez le mâle, mais d’un vert plus obseur et plus
bronzé en dessus et sur les côtés ; le dessous jaunâtre, un peu saupoudré de blan-
châtre; le bord postérieur du thorax, la moitié inférieure de la 2° suture laté-
(51)
rale, un trait transverse à la partie supérieure de celle-ci jaune clair, de même
qu’un point aux attaches des ailes en dessus.
Abdomen d’un vert bronzé obscur et cuivreux en dessus et sur les côtés; le
dessous noir un peu pruineux , avec quelques indices jaunâtres sur les bords
latéraux ; les côtés et le dessous des 8°, 9° et 10° jaunâtres ainsi qu’une bande
dorsale bien marquée sur les mêmes segments (excepté au 8° où elle ne com-
mence qu'insensiblement à sa seconde moitié) et formant au 10° qui est un peu
plus long que la moitié du 9°, une carène élevée qui se prolonge en une petite
épine très-aiguë à pointe noire.
Appendices anals d’un brun foncé , coniques, pointus , écartés, ayant en lon-
gueur la moitié du 10° segment. — Valvules vulvaires épaisses, courtes, jaunà-
tres, à pointe brune.
Pieds assez longs, noirs, l’intérieur des fémurs et des tibias pruineux , les tro-
chantères tachés de jaune. Cils modérément longs , peu divariqués.
Ailes ressemblant beaucoup à celles du mâle pour le dessin, mais [a partie
hyaline et basale beaucoup plus lavée de jaunâtre sale, un peu enfumé et l’extré-
mité d’un brun un peu jaunâtre enfumé moins opaque et ne changeant pas en bleu
acier. Le faux ptérostigma blanc laiteux est beaucoup plus long que large, entre
une fine nervure noire, dilatée au milieu. Chez l’exemplaire que je possède, il
n’est pas traversé par des nervules. Réticulation comme chez le mâle, mais l’es-
pace postcostal moins compliqué. Ailes supérieures : 30 antécubitales, 41-45 post-
cubitales, 6-7 dans les quadrilatères. Ailes inférieures : 28 antécubitales, 46 pos
tcubitales, 7-8 dans les quadrilatères.
Patrie. La Géorgie d’après plusieurs mâles du Musée britan-
nique ; les contrées de la Baye d'Hudson d'après la femelle que
j'ai décrite, et qui me semble appartenir à la même espèce; la Vir-
ginie, si c’est l'espèce de Drury, enfin le Yassatchussets d’après Say.
Par sa grande taille et les pieds moins longuement ciliés , elle
diffère de la maculata, de la dimidiata et de l’apicalis.
Le mâle ressemble beaucoup à la dimidiata, mais il est plus
grand et la partie noirâtre apicale du bout des ailes est bien plus
étendue surtout aux inférieures. Il se distingue de la syriaca par
l'absence de jaune à la lèvre supérieure, la proportion du noi-
râtre des ailes, qui en outre ne finit pas par une ligne nette, etc.
de la splendens méridionale par des caractères analogues, notam-
ment la moindre étendue de l’espace apical foncé , et son inégalité
aux deux ailes.
La femelle ressemble beaucoup à celle de la virgo adulte. Je l'en
distingue à son ptérostigma bien circonscrit, non traversé par des
nervules , à ses ailes dont le bout est distinctement foncé comme
chez le mâle (l'aile inférieure seulement offre parfois cette nuance
(52)
foncée chez la virgo) au nodus placé presqu'au milieu de l'aile su-
périeure qui est moins élargie ; à la rétieulation noire. Je la distingue
de celle de la maculata à sa taille plus grande , ses ailes moins élar-
gies , le ptérostigma plus long, moins large, non traversé, la pré-
sence du jaunâtre à la bouche, aux antennes et au thorax, les pieds
moins largement ciliés. Il est enfin impossible de la confondre avec
la dimidiata dont elle est différenciée par la taille, la disposition du
brun au bout des ailes, le ptérostigma , la bouche, les antennes, les
cils des tibias.
Si l’on considère la description de Drury , et la figure quil a
donnée de la femelle, on est porté à croire que c'est notre espèce
qu'il a eu en vue. C'est la seule américaine qui, par sa taille et
sa coloration, puisse s'appliquer à cette figure, où les ailes sont
seulement un peu plus larges (presque 12 millimètres) si elle est
correcte. M. Westwood lut-a donné dans la 2 édition de Drury le
nom de C. virginica que je lui restitue.
7. CALOPTERYX SYRIACA. Géné.
CALOPTÉRYX SYRIAQUE.
Synon. Calapteryx syriaca; Géné. Mss. — Ramb. N° 9 (Pars) 5.
Dimensions. Longueur totale o* 50m CAT
Abdomen 40 97
Appendices anals sup. À 1/2 CE
Tibias postérieurs 7
Aile supérieure 51 51-54
— inférieure 29 - 50 50-55
Largeur de l’aile sup. 9
— — inf, 8 1/2
— de la tête 5 1/2 D 1/2
Espèce assez voisine de la sylendens , mais plus longue, plus grêle.
o* adulte. D'un bleu acier métallique en dessus, vert sur les côtés, 2° article
des antennes, les mandibules en dehors, la lèvre supérieure d’un jaune un pew |
blanchâtre; le bord externe de la lèvre et un point basal médian noirs. Tuber-
cules de l’occiput assez prononcés.
Prothorax bleu acier brillant, à reflets verts.
Thorax à sutures finement noires, excepté la 2° latérale et le bord postérieur
qui sont marqués d’une raie jaune pâle bien distincte, qui se réunit à la cou-
leur jaune livide du dessous, dont le milieu est noirâtre après les pieds.
Abdomen bleu acier métallique, très-vif en dessus, les côtés bordés de jaunâtre,
interrompu aux articulations ; une raie noire au milieu du ventre en dessous,
(55)
excepté aux trois derniers segments qui sont entièrement jaunâtre livide; le 10°
moitié plus court que le 9°; l’arête à peine saillante dans sa seconde partie seu-
lement.
Appendices anals analogues à ceux de la C. splendens, mais un peu moins forts;
les supérieurs noirâtres, un peu plus clairs à la base, les inférieurs jaunâtres,
noirs à l'extrémité.
Pieds moins forts que chez la splendens , noirs; les quatre fémurs postérieurs.
blanc jaunâtre en dedans, et les tibias des mêmes pieds brun roussâtre en dehors ;
la base des fémurs antérieurs blanc jaunâtre.
Ailes très-étroires (plus que chez la splendens), hyalines, à peine un peu lavées
de jaunâtre à la côte. — Leur réticulation bleu acier; l'extrémité des quatre (un
peu plus du tiers aux supérieures, le tiers aux inférieures) brun, à peine plus
clair au bord postérieur. Cette couleur coupe l’aile d’une manière très-nette,
formant une ligne à peine convexe en dedans. Elle est un peu chatoyante, lui-
sante surtout en dessus; la contiguité du secteur principal cesse un peu avant
la fin du quadrilatère. La réticulation de l’espace postcostal est assez simple,
comprenant trois rangs irréguliers sous les quadrilatères.
Ailes supérieures : 24 antécubitales, environ 30 postcubitales. Ailes inférieures :
21-25 antécubitales, 35 postcubitales, 7 dans les quadrilatères.
o* jeune. Abdomen brun rosé, le bout des segments violet métallique — la
partie apicale des ailes d’un brun plus clair, mais les contours de cette couleur
déjà bien arrêté.
© D'un vert métallique ; tête et thorax tachés comme chez le mâle, le 3° ar-
ticle des antennes jaune en dehors.
Abdomen vert métallique , ayant en dessous le long du ventre, une large
bande d’un blanc jaunâtre; une ligne médiane sur les 9° et 10° et le bord pos-
térieur de celui-ci avec une épine proéminente comme chez la splendens , orangés.
Pointe latérale peu marquée, simple.
Les appendices trigones, d’un jaune brun; valvules jaunes, peu denticulées
en dehors.
Pieds ayant souvent plus de jaune que ceux du mâle; les fémurs portant seu-
lement une ligne brune en dehors; les libias et les tarses jaunes ou comme chez
le mâle.
Ailes un peu plus larges et souvent plus longues; réseau vert métallique; un
faux ptérostigma blanc aussi près du bout des ailes que chez la splendens, mais
plus grand. Les ailes sont hyalines, un peu lavées de jaune chez les adultes, le
tiers apical des inférieures brun, mais le bord interne de cette nuance mal arrêté.
Cette femelle diffère de la splendens par ie 5° article des antennes jaune en
dehors (noir chez splendens), les pieds moins forts et plus jaunes (tout noirs chez
splendens) ; les couleurs du corps plus vives, moins d’antécubitales (18, il y en
a 24-27 chez splendens), le bout des inférieures brun, l’abdomen plus grêle, les
pointes latérales plus simples, peu marquées.
J (54) |
; Les femelles de la virgo se séparent de suite par leurs ailes plus larges, à |
réseau plus serré, et le 35° article des antennes noir. — Celles de l’Aæmorrhoï- |
dalis, par le fond du corps autrement coloré, les lignes jaunes du thorax , le
3° article des antennes noir, l’épine finale de l'abdomen presque nulle et l'ap-
pendice en dessous peu visible ; la couleur des ailes, surtout de la nervure costale:
Elle diffère de l’exul par les ailes colorées et moins étroites. |
Patrie décrite par M. Rambur d’après un mäle du Mont Liban,
communiqué par M. Géné; M. Hagen a examiné huit mâles et
sept femelles de Syrie et d'Égypte, pris par M. Ehrenberg.
La variété mâle indiquée par M. Rambur, appartient à la dimidiata
(voir à l’article de cette dernière et à celui de la virginica en quoi
elle en diffère ).
En décrivant la €. exul d'Algérie, j'ai signalé les caractères qui
semblent la séparer de la syriaca, dont elle est excessivement voi-
sine, si elle n’en est pas une simple race locale.
8. CALOPTERYX EXUL. De Selys.
CALOPTÉRYX EXILÉE.
Synon. Calopteryx splendens. Race mérid., de Selys, in Expéd. de l'Algérie
(Entomologie par M. Lucas).
— exul, De Selys, synops. n° 8, 1855.
Dimensicns. Longeur totale go" 49mm Q 49m
Abdomen 39 58
Tibias postérieurs 71/3 8 1/2
Aile supérieure 31 1/2 34
— jiuférieure 50 35
Largeur de l’aile sup. 7 1/2 8 1/2
— — inf. 7 8
— de la tête 6 6
Ptérostigma 4 1/2
Peut-être la C. exœul n'est-elle qu’une race de la €. splendens
méridionale , qu’elle représenterait à Alger. Voici les différences
que je trouve.
o* jeune. 1° 2° article des antennes jaune, ainsi que le devant du 3°; 2° protu-
bérance du derrière des yeux arrondie, obtuse; 5° Les lèvres et l’espace entre
elles et l'œil plus largement et plus décidément jaune ; 4° tout le dessous du
thorax d’un jaunâtre livide, presque sans vestiges foncés, excepté une très-petite
tache noirâtre à la poitrine, suivie d’une autre vert doré. Chez les adultes toute
la poitrine saupoudrée de blanc, la ligne jaunâtre de la 2° suture bien marquée ,
complète et le bord postérieur de même couleur; 5° les bords latéraux de l’ab-
(55 )
domen plus largement jaunâtres; 6° les pieds un peu plus longs, d’un gris noi-
râtre, l’intérieur des fémurs et leur articulation extérieure d’un jaunâtre livide;
7° les poils de la tête et du thorax d’nn jaunâtre sale ; 8° les ailes notablement
plus étroîtes, plus pointues, un peu plus courtes, entièrement hyalines , sans au-
<une espèce d'indice de couleur grisâtre à leur extrémité ni au milieu ; elles sont à
peine lavées de verdâtre clair le long de la côte, mais pas autant que chez la fe-
melle de la splendens ; leurs nervures sont comme chez la splendens , bleu acier, mais
changeant davantage en vert brillant clair; la réticulatien est moins serrée; le
secteur principal comme chez la splendens à est très-conligu à la médiane jusqu’au
bout du quadrilatère (même un peu plus loin aux supérieures) mais le supérieur
ne s’en sépare qu’au point où la contiguité cesse (chez la splendens méridionale
il s’en sépare avant la fin du quadrilatère). Enfin le nodus est placé plus loin de
la base des ailes. Ailes supérieures : 21 antécubitales, 40 postcubitales. Ailes in-
férieures : 18-21 antécubitales, 35 postcubitales. 4-5 dans les quadrilatères.
Q très-jeune, Les différences sont moins marquées que chez le mâle, attendu
que chez la splendens méridionale femelle jeune, le jaune occupe assez d’espace
à la tête, au thorax et sous l’abdomen, et que les ailes sont moins larges que
chez le mâle; cependant je trouve encore les caractères suivants qui n’existent
pas chez les splendens que j'ai sous les yeux : 1° Le 2° article des antennes est
complètement jaune pâle, ainsi que le devant du 3° article; 2 la poitrine jau-
nâtre n'offre qu’une petite tache vert brillant; 5° les pieds sont comme chez le
mâle décrit ci-dessus; 4° les ailes sont à la vérité presque de la même forme
que chez la splendens, mais elles ne sont pas lavées de jaunâtre ni de verdâtre,
excepté une légère nuance le long de la côte. La réticulation est moins serrée,
le nodus placé un peu plus loin de la base des ailes, le secteur subnodal se sé-
pare du principal un peu après que le principal a cessé d’être contigu avec la
pervure médiane, en un mot un peu après le quadrilatère (chez la splendens
c’est le contraire, le subnodal se sépare du principal avant la fin de la conti-
guité de celui-ci avec la nervure médiane, en un mot avant la fin du quadrilatère).
Nombre des nervules antécubitaies et postcubitales comme chez le mâle ci-des-
sus ; 6 transversales aux quadrilatères.
L’'extrémité de l'abdomen manque.
Patrie. Recueillie en Algérie par M. Lucas qui me l’a commu-
niquée. Il à pris trois mâles ct cinq femelles.
Si ce n'est pas une espèce distincte de la splendens , c'est une
race caractéristique, dans les deux sexes, par la coloration des
pieds, des antennes et des ailes ; ct par la forme et la réticulation
de celles-ci.
Par la couleur des pieds et des antennes, elle se rapproche de
la syriaca. Elle s'en distingue au premier abord par ses ailes bya-
lines, uniformes dans les deux sexes et un peu plus étroites.
(56 )
On peut dire que l'exul et intermédiaire entre la splendens et LE
syriaca , mais encore plus voisine de la dernière.
9. CALOPTERYX SPLENDENS. Harris.
CALOPTÉRYX ÉCLATANTE.
Synon. Libellula splendens. Harris, (5) pl. XXX, f. 1 et 5.
— virgo (Part.) Linn. — Fab. Ent., syst. II, n° 1. «,
Agrion virgo. (Part.) Fab.— Vander L. — Latr. — Fonsc. ann., soc.
ent. VII, var. A.
Calopteryx virgo. (Partim); Stephens. ( var. &. 7.) — Evans.
Agrion xanthostome; Charp. Hor. et 1840 (©).
— parthenias; Charp. 1840, p. 157, Tab. 33. — Burm., n° 15.
Calopteryx splendens ; De Selys, Rev. Odon., n° 2, p.138. — Id. syn. n°9.
La Louise ; Geoff., n° 1
Calopteryx ludoviciana ; Leach.— Curtis. — De Selys; Bullet., monogr.,
p. 131. — Millet. — Hagen, n° 3. — Ramb., ne 2.
Dimensions. Longueur totale ç' 45 49m Q 45-4977
Abdomen 33-59 53-39
Appendices sup. 4- 14/5 412
Tibias postérieurs 8- 81/2 8- 9
Aile supérieure 28-32 32-31
— inférieure 27-51 91-56
Largeur des ailes 84/2-10 (rarement 11) 8-10
— de la tête 51/2- 6 51/2- 6
Ptérostigma (race sept.) 1/4 à 1 1/3
— (race mérid.) 1e à 1 af2
—— (race de Prusse) 2 1/4
g* adulte. Corps presque en entier d’un bleu métallique foncé en dessus, chan-
geant en vert, surtout aux côtés du thorax, sur l'extrémité de l'abdomen et aux
articulations des segments. Dessous de la tête, du thorax et de l'abdomen noi-
râtre bronzé; le dessous des 9° et 10° segment et d’une partie du 8° jaunâtre
obscur. Lèvre supérieure jaunâtre obscur, bordée (et souvent traversée) de noir ;
une lache livide aux coins de la bouche, base du 2° article des antennes jaunâtre
en avant; un vestige brunâtre étroit sur la 2° suture latérale du thorax; les
autres noirâtres; quelques marques brunes sur l’espace interalaire.
Une tache vert foncé métallique
, entourée de brun, sur la pcitrine après
les pieds.
Appendices anals à peu près comme chez la virgo, noirs, le dessous des in-
férieurs brun jaunâtre, excepté à leur pointe.
Pieds noirs, l'articulation basale des trochantères cerclée de brun.
(37)
Ailes un peu élargies, un peu pointues, hyalines à la base presque jusqu’au
nodus , ensuite d’un bleu noirâtre opaque, excepté la pointe, (le 6° ou le 7€ apical)
qui est hyaline, un peu salie en dedans et en dehors; la partie opaque, qui tran-
che fortement, est convexe, de sorte qu’elle forme comme une grande tache ar-
rondie ne commençant à la côte qu’une cellule après le nodus et finissant à la
place où serait le ptérostigma. La costale et toutes les autres nervures et cellules
sont bleu acier, y compris celles des parties hyalines. (Voir plus bas la description
des variétés et des races).
Réticulation moins serrée que chez la wirgo. De 4 à 9 nervules aux quadrila-
tères ; 25 à 55 antécubitales. Environ 55 à 65 postcubitales en général régulières,
et très-rarement eu partie anaslamosées.
Il n’y à également qu'un rang de cellules régulières entre les secteurs et ner-
vures après le quadrilatère. Ces rangs ne deviennent doubles qu’à l'extrémité et
au bord postérieur de l'aile. L'espace postcostal n’est pas aussi réticulé que chez
la virgo.
o* très-jeune. Les parties brunes de la lèvre, de l’espace interalaire et de la poi-
trine plus pâles, jaunâtre pâle ainsi que la iigne de la 2° suture latérale qui est
bien visible; le dessous des deux derniers segments et des appendices inférieurs
jaune pâle.
La partie hyaline des ailes un peu jaunâtre; la partie opaque déjà bien des-
sinée, mais d’un gris brun clair. La réticulation qui est déjà bleu acier, comme
chez l’adulte, donne un léger reflet bleuâtre aux ailes.
Dans l’âge moyen, la partie brune devient successivement noirâtre, puis enfin
bleu noirâtre. Chez un très-jeune mâle du Juthland, le corps est vert comme
celui des femelles et l’espace foncé des ailes est réduit à une ombre grise, qui
commence au nodus, et s’arrète à mi-chemin du bout des ailes.
©. Ressemble assez au mâle pour la distribution générale des couleurs du
corps , mais le fond en dessus d'un beau vert métallique assez clair, à reflets
bronzés, cuivrés et dorés, surtout vers le bout de l’abdomen et aux articula-
tions des segments; le 2° article des antennes entièrement jaunâtre en avant; la
poitrine largement tachée de jaune; la ligne inférieure jaune de la 2° suture la-
térale du thorax bien marquée. Côtés de l'abdomen bordés de jaunâtre, cette
bordure s’élargissant à partir du 5° segment, les 8, 9, 10 marqués en dessus
d’une raie dorsale jaunâtre plus large au 9°, formant au 10° une petite carène
qui se termine par une épine de même couleur, presque toujours plus aiguë et
plus prononcée que chez la virgo. Pointes latérales du 10° segment obtuses, mais
un peu mieux marquées que chez la virgo et montrant ordinairement 3-4 dents
très-pelites, peu visibles.
Appendices anals noirâtre bronzé , comme chez la virgo.
Pieds noirs, l’intérieur des fémurs et des tibias un peu blanchâtre pulvérulent;
la base des trochanters largement cerclée de jaune.
Aïies plus étroites que chez la virgo , entièrement byalines , lavées de jaune
4e
(58)
verdâtre pâle. Toute la réticulation d’un vert métallique brillant. Le faux ptéros-
tigma blanc petit (de 2-4 cellules) plus rapproché du bout de l'aile que chez la
virgo, de sorte que l’espace de la base au nodus est notablement plus court que
celui du nodus au ptérostigma.
Espace postcostal un peu plus simple que chez le mâle; le rameau inférieur
. du 2e secteur du triangle en général moins rejeté en arrière que chez la virgo
et fracturé à son extrémité près du bord postérieur, rarement divisé à cette place
en deux rameaux droits.
© très-jeune. Couleurs du corps plus claires, non cuivrées; pas de pulvérulence
aux pieds; la base des fémurs en dedans un peu jaunâtre,
Les exemplaires d’une même localité varient dans une certaine limite, mais
moins que la virgo; les races locales sont au contraire mieux caractérisées, au
point que l'on serait tenté au premier abord de proposer plusieurs espèces.
Race septentrionale. — C’est d’après elle que j'ai établi la description que l’on
vient de lire.
Male. I est surtout caractérisé par la partie hyaline qui termine les ailes après
l’espace opaque. Cet espace est déjà gris, très-bien marqué chez les plus jeunes
exemplaires ; les ailes ont l’espace postcostal en général plus serré que dans
ceux du midi.
Femelle. Les appendices anals sont tout noirs, la petite raie dorsale longitu-
dinale des trois derniers segments se dessine bien, parce qu’elle est bordée de
chaque côté de couleur vert bronzé, la couleur jaune de la bouche et du thorax
assez restreinte.
Ces exemplaires habitent tout le nord de l'Europe, et s'étendent jusqu’au
centre de la France (voir plus bas la sous-variété de Prusse).
Race méridionale ( Agrion æanthostoma , Charp.). Mâle. Ailes un peu plus
étroites, l’espace opaque s'étend jusqu’au bout de l'aile y compris le sommet,
ce qui la fait ressembler à la variété méridionale de la virgo; mais chez cette
dernière les ailes sont plus larges et l’espace basal hyalin moins étendu; et à
l’'Aæmorrhoidalis , qui en diffère par le même caractère et de plus par la couleur
du corps et des pieds. Chez les mâles très-jeunes , les ailes sont entièrement
hyalines, la base un peu jaunâtre, et la partie destinée à devenir foncée à peine
indiquée par une nuance un peu grisâtre que l’on ne remarquerait pas si l'on ne
possédait tous les états intermédiaires jusqu’à l'adulte.
Femelle. Les appendices anals jaunâtres à pointe brune; la ligne dorsale jaune
des trois derniers segments n’est guère distincte, parce que les côtés de ces seg-
ménts sont d’un roux jaunâtre sans tache bronzée. La couleur jaune de la bouche
et du dessous du thorax assez étendue; les ailes un peu plus étroites. L'espace
postcostal un peu moins réticulé que chez la race septentrionale.
J'ai reçu ces exemplaires du midi de la France, de l'Espagne, de la Sicile el
de l'île de Sardaigne,
(50)
Races ou variétés diverses.
1° Race de Prusse. — M. Hagen m’a communiqué plusieurs exemplaires de Prusse,
Ils ont les ailes un peu plus élargies au milieu et l’espace postcostal occupé par des
cellules plus nombreuses, Chez les mâles, la partie colorée est plus étendue vers
la base, elle est convexe, approchant beaucoup plus près du bout du quadrilatère
que du nodus. Aux ailes supérieures elle commence même à la côte, 3rm avant le
nodus. Le bout de l’aile est variable; chez la plupart il est hyalin comme en
Belgique et en Angleterre; chez d’autres, le bout de laile est à peine hyalin, et
chez un exemplaire complètement opaque, comme dans la race méridionale, dont
il diffère par la partie hyaline basale moins étendue. — M. Hagen a examiné un
mâle de Corfou qui est encore plus prononcé, la partie opaque arrivant par un
prolongement à mi-chemin de la base au nodus.
Les femelies ont un ptérostigma plus grand (de 6 à 8 cellules) et formé par
un écartement plus grand des nervures, tandis que dans le type de l'espèce et
dans la variété méridionale, il est petit, les nervures peu écartées, et que parfois
en Belgique, les nervures ne sont pas du tout écartées, de sorte qu’il paraît tout:
à-fait nul.
Cette race prussienne offre une variété femelle accidentelle bien extraordi-
naire, que M. Hagen à observée quelquefois dans la Prusse orientale, à la fin
de l’été. Les ailes sont colorées à peu près comme chez les mâles, la partie opa-
que est même plus étendue , elle se prolonge vers la base par une pointe au-
dessus du quadrilatère jusqu’à la moitié de celui-ci, et va jusqu’au sommet, de
sorte que toute l’aile est opaque excepté le quart basal, de manière à imiter le
mâle de l’hæmorrhoïdalis.
L’indication de cette couleur existe en une teinte grise dès l’éclosion. — Chez
les plus adultes elle est brun noir, à reflet bleu comme chez les mâles, avec le
centre de quelques cellules brun plus clair, surtout vers l’extrémité des supé-
rieures ; le grand ptérostigma blanc se dessine fortement sur la couleur foncée.
29 Race de Crimée, connue d’après un couple, serait en ce qui concerne le mâle
une exagération contraire de la race septentrionale ; il diffère des types de Bel-
gique en ce que la partie opaque est moins étendue, ne commençant qu’un peu
après le nodus et s’arrêtant à mi-chemin de celui-ci au bout de l’aile.
La femelle n'offre rien de particulier. Tous deux ont la lèvre fortement tra-
versée de noir.
3° Sous-varietes intermédiaires entre la race septentrionale type, et la mé-
ridionale.
Chez les mâles les ailes sont étroites, comme chez la méridionale, mais leur
pointe extrême est un peu hyaline, beaucoup moins cependant que dans la race du
nord ; l'étendue de cet espace parfois réduite à un bord à peine visible.
Les femelles tiennent le milieu entre les deux races par la coloration des
trois derniers segments de l’abdomen,
( 40 )
Ces sous- variétés intermédiaires appartiennent en réalité à la race du midi.
Nous les avons reçues de l'Italie continentale, d’Espagne , des Basses-Alpes
et de l'Asie mineure.
Patrie. En supposant que les quatre races que nous avons in-
diquées appartiennent réellement à la même espèce, la splendens
se trouverait dans toute l'Europe et dans l'Asie mineure.
Nous avons cherché à faire bien saisir les différences qui existent
entre la virgo et la splendens. La plupart des exemplaires sont fa-
ciles à séparer dans le nord, mais il n’en est pas ainsi dans le
midi, où ces deux espèces deviennent une sorte de protée; C'est
pourquoi nous les avons décrites en dètail. Qu’on ne perde pas
de vue si l’on veut bien séparer les deux espèces :
Pour les mâles : 1° le système de réticulation, 2e la forme des
ailes, 5° le plus ou moins d'étendue de la couleur foncée des ailes,
4° la couleur de la réticulation chez les jeunes ; et pour les femelles :
1° la réticulation postcostale cet le 2 secteur du triangle , 2° la
forme des ailes, 5° la position du ptérostigma, 4° la couleur de
la réticulation des ailes.
10. CALOPTERYX, VIRGO. L.
CALOPTERYX VIERGE.
Synon. Libellula virgo. (Part.) Linn. Faun. Succ. 1470. — Syst. nat., n° 20
— Oliv. encycl., n° 43.
Agrion virgo. (Part.) Fab. var. 8. X. à. — Vander L. Monogr. var.
B- 7. ®. — Charp. Hor. 4. — Id, 1840, p. 134, tab. 51. —
Eversm. — Latr. Hist. inst., n° 1 var. b. c. — Fonsc. ann.
soc. ent. Vil. var. B. y.
Calopteryæ virgo. Burm., n° 14. — Ramb. , n° 1. — De Selys, monogr.
n°1,pl. 5,f. 26, p. 128. — Id. Rev. Odon., n° 4, p. 134.
— Id. Synops, n° 40.— Hagen, Syn. n° 1. — Millet. — Steph.
— Evans (var. 8. e. 7.) — Curtis.
Calopteryx vesta. Charp. , 1840, p. 156, tab. 52. — Hagen , ne 2, (jeunes).
Calepteryx anceps. Steph. Evans (o* jeune).
— hœæmorrhoïdalis. Evans (adulte).
— æanthostoma. Steph. (+ semi-adulte),
— ludoviciana. Steph. — Evans (9° semi adulte).
Agrion festiva. Brullé, expéd. Morée (planche) (var )
Libcllula splendeo. Harris, tab 50, f, 5.
L'ulrique; Geoffr., ne 2.
(41)
Pace sept. et Race mér. Race fesliva.
AS CE
Dimensions. Longueur totale ç'42-48mm | © 45.47mm| 7 52mm)] O 5imm
Abdomen 39-39 56-57 45 41
Appendices supér. 1- 11/2 1f2 2 1
Tibias postérieurs 6 1/2- 7 4/2| 71/2- 9
Ailes 27-35 32-56 5h) 58
Largeur des ailes 10-11 10-10 4/2 12-15 12-13
— delatête 51/2- 6 31/2- 6
Ptérostigma 1- 2 21/2- 5
o* adulte. Corps presqu’en entier d’un vert métallique chatoyant en dessus , à re-
flets bleu foncé et un peu cuivrés; le bleu domine surtout en dessus de la tête et
sur le devant du thorax. Yeux bruns.
Dessous de la tête , du thorax et de l’abdomen noirâtre, l'extrémité du 8° seg-
ment en dessous et le dessous des 9 et 10° brun roussâtre , rouge brique chez
quelques-uns. Lèvre supérieure jaunâtre livide, bordée partout en avant et or-
dinairement traversée de noir. Devant du 2° article des antennes brun, le reste
noir; une tache livide aux coins de la bouche; les pointes de l’occiput très-pro-
noncées. Sutures du thorax noirâtres ; quelques marques brunes sur l’espace
interalaire.
Appendices anals supérieurs noirs, de la longueur du dernier segment, semi-cir-
culaires, avec quelques petites épines en dehors; le bord interne subitement, mais
peu largement dilaté dans sa dernière moitié, séparé de cette dilatation par un sil-
lon enfoncé tant en ‘dessus qu’en dessous; l’extrémité tronquée à angles obtus.
Appendices inférieurs à peine plus courts, noirs, leur moitié basale brun rous-
sâtre en dessous. Ils sont cylindriques, écartés, un peu villeux surtout au bout
qui est tronqué.
Pieds noirs; l'articulation des trochanters cerclée de brun à la base.
Ailes insensiblement, mais notablement élargies au milieu, arrondies à la pointe,
généralement d'un bleu noirâtre opaque changeant un peu en vert foncé. Ce
sont les nervures et les nervules qui sont d’un bleu acier, qui donnent la couleur
générale , le fond étant plutôt noirâtre; l'extrême base et un peu l’extrémité sont
en général plus claires, un peu enfumées et ne changeant pas en bleu (voir plus
bas la description des variétés et des races).
Réticulatien très serrée, mais assez variable quant aux nombres, Souvent 8-12
dans les quadrilatères; environ 40 antécubitales et 80 postcubitales. IL est d’au-
tant plus difficile de les compter, que beaucoup sont anostomosées de manière à
former deux rangs de cellules irrégulières. Cette disposition se retrouve entre
presque tous les secteurs après le quadrilatère ; ils ont deux rangs de cellules ir-
régulières dès leur commencement. L'espace postcostal rempli d’une foule d’a-
reoles très-petites.
co" très-jeune. La nuance métallique du corps est bleu foncé, ne changeant pas
6
(42)
en vert; l’espace interalaire en grande partie roussâtre ; le dessous des deux der-
niers segments de l'abdomen jaunâtre livide ainsi que le dessous des appendices
inférieurs. | ;
Les ailes byalines, lavées de gris roussâtre clair, les parties basale et apicale
encore plus claires. Toute la réticulation est jaunâtre excepté la nervure qui en-
toure l’aile qui est bleu métallique; on voit un commencement de coloration sem-
blable sur les grandes nervures à leur base.
Dans l’âge moyen, les ailes deviennent successivement gris brun semi-opaque
à reflet bleu, puis les nervures et nervules prennent la couleur bleu foncé.
© adulte. Ressemble au mâle pour la distribution des couleurs du corps, mais
le fond, en dessus, est d’un vert métallique bronzé à reflets cuivrés et dorés,
surtout vers le bout de l’abdomen. 2° article des antennes jaunâtre en avant;
lèvre supérieure et coins de la bouche comme le mâle; pointes de l’occiput de
même; derrière des yeux noirâtre saupoudré de blanchâtre; fond de la poitrine
jaunâtre obscur; cette couleur jaunâtre saupoudrée de blanchâtre presque cachée
par de grandes taches noirâtres, mal arrêtées. Les parties entre les pieds sau-
poudrées de blanchâtre pulvérulent. La 2° suture latérale du thorax finement jau-
nâtre par en bas, ainsi que le bord postérieur de celui-ci; espace interalaire
taché de jaunâtre.
Côtés de l'abdomen largement bordés de jaunâtre , le dessous noir plus ou
moins saupoudré de blanchâtre.
L’arête dorsale des 8, 9, 10° segments marquée d’une raie jaune ( parfois obli-
terée aux 8° et 9°) qui au 10° forme une petite carène, terminée par une épine
de même couleur, à pointe noirâtre; en dessous du bord se trouve un petit tuber-
cule jaunâtre. Pointes latérales du 10° segment presque nulles, non dentelées.
Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, écartés, coniques,
pointus, bronzé noirâtre. Lames vulvaires jaunâtres en grande partie, lisses, n’at-
teignant pas tout-à-fait le bout de l’abdomen.
Pieds noirs, l’intérieur des fémurs et des tibias blanchâtre pulvérulent, La base
des trochanters cerclée de jaunûtre.
Ailes hyalines, lavées de brun roussâtre : les inférieures un peu plus foncées,
surtout dans leur dernier tiers, où elles semblent brun enfumé ; presque opaques
chez quelques exemplaires très-adultes ; chez quelques-uns mêmes, toute l’aile
inférieure , excepté la base, est d’un brun de suie presque opaque et un peu
irisé, et le bord de chaque cellule des ailes supérieures brunûâtre. |
Ptérostigma blanc, petit, ovale, deux fois aussi long que large, de 4-8 cellules
anostomosées. Réticulation très-serrée , d’un brun foncé. La costale vert métallique
jusqu’au ptérostigma. Espace postcostal très-compliqué. Le rameau droit infé-
rieur du 2° secteur du triangle se sépare presque toujours en deux rameaux
droits, parallèles au bord postérieur.
Environ 50 antécubitales, environ 50 postcubitales , environ 8-10 aux qua-
ÉÉR_
( 45 )
drilatères. On ne voit que par exception quelques cellules doubles entre les sec-
teurs à leur origine.
© très-jeune. Aucune pulvérulence blanche en dessous du corps , à l’occiput
ni aux pieds. Espace interalaire plus largement roussâtre. Le vert métallique du
corps plus pur, un peu bleuâtre, n’étant bronzé qu’à la tête et au bout de
l'abdomen.
Ailes entièrement hyalines, lavées uniformément de roussâtre pâle, Réticula-
tion d’un roux jaunâtre, excepté la costale qui reste vert métallique jusqu’au
ptérostigma.
Dans l’âge moyen la réticulation en devenant successivement brune , donne
aux ailes une teinte plus foncée, et une apparence moins fine à la réticulation.
Les exemplaires d’une même localité varient dans une certaine limite, cepen-
dant en réunissant, comme nous l’avons fait, le plus grand nombre possible d’in-
dividus du plus grand nombre possible de contrées, nous avons cru reconnaître
plusieurs races ou variétés locales dont voici le signalement :
Race de la Grèce ( Agrion fcstivum, Brullé, expéd. de Morée, n° 79}, décrite
pour la première fois par M. Brullé. Cette race avait paru former une espèce
distincte; son principal caractère commun aux deux sexes, est d’avoir une taille
supérieure à la virgo type, et des ailes proportionnellement plus larges et encore
plus arrondies. La réticulation est aussi plus fine même chez les femelles, où
les cellules se trouvent en partie sur deux rangs irréguliers , dès l’origine des
secteurs après les quadrilatères.
Chez le mâle adulte, les ailes sont uniformément d’un bleu foncé y compris le
sommet ; l'extrême base seule, jusqu’au quadrilatère, est à peine plus claire,
un peu brune.
Chez la femelle adulte, le faux ptérostigma blanc semble un peu plus long et
plus large que de coutume, et les ailes sont généralement lavées de brun comme
chez les exemplaires les plus foncés de la virgo type. Vers l’espace postcostal, cette
nuance s’éclaircit un peu. Une femelle jeune, de Corfou , a les ailes claires, verdà-
tres , presque comme la splendens , mais larges, et le ptérostigma blanc pur énorme.
Cette race a été observée en Grèce, en mai , sur les abrisseaux qui bordent
les petites rivières et les endroits humides dans les plaines de la Messénie.
Race septentrionale. C’est surtout d’après elle que notre description générale
est établie.
Mäle. L’extrémité des ailes supérieures (parfois jusqu’à 4-5 millimètres) et
un vestige analogue plus petit aux inférieures d’une couleur enfumée semi-trans-
parente. — Dans une première sous-variété, la base des ailes est bleue comme ie
reste, exceplé l’espace basilaire qui est brun enfumé, Dans une seconde sous-
variété, la base jusqu’au bout du auadrilatère est hyaline, à peine enfumée, et
rappelle en cela la race méridionale.
Femelle. Les aïles colorées comme nous l’avons indiqué en décrivant le type.
— La ligne jaune inférieure de la 2° suture latérale du thorax à peine visible,
(44)
ainsi que le bord terminal. La poitrine presque entièrement envahie par le noir ;
le jaune qui s'y trouve est terne et un peu roussâtre. <
Cette race habite le nord et le centre de l'Europe (Scandinavie, Allemagne,
Belgique, France, Lombardie, Suisse); également observée dans l'Asie mineure,
à Mermeriza et Trébisonde.
Race méridionale.
Mäle. L'extrémité des ailes devient du même bleu foncé opaque que le reste
de l’aile; la base jusqu’au bout des quadrilatères et un peu plus loin au bord
postcostal, hyaline, presque incolore ou à peine enfumée.
Femelle. La raie jaune de la 2° suture latérale du thorax et son bord posté-
rieur plus large et d’un jaune pur, ainsi que la poitrine (excepté une tache noire
médiane) et la bordure latérale de l'abdomen. Les ailes un peu plus verdâtres,
chez l’adulte, imitant un peu celles de la splendens. La réticulation souvent un
peu moins serrée; les deux rameaux inférieurs du 2° secteur du triangle souvent
moins réguliers, approchant davantage de la forme qu'ils ont chez la splendens;
les pointes latérales du dernier segment de l'abdomen souvent un peu plus pro-
noncées que d'ordinaire.
Cette race se trouve dans le sud ouest de l’Angleterre, à Bordeaux, dans les
Pyrénées et en Provence. Les exemplaires de Bordeaux sont les plus caractérisés
et les plus petits, au point qu’en les comparant à la race de Grèce ou aux exem-
plaires de Belgique, on a peine à croire qu’ils ne forment pas une espèce distincte.
Patrie. Toute l'Europe continentale , les Îles Britanniques ,
Corfou et l'Asie mineure. (Voir à l’article de la splendens , sa com-
paraison avec la vérgo). )
11. CALOPTERYX HÆMORRHOIDALJS. Vanderl.
CALOPTÉRYX HEMORRHOIDALE.
Synon. Agrion hæmorrhoidalis ; Vander L., monogr. n° 2. — Fonsc, ann soc.
ent. VII. — Ramb., n° 5.
Calopteryx. — De Selys, monogr p. 153.— Id. Rev. Odon. n° 53, p. 441.
— Id, Syn., n° 11. — Hagen, n° 4.
Agrion virgo; Devillers. — Rossi.
Dimensions, Longueur totale o* 44-497 Q 44-51me
Abdomen 39-41 39-42
Appendices sup. 1- 11/2 1/3-1/2
Tibias postérieurs G-7 T1k2- 8
Aile supérieure 26-55 51-55
— inférieure 25-52 29-35
Largeur des ailes 8-10 9-10
— de la tête 41/2- 5 1/2 D1/2- 6
Ptérostigma 1- 2
(45)
: ©" adulte. Corps d’un noir un peu bleuâtre, à reflets violets et rougeâtres; une
petite tache aux coins de la bouche, un vestige au bord postérieur latéral du
thorax , et une fine bordure latérale aux sept premiers segments de l'abdomen jau-
nâtres. Poitrine et attaches des ailes marquées de taches roussâtres ; extrémité du
1° segment, 8, 9 et 10° d’un rose foncé vif en dessous.
Appendices anals conformés comme ceux de la virgo, noirâtres, excepté le
dessous des inférieurs qui est d’un rose foncé vif,
Pieds plus courts que ceux de la splendens, noirs; l'extérieur des tibias roussâtre.
Ailes étroites à la hase, peu élargies au milieu; d’un noirâtre chatoyant, excepté
le tiers basal environ des quatre, qui est hyalin avec le bord des cellules lavé de
brun jaunâtre. Cette partie hyaline tranche fortement avec la partie colorée, et
forme une ligne oblique, partant du bout du quadrilatère, et aboutissant au bord
postérieur un peu avant le niveau du nodus. Le centre des cellules du bord costal
est aussi hyalin jusqu’à mi-chemin du nodus, et les nervules entre la sous-cos-
tale et la médiane sont lavées de brun jusqu’à la base. La cellule costale qui suit
le nodus hyaline jaunâtre; enfin le bout extrême des ailes supérieures est un
peu moins foncé que le reste.
Réticulation noire, peu serrée dans la partie hyaline, Espace postcostal simple,
p’ayant qu’un rang de cellules jusqu’au quadrilatère, qui a ordinairement 4-5 tran-
versales (rarement 8); 22 à 24 antécubitales environ; 60-70 postcubitales environ.
g' très-jeune. Une fine ligne à la première suture latérale du thorax, une large
à la 2°, la poitrine et l’espace interalaire jaunâtre livide , ainsi que les bords la-
téraux de l’abdomen, le dessous des trois derniers segments et des appendices
anals inférieurs. Pieds jaunâtre livide, l'extérieur des fémurs et des tarses brun,
les cils noirs.
Ailes hyalines à réticulation d’un roux jaunâtre, y compris la costale. Les parties
destinées à devenir noirâtres sont lavées de gris jaunâtre transparent.
© adulte. Corps d’un verdâtre bronzé, marqué de jaunâtre pâle ainsi qu’il suit :
la lèvre inférieure et les palpes presque en entier, la lèvre supérieure excepté
une fine bordure noire de tous côtés, et une virgule médiane ( qui parfois est plus
épaisse et divise alors le jaune en deux taches), une tache aux coins de la bou-
che, le 2° article des antennes, une très-fine ligne à la suture humérale, n’allant
pas jusqu’en haut, une semblable à la 1'° latérale, une raie large, pointue par
en haut à la 2°, et enfin une bande terminale aux côtés du thorax. Ces trois raies
latérales aboutiseent à la poitrine qui est également jaune pâle.
Les articulations de l'abdomen finement jaunes, presque interrompues au milieu
en dessus, rejoignant de côté une bande latérale assez large jaunâtre; le dessous
formant une raie médiane noirâtre. Une petite ligne dorsale jaune sur les 9° et
10° segments, formant au 10° une petite carène qui ne se termine pas en pointe
aiguë, mais le milieu du bord postérieur légèrement excisé et montrant sous le
bord un petit tubercule jaune, Chez quelques exemplaires, le 8° segment porte
aussi une arête dorsale jaune.
(46)
Lames vulvaires en grande partie jaunâtres, atteignant le bout de l'abdomen, lisses.
Pieds noirs, un peu pruineux; l'intérieur des fémurs, surtout à la base, brun.
jaunâtre ; l’extérieur des tibias roux brun.
Ailes hyalines, lavées de brun roussâtre clair, avec un ptérostigma petit, ovale,
de 2-6 cellules formant 2 rangs; le dernier quart des inférieures brun presque
opaque, surtout en dedans, où cette couleur coupe l'aile en ligne droite d’une ma-
nière très-nette. La base des quatre ailes (qui est hyaline chez le mâle) plus claire
que le reste , et l’espace antécubital entre la sous-costale et la médiane un peu
plus foncé. Réticulation d’un brun roussâtre y compris la costale.
Chez quelques exemplaires, le dernier quart des supérieures est un peu plus
foncé, mais jamais autant qu’aux secondes ailes. 24 antécubitales environ; 35-45
postcubitales ; 6-8 aux quadrilatères. Espace postcostal simple.
Q très-jeune. Le bronzé du corps un peu plus vert et plus clair. Pieds jaune
roussâtre, extérieur des fémurs et tarses brun noirâtre.
Ailes hyalines sans taches, lavées de gris roussâtre pâle, la partie antécubitale
à peine plus foncée; réticulation roussâtre pâle y compris la costale; le dernier
quart des inférieures à peine un peu plus gris ; d’autre fois la couleur foncée de
ce dernier quart est déjà distincte.
Race de France. Le dernier quart des ailes supérieures du mâle devient insen-
siblement plus clair, presque hyalin. Les inférieures se terminent souvent aussi
par un vestige plus clair; le corps semble plus brillant, changeant davantage en
cuivre rouge et violet chez le mâle; d’un bronzé plus vert et moins foncé chez
la femelle.
Race de Syracuse et d'Algérie : Taille plus petite et très-grêle, mais le bout
des ailes supérieures du mâle un peu hyalin, comme chez la race du midi de la
France. — Il est cependant à noter que j’ai vu un mâle d’Alger et une femelle de
Girgenti (Sicile) qui par leur grande stature et leur coloration appartiennent à
la race que nous avons décrite comme type.
Patrie. Le midi de l'Europe et l'Algérie. Observée dans le midi
de la France, où Lyon et Bordeaux semblent sa limite septentrio-
nale; en Italie, en Sicile, en Sardaigne , en Corse, en Espagne et
en Algérie,
Cette espèce est facile à distinguer de la virgo et de la splendens
à la coloration foncée du corps, aux tibias qui sont roussatres en
dehors et à la nervure costale qui n’est jamais vert métallique (voir
l’article de la C. syriaca).
M. Zeller a donné le nom de C. papyreti aux petits exemplaires
de Sicile signalés plus haut, et qu’il a pris vers la fin d'avril sur les
bords du fleuve Cyane, la seule localité où croisse en Europe le
Papyrus,
(47 )
12. CALOPTERYX CORNELIA. De Sélys.
CALOPTÉRYX CORNÉLIE.
Synon. Calopteryx cornelia; De Selys; syn. no 12,
Dimensions. Longueur totale PS NN ares
Abdomen d9
Appendices supér. 2
Tibias postérieurs 13
Aile supérieure À9
— inférieure 48
Largeur des ailes 45
— de la tête 71/2
o adulte? ou semi-adulte ? Tète médiocre. Lèvre inférieure et tache entre la
bouche et l’œil d’un roux jaunâtre ; lèvre supérieure noir luisant. Dessus du nasus
bronzé cuivreux; le reste du dessus de la tête noir bronzé obscur, avec une pe-
tite tache rousse à côté de chacun des ocelles postérieurs, une autre à l’origine
des antennes, et la base des 1% et 2° articles de mème couleur; le derrière des
yeux noirâtre avec un très-léger vestige de tubercule à peine sensible lorsqu'il est
examiné à la loupe. Yeux bruns.
Prothorax noirâtre; le lobe postérieur arrondi, renflé au milieu, un peu re-
bordé sur les côtés.
Thorax robuste, d’un vert noirâtre, un peu bronzé en dessus et sur les côtés.
Le dessous roussâtre terne, dinsi qu’une ligne courte inférieure à la 2° suture,
une large bande contre le bord postérieur, et une très-fine ligne entre les pieds
médians et le prothorax, les attaches des ailes et la partie de l’espace interalaire
qui réunit chacune des ailes.
Abdomen assez long, égal, assez épais, d’un vert métallique foncé en dessus ,
changeant en bleu acier, surtout à sa base; le dessous d’un roux jaunâtre clair,
mais les articulations cerclées de noir et suivies d’un trait jaunâtre dans le même
sens aux 2, 5, 4, la suture médiane du dessous noire du 2° au 7° segment. 10°
segment moitié plus court que le 9, son arête dorsale un peu saillante dans sa
moitié terminale.
Appendices anals conformés comme chez la virgo; les supérieurs un peu plus
longs que le 16° segment, noirs ; leur dilatation interne commence subitement après
leur moitié, et ils portent 4-5 épines extérieures, très-courtes, avant leur ex-
trémité. Les inférieurs un peu plus courts; roux jaunâtre en dessous et sur
les côtés, noirs en dessus, cylindriques, assez écartés. É
Pieds assez longs, grêles; les antérieurs brun noirâtre, avec les tibias rous-
sâtres en dehors; les postérieurs d’un roux jaune, avec une bande bronzé noi-
râtre sur l'extérieur des fémurs; les cils de tous nombreux , assez longs, épineux,
noirâtres ainsi que les tarses.
Ailes larges dès la base, dilatéés au milieu; l'extrémité des supérieures atté-
(48 )
nuée, Elles sont en entier d'un roux jaunâtre, y compris la réticulation, exceplé
la nervure qui fait le tour des ailes et qui est finement noir acier métallique ;
le quart final des ailes inférieures offre une ombre d’un brun clair , qui ne se pro-
longe pas jusqu’au bout, et l’espace entre la nervure sous-costale et la médiane
jusqu’au nodus est aussi un peu plus foncé. Aïle supérieure : 48-54 antécubitales,
environ 90 postcubitales, 10 au quadrilatère. Aile inférieure : 49-50 antécubi-
tales, environ 100 postcubitales, 12-15 au quadrilatère. Secteur principal très-
contigu à la médiane ; la contiguité cesse, aux ailes supérieures, à l'extrémité du
quadrilatère , mais à sa moitié aux ailes inférieures. Réticulation postcostale assez
compliquée,
@. Je crois me rappeler que la femelle, que j'ai vue à Leyde, porte un faux
ptérostigma blanc.
Patrie. Le Japon , où elle a été recueillie par M. de Siebold.
Cette espèce, jusqu'ici la plus grande du genre, rappelle beau-
coup la vérgo dans son âge très-jeune.
Elle en diffère par sa taille gigantesque, par le tubercule des
tempes presqu'insensible, le 1% article des antennes noir, la plus
grande partie des pieds et du dessous du thorax roux jaunâtre , etc.
(Voir l’article de la C. grandæva n° 14).
15. CALOPTERYX ATRATA. De Selys.
CALOPTÉRYX NOIRCIE.
Calopteryx tr ata, De Selys, syn. n° 15.
Dimensions. Longueur totale g" 62-657 Q 62-64"
Abdomen 50.55 51-53
Appendices supér. À 1/2 1/2
Tibias postérieurs 12 12
Ailes supérieure 40-42 41-43
— inférieure 58-42 42-44
Largeur de l’aile supér. 10-11 12 1112
— — infér. 10 4/2-12 12
(Chez un exemplaire mâle, du Japon, la largeur de la tête n’est que de 6, et la
longueur du tibia postérieur de 11m" seulement).
o* adulte. Tète médiocre, noire; le dessus du nasus vert métallique foncé, le
reste du dessus de la tête noir à reflets bronzé obscur; une petite tache livide
à la base des mandibules; une très-petite tache de même couleur à la base du 1°*
et du 2° article des antennes; une crête peu fournie de poils noirâtres le long de
l'occiput. Yeux noirâtres.
Prothorax noir, à reflets vert obscur; le milieu du lobe postérieur gonflé.
Thorax d’un noir mat profond, les côtés de la suture médiane et les espaces
( 49 )
entre les sutures latérales à reflets vert bronzé très-obscur, presque noirâtre.
Abdomen très-long, fin, égal; le dessus et les côtés d’un vert foncé métallique,
à reflets cuivreux à la fin des segments, presque noir sur les deux derniers;
les articulations plus foncées; dessous de l'abdomen noir mat. 10° segment un
peu plus court que le 9, portant une carène dorsale peu éievée, finissant sans
épine distincte; ses pointes latérales avec quatre petites épines.
Appendices anals noirâtres, conformés à peu près comme chez la wirgo; les
supérieurs subitement dilatés depuis le milieu jusqu’au bout en dedans et por-
tant au même niveau extérieurement 4-5 petites épines épaisses; les inférieurs
assez robustes, peu éloignés à leur base qui est épaisse, penchés l’un vers l’autre
° leur extrémité.
Pieds très-longs, très-fins, noirs avec une petite tache d’un brun livide aux
trochanters et aux deux articulations des fémurs. Cils fins, longs, divariqués,
nombreux surtout aux tibias qui sont arqués. .
La lèvre inférieure, le dessous du thorax et l’intérieur des pieds sont un peu
pruineux blanchôtre.
Ailes longues , étroites à la base, très-dilatées depuis leur milieu, à pointe
très-arrondie , presque tronquée surtout aux inférieures ; elles sont entièrement
opaques, noires avec un léger reflet d’un vert bronzé très-foncé et un peu cuivreux ;
l'arculus est bordé de jaune foncé, et l’on voit épars sur chaque aile, une douzaine
de petits points jaunâtres irréguliers qui n’ont pas été envahis par l’opacité.
Ailes supérieures : 56-40 antécubitales, 90-106 postcubitales, 12-16 aux quadri-
latères. Ailes inférieures : 55-38 antécubitales, 85-100 postcubitales, 15-20 aux
quadrilatères. Secteur principal non contigu à la médiane; espace postcostal assez
simplement réticulé à sa base jusqu’au quadrilatère.
©. Presque semblable au mâle pour la coloration du corps et des ailes, mais
moins brillante.
Base et lobes latéraux de la lèvre inférieure brun noirâtre; la supérieure livide,
pâle , bordée de noïr ainsi que sa base qui offre un prolongement médian; une tache
livide au coin de la bouche; la tache livide du 4% article des antennes plus grande,
le dessus du rhinarium vert plus bronzé; le reflet du milieu du thorax en avant
bronzé et non vert; une fine ligne jaunâtre à la 2° suture latérale , ne montant
pas jusqu’en haut; le bord postérieur avec une bordure jaunâtre un peu plus
large ; quelques vestiges bruns interalaires.
Abdomen un peu plus épais, noirâtre , pas distinctement bronzé, excepté le
dessus des deux premiers segments; une bande étroite latérale peu dictincte, les
côtés du 9e segment et le dernier en entier brun livide, excepté la carène dorsale
qui est plus claire, très-forte et terminée par une pointe épaisse peu aiguë; celui-
ci moitié plus court que le 9°. Valvules vulvaires livides, médiocres, plus courtes
que l’abdomen, lisses.
Appendices anals brun livide, moitié plus courts que le 10° segment, épais à
leur base, coniques pointus.
7
( 50 }
Le dessous du thorax et l’intérieur des pieds sont un peu pruineux.
Ailes un peu plus élargies, un peu moins noires et moins chatoyantes, le centre
des cellules costales antécubitales et des cellules de l’espace postcostal, d’un
brun jaunâtre à demi-transparent.
g* jeune. Je n'ai pu trouver de différences spécifiques pour séparer deux exem-
plaires du Musée de Leyde, dont les ailes sont plus claires, d’un brun noirâtre
uniforme, peu métallique, sur lequel on distingue à la loupe les grandes ner-
vures brunes et les nervules transverses un peu jaunâtres; ce sont sans doute des
individus plus jeunes. La réticulation semble un peu plus simple que chez le type
d’atrata. Ailes supérieures : 31-56 antécubitales, 80 postcubitales, 11 au quadrila-
tère. Ailes inférieures : 53-55 antécubitales, 78 postcubitales, 15 au quadrilatère.
Croyant ces exemplaires distincts, je les avais d’abord nommés C. longipennis
(DE SÉLYS).
Patrie. Décrite d’après beaucoup d'exemplaires de la Chine que
j'ai reçus des Entomologistes anglais. Le jeune âge d’après deux
exemplaires mâles du Japon , communiqués par le Musée des Pays-
Bas.
Cette superbe espèce est remarquable entre tous les Caloptéryx
par sa coloration foncée et par sa grande taille. J'ai indiqué à l’ar-
ticle de la Hatrona basilaris et des C. grandæva et smaragdina, en
quoi elle s'en distingue. Elle diffère de la Vestalis lucluosa par sa
taille plus forte, les ailes non plissées, à secteur principal non
contigu à la médiane , etc., etc., de la wrgo par le secteur prinei-
pal, les tempes sans protubérances, les pieds longs , les ailes plus
foncées , l'absence de ptérostigma chez la femelle.
14, CALOPTERYX GRANDÆVA. Hagen.
CALOPTÉRYX AGÉE.
Dimensions. Longueur totale Q environ 67%"
Abdomen environ 56
Tibias postérieurs 15
Aile supérieure 46
— inférieure 45
Largeur de la tête 6/2
— des ailes 14 1/2
© jeune ? Tête petite ; lèvres noirâtres ; nasus vert bleuâtre métallique; le reste
de la tête vert brillant, excepté les antennes qui sont d’un brun clair. Yeux bruns.
Prothorax brun; le dessus en grande partie bleuâtre métallique.
Thorax verdâtre métallique en dessus et sur les côtés, avec la suture dorsale
et l’humérale brun clair; les côtés verdâtres métalliques avec les sutures, le bord
di
postérieur et le dessous brun clair; la 2 suture latérale formant une ligne plus
pâle , distincte. Espace interalaire brun clair, avec quelques callosités acier.
Abdomen fin, brun clair luisant, avec un cercle vert métallique peu brillant
aux articulations.
Pieds très-longs, d’un brun clair presque jaunâtre en dehors; les cils noirâtres
très-longs et nombreux. Les pieds postérieurs dépassant un peu le 4° segment,
leurs tibias très-courbés.
Ailes très-larges , arrondies, d'un brun clair uniforme , à réticulation très-serrée,
uniformément brun roussâtre, y compris la côte. Le nodus peu épais, placé
avant le milieu de l'aile. 40-45 antécubitales aux quatre ailes , environ 90 post-
cubitales, Pas de ptérostigma.
Espace postcostal simple avant le quadrilatère ; 16-18 dans le quadrilatère.
Secteurs de l’arculus presque séparés dès la base; le principal non contigu à la
médiane, mais en approchant beaucoup ; ceux du triangle également comme chez
la C. atrala, la partie basale avant le nodus un peu plus longue que le tiers
de l'aile.
Patrie. La Chine, d'après une femelle du Musée de Berlin.
Bien que l’exemplaire soit incomplet et peut-être très-jeune, il
est facile de voir qu'il diffère spécifiquement de sa voisine atrata
par ses ailes plus larges et la couleur brun clair du dessous du
thorax , de l'abdomen et des pieds ; tandis que la lèvre supérieure
noirâtre chez la grandæva , est jaunâtre chez l’atrata.
La réticulatlon étant tout-à-fait analogue à celle de l’atrata , il
est impossible de confondre cette espèce avec les autres Caloptéryx
de même taille, la cornelia ayant le secteur principal contigu, et la
basilaris les caractères que nous avons notés en finissant son article,
15. CALOPTERYX SMARAGDINA. De Selys.
CALOPTÉRYX ÉMÉRAUDINE.
Dimensions. Longueur totale og 95 à 60 environ.
Abdomen 45 à 50 id,
Ailes 99 à 40 id.
o" adulte. Taille de la Sapho ciliata à laquelle elle ressemble par les ailes entiè=
rement opaques, d’un noirâtre brillant (mais sans ptérostigma ).
Le corps vert métallique foncé; base de la lèvre supérieure et base du 2° ar-
ticle des antennes pâles ; dessous du thorax, de l'abdomen et intérieur des fémurs
pruineux. — Les pieds longs, très-ciliés. Tempes sans tubercule saillant.
Patrie inconnue. J'ai pris le signalement de cet exemplaire au
British Muséum , où il a été déposé par M, Stephens.
(52)
J'ai placé alors cette espèce près de l'afrata, d’après ses tempes
sans tubereule et ses pieds longs, très-ciliés. Je pense qu’il leur
ressemblait encore par le secteur principal non contigu avec la
médiane, mais je n’oserais l’aflirmer. Il est incertain si la femelle
possède ou non un faux ptérostigma blanc.
Je présume que la smaragdina provient de l’Inde ou de la Chine.
Diffère de l’atrata par la base de la lèvre supérieure pâle et le
thorax vert foncé (non noirâtre). Je crois me rappeler aussi que
l'abdomen est moins grêle et les pieds un peu moins longs. — En
tout cas, lorsque j'ai eu l’exemplaire sous les yeux , je ne doutais
pas qu’il ne formât une espèce distincte. Elle doit être un peu plus
petite et se sépare de suite de la grandæva à sa taille moindre, au
corps vert brillant, à la réticulation moins serrée.
Elle se distincte de la vérgo par sa taille plus grande, par ses ailes
noires, opaques jusqu’à la base, ses pieds plus longs, plus lon-
guement ciliés, et sans doute aussi par sa réticulation voisine de
celle de latrata.
SOUS-GENRE III, — MATRONE (Matrona, DE SELYs.)
MarroNAa, De Selys;s syn. 1853.
Ailes larges, opaques dans les deux sexes , celles de la femelle avec un faux
ptérostigma blanc ; espace basilaire ayant deux rangs de cellules ; nervure costale
non métallique.
Pas de tubercules pointus derrière l’occiput,
Pieds longs, à cils longs.
Les deux bouts de la lèvre inférieure distants; 2° article des palpes un peu
plus long.
Le groupe unique (M. basilaris) sur lequel j'ai fondé ce sous-
genre ne comprend jusqu'ici qu’une seule espèce, très-remarquable «
par son espace basilaire biréticulé et par la coloration laiteuse des M
nervules de la moitié basale des ailes. |
Il diffère des Caloptéryx du groupe de l’atrata par les deux ca-
ractères que je viens de mentionner et par la présence d’un faux «
ptérostigma blanc chez la femelle.
Comme cet insecte offre tous les caractères du sous-genre Ca-
loptéryx, excepté celui de l’espace basilaire, on voit que la réti-
culation de cet espace n’a pas ici la même importance que dans
les grands genres Hetærina et Thore, où il se présente avec fixité
chez les divers sous-genres qui composent ces groupes.
(55 )
16. MATRONA BASILARIS. De Selys.
MATRONE BASILAIRE.
Dimensions. Longueur totale o* 63-65®m Léo
Abdomen 93-09 d4
Appendices supér. À 4/2 1l2
Tibias postérieurs 10 1/2 11
Ailes 41-42 44-45
Ptérostigma 3-4
Largeur des ailes 13 131/2
— delatête G1/2-7 7
o*. Formes générales de C. virgo, mais taille aussi grande que l’atrata.
Lèvre inférieure noire, les lobes latéraux pâles; lèvre supérieure et nasûs
acier, le nasus à reflets bleu verdâtre. Dessus de la tête et tempes vert métallique
foncé , antennes noires, le 4% article un peu plus grand que chez l’atrata, Yeux
brun foncé.
Prothorax , thorax et abdomen vert métallique foncé à reflets bleus; les sutures
du thorax noirâtres, excepté la seconde latérale et le bord postérieur qui sont
jaunâtres ainsi que la poitrine qui est tachée de noir. Les premières articulations
de J’abdomen bordées de vert plus clair; dessous des cinq derniers segments
jaunâtre. Le 10° un peu émarginé au milieu, (avec une petite carène dorsale)
plus court que les appendices anals supérieurs qui sont d’un noir verdâtre, su-
bitement épaissis en dedans dans leur dernière moitié qui porte 4-5 épines en
dehors. La base des inférieurs jaune en dessous, Bord génital du 2° segment un
peu dentelé en dehors.
Pieds très-longs, très-ciliés , noirs, avec un point brun en dehors à l’extrémité
des fémurs près des Libias.
Ailes arrondies, élargies , d’un brun foncé luisant ; l'extrémité des supérieures,
après la place où serait le ptérostigma, un peu plus claire, à nervules noirûtres ;
les nervures et secteurs noirâtres y compris la côte; les nervules transversales
de la première moitié de l’aile blanchâtres, ce qui donne à l'aile, vue horizon-
talement , un reflet cendré bleuâtre ou laiteux dans sa moitié basale, 50 anté-
cubitales et environ 75 à 80 postcubitales aux quatre ailes ; le nodus placé avant
leur moitié jaunâtre. Réticulation très-serrée ; 20 transversales au quadrilatère
supérieur, 25 à l’inférieur ; espace postcostal compliqué. Le dessous des ailes co-
loré comme le dessus. Les deux secteurs de l’arculus presque séparés dès la base,
le principal non contigu à la médiane. 10 à 12 basilaires formant deux rangs de
cellules.
© adulte. Elle ressemble genéralement au mâle, surtout pour la coloration
des ailes, mais en diffère par les caractères suivants :
( 54)
1° La lèvre inférieure, le coin des mandibules, la lèvre supérieure jaunâtres;
cette dernière avec une tache médiane noire et une bordure basale et terminale
médiane de même couleur. Nasus vert brillant; base des antennes jaunâtre. Des-
sous du thorax presqu'entièrement jaunâtre clair.
2° Abdomen brun foncé un peu métallique, le 1°* segment vert, l’arête dorsale
largement jaunâtre sur les trois derniers segments, formant au 10° une carène
élevée, terminée en pointe, les côtés des trois derniers jaunâtres ; les appendices
anals coniques, écartés, plus courts que le 10° bruns. Le bord externe inférieur
est plus épais jusqu’à sa moitié, où il se termine par un pelit ressaut.
3° Les trochanters tachés de jaunâtre, les fémurs brunâtres en dedans vers
la base.
4° Le bout des ailes supérieures pas sensiblement plus clair; un faux ptéros-
üigma blanc, large. Les nervules blanchâtres de la moitié basale sont d’une cou-
leur moins décidée.
Patrie. Le Sihet d'après plusieurs exemplaires du British
Muséum et de M. le capitaine Saunders. M. Hagen l’a retrouvée
au Musée de Berlin, qui a recu le mâle de la Chine. Elle habite
également le nord de la Chine aux environs de Shangaï.
La Matrona basilaris se distingue de toutes les autres espèces
du grand genre Calopteryx à sa taille, combinée avec les nervules
blanchâtres qui donnent un joli reflet si particulier à la moitié
basale des ailes, et surtout à ses deux rangs de cellules dans l’es-
pace basilaire.
Elle rappelle sous les autres rapports l'atrata par ses ailes fon-
cées dans les deux sexes, à secteur principal non contigu à la mé-
diane , et par ses pieds longs et largement ciliés.
Le mâle s'en distincte d’ailleurs, par l’ensemble de la coloration
du corps vert bleuâtre brillant , et la femelle par la présence d'un
faux ptérostigma blanc très-grand, occupant le dessus d’une dou-
zaine de cellules et coupé par 8 à 9 nervules jaunâtres.
Elle diffère bien davantage encore de la cornelia , dont la réticu-
lation est roussâtre , les secteurs contigus à la médiane, les fémurs
postérieurs en dedans, les tibias en dehors, roux jaunâtres; les
cils des pieds moins longs, etc.
Comparée aux autres groupes voisins à nervules basilaires (Weu-
robasis et Echo) , elle en diffère totalement par les couleurs et sous
le rapport de la réticulation; elle se distingue de Echo par le faux
ptérostigma réticulé et de Neurobasis par la position normale de
ce faux ptérostigma et le secteur médian non ramifié.
GENRE II. — ÉCHO {Ecno, De Selys.)
Eco, De Selys; Syn. 1853.
AGRION Fab.
Tous les secteurs simples, non ramifiés : le nodus placé presqu'à la moitié de
la longueur de Paile; un ptérostigma dans les deux sexes. Le 1° et le 2 secteur
du triangle finissant un peu éloignés, à peu près au niveau du nodus; arculus
fracturé ou non.
Thorax court et fort, surtout en avant.
Coloration du corps vert bronzé ou noirâtre, souvent pruineux, avec des su-
tures ou le dessous en partie jaunâtre.
Ce grand genre se divise en deux groupes géographiques, l’un
de la Guinée et des contrées voisines de l'Afrique tropicale occi-
dentale, comprend les sous-genres Cleis et Sapho. — L'autre du
Japon , forme le sous-genre Anaïs. Assez près de ce dernier , se
place le sous-genre Echo, qui habite probablement la Chine, et
qui est très-remarquable par son espace basilaire réticulé.
IF est dans ce groupe ce que les Matrona sont aux Calopteryx les
Neurobasis aux Phaon, et jusqu’à un certain point les Hetærina
aux Vestalis.
Les Echo , considérées en général, sont très-voisines des Calop-
teryx. Elles n’en différent réellement que par la présence d’un
vrai ptérostigma dans les deux sexes.
DIVISION EN SOUS-GENRES.
A. Espace basilaire libre.
a. rameau inférieur du 2° secteur du triangle rejeté en dedans.
a. 1° secteur du triangle ramifié au bout ; ptérostigma très-petit. 4, Cleïs.
b. 4% secteur du triangle simple; ptérostigma fort . 2. Sapho.
b. rameau inférieur du 2° secteur du triangle rejeté en dedans.
4e secteur du triangle simple, ptérostigma fort, . . +. . . 3. Mnaïs.
B. Espace basilaire réticulé . . . . . + + . + . . . 4. Echo.
SOUS-GENRE I. — CLEIS (cLeis, De Selys.)
CLeis, De Selys 1855.
Ailes larges, semi-transparentes; arculus non fracturé, les secteurs naissants
d’un même point un peu plus bas que le milieu, droits, le principal contigu à
la nervure médiane; la costale métallique; rameau inférieur du 2° secteur du
triangle rejeté en dedans; espace postcostal à cellules serrées à son extrémité ;
(56)
le 1% et le 2° secteur du triangle finissant un peu éloignés sous le nodus; le
4° ayant en outre deux doubles ramifications finales (commençant d’abord comme
des secteurs interposés) dont la dernière se termine aux deux tiers de laile, |
beaucoup plus loin que le nodus, qui est placé un peu avant la moitié de l’aile
(à mi-chemin de la base au ptérostigma). Ptérostigma très-petit, presque carré
entre deux transversales , parfois traversé d’une nervule,
Thorax assez fort , assez court.
1° article des antennes à peine visible; 2° court, fort; 3° un peu plus court, à
soie moitié plus longue.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, un peu
rapprochés ; 2° article des palpes court, large, presque droit en dehors, le 3° d’un
tiers plus court.
Pieds courts.
Coloration du corps vert bleuâtre métallique.
Une seule espèce , C. cincta, de Guinée. Ce groupe tient des Phaon
par son petit ptérostigma souvent traversé d’une nervule et par le
+ secteur du triangle ramifié. Il est également de l'Afrique mé-
ridionale. Ces circonstances m’avaient d’abord porté à regarder les
sous-genres Cleis et Phaon comme constituant un grand genre sous
ce dernier nom. Aujourd’hui je crois qu'entre eux il y a plus d’ana-
logie que de véritable affinité, et que les Cleis sont intermédiaires
entre les Calopteryx proprement dits et les Sapho. (Voir l'article du
genre Phaon).
17. CLEIS CINCTA. Hagen.
CLEIS CEINTE.
Synon. Cleis cincta, Hagen (De Selys, syn. n° 25.
Dimensions, Longeur totale d'y
Abdomen A4
Appendices supér. 1
Aile inférieure 35
Ptérostigma 3/4
Largeur de l’aile inférieure 10
— delatête G172
o* adulte ? Stature et coloration générale dans le genre de celles de Caiopteryx
splendens, variété méridionale jeune à ailes non colorées, mais distincte au pre-
mier abord par la présence d’un petit ptérostigma.
Corps vert métallique brillant, changeant en bleu; les sutures, les articula-
tions, la lèvre inférieure, les antennes, la poitrine, les pieds et les appendices
anals noirs.
(57)
Abdomen mince; appendices anals supérieurs un peu plus longs que Le 10° seg-
ment, comme chez les Calopteryx, mais le bord intérieur régulièrement épaissi
en allant vers le bout, sans aucune division en lobes. Pieds médiocres, à cils
longs pas très-serrés, 10° segment rabattu, sans carène ; parties génitales comme
chez la Vestalis luctuosa.
Ailes arrondies, assez larges, un peu plissées, hyalines, incolores lorsqu'on les
voit à l'ombre, mais vues au grand jour elles ont un reflet bleu irisé des deux
côtés, qui devient violet rougeâtre lorsqu'on regarde les ailes horizontalement ;
ptérostigma très-petit, carré long , occupant le dessus des quatre cellules, brun,
entre des nervures noires peu épaisses ; il est traversé d’une nervule à l’une des
ailes supérieures; le bord extrême de l’aile limbé de brun en forme de frange
à l'extrémité (commençant un peu avant le ptérostigma et descendant le long
du bord postérieur jusqu’au dessous du nodus. Cette bordure n’a pas 1/2 milli-
mètre d'épaisseur ; sur les ailes inférieures on voit aussi l’apparence de 6-10
petits points irréguliers bruns.
Le nodus épais, noir, ainsi que toute la réticulation, excepté le bord costal
qui est vert métallique. 36-358 antécubitales aux supérieures, 26-28 aux infé-
rieures, 60-66 postcubitales, 7-8 dans les quadrilatères ; l’angle postérieur infé-
rieur de ceux-ci très-épaissi; les deux secteurs de l’arculus partant du même
point, le principal très-contigu à la médiane jusqu’au bout du quadrilatère. Le
nodus presqu’à mi-chemin de la base à l'extrémité des ailes,
Patrie. La Guinée, d’après un mâle du Musée de Copenhague
pris par Krieger et communiqué à M. Hagen.
Cette espèce, facile à distinguer des Calopteryx exul et splendens
à son ptérostigma , se distingue au premier abord de la Sapho ciliata
jeune, par la petitesse de ce ptérostigma , le limbe foncé des ailes qui
sont un peu plissées, la terminaison fourchue de la plupart des sec-
teurs du bord postérieur comme chez les Vesfalis, enfin la tète et
le thorax moins robustes.
Elle rappelle les variétés du Ph. iridipennis qui ont un ptérostigma,
par les secteurs ramifiés, mais en diffère beaucoup sous les autres
rapports , l'éridipennis ayant le réseau des ailes très-large, les pieds
jaunâtres à cils serrés, le thorax largement roussâtre aux sutures
et en dessous, le secteur principal non contigu, etc.
SOUS-GENRE II. — SAPHO (sarno, De Selys.)
SAPHO , De Selys; syn. 1853.
Ailes larges, en partie opaques chez le mâle, hyalines chez la femelle; arculus
peu ou point fracturé, les secteurs naissant d’un même point un peu plus bas que
le milieu, droits ; le principal non contigu ou presque contigu à la nervure mé-
8
(58° } |
diane; la costale métallique. Espace basilaire libre; rameau inférieur du 2° sec- 4
teur du triangle rejeté en dedans. Ptérostigma noirâtre (mâle) ou jaunâtre (femelle),
assez large, rhomboïde, pointu en dedans, droit en dehors. 4)
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, un peu.
rapprochés. 2° article des palpes court, large, presque droit en dehors; 5° d’un
tiers plus court.
1% article des antennes caché, 2° court, fort; 5° un peu plus court, à soie moitié
plus longue.
Pieds courts.
Les deux espèces connues ont tout-à-fait le facies des Calopteryx
proprement dites, dont elles se distinguent surtout par la présence
d’un fort ptérostigma. Elles habitent la côte occidentale de l'Afrique
tropicale.
4er GROUPE (S. ciliata.)
Ailes du mâle (adulte) entièrement opaques. Secteur principal presque contigu
à la nervure médiane, l’arculus nullement fracturé.
S, ciliata.
9e GROUPE (S. bicolor.)
Ailes du mâle opaques dans leur dernier quart seulement ; secteur principal nul-
lement contigu à la nervure médiane, arculus très-légèrement fracturé.
S. bicolor.
18. SAPHO CILIATA. Fab.
SAPHO CILIÉE.
Synon. Agrion ciliata ; Fab. spec. Ins. n° 5. — Mant. Ins. n° 3. — Ent. syst. 41 , n°3,
Libellula — Oliv., encycl. n° 42.
Sapho — De Selys, syn. n° 22.
Dimensions. Longueur totale og" 27-607 Q 55 56°"
. Abdomen 45-47 45
Appendices supér. À 5/4 4
Tibias postérieurs
Ailes 31-58 99-40
Ptérostigma 2 1/2-5 2-24/s
Largeur de l’aile infér. 10-13 12-19 1/2
— de latète 8 8
o* adulte. Tète assez robuste; yeux brun foncé, lèvre inférieure noire; la su-
périeure, la face, le dessus de la tête et les antennes d’un vert bronzé métal-
lique foncé, plus brillant et un peu bleuâtre sur la lèvre et le nasus, le der-
( 59 )
rière des yeux noir bronzé; une crête de cils noirâtres, fins, redressés, le long
de l’occiput.
Prothorax, thorax et abdomen vert bronzé métallique foncé en dessus et sur
les côtés; les sutures et le dessous du thorax, les articulations et le dessous de
l'abdomen noir. 10° segment moitié plus court que le 9°, sa seconde moitié ra-
battue au milieu , mais formant une petite carène à l’arête dorsale, Hameçons
postérieurs aigus, cylindriques.
Appendices anals d’un noir bronzé; les supérieurs arqués, plats dans leur moi-
tié basale, épaissis ensuite, tronqués obliquement au bout en dessus, un peu
plus longs que le 10e segment, les 9-10 dents de la seconde moitié du bord exté-
rieur bien marquées.
Les inférieurs cylindriques avec le bout un peu tourné en dedans.
Pieds noirs courts, n’arrivant pas à la fin du 5° segment, à cils longs, forts,
divariqués.
Ailes assez larges, arrondies, non pétiolées, entièrement opaques, d’un noi-
râtre luisant, à reflets d’un vert foncé métallique, changeant un peu en cuivre
en dessus; plus brillant en dessous, où le vert change en bleu violet acier. Sur
chacune des ailes on voit 12 à 15 très-petits points, isolés, irréguliers, brun clair
transparent ainsi que l’espace basilaire.
Ptérostigma noir, médiocre, épais, très-oblique et pointu en dedans, surmon-
tant 5-7 cellules; plus long aux ailes inférieures. Ailes supérieures : 53-57 an-
técubitales, 56-40 postcubitales, 7-8 au quadrilatère ; ailes inférieures : 28-51
antécubitales, 36-40 postcubitales , 8-9 au quadrilatère,
Les deux secteurs de l’arculus partent presque du même point, surtout aux ailes
supérieures; le secteur principal est presque contigu à la médiane (contigu à deux
ailes chez une des femelles), le subnodal s’en sépare bien plus loin que le qua-
drilatère aux supérieures, un peu avant la fin de celui-ci aux inférieures, l'angle
postérieur inférieur du quadrilatère qui est assez long est épaissi ; le nodus à mi-
chemin de la base à l’extrémité ; arculus non fracturé, quadrilatère de la longueur de
l’espace basilaire (mâle de Sierra Leone). Un exemplaire communiqué par M. Dale,
est plus adulte; le dessous du thorax et l’intérieur des fémurs est pruineux, ses
ailes sont un peu plus élargies. (Afrique occidentale).
o* adulte. Elle ressemble au mâle quant à la coloration du corps, avec les mo-
difications suivantes : Le vert brillant de la lèvre supérieure et du nasus est moins
foncé; celui du dessus de la tête, du prothorax, du thorax et de l'abdomen moins
brillant, à reflets bronzés et cuivreux; la seconde moitié de l'abdomen passe in-
sensiblement au noir bronzé; 10° segment ayant le tiers du 9°, terminé par une
petite carène dorsale qui finit en une petite pointe ou épine un peu relevée; le
bord latéral sans pointe , mais avec trois épines fortes. Appendices #nals noi-
râtres, de la longueur du 10° segment, coniques , droits, pointus , légèrement
bifides, assez écartés. Le 2° article des antennes bronzé, porte en avant une tache
jaune distincte, la 2° suture latérale du thorax est finement jaunâtre au milieu.
( 60 ) |
Ailes un peu plus larges que chez le mâle , hyalines uniformément lavées de jaunâtre
sale, à peine plus foncé le long de la côte des quatre et au bord postérieur des
secondes ailes ; ptérostigma jaunâtre livide, entouré d’une nervure noire épaisse ,
plus court que chez le mâle, dilaté au milieu; ses deux extrémités obliques en
sens contraire , de sorte que les deux angles inférieurs sont pointus; il surmonte
4-5 cellules ; réticulation noire, excepté la costale qui est vert brillant.
o* jeune. Les exemplaires de la Guinée, communiqués par M. Hagen, sont des
mâles de taille un peu plus forte et dont les ailes semblent un peu plus élargies;
ceux que je crois les plus jeunes ont les ailes entièrement hyalines, uniformé-
ment lavées de grisâtre, la réticulation noire, la costale métallique, le ptéros-
tigma gris jaunâtre, entouré d’une nervure noire; le dessous du thorax est déjà
un peu pruineux; un individu, sans doute semi-adulte , a les ailes hyalines mais
enfumées jusqu’après le quadrilatère, puis d’un gris brun foncé; ces deux cou-
leurs passent de l’une à l’autre insensiblement ; si l’on regardait superficiellement
cet exemplaire ainsi qu’un autre plus foncé (plus adulte) de la même localité,
on croirait que les nervules se dessinent en jaunâtre sur le fond brun des ailes;
il n’en est pourtant rien : la réliculation est toute noire (excepté la côte qui est
verte) mais la couleur brun foncé occupe le centre des cellules et laisse un petit
liseret clair autour des nervules, c’est ce qui produit à l'œil nu l'illusion d’op-
tique que j'ai signalée.
Deux autres exemplaires complètent la série des différents âges du mâle dont
les ailes deviennent successivement plus brunes, plus chatoyantes et plus opa-
ques, mais aucun n’atteint le brillant et l’opacité du mâle à ailes plus étroites
(de Sierra Léone) que j'ai d’abord décrit.
© jeune (de Guinée). Les ailes hyalines non lavées de jaunâtre, le corps d’un
vert métallique pur et non cuivreux. 5! antécubitales aux supérieures, 25 aux
inférieures, 55 postcubitales aux quatre, 8 dans les quadrilatères.
Patrie. Les mâles et les femelles types ont été décrits d’après
plusieurs couples reçus de Sierra Léone par le Musée britanni-
que et par celui de Vienne; les autres communiqués par M. Hagen,
plus jeunes et ayant les ailes plus larges sont indiqués comme de
la Guinée.
Il est bon de faire bien attention pour ne pas prendre le mâle
pour une Caloptéryx proprement dite ; car il a les formes et la colo-
ration générale de beaucoup d'espèces de ce genre, et son ptéros-
tigma foncé se confond tellement avec la couleur opaque des ailes
qu'il faut presque une loupe pour le bien discerner.
Chez #la femelle au contraire, les ailes étant hyalines, on est
immédiatement frappé par la présence du ptérostigma.
J'ai reconnu notre espèce dans l’exemplaire type de l'Agrion ci-
liatus mâle, de Fabricius, qui existe encore heureusement dans la
(61)
collection de Joseph Bancks , déposée à la Société Linnéenne de Lon-
dres. Dans ses ouvrages , Fabricius indique par erreur Coromandel
comme la patrie du ciliatus, mais j'ai examiné avec soin l'exem-
plaire type sous le rapport de la réticulation, et je me suis assuré
qu’elle est en tout conforme à celle des individus de Sierra Léone.
M. Hagen avait d’abord pensé que les exemplaires s et @ jeunes,
de Guinée, formaient une espèce distincte ; il les avait nommés
S. fumipennis. Aujourd’hui il est persuadé qu'ils appartiennent à
la même que les adultes de la même contrée. Reste à voir si les
uns et les autres ne formeraient pas une race différente des types
que j'ai décrits en tête de cet article.
19. SAPHO RICOLOR. De Sélys.
SAPHO BICOLORE.
Synon. Sapho bicolor ; De Selys, syn. n° 21.
Dimensions, Longueur totale og" 65m Q 55mm
Abdomen 49 41
Appendices supér. 4 3/4 1 1/2
Tibias postérieurs 9
Ailes 56-39 38
Ptérostigma 5 1/2 2 314
Largeur de l’aile supér. 11
— de l'aile infér. 15-14 12
— de la tête 8 11/2
o* adulte. Tête robuste, yeux bruns, lèvre inférieure noire, un peu pruineuse
à la base; le reste du devant et du dessus de la tête vert métallique brillant, ex-
cepté le bord antérieur de la lèvre supérieure qui est noir (avec des villosités
roussâtres au milieu }; le rhinarium , une petite tache entre la bouche et l’œil, le
devant du 2° article des antennes et les deux bouts du 5° livides (le reste des an-
tennes noir), le derrière de la tête noirâtre un peu pruineux; une crête de poils
noirs, assez forts, redressés le long de l’occiput.
Prothorax vert brillant.
Thorax robuste, vert métallique brillant en dessus et sur les côtés ; les sutures
noirâtres, excepté la 2° et la postérieure latérales qui sont finement jaunâtre li-
vide ; espace interalaire brun noirâtre avec une tache contre l’attache des ailes,
et une double vertes entre les deux ailes inférieures, Dessous du thorax couvert de
poussière d’un gris blanc.
Abdomen assez fin; le dessus d’un vert métallique brillant à la base, passant
insensiblement au noir verdâtre un peu bronzé dans sa seconde moitié; les arti-
culations, les bords latéraux et le dessous noirs, ce dernier pulvérulent, princi-
palement dans la première moitié de l'abdomen. 16° segment ayant au moins la
moitié du 9° , son arête dorsale formant une petite carène; pointe latérale nulle,
(62)
Appendices anals noirâtres de la longueur du 10° segment, de forme ordinaire
Comme ciliala, mais les dentelures extérieures des supérieurs plus fortes. Les
deux valvules spermatiques du 9° segment formant deux écailles très-prononcées ,
terminées en petite pointe conique.
Pieds noirs, très-longs, à cils noirs longs, forts, divariqués ; l'intérieur des
. pieds pruineux ; les quatre fémurs postérieurs en dehors portant dans leur moitié
basale une bande brun jaunâtre, la base interne de même couleur.
Ailes non pétiolées, très-élargies au milieu, surtout les postérieures, le bout
arrondi; les quatre parfaitement hyalines incolores avec un petit reflet irisé, ex-
cepté un peu plus du quart terminal qui est entièrement opaque, noir acier lui-
sant, avec un reflet superbe bleu violet et vert foncé au bord postérieur, tant en
dessus qu’en dessous; à la côte, la partie opaque commence à mi-chemin du nodus
au ptérostigma aux ailes supérieures et forme une ligne un peu concave en de-
dans; aux inférieures elle a la même forme , mais commence un peu plus loin
du nodus, et finit au bord postérieur d’une manière plus concave qui se prolonge
plus près du niveau du nodus que du ptérostigma. Sur cet espace on voit quelques
points irréguliers très-petits, bruns, hyalins. Ptérostigma brun noirâtre, très-
oblique et pointu en dedans, entouré d’une forte nervure noire, Surmontant 8-9
cellules aux supérieures, 10-12 aux inférieures. Réticulation noire, excepté la côte
qui est vert bronzé. Ailes supérieures : 51-33 antécubitales, 38-42 postcubitales.
Ailes inférieures : 25-26 antécubitales, 36-38 postcubitales, 8-10 dans les qua-
drilatères, qui sont plus longs que l’espace basilaire. Les deux secteurs de l’ar-
culus partent du même point, surtout aux ailes supérieures , le principal n’est
pas du tout contigu à la médiane; le subnodal se sépare de celui-ci au bout du
quadrilatère aux supérieures, aux 2/3 aux inférieures; l’angle postérieur inférieur
du quadrilatère (qui est très-long) est épaissi.
Un mâle plus jeune, communiqué par M. Hagen, a la partie colorée des ailes
moins foncée, le centre des cellules seulement étant acier , mais souvent entouré
de brunâtre. Les antennes sont toutes noires, la poitrine et les fémurs sont prui-
neux, mais on voit que la base des deux derniers esl jaunâtre.
©. Elle ressemble tout-à-fait au mâle pour la coloration du corps, mais la
crête poilue de l’occiput est rudimentaire; le 2° article des antennes jaunûtre,
ainsi que la 2° suture latérale du thorax, son bord postérieur, la poitrine, la base
interne des premiers fémurs et la plus grande partie des 2° et 5°. Cette couleur
passe au brun foncé vers leur extrémité; l’espace entre les pieds est seul un
peu pruineux, la couleur de l'abdomen est un peu plus foncée et moins vive que
chez le mâle , les valvules vulvaires limbées de brun, la très-petite Carène dorsale
du 10° segment se termine sous forme d’épine, les côtés ont leur pointe en épine
forte mais obtuse; les appendices anals noirâtres, sont un peu plus longs que le
10° segment, régulièrement coniques et pointus, s’écartant à partir de leur base ;
valvules dentelées en dehors à leur extrémité,
Ailes inférieures moins subitement élargies que chez le mâle, les quatre entiè-
(65)
rement hyalines, à peine salies, mais leur extrémité lavée de jaunâtre sale dans
la partie qui chez le mâle est opaque. La réticulation noirâtre, excepté la nervure
costale qui est vert métallique; ptérostigma surmontant 7 cellules, assez grand,
pointu en dedans, carré en dehors, jaune, entouré d’une forte nervure noire.
Patrie. La Guinée, d’après trois mâles des Musées Westermann
et Schneïder, et une femelle du Musée de Copenhague , commu-
niqués à M. Hagen. L'Afrique occidentale (Guinée ou Congo)
d’après le mâle type de la collection de M. Saunders.
Le mâle de cette magnifique espèce est facile à reconnaitre par
sa grande taille , ses ailes très-larges , hyalines , terminées net-
tement par un espace acier opaque. Il offre une certaine analogie
de coloration avec l’'Echo margarita, mais cette dernière est plus
petite, a les ailes moins larges , le ptérostigma:blane et l’espace ba-
silaire réticulé.
La femelle diffère notablement de la ciliata, en ce que ses ailes
ne sont lavées de jaunâtre qu’à l'extrémité, que le corps est d’un
vert métallique plus pur et non cuivré, qu'il n’y a pas d’épine dor-
sale au 10° segment, que le ptérostigma est beaucoup plus grand
et jaune vif, que les fémurs sont en grande partie jaunâtres , que
les appendices anals sont plus longs , et le secteur principal nota-
blement éloigné de la médiane.
SOUS-GENRE III. — MNAIS (mnaïs, De Selys).
Mxaïs, De Selys: syn, 1853.
Ailes arrondies au bout, non opaques. Arculus fracturé, ses secteurs naissant
un peu plus bas que le milieu, droits, séparés dès leur origine, le principal con-
tigu à la nervure médiane; la costale non métallique. Espace basilaire libre.
Ptérostigma rougeâtre (mâle), jaunâtre (femelle), assez large, pointu en dedans,
arrondi en dehors. Rameau inférieur du 2 secteur du triangle courbé en dehors.
Lèvre inférieure fendue dans son tiers apical, les deux bouts très-obtus, dis-
tants ; 2° article des palpes à peine plus court, large, arrondi en dehors, aminci
au bout, le 3° un peu plus de moitié plus court,
1% article des antennes en demi-anneau ; 2° et 3° longs, moins forts.
Pieds assez longs.
Les deux espèces connues et assez peu distinctes sont du Japon.
Elles sont très-voisines des Echo, dont elles diffèrent surtout en ce
que l'espace basilaire n’est pas réticulé et que les femelles ont les
ailes complètement hyalines.
Elles se séparent des Sapho par l'arculus fracturé, la direction
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| 20. MNAIS STRIGATA. Hagen.
HEE NS FOR US va MNAÏS STRIÉE. B&
Synon. Mnaïs strigata; De Selys, syn. n° 19. pee
Dimensions. Longueur totale o" 4m Q pm
Abdomen 44 40 Fee à |
Appendices supér. A 1/5 4 A pre
Ailes 36-57 37: SMUMEE
Ptérostigma À 4/2 À 1/3 |
Largeur de l'aile infér. 8 1/2 10 Li
— de la tête Gif 6 AURA
| o* adulte. Tète médiocre, lèvre inférieure noirâtre, la supérieure et le nasus
3h vert métallique; dessus de la tête et tempes verdâtre bronzé; yeux bruns? an-
à tennes vert noirâtre. ù
Prothorax vert bronzé.
l'horax plus court et moins ramassé que chez la pruinosa, vert bronzé ; les
sutures un peu noirâtres; les côtés avec deux raies jaune foncé terne; la 1° par-
tant des seconds pieds, se prolongeant obliquement sur la 2° suture latérale, et
finissant avant l’origine des ailes inférieures ; la 2° au bord postérieur latéral ,
épaisse, arquée en croissant , à pointes tournées en bas; une tache de même
couleur à la base des trochanters, une transverse à la poitrine et quelques autres
sur l’espace interalaire ; les attaches des ailes saupoudrées de blanchätre.
Abdomen bronzé foncé , un peu saupoudré de blanchâtre , surtout aux trois pre-
miers et aux trois derniers segments; le dernier déprimé à son extrémité qui
porte une petite carène dorsale.
Appendices anals noirâtres comme chez la pruinosa, mais moins forts ; le bout
des inférieurs moins épais et moins courbé en haut,
Pieds noir luisant.
Ailes non élargies, légèrement verdâtres, à réticulation noirâtre, exéepté la
costale et la médiane qui sont brunes. Ptérostigma rouge carmin, médiocre, pointæ
en dedans, un peu arrondi en dehors, surmontant quatre cellules et demie et en-
touré d’une nervure noire. Les deux secteurs de l’arculus bien séparés à leur
base, l’angle inférieur postérieur du quadrilatère peu épaissi, 5-7 tranversales au
quadrilatère, 25-27 antécubitales et 55 postcubitales aux supérieures : 22 anté-
cubitales et 28-32 postcubitales aux inférieures.
Q. Une tache jaunâtre au coin des mandibules; une oblitérée au rhinarium et
un point très-petit à la base du 2° article des antennes.
Dessus de la tête, thorax et abdomen d’un bronzé verdâtre très-foncé, peu
(65)
brillant, un peu violet, les taches jaunes du thorax comme chez le mâle, le 10°
segment carèné.
Appendices anals noirs, coniques, finissant subitement en pointe fine, plus courts
que le dernier segment ; valvules vulvaires bordées de jaunâtre des deux côtés.
Pieds noirs.
Aïles comme chez le mâle, mais le ptérostigma jaune pâle, plus court ; ne sur-
montant que trois cellules.
Patrie. Le Japon, d’après un mâle de la collection de M. de
Charpentier , et une femelle du Musée de Leyde.
J'avais d’abord cru que cette espèce n'était qu’un état différent
de la M. pruinosa ; elle n’en diffère , en effet, que par les caractères
suivants :
1° La réticulation des ailes est noire, leur membrane presque
incolore, leur forme moins large.
2° Le ptérostigma entouré d’une nervure noire est un peu plus
court, peut-être moins arrondi en dehors.
3° Les raies latérales jaunes du thorax sont un peu plus larges.
4° La taille un peu plus petite.
5° Le fond de la coloration du corps bronzé cuivreux.
N. 3. J'ai vu dans le Musée de Leyde, une Sapho mâle, à ailes
bleu noirâtre, à corps non pruineux , du Japon.
Est-ce encore une troisième espèce du Japon ? La circonstance que
le corps n’est pas pruineux le ferait soupeonner ; ou bien n’existe-
t-il qu'une seule espèce variant notablement selon l’âge ou d’autres
circonstances ? C’est ce qu’il serait impossible de décider avant d’a-
voir examiné de nouveau la riche collection de Leyde. On pourrait
nommer l'espèce noire Sapho (mnaïs) nigra.
21. MNAIS PRUINOSA. De Selys.
MNAÏS PRUINEUSE.
Dimensions. Longueur totale g' 26"
Abdomen 44-45
Appendices supér. 4 1fa
Ailes 36-40
Ptérostigma | 2
Largeur des ailes 10-11
— dela tête 6-6 1/2
Tibias postérieurs 8
o* adulte. Tête médiocre. Lèvre inférieure noirâtre, la supérieure et le nasus
vert métallique; dessus de la tête et tempes verdâtre bronzé, yeux bruns ? an-
d,
(OT,
tennes noirâtres ; une petite tache jaunâtre entre la bouche et l'œil ; qu
bruns le long de l’occiput.
Prothorax verdâtre bronzé , les parties enfoncées plus foncées.
Thorax robuste, d’un vert bronzé, cuivré sur les côtés. Le devant , les attaches
des ailes et une partie du dessous blanchâtre pulvérulent; les sutures un peu
noirâtres, les côtés avec deux raies jaunâtres, la première partant d'un point
entre le niveau des deux dernières paires de pieds, remontant sur la 2° suture la-
térale, et finissant avant l’origine des secondes ailes; la seconde au bord posté-
rieur latéral dans sa partie inférieure, mince, arquée, à pointes tournées en bas ;
une petite tache de même couleur à la base des trochanters ainsi qu'un vestige
à la poitrine qui est noirâtre et sur l’espace interalaire.
Abdomen un peu épais, vert bronzé cuivreux , presque complètement saupoudré
de blanchâtre en dessus, avec les articulations plus foncées; le dessous noirâtre.
Le dernier segment ayant les deux tiers du 9°, déprimé à son extrémité qui porte
une petite carène dorsale.
Appendices anals supérieurs poirâtres, de la longueur du dernier segment, forts,
aplatis en dessous, convexes en dessus, courbés en dedans de suite après la base,
semi-circulaires, tronqués obliquement au bout; les inférieurs un peu plus courts ,
très-forts, cylindriques, l'extrémité élargie, très-épaisse, courbée en haut.
Pieds noirs, à cils longs, divariqués; l’intérieur des fémurs un peu pruineux.
Ailes un peu élargies, leur tiers basal hyalin ; le reste divisé en trois parties, les
deux médianes presqu’opaques d’un jaune d'ochre brunitre foncé, à reflets violet
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clair, la dernière apicale jaunâtre, presque hyalin. Les trois colorations dont je
viens de parler se fondent insensiblement l'une dans l’autre, et partout la ré-
ticulation d’un roux jaunâtre se marque sur les autres nuances. Ptérostigma
rougeâtre, entouré d’une nervure rousse épaisse, médiocre, un peu pointu en
dedans, presqu’arrondi en dehors et surmontant cinq cellules. L’angle postérieur
inférieur des quadrilatères peu épaissi ; les deux secteurs de l’arculus notablement
éloignés dès leur base; le secteur principal presque contigu à la médiane ; le
subnodal s’en séparant à l'extrémité des quadrilatères qui sont médiocres, tra-
versés par 4-5 nervules. 27-28 antécubitales aux supérieures; 24-25 aux infé-
rieures ; 29-51 postcubitales aux quatre ailes. Une assez grande partie des cellules
entre les secteurs supplémentaires sont pentagones.
Un mâle plus jeune a le jaune roussâtre des deux tiers postérieurs des ailes
plus clair, en un mot, semblable à la réticulation ainsi que le ptérostigma ; et
le corps n'offre que des indices de pulvérulence blanchûtre.
Patrie. Le Japon, d'après plusieurs mâles adultes du Musée de
Leyde, et un autre plus jeune communiqué à M. Hagen.
A l'article de la M. strigata, j'ai indiqué en quoi elle diffère de
la pruinosa.
En faisant abstraction de la couleur claire si différente des ailes,
(67 )
et du corps pruineux, on reconnaitra de suite nos espèces du Japon
de la Sapho ciliata, à la séparation des deux secteurs de larculus
à leur point de départ, et au point de séparation du secteur sub-
nodal. L’angle inférieur postérieur du quadrilatère est aussi beau-
coup moins épaissi.
SOUS-GENRE IV. — ECHO (Eco, De Selys.)
Eco, De Selys, synopsis 1853.
Ailes très-arrondies au bout, en partie opaques, même chez la femelle; sec-
teurs de l’arculus, qui est fracturé, presque séparés dès leur origine, naissant un
peu plus bas que son milieu; le principal contigu à la nervure médiane, la cos-
tale non métallique. Espace basilaire réticulé. Ptérostigma de la femelle pres-
qu'arrondi, blanc au milieu, un peu pointu en dedans où il cesse de toucher la
costale.
4° article des antennes caché; 2° long.
Pieds assez longs.
Cette coupe fondée sur une seule espèce, (E, margarita) qui
habite probablement la Chine, est très-remarquable par son espace
basilaire réticulé, ce qui rappelle les Matrona, les Neurobasis et
les Hetærina. Elle se distingue facilement de ces trois sous-genres
par son fort ptérostigma et par les autres caractères qui constituent
le grand genre Echo.
22. ECHO MARGARITA. De Selys.
ÉCHO MARGUERITE.
Dimensions. Longueur totale © environ 507"
Abdomen environ 40
Tibias postérieurs 9
Aile supérieure 98
— inférieure 57
Piérostigma 1 5/2
Largeur de l’aile supérieure 9 4/2
— — inférieure 10
— de la tête 6
© adulte. Tête médiocre, noir mat; lèvre supérieure noir luisant, nasus vert
noirâtre métallique , base du 2° article des antennes livide, yeux bruns, écartés.
Prothorax et thorax noirs, à reflets vert bronzé très-foncé; le thorax médiocre,
à sutures noires, la mésothoracique très en relief.
Abdomen fin, brun noirâtre, un peu bronzé; l'extrémité des segments plus foncée
(les cinq derniers manquent).
à
RER
44 ce
a 5) FR LS
si noirätres, {rès-longs à an PSE aq 5
F Pa a quatre tibias postérieurs brunâtre foncé. | à 48
+
_ Ailes un po issée assez FR routier non pe
Rae cette couleur coupée en dedans presque en ligne droite A 1r parier
plus exactement, légèrement convexe. Sur cette couleur, très-près du bout de
l'aile, se marque un vrai ptérostigma blanc, opaque, rhomboïde, entouré d’une
forte nervure noire. Son bord interne est oblique, pointu inférieurement, l'ex-
terne oblique en sens contraire, plus grand; le milieu très-dilaté, de sorte que
le bord inférieur est arrondi. La réticulation est noirâtre y compris la côte. Aile
supérieure : 55-57 antécubitales, 58 postcubitales, 7-9 basilaires, 7-8 au qua-
drilatère. Aile inférieure : 50-51 antécubitales, 56-58 postcubitales, 6-7 basi-
laires, 8-9 au quadrilatère.
Les secteurs de l’arculus un peu séparés dès leur base; le principal presque
contigu à la médiane ; le subnodal s’en séparant avant la fin du quadrilatère
dont l'angle inférieur extérieur est épaissi.
Patrie. La Chine ? D'après un exemplaire communiqué par
M. le capitaine Saunders.
Cette espèce, jusqu'ici unique, d'un groupe remarquable, rap-
pelle beaucoup par la coloration de ses ailes les Calopteryx syriaca
ou dimidiata femelles. On l'en distinguera toutefois immédiate-
ment à son vrai ptérostigma non traversé par des nervules et à la
présence de nervules dans l'espace basilaire.
C’est la seule , parmi les groupes voisins des Sapho , dont la fe-
melle ait les ailes colorées.
Il ne serait pas impossible que le mâle eüt les ailes entièrement
opaques, noir chatoyant, et qu'on dût lui rapporter l'espèce que
j'ai vue à Leyde, d’où on l’avait reçue du Japon. (Voir l'article de
la Mnaïs strigata).
GENRE III. — PHAON (pnaon, De Selys.)
LipEeLLuLA L.
AGR1ON Fab.
CazoerTeryx, Burm. Ramb.
Puaow, De Selys, synops. 1855.
Une partie des secteurs ramifiés ; arculus fracturé; ses secteurs naissant d'un
même point, un peu plus bas que le milieu; le principal non contigu à la ner-
vure médiane; pas de vrai ptérostigma constant,
Coloration du corps vert métallique ; ses sulures, le dessous et des dessins
jaunâtres,
(69)
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale.
Pas de tubercules pointus derrière l’occiput.
1% et 2° article des antennes égaux, très-grands, quadrangulaires.
Dans mon Synopsis des Caloptérygines (Bullet. acad. Brux. 1853),
javais composé provisoirement le genre Phaon, des deux sous-
genres Cleis et Phaon, tout en regardant cette association comme
artificielle et fondée seulement sur le petit ptérostigma et le 1° sec-
teur du triangle ramifié. Une étude plus approfondie m'a fait
adopter l'opinion de M. Hagen, qui place près des Sapho ( dans le
G. Echo) le sous-genre Cleis.
Quant au sous-genre Phaon proprement dit, je pense qu'il faut
le réunir avec les Neurobasis dans un grand genre auquel je con-
serve le nom de Phaon.
Les Phaon ont en effet plusieurs caractères communs dont le
plus important (les deux premiers articles des antennes égaux ) ne
se retrouve pas ailleurs dans la légion des Caloptéryx.
Nous établissons la diagnoses des deux sous-genres d’après l’es-
pace basilaire et les secteurs.
A. Espace basilaire libre, 1°* secteur du triangle ramifié . . . 1. Phaon.
B. Espace basilaire réticulé, secteurs subnodal et médian bifurqués. 2. Neurobasis.
SOUS-GENRE 197, — PHAON (Pxaon, De Selys).
Paon , De Selys; syn. 1853
Ailes assez étroites, hyalines dans les deux sexes , à nervure costale non métal-
lique. Espace basilaire libre. Secteurs de l’arculus (y compris Le côté supérieur du
quadrilatère) droits; rameau inférieur du 2° secteur du triangle courbé en dehors;
espace posicostal à cellules larges à son extrémité, Le nodus placé à la moitié de
la longueur de l’aile. Le 2° secteur du triangle finissant un peu avant le nodus,
le 1° aux ailes supérieures ayant trois ramifications, sa dernière finissant aux
deux tiers de l’aile, beaucoup plus loin que le nodus,
Thorax eflilé , long.
Les bouts de la lèvre inférieure rapprochés, 2e article des paipes d’égale lon-
gueur, droit en dehors, étroit; le 5° deux tiers plus court.
Pieds longs, ciliés.
Ph. iridipennis (côte de Guinée et Port-natal ).
Nous avons vu des mâles avec le petit ptérostigma brun, tra-
versé ou non d’une nervure, ou manquant tout-à-fait.
La seule femelle examinée n’a point de ptérostigma.
cc)
25. Cor IRIDIPENNIS. Burm.
PHAON IRIDIPENNE.
_Synon. Calopteryx iridipennis ; Burm., n° 9 (). 1 “ee |
Euphœa Es Ramb. , n° 6 (9). (PER ‘
Phaon — De Selys, syn. n° 24. |
Dimensions. Longueur totale QG 62-70®m © 68m x (fuliginosa) G6Gmm
| Abdomen 50-58 56 58
Appendices supér. À 1/2 4 12
Aile supérieure 33-39 45 39
— inférieure 34-58 42 38
Largeur de l’aile infér. 11 11 11
— de la tête 6 5/4 G 5/3 6 1/2
Ptérostigma 1-1 1/3 0 0
o*. D'un vert mat, peu métallique.
Lèvre inférieure jaune pâle ; lèvre supérieure, mandibules, devant de la tête,
antennes , une tache courbée autour des ocelles en avant, d’un jaune un peu
roussâtre. Rhinarium, vertex, occiput et tempes vert métallique; une forte crête
de poils doux roussâtres redressés le long de l’occiput.
Thorax assez fort, d’un beau vert, avec une bande médiane orangée, étroite
en avant (séparée par l’arête dorsale noire); cette bande tournant autour des sinus
antéalaires pour s'unir à une humérale de même couleur; les côtés avec trois
bandes orangées à la 1° et 2° suture et au bord postérieur; ces deux dernières
plus larges et sinuées, se réunissant près des ailes et des pieds, de manière à lais-
ser entr’elles trois bandes vertes amincies à leur extrémité; tour des pieds jaune;
calles axillaires et espace interalaire verts tachés de jaune.
Abdomen long, grêle ; la longueur relative des segments à peu près comme
chez la #. luctuosa ; vert métallique obscur, les articulations noires, une ligne
médiane sur le 2° n’arrivant pas au bout et les bords des côtés en dessous jaunes,
(le dessous est saupoudré de blanchâtre chez les adultes) 10° segment avec deux
impressions basales en dessus; le bord final un peu évidé en dessus avec un pli
formant une sorte de crête apicale, obtuse, qui ne dépasse pas le bord; les pointes
latérales avec cinq dents.
Appendices anals supérieurs arqués , fortement dentelés en dehors, avec une
petite gouttière le long du bord interne , le bout obtus. Les inférieurs cylindri-
ques, droits, un peu amincis et courbés en haut au bout, qui est muni intérieu-
rement de deux dents fortes tournées en dedans, l’inférieure un peu avant l’ex-
trémité et auparavant une légère dilatation interne.
Pieds longs, les postérieurs arrivant à la fin du 5° segment, jaunes, les fémurs
un peu bruns en dehors surtout vers leur extrémité ; les tibias noirâtres en dedans.
Les cils longs, pressés, noirs, (comme chez les C, atrata, grandæva).
(71)
Ailes hyalines régulièrement élargies au milieu (comme chez la CL, cincla) , un.
peu enfumées, ou lavées de jaune verdâtre. Réseau large, noirâtre. Ptérostigma
brun clair, peu opaque, petit, rectangulaire, surmontant une cellule, un peu
plus long aux inférieures (traversé par une nervule à l’une des ailes chez un exem-
plaire, à trois des ailes chez un autre). Le nodus à la moitié de l'aile, le secteur
principal non contigu à la médiane, l’arculus fracturé ; les secteurs en le quit-
tant sont presque séparés, Le quadrilatère droit, un peu plus large au bout, un
peu plus long que l’espace basilaire, le secteur nodal assez subitement relevé en
haut (comme chez la N. chinensis), les secteurs supplémentaires du médian et
de ceux du triangle naissant de fractures qui imitent des bifurcations. Cellules
grandes, tétragones ; une rangée entre chaque secteur, excepté à l'extrémité
où elles sont plus nombreuses. Espace postcostal très-simple , presque comme
chez les vraies Jestalis : la membrane des ailes non plissée; les aréoles larges
comme chez l’amæna, et les secteurs en quelque sorte comme chez la chinensis. Aile
supérieure : 22-25 antécubitales, environ 50 postcubitales, 4-5 au quadrilatère. Aile
inférieure : 19-20 antécubitales, environ 23-95 postcubitales, 3-5 au quadrilatère.
©. Presqu’entièrement semblable au mâle, mais les ailes plus longues et pas
de ptérostigma. Elles sont hyalines, un peu lavées de jaunâtre, surtout les infé-
rieures et le bord antérieur des supérieures. Vues de profil, elles ont un certain
reflet irisé ; aile supérieure : 25-29 antécubitales, 28 postcubitales, 4-5 au qua-
drilatère. Aile inférieure : 23 antécubitales, 24 postcubitales, 5-6 au quadrilatère.
Pas de crête de poils à l’occiput. Le jaune et Le roussâtre pâle occupent par-
tout plus d'étendue et dominent sur la tête, où le vert ne se trouve qu’aux tem
pes , aux côtés du vertex et en une petite tache entre les antennes. Prothorax
roussätre avec deux taches latérales suhmédianes, et deux taches à la base du
lobe postérieur , vertes.
Le vert du thorax réduit à deux larges bandes en avant et trois latérales,
Le jaune des articulations de l’abdomen forme des lunules basales au 2° et 5°
segment (les derniers segments manquent).
Variété. fuliginosa , Hagen. Pas de trace de ptérostigma ni d’écarlement des
deux nervures entre lesquelles il se trouverait.
Taille plus petite, thorax moins ramassé, moins large; les poils de l’occiput
rudimentaires, pieds un peu plus courts, abdomen plus grêle.
Patrie. M. Hagen et moi, nous avons examiné sept exemplaires
de Caffrerie et de Ja côte de Guinée, dont deux mâles de Caffrerie
et Port-natal, avec un ptérostigma , et quatre mâles de la côte de
Guinée et du Congo, dont trois avec un ptérostigma et un sans ;
ces exemplaires sont répartis dans les Musées de Copenhague, de
Londres , de Halle et de M. Westermann.
La seule femelle reçue, est sans ptérostigma , de Port-natal.
M. Hagen a eu en communication le type de M. Burmeister,
| 4 LE Monts otre aussi TON vil
LE En sont hyalines, ayant seulement un léger reflet irisé.
L'espèce est très-intéressante comme intermédiaire e
Vestalis les Cleis et les Calopteryx , ce qui forme un ne |
singulier ; avec une affinité réelle avec les Neurobasis par ses an-
tennes à 1° article aussi long que le second. rer
SOUS-GENRE II. — NEVROBASE (neurorasis, De Selys),
Neurosasis, De Selys, 1853.
Ailes assez larges ; les supérieures hyalines dans les deux sexes , les inférieures
opaques, métalliques chez le mâle, salies chez la femelle; secteur subnodal et
médian bifurqués ; la costale métallique ; espace basilaire réticulé; secteurs de
l'arculus un peu courbés, de sorte que le côté supérieur du quadrilatère est
très-légèrement convexe. Le 1°* et le 2° secteur du triangle parallèles, rappro-
chés, finissant presque sous le nodus avec un seul rang de cellules entre eux
jusqu’au bout. Le 1°* secteur du triangle non ramifié, le 2° à rameau inférieur
très-rejeté en arrière. Pas de ptérostigma chez le mâle; un faux ptérostigma blanc
chez la femelle ( parfois nul) placé à mi-chemin du nodus au bout de Paile.
Les deux bouts de la lèvre inférieure aigus, distants. 2° article des palpes un
peu plus long, étroit, arrondi en dehors, le 5° un tiers plus court.
Thorax très-effilé, long.
Pieds très-longs, ciliés.
Une seule espèce, NN. chinensis, compose ce groupe. Elle habite
l'Inde, la Chine et la Malaisie jusqu’à Timor; c’est donc l'espèce
de Caloptérygine qui s'approche le plus de l'Océanie. C'est aussi
la seule , dans cette légion, dont le mâle ait les ailes inférieures si
différemment colorées des supérieures et dont la femelle ait un faux
ptérostigma aussi éloigné du bout des ailes.
L'espace basilaire réticulé sépare bien les Neurobasis des Calop-
teryx et des Vestalis. Les secteurs bifurqués les éloignent encore des
Matrona, mais les rapprochent des Vestalis, de même que la cour-
bure légère du côté supérieur du quadrilatère ; mais les deux sec-
teurs des triangles construits tout différemment isolent nettement
les deux groupes.
24. NEUROBASIS CHINENSIS. L.
NEVROBASE CHINOISE.
Synon. Libellula chinensis; Linn., syst. nat,, no 45, — Fab., syst. ent., n° 16.
— Id. Spec. Ins., n° 21, — Id, Mant. Ins., ne 22, — Id, ent.
syst. IT, n° 28. — Oliv. encycl,, n° 26.
(75)
Neurobasis chinensis; De Selys, syn, n° 17.
Calopteryx — Burm., n° 11. — Ramb., n° 15 (9).
— disparilis ; Ramb., n° 14 (©).
Agrion nobilitata; Fab., ent. syst. I, n° 4(c*). — Gen, ins., n° 5.
— Spec. ins., n° 4, — Mant. ins., n° 4.
Libellula nobilitata; Oliv., encycl., n° 40.
Edwards et Catesby, Tab. 112,
de Java et Pulopenang.
Dimensions, Longueur totale og 52-Ginm © 55-60%m © 52-.54mm
Abdomen 45-51 44-49 42-43
Appendices supérieurs À 4/4 1/2
Tibias postérieurs 10-12 © 114/2-12 10-11 4/2
Aile supérieure 33-39 91-41 95 56
— inférieure 31-58 36-59 34-35
Ptérostigma de l'aile sup. 0 à 1 4/2 0 à 4/4
Le — inf. 2 4/2 à 4 0à2
Largeur de l’aile sup. 9-11 9 4/2-10
_ — ‘inf. 9aa-12 9 4/2-11 9
— de la tête à 1/2-6 6 D 1/2
o* adulte. Tète médiocre, lèvre el face jaunes, excepté une tache triangulaire
noire , basale, médiane à la lèvre supérieure, qui la partage souvent en deux, en
atteignant le milieu de son bord antérieur; le nasus vert métallique; front et
dessus de la tète vert bronzé métallique brillant; la base et le 2° article des an-
tennes jaune pâle ; derrière des yeux bronzé obscur , ceux-ci bruns.
Prothorax vert bronzé avec quelques points ternes ; le lobe postérieur assez
long , tronqué presque en ligne droite au milieu; ses côtés bordés finement de
jaunûâtre.
Thorax médiocre, le devant et les côtés vert bronzé brillant; la suture mé-
diane , l’humérale et la 1'° latérale d’un brun jaunâtre ou noirâtre, la 2 et la 5°
jaune foncé, mais finement bordées de brun : dessous du thorax jaunâtre avec de
petites taches brunes; attaches des ailes jaunâtres de part et d’autre; un point
vert les précède en dessus et l’on voit entre les deux ailes inférieures une tache
double dorsale, en relief, vert bronzé.
Abdomen fin, très-long, vert bronzé métallique en dessus et sur les côtés , avec
un cercle fin noirâtre aux articulations ; le dessous noirâtre passant au roussâtre
au bout des segments, le 10° segment jaune rougeâtre en dessous, d’un tiers plus
| court que le 9°, un peu émarginé en dessus ; l’arête dorsale forme une petite
| Carène finissant en une épine courte peu prononcée, les pointes latérales den-
telées,
Appendices anals conformés à peu près comme chez la €. virgo ; les supérieurs
un peu plus longs que le 10° segment, noirâtres, ayant en dedans une dilatation
qui commence subitement à leur moitié et se termine à la pointe interne qui
10
(74)
est arrondie, en se confondant avec elle; le bord extérieur porte 4.6 petites
après son milieu. Appendices inférieurs d'un quart plus courts, noirâtres ; j
base jaunâtre; ils sont assez écartés, fins, presque droits. St «
Trochanters jaune pâle. Pieds très-longs , très-grêles, à cils longs fins, nom-
breux surtout aux tibias; fémurs bronzé foncé, leur intérieur jaunâtre terminé
par’du brun; tibias jaunâtre clair, leur intérieur noirâtre, tarses noirâtres. Les
pieds postérieurs arrivent à la fin du 4° segment.
Ailes plus où moins élargies et arrondies ; les supérieures entièrement hya-
lines, lavées de verdâtre clair, surtout à la côte et à l'extrémité; leur réticu-
laticu d'un vert métallique brillant, notamment les nervures longitudinales, mais
les nervules transversales paraissant noires lorsqu'on les regarde perpendiculai-
rement ; le nodus épais, distinctement entouré d’un vestige brun clair. Ailes in-
férieures en dessus ayant plus des deux tiers , à partir de leur base, d’un vert
métallique brillant, avec des reflets dorés et violet clair; cette couleur devient
d’un bleu verdâtre brillant en la regardant de côté ; jusqu’au bout du quadri-
latère le bleu violet domine ; l’extrémité d’un brun foncé uniforme avec reflet
violet noirâtre et la réticulation finement vert métallique. Get espace final tran-
che sur la couleur vert métallique par une ligne presque droite ou un peu con-
cave en dedans ; l’espace basilaire , la rangée de cellules qui longe le bord post-
costal à sa base et le bord antérieur de celles qui longent la côte dans son
premier tiers antécubital sont hyalines au centre; le dessous des ailes inférieures
est d’un brun noirâtre presque uniforme à reflets vert foncé, cuivre rouge et
doré obscur, la réticulation y est finement vert brillant; la partie qui répond au
tiers postérieur brun du dessus, se distingue un peu par le reflet rouge cui-
vreux obscur qui y domine. Le secteur principal ordinairement non contigu, par-
fois irrégulièrement contigu dans l’une ou l’autre aile. Ailes supérieures : 34-42
antécubitales, 7-10 au quadrilatère. Ailes inférieures : 35-41 antécubitales, 41-12
(rarement 14) au quadrilatère, 7-8 basilaires au quatre ailes (rarement 6-9).
o* jeune. Les ailes inférieures ne sont pas entièrement opaques, les deux cou-
leurs qui les occupent n’y sont qu’ébauchées et à demi-transparentes ; le des-
sous du corps est jaunâtre, ainsi qu'un vestige de ligne humérale, dont le pro-
longement inférieur entoure au-dessus des pieds antérieurs une tache bronzée
comme chez Ia femelle.
© adulte. La coloration du corps ressemble beaucoup à celle du mâle; le vert
métallique est seulement moins vif et plus bronzé; la lèvre supérieure n’a jamais
que le point médian basal isolé noir; la suture humérale et la 1'° latérale du
thorax sont jaunes, et entre la 2° et la 5° le bronzé ne forme qu’une bande
étroite pointue par en bas; ces sutures se confondent dans le jaunâtre pâle qui
occupe tout le dessous du thorax, excepté une tache bronzée arrondie entre les
pieds antérieurs et le bas de la suture humérale.
L'abdomen qui est un peu épaissi, porte depuis le 2° segment une fine arète
médiane jaunâtre , qui est plus large sur les trois derniers, et les côtés une bande
(75)
jaunâtre qui occupe entièrement le dessous des trois derniers ; de cette bande-
part aux articulations basales des 3, 4, 5, 6°, un demi-cercle jaune inter-
rompu au milieu. 10° segment presque entièrement jaunâtre, moitié plus court
que le 9°, comprimé par en haut où l’arête dorsale forme une carène élevée
terminée par une fine et assez longue épine jaunâtre aiguë, très-saillante, noire
au bout. Pointes latérales en dents fortes.
Appendices anals plus courts que le 10° segment, coniques, pointus, un peu écar-
tés, jaunâtres. Valvules vulvaires plus courtes que l’abdomen, pas visiblement den-
telées ni épineuses, jaunâtres.
Ailes hyalines à réticulation roussâtre, excepté la costale qui est vert brillant;
les transversales jaune foncé. Les ailes supérieures plus ou moins lavées de jau-
nâtre sale au bord antérieur et à la pointe; les inférieures lavées généralement
de brun jaunâtre, très-clair à la base et plus foncé entre le nodus et le ptéros-
tigma , où il forme l’apparence d’une bande transverse brune mal arrêtée, et n’al-
Jlant pas jusqu’au bord postérieur.
Les quatre ailes ont au nodus un gros point mat opaque, d’un blanc jaunâtre,
qui occupe la cellule qui suit le nodus aux supérieures et deux cellules aux in-
férieures; plus un faux ptérostigma oblong, mat, blanc jaunâtre placé à mi-
chemin du nodus au bout de l'aile, occupant 5 cellules aux supérieueres et 7 aux
inférieures , où la nervure médiane se dilate pendant la durée du ptérostigma.
Ailes supérieures : 38-40 antécubitales, 18-20 postcubitales. Ailes inférieures :
26-30 postcubitales.
Variétés, Le mâle varie pour la taille, pour le plus ou moins de largeur des
ailes et pour la tache médiane de la lèvre supérieure qui peut la traverser en
entier.
La femelle varie pour la nuance ochracée des ailes supérieures et celle plus
ou moins foncée des ailes inférieures et pour le faux ptérostigma; aux supé-
rieures il peut disparaître en entier ; aux inférieures il est parfois très-long ,
occupant jusqu’à 14 cellules.
Patrie. Décrite d'après un très-grand nombre d'exemplaires
des deux sexes, provenant des localités suivantes : Thibet — Inde
— Chine — Cochinchine — Java — Sumatra — Timor.
Le mâle est bien facile à reconnaitre à ses ailes supérieures hya-
lines, et à ses inférieures opaques en grande partie vert métalli-
que , à pointe brune. La femelle est jusqu'ici la seule Caloptéryx
qui nous offre un point eubital blanchâtre et un faux ptérostigma,.
placé aussi près du nodus que du bout des ailes.
Nous avons hésité longtemps si nous ne séparerions pas, du
moins comme race, les exemplaires de Java de ceux du continent
asiatique, mais aujourd’hui nous sommes portés à ne pas les dé-
crire séparément. Les mâles diffèrent fort peu; ils ont un peu
eos à la ré AT ee d'ordi ta
Ja base , traverse la lèvre et la borde plus ou moins «
M RUN EE de Fe 7 Se
ENPVARILE
en Avant: l'aile supérieure est un peu moins lavée de r nâtre. Le
bord postcostal des ailes inférieures un peu hyalin chez qu iques-
uns, ne l’est pas plus que d'ordinaire chez d’autres. — La partie mé-
tallique de ces mêmes ailes est ordinairement d’un beau bleu |
violet chez quelques-uns (et non verte), mais cela existe parfois
aussi chez les exemplaires de Chine.
Ce qui nous avait portés à croire à deux espèces, c'était l'as-
pect remarquable de la première femelle que nous avions reçue :
de Java : elle n’a aucun vestige de ptérostigma aux quatre ailes
et les secteurs ne sont pas même écartés à la place où il se trou- .
verait (chez la vraie chinensis, il manque parfois aux ailes su- |
périeures). Les ailes sont presque incolores , mais cela peut tenir
à l’âge de même que l'oblitération presque complète du point no-
dal blanc. Cet individu ressemble ainsi par les ailes à la Vestalis
gracilis , dont les nervules basilaires la séparent de suite.
M. Hagen a examiné depuis un second exemplaire femelle ,
de Pulopenang (Ile du prince de Galles) , reçu avec un mâle fort
petit. Cette femelle aussi jeune que la précèdente, ayant la même
dimension et les ailes également incolores, offre aux ailes inférieu-
res un faux ptérostigma de deux millimètres avec un peu d’écar-
tement des nervures qui le bordent et aux antérieures un petit
ptérostigma sans écartement.
Il est à remarquer que l’on trouve , selon les lieux de prove-
nance, des différences semblables chez la Calopteryx splendens.
M. Hagen avait d'abord nommé cette variété ou race de Malaisie
Neurobasis florida. Il faudra voir en comparant de nouveaux exem-
plaires femelles, s’il y a quelque chose de constant dans le peu
de coloration des ailes et dans l’absence ou la diminution du pté-
rosligma.
N. BB. Fabricius a décrit le mâle dans deux genres différents :
une première fois sous le nom de Libellula chinensis, en lui as-
signant sa véritable patrie; une seconde sous celui d’Agrion nobili-
tata, en donnant erronément l'Amérique méridionale pour habitat.
Olivier a copié Fabricius.
CAP
2e COHORTE DE LA LÉGION DES CALOPTERYX.
Quadrilatère à côté intérieur beaucoup plus court que l'extérieur; le supé-
rieur notablement courbé, convexe. Pas de rameau inférieur au 2° secteur du
triangle. ( Espace basilaire presque toujours réticulé ).
Appendices apals snpérieurs des mâles semi-circulaires, plus ou moins dilatés
ou dentés en dedans.
Ces insectes habitent les parties chaudes de l'Amérique , ex-
cepté les trois Vestalis qui sont de l'Asie orientale et de la Ma-
laisie.
Le tableau qui suit présente les espèces groupées de la maniére
qui m'a paru la plus naturelle.
N. BB. À la page 75 et finale de mon synopsis des Caloptérygines,
publié en 1855, il s’est glissé une faute typographique assez im-
portante à corriger : la seconde parenthèse (côté supérieur du qua-
drilatère convexe) qui répond à notre 2° cohorte, y embrasse par
erreur le grand genre Phaon qui appartient à la 1r° cohorte chez
laquelle ce côté n’est pas distinctement convexe.
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UDDIJ 24 ‘ESONJONI ge | Do sp ot snqnoie,] 9P née tHBS AC eSUIVESAA ON
(79)
GENRE IV. — VESTALE (vesrauis, De Selys).
VesraLis, De Selys, synops. 1853.
Ailes assez étroites, sans ptérostigma, plus ou moins plissées transversalement ;
arculus non fracturé, ses secteurs courbés, naissant de son tiers inférieur, le
principal contigu à la nervure médiane ; la costale non métallique ; le secteur sub-
nodal, le médian et le 1°* du triangle ramifiés à leur extrémité; le 2° du triangle
courbé en dehors; espace postcostal simple; le nodus au tiers ou aux deux cin-
quièmes de la longueur des ailes; côté intérieur du quadrilatère plus court que
l'extérieur; le supérieur un peu convexe. Espace basilaire libre. Le 2° secteur
du triangle sans rameau inférieur , finissant presque sous le nodus, le 1° a quatre
ramifications, dont la dernière finit aux deux tiers des ailes beaucoup plus loin
que le nodus.
Thoraxtrès-eflilé, long.
Coloration du corps acier ou vert métallique; les sutures et le dessous plus
ou moins jaunes ou roussâtres.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, distants;
2° article des palpes d’égale longueur, droit en dehors, étroit; le 3° presque
moitié plus court.
1° article des antennes en demi-anneau, 2°, 5° et soie égaux, longs, (le 2e
moins fort).
Pieds longs, ciliés.
Appendices anals supérieurs du mâle semi-circulaires, un peu tronqués au bout.
En traitant des genres précédents , nous les avons successive-
ment comparés aux Vestalis, qui se distinguent de tous par le
grand nombre de secteurs ramifiés, par l’origine inférieure des
secteurs de l’arculus et par l'inégalité et la convexité du quadrila-
tère qui en est en quelque sorte la conséquence.
Sous le rapport de la position de ces secteurs , de la forme du
quadrilatère (convexe en dessus et plus court à la base) comme
sous celui de la courbure du 2° secteur du triangle, de la nullité de
son rameau inférieur et de la direction droite du secteur subnodal,
c'est ce genre qui se rapproche des Hetærina, surtout du sous-
genre Lais, dont on le distinguera facilement, toutefois, à son es-
pace basilaire libre et à ses secteurs ramifiés à leur extrémité.
Les appendices supérieurs des mâles varient un peu de forme
selon les espèces, ce qui ne se voit pas chez les autres genres de
l'ancien continent ; c’est un rapport de plus avec les Hetœærina.
Les trois Vestalis connues habitent l'Inde , la Chine , la Malaisie
et le Japon et peuvent se diviser en deux groupes.
PRO UE Pie HA
à Jus va
RS a SANS vhs :
mn P :
{dé
Sn hyatines.
PV. amæna nie gracilis (Inde ).
23, VESTALIS LUCTUOSA. De Haan.
VESTALE EN DEUIL.
Synon. Agrion luctuosum ; De Haan Mss. (9). Ro. Fe s
| Calopteryx luctuosa ; Burm. , n° 12. ds
Vestalis — De Selys, syn. n° 25. |
Agrion malachitum ; De Haan Mss. (Q ).
Calopteryx formosa; Ramb., n° 12.
Dimensions. Longueur totale o* 54-60 Q 55-55""
Abdomen 44-50 41-44
Appendices supér. 4 afe 1/2
Tibias postérieurs 8 8
Aile supérieure 54-58 56-45
— inférieure 33-57 58-42
Largeur des ailes 9-10 10-11 122
— de la tête 5 1/2-6 6
o* adulte. Tête petite, thorax grêle ; abdomen long très-fin; corps presqu’em
entier d’un bleu acier foncé, métallique, avec quelques reflets vert foncé sur le
prothorax et le bout de l'abdomen. Les yeux bruns; lèvre inférieure, antennes,
derrière des yeux, dessous du thorax et de l’abdomen noirs ; sutures du thorax
et les articulations des segments un peu bronzés.
10° segment plus long que la moitié du 9°, formant dans sa seconde partie
une petite carène dorsale, ses côtés en pointe épineuse ; hameçons postérieurs
en feuille arrondie un peu courbée.
Appendices anals un peu plus longs que le 40° segment, noirs, conformés
comme chez les Calopteryæ , mais un peu plus grêles, les supérieurs moins courbés
et dilatés en dedans à partir du milieu jusqu’à leur extrémité qui est tronquée
en dedans en biseau, le bord externe épineux; les inférieurs plus longs, plus
fins, un peu plus écartés,
Pieds noirâtres, longs, très-grêles , à cils longs, très-divariqués, fins,
|
|
(81)
Ailes d’abord étroites, puis régulièrement élargies au milieu , un peu pointues,
plissées transversalement excepté à la base; d’un noir violet foncé ou acier, s’é-
claircissant insensiblement à la base où beaucoup de cellules ont leur centre presque
hyalin, d’un brun jaunâtre jusqu'aux quadrilatères. Ailes supérieures : 30-34 an-
técubitales, environ 80 postcubitales. Ailes inférieures 28-30 antécubitales, en-
viron 85 postcubitales, 8-12 dans les quadrilatères.
Secteur principal très-contigu sur la plus grande partie du quadrilatère, le
subnodal s’en séparant dès son origine avant la contiguité. Le nodus placé au
tiers de l’aile.
o* plus jeune. Les ailes sont plus claires , pas complètement opaques, brunes,
avec quelques reflets violets dans leur seconde moitié. 4berration : Sur les ailes
on remarque parfois quelques taches irrégulières claires comme cela arrive sou
vent chez la S. ciliata , la C. maculata, etc.
©. Lèvre inférieure noirâtre, la supérieure , la face et le dessus de la tête vert
métallique foncé, les sutures et le derrière des yeux noirâtres , une petite tache
entre la bouche et l’œil, et le 2° article des antennes jaune foncé; yeux bruns.
Prothorax vert foncé, un point dorsal et un de chaque côté jaune foncé, ainsi
que le fin rebord redressé et arrondi du lobe postérieur.
Devant et côtés du thorax vert métallique foncé, le dessous et les attaches des
ailes jaunâtres , un peu roux, cette couleur formant une ligne peu visible sur la
4° suture latérale, large sur la 2° et la postérieure , où elle entoure complète-
ment l’espace vert doré intermédiaire.
Abdomen d’un brun un peu plus clair sur les côtés, ayant en dessus des reflets
verts, bleus et -violets; le 9° segment épais, le 10° ayant à peine le tiers du 9°,
son arête dorsale formant dans sa seconde moitié une carène élevée qui se ter-
mine par une épine aiguë très-prononcée ; ses côtés ayant une petite épine.
Appendices anals bruns, coniques, pointus, plus courts que le 109 segment ;
valvules vulvaires épaisses, plus courtes que l'abdomen, à bords garnis au bout
de petites épines rejetées en avant.
Pieds noirs, l’intérieur des quatre fémurs postérieurs et l’articulation basale
des antérieurs d’un brun jäunâtre ainsi que les trochanters.
Ailes plissées, hyalines , uniformément lavées de jaunâtre sale surtout à la base
et au bord antérieur; toute la réticulation d’un roussâtre clair, excepté la ner-
vure qui forme le tour entier des ailes et qui est finement noirâtre.
La réticulation ne diffère pas de celle du mâle, si ce n'est que chez un exem-
plaire , il n’y a que 70 postcubitales aux supérieures et 75 aux inférieures (10 de
moins) , et que chez un autre plus petit, il n’y a que 60 postcubitales aux supé-
rieures et 55 aux inférieures (20 et 50 de moins). Chez un troisième les nombres
sont intermédiaires.
Patrie. L'ile de Java.
Décrite d'après les types de M, Rambur et ceux du Musée de
Leyde.
11
(8)
Un exemplaire femelle du Japon, m'a êté communiqué par
M. Hagen. Il m'a été impossible de trouver une différence spéci-
fique avec les types de Java.
Le mâle et la femelle se distinguent bien des Calopleryx par
leurs ailes plissées et par les secteurs ramifiés ; la femelle mérite
un peu plus d'attention pour être séparée de celles de la gracilis,
de la Neurobasis chinensis et du Phaon iridipennis. Elle diffère
bien de la gracilis par la lèvre supérieure verte et l'inférieure
noire, l'absence de raie humérale et de 1r° latérale jaune, le nom-
bre plus grand des nervules aux quadrilatères, les ailes à r'éti-
eulation roussâtre, le nodus placé plus près de la base des ailes,
l'abdomen plus court. — De la chinensis par la lèvre supérieure
verte et l’inférieure noire, l'absence de raie humérale et de 1"° la-
térale jaunes, l’espace basilaire libre, le secteur principal contigu
à la médiane, le secteur médian ramilié etc. — De l’iridipennis par
ses ailes plissées, le secteur principal contigu à la médiane , les
lèvres et le front noirâtres ou verts, le thorax presque sans rales
claires etc.
26. VESTALIS AMÆNA. Ifagen.
VESTALE AGRÉABLE.
Synon. Vestalis amæna ; Hagen, (De Selys, syn. n° 26).
Dimensions. Longueur totale CS ml Q 48"
Abdomen A6 58
Appendices supér. 41/2
Tibias postérieurs Ta [arr 0 7 1/2
Aile supérieure 56 36
— inférieure st) 39
Largeur des ailes S-8 1/2 8 1/2
— delatête 5 1/2 5 4/2
o* adulte. Tête petite; thorax assez robuste ; abdomen assez long, très-fin.
En entier d’un beau vert foncé métallique; passant insensiblement au noirâtre |
sur l'abdomen, excepté à sa base; yeux bruns, lèvres et mandibules noires; la |
base des palpes, les coins de la bouche, une tache basale de chaque côté de la!
supérieure, la base du 2° article des antennes jaune pâle.
Sutures du thorax noirâtres excepté la 2° et le bord postérieur qui forment
deux lignes jaunâtres, complètes; poitrine jaunâtre livide, avec quelques taches |
noirâtres ; dessous de l'abdomen noir. 16° segment moitié plus court que le 9°
formant une petite carène dorsale brunâtre.
Appendices anals supérieurs noirs, uu peu plus longs que le dernier segment,
peu épais, lentement courbés l'un vers l'autre; leur extrémité comprimée , tron-
( 85}
quée de manière à former deux petites branches courtes, l’une supérieure un
peu plus longue, l’autre un peu plus courte inférieure. Les inférieurs ayant les
deux tiers des supérieurs, écartés, presque droits, subcylindriques , un peu plus
épais à la base, noirâtres.
Pieds très-longs, très-grêles, à cils longs divariqués; les fémurs postérieurs un
peu bruns à leur base interne.
Ailes étroites non pétiolées, complètement hyalines, à peine plissées transver-
salement, ce qui leur donne, sous certains jours, un aspect irisé bleuûtre; réti-
culation noirâtre, analogue à celle de la Zuctuosa maïs plus simple; le secteur 2°
du triangle étant presque droit dans les 2/3 postérieurs, surtout aux ailes supe-
rieures, longe le bord en laissant entre lui moins d’aréoles, les ramifications des
secteurs sont un peu plus anguleuses à leur base, un peu comme chez l'éridi-
pennis, mais il n’y à qu’une rangée d’aréoles entre chacun (au lieu de 2-5 chez
la luctuosa). Ailes supérieures : 25-27 antécubitales, environ 55 postcubitales.
Ailes inférieures : 21-923 antécubitales, environ 45 postcubitales. Les quadrila-
tères, qui ont 5-4 transversales, sont plus courts que l’espace basilaire, un peu plus
larges et courbés au bout. Le nodus placé au tiers de l’aile.
Q demi-adulte. ‘Yète comme chez le mâle, mais la lèvre supérieure et le se-
cond article des antennes pâles , jaunêtres. Thorax comme chez le mâle, mais
d’un vert plus vif. Abdomen d’un vert métallique bronzé au bout. Dernier seg-
ment un peu aminci, bord postérieur largement déprimé, une crête naissant au
milieu du segment, avec une épine fine assez longue , dépassant le bord; pointe
latérale consistant en une épine fort longue, aiguë.
Appendices anals divariqués, trigones noirs (nn peu brisés), en apparence un
peu plus courts que le dernier segment. Valvules courtes, épaisses au bout, ayant
en dessous des épines fortes surtout vers le bout, recourbées en avant.
Pieds semblables à ceux du mâle; les tibias postérieurs et l’intérieur des fé-
murs postérieurs à leur extrémité un peu bruns. Ailes semblables,
Patrie. Java, d'après un exemplaire mâle de la collection de
M. de Charpentier , communiqué par M. Schneider à M. Hagen,
et une femelle appartenant à M. Westermann, recueillie à Pulo
Penang , (ile du prince de Galles),
Cette jolie espèce rappelle les Luis pruinosa et hyalina , et la
Calopteryx exul. Elle est facile à distinguer de ces genres à sa ré-
ticulation qui ressemble si bien celle de la Vestalis gracilis. A l'ar-
ticle de celle-ci, j'ai indiqué en quoi elle diffère de plusieurs es-
pèces plus ou moins analogues. Ces remarques s'appliquent éga-
lement à lamæna, qui se distingue en outre de la luctuosa par sa
petite taille et ses ailes incolores, et de la gracilis par sa petite taille,
son abdomen plus court, ses pieds noirs, la forme de ses appen-
dices anals et sa réticulation un peu plus simples.
_ VESTALE GRACIEUSE.
Synon. Calopteryx gracilis ; Ramb., n°10.
NY 0701 SR Selys, syn. n° 27.
" Dimensions, Longueur totale œ 64-66em C 38-61me
Abdomen no SES, ON
QUE ; IN SRE TSNSNENNNEE
Appendices supér. A 1/3 EEE
| | AOTETATIETU
% Tibias postérieurs 7 El
Aile supérieure 39-41 39-427 ARE
— inférieure 58-46 31-40 w*
Largeur des ailes - 9-10 9-10 . |
— de la tête 6 6
o«* adulte. Tête petite; thorax médiocre; abdomen excessivement long, très-
fin ; le corps presqu’en entier d’un beau vert clair métallique. | |
Lèvre inférieure , la supérieure (sauf un point noir basal médian), l’espace
entr'elle et les yeux, rhinarium, une raie transverse devant les antennes inter-
rompue au milieu, 1% et 2° article des antennes jaunâtre elair et livide; der-
rière des yeux brun bronzé obscur. |
Deux petites taches médianes et une latérale jaunâtres au prothorax, ainsi
que le rebord fin, arrondi et un peu relevé du lobe postérieur.
Dessous du thorax, attaches des ailes, une ligne fine à la suture humérale et à
la 1° latérale , une plus large à la 2° et à la 5° jaunâtre clair, ces lignes communi-
quant ensemble par la suture du dessous des ailes et rejoignant le jaune du dessous.
Abdomen vert clair métallique en dessus; une tache carrée basale brune au
4% segment en dessus, un cercle étroit noirâtre aux articulations des autres,
les 2°, 5°,4°, 5° portant à leur base contre l'articulation un cercle fin, jaune,
interrompu par du noir au milieu, mais communiquant sur les côtés avec du
jaunâtre pâle, qui forme une raie s’amincissant graduellement et disparaissant au
bout du 8° segment dans le noir du dessous de l’abdomen , qui, à la base, ne forme
au contraire qu’une ligne médiane étroite. 10° segment moitié plus court que
le 9°, jaunâtre en dessous, son arête dorsale formant à la fin une petite carène
terminée par une épine aiguë fort petite, une autre épine aiguë plus grande sur
les côtés près des appendices inférieurs. On voit les rudiments d’une épine laté-
rale analogue au bout du 8° et du 9° segment.
Appendices anals d’un brun noirâtre, analogues à ceux des Caloptéryx, mais |
les supérieurs insensiblement et notablement dilatés en dedans à partir de leur
milieu jusqu’au bout, où ils sont tronqués subitement en biseau en dedans et
même un peu échancrés à leur extérieur; dans leur partie courbée, ils portent
4-5 épines assez saillantes. Les inférieurs plus écartés à leur base que chez la
Calopteryx virgo, courbés l’un vers l’autre à leur pointe.
( 85 )
Pieds jaunâtres, longs, très-grêles, à cils noirâtres, longs, divariqués. L’exié-
rieur des fémurs, l'intérieur des tibias et les tarses bruns, plus ou moins noirûâtres.
Ailes étroites, entièrement hyalines , plissées transversalement, ce qui leur
donne sous certains aspects, un reflet irisé ; le bord antérieur des supérieures
surtout à la base et à l'extrémité, et les secondes ailes en entier, lavés de jau-
nâtre clair un peu verdâtre. Réticulation noirâtre, excepté les transversales entre
les grandes nervures du bord antécubital et du quadrilatère qui sont en partie
jaunâtres, la nervure médiane et le secteur supérieur qui sont roussâtres. Ailes
supérieures : 28-56 antécubitales, environ 45-58 postcubitales. Ailes inférieures :
25-29 antécubitales, environ 40-48 postcubitales, 3-6 aux quadrilatères.
Le nodus est placé aux deux cinquièmes de la base au bout des ailes,
Q. Elle est presqu’entièrement semblable au mâle pour la coloration, seule-
ment l’aile supérieure est uniformément lavée de jaunâtre comme l’inferieure.
Valvules vulvaires plus courtes que l’abdomen , fortes, denticulées et épineuses à
leur extrémité, jaunâtres bordées de brun. L’épine dorsale qui termine la carène
du 10° segment est aussi prononcée que les deux latérales inférieures. Appen-
dices anals bruns, coniques, pointus, divariqués; les cellules de l’espace post-
costal sont un peu moins nombreuses, les nombres des nervules costales sont
égaux aux moindres nombres indiqués à l’article du mâle.
Variété. Les types principaux de M, Rambur ont les ailes lavées d’un jaunâtre
plus clair, surtout chez les femelles; leur taille est un peu moindre, et le nom-
bre des cellules, notamment dans l’espace postcostal est moindre dans les deux
sexes, ainsi que celui des nervules costales. 27-98 antécubitales et 45 posicubitales
aux supérieures, 25-26 antécubitales et 45 postcubitales aux inférieures.
Il m'a été impossible d'établir une différence spécifique; M. Rambur a d’ail-
leurs étiqueté parmi ses types un mâle de la Cochinchine qui est semblable
aux nôtres,
Patrie. Les exemplaires que j'ai d’abord décrits viennent de
l'Inde, du Thibet et de la Cochinchine, ceux de la variété signalée
ensuite avaient été reçus de Bombay, par MM. Serville et Guérin.
La gracilis est remarquable par son long abdomen et par la
grande ressemblance qui existe entre les deux sexes.
A l'article de la V. luctuosa, j'ai indiqué comment on pouvait
distinguer les femelles des deux espèces. Celle de la gracilis a
beaucoup d’analogie avec celle de la Neurobasis chinensis. Elle
s'en sépare cependant de suite par l'espace basilaire libre, le sec-
teur principal contigu à la médiane, le médian ramifié, moins
de nervules aux quadrilatères, la réticulation presqu’entiérement
noire,
Quant à l'iridipennis, elle différe de la gracilis par le secteur
principal non contigu à la médiane, par le roussâtre qui domine
( 86 )
sur le front et sur toutes les”sutures du Ne et par ses ailes non
plissées { Voir l’article de l’amæna ). |
GENRE V. — HETÉRINE !{HETÆRINA, Hagen.)
AGRION Fab.
LiBeLzLuLA Drury.
CaLopTEryx, Burm., Ramb.
LesTes Wesitwood, Say.
Herzærina Hagen, (De Selys, syn.) 1855.
Ailes longues, non pétiolées, non plissées (rarement élargies); le ptérostigma
ou nul ou très-petit dans les deux sexes, aucun secteur bifurqué, arculus non
fracturé, ses secteurs très-courbés naissant d’un même point à sa partie infé-
rieure, le principal coutigu à la nervure médiane ; le 2° du triangle très-courbé
en dehors, sans rameau inférieur. Le nodus placé un peu ayant la moitié de
l'aile; le côté intérieur du quadrilatère plus court que l’extérieur, le supérieur
notablement courbé, convexe. Espace basilaire réticulé. Secteurs peu courbés.,
Le 1% et le 2 du triangle finissant rapprochés presque sous le nodus (avec un
seul rang de cellules entre eux jusqu’au bout).
Coloration du corps foncée, plus ou moins métallique, à sutures et marques
claires.
Lèvre inférieure fendue dans sa moitié apicale, les deux bouts aigus, rap-
prochés. 2° article des palpes plus court, large, arrondi en dehors, le 3° moitié
plus court.
1°* article des antennes caché, en demi-anneau ; le 2° long, couché et appliqué
contre la lêle dans un enfoncement, à bout arrondi un peu renflé; 5e un peu
plus long, moins fort; la soie plus courte.
Deux petits tubercules pointus derrière l’occiput.
Pieds longs, ciliés.
Appendices anals supérieurs semi-circulaires, plus ou moins dilalés et dentés
en dedans,
Les espèces de ce genre n'ont encore été rencontrées que dans
les parties chaudes occidentales de l'Amérique méridionale (Brésil,
Guyane, Colombie), et dans les contrées analogues de l'Amérique
septentrionale (Guatemala, Mexique, Géorgie), de sorte qu'ainsi
que me le fait remarquer M. Hagen, elles ne dépassent pas au sud
ni au nord le 40° degré de latitude (ligne isochimène 15°).
Elles y remplacent la 1° cohorte des Caloptéryx ; le sud des États-
Unis est le seul pays où les deux groupes possèdent simultané-
ment des représentants , savoir : les Het. americana , tricolor ,
seplentrionalis, etles Calopteryx et Sylphis, angustipennis , apicalis.
(87)
cognala, maculata et virginica. Là se trouve done leur limite géo-
graphique.
Nous n’avons pas enccre vu d'Hefærina de l’ouest de l'Amérique
méridionale (Pérou, Chili) ni de Buenos-Ayres.
Les six espèces du sous-genre Laïs, sont toutes de l'Amérique
méridionale ; les vingt-cinq Hetærina proprement dites, se répar-
tissent ainsi :
Amérique méridionale : 17
Mexique et sud des États-Unis : 6
Espèces se trouvant à la fois dans le Mexique et l'Amérique
méridionale 2 ( Het. vulnerata et cruentata).
Les espèces se ressemblent beaucoup, au point que plusieurs sont
très-difficiles à distinguer, surtout les femelles.
Pour les mâles, il faut surtout tenir compte de l’organisation
des appendices anals, qui heureusement sont un peu différents pres-
que dans chaque espèce ; de la forme et de la dimension des taches
basales , rouges et brunûtres des ailes (sous-genre Hetærina), de la
présence ou de l’absence de gouttelettes apicales ou de limbe apical
brun ou rouge aux quatre ailes ou aux inférieures seulement.
Pour les femelles , nous trouvons quelques caractères dans la
carène dorsale et les pointes latérales du 10° segment et dans les
dentelures et la dimension des lames vulvaires.
Les caractères spécifiques qui en général s’appliquent aux deux
sexes sont : la taille, la longueur et la coloration des pieds; la cou-
leur de la lèvre supérieure, de l’épistome , le dessin du prothorax,
les lignes humérales jaunes et les raies alternativement foncées et
claires des côtés du thorax, la forme et la couleur du ptérostigma
lorsqu'il existe, enfin la réticulation.
SOUS-GENRE I. — LAIS (Laïs, Hagen) 1833.
Laïs Hagen (De Selys, syn.) 1853. |
Mâle et femelle. Espace postcostal de deux rangs de grandes cellules régu-
lières jusqu’au niveau du bout du quadrilatère. Ailes hyalines ou uniformément
colorées. Jamais de ptérostigma.
Couleur du fond du corps bronzée, vert ou noir.
Les mâles sont faciles à distinguer des Hetærina proprement
dites à leurs ailes sans taches basales (ou uniformément colorées
chez la pudica), et à l’espace postcostal des ailes supérieures de
deux rangs seulement de cellules régulières. Il n’en est malheureu-
1
À
SR. CL F - A Si: LA
( 88)
sement pas de même des femelles, et nous devons avouer ne pas
encore connaitre pour elles de caractères subgénériquess
A défaut de ces caractères , qui manquent jusqu'ici, nous fe-
rons remarquer que celles du groupe hyalina , diffèrent un peu
des Hæterina par leurs ailes plus complètement limpides, et celle
du groupe pudica par ses ailes très-larges, entièrement colorées.
Les Laïs n’ont encore été trouvées que dans l'Amérique meridio-
nale tropicale occidentale.
4 GROUPE (L. hyalina).
Ailes hyalines assez étroites.
Tubercules de l’occiput bien marqués.
Pieds longs.
A. Une gouttelette apicale brune aux ailes MISEENrER du mâle.
L. globifer — œænea — cupræa.
B. Pas de gouttelette apicale aux ailes du mâle.
L. hyalina — pruinosa.
9° GROUPE (L. pudica).
Ailes très-larges, colorées en rouge chez le mâle, en brun chez la femelle, le
bout des quatre hyalin.
Tubercules pointus de l’occiput presque nuls,
Pieds courts,
L. pudica.
Le premier groupe imite un peu les Sylphis et les Vestalis ; le second , les
Calopteryx proprement dites, dont ses ailes ont les contours. L'un et l’autre s’en
séparent de suite par l’espace basilaire réticulé.
28. LAIS GLOBIFER. Hagen.
LAÏS GLOBIFÈRE.
Synon. Lais globifer ; Hagen (De Selys syn. n° 28).
Dimensions. Longueur totale. o' 14-78" Q 52
Abdomen. 64-68 42
Appendices an. sup. 2
Tibias postérieurs. 9 8
Aile supérieure. 39-40 56
— inférieure. 98-39 59
Largeur des ailes 7-8
— de la tête. 6 5 3/5
o". Bouche très-velue; lèvre inférieure noire, la supérieure jaune, largement
traversée de noir au milieu; épistome bleu métallique; front et dessus de la tête
(#9)
noir mat assez velu ; le derrière de la tête de même couleur, l’occiput évidé. 2° ar-
ticle des antennes jaune.
Prothorax noir métallique, à bord postérieur triangulaire, arrondi, cilié de noir
en avant, cilié de blanchâtre sur les côtés et en &essous, où il est pulvérulent chez
les adultes.
Thorax d’un vert bronzé obscur, un peu mat en dessus, plus vif sur les côtés.
Une ligne jaunâtre très-fine, sur la suture médiane et sur l’humérale ; une plus
large sur la postérieure et une à l’extrémité inférieure du thorax. Ces sutures se
réunissent près des pieds, et sont peu visibles chez les adultes ; chez ceux-ci les
deux dernières se couvrent de poussière blanchâtre, ainsi que l’espace interalaire,
Poitrine noire, jaune au milieu et autour des pieds.
Abdomen très-long, mince. 1°" segment très-court, 2° plus de deux fois plus
long, 5, 4,5, et 6 très-longs, égaux, presque quatre fois plus longs que le 2, les
autres successivement plus courts. Couleur noire peu métallique, les 1° et 2e jau-
nâtres sur les côtés, le 2e avec une petite tache lunulée latérale jaune avant le
bout : le dessous de l’abdomen noir saupoudré de blanchâtre. 1+r segment pro-
longé en dessous en un grand tubercuie globuleux excavé sur ses côtés , tout cou-
vert de poils jaunâtres dirigés en arrière.
Le hord ventral du 2° un peu sinué, la pièce antérieure fendue au milieu , tron-
quée au bout; hameçons noirs, renflés au bord interne, tronqués au bout, for-
mant une lamelle quadrangulaire à bord inférieur un peu tourné en dedans, et
une dent cylindrique dirigée vers le thorax; hameçons postérieurs petits , courts ;
trigones, à pointe un peu tournée en dedans. Toutes ces parties ciliées de jaunâtre.
Pénis membraneux , courbé, avec une grande dent noire aplatie. La gaîne pyri-
forme aplatie, le devant aminci, excavé presque bifurqué. La moitié de la plaque
ventrale du 5° segment porte des dents très-courtes, aiguës, serrées; il y en a
quelques-unes à la base du 4€, les autres segments sont lisses. 10° segment
avec une carène dorsale peu marquée; le bord postérieur un peu émarginé au
milieu,
Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, noirs,
ciliés de noir en dehors, robustes, semi-circulaires, leur moitié basale trigone
droite en dehors, la moitié terminale tournée en dedans, un peu abaissée, den-
telée en dessus, ciliée en dehors ; à l’endroit où la flexion commence, il y a en
dessous une dent obtuse, suivie d’une petite échancrure; ces parties forment une
lame aiguë en dessous; le bord interne de la moitié finale est épaissi, avec une
crête courte irrégulière dentelée; le bout est arrondi.
Appendices inférieurs plus de moitié plus courts; larges à la base qui est apla-
tie; leur extrémité amincie, cylindrique, courte, tournée en dedans. Ils portent
aussi une dent basale interne prolongée en haut, excavée intérieurement.
Pieds grêles, très-longs (les postérieurs arrivent jusqu’à la fin du 5e segment),
noirs, à cils très-longs sur les fémurs et les tibias. 11 y a une barbe interne, au bout
12
(9)
des tibias antérieurs. 1° article des tarses très-court, onglets avec une dent in-
terne courte avant leur extrémité. ù
Ailes courtes, dépassant à peine le 5€ segment, étroites, à bout arrondi; hya-
lines à reflet légèrement bleuâtre ou à peine laiteux; les postérieures avec une
très-pelite tache brune à leur extrémité.
Réticulation noire, cellules quadrangulaires, 18-25 antécubitales, environ 28
postcubitales; 4-5 transversales basilaires , 3-4 transversales dans le quadri-
latère. Espace postcostal avec deux rangées de grandes cellules régulières aux
quatre ailes.
Q Infiniment plus courte que le mâle. Tête un peu moins large et les lobes
latéraux de la lèvre inférieure un peu jaunâtres au milieu.
Thorax un peu moins robuste, d’un vert bronzé brillant, avec une bande orangée,
large, droite, de chaque côté en avant , mais n’arrivant pas aux ailes; le jaune des
côtés comme chez le mâle , mais les lignes plus larges, surtout celle de la suture
humérale qui forme une bande jaune.
Abdomen à peine plus long que les ailes, robuste, cylindrique, les trois der-
niers segments plus épais, d’un bronzé obscur, noirs vers le bout; rugueux comme
chez le mâle en dessus, avec de petites lunules basales jaunes sur les 3e et 4e et
l'apparence de taches aux 1° et 2e. — 1°* segment très-court, portant en dessous
un tubercule comme chez le mâle, mais plus petit, noir, non cilié. 2e trois fois
plus long; 5°, 4e, 5° et Ge égaux, presque huit fois plus longs ; les autres successi-
vement plus courts. Plaque ventrale du 5e avec des dents comme chez le mâle, les
autres segmerts ont des dents analogues mais plus rares. 10e avec une petite ca-
rène dorsale en dessus, finissant en épine aiguë, son bord latéral un peu sinué en
dessous avec une échancrure forte en dent, puis ensuite crénelé.
Appendices anals courts, trigones, aigus, noirs. Le petit tubercule médian in-
férieur à la carène du 10€ segment jaune, dépassant ce segment.
Valvules vulvaires dépassant à peine le 9° segment, étroites à la base, élargies
ensuite, rugueuses en dehors, finement dentelées sur les bords; leurs appendices
noirs, arqués, à extrémité épaissie.
Pied arrivant au milieu du 4° segment.
Ailes un peu lavées de jaune, arrivant presqu’à la fin du 7° segment, de forme
et réticulation semblable à celles du mâle (mais sans tache apicale brune). (Des-
cription par M. Hagen).
Patrie. M. Hagen a examiné 70 màles et 2 femelles pris par
M. Beschke à la nouvelle Fribourg, au-delà de Rio-Janeiro (Brésil).
Il ne connait pas d'autre espèce qui porte un organe semblable au
globe qui se trouve en dessous du 1° segment et qui soit si pro-
noncé.
La globifer mâle est facile à reconnaitre des autres espèces à sam
grande taille , à ses ailes étroites et à son long abdomen, propor-
(91)
tions qui rappellent un peu les Mecistogaster dont elle diffère tant
par la réticulation. — La femelle est de forme moins caractérisée,
mais en faisant attention à la fois à ses dimensions et à sa réticula-
tion , on la reconnaitra facilement encore des autres de cette sous-
famille.
25. LAIS ÆNEA. De Selye,
LAÏS BRONZÉE.
Synon. Lais œænea; De Selys, Syn,. n° 29.
Dimensions. Longueur totale og! c6mm Q 55%
Abdomen 28 2:
Appendices an. supér. 1
Tibias postérieurs 4 1/2-5 4 1,2-5
Aile supérieure 24-25 24
— inférieure 23-24 25
Largeur des ailes -5 1/2 5-5 1/2
p)
— de la tête ka 44/4
o". Tête noir bronzé, épistome bleu violet métallique, les tubereules de l'occi-
put bien visibles.
Prothorax noir.
Thorax et abdomen noir bronzé, à reflets cuivre rouge et violet très-vif, surtout
à l'extrémité de l’abdomen. Les lignes jaunes ordinaires du thorax presque nulles;
on en voit seulement une trace fine sur la seconde suture latérale, le long de la
poitrine, et quelques points près des pieds. Dessous de l’abdomen noir.
Appendices anals forts; l’arête du dessus très-courbée, le bord inférieur dilaté
en dent obtuse ; vient ensuite une excision, puis une dent très-petite. Les infe-
rieurs plus courts, droits, cylindriques , amincis au bout,
Pieds longs, grêles, noirs.
Ailes étroites, hyalines, un peu salies, le bout des inférieures marqué d’une
tache en forme de gouttelette brun noirâtre. Le réseau noir. 28-32 antécubitales,
58-44 postcubitales, 6-8 basilaires, 6-9 aux quadrilatères.
Q Semblable au mâle, mais la base des antennes pâle; un vestige huméral in-
férieur, trois lignes latérales étroites et des taches sur la poitrine d’un jaune pâle.
Dessous de l’abdomen brun livide, avec une ligne longitudinale noire. Le cuivre
rouge et violet du dessus encore plus vif que chez le mâle. Appendices anals tri-
gones, aigus, noirs.
Ailes entièrement hyalines, un peu grisâtres, sans taches, à reflets un peu
irisés. 22-26 antécubiales , 20-35 postcubitales, 6-8 basilaires , 4-6 aux qua-
drilatères.
Patrie. Le Para, d'après deux mâles et deux femelles envoyés
(9%)
par M. Baies à M. Stevens, et d’après d’autres exemplaires de
même provenance reçus par MM. Saunders et Dale. Elle habite les
mêmes localités que la Dicterias atrosanguinea.
Cette espèce, la plus petite du sous-genre Laïs , se reconnait
aussi et à la vivacité de la couleur cuivrée et rougeâtre du
Corps.
50. LAIS CUPRÆA. De Selys.
LAÏS CUIVRÉE.
Synon. Laïs cupræa ; De Selys, syn. n° 50,
Dimensions analogues à celles de l’œnea.
© adulte. Presque entièrement semblable au mâle de l’ænea; la seule différence
que j'aie remarquée, consiste dans l’espace entre la sous costale et la médiane qui,
aux quatre ailes, forme une raie brune allant de la base presque jusqu’au nodus.
Il y à 4-5 transversales aux quadrilatères.
On peut présumer que c’est l’âge très-adulte de l’ænea. Cependant je crois con-
venable ce l’isoler provisoirement, n’ayant pris qu'une note incomplète sur le
type qui est très-remarquable par la ligne brune des quatre ailes, analogue à ce
qui existe chez les Libellula affinis et equestris.
Patrie. Le Brésil ou Para d'après un seul exemplaire déposé
au Musée britannique.
Si c’est une espèce distincte , il est probable que sa femelle sera
fort difficile à séparer de celle de l’œnea.
51. LAIS HYALINA. Hagen.
LAÏS HYALINE.
Synon. Laïs hyalina; Hagen. (De Selys, syn. n° 51).
Dimensions. Longueur totale g'-45mm
Abdomen sh)
Aile supérieure 30
— inférieure 29
Largeur de la tête >
o* adulte. Tète moins forte que celle de la pruinosa, mais la forme et la cou-
leur identiques. Lèvre inférieure noire, le bord de la supérieure de chaque côté
un peu jaunâtre. Prothorax semblable. Thorax plus mince et plus court, bronzé,
un peu pruineux. Sur les côtés le long de la 2° suture et le long du ventre, une
ligne étroite jaune. Le tour de la base des pieds jaune.
Abdomen plus mince et un peu plus long, d’un noir mat; une petite lunule
cd nt Rnenditens-0 Tac n. À at de mel < és it LS
(99 )
jaune sur les côtés des 2° et 3° segments (les quatre derniers manquent). Organes
génitaux du 2° segment comme chez la pruinosa.
Ailes de la mème longueur, mais plus étroites, tout-à-fait hyalines, le bout ex-
trème des postérieures à peine un peu sali, brunâtre. Réticulation noire, les
antécubitales comme chez la pruinosa (20).
Pieds un peu moins longs, noirs avec des cils comme chez la pruinosa.
Patrie. M. Hagen n’a vu qu’un mâle, dont les quatre derniers
segments abdominaux manquent, Il appartient au Musée de Vienne
et est indiqué du Brésil (P. B.). IL est très-voisin de la L. pruinosa,
mais un peu plus petit et surtout plus grêle. La comparaison de
cette espèce avec lui estdifficile; cependant on peut affirmer qu'elle
est distincte.
Les différences les plus notables sont dans la bouche (mandibules
lévre inférieure) toute notre, les ailes plus étroites, leur base hyaline
incolore , l'abdomen plus long, en un mot la stature plus grêle,
en quoi il rappelle sous des dimensions plus petites la L. globifer.
92. LAIS PRUINOSA Hagen.
LAÏS PRUINEUSE.
Synon. Laïs pruinosa; Hagen. (De Selys, syn. n° 32).
Dimensions. Longueur totale o' 45-46°m @. 4222
Abdomen 54-36 52
Appendice an. supér. À 1/2
Tibias postérieurs 8 8
Ailes 28-50 30-31
Largeur des ailes. 8-8 1/2 8
— de la tête 5 1/2 5 1/2
og". Tète moitié plus large que longue, très-grosse , déprimée, bronzé obscur.
Lèvre inférieure noire, les lobes latéraux jaunâtres, leurs dents et les palpes
noirs. Lèvre supérieure noire, largement bordée de jaune; une tache jaune en
dehors des mandibules. Rhinarium comprimé, jaune au milieu, avec une impres-
sion transversale avant et après les ocelles. Epistome et dessus de la tête bronzés.
Occiput évidé. Yeux grands, ovoïdes, avec un tubercule postérieur assez pro-
noncé. Antennes bronzées, semblables à celles de ZL. globifer. Bouche, occiput
et partie du front entre les antennes velus, (chez les individus plus jeunes, la
lèvre inférieure est toute jaune, chez les plus adultes la moitié antérieure du
front est couverte de poussière bleuâtre).
Prothorax bronzé obscur, velu, à bord antérieur très-relevé en arrière, les deux
(94)
festons du milieu à peine séparés; bord postérieur arrondi, court, avec un
petit feston. 4
Thorax grand, carré, vert bronzé, mat en dessus, plus brillant sur les côtés,
Suture humérale jaune dans sa moitié antérieure; une petite tache linéaire de
même couleur entre elle et la médiane près du prothorax; la 2° latérale et le bord
postérieur tout jaunes, ces sutures s’anastomosant vers les pieds; le dessous jaune ,
noir au milieu. Espace interalaire et calles axilaires pruineux chez les adultes.
Abdomen grèle, cylindrique (extrémité un peu mutilée; les 6 premiers seg-
ments intacts) bronzé foncé; scabre en dessus, avec des lunules basales latérales
jusqu’au 6°. Le 1% très-court, un peu plus large, le dessous sans globe basal,
Le 2° deux fois plus long, les 5, 4, 5, 6° six fois plus longs , égaux entre eux.
Ventre noir avec quelques épines sur la ligne médiane,
Pièce antérieure des génitaux fortement fendue, tronquée au bout. Hameçons
noirs en lamelle quadrangulaire, le côté inférieur un peu courbé en dedans, le
postérieur évidé, à angle inférieur un peu tourné en dehors. Hameçons posté-
rieurs en lamelle noire, petite, oblongue.
Pénis noir, cilié; la gaine piriforme petite, sans impression longitudinale,
globulaire.
Appendices anals supérieurs forts, peu courbés, dentelés en dehors; la crète supé-
rieure finissant avant leur extrémité qui est obtuse, cylindrique ; le bord inférieur
dilaté en une plaque arrondie au bout, suivie d’une petite dent aiguë; cette dilata-
tion largement échancrée après le milieu et finissant en dent aiguë. Les inférieurs
moitié plus courts, noirs, droits, plus larges à la base, presque cylindriques et
amincis au bout, où l’on voit deux dents très-petites, un peu tournées en
dedans.
Pieds grêles, très-longs, les postérieurs arrivant jusqu’à la moitié du 4° seg-
ment de l'abdomen, très-ciliés, noirs, le dessous des fémurs pruineux chez les
adultes , brun chez les jeunes.
Ailes dépassant un peu le 6° segment, leur extrémité arrondie, le bord posté-
rieur un peu plus élargi au milieu; elles sont hyalines, la base des supérieures
avec un reflet laiteux, les inférieures à second espace huméral (entre la sous-
costale etla médiane) brun, couleur qui envahit un peu le premier espace huméral.
Réticulation noire, les cellules quadrangulaires, 19-20 antécubitales, 28-50
postcubitales; espace basilaire à 5 transversales, le quadrilatère à 5-6 transver-
sales, comme chez la globifer. Espace médian droit, suivi de deux rangées d'a-
réoles régulières. Le secteur principal n’est pas toujours complètement contigu
avec Ia nervure médiane.
Q. Tête comme chez le mâle, mais la lèvre inférieure pâle, et la base des an-
tennes jaune.
Thorax, abdomen, pieds, comme chez le mâle, mais d'un vert bronzé plus vif.
I y a des lunules fauves jusqu'au 8° segment; l’épine finale forte, dépassant le
( 95 )
bord du 10°. Les pointes latérales trifides , ayant deux dents égales et une plus
éloignée.
Appendices anals forts, trigones.
Valvules vulvaires à bord dentelé.
Ailes salies, lavées de jaune, plus intense au bord antérieur. La réticulation d’un
brun ferrugineux. Leur forme est comme chez le mâle. Il y a environ 18 antécu-
bitales et 25 postcubitales.
Patrie. M. Hagen a examiné cinq mâles et cinq femelles du
Musée de Berlin pris au Brésil par Sellow.
Les pieds sont un peu plus longs en proportion que chez la
L. globifer, les postérieurs ont 18 millimètres de long.
La femelle ressemble à plusieurs de celles des Hetærina propre-
ment dites ; elle se distingue cependant des unes ou des autres par
la combinaison des caractères suivants :
1. La taille. 2. Les ailes proportionnellement plus larges (excepté
chez la pudica) par rapport à leur longueur. 5. Les lèvres rous-
sâtres, la supérieure bordée de noir à la base seulement. 4. Les
pieds très-longs. 5. Le devant et les côtés du thorax bronzés, les
lignes jaunes étroites et incomplètes.
59. LAIS PUDICA. Hagen.
LAÏS PUDIQUE.
Synon. Lais pudica ; Hagen (De Selys, syn. n° 35).
Dimensions. Longueur totale g 520m Queen
Abdomen 26-28
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs b) 5
Aile supérieure 22.24 23
— inférieure 21-23 29
Largeur de l'aile supér. 6 1/2-7 1/2 7
— — infér. 6-7 G 4/2
— delatête 4-4 1/2 4 1/2
© noir. Tubercules de l’occiput peu ou point sensibles; épistome noir luisant.
Prothorax noir, le lobe postérieur à bord large arrondi.
Thorax noir sur les côtés et en dessous; le devant un peu cuivreux, l’arête
médiane et la suture humérale noires. Un peu de jaune à la 2° latérale le long
et au milieu de la poitrine.
Abdomen noir.
Appendices anals courts, forts, ies supérieurs aussi longs que le dernier seg-
ment, dentelés en dehors, excavés en dedans, élargis au milieu en dessous en
CAO:
feuille plate arrondie, suivie d’une dent courte mais forte, suivie d’une excision
qui forme le bout aminci, mais arrondi obtus des appendices. Les inférieurs
moitié plus courts, droits, étroits, leur extrémité tournée un peu en dedans et en
haut, la pointe tronquée.
Pieds courts, noirs.
Ailes élargies (à peu près dans la forme de celles de la C. virgo), d’un rouge
sanguin, le bord antérieur brun, le bout extrême hyalin (un cinquième aux su-
périeures, un sixième aux inférieures). 17-18 antécubitales , environ 32-38 post-
cubitales, 4-6 aux quadrilatères, 5-8 basilaires.
o* jeune. Les mandibules en dehors, la base des antennes, les côtés de la lèvre
supérieure jaunes, ainsi qu’une ligne humérale et deux latérales étroites, ces
dernières s’anastomosant près des pieds et sous les ailes. Abdomen brun avec
de petites lunules jaunes à la base des segments et une tache jaune apicale au
4° segment. Base des pieds tachée de jaune, fémurs bruns.
Ailes brunes, là où chez l’adulte elles sont d’un rouge de sang; leur bord an-
térieur plus foncé jusqu’au secteur principal.
©. Mandibules en dehors, base des antennes, lèvre supérieure jaunes. Le corps
d’un bronzé foncé qui tend à devenir vert sur les côtés du thorax. La ligne hu-
mérale, les deux latérales et les bords de la poitrine, quelques points près
des pieds et le dessous en partie jaunes. Les segments intermédiaires noirs, jaunes
sur les côtés avec un point jaune en dessus ( le reste manque),
Pieds noirs, la base des fémurs postérieurs jaune en dedans.
Ailes enfumées, surtout au bord antérieur jusqu’après le nodus, la base et le
disc bruns. 17-19 antécubitales, 34-58 postcubitales, 5 basilaires, 5 aux quadri-
latères (7 chez l’un d'eux},
Patrie. La province d’Ypanema au Brésil, d'où le Musée de
Vienne l’a reçue par M. Natterer. — Le Brésil, d'après les exem-
plaires du Musée de Berlin pris par M. Sellow.
Cette espèce forme une division particulière dans le grand genre
Hetærina par ses ailes très-larges et la petitesse des tubercules de
l'occiput.
Elle a le réseau postcostal des Laïs, la couleur rouge des mâles
des Hetærina , et la forme des ailes des Calopteryx.
Sous le rapport de la grande extension de la partie colorée des
ailes dans les deux sexes, elle rappelle l'A. titia (qui a un ptéros-
tigma ).
SOUS-GENRE II. — HÉTÉRINE (nerærina, Hagen).
HeTÆRiNA ; Hagen (De Selys, syn.) 1853.
Ailes étroites avec un très-petit ptérostigma dans les deux sexes (parfois rudi-
mentaire) où sans ptérostigma; pieds longs.
|
|
(97 )
Mûle : la base des quatre ailes avec une grande tache rouge, le reste hyalin
(brun chez l'A. titia). L'espace postcostal rempli de petites cellules irrégulières
aux ailes supérieures, de deux rangs de cellules régulières aux inférieures.
Couleur du fond du corps bronzée rougeâtre , ou noirâtre.
Femelle : ailes hyalines (brunes chez l'A. titia) , plus ou moins jaunâtres ou ver-
dâtres. L'espace postcostal de deux rangs de cellules régulières aux quatre ailes.
Couleur du fond du corps vert bronzé ou brun.
Nous divisons en deux groupes , d’après les ptérostigma, les nom-
breuses espèces de ce sous-genre qui babite les parties chaudes des
deux Amériques.
17 GROUPE (H. caja).
Pas de ptérostigma.
A. Tibias noirs.
a. Bout des ailes du mâle sans tache. — I. simplex.
b. Bout des inférieures seulement du mâle avec une gouttelette rouge. — Æ, san-
guinea — rosea — caja — dominula — auripennis — hebe — sanguinolenta —
mortua — septentrionalis.
ec. Bout des quatre ailes du mâle avec une gouttelette rouge. — À. læsa, —
longipes — carnifex — proxima.
B, Tibias jaunes en dehors, — (Le bout des ailes du mâle ou hyalin , ou limbé
de brun). — À. cruentata — vulnerata.
2° GROUPE (H, tilia.)
Un petit ptérostigma, parfois rudimentaire, dans les deux sexes.
A. Pieds jaunes en dehors. (Le bout des ailes du mâle sans tache). Æ. americana
B, Pieds noirs.
a. Bout des ailes du mâle limbé de brun. — 17, moribunda — tricolor — titia.
b. Bout des quatre ailes du mâle à gouttelette brune. — H. macropus — occisa.
c. Bout des inférieures du mâle à gouttelette brune. — À, sempronia.
d. Bout des inférieures du mâle à gouttelette rouge. — I. Brightwelli.
e. Bout des quatre ailes du mâle à gouttelette rouge. — 7. majuscula.
On s’étonnera peut-être que nous ne séparions pas comme sous-
genre les Hetærina pourvues d’un vrai ptérostigma aux quatre ailes
dans les deux sexes, alors que nous avons donné ce rang aux Lais,
dont les femelles ne diffèrent point pour ainsi dire des Hetærina.
Le motif principal qui nous a fait prendre ce parti, c’est que le
ptérostigma n’est pas toujours constant ; il manque fréquemment
à l’une ou l’autre des ailes ou ne se montre que d’une manière ru-
dimentaire chez les H. occisa et majuscula. Cela prouve qu'ici, ce
caractère n’a pas la ;même valeur que dans les autres Caloptéry-
15
(98 )
gines. Dans la légion des Caloptéryx, nous avons attribué à la
présence d’un vrai ptérostigma dans les deux sexes (genre Echo),
une valeur générique, parce qu'il y est très-fixe et accompagné
d'autres caractères. Les Phaon nous présentent , il est vrai, un
ptérostigma parfois nul ou irrégulier, mais il y a d’autres organes et
la bifurcation du 1* secteur du triangle, qui légitiment leur sépa-
ration comme genre. Dans les autres légions (Euphæa, Amphipteryæ
et Libellago), le ptérostigma a une importance beaucoup plus
grande ; il existe dans toute la légion, (excepté aux supérieures des
mâles du genre Micromerus).
Le second motif qui milite contre l'élévation des Hétérines à pté-
rostigma comme sous-genre, c'est qu'elles sont sous tous les autres
rapports semblables à celles sans ptérostigma, y compris la colo-
ration et la forme des ailes du mâle; tandis que les Laïs sont, par
la coloration et la réticulation des ailes du mâle, très-distinctes des
Hetærina. Le groupe pudica leur ressemble un peu, il est vrai,
pour la nuance rouge des ailes ; mais ses ailes sont si larges et ses
pieds si courts, que dans son ensemble c'est un groupe presque
subgénérique.
34. HETÆRINA SIMPLEX. De Selys.
HÉTÉRINE SIMPLE.
Synon. Hetærina simplex ; De Selys, syn. n° 54.
Dimensions. Longueur totale g' 35-43mm Q 54-59mm
Abdomen 29-55 27-51
Appendices anals supér. 1 1/2
Tibias postérieurs > 5
Aile supérieure 24-27 27-28
— inférieure 23 26 25-27
Largeur des ailes D 1/2-6 6-7
— delatête 5 5
o* adulte. Tète et thorax noir bronzé, à reflets cuivre rouge et violet, lèvres
noires; sutures et dessous du thorax, excepté une ligne fine à la 2° latérale et
au bord postérieur et quelques points près des pieds jaunâtres. Espace intera-
laire brun. Tubercules de l’occiput peu visibles.
Abdomen noir un peu bronzé ; les articulations des six premiers segments avec
un cercle livide, très-étroit, interrompu au milieu; une petite carène au der-
nier segment,
Appendices anals noirs; les supérieurs un peu plus longs que le 10° segment,
semi-circulaires, dentelés en dehors dans leur seconde moitié; le bout cylindri-
(99)
que; arête supérieure finissant sans dent, un peu avant le bout; le bord interne
non dilaté à la base, la diiatation occupant le tiers médian, large, un peu échan-
crée ou évidée avant le bout, se terminant par une dent assez vive. Les infé-
rieurs moitié plus courts; grêles, droits, amincis au bout; leur angle interne
assez marqué, muni d’un pinceau.
Pieds noirs.
Ailes hyalines assez larges, sans taches à leur extrémité; la tache basale san-
guine plus courte que chez aucune autre, (excepté la rosea); aux supérieures elle
dépasse à peine le quadrilatère, et finit d’une manière presque droite, à peine
convexe; elle commence à la sous-costale, touchant la côte aux trois premières
cellules où elle est un peu brune, et joint partout le bord postérieur. — Aux in-
férieures la tache s'arrête exactement au bout du quadrilatère; elle occupe le
bord costal dans la moitié de sa longueur, offre un petit prolongement contre
la médiane au-delà du quadrilatère ; inférieurement elle quitte le bord posté-
rieur à la moitié de sa longueur, traversant obliquement l’espace postcostal. Là
elle est rouge ; ailleurs brun rougeâtre, mais la réticulation de la tache est rouge
partout, tant en dessus qu,en dessous des ailes. 45-18 antécubitales, environ 56
posicubitales, 4-5 basilaires, 4-9 aux quadrilatères.
o* jeune. Un point latéral à la lèvre supérieure, les coins de la bouche, la base
du 2° article des antennes; ligne humérale et trois latérales, toutes très-fines,
jaune livide ; taches basales des ailes d’un brun jaunâtre, excepté dans l’espace
postcostal , où elles sont d’un rose laiteux; la réticulation de ces taches jaune
roussâtre. |
Q. Corps noir bronzé verdâtre; coins de la bouche, lèvre supérieure jaune,
bordée et traversée de noir; épistome et vertex bronzés; front vert métallique ,
2® article des antennes jaune, une tache de chaque côté et le bord postérieur du
prothorax en partie jaunâtres.
Thorax à raies et lignes jaunâtres ; l’humérale très-large, oblique, anguleuse,
la 1°° latérale étroite, fine, s’'anastomosant près des pieds avec la 2° qui est plus
large; la 5° large, confluente par en haut; dessous du thorax noir avec beaucoup
de taches jaunâtres.
Articulations des six premiers segments étroitement, côlés des 1°*, 2°, 9e et 10°
-jaunâtre pâle, 10° à carène dorsale terminée par une épine courte entre deux
petites pointes. Appendices anals courts, trigones , aigus ; jaunes à leur base,
Valvules un peu jaunâtres au bout, n’atteignant pas le bout de l'abdomen, pas
visiblement denticulées.
Pieds noirs ; les trochanters marqués de jaunâtre, l’intérieur des fémurs mar-
qué de roussâtre à la base chez quelques invividus.
Ailes hyalines assez notablement lavées de jaunâtre sale, surtout à la base
et le Iong de la côte; réticulation noirâtre. 14-18 antécubitales , environ 32 post-
cubitales, 35 (parfois 4-5) basilaires, 3-5 aux quadrilatères.
44 Fr + AMRAETE: s ! ets 2H 18, « : OA +
| e CR à.
CR ( 100 )
Patrie. Décrite d’après un grand nombre de couples envoyés
de la province de Minas-Geraes (Brésil) par le D' Clausen.
Le mâle diffère de toutes les autres espèces sans ptérostigma par
l'absence de tache apicale aux ailes.
Il est aussi remarquable par la tache basale peu étendue , par les
lignes jaunes du thorax étroites et par la forme des appendices
anals supérieurs.
La femelle se rapproche beaucoup de celle de la rosea, dont elle
diffère par le front tout bronzé, la lèvre supérieure traversée de
noir, moins de lignes noires sur les côtés du thorax, moins de
jaunâtre aux pieds , les valvules vulvaires pas visiblement denti-
culées , la forme et la coloration du lobe postérieur du prothorax.
35. HETÆRINA SANGUINEA. De Selys.
HÉTÉRINE SANGUINE.
Svnon. Hetærina sanquinea ; De Selys, syn. n° 55.
y g ; YS, SY
Dimensions. Longueur totale og" 45%
Abdomen 56
Appendices anals supér, À 5/4
Tibias postérieurs
Aile supérieure 27
— inférieure 26
Largeur des ailes 61/2
— de la tête >
œ semi-adulte. Tête d'un bronzé cuivreux; lèvre inférieure jaunâtre, noire à
ses extrémités ; la supérieure jaunâtre, bordée et traversée de noir; une tache
jaunâtre au coin de la bouche; épistome cuivre rouge foncé; front noir verdâtre
métallique ; dessus de la tête noir bronzé, avec une raie transverse cuivre rouge
au front. 1% et 2° article des antennes jaunes; derrière de la tête noirâtre, tu-
bercules presque nuls.
Prothorax noirâtre, sa base, une tache de chaque côté et le lobe postérieur
bronzés; celui-ci proéminent, un peu relevé, renflé, arrondi, étroit,
Thorax bronzé à reflets violets en avant, avec une ligne humérale roussâtre ,
très-fine, bien arrêtée. Les côtés bronzé verdâtre, avec trois raies jaunâtres à la
1° et à la 2° suture et au bord postérieur, toutes confluentes par en bas, la pre-
mière étroite, les deux autres plus larges, confluentes aussi par en haut sous l'aile
inférieure. Dessous jaunâtre avec 5-6 taches noires après les pieds; espace inte-
ralaire roux, marqué de brun.
Abdomen très-long, grêle, bronzé, noir dans sa seconde moitié et en dessous;
10° segment moitié plus court que le 9°, terminé par une très-petile carène dorsale,
(101 )
Appendices anals supérieurs bruns, un peu plus clairs à la base, ayant presque
deux fois la longueur du 10° segment , droits, un peu courbés en dedans dans leur
seconde moitié seulement , qui porte en dehors 4-6 petites dentelures ; arête
supérieure finissant presque à l'extrémité. La dilatation interne commence après
la base, s'élargit au milieu en dent à angle droit, suivie de deux petites ex-
cavations où commence le bout qui est cylindrique obtus. Appendices inférieurs
très-exceplionnels , rudimentaires, presque nuls, formant chacun un petit tu-
bercule robuste, pointu, divariqué, l’angle interne basal avec un petit prolon-
sement cylindrique recourbé en dedans, presque aussi long que les appendices
qui, du reste, n’ont que le quart des supérieurs.
Pieds grêles, longs, noirs, la moitié basale interne des fémurs postérieurs et
la base interne des autres jaunâtres.
Ailes hyalines un peu salies d’olivâtre, le bout des supérieures sans taches,
celui des inférieures avec une-tache sanguine, pointue en dedans, un peu plus
grande et plus nette que chez les autres espèces. Tache basale carmin des supé-
rieures mal arrêtée, finissant à mi-chemin du nodus, un peu après le quadrila-
tère, touchant la médiane et le bord postérieur, surmontée de l’espace brun entre
la sous-costale et la médiane, qui se prolonge en pointe jusqu’aux 2/5 du chemin
de la base au nodus. La tache basale des inférieures brune, presque transpa-
rente, touchant la costale dans sa moitié , ne dépassant pas la postcostale ni le
quadrilatère, excepté le prolongement supérieur le long de la médiane comme
aux premières ailes, qui atteint les 5/4 de la distance de la base au nodus.
Toutes les nervules des taches basales, la médiane et les grands secteurs jus-
qu'au nodus, rouges tant en dessus qu’en dessous, la costale , la sous-costale
et le reste de la réticulation noirs. 25-25 antécubitales, environ 58 postcubi-
tales, 9 au quadrilatère supérieur, 6 à l’inférieur, 6-7 basilaires.
_ Q (douteuse). Fond vert métallique, même dessin que chez le mâle, mais le
_ jaune domine plus fortement sur le thorax. Pieds noirs. Ailes enfumées, la base
lavée de jaune , 25 antécubitales.
__ Fatrie. Le Para, d’après un seul mâle que m'a procuré M. S.
Stevens.
La femelle incomplète (du Musée de Vienne) pourrait ne pas y
appartenir, car il serait étonnant qu’elle eût moins de jaune aux
_ pieds que son mäle. Je soupçonne qu’elle concerne la dominula.
(Voir cet article).
_ Le mâle diffère de toutes les autres sans ptérostigma, par ses
| appendices anals inférieurs excessivement courts, fourchus, et le
10° segment très-court ; par la stature et la coloration générale il
ressemble beaucoup à l'A, caja. Peut-être les taches basales des
ailes n’ont-elles pas acquis toute leur coloration,
Avec ce mâle j'ai reçu plusieurs femelles de dominula. Il serait
(102 )
possible que la femelle décrite par M. Hagen appartint aussi à cette |
dernière espèce.
56. HETÆRINA ROSEA. De Selys.
HÉTÉRINE ROSE.
Synon. Hetærina rosea; De Selys, syn. n° 36.
Dimensions. Longeur totale o' 39-43mm Q 54-56"
Abdomen 33-36 27-28
Appendices anals supér. 1 42
Tibias postérieurs D 5/4 D 1/2
Aile supérieure 25-28 26
— inférieure 24-27 25
Largeur de l'aile supér. 5 4/2-6 à 1/2
_ — infér. 3542 5 4/2
La rosea n’est peut-être qu’une race locale de l'A. caja. Elle en est si voisine
qu’une comparaison avec elle la fera mieux reconnaître qu’une description com-
plète; voici en quoi elle diffère de la caja adulte.
oc” semi- adulte? La lèvre supérieure avec une simple petite tache médiane ba-
sale noire, (ce qui tient peut-être à l’âge , de même qu’une bande brune qui borde
le front en avant).
La dilatation en dent médiane des appendices supérieurs est distinctement
échancrée au milieu, de manière à former deux dents à peu près égales. Le pro-
longement de l’angle anal des inférieurs paraît plus court, mais il est bon de faire
remarquer que les appendices de caja sont assez variables.
Intérieur des quatre fémurs postérieurs jaunâtre obscur, un peu pulvérulent
chez les plus adultes, extérieur des tibias brun jaunâtre.
Ailes hyalines, non salies comme chez la caja, mais les taches basales encore .
moins étendues ; celle des supérieures est rose carmin, ne commence qu’en
dessous de la sous-médiane chez le plus adulte, et même qu’à la postcostale chez
le moins adulte; elle touche le bord postérieur comme chez caja, mais s'arrête
avant la fin du quadrilatère. Aux inférieures la tache n’est qu’ébauchée , lavée |
de brun clair entre la sous-costale et la médiane et entre la sous-médiane et la
postcostale; laissant libre tout le quadrilatère, avec un vestige basal au bord pos-
térieur, mais les transversales et les grandes nervules sont rouge vif au quatre
ailes (excepté la costale noirâtre) absolument comme chez la caja. Dans le plus |
jeune, la tache des ailes inférieures est jaunâtre, avec la réticulation jaune. Les“
nombres sont comme chez caja. L|
o' adulle. Je crois pouvoir rapporter à cette race, dans son état très-adulle , 1
trois mâles qui ressemblent davantage à la caja par les taches basales des ailes , 4
mais qui appartiennent à la rosea par la dent double échancrée des appendices.
( 105 )
Tout le corps est très-obscur, excepté des vestiges jaunâtre foncé au coin de la
bouche, à la 2° suture et au bord postérieur latéral du thorax, et à la partie in-
férieure de la suture humérale. L’épistome , le devant du thorax et une grande
partie du dessus de l’abdomen sont bronzé obscur. Les pieds noirâtres,
La tache basale rouge ne diffère de celle de caja, qu’en ce qu’elle s'arrête au
bout du quadrilatère aux supérieures, et à la moitié de ce quadrilatère aux in-
férieures.
© adulte. Une bande transverse bronzée à la base du nasus ; le dessus de la tête
plus décidément vert métallique foncé, (excepté la raie de la crête de l’occiput).
Prothorax vert bronzé avec une grande tache latérale, une petite double mé-
diane , et le bord postérieur finement jaunûâtre,
La bande médiane verte du thorax s’élargissant latéralement en haut vers les
sinus. Entre la suture humérale et la 1° latérale une bande verte adossée à
cette dernière , plus large et fourchue vers les pieds, ne touchant pas l’aile ; entre
la 1'° et la 2° suture qui sont nettement et étroitement jaune pâle, une raie
étroite, égale, complète , verte; enfin entre celle-ci et le bord postérieur une
raie semblable noirâtre, le bord lui-même noirâtre; le haut de la 2 suture offre
un vestige noirâtre qui complète le nombre de cinq raies foncées sur les côtés du
thorax. Poitrine également tachée de noir comme chez le mâle jeune.
L'abdomen ne diffère pas, si ce n’est qu’il est un peu plus épais et plus bronzé,
ce qui tient peut.être à l’âge et que la carène dorsale du 10° segment occupe
presque toute sa longueur.
Pieds noirâtres, l’intérieur des fémurs jaunâtre, surtout aux postérieurs, (cette
_ couleur peu visible et à la base seulement aux antérieurs, chez caja).
Ailes moins lavées de jaune, presque comme chez la simplex , la réticulation
colorée de même. 17-19 antécubitales, environ 25 postcubitales , 4 (3-6) au qua-
drilatère et 5 (3-7) basilaires.
Patrie. Les deux mäles types m'ont été envoyés du Brésil par
M. Clausen avec quatre femelles. Les deux adultes et douteux étaient
avec des Libellules du Chili, au Musée de Bruxelles ; mais je doute
de cet habitat. La nuance foncée du corps semble avoir été pro-
duite par un liquide étranger. M. Hagen a vu plusieurs mâles de
Minas-Geraes.
| Je répète ce que j'ai dit au commencement de cet article : il est
probable que la rosea n’est qu’une race de la caja, mais la diffé-
rence d'habitat. , la circonstance que le jaune occupe moins d’espace
| sur le corps, quoique les ailes soient moins coloriées dans les deux
| sexes, les différences (assez peu süres du reste) dans les appen-
| dices du mâle, et le 10° segment de la femelle, m’engagent à main-
| tenir provisoirement la séparation.
37. HETÆRINA CAJA. td
HÉTÉRINE CAJA.
Synon. Libellula caja ; Drury; pl. 45, £. 2 (5). 4 ae
Calopteryx — Burm., n° 5 (5 indiqué © par M tres
Hetœrina — De Selys, syn. n° 57. 5
Dimensions, Longueur totale g' ÀG-180m Q 317-58mm
Abdomen 37-10 30-51
Appendices anals supér. 1 1/2
Tibias postérieurs 5 1/2 5 4/2
Aile supérieure 26-28 26 27
— inférieure 25-27 25 26
Largeur de l’aile surér. 6 6
— — infér. 5 1/2 5-5 1/3
— de la tête 4 1/2-5 41/45
a adulte. ‘l'ète bronzée, une tache aux coins de la bouche et lèvres jaunâtre
obscur; le bout de l’inférieure et une tache médiane basale à la supérieure noi-
râtres; cette tache touche souvent le bord antérieur. Rhinarium et les deux pre-
miers articles des antennes bruns ; tubercules postérieurs de l’occiput visibles.
Prothorax bronzé à reflets cuivre rouge sans taches, Le lobe postérieur un peu
proéminent, renflé, arrondi, bordé de roux.
Devant du thorax bronzé à reflet cuivre rouge, la suture médiane noire, l'hu-
mérale en raie étroite jaune obscur bien arrêtée ; les côtés bronzés avec trois
raies jaunèâtres à la 1'°, à la 2° et au bord postérieur, toutes confluentes par en
haut et par en bas, la 1'€ étroite, les deux autres plus larges que le bronzé noi-
râtre qui les sépare, la 2 suture offre aussi un vestige noir très-supérieur,
Dessous du thorax jaunâtre, avec 4-5 taches noires après les pieds. Espace in- M
teralaire roux marqué de brun.
Abdomen très-long, grêle, brun, plus foncé et noirâtre dans sa seconde moitié
et en dessous; les articulations et les bords latéraux finement jaunâtres dans la
première moitié; 10° segment un peu plus court que le 9°, terminé par une très-
petite carène dorsale, |
Appendices anals supérieurs noirâtres , ferrugineux à la base, un peu plus longs
que le dernier segment, semi-cireulaires, avec 4-5 petites épines au bord ex-
terne dans sa seconde moitié qui est seule courbée; l’arête du dessus finissant au,
bout qui est cylindrique obtus ; bord interne dilaté inférieurement après la base,
formant au milieu une forte dent à pointe tronquée, finissant subitement au point
où commence le bout courbé. Appendices inférieurs de même couleur, d’un tiers :
plus courts, écartés, droits, cylindriques, amincis au bout qui est un peu tourné
en dedans. Base interne avec un prolongement cylindrique sensible.
À
N
|
À
( 105
Pieds noirs, longs ; fémurs postérieurs un peu blanchâtres, pulvérulents en
dedans. |
Ailes hyalines un peu salies d’olivâtre, le bout des supérieures sans tache,
mais un peu plus sali; celui des inférieures avec une petite tache sanguine ar-
rondie, bien marquée. Tache basale carmin des supérieures mal arrêtée, finis-
sant à mi-chemin du nodus, un peu après le quadrilatère, touchant la médiane
et le bord postérieur ; l’espace entre elle et la costale lavé de jaunâtre. Tache
basale des inférieures ferrugineuse , presque transparente, touchant la costale et
la postcostale qu’elle semble vouloir dépasser, s’arrêtant au bout du quadrila-
tère, excepté un prolongement supérieur étroit, le long de la médiane, qui s’ar-
rête entre le quadrilatère et le nodus. Toutes les nervules des taches basales, la
médiane, la sous-costale et les grands secteurs jusqu’au nodus rouges, tant en
dessus qu’en dessous; la costale et le reste de la réticulation noirs; cependant
les transversales basilaires deviennent blanchâtres en dessous chez les plus adultes.
19-21 antécubitales, environ 26-50 postcubitales, 8-9 au quadrilatère supérieur,
4-6 à l’inférieur, 5-8 basilaires, les nervules de ces deux derniers espaces en
parties anastomosées.
© jeune. Bouche, bord du nasus, devant du front et occiput jaunes; les raies
jaunes des côtés du thorax plus larges, les quatre fémurs postérieurs jaunes en
dedans, les tibias postérieurs jaunes en dehors à teur base.
© semi-adulte. Lèvres, front, bord supérieur de l’occiput et antennes jaunâtres;
épistome bronzé; dessus de la tête vert bronzé cuivreux ; derrière des yeux bronzé
| noirâtre.
Prothorax jaunâtre obscur, quelques traits bronzés au milieu, mais le lobe pos-
térieur sans taches.
Thorax jaunâtre obscur, un peu plus clair en dessous ; lé devant avec une bande
médiane assez étroite vert métallique, séparée par la suture noire; les côtés et le
dessous sans taches, excepté le commencement inférieur d’une raie étroite vert
doré avant la 1'° suture, un vestige supérieur vert avant la 2° et parfois une fine
bordure postérieure brune.
Abdomen brun chatoyant en dessus, passant au noirâtre dans sa seconde moitié ;
le dessus des deux premiers segments, un large anneau postérieur aux 3 , 4, 5°, le
dessus des derniers vert bronzé. Chaque segment terminé par un cercle noir, les
| 3,4,5, 6° commençant par un cercle jaune après l'articulation, interrompu au
Milieu. Le hord postérieur du 10° jaunâtre, marqué dans son dernier tiers seu-
lement d’une petite carène, terminée par une épine noire; pointes latérales en
apparence quadrifides ; valvules pas visiblement dentelées, n’atteignant pas le
bout, jaunâtres ainsi que les côtés et le dessous de l'abdomen. Intérieur des fé-
murs jaunâtre pâle, l’extérieur noirâtre. Tibias et tarses brun foncé, l'extérieur
des derniers tibias un peu plus clair.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre, surtout à la base et le long de Ia côte. Ré-
14
(106 )
ticulation jaune roussâtre, costale brune. 17-26 antécubitales, environ 26 post-
cubitales , 5-6 au quadrilatère supérieur, 4 à l’inférieur, 4-5 basilaires.
Patrie. Venezuela (Puerto Cabello etc.). M. Hagen a examiné .
une vingtaine de mâles et trois femelles pris par Appar, et quel-
ques mâles de Colombie pris par Moritz et envoyés au Musée de
Berlin.
Le male diffère de la sanguinea par le 10° segment plus long, les
appendices inférieurs beaucoup plus longs et moins de nervules
costales.
Les deux sexes sont très-voisins de la rosea et de la Or
(voir les différences à ces articles).
C'est avec la rosea et la sanguinea la seule espèce sans ptéros-
tigma et sans tache apicale aux ailes supérieures, dont les taches
basales soient si petites.
J'ai beaucoup hésité avant de proposer d'attribuer à cette espèce
le nom typique de caja; Drury a imposé ce nom à un mâle dont
le front est bleu noirâtre, le thorax cuivré doré, l'abdomen noir,
grêle, les ailes transparentes d’un beau rouge à leur base, les in-
férieures ayant une petite tache de même couleur à leur extrémité
— habite l'Amérique méridionale.
Cette courte description peut convenir à plusieurs espèces et no- «
tamment à la divina , à l'hebe , à la sanguinolenta et à la dominula.
C’est en la combinant avec la figure donnée par Drury que jai
cru nécessaire de l'appliquer à l'espèce que M. Hagen avait d’abord
nommée À. hera. Cette figure ne semble pas, il est vrai, trés-cor-
recte, parce qu'elle ne montre pas la tache apicale rouge des se-«
condes ailes, de sorte qu'au premier abord on la rapporterait à la“
simplex, mais par ses grandes dimensions et par les taches basales*
rouges qui ne s'étendent qu'à mi-chemin à peine de la base au“
nodus, il me semble que c’est ici qu'il convient de la citer : à cette
occasion je dirai que la caja de M. Rambur est une sorte de ma-
gasin dans lequel se trouvent l'H. Brigthwilli, l'H. proxima (d’après:
laquelle sont décrits les appendices) , l'H. dominula et les deux
races de V'H, auripennis. Quant à la caja de M. Burmeister, elle
appartient en partie à la divina, en partie à l’hebe. Ces auteurs
n’ont connu que des mâles. M. Erichson (voyage de Schomburgk)
attribue à Ja dominula le nom de caja.
( 107 )
58. HETÆRINA DOMINULA. Hagen.
HÉTERINE DOMINULE.
Synon, Calopteryx caja; (Pars.) Ramb., n° 46. (w).- Erichson (Voy. de
Schomburgk ).
Hetærina dominula ; Hagen. (De Selys, syn, n° 38).
Dimensions. Longueur totaie go" 42-44mm Q 35-372
Abdomen 34-56 28-30
Appendices an. supér. 1
Tibias postérieurs 5 4/4 5 14/4-3 1/2
Aile supérieure 25-26 26-28
— inférieure 25-26 24-27
Largeur de l’aile supér. 5 1/2 5 1/2
— inférieure CESR S 1/2
— de la tête ÿ 4 3/s
La dominula a les formes de la cajæ, avec l’ensemble de la coloration de la
divina. Nous commencerons par la comparer à la eaja , à laquelle M. Hagen avait
d’abord cru qu’elle pouvait appartenir comme race locale.
o* adulte. Formes générales de la caja , notamment quant aux appendices anals,
qui en diffèrent seulement, en ce que le bord interne supérieur offre, immédiate-
ment après la dilatation, une petite dent analogue à celle de la divina, et que la
dilatation est divisée en deux par une échancrure comme dans la rosea, mais moins
profondément.
La couleur du corps diffère de cuja, en ce qu’elle est beaucoup plus foncée; le
jaunâtre, qui est terne, n’existe distinctement qu'aux coins de la bouche et à la
2e raie latérale du thorax. La 1'° est très-fine, presque oblitérée, et la terminale
peu visible; tout le reste, tête, prothorax, thorax, abdomen, pieds, est noirâtre ;,
plus ou moins luisant , l’épistome bronzé obscur, le devant du thorax bronzé à re-
flets violets.
La tache basale sanguine des ailes supérieures s’avance jusqu’au 4/5 environ de
l’espace antécubital ; elle est un peu arrondie en dehors, et touche à la fois la côte
et le bord postérieur dans presque toute sa longueur; l’espace entre la côte et la
médiane est d’un rouge un peu brun, Aux ailes inférieures la tache, à peine plus
foncée, arrive presque jusqu’au nodus en touchant la côte et dépassant la postcos-
tale, ne s’éloignant que d’un rang de cellules du bord postérieur qu’elle touche
même jusqu'à la moitié de l’espace basilaire ; le bord inférieur de la tache est
oblique, denticulé, un peu convexe; il commence inférieurement au niveau de
Pextrémité du quadrilatère. En dessous les nervules sont rouges comme dans le
reste des taches basales. Les ailes limpides; la tache apicale rouge, arrondie, des
inférieures assez grande, 26-50 antécubitales, environ 40 postcubitales , 6-10 ba-
silaires, 6-12 aux quadrilatères en partie doubles.
( 108 ) #
11 résulte de cette comparaison avec caja, que la différence à établir entre i-
nula et divina serait très subtile , si les appendices anals n’existaient pas. A
Chez la divina la dilatation interne des appendices supérieurs forme toujours
une plaque triangulaire plus subite, plus aiguë et plus étroite, rarement à peine 4
échancrée au bout (moins saillante et avec une large échancrure chez dominula).
La tache basale des supérieures est aussi chez dominula rougeâtre au bord costal
qu’elle touche dans sa moitié au moins (à sa base seulement chez divina). Les
nervules du dessous basal des inférieures ne sont pas blanches, le bord externe
de la tache de ces ailes est un peu convexe, non concave — aux supérieures il est
arrondi (non droit comme chez la divina). Quant à la coloration du corps, on peut
noter qu’elle est plus obscure, et qu’au thorax , chez dominula , on ne voit guère
qu’une raie jaunâtre latérale, tandis que la divina en montre plusieurs. Sous ce
rapport elle ressemble à la hebe, dont la forme des appendices anals la sépare
de suite.
Q adulte, Tête vert métallique foncé, nasus un peu cuivré, lèvres noires, la
base de l’inférieure et une petite tache latérale sur la supérieure, une tache aux
coins de la bouche et les deux premiers articles des antennes jaune pâle,
Prothorax et thorax vert métallique foncé ; une ligne réduite parfois à un court
vestige huméral inférieur, une ligne étroite à la première suture, une raie à la
seconde, et une au bord postérieur jaune pâle; ces deux dernières plus larges,
toutes confluentes par en bas avec la poitrine, de même couleur, qui porte après
les pieds de petites taches noires.
Abdomen en entier noir bronzé à reflets verts, surtout à la base et à l'extrémité,
les côtés bordés de brun jaunâtre chez les moins adultes; 10° segment à carène
presque complète, terminée par une épine noire relevée, ne dépassant pas le bout.
Valvules noirâtres , finement denticulées au bout et n’atteignant pas l'extrémité
de l’abdomen, pointes latérales petites, quadrifides. Appendices anals trigones,
noirâtres , pointus.
Pieds noirâtres.
Ailes hyalines, notablement lavées de jaunâtre sale, surtout à la base et à la
pointe, réticulation basale roussâtre, excepté la costale qui est noire, 22-26
antécubitales , environ 35 postcubitales, 5 (4-7) aux quadrilatères. 5-7 basi-
laires.
© très-jeune. Diffère déjà de caja et de rosca par le devant du thorax entière-
ment bronzé, avec une ligne jaune humérale très-fine. Cette femelle est facile à dis-
tinguer de celles de la rosea et de la eaja à la grande extension de la couleur vert
bronzé , au noir de la lèvre supérieure, au prothorax sans taches jaunes, au de-
vant du thorax bronzé (excepté une fine ligne humérale), aux pieds noirs. Ces
mêmes caractères la séparent de la divina et de l’hebe, mais la rapprochent in-
finiment de la sanguinolenta. Cette dernière, cependant, est distincte par ses
formes courtes , robustes, les côtés du thorax où le bronzé est plus vif et occupe $
( 109 )
beaucoup moins d'espace; l’épine du 10° segment plus longue , moins d’anté-
cubitales.
Patrie. Décrite d’après une douzaine d'exemplaires mâles et
femelles du Surinam appartenant en partie au Musée de Berlin
(pris par Cordua); l’un des types de la caja de Rambur y appar-
tient, il est indiqué du Brésil dans la collection Serville.
Les deux femelles que Je possède sont venues du Para, avec le
mâle unique dela singuinea et un mâle sans abdomen, que, d’après
la forme concave de la tâche basale des inférieures, et d’après le
petit nombre d’antécubitales, je suis porté à considérer plutôteomme
une sanguinolenta que comme une dominula.
Il est douteux si les deux femelles de Para n’appartenaient pas à
la sanguinea , les mâles ayant les côtés du thorax de même couleur,
mais je les ai rapportées ici, attendu que le mâle de la sanguinea a
moins de noir aux lèvres, les pointes de l’occiput plus petites, et
du jaune aux fémurs postérieurs, tous caractêres qui ne se trouvent
pas chez la dominula femelle.
59. HETÆRINA AURIPENNIS. Burm.
HÉTÉRINE AURIPENNE.
Synon. Calopteryz auripennis ; Burm. n° 10. (Q )— Ramb. n° 15. (Q).
— caja; (Pars.). Ramb. n° 16 (9°.
Helærina auripennis ; De Selys, syn. n° 39.
Dimensions. Longueur totale. g' 43-48mm Q 40-42
Abdomen. 39-99 91-35
Appendices an. sup. À 1/4
Tibias postérieurs. 6 1/2
Aile supérieure. 25-28 27-29
— inférieure. 24-27 26-28
Largeur de l’aile supér. 5 1/2-6 6 1/2-7
— infér. à 1/2 à 1/2-6
— de la tête. 4 1/2-5 5)
o" adulte. Tête noirâtre un peu bronzée. Lèvre inférieure brune à la base, coins
de la bouche et lèvre supérieure jaunâtre foncé; la base de celle-ci et un prolon-
gement médian noirs ; épistome bronzé violet ; front et vertex à reflets cuivre rouge
sur leurs parties saïllantes; base du 2° article des antennes brune; tubercules de
locciput assez marqués.
Prothorax noir bronzé.
\ = Éd
VV 1
LFP
( 110 } LR
Devant du thorax cuivre rouge et violet, suture médiane noire; humérale jau-- 1
nâtre (noirâtre, excepté à ses extrémités chez les plus adultes), les côtés noir bronzé Éd
Ja 1*e suture finement jaunâtre, la 2° et le bord postérieur largement; ces trois.
raies jaunâtres, confluentes par en bas avec la poitrine, de même couleur, qui
est marquée de 4-5 petites tâches noirâtres après les pieds; attaches des ailes.
rougeâtres.
Abdomen noir luisant, à reflets roussâtre bronzé sur les six premiers segments
excepté à leur extrémité, le 10° terminé par une petite carène dorsale avec une
très-petite échancrure. Dessous de l'abdomen noirâtre, en partie bordé de brun
jaunâtre sur les côtés.
Appendices anals noirâtres, les supérieurs un peu plus longs que le 10° seg-
ment, arqués, un peu épaissis à leur base interne, le bord inférieur dilaté en
dedans en une dent obtuse saillante, après le milieu. Cette dilation finit subite-
ment par une échancrure courte, mais bien marquée, à l'origine de la partie
terminale très-courbée, où ils se touchent presque par leur extrémité obtuse ;
en dehors ils sont pourvus de petites épines, surtout dans leur seconde moitié.
Appendices inférieurs écartés , plus longs que la moitié des supérieurs, amin-
cis au bout, qui est un peu courbé en dedans; leur angle basal interne avec um
prolongement fin.
Pieds grèles, noirs.
Ailes hyalines, presque toujours un peu lavées de jaunûtre, surtout vers le bord
et l'extrémité; tache apicale sanguine des inférieures bien marquée, arrondie ;
souvent un vestige rose analogue, mais très-petit, au bout des supérieures. La tache
basale rouge carmin très-vif des supérieures allant jusqu’au 2/3 de l’espace anté-
cubital, un peu oblique en dehors, ne touchant la costale qu’à sa base ou jus-
qu’au milieu au plus. Entre la costale et la médiane, le centre des cellules est
rouge brun, Tache basale des inférieures d’un rouge brun, quittant le bord
costal avant le nodus dont la pointe qui longe la médiane reste toujours éloignée
de 4 à 6 cellules. Inférieurement elle dépasse beaucoup la postcostale, touchant
même le bord postérieur à sa base , et ne s’en éloignant ensuite que d’un rang de
cellules jusqu’un peu après le quadrilatère, où la tache remonte très en biais et
d’une manière un peu sinuée ou anguleuse et subconcave. Aux quatre ailes, les
nervures et nervules sont rouges dans les taches basales et à l’apicale. La cos-
tale et le reste de la réticulation noirs. En dessous de la tache basale des infé-
rieures, un assez grand nombre de nervules deviennent blanchâtres. 22-29
(souvent 24) antécubitales, 25-55 postcubitales, 7-9 au quadrilatère supérieur,
4-7 à l’inférieur, 4-7 basilaires.
o* jeune. Lèvres, coins de la bouche, et les deux premiers articles des antennes
jaunâtres; épistome brun, acier au milieu; front roussâtre entre les antennes ,
vertex brun; suture bumérale formant une raie jaunâtre assez large, abdomen:
brun à sa base.
(111)
Tache apicale des inférieures grisâtre, peu visible, la basale des supérieures
brun clair entre la côte et la médiane, rose en dessous de cette nervure , tache
basale des inférieures brun clair. — La réticulation de la tache jaunâtre aux infé-
rieures et dans la partie brune des supérieures.
Q. Lèvres et coins de la bouche jaunâtres , un point hasal médian brun à la su-
périeure, 1% et 2° article des antennes jaunes; épistome vert bronzé cuivreux,
bordé de jaunâtre en avant et à ses cotés, dessus de la tête vert bronzé foncé,
derrière des yeux noir.
Prothorax vert bronzé , ses côtés orangés.
Thorax vert bronzé brillant en avant jusqu’à la 1'° suture latérale, avec une
large bande humérale orangée, qui, en avant, déborde un peu vers l’arête mé-
diane, et en arrière , supérieurement, déborde un peu vers la 1" suture latérale.
Le reste des côtés et le dessous jaunâtre foncé avec deux raies étroites verdâtre
bronzé entre la 1° et la 2° suture, et entre la 2° et le bord postérieur. Ces raies,
la seconde surtout , ne sont pas très-neltes; quelques vestiges de taches brunes à
à la poitrine, attaches des ailes roussâtres.
Abdomen assez épais, noir, à reflets vert bronzé en dessus; les côtés jaune bru-
nâtre, une ligne médiane noire en dessous, 10° segment avec une carène dorsale
terminée par une épine noire assez longue, pointe latérale trifide assez courte.
Valvules plus courtes que le 10° segment, jaunâtres , bordées de brun.
Appendices anals jaune obscur, épais, coniques, à pointe aiguë noire. Ils sont
plus courts que la moitié du 10° segment.
Pieds noirs, légèrement irisés.
Ailes hyalines notablement lavées de jaune roussâtre, surtout à la base et au
bord antérieur ; réticulation brune jusqu’au nodus; la costale et le reste noirs.
21-24 antéccubitales; environ 30 postcubitales, 5 (4-7) basilaires, 5 (4-7) aux
quadrilatères.
Q@ jeune. Épistome et front orangé un peu bronzé, bande humérale plus
large, les deux raies latérales bronzées, plus fines. Articulations des segments
jaunâtres, excepté au milieu du dos. La moitié basale des femurs postérieurs
jaunâtre en dedans.
Ailes pius fortement ochracées; la réticuiation orangée dans leur première
moitié, excepté la costale.
Patrie. Le Brésil (Rio Janciro, Bahia) d’après trente mâles et
six femelles reçus principalement du D' Clausen.
Cette espèce est intermédiaire entre la dominula, Vhebe et la
sanguinolenta. À ces différents articles j'ai donné les moyens de l’en
séparer, qui sont souvent d'autant plus difficiles, que l'espèce varie
un peu, tant sous le rapport de la coloration que sous celui de la
taille.
PS RIDE EE
;
(4249
M. Hagen croit qu ‘il existe deux races distinctes ; l’une pli 1
grande, où l'arèête supérieure forme après l'é éhineriré fit média-
ne une petite dent comme chez l’hcbe. Cette dent est presque nulle È
dans la race plus petite, comme chez la vraie caja (hera, Hagen). —"
La dent médiane inférieure interne est un peu évidée dans la va-
riété grande, ou triangulaire (comme chez la sanguinolenta) chez
la plus petite. — S'il y avait deux espèces, c’est à la plus petite que
M. Hagen entend conserver le nom de divina.
J'hésite à rapporter ici, comme race encore plus grande, trois
mâles de la collection Latreille (Brésil) et une femelle de Bahia ;
les uns et Les autres sans abdomen. Chez les mâles la lèvre supé—
rieure est entièrement noirâtre, et la raie humérale jaune est au
contraire complète et un peu plus large que de coutume.—La cou-
leur rouge des ailes est peut-être altérée : aux inférieures elle dé-
passe à peine la postcostale, ce qui laisse au bord postérieur un
espace hyalin plus grand que de coutume, L’un des mâles est
énorme (ailes supérieures 51 , ailes inférieures 50 , largeur 6); les
deux autres sont comme les grands exemplaires ordinaires. 24 an-
técubitales.
La femelle a les ailes uniformément salies d’olivätre, sans nuances
orangées et la réticulation toute noire. Ailes supérieures 50, larges
de 7; inférieures 29, larges de 6:/,. 18-19 antécubitales. Si
c'était une espèce, on pourrait la nommer Hetærina purpurea.
M. Burmeister, ne connaissant pas le mâle, a placé par erreur la
femelle type parmi les Caloptéryx proprement dites.
40. HETÆRINA HEBE. De Selys
HETÉRINE HÉBE.
Synon. Hetærina hebe; De Selys, Syn, n° 40.
Dimensions. Longueur totale o* 29-45mm Q 38-40"
Abdomen 31-58 30-352
Appendices an. supér. 1-1 1/5
Tibias postérieurs à 1/2-6 6
Aile supérieure 25-28 27-51
— inférieure 24-27 26-56
Largeur des ailes à 1/2-6 6-7
— delatête D-5 1/3 D-5 1/3
«" adulte. Tête noir luisant, épistome bronzé métallique, ainsi que le dessus
de la tête, Tubercules de l’occiput petits.
(113)
Prothorax noir bronzé , avec quetques reflets cuivre rouge en forme de taches.
Devant du thorax cuivre rouge, avec la suture médiane et l’humérale noires. Les
côtés noir bronzé, à reflets cuivrés et violets, la 4° suture très-finement jaunâtre,,
la 2° et le bord postérieur largement; ces trois raies jaunâtres, conflueñtes par
en bas avec la poitrine qui est de même couleur, ayant seulement 4-5 taches.
brunes peu marquées après les pieds. Attaches des ailes rougeûtres.
Abdomen noir luisant, à reflets bronzé violet sur les six premiers segments,
excepté à leur extrémité; le 10° terminé par une très-petite carène dorsale,
avec une petite échancrure médiane. Dessous de l'abdomen noirâtre, bordé en
partie de brun sur les côtés.
Appendices anals noirâtres, les supérieurs de la longueur du 10 segment, ar-
qués, un peu épaissis à leur base interne; le bord inférieur se dilatant insensible-
ment en dedans, au milieu, en une plaque triangulaire obtuse. Cette dilatation
finit par une petite échancrure à l’origine de la partie terminale courbée, dont le
bout est obtus. En dehors ils sont pourvus de petites épines, surtout dans leur
seconde moitié. Appendices inférieurs moitié plus courts, assez épais, en fu-
| seaux, assez écartés, à pointe tronquée un peu tournée en dedans; leur angle in-
| terne basal avec un prolongement court, fort.
| Pieds grêles, noirs.
Ailes hyalines, parfois légèrement salies; tache apicale sanguine des inférieures
| assez grande, arrondie ; souvent un vestige rose analogue, mais très-petit, au
| bout des supérieures, Tache basale rouge carmin très-vif des supérieures , allant
jusqu'aux 34 de l’espace antécubital (à mi-chemin du quadrilatère au nodus), un
| peu oblique en dehors, ne touchant complètement la costale qu’à sa moitié ba-
| sale. Entre la costale et la médiane le centre des cellules est rouge brunâtre.
| Tache basale des inférieures d’un rouge brun , touchant tout-à-fait le bord jusqu’au
| nodus , entre la costale et la médiane; inférieurement elle dépasse beaucoup la
postcostale, touchant même le bord postérieur à sa base, et ne s’en éloignant en-
| f
| suite que d’un rang de cellules jusqu’après le quadrilatère, où la tache finit à peu
|près comme aux supérieures , mais plus en biais, étant concave à la rencontre du
| prolongement supérieur. Aux quatre ailes les nervures et les nervules sont rouges
| dans les taches basales et à l’apicale. La costale et le reste de la réticulation noirs;
l'en dessous, à la tache basale des inférieures, il n’y à que peu ou point de nervules
blanchâtres. 20-26 antécubitales, 30-38 postcubitales, 5-6 basilaires, 6-8 aux
| quadrilatères, en partie anastomosées.
ao jeune. Lèvre supérieure et base du 2° article des antennes jaunâtres; coins
de la bouche et lèvre inférieure brun jaunâtre ; une raie humérale jaunâtre,
assez large, ainsi que la 1*° latérale. Taches basales des ailes brun olivâtre, à ré-
| ticulation jaune, excepté la partie postcostale et le quadrilatère des supérieures,
| où elle est rose, à réticulation de même couleur. Tache apicale des inférieures
remplacée pat une nuance grise.
© adulte. Les 2 premiers articles des antennes, lèvres et coins de la bouche
15
(114)
jaunâtre terne; la supérieure traversée par du noir qui la borde à la base
avant ; le reste de la tête noir, à reflets violet bronzé en dessus et surtout
et en
à l'é-
pistome.
Prothorax vert bronzé, ses côtés orangés.
Thorax vert bronzé brillant en avant jusqu’à la 1°° suture latérale , avec une
large bande humérale, orangée, qui en avant déborde un peu vers l’arête mé-
supérieurement, déborde un peu vers la 4'° suture latérale. .
diane, et en arrière,
essous jaunâtre foncé, avec une bande vert bronzé supé=
Le reste des côtés et le d
rieure, n’allant pas jusqu’en bas après la 1"° suture et un vestige inférieur étroit
après la 2°; attaches des ailes roussâtres. Abdomen assez épais, noir, un peu cha- |
toyant; les côtés brun jaunâtre; une ligne médiane noire en dessous. 10° seg-
ment avec une carène dorsale terminée par une épine assez courte, pointe latérale |
assez forte, simple. Valvules un peu plus courtes que l'abdomen, fortes, denticulées
au bout, jaunes, très-bordées de noir. .
Appendices anals noirûtres, aigus, moitié moins longs que le 40° segment.
Pieds noirs.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre sale, surtout à la base et le long de la côte
jusqu’au nodus. Réticulation noirâtre. 48-20 antécubitales, environ 32 postcubi-
tales, 4-6 basilaires, 3-6 aux quadrilatères.
Q jeune. La lèvre supérieure pas tout-à-fait traversée de noir ; épistome bleu
métallique; prothorax brun sur les côtés; arête médiane du thorax jaunatre; ab-
domen brun; appendices anals jaunâtres, bruns à la pointe.
Ailes paraissant un peu roussâtres à la base, à cause des grandes nervures
(excepté la costale) qui y sont roussâtres.
Patrie. Le Brésil, d'après une douzaine de mäles et une di-
zaine de femelles, envoyés par le D' Clausen ; un mäle de la collec-
tion Winthem et des femelles du Musée de Berlin.
Cette espèce est très-voisine de la divina ; le mäle en diffère par
ses appendices inférieurs beaucoup plus courts et plus gros; la
dent médiane des supérieurs finissant moins subitement, la tache
basale des ailes supérieures approchant davantage du nodus et celle
des inférieures le touchant tout-à-fait. (Voir les différences avec la
sanguinolenta), |
Quant à la femelle, sa séparation d'avec celle de la divina est
un peu douteuse, les deux espèces ayant été reçues dans un même
envoi; cependant M. Hagen croit pouvoir distinguer celle de l'hebe,.
4° à la couleur de l'épistome , bleu ou bronzé, un peu violet chez .
hebe (vert chez cajo) ; il en est à peu près de même du dessus de la
tête; 2 ailes un peu plus larges, ayant moins de nervules antécu—
bitales ; 3° peut-être plus de jaune au thorax ; #° épine du 10° seg-
(115)
ment plus courte, pointes,latérales simples, fortes, (plus courtes
et trifides chez divina).
41. HÆTERINA SANGUINOLENTA. Hagen.
HÉTÉRINE SANGUINOLENTE.
Synon. Hetærina sanguinolenta ; Hagen (De Selys, syn. n° 41 }.
Dimensions, Longueur totale og" à7-A0mm Q 33-33""
Abdomen 29-33 26-27
Appendices anals supér. 11/5
Tibias postérieurs d 1/2 5 4/2
Aile supérieure 22.25 25
— inférieure 21-24 24
Largeur des ailes 5-5 4/2 5 4/2
— de la tête 4 1/2-5 4 1/2-5
o" adulte. Taille petite, à peine supérieure à celle de l’H. mortua. Tête velue,
noire, un peu bronzée en dessus, l’épistome un peu violet, tubercules de l'oc-
put à peine visibles. |
Prothorax noir.
Thorax noir, à reflets bronzés et un peu cuivre rouge, surtout en avant; les
| sutures médiane et humérale noires, la 1°° suture latérale en ligne très-fine, la 2°
et le bord postérieur formant deux bandes jaunûâtre livide, rejoignant près des
pieds la même couleur qui couvre le dessous du thorax: quelques taches brunes,
peu visibles à la poitrine, qui, chez les plus adultes, devient d’un noir uniforme ;
attaches des ailes roussâtres.
Abdomen noir, la base brunâtre chez les moins adultes.
Appendices anals supérieurs peu courbés, arqués, le bord externe avec 4
épines avant le bout qui est cylindrique; le bord interne formant à son second
tiers une dent supérieure distincte; le bord inférieur dilaté en dedans en une
grande dent médiane obtuse non échancrée, un peu avant le niveau de la petite
dent supérieure.
Appendices inférieurs peu écartés, moitié plus courts, arrivant à peine à la
dent interne des supérieurs, cylindriques, coupés à leur extrémité, qui est
peu amincie et un peu tournée en [dedans; leur base interne avec unei dent
obtuse.
Pieds noirs.
Ailes hyalines un peu salies, surtout le long du bord antérieur, les supérieures
un peu limbées de brun au bout, les inférieures avec une tache ou plutôt avec
une nuance mal arrêtée rouge au bout. Tache basale sanguine des quatre ailes
dépassant de quatre cellules au moins les quadrilatères (occupant les deux tiers en-
viron avant le nodus); par un prolongement supérieur elle touchele bordantérieur,
(116)
entre la costale et la médiane, jusqu’au nodus; cette prolongation, ordinairement t
rouge, est souvent plus claire et moins complète aux supérieures; toujours complète
et souvent brune aux inférieures. Elle forme avec le bord externe du centre de
la tache un angle très-obtus, de sorte que ce bord est concave. La tache elle-même
touche tout-à-fait le bord postérieur, excepté aux inférieures , où elle laisse libre
un rang de cellules dans ses deux tiers externes. Réseau rouge dans les taches
(ou un peu blanchâtre dans la tache des inférieures en dessous), noir ailleurs.
20-23 antécubitales, environ 54 postcubitales, 6-10 aux quadrilatères, 4-8 basi-
laires, les unes et les autres doubles en partie, (les nombres les plus forts appar-.
tiennent à un exemplaire un peu plus grand).
g' très-jeune. Lèvre supérieure et 2° article des antennes livides; ligne humé-
rale, trois latérales et dessous du thorax livides; pieds bruns, (l'abdomen manque).
Ailes sans taches apicales, l’espace entre la costale et la médiane gris brun jusqu’au .
nodus, le reste de la tache basale blanc laïiteux ou un peu rosé aux supérieures,
gris brun aux inférieures. Réticulation jaunâtre.
© adulte. Tète noire (un peu bronzée à l’épistome el au front) ; base du 5° article.
des antennes, une très-petite tache latérale à la lèvre supérieure et une aux COins M
ROSE TETE TERRE EURE 2
de la bouche jaunâtres.
Prothorax noir verdâtre.
Thorax robuste, vert métallique foncé ; suture médiane noire, raie humérale
jaunâtre, assez mince. Espace entre J’humérale et la 1'° suture vert métallique
foncé; le reste jaunâtre obscur, avec deux raies incomplètes vert doré; la 1*° su-
périeure assez large après la 4*° suture, n’allant pas jusqu’en bas; la 2° étroite ,
inférieure après la 2° suture. Dessous du thorax jaunâtre obseur, avec quelques,
marques brunes; attaches des ailes roussâtres. |
Abdomen épais, surtout au bout, noirâtre, les côtés brun foncé. Carène dorsale.
du 40° segment terminée par une épine noire, dépassant le bord; pointe latérale
denticulée. Valvules arrivant à la moitié du 10° segment, denticulées au bout
Appendices anals noirs, trigones. D
Pieds noirs.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre sale, surtout à la base et au bord costal, Ré-
seau noir. 19-20 antécubitales, environ 25 postcubitales, 5-5 aux quadrilatères,
3-6 basilaires.
Q jeune. Raie humérale jaune, oblique , large; réseau des ailes jaunâtre à la
base, (excepté la costale). La lèvre supérieure est déjà noirâtre , excepté la petite
tache latérale.
Patrie. Le Brésil (collection Hagen et envoi de M. Clausen)s
Bahia, Musée de Berlin (prise par Sellow ). |
M. Has ren a examiné une douzaine de mâles adultes et jeunes, el
autant de femelles. }
C7
Cette espèce est voisine de la hebe, dont elle diffère, en ce qui
concerne le mâle, par la taille moindre, la tache basale des supé-
rieures arrivant par un prolongement jusqu’au nodus , la dent mé-
diane des appendices supérieures mieux marquée, non échancrée,
bien séparée de la petite dent supérieure.
La femelle s’en sépare par sa petite taille et moins de jaune à la
lèvre supérieure, le corps plus court , plus robuste.
En ce qui concerne la couleur et la stature du mâle et de la fe-
melle, ils se séparent à plus forte raison de la divina , où ce que
nous venons de dire de la hebe existe à un plus haut degré. Le mâle
y ressemble davantage , il est vrai, par les appendices supérieurs ,
mais les appendices inférieurs de la divina sont beaucoup plus
longs.
42. HETÆRINA MORTUA., Hagen.
HÉTÉRINE MORTE.
Synon. Hetærina mortua; Hagen. (De Selys, syn. n° 42).
Dimensions. Longueur totale og 5977
Abdomen 28
Appendices anals supér. 25
Tibias postérieurs 4 3/4
Aile supérieure 23
— inférieure 22
Largeur des ailes. 4 3/4
— de la tête 4 1/2
go". C'est l'espèce la plus petite du groupe, et presque du genre. Tête bronzé
cuivré, velue, la base des antennes et les côtés de la lèvre supérieure jaunes ;
tubercules de l’occiput très-prononcés.
Lobe postérieur du prothorax à bord plus large, moins arrondi, presque droit
en arrière.
Thorax noir (bronzé en avant); une bande jaune humérale courbée; la 1'° laté-
rale plus mince, les deux autres plus larges, s’anastomosant près des ailes et des
pieds ; la bande noire qui se trouve entre elles plus large et droite, terminée par
un trait qui arrive vers les pieds. Le dessous du thorax jaune, cerclé de noir et
traversé deux fois de même couleur après les pieds.
Abdomen brun, sa moitié postérieure et le bout des premiers segments noirs;
dessus du 1% segment également noir avec une tache latérale et une en dessous
de même couleur; un petit cercle jaune à l'articulation basale des 3°, 4° et 5°
segments.
Appendices anals supérieurs assez forts, courbés, avec 4-5 dents dans leur
(118)
seconde moitié, qui est un peu tournée vers le haut ; la carène supérieure finissant
avant le bout, sans former de dent. Le bord interne dilaté inférieurement pen-
dant son tiers médian environ , en un large tubercule échancré au milieu, de
manière à former deux dents, dont la 2 plus grande est obtuse, la 4'° plus pe-
tite et plus aiguë se trouve au bout des appendices inférieurs, qui sont moitié
plus courts que les supérieurs, cylindriques , très-amincis au bout.
Pieds noirs.
Ailes hyalines, le bout des supérieures sans tache, celui des inférieures avec
une tache rose souvent presque nulle. Tache basale sanguine des supérieures ob-
tuse au bout, dépassant de 3-4 cellules le quadrilatère (aux 5/5 environ de la
longueur antécubitale); elle commence à la sous-costale, où elle est brune. La
tache basale des inférieures brune, commençant après la costale; elle longe la
Sous-costale, dépasse peu le quadrilatère, d’une manière oblique, et touche pres-
que le bord postérieur; en dessous des taches basales le réseau est jaune aux
inférieures et dans une partie des supérieures. 21-25 antécubitales, 28 post-
cubitales.
oœ monstrueux. M. Hagen m'a communiqué un exemplaire très-remarquable
par les anomalies que présentent les ailes inférieures : leur extrémité et le bord
postérieur sont atrophiés ; le nodus est placé après la moitié de l’aile, il n’y a
que 18 postcubitales; le quadrilatère est très-irrégulier, son côté supérieur re-
joignant l’inférieur au bout par une ligne arquée , de sorte qu’il n’y a pas de côté
extérieur; presque tous les secteurs sont irréguliers, en partie interrompus ,
en partie confluents; les deux ailes inférieures sont dissemblables sous le rap-
port de ces anomalies.
Q inconnue.
Patrie. La Guyane, d'après deux mâles.
Cette espèce est assez remarquable par sa petite taille, les tu-
bercules de l'occiput très-prononcés, la raie humérale courbée,
les appendices anals supérieurs analogues à ceux de la proxima ,
mais moins courbés au bout, les inférieurs allongés , à bout très-fin.
Les ailes supérieures ne diffèrent de celles de la simplex qu'en
ce que la tache rouge basale dépasse davantage le quadrilatère ,
atteignant les 5/5 de l’espace antécubital. — Les ailes inférieures sont
colorées comme chez le mâle jeune de la divina , mais la tache
brune touche le bord postérieur dans la moitié basale et le suit en-
suite de près , et la tache apicale est rose, mal arrêtée. La mortua
ressemble donc beaucoup à la divina par la coloration des ailes. Elle
en diffère surtout par sa petite taille et la double dent des appen-
dices anals supérieurs.
La femelle, inconnue, diffèrera probablement de la divina par
sa petite taille,
( 119)
45. HETÆRINA SEPTENTRIONALIS. De Selys.
HÉTÉRINE SEPTENTRIONALE.
Synon. Hetœrina septentrionalis ; De Selys, syn. n° 45.
Dimensions analogues à celles de la tricolor , race limbata,
o* adulte, Tête et thorax brun bronzé cuivré, marqués et lignés de jaune, à peu
près comme chez la race limbata de l'A. tricolor , mais l’épistome plus métallique.
Abdomen brun noirâtre.
Appendices anals supérieurs semi-circulaires, denticulés en dehors dans leur
seconde moitié. D’après un croquis'fait rapidement, ils différeraient de toutes les
autres espèces, en ce que la dilatation peu large, qui commence dès la base et
finit aux deux tiers de leur longueur, forme une dent arquée à la moitié et se
termine également en dent assez aiguë; elle rappellerait un peu, sous le rapport
des deux dents, la fricolor du même pays et la mortua.
Appendices inférieurs assez longs, cylindriques, épaissis au bout , un peu comme
chez l’occisa; ils dépassent la première dent et la moitié des supérieurs.
Pieds probablement noirâtres.
Ailes hyalines avec une tache apicale rouge aux inférieures, la base des quatre
avec une tache sanguine, à peu près comme chez la FH. hebe , prolongée aux infé-
rieures, dans sa partie supérieure brune, presque jusqu’au nodus.
Q inconnue.
Patrie. Un mâle, de la Géorgie, fait partie des collections du
Musée britannique.
Je regrette que la diagnose que j'ai prise soit si courte; je ne
doute pas, cependant , qu’elle ne forme une espèce disuncte.
Ce serait la seule espèce sans ptérostigma , que l’on trouverait
aux États-Unis, et la seule à tache apicale rouge de l'Amérique
septentrionale. Par ces deux caractères elle appartient tout-à-fait
à la section de la caja, dont elle différe tant par les deux dents que
forme la dilatation interne des appendices supérieurs du mâle,
Il est difficile de présumer en quoi la femelle différera des es-
pèces voisines.
44. HET ÆRINA LÆSA. agen.
HÉTÉRINE LÉSÉE.
Synon. Hetcærina læsa; Hagen, (De Selys, syn. n° 44).
Dimensions. Longueur totale
Abdomen | 4
Tibias postérieurs | PÈRE 7
Aile supérieure 51 c 30-32
— inférieure 30 29-31 MAR 4
Largeur de l’aile supér. ; DD ” VE
_. — infér. Gae G1/2
— de la tête 5 1/2 5 4/2
oc jeune. Un peu plus graud que caja , à laquelle il ressemble beaucoup.
Corps bronzé, lèvre supérieure jaune, noire au milieu, 4° et 2° article des an-
tennes jaunes.
Thorax ayant en avant une bande bronzé cuivreux ; l’humérale large, oblique,
jaunâtre. Les côtés jaunâtres, avec trois bandes bronzées , incomplètes, la 4re
assez large, ne touchant ni le haut ni le bas, entre l’humérale et la 1r° suture;
la 2 supérieure, en forme de trait court, commençant près des ailes; la ders
nière après la 2° suture, plus longue, plus mince, ne touchant pas non plus les
pieds. Le reste du dessous jaunâtre,
Abdomen long, mince, noirâtre, brun à la base, sur les côtés et en dessous.
(Les quatre derniers segments et les appendices anals manquent).
Pieds très-longs, noirs; à peine la base extrème et intérieure des fémurs posté-
rieurs jaunâtre. Les cils assez courts.
Ailes plus grandes que chez la caja; le bout des inférieures plus obtus, avec
une tache anguleuse rouge; une semblable très-petite, à peine visible, au bout
des supérieures. Tache basale sanguine des supérieures petite, commençant à la
sous-médiane, finissant avec le quadrilatère, et touchant le bord postérieur ; le
reste de la base lavée de jaunâtre. Ailes inférieures un peu jaunes à la base; une
couleur plus brune s’avance dans l’espace entre la sous-costale et la médiane (dont
les transversales sont blanchâtres en dessous). Quadrilatères hyalins. 26-50 anté-
cubitales aux supérieures, 24-26 aux inférieures ; environ 40 postcubitales, 7-8
basilaires, 9 au quadrilatère supérieur, 4-6 à l’inférieur.
Les différences avec la caja et la rosea, sont surtout la taille, les côtés du tho-
rax, notamment la 2° bande bronzée rudimentaire et supérieure, les pieds noirs,
le bout des ailes supérieures avec une petite tache rouge, celui des inférieures
irès-obtus et leur tache basale encore plus rudimentaire que chez la rose@.
Q. Fond du corps vert bronzé; les dessins du thorax comme chez le mâle; ab-
domen bronzé foncé, les côtés de la base et le dessous bruns, son extrémité très=
épaisse, une carène au 10° segment dépassant le bord postérieur et le petit appen-
dice médian du dessous ; pointes latérales trifides à dents égales éloignées.
Appendices anals divariqués, courts, trigones, aigus.
Pieds noirs, l'intérieur des fémurs postérieurs et la base interne des autres
jaunes,
Ailes salies, lavées de jaune, surtout à la base; 24-27 antécubitales, aux su-
4
35 &'ép LR
|
|
|
|
|
(121)
périeures , 20-23 aux inférieures, environ 56 postcubitales, 4-6 aux quaurila-
tères, 5-6 basilaires.
La femelle se reconnaîtra à sa grande taille, à ses ailes très-salies, à ses anté-
cubitales supérieures nombreuses, à la disposition des raies bronzées des côtés
du thorax : la 3° est nulle ou à peu près chez divina et hebe; la 2° complète chez
rosea , tout-à-fait nulle chez caja.
Patrie. Surinam , d'après un mâle et une femelle envoyés par
Cordua au Musée de Berlin, et deux femelles probablement du
même lieu, indiquées (par erreur ? ) de la Guayra.
Cette espèce rappelle assez la moribunda, qui s’en sépare de suite
par la présence d’un ptérostigma , le bout des ailes limbé de brun,
les pieds moins longs, etc.
45. HETÆRINA LONGIPES. Hagen.
HÉTÉRINE LONGIPÈDE.
Synon. Hetærina longipes ; Hagen ( De Selys, syn. n° 45).
Dimensions. Longueur totale g' D4-55um Q 46m
Abdomen 43-45 36
Appendices anals supér, 4 4/2
Tibias postérieurs 8 1/2-10 10
Aile supérieure 34 29
— inférieure 55 34
Largeur des ailes 712 8
— de la tête D 3/4 5 5/4
Espèce diflicile à séparer de la carnifex. Elle en diffère surtout par ses pieds
plus longs er sa taille un peu plus forte. |
o* Lèvre supérieure jaune, bordée de brun avec un point basal médian (noire
avec deux taches jaunes chez carnifex). 2° article des antennes jaunâtre (noirâtre
chez carnifex).
Le dessin du thorax un peu différent sur les côtés : l’humérale et la 1re Jaté-
rale jaunes sont plus larges et s’anastomosent en haut près des ailes, de sorte
que la bande bronzée qui les sépare devient cunéiforme par en haut, au lieu
d’avoir ses côtés parallèles; les deux latérales suivantes sont encore plus larges
confluentes par en haut comme par en bas, ce qui rend les deux dernières bandes
bronzées plus étroites , et la dernière parfois linéaire. Le cercle noir de la poi-
trine après les pieds manque ; articulations des 2, 3, 4, ÿe segments jaunâtres,
interrompues en dessus.
Appendices anals un peu différents ; les supérieurs ont le bout plus arqué, l'arète
du dessus finissant en dent moins aiguë; le renflement basal inférieur manque ;
16
(122)
le médian est moindre, mais forme par une petite échancrure une sorte de se-
conde dent au niveau de la dent supérieure, Appendices inférieurs plus courts
(le tiers des supérieurs). Un autre mâle à pieds moins longs, presque égaux à
ceux de la carnifex, a les appendices encore plus courbés au bout; la dent à la fin
de l'arête supérieure presque nulle, mais la 2° dent médiane inférieure plus
marquée.
Pieds noirs, très-longs, surtout les postérieurs.
Ailes semblables ; peut-être la tache basale sanguine des supérieures à bord ex-
térieur plus oblique, étant prolongée supérieurement le long de la médiane plus
loin que la séparation des secteurs. 21-28 antécubitales , 56 postcubitales , environ
5-6 basilaires, 8-11 au quadrilatère supérieur, 5-6 à l’inférieur.
Q@. Vert bronzé à villosité grise. Tête comme chez le mâle.
Thorax d’un jaune obscur, plus clair sur les côtés ; une bande médiane étroite
vert bronzé en avant, dilatée dans sa moitié supérieure vers les ailes; le jaune des
côtés plus étendu, ainsi : la 1° bande vert bronzé ne forme qu’une petite tache en
coin , la 2° rudimentaire, la dernière manque tout-à-fait, le dessous jaune obscur.
Abdomen brun bronzé, plus pâle en dessous et sur les côtés. Deux petites mar-
ques jaunes peu visibles avant ja fin du 2° segment, ( les cinq derniers segments
manquent ).
Pieds à tibias encore plus longs que chez le mâle (vert bronzé).
Ailes byalines , un peu plus longues que celles du mâle, un peu lavées de jaune,
surtout à la base. 19-20 antécubitales; 50 posteubitales environ, 5-7 au quadrila-
tère, 4-5 basilaires, les grandes nervures roussâtres.
Cette femelle a une très-grande analogie de taille et de coloration avec celle de
la Laïs globifer, au point qu’on pourrait les confondre; mais la globifer a la lèvre
inférieure et le milieu de la supérieure noir luisant, et porte en dessous du 1°
segment un petit tubercule arrondi.
La longipes a les lèvres roussâtres et pas de tubercule au 1°* segment et ses
grandes nervures sont roussâtres. Sous ces trois rapports elle ressemblerait à la .
femelle de la Laïs pruinosa ; mais cette dernière est plus petite et porte aux côtés
du thorax entre la 2 suture et le bord postérieur une bande cunéiforme bronzée.
Elle ressemble encore à la carnifex, mais sa taille énorme ne permet pas de la
confondre avec elle, non plus que la lèvre supérieure qui n’est pas bordée ni tra-
versée de noir.
Patrie. M. Hagen a examiné deux mâles du Musée de Berlin et
deux mâles de sa collection, plus une femelle. Tous ont été en-
voyés du Brésil, dans un même envoi, par Sellow.
En examinant les mâles, j'avais hésité à les considérer comme
bien distincts de la carnifex ; mais les femelles sont d'une stature
si différente, que la séparation en parait suffisamment confirmée.
(Voir à la Laïs globifer ).
#4
’
(1935)
46. HETÆRINA CARNIFEX. Hagen.
HÉTÉRINE CARNASSIÈRE.
Synon. Hetærina carnifex ; Hagen (De Selys, syn. n° 46).
Race fulgens.
Dimensions. Longueur totale go" 49 55nm Q 41m Fe AT
Abdomen 38 42 51 51
Appendices anals supér. 1 1/2 À 4/4
Tibias postérieurs 7 1/2-8 6 1/2
Aile supérieure 50.53 51-52 59
— inférieure 29-32 30-51 29
Largeur de l'aile supér. 7-7 1/2 G 1/2
— — infér. ti 6
— de la tête 5 1/2-6 5 1/2 D 1,2
o* adulte. Corps bronzé très-foncé. Tête à reflets cuivre rouge à l’épistome et au
vertex ; lèvres noires, une tache latérale jaunâire foncé (parfois oblitérée) à la
supérieure, et une tache de même couleur aux coins de la bouche.
Prothorax noir bronzé à reflets cuivreux ; thorax noir bronzé à reflets cuivre
rouge, surtout en avant; une ligne très-fine (souvent presque effacée) à la suture
humérale jaunâtre. Une ligne très-fine à la 1° suture, une raie assez large à la
2e et une un peu plus large avant le bord postérieur jaunâtres, confluentes par
en bas avec la même couleur qui occupe le dessous du thorax; la poitrine après
les pieds cerclée de noir; attaches des ailes roussâtres.
Abdomen long, noirètre un peu bronzé, les premiers segments bruns en des-
sus (excepté au bout, et leurs côtés jaunâtres à la base); 10° segment à peine un
peu évidé au milieu de son bord postérieur , avec une pelite carène dorsale.
Appendices anals ayant une fois et demie la longueur du 40° segment, arqués,
peu dentelés en debors, obtus au bout ; un tubercule basal en dessus , l’arête
supérieure très-courbée, finissant avant le tiers apical en une petite dent”interne
marquée. La base est renflée en dedans, puis le bord inférieur forme une dilata-
tion en plaque large ou dent obtuse au milieu, finissant avant la dent supérieure.
Appendices inférieurs moitié plus courts, droits, tronqués au hout qui est den-
telé en dedans. La base interne en dent peu marquée, ciliée au bout; ils arri-
vent en longueur à la dent médiane des supérieurs.
Pieds noirs, longs.
Ailes hyalines, avec une petite tache apicale rouge aux quatre, un peu plus
grande aux inférieures. Tache basale sanguine des supérieures commençant à la
sous-costale d’abord, puis à la médiane vers son extrémité, finissant en ligne
" oblique , un peu plus près du nodus que de la base (environ 4 cellules après
le quadrilatère) touchant le bord postérieur jusqu à mi-chemin du quadrilatère.
Tache basale des inférieures brune entre la costale et la médiane, rougeâtre
(12% )
entre celle-ci et la postcostale qu'elle tend à dépasser à peine, s’arrêtant exac-
tement au quadrilatère. La partie brune supérieure quitte la costale au quadri-
latère et forme un petit prolongement pointu jusqu’à mi-chemin du quadrilatère
au nodus, Réticulation noire; rouge dans les taches basales, un peu blanchâtre
en dessous de celle des inférieures. 20-25 antécubitales, environ 30-35 postcubi-
tales, 5 (4-7) basilaires , 7-11 aux quadrilatères, en partie doubles.
o* jeune. Base des antennes et suture médiane du thorax jaunes, couleurs du
corps peu foncées; pieds, surtout les tibias, en partie jaunâtres; ailes sans taches
apicales, les taches basales ébauchées, à peine marquées.
© adulte. Tête comme le mâle, mais les deux 1° articles des antennes jaunes.
Prothorax vert métallique, avec deux taches carrées jaunes au milieu. Thorax
vert métallique, le devant avec un trait médian jaune; ligné humérale étroite,
jaune. Côtés jaune un peu orangé; mais la 1" bande vert métallique large, tout-
à-fait interrompue par une bande jaune oblique; la 2° rudimentaire en petite
tache supérieure près des ailes.
Abdomen robuste, brun bronzé, à peine un peu vert métallique à la base en
dessus, brun jaunâtre en dessous le lorg du ventre, Crète finale petite, ne dépas-
sant pas le bord, pointe latérale simple, valvules dentelées au bout en dehors.
Appendices anals trigones, aigus.
Pieds noirs.
Ailes un peu enfumées, à peine jaunâtres à la base et au bord antérieur. 17-20
antécubitales, 24.28 postcubitales , 4-6 aux quadrilatères, 3-4 basilaires,
© très-jeune. Le jaune dominant davantage, les pieds n'ayant pas pris toute
leur couleur sont jaunâtres ; les ailes un peu plus lavées de jaune.
Race. Hetærina fulgens, DE SELys.
o". Taille plus petite, l'abdomen peut être un peu plus court mais pas plus
robuste; pieds un peu plus courts, ailes un peu plus étroites, 2° article des an-
tennes brun à la base, taches jaunâtres de la lèvre supérieure plus grandes, les
reflets cuivre violet de l’épistome, et cuivre rouge du vertex, du prothorax et du
devant du thorax sont plus vifs, dorés, et le cercle noir de la poitrine peu marqué.
La tache basale rouge des ailes supérieures n’est pas droite en dehors, elle est
un peu arrondie ; celle des inférieures quitte la costale un peu avant, non après
le quadrilatère. Les appendices anals inférieurs peut-être plus écartés. |
Ces différences sont de peu d’importance, et dépendent peut-être en partie
de l’âge des exemplaires ; cependant j'ai cru devoir les spécifier, attendu que les
deux mâles que je possède sont semblables, et proviennent d’une autre province
que les types de la carnifex,
Patrie. La Nouvelle Fribourg (prov. de Rio), d'après un très-
grand nombre de mâles envoyés par Beschke ; un seul était jeune
et une seule femelle — une autre femelle du Brésil (Sellow) est
au Musée de Vienne.
(125 )
J'ai reçu la race fulgens de la province de Minas-Geraes , par le
D: Clausen. f
La carnifex mâle est facile à distinguer des autres espèces sans
ptérostigma , à ses quatre ailes distinetement tachées de rouge au
bout, caractère qui ne se retrouve que chez les H. longipes et
proxima , avec lesquelles nous la comparerons en décrivant ces es-
pèces. — La lœsa possède, il est vrai, des taches rouges apicales
aux quatre ailes, mais les taches basales sont si petites , qu’une con-
fusion avec les trois autres est impossible.
La femelle ressemble assez à la cruentata, mais cette dernière
a l’épistome bleu, la bande jaune qui interrompt la 1r° latérale
bronzée moins oblique , la pointe latérale du 10° segment plus mar-
quée , les pieds en grande partie jaunâtres.
47. HETÆRINA PROXIMA. De Selys.
HÉTÉRINE VOISINE.
Synon. Calopteryx caja ; (Pars.) Ramb. n° 16. (5).
Heiœrina proxima. De Selys, syn. n° 47.
Dimensions. Longueur totale g' 49m Q 56mn
Abdomen 40 30
Appendices anals supér. À 1/3
Tibias postérieurs 7
Aile supérieure 29-30 28
— inférieure 28-29 27
Largeur de l’aile supér. G 1/2 G1/2
— — infér. 6 6
— de latête à 1/2 ÿ
o* adulte. Ressemble à s'y méprendre aux petits exemplaires de la carnifez,
tant sous le rapport des dimensions que de la coloration , avec les ailes un peu
étroites comme chez la race fulgens , quoique le corps et les pieds soient un peu
plus longs. La lèvre supérieure variant de même, tantôt jaune avec un point basal
médian noir, tantôt fortement traversée et bordée en avant de noir. Le noir bronzé
de la tête, du prothorax et du thorax peu brillant, un peu violet; le cercle noir
de la poitrine peu marqué; l’hu mérale et la 1" latérale jaunes, très-fines , parfois
bien marquées. Tout cela se trouve d’ailleurs plus ou moins chez la carnifex. La
seule différence notable consiste dans la forme des appendices anals : les supé-
rieurs sont plus larges, plus courts; ils n’ont de tubercule basal ni en dessus ni
en dessous ; le bord inférieur est dilaté en dedans, depuis le premier tiers jusqu’au
delà du 2° en une plaque large, longuement maïs peu profondément échancrée ou
Lx SE
( 1% )
évidée en dedans, finissant subitement en dent obtu:e à l’origine du bout courbé
des appendices, qui est plus court que chez aucune autre espèce, gros, épais el
arrondi à la pointe. Appendices inférieurs plus que moitié plus courts, assez épais,
peu écartés, le bout aminci, un peu tourné en dedans, leur base interne sans dent
marquée. Ils diffèrent de ceux de la longipes par l'absence de tubercule basal su-
périeur, de dent supérieure après la dilatation; par la dilatation qui s'étend
beaucoup plus loin, et qui est plus échancrée , surtout par l'extrémité très-courte ,
épaisse.
On peut dire que les ailes ne diffèrent pas de celles de la carnifex, car chez
un exemplaire les taches basales sont dessinées comme chez le type, touchant
même un peu plus loin la costale aux inférieures, tandis que chez un autre elle
nous fournit aux quatre ailes le dessin de la race fulgens. 22-26 antécubitales ,
32-26 postcubifales, 5 (7) basilaires, 9-10 (6) aux quadrilatères, les unes et les
autres en partie doubles.
Chez un exemplaire jeune, la tache apicale des supérieures est nulle.
© jeune. D'un roux jaunâtre pâle; la tête n’a de vert bronzé qu’en dessus et
derrière les yeux; bouche pâle, la suture médiane du thorax jaune, bordée de
chaque côté d’une raie étroite acier. Les sutures latérales jaunes, fines, l'espace
entre l'humérale et la 1"° latérale avec une tache cunéiforme vert bronzé et poin-
tue par en haut, adossée à la suture latérale; un reflet vert en dessus de l’abdo-
men, les articulations jaunes; dernier segment à carène pointue, dépassant le
bord; le petit tubercule qui se trouve en dessous peu visible; pointe latérale tri-
fide à dents égales; une dent isolée plus loin en dessous; valvules dépassant un
peu le 9° segment, denticulées dans leur tiers apical.
Appendices anals courts, trigones, pointus.
Ailes lavées de jaunâtre clair, surtout à la base, à réticulation roussâtre
clair dans sa première moitié, mais la costale noire. 23 antécubitales, 23-26
postcubitales.
J'y rapporte encore, avec doute, une femelle adulte sans tête ni appendices,
dont la suture médiane du thorax est noire; les bandes vert métallique qui la
bordent un peu plus larges, et le prothorax avec une petite tache médiane et
deux grandes latérales rousses ; les fémurs postérieurs ont une raie roussâtre dans
leur moitié basale interne; les ailes un peu salies au bout, à réticulation brune
dans leur première moitié. Cette femelle pourrait aussi appartenir à la plus
grande race de la divinu.
Patrie. Le Brésil, d'après le mâle type qui fait partie de ma
collection ; 1} provient de la collection Serville , où M. Rambur Fa-
vait confondu avee sa caja. C’est le seul dont les appendices exis-
tent en partie. J'en possède un autre, mâle, et M. Hagen en a
vu quatre, tous du Brésil (dont un de la province d'Fpanema,
communiqué par M. Kollar avec la femelle (du Brésil) que nous
(07)
attribuons à la proxima, avec quelque doute, il est vrai, en nous
basant sur l'habitat, la stature, et les lignes jaunes du thorax
qui sont nettes et étroites, bien que sur un fond brun roussâtre. La
femelle adulte douteuse faisait aussi partie de la collection Rambur;
les côtés de son thorax n’offrent pas ces lignes jaunes nettes ; le
fond en est orangé, (sauf, bien entendu, la bande cunéiforme
vert bronzé).
48. HETÆRINA CRUENTATA. Ramb.
HÉTÉRINE ENSANGLANTÉE.
Synon. Calopteryx cruentata; Ramb., n° 19 (%}) (excl. syn.).
— luteola ; Ramb. ; ne 8 (O).
Hetærina cruentata; De Selys, syn. n° 48.
Race brailiensis,
Dimensions. Longueur totale o* 46-507m Q 49-467 guAjam
Abdomen 56-40 39-96 56
Appendices an. supér. À 3/42 À 5/3
Tibias postérieurs 6 1/2-7 1/2 1-8 6
Aile supérieure 29 34 50-54 28
— inférieure 28-35 29-55 LT
Largeur des ailes 6-8 6-7 6
— delatête D 1/3-6 5 1/2 6 5 1/4
o* adulte Tête noire, velue; lèvre supérieure roussâtre, largement bordée
de noir à sa base, et souvent traversée de même couleur; coins de la bouche
roussâtres ; épistome bleu acier métallique; le front un peu, brun.
Prothorax noirâtre, avec une tache orangée sur les côtés ; le bord postérieur
noir, en triangle large.
Thorax rougeâtre; poitrine jaunâtre; une large bande dorsale noir luisant,
adossée à la suture médiane; la suture humérale est le centre d’une large bande
orangée, suivie d’une raie latérale noir acier assez étroite, n’allant pas jusqu'aux
pieds intermédiaires.
Entre la 1'° et la 2° suture se trouve , en haut, entre les ailes, une petite tache
cunéiforme vert bronzé pointue par en bas, et le bord postérieur offre une raie
noir acier plus ou moins visible; espace interalaire taché de rougeâtre.
Abdomen : les quatre premiers segments brun rougeâtre, terminés par du noir
métallique, les autresnoirâtres, les articulations des six premiers étroitement jau-
nâtres, le dessous avec une ligne médiane noire; le 40° à bords rabattus, terminé
par une petite carène.
Appendices anals supérieurs brun roussâtre foncé à la base, noirâtres ensuite,
plus longs que le dernier segment, semi-circulaires, leur seconde moitié qui
( 198 )
forme la tenaille, est moins courbée en dedans que chez beaucoup d’autres; le bout
externe porte 5-8 dentelures ; la crête supérieure finit avant le bout par une
dilatation peu sensible ; le bout obtus, excavé intérieurement; le bord interne di-
laté inférieurement à partir de la base, cette dilatation finissant subitement un peu
après le milieu, en dent obtuse suivie d’une petite échancrure. Appendices infé-
rieurs moitié plus courts, cylindriques, écartés; le bout tronqué, tourné en de-
dans; la dent basale interne peu marquée, munie d’un pinceau.
Pieds noirs; les trochanters et l’extérieur des tibias roussâtre foncé.
Ailes hyalines, l'extrémité limbée de gris noirâtre, surtout aux inférieures où
cette couleur se voit toujours; tache basale sanguine des ailes supérieures com-
mençant à la médiane, s’arrêtant d’une manière obtuse, un peu arrondie, à mi-
chemin du nodus {après le quadrilatère) et touchant le bord postérieur, excepté
à son extrémité ; l’espace correspondant entre la côte et la médiane plus ou moins
lavé de brun clair. La tache basale des inférieures un peu plus courte, ne dépas-
sant guère le quadrilatère, brun foncé entre la médiane et la costale qu’elle touche-
dans sa première moitié, rouge ensuite et dépassant notablement la postcostale
re
inférieurement, de manière à toucher le bord postérieur dans son premier tiers
au moins; réticulation des taches baisales rouge , noire ailleurs, roussâtre au
limbe apical. 24 29 antécubitales, 30 38 postcubitales, 4-10 basilaires, 4-8 au
quadrilatère.
o* jeune. Lèvres, tout le front, 1° et 2% articles des antennes roux jau-
nâtre,
Prothorax de même couleur avec un point apical et son lobe postérieur, (sauf
une tache médiane) noirs. Le fond du thorax roux jaunâtre, par conséquent
la bande médiane, les deux raies latérales bronzées et la tache supérieure
verte mieux distinctes ; l’intérieur des fémurs et l’extérieur des tibias jaunâtre
livide.
Le limbe apical des ailes nul aux supérieures, pâle aux inférieures; le rouge
de la tache basale remplacé par du rose terne, le brun nul aux supérieures, clair
à la base des inférieures,
o* très-jeune. Les dessins du corps ébauchés en jaunâtre livide sur fond brun
clair, le rouge des ailes remplacé par du blanc carné laiteux; la réticulation des
ailes jaune brunûtre.
©. Lèvres, front, 2° article des antennes et une tache au coin de la bouche
roux jaunâtre; épistome acier violet brillant au milieu, roussâtre sur les côtés
et parfois au bord antérieur; dessus de la tête noir bronzé; derrière de la tête
noir.
Prothorax roussâtre avec deux ou trois points foncés; thorax roussâtre, marqué
comme celui du mâle, mais en vert bronzé.
Abdomen noirâtre luisant en dessus, un peu verdâtre bronzé sur les premiers
segments, les côtés de tous et les articulations des six premiers brun jaunâtre,
(129 )
10° segment moitié plus court que le 9°, terminé par une petite carène prolongée
en épine courte; pointes latérales marquées.
Appendices anals ayant la moitié du 10° segment , trigones, noirs, bruns à la
base; valvules denticulées , atteignant presque au bout de l’abdomen.
Pieds noirs; les trochanters, l’intérieur des fémurs et l'extérieur des tibias
roux jaunâtre.
Ailes hyalines, lavées de jaune verdâtre pâle, surtout à la base et vers la côte;
la pointe des inférieures parfois un peu limbée de jaunâtre; réticulation noi-
râtre. 20-22 antécubitales , environ 25-350 postcubitaies, 4-6 basilaires, 4-6 aux
quadrilatères.
Q jeune. Le corps coloré comme chez le mâle très-jeune, en un mot d’un jau-
nâtre terne; les couleurs foncées ne consistant que dans une bande noire entre
les yeux, qui dessine un bord jaunâtre à l’occiput; tout le derrière des yeux
(sauf une tache jaune derrière chacun) ; une bande acier de chaque côté de la suture
médiane du thorax qui reste jaune; la bande acier avant la 1"° suture et la petite
verte cunéiforme ensuite. L’abdomen est jaunâtre obscur, avec un cercle acier aux
articulations, et une bande latérale de même couleur au 2° segment. Les pieds
presque entièrement jaunâtres , la base souvent un peu roussâtre; les ailes sont
plus lavées de jaunâtre ; toute la réticulation est roussâtre pâle, excepté la cos-
tale qui est brune.
Race? Hetærina brasiliensis. DE SELYs.
9. Taille plus petite ; épistome plutôt vert métallique que bleu acier, les bandes
médianes du thorax un peu plus larges, l’orangé du thorax et le jaune de l’exté-
rieur des tibias plus purs. 18-20 antécubitales.
Patrie. Décrite d’après un grand nombre de types des Paranas
de St. Urban (Venezuela) province de Mérida ; trois mâles de Suri-
nam pris par Cordua, des femelles de Colombie prises par Karsan,
un mâle du Musée de Vienne, indiqué du Mexique et la femelle
type de la C. luteola (Ramb.) indiquée de la Martinique par Roux.
M. Hagen avait d'abord pensé que les trois femelles grandes et
robustes de la Colombie formaient une espèce, qu'il avait nommée
lineata , mais un nouvel examen ne m'a fait voir aucune différence
avec les types de Venezuela. L'une d'elles était singulière par une
nervule surnuméraire à trois des ailes , au lieu où serait le ptéros-
tigma, mais placée en long au milieu d’une cellule. L’un des exem-
plaires a 27 antécubitales.
La luteoia de M. Rambur, dont je possède le type, ne diffère pas
des femelles ; son habitat aux Antilles, d'où aucune autre Hetærina
n’a été jusqu'ici apportée, pourrait faire douter de ma détermina-
lion , jusqu’à ce que le mâle ait été recueilli; cependant M. Hagen
17
TU
( 150 )
ayant vu la cruentata du Mexique, il n’est pas trés-extraordinaire
qu’elle se trouve aussi à la Martinique.
La race brasiliensis ne m’étant connue que par un mäle unique
envoyé par M. Clausen, je ne puis affirmer si ses caractères sont
constants.
La cruentata se distingue de toutes les autres espèces sans pté-
rostigma, par les ailes du mâle limbées de brun, et les tibias jaunes
en dehors dans les deux sexes. Il faut excepter cependant la vul-
nerala , qui réunit une partie des mêmes caractères, (Voir ci-après
en quoi elle en diffère).
49. HETÆRINA VULNERATA. Hagen.
HÉTÉRINE BLESSÉE.
Synon. Hetærina vulnerata ; Hagen. (De Selys, syn. n° 49).
Dimensions. Longueur totale o" 45-50%m Q 42mm
Abdomen 37-41 32
Appendices an. supér. À 5/3
Tibias postérieurs 6-7 8
Aile supérieure 29-53 31
— inférieure {28-52 30
Largeur des ailes 61/2 G 1/2
Espèce très-voisine de la cruentata, mais différente par les caractères sui-
vants :
gd‘. 4° Épistome noirâtre bronzé (et non bleu acier), plus distinctement bordé
de jaunâtre en avant.
90 Prothorax brun métallique, non taché de jaune.
3° ‘l'out le devant du thorax noir bronzé à reflets cuivre rouge et violet , avec
une raie humérale jaunètre assez étroite, bien arrêtée; l’espace entre l’humérale
et la 1'° bande latérale noir bronzé, arrivant aux pieds; le reste des côtés jau-
pâtre ou roux, excepté la tache cunéiforme supérieure bronzée, entre la 4° et
la 2° suture, qui est plus longue, descendant jusqu’à la moitié du thorax, la
3° bande à peine sensible.
4 Les articulations des segments un peu plus jaunes, le bord postérieur du
10° toujours noir.
5° Appendices anals en partie jaunes, surtout la base et le bord interne; la
dilatation suivie d’une échancrure moins aiguë, l’excavation du bout plus mar-
quée.
6° L'extérieur des fémurs porte une bande jaunâtre sur son côté intérieur,
l'intérieur est saupoudré de blanchâtre chez les adultes.
7 Le bout des ailes supérieures n’est pas limbé de brun , celui des inférieures
(131)
ou non limbé, ou à peine sali. La tache basale sanguine des supérieures est plus
obtuse inférieurement , l’espace entre la costale et la médiane complètement
hyalin ou à peine sali, le réseau postcostal moins compliqué. Les transversales
basales des inférieures en dessous plus blanchâtres, et les longitudinales plus
jaunâtres. 19-23 antécubitales , 24-32 posteubitales , 5-10 aux quadrilatères,
4-7 basilaires. |
Le bord antérieur de la lèvre supérieure n’est jamais traversé de noir; les tu-
bercules de l’occiput sont moins marqués que chez la cruentata,
Les exemplaires du Mexique sont les plus grands, ceux du Brésil les plus petits,
ceux de la Colombie intermédiaires.
©. La bouche, le front et la base des antennes ont plus de jaune; quatre
taches jaunes au prothorax. Thorax orangé, avec une bande étroite médiane vert
métallique, à peine un peu plus élargie vers les ailes; les côtés orangés, la 1'° bande
bronzée étroite, égale; la 2° plus courte et plus petite, interrompue, vert mé-
tallique , suivie d’une ligne jaune plus marquée; les pieds comme chez le mâle,
mais plus jaunes que chez la cruentata. Abdomen brun, les articulations et les
côtés largement jaunes, le milieu et le bord postérieur du 2° segment jaunes, la
petite carène du 10° ne dépasse pas le bord; pointe latérale marquée, simple;
valvules jaunes, noires en dehors; appendices anals triangulaires jaunes , noirs.
au bout,
Ailes hyalines, la base et le bord antérieur lavés de jaune. 17-19 antécubitales ,
21-24 postcubitales, 5 basilaires, 3-5 aux quadrilatères. Les grandes nervures
jusqu’au bout des ailes et les nervules jusqu’à l'extrémité du quadrilatère sont
d’un jaunâtre ferrugineux plus vif que chez la cruentata,, l'abdomen plus épais ,
plus court.
Comme on le voit, cette femelle est difficile à séparer par une description de
celle de la cruentala. Nous avons souligné les caractères qui permettent le mieux
de l’en isoler; elle a cependant un facies assez différent. Le mâle et la fe-
melle sous ce rapport rappellent bien l’americana, mais cette dernière a un
ptérostigma.
Patrie. Le Mexique (7 mâles, 4 femelles), le Brésil (5 mâles),
la Colombie (1 mäle). Presque tous ces exemplaires appartiennent
au Musée de Berlin, Celui que je possède est du Mexique ; le bout
des ailes inférieures de celui-ci est un peu sali.
50. HETÆRINA AMERICANA Fab,
HÉTÉRINE AMÉRICAINE.
Synon, Agrion americana ; Fab. Entom. syst. suppl. 237. (5).
Calopteryz — Burm. n° 4. (9). — Ramb., n° 18.
Hetœærina —_ De Selys, syn., n° 50.
Lestes basalis; Say, Journ, Acad. Phil, Vol, VIII, 1839, n°2,
(132)
Dimensions. Longueur totale o' 45-46" Q 45m"
Abdomen 54-31
Appendices anals supér. 1 1/2
Tibias postérieurs 6
Aile supérieure 26-51
— inférieure 25 30
Largeur des ailes 6
— de la tête 5-6
Ptérostigma 2/3
o" adulte. Lèvre inférieure jaunâtre, la supérieure roussâtre avec une tache
noire au milieu.; rhinarium bordé de brun, épistome vert bronzé; dessus de la
tète vert doré; derrière des yeux noir luisant; base et extrémité du 2 article des
antennes brunes.
Prothorax bronzé.
Thorax vert cuivré en avant, les sutures médiane et humérale noires; vert
bronzé sur les côtés, la 4°° suture finement jaune inférieurement, la 2‘ complète-
ment; le bord postérieur très- largement jaune ainsi que le dessous du thorax;
attaches des ailes rougeâtres.
Abdomen vert bronzé en dessus, jaunâtre avec une ligne longitudinale noire en
dessous; les articulations des 2°, 5° et probablement jusqu’au 6° cerclées de
jaune sur les côtés seulement; parties génitales et dessous du 10e segment
jaunes,
Apperdices anals jaunes, noirs à leur extrémité; les supérieurs cylindriques,
arqués, peu dentelés en dehors; la crête supérieure finissant en demi-cercle avant
le bout qui est un peu plus épais, cylindrique, obtus, un peu déprimé en dessus ;
le bord interne inférieur offre, à partir du milieu jusqu'un peu avant la pointe,
une très-forte dilatation aplatie, qui est précédée d’une excavation en dessous.
Cette dilatation échancrée au milieu, forme, vue de profil, une dent médiane obtuse
assez grande , qui finit en une dent très-petite et arrondie.
Appendices inférieurs plus courts que la moitié des supérieurs, droits, cy-
lindriques, obtus, assez écartés ; leur angle interne peu marqué, muni d’un
pinceau de poils.
Pieds noir luisant, les trochanters, le côté interne des fémurs et l'extérieur
des tibias roussâtres.
Le dessous du thorax et la base des pieds blanchâtre pulvérulents chez les plus
adultes.
Ailes hyalines , quelquefois un peu salies au bout extrême; mais jamais limbées
de brun; les quatre avec une tache basale sanguine, finissant à mi-chemin de la
base au nodus, laissant presque libre le bord costal jusqu'à la médiane aux su-
périeures, et le bord postérieur aux secondes ailes à partir du niveau de l'arculus.
Sur ces dernières ailes, le bord costal de la tache jusqu'à la médiane est brun
( 135 )
rougeâtre. Réticulation rouge sur la tache basale, excepté le dessous de celle-ci
aux inférieures, où elle est jaune pâle; la réticulation du reste des ailes noi-
râtre. Ptérostigma brun rougeâtre, occupant le dessus de presque deux cellules ,
ayant en longueur deux fois sa largeur, oblique à ses extrémités, entouré d'une
nervure noire, épaisse. 20-24 antécubitales, 23-28 postcubitales, 7-11 aux qua-
drilatères, 5 8 basilaires.
o* jeune. Fond de la lèvre supérieure, extrémités du 2° article des antennes ,
bords du prothorax jaunâtres ; sutures médiane et humérale du thorax jaunes;
les bandes latérales jaunes du thorax plus larges; les attaches des ailes de même
couleur.
Abdomen brun foncé avec une lunule basale aux 4 et 3,4, 5, 6, 7° segments;
une petite ligne dorsale au 2° ne touchant pas les extrémités, le bord postérieur
du 10° et les côtés de tous, le long du ventre, largement jaunes avec une petite
tache noirâtre avant le bout des segments 3 à 7. La base et l’intérieur des fémurs,
l'extérieur des tibias jaunes, de même que le ptérostigma.
® (D'après Say). Corps vert ; tête avec une bande jaune antérieure interrompue ;
bord nasal et lèvre supérieure jaunes.
Thorax avec une bande jaune sur les côtés; abdomen avec une ligne longitu-
dinale étroite et de petites lunules basales sur chaque segment; le dessous blan-
châtre avec une ligne noire médiane.
Pieds noirs, l’intérieur des fémurs, l'extérieur des tibias jaunâtres.
Ailes lavées de jaune brunâtre vers la base, cette couleur disparaissant graduel-
lement vers le milieu. Ptérostigma blanc.
Patrie. L'Amérique septentrionale, d'après plusieurs exem-
plaires dans les collections de MM. Dale et Saunders et du Musée
de Berlin ; le Massachussets, le Missouri, commun dans l’Indiana,
dit M. Say, qui remarque que cet insecte est facile à prendre; le
Mexique, d’après des individus un peu plus petits, du Musée de Ber-
lin.Je dois faire remarquer qu’à ce Musée, existent aussi deux mâles
indiqués , l’un de l'Amérique méridionale et l’autre du Brésil, mais
j'ai la conviction que cet habitat est le résultat d’une erreur ; Fabri-
cius dit simplement : habite en Amérique. Comme il a décrit cette
espèce d’après des types de la collection Hybner, qui ont été com-
muniqués obligeamment à M. Hagen par M. Germar, il ne peut
pas y avoir de doute sur son identité.
L'americana mâle, diffère des autres espèces, par son ptérostigma
jaune et une partie des pieds et des appendices de même couleur.
La femelle doit se séparer des voisines par sa tête et sa stature ro-
bustes , le ptérostigma assez grand, blanc, les pieds et les appen-
dices en partie jaunes.
ni
4 154 )
S1. HETÆRINA MORIBUNDA. Hagen.
HÉTÉRINE MORIBONDE.
Synon. Hetærina moribunda; Hagen (De Selys, syn. n° 51).
Dimensions. Longueur totale o' 43-46°% Q 36-407
Abdomen 39-56 27-31
Appendices anals supér. 1 1/3
Tibias postérieurs D 1/2 à 1/2
Aile supérieure 27-29 27-29
— inférieure 26-28 26-28
Largeur de l’aile supér. 6 1/2 6
— infér. 6 5 1/2
— de la tête b: 5
Ptérostigma 1/3 2/5
o* assez jeune. Taille de la Zimbata , plus grêle que l’americana; pointes de l’oc-
ciput oblitérées. Tête noirâtre, lèvres jaunâtres, les pointes de l’inférieure, la
base et le bord antérieur et une bande médiane sur la supérieure noirs, épis-
tome bronzé cuivreux foncé, 2° article des antennes jaunâtre.
Prothorax noirâtre , le lobe postérieur arrondi, un peu saillant, bronzé obscur.
Thorax cuivre rouge en avant ; la suture médiane noire; les côtés bronzés,
avec l’humérale, les deux sutures et le bord postérieur formant quatre raies.
larges jaune obscur, se rejoigoant par en bas près des pieds. Poitrine jaunâtre
obscur. Espace interalaire noirâtre, attaches des ailes et tache médiane roussâtres.
Abdomen brun foncé, le bout des segments et sa moitié terminale noirs, Le
bord postérieur du 10° segment avec une crête aiguë, dépassant un peu le bord.
Appendices anals noirs ; les supérieurs cylindriques, arqués , peu dentelés en
dehors; la crête supérieure qui les longe finit au bout extrême qui est obtus,
arrondi, un peu déprimé en dessus ; le bord inférieur est comprimé, avec une
dilatation aplatie à peine évidée au milieu, qui cesse aux deux tiers des appen-
dices. Les inférieurs cylindriques, amincis et un peu tournés en dedans au bout,
dépassant un peu le commencement de la dilatation interne des supérieurs ; leur
angle interne peu marqué, avec un petit pinceau.
Pieds noirs, longs, ciliés,
Ailes hyalines, limbées de brun sale au bout du ptérostigma , surtout aux infé-
rieures. Tache basale rouge de sang (un peu brunâtre aux inférieures ); elle est
obtuse en dehors aux supérieures, où elle commence à la médiane, s'arrête au bout
du quadrilatère et touche le bord postérieur jusqu’au commencement des qua-
drilatères; aux inférieures elle est un peu brune en haut, où elle commence à la
sous-coslale et va jusqu'à mi-chemin du nodus au point où elle cesse la conti.
[135 )
guité des secteurs. Elle laisse libre le quadrilatère et est bornée en dessous
exactement à la postcostale ; réseau noir, rouge en dessus dans les taches basales;
une partie des transversales de la tache basale rouge sont blanchâtres en dessous,
surtout aux ailes inférieures. Ptérostigma noir, plus petit que la cellule qu'il sur-
monte. 27-28 antécubitales. 41-47 postcubitales , 6-10 basilaires, 6-10 aux qua-
drilatères.
Le mâle plus adulte, n’a qu’une très-petite tache basale jaune sur la base du
2° article des antennes. La tache basale des ailes inférieures est rouge foncé.
©. Tête comme le mâle jeune, épistome vert noirâtre.
Prothorax noir, ses côtés roucsâtres.
Thorax roussâtre , le devant avec deux très-larges bandes vert bronzé foncé,
séparées par la suture médiane noire; les côtés avec une bande vert bronzé entre
l’humérale et la 1re suture et une brune après chacune des deux sutures. — C’est
la même disposition que chez le mâle, mais le roux est la couleur dominante, et
devient plus clair à la poitrine.
Abdomen assez épais, brun noirâtre en dessus, brun roussâtre sur les côtés et
en dessous ; articulations un peu roussâtres sur les côtés, 10° segment très-court,
portant une crête dorsale terminée par une épine; pointes latérales assez fortes.
Appendices anals courts, forts, trigones, divariqués ; le petit appendice au mi-
lieu d’eux assez visible. Valvules ne dépassant pas la moitié du 10° segment,
dentelées en dehors, brunes.
Pieds brun noirâtre, l’intérieur des fémurs un peu plus clair.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre sale, le ptérostigma brun livide, noirâtre au
centre, de la longueur d’une cellule mais plus étroit. 22-23 antécubitales, 36-37
postcubitales, 5-6 basilaires, 4-6 aux quadrilatères. Espace postcostal de deux
rangs aux supérieures, avant le quadrilatère; réticulation des ailes brun ferri-
gineux.
Patrie. Le Para et Cayenne, d’après plusieurs exemplaires
mâles et femelles, recueillis par MM. Heber, Cordua, etc.
Le mâle ressemble beaucoup à celui de la tricolor de l’Amé-
rique du nord. Il en diffère par le moins d'extension de la tache
basale des ailes inférieures , qui ne touche la costale qu’à la base
et n’occupe pas le quadrilatère, par l'absence de bande rousse
entre les antennes , le devant du thorax métallique , les pieds
noirs , la lèvre supérieure plus noire, l'absence de protubérance à
la base interne des appendices supérieurs, leur dilatation un peu
échancrée.
Il est assez voisin de l’'americana , mais s’en distingue par la tache
basale des ailes inférieures moins étendue, le bout des ailes limbé
de brun , le ptérostigma petit, noir, les pieds unicolores, les ap-
pendices noirs sans échancrure notable à l’intérieur etc.
( 136 )
La femelle diffère bien de celle de l'occisa par le nombre bien
plus grand des nervules costales , le ptérostigma noir , le milieu de
la lèvre supérieure noir, pas de bande rousse entre les antennes.
Cependant ces deux femelles ont entre elles une grande analogie.
52. HETÆRINA TRICOLOR. Burm.
HÉTÉRINE TRICOLORE.
Synon. Calopteryx tricolor ; Burm, n° 7 (>).
Hetærina — ; De Selys, syn. n° 52,
Race limbala.
Dimensions. Longeur totale o* 50-52mm Q 42mm o" 49mm
Abdomen 40-42 37 40
Appendices anals supér. 4114 1 1/3
Tibias postérieurs 7 7 6 1/3
Aile supérieure 51 32 28-29
— inférieure 30 51 27-28
Largeur de l'aile supér. 7 6 7
— — infér. 6 1/2 6 6 11e
— de latête D 1/2 5) >
Ptérostigma 1 1 1/2
o* adutle. Taille de l’'americana, ou un peu plus forte. Tête noirâtre , l’épistome
et les antennes un peu plus pâles, bruns. Devant du thorax noir avec une bande
humérale jaune, large, un peu courbée en dedans près du prothorax ; les côtés
jaunes avec trois bandes noirâtres; la {°° cunéiforme n'arrive ni aux pieds ni
aux ailes; la 2° n'arrive pas aux pieds; un point noir ovoide se trouve près de
leur base au commencement de la suture ; la 3° très-étroite et moitié plus courte,
n'arrive ni aux pieds ni aux ailes; le dessous jaune un peu pulvérulent.
Abdomen noir, les premiers segments bordés latéralement de jaune, et ayant
une lunule basale de même couleur; le 10° avec une carène dorsale apicale au
milieu de deux petites dents avancées du bord postérieur.
Appendices anals supérieurs noirs, forts, à peine un peu plus longs que le
dernier segment, cylindriques, arqués ; leur base portant une dent interne, ob-
tuse, ciliée , forte, et un petit tubercule en dessus; leur extrémité aplatie , den-
telée en dehors, obtuse. La crête supérieure arrivant au bout ; une dilatation
inférieure interne commençant après la dent basale, finissant subitement en dent
obtuse aux trois quarts de leur longueur. Les inférieurs moitié plus courts , noirs,
cylindriques, leur bout tronqué , tourné en haut et un peu en dehors ; un pin-
ceau un peu prononcé à la base interne.
Pieds longs, noirs; les tibias brunâtres en dehors.
Ailes hyalines, le hout limbé de brun, moins sensiblement aux supérieures.
(4873
Ptérostigma grand (presque d’un millimètre}, noir; une large tache basale san-
guine aux supérieures, arrondie en dehors, où elle dépasse un peu le quadri-
latère, commençant à la médiane, touchant le bord postérieur. Les inférieures
ont une tache basale d’un brun assez foncé, finissant au bout du quadrilatère
avec un prolongement supérieur étroit, atteignant à mi-chemin du quadrilatère
au nodus. Elle touche la costale, excepté à son prolongement, mais dépasse à
peine la postcostale, En dessous, les transversales de l’espace basilaire des pre-
mières ailes et de presque toute la tache basale aux secondes ailes , sont blan-
châtres. 24 antécubitales, 26-29 postcubitales, 5-6 aux quadrilatères, 5-6 basi-
laires.
o* jeune. L'épistome et les antennes d’un brun jaunûtre.
©. Semblable au mâle, mais le jaune plus étendu; la lèvre supérieure, l’épis-
tome, les antennes, excepté la soie, le bord postérieur de l’occiput jaunâtres.
Prothorax bordé de jaune. Thorax jaune orangé en avant, avec une bande noire
médiane étroite, un peu dilatée vers le prothorax, et deux plus larges divergentes
vert bronzé de côté, leur moitié supérieure mal arrêtée.
Les côtés du thorax comme chez le mâle, mais plus largement jaunes et les ta-
ches brunes plus petites; en dessus de la 1'° bande une apparence de tache mal
arrêtée.
Abdomen plus épais, coloré de même; les côtés du 8° segment jaunâtres, le
dernier segment avec une carène dépassant en pointe le bord postérieur, au-des-
sous de laquelle se voit un petit appendice. Pointe latérale obtuse, courte, un peu
trifide. Valvules étroites, dentelées en dehors, dépassant à peine le 9° segment.
Appendices anals courts, trigones.
Pieds noirs; fémurs jaunes en dedans, surtout les postérieurs ; tibias bruns
en dehors.
Ailes hyalines à peine teintées de jaune, surtout vers la base. Ptérostigma de
même dimension que chez le mâle, mais d’un blanc jaunâtre. Les nombres à peu
près comme chez le mâle : 20-23 antécubitales, 24-28 postcubitales , 5-6 aux qua-
drilatères, 4-5 basilaires.
Patrie. Décrite d’après le mâle type, de Philadelphie (collection
Winthem) , et un couple du Musée de Vienne, reçus de l'Amérique
septentrionale.
Race : Hetærina limbata, De SELys.
Je possède un mâle, pris en Géorgie avec plusieurs autres sem-
blables qui existent au Musée britannique. Ils ont presque tous les
caractères du type tricolor , mais leur taille est distinctement plus
petite et plus svelte ; les côtés du thorax ont moins de jaune , le pté-
rostigma quelquefois moitié plus petit, les appendices anals supé-
rieurs un peu plus longs, et le bout des ailes plus largement limbé
de brun ; cette couleur aux ailes inférieures commence dès le pté-
18
( 158 )
rostigma. Voici quelques notes prises sur l’exemplaire jeune que
j'ai sous les yeux : Tête noir bronzé ; lobe médian de la lèvre in-
férieure, lèvre supérieure (excepté une tache médiane basale noire),
4er et 2 article des antennes et une raie frontale (interrompue au
milieu) jaune brunâtre; attaches des ailes roussâtres , le reste du
thorax noirâtre bronzé , avec une raie humérale et trois latérales
dont la 1re plus étroite, confluentes par en haut et par en bas, et
la poitrine jaunâtres.
Abdomen noir bronzé, avec un cercle roussâtre à l'articulation
des 2,3, 4, 5, 6° segments; le dessous de ces segments jaunâtre
avec une fine ligne médiane noire, 5-6 épines extérieures avant la
fin des appendices anals supérieurs.
Ptérostigma noir, livide au centre, occupant le dessus d’une
cellule, un peu plus long que large, plus petit aux inférieures.
Tache basale des supérieures carmin clair, l'espace basilaire jau-
nâtre , tache des inférieures brun elair. Les 'nervules des taches
colorées sont roussâtres ou carmin des deux côtés, (nullement blan-
châtres en dessous). Les nombres comme chez le type.
D'après la stature, M. Hagen est porté à croire que lorsqu'on
aura reçu de nouveaux exemplaires mâles et femelles, on trou-
vera des caractères qui permettront de la séparer de la tricolor.
Par ses ailes limbées de brun à leur extrémité , le mâle de la
tricolor et sa race limbata ressemblent à la moribunda , dont elles
se distinguent par les tibias bruns en dehors, la tache basale des
secondes ailes brune , les appendices différents , les inférieurs plus
courts, n’atteignant pas la dilatation des supérieurs ; la femelle s’en
sépare notamment par les tibias bruns en dehors, le ptérostigma
plus grand , jaune clair.
La tricolor a des affinités plus réelles avec la tifia, ayant les ap-
pendices anals presque semblables, mais un peu plus longs ; elle en
diffère surtout par ses ailes hyalines non colorées, et le FRS
du mâle noirâtre.
55. HETÆRINA TITIA. Drury.
HÉTÉRINE TITIA.
Synon. Libellula titia; Drury, pl. 45, £. 5 (o*).
Calopteryx — Burm., n° 5. — Ramb., n° 17 (5).
Hetærina — De Selys, syn, n° D5.
(139 )
Dimensions. Longueur totale o" 44-46" Q 4imm
Abdomen 37-59 52
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs D 1/2-6 D 4/2
Aile supérieure 26-30 | 28
— inférieure 25-29 27
Largeur de l'aile supér. 6-7 6 1/2
— — infér. 6-6 1/2 6
— de la tête > 0)
Ptérostigma 2/5-1/5 4/5
w adulte. Tête, prothorax, thorax et pieds en entier noir luisant, ainsi que
l'abdomen, excepté les articulations des six premiers segments qui, chez le vi-
vant, sont peut-ètre cerclés d’une nuance plus claire, et les attaches des ailes
brunes. Bord postérieur du 10° segment avec une échancrure arrondie , peu pro-
fonde au milieu de laquelle se termine, presque en forme d’épine, une petite
carène dorsale.
Pieds très-longs.
Appendices anals noirs ; les supérieurs de la longueur du 10° segment , munis à
leur base interne d’une forte dent obtuse, finissant vers le premier quart, puis di-
latés en dedans jusqu'aux trois quarts de leur longueur. Cette dilatation finit en
dent obtuse (à cause d’une forte échancrure qui la termine). Le dernier quart,
formant la partie courbée en pince, se termine en pointe arrondie et n’est pas velu ;
le reste du bord extérieur est velu, et porte en outre, trois ou quatre épines vers
les deux tiers de la longueur. Appendices inférieurs cylindriques, minces, à pointe
mousse un peu relevée en haut, n’égalant pas tout-à-fait la moitié des supérieurs,
très-écartés l’un de l’autre, roussâtres à leur base.
Ailes colorées en brun noirâtre chatcyant , excepté 1° l’espace (2 ou 5 cellules
après le nodus et jusqu’au ptérostigma ) des supérieures, qui est transparent et
hyalin, mais un peu sali, de sorte que la pointe des supérieures après le ptéros-
tigma est limbée de brun noirâtre; 2 un espace basal carmin aux quatre ailes ;
aux supérieures il s’étend entre la médiane et le bord postérieur, et dépasse un
peu le quadrilatère ; aux inférieures , il est très-obscur, peu visible, et ne touche
pas le bord postérieur, s’arrêtant à la postcostale; aux supérieures il est fondu
sur ses bords dans la couleur brune, et aux quatre la réticulation de cet espace
est carmin. Ptérostigma d’un jaune livide, occupant le dessus de deux cellules ou
même un peu plus, deux fois aussi long que large, un peu dilaté , entouré d’une
nervure noire. 22 à 24 nervules antécubitales, 27-33 postcubitales, 6-9 aux qua-
drilatères , 5-8 basilaires un peu anastomosées.
o* plus-jeune. Coloration brune moins foncée , ainsi que le carmin rosé des
ailes supérieures ; on y voit marqué d’une nuance plus foncée, l’espace entre la côte
et la médiane jusqu’au nodus; le brun se forme d’abord près des nervules, de
sorte que le centre des cellules est simplement lavé de brun plus clair.
(140 )
L’exemplaire figuré par Drury ressemble à celui-ci, si ce n’est qu’on voit aux .
ailes inférieures une grande tache arrondie hyaline, traversant presqu’entièrement
l'aile après le nodus , entre le dernier quart de l'aile et le ptérostigma.
o* jeune. Ailes entièrement transparentes; les espaces foncés simplement indi-
qués par du gris brun; toute la réticulation d’un brun roux, pas de carmin à la
base; la pointe des supérieures à peine ombrée et la tache hyaline des inférieu-
res (figurée par Drury) plus large, formant une bande transverse continue. Le
corps diffère de celui de l’adulte, en ce que le noir luisant est changé en brun
noirâtre chatoyant, qu’il y a une ligne humérale et trois lignes latérales jaunâtres
sur le thorax , et que l’extérieur des tibias est d’un brun un peu jaunûtre.
©. Noirâtre bronzé; 2° article des antennes et tour des lèvres roussâtre; pro-
thorax noirâtre bronzé, thorax noirâtre, avec deux bandes vert métallique foncé,
occupant presque tout l’espace entre la suture médiane et les humérales; une
semblable entre l'humérale et la première latérale, une supérieure bronzée après
celle-ci, la 2° suture latérale largement, et le bord postérieur finement jaunâtres ,
la poitrine en partie d’un brun clair. Attaches des ailes roussâtres , milieu de l’es-
pace interalaire bronzé.
Abdomen brun noirâtre, un peu plus clair sur les côtés, un peu plus foncé aux
articulations ; 10° segment terminé par une pointe saillante , relevée.
Pieds noirâtre luisant, un peu plus clair à la base interne des fémurs.
Ailes colorées à peu près comme chez le mâle jeune, presqu'opaques, brun
de suie , à reflets violet rougeâtre, cette couleur plus claire au centre des cel-
lules. Aux ailes supérieures une partie, le tiers apical (excepté la pointe) est
insensiblement plus clair, hyalin (mais enfumé); ptérostigma carré-long, deux
fois aussi long que large, blanc brillant, un peu plus long qu’une cellule, 19-20
antécubitales, 26-28 postcubitales, 5 basilaires (4 à une aile), 4-6 aux quadri-
latères; réticulation noirâtre, espace postcostal avec un rang de cellules, puis 2
rangs sous les quadrilatères.
Patrie. La baie de Honduras (Drury et le Musée britannique).
— Le Mexique (Ghiesbregh), d’après une douzaine d'exemplaires
mâles et deux femelles, dont l’une m'a été communiquée par
M. Saunders.
La titia diffère de toutes les autres espèces par ses ailes en grande
partie brunes dans les deux sexes.
Elle a quelque analogie avec la Lais pudica, sous le rapport de
la coloration des ailes dans les deux sexes, mais la présence du
ptérostigma la place de suite dans un autre groupe.
(141)
54, HETÆRINA MACROPUS, De Selys.
HÉTÉRINE MACROPE.
Synon. Helærina macropus ; De Selys, syn. n° 54.
Dimensions. Longueur totale og" 44m Q 567"
Abdomen 36 28
Tibias postérieurs 6-6 1/2 6
Aile supérieure 27 26
— inférieure 26 25
Largeur de l’aile supér, 6 51/a
— — infér. 54e 5 1/2
— de la tête 5 4 192
Ptérostigma 1 2/3
o* semi-adulte? Tête noir luisant ; base de la lèvre inférieure brune, lèvre
supérieur jaunâtre, avec la base noire prolongée au milieu, base et extrémité
du 2° article des antennes jaunâtres. Prothorax noir luisant; thorax noir bronzé
un peu violet en avant , avec la suture médiane noire, et une raie humérale jau-
nâtre, large, non prolongée jusqu'aux sinus; les côtés noir luisant avec trois raies
jaunâtres assez larges à la 1", à la 2e suture et au bord postérieur, s’anastomosant
près des pieds avec la poitrine qui est de même couleur, tachée de noir, ayant
deux raies transverses noires après les pieds. Espace interalaire brun ; attaches des
ailes roussâtres.
Abdomen brun, un peu bronzé, plus foncé à l'extrémité des segments. Il y a
un cercle jaunâtre étroit à l’articulation inférieure des 2° et 5° (les trois derniers
segments et les appendices manquent).
Pieds très-longs, noir luisant; les trochanters tachés de jaunâtre ; les jambes
un peu plus longues et plus fines que chez la plupart des autres espèces.
Ailes hyalines ; l’espace entre la base et le nodus lavé de brun clair jusqu'à
la nervure sous-médiane. Entre celle-ci et le bord postérieur il ÿ a, aux ailes su-
périeures, un espace carmin rosé qui dépasse le quadrilatère; aux inférieures cet
espace est brun clair, et simplement lavé de rose au quadrilatère et occupant
un rang de cellules en dessous de la postcostale, le bord postérieur restant hyalin.
A l'extrémité des quatre ailes une petite tache brune presqu’arrondie et assez
bien arrêtée. Dans les parties basales des ailes lavées de brun et à la petite tache
apicale, la réticulation est roussâtre ou rouge, surtout en dessous. Ailleurs elle
est noirâlre; ptérostigma brun livide, entouré d’une nervure noire; il est carré-
long, assez large, oblique à ses extrémités, et occupe le dessus de plus de deux
cellules. 22 à 24 nervules antécubitales, 24-27 postcubitales , 6-8 aux quadrila-
téres, 10 basilaires, une partie d’entr’elles anastomosées,
o" jeune. Les marques brunes ou roses des ailes encore plus pâles, et la tache
apicale des supérieures oblitérée ; les pieds brun noirâtre.
(142 |
Q très-jeune. Je suis porté à considérer comme appartenant à l’H. macropus ,
un exemplaire de la collection de M. Saunders; il n’a pas acquis toutes ses cou-
leurs, mais je ne puis le rapporter à la femelle d'aucune autre espèce.
Stature à peu près comme celle du mâle; presque tout le corps d’un brun
terne, un peu plus clair en dessous; apparence d’un point médian basal foncé à
la lèvre supérieure. Espace des ocelles et occiput vert métallique, excepté le
bord postérieur qui est brun clair, ainsi que les cils qui le bordent. Derrière des
yeux noirâtre luisant y compris les petites protubérances ; deux bandes vert mé-
tallique devant le thorax entre la suture médiane et l’humérale, ces bandes in-
terrompues au milieu de leur longueur. Une bande analogue inférieure entre la
suture humérale et la 1"° latérale et un vestige supérieur après celle-ci, 2° su-
ture jaunâtre ; apparence d’une tache latérale verte à la base du 2° segment, et
d’un anneau terminal acier au mème segment. Les articulations des mêmes seg-
ments un peu noirâtres; le 10° comprimé à son extrémité, qui porte une petite
épine distincte et une pointe latérale. Appendices anals rapprochés, bruns, co-
niques, très-pointus, ayant le tiers du 10° segment qui est plus court que la moitié
du 9°; valvules un peu plus courtes que l’abdomen, un peu denticulées au bout.
Pieds brun jaunâtre, l'extérieur des fémurs un peu plus foncé, cils noirâtres.
Ailes byalines un peu jaunâtres, ur peu lavées de roussâtre à la base et le
long du bord antérieur.
Réticulation roux jaunâtre. Ptérostigma laiteux , presque carré, un peu plus
long que large, un peu plus grand qu’une cellule. 20-21 antécubitales, 24-25 post-
cubitales, 5 basilaires (4 à une aile), 6 aux quadrilatères (5 à une aile). Espace
postcostal d’un rang jusqu’au quadrilatère, de deux rangs ensuite.
Patrie. Décrite d’après deux mâles recueillis au Mexique, par
M. Giesbregh, et une femelle de Honduras , appartenant à M. W.-
W. Saunders.
Cette espèce a la plus grande affinité avec la titia par les formes,
le ptérostigma , la réticulation, les pieds et l’ensemble de la colo-
ration du corps, et M. Hagen a même pensé qu'elle n’en est que
l’âge jeune. Je n'ai pu adopter cette opinion par les motifs sui-
vants : 1° la petite tache brune de l'extrémité des ailes a une forme
arrondie très-nette, tandis que chez la titia le bout des ailes est
largement limbé de brun; chez la macropus, la réticulation est
très-fine , anastomosée dans le centre de cette petite tache : on ne
voit rien de semblable chez la titia; 2° je ne trouve aucun vestige
de coloration brune sur les ailes au-delà de la tache basale , alors
que chez une titia fort jeune, où le rouge n'existe pas du tout,
le brun est déjà indiqué partout même assez fortement ; 5° le tho-
rax et la lèvre supérieure portent des dessins jaunes très-distinets
qui n'existent pas chez la titia jeune.
( 145 ) |
Ce mâle se rapproche beaucoup de Foccisa par le bout des ailes
et la coloration du corps. Il s’en distingue de suite par le ptéros-
tigma long, large et livide et par la tache basale des ailes infé-
rieures plus étendue et brune. Il diffère de la sempronia par la
lèvre et le nasus qui ne sont pas vert métallique, le bout des ailes
supérieures taché, le ptérostigma clair, etc.
J'ai cru pouvoir rapporter à la macropus , une femelle du même
pays , qui se sépare de la titia par ses ailes non colorées en brun,
et des occisa et moribunda par son ptérostigma etc. ; elle est
analogue au mâle par les proportions, les dessins, la réticalation
et le ptérostigma (voir aussi à l’article de l’occisa).
55. HÆTERINA OCCISA. Hagen.
HÉTÉRINE OCCISE.
Synon. Helærina occisa ; Hagen (De Selys, syn. n° 55),
Race albistigma,
Dimensions. Longueur totale og 48-50mm O 4jmm Q 3emm
Abdomen 59-41 31 29
Appendices anals supér. 4/5-1 4/5
Tibias postérieurs ( 6 1/2 6 1/2
Aile supérieure 28-50 29-32 27
— inférieure 27-29 28-51 26
Largeur de l’aile supér. 6 6-7 6
— de laile infér. à 1/2 G à 1/2 à 1/2
— de la tête d > 4 1/2
Ptérostigma. 0-1/5-1/2 4/5-1/2 112
o très-adulle. Tête bronzé foncé, mat, très-velue; lèvre inférieure jaune, un
peu brune au milieu, le bout noir; lèvre supérieure jaune avec une tache basale
noire, qui s’avance en forme de triangle large, mais court, vers le bord antérieur
et l’atteint au milieu. Coins de la bouche jannâtres; une raie jaunâtre au rhina-
rium; 1% et 2€ article des antennes jaunâtres, un peu de brun olivâtre sur les
deux renflements supérieurs du front.
Prothorax bronzé, à bord postérieur un peu triangulaire arrondi,
Devant du thorax cuivre rouge brillant, la suture médiane et une raie antéhu-
mérale noires , bordant une large raie humérale orangée, qui est plus large par
en bas, et un peu tournée en dedans vers le prothorax. Les côtés noirâtres à reflets
cuivre rouge, avec trois raies jaunâtres équidistantes, la médiane un peu plus
large, toutes confluentes par en bas vers la poitrine qui est de même couleur,
un peu pulvérulente, avec une petite tache médiane foncée. Espace interalaire et
attaches roux jaunâtre, avec une tache médiane noirâtre.
(148)
Abdomen long, mince, les six premiers segments bruns; leur extrémité noi-
râtre, les articulations finement jaunâtres , interrompues en dessus ; les autres
segments noirâtres, avec un vestige latéral jaunâtre aux articulations et au bord
postérieur épaissi du 10°. Ce segment plus court que le 9°, terminé par une carène
entre deux très-petites pointes.
Appendices anals supérieurs noirs, brun jaunâtre à la base en dessus et au
bout, ayant presque deux fois la longueur du 10° segment, semi-circulaires; leur
base excavée en dessous ; la moitié basale dilatée en dedans et finissant subitement
en dent obtuse penchée vers le bas. La moitié apicale courbée en dedans et en bas,
cylindrique; son extrémité épaissie obtuse. Cette moitié porte à mi-chemin de sa
longueur, un petit renflement interne; en dehors 4-5 dents. Appendices inférieurs
très-longs, (d’un tiers plus courts que les supérieurs) écartés, noirs, grêles,
cylindriques, leur extrémité subitement élargie en une petite têle aplatie, ar-
rondie.
Pieds très-longs, noirs.
Ailes hyalines à peine jaunâtres ; les quatre avec une gouttelette apicale arrondie
brun noirâtre , dont la réticulation est rouge, et un petit ptérostigma noir, à peine
jaunâtre au milieu, rectangulaire , occupant le dessus d’une cellule, ou plus petit,
ou manquant irrégulièrement, remplacé alors par une nervule épaisse, noire.
Tache basale des ailes rouge sanguin uniforme. Aux supérieures elle dépasse un
peu le quadrilatère et ne touche le bord costal et le bord postérieur que dans la
moitié antérieure. Aux inférieures elle s'arrête précisément au bout du quadri-
latêre, touche la côte dans sa longueur, mais dépasse à peine la postcostale; elle
offre en outre, le long de la médiane un prolongement pointu, qui arrive presqu’à
mi-chemin du quadrilatère au nodus. La réticulation de la tache est rouge en
dessus; les transversales de l’espace basilaire et de celui entre la sous-médiane et
la postcostale ont un reflet blanc, qui forme comme deux raies longitudinales
argentées. 21-25 antécubhitales, 22-26 postcubitales, 8-12 basilaires, 4-8 aux
quadrilatères , les unes et les autres en partie sur deux rangs, ou anasto-
mosées.
o* plus jeune. (des Paranas de St. Urban). Le devant du front formant une
bande jaunâtre, large, entre les antennes; une tache sur les côtés et le milieu du
bord postérieur du prothorax jaunâtres ; le fond du thorax noirâtre moins métal-
lique, la raie humérale jaunâtre plus large, mieux marquée; les appendices anals
bruns; pieds noirâtres; poitrine non saupoudrée de blanchôtre; nervules trans-
verses du dessous de la tache basale des ailes rouges, non saupoudrées de blane
argenté ; ailes non lavées de jaunâtre, la tache sanguine des supérieures ne touche
pas la côte, excepté à l’extrême base,
o* très-jeune. La lèvre supérieure n’est pas complètement traversée de noir;
les deux bandes humérales jaunâtres encore plus larges, surtout par en bas, où
elles sont confluentes avec la 1'° latérale, Abdomen brun plus clair, le cercle
jaune des 2, 5 et 4° segments mieux marqué
( 145 )
Ailes hyalines avec la tache apicale ordinaire, mais la tache basale très-res-
treinte; aux supérieures le rose est pâle, et n’occupe que le quadrilatère et l'es-
pace postcostal; aux inférieures Ja tache n’est indiquée que par une nuance d’un
brun très-clair et hyalin. Cependant, aux quatre ailes, la réticulation est rougeâtre
dans toutes les parties que la tache doit occuper chez les adultes,
Chez l’exemplaire que j'ai sous les yeux, le ptérostigma est excessivement petit,
livide, entouré d'une nervure noire, épaisse, n’occupant que le dessus d’une
demi-cellule , à peine plus long que large; à l'aile inférieure gauche, il est nul,
remplacé par une nervule épaisse. Il y a 20-22 antécubitales, 25-50 postcubitales,
le reste comme d'ordinaire,
© très-jeune. (Des Paranas de St. Urban). Lèvres, face, front et antennes
jaune olivâtre; dessus de la tête vert noirâtre bronzé; derrière des yeux noir,
ceux-ci olivätres; prothorax olivâtre, la base brune, le bord postérieur vert mé-
tallique au milieu, Thorax jaune olivâtre livide, les côtés de la suture médiane
bordés par une bande assez large vert métallique, plus large par en haut, où
elle touche la suture humérale. Les côtés avec l'apparence de trois bandes noi-
râtres ou vert métallique, la 4° plus large, inférieure , entre l’humérale et la
1° suture; la 2° supérieure, étroite, entre la 1"° et la 2° suture; la 3° vers le
bord postérieur.
Abdomen mince, vert métallique en dessus, jaunâtre terne sur les côtés, en
dessous et aux articulations; 10° segment portant une carène dorsale non ter-
minée en épine; valvules dépassant le 9° segment, denticulées au bout.
Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, noirâtres, trigones,
pointus, écartés.
Pieds jaunâtre livide , l'extérieur des fémurs, les cils et les tarses noirâtres.
Ailes hyalines un peu lavées de jaune verdâtre à la base et le long de la côte;
les grandes nervures d’un brun roussätre; un ptérostigma très-petit, punctiforme,
brun, pas plus large que long aux quatre ailes. 17-19 antécubitales, 25-24 post-
cubitales, 3-4 basilaires, 6-7 aux quadrilatères.
© adulte. M. Hagen en a examiné cinq de Colombie et de Venezuela. Deux ont
le ptérostigma punctiforme ou nul, sur lune ou l’autre des ailes, gris ou blan-
châtre. Le nombre des antécubitales varie de 16 à 20 aux supérieures, même sur
un même exemplaire , les quadrilatères de 5 à 5, les basilaires de 4 à 6. La pointe
latérale du 40° segment est très-pen marquée sur deux individus de la Guayra,
tandis qu’un troisième du mème lieu la montre presque aussi bien que chez la
race albistygma ; l'épistome est chez le plus jeune presque tout-à-fait roux, seule-
ment un peu bronzé à la base au milieu, tandis que chez les adultes il devient
d’un noir bronzé à reflet bleu; le devant du thorax est plus bronzé; la raie humé-
rale jaune plus étroite que chez le jeune, la 2° bande des côtés du thorax est
complète chez une femelle de Colombie, plus ou moins interrompue chez les
autres. Toutes montrent une pointe dorsale au 10° segment; les pieds en grande
partie noirâtres.
19
(146)
Race? Helwærina albistigma. HaGEx.
o Inconnu.
©. Plus petite, moins svelte, nombre des nervules des ailes comme la femelle
adulte type; ailes hyalines un peu jaunâtres, à réticulation noire , ptérostigma un
peu plus grand, d’un blanc très-vif ; épistome métallique; bandes métalliques des
côtés du thorax bien marquées; prothorax vert métallique.
Pieds noirs, une pointe bien prononcée au bout dorsal du 10° segment; val-
vulés non dentelées.
Patrie. Décrite d'après un assez grand nombre d'exemplaires
de Colombie (pris à la Guayra) et de Venezuela. Le jeune âge, que
j'ai signalé d’après un couple des Paranas de St. Urban, m'avait
paru appartenir à une espèce différente, que j'avais nommée H. he-
terosticta, à cause de son ptérostigma presque nul, mais M. Hagen
a reconnu que cette partie varie d’une manière semblable chez
l'espèce type.
Il est plus douteux si la race albistygma, décrite d’après un seul
exemplaire femelle pris à Puerto Cabello, ne forme pas une espèce
distincte. Elle ressemble beaucoup à la femelle de VX. caja de la
même contrée, dont elle se distingue par la présence d’un ptéros-
tigma , l’'épistome métallique , les bandes des côtés du thorax
mieux marquées , le lobe postérieur du prothorax vert métal-
lique.
Les types adultes mâles sont remarquables par la grande lon-
gueur et la finesse des appendices inférieurs, qui dépassent la fin
de la dilatation interne; la gouttelette brune du bout des quatre
ailes empêche aussi de les confondre avec aucune autre espèce,
excepté avec la macropus , mais celle-ci a un ptérostigma jaune ,
long et large, et ses appendices sont sans doute très-différents.
La femelle prise à St. Urban est plus grande que les autres; elle
ressemble assez à la femelle de la cruentata de la même localité
dont elle diffère par son ptérostigma , le bout des ailes non sali , la
réticulation plus large , pas de pointe dorsale au 10° segment, l'é-
pistome roux livide et une 2° bande verte aux côtés du thorax. —
Elle se sépare de la femelle de l'H. Brightwelli par le ptérostigma
plus petit, la réticulation beaucoup plus large, notamment moins
de nervules costales et au quadrilatère, pas de pointe au 10° seg-
ment, l'épistome et le front roussâtres et moins de vert bronzé au
thorax,
(147)
56. HETÆRINA SEMPRONIA. Hagen.
HÉTÉRINE SEMPRONIE.
Synon. Helærina sempronia ; Hagen (De Selys, syn. n° 56).
Dimensions. Longueur totale g' 46"
Abdomen 31
Appendices anals supér, 44/2
Aile supérieure 29
— inférieure 28
Largeur de l’aile supér. 61/2
— — infér. 6
— de la tête 3 1/2
Ptérostigma 5/4
og". Taille de la limbata , mais le corps un peu plus épais; tête noire; lèvre su-
périeure et épistome d’un bleu métallique brillant, changeant en vert.
Thorax bronzé cuivreux, mat en dessus (probablement noirâtre chez les plus
adultes) avec une ligne humérale et trois latérales étroites, jaunes, ces dernières
S'anastomosant près des ailes et des pieds. Le dessous du thorax près des pieds
cerclé et deux fois traversé de noir.
Abdomen un peu épais, noir, brun à la base; le bout des segments noir; une
lunule basale jaune sur les 3° et 4°.
Appendices anals supérieurs moins courbés en tenaille que chez les autres es-
pèces; forts, presque droits dans leur moitié basale, ensuite comme fracturés
dans une direction interne, mais également presque droite; le bout arrondi, cy-
lindrique; l’arête du dessus finissant avant le bout sans former une dent , la moitié
terminale du bord interne dilatée inférieurement en une plaque qui finit avec
l’arête du dessus; le bord externe à cils assez longs et assez nombreux, et trois
dents seulement assez fortes espacées dans sa seconde moitié. Appendices in-
férieurs droits, moitié plus courts, cylindriques, amincis au bout qui est un
peu tourné en dedans; leur angle interne basal un peu marqué, mais sans
appendice,
Pieds noirs.
Ailes hyalines, ptérostigma grand (eu égard à ce groupe), presque d’un milli-
mètre, noir, surmontant presque deux cellules. Aux quatre ailes une tache basale
peu étendue, rouge (peut-être plus étendue et plus foncée chez les adultes). Cette
tache aux supérieures dépasse à peine le quadrilatère, est mal arrêtée, et com-
mence à la médiane; les cellules y sont assez nombreuses et irrégulières. Aux
inférieures elle est encore plus petite et finit à la postcostale. Le sommet de ces
dernières ailes seulement, porte une tache brune, plus grande que chez les
Mec a
PRICES |
“7 A cé Le FE \
(148)
aux inférieures , 7-11 aux quadrilatères, 8 basilaires.
Q Inconnue.
Patrie. M. Hagen a établi l’espèce sur un mâle du Musée de
Berlin, pris à Mexico par Deppe; les couleurs ne semblent pas
avoir pris tout leur développement.
La sempronia avoisine la tricolor (et la race limbata), mais la
couleur de la lèvre supérieure et de l’épistome, le dessin du thorax,
le plus grand nombre d’antécubitales , la coloration si différente du
bout des ailes, le réseau si serré à la base des supérieures et la
forme des appendices, en font, par leur ensemble, une espèce toute
particulière.
Elle diffère de l’occisa par le ptérostigma plus grand , la tache
apicale nulle aux supérieures et plus forte aux inférieures , la
lèvre supérieure et l'épistome vert métallique et la forme des ap-
pendices anals.
On la sépare vite de l’H. Brigthwelli par la taille moindre, les
couleurs du corps, la tache apicale des ailes inférieures brune (pas
rouge) et le nombre des nervules costales. 11 est possible toutelois
que chez les exemplaires plus adultes que celui que nous connais-
sons, la tache apicale devienne rougeûtre.
357. HETÆRINA BRIGHTWELLI. Kirby.
HEÉTÉRINE DE BRIGHTWELL.
Synon. Agrion Brightwelli; Kirby, Linn. trans. Vol. XIV. I. 107, pl. 3
“dot hi Eee
Calopteryx — Burm. n° 6. (9).
— caja. (Var.) Ramb., n° 16.
Hetærina Brightwelli; De Selys, syn. no 57.
Dimensions. Longueur totale og" D2-D7mm Q 45-472
Abdomen 42-46 33-37
Appendices anals supér. 1 4/2 4/5
Tibias postérieurs 8 1/2 8
Aile supérieure 33-50 3593-39
— inférieure 51-55 52-55
Largeur des ailes G 1/2-7 1/2 7-7 1/2
— de la tête > 1/a-6 D 1/2
Ptérostigma 1/4-1/2 1/4-1 2
autres espèces. 27-28 antécubitales, 54-33 postcubitales aux supérieures, 31-32
(149 )
o* adulte. Tête noir luisant en entier, un peu métallique sur la lèvre supé-
rieure. Prothorax noir luisant. Thorax noir bronzé foncé, à sutures médiane et
bumérale noires, la 1'° latérale marquée d’une fine ligne jaune, courte, la 2° et
le bord postérieur d’une ligne semblable mais complète, un peu plus large ;
poitrine noir luisant avec quelques petites taches jaunes ; attaches des ailes
rougeâtres.
Abdomen d’un noir acier, ayant aux 2° et 5° segments un petit trait latéral jau-
nâtre et un cercle de même couleur à l'articulation, interrompu sur le dos; le
10° segment à bord postérieur un peu rabattu, non échancré, avec une petite
carène dorsale. Appendices anals analogues à ceux des espèces voisines, présen-
tant en particulier ce qui suit :
1° Ils ont à peu près la longueur du 10° segment; 2° il n’y a pas de dent in-
terne à la base, qui est rétrécie, de sorte qu’ils paraissent plus écartés; 5° la dila-
tation médiane, qui offre une légère sinuosité, commence au premier tiers el
finit assez brusquement au deuxième tiers par une dent un peu aiguë ; 4° l’ex-
trémité courbée occupe à peine le dernier tiers; elle finit en tête épaisse coupée
en biseau; 5o les appendices inférieurs sont coniques, assez longs (dépassant la
moitié des supérieurs) , éloignés l’un de l’autre, de sorte qu’en dessus on ne les
voit qu’à la base, là où les supérieurs sont rétrécis,
Pieds noirs luisant en entier, les trochanters à peine tachés de jaune.
Ailes hyalines, la base des quatre d’un rouge sanguin vif, prolongé plus loin
que le quadrilatère. Aux ailes supérieures cette couleur cesse de toucher la côte
après son premier quart antécubital. Aux inférieures au contraire, c’est le bord
postérieur qui reste incolore, excepté à la base, le rouge n’occupant après la
postcostale qu’un rang de cellules. Aux quatre ailes le centre des cellules colo-
rées , entre la costale et la médiane, est d’un brun rougeâtre. Aux inférieures
la tache colorée fait une saillie qui atteint les deux cinquièmes de lespace jan-
técubital.
Pointe des ailes supérieures sans tache ou légèrement enfumée à son extrémité,
celle des inférieures avec une petite tache rouge cärmin, bien marquée, un peu
ovale. La réticulation est rouge sur les parties colorées , ailleurs elle est noirâtre.
En dessous, les nervules transverses de la tache basale étant très-luisantes, pro-
duisent sous un certain jour un reflet argenté. Il y a environ 28 nervules antécu-
bitales, 58 à 40 postcubitales aux supérieures. Ptérostigma noirâtre (adulte) ou
livide, entouré d’une nervure noire (jeune), occupant le dessus d’une celluleet
demie environ, une fois aussi long que large , à extrémités obliques ; pendant cet
espace la nervure costale est légèrement fléchie en dedans, surtout chez le mâle,
de manière à former une très-petite échancrure arrondie, principalement aux
ailes supérieures.
o* jeune. La base des antennes est roussâtre , les pieds bruns , le corps ne dif-
fère de celui de l’adulte qu’en ce qu’il est d’un noirâtre moins foncé, que le
devant du thorax est plus cuivré, que la ligne humérale jaune est distincte mais
( 150 )
réduite à la suture, et les attaches des ailes jaunes; la tache de l'extrémité des
secondes ailes n’est pas distincte, et le carmin de la base est remplacé par un
rose jaunâtre livide et laiteux sur la réticulation et sur la partie colorée des cel-
lules, excepté le centre des suivantes qui est brun jaunâtre, savoir : aux supé-
rieures entre la costale et la sous-costale et aux inférieures toutes, hormis la
rangée inférieure à la postcostale. |
Q. Tête noire, le 2° article des antennes, les deux côtés de la lèvre supérieure
et une tache aux coins de la bouche jaunes. Prothorax noirâtre ; thorax bronzé
avec une bande humérale, trois lignes latérales anastomosées près des pieds et
la poitrine d’un jaunâtre foncé; cette dernière très-tachée de noir comme chez
le mâle. Abdomen noir luisant, un peu bronzé en dessus, surtout vers la base.
Les deux premières articulations étroitement jaunâtres, ainsi qu’une tache latérale
sur les mêmes segments; le 10° avec une carène dorsale finissant par une épine
et des pointes latérales simples, fortes.
Appendices anals coniques, noirâtres, égalant la moitié du 10° segment,
assez écartés. Valvules vulvaires dépassant le bout du 10° segment, peu den-
telées, |
Pieds comme chez le mèle.
Ailes hyalines lavées de jaune verdâtre clair, la pointe des inférieures par fois
un peu salie. Réticulation noirâtre.
Chez un exemplaire jeune les grandes nervures à partir de la base jusqu'un peu
au delà du nodus d’une part, du quadrilatère d'autre part, et toutes les nervules
du même espace sont d’un roux jaunâtre, cependant la costale et le bord posté-
rieur restent noirs.
Ptérostigma comme chez le mâle, livide ou brun, entouré d’une nervure noire ;
chez un exemplaire il n’occupe que le dessus d'une cellule un quart. 25 nervules
antécubitales, 50 à 34 postcubitales aux supérieures.
Patrie. Le Brésil (envoyée par M. Clausen); indiquée du mème
pays par Kirby, Burmeister, et dans les collections Latreille et
Serville. M. Hagen a vu des exemplaires mâles de Rio et d'Irisanga
et une femelle de la Nouvelle Fribourg (Brésil).
Espèce facile à reconnaître à sa taille grande, à son ptérostigma
noir; à la tache rouge des ailes inférieures du mâle. J'ai établi
d’ailleurs des comparaisons à l’article des A. occisa , sempronia et
majuscula.
La femelle se distingue facilement des autres à ptérostigma, par
sa taille et le noir qui domine à la tête et au thorax. On trouvera
aussi une comparaison à plusieurs des descriptions de ses conge-
nères du même groupe.
(151)
58. HETÆRINA MAJUSCULA. De Selys.
HETÉRINE MAJUSCULE.
Synon. Jetærina majuscula; De Selys, syn, n° 58,
Dimensions. Longueur totale og DT 600
Abdomen 46-48
Appendices anals supér, 2
Tibias postérieurs 8 1/2
Aile supérieure 36-38
— inférieure 35-37
Largeur des ailes 8-8 1/2
— delatête G1/2
Ptérostigma O-4/4
o‘ adulte. Taille plus grande que celle des autres Hetærina proprement dites ;
tête noire; lèvre supérieure et épistome vert bleuâtre métallique foncé, dessus
de la tète noir bronzé.
Prothorax noir luisant ; thorax noirâtre bronzé en avant, avec une bande hu-
mérale roussâtre; les attaches des ailes , les côtés et le dessous roussâtres ; espace
entre l’humérale et la 1'° suture latérale et deux raies latérales étroites, noir
bronzé, ainsi que quelques marques à la poitrine.
Abdomen long, noir ; les côtés des trois premiers segments en partie roussâtres
ainsi qu’un cercle étroit , interrompu sur le dos à l'articulation des 2° et 3°; le
10€ avec le bord postérieur déprimé au milieu, sans carène dorsale, ayant pres-
que deux fois la longueur du 10° segment.
Appendices ana!s supérieurs noirs, forts, d’abord droits, arqués dans leur
tiers apical qui est cylindrique, arrondi au bout. Leur milieu dilaté en dedans
infèrieurement en une dent courte , suivie d’une échancrure avant la fin de la di-
latation. Les inférieurs atrophiés , presque nuls, sous forme de tubercules peu
visibles, peu écartés, l’angle interne portant un pinceau.
Pieds en entier noir luisant , trochanters à peine tachés de roux.
Ailes un peu élargies, assez arrondies, hyalines un peu salies, une petite tache
apicale rouge, plus petite aux supérieures. Ptérostigma livide, très-petit, entouré
d’une nervure noire, ou manquant irrégulièrement sur l’une des ailes, cas auquel
il est remplacé par une uervule épaisse. Tache basale sanguine peu étendue ; aux
supérieures elle dépasse à peine le quadrilatère, où elle s’arrondit après avoir
quitté le bord postérieur; aux inférieures elle ne le dépasse pas et ne descend
qu'à un rang de cellules au-dessous de la postcostale, ne touchant le bord pos-
térieur qu’à l'extrême base. Aux quatre ailes le rouge pur s'arrête à la médiane,
mais l’espace entre cette nervure et la costale est brun rougeûtre à nervules rouges.
50-57 antécubitales, 40-46 postcubitales, 15 basilaires et 15 au quadrilatère en-
(152)
viron, les unes et les autres en partie anastomosées. Réseau basal plus serré que
chez aucune autre espèce, rouge, le reste du réseau noir.
En dessous le reflet blanc argenté des nervules des taches basales est si marqué
qu’il fait l’effet, vu sous un certain jour, de deux raies longitudinales argentées
à chacune des ailes.
Sr jeune. Abdomen brun avec l'apparence d’une ligne basale médiane jaune.
Q. Inconnue.
Patrie. Je l’ai décrite d’après deux mâles adultes , rapportés de
Colombie par M. Funck, voyageur belge. M. Hagen a vu au Musée
de Berlin un mäle pris à Surinam, par Cordua, et un autre dans
la collection de M. Schneider.
Le mâle de cet espèce est facile à distinguer de l’H. Brightwelli,
par sa grande taille, la tache apicale des ailes supérieures dis-
tincte, les taches sanguines de la base des quatre n’arrivant qu'à
mi-chemin du nodus, ne dépassant pas le quadrilatère aux infé-
rieures ; le reflet blanc du dessous de ces taches plus marqué, le
ptérostigma irrégulier parfois nul, le réseau plus serré, la forme
du 10° segment, les appendices inférieurs presque nuls.
La femelle se distinguera sans doute de ses congenères par sa
taille plus grande, l’épistome plus métallique, le réseau plus serré,
le ptérostigma plus court ou atrophié.
LÉGION II. — EUPHÆA. De Selys.
Ptérostigma long, régulier.
Quadrilatère peu ou point réticulé, régulier , beaucoup plus court que l’espace
basilaire.
M. Hagen m'adresse la description suivante pour les généralités
de cette légion :
€ TÈTE forte, transversale, une fois plus large que longue (deux fois sans la
bouche); yeux ovoïdes, quelquefois plus grands et beaucoup plus globuleux en
arrière que chez les Caloptéryx (Epallage) ; l'espace entre les yeux presqu’au
même niveau, peu déprimé. Front horizontal , court mais large, un peu bombé,
déprimé au milieu; entre le front et les ocelles une ligne imprimée; une autre
parallèle entre les ocelles et l’occiput, et de chaque côté une impression plus
ou moins marquée. L'espace entre elles qui porte les ocelles petit, peu élevé;
ocelles de même grandeur, séparés par une impression ; l'occiput étroit, li-
néaire, Tuberculé de chaque côté du derrière de la tête ou nul, ou médiocre,
ou très-marqué et obtus, ou petit aigu.
» ANTENNES de forme très- semblable, insérées bien en dessous et en dehors des
(155)
ocelles, entre le front et les yeux ; les deux premiers articles très-courts, de même
longueur , cylindriques ; le 1°* coupé obliquement en dedans, tous deux appliqués
contre la tête dans un enfoncement ; le 3° redressé, ayant deux fois la longueur
du 2°, un peu moins fort, cylindrique, un peu renflé au bout, droit ; la soie ter-
minale encore plus mince, un peu renflée à la base, aussi longue que les trois
premiers articles réunis. |
» Face. Bouche un peu saillante ; l’épistome horizontal , court, droit en avant,
rhinarium très-peu renflé. Lèvre supérieure courte, ovoïde. Mandibules fortes ;
machoires fortes, leur bord interne plus droit, le bout aigu à dents très-fortes,
leur palpe cylindrique, un peu courbé, un peu plus long que la machoire sans
Ja dent apicale. Lèvre inférieure un peu plus longue que large, fendue presque
jusqu’au milieu, les pointes un peu obtuses ou aiguës, rapprochées ou divergentes,
un peu plus épaisses que la base de la lèvre. Palpes presque de même longueur,
moitié moins larges, arrondis en dehors, un peu amincis à la base, avec une dent
interne courbée très-longue ; 5° article plus court ou plus long, cylindrique,
mince. Langue carrée au bout ou émarginée,
» PRoTHORAx court mais large , son bord antérieur relevé ; au milieu deux
grands festons, séparés par deux autres très-pelits, deux autres encore sur les
côtés. Lobe postérieur court, petit, arrondi, ou large, émarginé avec un re-
bord fin.
» Torax court, assez fort, ou long, grêle ( Dicterias), élargi en avant jusqu’à
la base des pieds intermédiaires où il y a un rétrécissement; échancrure méso-
thoracique petite, aussi longue que large; sinus antéalaires un peu plus longs
que larges, à bord postérieur rétréci au milieu, puis élargi; leur angle externe
court, aigu.
» Pins placés antérieurement, courts et forts, ou très-longs , grèles, les posté-
rieurs dépassant peu le 3° segment de l'abdomen ou bien le 5° (Dicterias) ; cils
très-courts, rares; une barbe interne au bout des antérieurs; tibias droits; 127 ar.
ticle des tarses court. Onglets avec une dent interne bien visible avant le bout,
» AïLEs ou de même forme, ou les postérieures élargies au bord postérieur ;
longues, étroites ou larges, dépassant le 7° segment chez les mâles, le 10° chez
les femelles, trois à cinq fois plus longues que larges ; la base étroite, pétiolée
ou non; le bord postérieur plus ou moins élargi vers le milieu, le bout ovoïde
ou en demi-cercle. Cellules moins nombreuses que chez les Caloptéryx, quadran-
gulaires; une rangée entre deux secteurs; la membrane unie, non crispée; les
secteurs principal et subnodal non contigus à la nervure médiane ou un peu con-
tigus (Epallage indica et Dicterias); Y'espace huméral formant la moitié ou le
tiers de l’aile ; l’espace médian très-court (un sixième au moins de l’espace hu-
méral), étroit, droit, réticulé; l’espace basilaire d’un tiers plus court que l'es-
pace huméral vide (réticulé chez l'Heliocharis). Quadrilatère petit, rectangulaire,
au moins moilié plus court que l’espace basilaire , vide ou avec 1-3 transversales:
arculus presque droit ou un peu fracturé; les deux secteurs naïissants très-Séparés
20
1e." 200 NF URANTE
(154)
à son premier et dernier tiers environ. Le secteur supérieur (1°) du triangle
presque droit, un peu courbé à son extrémité. Le secteur inférieur (2°) du
triangle en général plus courbé, avec une courbure basale moindre en sens in-
verse ; tous deux finissant, plus ou moins éloignés l’un de l’autre, après le nodus
(le second avant le nodus chez Epallage fatime); les secteurs toujours simples,
presque droits, ou courbés à leur extrémité; le subnodal droit: 11-35 antécubi-
tales. Ptérostigma oblong, régulier, long ou très-long.
» ABDOMEN cylindrique, plus court que chez les Caloptéryx (un peu plus long que
les ailes chez le mâle, de leur longueur chez les femelles), souvent assez robuste,
les 5, 4, 5, 6, 7° segments égaux, longs; le 8° un peu plus court, les 2° et 9°
égaux, plus courts; les 1° et 10e égaux, encore plus courts; le bout un peu élargi,
la base à peine plus épaise ; le bord postérieur du dernier segment souvent pro-
longé et retroussé en tubercule dorsal chez les mâles; point d’épine ou pointe
latérale chez les femelles.
» PARTIES GÉNITALES : Mmûle. 1°" segment uni; pièce antérieure du 2° fendue, tron-
quée au bout ; hameçons en plaque quadrangulaire ; hameçons postérieurs petits,
en lamelle arrondie, un peu excavée. Gaîne du pénis globulaire, arrondie , ou avec
des pointes latérales aiguës; lisse ou très-striée. Bord génital uni ou élargi en
pointe. Appendices anals supérieurs courts, en feuilles larges avec le bout en
couteau ou hastiforme , ou bien appendices semi-circulaires peu courbés, simples.
Les inférieurs courts ou presque nuls, ou longs (Epallage indica).
Femelle. Appendices anals courts, grêles, aigus. Valves génitales très-courtes,
larges, dépassant à peine le 9° segment, sans dentelure, avec une pointe apicale
tournée en haut et un palpe courbé.
» CouLeurs ET DESSIN. La couleur du fond d’un noir brun ou rouge mat, ou oli-
vâtre ( Heliocharis). Tête et prothorax ayant rarement des taches jaunes. Thorax
avec 8 à 10 bandes jaunâtres ou roussâtres, souvent minces et oblitérées; Pieds
unicolores noirâtres, ou roussâtres et jaunâtres en dedans. Ailes ou hyalines, ou à
bout sali et coloré, ou avec une bande médiane sur les postérieures, ou noirâtres
opaques avec des espaces vert ou violet métallique en dessus et quelquefois en
dessous. Réticulation noirâtre. Ptérostigma jaune, brun ou noir. Abdomen uni-
colore ou avec des bandes interrompues jaunâtres ; ou en partie roussâtre ou bien
en partie olivâtre (Heliocharis). Appendices noirâtres.
» VizuositÉs, scuLeTures. Les Euphæa sont peu velues , excepté parfois sur le
front. Sous les 8° et 9° segments il y a parfois des poils qui forment une sorte de
pinceau. Il n'existe aucune superficie polie sur le corps; partout se voit un cha-
grin très-fin, plus marqué chez les Epallage.
» DirréRENCES d’AGE (voir l’article de la légion des Libellago).
» DiFFÉRENCES SExUELLES. Les parties génitales. L'abdomen des mâles un peu plus
long, la coloration du corps un peu plus foncée; dans le sous-genre Anisopleura,
la dilatation antécubitale de la côte des inférieures chez le mâle; dans le sous-
(155)
genre Euphœn, les ailes du mâle en partie opaques et le bout dorsal du 10° seg-
ment redressé presqu’en tubercule. »
La légion des Euphæa est dans le mème cas que celle des Calop-
leryx ; elle se divise en deux cohortes géographiques , que j'avais
également présentées comme deux légions séparées dans mon Sy-
nopsis des Caloptérygines.
Dans la première cohorte sont les douze espèces de l'Ancien
monde, toutes de l'Asie tropicale et de la Malaisie, excepté l’Epal-
lage fatime de Turquie. Leurs ailes sont peu ou point pétiolées ,
l'espace postcostal formé de plusieurs rangs de cellules à son ex-
trémité, les pieds courts.
La seconde cohorte connue par deux espèces des bords de
l'Amazone, a des ailes très-pétiolées, à espace postcsstal simple
jusqu’au bout et les pieds très-longs.
Je n’ai pas trouvé nécessaire Jusqu'ici de former plusieurs grands
genres de la première cohorte. Les deux espèces de la seconde ont
dû , au contraire, être considérées comme genres , d’après les ca-
ractères de l’espace basilaire réticulé ou non, et la longueur rela-
tive des pieds.
Le premier grand genre est réparti en quatre sous-genres d’après
la position du nodus et la forme de la lèvre supérieure dans les
deux sexes, confirmées par la forme du 10° segment et des appen-
dices anals des mûles.
C'est d’après ces principes que je présente les tableaux syncpti-
ques qui suivent, le premier conduisant jusqu’à la connaissance
des genres et des sous-genres , l'autre jusqu’à la répartition des
espèces en divers groupes.
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(458)
ire COHORTE DE LA LÉGION DES EUPHÆA.
Ailes peu ou point pétiolées, 2% secteur du triangle courbé à son extrémité,
l'espace postcostal formant 5-4 rangs de cellules après le quadrilatère. Secteur
médian naissant du principal vers la fin du quadrilatère et le subnodal à mi-che-
min de l’arculus au nodus; ptérostigma long, plus ou moins dilaté. Des secteurs
supplémentaires interposés entre le bref et le médian; arculus fracturé ; pas de
tubercules derrière les tempes. ( Espace basilaire toujours libre).
Pieds courts ou très-courts.
5° article des palpes labiaux plus court que le second.
Corps robuste, le fond de la coloration noirâtre non métallique , le thorax
ayant souvent cinq raies claires de chaque côté.
Nous connaissons douze espèces, toutes de l’Asie tropicale et de la
Malaisie, excepté l'Epallage fatime qui se trouve en Turquie et en
Asie nineure. Elles ne forment selon nous qu'un grand genre.
GENRE VI. — EUPHÉE (eurxA, De Selys).
Euruxa, De Selys, monogr. Lib. eur. 1840, — Ramb.
EPALLAGE , Charp. 1840.
(Les caractères sont ceux de la cohorte).
Ce grand genre se divise en plusieurs sous-genres, en prenant
en considération le quadrilatère libre ou réticulé, la position du
nodus ; la forme de la lèvre supérieure, de la lèvre inférieure, de
la langue ; et pour les mâles, la coloration des ailes, la forme du
bord costal des inférieures, la forme du 10° segment et des appen-
dices anals.
N. B. L'Euphæa picta de M. Rambur est une Thore. Son Euphæa
paulina (ex Drury) est une Agrionine d'un genre voisin des Argya.
À. Quadrilatère libre.
a. Le nodus placé au tiers de l'aile , . . . . . . .1. Anisopleura.
b. Le nodus presqu’à la moitié de l'aile. , . . . . . 2, Epallage.
B. Quadrilatère réticulé.
a, Le nodus placé avant la moitié de l'aile, . ,. , . . 3. Euphæa.
b. Le nodus à la moitié de l'aile. . . . . . . . . 4. Dysphæa.
SOUS-GENRE Ie". — ANISOPLÈVRE (axisorceura, De Selys).
ANISOPLEURA, De Selys, syn. 1855.
Ailes étroites non colorées, pétiolées jusqu'au tiers de la base à l'arculus ;
secteur principal non contigu à la nervure médiane; le subnodal se séparant du
principal à mi-chemin de l'arculus au nodus aux ailes supérieures, et aux trois
( 159 )
quarts aux ailes inférieures. Le nodus placé aux tiers de l’aile à peu près. Qua-
drilatère libre.
Lèvre supérieure petite, courte, en ovale régulier transverse. Lèvre inférieure
grande , fendue un peu moins que jusqu’au milieu, les pointes larges, peu aiguës,
divariquées. 3° article des palpes plus court que le 2° dont le bord externe est
un peu déprimé au milieu. Langue largement, mais peu profondément émar-
ginée au hout, les pointes plus aiguës que chez les Epallage.
Tête large, peu excavée en arrière, peu renflée derrière les yeux. Front dé-
primé, très-petit; épistome un peu avancé, arrondi en dessus.
Thorax court, fort, dilaté en avant.
Abdomen cylindrique.
Pieds courts, ciliés.
o‘. La côte des ailes inférieures formant une dent obtuse, saillante, à mi-
chemin de la base au nodus. Bord postérieur du 18 segment non relevé. Ap-
pendices anals supérieurs presqu’en lozange, un peu aplatis; les inférieurs ru-
dimentaires.
Q. La côte des ailes ordinaire , semblable aux quatre.
Bord postérieur du 10° segment échancré.
L'espèce jusqu'ici unique de ce groupe (A. lestoides), habite
l'Inde. Elle est très-singulière par la courbure en dent obtuse
que forme la costale aux ailes inférieures du mâle et qui rappelle
un peu ce qui se voit chez les Libellulines des genres Diastatops
et Palpoplevra. Ses appendices anals supérieurs sont aussi d’une
forme très-différente de celle qui se voit chez les autres Calopté-
rygines. Ils ont une certaine analogie avec les appendices des Agrio-
nines du genre Platycnemis.
59. ANISOPLEURA LESTOIDES. De Selys.
ANISOPLEVRE LESTOIDE.
Synon. Anisopleuru lestoides ; De Selys, syn. n° 59.
Dimensions. Longueur totale go! 4inm
Abdomen 57
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs 4 1/2
Aile supérieure TO
— inférieure 29
Largeur de l’aile supér. 6
“0 inférieure G 1/2
— de la tête 6
Ptérostigma des ailes sup.
— — inf,
L'AIR j au il
M, h «
( 160 }
g' adulte. Stature de la Lestes nympha. Tête médiocre, lèvre inférieure noi-
râtre , saupoudrée de blanchâtre à sa base, lèvre supérieure face et front jaune
terne, excepié le devant du nasus qui est olivâtre foncé, avec ses sutures noi-
râtres. Dessus de la têle et tempes noirs à partir du niveau des antennes , exceplé
- une tache latérale olivâtre contre chaque ocelle postérieur et le bord antérieur
de l'œil; les tempes saupoudrées de blanc pulvérulent.
Prothorax noirâtre , avec une grande tache arrondie de chaque côté au milieu,
et les côtés du lobe postérieur jaunâtres ; celui-ci arrondi en arrière, le tout en
partie caché par de la poussière blanche, surtout les parties jaunâtres sur les-
quelles se dessine alors une sorte de croix dorsale noirâtre.
Thorax médiocre ; le devant noir, y compris la suture humérale , avec une bande
jaunâtre droite antéhumérale de chaque côté, plus large en avant, et les sinus
antéalaires de même couleur. Les côtés jaunâtres avec une large raie à la seconde
suture, une fine ligne aux sutures sous les ailes, et les bords du dessous noirs; le
dessous mélangé de jaunâtre et de noir. Toutes les parties jaunâtres, l’espace in-
teralaire et la poitrine plus ou moins saupoudrés de poussière blanche.
Abdomen fin, un peu plus épais au bout; noir, marqué de jaunâtre ainsi qu’il
suit : le 1°* segment , excepté un cercle basal noir; une fine arête dorsale sur les
2, 5, 4,5, 6, 7°, (souvent oblitérée sur les 4, 5, 6, 7°) une raie latérale aux mêmes
segments, précédée d’une tache arrondie à leur articulation, (au second ces deux
marques sont réunies; au 7° la raie est presque oblitérée ou réduite à une ligne
courte); 10° segment moitié plus court que le 9e, largement mais peu profondé-
ment échancré en dessus à son bord postérieur qui est déprimé, rabattu en bas,
finement denticulé on épineux. Pièce postérieure des génitaux du 2° segment
renflée, arrondie, empiétant sur le 5° segment, pas d’oreillettes distinctes. Le
dessus des trois premiers segments, et le dessous de l'abdomen plus ou moins
saupoudrés de blanchitre.
Appendices anals supérieurs noirâtres , penchés vers le bas, sublancéolés ou en
doloire irrégulier, aplatis en dessus et en dessous, le bord externe est renflé À
droit jusqu’à son premier tiers, où il forme une petite dent pointue; il est alors
un peu coudé en ligne droite jusqu’à la pointe qui est mousse. Le bord interne
se dilate de suite après la base, et forme aussi à son premier tiers un angle pres-
que droit, de sorte que, à cette place, les deux appendices se touchent, et
que l'extrémité forme un triangle aplati, ou mème creusé en dessus. Appendices
inférieurs rudimentaires,
Pieds noirs, médiocres, à cils courts, assez forts, peu nombreux; les fémurs
saupoudrés de blanchâtre, surtout à leur intérieur qui est jaunâtre.
Ailes étroites , pointues, à peine lavées de jaunâtre à leur base; réticulation
noire; cellules peu nombreuses, en partie pentagones entre les secteurs supplé-
mentaires; une petite tache brune ovale à l'extrémité des supérieures. La costale
des secondes ailes épaisse jusqu’au dessus du quadrilatère, où elle est dilatée en
une sorte de dent ou tubercule saillant,
(161)
Ptérostigma brun noirâtre, long, mince, peu dilaté, surmontant environ
quatre cellules. 13-15 antécubitales aux supérieures et 13 aux inférieures; 20
postcubitales,
Ailes inférieures : environ 13 antécubitales et 15-19 postcubitales.
Quadritatères et espace basilaire libres.
o* jeune. Aucune partie du corps n’est pulvérulente, de sorte qu’on distingue
beaucoup mieux les marques jaune pâle, qui se dessinent sur le fond d’un noir
profond, notamment la tache ronde de chaque côté du vertex, la tache de même
forme sur les côtés du prothorax, les deux larges bandes antéhumérales, les
côtés du thorax, (excepté la ligne noire formée par la 2€ suture), tout l’espace
interalaire ; tout le 1° segment, puis sur les 2, 5, 4, 5 et 6° une fine arête dor-
sale, une bande latérale et les articulations.
L'intérieur des fémurs est d’un brun pâle surtout à leur base.
Les ailes sont lavées de jaune jusqu’au quadrilatère; jusque-là la réticulation
est safranée: elle passe ensuite au brun; cependant la côte et le bord postérieur
sont noirâtres dans toute leur longueur ; le ptérostigma est brun foncé, la petite
tache apicale des ailes supérieures gris brun.
Q jeune. Elle ressemble généralement au mâle jeune pour la coloration, mais
la côte des ailes inférieures est de forme ordinaire (non prolongée en dent sail-
lante). La réticulation est un peu roussâtre jusqu’au nodus; l’abdomen brun avec
une raie latérale et les articulations pâles; le 9° segment ayant sa première
moitié noire , cette couleur formant un angle avancé sur chaque côté, sa seconde
moitié pâle. Le 10° segment noir, échancré presqu’à angle droit au milieu, et
laissant voir le bout des valvules vulvaires qui le dépassent.
Les appendices anals noirs, pointus, cylindriques, de la longueur du dernier
segment, écartés à leur base, un peu penchés l’un vers l’autre à leur ex-
trémité,
Patrie. L'Inde. J'ai reçu plusieurs mâles par M. Samuel Stevens.
Le jeune mâle est décrit d’après un exemplaire du Musée de Vienne
pris par M. de Huegel, la femelle d’après celle qui existe dans la
collection de M. Dale.
Le mâle de la lestoïdes forme jusqu'ici parmi les Agrionidées un
exemple unique, par la dilatation de la côte des secondes ailes. En
faisant abstraction de ce caractère, qui ne se trouve pas chez la
femelle, on distinguera toujours cette espèce du genre Dicterias et
du groupe Bayadera au secteur principal non contigu à la médiane,
et des Epallage à son abdomen fin et au ptérostigma mince, plus
court. Son apparence est absolument celle d'une Lestes ; la petite tache
brune des ailes supérieures du mâle est analogue à celle des Lais
ou Hetærina.
21
Mr.
(162)
SOUS-GENRE 11. — EPALLAGE (EPALLAGE, Charp.).
EpraLLAGE, Charp. 1840, — De Selys , synops.
Ailes étroites, peu pétiolées, non colorées, excepté à la pointe après le ptéros-
tigma dans les deux sexes; le secteur principal contigu ou non à la nervure
médiane ; le subnodal se séparant du principal presqu’à mi-chemin de l’'ar-
culus au nodus, qui est placé un peu avant la moitié de l’aile. Quadrilatère
libre.
Lèvre supérieure moyenne, arrondie sur les côtés, le devant presque droit,
moins large que la base, mais largement échancré.
Lèvre inférieure grande, fendue un peu moins que jusqu’au milieu; les pointes
larges, peu aiguës, divariquées. Le 2° article des palpes un peu plus court, ar-
rondi en dehors ; Ie 3e moitié plus court, cylindrique, épais. Langue droite au
bout, à pointes peu aiguës.
Tête très-large: occiput renflé, front un peu bombé; épistome un peu avancé,
arrondi en dessus.
Thorax court, très-fort, dilaté en avant.
Abdomen un peu épaissi à la base et au bout.
Pieds courts, ciliés.
œ. Le bord postérieur du 10€ segment non relevé, un peu émarginé.
Appendices anals supérieurs en tenailles, avec de fortes dents; les inférieurs
longs.
©. Bord postérieur du 10€ segment un peu échancré.
Appendices anals cylindriques, pointus, courts.
Nous placons dans ce sous-genre deux espèces , qui différent
assez entre elles par la position du secteur principal, du nodus, et
un peu aussi par la longueur de l’espace pétiolé de la base des”
ailes. Les appendices anals du mâle de la fatime sont inconnus.
Il est possible qu'ils diffèrent de ceux de l’indica et qu'il faille alors
former pour cette dernière un sous-genre particulier. Dans ce +
je propose le nom de Bayadère (Bayadera).
1e GROUPE (indica).
Ailes pétiolées presque jusqu’à mi-chemin de la base à l’arculus; secteur prin-
cipal contigu ou presque contigu à la nervure médiane jusqu'au point ou le sec-
teur subnodal s’en sépare ; le nodus placé à la moitié des ailes.
L'espèce unique, dont la femelle est inconnue , habite l'Inde,
+ a.
(165 )
2° GROUPE (fatime.)
Ailes pétiolées dans le quart seulement de la base à l’arculus ; secteur principal
nullement contigu à la nervure médiane; le nodus placé un peu avant la moitié
des ailes. |
Le type, sur lequel M. de Charpentier a fondé cette coupe, se
trouve dans l’Asie-Mineure, et, dit-on aussi, dans la Turquie d'Eu-
rope et en Grèce. Ce serait la seule Caloptérygine européenne qui
n'appartint pas au genre Caloptéryx.
Le groupe de la fatime se rapproche des Euphæa proprement
dites ; il en différe certainement toutefois, par la forme de la langue,
de la lèvre supérieure, par la position du nodus et par le quadri-
latère toujours libre.
60. EPALLAGE INDICA. De Selys.
ÉPALLAGE INDIENNE.
Synon. Epallage indica; De Selys, syn. n° G0.
Dimensions. Longueur totale og‘ 0m
Abdomen 99
Appendices anals supérieurs 2 4/2
Tibias postérieurs >
; Aile supérieure 36
— inférieure 54
Largeur des ailes 7
— de la tête 7
Ptérostigma 3 1/2
9 adulte. Tête robuste; lobe intermédiaire de la lèvre inférieure noirâtre, les
latéraux jaune pâle.
Lèvre supérieure vert bleuâtre ; rhinarium et nasus noirs, ce dernier avec une
bande basale vert bleuâtre, plus large au milieu; partie entre la bouche et l’œil
et bord de celui-ci jusqu’au niveau des ocelles, olivâtre clair; front et vertex noi-
râtres, excepté une tache roussätre latérale contre chacun des ocelles pos-
térieurs. |
Occiput un peu velu et tempes noirâtres , celles-ci saupoudrées de blan-
châtre.
Prothorax brun noirâtre, sa base et une grande tache médiane arrondie de
chaque côté olivâtres; les deux taches et le dessous pulvérulents; le bord posté-
rieur relevé, arrondi sur les côtés, insensiblement échancré au milieu, marqué
de trois points plus pâles.
(164) ‘ HS
Thorax robuste, court; le devant noirâtre avec une raie latérale droite olivâtre,
entre la suture mésothoracique et l’humérale; celte raie rejoint presque l’humé-
rale le long du bord antérieur, et s’en rapproche aussi par en haut. Les côtés
olivâtres, y compris la raie humérale, avec trois bandes noirâtres , la 1°° entre
l’humérale et la 1" suture, ne touchant pas les ailes, touchant les pieds, où elle
S'élargit; la seconde un peu avant la 2° suture qu’elle touche par en haut, in-
complète vers les pieds; la 5e entre la 2 suture et le bord postérieur, n’occupant
que la moitié inférieure du thorax; poitrine olivâtre à taches brunes; espace intera-
laire noirâtre, très-saupoudré de blanchâtre, ainsi que tout le dessous du thorax.
Abdomen assez épais, légèrement déprimé à la base, noir avec une fine arête dor-
sale olivâtre (excepté au 1°* et 10° segment) et souvent oblitérée à partir de la se-
conde moitié de l’abdomen. Côtés du 1° olivâtres, ceux des 2, 3, 4, 5, 6, 7e avec
une raie latérale olivâtre dans presque toute leur longueur, se perdant sur le 7°. Les
3, 4, 5, 6,7, et 8° avec une tache basale arrondie bleu verdâtre, précédant la raie, et
empiétant sur le noirâtre du dos, ces taches oblitérées vers le 8°. Le 10° segment beau-
coup plus large que long , plus court que la moitié du 9e, l’arête formant une pe-
tite carène non élevée, qui finit par une échancrure étroite du bord postérieur. Des-
sous de l’abdomen noirâtre avec des vestiges d’une banée latérale bruñe, inter-
rompue aux articulations; un très-faible rudiment d’oreillette basale noire aux
côtés du 2e; la pièce postérieure des génitaux ovale, prolongée sur le 3e. Les
valvules spermatiques du 9e formant deux petites cornes remarquables, coniques,
saillantes, rapprochées à leur base.
Appendices anals supérieurs noirâtres, presqu’aussi longs que le 9° segment,
en forme de tenailles, robustes, singulièrement contournés; vus en dessus , leur
bord extérieur est un peu courbé, pour se terminer en pointe d’abord droite, puis
un peu recourbée en dedans, en forme d’onglet peu aigu; le bord interne se
dilate insensiblement en forme de palette arrondie, plus large à son extrémité, où
elle n’est dépassée que par l’onglet latéral et final. Vus de profil et en dessous , on
remarque que les appendices, d’abord relevés en haut, sont fléchis en bas vers
leur extrémité qui est plate, et que le bord interne est muni, à son premier
tiers, d’une forte dent penchée en bas et en dedans, et au milieu d’un très-petit
tubercule ; la base elle-même est excavée, le bord externe épaissi et très-finement
denticulé.
Les appendices inférieurs sont noirs, minces, relevés en haut, droits, coniques,
pointus, très-écartés; les tubercules d’où ils naissent se voient très-bien, le 10°
segment étant tronqué.
Pieds médiocres, noirs, à épines assez fortes, peu nombreuses ; les fémurs
avec une fine ligne externe et leur intérieur jaunâtre; celui-ci un peu saupoudré
de blanchâtre.
Ailes étroites , pointues , un peu pétiolées (presqu'à mi-chemin du quadri-
Jlatère) ; hyalines, un peu jaunàtres, leur pointe, à partir du ptérostigma, insen-
siblement brunâtre. Ptérostigma long , un peu dilaté, brun noirâtre, surmontant
pen de.
(165)
6 cellules. Ailes supérieures : 19-20 antécubitales, 18-20 postcubitales. Ailes in-
férieures : 16.18 antécubitales , 48 postcubitales, Quadrilatères et espace basilaire
libres. Cellules assez nombreuses, en partie pentagones entre les secteurs sup-
plémentaires.
Patrie. L'Inde, d’après plusieurs exemplaires dans ma col-
lection et celle du Musée britannique et dans celles de MM. Dale
et Saunders.
L'unique espèce du groupe ressemble assez à l’Epallage fatime.
On l'en distinguera facilement, ainsi que des Euphæa, à son sec-
teur principal contigu avec la nervure médiane.
GI. EPALLAGE FATIME. Charp.
ÉPALLAGE FATIME.
Synon. Agrion fatime ; Charp., 1840, p. 132, tab. 45, f. 2 (9).
Epallage fatime; Hagen, 1840, n° 1. — Schneider, Gaz. ent. Stett.
1845, — De Selys, syn. n° 61.
Euphæœa fatime; De Selys, Rev. Odon. n° 1, p. 145.
Dimensions. Longueur totale g mm © 49-47
Abdomen 51
Aile inférieure 52 28-32
Largeur de l’aile inférieure 6 1/2
— dela tête Gule fi
Ptérostigma 9 1/2-4 5-4
So adutle. Tête plus large et plus grosse que chez les Caloptéryx, fortement
transversale, déprimée en dessus ; la bouche saillante ; lobe intermédiaire de la
lèvre inférieure grand, divisé en deux parties réunies par une membrane qui ne
se prolonge pas jusqu’à l'extrémité ; les palpes moitié moins larges, couvrant
très-peu la bouche, non échancrés à l'extrémité, sans épine apicale intérieure ;
leur dernier article plus de moitié plus court , mince, presque cylindrique, un
peu courbé en dedans. Cette lèvre inférieure est jaune, l’intérieur du lobe in-
termédiaire, et le dernier article des palpes noirs; mandibules noires à la pointe,
à base très-large, jaune ; lèvre supérieure petite, convexe, arrondie, à peine
échancrée en avant, jaune ; à peine bordée de noir, avec une impression noire,
profonde, longitudinale, partant du milieu de la base; rhinarium presque nul,
jaunâtre; épistome renflé, jaune, plus ou moins noir à la base, ses deux impres-
sions ordinaires noires ; front jaune , noir au milieu, le dessin y forme deux
taches latérales, jaunes, arrondies, ciliées de brun jaunâtre. Vertex noir, avec
une petite tache ovale jaune, de chaque côté de J’ocelle antérieur; occiput avec
sis PL
( 166)
une bande transversale jaune (disparaissant chez les plus adultes); les yeux très-
grands, beaucoup plus globuleux en arrière que chez les Caloptéryx ; les an-
tennes ayant le 2 article plus court que le reste, l’extrémité un peu renflée.
Prothorax assez grand, cylindrique, un peu plus étroit en avant ; le lobe pos-
térieur petit, plat, tronqué en ligne droite en arrière, ces parties saupoudrées
d’une poussière violette ainsi que la tête.
Thorax grand, bronzé noirâtre, saupoudré de violet, oblitérant plus ou moins
des bandes et des taches jaunes disposées ainsi qu’il suit : l’'arête médiane, une
bande humérale jaune (un peu courbée en dedans vers le prothorax), les côtés
avec quatre bandes obliques, la première droite, n’atteignant pas les attaches
des ailes; en outre, près de ces attaches, une petite tache linéaire; la 2° plus
large, entière, courbée en dessous vers la première et s’y réunissant presque ;
la 5° encore plus large, dilatée en dessous et rejoignant en dessus la 4° qui est
la plus courte. Il y a encore trois ou quatre taches jaunes vers la base des pieds.
Dessous du thorax noir, avec trois grandes taches jaunes. Tubercules interalaires
tachés de jaune.
Abdomen un peu plus court que les ailes, cylindrique, atténué vers l’extré-
mité, bronzé, saupoudré comme la tête et le thorax de poussière violette, laïs-
sant voir les vestiges d’une ligne dorsale et d’une ligne latérale de chaque côté,
du moins sur les premiers segments, et d’un anneau basal jaune, interrompu
au milieu. (Les cinq derniers segments manquent). Parties génitales du 2e ana-
logues à celles des Caloptéryx, ayant de même la pièce antérieure fendue.
Pieds plus courts et plus robustes que chez les Caloptéryx, à cils moins longs;
presque noirs, saupoudrés de poussière violette.
Ailes longues, étroites, hyalines, légèrement teintées de brun jaunâtre après
le ptérostigma ; celui-ci grand, oblong, brun. Les nervules costales un peu
lavées de jaunâtre jusqu’au nodus, qui est à mi-chemin de la base au bout du
ptérostigma. 12-14 antécubitales aux ailes supérieures , 17 postcubitales, quadri-
latères courts, libres. Le secteur principal non contigu à la médiane, le 2° du
triangle aboutissant au bord postérieur , un peu plus loin que le niveau du nodus ;
les cellules quadrangulaires, assez larges; la base des ailes brièvement pétiolée.
Q. Elle n’est pas saupoudrée de violet, de sorte qu'on distingue bien les taches
jaunes. Lèvre inférieure jaunâtre. Prothorax noir, le bord antérieur et les laté-
raux , deux taches près du premier, deux autres près du postérieur, une au centre
presque bifide et une autre aussi presque bifide près de la base, jaunes.
Thorax bronzé foncé, non saupoudré ; les taches et les bandes jaunes bien
visibles.
Abdomen un peu plus court que les ailes, cylindrique, large, atténué vers le
7e segment, les deux derniers dilatés. 11 est bronzé foncé, avec une ligne dorsale
longitudinale étroite, jaune, plus large sur les premiers segments, el semblant
disparaître avec l’âge sur les derniers. De chaque côté il y a une bande longitu-
dinale plus large également jaune, interrompue par les articulations bronzées
( 167 )
des segments, et plus large vers la base ; enfin les sept premiers segments ont
à la base un anneau jaune étroit. Premier segment à bord postérieur à peine
échancré.
Appendices anals noirs, pointus, un peu plus longs que le 10° segment.
Pieds noirâtres; le dedans des fémurs jaune à la base, une ligne de même cou-
leur sur leur bord interne et externe.
Ailes en grande partie jaunâtres, surtout à la base ; l'extrémité d’un noir brun
à partir dn ptérostigma qui est brun, plus grand que chez le mâle.
Les jeunes mâles ne sont pas saupoudrés de poussière violette et montrent les
dessins jaunes décrits chez la femelle. Leur ptérostigma est jaune.
Les jeunes femelles ont le jaune encore plus étendu que les adultes, et le de-
vant du thorax offre, sur chacun des côtés, une raie antéhumérale jaune, dilatée
vers les ailes, où elle communique avec les autres raies. Les 8° et 9° segments
ont une tache basale dorsale jaune , plus large que la raie dorsale des précédents;
leurs côtés offrent aussi la continuation de la bande maculaire de même couleur,
enfin le 10° est jaune avec une tache basale noire, interrompue au milieu; les ap-
pendices anals sont d’un brun jaunâtre ; les pieds bruns, mais les fémurs en
grande partie jaunâtres. Le ptérostigma d'un jaune clair, ainsi que la base des
ailes. 12 antécubitales aux supérieures, 8 aux inférieures, 11-12 postcubitales
aux quatre.
Patrie. La Turquie d'Europe, d'après la femelle jeune, type,
décrite par M. de Charpentier et envoyée par M. Frivaldsky.
Je crois me souvenir d’avoir vu ‘au Musée de Genève des exem-
plaires que M. Pictet avait reçu de la Grèce. L’Asie-Mineure,
d’après deux mâles et deux femelles, pris à Mermeriza et Davas par
M. Loew; ils se trouvent dans la collection de M. Schneider et
dans celle de M. Hagen.
J'ai vu au Museum national , à Paris, un exemplaire indiqué de
Bagdad, qui m’a paru appartenir à la même espèce.
Cet insecte , le seul européen du grand genre des Euphæa, est
facile à reconnaître des autres du même groupe à sa réticulation
large. On le distinguera de suite de sa voisine éndica, au secteur
principal très-éloigné de la nervure médiane.
Les dessins jaunes , chez les jeunes du moins, sont assez nom-
breux pour rappeler la coloration du Gomphus flavipes.
SOUS-GENRE III. — EUPHÉE (surnæa, De Selys).
Evruæa, De Selys, monogr. des Lib. d'Eur. 1840. — Id, syn. 1855. — Ramb.
Aîles peu pétiolées, de largeur variable , à réticulation serrée. Secteur principal
non contigu à la nervure médiane; le subnodal se séparant du principal presqu’à
(168)
mi-chemin de l’arculus au nodus, qui est placé avant la moitié de l'aile, souvent
au tiers ou aux 2/5°. Il y a moins de nervules antécubitales que de posteubitales
aux ailes supérieures. Quadrilatères traversés par 1 à 3 nervules (parfois irré-
gulièrement nulies à l’une des ailes).
Lèvre supérieure moyenne, transverse, un peu plus large en avant, où elle est
échancrée peu profondément, mais dans toute sa longueur ; les angles arrondis.
Lèvre inférieure grande, un peu moins fendue que jusqu’au milieu; les pointes
larges, séparées , arrondies au bout. Le 2° article des palpes presque aussi long,
étroit, peu arrondi en dehors; le 3° d’un tiers plus court, épaissi au milieu (1).
Langue échancrée au bout, à pointes aiguës divariquées.
Tête très-large, peu échancrée en arrière ; le front bombé; épistome avancé,
tronqué en dessus et en avant.
Thorax court, fort, dilaté en avant.
Abdomen cylindrique, épaissi à Ia base et au bout.
Pieds courts, ciliés.
©. Les ailes (les inférieures au moins) en partie opaques ; oreillettes du 2°
segment triangulaires ; bord postérieur du 10° très-relevé au milieu presque en
forme de tubercule.
Appendices anals supérieurs peu courbés; leur bord interne très-dilaté inférieu-
rement ; les inférieurs rudimentaires.
Q. Ailes hyalines,
Bord postérieur du 10° segment un peu échancré.
Appendices anals supérieurs cylindriques, pointus, courts.
Les huit espèces connues que renferme ce genre, habitent l'Asie
tropicale et la Malaisie ; elles peuvent se répartir en plusieurs
groupes, eux-mêmes subdivisés ainsi qu'il suit :
1° GROUPE (dispar).
Ailes un peu plus péliolées, jusqu’au tiers environ de la base à l’arculus; ré-
ticulation moins serrée, en partie pentagone; les quatre ailes hyalines, excepté
une partie des inférieures du mâle.
A. Ailes très-étroites , l'extrémité des inférieures du mâle opaque.
E. dispar.
B. Ailes supérieures étroites; les inférieures dilatées, avec une bande trans-
verse opaque chez le mâle.
E. decorata.
Re ER RSR PE RTS Re
(1) Chez l'E, dispar, les pointes de la lèvre iuférieure sont un peu plus étroites
el moins arrondies, plus séparées ; le 2° article des palpes un peu moins long,
plus arrondi à sa base en dehors.
( 169 )
2e GROUPE (variegata).
Ailes à peine pétiolées (souvent larges arrondies); rétieulation serrée, en grande
partie tétragone ; les quatre ailes en partie opaques chez le mäle.
A. Une pointe droite de chaque côté du pénis chez le mâle,
E. aspasia — variegata,
B. Pénis du mâle sans pointes latérales,
E. splendens — refulgens — Guerini — opaca.
La dispar s'éloigne des autres espèces par le système de colora-
tion qui rappelle celui des Epallage, sous certains rapports, et même
un peu celui des Dicterias. La decorata s’éloigne moins du 2° groupe
qui forme un assemblage très-naturel , quoique l’opaca par ses
ailes étroites ressemble aux Dysphæa.
Les caractères distinctifs des espèces du 2° groupe méritent une
attention particulière, à cause de la ressemblance qu’elles offrent
les unes avec les autres.
Pour séparer les mâles, nous recommandons de considérer :
4° la forme des ailes , surtout des inférieures ; 2° la répartition
des parties métalliques opaques et hyalines ou enfumées; 5° Ia
forme des génitaux du 2° segment ; 4° la dilatation des appendices
anals supérieurs ; 5° les bouquets de poils du % segment lorsqu'il
en existe.
Nous ne pourrions rien dire de positif en ce qui concerne les
femelles, puisqu'une seule est connue. Il est probable , cependant,
que l’on trouvera des caractères dans la taille, la forme des ailes
inférieures , le nombre de nervules costales et la répartition des mar-
ques claires des côtés du thorax, qui les rapprocheront sans doute
de leurs mâles respectifs.
62. EUPH/ÆEA DISPAR, Ramb.
EUPHÉE DISPARATE.
Synon. Euphæa dispar ; Ramb. n° 5. — De Selys, syn, n° 62,
Dimensions. Longueur totale g' 42 Q 48m
Abdomen 44 37
Appendices anals supér. 1 | 3/4
Tibias postérieurs ÿ 1/2 D 1/2
Aile supérieure 40 40
— inférieure 58 58
Largeur de l’aile supér. 7 1/2 71/2
— _- infér. 8 7 1/2
— de la tête 7 7
Ptérostigma 4 4/2 41/2
29
( 170 )
o* adulte. Tète robuste, noir velouté; les trois parties de la lèvre inférieure bor-
dées de roussâtre; la lèvre supérieure vert très-.clair, finement bordée de noir et |
marquée au milieu d’une virgule enfoncée de même couleur; une tache vérdâtre
clair à la base des mandibules; le bout du 1‘ article des antennes roussâtre ;
l’épistome noir luisant.
Prothorax noir , avec une grande tache rousse arrondie de chaque côté et une
plus petite encore plus latérale ; le bord postérieur un peu relevé, presque droit.
Thorax assez court , robuste, le devant noir, avec une ligne rousse près de la
suture humérale et une autre entre celle-ci et l’arête mésothoracique; ces deux
lignes confluentes par en haut avant les sinus antéalaires, qui sont marqués d’un
point roux.
Côtés du thorax d’un roux jaunâtre; la suture humérale noire, ainsi qu’une
bande large, courte, entre celle-ci et la 1"° latérale et un vestige fin, supérieur,
à la 17e et à la 2° suture. Le dessous du thorax jaune, l’espace antéalaire roux
jaune, ses parties enfoncées noires.
Abdomen fin, un peu épaissi aux deux bouts , rouge clair aux six premiers
segments, avec les articulations des 4, 5, à peine noirâtres, et le dernier cin-
quième du 6° noir. Les quatre derniers segments noirs, l’articulation basale du 7°
rougeâtre, ainsi qu’un point basal au 8e, Le bord latéral postérieur du 2e seg-
ment portant un vestige d'’oreillette allongée ; la pièce postérieure des organes
génitaux du même segment complètement arrondie, noire avec deux points roux,
empiétant très-peu sur le 3° segment, 102 segment ayant en dessus plus de la
moilié de longueur du 9°, mais beaucoup plus court et tronqué en dessous ; son
arête dorsale formant une crêle comprimée, prolongée en gouttière très-relevée
à son extrémité, imitant, vue de profil, un tubercule élevé dont les bords sont
finement épineux. L'orifice spermatique du 9e recouvert par une sorte d’écaille
proéminente, et les bords latéraux qui le précèdent munis d’une douzaine de
poils assez longs.
Appendices anals supérieurs noirs, un peu plus courts que le 10e segment,
écartés, épais, coniques, à peine courbés en dedans, si on les voit d’en haut,
munis en dessous presque dès leur base et jusqu’à leur pointe d’une forte dilata-
tion très-comprimée qui, vue de profil, forme deux festons obtus par suite d’une
échancrure médiane. |
Les appendices inférieurs courts, coniques, pointus, très-contigus , noirâtres.
Pieds assez longs, à cils épineux noirs; fémurs robustes, jaunâtres , avec une
bande externe noire ; tibias brun jaunâtre en dehors.
Ailes étroites, pointues, un peu pétiolées, hyalines , un peu lavées de jaunâtre,
surtout à la base et au bord costal; la pointe extrême des supérieures brun noi-
râtre, formant parfois un espace presqu’arrondi; presque le tiers apical (plus
du quart) des postérieures opaque, noirâtre, à reflets irisés en dessus, à reflet
acier violet uniforme en dessous. Get espace finit en dedans d’une manière très-
nette, en ligne presque droite, à peine convexe.
(171)
Ptérostigma long, noir, peu dilaté, surmontant 11-13 cellules, à peine brun
au milieu , chez les exemplaires moins adultes. Réticulation assez serrée, noirâtre,
en partie pentagone entre les secteurs supplémentaires. 4 transversale aux qua-
drilatères (sur une des femelles il est libre à une des ailes supérieures, sur une
autre un des quadrilatères supérieurs offre deux transversales). Ailes supérieures :
21-24 antécubitales, 29-32 postcubitales. Ailes inférieures : 15-17 antécubitales,
29-50 posteubitales.
(Un mâle plus adulle, examiné par M. Hagen, avait la houche noir luisant).
©. Elle diffère principalement du mâle par le bout des ailes hyalin sans taches :
une bande frontale roussâtre ; le dessus de tout l'abdomen noir.
Voici ces différences en détail :
Le front formant une large bande roussâtre terne, atteignant le bord des yeux
où elle s’élargit ; une tache ronde de même couleur, de chaque côté, entre les
ocelles et les antennes ; lobe postérieur du prothorax bordé de jaunâtre.
Thorax semblable au mâle, mais le roux remplacé par du jaune d’ochre foncé,
Les raies claires du devant un peu plus larges.
Abdomen noir luisant en dessus, ainsi qu’un cercle aux articulations; jaune
d'ochre foncé en dessous, aux côtés et aux incisions, cette couleur répartie ainsi
qu'il suit : Le bord postérieur, les côtés et le dessous du 1° segment; les côtés
et le dessous du 2°, un cercle basal, les côtés et le dessous des 5-4; un cercle
basal et une raie latérale aux 5, 6, 7; l’arête en tout ou en partie, et une grande
tache latérale subtriangulaire postérieure aux 8° et aux 9° qui, au 9°, forme quel-
quefois un demi-cercle antéterminal, en étant confluente avec l’arête.
Le 10° segment moitié plus court que le 9°, légèrement carené, à peine émar-
giné , ayant un vestige jaunâtre sur la carène, et un autre latéral postérieur.
Valvules vulvaires médiocres, un peu brunâtres, un peu plus courtes que le
bout de l’abdomen.
Appendices anals noirâtres, de la longueur du 10° segment, pointus, droits,
coniques, assez écartés.
Pieds à peu près comme chez le mâle; les tibias d’un brun plus foncé en
dehors.
Ailes entièrement hyalines, sans taches, mais uniformément lavées de jaunâtre
sale et clair, Ptérostigma et réseau noirs, comme chez le mâle. Ailes supérieures :
48-21 antécubitales, 27-29 postcubitales. Ailes inférieures : 15-17 antécubjtales,
25 postcubitales.
Patrie. Le plateau de Neclgherries (inde), d’où elle a été ap-
portée par M. Delcssert. Décrite d'après les types qui ont servi à
M. Rambur.
M. Hagen a examiné un mâle provenant de M. Westermann,
pris dans les Bleusmountains, à l'ouest de Madras. Gette espèce
se distingue de ses congénères par sa grande taille, ses ailes étroites,
( 172) |
la couleur roussätre du corps et la lèvre supérieure presque tou-
jours blanchâtre. Il faut ajouter , pour le mâle, la couleur si carac-
téristique du bout des ailes inférieures.
Cette espèce, sous le rapport de l'organisation des 2, 9° et 10°
segments, ainsi que sous celui des appendices anals, a une grande
analogie avec l'Euphæa splendens, dont elle diffère tant par les cou-
leur set par la forme des ailes.
63, EUPHÆA DECORATA Hagen.
EUPHÉE DÉCORÉE.
Synon. Euphæa decorata; Hagen (De Selys, syn., n° 63).
Dimensions. Longueur totale o" 407%
Abdomen 52
Appendices anals supér, 1
Aile supérieure 28
— inférieure 26
Largeur de l’aile infér. 8
— de la tête S 1/2
Ptérostigma 2
o* adulle, Encore plus petite que l'E. aspasia, d'une stature moins robuste,
têle et corps minces.
Tout le corps d’un brun noirâtre un peu canelle, sans taches , excepté quelques
légers vestiges de six raies étroites , roussâtres, de chaque côté du thorax, placées
ainsi qu’il suit : une antéhumérale, une humérale , une à la 1"° suture latérale, une
avant la 2e suture, deux entre la 2° et le bord postérieur du thorax. On voit aussi
des vestiges de roussâtre en dessous du thorax, à la base du 2° segment, sur l’arête
dorsale de l'abdomen et aux premières articulations, enfin sur l’extrême base
des tibias. Mais il faut bien chercher pour découvrir tous ces vestiges, Car au
premier abord tout l'animal, excepté les ailes, semble brun noir uni-
forme.
Abdomen fin, un peu plus épais à la base et aux trois derniers segments. Les
bords du 2° segment forment une très-légère saillie latérale en forme d'oreillette,
à peu près comme chez l'E. dispar, 10e segment moitié plus court que le 9, son
arête dorsale très-relevée dans sa seconde moitié en un fort tubercule arrondi,
épineux, qui termine l’abdomen, dans le genre de celui des autres espèces.
Appendices anals supérieurs moitié plus courts que le dernier segment, (vus en
dessus) s’écartant l’un de l'autre, épais, rétrécis à Ja base, comprimés, leur
(175)
pointe arrondie. Le bord inférieur divisé en trois lobes obtus, le 1°* épineux; le
supérieur aussi en trois lobes moins distincts, le 2 avec une épine , le dernier
finement épineux. Appendices inférieurs excessivement courts, contigus, pointus,
penchés vers le bas.
Ailes hyalines lavées de jaunâtre sale, surtout à la base; les supérieures étroites,
sans taches, les inférieures notablement élargies vers leur milieu, portant une
large bande transverse d’un brun noir lustré, entre le nodus et le ptérostigma,
mais sans toucher ni l’un ni l’autre; cette bande un peu concave en dedans, con-
vexe en dehors, commence à moitié de l’aile, Ailes supérieures 22-25 antécubi-
tales, 50-34 postcubitales. Ailes inférieures 16-17 antécubitales, 1 transversale
dans les quadrilatères (2 à une aile seulement). Ptérostigma plus court que chez
les autres espèces, noirâtre, ainsi que la réticulation des ailes, qui est analogue
à celle de l'E. dispar, étant un peu moins serrée, et ayant quelques cellules
pentagones de plus que l'E. aspasia ; la partie pétiolée des ailes inférieures plus
longue que chez ses congénères.
Patrie, Hong-Kong (Chine), d’après un mâle du Musée de Cop-
penhague, pris à la fin de juin.
Espèce facile à distinguer des autres à sa petite taille, à la
forme du ptérostigma et à la coloration des ailes du mâle.
La femelle doit avoir les mêmes caractères, excepté la bande
noire des ailes inférieures.
64. EUPHÆA ASPASIA. De Selys.
EUPHÉE ASPASIE.
Synon. Euphæa aspasia; De Selys, syn. n° 64.
Dimensions. Longueur totale g' 4imm Q 56-387"
Abdomen 56 27-50
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs 4
Aile supérieure 28 28-29
— inférieure 26 27-28
Largeur des ailes G 1/2 G1/2
— de latête 1/2 6
Ptérostigma 5 5
o* semi-adulte.
Tête d’un noir un peu brunâtre, face noir luisant; lobe médian de la lèvre in-
férieure un peu pruineux.
(174)
Prothorax noirâtre, à bord postérieur arrondi.
Thorax court, noir, avec quelques traits d’un jaune pâle ainsi qu’il suit : une
ligne humérale très-fine par en haut, plus distincte vers le bas; une ligne sur la
47e suture latérale n’allant pas jusqu’en haut; une complète un peu plus large un
. peu avant la 2° suture, se bifurquant à la base des pieds postérieurs; un trait
cunéiforme supérieur, entre la 2° suture et le bord postérieur, lequel est large-
ment jaune, surtout par en haut; quelques marques sur la poitrine , cachées
par du blanchâtre pulvérulent. Espace interalaire marqué de brun foncé.
Abdomen à peine plus épais aux deux bouts, d’un noir luisant, à l'exception
d’une tache latérale jaunâtre au 1° segment, rejoignant l'articulation postérieure
qui est brunâtre ainsi que celle du 2.
Le 2° segment porte sur ses côtés, en dessous, une très-petite oreillette trian-
gulaire. La pièce postérieure des’génitaux forme, de chaque côté, une pointe laté-
rale, comme celle que jai décrite à l’article de l'E, variegata, mais plus petite,
l’envergure entre les pointes n’étant que 1"® 1/2, 9° et 10° segment comme chez
la variegata.
Appendices anals à peu près comme chez la variegata; ils n’ont pas en dehors
une impression apicale si marquée, les dentelures sont presqu'invisibles et la
dilatation inférieure est un peu plus arrondie.
Pieds noirâtres, la base interne des fémurs postérieurs jaunâtre, les tibias un
peu bruns en dehors.
Les quatre ailes presque semblables, assez étroites, non dilatées, hyalines, légè-
rement salies dans leurs deux premiers tiers. Cette nuance passant ensuite insen-
siblement au brun noirâtre (sans devenir tout-à-fait opaque) jusqu'au bout, où
elle enveloppe le ptérostigma noirâtre un peu dilaté, surmontant 8 à 10 cellules.
Les ailes lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte. La partie apicale en-
fumée se prolonge le long de la côte jusqu’au nodus aux supérieures, un peu moins
aux inférieures. Ailes supérieures, 24 antécubitales, 29 postcubitales. Ailes infé-
rieures, 20 antécubitales, 23 postcubitales. Une transversale dans le quadri-
latère.
©. Ressemblant un peu à celle de l'E, fatime, mais plus petite, et la réticula-
tion plus serrée.
Lèvre inférieure jaunâtre à la base, noire au bout. Mandibules jaunes en de-
hors. Lèvre supérieure jaunâtre, finement bordée et traversée de noir luisant.
Le reste de la face jaunâtre , d’un bronzé très-foncé en dessus et en dessous
du front. Antennes noires.
Prothorax bronzé, bord postérieur large, court, le rebord finement jaune.
Thorax bronzé ; sur le devant de chaque côté deux lignes antéhumérales jaunes,
droites, minces, un peu plus larges vers le prothorax , suivies d’une presqu'hu-
mérale, un peu dilatée au milieu en dedans, s’anastomosant près des ailes; une
ligne jaune , fine, humérale, n'arrivant pas aux pieds ou oblitérée, un peu
(175)
courbée, puis sur les côtés deux bandes larges jaunes, séparées par une bande
brune longeant la 2e suture. Une ligne fine basale noire sur la 1'° suture; une
tache allongée n’arrivant pas aux ailes dans la seconde bande jaune, base des
pieds cerclée de noir ; dessous brunûâtre.
Abdomen bronzé très-foncé, court, fort, cylindrique, l'extrémité un peu ren-
flée; une ligne jaune dorsale très-étroite sur les segments 2 à 8, mais ne lais-
sant que des traces ou oblitérée sur les 6e 7° et 8. Une bande jaune un peu plus
large sur les côtés, plus large que les deux premiers segments, se séparant en
une petite tache et une ligne étroite sur les 5e 4e et 5e, La tache basale seule
existe sur les 6€ et 7e, le bord du ventre bordé de jaune , plus largement vers la
base, le ventre noir. Une forte impression basale sur le milieu du 1° segment
en dessus; les deux derniers segments tout noirs ; les articulations jaunâtres :
bord postérieur du 10€ droit.
Appendices anals noirs, pointus, aussi longs que le dernier segment qui a le
tiers du 9e. Valvules vulvaires courtes, jaunes, ne dépassant pas le 9e segment,
dentelées au bout , à appendice noir.
Pieds noirs, la base des fémurs jaune en dedans,
Ailes byalines, un peu jaunâtres, surtout à la base et au bord antérieur anté-
cubital.
Ptérostigma assez grand, un peu dilaté au milieu, brun noirâtre, surmon-
tant environ 8-10 cellules, Quadrilatère avec une transversale, ou libre. Ailes
supérieures 24-26 antécubitales, 27 postcubitales. Ailes inférieures 22 antécubi-
tales, 22 postcubitales.
Patrie. J'ai reçu la femelle de Java , par le Musée de Leyde: le
Musée de Halle possède le mâle de Padang (ile de Sumatra); c'est
l'exemplaire communiqué par M. Burmeister à M. Hagen , et dé-
crit ci-dessus.
Le mâle de cette espèce, très-voisine de la variegata par les ap-
pendices anals et les pointes de la gaine du pénis, en diffère par
sa taille plus petite, les pointes du pénis plus courtes, le ptéros-
tigma moins long, les ailes étroites, non dilatées, différemment
colorées, puisque la pointe seule est brune et que cette couleur
commence insensiblement. Quant à la femelle, je ne puis donner
comme caractère que d’avoir les ailes étroites, car celle de la varie-
gata nous est encore inconnue.
65. EUPHÆA VARIEGATA, Ramb,
EUPHÉE VARIÉE,
Synon. Euphœa varwgata; Ramb., n° 1 (3). — De Selys, syn. n° Gÿ.
(176)
Dimensions. Longueur totale og" 47-49%m variétés 41-1522
Abdomen 57-39 31-36
Appendices an. supér. 1 1
Tibias postérieurs 6 1/2 6
Aile supérieure 50-32 28-29
— inférieure 27-29 25-26
Largeur de l’aile supér. 8 7 1/2
— inférieure 9 8 1/2
— delatête 6 1/2 6
Ptérostigma 3 3
g adulte. Tète robuste d’un noir brunâtre, face jnoir luisant, lobes latéraux
de la lèvre inférieure roux obscur; yeux bruns.
Prothorax noirâtre à bord postérieur presque droit, à peine arrondi.
Thorax court, noir, à reflets vert bleuâtre foncé peu brillants, avec quelques
traits jaune orangé ainsi qu’il suit : un trait oblique latéral inférieur entre l'arête
mésothoracique et la suture humérale; une ligne occupant la moitié inférieure
de la 4'° suture latérale, une complète un peu avant la 2e suture, se bifurquant
à la base des pieds postérieurs. Un trait cunéiforme supérieur entre la 2e suture
et le bord postérieur, enfin celui-ci et quelques taches sur la poitrine; ces der-
nières cachées par du blanchâtre pulvérulent,
Espace interalaire marqué de brun.
Abdomen assez épais surtout aux deux bouts, d’un noir luisant à l'exception
de ce qui suit : Une tache latérale jaune au 1° segment, l'articulation postérieure
roussâtre ainsi que celle du 2e segment, dont le milieu est aussi brun roux; une
fine arête jaune sur les 2,3,4 et 5e, enfin le milieu des segments en dessous un
peu brunûtre.
Le 2e segment porte sur ses côtés en dessous, vers son extrémité, une petite
oreillette triangulaire; la pièce postérieure des organes génitaux du même seg-
ment est proéminente, aplatie, empiète peu sur le 5e segment, où elle est large
et tronquée subitement presqu’en ligne droite, mais elle porte, de chaque côté, à
sa base une corne droite presque pointue , formant à peu près un angle droit avec
l'abdomen , et à peine penchée en bas; l’envergure entre les 2 pointes est parfois
de 2 millimètres 1/2 (il ne faut pas confondre avec les oreillettes, les cornes dont
je viens de parler et qui n'existent pas chez les espèces voisines, excepté chez
l’aspasia).
40° segment, moitié plus court que le 9e, son arête dorsale formant une crête
comprimée, prolongéé en gouttière très-relevée à son extrémité, imitant, vue de
profil, un tubercule élevé presqu'’à angle aigu; les côtés de ce segment rabattus,
le dessous très-tronqué au milieu.
Appendices anals supérieurs à peine plus courts que le 10° segment, très-
écartés, penchés vers le bas, à peine courbés en dedans, comprimés de haut en
(177)
bas après la base, et portant une forte dilatation inférieure également comprimée;
qui commence presqu’à la base, diminue après la moitié, et finit subitement
comme tronquée, un peu plus loïn que la pointe mousse du bord extérieur et su-
périeur qui porte trois petites dents.
Appendices inférieurs rudimentaires, très-courts, en forme de petits tubercules
peu éloignés l’un de l'autre.
Pieds noirâtres, courts, robustes, à cils peu nombreux, épineux sur les tibias
qui sont un peu brunâtres en dehors.
Ailes arrondies, les inférieures un peu élargies; les supérieures d’un brun de
suie plus foncé vers le bord antérieur, presque le tiers basal (jusqu’à mi-chemin
du nodus) hyalin; cet espace transparent s'étend subitement sur la moitié de la
longueur de l'aile, en dessous du 2° secteur du triangle, souvent sous le nodus
jusqu’au centre de l'aile, avec un prolongement qui s'éteint insensiblement dans
le brun de suie clair. À la moitié du bord postérieur, les cellules entre la sous-
costale et la médiane sont aussi en partie obscurcies en prolongeant la partie
opaque parfois jusqu’à la base de l'aile.
Ailes inférieures ayant leur base hyaline jusqu’au bout du quadrilatère environ
(parfois quelques cellules plus loin le long du bord postérieur), mais les nervules
ombrées de brun, et l’espace entre la sous-costale et la médiane brun opaque;
le reste de l'aile opaque, brun foncé luisant, changeant en vert doré vif , et
varié de bleu et de violet dans les deux tiers antérieurs (excepté près de la côte).
Cet espace métallique s’arrête à mi-chemin du nodus au ptérostigma, d’une ma-
nière brusque, traverse l’aile d’abord presqu’en ligne droite, puis s’arrondit vers
la base , de manière à toucher le bord postérieur un peu avant le niveau du nodus.
Le dessous des ailes est semblable au-dessus , mais l’espace métallique des infé-
rieures est d’un rouge violet brillant.
Ptérostigma long , noirâtre, dilaté, surmontant 12 à 15 cellules. Aïle supérieure :
29-32 antécubitales, 35-39 postcubitales. Aile inférieure : 25-26 antécubitales,
53-35 postcubitales, 4 à 3 dans le quadrilatère, celui des supérieures quelquefois
libre. Réticulation en grande partie tétragone , excepté au bout des ailes et de
l’espace postcostal.
æ moins adulte. Une petite tache latérale transverse, jaunâtre de chaque c ôté
du milieu du prothorax ; une fine ligne jaune humérale, rejoignant par en bas le
trait oblique de la base du thorax, les trois raies latérales de même couleur,
mieux marquées, complètes; un point latéral postérieur au 2° segment ; un trait
basal latéral et un point basal latéral au 3° jaunes. Les tibias bruns en dehors, la
base des fémurs postérieurs jaunâtre en dedans. Le dessous du thorax n’est pas
pruineux.
Les ailes presque transparentes, plus claires.
Variété. æ. Chez un exemplaire, l’espace hyalin basal, dans son prolongement
postérieur aux premières ailes, est moins étendu et ne remonte pas plus haut
que le 2° secteur du triangle, Aux secondes ailes, l’espace hyalin n'arrive qu’à la
29
(178)
moitié du quadrilatère , et tout l’espace postcostal, même jusqu’à la sous-médiane
est brun opaque; les raies jaunes du thorax, tant l’humérale que les latérales,
sont bien marquées, ces dernières complètes, larges, presque confluentes par en
haut et par en bas. 25 antécubitales et 355 postcubitales aux supérieures, 22 anté-
cubitales et 32 postcubitales aux inférieures.
Varicte j' jeune. Semblable à la précédente quant à la coloration générale du
corps, mais les tibias bruns en dehors, la répartition des parties hyalines et brunes
des ailes semblable, mais le brun est clair, enfumé, pas opaque, et le grand
espace métallique des inférieures est d’un bleu violet tant en dessus qu’en dessous,
sans reflets verts ni rougeâtres; l’espace basal hyalin est lavé de jaunâtre. Il n'y
a que 25 antécubitales et 55 postcubitales aux supérieures , 22 antécubitales et
52 postcubitales aux inférieures. Comme les deux cornes de la pièce postérieure
des génitaux du 2° segment sont un peu plus courtes, j'ai hésité d'abord à regar-
der cet exemplaire comme appartenant à la variegata, La variété adulte a les
mêmes dimensions plus faibles dans les mesures du corps et des ailes.
Patrie. Java, d'après un grand nombre d'exemplaires mâles,
parmi lesquels se trouvent les types de M. Rambur.
Nous ne connaissons pas la femelle, qui doit ressembler beau-
coup à celle de l'aspasia, avec des dimensions un peu plus fortes.
6G. EUPHÆA SPLENDENS, Hagen.
EUPHÉE ECLATANTE.
Synon. Euphæa splendens ; Hagen (De Selys, syn. n° 66).
Dimensions. Longueur totale o* 46-49 127"
Abdomen 3517-41
Appendices an. supér. 1
Tibias postérieurs 5)
Aile supérieure 51-55
— infér. 29-51
Largeur de l'aile supér. 9-9 12
_ Se CADET 10 1/2-11
— de la tête 61/2
Ptérostigma 5 1/2-4
o" adulte, Tout le corps d’un brun noirâtre; un vestige de raies roussâtres aux
deux premières sutures latérales du thorax. Les 2, 5, 4 et 5° segments de l’abdo=
men d’un brun un peu plus clair, avec une très-fine arète dorsale jaune, excepté
leur extrémité qui reste noirâtre; l'extrémité dorsale du 9° et la seconde moilié
du 10° en partie roussâtre terne , y compris le tubercule terminal et saillant formé
par l'extrémité relevée et prolongée de l’arête dorsale. De la basejinférieure du
(179 )
9 segment part de chaque côté un bouquet de soies noires très-fines, penché
vers le bas et courbé en dedans. Il a presque la longueur de la moitié du segment.
2° segment avec un petit tubercule latéral postérieur en forme d'oreillette.
Appendices anals supérieurs un peu plus courts que le dernier segment, un
peu écartés, roussâtre obscur, épais , arrondis, obtus, tronqués, comprimés. Les
inférieurs très-courts, coniques, écartés à leur pointe qui est noire.
Pieds noirs.
Ailes arrondies, les inférieures très-élargies. Les supérieures d’un brun de suie
un peu chatoyant, mais le 4° quart basal hyalin, lavé de brun, excepté entre la
Sous-costale et la médiane où il reste brun opaque. L’extrémité, à partir du pté-
rostigma , d’un brun insensiblement moins foncé.
Espace basal des inférieures entre la médiane et la postcostale hyalin, lavé de
brun jusqu’au bout du quadrilatère, ainsi que celui entre la costale et la sous-
costale. Le reste de l’aile brun de suie un peu chatoyant, mais changeant en vert
foncé métallique très-vif (à reflet nn peu violet) dans les deux tiers antérieurs de
l'aile, excepté contre la côte. Cette couleur arrive jusqu’à l’origine du bord pos-
térieur sous la postcostale, Ptérostigma noirâtre, long , épais. Ailes postérieures
non pétiolées, les supérieures très-brièvement. Dessous ressemblant au dessus,
mais le reflet métallique des inférieures moins vif et bleu violet. 27-28 antécu-
bitales aux supérieures, 24-95 aux inférieures, environ 40 postcubitales. Réticu-
lation serrée, généralement tétragone; 1 transversale dans le quadrilatère (2 à
l’une des ailes inférieures).
Patrie. L'Inde, d'après un mâle pris par le baron Huegel et
communiqué à M. Hagen par le Musée de Vienne; Ceylan, d’après
quatre mâles reçus par M. S. Stevens.
Cette espèce est voisine de la variegata de Java; elle en diffère
par les caractères suivants :
1° Plus grande, ailes plus élargies ;
2° Base des ailes beaucoup moins largement hyaline, le bout
des supérieures un peu plus clair ;
3° Côtés du thorax plus foncés ;
4° Pas de pointes latérales aux parties génitales du 2 segment ;
5° Les deux bouquets de poils du 9° ;
6° Le tubercule final du 10° plus élevé et pas visiblement
denté, (voir à l’article de l'E. refulgens les différences avec cette
espéce et l'E. Guerini).
67. EUPILÆA GUERINE Ramb.
EUPHÉE DE GUÉRIN.
Synon. Euphœa Guerini; Rampb. n° 2. (4).— De Selys, syn, n° 59,
18, ,
( 180 )
Dimensions. Longueur totale
Abdomen
Appendices anals supérieurs 1
Tibias postérieurs 4
Aile supérieure 97
— inférieure 25
Largeur de l’aile supér, 8
— infér. 9
— de la tête > 1/2
Ptérostigma 2 1/2
o' adlute. Stature de l'E, varieguta mais un peu plus mince et plus courte.
Corps en entier d’un noir luisant, excepté les yeux qui sont brunâtres, les
lobes latéraux de la lèvre inférieure roussâtres, un vestige brun latéral entre les
ocelles et les antennes, un trait brun roussâtre, effacé, inférieur, le long de la
4re suture latérale et le dessus du 2° segment brunâtres, ainsi que quelques
vestiges le long du milieu de l'abdomen en dessous. Les côtés du 2° segment
forment en arrière deux oreillettes triangulaires, un peu plus fortes que chez la
variegata ; la pièce postérieure empiétant sur le 5° segment, tronquée à son ex-
trémité, non prolongée en pointe sur ses côtés. 10° segment moitié plus court
que le 9° en dessus; son arête dorsale formant une crête comprimée et prolongée
en gouttière très-relevée à son extrémité, imitant, vue de profil, un tubercule
élevé presqu’à angle aigu, les côtés relevés, non denticulés; le dessous du seg-
ment très-tronqué,
Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, très-écartés à leur
base, penchés vers le bas; l’arête dorsale extérieure elle-même un peu courbée
en bas et en dedans. Ils offrent de suite après leur base, une forteet subite dila-
tation comprimée un peu roussâtre, penchée vers le bas et en dedans, finissant
insensiblement à la pointe, qui est mousse et forme une tête très-peu distincte
et visible seulement à la loupe. Les inférieurs coniques , sont pointus , {très-
penchés vers le bas, assez écartés.
Pieds courts, noirâtres, à épines courtes peu nombreuses.
Ailes arrondies , à peine pétiolées, les supérieures d’un brun de suie luisant,
à peine changeant en violet d’une manière générale; le 1°* cinquième basal jus-
qu’au-delà du quadrilatère (excepté le bord costal) et leur dernier cinquième
(commençant nettement un peu avant le ptérostigma) hyalin, lavé de brunâtre
clair ; le bord apical, après le ptérostigma, finement bordé de brun de suie,
Les inférieures très-élargies, d’un brun de suie plus opaque, changeant en bleu
violet ou en vert bleuâtre brillant dans les trois premiers quarts, surtout au
bord postérieur ; le reflet finissant insensiblement, et non d’uae manière nette.
L'espace basilaire seulement un peu hyalin, brun clair. Ptérostigma long, noir
ou noirâtre, un peu dilaté, surmontant 11-12 cellules. Dessous des ailes sem-
(181)
bfable au dessus, mais le reflet des inférieures moins brillant. Réticulation noi-
râtre, serrée, tétragone. Aile supérieure : 24-29 antécubitales, 29-35 postcubitales.
Aile inférieure : 20-26 antécubitales, 29-35 postcubitales. 1-2 dans les quadri-
latères.
Q. (Inconnue).
Patrie. La Cochinchine ; décrite d’après le type de M. Rambur,
et d’après un autre semblable pris par M. Diard en 1826. Ce der-
nier est un peu plus grand, à réticulation un peu plus serrée, et
ses ailes changent un peu plus en violet; chez l’autre le reflet est
vert bleuâtre foncé.
Elle se distingue de la variegata par l’extrémité des ailes supé—
rieures nettement hyaline , leur base presque opaque, la forme de
la pièce postérieure des génitaux au 2° segment , ete.
Elle se sépare de suite de la splendens par sa petite taille, le
bout des supérieures nettement hyalin, l'absence des deux petits
bouquets de soies au 9° segment, ete. |
Elle est au contraire très-voisine de la refulgens qu’elle re-
présente en petit. (Voir en quoi elle en diffère à l’article de cette
dernière).
68. EUPHÆA REFULGENS. Hagen.
EUPHÉE RESPLENDISSANTE,
Synon. Euphæa refulgens ; Hagen (De Selys, syn. n° 67).
Dimensions. Longueur totale og" 46
Abdomen 36 1/2
Appendices anals supér. 1
Aile supérieure , 33
— inférieure 29 1/2
Largeur de l’aile supér.
— inférieure 9
— de la tête G 1/2
Ptérostigma 3 1/2-4
o" adulte. Stature et coloration du corps semblables à celles de l'E. splendens,
mais le corps encore plus rembruni, sans vestiges clairs au thorax, dont le des-
sous est un peu pruineux.
Le tubercule dorsal et final du 10° segment moins élevé, à bords très-finement
dentelés. Les oreillettes du 2° segment encore plus petites, mais la pièce posté-
rieure ‘ihférieure arrondie qui empiète sur le 5° de forme analogue.
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(18)
10° segment et appendices anals noirâtres; les supérieurs de la longueur du
10° segment, comprimés, à pointe mousse, un peu tournée en bas et en dedans,
munis immédiatement après leur base d’une dilatation inférieure, qui s'arrête
aux trois quarts de leur longueur. Les inférieurs coniques, fins, pointus, très-
“courts.
Ailes arrondies, les inférieures assez élargies (moins que chez la splendens).
Les quatre d’un brun de suie, avec plus de leur moitié basale changeant en vert
foncé métallique très-vif ; l’extrémité , surtout celle des supérieures, un peu
hyaline.
Ces couleurs se répartissent ainsi qu’il suit : La base des quatre ailes entre la
costale et la postcostale jusqu’au bout du quadrilatère est d’un brun plus clair:
le bord de la côte est aussi brun non changeant; aux supérieures l’espace mé-
tallique part de l’espace postcostal qu’il occupe, et s’arrête brusquement à la
moitié de l'aile, un peu après le nodus; le brun foncé s’étend de là jusqu’à l'ori-
rigine du ptérostigma : là, l’aile est hyaline, un peu salie, puis le bord terminal
redevient brun.
Aux inférieures l’espace métallique est placé d’une manière analogue, mais
ne s'arrête qu'aux deux tiers de l’aile, entre le nodus et le ptérostigma ; le reste
est brun, mais devient un ‘peu plus clair après le ptérostigma, qui est brun noi-
râtre, épais, long.
Le dessous des ailes rappelle Ie dessus, mais le reflet métallique est d’un
bleu violet et beaucoup moins vif, peu visible aux supérieures. 25-26 antécubi-
tales aux supérieures, 20-22 aux inférieures; environ 40 postcubitales; 2 trans-
versales dans les quadrilatères (1 à l’une des ailes supérieures); réticulation ser-
rée, généralement tétragone.
Patrie. Manille, d'après un mâle très-adulte pris par Le baron
Huegel, et communiqué par le Musée de Vienne à M. Hagen.
Cette espèce est très-voisine de l'E. Guerini de la Cochinchine;
elle en diffère par les Caractères suivants :
1° Taille beaucoup plus forte ;
2° Moitié basale des ailes supérieures métallique ; cette couleur,
aux inférieures, plus vive et mieux tranchée; le bout de ces der-
nières un peu plus elair, celui des supérieures , au contraire,
moins hyalin ;
9° Ailes inférieures moins élargies ;
4° La petite extrémité distincte et recourbée en bas des appen-
dices supérieurs.
La refulgens, par sa stature, l'ensemble des ailes et la belle cou-
leur verte métallique des inférieures , pourrait être confondue au
premier abord avec la splendens. Elle se reconnaitra immédiate-
( 185 )
ment de cette dernière à ses ailes supérieures non métalliques ,
avec un espace hyalin terminal et aux appendices supérieurs ter-
minés par une petite pointe distincte et recourbée en bas ; enfin au
9e segment sans bouquets de soies à sa base.
La refulgens est si distincte de la variegata, qu’il semble inutile
de rappeler ici les différences diagnostiques qui les séparent.
Il est à remarquer et à regretter, que jusqu'ici aucune des fe-
melles des cinq espèces à ailes fortement colorées ne nous soit
connue.
On peut cependant prévoir que leurs ailes sont hyalines, à peu
près semblables à celles de la femelle de VE. aspasia. (Voir aux
généralités du sous-genre).
69. EUPHÆA OPACA. De Selys.
EUPHÉE OPAQUE.
Synon. Euphæœa opaca; De Selys, syn. n° 69.
Dimensions. Longueur totale 6: 562
Abdomen 45
Appendices anals supér. À 1/2
Aile supérieure 40
— inférieure 58
Largeur de l'aile supér. 9
— — infér. 9 4/2
Ptérostigma de l'aile supér. 3
— —— infér. 4
o* semi- adulte? Tête (manque); elle est sans doute à peu près semblable à celle
de la refulgens et de la splendens,
Thorax noirâtre obscur, avec l’apparence de deux raies roux foncé à la 2° suture
latérale et entre celle-ci et le bord postérieur, et l’apparence de deux points de
même couleur au prothorax.
Abdomen cylindrique, un peu épaissi à la base et à l'extrémité. Les cinq pre-
miers segments brun roussâtre terne en dessus, terminés par un large anneau
noirâtre, les 4° et 5° noirâtres aussi à la base, ces cinq segments avec une très-
fine arête dorsale jaunâtre; les côtés et le dessous noirâtres. Les cinq derniers
noirâtres, excepté l’arète dorsale du 6° qui est jaunâtre. L’élévation dorsale finale
du 10° segment analogue à celle des autres espèces, mais moins élevée, à bords
très-finement denticulés à peu près comme chez la refuigens. Les oreillettes du 2e
segment fort petites, ayant une ou deux dents très-courtes ; la pièce postérieure
noire , lisse, arrondie, derrière le pénis empiète sur le 3° segment et ressemble
aussi à celle de la refulgens et de la dispar.
(184)
Appendices anals supérieurs presqu’aussi longs que le 10° segment, noirâtres
bruns en dedans au milieu; ils ont à peu ‘près la forme de ceux de la refulgens,
comprimés , à pointe mousse un peu tournée en bas et en dedans, munis immédia-
tement après leur base d’une large dilatation inférieure non ondulée qui va presque
jusqu’au bout, ne s’arrêtant qu’à la petite pointe finale tournée vers le bas dont
j'ai parlé. Les inférieurs coniques, fins, contigus, penchés en bas, très-courts.
Pieds noirâtres.
Ailes plus étroites que chez les autres espèces du même groupe, excepté la re-
fulgens, dont elles se rapprochent par les proportions. Elles sont un peu pétio-
lées à la base, se dilatant insensiblement jusqu’au milieu , puis diminuant vers la
pointe. Il y a peu de différence entre les inférieures et les supérieures. Ces der-
nières paraissent un peu plus étroites surtout parce que leur élargissement com-
mence plus loin de la base et finit plus tôt. Les ailes sont entièrement opaques,
d’un brun noirâtre luisant, avec quelques reflets un peu violets sur la totalité, ne
dessinant aucun espace circonscrit. L'espace basilaire et postcostal des quatre jus-
qu’au bout du quadrilatère est d’un brun de suie plus clair, mais non tranchant
et l'extrémité des supérieures à partir de l’origine du ptérostigma devient aussi
insensiblement moins obscure. Le ptérostigma très-long , un peu dilaté , noirâtre,
brun au centre, recouvre 9 à 11 cellules ; il est un peu plus long aux inférieures.
Ailes supérieures : 36 antécubitales, 4-2 aux quadrilatères ; ailes ieférieures :
27-29 antécubitales, 2-5 aux quadrilatères, 42-49 postcubitales aux quatre. Aux
ailes supérieures le nodus est à mi-chemin de la base au bout du ptérostigma.
Q,. Inconnue.
Patrie. La Chine, d’après un exemplaire mâle unique, que je
dois à la générosité de M. le sénateur Von Heyden, excellent ento-
mologiste de Francfort-sur-le-Mein.
Cette espèce qui est avec la dispar, la plus grande du genre, dif-
fère de toutes les autres par ses ailes entièrement et presqu’uni-
formément colorées , ce qui la fait ressembler à la Calopteryx atrata
du même pays. Elle est très-voisine de la refulgens , de Manille, par
les formes et notamment les appendices anals et les parties géni-
tales ; elle en diffère 1° par sa taille plus grande; 2° les ailes beau-
coup plus étroites sans espace métallique médian et sans espace
hyalin terminal aux supérieures; 5° un plus grand nombre d’an=
técubitales et le nodus placé plus loin de la base de l'aile.
Par la position du nodus et les ailes étroites, l’opaca me semble
l'espèce d'Euphæa qui se rapproche le plus des Dysphæa, dont elle
se distingue par la proportion des antéeubitales, les ailes un peu
D la forme des appendices anals supérieurs et les oreil-
cites,
(185)
SOUS-GENRE IV. — DYSPHÉE (pysrnæa, De Selys).
Dysrxæa, De Selys, syn. 1854.
Ailes non pétiolées , très-étroites, un peu pointues, à réticulation très-serrée,
en partie pentagone ; secteur principal non contigu à la nervure médiane; le
subnodal se séparant du principal presqu’à mi-chemin de l’arculus au nodus, qui
est placé à la moitié de l’aile, IL y a plus de nervules antécubitales que de posteu-
bitales, Quadrilatères traversés par deux nervules,
Lèvre supérieure, inférieure , et palpes à peu près comme chez le sous-genre
Euphæa, mais les pointes de la lèvre inférieure plus aiguës, à peu près comme
chez l'E, dispar.
Tête très-large, peu échancrée en arrière, le front bombé; épistome avancé,
tronqué en dessus et en avant.
Thorax court, fort, dilaté en avant.
Abdomen cylindrique, épaissi à la base et au bout.
Pieds courts, ciliés.
o*. Les quatre ailes en partie opaques. Oreillettes du 2 segment rudimentaires.
Bord postérieur du 10° déprimé. Appendices anals supérieurs semi-circulaires,
simples; les inférieurs rudimentaires.
©. Inconnue.
La seule espèce connue (dimidiata) de Java, sur laquelle j'ai
fondé ce groupe, diffère des vraies Euphæa par la position du
nodus , qui se trouve à la moitié de l'aile, les nervules antécubi-
tales plus nombreuses que les posteubitales, le 2° segment du mâle
à oreillettes rudimentaires , son 10° segment non relevé en tuber-
cule à son extrémité, et ses appendices anals supérieurs courbés,
non dilatés en dessous. Elle se distingue des Epallage par le nombre
proportionnel des nervules antécubitales, le quadrilatère réticulé,
la lèvre supérieure plus large en avant qu'à la base, la forme du 10°
segment et des appendices anals du mâle, etc.
Par sa coloration, la dimidiata rappelle les Euphæa du groupe
de la variegata, tandis que par les pointes de la lèvre inférieure
et les cellules du bout des ailes en partie pentagones, elle se rap-
procherait de la dispar.
70. DYSPHÆA DIMIDIATA. De Selys.
DYSPHÉE Mi-PARTIE.
Synon. Dysphæa dimidiata ; De Selys, syn, n° 70. 94
(186)
Dimensions. Longueur totale g' 49mm
= Abdomen 38
Appendices anals supér. 2
Tibias postérieurs 4 1/2
Aile supérieure 35
— inférieure ‘32
Largeur des aïles pt
— de la tête “ USA
Ptérostigma. 3 12
o* adulle. Stature anologue à celle de l'E. dispar, mais plus petite et plus
robuste.
Tête et thorax robustes ; prothorax à lobe postérieur arrondi ; abdomen assez
fort, presqu’égal ; un vestige d’oreillette très-petite aux côtés du 2° segment. La
pièce postérieure des organes génitaux ovale , se prolongeant sur le 1° cinquième
du 5° segment ; le 10° plus large que long, moitié plus court que le 9, son arête
en petite carène, finissant par une large échancrure à angle droit, le reste de son
bord postérieur rabattu, garni de petites épines.
Appendices anals très-écartés à leur base, semi-circulaires, glabres, à peine
rétrécis après leur base, puis un peu comprimés de haut en bas en dedans; la
pointe arrondie, porte en dessus extérieurement un sillon profond, qui s’éteint
à la moitié du bord extérieur des appendices.
Pieds assez robustes, à épines assez fortes, courtes, peu nombreuses.
La couleur de tout le corps et de ses accessoires est d’un noir luisant, excepté
les yeux qui sont marrons, une petile tache livide entre la bouche et l'œil, les
ocelles jaunes, et deux vestiges de marques roussätres sur les côtés du thorax,
l’une en bas de la 2° suture latérale, l’autre mieux distincte entre la 2° et la 5°.
Ailes étroites, pointues, à peine pétiolées, la moitié des supérieures et un
peu plus de la moitié des inférieures opaques, d’un brun noirâtre luisant, cette
couleur s’arrêtant subitement et coupant l'aile en ligne droite, excepté à la côte
où elle forme, entre la costaie et la médiane, un prolongement qui, aux supé-
rieures, atteint le nodus (la partie basale opaque s’arrête à 4 cellules de ce point)
tandis qu’aux inférieures, où la partie basale opaque dépasse de 6 cellules le
nodus, le prolongement est moindre.
Le reste des ailes hyalin, un peu lavé de jaunâtre sale, surtout le long de la
côte, qui devient brunâtre vers le ptérostigma, mais l'extrémité nettement et
finement bordée de noirâtre opaque, à partir du ptérostigma qui est long, peu
large et surmonte 9 à 10 celluies. Ailes supérieures : 32-355 antécubitales; ailes
inférieures : 26 antécubitales, 24-26 postcubitales aux quatre ailes, 2 dans les
“quadrilatères. |
Q. (Inconnue).
( 187 5
Patrie. Java, d'aprés plusieurs exemplaires , tous mâles.
La dimidiata est facile à reconnaitre à la disposition de ses ailes,
dont le nodus est placé à mi-chemin de la base à l'extrémité, de
sorte qu’aux supérieures , il y a plus de nervules antécubitales que
de posteubitales.
Le mäle, seul connu, est encore remarquable parmi ses congé-
nères par le 10° segment qui ne forme pas de tubereule dorsal
élevé, les appendices supérieurs simples, semi-cireulaires, et la
couleur des ailes dont la moitié basale est opaque.
2e COHORTE DE LA LÉGION DES EUPHÆA.
Ailes pétiolées jusqu'au niveau de l’arculus. 2° secteur du triangle presque:
droit jusqu’à son extrémité; espace postcostal ne formant qu’un seul rang de.
cellules jusqu’au bout, le secteur subnodal naissant du principal plus près du nodus.
que du quadrilatère ; ptérostigma très-long ; pas de secteur supplémentaire entre
le bref et le médian. (Espace basilaire libre ou réticulé).
Pieds longs ou très-longs.
Corps grêle; fond de la coloration du corps roussâtre ou olivätre, non métal.
lique.
Les deux espèces connues sont des contrées que traverse le
fleuve des Amazones. Nous en formons deux grands genres, d’a-
près l’espace basilaire réticulé ou hbre, la position du nodus, la
contiguité ou la non contiguité du secteur principal avec la nervure
médiane, le point de naissance du subnodal , enfin la longueur
des pieds.
GENRE VIL. — HÉLIOCHARIS (neriocnaris, De Selys).
HeziocHaris, De Selys, syn. 1853.
Ailes un peu étroites, arrondies, pétiolées jusqu’au niveau de l’arculus, hya-
lines, le nodus placé à leur moitié; réliculation large, tétragone ; arculus non
fracturé; secteur principal non contigu avec la nervure médiane, le médian ne
s'en sépare qu’au premier tiers de l’espace de l’arculus au nodus, et le sub-
nodal au second tiers. Espace basilaire traversé par quatre nervules; le quadri-
latère par une nervule. Le 2° secteur du triangle légèrement courbé; l’espace post-
eostal composé d’un seul rang de grandes cellules dans toute sa longueur. Pté-
_ rostigma très-long, dilaté.
Lèvres et langue (non décrites),
Tête médiocre.
Thorax médiocre.
( 188 )
Abdomen cylindrique, assez court (de la longueur des ailes inférieures).
Pieds grêles , assez longs.
og". 10° segment assez long, le bord postérieur non relevé.
Appendices anals supérieurs assez grêles (simples) , un peu courbés l’un vers
l’autre à leur extrémité.
Appendices inférieurs rudimentaires.
Coloration générale olivâtre.
Q. Inconnue.
Ce genre est certainement l’un des plus singuliers de la sous-
famille des Caloptérygines par le point de séparation des sec-
teurs principal médian et subnodal. Dans la légion des Euphæa , il
est aussi le seul dont l’espace basilaire soit réticulé. Malheureuse-
ment je n’ai pu en faire une description ni un dessin complet ,
n'ayant eu que quelques instants sous les yeux le type (amazona) ,
pris par M. Bates sur les bords du fleuve des Amazones, aux en-
virons d'Ega, à ce que je pense.
Il est assez probable que les parties de la bouche ressemblent à
celles des Dicterias, dont l’insecte se rapproche , plus qué de tout
autre genre, par l’ensemble des ailes et par la forme des appendices
anals du mâle.
La forme du quadrilatère ne permet pas de confondre ce genre
avec les grands geures Hetærina et Thore, qui ont aussi l’espace
basilaire réticulé, non plus qu'avec les trois Calopteryx de l'Ancien-
Monde qui présentent ce caractère.
71. HELIOCHARIS AMAZONA. De Selys.
HÉLIOCHARIS AMAZONE.
Synon. Heliocharis amazona; De Selys, syn, n° 71.
Dimensions, Longueur totale o' environ 45mm
Abdomen sh)
Ailes 5)
Ptérostigma 3-4
Largeur des ailes 1-8
og" jeune. Taille et stature de l’Anisopleura lestoïdes.
Tête d'un verdâtre foncé non métallique en dessus.
Thorax et abdomen d’un vert bleu assez clair. Le dessus du thorax olivâtre ;
l'abdomen peu taché, à sutures plus foncées. Le 10e segment en apparence plat
POP PT SRI SON er PE LA
!
À
( 189 )
et presque droit à son bord postérieur , assez long, d’un quart environ plus court
que le 9e,
Appendices anals supérieurs de couleur foncée, un peu plus long que le der-
nier segment, assez minces, subcylindriques, un peu courbés en dedans vers leur
extrémité (simples), les inférieurs peu visibles.
Pieds grèles, assez longs.
Ailes un peu étroites, arrondies, pétiolées jusqu’au quadrilatère, hyalines, à
peine lavées de jaunâtre à la base; ptérostigma long, un peu dilaté, brun, en-
touré d’une nervure noire, surmontant six cellules. 16 antécubitales, 15 post-
cubitales , 1 dans le quadrilatère, 4 basilaires; réticulation peu serrée, tétra-
gone. L'espace postcostal consistant en 15-16 cellules simples et ne commençant
qu'avec le quadrilatère pour finir sous le nodus. 13-14 cellules simples entrée le
1°r et le 2e secteur du triangle.
Patrie. Envoyée d'Ega (fleuve des Amazones), par M. Bates,
qui l’a conservée pour sa collection.
Quelque sommaire que soit la description que j'ai prise sur
l'unique exemplaire de ce genre remarquable, elle suffit pour em-
pêcher de le confondre avec aucun autre ; c’est le seul réprésen-
tant des Euphæa , qui ait des transversales basilaires ; la forme
de son quadrilatère et de son ptérostigma empècheront de le con-
fondre soit avec les genres Echo, Nevrobasis et Matrona, soit avec
les Hetærina.
Elle diffère des Dicterias par les transversales basilaires , les
pieds moins longs , la position du nodus, etc.
GENRE VIII. — DICTÉRIADE {nicrerias, De Selys.)
Dicrerias, De Selys; syn. 1853.
Ailes très-étroites un peu pointues , pétiolées presque jusqu’au niveau de l’ar-
culus, hyalines ; le nodus, placé un peu après leur premier tiers; réticulation
large, tétragone; arculus légèrement fracturé; secteur principal contigu avec la
nervure médiane; le médian s’en sépare avant la contiguité, au bout du quadrila-
tère, et le subnodal au second tiers de l’espace de l’arculus au nodus. Espace ba-
silaire libre; le quadrilatère un peu plus large au bout qu’à la base, traversée par
une nervule. Le 2° secteur du triangle droit, un peu ondulé au bout; l’espace
postcostal composé d’un seul rang de grandes cellules dans toute sa longueur.
Ptérostigma très-long, non dilaté. Il y a une nervule basale sous-costale de plus
que dans l’espace costal.
Lèvre supérieure très-grande, bien arrondie , presque semi-circulaire en avant,
les angles des cotés droits.
| ( 190 }
Lèvre inférieure courte, fendue jusqu’au milieu, à pointes aiguës , distantes;- le:
2° article des palpes d’un tiers plus court, non arrondi en dehors, à dent interne:
très-longue et grêle; le 5° article très-grèle et très-long (deux fois aussi long que
le second).
Langue droite au bout, les pointes latérales visibles, mais moins aiguës que
chez les Epallage.
Tête étroite, très-échancrée en arrière; un tubercule aigu, mais assez petit,
derrière chaque côté de l’occiput. Epistome avancé, tronqué en dessus et en:
avant.
Thorax très-allongé et grêle , non dilaté.en avant.
Abdomen presque cylindrique, plus long que l’aile inférieure.
Pieds excessivement longs, grèles, à cils très-courts.
o*. Bord postérieur du 40° segment non relevé. Coloration générale rous-.
sâtre.
Appendices anals supérieurs simples, courbés l'un vers l’autre à leur extrémité.
Appendicesinférieurs rudimentaires.
Q. Inconnue.
La Dicterias ne le cède pas en singularité à l'Heliocharis, sa com.
pagne de patrie et de cohorte. Si elle s'éloigne moins en appa-
rence des Euwphæa par son espace basilaire libre, ce caractère
est cependant une exception sous le rapport géographique, la Dic-
terias étant avec les Amphipteryx la seule Caloptérygine de l’A-
mérique tropicale qui le possède. Elle s'éloigne davantage encore
des Euphæa par ses pieds énormément longs et par le secteur sub=
nodal qui finit très-près du nodal, sans secteurs supplémentaires
interposés, par le quadrilatère un peu inégal et par la 1° nervule
sous-costale supplémentaire.
La direction presque droite de tous les secteurs m'a décidé à
placer ce genre, le dernier de la légion, immédiatement avant les
Libellago, dont il se rapproche encore par le quadrilatère un peu
inégal.
Les pieds, si longs et si peu ciliés, n’ont d’analogues que dans le
sous-genre Sylphis de l'Amérique septentrionale, dont la Dicterias
s'éloigne tant par le ptérostigma , le quadrilatère , etc.
Le ptérostigma , le quadrilatère et l’espace basilaire libre sé-
parent tout d’abord la Dicterias des Lais et des Hetærina, qui ha-
bitent avec elle les bords de l'Amazone
Une seule espèce (atrosanguinea) est connue. Elle a été décou—
verte par M. Bates.
(491)
72. DICTERIAS ATROSANGUINEA., Dale.
DICTÉRIADE ROUGE BRUN.
Synon. Agrion atrosangquineum ; Dale, collectien.
Dicterias atrosanguinea; De Selys, syn. ne 72,
Pimensions. Longueur totale o 39m
Abdomen 90
Appendices anals supér.
Fémur médian 6
Tibia médian 8
Aile supérieure 25
— inférieure 25
Largeur des ailes 4 4/2
Ptérostigma des supér. 2 3/4
€ — infér. 3
Largeur de la tête 5
æ adulte. Stature assez grêle, tête médiocre,
Lèvre inférieure roussâtre pâle et livide, ainsi que la partie inférieure du derrière
des yeux. Lèvre supérieure et front roussâtre obscur, ainsi que l’espace entre la
bouche et l'œil; nasus brun foncé ; vertex , antennes, occiput et haut des tempes
noirâtres; les ocelles rougeâtres. Sur le noir, derrière chaque œil, une tache
transverse, cunéiforme , roussâtre pâle, à pointes se touchant presque à l’occiput;
à l'extrémité extérieure de cette tache se voit de chaque côté un petit tuber-
cule pointu, comme chez les Calopteryx du groupe de la virgo.
Prothorax roussâtre terne, le milieu largement brun, le lobe postérieur ar-
rondi, relevé, roux vif, sa base et son milieu noirs.
Thorax assez long, roux obscur en avant, l’arête mésothoracique largement
noire, bordée de chaque côté par une raie droite d’un roux vif, qui s’éteint en
* haut et en bas. Les côtés d’un roussâtre clair et terne, qui va en s’affaiblissant
jusqu’à la poitrine, qui est livide comme la lèvre inférieure; on y distingue l’ap-
parence d’une bande jaune assez large à la suture humérale et d’une raie de même
couleur à la 2° suture. Espace interalaire brun, marqué de jaunâtre terne.
Abdomen presqu’égal, fin, d’un roux vif, qui passe au carmin sur les 2° 8° 9°
et 10° segments; les articulations forment un cercle fin noirâtre; les côtés des
1°" et 2esont jaunâtres, le dessous des 9° et 10 passe au noirûtre.
Organes génitaux: du 2° peu saillants, avec une petite pointe de chaque côté,
40° segment ayant à peine la moitié de la longueur du 9°, peu profondément,
mais largement échancré en dessus. Le milieu dorsal un peu saillant et cette
saillie marquée elle-même d’une petite incision.
Appendices anals supérieurs noirâtres, plus longs que le 10° segment, semi-
CRT
circulaires , simples, allant en diminuant depuis la base (où ils sont très-écartés)
jusqu'aux pointes qui sont mousses et se croisent au besoin l’une sur l’autre. (Ap-
pendices inférieurs non visibles sur l'exemplaire que je possède).
Pieds énormément longs et fins, sans cils ni poils visibles à l'œil nu, présentant
des cils excessivement courts, lorsqu'on les examine avec une forte loupe. Les
pieds sont noirâtres, les trochanters , la base interne des fémurs et l'articulation
interne et basale des tibias d’un roux pâle (lexemplaire que j'ai sous les yeux
ne possède que les pieds intermédiaires).
Ailes très-étroites, très-pétiolées jusqu'aux quadrilatères, pointues, hyalines,
incolores, à peine salies vers leur pointe; réticulation noire, cellules peu nom-
breuses, tétragones ; ptérostigma très-long, peu dilaté, noirâtre, surmontant 4 cel-
lules. Aile supérieure : 10-12 antécubitales, 15-16 postcubitales; aile infé-
rieure : 8-9 antécubitales , 13 postcubitales ; 1 dans les quadrilatères aux
quatre ailes.
Patrie. Les bords du Fleuve des Amazones, dans l'intérieur,
où elle a été prise par M. Bates.
Cette espèce, dont le mâle m'a été communiqué par M. Dale, res-
semble au premier abord à un Agrion du groupe du minium ou du
ferrugineum ; (abstraction faite de la longueur du ptérostigma ,
de la réticulation , etc.).
Sous le rapport de la simplicité de réticulation , notamment de
l’espace postcostal, c’est de l'Heliocharis qu’elle se rapproche, mais
son secteur principal presque contigu , l'espace basilaire libre, les
pieds encore plus longs et la couleur rouge du corps, suflisent
pour l’en distinguer.
SECONDE SECTION.
ÉQUINERVULÉES PRODUCTINASES (PRODUCTINASÆ).
L'épistome (ou nasus) très-saillant , prolongé en une protubérance relevée. Ab-
domen court, épais , plus ou moins déprimé.
Cette section ne comprend qu'une légion.
LÉGION Iil. — LIBELLAGO. De Selys.
Ptérostigma long, régulier (1).
Quadrilatère beaucoup plus court que l’espace basilaire, peu réticulé, son côté
supérieur droit; le 2° secteur du triangle presque droit; espace postcostal d'un
(4) Manquant aux supérieures des mâles chez les Micromerus.
(193)
rang (rarement de deux rangs) de cellules; espace basilaire toujours libre; les
ailes presque toujours étroites, pétiolées jusqu’à mi-chemin au moins de la base
à l’arculus.
Pieds longs , grèles.
o*. Appendices anals supérieurs semi-cireulaires , simples; les inférieurs très-
courts,
Voici la description détaillée des caractères par mon collabora-
teur Hagen :
« Tère forte, transversale, un peu plus large que longue; yeux ovoïdes, très-
grands, médiocrement éloignés l’un de l’autre et pédicellés en arrière, ce qui rend
la tête courte; l’espace entre les yeux assez déprimé. Front horizontal, petit, oblong,
moitié moins long que large , un peu déprimé au milieu. Entre le front et les
ocelles une ligne imprimée courte ; les ocelles situées sur un espace peu élevé
bordé sur les côtés, et quelquefois en arrière (Micromerus) par des lignes ou en-
foncements plus ou moins marqués. L’occiput très-étroit, linéaire. Pas de tuber-
cules sur la partie postérieure de la tête.
» ANTENNES insérées bien au-dessous des ocelles, entre le front et les yeux ;
le 1°* article rudimentaire, en demi-anneau, visible seulement à la base interne du
2° article qui est le plus fort de tous, cylindrique, un peu aplati et imprimé au
milieu, couché et appliqué sur la tête dans un enfoncement particulier. 3° article
redressé, moitié plus mince et un peu plus long, droit, cylindrique avec le bout
un peu renflé. La soie terminale encore plus longue que le 5° article.
» FACE très-avancée , aussi longue que la tête est large ; l’épistome et le rhina-
rium très-renflés et saillants, arrondis et formant une vesicule ou appliquée au
front, ou même plus avancée et séparée de lui (Wicromerus). Lèvre supérieure
ovoïde. Mandibules fortes, la base externe non cachée, la dent du bout trifide,
la dent basale en Z. Machoires fortes; bord interne arrondi, aminci vers le bout
avec quelques dents aiguës, leur palpe cylindrique à 2° article long, un peu
courbé, aussi long que la machoire sans y comprendre la dent finale. Langue
cylindrique à bout obtus non élargi. Lèvre inférieure grande, un peu plus longue
que large, divisée presque jusqu’à la base en deux parties triangulaires étroites,
obtuses au bout (plus aiguës chez la Libellago curta). Palpes plus étroits, le 4° ar
ticle très-court; le 2° un peu plus court que la lèvre et plus étroit, peu courbé,
son angle interne prolongé en une épine forte, courbée, bifide; dernier article
cylindrique, courbé, d’un tiers plus court que le second.
» ProrHorax allongé, plus étroit en avant, à bord antérieur très-relevé et sé-
paré par une ligne enfoncée ; deux festons arrondis rapprochés viennent ensuite,
précédés d’un enfoncement triangulaire qui les sépare, et suivis, sur les côtés, de
deux petits festons. Le bord postérieur à lobe grand, ovoïde , très-renflé, avec
une ligne externe imprimée.
Tuorax grêle ou très-fort, (formant un sixième ou un quart de la longueur
(194) |
totale) allongé; le devant déprimé; élargi en avant jusqu’à la base des pieds in-
termédiaires, où se trouve un rétrécissement ; échancrure mésothoracique ou
courte , aussi longue que large (Micromerus), ou un peu plus longue, ou très-
longue, formant alors un coin qui va se réunir avec les sinus antéalaires ; ceux-ci
une fois plus larges que longs, fendus jusqu’au bout, formant deux triangles rec-
tangles équilatéraux ; côté postérieur un peu courbé, angle externe aigu. Sutures
du thorax comme chez ies Caloptéryx.
» Pieps tout-à-fait antérieurs, grêles, longs, atteignant le ‘bout du 4° segment
de l'abdomen chez les mâles, le dépassant et arrivant à la fin du 7° chez les fe-
melles. Fémurs et tibias à cils longs et pressés; une petite barbe interne au
‘bout des tibias antérieurs. Les tibias droits, à peu près aussi longs que les fé-
murs ; quelquefois (Libellago caligata mâle) dilatés comme chez les Platycnemis.
Tarses à cils très-courts; le 1° article court; onglets ayant souvent une très-
petite dent au bout, (cette dent est très-bien marquée chez les Micromerus et
Libellago, excepté chez la L. rubida où elle est très-peu visible; elle se voit aussi,
mais souvent comme une petile échancrure difficile à saisir, chez les Rhinocypha;
c’est donc à tort que M. Rambur dit qu’elle manque).
Axes de même forme et souvent tout-à-fait de même longueur, ce qui ne se
voit pas chez les autres Caloptérygines, où les supérieures sont toujours un peu
plus longues. Elles sont toujours un peu plus longues que l’abdomen ; encore plus
chez les femelles. Elles sont de trois et demie à six fois plus longues que larges ;
la base très-étroite notablement pétiolée ; le bord postérieur évidé dans la partie
basale, convexe vers le bout, qui est ovale ou en demi-cercle. Cellules nombreuses,
petites, tétragones, rarement pentagones, La membrane des ailes unie, non plissée-
Les secteurs principal et subnodal non contigus à la nervure médiane; la partie
antécubitale fait le tiers ou presque la moitié de l'aile, et se trouve toujours un
peu plus longue aux inférieures. L'espace basilaire libre, un peu plus long que
la moitié de l’espace médian. Quadrilatère réticulé de une à six transversales , tou-
jours d’un tiers plus court que l’espace basilaire, droit, très-étroit, quatre ou six
fois plus long que large ; son extrémité parfois oblique. Arculus très-fracturé
(Micromerus) ou presque droit. Ses deux secteurs naissant vers son milieu du
même point (Micromerus) ou bien séparés. Le 1°* secteur (supérieur) du triangle
ou presque droit, ou faisant une courbure en haut après le quadrilatère. Le 2°
(inférieur) sans rameau inférieur. Ce secteur droit chez les Libellago, Microme-
sus et chez la Rhinocypha tincla , où faisant une courbure en bas chez les au-
tres Rhinocypha, fracturé (ondulé) dès son origine chez les Libellago , Microme-
us et Rh. tincla, non ondulé ou seulement un peu vers le bout chez les autres
Rhinocypha. Le 1® et le 2° secteur du triangle finissant rapprochés l’un de l'autre
sans secteurs supplémentaires interposés, à mi-chemin du nodus au ptérostigma
ou même un peu plus loin. Tous les secteurs des ailes sont généralement droits,
rarement un peu coubés vers le bord postérieur (groupe de la R. fulgidipennis),
et alors le subnodal avec une courbure peu marquée eu sens inverse. Il existe
( F9")
des secteurs interposés nombreux, mais jamais ramifiés. 4 à 19 nervules anté-
eubitales , dont les 5 premières seulement traversent directement jusqu'à la sous-
costale, Les autres sont en nombre à peu près égal, mais sans coïncidence. Ptéro-
Stigma régulier, étroit, oblong , parfois un peu dilaté au bout (manquant seule-
ment aux ailes supérieures des mâles des Micromerus).
» ABDOMEN large, déprimé, surtout chez les mâles, court, encore plus court chez
les femelles, un peu rétréci à la base , les segments 2 à 9 à peu près égaux, courts,
presque carrés ; le 1°7 et le 10° très-courts ; le 8° un peu rétréci chez les femelles.
Le bord postérieur du dernier un peu déprimé ou évidé au milieu, Pas de pointe
latérale ni de dentelures chez les femelles.
» PARTIES GÉNITALES. Mäle. 1°* segment uni en dessous; pièce antérieure du 2°
fendue, tronquée au bout; hameçons en plaque triangulaire; les hameçons posté-
rieurs en lamelle mince, arrondie au bout, un peu plissée ou plutôt en cuillier,
ou dilatée au bout et droite chez les Micromerus. La graine pyriforme amincie au
bout et séparée du pénis. Appendices anals toujours d’une forme très-semblable.
Les supérieurs deux fois plus longs que le dernier segment, cylindriques, un peu
plus forts à la base, courbés en pince au bout, avec une petite lame interne ar-
rondie. Les inférieurs très-courts , un peu. plus forts, cylindriques, à bout obtus
tourné en dedans.
Femelle. Appendices anals grêles, deux fois aussi longs que le dernier seg-
ment, très-pointus, Un tubercule ohtus très-saillant entre eux. Valvules ovipares
courtes, étroites , oblongues ; ne dépassant pas, ou dépassant peu le dernier seg-
ment, avec une pointe apicale tournée en haut et un palpe cylindrique courbé. Ils
sont peu ou pas dentelés au bout en dehors.
» CouLEURS ET DESSIN. La couleur du fond n’est jamais bronzée ni métallique.
mais noire, brune ou rouge chez les mâles, brune chez les femelles. La tête cou-
leur du fond, toujours avec des taches et points jaunes sur le front, la bouche,
les antennes, l’occiput et le dessous. Prothorax couleur du fond avec les bords
et des taches jaunes. Le thorax couleur du fond; la crête mésothoracique (si elle
n’est pas élargie), la bande humérale (parfois double en partie) et deux bandes
latérales ou la moitié inférieure des côlés bleus, jaune orangé ou rouges; sou-
vent des taches claires en dessous près des pieds. Pieds presque toujours jaune
pâle en dedans, excepté les antérieurs. Ailes hyalines, et alors la base un peu jau-
nâtre; ou brunes, mais alors la base souvent le bord postérieur des supérieures
et quelquefois l’extrémité hyalins. Dans la partie brune opaque des secondes
ailes presque toujours des taches hyalines irisées ou métalliques. Réticulation
noirâtre. Ptérostigma noir, ou jaune en dehors, brun en dedans. Abdomen cou-
leur du fond avec les sutures et des taches latérales jaunes, rouges ou bleues, ou
brun avec des bandes noires ; le dessous noir. Appendices anals noirs.
VILLOSITÉS, SCULPTURES. Les Libellago sont en général très-peu velues. La tête et
le thorax sont les seules parties qui portent quelques cils. Partout le corps con
siste en une surface chagrinée plus ou moins mate. L’abdomen plus lisse en des-
sus ; les crèles portant quelques dentelures fines.
(196)
» DirrérencEs D'AGe. Chez les jeunes, la couleur du fond est moins foncéeet
le jaune s’avance davantage. Avec l'âge le jaune passe au bleu chez quelques-uns,
à l’orangé et au rouge chez d’autres. Les ailes chez les jeunes sont presqu'inco-
lores, le brun opaque et les taches paraissent peu à peu. Rarement quelques
parties deviennent blanchâtre pulvérulent chez les adultes.
» DiFFÉRENCES SEXUELLES. Les parties génitales. L’abdomen des mâles toujours
un peu plus long, plus déprimé. Les couleurs plus foncées, plus vives. Chez les
femelles, le bleu, le jaune vif et le rouge n’existent pas. Le jaune, dominé par
la couleur du fond chez les mâles, la domine au contraire chez les femelles. Les
ailes sont à peu près de mème couleur chez les Libellago proprement dites et
chez la Rhinocypha tincla, mais différentes dans les deux autres sous-genres,
où chez les mâles elles sont en partie opaques , hyalines chez les femelles. La
Libellago caligata mâle a les tibias dilatés. »
Cette légion ne se trouve que dans l’Afrique et l'Asie méridiona-
les y compris la Malaisie. Nous connaissons quatre Libellago, toutes
de l'Afrique méridionale, deux Hicromerus de la Malaisie et treize
Rhinocypha, toutes asiatiques , dont moitié environ de la Malaisie.
Par l’ensemble de la réticulation et de la coloration, elles res-
semblent aux ÆEuphœa. On pourrait même pousser plus loin la
comparaison d’une manière parallèle : ainsi les Rhinocypha dont
les mâles ont les ailes opaques et le corps colorés imitent le sous-
genre Euphæœa; les Micromerus chez lesquels la pointe d'une des
ailes seulement est noirâtre, représentent, si l’on veut, les Aniso-
pleura, enfin les Libellago d'Afrique à corps rouge et à ailes hya-
lines seraient les analogues des Dicterias d'Amérique , qui offrent
ces mêmes caractères ; mais l’ensemble de notre légion diffère non:
seulement de celle des Euphæa , mais encore de toutes les autres
Caloptérygines, par l’épistome avancé en bec et l’abdomen court
déprimé. Comme je lai dit plus haut ( page 8 de cet ouvrage),
je n’ai pas pris comme caractère de premier ordre la forme de
l'épistome et de l'abdomen , parce que celui fourni par la réticu-
lation des ailes m'a paru d’une valeur supérieure. Aux généra-
lités de la légion suivante ( Amphipteryx), j'indiquerai les points
de rapports qui existent entre elle et les Libellago dans la dispo-
sition du secteur subnodal et dans celle des trois premières ner-
vules costales.
Les Libellago se divisent en deux grands genres d'après le point
de naissance des deux secteurs de l’arculus , la forme de l’épistome
et la présence d’un ptérostigma aux ailes supérieures du mâle.
Le tableau suivant présente le classement méthodique des genres
et des espèces,
(197)
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( 198 )
GENRE IX. — LIBELLAGO (ziBecraco, De Selys).
Liseccaco De Selys, Monogr. Lib, eur. 1840, page 200. — Id, syn. 1853.
RuainocyPHA Ramb.
CALOPTERYx, Burm.
AGRION Pal. Beauv. — Percheron.
Les deux secteurs de l’arculus séparés dès leur origine , le principal se rele-
vant subitement en haut à la naissance du médian (à la moitié du quadrilatère) ,.
de sorte que le médian (comme chez les Calopteryx et les Euphæa) a l’air d'être
la continuation en ligne droite de la base du principal. Deux secteurs supplémen-
taires interposés entre le bref et le médian, qui finissent par conséquent assez
éloignés l’un de l’autre. Un ptérostigma aux quatre ailes dans les deux sexes.
Epistome très-renflé, arrondi, formant une vésicule appliquée au front, mais.
pas profondément séparée de celui-ci, et ne s’élevant guère plus haut que son
niveau.
Ils se divisent en deux sous-genres géographiques :
29 secteur du triangle des ailes inférieures non ondulé à sa base, ailes du mâle
en ‘partie colorées. 1.2 US ANR. LUS ot 5 RS SRURRES
2e secteur du triangle ondulé à sa base aux quatre ailes, qui
sont hyalines dans les deux sexes . . . . . . . . . . . 2. Libellago.
SOUS-GENRE I. — RHINOCYPHE (rHiNocypHa, Ramb.).
LiBELLAGO (Pars.) De Selys , Mon. Lib. eur. 1840.
RainocypHA Ramb. — De Selys, syn. 185%.
CALOPTERYx Burm.
AGr1ON Percheron.
Ailes (les inférieures au moins) en partie colorées chez le mâle, hyalines (ex-
cepté Rh. tincta) chez la femelle; 2° secteur du triangle non ondulé à sa base
(du moins aux inférieures).
Epistome plus saillant que chez les Libellago.
9". Abdomen peu déprimé, noir, marqué de jaunâtre ou de bleu.
Les espèces que nous plaçons ici sont propres à l’Asie tropicale
et à la Malaisie. Le Kaschemir et le Tibet forment leur limite
boréale ; on en trouve à Manille, à Nicobar, à Sumatra, à Java,
mais pas jusqu'ici dans les iles de l'Océanie.
Ce sous-genre peut se diviser en plusieurs groupes de différentes
manières. Après un examen sérieux des espèces, j'ai pensé que
pour conserver le plus possible les aflinités réelles , les caractères
mie dla 7 SD 6 D DA ;
ET ee
Ai trier © dre psg »
( 199 )
peuvent être présentés dans l'ordre suivant qui représente leur im-
portance relative : |
1° Le nombre de rangées (deux ou une) de cellules postcostales ;
coïncidant presque toujours avec le point (sous le nodus ou plus
loin) où le secteur nodal se sépare du secteur principal ;
2 La forme du coin dilaté faisant suite à l’échancrure méso-
thoracique ;
5° Les quatre ailes, ou les inférieures seulement, colorées dans
les deux sexes, ou les quatre hyalines dans la femelle seulement,
caractères combinés avec la direction droite ou courbée, et en parte
fracturée ou non, du 2 secteur du triangle ;
4° L'existence ou l'absence de taches vitrées sur fes ailes infé-
rieures du mâle.
Comme caractères purement spécifiques , je trouve pour les
mâles la forme des ailes, le nombre et la forme des taches vitrées
ou métalliques des aiies, l'étendue de leur partie opaque, la cou-
leur des pieds et du coin mésothoracique.
Les caractères qui s'appliquent aux deux sexes sont la forme
des ailes (toujours plus larges chez les mâles), la position du no-
dus, le point de départ du secteur nodal, la forme et la colora-
uon du ptérostigma.
Les mâles des diverses espèces sont faciles à distinguer les uns
des autres, en combinant les caractères dont nous venons de faire
mention. Îl ne'n est pas de mème pour plusieurs femelles. Pour
les rapporter exactement aux mâles auxquels elles appartiennent,
il faut surtout faire attention à leur taille, à leur système de réti-
culation , à la forme du ptérostigma, à la forme des ailes, à celle
du coin mésothoracique, et aux dessins clairs du corps. Le lieu
de provenance sert beaucoup aussi à ces rappochements.
$ 17,
Deux rangs (parfois rudimentaires) de cellules postcostales, le secteur nodal
se séparant en général du principal très-près du nodus et le 2° du triangle assez
courbé, mais non fracturé.
Ailes de la femelle hyalines; les quatre chez le mâle en partie opaques, les
inférieures avec des taches ou des bandes vitrées.
1% GROUPE (Rh. fulgidipennis).
Le coin mésothoracique très-long, touchant les sinus antéalaires.
a. Un seul rang de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh, fulgidipennis
if ob. LES tant rentes sales inférieures du mâle.
ds _ Rh. quadrimaculata — fenestrella — cuneata,
c. Deux bandes vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. trifasciata.
2 GROUPE (Rh. unimaculata },
Coin mésothoraci que court, triangulaire. Ç Te
Une seule bande vitrée aux ailes inférieures du mâle.
Rh. unimaculata.
$ 2.
Un seul rang de cellules postcostales.
Presque toujours le secteur nodal se sépare du principal un peu D loin que
le nodus et le 2° du triangle est droit, un peu fracturé (ondulé) dès la base aux
supérieures , et vers son extrémité aux inférieures. Le coin mésothoracique court,
triangulaire.
Les espèces de ce paragraphe se rapprochent un peu des Libellago, par le sec-
teur 2° du triangle droit et en partie ondulé.
5° GROUPE (Rh. fenestrata).
Les quatre ailes hyalines chez la femelle; en partie opaques, avec des taches
vitrées chez le mâle.
a. Un seul rang de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. trimaculata — ançgusta.
b. Deux rangs de taches vitrées aux ailes inférieures du mâle.
Rh. bisignata — fenestrata — perforata.
4° GROUPE (Rh. heterostigma).
Ailes supérieures hyalines , les inférieures en partie colorées dans les deux
sexes, avec une tache métallique chez le mâle.
Rh. helerostigma.
5° GROUPE (Rh. tine{a).
Les quatre ailes colorées dans les deux sexes, sans taches vitrées ni métal-
liques.
Rh. tincla.
75. RHINOCYPHA FULGIDIPENNIS. Guérin.
RHINOCYPHE FULGIDIPENNE.
Synon, Agrion fulgidipennis; Guérin, Mag. zool. 1°° année. pl. 15.
Rhinocypha — Ramb,, n° 2, — De Selys, syn. n° 77.
(201)
Dimensions. Longueur totale o* 27-28mm
Abdomen 19-20
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs ÿ
Ailes 22
Largeur de l’aile supérieure 6
_ — inférieure 7
— de la tête 41e
Ptérostigma. 2 4/2
o* adulte. Corps noir ; un petit point latéral roussâtre derrière les ocelles, et
un autre en arrière de chaque côté de l’occiput, yeux roussâtres. Arête méso-
thoracique dilatée , formant une tache rouge en coin après le prothorax jusqu'aux
sinus antéalaires ; une très-fine ligne humérale, une supérieure courte sous les
475 ailes, une plus large entre les aïles et une dernière courte supérieure sous
les secondes æiles, roussâtres. 10° segment court, un peu échancré; appendices
anals supérieurs plus longs, minces, semi-cylindriques, simples, les inférieurs
moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés.
Pieds noirs, intérieur des quatre postérieurs blanchâtre, excepté la base des
fémurs.
Ailes arrondies, très-larges à leur milieu et vers le bout, surtout les inférieures,
base hyaline jaunâtre jusqu'aux trois quarts de l’espace antécubital qui a 17 ner-
vules, la partie hyaline touchant même le nodus aux secondes ailes; le reste bru-
nâtre, transparent , à reflets dorés, couleur de feu et vert très-vif, Ptérostigma
noir, un peu rougeâtre au milieu. La côte entre le nodus et le ptérostigma y
compris le secteur principal (2° nervure) est d’un brun plus foncé opaque, ainsi
qu’une tache médiane supérieure aux premières ailes, ne touchant pas le bord
costal et une tache beaucoup plus grande aux inférieures, allant par ses ex-
trémités du nodus jusqu’au bout du ptérostigma. Sur cette tache brune cha-
toyante des inférieures, se trouve une série courbe transverse de trois taches vi-
trées carrées, à mi-chemin du nodus au ptérostigma ; la première tache est entre
le secteur principal et le nodal, la 2° entre le secteur subnodal et le médian,
la 5° entre le secteur bref et le 1° secteur du triangle. Il y a aussi l’apparence
d’une tache carrée analogue sous le nodus, entre les mêmes secteurs que la se-
conde, avant l’origine de l’espace brun foncé. Les taches vitrées ont un reflet
bleu brillant surtout en dessous.
Q. Inconnue, Elle se distinguera sans doute des trois autres espèces à arête
mésothoracique en coin, par sa taille moindre et ses ailes plus élargies,
Patrie. La Cochinchine, (un mâle de la collecuüon Serville, un
autre de la collection Guérin).
Cette espèce, de moyenne taille, est la seule dont le mâle ait les
ailes aussi larges, une tache médiane foncée sur l’espace brun des
26
(202)
ailes supérieures et une seule rangée de trois taches vitrées aux :
inférieures.
La trimaculata possède, à la vérité, ce dernier caractère, mais
nullement les deux premiers (voir d'autres différences indiquées à
l’article de cette dernière).
74. RHINOCYPHA QUADRIMACULATA. De Selys.
RHINOCYPHE QUADRIMACULÉE.
Synon. Rhinocypha quadrimaculata ; De Selys, syn. n° 78.
Dimensions. Longueur totale o* 32-542 Q 50-327
Abdomen 22-93 20-21
Appendices anals supér. 1 1/3 1
Tibias postérieurs D-9 1/2 D 1/2
Ailes 24-25 28-29
Largeur de l’aile supér. 5-5 1/2 51/2
— — infér. 6-7 6
— dela tête > 6)
Ptérostigma 2-9 4/2 2-9 1/2
o* adulte. Corps noir luisant; un petit point roussâtre, latéral, derrière les
ocelles et un autre en arrière de chaque côté de l’occiput. Yeux verdâtres ; une
ligne médiane, longitudinale, étroite, jaunâtre sur le lobe postérieur du pro-
thorax. Arête mésothoracique moins dilatée que dans la cuneata, formant un coin
roussâtre terne, qui se termine très-finement un peu avant les sinus antéalaires.
Une fine raie humérale interrompue en dessous, une médiane latérale assez large
interrompue en dessus, et une postérieure courte épaisse supérieure , toutes
ces lignes d’un jaune foncé. Un point à l’attache des ailes et d’autres au milieu
de l’espace interalaire, jaunâtres. 10° segment court, un peu échancré; appendices
anals supérieurs plus longs, minces, semi-cylindriques, simples, les inférieurs
moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés.
Pieds noirs, intérieur des quatre tibias postérieurs blanc, intérieur de la se-
conde moitié des fémurs des mêmes pieds jaune pâle,
Ailes larges à leur milieu et vers le bout, suriout les inférieures; leur base
hyaline, un peu jaunâtre jusqu'aux deux tiers de l’espace antécubital qui a 18
à 22 nervules (16 chez un exemplaire); vers la côte la partie hyaline est prolongée
un peu plus près du nodus; le reste varié de brun noirûtre à reflets dorés, verts
et cuivrés, et de couleur de chair irisée, transparent , ainsi qu'il suit : aux supé-
rieures le brun domine, excepté une bordure anguleuse, irisée, transparente ,
qui occupe le cinquième longitudinal de l’aile, le long du bord postérieur, et
cesse avant le bout, à un point correspondant au ptérostigma. Aux inférieures le
brun commence de même, mais coupe l'aile transversalement d’une manière
= — À honte
( 205 )
très-anguleuse avant le nodus, occupant ainsi les deux tiers postérieurs de l'aile,
et étant percé de taches transparentes , transversales, irisées, en deux séries
ainsi qu’il suit : La 1° série de trois taches vers le milieu de l'aile, la supérieure
longue, entre le secteur principal et le secteur nodal ; la seconde entre le secteur
Subnodal ef le secteur médian (celle-ci carrée, plus courte en dedans que les
autres), la 5° longue entre le secteur bref et le secteur 1°* du triangle. La se-
conde série consiste en une grande tache transverse, ovale, anguleuse au milieu du
dernier tiers de l’aile, presque sous le ptérostigma, n’arrivant pas tout-à-fait
entre le secteur principal et le secteur médian; entre le quadrilatère et le nodus
il y a une tache irisée, analogue aux autres, qui entame le brun foncé par un
carré long ; une autre semblable forme le bord postérieur au même niveau.
Ptérostigma noir, son milieu jaunâtre obscur. Le brun noir, en dessous des
ailes , à des reflets vert brillant et les parties irisées des reflets violets et rose vif.
o* jeune. Les côtés inférieurs des six premiers segments offrent un trait étroit
longitudinal jaunâtre.
Les 2/5 postérieurs du ptérostigma sont jaunes avec le bout grisâtre ; le brun
noir des ailes est remplacé par du gris brun clair transparent, sur lequel se des-
sinent la bordure des supérieures et les fenêtres irisées des inférieures. L’inté-
rieur des quatre tibias postérieurs est jaunâtre.
Q. Yeux olivâtres. Corps noir, varié de jaune roussâtre ainsi qu’il suit : sept
à huit taches sur le vertex et le bord de l’occiput de même couleur, réunissant
souvent les deux dernières taches, le 1° article des antennes, deux taches rondes
rapprochées sur le devant du front , une ronde du double des précédentes sur Ia
partie plane de l’épistome bossu, en avant du front; une contre les yeux; une
autre à la base des mandibules (la lèvre supérieure est blanchâtre, entourée de
noir, presque divisée en deux par un point supérieur médian noir, les lobes la-
téraux de la lèvre inférieure ex partie blanchâtres ou jaunâtres) : une raie dorsale
médiane au prothorax, ainsi qu’une tache latérale et les côtés du bord posté-
rieur. Arête mésothoracique est dilatée en un coin long, brun foncé, jusqu’au delà
de la moitié et se réunissant insensiblement en une arête épaisse jusqu'aux sinus
antéalaires; vient ensuite une ligne antéhumérale jaune, souvent entière (parfois
interrompue), qui aux sinus antéalaires se courbe, de manière à rejoindre presque
la ligne humérale qui, au contraire, ne descend pas jusqu’en bas. Les côtés du
thorax colorés comme ceux du mâle ; la dernière bande jaune seulement un peu
plus large et un peu plus longue. Quatre à cinq taches jaunâtres à la poitrine
(chez les jeunes, la poitrine est jaunâtre avec deux bandes latérales et une mé-
diane noires, se réunissant en arrière). Trochanters tachés de jaunâtre.
Abdomen : l’arête dorsale finement jaune, interrompue aux articulations ; les
côtés du 1° segment jaunes, une raie longitudinale de même couleur sur les
côtés des 2, 5,4, 5,6, 7 et 8. Une petite tache latérale au 9°. Les 2, 3, 4,5,
6° ont en outre des traits longitudinaux, minces, jaunes, sur les côtés presqu’en
dessous et parallèles à la raie latérale. Au 10° segment il ÿ a une petite carène.
1 dt ts
( 204 )
Appendices anals plus longs que le 10° segment, très-pointus, écartés entre une
protubérance noire comme eux. Lames vulvaires très-fortes , prolongées jusqu’au
bout de l’abdomen. |
Pieds noirs.
Ailes moins larges que celles du mâle, la portion antécubitale plus courte,
hyalines un peu verdâtres, leur base un peu jaunâtre, surtout chez les jeunes.
Ptérostigma assez court, sa moitié interne noire, l’externe jaune pâle.
Patrie. L'Inde , d’après six mâles et quatre femelles envoyés
par M. Stevens. Un mâle , de Kaschmir, communiqué par le Musée
de Vienne.
À l’article des Rh. trifasciata et unimaculata , qui sont de même
stature que la quadrimaculata , j’ai indiqué en quoi leurs femelles
diffèrent de celle-ci.
Quant au mâle, il ne pourrait être confondu qu'avec la cuneata
et la fenestrella (voir la comparaison à l’article de ces dernières).
Le bord postérieur hyalin des ailes supérieures et la présence
d’une tache vitrée un peu avant le ptérostigma, le séparent immé-
diatement de la fulgidipennis, dont il se rapproche par ses ailes
inférieures presqu'aussi larges.
75. RHINOCYPHA FENESTRELLA. Ramb.
RHINOCYPHE FENESTRELLE.
Synon. Rhinocypha fenestrella; Ramb. n° 5. — De Selys, syn. n° 79.
Dimensions, Longueur totale g' 2822 Q 26nm
Abdomen 19 47
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs 4-4 1/2
Ailes 21-24
Largeur de l’aile supér. à 1/2 ÿ
— — infér. 6 1/2 5 41/2
— de la tête & 1/2
Ptérostigma 2-9 4/3 2 1/2
Cette espèce est si voisine de la quadrimaculata, qu’une comparaison avec elle
la fera mieux distinguer qu’une description isolée. C’est pourquoi j'ai souligné
les différences.
o". semi-adulte. (Type mutilé, de M. Rambur), complété par un mâle examiné
par M. Hagen.
1° Taille plus petite, ailes moins élargies ;
2 Tête noire sans taches, excepté un point orangé à peine visible près de cha-
que ocelle postérieur ;
mi En CÉEt dt Êà ie tr, SC RS de
( 205 )
9° Prothorax tout noir ;
4° Thorax noir avec une fine ligne humérale incomplète, un vestige de ligue
supérieure à la 1'° suture humérale, une raie médiocre ne touchant pas le haut
à la 2°, une cunéiforme supérieure plus petite avant le bord postérieur, fauves.
Le coin mésothoracique très-long, couleur de chair, deux taches jaunes en des-
sous auprès des pieds;
9° Ahdomen tout noir, ayant en dessous une apparence de ligne jaunâtre sur
les 5, 4,5° segments. Bord final du 10° un peu évide;
6° Pieds grêles noirâtres, les quatre tibias postérieurs blanchâtres en dedans :
7o Le ptérostigma est jaune fauve, à peine obscurci à ses extrémités. La partie
byaline occupe plus du tiers basal des quatre ailes (s'étendant presque jusqu’au
nodus). L’espace brun des supérieures est moins étendu, laissant environ un
tiers de la largeur de l’aile hyalin le long du bord postérieur, excepté au bout
extrème de l'aile, qui reste finement limbé de brun. Aux ailes inférieures la
tache hyaline médiane apicale est plus éloignée de la base, se trouvant au niveau
du ptérostigma. Elle est plus petite, presque ronde, et traversée au milieu par
le secteur nodal; elle n’en touche pas d’autre. La série interne de trois taches
vitrées est presque droite , peu arquée, placée à mi-chemin du nodus au ptéros-
tigma, ayant la tache intermédiaire un peu plus longue que les deux autres,
Enfin, l’espace sous-nodal long, vitré entre les secteurs subnodal et médian,
entame moins la partie opaque. 16-17 antécubitales, 38 postcubitales aux supé-
rieures, 32 aux inférieures, 3-4 dans le quadrilatère supérieur, 5 à l’inférieur.
o* très-adulte. Le coin mésothoracique vert, le corps en apparence tout noir;
le ptérostigma roux, unicolore ; la partie foncée des ailes d’un noirâtre cha-
toyant ; une quatrième tache hyaline, petite, carrée, de 2-5 cellules entre la mé-
diane et l’inférieure, alignée en dedans à la série interne des ailes inférieures.
Les parties hyalines des ailes supérieures occupant encore plus d'espace, notam-
ment sous le ptérostigma.
Q ? (d’après Rambur). Corps d’un vert bronzé très-obscur; l’échancrure méso-
thoracique (excepté son milieu inférieur), une ligne antéhumérale et une humé-
rale fines, une bande longitudinale latérale jaune fauve.
Abdomen court et épais, vert bronzé très-obscur, ayant une ligne dorsale très-
fine et interrompue, un point latéral terminal, et le bord des segments jaunes.
Appendices anals noirs, très-aigus, ayant plus du double de la lougueur du
10° segment.
Ailes un peu plus étroites et plus allongées que celles du mâle, d’un verdâtre
très-pâle, un peu jaunâtre à la base; ptérostigma plus long , roussâtre au milieu.
Un exemplaire femelle incomplet, que j'avais d’abord rapporté à la quadri-
maculala , pourrait se placer ici. Il est un peu plus petit que la quadrimaculata
et son ptérostigma offre peut-être plus de jaune que chez cette espèce.
Patrie. Le mâle type à été pris par Diard en 1825, proba-
( 206 |
blement dans la partie la plus orientale de l’Inde (presqu'île de
Malacca?); ce qui en reste se voit au Museum de Paris. La des-
cription a été complétée d’après un autre mâle du même âge, com-
muniqué à M. Hagen par M. Westermann, et pris à Pulo-Penang
dans l'Ile du prince de Galles, près du détroit de Malacca. Le mâle
trés-adulte variété, fait partie de la collection de M. Dale ; l'Inde,
sans localité spéciale est indiquée comme étant sa patrie. Enfin la
femelle incomplète que j'y ai rapportée , est notée avec doute, il
est vrai, comme venant de la Chine.
Autant qu’on peut en juger d’après ces renseignements, l’espèce
doit être considérée comme plus orientale et plus méridionale que
la quadrimaculata.
La fenestrella mâle se distingue facilement de la cuneata à sa
petite taille, à la tache apicale hyaline des secondes ailes, placée
sous le ptérostigma, etc. ; de la fenestrata au coin mésothoracique
plus long, au dessin bien arrêté des ailes supérieures, à la posi-
tion de la tache apicale des inférieures sous le ptérostigma, enfin
aux quatre ailes plus élargies.
76. RHINOCYPHA CUNEATA. De Selys.
RHINOCYPHE A COIN.
Synon. Rhinocypha cuneata ; De Selys!, syn. n° 80.
Dimensions. Longueur totale og 55"
Abdomen 24 -,
Appendices anals supér. 11/4
Ailes 27-28
Largeur de l’aile supér. 6
— — _infér. 61/2-7
— de la tête 5)
Ptérostigma 5 1/2
o* adulte. Corps noir luisant; un petit point roussâtre derrière les ocelles, et
un autre en arrière de chaque côté de l’occiput; yeux roussâtres. Arète méso-
thoracique dilatée, formant une tache blanc jaunâtre mat ou couleur de chair,
après le prothorax jusqu'aux sinus antéalaires. Une raie latérale roux jaunâtre
médiane aux côtés du thorax, ne montant pas jusqu'aux ailes, suivie en arrière
d’une autre très-courte supérieure. 40° segment court, un peu échancré; appen-
dices anals supérieurs minces, subeylindriques, simples, les inférieurs moitié
moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés. Intérieur des quatre tibias
postérieurs blanchâätre. (Les pieds sont très-incomplets).
( 207 )
Ailes modérément élargies vers leur extrémité, la base hyaliae, un peu jau-
nâtre jusqu'aux trois quarts de l’espace antécubital qui a 18 à 21 nervules, le
reste varié de couleur de chair irisé transparent et de brun noirâtre ainsi qu’il
suit : aux supérieures le brun partage à peu près en deux l'aile dans sa longueur
en suivant une ligne anguleuse; il occupe tout le bord antérieur à partir de 4 à
6 cellules avant le nodus; aux inférieures le brun commence de même 4 à 5 cel-
lules avant le nodus, mais occupe l'aile transversalement sous ce point aussi
d’une manière très-anguleuse, laissant vers le quadrilatère un espace irisé, et
occupant tout le reste de l’aile, qui est percé de deux grandes taches transver-
sales, transparentes, irisées, qui ne touchent pas la côte ni le bord postérieur
mais s’en rapprochent beaucoup. La 1'°, très-anguleuse en dedans, commence 4 à 5
cellules après le nodus, sous le secteur principal et s'étend jusqu’au 2° secteur
du triangle, elle est coupée longitudinalement en deux par l’espace opaque entre
le secteur nocal et le secteur subnodal et présente aussi quelques cellules opa-
ques dans sa division inférieure. La seconde tache est ovale, à bord dentelé, et
va presque jusqu’au ptérostigma entre le secteur principal et le secteur médian,
ou même plus bas.
Ptérostigma noir avec un espace roussâtre vers son milieu. En dessous des ailes
la nuance brun noir a des reflets vert brillant, et les espaces irisés sont à reflets
bleus aux ailes supérieures, bleu violet aux inférieures.
Q. Inconnue.
Elle se distinguera sans doute de celle de la fulgidipennis par une taille plus
grande et des ailes moins larges, et de celle des R. fenestrella, quadrimaculata
et trifasciata par les côtés du thorax moins marqués de jaune.
Patrie. Le Thibet (deux mâles de ma collection).
La mâle, qui est la plus grande des espèces à ailes fenestrées, res-
semble beaucoup à la quadrimaculata; il s'en distingue bien à sa
taille plus grande, ses ailes moins larges, la partie hyaline irisée
des supérieures oceupant un peu plus d'espace que la partie brun
foncé ; les deux taches hyalines irisées des secondes ailes plus
grandes, et la première divisée en deux (et non en trois), enfin
la raie orangée latérale du thorax plus étroite et le 2° vestige pos-
térieur presque rudimentaire.
Il est superflu de le comparer aux trois petites espèces à ailes
fenestrées , dont les sutures mésothoraciques ne sont pas dilatées
cn coin.
77. RHINOCYPHA TRIFASCIATA. De Selys.
RHINOCYPHE TRIFASCIÉE.
Synon, Rhinocypha trifasciala; De Selys, syn. n° 81,
ptérostigma.
Ptérostigma noirâtre, à peine jaunâtre au milieu. Les reflets verts, bleus et
violets irisés sont beaucoup plus vifs en dessous des ailes qu’en dessus,
o* jeune. Les deux premiers segments de l’abdomen ont une petite tache ronde
D. + .
\
Pimensions. Longueur totale
_ Abdomen
Appendices anals supér.
Ailes
Largeur de l'aile supér.
— — ‘ infér.
— delatète
Ptérostigma
Tibias postérieurs
(908 »
d' 33-38""
23-25
4 13
26-28
5 2
> 1/2-G
6)
2 1[2-3
6
adulte. Corps noir luisant; un petit point jaunâtre souvent oblitéré, der-
rière les ocelles, et un autre de chaque côté de l’occiput ; yeux verdàtres; une
petite tache postérieure médiane sur le bord postérieur du prothorax ; arête
mésothoracique plus dilatée que chez les autres espèces, formant un large coin
vert ou bleuâtre, remontant jusqu'aux sinus antéalaires, quelques vestiges très-
fins d’une ligne humérale , une médiane latérale cunéiforme, assez large, n’allant
pas jusqu'aux ailes et une autre postérieure triangulaire supérieure sous les se-
condes ailes, d’un jaune foncé: un point sur l’aitache des ailes et d’autres sur
l'espace interalaire jaunes. 40° segment court, un peu échancré ; appendices anals
supérieurs plus longs, minces , semi-cireulaires, simples , les inférieurs moitié
moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés.
Pieds noirs, intérieur des quatre tibias postérieurs blanc, intérieur de la se-
conde moitié des fémurs des mêmes pieds jaunâtre pâle.
Ailes modérément élargies vers le milieu, leur base hyaline un peu jaunâtre
varie aussi en largeur et forme extérieurement plusieurs prolongements carrés.
La 2° est entre celle-ci et le ptérostigma, un peu concave et ondulée en«de-
dans, et traverse l'aile de part en part. La 5° remplit le bout de l’aile après le
postérieure jaune, et les 3°, 4° et 5° un trait médian latéral très-fin presqu'en
Ce qui est blanc ou jaune aux quatre tibias postérieurs de l'adulte, est ici
PS # = Li . . - LY . LA “ 4 gi +
gris foncé, jaunâtre livide, ou noirâtre selon l’âge. Les 2/5 postérieurs du pté=
0
En e
94-92 ‘DEN
i ER
29
à 1/2
6
>
5
6
{
CE
}
Û
jusqu'aux deux tiers de l’espace antécubital, qui a 19 à 23 nervules. Le reste
bleuâtre ou lilas irisé transparent, sans taches aux supérieures, avec trois bandes
transversales étroites, d’un brun violet chatoyant , aux inférieures. Ces bandes
sont placées ainsi qu’il'suit : la 1*°, très-variable, sous le nodus ou un peu après,
commence ordinairement au milieu de laile et touche le bord postérieur, sou-
vent elle atteint le nodus par un prolongement étroit ; d’autres fois elle est pres-
que nulle et réduite à une ou deux petites taches vers le bord postérieur. Elle
‘
ve
d _
( 209 )
rostigma jaune pâle; le fond des ailes est simplement un peu sali, à légers reflets
irisés ; les trois raies transverses sont d’un gris jaunâtre.
©. Ressemble excessivement à celle de la quadrimaculata, elle n’en diffère
que par les caractères suivants :
4° Elle est un peu plus grande ;
2° Le ptérostigma , un peu plus long et plus large, n’a guère que son premier
tiers noirâtre chez l’adulte, le reste étant jaune (chez le jeune la base seule est
noirâtre ) ;
5° La dilatation de la suture mésothoracique est prolongée distinctement en
forme de coin brun jusqu'aux sinus antéalaires (chez la quadrimaculata femelle,
les deux bords se réunissent pour ne former qu’une ligne médiane épaisse après
les deux tiers de leur partie antérieure) ;
4° La poitrine semble toute noire, les vestiges jaunâtres étant imperceptibles.
Elle diffère de celle de l’unimaculata par la suture mésothoracique dilatée en
coin et par l’intérieur des pieds noir.
#Fatrie. L'Inde, d'après neuf mâles et quatre femelles envoyés
par M. Stevens, et d’autres pris par M. de Huegel et communiqués
à M. Hagen.
Le mâle diffère de toutes les autres espèces par ses ailes infé-
rieures irisées , transparentes , à trois bandes transverses, étroites,
foncées , dont une terminale, et par la grande dilatation du coin
mésothoracique vert ou bleuâtre.
Sous le rapport de l’ensemble des ailes, c’est avec l’unimaculata
qu’il faut la comparer , mais celle-ci a le dernier tiers des ailes
foncé , et cette nuance va en s’affaiblissant vers le bout de l’aile,
bien loin de porter une bordure noirâtre'; enfin, l’unimaculata
ayant ses sutures mésothoraciques réunies, excepté à la base (qui
ne forme qu’un petit triangle noir) , appartient à un autre groupe.
Cette dernière a d’ailleurs l'intérieur des fémurs beaucoup plus
jaune.
Les femelles se ressemblent beaucoup, mais celle de l’unima-
culata à l'intérieur des quatre pieds postérieurs jaune et le coin est
court, brun.
78. RHINOCYPHA UNIMACULATA. De Selys.
RHINOCYPHE UNIMACULÉE.
Synon. Rhinocypha unimaculata; De Selys, syn. n° 82.
(210)
Dimensions. Longueur totale o 53-517%m Q 55.34%"
Abdomen 23-25 22-23
Appendices anals supér. 1 1/2 1
Tibias postérieurs 6 6
Ailes 27-30 51-32
Largeur de l'aile supér. 7-7 1/4 7
— — infér. 7-7 4/2 71/4
— delatête D 1/2 ù 1/2
Ptérostigma 3[4-5 3-5 1/2
g'. adulte. Corps noir luisant; un petit point olivâtre, souvent oblitéré , en
arrière de chaque côté des ocelles, un autre de chaque côté du vertex , qui offre une
ligne transverse entre ces deux points. Une pelite tache médiane sur le lobe posté-
rieur du prothorax, une ligne de même couleur sur chaque côté. Arête mésotho-
racique dilatée à la base seulement, en un triangle qui reste noir cu bronzé et
n’équivaut qu’au quart de sa longueur ; une ligne droite longitudinale étroite, oli-
vâtre entre l'arête et la suture humérale, qui forme une ligne semblable; un vestige
supérieur analogue sous les premières ailes, correspondant à une tache inférieure
jaune, suivie d’une large raie médiane plus large par en bas, très-rapprochée d’une
postérieure, courte, de même couleur, qui est plus large que par en haut; les
trochanters en partie olivâtres. Un cercle jaurâtre fin à l'extrémité du 1% et du 9°
segment, un point latéral et une tache inférieure sur le 1°; des traits longitu-
dinaux jaunâtres sur le bas des côtés des 2,5, 4,5, 6 et 7°, ces traits souvent
oblitérés sur les derniers, 10° segment court, échancré au milieu; appendices
anals supérieurs plus Jongs , minces, semi-circulaires , simples, les inférieures
plus de moitié moins longs, un peu courbés en dedans, assez écartés. Pieds noirs ;
intérieur des quatre tibias et fémurs postérieurs jaune clair, ainsi que l’extré-
mité interne des fémurs antérieurs.
Ailes modérément élargies vers leur milieu, plus de la moitié basale des supé-
rieures et le tiers basal des inférieures hyalins, un peu jaunâtre, ainsi que le bord
entre la côte et la 3° nervure jusqu’au ptérestigma. Le reste des supérieures d’un
brun enfumé, un peu transparent, à reflets dorés verts et cuivrés (le brun de
l'extrémité commence insensiblement après le milieu et non d’une manière arrê-.
tée). Le reste des inférieures d’un brun de deux nuances, marqué au milieu (trois
cellules après le nodus jusqu’à mi-chemin du ptérostigma) d’une large bande
transverse claire, transparente, un peu couleur de chair, irisée, commençant
sous le secteur principal et touchant le bord postérieur (ou bien n'en étant sé-
parée que par une étroite marge brune), en dedans cette bande est bornée, vers
la base de l'aile, par une tache brun foncé qui envoie un prolongement dans la
tache claire, entre le secteur nodal et le secteur subnodal ; ce prolongement
d’une cellule de hauteur, la coupe à moitié en deux. Après la tache vient une
bande du même brun foncé, qui se fond , avant le plérostigma, dans du brun en-
ras lt Ete.àr. à
(2H )
fumé semblable. à celui de l’aile supérieure et également chatoyant ; avant la tache.
brune basale il y à entre les secteurs subnodal et médian, une petite tache un
peu irisée, analogue à la bande médiane vitrée.
Ptérostigma noirâtre, parfois brunâtre dans la seconde moilié. 17 à 20 anté-
cubitales. En dessous les ailes sont plus brillantes; la tache vitrée médiane est
vert brillant , le brun est doré et cuivré.
o* jeune. Les raies du thorax et l’intérieur des pieds sont d’un jaunûâtre livide.
Le ptérostigma est jaune pâle, son premier tiers noir ; les ailes supérieures
sont en entier hyalines, un peu salies ; le brun des secondes ailes est remplacé par
du gris jaunâtre pâle, sur lequel se dessine la tache médiane vitrée, blanche,
un peu glacée de vert irisé.
©. Elle ressemble excessivement à celles de la quadrimaculata et de la trifus-
ciata, dont elle diffère ainsi qu'il suit : 1° un peu plus grande (c’est la plus
grande du genre) ;
2° Ptérostigma un peu plus long (son tiers basal noir comme chez la trifas-
ciala , le reste jaune foncé);
3° L’arète mésothoracique n’est divisée que dans son quart basal, qui forme
un coin triangulaire court noirâtre, le reste de l’arête fin, jaunâtre, La poitrine
a cinq taches jaunes, comme chez la quadrimaculata, mais mieux marquées;
4 L'intérieur des quatre fémurs et des quatre tibias postérieurs est jaune
clair.
Patrie. L'Inde, d'après cinq mâles et une femelle envoyés par
M. Stevens, et d’après un couple pris par M. de Huegel et com-
muniqué à M. Hagen. Le mâle a des rapports intimes de stature
et de coloration avec la trifasciata.
79. RHINOCYPHA TRIMACULATA, De Selys.
RHINOCYPHE TRIMACULÉE.
Synon, Rhinocypha trimaculata ; De Selys, syn, n° 83,
Dimensions. Longueur totale @, 24m
Abdomen 18
Tibias postérieurs 41/4
Ailes 22-23
Largeur de Faile supér. 41/2
— — infér. 6)
— de la tête 4
Ptérostigma 2 4/4
g" jeune. Corps noir, quelques vestiges d’une ligne humérale, d’une autre fine,
(212)
courte , latérale , sous les ailes supérieures, ne descendant pas jusqu’en bas, mais
avec une tache correspondante vers les pieds; une médiane inférieure courte, un
peu plus large, et une postérieure courte, assez large, jaunes; un point jaunâtre
aux attaches des ailes (les cinq derniers segments de l’abdomen manquent).
Ailes modérément larges, hyalines, un peu jaunâtres jusqu’au delà du nodus
aux supérieures, et jusqu’au nodus aux inférieures. Le reste gris brun clair trans-
parent, à reflets vert doré et cuivreux, toutefois aux supérieures l’espace entre
la côte et la troisième nervure n’est pas coloré. Aux inférieures la moitié posté-
rieure gris brun est percée, à mi-chemin du nodus au ptérostigma, par une série
transverse de trois taches hyalines un peu laiteuses, à reflets irisés, surtout en
dessous; la 1°° de 9 à 10 cellules de long en dessus du secteur nodal, la 2° de
3 à 6 cellules entre le secteur subnodal et le secteur médian; la troisième et
dernière de 3 à 5 cellules entre le secteur bref et le secteur 1° du triangle. Hl
y à un autre espace analogue de 15 à 18 cellules de long, au même niveau que
la tache médiane commençant au-dessus’et après le quadrilatère et entamant l’es-
pace brun de 3-4 cellules après le nodus.
Ptérostigma noir, un peu plus de son tiers postérieur blanchâtre. 15-17 anté-
cubitales (le nodus forme la moitié de la base au ptérostigma).
Le mâle adulte offre sans doute des couleurs beaucoup plus foncées sur les ailes
et le ptérostigma, et ses quatre pieds postérieurs sont probablement blanchâtres
en dedans.
Q. Inconnue. On peut supposer qu’elle a les ailes un peu plus larges que la
fenestrata et la perforala et que le corps a moins de taches claires, enfin la po-
sition du nodus servira encore de caractère distinctif.
Patrie. Le Thibet (d'après deux mâles de ma collection).
Le mâle, le plus petit des espèces de ce genre, n'ayant qu’une
rangée de taches hyalines aux ailes inférieures, ne pourrait être
confondu qu’avee la fulgidipennis, mais il en différe au premier
coup d'œil 1° par l'absence de la tache médiane brune sur le mi-
lieu de l'espace coloré des ailes supérieures ;
2 Par l'absence d’une tache semblable aux inférieures ;
3° Par les ailes beaucoup moins élargies ;
4° Par l’arête mésothoracique non dilatée en forme de coin.
80. RHINOCYPHA ANGUSTA. Hagen.
RHINOCYPHE ETROITE.
Synon. Rhinocypha angusta ; Hagen (De Selys, syn. n° 84).
(25)
Dimensions. Longueur totale g' 27mm
Abdomen 18
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs 41/2
Ailes 24
Largeur de l’aile infér. 4
— dela tête 4
Ptérostigma. 2
o* très-jeune. Tête noire; lèvre inférieure roussâtre pâle, terminée de noir;
une tache au coin des mandibules , une contre l’œil en dessous des antennes,
une entre les ocelles et l’œil, un point derrière les yeux et une petite ligne courte
transverse au bord de l’occiput roussâtres. Devant de l’épistome un peu brun sur
les côtés.
Prothorax noir; lobe postérieur en partie roussâtre.
Thorax noir, varié de roussâtre pâle ainsi qu’il suit : le coin mésothoracique
triangulaire qui occupe le tiers antérieur ; une large bande antéhumérale occu-
pant un peu plus de la moitié antérieure, une tache dans la même direction
contre les sinus antéalaires, une fine ligne humérale occupant un peu plus de la
moitié supérieure; deux larges bandes latérales obliques jaunâtres, commençant
après la 1° suture et séparées par la 2° suture qui reste noire, enfin la plus grande
partie du dessous du thorax.
Abdomen noirâtre , un peu bronzé, taché de jaune ainsi qu’il suit : une grande
tache aux côtés du 1° segment ; un point presque terminal aux côtés des 2,5,
4, 5, plus un trait antérieur longitudinal aux 2, 5, 4; un trait antérieur, ana-
logue mais plus long et presque en dessous aux 2, 5, 4, 5; enfin le côté des
articulations des mêmes segments. Le 10° un peu évidé à son bord postérieur,
une fois plus court que les appendices anals , qui sont brun noirâtre.
Pieds brun noirâtre , la base des fémurs un peu roussâtre en dehors; l’intérieur
des quatre tibias et fémurs postérieurs blanc jaunâtre.
Ailes longues très-étroites, pétiolées presque jusqu'aux quadrilatères, trans-
parentes, enfumées , à reflets irisés.
11 semble que les supérieures doivent avoir, dans l’âge adulte, l'extrémité plus
foncée; cette nuance commençant probablement au dernier quart de l’aile dans
le genre de la fenestrata , mais plus vers l'extrémité presque comme chez la
perforata.
Les inférieures doivent également devenir foncées et opaques dans leur der-
nière moitié, avec des taches transparentes, dont nous trouvons les vestiges ainsi
qu'il suit: 1° une de sept celluies , longitudinale au-dessus du secteur nodal, finis-
sant à mi-chemin entre le nodus et le ptérostigma ; 2 une de six cellules de long
sur deux de large, presque carrée , entre les secieurs médian et subnodal,
juste au milieu de la largeur de l'aile entre le nodus et le bout de Paiie; 5° une
(214)
longitudinale de neuf cellules, entre les secteurs bref et 1° du triangle, com-
mençant après le nodus , finissant avant la seconde tache; 4° un espace long de
dix-neuf cellules entre les secteurs subnodal et médian, commençant vers la fin
du quadrilatère , finissant après le nodus , où commence la tache troisième ci-
dessus, Ces quatre taches sont indiquées par une couleur un peu laiteuse.
Ptérostigma gris brun dans sa première moitié et au bout, le reste jaunâtre.
44 antécubitales, 28-50 postcubitales, 5 au quadrilatère qui a bien dix fois sa
hauteur en longueur ; réticulation tétragone, excepté la seconde moitié du 2° sec-
teur du triangle.
Patrie. Sumatra, d'après un mâle jeune pris par M. Daldorff,
et communiqué à M. Hagen par le Musée de Copenhague.
Cette espèce, par sa stature et ses ailes étroites , rappelle tout-à-
fait la perforata de la Cochinchine, dont elle diffère certainement,
par l'absence complète de taches vitrées avant le bout de l'aile sous
le ptérostigma, et par la position des trois taches du milieu de
l'aile, dont l'inférieure et la supérieure ne sont pas parallèles à la
médiane, qui ne commence qu'après leur extrémité.
L'angusta est probablement plus voisine de la fenestrata. Elle
s’en distingue toutefois de suite aussi, par le manque de tache vi-
trée avant le bout de l’aile sous le ptérostigma, et par ses ailes
plus étroites. Quant à la taille et à la coloration du corps, elles
paraissent presque semblables. |
Sous le rapport de l'absence de tache vitrée avant l'extrémité
des ailes, c’est à la trimaculata qu’il faut comparer l'angusta, mais
la trimaculata a ses trois taches du milieu de l’aile presque paral-
lèles , les ailes plus larges , le corps à dessins clairs peu nombreux,
bien plus étroits que chez l’angusta et le nodus plus éloigné de la base.
81. RHINOCYPHA BISIGNATA, Hagen.
RHINOCYPHE BIMARQUÉE.
Synon. Rhinocypha bisignata; Hagen (De Selys, syn. n° 85).
Dimensions. Longueur totale og" 50mm
Abdomen 20
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs 41/2
Ailes 25
[214
Largeur des ailes
— de la tête 4 4/2
Ptérostigma
CE Er
D 0,7 Le
(215)
o* semi-adulte. Elle est extrêmement voisine de la perforata et de la fenestrala.
Voici en quoi elle diffère de la perforata :
1° Les cinq points orangés du dessus de la tête sont bien marqués, comme
chez la fenestrata. La tache latérale du prothorax est aussi orangée et fort petite.
Toutes les marques claires du thorax sont orangées (ce qui peut tenir à l’âge)
et un peu plus larges, notamment les deux bandes antéhumérales, comme chez la
fenestrata. La poitrine offre six points orangés , dont les médians sont les plus
grands ;
2° Les taches de l’abdomen ne sont pas bleues, mais orangées , et sont moins
nombreuses et différemment placées; à n’y en a que sur les quatre ou cinq pre-
miers segments.
L'ensemble de l’abdomen est noir luisant, le 1°* segment porte une tache laté-
Tale arrondie, qui va presque d’un bout à l’autre, les 2°, 3° et 4° un point latéral
postérieur, et un trait latéral longitudinal inférieur, médian, mince, assez long;
au 2° segment le point est en outre précédé d’un trait analogue à l’inférieur,
mais plus court et au niveau du point ;
5° Les ailes sont un peu moins étroites. Le nodus est plus rapproche de la base
que du ptérostigma. Ces deux caractères la rapprochent de la /enestrata ;
40 La tache fuligineuse des premières ailes n'est pas plus claire au bord pos-
{érieur ;
5e Aux inférieures Le dernier tiers seulement est fulgineux, commençant à mi-
chemin environ du nodus au ptérostigma , et il n’est marqué que d’une seule
grande tache hyaline, laiteuse, chatoyante, qui répond à la série apicale de la
perforata. Cette tache occupe en dimension la moitié de l’espace fuligineux qui
l’entoure ; elle est bornée en dessus par le secteur principal, est arrondie en
dehors sous la première moitié du ptérostigma, et s’arrête en dessous au sec-
teur médian, bien qu’on voie encore un petit vestige arrondi sous cette nervure.
Son bord interne est un peu anguleux, de même que le bord interne de l’espace
fuligineux. La tache est presque coupée en deux par une série d’aréoles fuligi-
neuses, qui surmonte le secteur subnodal. Elle a un reflet métallique violet ou
rose. Les parties fuligineuses ont un reflet métallique vert foncé. A l’intérieur
de la tache fuligineuse , entre elle et le nodus, se trouvent trois séries isolées
d’aréoles laiteuses , à reflet rose ou violet brillant. Ces aréoles répondent aux
espaces analogues de la fenestrata , en les supposant réunis à [a 1"° série de ta-
ches vitrées de là partie fuligineuse chez la même espèce. La supérieure forme
une rangée de 9-10 cellules au-dessus du secteur nodal., entre le nodus et le
ptérostigma ; l’inférieure , un peu plus longue, de 12-14 cellules, est entre les sec-
teurs bref et du triangle; l'intermédiaire, qui est la plus longue , commence un
peu avant le nodus , et compte 20 à 22 cellules, entre les secteurs médian et sub-
nodal. 12-14 antécubitales, 26-28 postcubitales, 2-3 au quadrilatère supérieur,
4 à l’inférieur.
Cette espèce diffère de la fenestrata par le peu d’étendue de l’espace fuligineux
(216)
des quatre ailes ; par sa nuance uniforme qui n’est pas plus claire au bord an:
térieur des supérieures, ni à l’extrémité des secondes ailes; par la grande tache
transparente unique dont il est marqué aux inférieures.
Les ailes inférieures ont quelque rapport de coloration avec celles de l’hete-
rostigma , mais l’espace brun est bien moins étendu; chez celle-ci, la partie trans-
parente située entre le nodus et le ptérostigma est moindre et le bord antérieur
reste limpide, enfin les ailes supérieures sont entièrement hyalines et le ptéro-
stigma différent.
Patrie. Les Blue-Moutains , (Veelgherries) à l'ouest de Madras,
d’après un mâle communiqué par M. Westermann.
82. RHINOCYPHA FENESTRATA. Wiedemann.
RHINOCYPHE FENESTRÉE.
Synon. Calopteryx fenestrata ; Burm. n°2 ;.
Agrion — _ ; Wiedemann (teste Burm.)
Rhinocypha — ; De Selys, syn. n° 86.
Rhinocypha vitrella; Ramb. n° 5 (%).
Rhinocypha infumata ; Ramb. n° 7 (variété).
Dimensions. Longueur totale og 29-30um Q 28-31%"
Abdomen 21 18-19
Appendices an. supér. 112 1
Tibias postérieurs 4 4/2 41/2
Ailes 24-25 24-29
Largeur de l’aile supér. À4-414/2
_ — infér. 41/25 6
— de la tête 6) 5)
Ptérostigma 2 2 1/2-5
o* adulte. Corps noir; un point roussätre à côté, et un autre en arrière des
ocelles, un cinquième sur l’occiput entre ces deux derniers; le milieu des trois
lobes de la lèvre inférieure jaunâtre ou tacheté de jaunâtre. Lobe postérieur du
prothorax roussâtre, légèrement bordé de noir; une tache latérale jaunâtre sur
le lobe médian qui est noir. Le tiers antérieur seulement de l'arête mésothora-
cique dilaté en triangle, formant une tache rousse en coin; sur le devant du
thorax deux larges bandes rousses antéhumérales n’occupant que la moitié anté-
rieure ; vient ensuite une ligne humérale fine, bleuâtre ? ne descendant pas jus-
qu’en bas; côtés bleuâtres (séparés de la partie antérieure par une large bande
noire) avec une ligne médiane noire complète, aboutissant entre les ailes, et une
autre courte, inférieure, tout-à-fait en arrière. Dessous du thorax noir avec quel-
ques taches rousses à la poitrine et aux trochanters, Les sept premiers segments
en
(217)
de l'abdomen avec un gros point postérieur latéral bleuâtre occupant tout le côté
du premier segment , et précédé sur le 2° d'une tache longitudinale; les 2° et 3°
ont en outre un trait long, bleuâtre, placé latéralement plus en dessous des taches
dont on vient de parler. 10° segment un peu échancré au milieu , plus court que
les appendices anals supérieurs qui sont minces, cylindriques, semi-cireulaires;
les inférieurs moitié plus courts, un peu écartés, courbés en dedans.
Pieds noirs ; intérieur des quatre tibias et fémurs postérieurs jaunâtre pâle
(peut-être blanc pulvérulent).
Ailes étroites, hyalines, un peu jaunâtres jusqu'aux nodus, avant lequel il y a
15-15 nervules. Cet espace n’équivaut pas à la moitié de l’aile jusqu’au ptérostig-
ma. Le reste des ailes est brun fuligineux, à reflets vert doré, irisés et cuivreux,
varié ainsi qu’il suit : aux premières ailes la moitié supérieure de l'aile entre
le nodus et le ptérostigma est d’un brun opaque presque noirâtre. Aux inférieures
toute la tache est du même brun plus foncé, excepté après le ptérostigma ; elle
est percée de deux séries transverses de taches vitrées transparentes , irisées, un
peu laiteuses, chaque série semble devoir être composée normalement de trois
taches situées à peu près comme chez la perforata , mais formant deux bandes
concaves en dedans, la tache médiane de la 1'° bande étant petite et placée plus
loin de la base que les autres, comme chez la quadrimaculata, et les taches de
la raie postérieure approchant plus de la côte et moins du bord postérieur qui
y fait face. Ces taches étant assez variables, je les signalerai séparément plus bas.
Ptérostigma noir (à peine brunâtre au milieu chez un seul exemplaire), Le
dessous des ailes beaucoup plus brillant que le dessus.
Var. o*. a. ou fenestrata Burm. La bande interne composée de trois taches vi-
trées distinctes , l’externe aussi divisée en trois, à peu près comme chez la perfo-
rala, un peu confluente (la tache supérieure adossée au secteur principal et plus
petite n’existe pas chez la perforata).
Var. o'. B. type de la vitrella Ramb. La bande interne à peu près comme {a
précédente, mais l’externe réduite à la grande tache médiane presque carrée; la
tache supérieure réduite à un point (qui manque parfois) et Flinférieure à un
point souvent oblitéré.
Var. ©’. y. infumata Ramb. La bande interne a sa tache médiane réduite à un
point blanc d’une ou deux cellules. L’externe a ses trois taches bien marquées,
comme chez la variété «.
o* jeune. La couleur brune des ailes est beaucoup plus pâle, transparente et
presque sans reflets métalliques. C’est un individu de cet âge que M. Rambur a
déerit sous le nom d’infumata.
©. M. Rambur signale ainsi un individu de la collection Serviile, qui aujourd’hui
n'existe plus, et qu’il croit être la femelle : il diffère du mâle en ce que le thorax
présente antérieurement en dessus, une ligne fine médiane et deux bandes, en
place des deux taches et des deux points; l’abdomen a une ligne dorsale visible
surtout à la base; le bord postérieur des segments très-finement, et une petite
28
(218)
tache postérieure sur les deux avant derniers , jaunes ; appendices auals plus longs
que le dernier segment, divariqués , noirs, tibias entièrement noirs. Lars
Ailes d’un vert jaunâtre très-pâle, plus foncé à la base; ptérostigma d’un
brun roussâtre.
Une femelle type, communiquée par M. Hagen, me fournit la description sui-
vante :
Corps d’un brun noirâtre (plus clair et un peu bronzé sur l’abdomen), varié de
jaune un peu roussitre sur la tête ainsi qu’il suit : deux marques ternes sur la
lèvre supérieure et une aux coins de la bouche, un vestige en avant de l’épistome :
une grande tache médiane et une latérale à côté, sur sa partie supérieure plane;
deux taches rapprochées sur le front, quatre points autour des ocelles, un de
chaque côté de l’occiput et une marque sur le bord médian de ce dernier.
Les taches du prothorax et du thorax jaunes, ainsi qu'il suit : la base du pro-
thorax, une tache de chaque côté sur son milieu, et trois taches, dont une dor-
sale , sur le lobe postérieur; la fine arête mésothoracique (le coin dilaté brun foncé
occupe le 1° tiers du devant du thorax), une raie antéhumérale plus large en
avant, n’atteignant pas en arrière les sinus antéalaires; une très-fine ligne sur
la suture humérale , ne descendant pas jusqu’en bas; une très-large bande entre
la 4'e et la 2° suture latérale, séparée d’une bande analogue entre la 2 et le
bord postérieur par la ligne noirâtre de la suture, enfin de grandes taches un
peu ternes à la poitrine.
Le jaune réparti ainsi qu’il suit sur l’abdomen : une fine arêle dorsale distincte
sur les 2, 3, 4° segments, interrompue aux articulations , reparaissant un peu aux
8° et 9° qui portent à leur extrémité un point jaune. Les côtés du 1° jaunes, ceux
des cinq suivants avec une raie latérale qui est divisée en deux taches, dont la
postérieure très-petite et en forme de point rond, tandis que la première dis-
parait graduellement sur les 5° et 6°,
Appendices anals bruns, minces, écartés, très-pointus, ayant deux fois la lon-
gueur du 10° segment.
Pieds brun foncé en dehors, brun clair en dedans.
Ailes lavées de jaune verdâtre surtout vers la base, la réticulation d’un brun
roussâtre.
Le ptérostigma jaunâtre pâle, son premier tiers et son extrémité gris brun.
Patrie. Java, d'après les trois mâles types des collections La-
treille et Serville. Je possède trois autres mâles adultes, sans in-
dication de localité. M. Hagen a examiné dix mâles et quatre fe-
melles.
Le mâle de la fenestrata ressemble à celui de la perforata. (Voir
à l’article de cette dernière et de la bisignata les moyens de l'en
séparer).
J'ai réuni avec d'autant plus de probabilité la RA. infumata de
d'Énntin d
(2497
Rambur à sa vitrella, que ma variété & fait tout-à-fait le passage
de l’une à l’autre par la disposition de la tache vitrée médiane de
la première série. M. Rambur ajoute, il est vrai, que l’infumata
aurait les ailes un peu plus longues et plus étroites. Mais je ne trouve
pas que ce caractère soit sensible. R
M. Rambur a cru que la fenestrata de M. Burmeister se rap-
portait plutôt à la perforata. C’est une erreur prouvée par l’examen
du type de la collection Winthem.
La fenestrata a une grande analogie dans la coloration des ailes
avec la fenestrella et la quadrimaculata , mais elle s’en distingue
sûrement par ses ailes plus étroites, par le bord postérieur des
premières non hyalin et par le coin mésothoracique court.
85. RHINOCYPHA PERFORATA, Percheron.
RHINOCYPHE PERFORÉE.
Synon. Agrion perforata; Percheron , Gen. Ins. liv, 2, n°. 5., Nevropt. pl. 2.
Rhinocypha — Ramb,., n° 4. — De Selys, syn. n° 87.
Dimensions. Longueur totale o 24-26%%
Abdomen 16-18
Appendices anals supérieurs 1
Tibias postérieurs 6)
Ailes 24-25
Largeur de l’aile supérieure 4
— — inférieure 4 1/2
— de la tête 4 1|2
Ptérostigma 2
o* adulte. Corps noir; un petit point roussâtre de chaque côté, très-en arrière
des ocelles ; le milieu des trois lobes de la lèvre inférieure jaunâtre. Tout le mi-
lieu du lobe postérieur du prothorax roussâtre , et une tache sur les côtés bleuâtre.
Le tiers antérieur seulement de larête mésothoracique dilaté en triangle, for-
mant une tache bleue en coin; les côtés et le dessous du thorax bleus? avec trois
bandes noires, la 4'° épaisse sous les ailes supérieures ne touchant pas les pieds,
la 2° en ligne médiane plus fine par en haut, la 5° large, tout-à-fait postérieure.
Les neuf premiers segments de l’abdomen avec des taches latérales cunéiformes
bleues à pointe tournée en avant; sur les deux premiers elles touchent presque
les deux bouts, sur le 3° elles occupent les 2/5 postérieurs, sur les 4° et 5e la
moitié, sur les 6°, 7°, 8 et 9° ces taches latérales sont presqu’arrondies et
n’occupent pas tout-à-fait la moitié postérieure. 10° segment échancré, plus
court que les appendices supérieurs qui sont minces, cylindriques, semi-circu=
longs. | |
Ailes très-étroites, hyalines, un peu jaunâtres, les supérieures ayant un peu
laires, un peu épaissis à leur partie finale courbée. Les inférieurs moitié plus :
courts, assez écartés, en pointe obtuse, un peu denticulés en dedans à l’extré-
SR. CS pe ,’ à A . + F ‘ 4 »
mité, Intérieur des quatre tibias el fémurs postérieurs blanchâtre, les cils fort
Ke
plus de leur quart apical brun fuligineux, cette tache se prolonge étroitement
le long de la côte jusqu'aux 2/5 de l’espace entre le ptérostigma et le nodus; la
tache diminue obliquement d’une manière anguleuse en traversant l'aile, et sur
la partie du bord postérieur qu’elle touche elle est plus claire. Aux inférieures
presque la seconde moitié de l’aile est du même fuligineux (commençant quatre
cellules après le nodus), mais le bord interne de cette couleur est concave en
dedans et cet espace est marqué de deux larges bandes transverses de taches lon-
gitudinales vitrées un peu laiteuses, équidistantes, la première entre le nodus
et le ptérostigma, composée de trois taches superposées , la supérieure d’une
rangée de cellules au-dessus du secteur nodal, la seconde de deux rangées
entre le secteur subnodal et le médian, la troisième d’une rangée entre le sec-
teur bref et le secteur 1° du triangle; le bord postérieur en dessous de cette
dernière et du secteur 2% du triangle est aussi finement vitré et l’on voit après le
nodus un espace un peu laiteux, carré, sur la même ligne que la tache médiane.
La seconde rangée transverse vitrée se trouve entre celle-ci et le ptérostigma
qu’elle dépasse un peu; elle est aussi composée de trois taches dont les deux su-
périeures, souvent un peu confluentes, font suite à la supérieure de la première
bande et dont la seconde fait suite à la tache médiane de la même bande.
Ptérostigma noir, à peine brunâtre au milieu. 14-18 antécubitales; le nodus
à mi-chemin de la base au ptérostigma. Les parties vitrées de l’espace brun
ont un reflet irisé. L'espace brun offre, surtout en dessous, un reflet vert bril-
lant foncé.
Q. Inconnue. On la reconnaîtra sans doute de celles des autres petites espèces .
à ses ailes très-étroites , à la grande longueur de l’espace antécubital, etc.
Patrie. La Cochinchine, d'après deux mâles types, de la col-
lection de M. Guérin.
Le mâle de la perforata diffère des autres espèces et notamment
de sa voisine fenestrata par ses ailes très-étroites, par la grande
longueur de l’espace antécubital , par le peu d'étendue de la partie
colorée de l'extrémité qui, aux supérieures notamment, ne Com-
mence qu'à mi-chemin du modus au bout des ailes et laisse le
bord postérieur hyalin, enfin par la netteté avec laquelle cet es-
pace coloré tranche sur la partie hyaline de l'aile.
(Voir à l'article de la bisignata et de l'engusta en quoi elle
diffère de ces espèces).
me fé. CCR SE nr A
dd en PRES
( 22 )
84. RHINOCYPHA HETEROSTIGMA. Ramb.
RIHINOCYPHE HÉTÉROSTIGMA.
Synon. Rhinocypha heterostigma ; Ramb., n° 6. — De Selys, syn. n° 88.
Dimensions. Longueur totale og" 28-307 Eu dr à
Abdomen 20-22
Appendices anals supér. 1
Tibias postérieurs 5
Ailes 25-26 28
Largeur de l’aile supér. 4-5 5
— — infér. 6 6
— de la tête 41/2
Ptérostigma 24/2 2 5/4
o". adulte. Corps noir luisant ; quatre points roussâtres sur la tête en arrière
des ocelles ; 1°7 article des antennes , une large tache de chaque côté de la partie
déclive du front, une autre aux côtés de la bouche, jaune roussâtre; un point pres-
qu’oblitéré au milieu du bord postérieur du prothorax et un trait jaune sur chaque
côté du lobe médian ; lignes mésothoraciques n’étant dilatées en un coin (qui est
noir) que dans leur tiers inférieur ; entre cette suture et l’humérale une ligne laté-
rale jaune n’existant que vers le bas; sur la suture humérale une autre ligne mais
vers le haut seulement ; sur les côtés une première ligne fine supérieure, courte,
sous les ailes supérieures ; une bande médiane plus fine par en haut, où elle dis-
parait, enfin une raie postérieure jaune complète, plus fine par en bas; quelques
taches de même couleur à la poitrine et aux trochanters.
Les articulations des sept premiers segments très-finement jaunâtres sur les
côtés; un trait longitudinal de même couleur sur l’arête latérale des quatre pre-
miers. 10e à peine échancré, plus court que les appendices anals supérieurs qui
sont minces, cylindriques, semi-circulaires, un peu épaissis à la pointe; les infé-
rieurs plus de moitié moins longs, peu écartés, courbés en dedans, un peu
denticulés à la pointe. Intérieur des fémurs jaune à la base des antérieurs et sur
la plus grande partie des quatre postérieurs.
Ailes étroites, les supérieures hyalines, incolores, à peine lavées de jaunâtre
à l’extrême base, à peine irisées vers leur extrémité en dessous. 12-14 nervules
antécubitales; ptérostigma noir. Ailes inférieures à ptérostigma brun, jaunâtre
dans son mileu; la base de l’aile hyaline un peu jaunâtre jusque près du nodus
qui ne forme qu’un peu plus du tiers des ailes, le reste opaque, d'un noirâtre à
reflets bleus et violets, excepté la côte et l'extrémité après le ptérostigma. Cet
espace marqué dans son milieu (entre le nedus et le ptérostigma) d’une grande
tache médiane cuivrée opaque, commençant une rangée plus haut que le secteur
nodal et allant jusqu’au secteur médian. Cette tache est à moitié entamée en
dedans par un prolongement de l’espace bleu noirâtre entre le secteur nodal et
(22)
le secteur subnodal comme chez l’unimaculata, En dessous la tache métallique
médiane est d’un vert doré.
o* jeune. (type de Rambur}. Les pieds sont brun foncé, l’intérieur des fémurs
un peu plus clair. Le ptérostigma des ailes inférieures est d’un jaune pâle dans
ses deux tiers postérieurs , l'espace foncé des ailes inférieures est brun presque
transparent avec la tache médiane irisée. À l’âge moyen le bout du ptérostigma
devient noirâtre et l’espace foncé de l’aile prend ses couleurs opaques.
© adulte? (D'après un exemplaire sans tête ni abdomen) la ligne jaune antéhu-
mérale presque complète, suture mésothoracique n’étant dilatée en coin que dans
son quart antérieur. Ailes plus longues, les supérieures comme chez le mâle,
mais le ptérostigma un peu brun au milieu, les inférieures un peu enfumées avec
un nuage brun clair transverse, plus large vers le bord postérieur qu'il touche,
avant le ptérostigma qui est jaunâtre avec son tiers antérieur noir.
@ (d’après Rambur) : Les ailes postérieures un peu verdâtres, les couleurs du
corps plus pâles que chez le mâle, les appendices vulvaires divariqués , courts,
terminés par une soie; les appendices anals longs, très-aigus et grêles.
Patrie. Java, d'après le mâle type jeune et la femelle, tous
deux de la collection Serville. Je possède deux autres mâles adultes
de provenance inconnue. Ce que je suppose être la femelle adulte
est indiqué par Rambur comme une variété du mâle ; l'abdomen
manquant je ne puis décider la question. Si c’est un mâle il doit
former une espèce distincte que l’on pourrait à bon droit nommer
R. heteroptera. Quant à la femelle type, décrite par Rambur dans
la collection Serville, et qui serait peut-être un jeune âge, elle
n'existe plus.
La R. heterostigma mâle , diffère de toutes les autres espèces par
les ailes supérieures sans espace coloré, par les inférieures dont
la tache métallique médiane n’est pas vitrée, et par les tibias qui
sont foncés en dedans. Les ailes inférieures rappellent beaucoup
d’ailleurs par leur coloration la R. unimaculata, espèce beaucoup
plus grande et à ailes supérieures colorées.
La femelle se distinguerait des autres à son âge adulte par les
ailes inférieures enfumées , à nuage brun.
Le ptérostigma est coloré différemment dans les ailes supé-
rieures, aussi bien chez le mâle que chez la femelle, c'est encore
un caractère qui ne se retrouve pas chez d’autres espèces , enfin
le second secteur du triangle et les secteurs supplémentaires qui
naissent entre Le secteur bref et le médian étant notablement on-
dulés , produisent un plus grand nombre de cellules pentagones
que chez les autres espèces.
É
à
‘
__
PR RP TT
(295 )
85. RHINOCYPHA TINCTA. Ramb,
RHINOCYPHE TEINTE,
Synon. Rhainocypha tincta ; Ramb. , n° 8. — De Selys, syn. n° 89.
Dimensions. Longueur totale ç* 26m Q 23"
Abdomen 18 15
Appendices anals supér. 1 1
Tibias postérieurs 5 ù
Ailes 19-23 23
Largeur des ailes D-5 1/2 5 1/2
— de la tête 3-4 4
Ptérostigma 1 5/2-2 2
o*. Type de Rambur (mutilé).
Tète manque.
Devant et dessus du thorax noir velouté , avec un vestige inférieur très-fin de
ligne humérale jaunûâtre.
Les côtés bleuâtres, excepté une tache courte supérieure noire à la 4'€ et à la
2e suture latérale. Le dessous noirâtre , avec vestige de taches jaunûtres.
Abdomen fin, noir; 1°" et 2° segments largement bleus sur les côtés ; leur extré-
mité postérieure formant un cercle noir, Les 5, 4, 5, 6, 7° segments ayant en
dessus un demi-cercle basal bleuâtre, étroit, séparé par l’arête en deux taches
confluentes sur les côtés avec une bande latérale bleue , formée de taches poin-
tues en arrière, occupant la totalité du 3°, les deux premiers tiers des autres.
Le reste de l’abdomen et les pieds manquent.
L’échancrure mésothoracique est courte, triangulaire, n’occupant que le quart
inférieur de l’arête,
Ailes un peu élargies à partir de leur milieu, arrondies ; un peu plus du quart
des supérieures et le quart des inférieures hyalin , jaunâtre, le reste opaque, brun
violâtre, à peine plus clair après le ptérostigma des supérieures. La couleur brune
commence un peu avant le nodus aux supérieures, après le quadrilatère aux in-
férieures. Le nodus est placé au tiers de la longueur totale de l’aile. En dessous
le tiers médian des inférieures est d’un vert brillant. 10-12 antécubitales, 21-23
postcubitales. Ptérostigma noirâtre, épais, presque toutes les cellules tétragones.
4 ou 2 transversales au quadrilatère supérieur, 2 à l’inférieur. 2 secteurs inter-
posés de chaque côté du médian.
o* semi-adulte. Noir velouté; lèvre inférieure et palpes tachés de jaune au mi-
milieu ,- les mandibules en dehors et une tache linéaire jaunes sur les côtés du rhi-
narium , une autre le long des yeux et quatre petites arrondies près des ocelles,
les postérieures plus écartées.
Bord antérieur du prothorax, ses côtés, un point au milieu du bord du lobe
postérieur jaune; ce lobe émarginé,
(22% )
Thorax avec une bande jaune étroite sur l’arête mésothoracique, finissant au
milieu de l’échancrure, Vestige d’une ligne humérale jaune près des ailes; calles
axillaires tachés de jaune, ainsi qu’une bande plus large en dessous près des pieds,
la moitié inférieure des côtés du thorax bleue.
Abdomen court, mince, aplati, ses côtés avec une large bande bleue, finissant
au 8° segment, formant de larges taches, qui aux 7° et 8° sont amincies au bout.
Les 5, 4, 5,6 , 7, 8° ayant en dessus deux petites taches basales triangulaires
jaunes, séparées par l’arête. Le reste noir.
Appendices anals arqués, simples; les inférieurs plus courts et plus épais.
Pieds grèles, noirs, les tibias blanchâtres en dedans. Les postérieurs arrivent
à la fin du 4° segment. 1
Ailes d’un brun violâtre, la base des quatre jusque un peu après le nodus, et le
bout des supérieures à partir du ptérostigma hyalins, un peu jaunâtres; le tiers
moyen des inférieures vert brillant en dessous. Ptérostigma noir. Quadrilatère six
fois aussi long que large.
o* jeune. Corps brun foncé; un point jaune médian à l’occiput. Deux points jaunes
au milieu de l’espace interalaire. Une fine ligne humérale, la partie inférieure
des côtés du thorax et la poitrine jaunâtres , cette dernière mélangée de brun.
Abdomen brun, chaque segment avec deux points basilaires jaunes et une bande
latérale de même couleur aux premiers (les cinq derniers manquent).
Pieds brun noirâtre, les tibias plus clairs.
La moitié basale des ailes (jusqu’à la 2° nervule postcubitale) et le bout des su-
périeures (après le ptérostigma) hyalins, lavés de jaunâtre; le reste brun transpa-
rent à reflets un peu métalliques. Ptérostigma médiocre, dilaté, blanc, un peu
plus de son tiers antérieur noirâtre. 23-26 postcubitales. À la côte et au bord
postérieur la partie brune est Jentamée par la partie hyaline. Le reste comme
chez le mâle semi-adulte.
Q (du mâle semi-adulte). Semblable au mâle , ayant en outre deux taches jaunes
sur le front, et le 2° article des antennes jaune.
Pieds tout noirs. Bande bleue latérale du thorax moins large; elle devient
presque jaune sur l’abdomen et s'arrête au 7° segment; elle est interrompue par
un trait noir avant la fin des segments. Une ligne médiane jaune sur les 2, 5,
4,5, 6, 7°, le reste noir. Appendices anals très-pointus ; les valvules étroites,
dépassant le dernier segment.
Ailes ayant la partie brune peu foncée, moins étendue, seulement en bande
mal arrêtée en avant, et n’arrivant pas au ptérostigma sur les antérieures; une
partie est transparente en dessous du ptérostigma des inférieures, dont le bout
extrême est blanc laiteux à partir du ptérostigma, qui, aux quatre ailes est jaune
avec le tiers basal brun.
aérie. Le mâle, type de M. Rambur a été rapporté d'Offak par
Dumont-Durville, Il est déposé au Musée de Paris.
PR UT,
( 225 )
Les trois autres mâles et la femelle appartenant au Musée de
Berlin proviennent d'Escholtz et de Meyen, qui les ont pris à
Manille.
J'ai hésité quelque temps à regarder les exemplaires de Manille
comme une race distincte, à cause du plus grand espace que la
partie hyaline occupe à la base des. quatre ailes , et de l’espace ana-
logue qui existe après le ptérostigma des supérieures. If faudra
voir un plus grand nombre d'exemplaires pour décider la question.
La tincta diffère de toutes les autres espèces par sa taille plus
petite, la partie opaque des ailes du mâle non marquée de taches
hyalines ou métalliques , les ailes de la femelle en partie opaques,
et la grande extension de la couleur bleue sur les côtés du thorax
et de l'abdomen. Les ailes sont aussi un peu plus larges et plus
arrondies que chez les autres petites espèces.
SOUS-GENRE IE. — LIBELLAGO (LiBELLaco, De Selys),
AGRION, Palissot de Beauvois,
LIBELLAGO (Part.), De Selys, Mon. Lib, eur. 1840. — Id, syn. 1853.
Ailes non colorées dans les deux sexes. 2° secteur du triangle ondulé (fracturé)
dès son origine aux quatre ailes.
Epistome moins saillant que chez les Rhinocypha.
g+ Abdomen très-déprimé, rougeâtre ou bleu, marqué de noir.
Le sous-genre auquel je réserve le nom de Libellago, forme
un assemblage très-naturel , composé de quatre espèces, qui repré-
sente en Afrique les Rhinocypha et les Micromerus de l'Inde.
Si ce n'était ce caractère géographique, joint aux ailes des mâles
tout-à-fait hyalines et au système de coloration particulier , rouge
ou bleu clair de l'abdomen, je n’aurais pas osé élever cette coupe
au rang de sous-genre, car sous les autres rapports, elle ne dif-
fère guère des Rhinocypha, et encore la coloration des ailes et du
corps chez les femelles est presque la même. La seule indication
positive, qui peut servir de caractère diagnostique, se trouve dans
le 1° secteur du triangle qui est fracturé (ondulé) dès sa base aux
quatre ailes, de manière à produire des cellules pentagones : or,
chez plusieurs Rhinocypha, ce secteur est fracturé à partir de son
milieu , et chez les RA. heterostigma et tincta , il l’est dans toute sa
longueur, mais aux ailes supérieures seulement.
On pourrait ajouter encore que le secteur nodal se sépare de la
29
;
PR: ET
= #20
NTSC"
4
( 226 )
nervure médiane deux cellules plus loin que le nodus , et que le
TX : ei. ; : \ RTS
quadrilatère est moins réticulé, si ces caractères ne se montraïent
déjà dans la seconde division des Rhinocypha.
Je crois que l'on peut répartir les Libellago en deux petits
groupes :
1% GROUPE (L. dispar).
Les tibias non dilatés dans les deux sexes,
o*. Abdomen en grande partie rougeûtre.
L. dispar — rubida — curta.
9e GROUPE (L. caligata).
Les tibias du mâle très-dilatés, son abdomen bleuûtre.
L. caligata.
86. LIBELLAGO PISPAR. Beauvois.
LIBELLAGO DISPARATE,
Synon. Agrion dispar , Pal. de Beauvois, Insect. etc. pl.
Libellago — De Selys, syn. n° 76.
Dimensions. Longueur totale o" 28-50mm O2"
Abdomen 20-21 17
Appendices anais supér. 11/5 1
Tibias postérieurs 4
Aile inférieure 19-21 21
Largeur de l'aile infér. 4 4 172
— delatète 4-5 >
Ptérostigma 2 2 1/2
o* adulte. Tête’noir luisant, (yeux rouge brun ?); un petit point latéral roux en
arrière des ocelles et un semblable derrière les yeux de part et d’autre. Prothorax
et thorax noir luisant, avec quelques vestiges de taches brunes à la poitrine et
de points de même couleur sur l’espace interalaire. La base du prothorax légère-
ment jaunâtre.
Dessous de l'abdomen noir, avec quelques sutures médianes longitudinales rous-
ses ; le dessus d’un rouge cramoisi foncé, varié de noir luisant ainsi qu’il suit :
4x segment noir, excepté le bord postérieur roussâtre ; 2° noir avec une tache
médiane dorsale arrondie rouge; 5° noir avec une très-grande tache dorsale rouge
élargie latéralement vers son extrémité postérieure, qui ne touche pas le bord,
celui-ci restant noir. Les autres segments rouges, leur articulation cerclée de noir.
On voit encore au 4° deux petites taches postérieures noires se touchant presque
à l’arête dorsale. 10° segment largement mais profondément émarginé, une fois
(227 )
plus court que les appendices anals supérieurs qui sont noirs, minces, semi-cir-
culaires, mais à pointe un peu épaissie, moins courbée en dedans que chez les
Rhinocypha; les inférieurs aux moins une fois plus courts, assez gros, un peu
courbés en dedans, très-rapprochés, presque contigus.
Pieds noirs, les quatre tibias postérieurs ayant leur moitié basale interne jaune
pâle, les antérieurs avec une petite tache basale interne de même couleur.
Ailes hyalines, leur partie antécubitale un peu lavée de jaunâtre , surtout vers
la base, l'extrême pointe des inférieures à peine limbée de grisâtre.
Ptérostigma noir, surmontant quatre cellules, 10-11 antécubitales, 17-19 post-
cubitales.
o* plus jeune. Une fine ligne derrière les yeux, le bord antérieur du prothorax
et une apparence de raie latérale postérieure aux thorax , jaunâtres.
Q adulte. Yeux olivâtres. Corps noir, varié de jaunâtre ainsi qu’il suit : le 2°
arlicle des antennes, une raie transverse à l’occiput, un point derrière chaque
œil , une raie longitudinale entre les ocelles et les yeux, deux taches en avant,
entre l’ocelle antérieur et les antennes, deux taches latérales plus grandes sur le
front, une tache aux côtés de la bouche, le centre de la lèvre supérieure, formant
une raie transverse, la lèvre inférieure; une tache latérale et le bord postérieur
du prothorax (mais le rebord noir), le milieu de la suture mésorhoracique et son
triangle antérieur; une raie antéhumérale et une humérale, ces deux raies se
réunissant par en bas vers le prothorax et cessant avant d'atteindre le haut ;
une large bande latérale médiane, suivie d’une postérieure plus courte supérieure ;
de grandes taches à la poitrine en arrière, et de petites tant sur l’espace inter-
alaire qu’aux trochanters. Une lache dorsale au 2° segment, d’autres antérieures
dorsales longitudinales occupant les 3, 4,5, 6e segments, excepté le quart pos-
térieur, enfin un cercle à la base du 8°.
Sur les côtés de l'abdomen, le jaune se répartit ainsi : les côtés du 1° seg-
ment, les 2,5, 4,5,6, 7° avec une bande latérale , suivie en dessous d’une suite
de traits qui lui sont parallèles (aux 6° et 5°, la bande supérieure est divisée en
deux taches), 8° avec deux taches latérales parallèles. Bord inférieur du 9° jau-
nâtre, 10° sans tâches,
Appendices anals noirâtres, pointus, hérissés, écartés , deux fois plus longs que
le 10° segment. Valvules dépassant le dernier segment, noires, tachées de jaune,
un peu velues au bout,
Pieds noirs. L'intérieur des quatre fémurs postérieurs semblerait branâtre.
Ailes hyalines, très-légèrement lavées de jaunûâtre, surtout vers la base et la
côte , l'extrême pointe des inférieures un peu limbée de grisâtre.
Ptérostigma brun, entouré d’une nervure noire, un peu blanchitre vers son
milieu, 10-11 antécubitales, 16-17 posicubitales, 1 au quadrilatère.
Le mâle de Stockholm a 12-13 antécubitales et 2 transversales au qualrilatère,
Patrie. Sierra-Léone (Afrique occidentale), d'après ua couple
( 228 )
communiqué par le Musée britannique et deux mâles des Musées
de Vienne et de Stockholm, examinés par M. Hagen.
Cette espèce se distingue de ses congénères à sa petite taille, à
son ptérostigma fin, court; le mâle est reconnaissable des autres
à son thorax tout noir , sans raies claires ; la femelle à ses pieds
noirâtres et au peu d’étendue des dessins jaunes du corps.
87. LIBELLAGO RUBIDA. Hagen,
LIBELLAGO ROUGETTE,
Synon. Libellago rubida ; Hagen (De Selys, syn, n° 75),
Dimensions. Longueur totale g' a4mm
Abdomen 22
Appendices anals supér. 1 E.
Tibias postérieurs Auls
Aile inférieure 24
Largeur de l'aile infér. b)
— de la tête 5
Plérostigma. 25/4-5
o* adulle. Ressemble beaucoup à la L. dispar par ses formes et par sa colo-
ration. Voici les différences qu’elle présente :
4° Taille plus forte;
20 Stature, notamment celle du thorax, proportionnellement plus robuste;
3° Ailes un peu plus larges;
4° Piérostigma notablement plus long et plus large. 11 est d’un noir un peu
rougeâtre ;
5° Prothorax laché de rougeûtre;
6° Il y a de chaque côté du thorax quatre raies rougeûtres, savoir : une étroite
inférieure , entre la suture médiane qui est de même couleur et l’humérale; une
complète contre la suture humérale, la 3° très-large de suite après la 4'° suture
latérale, la 4° de mêine largeur contre le bord postérieur, Il y a aussi plusieurs
taches rougeûtres à la poitrine;
7° Le 1° segment offre de chaque côté en dessus une grande tache, le 2e une
très-grande tache dorsale rouge touchant les deux bouts et aussi les deux côtés
du segment par ses quatre extrémités arrondies; en outre il y a deux taches la-
térales orangées de chaque côté , l’une médiane contre le bout de la tache rouge»
l'autre postérieure ; le 5° segment est tout rouge en dessus, excepté un cercle
noir à l'articulation finale, précédé d’un point transversal de même couleur de
chaque côté de l’arête dorsale:
8° Les appendices anals inférieurs noirs, sont séparés à leur base, courbés l'un
( 229 )
vers l’autre, un peu hérissés, coniques, presqu'égaux à la moitié des supérieurs ;
9 Les pieds sont tout noirs, y compris l'intérieur des quatre tibias postérieurs.
41-12 antécubitales, (excepté à l’une des ailes inférieures où il n’y en a que 9.)
Il y a 16-18 postcubitales aux supérieures, 14-15 postcubitales aux inférieures,
2 transversales dans le quadrilatère, (excepté à l’une des supérieures où il n’y en
a qu’une).
Patrie. La Guinée, d'après un mâle du Musée de Copenhague
pris par Thonning.
La femelle est jusqu'ici inconnue ; il est plus que probable qu’elle
se distinguera de celle de la dispar par sa taille robuste, un pté-
rostigma plus grand, les dessins noirs du thorax plus restreints ;
de celles de la caligata et de la curta par plus de noir à l'épistome,
aux pieds et sur l'abdomen, et un ptérostigma plus long.
88. LIBELLAGO CURTA. Hagen.
LIBELLAGO COURTE. ;
Synon. Libellago curta; Hagen (De Selys, syn. n° 74).
Bimensions. Longueur totale 7 NM à lea G°20
Abdomen 21 16
Appendices anals supér. 1 1
Tibias postérieurs 41/2
Ailes 22 29
Largeur des ailes 4 4
— delatête 4 4/2 4 4/2
Ptérostigma 2 2 1/3
o* adulte. Taille de la caligata, mais le corps moins robuste et les pieds non
dilatés, Lèvre inférieure jaunâtre , noire en avant; la supérieure de même, mais
bordée de noir. Rhinarium noir, jaune testacé en dessus. Tête noire tachée de
jaunâtre ainsi qu'il suit : deux taches carrées devant les antennes, une bande de
chaque côté des ocelles réunie avant et après par quelques points, des points entre
les ocelles , une bande transversale sur l’occiput entre une tache qui se trouve à
chacun de ses côtés. Antennes noires, le 2° article jaunâtre, noir au milieu.
Prothorax noir, lé bord antérieur et trois bandes maculaires, la première bifide,
au milieu , jaunätres.
Thorax moins robuste que chez les L. caligata et rubida , noir avec une ligne
jaunâtre sur la crête moyenne , passant aussi sur les sinus antéalaires et l’échan-
crure mésothoracique. Le devant ayant de chaque côté une bande antéhumérale
large, jaunâtre, séparée en deux par un trait noir qui part des ailes et n'arrive
pas au bord antérieur,
( 250 )
Sur les côtés le jaunâtre prévaut; un trait jaunâtre après la suture humérale,
tronqué, n’arrivant ni aux ailes ni aux pieds: une large bande oblique ensuite
avec un petit trait noir près des ailes et un autre près des pieds; enfin une bande
triangulaire plus large près des ailes inférieures. Espace interalaire et calles ta-
chés de jaunâtre. Le dessous après les pieds ayant trois bandes transverses mal
arrêtées et mal séparées, jaunâtres. |
Abdomen déprimé. 1° segment jaunâtre avec une tache basale noire ; 2, 3, 4,
>, 6° rouges avec deux petites marques ovales noires avant leur extrémité, un
peu plus grandes au 2, le reste bleuâtre. Le dessous jaunâtre , ayant le milieu et
une large bande de chaque côté noirs.
Appendices anals plus longs que le dernier segment, noirs, grèles, cylindriques,
peu courbés, le bout avec une petite lame ovale en dedans; les inférieurs très-
courts, aigus, unguiformes, tournés à leur extrémité l’un vers l’autre.
Pieds grêles, noirs, à cils longs et pressés, les quatre tibias postérieurs jaunes
en dedans, non dilatés.
Ailes hyalines, la base extrême un peu jaune, Ptérostigma étroit, noir ; 11-12
antécubitales, 1 dans le quadrilatère.
@. Très-semblable au mâle, mais le jaune plus dominant : ainsi les lèvres sont
jaunes, noires en avant, les mandibules jaunes en dehors. Rhinarium jaune en
avant, une tache noire à la base; le dessus de la tête comme chez le mâle, mais
le jaune plus étendu.
Prothorax et thorax comme chez le mâle, mais la bande triangulaire jaune des
côtés descend de manière à se réunir sous le thorax.
Abdomen plus court, déprimé, un peu rétréci à la base et vers le bout, jaune
de cuir, les 2, 5, 4, 5, 6, 1° segments avec deux larges bandes longitudinales
noires en dessus et deux en dessous ; celles du dessus se réunissent en fer à cheval
vers l’extrémité des segments; toutes sont un peu interrompues à la base. Le 1°
jaune en dessus avec une tache basale noire, le 9° avec deux grandes latérales
jaunâtres, le reste noir.
Appendices anals ayant deux fois La longueur du dernier segment, noirs, un
peu hérissés, très-pointus, un peu enflés à leur base. Valvules vulvaires larges,
dépassant le dernier segment, un peu dentelées à leur extrémité en dehors,
noires, Lachées de jaune extérieurement.
Pieds noirs, les fémurs jaunes à la base en dedans (nous ne connaissons que le
pied antérieur et le fémur moyen).
Ailes semblables à celles du mâle, mais le ptérostigma un peu plus large, brun,
jaune au milieu ; 12-13 antécubitales.
Watrie. Décrite par M. Hagen d'après un mâle de Guinée et
une femelle de Sierra-Léone, appartenant, le premier à M. Wes-
termann, et le second au Musée de Vienne.
Le mâle ressemble beaucoup à celui de la caligata, mais il est
( 251 )
facile à en séparer par ses tibias non dilatés, le thorax moins ro-
buste, l'abdomen autrement coloré, les appendices inférieurs moin-
dres. Il est plus petit que la rubida, dont les tibias sont noirs en
dedans, et plus grand que la dispar , dont les trois derniers seg-
ments sont noirs en dessus.
La femelle se distingue de celle de la caligata à ses pieds plus
noirs , de celle de la dispar à ses fémurs jaunes à la base, ete. , etc.
89, LIBELLAGO CALIGATA. De Selys.
LIBELLAGO BOTTÉE.
Synon. Libellula nov. sp.; n° 1520. Catalogue des Insectes recueillis par C, Fr,
Drège dans l'Afrique méridionale (rédigé par Erichson),
Hambourg 1841.
Libellago caligata; De Selys, syn. n° 75.
Dimensions. Longueur totale ÈS | ms Q 50°
Abdomen 22 20
Appendices anals supér. 1 1
Tibias postérieurs 6 6
Aile inférieure 23 26
Largeur de l’aile infér. 4 <
— de la tête 3-5 1/2 5-9 1/2
Ptérostigma 2 2 4/4
o* semi-adulte, Stature de la L. rubida, mais la tête et le thorax encore plus
robustes ; abdomen peut-être moins déprimé à son extrémité,
Tête noire; les yeux bruns, ainsi que les côtés de la bouche et la lèvre infé-
rieure ; occiput roussâtre, cette couleur se prolongeant en avant par deux pointes
latérales jusqu’au niveau des ocelles, un gros point triangulaire de même couleur
derrière chaque œil près de l’occiput.
Prothorax à bord postérieur trilobé ; le lobe médian très-grand, arrondi, re-
levé, roussätre, finement bordé de noir; le reste noir avec la base, deux lignes
médianes, puis deux taches de chaque côté , roussâtres.
Thorax noir acier, rayé de roussâtre ainsi qu'il suit : l’arête dorsale, les sinus
antéalaires , une bande antéhumérale presque divisée en deux par une ligne
noire, une fine ligne après la suture humérale.Les côtés, le dessous et l’espace
intéralaires roussâtres , avec une raie noire après la suture humérale , la 4re
suture , une autre sur la 2° suture et une troisième sur le bord postérieur.
Les six premiers segments de l’abdomen roussâtres, leurs sutures , articulations
et l’arête dorsale finement noirs. Au 4° il y a une tache dorsale noire fourchue
en avant; aux 5° et 4° une raie longitudinale latérale foncée, s’arrêtant à la ligne
noire transverse de la suture antéterminale, Aux 5° et 6° le roux ne forme plus
( 252 )
qu’une longue tache aux côtés de l’arête, touchant la base et la suture antéter-
mipale, et une tache analogue en dessous. Les quatre derniers segments bleuâtres
en dessus avec l’arête, les articulations et les bords finement noirs, le dessous
noir; le dernier segment moitié plus court que le 9°, ayant son arête dorsale
terminée en carène pointue,
Appendices anals noirâtres, les supérieurs peu courbés en dedans, conformés
comme chez les L. dispar et rubida , les inférieurs comme chez cette dernière.
Fémurs noirâtres, roussâtres en dehors , les derniers avec une raie interne de
même couleur. Tibias très-dilatés sur les côtés (comme chez les Platycnemis),
rougeâtres à cils noirs, l’intérieur des derniers plus pâle, tarses brun noirâtre.
Ailes hyalines, leur partie antécubitale un peu lavée de jaunâtre, surtout vers
la base ; l'extrême pointe des inférieures à peine limbée de grisâtre. Ptérostigma
noir, un peu dilaté, son milieu roussâtre. 9-11 antécubitales, 12-15 postcubitales,
4 transversale dans le quadriiatère.
o* plus adulte. Les bandes du thorax sont rouges, les parties claires de l’ab-
domen bleues, excepté aux deux premiers segments où elles sont rousses; les
fémurs noirs, les tibias rouges en dehors, blancs en dedans.
©. Corps olivâtre, varié de noir ainsi qu’il suit : le bord des lèvres, un point
basal au milieu de la supérieure , deux traits longitudinaux en avant de l’épis-
tome touchant le rhinarium, une ligne sur les angles latéraux, les sutures du
front et une petite tache en T devant les ocelles, le tour de chacun de ceux-ci,
enfin le derrière des yeux, mais laissant en dessus aux côtés de l’occiput un gros
point olivâtre sur chacun.
Prothorax et thorax variés de noir, à peu près comme chez le mâle, mais cette
couleur ayant moins d'extension : sur le devant elle n’occupe que deux bandes
aux côtés de l’arête, confluentes par en haut avec une raie antéhumérale qui ne
va pas jusqu’en bas, la suture humérale très-fine, ainsi que celle au-dessous des
ailes, une bande incomplète inférieure entre la 4'° suture et l’humérale, mais
touchant l’humérale par en bas, enfin une raie sur la 2e suture.
Abdomen un peu déprimé à la base, arrondi dans la 2° moitié, ressemblant
par le dessin à celui de la Libellula concellala, olivâtre, ayant l’arête dorsale
(qui va du 2° à la fin du 7° segment) noire , ainsi qu’un cercle aux articulations,
les sutures transversales antéterminales des mêmes segments, qui rejoignent sur
chaque côté une raie noire longitudinale, interrompue au commencement de cha-
que segment. Le dessous des mêmes segments offre un dessin presque semblable:
à celui du dessus. Le 1° segment jaunâtre, excepté une grande lache dorsale
noire ne touchant pas l'extrémité; le 8° noir avec une bande latérale et le des-
sous jaunes ; le 9° noir avec deux raies dorsales parallèles, rejoignant une tache
finale latérale, olivâtres; le 10° noir avec un point dorsal et deux latéraux oli-
vâtres.
Les appendices anals noirs, écartés , très-finement pointus , le tubercule in-
termédiaire olivâtre,
(255)
Valvules vulvaires noires avec une bande latérale alivâtre.
Pieds noirs en dedans, olivâtres en dehors, les fémurs avec une seconde ligne
noire; les tibias non dilatés, les tarses et les cils noirâtres.
Ailes hyalines un peu salies. Ptérostigma brun foncé, jaunâtre clair au milieu.
À transversale au quadrilatère (2 dans l’un des supérieures).
Patrie. Le sud de l'Afrique et le sud de l’Abyssinie.
Décrite d’après un mâle adulte de Port-Natal , déposé au Bristish
Museum, deux exemplaires de Caffrerie pris par Wablberg et ap-
partenant au Musée de Stockholm , cinq pris par Drégé au Cap de
Bonne-Espérance, et deux rapportés de Schoa (sud de l'Abyssinie)
par le D' Rüppel.
Le mâle est bien facile à distinguer des autres espèces à ses ti-
bias très-dilatés , rouges. en dehors, quoique sous le rapport de la
taille ét du dessus du thorax il rappelle la curta et la rubida.
La femelle se reconnait aussi à ses pieds olivâtres en dehors.
Celle de la curta a un ptérostigma plus court et les fémurs moins
jaunes; quant à celle de la rubida, elle est jusqu'ici inconnue, mais
elle se reconnaitra jrobablement à un ptérostigma plus long et à
des pieds plus noirs. La dispar femelle avec ses pieds noirâtres ne
peut être confondue avec la caligata.
GENRE X. — MICROMÈRE (micromErus, Ramb.).
Micromeru:s Ramb. — De Selys, syn. 1855.
LiBELLAGO ( Pars.) De Selys, Monogr. Lib. eur. 1840.
CALOPTERYX Burm.
Les deux secteurs de l’arculus naïssant d’un même point, à l'endroit où l’ar-
culus est fracturé, un peu plus baut que son milieu; le principal droit (comme
chez les Amphipteryx et les Thore); le médian s’en séparant avec une courbure
inférieure avant la moitié du quadrilatère. Pas de secteurs supplémentaires inter-
posés entre le médian et le bref, qui finissent très-rapprochés l’un de l’autre, un
peu avant le niveau du ptérostigma. Les ailes hyalines, les supérieures du mâle
sans ptérosligma avec le bout extrème opaque; le 2° secteur du triangle et la se-
conde partie du bref ondulés (fracturés) ainsi que le supplémentaire entre le mé-
dian et le principal et le supplémentaire inférieur entre le subnodal et le médian.
Le nodal se séparant du principal seulement au premier tiers du chemin du nodus
au ptérostigma. Réticulation large; ceux des secteurs qui sont ondulés formant
des cellules pentagones.
Epistome très-renflé et avancé, tronqué au bout, profondément séparé du front
et s’élevant plus haut que le niveau de celui-ci.
90
( 254 )
Les deux espèces connues M. blandus — M. lineatus sont des iles
de la Malaisie. Elles se ressemblent beaucoup et se distinguent à la
disposition des marques jaunes du prothorax, du thorax et à la
couleur des pieds pour les deux sexes ; à la dimension de la tache
noire apicale des ailes supérieures du mâle et à la coloration du
9e segment abdominal de la femelle.
Ce sont jusqu'ici les deux plus petites espèces connues de la
sous-famille des Caloptérygines.
90. MICROMERUS BLANDUS. Hagen.
MICROMÈRE FLATTEUR.
Synon. Micromerus blandus ; Hagen (De Selys, syn. n° 90).
Dimensions. Longueur totale 223-2528 Q 20-251/20m
Abdomen 17-18 12-15
Appendices anals supér. 3/4 3/2
Tibias postérieurs 4 4
Ailes 20-21 19-21
Largeur de l’aile infér. 1 9 1/2
— de la tête 9 1/2-4 9 1/2-4
Ptérostigma 1 1/3-2 1 2/5-2
Cette espèce ressemble excessivement au lincalus : une comparaison fera mieux
saisir les différences qu’une description complète.
M. linceatus. Burm.
AE. blandus. Hagen.
5 ad.
es.
4° Taille plus faible ;
9° Un vestige de tache jaune longeant
les yeux près des antennes ;
5° Prothorax noir, jaune antérieure-
ment , le milieu avec une tache ronde de
chaque côté et une ou deux petites dor-
sales ; le lobe postérieur arrondi, bombé,
entièrement jaunâtre, excepté parfois
une fine ligne brune dans le rebord ter-
minal ;
4 Dessins du thorax jaunes; la raie
antéhumérale assez large en avant ;
La suture humérale jaune , excepté
vers les pieds ;
1° Taille plus forte ;
2° Pas de tache jaune longeant les
yeux près des antennes ;
5° Prothorax noir, orangé antérieure-
ment, le milieu complètement noir, le
lobe postérieur arrondi, bombé, noir,
excepté une tache dorsale longeant le
bord postérieur qui reste finement noir ;
cette tache pointue en avant et occupant
la moitié du lobe;
4 Dessins du thorax orangés; la raie
antéhumérale très-étroile ;
La suture humérale formant une ligne
orangée dans son tiers médian seulement ;
(255 )
(Linealus).
5° L'espace entre la 1"° et la 2° sutures
latérales occupé par une large bande jau-
nâtre, presqu'interrompue vers le haut
sous l'aile ;
6° Abdomen plus court, plus large ;
2e segment jaunâtre, la base finement
noire ainsi que le bord latéral et deux
points rapprochés avant son extrémité ;
Sur les 3° et 4° segments, existent seu-
lement les deux points noirs postérieurs
réunis ;
T° Ailes plus courtes ;
La tache noire apicale des supérieures
aussi large que longue, n’ayant que 2
millimètres de long ;
8° Ptérostigma des inférieures plus pe-
tit, ne surmontant pas trois cellules ;
> antécubitales aux supérieures, 4-5
aux inférieures.
Q jeune.
1° L'âge étant différent, je ne puis com-
parer les têtes ;
2° Même observation pour le protho-
Tax ;
5° Ligne humérale jaune, fine, cessant
avant les pieds, la 4*° bande jaune des
côtés plus large , peu interrompue ;
4° Les deux bandes noires bordant la
ligue dorsale jaune, très-larges, occu-
pant presque les côtés. Les taches laté-
rales jaunes du 8° plus longues. Le 9°
(Blandus).
5° L'espace entre la 1r° et la 2e sutures
latérales présentant trois taches orangées
très-séparées, la supérieure très-petile
sous l'aile ;
6° Abdomen un peu plus long et moins
large ;
2° segment orangé, la base finement
noire ainsi que le bord latéral et une ta-
che dorsale très-large en arrière qui tou-
che les deux bouts du segment ;
Sur les 5° et 4° segments, on voit au
milieu aux côtés de larête, deux taches
longitudinales qui rejoignent les deux
points réunis;
7° Ailes plus longues ;
La tache noire apicale des supérieures
plus longue que large, ayant 4 millimè-
tres de long ;
8° Ptérostigma des inférieures plus
long, surmontant environ cinq cellules ;
6 antécubitales aux 4 ailes.
© adulte.
4v Tête à peu près comme le mâle
adulte du lineatus ;
2 Prothorax noir luisant; la base,
une petite tache triangulaire de chaque
côté sur le lobe médian, et tout le mi-
lieu du lobe postérieur jaune foncé, cette
dernière tache, qui a la même forme
que chez le mâle, est largement entourée
de noir ;
9° Aucune ligne sur la suture humé-
rale. La première bande jaune des côtés
divisée en deux taches ;
4° Les deux raies noires latérales bor-
dant la raie dorsale jaune orangé, étroi-
tes, presque interrompues aux 5, 4, 5,
6° avant la fin, Les taches latérales oran-
(256 )
(Lineatus), (Blandus).
noir avec une virgule dorsale et une ta-|gées du 8° au contraire petites. Le 9°
che latérale jaunes, arrondies; tout noir, excepté une tache latérale
jaune, arrondie ;
5° 8-12 postcubitales aux inférieures ,| 5° 14 postcubitales aux inférieures,
9-11 aux supérieures. Ptérostigma ne|12 aux supérieures. Ptérostigma surmon-
surmontant que 2 cellules et demie à 3.| tant 3-5 cellules, un peu plus large , jau-
ne , noir en dedans.
Patrie. Les iles Nikobar en janvier et février.
M. Hagen a examiné trois mèles de Nangkowry et quatre fe-
melles de Petit Nikobar.
91. MICROMERUS LINEATUS. Burm.
MICROMÈRE LIGNÉ.
Synon. Calopteryx lineata ; Burm. n° 1. (5)
Micromerus lineatus ; Ramb. n° 4, (œ'.) — De Selys, syn. n° 81.
Micromerus uxor ; Ramb. n° 2, (9.)
Dimensions. Longueur totale go 21-22mm © 20-242
Abdomen 15-14 15-16
Appendices anals supér. 2/5 2/3
Tibias postérieurs 41/3 41/2
Ailes 16-18 18-22
Largeur de l'aile infér. 5 51/2-4
— delatète 31/2 4
Ptérostigma 3 Aa/a-La/5
o* adulte, Tête noire ; le sommet de l’épistome bleu acier, coupé tout d'un
voup ; deux points en ayant du vertex, un de chaque côté des ocelles, un derrière
les yeux, une bande sur l’occiput surmontée d’une tache jaunes (les points sont
souvent presqu'oblitérés chez les très-adultes). Prothorax noir, ayant une bande
transverse antérieure , deux taches latérales, deux points médians jaunes; tout
le lobe postérieur roux jaunâtre, Thorax noir; l’arète mésothoracique, une bande
antéhumérale n'allant pas jusqu’en haut, plus large par en bas; une fine ligne
humérale n’allant pas jusqu’en bas ; une très-large bande latérale médiane, une
autre semblable mais plus courte postérieure, des taches sur l’espace inter-
alaire, aux attaches des ailes, aux trochanters et à la poitrine jaunâtres.
Dessous de l'abdomen noir; le dessus des cinq premiers segments jaune oli-
vâtre, avec les articulations, une tache basale au premier, un point latéral aux
2°,5°,4°, ces points contigus aux 5°, noirs. Le 6° noir avec deux grandestaches
latérales jaunâtres occupant ses deux tiers. Les quatre derniers segments noirs ,
(257)
10° à peine émarginé, moitié plus court que les appendices supérieurs qui sont
noirs, minces, semi-circulaires, mais cependant moins courbés en dedans que
chez les Rhinocypha; les inférieurs de même couleur, ayaut le tiers des supé-
rieurs , un peu courbés en dedans, un peu écartés,
Pieds noirs, une bande blanche sur la moitié interne des fémurs de la 1'° paire
de pieds, l’intérieur de tous les 1ibias blanc laiteux.
Ailes hyalines, la partie antécubitale lavée de jaunâtre; les supérieures sans
ptérostigma, leur extrémité noire à partir de la place où serait le ptérostigma,
mais cette coloration formant une tache presqu'arrondie qui ne touche pas le bord
postérieur dans sa première moitié; la costale vers la place correspondante au
ptérostigma est épaissie. Ptérostigma des inférieures surmontant deux cellules
et demie, noir; le bord extrême de l’aile un peu enfumé aux supérieures. 5 anté-
cubitales, 9-10 postcubitales,
o* jeune. La tache apicale des ailes supérieures d'un brun foncé, l’extrémité
des inférieures non salie. Les taches jaunes du thorax mieux marquées.
Q. Tête et thorax à peu près comme chez le mâle, mais les parties jaunes plus
étendues ; abdomen noir, marqué de jaunâtre ainsi qu’il suit : le bord postérieur
at les côtés du 17 segment; l’arête dorsale sur les 2, 5,4,5, 6, 7°, une tache
longitudinale dorsale remplaçant l’arête au 8° et au 9°; le dos du 10° sans tache.
Les côtés de l’abdomen sont jaunâtres avec une grande tache noire postérieure,
échancrée en avant, sur les mêmes segments qui portent l’arête dorsale jaune; la
tache bifide sur le 8, les côtés des 9° et 10° noirs avec une tache jaune. On pour-
rait, en abrégeant, dire que le dessus de l’abdomen est jaune avec deux bandes
longitudinales et un cercle aux articulations noires. Appendices anals noirs, moilié
plus longs que le 10° segment, pointus, très-écartés.
Pieds noirs, une grande partie de l'intérieur des fémurs jaunâtre, l’intérieur
des tibias jaunâtre livide.
Ailes byalines, leur partie antécubitale à peine lavée de jaunâtre; ptérostigma
normal aux quatre ailes, jaunâtre pâle entouré d’une nervure noire, épaisse, et
surmontant deux cellules et demie à trois cellules. 6 antécubitales, 9-10 post-
cubitales.
Q jeune. Ptérostigma presque blanc, les taches noires des côtés inférieurs du
thorax occupant moins d'espace.
Patrie. Java, d’après trois mâles et une femelie, et l'Inde,
d'après deux femelles jeunes envoyées par M. S. Stevens, et que
jai hésité pendant longtemps à réunir à cette espèce à cause de
la localité et parce que l’une d'elles est un peu plus grande que
d'ordinaire.
Le lineatus mâle est facile à distinguer des Libellago , à sa petite
taille, à ses 5 nervules antécubitales ; aux ailes supérieures sans
ptérostigma, terminées par une grande tache noirâtre.
( 258 )
La femelle du lineatus se sépare de suite de la L. dispar par ses 6
ou 7 nervules antécubitales et posteubitales au plus ; il y en a 10-114
antécubitales et 16 posteubitales chez le dispar, dont le ptéro-
sügma est le double plus long, sans parler des différences géné-
riques de Ja réticulation, et notamment du point de départ des
secteurs bref et médian qui, chez le genre Micromerus, partent du
même point de l’arculus , tandis que chez les Libellago ils ont un
point de départ distinctement séparé comme chez les Rhinocypha.
SECONDE SOUS-DIVISION.
INÉQUINERVULÉES (INÆQUINERVULATÆ ).
Nervules costales antécubiiales peu nombreuses (6-8); les 2 ou 3 premières
seulement prolongées dans l’espace sous-costal, qui n’en possède pas d’autres.
Epistome non saillant; abdomen long, cylindrique.
Ptérostigma rhomboïde , épais; pointu en dedans, où il cesse de toucher la côte.
Quadrilatère libre, beaucoup plus court que l’espace basilaire.
IV: LÉGION. — AMPHIPTERYX. De Selys.
Les caractères diagnostiques sont ceux que je viens de tracer
pour constituer la seconde sous-division ( Inéquinervulées) des Ca-
loptérygines régulières.
En combinant les caractères que j'ai observés avec ceux que
me signale M. Hagen, j'arrive à la description détaillée suivante :
TÊTE très-forte, transversale, deux fois plus large que longue; yeux ovoïdes
irès-grands , très-éloignés l’un de l’autre ; l’espace entre eux déprimé. Front coupé
droit, à angle presque aigu, devant les ocelles dont l’antérieur est plus grand que
les deux autres qui sont saillants. Occiput petit, linéaire; derrière des yeux
très renflé, mais sans tubercule,
ANTENNES insérées bien en dessous et en dehors des ocelles, entre le front et
les yeux; les deux premiers articles courts, cylindriques , de même longueur, le
4: coupé obliquement en dedans; tous deux appliqués contre la tête dans un
enfoncement (le reste manque).
Face. Bouche saillante; épistome un peu saillant. Lèvre supérieure rétrécie à
la base, arrondie sur les côtés, un peu échancrée au milieu en avant, d'une ma-
nière arrondie. Lèvre inférieure aussi longue que large, velue, un peu amincie
au milieu, fendue jusqu’au milieu, à pointes un peu distantes, non aiguës. 2° ar-
ticle des palpes moitié moins large, un peu arrondi en dehors et un peu rétréci
au bout, à dent interne longue, aiguë; 5° article moitié plus court, cylindrique
un peu courbé. Langue carrée, à angles un peu aigus, un peu échancrée au mi-
lieu du bord antérieur.
( 259 }
Prormorax court mais large; le lobe postérieur séparé du médian par une ligne
transverse enfoncée, arrondi à rebord fin. |
Taorax fort, carré, à peu près comme dans le genre Epallage.
Preps placés antérieurement, médiocrement longs, à cils longs, peu nombreux
tant sur les fémurs que sur les tibias. Onglets des tarses très-bifides.
Aies de même forme, longues, étroites, à peu près de la longueur de l'ab-
domen, plus de cinq fois plus longues que larges; pétiolées jusqu'aux trois quarts
au moins de la hase à l’arculus, le hout arrondi. Cellules peu nombreuses, pen-
tagones dans l'espace postcostal et où se trouvent des secteurs interposés, Lé-
tragones ailleurs. La membrane unie, non crispée. Arculus très-fracturé au mi-
lieu d’où part le côté supérieur du quadrilatère, l’autre secteur (principal) naissant
très-séparé entre le milieu et le sommet de l’arculus. Le secteur principal nulle-
ment contigu à la médiane, droit; le médian s’en séparant à mi-chemin de la
longueur du quadrilatère et le subnodal à l’extrémité supérieure de ce dernier.
Le nodus placé au tiers à peine de l’aile. 6 à 8 nervules antécubitales, les trois
premières seulement prolongées jusqu’à la médiane, la dernière de celles-ci se
trouve au-dessus de l’arculus, de sorte qu’il n’y a pas d’autres nervules sous-
costales. 16 à 25 postcubitales; ptérostigma un peu rhomboïde, épais, assez long,
oblique au bout, très-pointu en dedans et ne touchant la costale que vers son ex-
trémité suivie de 2 rangs de cellules. Espace basilaire libre, quadrilatère libre trois
fois plus court que l’espace basilaire, penché vers le bas; trois fois 1/2 pius long
que haut; le côté supérieur notablement plus court que l’inférieur, de sorte que
le postérieur, oblique, forme un angle aigu avec l’inférieur. 2° secteur du triangle
relevé en haut à son origine, puis courbé régulièrement, finissant après le niveau
du nodus, formant dans sa seconde moitié un espace postcostal de deux à trois
rangs de cellules pentagores. Les autres secteurs un peu courbés vers le bas à
leur extrémité, avec des secteurs supplémentaires interposés entre Lous, exceplé
entre le bref et le premier du triangle. Le secteur nodal se séparant du prin-
cipal beaucoup plus loin que le nodus.
ABDOMEN cylindrique assez épais, à peu près de la longueur des ailes, 10° seg-
ment très-court.
PARTIES GÉNITALES. Mâle. Appendices anals supérieurs presqu'aussi longs que le
9° segment, semi-circulaires, simples; les inférieurs ayant plus de moitié des su-
périeurs, subcylindriques, tronqués au bout.
Femelle. Appendices anals coniques, beaucoup plus courts que le 10° segment
qui est émarginé: un tubercule entre eux. Valvuies vulvaires fortes, atteignant
le bout de l’abdomen.
CouLEURS ET DEssix. Nous ne pouvons rivn dire de certain, ne connaissant pas
les deux sexes de la même espèce,
VILLOSITÉS, SCULPTURES. À peu près comme les Euphæa et les Rhinocypha.
DIFFÉRENCES D'AGE. Inconnues.
DiFFÉRENCES SEXUELLES. Les parties génitales, Le mâle de lune des deux espèces
( 240 |
a l'abdomen bleuûtre avec des sutures noïres, la femelle de l’autre a l'abdomen
noirâtre avec la base des segments plus claire, Dans les deux espèces les ailes sont
hyalines, et nous ignorons si la bande laiteuse qui traverse les ailes du mâle de
la lestoïde est un caractère sexuel ou spécifique.
Bien que les Amphipteryx ne soient connues que très-incomplé-
tement, elles méritent certainement de constituer un groupe de rang
élevé, tel que celui que nous lui attribuons. On ne peut pas dire,
d’ailleurs, que ce groupe n'est fondé que sur une anomalie spéci-
fique ou même individuelle, comme on aurait pu le soutenir si
nous n'avions eu sous les yeux que la seule femelle connue de
l’'agrioïdes, car nous avons vu depuis une seconde espèce, qui dif-
fère notablement de la première sous plusieurs rapports, mais elle
est tout-à-fait analogue à la première en ce qui concerne le prin-
cipal caractère de la légion, caractère que j'ai essayé d'exprimer
par le mot inéquinervulé.
En effet ce qui frappe tout d’abord dans ce genre, c’est la dif-
férence entre le nombre de nervules antécubitales costales et celui
des sous-costales , qui en sont en quelque sorte le prolongement.
Non-seulement dans toutes les autres Caloptérygines , mais encore
dans tous les autres Odonates, ces deux nombres sont à peu près
égaux. Ici tout le contraire a lieu : les nervules costales antécu-
bitales sont comme chez les autres Caloptérygines (six au moins),
mais il n'y en a que deux ou trois sous-costales, dont la dernière
au-dessus de l’areulus. De sorte que si l'on ne considérait que
la réticulation de l’espace entre la sous-costale et la nervure mé-
diane, ce genre devrait être placé dans la sous-famille des Agrio-
nines.
Ce caractère d’ambiguité et d'oscillation apparente entre les
deux sous-familles m'a engagé à nommer ce genre Amphipteryx.
Il se rapproche encore des Agrion, et surtout des Lestes, par la
direction droite du secteur principal, par la forme de larculus ,
par le point de départ de ses secteurs, par le côté supérieur du
quadrilatère plus court que l’inférieur, et le point de départ du
nodal bien après le nodus. Mais ces caractères sont moins ano-
maux parmi les Caloptérygines , puisque le secteur principal a la
même direction chez les Micromerus et les Thore et que le qua-
drilatère offre, à un point plus faible il est vrai, une inégalité chez
les Dicterias.
Un caractère exceptionnel à noter encore , c'est l'excessive briè-
veté du dernier segment de l'abdomen, chez le seul mâle connu.
( 241 )
Sous un point de vue, nous pensons que les Amphipteryx font
suite à la première cohorte des Euphœæa , auxquelles elles res
semblent par les lèvres, les palpes, la bouche, les antennes, le
thorax, les pieds, l’espace postcostal ; avec quelques traits de la
seconde cohorte comme par exemple les ailes pétiolées.
Les Amphipteryx ont un ptérostigma qui rappelle celui des
Sapho et des Thore par son côté interne pointu réuni au su-
périeur, qui ne touche pas la nervure costale à sa base. Pour moi,
je crois qu'elles font le passage des Euphæa aux Agrionines, par
les Lestes et les Argya.
Dans ma manière de voir, les Thore constituent une autre série
parallèle, qui aboutit aussi aux Agrion par le genre fossile Steropæa ;
enfin les Rhinocypha forment une troisième série, reliant aussi les
Euphæa aux Agrion par les Micromerus , mais avec un passage
plus brusque.
GENRE IX. — AMPHIPTÉRYX (AMPHIPTERYx, De Selys).
AmPiptTERYx, De Selys, syn. 1853.
(Les caractères sont ceux de la 2° sous-division et de la 4° légion
ci-dessus déerites).
Nous ne connaissons que deux espèces, qui constituent peut-être
deux groupes différents d'aprés le nombre des nervules sous-cos-
tales, la longueur du côté supérieur du quadrilatère et le point
où aboutit le 2° secteur du triangle,
Celle que nous possédons, À. agrioides, a été prise dans la pro-
vince de Cumana (Amérique méridionale équatoriale), L'autre, À.
lestoïdes , est indiquée comme étant de l’Australasie, au Musée bri-
tannique , mais Je soupçonne que cet habitat n’est pas exact et
qu’elle est également de l'Amérique tropicale.
92, AMPHIPTERYX AGRIOIDES. De Selys.
AMPHIPTERYX AGRIOIDE.
Synon. Amphipteryx agrioides ; De Selys, syn, n° 99,
Dimensions. Longueur totale QAGre
Abdomen 37
Appendices anals supér. 4
Tibias postérieurs
Aile supérieure 58
— inférieure 57
Largeur des ailes 7
— de la tête 7
Ptérostigma 5
(29)
Q semi-adulte. Tète robuste noire; lèvre inférieure livide, le lobe intermédiaire
très-échancré et fendu. Lèvre supérieure olivâtre foncé, passant au noir sur le
bord antérieur ; l’espace latéral entre la bouche l'œil la lèvre supérieure et
front livide , une bande transverse antérieure livide olivâtre pâle entre les
deux yeux, interrompue seulement par le noir du milieu du front, se confond
sur les côtés avec l’espace latéral susmentionré. Ocelles brun roussâtre ainsi
qu’un petit trait touchant latéralement chaque ocelle postérieur, et un petit point
postérieur entre celui-ci et l'œil. L’œil brun, le bord de l’occiput de même cou-
leur avec quelques poils roux livide,
Prothorax noir; sa base, une grande tache latérale, une petite médiane rous-
sâtre terne; fobe postérieur arrondi.
Thorax robuste, court, roussâtre terne en avant, passant à l’olivâtre sur les
côtés et au livide sur la poitrine ; l’arête et une large bande médiane noires
ainsi qu’une raie antéhumérale, qui ne descend pas jusqu'en bas et se trouve
confluente par un point à la médiane avant les sinus antéalaires, qui sont noi-
râtres, de même que les taches de l’espace interalaire. Les côtés sont variés de
noirâtre ainsi qu'il suit : une grande tache inférieure entre la suture humérale
et la 17° latérale et un vestige supérieur analogue sous l'aile; une raie contre
la 2° suture, n’allant pas jusqu’en bas, enfin une bande courbée entre la 2 et
la 5° sutures, plus large par le bas et n’allant pas jusqu’en haut.
Abdomen assez épais, surtout aux deux derniers segments, noirâtre, marqué
de roussâtre terne ainsi qu'il suit : une fine arête dorsale aux cinq premiers seg-
ments; les côtés et les bords du 1°", une bande latérale sur les 2, 3, 4,5,6,7,
8°, élargie en tache à leur base, mais finissant au dernier cinquième des seg-
ments; une tache latérale de mème couleur sur la seconde moitié du 9° y compris
le bord médian postérieur, enfin le dessous du 10° qui n’a que le tiers de lon-
sueur du 9° et dont l’arête dorsale, un peu carénée, se termine par une petite
échancrure. Appendices anals gros, coniques, rapprochés à leur base, bruns, à
pointe aiguë fine; valvules vulvaires robustes, noires, atteignant le bout de l’ab- :
domen; le dessous de celui-ci noir.
Pieds médiocres assez foris, noirâtres ; l’intérieur des fémurs livide. Neuf à
dix épines noires assez longues, tant aux fémurs qu'aux tibias,
Ailes étroites rrès-pétiolées, hyalines, un peu salies, à réticulation noire; les
secteurs supplémentaires formant ça et là des cellules pentagones. Ptérostigma
brun , entouré d’une forte nervure noire et surmontant 4-5 cellules. Il est al-
longé et d’une forme toute particulière (triangulaire allongé) étant très-pointu
en dedans, s’élargissant en dehors, où il est coupé obliquement., Il ne touche la
côte que pendant l’espace d’une cellule à son extrémité, de sorte qu'il existe
trois cellules entre lui et la côte, dans ses trois premiers quarts. 8 antécubitales
aux quatre ailes ; les trois premières seulement prolongées jusqu'à la médiane.
29-50 postcubitales aux supérieures, 24-25 aux inférieures. Quadrilatères libres,
plus longs aux ailes inférieures. Le côté inférieur notablement plus long que
à
( 245 )
le supérieur. Le 2 secteur du triangle aboutit au bord postérieur, notablement
plus loin que le niveau du nodus (au cinquième environ de la distance du nodus
au ptérostigma ).
Patrie. La Colombie, d'après un exemplaire recueilli par
M. Funck, et qui se trouvait avec l'Hetærina majuscula et l'Agrion
(Hyponevra ) Funcki dont il a un peu le facies, mais non la ré-
uculation (1).
95. AMPHIPTERYX LESTOIDES. De Selys.
AMPHIPTÉRYX LESTOIDE.
Synon. Amphipteryx lestoides ; De Selys, syn. n° 95.
Dimensions. Longueur totale Ge O1
Abdomen 34
Aile supérieure 35
— inférieure 92
Ptérostigma 4
« adulte. Tête robuste, brune, avec quatre taches rousses en dessus, et un
point de même couleur derrière chaque œil.
Thorax robuste, court, brun, ayant en avant trois raies rousses de chaque
côté; les côtés du thorax jaunâtres avec une bande brune, le dessous pruineux.
Abdomen d’un bleu clair un peu verdâtre, non métallique, avec une hande
dorsale au 2° segment et les arêtes et sutures noires. Le 10° segment ayant à
peine le quart de la longueur du 9°, quatre fois environ plus large que long, à
bord postérieur presque droit.
Appendices anals supérieurs presque aussi longs que Île 9° segment, semi-cir-
culaires , simples, assez minces, noirs , très-écariés dès leur base; les inférieurs
ayant les trois cinquièmes des supérieurs, épais, irréguliers , subcylindriques
comme coupés en biseau au bout, non contigus , s’écartant un peu à leur ex-
trémité.
Pieds noirs, longs, un peu ciliés, les fémurs pruineux (probablement bruns
en dedans chez les jeunes).
Ailes étroites très-pétiolées, hyalines, un peu grisâtres, le bout à partir du
ptérostigma enfumé, précédé entre le nodus et le ptérostigma d’une bande d’un
blanc laiteux (comme chez la Thore picla). Le reste de la réliculation noir. Pté-
rostigma noir, 6 antécubitales aux quatre ailes, dont les deux premières seule-
ment prolongées jusqu’à la médiane. 18 postcubitales aux supérieures, 16 aux
(1) Voir la note sur l’'Hyponevra, aux Additions à la fin de ce volume.
"9 OR
( 244)
inférieures. Quadrilatères libres, un peu plus longs aux ailes inférieures. Le côté
inférieur presqu’égal au supérieur,
Le 2° secteur du triangle rejoint le bord postérieur au niveau du nodus.
Patrie. Décrit d'après un exemplaire unique qui fait partie du
British Museum , où il est indiqué comme provenant de l’Australasie,
mais je le soupçonne plutôt d’appartenir à l'Amérique méridionale.
Cette espèce sera toujours facile à distinguer de l'A. agrioides
par le nombre moindre des nervules costales, par la forme des
quadrilatères , le point terminal du 2° secteur du triangle et la
grandeur relative du ptérostigma.
Je n'ai pas eu sous les yeux en même temps les deux espèces,
les types ne sont pas du même sexe, l'agrioides ne parait pas re-
vêtu de toute sa coloration et la description que j'ai prise de Ja
lestoides n’est pas complète, de sorte que je croirais imprudent
de pousser plus loin la comparaison. Mais, pour le moment il
suffit d’avoir trouvé dans la réticulation des ailes des caractères
qui ne laissent subsister aucun doute sur la différence spécifique.
SECONDE DIVISION.
CALOPTÉRYGINES IRRÉGULIÈRES (inneeuLares).
Les deux secteurs de l’arculus naissant ensemble de son sommet supérieur,
ce qui rend le quadrilatère irrégulier, le côté interne étant beaucoup plus grand
que l’externe ; le supérieur concave.
Nervules costales et sous-costales en nombre presque égal, nombreuses , les
secondes ne correspondant pas généralement avec les premières.
Épistome ordinaire, non saillaut, abdomen long, cylindrique.
Ptérostigma long, épais; pointu en dedans, où il cesse de toucher la côte.
Quadrilatère réticulé, plus court que l’espace basilaire qui est également ré-
ticulé.
Ve ET DERNIÈRE LÉGION. — THORE. Hagen.
(Les caractères généraux sont ceux que je viens de donner pour
la seconde division : Caloptérygines irrégulières).
M. Hagen a fait de cette légion la description détaillée suivante :
« TêTE forte , transversale, deux fois plus large que longue ; yeux ovoïdes,
grands, très-éloignés l’un de l’autre, presque pédicellés; l’espace entre eux un
peu déprimé. Front horizontal, court, un peu bombé, déprimé au milieu ; une
ligne courbe imprimée entre le front et les ocelles; une autre parallèle entre les
ocelles e‘ 1 >eciput et de chaque côté une impression plus ou moins marquée.
(245 )
L'espace entre elles, qui porte les ocelles, petit, peu élevé; les ocelles de même
grandeur, séparés par une impression; occiput linéaire envoyant de chaque côté
une suture linéaire vers le bord supérieur des yeux, bornant antérieurement un
espace plus velu que le reste de la tête. Il n’y a pas de véritables tubercules oc-
cipitaux, mais la partie postérieure est quelquefois bombée (Th. hyalina).
» ANTENNES de forme très-semblable, insérées bien en dessous et en dehors
des ocelles , entre le front et les yeux, cylindriques; les deux premiers articles
couchés dans un enfoncement de la tête. Ils sont d’égale longueur, ou même le
premier, qui porte une impression longitudinale, un peu plus long que le 2° dont
le bout est un peu élargi; le 5° aussi long que les deux premiers, un peu plus
mince, à bout arrondi; la soie un peu plus longue que le 5°, renflée à la base.
» Face. Bouche peu avancée, l’épistome horizontal court, droit en avant ; rhi-
narium très-peu renflé, dépassant à peine l’épistome sur ses côtés. Lèvre supé-
rieure courte, ovoide. Mandibules fortes, conformées comme chez les Caloptéryx;
machoires fortes, leur bord interne droit , le bout aigu à dents très-fortes, leur
palpe cylindrique, un peu courbé, un peu plus long que la mâchoire sans la
dent apicale. Lèvre inférieure un peu plus longue que large, fendue dans son
tiers apical, ses deux bouts très-obtus et distants; palpes de même longueur
aussi larges, ou même un peu plus larges que la moitié de la lèvre, arrondis
en dehors, à dent apicale courbée et très-longue ; le 5° article petit, plus court
de deux tiers, peu courbé. Langue aussi longue que large, comprimée , à bout
droit, tronqué,
» PROTHORAX Court et très-large; bord antérieur relevé; deux grands festons
au milieu, séparés en avant par un enfoncement large, triangulaire, bien mar-
qué. Lobe postérieur grand , large, arrondi avec un rebord.
» THorax court, assez fort, déprimé en dessus, élargi en avant jusqu’à la base
des pieds intermédiaires, où se voit un rétrécissement; l'échancrure mésothora-
cique petite, aussi longue que large; sinus antéalaires étroits, un peu plus
larges que longs, fendus jusqu au bout, à bord postérieur arrondi, un peu ré-
tréci avant le bout ; l’angle externe long, aigu.
» Pieps très-courts et forts, les postérieurs dépassant un peu le 2° segment
de l’abdomen, à cils longs mais fins; une barbe interne au bout des antérieurs.
Tibias non arqués; 1° article des tarses presqu'aussi long que le 2° ; le 5° un
peu plus long. Onglets avec une dent interne un peu avant le bout, assez forte,
presqu’aussi longue que le bout.
» AILES ou de même forme, ou les postérieures plus larges et plus courtes,
longues et étroites ou élargies; dépassant la moitié du 7° ou 8° segment chez
les mâles, du 9° chez les femelles ; de trois à cinq fois plus longues que larges ;
la base étroite pétiolée, le bord postérieur ou presque droit, ou plus ou moins
dilaté vers le milieu ou même après le milieu ; le bout ovoïde. Cellules nom-
breuses , presque toutes tétragones , toujours une rangée entre les secteurs et
entre les secteurs interposés, La membrane unie, non crispée. Les secteurs prin-
l'41 ele
lat
( 246 )
cipal et subnodal non contigus avec la nervure médiane. Le nodus à la moitié
(Cora) ou avant la moitié de l'aile. L'espace médian court, formant un quart
de l’espace huméral, très-étroit, très-élargi au bout qui est courbé, réticulé ,
espace basilaire plus large, mais d’un tiers plus court, coupé obliquement au
. bout, très-réticulé, Quadrilatère moitié plus court, oblique , notablement plus
long aux ailes inférieures, moitié plus large à sa base qu'au bout, réticulé :
de 2 à 9 nervules; le côté supérieur concave (courbé en dedans). Arculus non
fracturé, ses deux secteurs naissant d’un même point à son extrémité supé-
rieure (contre la nervure médiane). Le secteur supérieur du triangle plus ou
moins courbé. Le secteur inférieur du triangle plus courbé; tous deux fiais-
sant séparés, plus loin que le niveau du nodus, le 2° sans rameau rejeté vers la
base. Les secteurs presque droits ou assez courbés vers le bord postérieur ; sim-
ples, excepté le médian qui est bifurqué chez Chalcopteryæ et le 2° du triangle
qui est divisé en trois ramifications chez tous, et forme un espace postcostal de
2-5 rangées de cellules. 24 à 46 antécubitales. Ptérostigma régulier, long, le
côté interne très-oblique.
» ABDOMEN cylindrique, long, un peu plus court chez les femelles, toujours
plus long que les ailes, un peu plus épais à la base et au bout; les 5, 4, 5,
6, 7° segments égaux, longs ; les 2° et 8° égaux, un peu plus courts; le 9 pres-
qu’aussi long que le 8; les 1° et 10° égaux , très-courts; bord postérieur du
10° fendu. Chez les femelles le 8° coupé obliquement et un peu plus court que
le 9°. Pas d’épines ni de pointes latérales au 10° chez les femelles.
» PARTIES GÉNITALES. Müle. 1°* segment uni en dessous; pièce antérieure du
2° fendue, tronquée au bout; hameçons en plaque quadrangulaïre ; les pos-
térieurs petits, en lamelle arrondie au bout. Gaine du pénis pyriforme, excavée
ou non, lisse. Bord génital uni, Appendices anals supérieurs cylindriques, longs,
le bout un peu tourné en dedans et aminci. Au milieu du bord inférieur une L
dent plus ou moins forte. Appendices inférieurs nuls. À
Femelle. Appendices anals courts, forts. Valvules vulvaires longues, larges, dé "4
passant l’anus, très-dentelées en dehors, avec une pointe apicale tournée en haut
so M ét nie DT des
et un palpe courbé. *.
» COULEURS ET DEssiN. La couleur du fond est noir mat, ou brun ou gris bleuà- Ë
tre. Tête et prothorax tachés de jaune. Thorax avec deux bandes sur le devant,
quelquefois bifurquées et deux sur les côtés, jaunâtres ou orangées. Pieds noirs, |
la base des fémurs brune. Ailes hyalines, ou avec des bandes noires bordées
d'espaces d'un blanc laiteux , ou les antérieures hyalines et les postérieures
opaques métalliques. Ptérostigma noir où brun. Abdomen couleur du fond avec
de petites taches basales jaunes ou des apicales noires. Appendices anals noi-
râtres.
» ViLLosiTÉs, eCULPTURES. Les Thorés sont peu velues. La tête, le prothorax
et la base de l'abdomen sont les seules parties portant des villosités. Partout
se voit sur le corps un chagrin, quelquefois des rugules assez fortes , surtout
( 247 )
sur l’abdomen. Les parties antérieures de la bouche sont quelquefois presque
lisses, polies.
» DIFFÉRENCES D’AGE. Analogues à celles des Libellago.
» DiFFÉRENCES SEXUELLES. Les parties génitales; la forme du 8° segment; celle
du bord postérieur du 10°. Les couleurs claires dominant un peu plus et les
ailes un peu moins opaques chez les femelles, quoique l’ensemble de leur co-
loration diffère peu, ce qui est le contraire chez presque toutes les autres Ca-
loptérygines. »
Toutes les Thore sont de la partie tropicale orientale de
l'Amérique du sud (Colombie , Guyane et Brésil).
Les Thore ont de l’analogie avec les Euphœæa proprement dites
par le système de coloration du corps et des ailes, les pieds
courts et la forme du 10° segment et des appendices anals des
mâles ; mais si l’on considère le caractère bien autrement im-
portant de la réticulation des ailes et surtout le point de dé-
part tout-à-fait supérieur des secteurs de larculus, d'où résulte
la forme du quadrilatère, on verra que cette Légion n’a pas
d'affinité réelle avec aucune autre des Caloptérygines. Nous con-
Naissons, au contraire, parmi les Agrionines fossiles, des espèces
qui se rapprochent des Thore par le point de départ des secteurs
et la forme du quadrilatère, au point que l’on serait tenté de
les considérer comme faisant suite aux Caloptérygines et y ap-
partenant peut-être, contrairement à l'opinion que j'ai émise au
commencement de cet ouvrage, qu'il n’y aurait point d'espèces
fossiles de cette sous-famille. Le genre fossile dont nous voulons
parler est nommé, Steropæa (Heer). 11 comprend les Agrion
Coloratus , Charp. et parthenope , Heer. Ces Steropæa se rappro-
chent toutefois des vraies Agrionines par le norbre (une seule-
ment visible) de nervules antécubitales. Peut-être aussi les autres
nervules n'ont-elles pas été imprimées sur la picrre qui a conservé
ces empreintes. C’est pour ces raisons, que nous plaçons les Thore
à la fn de notre série.
Quant à la ressemblance dans la coloration des ailes qui existe
entre le genre Chalcopteryx et les Rhinocypha (Rh. heterostigma),
c'est un point complètement secondaire ; autant et mieux vaudrait
rapprocher ce genre Chalcopteryx de la Nevrobasis chinensis, dont
le màle offre aussi la même coloration et qui de plus possède en
commun Île secteur médian bifurqué et l’espace basilaire rétieulé.
Nous ne formons qu'un grand genre de toute cette Légion dont
les sous-genres les groupes et les espèces forment le tableau suivant.
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( 249 )
GENRE XIl° ET DERNIER. — THORÉ (TnoRE, Hagen).
EurnÆa, (Pars.) Ramb.
RmnocypyaA , (Pars.) Ramb.
Taore, Hagen (De Selys, syn.) 1855.
(Voir les caractères en tête de la seconde Division et ceux de la
Légion page 244).
Les sept espèces que nous connaissons forment trois sous-genres
assez bien marqués, qui tiennent en partie les uns des autres.
On peut, en analysant leurs caractères, les placer de deux façons
différentes ainsi qu'il suit :
4. Ailes larges, pétiolées à mi-chemin de la base à l’arculus ; le nodus avant la
la moitié de l’aile. Le 2e secteur du triangle notablement courbé. — Chalco-
pteryx , Thore.
2, Ailes très-étroites, pétiolées jusqu’à l’arculus; le nodus placé à la moitié de
l'aile. 2 secteur du triangle presque droit. — Cora.
Qu bien :
4. Ailes inférieures opaques, colorées d’une manière autre que les supérieures
et beaucoup plus larges; secteur médian ramifié. Appendices anals supérieurs
du mâle à dent inférieure médiane obtuse. — Chalcopteryæ.
2, Les quatre ailes presque semblablement colorées et de forme semblable;
secteur médian non ramifié. Appendices anals supérieurs du mâle à dent infé-
rieure médiane très-longue. — Thore, Cora.
Comme on le voit, les Thore se rapprochent sous plusieurs rap-
ports soit des Chalcopteryx , soit des Cora , tandis que ces deux
derniers sous-genres n’ont en commun presque aucun des carac-
tères subgénériques (1); c’est ce qui m'a engagé à placer les Thore
entre eux. J’ajouterai que, si l’on considère la valeur des carac-
tères , on serait embarrassé de déclarer si les Thore sont plus
voisine des Chalcopteryx ou des Cora. Si l'on ne considérait que le
facies , on dirait que les Cora s'en éloignent davantage par leurs ailes
très-étroites et la coloration du corps bleu clair, mais si l’on examine
(4) Excepté toutefois Les suivants : pas de secteurs supplémentaires entre les
secteurs 1 et 2 du triangle ni entre le nodal et le subnodal. Chalcopteryx , Cora.
Des secteurs supplémentaires interposés entre les secteurs 1 et 2 du triangle
et parfois entre le nodal et le subnodal, Thore.
(250 ) |
le secteur médian, la coloration disssemblable des quatre ailes et
la forme des appendices anals du mâle, on pensera avee moi que
les Chalcopteryx forment un groupe un peu plus important.
SOUS-GENRE I. — CHALCOPTÉRYX (cmaLcopreryx, De Selys).
RrinocyPHA, (Pars.) Ramb,
CnaLcorrtEeryx, De Selys, syn. 1853.
Ailes très-larges, pétiolées jusqu’à mi-chemin de la base à l’arculus, les su-
périeures hyalines, s’élargissent progressivement, de manière que l’espace le plus
dilaté se trouve au milieu et que le bout est un peu pointu ; les inférieures, qui
sont notablement plus courtes, opaques, métalliques , beaucoup plus larges, mais
seulement à partir de leur second tiers et le bout presque tronqué, fortement
arrondi, Le ptérostigma des inférieures beaucoup plus court que celui des su-
périeures. Le 2 secteur du triangle notablement courbé en haut au milieu,
mais droit et un peu ondulé à son extrémité, où il finit à mi-chemin du nodus ù
au ptérostigma, très-près du 1° secteur du triangle, sans secteurs supplémentaires |
interposés. Le 2° secteur à trois ramifications , les deux inférieures notablement
ondulées, de sorte qu’à partir de la trifurcation, l’espace postcostal forme trois
rangs de cellules à peu près pentagones. Le secteur médian se divise en deux
à mi-chemin environ du nodus au ptérostigma. Pas de secteurs supplémentaires
interposés entre le subnodal et le nodal. Tous les secteurs ayant une courbure
à leur milieu , mais finissant presque droits. Le nodus au tiers de la longueur
de l’aile.
Coloration de l'abdomen noirûtre.
o&. Bord interne des appendices anals supérieurs avec une dent médiane ob-
tuse, rudimentaire,
La seule espèce connue, C. rutilans, est la plus brillante des
Caloptérygines par les reflets ignés de ses ailes inférieures opaques,
métalliques. Elle surpasse la Rhinocyphu fulgidipennis par la viva-
cité des couleurs. M. Rambur n'ayant eu sous les yeux que l’exem-
plaire sans tête du Musée de Paris, l’a placée par erreur dans le
genre Rhinocypha. Elle a en effet quelque rapport avec la fulgidi-
pennis par la forme des ailes et avec l’heterostigma par ses supé-
rieures hyalines, mais la rétieuiation est toute différente, notamment
l'espace basilaire et le quadrilatère.
En examinant les caractères principaux que j'ai mentionnés aux
généralités du genre Thoré , il est facile de séparer le Chalcopteryx
des Thore et des Cora. C'est jusqu'ici la plus petite espèce de ce
grand genre, et l'une des plus petites des Caloptérygines,
( 251 )
94. CHALCOPTERYX RUTILANS. Ramb.
CHALCOPTERYX RUTILANTE.
Synon. Rhinocypha rutilans ; Ramb. n° 1. (5°.)
Chalcopteryx — De Selys, syn, n° 94.
Dimensions. Longueur totale og 50mm
Abdomen 24-25
Appendices anals supérieurs 1
Tibias postérieurs 3
Aile supérieure 19-20
— inférieure 16-17
Ptérostigma des supér. 2
— infér. À 1/2
Largeur de l’aile supér. D-9 1/2
— — infér. 6-6 1/2
— de la tête 4.4 172
o* adulte, Tête médiocre, noir luisant ; lèvre inférieure livide, excepté ses pointes
antérieurs; une grande tache sudmédiane orangée de chaque côté sur la lèvre
supérieure , les deux taches parfois confluentes au bord antérieur; une autre plus
grande entre la lèvre et l'œil, une entre le nasus et l’œil, une tache rouge
orangé réniforme de chaque côté entre l’ocelle antérieur et les antennes, la base
de celles-ci et le bout du 1°* article de même couleur. Bord de l’occiput et lè-
vres un peu poilus.
Prothorax noir luisant, avec une petite tache rouge orangé au milieu de chaque
côté, le bord postérieur presque arrondi.
Thorax noir luisant, ayant cinq raies droites de chaque côté ainsi qu’il suit :
une large bande rouge orangé, rapprochée de l’arête mésothoracique; une raie
humérale orangée, plus fine par en haut, où elle est un instant presqu'inter-
rompue ; enfin trois lignes jaunes aux sutures latérales; poitrine en partie livide,
tachée de noirâtre ainsi que l’espace interalaire.
Abdomen fin , un peu plus épais aux deux extrémités, entièrement noir bronzé,
excepté un petit point latéral médian au 1% et un autre basal latéral jaunes au
2° qui se répète parfois au 5° segment. 10° segment n’ayant que le tiers du 9,
tronqué en dessus, échancré au milieu, la base non échancrée formant un tuber-
cule dorsal peu marqué.
Appendices anals supérieurs noirâtres, très-écartés à leur base, subeylindri-
ques, un peu amincis à leur extrémité, qui est un peu courbée en dedans et
finit en pointe mousse; ils sont munis en dedans, après leur moitié, d’un petit
( 252 |
renflement court, qui est le vestige de la branche, ou forte dent, qui existe chez
les Cora et les Thore proprement dites. Les appendices anals inférieurs consis-
tent dans deux petits tubercules livides , très-courts et très-rapprochés.
Pieds assez longs , noirs, les trochanters et l’iutérieur des fémurs brun livide
les cils assez longs, surtout aux tibias, peu nombreux.
Ailes supérieures régulièrement élargies, hyalines, très-légèrement lavées de
verdâtre clair, surtout à la base et au bord costal; l’espace basal entre la sous-
costale et la médiane lavé de brun jaunâtre jusqu’à mi-chemin de l’arculus.
Ptérostigma noir, long, peu dilaté, oblique à ses deux extrémités, surtout à
l'antérieure, surmontant sept cellules. 23-26 antécubitales, 31-36 postcubitales,
9-4 dans le quadrilatère, 9-10 basilaires.
Ailes inférieures beaucoup plus courtes que les supérieures, très-élargies de-
puis leur moitié jusqu’à l'extrémité, qui est bien plus arrondie que celle des
supérieures.
Leur couleur est entièrement opaque métallique, excepté la base jusqu’à mi-
chemin de l’arculus, qui est hyaline, salie, mais avec l’espace entre la sous-cos-
tale et la médiane brun. Le ptérostigma noir est plus court qu'aux supérieures
et surmonte cinq cellules.
La couleur métallique changeante des ailes inférieures est excessivement vive ;
en dessus, le violet domine dans la partie cubitale et dans l’espace postcostal ;
le vert doré, le cuivre rouge et le rouge violet dans le reste. Le reflet du des-
sous, encore plus brillant que celui du dessus , est uniformément cuivre rouge ou
rouge violet. 21-25 antécubitales, 32-54 postcubitales, 5 dans le quadrilatère,
7-10 basilaires.
©. Elle ressemble presque complètement au mâle pour les couleurs, si ce
n’est que le bout des ailes inférieures, après le ptérostigma, est hyalin ainsi
que leur portion basale antécubitale, à l'exception toutefois de l’espace entre la
sous-costale et la médiane qui reste brun.
Patrie. Décrite d’après un grand nombre d'exemplaires recueillis
dans la province de Para par M. Bates. La femelle existe dans la
collection de M. Dale.
Il est impossible de confondre cette magnifique espèce avee au-
cun Odonate connu.
Trompé par la taille, le système de coloration, la forme des
ailes, et ignorant sa patrie, M. Rambur l’a placée dans le genre
Rhinocypha. J'ai examiné Le type au Museum de Paris, il est
identique avee nos exemplaires.
+
L
L
ë
SOUS-GENRE IL — THORÉ (rnone, Hagen).
EurxÆaA , (Pars.) Ramb.
THorE, Hagen (De Selys, syn.) 1855.
Ailes très-larges , pétiolées jusqu'aux trois quarts environ du chemin de la base à
larculus ; les quatre semblablement colorées , rarement hyalines. Les inférieures un
peu plus courtes ainsi que leur ptérostigma. Le 2° secteur du triangle notablement
courbé en haut, finissant en courbure régulière un peu après le niveau du nodus,
bien avant le 1° et 2° secteur du triangle, avec plusieurs secteurs supplémen-
taires interposés entre eux. Le 2° secteur à trois ramifications , de sorte qu’à
partir de la trifurcation , l’espace postcostal a trois rangs de cellules. Les sec-
teurs supplémentaires, entre le bref et le médian, naissent de fractures et non
d’une bifurcation du médian. Parfois des secteurs supplémentaires interposés
vers la fin entre le subnodal et le nodal et entre le bref et le 1°* du triangle.
Tous les secteurs ayant une forte courbure régulière. Le nodus placé aux deux
cinquièmes environ de la longueur de l'aile,
Coloration de l'abdomen noirâtre.
o". Bord interne des appendices anals supérieurs avec une dent médiane ob-
tuse , très-longue.
C’est ce sous-genre, qui, par les formes et la coloration générale
a le plus d’analogie avec les Euphæa proprement dites, et c’est
d'après ce facies que M. Rambur a été porté à placer sa picta
parmi elles, n’ayant pas tenu compte de la réticulation et notam-
ment de l’espace basilaire et du quadrilatère.
Nous trouvons aussi dans la grande taille de la gigantea , dans la
réticulation serrée et dans la coloration en partie laiteuse , en partie
opaque acier des ailes une analogie, mais non une affinité, avec
les Agrionines du genre Megaloprepus de M. Rambur.
La gigantea est la plus grande des Caloptérygines connues; elle
est remarquable par sa réticulation tétragone trés-serrée et par la
présence de deux secteurs interposés entre le nodal et le subnodal et
entre le bref et le premier du triangle. La hyalina, à l’autre extrémité
de la série, semble tendre vers les Cora par ses ailes hyalines plus
étroites et à rétieulation en partie pentagone et par l'absence de
secteurs interposés entre le nodal et le subnodal et entre le bref
et le premier du triangle. Ce sont deux groupes en apparence
très-distincts ; mais la fasciata qui par sa réticulation ne peut être
séparée de la hyalina, se rapproche déjà par la coloration opaque
des ailes de la Saundersii, qui elle-même avec sa voisine, mais
( 254 )
plus grande, la picta, ressemble au groupe de la gigantea, en raison
de ses ailes élargies au bout, à cellules tétragones. (Je n’ai pas
noté si les secteurs interposés sont en même nombre). Les autres
. Caractères diagnostiques des espèces résident dans la position du
nodus, le nombre des cellules costales, la répartition de la cou-
leur noirâtre et laiteuse sur les ailes, la couleur des lèvres, la
forme des tempes.
1 GROUPE (Th. picta).
Ailes élargies à leur extrémité, très-arrondies; réticulation tétragone.
a. Réticulation très-serrée; le nodus plus rapproché de la base que du pté-
rostigma. — Th. gigantea.
b, Réticulation serrée; le nodus à mi-chemin de la base au ptérostigma. —
Th. picta — Saundersii.
9e GROUPE (Th. fasciata).
Ailes élargies au milieu, un peu pointues; réticulation en partie pentagone,
modérément serrée; le nodus à mi-chemin de la base au ptérostigma, — Th.
fasciata — hyalina.
95. THORE GIGANTEA. De Selys.
THORÉ GÉANTE.
Synon. Thore gigantea ; De Selys, syn. n° 95.
Dimensions. Longueur totale o* 60®®
Abdomen 90
Appendices supérieurs 2
Tibias postérieurs 6
Aile supérieure 47
— inférieure 44
Ptérostigma des supér. )
— des infér.
Largeur des ailes 14
— delatête 7
o* semi-adulte. Tête médiocre , noire; une tache jaune arrondie aux coins de
la bouche; rhinarium un peu brunître, ocelles rougeâtres, en triangle régulier,
quatre petits points roux en carré : deux avant les ocelles, deux en arrière; des-
sous de la tête et bord de l'occiput à poils fins, bruns, assez longs.
Prothorax noir, avec une marque roussâtre au milieu et une autre Sur les
côtés , le bord postérieur presque droit.
ef sémt ur das 20.2
(255 )
Thorax court, noir, avec cinq raies étroites jaunâtres de chaque côté , savoir :
une rapprochée de la suture mésothoracique , se courbant en dehors à ses extré-
mités, la seconde à la suture humérale, les trois autres aux sutures latérales,
l'intermédiaire la plus large, la 1'° la rejoignant presque par en haut en suivant
la suture qui existe sous l’aile inférieure. Poitrine et quelques marques inter-
alaires un peu livides.
Abdomen fin, un peu épaissi au 9e segment, noirâtre luisant, chagriné, les
côtés du 1° et une raie latérale au 2° jaunâtres. Articulation du 2 brunâtre,
le 10° moitié plus court que le 9°, excessivement échancré et tronqué au milieu,
de sorte que l’arête dorsale ne forme pas la moitié de sa longueur, mais se re-
lève en forme de proéminance presque basale.
Appendices anals supérieurs noirâtres, plus longs que le 10° segment , moins
longs que le 9°, écartés à leur base, subcylindriques, assez minces, rapprochés
à leur extrémité, mais peu courbés, munis un peu après leur moitié, d’une
branche courte , tournée en dedans et penchée vers le bas; après cette branche
ils s’amincissent et finissent en pointe arrondie et un peu velue, tournée en
dedans,
Appendices inférieurs brun clair, excessivement courts, sous forme de tuber-
cules velus assez rapprochés et un peu relevés en haut,
Pieds courts , robustes, noirâtres, à cils forts, peu nombreux ; la base interne
des fémurs un peu plus claire.
Ailes très-élargies, la réticulation très-serrée, tétragone , d’un brun jaunâtre,
le tiers basal hyalin presque jusqu’au nodus; les deux tiers postérieurs presque
opaques, d’un brun clair, à superbes reflets irisés, changeant surtout en violet
et en vert doré clair, tant en dessus qu'en dessous. La partie brune n’est pas
coupée en ligne droite : Depuis la côte jusqu’au milieu de l'aile elle avance de
3 millimètres vers la base en deçà du nodus, tandis que vers le bord postérieur
elle s'arrête en dessous du nodus. Ptérostigma long, très-dilaté, d’un gris brun
un peu laiteux, surmontant 18 cellules aux supérieures, où il est plus long, et
16 aux inférieures; son extrémité interne est excessivement oblique, l’externe
beaucoup moins. Ailes supérieures : 48 antécubitales, 85-88 postcubitales, 7
dans le quadrilatère, 17 hasilaires. Ailes inférieures : 38 antécubitales, 75 post-
cubitales, 8-9 dans le quadrilatère, 15 basilaires. La côte des ailes finement den-
ticulée. Il est possible que chez les exemplaires adultes, la partie hyaline inco-
lore qui borde le brun des ailes devienne un peu laiteuse.
Patrie. Décrite d’après un exemplaire unique de ma collection ,
qui provient de la Colombie, où il a été pris par M. Roulin, aux
environs de Bogota.
C'est la plus grande des Caloptérygines connues.
pre it MUPRE SANS EE 68
96. THORE po Ramb,
THORÉ PEINTE. N
Synon. res picla ; Ramb.,n°4.
Thore — De Selys, syn. n° 96.
Dimensions. Longueur totale environ |
Abdomen ph he
Aile supérieure CPRER
— inférieure | 59
. Tout le corps d’un vert bronzé très-obscur. Quatre points roux sur la tête
en dessus , deux avant les ocelles, deux en arrière.
Prothorax avec deux petites taches et le bord postérieur arrondi roux.
Thorax avec cinq raies d’un jaune roussâtre de chaque côté, placées comme chez
la Th. gigantea. dd,
Abdomen ayant sur les côtés un point au bord antérieur de chaque segment,
et une ligne Jongitudinale roussâtres , qui disparait après le 5° ou le 4° (les
quatre derniers segments manquent).
Pieds à cils courts noirâtres, les fémurs jaunes en dedans.
Ailes pétiolées dans un espace court, à réticulation serrée, ayant plus de 40
antécubitales , le bord costal finement denticulé.
Les deux tiers internes hyalins; le tiers postérieur d’un brun verdâtre bril-
lant, un peu violâtre antérieurement. Le bord interne de cette partie colorée
de l’aile bordé d’une nuance d’un blanc sale (laiteux}), un peu roussâtre, plus
visible vers le bord costal, mais les nervures et nervules aussi de cette couleur
dans un espace assez grand, surtout vers le bord postérieur. Les alentours de la
côte de la partie basale transparente des ailes sont lavés de jaune verdâtre sale
ainsi que la base. Ptérostigma grand, noir, à bord interne très-oblique.
(Description faite d’après celle de M. Rambur).
o* jeune. Stature de la Th. gigantea maïs taille un peu moindre, quoique supé-
rieure à celle de la Th. fasciala.
Thorax noirâtre avec des raies brunâtres de chaque côté, placées à peu près
comme chez la Th. gigantea ; le reste de Ila coloration du corps et les appendices
anals dans le mème genre.
Ailes élargies, enfumées, ayant toutes, entre le rodus et le ptérostigma, une
bande étroite presque droite , d’un blanc de lait. Le ptérostigma dilaté, d’un brun
laiteux. Environ 5o antécubitales et 64 postcubitales. Réticulation très-serrée.
Patrie. Le mâle adulte, décrit par M. Rambur, était indiqué de
Cayenne dans la collection de M. Marchal ; il a passé à M. Hope,
lequel a fait don de sa collection à l'Université d'Oxford,
( 257)
J'ai vu à Londres deux exemplaires de cette espèce : l’un fait
partie du Musée britannique, où il est indiqué comme provenant
du Brésil : c’est celui dont j’ai pris le signalement. L'autre , de la
collection de M. Bates , a été pris par lui-mème au Para sur les bords
de l'Amozone ; je crois me rappeler que ce dernier est plus adulte,
et que la bande laiteuse est bordée en dehors par une nuance plus
foncée que le reste de l'aile.
Cette espèce qui, par sa stature et sa réticulation très-serrée et
ses ailes larges rappelle la Th. gigantea , en diffère principalement
par sa taille un peu plus petite et par la bande laiteuse trans-
verse des quatre ailes, placée entre le nodus et le ptérostigma,
avant le tiers postérieur qui est coloré , tandis que chez la gigantea
les deux tiers postérieurs des ailes sont uniformément colorés.
Sous ce rapport , elle rappelle la Th. Saundersii qui est plus pe-
tite, a les ailes plus étroites et qui nous offre à peu près la réti-
culation de la Th. fasciata.
Je ne doute pas que les deux exemplaires dont je viens de don-
ner le signalement n’appartiennent à la picta de M. Rambur (que
Je n’ai pas vue).
97. THORE SAUNDERSIT De Selys
THORÉ DE SAUNDERS.
Synon. Thore Saundersii; De Selys, syn. n° 97.
Dimensions. Longueur totale g' 48m Q 45mn
Abdomen 58 35
Appendices supér. À 1/2 12
Aile supérieure 99 pb)
— inférieure 59 53
Ptérostigma des supér. 3 1/2 31/2
— des infér. 3 5
Largeur des supér. 9 1/2 9 1/2
— desinfér. 9 | 9
— de la tête 8 8
o* © adultes ou semi-udultes. Cette espèce ressemble tellement à la TA. /fasciala
et surtout à la hyalina par la stature et la coloration, qu’il semble préférable de
signaler les différences, que d’en fournir une nouvelle description complète,
Tête un peu plus grosse, transversalement plus large; lèvre inférieure brun
99
(258 )
livide excepté à sa pointe qui reste noire; la supérieure avec une grande tache
occupant chacun de ses côtés et le rhinarium de même couleur, les quatre points
du dessus de la tête plus gros.
Thorax ayant les dix lignes d’un brun jaunâtre plus nettes, plus droites, plus
égales ; la poitrine et l’espace interalaire de même couleur avec quelques petites
taches noires.
Abdomen un peu plus court, moins velu à la base, l’articulation du 1° au 2°
segment jaunâtre, rejoignant la tache de même couleur des côtés du 1°; le 2° avec
une raie latérale jaunâtre, les 5° et 4° de même, mais la raie coupée à sa base de
manière à être précédée d’un point, et s’arrêtant un peu avant la fin; le 5° avec
un vestige basal du point et de la ligne. (Chez la femelle le 6° porte des vestiges
analogues).
Appendices anals et 10 segment du mâle à peu près comme chez la fasciata
(ils sont froissés par la préparation), peut-être le tubercule dorsal du 10e est-il
moins prononcé. Ces parties, chez la femelle, se rapportent aussi à la description
de celles de la fasciata donnée par M. Hagen.
Pieds ayant tout l’intérieur des femurs d’un brun livide clair.
Ailes plus longues, (la partie pétiolée occupe plus dela moitié de Ia longueur
entre la base et le quadrilatère); elles sont plus étroites à la base, moins dilatées
au milieu, mais plus larges et plus arrondies à leur pointe; le ptérostigma est
plus épais; les quadrilatères plus longs.
Elles sont colorées ainsi qu’il suit: plus de leur moitié basale est hyaline, un
peu lavée de jaune verdâtre sale, surtout vers la côte; toute la réticulation de cette
partie noire. Vient ensuite une bande transversale assez large , semi-transparente,
d’un blanc laiteux y compris la réticulation, excepté les deux bords et la mé-
diane. Cette bande est un peu oblique, s’éloignant de la base vers le bord posté-
rieur; elle occupe le 2e tiers de l’espace entre le nodus et le ptérostigma chez le
male; seulement le 2e quart du même espace chez la femelle. Le reste du bout de
l'aile est d’un brun noirâtre un peu chatoyant chez le mâle ; chez la femelle le brun
tire sur le roussâtre, est moins opaque, et le bout de l’aile à partir du ptéros-
tigma est hyalin comme la base des ailes, avec le bord externe de l'aile limbé de
brun sale. La bande brune qui existe avant le ptérostigma est concave en dedans
et en dehors.
Le ptérostigma de mème forme que chez la fasciala, mais plus large, est noi-
râtre foncé chez le mâle, brun noirâtre chez la femelle.
Voici les nombres de la réticulation dans les deux sexes :
Aile supérieure : 40-45 antécubitales, 5-6 dans le quadrilatère, 13-14 basi-
laires. Aile inférieure : 51 antécubitales, 6-8 dans le quadrilatère, 11-13 basi-
laires.
Le nombre des postcubitales diffère selon le sexe; le mâle en a 65 aux snpé-
rieures, 58 aux inférieures ; la femelle 55 aux supérieures, 48 aux inférieures.
{lu je
( 259 )
Le ptérostigma surmonte 13 à 16 cellules chez le mâle, de 9 à 13 chez la femelle ;
il est plus long aux ailes supérieures.
Le nombre des nervules est, comme on voit, bien plus grand que chez les deux
espèces voisines, et tend à se rapprocher de ce qu’il est chez la picta dont elle en
diffère d’ailleurs par sa taille plus petite, les ailes plus étroites , etc.
En résumé, le mâle diffère au premier abord de la fasciala par la bande blanche
qui ne commence que bien après le nodus et par le bout des ailes entièrement
noirâtre.
Les femelles des deux espèces se ressemblent davantage, mais la position de la
bande laiteuse des secondes ailes, bien après le nodus chez la Th. Saundersii,
est encore un caractère suffisant , et les fémurs dans les deux sexes sont ici com-
plètement clairs en dedans.
Patrie. Décrite d’après un couple recu des bords du Fleuve des
Amazones par M. le capitaine Saunders, qui a eu la bonté de me
prêter successivement tous les Odonates de sa riche collection, que
j'avais intention de décrire. L'exemple d’une telle libéralité est trop
bon à offrir aux entomologistes, pour que je ne saisisse pas cette
circonstance de signaler l'obligeance et le zèle scientifique si bien
entendu de M. Saunders.
98. THORE FASCIATA. Hagen.
THORÉ FASCIÉE.
Synon. Thore fasciata ; Hagen (De Selys, syn. n° 98).
Dimensions, Longueur totale eh À cp QAR
Abdomen A1 39
Appendices supérieurs. 4 4/2 224
Tibias postérieurs 5
Aile supérieure 35 35
— inférieure 32 52
Ptérostigma s 34/2 5
Largeur de l’aile supér. 9
— — infér. 91/2
— de la tête 6 6
o'. Tête large, noir velouté, velue; bouche noir luisant. Les mandibules en
dehors, une ligne transverse partant du milieu de chaque œil à la base du nasus,
deux petits points devant les ocelles et deux en arrière près de l’occiput roussâtres.
(chez les exemplaires plus adultes tout est noir, les taches occipitales et celles
du devant des ocelles plus ou moins visibles selon l’âge, (celles de l’occiput dis-
paraissent les dernières ). Antennes noires.
( 260 )
Prothorax noir, avec une tache allongée orange de chaque côté au milieu; le
lobe postérieur arrondi , à peine évidé au milieu.
Thorax robuste, noir velouté ; deux lignes oranges, étroites, sur le devant de
chaque côté, l’interne près de l’arête médiane, courbée à ses deux extrémités
vers la seconde dont elle est peu séparée. Celle-ci, un peu plus large, le long
de la suture humérale, Les côtés ayant sur les sutures trois bandes jaunes presque
droites un peu plus larges , surtout la médiane, les deux premières n’arrivant
pas aux pieds; le bord des attaches des ailes jaune. Dessous du thorax noir,
pruineux chez les adultes,
Abdomen long, cylindrique, un peu plus épais à la base, qui est velue et au
bout ; il est noir avec une tache sur les côtés du 1° segment , une ligne latérale
sur le 2° et un point basal latéral jaunes sur le 5° (ces marques disparaissent
en tout ou en partie chez les adultes), 10° tronqué obliquement avec une pro-
tubérance dorsale, à peu près comme chez l’Agrion elegans.
Appendices anals noirs, peu velus, cylindriques, un peu plus longs que le der-
nier segment, droits, mais l’extrémilé lournée légèrement en haut et en dedans
et finissant d’une manière peu aiguë. Ils portent en dessous, vers le milieu,
une branche ou dent très-forte, droite, à angle presque droit avec le bout des
appendices.
Appendices inférieurs presque nuls, en forme de tubercules rudimentaires.
Pieds courts, robustes, noirs.
Ailes pétiolées à la base jusqu’à mi-chemin de l’arculus, arrondies à l’extré-
mité, très-élargies au milieu. Leur base jusqu’un peu après le quadrilatère est
hyaline. Cet espace se prolonge le long de la côte jusqu’un peu après le nodus
qui est à mi-chemin @e la base au ptérostigma; le reste de cette partie de l'aile
d’un blanc laiteux opaque. Vient ensuite une large bande transverse complète,
d'un brun noirâtre chatoyant, coupée en ligne droite surtout en dedans; celte
bande, qui équivaut au moins au tiers de l’aile, commence 6 à 7 cellules après le
nodus et finit à l’origine du ptérostigma aux supérieures, à son extrémité aux
inférieures; le restant apical est hyalin, sali ; le limbe extrême un peu brunâtre.
Les nombres sont comme suit :
Aile supérieure : 50-40 antécubitales, aile inférieure : 26-32.
Il y à 40 à 45 posteubitales aux quatre, 9-10 basilaires, 3-4 dans le quadri-
latère supérieur, 5-6 à l’inférieur.
o* variélé,. Chez un exemplaire (de Puerto Cabello), la bande brune ne s'étend
pas jusqu’au ptérostigma aux supérieures, et finit à son origine aux inférieures ;
en un mot, la partie hyaline apicale des ailes est plus large et équivaut à la
moitié de la largeur de la bande brune.
Chez un autre, jeune, on voit de chaque côté l'apparence d’une ligne jaune au
milieu des deux du devant du thorax, une ligne étroite latérale de même couleur
après le point basal du 5° segment, et la bande transverse brune des ailes com-
mence plus près du nodus et finit 4 millimètres avant le ptérostigma.
OS es a à
\
4
{
£
( 261 )
o* jeune, La bande des ailes plus claire, la couleur blanche moins teintée de
jaunâtre.
Variété s plus petit, à thorax moins robuste ; longueur 43 millimètres, aile
inférieure 27,
©. M. Hagen en a examiné trois, dont une très-adulte, les autres dans deux
états différents. Elles sont semblables au mâle, quant aux dessins du corps. Tète
ayant la couleur des taches oranges plus foncée ; en outre une ligne transver-
Sale orange interrompue au milieu, sur la lèvre supérieure. Thorax avec le mème
dessin , mais les bandes du devant plus larges ; entre elles une ligne orange
(comme dans la variété ç ). Cette ligne s’unit avec l’interne chez une des femelles.
Abdomen comme chez le mâle, mais sur le 5° segment une ligne latérale jaune
après le point basal, et sur les 4 et 5° un point basal orangé. L’extrémité renflée ;
10° très-évidé au bord anal. Les valvules dépassant le 10°, elles sont étroites,
dentelées en dehors, à appendices noirs. Appendices anals très-courts, dépas-
Sant à peine le dernier segment, trigones , robustes, velus. Fémurs à base pâle
en dedans.
Ailes comme chez le mâle, mais la bande brune des supérieures presque nulle
(une tache supérieure mal définie brune, et l'apparence brune jusqu’au bord
postérieur). La couleur laiteuse disparue, sauf un vestige très-petit chez les plus
adultes. Aux ailes inférieures la couleur de lait commence au nodus, puis vient
une bande brune, qui n'arrive pas jusqu’au ptérostigma et se dilate au bord
postérieur.
Patrie. La République de Vénézuéla et la Colombie (Puerto-
Cabello). M. Hagen a examiné 50 individus (dont 4 femelles).
Ayant comparé successivement les autres espèces avec celle-ci,
qui nous à pour ainsi dire servi de type pour le genre, nous
renvoyons à ces différents articles, où l’on trouvera les caractères
distinctifs.
99. THORE HYALINA. De Selys
THORÉ HYALINE.
Synon. Thore hyalina; De Selys, syn. n° 99,
Dimensions. Longueur totale Dour
Abdomen 40
Appendices supérieurs 4 5/s
Tibias postérieurs 6)
Aile supérieure 94
— inférieure 99
Ptérostigma 3
Largeur des ailes 8
— de la tête G
( 262 )
o* adulte. J'ai cru pendant longtemps que cette espèce était l’âge jeune de la
Th. fasciata, dont au premier abord elle ne diffère guère que par la couleur des
ailes, qui sont uniformément hyalines, un peu lavées de jaune verdâtre sale le
long de la côte et dans leur seconde moitié (avec le bord final un peu sali comme
la fasciata). Cependant, nous l’isolons à cause de la forme des ses ailes, qui sont
beaucoup moins élargies au milieu. Il y a sous ce rapport entre elle et la fasciata ,
la même différence qu'entre les Calopteryx splendens et virgo ; on s’en rendra
compte en comparant les exemplaires dont l’aile est à peu près de même longueur.
Je trouve encore dans la réticulation des trois exemplaires que je possède,
une légère différence qui, si elle est constante, servirait à séparer les deux es-
pèces voisines :
Chez la fasciata, le secteur subnodal se sépare du principal avant la fin du
quadrilatère,
Chez la hyalina, il s'en sépare à l'extrémité aux supérieures, et même tant
soit peu après aux inférieures.
Quant à la coloration du corps, à sa forme , à celle des appendices anals, elle
est la même. La couleur est un peu moins foncée, il est vrai, et la tache livide
entre l’œil et le nasus mieux marquée , tandis que la lèvre inférieure, dont la
base est un peu jaunâtre chez la fasciata, est ici toute noire.
On ne voit sur les ailes aucun vestige de bande transverse noirâtre ou laiteuse.
La Thore Saundersii diffère en tout cas de la hyalina par la forme du bout des
ailes, qui est plus arrondi, et par le secteur subnodal qui se sépare du principal
dès la moitié du quadrilatère,
Voici les chiffres de la réticulation de la Th. hyalina :
Ailes supérieures : 32-34 antécubitales, 38-40 postcubitales, 5-4 au quadrilatère.
Ailes inférieures : 26-29 antécubitales, 38-40 postcubitales, 4-5 au quadrilatère.
Le ptérostigma surmonte 6-8 cellules; il y a 9-10 basilaires.
M. Hagen ayant examiné l’un de mes exemplaires, a encore reconnu un autre
caractère distinctif, savoir :
La partie de la tête derrière les yeux est beaucoup plus renflée.
Il fait remarquer que ce ne peut être un exemplaire jeune, puisque le pté-
rostigma est noir, et que chez la fasciata jeune, les dessins des ailes sont déjà
bien marqués.
Patrie. Décrite d'après trois mâles que l'on m'a dit provenir
de Bahia.
SOUS-GENRE III. — CORA (cora, De Selys).
Cora, De Selys, syn. 1855.
Ailes très-étroites , pointues, pétiolées presque jusqu'à l’arculus ; les quatre
presque hyalines, semblables; les inférieures un peu plus courtes ainsi que leur
DORE TT
( 265 )
ptérostigma. Le 2° secteur du triangle légèrement ondulé, peu courbé ainsi
que le 1°" secteur du triangle, l’un et l’autre finissant rapprochés, un peu après
le niveau du nodus, sans secteurs supplémentaires interposés. Le 2° secteur à
deux branches, l’une et l’autre ondulées, de sorte qu’à partir de la bifurcation.
jusqu’au bout de la branche inférieure l’espace postcostal a deux rangs de cellules.
pentagones. Les secteurs supplémentaires entre le bref et le médian naissent de
fractures et non d’une bifurcation du médian. Pas de secteurs supplémentaires
interposés entre le subnodal et te nodal. Tous les secteurs ayant une très-faible
courbure. Le nodus à la moitié de la longueur de l'aile.
Coloration de l’ahdomen bleuûtre.
©. Bord interne des appendices anals supérieures avec une dent médiane ob-
tuse très-longue.
LA
Cette coupe est fondée sur une seule espèce, C. cyane, qui res-
semble aux Amphipteryx , aux Anisopleura et aux Dicterias par
sa stature grêle et ses ailes étroites , hyalines, mais qui se sépare
des unes et des autres par sa réticulation et son organisation, tout-
à-fait celles des Thorés.
La Cora imite également par sa stature et sa coloration certaines
Agrionines du genre Lestes, sans avoir avec elles de véritables
affinités ; elle en a au contraire de réelles avec le genre d’Agrio-
nines fossiles ( Steropæa) dont nous avons parlé plus haut. Aussi
est-ce par les Cora que nous terminons la série des Caloptérygines.
100. CORA CYANE. De Selys.
CORA CYANE.
Synon. Cora cyane; De Selys, syn. n° 100.
Dimensions. Longueur totale o" 42-43mm
Abdomen 55-54
Appendices supérieurs 2
Tibias postérieurs 4
Aïle supérieure 26.27
— inférieure 25-26
Ptérostigma des supér. 2 1/2-5
— des infér. 2-2 4/2
Largeur des ailes d-) 1/2
— de la tête à 1/2-6
So adulte. Stature de la Lestes nympha.
Tête médiocre, jaune vif en avant, noire en dessus et en arrière ainsi qu'il
suit : lèvre inférieure jaunâtre , sa base et ses extrémités un peu noirâtres ;
ANRT
(264) |
toute la face jaune safrané vif, excepté une fine ligne noire à la suture du rhi- k
narium, et un triangle à la limite antérieure du front, à pointe tournée en ar-
rière et relié en forme de T par une queue fine à la couleur noire du vertex,
en suivant l'impression longitudinale enfoncée du front ; vertex et occiput noirs,
excepté l’extrême base des antennes et un très-petit point jaunâtres entre elles
et les ocelles. Bord de l’occiput avec quelques poils noirs. Yeux bruns (rouges
chez le vivant?)
Prothorax d’un vert bleuâtre terne , avec une tache médiane dorsale trian-
gulaire noire, ainsi que le tour du lobe postérieur, qui est presque droit en
arrière.
Thorax assez robuste, généralement d’un bleu verdâtre pâle en dessus et sur
les côtés, d’un jaunâtre foncé en dessous, marqué de noir ainsi qu’il suit : le
bord artérieur et une bande sur la suture médiane, s’élargissant subitement du
milieu jusqu'aux sinus antéalaires, qui sont également noirs, mais avec une
tache bleue; un trait épais sur la moitié supérieure de la suture humérale, une
ligne fine à la 1'° suture latérale, une marque supérieure courte à la 2° suture,
et quelques vestiges au bord postérieur et à la poitrine.
Abdomen fin, un peu épaissi au bout, noir en dessous, bleu verdâtre clair
en dessus, marqué de noir ainsi qu’il suit : l’articulation basale et les bords la-
téraux du 1° segment; un cercle à l’articulation de tous les autres, les bords
latéraux des 2, 5, 4,5, 6, 7°, avec un épaississement transversal avant la fin
de chaque segment; le 3° à peu près semblable, mais avec l’épaississement du
noir avant la fin plus grand, ne formant pas un prolongement subit ni distinct;
9° bleuâtre avec une tache trifide basale, et deux points apicaux noirs. Le der-
pier n'ayant pas la moitié du 9°, noir, à carène dorsale formant dans sa seconde
moitié un tubercule élevé. Le bord postérieur un peu rabattu sur les côtés,
fendu au milieu.
Appendices anals supérieurs plus longs que le 10° segment, moins que le 9°,
noirs, subcyindriques, écartés à leur base, rapprochés à leur extrémité, mais
peu courbés, munis un peu après leur moitié, d’une branche courte tournée en
dedans et penchée vers le bas; après cette branche ils s’amincissent et finissent
en pointe arrondie, tournée en dedans.
Appendices inférieurs presque nuls, sous forme de deux tubercules rappro-
chés, rudimentaires.
Pieds assez courts, d’un brun noirâtre; la base et l’intérieur des fémurs, qui
sont robustes, jaunâtre livide; les cils noirs, médiocres.
Ailes étroites, excessivement pétiolées , hyalines, à réticulation noire; le bord
antérieur et l'extrémité à peine teintés de jaunâtre.
Ptérostigma noirâtre, allongé, oblique à ses extrémités, surmontant 6-7 cellules.
28-51 antécubitales aux supérieures, 24-26 aux inférieures , 20-24 posteubitales
aux quatre ailes, 2-5 dans le quadrilatère supérieur, 5-4 à l’inférieur, 10-42
basilaires,
( 265 )
o* plus jeune. Le noir du prothorax moins étendu, n’occupant que le milieu
du bord postérieur. Le bas de la suture humérale et de la 2° latérale sont jaune
pâle, et l’espace entre la 2° suture et le bord postérieur jaune verdâtre ; le dessus
du thorax et de l'abdomen sont d’un gris jaunâtre (couleurs altérées ), les ailes
uniformément lavées de jaune d’ochre pâle.
Cet exemplaire est plus grand que le précédent.
M. Hagen possède d’autres exemplaires de différents âges; chez les plus jeunes
le noir de l’arête mésothoracique est plus large.
Patrie. La République de Vénézuéla et Puerto-Cabello, d'après
des exemplaires du Museum britannique et de M. Hagen.
Cette espèce ne peut être confondue avec aucun autre genre,
puisqu'elle est la seule, jusqu'ici, qui, avec le quadrilatère, la
réticulation si caractéristique des Thore et leurs appendices anals,
offre des ailes si étroites et hyalines. Elle à, il est vrai, quelques
rapports de stature et de coloration avec l’Amphipteryx lestoides,
mais elle est plus petite, moins robuste, et la réticulation , je le
répète, ne permet aucune confusion avec elle.
N. 3. Chez le mâle plus grand, indiqué comme plus jeune,
la réticulation est un peu plus serrée et le secteur second du
triangle, aux ailes inférieures, a trois ramifications régulières, tandis
que chez le type adulte communiqué par le Musée britannique,
latroisième branche, quilonge lebord postérieur, est rudimentaire.
Je ne serais pas étonné que l’exemplaire plus grand, qui m'a été
donné par M. Hagen, formàt une race qui devrait alors porter le
nom de Cora incana (Hagen).
Le ia
À ee tte ie cru
RÉSUMÉ GÉOGRAPHIQUE.
EUROPE.
LÉGION 1.— Calopteryx. LÉGION 3. — Libellago (néant ).
2
. Calopteryx splendens.
— virgo. LEGION 4. — Amphipteryx (néant).
O1 19
— hæmorrhoïdalis.
Art An)
LÉGION 2. — Euphœa. LEGION 5.— Thore (néant)
4. Epallage fatime.
Dans unerépartition rationnelle des Faunes continentales, il se-
rait à propos d’ajouter à cette liste les espèces de l’Afrique et de
l'Asie méditerranéennes qui sont : Calopteryx exul (Algérie) et Ca-
lopteryx syriaca (Egypte et Syrie). On peut dire que la Faune de
notre Europe ne comprend, pour ainsi dire, que des Caloptéryx du
groupe de la virgo, car l’Epallage , d'une forme toute asiatique,
semble en quelque sorte égarée chez nous, où elle ne se trouve
que sur les confins du Bosphore.
Nous ne savons si la Sibérie possède des Calopteryx. S'il y en a,
ils sont sans doute de notre groupe européen.
AFRIQUE.
LÉGION 1. — Calopteryx. LÉGION 5. — Libellago.
1. Calopteryx syriaca. 7. Libellago dispar.
2 — exul. 8. — rubida.
5. Cleis cincta. 9. ue curta.
4. Sapho ciliata. 10. — caligata.
D. — bicolor. LÉGION 4 — Amphint ;
6. Phaon iridipennis. £ Rd LE 0
LÉGION 2, —— Euphæa (néant). LÉCION 5. — Thore (néant ).
Comme je l'ai dit plus haut, les deux Calopteryx exul et syriaca
IF
re —_. hal tent Los
1
Y
en Asie par les Anais et Echo ; le Phaon par la Neurobasis et le
| Libellago par les Rhinocypha (D. | LEUR
4 L'Afrique chaude est donc très-analogue à l'Asie et à la Malaisie:
" des mêmes latitudes, mais s'en distingue jusqu'ici par l'absence de
la Légion des Euphœæu.
Elle n’a au contraire aucun rapport avec ce qui existe dans ra '
mérique méridionale.
gues dans l'Asie méridionale , car les Cleis et Sapho sont représenti
ASIE.
LÉGION 1. — Calopteryx. _{ 19. Euphæa dispar,
4. Calopteryx syriaca. 20 — decorata
2 SE splendens. Ales on aspasia,
3 virgo. 22, — variegata.
4 — cornelia. 25. — splendens.
5. — atrala. 24 — Guerini.
Buts grandæva. 23. — refulgens.
— ? simaragdina. Pr: Opaca.
8. Matrona basilaris. 27. Dysphæa dimidiata.
9. Mnaïs strigata. LEGION 5. — Libellago.
10. — pruinosa.
J 28. Rhinocypha fulgidipeanis.
11. Echo margarita.
> 5 ! 2% = quadrimaculata
12. Neurobasis chinensis. \
E | 50. — fenestrella.
45. Vestalis luctuosa. >
d s1. — Cuneala.
4e Se A LNAs 2 ;
: be 92, ou trifasciata.
15. — gracilis, LA s
99. — unimaculata.
16. Anisopleura lestoides. 59. + angusla.
17. Epallage indica, A6. TT bisignata.
18. — fatime. Es Y — fenestrata. à
RE LL &
À
(1) Les Cleis et les Phaon ont également certains rapports avec les Festalis, qui
Sont purement asiatiques.
( 269 )
58. Rhinocypha perforata. 42, Micromerus lineatus,
59. ni h U . »
x Dons LEGION 4.— Amphipteryx (néant),
40. — tincta.
41. Micromerus blandus. LÉGION 5.— Thore (néant).
La Faune asiatique est très-bien caractérisée , si nous en écartons
les trois Calopteryx de l'Asie-Mineure, dont deux sont européennes
et la troisième du nord de l'Afrique, et si nous plaçons à part la
cornelia du Japon à formes également européennes.
Les autres, qui sont très-nombreuses (58 espèces) et sont de l’Asie
méridionale et orientale, renferment toute la première cohorte de la
légion des Euphæa(G. Epallage , Anisopleura, Euphæa et Dys-
Phœa ) et toute la légion des Libellago (@. Rhynocypha et Micro-
merus ) excepté le sous-genre Libellago qui les représente en Afri-
que. Les genres Matrona, Mnaïs, Echo, Neurobasis et Vestalis
sont également propres à l'Asie seule.
En parlant plus haut des Caloptérygines de l'Afrique méridionale,
J'ai dit qu'elles avaient des représentants, mais dans des sous-gen-
res différents, dans l'Asie méridionale et orientale ; je ne répèterai
done pas ces comparaisons. Mais l'Asie montre certaines analogies
avec l'Amérique méridionale, que nous ne trouvons pas dans l’A-
frique. Ainsi le genre Vestalis est analogue aux Hetærina sous le
rapport du quadrilatère courbé et des appendices, quoiqu'il ait le
facies et la coloration des Calopteryx ; les Matrona , Echo et Neu-
robasis, ont l’espace basilaire réticulé comme les Hetærina du Nou-
veau-Monde ; enfin les Euphæa sont représentées en Amérique par
la seconde cohorte de cette légion (Heliocharis, Dicterias). L'ana-
logie que l'on pourrait trouver entre les Micromerus et les Amphip-
teryx est moins frappante , mais enfin elle semble exister.
AMERIQUE.
LÉGION 1. — Calopteryz. 9. Laïs cupræa.
4. Sylphis elegans. 40. — hyalins.
2. — angustipennis. 11. -- pruinosa,
5. Calopteryx apicalis. |" 14) ARIREES
4. — dimidiata. | 145. Hetærina simplex.
D. — maculatàa. | 14. — sanguinea
He virginica. | 15 — rosea.
7. Laïs globifer. | 16. — Caja.
8 J 47 — dominula.
LR 2x Ms AS
Le
18. Hetærina auripennis.
19. — hebe.
20. — sanguinolenta.
21. — septentrionalis.
-22 — mortua.
23. — Iæsa.
at longipes.
25. — carnifex.
26. — proxima.
27. — cruentata.
28 — vulnerata.
29. — americana.
|} PRESS moribunda.
S1. —- tricolor.
32 — litia,
93. — macropus.
SÆ, tt = occisa.
39, — sempronia.
Les quatre Calopteryx d’un groupe européen (Virgo) et les deux
Sylphis sont, avec trois espèces d'Hetærina qui y semblent comme
égarées , tout ce que nous connaissons de ce qui existe dans la zône
temperée de l'Amérique boréale. Les trente-neufautres espèces sont
de l'Amérique méridionale orientale et tropicale ou subtropicale, y
compris cinq espèces d’Hetærina de l'Amérique centrale et du Mexi-
que, qui , sous le rapport de la Faune et du climat, appartient à l'A-
mérique méridionale (1).
Ce continent est fortement caractérisé par la possession exclusive
des genres Hetærina et Lais ; des légions Amphupteryx et Thore et
de la seconde cohorte des Euphæa. Tous ces genres (excepté Am-
phipteryx et Dicterias ) ont l'espace basilaire réticulé.
J'ignore ce qui peut exister sur le versant occidental de lPAmé-
rique, depuis l'Orègon jusqu'au Chili. Je ne connais pas non plus
de Caloptérygines de Buenos-Ayres et des Antilles; une seule espèce
(Hetærina ) nous est parvenue de ces dernières. (Voyez à l'article
(270 )
56. Hetærina Brightwelli.
31. — majuscula.
LÉGION 2. — Euphæa.
58. Heliocharis amazona.
59. Dicterias atrosanguinea.
LEGION 5. — Libellago (néant).
LÉGION 4. — Amphipteryæ.
40. Amphipteryx agrioides.
41. — ? lestoides.
LEGION 5. — Thore.
42. Chalcopteryx rutilans.
45. Thore gigantea.
#87) picta.
45. — Saundersii.
A6. — fasciata.
47. — hyalina.
48. Cora cyane.
précédent une comparaison avec les espèces asiatiques ).
(1) Si M. Hagen n'a pas été induit en erreur, la Calopteryx splendens , d'Eu-
rope se lrouverait en Géorgie, Ge serait un fait unique dans celte sous-famille.
CALOPTÉRYGINES :
DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU CONTINENT
PAR GENRES.
ANCIEN CONTINENT.
I. LÉGION CALOPTERYX.
1°78 COHORTE.
Espèces,
Calopteryx (Eur. Às. Afr. s.). 9
Matrona (As.). Pr
Cleis (Afr.). 1
Sapho (Afr.) 482
ee . . . .: 2
Echo (As.). 1
Phaon (Afr.) 1
Neurobasis (As.) l
92 COHORTE.
Vestalis (As.).
(2.
11. LÉGION EUPHÆA
1972 COHORTE.
Anisopleura (As.) . . . 1
Epailage (As. Turquie). . 2
PO LAS). . :. ., 6
Dphæa(As.). ... . 1
111, LÉGION LIBELLAGO.
Libellago (Afr.) . . . %
Rhinocypha (As.) . . . 15
Micromerus (As.) .
16 sous-genres ; 52 espèces
|
|
a
or
NOUVEAU CONTINENT.
a
I. LÉGION UALOPTERYX.
AT COHORTE.
Espèces.
Sylphis er RE
Calopteryar it 74.0 ee
9e COHORTE.
Lais . . ° . + . e (
Helena. AU
11. LÉGION EUPHÆA.
92 COHORTE.
Heliocharis L'OPÉA AGAUETSE
Dicterias- res Sen
III, LÉGION AMPHIPTERYX.
Amphipiemeen es 4 SES
IV. LÉGION THORE.
LS
Chalcopteryx
Thore +. STORE RATE
COrd 5 0 4 A ARENTE
10 sous-genres ; 48 espèces
te la sous-famille da
ionale tempéré, st aus Le seul qui se trouve à la
deux continents, mais les espèces , quoi qu'assez voisin
= différentes et on trouve aussi en Amérique un second sou
Dans ls contrées chaudes aucun sons-genre et à plus forte rai
son aucun grand genre n’est à la fois des deux continents. Carl
légions Amphipteryx et Thore sont américaines , tandis que les
\ à, Sr pr
—, ER
18 rl) 11
NAT à À |
(
DR. gions Libellago et Euphæa sont de l'Ancien Monde, à l’exception
3 la seconde cohorte des Euphæa, qui constitue un type américain
De. très-particulier. | be.
2%
la Zoologie géographique.
de
*
L
:]
CE Li
|
On voit que ces résultats sont conformes aux lois générales de
1
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Pages.
1. J'ai indiqué provisoirement les Odonates comme formant un sous-ordre des
Orthoptères, d’après l’autorité de MM. Erichson et de Siebold; mais je dois
ajouter qu'en ce qui me concerne , je n’ai pas assez examiné la répartition nor-
male des anciens ordres nommés Orthoptères et Névroptères, pour me former
à cet égard une conviction définitive.
En tous cas, il faut ajouter aux caractères du sous-ordre : ailes membra-
neuses; antennes très-petites, subuliformes, ordinairement de six ou sept ar-
ticles , (mais souvent de quatre seulement, lorsque la soie qui forme le qua-
trième article n’est pas articulée, cas assez fréquent, et qui sert comme ca-
ractère générique dans plusieurs circonstances, notamment chez les Gom-
phines).
M. Hagen partage mes doutes sur la question de savoir si les Odonates ap-
partiennent réellement aux Orthoptères. Il convient que le caractère de la
lèvre ne s'applique pas aux Libellulidées, mais il ajoute qu'il reste le caractère
anatomique trouvé par M. Loew. Chez les vrais Névroptères ( Hemerobius ,
Phryganca) les deux ganglions finaux de la moelle épinière sont toujours sé-
parés; chez les autres (Orthoptères et Pseudo-Névroptères) ilssontréunis. Enfin
il est certain, m'écrit M. Hagen, que les Blattes et les Termès sont si voisins
que l'on pourrait dans le superbe ouvrage de M. Fischer (Orfhoptera europæa)
copier sans aucun changement les dessins des Blattes, surtout les parties
de la bouche, pieds, le bout et les appendices de l’abdomen et dire que ce sont
des Termès.
M. Hagen vient de découvrir que par les parties génitales des mâles les Odo-
pates sont divisés en trois coupes d’une valeur égale. Les Agrionidées et les
Æschnidées ont deux paires de hameçons, les Libellulidées une seule paire ;
dans ce dernier cas les hameçons antérieurs ont disparu ; de sorte que dans
le cours de notre Monographie des Caloptérygines , la dénomination n’est pas
tout-à-fait juste, les premiers étant nommés simplement «hameçons», tandis
5h)
ANSE
mie ne
chez les Libellulidées. M. Hagen SRE ainsi cette a ‘des An AR
Les antérieurs réunis avec la pièce | “2 34
antérieure ; la gaine séparée du L à ‘4 |
A. Deux paires dehameçons { pénis . . . . . . . . - Agrionidæ
| Les quatre hemeçons libres; la
gaine réunie au pénis . . . Aeschnide.
B. Une paire de hamecçons (La paire antérieure manquant); la
gaïhéréunie.au PÉDIS 0e en pres Un 0e PONS RS
5. Ilest hien entendu qu’en remarquant que la distribution géographique des
Caloptérygines est inverse de celle des Marsupiaux, je n’ai entendu en aucune
façon avancer qu’il y eût corrélation dans l'habitat de ces animaux de
classes si différentes; il est à remarquer d’ailleurs que les Didelphis (Mar-
supiaux ) sont exclusivement propres à l'Amérique , où se trouvent beaucoup
de Caloptérygines; ce que j'ai dit ne s'applique qu’à la Faune océanienne.
4. Au tableau —les Micromerus (sous-genre 21) forment un genre à placer entre
les Libellago et les Amphipteryx.
8. Ligne 54. oau cntraire — Lisez : au contraire.
9, Equinervulatæ — Lisez Æquinervulatæ.
10. Chez les Caloptéryx, le ginglymus basal du 5° article des anteunes est un
peu courbé en dedans.
11. Sinus antéalaires deux fois plus longs que larges—Lisez plus larges que longs.
id. Ligne 28. la moitié de la partie basale — Lisez la moitié basale.
id. Dernière ligne. Ajoutez que le côté supérieur du quadrilatère est courbé chez
les Hetærina et Vestalis.
12. Ajoutez à la descriplion de l’abdomen, que le bord postérieur du dernier seg-
ment est quelquefois fendu chez les femelles,
15. Ligne 95. Le dessous des pieds — Lisez : le dessous après les pieds.
id. Ligne 54. Une ligne médiane sur le dessous ; — Lisez: une ligne médiane sur
le dessus.
59. C’est au printemps et au milieu de l'été que M. Hagen a observé la variété
femelle obscure de la Calopteryx splendens.
M. Hagen m'a communiqué un exemplaire mâle du Juthland qui, selon lui,
est semblable à celui de la race de Crimée. Je ne l'y ai pas rapporté, parce
qu’il m'a semblé que le peu d’étendue de l’espace opaque des ailes tenait à
l’âge très-jeune de l'individu.
M. Hagen a vu une véritable Calopteryx splendens, reçue de la Géorgie amé-
ricaine par M. Escher. Il ne doute pas de la provenance, parce que l’exem-
plaire, provenant de M. Abott, élait piqué et préservé comme les espèces amé-
ricaines qui l’accompagnaient, et que dans un autre envoi il a reçu l'Æsehna
grandis d'Amérique. Malgré ces motifs il m’est impossible de ne pas conser-
ver beaucoup de doutes sur l'existence en Géorgie de la GC. splendens.
( 276.)
Pages
40. Ajoutez à la synonymie de la C, Wirgo :
Agrion Colehicum (Kichwald, Perip.) etc. t. 1 p. 272. — Et à la patrie
page 44 : Mingrélie ( Eichwald ).
48. Calopteryx tr ata Lisez : Calopteryx atrata.
99. Ligne 55. œ' adulte — Lisez : © adulte.
86. Ligne 35. — (Ligne isochimène 15°.) — Lisez : (ligne isochhimène + 5°).
104. Hetærina caja. — Le synonyme Cal. caja, Burmeister, appartient à l'auripen-
nis et à l’hebe, comme je l’ai dit moi-même à la fin de l’article de la caja
(lignes 34 et 55) page 106, mais en appelant par lapsus calami divina l’au-
ripennis : ce même nom divina reproduit six fois page 108, deux fois page
114, une fois (ligne 2) page 115, deux fois page 117 et deux fois page 118
doit être remplacé partout par le nom d’auripennis. Cette erreur si souvent
répétée et presque inexcusable de ma part, provient de ce que j'avais adopté
le nom de divina lorsque j’ai écrit le manuscrit de cet ouvrage, pour dési-
gner l’espèce que j’ai depuis reconnue comme étant l’auripennis de M. Bur-
meister. Il ne doit subsister qu’à la page 112, ligne 8, où je dis que s’il existe
deux races dans l’auripennis , comme le suppose M. Hagen, c'est à la plus
petite qu’il entend donner le nom d'Hetærina divina.
106
129. Ligne 27. Karsan ; Lisez : Karsten.
135. Ligne 29. Heber; Lisez : Sieber.
140. Ligne 50 et 142 ligne 26. Ghiesbregh ; Lisez Giesebrecht,
169. Ligne 4. De chaque côté du pénis ; Lisez : de la gaine du pénis.
175. Ligne 24. M. Hagen a examiné également une femelle de l’'Euphæa aspasia,
Ligne 4. Appar ; Lisez : Appur.
de Java , appartenant au musée de Vienne.
195. Ligne 34. Mais alors la base souvent le bord postérieur etc. Lisez : mais alors
la base (souvent le bord postérieur) etc.
(Note) Le Genre d’Agrionines que je nomme Hyponevra (De Selys) a pour
principaux caractères : Quadrilatère à côté supérieur n’ayant que le tiers de
l'inférieur , l'extérieur presqu’égal à l’inférieur, 1° et 2° secteurs du trian-
gle aboutissant au bord rapprochés l’un de l’autre, au niveau du ptéros-
tigma ; l’espace postcostal entre ce 2° secteur et Le bord postérieur composé,
à partir du niveau du nodus, de trois rangs de cellules pentagones ou hexa-
gones. Ptérostigma en lozange , occupant le dessus de deux cellules, ressem-
blant un peu à celui de lAmphipteryæ. Ailes assez larges. L’espèce, AH.
Funcki (De Selys) a été rapportée de la Colombie par M. Funck. C’est le
géant des Agrion. Elle a plusde 55*® de long. Olivâtre (femelle) ou noi-
râtre (mâle ) varié de jaunâtre ; abdomen noirâtre , les articulations cerclées
de jaune. Occiput avec une crête de poils. Pieds fortement ciliés, presqu'é-
pineux. Piérostigma brun (mâle) jaune, largement entouré de brun (fe-
245
melle ). Environ 16 postcubitales.
AUTEURS CITÉS.
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EXPLICATION DES PLANCHES (1).
PRÉ | pa
PLANCHE 1,
Figure 1. Calopteryx virgo. Aïle inférieure grossie quatre fois.
Cette figure est destinée à faire comprendre les termes employés dans la des-
cription de la réticulation des ailes. Pour rendre plus claire la détermination des
nervures et des secteurs, on n’a figuré ni les secteurs supplémentaires, ni les
nervules qui forment les cellules. Les nervures et secteurs que l’on voit dans le
dessin existent dans tous les sous-genres des Caloptérygines, à l'exception du
rameau inférieur du 2° secteur du triangle qui peut manquer. Comme l'ordre
dans lequel les parties du réseau se présentent est toujours le même, cette figure
permettra d'appliquer les mêmes dénominations aux mêmes veines dans les autres
figures.
n. cost.—Nervure costale. Elle forme dans les descriptions tout le bord antérieur
de l'aile, bien qu’en réalité elle s'arrête vers le nodus, où elle est croisée par la
sous.costale qui la remplace pour former le bord antérieur jusqu’au bout de l'aile.
n. sous c.— Nervure sous-costale.
n. mêéd. — Nervure médiane. Elle finit au bout de l'aile en n. ». , à la rencon-
tre du bord antérieur avec le bord postérieur.
n. sous m. — Nervure sous-médiane. Elle se termineens. {. où elle se continue
sous le nom de secteur 1% du triangle, après avoir formé le côté inférieur du
quadrilatère.
n. poste. — Nervure postcostale. Elle finit aussi au niveau du quadrilatère et se
continue sous la forme de secteur 2° du triangle.
Bord p.— Origine du Bord postérieur, qui nait de la nervure postcostale après
le court espace où l’aile est pétiolée. Il se termine au bout de l'aile à la fin de la
nervure médiane qui sépare le bord postéieur du bord antérieur au point n. m.
arc. — Arculus ; forte nervure transverse, droite ou fracturée, entre la nervure
médiane et la sous-costale.
De l’arculus partent deux secteurs, d’un même point où un peu séparés; le plus
rapproché de la médiane (s. pr.) secteur principal , faisant plusieurs courbures
(1) Lorsque l'on a fait les corrections aux figures il a fallu faire disparaître cer-
tains traits inexacts qui étant fort nets auraient pu induire en erreur, mais mal-
heureusement ces corrections ont donné lieu quelquefois à des empâtements que
l'on reconnaitra facilement , je pense.
(2706
se rapproche plus ou moins de la nervure médiane (contigu avec elle ou du
moins juxtà-posé dans la C. Virgo, non contigu chez d’autres). Il aboutit pres-
qu’au bout de l'aile près de la nervure médiane. Ce secteur principal donne nais-
sance à plusieurs autres savoir :
s. med. Secteur médian, naissant très-près de l’arculus.
s. sous n. Secteur sous-nodal, naissant un peu plus loin.
s.nod. Secteur nodal, se séparant du principal au-dessous du nodus ou un peu
auparavant , ou un peu après.
L'autre secteur de l’arculus est le
s. br. Secteur bref, il forme au commencement le dessus du quadrilatère.
De langle externe inférieur du quadrilatère (s. €.) partent ensemble deux
secteurs l’un
s. tr. 1. 1°* Secteur ou secteur supérieur du triangle , est comme le prolonge-
ment de la nervure sous-médiane ; l’autre,
s. tr. 2. 2° Secteur ou secteur inférieur du triangle, est assez fracturé à son
origine et devient comme le prolongement de la nervure postcostale. Il est souvent
ramifié inférieurement et alors on appelle ces bifurcations ram. (Rameau infé-
rieur du 2° secteur du triangle),
nod. Le Nodus, à la moitié de l’aile ou un peu avant, est le point de croisement
de la nervure costale avec la sous-costale qui s’y termine , comme nous l'avons dit
plus haut.
Pier. Ptérostigma. Espace particulier entre la nervure costale et la médiane,
un peu avant le bout de l’aile. Il manque tout-à-fait dans plusieurs groupes; dans
d’autres ( C. virgo), il est traversé par plusieurs nervules et n’est pas fermé aux
deux bouts par une nervule plus forte, on le nomme alors Faux-ptérostigma. Le Pté-
rostigma de l’Agrion anomalum et celui des Amphiteryx et Thore prouvent que cet
espace est formé par une bifurcation de la nervure médiane et non de la costale.
Quad. Le quadrilatère. Espace très-important ; son côté intérieur, formé par la
partie inférieure de l’arculus, le supérieur par le commencement du secteur bref,
l'extérieur par un rameau court de ce secteur, et l’inférieur par le bout de !a ner-
vure sous-médiane.
Le quadrilatère des Agrionidées répond aux deux espaces que nous appelons
chez les Libellulidées et Æschnidées triangle discoidal et espace arqué au-dessus
du triangle. Dans les Agrionidées (y compris les Caloptérygines ) ces deux espaces
sont réunis en un quadrilatère et il n'y a plus de triangle, parce que la nervure
sous-médiare est dépourvue du rameau supérieur, qui forme le côté supérieur du
triangle , à l'extrémité duquel il réjoint le secteur bref.
e. c. antèc. Espace costal antécubital. C’est dans cet espace que sont les nervu-
les antécubitales. Il s’arrête au nodus.
E. c. poste. Espace costal postcubital. Espace analogue après le nodus , renfer-
mant les nervules postcubitales, que nous ne comptons que jusqu’au ptérostigma,
lorsqu'il en existe un.
sous-costales, | |
e. b. Espace basilaire entre la base et l’areulus , renfermant, lorsqu'il en existe,
les nervules basilaires.
e. m, Espace médian et ses nervules.
e. poste. Espace postcostal, C’est la portion de l'aile entre le bord postérieur et
le secteur 2° du triangle.
Dans les figures des ailes, autres que celle-ci, j'ai figuré les nervules qui se
trouvent dans l’espace costal antécubital et postcubital, dans l’espace sous-costal,
autour du quadrilatère, dans le quadrilatère, dans l’espace basilair?, dans l’es-
pace médian et dans l’espace postcostal; j'ai aussi figuré les secteurs supplémen-
laires interposés, ou surnuméraires, qui n’ont pas reçu de noms particuliers et qui
existent en nombres divers entre les autres secteurs. Ils naissent d'une nervule
transverse entre deux secteurs , autrement dit d’une fracture.
Figure 2. Calopteryx virge femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Les sec-
teurssupplémentaires et les cellules, dans la limite expliquée ci-dessus, y sont indi-
qués. Le mâle n’a pas de faux ptérostigma.
Figure 3. Calopteryx atrata femelle. Aile supérieure grossie 2 fois. C’est un
exemple des groupes de Caloptéryx dont le secteur principal n’est pas contigu à
la nervure médiane et dont aucun des sexes n’ont de ptérostigma,
PLANCHE 2.
Figure 1. Syiphis elegans femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 2. Matrona basilaris femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
Le mâle n’a pas de faux ptérostigma.
5. Cleis cincta mâle. Aile supérieure grossie trois fois.
— À, Sapho ciliata femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— ÿ. Sapho bicolor mâle, Aile supérieure grossie deux fois.
PLANCHE 5.
Figure 1. Mnais strigata femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 2. Echo margarita femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 5. Phaon iridipennis femelle sans ptérostigma. Aile supérieure grossie
deux fois,
— 4, Phaon iridipennis mâle, variété ou race avec ptérostigma. Aile supé-
rieure grossie deux fois. On n’a pas donné les détails de l'aile, ex-
cepté ce qui était nécessaire pour montrer le petit ptérostigma.
— 5. et 6. Neurobasis chinensis femelle, grossie fois. Fig. 5. Aile supérieure
fig. 6. Aile inférieure, Il est à noter que le mâle n’a pas de faux
ptérostigma,
( 280 ) | 10
e. s. cost. Espace sous-costal, finissant au nodus et renfermant les nervules
( 281)
PLANCHE 4.
Figure 1. Vestalis gracilis femelle. Aïle supérieure grossie deux fois.
2. Laïs globifer mâle. Aile supérieure grossie deux fois. L'espace post-
costal des quatre ailes est de même dans les deux sexes.
5. Hetærina cruentata mâle. Aile supérieure grossie deux fois, Dans l’aile
inférieure du mâle et dans les quatre ailes de la femelle l’espace
postcostal n’a que deux rangs de cellules.
4. Hetærina Brightwelli femelle. Aile supérieure grossie deux fois. Dans
l'aile inférieure des deux sexes il n’y a que deux rangs de cellules
dans l’espace postcostal; chez le mâle l’espace postcostal des ailes
supérieure est au contraire très-compliqué.
5. et 6. Anisopleura lestoides mâle grossi trois fois. Fig. 5. aile supérieure.
Fig. 6. aile inférieure. Chez la femelle l’aile inférieure n’a aucune
saillie au milieu de la côte.
En corrigeant la gravure des figures 2, 3 et 4, le graveur n'a pas réussi à faire
disparaître l’empâtement qui se trouve à la naissance du secteur bref et qui fe-
rait croire à tort que ce secteur part du coin inférieur de l’arculus tandis que le
secteur part de son quart inférieur environ.
PLANCHE 5.
Figure 1. Epallage indica mâle, Aile inférieure grossie deux fois.
Figure
2. Epallage fatime femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
3. Euplæa dispar femelle. Aile supérieure grossie deux fois.
4. Dysphæa dimidiata mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
5. Heliocharis amazona mâle. Aile supérieure grossie deux fois et un
quart. Cette figure ayant été dessinée d’après un croquis que j'ai
dû faire très-rapidement je n’oserais répondre que tous les détails
soient parfaitement exacts.
6. Dicterias atrosanguinea mâle. Aile supérieure grossie trois fois.
PLANCHE 6.
1. Rhinocypha trifasciata femelle. Aile supérieure grossie trois fois. Il
faut noter que dans un autre groupe du genre l’espace postcostal
offre deux rangs de cellules.
2, Libellago dispar mâle. Aile supérieure grossie quatre fois.
O1
et 4. Micromerus lineatus mâle grossi cinq fois. Fig. 5. aile supérieure,
Fig. 4 aile inférieure. Chez la femelle l’aile supérieure offre un pté-
rostigma comme celui des ailes inférieures.
96
femelle. Aile supérieure gros
Lä LA (a L4 LA ] Ÿ
épaissi les secteurs médian et subnodal à leur naissance.
bien noter que les trois premières nervules antécubitales seu À int
sont prolongées dans l’espace sous-costal jusqu'à la médiane; dans
cet espace il n’y en a pas d’autres. tU
PLANCHE 7,
Figure 1. et 2. Chalcopteryx rutilans mâle grossi quatre fois. Fig. 1. aile supé-
rieure. Fig. 2. aile inférieure. Sur cette dernière aile on n’a figuré
que les principales nervures et secteurs qui se montrent le plus en
relief sur le fond opaque. Les nervules sous-costales ont été omises
— 3. Thore gigantea mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 4. Thore hyalina mâle. Aile supérieure grossie deux fois.
— 5. Cora cyane mâle. Aile supérieure grossie trois fois.
PLANCHE 8.
M. Hagen a représenté les parties de la bouche et les antennes d’une bonne
partie des sous-genres.
Pour faciliter la comparaison j'ai indiqué par une même lettre les mêmes par-
ties pour toute la planche :
a. Antennes.
b. Lèvre supérieure.
c. Langue,
d. Lèvre inférieure comprenant le lobe médian, toujours bifide dans sa moitié
ou son tiers apical et les palpes , ces derniers de trois articles. On à figuré en
outre pour le genre Micromerus la tête vue de profil (a. b. d.) et la tête vue en-
dessus (e) afin de faire voir la saillie extraordinaire .de l’épistome qui caractérise
la légion des Libellago.
Les sous-genres pour lesquels des figures sont données sont :
Figure. 4. Calopteryx (virgo.) Antenne. Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé-
rieure et palpe.
— 9, Sapho (bicolor). Antenne. Sa base (1° et 2° article) plus grossie,
Lèvre inférieure et palpe.
—— 5. Mnais (pruinosa) 1°° et 2° article des antennes.
4. Neurobasis (chinensis). Antenne. Lèvre supérieure. Lèvre inférieure
et palpe,
— 5. et 6. Vestalis. (5. Lèvre inférieure et palpe de la lucluosa. — 6. 1°°
et 2° article des antennes de l'amæna).
(285)
Figure 7. Lais ( globifer ). Antenne. Langue. Lèvre inférieure et palpe.
— 8. Anisopleura (lestoides). Antenne. Lèvre supérieure, Langue.
— 9. Epallage (fatime), Lèvresupérieure. Langue. Lèvre inférieure et palpe.
— 10. et 11. Euphæa (10 dispar. Lèvre inférieure et palpe — 11 variegata.
Lèvre supérieure et langue ).
— 12. Diclerias (atrosanguinea). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre infé-
rieure et palpe. Crochet du 2° article des palpes,
— 13. Rhinocypha (fenestrata). Lèvre supérieure et langue.
— 14, Micromerus (blandus). Antenne. Lèvre inférieure et palpe. Tête vue
de profil et tête vue en-dessus,
— 15, Amphipteryx (agrioides). Lèvre supérieure. Langue. Lèvre inférieure
et palpe.
— 16, Thore (fasciata). Antenne. Lèvre supérieure, Langue, Lèvre infé-
rieure et palpe.
PLANCHE 9.
Appendices anals des mâles et extrémité de l’abdomen. Pour la plupart de ceux
qui sont vus en dessus on n’a figuré que la moitié (fig. 4. 2. 3. 4. 5. 6.) pour les
fig. 7 et 8 les appendices sont dessinés au complet et figurés également de profil
y compris les 9° et 10° segments de l'abdomen.
Figure 1, Cleis'cincta.
— 2. Sapho bicolor.
— 3. Mnaïs pruinosa.
— À. Neurobasis chinensis.
— D. Vestalis luctuosa.
— 6. Vestalis gracilis.
— 7. Chalcopteryx rutilans.
— 8. Thore fasciata.
On a trouvé inuiile de reproduire des figures pour le genre Calopteryx et
pour ses sous-genres Sylphis et Matrona, la Calopteryx Virgo ayant souvent été
figurée notamment dans ma Monographie des Libellulidées d'Europe pl. 3 fig. 26,
et différant peu des Sapho. La Cora offre des appendices anals si semblables aux
Thore qu’il était inutile d’en donner une figure séparée.
PLANCHE 10.
Extrémité de l'abdomen et appendices anals des mâles vus en-dessus et de
profil.
Figure 4. Laïs globifer.
— 2, L, œncea.
— 3, L. pruinosa.
— 6. H. — sanguinea.
7H — rosea.
SH = caja. | ay
L'extrémité des appendices de la figure 2 étant etséGiel les a Bgurées $
tillé par conjecture. 5h
PLANCHE 11
Suite des appendices anals des mâles,
: Figure 1. Hetærina dominula. | TT S
e) — 2. H. — auripennis. RS
| | ES Mi ice ebe, |
se — À. 1, — sanguinolenta.
— 9. H. — mortua.
— 6. H — seplentrionalis.
— 7. H. — longipes.
— 8. H. — carnifex.
d — 9. H. — proxima. ‘
La figure 9 représente la moitié des appendices vus en-dessus, d'après un
croquis que j'ai fait rapidement et dont je ne garantis pas l'entière exactitude,
Les autres figures sont dessinées par M. Hagen.
PLANCHE 12.
Suite des appendices anals des mâles.
Figure 1. Hetærina cruentata.
— 2, H, — vulnerala.
— 3, H. — americana.
— 4. H. — moribunda.
— 5. H. — tricolor.
— 6. H, — occisa.
— 7. H. — sempronia.
— 8. H. — Brightwelli.
On n’a pas figuré l’H. titia , chez qui les appendices ne diffèrent de ceux de la
tricolor qu’en ce qu’ils sont un peu plus courts, Chez la race limba!a, ils sont au
contraire un peu plus longs.
PLANCHE 43.
Suite des appendices anals des mâles, |
( 285 )
\
Figure 1. Hetærina majusculu,
—
2. Anisopleura lestoides.
5. Epallage indica.
4. Euphœa dispar.
D. E. — decorata.
6. E, — aspasia.
7. E. — variegata.
8. E. — splendens.
À la figure 1 le graveur a omis de figurer à chacun des appendices anals su- Ç
périeurs 6 à 7 très-petites dents qui se trouvent vers le milieu du bord externe
et qui sont suivies de villosités fines jusqu'un peu avant le bout.
PLANCHE 14.
Suite des appendices anals des mâles.
Figure 1. Euphæa refulgens.
—
os
2. E. — Gucrini.
3. E. — opaca.
4, Dysphæa dimidiata.
©. Heliocharis amazona.
6. Dicterias atrosanguinea.
7. Micromerus blandus.
8. Amphiteryx lestoides.
Les figures 5 (Heliocharis) et 8 ( Amphipteryx) ont été faites d’après des cro-
quis que j'ai pris rapidement étant à Londres. Elles n’ont peut-être pas la même
exactitude que les autres; cependant, elles doivent être passables quant à l’en-
semble et la figure 8 notamment, qui est si remarquable par la dimension exces :
sivement courte du 10° segment de l'abdomen,
TABLE DES MATIÈRES.
EDR EE ——
MARIE DEODOS +. . .
Sous-Ordre des Odonates . .
Première Tribu. Anisoptères .
Seconde Tribu. Zygoptères . .
Famille des Agrionidées .
4°re Sous-Famille. Caloptérygines . +
Tableau synoptique des Caloptérygines
Suite des généralités . . .
Première Division, Caloptérygines régulières . . . .
Première Sous-Division. Equinervulées . . . . . +
Première Section. Equinervulées planinases . .
HA LEMion Calopteryx . 4 2,007 0. sur
Tableau synoptique des genres et sous-genres de cette Légion
4°re Cohorte de la Légion des Calopteryx ,
Tableau synoptique des espèces de la première Cohorte.
Genre I. Caloptéryx (Calopteryx) . +. Fe
Sous-Genre I. Sylphide (Sylphis) . . . . . +
4. Sylphis elegans — Sylphide élégante . .
2. S. angustipennis — S. angustipenne . . . .
Sous-Genre II. Caloptéryx (Calopteryx) +
3. Calopteryx apicalis — Caloptéryx apicale . . .
4. C. dimidiata — C. mi-partie .
5. C. maculata — C. maculée
6. C. virginica — C. virginienne
7. C. syriaca — C. syriaque
8. C. exul — C, exilée
9, C. splendens — C. éclatante
19
19 += ©
(|
L2 L 2
.
Qt HO 19 ho 9 19
19 © 1
CA O1
D +
( 288 )
10. C. virgo — C. vierge ST Te LUE CU 2 NOTE %
41. C. hæmorrhoidalis — C, hémo rrhoidale . . . .
42. C, cornel = C'coimeélte 1.7" 0 Oui Tr NO
45, G'atrata — CG; noirele: 2.10... 1 LT,
14 C'érandera Gamer rs CIO
15. C. smaragdina — CG. émeraudine . . . . . . .
Sous-Genre III. Matrone (Matrona) . . . . . . .
16. Matrona basilaris — Matrone basilaire . . . .
Genre) (EU) ASUS RETENUE PONT
SonsGenro LL GIeR TOIeRSh US. ST A TE
47. Cleis cincta — Cleis ceinte . .. , . .
Sous-Genre IL. Sapho (Sapho) ONE RE PTE EE 1
18. Sapho ciliata — Sapho ciliée . . . . . . .
19-Sbiceter — 5, bicolore : , .,. , :.
Sous-Genre III. Mnaïs (Mnais) . . . .
20. Mnais strigata — Mnaïs striée DER ACTES
21. M. pruinosa — M. pruineuse . . ,. ,
Sous-Genre IV. Echo (Echo)
29, Echo Margarita — Echo Marguerite . * . . . ,
Genre IH. PlaonéPhaon)n . à "07 ons
Sous-Genrel.Plaon (Phaon). . 2, . 0. ,
23. Phaon iridipennis — Phaon iridipenne . . . ,
Sous-Genre II. Névrobase (Neurobasis )
24. Neurobasis chinensis — Névrobase chinoise . .
2e Cohorte de la Légion des Calopteryx , . . . . .
Tableau synoptique des espèces de la seconde Cohorte
Genre IV. Vestale ( Vestalis) . . . . . .
95. Vestalis luctuosa — Vestale en deuil
26. V. amæna — V. agréable PV ART AIN TS TR
AN eraciis "NV, igrantenset APN ES MURS à.)2
Genre V. Hétérine (Hetærina}) « , .:, , 40
Sous Genre E Lais (Las). 50 SCIE
98. Lais globifer — Laïs globifère . . . . . . .
29: EæneaL. brongée 5 2% 12.40 fe ÉRPRIMENES
50. L..cunrea— L, cuivrée + 5, . A 008. HOMO,
51. L. hyalina — L. hyaline
52, L. pruinosa — L. pruineuse
994 L. DUdICA = Li DudIQUE 2.15. Le ere ONE
Sous-Genre If. Hétérine (Hetærina )
54. Hetærina simplex — H, simple .
99. H. sanguinea — H, sanguine . . .
( 289 )
do ennarosea — H, rÜse : .. "gt NON It,
57. H. caja — H. caja
58. H. dominuia — H. dominule
59. H. auripennis — H.auripenne . ,
40. H. hebe — H. hébé . . k
41. H. sanguinolenta — H. sanguinolente
42. H. mortua — H. morte
45. H. septentrionalis — H. septentrionale
44, H. læsa — H. lésée . + ;
45. H. longipes — H. longipède .
46. H. carnifex — H. carnassière
47. H. proxima — H. voisine . . . . . .
48. H. cruentata — H. ensanglantée
49. H. vulnerata — H. blessée ASSUME 1e AURA dE IN ae
HD amencina—|}H. américaine 44. 4, 1."
951. H. moribunda — H. moribonde . . . . . . . . +
92. H. tricolor — H. tricolore . . .
D Hi ilias
94. H. macropus — H. macrope
59. H. occisa — H. occise
96. H. sempronia — H, sempronie
97. H. Brightwelli — H. de Brightwell . .
ed mausCula — H. majuscule : +: .:. ur On,
D NARNRREZ ne . à) 7,
Tableau synoptique des genres et sous-genres de cette Légion
Tableau synoptique des espèces de cette Légion .
4c7e Cohorte de la Légion des Euphæa
Genre VI. Euphée (Euphæa) .
Sous-Genre I. Anisoplèvre (Anisopleura) . . .
59. Anisopleura lestoides — Anisoplèvre lestoide
Sous-Genre II. Epallage ( Epallage) . . . . . . * . … ,
60. Epallage indica — Epallage indienne . . . . . . . . .
61. E. fatime — E, fatime
Sous-Genre III, Euphée ( Euphæa)
62. Euphæa dispar — Euphée disparate
63. E. decorata — E. décorée . . .
64. E. aspasia — E. aspasie
65. E. variegata — E, variée
66. E. splendens — E, écla‘ante
67. E. Guerini — E, de Guérin
68. E. refulgens — E, resplendissante
| FF * Euphea EU: opaque ARE SU ie F3 = NS ;
Sous-Genre IV. Dysphée (Dysphæa RP RRE *l'etirise Je pe
T0. Dysphæa; a'dimidiata — Dysphée mi-partie she ju UT
9e Coherte de la Légion des Euphæa « . . . « .« . .
Genre VII. Héliocharis ( Heliocharis) . Li ARR EU a PER AE
71. Heliocharis amazona — Héliocharis amazone . . + . . « « .
_ Genre VII. Dictériade (Dicterias) _. . . + . + . . . . . CR.
72. Dicterias atrosanguinea — Dictériade rouge-brun , . . . . . . de :
Seconde Section. Equinervulées Productinases . . . . . . .
Lébion ILE Libellago 2... «0. . 06 ONE id.
Tableau synoptique des genres , sous-genres et espèces de cette Légion .. ;
Genre IX. Libellago (Libellago) : . . : . .' 24e RC
Sous-Genre I. Rhinocyphe (Rhinocypha) . . «+ . . . . . . . ]
75. Rhinocypha fulgidipennis — Rhinocyphe fulgidipenne . . . . .
74. R. quadrimaculata — R. quadrimuculée _ , 4. . . . . . . …» …
79: R: fenestrella—/R. fenestrellé. 4.2: 1. .:tads0er SON
76: R. cuneata — R: ä coin: . 4. 0 GRR PC
11: R. trifasciata—R. trifasciée : . . !. . . . . 4) 0
"6° R. unimaculata — R: unimaculée 414257 0 RSS
79: R. ‘trimaculata— R. trimaculée : :. . . . 10 MU
C0 À angusta —"R.gtroite «07 4 2. is ne RS SES
SE R. bisignata —R. bi-marquée. ... 24% 409 20 RSS
82: _R. fenestrata — R; fenestrée, !.: : /:. 1e le MON
69. À perforata-R; perforée : ; : 4 4 . , 2, CUS
84. R. heterostigma— R. hétérostigma . . 4 . . . .
ed A. fineta = R, féinte : :, 7 Mi RU SN ANS EEE
Sous-Geure Il. Libellago (Libellago) « 20044 € 2 1 en
86. Libellago dispar — Libellago disparate . , . . . . . .
Es tubida se L'Tousetle.- Lin erroné } «4e
8:-L. curta = L. courte: :.: RUOMMR S Ru tnt RSR
50: L. caligata —L. hottée 2... . LUI dE
Genre X. Micromère (Micromerus) ‘
90. Micromerus blandus — Micromère flatteur . . . . . . . . .
94. M: lingatus — M. inné. ... 0 0, 5 CN ARRET EN NENNSSE
Seconde Sous-Division. Inéquinervulées .
Légion IV. Amphipteryx . . . . sun 20e Re OT TESTS
Genre XI. Amphiptéryx buts Di ce a it, CRU SCO
92. Amphipteryx agrioides — Amph. agrioide . . . . .
95. A. lestoides — A. lestoide
Seconde Division — Caloptérygines irrégulières .
Légion V. et dernière. Thoré
( 291 )
Tableau synoptique des genres, sous-genres et espèces de la Légion des
Amphipteryx et de celle des Thorés . . . . .
DO P-et dernier Thoré (Thore) "1 24,2.:6 402. ee
Sous-Genre I. Chalcoptéryx (Chalcopteryx) . . + . ,
94, Chalcopteryx rutilans — Chalcopt. rutilante . . . . . .
roeGenre IL Thoré, (Thore) . . 1,190 0 je
95. Thore gigantea — Thoré géante . . . . . . . .
96. Th. picta —Th.peinte , . . ER AUTRE
97. Th. Saundersii — Th. de ane EP AIO TE ED a
D 1h. fsciata Th fasciée, : « .). 1%
RTE hvalna-—"Thhyaline :.. "4,
OA CCOrA) 2. 07 1, MST ar Lite qe
100 Cora cyane — Cora cyané . . + . « . . . 0
Distribution géographique des Caloptérygines 4 . . . . +. +
D corrections . 2, 0 it Va tan. ner
D eee ete fire 08
Explication des planches . . ,
bia des Malières . . . + . . »
FIN.
Pages.
248
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250
251
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254
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287
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IHetærina cruentata.
Anisopleura lestoides.
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Dysphæa dimidiata.
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EPALLAGE . EUPHAA . DYSPHAA.HELIOCHARIS : DICTERIAS .
3. LR
Micromerus lineatus.
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RHINOGYPHA.LIBELLAGO . MICROMERUS . AMPHIPTERYX .
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CHALCOPTERYX :THORE CURAr
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- N.chinensis. | V. Inctuosa.
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Anis . lesloides.
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Euph.dispar. Euph .variegata.
+. 14.
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Rh. fenestrata .
15
(L Amph.agrioides. Th. fasciata.
ape 0 Cu A —
PARTIES DE LA "BOUCHE, ET ANTENNES.
e
\ -
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- =
Ne 2 CPR
Cleis cincta.
Mnais pruimosa. Neurobasis chenensis.
Chalcopteryx rutilans. Thore fasciata.
A. A. Hagen del
CLEIS . SAPHO.MNAIS, NEUROBASIS . VESTALIS.CHALCOPTERYX. THORE
L. globifer.
L,prumosa.
H. simplex. H.sanguinea .
fs
IH. rosea H .caja..
L
H. À Hagen z del
L'AIS :HETÆRIN A.
H.mortua. H. septentrionalis
L9.
H .carnifex.
À. A. Hagen del,
HETÆRINA.
H. cruentata. H .vulnerata .
H. americaäna. H. moribunda .
H .tricolor. H.occisa.
H:sempronia. H. Brichtwelli.
HETXRINA.
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A, À. Hugen del,
FT. 15:
Anisopleura lestoides.
A 4.
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Euphæa dispar.
5. G.
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Euphæa decorata . |
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Euphæa variegata .
1. A. Hagen del.
HETÆARINA . ANISOPLEURA. EPALLAGE , EUPHÆA.
PI. 14.
| Heliocharis amazona. Dicterias atrosanguinea .
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se
| Icromerus anqaus f mphi er yx !es o1 es.
| \ bland imayhapoetie Date d
1, À Ha qert del
EUPHAA. DYSPHÆA. HELIOCHARIS. DICTERIAS. MICROMERUS . AMPHIPTERY X.
UT. — Monographie des Gomphines ,
PAR
Epu. DE SELYS LONGCHAMES ,
MEMBRE DE L'ACADÉNIE ROYALE DES SCIENCES DE BELGIQUE ET DE PLUSIEURS
AUTRES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES ;
AVEC LA COLLABORATION DE
M. ue pocreur HI. À. HAGEN
(DE KOENIGSBERG ).
AVANT-PROPOS.
La Monographie des Gomphines que nous offrons au public ento-
mologique , est faite sur le même modèle que celle des Caloptéry-
gines, qui a paru en 1854 (1). A cette même époque, en présentant
un Synopsis des Gomphines (2), qui est le prodrome de notre travail
actuel, je pensais que ce dernier serait imprimé en 1855. La princi-
pale cause du retard que nous avons éprouvé à cet égard , provient
du désir de perfectionner notre œuvre, et de la nécessité de com-
parer et de décrire les objets nouveaux , qui n’ont pas cessé de nous
parvenir, grâce au concours obligeant de la plupart des entomolo-
gistes.
Les Gomphines, dans les ouvrages de Linné, font partie de son
grand genre Libellula sous les noms forcipata et vulgatissima, les
deux seules espèces que le célèbre naturaliste suédois ait décrites.
(1) Tome IX des Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liége.
(2) Tome 21 des Bulletins de l’Académie Royale de Belgique.
04
258 Eou. De Sezys Lonccnawps. — Monographie
Fabricius les plaça dans le genre Æschna démembré des Libel-
lula, en ajoutant une espèce exotique, et en laissant, faute de la bien
connaitre, la vulgatissima dans l’ancien genre , ce qu’imita Latreille
par le même motif. Ce dernier fit cependant connaitre une espèce
nouvelle, sous le nom d'Æschna annulata.
Jusqu'à ce moment on en était resté à la subdivision de Geoffroy
en trois genres : Libellula , Æschna et Agrion, qui forment au-
jourd'hui les types des trois familles d'Odonates. Leach créa plu-
sieurs nouveaux genres et entre autres aux dépens des Æschna
ceux de Gomphus , Cordulegaster et Petalura.
Vander Linden, en 1825, sectionnant les Æschna d’après la po-
sition des yeux , contigus ou non, pensa qu'on pourrait former un
genre de ceux qui ne les ont pas contigus, en adoptant pour eux le
nom de Petalura, mais il n’y plaçait pas les Cordulegaster, parce
que leurs yeux se touchent par un point.
De Haan et Vander Hœven, divisant les Odonates d’après un ca-
ractère nouveau, la forme des triangles discoïdaux des ailes, sont
arrivés également à réunir les Gomphines sous le nom nouveau de
Lindenia, que j'ai remis en activité depuis pour désigner un genre
que j'ai démembré des Gomphus.
Le professeur Burmeister (1859) a pris pour caractère la position
des yeux, de sorte qu’en constituant pour les Gomphines le genre
Diastatomma (Charp.) ila, comme Vander Linden, laissé les Cordu-
legaster avec les Æschna ; il s’est en outre trompé, en donnant pour
caractère commun avec les Æschna, la lèvre inférieure fendue,
qui ne se trouve que chez la gigantea parmi les dix espèces qu'il
signale.
Le docteur Rambur (1842) est entré dans la voie véritable, en
prenant comme caractère de sa famille des Gomphides, pour la sé-
parer des Æschnides , les yeux à peine çontigus ou éloignés l’un de
l'autre, ce qui lui a permis d'y comprendre les Cordulegaster. I a
décrit trente espèces , divisées en sept genres. Les caractères des
divisions principales dans son tableau synoptique sont si clairs et si
naturels, que c’est au même résultat que nous sommes arrivés,
après avoir étudié consciencieusement tout ce groupe sans parti pris
des Gomphines. 259
à l'avance. Deux ans auparavant (1840) dans la Monographie des
Libellulidées d'Europe, j'avais déjà, il est vrai, formé la même
agglomération naturelle, mais sur le caractère des appendices anals
des mâles en tenaille, qui n’est plus juste pour tous les groupes que
J'ai connus depuis.
En 1854, dans le Synopsis des Gomphines, j'ai divisé cette sous-
famille que je subordonne à la famille des Æschnides, en cinq
légions, seize grands genres, et trente-cinq sous-genres, parmi
lesquels j'en ai créé vingt-huit. Le nambre des espèces est porté à
cent dix-sept, y compris celles qui ont été découvertes et nommées
par mon collaborateur le docteur Hagen. Donner aujourd’hui des
diagnoses serait répéter ce qui se trouve dans le Synopsis, que
voudront sans doute avoir sous Jes yeux ceux qui liront la #ono-
graphie des Gomphines , dans laquelle nous décrirons 57 sous-
genres et 125 espèces malgré la suppression de quelques coupes sous-
génériques , et de quelques espèces qui ne nous ont pas paru assez
tranchées.
Je crois inutile de répéter ici ce que j'ai dit dans la Monographie
des Calopiérygines (avant-propos) sur la manière d'entendre les
mots genre et sous-genre, sur les larves, sur les mesures employées,
sur les collections classiques acquises ou consultées, sur les com-
munications reçues et enfin sur la part respective de travail qui ap-
_ partient à M. Hagen et à moi.
Il m'est impossible cependant de ne pas me féliciter hautement
d’avoir encore pour collaborateur le docteur Hagen, et de ne pas ex-
primer de nouveau avec lui notre vive reconnaissance à ceux qui
ont continué à nous favoriser de leurs précieuses communications ,
comme à ceux qui nous en ont fait pour la première fois.
Ce sont principalement :
Paris : MM. Millnes Edwards, Blanchard, Lucas, Guérin-
Méneville, Sichel et Signoret.
Londres : MM. A. White, Smith, Dale, Fr. Walcker.
Leyde : MM. Herklots et Snellen Van Vollenhoven.
Francfort : MM. Ed. Rüppel et Von Heyden.
S-
Se
R- 2:
| Wisbaden : M. HP PERMET vus
à Berlin : MM. Hopfer, Schaum et feu M. Ke:
à Halle : M. Burmeister.
à Vienne : M. Kollar.
à Breslau : M. Schneider. | ; a
à Lunébourg : M. Heyer. | MED
à Hambourg : M. Thorey. Aile
à Altona : M. Sommer.
à Stettin : M. Dohrn.
à Zurich : M. Heer et feu M. Escher Zollikofer,
à Copenhague : M. Schiodte.
a Stockholm : M. Boheman.
à Bruxelles : la Direction du Musée.
Avec le concours efficace de tant d'hommes haut placés dans la
science, nous serions blämables de laisser inachevée l'Histoire des
Insectes Odonates. Voilà deux sous-familles terminées : nous espé-
rons publier dans quelque temps les trois ou quatre autres qui res-
tent à décrire.
Liëége, 20 novembre 1856.
Eu. DE SELYS LONGCHAMPS.
MONOGRAPHIE
DES
GOMPHINES.
ORDRE DES ORTHOPTERES (1).
SOUS-ORDRE DES ODONATES (oponarTa F8.)
Caractère : Ailes membraneuses, planes, de longueur à peu près égale, for-
tement réticulées, munies d’un ptérostigma (parfois nul chez quelques Calop-
térygines).
Mandibules et mâchoires très-fortes , cornées.
Tarses de trois articles.
Antennes de six ou sept articles (les derniers parfois réunis en forme de soie).
Parties génitales antérieures des mâles situées sous le second segment ab-
dominal.
Deux appendices anals supérieurs dans les deux sexes.
Larves aquatiques , subissant de demi-métamorphoses,
Je divise ce sous-ordre en deux tribus.
PREMIÈRE TRIBU. AMNISOPTÈRES (aNISOPTERA),
Ailes non semblables, horizontales dans le repos , avec une membranule (par-
fois nulle). La nervure sous-médiane ayant un rameau supérieur, qui forme l’un
des côtés du triangle discoïdal.
(1) On classe généralement ces Insectes dans l’ordre des Névroptères, d’a-
près les vues de Linné et de Latreille; mais d’après les travaux de MM. Erich-
son et de Siebold, M. Hagen me fait observer que les Odonates, avec les Termi-
tides , Perlides , Ephémérides et Psocides, doivent faire partie des Orthoptères,
Les autres familles constitueraicnt seules l’ordre des Névroptères, dont le carac-
tère principal consisterait dans la lèvre non divisée et les métamorphoses com-
plètes. Dans la famille des Libellulidées cependant , la lèvre n’est guère divisée,
sh
262 Eox. De Sezys Loxccnaups, — Monographie
Tête plus ou moins hémisphérique; les yeux globuleux, le plus souvent con-
tigus. |
Appendices anals au nombre de trois chez les mâles, (l’inférieur parfois en-
tièrement divisé en deux ou rudimentaire).
Cette tribu comprend les familles des Libellulidées et Æschnidées.
Je n’ai pas à m'occuper de la première dans ce volume.
FAMILLE 2%, ÆSCHNIDÉES (æscanip#).
Triangles discoïdaux des quatre ailes construits d’une manière analogue. Les
nervules antécubitales ne correspondent pas exactement avec celles qui se trou-
vent en dessous, entre la nervure sous-costale et la médiane. Le second espace
cubital traversé par des nervules dès son origine (1).
Palpes labiaux (ou lobes latéraux de la lèvre inférieure) de trois articles. Lobe
intermédiaire assez large.
Cette famille ne comprend que deux sous-familles , les Gomphi-
nes et les Æschnines. Nous ne nous occuperons que de la première
dans ce travail :
Are SOUS-FAMILLE.
GOMPHINES (GOMPHINÆ ).
Les yeux médiocres, éloignés l’un de l'autre, ow se touchant par un point
seulement ; la tête un peu transverse , peu globulense,
Les triangles discoïdaux ordinairement courts, plus ou moins équilatéraux,
rarement un peu allongés dans le sens de la longueur des ailes,
og Le bord anal des secondes ailes excavé (excepté chez les Anormogomphus
et les Anotogaster).
Des oreillettes saïllantes au 2° segment (excepté chez les Anotogaster).
Appendice anal inférieur presque toujours profondément fourchu ou échancré
au bout.
Ces insectes sont cosmopolites.
Le tableau synoptique suivant, permettra de saisir assez facile-
ment les caractères des divisions que nous avons admises dans la
sous-famille.
(1) Ce second espace cubital est celui qui se trouve en dessous de la nervure
médiane, après le nodus où elle forme la seconde grande nervure. Le Ptéros-
tigma se trouve entre la médiane et la costale au bord antérieur de l'aile.
265
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264 Eox. De Sezys Lonccnaurs. — Xonographie
Dans l'état actuel de nos connaissances, et en tenant compte des.
caractères les plus fixes , je crois qu'il ne peut exister de sérieuse
diseussion sur l’ordre dans lequel les six grandes légions doivent se
suivre.
La place de la sous-famille des Gomphines parmi les Odonates ,
semble se trouver entre les dernières Libellulidées ( Cordulia , Ma-
cromia) et les Æschnines. Elles se rapprochent, en effet, des Li-
bellulidées , par la première division , chez lesquelles la lèvre infé-
rieure est entière , tandis qu’elles passent presqu’insensiblement
aux Æschnines par la seconde division, où la lèvre est plus ou moins
fendue. Cette place est encore justifiée par la considération de l’é-
caille vulvaire, qui, simple dans la première division, prend dans
la seconde presque l'organisation compliquée des lames vulvaires
des Æschnines.
Toussaint de Charpentier a intercallé les Gomphines entre les
Æschnines et les Agrionidées, à cause de l'éloignement des yeux,
qui les font effectivement ressembler à cette dernière famille, mais
cela est tout-à-fait contraire aux données fournies par l’écaille vul-
vaire.
D'autres auteurs, le professeur Burmeister , par exemple, atta-
chant aussi une importance de premier ordre à la position des
yeux, ont réuni les Cordulegaster aux Æschna, parce qu'ils ont les
yeux légèrement contigus. C’est encore une analogie forcée, car les
Cordulegaster ont les caractères généraux et la coloration des Gom-
phines, et l’écaille vulvaire moins voisine de celle des Æschna que
les Petalura, qui ont cependant les yeux très-distants, et qui sont
pour cet auteur de vraies Gomphines (Diastatomma). Le caractère
des yeux distants ou à peine contigus est, il est vrai, le signe do-
minant des Gomphines , mais nous trouvons dans le même grand
genre Cordulegaster des sous-genres où les yeux sont un peu dis-
tants , et d’autres, où ils sont en partie contigus, preuve qu'il ne
faut pas considérer ce caractère d’une manière trop minutieuse, bien
que pris dans son ensemble, il soit le seul qui sépare bien les
Gomphines des Æschnines.
Si j'avais mis en première ligne les diverses modifications de la po-
sition des yeux d’une manière stricte, j'aurais dù terminer la série
par les Cordulegaster, et non par les Petalura , mais j'ai considéré
que je sacrificrais l'indication très-importante de l’écaille vulvaire
qui, dans la légion des Petalura prend définitivement l'organisa-
tion des James vulvaires des Æschnines. Lorsque l’on connaitra la fe-
des Gomphines. 265
melle des Petalia , on verra si ma manière de voir est juste, quant
à la place que j'ai assignée aux trois dernières légions.
Les ailes ne nous fournissent dans cette sous-famille que des ca-
ractère de deuxième ou troisième ordre. Les triangles discoïdaux
sont, il est vrai, moins allongés que chez les Æschnines, et viennent
confirmer le caractère tiré des yeux; mais si l’on veut subdiviser
rigoureusement la sous-famille d’après la forme de ces triangles ,
on sépare des groupes très-voisins. Je me suis servi du caractère
de l’espace basilaire réticulé pour nommer Nervulibases la seule lé-
gion (Chlorogomphus) qui le possède, mais il ne faut pas oublier que
cette coupe diffère aussi des deux autres de la même division par
l’écaille vulvaire courte et la lèvre moins fendue , deux caractères
qui lui assignent la place intermédiaire entre les Intégrilabiées et
les Fissilabiées.
Parmi les Intégrilabiées, le triangle libre ou réticulé, la membra-
nule rudimentaire ou distincte , semblent des caractères d’égale va-
leur. J'ai donné la préférence aux triangles, parce que la détermi-
nation est plus facile et ne souffre pas d'exception. J'ai donc fait
des Gomphus (cosmopolites) la première sous-division , et j'ai réuni
dans la seconde les Gomphoides du nouveau monde et les Lindenia
qui les représentent dans l’ancien. D'après la membranule j'aurais
rattaché les Gomphoides aux Gomphus, et présenté comme seconde
sous-division les Lindenia.
Je réserve pour un article spécial, à la fin de ce volume, le ré-
sumé géographique; qu'il me suffise de déclarer dès maintenant ,
que si la Géographie zoologique nous fournit dans la sous-famille
des Gomphines des données précieuses pour confirmer la valeur de
plusieurs légions et de la plupart des sous-genres , elle ne peut en
aucune façon servir de base à une série méthodique continue.
La légion des Gomphus est cosmopolite.
Les Gomphoides (1) sont du nouveau monde subtropical ; les
Lindénies de l’ancien monde, aussi subtropical; les Chlorogom-
phus de la Malaisie; les Cordulegaster de l'Europe, de l'Asie et de
l'Amérique ; les Petalura de l'Océanie et du Chili,
LS
(1) Excepté le Sieboldius , qui du reste doit être étudié.
266 Eox. De Sezys Lonccnaups. — Monographie
PREMIÈRE DIVISION.
GOMPHINES INTÉGRILABIÉES (INTEGRILABIÆ.)
. Lèvre inférieure à lobe médian entier, non fendu à son extrémité. Yeux no-
tablement éloignés l’un de l’autre; triangles discoïdaux des ailes inférieures à
côté interne plus court que les autres, ou égal au supérieur. Espace basilaire
libre. Écaille vulvaire simple, plus courte que le 9° segment (1).
Cette division est beaucoup plus riche en espèces que la seconde,
comprenant à elle seule les quatre cinquièmes des espèces connues
(105 sur 195.)
Les trois légions sont assez peu tranchées , la première passant à
la seconde et la seconde à la troisième ; mais ces deux dernières,
quoique fondées sur des caractères peu importants, sont très-bien
circonscrites sous le rapport géographique.
PREMIÈRE SOUS-DIVISION.
LIBRES (LIBERÆ.)
Tous les triangles, et l’espace qui se trouve au-dessus libres, Membranule
nulle ou presque nulle (2).
Les Gomphines intégrilabiées libres, qui ne constituent qu’une
seule légion (Gomphus ) sont très-nombreuses; elles forment la
moitié des espèces connues et sont cosmopolites. Cependant l'A-
mérique Méridionale en est presque dépourvue, car sur soixante six
espèces elle n’en possède jusqu'ici que quatre.
1e LEGION. — GOMPHUS (Leach).
( Les caractères diagnostiques sont ceux de la sous-division ci-
dessus , ou Gomphines intégrilabiées libres).
M. Hagen m'a transmis la description détaillée de cette légion
ainsi qu'il suit :
(1) Excepté chez les Jctinus ferox, pugnaxæ et la Zonophora campanulata
où elle est prolongée en lanière un peu plus longue.
(2) Médiocre chez le Gomphus dilatatus et chez les Hemigomphus.
des Gomphines. 267
I. Description des formes.
« Tère forte, transversale, un peu plus large que longue, aplatie; yeux
médiocres, réniformes, couvrant la partie latérale antérieure de la tête en des-
sus, placés obliquement , de sorte qu’en avant ils sont trois fois plus éloignés
entre eux qu’en arrière; l’espace entre les yeux au même niveau, de forme
trapézoïde, séparé en arrière de l’occiput par une ligne imprimée , borné par
les yeux de côté, un peu plus déprimé en avant et séparé du front par une im-
pression transversale, qui descend le long des yeux. L’occiput étroit, court,
à peu près trois fois plus large que long, d’une forme trapézoïde, mais en sens
inverse , se terminant par un bord mince et en biseau, d’ailleurs d’une forme
et armature très-différentes selon l'espèce et le sexe. La partie postérieure de
la tête renflée, mais beaucoup moins que la largeur des yeux, dont le bord pos-
térieur est sinué parfois sensiblement au-dessus de son milieu. Il n’y à pas de
tubercule mais un bourrelet plus ou moins sensible longeant la partie supé-
rieure jusqu'à l’échancrure. La vésicule du ventex petite, peu marquée, for-
mant un bourrelet transversal, un peu déprimée au milieu, à angles obtus peu
marqués, ou divisée tout-à-fait en deux tubercules — ou large applatie. Les
ocelles grandes, situées en ligne droite , presque circonscrites par une ligne
enfoncée.
» ANTENNES insérées en dessous et en dehors des ocelles, éloignées , entre le
front et les yeux. Article premier en anneau cylindrique, court, fort; article
second un peu plus long, moins fort , aminei au bout, un peu rétréci au milieu;
article troisième moins long que le second , beaucoup plus mince, un peu plus
épais au milieu au dessous ; soie fine , à peu près cinq fois plus longue que l’ar-
ticle troisième , non articulée.
» Face avancée, verticale ou déprimée et oblique. Front grand (quelquefois
petit, rudimentaire) brisé, à angle plus ou moins droit , aigu ou non. La partie
supérieure horizontale, grande (ou très-courte) deux à quatre fois plus large que
longue ; dépassant les yeux en avant, aplatie en dessus, avancée au milieu ou
non, la partie antérieure moitié plus courte, ou aussi longue, un peu bombée ou
droite, séparée de l’épistome {nasus) par une ligne transversale qui s’unit avec
l'impression descendant le long des yeux. Epistome de même grandeur ou un
peu plus grand que la partie antérieure du front, avec une longue échancrure
à son bord inférieur, qui forme aux côtés des pointes très-obtuses, arrondies;
deux impressions obliques , longues, assez marquées au milieu près de son bord
inférieur. Rhinarium enchassé dans l’échancrure de l’épistome, et passant sous
ses pointes obtuses, coupé en avant en ligne droite. Le Rhinarium s’unit au mi-
lieu de l’échancrure parfaitement et sans interruption avec la peau de l’épis-
tome , ou par une suture.
» Bouche: lèvre supérieure généralement petite (quelquefois assez grande)
d’un tiers ou de moitié moins large que l’épistome, transversale, courte, une
268 Eox. De Secys LoNccuamrs. — Monographie
fois plus large que longue, les côtés arrondis en demi-cercle, le bord antérieur à ,
un peu déprimé au milieu; sa face interne scabre. Mandibules très-fortes , pres-
que pas cachées par la lèvre supérieure , excepté leur bord interne; la dent du
bout trifide, mais les pointes latérales moins marquées; la dent basale en Z.
Mâchoires fortes , courtes; leur bord interne formant un lobe basal arrondi , peu
- avancé; leur bout amincé, court; la dent apicale peu courbée trifide (mais les-
deux parties externes et internes très-petites, et presque rudimentaires), un peu
plus courtes que les quatre dents internes. Celles-ci grêles, aigues, dont trois
tournées en dedans, la quatrième qui estun peu plus courte, tournée en dehors.
Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes) ou un peu plus ou aussi large
que longue, transversale, un peu rétrécie à la base, arrondie au bout antérieur.
Palpes labiaux à article basal très-court, le second très-large, moins ou un peu
plus grand que la lèvre, un peu plus long, son bord interne arrondi et avancé
dans sa moitié basale, droit ensuite ; son bord externe arrondi en demi-cercle ou
en ellipse ou en angle obtus jusqu’à 90°. L’angle interne prolongé en une épine
forte, recourbée. Troisième article court ou long , dépassant à peine ou nota-
blement le bout de celui de l’autre côté, comprimé, large à la base, lentement
aminci vers le bout, qui forme une épine courbée en dedans. Langue aplatie et
élargie au bout, qui est tronqué à angle un peu aigu ou droit; bord antérieur un:
peu échancré au milieu.
» Protxorax petit, une fois plus large que long, bord antérieur un peu re-
levé et séparé par une impression transversale, suivi de deux festons arrondis
en dehors , séparés au milieu par un trou enfoncé; bord postérieur petit ou en
crête renflée, transversale, séparée ou non au milieu.
» Torax très-fort, carré, un peu plus de moitié plus long que large, non dé-
primé en dessus, dilaté en dessous après le rétrécissement à la base des pieds
intermédiaires; échancrure mésothoracique grande, en demi-cercle, beaucoup
plus large que longue, à bord un peu relevé (thorax comme coupé en avant);
sinus antéalaires un peu plus larges que longs fendus plus loin que leur bout
(jusqu’au tiers ou au milieu de l’arête mésothoracique); le côté antérieur un
peu évidé ou droit, dentelé, le postérieur très-courbé au bout , l'angle externe
aigu, tourné en arrière, déprimé ou non et réuni au thorax. L’arête mésothora-
cique et la suture humérale latérale, partagent avec la suture ventrale le thorax
en six champs oblongs : deux sur le devant et deux de chaque côté, le terminal
un peu plus petit.
» Pieps antérieurs, forts, de longueur variable, les postérieurs dépassant à
peine la moitié du 3° segment ou arrivant jusqu’à la fin du 4° segment abdomi-
nal; fémurs cylindriques, aplatis en dessous avec deux rangées de dents plus
ou moins développées ou même nulles, parfois avec quelques dents externes
assez longues ; les quatre fémurs antérieurs plus courts, tibias droits, de même
longueur , ceux des quatre pieds antérieurs aussi longs que le fémur, avec qua-
tre arêtes bien marquées, de chaque côté, une raie de cils plus ou moins longs
»
1
des Gomphines. 269
en dessous, une barbe interne au bout des antérieurs; tarses avec des épines
plus courtes et plus rares en dessous , moitié plus courts que les tibias, ceux des
pieds postérieurs plus longs (2/3 des tibias) ou aussi longs; l’article premier
très-court, les deux autres longs , le second un peu moins que le troisième. Les
onglets moins longs que l’article troisième, arqués, forts, avec une dent courte
oblique au milieu. |
» Axes d’une forme différente, les postérieures un peu plus courtes et plus
larges dans leur moitié basale, leur bord anal différant presque toujours selon
les sexes, Les ailes longues, arrivant à la fin du 7° ou jusqu’à la moitié du 9°
segment abdominal, trois à quatre fois plus longues que larges ; base étroite,
bord postérieur élargi et arrondi, alors divergeant avec le bord antérieur aux
ailes antérieures jusqu’au milieu de leur longueur , puis convergeant et for-
mant le bout en ellipse. Cellules de moyenne longueur, quadrangulaires; vers le
bout et le long du bord postérieur, irrégulières, quinquangulaires ; une rangée
entre deux secteurs, plusieurs rangées, irrégulières vers le bout et le bord pos-
térieur. La membrane des ailes unie. Les secteurs principal et subnodal,
séparés dela médiane. La partie humérale fait la moitié de l'aile aux postérieu-
res , un peu plus aux antérieures. L'espace médian fait à peu près le tiers de la
partie humérale, un peu élargi vers le bout, qui forme un triangle au côté in-
terne du triangle ordinaire au moyen d’une transversale, ce triangle interne
vide. L'espace basilaire ayant à peu près 3/4 de l’espace médian, oblong, vide.
Triangle discoïdal petit, rectangulaire; Les côtés droits, le supérieur aussi long
que l’intérieur; sa hauteur un tiers de la largeur de l'aile aux antérieures, sa
position verticale. Le triangle discoïdal aussi bien que l’espace au - dessus sont
vides. Arculus droit, ses deux secteurs naissent séparés dans son milieu. Le
secteur principal, bifurqué bien avant le nodus ; le secteur moyen allant un
peu onduleux, paraïlèle au secteur bref vers le tiers apical du bord postérieur de
l'aile. Le secteur subnodal, naissant avec deux racines, va parallèlement au sec-
teur noaal en simple courbure plus près du bout vers le bord postérieur. Le sec-
teur supérieur du triangle, aboutit en simple courbure vers le milieu du bord pos-
térieur ; le secteur inférieur du triangle , en courbure double, en est rapproché,
mais au bout un peu divergeant. Les secteurs interposés sont rares, fins, irré-
guliers; 9 à 19 antécubitales, la 17€ et la 5° ou 7° plus forte. Ptérostigma moyen;
oblong ou rhomboïde, quatre fois plus long que large, son côté interne presque
toujours prolongé dans l’espace en dessous. Les nervules du second espace hu-
méral ne correspondent point avec les antécubitales. Deux rangées discoïdales
après le nodus, l’espace postrigonal s’élargit un peu avec des rangées irréguliè-
res plus nombreuses. Espace postcostal avec des aréoles plus grandes. Angle
anal aigu ou obtus, rarement nul chez les mâles; bord anal évidé ou non
avant le bout, où il y a un triangle large , n’allant pas au bout avec deux ran-
gées d’aréoles. Membranule très-étroite presque nulle, finissant au milieu du
3
270 Eou. De Sezys LoxacHaups. — Monog:aphie
bord anal ou allant jusqu’au bout, après elle, se trouvent quelques dente-
lures.
» ABDOMEN cylindrique ou un peu comprimé, plus ou moins élargi à la base
et avant le bout, peu fort ou grêle, un peu plus long que les ailes, formant 2/5
jusqu’à 4\5 de la longueur totale. La base (1° 2° sezments et commencement du
3°) et le bout (7°,8°,9°) plus ou moins élargis. Les segments 1° et 10° très-courts
et 2° jusqu'au 9° d’égale longueur ; ou 3°, 4°, 5°, 6° égaux et plus longs et 9° et
10€ égaux et courts, ou même le 9° plus long que le 8°. Le bord inférieur des 8°
et 9° élargi en dessous , plus ou moins en lamelle et libre.
» PARTIES GÉNITALES. Mâle. Premier segment abdominal uni en dessous.
Oreillette grande, bien détachée, orbiculaire, comprimée, un peu dentelée en
dedans. Bord ventral un peu courbé, doublé en dedans après le milieu. Pièce
antérieure échancrée en angle droit avec les bords redressés , et dans l’échan-
crure un tubercule canaliculé ; ou en toît coupée en avant. Parties géni-
tales, peu , ou très-proéminentes. Hamecçon antérieur plus petit ou de même
grandeur que le postérieur, allongé, en lame aplatie, simple ou bifide au bout
échancré ou non avant le bout. Hameçon postérieur triangulaire, même gran-
deur ou plus grand et plus fort, droit ou tourné en dedans et après le milieu,
tourné sur lui-même en dehors, le bout a la partie interne obtuse et arron-
die , ou droite et aigue; partie externe ou nulle ou en très-petit onglet courbé
en dedans; gaîne du pénis d’une forme très-variable selon les espèces, ou
très-forte , renflée , libre, coupée en avant avec une impression antérieure, ou
petite en bourrelet avec une coulisse plus ou moins grande. Pénis petit, diffé-
rant selon les groupes et espèces. Le second article avec une dent en dessous
dépassant même le troisième article qui est alors très-petit, ou le second article
sans dent et le troisième de même longueur. Cuillère amincie vers le bout, en-
tière. Appendices supérieurs aussi longs ou plus longs que le segment final ,
cylindriques , aigus au bout ou non, divariqués ou arqués ou même bifides. Apr
pendice inférieur plus court, rarement plus long que les supérieurs , largement
évidé ou très-rapproché, d’une forme très-variable selon l'espèce. Les lames
anales petites, ovales , amincies en dehors.
T'emelles. L’oreillette toujours plus petite, souvent en bosse arrondie, ou
même nulle. L’écaille vulvaire moitié ou encore moins longue que le 9° seg-
ment , en lame bifide ou très-courte et largement fendue. Les appendices aussi
longs que le dernier segment, cylindriques, aigus au bout. Pièce intermé-
diaire plus courte triangulaire. Lames anales grandes arrondies.
II Couleur et dessin.
» Couleur toujours jaune et noire. Pour la couleur du fond nous trouvons le
jaune dans les nuances différentes jusqu’à l’orangé ou le vert. Le noir varie en-
tre le noir de charbon très-foncé jusqu’au brun ou marron. Quelquefois le noir
domine même le jaune , mais comme chez les individus jeunes, le jaune domine
on D ee ne mn
des Gomplunes. 271
_ toujours, et comme nous avons des Gomphus parfaitement jaunes, mais non des
noirs, je prends le jaune pour la couleur du fond. O. grammicus et flemuosus
ont l’abdomen en partie bleu de ciel, mais non saupoudré. Tête avec le jaune
le plus souvent dominant. Lèvre inférieure jaune ou noire au bout. Les mandi-
bules jaunes en dehors. Lèvre supérieure d'un jaune uni ou bordé et même tra-
versé de noir au milieu plus ou moins largement. Rhinarium jaune ou noir. Epis-
tome jaune ou bordé en dessus et en dessous de noir. Ces bordures se peu-
vent élargir pour former des anastomoses plus ou moins considérables. Front
jaune ou ligné de noir. Vésicule verticale jaune ou noirâtre au moins aux bords.
Antennes noires, Occiputjaune ou en partie noir , le derrière des yeux noir ou
taché de jaune. Prothorax noir plus ou moins bordé et traversé de jaune. Thorax
souvent avec le noir dominant, le dessin comme chez les Zindenia. Abdomen
avec le jaune dominant (quelquefois le noir) taché comme chez les Lindenia ,
ou avec des lignes et des points latéraux, qui peuvent se dilater et même se
réunir avant le bout. Les ailes hyalines, rarement la base un peu colorée ou
Me long de la costale un peu jaunâtre. Réseau noir, la costale souvent jaune en
bdehors ; ptérostigma, jaune, brun ou noirâtre ; membranule pâle , blanchâtre.
III. Villosités. Sculptures.
» En général, les Gromphus sont peu velus, mais quelques espèces le sont d’une
Rio notable surtout les parties génitales et celles de la bouche. Très-souvent
ou presque toujours ,une crête de poils sur l’occiput. Il y a des villosités surtout
‘sur la tête, le thorax et quelquefois sur les fémurs. Les sculptures sont comme
(chez les Lindenia. 11 faut ajouter que souvent chez les Gomphus, l’occiput porte
lune série de dents plus ou moins développées, surtout chez les femelles.
IV. Différences d’âge.
» Les mêmes que chez les Zindenia, la couleur jaune domine partout chez
les jeunes.
V. Différences sexuelles.
… » Les mêmes que chez les ZLindenia. Les œ' ont les épines des fémurs en
dessous moins développées que chez les femelles. La même chose existe pour les
bercules derrière l’occiput, parfois presque nuls chez les mâles. Les oreillettes
quelquefois bien marquées. L'angle anal des ailes postérieurs (%*) aigu ou non ,
toujours arrondi (Q }.
VI. Différences spécifiques.
» Les mêmes que pour les ZLindenia. Ajoutez-y la longueur et l’armature
des pieds. »
272 Eox. De Sezys LonGcHamps, — Monographie
GENRE I. — GOMPHUS (cowexus, Leach.)
Synonymie : LIBELLULA L.
Æscana Fab. Latr,
Gowrnus Leach. — Ramb. — De Selys Mon. et Rev. — Hagen
DrasratrommA Charp. Burm.
HereroGomPAaus
OxxcHoGcoMPHUs Deere is, 1854
no A :
OrPHI0GOMPHUS 25? PNR
Gompaus |
{
(Mèmes caractères diagnostics et détaillés que ceux de la lé-
gion. ) }
Dans le Synopsis , en 185%, j'ai essayé de répartir en quatres
grands genres les espèces que je réunis de nouveau aujourd’hui souss
le nom de Gomphus, attendu que je ne trouve pas chez les femel=.
les de caractères correspondants à ceux qui m’avaient servi à diviser
les mâles, savoir, la longueur relative des appendices anals supé”
rieurs , et L ons contiguë ou divariquée des deux branches des
| res inférieur.
C'était une anomalie , que de grands genres fondés sur un ca
ractère exclusivement propre aux mâles ; il a fallu y renoncer poum
le moment , et se borner à la subdivision en petits sous-genres >
d'autant ee que les mâles de deux des sous-genres les plus remar=.
quables (Macrogomphus et Epigomphus) sont inconnus.
M. Hagen à reconnu chez les mâles un caractère important, mais
presque microscopique : c’est l'existence ou la non existence d'une
dent au second article du pénis du mâle. Jusqu'ici, il coïncides
avec la direction divariquée ou contiguë des branches de l'appen«
dice inférieur des mâles, excepté dans le sous-genre Ophiogomphus
où il existe une dent, bien que les branches de l’appendice infé-
rieur soient contiguës ; et dans le sous-genre Anormogomphus , où
il n’y à pas de dent, bien que les branches de l’appendice inférieur
soient divariquées. C’est ce qui m'a décidé à placer l'Ophiogomphuss
le dernier de la première série (mäles à appendice inférieur ayant
les branches contiguës).
Cette série se divise en deux sections. Dans la première (mon an=4}
cien genre Onychogomphus) , les appendices supérieurs ont la lon-
gueur des deux derniers segments , tandis que dans la seconde secs
tion (mon ancien genre Ophiogomphus) , ils n’ont que la longueur
du dernier segment.
des Gomjhines. 275
Dans la seconde série (branches de lappendice inférieur des
males écartées) il y a une dent au 2 article du pénis, excepté chez
l’'Anormogomphus. Elle se divise aussi en deux sections. Dans la
première (mon ancien genre Hetérogomphus) les appendices supé-
rieurs du mâle ont environ la longueur des deux derniers segments.
Dans ia seconde (mon ancien genre Gomphus) les appendices supé-
rieurs ont la longueur du dernier segment ou sont même plus
courts.
On voit quela classification que j’adopte en ce moment ne diffère
de celle de 1854 qu’en ce que je divise d’abord d’après l’appendice
inférieur, puis d’après les appendices supérieurs en seconde ligne,
tandis que j'avais fait le contraire en 1854, Je me suis arrêté à ce
changement parce qu’il permet de ne plus éloigner lune de l’autre
les grandes sections chez lesquelles le pénis est organisé de même
facon.
Entre les deux séries, j'ai placé provisoirement deux sous-genres
(Epigomphus et Macrogomphus) dont les mâles sont inconnus et
qui ont été créés à cause des formes extraordinaires que présentent
les femelles. D’après certaines analogies, il est vraisemblable qu'ils
appartiennent à la seconde série, qui. du reste, les suit immédia-
lement. : :
Lorsque nous connaitrons les deux sexes de toutes les espèces ,
il est probable que l'on pourra démembrer convenablement le
grand genre Gomphus, qui ne comprend pas moins de 66 espè-
ces , c'est-à-dire plus de la moitié des Gomphines connues.
Pour le moment, je me suis borné à le subdiviser pour facili-
ter l'étude en un nombre de sous-genres assez grand, j’en conviens,
et dont plusieurs ne sont pas très-caractérisés, mais forment en gé-
néral des coupes géographiques bien circonscrites, quoique le
grand genre, pris dans son ensemble, soit cosmopolite.
En caractérisant ces sous-genres, je me suis servi: pour les
mâles, des modifications de formes qu'éprouvent les appendices
anals supérieurs et inférieurs, le second article du pénis et la forme
de l'angle anal des ailes inférieures ; pour les femelles, la forme de
l'écaille vulvaire, les appendices anals , et l’existence des oreillettes
au 2° segment ; pour les deux sexes le nombre des nervules antécu-
bitales, le ptérostigma, le prolongement de sa nervule interne , la
membranule , locciput, le dessin du thorax et de l'abdomen, la
longueur relative des trois derniers segments de l’abdomen, la di-
latation des 8° et 9° segments ; la longueur des pieds,
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PES _ À o* Appendices !
TR.
© Occiput non cornu.
1. Oxyxcnocompnus, De Selys.
(Europe , Asie, Afrique ). "61
o" Appendices supérieurs
rapprochés , un peu cour-
bés au bout; l’inférieur plus «
court.
Q Occiput non connu.
©" (inconnu). 1
© Occiput avec 2 cornes
médianes rapprochées.
2. Crhawocomenus, De Selys. ...: 1207) LION
(Afrique méridionale )
3. ErPerogomenus, De Selys. . . . .
(Amérique tropicale ).
4. OrniogomPuus, De $Selys. _ . . . .
(Europe, Asie, Amérique arctique ).
5. Esrcoweuus, Hagen. + . ‘. . . JO
( Amérique méridionale tropicale ).
6. Macrocomeaus, De Selys. |...
( Asie tropicale , Malaisie }.
7. Hererocomraus , De Selys. , . :.. . .
(Asie tropicale).
B..Mrosogomeaus, De Selys. : ... 12500
(Malacca).
9. Anormogomeaus ; De Selys. ‘. .. ..
| ( Asie tropicale }.
| 10. Cycroaompaus, De Selys. *+ . .
_ j ( Asie tropicale ).
re | 11. PayciocomPaus , De $Selys. + + . + . .
= (Afrique tropicale j.
— 12. Pcarveompaus, De Selys + .: ".
cs | À ( Asie tropicale }.
| GENRE UNIQUE Femurs postérieurs excessi-
vement longs, portant quel-
its ques épines plus longues
GOMPHUS. que les autres.
CA
==)
Rens
ee
SQ
CA
13. Gompnus, Leach.
(Europe, Asie, Afrique, Amér. sept.) PÊ
Fémurs de dimensions or-
dinaires à épines courtes
presque égales.
o* Appent
droits, sh à
ches trèss
o* Appent
chés, avec
l'inférieu
tées. (AS
14. Ausrrogompuaus , De Selys. «+ + + +.
(Nouvelle Hollande .)
a* Appentk
beaucoup
15. Hemicomruus, De Selys.
Ptérostigma très-court. :
( Amérique méridionale trop. }
Ptérostigma assez long. { M \
!
EE TENCR er Re PH RRRERET D à
Page 274 ** 3. |
TU |
Imésothoracique 1n-
hiliou, formant un 7
bandes antéhuméra-
roites.
Imésothoracique non
bandes antéhuméra-
‘sont courbees.
mésothoracique non
bandes antéhuméra-
urbées et forment un
Lune.
sothoracique séparé
htéhumérales jaunes
y Se
supérieurs écartés
hes de l’inférieur.
bptentrionale ).
|
|
|
|
Mupérieurs écartés
16 les branches de
| hpérée , Barbarie,
btentrionale).
|
Mupérieurs écartés
linférieur à bran-
s, (Afrique tropic.)
‘upérieurs rappro-
‘Manche inférieure ;
anches très-écar-
ale ).
Méricur à branches
artées que les sup.
fférieur ne s’écar-
#0 les supérieurs.
2 de. "©" eee rente see
Abdomen noir à anneaux jaunes interrompus par l’arête dor-
sale. — Groupe Geometricus.
Abdomen noir à taches dorsales lanoéolées jaunes. — Groupe
Uncatus.
Abdomen noir à taches dorsales lancéolées Jaunes.
— Groupe
L'orcipatus.
Abdomen jaune à sutures et anneaux noirs.
— Groupe Gram-
micus.
Abdomen jaune à sutures et anneaux
bruns ou noirs,— Groupe
Cognatus.
Abdomen noir à taches dorsales lancéolées jaunes.
— Groupe
Cerastes.
Devant du thorax brun avec 2 traits isolés , l'arête médiane et
le bord mésothoracique jaunes, ligne humérale très-fine. —
Groupe Spinosus.
Devant du thorax noïr avec un demi-collier formant un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes, ligne humérale assez étroi-
te. — Groupe Armatus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes, l’humérale étroite. Mem-
branule médiocre. — Groupe Dilatatus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier mésothoracique et
4 bandes jaunes. — Groupe Vu/gatissimus.
Devant du thorax brun, avec ou sans demi-collier et 4 bandes
olivâtres ou jaunes (dessins souvent oblitérés). — Groupe Pat-
lidus. £
Thorax noir avec un demi-collier, 2 taches cunéiformes en avant
etSraies sur les côtés jaunes. = Groupe Parvulus.
Devant du thorax noïrâtre avecun demi-collier 2 bandes isolées
et un point huméral jaunes. = Groupe Plagiatus.
Devant du thorax brun avec 2 traits isolés, un demi-collier et
un vestige huméral olivâtres. Dessins de l'abdomen oblitérés.
— Groupe Notatus.
Devant du thorax noir avec 2 bandes dorsales contiguës et une
ligne humérale jaunes. — Groupe Dorsalis.
Devant du thorax noir avecun demi-collier formant un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes; l’'humérale étroite.— Groupe
Bivittatus.
Devant du thorax noir avec 2 bandes antéhumérales cunéifor-
mes jaunes. — Groupe Molestus.
Devant du thorax noir avec un demi-collier formant un 7 avec
les antéhumérales jaunes. — Groupe Heteroclytus.
À
|
|
|
|
|
|
£
|
|
|
1. geometricus , De Haan,
2. Saundersii , De Selys.
3. bistrigatus , Hagen.
4, uncatus , Charp.
5. forcipatus , Z.
6. supinus , Z/agen.
7. flexuosus, ScAneid.
8& grammicus, 2amb.
9. lineatus, De Selys.
10. Genei, De Selys.
11. pumilio, Ramb.
12. cognatus , Ramb.
15. Reinwardtii, De Selys.
14. cerastes , De Selys.
15. pictus , Hagen.
16. elaps, De Selys.
17. cophias , De Selys.
18. crotalinus, Hagen.
{ 19. colubrinus, De Selys.
20. serpentinus , Charp.
21, assimilis, Schneid.
22. paludosus , Zagen.
24. parallelogramma, Burm.
25. annulatus, De Selys.
26. Sommeri, De Selys.
23, robustus, De Sezys.
27. Smithii, De Selys.
{
28. chelifer , De Selys,
29. heteropterus , De Seys.
30. heterostylus , De Selys.
31. ypsilon , De $Selys.
32. torquatus , De Selys.
33. æthiops , De Selys.
34. dolabratus , De Selys.
35, Spinosus , De Selys.
36. armatus , De Selys.
37. dilatatus , Ramb.
38. fraternus, Say.
39. melænops, De Selys.
40. vulgatissimus, L.
41. kurilis , Hagen.
42. simillimus , De Selys.
43. Lucasii, De Selys.
44. pulchellus , De Selys.
45. Graslini, Kamb.
46. flavipes, CAarp.
47. pallidus, Ramb.
48. pilipes , Hagen.|
49. lividus , De Selys.
spicatus , Hagen.
minutus , Ramb.
exilis , De Selys.
parvulus, De Selys.
54. plagiatus, De Selys.
55. notatus , Ramb.
96. Ruppeli, De Selys,
57. dorsalis , De Selys.
98. occipitalis, De Selys.
59. bivitatus , De Selys.
60. Gouldii , De Selys.
61. collaris , Zagen.
62. australis , Dale.
63. Guerini , Ramb.
64, interruptus, De Selys.
65. molestus, Æagen.
66, heteroclytus, De Selys.
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274
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LÉGION L — GOMPHUS.
GENRE UNIQUE
GOMPHUS.
Leacb.
Page 274 *
EL ire «+ 5 ï
o* de la longueur des 2? }
derniers segments. A
( G. ONYCHOGOMPHUS
De Selys , Synopsis. )
Appendice inférieur
du o à branches
contiguës. ticle du pé
B.
Appendices supérieurs du
de Ja longueur du
dernier segment ou plus
courts.
G. OPHI0GOMPHUS ,
De Selys , Synopsis. )
Une dent au 2e article /
du pénis.
$. 2.
Incertæ sedis. (Ap-
pendices du j inu- Fe
connus. ) . . . -
À.
Appendices supérieurs du
de la longueur des 2 Une dent au 2 arti-
derniers segments. cle du pénis.
( G. HETEROGOMPHUS ;
De Selys , Synopsis.)
$. 5. Pas de dent au 2e ar-
Appendice inférieur ticle du pénis.
du &;' à branches
écartées.
Incertæ sedis (pénis
non décrit.)
5.
Appendices supérieurs du
g: de la longueur du der-
nier segment ou plus
courts.
(G. GomPHUs ,
De Selys, Synopsis.)
Une dent au 2e article
du pénis.
:
16 nervules antécubitales aux supérieures. Thorax ayant 6 bandes noires en
de côté; les trois derniers segments diminuant successivement de longueur.
1dices anals supérieurs plus on moins en pinces.
Dre do a loOBEuOUEAU 10 segment . 2: … ee, 8 à ee 0 + +
ant 6 bandes noires épaisses en avant. Appendices anals moitié plus courts que
t qui est aussi long que le 9°. Occiput droit ; pieds courts,
nent dilaté en feuilles. 10° commençant par une pointe dirigée en arrière. Ap-
érieurs en cornes doubles. L’inférieur à branches tronquées.
® segments un peu dilatés ; écaille vulvaire assez longue, bilobée. . , . . .
ant 6 raies étroites, rousses oblitérées en avant. Appendices anals de la lon-
segment qui est égal au 9°, Occiput droit. Ptérostigma jaune. Pieds courts.
dices supérieurs simples, subcylindriques; l’inférieur à branches recourhées en
vulvaire courte échancrée. Oreillettes presque nulles . , . . . . . . . .
ant 6 raies noirâtres en avant. Appendices anals de la longueur du 10° segment,
Ë plus court que le 9. Ptérostigma brun. Pieds assez longs.
dices anals supérieurs simples fusiformes , l’inférieur à branches presque droi-
vulvaire médiocre bilobée. Occiput portant 2 cornes submédianes. . . . . .
cubitales au moins. Nervule interne du ptérostigma non prolongée. Thorax brun
2 raies étroites olivâtres. Abdomen brun à taches basales olivâtres. Oreillettes
ppendices moitié plus courts que le 10° segment séparés par une protubérance
ju’eux. 8° et 9 segments égaux. 102 moitié plus court. Ecaille vulvaire médiocre
bitales au moins. Nervule interne du ptérostigma non prolongée. Thorax ayant 2
ant et 2 de chaque côté jaunes. Abdomen noir annelé de jaune, Une protubérance
l’occiput.
nent beaucoup plus long que Le 86, —10° très-court. Appendices encore plus courts.
te ete die fe Pare Dati ae ce jar le
bitales au moins ; thorax ayant deux bandes et un demi-collier en avant et 2 ban-
e côté jaunes. Abdomen noir annelé de jaune. Les trois derniers segments dimi-
sivement de longueur.
lices supérieurs simples , l’inférieur à branches divariquées , chacune presque bi-
Aices de la longueur du 10° segment. Ecaïlle vulvaire médiocre échancrée. .
tales. Ptérostigma brun, sa nervule interne non prolongée. Thorax ayant 2 ban-
et 2 très-larges verdâtres de chaque côté. Abdomen noir annelé d’olivâtre. 88 et
gaux. 10€ moitié plus court.
ices anals supérieurs divisés en 2 branches , l’interne fine. Appendice inférieur
LCR CIO A Un sens an le Net la els lier eh en a te oil je
tales ; corps jaune; 6 raies étroites au devant du thorax et sutures de l’abdomen
Bt 10° segments égaux.
t angle anals arrondis ; oreillettes saillantes. Appendices supérieurs moitié plus
0c segment, les supérieurs pointus, l’inférieur à branches très-écartées., . .
ne avec2 bandes médianes, une humérale fourchue par en haut et une latérale
bn haut noires. Abdomen noir à anneaux jaunes.
lices supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10° segment qui est court.
us long, à branches très-divariquées.
A RE CCR Un 0 à tee je is vi NUE
itales au moins. Corps noir avec 4 bandes oblitérées de chaque côté du thorax et
[7e segment oranges. 8° à feuilles latérales énormes. 10€ plus long que le 9, Pieds
lices supérieurs plus courts que le 10° segment, dolabriformes avec 2 dents infé-
Haeurplusconrt a branches relevees . … . . ,. 4% + Le. + 4, +100
ren avant avec 2 taches cunéiformes et une bande humérale jaunes. Les trois
rents diminuant successivement de longueur.
mal droit. Angle anal obtus. Appendices supérieurs aplatis subdolabriformes.
Roues laterales au 8° segment.
b pointu au milieu. Ecaïlle vulvaire courte échancrée. . . « « « + . « «
6 antécubitales. Ptérostigma peu épais; membranule presque nulle (visible chez
jandes noires ou brunes sur le devant du thorax (le jaune réduit parfois à un trait
et un point huméral). Abdomen à raie dorsale jaune (parfois oblitérée) 8° et 9e
sque égaux , 10° plus court. Bords du 8 ne formant pas de feuilles.
hnal saillant.
| vulvaire médiocre ou courte. Pas de tubereules latéraux derrière l’occiput . .
1
ne ayant 6 bandes noires en avant. Les trois derniers segments diminuant suc-
le longueur. 10€ très-court.
Aices supérieurs droits avec une branche basale inférieure. L'inférieur à branches
eu écartées, recourbées en haut.
te protubérance arrondie de chaque côté de l’occiput. . + . . « , . . . .
Le médiocre noirâtre; ptérostigma épais , jaune roussâtre. Thorax jaune avec 6
en avant. Les 3 derniers segments diminuant successivement de longueur.
dices supérieurs jaunes, écartés, épais à la base, en feuilles. Les lames anales
laut un petit crochet extérieur, oreillettes petites.
Bvulvaire presqu’aussi longue que le 9 segment. Oreillettes nulles. . . . . .
1.
2.
3.
4.
5.
6.
de
8.
9,
11,
12.
13,
14.
15.
Osvcnocomrnus, De Selys.
Cerarocomrnus, De Selys.
Errerocomrnus , De Selys.
OPxiocomrnus, De Selys.
EvrGomrHüs, Hagen.
MacrocowPraus, De Selys.
Hererocompaus , De Selys.
Microcomenus , De Selys.
Cxccoaomrucs, De Selys.
Puyrroaomenus, De Selys.
Praryaompaus, De Selys.
Axormogomruus, De Selys.
|
Gomrnus, Leach. |
AusrrogomPaus, De Sclys.
Hewico wenus, De Selys.
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Eox. De Sezys Lonccnawrs. — Monographie, etc. 275
SOUS-GENRE I. — ONYCHOGOMPHUS (onycnocomeaus, De Selys), Syn. Gomph.
Moins de 16 nervules antécubitales aux ailes supérieures. Thorax jaune,
ayant six raies au bandes noires ou brunes en avant, et deux ou trois sur les
côtés ; ces dernières parfois incomplètes. Abdomen noirâtre en dessus, avec des
anneaux ou taches dorsales jaunes. Les trois derniers segments diminuant suc-
cessivement de longueur. Pieds courts.
o' Appendices anals supérieurs à peu près de la longueur des deux derniers
segments, en crochets forts, ou bien simplement courbés au bout; appendice
inférieur égal ou un peu plus court, divisé en deux branches étroites contiguës-
Pas de dent au second article du pénis. Bord anal des ailes inférieures plus ou
moins excavé, à angle saïllant.
Q Appendices anals de la longueur du dernier segment environ. Ecaille vul-
vaire courte, souvent échancrée ou fendue au bout.
Les mâles de ec sous-genre sont très-caractérisés ; si l’on con-
naissait des caractères équivalents pour les femelles, on serait tenté
de présenter cette coupe comme un grand genre.
Pour la subdivision des Onychogomphus en groupes, je me suis
servi d'abord, comme on le voit dans le tableau synoptique, de la
forme des appendices anals des mâles, ainsi de que celle de l'occiput
des femelles. J'ai tenu compte , en seconde ligne, du dessin du
thorax et du dessin de l'abdomen.
En parlant des groupes, Je détaillerai leur habitat, Qu'il me
suffise, quant à présent , de dire que le sous-genre Onychogomphus
est particulier à l'Europe, à l'Asie et à l'Afrique, aucune espèce
n'ayant été observée en Amérique ni dans l'Océanie.
M. Hagen m'a sisnalé encore plusieurs caractères qui distinguent
les Onychogompbus , et qui sont : «le bord postérieur des yeux
vers le sommet plus échancré et sinué ; la vésicule du vertex étroi-
te, le dessus du front plus avancé, plus large. La lèvre supérieure
plus grande, les mâchoires moins fortes , les dents plus longues et
plus fines, la langue plus courte, plus élargie au bout, à angles
plus aigus ; le bord antérieur un peu évidé; lèvre inférieure plus
petite aussi large que longue, arrondie ; le 2° article des palpes
plus étroit. Les secteurs de l’arculus plus éloignés à leur origine. La
pièce antérieure des organes génitaux du mâle en toit , grande. Ha-
meçons antérieurs quelquefois bifides au bout; hamecons posté-
rieurs un peu plus grands , dolabriformes , droits; gaine du pénis
en bourrelet, ayant souvent une coulisse. 5° article du pénis plus
DRAM Ut OLAMREIT LE OS es * L, Jon
276 Enx. De Sezvs Loxécnamrs. — Monographie
long que le 2°, ayant souvent deux soies. Lames anales petites ,
amincies en dehors. » |
17 GROUPE (©. geometricus).
Une large bande noire au bas du front, avec un prolongement en T vers la
base. Occiput noirâtre, peu élevé, presque droit. Vésicule du vertex presque
divisée en deux tubercules; front déprimé. Demi-collier mésothoracique inter-
rompu au milieu, formant un 7 jaune avec la bande antéhumérale qui est droite;
l’humérale très-étroite, interrompue, ou réduite à un point supérieur. Trois
raies complètes noirâtres sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à anneaux
jaunes interrompus par l’arête dorsale. Ptérostigma noirâtre assez long.
o* Appendices supérieurs jaunes , écartés, en crochets simples, peu courbés,
non bifides; l’inférieur presque aussi long, sans épines médianes; 8° et 9° seg-
ments peu ou pas dilatés.
© Ecaille vulvaire courte, échancrée; 8° et 9° segments non dilatés; appen-
dices anals pointus , jaunes, séparés par une protubérance.
M. Hagen remarque que le 2° article des palpes fait un angle
obtus au bord externe, et que la gaine du pénis porte seulement
une impression au bout.
Les deux espèces connues sont colorées d’une manière plus vive
que les autres Onychogomphus, le jaune étant plutôt orangé ou
safrané. Elles habitent l'Inde et Java.
O. geometricus — Saundersi.
2: GROUPE (0. uncatus).
Occiput jaune, médiocre, presque droit ; front non déprimé. Demi-collier
mésothoracique interrompu au milieu, formant un 7 jaune avec la bande anté-
humérale qui est droite; l’humérale étroite; deux raies noires plus ou moins com-
plètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir, à taches dorsales lancéolées jau-
nes. Ptérostigma noirâtre, assez long.
a Appendices supérieurs jaunes, écartés, assez épais, courbés subitement
au bout , entenailles non bifides ; l’inférieur aussi long , régulièrement courbé
en haut, portant deux épines submédianes ; 8° et 9° segments un peu dilatés.
© 8° et 9° segments non dilatés; appendices anals pointus, jaunes, séparés
par une protubérance.
Nous ne connaissons pas le mâle du bistrigatus, qui semble se
rapprocher du 1° groupe (geometricus ) par l'abdomen grêle et
des Gomphines. 277
l'occiput bas, tandis qu'il ressemble à l'uncatus par la coloration.
C’est par erreur que dans le Synopsis je lai placé parmi les Gom-
phus du groupe du bivittatus et que j'ai rapproché de l’uncatus l’as-
similis qui, d’après les pieds et le pénis, doit appartenir au sous-
genre Ophiogomphus.
L'uncatus, au contraire, a tout-à-fait la tête, les palpes , la sta-
ture et les appendices anals du forcipatus. Il ne diffère de ce der-
nier groupe que par les bandes du devant du thorax droites, et le
bout des appendices anals supérieurs du mâle non bifide. Il est
probable qu'il faudra réunir ces deux groupes.
Une des espèces est de l'Inde, l’autre, de l’Europe.
O. bistrigatus — uncatus.
3° GROUPE (0. forcipatus).
Occiput jaune, médiocre, presque droit; front non déprimé ; demi-coHier mé-
sothoracique peu ou pas interrompu au milieu, ne se réunissant pas régulière-
ment avec la bande antéhumérale jaune qui est courbée, souvent isolée; l’hu-
mérale assez étroite; deux raies noires irrégulières sur les côtés du thorax. Ab-
domen noir , à taches dorsales lancéolées jauxes.
o Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, courbés subitement en
. - Q LE pie . ’ 1
tenailles au bout qui est bifide; l'inférieur aussi long , régulièrement courbé en
haut, portant deux épines submédianes (parfois rudimentaires). 8° et 9° segments
un peu dilatés.
Ë ° 4 . Q . ,
Q 8° et 9° segments non dilatés. Appendices anals pointus, jaunes, séparés
par une protubérance. Ecaille vulvaire courte, échancrée, Deux tubercules der-
rière les yeux (rudimentaires chez le mâle).
Des deux espèces que nous connaissons, l’une, le forcipatus, a
un habitat très-étendu , se trouvant dans presque toute l’Europe,
l’ouest de l'Asie et le nord de l'Afrique; l’autre, le supinus, est de
la Cafrerie. Elles forment comme le centre du sous-genre Onycho-
gomphus, les mâles ayant des appendices supérieurs en tenailles
comme les groupes uncatus et grammicus. Le premier de ces deux
groupes se rapproche lui-même du groupe geometricus par la co-
loration , et le second du groupe cognatus (G. lineatus) , non-seu-
lement par la coloration, mais encore par la forme de l’appendice
anal inférieur,
O. forcipatus -— supinus.
| 4e GROUPE (©. grammicus).
Occiput jaune, bas , presque droit ; front assez déprimé. Den |
thoracique non interrompu au milieu , ne se réunissant pas avec la bande. ant
_ humérale jaune, qui forme un ovale isolé ; l’humérale assez large ; trois lignes
noires régulières sur les côtés du thorax. Abdomen jaune , (un peu bleuâtre à
la base) à sutures et anneaux noirâtres.
à ê o* Appendices anals supérieurs écartés, assez épais, un peu courbés ente-
à nailles au bout, qui est échancré; l’inférieur presqu’aussi long, ayant une dou-
ble courbure en haut, à épines submédianes rudimentaires. 8° et 9e segments
Fe peu dilatés.
Q Pas de tubercules derrière les yeux.
Ce groupe se rapproche des trois premières espèces du suivant
( cognatus) par la coloration générale et par l’appendice inférieur
des mâles. Il se compose de deux espèces asiatiques, dont la pre-
mière, de l'Asie mineure, appartient à une faune pour ainsi dire
européenne.
O. flexuosus — grammicus.
5° GROUPE (Q. cognatus ).
Occiput jaune ; demi-collier mésothoracique interrompu au milieu: les bandes
foncées du devant du thorax courbées, renfermant en avant , de chaque côté,
un ovale jaune. Abdomen jaune à sutures et anneaux foncés.
o* Appendices anals supérieurs peu écartés, presque droits, courbés vers le
bas à leur extrémité ; l’inférieur presque moitié plus court, ayant une double
courbure vers le haut. 8° et 9° segments dilatés en feuilles.
Q Ecaille vulvaire courte, échancrée. 8° et 9° segments peu ou pas dilatés.
Bord de l’occiput épineux ou denticulé.
M. Hagen remarque que les palpes labiaux, à leur bord externe,
forment un angle de 90° presqu'aigu (ce qui existe aussi chez le.
‘grammicus du groupe précédent), que la gaine du pénis offre une
coulisse plissée et que le bout des hamecçons antérieurs est bifide.
Ce groupe est africain et asiatique, une espèce s'étend en Sicile ; ül
se divise en deux sections :
$ 1. Piérostigma jaunâtre. Vertex jaune au milieu. 2-3 lignes brunes complè-
tes aux côtés du thorax ; les dessins du corps bruns ; la raie humérale et l’anté-
humérale assez éloignées.
des Gomphines. 279
Habitent la région du Nil et l'Inde (une des espèces d'Egypte
s'étend jusqu’en Sicile).
O. lineatus — Genei — pumilio.
$ 2. Ptérostigma noirâtre; vertex brun au milieu; trois raies noires sinuées
aux côtés du thorax; les dessins du corps noirs , la raie humérale et l’antéhu-
mérale très-rapprochées, confluentes par un point avant le haut.
Habitent l'Afrique australe et la Malaisie.
O. cognatus — Reinwardii.
6e et dernier GROUPE (©. cerastes).
œ Inconnu,
Q Occiput portant deux cornes submédianes rapprochées ; vertex jaune au
milieu. Demi-collier mésothcracique jaune non interrompu, ne se réunissant
pas aux bandes jaunes antéhumérales , qui sont droites, confiuentes par en haut
avec l'humérale ; 2 raies noires complètes sur les côtés du thorax. Abdomen noir,
à anneaux et taches dorsales lancéolées jaunes; oreillettes distinctes.
Il est difficile de classer avec certitude cette espèce de l'Inde,
dont le mâle est inconnu , et dont le boui de l'abdomen (écaille et
appendices ) manquent chez la seule femelle que nous possédons.
La présence des deux cornes de la lame occipitale et les dessins du
corps m'avatent portés à [a placer parmi ies Ophiogomphus près du
serpentinus , bien que les dessins noirs fussent beaucoup plus
épais; mais je me range aujourd'hui de lopinion de M. Hagen,
qui croit le cerastes plus voisin des Onychogomphus, à cause de
ses pieds courts, dont les postérieurs ne dépassent pas la moitié du
3° segment.
Il y a aussi dans l’ensemble de la coloration des rapports avec les
Ceratogomphus; mais la forme de l’occiput, les oreillettes et le
dessin du devant du thorax m'ont empêché de hasarder un rappro-
chement.
La découverte du mâle du Cerastes décidera de la place définitive
qu'il faut lui attribuer. |
Espèce unique : ©. cerastes.
Eox. De Sezvs Lonccuawes. — Monographie
4. ONYCHOGOMPHUS GEOMETRICUS. De Maan_ Mss.
ONYCHOGOMPHUS GÉOMÉTRIQUE.
Synonymie. Lindenia geometrica; De Haan, collect.
Onychogomphus geometricus; De Selys, synopsis , N°6.
Dimensions, Longueur totale o* 50mm Q 48m
Abdomen 37 36
Appendices anals supérieurs 2 1/2 1 4/5
Fémur postérieur 6 6
Aile supérieure 31 32
— inférieure 29 31
Largeur de l’aile supérieure 6 1/2 7
— — inférieure 8 8 1/2
— delatête 7 7 4/4
Ptérostigma aile supérieure 3 41/5 3 1/2
— inférieure 3 1f2 3 3/4
o* adulte. Tête noire; front déprimé; le dessus avec une tache jaune de cha-
que côté, séparée au milieu par une ligne noire, qui forme un T avec le noir du
devant du front; une tache jaune ovoide sur chaque côté du nasus; rhinarium
jaune, finement bordé de noir. Lèvre supérieure jaune, finement bordée à la
base, très-largement en avant, et traversée de noir. Lèvre inférieure et palpes
jaune-terne. Derrière les ocelles le vertex forme deux tubercules arrondis, à
extrémité roussâtre. Occiput noirâtre en avant, à crète basse, surtout au mi-
lieu, garnie de poils longs peu épais. Derrière de l’occiput avec une tache
jaune.
Prothorax noir, avec un anneau basal jaune, et vestiges de marques latéra-
les postérieures de même couleur.
Thorax noir, varié de jaune ainsi qu'il suit: sur le devant, deux taches en
forme de 7 tournés l’un vers l’autre, séparées en avant par l’arête dorsale (comme
chez le G. Saundersi), un point huméral supérieur près des sinus, trois bandes
latérales droites parallèles, une bande dorsale intéralaire et une tache aux tro-
chantères. Le noir sur les côtés occupe autant de place que le jaune, si ce n’est
que la troisième bande est le double plus large que les deux précédentes et mar-
quée d’une tache noire,
Abdomen fin au milieu, épaissi aux deux premiers segments, les 8*et 9 di-
latés, noir, varié d'orangé ainsi qu’il suit: une bande dorsale sur les 1°* et 2°
segments , allant en diminuant ; les côtés de ces segments avec une grande
tache jaune , ainsi que les oreillettes qui sont grandes , aplaties, munies posté-
rieurement de 7-8 dents noirâtres excessivement petites. Organes génitaux noirà”
tres, très-proéminents; 3°, 4® et 5° segments avec un anneau basal orangé com-
des Gomphines. 281
plet, occupant presque le premier tiers, un peu rétréci en arrière sur l’arête ;
les 3° et 4° ayant en outre une petite tache médiane aliongée sur l’arête, plus
longue au 8°, les 5e et 6° À anneau basal occupant la moitié; au 7° l’anneau
occupe la moitié en dessus et plus de la moitié sur les côtés ; les trois derniers
segments noirs, diminuant successivement de longueur; le dernier à articula-
tion basale jaunâtre.
Appendices anals orangés; les supérieurs ayant presque le double du 10° seg-
ment, subcylindriques, écartés, un peu courbés l’un vers l’autre et penchés en
bas vers le bout , dont la pointe est mousse , presque tronquée en dessous. Lo
bord un peu villeux. Appendice inférieur un peu plus court, de même couleur,
divisé en deux branches contiguës, très-recourbées en haut, portant à leur pre-
mier tiers basal, qui est plus épais, un petit tubercule supérieur externe.
Pieds noirs, courts ; fémurs à épines courtes nombreuses, un vestige interne
jaunâtre aux premiers fémurs.
Ailes hyalines, courtes, étroites, à réticulation noire, la costale très-fine-
ment jaune en dehors; (ou même noirâtre chez l’exemplaire de Leyde). Membra-
nule à peine visible, grise; un très-léger vestige basal brun aux ailes infé-
rieures, entre la sous-médiane et la post-costale. Ptérostigma épais, noirâtre,
surmontant 4 à 5 cellules, un peu plus long aux inférieures. 14-15 antécubitales
aux supérieures, 10-11 aux inférieures , 9-10 postcubitales. Triangles suivis de
deux rangs aux supérieures , de 3 cellules puis de 2 rangs aux inférieures. Bord
anal excavé au bout, denticulé.
© Colorée à peu de chose près comme le mâle; seulement la nuance jaune
plus décidément orangée, Lèvre inférieure lisérée de brun. Tubercules des ocel-
les poilus, roussâtres; occiput plus bas, glabre. En y regardant de très-près,
on voit chez un exemplaire une petite épine penchée en dehors de chaque côté
de l’occiput près des yeux. Le prothorax offre trois points orangés au bord pos-
térieur. La 3° bande latérale orangée est moins large, suivie d’un vestige de 4°
bande.
Abdomen plus long que les ailes, mince, comprimé, oreillettes rudimentaires.
Couleurs comme chez le mâle, l'anneau basal des 3°, 4°, 5°, 6° occupant presque
la première moitié; au 7° l'anneau basal occupe les quatre cinquièmes du seg-
ment ; 8° avec un anneau basal étroit, tres. interrompu en dessus ; 10° ayant le
bord postérieur finement orangé.
Appendices anals orangés, pointus, plus longs que le 10° segment qui est
très-court. Ils sont séparés par une protubérance conique de même couleur.
Ecaille vulvaire très-courte, noirâtre, un peu émarginée; ses deux pointes
jaunes.
Pas de vestige jaunâtre aux premiers fémurs. Costale noirâtre; un vestige
brun basal entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la
post-costale. Membranule blanchâtre.
Les femelles jeunes ont la poitrine et le ptérostigma bruns.
Si chel ,
un autre du Musée de dti je Sa le
Pen à l'obligeance de M. Snellen von Vollenhoven , 1
melle du Musée de ie et une seconde communiquée Fa
de Stockholm. |
Cette espèce ressemble beaucoup au G. Sato de l'Inc
mais il s’en distingue de suite par le T noir du front, la grande ex-
tension du noir sur les côtés du thorax, les pieds noirs, l'abdomen
plus long , plus mince et l’appendice anal inférieur jaune.
2. ONYCHOGOMPHUS SAUNDERSII. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS DE SAUNDERS.
Synon. Onychoyomphus Saundersiü ; De Selys, synops,, N° 7.
Dimensions. Longueur totale "Drm Q ‘50m
Abdomen 39 37
ÂAppendices supérieurs 3 1/2 1
Fémur postérieur 5 5 1/2
Aiïle supérieure 82 4f2 33
— inférieure 30 4/2 32
Largeur de l’aile supérieure 7 7 af
nus — inférieure ÿ 9 42
—. dela tête 7 1/2 7 12
Ptérostigma 3 3 1/2
©" adulte. Tête noire; une bande jaune sur le dessus du front ; une tache la-
térale au nasus , presque tout le rhinarium, deux grandes taches sur la lèvre su-
périeure, jaunes, séparées par une raie longitudinale médiane. Lèvre inférieure
brun jaunâtre.
Prothorax noir, sa base et une petite tache latérale jaunes.
Thorax jaune, varié de noir ainsi qu’il suit : l'échancrure mésothoracique,
deux fortes bandes médianes contiguës plus larges par en bas, l’arête mésotho-
racique jusqu'à l’échancrure, une bande antéhumérale et une humérale très-
larges , contiguës , ne laissant entre elles qu’un fin vestige au milieu et un point
en haut jaunes, confluentes par les sinus antéalaires avec les médianes ; trois
raies latérales, les deux premières équidistantes, larges, droites, la troisième
postérieure mince, toutes confluentes par en haut et par en bas avec les humé-
rales ; une tache noirâtre à la poitrine. Le devant du thorax forme la figure de
deux 7 jaunes , à tête tournée l’une vers l’autre, ces têtes étant séparées par le
des Gomphines. 283
prolongement noir de l’arête mésothoracique. Il y a aussi des taches noires or-
dinaires sur l’espace intéralaire.
Abdomen fin, renflé à la base et à l'extrémité dont les 7e et 8° segments sont
très-dilatés sur les côtés. Il est noir, tacheté de jaune ainsi qu’il suit: une tache
dorsale postérieure et les côtés du 1% segment; une tache basale dorsale lan-
céolée à pointe postérieure occupant presque tout le 2°, les côtés de ce segment
excepté un cercle basal; les 3e, 4°, 5e et 6° avec un anneau basal occupant le
premier quart, divisé par l’arête dorsale et une petite tache médiane dorsale non
divisée; 7*avec un anneau basal entier, occupant la première moitié; 8€ et 9°
avec une tache latérale basale jaune. 10° avec l’articulation basale roussâtre.
Appendices anals supérieurs presque aussi longs que les deux derniers seg-
ments, jaunes à pointe noirâtre, presque cylindriques, avec deux arêtes internes,
un peu plus épais à la base qui commence par une petite échancrure supérieure
à bord relevé noirâtre; ils sont assez écartés , puis se rapprochent un peu en
crochet et sont courbés en bas vers la pointe qui est creusée d’un sillon interne
et assez aigue; l’inférieur presque aussi long que les supérieurs, noirâtre , assez
large et creusé en dedans dans sa première moitié, puis divisé en deux branches
fines, contiguës , très-recourbées en haut, finissant en pointe aiguë.
Pieds noirs, courts ; l’intérieur des fémurs antérieurs, une tache postérieure
interne aux médians et une basale interne presque oblitérée jaunes aux posté-
rieurs.
Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base. Costale finement jaune. Ptéros-
tigma noir de 3 millim. Angle anal aigu. 13-14 antécubitales aux supérieures
8-9 postcubitales.
Q Adulte. Ressemble au mâle pour la coloration; voici les principales dif-
férences :
1° Le jaune de la face est plus étendu, celui du front descendant un peu en
avant, la lèvre supérieure jaune avec une bordure noire en avant, la base de la
lèvre inférieure jaunâtre.
90 Une tache ronde roussâtre sur le vertex entre les yeux ; le derrière de l’oc-
ciput jaunâtre au milieu.
3° Le lobe postérieur du prothorax bordé de jaune.
4° Les taches jaunes de l’abdomen un peu plus larges, la moitié antérieure du
2e segment toute jaune, les taches médianes des 3°, 4°, 5° et 6°, plus grandes,
la basale du 7° plus étendue que les autres , bilobée en arrière ; un point latéral
jaune au 10°,
5° Appendices anals pointus, jaunes, plus longs que le 40° segment, séparés par
une protubérance conique de la longueur du segment.
6° Ecaïlle vulvaire courte, rousse très-échanerée ; les côtés des 8° et 9° seg-
ments , ne sont pas distinctement élargis.
7 Angle anal arrondi; ptérostigma brun noirâtre entre des nervures épaisses
noires.
D RE UTIeS, Si je à Mets SAR
“à ne Eu. Da Sms Loxccuanrs. — Mon graphie
| Patrie. l'Inde, d'après un te envoyé par M
une femelle de la collection de M, Saunders.
Il est très-voisin du geumetricus et a quelque affinité “0h t
tus d'Europe. aa LE
L 5. ONYCHOGOMPHUS BISTRIGATUS. Hagen.
ONYCHOGOMPHUS BISTRIÉ.
Synon. Gomphus bistrigatus; Hagen. De Selys, synops. , N° 20.
Dimensions. Longueur totale Q'LLOUR
| Abdomen 39
Appendices supérieurs 1
Fémur postérieur 6
Aile supérieure 34-35
— inférieure 33-34
Largeur de l'aile supér. 8
— — infér. 10
— de la tête. 7-7 1le
Ptérostigma 3 1/2-4
Q jeune. Lèvres face et front jaunes; la suture basale et une très-fine bor-
dure antérieure à la lèvre supérieure noires ; une raie assez épaisse entre le front
et le nasus, confluente avec deux impressions obliques de même couleur sur ce
dernier ; une fine bordure basale au front, sinuée, un peu avancée au milieu,
noire. Ocelles et vertex noirs; une petite tache jaune au milieu de ce dernier.
Occiput très-brièvement cilié de jaunâtre, jaune , assez bas, échancré au mi-
lieu ;la partie non échancrée noire sur les côtés, et portant sur chacun environ
six dentelures petites. Derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure
noire.
Prothorax noir, entouré de jaune, avec deux points submédians rapprochés
jaunes.
Thorax jaune avec six raies noires presque droites, très-épaisses, en avant;
les deux médianes presque contiguës (séparées par l’arête dorsale finement
jaune) touchant l’échancrure mésothoracique noire par un prolongement de
même couleur sur l’arête; les antéhumérales un peu moins épaisses , les touchant
finement par en haut contre les sinus; l’humérale équidistante, non confluente
par en bas avec la première ligne latérale; celle-ci et la 2° latérale fines, équi-
distantes; pas de raie terminale. Poitrine jaune; attaches des ailes tachées de
noir.
Abdomen subcylindrique, plus épais à la base, les bords du 8° non dilatés,
mais un peu roulés, les trois derniers segments diminuant successivement de
des Gomphines. 285
longueur et augmentant un peu de largeur. Oreillettes presque nulles, La cou-
leur de l'abdomen est jaune marquée de noir ainsi qu’il suit: une petite tache
postérieure de chaque côté au 1 segment; deux bandes épaisses longitudinales
presque parallèles au 2°, sinuées et ne touchant pas le bord postérieur, laissant
entre elles une large bande dorsale bilobée ; une petite tache latérale isolée plus
loin et plus bas que les oreillettes ; aux 3°, 4°, 5°, 6e et 7°, l'articulation basale,
une bande marginale sinuée ne touchant pas la base, mais touchant le bord pos-
térieur où elle forme un anneau, excepté aux 8€ et 4° où l'anneau est remplacé par
deux points séparés par l’arête dorsale, enfin une ligne transverse à la suture
médiane des mêmes segments, interrompue par l’arête ; 8° et 9° jaunes avec une
bande dorsale noire très-large postérieurement , touchant les deux bouts, ex-
cepté l'articulation basale qui est finement jaune ; 10° jaune, avec une bande
dorsale épaisse rétrécie au milieu , touchant les deux bouts ; bord postérieur des
trois derniers segments droit, finement denticulé, Appendices anals de la lon-
gueur du 10° segment, jaunes, coniques, pointus, écartés par une grosse pro-
tubérance jaune un peu plus courte qu'eux, presqu’égale aux deux valvules ana-
les. Ecaiïlle vulvaire jaune, de la longueur de la moitié du 9° segment, divisée au
bout en deux lanières pointues un peu distantes.
Pieds assez courts; fémurs jaunes à épines courtes, les 1'° avec une raie ex-
terne noire, les médians avec une bande semblable, mais nulle à leur base : les
postérieurs avec un simple vestige de ligne; tibias noirs , jaunes en dehors,
ainsi que les épines ; tarses noirs.
Ailes hyalines , la base un peu jaunâtre; réticulation noire mais un certain
nombre de nervules jaunâtres , surtout les sous-costales; costale jaune en de-
hors; ptérostigma brun, assez épais, surmontant 4-5 cellules ; 13-16 antécubi-
tales aux supérieures ; 10 aux inférieures ; 10-12 postcubitales aux quatre ; 2 cel-
lules après le triangle des supérieures; 3 après celui des inférieures. Espace
postcostal des premières ailes d’un seul rang de cellules oblongues.
Patrie. Pris dans l'Inde par M, de Hügel. ( Musée de
Vienne. )
La femelle, type adulte (dont les six derniers segments sont per-
dus) en diffère un peu par les caractères suivants:
1° Le nasus noir avec trois taches jaunes, dont une grande de
chaque côté, et une petite presque marginale au milieu ; iln'y a
pas de tache jaune au vertex; le jaune du devant de locciput est
plus restreint ; les cils noirâtres , plus longs , je ne vois pas de den-
telures au bord ; le derrière des yeux est tout noir ; les bandes noires
du devant du thorax occupent plus de largeur que le jaune qui les
sépare ; les oreillettes du 2° segment sont plus proéminentes. Les
quatre premiers fémurs sont jaunes avee une large bande externe
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Eox. DE Seuys LoxccHaues — — Monographie | à
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tivirätre » les derniers avec trois raies noirâtres ct des épines ss ps A à
Jongues ; les tibias et les tarses noirs , excepté un vestige extérieur
jaunâtre aux derniers tibias,.
Les ailes FLE en ce que la réticulation, y compris la cos .
est noirâtre, “le ptérostigma plus court , noirâtre , l’espace postcos-
tal de deux rangs de cellules. Si c'est une espèce distincte du bis-
trigatus, on peut le nommer G. M-flavum Kollar , nom sous le-
quel elle était étiquetée.
En tout cas, cette espèce ou ces espèces différent notablement du
bivittatus et 1 l'occipitalis dont je les avais rapprochées dans le
Synopsis, par les pieds plus courts, le front échancré et le système
de coloration de l’abdomen, caractères qui les rapprochent du forci-
patus et plus encore du geometricus. La connaissance du mâle dé-
cidera la question. Elles sont remarquables par la forme de l'espace
entre les yeux, étroit, en trapèze, tandis que cet espace est plus
large, arrondi en arrière et plus court chez occipitalis et bivittatus.
Le bistrigatus, femelle jeune, a dans la stature (et un peu dans
le dessin) une analogie frappante avec l’Onychogomphus geome-
tricus. Cependant la différence notable dans la forme de l’écaille
vulvaire et la coloration des côtés du thorax me font douter qu’ils
appartiennent au même groupe.
Il est très-probable en tout cas, que ce sont de vrais Onycho-
gomphus,.
4. ONYCHOGOMPHUS UNCATUS. Charp.
ONYCHOGOMPHUS A CROCHETS.
Syn, Æschna unguiculata ; Fonscol , Ann. Soc. ent. VIT. 1837. (excel. syn.)
— uncata; Charp., 1840 ,p. 123 , tab. XLVI.
Gomphus occitanicus ; Ramb., N° 15, pl. 4 , fig. 3, c.
Gomphus uncatus ; Hagen, syn. N° 2. — De Selys, Rev. Odon., p. 96, —
Id. Syn. N° 9
Dimensions, Long. totale go" 49-53mm Q 45-492
Abdomen 36-41 33-37
Appendices supérieurs 3 1 4/2
Fémur postérieur 6 1/2-7 6-7
Largeur de la tête 7-7 4/2 7
Aïles 80-32 31-34
des Gomphines. 287
Largeur de l'aile supér. G 41/2-7 G 4/2-8
— — infér. 9-9 4/2 8 1/2-10
Ptérostigma aile supér. 3 3 1/9
— — infér. 3 1/3 4
Cette espèce ressemble beaucoup au forcipatus , race septentrionale, par la
stature et l’ensemble de la coloration, où le noir tient une grande place; mais le
8° segment de l'abdomen a constamment une tache triangulaire basale jaune ,
et les lignes transverses aux sutures inférieures du front, du nasus et du rhina-
rium, sont très-fines ou rudimentaires, comme chez la race méridionale,
Voici, du reste, les différences les plus notables :
1° Les lignes noires de la face , dont je viens de parler; celle du nasus sou-
vent réduite aux deux points enfoncés.
2° Le derrière des yeux n'offre aucune vestige de petites protubérances
jaunes.
3° Le vertex tout noir (sans tache jaune), les cils de l’occiput constamment
jaunes.
4° Les raies noires du devant du thorax sont un peu plus larges, droites; la
petite crête jaune qui sépare les médianes est prolongée en couleur noire jus-
qu'au bord mésothoracique, ce qui interrompt le demi-collier jaune. L’antéhu-
mérale est toujours libre vers le haut et très-rapprochée de l’humérale, qu’elle
touche parfois vers son sommet ou même en deux endroits ; la ligne oblique des
côtés est plus épaisse et l'intermédiaire peu ou point interrompue, épaisse et
confluente par trois ou quatre points avec la ligne oblique, de sorte que les
côtés du thorax sont plus noirs que chez le forcipatus.
5° Il y a toujours, comme je l'ai dit, une tache basale dorsale au 8° seg-
ment.
6° Les appendices anals supérieurs du mâle sont constamment jaunes , sauf
l'extrême base noirâtre, et la pointe n’est nullement bifide, mais on y remarque
un sillon enfoncé qui indique la place de la bifurcation chez l'espèce voisine
(chez les exemplaires des Pyrénées la pointe est un peu brunâtre). Les bouts
de l’appendice inférieur , qui est noirâtre, ne sont pas subitement amincis, ni
brusquement recourbés en haut , aussi cet appendice paraît-il un peu plus long
que les supérieurs.
7° L’écaille vulvaire de la femelle n’est pas prolongée ni bilobée, mais on
voit de chaque côté deux petits appendices minces, velus, rejetés l’un vers
l’autre.
8° Les pieds chez la femelle, sont à peu près de même, mais chez le mâle , la
répartition du jaune clair sur les fémurs est un peu différente; il y en a souvent
moins sur les quatre antérieurs , et sur les fémurs postérieurs il forme une bande
latérale externe longue et une basale interne très-courte,
Abo Ars BUS 13 DNS Dog. FA EN" s Fil
Eow. Dr Seuys Lonccnawrs. — Monographie
LA
9° Le ptérostigma est généralement un peu pluslong , mais coloré de :
noir chez l'adulte, roussâtre clair chez les jeunes. | RATE
Patrie. Le midi de la France et de l'Espagne et les Pyrénées.
M. Brittinger croit l'avoir observé à Steyr en Autriche. M. deFons-
colombe , qui l’a pris le premier aux environs d’Aix en Provence
pendant l'été, remarque qu’on le voit ordinairement le long des
chemins et dans les endroits secs loin des eaux. M. de Charpentier
l'avait recu de Montpellier par M. Kunze, d’où M. Guinard me Fa
également adressé. M. Hagen, père, l’a pris à Cette, d’autres ento-
mologistes à Nice. M. Rambur l’a retrouvé dans le midi de l’Es-
pagne ; M. Philippe dans les Hautes-Pyrénées , près de Bagnères
de Bigorre; c’est le lieu le plus froid où il ait été observé.
Cette espèce parait moins variable que le forcipatus ; elle ne pré-
sente de variété que dans la coloration des pieds et dans l'épaisseur
ou la confluence des raies noires du thorax.
5. ONYCHOGOMPHUS FORCIPATUS. L.
ONYCHOGOMPHUS A TENAILLES.
Syn. Libellula forcipata; L. Syst. XII. — Gmel. — Schaeff. tab. 186, £ 1e —
Villers, n° 1.— Müll.
Gomphus forcipatus ; De Selys; Rev. Odon., page 98. — Id. Syn. n° 10.
Æschna unguiculata; Vander’L. — Eversm.
Peialura unguiculata ; De Selys, catal. 1837.
Gomphus unguiculatus ; De Selys, Monog. , page 80. — Hagen, n° 1. —
Ramb , n° 14,f. 1,2, a, db. — Millet, p. 29.
Æschna hamata; Charp., 1825. — Id. 1840, p. 120, tab, XXVII. —
Zetterst.
Diastatomma hamata ; Burm. , n° 8.
Libellula viridicincta; Degeer, Mém. t. II, p. 685, tab. 21, £. 1.
ZLibellula vulgatissima; Panzer , emum. n° 1. — Thunberg, p. 80.
Gomphus maculatus ; Hoffmanss, Mus. ber.
Gomphus variegatus ; Hoffmanss , Mus. ber.
Gomphus flavipes ; (Pars) Evans (seulement la figure de la femelle).
Glomphus siculus ; Vander L., collect. Mss.
Gomphus Lefebvrei; Ramb., n° 16,pl. 4, fig. 4. d. — Le Selys, Rev.
Odon. , p. 100 (note).
Onychogomphus Lefebvrei ; De Selys, synops, , n° 11,
AT EE el
des Gomphines. 239
Dimens. (1). Longueur totale og" 40-0178 Q 44-48
Abdomen 33-37 32-35
Appendices supérieurs 2-3 1
Fémur postérieur 5 1j2-6 4/2 6-6 1/2
Largeur de la tête 6 1/2-7 7
Aiïle supérieure 27-31 30-33
— inférieure 26-30 29-32
Largeur de l’aile supérieure 6-7 7-7 1/2
— — inférieure 8-9 4/2 9-10
Ptérostigma 2 4/2-3 1/4 3 3/4-4
o* Lèvre inférieure et palpes jaune pâle; la supérieure jaune, finement bor-
dée de noir à la base et en avant. Face et front jaunes, ce dernier avec une
étroite bordure basale noire , s’avançant un peu en pointe dans l’excavation mé-
diane, une raie transverse noire à la suture entre le front et le nasus , et une
au bord antérieur du nasus ; ocelles et vertex noirs, une petite tache jaune au
milieu de ce dernier. Occiput jaune , finement bordé de noir, et longuement ci-
lié de même couleur. Yeux grisâtres. Derrière des yeux noir avec une ou deux
petites taches inférieures jaunes ; un très-petit tubercule derrière chacun vers
le haut.
Prothorax noir, son bord antérieur , une partie des côtés, un point médian
double , et le lobe postérieur , jaunes.
Thorax jaune avec six bandes noires courbées en avant, les deux médianes
contiguës (à peine séparées par une portion jaune de l’arête) plus épaisses en
avant, sans prolongement vers le bord antérieur , confluentes par en haut (par-
fois aussi par en bas) avec l’antéhumérale ; l'humérale plus fine , assez éloignée,
confluente par en haut et par en bas avec elle (rarement par un point médian)
lorsque ces raies sont plus épaisses que de coutume; une raie étroite interrom-
pue au milieu à la première suture latérale et une complète à la seconde suture,
l’une et l’autre réunies et anastomosées vers les pieds ; sinus bordés de noir ; es-
pace intéralaire noir taché de jaune.
Abdomen très-étroit du 3° au 6° segment, à bords très-dilatés aux 8° et 9° ;
(1) Race Lefebvre. Musée de Berlin. Type de Rambur.
PE - . 4
Longueur totale g'427%0m Q 43m Q 46%
Abdomen 32 32 32
Appendices supér. 2 1 1 1/4
Aile supérieure. 29 30 33
Largeur aïle supér. 7 7 8
— — infér, 8 1/2 9 10
Ptérostigma 3 3 3 1/2
ont en ea environ neuf crénelures brunes ; ge, 4, ss 6° et ps avec une etache
dorsale basale bilobée presque en fer de lance occupant leur première moitié,
le premier lobe formant un anneau basal complet qui, en dessous, longe les
côtés, excepté à leur extrémité; 8® avec ou sans tache dorsale; 9° avecunan-
neau étroit terminal interrompu au milieu; les côtés dilatés de ces deux seg-
ments largement jaunes, finement limbés de noir. 10° jaune avec la première
moitié en dessus , son bord antérieur de côté noirs, et le bord postérieur fine-
ment denticulé et de même couleur.
Appendices anals supérieurs de la longueur des deux derniers segments de
l'abdomen, colorés de brun et de jaunâtre obscur. Ils sont en forme de forts
crochets écartés , épaissis de suite à leur base en dessous, diminuant ensuite
d'épaisseur, les bouts subitement courbés l’un vers l’autre, presque à angle
droit et penchés vers le bas. À cet endroit ils sont comprimés et la pointe assez
profondément bifide; la division supérieure qui est la continuation du bord ex-
terne supérieur est plus courte que l’inférieur.
Appendice inférieur presqu'aussi long que les supérieurs, noirâtre, courbé en
haut dans toute sa longueur, un peu plus large à sa base, mince ensuite , à
bords rabattus des deux côtés, divisé dans sa seconde moitié en deux branches
tout-à-fait contiguës ; à l’origine de la bifurcation il est muni en dessus de deux
pointes noires penchées en arrière et un peu divergentes, qui partent du bord in-
terne de chacune des branches.
Pieds courts, noirs, la base et la moitié externe basale des fémurs jaune pâle
ainsi qu'un point à l'articulation basale des tibias.
Ailes hyalines à réticulation noire; costale jaune en dehors jusqu’au ptéros-
tigma qui est assez épais , noir et surmonté de 8 à 5 cellules ; membranule pres-
que nulle blanchâtre. Bord anal très-excavé, denticulé dans l’excavation ; 2 ou
3 cellules suivies de 3 rangs après les triangles qui sont équilatéraux, presque
égaux aux quatre ailes. 11-13 antécubitales aux supérieures, 8-10 aux inférieu-
res , 8-10 postcubitales aux quatre.
© Diffère du mâle en ce que les protubérances du derrière des yeux sont plus
saillantes, jaunes; les oreillettes rudimentaires ; l'abdomen cylindrique ou com-
primé , les taches dorsales plus grandes, le 10° segment tout jaune. Les appen-
dices anals sont jaunes, droits, pointus à peine de la longueur du 10° segment ,
séparés par une grosse protubérance jaune conique. L'écailie vulvaire aussi lon-
gue que la moitié du 9° segment, est divisée en deux petites plaques trian-
gulaires, jusque près de sa base, jaunâtres, noires au centre. Le noir oc-
eupe moins d'espace aux fémurs. Le ptérostigma est un peu plus long que chez
le mâle.
Observation. Maïgré l'examen le plus attentif d'un grand nombre d'exemplai-
des Gomphines. 291
res des diverses parties de l'Europe continentale et insulaire, je n'ai pu parvenir
à trouver des caractères constants , propres à isoler les'individus du Nord et du
Centre, de ceux du Midi, quoiqu’en général leur facies soit différent. On trouve
suivant les diverses localités, des individus qui comblent peu à peu les différences
que j'ai signalées dans la Monographie entre ces deux variétés. C’est parmi les
exemplaires de la Sicile que j'ai trouvé les différences les plus notables, sans
être constantes cependant chez tous ceux de cette île. La tache jaune du vertex
est plus large que la raie noire transverse qui la sépare de la lame jaune occipi-
tale. Sur trois mâles, deux ont un point jaune, à la place où sont les protubé-
rances occipitales de la femelle , et chez celle-ci , les protubérances surmontent
une grande tache jaune qui descend vers le col. Le prothorax est plus bordé de
jaune, la tache du dessous du thorax qui se trouve en arrière des pieds posté-
rieurs du mâle est moins considérable, la raie médiane des côtés du thorax de
12 femelle est presque nulle. — Chez la plupart des exemplaires, le ptérostigma
semble un peu plus court et moins noir, Il y a plus de jaune aux pieds ; les tibias
d’une femelle sont jaunes en dehors, et l’on voit un vestige semblable chez l’un
des mâles. — Sur les trois derniers segments de l’abdomen, le jaune domine
constamment ; Le 8° chez le mâle est jaune avec trois taches noires, dont une dor”
sale postérieure, et deux basales latérales. — Les cils de la lame occipitale sont
plus courts et jaunâtres (au lieu d’être noirs), le front n’a qu'une seule ligne et
deux points noirs ; les raies médianes et humérales sont en général non con-
fluentes , et toujours assez étroites ; les côtés des hamecçons du mâle sont jaunâ-
tres ; ses appendices anals jaunes, la base des supérieurs et la pointe de l’infé-
rieur un peu brunâtres; les côtés des derniers segments semblent moins di-
latés.
Les individus de cette variété méridionale qu’on trouve en Italie, en Provence
et en Espagne sont moins caractérisés; les trois derniers segments sont, il est
vrai, tachés de jaune, mais le noir y domine; la tache du 8° étant lancéolée
comme aux segments précédents , et les tarses de la femelle toujours noirs ; en-
fin, l'occiput est moins largement jaune. — En réalité, les individus du Nord
diffèrent surtout, en ce que le noir domine sur les trois derniers segments
et que le 8° n’a pas de tache dorsale jaune lancéolée. J’ajouterai, que l’on trouve
tous les passages entre les variétés extrêmes, qui tiennent principalement à la
situation plus ou moins méridionale. Les raies médianes et antéhumérales du
thorax sont ou confluentes ou non confluentes par en bas , chez les mâles, mais
jamais chez les femelles.
Je possède une variété mâle, prise à Liége , où l’humérale et l’antéhumérale
se touchent par en haut comme chez les &. Graslini (et uncatus var.). Même
chez la variété boréale, on trouve parfois les appendices du mâle jaunâtres, par
exemple en Suède : dans ce pays la ligne médiane entre la latérale et l’oblique
latérale postérieure est complète, non interrompue.
ErCR EL
292 Eou. De Ses Lonccuawps. — Monographie
Patrie. Se trouve en juin et juillet dans une grande partie
de l'Europe , mais de préférence dans les contrées boisées et mon-
tagneuses ; son vol est très-rapide, I se pose à terre , sur les grands
chemins.
Les exemplaires foncés (race dite Septentrionale) ont été obser-
vés en Laponie, Suède, Allemagne , Belgique , France. Un exem-
plaire de la collection de feu M. J.-F. Stéphens, provenait, dit-on,
des environs de Londres. Ils se trouvent aussi en Portugal.
La race méridionale plus ou moins bien caractérisée, selon le
climat , se trouve dans le midi de la France, l'Italie , l'Espagne,
le Portugal , la Sicile, l’Algérie et l'Asie Mineure.
C’est avec certain doute, que je suis porté à regarder comme une
exagération de la race méridionale le G. Lefebvrei de Rambur , qui
se trouve en Egypte.
En voici la description :
Jeune. Il diffère comme suit du forcipatus méridional d'Alger :
1° Ptérostigma plus court, plus large, jaunâtre entre deux nervures noires,
surmontant 3-4 cellules. (Aïles peut-être un peu plus larges.)
9e Pas de fine bordure noirâtre à la lèvre supérieure en avant.
3° La raie antéhumérale noire ne touche pas le bord mésothoracique ; iln'y a
pas de vestige de tache brune après les derniers fémurs ni de bordure terminale.
(Les six premiers segments sont de même, à peine plus jaunes.) Le 7° jaune
avec des taches latérales postérieures, noirâtres 8°, 9° et 10° jaune roussâtre
avec des vestiges bruns au 8° et un point basal latéral au 9°.
4° Appendices anals en entier d’un jaune roux , plus courts, un peu plus longs
que le 10° segment; les supérieurs à peine courbés en bas, à branche supérieure
interne plus mince, plus courte; l’appendice inférieur dépourvu des deux épi-
nes médianes ; la pointe simple, sans tête distincte.
Bo Tibias avec une bande jaune pâle, large en dehors.
Q (Type de M. Rambur.)
Extrêmement voisine de la femelle du forcipatus méridional de Sicile. Elle
en diffère par ce qui suit :
1° La lèvre supérieure non bordée de noir ; la ligne noire qui traverse la face
sur la suture entre le front et le nasus, un peu plus épaisse, mais pas plus
épaisse que chez la race boréale.
2° Les deux raies médianes du devant du thorax sont tout-à-fait séparées par
l'arête qui est entièrement jaune, et touchent par en bas comme par en haut
les antéhumérales, de manière à renfermer complètement deux ovales jaunes.
La raie humérale étant assez mince, semble plus éloignée de l’antéhumérale que
chez le forcipatus.
des Gomphines. 295
3° Les dessins noirs de l'abdomen sont un peu moins étendus.
49 Extérieur des tibias largement jaune ; les tarses postérieurs marqués éga-
lement de jaune en dehors (ces deux derniers caractères se voient déjà en partie
chez un forcipatus de Sicile.)
5° Les aïles sont proportionnellement un peu pluslarges, (les nombres sont
les mêmes: 12-13 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures, 7-18 post-
cubitales ) Le ptérostigma est brun jaunâtre assez épais, entouré d’une nervure
noire fine, surmontant 3 1/2 à 4 1/2 cellules; 2 cellules après le triangle; costale
finement jaunâtre.
Le derrière de la tête près de l’occiput, porte de chaque côté un petit tuber-
cule jaune , comme le forcipatus,
© jeune. Elle diffère du type par le manque de ligne noire à la suture fron-
tale et l’ovale jaune de chaque côté du devant du thorax non fermé par en
bas, de sorte que sous ce dernier rapport, elle ne diffère du forcipatus , que
parce que l’humérale ne touche pas par en bas le bord mésothoraciqueet qu'il
n'y a aucun vestige de première raie latérale ni de tache brune postérieure après
les fémurs, ni au bord latéral postérieur, Les 9° et 10° segments sont tout jaunes,
sauf une petite tache dorsale postérieure brune au 9°; les ailes ne sont pas plus
larges que chez le forcipatus ; le ptérostigma, jaune, surmonte 4 1/2 à 5 1/2 cellu-
les, Le derrière de la tête a moins de noir que le forcipatus, tandis que la fe-
melle type en a tout autant.
Patrie (de la race Lefebvrei). L'Egypte, d'après un couple
appartenant au Musée de Berlin et la femelle type prise dans Poasis
de Bahried par M. Alexandre Lefebvre , et qui fait maintement par-
tie de ma collection.
M. Hagen et moi, nous sommes portés à croire que le G. Lefeb-
vrei n’est qu'uue race lacale exagérée de l’O. forcipatus. Le manque
d’épines submédianes à l’appendice anal inférieur du mâle serait, il
est vrai, un caractère important, mais un seul exemplaire ayant été
observé, il est possible que ce soit une monstruosité.
M. Hagen a fait une étude toute particulière du forcipatus ct de
ses races ou variétés. Il m'a transmis l'exposition détaillée que l’on
va lire où tous les caractères sont successivement passés en revue :
& J'ai pu comparer un très-grand nombre d'individus des différents pays de l'Eu-
rope depuis le G. forcipatus ©, ® d’Upsale jusqu’au G@. Lefebvrei. Il est en-
core incertain s’il faut le regarder comme espèce particulière, ou seulement
comme race de G, forcipatus. Toutefois, j'ai pu constater des transitions de
l’un à l’autre,
Le G. forc'patus, comme l’espèce presque la plus répandue en Europe, offre
des variations très-notables.
Variations des appendices anals du mâle sous le rapport des formes :
99
Hs LPS h € ser Ve
LAS A1
264 Eos. De Sezvs Lowccaamps. — Wonographie
1° Appendices supérieurs.
Leur bout varie d’une manière bien notable et presque sans exemple analo-
gue dans la famille des Odonates. Probablement la mollesse &e cette partie et
leur dent peut-être mobile, (je n'en ai jamais vu vivants de cette espèce) sont
la cause de la variation. J’ai soupçonné pour cette raison, qu’on trouvera aussi
une forme différente dans le bout des appendices d’un même individu; maïs chez
les mâles, à ma disposition, le bout de l’appendice gauche est toujours identique
avec celui de l’appendice droit.
Les variations consistent : dans la forme du bout lui-même et dans celle de
la dent supérieure.
J'ai essayé d’en former une série complète après avoir fait le dessin pour tous
mes individus. Le mâle de Brousse et celui d'Egypte sont les plus éloignés entre
eux, tandis que leur habitat est le plus rapproché.
Chez le mâle de Brousse, le bout de l’appendice est court et large, droit,
presque tronqué, mais l’angle supérieur un peu avancé en pointe peu aiguë. Le
mâle de Kasan a la forme la plus semblable, mais l’angle inférieur est déjà plus
arrondi. Suit le mâle de Trébizonde, où le bord tronqué du bout du mâle de
Brousse est remplacé par un bord tout-à-fait arrondi inférieurement et l'angle
supérieur moins aigu, presque de 90°. — Ilme semble qu’on ne peutpas, malgré
l'habitat en quelque sorte analogue de ces trois mâles, en faire une variété orien-
tale, parce que nous n’avons vu que trois individus et parce qu'ils diffèrent sous
d’autres points.
La deuxième série de variations commence par la courbure et l’échanerure
du bord supérieur qui était tout droit chez les autres.
Les mâles de Dalmatie, des différentes régions de l’Autriche (Vienne, Ischl) de
Sicile, montrent le bord supérieur courbé au bout, qui est encore peu ou point
aigu. L’angle inférieur est disparu et nul. Chez les mâles de Berlin, Prusse,
Suisse, Belgique, le bout devient plus ou moins aigu et plus ou moins court,
comme chez le mâle de Corfou.
Alors commence la troisième série des variations. Le bord inférieur qui était
droit dans la première série, arrondi dans la deuxième, devient (par la prostra-
tion du bout et par sa direction en bas) sinué comme chez le mâle de Corfou, en-
core plus chez celui de Nice. Le bout lui-même s’allonge davantage, Sevient de
plus en plus aigu et tourné en bas chez le mâle de la Provence, pour atteindre
enfin la forme aiguë presque styliforme du G. Lefebvrei.
2° Les variations de la dent supérieure pour la forme, la grandeur et sa situa-
tion relative (si elle est mobile cette variation es vaturellement accidentelle)
sont également remarquables; mais on doit bien cbserver qu’elles ne suivent en
aucune manière la série des variations du bout.
Aïusi, la dent est grande, en lame droite avec le bout arrondi, chez le mâle de
Corfou, plus courte vers le bout plus aiguë chez les mâles de Trébizonde, un
peu courbée chez les mâles d'Allemagne, Belgique, Suisse , Sardaigne.
des Gomphines. 295
Elle a le bord supérieur sinué chez les mâles de la Provence, et de Nice; elle
est aiguë chez les mâles de Brousse, Kasan, Nice et même très-aiguë chez les
mâles d'Egypte. Elle est très-longue chez les mâles de l'Egypte, très-courte chez
les mâles de Kasan , Brousse et Provence. Elle est bien proche du bord supé-
rieur de l’appendice chez les mâles d'Allemagne, Corfou, etc.; bien séparée chez
les mâles de la Provence et de Trébizonde.
IT. Appendice inférieur.
Les variations de l’appendice inférieur sont non moins remarquables. Elles
consistent: 1° Dans les différences du bout, et 2° dans les différences des deux
pointes basales,
1° J’ai essayé de faire une série de douze transitions pour les différences du
bout. Encore comme auparavant, les mâles de Brousse et celui de l'Egypte se
placent aux deux extrémités de la série.
Je prends comme forme fondamentale celle intermédiaire (mâle Allemagne,
etc. , fig. 4 a, 7.)
Ainsi, le bout de l’appendice fait une courbure en demi-cercle avec un tu-
bercule peu considérable externe un peu avant sa fin. Un côté de la série montre
ce tubercule peu à peu moindre , enfin nul; la courbure de plus en plus ouverte,
jusqu'au bout recourbé presque comme chez G. Lefebvrei. L'autre côté montre
le tubercule de plus en plus développé (parfois il semble le véritable bout de l’ap-
pendice et le bout semble alors opposé en manière d’une dent supérieure), la
courbure plus ou moins ouverte jusqu’à la forme rabougrie et presque atrophiée
du mâle de Brousse.
k Le bout diffère encore en ce qu’il est ou droit, ou un peu courbé, ou large et
presque coupé, ou mince et aigu, ce qu’on voit mieux d’après les dessins.
Les deux pointes basales divariquées, naissent d’une doublure du bord in-
terne de l’appendice. Elles diffèrent aussi d’après leur longueur et leur cirec-
tion. Ordinairement elles devancent les bords latéraux de l’appendice , elles de-
viennent plus courtes et sans toucher le bord externe chez les mâles de Nice et
de Trébizonde. Enfin, elles sont nulles ou elles consistent seulement dans un
angle obtus de la doublure chez le G. Lefebvrei.
Quant à la couleur, les individus du sud et du sud-est d'Europe ont ordinai-
rement les appendices tout jaunes. Les individus du centre et du nord de l'Eu-
rope ont l’appendice inférieur presque ou tout-à-fait noir, les appendices supé-
rieurs plus ou moins noirs. Mais cette règle n’est pas sans exception. Ainsi, le
mâlé de Corfou a les couleurs boréales, et jai vu un mâle de Berlin de cou-
leurs presqu’entièrement jaunes.
Les appendices anals des femelles ne varient pas dans leur forme mais dans
leurs couleurs. Ils sont tout-àh-fait jaunes même en Prusse et en Suède. Mais leur
moitié supérieure est noire chez le G. maculatus de Portugal et chez une femelle
d'Autriche.
La pièce intermédiaire est toujours jaune, excepté chez la femelle de Kasan
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296 Eox. De Secys Loxacnamrs. — Monographie
où elle est noire, avec une pointe jaune avant le bout (les appendices manquent)
et un peu noirâtre aux côtés de la base chez le G. maculatus de Portugal.
Les parties génitales du mâle au second segment de l’abdomen, sont d’une
forme toujours constante et sans variation. Elles sont peu proéminentes.
La pièce ‘antérieure est élevée en toît, un peu échancrée au bord, carénée,
peu velue. Les hameçons antérieurs en lame longue, étroite , le bout obtus,
avec une petite dent recourbée en dessous ; une échancrure large dans la partie
apicale du bord inférieur, commençant après une dent aplatie.
Les hamecçons postérieurs un peu plus courts mais un peu plus forts, droits,
relevés, triangulaires avec le bord antérieur droit, le bout allongé , mince mais
obtus, un pinceau en dehors et une excavation en dessous de lui.
La gaîne du pénis est allongée , un peu plus élevée et moins large en avant, où
elle est coupée et un peu excavée.Il n’y a presque pas de coulisse, seulement on
voit un bord élevé au milieu , un peu bifide en avant. Le pénis est court mais
fort. L'article troisième est plus long que le second. La base montre les angles
inférieurs en dessous allongés et minces. Entre eux , il y a une feuille triangu-
laire rejetée en arrière, qui semble appartenir au second article. Elle serait , en
ce cas , analogue à la dent qui existe chez le groupe du G@, vulgatissimus.
L’oreillette est grande, quadrangulaire, chez le mâle; petite, pointue vers le
bout, chez la femelle.
Comme je l’ai déjà dit, les parties génitales sont chez tous les individus même
chez le G. Lefebvrei tout-h-fait semblables pour leur forme. Quant à la couleur ,
elles sont ordinairement tout-à-fait noirâtres , mais chez les mâles de la Pro-
vence, Brousse, Trébizonde, Corfou, les hamecçons postérieurs sont en dehors, au
milieu , jaunes. Chez le mâle de Kasan, elles sont tout-à-fait jaunes, excepté le
bout extrême qui est noir. Chez le mâle de Kasan aussi, la pièce antérieure est
jaune et seulement la carène du milieu largement noire. Le Lefebvrei est coloré
comme le mâle de Kasan, mais la pièce antérieure est tout-à-fait jaunâtre.
L’écaille vulvaire de la femelle est courte, triangulaire, échancrée et fendue au
milieu jusqu’à la base, On peut, à la rigueur, dire qu’elle est composée de deux
feuilles courtes, triangulaires soudées entre elles par une petite membrane ba-
sale. Leur coupe diffère un peu, parce que leur bout est plus ou moins obtus.
Ainsi, la base membraneuse, laisse les deux feuilles apparemment mobiles. Aussi
elles sont plus ou moins rapprochées ou distantes, Je n’ai trouvé aucune diffé-
rence spécifique. Chez les femelles d'Egypte, d'Autriche, de Sicile, elles sont
distantes ; chez Lefebvrei type et chez les autres , rapprochées.
L'occiput des mâles est cilié, droit, une fois plus large que long. Chez le
G. siculus , il devient plus carré et moins large.
Chez les femelles, l’occiput est encore plus court , son bird à peine un peu
évidé. La forme du bord varie chez les femelles ; chez la femelle G@. variegatus,
de Portugal, nous trouvons l'extrême: c’est le bord largement évidé avec une
protubérance bilobée au milieu. D’autres femelles de Prusse, Sicile, etc, , mon-
des (romplhines. 297
tent des formes intermédiaires, La femelle de G. maculatus, du Portugal, æ
le bord de l’occiput comme chez les femelles de Prusse et la femelle type du
G. Lefebvrei, tandis que le G. Lefebvrei, femelle de l'Egypte, du Musée de
Berlin , a l’occiput comme le G. variegatus.
Quant à la couleur de l’occiput, j'ai vu les différences suivantes : ordinaire-
ment il est jaune de tout côté , finement cerclé de noir; les cils sont forts et
noirs. Tels sont les individus de: Suède, Prusse, Allemagne, Belgique , Au-
triche, Steiermarck, Suisse, G. maculatus de Portugal et Corfou. Quelquefois la
ligne noire qui longe le bord de l’occiput s’efface (aïnsi le bord est tout jaune)
mais les cils sont encore noirs, comme chez le couple de Kasan et quelques
mâles de Berlin.
Enfin, l’occiput est tout-à-fait jaune et les cils également jaunes et moins
forts comme chez le G. siculus , Lefebvrei, variegatus du Portugal , d'Alger,
chez le mâle et la femelle de la Provence, les mâles de Trébizonde et Brouse,
D’alleurs ces deux dernières varient en ce que le bord de l’occiput reste jaune mais
les trois autres côtés sont largement noirs. Chez le mâle de Brousse, le noir en-
vahit presque tout-à-fait l’occiput et seulement une tache sémilunaire le long du
bord reste jaunâtre.
Les protubérances occipitales derrière les yeux, près de l’occiput, se retrouvent
aussi chez les mâles et toujours (j'en ai vérifié 25). Ainsi elles sont un carac-
tère d'espèce et non de sexe, Mais elles sont très-petites chez les mâles et noi-
res , excepté chez le mâle de Sicile, Kasan et un de Berlin.
Elles sont plus grandes, mais d’une forme variable chez les femelles ; trian-
gulaires (Prusse) ou coniques ou renflées et un peu rétrécies à la base (Kasan)
ou aplaties (Lefebvrei, G.variegatus). Elles sont toujours jaunes chez les fe-
melles et la couleur jaune descend quelquefois (siculus et le mâle de Kasan) de
1à jusqu’au col. |
Le derrière des yeux chez les mâles est noir, avec une petite tache jaune au
milieu du bord après l’échancrure : Autriche, Suède. Cette tache devient plus
petite, presque nulle chez les mâles de Dalmatie, Prusse, Nice; tout-à-fait
nulle chez le mâle de Corfou. D'ailleurs il y a encore en dessous une tache sup-
plémentaire jaune chez les mâles de Berlin, Autriche, Trébizonde, Brousse , —
où les taches sont unies et rendent la moitié inférieure jaune uni: mâle siculus,
Lefebvrei, Provence, Alger; où bien le jaune avance encore plus haut (Kasan).
Chez les femelles ordinairement il y a à la même place deux taches carrées jau-
nes ou une surnuméraire en haut ;, (© Provence) ou les taches confluentes et la
moitié inférieure jaune (siculus, Lefebvrei, G.variequtus) ou même le jaune
s’avance plus haut (Kasan) ou presque tout le derrière est jaunâtre.
La vésicule verticale a chez les deux sexes la même couleur et la même forme.
Sa couleur varie ainsi : elle est toute noire chez le mâle de Brousse, son bord
antérieur est seulement jaune au milieu chez le G. maculatus du Portugal et le
mâle de Vienne ; — ou le bord entier jaune : Trébizonde, Vienne, Berlin, Dal-
4
arr:
ne
298 Eos. De Seuvs Loxccnawrs. — Monographie
matie ; — ou le bord entier plus large jaune (moins que la raie noire entre lui et
l’occiput) Suisse; — ou jaune aussi large que la raie noire intermédiaire,
Prusse, Suède, Belgique, Corfou, Kasan, Berlin; — ou encore plus large ;
(siculus) — ou aussilarge, mais le milieu s’avançant en pointe vers l’occiput
(Lefebvrei, Alger, Provence).
La forme de la vésicule verticale varie considérablement. Elle est peu évidée
au milieu, (Lefebvrei, Alger, Provence, Kasan, Prusse) ; déprimée au milieu
(siculus), ou évidée (Prusse, Berlin, Dalmatie, Suède , Belgique) ; — ou
échancrée au milieu (Trébizonde}; — ou échancrée et déprimée au milieu (Cor-
fou).
La partie supérieug du front est jaune , noire à la base devant les ocelles.
Cette bande noire est coupée en ligne droite (même un peu échancrée au milieu
chez un mâle de Berlin) chez les individus de Brousse, Nice , Trébizonde , Pro-
vence, Alger, Egypte, Kasan, Sicile, Corfou , Portugal (variegatus) Suède.
— Elle avance au milieu en pointe chez des individus : Autriche, Prusse,
Suisse , Dalmatie.
— Cette pointe avance jusqu'au bord , chez des mâles de Steiermarck.
La bande s’avance largement au milieu pour former seulement deux taches
jaunes chez un mâle d'Autriche et presque aussi bien chez le G. maculatus du Por-
tugal,
N. B. Ilyaici un caractère spécifique chez les femelles : devant l’ocelle du
milieu dans la bande noire est un trou enfoncé, quelquefois bien profond, il
ne manque jamais. Chez les mâles, il n y en a presque pas d'apparence rudi-
mentaire.
Le devant de la tête offre le dessin fondamental suivant : Il y a quatre
lignes transversales noires , 1° entre le front et le nasus, 2° entre le nasus et le
rhinarium , 3° entre le nasus et la lèvre, 4° le bord marginal de la lèvre.
Les individus de Suède, Belgique, Prusse, Autriche, Berlin, Dalmatie,
Corfou, Suisse, Nice, Provence, Portugal, Sicile, Kasan (femelle seule-
ment).
Ce dessin peut varier ainsi :
— Il y a deux transversales pour joindre les lignes 1 et 2 (Autriche, Salz-
bourg ).
— Les lignes 1 et 2 sont tout-à-fait jointes (9 Vienne).
ou — la ligne 2 réduite à deux points seulement ( Alger,
Provence , Portugal Q Sicile.)
ou — la ligne 2 manque tout-à-fait, (Trébizonde).
La ligne 1 fixe à Vu À :
ou — la ligne 2 réduite à deux points et 4 manquant,
(bord de la lèvre jaune.) ' Brousse, og‘ Kasan
(la © est régulière) Lefebvre.
des Gomphines. 999
ou — La ligne 1 manque aussi et il n’y a que deux points de ligne 2 et la li-
gne 3 très-fine , la femelle de Lefebvrei, Musée de Berlin.
Le devant du thorax montre le dessin suivant : Bandes noires du thorax,
1° courbées et demi-collier mésothoracique non interrompus au milieu, 2° pres-
que contiguës ; peu ou point 3° confluentes par en bas avec l’humérale; 4° mais
souvent par en haut , l’antéhumérale 5 touche le bord antérieur.
Nous trouvons pour chacun de ces cinq caractères des exceptions ; ainsi :
1. Les bandes sont droites ou presque droites chez quelques individus 4" Q
de Sicile, et le demi-collier jaune mésothoracique est bien interrompu au mi-
lieu, chez deux o* de Vienne, © © G.maculatus du Portugal.
2. Les bandes sont non contiguës mais bien distantes et séparées chez le 5
de Brousse, Trébizonde , Alger, Kasan o' (non ©) Lefebvrei type et les œ ©
du Musée de Berlin, Suède femelle (non o).
3. Les bandes sont très-confluentes par en bas chez les mâles de Vienne,
Suisse, Prusse, Suède & (non ©) Brousse, Trébizonde, Alger, Portugal o*
non © ) Lefebvrei type et g' (non chez la © du Musée de Berlin).
4. Elles ne sont pas confluentes en haut chez les individus de Sicile , & Ber-
lin, etc.
5. L’antéhumérale ne touche point le bord antérieur chez Lefebvrei de Ber-
lin, mais bien chez la femelle type.
Les côtés du thorax ont ordinairement la première ligne large, la troisième
entière mais fine et entre elles une seconde interrompue et maculaire. Mais la se-
conde est souvent entière et large ; quelquefois (2 &' Autriche et G. maculatus
Portugal ©) il y a encore une quatrième, alors le jaune et le noir sont presque
égaux. La première est souvent réunie avec l’antéhumérale après les ailes, pour
former une ligne jaune et une tache près des ailes, (Autriche, Suisse, etc. )
Les sinus antéalaires sont sans tache noire seulement chez o' Kasan, Lefeb-
vrei , Q Portugal (variegatus).
Le prothorax varie seulement en ce que les deux points jaunes au milieu man-
quent souvent.
Quant aux pieds , les articles 2 et 3 des tarses des deux pieds postérieurs,
sont jaunes en dehors (quelquefois aussi les onglets) chez la femelle ZLefeb-
vrei (le mâle a seulement une marque sur le second article) Alger, © de la Pro-
vence. Q G. maculatus de Portugal avec sa teinte méridionale a les pieds noirs.
Chez les autres les tibias sont souvent en dehors jaunes, les fémurs plus ou
moins. — En revanche, on trouve chez des individus très-colorés d'Autriche,
maculatus © du Portugal, etc., des pieds tout-à-fait noirs , excepté un petit
trait jaune en dedans des fémurs antérieurs et un en dehors des fémurs pos-
térieurs.
Il y a toutes les couleurs intermédiaires ; la femelle Lefebvrei a le plus de
jaune.
Quant aux couleurs de l'abdomen, il me semble inutile d’insister sur les dé-
500 Eos. De Seuvs Loxconaurs. — Monographie, etc.
tails. J'ai vu toutes les nuances intermédiaires entre le mâle très-foncé d'Au-
triche , chez lequel presque tout l’abdomen est noir et la plupart des segments
n’ont que sur le quart basal un anneau jaune, pas de tache opposée en bas —
jusqu'aux Lefebvrei, où il est presque tout jaune , et seulement quelques seg-
_ ments ont un anneau apical noir allongé aux côtés en haut.
Résumons encore ces variations :
1. On ne doutera point que les &. forcipatus de Suède, Prusse, Allemagne,
Belgique , France , Autriche, Salzbourg, Suisse , Dalmatie, Nice, Corfou et le
G. maculatus du Portugal, constituent une race très-semblable.
II. La race méridionale de la Provence( De Selys) se lie par celle d'Alger,
et par le G. variegatus du Portugal avec Lefebvre,
III. La race de Kasan et Trébizonde qui trouve son développement le plus
grand dans la race de Prusse se lie par là aussi avec le Lebefvrei.
IV. La race de Sicile, G. siculus Van der Linden, sous quelques points extra-
ordinaires, forme le troisième chemin pour lier les G. forcipatus et Lefebvrei.
La race méridionale n’est point exelusivement propre aux pays méridionaux.
On trouve même à Berlin des individus intermédiaires. D’un autre côté, le
Portugal possède les deux races ; Nice la boréale, Corfou aussi. La race de Ka-
san montre dans le mâle la race boréale, dans la femelle la race méridionale.
I1 est bien à remarquer que les trois individus de Lefebvrei, bien examinés,
sont très-jeunes et que leur seul caractère important est le manque d’épines
dans l’appendice inférieur , caractère qui vient de perdre de son importance par
des formes intermédiaires et n’a été constaté que sur un seul individu.
Je pense donc que le G. Lefebvrei n’est qu’une race. C’est la même chose ap-
paremment, que chez le Papilio podalrius les races P. feisthamelit et fanilacus.
La remarque, dans la Revue, que les © d'Europe ne montrent jamais un ovale
fermé sur le thorax est à corriger. J’ai vu de telles femelles d'Autriche et de
Portugal.
Je crois, après un long examen, que le G. Lefebvrei type de Rambur et la
femelle du Musée de Berlin sont identiques. Elles ne diffèrent en rien sauf par
la taille. Les G. Lefebvrei 9°, Q du Musée de Berlin, sont d’une taille petite,
comme le g' d'Alger.
des Gomphines. 301
6. ONYCHOGOMPHUS SUPINUS. Hagen.
ONYCHOGOMPHUS SUPIN.
Syn, Onychogomphus supinus ; Hagen. — De Selys, Synops. , n° 12,
Dimensions. Longueur totale Q -.45mm
Abdomen 34
Appendices supérieurs 2 1/2
Largeur de la tête, 7
Aiïle supérieure 29
— inférieure 28
Largeur de l’aile supér. 6 1/2
— — infér. 8 1/2
Ptérostigma 3 1/4
oc adulte. Stature de l'O. flexuosus dont il paraît voisin.
Fond du corps d’un jaune pâle varié de noir. Tête jaune ; deux traits submé-
dians , obliques brun noiïrâtre au nasus, s’écartant en descendant de chaque côté
sur le bord contre le rhinarium; la crête antérieure du front ayant une appa-
rence brunâtre mal arrêtée, ainsi qu’une ligne sur la suture entre le front et le
nasus; une large bande noire divisée en trois festons à la base du front en des-
sus; milieu du vertex qui est noir, formant une tache arrondie brune; occiput
jaunâtre, bordé de noir de tous côtés; sa crête un peu échancrée au milieu,
bien ciliée de brun. Derrière de l’occiput et des yeux brun jaunâtre avec une
très-petite bordure noire supérieure,
Prothorax noir avec une petite tache médiane, la base, les côtés et le bord
postérieur jaunâtres.
Thorax jaune avec six raies noires en avant, les deux médianes contiguës,
mais séparées par la fine arête dorsale jaune, très-élargies en avant, courbées
en dehors, de manière à être très-confluentes avec les antéhumérales et à ren-
fermer de chaque côté un espace jaune oblong, étroit; l’humérale presque di-
visée en deux par la suture jaune, de la longueur des antéhumérales, dont elle est
rapprochée, presque droite. Les côtés jaunes avec trois raïes noires équidistan-
tes : la première un peu inégale , la seconde double dans son milieu, la troisième
au bord postérieur, interrompue au milieu , plus étroite. Dessous du thorax jau-
nâtre , espace interalaire taché de noir.
Abdomen long, grêle comme celui du forcipatus ; 1° segment jaune, brun
noirâtre à la base; 2° noir en dessus, avec une bande dorsale trilobée jaune , se
prolongeant le long de l'articulation postérieure ; oreiïllettes grandes, jaunes ,
avec 5-6 dentelures brunes en arrière ; 8°, 4°, 5°, et 6° segments noirs, avec des
taches dorsales jaunâtres lancéolées , trilobées , pointues en arrière où elles tou-
40
302 Eom. De Seuys Lonccuamps, — Monographie É'ATR
chent presque Ie bord, confluentes par un anneau basal étroit avec une bordure
latérale de même couleur qui est interrompue par l’anneau final noir de chaque \
segment; 7° de même, mais l'anneau basal occupant la moitié du segment et la
tache dorsale plus large en arrière ; 8° et 9° à bords notablement dilatés, den-
ticulés au 8°. Ces segments sont jaune roussâtre, avec une très-grande tache
en dessus noire, occupant plus de la moitié basale , presque carrée , un peu con-
cave postérieurement, marquée à la base de chaque côté d’une petite tache jau-
nâtre. Les bords des segments finement noirs de tous côtés , plus largement à la
dilatation du 8° ; le 10° moitié plus court que le 9°, jaune citron, avec un an-
neau basal noir concave et très-étroit au milieu, sinué sur les côtés ; le bord
postérieur droit , denticulé, finement noir.
Appendices anals ayant le double du dernier segment ; les supérieurs jaunes,
un peu roussâtres surtout en dessus, écartés, épais, peu villeux, subtrigones,
de grosseur presque égale, presque droits jusqu’au bout qui est obtus , un peu
penché en bas et en dedans et précédé d’un fort et court crochet interne penché
en bas et en dedans , à pointe mousse noirâtre, de façon que la pointe d’un ap-
pendice touche celle de l’autre. Ce crochet est lui-même précédé, aux deux
tiers des appendices, d’une petite pointe ou tubercule noir supérieur et inté-
rieur, à l'extrémité de l’arête supérieure externe, qui, là, se recourbe en de-
dans.
Appendice inférieur noirâtre, passant au brun jaunâtre à sa base et au bout.
Il a la même longueur que les supérieurs , et se trouve presque complètement di-
visé en deux branches diminuant insensiblement de grosseur, courbé presque
régulièrement en bas d’abord, et en haut ensuite; ces branches notablement
distantes l’une de l’autre à leur base, se rapprochent complètement et presque
subitement à la moitié de leur longueur, après avoir donné naissance chacune à
une bifurcation courte dirigée en haut et en dehors à pointe obtuse (analogue À
l'épine du G. forcipatus).
Fémurs à épines noires très-courtes, jaunes, avec une bande noire extérieure
latérale, ne commençant pas à leur base, très-courte aux quatre postérieurs ,
et un petit trait fin sur l’autre côté. Les fémurs postérieurs notablement plus
longs. Tibias noirs avec une bande externe jaunâtre ; tarses noirs.
Aïles hyalines un peu jaunâtres; réticulation noire , la costale jaune pâle en
dehors. Ptérostigma médiocre , large, jaune un peu roussâtre , entouré d’une
forte nervure noire dilatée, surmontant 3-4 cellules. Membranule presque nulle,
blanchâtre ; angle anal saillant denticulé; côté extérieur du triangle droit,
suivi de deux rangs de cellules aux supérieures , de 3 cellules puis de deux
rangs aux inférieures. 13 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures ,
9-10 posteubitales aux quatre.
Q Inconnue.
des Gomphines. | 305
Patrie. La Cafrerie , d’après un mâle du Musée de Stock-
holm.
Cette espèce, ressemble assez au Jlexuosus. Elle s’en distingue fa-
cilement , du reste, par la bande humérale rapprochée de l’anté-
humérale , la raie noire terminale des côtés du thorax ; l'absence de
cercle noir au milieu des %°, 4°, 5° et 6° segments, et surtout par
la forme des appendices anals. Les supérieurs sont autrement or-
ganisés à leur extrémité, et l’inférieur en grande partie noirâtre a
presque de profil, la courbure régulière du forcipatus , avec ses
branches aussi profondément divisées que le flexuosus ; mais ces
branches sont écartées à leur base et munies de deux épines mous-
ses médianes , plus fortes que chez l’une et l’autre espèce, qui rap-
pellent un peu le H. smüithii, insecte fort différent par sa taille, sa
coloration, etc.
7. ONYCHOGOMPHUS FLEXUOSUS. Schneider.
ONYCHOGOMPHUS FLEXUEUX.
Syn. Gomphus fleæuosus; Schneider, Ent. Zeit,, 1845. — De Selys, Rev.
Odon., p. 295.
Onychogomphus flexuosus; De Selys, Synops., n° 13,
Dimensions. Longueur totale o* 46m
Abdomen 34
Appendices supérieurs 3
Fémur postérieur 5-5 5/4
Largeur de la tête G-G 1/2
Aïle supérieure 27-28
— inférieure 26-27
Largeur de l’aile supér. 6 1/2
— — infér. 8-9
Ptérostigma 2 3/4-3.
co" Devant de la tête jaune, avec une seule ligne brune au bas du front , assez
épaisse ; vertex jaune au milieu, bordé de noir en avant et en arrière; un ves-
tige brun à la base du front, lame de l’occiput jaune ciliée de même couleur ;der-
rière des yeux presquetout jaune, bordé de brun noirâtre contre les yeux.
Prothorax noir, bordé de jaune.
Thorax jaune avec six raies noires en avant, Les deux médianes contiguës ,
mais séparées par la fine arête dorsale jaune , formant une bande dorsale très-
lé ® » LE A +
élargie en avant, courbées en dehors de manière à être très-confluentes avec les
904 Eow. De Sezys LoxccHamrs. — Monographie
antéhumérales, et à renfermer de chaque côté un espace jaune ovale, oblong, -
étroit. L’humérale de la largeur des antéhumérales , assez éloignée d’elles , iso-
lée, presque droite. Les côtés jaunes ayant deux raies noires droites complètes,
équidistantes avec l'humérale, un peu plus étroites qu’elle, sans raie posté-
rieure terminale. Dessous du thorax jaune. Espace interalaire taché de noir.
Abdomen long, grêle comme celui du forcipatus; 1% segment jaune, brun
noirâtre à la base; 2° brun en dessus avec une bande longitudinale jaune, plus
large en arrière où elle se prolonge le long de l’articulation, une petite tache
noire derrière l'oreillette qui est jaune , grande, avec trois dentelures brunes en
arrière ; 3°, 4€, 5tet 6€ jaunes avec une raie transverse au 1° tiers à la suture
et une autre postérieure plus large, anguleuse, occupant le dernier tiers, noirâ-
tres ; 8° et 9€ bruns, noirâtres à l'extrémité , les côtés bordés de jaune, ceux-ciun
peu dilatés ; 10° jaune un peu brunâtre à la base de chaque côté ; à bord posté-
rieur finement noir.
Appendices anals jaunes, analogues à ceux du G. forcipatus , mais modifiés ;
les supérieurs longs, d’abord écartés, courbés lentement en dedans, (formant
un ovale) ensuire courbés subitement en bas et en dedans avec leur extrémité
aplatie ; à l'endroit de la courbure ils forment en dessous une dent médiocre;
l'extrémité est bifide; la division externe (l’inférieure) est très-petite ; le con-
traire a lieu chez le forcipatus où l’externe est la plus longue. — Appendice in-
férieur aplati, allongé, divisé jusqu’à la base (chez le forcipatus la division ne
dépasse pas les deux petites épines submédianes) courbé en bas , relevé vers son
milieu, puis recourbé une seconde fois en bas, et un peu relevé au bout qui est
tronqué ; les deux épines submédianes très-petites.
Pieds jaune pâle, brunâtres en dehors.
Ailes hyalines , les nervures d’un brun jaunâtre. Costale jaune pâle en dehors.
Ptérostigma médiocre jaune terne entre deux nervures noires épaisses , Surmon-
tant 2-3 cellules. L’angle anal plus saillant que chez le forcipatus, denticulé;
membranule presque nulle, blanchâtre. Côté extérieur du triangle des quatre
ailes un peu brisé, suivi de deux rangs aux supérieures et de 3 cellules, puis
de deux rangs aux inférieures ; 11-13 antécubitales aux supérieures, 8 auxin-
férieures ; 6-7 postceubitales aux supérieures, 7-9 aux inférieures.
© Inconnue. Elle ressemblera beaucoup, sans doute , à celle du grammicus
(voir pour l’en distinguer l’occiput cilié et le côté externe du triangle plus
brisé. )
o* (d’'Elisabethopol.) Le prothorax porte, au milieu, une petite tache jaune ;
la première ligne noire latérale du thorax est presque interrompue au milieu de
sa hauteur; il y a 4-5 petites dentelures aux oreillettes ; le jaune du prothorax,
de l’espace interalaire et des deux premiers segments passe au bleu clair, (les
autres segments manquent.)
Les pieds sont presque tout jaunes, À épines noires; sur les fémurs, le noir
n'existe qu'à leur extrémité, où il forme un commencement de Lande externe
des Gomphines. 905
double. Aux tibias , il y a une raie brune latérale fine, aux tarses le bout des on-
glets est noir. Le triangle des ailes est un peu brisé aux supérieures, pas du
tout aux inférieures. Il n’y a que 10-11 antécubitales aux supérieures et G post-
cubitales aux quatre ailes.
Patrie. Décrite par M. Hagen d’après un mâle pris à Kelle-
misch sur la côte méridionale de l'Asie Mineure, par M. Loew. Un
second exemplaire du Musée de Vienne, a été pris aux environs
d'Elisabethopol , au-delà du Caucase asiatique.
Il est très-voisin du grammicus de l'Inde , dont il diffère cepen-
dant par sa petite taille , l'oceiput cilié, le front non déprimé, les
appendices supérieurs courbés en crochets, avec une dent aux deux
tiers de leur longueur en dessous, l’inférieur divisé jusqu’à sa
base; le côté externe du triangle des supérieurs plus brisé, Par la
forme des appendices , il se rapproche du forcipatus plus que les
autres espèces ; il s'en distingue encore cependant , par la bifurea-
tion terminale des supérieurs dont la division externe est la plus
courte, par leur dent; par la double courbure des inférieurs; sans
parler des dessins du corps différents, des pieds et du ptérostigma
jaunes, etc.
Le flexuosus ressemble à la race Lefeburei par l'ensemble de la co-
loration du corps et des ailes. Il est facile, toutefois, à en séparer,
par la forme des triangles, la première ligne noire latérale du tho-
rax complète, et la forme des appendices anals , ceux de la race
nommée Lefebvrei ne différant des appendices du forcipatus que
par l'absence d’épines médianes aux inférieurs.
6. ONYCHOGOMPHUS GRAMMICUS. Ramb,.
ONYCHOGOMPHUS GRAMMIQUE:
Syn. Gomphus grammicus ; Ramb. , n° 13.
Onychogomphus grammicus; De Selys, Synopsis, n°14.
Dimensions. Longueur totale SET Q 48m
Abdomen 39 37
Appendices supérieurs 4
Fémur postérieur 6 1/2
Largeur de la tête 7 7
Aiïle supérieure 31 32
— inférieure 30 80
Evx. De Seuvs Loncenaurs. — Monographie
Largeur de l’aile supérieure 7 | FA
8 ‘a ST
Ptérostigma aile supérieure 3 1/a 3 1/2-4
_— — inférieure
a" semi-adulte ? Tête d’un brun clair et jaunâtre, une raie noirâtre sur la
moitié supérieure du derrière des yeux , une autre de même couleur à la base
du front , quelques vestiges analogues au nasus, apparence d’un point jaune au
milieu de la lèvre supérieure, front déprimé; occiput court glabre, ne s’élevant
pas en lame, renflé antérieurement en une petite carène dorsale.
Prothorax noir au milieu, ayant sa base, ses côtés et le bord PHÉORE
jaunes.
Thorax jaune, varié de noir, ainsi qu’il suit : le bord antérieur de l’échancrure
mésothoracique, deux bandes médianes très-rapprochées , arquées en dehors,
séparées par l’arête médiane qui est jaune et touche le bord de même couleur
de l’échancrure; ces deux bandes noires, se rejoignent aux bandes humérales
. pour renfermer de chaque côté un espace ovale étroit, très-allongé, jaune; l’hu-
mérale presque droite assez épaisse, notablement éloignée de l’antéhumérale
qu’elle touche par en haut seulement. Sur les côtés , aux sutures , deux raies
droites, à égale distance de l’humérale, complètes, mais un peu plus fines;
pas de troisième ligne postérieure; quelques taches noires sur l’espace intéra-
laire.
Abdomen mince, épaissi à la base, un peu dilaté aux 8° et 9° segments, varié
de jaune et de noir, ainsi qu'il suit : 1% segment jaune avec une tache basale
noire de chaque côté, séparée par l’arête ; 2° jaune sur les côtés, noir en dessus,
avec une bande dorsale à trois lobes, plus étroite en arrière; 3°, 42, 5tet 6° jau-
nâtres avec l'articulation basale, un demi-cercle à la suture médiane, et un
large anneau postérieur, noirâtres ; ces deux derniers se rejoignent latéralement
sur les 4°, 5° et 6° et renferment ainsi un espace dorsal clair; 7°, 8°, 9° et 10°
jaune roussâtre sans taches, avec l'articulation basale finement noirâtre.
Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs de la longueur des deux der-
niers segments, subeylindriques avec une arête interne supérieure, écartés et
un peu plus épais à la base, presque droits, mais courbés en bas, leur pointe
un peu élargie, aplatie en palette, tronquée, presque bifide; la bifurcation con-
sistant en dehors en une petite pointe. Appendice inférieur un peu plus court ,
élargi et plat à sa base , brusquement relevé en haut à sa première moitié, où il
forme deux branches amincies, contiguës, à pointe un peu tronquée.
Pieds courts ; fémurs jaunâtres avec une bande brune externe; nulle à la base
chez les postérieurs, tibias et tarses noirs; une ligne externe jaune aux tibias.
Ailes hyalines lavées de jaune pâle, surtout le long de la côte; costale jaune,
ptérostigma jaune plus foncé , entre deux nervures noires, long, surmontant 5
cellules. Angle anal aigu, membranule petite, grisâtre; 12-13 antécubitales ,
8-9 posteubitales aux supérieures; 9-10 antécubitales , 8-9 posteubitales aux
des Gomphines. 907
inférieures, 2 cellules postrigonales ; triangles presqu’égaux, le côté externe de
celui des supérieures presque brisé,
Q jeune (type de Rambur) face, front, vertex et derrière des yeux jaunes;
une petite tache jaune de plus au milieu du prothorax; les oreillettes du 2° seg-
ment à peine visibles, la bande jaune dorsale de ce segment pointue en arrière,
non divisée en trois lobes ; 8€ et 4° comme chez le mâle, mais l'anneau médian
ot le terminal noirâtres, reliés par l’arête dorsale qui est de même couleur ex-
cepté à sa base; (le reste manque).
Pieds comme chez le mâle; mais la raie externe jaune des tibias plus large
et la brune des fémurs n’arrivant pas à leur base.
Aïles comme chez le mâle, un peu plus jaunâtres , à ptérostigma jaune pâle.
Angle anal arrondi,
Patrie. L'Inde, d’après un mâle envoyé par M. Stévens et
la femelle type du Musée de Paris.
Cette espèce se rapproche dela section du pumilio d'Europe ; elle est
remarquable par son occiput très-peu élevé glabre, et par le dessin
jaune en forme d’Y évasé que forme l’arête et le bord mésothoraci-
que. Le mäle est bien caractérisé par la forme des appendices anals
dont la courbure rappelle ce qui se voit chez le lineatus et le co-
gnatus mais les branches de l’inférieur sont longues comme chez le
forcipatus et la tête des supérieurs est élargie.
Le système de coloration , l'occiput , le vertex, les pieds, rap-
pellent le lineatus , le cognatus et le pumilio.
J'ignore si le caractère du triangle , dont le côté externe chez le
mâle est presque brisé n’est pas une aberration individuelle : il rap-
pellerait le fexuosus (Schneider) qui en est très-voisin sous tous les
rapports; mais le flexuosus mâle a l’appendice inférieur divisé jus-
qu’à la base , les supérieurs plus épais, en pince courbée en dedans
avec une dent inférieure aux deux tiers de leur longueur, l’occiput
cilié. Les O. pumilio et Genei sont encore assez voisins. Ils sont
plus petits et les dessins du corps sont d’un roussätre pâle.
Le lineatus est d’ailleurs plus petit, a le vertex moins renflé, les li-
gnes latérales du thorax plus épaisses et roussâtres , la lame de l'oc-
ciput bordée de petites épines.
308 Ex. De Secys LoxccHamps, — Monographie
9. ONYCHOGOMPHUS LINEATUS. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS LIGNÉ.
Syn. Gomphus lineatus ; De Selys, Rev. Odon., pag. 386 (note).
Onychogomphus lineatus ; De Selys, Synops., n° 15.
Dimensions. Longueur totale og" 47-480m Q 45-46mx
Abdomen 34-35 33-34
Appendices supérieurs 3 1/2 1 1/4
Fémur postérieur 5 5
Largeur de la tête 7 7
Aïle supérieure 28 28
— inférieure 27 27
Largeur de l’aile supérieure 6 6
— inférieure 7 12 8
Ptérostigma 3 3 1/2-4,
go" adulte. Tête jaune, une étroite raie noirâtre sur le milieu de la crête du
front, dépassant un peu en avant, un peu en arrière et ayant une fine queue mé-
diane qui la relie à la bande sineuse de même couleur du devant des ocelles ;
espace des ocelles noir, mais le vertex entre les yeux et la lame de l’occiput
jaunâtres, excepté une ligne noire qui les sépare, entre la partie des yeux la plus
rapprochée ; une bande suï la partie supérieure du derrière des yeux, et leur
base interne noires. Lame de l’occiput jaune, peu élevée, légèrement renflée au
milieu; son bord portant une dizaine de petites épines.
Prothorax noir, bordé de jaune en arrière et sur les côtés.
Thorax jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : le bord antérieur de l’échan-
crure mésothoracique, avec un prolongement jusqu’à l’arête médiane, qui est
roussâtre; deux bandes médianes très-rapprochées, larges , arquées en dehors,
etse rejoignant aux bandes humérales pour renfermer un espace ovale , étroit,
jaune ; les humérales droites, épaisses, touchant les antéhumérales par en haut
seulement ; les trois latérales équidistantes droites , les deux premières complè-
tes, touchant l’humérale par une suture sous l'aile, la 3° très-courte réduite à un
vestige inférieur; des taches noires aux attaches des ailes.
Abdomen mince, épaissi à la base, dilaté aux 8° et 9° segments, varié de
jaune etde noir, ainsi qu’il suit : dessus du premier noirâtre dans ses deux tiers
antérieurs; 2° noirâtre en dessus avec une bande dorsale jaune d’un bout à l’au-
tre, une tache noire latérale après les oreillettes; 3°, 4°, 5° et 6° noirs avec une
grande tache basale dorsale jaune, occupant plus de leur moitié, ces taches
sont divisées en long par l’arête dorsale noire, eten travers par une suture de
même couleur, ce qui forme une petite eroix ; les côtés inférieurs ont leurs
deux premiers tiers jaune, confluent avec la tache dorsale par le premier tiers
des Gomphines. 309
basal, Je 7° de même, mais le jaune occupe un plus grand espace et n’est pas
coupé en dessus par des sutures noires; 8°, 9° et 10€ d’un jaune roussâtre, avec
une tache basale noirâtre ; les côtés des 8° et 9° dilatés en larges feuilles
roussâtres.
Appendices anals jaune roussâtre, à peine plus foncés à leur base ; les supé-
rieurs presque aussi longs que les deux derniers segments, subcylindriques,
plus épais à leur base, peu éloignés l’un de l’autre, se touchant presque après
leur milieu , où se termine un petit sillon interne enfoncé, puis se courbant en
bas et un peu en dehors dans leur dernière moitié dont la pointe est peu aiguë.
L’inférieur plus de moitié plus court, divisé après sa première moitié en deux
branches d’abord écartées, se touchant à leur pointe et formant , un peu après
leur origine, un coude extérieur. Vues de profil ces branches ont une double
courbure : relevées en haut dans leur première moitié, puis une seconde fois,
après un point d'arrêt.
Pieds coûrts ; fémurs jaunes , les 1° avec une bande noire externe, les 2° et 3°
avec leur extrémité noirâire en dehors; tibias épineux noirs, le côté externe
avec une raie jaunâtre aux quatre antérieurs, presqu’oblitérée aux postérieurs.
Ailes hyalines à réticulation noirâtre ou un peu brunâtre ; la costale finement
jaune pâle en dehors; ptérostigma jaune roussâtre, entre deux nervures noires
épaisses, assez long ; triangles presque égaux (leur côté supérieur est ac-
cidentellement brisé chez un exemplaire, le rameau supérieur de la sous-mé-
diane qui le forme aboutissant au secteur bref avant l'angle externe) 13-14 anté-
eubitales , 8-9 posteubitales. Angle anal aigu.
Ce mâle est excessivement voisin de l’O. cognatus dont il diffère principale-
ment par les caractères suivants :
1° La taille beaucoup plus forte; la nuance un peu roussâtre de la réticula-
tion ; la nuance jaune roussâtre du corps,
20 La position et le peu de longueur de la raie noire du front ; l'absence de
noir à la base de la lèvre supérieure, le jaunâtre entre les yeux,
30 L’arête mésothoracique roussâtre, la raie humérale bien séparée de l’an-
téhumérale et ne la touchant pas par en bas ; la 3° ligne latérale rudimen-
taire.
49 La dilatation des 8° et 9° segments moins forte, non limbée de noir.
5° Les appendices anals supérieurs plus droits, moins écartés après la base,
moins courbés en dehors à la pointe. L’inférieur un peu plus court.
Q adulte. (G.ornatus Hagen Mss.) , Coloration presque semblable à celle du
mâle. La petite raïe noirâtre de la crête du front plus fine, plus courte, sans pro-
longement postérieur en T,
Abdomen assez épais, surtout à ses extrémités , coloré comme chez le mâle
notamment aux 3°, 4°,5° et 6°. — La base du 1% segment noire. La tache dorsale
du 2° n’est circonscrite par du noir qu'après son 1* tiers (à la suture); jusque là
ses bords sont brun pâle, — Le 7° segment ne forme pas d’anneau jaune ; il est
41
510 Ex. De Seivs Lonccnamps. — Monographie
noir en dessus, avec une large bande jaunâtre dans ses trois quarts antérieurs ,
séparée par l’arête dorsale noire en deux taches , les côtés du segment bordés de
jaune, Les 8° et 9° à bords assez dilatés et denticulés, sont noirs en dessus ; Mar-
qués de jaunâtre obscur sur les côtés; le 10° jaunâtre, marqué en dessus d’une
large tache basale noire en demi-lune, occupant sa première moitié, son bord
postérieur droit, à petites dents noires. Ecaïlle vulvaire médiocre , arrondie,
noire à sa base, jaune pâle à son extrémité, qui est divisée en deux pointes ob-
tuses par une échancrure arrondie, étroite.
Appendices anals jaunes, fins, très-pointus, plus longs que le 10° segment,
écartés par une protubérance assez pointue de même couleur , moitié plus courte
qu'eux.
Fémurs et tibias antérieurs jaunes, avec une bande latérale noirâtre.
Aïles notablement lavées de jaune, un peu roussâtres surtout au milieu, à ré-
ticulation brune ; costale jaune vif en dehors. Ptérostigma jaunâtre foncé, entre
deux nervures noires très-dilatées, surmontant de 4 4/2 à 6 cellules. Triangles
réguliers, suivis de deux rangs aux supérieures , de 3 cellules puis de deux rangs
aux inférieures; 13-14 antécubitales aux supérieures , 9 aux inférieures; 7-9
posteubitales aux quatre.
Q jeune. Ressemble au mâle, voici en quoi elle en diffère :
1° Le fond de la couleur est d’un jaune pâle, même un peu blanchâtre au
front et à la poitrine; toutefois les côtés dilatés des 7° et 8° segments sont roux
comme chez le mâle.
2° Les dessins foncés sur la tête, le thorax, les pieds et les premiers segments
de l’abdomen sont d’un brun grisâtre et nullement noirs , excepté la bande supé-
rieure derrière les yeux.
3° Le haut du front sans raie, ni tache.
4° Le vestige de 3° raie latérale au thorax nul.
5° Le jaune occupe beaucoup plus d'espace sur les 36, 46, 5e, 6° et 7€ segments ;
le noir n'y forme qu’un cercle basal contre l’articulation et une raie longitudi-
nale latérale occupant les deux tiers postérieurs des segments, plus l’arête dor-
sale coupée en croix par la suture médiane.
6° Le triangle est suivi de 2 ou 3 cellules.
L’abdomen a la forme de celui de l'O, Genei femelle; les 8° et 9° segments sont
un peu dilatés sur les côtés , roux , la partie dorsale un peu plus foncée ; les ap-
pendices anals jaunâtres, très-pointus , plus longs que le 10° segment; entre
eux se trouve une forte protubérance assez pointue, Ecaille vulvaire arrondie su-
bitement et étroitement échancrée au milieu comme chez le Genei.
Ptérostigma jaune, entre deux nervures épaisses noires; 14 antécubitales,
8 postcubitales aux supérieures ; 9-10 antécubitales, 8-9 posteubitales aux in-
férieures.
Cette femelle est excessivement voisine de l'O. Genet; elle n’en diffère guère
que par une taille un peu plus forte, le nombre des nervules antécubitales, les
des Gomphines. 511
tarses noirâtres, les dessins du thorax mieux marqués, et la 8° (mais peu fixe)
cellule après le triangle. $i ces deux femelles ne venaient pas de pays si diffé-
rents , On serait tenté au premier abord, de croire à leur identité,
Patrie. L'Inde d'après plusieurs exemplaires (collections
De Selys et Saunders).
Le Népaul (Musée de Berlin).
10. ONYCHOGOMPHUS GENEXL De Selys.
ONYCHOGOMPHUS DE GÉNÉ,
Syn, Gomphus Genei; De Selys, Rev. Zool., 1841, — JId., Rev. Odon., pag.
101 et pag. 384.
Onychogomphus Genei; De Selys, Synops. , n° 16.
Dimensions. Longueur totale FA Vi Q 43-477
Abdomen 31 32-34
Appendices supérieurs 3 1 1/4
Largeur de la tête 6 7
Fémur postérieur 3 3/4 +
Aïle supérieure 23 1/2 27-28
— inférieure 21 1/2 25-26
Largeur de l’aile supér. 5 4/2 6 il4-6 5/2
= — infér. 7 8-8 1/2
Ptérostigma 2 4/2 3 41/2
o d'Egypte. Presque semblable au pumilio. Voici en quoi il en diffère:
La lame occipitale très-légèrement velue ; une bande étroite noirâtre à la
base du front devant les ocelles. Bande brune antéhumérale moins large, de
sorte que l’espace oblong antérieur jaune est moins bien renfermé, surtout par
en haut, près du sinus. La première raie latérale est noirâtre, incomplète,
n’existant que dans sa moitié inférieure, la troisième et dernière terminale,
brune , rudimentaire chez pumilio, est tout-à-fait nulle ici. Feuilles du 8° et du
9€ segment bordées de brun noirâtre, celle du 8° moins arrondie à sa base, où
elle est plus étroite, de sorte qu’elle est plus allongée à son extrémité. Bord du
10° segment noirâtre , plus denticulé.
Appendices anals supérieurs un peu moins courbés en bas au bout, qui est
très-lésèrement bifide en dessous extérieurement. L’appendice inférieur ayant sa
double courbure moins séparée, la tête faisant presqu’insensiblement suite à la
première courbure en dessous et le ressaut du dessus également adouci, de sorte
que l’appendice inférieur est un peu plus long, du moins dans sa première cour-
bure. En dehors il est brun clair.
912 Evo. De Secys Loxccuaups. — Monographie
Le tiers postérieur des 3°, 4e, 5€, 6° et 7° segments , n’est pas brun, mais seu-
lement marqué de deux points séparés par l’arête comme chez le jeune pu-
milio.
Pieds plus épineux , colorés ainsi qu’il suit : fémurs jaunâtre pâle, l’intérieur
brun à épines noires très-courtes , l'extérieur avec une raie brune mal arrêtée,
double sur les postérieurs ; tibias bruns en dedans, jaunes en dehors, avec une
ligne noire latérale, à épines noires; tarses noirs, les quatre premiers marqués
de jaune pâle en dehors.
Ailes hyalines; réticulation brun noirâtre, costale jaune pâle en dehors ; pté-
rostigma un peu plus grand que chez le pumilio, jaune pâle entre deux nervu-
res noires très-épaisses, surmontant trois cellules et demie, largement bordé de
brun clair dans son bord costal. Deux rangs de cellules postrigonales; 10-11
antécubitales aux supérieures ; 6-7 aux inférieures ; 5-6 postcubitales aux quatre
ailes.
Q d'Egypte. Semblable à l'exemplaire de Sicile décrit plus bas; les dessins
encore moins marqués au thorax et aux pieds; le fond d’un jaune plus pâle; le
tubercule final du 10° segment moins proéminent (peut-être est-ce dû à ce que
l’exemplaire n’a pas subi de préparation); trois cellules et demie sous le ptéro-
stigma au lieu de quatre ; 11-12 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieu-
res, 5-6 postceubitales aux quatre; 3 cellules après le triangle aux inférieures.
© dela Sicile. L'importance de cet exemplaire, type sur lequel j’ai établi l’es-
pèce, me porte à reproduire presque sans la modifier, la description détaillée
que jai donnée dans la Revue des Odonates d'Europe, p. 384.
Stature de la femelle du forcipatus, mais les aïles plus courtes et les yeux et
le devant du thorax plus globuleux. Tête presque glabre paraissant presqu’en-
tièrement jaunâtre; les yeux verdâtres, leur partie postérieure très-renflée , lé-
gèremant lavée de roussâtre ; le haut dn front large, à peine échancré au milieu.
L’occiput plat, terminé en arrière par une lame moins relevée que chez les au-
tres espèces européennes; le bord de cette lame presque droit, très-finement cilié
de jaunâtre et présentant de chaque côté 4-5 petites dentelures noirâtres à peine
visibles. Vertex large en avant où il est assez élevé, séparé de l’occiput par une
impression un peu roussâtre. Prothorax jaunâtre, à peine roussâtre au milieu ;
le bord postérieur un peu élevé, arrondi, échancré. Thorax jaunâtre assez épais ,
marqué de raies d’un roux jaunâtre ferrugineux très-clair à peine visibles au
premier abord, et qui rappellent par leur disposition sur le devant , ce qui existe
chez le pumilio ou chez le lineatus. Le devant du thorax en porte six, dont les
deux médianes s’élargissent en avant, de manière à être confluentes par en bas
avec les antéhumérales , qui sont courbées par en haut, de sorte qu'elles tou-
chent également les médianes de ce côté, et renferment un espace ovale allongé
jaune. Les humérales épaisses, courbées parallèlement aux antéhumérales dont
elles sont assez rapprochées et qu’elles touchent par en bas. Les côtés du thorax
portent une large raie oblique de même couleur, abontissant aux attaches des
CU
des Gomphines. 5
aïles postérieures et l’on trouve une seconde raie latérale plus noirâtre , incom-
plète, inférieure, entre celle-ci etl’humérale. Ces diverses raies réunies inférieu-
rement par une bande flexueuse. Poitrine un peu lavée de roussâtre et marquée
de plusieurs traits d’un brun clair.
Abdomen mince, assez long, un peu plus épais aux deux bouts, comprimé au
milieu ; les 8° et 9° segments un peu dilatés sur les côtés; vestige d’oreillettes
au 2€ presque nul. Les articulations des segments étroitement cerclées de noirâ-
tre excepté les deux premiers; les 3°, 46, 5°, 6° et 7° portent en outre un cercle
noir vers leur premier tiers, à la suture, interrompu sur le dos et un point noir
de chaque côté, au second tiers de leur longueur. Le 2° en offre des vestiges.
Les 8e et 9° ont seulement les deux points. Fond de l’abdomen d’un jaune rous-
sâtre (exemplaire désséché) les côtés des deux premiers et des trois derniers seg-
ments, semblent d’un jaune plus pur. A l'extrémité de l’abdomen se trouve un
tubercule conique aussi long que le segment, à peu près comme chez le forci-
patus , séparant les appendices anals qui sont un peu plus longs, très-pointus
jaunâtres, un peu villeux, à pointe brune. Ecaille vulvaire non prolongée,
courte, échancrée étroitement en demi-cercle. Pieds très-courts, jaunâtres, à
peine lignés de roussâtre ainsi qu’il suit : une raie extérieure simple sur les qua-
tre premiers fémurs et tibias, double sur les derniers ; les tarses jaunes, leurs
articulations et les onglets noirs ainsi que les épines des pieds.
Ailes hyalines; ptérostigma grand, surmontant quatre cellules et demie,
jaune , assez large , entouré d’une nervure noire , qui contre la côte est très-
épaisse. Réticulation peu serrée, noire, excepté l’extérieur de la costale qui est
finement jaune. Le triangle presque équilatéral suivi de deux rangs. 12 antécu-
bitales aux supérieures, 9 aux inférieures ; 5 posteubitales aux supérieures, 7
aux inférieures,
Patrie. Le type femelle pris par M. Ghiliani en Sicile est
déposé au Musée de Turin ; le Musée de Berlin a reçu un mâle et
une femelle d'Egypte, un peu plus petits et que nous avons égale-
ment décrits.
L'O. Geneï est excessivement voisin du pumilio, qui habite éga-
lement l'Egypte.
J'ai indiqué les différences pour le mâle en tête de cet article et
pour la femelle à l’article du pumilio.
Le lineatus représente ces deux espèces dans l'Inde ; j'ai noté les
différences principales en parlant du purnilio.
Lorsque j'ai publié la Revue des Odonates , je ne connaissais pas
encore le mâle de l'O, Genei, mais mes prévisions sur le groupe
auquel il devait appartenir, se sont tout-à-fait vérifiées. J'ai eu le
tort seulement , d'assimiler au lineatus, le minutus qui n’est pas de
Mers au lineatus que par les trois ligne cm de &
du thorax. ja
J'ai dédié en 1841, cette espèce au savant professeur Joseph
Géné, si connu par ses excellents ouvrages sur les Reptiles et les
Insectes de la PRTABIÈRC et à lobligeance duquel j'ai dû la commu-
nication qui m'a été faite des Odonates du Musée de Turin. On
sait que depuis , M. Géné a été enlevé aux sciences par une mort
prématurée,
411. ONYCHOGOMPHUS PUMILYO. Ramb.
ONYCHOGOMPHUS PUMILION.
Syn, Gomphus pumilio; Ramb., n° 1.
Onychogomphus pumilio ; De Selys, Synops., n° 17. — Descr. de l'Egypte,
Nevr. , pl. 1, fig. 13, 14. (Sans dénomination),
Dimensions. Long. totale ME Ÿ lon ve
Abdomen 28 28
Appendices supérieurs 3 1
Fémur postérieur 4 1/a 4 1/2
Largeur de la tête 6 6
Aile supérieure 23 23-24
— inférieure 21 21-23
Largeur de l’aile supér. 5 1/2 5 1/2
— — infér. 7 6 4/2-7
Ptérostigma 2 4f2 2 4/2-8.
a adulte. Tête d’un brun pâle, excepté les ocelles , une raie basale au front
et le dessus du derrière des yeux qui sont à peine brunâtres. Yeux bruns. Front
échancré, proéminent ; lame occipitale jaune, presque droite , glabre, non den-
ticulée.
Prothorax brun clair au milieu, jaune à sa base et sur ses bords,
Thorax jaune pâle; le devant avec deux bandes brunes médianes, à peine sé-
parées par l’arête jaune, très-épaisses et courbées en avant, de manière à re-
joindre les antéhumérales, et À renfermer de chaque côté un espace jaune
oblong ; l’humérale parallèle, assez éloignée des antéhumérales , très-fine ; les
deux sutures latérales formant une fine ligne brune , la première n’allant pas
jusqu’en haut.
Abdomen cylindrique , mince, les quatre derniers segments épaissis, les 8° et
des Gomphines. 219
9e très-dilatés sur leurs côtés en feuilles arrondies. L’abdomen est jaune pâle,
marqué de brun noirâtre ainsi qu'il suit sur les six premiers segments: deux pe-
tites marques au 1° segment, un cercle à l'articulation des 29, 3e, 49, 5e, Ge et 7e,
un demi-cercle au tiers basal des 3°, 4°, 5° et 6°, interrompu par l’arête, le tiers
postérieur de ces segments brun (ou bien jaunâtre avec deux points bruns chez
les jeunes). Les quatre derniers segments jaunes , la moitié postérieure des seg-
ments roussâtre ainsi que les feuilles latérales des 8° et 9°, les trois der-
miers ayant en outre une tache latérale postérieure mal arrêtée jaune; 10°
presque aussi long que le 9°, son bord largement échancré. Base du pénis sail-
lante.
Appendices anals d’un roux jaunâtre, les supérieurs presque aussi longs que
les deux derniers segments , comprimés dans leur 17° moitié, subcylindriques
ensuite , s’écartant un peu après la base qui est épaissie, à peu près contigus à
partir de leur milieu où se termine un petit sillon interne en dessus, puis se
courbant régulièrement et fortement en bas , de manière que les pointes, qui ne
sont pas aiguës, se touchent, L’inférieur presque moitié plus court, divisé après
sa première moitié en deux branches contiguës formant un peu après leur ori-
gine une dent extérieure , le bout interne aplati, renflé, un peu arrondi, jaune,
cilié, de sorte que chaque branche se trouve bifurquée à la pointe.
Vu de profil, cet appendice est fortement recourbé en haut dans ses deux pre-
miers tiers, puis terminé par la protubérance jaune velue, qui, étant dans le
plan de l'abdomen, forme une double courbure subite,
Pieds courts, jaune pâle à épines noires y compris les tarses ; vestiges d’une
bande brunâtre externe sur les fémurs, et d’une ligne sur les tibias.
Aiïles hyalines, costale jaunâtre en dehors, une grande partie des nervures
et nervules jaunâtres ou brunâtres vers la base et la côte. Ptérostigma assez court
jaunâtre pâle, un peu dilaté entre deux nervures noires épaisses, surmontant de
2 1/2 à 3 1/2 cellules ; bord anal formant avant l’angle qui est droit une excava-
tion arrondie, denticulée ; 9-12 antécubitales aux supérieures , 7-9 aux nostérieu-
res ; 5-6 posteubitales aux quatre; 2-3 cellules après le triangle supérieur , 3
après l’inférieur.
o plus jeune ne diffère qu’en ce que les deux bandes médianes du devant du
thorax ne sont pas contiguës et que les dessins foncés de l'abdomen sont pres-
que oblitérés.
@ ressemble au mâle quant à la coloration; le ptérostigma qui surmonte 3
cellules est un peu plus long, les oreillettes sont à peine visibles, les dessins
de tout le corps sont d’un roussâtre pâle et en partie oblitérés , les trois der-
niers segments de l’abdomen peu dilatés, les appendices anals jaunes, minces,
pointus , de la longzeur du 10° sesment, écartés à leur base par une forte protu-
bérance jaune un peu arrondie , sur laquelle ils s'appuient et qui a les 53/4 de
leur longueur ; en dessous des appendices, l'abdomen est terminé par deux pe-
tites lames triangulaires comme chez l'O, Genei. L'écaille vulvaire qui est
316 Eox. De Sezys Loxccuamps. — Monographie
presque cachée par les bords roulés de l'abdomen, est comme chez le Genei ,
courte , échancrée. k
Patrie. L'Egypte, d'après un mâle type incomplet du Mu-
seum de Paris et deux exemplaires de ma collection. Je possède un
mâle de Chartum en Abyssinie , recueilli par M. De Müller et j'en
ai vu plusieurs rapportés de la mème contrée par le D° Rüppel.
Enfin , le Musée de Berlin a reçu l'espèce d'Egypte avec l'O.
Genei.
Cette espèce , assez voisine du cognatus du Cap, en diffère par
l'absence de la couleur noire sur le corps, celle de la ligne anté-
rieure du front, la finesse des lignes latérales du thorax, l'absence
de bande noire laiérale sur les 8° et 9° segments ; le bout des ap-
pendices supérieurs du mâle contigu , non divariqué; la protubé-
rance jaune terminale interne des inférieurs, les pieds jaunes plus
courts , le ptérostigma jaune et plus court.
Le pumilio diffère à peine de l'O. Genei de Sicile. Ce dernier est
un peu plus grand, son ptérostigma plus court, surmonte 8 :/, à
4 */, cellules et la pièce supérieure qui termine l'abdomen entre les
appendices anals, est un peu pointue.
Le pumilio et le Genei diffèrent à peine du lineatus de l'Inde. Ce
lineatus est beaucoup plus grand que le pumilio, a le ptérostigma
plus long, 14 nervures antécubitales et 8 posteubitales supérieures,
Je ne trouve guère d’autres différences.
Il est une autre espèce qui imite d'avantage le pumulio par sa
taille et ses couleurs : c’est l'Anormogomphus heteropterus de l'Inde,
mais il est d’un groupe tout différent par l'angle anal des secondes
ailes du mâle arrondi, les appendices anals supérieurs courts, l'in-
férieur à branches écartées et les avant derniers segments à peine
dilatés ; les bandes brunes du thorax sont d’ailleurs beaucoup plus
étroites et non confluentes.
12. ONYCHOGOMPHUS COGNATUS. Ramb.
ONYCHOGOMPHUS PARENT.
Syn. Gomphus cognatus ; Ramb., n° 17.
Onychogomphus cognatus ; De Selys, Synops, , n° 18.
Dimensions, Longueur totale go" 42% Q 41-460m
Abdomen 31 29-35
des Gomphines. 917
Appendices supérieurs 3 1 1/4
Fémur postérieur 4 4
Largeur de la tête 6 6 4/2-7
Aile supérieure 25 27-28
— inférieure 23 4/2 26-27
Largeur de l’aile supérieure 5 1j2 5 1/2-6
— — inférieure 7 G 1/2-7
Ptérostigma 3 3 1/2
© adulte. Tête jaune ; suture basale de la lèvre supérieure et un point mé-
dian noirâtres ; deux points au nasus de même couleur ; une large raie transverse
en avant, au sommet du front, vertex et une bande en avant sinueuse à la base
du front noirs. Lame de l’occiput jaune, à cils jaunes, avec 8 petites épines ru-
dimentaires et un renflement médian peu élevé. Une bande noire luisant derrière
la moitié supérieure des yeux.
Prothorax noirâtre; ses côtés et le bord postérieur jaunes.
Thorax jaune, varié de noirâtre ainsi qu’il suit : l’'échancrure mésothoracique
se joignant à l’arête médiane par un prolongement; deux bandes médianes
larges contiguës, arquées en dehors, et rejoignant les bandes antéhumérales,
pour renfermer un ovale allongé jaune; l’humérale rapprochée de l’antéhumé-
rale et la touchant par un point avant le haut. Les trois latérales équidistantes
avec l’humérale, assez épaissts, flexueuses, se touchant par en haut et par en
bas, enfin des taches aux attaches des aïles.
Abdomen fin, un peu renflé à la base, très-dilaté aux 8° et 9° segments; varié
de jaune et de noir ainsi qu'il suit: 1% segment jaune avec deux taches basales la-
térales noirâtres ; 2° avecune grande tache basale noïrâtre interrompue en dessus
par une tache sur l’arête et de côté par les oreillettes ; 3°, 4°, 5°, 6° et 7°, noirs
avec une grande tache dorsale bilobée jaune, occupant les deux tiers anté-
rieurs ; les deux tiers latéraux et inférieurs de même couleur; (au 7° l’arête dor-
sale est jaune jusqu’au bout.) 8° et 9° avec une tache dorsale large arrondie ,
touchant presque les deux bouts; les côtés et le dessous également jaunes, sé-
parés du dessus par une bande noire; les côtés de ces deux segments dilatés en
deux feuilles larges arrondies, un peu roussâtres limbées de noir; 10° jaune
avec deux taches basales latérales courtes, etles côtés du bord postérieur noirs.
Appendices anals supérieurs jaunes , presque aussi longs que les deux der-
niers segments, subcylindriques, s’écartant après la base qui est épaissie, se
touchant presque après leur milieu, où ils sont munis d’une petite protubérance
supérieure noire, puis se courbant en dehors et en dessous dans leur dernière
moitié qui est brunâtre à pointe mousse. Appendice inférieur moitié plus court,
divisé après sa première moitié en deux branches d’abord divariquées, se tou-
chant à leur pointe et formant un peu après leur origine un coude extérieure-
ment. Vues de profil, elles sont aussi divisées en deux: relevées en haut dans leur
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avant l'extrémité; les épines très-courtes, noires; tibias noirs en dedans, épi- 1
neux; l’intérieur jaune avec une ligne noire, Tarses noirs. |
Aïles hyalines; la costale jaune, la côte lavée de jaune pâle; ptérostigma noir,
épais, long, surmontant 4-5 cellules. Angle anal aïgu; 12 antécubitales aux su-
‘#4 périeures, 9-10 aux inférieures; 7 posteubitales aux quatre; deux rangs après
le triangle.
© adulte (Collection Winthem). Colorée comme le mâle , mais beaucoup plus
grande ; le jaune de l’abdomen moins étendu; le dessus du 1e segment noirâtre,
avec une tache dorsale , arrondie, pointue, jaune en avant ; le 2° noirâtre en des-
sus avec une tache dorsale jaune à trois lobes , touchant les deux bouts; les cô-
tés de ces segmeuts jaunes, les oreillettes peu distinctes. Les 3°, 4°, 5°, Ge et 7°
comme chez le mâle, mais la tache dorsale de ce dernier moins prolongée en
arrière; les 8° et 9° beaucoup moins dilatés que chez le mâle, à bords cornme
roulés en dessous; ils sont noirâtres en dessus avec une tache jaune dorsale ,
basale , étroite au 8, plus large au 9, n’occupant que leur première moitié, les
côtés jaunes ; 10€ noirâtre en dessus, avec une tache jaune arrondie, touchant
ses deux bouts , — les côtés et le dessous jaunes.
Appendices anals de la longueur du 10° segment, petits, brun noirâtre, poin-
tus, penchés sur uné protubérance jaunâtre conique presqu’aussi longue qu'eux,
qui termine l'abdomen. Ecaïlle vulvaire courte, jaunâtre, fendue dans sa lon-
gueur et formant ainsi deux lames triangulaires un peu écartées à leur pointe.
Ailes comme chez le mâle, mais trois cellules derrière le triangle des supérieu-
res, suivies de deux et 8-9 posteubitales aux quatre; ptérostigma plus long , sur-
montant 5-6 cellules; le bord costal un peu plus lavé de jaunâtre. Malgré le
chiffre de trois cellules, au lieu de deux après le triangle des aïles supérieures,
je ne puis douter que cette femelle n’appartienne au mâle ci-dessus décrit. On
trouve cetté anomalie chez d’autres espèces.
© (Collection de Stockholm). Face et front jaunâtre-terhe avec une taie trans-
verse brune peu marquée en haut du front en avant, une semblable au bord an-
térieur du nasus, n’allant pas jusqu'aux côtés, un vestige basal à la lèvre su-
périeure et une bande noire presque droite devant les ocelles, occupant la moitié
de la largeur du dessus du front. Vertex, occiput et derrière de la tête jaunâtres
terne avec une petite bande noire supérieure derrière les yeux et un ou deux
points bruns aux tempes, puis le tour des ocelles noirâtre. Lame de l’occiput
presque droite, x peine renflée au milieu où elle est légèrement ciliée, ses côtés.
ayant chacun quatre à cinq dents jaunâtres.
Prothorax noirâtre, une tache sur ses côtés et le bord postérieur jaunâtres.
Thorax jaunâtre-terne ; le bord mésothoracique noir dans son excavation an-
térieure. Le thorax est marqué de brun clair ainsi qu’il suit : le devant avec
deux bandes médianes séparées par l’arête plus claire, très-larges par en bas
des Gomjphines. 319
où elles rejoignent les antéhumérales de même que par en haut, renfermant un
espace très-oblong assez étroit, — le bord mésothoracique supérieur reste étroi-
tement jaunâtre en collier. Viennent ensuite la raie humérale brune assez
étroite presque divisée en deux par la suture jaunâtre et confluente vers le haut
par un point seulement avec les antéhumérales , dont elle est très-rapprochée.
Les côtés et le dessous jaunâtres avec deux raies médianes complètes rappro-
chées, confluentes au milieu l’une avec l’autre, la première un peu noirâtre et le
bord postérieur du thorax aussi en partie noirâtre.
Abdomen assez épais, surtout à sa base, notablement élargi aux 8° et 9° seg-
ments, jaunâtre-terne marqué de noirâtre ainsi qu’il suit : dessus du premier seg-
ment brun, avec une tache dorsale jaune, étroite en avant, très-large en ar-
rière, touchant les deux bouts; 2° avec 4 points noirâtres dorsaux en carré,
eirconscrivant une tache dorsale pâle , trilobée, plus large en avant; les côtés
avec une bande brune ; 3°, 4°, 5° et 6° jaunâtres en dessus; les côtés avec une
large bande noïrâtre , ne touchant pas tout-à-fait les deux bouts, l’arête dorsale ,
les articulations noirâtres, ainsi qu’un cercle au premier tiers , formé par la pre-
mière suture et un point de chaque côté de l’arête au second tiers. Aux 6° et 7°
la disposition est la même, mais le dernier tiers du segment est noirâtre; 8° et
9° noirs , leurs côtés et une tache dorsale longitudinale sur la moitié basale jau-
nâtres; la petite dilatation latérale noire, denticulée ; 10° moitié plus court et
moitié moins large que le 9° avec une grande tache dorsale arrondie, touchant
les bouts et un peu de jaunâtre aux côtés. Bord postérieur denticulé et noirâtre
sur les côtés.
Abdomen terminé par une protubérance conique grosse, jaunâtre obscur, sé-
parant les appendices anals qui sont pointus , minces, plus longs que le 10°
segment,
Dessous de l'abdomen noirâtre; écaille vulvaire ayant le tiers du 9° segment,
noirâtre , échancrée.
Pieds très-courts; fémurs jaunâtres , noirs à leur extrémité externe, ce côté
marqué de deux lignes brunes peu distinctes. Tibias noirs, avec une bande jau-
nâtre en dehors ; tarses noirs.
Ailes étroites hyalines, à réticulation noire, y compris la costale ; ptérostig-
ma noir, dilaté, couvrant cinq cellules ; 2 rangs après le triangle des supérieu-
res; 3 cellules puis 2 rangs après celui des inférieures ; 12-13 antécubitales aux
supérieures, 9-10 aux inférieures; 6-9 posteubitales aux quatre.
. © très-jeune (type de Rambur.) Semble appartenir à la même espèce. Les
ailes sont un peu jaunâtres, surtout vers la côte ; le ptérostigma livide brun-clair ;
11 antécubitales aux supérieures 8 aux inférieures ; 6-7 posteubitales. Rambur re-
marque qu'il y à une sinuosité au bord anal: c’est vrai, mais c’est bien peu de
chose ; c’est une simple contraction du bord, à l’extrémité de la membranule,
au point de rencontre de la première forte nervule. Il y a 12 épines noirâtres à
Vocciput de chaque côté, Le devant de Ja tête est en entier jaunâtre obscur.
920 Eov. De Secys Lonccaaurs, — Monographie
Les dessins jaunes sur fond noir sont mieux arrêtés à l’abdomen : ils forment
au 2° une tache trilobée ; aux 8°, 4°, 5° et 6° un carré long avec la fine croisade
noire, le dernier tiers formant un anneau noirâtre , marqué sur les côtés d'un
point jaune. Aux 7° et 8° une grande tache dorsale jaune, lancéolée, large en
avant, pointue en arrière, où elle touche presque le bout. Aux 9° et 10° une
tache arrondie , basale au 9°, touchant les deux bouts au 10°, Appendices noirâ-
tres,
Patrie. Le cap de Bonne Espérance, d’après des mâles de
la collection de M. Saunders. La Cafrerie, d'après la femelle adulte
du Musée de Stockholm. Le type du Museum national de Paris est
une femelle très-jeune , sans indication de localité. La femelle
adulte , décrite en premier lieu , est indiquée par erreur, du Brésil,
dans la collection Winthem. A larticle de l'O. Reinwardtii de Java,
j'ai indiqué le moyen de bien distinguer ces deux espèces voisines ,
qui se séparent de suite du lineatus , du pumilio et du Genei par le
ptérostigma noirâtre, les sinuosités des raies latérales noires du
thorax et les bandes humérale et antéhumérale rapprochées, plus
ou moins confluentes par un point avant le haut.
15. ONYCHOGOMPHUS REIN WARDTILI De Selys.
ONYCHOGOMPHUS DE REINWARDT.
Syn. Onychogomphus Reinwardtii ; De Selys, Synops., n° 19.
Dimensions. Longueur totale og" 46mm 20
Abdomen 33 33
Fémur postérieur 4 5|4 5 4/2
Largeur de la tête ( 712
Aiïle supérieure 27 30
— inférieure 29 29
Largeur de l’aile supérieure 6
— — inférieure 7
Ptérostigma 3 4/2 4
o" adulte. Tête jaune; la base de la lèvre supérieure, ses bords excepté au
milieu, une raie en bas du nasus, mais seulement au milieu, une large raie mal
arrêtée, occupant presque tout le devant du front, une bande large devant les
ocelles noirâtres. Cette dernière formant avec celle du front un T par une queue
médiane très-fine au milieu de l’échancrure du front. Vertex noir, avec une ta-
che brunâtre; occiput jaunâtre, son bord en lame peu saillante brune brièvement
des Gomphines. 5921
ciliée de jaunâtre. portant 10-12 petites épines noires. Le haut du derrière des
yeux noir.
Prothorax noir avec une tache latérale et le milieu du bord postérieur jau-
nes.
Thorax jaune, très-largement marqué de noir ainsi qu'il suit : le bord anté-
rieur de l’échancrure mésothoracique, se joignant par un prolongement à l’a-
rête dorsale; les bandes médianes très-larges par en bas, contiguës, courbées
vers l’antéhumérale et renfermant de chaque côté un espace jaune oval, l’hu-
mérale très-épaisse , rapprochée de l’antéhumérale avec laquelle elle est con-
fluente par en bas et avant le haut. Les côtés avec deux bandes épaisses com-
plètes, très-rapprochées l’une de l’autre, un peu confluentes au milieu et le bord
postérieur latéral du thorax finement noirs. Ces diverses bandes légèrement réu-
nies par en haut sous les ailes; quelques taches noires sur l’espace intera-
laire.
Poitrine roussâtre sans taches.
Abdomen mince, épaissi à la base, varié de noir et de jaune ainsi qu'il suit :
1% segment noir, ses côtés et une tache transverse terminale jaunes; 2€ noirâtre
en dessus avec une bande dorsale à trois lobes , ses côtés et les oreillettes jau-
nes, ces dernières bordées de noir; 3°, 4€, 5€, 6° et 7° noirs avec un anneau ba-
sal jaune suivi immédiatement d’une tache dorsale séparée par l’arête brune;
ces deux taches occupent la première moitié des segments; toutefois au 2° l’an-
neau dorsal basal est séparé par du noir, du jaune du dessous. (Les trois derniers
segments manquent.)
Pieds très-courts, à tarses et tibias noirs, la première paire de tibias avec une
ligne externe jaune ; fémurs jaunes, l’intérieur des quatre postérieurs et l’extré-
mité de tous en dehors noirâtres.
Aïles hyalines, assez étroites, lavées de jaunâtre; costale jaune en dehors ;
ptérostigma noir épais , surmontant cinq cellules. Angle anal aïgu; 13-14 anté-
cubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures ; 6-7 posteubitales aux supérieu-
res , 9 aux inférieures ; membranule courte ; pâle. Deux rangs de cellules pos-
trigonales.
Q adulte. Stature plus robuste, plus épaisse que celle du mâle auquel elle
ressemble par les couleurs. Lame de l’occiput un peu renflée , un peu relevée au
milieu , à peine ciliée, munie de 12 petites épines noires environ ; la lèvre supé-
rieure, moins bordée de noir sur les côtés ; les raies transverses du nasus et du
devant du front plus étroites ; la bande antéhumérale et l’humérale brunes, à
peine confluentes par un point avant le haut.
Abdomen épais; les taches jaunes y occupent un peu plus d'espace. Les oreil-
lettes jaunes très-petites. Le dessus du 2° segment avec une bande médiane
jaune dans toute sa longueur, cunéiforme , rétrécie en arrière, circonscrite par
deux bandes brunes plus larges qu’elle; ses côtés séparés en deux bandes jau-
nes sur chacun par une bande brune aussi longitudinale. Le jaune sur les 3°, 4,
_ 322 Eou. De Sezys Loxccnamps. — Monographie
5° et 6° forme des taches dorsales basales, carré-long , allant jusqu'aux deux
tiers des segments ; ces taches presque divisées en quatre par une croix fine
brune, formée par l’arête dorsale d’une part, et la première suture transverse
d'autre part; entre cette suture et la base elles forment un anneau communi-
quant avec une bande jaune large qui borde les segments sur les côtés; — le
jaune au 7° est réparti de même, mais occupe un peu plus de la moitié basale en
anneau; — au 8° il forme un anneau sinué dans les deux premiers tiers; — au 9
aussi un anneau sinué dans sa moitié en dessus, mais un peu plus large sur les
côtés. Le 10° noir, avec une tache brune dorsale postérieure et une autre laté-
rale; le bord postérieur épineux, noirâtre.
Appendices anals (manquent). Fémurs jaunes, bruns en dehors à leur extré-
mité. Tibias noirs, les premiers avec une bande jaune en dehors, les autres avec
un vestige de cette bande ; tarses et épines noires.
Aiïles un peu salies , à réticulation noire; la costale à peine jaunâtre en de-
hors. Ptérostigma long, noir, épais, surmontant 5-6 cellules. Côté externe du
triangle un peu brisé, suivi de deux rangs aux supérieures ; 3 cellules, puis deux
rangs aux inférieures ; 14-15 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures ;
8 posteubitales aux quatre ailes.
Abdomen terminé par une protubérance brun noirâtre, grosse, conique, ar-
rondie, Ecaille vulvaire noire , occupant le tiers du 9° segment , échancrée, for-
mant deux petites pointes, l’enfoncement arrondi qui suit l’écaille d’un jaune
pâle, le reste du dessous du segment noir, excepté les bords dilatés.
Patrie. Java, d'après un mâle incomplet de ma collection et
une femelle du Musée de Berlin.
Cette espèce est très-voisine du cognatus d'Afrique, Elle en dif-
fère surtout par la position des dix petites épines noires de l'occiput
qui sont placées sur la crête (elles sont jaunâtres et placées un peu
en arrière de la crête chez le cognatus) par la tache en T du dessus
du front, par la bande noirâtre des fémurs courte et simple,
La femelle se distingue en outre par la coloration des 8° et 9°
segments, où le jaune oceupe sous forme d’anneau la première moi-
tié basale , tandis que chez le cognatus femelle, ces deux segments
sont noirs avec une tache dorsaie ovale et une bande latérale jau-
nâtres.
Œ———— ——
des Gomplhines. 923
14. ONYCHOGOMPHUS? CERASTES. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS ? CÉRASTE.
Syn. Ophiogomphus cerastes; De Selys , Synops., n° 24,
Dimensions. Longueur totale environ ® 56m
Abdomen 43
Fémur postérieur 6 1/2
Largeur de la tête 8 1/2
Aïle supérieure 38
— inférieure 87
Largeur de l’aile supér. 8 1/2
— — infér, 1i
Ptérostigma 4.
o' (inconnu).
Q adulte. Lièvre inférieure et coins de la bouche d’un jaune roussâtre sale:
lèvre supérieure jaune bordée de noir en avant et à sa base , d’où part une vir-
gule médiane qui ne touche pas la bordure antérieure. Rhinarium jaunâtre; na-
sus noir avec une grande tache jaune de chaque côté, et une petite médiane an-
térieure ; front très-échancré au milieu, de manière à former deux lobes arron-
dis, jaune avec une large raie noire antérieure, allant d’un œil à l’autre contre
la suture du rhinarium , dans laquelle elle se confond, et formant presque un T
par une fine queue dans l’échancrure médiane qui rejoint une bande noire étroite
à la base supérieure du front devant les antennes et les ocelles. L’espace de
celles-ci et le vertex noirs, avec une petite tache jaunâtre arrondie en avant de
l’occiput, entre les yeux. Lame de l’occiput jaunâtre, finement entourée de noir
de tous côtés, ciliée de brun ; son milieu un peu renflé, portant deux petites cor-
nes brunes à pointe noire, rapprochées, mais non contiguës ,; presque droites;
yeux bruns, globuleux, pas très-écartés ; derrière des yeux noir-luisant.
Prothorax noirâtre largement entouré de jaunâtre, avec deux points au mi-
lieu de même couleur.
Thorax jaune un peu verdâtre, avec six raies noires presque droites, épaisses
en avant ; les deux médianes séparées par l’arête qui est jaune ; leur pointe tou-
che les sinus; elles sont plus larges en avant où elles laissent le bord antérieur
jaune, et leur pointe externe en avant rejoint la raie antéhumérale, qui ne tou-
che pas les sinus et se trouve presque équidistante avec l’humérale, la plus fine
des trois, qui rejoint la 2° suture près des pieds postérieurs. L’échancrure mé-
sothoracique noire en avant. Les deux sutures latérales formant des raies noires
complètes, la seconde finissant en une tache noire derrière les pieds. Espace in-
teralaire jaunâtre , taché de noir aux attaches des ailes. 1° segment jaune, sa
de LD 4 y 84 20 0 Re SPAS Cu EEE FRET % RTE
Far 11 ai ‘
ne 524 Eox. De Sezys Loxccuaurs. — Monographie
base en dessus et une petite tache médiane de chaque côté noirâtres; 2e
jaune sur les côtés y compris les oreillettes assez prononcées; le dessus noir
h
avec une grande tache dorsale, trilobée, lancéolée en arrière, allant d’un
bout à l’autre du segment; 3° plus mince noir, ayant son premier tiers jaune
après un cercle basal noir, l’arête restant noire sur cette partie, excepté à la
base. Sur le second tiers se trouve une grande tache dorsale jaune, plus étroite
en arrière où elle forme une petite tête bifide et une petite tache latérale au
même niveau; la suture ventrale largement noire sur les 2° et 3° segments (les
autres manquent). Fémurs jaunes en dehors avec le commencement de deux li-
gnes brunes à leur extrémité, noirs en dedans ainsi que les épines ;ily en a5 à
6 plus grandes aux postérieurs; tibias noirs avec une raie jaune étroite en de-
hors ; tarses noirs.
Aïles hyalines, un peu jaunâtres surtout à la base. Les grandes nervures noiï-
res, excepté un fin bord jaunâtre à la côte; les nervules en grande partie jau-
nâtre pâle, surtout les costales ; 16-17 antécubitales aux supérieures, 12 aux
inférieures ; 12 posteubitales aux supérieures, 11 aux inférieures. Ptérostigma
assez épais , un peu élargi au milieu, surmontant 5 cellules, brun roussâtre en-
touré de noirâtre.
Patrie. Le Népaul, d’après une femelle de ma collection.
Après avoir examiné attentivement l’exemplaire incomplet que
je possède, j'avais pensé que c'est aux Ophiogomphus qu'il de-
vait appartenir. Il s’en rapproche, en effet, par la forme de loc-
ciput portant deux cornes submédianes, par la disposition des ta-
ches sur les trois premiers segments, et par le nombre des raies
du thorax , également par le système de coloration des pieds et des
ailes ; mais il s’en distingue par la grande extension du noir au na-
sus et la grande largeur des bandes noires du devant du thorax ;
enfin, par les deux cornes de l'occiput de la femelle très-rappro-
chées l’une de l’autre. Cependant M. Hagen croit qu'il appartient
aux Onychogomphus, d’après la brièveté des pieds dont les posté
rieurs ne dépassent pas le 5° segment. La connaissance du mâle «
tranchera la question. 0
SOUS-GENRE IT. — CERATOGOMPHUS (cerarocompaus, De Selys), Syn. Gomph. |
13-15 antécubitales aux ailes supérieures. Occiput droit (épineux chez la fe-
melle). Thorax jaune, ayant six bandes noires épaisses en avant, et trois raies
latérales ; les médianes renfermant avec les antéhumérales un espace oval jaune,
et interrompant au milieu un demi-collier mésothoracique. Abdomen jaune, à
sutures et anneaux noirs, Appendices anals moitié plus courts que le 10° seg-
des Gomphines. 325
ment , qui est presqu'aussi long que le 9e. Pieds courts, ne dépassant pas le
3° segment.
o*" 8° segment dilaté sur les côtés en larges. feuilles; le 10° portant en ar-
rière une forte pointe dorsale se plaçant dans une échancrure du 8°. Appendices
anals supérieurs divisés chacun en deux cornes ; la branche inférieure conver-
gente, noire; la supérieure naissant de celle-ci, jaune en forme de 7. Appendice
inférieur droit, relevé en haut, à branches presque contiguës, tronquées au
bout. Hamecçons : les premiers larges, transversaux , plus développés que chez
le sous-genre Gomphus. Pénis sans dent au 2° article ? Oreillettes grandes. Bord
anal des secondes ailes excavé, à angle saillant.
Q 8e et 9° segments ur peu dilatés. Appendices anals coniques, séparés par
une protubérance aussi longue qu'eux. Ecaille vulvaire aussi longue que la
moitié du 9° segment ,. divisée en deux lanières étroites aiguës. Oreillettes
nulles.
L'espèce, unique jusqu'ici, €, pictus , de l'Afrique australe , sur
laquelle j'ai fondé ce sous-genre, est fort remarquable par la forme
des appendices anals supérieurs du mâle divisés en deux branches,
et moitié plus courts que le 9° segment ct par ce segment qui porte
en arrière un prolongement s’enchassant dans le 8°. Ce caractère
n'existe chez aucun autre Odonate.
Par ses appendices anals supérieurs divisés en deux branches,
le mâle diffère des Erpetogomphus et des Ophiogomphus qui y res-
semblent par la longueur de ces organes et par la forme de l'infé-
rieur. C'est sur le caractère de cet appendice inférieur court à
branches contiguës que , dans le Synopsis des Gomphines, j'avais
tenté de constituer par ces trois sous-genres le grand genre Ophio-
gomphus.
15. CERATOGOMPHUS PICTUS. Hagen.
CÉRATOGOMPHUS PEINTe
Syn. Gomphus pictus; Hagen, Collect.
Ceratogomphus pictus; De Selys, Synopsis , n° 25.
Dimensions. Longueur totale G" 518 AB
Abdomen 38 35
Appendices supérieurs gag | 34
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête 7 “:
Eou. De Sezys Loxccuaxps. — Monographie
Aile supérieure 33 30 à
— inférieure 31 29 Ce
Largeur de l'aile supérieure 7 6 1f2 Sets. À
— — inférieure 8 8
Ptérostigma 3 1/2 3 1/2
o* adulte. Tête d’un jaune un peu roussâtre; suture basale de la lèvre su-
périeure, un petit point médian, bord antérieur du nasus, excepté au milieu,
finement noirs, ainsi qu'une raie transverse épaisse sur la suture entre le nasus
ct lefront, un peu dilatée au milieu, et une large bande ondulée devant les ocel-
les à la base du front. Vertex noir, passant un peu au brun au milieu ; lame oc-
cipitale jaunâtre , finement bordée de noir à son bord supérieur qui est assez éle-
vé, brièvement cilié de jaunâtre, un peu sinué au milieu. Derrière des yeux
noir, avec une nuance brune au milieu.
Prothorax noir, bordé de jaune de tous côtés.
Thorax jaune, le bord de l’échancrure mésothoracique ayant un prolongement
médian noir, touchant l’arête dorsale. Le reste rayé de brun noirâtre sur font
jaune ainsi qu'il suit : deux bandes médianes séparées par l’arête qui est jauni-
tre au milieu; ces bandes plus larges et arquées vers le bas, touchant par en
haut et par en bas les antéhumérales, en renfermant un espace ovale très-allongé
jaune ; une humérale presque équidistante ainsi que deux latérales un peu plus
étroites , complètes, droites à la 1"et à la 2° suture; le bord latéral postérieur
finement noirâtre. L'espace entre l’humérale et la 1'° latérale, et celui entre la
2° et le bord postérieur sont un peu plus pâles, passant au verdâtre; poitrine
jaune roussâtre, ainsi que l’espace interalaire ; ce dernier tacheté de noir.
Abdomen presqu'égal, mince, un peu plus épais à la base, roux jaunâtre,
varié de noir ainsi qu'il suit : 1**segment noir en dessus, avec une tache dorsale
très-mince à la base, très-large au bord postérieur; 2° noir en dessus avec une
tache dorsale fortement trilobée ; les oreillettes grandes , arrondies, rousses, fi-.
nement bordées de noirâtre et denticulées; 3°, 4°, 5e, 6€ et 7° roussâtres , avec
un anneau postérieur noir; l’arête dorsale croisée au premier tiers par la pre-
mière suture transverse de même couleur ; une bande de chaque côté noire,
fourchue au bout des segments , ne commençant qu'après la base, excepté au
3° où elle touche les deux bouts ; 8° presque semblable, mais l'anneau posté-
rieur plus étroit, deux points postérieurs aux côtés de l’arête et la bande la-
térale complète, non fourchue; ses côtés dilatés et une feuille membraneuse
plate denticulée, arrondie , large , roux jaunâtre, largement bordée de noir.
L’extrémité du 7° segment en dessous porte de chaque côté un tubercule denti-
culé ; 9° segment roux avec une petite tache basale à l’arête, et une irrégulière
médiane latérale noirâtres, son bord postérieur denticulé, noirâtre, très-profondé-
ment échancré au milieu (la moitié de sa longueur), de manière à loger une
très-forte et longue pointe roussâtre en dessus, noirâtre en dessous, formée par
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des Gomnhines. 327
l'arête du 10° et dirigée en arrière; le 9° segment plus court que le 8°; le 10°
aussi long que le 9°, penché vers le bas (de sorte que la pointe dont on vient de
parler se trouve dirigée en arrière un peu en haut), son articulation basale
roussâtre , de même que le reste du segment qui est marqué d’une bande noire
de chaque côté de l’arête et de sa pointe, sur laquelle elle se prolonge ; le des-
sous, une marque latérale etle bord postérieur noirâtres. Ce dernier est finement
denticulé , un peu échancré au milieu.
Les organes génitaux du 2° segment proéminents, les hameçons jaunes , avec
une pointe dirigée en avant, l’autre en arrière.
Appendices anals moitié plus courts que le dernier segment, de forme tout-à-
fait singulière et difficile à décrire exactement. Les supérieurs ont leur plus
grande partie noirâtre, présentant l'apparence de deux cornes épaisses, coni-
ques ; très-épais à leur base, fortement couchés l’un vers l’autre contre le bord
postérieur du segment, leur bord externe concave , de sorte qu’au bout les deux
pointes mousses qui se touchent , ont repris la direction de l'abdomen. Ces ap-
pendices portent ,près de leur base externe en dessus, une petite branche mince,
jaunâtre, ciliée, pointue, également penchée sur eux , et dont l'extrémité ar-
rive au bout supérieur de la partie noire des appendices.
- Appendice inférieur de même longueur, jaune pâle, presque carré-long , maïs
divisé dans plus de sa moitié en deux branches très-rapprochées qui , en dessus,
portent quelques points épineux peu visibles. Cet appendice inférieur est re-
dressé perpendiculairement très-près du dessous des supérieurs, qui sont aussi
dirigés en haut; de profil ils ont quelques rapports avec ceux de l’Aagenius bre-
vistylus et la pointe des supérieurs penche vers Le bas à son extrémité.
Pieds jaunâtres, à épines courtes; fémurs avec une bande noire un peu dou-
ble sur les quatre premiers, commençant après leur base. Les postérieurs plus
longs (comme le G, pulchellus). Tibias noirs, avec une bande jaune terne. Tar-
ses noirs.
Ailes hyalines incolores; costale jaune clair en dehors, même après le pté-
rostigma qui est noirâtre, épais, surmontant 4-5 cellules; 3 cellules, puis 2
rangs après les triangles, dont le côté interne est le plus court et l’externe le
plus long; bord anal excavé dans toute sa longueur et denticulé au bout après
la fin de la membranule, qui est très-longue et étroite, blanchâtre ; réticulation
noïrâtre , excepté les nervules de la base entre la costale et la postcostale, jus-
qu’au nodus, qui sont jaune pâle; 15 antécubitales aux supérieures, 11 aux infé-
rieures ; 10 postcubitales aux quatre ailes.
Q Stature du forcipatus du Midi.
Tête jaune; suture basale de la lèvre supérieure, bord antérieur du nasus
(excepté au milieu) finement noirâtres, ainsi qu'une raie transverse sur la su-
ture entre le front et le nasus, un peu dilatée au milieu, sur le front, et une
large bande ondulée à la base de celui-ci; vertex noir avec une tache jaune ronde
entre les yeux ; lame occipitale assez élevée presque glabre, jaune des deux cô-
328 Eox. De Seuvs Lonccuaups. — Monographie
tés; sa crête noirâtre, garnie de 8 épines noires distinctes mais courtes. Derrière
des yeux jaune, bordé de noir en dessus.
Prothorax noir; sa base, son bord'postérieur , et une tache latérale jaunes.
Thorax jaune; le bord antérieur de l'échancrure mésothoracique avec un pro-
longement touchant l’arête dorsale noire; le reste varié de bandes épaisses brun
noirâtre, ainsi qu'il suit: deux bandes médianes (séparées par l’arête dorsale
finement jaune) ces bandes plus larges et arquées vers le bas, touchant par en
haut et par en bas les antéhumérales, en renfermant un espace oval jaune al-
longé , une humérale presqu’équidistante plus foncée ainsi que deux latérales
plus minces, complètes droites à la 1" et 2° suture; un point entre elles et quel-
ques marques interalaires brunes ; poitrine sans taches. L’espace entre l’humé-
rale et la 17° latérale et celui entre la 2° jusqu’au bord postérieur est plus pâle,
un peu vérdâtre.
Abdomen presque égal, un peu plus épais à la base, les bords des 8° et 9seg-
ments un peu dilatés. Il est jaune, varié de noir ainsi qu'il suit : une bande la-
térale qui sur les 3°, 4e, 5e, 6° et 7° se termine en arrière par une petite fourche
renfermant une tache jaune près des articulations; un cercle aux articulations
des segments , double sur les trois derniers; un cercle interrompu au milieu au
1 segment; deux analogues au 2°; un cercle complet au 1 tiers et deux points
au 2e tiers des 3°, 4e, 5e, 6e, 7° et 8°; l’arête dorsale des 3°, 4°, 5e, 6° et 7° excepté
sur le dernier tiers ; l’arête dorsale du 9° où elle est très-dilatée , et se confond,
sur ses côtés ,avec la bande latérale. Tous ces cercles et dessins sur les côtés,
ne descendent pas plus bas que la bande latérale, excepté ceux des articulations
des 3°, 4%, 5e, Geet 7° et un trait au 2° à la place où seraient les oreïllettes qu'on
n'aperçoit pas. Le dessus du 10° se trouve noirâtre avec une tache dorsale , le
bord postérieur et la base des côtés jaunes. La partie dilatée des 8° et 9° est jau-
ne , finement denticulée de noir et la fin de l’arête dorsale au 9° est éxalement
denticulée ; 10° segment étroit presqu'aussi long que le 9°. Ecaille vulvaire aussi
longue que la moitié du 9° segment, presqu'entièrement divisée en deux lanières
étroites aiguës.
Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, minces, pointus,
d’un blanc jaunâtre, appuyés sur une protubérance un pen velue, de même cou-
leur, un peu conique, aussi longue qu'eux, qui termine l'abdomen. |
Pieds courts, jaunes ; une ligne externe et un trait noirs aux quatre fémurs an-
térieurs ; deux lignes aux postérieurs , intérieur des tibias et tarses noirâtres,
mais les tarses postérieurs marqués de brun en dehors.
Ailes hyalines, un peu lavées de jaunâtre surtout vers la côte, costale jaune
en dehors. Ptérostigma noirâtre assez épais , surmontant 6 cellules ; 2 cellules
après le triangle des supérieures; 13-15 antécubitales aux supérieures, 10-11
aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. Les nervules costales jusqu'à la
nervure médiane sont d’un jaune pâle.
des Gomphines. 329
Patrie. Le Cap de Bonne Espérance, d'après un mâle et une
femelle du Musée de Berlin.
La femelle est remarquable par les huit épines noires assez fortes
de son occiput. Elle ressemble à la femelle du cognatus , dont elle
diffère principalement par ce qui suit :
1° Les épines noires de l’occiput.
2° Pas de point noir au milieu de la lèvre supérieure; la raie
transverse du front adossée à la suture du nasus, et non en haut
du front,
3° La bande humérale non confluente avec l’antéhumérale par
un point.
4° Les deux raies noires des côtés du thorax non confluentes ;
pas de raie bien distincte au bord postérieur latéral.
9° Abdomen plus allongé; la couleur noire moins étendue, le
10° segment plus long , moins épais.
6° Appendices anals blanchâtres.
7° Pieds plus jaunes.
8° Les nervules transverses jaunes vers la côte.
Cette femelle ressemble assez à nos Gomphus forcipatus var. mé-
ridionale et Lefebvrei. On l'en distinguera de suite à J’absence de
protubérances sur le derrière de la tête près de l’occiput , aux pieds
plus jaunes, à la présence des épines noires de la lame occipi-
tale: etc.
SOUS-GENRE III. — ERPETOGOMPHUS (ERPETOGOMPHUS , De Selys).
OPmocompaus (Pars) De Selys, Synops. Gomph.
Ptérostigma jaune ou brun. Vésicule du vertex divisée en deux tubercules.
Occiput droit. Thorax jaune ayant en avant six raies rousses étroites presqu’o-
blitérées. Abdomen noirâtre à taches dorsales lancéolées très-larges jaunes.
Appendices anals jaunes, de la longueur du 10° segment qui est égal au 9°. Pieds
très-courts, les postérieurs n’allant qu’à la moitié du 3° segment. Fémurs à épi-
nes courtes nombreuses.
o 8° et 9° segments peu dilatés; appendices anals supérieurs simples, sub-
cylindriques, peu écartés, un peu courbés au bout ; l’inférieur à branches con-
tiguës, pointues, recourbées en haut. Pas de dent au 2° article du pénis; le 3°
article très-court. Oreillettes médiocres. Bord anal des secondes ailes excavé , à
membranule très-étroite mais allant jusqu’à l'angle anal.
Q 8° et 9° segments non dilatés, Ecaille vulvaire courte échancrée. Oreillettes
presque nulles.
930 Eox. De Sezys Lonccuamps. — Monographie
J'avais placé les trois espèces que nous décrivons dans le sous-
genre Ophiogomphus, qui a pour type le serpentinus d'Europe. Il
a fallu les en séparer et créer un sous-genre distinct pour elles,
parce que le pénis du mäle ne porte pas de dent au second article,
et que nous avons considéré ce caractère, découvert par M. Hagen,
comme assez Important.
Les Erpetogomphus se séparent encore des Ophiogomphus par
le système de coloration , la tête et le thorax étant presque tout
jaunes , à peine marqués de brun; par les pieds courts , et par le
10° segment aussi long que le 9°; et enfin , par l'absence de cornes
médianes à l’occiput des femelles.
Les trois espèces connues sont du Mexique. Une quatrième ex-
iste peut-être au Brésil, M. Hagen considérant Ja vésicule du ver-
tex, la dimension des pieds, du 10° segment, et la forme du pénis,
pense que les Erpetogomphus représentent en Amérique les Ony-
chogomphus de l’ancien continent. Ils en diffèrent , en tout cas,
par la brièveté comparative des appendices anals supérieurs des
mâles.
Espèces : E. elaps — cophias — crotalinus.
N. B. L’E. Menetriesii est probablement identique avec le cro-
talinus.
16. ERPETOGOMPHUS ELAPS. De Selys.
ERPÉTOGOMPHUS ÉLAPS.
Dimensions. (Un peu moindres que celles du crotalinus. Elles seront données
à la fin de ce volume).
o* adulte. Stature des Æ. crotalinus et cophias , mais plus petit.
Tête entièrement jaune olivâtre, excepté la région des ocelles , qui forme une
bande transverse étroite noirâtre, et le derrière des yeux qui est brun jaunâtre,
Occiput à bord presque droit, à peine brun, bien cilié de jaune brunâtre.
Prothorax jaune brunâtre, le bord antérieur et le lobe postérieur jaunes.
Thorax jaune olivâtre sans taches ; en y regardant de près, on aperçoit à peine
l'apparence d'une bande antéhumérale roussâtre terne, épaisse, arquée en de-
dans, ne touchant pas les sinus antéalaires. Attaches des ailes tachées de
brun.
Abdomen grêle, légèrement épaissi à la base et au bout, dilaté sur les côtés
des 8° et S° segments , jaune olivâtre, varié de noir et de brun ainsi qu'il suit:
A 4 ’ . . CNE = - A x #2
les côtés des 1% et 2° marqués de brun; trois traits noirâtres de chaque côté du
des Gomphines. 591
2e, dessinant une tache dorsale jaune trilobée ; les oreillettes jaunes arrondies,
très-finement denticulées en arrière; 3€, 4e, 5e et 6€ noirâtres , avec un cercle
étroit jaune , qui s’étend sur les côtés en une bande latérale presque complète
et sur le dos en taches étranglées à la suture, qui finissent au cercle noir des
articulations ; 7° jaune clair, son tiers postérieur brun, la partie jaune marquée
après sa base par la suture noire interrompue au milieu ; 8°, 9° et 10€ bruns,
obscurément variés de noirâtre, leur bord postérieur et les bords dilatés des 8° et
9€ noirs. Organes génitaux du 2° segment en parties jaunes; suture ventrale
noire jusqu’au 8° segment, |
Appendices anals jaune clair; les supérieurs de la longueur du 10€ segment ;
peu écartés l’un de l’autre, un peu plus épais à la base , légèrement inclinés
l’un vers l’autre à la pointe qui est un peu comprimée, légèrement brune,
mousse , finement ciliée de jaunâtre. Appendice inférieur d’un tiers plus court,
brun clair, plus foncé au bout, divisé en deux branches plus épaisses et compri-
mées à leur base, non contiguës mais parallèles ; ces branches droites à la base
où elles touchent les supérieurs, s’abaissent ensuite et se recourbent fortement
en haut et presque en arrière à leur pointe qui est noirâtre, et aboutit à la moitié
des supérieurs.
Les hamecons antérieurs à branche externe nulle, les postérieurs à dent api-
cale isolée ; 3° article du pénis avec deux dents rejetées en dessous.
Pieds courts ; fémurs jaunâtres, finement spinuleux avec une bande noirâtre
en dehors, ne commençant qu'après la base et plus courte aux postérieurs. Ti-
bias et tarses noirs ainsi que leurs cils.
Ailes hyalines, à réticulation brune. Costale jaune pâle jusqu'au ptérostigma
qui est brun foncé, entre des nervures noires dilatées et surmonte 4 cellules.
Bord anal excavé à angle droit. Deux rangs , après le côté externe du triangle
des supérieures qui est légèrement brisé; 12 antécubitales aux supérieures , 9-10
aux inférieures ; 8-9 posteubitales aux quatre.
© Inconnue.
Patrie. Le Mexique, d'après un exemplaire unique du Mu-
seum de Paris , rapporté par M. Salé.
Cette jolie espèce est bien caractérisée, quoique voisine du crota-
linus et du cophias. Elle s’en distingue surtout par sa taille moin-
dre, par le large anneau jaune clair du 7° segment, et par la moin-
dre extension du jaune aux segments précédents. Les appendices
supérieurs ne sont pas renflés à la base aussi fortement que chez le
crotalinus , et ne forment pas une dent à cet endroit comme chez le
cophias ; la courbure des appendices inférieurs les fait paraitre plus
courts que dans les deux autres espèces.
532 Eos. De Sezys LonGcamps. — Monographie
17. ERPETOGOMPHUS COPHIAS, De Selys.
ERPÉTOGOMPHUS COPHIAS.
Dimensions. (Analogues à celles du crotalinus. Elles seront données à la fin
de ce volume).
ao adulte ou semi-adulte, Il ressemble beaucoup au crotalinus, mais la forme
des appendices n'étant pas tout-à-fait la même, je le considère comme une es-
pèce distincte. Voici les différencés que le cophias présente, comparé au cro- |
talinus.
1° Bord de l’occiput non échancré au milieu.
20 Les parties noires de l'abdomen au 7° et au 8° segment sont mieux mar- ù
quées , plus larges sur les côtés, de sorte que le jaune du dos forme décidément |
une bande dorsale jaune plus analogue à ce qui existe chez le serpentinus. La
tache dorsale de cette bande au 8° est allongée, fourchue en arrière, où elle
cesse au second tiers ; le 9° offre une tache médiane postérieure noirâtre , pré-
cédée d’une basale de chaque côté de même couleur; les deux taches basales du
10e sont triangulaires, bien marquées et noires.
3° La partie renflée basale des appendices anals supérieurs est mieux mar-
quée et finit par une dent externe distincte à angle obtus. Ces appendices sont
garnis de poils fins, jaunâtres comme eux, et leur pointe est plus épaisse, brune
à son extrémité qui n’est pas aiguë. L’appendice inférieur, d’un tiers plus court,
a ses branches un peu plus écartées.
4° Les tibias et les tarses sont entièrement noirâtres.
5° Le ptérostigma ne surmonte que 4 cellules,
6° Les hamecons antérieurs bifides à branches égales (l'externe coupée chez
le crotalinus) les hamecçons postérieurs avec une dent apicale mieux isolée.
Q Inconnue.
Patrie. Le Mexique, d'après un mâle du Museum de Paris.
18. ERPETOGOMPHUS CROTALINUS. Hagen.
ERPÉTOGOMPHUS CROTALIN.
Syn, Ophiogomphus crotalinus ; Hagen. — De Selys, Syn., n° 21.
Ophiogomphus ? Menetriesii; De Selys, Synops., n° 20.?
Dimensions. Longueur totale o*" 45-49mm Q 457"
Abdomen 33-30 33 ”
Appendices supérieurs 2 4/2 1
des Gomyphines. 993
FFémur postérieur 7
Largeur de la tête 7
Aiïle supérieure 30-32 31
— inférieure 29-31 29
Largeur de l'aile supér. 7 4/4 7
— — infér. 9 8
Ptérostigma 3 1/4 3 1/4.
a jeune. Stature de l'Ophiogomphus serpentinus, mais moins robuste. Tête
entièrement jaune-olivâtre , excepté une bordure brune presque nulle très-étroite
à la crête occipitale , qui est ciliée de brun clair, élevée, à peine échancrée au
milieu, un peu moins élevée subitement à chacun de ses côtés près des yeux ;
une petite marque noirâtre en arrière des yeux près de son origine; vertex for-
mant deux petits tubercules arrondis, isolés, ciliés, derrière chaque ocelle la-
térale.
Prothorax jaune-olivâtre avec une tache arrondie noire, de chaque côté, et les
sutures brunes.
Thorax jaune-olivâtre sans taches. En y regardant de près, on aperçoit à peine
l'apparence de deux bandes médianes et d’une bande antéhumérale épaisse, ar-
quée en dedans, ne touchant pas les sinus antéalaires, d’un roussâtre terne. Chez
un autre exemplaire , les raies sont brunes et étroites, bien visibles, savoir:
deux médianes presque contiguës remontant le long des sinus; une antéhumé-
rale arquée touchant par en haut le commencement d’une humérale qui en est
notablement distante.
Abdomen un peu épais à la base, mince ensuite, assez dilaté sur les côtés
des 8° et 9° segments, jaune-olivâtre marqué de noirâtre ainsi qu’il suit: un
trait latéral transversal médian contre les oreillettes et une tache latérale pos-
térieure au 2°; un cercle à l'articulation des 3°, 4 et 5° et un cercle (inter-
rompu au milieu) à la suture du premier tiers de ces segments. Les deux cer-
cles réunis par une bande latérale noirâtre, sinueuse, qui s’élargit vers le dos à
la fin des segments, de sorte que le dessus du dos , du 3° au 7° segment, forme
une bande longitudinale jaune à trois lobes sur chaque segment, et les bords
latéraux restent également jaunâtres ; 8° avec une large bande noirâtre de cha-
que côté du dos, formant une tache jaune à deux lobes ; les côtés dilatés jau-
nes finement bordés de noir. Oreillettes arrondies assez fortes, avec cinq petites
dents noires en arrière, comme chez le serpentinus. Les hamecons jaunes , la
gaine postérieure brune. |
Appendices anals d’un jaune clair; les supérieurs de la longueur du 10° seg-
ment, peu écartés l’un de l’autre , droits, coniques , un peu renflés en dessus,
jusqu’après leur premier tiers, amincis en pointe fine après leur second tiers,
presque glabres. L’inférieur à peine plus court, complètement divisé en deux
branches subcontiguës un peu épaisses à leur base qui est comprimée , finis-
4%
Mers x
3934 Eox. De Seuys Loxccaamrs. — Monographie
sant insensiblement en une pointe finement brune. Ces branches droites à la
base, où elles touchent les supérieurs, s’abaissent un peu dans leur première
moitié, puis se recourbent subitement en haut, de manière à se placer entre les
supérieurs aux trois quarts de la longueur.
Pieds courts, jaunes, à épines très-courtes sur les fémurs, plus longues aux
tibias, noires; fémurs avec une bande noïirâtre en dehors , ne commençant qu’a-
près leur base, presque double sur la dernière paire : intérieur des tibias et une
ligne sur leur extérieur noirs ; tarses noirs, les postérieurs marqués de roussâ-
tre en dehors.
Ailes hyalines; ptérostigma médiocre, brun clair entouré d’une nervure noire
dilatée, surmontant 5 cellules 1/2; angle anal assez proéminent, deux ou trois
cellules après les triangles ; costale jaune jusqu’au ptérostigma ; ailes supérieu-
res: 13 antécubitales ; ailes inférieures : 8-9 antécubitales ; 10 posteubitales aux
quatre ailes.
Les aïles dans leurs détails sont comme chez l'O. serpentinus.
Q Colorée comme le mâle. Tête semblable; l’occiput un peu plus évidé au
milieu, l’espace entre les ocelles bruns, les cils de l’occiput gris-jaunâtre. Les
vestiges de bandes brunes au-devant du thorax sont encore moins visibles, le
dessous passe insensiblement au jaunâtre pâle.
Abdomen mince , comprimé, à peine plus épais à la base et à l'extrémité ; les
bords des 8° et 9° segments non dilatés. Oreillettes presque nulles; 8° segment
noirâtre en dessus, avec l’apparence d’une bande dorsale jaunâtre qui ne va pas
jusqu’au bout ; les côtés jaunes; 9° semblable, mais les parties foncées sont
brunes ; 10° un peu plus court que le 9°, jaune, à peine plus foncé en dessus;
son bord postérieur droit, à dentelures noirâtres.
Appendices anals un peu plus longs que le dernier segment , minces , cylin-
driques, très-pointus, jaunes, la pointe extrême noire, un peu courbée en de-
hors. Ils sont écartés l’un de l’autre par une forte protubérance jaune, conique.
Ecaille vulvaire ayant le tiers du 9° segment , divisée presque jusqu’à sa base
par une échancrure presque à angle droit.
Pieds tout jaunes; leurs épines, les tarses des quatre premiers, et l’intérieur
de tous les tibias, noirâtres. Extérieur des tarses postérieurs jaunes; une
bande brune à l'extérieur des fémurs, rudimentaire et visible aux bouts seule-
ment chez les derniers.
Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base; réticulation brune, costale jaune
pâle en dehors jusqu'au ptérostigma, qui est jaunâtre, épais, entre deux ner-
vures noires dilatées, surmontant 5 cellules ; 2 rangs après le triangle des su-
périeures; 3 cellules , puis 2 xangs aux inférieures; ailes supérieures : 11, infé-
rieures : 9 antécubitales; 8-9 posteubitales aux quatre,
Patrie. Mexico, d'après deux mâles jeunes et une femelle
communiqués à M, Hagen par le Musée de Berlin.
ST PT NS COUT ST ONE
des Gomphines. 335
Au premier abord cette espèce parait d'un autre groupe que le
serpentinus et que le colubrinus , à cause de sa tête et de son thorax
souvent dépourvus de lignes noires , et de l’appendice anal inférieur
du mâle, dont les deux branches sont fortement recourbées en
cornes minces ; cependant on retrouve dans la forme de la tête , de
l'abdomen, des appendices anals , des oreillettes, dans l’organisa-
tion des ailes, dans leur coloration et dans le dessin de l'abdomen
et des pieds , tous les éléments de ce qui existe chez le serpentinus.
Mais la femelle diffère tout-à-fait de celles de ce groupe, son occi-
put étant semblable à celui du mâle , sans cornes ni tubercules,
N. B. Dans le Synopsis des Gomphines, j'ai décrit sous le nom
de Ophiogomphus? Menetriesii un individu mâle incomplet, qui
m'a été anciennement communiqué par le savant M. Ménétriès.
Aujourd’hui, je suis porté à croire que ce n’est pas une espèce dis-
üncte du crotalinus.
Un motif qui me faisait supposer la diversité spécifique, c'était
habitat Brésil, mais il faudrait encore que ce fait fût dûment con-
lirmé et connaître les appendices anals qui manquent.
Ce mâle est un peu plus petit que nos types; l’espace des ocelles
est distinctement noirâtre, l'apparence des bandes roussâtres anté-
humérales est plus rapprochée des médianes, l’humérale plus dis-
tincte et plus éloignée, la base de l'abdomen moins renflée, la
bande dorsale jaune des 5°, 4+ et 5° segments semble modifiée : elle
consiste en taches à trois lobes, dont le postérieur n’est pas sensi-
blement rétréci en petite tête arrondie. (Cette note est prise sur une
diagnose et une description faite il y a longtemps, de sorte que je
n'ai pu comparer le type depuis que j'ai eu en mains le crota-
linus ).
Une femelle, mème indication de patrie, du Musée de St.-Pé-
tersbourg , conimuniquée récemment à M. Hagen par M. Ménétriès
diffère très-légèrement du crotalinus comme suit : six cellules sous
le ptérostigma ; costale plus jaune ; tarses noirs , le premier arti-
ele des postérieurs jaune; tibias noirs bilignés de jaune en dehors ;
fémurs jaunes avec une double ligne noire externe plus courte et
plus fine aux derniers. Abdomen plus épais , marqué de noir ;
%e segment noir en dessus avec une tache dorsale ronde, touchant
le bord postérieur. 10° et appendices roux clair, le bout de ces
derniers pâle non marqué de noir. Espace des ocelles plus noir.
Dimensions un peu plus fortes.
N'étant pas certain de l'identité, j'ai craint d’occasionner plus
7
336 Eou. De Seuys LonGcnawrs. — Xfonographie
tard de la confusion en transportant au vrai crotalinus du Mexique
le nom d’'Erpetogomphus Menetriesii, bien que j'aie déjà publié ce
nom en parlant d’une autre espèce (page 102 de la Revue des Odo-
nates, 1850; et Synopsis des Gomphines, 1854).
Si l'identité se confirme, il faudra done remplacer le noin d’E.
crotalinus par celui d'E, Wene’riesti.
SOUS-GENRE IV. — OPHIOGOMPHUS (opmiocompaus, De Selys) , Syn.
Ptérostigma brun. Vésicule du vertex non divisée en deux. Thorax jaune,
ayant en avant six raies noires. Abdomen noir à taches dorsales lancéolées
jaunes, Appendices anals jaunes, de la longueur du 10° segment, qui est moitié
plus court que le 9°, Pieds assez longs,
og Occiput droit. 8° et 9° segments légèrement dilatés. Appendices anals su-
périeurs simples, fusiformes; l’inférieur à branches contiguës, mousses, pres-
que droites. Une dent au 2° article du pénis. Oreillettes médiocres. Bord anal
des ailes inférieures excavé, à angle saillant.
Q Occiput portant deux fortes cornes écartées, denticulées. 8° et 9° seg-
ments non dilatés. Ecaille vulvaire médiocre, largement échancrée. Oreillettes
distinctes.
Ce sous-genre , parmi ceux dont l’appendice anal inférieur a ses
branches contiguës, est jusqu'ici le seul qui offre une dent au se-
cond article du pénis. Les cornes occipitales de la femelle n'ont
d’analogues que chez l’'Onychogomphus cerastes.
Il ne comprend que trois espèces : dont l’une habite l'Europe, la
seconde, l'Amérique arctique et la troisième , l'Asie mineure.
O. serpentinus —- colubrinus — assimiles.
N. B. Dans le Synopsis, j'avais placé ici le cerastes qui est pro-
bablement un Onychogomphus. J'avais, au contraire, considéré
l'assimilis comme un Onychogomphus , mais le caractère du pénis
s'y oppose, et il est probable que c'est un Ophiogomphus.
419. OPHIOGOMPHUS COLUBRINUS. De Selys.
OPHIOGOMPHUS COULEUVRIN.
Syn. Ophiogomphus colubrinus ; De Selys, Synops. , n° 22.
Dimensions. Longueur totale og" 50"
Abdomen 39
des Gomphines.
Appendices anals supérieurs
Fémurs postérieurs
Largeur de la tête.
Aiïle supérieure
— inférieure
Largeur de l’aile supér.
infér.
Ptérostigma
857
2 1/4
7 12
30
29 4j
6 4/2
8
3.
a Cette espèce est tellement voisine du mâle de l’'Ophiogomphus serpentinus
d'Europe, dont elle n’est peut-être qu'une race américaine, qu’une description
complète serait fatigante à étudier. Je crois préférable d'indiquer les légères
différences qu’elle présente avec le serpentinus.
O. colubrinus.
1° Coloration de la tête et du tho-
rax, jaune foncé.
Tête. 2° Lobe médian de la lèvre infé-
rieure largement bordé de noirâ-
tre.
3° Bord antérieur de la lèvre su-
périeure , finement noir luisant,
ainsi que la suture entre le na-
sus et le rhinarium; la base de
la lèvre distinctement noire.
Thorax. 4 Les raies humérales et an-
téhumérales brun noirâtre, un
peu plus épaisses, ne laissant
entre elles qu'une ligne jaune
moitié plus étroite que chacune
d'elles.
5° La 2° suture latérale formant
une raie brun clair complète ;
une semblable, mais peu dis-
tincte à la 3° suture.
Abdomen. 6° Hameçons pointus un peu
plus longs.
7° Taches dorsales basales jau-
nes des 3°, 4°, 5°, 6° et 7° seg-
ments réduites à une ligne sur
l'arête, de suite après leur base,
O. serpentinus.
Coloration de la tête et du thorax
vert-jaunâtre,
Lobe médian de la lèvre inférieure
entièrement jaunâtre.
Lèvre supérieure et nasus vert jau-
nâtre , excepté une légère marque
noirâtre à la base de la lèvre.
Les raies humérales et antéhuméra-
les noires, plus étroites , laissant entre
elles une ligne verdâtre un peu plus
large que chacune d'elles.
La 2° suture latérale formant une
ligne noire très-fine ; pas de ligne sur
la 3° suture.
Hamecçons pointus, un peu plus
courts.
Taches dorsales basales jaunes des
3°, 4e, 5°, 6€ et 7° segments, trilobées ;
leur pointe ou 3° lobe, atteignant
presque l'extrémité des segments.
338
0. colubrinus.
et n’atteignant pas la moitié des
segments.
; Appendice. 8° Appendice anal infé-
| rieur à peine bordé de brun en
dehors ; ses deux branches com-
plètement contiguës.
Ailes. 9° Ptérostigma brun clair , en-
tre deux nervures noires peu
épaisses, surmontant 5 cellu-
les; 14 antécubitales aux supé-
rieures , 10 aux inférieures ;
11-12 postcubitales aux quatre.
Pieds. 10° Les tibias avec une ligne
jaunâtre peu distincte et plus
ou moins incomplète, en de-
hors. Les fémurs postérieurs
bruns en dehors dans toute leur
longueur.
Taille. 11° Un peu plus petite.
Long. totale 50
Aile infér. 29 «je
Evx. De Secys Lonccnaues. — Hfonographie
0. serpentinus.
Appendice anal inférieur bordé de
noir en dehors; ses deux branches un
peu courbées l’une vers l’autre lais-
sant un petit vide entre elles et ne se
touchant complètement qu'un peuavant
leur extrémité.
Ptérostigma brun foncé, entre deux
nervures noires très-épaisses, surmon-
tant 4 cellules ; 11-13 antécubitales aux
supérieures , 9 aux inférieures ; 8-10
postcubitales aux quatre.
Les tibias avec une raie jaune com-
plète très-distincte en dehors. Les fé-
murs postérieurs noirâtres en dehors,
excepté à leur base.
Un peu plus forte.
Long. tot. 54
Aile infér. 32
Patrie. Les parages de la Baie d'Hudson, d'après deux mà-
les en mauvais état, qui semblent ne pas avoir acquis toute leur
coloration.
Il y a plusieurs des caractères signalés, qui peuvent tenir à l'âge
des exemplaires, mais il en est d’autres , notamment les n° 2, 5, #4,
7 et 10 qui suffisent au moins pour indiquer une race remarqua-
ble. Ceux des n° 6 et 8 auraient plus d'importance , mais je n'ose
les donner comme constants , ils pourraient en partie tenir à la pré-
paration, et quant à ceux des n°” 9 et 41, ils peuvent être utiles à
signaler, mais il faudra voir s'ils sont constants.
Le colubrinus est, dans les parties glacées de l'Amérique, le re-
présentant de notre serpentinus , comme les Cordulia Franklin et
Richardsoni , y sont en quelque sorte la reproduction des Cordulia
alpestris et arctica du Nord et des Alpes de l'Europe.
Il est cependant à remarquer que le Gomphus serpentinus est en
CO + CR NU POS US PT, OST
des Gomphines. 339
Europe une espèce qui fréquente plutôt le midi et le centre, et
qu'elle n’a encore été rencontrée ni en Scandinavie, ni dans les Iles
Britanniques.
20. OPHIOGOMPHUS SERPENTINUS Charp.
OPHIOGOMPHUS SERPENTIN.
Syn. ZLibellula vulgatissima; Panzer, Enum. , f. 8 (Excel. Syn.).
Æschna serpentina; Charp., 1825. — Id., 1840, page 129, tab. XXX, f. 1.
Gomphus serpentinus; De Selys, Monog. , pag. 91. — Ramb. , n° 7.
Diastatomma serpentina; Burm. , n° 5.
Ophiogomphus serpentinus; De Selys , Syn., n° 23.
Æschna spectabilis ; Eversm. , Bullet. Moscou, 1841 (Q).
Thanatophora elegans; Hansem , Coll.
ÉLaibellula cecilia? Villers, Ent:, n° 23.
Schæff, Icon. IT, tab. 190 ,f. 3( x ). — Ræsel, Ins. IL, tab. 5, f£. 4(Q).
Dimensions. Longueur totale Q' 52-530nm © 537% © (de Russie) 57m
Abdomen 7 36 40
Appendices supér. 2 1 4/5 1 3/4
Fémur postérieur 7 12 9 9
Largeur de la tête 8 8 8
Aïle supérieure 32-33 36 37
— inférieure 31-32 35 36
Largeur aile supér. 6 1/2-7 4/2 8 8
— — infér. 9-9 4/e 11 11 afe
Ptérostigma infér. 3 4f2 4 Af2 4 afe
o Devant de la tête vert jaunâtre, avec une ligne noire à la suture entre le
front et le nasus, et parfois deux points enfoncés et deux marques antérieures peu
visibles noirs au nasus; une bande sinuée noire devant les ocelles ; vertex noir,
avec une tache arrondie, assez grande, jaune, entre les yeux; occiput jaune
assez élevé, à bord droit finement limbé de brun et cilié de noirâtre. Derrière
de la tête jaune foncé, avec une tache noire supérieure contre les yeux. Ceux-ci
verdâtres. Lèvre inférieure jaunâtre pâle.
Prothorax noir, avec une bordure basale plus large sur les côtés, et une pe-
tite tache médiane double, jaune.
Thorax vert jaunâtre, avec six raies noires sur le devant, droites, très-étroi-
tes; les deux médianes contiguës, un peu plus épaisses, l’arête dorsale entre
elles finement jaune, prolongée en couleur noire jusqu'au bord mésothoraci-
que ; l’antéhumérale rapprochée de l’humérale, touchant le bord antérieur,
340 Eos. De Serys Loxccnamps. — Monographie
mais s’arrêtant avant le haut. L’humérale , au contraire, complète et rejoignant
les médianes par les sinus antéalaires qui sont bordés de noir de tout côté. Les
côtés du thorax ont en outre des lignes aux deux sutures, la première courte in-
férieure , toutes deux se ramifiant vers les pieds; une petite tache foncée après
les postérieurs et des taches noires aux attaches des ailes. |
Abdomen un peu renflé à la base, rétréci et cylindrique du 3° au 6° segment,
les 7e, 8° et 9° épais, très-dilatés sur les côtés et concaves en dessous ; le 10° un
peu plus court que le 9e, L’abdomen est noir taché de jaune ainsi qu'il suit : le
dos et une grande tache postérieure au 1** segment ; une tache dorsale trilobée
plus étroite en arrière d’un bout à l’autre du 2°; les 3°, 4e, 5e, Ge et 7€, avec une
tache dorsale lancéolée à deux lobes, large à la base qu’elle touche, finissant
en pointe fine qui n’atteint pas le bout des segments ; 8° et 9 avec une tache dor-
sale subarrondie occupant la première moitié; 10° avec une tache ovale dorsale
touchant presque les deux bouts. Les articulations antérieures des trois derniers
segments, les oreillettes , les côtés de l'abdomen et le dessous jaunes. Les
oreillettes ont en arrière 4-5 dentelures brunes très-petites,
Appendices anals de la longueur du dernier segment, jaunes ; les supérieurs
subcylindriques un peu plus épais à la base , où ils sont assez rapprochés; non
divariqués, légèrement courbés l’un vers l’autre et vers le bas; la pointe et le
bord inférieurs bruns. Appendice inférieur à peine plus court , bordé et terminé
de noirâtre, divisé dans plus de sa moitié en deux branches d’abord à peine
distantes, ensuite tout-à-fait contiguës, un peu relevées, finissant un une petite
pointe redressée.
Pieds assez longs; fémurs jaunes avec des dentelures internes; une bande ex-
terne à la première paire, une ligne interne et la seconde moitié externe des au-
tres noir; tibias noirs avec une ligne externe jaune; tarses noirs.
Ailes hyalines, à réticulation noirâtre ; costale jaune en dehors; ptérostigma
noirâtre ou brun, médiocre, assez épais, entouré d’une nervure noire surmon-
tant 3 1/2 à 4 cellules.
Bord anal moins excavé que chez le vulgatissimus; membranule très-petite
blanchâtre ; 11-13 antécubitales aux supérieures , 9 aux inférieures; 8-10 post-
cubitales aux quatre.
© Elle ressemble au mâle quant à la coloration générale. Le bord de l’occi-
put porte deux petites cornes droites jaunes, terminées en une pointe mousse
qui a 4-5 dentelures noires ; ces cornes sont très-éloignées l’une de l’autre étant
situées presqu’aux deux bouts du bord occipital,
L'’abdomen est un peu comprimé presqu'égal, à peine rétréci au 3° segment,
les bords des 8° et 9° segments sont dilatés, mais roulés en dessous. Au 2° seg-
ment, sur la partie latérale jaune, on voit des vestiges d’oreillettes de même
couleur, Ecaille vulvaire courte jaune, largement échancrée, de manière à former
deux pointes coniques écartées. Appendices anals de la longueur du dernier
segment , pointus , jaunâtres , noirâtres en dedans et au bout, couchés sur une
TI NE
des Gomphines. 341
protubérance jaune qui termine l'abdomen. La partie jaune des pieds plus ap-
parente, les quatre fémurs postérieurs n'ayant qu’un léger vestige noirâtre ex-
terne. Nervure costale plus finement jaune en dehors; le ptérostigma un peu
plus long est brun.
Chez les jeunes, le ptérostigma est jaunâtre.
Observation. Un exemplaire femelle très-jeune et dépourvu de tête, de la
Russie méridionale, diffère un peu par son abdomen plus long , dont les taches
jaunes, non lancéolées ni rétrécies en arrière suriles 2°, 36, 4, 5e, 6e et 7° seg-
ments, forment une bande interrompue seulement par le cercle noir des articula-
tions. Aux 8°, 9et 10° la tache dorsale ovale touche aussi les deux bouts ;enfin,
les appendices anals sont un peu plus longs que le dernier segment, et les tarses
sont jaunes en dehors , surtout les postérieurs. Comme la description et la figure
que donne Eversmann de son spectabilis se rapportent au serpentinus type , il
y a tout lieu de croire que le nôtre est un individu excessivement jeune, comme
l'indique son ptérostigma jaune pâle.
Patrie. Cette espèce se trouve dans une grande partie de
l'Europe centrale et méridionale, mais les localités où elle habite
sont restreintes, Elle a été observée notamment en Allemagne : Au-
triche, à Steyr (Britüinger) Silésie (Charpentier) , Francfort (von
Heyden), Bavière (Schaeffer), Hanovre (Heyer, Hansemann),
Wiesbaden (Becker), Dantzig (De Siebold), dans la Russie méri-
dionale entre le Volga et l’Oural (Eversmann) , en Suisse à Ge-
nève et dans le Valais (Pictet) , Toscane (Pecchioli), Venise (De
Selys).
Elle parait en mai et juin et semble rare partout, excepté en Si-
lésie. Si c'est la cecilia de De Villers, elle se trouverait aussi en
Bresse , près de Lyon.
Le serpentinus est facile à distinguer des autres Gomphines eu-
ropéennes par les raies du thorax étroites et la tache jaune ronde
du vertex, sans parler de la forme des appendices anals du mâle et
des deux cornes de l’occiput de la femeile.
21. OPHIOGOMPIIUS? ASSIMILIS. Schneider.
OPHIOGOMPHUS? ASSIMILÉ.
Syn, Gomphus assimilis; Schneid. Ent. Zeit., 1845, — De Selys, Rev. Odon. #
pag. 294.
Onychogomphus assimilis ; De Selys , Synops., n° 8.
942 Eox. De Serys Loxccuamrs. — Monographie
Dimensions. Longueur totale environ 9° 52%»
Abdomen id. 39
Fémur postérieur 6 4/2
Largeur de la tête 8
Aile supérieure 33
— inférieure 32
Largeur de l’aile supér. 8
— — _infére 10
Ptérostigma 3-34/a
g Stature de l'O. uncatus, mais un peu plus grand. Lèvre inférieure jaunâtre,
l'extrémité du lobe médian et des latéraux largement bordée de noirâtre; lèvre
supérieure jaune verdâtre , bordée de noir en avant et à sa base, d’où part une
virgule médiane noirâtre traversant la moitié de la lèvre; le reste de la face
jaune, excepté une bordure noïreen avant du nasus, un peu interrompue au mi-
lieu, et du noir au coin interne des mandibules; front jaune avec une large
bordure basale noirâtre , à peine prolongée au milieu, et descendant un peu sur
les côtés le long des yeux. Vertex noir, peu élevé; occiput jaune des deux
côtés, en lame élevée presque droite , finement bordée de noir et ciliée de même
couleur. Derrière de la tête noir.
Prothorax noir; sa base, son bord postérieur et une tache latérale jaunâtres.
Thorax court, jaune, avec six bandes noires épaisses en avant; les deux mé-
dianes contiguës , coupées carrément en avant, où elles restent plus éloignées
du bord antérieur que chez les autres espèces, sans prolongement le long de
l’arête qui reste jaune et les entoure même en avant, en les séparant un peu.
Ces bandes rejoignant l’antéhumérale et l'humérale par en haut, en longeant
les sinus antéalaires qui sont jaunes. L’antéhumérale très-rapprochée de l’hu-
mérale , complète, touchant par en bas le noir de la base des pieds et de l’é-
chancrure mésothoracique. (Quelquefois ces deux bandes en se touchant à la
moitié de leur hauteur, divisent en deux la ligne jaune humérale qui les sé-
pare). Les côtés avec une large bande complète à la 2° suture, de la base de
l'aile inférieure à celle des pieds. La bande intermédiaire réduite à une demie
bande pointue par en haut , large , inférieure, touchant les autres par en bas
vers les pieds. Le bord postérieur noirâtre vers le bas. Une ligne noire unit
sous les ailes la bande humérale et la latérale complète. Poitrine et espace inté-
ralaire jaunes, à peine marqués de noir.
Abdomen : 1‘ segment jaune avec une tache latérale noire ; 2° noir avec une
bande dorsale lancéolée pointue en arrière, les oreillettes assez grandes, aplaties,
jaunes, leur bord portant en arrière environ 8 dents noires alignées, très-peti-
tes; une bordure ventrale réunie à une bordure presque terminale latérale jaune;
des Gomphines. 543
8e,4°, 5° et 6° noirs, avec une tache dorsale bilobée, pointue en arrière, n’al-
Jant qu'aux deux tiers de la longueur, jaune ainsi que la partie du dessous des
segments qui y correspond. (Le reste manque).
Pieds noirs; fémurs antérieurs jaunâtres en dedans, les postérieurs en dehors
et marqués de jaunâtre en dedans (les intermédiaires tout noirs).
Ailes hyalines, un peu jaunâtres surtout à la base; réticulation noire; costale
jaune en dehors jusqu’au ptérostigma , qui est médiocre, épais , dilaté , noirâtre
et surmonte 3 à 4 cellules.
Membranule presque nulle, blanchâtre. Bord anal comme chez l’uncatus ;
côté externe du triangle plus droit, suivi également de 3 cellules; 13 antécu-
bitales aux supérieures , 8-9 aux inférieures; 9 posteubitales aux quatre ailes.
Q (Inconnue).
Patrie. Décrit d’après deux mâles pris à Kellemisch , sur la
côte méridionale de l'Asie Mineure, par M. Loew.
Il diffère de l’uncatus par l'absence d'arête noire dorsale au tho-
rax entre les bandes médianes et le prothorax, ces bandes très-
courtes ; les antéhumérales les touchent par en haut, l'intermé-
diaire des côtés très-courte et inférieure; la virgule noire médiane
de la lèvre supérieure, l’absence de ligne transverse noire au bas
du front, les fémurs intermédiaires tout noirs.
Ces mêmes caractères (excepté l’arête dorsale du thorax et les
fémurs intermédiaires) le séparent du foreipatus, dont il diffère
encore bien davantage sous d’autres rapports. M. Hagen me fait
remarquer que le pénis est tout-à-fait comme dans le groupe des
Gomphus et des Ophiogomphus , avec une dent énorme sous le
9° segment. Cette circonstance a fait douter M. Hagen, que la
place de lassimilis füt réellement dans le sous-genre Onycho-
gomphus.
Il ressemble au bistrigatus par les bandes noires du devant
du thorax réunies les unes aux autres contre les sinus antéalai-
res, par la bordure noire du nasus, par le dessin des premiers
segments de Pabdomen et par la longueur des pieds, Il y a, il est
vrai, une grande différence dans la forme de l’occiput et dans la
couleur des tibias.
Il faut noter du reste, que le mâle seul de l’assimilis est connu
et que l'on ignore la forme de ses appendices anals. Dans cette posi-
tion et remarquant que la forme des pénis ne permet pas d’associer
l'assimilis aux Onychogomphus , M. Hagen et moi avons pensé que
sous le rapport des formes et du dessin, c'est dans le sous-genre
344 Eom. De Sezvs Lonccuaups. — Monographie
Ophiogomphus qu'il convient de le placer, jusqu’* ce que les ap-
pendices anals étant connus, viennent confirmer cette présomp-
tion.
SOUS-GENRE V. — EPIGOMPHUS (er1comPaus, Hagen.— De Selys, Syn. Gomph.)
16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; nervule interne du ptéros-
tigma non prolongée jusqu’au secteur principal; ptérostigma épais, assez long.
Ailes longues, étroites à la base , élargies vers le bout. Triangles très-petits,
leur angle interne de 90°; les côtés supérieur et interne égaux. Membranule
nulle.
Front très-petit, déprimé; vésicule du vertex en bourrelet peu élevé, entou-
rant presqu’entièrement les ocelles. Occiput droit, arrondi. Antennes insérées
sur une élévation annulaire qui simule un article basal surnuméraire. 1% article
court, en anneau; le 2° un peu plus long, moins fort , arrondi au bout. Lèvre
supérieure grande, à angles antérieurs arrondis; l’inférieure aussi longue que
large ; 2° article des palpes un peu plus petit, à angle externe de 90°; le 3° long.
Langue élargie au bout , qui est échancré à angles aigus.
Thorax faible; sinus antéalaires fendus seulement dans le quart de l’arête dor-
sale, leur angle externe déprimé et réuni au thorax. Devant du thorax brun avec
deux raies étroites antéhumérales, un demi-collier mésothoracique interrompu
au milieu et un point huméral supérieur olivâtres. Abdomen brun, à taches ba-
sales olivâtres.
Pieds grêles courts; l'onglet de la paire postérieure plus long, plus droit , à
dent médiane plus courte et plus petite qu'aux quatre pieds antérieurs.
o Inconnu.
Q Abdomen mince, les 7° et 8° segments élargis ; les 8° et 9° égaux; le 10°
moitié plus court. |
Les appendices anals très-petits, moitié plus courts que le 10° segment, sépa-
rés par une protubérance plus longue qu'eux, qui termine l'abdomen. Oreillet-
tes fortes, non dentelées. Ecaille vulvaire un peu plus courte que la moitié du
9° segment ; triangulaire, bifide dans sa seconde moitié,
L'espèce unique , E. paludosus , est du Brésil. J'ai donné en dé-
tail les caractères que M. Hagen a constatés , afin de faire apprécier
le plus possible cette forme singulière , dont la place dans la série
sera incertaine, tant que nous ne connaiîtrons pas le mâle, dont
les appendices anals et le pénis détermineront les véritables afli-
niiése
La femelle ressemble à la légion des Gomphoides par le système
de coloration et encore par la patrie. Elle en diffère surtout par les
des Gomphines. 545
triangles libres. Elle se sépare enfin de toutes les femelles connues
de cette sous-famille par la présence d’oreillettes aussi prononcées
qu'elles le sont chez les mâles des autres sous-genres.
22. EPIGOMPHUS PALUDOSUS. Hagen.
EPIGOMPHUS PALUDEUX.
Syn. Epigomphus paludosus; Hagen. — De Selys, Synops., n° 53.
Dimensions. Longueur totale Q 542
Abdomen 44
Appendices supérieurs 4/2
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête 7 4f2
Aiïle supérieure 38
— inférieure 37
Largeur de l’aile supér. 8
— — infér. 10
Ptérostigma supér. 3 1/4
— infér. 4
o (inconnu).
Q Corps grêle ; tête petite, à front très-déprimé ; abdomen long, mince; pieds
courts, grêles ; ailes longues, larges, arrondies.
Lèvre inférieure, palpes et coins de la bouche jaune un peu verdâtre ; lèvre
supérieure et face olivâtres; la lèvre avec une tache ronde jaune verdâtre de
chaque côté ; front très-court, non saillant, brun en dessus , avec une tache
jaune transverse étroite de chaque côté sur sa crête. Ocelles et vertex bruns ; ce
dernier à peine échancré arrondi , saillant; occiput brun, à lame très-basse
étroite, presque droite, légèrement ciliée. En arrière la lame est un peu renflée
sur chaque côté. Derrière des yeux jaunâtre pâle, avec quelques marques olivà-
tres vers le haut.
Prothorax brun noirâtre ; sa base, son bord postérieur et quelques taches vert
foncé, notamment un double point médian.
Devant du thorax brun noirâtre, avec un demi-collier mésothoracique très-
court, étroit , très-interrompu par l’arête dorsale , la fine crête de celle-ci , une
ligne mince de chaque côté entre l’arête dorsale et la suture humérale jaune ver-
dâtre. Ces deux lignes s’écartent un peu vers le bas et ne touchent pas du tout
les coins du demi-collier, ni les sinus; contre ceux-ci, près du sommet humé-
ral, se trouve un point vert jaunâtre. Côtés du thorax brun-noirâtre dans leur
tiers antérieur, avec une raie droite isolée jaune verdâtre après la suture humé-
MAN)
(CR EA
346 Eou. De Serys LonccHawps. — Monographie
rale; les deux autres tiers jaune verdâtre, avec une raie brune sur la 2° suture
n’allant pas jusqu’en bas , mais touchant par en haut le brun antérieur; le des-
sous jaune livide. Espace intéralaire brun noir, avec quelques points verdâtres.
Abdomen long, mince, comprimé et presqu'égal, excepté aux 7° et 8° segments
qui sont un peu déprimés et un peu dilatés. Il semble généralement brun noirâ-
tre luisant, avec apparence de quelques marques livides oblitérées , savoir : le
bord postérieur du 1°* segment, un point rond dorsal basal aux 3°, 4°, 5° et 6°
segments, ce point suivi d’une très-fine ligne sur la crête de l’arête et l'apparence
d’une bande livide sur les côtés des mêmes segments et des 7° et 8°; cette bande
très-interrompue aux articulations. Les oreillettes du 2° petites, mais bien mar-
quées , saillantes , arrondies. Apparence de deux points livides à la base du 7°
en dessus. Les côtés des 7° et 8° un peu dilatés ; le dessous excavé. Ecaille vul-
vaire arrivant jusqu'à la moitié du 9° où elle se termine par deux petites lames
courtes un peu écartées après leur base, pointues. 10° segment plus court que
le 9, l’un et l’autre lisses, passant au noirâtre luisant,
Appendices anals très-petits, n'ayant que le tiers du 10°, pointus, coniques ,
très-écartés par une forte protubérance conique arrondie aussi longue que la
moitié du segment , un peu velue; les appendices et la protubérance de la cou-
leur du segment.
Pieds courts faibles ; fémurs bruns en dessus, jaune olivâtre en dessous, à épi-
nes noires très-courtes ; tibias et tarses noirs.
Ailes hyalines , À peine un peu jaunâtres à la base, longues, arrondies,
les inférieures très-larges, à réticulation postcostale large; triangles libres,
les deux des ailes supérieures surtout ; le discoïdal presque équilatéral saivi
de deux rangs de cellules. Ptérostigma assez long , très-épais, brun foncé entre
deux nervures noires dilatées, surmontant presque 5 cellules ; ailes supérieures
16-17 antécubitales ; inférieures 12 antécubitales ; 10-12 posteubitales aux
quatre.
Patrie. Décrit d'après la femelle type de la collection de
M. Hagen , prise au Brésil par Beschke.
Cette espèce a une apparence tout-à-fait singulière ; il faudrait
connaitre les appendices anals du mâle, pour savoir au juste quel-
les sont ses affinités. Par la forme du corps et des ailes et par ses
triangles très-petits, elle rappelle en vérité les Libellules voisines des
Uracis, de la mème contrée, mais ce n’est qu'une lointaine analo-
gie. Si l'on prend la réticulation des ailes combinée avec le ptéros-
tigma et la patrie de l’espèce , elle rappelle les Hemigomphus, mais
les proportions des ailes , du corps, et des triangles sont bien diffé-
rentes,
Sous le rapport du front très-déprimé et de la coloration du
Fe
des Gomphines. 347
corps , je dirai même de la forme du bout des ailes , c'est près de
la Zonophora (Diaphlebia) angustipennis qu'on placerait le paludo-
sus, — mais les triangles libres et leur proportion empêchent de
passer plus loin la comparaison.
SOUS-GENRE VI. — MACROGOMPHUS (macrocompaus, De Selys).
HerTERoGOoMPaUs (Pars) De Selys, Synops. Gomph., 1854.
16 antécubitales au moins aux ailes supérieures ; la 1° et la 7° plus fortes.
Nervule interne du ptérostigma non prolongée jusqu’au secteur principal. Pté-
rostigma noirâtre. Ailes arrivant chez la femelle à la fin du 8° segment de l’ab-
domen. Membranule visible, noire, très-petite.
Front à partie supérieure quatre fois plus large que longue, coupé en avant
et même un peu évidé; le devant du front de même longueur, le nasus un peu
plus grand ; le rhinarium s’y unissant par une suture; lèvre supérieure grande,
longue, amincie vers le bout, évidée en avant au milieu; la lèvre inférieure
aussi large que longue, le 2€ article des palpes un peu plus petit, son bord ex-
terne formant un angle d’un peu plus de 90°, mais obtus; une protubérance au
milieu de l’occiput.
Thorax robuste. Sinus antéalaires fendus jusqu’au milieu de l’arête mésotho-
racique. Couleur du thorax noire avec deux bandes en avant et deux de chaque
côté jaunes ou orangées ; pas de demi-collier mésothoracique.
Abdomen noir annelé de jaune.
Pieds courts, les postérieurs dépassant un peu la moitié du 3° segment. Fé-
murs aplatis au sommet seulement avec de petites dents nombreuses, non alli-
gnées. Tarses longs , ceux de la dernière paire aussi longs que les tibias; les
autres égalant les deux tiers.
o* Bord anal des ailes inférieures excavé; la membranule très-étroite, allant
jusqu’à l'angle anal qui est saillant. (L’abdomen manque).
Q Abdomen très-long, formant presque les quatre cinquièmes de la longueur
totale , cylindrique ; la base un peu élargie; les 3°, 4°, 5* et 6° segments égaux ;
le 7° un peu plus court; le 8° égalant seulement la moitié du 9° qui est très-long
(plus long que les 3°, 4°, 5° et 6€) ; 10° excessivement court, (à peine le sixième
de la longueur du 9°).
Appendices anals un peu plus courts que le dernier segment, forts, peu ai-
gus , fusiformes. La pièce intermédiaire plus courte, déprimée. Oreillettes très-
petites, en tubercules. Ecaille vulvaire très-courte, ayant à peine le dixième du
9° segment, large , fendue au milieu.
Ce groupe est certainement lun des plus singuliers de la Légion
par la proportion énorme du 9° segment de la femelle, et par celle
348 Eos. De Secvs Lonccnamps. — onographie
en sens inverse du 10° qui est réduit à un anneau étroit. Le seul
mâle que nous connaissons est malheureusement privé de son ab-
domen : ce qui ne permet pas de juger si la même proportion
existe chez les segments ; c’est, du reste , probable. Par le même
motif, on ne peut assigner à ce groupe un rang définitif dans
la série, ne connaissant ni les appendices anals du mâle, ni son
pénis. Cependant , d’après les pieds courts, M. Hagen est porté à
croire qu'il appartient à la même division que les Onychogom-
phus.
D'un autre côté, le système de coloration , la grande taille des
espèces connues et leur patrie (Asie tropicale et Java) rappellent les
Heterogomphus, qui appartiennent au grand paragraphe des Gom-
phus. Cette stature et cette coloration imitent encore celles des Cor-
dulegaster et même des Macromies. |
Espèce : M. robustus — annulatus — parallelogrammu.
25. MACROGOMPHUS ROBUSTUS. De Selys.
MACROGOMPHUS ROBUSTE.
Syn. Heterogomphus robustus ; De Selys, Synops., n° 1.
Dimensions. Longueur (tête etthorax) © 1722 (1)
Fémur postérieur 7 3/4
Largeur de la tête 9
Aile supérieure 44
— inférieure 42
Largeur de l’aile supérieure
LL — inférieure 11
Ptérostigma supér. 4
— infér. 5
o* adulte. Tête noire; front déprimé non échancré, formant en avant un an-
gle très-obtus: son dessus, en avant des ocelles, marqué d’une bande orange
assez étroite; une tache noirâtre aux côtés des mandibules; les ocelles et une
partie de la lèvre inférieure brunes ; une tache brune obscure au rhinarium , oc-
(1) Si les dimensions sont analogues à celles des femelles des autres espèces,
on peut supposer :
Longueur totale environ 62
Abdomen 45
des Gomphines. 349
ciput non en lame, mais formant au milieu un gros tubercule élevé bifide , gla-
bre, tant en avant qu’en arrière.
Prothorax noir, avec un anneau basal et une tache latérale orangés.
Thorax tout noir, avec six bandes orangées ; les deux du devant cunéiformes,
éloignées l’une de l’autre, plus larges vers l’échancrure mésothoracique qu’elles
ne touchent pas, et leur pointe ne touchant pas les sinus antéalaires; les deux
latérales un peu ovales, placées sous chacune des aïles. Une tache jaune entre
les sinus antéalaires et une large bande dorsale de même couleur sur l’espace
intéralaire.
Pieds tout noirs.
L’abdomen manque,
Ailes assez larges, lavées de jaune ochracé, surtout vers la base ; réticulation
noire; ptérostigma brun, un peu jaunâtre, assez épais, (long. de 4-5 mill.) surmon-
tant 6 cellules, entre des nervures noires; son extrémité finit par une ligne plus
claire; bord anal très-excavé ; membranule noire très-mince, mais allant jusqu’à
l’angle anal ; 19 antécubitales aux supérieures, 14 aux inférieures ; 13 posteubi-
tales aux quatre ailes,
Q (Inconnue).
Patrie. Le Thibet , d’après un mâle sans abdomen,
Le MT. robustus est, après l’Heterogomphus Smithii, le plus grand
du genre ; il ressemble aux Jctinus par son système de coloration ,
le grand nombre de nervules antécubitales et postcubitales , l’an-
gle frontal obtus , les pieds noirs et par la forme de l’occiput. —
On le distingue tout de suite de ce genre, par ses triangles libres,
la petitesse de Ja membranule, etc.
Il a quelque analogie avec l'O. geometricus de Java, mais ce
dernier est beaucoup moins grand, offre trois bandes jaunes de
chaque côté du thorax sous les ailes, ete., etc.
Le robusius ressemble assez à l'H. Smithüi. Ce dernier est en-
core plus grand , a la lèvre supérieure jaunâtre , le front échancré ,
l'occiput droit, le bord antérieur du thorax jaune , les deux taches
du devant petites et séparées du bord jaune ; et les deux bandes la-
térales jaunes plus larges, le noir qui les sépare étant beaucoup plus
étroit que chacune d'elles. — (Nous ne pouvons comparer l’abdo-
men. qui manque chez le robustus. — Voir l'article du M. paral-
lelogramma),.
46
550 Eox. De Sezys Lonccuamps. — Monographie
24. MACROGOMPHUS PARALLELOGRAMMA. Hoffmanssegg.
MACROGOMPHUS PARALLÉLOGRAMME.
Syn. Cordulegaster parallelogramma ; Hoffm., Mus. Ber.
Diastatomma parallelogramma ; Burm. , n° 2.
Heterogomphus ? parallelogramma ; De Selys, Synops., n° 3.
Dimensions. Longueur totale Q' 62um
Abdomen 47
Appendices supérieurs 3|4
Tibia postérieur 4 1/&
Largeur de la tête 8 4/3
Aiïle supérieure 32
— inférieure 41
Ptérostigma 4
©" (Inconnu).
Q Lèvre supérieure grande, moitié moins longue que large; les angles anté-
rieurs arrondis , le milieu un peu échancré, un point imprimé au milieu, noire
avec deux taches cunéiformes jaunes transverses près de la base. Rhinarium
large, mais très-court, noir. Nasus jaune de cuir, le bout inférieur de ses angles
obtus et le bord supérieur avec deux taches quadrangulaires adjacentes noires,
Front court, peu avancé, large, son sommet formant presque un angle droit ; le
devant borné en haut par une ligne très-courte, élevée, noire; le dessus un
peu déprimé au milieu, jaune de cuir, noir à la base , le noir s’avançant un peu
au milieu. Antennes et espace entre les yeux noirs. Vertex jaune brunâtre, en
plaque large, excavé au milieu, les angles antérieurs obliquement coupés, le
bord épaissi, De chaque côté une pointe ou petit tubercule noir. Occiput jaunâ-
tre, noir sur les côtés, court, évidé largement au sommet, le milieu cependant
un peu élevé , imprimé en avant, renflé en arrière avec un petit tubercule mé-
dian un peu en arrière du bord. Il est peu cilié. Yeux grands, noirs en arrière ,
peu renflés, l’échancrure large , peu profonde. Lèvre inférieure jaune de cuir,
quadrangulaire, un peu dilatée avant le bout ; le 2° article des palpes grand en
ellipse aiguë.
Prothorax noir , les bords antérieur et postérieur ainsi que le lobe postérieur
d’un jaune vif.
Thorax noir, ayanten avant deux bandes jaunes peu courbées presque parallè-
les , un peu dilatées vers l’échancrure mésothoracique, mais séparées. Un trian-
gle allongé remplit le milieu des sinus antéalaires; près de lui une tache peu
visible jaune, en quelque sorte la continuation des bandes, sur le devant dans
des Gomphines. 5h}
les sinus. De chaque côté du thorax deux bandes obliques larges jaunes ; la se-
conde encore plus large ; entre elles une raie jaune très-étroite cunéiforme,
s’arrêtant à la moitié de la hauteur. Le dessous et la base des pieds tachés de
jaune. Une large bande jaune sur l’espace intéralaire.
Abdomen noir taché de jaune, long, comprimé, un peu plus large à la base,
très-peu dilaté au 8° segment; les oreillettes très-petites. Le 1° segment avec
une bande dorsale jaune très-rétrécie au milieu pour former un triangle apical
très-large. Une bande analogue mais trilobée au 2°, plus étroite et interrompue
au 3° segment , ne formant que de petites stries basales aux 4°, 5° et 6°. Il y a
en outre , de chaque côté de l'abdomen, une large bande maculaire , dont les ta-
ches occupent les deux tiers de la base aux six premiers segments, et la moitié
au 7°. Ces taches s'étendent jusqu’en dessus, où elles ne sont séparées l’une de
l’autre que par une fine ligne noire dorsale ; ces mêmes taches sont très-petites
et latérales aux 8° et 9°. Le 9° très-long et comprimé, aussi long que les 7° et 8°
réunis. Le 10° très-court, noir-luisant.
Appendices anals à peine aussi longs que le 10° segment, coniques, obtus,
jaunes. Le tubercule entre eux petit, brun. Ecaille vulvaire noire, en lame large
très-courte , échancrée au milieu.
Pieds courts, forts , noirs; les fémurs antérieurs ayant une tache jaune en de-
hors.
Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base; réticulation et costale noires.
Ptérostigma grand , large, brun, surmontant quatre cellules et demie; son côté
interne non prolongé jusqu’à la nervure médiane; 16-18 antécubitales ; 10-11
posteubitales. Triangles libres.
Patrie, Java, d'après la femelle type du Musée de Halle,
communiquée obligeamment par le professeur Burmeister à M.
Hagen, qui en a fait la description que je viens de transerire,
Cette espèce est très-voisine de mon annulatus. Voici les princi-
paux caractères qui séparent le parallelogramma : cette dernière
espèce est un peu plus courte, quoique les ailes soient un peu plus
longues ; le ptérostigma est plus court.
Le nasus a moins de noir; il ya une ligne noire au sommet du
front.
L'occiput est jaune au milieu, et le petit tubercule médian n'est
pas bifide.
Jl y a une raie incomplète jaune entre les deux latérales du tho-
rax ; les deux bandes du devant sont plus égales, moins amincies
en haut. L’écaille vulvaire est noire; les anneaux jaunes des seg-
ments 5° à 7° sont interrompus en dessus.
Les fémurs antérieurs ont une tache jaune.
992 Eox. DE Secys Lonccuamps. — Monographie
Le ptérostigma ne surmonte que quate cellules et demie.
En supposant que l'abdomen inconnu du mâle du robustus ne
diffère pas notablement des couleurs de cette espèce, et que la
forme de l’occiput soit un caractère sexuel, le parallelogramma se
séparerait encore du robustus par le jaune de la lèvre supérieure et
du nasus, les bandes jaunes du devant du thorax moins amincies
par en haut, la présence d’une raie intermédiaire entre les bandes
latérales ; le ptérostigma ne surmontant que 4 cellules et demie.
La patrie est d’ailleurs différente.
25. MACROGOMPHUS ANNULATUS. De Selys.
MACROGOMPHUS ANNELÉ.
Syn. Heterogomphus annulatus; De Selys, Synops., n° 2.
Dimensions. Longueur totale Q 667"
Abdomen 49
Appendices supérieurs 1/4
9° segment de l'abdomen 7 1/2
10° segment de l'abdomen 1 1/2
Largeur de la tête 8 4/2
Aiïle supérieure 40
— inférieure 38
Largeur de l'aile supérieure 8 1j2
— — inférieure 9 4/2
Ptérostigma 5
g' (Inconnu).
Q adulte. Lèvre inférieure brun noirâtre, excepté le 2e article des palpes
qui est jaunâtre; coins de la bouche jaunes, bordés de noir; lèvre supérieure
jaune, bordée notablement de noir; le jaune coupé en deux taches par une ligne
noire médiane, Rhinarium noirâtre. Nasus et front (ce dernier déprimé et un peu
échancré) formant en avant un angle très-obtus, jaunes; la suture entre ces
deux parties formant la base d’une bande transverse complète, noir-luisant, qui
s'élargit au milieu, de manière à envahir presque tout le nasus et presque toute
la partie antérieure du front. La base du dessus du front occupée par une raie
noire plus étroite et presque droite, d’un œil à l’autre, devant l’espace des ocel-
les qui est noirâtre, ainsi que le reste du dessus de la tête, excepté une grande
tache jaune entre les yeux sur la plaque aplatie derrière le vertex, dont les
côtés portent une petite pointe noire contre chaque œil. La lame occipitale noire
peu élevée, peu ciliée, ur peu arrondie au milieu, où elle porte en arrière un
des (omphines. 953
petit tubercule presque double, analogue à celui du Æ. robustus, mais ne dé-
passant pas la lame en hauteur. Derrière des yeux noir-luisant.
Prothorax noir avec un anneau basal , une petite tache double médiane et une
plus grande de chaque côté , jaunes.
Thorax noir avec six bandes jaunes; les deux du devant cunéiformes , éloi-
gnées l’une de l'autre, leur pointe ne touchant pas tout-à-fait les sinus antéa-
laires, leur base appuyée sur le bord supérieur de l’échancrure mésothoracique,
où un petit prolongement jaune réunit presque les deux bandes contre l’arête ;
les deux latérales formant un ovale fermé et large sous chaque aïle, séparées
par une partie noire de la largeur de la première et de la partie humérale noire ;
la 2° bande jaune occupe presque tout l’espace entre la 2° suture et le bord pose
térieur. Une petite tache jaune entre les sinus antéalaires ; enfin une tache la-
térale jaunâtre au-dessus de l’origine de chaque pied.
Abdomen cylindrique, imitant celui des Cordulegaster ; les huit premiers seg.
ments aussi longs que l’aile supérieure ; le 9° deux fois plus long que le 8°, pres-
que aussi long que les deux premiers réunis ; le 10° très-court et étroit. L’abdo-
men est noir-luisant, marqué et annelé de jaune ainsi qu’il suit: 1° segment
avec une petite tache dorsale postérieure transverse et les côtés; 2° avec une
tache dorsale lancéolée , touchant les deux bouts, finissant en arrière en pointe
fine et les côtés de même couleur; vestiges d’oreillettes ; 3°, 4°,5°, 6€ et 7° com-
mençant par un cercle noir à l'articulation, suivi d’un anneau jaune occupant
le tiers du 8° et du 4°, le quart du 5° et du 6° et la moitié du 7°; l’arête est fine-
ment jaune sur le noir du 8° et finement bordée de noir sur l’anneau jaune du 7°:
les bords latéraux sont étroitement jaunes; 8° noir avec deux taches basales de
côté, autrement dit un anneau jaune fortement interrompu sur le dos, occu-
pant la première moitié du segment. Les bords du 8° un peu élargis et denticu-
lés ; 9° très-long, excavé en dessous, large à la base, s’amincissant à son extré-
mité à arête dorsale prononcée; il est noir avec une petite tache latérale basale
jaune; 10° tres-court, noir, cylindrique. Appendices anals petits, coniques,
jaunes. Ecaille vulvaire noire , courte, large, un peu bifide, paraïssant finir en
deux pointes petites. Suture ventrale noire, ne communiquant pas tout-à-fait
avec le cercle basal noir des articulations. Pieds très-courts noirs, les fémurs
robustes ; les postérieurs avec deux rangs d’épines courtes assez fortes.
Ailes hyalines, un peu salies, du moins à la base; réticulation noire , excepté
la costale qui est brune. Membranule presque nulle, cendrée ; ptérostigma long ,
noirâtre, surmontant 6 cellules. Triangles réguliers libres. 17-18 antécubitales
aux supérieures, 12-14 aux inférieures; 9-11 posteubitales aux quatre ailes.
Patrie. L'Znde ? d'après un exemplaire unique, communi-
qué par M. Saunders, peut-être Java , à juger de l’analogie qu'elle
présente avec Je parallelogamma. Par sa stature et la coloration de
l'abdomen elle imite tout-à-fait un Cordulegaster. La conformation
554 Eox. De Secys Lonccnamps. — Monographie
du 9° segment chez les Macrogomphus est un fait tout-à-fait uni-
que parmi les Odonates. La coloration de la tête, du thorax, la
forme du front et de locciput et le nombre des nervures costales,
me font supposer que l'annulatus appartient au même groupe que
le robustus. Le front et le dessin de l'abdomen rappellent aussi
l'O. geometricus.
Le robustus que je possède étant un mâle, et n'ayant plus son
abdomen, une comparaison avec l'annulatus est difficile; cepen-
dant, sans parler de la stature plus forte, des ailes plus larges, le
robustus me semble bien distinct par la lèvre supérieure le devant
de la face et l’espace entre les yeux noirâtres, sans marques jaunes.
Il est à remarquer aussi que le ptérostigma des ailes supérieures
est plus court, quoique l'exemplaire soit plus grand. En tout eas,
ces deux espèces doivent être très-voisines. (Voir l’article du M. pa-
rallelogramma).
SOUS-GENRE VII. — HETEROGOMPHUS (aererocomPnus, De Selys, Syn.
Gomph. 1854).
16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; les ailes arrivant à la fin
du 6° segment chez le mâle, à la moitié du 9° chez la femelle; la nervule in-
terne du ptérostigma prolongée jusqu’au secteur principal, du moins aux ailes
supérieures.
Derrière des yeux très-renflé ; occiput droit, bas. Lèvre supérieure grande
quadrangulaire, à angles arrondis, non évidée en avant.
Thorax robuste, noir avec deux bandes en avant , deux de chaque côté et un
demi-collier mésothoracique jaunes ou orangés.
Abdomen formant chez la femelle les trois quarts, chez le mâle les quatre
cinquièmes de la longueur totale, noir annelé de jaune ou d’orangé; la base
épaisse, les trois derniers segments diminuant successivement de longueur.
oc Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant. Appendices anals
plus longs que les deux derniers segments; les supérieurs simples , l’inférieur à
branches écartées, plus divariquées que les supérieurs, presque bifides au bout,
Oreillettes fortes; parties génitales analogues à celles du Gomphus vulgatissimus
(ayant une dent au 2° article du pénis),
Ç Appendices anals un peu plus longs que le 10° segment; écaille vulvaire
ayant le tiers du 9°, triangulaire avec une échancrure profonde et large. Oreillet-
tes assez fortes.
En 1854, j'avais décrit les Hétérogomphus comme formant un
grand genre, en leur adjoignant Ie groupe que j'en sépare auJour-
des Gomphines. 359
d'hui sous le nom de Macrogomphus. J'avais pris pour caractère
propre à distinguer ce grand genre des Gomphus, la grande di-
mension des appendices anals du mâle par rapport au 10° segment.
Le pénis conformé comme chez les Gomphus m'engage à adopter
l'opinion de M. Hagen, qui n’admet cette coupe que comme sous-
genre, d'autant plus que nous ne connaissons pas encore l’abdomen
des màles des Macrogomphus.
Ces insectes sont d’ailleurs remarquables par leur grande taille et
leur système de coloration qui les fait ressembler aux Ictinus et aux
Gomphidies des mêmes contrées, l'Asie tropicale.
Nous ferons connaitre plus bas les Microgomphus , sous-genre
qui pourrait être subordonné aux Hétérogomphus auxquels il res-
semble en miniature.
Espèces : A. Smithii — Sommert.
26. HETEROGOMPHUS SOMMERI. De Selys.
HÉTÉROGOMPHUS DE SOMMER.
Syn. Diastatomma elavata ©, Burm., n° 1 (excel. Syn.).
Heterogomphus Sommeri; De Selys, Synops., n° 5.
Dimensions. Longueur totale og 80mm
Abdomen 58
Appendices supérieurs 3
Largeur de la tête 13
Aiïle supérieure 59
— inférieure 55
Largeur de l’aile supér. 13
— — infér. 16
Ptérostigma 7
© adulte, Lèvre inférieure jaunâtre pâle, lobe médian bordé de noir en
avant, ainsi que l'extrémité des palpes; poils de la bouche brun roux ; coins de
la bouche bordés de noir en dessous; lèvre supérieure jaune ; largement bordée
et traversée de noir luisant; rhinarium jaune; nasus noir, avec deux taches
jaunes latérales arrondies; front peu élevé, à peine échancré au milieu , jaune
en dessus aïnsi que sa crête supérieure ; le reste du devant noir prolongé au mi-
lieu en une queue fine en T', rejoignant une bordure basale supérieure devant le
vertex, qui, sur les côtés, touche également le noir du devant contre les yeux.
Tout le reste du dessus de la tête noirâtre; vertex presque plat, entourant les
556 Eox. De Sezys Loxccamps. — Monographie
ocelles d’un petit bourrelet cordiforme ; yeux bruns ; lame de l’occiput noirâtre ,
un peu renflé au milieu , qui offre une tache brune, laquelle en arrière est rous-
sâtre ; le bord peu élevé, à peine villeux, formant un petit feston au milieu, re-
levé en un petit bourrelet ou tubercule latéral près des yeux. Derrière des yeux
très-renflé , noir luisant,
Prothorax noirâtre , avec deux taches de chaque côté et une double médiane
jaunes au bord postérieur.
Thorax noir en avant ; le bord antérieur près de l’échancrure formant un de-
mi-collier jaune foncé, interrompu par l’arête noire dont la erête cependant de-
vient jaune avant les sinus; un trait antéhuméral presque égal jaune, à pointe
dirigée vers le demi-collier qu’il ne touche pas, non plus que les sinus; une raie
humérale étroite, interrompue, n’existant qu’inférieurement et indiquée supérieu-
rement par une tache jaune ; sur les côtés le jaune domine , formant trois bandes
séparées par les deux sutures, qui sont largement noires, le noir confluent. par
en haut et par en bas. La bande jaune médiane est la plus étroite; la postérieure
. la plus large; celle-ci est terminale. La poitrine est jaunâtre avec quelques ta-
ches noirâtres un peu pulvérulentes. Espace intéralaire noirâtre, avec trois ta-
ches jaunes longitudinales et des points de même couleur aux attaches des
ailes.
Abdomen cylindrique, mince, à peine renflé à la base et aux trois derniers
segments; noir, marqué de jaune clair ainsi qu'il suit : au 1% segment les côtés
et une tache dorsale qui est très-élargie au bord postérieur, les côtés du 2° y
compris les oreillettes lisses, arrondies, et une bande dorsale d’un bout à l’au-
tre, un peu plus large et arrondie en arrière ; une tache basale triangulaire aux
côtés du 2° et une tache dorsale , lancéolée, bilobée, prolongée en pointe aiguë
presqu’au bout du segment ; les 4°, 5° et 6°, avec un demi-anneau basal jaune
régulier, occupant à peine leur sixième, suivi sur l’arête dorsale d’un petit
trait fin de même couleur, s’arrêtant à la moitié du segment; le 7° avec un demi-
anneau occupant sa moitié basale , presque divisé en deux par la suture trans-
verse et marqué à sa base d’une tache dorsale noire; 8° et 9° avec une tache jau-
nâtre basale oblique sur les côtés, plus petite au 9°; 10° sans taches. Bord ven-
tral des sept premiers segments jaunâtre pâle. Les quatre derniers diminuant
graduellement de longueur , le 10° n’ayant guère que la moitié du 9°, son bord
postérieur presque droit, finement denticulé, comme celui des autres segments.
L’arête forme en finissant, une carène dans la seconde moitié du 9° segment ; les
8° et 9° un peu dilatés sur les côtés. Ecaille vulvaire ayant le quart du 9° seg-
ment, largement échancrée,
Appendices anals brun foncé, à peine villeux, de la longueur du dernier seg-
ment, écartés, droits, minces, un peu trigones, très-pointus. Les valves anales
inférieures qui les supportent très-proéminentes.
Pieds noirs, courts, robustes, les fémurs postérieurs à épines courtes assez fortes,
des Gomphines. 397
une bande jaune aux fémurs, interne aux antérieurs, externe aux quatre posté-
rieurs ; un vestige de ligne interne jaunâtre aux tibias postérieurs.
Ailes larges, hyalines, à peine salies , la base à peine ochracée; réticulation
noire ; la costale à peine jaunâtre en dehors dans sa première moitié; ptéros-
tigma assez long, noir, épais , surmontant sept cellules. Triangles ordinaires
suivis de trois, puis de deux rangs de cellules, Membranule grise, presque nulle
en largeur, mais assez prolongée ; 16-17 antécubitales aux supérieures, 12-13 aux
inférieures ; 10-12 posteubitales aux quatre ailes.
Patrie. La Chine, d’après le type communiqué par M. Som-
mer et que M. Burmeister avait cru être la femelle de sa Diasta-
tomma clavata. (Notre Ictinus clavatus). Nous avons dédié l’es-
pèce au savant et obligeant entomologiste d’Altona.
C’est le plus grand des Gomphus connus. D’après l’ensemble de
ses caractères, je ne doute pas que le mâle n’appartienne au groupe
de Æ, Smithii, où je le place. Il se reconnaîtra cependant de suite
de cette espèce, aux caractères suivants :
4° La présence d’une raie humérale jaune interrompue.
9 Les côtés du thorax avec trois bandes jaunes, au lieu de
deux.
3° Les anneaux jaunes étroits de l'abdomen.
4° Les fémurs antérieurs jaunes en dedans.
Par la taille et le dessin du devant du thorax, cette espèce rap-
pelle les Hagemius.
L'examen des pieds et les triangles des ailes suffisent pour l’en
séparer au premier coup d'œil.
27. HETEROGOMPHUS SMITHII. De Selys.
HÉTÉROGOMPHUS DE SMITH,
Syn. Heterogomphus Smithii; De Selys , Synops., n° 4.
Dimensions, Longuear totale ot: 1087
Abdomen 58
Appendices supérieurs 5 4/2
Fémur postérieur 9
Largeur de la tête 11
Aile supérieure 52
— inférieure 50
47
308 Eox. De Sezvs LonécHamps. — Monoyraphi:
Largeur de l’aile supér. 10 1fe
= — infér. 13
Ptérostigma 5
gd adulte. Lièvre inférieure brun noïirâtre; poils de la bouche brun roux,
coins de la bouche jaunâtres, entourés de noirâtre ; lèvre supérieure jaunâtre,
largement hordée de noir en avant, étroitement à sa base , d’où part une virgule
étroite brune, qui traverse le jaune presque entièrement; rhinarium jaunâtre ; Da-
sus noir avec une petite tache médiane jaunâtre au bord antérieur et deux grandes
taches jaunes arrondies sur les côtés ; front peu élevé, un peu échancré au milieu,
jaune ; la suture contre le nasus noirâtre jusqu'aux yeux , ainsi qu’une bordure
basale en dessus , un peu prolongée dans l’échancrure, et rejoignant contre les
yeux sur les côtés le noir du devant ; tout le reste du dessus de la tête noirâtre;
vertex presque plat , un peu élevé derrière les ocelles. Yeux bruns peu éloignés
l’un de l’autre ; lame de l’occiput un peu renflée au milieu, son bord droit, à
cils courts noirs. Derrière des yeux noir-luisant,
Prothorax noirâtre , le lobe postérieur bordé de jaunâtre au milieu.
Thorax noir; le bord antérieur , après l’échancrure , formant un demi-collier
jaune foncé , interrompu par l’arête; une petite tache antéhumérale (ou tache de
chaque côté de l’arête) jaune foncé , cunéiforme, à pointe dirigée vers le demi-
collier, qu’elle ne touche pas non plus que les sinus; les côtés du thorax
présentent deux larges bandes d’un jaune foncé, la première entre la suture hu-
mérale et la première latérale , ne touchant ni l’une ni l’autre, arrondie par en
bas, passant par dessus du thorax entre les deux ailes ; la seconde commençant
après la 2° suture et allant jusqu’au bord postérieur finit sous l’aile inférieure,
mais reparaît sur la partie postérieure du dessus du thorax, après les ailes in-
férieures. Il y a encore un point jaunâtre près des trochantères.
Abdomen cylindrique, mince , renflé aux deux premiers et aux trois der-
niers segments, noir, taché de jaune foncé ainsi qu’il suit : au 1% segment la
moitié postérieure environ et les côtés excepté la base au 2° segment; une
grande tache basale dorsale pointue en arrière, où elle dépasse la moitié du
segment, une tache triangulaire postérieure de côté et le bord ventral; 3°, 4,
5e, 6° et 7°, jaune foncé en dessus et de côté, excepté le tiers postérieur environ
et l'articulation noirs, et un anneau brun, fin, vers leur tiers antérieur; l’axête
finement brune , plus épaisse aux 6° et 7°; 8° ayant sur les côtés, après l’arti-
culation , une assez grande tache jaune un peu arrondie; les deux taches à lex-
trême base ne sont séparées que par l’arête dorsale; 9° avee un vestige basal
latéral roussâtre ; 10° sans tache, le bord postérieur un peu sinué , denticulé
comme celui des autres segments. L'arête finit par une pointe à l'extrémité du
9° segment , qui est plus court que le 8°; le 10° n’a pas la moitié du 9°, les 8° et
9° sont un peu dilatés sur les côtés. Parties génitales du 2° segment peu proémi-
nentes eu égard à la grande taille de l’insecte.
des Gomphines. 509
Appendices anals d’un brun noirâtre, finement villeux ; les supérieurs de la
longueur des deux derniers segments, très-écartés, presque droits en dessus,
un peu courbés en bas dans toute leur longueur; subcylindriques, peu épais,
diminuant insensiblement de grosseur jusqu’à la pointe qui est mousse et pour-
vue en dessous de 3-4 petites dentelures; le côté interne est un peu comprimé
et bordé par une petite carène qui est latérale à la base et devient dorsale à par-
tir du milieu. Appendice inférieur d’un tiers plus court que les supérieurs ,
fourchu presque jusqu’à sa base, où la séparation des branches forme un demi-
cercle ; celles-ci courbées en haut, s’écartant autant que les appendices supé-
rieurs , finissant en une pointe courbée en dehors, précédée d’un tubercule in-
terne et supérieur qui termine une carène interne ; les appendices supérieurs re-
posent sur cette espèce de fourche.
Pieds noirs, courts, robustes ; les fémurs postérieurs à épines courtes assez
fortes , avec une bande orangée externe , n’allant pas jusqu'aux tibias.
Ailes hyalines, à peine salies vers la base; réticulation noire; la costale à
peine livide en dehors; ptérostigma noir, peu dilaté, surmontant 7 cellules.
Triangles ordinaires libres; membranule pâle, très-étroite, mais arrivant jus-
qu'à l’angle anal qui est précédé d’une forte excavation; 17-20 antécubitales aux
supérieures, 14 aux inférieures; 14 posteubitales aux quatre. Le triangle aux
ailes supérieures suivi de trois cellules, puis de deux rangs.
© (Inconnue).
Patrie. Le Sihet (Nord-Est de l'Inde), Communiquée par le
British Museum.
Je l'ai dédiée au savant M. Smith, du British Museum, dont
l'obligeance envers les Entomologistes étrangers est si connue de
ceux qui visitent ce magnifique établissement.
La taille énorme de l'H. Smithii et sa coloration imitant celle des
Ictinus et notamment de la Gomphidia T-nigrum , ainsi que la
forme des appendices anals, m’avaient fait d’abord supposer qu'il
pouvait constituer un genre particulier , mais en réalité, on y re-
trouve tous les caractères des Gomphus et sa coloration est presque
la même que celle du M. robustus des mèmes contrées, qui en ap-
proche aussi par la taille. J'ai indiqué en quoi il en diffère à l’arti-
cle de ce dernier.
On distinguera facilement l'A, Smithii de la Gomphidia T- ni-
grum et des Ictinus, à ses triangles libres et à l'absence de mem-
branule bien développée.
560 Eox. De Secys Lonccuamrs. — Monographie
SOUS-GENRE VIII. — MICROGOMPHUS (mcrocompaus, De Selys).
12 antécubitales aux ailes supérieures ; ptérostigma brun, sa nervule interne
non prolongée jusqu’au secteur principal ; membranule nulle.
Occiput bas, un peu évidé au milieu. Derrière des yeux renflé.
Thorax court, noir en avant, avec deux bandes verdâtres confluentes avec le
collier; les côtés olivâtres avec une raie noire.
Abdomen égalant les trois quarts de la longueur totale, noir, un peu annelé
d’olivâtre , non dilaté. 8° et 9° segments égaux , 10° moitié plus court. Pieds mé-
diocres.
co" Bord anal à échancrure peu profonde. Appendices anals supérieurs ayant
deux fois la longueur du dernier segment , (ou la longueur du 9°) divisés en deux
branches presque droites ; la principale conique , l’interne très-fine, aussi lon-
gue parallèle, Appendice inférieur moins large que les supérieurs , recourbé en
haut, échancré au bout seulement, de manière à former de chaque côté une
branche courte un peu courbée en dehors. Gaine du pénis renflée, le 2° article
avec une dent. Oreillettes fortes.
Q (Inconnue).
Le sous-genre Hétérogomphus nous a montré les plus grands
Gomphus connus. Celui-ci qui en est voisin, nous offre le plus peut
de tous. Ilen diffère encore par l’appendiee supérieur du mâle di-
visé en deux branches et l’inférieur plutôt échancré au bout que
véritablement divisé en deux.
Cet insecte , de Malacca , est encore remarquable par ses dessins
verdâtres, couleur qui ne se voit qu'exceptionnellement dans la
légion des Gomphus et qui appartient plutôt à celle des Gom-
phoïdes.
Quoique nous n’ayons pas de doute sur la position du Miero-
somphus dans la classification naturelle , ïl est certain que ses ap-
pendices anals rendent moins rigoureuse dans les mots notre division
en paragraphes et sous-paragraphes. Ainsi, les supérieurs n'ont
pas tout-à-fait la longueur des deux derniers segments, et l'infé-
rieur, qui est moins profondément fourchu que chez aucun autre
Gomphus, a ses branches très-courtes, de sorte qu’il n’est pas beau-
coup plus écarté au bout que chez certains Onychogomphus ou Er-
petogomphus,
Espèce : A1. chelifer.
des Gomphines. 561
28. MICROGOMPHUS CHELJYFER. De Selys.
MICROGOMPAUS PINCE.
Dimensions. Longueur totale og" 33m
Abdomen 25
Appendices supérieurs 1 3/4
Fémurs postérieurs 4 3/4
Largeur de la tête 4 24
Aiïle supérieure 20
— inférieure 18 12 57
Largeur de l'aile supér. 4 4
— — infér. 5 5/4
Ptérostigma 2
o* adulte. Noirâtre, marqué de vert olivâtre. Lèvre inférieure et palpes
jaune livide pâle; le reste de la tête noir, excepté les marques olivâtre clair
suivantes : la base des mandibules; deux taches ovales à la lèvre supérieure ;
une tache médiane au rhinarium; une plus grande arrondie sur chaque côté au
nasus ; une bande en dessus du front, assez étroite, touchant la crête. Le front
est très-déprimé , peu échancré. Vertex plat, non relevé en pointe sur les côtés ;
occiput petit, bas, presque droit, non renflé, à peine sinué au milieu, légère-
ment cilié, avec quelques petites dentelures de chaque côté ; yeux roussâtres.
Prothorax noir, à bord antérieur livide.
Thorax vert jaunâtre , marqué de noir ainsi qu’il suit : un collier mésothora-
cique supérieur dans l’échancrure, largement confluent au milieu, avec une
large bande dorsale médiane, ayant l’arête pour centre; cette bande plus étroite
par en haut, où elle est confluente contre les sinus avec une bande aussi large
qu’elle, mais égale, qui répond à fois à la bande humérale et à l’antéhu-
mérale de plusieurs espèces; les côtés du thorax avec une seule bande noirâ-
tre, appuyée sur la suture médiane, un peu plus large par en haut, s’effaçant
tout-à-fait par en bas. Espace intéralaire olivâtre foncé.
Abdomen cylindrique, très-mince, un peu plus épais aux deux premiers et
aux trois derniers segments ; ceux-ci à bords à peine dilatés ou un peu roulés en
dessous. Il est noir, marqué d’olivâtre ainsi qu'il suit : un point médian, un
cercle postérieur fin et les côtés du 1° segment ; l’arête etles côtés du 2° y com-
pris les oreïllettes qui sont fortes, arrondies , subdenticulées en arrière; une
arête très-fine du 3° au 8e ; une tache arrondie très-petite basale de chaque côté
de l’arête et un bord latéral très-fin aux segments 3e, 4°, 5°, 6° et 7°; un cercle
fin terminal aux 7° et 8°; le 9e un peu plus court que le 8°; le 10° moitié plus
court que le 9°, bombé en dessus, un peu rabattu et penché entre les appendices
362 Eow. De Seivs Lonccuanps. — Honographie
au bout, très-penché vers le bas, ce qui fait voir l’intérieur de son articulation
basale qui est jaune livide.
Appendices anals brun foncé. Les supérieurs ayant le double du 10° ou égaux
au 9° segment ; écartés à leur base, presque droits, coniques , presque parallèles,
à peine inclinés en dehors vers leur pointe, qui est un peu aiguë, Ces appendi-
ces ont chacun à leur base, en dedans, une branche aussi longue qu'eux, et
sur le même plan, mais très-fine. Cette branche fait presque l'effet d’une pince
d’écrevisse, et sa pointe est légèrement recourbée en haut. Appendice inférieur
d’un tiers plus court , étroit, recourbé en haut depuis sa base, canaliculé en
dessus, marqué d’un sillon enfoncé médian en dessous, terminé par une forte
échancrure à angle obtus, qui forme deux pointes obtuses un peu écartées et
courbées en dehors.
Pieds brun noirâtre, à fémurs non épineux ; les premiers fémurs courts , les
derniers longs.
Aiïles hyalines, à réticulation noire. Bord anal à échancrure arrondie peu pro-
fonde; pas de membranule distincte; triangles presque semblables aux quatre
ailes , le côté externe le plus long, le supérieur égal x l’interne aux supérieures,
plus court aux inférieurs. Ptérostigma brun, dilaté entre des nervures noires ,
surmontant 3 cellules, le côté interne non prolongé en nervule jusqu’au secteur
principal ; 12 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 8-10 posteu-
bitales aux quatre ; 2 rangs après tous les triangles.
Q (Inconnue.)
Patrie. Décrit d'après un exemplaire unique pris par M.
Wallace au Mont Ophir (Malacca). Ge voyageur a indiqué que
l’insecte à l’état vivant était noir marqué de vert olive.
SOUS-GENRE IX. — ANORMOGOMPHUS (anormocomenus, De Selys,
Synops. Gomph., 1854).
10 antécubitales aux ailes supérieures; ptérostigma jaune , court, épais ; corps
jaune; thorax ayant en avant six raies étroites noirâtres courbées; l’antéhumé-
rale aussi éloignée de l’humérale que des médianes. Abdomen à peine dilaté au
bout , à sutures et articulations noirâtres. 9° et 10° segments égaux.
os Bord et angle anals arrondis. Membranule presque nulle. Appendices anals
plus courts que le dernier segment; les supérieurs pointns, écartés; l’inférieur
à branches plus longues et plus divariquées que les supérieurs. Pas de dent au
2° article du pénis. Oreillettes fortes.
Ç (Inconnue).
L'espèce unique, A. heteropterus, de l'Inde, le plus petit de la
sous-famille après le Microgomphus chelifer , est jusqu'ici Ke seul
des Gomphines. 563
Gomphus dont le mâle ait le bord anal des ailes inférieures ar-
rondi, ce qui au premier abord le ferait prendre pour une femelle.
Nous trouvons , il est vrei , la mème anomalie chez les Cordulégas-
ter du sous-genre Anotogaster , mais là, les oreillettes ont dis.
paru , tandis qu'elles sont bien prononcées chez l'Anormogom-
phus.
L'Anormogomphus semble aussi le seul du $ 3, sous-paragraphe
B (appendice inférieur à branches divariquées , les supérieurs
courts) qui ne porte pas de dent au 2% article du pénis. Cependant
le pénis des Cyclogomphus et des Phyllogomphus étant inconnu ,
je ne puis affirmer qu’ils ne présentent pas le même caractère.
29. ANORMOGOMPHUS HETEROPTERUS. De Selys.
ANORMOGOMPHUS HÉTÉROPTÈRE.
Syn. Anormogomphus heteropterus ; De Selys, Synops. , n° 54.
Dimensions, Longueur totale GO
Abdomen | 25
Appendices supér. 1[2
Fémur postérieur 5
Largeur de la tête 5 1/2
Aiïle supérieure 23
— inférieure 22 afa
Largeur aile supér. 6 1/2
— — infér. 5 4/2
Ptérostigma infér. 2 4/3
o' jeune. Tête jaune pâle en entier, excepté les yeux; une ligne brune entre
le vertex et l’occiput et une autre devant les ocelles ; lame occipitale ordinaire
glabre.
Prothorax jaune avec une bande et une ligne transverses noirâtres. Thorax
jaune pâle avec six raies très-étroites sur le devant ainsi qu’il suit : deux média-
nes courbées vers les antéhumérales, mais ne les touchant pas, ces médianes
séparées par l’arête; l’humérale éloignée de l’antéhumérale, ne la touchant ni
par en haut ni par en bas ; bord antérieur de l’échancrure mésothoracique
noirâtre.
Abdomen mince; les trois avant derniers segments un peu dilatés sur les
côtés. Il est jaune pâle, excepté les 4°, 5°, 6° et 7e, dont le fond est gris jaunâtre
pâle; varié de noir ainsi qu'il suit: une tache latérale au 1% segment, une tache
ETS 7
1 ju .
364 Eox. De Secys Lonccuamrs. — Monographie
basale latérale et un trait transverse latéral postérieur au 2°; les sutures
transversales, les articulations et une tache latérale terminale aux 3°, 4°, 5° et
6°. Le 7° a un anneau basal jaune en dessus, les 8° et 9° une bande dorsale de |
même couleur; le reste du dessus olivâtre; les côtés dilatés, jaune plus Yoncé ,
10° jaune un peu olivâtre en dessus à bord postérieur arrondi.
Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment,jaune pâle; les supérieurs
très-écartés , pointus; le bord interne étant droit jusqu’au bout; l’externe taillé
en biseau à partir de la moitié. Appendice inférieur bifide dès la base ; ses bran-
ches plus longues que les supérieurs, excessivement divariquées , minces ;
leur bord externe épaissi , brun, se courbant en dedans et finissant en une sorte
de petite tête arrondie en forme de point très-noir ; J’abdomen se termine par
une plaque presque carrée, plane , assez large, qui le dépasse entreles appen-
dices supérieurs et l’inférieur. Pénis renfé, oreillettes arrondies.
Pieds jaune pâle ; les aspérités des fémurs , les épines des tibias et les tarses
noirâtres.
Aïles hyalines, incolores, courtes, arrondies, la costale et le ptérostigma
jaune très-pâle ; ce dernier épais, court, entre des nervures noires; triangles
presque égaux ; membranule presque nulle, pâle; 9-10 antécubitales aux supé-
rieures , 6 posteubitales. Le bord anal des inférieures droit, nullement exCavé »
ne formant pas d'angle anal pointu, mais complètement arrondi au point où il
rejoint le bord postérieur.
Q (Inconnue.)
Patrie. L'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens.
Il est probable que c’est un individu très-jeune, et qui n’a pas ac-
quis toutes ses couleurs ; il est donc possible que, chez l'adulte, le
noir occupe beaucoup plus d'espace.
Il est facile à distinguer des autres espèces à sa taille aussi petite,
par le petit nombre et à la finesse des lignes noires du thorax, les ap-
pendices fins, courts et divariqués, et l'angle anal arrondi à bord
non excavé. Ce dernier caractère le ferait prendre pour une femelle,
si l'on n’y regardait de près. — C’est une anomalie dans la famille
des Gomphines, comme celle que nous présentent dans celle des
Cordulines les Cordulia oceanica , similis, et australiæ.
L’O. pumilio, Ramb., d'Egypte, y ressemble par la taille et les
couleurs , mais nullement par les formes.
__—
des Gomphines. 30)
SOUS-GENRE X. — CYCLOGOMPHUS (cycLocomraus, De Selys, Synops.
Gomph., 1854.) |
10-15 antécubitales aux ailes supérieures ; ptérostigma brun, médiocre. Oc-
eiput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes,
une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires :
les bandes médianes n’interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est
complet. Abdomen noir, à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers
segments de l'abdomen diminuant successivement de longueur.
d Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus courts que le 10®
segment qui est court, moitié plus court que le 9, L’inférieur plus long, très-
profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse
très-renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant.
Q Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue, à branches conti-
guës assez longues.
D’après certaines analogies dans la coloration du thorax et de
l'abdomen , la forme de l’appendice anal inférieur , et celle de la
gaine du pénis , je suis porté à croire que ce sous-genre appartient
à la même section que l’Anormogomphus, qui habite la même con-
trée, l'Inde.
Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se
voit pas chez d’autres groupes : la réunion en une seule bande
noire formant un YŸ de la bande humérale et de l’antéhumérale , et
la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax :;
enfin, le collier mésothoracique large , complet.
La proportion et un peu la position singulière des appendices
anals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom-
phus qui renferme l’occipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der-
niers, le dessin du corps est tout autre, et l’appendice supérieur
du mâle porte une branche inférieure,
Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont :
C. heterostylus — ypsilon — torquatus.
48
366 Eox. De Sezvs Lonccaaups. — Monographie
30. CYCLOGOMPHUS HETEROSTYLUS. De Selys.
CYCLOGOMPHUS HÉTÉROSTYLE,
Syn, Cyclogomphus heterostyla ; De Selys, Synops., n° 55.
Dimensions. Longueur totale cg 42mm
Abdomen 32
Appendices supérieurs 1 4/4
Appendice inférieur 1 3/a
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 7
Aile supérieure 29
— inférieure 27
Largeur de l’aile supér. 6
— — infére 8
Ptérostigma 3
o* adulte. Tête jaune pâle; une raie au bas du front, vertex, une bande sux
la moitié supérieure du derrière des yeux noirs ; lame de l’occiput jaune, nom
élevée, ayant 6-7 petites épines ou dentelures au milieu.
Prothorax noir; sa base, le bord postérieur, une tache latérale et son milieu
jaunes.
Thorax jaune , y compris le bord de l’arête dorsale de l’échancrure méso-
thoracique; deux bandes médianes contiguës élargies par en haut et par en
bas, une large bande antéhumérale confondue avec l’humérale , excepté près
des ailes où elles se séparent pour former une tache, jaunes, l’antéhumérale re-
joignant par en hautles médianes ; côtés avec une seule bande noire au milieu se
bifurquant en Y par en haut, l’une des branches touchant l'aile supérieure’, l’au-
tre l’aile inférieure. Des taches noires sur l’espace intéralaire.
Abdomen jaune, un peu roussâtre sur les quatre derniers segments, qui sont
plus épais ; varié de noir ainsi qu’il suit: deux taches noires basales latérales:
au 1% segment; le dessus du 2° noir avec une tache lancéolée bilobée dorsale à
pointe postérieure, touchant les deux bouts; 3°, 4°, 5° et 6° noirs avec un an-
neau jaune occupant le tiers basal , une petite tache dorsale allongée de même
couleur au milieu, les côtés et le dessous jaunes; 7° ayant sa base jaune, sa
moitié postérieure roux brun, excepté l’arête dorsale; 8° et 9° roussâtre obscur »
avec l'apparence d’une grande tache basale plus claire; 10° roussâtre, n'ayant
pas en longueur la moitié du 9°; les côtés des 7°, 8° et 9° un peu dilatés.
Appendices anals roussâtres ; les supérieurs de la longueur dn 10° segment,
presque contigus dès leur base, minces, partant du centre du bord, eylindri-
ques, relevés en haut dans leur premier tiers , puis recourbés en bas et finissant
PS MISE SU Matin
eine nr
des Gomphines. 367
brusquement en une petite pointe tournée en bas et en dehors. — L'inférieur
ayant plus du double des supérieurs, fourchu dès sa première moitié, à branches
très-divariquées, finement pointues après leur première moitié qui se termine
en dessus par une petite dent noire supérieure. Gaîne du pénis formée par un
énorme renflement globuleux brun.
Pieds noirs, excepté les fémurs, qui sont jaunes avec une bande noire externe
qui, sur les quatre postérieurs , n’atteint pas la base.
Ailes hyalines ; nervure costale jaune en dehors ; ptérostigma assez grand,
jaune, entouré d’une nervure noire, son milieu brun; angle anal assez aigu ;
10-12 antécubitales , 8 posteubitales; triangle des ailes inférieures plus long que
celui des supérieures.
Q (Inconnue). Voir C. ypsilon.
Patrie. Le Nord de l’fide (collection de M, Saunders).
Très-distincte de ses congénères par son ptérostigma brun foncé
au milieu et par ses appendices anals, dont les supérieurs sont très-
courts et contigus, et linférieur moitié plus long, à longues bran-
ches divariquées.
Par le thorax, dont la raie antéhumérale et l’humérale sont réu-
nies , excepté en haut, et dont la bande des côtés est unique, en
forme d'Y par en haut, cette espèce appartient au même groupe que
l'ypsilon et le torquatus auxquels elle ressemble encore par la colo-
ration du front, de l'abdomen et des pieds.
(Voir à l'article du €. torquatus en quoi il en diffère).
91. CYCLOGOMPHUS YPSILON. De Selys.
CYCLOGOMPHUS YPSILON.
Syn. Cyclogomphus ypsilon ; De Selys, Synops., n° 56.
Dimensions. Longueur totale Q: 42m
Abdomen 32
Fémur postérieur
Largeur de la tête 7
Aïle supérieure . 81
— inférieure 29
Largeur de l'aile supérieure 6
HD — inférieure 8
Ptérostigma 3 1]4
o* adulte. Très-voisin du ©. heterostylus , mais un peu plus petit. Le ptéro-
Stigma roux unicolore; 14 antécubitales aux supérieures, 9 postcubitales. Les
t 1 14 "se
en
fe:
368 Eon. De Seuys Loxccnamps. — Monographie
appendices supérieurs noirâtres, presque contigus et droits dès leur base; leur
pointe fine, relevée en haut, et précédée d’une dent inférieure aux deux tiers de
leur longueur; l’inférieur comme chez l’heterostylus, plus long que les supé-
rieurs, très-fourchu, à brauches très-divariquées, pointues. Le second segment
à parties génitales analogues, la gaîne du pénis formant une sorte de vessie pré-
cédée d’une plaque bifide.
© adulte. C’est peut être la femelle du C, kelerostylus, auquel il ressemble
étonnamment,
Voici Les petites différences qui existent et qui ne sont, assez probablement,
que sexuelles:
1° Il est notablement plus grand.
2° La base de la lèvre supérieure offre une raie noire et la base interne de la
mandibule est de cette couleur.
3° Le noir du vertex avance devant les ocelles, de manière à former une
bande un peu ondulée à la base du front.
49 Il y a environ dix petites épines noires à la lame de l’occiput.
5° La première paire de fémurs est noire en dehors.
Les épines noires des pieds et des fémurs en particulier, semblent un peu
moins courtes et plus fortes, plus nombreuses.
6° Il y a 14-15 nervules antécubitales aux supérieures (au lieu de 10-12) et
10-11 posteubitales aux quatre (au lieu de 8); 10-11 antécubitales aux infé-
rieures.
7° Le ptérostigma est un peu plus grand, parce que l’insecte est plus grand
et le brun du milieu tranche moins sur le grisâtre du tour. Il surmonte, du reste,
4-5 cellules; il y a deux cellules postrigonales.
Fatrie. L'Inde, d'après un mâle du British Museum et une
femelle de ma collection, dont l'étiquette porte : Cuna.
(Voir à l'article du C. torquatus , en quoi il en diffère).
I se pourrait que cette espèce ne füt pas distincte de l'heteros-
tylus.
52. CYCLOGOMPHUS TORQUATUS. De Selys.
CYCLOGOMPHUS À COLLIER.
yn. Cyclogomphus torquatus; De Selys, Synops., n° 57.
Dimensions. Longueur totale Q'a7un
Abdomen 28
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête (
des Gomphines. 369
Aïle supérieure 28
— inférieure 26
Ptérostigma 3
© (Inconnu).
Q adulte. Tête jaune; une large raie au bas du front, le vertex et une large
raie devant les ocelles, deux taches sur le nasus, une large raie avec un prolon-
gement médian à la base de la lèvre supérieure, son bord, une tache contre Îles
yeux à la base de la mandibule , tout le derrière des yeux, (excepté un point
jaune) noir luisant. Il en résulte que le haut du front forme une bande trans-
verse jaune, renfermée de tous côtés par le noir qui descend du vertex jusqu'aux
mandibules le long des yeux. Lame de l’occiput brune, à petites dentelures.
Prothorax noir avec un anneau basal et une tache latérale jaunes.
Thorax jaune ; l’échancrure mésothoracique noire. Entre elle et la base des
raies noires, le bord antérieur forme un large collier jaune non interrompu et
aboutissant aux seconds pieds; raies médianes réunies par l’arête noire, larges
par en bas, confluentes par en haut et par en bas avec l’'humérale qui est très-
large, confondue avec l’antéhumérale, fourchue par en haut où elle laisse une
tache jaune renfermée par les sinus antéalaires qui sont noirs ; côtés avec une
seule raie noire au milieu, se bifurquant en YŸ par en haut, l’une des branches
touchant l’aile supérieure, l’autre l’aile inférieure ; des taches noires sur l’espace
intéralaire.
Abdomen cylindrique, mince, non dilaté, jaune varié de noir ainsi qu'il suit :
deux taches basales et deux médianes latérales au 1% segment ; le dessus du 2°
noir avec une tache dorsale lancéolée, bilobée, à pointe postérieure, touchant
les deux bouts; 3° avec une longue tache dorsale bilobée, touchant la base, et
une autre latérale analogue ; 4, 5° et 6° avec un anneau basal occupant le pre-
mier tiers du segment, une petite tache dorsale médiane étroite et une latérale
médiane longitudinale jaunes ; 7° et 8° avec l'anneau basal qui, sur les côtés, est
confluent avec la tache latérale; 9° avec une petite tache basale latérale seule-
ment; 10® noir , très-court. Appendices anals bruns, très-courts, pointus , pen-
chés sur une protubérance de même couleur. L’écaiïlle vulvaire fourchue , à
branches contiguës, allant jusqu’à la moitié du 9° segment. Pieds noirs, l’inté-
rieur des fémurs de la première paire, l’intérieur et la moitié basale des fémurs
de la troisième paire, jaunes.
Ailes hyalines, un peu lavées de jaunâtre à la base et le long de la côte; la
costale à peine jaune pâle en dehors; ptérostigma assez grand, brun jaunâtre,
entre deux nervures noires épaisses ; 12 antécubitales, 9 posteubitales. Triangle
des ailes inférieures un peu plus long que celui des supérieures.
Patrie. L'Inde (Collection de M. Saunders). Diffère des
C. heterostylus (o) et ypsilon (9) :
"x :
HE, v®
or: AL '
970 Evu. De Sezvs Lonccnamps. — 3Zonographie
1° Par sa petite taille.
2 Le ptérostigma unicolore,
3° La grande extension du noir derrière les yeux, sur le front ;
la lèvre supérieure ; la lame occipitale brune.
4 Le bord postérieur du prothorax noir.
5° La suture mésothoracique noire; le bas de la raie médiane
confluente avec l’humérale ; le collier antérieur continu.
Chez les deux autres espèces voisines, au contraire, Îles raies
médianes ne sont pas confluentes avec les humérales, mais le sont
en avant avec le noir de l’échancrure mésothoracique.
SOUS-GENRE XI. — PHYLLOGOMPHUS (rayzzocomraus, De Selys, Synops.
Gomph. 1854.)
o' 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; bord anal des inférieu-
res excavé, à angle saillant ; aïles salies. Occiput assez élevé, un peu arrondi.
Corps noirâtre; quatre bandes obliques oblitérées de chaque côté du thorax,
des taches latérales aux segments de l'abdomen et un large anneau au 7° oran-
gés ; 8° dilaté sur les côtés en énormes feuilles plissées ; 9° un peu plus court que
le 8° ; 10° très-long, égal au 8°. Appendices anals moitié moins longs que le 10°
segment, épais, à bord interne droit, coupé en biseau au bout , le bord extérieur
avec un angle médian et deux dents inférieures submédianes. Appendice infé-
rieur à branches coniques, divariquées , un peu courbées en haut. Parties géni-
tales proéminentes, Pénis ? Pieds courts.
Q (Inconnue).
Les analogies et les affinités de la seule espèce connue, PA. æthiops,
de la côte occidentale tropicale d'Afrique , étant signalées à la suité
de la description, je n’y reviendrai pas ici d’une manière détaillée.
Qu'il me suffise de dire que é’est un des plus grands Gomphus con-
nus, qu'il rappelle les Diastatommes par sa coloration, les Ictinus
par la feuille du 8° segment; qu'il diffère des uns et des autres par
les triangles libres et se sépare des Gomphus proprement dits par
la longueur énorme du 10° segment par rapport aux appendices, et
par es feuil'es du huitième segment.
des Gomphines. o7 1
55. PHYLLOGOMPHUS ÆTHIOPS. De Selys.
PHYLOGOMPHUS ETHIOPIEN.
Syn. Phyllogomphus æœthiops; De Selys, Synops., n° 26.
Dimensions. Longueur totale ç' environ 50m
Ailes 40
Ptérostigma 5
o* adulte. Taïlle et apparence générale de la Diastatomma tricolor.
Tête noire; lame de l’occiput noire élevée, le bord un peu plus haut que les
yeux, droit , très-ciliée de noir.
Thorax d’un brun noir avec l'apparence de quatre raies rousses de chaque
côté (dont deux sur le devant ? ).
Abdomen très-long, mince, cylindrique ; 1 segment très-court; le 2° une
fois plus long, mais plus court que les autres; le 8° très-long, portant une
grande feuille membraneuse arrondie de chaque côté, aussi étendue que chez
l’Ictinus clavatus, et cette feuille atteignant environ en arrière la moitié du 9°
segment, qui est un peu plus court que le 8°, non dilaté; le 10° aussi long que le
8°, son bord postérieur un peu arrondi.
L’abdomen est noir avec une tache (basale ?) de chaque côté des segments
jusqu’au 6° — Le 7° avec la base largement orangée à peu près comme chez la
D, tricolor.
Parties génitales du 2° segment très-développées; les deux hamecons princi-
paux plus longs que le segment, saillants, un peu courbés en bas et pointus,
dépassant le segment.
Appendices anals noirâtres ? les supérieurs égalant la moitié du 10° segment,
ressemblant assez à ceux des Cordulegaster. Vus en dessus, ils sont écartés et
robustes à la base, parallèles en dedans presque jusqu’au bout qui est subite-
ment et obliquement tronqué. — Le bord externe est droit et parallèle jusqu’au
milieu avec le bord interne ; il est ensuite concave en demi-cercle jusqu’à l’ex-
trémité, où il forme une pointe tournée en dehors par la rencontre du bout tron-
qué, — De profil, ils ont presque la forme d’un fuseau régulièrement aminei à
partir du troisième tiers et pointu, portant en dessous deux dents assez fortes ,
l’une au premier quart, l’autre à la moitié de leur longueur.
Appendice inférieur un tiers plus court que les supérieurs , fourchu presque
jusqu’à sa base comme chez les Ictinus ; ses branches épaisses, coniques , diva-
riquées, à pointe mousse. Vu de profil, il est insensiblement aminci et recourbé
en haut.
Pieds noirs; fémurs courts , à épines rudimentaires ; tibias à épines courtes.
Aïles très-salies, réticulation noire ; 17 antécubitales , 14 posteubitales aux
372 Eox. De Sezys LonccHamps. — Monographie
supérieures ; ptérostigma médiocre, noir; membranule presque nulle, longue,
pâle; angle anal très-proéminent. Tous les triangles libres ; le côté supérieur et
l’intérieur du discoïdal aux supérieures presque égaux, formant un angle droit ;
l'extérieur le plus long.
Patrie. La côfe occidentale de l'Afrique, vers le Congo ou
le pays des Aschantées. D'après un exemplaire unique acquis par le
Briusch Museum.
Cette espèce remarquable imite par sa taille et sa coloration la
Diastatomma tricolor des mêmes contrées, mais s’en distingue de
suite par les triangles libres, la présence d’une feuille énorme aux
côtés du 8° segment, le 10° très-long, les appendices non en cro-
chets.
Elle se rapproche des Ictinus par cette feuille du 8° et par lPap-
pendice inférieur ; en diffère par les triangles hbres, la longueur du
10° segment , etc.
En réalité, c’est donc tout près des Gomphus que ce singulier
genre semble devoir être placé. Il s’en rapproche par les triangles li-
bres, le ptérostiÿma médiocre, la membranule peu visible, les pieds.
— Il en diffère par l'appendice foliacé du 8° segment , la longueur
énorme du 10e segment et en outre par la coloration générale et la
forme du pénis; nous ajouterions encore par la taille et le grand
nombre de nervules anté-et posteubitales, si ces deux derniers ea-
ractères ne se trouvaient déjà chez les trois espèces du groupe du
M. robustus de l’Asie tropicale et aussi chez l'A. Smithii qui res-
semble encore plus à la Gomphidia T-nigrum que lœthiops à la
D. tricolor.
SOUS-GENRE XII. — PLATYGOMPHUS (PLarycompaus, De Selys, Synops.
Gomph: 1854).
12-15 antécubitales aux aïles supérieures ; membranule presque nulle. Fête
très-courte , aplatie; yeux à peine sinués en arrière ; front très-court, arrondi,
non avancé. Thorax noir en avant, avec un demi-collier mésothoracique, deux
taches cunéiformes antéhumérales et une bande humérale plus large que ces
taches, jaunes; les côtés tout jaunes. Abdomen à bande dorsale jaune divisée en
taches lancéolées, qui, à la base des segments, forment un anneau ; les trois
derniers segments diminuant successivement de longueur, Pieds courts, ne dé-
passant pas le 5° segment ; fémurs aplatis en dessus, avec deux séries de dente-
lures.
des Gomphines. 979
o" Bord anal des secondes ailes droit, non excavé. Angle anal obtus, presqu’ar-
rondi. Occiput droit , à pointe médiane rudimentaire; 7°, 8° et 9° segments assez
dilatés , le 8° avec de petites feuilles latérales. Appendices anals supérieurs pres-
qu'’aussi longs que le dernier segment, aplatis, divariqués, le côté externe
coupé en biseau à partir du milieu , où cet angle forme une dent inférieure. Ap-
pendice inférieur à branches divariquées, ayant la même direction que les supé-
rieurs ; une dent au 2° article du pénis. Oreillettes fortes.
Q Occiput pointu au milieu. Ecaïlle vulvaire courte, échancrée. Oreillettes
petites mais distinctes.
Une seule espèce, PL. dolabratus de Finde, constitue ce groupe,
qui, par la forme du bord anal des secondes ailes du mâle, se rap-
proche un peu de lAnormogomphus , tandis que le dessin du tho-
rax et de l’abdomen est intermédiaire entre celui des Gomphus et
des Onychogomphus.
54. PLATYGOMPHUS DOLABRATUS. De £elys.
PLATYGOMPHUS EN DOLOIRE,
Syn. Platygomphus dolabratus; De Selys, Synops., n° 27.
Dimensions. Longueur totale og. aa Q 53"
Abdomen 37 40
Appendices supérieurs 1 172
Fémurs postérieurs 6 1/3 7
Largeur de la tête 7 7 1ja
Aile supérieure 30 35
— inférieure 28 33
Largeur de l’aile supérieure 6 7 1j2
— — inférieure 7 1f2 9
Ptérostioma des supérieures 3 3 1/2
o' adulte. Tête jaune; un point basal enfoncé brunâtre à la lèvre supérieure ;
une raie noire entre le front et le nasus, dilatée en deux taches sur ce dernier,
une autre sur le rhinarium ; vertex noir, renfermant entre les yeux, derrière les
ocelles , une tache jaune arrondie , bornée en arrière par une raie noire qui la
sépare de la lame relevée jaune de l’occiput , qui est glabre et un peu proémi-
nent au milieu, Un peu de noir borde en arrière la moitié supérieure des
ycux.
Prothorax jaunâtre, son milieu noirâtre.
Thorax jaune, avec six raies noires épaisses sur le devant : les deux médiancs
49
364 Eox. De Secys Lonccuamps. — Monographie
basale latérale et un trait transverse latéral postérieur au 2°; les sutures
transversales, les articulations et une tache latérale terminale aux 3°, 4, 5°et
6°. Le 7° a un anneau basal jaune en dessus, les 8° et 9° une bande dorsale de |
même couleur; le reste du dessus olivâtre; les côtés dilatés, jaune plus Yoncé ,
10 jaune un peu olivâtre en dessus à bord postérieur arrondi.
Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, jaune pâle; les supérieurs
très-écartés, pointus; le bord interne étant droit jusqu’au bout; l’externe taillé
en biseau à partir de la moitié. Appendice inférieur bifide dès la base; ses bran-
ches plus longues que les supérieurs, excessivement divariquées , minces ;
leur bord externe épaissi , brun, se courbant en dedans et finissant en une sorte
de petite tête arrondie en forme de point très-noir ; J’abdomen se termine par
une plaque presque carrée, plane , assez large, qui le dépasse entreles appen-
dices supérieurs et l’inférieur. Pénis renflé, oreillettes arrondies.
Pieds jaune pâle ; les aspérités des fémurs , les épines des tibias et les tarier
noirâtres.
Ailes hyalines, incolores, courtes, arrondies, la costale et le ptérostigma
jaune très-pâle ; ce dernier épais, court, entre des nervures noires; triangles
presque égaux ; membranule presque nulle, pâle; 9-10 antécubitales aux supé-
rieures , 6 posteubitales. Le bord anal des inférieures droit, nullement eXCAavÉ ,
ne formant pas d'angle anal pointu, mais complètement arrondi au point où il
rejoint le bord postérieur.
Q (Inconnue.)
Patrie. L'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens.
Il est probable que c’est un individu très-jeune, et qui n’a pas ac-
quis toutes ses couleurs ; il est donc possible que, chez l'adulte, le
noir occupe beaucoup plus d'espace.
Il est facile à distinguer des autres espèces à sa taille aussi petite,
par le petit nombre et à la finesse des lignes noires du thorax, les ap-
pendices fins, courts et divariqués, et l'angle anal arrondi à bord
non excavé. Ce dernier caractère le ferait prendre pour une femelle,
si l’on n’y regardait de près. -— C’est une anomalie dans la famille
des Gomphines, comme celle que nous présentent dans celle des
Cordulines les Cordulia oceanica , similis, et australiæ.
L’'O. pumilio, Ramb., d'Egypte, y mn par la taille et les
couleurs , mais nullement par les formes.
des Gomphines. 36)
SOUS-GENRE X. — CYCLOGOMPHUS (cycLocompaus, De Selys, Synops.
Gomph., 1854.)
10-15 antécubitales aux ailes supérieures ; ptérostigma brun, médiocre. Oc-
eiput glabre, bas, à bords spinuleux. Thorax jaune avec deux bandes médianes,
une humérale fourchue par en haut et une latérale fourchue par en haut noires :
les bandes médianes n’interrompant pas le collier mésothoracique jaune, qui est
complet. Abdomen noir, à anneaux et taches dorsales jaunes. Les trois derniers
segments de l’abdomen diminuant successivement de longueur.
gd Appendices anals supérieurs simples, rapprochés, plus Courts que le 10®
segment qui est court, moitié plus court que le 9°, L’inférieur plus long, très-
profondément fourchu , à branches très-divariquées. Gaîne du pénis globuleuse
très-renflée. Pénis ? Bord anal des secondes ailes excavé à angle saillant.
Q Appendices anals très-courts. Ecaille vulvaire fourchue, à branches conti-
guës assez longues.
D’après certaines analogies dans la coloration du thorax et de
l'abdomen , la forme de l’appendice anal inférieur , et celle de la
gaine du pénis , Je suis porté à croire que ce sous-genre appartient
à la même section que l’Anormogomphus, qui habite la même con-
trée, l'Inde.
Le dessin du thorax présente un caractère frappant, qui ne se
voit pas chez d’autres groupes : la réunion en une seule bande
noire formant un Ÿ de la bande humérale et de l’antéhumérale , et
la réunion semblable des deux bandes noires des côtés du thorax ;
enfin, le collier mésothoracique large , complet,
La proportion et un peu la position singulière des appendices
anals les uns envers les autres se retrouvent dans le groupe de Gom-
phus qui renferme l’occipitalis et le bivitatus ; mais chez ces der-
niers, le dessin du corps est tout autre, et l'appendice supérieur
du mâle porte une branche inférieure,
Les trois espèces assez imparfaitement étudiées , sont :
C. heterostylus — ypsilon — torquatus.
48
270 Evu. De Serys Lonccnamrs. — onographie
1° Par sa petite taille.
2° Le ptérostigma unicolore,
5° La grande extension du noir derrière les yeux, sur le front ;
la lèvre supérieure ; la lame occipitale brune.
4 Le bord postérieur du prothorax noir.
5° La suture mésothoracique noire; le bas de la raie médiane
confluente avec l’humérale ; le collier antérieur continu.
Chez les deux autres espèces voisines, au contraire, les raies
médianes ne sont pas confluentes avec les humérales, mais le sont
en avant avec le noir de l’échanecrure mésothoracique.
SOUS-GENRE XI. — PHYLLOGOMPHUS (rayzrocomenus, De Selys, Synops.
Gomph. 1854.)
o' 16 antécubitales au moins aux ailes supérieures; bord anal des inférieu-
res excavé, à angle saillant ; ailes salies. Occiput assez élevé, un peu arrondi.
Corps noirâtre; quatre bandes obliques oblitérées de chaque côté du thorax,
des taches latérales aux segments de l'abdomen et un large anneau au 7° oran-
gés; 8° dilaté sur les côtés en énormes feuilles plissées ; 9° un peu plus court que
le 8° ; 10° très-long, égal au 8°. Appendices anals moitié moins longs que le 10°
segment, épais, à bord interne droit, coupé en biseau au bout , le bord extérieur
avec un angle médian et deux dents inférieures submédianes. Appendice infé-
rieur à branches coniques, divariquées , un peu courbées en haut. Parties géni-
tales proéminentes, Pénis ? Pieds courts.
Q (Inconnue).
Les analogies et les affinités de la seule espèce connue, Ph. æth1ops,
de la côte occidentale tropicale d'Afrique , étant signalées à la suité
de la description, je n’y reviendrai pas ici d’une manière détaillée.
Qu'il me suffise de dire que c’est un des plus grands Gomphus con-
nus, qu'il rappelle les Diastatommes par sa coloration, les Ictinus
par la feuille du 8° segment; qu'il diffère des uns et des autres par È
les triangles libres et se sépare des Gomphus proprement dits par É
la longueur énorme du 10° segment par rapport aux appendices, et
par es feuil'es du huitième segment. \
des Gomphines. 871
595. PHYLLOGOMPHUS ÆTHIOPS. De Selys.
PHYLOGOMPHUS ETHIOPIEN.
Syn. Phyllogomphus œthiops; De Selys, Synops., n° 26.
Dimensions. Longueur totale œ' environ 50m
Ailes 40
Ptérostigma 5
o* adulte. Taille et apparence générale de la Diastatomma tricolor.
Tête noire; lame de l’occiput noire élevée, le bord un peu plus haut que les
yeux, droit , très-ciliée de noir.
Thorax d’un brun noir avec l'apparence de quatre raies rousses de chaque
côté (dont deux sur le devant ? ).
Abdomen très-long, mince, cylindrique ; 1° segment très-court; le 2° une
fois plus long, mais plus court que les autres; le 8° très-long, portant une
grande feuille membraneuse arrondie de chaque côté, aussi étendue que chez
l’Ictinus clavatus, et cette feuille atteignant environ en arrière la moitié du 9°
segment, qui est un peu plus court que le 8°, non dilaté; le 10° aussi long que le
8°, son bord postérieur un peu arrondi.
L’abdomen est noir avec une tache (basale ?) de chaque côté des segments
jusqu'au 6° — Le 7° avec la base largement orangée à peu près comme chez la
D. tricolor.
Parties génitales du 2° segment très-développées; les deux hamecons prinei-
paux plus longs que le segment, saillants, un peu courbés en bas et pointus,
dépassant le segment.
Appendices anals noirâtres ? les supérieurs égalant la moitié du 10° segment,
ressemblant assez à ceux des Cordulegaster. Vus en dessus, ils sont écartés et
robustes à la base, parallèles en dedans presque jusqu’au bout qui est subite-
ment et obliquement tronqué. — Le bord externe est droit et parallèle jusqu’au
milieu avec le bord interne ; il est ensuite concave en demi-cercle jusqu’à l’ex-
trémité, où il forme une pointe tournée en dehors par la rencontre du bout tron-
qué, — De profil, ils ont presque la forme d’un fuseau régulièrement aminei à
partir du troisième tiers et pointu, portant en dessous deux dents assez fortes ,
l’une au premier quart, l’autre à la moitié de leur longueur.
Appendice inférieur un tiers plus court que les supérieurs , fourchu presque
jusqu'à sa base comme chez les Ictinus ; ses branches épaisses, coniques , diva-
riquées, à pointe mousse. Vu de profil, il est insensiblement aminci et recourbé
en haut.
Pieds noirs; fémurs courts , à épines rudimentaires ; tibias à épines courtes.
Aïles très-salies, réticulation noire; 17 antécubitales , 14 posteubitales aux
372 Eox. De Sezys LoxccHamPs. — Monographie
supérieures ; ptérostigma médiocre, noir; membranule presque nulle, longue,
pâle; angle anal très-proéminent. Tous les triangles libres ; le côté supérieur et
l’intérieur du discoïdal aux supérieures presque égaux, formant un angle droit ;
l'extérieur le plus long.
Patrie. La côte occidentale de l’Afrique, vers le Congo ou
le pays des Aschantées. D'après un exemplaire unique acquis par le
Briusch Museum.
Cette espèce remarquable imite par sa taille et sa coloration la
Diastatomma tricolor des mêmes contrées, mais s’en distingue de
suite par les triangles libres, la présence d’une feuille énorme aux
côtés du 8° segment, le 10° très-long, les appendices non en ero-
chets.
Elle se rapproche des Ictinus par cette feuille du 8° et par Pap-
pendice inférieur ; en diffère par les triangles libres, la longueur du
10° segment , etc.
En réalité, c’est done tout près des Gomphus que ce singulier
genre semble devoir être placé. Il s’en rapproche par les triangles li-
bres, le ptérostigma médiocre, la membranule peu visible, les pieds.
— Il en diffère par l’appendice foliacé du 8° segment , la longueur
énorme du 10° segment et en outre par la coloration générale et la
forme du pénis; nous ajouterions encore par la taille et le grand
nombre de nervules anté-et posteubitales, si ces deux derniers ca-
ractères ne se trouvaient déjà chez les trois espèces du groupe du
M. robustus de l'Asie tropicale et aussi chez l'A. Smithii qui res-
semble encore plus à la Gomphidia T-nigrum que l’æthiops à la
D. tricolor.
SOUS-GENRE XII. — PLATYGOMPHUS (PLaryGcomPaus, De Selys, Synops.
Gomph.: 1854).
12-15 antécubitales aux aïles supérieures ; membranule presque nulle. Fête
très-courte , aplatie; yeux à peine sinués en arrière ; front très-court, arrondi,
non avancé. Thorax noir en avant, avec un demi-collier mésothoracique, deux
taches cunéiformes antéhumérales et une bande humérale plus large que ces
taches, jaunes; les côtés tout jaunes. Abdomen à bande dorsale jaune divisée en
taches lancéolées, qui, à la base des segments, forment un anneau ; les trois
derniers segments diminuant successivement de longueur, Pieds courts, ne dé-
passant pas le 3° segment ; fémurs aplatis en dessus, avec deux séries de dente-
lures.
des Gomphines. 579
o" Bord anal des secondes ailes droit, non excavé. Angle anal obtus, presqu’ar-
rondi. Occiput droit, à pointe médiane rudimentaire; 7°, 8° et 9° segments assez
dilatés , le 8° avec de petites feuilles latérales. Appendices anals supérieurs pres-
qu'’aussi longs que le dernier segment, aplatis, divariqués , le côté externe
coupé en biseau à partir du milieu , où cet angle forme une dent inférieure. Ap-
pendice inférieur à branches divariquées , ayant la même direction que les supé-
rieurs ; une dent au 2° article du pénis. Oreillettes fortes.
Q Occiput pointu au milieu. Ecaille vulvaire courte, échancrée. Orcillettes
petites mais distinctes.
Une seule espèce, PL. dolabratus de YInde, constitue ce groupe,
qui, par la forme du bord anal des secondes ailes du mâle, se rap-
proche un peu de lAnormogomphus , tandis que le dessin du tho-
rax et de l’abdomen est intermédiaire entre celui des Gomphus et
des Onychogomphus,
54. PLATYGOMPHUS DOLABRATUS. De £elys,
PLATYGOMPHUS EN DOLOIRE,
Syn. Platygomphus dolabratus; De Selys, Synops. , n° 27.
Dimensions. Longueur totale g' 49m Q 53"
Abdomen 27 40
Appendices supérieurs 1 17
Fémurs postérieurs 6 1/3 7
Largeur de la tête 7 7 1/a
Aile supérieure 30 39
— inférieure “128 33
Largeur de l’aile supérieure 6 7 1j2
— — inférieure 7 42 9
Ptérostioma des supérieures 3 3 1/2
o' adulte. Tête jaune ; un point basal enfoncé brunâtre à la lèvre supérieure ;
une raie noire entre le front et le nasus, dilatée en deux taches sur ce dernier,
une autre sur le rhinarium ; vertex noir, renfermant entre les yeux, derrière les
ocelles , une tache jaune arrondie , bornée en arrière par une raie noire qui la
sépare de la lame relevée jaune de l’occiput , qui est glabre et un peu proémi-
nent au milieu, Un peu de noir borde en arrière la moitié supérieure des
yeux.
Prothorax jaunâtre, son milieu noirâtre.
Thorax jaune, avec six raies noires épaisses sur le devant : les deux médiances
49
974 Ep. De Seuvs Lonccnamrs. — Monographie
contiguës , touchant presque au prothorax par un prolongement de l’arête méso-
thoracique, qui est noire; ces médianes et les antéhumérales courbées l’une vers
l’autre, de manière à renfermer entièrement un petit ovale jaune de chaque
côté ; l'humérale droite, très-éloignée de l’antéhumérale, Le dessous sans ta-
ches ; les côtés avec deux lignes supérieures étroites , incomplètes, la première
très-courte; pas de 3° ligne postérieure.
Abdomen très-étroit du 2° au 6° segment, très-dilaté latéralement sur les
trois avant derniers segments ; noir marqué de jaune ainsi qu’il suit: 1°" seg-
ment jaune avec une tache basale latérale noire; 2° noir en dessus avec une ta-
che jaune dorsale lancéolée, plus large en avant, touchant les deux bouts ; 3°,
4°, 5*et 6° noirs en dessus, avec une longue tache dorsale jaune lancéolée ; qui
commence par un anneau basal complet et se termine en pointe avant la fin du
segment (celle du 7° est plus large); 8° brun en dessus avec une petite ligne ba.
sale jaune sur l’arête; 9° brun en dessus; 10° plus clair; les côtés et le dessous
de tous les segments jaunâtres, excepté les articulations.
Appendices anals brun jaunâtre, bordés de noir, de la longueur du 10° seg-
ment ; les supérieurs plats, rapprochés à leur base, s’écartant en ligne droite
intérieurement, leur côté externe formant au milieu un angle presque droit ; la
pointe aiguë, vue dessus, un peu bifide vue de profil. Appendice inférieur four-
chu, à branches latérales un peu plus écartées que les supérieurs, la pointe un
peu relevée en haut.
Fémurs jaunâtres, avec une bande externe noiïrâtre complète sur les premiers,
ne touchant pas la base sur les 2°, presque nulle sur les 3e. Tibias noirs, avee
l'apparence d’une ligne externe jaunâtre , excepté à la prémière paire. Tarses
noirs.
Ailes hyalines; nervure costale finement roux-jaunâtre en dehors ; ptérostig-
ma médiocre, assez épais, brun-jaunâtre, entouré d’une nervure noire, surmon-
tant 3 cellules 1/2 aux supérieures ; angle anal très-obtus, presque arrondi; mem-
branule presque nulle, claire; 12 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieu-
res ; 8-9 posteubitales aux quatre.
© Ressemble au mâle par la col ration; 13 ou 15 antécubitales aux supé-
rieures ; ptérostigma jaunâtre sale. Le bord ventra/ des segments de l'abdomen
plus largement jaune.
Les trois avant derniers segments de l'abdomen moins dilatés, le 10° jaune.
Ecaille vulvaire très-courte , échancrée; la tache jaune entre les yeux , l’occiput
et le derrière des yeux sont, chez la femelle que j'ai sous les yeux, d’un brun-
noirâtre ; la lame de l’occiput plus basse , à bord un peu renflé, et plus proémi-
nent au milieu que chez le mâle.
Patrie. L'Inde, d'après un mâle envoyé par M. Stévens; les
environs de Dinopore, en août, d’après des femelles de la collec-
tion de M. Dale et du Britisch Museum.
des Gomphines. 375
Espèce très-remarquable par le bord anal du mâle non exeavé, à
angle presque arrondi; par la tache jaune ronde entre les yeux;
par la raie antéhumérale noire du devant très-éloignée de l'humé-
rale ; par les deux espaces jaunes complètement renfermés à côté
des bandes médianes noires du devant, les latérales presque nulles ;
la forme des appendices supérieurs.
D'après la dimension et la forme des appendices , je dois placer
cette espèce dans le voisinage du G. vulgatissimus , mais à ne con-
sidérer que la disposition des raies et des taches, et que la forme de
l'abdomen, c'est près de l’O. forcipatus qu'il faudrait la classer.
SOUS-GENRE XIII. — GOMPHUS (comupnaus, Leach).
Gompaus et DromocomPaus , De Selys , Synops. Gomph., 1854.
Moins de 16 antécubitales aux ailes supérieures ; ptérostigma peu épais;
membranule presque nulle (visible chez le G. dilatatus). Six bandes noires ou
brunes sur le devant du thorax, parfois oblitérées , parfois confluentes et obli-
térant en grande partie la couleur claire. Abdomen à raie dorsale jaune (parfois
presque nulle); 8° et 9° segments presqu’égaux; 10° plus court, Bords du 8° ne
formant pas de feuilles membraneuses.
© Bord anal des secondes ailes excavé, à angle anal saïllant. Appendices anals
de la longueur du dernier segment ou plus courts; les supérieurs plus ou moins
subconiques, branchus, dentés ou simples ; l’inférieur à branches écartées, 2° ar-
ticle du pénis portant une dent.
Q Ecaille vulvaire médiocre ou courte. Pas de tubercules latéraux derrière
l'occiput.
. Tel que je le restreins , le sous-genre Gomphus comprend vingt-
cinq espèces, le cinquième de toutes les Gomphines, dont on pour-
rait le considérer comme le centre; malgré les démembrements
que je lui ai fait subir, c’est encore une sorte de magasin, qui
n'offre guère que des caractères négatifs , lorsqu'on veut le distin-
guer des six groupes du même sous-paragraphe. (Anormogomphus,
Cyclogomphus , Platygomphus , Phyllogomphus, Austrogomphus
et Hémigomphus),
Pour pouvoir assigner aux Gomphus des caractères plus positifs
j'en aurais volontiers distrait les types 4, Cet D, si parmi les es-
pèces qui y resteraient sous la lettre B, il ne s’en trouvait encore
plusieurs qui ne sont connues que par un seul sexe ou même par
un individu incomplet , et qui possèdent peut-être des caractères
976 Eov. De Sezvs Loxccnaups, — Monographie
encore plus distincts que ceux des types 4, C et D.
J'ai divisé l’ensemble des Gomphus en dix groupes fondés sur
la dimension des pieds, le dessin du devant du thorax , la mem-
branule, les appendices anals des mâles, et confirmés par la dis-
tribution géographique.
TYPE A. (Groupes 1 ET 2),
Fémurs postérieurs excessivement longs, portant 5-7 épines robustes plus
longues que les autres. Tête petite.
Appendices anals supéricurs des mâles pointus, de la longueur du 10° seg-
ment, ayant le même écartement que les branches de l’inférieur, qui sont poin-
tues, relevées en haut.
J'avais établi pour ce type , qui, par ses longs pieds, se rappro-
che du Genre Hagenius, un sous-genre sous le nom de Dromogom-
phus , dans le Synopsis des Gomphines.
Les deux espèces sont de l'Amérique septentrionale, et forment
deux groupes, Tous les autres groupes des Gomphines ont les pieds
de dimensions ordinaires , à épines presque égales.
4 GROUPE (G. spinosus).
Devant du thorax brun, avec deux traits jaunes, étroits, isolés en avant, l’arête
médiane et le bord mésothoracique également jaunes, confluent en forme d'Y
évasé. Ligne humérale très-fine. Bout de l’abdomen peu dilaté.
Une seule espèce : G. spinosus, de l'Amérique septentrionale ,
ressemble au G. notatus par le devant du thorax, mais non par
les dimensions des fémurs.
2e GROUPE (G. armatus).
Devant du thorax noirâtre, ayant deux bandes antéhumérales confluentes avec
un demi-collier mésothoracique réuni à l’arête dorsale, et une raie humérale
entière jaunes. Les trois avant-derniers segments de l'abdomen très-dilatés.
Une seule espèce : G. armatus , de l'Amérique septentrionale ,
qui par la coloration rappelle le G. dilatatus,
bar
LIL TRIER À on NE
des Gomphines. 577
TYPE B. (Groures 3, 4, 5, 6, 7 ET 8).
Fémurs de dimensions ordinaires, à épines courtes presque égales.
Appendices anals supérieurs des mâles ayant à peu près le même écartement
que les branches de l’inférieur, les uns et les autres presque égaux, ayant à peu
près la longueur du 10° segment.
Les espèces au nombre de dix-neuf (presque le sixième des
Gomphines connues) sont de la Zône tempérée boréale des deux
monde. C'est à ce type qu’il faudrait réserver le nom de Gomphus
si un démembrement du sous-genre avait lieu.
3° GROUPE (G. dilatatus).
Devant du thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique formant un 7,
en se réunissant aux bandes antéhumérales jaunes; l’humérale étroite. 7°, 8° et
9° segments très-dilatés. Appendices anals noirâtres. Fémurs à épines courtes,
nombreuses, fortes ; membranule médiocre, distincte.
Une seule espèce: G. dilatatus, de l'Amérique septentrionale,
Elle est remarquable par sa membranule moins rudimentaire que
chez les autres Gomphus, où l’on ne retrouve ce caractère que dans
le sous-genre Hémigomphus.
4 GROUPE (G. vulgatissimus).
Devant du thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique et quatre ban-
des jaunes , en général plus larges que l’espace occupé par le noir. 7°, 8° et 9°
segments un peu dilatés.
Appendices anals noirâtres ; les supérieurs du mâle de la longueur du 9° seg-
ment. Membranule rudimentaire.
Cinq espèces habitent l'Europe , deux l'Amérique boréale , une
le Japon et une l'Algérie. L'une des Européennes se retrouve dans
l'Asie Mineure,
G. fraternus — melæncps — vulgatissimus — kurilis — simil-
limus — Lucasii — pulchellus — Graslini — flavipes,
Se GROUPE (G- pallidus).
Devant du thorax brun, avec ou sans collier mésothoracique, et quatre bandes
073 Box. De Sezys Loxccnamrs. — Monographie
jaunes ou olivâtres, Côtés des 7° et 8° segments très-peu dilatés. Appendices
anals des mâles jaunâtres; les supérieurs de la longueur du 10° segment en-
viron. Membranule rudimentaire.
Ce groupe , de l'Amérique septentrionale, paraît former un en-
semble avec les trois suivants (paroulus, plagiatus, notatus) et y
remplacer le groupe du vulgatissimus, dont deux espèces seulement
existent en Amérique.
Chez le pallidus et quelques espèces voisines, les pieds diffèrent
selon le sexe ; le mâle a les fémurs peu épineux, très-velus ; chez la
femelle ils sont presque glabres, à épines plus visibles. La plupart
de ces espèces ont les dessins foncés peu marqués, d’un brun clair,
qui se confond avec le jaune olivâtre qui fait le fond de la colo-
ration,
G. pallidus — pilipes — lividus — spicatus — minutus —
exilis.
6° GROUPE (G. parvulus).
Thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique, deux taches cunéifor-
mes et trois raies sur les côtés jaunes. Face en grande partie noire. Appendices
anals bruns ; les supérieurs un peu plus longs que le 10° segment. Ptérostigma
court, noirâtre.
Une seule espèce : G. parvulus, de l'Amérique septentrionale,
constitue ee groupe, qui ressemble par sa coloration au Progom-
phus gracilis.
7e GROUPE (G. plagiatus).
Devant du thorax noirâtre, avec un demi-collier mésothoracique, deux bandes
antéhumérales isolées et un point huméral supérieur jaunes; les côtés jaunes
avec une bande noirâtre interrompue. Face jaune. Appendices anals jaunâtres, de
la longueur du 10° segment. Les 7°, 8° et 9° segments assez dilatés.
L'espèce connue par un mâle unique : @. plagiatus, est de lAmé-
rique septentrionale. Elle a des rapports marqués avec le groupe
pallidus.
8e GROUPE (G. notatus).
Devant du thorax brun, avec deux traits isolés, un vestige huméral et un
um a mm bé munies …. Eh
MMS bu
des Gomphines. 379
demi-collier mésothoracique olivâtres. Abdomen long, peu dilaté, à dessins oli-
vâtres.
L'espèce : G. notatus, est de l'Amérique septentrionale. Il sera
fort curieux de connaitre les appendices anals et le pénis du mâle.
La coloration du corps imite celle des Aphylles et des Diaphlébies
de la Légion des Gomphoides. Elle a aussi de l’analogie sous ce
rapport avec l'Epigomphus.
TYPE C. (9° Growres).
Fémurs de dimensions ordinaires, épines courtes presqu’égales. Appendices
anals supérieurs du mâle peu écartés, droits, simples, l’inférieur à branches
très-divariquées.
Devant du thorax noir, avec deux bandes dorsales contiguës et une ligne hu-
mérale jaunes,
Les deux espèces connues constituent notre 9° groupe (dorsalis)
et sont de l’Abyssinie. Elles sont fort curieuses par le dessin du de-
vant du thorax et la grande divarication des branches de l’appendice
inférieur du mâle. Ce dernier caractère les rapproche du type sui-
vant. Si elles étaient démembrées des Gomphus , on pourrait les
nommer Notogomphus.
G. Ruppeli — dorsalis.
TYPE D. (10° Groureh
Fémurs de dimensions ordinaires, à épines courtes presque égales. Pieds
courts, ne dépassant pas le bout du 3° segment. Appendices anals supérieurs des
mâles plus courts que la moitié du 10° segment, rapprochés, ayant une branche
inférieure interne basale de même longueur qu'eux. L’appendice inférieur plus
long, peu profondément fourchu, à branches très-divariquées.
Devant du thorax noir, avec un demi-collier mésothoracique forms nt un 7 avec
les bandes antéhumérales jaunes ; l’humérale étroite, Côtés du thorax jaune
avec deux raies noires. Abdomen long, peu dilaté, noir à raie dorsale jaune.
Angle anal des aïles inférieures du mâle peu saïllant. Ptérostigma noirâtre assez
long. Oreillettes de la femelle bien visibles. Ecaille vulvaire à branches conti-
guës, un peu redressées,
Ces espèces qui, par la stature et la coloration, rappellent assez
celles du groupe vulgatissimus, sont de l'Inde et ressemblent au
sous-genre Cyclogomphus par la proportion singulière des appen-
330 Eox. De Sezvs LonGcuaups, — Monographie
dices anals des mâles (les supérieurs étant beaucoup plus courts que
les inférieurs mais avec une branche basale qui n'existe pas chez
les Cyclogomphus , et semble analogue à celle des Austrogom-
phus). |
J'étais assez porté à considérer ce type comme un sous-genre dis-
tinet sous le nom d’Anisogomphus. J'y ai renoncé d’après l'avis de
M. Hagen. Elles forment le 10° groupe (occipitalis) composé de
deux espèces :
G. occipitalis — bivittatus.
N. B. Le bistrigatus, connu par un exemplaire femelle que j'a-
vais placé ici dans le Synopsis, appartient aux Onychogomphus.
35. GOMPHUS SPINOSUS. De Selys.
GOMPHUS ÉPINEUX.
Syn, Dromogomphus spinosus , De Selys, Syn. n° 51.
Dimensions. Longueur totale og" b4mm © environ 60m",
Abdomen 40 id. 44
Appendices supérieurs 1 1e
Fémurs postérieurs 10 1/2 14
Largeur de la tête 77 8
Aile supérieure 33 40
— inférieure 312 39
Largeur de l’aile supér. 9
— — infér. 10 11
Ptérostigma 3 1/2 4 4/2
©" jeune. D'un brun roussâtre (l’individu n’a pas acquis toutes ses couleurs).
Face jaune obscur, vertex un peu élevé à ses angles, qui sont arrondis ; oc-
ciput jaune, cilié. Prothorax brun avec une bande jaune dorsale,
Thorax jaunâtre en dessous , brun marron sur le devant, avec deux bandes
submédianes un peu obliques, jaunes, s’écartant un peu l’une de l’autre de haut
en bas, à peine un peu plus larges eu avant; l’arête et le bord mésothoracique
supérieur jaunes , ainsi qu'une ligne humérale très-mince, un peu courbée,
n’arrivant ni aux ailes ni aux pieds; les côtés jaunes avec le commencement
d'une ligne brune près des pieds sur la 1"° suture, et peut-être une semblable
sur la 2°.
Abdomen long , grêle, un peu renflé à la base, noirâtre avec une bande ma-
culaire dorsale jaune, formant sur le 2° une tache large à trois lobes et une sem-
des Gomphines. 981
blable mais étroite , allongée sur le troisième, n’arrivant pas en haut sur le 8e,
dilatée sur les 9° et 10°. Les côtés portent une bande jaune, longeant le ventre,
assez large à la base , maculaire ensuite ; oreillettes jaunes, un peu dentelées et
ciliées en arrière.
Appendices anals jaunâtres; les supérieurs bruns à la base, divariqués,
triangulaires , à pointe très-fine et aiguë tournée en haut ; leur dessous épaissi
au milieu en dent obtuse. Appendice inférieur largement fourchu en deux lames
excavées à peine plus divariquées que les supérieurs, pointues au bout qui est
tourné en haut. |
Pieds robustes; les fémurs postérieurs très-longs , dépassant un peu le 2° seg-
ment avec 5 épines très-fortes en dehors; jaunâtres, bruns en dessus, ciliés en
dessous. Tibias et tarses roussâtres.
Ailes hyalines , triangles libres ; ptérostigma grand , jaune ; membranule lon-
gue, très-étroite, blanchâtre ; bord anal sinué, l’angle saillant mais obtus et ar-
rondi. 13-14 antécubitales aux supérieures , 9-10 aux inférieures; 11 posteu-
bitales aux quatre; trois cellules puis deux rangs après les triangles. (Descrip-
tion d’après M. Hagen.)
o* adulte. Coloration anologue à celle de la femelle ; appendices anals noir4-
tres.
Q semi-adulte. Lèvres, face et front jaunes, ce dernier un peu échancré au
milieu, sa base étroitement bordée de noir d’un œil à l’autre devant les antennes,
Dessus de la tête entre le front et la lame de l’occiput noir, excepté l’article
basal des antennes qui est cerclé de jaune ; vertex échancré au milieu , consis-
tant en un rebord, un peu élevé sur les côtés, où il est arrondi en deux tuber-
cules , derrière chacun desquels se trouve, presque contre les yeux, une petite
corne noire, droite, à peu près comme chez le M, annulatus. Lame de l’occiput
jaune de part et d'autre ; son bord cilié de noir, un peu arrondi de chaque côté et
le milieu subéchancré, portant un tout petit tubercule. Derrière des yeux noirâ-
tre, un peu jaunâtre inférieurement,.
Prothorax brun marron, avec une bande dorsale maculaire jaune assez large.
Thorax brun-marron en avant, le bord mésothoracique , l’arête dorsale et un
trait de chaque côté jaunes. Ces dessins ont tous la même épaisseur; le bord et
l’échancrure forment une sorte d’Y à tête évasée, les deux traits sont assez rap-
prochés de l’arête et à peine plus étroits en avant, où ils ne touchent pas le bord
antérieur. Le brun marron dépasse un peu la suture humérale, qui offre quelques
traces d’une ligne jaunâtre et qui est elle-même précédée d’une ligne antéhumé-
rale très-fine et n’allant pas jusqu’en haut. Côtés et dessous jaune un peu oli-
vâtre, avec un vestige inférieur brun à la 1° suture, Espace intéralaire brun
marron avec une large bande dorsale jaune. 1° 2° et 3° segments de l’abdomen
jaunes en dessous et sur les côtés. Le dessus du 1% noirâtre, avec une grande
| tache dorsale jaune, fine en avant où elle ne touche pas la base ; 2° et 3° bruns
| en dessus avec une bande dorsale jaune, interrompuc aux articulations et plus
90
582 Eov. De Secvs Loxccnawps. — Monographie
large sur le 2° où elle forme une tache à trois lobes ; vestiges d'’oreillettes :
4e, 5e,6°, 7° avec une raie dorsale étroite , finissant un peu avant le bout ; 8° et 9°
avec une tache lancéolée basale, finissant à la moitié ; 10° jaune en dessus, les
côtés des segments avec une tache jaune.
L'écaille vulvaire est noirâtre, terminée par deux lamelles écartées aux bouts
et atteignant presque la moitié du 9° segment.
Appendices anals aussi longs que le 10° segment, bruns, droits, minces, poin-
tus, écartés.
Pieds noirs; l'intérieur des fémurs antérieurs jaune, un vestige jaunâtre à la
face interne vers l'extrémité des médians; tous garnis de petites épines serrées
en dedans; les deux postérieurs ayant en outre un rang de cinq épines ex-
ternes très-grandes. Ces fémurs postérieurs sont très-longs, très-robustes, et dé-
passent un peu le 2° segment.
Ailes entièrement hyalines , à réticulation noire; l'extérieur de la côte fine-
ment jaune, jusqu'au ptérostigma qui est un peu dilaté, brun, entouré d’une
nervure noire épaisse et surmontant cinq cellules. Membranule longue, très-
étroite, gris-blanchâtre.
13-14 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures ; 10-11 posteubitales
aux quatre. Triangles rectangles réguliers, libres.
Patrie. La Géorgie (Amérique septentrionale) d’après des
femelles de Britisch Museum , un mâle adulte de la collection de
M. Dale et un jeune du Musée de Copenhague.
Cette espèce , par le dessin du devant du thorax combiné avec
la forme de ses fémurs postérieurs , ne peut être confondue avec
aucune autre. Le dessin du devant du thorax rappelle celui du
Gomphus notatus et de l'Hagenius brevistylus, mais le spinosus
diffère de suite du premier par la longueur des pieds et du second
par les triangles libres , etc.
56. GOMPHUS ARMATUS, De Selys.
GOMPHUS ARMÉ.
Syn, Dromogomphus armatus ; De Selys, Synops., n° 52,
Dimensions du mâle analogues à celles du G. spinosus.
9" Il ressemble au G. spinosus par la stature : voici les caractères que j'ai
notés pour l’en distinguer :
4° Le front porte inférieurement contre le nasus une raie noire.
2° Les dessins jaunes du devant du thorax : Ils consistent dans un demi-col-
'
des Gomphines. 983
lier au bord mésothoracique assez large, rejoignant à ses extrémités latérales
une bande complète antéhumérale droite, de même largeur, qui est plus rappro-
chée de l’humérale que de l’arête dorsale; l'humérale est complète, un peu
courbée , étroite; un peu plus large en haut, où elle rejoint presque l’antéhu-
mérale; l’arête dorsale finement jaune.
3° Les côtés du thorax portent deux bandes brunes équidistantes.
4° L’abdomen est à peu près coloré comme chez le précédent, ou comme le
G. flavipes, mais la base du 1% segment brune, les parties brunes des quatre
derniers segments d’un brun très-clair sur le fond jaune vif; les côtés des 7°, 8e
et 9° très-dilatés {à peu près comme chez le G. dilatatus) jaunes.
5° Les appendices anals conformés comme ceux du spinosus , mais d’un brun
clair; l’inférieur à branches un peu plus divariquées que les supérieurs.
6° Un vestige de raie jaunâtre aux quatre fémurs postérieurs , les derniers
avec 6-7 longues épines.
7° 15 antécubitales , 10 postcubitales aux ailes supérieures ; la nervure cos-
tale plus jaune en dehors , le ptérostigma jaune.
La disposition des bandes du thorax et la dilatation des trois avant derniers
segments de l’abdomen suffisent également pour distinguer cette espèce du spi-
nosus.
Patrie. Décrit d'après un mäle du Britisch Museum, venant
sans doute de l'Amérique septentrionale.
La présence des longues épines aux fémurs postérieurs , éloigne
au premier abord ce Gomphus du dilatatus auquel il ressemble
sous plusieurs rapports et notamment par la dilatation des trois
avant derniers segments.
31. GOMPHUS DILATATUS, Ramb,.
GOMPHUS DILATÉ,
Syn. Gomphus dilatatus; Ramb,. n° 2. — De Selys , Synops., n° 31.
Dimensions. Longueur totale og" 72mm Quasam:
Abdomen 53 47
Appendices supérieurs 2ui4ja 2
Fémurs postérieurs 12 4/a 12
Largeur de la tête 9 9
Aile supérieure 41 42
— inférieure 40 40
Largeur de l'aile supér. 9 8 1/2
— — infér. 10 10
584 Eox. De Sezys Lonccuamps. — Monographie
Ptérostigma des supérieures 3 1/2 3 3/4
— inférieures 4 4 1f2
o* adulte. Ressemble, en grand , au vulgatissimus. Lièvre inférieure jaunâtre ’
le lobe médian entouré et traversé de noir. Les palpes terminés de brun. Lèvre
supérieure jaune , bordée de noir en avant et à sa base , avec un point médian
enfoncé de même couleur ; le reste de la face et du front jaune un peu verdâtre,
avec une très-large bande transverse noire sinuée inférieurement, sur la suture
qui sépare le front du nasus , et occupant la moitié de la largeur de l’un et de
l’autre ; les côtés du nasus et le rhinarium noirs, ce qui forme avec le haut de
la lèvre, une seconde bande transverse noire sur la face. Derrière des yeux noir
avec une grande tache latérale jaune. Dessus du front un peu échancré, jaune;
sa base avec une bordure noire un peu arrondie, descendant le long des yeux ;
vertex noir; la lame de l’occiput droite, assez élevée, jaune de part et d’autre,
finement entourée de brun, à cils fins bruns.
Prothorax noir avec une tache jaune latérale arrondie , et une médiane.
Thorax jaune clair ; le devant avec deux bandes noires médianes contiguës ;
l’arête médiane et le bord mésothoracique jaunes. On voit ensuite une bande
antéhumérale épaisse à peine courbée en-dedans , ne touchant pas tout-à-fait
les sinus antéalaires par en haut, et une bande humérale, parallèle à la pre-
mière, dont elle est très-rapprochée et plus épaisse par en haut, noires. Les côtés
avec une raie noirâtre complète, droite, à la première et à la seconde suture,
s'épaississant à leur base, près des pieds. Attaches des ailes marquées de noir.
Abdomen épais à la base et s’amincissant ensuite, largement dilaté aux 7°, 8°
et 9° segments. Il est noir, marqué de jaune ainsi qu'il suit : une bande dor-
sale maculaire sur les sept premiers segments ; sur les deux premiers , elle est
fort large , arrondie de côté; sur les 8° et 4° complète, mais étroite; aux 5° et 6°
étroite , et plus fine en arrière, où elle disparaît un peu avant la fin des seg-
ments ; formant au 7° une tache lancéolée, large à la base, pointue en arrière,
où elle n’atteint que les trois quarts du segment. Les côtés des trois premiers
excepté l'articulation et le bout du troisième , une tache basale latérale prolon- |
gée en bordure ventrale aux autres segments (le 10° excepté) jaunes ; les bords
des 7°, 8e et 9° très-dilatés, distinctement et finement dentelés ; 9° presqu'aussi
long que le 8e; le 10° brun foncé, plus court que la moitié du 9.
Appendices anals noirâtres , de la longueur du 10° segment. Les supérieurs, m
vus en dessus , ressemblent assez à ceux du Gomphus pulchellus, mais sont pen-
chés en bas ainsi que tout le 10° segment; ils sont écartés, un peu divariqués ;
le bord externe subitement coupé en biseau , pour former la pointe après leur
AO: . 2 . . 4
moitié; vue de profil, ils sont un peu courbés, et le bord inférieur marqué suc-
= . . . \
cessivement de deux petits tubercules, est subitement coupé en biseau apres
sa moitié, pour former la pointe qui est un peu relevée. L'appendice inférieur
; Ld
est un peu plus court que les supérieurs, droit, largement mais peu profondé-
ment échancré en demi-cercle,
des Gomphines. 585
Pieds assez longs, assez robustes, noirs ; le côté interne des premiers fémurs
jaunâtre, les autres fémurs garnis intérieurement d’épines noires courtes, mais
assez fortes.
Ailes hyalines ; réticulation noire, costale finement jaune en dehors; ptéros-
tigma mince, non-dilaté, jaunâtre pâle entouré d’une nervure noire surmon-
tant environ 5 cellules et demie; membranule grisâtre un peu plus large que
chez les autres Gomphus. 13 antécubitales aux supérieures , 10 aux inférieu-
res ; 14 postcubitales aux quatre ; 3 cellules puis deux rangs après les triangles,
Bord anal à angle presque droit.
Q Elle ressemble beaucoup au mâle ; la bande noire supérieure du nasus est
plus sinuée en avant; les oreillettes sont très-petites; les 7°, 8° et 9° seg-
ments sont moins largement dilatés ; le 10° offre une carène dorsale. Ecaille
vulvaire prolongée jusque près de la moitié du 9° segment, excavée et terminée
par une échancrure qui forme deux pointes un peu écartées.
Appendices anals bruns, subulés, très-pointus , aussi longs que le 10° seg-
ment, assez écartés à leur base par une protubérance brune.
Patrie. Les États-Unis, d'après le type femelle décrit par
M. Rambur, qui fait partie de ma collection, et un mâle appar-
tenant à M. Hagen.
Cette espèce est notable par sa grande taille , la forte dilatation
des trois avant derniers segments, la membranule distincte et la
grande épaisseur des bandes noires de la face et du devant du
thorax.
38. GOMPHUS FRATERNUS. Say.
GOMPHUS FRATERNEL.
Syn. Æschna fraterna ; Say Journ. acad. Phil. v. VIII, p. 1. page. 16.
Gomphus fraternus, De Selys, syn, n° 32.
Dimensions. Longueur totale ot.482n, O0
Abdomen 34 34
Appendices supér.
Fémur postérieur a 10
Largeur de la tête 7 (0
Aile supérieure 30 31
— inférieure 28 30
Largeur aile supér. 6 42 7
— — infér. 8 9
Ptérostigma des infér, 3 3-4,
9806 Eox. DE Sezys Lonccuaups. — Monographie
Voisin du G. vulgatissimus.
o" jeune. Lèvres jaunes, le bord antérieur du lobe médian de l'inférieure et
une très-fine bordure antérieure interrompue au milieu à la lèvre supérieure,
noirâtres ; face jaune ; une bande noirâtre à la base du front, un peu arrondie
et avancée au milieu ; espace des ocelles et vertex noirs. Occiput jaune des
deux côtés , finement bordé de noir en bas et en haut, en lame élevée, à peine
arrondie, bien ciliée de noirâtre. Derrière des yeux noir, avec une apparence de
double tache jaune pâle sur les côtés.
Prothorax noir ; sa base, son bord postérieur , une tache de chaque côté et un
point médian double jaunes.
Thorax jaune, le devant avec six raies noirâtres ; les deux médianes étroites,
droites, contiguës, ne touchant pas le bord mésothoracique, excepté par un
petit prolongement médian de l’arête dorsale , dont cependant la crête est fine-
ment jaune entre les deux raies. L’antéhumérale épaisse, droite, parallèle, ne tou-
chant pas par en haut les sinus antéalaires , très-rapprochée de l’humérale qui
est plus mince et un peu confluente avec elle presque à son sommet ; deux raies
très-étroites sur les côtés; la première n’allant pas jusqu'en haut, touchant
l’humérale par en bas près des pieds ; la seconde à la 2° suture, complète, en-
core plus mince, reliée à la précédente près des pieds. Poitrine jaunâtre.
Abdomen un peu épais à la base ; les bords des trois avant derniers segments
dilatés ; il est noir avec une bande dorsale de taches jaunes sur les huit premiers
segments , et les côtés de tous tachés de jaune. 1°’ jaune avec une tache noire
velue de chaque côté; 2° noir en dessus avec une tache jaune dorsale à trois
lobes, allant d’un bout à l’autre; les côtés et les oreillettes jaunes , ces dernières
limbées de noir en'arrière ; 3e, 4€, 5°, 6°, 7° noirs, avec une tache dorsale longitudi-
nale très-étroite, pointue en arrière , où elle ne touche pas le bout des segments;
les côtés avec une tache basale jaunâtre et une partie du bord de même couleur;
8° de même, mais la tache dorsale réduite à un petit triangle basal; la latérale
unique et le bord dilaté finement denticulé ; 9° noir en dessus, tout-à-fait jaune
sur les côtés ; 10° noir en dessus, jaune en dessous, n'ayant que le tiers de la
longueur du 9° qui est plus court que le 8°.
Appendices anals : ils sont en grande partie brisés, mais d’après ce qui
en reste, on peut affirmer qu’ils ressemblent beaucoup à ceux du vulgatis-
simus; les supérieurs étaient courts, noirâtres , l’inférieur presque complètement
divisé en deux branches en apparence plus divariquées que chez le vulgatissi-
mus , leur base d’un brun jaunâtre.
Pieds à peu près comme chez le vulgatissimus, noirâtres; les fémurs longs,
légèrement velus, à épines courtes, égales.
Ailes hyalines, à peine jaunâtres à la base; costale à peine jaunâtre en dehors.
Ptérostigma allongé, étroit, jaunâtre pâle, entouré d’une nervure noire, surmon-
tant 2 1/2 à 3 1/2 cellules, plus long aux inférieures; membranule longue, très-
étroite; bord anal peu excavé, mais l’angle assez saillant; 12 antécubitales aux
des Gomphines. 387
supérieures, 8 aux inférieures; 10-11 posteubitales aux quatre ; 3 cellules après
le triangle des supérieures.
Q jeune. Ressemble presque complètement au mâle pour la coloration. Il y a
un vestige de ligne noire transverse à la base de la lèvre supérieure ; la forme
de l’occiput est différente, la lame est plus élevée sur les côtés, et le milieu, qui
est un peu renflé en avant et en arrière, forme au centre de la crête un petit
tubercule qui interrompt la ligne des cils. Les oreillettes du 2° segment sont nul-
les, la raie de taches jaunes dorsales de l'abdomen mieux marquée, un vestige
basal de ligne dorsale jaunâtre existe aussi aux 9° et 10° seyments. Les appen-
dices anals sont noirs, coniques, un peu velus, très-pointus, écartés par un tu-
bercule jaune arrondi qui termine l’abdomen. L’écaille vulvaire imite deux
lamelles étroites contiguës et soudées ensemble, légèrement échancrées et diva-
riquées à leur extrémité qui atteint presque la moitié du 9° segment; une bande
jaunâtre pâle à l’intérieur des premiers fémurs, à l'extérieur des derniers.
Ptérostigma un peu plus long, couvrant jusqu’à 4 cellules; 13-14 antécubitales
aux supérieures, 9 aux inférieures. Bord anal arrondi.
Patrie. New-Yorck, d’après un couple jeune , communiqué
par M. Hagen. Il a la plus grande affinité avec le vulgatissimus
d'Europe. Voici les principaux caractères qui l'en séparent :
1°. La face toute jaune (les lèvres seules étant à peine limbées
de noir.)
2°. L'occiput arrondi chez le mâle, avee un tubercule médian
chez la femelle.
9°. La petite tache dorsale jaune du 8° segment.
4°. L'échancrure du bord anal du mâle, moins profonde, non
arrondie; l’écaille vulvaire de la femelle jaune, non élargie à sa
base.
d. Le ptérostigma un peu plus long.
6°. La tache brune derrière les fémurs postérieurs presque
nulle.
2°. Enfin la taille plus petite.
Par ses formes générales et sa coloration , le fraternus rappelle
aussi en petit le dilatatus , mais ce dernier a la face et les lèvres
en parties noirâtres , etc.
Si on ne faisait pas une certaine attention, il serait possible de
le confondre avec l'O. colubrinus des mêmes contrées ; il faut
remarquer pour éviter cette erreur , que le colubrinus a quatre
lignes noires bien marquées sur le devant de la face, une tache
jaune au vertex, les taches jaunes dorsales de l'abdomen larges à
FRE
ni
2
988 Eou. DE SeLys Lonccnaurs. — Monographie
leur base, la raie noire antéhumérale étroite, plus de jaune aux
pieds, ete. Sans parler des appendices anals et de l'occiput, tout.
différemment conformés tant chez le mâle que chez la femelle.
N. B. J'avais cru pouvoir y rapporter comme mâle adulte un
exemplaire envoyé de New-Yorck, par M. Fichte; mais en l’exami-
nant de près, je crois qu’il forme une nouvelle espèce que je déeri-
rai sit y a lieu, dans les additions à la fin de ce volume, sous le nom
de Gomphus adelphus (De Selys) , afin de ne pas détruire l'harmo-
nie entre les numéros des espèces sur les tableaux avec ceux des
descriptions. Ce mäle diffère surtout du fraternus jeune , par son
ptérostigma plus court, par les taches jaunes de l'abdomen très-cour-
tes et par la face et les lèvres aussi traversées de noir que chez le
vulgatissimus. Il se distingue bien de ce dernier par les taches dor-
sales de l'abdomen très-courtes et par une pointe inférieure aux ap-
pendices supérieurs , située à la place où ils sont coupés en biseau.
39, GOMPHUS MELÆNOPS. De Selys.
GOMPHUS MÉLANOPS.
Syn, Gomphus melænops ; De Selys , Synops., n° 33.
Dimensions. Longueur totale ge 63e
Abdomen 47
Appendices supérieurs 2
— inférieurs 1 1/2
Fémur postérieur 10
Largeur de la tête
Aiïle supérieure 40
— inférieure 38
Largeur de l’aile supér. 9
— — infér. 12
Ptérostigma des supér. 3 4/2
— infér, 4
og adulte. Tête noire, excepté les yeux qui sont bruns, un point jaune à la |
base des mandibules, et une large bande jaune verdâtre au front sur la partie
plane du dessus , mais descendant légèrement sur le devant ; la lame de l’occi-
put assez relevée, à cils noirâtres.
Prothorax noir avec quelques taches jaunes.
Thorax jaune avec six raies noires, droites, épaisses, sur le devant ; les deux
médianes contiguës , moins larges, touchant au prothorax par un prolongement
de l’arête noire ; l’antéhumérale les touchant par en haut, l’humérale excessi-
des Gomphines. 389
vement rapprochée , mais non confluente par en bas; les raies du thorax arri-
vent jusqu'au dessous, qui est tout noir, excepté deux taches aux trochantères.
Les côtés du thorax avec deux lignes noires très-marquées et complètes; pas
de 3° ligne postérieure. Espace intéralaire avec de petites taches jaunes sur fond
noir.
Abdomen un peu dilaté sur les trois avant derniers segments, noir ; le milieu
du bord postérieur du 1* segment , une raie dorsale longitudinale étroite aux
2° et 3° interrompue par les articulations , le commencement d’une raie sembla-
ble à la base des 4°, 5°, 6, 7€, 8e, maïs s’arrêtant à la moitié sur le 4°, au quart
sur les 5° et 6°, et ne formant plus qu’un point aux 7°, 8°; le 9° terminé par un
large demi-anneau dorsal qui en occupe le tiers. Les côtés du 2°, la base laté-
rale du 3°, une petite tache basale latérale aux 4°, 5°, 6° 7° jaunes; et une laté-
rale double postérieure au 8°.
Appendices anals noirs, un peu plus longs que le 10° segment ; les supérieurs
cylindriques, finissant graduellement en pointe aiguë. Ils sont presque contigus
à leur base , puis s’écartent plus que chez le vulgatissimus et la pointe est légère-
ment arquée en dedans ; l’inférieur fourchu, à branches latérales pas plus écar-
tées que les supérieurs.
Pieds tout noirs, à épines courtes ; celles des fémurs presque nulles.
Aiïles hyalines un peu salies ; nervure costale noire; ptérostigma brun-foncé ,
long de 5 mill. assez épais. Angle anal très-aigu ; membranule brune , presque
nulle. 14-15 antécubitales , 11-12 posteubitales aux supérieures.
Les deux premiers segments ont du duvet noir ; Les autres sont presque gla-
bres.
Q (Inconnue.)
Patrie, le Japon, d'après un mâle envoyé par le Musée de
Leyde.
Cette espèce, très-analogue au vulgatissimus, en est bien distincte
par sa grande taille ; la face , la lame de l’occiput et les pieds tout
noirs; l'anneau large postérieur jaune du 9% segment ; les appen-
dices anals insensiblement pointus, etc.
40. GOMPHUS VULGATISSIMUS L.
GOMPHUS TRÈS-COMMUN;,
Syn. Libellula vulgatissima; L. Syst. ed. 12 (Collect. à Londres œ) — Oliv,
Encycel.
Gomphus vulgatissimus; Steph. catal.— Leach—Curtis—Evans —De Selys.
Rev. Odon. n° 1.— Id. Syn. n° 34.
Æschnu forcipata; Panzer. — Vander L.—Charp. 1825 — id. 1840 p. 125
tab, XXVIIT. — Eversm.
o1
590 Ex. De Seuys Loxccuawrs. — Monographie |
Gomphus forcipatus, De Selys, monog. p. 89 n° 5. — Hagen. Synon, 1840,
n° 33. — Ramb. n° 3. — Donov. — Stephens. Illustr.
Diastatomma forcipata; Burm. n° 7.
Thanatophora egregia; Hansem. collect.
Gomphus Schneiderii; De Selys, Rev. Odon. p. 292 (Race).
Dimensions. Longueur totale o" 45-48®R © 47-50
Abdomen 32-34 33-35
Appendices supérieurs t 3/4
Fémur postérieur 7 afe 8
Largeur de la tête 7 7
Aile supérieure 29-31 34-36
— inférieure 28-30 31-33
Largeur de laiïle supér. 7 8
-— — infér. 9 9-10
Ptérostigma des supérieures 2 4/2 2 4/e-3
— inférieures 3 3-4
o Devant de la tête jaune, varié de noir ainsi qu’il suit : le lobe médian de la
lèvre inférieure , le bord interne des palpes; le bord basal et le bord antérieur de
la lèvre supérieure (l’un et l’autre se touchant par un point médian); le rhinarium:
un bord fin inférieur au-devant du nasus , une large raie à la suture entre le na-
sus et le front; enfin une large raïe un peu sinuée à la base du front. Espace des
ocelles et vertex noirs ; occiput droit, jaune , longuement cilié de noirâtre ; yeux
grisâtres. Derrière des yeux noir avec deux petites taches jaunes aux tempes.
Prothorax noir ; sa base, une tache latérale arrondie, le milien du bord pos-
térieur et une petite tache médiane double, jaunes.
Thorax jaune, avec six raies noires sur le devant, les deux médianes étroites,
contiguës (sauf un vestige court jaune à l’arête) touchant le bord antérieur par
un prolongement médian noir ; les antéhumérales et les humérales plus épaisses,
séparées par une simple ligne jaune; les premières isolées par en haut, les se-«
condes confluentes par en bas et par en haut sur les côtés du thorax avec une
fine ligne noire à la seconde suture, précédée à la première suture d’une ligne
courte inférieure ; une tache noire après les fémurs en dessous du thorax. Espace
intéralaire noir tacheté de jaune.
Abdomen épais à la base et au bout, rétréci au 3° segment; les 8° 9° et même
un peu le 7° à bords dilatés, concaves en dessous. Il est noir, taché de jaune
ainsi qu'il suit : la base, l’arête et une très-grande tache transverse postérieure
au 4°* segment ; une tache dorsale à trois lobes arrondis, touchant les deux bouts:
du 2°; les 3°, 4,5°, 6°, avec une raie dorsale étroite, plus fine en arrière, où elle
touche le plus souvent le bout ; le 7° avec une ligne semblable, mais n’occupant
que le tiers basal de l’arête; 8°, 9° et 10° noirs, à articulation basale jaune. Oreil-
des Gomphines. 991
lettes jaunes, avec une dizaine de très-petites pointes brunes en arrière ; côtés
des 1*' et 2€ jaunes, les autres segments (excepté le 10°) avec une tache basale
latérale jaune, beaucoup plus grande aux 8° et 9°. Organes génitaux du 2° seg-
ment très-proéminents , noirâtres.
Appendices anals noirs, de la longueur du dernier segment ; les supérieurs
cylindriques, droits, s’écartant, finissant subitement en pointe courte aiguë.
| Vu de profil, le bout est subitement coupé un peu en biseau, pour former là
pointe.
Appendice inférieur fourchu jusqu’à la base, ses branches écartées dès la base,
plus écartées que les appendices supérieurs, un peu courbées en haut, surtout à
la pointe, marquées en dehors d’un sillon.
Pieds tout noirs, avecune petite marque jaune en dessous des premiers fémurs,
Ailes hyalines, légèrement salies, à réticulation noire; l'extérieur de la cos-
tate très-finement jaune ; ptérostigma brun noirâtre, assez court, surmontant
l'a peu près quatre cellules , entre des nervures noires ; membranule presque nulle,
| grise; bord anal des secondes ailes très-excavé, denticulé dans l’échancrure ;
| 3 cellules postrigonales (rarement 2) suivies de deux rangs ; 12-15 nervules an-
| técubitales aux supérieures; 9-10 aux inférieures ; 10-11 posteubitales aux
| quatre.
Q Ressemble au mâle, mais le jaune est un peu plus étendu , surtout derrière
| les yeux et à la tache basale latérale des 8°, 4°, 5°, 6€, 7° segments, où elle est sui-
| vie d’une tache allongée courbée. La raie dorsale du 7° segment atteint souvent
| le bout, enfin la marque jaune du dessous des premiers fémurs forme une bande.
Oreillettes très-rudimentaires, lisses ; écaille vulvaire noirâtre bordée de jaune :
| plus courte que la moitié du 9° segment, plus large à sa base, canaliculée en
| dessous , fourchue au bout, à pointes un peu écartées, arrondies en dedans,
Appendices anals à peine de la longueur du dernier segment, simples, droits,
| cylindriques finissant insensiblement en pointe aiguë , séparés par une protu-
bérance pointue noirâtre qui termine l'abdomen. La nervure costale encore plus
finement jaune en dehors que chez le mâle jusqu'au nodus, devenant noirâtre
| ensuite. Ptérostigma plus long.
Variétés. L’étendue de la raie dorsale jaune du 7° segment varie. M. Hagen
| a pris en Pologne, au milieu de plusieurs milliers d'exemplaires, un mâle chez
lequel la raie dorsale jaune se prolongeait, quoique très-mince , sur le 8° seg-
| ment, et portait un point au 9°.
Chez les jeunes la base des ailes est lavée de jaunâtre ; le ptérostigma jaune
livide et la costale brune.
Des individus très-adultes ont le ptérostigma noirâtre et le jaune du thorax et
de l'abdomen passe au verdâtre.
Un seul exemplaire mâle a l’un des triangles discoïdaux des ailes supérieures
| coupé obliquement par une nervule.
Patrie. Une grande partie de l'Europe tempérée et froide.
592 Eox. De Secys Loxccnamps. — Monographie
Elle semble seulement manquer au cercle polaire et aux parties
chaudes de l'Occident. Ainsi on ne l’a pas vue en Italie plus au
midi que Bologne , et elle manque jusqu'ici au midi de la France et
à la Péninsule espagnole.
Biace. Dans la Russie méridionale, à Kasan, et dans l’Asie-
Mineure à Kellemisch, on a observé des mâles qui semblent for-
mer une race distincte que j'ai signalée ainsi qu’il suit : sous le nom
de Gomphus Schneiderii, De Selys. (Rev. des Odon. page 292).
co Très-semblable au G. vulgatissimus. Voici les différences d’après
M. Hagen :
1° Taille plus petite, formes plus grêles ;
2° Dessin noir de la face semblable, mais les lignes noires plus minces; les
lobes latéraux de la lèvre inférieure en grande partie jaunes extérieurement,
8° Thorax en dessous , après les pieds postérieurs, presque tout jaune (pres-
que tout noir chez le vulgatissimus).
4° Fémurs antérieurs ayant outre la bande inférieure jaune pâle, une petite
ligne de même couleur à la base de la face supérieure et une ligne semblable
aux fémurs intermédiaires.
5° Les appendices anals supérieurs ehez le vulgatissimus sont presque cylin-
driques et subitement pointus à l'extrémité, vus de côté tronqués en dessous
à angle presque droit.
Chez le G. Schneiderit, ïls sont plus divariqués, cylindriques, maïs insen-
siblement pointus; vus de côté , ils sont tronqués en dessous à angle plus obli-
que. Ces caractères tirés des appendices rappellent la différence qui existe entre
les G, simillimus et Lucasi.
Nota. Il me semble inntile de reproduire ici, la dissertation rela-
tive aux noms des Libellula forcipata et vulgatissima de Linné. On
les trouve aux pages 83 et 84 de notre Revue des Odonates.
41. GOMPHUS KURILIS , Hagen.
GOMPHUS KURILE.
Dimensions. Longueur totale w' 48%
Abdomen 37
Appendices supérieurs
to
Fémur postérieur 8
Largeur de la tête 7 12
Aile supérieure 32
des Gomphines. 395:
— inférieure 31
Largeur de l’aile supérieure 7 1/4
— — inférieure 9 4/2
Ptérostigma des supérieures 2 4/4
— inférieures 3
Diagnose. S Costale jaune en dehors; ptérostigma brun foncé. Occiput presque
droit, jaune (non cilié) vertex noir; face et lèvre supérieure jaunes, sans
lignes noires. Thorax jaune avec six raies assez épaisses brun noirâtre en des-
sus ; les médianes contiguës, ayant un prolongement médian vers le prothorax;
l’antéhumérale et l’humérale plus épaisses ; contiguës, séparées seulement dans
leur partie moyenne par une ligne jaune, fine, courte; une raie brune complète
sur les côtés ; poitrine en partie jaune. Abdomen avec une raie dorsale macu-
laire jaune , prolongée jusqu’au 8° segment, qui ainsi que le 9° est dilaté. Pieds
tout noirs. Appendices anals noirs, les supérieurs insensiblement pointus, dila-
tés en dessous vers le milieu, l’inférieur à branches plus divariquées.
Q (Inconnue).
Patrie. Lles Kuriles.
Cette espèce ne nous est connue que par un mâle, en assez mau-
vais état , communiqué à M. Hagen, par le Musée de St.-Péters-
bourg. Elle est très-voisine du vulgatissimus d'Europe. Voici en
quoi elle en diffère :
1° La face et la lèvre supérieure n’ont aucune ligne noire. L'occi-
put est tout jaune, non cilié , légèrement arrondi au milieu.
2° Les bandes du thorax, un peu plus épaisses, sont plutôt bru-
nes que noires. L’antéhumérale et l’humérale sont confondues l’une
avec l’autre , excepté dans leur partie moyenne, où l'on voit une
ligne jaune courte très-fine; il y a sur les côtés une bande brune à la
suture médiane, plus étroite vers le haut mais complète.
9° La bande jaune dorsale est composée de taches coniques un
peu plus larges à la base des segments ; il y en a une sur le 8 seg-
ment, mais plus courte, n’occupant que le tiers basal.
4° Les appendices anals supérieurs sont insensiblement pointus ,
fortement épaissis en dessous intérieurement vers leur milieu ; les
branches de l’appendice inférieur sont plus écartées que les supé-
rIeurs.
9° Les pieds sont tout noirs.
6° La nervure costale est jaune en dehors. Le ptérostigma sem-
ble plus court.
Voici les nombres : 12 antécubitales aux supérieures, 9 aux in-
férieures; 12 postcubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures. 5
394 Eou. De Sezys Loxccnamrs. — Monographie
cellules suivies de 2 rangs après les triangles, 5-4 sous le ptéros-
tigma. Vu
42. GOMPHUS SIMILLIMUS. De Selys.
GOMPHUS TRÈS-SEMBLABLE.
Syn. Æschna forcipata, Fouscol. Ann. soc. Ent. VII. (Excel. syn.)
Gomphus simillimus; De Selys. Mon. p. 85 n° 3. — Id. Rev. n° 4. — Id.
Syn. n° 33. — Hagen, synon. n° 41.
Gomphus sebratus ; Ramb. n° 4 (1842). ©:
La
Dimensions. Longueur totale o" 44-46nm Q 46-50mm
Abdomen 83-34 33-37
Appendices supérieurs 1 4/4
Fémur postérieur 6 1/2-7 7 1/3-8
Largeur de la tête 7 7
Aile supérieure 31-32 33-34
Aile inférieure 30-31 32-33
Largeur de l'aile supér. 6 4/2-7 7-7 4/2
— inférieur 8-9 8 429
Ptérostigma des supér. 2 4/2 3
— inférieures 2 4/2 3 4/2
g' devant de la tête jaune, avec une seule ligne noire transverse à la suture
entre le front et le nasus , et un léger vestige brun à l’échancrure médiane du
bord antérieur de la lèvre supérieure, puis une bande noire presque droite à la
base du front. Espace des ocelles et vertex noirs. Occiput jaune, assez élevé, à
peine arrondi, longuement cilié de noirâtre; derrière des yeux jaune, avec une
bande supérieure noire, formant un cercle qui renferme un espace et un point
jaunes.
Prothorax noir, ayant la base, une grande tache latérale et quatre petites dor-
sales jaunes.
Thorax jaune , ayant en avant six bandes noires, assez épaisses, presque droi-
tes ; les deux médianes contiguës, un peu élargies en avant, (à peine séparées par
une portion jaune de l’arête) touchant le bord antérieur par un prolongement mé-
dian noir de l’arête. Les antéhumérales très-rapprochées des humérales (moins
que chez le G. Graslini) qu’elles touchent par en bas; ces humérales touchent
d'autre part les médianes par en haut contre les sinus. Les côtés du thorax ont
en outre une ligne noire complète à la 2° suture et une courte inférieure à la 1'°
suture , l’une et l’autre confluentes par en bas avec l’humérale et dilatées près
des pieds. Espace intéralaire jaune taché de noir.
Abdomen médiocre, un peu rétréei au 3° segment, s’élargissant un peu aux
8° et 9°, dont les bords sont légèrement dilatés et concaves en dessous. Il est
des Gomphines. 295
noir, taché de jaune ainsi qu'il suit : l’arête et une grande tache postérieure sur
le 1°" segment ; une tache dorsale à trois lobes touchant presque les deux bouts
du 2°; les 3°, 4°, 5e,6° 7e, 8e avec une raie jaune composée de taches dorsales longi-
tudinales étroites, un peu plus larges en avant, pointues en arrière et ne tou-
chant pas tout-à-fait le bord postérieur; 9° segment avec une tache ovale plus
large , touchant les deux bouts; 10° avec une tache triangulaire petite postérieure ;
les articulations antérieures des trois derniers segments, les oreillettes qui ont
4-5 petites dents noires en arrière, tout le derrière du lobe génital postérieur
qui est très-proéminent, les côtés de la base et du bout de l’abdomen et une tache
latérale trilobée sur les cinq segments intermédiaires jaunes.
Appendices anals de la longueur du dernier segment; les supérieurs noirs, un
peu écartés à la base, cylindriques, un peu renflés, puis si on les voit d’en haut,
terminés subitement par une pointe très-aiguë ; considérés de profil on voit, un
peu avant la pointe, en dessous, comme une petite dent obtuse , saillante.
Appendice inférieur fourchu, jaune, à branches noires, pas plus écartées que
les appendices supérieurs.
Pieds jaunes, les fémurs avec une triple ligne noire ; les tibias noirs en de-
dans ; tous les tarses noirs.
Ailes hyalines, à peine un peu lavées d’ochracé à la base, à réticulation
noire ; costale jaune en dehors ; ptérostigma brun, entre deux nervures noires,
assez court, surmontant 3 à 4 cellules, un peu dilaté. Bord anal des secondes
ailes moins excavé que chezle &. vulgatissimus , denticulé au bout ; membranule
presque nulle ; 2 (parfois 3) cellules postrigonales suivies de deux rangs ; 11-13
nervules antécubitales aux supérieures , 7-9 aux inférieures ; 10-11 posteubitales
aux quatre.
© Ressemble au mâle pour la coloration générale; l’occiput plus bas, à bords
un peu rugueux, garnis de cils beaucoup plus courts, la tache noire du derrière
des yeux peu ou pas ramifiée. L’abdomen moins rétréci au 3° segment et moins
élargi au bout; les oreillettes rudimentaires ; les appendices anals pointus,
noïrâtres en dessus, jaunâtres en dessous, de la longueur du dernier segment :
on voit entre eux une petite protubérance jaune qui termine l’abdomen. La partie
jaune des pieds plus apparente. L’écaille vulvaire jaune, fendue dans sa seconde
moitié, pointue, un peu divergente , plus longue que la moitié du 9° segment, de
forme oblongue; le côté intérieur de la pointe étant arrondi forme la divergence
dont il est parlé plus haut. Cette écaille vulvaire beaucoup plus longue que chez
les espèces voisines, différencie bien le simillimus du Graslini. Ptérostigma plus
long que chez le mâle, brun; jaunâtre chez les jeunes.
Mâle monstreux. Feu M. Cantener m’a envoyé d'Hyères, un exemplaire dont
les appendices supérieurs sont’atrophiés, moitié moins longs que de coutume, et
minces en proportion, excepté à la base où ils sont comme à l'ordinaire. L'in-
férieur étant comme chez les exemplaires ordinaires, est plus long que les supé-
rieurs, ce qui produit un effet singulier, analogue à ce existe chez le bivittatus,
396 Eou. De Seuys Lonccraurs. — Monographie
Patrie. France, principalement méridionale : Provence H
(Fonscolombe, Cantener) Montpellier, (Guinard) Lyon, (Foudras)
Paris à St.-Germain , (Robyns) et Meudon, (De Selys) le 18 juin.
— Italie à Nice (Schaum). — Espagne à Madrid (Ghiliani).
Le G. Lucasii, (De Selys) d'Algérie, parait Lui appartenir comme
race locale.
Le simillimus ressemble beaucoup au pulchellus, mais il s’en
distingue de suite, par les tarses postérieurs noirs, les six raies
antérieures du thorax beaucoup plus épaisses, la ligne noire médiane |
des côtés du thorax courte inférieure, le ptérostigma plus court ; |
la pointe des appendices supérieurs du mâle subitement aiguë ; l’é-
caille vulvaire de la femelle , une fois plus longue, à branches çon- |
tiguës, |
Il faut plus d'attention pour le distinguer du G. Graslini. (Voir |
cet article, ainsi que celui du flavipes). |
453. GOMPIIUS LUCASII. De Selys.
GOMPHUS DE LUCAS.
Syn. Gomphus Lucasii; De Selys , Revue Odon. p. 318.
— Id. Syn, n° 36, — Expéd. sc. de l'Algérie.
Gomphus pulchellus (d'Algérie) ? De Selys, Monog.
— (de Madeire) ?.... Wollaston.
Dimensions. Longueur totale og" 50mm © 41-51
Abdomen 40 31-42
Appendices supérieurs 2 2/3-1 4/3
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 7 6 4/2-7
Aiïle supérieure 37 31-38
— inférieure 36 30-37
Largeur de l’aile supér. 6 4}
— inférieure 8 4/2
Ptérostigma 3 1/5 3-4
Cette espèce ressemble à s’y méprendre, au pulchellus , par l’ensemble de la
coloration, l’étroitesse des lignes noires du thorax et les tarses jaunes en dehors;
mais elle se rapproche en réalité bien davantage du simillimus par les formes
et par la ligne médiane courte des côtés du thorax, qui n’existe que dans la
moitié inférieure. Elle se distingue de tous deux par la ligne jaune du vertex et
par les appendices anals.
Diffère du simillimus :
des Gomphines. 997
19° Par lés raies noires du devant du thorax très-étroites , de sorte que l’anté-
humérale est en apparence moins rapprochée de l’humérale; en outre les médianes
ne touchent pas au prothorax par un prolongement noir dans l’échancrure
mésothoracique.
2° Les lignes noires des côtés du thorax ne se ramifient pas vers les pieds, et
ne forment aucune tache en arrière des postérieurs.
3° Le ptérostigma est un peu plus mince (aussi brun roussâtre chez les adultes
ou jaune pâle chez les jeunes) ce qui le fait paraître plus long.
4° Le bord renflé antérieur du vertex, derrière les ocelles, forme une ligne
jaune épaisse presqu’en fer à cheval, allant ainsi, pour ainsi dire , d’un œil à
l’autre.
5e Les pieds ont plus de jaune, les fémurs n’ayant en réalité qu’une seule
ligne extérieure noire (sauf un second vestige aux quatre postérieurs); mais la
grande différence réside dans les tarses : les deux premiers articles de tous chez
la femelle, et des pieds postérieurs seulement chez le mâle, étant jaunes. Chez
l’exemplaire femelle jeune, d'Orléansville, la raie noire des fémurs ne va pas jus-
qu’à la base, et le premier article seul des tarses est décidément jaune en
dehors.
6° Les appendices anals supérieurs du mâle, vus en dessus, finissent graduel-
lement en pointe aiguë et non subitement; de profil, en dessous, ils offrent la
même petite dent obtuse saïllante un peu avant la pointe, L’inférieur à moins
de noir. Les organes génitaux du 2° segment sont moins proéminents.
7° L'écaille vulvaire de la femelle est à peu près semblable, mais plus large
à la base:
Se distingue du pulchellus :
1° Par le vertex (voir n° 4 plus haut.)
2° Par la ligne médiane des côtés du thorax courte inférieure.
3° Le ptérostigma plus court.
4° Les pieds dont les fémurs ne sont pas trilignés de noir.
5° Les appendices anals supérieurs du mâle à pointe non tronquée; les orga-
nes génitaux moins proéminents.
6 L’écaille vulvaire de la femelle toute différente. (Voir n° 7 plus haut).
Patrie. Cetic espèce très-intéressante a été prise en Algérie
aux environs d'Oran par M. Lucas, qui m'a communiqué les es-
pèces de ce pays ; et en lui dédiantce Gomphus, j'ai saisi l’occasion
de consacrer le souvenir du naturaliste qui a le premier fait con-
naître l’ensemble de la Faune entomologique de l'Algérie,
Ce Gomphus est en quelque sorte, une race du sémillimus revêtu
des couleurs du pulchellus. C’est sans doute l'espèce prise en Algérie,
par M. Bové, et que j'avais cru être le pulchellus , et probablement
52
encore le que M. Wollston a signalée à à M:
nos v 2e Ù + 46 NE
_Je possède un retiens ferés très-jeune, pris | Orlé
(au sud de l'Atlas) par M, Paul Gandolphe. Cet individu |
ment plus petit que ceux du Museum de Paris.
44, GOMPHUS PULCHELLUS. De Selys.
GOMPHUS GENTIL.
Syn. Petalura flavipes ; De Selys, Catal. 1837.
Gomphus pulchellus ; De Selys, Monog. p. 83, ne 2. — Id. Rev. Oùon.
n°5 — Id. Synops. n° 37.— Hagen, Synon. n° 31.— Ramb. n° 6.
Æschna anguina; Charp. 1840, p. 131, tab. XXX, f. 2. (femelle).
Gomphus litturatus, Hoffmanss. Mss.
Dimensions. Longueur totale. o* 45-50", Q 46-4972,
Abdomen 33-37 35-37
Appendices supérieurs 1 3/4
Fémur postérieur 6 1/2-7 7 1f2
Largeur de la tête 6 4/2-7 7
Aile supérieure 29 4/2-32 82
— inférieure 27 1/2-31 30
Largeur de l’aile supér. 6 ile-7 7 1/2
— inférieure 8-9 4/2 8-8 1/2
Ptérostigma des sup. 2 1/2-3. 3 4/2
— des inférieures See 3 1/2
co Devant de la tête jaune, avec une ligne noire transverse très-étroite à la
suture entre le front et le nasus, puis une bande noire un peu échancrée au
milieu, à la base du front. Espace des ocelles et vertex noirs ; occiput jaune,
assez élevé, droit, cilié de noirâtre ; derrière des yeux jaune, avec une bande
supérieure courte et un point noirs.
Prothorax noir, ayant la base, le berd postérieur , une grande tache latérale et
trois points médians jaunes.
Thorax jaune, ayant en avant six raies noirâtres un peu courbées étroites ;
les deux médianes un peu plus épaisses, un peu séparées par une fine portion
jaune de l’arête, ne touchant pas complètement le bord antérieur par un prolon-
gement médian brun de l’arête; les antéhumérales plus rapprochées des humé-
ralcs , isolées, ces humérales touchant finement par en bas deux lignes com-
da md
Lane mL Loto. cnrs potes er men mecs
|
|
(
|
|
.
des Gomphines. 299
plètes à la 1'° et à la 2° suture des côtés du thorax, qui se ramifient vers les
pieds. Espace intéralaire jaune tacheté de noir.
Abdomen étroit, un peu rétréci au 3° segment ; les bords des 8° et 9° non élar-
gis, mais leur légère dilatation roulée en dessous. Il est noir taché de jaune
ainsi qu’il suit: 1° segment jaune, avec une raie transverse postérieure noire
interrompue au milieu ; une tache dorsale jaune à trois lobes touchant les deux
bouts du 2° segment; les 3°, 4°, 5e, 6°, 7°, 8 avec une raie jaune composée de
taches dorsales longitudinales étroites, un peu plus larges en avant, pointues
en arrière, ne touchant pas tout-à-fait le bord postérieur ; 9° à tache plus large,
un peu ovale , touchant les deux bouts ; 10° à tache plus étroite, touchant les
deux bouts; les articulations antérieures des trois derniers segments finement
jaunes. Oreiïllettes jaunes, ayant en arrière environ quinze granulations noires
très-petites , et un bouquet de poils bruns. La plus grande partie du lobe génital,
qui est proéminent , jaune. Les côtés de l'abdomen jaunes, avec une bande noire
inégale aux 3°, 4°, 5°, 6°, 7° ne touchant pas le bout, et quelques vestiges au 8°.
Appendices anals de la longueur du dernier segment ; les supérieurs noirs,
cylindriques, un peu écartés à la base, divergents, pointus; l'extrémité tron-
quée en dehors et le côté extérieur marqué d’un petit sillon enfoncé , dont l’ex-
trémité forme une seconde petite pointe à peine visible, Considérés de profil,
ils sont un peu plus larges à partir de leur moitié, puis coupés en biseau pour
former la pointe ziguë.
Appendice inférieur fourchu, jaune ; les branches à pointe noire, encore plus
écartées que les appendices supérieurs.
Pieds jaunes, avec une triple ligne noire sur les fémurs, et une ligne interne
de même couleur aux tibias. Tarses noirs, les postérieurs jaunes en dehors (par-
fois les quatre antérieurs sont également jaunâtres en dehors).
Aiïles hyalines, imperceptiblement lavées de jaunâtre, à réticulation noire; le
dehors de la costale , le nodus et les deux nervules antécubitales les plus épais-
ses jaune clair ; ptérostigma roussâtre clair, assez long entre des nervures noires;
surmontant 4-5 cellules ; membranule presque nulle; bord anal des secondes
ailes aussi excavé que chez le vulgatissimus, un peu denticulé dans l’échan-
crurc ; deux rangs de cellules postrigonales ; 10-11 nervules antécubitales aux
supérieures , 7-9 aux inférieures ; 9-10 posteubitales aux quatre.
© Ressemble au mâle. Abdomen non étranglé ; oreillettes rudimentaires gla-
bres ; bande dorsale jaune plus large. Les appendices anals à peine de la lon-
gueur du dernier segment, simples, pointus, droits, noirâtres, séparés par un
tubercule jaune qui termine l’4bdomen. Ecaille vulvaire jaunâtre, de la longueur
du tiers du 9° segment, divisée dans la moitié de sa longueur en deux pointes
triangulaires écariées dès le fond de l’échancrure qui les sépare, ce qui ne se
| voit pas chez les autres espèces, Ptérostigma plus long. Tous les tarses ordinai-
rement jaunâtres en dehors.
L 21
4
400 Eon. De Sesvs Loxccæames. — Monographie.
Patrie. Belgique, du 15 mai à la fin de juin dans les prai-
ries sèches; beaucoup moins répandue et plus locale que le vulgatis-
simus. France. Portugal,
Il m'a paru inutile de reproduire ici les observations que j'ai don-
nées dans la Revue des Odonates, et qui prouvent que l'indication
de cette espèce en Algérie et probablement à Madeire se rapporte
au @. Lucasti, et celle de l'Angleterre au G. flavipes.
Elle ne pourrait être confondue qu'avec les espèces européennes
du même groupe, dont la raie dorsale jaune se prolonge jusqu’au
bout de l'abdomen. J'ai indiqué à l’article des G. flavipes, Graslini,
simillimus et Lucasi , en quoi elle en diffère; il faut surtout faire
attention à la couleur des tarses, aux raies noires du devant du
thorax, à la forme des appendices supérieurs du mâle et à celle de
l’écaille vulvaire de la femelle.
45. GOMPHUS GRASLINI. Ramb.
-GOMPHUS DE GRASLIN,
Syn. Comphus Graslini; Ramb. n° 5.— De Selys, Rev. n° 3. — Id. Syn. n° 38.
Dimensions. Longueur totale SAT ARTE
Abdomen 83 33
Appendices supérieurs 1 1/2 1
Fémurs postérieurs 7-7 1/2 7 1f2
Largeur de la tête 7 7
Aile supérieure 31-32 31-32
— inférieure 29-30 30-31
Largeur de l'aile supérieure 6 1/27 7
— — inférieure 8 8 1j2
Ptérostigma des supérieures 3 3 4/2
— des inférieures. 3 4/2 4
o* Face jaune, avec une seule ligne transverse à la suture entre le front et
le nasus , deux petits points au nasus et la suture basale de la lèvre supérieure
noirs ; une raie étroite, divisée en trois festons , de même couleur, au front en
dessus; espace des ocelles et vertex noirs ; occiput jaune élevé, légèrement ar-
roudi, longuement cilié de noirâtre, Derrière des yeux jaune, avec une bande
supérieure noire.
Prothorax noir, ayec la base, le bord postérieur, une tache latérale etune
médiane jaunes.
ns né
des Gomphines. 401
Thorax jaune, ayant en avant six bandes noires assez épaisses droi-
tes; les deux médianes contiguës , un peu élargies en avant (à peine séparées
par une portion jaune de l’arête) touchant le bord antérieur par un prolonge-
ment médian noir de l’arête, de sorte que l’espace jaune forme de chaque côté
un 7, entre elles et les antéhumérales, qui les touchent aux sinus, et sont si rap-
prochées des humérales, qu’elles ne laissent entre elles qu’une ligne jaune étroite
et sont même confluentes par en bas et par un point vers le haut. Les côtés du
thorax ont en outre une ligne noire complète à la 2° suture, et une courte infé-
rieure à la première suture, l’une et l’autre confluentes par en bas avec l’humé-
rale et dilatées près des pieds. Espace intéralaire jaune, taché de noir.
Abdomen médiocre, un peu rétréci au 3° segment, s’élargissant un peu aux 8° et
9°, dont les bords sont légèrement dilatés et concaves en dessous. Il est noir taché
de jaune ainsi qu’il suit : l’arête se dilatant en une grande tache postérieure au
1° segment; une tache dorsale à trois lobes touchant presque les deux bouts au
2°; les 3°, 4°, 5°, 6°, 7° et 8°, avec une raie jaune composée de taches dorsales un
peu plus larges en avant, pointues en arrière et ne touchant pas tout-à- fait le
bord postérieur ; 9° et 10° avec une tache dorsale d’un bout à l’autre, se réunis-
sant au bord postérieur qui est de même couleur ; mais plus étroite en avant au
10°; les oreillettes (qui sont légèrement denticulées de noir en arrière), les côtés
du lobe génital postérieur (qui est proéminent), les côtés des deux premiers et
‘des trois derniers segments et une bande irrégulière trilobée sur les cinq seg-
ments intermédiaires jaunes.
Appendices anals de la longueur du dernier segment (qui n’a pas la moitié du
9°); les supérieurs noirs, assez écartés à la base , un peu recourbés en dedans,
le bout très-pointu, comme coupé en biseau en dedans, ce qui le fait paraître un
peu rejeté en dehors ; ils ont en dehors, après leur milieu, une forte dent obtuse,
après laquelle se forme la pointe, de sorte qu’ils ont l’air branchus; ils sont un
peu roussâtres au bout en dessous. Appendice inférieur fourchu, jaune, à bran-
ches noires plus écartées que les appendices supérieurs.
Pieds noirs, avec une double raie jaune aux fémurs en dehors, et l’articulation
basale des tibias de même couleur.
Aïles hyalines, à réticulation noire ; costale finement jaune en dehors ; ptéros-
tigma brun assez long , entouré de nervures noires, surmontant quatre cellules.
Bord anal moins excavé que chez le vulgatissimus, denticulé au bout ; membra-
nule presque nulle ; deux rangs de cellules postrigonales ; 11-13 nervules anté-
cubitales aux supérieures, 3-10 aux inférieures ; 7-10 posteubitales aux quatre
ailes.
Q Ressemble au mâle pour la coloration générale; l’occiput est plus bas
moins et plus brièvement cilié.
L’abdomen non étranglé au 8° segment ; oreillettes rudimentaires ; le jaune
du 10° segment plus étendu; écaille vulvaire consistant en une lame jaune un
peu plus courte que la moitié du S° segment, fourchue à angle aigu dans sa moi-
402 Eox. De Seiys Loxccuaurs. — Monographie
tié ; à bords externes un peu arrondis, différant de celle du flavipes en ce qu’elle
est plus longue , moins profondément et moins largement fourchue. Appendices
anals pointus, noirs, de la longueur du dernier segment, séparés par une protu-
bérance arrondie jaune, qui termine l'abdomen. La partie jaune des fémurs plus
apparente, et un vestige externe de même couleur à la base des tibias postérieurs.
Le ptérostigma un peu plus long.
Les exemplaires jeunes, des deux sexes, ont le ptérostigma brun très-clair ;
chez les très-adultes , le jaune du corps devient un peu verdâtre.
Patrie. La France centrale et méridionale. Il a été découvert
dans la forêt de Bercé , aux environs de Château du Loir, par M.
Ad. de Graslin, M. Blisson l’a pris aux environs du Mans; il vole
en juin. M. Guinard me l’a envoyé de Montpellier : il y parait rare.
Le mâle est remarquable par la dent externe qui forme un coude
aux appendices anals supérieurs ; les deux sexes diffèrent en outre
des espèces voisines par les raies humérales et antéhumérales con-
fluentes par en haut, et par les pieds noirs à doubles lignes jaunes
sur les fémurs seulement. Ces deux caractères empêchent notam-
ment de confondre la femelle avec celles du flavipes et du simillimus.
Comme la couleur du thorax et des pieds rapproche le G. Graslini
de l'O. uncatus , j'ajoute que l’on reconnaitra de suite les femelles
de ces deux espèces à la forme des taches jaunes dorsales de l’abdo-
men, (Voir l’article du G, spicatus d'Amérique.)
46. GOMPHUS FLAVIPES, Charp.
GOMPHUS FLAVIPÈDE,
Syn. Æschna forcipata; Vanderl. Æschn. Bonon. (Exclus. syn.)
Æschna forcipata , var., Vanderl. Monog. 1825.
Æschna flavipes ; Charp., Horæ. — Id, 1840, n° 34, tabl. XXIX.
Æschna cognata ; Eversm. Bullet. 1847. (La description seule.)
Petalura Selysii, Guérin Mag. IX pl. 1 p. 201 (var.)
Gomphus pulchellus, Stephens, Catal,
Gomphus flavipes; Stephens, illustr. IV. tab. XXX f. 1, — Curtis. —
Evans. — Hagen, Syn. n° 32. — De Selys. Monog.
p. 87, n° 4. — Id, Rev. Odon. n° 2. — Id. Syn. n° 39.
— Ramb. n°8.
Gomphus Selysi ; De Selys. Monog, p. 93, n° 7. (var.) — Hagen, syn. n°.
Diastatomma flavipes ; Burm. n° 6.
des Gomphines. 405
Dimensions. Longueur totale g' P20m Q. 51-56",
Abdomen 38 38-41
Appendices supérieurs 1 3/4 1 1/4
Fémurs postérieurs 8 8-9
Largeur de la tête 7 1/2 7 1]2-8
Aiïle supérieure 33 35-37
— inférieure 31 1/2 33-35
Largeur de l’aile supér. 7 8 !2
— — infér. 9 9-10
Ptérostigma des sup. 3 3 1/2 4
— des inférieures. 3 1/2 4-4 1/2
o* Devant de la tête jaune, avec une seule ligne noire transverse à la suture
entre le front et le nasus et un léger vestige brun à l’échancrure médiane du
bord antérieur de la lèvre supérieure , puis une bande légèrement sinuée, noirs,
à la base du front. Ocelles et vertex noirs ; les deux pointes peu élevées de ce
dernier un peu jaunâtres. Occiput jaune , assez élevé, un peu arrondi, briève-
ment cilié de noirâtre; derrière des yeux jaune, avec une bande supérieure noire,
Lèvre inférieure jaune pâle.
Prothorax noir, bordé de jaune excepté en arrière, avec une petite tache mé-
diane de la même couleur.
Thorax jaune, avec six raies noires assez épaisses sur le devant ; les deux mé-
dianes contiguës , élargies en avant, de manière à être finement confluentes
avec les antéhumérales qu’elles touchent également par en haut, de manière à
renfermer de chaque côté un espace ovale allongé; les quatre bandes médianes
laissant en avant un demi-collier mésothoracique jaune ainsi que l’arête mé-
diane. La bande humérale est aussi éloignée des antéhumérales, que celles-ci
des médianes ; une ligne courte et un point se voient sur les côtés entre les pre-
miers et seconds pieds ; espace intéralaire jaune, légèrement taché de noir.
Abdomen long, un peu plus épais à la base; les trois avant derniers seg-
ments dilatés modérément sur les côtés et concaves en dessous. Il est noir
taché de jaune ainsi qu’il suit : les deux bords et une raie dorsale au 1°*
segment; une tache à trois lobes touchant les deux extrémités au 2°; les
3°, 4°, 5, 6°, 7e avec une raie jaune composée de taches dorsales longitudinales
un peu bilobées et plus larges en avant, pointues en arrière, et ne touchant
pas tout-à-fait le bord postérieur; 8° avec une tache analogue non bilobée
un peu plus large ; 9° avec une tache encore plus large, ovale; 10° avec
une tache analogue , mais beaucoup plus étroite; les articulations basales
des trois derniers segments ; les oreillettes (qui sont ciliées en arrière), le
lobe génital postérieur (qui est très-proéminent), presque tout le dessous de l’ab-
domen et une bande latérale anguleuse, jaunes. Les deux premiers segments ont
du duvet noir ; les autres sont chagrinés.
404 Eoy. De Sszvs Loxccnawps. — Monographie
Appendices anals noirs, un peu plus longs que le dernier segment ; les supé-
rieurs cylindriques, finissant graduellement en pointe aiguë, étant coupés en
biseau sur les côtés; ils sont rapprochés à leur base (qui en dessous est jaunâtre)
puis s’écartent plus que chez le vulgatissimus , enfin la pointe est légèrement
courbée en dedans. L’inférieur fourchu, jaune, à branches latéralement noirâtres
pas plus écartées que les supérieurs.
Fémurs jaunes avec une bande externe noire et une latérale de même couleur
presque double aux médians, presque nulle aux derniers ; tibias noirs, les quatre
postérieurs avec une ligne externe jaune; tarses noirs.
Aiïles hyalines, très-légèrement jaunâtres, réticulation noire y compris la cos-
tale ; ptérostigma brun clair, entouré de nervures noires, assez long, surmontant
environ quatre cellules; bord anal moins excavé que chez le vulgatissimus ;
embranule blanchâtre très-étroite ; 2-4 cellules postrigonales suivies de 2
rangs ; 12-14 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures ; 8-9 posteubi-
tales aux quatre.
© Ressemble au mâle pour la coloration générale. L'occiput forme une lame
plus basse droite, non arrondie au milieu, encore moins ciliée que chez le mâle
et présentant ordinairement, sur sa crête, huit pointes très-courtes noires. M. Ha-
gen a vu des exemplaires où le nombre des pointes était de 14; chez d’autres
(de Kasan) réduit à 4.
L’abdomen n'est pas rétréci au milieu ni élargi au bout; les bords des trois
avant derniers segments un peu dilatés, étant comme roulés en dessous ; les
oreillettes du 2° segment sont très-petites ; la tache dorsale jaune du 10° est pres-
qu'arrondie et touche les deux bouts; les appendices anals pointus , de la lon-
gueur du dernier segment (qui n’a pas la moitié du 9°) pointus, bruns en dessus,
jaunâtres en dessous ; couchés sur une protubérance jaune arrondie plus courte
qu'eux et qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire jaune, n’ayant que le cin-
quième de la longueur du 9° segment, formant une lame large épaisse, divisée
presque jusqu’à sa base en deux triangles divergents à pointe obtuse,
Pieds ayant plus de jaune que chez le mâle, les raies noires des fémurs anté-
rieurs étant plus étroites et celle des postérieurs rudimentaire; les tibias anté-
rieurs ont, comme les autres , une ligne jaune externe, et le premier article des
tarses postérieurs est souvent jaune en dehors. Ptérostigma jaunâtre, plus long,
surmontant 3-6 cellules.
Variétés. Le mâle pris par Vanderlinden à Bologne, a la raie noire du devant
du front beaucoup plus épaisse et le 10° segment sans tache jaune en dessus ;-les
tarses postérieurs jaunes en dehors, les appendices supérieurs tout noirs. M. Ha-
gen m'écrit que les exemplaires mâles de Prusse et de Kasan, sont dans le même
cas pour le 10° segment et les appendices anals ; mais les tarses postérieurs
sont noirs dans les deux sexes. Chez les exemplaires de Kasan, la moitié basale
des onglets est jaune. Chez une femelle de Macédoine, les deux articles basals
des tarses postérieurs sont jaunes en dehors.
des Gomphines. 405
C'est une variété de la femelle que M. Guérin a décrite et figurée sous le nom
de Petalura Selysii. Cet exemplaire diffère des autres, en ce que les raies an-
téhumérales ne sont confluentes ni pas en haut ni par en bas avec les média-
nes, de sorte qu’elles ne renferment pas des ovales fermés jaunes.
Patrie. L'habitat de cette espèce n’est pas encore bien connu :
il semble analogue à celui de l'O. serpentinus, très-étendu , mais
local. Elle a été surtout observée dans l’Europe centrale et orientale :
Italie, à Bologne (Vanderlinden) ; France , à Lyon (Foudras) Paris,
(Guérin Méneville, Serville) ; Allemagne, en Silésie, (Charpentier)
Hanovre (Heyer) Dantzig , (Siebold) Lithuanie Prussienne (Hagen)
Macédoine (Musée de Berlin). — Russie entre le Volga et l'Oural
(Eversmann). M. Stephens en prit, dit-il, un seul exemplaire à Has-
tings près de Douvres en Angleterre.
Cette espèce se distingue bien du vulgatissimus, par ses trois der-
niers segments tachés de jaune et ses pieds en grande partie jaunà-
tres ; des autres espèces européennes voisines, par la costale noire
en dehors et les raies noires du devant du thorax équidistantes. La
femelle du serpentinus offre en outre deux cornes à l’occiput , etc.
(Voir l’article du G. lividus).
47. GOMPHUS PALLIDUS. Ramb.
GOMPHUS PALE,
Syn. Gomphus pallidus ; Ramb. n° 12. — De Selys , syn. n° 40. (©).
Gomphus villosipes ; De $Selys , syn. n° 41. (5).
Dimensions, Longueur totale g' 52m © 54-59nm
Abdomen 37 39-42
Appendices supérieurs 2 1
Fémur postérieur 10-11
Largeur de la tête 8 8-9
Aïle supérieure 33 36-38
— inférieure 31 34-36
Largeur de l’aile Supér. — 7 1/2-8
_ — infér. — 9-10
Ptérostigma 4 4 1/2-5
o" adulte. Tête jaune pâle , excepté le vertex , une large bande droite dovant
les ocelles et la moitié interne du derrière des yeux ; l’occiput large, très-relevé
en une pointe médiane , finement bordé de noir et poilu.
A9 eg
Jo
406 Eos. Ds Sezvs Lonccnaups. — Monographie
Prothorax noir, ses côtés et deux taches dorsales jaunâtres.
Thorax court, gros, d’un jaune verdâtre pâle, ayant en avant deux EE mé
dianes rapprochées , une raie antéhumérale et l’humérale droites, assez rappro-
chées , d’un brun clair, étroites ; quelques fins vestiges de même couleur aux
sutures latérales , et des taches noirâtres sur l’espace intéralaire.
Abdomen un peu plus épais à la base et aux trois avant derniers segments,
noirâtre , marqué de jaunâtre ainsi qu’il suit : une bande dorsale et une latérale
aux 1% et 2° segments, ainsi que les oreillettes qui sont arrondies, plates. Une
tache dorsale lancéolée vers le milieu des 3°, 4°, 5°, 6°; une tache dorsale , ovale
occupant la moitié du 7°; le bord postérieur du 9° et le 10° en entier jaunâtres.
Les côtés des 3°, 4°, 5°, 6e, 7° un peu jaunâtres ; les bords du 8° un peu dilatés en
dessous; il est long égal au 7° et au 9°; le 10° moitié plus court. Organes géni-
taux du 2° segment modérément proéminents ; hameçons recourbés , arqués.
Appendices anals jaune pâle ; les supérieurs un peu plus longs que le 10° seg-
ment, divariqués, cylindriques , terminés par une pointe aiguë, un peu retournée
en dedans; l’inférieur complètement fourchu, à branches aussi écartées que les
supérieurs; leurs pointes un peu noirâtres retournées en haut.
Pieds noirs , à épines très-courtes ; les fémurs gros , jaunes en dedans où ils
sont couverts d’une villosité de même couleur ; une fine raie jaunâtre sur l’exté-
rieur des tibias.
Ailes de forme ordinaire, hyalines , l'extérieur de la costale distinctement
jaune ; ptérostigma jaunâtre, assez long (4%); angle anal aïgu; 10-11 antécubi-
tales ; 10-11 posteubitales. Triangles réguliers, celui des inférieurs distinctement
plus long.
© adulte. Lèvres, face et front d’un jaune livide pâle ou légèrement verdâtre ;
mandibules brunes à leur pointe ; front avancé, avec une bande basale brun clair
devant les antennes, dont l’article basal porte un anneau jaunâtre. Espace des
ocelles noirâtre ; vertex à bord peu élevé brun. Lame de l’occiput jaunâtre à
peine limbée de brun , à bord un peu arrondi, un peu cilié de côté, très-légère-
ment échancré au milieu, avec 3-4 dentelures noirâtres, très-petites , sur chaque
côté de l’échancrure. Yeux petits, bruns ; derrière des yeux très-renflé, jaunâtre
livide , avec une tache noire supérieure et deux ou trois brunes latérales.
Prothorax brun clair , la base et quelques marques plus claires.
Thorax velu, olivâtre terne un peu roussâtre, passant au jaunâtre en dessous;
une ligne antéhumérale , la suture humérale et la seconde latérale d’un rous-
sâtre terne.
Abdomen cylindrique, un peu plus épais à la base, les bords des trois avant-
derniers segments à peine dilatés en dessous ; 9° segment aussi long que le 8°, le
10° égalant la moitié du 9°, Couleur semblable à celle du thorax, montrant ce-
pendant, en dessus, l'apparence d’une bande dorsale de taches lancéolées, jaune
verdâtre , assez large sur les sept premiers segments et les articulations, dont
le fond est brun noirâtre; les 8° et 99 brun noirâtre à articulations plus claires ;
des Gomphines. 407
le 10° brun clair, avec une tache dorsale mal arrêtée jaunâtre. Ecaille vulvaire
renflée, triangulaire , pointue, son extrémité montrant une petite fente.
Appendices anals ayant en longueur la moitié du dernier segment, jaunâtres,
épais à leur base, très-pointus, écartés par une protubérance un peu plus courte
qu'eux.
Fémurs robustes, velus, bruns en dessus , jaunâtres en dedans, avec des épines
noires ; tibias jaunâtres en dehors, brun foncé de côté ; tarses noirs, les deux pre-
miers articles des postérieurs jaunâtres en dehors.
Aïles hyalines, parfois un peu salies ; réticulation noire, costale jaune en de-
hors ; ptérostigma long, mince, non dilaté, brun jaunâtre ou jaune chez les
jeunes , entouré d’une nervure noire, surmontant 4-5 cellules; 12 antécubitales
(quelquefois 11) aux supérieures, 8-10 aux inférieures ; 9-12 posteubitales aux
quatre; membranule peu visible, pâle; trois cellules postrigonales suivies de
deux rangs.
Tel est un exemplaire très-adulte et un autre , jeune, qui diffèrent très-légère-
ment des deux qui ont servi de type à M. Rambur, et que j’ai également sous les
yeux. Ceux-ci sont notables par ce qui suit :
1°. Un peu plus petits (voir les dimensions).
. L’un a le devant de la tête et le front enfumé, le rhinarium un peu noirâ-
tre ; l’autre la face jaunâtre, mais le devant et le dessus du front noirâtres. Tous
deux ont le vertex noirâtre et le derrière des yeux enfumé, et la lame occipi-
tale semble un peu plus élevée et un peu plus échancrée.
3°. Le 9° segment un peu plus long que le 8°.
4°. Le dessus des fémurs brun clair, les tibias jaunâtres des deux côtés.
5°. Les ailes non salies, le ptérostigma jaune; l’un n’a que deux cellules pos-
trigonales à l’une des ailes. Ce sont ces exemplaires, qui n’ont que 9 posteubitales
aux supérieures.
Ces légères différences tiennent sans doute en partie à l’âge plus jeune, en
partie à la localité. Tous deux proviennent originairement de la collection La-
treille cédée à M. Serville. L'un était indiqué par erreur comme pris à Paris.
Patrice. Les États-Unis (collection de M. Saunders); Géorgie
(collections Hagen, Rambur , Serville.
Par la couleur du thorax, il rappelle PO. SEARES
Il me parait assez Saane que le mâle auquel i ‘avais donné le
nom de villosipes , appartient au pallidus.
Dans cette supposition, le mâle aurait loceiput élevé au milieu et
eilié, et les fémurs un peu renflés, velus ; la femelle l’occiput légère-
ment échancré au milieu et presque glabre, et Les fémurs non ren-
flés peu velus.
On tire de la mème induction, la conséquence que le G. pi-
408 Eou. De Sezys Loxccuawps. — Honographie
lipes , à occiput arrondi , cilié , et à fémurs renflés, velus, serait le
mâle du G. pallens, à occiput presque droit, presque glabre et à |
fémurs non renflés peu velus.
Quant à cette différence sexuelle dans l’occiput, on pourrait l'ap-
puyer de ce qui existe à différents degrés chez plusieurs espèces du
même genre, el notamment chez les Gomphus fraternus, vulgatis-
simus Et flavipes.
48. GOMPHUS PILIPES , Hagen.
GOMPHUS PILIPÈDE.
Dimensions. Longueur totale gr pan Q 48mm
Abdomen 39 34
Appendices supérieurs 1 12 4/5
Fémur postérieur 9 8 1/2
Largeur de la tête 8 8
Aile supérieure 34 34
Aile inférieure 82 33 1/2
Largeur de l’aile supér. 7 7 18
— inférieure 8 4}2 10
Ptérostigma des supér. 4 3 2/3
— des inférieures 4 4/2 4 4/2
o* adulte. Tête jaunâtre, excepté le vertex et les ocelles qui sont noirâtres,
et une bande, étroite, brune, droite, devant les ocelles|à.la base du front ; derrière
des yeux passant au brun roussâtre, avec une tache noire supérieure. Occiput
assez élevé, jaune , très-légèrement arrondi; non-échancré; le bord supérieur
finement noirâtre, à cils de même couleur assez longs.
Prothorax brun foncé, marqué de jaunâtre et bordé de même couleur en ar-
rière.
Thorax d’un jaune verdâtre, ayant en avant deux raies médianes étroites,
rapprochées , presque effacées ; une antéhumérale n’allant pas jusqu’en haut , et
une humérale complète brun roussâtre ; ces deux dernières étroites, bien dis-
tinctes, assez éloignées ; enfin des vestiges de raies analogues aux deux sutures
latérales et des taches sur l’espace intéralaire.
Abdomen un peu plus épais à la base et aux trois avant derniers segments, où
les bords sont un peu dilatés, même denticulés aux 7° et 8°; brun roussâtre, mar-
qué de jaunâtre d’une manière peu nette ainsi qu'il suit : une bande dorsale et
une latérale aux 1% et 2° segments, ainsi que les oreillettes qui sont arrondies,
plates ; une tache dorsale un peu bilobée, atteignant presque le bout des segments
aux 3°, 4°, 5°, 6°, 7°, Cette tache très-large et mélangée avec la même couleur sur
des Gomphines. 409
les côtés aux 5°, Ge, 7° ; les côtés des 8° et 9° et le 10€ jaunâtres ; 7°, 8° et 9° seg-
ments presque d’égale longueur ; le 10€ moitié plus court. Organes génitaux du
2° segment assez proéminents; hameçons recourbés , arqués.
Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs de la longueur du 10° segment,
divariqués, larges à la base, amincis subitement en pointe longue aiguë, un peu
recourbée en dedans et en haut ; à l'endroit où commence la pointe ils forment
en dehors et inférieurement, après leur moitié, un tubercule arrondi noirâtre ,
suivi de quelques poils. Appendice inférieur complètement fourchu, à branches
encore plus écartées que les supérieurs ; leur pointe un peu noirâtre ; retournée en
haut.
Fémurs gros, jaunes en dedans, bruns en dehors, couverts d’une villosité
épaisse surtout aux derniers , et cachant les épines très-courtes ; tibias bruns,
avec une bande jaune en dehors; tarses noirs , les deux premiers articles &es
derniers et les onglets de tous tachés de jaunâtre.
Ailes hyalines ; l'extérieur de la costale jaune ; ptérostigma jaunâtre, mince,
assez long, surmontant 4-5 cellules; membranule pâle, très-mince, longue ;angle
anal presque droit; triangle des inférieures distinctement plus long; trois cellules
postrigonales , suivies de deux rangs ; 12 nervules antécubitales aux supérieures,
9 aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre.
Q adulte. Elle ressemble tellement à la femelle du pallidus , qu'une compa--
raison établie avec elle fera mieux saisir les différences qu’une description com-
plète :
1°. Les ailes ont à peu près les dimensions des petits exemplaires du pallidus,
mais les inférieures sont un peu plus larges, et l'abdomen est en proportion
beaucoup plus court, puisqu'il n’est pas plus long que les aïles inférieures ; il
y à 9-10 posteubitales aux inférieures ; deux rangs de cellules postrigonales aux
supérieures, 3 cellules puis deux rangs aux inférieures.
29, Il y a une bande étroite noirâtre mieux marquée à la base du front en des-
sus ; le vertex est jaune livide, la lame de l’occiput ne porte pas de dentelures
noires près de l’échancrure médiane; le derrière des yeux, le front et la face,
sont comme chez les exemplaires du pallidus où ces parties ne sont pas obscur-
cies, d’un jaune olivâtre, avec une fine raie effacée, brune, à la suture supérieure
du nasus , et une tache noire supérieure derrière les yeux.
3°, Le thorax, jaunâtre livide, offre six bandes étroites brunes, plus distinc-
tes en avant, savoir : Deux médianes courtes , peu distinctes, bien séparées par
la suture; une antéhumérale et une humérale distinctes , parallèles , complètes
assez distantes; les côtés et le dessous du thorax ne montrent au contraire au-
cune marque brune.
4°. L'abdomen, qui est plus court, ainsi que je l’ai déjà dit, a son dernier
segment un peu plus court que la moitié du 9°, qui égale le 8°, Les dessins sont
mieux marqués sur le fond jaunâtre pâle, passant un peu au roussâtre sur les
derniers segments, On remarque d’abord les articulations finement cerelées de
410 Eox. De Szzys Loxccnamrs. — Monographie
noirâtre, puis des taches dorsales lancéolées jaunes sur les 2°, 3°, 4e, 5e, G*,
formées par une bande brune, latérale, sinuée assez épaisse et presque divisées
en deux à leur premier tiers par une suture brune interrompue à l’arête dorsale.
L’écaille vulvaire un peu plus large et moins cunéiforme au bout , où elle est
presque arrondie.
5°, Les fémurs postérieurs plus courts ; le dessin des pieds plus net, les fé-
murs étant jaunes , avec une bande noirâtre en dessus, qui ne commence qu’a-
près la base ; les tibias et les tarses comme chez le pallidus adulte, noirs avec
une raie externe aux tibias et les deux premiers articles des tarses postérieurs
jaunes.
Patrie. Le sud des États-Unis : la Nouvelle-Orléans, d'a-
près un mâle de la collection de M. Hagen. Il en a vu un autre
semblable, reçu de la Géorgie avec la femelle du G. pallidus. Le
pilipes diffère notablement du pallidus par la forme de l'occiput ;
il faut probablement encore rapporter ici un mâle, dont j'ai pris
le signalement chez M. Dale, et que j'avais rapporté d’abord au
pallidus.
La femelle est décrite d’après un exemplaire du Musée de Franc-
fort. Elle se distingue du mâle par locciput presque glabre, et les
fémurs plus minces, moins velus. D'après cela, je lui avais donné
le nom de G, pallens, mais je crois que ces caractères sont purement
sexuels, et analogues à ce qui se voit chez le pallidus et le hvidus.
Cette femelle diffère de celle du lividus par l’oceiput un peu échan-
cré, les raies brunes du devant du thorax moins épaisses, non con-
fluentes les unes avec les autres, et l'absence de raie sur les côtés ;
enfin les pieds en partie noirâtres. — Diffère de suite du mâle du
lividus (G. sordidus Hagen) , et du spicatus par les raies du devant
du thorax plus étroites , distantes , non confluentes, et pas de raies
latérales ; du minutus et de l'exilis, par les mêmes caractères, la
taille et la forme de l'écaille vulvaire.
49, GOMPHUS LIVIDUS. De Selys.
GOMPHUS LIVIDE,
Sy. Gomphus lividus; De Selys. n° 42, (Q).
Gomphus sordidus ; Hagen. De Selys, Syn. n° 45. (o*}.
Bimensions, Longueur totale o* 51mm © environ 50
Abdomen 37 36
Appendices supérieurs 1 1/2
SE EP
des Gomphines. (2h
Fémur postérieur 7 1/2
Largeur de la tête 7 4/2
Aile supérieure 33
— inférieure 31 34
Largeur de l’aile supér. 7
— inférieure 9
Ptérostigma 2 1/2-3
« Stature du spicatus. Lèvres et face jaune pâle un peu verdâtre, avec une
bande brun clair, effacée, devant les ocelles à la base du front, qui est droit
proéminent ; espace des ocelles brun foncé ; vertex un peu élevé et arrondi sur
ses côtés, plat et brun jaunâtre en dessus ; occiput jaune pâle des deux côtés,
en lame assez élevée, arrondie, à peine sinuée au milieu, ciliée de noir excepté
au milieu.
Derrière des yeux jaunâtre avec une marque supérieure noirâtre et deux ou
trois latérales roussâtres.
Prothorax rugueux, jaunâtre, pâle et livide , avec quelques marques brun clair
et d’autres roussâtre terne.
Thorax brun terne assez clair ;un demi-collier bleuâtre ou verdâtre clair au bord
mésothoracique, interrompu au milieu par l’arête, formant un 7 de chaque côté, en
se réunissant À l'extrémité antérieure des bandes antéhumérales de même cou-
leur, qui sont assez larges et droites , avec un prolongement supérieur arrondi
vers la suture humérale. Cette dernière finement bordée de noirâtre en avant, et
cette nuance précédée d’une ligne jaunâtre, très-étroite, qui ne monte pas jus-
qu’en haut. Les côtés avec deux bandes bleu verdâtre, assez larges, peu mar-
quées ; la première après la suture humérale, la seconde après la 2e suture laté-
rale. Le dessous brun jaunâtre clair.
Abdomen assez épaissi à la base, qui est velue, étranglé au 3° segment: à
peine un peu dilaté sur les côtés aux 8° et 9°, dont les bords sont un peu roulés
en dessous. 1° et 2° brun clair en dessus, jaunâtres sur les côtés y compris les
oreillettes fortes arrondies ; une tache dorsale médiane verdâtre au 2° ; les 3°, 4e,
2°,6°, 7° brun noirâtre, avec une suite de taches jaunes basales longitudinales, très-
étroites, pointues en arrière, formant une série sur l’arête dorsale. La tache du
3° segment le traverse en entier; les autres diminuent successivement de lon-
gueur en arrière jusqu'au 7°, où elle n’atteint que la moitié du segment. Les
côtés avec une tache basale arrondie jaunâtre, et une marque brune médiane j
mal arrêtée; les articulations cerelées de noir ; 8° avec ses côtés jaunâtres et un
rudiment basal de la tache dorsale; 9° en entier brun noirâtre en dessus , ses
côtés jaunes ; 10° brun clair en dessus, jaunâtre en dessous; il est moitié plus
court que le 9°, qui égale le 8e.
Parties génitales du 2° segment assez proéminentes, en partie élivâtres ; la
pièce postérieure un peu renflée, globnleuse.
412 Envy. De Secvs Lonccnaurs. — Monographie
Appendices anals d’un brun olivâtre, assez analogues pour la forme à ceux
du pulchellus , de la longueur du dernier segment. Les supérieurs s’écartent à
partir de la base, et sont d’égale grosseur jusqu’après leur moitié externe ae
trouve un rudiment de pointe; à partir delà, le bord est subitement rétréoi en
dehors et un peu renflé en dessous, et forme la pointe terminale très-fine des
appendices. Appendice inférieur, presque entièrement divisé en deux branches -
presque aussi longues que les supérieurs, mais plus divariquées , à pointe
noirâtre un peu inclinée en dedans.
Fémurs assez forts, finement velus , brun jaunâtre, à peine plus foncés en des-
sus, munis de rudiments d'épines noires ; tibias noirâtres en dedans , jaune pâle
en dehors; tarses noirs, le 1°* article des postérieurs jaune en dehors; onglets
marqués de ferrugineux.
Ailes hyalines , à peine un peu jaunâtres à la base ; costale jaune elair en de-
hors jusqu’au ptérostigma, qui est médiocre , un peu dilaté, entouré d’une ner
vure noire, et surmonte près de cinq cellules. Bord anal fortement excavé , den-
ticulé dans l’excavation; membranule longue, très-mince, salie. 12-13 antécu-
bitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures ; 12 posteubitales aux supérieures ,
11 aux inférieures ; deux cellules après le triangle des supérieures.
Q Stature et apparence générale du pallidus. Elle possède les caractères sui-
vants. J'ai souligné ceux qui la différencient du pallidus :
Une bande brune au bas du front.
Occiput en forme de barre ou de règle épaisse, courte, droîte, séparée du
vertex par un ressaut également jaunâtre.
Devant du thorax coloré à peu près comme le minutus, mais les dessins d’un
brun clair, sur le fond jaunâtre, et la ligne jaune humérale interrompue, après sa
moitié supérieure, par la confluence du brun des deux bandes qui la circons-
crivent.
Deux raies complètes d’un brun pâle , sur les côtés du thorax.
Abdomen ayant une raie dorsale jaune, mal définie, prolongée jusqu'au
bout.
Pieds jaunâtres ; fémurs médiocres, non velus, à épines noires courtes.
Ailes hyalines, costale jaune en dehors; ptérostigma un peu plus épais que
celui du pallidus ; 13 antécubitales et 11 posteubitales aux supérieures.
Éatrie. La Caroline du Sud (États-Unis), d'après un mâle
communiqué par M. Germar; l'Amérique septentrionale , d'après
une femelle du Britisch Museum.
Cette espèce est voisine des G. pallidus et spicatus.
Le mâle diffère de la femelle, par l'occiput arrondi, élevé, cilié;
l'absence de bande brune au bas du front ; la raie dorsale jaune de
l'abdomen non prolongée sur les deux derniers segments ; les
épines destfémurs moins prononcées, leur villosité plus apparente; le
ptérostigma plus court.
des Gomphines. 415
Je n'ai déerit le lividus femelle que d’après une diagnose prise
en Angleterre ; les caractères signalés semblent n'être que le ré-
sultat de la différence du sexe. Je suis done très-porté à présenter
le sordidus de M. Hagen, comme le màle du lividus.
Ce mâle se distingue du pilipes mâle, par la taille moindre , la
tête moins robuste, la présence des deux bandes verdâtres en avant
du thorax , les appendices anals inférieurs plus divariqués que les
supérieurs , le ptérostigma plus court.
Il se sépare enfin du pallidus mâle, par son occiput non pointu
au milieu, l'appendice anal inférieur plus divariqué que les su-
périeurs, le ptérostigma plus court etc. etc.
En réalité, c’est du spicatus qu’il convient de le rapprocher; il
a la même organisation , la même tête , et le même système de co-
loration. La différence principale existe dans ses appendices anals
supérieurs non munis d’une forte dent médiane de chaque côté, La
taille est aussi plus grande et les raies vertes du devant du thorax
touchent le demi-collier de même couleur.
50. GOMPHUS SPICATUS, Hagen.
GOMPHUS ÉPI.
Syn. Gomphus spicatus; Hagen ; De Selys, Syn. n° 44.
Dimensions. Longueur totale o' agmm
Abdomen 37
Appendices supérieurs 1 1/2
Fémurs postérieurs 7
Largeur de la tête 7
Aile supérieure 29
— inférieure 24
Largeur de l’aile supérieure 7
—- — inférieure 8
Ptérostigma des supérieures 5
g' Stature du G. Graslini. Lèvres, face et front jaunâtre pâle ou livide, ce der-
_ nier un peu velu, ayant à sa base une bande noirâtre un peu prolongée au milieu;
espace des ocelles entre les yeux noirâtre; vertex noirâtre en avant, formant en
arrière une bande brune entre les yeux; occiput jaune pâle des deux côtés, très-
élevé, arrondi, longuement cilié de noirâtre. Derrière des yeux jaunâtre , avec
une tâche noirâtre supérieure et deux ou trois marques latérales brunes.
J4
414% Evo. De Secys Loxccnamrs. — Monograph'e
Prothorax brun , ayant un anneau basal étroit, un petit point médian double,
plus une tache latérale arrondie jaune pâle. | :
Thorax brun ; le bord mésothoracique formant un demi-collier livide, inter-
rompu par le brun à l’origine de l’arête dorsale, dont la crête cependant est un
peu plus claire ; deux bandes antéhumérales droites, olivâtre clair, assez étroi-
tes, ne touchant pas tout-à-fait le milieu des sinus antéalaires, ni le bout du
demi-collier mésothoracique ; apparence d’une autre raie olivâtre très-étroite
un peu avant la suture humérale qui est noïrâtre ; une bande assez large latérale,
jaune olivâtre clair, après la suture humérale ; cette bande droite par en bas,
se courbe un peu en arrière à son sommet; une seconde bande de forme sém-
blable après la deuxième suture latérale ; dessous du thorax olivâtre clair.
Abdomen un peu épaissi à la base, un peu étranglé au 3° segment. Les
deux premiers segments velus ; 1% segment jaunâtre terne, avec une tache
brune et une touffe de poils noirs de chaque côté ; 2° noirâtre en dessus, avec
une tache dorsale à trois lobes, touchant les deux bouts, les côtés et les oreil-
lettes arrondies un peu épineuses jaunâtres ; 3°,4° noirâtres en dessus, avec une
tache dorsale à trois lobes, très-allongée, interrompue aux articulations , et une
bande jaunâtre latérale ; cette dernière interrompue par du brun après la base,
et marquée d’une tache brune allongée dans sa seconde moitié ;5°, 6°, 7° sembla-
bles , mais la bande dorsale à lobes non distincts, et finissant au 2/: des seg-
ments ; 8 noirâtre en dessus, avec un gros point basal dorsal et les côtés jaunâ-
tres , ces derniers marqués d’une tache brune médiane allongée; 9° noirâtre en
dessus, jaunâtre sur ses côtés , qui, ainsi que ceux du 8°, sont légèrement dilatés
et roulés en dessous ; 10€ noïrâtre en dessus, avec une raie dorsale jaunâtre d’un
bout à l’autre, et le dessous brunâtre. Il est plus court que la moitié du 9e, qui
égale au moins le 8. Parties génitales du 2° segment très-proéminentes, jaunâ-
tres, excepté les hameçons internes noirs ; gaine du pénis renflée.
Appendices anals bruns, finement velus, de la longueur du dernier segment.
Les supérieurs s’écartant à partir de leur base, finissant subitement en une
pointe très-fine. Ils sont munis de deux fortes dents, l’une en dehors vers leur
moitié, visible en regardant de haut en bas, termine le bord divariqué, après elle
l’appendice est coupé subitement en biseau jusqu’à la pointe; l’autre dent en-
core plus pointue , se trouve aussi à la moitié de l’appendice, mais au bord in-
terne ; elle est penchée vers le bas , de sorte que c’est en regardant de profil
qu’on l’aperçoit. De profil, l'extrême pointe de l’appendice est aussi coupée en
biseau, mais de bas en haut.
Appendice inférieur presque complètement divisé en deux branches aussi lon-
gues que les supérieurs, mais beaucoup plus divariquées; fémurs noirâtres en
dessus , brunâtres en dedans, assez longs, finement velus, avec des rudiments,
d’épines noires ; tibias noirâtres, avee une raie externe brune jaunâtre ; tarses
noirs.
Ailes hyalines ; costale finement jaune en dehors, ptérostigma jaune pâle
des tomphines. 415
mince, assez long, entouré d’une nervure noire surmontant 4 cellules ; bord
anal assez excavé, un peu épineux à l’excavation ; membranule presque nulle,
pâle ; 12 antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures; 10 posteubitales aux
quatre; 2 cellules postrigonales.
Patrie. Décrit d'après un mâle pris à Mew-Yorck par M.
Schaum et communiqué par M. Hagen.
Ses appendices anals singuliers rappellent ceux du G. Graslint
d'Europe, si ce n'est qu'ils possèdent une dent interne qui manque
chez le Graslini.
Il est surtout voisin du lividus mäle, avec lequel je l'ai comparé
plus haut et ïl se distingue de suite des minulus ct exilis par sa
taille plus forte et la dent externe des appendices anals, enfin la colo-
ration des côtés du thorax.
51. GOMPHUS MINUTUS. Ramb,
GOMPHUS PETIT.
Syn., Gomphus minutus ; Ramb. n°. 9. — De Selys, Syn. n° 45.
Dimensions. Longueur totale HAT
Abdomen 35
Appendices supérieurs 1 1}2
Fémurs postérieurs 7 12
Largeur de la tête 7
Aiïle supérieure 29
— inférieure 28
Largeur de l’aile supér. 7
— — infér. 8 1/2
Ptérostigma des sup. 2 fe
— des inférieures. 3
o Tête jaune ; espace des ocelles, uñe bande en avant entre les antennes et
vertex noirâtres ; apparence de deux taches jaunâtres sur ce dernier; une raie
noire sur la moitié supérieure du derrière des yeux ; front à arête vive ainsi que
la lame de l’occiput, celle-ci à peine sinuée au milieu, glabre chez le type, ciliée
de brun chez un autre exemplaire.
Prothorax jaune, varié de brun noirâtre ainsi qu’il suit : le centre de l’échan-
crure mésothoracique, deux bandes médianes , contiguës , droites , plus larges
par en bas, séparées par l’arête médiane qui est finement jaune ; une bande anté-
humérale et une humérale épaisses , non conflnentes maïs très-rapprochées, se
416 Eox. De Secys Loxccnawrs. — Monographie
touchant par en bas ; l’antéhumérale pointue par en haut, où elle ne touche pas les
sinus antéalaires ni la bande médiane. Deux raies assez étroites complètes sur
les côtés, pas de troisième raie terminale ; ces raies un peu confluentes par en
haut et par en bas; quelques taches brunes aux attaches des ailes. Le dessin
jaune du devant forme deux 7 à tête tournée l’une vers l’autre.
Abdomen noir, taché de jaune ainsi qu’il suit : une tache postérieure et les
côtés du 1° segment, qui offre de chaque côté sur la partie brune un petit tuber-
cule à poils noirs ; une large bande dorsale d’un bout à l’autre sur le 2° et ses
côtés y compris les oreillettes ; les autres segments avec une raie dorsale jaune
interrompue aux articulations, plus large sur les trois avant derniers, et une
bande latérale analogue jaune. Aux trois avant derniers segments, qui sont légè-
rement dilatés, cette bande occupe tous leurs côtés. Organes génitaux avec la
gaine du pénis renflée, ayant quelque rapport avec ceux du Cyclog. ypsilon.
Appendices anals jaunâtres, bruns à leur extrémité; les supérieurs un peu plus
longs que le dernier segment , assez rapprochés à la base, où ils sont un peu ren-
flés ; munis en dessous, avant leur moitié, d’une forte dent aiguë de couleur fon-
cée. L’inférieur un peu plus court, fourchu, à branches un peu plus divariquées
que les supérieurs.
Pieds jaunes; l'extérieur des fémurs, l’intérieur des tibias et les tarses bruns.
Aïles hyalines; costale jaune , ptérostigma petit, jaune, entre deux nervures
noires; membranule presque nulle ; angle anal proéminent; 11-13 antécubita-
les ; 10-11 postcubitales.
Q Ressemble au mâle pour la coloration. L’abdomen rappelle celui du &. pul-
chellus, mais les dessins foncés sont mal arrêtés. Les trois derniers segments
dilatés , mais à bords rabattus en dessous, ce qui dissimule la dilatation. Ecaille
vulvaire excessivement courte, très-échancrée,
Patrie. La Géorgie (Amérique septentrionale) d’après un
mâle communiqué par M. Hagen, et une femelle du Musée Britan-
nique. Le mâle type, de la collection Serville , aujourd'hui dans la
mienne, est de provenance inconnue.
Il a quelque analogie de coloration avee l'Onychogomphus linea-
tus, pais s’en sépare de suite par la forme des appendices du mâle;
le ptérostigma plus court ; la raie antéhumérale brune, très-rap-
prochée de l’humérale ; les fémurs bruns en dessus ; la lame oceipi-
tale très-élevée.
52, GOMPHUS EXILIS. De Selys.
GOMPHUS MINCE.
Syn. Gomphus exilis, De Selys, Syn. n° 46.
Dimensions, Longueur totale environ 40%
des Gomphines. 417
Abdomen environ 30
Ailes 26
Ptérostigma 2 4/4
o* Ressemble au minutus en petit; il a la tête du Progomphus gracilis,
mais à part la différence de taille, il se distingue encore du minutus par plu-
sieurs caractères que je souligne :
L'’occiput jaune, dont le bord est presque droit, large et brièvement cilié,
Le vertex noirâtre.
Les parties claires du thorax et de l’abdomen sont olivâtres ou verdâtres.
Les deux bandes verdâtres de chaque côté au devant du thorax, sont séparées
du bord mésothoracique antérieur par une ligne noirâtre, de sorte qu’elles ne for-
ment pas un 7 avec ce bord. Elles sont plus étroites , les deux bandes brunes
médianes étant plus larges. La bande antéhumérale noirâtre est aussi plus
épaisse et va jusqu'aux sinus antéalaires ; il ne reste plus entre elle et l’humérale
qu’une fine ligne verdâtre, qui ne va pas même jusqu’en haut.
Les côtés du thorax sont bruns, avec deux bandes d’un vert jaunâtre, droites,
complètes é oignées.
L’abdomen est à peu près comme chez le pallidus, la bande dorsale maculaire
jaunâtre souvent interrompue, les oreillettes grosses, arrondies, jaunes ; les trois
derniers segments peu dilatés.
Appendices anals supérieurs subcylindriques,très-pointus, écartés à la base,
peu divariqués , presque droits, un peu plus longs que le 10° segment. Lors-
qu’on les regarde de profil, on voit que le bord inférieur s’épaissit fortement à
son premier tiers en une sorte de dent , puis , qu’il diminue ensuite insensible-
ment en ligne droite jusqu’à la pointe. Appendice inférieur très-fourchu, ses
branches pointues, très-divariquées, s’écartant un peu plus à leur extrémité que
les appendices supérieurs.
Pieds à peu près comme chez le minutus ; l'extérieur des tibias jaune ci-
tron vif.
Aïles hyalines; ptérostigma court, d’un roux jaunâtre ; la costale jaune en
dehors; l'angle anal proéminent ; 12 antécubitales et 9 posteubitales aux supé-
rieures.
Patrie. L'Amérique septentrionale , d’après un màle déposé
au British Museum, où j'ai pris son signalement,
53. GOMPHUS PARVULUS. De Selys.
GOMPHUS NAIN,
Syn. Gomphus parvulus; De Selys, Syn. n° 47,
Dimensions. Longueur totale o* environ 35
418 Eox. De Secys Loxccnamps, — Monographie
Abdomen environ 25
Ailes 23
Ptérostigma des supér. 3
— des infér. 3 1/2
og" La taille et l’ensemble de la coloration du corps rappellent beaucoup le
Progomphus gracilis (Hagen), mais en tenant compte des triangles libres , de
la forme des appendices anals du mâle, il y a lieu de placer l'espèce parmi les
Gomphus, ce qui est confirmé par la contrée qu’elle habite. Voici ses principaux
caractères :
Taille plus petite que celle du Progomphus gracilis.
Face noire; une bande transverse à la lèvre supérieure, deux taches au nasus,
et une bande transverse au sommet du front, jaunes.
Thorax noir en avant. Sur cette couleur, se dessine , de chaque côté, entre la
suture médiane et l’humérale, un vestige de raie jaune réduit à une petite tache
cunéiforme, courte, à pointe tournée en arrière, Le bord supérieur de l’échan-
crure mésothoracique forme aussi un demi-collier jaune, étroit, un peu inter-
rompu au milieu. Les côtés du thorax jaunes, avec deux bandes noires rappro-
chées sur les deux premières sutures, et largement confluentes au milieu, et une
autre au bord postérieur. Ces bandes se réunissent par en haut et par en bas, de
sorte que l’on pourrait dire que les côtés du thorax sont noirs, avec trois bandes
jaunes, une entre chaque suture, l'intermédiaire très-étroite et divisée en deux
taches à son milieu.
Abdomen noir, ayant au commencement une bande dorsale maculaire jaune ,
disparaissant insensiblement.
Appendices anals bruns. Les supérieurs cylindriques, pointus, un peu plus
longs que le 10° segment , écartés, droits. L’inférieur (autant qu'on peut le voir)
très-fourchu , moitié moins long que les supérieurs.
Pieds noirs.
Ailes hyalines , à réticulation noire, y compris la costale ; triangles libres ;
trois cellules après le triangle, mais suivies immédiatement de deux rangs seule”
ment ; 13 antécubitales et 11 posteubitales aux supérieures ; ptérostigma d’un
brun noir, long de 3%", aux supérieures, un peu plus long aux inférieures.
Ailes larges , l’angle anal des postérieurs très-proéminent.
Patrie. La Nouvelle Écosse. Un mâle dans la collection du
British Museum.
Cette petite espèce, par la forme et la proportion des appendices
anals , et par le système de coloration de la tête et du thorax parait
constituer un groupe particulier.
Les triangles libres la séparent de suite du Progomphus gracilis.
des Gomphines. 419
54. GOMPHUS PLAGTATUS. De Selys.
GOMPHUS PLAGIÉ.
Syn. Gomphus plagiatus; De $Selys , Syn. n° 48.
Dimensions. Longueur totale 5 environ 5477.
Abdomen id. 40
Ailes id, "30
w* Je n’ai pris qu’un signalement succinct de cette espèce , qui ressemble au
groupe de l’armatus par la stature (excepté celle des pieds) et à celui du palli-
dus par l'abdomen et les appendices.
Face et front jaunes, ce dernier sinué au milieu ; occiput jaune à bord un peu
sinué au milieu, un peu abaissé sur les côtés, brièvement cilié; derrière des
yeux jaunes.
Thorax noirâtre en avant, avec une seule bande jaune droite de chaque côté,
assez large, s’écartant par en bas, où elle touche presque les coins de l’arête.
mésothoracique , dont le bord supérieur est jaune , un peu interrompu au milieu,
L’humérale réduite à un gros point supérieur arrondi, jaune; sur les côtés du
thorax, aux sutures, sont deux lignes fines noirâtres, la première interrompue.
Dessous du thorax jaune.
Abdomen à peu près comme chez le pallidus, si ce n’est que les 7°, 8°, 9° seg-
ments sont jaunes, plus dilatés, leur extrémité postérieure roussâtre. Le pénis
au 2° segment, enveloppé d’une pièce ovale renflée, rappelant ce qui existe chez
les C. Aeterostylus et G. minutus.
Appendices anals ressemblant à ceux du pallidus.
Fémurs jaunes , leur moitié postérieure noirâtre en dehors ; tibias et tarses
noirs.
Aïles à peu près comme chez le pallidus ; les supérieures ont 14 antécubi-
tales et 8 posteubitales ; bord anal à angle un peu plus proéminent que chez le
Pallidus.
Patrie. L'Amérique septentrionale, d'après un mäle du Bri-
ush Museum.
55. GOMPHUS NOTATUS, Ramb.
GOMPHUS MARQUÉ.
Syn. Gomphus notatus ; Ramb. n° 10. — De Selys , Syn. n° 49. (o°)
Gomphus elongatus ; De Selys, syn. n° 50. (©)
420 Eox. De Sezys LoNccuaurs, — Monographie
Dimensions. Longueur totale Q' environ 54 environ Q 64
Abdomen 42 49
Fémurs postérieurs 7
Largeur de la tête
Aiïle supérieure 32 39
Largeur de l’aile supér. 6 1/2
— inférieures 9
Ptérostigma 4 1/2 5
o" jeune. Tête jaune olivâtre terne ; bord latéral de la lèvre supérieure, qui
est large, légèrement brunâtre ; front très-peu avancé, un peu excavé au milieu,
un peu obseurci tant en dessus qu’en avant , ayant à sa base l'apparence d’une
bande brun roussâtre un peu avancée et arrondie au milieu ; vertex et occiput
un peu brunâtres ; les côtés du vertex un peu élevés, arrondis ; lame de l’occiput
modérément élevée, presque droite, un peu arrondie, finement bordée et ciliée
de noirâtre. Derrière des yeux olivâtre terne.
Prothorax olivâtre, marqué de brun, à bord postérieur jaunâtre.
Thorax court ; le devant et les côtés brun roussâtre obscur , passant insensi-
blement au jaunâtre sur le bas des côtés et en dessous. Le bord de l’échancrure
mésothoracique et l’arête dorsale finement jaunâtres , ainsi qu’une raie antéhu-
mérale sur chaque côté du devant, Ces deux raies sont isolées, étroites, un peu
plus larges en avant, où elles s’écartent l’une de l’autre; le sommet approche
de la base médiane des sinus antéalaires, le bout antérieur arrive près des extré-
mités du bord mésothoracique jaunâtre , sans le toucher. En examinant à la
loupe, on distingue une bande humérale d’un gris verdâtre, qui précède immé-
diatement la suture. Cette bande est complète , et un peu élargie par en haut. En
la supposant bien marquée, les deux raies jaunes antéhumérales seraient à égale
distance de l’arête dorsale et de cette bande humérale. (M. Rambur parle de l’ap-
parence sur les côtés de deux lignes brunes équidistantes, que je ne distingue
qu'à peine).
L'abdomen manque.
Pieds courts, fémurs jaunes, un peu brunâtres à leur extrémité en dehors. Ils
sont munis en dessous de rudiments d’épines noires très-courtes. Tibias et tarses
noirâtres, à épines courtes.
Ailes hyalines , les supérieures étroites ; réticulation noire, costale finement
jaunâtre jusqu’au ptérostigma, qui est très-long , mince, entouré d’une nervure
noire fine et surmonte 5 cellules aux ailes inférieures. Triangle des supérieures
à côté externe légèrement sineux suivi de trois, puis de deux rangs de cellules ;
ailes supérieures : 13 antécubitales , inférieures 10 antécubitales ; 11 posteubita-
les ; bord anal à angle saillant, mais obtus et arrondi, le bord un peu épineux à
son excavation; membranule longue, très-étroite, pâle.
Q adulte. Voici la note que j'ai prise sur cette espèce remarquable par la
longueur de son abdomen et du ptérostigma et par la nuance verte ou verdâtre
des Gomphines. 421
des parties claires du corps. Sous ces différents rapports, comme sous celui d’a-
voir les pieds courts, elle rappelle les Gomphoïdes, dont elle diffère par ses
triangles réguliers et libres,
Tête olivâtre assez foncé; front déprimé; lame occipitale petite, étroite,
droite.
_ Thorax brun en avant, avec deux raies étroites d’un vert clair de chaque côté,
l’une humérale un peu courbée en dedans à ses extrémités ; l’autre droite à égale
distance de l’arête médiane et de l’humérale, s’écartant par en bas , où elle ne
touche pas les coins de l’arête mésothoracique, dont le bord supérieur est vert
clair, un peu interrompu au milieu. Les côtés du thorax d’un jaune verdâtre, avec
deux raies brunes aux deux premières sutures, aussi équidistantes.
Abdomen long, cylindrique, peu dilaté; mais les bords des avant-derniers
_ segments comme roulés en dedans, de manière à cacher l’écaille vulvaire qui
est courte. La couleur de l'abdomen est presque uniformément roussâtre obscur.
Pieds robustes, courts, à épines courtes; fémurs jaunes, bruns en dessus ; ti-
| bias noirs.
Ailes hyalines , la costale à peine jaune en dehors ; ptérostigma très-long, d’un
| brun roux; 15 antécubitales et 11 postcubitales aux supérieures.
Fatrie. Inconnue. Déerite d'après le mâle type de M. Ram-
_ bur déposé au Museum national de Paris.
|_ J'ai indiqué, comme espèce distincte sous le nom de G, elongatus,
_ une femelle de l'Amérique septentrionale , qui fait partie de la col-
Jetion du Musée Britannique ; mais depuis que j'ai eu sous les
| veux les débris du mâle type notatus de M. Rambur, je suis porté
| à soupconner que ces deux exemplaires peuvent appartenir à la
même espèce. [ls ont en effet les mêmes dessins caractéristiques
| sur le devant du thorax, le même ptérostigma très-long , et en gé-
| néral la même coloration, Quoique les appendices anals du notatus
| soient inconnus , il semble que c’est près du groupe du pallidus
qu'il doit prendre place. Il rappelle un peu le spinosus par les deux
\ lignes jaunes du devant du thorax, mais il en diffère beaucoup
sous les autres rapports , et notamment par ses fémurs courts , à
épines rudimentaires. (Voir à l’article de l'Epig. paludosus, en
quoi il se distingue de la femelle du notatus.)
|
| Ilest assez probable que si l'an connaissait le mäle complet de
cette espèce, on trouverait dans la forme de ses appendices anals des
caractères propres à constituer un groupe snécial,
| F0
Î
x
(a
Evx. De Seiys Loxccaues. — Monographie
56. GOMPHUS RUPPELI, De Selys.
GOMPHUS DE RÜPPEL.
Dimensions, Longueur totale g! 40
Abdomen 37 1f2
Appendices supérieurs 1 1/2
— inférieurs 3/4
Fémur postérieur 8
Largeur de la tête 7
Aiïle supérieure 30
— inférieure 29
Largeur de l’aile supér. 7 1/2
_ — infér. 9 4/4
Ptérostigma des supér. 2
— infér. 2 4fe
o* adulte. Tête jaune verdâtre; lobe médian de Ia lèvre inférieure brun oli-
vâtre ; suture basale de la lèvre supérieure brune, prolongée en un trait médian
de même couleur, qui ne touche pas le bord antérieur, lequel est également brun
olivâtre, mais plus clair ; une bande courte, épaisse, noïrâtre, en haut du nasus,
contre le front ; les deux impressions du nasus noirâtres , prolongées sur le bord
qui les sépare du rhinarium ; front renfté, un peu excavé, avec une bande basale
noire entière, devant l’espace des ocelles, qui, ainsi que le vertex, estnoirâtre:
un vestige olivâtre entre les yeux qui sont bruns, moins éloignés l’un de l’autre «
que dans le groupe du &. vulgatissimus. Occiput jaune, épais, fortement redressé
en pointe à peine velue au milieu, le bout de la pointe à peine brun, les côtés du
bord contre les yeux un peu noirâtres, à cils de même couleur. Derrière des yeux
renflé, jaune, la moitié supérieure interne noirâtre. Î
Dessus du prothorax noirâtre, avec une bande dorsale formant une tache jaune.
bilobée, finissant en deux pointes postérieures. À
Thorax jaune verdâtre ; le devant brun noirâtre jusqu’à la suture humérale »
excepté une bande dorsale jaune presque droite, qui commence au centre de |
l'échancrure mésothoracique et s'arrête aux sinus, qui sont également bordés \
de jaune intérieurement; et le commencement rudimentaire d’une double raie \
jaune oblique en haut et en dedans de la suture humérale; les côtés sans taches
excepté la suture sous les ailes, qui est un peu brune. Espace intéralaire noirâtre,
avec une bande dorsale maculaire jaune et des points aux attaches des ailes.
Abdomen mince, non dilaté, noir en dessus, avec une bande dorsale droite,
mais trilobée au 2° segment, jaune, prolongée sur tous les segments, interrompue
aux articulations. Cette bande, presque égale, est cependant plus fine au bout du
&® segment, ne teuche pas le bout du 9°, et ne commence qu’à la moitié du 10°g
des Gomphines. 425
les côtés des segments jaunâtres, excepté aux articulations ; la suture ventrale
noirâtre, passant au jaunâtre sur les quatre derniers; vreillettes saillantes,
arrondies , bordées de brun en avant.
Bord postérieur du 10° segment finement spinuleux; parties génitales du 2°
noirâtres, proéminentes, un peu marquées de jaunâtre.
Appendices anals supérieurs brun foncé, de la longueur du 10° segment, qui
égale la moitié du 9%; écartés, droits, non divariqués, à peine villeux ; vus en
dessus ils sont assez épais, un peu rétrécis à la base, renflés au milieu, surtout
en dedans, finissant en pointe aiguë; vus de profil, on voit une très-forte dent
médiane, qui est le prolongement inférieur du bord interne, finissant en angle
droit par une échancrure suivie d’une seconde dent obtuse moindre avant la
pointe qui est aiguë, résultant de ce que l’appendice est coupé en biseau en des-
sous. Appendice inférieur brun jaunâtre, noir en dehors et au bout, fourchu jus-
qu'à la base, velu, à branches très-divariquées, la pointe terminée par un petit
crochet recourbé en haut.
Fémurs longs, surtout les postérieurs, jaunes les quatre premiers avec une
large bande latérale brune, divisée en deux sur les seconds; ces derniers avec
une double bande semblable mais peu distincte à la base; tibias et leurs cils
noirâtres , mais l'articulation basale jaune; tarses noirâtres ; les fémurs ont des
épines courtes, noires, un peu plus longues sur la dernière paire.
Ailes un peu jaunâtres , à réticulation noire ; la costale jaune en dehors jus-
qu'au ptérostigma, qui est brun foncé , dilaté entre deux nervures noires et sur-
monte 3-4 cellules ; 12 antécubitales aux supérieures, 8 aux inférieures; 9-10
postceubitales aux quatre. Deux rangs de cellules postrigonales; bord anal
excavé ; l’angle anal proéminent ; membranule nulle.
Q Inconnue. Elle ressemble sans doute à celle du G. dorsalis pour les formes,
Patrie. Le Simmen (Abyssinie), d’après un mâle unique
pris en juin ou juillet 1851 par Le célèbre voyageur D' Edouard Rüp-
pel, qui a bien voulu me le communiquer, et à qui je suis heureux
de manifester ma haute estime en le Ini dédiant. L’exemplaire est
déposé au Museum de Francfort-sur-le-Mein.
Cette espèce diffère de tous les Gomphus (excepté du dursalis)
par la bande dorsale jaune du devant du thorax. Elle est aussi très-
remarquable par la pointe médiane de l’occiput , qui rappelle ce
qui existe chez les femelles d'Ictinus du groupe rapax, et par la dis-
position des appendices anals du mâle, qui ont du rapport avec ceux
des Cyclogomphus et des Anisogomphus, mais les supérieurs plus
longs et plus écartés,
1 L'AR 1:18", AUS .
RAT KE rue *
+
t
D 424 Eox. De Secxs Lonccnaues. — Honographie
57. GOMPHUS DORSALIS. De Selys.
GOMPHUS DORSAL,.
Dimensions. Longueur totale Q:362
Abdomen 26
Appendices supér. 3/4
Fémur postérieur 5 3/4
Largeur de la tête 6
Aile supérieure 27
— inférieure 26 1Js
Largeur aile supér. 7 1le
— — infér. 9
Ptérostigma des infér, 2
o* inconnu. Il est probable qu’il ressemble à celui du G. Ruppeli sous le rap-
port des formes.
Q adulte. Tête jaune; lobe médian de la lèvre inférieure brun olivâtre ; base
de la lèvre supérieure largement noire, avec un prolongement médian touchant
le bord antérieur, qui est aussi largement noir ; les côtés finement noirs. Rhi-
narium brun noirâtre; une large bande au bas du front et le nasus noirs, les côtés
de ce dernier formant une tache jaune ; front renflé, un peu excavé, avec une
large bande basale noire, rétrécie au milieu devant l’espace des ocelles , qui est |
noir, ainsi que le devant du vertex, avec une bande jaune entre les yeux; occiput Ï
en bourrelet jaune épais , peu élevé , un peu arrondi, presque nul à ses côtés,
qui sont garnis de cils noirâtres très-longs; derrière des yeux renflé, jaune,
avec une petite bande supérieure courte interne foncée.
Dessus du prothorax noir, avec une bande dorsale formant une tache jaune
bilobée , finissant en deux pointes postérieures.
Thorax jaune; le devant noir jusqu’à la suture humérale, excepté une bande
dorsale jaune presque droite, qui commence au centre de l’échancrure mésotho-
racique, et s'arrête aux sinus, qui sont également bordés de jaune intérieure-
ment, puis une bande antéhumérale étroite, entière, jaune. Les côtés sans tache, «
excepté la suture sous les ailes et une ligne sur la première suture, interrompue
au milieu noires.
Espace intéralaire noir , avec une bande dorsale maculaire et des points aux
attaches des ailes noirs.
Abdomen assez court, presqu'égal; les bords des 8° et 9° segments à peine
dilatés ; noir en dessus avec une bande dorsale jaune, plus large à la base, trilo-
bée au 2° segment, plus fine au 8°, où elle s'arrête avant la fin, nulle au 9°, peu
des Gomphines. 425
marquée au 10°, dont le fond est brun. Les côtés de l'abdomen jaunes, excepté
aux articulations ; suture ventrale brune, passant au jaune sur les trois derniers;
oreillettes arrondies, distinctes , jaunes; écaille vulvaire courte, arronie, avec
une échancrure très-petite en forme de cœur; 10° segment plus court que la
moitié du 9°; quatre fois plus large que long; son bord postérieur presque droit,
à épines latérales noires vers l’origine des appendices anals, qui sont un peu
plus longs que le segment, coniques, pointus, subvilleux, brun clair, écartés
par une large plaque de même couleur.
Fémurs longs , surtout les postérieurs , jaunes, avec une bande noirâtre plus
large et simple sur les premiers , double sur les médians ; plus fine, double et non
distincte à la base, sur les derniers; tibias et leurs cils noirâtres, mais l’articu-
lation basale jaune; tarses noirâtres. Les fémurs sont munis d’épines noires
très-courtes sur les quatre premiers, plus longues et sur deux rangs aux der-
niers.
Ailes hyalines, assez larges, à réticulation d’un brun noirâtre y compris la
costale ; ptérostigma brun clair, dilaté entre deux nervures noires, surmontant
deux cellules ; 11 antécubitales aux supérieures, 8 aux inférieures ; 8-9 postcu-
bitales aux quatre. Deux rangs de cellules postrigonales aux supérieures. Le
triangle des inférieures plus long. Membranule nulle.
Fatrie, l'Abyssinie. Décrite d'après une femelle unique dé-
posée au Museum de Paris.
Cette espèce a les plus grands rapports avec le G. Kuppeli des
mêmes contrées ; il est le seul avec lui, dont le devant du thorex
soit marqué de cette bande dorsale jaune caractéristique ; il ne se-
rait pas absolument impossible qu’il en fût la femelle, cependant je
ne suis pas porté à ie croire , Car le dorsalis diffère du Ruppeli par
plusieurs points savoir :
1°. Il est plus petit ;
2. Le noir de la face a plus d'extension ;
$°. Il existe une bande jaune antéhumérale très-distinete et com-
plète ;
4°. Le 9° segment est dépourvu de raie dorsale jaune ;
9°. Les épines des fémurs postérieurs sont un peu plus lon-
gues ;
6°. La costale n’est point jaune;
7°. Le ptérostigma est plus court, bien que de coutume il soit
plus long chez les femelles que chez les mâles;
8°. La forme de l'occiput , si ce n’est pas un caractère sexuel.
GOMPHUS OCCIPITAL.
Syn. one. occipitaliss De Selys, Syn. n° 28.
A
Dimensions. Longueur totale o" 48%",
Abdomen 35 D LOT 4 .2 id |
A ppendices supérieurs 2/5 . als 58h k
Écartement des bouts de | CIS NE
l’appendice inférieur 3 |
Fémur postérieur 8. 8
Largeur de la tête de 7
Aile supérieure 32 36
— inférieure 31 35
Largeur de l'aile supér. 7 7 1
— inférieure 9 10
Ptérostigma des sup. 3 3 1/44
o Voir plus bas.
© adulle. Stature et formes du G. bivittatus. Face et front jaunes , marqués
de noir-luisant ainsi qu’il suit : le lobe médian de la lèvre inférieure, le bord
externe des latéraux ; une large bordure en avant, touchant un point médian en-
foncé et une fine bordure basale à la lèvre supérieure; rhinarium brun noir; na-
sus noir, avec une tache au milieu et une de chaque côté jaunes, petites ; bas du
front contre le nasus, largement bordé de noir ; une fine bordure noire droite à
la base du front; tout le dessus de la tête, l’occiput et le derrière des yeux noirs;
yeux brun foncé ; lame de l’occiput un peu ciliée de noir, très-peu élevée, pres-
que complètement échancrée au milieu ; les deux côtés formant une courbe
arrondie jusqu’au foud de l’échancrure.
Prothorax noir, bordé de jaune, avec une tache double de même couleur au
milieu.
Thorax jaune, avec six raies noires presque droites, très-épaisses en avant;
les deux médianes contiguës , touchant l’échancrure mésothoracique noire par
un prolongement noir de l’arête ; les antéhumérales encore plus épaisses, les tou-
chant finement par en haut; l’humérale rapprochée, mais non confluente. Par en
bas, après un point de confluence l’humérale et l’antéhumérale arrivent jusqu'à
l'origine des pieds, où la dernière est confluente avec la première latérale. Côtés
du thorax avec deux lignes noires très-marquées aux deux sutures ; pas de
troisième ligne postérieure. Espace intéralaire tacheté de noir sur fond jaune;
le dessin jaune , entre les raies médianes et antéhumérales noires forme un 7.
Abdomen cylindrique , un peu comprimé au bout, noir, taché de jaune ainsi
L2 . . . _ Re ne ® e 2e
qu'il suit: 1e segment jaunâtre avec une tache noire postérieure latérale ; 2°, 5°,
des Gomphines. 427
4®, 5°, 6°, Te noirs en dessus, avec une raie dorsale jaune, plus large sur les pre-
miers, et interrompue aux articulations ; côtés du 2° jaunes, ceux des 3°,4 ,5°
6°, 7°, avec une raie jaune , large, interrompue par les articulations ; 8° noir avec
le commencement de l’arête, l'articulation et un point latéral postérieurs jaunes ;
9° et 10° noirs. Appendices anals de la longueur du 10°, cylindriques , pointus,
droits, écartés, jaunes , ainsi qu’une protéburance intermédiaire. Ecaille vul-
vaire noire , ayant en longueur la moitié du 9°, étroite, (redressée accidentelle-
ment chez un exemplaire) non pointue, fourchue à son extrémité seulement, mais
avec un sillon enfoncé qui la fait paraître divisée dans sa longueur ; chaque bout
est épaissi en tubercule,
Pieds noirs, l’intérieur des premiers fémurs et deux raies latérales plus ou
moins prononcées sur chaque côté des quatre autres jaunâtres, ainsi qu’un point
externe à l'articulation ces tibias ; sur les seconds les raies sont fines et incom-
plètes.
Aïles hyalines , légèrement jaunâtres à la base; réticulation noire, y compris
la nervure costale; ptérostigma médiocre , brun, épais , et surmontant environ
4-5 cellules; 15-17 antécubitales aux supérieures , 11-13 aux inférieures ; 11-13
postcubitales aux quatre.
o J'ai vu au British Museum, un mâle que j'avais d’abord rapporté au bivit-
tatus, qui est extrêmement voisin de l'occipitalis. Aujourd’hui, je suis tenté de
croire qu'il appartient à ce dernier en raison des caractères suivants qu’il a en
commun avec lui :
1°. La nervure costale est noire, (jaune chez le bivittatus.)
20, Il y a au 8° segment une tache basale ovale jaune, dont le vestige existe
chez notre femelle et nullement chez le bivittatus.
3°. Les appendices anals supérieurs, excepté la branche inférieure, sont jau-
nes (en partie bruns chez le bivittatus).
40. La lame de l’occiput est échancrée au milieu.
Malheureusement!, je n'ai pas pris note des couleurs de la lèvre supérieure et
du nasus, ce qui aurait sans doute décidé la question. Quoi qu'il en soit, ce
mâle appartient en tout cas à l’une des deux espèces voisines du Divittatus. Les
pieds sont noirs, excepté l’intérieur des fémurs antérieurs jaunâtre, Les 8° et 9e
segments sont un peu dilatés sur les côtés, les appendices anals conformés dans
le genre de ceux du C. heterostylus ; les supérieurs jaunes, très-fins, pointus,
rapprochés mais non contigus , plus courts que la moitié du 10°, presque droits,
munis en dessus , de suite après leur base, d’une longue lame brune qui arrive
contre l’autre appendice. L’appendice inférieur plus long, presque aussi long
que le 10° segment, d’un brun noir, peu profondément fourchu , mais ses bran-
ches excessivement divariquées, plus larges que le 10° segment ; la pointe un
peu relevée en haut.
La femelle du G. occipitalis, diffère de celle du bivittalus par les caractères
suivants :
428 Env. De Servs Loxccnamps. — Honographie
1°. Lame de l’occiput profondément échancrée; 2° nasus noir , avec trois tas
ches jaunes; 3° lèvre supérieure largement bordée et traversée de noir; 4° Ecaille
vulvaire plus courte ; 5° une tache jaune dorsale au 8° segment; 6° côtés des 8°
9° segments non dilatés, sans taches jaunes basales latérales ; 7° appendices
anals tout jaunes.
Patrie. L'Inde, d'après une femelle de la collection de M.
Saunders, un mâle de celle du British Museum, un mâle et une
femelle, pris par M. de Hügel. (Musée de Vienne).
Ce dernier mâle se rapporte au signalement donné plus haut,
(British Museum). L'intérieur de ses fémurs postérieurs a des épines
plus courtes que la femelle. Le mâle n’a pas de tache jaune mé-
diane au nasus.
99. GOMPIIUS BIVITTATUS. De Selys.
GOMPHUS A DEUX BANDEAUX,
Syn. Gomphus bivittatus ; De Selys, Syn., n° 30.
Dimensions. Longueur totale o* (4) Q sans
Abdomen 38
Appendices supérieurs 1/2
Fémur postérieur
Largeur de la tête 7 7
Aiïle supérieure 31 37
— inférieure 29 36
Largeur de l’aile supér. 7 8
æ — infér. 9 9 af
Ptérostigma 2 4e 3 la
© adulte. Devant de la tête jaune, avec deux larges raies transverses noir
luisant ; la première sur le bas du front et le haut du nasus, la seconde sur le
rhinarium. Le bord antérieur des deux lèvres également noir ; vertex et une large
raie devant les ocelles noirs; yeux bruns, peu éloignés; l’occiput étroit, brun,
cilié de noir , à peine relevé en lame presque droite, plus basse au milieu; un
gros point jaune renflé en tubercule derrière la lame , entre les yeux, dont la
(1) D’après le mâle douteux et incomplet mentionné à la fin de l’article sous
le nom éventuel de bifrænatus. La longueur des quatre premiers segments de
l'abdomen est de 16mm,
des Gomphines. 429
partie postérieure est jaune, avec une bande noire sur leur moitié supérieure.
Prothorax noir, en partie bordé et taché de jaune au milieu.
Thorax jaune, avec six raies noires presque droites , très-épaisses en avant ;
les deux médianes contiguës, touchant l'échancrure mésothoracique noire par un
prolongement de l’arête noire ; les antéhumérales encore plus épaisses, les tou-
chant finement par en haut ; l’humérale rapprochée, mais non confluente par en
bas ; la raie antéhumérale et l’'humérale arrivent jusqu’à l’origine des pieds.
Les côtés du thorax avec deux lignes noires très-marquées et complètes aux
sutures ; pas de 38° ligne postérieure. Espace intéralaire tacheté de noir sur fond
jaune.
Abdomen un peu dilaté sur les trois avant derniers segments, noir, taché de
jaune ainsi qu'il suit : 1° segment jaune avec deux taches latérales basales noi-
res ; 2°, 3°, 4, 5°, 6°, 7° noirs, avec une raie dorsale jaune plus large sur les pre-
miers et interrompue aux articulations; côtés du 2° jaunes, ceux des 3°, 49, 5e, 6°,7°
avec une raie jaune large , interrompue par les articulations , et coupée à son
premier tiers par du noir; côtés et dessous des 8° et 9° jaunes, dilatés. Appen-
dices anals pointus, jaunâtres, bruns à la base et en dedans. Ecaille vulvaire
presque aussi longue que le 9° segment, brun jaunâtre, étroite, fourchue à son
extrémité seulement, mais avec un sillon enfoncé, qui la fait paraître divisée
dans sa longueur.
Pieds noirs, l’intérieur des premiers fémurs, deux raies latérales aux quatre
autres fémurs, jaunes. Sur les seconds elles sont fines et incomplètes ; sur les
troisièmes, la raie externe est large et complète.
Ailes hyalines, à peine salies ; costale finement jaune jusqu’au ptérostigma,
qui surmonte quatre cellules, et qui est brun , épais, long de 3 1/4 MM,; 14.16 an-
técubitales aux supérieures , 11 aux inférieures ; 12-14 postcubitales aux quatre ;
2-3 cellules postrigonales aux supérieures, 3-4 aux inférieures.
Patrie. L'Inde, d’après un exemplaire femelle envoyé par
M. Stevens.
Cette espèce , qui ressemble par sa stature aux G. simillimus et
flavipes, est facile à reconnaître de ceux-ci et des autres voisins à
sa raie dorsale jaune, qui ne dépasse pas le 7° segment , et à ses
deux larges raies noires sur la face. Par ces caractères, elle ressem-
ble aux espèces de la division du vulgutissimus, mais on l’en dis-
tuinguera immédiatement aux quatre fémurs postérieurs ayant deux
lignes latérales jaunes ; à la poitrine toute jaune ; à la lame de l’oc-
ciput brune, petite; à l'abdomen moins épais.
Il est très-voisin de l'occipitalis , (voir ses caractères à la descrip-
tion de cette espèce),
ve
50
450 Eox. De Sezys LonccHaurs, — Monographie
co‘ du Musée de Vienne. (Les six derniers segments de l’abdomen rendent
Absolument semblable à la femelle, si ce n’est la forme de l’occiput, dont le
bord est plus élevé et arrondi au milieu, et sa couleur qui est jaune, entouré
de noir de deux côtés.
Le ptérostigma est un peu plus court. La réticulation est semblable ; 9 :
antécubitales à l’une des inférieures ; 10-12 posteubitales aux quatre ; 2 cellules |
postrigonales aux supérieures, 3 aux inférieures ; bord anal peu excavé, à angle |
peu saillant. Si la forme de l’occiput indiquait une espèce distincte, on pourrait :
nommer ce mâle G. bifrænatus, mais d’après ce qui existe chez plusieurs autres |
Gomphus, j'ai lieu de supposer que ce n’est qu’une différence sexuelle.
SOUS-GENRE XIV. — AUSTROGOMPHUS (ausrRocomeaus , De Selys),
Syn. Gomph.
Ptérostigma épais, jaune roussâtre. Membranule presque nulle. Thorax jaune,
avec six bandes noires en avant ; les médianes interrompant par un prolongement
médian un demi-collier mésothoracique jaune ; les côtés avec une ou deux raies
noires plus ou moins complètes. Abdomen noir, non-dilaté au bout, avec une raie
dorsale ou des anneaux jaunes ; les trois derniers segments diminuant suecessi-
vement de longueur , le 10° très-court.
o* Bord anal un peu excavé, à angle saïllant. Pas de protubérances derrière
l'occiput. Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, assez rap-
prochés, droits, avec une branche basale inférieure; l’appendice inférieur plus
court, à branches peu écartées , corniculées, reconrbées en haut. Une dent au“
2e article du pénis.
Q Une forte protubérance arrondie derrière chaque côté de l’occiput. Ecaille
vulvaire médiocre, bifide au bout. |
|
J'ai crée ce sous-genre pour classer les Gomphus de la Nouvelle
Hollande. Ils ont assez de rapports avec le groupe de l'occipitalis , |
notamment par la branche basale des appendices supérieurs duÿ
mâle, mais ils s’en distinguent bien par l'appendice inférieur plusg
court , à branches recourbées en cornes non divariquées, et par lesé
protubérances du derrière de l'occiput de la femelle. |
Il est douteux si l'interruptus , fondé sur un exemplaire femelle
de provenance inconnue, et privé de tête et d'appendices anals Y
appartient réellement. Je lai placé ici parce que £’est encore des es=\
pèces de ce sous-genre qu'il se rapproche le plus sous le rapport
du dessin. Il en diffère un peu d’ailleurs par le triangle diseoïdal
des ailes plus long.
À. Gouldii, — collaris. — australis. — Guerini. — interruplus:
———
des Gomplines. 451
60. AUSTROGOMPHUS GOULDII. De Selys.
AUSTROGOMPHUS DE GOULD.
Syn, Austrogomphus Gouldii; De Selys. Syn. n° 58,
Dimensions. Longueur totale g' environ 44%"
Abdomen | id. 34
Fémur postérieur 5
Largeur de la tête 6
Aile supérieure 27
— inférieure 25
Largeur de l’aile supér. 6
— inférieure
Ptérostigma 3
o* adulte. Lièvre inférieure jaunâtre ; la supérieure, le rhinarium et les coins
de la bouche jaune verdâtre ; la base de la lèvre noire, cette couleur formant au
milieu un petit prolongement triangulaire qui n’atteint pas le bord. Nasus jaune,
sa suture contre le rhinarium noirâtre ; front déprimé, jaune, avec une large
raie transverse noirâtre, allant d’un œil à l’autre au dessus du rhinarium, et une
autre basale devant les ocelles , rejoignant celle-là sur les côtés. Espace des
ocelles et vertex noirâtres , avec une grande tache jaune entre les yeux ; occiput
L jaune , noirâtre sur les côtés , en lame droite peu aiguë, ciliée de jaunâtre : der
, ; ; J ;
| rière des yeux noir, avec deux taches jaunâtres de chaque côté; yeux bruns.
Prothorax noir, avec une tache basale, une postérieure, une médiane double,
et une de chaque côté, jaunes.
Thorax jaune, varié de noir ainsi qu’il suit : le bord antérieur de l’échancrure
mésothoracique , communiquant avec le prolongement noir de l’arête, deux ban- !
des médianes contiguës épaisses , arquées en dehors antérieurement, de manière
à rejoindre par en haut et par en bas la bande antéhumérale qui est très-épaisse,
| arquée en dedans, et à renfermer un espace jaune allongé ; l’humérale épaisse
| confluente en un point avec l’antéhumérale avant les sinus antélaires, qui sont
noirs avec un point jaune; l’humérale rejoint aussi par en bas la première laté-
rale qui est épaisse , mais n’existe que sur la moitié inférieure de la suture: pas
P ) 5
| d’autres marques noires sur les côtés ni en dessous, excepté dans la suture lon-
| gitudinale qui réunit la 2° et la 3° latérales. Espace intéralaire jaune, les sutures
et les attaches des ailes noires avec quelques points jaunes.
Abdomen mince, la base un peu renflée ; 1° segment jaune avec une petite
marque brune de chaque côté ; 2° segment court, noir, avec une tache dorsale
lancéolée jaune , très-large à sa base, ne touchant pas l’extrémité et les côtés
? e) ? P LA À
compris les oreillettes arrondies, de même couleur ; parties génitales peu proé-
452 Eox. De Secys Lonccaaumrs. — Wonographie
minentes, en partie noires; 3° segment très-mince, noir avec une tache arrondie
basale jaune latérale , occupant le 5° de sa longueur, et séparée par l’arête {les
segments suivants manquent).
Pieds noirs, assez courts; les fémurs robustes , d’un brun foncé; les seconds
avec l’apparence d’une bande interne jaunâtre interrompue.
Ailes hyalines un peu salies; réticulation noirâtre, excepté le bord costal qui
est finement jaunâtre; bord anal très-excavé, formé par une nervure épaisse
denticulée ; membranule très-mince brune ; ptérostigma jaunâtre , entouré d’une
forte nervure noire, large, dilaté, long de 3"%, surmontant cinq cellules.
Ailes supérieures : 12 antécubitales ; inférieures 9 antécubitales ; 8 posteubi-
tales aux quatre; triangles des inférieures assez longs.
Q (Inconnue).
Patrie. Le Sud de l'Australie (Terre de Nuits ?) d’après un
exemplaire incomplet communiqué par M. le capitaine Saunders.
Je me suis fait un plaisir de lui donner le nom du zoologiste émi-
nent qui à si admirablement fait connaitre les oiseaux de l’Aus-
tralie.
Cette espèce ressemble à ses deux congénères de la Nouvelle-
Hollande par la taille et surtout par la forme et la couleur du pté-
rostigma , de sorte qu’on peut présumer qu’elle possède des appen-
dices anals d’une structure analogue.
Elle se distingue de suite de l’A. Guerini par l'angle anal des secon-
des ailes très-excavé; par la raie noire de la lèvre supérieure et du
devant du front; la raie humérale confluente par un point avec l’an-
téhumérale, l’une et l’autre plus épaisses ; enfin par les fémurs pres-
qu'entièrement noirâtres.
Elle ressemble davantage à l’A. australis par l’épaisseur des raies
médianes du thorax et leur confluence avec l’antéhumérale, mais
elle s’en distingue également par l’humérale confluente par un point
avec l’antéhumérale, la raie noire du front et de la lèvre, les fémurs
presque noirs et les raies latérales du thorax incomplètes.
Le dessin de l'abdomen semble être tout autre que chez ses deux
compatriotes,
61. AUSTROGOMPHUS COLLARIS, Hagen.
AUSTROGOMPHUS A COLLIER.
Syn. Austrogomphus collaris ; Hagen in litt. De Selys, Syn. n° 58,
des Gomphines. 45%
Dimensions. Longueur totale Q 38m
Abdomen 37
Appendices supérieurs 3/4
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête 6
Aiïle supérieure 25
Aile inférieure 24
Largeur de l’aile supér. 5 12
— inférieure 7
Ptérostigma des supér. 3
y (Inconnu).
© Très-jeune. Tête jaune pâle ; une ligne noirâtre transverse complète au
bas du front contre la suture du nasus, et une bande noirâtre nn peu sinuée à sa
base en dessus. Espace des ocelles noir; vertex noir avec une petite tache jaune
arrondie entre les yeux, touchant la lame de l’occiput, qui est jaune des deux
côtés, à bord un peu échancré et cilié de brun; de chaque côté du bord occipital
se trouve en arrière un tubercule arrondi, noirâtre, dirigé l’un vers l’autre. Au
milieu des deux précédents, également en arrière, la lame porte un tubercule
beaucoup plus petit, noirâtre. Derrière des yeux jaunâtre inférieurement, noirâtre
supérieurement, avec une tache jaune de chaque côté près des tubercules.
Prothorax noirâtre, avec le bord antérieur, une petite tache médiane dorsale
double et une de chaque côté jaunes.
Thorax d’un jaune pâle, marqué de noirâtre ainsi qu'il suit : le bord de l’é-
chancrure mésothoracique, deux bandes médianes plus épaisses et courbées en
avant, contiguës à l’arête, confluentes par en haut et par en bas avec les anté-
humérales qui sont assez épaisses , un peu courbées en dedans, de manière à ren-
fermer de chaque côté un ovale étroit et touchant de côté l’échancrure ; ces an-
téhumérales parallèles sont très-rapprochées des humérales qu’elles touchent
presque avant le haut, et qui sont un peu plus épaisses au milieu; les côtés avec
deux raies noirâtres complètes à la première et à la seconde suture; celle de la
première suture rejoignant l’humérale par en bas et par en haut, enfin quelques
taches sur l’espace intéralaire : le noir de l’arête dorsale largement prolongé au
milieu de l’échancrure mésothoracique.
Abdomen mince, cylindrique, un peu comprimé, plus épais aux deux premiers
segments ; les 8° et 9° segments à peine dilatés en dessous. Il est noir varié de
jaune ainsi qu'il suit : 1° segment avec une bande dorsale, ses côtés et le dessous
jaunes ; 2° segment avec une bande dorsale trilobée et les côtés (sauf une tache
latérale postérieure); 3°, 4°, 5° avec un anneau basal complet, occupant leur
sixième, donnant naissance sur l’arête dorsale à une raie lancéolée allant jus-
qu'aux deux tiers des segments et une bande latérale plus large au milieu ; 6° et
7° de même, mais la raie dorsale n’occupant que le premier tiers; 8° noir en
454 En. De Sezys Lonccaaups. — Monographie
dessus, avec une petite tache dorsale occupant le premier quart, et les côtés jau- |
nes ; ceux-ci plus largement jaunes à la base ; 9° noir avec un anneau basal jaune
étroit, communiquant avec les côtés, et le dessous de même couleur; 10° ayant
la longueur du tiers du 9%, tout jaune , excepté une très-petite tache basale de
chaque côté.
Appendices anals coniques , pointus , jaunes , un peu villeux, couchés sur une
grosse protu bérance conique pointue de même longueur et couleur qui termine
l’abdomen. Ecaille vulvaire prolongée en deux lamelles plus courtes que la moitié
du 9° segment, soudées dans leur moitié, à pointe mousse.
Pieds en entier brun foncé, peut-être un peu plus clairs en dedans, surtout à la
base des fémurs ; épines et le bout des onglets noirs.
Ailes hyalines, un peu jaunâtres à la base; réticulation, y compris la costale,
brune; ptérostigma assez long, peu dilaté, jaune pâle entouré d’une nervure
noire, surmontant quatre cellules ou un peu plus ; triangles suivis de deux
rangs, mais trois cellules après celui des inférieures; 12 antécubitales aux supé-
rieures, 9 aux inférieures; 7-9, posteubitales aux quatre.
Hatrie. Inconnue, sans doute de la Nouvelle-Hollande. Dé-
crite d’après une femelle (Musée de Vienne).
Cette femelle semble très-voisine de celle que je regarde comme
appartenant à l'australis. Elle en diffère par ses pieds en apparence
tout bruns, la taille plus petite, la tache jaune du vertex plus
petite , l'anneau basal du 2° segment complet, et surtout par le tu-
bercule médian du derrière de locciput beaucoup plus petit que les
latéraux.
Elle se sépare de VA. Gouldii (dont la femelle est inconnue) par
la raie noire du bas du front étroite, la raie antéhumérale non-con-
fluente avec lhumérale , les côtés à raies noires moins complètes ,
le 3° segment sans raie dorsale jaune sur l’arête , la nervure costale
brune.
Elle se distingue facilement de PA, Guerini par ses pieds bruns,
la taille plus petite, la tache jaune du vertex plus peute, l'anneau
basal jaune du 5° segment complet , les raies noires médianes du
thorax confluentes par en bas avec les antéhumérales, les lignes des
côtés complètes, le ptérostigma moins dilaté, et surtout la présence
du tubercule médian derrière l’occiput.
Enfin, si l’interruptus appartient au groupe océanien , le collaris
s’en distingue facilement à sa petite taille, à ses bandes noires du de-
vant du thorax confluentes par en bas avec les antéhumérales, et à
ces dernières non-confluentes par un point avec les humérales dont
elles sont très-rapprochées, enfin aux anneaux jaunes de la base de
presque tous les segments de l'abdomen.
CRE ES PE re OR dt
LAN
des Gomphines. 455
62. AUSTROGOMPHUS AUSTRALIS , Dale,
AUSTROGOMPHUS AUSTRAL.
Syn. Gomphus australis; Dale, collect.
- Austrogomphus australis; De $Selys, Syn. n° 60.
Dimensions. Longueur totale © environ 41%"
Abdomen 29
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête 6 1/2
Aile supérieure 28
— inférieure 26
Largeur de l'aile supér. 6
— infér. 7 1f2
Ptérostigma 3
o* adulte. Voici les caractères sommaires de cette espèce, tels que je les ai
pris chez M. Dale. Elle est très-voisine de l’A. Guerini, par les ailes, le nom-
bre des nervules, la couleur , la forme et la dimension du ptérostigma brun
épais entre des nervures noires, la couleur jaune de la costale, la couleur de la
tête, la couleur jaune et la forme des appendices anals; maïs elle en diffère par les
caractères suivants :
1°. La taille plus petite, n’égalant guère que celle de l’Anormogomphus hé-
téropterus.
20, Les côtés du thorax offrant deux bandes noires complètes, éloignées l’une
de l’autre.
30. La fine raie dorsale jaune de l’abdomen n’est prolongée que sur les sept
premiers segments. Les 8° et 9° sont noirs avec une tache basale dorsale jaune
le 10° tout jaune avec deux petites taches basales triangulaires noires, séparées
par l’arête, n’occupant pas en longueur le tiers du segment.
4°, Les appendices anals supérieurs sont plus courts que le dernier segment ;
ils semblent un peu plus gros à leur base et plus écartés à leur pointe.
5°. Les raies noires du devant du thorax sont plus épaisses, plus courbées, et
les deux médianes sont confluentes par en haut et par en bas avec les antéhu-
mérales, de manière à renfermer entre elles de chaque côté un espace allongé
jaune à peu près comme chez l’ A4. Gouldii.
6°. Les pieds noirs ayant seulement l’intérieur des fémurs jaune.
A l’article des espèces voisines, j’ai indiqué en quoi elles diffèrent de l’aus-
tralis,
© adulte. Cette espèce est si voisine de ses congénères de la Nouvelle-Iol-
456 Eou. De Sauvs LonxGcuaurs. — Monographie
lande, qu'une comparaison établie avec chacune d’elles semble ce qu'il y à de
mieux pour la faire reconnaître. d
Elle diffère du mâle que je viens de décrire par les caractères suivants :
1°. Les deux fémurs intermédiaires ont moins de jaune intérieurement et les
postérieurs n’en offrent pas du tout.
2°, La taille plus forte, surpassant même celle de l'A. Guerini.
Je n'ose réunir qu'avec quelque doute cette femelle à l’australis , parce que
je n’ai plus sous les yeux ce dernier, dont je ne possède qu’une diagnose faite
en vue de le séparer du Guerini. Il est possible que la grande différence de taille
ne tienne qu’à la localité et au sexe différent , de même que la longueur du pté-
rostigma. La couleur toute noire des fémurs postérieurs, si elle est constante,
resterait comme caractère distinctif qui a probablement plus de valeur, ces or-
ganes étant le plus souvent plus clairs chez les femelles ; cependant la même
différence existe chez de l’A. Guerini femelle,
L'espèce à laquelle elle ressemble le plus ensuite est 1’4. Gould. Elle a en
effet le devant du thorax presque semblable en avant, les deux bandes submé-
dianes renfermant de chaque côté un espace ovale jaune, par leur confluence
avec les antéhumérales; mais celles-ci ne touchent pas par un point supérieur
la bande humérale noire; la première et la deuxième suture latérales portent une
raie noire bien marquée, assez épaisse et complète comme chez l’australis mâle ,
enfin la moitié antérieure de la crête mésothoracique est finement jaune. Le pro-
thorax ne porte au milieu qu’une petite tache jaune dorsale au lieu de deux. La
lèvre supérieure, qui est plus grande, n’offre qu’une ligne basale noiïrâtre peu
visible, et la raie noirâtre de la suture inférieure du front n’est pas plus épaisse
que chez le Guerini.
Il n’y a que deux cellules après le triangle des supérieures. Les pieds sont à
peu près comme chez l'A. Gouldii. Le 3° segment de l'abdomen en diffère par
une raie dorsale jaune prolongée presque jusqu’au bout.
Il me reste à parler de l°4. Guerini : L'australis femelle s’en distingue facile-
ment par les pieds postérieurs, presque entièrement noirs (excepté le vestige
externe à l'articulation des tibias) et par les deux ovales jaunes fermés du de-
vant du thorax, de même que par la raie noire complète de la première suture
latérale du thorax, le noir du derrière dex yeux plus étendu , la tache jaune dor-
sale unique du prothorax, et le ptérostigma plus long. |
Le ptérostigma est d'un brun plus foncé que chez les autres espèces ; ses bords
noirs sont plus dilatés en dedans; il est en outre plus long et moins élargi.
Les oreillettes sont bien prononcées ; la tête montre en arrière trois petites
pointes ou cornes noirâtres très-curieuses; celle du milieu, un peu pointue, naît
derrière l'occiput; de chaque côté de l’origine du bord occipital se trouve le petit
tubereule arrondi saillant ; ils sont dirigés obliquement l’un vers l’autre et sont
peut-être analogues à ceux de l'Onychogomphus forcipatus ou de l'Ophiogom-
phus serpentinus. Le mâle en est dépourvu.
des Gomphines. 457
Eatrie. La Nouvelle-Hollande , d'après une femelle incom-
plète communiquée à M, Hagen.
Elle se rapproche tant par la coloration du mâle que je lui attri-
bué, qu'on ne peut guère douter qu’elle appartienne à la même es-
pèce.
Le mâle vient du port Adélaïde (Terre de Nuits) d’après l’exem-
plaire appartenant à M. Dale.
65. AUSTROGOMPHUS GUERINI. Ramb.
AUSTROGOMPHUS DE GUÉRIN.
Syn. Gomphus Gucrini; Ramb. n° 11.
Austrogomphus Guerini; De $Selys, Syn. n° 61.
Dimensions. Longueur totale g' 44mm Q 45rm
Abdomen 33 34
Appendices supérieurs 1 1
Fémur postérieur 6 6 4fa-7
Largeur de la tête 6 6 4/4
Aile supérieure 26 1/2 29
— inférieure 25 28
Largeur de l’aile supérieure 5 4/2 6 1/4
— — inférieure 7 7 1/2-8
Ptérostigma 3 3 1/2-4.
« adulte. Lèvres d'un jaunâtre pâle, cette couleur passant insensiblement au
gris bleuâtre ou verdâtre sur le reste de la face et du front ; celui-ci proéminent,
un peu échancré au milieu, marqué d’une ligne noiïrâtre transverse complète
contre la suture du nasus, d’une ligne jaune peu distincte à la crête qui sépare
le dessus du devant et d’une bande basale noire un peu sinuée allant d’un œil à
l’autre. Espace des ocelles noir; vertex et occiput gris jaunâtre pâle de part et
d'autre , la lame redressée ; x bord droit, longuement ciliée de noirâtre; le vertex
bordé de noir derrière les ocelles.
Derrière des yeux gris jaunâtre pâle avec une tache noire médiane. Yeux oli-
vâtres.
Prothorax noirâtre , avec trois taches jaunâtres dorsales placées sur chacune
de ses parties et une tache latérale.
Thorax d’un jaune pâle , marqué de noirâtre ainsi qu’il suit : le bord de l’é-
chancrure mésothoracique; deux bandes médianes droites assez épaisses, con-
tiguës à l’arête , complètes, excepté à leur angle antérieur externe qui ne tou-
97
"À
|
438 Eon. De Secvs Lonccnamps. — Monographie |
che pas tout-à-fait l'échancrure; une bande antéhumérale , courbée en dedans , É
touchant en avant l’échancrure et se rapprochant beaucoup des médianes paren |
haut; cette bande plus rapprochée de l’humérale qui lui est parallèle et qui est un
peu plus épaisse au milieu ; un trait inférieur sur la 1'° suture , rejoignant l’hu-
mérale par en bas, une ligne complète sur la seconde suture , enfin des taches
sur l’espace intéralaire. Le noir de l’arête dorsale largement prolongé au milieu
de l’échancrure mésothoracique.
Abdomen cylindrique, mince, plus épais aux deux premiers segments, noir
varié de jaune ainsi qu'il suit : une grande tache postérieure dorsale en demi-
lune sur le 1° segment, ses côtés et le dessous ; une bande dorsale large, les
oreillettes qui sont grosses arrondies et le dessous du 2°; les pièces génitales
proéminentes. 3°, 4, 5°, 6°, 7°, 8°, 9° avec une raie dorsale jaune, plus large sur
le 8°; cette raie interrompue par les articulations , qui forment un anneau noir
et n’atteignant pas d’ailleurs tout-à-fait le bout des segments ; le dessous et les
côtés jaunes; marqués aux 3°, 4°, 5°, 6° d’un gros point noir postérieur. La partie
noire entre la bande dorsale est sinueuse; aussi aux 4°, 5e, 6° et 7° elle ne com-
mence pas dès la base, maïs laisse une tache jaune assez large qui forme an-
neau; 10° jaune pâle, le dessus marqué de deux taches noires triangulaires ba-
sales , réunies à l'articulation, pointues en arrière, où elles atteignent les deux
tiers du segment , le bord postérieur un peu échancré, finement brun.
Appendices anals jaune pâle ; les supérieurs de la longueur du 10° segment,
coniques, pointus, un peu villeux, gros à leur base où ils sont presque contigus.
La base porte une branche interne complètement penchée en bas, se courbant
ensuite en dehors où elle touche l’appendice inférieur , au point de sembler au
premier abord en faire partie. Appendice inférieur n'ayant pas la moitié des su-
périeurs , naissant presque de la base des supérieurs, derrière leur ramification
basale, complètement divisé de manière à former deux petites cornes minces
recourbées en haut jaunes, terminées par un point brun.
Fémurs jaunes en dedans, noirâtres en dehors, les quatre postérieurs marqués
d’une fine ligne jaune en dehors ; tibias et tarses noirâtres, les tibias postérieurs
avec une fine ligne jaune en dehors.
Aïles hyalines , à peine jaunâres à l'extrême base; réticulation noire, excepté
la nervure de la côte qui est d’un brun clair en dehors.
Ptérostigma jaune un peu roussâtre, épais , dilaté, entouré d’une forte nervure
noire, surmontant 4 1/2 cellules aux supérieures, 5 aux inférieures. Bord anal À
peine excavé, presque droit; formé par une nervure noire épaisse denticulée.
Ailes supérieures : 13 antécubitales, 7-9 postceubitales ; inférieures : 8-9 antécu-
bitales, 9 posteubitales ; deux rangs de cellules postrigonales.
Q adulte. Ressemble au mâle quant à la coloration, mais;
1°. La taille est plus grande,
2°. Le ptérostigma moins large mais plus long. Les nombres des nervules an-
téhumérales sont augmentés chacun de un ou deux ; le bord anal arrondi.
des Gomphines. 459
3°. Les oreillettes peu visibles.
4°, Les tibias postérieurs n’ont pas de ligne jaune; ils sont simplement un peu
brunâtres en dehors ainsi que leurs tarses.
5°, Enfin, et c’est ici le caractère le plus notable, en arrière de la tête se trouve
de chaque côté du bord occipital, un tubercule noirâtre arrondi, saïllant, dirigé
obliquement l’un vers l’autre, et la lame de l’occiput est glabre, très-basse , sur-
tout au milieu.
Q (du Musée de Berlin), diffère du mâle de Van Diemen, 1° Pas de
ligne noire au bas du front ; 2° le noir du devant des ocelles à la base du front
arrondi, non échancré ni sinué au milieu ; 3° la raie des côtés du thorax peu
marquée; 4° l'abdomen est comprimé dans toute sa longueur ; le 9° segment et
le 8° à peine dilatés en dessous ; 9° jaune en dessous et sur les côtés, son dessus
noir avec une bande dorsale jaune beaucoup plus large qu'aux segments précé-
dents; le 10° moitié plus court, moitié plus large que long, jaune pâle, à bord
postérieur droit.
Appendices anals de la longueur du 10° segment, pointus; coniques, un peu
villeux jaunes ; couchés sur une grosse protubérance conique pointue de même
longueur et couleur qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire consistant en deux
lamelles étroites de la longueur de la moitié du 9° segment , soudées ensemble
dans leur première moitié.
Fémurs jaune pâle, les quatre premiers avec une bande brune en dehors, les
derniers à épines noires, avec une ligne brune externe, double vers son extré-
mité ; tibias et tarses noirs, excepté les derniers tibias, qui sont brun-jaunâtre en
dehors. Ptérostigma surmontant 5-6 cellules; costale jaune pâle en dehors.
Patrie. La Nouvelle-Hollande , sans indication spéciale, d’a-
près plusieurs couples en assez mauvais état, parmi lesquels les
types de la collection Guerin ; la Terre van Diemen , d'après un
mâle complet.
54. AUSTROGOMPHUS INTERRUPTUS. De Selys.
AUSTROGOMPHUS INTERROMPU.
Sÿn. Ausirogomphus interruptus, De Selys, Syn. n° 62.
Dimensions. Longueur totale ® environ 45%"
Abdomen 33 (1) “
(1) Dans le synopsis on a imprimé par erreur 23 au lieu de 33,
Les cinq premiers segments de l’abdomen ont +. . : + 17
Le thorax seul. 2147 SR ONE
440 Eox. Ds Secvs Lonccaimps. — Mono yraphie
Fémur postérieur 7
Aile supérieure 28 1/2
— inférieure 27
Largeur de l’aile supér. 6 1/2
— inférieure 8
Ptérostigma des sup. 3
— des inférieures 3 1/4
go" (Inconnu).
Q jeune? Tête (manque).
Prothorax noir, avec une tache latérale et deux points médians jaunes.
Thorax jaune, varié de noir ainsi qu’il suit : l’échancrure mésothoracique ,
deux larges bandes médianes contiguës, égales; l’arête mésothoracique large-
ment jusqu'à l’échancrure ; la bande antéhumérale épaisse et l’humérale plus
mince, ne laissant entre elles qu’une fine ligne au milieu et un point vers le haut,
jaunes. Sur les côtés deux raies étroites, équidistantes, droites , formant une
tache vers les pieds ; sur le devant le jaune forme deux 7 tournés l’un vers
l’autre.
Abdomen très-comprimé, noir varié de jaune ainsi qu’il suit: 1° segment
jaune, avec deux taches basales latérales noirâtres ; 2° noir avec une tache dor-
sale jaune à trois lobes, dont le médian le plus large ; ses côtés jaunes , séparés
au milieu par une raie transverse; 3°, 4°, 5° noirs, avec une tache dorsale jaune
étroite , bilobée, touchant la base, à pointe fine ne touchant pas l'extrémité ; les
côtés du 3° jaunes, ceux des 4*, 5° avec une tache ronde basale jaune, suivie
d’un trait marginal inférieur de même couleur. (Les cinq derniers segments man-
quent).
Pieds noirâtres en entier ; les fémurs peu épineux.
Ailes hyalines assez larges, un peu lavées de jaunâtre à la base; costale.
noire ; ptérostigma brun jaunâtre entre des nervures noires; 14 antécubitaless,
12 postcubitales ; triangle des inférieures notablement plus long que celui des
supérieures:
Patrie inconnue ; probablement de la Nouvelle-Hollande.
Bien que la moitié de l'abdomen et la tête manquent chez l'exem-
plaire très-défectueux que je décris , j'ai dù en former une espèce
nouvelle , la combinaison de ses différents caractères empêchant de
le confondre avec les autres espèces. Il appartient, à ce que nous
pensons, au groupe de l'A. Guerini, mais nous ne pouvons laflir-
mer , ne connaissant ni l’occiput ni le bout de l'abdomen. Il diffère
des espèces de ce groupe par le dessin jaune en forme de 7 du de-
vant du thorax, résultant de ce que les bandes médianes sont con-
fluentes par en haut seulement avec lantéhumérale, et sont droites,
des Gomplines. 7
très-rapprochées ; mais il se rapproche du groupe , notamment du
Guerini , par le triangle des ailes inférieures très-long , par le ptéro-
stigma, le nombre des raies noires du thorax, le collier mésothora-
cique jaune, très-interrompu au milieu par le prolongement de
l'arête.
Sous le rapport de la bande dorsale jaune de l'abdomen , il rap-
pelle le Guerini ; sous celui des pieds noirs et de la raie antéhumé-
rale très-rapprochée de l’humérale et confluente avec elle par un
point avant le haut, c'est du Gouldii qu’il se rapprocherait.
Il ressemble à l'O. Saundersii par le dessin jaune en 7 du thorax,
mais s'en distingue par les triangles inégaux , la costale et les pieds
noirs, les taches dorsales formant presque une ligne étroite conti-
guë; de l'O. Reinwardtit par les mêmes caractères , et en plus par
le dessin en forme de 7 sur le thorax, les raies latérales très-
fines, ete.
SOUS-GENRE XV. — HEMIGOMPHUS (memicompuus , De Selys), Syÿn. Gomph.
Ptérostigma épais , jaune roussâtre ; membranule médiocre noirâtre. Thorax
jaune , ayant en avant six bandes noïres épaisses, les médianes touchant au mi-
lieu le bord mésothoracique; les trois derniers segments diminuant successive-
ment de longueur ; 10° court. Pieds courts.
o" Bord anal des secondes aïles excavé , à angle saiïllant.
Appendices anals supérieurs jaunes , peu écartés, épais à la base, en feuilles ;
les lames: anales internes forment un petit crochet extérieur; appendice infé-
rieur à branches divariquées noirâtres. Une dent au 2° article du pénis. Oreil-
lettes petites.
Q Ecaille vulvaire presque aussi longue que le 9° segment, fourchue en deux
branches minces contiguës, Oreillettes nulles.
Les deux espèces de ce sous-genre habitent FAmérique méridio-
pale. Elles sont assez différentes l’une de l’autre pour constituer
deux groupes , qui ont beaucoup d’analogie avec les Progomphus
qui commencent la légion suivante. M. Hagen qui les a étudiées en
détail note encore les caractères suivants : « Lèvre supérieure très-
courte, linférieure petite, un peu plus large que longue. Le 2° ar-
ticle des palpes un peu plus grand ; le 5° court, ne dépassant pas le
bout de celui qui lui fait face; langue très-échancrée, à angles en
mamellons aigus. Vésicule du vertex droite, peu élevée; locciput du
mâle en bourrelet arrondi , ses côtés longeant les yeux avec une
crête de poils.
449 Evu. De Secys Lonccuaurs. — Monographie
17 GROUPE (4. molestus).
Ptérostigma très court, presqu’arrondi; devant du thorax noir avec deux ban-
des antéhumérales cunéiformes jaunes, à pointe tournée en arrière, touchant en
avant le bord mésothoracique , qui n’a pas de demi collier jaune.
o" Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, subconiques ,
subitement fléchis en dehors au bout, ayant en dessous une forte protubéranec
basale dentelée. L’inférieur échancré en demi-lune, à branches longues très-
divariquées. Les lames anales prolongées latéralement en un appendice exté-
rieur, placé au-dessus de l’appendice inférieur.
Q Appendices anals séparés par une protubérance. Ecaille vulvaire (voir
plus haut). Occiput très-petit , formant au milieu un petit tubercule.
L'espèce, H. molestus, est jusqu'ici le seul Gomphus du Chili.
Elle se rapproche des Gomphus du groupe occipitalis et du sous-
genre Cyclogomphus par lappendice inférieur du mâle plus long et
plus divariqué que les supérieurs, Elle diffère des uns et des autres
par le dessin du thorax qui rappelle celui du Progomphus gracilis
et par le ptérostigma plus court que chez aucun autre‘Gomphus.
M. Hagen décrit ainsi les parties génitales du mâle : « Bord ven-
tral du 2° segment peu redoublé en dedans au milieu; la pièce an-
térieure amincie vers le bout, échancrée, cachée; les hameçons
antérieurs très-petits et grêles , cachés, cylindriques noirs, le bout
bifide. Les hamecons postérieurs grands , cylindriques, le bout bi-
fide, mais la partie interne très-obtuse, presque nulle; l’externe en
onglet recourbé. La gaine du pénis avec une grande crête, excavée,
fendue au milieu, où cette partie est un peu avancée. Pénis à 2° ar-
ticle formant une dent avancée en-dessous; Le 5° court, carré, élargi
au bout, qui est coupé en ligne droite, portant de chaque côté une
soie courte peu courbée ; le bout caché dans la gaine du pénis.
Cuillère à bout tronqué, un peu échancré, non fendu.
2e GROUPE (H. heteroclytus).
Ptérostigma ayant en longueur au moins le double de sa largeur; les deux
bandes médianes noires du devant du thorax épaisses et courbées en dehors vers
le bord mésothoracique, où elles interrompent au milieu un demi-collier jaune»
qui forme ainsi un 7 de chaque côté, en se réunissant aux bandes antéhumérales
de même couleur.
o" Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, aplatis,
des Gomphines. 445
un peu courbés en dedans et échancrés au bout intérieurement. L'inférieur tout-
à-fait divisé, à branches petites, très-divariquées mais courtes, de sorte que en
dehors elles ne dépassent guère les supérieurs.
Q (Inconnue).
L'espèce connue, H. heteroclytus, est d’une partie non spécifiée
de l'Amérique méridionale. Elle a une analogie frappante avec le
Progomphus complicatus par sa coloration et ses appendices supé-
rieurs. Elle s’en distingue cependant de suite par ses triangles libres,
la forme de l’appendice inférieur et la présence d’une membranule
distincte. Ces deux derniers caractères suffisent également pour sé-
parer l’hiteroclytus des Austrogomphus de l'Australie auxquels il
ressemble un peu par la coloration.
65. HEMIGOMPHUS MOLESTUS, Hagen.
HÉMIGOMPHUS MOLESTÉ.
Syn. Hemigomphus molestus; Hagen. De Selys, Syn. n° 64.
Hemigomphus elegans, De Selys, Syn. n° 63 ?
Dimensions. Longueur totale oc" 42-44mm DATE
Abdomen 30-32 30
Appendices supérieurs 1 3/4
Fémurs postérieurs 6-8 7
Largeur de la tête 6 4/2 7
Aile supérieure 26-27 af2 27-28
— inférieure 25-27 26
Largeur de l’aile supérieure 6-6 1/4 6 42
— — inférieure 8-8 1/2 8
Ptérostigma des supér. 1 2/5 2
— des inférieures 2
o' adulte. Lèvre inférieure olivâtre, l'extérieur des palpes jaune. Lèvre su-
périeure face et front jaune un peu verdâtre, ce dernier excavé, avec une petite
bordure basale devant les ocelles brune , un peu avancée au milieu dans l’échan-
crure; vertex peu élevé, noirâtre en avant, jaunâtre entre les yeux; occiput droit,
peu élevé, jaunâtre, avec une crête redressée de poils noirâtres assez longs.
Derrière des yeux jaunâtre avec une grande tache brune supérieure et une plus
petite médiane.
Prothorax bossu , noirâtre, avec deux grandes taches latérales jaunes, le bord
postérieur brun, sinué.
444 Eos. De Seuvs Loxccnawps, — Monographie
Devant du thorax brun jusqu'à la suture humérale, avec deux taches PE
formes grandes, jaune verdâtre , élargies jusqu'au bord antérieur qu'elles dé-
passent, où elles sont séparées par l’arête médiane brune, pointues écartées en.
arrière jusque près des sinus antéalaires; suture humérale finement jaunâtre,
immédiatement précédée d’une raie de même couleur très-fine, peu distincte, |
interrompue avant le haut ; espace intéralaire brun, avec une bande dorsale ma-
culaire jaune; côtés et dessous du thorax jaune verdâtre avec une bande étroite,
brune. t
Abdomen mince, cylindrique, plus épais à sa base et À son extrémité,
les bords des 8° et 9e segments un peu dilatés. Il est noirâtre marqué de
jaune ainsi qu'il suit: Les côtés des 1°* et 2° avec les oreïllettes, une bande dor-
sale très-rétrécie à la base du 1°’, large en arrière; large trilobée au 2°; une bande
dorsale au 3° rétrécie sur sa seconde moitié ; une tache dorsale pointue en ar-
rière occupant le tiers basal des 4°,5°,6° plus ou moins prolongée sur l’arête, une
tache analogue au 7°, mais de couleur plus vive, non rétrécie, de sorte qu’elle forme
un demi-anneau en dessus, aussi prolongé en ligne sur l’arête presque jusqu’au
bout ; les côtés de tous ces segments plus ou moins jaunâtres; les 8 et 9e noirs
en dessus , largement jaunes de côté, avec un cercle fin terminal; le 10° moïtié
plus court que le 9° brun clair, avec une grande tache dorsale et une latérale |
jaunes; son bord postérieur finement noir, denticulé ainsi que le précédent, droit. |
Le dessous des trois derniers segments jaune vif.
Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, jaune pâle, à peine
bruns à leur base, peu écartés. Vus en dessus, ils sont coniques dans leur pre- |
mier tiers et assez épais, leur dernier tiers assez subitement aminci, un peu |
rejeté en haut et en dehors , comme coupé en biseau en dessous intérieurement;
la pointe obtuse. Vus de profil on aperçoit de suite après la base, une très-forte
dent noirâtre occupant leur première moitié, aiguë, garnie de 6-7 dentelures sur
son bord postérieur; avant la dent dont nous venons de parler on voit l’apparence
d’une branche très-fine, dont l’origine est intérieure, non visible, mais qui se ter-
mine en dehors en pointe courte brune, mousse, placée à la base extérieure dont
on croirait au premier abord qu’elle fait partie, bien qu’elle ne soit en effet que
la partie externe de la lame anale notablement forte dans cette espèce. |
Appendice inférieur presqu'aussi long que les supérieurs, brun noirâtre au
bout , complètement divisé en deux branches beaucoup plus divariquées que les
supérieurs et dépassant même latéralement les côtés de l'abdomen; leur pointe M
externe mousse, précédée en dedans d’une petite échancrure, .
Pieds assez courts, peu épineux, noirâtres, excepté l’intérieur des fémurs qui |
est brun clair.
Ailes assez larges, hyalines, très-légèrement jaunâtres à la base; réticu-
lation noire; la costale jaune en dehors jusqu’au ptérostigma qui est très-
court, très-épais, presque ovale, à peine deux fois aussi long que large,
roux, jaune au centre, entouré d’une forte nervure noire très-dilatée sur-
des Gomphines. 445
montant deux cellules et demie ; membranule blanchâtre , visible; 10-11 antécu-
bitales aux supérieures, 7-8 aux inférieures, 6-8 postcubitales aux quatre. Tous
les triangles réguliers, libres, suivis de deux rangs de cellules aux supérieures,
de trois cellules, puis de deux rangs aux inférieures; bord anal épais, excavé,
denticulé au bout , à angle assez saïllant.
Q Lèvres, face et front jaune clair; une petite bande brune devant les anten-
nes ; espace des ocelles brun ; l’occiput brun jaunâtre, non élevé, très-déprimé,
à bord noirâtre, velu, formant au milieu un petit tubercule jaunâtre, renflé en
arrière. Derrière des yeux jaunâtre, ceux-ci bruns.
Prothorax jaunâtre taché de brun.
Thorax jaune, ayant en avant deux raies médianes étroites brunes contiguës,
contre l’arête qui reste jaune au milieu, et une raie antéhumérale et une humé-
rale brunes, rapprochées ; attaches des aïles tachées de brun.
_ Abdomen assez épais, égal, non rétréci ni dilaté, les côtés des 8° et 9e seg-
ments à peine élargis et comme roulés en dessous. Il est brun-noirâtre, annelé
et marqué de jaune ainsi qu'il suit : dessus des 1% et 2° brun roux avec une
bande jaune dorsale large , formant au 2° une tache trilobée ; les sutures noirâ-
tres; 3°, 4°, 5e, 6° ayant le dessus noirâtre avec un large anneau jaune oc-
eupant le tiers basal, et marqué d’une tache brune de chaque côté de l’arête,
qui reste finement jaune , même sur les deux tiers postérieurs noirâtres du seg-
ment ; au 3° l'anneau est plus large ainsi que la tache latérale brune, qui forme
une bande; au 7° il est plus étroit et non taché de brun ; 8° et 9° noirâtres en
dessus, jaunes sur les côtés; 10° moîtié plus court que le 9°, brun en dessus,
jaune sur les côtés, son bord postérieur garni d’épines noires.
Ecaille vulvaire jaune, épaisse, aussi longue que le 9° segment, large à
|
la base, amincie au bout, fendue en deux lames contiguës dans sa seconde
moitié.
Appendices anals plus courts que le 10° segment, jaunâtres, villeux, coniques,
pointus, écartés à leur base, penchés l’un vers l’autre sur une protubérance jaune
conique qui les sépare.
| Fémurs médiocres, jaunâtres, ayant en dehors une bande brune qui, aux pieds
antérieurs , ne commence qu'après la base ; les postérieurs avec quelques épines
courtes. Le reste des pieds noir; les tibias à cils un peu plus longs que chez
lAeterolcytus.
| Aïles assez larges, hyalines, à peine un peu jaunâtres à la base ; réticulation
| noire , costale finement jaune en dehors ; ptérostigma rougeâtre, jaune au centre,
entouré d’une nervure noire ; il est très-court, épais, surmontant 2-8 cellules ;
membranule pâle , presque nulle; 10 antécubitales aux supérieures, 7-8 aux in-
| férieures ; 7 postcubitales aux quatre ; tous les triangles libres, suivis de trois
| cellules puis de deux rangs.
|
Patrie. Le Chili. Décrit d’après un exemplaire du Musée de
58
thea (Musée de Copenhague).
446 Eox. De Seys Loxccuamps, — Monographie
Berlin pris par Sellow à Salto grande, et trois femelles de Quillota,
communiquées par M. Hagen , prises par l'expédition de la Gala-«
Il est voisin de l’heteroclytus par ses triangles libres, la coloration
du ptérostigma, du vertex, du thorax et de l'abdomen. Il en diffère {
surtout :
1°. Par le ptérostigma très-court, roux ;
. Pas de raie noire au bas du front ;
3°. Les raies médianes brunes du devant du thorax étroites , --
pas de raie latérale ;
4°. Le dessous de l’abdomen jaunûtre ;
5°. Les bandes jaunes distinctes des quatre fémurs postérieurs.
Il est si différent des Progomphus gracilis et complicatus, qu'une
comparaison semble superflue.
Il suffit de songer aux triangles libres, au front jaune, aux dessins
du thorax, etc.
J'ai signalé dans le Synopsis des Gomphines sous le nom de He-
mig. elegans un exemplaire mâle qui devait provenir de l'intérieur \
du Brésil, d'où il aurait été rapporté par MM. de Castelnau et
Emile Deville. La différence que j'avais eru remarquer consistait \
dans la coupe du bord anal des secondes ailes, qui m'avait semblé
beaucoup plus oblique, un peu comme chez la Diaphlebia angus-"
tipennis. N'ayant pu retrouver depuis cet exemplaire, je dois croire
que le caractère signalé de mémoire n'est pas aussi frappant que je
le croyais et que cet I. elegans doit être rapporté au molestus. |
Un autre exemplaire mâle incomplet du Museum de Paris, ve-
nant du Chili, m'avait aussi paru différent, et je lui avais donné leu
nom de villosus , mais examiné par M. Hagen , il s'est trouvé que
ce doit être encore un #molestus plus adulte.
Sa taille est un peu plus forte; la tête, le thorax et les trois pre-«
miers segments de l'abdomen , sont plus fortement couverts de vil-«
losités brunes ; il y a au bas du front une bande transverse brune
plus distincte, de même qu'une bordure et un point médian à la
lèvre. Les côtés du thorax ont une bande brun elair beaucoup plus
large, les oreillettes sont bordées de noir.
|
66. HEMIGOMPHUS HETEROCLYTUS. De Selys.
HÉMIGOMPHUS HÉTÉROCLYTE.
Syn. Hemigomphus heteroclytus; De Selys , Syn. n° 65.
|
des Gomphines. 447
Dimensions. Longueur totale og" 46mm
Abdomen 34
Appendices supérieurs 2 1/2
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête 6 1/2
Aïle supérieure 28
— inférieure 27
Largeur de l’aile supér. 6
— — _infér. 7 18
Ptérostigma des sup. 3
o adulte. Lèvres, face et front jaune vif; base de la lèvre supérieure et une
petite tache médiane , suture entre le nasus et le front, une large bande trans-
verse occupant tout le devant du front, excepté une fine bordure au milieu con-
tre le nasus , noirs, ainsi qu’une large bande basale devant les ocelles,; dessus et
derrière de la tête noirs, excepté une tache arrondie au vertex, entre les yeux
une autre au milieu de la lame occipitale de part et d'autre, et trois taches infé-
rieures aux tempes, contre les yeux, jaunes. Bord de l’occiput arrondi, à cils noirs
longs.
Prothorax noir; une petite tache médiane, une latérale et le lobe postérieur
arrondi, jaunes.
Devant du thorax noir ; un demi-collier court, assez épais, interrompu au mi-
lieu par l’arête noire au bord mésothoracique, se réunissant avec les bandes an-
téhumérales larges, un peu dilatées , de manière à former un 7 jaune de chaque
côté ; une raie humérale un peu courbée, plus fine que les deux bandes noires
qui la circonscrivent, un peu plus épaisse près des sinus, où elle est confluente
avec le bout des antéhumérales. Côtés et dessous du thorax jaunes, avec les vesti-
ges de deux raies noires très-interrompues, la première plus épaisse, réduite à un
point supérieur et à une bande inférieure , qui se réunit par en bas à la bande
noire humérale ; la seconde à la seconde suture indiquée par un point supérieur
et une tache inférieure après les pieds. Abdomen mince, cylindrique, plus épais
à la base et à l'extrémité; les bords des 8° et 9° un peu dilatés. Il est noir marqué
de jaune ainsi qu'il suit : les côtés des 1* et 2° et les oreillettes, une bande dor-
sale sur les 1° et 2° segments, très-étranglée au milieu du 1°, rétrécie sur la se-
conde moitié du 2° où elle ne touche pas le bord postérieur; un demi-anneau
basal aux 8°, 42,56, 6°, 7° rétréci sur l’arête dorsale, n’occupant que le cinquième
des segments; le bord ventral des mêmes segments finement jaune ; 8° avec un
anneau semblable mais plus étroit ; 9° avec un cercle basal encore plus mince et
très-interrompu en dessous ; 10° moitié plus court que le 9°; son bord postérieur
un peu tronqué, finement jaune sur les côtés; dessous des trois derniers segments
jaune, ainsi que leur bord latéral; hameçons assez saillants jaunes; base du
pénis noirâtre, en gouttière.
448 Eox. De Seuys Loxccuamps. — Monographie
Appendices anals supérieurs de la longueur du 9° segment, noïrâtres dan:
leur tiers basal, jaune clair ensuite, à pointe extrême brune; écartés, un peu
lancéolés, épais, à bord externe cilié de jaune, un peu courbés en-dedans après
la base qui porte une petite branche noire pointue en dehors, penchée vers l'ap=
pendice inférieur ; l'extrémité un peu arrondie en dehors, un peu excavée en des:
sus, un peu échancrée intérieurement avant la pointe, qui est mousse, nono à]
brune, recourbée en dedans. ä
Appendice inférieur moitié plus court que les supérieures; sa base brune. IL
est complètement divisé en deux branches écartées, coniques, à pointes recourbées
en haut et en dehors, où elles s'appuient sur le bord externe des supérieurs. Les
branches à leur base, se trouvent posées entre le bord externe des supérieurs et
leur petite bifurcation basale externe que, si l’on ne faisait pas attention, l'on
pourrait prendre pour une partie de l’appendice inférieur. {
Pieds assez courts, à épines courtes ; tout noirs, excepté une raie blanchâtr >
incomplète sur le côté externe des fémurs antérieurs.
Ailes hyalines très-légèrement jaunâtres; réticulation noire, la costale à peine À
jaunâtre en dehors jusqu’au ptérostigma qui est médiocre, très-épuis, jaune pâles |
entouré de tous côtés par une nervure noire très-dilatée et surmonte 4 cellulesÿ 4
13-14 antécubitales, 10 aux inférieures ; 8-10 posteubitales aux quatre; tous les 1
triangles libres, le supérieur rectangle, à côté externe plus long que les deu I]
R
ri
autres et presque droit; le triangle inférieur long, à côté interne court; trois cel=
lules postrigonales, suivies de deux rangs; bord anal épais, excavé, denticulé
à angle saillant ; membranule fine pâle,
Fatrie. L'Amérique (probablement méridionale ) d’après des. À
exemplaires de la collection de M. Dale.
Cette espèce se rapproche du Progomphus gracilis par la struc
ture et la coloration des appendices anals, du ptérostigma et la co
loration de l'abdomen. Elle s’en distingue de suite par ses triangles
libres et la coloration du thorax. él
(|
|
des Gomphines. 449
SECONDE SOUS-DIVISION.
DIVISÉES (nrvisÆ).
Tous les triangles, ou une partie des discoidaux divisés en plusieurs
cellules.
Les Gomphines intégrilabiées divisées, comprennent trente-sept
espèces , séparées en deux légions naturelles sous le rapport géo-
graphique, qui semblent parallèles l’une à l’autre, et qui ne sont
caractérisées que par la membranule presque nulle chez les Gom-
phoïdes du Nouveau-Monde, mais bien distincte chez les Lindénies
de l'Ancien (1).
2e LÉGION. — GOMPHOIDES (De Selys.)
Membranule nulle ou presque nulle.
Voici les caractères détaillés de cette légion, tels que me les trans-
met M. Hagen.
1. Description des formes.
&« TËTE comme dans la légion des Lindénies, mais la vésicule du vertex pe-
tite, peu élevée, quelquefois presque nulle, faisant un bourrelet transversal, cer-
clant en dehors les ocelles, (Progomphus, Gomphoides). L'occiput comme dans
les Lindénies, mince, en biseau, de même forme chez les Ceux sexes, et rarement
différent selon les espèces (S. japonicus, GC. signata), bord postérieur des yeux
moins sinué (parfois presque pas du tout : À. Producta groupe).
Les antennes comme chez les Lindenies , mais le troisième article (le basal
et la soie) plus court que le second, ainsi le reste de la soie est plus long que
chez les Lindenies. Il est cylindrique et mince (épaissi avant le bout en dehors
Hagenius).
La face, moins avancée ; frort brisé à angle droit (Hagenius, Zonophora,
Progomphus ; partie des Gomphoides), ou moins brisé ; (Cyclophylla). La partie
supérieure en général plus courte, non avancée au milieu, droite et un peu dé-
Le sous-genre Sieboldius, est il est vrai du Japon, mais nous n'avons pu l’é-
tudier suffisamment, de sorte qu’il n’est pas bien sûr qu’il appartienne réelle-
ment aux Gomphoïdes, dont il semble du reste posséder les principaux carac-
tères, avec un système de coloration analogue à celui des Lindénies que nous
plaçons immédiatement après lui.
450 Eon. De Sezys Lonccnamps. — Âfonoyraphie
primée au milieu. L’épistome de même grandeur et souvent même un peu plus
grand que la partie antérieure du front. L’échancrure inférieure quelquefois si
large qu’elle devient presque nulle (Prog. obscurus) et alors le rhinarium plus
large , pointu à ses côtés.
Bouche. « Lièvre supérieure comme chez les Lindénies (Zonophora) ou les
angles antérieurs plus arrondis (chez les autres, même forme, mais plus petite
et notablement plus courte chez l’Hagenius).
Mandibules comme chez les Lindénies. Mâchoire comme chez les Lindénies
mais le lobe basal plus petit et moins prononcé , le bout plus aminci.
« Lèvre inférieure aussi longue que large, à angles antérieurs plus ou moins
arrondis ; ou petite, plus large que longue (Hagenius). Palpes labiaux à second
article, ou assez grand, le côté externe à angle arrondi, (Zonophora) ou plus
petit, ce côté externe à angle presque droit (Gomphoïdes) ou à angle arrondi,
presqu’en demi-cercle (Hagenius, Progomphus). Article troisième comme chez
les Lindénies, mais chez la Zonophora il est si court, que les deux bouts ne se
dépassent pas.
« Langue comme chez les Lindénies, ou élargie au bout avec les angles ai-
gus, le bord échancré (Zonophora), les angles arrondis plus avancés (Hagenius)
ou non élargis au bout qui est coupé droit. (Progomphus).
Tuorax. « Prothorax comme chez les Lindénies; thorax comme chez les
Lindénies; l’'échancrure mésothoracique plus petite moins perpendiculaire, (ex-
cepté chez l’Hagenius qui l’a comme les Lindénies); les sinus antéalaires fendus
jusqu’au milieu de l’arête mésothoracique, ou moins longs (à peu près 41/4
chez Progomphus). Angle externe des sinus antéalaires déprimé, réuni avee le
thorax (Zagenius) ou l’angle externe libre, très-aigu , tourné en dehors (Zono-
phora) plus ou moins aigu tourné en arrière. (Gomphoides, Progomphus.)
Preps « situés comme chez les Lindénies, ou forts et très-longs, dépassant la
moitié du 5° segment (Hagenius) ou dépassant à peine le 3° segment (Progom-
phus) ou encore plus courts et moins forts (Gomphoides) les autres caractères
comme chez les Lindénies.
« Les onglets ayant la dent un peu plus près de leur bout, plus longs et obli-
ques. (Elle est courte, droite, au milieu chez Hagenius.)
Arces. € Formes des Lindénies , arrivant à la fin du 7° segment abdominal ou
même le dépassant (Hagenius, Progomphus) ou dépassant un peu le 6° segment;
(G. fuliginosa) quatre à cinq fois plus larges que longues, forme générale des
Lindénies.
« Le restant comme chez les Lindénies, excepté que la partie humérale forme
la moitié aux antérieures, un peu moins aux postérieures. (Æ/agenius et Zonophora)
elle est un peu plus longue mais moins que 3/5 chez les autres. L'espace médian
contient une transversale. — Le triangle interne vide dans les quatre ailes (Ha-
genius, Zonophora) ou avec une transversale aux quatre ailes (Progomphus) ou
une transversale dans les antérieures (Cyclophylla producta, signata, etc.) ou
des Gomphines. A5
avec trois transversales partant du même point dans les quatre ailes, et une sur-
numéraire dans les antérieurs, (G. audax, fuliginosa).
« Triangle les ailes antérieures ou presque rectangulaire, côté supérieur un
peu plus long que l’interne, l’externe courbé (Hagenius, Zonophora, Progom-
phus) ou plus long que large, avec ses côtés externes et internes droits, égaux,
angle inférieur le plus aïgu (les autres). La position un peu oblique ; sa hauteur,
un tiers ou moitié, de la largeur de l’aïle. Il est parfois vide d’un côté, (Pr. gra-
cilis); avec une transversale (Hagenius, Zonophora) avec trois partant du même
point (Gomphoïdes) (chez G. audax et fuliginosa une surnuméraire) et Pro-
gomphus. Triangle des aïles postérieures plus large; avec une transversale, Ha-
genius, Zonophora, Prog. gracilis, Aph. producta, G. signata, etc. et 3 chez
Progomphus (excepté gracilis et les autres Gomphoides).
« Les triangles internes plus petits que l’externe chez Hagenius, Zonophora,
Progomphus, Pr. obscurus, zonatus, etc.; ou égaux chez des autres. Espace au-
dessus du triangle, réticulé chez les Gomphoïdes, arculus droits (un peu frac-
turés chez Hagenius et P. obscurus); les deux secteurs naissent séparés dans
son milieu (presque du même point chez G. audax et fuliginosa) 15-23 antécu-
bitales , la première et 5° ou 8° plus fortes, entières.
« Ptérostigma grand, de Lindénie , ou médiocre (Prog. gracilis.)
« Triangle anal chez les mâles allant jusqu’au bout chez les Gomphoides.
Membranule presque nulle.
ABpomex. € Cylinarique un peu comprimé, plus ou moins élargi à la base et
avant le bout (jusqu’au bout : Hagenius, Progomphus), très-grêle (plus fort
chez Hagenius, G. audax. Prog. femelles) 1/6 à 1/4 plus long que les ailes
formant 3/2 à peu près de la longueur totale. La base (1°, 2° commencement
du 3° segment) et le bout élargis (7°, 8° épais décroissant Gomphoides, Zono-
phora; 7, 10, Hagenius, Progomphus.) Les segments 3°, 4°, 5°, 6e, 7°, longs,
égaux ; 2°, 8° un peu plus courts; 9°, 10° 1°° successivement plus courts. Le bord
inférieur des 8°, 9, élargi en lamelle plissée chez quelques Gomphoïdes.
Parties GÉNITALES, Mâle :
« Premier segment abdominal uni en dessous. Second segment de chaque côté
avec une oreillette quadrangulaire comprimée, ou arrondie, dentelée ou sca-
bre en dehors. Le bord ventral non-dentelé à sa fin, courbé. (Progomphus)
ou droit doublé vers les parties génitales intérieurement d’une manière plus ou
moins prononcée (Progomphus, Gomphoïdes) ou nul (les autres). Pièce anté-
rieure très-petite, tout-à-fait cachée par le 1*° segment. (Progomphus), visible,
débordant plus ou moins le bord ventral chez les autres. Avancée au milieu (Ha-
genius, À. producta) ou échancrée chez les autres.
Hameçons antérieurs simples en onglets plus ou moins longs, simples, avec le
bout aminci (Zonophora, Gomphoides) bifide au bout (Progomphus, Hagenius) ;
gaîne du pénis très-grande, pyriforme ou plutôt ovale sans arête (Hagenius) pe-
tite avec la crête plus ou moins développée ou excavée (Progomphus) ou bifide
NRA Ce
iophibre, 4; Part ou trifide (C. signata, prit BP
accompagné de deux soies longues serriformes (signata , produ
(les autres). 11e |
« Cuillère avec le bout coupé (Zonophora) ou plus ou moins _. bit
(Gomphoïdes, Progomphus). ‘ta te 4
« Les parties génitales dépassant beaucoup le bord ventral marier
"2 moins (les autres). if
4? « Appendices supérieurs, ou plus courts que le segment final, forts, a
Ne nés avec des dents prononçées (Hagenius) ou plus longs, larges, droits (Pro-
gomphus) plus longs, minces, plus ou moins courbés (les autres), |
« Appendice inférieur ou bifide aussi long que les supérieurs (Hagenius,
Progomphus) plus court (Zonophora) ou presque nul en plaque rudimentaire
(G'omphoides). |
Femelles. « Second segment à oreillettes nulles. Appendices aigus aussi long
que la pièce intermédiaire. La vulve bifide, très-courte, en assez longue lanière,
(Zonophora.)
IT. Couleurs et dessin.
» La couleur du fond est toujours un noir ou brun peu ou point bronzé, ou
domine toujours bien la couleur jaune ou verte des bandes et taches.
» Le dessin est en général comme chez les Lindénies , mais comme la couleur
du fond domine dans toutes les parties du corps, les bandes deviennent plus
étroites, plus rarement confluentes ou élargies au bout (Progomphus, quelques
Gomphoides).
» Les ailes, hyalines, ont rarement une tache basale enfumée , le bord anté-
rieur jaunâtre. (Prog. costalis) le ptérostigma brun, plus ou moins foncé, la
membranule blanche; une tâche entre les secteurs de l’arculus , (Gomphoïde et
Prog. obscurus, groupe).
IIT. Villosités. Sculptures.
» Les villosités sont en général comme chez les Lindénies, excepté les Pro-
gomphus où elles sont plus grandes, et couvrent aussi tout l'abdomen.
» Les sculptures comme chez Lindénies.
IV. Différences d'äges.
» Comme chez les Lindénies. Quelquefois les ailes enfumées chez les adultes.
V. Différences sexuelles.
» Les oreillettes.
Les parties génitales. Le bord de l’occiput est semblable chez les espèces con-
nues (excepté C. signata et Hagenius japonicus). On ne sait pas si tous les mâles
à abdomen munis de feuilles ont des femelles de même. C. signata s'y opposerait.
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1
j ;
GENRES.
Côté supérieur du triangle des supérieures plus long que l’intérieur;
l'extérieur le plus long, brisé. L'espace au dessus libre. Secteurs
de l’arculus très-séparés dès-leur naissance. Front saillant.
o Cellule du bord anal non prolongée jusqu’à l'angle. Appendices
supérieurs presque droits, en feuilles aplaties, l'inférieur ,an pew
plus court, divisé en branches fines écartées recourbées.
Q Ecaille vulvaire courte échancrée. Append. plus courts que le 8e
segment.
II PROGOMPHUS, De Selys.
A.
Côté supérieur du triangle des
supérieures plus court que les
deux autres, qui sont presque
égaux ; l'externe non brisé; l’es-
pace au-dessusréticule; secteurs }
f $ 1
Triangie interne divisé aux 4
ailes (le discoïdal de 3-4 cellules,
exceptionnellement de deux).
de l’arculus naissant presque du
même point. Front déprimé.
©" La cellule du bord anal pro-
longée jusqu'à l’angle. Appen-
dices supérieurs plus lougs que
le 10e segment, semi-circulaires
en tenailles; l’infér, presque nul.
Q Append. de la longueur du 10€ B.
segment.Ecaille vulvaire courte, Triangle interne divisé (en 2) aux
Pieds médio-
cres ou courts,
eu ou point h :
nur, 5 échancrée. ailes supérieures; libre aux infé-
III.GOMPHOIDES, De Selys.| rieures. (Le disecidal de 2-3 cel,
ules),
Côté supérieur du triangle des supérieures plus long que l'interne;
l'extérieur le plus long ; l’espace au dessus libre, Secteurs de l’ar-
culus très-séparés dès leur naissance. Triangles internes des 4 ailes
libres; les discoïdaux divisés en 2 cellules par une nervule allant
du côté supérieur à l’externe. Front très-déprimé.
og" La cellule du bord anal non prolongée jusqu’à l'angle. 8e et 9° seg-
ments un peu dilatés.
Q Ecaille vulvaire bifide au bout , assez longue.
IV. ZONOPHORA, De $Selys.
Tête petite, jaune
o* Occiput rer ñé
Côté supérieur du triangle beaucoup plus long que l'interne; l'externe
le plus long. L'espace au dessus libre. Triangles internes des 4 ailes
libres ; les discoïdaux divisés en 2 cellules par une nervule allant
du côté supérieur à l’externe. Secteurs de l’arculus très-séparés
dès leur naissance. Front saillant.
o" 8e et 9° segments dilatés ; le 102 plus large que long; appendices
supérieurs épais, très-écartés bidentés en dessous, de la longueur
du 10° segment ; l’inférieur presque carré, relevé en haut au bout
qui est échancré.
Appendices anals courts. Ecaille vulvaire courte échancrée.
V. HAGENIUS, De Selys.
Pieds longs,
fémurs posté-
rieurs énormes
non épineux, \
- ns rm,
© Append. anäls
Q Occiput bass
Tête très-petite ne
o* Occiput aveeul
© Occiput élevé |
4
17. Gowexoïx
Lèvre inférieur
large. |
a 8 segment
latéral non pr
Q Bords des 84
18. CyccoPrx
Lèvre inférieure
gue. a
o" 8° et 9e seg
10€ prolongé en
Q Bords des 884
19. APHYLLA |
Ailes assez 1a
gle discoïdal des
les autres. |
go" Angle anal. |
plus longs quel
le bout qui este
court à branche |
Q Appendices dk
ment subcylindr
que le 9° segmer
20. ZonorxoR!
A1
t . Li
Ailes infér. étroi
discoïdal des Sup)
ao” Angle anal @
longs que le 108
#
rieur rudimental
“ment fusiformes.
9e segment, bifid
21. DrapPr
>
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raie dorsale
deux dents en de}
des appendice na
22. HAGENIUS!
Co
noir et de jaune.
supér. courbés €
fortes dents en &
rées par une f0
vaire courte él
23. SIEBOLDIU
| \
& aussi longue que
Mblissée ; 10° à bord
roulés.
cale). DA PTE
blus large que lon-
jés sans feuilles. Le
Lbôte.
alés ;
Le
le) . à k :
té interne au trian-
Hcoup plus court que
|
|
| supér. deux fois
its, échancrés avant
|Vinfér. moitié plus
|
gs que le 10° seg-
lvaire plus longue
| bout.
| terne du triangle
jart que les autres.
lér. deux fois plus
[ Siformes. L'’infé-
ss que le 9° seg-
blus courte que le
!
Î
L e L L
en noir avec une
Si long que le 3°.
md. supér. avec
thancrée ; le bout
h dedans.
lomen annelé de
purt que le 3e,
lliane; appendices
hors ayant deux
ibmédianes sépa-
die, Ecaille vul-
M; anals courts.
GROUPES.
Tous les triangles divisés en 2 cellules (exception-
nellement libres) ptérostigma médiocre, Groupe
Gracilis.
Triangles discoïdaux de 5 cellules, les internes'de
2 cellules. Ptérostigma très-long. Groupe Obscurus.
Triangle discoïdal des supérieures à côté externe
légèrement brisé, triangle interne de 3 cellules aux
4 ailes. Groupe Znfumata.
Triangle discoïdal des supérieures à côté externe
non brisé ; triangle interne de 4 cellules aux supé-
rieures, de 3 aux inférieures.
(@ 8e et 9° segments un peu dilatés en feuilles). —
Groupe Audaz.
Triangle discoïdal des supérieures à côté externe
non brisé. Triangle interne de 2-3 cellules.
(g” 8° et 9° segments campanulés. Appen. sup. semi-
culaires un peu bifides. L'inférieur court bifide).
Groupe Semicircularis.
;
i
|
|
ESPÈCES.
67. gracilis, agen.
68. complicatus, De Se/ys.
69. costalis, Hagen.
70. obscurus, Ram.
71. zonatus , Hagen.
72 stigmatus, Say.
73. infumata, Æamb.
74. fuliginosa, Hagen.
75. audax, Hagen.
76. semicircularis , De
77. diphylla, De Selys.
78. gladiata, Hagen.
19. signata, Hagen.
80. sordida, De Selys.
81. elongata, De Selys.
82. brevipes , De Selys.
83. producta, De Selys.
î j 84, campanulata , Burm.
HAS 4 1 86. brevistylus , De Selys.
! i 87. japponicus, De Selys.
Selys.
‘ j 85. angustipennis, De Selys.
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des Gomphaines. 455
En général les Gomphoïdes sont difficiles à juger, ne connaissant sur 21 espèces
que les deux sexes de 8 espèces,
VI. Différences spécifiques.
» Pour les groupes: la tête, les appendices, les parties génitales. Triangle.
Pour les espèces : les feuilles de l'abdomen et sa forme générale, les appendices,
les hameçons, le dessin , la couleur, et la forme du front. »
La légion des Gomphoïdes se compose de vingt espèces de l'A-
mérique tropicale et d’une seule du Japon.
Say a décrit une espèce parmi ses Æschna, Burmeister une, et
Rambur deux dans leurs Diastatomma; toutes les autres étaient nou-
velles Jors de la publication de mon Synopsis.
La légion se divise en quatre grands genres nature:s, formant
deux paragraphes.
$ 1. Pieds médiocres ou courts (1).
Genres : Progomphus, Gomphoides, Zonophora.
$ 2. Pieds longs, à fémurs postérieurs très-longs (2).
Genre : Hagenius.
Les trois grands genres du $ 1. sont formés par la combinaison
des caractères suivants : la proportion du côté supérieur du triangle
par rapport aux autres ; — l’espace qui le surmonte libre ou réticulé
— les secteurs de l’arculus éloignés ou rapprochés à leur naissance.
— La direction de la nervule du triangle discoïdal lorsqu'il n’y en
a qu'une — les triangles internes en partie divisés ou libres — la
. forme et la dimension des appendices anals tant supérieurs qu’in-
férieurs des mâles et celle de la cellule du bord anal, — enfin la lon-
. gueur de l’écaille vulvaire des femelles.
Dans le tableau suivant je présente sous une forme synoptique
les caractères des paragraphes , genres, sous-genres et groupes,
avec l'indication des espèces.
(1) 3° Article des antennes cylindrique , très-aminei. Dent des onglets longue,
oblique, rapprochée du bout. Gaine du pénis sans crête transversale. (HAGEx.)
(2) 3° Article des antennes plus fort, épaissi au bout. Dent des onglets courte,
médiane. Gaine du pénis avec une crête. (HA&EN.)
454 Evo. Dr Seivs LoxécHawrs. — Monographie
GENRE IL. — PROGOMPHUS (Proomrnus), De Selys.
Synonymie : PrRoGomPHUs; De Selys, Syn. 1854. — Hagen.
DrasraArommA. (Pars.) Burm.— Ramb.
Æscnna. (Pars.) Say.
Côté supérieur du triangle discoïdal des ailes supérieures plus long que l’in-
térieur; l’externe le plus long, brisé. L'espace qui surmonte le triangle libre. Le
triangle interne petit, aigu. Les deux secteurs de l’arculus très-séparés dès leur
naissance.
Front saillant. Pieds courts, peu épineux.
o Cellule du bord anal non prolongée jusqu'à l'angle , qui est saïllant; ce
bord très-denticulé.
Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, en
feuilles aplaties, presque droits.
L'inférieur assez long, très-divisé en branches fines, bifides au bout, écartées,
un peu courbées en dedans. Une dent au second article du pénis.
© Écaille vulvaire très-courte, très-échancrée au milieu. Appendices anals
plus courts que le 10° segment.
Ce genre se distingue bien des Gomphus par ses triangles en
partie divisés.
Il diffère des Gomphoïdes par le côté supérieur du triangle plus
long, l’extérieur brisé; l’espace au-dessus libre ; les secteurs de l’ar- |
culus très-séparés dès leur naissance; les appendices supérieurs du
mâle en feuilles et non en tenailles ; l’inférieur à branches longues ;
la cellule du bord anal.
Il se sépare des Zonophores par les triangles internes divisés ; le \
front saillant ; les appendices anals plus courts que les deux der-
niers segments dans les deux sexes ; la forme de ses appendices ;
l'écaille vulvaire courte.
Il se reconnait de suite des Hagenius par ses pieds courts ; les“
triangles internes divisés, ele. ete. |
Ce grand genre, composé de six espèces de l'Amérique tropicale,
ne se subdivise pas en sous-genres.
Nous y distinguons deux groupes :
1 GROUPE (P. gracilis).
Tous les triangles divisés en deux cellules (le discoïdal des supérieures parfois
et exceptionnellement libre). Ptérostigma médiocre ; pas de vestige brun à la
naissance des secteurs de l’arculus.
des Gomphines. 459
Nous ne connaissons qu’une espèce : P. gracilis, du Brésil, qui
est remarquable par le peu de fixité dans la division des triangles,
de sorte que si l'on supposait un exemplaire ayant par anomalie
tous les triangles libres, on le prendrait au premier abord pour
un Gomphus du sous-genre Progomphus, dont le distinguerait seu-
lement le côté externe du triangle discoïdal brisé. Mais nous
n'avons Jamais vu une anomalie aussi complète,
M. Hagen décrit ainsi ce groupe : « Lèvre supérieure courte,
linférieure un peu plus large que longue; le second article des
palpes de grandeur égale ; le troisième aigu, long, dépassant l’ex-
trémité de celui qui lui fait face. Langue obtuse au bout, qui est un
peu échancré au milieu, Vésicule du vertex peu élevée, courbée.
Occiput en biseau ; sa crête de poils non prolongée au-delà. Sur
plus de soixante individus, il y en a une trentaine chez lesquels le
triangle discoïdal des supérieures est libre dans une aile, divisé par
une veine dans l’autre ; mais la transversale des triangles internes
est constante. Membranule nulle (son rudiment à peine visible avec
une forte loupe). Les sinus antéalaires fendus, un peu plus que
dans leur tiers basal.
« 9° Oreillettes assez détachées. Lame anale arrondie, simple;
bord ventral peu doublé en dedans au milieu. Pièce extérieure ea-
chée , amincie , échancrée ; hameçons cachés, aplatis, courbés au
milieu , le bout coupé , bifide ; les hameçons postérieurs grands , le
bout bifide, la partie interne brisée, triangulaire, le bout externe den-
telé; la partie interne en onglet recourbé; la gaine à crête grande, exca-
vée, non fendue. L'article second du pénis formant une dent courbée
en dessous, médiocrement longue ; les deux soies très-rapprochées,
courbées , cachées dans la gaine. Cuillères à bout tronqué, fendu.
« © un renflement au lieu d'oreillettes. »
2e GROUPE (P. obscurus).
Triangles discoïdaux divisés en trois cellules par trois veines confluentes au
milieu, aux ailes supérieures ; divisés en deux, trois, ou quatre cellules aux ailes
inférieures. Les triangles internes de deux cellules. Ptérostigma très-long.
$ 1. Vestige brun de la base des secteurs de l’arculus peu marqué.
P. complicatus — costalis (de l'Amérique méridionale).
$ 2. Vestige brun de la base des secteurs de l’arculus bien marqué.
P. obscurus — zonalus — stigmatus, (De l'Amérique septentrionale tropicale).
456 Evo. Ds Seuys Loxecuaups.— fonographie
M. Hagen m'écrit : « Ils sont très-voisins du premier groupe ;
mais la langue est encore moins échancrée au bout, la lèvre est dif-
férente, petite, plus longue que large, arrondie au bout ; le second
article des palpes moins arrondi en dehors, formant un angle obtus.
La membranule moins rudimentaire ; l'oreillette des mâles bien dé-
tachée , dentelée en arrière ; lames anales bifides , la partie interne
longue, aiguë; pénis à gland plus large , arrondi; des soies cour-
bées latéralement, courtes, longeant intérieurement la gaine. La
dent du second article très-longue, très-aiguë, droite; cuillères
amincies au bout. »
67. PROGOMPHUS GRACILIS, Hagen.
PROGOMPHUS GRACIEUX:.
Syn, Progomphus gracilis; Hagen, — De Selys, Syn. n° 66.
Dimensions. Longueur totale o* 40m, ° 8e
Abdomen 30 28 1/2
Appendices supérieurs 1 4/2 1
Fémur postérieur 5 5)
Largeur de la tête 6 6
Aile supérieure 26-27 29
— inférieure 25-26 28
Largeur de l'aile supér. 5 1/2 6
— inférieure 7
Ptérostigma des sup. 3 3 1/2
o Lèvres et face brun roussâtre clair. Dessus du front, qui est échancré,
déprimé, jaune pâle avec une bande basale brun noirâtre. Vertex, occiput et
derrière des yeux brun noirâtre, excepté une nuance roussâtre derrière l’occiput
et aux tempes. Lame occipitale à bord noir, cilié, moins élevé au milieu. Yeux
brun foncé, |
Prothorax brun noirâtre.
Thorax brun noirâtre en avant, avec deux bandes cunéiformes presque trian-
gulaires, antéhumérales , non contiguës en arrière où elles touchent les sinus
par leur pointe fine, larges en avant où elles s’appuyent sur le haut du bord
mésothoracique et sont séparées par l’arête.
Les côtés du thorax brun roussâtre, passant un peu au jaunâtre sur la poi-.
trine, avec une large bande jaune pâle droite , presque cerclée de noirâtre entre
la suture humérale et la première latérale. Espace intéralaire brun noirâtre.
des Gomphines. 457
Abdomen mince, cylindrique, un peu plus épais à la base et à l'extrémité; les
bords des 8° et 9° segments à peine dilatés. Il est noir en dessus , brun jaunâtre
sur les côtés et le dessous , avec une ligne jaune sur les cinq premiers segments
ne touchant pas leur extrémité et plus large sur le 2°; le 6° porte un demi anneau
basal jaune pâle très-étroit, et le 7° un anneau plus large de même couleur , oc-
cupant son quart basal ; 10° segment un peu plus court que le 9° à bords rabat-
tus , le postérieur à échancrure arrondie entre les appendices. Base du pénis
brune, un peu saiïllante, presque divisée en deux.
Appendices anals supérieurs penchés vers le bas, presque aussi longs que le
10° segment , noirâtres dans plus de leur moitié basale, blanc jaunâtre ensuite,
finement ciliés de jaunâtre, écartés, épais, un peu aplatis, munis à leur base
d’une dilatation mince, externe, un peu penchée sur la base de l’inférieur ; leur
extrémité un peu tronquée en dehors, un peu courbée en dedans, à pointe arron-
die excavée en dessous,
Appendice inférieur brun à la base, complètement divisé ensuite en deux
branches noir luisant très-minces, un peu plus courtes que les appendices supé-
rieurs; ces branches , aussi divariquées que les supérieurs, sont un peu courbées
en dedans et en haut, et se terminent par une petite palette aplatie et bifur-
quée.
Fémurs médiocres, peu épineux, brun roussâtre, un peu plus foncés à leur
extrémité en dehors; tibias et tarses noirs.
Ailes hyalines ou très-légèrement lavées de jaunâtre; réticulation noire ; pté-
rostigma médiocre, très-épais , jaune roussâtre, entouré de tous côtés par une
nervure noirâtre dilatée et surmontant cinq cellules (parfois 4); 15 (parfois 16)
antécubitales aux supérieures, 10 (parfois 12) aux inférieures ; 9-11 posteubitales
aux quatre.
Tous les triangles divisés par une veine chez la majorité des exemplaires, mais
parfois variables; le discoïdal des supérieures presque équilatéral à côté supé-
rieur le plus court et extérieur brisé le plus long, suivi de deux rangs de cellules
mais aux ailes inférieures 3 cellules suivies aussi de deux rangs. Bord anal
à excavation profonde arrondie, à angle saillant également arrondi.
© adulte. Ressemble beaucoup au mâle. Voici en quoi elle en diffère : la bande
basale du front est brune, beaucoup plus large, ne laissant qu’une raie trans-
verse, jaune pâle, étroite en avant. Les yeux sont bordés en arrière inférieure-
ment par une série de trois taches jaunes mal arrêtées ; l’occiput un peu moins
cilié.
Les deux raies antéhumérales jaune verdâtre du devant ne sont pas élargies
en avant; elles sont réduites à deux lignes très-fines, presque parallèles à l’arête
médiane, ne touchant pas les sinus, mais touchant le bord antérieur qui lui-
même participe de cette couleur entre les raies et l’arête; les côtés du thorax
comme chez les mâles.
Abdomen court, épais, subdéprimé, à peine aminei au bout ; les bords à peine
458 Eox. De Sezys Lonccuaues. — Monographie
dilatés et comme roulés aux 7° et 8° segments. Les oreillettes rudimentaires. Hi
est noirâtre en dessus, avec une fine ligne jaune verdâtre sur les six premiers
segments , à peine plus large à leur base; deux taches arrondies de même cou-
leur, fortement séparées par l’arête , occupant le cinquième basal du 8°, le 10°
moitié plus court que le 9°, à bord déprimé. Le dessous de l'abdomen brun,
un peu jaunâtre sur les côtés. Ecaille vulvaire très-courte, noire, très-
échancrée.
Appendices anals de la longueur du 10° segment, écartés, villeux, subcylin-
driques , épais bruns, passant au jaune pâle à l'extrémité , qui est abruptement
pointue.
Pieds comme le mâle.
Ailes un peu plus larges, un peu plus salies surtout à leur extrémité; le ptéro-
stigma plus long, surmontant plus de cinq cellules; les autres nombres comme
ceux les plus grands signalés pour le mâle. Chez le seul exemplaire examiné le
triangle discoïdal des supérieures et l’un des internes aux mêmes ailes est libre
(exceptionnellement) les six autres divisés en deux comme les mâles types.
Membranule nulle. 3 cellules suivies des deux rangs , après les triangles.
Patrie. La Nouvelle Fribourg, province de Rio-Janeiro (Bré-
sil), communiqué par M. Hagen.
Espèce curieuse par la variation des triangles; elle a quelque
analogie de stature avec le Gomphus parvulus (voyez l’article de ce
dernier). J'ai indiqué les différences avec sa voisine , complicatus,
en traitant de cette espèce, ainsi qu'aux articles des deux Hemi-
gomphus, qui forment pour ainsi dire la transition entre la légion
des Gomphus et celle des Gomphoïdes.
68. PROGOMPHUS COMPLICATUS, De Selys.
PROGOMPHUS COMPLIQUÉ.
Syn. Progomphus complicatus; De Selys, Syn. n° 67,
Dimensions. Longueur totale "49m
Abdomen 36
Appendices supérieurs 2
Fémur postérieur 5 1/2
Largeur de la tête 7
Aïle supérieure 29
Aiïle inférieure 28
Largeur de l'aile supér. 6 4/2
— inférieure 8
Ptérostigma des supér. 4
des Gomphines. 45%
o adulte. Lobe médian de la lèvre inférieure jaunâtre , palpes verdâtre clair,
ainsi que les coins de la bouche ; lèvre supérieure brun obscur, bordée de rous-
sâtre ; rhinarium en partie verdâtre clair; nasus noirâtre, avec une tache ver-
dâtre de chaque côté ; front déprimé, vert clair, avec une large bande transverse
inférieure en avant , adossée à la suture du nasus, et une autre basale sinuée en
dessus , noires ; le reste du dessus de la tête brun noirâtre, excepté une ligne
brune avant la lame occipitale, qui est peu élevée, presque droite, ciliée de
noir, verte, bordée aux deux bouts de noir en avant, brune avec une tache verte
arrondie en arrière. Derrière des yeux brun roussâtre , avec deux taches vertes
inférieures de chaque côté.
Prothorax brun noir, avec une sorte d’anneau médian et de petites taches jau-
nâtres ; lobe postérieur brun, arrondi.
Thorax brun noir,rayé de jaune verdâtre ainsi qu’il suit : un demi-collier court
assez épais (interrompu au milieu par l’arête noire) au bord mésothoracique, se
réunissant presque avec les bandes antéhumérales droites , complètes, de même
épaisseur, de manière à former un 7 de chaque côté; un petit point supérieur
huméral près des sinus; deux bandes larges sur les côtés, la première droite,
sous l’aile supérieure, la deuxième courbée en dedans, presque au bord posté-
rieur ; entre elles se voit une troisième raie étroite, peu distincte. Quelques
points jaunes sur l’espace intéralaire; dessus du thorax roussâtre clair.
Abdomen mince, cylindrique, un peu plus épais à la base et à l'extrémité; les
bords des 8° et 9° segments un peu dilatés. Il est noir, marqué de jaune comme
suit : les côtés des 1°* et 2° et les oreillettes ; une tache dorsale médiane pointue
en arrière sur le 2°; une fine ligne dorsale aux 8° et 4°, ne touchant pas le bord
postérieur ; un demi-anneau basal aux 4° et 5° de même, mais interrompu au mi-
lieu aux 6°, 7°, plus large sur ce dernier, où il équivaut au quart du segment; les
bords latéraux du 7° pâles, les côtés des 8° et 9€ jaunâtres ; ceux du 10° brun
roux, ce dernier segment moitié plus court que le 9°, plus court que les appen-
dices supérieurs, son bord arrondi, un peu tronqué au milieu ; base du pénis noire,
assez saïllante, en gouttière.
Appendices anals supérieurs de la longueur du 9° segment, noirâtres dans leur
moitié basale, blanchâtres ensuite , écartés , lancéolés, aplatis, à bords ciliés de
jaunâtre, un peu courbés en dedans après la base, où ils sont renflés en dehors;
le bout arrondi en dedans , à pointe courte, dirigée en dehors et en haut,
Appendice inférieur très-compliqué à sa base qui est roussâtre, immédiate-
ment et complètement divisé en deux branches très-minces, noir luisant, un
peu plus courtes que les appendices supérieurs; ces branches un peu plus divari-
quées sont recourbées en dedans et en haut, et portent un peu avant leur pointe
une dent supérieure , externe , courte, suivie de petites dentelures ciliées ; à la
base entre les branches , sont deux pointes assez rapprochées. La lame anale
bifide à partie externe arrondie, grande, couvrant en dehors la base de l’appen-
dice inférieur ; la partie interne en feuille lancéolée, longeant intérieurement les
branches de l’appendice.
460 Eon. De Sezys Loxccnamps. — Xfonographie
Pieds très-courts ; fémurs peu épineux bruns , les antérieurs un peu jaunâtres
en dehors; tibias et tarses noirâtres.
Ailes hyalines, très-lègèrement jaunâtres; rétioulatisù noire, costale à peine
jaunâtre en dehors jusqu’au ptérostigma, qui est grand, brun foncé, entre deux
nervures noires dilatées, et surmonte environ six cellules ; 17 antécubitales aux
supérieures , 12 aux inférieures ; 8-10 posteubitales aux quatre.
Triangle des supérieures divisé en trois cellules, presque équilatéral , le côté
extérieur brisé; triangle des inférieures divisé en deux ou trois cellules ; les
triangles intérieurs divisés par une veine aux quatre ailes. Trois cellules postri-
gonales, suivies de deux rangs ; bord anal épais, denticulé à son excavation qui
est arrondie, à angle saillant également arrondi.
Q (Inconnue).
Patrie. Le Brésil, d’après trois exemplaires mâles , l’un en-
voyé par le D’ Clausen; le second aussi du Brésil, au Musée de
Vienne; le troisième reçu de Bahia.
J'ai déjà comparé le complicatus avee l’Hemigomphus heterocly-.
tus ; il me reste à parler des rappurts qu'il a avec le P. gracilis,
Il s'en distingue par une taille plus forte , le ptérostigma pius
long , plus foncé, le collier jaune mésothoracique distinct des deux
bandes antérieures , qui ne sont pas cunéiformes, les trois bandes
latérales ; la direction des appendices supérieurs , et la pointe des
branches de l’inférieur, enfin le triangle de trois cellules.
Par son ptérostigma et le triangle, le complicatus se rapproche
des Gomphoïdes et notamment de l'infumata. Il s’en distingue
par l'absence de vestige brun à la naissance des deux secteurs de
l’arculus, et par la forme des appendices anals.
(Voir l’article suivant : P. costalis.)
69. PROGOMPHUS COSTALIS , Hagen.
PROGOMPHUS COSTAL.
Syn. Progomphus costalis; Hagen, De Selys. Syn. n° 68,
Dimensions. Longueur totale æ 45m
Abdomen 34
Appendices supérieurs 2
Fémur postérieur 5
Largeur de la tête 6 1/2
Aile supérieure 28 7
— inférieure 27
Largeur de l'aile supér.
— inférieure
Ptérostigma 4
des Gomyhines. 461
o* semi-adulte. Il ressemble tellement au Pr. complicatus, qu'une comparaison
avec lui l'en fera mieux distinguer qu’une description complète. L’occiput est
jaunâtre, non bordé de noir, cilié de brun, un peu échancré au milieu, où les cils
sont moins nombreux. Le fond du corps est brun-foncé, le dessous d’un jaune
pâle un peu olivâtre ; il existe une raie étroite sur la moitié inférieure de la su-
ture humérale, dans la direction du point supérieur signalé chez le complicatus ;
le bord postérieur des côtés du thorax est finement brun (jaune chez le complica-
tus) l’'arête mésothoracique jaunâtre au milieu. Les taches jaunâtres de l’abdo-
men en dessus sont plus larges, occupant la moitié basale des sept premiers
segments , formant au septième un anneau basal complet, non interrompu, (inter-
rompu par l’arête dorsale et au bord ventral chez le complicatus) toutes prolon-
gées en arrière en ligne fine sur l’arête dorsale ; le 10° segment jaunâtre avec
une bande dorsale brune, plus long par rapport aux appendices anals, qu’il égale
à peu près.
Les appendices anals supérieurs jaunâtre pâle, à épine finale noire ; la base à
peine bruuie, le bout et l’épine, qui est plus aiguë , ne sont pas si contournés ; ils
sont à peine inclinés en dehors ; la ligne dentelée du dessous moins oblique;
l’appendice inférieur à branches plus bifides , leur dent externe étant plus lon-
gue ; les dents du milieu plus cylindriques ; les lames anales à partie interne plus
petite.
Les pieds sont d’un jaunâtre pâle et livide, leurs épines noires; il y a deux
raies externes brunes à chaque fémur et tibia; l’intérieur des tibias et des tarses
noirâtres.
Les ailes sont remarquables par la nuance jaune brunâtre pâle, qui colore le
bord costal des quatre , entre la costale et le secteur principal, depuis la base
jusqu’au bout, et par l’espace entre la costale et la médiane qui, à la base,
forme une petite tache brune, allant jusqu'à la première nervule antécubi-
tale. La costale est jaune clair en dehors; le ptérostigma brun roussâtre, entre
deux nervures noires très-dilatées, Les nombres sont presque comme chez le
complicatus : 15 antécubitales aux supérieures , 10-11 aux inférieures ; 9-10 post-
cubitales aux quatre ; 6-7 sous le ptérostigma ; les triangles internes de deux
cellules et le discoïdal des supérieures de trois cellules, mais le discoïdal des
inférieures est divisé en trois cellules par deux veines perpendiculaires.
Q (Inconnue).
Patrie. Le Brésil, d'après deux mâles du Musée de Berlin
pris par Sellow. |
70. PROGOMPHUS OBSCURUS , Ramb.
PROGOMPHUS OBSCUR.
Syn. Distatomma obscurum; Ramb. n° 5.
Progomphus obscurus; De Selys , Syn. n° 69,
60
462 Eox. De Sezys Lonccnamps. — Monographie
Dimensions. Longueur totale (1) © environ 53°"
Abdomen id. 40
Fémur postérieur 5 1/2 6
Largeur de la tête 7
Aile supérieure 34-37
— inférieure 33-35
Largeur de l’aile supér. 5
— infér. APE
Ptérostigma 5
& (inconnu). fe 93
© Lèvres et face d’un jaune obscur ; le dessus du front et le reste de la tête
d’un brun roussâtre; vertex très-peu élevé; lame occipitale en biseau, peu
élevée. |
Devant du thorax d’un brun roussâtre; le bord mésothoracique portant un
demi-collier court, peu distinct, jaunâtre, interrompu par l’arête dorsale, ne se
réunissant pas distinctement avec les bandes antéhumérales droites de même
couleur; un vestige de ligne humérale jaunâtre très-fine , interrompue avant le
haut, où elle reparaît sous la forme d’une petite tache de même couleur contre
les sinus. Côtés du thorax brun-noirâtre, avec trois bandes jaunâtres mal arrêtées
entre les sutures; la première assez large, la seconde sinuée, étroite, confluente
avec la troisième qui est très-large. Dessous du thorax et espace intéralaire va-
riés de brun roussâtre et de noirâtre.
Abdomen (manque).
Pieds très-courts ; fémurs médiocres , brun roussâtre obscur en dehors, jau-
nâtre sale en dedans, surtout les antérieurs ; tibias brun roussâtre en dehors,
noirs en dedans ; tarses noirâtres,
Ailes hyalines , assez larges, ayant une tache basale en forme de virgule
épaisse d’un brun roux, entre la costale et la médiane, allant jusqu’à la première
nervule antécubitale ; un vestige de même couleur entre la sous-médiane et la
postcostale, et un petit vestige entre les deux secteurs de l’arculus à leur origine.
Ptérostigma très-long , brun noirâtre, entre deux nervures noires dilatées, sur-
montant 6 à 7 cellules. 15-16 antécubitales aux supérieures, 11-14 aux inférieu-
res ; 9-11 posteubitales aux quatre. Triangle des supérieures divisé en trois cel-
lules, presque équilatéral , le côté extérieur brisé ; triangle des inférieures plus
long,également brisé, divisé par une veine aux quatre ailes. Réticulation noire,
la costale un peu brunâtre dans sa partie antécubitale. Trois cellules postrigo-
nales, suivies de deux rangs aux supérieures. Membranule très-petite, pâle.
(1) Tête et thorax 13",
Abdomen (4 segments) 15.
des Gomphines. 465
Une autre femelle plus adulte (du Musée de Berlin) a toute la tête d’un jaune
obscur, le vertex et le derrière des yeux un peu plus foncé. L'occiput forme une
lame basse, moins élevée au milieu, un peu renflée en arrière , à peine ciliée de
gris brun. Les dessins clairs du thorax sont presque effacés par la nuance brun
roussâtre qui colore tout le thorax et aussi les quatre premiers segments de l’ab-
_ domen. Le reste manque.
Pieds bruns; l’intérieur des fémurs antérieurs jaunâtre obscur, l'extérieur de
tous brun noirâtre.
Patrie. L'Amérique septentrionale d'après un exemplaire fe-
melle dont le corps est presque détruit, qui a servi de type à M. Ram-
bur et qui se trouvait dans la collection Serville, provenant de celle
de Latreille. — L'autre exemplaire du Musée de Vienne, est de
provenance inconnue.
Autant qu’on peut en juger par ce qui reste des dessins du thorax,
cette espèce doit ressembler sous ce rapport au complicatus, à la—
quelle elle ressemble encore assez par la réticulation. Mais elle en
diffère par sa grande taille, le vestige brun à la base des secteurs de
l’arculus, la tache basale brune des ailes, etc.
Les triangles internes et l’inférieur divisés en deux cellules seule-
ment , et l’espace au-dessus des triangles non réticulé la séparent
des Gomphoïdes infumata, fuliginosa et audax, de même que la
tache cunéiforme basale brune des quatre ailes et la fracture forte
du côté extérieur du triangle aux premières ailes, la distinguent de
toutes les autres Gomphoïdes (voir l’article du zonatus).
71. PROGOMPHUS ZONATUS, Hagen.
PROGOMPHUS ZÔNÉ.
Syn. Progomphus zonatus; Hagen, De Selys, Syn. n° 70.
Dimensions, Longueur totale Q ‘52m
Abdomen 40
Appendices supérieurs 1
Fémur postérieur 6
Largeur de la tête 7 ils
Aile supérieure 34
= inférieure 33
Largeur de l'aile supér. 7
— — infér.
Ptérostigma des supér. 4 4}e
46% Eox. De Serys Loxccramrs. — onographie
Stature de l’obscurus.
Q adulte. Lièvre inférieure jaunâtre terne ; la supérieure, la face et le front
jaune olivâtre pâle; bord antérieur de la lèvre supérieure finement roussâtre, sa
base un peu obscure, un point enfoncé au centre; le milieu du rhinarium, du
nasus et du devant du front d’un brun clair ; dessus du front notablement échan-
cré, sa base avec une bande noire , qui s’avance au milieu en pointe, et descend.
le long des yeux; vertex et ocelles noirâtres ; occiput olivâtre, bordé de noir de
tous côtés en avant, noir avec un point médian olivâtre en arrière; sa erète peu
élevée, à cils courts, noirâtres , plus serrés au milieu. Derrière des yeux noir,
avec deux taches latérales, petites, olivâtre clair.
Prothorax noirâtre, avec une tache de chaque côté et un double point médian
jaunâtres.
Thorax brun noirâtre , avec dix raies presque égales d’un jaune verdâtre, et
d’autres marques de même couleur ainsi qu'il suit : un demi-collier court, mince
au bord mésothoracique, interrompu au milieu par le bas de l’arête dorsale qui
est noirâtre, excepté la fine crête avant les sinus ; une bande antéhumérale
droite, touchant en arrière les sinus, s’écartant vers le bas vers le coin du demi-
collier mésothoracique qu’elle ne touche pas; une raie humérale complète isolée,
un peu courbée en dedans vers le haut, où elle est un peu plus épaisse; trois «
bandes latérales droites non confluentes , l'intermédiaire la plus étroite, la der-
nière le double plus large, touchant le bord postérieur ; quelques points jaunes
intéralaires ; dessous du thorax brun roussâtre.
Abdomen cylindrique , un peu renflé à la base, à peine dilaté aux 8° et 9° seg-
ments , dont les bords sont penchés vers le bas ; noirâtre annelé ettaché de jaune«
clair ainsi qu’il suit : le bord postérieur en dessus et les côtés du 1°* segment; :
une tache allongée étroite sur l’arête du 2°, pointue en avant, touchant les deux
bouts ; une tache analogue au 3°, maïs étranglée au milieu et ne touchant pas le
bord postérieur ; les côtés des 2° et 3° excepté l'articulation et les sutures qui
restent brunes ; un cercle bien marqué à la base des 4°, 5°, 6° confluent en-dessusM
avec l’arête dorsale, qui est très-finement jaune, et se dilate au milieu de la lons
gueur de chacun de ces segments en une petite tache allongée et confluente en.
dessous avec les bords , qui sont largement jaune pâle; 7° coloré d’une manièr 5
analogue , mais le cercle jaune beaucoup plus large et d’un jaune citron plus wi |
occupant le tiers basal, et suivi immédiatement de la tache médiane dorsale lan
céolée ; le jaune des côtés élargi de suite après le cercle en arrière; 8e, 9e, 10
noirâtres ; les côtés du 8° bruns ; le 10° un peu plus court que le 9°, déprimé, à"
bord postérieur presque droit. Ecaiïlle vulvaire très-courte, renflée, un peu
échancrée.
Appendices anals un peu plus courts que le 10° segment, écartés, coniquesi
pointus, jaunes, à pointe rousse, son côté interne noirâtre.
Pieds très-courts ; les fémurs robustes, bruns , à épines courtes; les tibias et
les tarses noirs; un point jaune en dehors à l'articulation des fémurs avec les
tibias.
des Gomphines. 465
Ailes hyalines, notablement et généralement enfumées ; cette couleur suivant
les nervures et les nervules, et laissant le centre des cellules incolore. La nais-
sance des secteurs de l’arculus n’est pas plus lavée de couleur enfumée que le
reste, mais l'extrême base des aïles est lavée de brun très-foncé , notamment
entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous-médiane et la POStCOStAISS
Cette nuance est moins marquée que chez l'obscurus, plus que chez la G'omphoi-
des infumata. Réseau noir, costale d’un brun jaunâtre en dehors; ptérostigma très-
long, brun noirâtre, entre deux nervures noires dilatées, surmontant huit cellu-
les; membranule presque nulle, brune. 17-18 antécubitales aux supérieures, 11
aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre.
Triangle des supérieures divisé en trois cellules, presque équilatéral, le côté
extérieur brisé ; triangle des inférieures plus long, également divisé en 3-4 cel-
lules. Les triangles intérieurs des quatre ailes divisés par une veine; 3 ou 4 cel-
lules postrigonales suivies de 2 rangs.
Patrie. Le Mexique, d'après la femelle type communiquée
par M. Hagen.
Cette espèce, par sa réticulition et la forme de ses triangles, rap-
pelle tout-à-fait l'obscurus. Mais elle est un peu plus petite, le
triangle des ailes inférieures est divisé en 5-4 cellules, la réticula-
tion est plus serrée , le brun noirätre de l'extrême base des ailes
n’est pas aussi développé, la naissance des secteurs est simplement
salie, comme le reste de la rétieulation, et les dessins du thorax sont
beaucoup plus nets, Les bandes antéhumérales ne touchent pas le
collier mésothoracique. Sous le rapport de l’apparence , le zonatus
ressemble davantage à la G&. infumata à cause de ses ailes enfumées
et des dessins du thorax , mais cette dernière a le côté supérieur du
triangle notablement plus court que les autres aux supérieures ou
bien égal aux inférieures, et lestriangles internes des quatre ailes sont
divisés en trois cellules, enfin l’espace au-dessus des triangles est ré-
ticulé chez l'infumata , qui appartient d’ailleurs au genre Gom-
phoïde.
72. PROGOMPHUS ? STIGMATUS. Say.
PROGOMPHUS ? STIGMATE.
Syn, Æschna stigmata ; Say. Journ. acad. Phil. 1839, p. 17, n° 10.
Progomphus ? stigmatus ; De Selys, Syn. n° 71.
Dimensions, Longueur totale Qr:5608%
Abdomen environ 39
Ailes id. 35
Ptérostigma id. 6
466 Eos. De Seuys LonccHamrs. — Xfonographie
o* (Inconnu). es
Q Corps jaune; ocelles assez larges ; thorax avec une double bande brune
submédiane arquée en avant, suivie de chaque côté d'une ligne courte oblique
(antéhumérale) et d’une autre sur la suture (humérale) de même couleur.
Abdomen pas remarquablement dilaté , ayant en dessus, à chaque segment,
le 1° et les deux derniers exceptés, une tache longitudinale (brune ?) de chaque
côté, contractée au milieu et n’atteignant pas la base.
Appendices anals coniques , aigus , nullement comprimés,
Fémurs avec une ligne brune en dehors vers leur extrémité ; tibias et tarses
noir de poix, les premiers jaunâtres sur leur côté interne.
Ailes ayant une légère teinte de jaunâtre, leur origine ferrugineuse. Bord
costal (nervure) blanchâtre , avec une double série de petits points noirs ; ptéro-
stigma assez large noirâtre.
(Traduction de Say.)
Say ajoute que l'espèce ressemble au Gomphus fraternus, mais que le stig-
matus est beaucoup plus jaune , que le ptérostigma des ailes est à peu près dou-
ble en longueur et que le dessin diffère. Il ressemble aussi au forcipatus , mais
le ptérostigma est beaucoup plus large.
D’après cette note, M. Hagen a judicieusement pensé que cette espèce de
Gomphine, la seule de toute la sous-famille que nous n’ayons pas vue, pouvai
appartenir au genre Progomphus et au groupe de l’obscurus et du zonatus, les
deux seules espèces connues jusqu'ici comme habitant le continent de l’Amé-
que septentrionale. Elle s’en rapproche en effet par les dimensions, le ptéros-
tigma, la coloration des ailes et semble en différer surtout par le plus d’étendue
du jaune sur le corps, le brun paraissant ne former que des dessins au thorax et à
l'abdomen ; les tibias enfin, sont jaunes d’un côté. Le G. fraternus a un ptéros-
tigma long de 3 à 47% si, comme le dit Say, celui du stigmatus a presque le
double, il aurait environ 6m», et serait encore plus long que celui des Prog. ob-
scurus et zonatus où il est de 5% au maximum.
Patrie. M. Say ne cite aucune localité, mais elle est comprise
dans sa liste des espèces de l'Amérique du Nord. Si elle est des Etats-
Unis, ce serait l’espèce la plus septentrionale du genre Progomphus.
GENRE III. — GOMPHOIDE (Gompnolnes), De Selys.
Synonymie : DiasrTaATOmMMA. (Pars). Ramb.
Gowpxoipes, De Selys, Syn. Gomph. 1854. — Hagen.
Côté supérieur du triangle discoïdal des ailes supérieures plus court que les
deux autres, qui sont presque égaux ; l'externe non brisé; l’espace qui surmonte
le triangle réticulé ; triangle interne des ailes supérieures aussi grand que le dis-
des Gomphines. 467
coïdal ; secteurs de l’arculus naïssant presque d’un même point, avec une petite
marque brune entre eux. (Lorsqu'il n'y a qu’une seule transversale dans le
triangle discoïdal des supérieures elle va du côté interne à l’externe).
Ptérostigma long ; membranule presque nulle.
Front déprimé ; pieds très-courts.
o La cellule qui longe le bord anal prolongée jusqu’à l'angle, qui est saillant.
Pas de dent au second article du pénis.
Appendices anals supérieurs plus longs que le 10° segment, semi circulaires, en
tenailles ; l’inférieur presque nul ou très-court.
Q Appendices anals à peu près de la longueur du 10° segment. Ecaille vul-
vaire courte, échancrée.
J’ai dit plus haut comment les Gomphoïdes se distinguent des
Progomphus.
Elles se séparent des Zonophores et des Hagenius par la propor-
tion du côté supérieur du triangle, par la direction de la nervule
qui le traverse , par l’espace au-dessus du triangle réticulé, la gran-
deur du triangle interne des supérieures (et par la forme de la cel-
lule anale et des appendices supérieurs des mâles). La brièveté des
pieds ne permet, d’ailleurs , aucune comparaison avec les Hage-
nius.
C’est le seul genre de la légion, dont l’espace au-dessus du trian-
gle soit réticulé, dont les mâles aient leurs appendices anals supé-
rieurs en tenailles et la cellule anale prolongée jusqu’à l'angle.
Les espèces sont de l'Amérique tropicale. (Brésil, Guyane,
Mexique).
M. Hagen fait les remarques suivantes sur les Gomphoïdes :
« Corps peu velu ; lèvre supérieure grande, les angles antérieurs arrondis;
| 1èvre inférieure aussi large que longue, un peu rétrécie à la base;le bord antérieur
un peu arrondi ; le second article des palpes formant un angle externe de 90°; le
| troisième long , dépassant celui qui lui fait face. Langue un peu plus longue que
| large, un peu amincie à la base ; le bout coupé, mais les angles un peu arrondis,
| ét le bord très-peu échancré au milieu. Vésicule du vertex en bourrelet. Occiput
| en biseau. Sinus antéalaires fendus jusqu’au milieu de l’arète mésothoracique ;
_ leur angle externe libre, peu aigu, tourné en arrière. Dent des onglets petite,
_ médiane, peu oblique (presque nulle aux deux pieds postérieurs chez la G. fuli-
ginosa). »
J'ai divisé les Gomphoïdes en trois sous-genres d’après le triangle
| interne divisé aux quatre ailes, ou aux supérieures seulement, et la
| formedelalévreinférieure; et pour les mâlesle 8°segment portant, ou
|
QE LE
468 Eox. De Secys Lonccaawps., — Monographie
non, une feuille plissée, et le 10° prolongé, ou non, sur les côtés :
A. Tous les triangles divisés. , . . . 1. Gomphoïdes.
B. Le triangle interne des inférieures libre. + EE
a. Lèvre inférieure arrondie, . . . 2. Cyclophylla. *
b. Lèvre inférieure plus large que longue. 5. Aphylla.
SOUS-GENRE I. — GOMPHOIDE (cowraoines), De Selys. *
Diastatomma (Pars). Ramb.
Gcmphoides De Selys, Syn. Gomph. — Hagen.
Triangles internes divisés aux quatre ailes ; le discoïdal de 3-4 cellules (excep- |
tionnellement de deux.)
Je n'ose ajouter d’autres caractères, ne connaissant les deux sexes
d'aucune des espèces des trois groupes dont ce sous-genre se com-
pose.
17 GROUPE (G. infumata).
Triangle discoïdal des quatre ailes de 3 cellules ; celui des ailes supérieures à
côté externe légèrement brisé. Triangle interne de 3 cellules aux quatre ailes.
(Appendices anals des deux sexes inconnus). |
Ce groupe ne comprend que la G. infumata (qui ressemble aux
derniers Progomphus par le côté externe du triangle discoïdal un
peu brisé, moins cependant que chez les Progomphus) mais la
cellule anale du mâle et les organes génitaux, de même que l’espace
au-dessus du triangle réticulé, ne laissent pas de doute sur sa po-«
sition.
M. Hagen signale ce qui suit :
« La pièce antérieure des parties génitales est carrée, renflée, à peine évidéem
au milieu. La gaîne du pénis petite, avec une crête ouverte très-rejetée et très- 4
bifide, formée de deux lames latérales presque droites, et entre elles les soies du 1
pénis ; de sorte que la forme de la gaîne se lie bien au moyen de ce qu’on voit
chez le groupe de la semicircularis avec ce qui existe chez les sous-genres
Aphylla et Cyclophylla. Le pénis est court, sans dent au 2° article; le 3° court, ê
renflé et membraneux en dessous; les soies droites , longues ; leurs hameçons«
postérieurs comme chez les autres Gomphoïdes , la portion interne peu divisée,
obtuse (elle est bien développée et triangulaire chez les Progomphus) la partie
externe allongée en onglet recourbé en dedans au bout. Les hameçons antérieurs
sont extraordinaires : petits, en lame carrée avec un très-petit onglet au bout, En
les comparant à ceux des autres Gomphoïdes on y trouve les mêmes éléments. »
des Gomphines. | 469
2° GROUPE. (G. audax.)
Triangle discoïdal de quatre cellules aux aïles supérieures, de trois aux infé-
rieures ; le côté externe de ce dernier droit. Triangle interne de quatre cellules
aux supérieures, de trois aux inférieures.
oc (Inconnu).
© Bords des 8° et 9° segments plus ou moins dilatés en feuilles, Ecaille vulvaire
courte, échancrée,
Les deux espèces, G. fuliginosa et audaæ, de la Guyane et du
Bresil, ne sont connues que par des femelles ; leur place restera un
peu incertaine tant qu’on ne connaitra point les organes génitaux
et les appendices anals des mâles; je les ai placées iei d’après la ré-
ticulation des ailes. Le vertex est plus renflé que chez l’infumata.
3° GROUPE {G. semicireularis).
Triangle discoïdal de 2-3 cellules; celui des ailes supérieures à côté externe
droit; triangles internes de 2-3 cellules aux quatre ailes.
a 8° et 9° segments campanulés. Appendices anals supérieurs semicireulaires,
en tenailles un peu bifides au bout; l’appendice inférieur court, bifide, à branches
un peu écartées.
Q (Inconnue).
_ L'espèce, G. semicircularis, est d'une localité douteuse, mais
probablement de l'Amérique , quoique l'étiquette porte : côte de
Guinée.
M. Hagen note ce qui suit :
« Oreillettes très-développées; pièce antérieure des parties génitales courte,
redressée, coupée en avant ; hamecons autérieurs beaucoup plus grands que les
postérieurs et aussi proéminents (ce qui fait exception dans toute la légion) en
grande lame quadrangulaire concave en dedans ; les bords plus épais, un peu ar-
rondis, un peu fendus avant le bout, pour former une sorte d’onglet très-petit, ce
qui rappelle l’infumata, mais d’une manière plus prononcée. Le bout des ha-
meçons postérieurs peu grêle, peu courbé ; gaîne du pénis petite, à crête lar-
gement échancrée , le milieu de l’échancrure avancée en pointe (analogue
aux Cyclophylles) épaissie, formant une carène. Le pénis à gland allongé,
aminci au bout ; deux soies longues logées dans l’échancrure de 1a gaîne et
la dépassant , courbées au bout, Ces parties génitales tiennent le milieu entre
celles de la Gomphoïdes infumata et celles des Aphylla. »
61
470 Eos. De Sezys LoxccHamrs. — Monographie
75. GOMPHOIDES INFUMATA. Ramb,
GOMPHOIDE ENFUMÉE. + 3
Syn. Diastatomma infumatum; Ramb,. n° 4.
Gomphoides infumata; De $Selys, Syn. n° 72,
Dimensions. Longueur totale (1) environ 63%"
Abdomen 50
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 8
Aile supérieure 36
— inférieure 39
Largeur de l’aile supér. 7
— inférieure js 4
Ptérostigma | D
o* adulte. Lièvre inférieure roussâtre terne ; les palpes jaunâtres à leur base;
lèvre supérieure roux olivâtre ; un fin bord sur ses côtés et une tache basale
médiane brun foncé ; rhinarium jaunâtre ; nasus brun-noirâtre, avec une tache
jaunâtre sur les côtés ; front excavé, brun, avec une très-large bande basale
noire. Le reste du dessus et du derrière de Ia tête brun foncé, un peu roussâtre
contre les yeux. Vertex échancré, presque plat; lame occipitale peu élevée, à
bord droit, cilié selon Rambur (les cils ne sont plus visibles chez le même exem-
plaire type que jai sous les yeux).
Prothorax brun noir, varié d’olivâtre.
Thorax noirâtre, rayé de vert jaunâtre ainsi qu'il suit : un demi-collier étroit
au bord supérieur de l’échancrure mésothoracique ; un trait droit antéhuméral,
touchant en arrière les sinus, mais ne rejoignant pas tout-à-fait le demi-collier
antérieur, où il est un peu plus large ; une raie humérale complète, isolée, très-
étroite, à peine courbée en dedans à ses extrémités; trois raies latérales droites
non confluentes, la première un peu plus large que l'humérale, la deuxième du
double, et la troisième occupant presque tout l’espace entre la deuxième suture
et le bord postérieur; quelques petites taches verdâtres intéralaires. Dessous du
thorax mélangé de roussâtre foncé.
Abdomen cylindrique et grêle, un peu renflé à la base (et à l'extrémité ?)
noirâtre, varié de jaunâtre ou de verdâtre clair ainsi qu'il suit : une tache basale
et les côtés du 1®% sesment : une bande dorsale et les côtés (y compris les oreil-
o 1 Y P
(1) Tête et thorax 130m
Abdomen (5 segments) 21
des Gomphines. 471
lettes arrondies) au 2°; une ligne dorsale ne touchant pas le bord postérieur et
une tache latérale occupant plus du tiers des segments, après leur articulation
qui est noire sur les 3°, 4° et 5° (le reste manque).
Pieds noirs ; fémurs robustes, spinuleux; les postérieurs À épines internes
courtes, tous brun foncé, avec une bande jaunâtre ou roussâtre en dehors, et du
noir à leur extrémité interne.
Ailes assez longues, étroites, hyalines, uniformément enfumées, à réticulation
noire ; ptérostigma brun noirâtre , entre deux nervures noires dilatées, très-long,
gurmontant près de sept cellules; membranule presque nulle, grisâtre; bord
anal assez excavé, non arrondi ; 20 antécubitales aux supérieures , 5 aux infé-
rieures ; 10-12 postcubitales aux supérieures, 12-14 aux inférieures. Triangle dis-
coïdal des supérieures divisé en trois cellules; le côté interne presque égal à
l’externe, qui est un peu courbé en dedans; le côté supérieur plus court; triangle
interne des supérieures et tous les triangles des ailes inférieures également divi-
sés en trois cellules. Trois cellules puis deux rangs après les triangles.
Q (Inconnue).
Patrie. Le Brésil, d'après le mâle incomplet qui a servi de
type à M. Rambur.
Peut-être la couleur enfumée des ailes n'est-elle due qu'à l’âge
de l’exemplaire , comme cela s’observe chez d’autres espèces et no-
tamment chez la C. diphylla.
Par la division en trois cellules de tous les triangles, l'infumata
se distingue des autres espèces excepté de l’audax et de la fuliginosa;
encore chez cette dernière, le triangle interne des supérieures et le
. discoïdal des mêmes, est-il de quatre cellules.
…_ Ces espèces sont d’ailleurs d’une tailie plus forte , et ont la lèvre
_ supérieure entourée et plus ou moins traversée de noir. Il est bon de
remarquer cependant, que ces deux espèces ne sont connues que
| par des femelles et l’infumata par un mâle incomplet.
74, GOMPHOIDES FULIGINOSA, Hagen,
GOMPHOIDE FULIGINEUSE.
| Syn. Gomphoides fuliginosa; Hagen. De Selys, Syn. n° 73,
| Dimensions. Longueur totale Q con
Abdomen 49
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 9 4/2
472 Eow. De Servs Lonccaamps. — #onographie
Aiïle supérieure 46
— inférieure 44
Largeur de l’aile supér. 9
_— _ — infér. 11 1/2
Ptérostigma des sup. 6
o* (Inconnu).
© Lèvre inférieure jaune , son bord extrême et le bout des palpes bruns: B
supérieure jaune, entièrement bordée de noir, avec une large bande longitudinalé |
médiane rejoignant le bord ; face jaunâtre, avec les sutures brunes ainsi que lé
bord inférieur du front et le milieu du nasus. Front court, déprimé au milieu en À
dessus , où il est largement échancré vu plutôt excavé, jaune, à poils nairss
sa base noire, couleur qui s’avance un peu au milieu et se prolonge le long des N
yeux. Antennes noires, l'extrémité de l’article basal bordé de jaune. Dessus de k
la tête brun; vertex petit, formant un petit bord plus élevé sur les côtés, cilié dé
noir. Occiput jaune terne , un peu évidé au bord , qui est noir, cilié. Derrière des
yeux noir, brun en dessus. 1
Prothorax noir.
Thorax brun noirâtre ; un peu roussâtre; l'arête mésothoracique et le fin bord 1
en avant (interrompu un peu au milieu), un trait antéhuméral droit, mais un peu
‘divergent et n’arrivant pas au bord antérieur, une raie humérale un peu courbée
et trois latérales, dont la première un peu rétrécie près des aïles et la dernière
très-large non terminale, jaunes. Le dessous d’un brun sale. 1
Abdomen cylindrique, très-long et grêle, un peu renflé à la base et à l’extré-«
mité, noir avec une ligne dorsale jaune, bien visible sur les 1°* et 2° segments,
très-fine ou visible seulement à l'extrémité sur les 3°, 4°, 5°, 6°; une tache latérale
jaune sur les 2° et 3°; la moitié basale du 3°, la base du 4°, jaunes, ainsi qu'une
tache dorsale après la base sur le 7°. Les 8°, 9°, 10° noirs, excepté une pe
tite tache basale latérale au 8°. Dessous de l’abdomen noir , un peu jaune le 10ng
de la suture ventrale. Les côtés du 8° modérément dilatés en une membrane plis- Ë
sée transversalement, à peine épineuse en arrière, qui dépasse un peu le bord …
postérieur ; un vestige de feuille analogue au 9° ; bord postérieur du 10° droit.
Appendices anals pointus, trigones, écartés, plus longs que le 10° segmen Ù |
1!
#
Pieds courts, robustes ; les fémurs un peu épineux en dehors, d’un jaune sale
leur extrémité et le dessus noirâtres surtout aux quatre antérieurs; tarses @t,
aussi longs que le 9°, noirs, minces, jaunes à leur extrémité, à villosités brunes
Ecaille vulvaire petite, courte, échancrée.
tibias noirs. 4
Ailes hyalines, teintes d’une légère nuance fuligineuse; ptérostigma assez
grand, recouvrant 7-8 cellules, roussâtre entouré de noir surtout en avant; mems
branule presque nulle, un peu grisâtre ; la base des quatre ailes un peu brune
ochracée ; 21 antécubitales; triangle des quatre ailes et les triangles intérieurs
des Gomphines. 475
semblables, comme chez l’audax. Deux rangs de cellules, mais trois cellules
derrière le triangle.
Patrie. La Guyane, d'après une seule femelle d'Essequibo
(Schmidt) dans le Musée de Copenhague. Elle est très-voisine pour
le moins de l’'audax. |
M. Hagen croit devoir y rapporter un mäle en mauvais état, de
la mème localité.
Très-différente de l’infumata par la forme et la proportion des
triangles , qui rappellent ceux de la €. diphylla , avec des nombres
de cellules encore plus grands que chez l’infumata (4 aux deux
supérieurs, $ aux deux inférieurs) le côté externe du supérieur non
brisé, la taille plus forte, la lèvré,etce.— Les appendices sont longs,
presque comme chez les Ietinus.
75. GOMPHOIDES AUDAX, Hagen.
GOMPHOÏDE AUDAUIEUSE.
‘Syn. Gomphoides audax; Hagen, De Selys , Syn. n° 74,
Dimensions. Longueur totale ro
Abdomen 53
Appendices supér. 2
Largeur de la tête 8 1}2
Aile supérieure 4
— inférieure 38
Largeur de l’aile supér. 8
— — infér. 10
‘5 (Inconnu).
© Lèvre inférieure jaune, bordée de brun en avant, ainsi que les palpes ; la
‘supérieure jaune, entièrement bordée de noir, avec une bande médiane longitu-
dinale de même couleur, s’avançant de la base sans atteindre le bord antérieur.
Rhinarium jaune; nasus jaune, noir au milieu, couleur qui s’avance latéralement
pour border lé rhinarium. Devant du front jaune , avec une bande brune longeant
la suture ; le dessus un peu déprimé au milieu, peu profondément mais largement
échancré, jaune, à poils noirs, avec une large tache basale médiane noire, car-
rée, à bords arrondis, Tache du dessus du front touchant presque la crête anté-
rieure ; la couleur noire prolongée le long des yeux. Antennes et dessus de la tête
noirs ; vertex presque nul, ne formant qu’un petit rebord, un peu élevé sur les
côtés, cilié de noir; occiput petit, noir, avec une tache jaune au milieu, son
bord cilié de noir; derrière des yeux noir, brunâtre en dessus,
474 Eox. De Seuvs LonccHamps, — Monographie
Prothorax noir.
Thorax marron très-foncé , le bord antérieur et un trait antéhuméral oblique
jaunes ne touchant pas le bord antérieur ; l’humérale de même couleur large.
Les côtés avec trois larges bandes jaunâtres occupant plus d’espace que les
parties marron intermédiaires, dont celle entre la première et la seconde est
beaucoup plus large; la bande médiane jaunâtre cunéiforme. Dessous du
thorax jaunâtre.
Abdomen renflé à la base , ensuite cylindrique, notablement renflé de nouveau
aux 7°, 8°, 9 segments, d’un noir marron, avec une raie dorsale bien visible sur
les deux premiers segments, réduite à une ligne très-fine ou seulement à peine
visible aux deux extrémités du segment sur Les 3°, 4°, 5°, 6°, 7°; une tache jaune
latérale basale sur les huit premiers segments, s’avançant en haut au 7° en demi-
anneau interrompu par l’arête dorsale ; 9° et 10° tout noirs. Le dessous noir, jau-
nâtre sur le bord des segments; le 8° dilaté sur les côtés en une membraneétroite,
un peu épineuse vers le bout. C’est sur cette feuille que se trouve la petite tache
basale latérale.
Appendices anals courts, pointus, jaunes, à villosités noires ; leur base et
leur côté interne noirs.
Ecaille vulvaire très-petite, courte, échancrée.
Pieds courts, robustes (la première paire manque); fémurs un peu épineux en
dehors , jaunes , leur extrémité noire ; tibias et tarses noirs.
Ailes hyalines, leur base extrême brunie, surtout entre la sous-costale et la
médiane, et entre la sous-médiane et la postcostale ; nervures noires; ptérostigma
grand, marron foncé ;membranule presque nulle, grisâtre clair; 21 antécubitales
aux supérieures, 15-16 aux inférieures; 13 postcubitales aux quatre. Triangles
des supérieures à côté supérieur court ; l’interne et le discoïdal presque égaux,
divisés chacun en quatre cellules y compris une veine perpendiculaire; les trian-
gles des secondes ailes de trois cellules,
Patrie. Une femelle du Brésil (Musée de Berlin).
Diffère de la fuliginosa par ses ailes plus longues , son abdomen
plus court , plus épais , à feuilles moins larges, la bande humérale
plus large , la lèvre supérieure pas complètement traversée de noir
au milieu, le noir de la base du front beaucoup plus étendu,
les ailes non enfumées, les appendices anals plus courts , plus noirs.
(Voir la comparaison à l’article de l’infumata.)
Les marques basales noirâtres des ailes sont presque aussi nota-
bles que chez le Progomphus obscurus.
des Gomphines. 475
16 GOMPHOIDES SEMICIRCULARIS. De Selys.
GOMPHOÏDE SEMICIRCULAIRE.
Syn. Gomphoîides semicircularis ; De Selys, Syn., n° 75.
Dimensions. Longueur totale 5 Po
Abdomen 39
Appendices supérieurs 2 1fz
Fémur postérieur 5 1/2
Largeur de la tête 7
Aïle supérieure 35
— inférieure 34
Largeur de l’aile supér. 7
—— — infér. 8 1/2
Ptérostigma 4
o Lèvre inférieure roussâtre terne, les palpes verdâtres à leur base. Face
roux olivâtre, jaunâtre pâle au coin de la bouche, verdâtre au nasus ; front dé-
primé ; le dessus du front jaune blanchâtre, bordé de brun à la base. Vertex
noirâtre avec une tache blanchâtre entre les yeux ; occiput brun noirâtre , avec
une tâche médiane blanchâtre des deux côtés; son bord un peu arrondi, un peu
échancré au milieu, épaissi, cilié de brun. Derrière des yeux roux brun, yeux
bruns.
Prothorax brun foncé, un peu plus pâle à la base.
Thorax noir rougeâtre en avant, avec deux bandes cunéiformes antéhumérales,
non contiguës en arrière, où elles touchent les sinus par leur pointe, plus larges
en avant, où elles s’appuient sur le bord mésothoracique, qui forme un demi-
collier (interrompu par l’arête dorsale), de sorte qu’il y acomme un 7 à tête très-
épaisse, de chaque côté de l’arête, Entre les sinus, une tache blanc jaunâtre; un
point huméral supérieur et une très-fine ligne humérale inférieure de même cou-
leur. Côté du thorax brun foncé, passant un peu au jaunâtre en dessous, avec
trois bandes complètes isolées, droites, équidistantes d’un blanc jaunâtre, la pre-
mière étroite, la dernière plus large.
Abdomen mince, cylindrique, un peu épaissi à la base et à l'extrémité; les 8°
et 9° segments excavés en dessous, à bords dilatés. Il est brun-noirâtre marqué
d'olivâtre clair ainsi qu'il suit : les deux premiers segments presque en entier;
un anneau basal aux 8°, 4°, 5e, 6°, 7° occupant plus du tiers des segments (la
moitié au 7) enfin les côtés du 10° segment à sa base; 10° segment d’un tiers plus
court que le 9° à bord presque droit, non rabattu ; hamecons et pénis très-proé-
minents, la base de ce dernier divisée,
47G Eox. De Seys Loxccuaups. — HMonographie
Appendices anals supérieurs de Ia longueur du 9° segment, blanc jaunâtre,
excepté à la base et à l'extrême pointe qui sont noirâtres, à fines villosités jau-
nâtres, Ils sont très-écartés à leur base, minces, un peu comprimés, en forme de
cornes régulières et semicirculaires, allant en diminuant jusqu’à la pointe qui
est mousse et un peu tournée en haut. Ils ont, près de la base , une petite dent
aiguë inférieure et extérieure ; après le second tiers une forte dent arrondie ow
petite branche courte supérieure, puis ils s’amincissenten dedans à mi chemin
de cette dent à la pointe.
Appendice inférieur n'ayant que le tiers des supérieurs, brun foncé, étroit,
divisé presque jusqu’à sa base par une large échancrure, qui porte au milieu un.
petit tubercule ; les branches un peu courbées en dedans, pointues.
Pieds médiocres ; fémurs bruns, un peu plus foncés à leur extrémité en de-
hors, un peu épineux ; le côté interne des antérieurs blane-jaunâtre; tibias et:
tarses noirâtres.
Ailes entièrement hyalines, très-légèrement jaunâtres à l'extrémité: un
très-petit vestige noirâtre soudant en quelque sorte à leur base les deux
secteurs de l’arculus. Ptérostigma noirâtre, dilaté, couvrant six cellules au:
moins. Réticulation noire. Membranule presque nulle. Bord anal assez-excavé,
non arrondi; 20-22 nervules antécubitales aux supérieures, 16 aux inférieures :
13-14 postcubitales aux quatre. Tous les triangles divisés; le chiffre normal
semble trois cellules pour les triangles ordinaires et deux pour l’interne : mais:
sur l’une des ailes supérieures, le triangle n’est divisé qu’en deux cellules et
l'intérieur en trois. Le triangle des supérieures est presque équilatéral, à côté
supérieur le plus court et extérieur le plus long, non brisé, suivi de deux rangs:
trois cellules puis deux rangs aux ailes inférieures,
Patrie. Je la suppose de l'Amérique méridionale, quoique le:
mâle unique que je possède soit étiqueté comme provenant de la
côte de Guinée. Aucune espèce de la légion des Gomphoïdes, n’a
été trouvée jusqu'ici hors de l'Amérique tropicale,
Distincte des autres espèces par le front et l’intérieur des fémurs
antérieurs blanchâtres, et par la forme des appendices.
Elle rappelle un peu le Progomphus gracilis par le devant di
thorax, mais en diffère sous les autres rapports.
Par la réticulation du triangle , elle semble intermédiaire entre
le groupe de linfumata et ceux des sous-genre Cyclophylla et
Aphylla.
SOUS-GENRE II, — CYCLOPHYLLE (excLopuyzra, De Selys), Syn. Gomph.
Triangle interne divisé en deux cellules aux ailes supérieures , libre aux in-
férieures ; le discoïdal de deux ou trois cellules. Les uns et les autres égaux,
aigus aux supérieures ; le discoïdal des inférieures plus grand.
des Gomphines. 477
Lèvre inférieure petite, arrondie, aussi longue que large.
co 8° segment dilaté en feuilles plissées; souvent un vestige analogue au 9°,
Le 10° à bord postérieur non prolongé sur les côtés.
Appendices anals supérieurs en tenailles semi-circulaires , courbées dès la
base ; l’inférieur nul.
Q Bords des 8° et 9° segments roulés. Ecaïlle vulvaire courte, échancrée.
8m,
Ce sous-genre comprend les €. diphylla — gladiata — signata
— sordida — et elongata ; la dernière du Mexique, les autres de
PAmérique méridionale tropicale,
Elles diffèrent du sous-genre Gomphoïdes par le triangle interne
des ailes inférieures non-divisé , et des Aphylla par la lèvre infé-
rieure arrondie, aussi longue que large. Elles se distinguent en
outre des unes et des autres par la feuille plissée du 8° segment
des mâles.
J'ajoute les observations de M. Hagen :
« Vésicule du vertex très-peu développée , formant un simple bourrelet au-
dessus des ocelles ; front déprimé, peu avancé. Abdomen grêle, long, cylindrique,
élargi à la base et avant la fin qui est amincie ; 2° segment moitié moins long
que le 3°; le 10° un peu plus court que le 9°.
« og Oreillettes bien détachées, arrondies ; pièce supérieure des parties géni-
tales (qui sont peu proéminentes) échancrée au milieu. Bord ventral courbé, den-
telé en dedans après le milieu. Hamecons antérieurs en onglet simple, courbé à
angle droit; les postérieurs plus grands, leur bout externe épaissi et arrondi, peu
saillant ; gaîne du pénis grande, excavée vers la crête, fendue, ayant une dent
trifide au milieu couvrant le pénis, dont le gland a deux soies très-longues et
courbées en cornet ; cuillère fendue au bout. »
71. CYCLOPHYLLA DIPHYLLA.
CYCLOPHYLLE DIPHYLLE.
Syn. Cyclophylla diphylla ; De Seïys, Syn. n° 76.
Dimensions. Longueur totale o* D5-58mm
Abdomen 42-44
Appendices supérieurs 2
Fémur postérieur 6 4f2
Largeur de la tête 7 ae
Aile supérieure 35 :
Aïle inférieure 33
478 Eos. De Sezys Lonccuamps. — Monographie
Largeur de l’aile supér. 7 afe
— inférieure 9 Wr
Ptérostigma des supér. 4 4f2
o* adulte. Tête d’un brun jaunâtre clair, excepté le dessus du front jaune
terne , la lame de l’occiput brun noirâtre, une ou deux taches roussâtres der-
rière les yeux et une raie brune devant les ocelles ; yeux bruns ; lame de l’occi-
put à bord finement noir et cilié; front légèrement sinué.
Prothorax brun jaunâtre.
Thorax jaunâtre terne, avec quatre bandes noirâtres de chaque côté. Pour sui-
vre le même système de description que pour les autres espèces , je dirai que le
devant est noirâtre avec un demi-collier étroit (court, interrompu au milieu par
l’arête) sur le bord mésothoracique, se réunissant avec les bandes antéhumérales
droites , larges surtout en avant, de manière à former un 7 jaunâtre de chaque
côté; une raie humérale entière , courbée, beaucoup plus étroite que les deux
bandes noirâtres qui la circonscrivent; les côtés ayant en outre une bande
brune , droite, épaisse, peu distincte , sur la 1" suture.
Abdomen mince , cylindrique , un peu épaissi à la base, plus épais aux deux
avant-derniers segments , dont le 8° est dilaté sur ses côtés , et porte sur chacun
une feuille plissée arrondie, assez grande, noirâtre ; le 9° un peu dilaté mais la
feuille à peine distincte. Couleur brun-noirâtre en dessus ; les 12° et 2° olivâtres;
les 8°, 4, 56, 6°, 7°, 8° avec un anneau basal olivâtre après l'articulation noire;
cet anneau occupe en dessus le tiers, sur les côtés la moitié des segments ; 9° et
10° olivâtres, excepté le milieu brun noirâtre en-dessus du 9°; 10° presque moi-
tié plus court que le 9°, à bord un peu et largement échancré au milieu , non
prolongé sur ses côtés. Parties génitales du 2° non proéminentes.
Appendices anals supérieurs ayant une fois et demie la longueur du 10° seg-
ment, d'un brun foncé, très-écartés, subcylindriques, un peu velus , un peu plus
épais à la base, ensuite comprimés et courbés en demi-cerele l’un vers l’autre,
jusqu’à l'extrémité, qui est mousse, et se trouve immédiatement précédée en
dedans d’un petit tubercule. Vus de profil, le bord inférieur externe est renflé
après la base, et porte ensuite un sillon enfoncé. Le bord supérieur porte un tu-
bercule à son premier tiers, et un renflement à son second tiers, où l’appendice
est comme brisé et se dirige un peu vers le bas.
Appendice inférieur rudimentaire, paraissant réduit à deux petits tubercules
aplatis, contigus, entièrement cachés par des poils bruns.
Pieds médiocres ; fémurs non épineux, brun-roussâtre; leur extrémité en des-
sus noirâtre, surtout aux antérieurs ; tarses et tibias noirs.
Ailes hyalines enfumées ; réticulation d’un noir rougeâtre ; l'extrême base avec
un vestige ochracé , un autre vestige brunâtre réunissant les secteurs de l'arcu-
lus à leur naissance. Ptérostigma long, assez épais, rougeûtre, entre des nervu-
res noires, épaisses, surmontant 6 cellules ; membranule presque nulle, brune
des Gomphines. 479
bord anal à échancrure courte et angle très proéminent ; 15-19 antécubitales aux
supérieures, 11-13 aux inférieures ; 9-11 posteubitales aux quatre. Tous les trian-
gles divisés par une veine, excepté l’interne des ailes inférieures qui est libre,
petit, presque équilatéral ; les deux triangles adossés des ailes supérieures pres-
que semblables l’un à l’autre, le côté interne égal à l’externe ; le supérieur pres-
que moitié plus court. Il en résulte que l’angle inférieur est plus aïgu que chez
aucune autre espèce du genre, et semblable à ce qui existe chez le genre Libel-
lula. 3 cellules , parfois deux seulement , suivies de deux rangs après les trian-
gles.
o* moins adulte. Je donne cette détermination à des exemplaires qui n’ont
pas les ailes enfumées, dont les bandes noirâtres du devant du thorax sont moins
prononcées, et celles des côtés oblitérées.
Q (Inconnue).
Patrie. Le Brésil, d’après plusieurs mâles, qui m'ont été
envoyés par le D’ Pierre Clausen.
La feuille membraneuse plissée du 8° segment rappelle ce qui se
voit chez les Zctinus. La réticulation , la forme des triangles, distin-
guent cette espèce de celles du sous-genre Gomphoïdes, comme [a
dilatation en feuille du 8° segment et le 10° non prolongésur les côtés,
léloignent du sous-genre Aphylla. (Voir Particle des C. gladiata ,
sordida , signata et elongata).
78. CYCLOPHYLLA GLADIATA , Hagen.
CYCLOPHYLLE ÉPÉE.
Syn. Cyclophylla gladiata; Hagen, De Selys. Syn. n° 77,
Dimensions. Longueur totale oO
Abdomen 37
Appendices supérieurs 2
Largeur de la tête 6 1/2
Aïle supérieure 30
— inférieure 28
Largeur de l'aile supér. 6 1f2
— inférieure 8
Ptérostigma 4
J Cette espèce est notablement plus petite que la diphylla , à laquelle elle
ressemble beaucoup. Voici en quoi elle en diffère :
480 Eou. De Serys LonccHaups. — {fonoyraphie
1° La face et le dessus du front sont olivâtre foncé ; la lèvre supérieure reste |
bordée de jaunâtre sur les côtés seulement. |
29 Le collier mésothoracique est vert obscur ; les deux raies antéhumérales
vertes plus étroites, pas plus larges en avant qu’en arrière, touchant à peine le
collier.
3° La raie humérale incomplète, réduite à un étroit vestige jaunâtre, qui
n'existe que supérieurement.
4° Il n’y a pas de raie distincte sur les côtés, qui sont olivâtre foncé. L'espace
intéralaire est noirâtre , avec une bande dorsale d’un vert foncé et marqué de
deux points d’un jaune vif , un entre chaque aile.
5° Les taches basales jaunâtres des 3°, 4°, 5°, 6°, 7° segments , sont plus lon-
gues , formant sur chaque côté une bande prolongée presque jusqu’au bout des
segments.
6° Le ptérostigma est plus court (4%); les aïles, qui sont salies , semblent
plus larges ; le triangle des ailes supérieures est un peu moins aigu inférieure-
ment (quant aux nombres ils sont les mêmes, 17 antécubitales aux supérieures,
12 aux inférieures ; 10 posteubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; le
triangle des supérieures suivi de deux rangs de cellules).
Bien que je n’aie pas sous les yeux une description complète de la sordida,
je ne doute guère que la gladiata en diffère, 1° par le triangle des supérieures de
deux cellules seulement ; 2° le ptérostigma roussâtre; 3° la feuille dilatée du 8e
segment très-arrondie, comme Chez la diphylla ; 4 l'abdomen moins allongé;
5° les taches latérales jaunes des 4° et 5° segments. Elle se rapproche d’ailleurs
de la sordida par sa petite taille , la raie humérale incomplète , le ptérostigma
assez court.
Cette espèce diffère au premier abord de l’Aphylla brevipes par la dilatation
en feuilles du 8° segment , etc.
Elle a les plus grands rapports avec la signata, mais elle est un peu plus lon-
gue et les quatre raies du devant du thorax sont beaucoup moins larges, enfin les
taches basales des 3°, 4°, 5°, 6°, 7° sont beaucoup plus longues ete. (Voir l’article
de l’elongata.
PE SES
Q (Inconnue).
Patrie. Décrite d’après un mâle de Pernambuce (Brésil),
communiqué par M. Hagen.
he gr es
19, CYCLOPHYLLA SIGNATA. Hagen.
CYCLOPHYLLA SIGNÉE.
Syn. Cyclophylla signata ; Hagen. — De Selys, Syn. n° 78.
des éromphines. 48Y
Dimensions. Longueur totale ©" ‘47707 Q: 43mm
Abdomen 34 33
Appendices supérieurs 2
Fémur postérieur 5 4/2 5
Largeur de la tête G 12 6
Aïle supérieure 30 29
— inférieure 29 28
Largeur de l’aile supérieure 6 6
— — inférieure 7 7 1/2
Ptérostigma des sup. 3 3
— des infér. 3 1/2 3 4/2
a adulte. Cette espèce ressemble tellement à la diphylla, qu’en ce qui con-
cerne le mâle , le mieux est de la comparer avec elle :
1° La taille est infiniment plus petite que celle de la diphylla ;
2° Face d’un brun roussâtre plus foncé ; front encore moins saillant, formant
en dessus une bande vert bleuâtre; lame de l’occiput noire, à cils plus longs, etc.
Prothorax noirâtre, un peu marqué de roux brun.
3° Les dessins du thorax sont verts en avant, verdâtres sur les côtés, cette
couleur séparée en bandes par Le fond qui est brun.
. 4° L’abdomen , dont le fond est noirâtre, a ses dessins mieux marqués ainsi
qu'il suit : le dessus du 1° segment, les oreïllettes et une ligne dorsale au 2° ver-
dâtres ; un anneau basal olivâtre, échancré en arrière occupant le tiers du 3°; les
4°, 56, 6° avec deux taches jaunes , pointues postérieurement , notablement sépa-
.rées par l’arête dorsale, occupant à peine le quart basal ; le 7° avec une tache
analogue mais plus forte, occupant le tiers basal presque en anneau ; les 8° et 9°
noirs en dessus, rouges sur les côtés, excepté leurs feuilles latérales qui sont noi-
res ; le 10° jaune brunâtre, brun au milieu en dessus.
5° Les feuilles dilatées des 8° et 9° segments ne diffèrent qu’en ce qu'au 9°
elles sont plus larges à la base puis diminuent subitement de largeur, en formant
un angle droit à leur premier tiers.
6° Les appendices anals sont presque semblables ; les supérieurs sont peut-être
un peu plus lisses ; l’inférieur est formé d’un petit tubercule un peu bifide, plus
saillant , non caché.
7° Les pieds ne diffèrent qu’en ce que les fémurs, roussâtres, ne sont guère
marqués de brun au bout.
8° Les ailes ne semblent différer, qu’en ce que le côté externe du trian-
gle des supérieures est légèrément convexe en dehors et suivi de deux rangs
de cellules seulement. I1 y à 15-17 antécubitales aux supérieures , 11-12 aux in-
férieures ; 12 posteubitales aux quatre. Le ptérostigina surmonte près de six cel-
lules environ. Les ailes sont peu salies ; à réticulation noire.
© Lèvre inférieure et derrière des yeux jaunâtre livide pâle; le reste de la tête
482 En. De Sezvs Lonccuamps, — Sfonographie
d’un brun roussâtre clair ; lame de l’occiput médiocre, son bord presque droit,
finement cilié de brun. |
Prothorax brun ; le bord postérieur finement noirâtre , arrondi. ù
Thorax brun olivâtre en avant, jaunâtre terne en-dessus sur les côtés, un
peu roussâtre à l’espace intéralaire, le devant (brun olivâtre) marqué de chaque
côté de l’arête médiane d’une bande régulière, cunéiforme, jaune, plus large en
avant, où elle s’écarte un peu, et touche le bord mésothoracique ; pointue en ar-
rière, où elle touche les sinus antéalaires. Une fine ligne humérale presque
complète, jaune verdâtre, courbée en dedans vers le haut, suivie sur la suture
d’une raie brune humérale, qui dépasse cette suture; vestige d’une raie brune
supérieure, après la première suture latérale; une bande dorsale jaune maculaire
peu marquée sur l’espace intéralaire.
Abdomen mince, un peu plus épais à la base, un peu comprimé, olivâtre clair.
Les articulations de tous et {a suture au tiers antérieur des 3°, 4°, 5e, 6e, 7€ fine-
ment cerclées de brun foncé ; la base et les côtés antérieurs du 2°, une bande de
chaque côté de l’arête dorsale, ne commençant qu'après la base, et plus foncée
et plus large en arrière, et le bord ventral des mêmes segments , brun noirâtre;
8°, 9°, 10° bruns en dessus , pâles sur les côtés et en dessous ; les côtés des 8°, 9°
non dilatés, un peu roulés en dessous; écaille vulvaire courte , échanerée, pâle.
(Appendices anals manquent.)
Pieds courts; fémurs jaunâtre pâle, un peu bruns à leur extrémité en dehors;
à épines noires, courtes, peu nombreuses ; tibias noirs, les quatre postérieurs avec
une bande brunâtre peu distincte en dehors; tarses noirs.
Ailes étroites, assez pointues, hyalines , à peine jaunâtres à l’extrême base ;
un très léger vestige brun entre les deux secteurs de l’arculus à leur base; réti-
culation brune, à reflet roussâtre ; ptérostigma assez long, épais, non dilaté, brun
jaunâtre clair, entouré d’une nervure noire, surmontant 5 cellules, membranule
non distincte. Ailes supérieures : 15-19 antécubitales, inférieures 12-13 antécu-
bitales; 10-12 posteubitales aux quatre. Triangle des supérieures divisé en deux
cellules ; le côté interne à peu près égal à l’externe, le supérieur presque moitié
plus court, de sorte que l’angle inférieur est très-aigu; le triangle interne presque
semblable, divisé par une veine; deux cellules postrigonales. Triangle des infé-
rieures divisé par une veine: l’interne très-court, presque équilatéral.
1 ?
Patrie. Le Brésil, d'après le mâle type du Musée de Ber-
lin; la République de Venezuela, d’après une femelle de la collec-
tion de M. Hagen, envoyée par M. Appun.
La femelle se distingue bien de l'Aphylla brevipes par sa taille
moindre, les deux bandes eunéiformes jaunes du devant du thorax,
l'absence du demi-collier jaune mésothoracique , la face et le front
en apparence unicolores et sans taches.
Comme nous ne connaissons encore que cette seule femelle dans
des Gomphines. 485
le sous-genre qui se compose des €. diphylla, gladiata , sordida,
signata et elongala, nous ne pouvons dire à priori quels seront les
caractères certains pour distinguer les femelles des diverses espèces;
à en juger d'après la ressemblance excessive qui existe entre les
mâles on peut prévoir que les femelles doivent aussi être fort sem-
blables entre elles.
Il est probable cependant qu'on pourra Îles rapporter aux mâles
- auxquels elles appartiennent, en tenant compte de lanalogie qu’elles
montreront avee eux dans la taille, dans les dessins du devant du
thorax et de l'abdomen, et dans la réticulation des ailes.
M. Hagen avait d’abord connu la femelle, qu'il avait nommée C.
clara dans sa collection. Plus tard il a pensé avec raison, je crois,
qu’elle appartient au mâle nommé par lui signata.
Si l’on remarque que cette femelle semble peu adulte, on ne trou-
vera en effet aucun caractère spécifique pour lisoler. Elle a ia
même stature, la même réticulation, le même dessin ; seulement
elle est plus pâle, et les bandes obseures des côtés du thorax sont à
peine indiquées.
La connaissance de cette femelle est d'autant plus précieuse,
qu’elle nous permet d'avancer que chez les quatre espèces de ce
groupe, l'écaille vulvaire est courte , échancrée, et les 8e et 9° seg-
ments non dilatés en feuilles latérales, mais seulement les bords un
peu roulés en dessous.
80. CYCLOPHYLLA SORDIDA, De Selys.
CYCLOPHYLLE SORDIDE.
Syn. Cyclophylla sordida ; De Selys , Syn. n° 79,
Dimensions. Taille de la C. diphylla, mais plus grêle — Ptérostigma 4m,
o La diagnose que j'ai prise de cette espèce, d’après le mâle déposé au Bri-
tish Museum, n’est pas complète. La voici : « Formes générales de la C. diphylla,
mais plus petite, plus allongée.
Tête brun foncé, surtout le milieu de la lèvre supérieure et l’occiput qui est
droit.
Le devant du thorax à peu près comme chez la diphylla, les bandes jaunes
formant un 7 complet de chaque côté de l’arête dorsale; l’humérale plus étroite,
incomplète, suivie d’une latérale.
Abdomen long , effilé, le 8° segment dilaté sur ses côtés en une feuille moins
large et moins arrondie que chez la diphylla. Le jaunâtre est assez étendu sur
484 Eos. De Secys LonccamPs. — Âlonographie
les 1°, 2e et 3e segments; les 6°, 7°, 8° ont une tache basale jaunâtre, presque
séparée en deux par l’arête (chez la diphylla , il y en a aux 4tet5°.) AC”
Appendices anals semi-cireulaires , plus larges que le 10° segment ; l’inférieur
rudimentaire. |
Ailes enfumées ; le ptérostigma d’un brun noir, un peu plus court que chez la
diphylla ; réticulation noire; 17 antécubitales et 10 posteubitales aux supérieu-
res, dont le triangle est divisé en érois cellules, à côté supérieur très-court, et
l’intérieur un peu plus long que l'extérieur ; le triangle intérieur long, aigu,
divisé par une veine. Triangle des inférieures divisé par une veine; le triangle
interne libre, petit, presque équilatéral. Bord anal excavé, à angle très-proémi-
nent. »
Q (Inconnue).
Patrie. Le Para, d'après un exemplaire du Musée Britan-
nique. |
Il est douteux , d’après les caractères donnés , si l'espèce est vrai-
ment distincte de la diphylia ; cependant lorsque je l'ai vue, je n’a-
vais pas de doute à cet égard ; les formes me semblaient décidément
plus petites, plus allongées, la feuille du 8° segment moins dilatée ,
composée de deux lignes presque droites se réunissant au milieu;
le triangle de Paile supérieure est divisé en trois cellules , comme
chez l'Aphylla producta , et le ptérostigma plus court, plus foncé.
Enfin l'habitat n’est pas le même que celui de la diphylla , qui est
du Brésil.
Elle diffère au premier abord de l'A. producta et de la brevipes
par la dilatation des feuilles du 8° segment.
81. CYCLOPHYLLA ELONGATA, De Selys.
CYCLOPHYLLE ALLONGÉE.
Dimensions. Longueur totale o* 62mm
Abdomen 47
Appendices supérieurs 2 4/5
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 7 1f2
Aïle supérieure 35
— inférieure 33 1/2
Largeur de l’aile supérieure 7
— inférieure 9
Ptérostigma 4 4/2-5
des Gomphines. 48)
& adulte. Front, face et lèvres olivâtres ; le bord antérieur de la lèvre infé-
ieure brun ; la supérieure entourée et traversée de noir , de manière à ce que
'olivâtre est réduit à deux taches ovales ; les impressions du nasus et le devant
lu front un peu brunâtres ; espace des ocelles noir ; vertex brun foncé ; occiput
lroit, olivâtre, sa suture basale et son bord supérieur finement noirs, ce dernier
lié de noirâtre. Derrière des yeux brun, un peu mélangé de noirâtre supérieu-
rement.
“Prothorax brun, avec un collier basal, une tache latérale et une médiane pos-
térieure jaunâtres.
Thorax noirâtre , avec cinq raies de chaque côté, presque équidistantes, oli-
vâtres , ainsi qu'il suit: le devant avec un demi-collier étroit court, interrompu
ju milieu par l’arête, sur le bord mésothoracique, se réunissant avec les bandes
intéhumérales, larges, surtout en avant, de manière à former un 7 olivâtre de
chaque côté; une raie humérale entière, un peu courbée, plus étroite que les
bandes noirâtres qui la circonscrivent. Les côtés du thorax ayant trois bandes
olivâtres, la dernière non terminale ; toutes un peu plus étroites que les espaces
noirâtres qui les séparent : poitrine brun clair ; espace intéralaire taché d’oli-
vâtre.
Abdomen très-mince, long, cylindrique, un peu épaissi à la base , plus épais
aux deux avant derniers segments , qui sont dilatés sur les côtés en feuilles plis-
sées noirâtres ; celle du 8° allongée , un peu arrondie, assez large, le dépassant ;
celle du 9° plus petite, coupée presque à angle droit avant la moitié du segment.
Couleur de l'abdomen noirâtre en dessus et sur les côtés; annelé et taché de jaune
foncé ainsi qu'il suit : une petite tache dorsaic postérieure sur les côtés du 1°*
segment; une bande dorsale arrêtée avant le bout, les côtés et les oreillettes au
2; celles-ci arrondies , subdenticulées en arrière ; 3°, 4°, 5°, 6°, 7° avec un an-
eau basal complet, variant de dimension, très-étroit sur les côtés ; au 3° il se
prolonge en une tache dorsale bilobée jusqu'aux trois-quarts ; aux 4° et 5° il oc-
eupe le sixième basal et est suivi d’une tache médiane étroite, allongée, sur l’a-
rête dorsale; aux 6° et 7° il prend le tiers basal et la tache dorsale est conufluente
dec lui,mais beaucoup plus large au 7°, où elle finit en petite tête tronquée aux
deux tiers du segment ; dessus des trois derniers segments noirâtre, excepté un
point latéral basal au 8° et un médian latéral au 9°, les côtés de ces segments
plus clairs; les côtés de tous les autres segments jaunâtres ; le 10° un peu plus
court que le 9°, à bord postérieur denticulé , un peu redressé.
Appendices anals supérieurs brun noirâtre , un peu plus longs que le dernier
sement, écartés , subeylindriques , à peine un peu velus, un peu plus épais à la
base, comprimés ensuite, puis courbés l’un vers l’autre en demi cercle pendant
leur dernier tiers ; l'extrémité presque pointue, précédée en dedans d’un petit
sillon enfoncé, court, qui se termine en petite échancrure, de manière à faire pa-
raître le bout presque bifide, Vus de profil les appendices sont renflés à la base,
puis courbés en bas à leur extrémité, qui semble tronquée ; au bord supérieur la
65
486 En. De Sezys Lonccnamps. — Monographie
courbure se fait subitement par une ligne brisée, à l’inférieur par une court 2.
Appendice inférieur rudimentaire, paraissant réduit à deux petites lames 8 ap]
ties contiguës. £ 2
Pieds courts, noirâtres ; fémurs peu épineux, l’intérieur des premiers 4
châtre, celui des autres un peu brunâtre. \
Ailes hyalines, l'extrême base à peine jaunâtre ; réticulation noir rouge re,
l'extérieur de la costale pâle ; un vestige brun à la naissance des secteurs d
l’arculus. Ptérostigma long, assez épais, rougeâtre entre des nervures noires.
épaisses, surmontaut 5-6 cellules ; membranule presque nulle, blanchâtre ; bor
anal à échancrure courte; angle proéminent, mais arrondi; 16 antécubitales aux,
supérieures , 13-14 aux inférieures; 10 posteubitales aux quatre. Le triangle 1
terne divisé par une veine aux supérieures , libre aux inférieures. Triangle di
coïdal des supérieures à côté supérieur moins court que chez la diphylla , d
sorte que le triangle discoïdal est plus large que le triangle interne , il est divis
en trois cellules par trois veines confluentes au milieu ; deux rangs de cellule
après le triangle, Le discoïdal des inférieures de deux cellules (accidentellemet
de trois.)
Q (Inconnue).
Patrie. Le Mexique, d'après un exemplaire mâle du Museu
de Paris, provenant de M. Ghiesbreght,.
Cette belle espèce est jusqu'ici la seule de ce genre qui habit
l'Amérique septentrionale. Elle est voisine de toutes les autres, mai
particulièrement de la sordida, à cause des trois cellules du triangl
discoïdal des supérieures , et de l'abdomen allongé. Elle en difièr
par sa taille plus grande et par les dessins de la lèvre supérieure ,
bande humérale, et les côtés du thorax.
Elle ressemble beaucoup à la signata par la longueur de l'abdoml
et la forme des feuilles , surtout celle du 9° segment. Elle s'en di -.
tingue tout de suite par sa grande taille, le triangle de trois cellules,
le dessin de la lèvre tie et les anneaux des 4, 5e, 6°s 4
ments entiers, 4 si
Elle se sépare de la diphylla et de la gladiata par le triangle“dt
trois cellules, le dessin de la lèvre supérieure, l’abdomen plus lon g,
la forme de la feuille du 9° segment, le dessin des 7° et 8: ses
ments , etc. ns
La Clostion de la tête et du thorax et les triangles rappellent ee.
tainement lAphylla producta, surtout la race caraïba, mais là
présence de feuilles dilatées aux 8e et 9° segments, le 10° non pro
longé ne permettent pas une confusion. |
Comparée aux Gomphoïides et aux Progomphus, nous trouvons
des Gomphines. 437
des caractères distinetifs suffisants dans la réticulation et dans les
triangles.
SOUS-GENRE I. — APHYLLE (arxvLca), De Selys, Syn. Gomph.
Triangle interne divisé en deux cellules aux ailes supérieures , libre aux infé-
rieures ; le discoïdal de trois cellules (exceptionnellement de deux aux supérieu-
res ) de deux cellules aux inférieures.
Lèvre inférieure assez grande, plus large que longue.
o 8° et 9° segments à peine dilatés, sans feuilles plissées. Le 10° prolongé
de chaque côté inférieurement à angle aigu allongé. Appendices anals supérieurs
en pinces , ne commençant à être semicirculaires qu’un peu après la base. L’infé-
rieur presque nul, en plaque rudimentaire, ne dépassant pas l’anus.
- Q Bords des 8° et 9° segments roulés. Ecaille vulvaire courte échancrée.
Les deux espèces très-voisines, À. producta et brevipes sont de FA-
mérique méridionale tropicale ; la première se retrouve aussi à
Guba. J'ai indiqué à l’article des Cyclophylles en quoi elles s’en dis-
üinguent ; les Aphylles diffèrent des Gomphoïdes par le triangle in-
lerne des ailes inférieures libre, et des unes et des autres par le
prolongement latéral du 10° segment du mâle.
* Remarques faites par M. Hagen :
» Second article des palpes plus petit que la lèvre inférieure, à angle externe
un peu plus arrondi. Partie apicale des mâchoires moins grêle et un peu plus
courbée que chez les autres sous-genres. Bord postérieur des yeux non-sinué,.
Vésicule du vertex presque nulle, Abdomen peu élargi à la base ; le 2° segment
fgalant la moitié du 3°; le 10° égal au 9,
» « Oreillettes très-détachées. Pièce antérieure des parties génitales avancée
iu milieu , en plaque quadrangulaire.
Bord ventral épaissi et doublé en dedans après le milieu.
Les hamecons antérieurs larges à la base, très-amincis ensuite, courbés à
ingle droit, avec une dent basale aiguë.
Les hamecons postérieurs courts, robustes; le bout externe prolongé en onglet
>ourt. Gaîne du pénis petite , à crête presque nulle, formée par une petite cou-
lisse trifide, droite, non excavée. Gland du pénis en carré, deux fois courhé , peu
isible. Cuillère amincie au bout, qui est tronqué.
Q Appendices anals aigus, courts, droits; oreillettes nulles. »
82. APHYLLA BREVIPES, De Selys.
APHYLLE BREVIPÈDE.
Syn. Aphylla brevipes; De Selys, Syn. n° 80.
(7 Pl nos totale "1 g588m 4 er #
| Abdomen 42
Appendices supérieurs 2
Fémur postérieur 5 47 ad
Largeur de la tête SOS
Aile supérieure ” 84 | . 850
— inférieure 32 D
à Largeur de l’aile supér. 7 7
RE — inférieure 9 8 1/2 |
À Ptérostigma des sup. + 3 45
o Une raie brune basale au-dessus du front. Les raies jaunes du devant
thorax un peu plus larges que chez la femelle , le demi-collier interrompu à
base de l’arête par un point brun.
Abdomen un peu renflé à la base ; les côtés des 8° et 9° segments lésèreme
dilatés , rabattus en dessous ; le 10° un peu plus long que le 9°, à bord postérie
légèrement relevé et à peine échancré au milieu en dessus ; prolongé ent
saillie presque pointue sur le bas des côtés ; parties génitales du 2° non proét
nentes,
Appendices anals supérieurs de la longueur du 10°segment, brun clair, éce
subcylindriques , un peu velus et plus épais à la base, droits, un peu divariqu
dans les deux premiers tiers, se courbant ensuite subitement l’un vers l’au
en tenailles, étant excavés en dedans à la courbure et finissant en pointe mous
précédée intérieurement d’une petite échancrure; l’inférieur rudimentaire, n@
visible chez mon exemplaire. 17 antécubitales aux supérieures, 12 aux infén
res; 11-12 posteubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures; triangleu
supérieures divisé en deux cellules; bord anal très-échancré, à angle très-proéi
nent.
Le reste comme chez la femelle. 4
Q semi-adulte. Lèvre inférieure roux jaunâtre terne ; face, front et wert
brun roussâtre, marqués de jaune verdâtre ainsi qu’il suit : deux taches aux cû
du milieu de la lèvre supérieure ; le rhinarium; une tache de chaque côté dun
sus ; une bande transverse assez étroite sur la crête du front et le dessus de
lui-ci, qui est déprimé, non-échancré. Lame de l’occiput assez élevée jaune
avant, brune en arrière avec un point jaune; son bord droit, brun, finement cil
Derrière des yeux roux obscur, ceux-ci brun foncé.
Prothorax brun, marqué au lobe postérieur d’un point médian double, jaur
verdâtre. ;
Thorax brun jaunâtre en dessus et sur les côtés, plus clair en dessous, lign
de jaune verdâtre ainsi qu'il suit : un demi-collier au bord antérieur au-desst d à
l’échancrure ; une ligne oblique allant du milieu de chaque sinus antéalaire Mes
le coin du bord antérieur, dont elle reste assez éloignée ; une autre presquep®
OT i
des Gcmphines. 489
ralièle à celle-ci, un peu courbée en-dedans à ses extrémités , un peu avant la
suture humérale; la suture médiane du devant, et trois raies parallèles sur les
côtés, placées sur l’espace entre chaque suture, une raie intéralaire dorsale,
et enfin le milieu de la poitrine jaunâtres.
Abdomen long , fin, cylindrique, presque égal, brun jaunâtre. Un point pos-
térieur dorsal et les côtés du 1% segment jaune verdâtre. L’arête et les côtés du
2° jaune verdâtre, l’arête bordée de noir de chaque côté ; Les 3°, 4°, 5°, 6° ayant
une bordure latérale, un cercle aux articulations et l’arête dorsale noirs , cette
couleur s’épaississant en une tache noire sur les stigmates, un peu avant la fin
des segments ; 7° brun vers son extrémité; 8° et 9° brun foncé au milieu, leur
bord roussâtre, à peine dilaté, mais non élargi ; 10e roussâtre, noirâtre à sa base
au milieu, aussi long que le 9° segment , son bord postérieur un peu émarginé
denticulé. Ecaïlle vulvaire très-courte noirâtre, échancrée au milieu.
Appendices anals moitié plus courts que le 10° segment, écartés, assez épais,
fusiformes, jaunâtres, villeux, terminés par une pointe aiguë noire un peu
recourbée en dedans.
Pieds très-courts; fémurs roux-jaunâtre villeux, un peu bruns à leur extrémité
en äehors, peu épineux; tibias et tarses noirs.
Ailes hyalines, à peine jaunâtres à l'extrême base, assez pointues, ayant un
très-léger reflet rougeâtre; un très-léger vestige brun entre les deux secteurs de
l’arculus à leur base ; réticulation noire ; ptérostigma long, épais, non dilaté;
jaunâtre , entouré d’une nervure noire fine, surmontant 5 à 6 cellules ; membra-
nuie petite grisâtre ; 20-21 antécubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures;
13-14 postcubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieures. Triangle des supé-
rieures divisé en trois cellules ; le côté interne à peu près égal à l’externe, le su-
périeur le plus court ; le triangle interne divisé par une veine. (Ils sont suivis de
deux rangs de cellules chez les mâles). Triangle des inférieures divisé par une
veine; l’interne libre, court, presque équilatéral.
Patrie. Le Para, près du fleuve des Amazones, d’après un
couple communiqué par le Musée Britannique.
Cette espèce est fort intéressante, parce qu’elle est conformée sur
le type de VA. producta, dont elle se distingue d’ailleurs par la
taille plus petite, la coloration du fond brun roussâtre et les raies
Jaunâtres , dont les antéhumérales, courtes, ne sont nullement con-
fluentes avec le collier mésothoracique ; les deux cellules qui suivent
les triangles des supérieures, etc. Elle est remarquable par la varia-
tion de 2 à 5, dans le nombre des cellules du principal triangle.
Par la stature et la coloration , elle a des rapports avec la Diaphle-
bia angustipennis. On l’en distinguera facilement à ses pieds plus
courts, à ses ailes plus larges à la base , au ptérostigma plus court, à
la dimension du 10° segment, à la forme des appendices anals , à
= | 490 Eos. De Secys Lonccuaups. — Monograplue
oi celle de l’écaiile vulvaire et enfin au caractère des deux sous-genres:
la forme et la réticulation du triangle discoïdal des ailes supérieures
et le triangle interne (libre aux quatre ailes chez les Diaphlébies,
divisé aux supérieures chez les Aphylles).
85. APHY£LLA PRODUCTA, De Selys.
APHYLLE PROLONGÉE.
Syn. Aphylla producta ; De Selys, Syn. n° 81.
Aphylla caraiba ; De Selys. (Dans l'ouvrage de M. Poiye sur Cuba) p. 456.
(Race).
Dimensions. Longueur totale «" 62-6428 © 62.65 © (de Cuba) 592»
Abdomen 46-49 46-49 46
Appendices supérieurs 2 4f2 1 2/5 11/2
Fémurs postérieurs 7 7 7
Largeur de la tête 8-8 122 9 8
Aïle supérieure 38-40 42 39
— inférieure 36-38 40 37
Largeur de l’aile supérieure 8 9 8
— — inférieure 9 4/2-10 10 1/2 10
Ptérostigma des supér. 4 1]2 5-5 1/2 5
o* Lèvre inférieure jaunâtre pâle, son extrémité et celle des palpes roussâtres;
la supérieure bordée de roussâtre, son milieu et sa base olivâtres, avec deux
taches vert pâle de chaque côté. Face olivâtre foncé, marquée de vert clair ainsi
qu'il suit : le rhinarium; une tâche médiane et une de chaque côté du nasus ; la
crête supérieure et le dessus du front, qui n’est pas échancré. La base de celui-ci
avec une bande noire un peu avancée et arrondie au milieu ; sutures du nasus
légèrement roussâtres , coins de la bouche vert clair. Vertex noirâtre; lame de
l’occiput presque droite, vert clair en avant, à bord noirâtre brièvement cilié,
noirâtre , avec un point médian vert en arrière. Derrière des yeux roussâtre, pas-
sant au verdâtre sur les côtés.
Prothorax brun roussâtre, avec un vestige latéral olivâtre, et un point vert mé-
dian au lobe postérieur.
Devant, dessus et côtés du thorax brun noirâtre , avec cinq raies vert clair de
chaque côté ; les côtés passant au roussâtre vers le bas; le dessous et la poitrine
roussâtres. Les dessins verts sont ainsi qu’il suit: un demi-collier étroit, court
sur la crête du bord mésothoracique, et le bas de l’arête médiane; une raie anté-
humérale droite un peu plus épaisse, formant un 7 de chaque côté, en se réunis-
sant au demi-collier ; une raie humérale isolée mais complète, légèrement cour-
bée, et trois raies analogues, parallèles, égales, équidistantes, entre les sutures
de chaque côté; enfin de petites taches sur l’espace intéralaire.
des Gomphines. 491
Abdomen cylindrique, mince, un peu épaissi aux deux premiers et aux trois
avant-derniers segments ; les 8° et 9° à bords un peu dilatés sur les côtés, pen-
chés vers le bas ; la couleur générale noirâtre en-dessus et sur les côtés, roussâtre
clair en dessous et sur la moitié basale du 1% segment et les côtés des 1°* et 26;
une tache postérieure au 1°; une dorsale allongée d’un bout à l’autre au 2°, et
un point aux oreillettes vert clair; vestiges olivâtres sur la fin de l’arête des seg-
ments suivants jusqu'au 6°, ainsi qu’à leur articulation basale ; côtés des 8e, 9€ et
10° d’un roux foncé ; dessus du 10° verdâtre , excepté un large anneau postérieur
noirâtre ; son bord postérieur un peu relevé et arrondi en dessus, les côtés nota-
blement prolongés en pointe penchée en bas et velue, simulant un appendice la-
téral noir de côté, roux en dessous, Le 10° segment presque aussi long que le 9%,
Organes génitaux du 2° non proéminents.
Appendices supérieurs noirâtres , leur premier tiers brun roussâtre en-dessus.
Ils sont à peine plus longs que le 10° segment, écartés, subeylindriques, un peu
velus, surtout à leur extrémité; un peu renflés à leur base, principalement en de-
dans ; droits, divariqués dans leurs deux premiers tiers, se courbant ensuite su-
bitement l’un vers l’autre, de manière à se toucher, presque en tenaille, creusés
en dedans après la courbure par un sillon qui finit par une petite échancrure près
de la pointe qui est mousse. Vus de profil ils sont d’abord un peu relevés, puis un
peu penchés vers le bas à partir de la courbure.
Appendice inférieur rudimentaire, paraissant réduit à un petit tubercule
velu.
Pieds courts; fémurs non épineux, roussâtre foncé, un peu bruns à leur extré-
mité en dessus ; tibias et tarses noirs.
Ailes hyalines, très-légèrement salies vers leur extrémité; un léger vestige
ochracé à la base; un autre noirâtre , à peine visible, entre les deux secteurs de
l’arculus à leur naissance; réticulation noire; ptérostigma assez épais, long,
roussâtre, entouré d’une nervure noire un peu dilatée, surmontant à peu près 6 1/2
cellules. Bord anal très-excavé, à angle proéminent; membranule presque nulle
brunâtre ; 18-21 antécubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieures; 9-12
posteubitales aux supérieures , 13-14 aux inférieures. Triangle des supérieures
divisé en trois cellules, le côté interne presque égal à l’externe , le supérieur no-
tablement plus court; triangle interne des supérieures long, divisé par une veine,
Triangle discoïdal des inférieures divisé par une veine; le triangle interne petit,
libre presque équilatéral. Trois cellules postrigonales suivies de deux rangs.
Chez d’autres exemplaires, dont les ailes généralement enfumées ou jaunître
sale semblent indiquer un âge adulte, les parties vertes du corps , (du moins à
l’état sec) sont remplacées par du roux clair, ou de l’olivâtre terne : les lèvres,
la face, le derrière des yeux, les côtés et le dessous de l'abdomen, ont la nuance
roux-Clair, l’olivâtre règne sur les dix raies du thorax et au-dessus du front, qui
n’est pas bordé de noir à sa base.
Q Ressemble généralement au mâle pour la coloration ; les dessins verts sont
492 Eon. De Sezvs Lonccuamrs. — Monographie
seulement moins nets, uu peu mélangés de roussâtre sur la tête et les côtés du
thorax. Le demi-collier mésothoracique peu distinct ne touche pas tout.à-fait les
bandes antéhumérales, qui sont plus étroites par en haut.
L’abdomen est plus épais ; le 10° segment, plus court que le 9€, est roussâtre ou
olivâtre, son bord postérieur denticulé presque droit. Ecaille vulvaire très-courte,
roussâtre , échancrée.
Appendices anals un peu plus cours que le 10° segment, bruns, coniques, poin-
tus, minces, un peu villeux, écartés ; une protubérance velue se trouve entre eux.
Intérieur des premiers fémurs jaune verdâtre.
Ailes presque incolores ou fortement salies comme chez le mâle ; ptérostigma
surmontant 7 cellules; membranule pâle, presque nulle; bord anal arrondi ; 20-23
antécubitales aux supérieures, 15-17 aux inférieures ; 13-15 posteubitales aux
quatre.
Sur le corps, la nuance verte est peut-être remplacée par du roux, plus ou
moins clair, Comme cela se voit chez le mâle.
Patrie. Le Brésil, d'après plusieurs mâles envoyés par M.
Clausen, et une femelle unique reçue de M. Parzudaki ; Bahia
(un mäle et une femelle du Musée de Berlin) et deux femelles de Su-
rinamet de la Guyane Anglaise, (mème Musée); Cuba (coll. Hagen).
Le Musée de Berlin possède une femelle de Cuba qui forme pro-
bablement une race séparée que l’on pourrait nommer : Race
Caraïba. (De Selys, syn. n° 81). Elle se distingue surtout par la
netteté et la vivacité des dessins de la tête et du thorax : la lèvre
supérieure est verte, entourée et traversée de brun; le vert occupe
encore le rhinarium , une tache de chaque côté du nasus, le dessus
du front, sauf une bande basale et le devant de l’occiput. La raie
humérale est plus étroite que chez le type , l’antéhumérale un peu
plus large ; l’une et l'autre vertes , notablement confluentes par en
haut le long des sinus, Les trois bandes latérales du thorax sont d’un
vert jaunâtre très-pur , plus égales et mieux circonscrites que dans
le type, la dernière n'étant pas plus large que les autres. L'intérieur
des fémurs antérieurs est jaune verdâtre plus pur. Les nombres
sont : 19-20 antécubitales aux supérieures, 15-14 aux inférieures ;
11-15 posteubitales aux quatre. (Voir aux Additions).
J'ai indiqué à Particle de la G. diphylla, en quoi elie en diffère,
abstraction faite de la taille de cette dernière qui est moindre.
Par sa grande stature et sa coloration, elle a de l'analogie avec la
Zonophor@campanulata , comme sa voisine brevipes en a avec la
Diaphlebia angustipennis. — Les caractères distinetifs les plus évi-
dents, résident comme pour l'autre espèce dans la proportion et la
és
Pr |
des Gomphines. 493
réticulation des deux triangles des ailes supérieures et dans la forme
et la dimension du 10° segment, des appendices anals et de l’é-
caille vulvaire..
GENRE IV. — ZONOPHORE (zoxornora), De Selys, Syn. Gomph.
Diastatomma (Pars). Burm.
Triangles discoïdaux divisés par une nervuie allant du côté supérieur à l’ex-
terne; le côté supérieur de celui des premières ailes plus long que le côté in-
terne, côté externe le plus long ; l’espace qui surmonte le triaugle non réticulé.
Triangles internes petits, libres aux quatre ailes. Secteurs de l’arculus séparés
dès leur naissance. Ptérostigma très-long.
a La cellule du bord anal large, non prolongée jusqu’à l’angle. Parties géni-
tales proéminentes ; abdomen un peu dilaté aux 8° et 9° segments. Appendices
anals supérieurs ayant le double du dernier segment.
Q Ecaille vulvaire longuc , fourchue. Appendices anals plus longs que le 10°
segment,
Ce grand genre, de l'Amérique méridionale tropicale, est facile à
distinguer des Progomphus et des Gomphoïdes par les caractères que
nous avons donnés à l’article de ces genres. Il se sépare facilement
des Hagenius par ses pieds médiocres.
Il diffère en outre des autres genres par la grande longueur des
appendices supérieurs du mâle et celle de l’écaille vulvaire de la fe-
melle. C’est surtout d’après les modifications secondaires de ces deux
derniers caractères, que j'ai été conduit à séparer les Zonophores en
deux sous-genres.
SOUS-GENRE I. — ZONOPHORE (zoxopuorA , De Selys). Syn. Gomph.
Ailes assez larges à la base ; le côté interne du triangle discoïdal des aïles su-
périeures beaucoup plus court que les autres ; membranule très-petite., Lèvre
supérieure grande, presque carrée; l’inférieure aussi longue que large; à bord
antérieur un peu arrondi. Front avancé , brisé à angle droit. Pieds courts, forts.
& Angle anal saïllant, Appendices anals supérieurs deux fois plus longs que
le 10° segment, droits, un peu échancrés en dedans. L’appendice inférieur moitié
plus court, très-fourchu , à branches droites, pointues, écartées,
Q Appendiees anals deux fois plus longs que le 10° segment, subcylindriques,
un peu courbés en dedans, écartés par une petite protubérance. Ecaille vulvaire
plus longue que le 9° segment , un peu bifide au bout.
L'espèce connue, Z. campanulata , est du Brésil. Elle a dans sa
stature beaucoup d’analogie avec l’Aphyllu producta.
64
494 Eox. De Sezys LonccHamps. — Monographie
M. Hagen a reconnu les caractères suivants :
« Second article des palpes plus large que la lèvre inférieure; ri "ex i
terne en ellipse; le troisième article court, ne dépassant pas le bout de celui |
qui lui fait face. Langue bien élargie au bout, à angles presque aigus, le bord |
échancré à angle obtus. Vésicule du vertex forte, n’entourant pas les ocelles, |
déprimée au milieu ; les deux bords en mamelon.
» Occiput en biseau. 3° article des antennes mince , cylindrique.
» Thorax très-fort ; sinus antéalaires fendus presque jusqu’à la moitié de l’a-
rête mésothoracique ; leur angle externe libre, très-aigu, tourné en dehors. Dent
des onglets médiocre, située au milieu , celle des deux pieds postérieurs moindre.
» Abdomen très-long , cylindrique, élargi à la base et avant le bout, qui est
aminci ; 2° segment égalant la moitié du 3°; le 10° un peu plus court que le 9.
Oreillettes grandes, mais peu détachées. Lame anale simple. Parties génitales
très-proéminentes , la pièce antérieure largement échancrée, redressée ; le bord
ventral simple, non doublé en dedans. Hameçons antérieurs en lame plate, tri-
fide au bout, la dent interne très-petite. Hamecçons postérieurs très-longs, finis-
sant en petit onglet externe, peu dentelés en dedans ; gaîne petite, maïs la crète
très-allongée en coulisse bifide étroite ; gland du pénis obtus, les soies rudimen-
taires, ne dépassant pas le gland ; cuillère coupée en ligne droite. »
84 ZONOPHORA CAMPANULATA, Burm;
ZONOPHORE CAMPANULÉE.
Syn. Diastatomma campanulata; Burm. n° 4.
Zonophora campanulata ; De $Selys, Syn. n° 82.
Dimensions. Longueur totale o' 65-67mm Q 65%
Abdomen 50-52 50
Appendices supérieurs 3 14,3 3 4/8
— inférieur 1 1/2
Fémur postérieur 7 1}2 8 1/2
Largeur de la tête 9-10 10
Aile supérieure 44-47 47
— inférieure 42-45 45
Largeur de l’aile supér. 9 10
— — infér. 12 15
Ptérostigma des supér. 6 G 4/2
o* adulte, Lèvre inférieure brun jaunâtre ou roussâtre; la supérieure brun
roussâtre, un peu plus clair sur les bords, avec un point médian enfoncé; face
brun roussâtre avec une bande au rhinarium et une à la suture inférieure du front
des Gomphines. 495
plus pâles. Dessus du front vert olivâtre avec une apparence de bande basale
noirâtre , prolongée un peu au milieu. Vertex et occiput noirâtres, ce dernier à
bord presque droit, noir, finement cilié de même couleur. Derrière des yeux brun
jaunâtre.
Prothorax noir, avec une tache double médiane, une sur les côtés, et le bord
postérieur verdâtres.
Thorax noirâtre , avec cinq bandes verdâtres de chaque côté, ainsi qu'il suit :
un demi-collier étroit mésothoracique et le bas de l’arête médiane; une raie an-
téhumérale oblique, ne touchant pas le collier; une raie humérale complète iso-
lée, et trois bandes de chaque côté, successivement plus larges , la dernière
terminale ; des taches sur l’espace intéralaire. Le dessous du thorax passe au
roux plus ou moins jaunâtre ou olivâtre.
Abdomen assez long , subcylindrique, épaissi aux deux premiers segments
et aux trois derniers; les 8° et 9° à bords légèrement dilatés et roulés en dessous;
le 10° ayant les deux tiers du 9°, qui est dans la même proportion par rapport
au 8°; bord postérieur du 10° à peine sinué. Oreillettes fortes, subdenticulées en
arrière. Organes génitaux très-proéminents.
La couleur générale est noirâtre, avec quelques nuances olivâtres et rous-
* sâtres aux côtés des deux premiers segments, et en dessus une tache jaune oli-
vâtre en demi-anneau, occupant le tiers basal du 7° segment. Cette tache est
divisée en deux par l’arête dorsale, qui est noire, ainsi que l’articulation qui
précède la tache.
Appendices anals supérieurs ayant deux fois et demie la longueur du 10° seg-
ment, jaune roussâtre à pointe noirâtre; ils sont cylindriques, finement villeux,
droits, parallèles, écartés , un peu penchés vers le bas; l’arête interne aiguë,
double jusqu'aux trois quarts , où elle se réunit, et cesse où le bout de l’ap-
pendice se recourbe en dedans en crochet mousse, noirâtre en dessous; ils se ren-
flent à la base, qui porte une petite dent à leur premier sixième. Appendice in-
“érieur moitié plus court, noirâtre, presque glabre, divisé presque jusqu’à sa
base en deux pointes fines, qui partent des deux côtés ; entre elles, la base non
| divisée forme un bord presque droit; les pointes sont un peu recourbées en haut,
| s’écartent l’une de l’autre, et sont plus divariquées que les appendices supérieurs;
| lles finissent par un petit crochet subitement recourbé en haut.
| Pieds courts; fémurs roussâtre terne , avec quelques épines internes noires
| très-courtes ; tarses et tibias noirâtres.
Aïles hyalines , incolores; réticulation noire, mais paraissant carmin lorsqu'on
l'expose au soleil ; membranule pâle, rudimentaire; angle anal droit, précédé
| d'une échancrure arrondie un peu denticulée, au milieu de laquelle s'arrête la
| grande cellule anale, qui est divisée en 3-4 cellules de second ordre; pas de tache
| brune à l’origine des secteurs de l’arculus; ptérostigma long, épais, noirâtre,
| surmontant 6-7 cellules ; triangles internes libres aux quatre ailes , le discoïdal
| divisé par une veine allant du côté supérieur à l’externe , qui est le plus long
L
L
466 Eox. De Secys Loxccuaups. — Xoncgraphie
et ondulé, le côté interne le plus court; 3 cellules postrigonales (parfois 4), sui-
vies de deux rangs; 19-23 antécubitales aux supérieures, 14-15 aux inférieuress
10-15 posteubitales aux quatre. {C’est le type de M. Burmeister qui offre les nom-
bres les plus grands). ÿ
o* jeune. Les couleurs sont plus claires; les dessins foncés des côtés du thorax À
peu marqués; on voit une bande dorsale olivâtre trilobée , d’un bout à l’autre
du 2° segment ; une tache basale latérale de même couleur au 3° ; les côtés des 1
8° et 9° sont jaunâtres au bout ; le dessus du 10° roussâtre clair; les tibias brun :
rougeâtre; le ptérostigma brun jaunâtre.
Q:Colurée à peu près comme le mâle; les dessins de la face mieux marqués, 1
celle-ci est brun noirâtre, avec deux bandes transverses jaune verdâtre, l'une
sur le rhinarium, l’autre à la suture frontale inférieure; la bande-noire de la base
du front s’avance davantage au milieu, de manière à toucher à cet endroit le ;
brun du devant du front; l'abdomen est épais, à peine aminei au milieu, un peu ;
dilaté aux 8° et 9° segments; le 7° porte la même tache caractéristique que 14
mâle, Appendices anals ayant le double de la longueur du 10° segment, brun |
olivâtre, subeylindriques, pointus, presque parallèles et légèrement inclinés l’un. ;
vers l’autre au bout, écartés à leur base par une protubérance courte, conique
presque pointue qui termine l'abdomen. Ecaille vulvaire roussâtre prolongée en |
une lame cornée un peu redressée qui va jusqu’à la moitié du 10° segment, et est
bifurquée au bout. Cette lame rappelle ce qui existe chez la Cordulia metallica.
Ailes uniformément salies de brun jaunâtre clair ; ptérostigma brun noirâtren
surmontant 8 cellules ; les autres nombres comme chez le mâle.
Patrie. Le Brésil, d'aprés le mâle type de la collectio À
Sommer, décrit par M. Burmeister. Un autre du Musée de Berlin
et plusieurs mâles et une femelle que j'ai reçus du docteur Clausen
Cet insecte ressemble assez pour la coloration et la stature à A
phylla producta, mais il en diffère beaucoup par les triangles et
forme des appendices anals dans les deux sexes.
|
|
|
|
SOUS-GENRE II. — DIAPHLÉBIE (praruceBia, De Selys), Syn. Gomph,
Ailes inférieures étroites à la base ; côté interne du triangle discoïdal des su
périeures un peu plus court que les autres.
Le 10° segment moitié plus court que le 9°; celui-ci et le 8° à peine dilstés)
og Angle anal des ailes inférieures obtus. Appendices anals supérieurs de |
fois aussi longs que le 10° segment, fusiformes , droits. (Appendice inférieur
dimentaire ?)
© Appendices anals un peu plus longs que le 10° segment , fusiformes, poi
tus, écartés par une petite protubérance. Ecaille vulvaire un peu plus courte que |
lo 10° segment, bifide dans une grande partie de sa longueur, à branches assez |
#
rapprochées, Abdomen assez épais,
des Gomphines. 497
L'espèce, D. angustipennis, est du Para. Elle diffère des Zono-
phores proprement dites par les ailes inférieures très-étroites vers
leur bord anal, par les triangles discoïdaux moins allongés dans le
sens des ailes ; les appendices supérieurs du mâle fusiformes, sim-
ples ; l’inférieur rudimentaire ; enfin l’écaille vulvaire de la femelle
à branches non contiguës.
Elle a la stature et la coloration de l’Aphylla brevipes, Je n'ai pu
examiner suffisamment le mâle.
85. DIAPHLEBIA ANGUSTIPENNIS. De Selys.
DIAPHLÉBIE ANGUSTIPENNE.
Syn. Diaphlebia angustipennis ; De Selys, Syn., n° 83.
Dimensions. Longueur totale © 4gnm
Abdomen 38
Appendices supérieurs 1 4/5
Fémur postérieur 7
Largeur de la tête 7
Aile supérieure 33
— inférieure 32
Largeur de l’aile supér. 5
— — infér. 8
Ptérostigma 6
o' adulie. 1] ne diffère guère de la femelle semi-aduite décrite plus bas sous le
rapport des couleurs. La face et le front sont bruns; les raies du devant du tho-
ax un peu plus fines ; l'abdomen noirâtre, avec la fine arête dorsale, jusqu’au 6°
segment, et le demi-anneau basal interrompu du 7° Jaunes.
Appendices anals supérieurs subcylindriques, jaunes, villeux, ayant deux fois
la longueur du 10° segment ou égaux à peu près au 9°, assez écartés, (les infé-
rieurs ou rudimentaires ou détruits).
Pieds noirs ; fémurs en partie roussâtres.
Ailes hyalines, à réticulation et costale noires; ptérostigma noir. Le bord anal
des postérieures est très-singulièrement dessiné : il est d’abord en ligne très-
oblique, puis subitement échancré à angle droit près de l’angle anal, ce qui rap-
pelle ce que l’on voit dans un genre d’Ascalaphidées du Brésil.
Q semi-adulte. Tête roux jaunâtre terne ; le vertex, l’occiput et les yeux,
passant au brun. Occiput bas, presque droit, à peine arrondi au milieu.
Prothorax brun, à peine marqué de jaunâtre au milieu.
Thorax brun roussâtre, ligné de jaunâtre terne ainsi qu’il suit : un demi-collier
MU L LS
F +
498 Eox. De Sezys Loxccuamps, — Monographie
au bord antérieur, au-dessus de l’échancrure ; une ligne oblique plus épaisse en
avant, allant du milieu de chaque sinus antéalaire au coin du bord antérieur
qu’elle ne touche pas; une autre parallèle à celle-ci, un peu avant la suture hu-
mérale, un peu interrompue en haut; les côtés avec trois bandes complètes mal
arrêtées , précédant chaque suture,
Abdomen cylindrique, fin, presque égal, brun foncé en dessus et sur les côtés,
ceux-ci étroitement bordés de brun jaunâtre pâle, plus largement aux trois pre-
miers, formant aux 4°, 5°, 6° une petite tache basale, latérale, ronde sur le 7°;
cette tache est d’un jaune verdâtre, occupe le tiers basal du segment, et forme
un anneau interrompu par l’arête dorsale; l’arête finement jaunâtre sur les 26, 3e,
4°, 5°; les 8 et 9° à peine dilatés sur les côtés ; 10° moitié plus court que le 9, à
bord postérieur droit, denticulé. Ecaille vulvaire un peu plus courte que le 9°, un
peu relevée, allongée, finissant en deux lames séparées, mais rapprochées.
Appendices anals un peu plus longs que le 10° segment ; fusiformes, pointus,
écartés jaunâtres, un peu villeux, pointillés de noir.
Pieds assez longs ; fémurs jaunâtre terne, l'extérieur des antérieurs et le bout
externe des autres, bruns; les postérieurs avec une rangée de 6-7 épines assez
marquées ; tibias et tarses brun foncé.
Ailes hyalines , réticulation noirâtre y compris la costale; ptérostigma très-
long, assez épais, non dilaté, brun foncé, entouré de noir, surmontant sept cellu-
les ; 14 antécubitales aux supérieures, 11 aux inférieures ; 14 posteubitales aux
supérieures, 13 aux inférieures. Aïles très-étroites à la base jusqu’au niveau des
triangles , leur extrémité assez large, arrondie ; triangles divisés par une nervule,
le supérieur à côté externe notablement plus long que l’interne, qui est un peu
plus court que le supérieur ; triangles intérieurs libres; deux rangs de cellules;
membranule nulle.
Un exemplaire, probablement plus adulte, a les cinq raies de chaque côté du
thorax vertes, sur un fond plus foncé , et l'anneau du 7° segment oblitéré.
Patrie. Le Para (mâle et femelle du Musée Britannique).—
L'Amazone (femelle de la collection de M. le capitaine Saunders.)
Cette espèce ressemble à la Z. campanulata par son triangle externe
assez allongé, brisé , l'interne libre dans les quatre ailes, et par la
forme de l'écaille vulvaire; seulement tous ces caractères sont beau-
coup moins prononcés.
J'ai indiqué, à l’article de l'Aphylla brevipes, en quoi elle en
diffère.
GENRE V. — HAGENIUS (nacenius), De Selys, Syn. Gomph.
, . . . “. ,. ” LL
Côté supérieur du triangle discoïdal beaucoup plus long que l'interne ; l'ex.
terne le plus long , ondulé. Triangles internes des quatre ailes libres ; les discoï-
. . ? A ’ je x 4 +
daux divisés en deux cellules par une nervule allant du côté supérieur à l'ex
des Gomphines. 499
terne. Espace au-dessus du triangle libre. Secteurs de l’arculus très-séparés dès
leur naissance.
Front saillant; tête petite. Pieds longs, fémurs postérieurs énormes, non épi-
neux.
o 8° et 9° segments dilatés ; le 10° plus large que long.
Appendices anals supérieurs de la longueur du 10° segment, épais, très-écartés
mais non divariqués, ayant deux dents en-dessous. Appendice inférieur presque
carré, relevé en haut au bout, qui est échancré.
Les deux espèces connues sont de grande taille; l’une, de l’Amé-
rique , a la coloration des Gomphoïdes; l’autre, du Japon, celle des
Ictinus. Cette dernière constitue d’ailleurs par son habitat une ano-
malie dans la légion. Elles sont du reste assez différentes l’une de
l'autre pour former au moins des sous-genres distincts, que nous
avons déjà comparés aux trois genres précédents , et qui diffèrent
de tous par la dimension énorme des pieds , qui rappellent ceux
des Gomphus du groupe spinosus, dont les Hagénius se rapprochent
également par les lames anales bifides. Les Hagénius s’en séparent
d’ailleurs, au premier abord, par les triangles divisés et l’absence
de longues épines aux fémurs.
M. Hagen était dans le principe porté à réunir les Hagénius à la
légion des Gomphus, plutôt qu’à celle des Gomphoïdes. Il se basait
principalement sur la forme du 5° article des antennes qui est fort,
séparé subitement de la soie comme chez les Gomphus, et sur la
forme et la longueur des pieds ; ajoutant que le caractère du trian-
gle discoïdal divisé, était pour ainsi dire le seul qui concordât avec
les Gomphoïdes.
Je n'ai pas adopté cette manière de voir , tout en reconnaissant la
justesse des faits notés par mon savant collaborateur. Voici les mo-
tifs pour lesquels je ne place par les Hagénius parmi les Gomphus:
1° Le triangle discoïdal divisé. Quelque peu important que sem-
ble la présence d’une nervule dans ce triangle, il faut bien recon-
naître que c’est le seul caractère positif qui sépare les Gomphoïdes
des Gomphus, et qu’il offre l'avantage d’être plus facile à saisir que
des caractères en quelque sorte microscopiques.
2° La forme de ce triangle n’est pas celle des Gomphus. Elle con-
corde au contraire avec ce qui se voit chez les Zonophores, les Lin-
dénies et certains Cordulégasters.
9° Les appendices anals du mâle, et surtout l’inférieur, sont ceux
des Cordulégasters ou des Chlorogomphus, et nullement des Gom-
phus.
PEU, le
7 —+, Jen)
fe divise les ue en de sous=2enres d'après L
coloration , confirmé par la forme des appendices anals et par l’h:
bitat. # sas ot f &
1 spot “°
SOUS-GENRE I. — HAGENIUS (xacexius , De Selys), Syn. Gomph.
RE
fr
Tête petite, jaune en avant. Abdomen noir, avec une raie dorsale j jaune; le Cu |
segment aussi long que le 3°,
: .
- nd | 0
Ftérostigma assez long ; membranule très-petite.
©" Occiput déprimé, renflé en arrière. Appendices anals de la longueur du:der-
nier segment. Les supérieurs bidentés en-dessous, le bout courbé en bas et en
dedans.
”.
Q Occiput bas, évidé au milieu.
J'ai dédié cette coupe à mon excellent ami et collaborateur «
M. le docteur Herm. Aug. Hagen (de Kænigsberg), dont la modestie À
a protesté en vain contre cette dédicace. |
Il est très-fâcheux que l’écaille vulvaire de la femelle soit in- «
connue.
L'espèce connue, H. brevistylus , est de la Colombie,
M. Hagen ajoute aux caractères que j'ai donnés :
» Langue échancrée au bout, qui est élargi, à pointes obtuses et avancées; an-
tennes à 3° article fort, épaissi au bout en dehors ; lèvre supérieure petite, mais
large, les côtés à angles assez aigus; lèvre inférieure plus large que longue;
vésicule du vertex grande, échancrée au bout ; à angles aigus (comme chez les
Zonophora). Thorax robuste; les sinus antéalaires fendus jusqu’au milieu de l'a-
rète mésothoracique , à angles déprimés et réunis au thorax. Onglets à dent mé-
diane courte, droite.
» © Oreillettes petites, arrondies en dehors, à peine un peu dentelées au bord
interne. Bord ventral du 2° segment droit, un peu doublé en dedans. Parties gé-«
nitales proéminentes. 1°" seyment uni en dessous ; pièce antérieure triangulaire, À
fendue au bout ; hameçons antérieurs en onglets cylindriques un peu courbés au 4
bout ; hameçons postérieurs plus forts, en lame fendue au bout, l’intérieur ar- '
rondi, l'extérieur un peu en crochet recourbé ; gaîne du pénis très-grande et ap" à
parente, pyriforme, ovalaire , sans crête transversale , mais un peu échancrée;
pénis court, petit, à glande cordiforme. Les deux lames anales sous l'appendice
inférieur bifides, comme chez le Gomphus spinosus et chez les Progomphus com
plicatus et costalis. L'Hagenius est le seul Gomphoïde dont la gaîne du pénis
soit dépourvue de crête, »
des Gomphines. DOI
86. HAGENIUS BREVISTYLUS, De Selys.
HAGENIUS BREVISTYLE.
Syn. Hagenius. brevistylus ; De Selys, Syn. n° 84.
Dimensions. Longueur totale go" 173-7877, Q (1).
Abdomen 54-56
Appendices supérieurs 1 3/4
— inférieur 1 5/4
Fémur postérieur 15 17
Largeur de la tête 10 10
Aile supérieure 50-52 56.
— inférieure 47-50 55
Largeur de l'aile supér. 10 11
— inférieure 14 14
Ptérostigma des sup. 5 4/2 6
o Très-adulte. Lèvres, face et front jaune olivâtre, marqués de noirâtre ainsi
qu'il suit : la base interne des palpes; une fine bordure antérieure à la lèvre su-
périeure; les côtés de sa suture basale ; une fine ligne transverse à la suture an-
térieure du front, avec un léger prolongement médian sur le nasus; enfin une
large bande noire un peu sinuée, occupant la moitié basale du dessus du front, et
rejoignant en descendant, contre les yeux, le noir de la suture antérieure.
Ocelles et vertex noirâtres, ce dernier très-échancré en deux tubercules coniques
assez élevés ; occiput brun en dessus, peu élevé, maïs assez étendu, son bord ar-
rondi, garni de cils noirs courts et serrés, Ce bord est jaune, et renflé en forme de
règle. Yeux brun noirâtre; derrière des yeux noir.
Prothorax noir , avec une petite tache jaune médiane double.
Thorax noirâtre, marqué de jaune ainsi qu'il suit : le bord antérieur en dessus
(cette couleur à peine interrompue à l’origine de l’arête dorsale qui est ensuite
finement jaune) ; une raie étroite de chaque côté, plus rapprochée de cette arête
que de la suture humérale; ces raies sont légèrement courbées en dehors, tou-
chent le milieu de chaque sinus en arrière, mais ne touchent pas tout-à-fait en
avant le coin extérieur du demi-collier antérieur; une très-fine ligne un peu
avant la suture humérale, interrompue en haut, où elle reparaît sous forme de
point; une encore plus fine à cette suture; les côtés avec deux larges bandes (in-
terrompues près des pieds), la première sous les ailes supérieures , la secon
P ? , (e
toeEeteret thorax 217%,
à
AE \prèsque : ET une et jaune sur la bains noire qui !
ques sur les sinus ;une raie dorsale intéralaire, des points ”
enfin la poitrine également jaunâtres. | EL To
+ 4°
Abdomen long, un peu renflé à la base et à l'entrée, un peu
et 9e segments. Ii est noirâtre, marqué de jaune aïnsi qu’il suit : une raie |
; FAX
sur les huit premiers segments; cette raie s’élargit sous forme de tache { i
laire au 1°, elle est assez large aux deux bouts du 2°, finit ens 'amineissant u L
peu avant la fin des 3°,4°,5°, 69 et 7° (un peu élargie en tache à la base de ce der-
nier); au 8° elle ne forme plus qu'une tache basale presque arrondie , occupant le
premier tiers. Les côtés et le dessous de tous les segments (excepté du 10°) for-
ment une bande jaune terne, légèrement interrompue par les articulations pos- |
Rs, térieures aux 3°, 4°, 5°, 6°, 7°; la partie dilatée des 8° et 9° également bordée de
| noir. Les oreillettes médiocres, non dentelées; noirâtres en dessus, jaunes en des- | |
sous; parties génitales du 2° segment noirâtres , médiocres , la gaîne du pénis | |
un peu renflée; 10° segment noir, moitié plus court que le 9°, renflé avec une |
fine arête dorsale; son bord postérieur presque droit, un peu relevé.
Appendices anals un peu plus courts que le 10° segment, noirâtres ; les supé- \
rieurs très-écartés, en forme de hameçons épais, un peu velus, à peine courbés
en dedans, finissant subitement en crochet court, courbé en bas; leur bord in- “
terne dilaté en dessous jusqu'après leur moitié, où cette dilatation finit en une |
dent double et obtuse; le bord externe formant en dehors une dent obtuse au pre-
mier tiers de leur longueur. Il en résulte que, vus de profil, les appendices mon- 4
trent en dessous trois dents, non compris le crochet final. |
Appendice inférieur égal aux supérieurs, dont il est très-rapproché, presque
carré, plus large que long, courbé, relevé en haut à son extrémité, concave en |
dessus , à bords latéraux renflés, finissant en une pointe aiguë recourbée en haut,
son extrémité largement, mais peu profondément échancrée.
Pieds noirs , excepté un point roux à l'articulation interne des fémurs avec
les tibias. Les fémurs à épines très-courtes, égales , nombreuses, les postérieurs «
énormément longs. Onglets des tarses courts. |
Ailes hyalines, universellement lavées d'une nuance enfumée claire ; réticula-
tion noire, costale jaune en dehors jusqu’au ptérostigma qui est long, brun foncé,
non dilaté et surmonte 6-7 cellules; membranule blanchâtre, longue, étroite;
bord anal épineux , un peu excavé avant l'angle, qui est peu proéminent; 16-19 an-
técubitales aux supérieures, 12-13 aux inférieures ; 13-14 posteubitales aux qua-
tre ailes ; trois cellules suivies de deux rangs après le triangle des supérieures;
une transversale dans chaque triangle discoïdal; les triangles intérieurs libres.
o* plus jeune : les ailes incolores , à peine un peu jaunâtres à la base. |
© Coloration comme celle du mâle très-adulte ; taille plus forte ; bord de l’oc- 1
ciput de forme très-différente, glabre, presque nul en dessus, réduit à un bord }
très-fin , concave au milieu, mais portant de chaque côté en arrière un tubereule 3
arrondi, un peu jaunâtre à son extrémité (analogue à ce qui se voit chez les
des Gomphines. 505
Austrogomphus de la Nouvelle-Hollande); les yeux jaune olivâtre; dessus du
thorax semblable, le jaune un peu plus pur.
Abdomen analogue (les quatre derniers segments manquent) assez épais, dimi-
nuant insensiblement à partir de la base ; les oreillettes très-rudimentaires. Le
jaune y occupe plus d'espace. Les six premiers segments noirs en dessus, avec
une raie dorsale jaune, prolongée latéralement sur le bord postérieur du premier,
un peu plus épaisse et trilobée au 2°, un peu sinuée et à peine interrompue aux
articulations des autres ; les côtés et le dessons jaunes ; les articulations posté-
rieures des 3°, 4°,5°,6° finement cercléés de noir. Pieds comme ceux du mâle, ailes
un peu plus salies que celles du mâle adulte. 20 antécubitales aux supérieu-
res , 13-15 aux inférieures ; 14-16 posteubitales aux quatre ; 7-8 cellules sous le
ptérostigma; 4 cellules suivies de deux rangs après le triangle des ailes supé-
rieures ; bord anal arrondi.
Patrie. La Colombie, d’après des exemplaires mâles commu-
niqués par M. Dale. L'Amérique du Nord (probablement par erreur)
d'après d’autres mâles. La femelle, sans indication de localité , ap-
partient à la collection de M. Von Winthem.
Cette espèce rappelle beaucoup le G. spinosus par la proportion
des fémurs et par la coloration du devant du thorax. Elle est facile
à en distinguer par la forme de ses triangles et la veine qui les divise;
par l'absence de longues épines isolées aux fémurs postérieurs , la
coloration de la tête, enfin par la taille de linsecte, la forme des
appendices du mâle qui rappellent tout-à-fait les Cordulégasters
dont on serait tenté de la rapprocher si la lèvre inférieure était
fendue.
L'H, brevisiylus, qui ressemble beaucoup par la réticulation
des ailes à ia Zonophora campanulata, en diffère complètement par la
grande longueur des pieds et la coloration du corps , de même que
par Les appendices anals du mâle et la forme du vertex de la femelle.
SOUS-GENRE II. — SIEBOLDIUS (seBozius), De Selys, Syn. Gomph.
Tête très-petite, noire en avant. Abdomen annelé de noir et de jaune; 2° seg-
ment plus court que le 3°; ptérostigma médiocre.
co Occiput avec une échancrure médiane, à côtés arrondis.
Appendices anals supérieurs courbés en haut et en dehors , bidentés en des-
sous; l’appendice inférieur plus court.
© Occiput élevé en deux pointes submédianes , séparées par une forte échan-
erure en demi-cercle.
Ecaille vulvaire courte, échancrée,
Appendices anals courts.
504 Eos. De Secys Lonccnamps. — Monographie
Je n’ai pu prendre qu’une diagnose de l’espèce connue , S. Jappo-
nicus, du Japon , mais malgré sa coloration, qui est analogue à
celle des Ictinus, et son habitat dans l’ancien monde (exception «
unique jusqu'ici chez les Gomphoïdes), je ne puis guère douter
qu’elle ne soit voisine des Hagénius, Elle s’y rapporte en effet par
sa grande taille , ses pieds énormes, la forme des triangles et la ner- «
vule qui traverse les discoïdaux ; les deux dents desappendices anals »
supérieurs et la forme de l’appendice l’inférieur du mâle,
L’habitat et le système de coloration si différents m'ont cependant
décidé à la présenter comme formant un sous-genre particulier, que
j'ai dédié à M. Von Siebold, Pillustre explorateur de la Faune et de
la Flore du Japon.
La constitution de ce sous-genre est confirmée par certains dé-
tails dans la proportion de la tête , des 2° et 5° segments de l’abdo-
men, des appendices anals du mâle et le sera sans doute davantage
lorsqu'on aura pu étudier complètement cette magnifique espèce.
87. SIEBOLDIUS JSAPPONICUS, De Selys.
SIEBOLDIUS JAPONAIS.
Syn. Sicboldius japponicus; De Selys, Syn. n° 85.
Dimensions. Longueur totale environ 9 80"
Abdomen id, 56
Aile supérieure 52
— inférieure 50
Largeur de l’aile supér. 12
— infér. 14
do Tête petite, noire, excepté une bande transverse d’un jaune citron sur le«
x A À à
front devant les yeux, s’arrêtant en avant à la crête du front. 5
Les yeux peu contigus (1) ; occiput en lame arrondie assez élevée ayant au sÙ
4
milieu une échancrure, à côtés arrondis peu profonde, |
‘?
re
s=
Thorax, (noir ?) .
Abdomen renflé à la base, aminei au 3° segment, annelé de jaune et de noir à
ainsi qu’il suit: 1° jaune avec une tache brune basale en dessus; 2° jaune avec k |
deux taches postérieures noires de chaque côté de l’arête, non contiguës, ap- À
(1) Je trouve le caractère mentionné ainsi dans mes notes de voyage; ai-je
voulu dire plutôt yeux peu éloignés ? — Il est évident que si les yeux sontpres»
que contigus, l'espèce doit former un groupe particulier, ce que semble déjà faire
présumer la coloration de son abdomen,
des Gomphines. 205
puyées sur l'articulation; les oreillettes arrondies jaunes ; 3°, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e jau:
nes dans leur première moitié, noirs ensuite ; 9 et 10 tout noirs, ce dernier à bord
postérieur presque droit.
Appendices anals analogues dans leur ensemble à ceux de l’ZZ. brevistylus et
des Cordulegaster; les supérieurs (de la longueur du dernier segment ?) très-écar-
tés, un peu courbés en dehors d’abord, puis en haut et en dehors à leur extré-
mité, qui est très-aiguë. Ils sont un peu ciliés au dehors, excepté au bout, et
portent en dessous, lorsqu'on les voit de profil, deux dents : l’uneun peu obtuse,
vers leur premier tiers, l’autre un peu aiguë et un peu recourbée en arrière au
second tiers.
Appendice inférieur n’ayant en longueur que le tiers des supérieurs, presque
carré , relevé en haut à son extrémité, concave en dessus , à bords latéraux ren-
flés ; finissant de chaque côté en un tubercule cilié, recourbé en haut et en de-
hors, qui dépasse l’extrémité du bord postérieur, qui semble ainsi largement échan-
cré en ligne droite.
Pieds énormes (plus grands que chez les Petalura), noirs ; à cils serrés.
Aiïles hyalines un peu enfumées au bout; ptérostigma mince, médiocre, brun
foncé ou noir, surmontant 7 cellules; membranule peu visible ; angle anal peu
aigu; 23 antécubitales aux supérieures, 17 aux inférieures; 17 postcubitales aux
supérieures, 18 aux inférieures; une transversale dans chaque triangle discoïdal;
les triangles internes libres; les triangles conformés comme chez l’ 7. brevistylus,
les discoïdaux peut-être un peu plus longs.
Q A peu près semblable au mâle ; l’occiput en lame plus élevée, formant deux
pointes assez aiguës, séparées par une échancrure arrondie; l'abdomen, qui
n'est pas rétréci au 2° segment, est coloré différemment ; le 1°’ segment à peu près
semblable , jaune , avec une tache basale transverse noirâtre ; le 2° noiïrâtre avec
une tache longitudinale , étroite, dorsale, ne touchant pas tout-à-fait, l’extré-
mité et une sur chaque côté analogue à celle-là; pas d’oreillettes saillantes ; 3°,
4°, 5°, 6°, 7°, 8 noirs avec un anneau basal jaune, notablement interrompu à
l’arête dorsale. Cet anneau assez étroit, équivaut environ au cinquième basal de
chaque segment; 9 et 10° tout noirs. Ecaille vulvaire petite, courte, simple, un
peu échancrée.
Appendices anals courts.
Ailes comme chez le mâle, mais le bout non enfumé, et le bord anal arrondi.
Patrie. Le Japon, d’après un couple reçu par le Musée de
Leyde, où j'ai pris la description succincte que je viens de repro-
duire (1). La taille, les triangles des ailes, la petitesse de la tête, la
(1) Cependant M. Snellen van Vollenhoven m'écrit qu’un mâle porte l'étiquette
Bornéo et la femelle Japon.
RS DURE LEA TRES LS ER STE STE SUR
SET me y
7H
506 Ep. De Seuys Loxccaamrs. — Monographie
.: TES grande dimension des pieds, la forme des appendices du mâle,
| ) semblent bien indiquer un Hagenius. Gependant le japponicus pa-
rait différer notablement du type américain par le système de colo-
ration de l'abdomen, qui le rapproche des Cordulegaster et des Chlo-
rogomphus, par la forme de l’occiput, qui ressemble à celui des Zcti-
nus, et surtout par les yeux qui, si mes notes sont exactes, seraient
un peu contigus. L'aile supérieure est aussi un peu plus large que
chez l’Hagenius.
De même que l’Hagenius brevistylus de l'Amérique nous offre,
dans le dessin du thorax, limitation du Gomphus spinosus, de même
le japponicus par sa tête noire avec une seule bande jaune en-dessus
rappelle tout-à-fait le Gomphus melænops du Japon.
5 LÉGION. LINDENIA.
Membranule des ailes médiocre ou assez grande.
(Tous les triangles, excepté l’interne des inférieures, divisés; l'espace arqué
au-dessus réliculé).
La description détaillée suivante est faite par M. Hagen.
I. Description des formes.
« TèTE forte, transversale , moitié plus large que longue ; yeux grands, réni-
formes , couvrant toute la partie latérale antérieure de la tête en dessus ; placés
obliquement, de sorte qu’en avant ils se trouvent trois fois plus éloignés
l'un de l’autre qu’en arrière ; l’espace entre les yeux au même niveau ou un peu
déprimé, d’une forme trapézoïde, séparé en arrière de l’occiput par une ligne
imprimée , borné aux côtés par les yeux, un peu plus déprimé en avant et séparé
du front par une impression transversale, qui descend le long des yeux; la vési-.
cule du vertex s'élève dans son milieu, excavée en arrière, échancrée au bout
plus ou moins largement , formant en avant une crête transversale avec les deux
angles en pointe plus ou moins aiguë et prononcée. Elle est assez grande ; rare-
ment petite (Diastatomma) et saïillante, un peu amincie vers le bout. L’occiput
étroit, à peu près moitié plus large que long, également trapézoïde, maïs en sens
inverse, se terminant par un bord mince ou en biseau, d’une forme différente se-
lon les espèces et le sexe. La partie postérieure de la tête renflée, mais beaucoup
moins que les yeux, dont le bord postérieur est visiblement sinué au dessus de
son milieu. Il n’y a pas de tubercule postoculaire.
Les ocelles grands, situés presque en ligne droite ; les latéraux sur la partie
basale antérieure de la vésicule du vextex, tournés en haut et en dehors, celui
du milieu un peu plus avancé, plus enfoncé, un peu plus grand, tourné en avant.
Les antennes insérées un peu en dessous et en dehors des ocelles , entre le
des Gomphines. 907
front et les yeux; l’article premier en anneau cylindrique , court mais fort; second
article un peu plus long , moitié moins fort, un peu arrondi au sommet, où se
trouve implantée une soie fine, un peu renflée dans sa moitié basale, formant un
artiele troisième aussi long que les deux premiers ensemble et une soie à peu
près trois fois plus longue , dans laquelle on ne voit pas d’articulations, même
avec un grossissement très-considérable,
» Face avancée, verticale. Front grand, brisé presque en angle droit avec une
ligne très-marquée élevée en avant. La partie supérieure horizontale , grande
deux fois plus que longue, dépassant les yeux en avant , excavée en des-
sus , plus ou moins avancée au milieu. La partie antérieure un peu plus courte,
un peu bombée au milieu ; séparée de l’épistome par une impression transversale,
qui s’unit avec celle descendant le Iong des yeux. Epistome de même grandeur
que la partie antérieure du front, avec une large échancrure à son bord inférieur,
qui forme sur les côtés des pointes obtuses arrondies ; deux impressions obliques
plus ou moins marquées sur cet épistome.
Rhinarium enchâssé dans l’échancrure de l’épistome et passant sous les pointes
obtuses, coupé en avant en ligne droite,
Le rhinarium s’unit parfaitement au milieu de l’échancrure et sans transition
avec la peau de l’énistome, ow bien en est séparé par une impression bien mar-
quée. (Cacus.)
» Boucue. Lèvre supérieure moitié moins longue que large , un peu moins
large que l’épistome , quadrangulaire, avec les angles antérieurs plus ou moins
arrondis , les côtés et le bord marginal déclives; une impression au milieu. Sa
face interne tapissée par une membrane scabre, montrant de gros points et deux
rangées de soies ou petites dents peu marquées à la base et au milieu.
» Mandibules très-fortes, presque pas cachées par la lèvre supérieure, ex-
cepté leur bord interne ; la dent du bout trifide , celle de la base compliquée en
forme de Z.
Mâchoires très-fortes, leur bord interne formant un lobe basal arrondi assez
prononcé, amincies ensuite vers le bout avec 5-6 dents aiguës, dont les non-api-
cales sont peut-être mobiles, car elles sont implantées dans une sorte d’anneau
basal ; palpe cylindrique ; l’article basal très-petit, le second long, arrivant
presque jusqu’au bout de la mâchoire; moitié des dents finales courbée , un peu
aplaties en dedans.
Lèvre inférieure (lobe médian entre les palpes) petite, aussi longue que large
(un peu plus large chez C. latro) avec les angles antérieurs arrondis (amincie
vers le bout chez G@. T! nigrum) entière non échancrée. Palpes labiaux à article
basal très-court ; le second aussi large que la lèvre et un peu plus long ; bord
interne droit, l’externe très-élargi avant le milieu, aminci ensuite et tronqué
obliquement au bout, avec l'angle interne prolongé en une longue et forte épine
un peu courbée ; dernier article grêle, aussi long que le second, cylindrique et
un peu renflé dans sa moitié basale, finissant en épine très aiguë, un peu courbée.
Langue aplatie, petite, aussi longue que large, avec les angles an
arrodis ou non (D. tricolor) ; bord antérieur peu ou point (D. tricolor) éla
droit, presque en biseau avec une dépression sémicireulaire en dessus.
» Taorax. Prothorax petit, entièrement couvert par la tête, moitié moins lois
que large, à bord antérieur peu relevé et séparé par une impression transver-
sale, suivie de deux festons arrondis en dehors (presque nuls chez G.7. nigrum)
qui sont séparés par un trou enfoncé. Bord postérieur formant une petite enflure
transversale arrondie séparée ou non (Ditricolor) au milieu.
» Thorax très-fort, carré, un peu plus long que large, non déprimé en dessus
un peu élargi en avant jusqu’à la bace des pieds intermédiaires, où se trouve
un rétrécissement; échancrure mésothoracique grande, en demi-cerele, située per-
pendiculairement (le thorax est comme coupé en avant) plus large que longue, à
bords un peu relevés. Sinus antéalaires deux fois plus larges que longs, fendus
plus loin que leur bout jusqu’au milieu de l’arête mésothoracique ; le côté anté-
rieur courbé , presque point évidé, dentelé, Le postérieur évidé au bout qui est
libre; l'angle externe aigu, excavé, tourné en arrière ou en dehors et un peu en
haut (Diastatomma et Gomphidia}. L’arête mésothoracique, la suture humérale
et la seconde latérale (la première est nulle) et la suture ventrale partagent le
thorax en six champs oblongs , deux sur le devant et deux de chaque côté, le ter-
minal ventral un peu plus petit.
» Preps moins antérieurs que chez les Caloptéryx (ils finissent où les ailes
commencent) forts , courts; les postérieurs arrivant jusqu’au milieu du 8° seg-
ment abdominal, ou dépassant un peu le bout du 3° segment abdominal chez les
Lindenia et Cacus. Les fémurs avec deux rangées de dents en dessous , l’externe
plus forte, aplatis entre elles en dedans, surtout vers la base, parsemés de dents
très-petites. Les tibias droits, aussi longs que les fémurs; ceux des postérieurs
plus courts, avec quatre arêtes très-marquées en dessous, et deux rangs d’épines
courtes, l’interne plus fort ; une barbe interne au bout des tibias antérieurs.
Tarses à épines très-courtes et plus rares en dessous, moitié plus courts que
les tibias aux pieds postérieurs , plus courts aux quatre pieds antérieurs. Pre-
mier article très-court; le second à peu près la moitié du troisième ; onglets moins
longs que le troisième article, arqués, forts, avec une dent très-courte, droite
au milieu en dessous.
» Arzes. D’une forme différente, les postérieures un peu plus.courtes, et plus
larges dans leur moitié basale ; leur bord anal différent selon les sexes. Elles sont
longues, arrivent au milieu du 7° segment abdomidal, quatre à einq fois plus
longues que larges ; leur base étroite , le bord postérieur arrondi et élargi, alors
divergent dans les antérieures, convergent dans les postérieures avec la costale
jusqu’au milieu de l’aile ; ensuite convergent, formant le bout des ailes en ellipse.
Cellules de largeur moyenne, quadrangulaires , irrégulières ou quinquangulaires,
vers le bout et le bord postérieur, Une rangée entre deux secteurs, plusieurs
rangées irrégulières vers le bout etle bord postérieur. La membrane des ailes unies
18
des Gomphines. b09
« Les secteurs principal et subnodal tout-à-fait séparés de la nervule mé-
diane. La partie humérale occupe presque les 3/5 aux antérieures et à peu près la
moitié aux postérieures. L'espace médian occupe à peu près le tiers de la partie
humérale ; il est élargi en dessous, vers le bout qui forme le triangle interne au
côté interne du triangle discuïdal. L'espace médian contient deux à trois (quatre
Chez Diastatomma) transversales, non compris celle du triangle interne. Celui-ci
vide aux postérieures, avec une transversale aux antérieures ; avec trois partant
du même point chez Lindenia, Diastatomma, Cacus. L'espace basilaire formant
à peu près les 3/4 de l’espace médian, en oblong parfait, vide.
« Triangle aux ailes antérieures presque rectangulaire ; côté supérieur aussi
long que l’interne, l’angle entre eux d'environ 90°. La position du triangle n’est
pas tout-à-fait verticale ; sa hauteur égale à peu près le tiers de la largeur de
l'aile, Il contient ou trois nervules partant du même point de son milieu ou plus
rapprochées du côté externe vers Le milieu de ses trois côtés, — ou deux trans-
versales partant de l’externe vers les deux autres ; ou les trois comme il a été
décrit , et en dessus une surnuméraire en plus au bout. Triangle des ailes posté-
rieures plus élargi ; côté externe un peu sinué ; une transversale parallèle à l’in-
terne. Les triangles internes sont de la même forme dans les quatre ailes, divisés
en 2-3 cellules aux supérieures , libres aux inférieures.
Arculus droit, non fracturé, ses deux secteurs naissent séparés dans son mi-
lieu (presque du même point chez Diastatomma et Gomphidia); le secteur prin-
cipal (son commencement est la moitié supérieure de l’arculus et sa partie ba-
sale est juxta-posée très-près de la nervure médiane) se bifurque un peu avant le
nodus , et son rameau inférieur (secteur moyen) est un peu ondulé avant sa fin,
parallèle avec le secteur, bref vers le tiers antérieur du bord postérieur de l’aile.
Le secteur subnodal naît avec deux racines (du secteur principal et moyen), va
avec le secteur nodal en simple courbure élargie plus près du bout, vers le bord
postérieur. Le secteur supérieur (premier) du triangle va en courbure simple
vers le milieu du bord postérieur; le secteur inférieur (deuxième) du triangle en
est rapproché, faisant un peu une double courbure. Les secteurs interposés sont
rares, fins, peu réguliers, quelques-uns bifurqués, 12 à 24 antécubitales, la 5° ou
6° basale la plus forte, entière, traversant les deux espaces huméraux. Ptéro-
stigma grand, oblong, très-long, six fois plus long que large, coupé oblique-
ment, son côté interne allant à travers l’espace du dessous (excepté chez Dias-
tatomma).Les transversales du second espace huméral ne correspondent pas avec
celles du premier. Deux rangées d’aréoles discoïdales , maïs après la naissance
du secteur subnodal, l’espace s’élargit avec des rangées irrégulières et nombreu-
ses ; trois à quatre aréoles après le triangle. L'espace postcostal avec des aréoles
allongés jusqu’au triangle , en plus grand nombre dans les ailes postérieures.
Bord anal des aïles postérieures des mâles évidé, formant un angle plus ou
moins aigu. Le triangle anal aigu, avec deux rangées d’aréoles, finissant aux 2/3 du
bord anal. Membranule petite aux ailes antérieures ; plus grande, triangulaire ,
66
> LE AE
310 Eox. De Secys Loxccamps, — Monographie
mais arrivant au milieu du bord anal aux postérieures, très-petite chez Pins |
tomma.
» Aspoxex cylindrique, un peu comprimé, plus ou moins élargi à la bas et |
avant le bout, grêle, long, 4/6-4/4 plus long que les aïles, formant presque 3/4 de. À
la longueur totale. La base (1**, 2°, commencement du 3° segment) et le bout (1
ge) élargis ; les segments 3°, 4e, 5°, 6° longs, presque égaux ; 7° un peu lus s
court ; 2°, 8°, 9° presque égaux, plus courts; 10° plus court, 1° le plus court. |
Le bord inférieur du 8° très-élargi en lamelle plissée chez Ictinus et Cacus, dif-
férant selon les espèces : chez Lindenia, les bords des 7° et 8°; chez Gomphidia ;
et Diastatomma, pas de lamelles.
» PARTIES GÉNITALES. Mâle : Premier segment abdominal avec le bord apical
en dessous plus ou moins développé en tubercule parfois presque nul, différant.
selon les espèces; second segment de chaque côté avec une oreillette quadran-
gulaire comprimée , un peu arrondie en dehors, avec ou une dent simple interne
(Jctinus) ou plusieurs (Diastatomma, Lindenia, Gomphidia). Le bord ventral un
peu courbé au milieu, dentelé avant sa fin.
» Pièce antérieure cachée ou non par le tubercule du premier segment, d’une
forme et niveau différant selon les groupes.
» Hamecçons antérieurs en plaques plus ou moins allongées avec un onglet
apical, différant selon les groupes.
» Hamecons postérieurs plus proéminents et plus grands en plaques compri-
mées, faisant une courbure à angle plus ou moins droit avec le bout, différant
selon les groupes, longeant le bord ventral.
» Gaîne du pénis pyriforme , peu ou point visible, avec une crête transver-
sale, arrondie , couvrant ou non le bout des hamecçons selon les groupes. Pénis
ayant le gland différant selon les groupes. Au-dessous du pénis une plaque en
cuillère pour élever le pénis.
Appendices supérieurs un peu plus longs que le dernier segment , cylindri-
ques , droits ou non et différant de forme selon les groupes.
Appendice inférieur très-court bifide, (non chez Cacus) différant selon les!
groupes.
Femelle : appendices cylindriques, aigus au bout, un peu plus courts que chez
le mâle. La vulve bifide différant en longueur selon les groupes.
IT. Couleurs et dessin. |
» Couleurs toujours noire et jaune. Pour la couleur du fond nous trouvons le
noir peu ou point bronzé; il domine toujours le jaune (excepté chez J. ferox où
les deux couleurs se balancent , mais peut-être seulement parce que les individus
décrits sont jeunes.)
» Tête toujours avec le jaune dominant, quelquefois (J, atrox) considérable:
! J > queiq
ment,
|
|
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|
|
|
|
des (romplhines. o11
‘Lèvre inférieure, selon les groupes, d’un jaune uni, ou bordée de noir au
bout. Les mandibules sur le dehors de la base largement jaunes.
Lèvre supérieure ou d’un jaune uni ou plus ou moins bordée de noir, avec un
point noir au milieu , qui peut s’unir ou avec le bord antérieur ou avec la base,
pour former une bande médiane , quelquefois (D. tricolor) très-large, Rhinarium
toujours jaune (peut-être noir chez D. tricolor).
Nasus noir ou jaune ou avec une ligne noire de chaque côté près de son
bord inférieur échancré. Ces lignes peuvent s'unir en bande transversale et même
s’élargir pour former, par une dilatation médiane, une anastomose avec-1z bande
transversale inférieure du front qui, elle-même, est plus ou moins développée et
quelquefois au point de toucher le développement moyen de la bande basale su-
périeure du front avant la vésicule verticale (J. præcox, G. T. nigrum). La
bande supérieure , point ou plus ou moins avancée au milieu, descendant le long
des yeux pour s'unir avec la bande antérieure frontale. Vésicule du vertex et
l’occiput noirs ou jaunes, plus ou moins bordés de noir. Antennes noires, le
bout des articles basals jaunâtre. Derrière des yeux noir, plus ou moins jaune
en dessous.
» Prothorax noir, plus ou moins bordé de jaune.
Thorax avec un dessin noir ainsi qu’il suit: L’échancrure mésothoracique
noire en avant; sur le devant deux bandes divergentes, élargies au bout; de cha-
que côté une bande humérale, trois latérales et quelquefois une quatrième ven-
trale, toutes s’anastomosant près des pieds. Ces bandes deviennent, selon les
espèces, plus ou moins larges, confluentes ou non, tout-à-fait ou seulement
aux bouts; mais, en fixant les dessins primitifs, on peut toujours en dériver les
variations spéciales , elles peuvent se prolonger sur les sinus alaires, tacher en
partie les calles axillaires et le dessous du thorax après les pieds.Ordinairement
le jaune sur le thorax balance ou domine même le noir. Pieds noirs, les fémurs
plus ou moins jaunes , au moins le dessus vers la base, car le noir s’avance des
genoux tout droit en ligne plus ou moins développée.
» Abdomen moitié jaune moitié noir ou l’une de ces couleurs dominant. La
moitié basale jaune, en anneau , en tache plus ou moins interrompue au milieu,
la moitié finale noire (excepté le segment basal où il y a le contraire). Ordinai-
rement une bande médiane jaune sur le dessus du 2°. Les bords, le long du ven-
tre, jaunâtres ; le ventre lui-même noir. Les feuilles noires ou jaunes à la base,
ou même plus pâles en dehors (J. ferox, pugnax).
Les appendices noirâtres, ou en partie jaunes.
L’écaille vulvaire, comme dépendance du ventre, toujours noire, etles génitaux
du mâle également.
» Les ailes hyalines, quelquefois une ombre basale brune. Le ptérostigma
brun ou noirâtre. Réseau noir, la costale en dehors (excepté Lindenia et Dias-
tatomma) et quelquefois des antécubitales jaunes. Membranule brune, plus pâle
au bout,
512 Eox. De Sezys Lonccaamrs. — Honographie
N. B. On doit remarquer que le dessin chez les Zctinus (et chez tous les Odo- :
nates) est en quelque sorte une conséquence physiologique. Je veux dire quele
noir ou la couleur foncée (ou plutôt les bandes ou lignes noires) se trouvent appli-
qués en dehors du corps aux lieux correspondants avec l'insertion des muscles en-
dedans. Ainsi, où il a plus de force et d’action, l’on peut dire plus de vie, on trou-
vera GÉNÉRALEMENT (toujours à remarquer en général) un développement plus
grand du pigment. Alors le pigment se colore aussi davantage le long des mus-
cles, et nous avons ainsi la cause initiale du dessin du thorax (bandes du devant
et sur les côtés correspondant aux muscles) et de la tête (correspondant aux
muscles de la bouche) et de l’abdomen (correspondant aux muscles des seg-
ments, aussi sur les pieds). Ainsi le dessin fondamental chez les Odonates me
semble la conséquence physiologique de leur organisation. Je ne crois pas qu’on
puisse dire que cette remarque soit une application trop hasardée, et peut-être
ridicule de téléologie dans la Nature; de même le dessin devient plus foncé et le
noir plus développé avec l’âge et chez les mâles.
IT. Villosités. Sculptures.
» La tête villeuse, quelquefois d’une manière notable (très-peu chez Diasta-
tomma); surtout les parties de la bouche et une arète de poils sur le bord de l’oc-
ciput. Thorax peu velu {avec beaucoup de villosités pâles chez Cacus), abdomen
nu, excepté le premier segment chez Cacus. Les appendices plus ou moins pâles
velus. Partout le corps est finement chagriné avec des points imprimés ou des
rugules transversales. I1 n’y a point de partie véritablement polie et luisante.
Quelquefois le thorax aux côtés en avant est plus uni. L’arête dorsale de l’ab-
domen et son bord ventral montrent des dentelures plus ou moins fortes et nom-
breuses, aussi disséminées sur le dessus de l'abdomen. Enfin des dents à la partie
apicale des segments et aux parties génitales.
IV. Différences d'âge.
» Elles consistent seulement en un développement plus grand de la couleur y
jaune, qui s’avance partout pour dominer le noir chez les jeunes, et au contraire
être dominée par le noir avancé partout chez les adultes. Les ailes de ceux-ci
sont plus salies , le ptérostigma foncé.
V. Différences sexuelles.
» Les parties génitales. Le bord de l’occiput. L’abdomen des mâles un peu
plus long, plus grêle au milieu, plus comprimé et ses feuilles plus grandes, plus
arrondies (excepté Cacus). Les oreïllettes du second segment de l'abdomen, nul-
les chez les femelles. Le bord anal des ailes. La couleur et le dessin sont les
mêmes, mais le jaune un peu plus dominant chez les femelles.
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_ y Nervule interne du ptérostigma non prolongée jusqu'au secteu
_ pal. Membranule ypetite. “E
Vésicule du vertex peu développée, à bout arrondi.
Face noire, marquée de jaunâtre. Thorax noirâtre avec une E
médiane large, fourchue et 3 raies latérales étroites jaunâtres isolé M
Pas de feuilles au 8° segment. Les 9 et 10e plus larges. Pieds très-courts.
Occiput élevé, arrondi, =
o Appendices supérieurs brisés en crochets convergents. + 2
Appendice inférieur très-court, formant deux pointes écartées penchées,
l’ane vers l’autre.
Peut es NE Mt le 0e OS NS TIENNE
VI. DIASTATOMMA , De $Selys, ex Burm.
—
& ale, mais 1
avec une ba
segment.
o Occiput p
peu plus lon
dedans. L in
Q Occiput «
25. Goxwri
LÉGION 3. — LINDENIA.
Nervule interne du ptérostigma prolongée jusqu'au secteur principal. Des feuilles n
|
|
1
|
Membranule assez grande. Vésicule du vertex forte, à bouts aigus. RÉ p 3
Thorax jaune avec 6 larges bandes noires en avant, l’antéhumérale gd" Appendie
parfois confondue avec la posthumérale, ment, presqu
Abdomen noir à taches dorsales jaunes. 9° et 10e segments plus étroits. fourchu.
Pieds assez longs.
o* Appendices supérieurs droits ow un peu courbes, l’'inférieur beau-
coup plus court, fourchu ou émarginé.
Q Beaille vulvaire échancrée.
VII, LINDENIA,, De Selys, ex De Haan.
Occiput mél
marquée de
terrompue;,st
sans raie
segment seu
o*_Appendicek
10e segment
dimentaire
Occiput élevé!
de noir. Un
pue, suivie
minale. Des:
a Appendice
1e J0° seg me
plus court, Ja
28. Line
(Italie.
Page 513,
GROUPES. ESPÈCES.
ys. (Burm.)
>ccid.) à x ë : ; x : 4 5 - : 5 : : : 83. tricolor, Beauvois.
Pas de bande humc-
me. Côtés du thorax
as de feuilles au 8e
dices supérieurs un
t, un peu courbés en
court, fourchu.
ilieu.
ds pe za a 89. T. nigrum, De Selys.
. L L L2 - . C3 . e e e e
Triangle interne des supérieures de 2 cellules.
Face en grande partie noire. Une raie humérale
x (souvent interrompue) suivie de quatre raies
atérales noires dont la dernière terminale, les deux .
médianes latérales très-rapprochées. à se nr > De Selgs.
à es 93. decoratus, Hoffmans.
Appendices anals noirâtres. 94. præcox, Hagen.
o' Occiput droit. 95. Tapax, Ramob.
Q Occiput relevé en pointe médiane aiguë. 96. fallax, De Selys.
s au 8° segment seu- À Groupe. Decoratus (Asie tropicale, Malaisie).
90. tenax, Hagen.
91. pertinax , Zagen.
ongs que le 10 seg- | Priangle interne des supérieures de 2 cellules.
beaucoup plus court. | Face jaune plus ou moins marquée de noir, une bande
j -i m suivi
jaune humérale assez large non-interrompue, e 97. angulosus , De Selys.
de trois raies latérales noires assez larges sans raie
mb.) terminale. ne us su
top.) mt Occiput droit. . à Fe?
Q Occiput largement échancré au milieu ou droit,
Groupe. Clavatus. (Asie tropicale). 100, ferox, Ramb.
Triangle interne des supérieures de 3 cellules.
Face jaune un peu marquée de noir. Une bande jaune
| humérale non-interrompue suivie de quatre raies
Le latérales noires assez larges, la dernière terminale.
| Appendices anals jaunes.
o* Occiput presque droit.
Q Occiput plus ou moins échancré au milieu.
Groupe Feroz. (Afrique trop. et mér.)
101. pugnax, De Selys.
h ; Face jaune, peu
érale jaune non in-
les brunes étroites
s médiocres au Se
plus longs que le
“dd , inférieur ru-
elys.
e.) SOU RES ; L : | k ; AR DEe : SRE ACT 102. latro, Erichson.
jaune non marquée
irale non interrom-
oires, sans raie ter-
|Te et 8e segments.
up plus longs que
inférieur beaucoup
sie mineure.) . + NP MR OU 0. EURE LT FOIS 403. tetraphylla, Van der L.
des Gomphines. 19
VI. Différences spécifiques.
» Pour les groupes : le front, la vésicule du vertex, les appendices, les par-
ties génitales. Le dessin, les couleurs. Le contenu du triangle. Le ptérostigma.
» Pour les espèces : les feuilles de l'abdomen, les appendices, surtout le bout
des supérieurs, les hameçons des mâles et l’écaille des femelles.
» Le dessin de la tête, du thorax, de l'abdomen. »
La légion des Lindénies se compose de 16 espèces, toutes des con-
trées chaudes de l’ancien monde; une seule , la Lindenia, touche à
nos confins par l'Italie et une autre (Cacus) à l'Océanie.Gette dernière
aurait aussi été trouvée à la Guyane, d’après des renseignements
qu’on me permettra, jusqu’à preuve nouvelle, de croire douteux.
Nous avons vu la légion des Gomphoïdes s'éloigner de celle des
Gomphus par ses triangles divisés. Celle des Lindénies s’en distin-
gue par le même caractère, et en plus par la présence d’une mem-
branule distincte , qui la sépare des unes et des autres. La lèvre
inférieure non fendue distingue les Lindénies des trois légions sui-
vantes.
Toutes les espèces sont de grande taille.
Elles se divisent naturellement en deux grands genres analogues
aux deux ( de la légion des Gomphoïdes.
$ 1. Pieds très-courts.
Le genre Diastatomme (analogue au G. Gomphoïde.)
S 2. Pieds longs, robustes.
Le genre Lindénie (analogue au G. Hagénius.)
J'ai formé pour les genres, sous-genres, groupes et espèces de la
légion , le tableau suivant :
J1# Eox. De Sezys Loxcciramps. — Monographie
GENRE VI. — DIASTATOMME (prasTATOmMA), De Selys, ex-Burm.
Synonymie. Æscuwa. Pal. Beauvois.
Drasraromma. Burm. Ramb, (Pars). De Selys, Syn.
Membranule petite, nervule interne du ptérostigma non prolongée jusqu’au
secteur principal. Trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures,
quatre dans les discoïdaux. Celui des supérieures suivi de trois cellules, puis de
deux rangs.
Vésicule du vertex peu développée , à bouts arrondis; pas d'impression sépa-
rant la lèvre du rhinarium. Face noire marquée de jaunâtre ; thorax noirâtre avec
une bande médiane large, fourchue, et trois raies latérales étroites, isolées, jau-
nâtres. Pas de feuilles au 8° segment, les 9° et 10° moitié plus courts, plus larges.
Pieds très-courts,
o* Occiput élevé, presque arrondi.
Pieds noirs, fémurs en partie bruns en dehors. Appendices anals supérieurs
presque deux fois aussi longs que le 10° segment, brisés en crochets conver-
gents; l’inférieur beaucoup plus court , complètement fourchu, formant deux
pointes écartées, penchées l’une vers l’autre.
Q (Inconnue).
L'espèce connue, D. tricolur, est de la côte occidentale d'Afrique.
M. Hagen ajoute les notes suivantes :
» Front peu avancé, presque rétréci comme chez les Gomphoïdes ; thorax
court; sinus antéalaires grands , à bout très-aigu, tourné en dehors et en haut.
Secteurs de l’arculus naïissants presque du même point. Bouche comme celle
des Ictinus.
Moitié apicale des oreillettes libre, le bord dentelé. Le bord apical du 1°* seg-
ment en dessous manque. Pièce antérieure un peu enfoncée, courte, largement
échancrée. Bord ventral du 2%° segment un peu ondulé, longé par un petit bour-
relet qui s’en détache un peu postérieurement. Hameçons et gaîne du pénis peu
proéminents ; les antérieurs tout-àh-fait cachés en lame aplatie, un peu excavée |
vers le bout en dedans, une fois plus longue que large, à bout obtus, obliquement
tronquée en dessous ; les postérieurs un peu plus grands, la base plus large, digi-
tiforme, un peu courbée, obtuse ; gaîne petite, triangulaire, tronquée en avant en
forme de carène, ne couvrant pas le pénis. Le dernier article de celui-ci droit,
avec une dépression allongée en dessus, élargi au milieu, atténué ensuite, le
bout échancré bifide, à glande courte , carrée, échancrée. Cuillère à bout tron-
qué large. Toutes ces parties peu villeuses.
M. Hagen aurait désiré que la Diastatomma fût placée parmi les
des (romphines. 51h
Gomphoïdes, à cause de la vésicule verticale, des pieds, de la mem-
branule, de la courbure des appendices supérieurs.
Je conviens que ces caractères sont plus voisins de ceux des
Gomphoïdes que de ceux des Lindénies, mais j'ai conservé cepen-
dant ma première manière de voir par les motifs suivants :
1° La patrie (ancien monde). M. Hagen pourrait répondre qu'il
a bien fallu s’en écarter pour le Sieboldius. Je fais observer que
là il semblait y avoir évidence; qu'une exception vaut mieux que
deux, et qu’enfin il faudra étudier de nouveau ce Sieboldius.
2° La membranule est petite, il est vrai, mais bien plus visible
que chez les Gomphoïdes. C’est le caractère de la légion, et il per-
met de conserver les relations géographiques.
3° La longueur des pieds n’est pas pour moi un caractère de lé-
gion, les Hagenius ayant les pieds forts, quoique Gomphoïdes.
4° La vésicule encore moins.
5° Les appendices anals non plus.
Ils diffèrent d’ailleurs tout autant, par leur brisement, des Gom-
phoîdes à appendices courbés , que des Lindenia à appendices
presque droits; les Zonophora, d'ailleurs, ont les appendices presque
droits. Ceux de la Diastaltomma n'ont d’analogues que chez les
Phenes (Légion des Pétalures).
6° La stature et la réticulation des ailes sont celles des Lindenia,
excepté la nervule interne du ptérostigma, qui est moins importante
que les triangles.
Il n'en est pas moins vrai que la Diastatomma est celle d’entre
toutes qui se rapproche le plus des Gomphoïdes.
Il est curieux de remarquer que l'Hagenius de la légion des Gom-
phoïdes, qui se rapproche le plus des Gomphus selon M. Hagen,
ou des Lindénies selon moi, est peut-être le moins voisin des Dias-
tatomma parmi tous , ses appendices anals n’ayant d'analogues que
dans la légion des Cordulégasters.
Ces exemples se reproduisent dans beaucoup de genres préten-
dûment oscillants parmi d’autres classes (mammifères, oiseaux,ete.),
eu ils ont servi très-bien à M. Waterhouse (classif. des mammifères),
pour démontrer que, lorsque des familles sont réellement naturelles,
les prétendus passages de l’une à l’autre sont plutôt apparents que
réels.
On peut citer entre autres cet exemple: Le Phascolome, celui
des Marsupiaux qui approche le plus des Rongeurs, diffère totale-
ment du Lagostome, celui des Rongeurs qui approche le plus des
Marsupiaux.
516 Eox. De SeLys LonccHamps. — Monographie
88. DIASTATOMMA TRICOLOR, Beauvois.
DIASTATOMME TRICOLORE.
Syn. Æschna tricolor; Palis. Beauvois ins. 67. Nevr. pl. 3. t. 2.
Diastatomma tricolor; Ramb. n° 1. — De Selys, Syn. n. 86.
Diastatomma tricolora. — Burm. n° 3,
Dimensions. Longueur totale o* 66mm
Abdomen 52
Appendices supérieurs 3
Fémur postérieur 7 1/2
Largeur de la tête 9 472
Aiïle supérieure 43
— inférieure 41
Largeur de l’aile supérieure 8
— inférieure 10 4e
Ptérostigma 5
o* adulte. Stature de la Zindenia tétraphylla. Tête noire , variée de jaunâtre
obscur ainsi qu’il suit : la base des mandibules , excepté le bord interne ; une
grande tache de chaque côté de la lèvre supérieure, mais le tour de celle-ci res-
tant noir ; le centre du rhinarium; une grande tache arrondie de chaque côté
du nasus; une bande transverse sur la crête du front, débordant un peu en
avant et au-dessus, où elle est moins large au milieu; front non proéminent, un
peu excavé; vertex profondément échancré en demi-cercle, ses côtés formant
deux pointes ; occiput brun, passant au noir sur ses bords; presque glabre, élevé,
presque arrondi, mais le milieu tronqué, rebordé. Derrière des yeux brun jau-
nâtre, avec une tache noire supérieure bordant les yeux.
Prothorax noirâtre.
Thorax court, noirâtre ; le devant avec deux bandes roussâtres médianes cu-
néiformes, rapprochées , leur pointe appuyée sur la base des sinus antéalaires,
où elles sont séparées par du noir, qui borde l’arète dorsale. A leur face, elles
s'appuient sur le bord antérieur et sont confluentes dans leur premier tiers, em
occupant cette partie de l’arête dorsale.
Les côtés du thorax avec trois raies étroites égales , équidistantes, complètes
mais non confluentes, jaunâtres, placées entre les sutures. Trois taches de même
couleur sur l’espace intéralaire et aux sinus.
Abdomen très-long, très-grêle, cylindrique, un peu renflé aux deux premiers
segments, qui sont très-courts, et aux trois derniers ; les 8° et 9° excavés en des-
sous , mais non dilatés en feuilles latérales ; les 9° et 10° segments égaux, plus
larges que longs, égalant, réunis, le 8° qui a le double de longueur du 7°, Cet
nu
des Gomphines. d17
abdomen est noir , marqué de roux jaunâtre ainsi qu'il suit : le bord postérieur,
qui est renflé au milieu, et les-côtés du 1° segment; une tache ou bande dor-
sale, ovale, étroite, touchant presque les deux bouts du 2°, et les côtés du
même segment, y compris les oreillettes, qui sont fortes, arrondies en arrière, où
elles offrent 5-6 dents obtuses.
Parties génitales non proéminentes, analogues à celles de la L. tctraphylla.
Deux taches basales en dessus du 3° segment, séparées par l’arête dorsale , oc-
cupant à peu près le huitième de ce segment; les côtés de même couleur dans
… Jeur moitié basale ; le 7° segment roux orangé vif, excepté un cercle fin à sa su-
ture transverse médiane, puis, un peu après ce cercle, une bande dorsale longitu-
… dinale noire, qui s’élargit successivement sur les côtés, au point de former un
. anneau complet occupant le sixième final du segment; 10° segment à bord pos-
—… térieur subitement rabattu au milieu , de manière à produire une excavation qui
… fimule une échancrure terminale profonde.
… Appendices anals noirs ; les supérieurs très-écartés, plus longs que lé dernier
segment, le bout formant un crochet aminci à angle droit, dont les branches se
croisent l’une sur l’autre. Cette formo est unique jusqu'ici. Leur partie droite
— est un peu divariquée, un peu amincie à son extrémité, un peu renflée en des:
sous après la.base; elle est tronquée en deux pointes au bout, dont l’externe un
… peu plus longue et plus forte; c’est intérieurement, sous la pointe intérne, que part
la branche amincie, aplatie, et marquée d’un sillon en dessus, qui forme crochet
à angle droit, et dont les bouts, un peu relevés en haut, et un peu courbés en
dehors, se croisent notablement. Appendice inférieur excessivement court, large,
finissant de chaque côté en deux appendices coniques, minces au bout, un peu
courbés en haut et en dedans, visibles en dessus, à cause de la dépression du bord
du 10° segment.
Pieds courts, noirs; l'extérieur des fémurs brun obscur, surtout à la base ;
fémurs courts ; les postérieurs munis d’un double rang d’épines fortes, courtes.
Ailes étroites, salies, à peine brunâtres à l'extrême base; réticulation noïre y
| compris la costale; bord anal un peu excavé à angle aigu ; membranule brune,
plus étroite que chez les Ictinus, mais visible ; ptérostigma long, dilaté, noirâtre
surmontant 183 cellules; triangle discoïdal à côté intérieur notablement plus
court que les autres ; l'extérieur un peu brisé, divisé en quatre cellules par deux
. veines perpendiculaires et une basale longitudinale aux quatre ailes ; triangle
intérieur des supérieures divisé en trois cellules par trois veines confluentes au
. milieu, celui des inférieures très-petit, libre ; quatre cellulés postrigonales, sui-
vies de deux rangs; 24-26 antécubitales aux supérieures, 16-17 aux inférieures ;
13-16 postcubitales aux quatre.
Patrie. La côte de Bénin, d'après le mâle type qui faisait
partie de la colleetion Serville.
67
518 Eos. De Secys LoxccamPs. — Monographie
La forme des appendices supérieurs suffit pour séparer cette es
pèce des autres groupes du grand genre Lindénie ; la membranule
la sépare en outre du grand genre Gomphoïde ; enfin les triangles
réticulés la font reconnaître des Phyllogomphus. (Voir d'ailleurs
l article de ce dernier groupe).
GENRE VIT. — LINDENIE (NpenIA), De Selys, ex-Dehaan.
Synonymie : Æscana, Fab. Vanderl.
DrasraATomMA, Burm. Ramb. (Pars).
Icrinus, Ramb.
LinpenraA, De Selys, Ramb.
Membranule assez grande; nervule interne du ptérostigma prolongée jusqu’au
secteur principal. 2-8 cellules dans le triangle interne des ailes supérieures,
3-4 (exceptionnellement 2) sans les discoïdaux.
Vésicule du vertex forte, échancrée au milieu, à angle aigu ; front avancé:
thorax jaune , avec six larges bandes noires en avant; l’antéhumérale parfois
confondue avec la posthumérale ; les côtés avec 2-3 raies noirâtres.
Abdomen noir, à taches dorsales jaunes. Souvent des feuilles au 8° segment
(parfois au 7°), les 9° et 10° plus étroits, les trois derniers segments diminuant
successivement de longueur. Pieds assez longs, robustes,
og Appendices anals supérieurs droits ou légèrement courbés, plus longs que
le 10° segment; l’inférieur beaucoup plus court, fourchu ou émarginé.
Q Ecaille vulvaire médiocre ou grande, fourchue. Appendices anals un peu
plus courts que chez les mâles.
Ce grand genre naturel est des parties chaudes de l'ancien con-
tinent. Il se distingue surtout de la Diastatomme par ses pieds
longs, la vésieule Le. la membranule grande, la nervule interne
du ptérostigma prolongée, les deux derniers segments amineis , et
les appendices anals supérieurs du mâle non en crochets brisés. |
Le nom de Lindenia a été eréé par MM. Dehaan et Van der
Hoeven , en l'honneur de mon compatriote Van der Linden , qui le
premier a débrouillé les Odonates d'Europe , et répondait au genre
Gomphus (Leach) ou Diastatomma (Burm.) Afin de le conserver ,
je l'ai appliqué au genre que j'ai créé pour l’Æschna tetraphylla
de Van der Linden, qui fait partie de la même sous-famille.
M. Rambur a pris le nom de Diastatomma pour former une
eoupe mal caractérisée, composée d'espèces hétérogènes, savoir : £.
tricolor {Beauvois) est celle que j'ai prise pour type de ce genre, 2.
rapax (Ramb.) et 3. clavatum (Fab.) auraient dû être des Ietinus
des Gomphines. 519
pour M. Rambur. 4. infumatum (Ramb). et 5. obscurum (Ramb.)
différent totalement des trois précédentes ; la première est parmi
notre grand genre Gomphoïde, la seconde dans le grand genre
Progomphus. Prenant, d’après le droit de priorité, le nom de Lin-
denia pour type du genre réformé, je l'ai subdivisé en quatre sous-
genres , d’après la présence ou l'absence des membranes foliacées
aux 7° et 8° segments , et d’après la forme des appendices anals su-
périeurs des mâles.
A. Pas de feuilles membraneuses aux 7° et 8° segments. ç' Appendices supé-
rieurs un peu courbés ; l’inférieur court, fourchu.
1. Gomphidia, De Selys.
B. Des feuilles membraneuses plissées.
a. au 8° segment seulement.
à. a. Appendices supérieurs des œ' droits; l’inférieur court, fourchu.
2, Ictinus, Ramb.
b.b. Appendices supérieurs des 0° un peu courbés, l’inférieur presque nul.
3. Cacus, De Selys.
à. Des feuilles aux 7° et 8° segments.
g Appendices supérieurs droits, l’inférieur court, fourchu.
4, Lindenia, De Selys.
SOUS-GENRE I. — GOMPHIDIA (compxirA , De Selys), Syn.
Deux cellules dans le triangle interne des ailes supérieures, 3-4 dans les discoï-
daux; celui des supérieures suivi de quatre cellules, puis de deux rangs. Occiput
presque droit. Pas d'impression, séparant la lèvre du rhinarium ; face jaune, peu
marquée de noir ; pas de bande humérale , mais un point supérieur jaune.
Les côtés du thorax avec une large bande médiane noire. Pas de feuilles au 8°
segment. Pieds noirâtres, l’intérieur des premiers fémurs avec une bande jau-
nâtre. Appendices anals bruns.
co Appendices supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, aplatis, lé-
gèrement courbés en dedans d’abord, puis, un peu en dehors vers la pointe;
l'inférieur beaucoup plus court , largement fourchu , non divariqué.
o Occiput un peu échancré au milieu.
S Ecaille vulvaire bifide, ayant la moitié de la longueur du 9° segment.
J'ai fondé ce sous-genre pour une espèce de l’Inde (G. T-ni-
ES P P
grum) qui diffère des autres groupes voisins par l'absence des feuil-
les aux 8° et 9° segments de l'abdomen, caractère qu’elle a en com-
2
mun avec les Diastatomma , dont elle se sépare par les pieds forts ,
la vésicule du vertex, la membranule bien prononcée, et la forme
des appendices.
520 Eov. De Sezys Lonccaaups. — Monographie
: La distinction subgénérique entreles Gomphidies et les autres sous- :
genres de Lindénies est confirmée par la forme des appendices anals
supérieurs du mâle, et par quelques traits du dessus du front et du |
devant du thorax.
M. Hagen ajoute à mes earactères :
« Front très-avancé, vésicule du vertex prononcée, bifide à bouts aigus.
Lèvre inférieure amincie vers le bout, qui est tronqué. Palpes à article second
aussi long que la lèvre, triangulaire, à angle oxterne droit; le troisième long.
Langue un peu élargie vers le bout, tronquée à angles obtus. Pieds de longueur
moyenne. Sinus moins développés, à bouts très-aigus tournés en dehors.
Ptérostigma étroit, long; membranule moyenne ; secteurs de l’arculus nais-
sant presque d’un même point. Oreillettes du mâle détachées de l'abdomen,
mais s’en rapprochant par une lame triangulaire interne; le bout arrondi, peu den-
telé. Bord final du 1°* segment droit, avec deux petites impressions au milieu.
La pièce antérieure libre, avancée au milieu entre deux sinuosités, déprimée
à la base, qui est carénée au milieu.
Hamecons et gaîne bien proéminents. Les hameçons antérieurs longs, en
feuille plate, amincie vers le bout, qui forme un onglet, dont le bout est élargi
en dessus et tourné en dehors. Hameçons postérieurs plus grands, en feuille plate
excavée en dehors, plus large à la base, oblique, à bout aminei obtus. Gaîne
grande, excavée, longeant les seconds hameçons, arrondie en dehors, tronquée
obliquement, sans carène, couvrant le bout du pénis; celui-ci non visible; le
bout de la cuillère élargi, le milieu aminci en pointe. Ces parties longuement
villeuses. Bord ventral en bourrelet un peu détaché postérieurement, »
89 GOMPHIDIA T-NIGRUM. De Selys.
GOMPHIDIE T-NOIR.
Syn, Gomphidia T-nigrum ; De Selys, Syn. n° 87.
Dimensions. Longueur totale og" TT
Abdomen 52
Appendices supérieurs 3 4/2
Largeur de la tête 9
Aiïle supérieure 41
— inférieure 39 4/2
Largeur de l'aile supér. 8 4/2
— — infér. 10 4/2
Ptérostigma 5
D
des Gomphines. 521
o Tête jaune clair ; un léger vestige de bordure brune effacée à la base des
mandibules ; des vestiges encore plus effacés à la lèvre supérieure, où ils sont
- réduits à un point médian transverse au bord antérieur, Front saillant, proémi-
nent, excavé au milieu, sa crête supérieure nettement terminée de chaque côté
par un petit tubercule presque pointu; il y a, à mi-chemin de la hauteur de la par-
- tie antérieure du front ,une raie transverse noirâtre, ne touchant pas tout-à-fait les
yeux sur les côtés, un peu élargie au milieu, où elle forme un T par la rencontre
“d'un prolongement médian, plus épais, d’une raie noirâtre étroite, qui est à la
base du front devant les ocelles. Vertex fortement eéchancré en demi-cercle, ses
côtés formant deux pointes coniques , épaisses, proéminentes. Il est jaune, noir
à son milieu en avant et sur ses bords. Occiput au niveau des yeux, presque
droit, jaune, largement bordé de noir en dedans et sur ses côtés, la crête restant
jaune et finement ciliée de même couleur, excepté au milieu. Derrière des yeux
noir luisant.
Prothorax noirâtre ; le lobe postérieur un peu brun, court, un peu arrondi,
presque divariqué en deux festons.
Thorax noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit : un demi-collier supérieur, un
peu interrompu au milieu par l’arête ; deux taches cunéiformes épaisses à la base,
rapprochées contre les sinus, s’écartant ensuite, leur pointe dirigée vers les côtés
du demi-collier, dont elles restent très-séparées ; un pelit point rond huméral supé-
rieur près du bout des sinus, qui eux-mêmes sont un peu jaunâtres à leur centre
dorsal; quatre taches dorsales intéralaires ; sur les côtés deux larges bandes jau-
nes isolées ovales ; la première après la suture sous l’aile supérieure; la seconde
encore plus large, après la première suture sous l’aile inférieure , allant jusqu’au
bord postérieur qu’elle occupe. Entre ces deux bandes jaunes, près des pieds
postérieurs, une tache jaune inférieure, arrondie ; une plus petite aux pieds anté-
rieurs. Poitrine d’un brun-noirâtre.
Abdomen grêle , cylindrique, long, un peu étranglé au 3° segment, un peu
-renflé à la base et aux trois derniers segments, qui sont un peu comprimés, un
peu excavés en dessous, mais sans aucune dilatation des bords en feuille. Il
est noir, marqué de jaune ainsi qu'il suit : le bord postérieur du premier seg-
ment en dessus ; la presque totalité du 2° en dessus , excepté une tache noirâtre
supérieure, occupant presque la moitié terminale, échancrée au milieu antérieure-
ment et rejoignant presque, contre le bord, le noirâtre du dessous et des côtés ; les
oreillettes, qui bordent la partie jaune, assez fortes , aplaties, à dentelures brunes
terminales peu distinctes; les hameçons postérieurs grands, aplatis, jaunes, ap-
_ puyés l’un contre l'autre contre la gaîne du pénis, qui est de même couleur,
globuleuse, arrondie, saillante; 3° segment jaune, presque sa moitié basale noire
en dessus et sur les côtés; cette couleur un peu saïllante sur l’arête; 4°, 5°, 6e
noirs , avec une tache dorsale jaune , occupant un peu moins de la moitié basale,
un peu rétrécie et subémarginée en arrière; (au 6° elle n’occupe que le tiers ba.
sal) 7° et 8° jaunes, avec un anneau terminal noirâtre , ondulé, occupant le quart
522 Eos. De Secvs Lonccnawrs. — #fonographie
du 7° et le tiers du 8°, où il borde aussi en entier les côtés; le milieu du des:
jaunâtre depuis le 2° jusqu'au 8° segment; 9° un peu plus court que le 8°, noirâtre .
avec un trait dorsal longitudinal étroit, ne touchant pas les bouts, et une tache k
transverse étroite latérale basale jaunes ; 10° encore un peu plus court, à bord .
postérieur droit ; denticulé ; il est noirâtre avec une ligne dorsale fine sur l’arête,
qui se dilate subitement en une tache ronde jaune occupant sa moitié finale.
Appendices anals supérieurs plus longs que le 10° segment, sublancéolés, con-
tournés, un peu villeux, bruns, bordés de noir. A la base ils sont un peu écartés,
assez épais; comprimés au milieu, où ils se courbent l’un vers l’autre, et où le
bord inférieur se contourne en devenant le bord interne , de sorte que les bouts
sont aplatis, arrondis en dedans , s’écartant l’un de l’autre, terminés en dehors
par une pointe aiguë qui est l'extrémité de l’arête supérieure. Appendice infé-
rieur de même couleur, n’ayant que le tiers des supérieurs, largement fourchu
presque jusqu’à sa base, à branches non-divariquées, leur pointe même un peu
recourbée en dedans.
Pieds médiocres, noirs, à fémurs postérieurs munis de deux rangs d’épines
fortes, courtes; les fémurs antérieurs jaunâtres en dedans, les quatre postérieurs
à peine bruns à la base.
Ailes hyalines , assez larges; membranule médiocre, gris-foncé; réticulation
noirâtre; costale jaune pâle en dehors ; bord anal très-excavé en demi-cercle, à
angle proéminent; ptérostigma mince , non dilaté, brun-jaunâtre-elair, entre des
nervures noires , surmontant six cellules. Triangle discoïdal à côté interne le plus
court, l’externe non brisé, le plus long ; divisé en quatre cellules aux supérieures
par deux veines perpendiculaires et une basale en sens inverse; de trois cellules
aux inférieures; triangle interne des supérieures de deux cellules, celui des in-
férieures petit, libre ; 15-16 antécubitales aux supérieures , 11-12 aux inférieures;
9-10 postcubitales aux quatre; quatre cellules, suivies de trois, puis de deux
rangs, après les triangles. \
© Presque semblable au mâle. Les mandibules ont à leur base externe une
tache noire allongée ; la lèvre supérieure toute jaune, le bord de l’occiput un peu
échancré au milieu. La tache dorsale postérieure du 2° segment est triangulaire;
au 2° segment, il y a deux raies brunes au milieu, le long de l’arête , qui devien-
nent noires vers le bout, et sont coupées de côté par une petite ligne de même
couleur ; le 9° n’a pas de raie dorsale; le 10° est tout noir. (Les appendices anals
manquent).
Les trois derniers segments sont comme chez le mâle : à peine dilatés sur les
côtés et très-comprimés. Ecaille vulvaire assez large , dépassant la moïtié du 9°
segment, noire, bifide dans la moitié de sa longueur, à branches un peu divari- À
quées.
Fatrie. Le Nord de l'Inde, d'après un mâle communiqué:
par le Musée Britannique et une femelle par M. le capit. Saunders.
3.
LT
des Gomphines. 525
Cette espèce, qui rappelle beaucoup les Ictinus, s'en distingue
facilement à l'absence de feuille dilatée au 8° segment, et à celle de
bande humérale jaune.
Ses triangles réticulés l’isolent de suite des grandes espèces de
Gomphus (H. Smithii, Sommeri) qui ont à peu près son système
de coloration.
Les appendices anals supérieurs du mâle ne sont pas sans une
certaine analogie avec ceux de la Petalia punctata, Hagen.
SOUS-GENRE II. — ICTINUS (1criNus, Ramb. De Selys).
Æscxa; Fab,
DrasTaToMMA; Burm.
Icrinus et Drasraromma; Ramb, (Pars).
Icrnus; De Selys, Syn.
2-3 cellules dans le triangle interne des aïles supérieures ; 8-4 dans les discoï-
daux; celui des supérieures suivi de 3 ou 4 cellules, puis de 2 ou 3 rangs. Pas
d'impression séparant la lèvre du rhinarium,
Une bande humérale jaune, suivie de 3 ou 4 raies latérales noires. Des feuil-
les membraneuses plissées, médiocres ou grandes, au 8%° segment seulement.
Pieds plus ou moins jaunâtres aux fémurs.
o* Appendices anals supérieurs plus longs que le 10° segment, presque droits,
presque prismatiques ; l’inférieur beaucoup plus court, fourchu,
Q Ecaille vulvaire assez grande, fourchue, ayant au moins la longueur de la
moitié du 9° segment.
Ce genre, créé par Rambur, contenait dans son ouvrage trois
espèces :
1. J. vorax (dont sa Diastatomma rapax est le mâle.)
9, J. ferox, et 3. J. prœdator , mais ce dernier est un double
emploi de la Lindenia tetraphylla. Nous prenons done le ferox
comme type du sous-genre fetinus.
Les douze espèces que nous connaissons, sont de l’Afrique et de
l'Asie tropicales et méridionales.
Ce sous-genre ressemble beaucoup aux Lindénies , notamment
par le dessin et les appendices anals. Il s’en distingue surtout par
l’absence de feuille au 7° segment. Sous ce rapport, il concorde
avec les Cacus, dont nous parlerons plus bas.
M. Hagen ajoute :
« Front avancé, mais coupé presque à angle droit.
524 Eos. De SELS LonGCHAMPS. — = Monographie |
Palpes à 2€ article moins large, un peu échancré après l'angle
est obtus ; vésicule du vertex bien développée, échancrée, à bouts
Pieds de moyenne grandeur.
Thorax un peu plus long ; sinus antéalaires médiocres , à bout plus cb,
tourné en arrière. Ailes à ptérostigma plus large. Membranule moyenne; sec
teurs de l'arculus naissant séparés. Oreillettes du mâle presque pas détachées, ; |
arrondies en dehors, avec une petite dent interne.
Cuillère du pénis à bout arrondi. »
L
J'ai formé trois groupes, en me servant PROG PRES des ca-
ractéres fournis :
1° Par le nombre de cellules du triangle interne des ailes supé-
rieures et le nombre de rangées postrigonales.
2° La forme de l'occiput dans les deux sexes.
3° La couleur de la face, des appendices anals, et des fémurs.
4 L'existence d’une raie terminale noire aux côtés du thorax.
Ces divisions concordent avec des groupes géographiques.
4x GROUPE (E. decoratus).
Triangle interne des ailes supérieures de deux cellules; trois cellules suivies
de deux rangs , après le triangle des supérieures.
Le noir dominant fortement sur la face ; raie humérale jaune , (souvent inter-
rompue), suivie de quatre raies latérales noires , dont la dernière terminale, les
deux médianes très-rapprochées.
Pieds presque entièrement noirâtres ; les fémurs antérieurs avec une bande
interne jaunâtre. Appendices anals noirâtres ; feuilles du 8° segment peu déve-
loppées.
œ Occiput droit.
Q Occiput relevé en pointe aiguë au milieu.
Ecaille vulvaire bifide, plus courte que le 9° segment.
Les espèces, au nombre de sept, qui composent ce groupe, sont
de la partie méridionale orientale de l'Asie. Elles sont si voisines ,
que j'ai été tenté de les regarder comme n’en formant qu'une seule
avec un certain nombre de races locales ou de variétés. La déter-
mination devenant par suite fort difficile, je n'ai donné à chaque
article que les caractères qui peuvent servir à former des diagnoses,
plus les nombres de nervules et quelques remarques comparatives.
Une description complète eût rendu la détermination encore plus
difficile et eût été une répétition inutile.
Je crois done mieux faire en présentant ici ce qui s'applique à la
des Gomjhines. 525
fois à toutes les espèces du groupe. En étudiant les espèces ou races,
on sera censé avoir lu d’abord ce qui suit :
Lèvre inférieure jaunâtre terne ; le lobe médian jaune, bordé de brun, ainsi
. que l’extrémité des palpes ; base des mandibules jaunâtre , bordée de brun en
dedans ; lèvre supérieure jaune, largement bordée de noir de tous côtés et plus
ou moins traversée de noir au milieu ; rhinarium jaunâtre terne, ou jaune ; nasus
noiïrâtre, avec une tache latérale arrondie jaune de chaque côté, où elle touche
le bord latéral. (Les deux taches confluentes au milieu chez le tenaæ), devant du
front noir, avec une raie supérieure jaune, longeant son sommet, plus mince au
milieu ; dessus du front notablement échancré, avec une bande basale devant les
ocelles , prolongée en avant en angle obtus dans l’échancrure ; vertex noïrâtre,
échancré en demi-cerele, avec une pointe élevée de chaque côté. Occiput jaune,
entouré de noir ; son bord presque droit, brièvement cilié de roussâtre chez le
mâle , relevé au milieu en une pointe aiguë noire chez la femelle. Derrière de
l’occiput coloré comme le devant, derrière des yeux noir; yeux bruns.
Prothorax noir , à peine marqué de jaunâtre sur ses bords latéraux.
Thorax noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit : un demi-collier supérieur non
interrompu par l’arête contre l’échancrure mésothoracique ; une raie antéhumé-
rale égale, oblique, touchant les sinus, mais ne touchant pas du tout les bouts
du demi-collier, vers lequel elle est dirigée ; une raie humérale de même largeur
environ, presque toujours interrompue avant le haut, qui forme dans ce cas un
gros point jaune; trois bandes jaunes latérales, l'intermédiaire très-étroite, la
dernière la plus large, non terminale, le bord postérieur étant noir ; une tache
près des pieds en dessous de la bande médiane. Le dessous du thorax brun noi-
râtre; une série de quatre grandes taches dorsales jaunes intéralaires.
Abdomen mince, renflé à ses deux extrémités, étranglé au 3° segment chez le
mâle, noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit: le bord postérieur et la fin du 1‘ scg-
ment; une grande tache dorsale au 2°, arrondie en avant contre le bord, rétrécie
et presque pointue en arrière , où elle touche presque le bord ; une autre tache
plus grande ovale sur les côtés, ne touchant pas le bord postérieur. Oreillettes
du mâle aplaties, arrondies, jaunes, bordées de noir en dehors ; pas d’oreillettes
chez la femelle. 3° segment avec une tache basale dorsale, occupant presque sa
moitié, souvent confluente en anneau basal avec une tache latérale, touchant la
base, qui est pointue en arrière, où elle atteint presque le bout. 4°, 5°, 6° avec
une tache dorsale basale , un peu bifide en arrière, où elle diminue latéralement
de largeur , ces taches occupant moins de la moitié basale ; 7° avec un anneau
basal jaune , occupant la première moitié; 8° à taches latérales basales gran-
des , souvent réunies en un anneau sur le dos, surtout chez les mâles; ses côtés
dilatés en feuilles noirâtres, médiocres ou petites, plus ou moins denticulées ,
plus étroites, mais non plus courtes chez les femelles, dépassant plus ou moins
le bout postérieur du segment. Ces feuilles varient selon les espèces en longueur,
68
RENE ERP EE ARR ee Ste MNT MES SRT SE AT TR D ES
\* LA . SE LTÉE PINS 3 Ro) ONE A Lo:
À d * “4 L Gr À PE AJ
596
de 4 à 5°. En largeur elles ont chez les mâles de 4 à 5"®., et chez. les femelles
de 1 1/2 à 27.
Lame vulvaire de la femelle noire, divisée presque jusqu’à s sa base en xd :
Eow. De Secys Lonccuawps. — Monographie
lanières aplaties pointues , s’écartant l’une de l’autre en dedans , atteignant le.
13 bout postérieur du 9° segment qui est noir avec une ou deux taches latérales,
rarement confluentes sur le dos ; 10° noir, rarement taché de jaune, un peu plus
court que le 9%; ces deux segments réunis plus longs que le 8°. Le bord posté-…
rieur du 10° épineux, noir, un peu échancré au milieu.
Appendices anals noirâtres, un peu villeux. Les supérieurs du mâle droits,
écartés dès leur base plus longs que le 10° segment, subcylindriques, plus ou
moins pointus, échancrés à leur base, surtout en dessous; le bord interne infé-
rieur vif, la pointe un peu aplatie, un peu relevée en haut. — L’appendice infé-
rieur n'ayant que le tiers au plus des supérieurs, largement fourehu presque
jusqu’à sa base, à branches divariquées (excepté tenax) obtusément pointu au
bout, qui se recourbe un peu en haut , et est un peu denticulé.
Appendices de la femelle de la longueur du dernier segment, écartés dès leur
base, subcylindriques, pointus, avec une petite arête interne supérieure.
Pieds noirâtres; l’intérieur des fémurs antérieurs avec une bande jaunâtre; ra-
rement des raies analogues sur l'extérieur des seconds),
Ailes hyalines , à réticulation noirâtre ; la costale finement jaunâtre en dehors ;
ptérostigma noirâtre ou brun, entouré d’une nervure noire, long de 5-6"® sur-
montant 5-6 cellules ; 19 à 24 antécubitales aux supérieures; 11 à 17 posteubi- 4
tales aux quatre; triangle des supérieures presque équilatéral, le côté externe
un peu sinué , divisé en 3 ou 4 cellules, presque toujours par trois nervules par-
tant du milieu de chaque côté, et réunies au milieu , suivi de 3-4 cellules, puis
de deux rangs. Le triangle interne oblong, divisé par une seule veine. Triangle
discoïdal des inférieures un peu oblong, divisé par une ou deux veines, rarement
par trois ; triangle interne libre, petit. Membranule assez large, brun noirâtre,
un peu plus pâle au bout. Angle anal des mâles modérément excavé. Presque
toujours une petite ombre brune à l'extrême base des ailes, entre la sous-costale
et la médiane, et entre la sous-médiane et la postcostale ; cette ombre s'étend
tout au plus jusqu’à la première antécubitale.
Les ailes parfois salies, surtout chez les femelles.
Toutes les espèces sont de grande ou de moyenne taille, presque semblable
dans les deux sexes. La limite des mesures est assez restreinte comme on le voit
par les chiffres suivants :
Dimensions. Longueur totale 62-747
Abdomen 44-55
Largeur de la tête 9-10
Aile supérieure 39-47
— inférieure 38-44
Largeur de l'aile supér. 9-10
des Gomphines. 527
— inférieure 11-13
Ptérostigma 5-6
Appendices supérieurs o”* 3-4
Que
Les caractères par lesquels on distingue les espèces sont :
1. L’appendice inférieur du mâle à branches divariquées ou
non.
9. La raie humérale jaune interrompue où non.
3. La proportion du noir et du jaune sur le devant du front, le
nasus, et la lèvre supérieure.
4. La dimension des feuilles du 8° segment.
5. La longueur , la forme et les dentelures finales de l’appendice
supérieur du mâle.
Les espèces sont :
I. tenax — pertinax — melænops — decoratus — præcox —
rapax — fallax.
Additions par M. Hagen :
« Bout du 10° segment tronqué, à bord relevé presque droit.
o* Pièce antérieure largement échancrée, maïs non visible de côté, ne dépas-
sant pas le bord ventral, presque tout-à-fait couverte par le tubercule du 1°* seg-
ment; celui-ci proéminent, avec une ligne basale denticulée de chaque côté, et
une impression médiane antérieure ; bord ventral longé en bourrelet, un peu
détaché en arrière où il est denticulé,
Parties génitales peu proéminentes ; premiers hameçons en feuilles plates,
courbés sur le tranchant ; bâse et bout tronqués à angle droit, avec un onglet
avant le bout en dessus ; seconds hamecons digitiformes, à bout obtus. Gaîne
petite, naviculaire au bout, non échancrée, couvrant la glande qui est petite,
avec deux soies très-petites.
Le corps de la gaîne petit, non visible, pyriforme. Lèvre supérieure peu amin-
_ cie vers le bout, à angles basals obtus. »
oo QC
|
|
2e GROUPE (I. clavatus).
Triangle interne des ailes supérieures de deux cellules ; 3 ou 4 cellules sui-
vies de deux rangs après le triangle des supérieures. Face jaune, plus ou moins
marquée de noir; une bande jaune humérale non interrompue, suivie de trois
raies latérales noires assez larges , sans raie terminale. Tous les fémurs jaunâ-
tres en dehors.
o* Occiput droit; appendices anals supérieurs beaucoup plus longs que le 10°
segment.
© Occiput droit, ou largement échancré au milieu.
528 Eox. De Secys LoxccHaups, — Honographie
Ce groupe est de FAsie méridionale et de la Malaisie. Il se dis- «
tingue bien du précédent (Decoratus) par le jaune quitdomine sur «
la face, l’absence de raie noire terminale aux côtés du thorax, et l'ac-
ciput de la femelle non prolongé en pointe au milieu, 5
Les quatre espèces connues se subdivisent d’après la feuille du 8°
segment. Il faudrait connaitre la femelle de l’angulosus et le mâle
de l'atrox, pour savoir si elles appartiennent réellement à ce groupe, «
où si elles doivent en constituer un séparé, Je les ai placées prowi-
soirement ici d'aprés le système de coloration du thorax et des
pieds. - ICONE
$ 1. Feuilles du 8° segment médiocres. Ecaille vulvaire de la longueur du 9e
segment. Occiput largement échancré au milieu.
JT. angulosus. — atrox.
$. 2. Feuilles du 8°e segment énormes, jaunes, très-largement bordées de
noir. Ecaille vulvaire bifide, moitié plus courte que le 9° segment. Occiput
droit.
I. clavatus.
Notes par M. Hagen :
« Le 10° segment avancé au milieu du bord final, du moins chez les mâles.
o* Tubercule plus court, ne couvrant pas la pièce antérieure qui est grande,
fendue au bout avec un tubercule carré au milieu ; premiers hameçons en feuilles
moins courbées, à bouts arrondis plus larges , l'onglet petit; seconds hameçons
en feuille oblongue , imprimée en dehors.
Gaîne à coulisse naviculaire très-petite, arrondie, échancrée, ouverte.
1 segment du pénis droit, épaissi vers le bout, tronqué obliquement ; le 2°
plus court, presque droit, le 3° très-court ; la glande en deux feuilles , presque
en corne, élargie au milieu, à bouts aigus divergents.
Parties génitales bien proéminentes ; lèvre supérieure non amincie au bout, à
angle basal droit. »
3° GROUPE (F. ferox).
Triangle interne des ailes supérieures de 3 cellules ; 4 cellules suivies de 3
rangs après le triangle discoïdal des supérieures. Face jaune , un peu marquée
de noir; une bande jaune humérale, suivie de quatre raies latérales noires, assez
larges ; la dernière terminale. |
Tous les fémurs jaunâtres en dehors. Feuilles du 8*° segment médiocres. Ap-
pendices anals jaunes.
a Occiput presque droit. Appendices supérieurs un peu plus longs que le 10°
segment.
@ Occiput plus ou moins échancré au milieu. Ecaille vulvaire divisée en deux
lanières plus longues que le 9"° segment.
des Gomphines. #29
Ce groupe africain se compose de deux espèces, £. ferox et
pugnax, qui ressemblent au premier groupe (Decoralus), par la
présence d'une raie noire terminale aux côtés du thorax , et au se-
cond , (Clavatus) par tous les féniurs jaunes en dehors,
Il diffère de l’un et de l’autre par la réticulation plus compliquée,
ayant trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures , et
trois rangs de cellules postrigonales; enfin les appendices anals
. jaunes.
M. Hagen remarque que ce groupe diffère encore des autres par
la lèvre supérieure amineie vers le bout, ayant les angles basals ar-
rondis.
1! ajoute qu’il concorde avec le sous-genre Gomphidie, par le peu
de développement du pénis et le front plus avancé.
90. ICTINUS TENAX , Hagen.
ICTINUS TENACE.
Syn. Zctinus tenax; Hagen, De $Selys, Syn. n° 88.
Dimensions. Longueur totale on É- ‘nins
Abdomen 55
Appendices supérieurs: 4
Largeur de la tête 10
Aile supérieure 42
— inférieure 41
Largeur de l’aile supérieure 9
— inférieure 11
Ptérostigma 5 1/2
Diagnose. ' adulte. Triangle des ailes supérieures de trois cellules; les deux
veines .qui les forment non confluentes, partant, l’une du côté supérieur, l’autre
Je . 5 « . Fe
de l'intérieur et aboutissant à deux points séparés du côté extérieur ; deux ou
trois cellules dans celui des ailes inférieures.
Lèvre supérieure largement traversée de noir ; nasus jaune, largement bordé
de roir en avant, de sorte que le jaune forme une bande supérieure et non deux
taches.
Devant du front noir, excepté une raie supérieure jaune.
Bande humérale jaune étroite, égale, non interrompue. La bordure terminale
noire latérale du thorax très-étroite, ce qui rend l’espace jaune qui précède
très-grand.
3e, 4°, 5°, 6°, 7° segments à taches dorsales jaunes, très-bifides postérieure-
ment, n'occupant que le tiers basal (presque la moitié au 3°), ne formant sur au-
530 Eu. De Seuys Loxccaamps. — onographie
cun segment un anneau complet.) 8° et 9 segments noirs, avec deux grandes …
taches latérales arrondies (très-séparées par le noir du dos) prenant la moitié
basale. 10° tout noir.
Feuille du 8° très-longue, très-étroite, denticulée.
Appendices anals supérieurs ayant un peu plus du double de longueur que le
10° segment, cylindriques, noirs, villeux, droits, finissant en pointe obtuse
finement denticulée sur le côté interne du bout. Vus de côté, le bout extrême un
peu courbé en haut, le dessous aplati. L’inférieur moins largement fourehu, à
branches non divariquées.
Pieds noirs, avec une double raie jaune extérieure sur les quatre premiers,
et deux lignes analogues fines sur les derniers.
Coloration des dessins orangée.
Q (Inconnue).
Les ailes sont un peu salies , avec une petite ombre brune à la base; la costale
très-finement jaune en dehors. Il y a 20-21 antécubitales aux supérieures , 13-14
aux inférieures; 10-13 posteubitales aux quatre.
Patrie. Un mâle de Manille (par Meyen), se trouve au Musée
de Berlin.
Le tenax diffère de toutes les autres espèces, par les quatre fémurs
postérieurs à double raie jaune, par le nasus où le jaune forme une
bande et non deux taches ; par le 7° segment où le jaune ne forme
que deux taches et non un anneau complet, enfin par l'appendice
anal inférieur du mäle, dont les branches n'étant pas divariquées
ne dépassent pas latéralement les supérieurs, qui sont aussi plus
longs que dans les espèces voisines. Si la disposition des veines du
triangle (non confluentes) est constante, c’est encore un bon caractère.
Malgré l’analogie de stature et d’une partie du dessin entre le
tenax et le pertinax, je crois qu’en présence des caractères que je.
viens d'énumérer et de plus, de la raie humérale jaune non inter-
rompue chez le tenax, on ne peut douter qu'ils soient distinets.
91. ICTINUS PERTINAX, Hagen.
ICTINUS PERTINAX.
Syn. Zctinus pertinax; Hagen, De $Selys, Syn. n° 89,
Dimensions. Longueur totale 21698
Abdomen 51
Appendices supér. 2
Largeur de la tête 9 4/a
Aile supérieure 46
des Gomphines, | So
— inférieure 44
Largeur de l'aile supér. 10
—— — infér. 11 1/2
Ptérostigma des sup. 6
Diagnose. ÿ Inconnu.
Q adulte. Triangle des ailes supérieures de trois cellules , une veine partant
du milieu de chacun des côtés , et se réunissant au milieu ; deux ou trois cellu-
les dans celui des aïles inférieures.
Lèvre supérieure presque traversée de noir, cette marque légèrement inter-
rompue dans le centre de la lèvre seulement,
Nasus noir, avec deux grandes taches latérales jaunes. Devant du front noir,
avec une bande jaune, qui en occupe la moitié supérieure, excepté au milieu,
où elle est interrompue par un prolongement carré du noir, qui remonte jusqu’à
la crète.
Bande humérale jaune assez large, tres-interrompue ; la bordure terminale
noire latérale du thorax très-étroite, ce qui rend l’espace jaune qui précède
très-grand.
3°, 4e, 5°, 6° segments à taches dorsales jaunes très-bifides postérieurement,
n’occupant guère que le tiers basal (un peu moins au 6°); 7° à anneau jaune
complet en dessus, mais bordé de noir au bord ventral, occupant la moitié basale:
at et 9e avec deux grandes taches latérales arrondies (très-séparées par le noir
du dos) prenant la moitié basale. 10° tout noir.
Pieds noirs ; une large bande intérieure jaune aux premiers fémurs, un vestige
aux seconds.
Feuille du 8° très-longue, très-étroite , rétrécie à son milieu , dépassant le bout
du segment presque à angle aigu, denticulée seulement à cette extrémité. Appen-
dices anals noirâtres , écartés, cylindriques , de la longueur du 10° segment.
Coloration d’un jaune pur (comme le Cordulegaster annulatus) sur fond noir.
Les ailes sont limpides , incolores, avec un très-léger vestige brun à l’extrême
base ; le ptérostigma noirâtre ; l'extérieur de la costale finement jaune pur. Il y a
21-22 antécubitales aux supérieures, 16-17 aux inférieures; 12-17 posteubitales
aux quatre.
Le front est moins échancré que chez les espèces voisines.
Patrie. La Chine, d'après une femelle unique , appartenant
au Musée de Berlin, et provenant de M. Melly.
Cette espèce diffère bien du tenax et du fallax , par la raie humé-
rale interrompue ; des rapax et præcox, par le nasus sans petite tache
médiane jaune , le 8° segment sans anneau jaune, le 10° segment
tout noir; enfin du decoratus par le dessin que forme le noir sur Île
devant du front et les fémurs noirs (excepté les premiers).
Le mâle doit égaler en grandeur ceux de fenax et de rapax.
3 ol
Ee De Sur vec HA
ie EL,
92. ICTINUS MELÆNOPS , De Selys. .*
6 à
ICTINUS MELANOPS,
Dimensions. Longueur totale o* 60mm
> 99 Las
Abdomen | 44 ee
F 1 ‘à
Appendices supérieurs 2 a/s er.
Largeur de la tête 8 4 de FA ;
Aile supérieure 87 "#1 STAR HFefeté
Aile inférieure 35 1/2 39:25 0000 b
Largeur de l'aile supér. 7 if2 AR DT
— — infér. ce) 1045 tu S
Ptérostigma des sup. 5 5 4/4 |
« (Voir la description à la fin de ce volume).
© adulte. Triangle des ailes supérieures de trois cellules, foriné par trois vei- ;
nes partant du milieu de chaque côté, et se réunissant au milieu. Celui des ailes
inférieures semblable, ou avec une quatrième cellule au bout. À
Tête complètement noire ou noirâtre, excepté les marques jaunes suivantes :
le lobe médian de la lèvre inférieure, mais bordé de noir; le coin de la bouche à
la base des mâchoires ; le rhinarium ; une bande au-dessus du front, dépassant
légèrement la crête par une ligne supérieure égale. Cette bande jaune presqu'in-
terrompue en dessus au milieu par la pointe médiane obtuse de la bande noire
basale du front; enfin une tache ovale transverse au centre de l’occiput.
Thorax tout noir, excepté les marques jaunes suivantes: un demi-collier mé-
sothoracique, une raie courte étroite antéhumérale , un point huméral supérieur;
deux bandes sur les côtés, complètement isolées, plus étroites que chez les
autres espèces, sans raie jaune entre elles, enfin une tache aux sinus et une
bande maculaire intéralaire. Poitrine marquée de livide. |
3°, 4€, 5°, 6° segments à taches dorsales jaunes bifides postérieurement, étant
presque complètement séparées en deux par l’arête noire, occupant presque la
moitié basale au 3°, le tiers aux autres ; formant un anneau au troisième seule-.
ment; 7€ à anneau jaune complet en dessus, bordé de noir contre le ventre , oc-
cupant à peu près le tiers basal; 8° et 9° noirs , ayant de chaque côté, de suite
après la base, une tache jaune transverse, occupant le tiers basal; ces taches
larocment éloignées les unes des autres en dessus; 10€ noir.
Feuille du 8° médioerement longue, étroite, fortement denticulée au bout.
Appendices anals pointus, de la longueur du 10° segment, ou un peu plus
Jongs , noirâtres, à villosité cendrée.
Ecaille vulvaire comme chez les espèces voisines.
Pieds noirs; les premiers fémurs avec une bande courte, interne, étroite, jaune
pale,
L -
des Gompluines. J99
Coloration des dessins jaune d’ocre.
Les ailes sont hyalines, avec une ombre basale, brun-noirâtre, très-nette, très-
courte, divisée en deux à chaque aile par l’espace basilaire qui n’est pas coloré;
le liseret jaune externe de la costale excessivement fin. Membranule noirâtre.
Il y a 21 antécubitales aux supérieures, 16-17 aux inférieures ; 13-14 postcubi-
“tales aux quatre. Le ptérostigma brun-foncé, non dilaté, surmonte six cellules
aux supérieures, 5 1/2 aux inférieures.
Patrie. Décrite d'après un couple unique de ma collection
pris à Malacca , par M. Wallace.
- C'est du decoratus que cette nouvelle espèce est la plus voisine,
mais elle diffère de toutes les espèces de ce groupe , par la lèvre su-
périeure et le nasus tout noirs, par la raie humérale réduite à un
“point supérieur, et par l'absence de raie jaune entre les deux ban-
des des côtés du thorax. (1)
Au moment où l’on imprime cette feuille, je reçois de M. Samuel
Stevens le mäle du melænops, et un couple d’une espèce nouvelle
plus grande mais voisine , que je nommerai Îctinus mordax , (De
Selys). Ces exemplaires curieux seront décrits dans les additions, à
la fin de ce volume.
95. ICTINUS DECORATUS, Hoffmanss.
ICTINUS DÉCORÉ.
Syn. Diastaiommu decorata; Hoffmanss, Mus. Ber.; Burm. page 832 (sans des-
cription).
Ictinus decoratus ; De Selys , Syn. n° 90.
Dimensions. Longueur totale g' 62-69mm 622%
| Abdomen 45-51 44
Appendices supérieurs 3 2
Largeur de la tête 9-9 4/a 9 4/2
Aiïle supérieure 39-42 42
— inférieure 38-40 40
Largeur de l’aile supér. 9 9 4/2
— — infér. 11 12
Ptérostigma des supér. 5-5 1/4 5
D D EE
(1) Le dessin du thorax rappelle donc celui de la Gomphidia T-nigrum, mais
tout le reste est différent chez cette dernière , où l’occiput de la femelle est sans
pointe médiane , la face toute jaune, la deuxième bande jaune des côtés du tho-
rax terminale, etc.
69
554 Eox. De Secys Lonccamps. — Monographie
Diagnose. &' © adultes. Triangle des ailes supérieures variable, souvent de.
mike
|
surnuméraire près de l'angle externe) ; 2-3 cellules dans celui des ailes infé”
trois ou quatre cellules, formé par trois veines, partant du milieu de chaqu
côté, et se réunissant au milieu (plus, lorsqu'il y a quatre cellules, une veine
rieures. \
Lèvre supérieure très-largement traversée de noir ; nasus noir, avec deux
ches latérales jaunes arrondies , un peu plus petites que chez les autres espèc À
Devant du front noir, excepté une ligne supérieure, jaune, fine, égale ou pas”
visiblement plus large de côté. | . 4
Bande humérale jaune étroite , très-légèrement interrompue en un point avant,
le haut, ou non interrompue. La bordure noire latérale du thorax plus large que:
chez les autres espèces, ce qui rend beaucoup plus étroite la bande jaune qui
précède. |
3°, 4°, 5°, 6° segments à taches dorsales jaunes, peu bifides postérieurement,
occupant la moitié basale au 3°, un peu moins aux autres, ne formant anneau su :
aucun ;7° à anneau jaune, complet en dessus , bordé de noiïr contre le ventre;
occupant sa moitié basale ; 8° de même, mais l'anneau un peu moins large que.
la moitié et souvent marqué, à sa base extrême, d’un cercle brun, qui s’élargit et.
l’interrompt presque sur le dos du mâle et tout-à-fait assez largement chez lai
femelle ; 9° noir, avec une tache basale latérale jaune médiocre (suivie d’une
très-petite postérieure ,chez le mâle); 10° noir; feuille du 8° assez courte :
(étroite S', très-étroite ©), très-fortement denticulée au bout. |
Appendices anals supérieurs du mâle ayant une fois et demie la longueur du 1
10° segment, noirs, villeux, finissant en angle obtus en dedans, avec une petite
pointe aiguë extérieure, de sorte qu’ils semblent comme bifides. L’angle obtus
interne n’est précédé que d’un ou deux petits tubercules, et non d’une série d
dentelures , comme chez plusieurs espèces voisines ; vus de côté, ils sont subuli-
formes, droits, avec le bout extrême un peu courbé en haut; le dessous plat,
L'inférieur très-fourchu, à branches très-divariquées. |
Tibias et tarses noirs; fémurs roux brunâtre, noirs à leur extrémité externe,
les premiers avec une bande interne jaune pâle. Coloration des dessins jaune”
verdâtre à la tête et au thorax, orangée à l'abdomen.
Les ailes sont à peine salies chez les mâles, entièrement lavées d’un brun
jaunâtre pâle chez la femelle, avec une ombre basale brune très-courte dans
les deux sexes. Le liseret jaune de la costale très-fin. Il y a 19-23 antécubitales.|
aux ailes supérieures, 14-17 aux inférieures ; 12-14 posteubitales aux quatre. à
Deux mâles du Musée de Wiesbaden méritent une mention particulière : læ ”
raie humérale jaune n’est pas complètement interrompue avant le haut ; le mi=«
lieu des appendices anals supérieurs en dessus est un peu roussâtre ; la disposi-M
tion des nervules des triangles est anormale; aux ailes supérieures elle est comme
chez Le tenax, les deux nervules n'étant pas confluentes ; à l’une des ailes iln y
en a même qu'une; enfin sur l’un des exemplaires, le triangle des inférieures est
des Gomphines. 935
de trois cellules. Ces individus sont indiqués comme provenant de la Chine, mais
je suppose qu'ils sont plutôt de Java.
Fatrie. Java. Nous avons eu sous les yeux le type d’Hoff-
mansegg , cité par Burmeister au Musée de Berlin; un couple de
ina collection , puis un mâle un peu plus grand , appartenant à
M. Schneider , chez qui il est indiqué vaguement des Indes Orien-
tales , et deux mâles du Musée de Wiesbaden , cités de la Chine
(peut-être par erreur).
C’est la seule espèce reçue jusqu'’iei de Java, et celle qui a fourni
les exemplaires les plus petits du groupe.
Parmi celles qui ont la raie humérale interrompue, on ne pour-
rait la confondre avec aucune, à cause du devant de son front, qui
“est tout noir , excepté une fine ligne supérieure presque égale. Ses
fémurs bruns et la bordure latérale noire postérieure très-large du
thorax, la séparent également de suite, de toutes les autres espèces.
94. ICTINUS PRÆCOX, Hagen.
ICTINUS PRÉCOCE.
Syn. Jctinus præcox; Hagen, De Selys, Syn. n° 91.
Dimensions. Longueur totale A À lon
Abdomen 53
Appendices Supérieurs 4
Largeur de la tête 9 4/2
Aiïle supérieure 41
— inférieure 39
Largeur de l'aile supér. 8 4/2
— inférieure 10
Ptérostigma 5 1/2
Cette espèce, si c'en est une, est difficile à distinguer de l’I. rapax.
… Voici les légères différences, que présentent les deux mâles connus du præcoz.
1° L’abdomen est plus long , et les ailes sont au contraire plus courtes ;
2° Les appendices anals supérieurs sont un peu plus longs, leur extrémité
plus pointue au bout en dehors , moins subitement tronquée au bout en dehors,
moins subitement tronquée au bout interne, qui est précédé d'environ huit pe-
tites dentelures mousses on petits tubercules distincts ;
3° La feuille du 8° segment a, vers son extrémité postérieure, des dentelures
| sensiblement plus fortes.
536 Eon. De Sucys LoxccHaurs. — Monographie
très-clair, le reste des dessins orangé. La bande noire de la base du front en des-
sus avance beaucoup au milieu, de manière À toucher presque le noir du devant,
par un point, ce qui n'existe pas chez les deux mâles rapax du Thibet et du Ben-«
gale, mais ce qui existe précisément chez celui qui a servi de type à M. Rambur.
latérale du 9° plus grande; le 10° avec un gros point latéral plus distinct et une"
petite tache dorsale jaune, subpostérieure , que je ne vois pas chez rapaæ.
l'abdomen, il ne serait pas impossible que le præcox y appartînt. Alors ce seraient M
les deux autres mâles du Thibet et du Bengale qui constitueraient une race ou 4!
espèce voisine.
Q (Inconnue). |
I1 y a 20-21 antécubitales aux ailes supérieures, 15 aux inférieures ; 11-12 À
posteubitales aux quatre. Le triangle des supérieures est de trois cellules for-
mées par trois veines réunies au milieu; celui des inférieures de trois cellules, M
sans veine confluente. L'ombre basale brune est assez marquée; le 8° segment a
son anneau jaune complet.
Je n’aurais pu admettre la séparation de cette espèce, si elle n’était basée sur «
des caractères tirés de la feuille du 8° segment et de la forme du bout des appen-
dices supérieurs, qui ont servi à séparer d’autres espèces.
Patrie. Pondichéry, d'après le mâle type du Musée de Co-
penhague. L’Hymalaya, d’après un autre semblabie, de la collection
de M. Hagen.
95. ICTINUS RAPAX, Ramb.
ICTINUS RAPACE.
Syn, Diastatomma rapax; Ramb. n° 2. (Le mâle).
Ictinus vorax; Ramb. n° 1. (La femelle).
Ictinus rapax; De Selys, Syn. n° 92.
Dimensions. Longueur totalo g' 67-692m Q 66-70°*
Abdomen 47-52 48-51
Appendices supérieurs 3 4/3 2
Largeur de la tête 9 4ja 9 4/2-10
Aile supérieure 42 43-47
— inférieure 40-41 42-44
Largeur de l’aile supérieure 8 1/a 9-10
—_ — inférieure 10 4/2-11 11-13
Ptérostigma des sup. 5 4/2 5 1/2-6
Diagnose ÿ @ Triangle des ailes supérieures de trois ou quatre cellules,
des Gomphines. 357
formé par trois veines, partant du milieu de chaque côté et se réunissant au mi-
lieu, (plus une surnuméraire près de l’angle externe, lorsqu'il y a quatre cellu-
les) celui des inférieures de trois à quatre cellules. Lèvre inférieure à moitié tra-
versée par un petit prolongement basal noir. Nasus noir avec deux grandes
taches latérales jaunes et un vestige (mieux marqué chez la femelle) de petites
taches médianes contre le rhinarium. Devant du front noir, avec une bande jaune
supérieure assez large, excepté au milieu, où elle est interrompue par un élar-
gissement oblique ou presque carré du noir, qui réduit à peu près la bande jaune
à une fine raie.
Bande humérale jaune largement interrompue avant le haut, ce qui la réduit
à une tache oblongue, courte, inférieure, et à un gros point rond supérieur; bor-
dure noire latérale terminale du thorax étroite, ce qui rend large l’espace qui
précède.
3° segment à anneau jaune complet sur sa moitié basale ; 4°, 5e, 6° à taches
basales dorsales bifides postérieurement, occupant à peu près les deux cinquie-
mes; 7° et 8° à anneau jaune complet sur la moitié basale (parfois interrompu à
l’arête dorsale du 8°) 9° noir, avec une tache latérale basale et une plus petite,
aussi latérale jaune (les premières parfois plus grandes et presque confluentes
en dessus à la base, les dernières parfois nulles.) 10° variable, le plus souvent
noir, avec les côtés jaunes sinués, d’autres fois jaune avec une grande tache dor-
sale basale et un anneau postérieur étroit noir.
Feuiile du 8° segment courte, assez large, denticulée au bout. (Plus étroite
chez la femelle).
Appendices anals du mâle noirâtres ; les supérieurs assez épais, ayant une fois
et demie la longueur du 10° segment, un peu villeux, la pointe subbifide, un
peu obtuse en dedans, où elle n’est pas visiblement denticulée, aiguë en dehors.
L’inférieur très-fourchu, à branches divariquées, plus écartées que les supé-
rieurs.
Appendices de la femelle noirs ou bruns, villeux, cylindriques, pointus, un
peu courbés en dehors au bout, de la longueur du 10° segment ou un peu plus
courts. |
Pieds noirs ; intérieur des premiers fémurs à bande orangée ou jaune courte.
Coloration orangée (souvent obscure chez les mâles adultes), jaune chez les
jeunes.
Les ailes sont légèrement salies, avec une ombre basale brune ou brun clair,
selon l’âge, courte.
20 à 22 antécubitales aux supérieures, 13-17 aux inférieures ; 11-15 posteubi-
tales aux quatre. Costale jaune en dehors.
Patrie. L'Inde continentale et les Iles Andamman. Nous avons
eu sous les yeux le mâle type de Bombay, (collection Serville) un
autre du Thibet, un troisième du Bengale, un quatrième des Iles
538 Eou. De SeLys Lonccuamrs. — Monoyraphie
Andamman. (Collection Saunders). La femelle type jeune , du Mu-
seum de Paris, une autre adulte du Musée de Berlin , et une autre
plus jeune.
Le mâle du Thibet ressemb:e au fallax, par sa lèvre supérieure
non traversée de noir , et l'anneau jaune du 8° segment divisé en
deux taches par l’arête dorsale noire; mais on l'en distingue à ses
appendices supérieurs plus courts , à l’anneau basal du 5°, segment
complet, aux taches jaunes des 3°, 4°, 5°, 6° plus longues, à la bande
noire dorsale du 8° segment moins large, et surtout à la raie jaune
humérale interrompue.
Le rapax ressemble excessivement au præcox , (voir cet article).
Le rapax diffère bien du decoratus, par la forme de la bande
frontale antérieure jaune , ses fémurs noirs, et la bordure termi-
nale des côtés du thorax plus étroite; du pertinax par la colora-
tion des trois derniers segments , la forme de la feuille du 8°, le
front plus échancré ete. ; du tenax par la raie humérale très-inter—
rompue.
Si M. Rambur avait su que, dans ce groupe, la différence dans
la forme de l’occiput est un caractère sexuel , je pense qu'il n’eût
pas hésité à considérer son vorax comme la femelle de son rapax.
Le mâle des Iies Andamman, que je n’ai plus sous les yeux, est re-
marquable par la grande extension de la couleur jaune aux 9° et 10°
segments, les appendices anals supérieurs m'ont paru un peu plus
longs, moins foncés.
Le Museum de Paris possède un Ictinus, femelle incomplète, in-
diqué comme provenant du Chili par M. Gay. Je suis d'autant
plus convaincu que s’il est venu de ce pays, c’est en faisant le tour
du monde, que cet exemplaire ne paraît pas différer spécifiquement
du rapax. Je ne trouve à noter que les caractères suivants, qui
n'ont pas d'importance (1) :
Le triangle discoïdal des ailes supérieures n’a que trois cellules.
La tache médiane jaune du nasus est plus grande, presque eon-
fluente contre la suture frontale avec le jaune des côtés ; le noir du
milieu du front, en avant, ne remonte pas si près de la crête ; le
ptérostigma brun noirâtre , semble un peu plus épais. La pointe
(1) Ilest bon de remarquer que l’on n’a pas encore trouvé en Amérique d’Ic-
tinus , je dirai même de genres, de cette légion, car si M. Schomburgk indique le
Cacus latro dans la Guyane, il faut ajouter que le Museum de Paris l'a reçu
de la Polynésie, ce qui rend la première indication très-suspecte.
des Gomphines. 5:19
médiane de l'occiput est peut-être plus épaisse, La taille est celle des
plus grands exemplaires. Les pieds et le bout de l'abdomen man-
quent.
96. ICTINUS FALLAX, De Selys.
ICTINUS FALLACIEUX.
Syn. Jctinus fallax ; De Selys, Syn. n° 93.
Æschna clavata ? Donovan, Ins. Chin. pl. 45 ? (Exclus, syn.)
Dimensions. Longueur totale Et IL IAR
Abdomen 59
Appendices supérieurs 3 4/2
Largeur de la tête 9 1/2
Aile supérieure 43
— inférieure 41
Largeur de l’aile supér. 8 1/2
— infér. 11
Ptérostigma 5 4/2
o* adulte. Triangle des ailes supérieures de quatre cellules , formé par trois
veines partant du milieu de chaqne côté, et se réunissant au milieu; plus une
veine surnuméraire près de l’angle externe; trois cellules dans celui des ailes
inférieures.
Lèvre supérieure presque traversée de noir, cette marque interrompue dans le
centre de la lèvre seulement. Nasus noir, avec deux grandes taches latérales
jaunes, arrondies ; devant du front noir, avec une raie supérieure jaune, excessi-
vement fine au milieu, mais devenant graduellement et notablement plus large
sur les côtés.
Bande humérale jaune assez large, non interrompue, maïs rétrécie avant son
sommet, à la place où elle est interrompue chez presque toutes les autres es-
pèces; la bordure terminale noire latérale du thorax très-étroite, ce qui rend
large l’espace jaune qui précède.
3e, 4e, 5e, 6° segments à taches basales dorsales jaunes, bifides postérieure-
ment, occupant presque la moitié au troisième, où , dans sa base extrême seule-
ment, elle forme un anneau complet; prenant le tiers des 4°, 5°, le quart au 6°;
7° à anneau basal jaune complet, occupant sa moitié; 8° et 9° avec une grande
tache basale latérale, arrondie (très-séparée par le noir du dos) suivie d’une pe-
tite postérieure aussi latérale, avec laquelle elle est presque confluente ; 10€ noix
avec trois petites taches médianes latérales superposées.
Feuille du 8° longue, plus large que chez les autres espèces voisines denticulée.
Appendices anals supérieurs ayant le double du 10° segment, à bout subbifide,
D40 Evo. De Secvs LonccHamps. — Monographie
obtus et denticulé en dedans, pointu et un peu plus long en dehors; l'inférieur
très-fourchu, à branches très-divariquées. |
Pieds noirs, avec une raie orangée interne aux premiers fémurs.
Coloration d’un jaune assez pur sur fond noir, plus foncé au thorax.
Les aïles sont un peu salies, avec une petite ombre brune, assez marquée à la
base ; la costale finement jaune pur en dehors. Il y a 20-21 antécubitales aux su-
périeures, 16 aux inférieures ; 10-13 posteubitales aux quatre.
© (Inconnue) peut-être l'Æ. clavata de Donovan.
Patrie. Shangai (Chine), d’après un mâle du Musée de Co-
penhague.
Cette espèce a beaucoup de rapports avec le rapax et le præcox,
dont elle diffère par la raie humérale non interrompue , la feuille
plus large , les appendices supérieurs plus longs (et l'absence de
petite tache jaune médiane inférieure au nasus (si ce caractère est
constant). Par la raie humérale non interrompue, elle se sépare
aussi de toutes les autres espèces, excepté du tenax (voir l’article
de cette dernière).
La couleur du nasus, la 5° raie noire latérale et les autres carac-
tères diagnostics du groupe, le distinguent de VI. atrox, avec la-
quelle il a des analogies, surtout par la raie humérale jaune non
interrompue.
Je rapporte ici, avec doute, l'æschna clavata de Donovan (excel.
syn.) parce que c’est au fallax qu'elle ressemble le plus et que la
patrie est la inème. L’exemplaire figuré parait être une femelle, Les
appendices, de la longueur du 10° segment, sont jaunâtres au
milieu. Cette figure, assez peu soignée, pourrait du reste au besoin
être citée au decoratus, mais la taille semble trop grande et la di-
mension des feuilles du 8° segment trop forte. |
Je n'ai pas rapporté la clavata de Donovan au clavatus ni à sa
race phaleratus, parce que la bande noire du devant des ocelles est
trop avancée au milieu, que les raies jaunes du devant du tho-
rax sont trop étroites, le ptérostigma trop court et trop mince,
enfin parce que le dessin et les contours des derniers segments de
l'abdomen semblent convenir encore moins au clavatus qu'au fallax.
M. Hagen rapporte le fallax au decoratus. Je regrette de ne pou-
voir me ranger de son avis.
des Gomphines. 541
97. ICTINUS ANGULOSUS, De Selys.
ICTINUS ANGULEUX.
Syn. Jetinus angulosus; De Selys, Syn. n° 94,
Dimensions. Longueur totale at) 14m
Abdomen 53
Appendices supérieurs 3 4/a
— inférieur 1 5/2
Largeur de la tête 10 4/3
Aile supérieure 45
— inférieure 43
Ptérostigma 6
œ semi-adulte? Tête jaune, variée de noir ainsi qu'il suit : un bord extrèmé
antérieur aux deux lèvres; le bord intérieur de la base des mandibules ; un ves-
tige au bord antérieur du rhinarium ; deux points enfoncés au nasus ; le milieu
du devant du front, touchant le haut et le bas, où il se prolonge; une bande as-
sez large sur la base du front, devant les ocelles ; le vertex, excepté son milieu en
arrière ; (il est bifide, un peu vésiculeux sur les côtés en arrière); les bords de
l’occiput mais très-étroitement ; (11 est droit, assez large), enfin une tache occu.
pant la moitié supérieure interne du derrière des yeux.
Prothorax en grande partie noir.
Thorax noir, varié de jaune, ainsi qu'il suit : le bord supérieur de l’échau-
crure mésothoracique, formant un demi-collier non interrompu; deux baudes
cunéiformes sur le devant , à pointes antérieures écartées , plus larges et rappro-
chées sur les sinus antéalaires, où elles s’appuient; une bande large humérale
non interrompue, un peu rétrécie avant le haut. Les côtés avec trois bandes jau-
nes très-larges, séparées par deux lignes noires ; la bande médiane la plus
étroite, la dernière la plus large terminale.
Poitrine jaune, espace intéralaire et attaches des ailes noirs, à petites taches
jaunes.
Abdomen épais à la base et au bout, jaune en dessous, noir en dessus, à taches
dorsales jaunes comme suit : 1°* segment avec une tache dorsale jaune, très-
large aux deux bouts qu’elle touche , très-étranglée au milieu; 2° avec une bande
dorsale jaune droite ne touchant pas l'extrémité , ses côtés, y compris les oreil-
lettes jaunes ; 3°, 4°, 5°, 6° avec une grande tache basale lancéolée jaune, à pointe
postérieure atteignant presque le bout au 2°, ou les trois quarts aux autres; 7°
avec un anneau basal jaune plus large en dessus, occupant les deux tiers du seg-
ment; 8° ayant sa moitié basale (excepté l'articulation) et les côtés jaunes .
ceux-ci sont dilatés en une feuille médiocre plissée noirâtre, pas visiblement
70
è au
iculée 3 9e noir en Actus Cet l'articulation)
un peu jaunâtre sur les côtés. LTISANE UN dl |
| Appendices anals noirâtres, les supérieurs un peu plus” longs
na subcylindriques, avec un sillon interne enfoncé, pointus,
l’inférieur moitié plus court, fourchu , à branches écartées mais droi
Pieds noirs; l’extérieur des fémurs largement et une fine ligne e
tibias (nulle aux médians) jaunes; fémurs postérieurs seulement, très:
ayant deux rangées de 7 à 8 épines plus longues que les autres. 4
Aiïles hyalines, leur extrême base avec une ombre brune, surtout pe la 2 2e +
et 3°, et la 4° et 5° nervures ; costale finement jaune en dehors ; ptérostigma très- 1
long (de 6"",) brun un peu roussâtre. Triangle des supérieures presque équila- L
téral, de trois cellules, y compris une veine longitudinale; celui des inférieures, à
de trois cellules ; 19 antécubitales, 11 posteubitales. Membranule assez Se © <
brun noirâtre surtout à la base, bord anal très-excavé, angle très- saillant, |
“3 to Q (Inconnue).
à | Patrie. L'Inde, d'après un mâle de la collection de M. Saun- |
% ders.
A l’article de VE. atrox j'indique en quoi il s’en distingue. Sa pe-
tite feuille unicolore, ainsi que le noir du devant du front le sen
bien du clavatus.
Il a des analogies, mais non une affinité réelle avec le fallaz.
(Voir cet article).
98, ICTINUS ATROX, De Selys.
ICTINUS ATROCE.
Syn, Zetinus atrox; De Selys, Syn. n° 95.
Dimensions. Longueur totale Q 73
Abdomen 54
Appendices supérieurs 3 1f2
Largeur de la tête 10 4/2
Aile supérieure 46
— inférieure 44
Largeur de l’aile supér. 9
— — infér. 11 4/2
Ptérostigma 6
go (Inconnu).
Q adulte. Lèvres et face jaune roussâtre, passant au jaune citron sur le
front, qui est excavé en dessus, et marqué d’une bande étroite basale sinuée, um
+ ”
des Gomphines. 545
peu échancrée au milieu, noire devant les ocelles. Ocelles noirâtres ainsi que
l’éspace entre les yeux, excepté Le vertex, qui est jaunâtre, échancré largement
en demi-cercle, x pointes aiguës ; occiput jaunâtre à bord finement brun, large-
ment mais peu profondément échancré en demi-cercle au milieu, les côtés de
l’échancrure formant deux pointes ; entre ces pointes et l'œil, le bord est un peu
eilié. Derrière des yeux noir luisant, avec un vestige latéral de tache plus pâle.
Prothorax noir, bordé d’orangé presque de tous côtés.
Thorax noir, varié de jaune un peu roussâtre ainsi qu'il suit: le bord anté-
rieur de l’échancrure mésothoracique, formant un demi-collier jaune non inter-
rompu ; deux bandes un peu pointues en avant, assez étroites, partant de la base
des sinus antéalaires, sur lesquels elles s'appuient, s’écartant l’une de l’autre
dans la direction du bout du demi-collier antérieur, mais ne le touchant nulle-
ment ; une large bande humérale jaune non interrompue, un peu rétrécie avant le
haut. Les côtés avec trois bandes jaunes très-larges, séparées par les sutures
noires assez étroites ; la bande médiane presque égale à la 1°, la 3° beaucoup
plus large terminale. Poitrine et espace intéralaire jaune roussâtre, ce dernier
taché de noir.
Abdomen un peu comprimé, renflé à la base et au bout, varié de jaune et de
noir ainsi qu'il suit: 1° segment noir en dessus avec une tache dorsale termi-
nale transverse, ses côtés jaunes ; 2° noir en dessus avec une bande dorsale jaune
touchant les deux bouts, très-élargie à la base le long de l’articulation, un peu
rétrécie à l'extrémité, les côtés jaunes sans vestiges d’oreillettes ; 3°, 4e, 5e, 6e
jaunes, presque la moitié terminale subitement noire, mais le bord vert jaunâtre
excepté au bout: sur les côtés le noir se prolonge d’une manière mal arrêtée, de
façon à presque séparer le bord ventral de jaune du dessus ; 7° jaune , sa moitié
postérieure noire , cette couleur un peu échancrée sur l’arête, diminuant de lar-
geur sur les côtés ; 8° jaune à la base après un fin cercle noir, noir ensuite; cette
couleur s’avance sur le dos jusqu’à la base, mais n’occupe pas tout-à-fait la
moitié sur les côtés ; ce segment dilaté sur les côtés dans toute sa longueur en
une feuille arrondie médiocre, fortement denticulée excepté à la base, plissée,
_ noire, excepté contre l’abdomen , où elle est étroitement jaune; en hauteur elle
a à peu près la moitié de la hauteur du segment ; 9° jaune avec une grande tache
dorsale noire, très-étroite à sa base, très-large au bout qu’elle touche; 10° jaune,
avec une grande tache dorsale noire, presque carrée, occupant plus de la moitié
basale, où elle se prolonge finement contre l'articulation , puis sépare latérale-
ment le dessus du dessous du segment; le bord postérieur finement noir, denti-
culé, un peu échancré au milieu. Dessous des 7° et 8° segments noirâtres, Ecaille
vulvaire jaunâtre obscur, divisée jusqu’à sa base en deux lamelles contiguës, al-
lant jusqu'aux trois quarts du 9° segment, assez pointue au bout.
Appendices anals plus longs que le 10° segment, noirâtres, velus, fusiformes,
très-pointus.
Fémurs roux jaunâtre, les quatre antérieurs avec une bande latérale noire
544 Eom. De Seuvs LoxacHAmps.— Monographie
plus large au bout ; les postérieurs avec un vestige terminal externe de la même
bande ; ces derniers portent intérieurement deux rangées d’épines noires, dont
les cinq dernières de la rangée externe sont beaucoup plus longues et plus fortes.
Tibias ,et tarses noirs.
Ailes hyalines, à vestige basal jaunâtre presque nul ; réticulation noirâtre;
costale jaune citron en dehors ; ptérostigma très-long peu dilaté, jaune foncé
entre deux nervures noires, surmontant près de huit cellules; membranule brune;
20-22 antécubitales aux supérieures, 16-18 aux inférieures; 13-15 posteubitales
aux quatre.
Triangles des supérieures à côté extérieur un peu plus long, divisé en trois
cellules par trois veines confluentes au milieu, suivi de trois cellules, puis de
deux ou trois rangs; celui des inférieures divisé en deux par une veine, suivi
de quatre cellules puis de deux rangs ; triangle interne des supérieures divisé en
deux cellules ; celui des inférieures libre, petit.
Patrie. L'Inde ou la Chine, d'après une femelle unique.
Cette espèce est assez voisine de l'angulosus, dont la femelle est
inconnue ; cependant, je suis convaincu que ce ne sont pas les deux
sexes d’une même espèce. Chez l'atrox les lèvres ne sont pas bor-
dées de noir, le derrière des yeux est tout noir, la feuille du 8° est
bordée de jaune contre l'abdomen; il y a environ 15 antécubitales aux
ailes supérieures et seulement cinq épines plus fortes que les autres
aux tibias postérieurs ; chez l’angulosus, au contraire, les lèvres sont
bordées de noir, le derrière des yeux jaune avec une tache noire
occupant la moitié, la feuille du 8 noire; il n’y a que 11 antécubi-
tales et 7 à 8 épines plus fortes que les autres aux fémurs posté-
rieurs.
llexiste d’autres caractères distinctifs dans la forme de l’occiput, la
couleur du front, la dimension et la forme des taches dorsales jau-
nes des 5°, 4°, 5°, 6° segments et dans la couleur des tibias, mais je
ne les cite pas ici, parce qu'il est possible que quelques-uns soient
purement sexuels.
L'atrox et l'angulosus différent du groupe africain (. pugnax et
ferox) par le triangle interne des ailes supérieures.
Das
RON IT LR UE NUS SE
des Gomphines. + 545
99. ICTINUS CLAVATUS, Fab. ?
ICTINUS CLAVÉ,
Syn. Æschna clavata? Fab. Ent. Syst. 11. n° 4.
Diastatcmma clavata; Burm. n° 1. (Le mâle seul).
Diastatomma clavatum ; Ramb. n° 3.
Jctinus clavatus; De Selys, Syn. n. 96.
Jctinus phaleratus; Hoïffmanss. Mus. Ber. (Race).
Race
phaleratus,
Dimensions. Longueur totale o 76mm 76 7 og 71-750
Abdomen 56 55 52-55
Appendices supérieurs 4 3 4
— inférieur 2 —- 1 5/4
Largeur de la tête 11 11 10 42-11
Aile supérieure 48 50 45-48
— inférieure 45 47 42-45
Largeur de l’aile supérieure 10 11 9-10
— — inférieure 12 13 11-12
Ptérostigma des supér. 6 7 6
Largeur de la feuille du 8°segm. 5 3 1/2 3 1/2-4
Longueur id. Id 407 ae 7 6-1/2
o adulte. Tête jaune, un peu verdâtre sur la face; bord antérieur du lobe
médian de la lèvre inférieure et 3° article des palpes noirâtres; mandibules noires,
leur base jaune, bordée de noir; lèvre supérieure bordée de noir de tout côté,
plus largement en avant; nasus finement bordé de noirâtre en avant, excepté au
milieu; une large raie transverse noire au bas du front, plus large et presque
double au milieu , où elle atteint presque la crête, rejoignant sur les côtés, con-
tre les yeux , une autre bande, qui se trouve à la base du front devant les ocelles,
et qui est subitement échancrée au milieu par un petit angle aigu ; ocelles et
vertex noirâtres, ce dernier divisé en deux protubérances un peu pointues par
une échancrure à angles obtus : le front est peu excavé. Occiput jaune, finement
bordé de brun en avant, largement par derrière ; il est aussi élevé que les yeux,
un peu bombé, presque droit, finement cilié de gris; derrière des yeux noir avec
une tache jaune inférieure presque réunie à une plus petite médiane.
Prothorax noir, taché de jaune sur les côtés.
Thorax très-épais, noir, varié de jaune ainsi qu’il suit : le bord supérieur de
léchancrure mésothoracique, formant un demi-collier non interrompu ; deux
bandes cunéiformes sur le devant, à pointes antérieures écartées, plus larges et
|
thorax jaunes, excepté trois raies noires AAA réunies par en 2 hnt êt A:
bas , la première a la suture humérale , la seconde médiane ; la troisième a
conde suture assez rapprochée de la précédente ; espace intéralaire marqué de
jaune, surtout au milieu. LSR
Abdomen long , mince, très-renflé à la base, un peu CEE et épais au
bout, noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit: les côtés des deux premiers segments
y compris les oreillettes, qui sont proéminentes, en carré tronqué, avec une pe-
tite dent noire au bout interne. Une tache dorsale sur le 1° segment s'élargissant :
en arrière, où elle longe finement l'articulation sur les côtés ; une large bande.
dorsale trilobée d’un bout à l’autre du 2°; le 3° avec une bande dorsale analogue,
mais n’allant qu'aux deux tiers, où elle est rétrécie, et une bande latérale mar- \
ginale de même longueur, très-large et pâle à la base; 4°, 5°, 6° avec une taches
dorsale, presque pointue postérieurement, n’occupant pas la moitié, et un ves-
tige de bordure marginale latérale; 7° avec un anneau terminal noir, occupant 1e
tiers du segment, échancré et plus étroit au milieu dorsal et au bord ventral;
;
8 jaune sur ses côtés, cette couleur beaucoup plus large à la base, le segment
porte de chaque côté, dans toute sa longueur, une très-large feuille plissée, presM
que arrondie, un peu dentelée au milieu, allant jusqu’à la moitié du 9°, plus large
que la hauteur de l'abdomen, jaune à son tiers basal contre le ventre, noïre dans“
le reste ; 9° largement jaune de côté, surtout à la base, avec un point basal dorsal 1
de même couleur, les bords un peu dilatés, le dessus des 9° et 10® noir avec"
une tache latérale jaune, pointue en avant, plus large au bout qu’elle touche, et
une petite virgule dorsale terminale de même couleur; le bord postérieur denti-
culé, un peu avancé, arrondi au milieu qui offre une petite échancrure. Parties gé
nitales du 2° segment brunes, gaîne du pénis fendue, non-proéminente.
Appendices anals noirs, les supérieurs bruns au milieu, un peu plus longs que
le 10° segment, écartés, droits, cylindriques, amincis vers le bout qui est très=
aigu et un peu relevé en haut. En dessous ils forment insensiblement, au premie
tiers, une dent obtuse, large.
Appendice inférieur n’ayant que le tiers des supérieurs, évidé en dessus, divisé
presque jusqu’à la base en deux branches triangulaires , obtuses à leur pointe
qui est un peu plus divariquée que les appendices supérieurs.
Fémurs jaunes, noirs au bout extrême et en dessous ; les postérieurs portant
deux rangs d’épines fortes, courtes, noires, égales, au nombre de douze environ:
Tibias et tarses noirs; parfois un vestige jaunâtre extérieur aux tibias posté
rieurs.
Ailes assez larges, un peu salies ; réticulation noire ; costale jaune en dehors
membranule gris brun ; bord anal un peu excavé à angle saillant ; ptérostigms
|
très-long noïrâtre, surmontant 5-7 cellules; triangle à côté externe un peu con
VA,
; \
à
À
Lx
{
:
des Gomyhines. 547
Cave suivi de quatre cellules, puis de deux rangs. Le triangle discoïdal est ordi-
nairement divisé en trois cellules par deux veines allant, l’une du côté supé-
rieur à l’externe, l’autre de l’interne à l’externe sans se toucher. Parfois la se-
conde manque ,ce qui se voit toujours aux ailes inférieures. Le triangle inté-
rieur est divisé en deux cellules (parfois en trois) aux supérieures; toujours libre
et très-petit aux inférieures ; 15-17 antécubitales aux supérieures , 12-13 aux in-
férieures ; 9-10 posteubitales aux quatre.
Q adulte. Elle ne diffère guère du mâle sous le rapport de la coloration et peu
sous celui de la forme du corps. La raie transverse noirâtre du devant du front
“est plus fine et mieux séparée de celle de sa crête antérieure; l’occiput est peut-
être un peu plus large entre les yeux à son sommet ; l'abdomen plus renflé à sa
base et à son extrémité; la feuille du 8° presque aussi longue, mais distinctement
moins large, le jaune y est réduit en proportion ; il n’y a pas d’oreillettes ; les
côtés jaune blanchâtre des 2° et 3° segments plus larges.
Les deux lanières courtes de l’écaille vulvaire ne dépassent pas la moité du 9°
segment. Les taches dorsales basales jaunes des 3°, 4°, 5° sont à peine plus lar-
ges à leur extrémité, et occupent justement la moitié basale des segments; le
10° offre dans toute sa longueur une raie dorsale jaune; il est un peu plus court
que le 9° et son bord postérieur presque droit, est épineux, excepté au milieu
où aboutit la raie jaune. Les tibias sont tout noirs.
Appendices anals un peu plus courts que le dernier segment, écartés, cylin-
driques, à peine villeux, jaunes en dessous et avant leur extrémité qui est noire,
aiguë , bruns en dedans et dans leur première moitié supérieure.
Aïles comme chez le mâle, mais 18-19 antécubitales aux supérieures ; ptéros-
tisma un peu plus long.
Race : Petalia phalerata, (Hoffmanseg, mus. Berlin):
o Je ne puis pas séparer spécifiquement deux mâles, dont la feuille du 8° seg-
ment est moins large et moins longue. Chez l’un d’eux, le jaune de cette feuille
occupe la moitié de sa largeur et les taches dorsales basales jaunes, sont un peu
plus courtes ; le point basal noir de la lèvre est mieux marqué.
Chez tous deux, la raie noire du devant du front est entièrement réunie à celle
du sommet ; il n’y a pas de vestige dorsal jaune au 10° segment, et {es appen-
dices supérieurs sont en entier brun noïrâtre, à pointe noire ; enfin il n’y a que
trois cellules après les triangles.
Patrie. La Chine. C'est l'espèce que l’on reçoit dans les
chinese boxes. Les exemplaires que nous avons eus sous les yeux
sont le mâle type de Burmeister, (collection Sommer), un de ma
collection de même dimension , la femelle du Musée de Copenha-
gue (collection Lund-Schestedt) , trois mâles de la variété ou race
à feuille plus petite.
: A É % ”
| Eon. D De RER indie _
ne. espèce est facile à reconnaitre à sa fe
durs largement jaune au centre.
100. ICTINUS FEROX, Ramb,
ICTINUS FEROCE,
»
Syn. Ictinus feroæ; Ramb. n° 2. — De Selys, Syn, n° 97.
Le Dimensions. Longueur totale g' 74mm, Q: Tam FÉPIRE
pe Abdomen 56 ri 54 PL
{à Appendices supérieurs À 2 ft RUE
Fémur postérieur 8 1/x 9. ; PET
Largeur de la tête 10 10-10 4/æ
Aile supérieure 45 45-47
— inférieure 42 43-45
Largeur de l’aile supér. 10 9 4fe
— inférieure 12 12
Ptérostigma des sup. 5-5 1/2 5 1/26
o adulte. Tête assez grosse, jaune citron, variée de noir ainsi qu’il suit : un |
vestige de point brun enfoncé au centre de la lèvre supérieure; un trait noir au
coin de la bouche, longeant la lèvre ; deux points bruns enfoncés séparés au
bord antérieur du nasus ; une raie transverse noire, isolée, peu épaisse, au som-
met antérieur du devant du front, ne touchant pas ses côtés ; une bande de même
couleur au dessus du front, devant les ocelles, formant au milieu deux petits“
festons un peu plus avancés ; l’espace des ocelles; l’espace entre les yeux der-
rière le vertex, et la moitié antérieure basale de la lame de l’occiput, enfin le
tiers supérieur du derrière des yeux. Vertex jaune, bifide , un peu vésiculeux su e
ses côtés en arrière ; ses pointes séparées par une échancrure arrondie. Lame de
l'occiput jaune, à peine ciliée à ses deux bouts, formant de chaque côté un feston
un peu élevé, le bord qui se trouve entre eux formant une échancrure large, peu
profonde, presque droite.
Prothorax noir, bordé de jaune à sa base et au bord antérieur.
Thorax jaune , varié de noirâtre ainsi qu'ilsuit : le bord antérieur de l’échan-
crure mésothoracique, deux bandes médianes contiguës par en haut à l’arête,
plus épaisses en avant, où elles s’écartent et ne touchent pas le bord ;'elles com-
muniquent finement par en haut contre les sinus antéalaires avec une raie anté=
humérale qui ne touche pas tout-à-fait le bord antérieur, cette raie huméralé |
est un peu plus épaisse supérieurement, mais bien séparée de la précédente |
Ces trois bandes équidistantes ; les côtés avec trois bandes analogues aux deux
premières sutures et au bord postérieur, communiquant l’une avec l'autre et
LE
À
|
des Gomphines. 519
avec l'humérale sous les ailes et le long des pieds, ainsi qu'avec une tache noire
de chaque côté de la poitrine, qui est un peu roussâtre. Espace intéralaire avec
des taches et des sutures noires ; sinus antéalaires jaunes, bordés de noir et finis-
sant de chaque côté en une pointe relevée devant les ailes.
Abdomen étroit, renflé à la base et à l'extrémité, noir, taché de jaune d’ocre
ainsi qu'il suit: 1° segment avec un large anneau occupant plus de sa moitié
basale; 2°avec une petite tache dorsale longitudinale, ne touchant pas tout-à-fait
les extrémités, non plus qu’une tache latérale qui occupe aussi les oreillettes, qui
sont lisses avec un petit tubercule postérieur ; 3°, 4°, 5°, 6° jaunes avec un large
anneau noir, occupant presque la moitié postérieure et rejoignant une bande la-
térale complète ; cet anneau marqué d’une tache dorsale jaune ; 7° jaune, son cin-
quième postérieur noir, ainsi qu'un point latéral postérieur; 8° jaune avec un
fin cercle basal, une très-grande tache dorsale postérieure, commençant au pre-
mier cinquième, et un trait latéral anguleux noirs ; les bords dilatés en une petite
feuille plissée, arrondie, noire, denticulée en arrière, où elle dépasse le segment;
9e noir, ses côtés jaunes, formant en arrière un anneau fin, interrompu sur le dos ;
10€ noir, avec une tache jaune occupant environ la moitié postérieure en dessus,
où elle est convexe, un peu plus sur les côtés.
Appendices anals jaunes, finement villeux; leurs quatre pointes un peu brunes;
les supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, subcylindriques, assez
épais, assez rapprochés , droits, la pointe assez aiguë, peu relevée et précédée de
quelques granulations noires; ayant en dessous, avant leur milieu, une dent obtuse
en dehors. L’inférieur n’a pas la moitié des supérieurs, il est épais, bifide dans
sa moitié par une échancrure qui finit en angle droit, les pointes un peu rele-
vées.
Pieds robustes, noirs ; fémurs jaunes, l'extrémité de tous et l’intérieur des
quatre derniers noirs ; les épines des derniers fortes, presque égales, assez cour-
tes. Tibias et tarses noirs, excepté une fine ligne latérale jaune aux quatre tibias
. antérieurs, souvent oblitérée.
Ailes hyalines, salies, à réticulation noire, excepté la costale qui est jaune
citron en dehvrs jusqu’au ptérostigma ; celui-ci noirâtre, non dilaté, surmontant
5-6 cellules ; membranule assez grande, brune, plus claire au bout; bord anal très-
exCavé ; 18-19 antécubitales aux supérieures, 11-13 aux inférieures ; 11-13 post-
cubitales aux quatre ; triangle à côté externe assez long, un peu courbé; quatre
cellules dans le discoïdal des supérieures, y compris une veine longitudinale,
trois dans le triangle interne. Le triangle des inférieures de 3-4 cellules, l’interne
libre; quatre cellules postrigonales, suivies de trois rangs.
© adulte. Elle ressemble beaucoup au mâle pour la coloration et l’ensemble
des caractères, mais la tête et le thorax sont plus robustes, l'abdomen plus
épais et plus renflé aux deux bouts ; la lame occipitale forme deux festons plus
élevés, et l’échancrure qui les sépare est plus profonde. Le fond de la tête et du
thorax sont d’un jaune passant un peu au verdâtre; de nême que le 10° segment,
24.
550: Eox. De Secys LonccHamps. — Monographie
Il n'y a aucun vestige d’oreillettes; le jaune de l'abdomen est un peu plus
étendu , surtout aux taches dorsales du 2° segment et aux taches analogues qui
marquent l’anneau noir postérieur des 3°, 4°, 5e, 6° segments ; au 8° le noir du
dos interrompt l'anneau basal jaune, mais est marqué à cette place d’un point
jaune ; enfin la base noire du 10° est marquée de chaque côté d’un point jaune.
Les appendices anals sont jaune citron, un peu villeux, coniques, écartés
à leur base , penchés l’un vers l’un l’autre, de la longueur du dernier segment ;
les valvules terminales de l’anus simulent deux appendices inférieurs arrondis
moitié plus courts. Lame vulvaire noire, prolongée en deux lanières pointues,
séparées dès la base du 9° segment, atteignant la moitié du 10°. La feuille du 8°
presque comme chez le mâle.
© jeune. La nuance jaune du corps est plus claire ; la bordure interne des
mandibules et le ptérostigma bruns ; les ailes non salies ; l'abdomen comprimé ;
les yeux gris-verdâtre.
Patrie. Le Sénégal, d'après le mâle type du Museum de
Paris et la femelle de ma collection, également déterminée par
M. Rambur. Bahr-el-A biad (Afrique australe), d’après une jeune
femelle du Musée de Stockholm, envoyée par Hedenborg.
Voir les différences qu'il offre, comparé avec le pugnax, à l'ar-
tiele de ce dernier.
101. ICTINUS PUGNAX, De Selys.
ICTINUS COMRATTANT.
Syn. Ictinus pugnax; De Selys, Syn. n° 98.
Dimensions, Longueur totale F5 AK C'te Q. TP
Abdomen 55 51
Appendices supérieurs 3 1/2 3
— inférieur 2 4fs
Largeur de la tête 10 10
Aile supérieure 47 44
Aile inférieure 44 42
Largeur de l’aile supér. 9 10
— — infér. 11 12
Ptérostigma des sup. 6 6
o‘ adulte. Tête forte, jaune d’ocre, variée de noir ainsi qu'il suit: un point
enfoncé au centre de la lèvre supérieure; un trait au coin de la bouche, lon-
geant la lèvre ; deux points enfoncés, séparés , au bord antérieur du nasus ;une
des Gomphines. 551
tache transverse assez courte en haut du front, communiquant par une queue
mince longitudinale, et formant ainsi un T, avec une bande de même couleur,
qui occupe la base du dessus du front devant les ocelles; l’espace des
ocelles , la partie derrière le vertex entre les yeux noirs, ainsi que le bord anté-
rieur et les latéraux de la lame occipitale , dont le reste est jaune de part et d’au-
tre , cilié de jaune, mais à crête (qui est un peu arrondie) finement noire. Le
vertex jaune, bifide, un peu vésiculeux sur les côtés en arrière seulement; ses
deux pointes séparées par une large échancrure arrondie. Derrière des yeux
noir luisant, excepté une bande antérieure inférieure qui les longe.
Prothorax tout noir, excepté sa base et une fine bordure postérieure, interrom-
pue au milieu.
Thorax jaune un peu terne, varié de brun noirâtre ainsi qu’il suit:le bord an-
térieur de l’échancrure mésothoracique , deux bandes médianes courtes, écartées
par l’arête, plus épaisses en avant, où elles ne touchent pas le bord, mais com-
muniquant finement contre les sinus antéalaires avec une raie antéhumérale
complète, laquelle est réunie en haut et en bas avec l’humérale, qui est un peu
plus épaisse et non confluente au milieu. Deux bandes analogues aux deux pre-
mières sutures et une troisième, un peu plus épaisse, entre la seconde suture et le
bord postérieur, toutes communiquant l’une avec l’autre et avec l’humérale sous
les ailes (excepté la dernière) et le long des pieds, ainsi qu'avec une tache noire
de la poitrine. Espace intéralaire avec des taches et les sutures noirâtres, les
“sinus antéalaires jaunes, bordés de brun, et finissant de chaque côté en pointe
relevée devant les ailes.
|
“ Abdomen noir, renflé à la base et à son extrémité, tacheté de jaune d’ocre
|
Mainsi qu'il suit : 1% segment avec un large anneau occupant plus de sa moitié
Mpostérieure ; 2° avec une petite tache jaune , étroite, dorsale, longitudinale, ne
hiouchant pas les extrémités, non plus qu’une grande tache latérale, qui occupe
aussi les oreillettes ; celles-ci grandes, aplaties, presque arrondies, à bord anté-
rieur noirâtre; 3°, 4°, 5° ayant en dessus après l'articulation, qui est noire, une
tache jaune basale, plus étroite en arrière, où elle est presque bifide, occupant
presque la moitié antérieure des segments, mais plus courte au 6°; le 3° offre en
outre , sur sa seconde moitié noire, un trait dorsal court longitudinal jaune, et
les bords latéraux de même couleur; première moitié du 7*formant un anneau jaune
complet, marqué de chaque côté d’un trait transversal noir; 8° avec son tiers
basal (excepté un cercle noir après l'articulation) jaune, ainsi qu'une tache trtan-
Igulaire postérieure de chaque côté. Ceux-ci dilatés en une feuille arrondie mé-
diocre, plissée, denticulée ; cette feuille est noirâtre de part et d'autre, avec une
tache postérieure jaune contre l’abdomen ; 9° noir en dessus, excepté l’articula-
tion , ses côtés jaunes, le noir descendant au milieu de manière à diviser presque
|cette couleur en deux taches ; 10° noir, portant sur sa seconde moitié un demi-
anneau jaune, anguleux antérieurement, et laissant le bord postérieur noir;
|
Icelui-ci subémarginé denticulé,
392 Eox. De Sezys Loxccuaups, — Monogriphie
Appendices anals jaunes, villeux, leurs quatre pointes un peu noirâtres ; les
supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, subeylindriques, assez
épais , avec un sillon inférieur externe enfoncé; et ayant une dent obtuse avant"
leur milieu. Ils sont assez écartés, droits, peu pointus, leur pointe un peu denti-
culée en dedans et en dessus. L’inférieur n’a pas la moitié des supérieurs: il est”
épais, bifide par une échancrure quiffinit en angle droit, presque dès sa base, ses" |
pointes sont un peu relevées.
Pieds robustes, noirs ; fémurs jaunes, l'extrémité de tous en dehors et l’inté-
rieur des quatre sis noirs; les postérieurs avec deux rangées d’épines dont: |
4-6 plus fortes.
anal très-excavé, la nervure qui le forme très-épaisse; 19 antécubitales aux su=
périeures , 13-15 aux inférieures; 12-13 postcubitales aux quatre ailes. Triangles
à côté externe assez long , un peu courbé; quatre cellules dans le supérieur, y
compris une veine longitudinale; l’interne à trois cellules; celui des inférieures
à trois cellules, ou à quatre lorsqu'il y a une veine longutudinale; l’interne libre.
© adulte. Elle est colorée comme le mâle, mais la tache dorsale postérieure
du 3° segment est arrondie, et le 10° segment est jaune, avec une tache noire
large, occupant plus de sa moitié basale. Les appendices anals sont jaunes, fins ,.
villeux, un peu plus longs que le dernier segment. Elle ressemble beaucoup à
celle de l’J. ferox du Sénégal. Elle s’en distingue 1° par le dessin du front en I" |
comme son mâle ; 2° la membranule noire ; 3° Par la forme de la lame de l’occipute
dont le bord finement cilié n’est que très-légèrement échancré au milieu; 4° par
l'absence de taches dorsales jaunes postérieures aux 4°, 5° et 6° segments ; enfin
5° par la forme un peu différente de la tache dorsale du 2° segment, qui est un
peu plus large antérieurement. La réticulation est la même que celle du mâle.
La femelle Jeune a le ptérostigma d’un brun jaunâtre et la membranule noirâtres
L’exemplaire qui fait partie de la collection de M. Schneïder, est remarquable
par l’anomalie que présentent les cellules costales antécubitales et quelques-unes
du champ en dessus des triangles, qui sont en partie -anastomosées. Il y a même
d'une à trois veines dans l’espace basilaire, qui est d'ordinaire libre dans
genre.
Patrie. Le Port-Natal, d'après un mâle communiqué pat
M. Saunders, une femelle appartenant à M. Dale, et un couple de
ma collection.
Le Cap de Bonne-Espérance , d'après une femelle jeune de la,
collection de M. Schneider prise par Kraus. Le mâle du feroæ diffères,
principalement du pugnax par le noir de la base et du devant du.
front et par l'oceiput échaneré. 1
des Gomphines. D99
SOUS-GENRE III. — CACUS (cacus), De Selys, Synops.
Synonymie : Icrixus. Erichson.
Cacus, De Selys, Syn.
Trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures; 3-4 dans les dis-
coïdaux , celui des supérieures suivi de 4 cellules, puis de 3 rangs.
Occiput médiocre, un peu arrondi. Face jaune peu marquée de noir; une
bande humérale non interrompue, suivie de 3 raies latérales brunes étroites, sans
raie terminale, Des feuilles méliocres au 8" segment seulement.
Fémurs en partie bruns en dehors. Appendices anals jaunâtres.
Lèvre supérieure non amincie vers le bout, oblongue ; l’inférieure petite,
plus large que longue.
o Appendices supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, un peu cour-
bés en dedans jusqu’à la pointe, qui est coupée en biseau intérieurement ; l’infé-
rieur rudimentaire, mousse, arrondi.
Q Ecaïlle vulvaire beaucoup plus courte que le 9" segment, bifide, les deux
bouts séparés par une échancrure circulaire.
Appendices anals aigus au bout, courbés en dehors.
J'ai fondé cette coupe sur une espèce C. latro, que M. Schom-
burgk pense avoir trouvée à la Guyane, et que j'avais rencontrée
dans un envoi d'insectes mélangés de Bahia et de Manille. D'après
cette indication j'avais cru qu’elle venait de Bahia , malgré l’'anoma-
lie de voir en Amérique un insecte presque semblable aux Ietinus
de l’ancien monde; mais depuis, j'ai vu au Museum de Paris un
exemplaire de la Polynésie, de sorte que j'ai lieu de croire que lin-
dication produite par M. Schomburgk repose sur une erreur.
Le sous-senre ressemble aux Ectinus par la réticulation compli-
quée, et aux Gomphidies par la courbure des appendices supé rieurs
des mâles, mais il diffère des uns et des autres, ainsi que des Lindé-
nies , par l’appendice anal inférieur des mâles presque nul.
Il se sépare en outre des Ictinus par la forme des appendices su-
périeurs du mâle; des Lindénies par le même caractère et par
l'absence de feuille au 7°° segment; des Gomphidies par la pré-
sence de feuilles au 8°, C'est avec les femelles d’Ictinus du groupe
ferox , qu'on pourrait donc confondre sa femelle, si elle ne s’en
distinguait par la forme de la lèvre inférieure et de la supérieure.
M. Hagen a noté les caractères suivants
En. De ee A Ne ARE Wono
« Front bien avancé, et échancré en dessus; vésicule du vert
pée, très-bifide; 2" article des palpes arrondi en dehors, mais plus a
les Ictinus.
Pieds très-longs; ailes très longues et SHrOIGES ptérostigma riens
d::
lation plus serrée que chez les Ictinus.
Bord anal des mâles plus échancré. Bout des sinus antéalaires tone ent
hors. Abdomen plus long, plus grêle que chez les Ictinus. Les feuilles semble |
bles dans les deux sexes, ne dépassant pas le segment suivant.
o Oreillettes presqu’oblongues, l'angle externe un peu arrondi, T'interne en
petite dent. S (4 |
Bord final du 1°" segment droit, avec un tubercule médian presque nul. Pièce
antérieure à demi cachée par lui, échancrée au bout, le milieu élevé en carré
aplati. Premiers hameçons cachés par les seconds, en lame aplatie longue, arron-
die au bout inférieur avant une échancrure large qui forme l’onglet du bout. —
Dans l'échancrure même, se trouve une dent.
Les seconds hamecons à tige plus étroite, interne, non visible, élargie ensuite,
et courbée en feuille plate, longeant le bord ventral, arrondie au bout. Gaîne du
pénis petite, sa coulisse petite, excavée, mais non échancrée, couvrant la glande.
Pénis à gland allongé, épaissi au bout, les soies très-courtes. »
102. CACUS LATRO, Erichson.
CACUS LARRON.
Syn. Jctinus latro ; Erichson, (dans le voyage de Schomburgk à la Guyane).
Cacus latro; De Selys, Syn. n° 100.
Dimensions. Longueur totale JET Y ‘om Q Ter
Abdomen 57 57
Appendices supérieurs 3 2
— inférieur 1/2 —
Largeur de la tête 10 10
Aile supérieure 44 47
— inférieure 43 46
Largeur de l’aile supérieure 9 10
— inférieure 11 11
Ptérostigma 7 7
Long. de la feuille du 8° segm. 2 —
Largeur id. ME Ë —
o* adulte. Tête globuleuse ; lèvres et face jaunâtres ; le bord antérieur de la
lèvre supérieure finement noirâtre en avant seulement; une raie brune transver-
sale, complète, droite sur le milieu du devant du front, qui est un peu proémi-
des Gemphines. 99
» nent, très-excavé en dessus , à côtés de la crête relevés, rebordés; une large bor-
dure noirâtre devant les oceiles à sa base , Subitement dilatée au milieu en une
grande tache presque carrée, un peu pointue antérieurement; vertex brun jau-
nâtre , noir à sa base, largement échancré, à pointes latérales fortes, élevées ;
“ occiput jaune au milieu, largement bordé de noir de tous côtés, à crête presque
droite, fortement ciliée de jaunâtre ; derrière des yeux noirâtre, avec une grande
. tache inférieure latérale jaune pâle, divisée en deux.
Prothorax noirâtre , à peine jaune à sa base, le lobe postérieur divisé en deux
. festons velus.
Thorax épais, court, jaunâtre terne, rayé de brun noirâtre ainsi qu'il suit : la
…base de l’échancrure mésothoracique, qui est forte ; la crête fine de cette échan-
….crure et la suture dorsale; deux bandes très-obliques, très-épaisses en avant sur
les côtés de cette suture; presque contiguës, partant de la base des sinus antéa-
“aires, s’arrêtant en avant, de façon à laisser un collier mésothoracique jaune,
“étroit, confluentes par en bas avec une bande noirâtre antéhumérale courbée,
qui est au contraire plus étroite en avant. (Il en résulte entre elles de chaque
“côté une bande jaune, oblique, pointue antérieurement). Une bande brune hu-
mérale presque droite, notablement éloignée de l’antéhumérale, dilatée près des
pieds médians; enfin, sur les côtés, une bande étroite à la seconde suture, droite,
“ aussi dilatée inférieurement. Entre celle-ci et l’humérale, se trouve une troisième
raie brune plus large par en haut, interrompue au milieu et en bas. Le stigmate
latéral forme un petit point noirâtre saillant, Espace intéralaire noirâtre, finement
tacheté de jaune.
Abdomen cylindrique, long, grêle, renflé à sa base, étranglé au 3° segment,
“insensiblement renflé de nouveau à partir du 6°. Oreillettes fortes, jaunâtres , à
bord brun, arrondi en dehors, tronqué en dedans, où il forme une forte dent. Ha-
mecons proéminents, bruns ; gaîne du pénis courte, arrondie; 8° segment subi-
tement dilaté sur ses côtés en feuilles évasées, arrondies en arrière le dépassant
un peu, noirâtres, plissées, irrégulièrement denticulées, excepté à leur base ; les
“bords du 9° à peine dilatés, mais leur dilatation pressée contre le ventre ; orifice
Spermatique muni de deux grandes valvules ovales rapprochées.
| L’abdomen est noir, taché de jaune ainsi qu’il suit: 1°" segment jaunâtre, avec
Mune bande basale noirâtre, qui en dessus est plus large, mal arrêtée, et marquée
hide deux taches basales dorsales jaunâtres ; 2° avec une tache latérale basale
jaune, s’arrêtant aux oreillettes ; 3° avec l'articulation basale jaune, suivie d’une
tache dorsale et de même couleur, occupant à peine le 6° du segment ; les côtés
|
avec une tache blanchâtre large, occupant le tiers basal ; 4, 5°, 6° avec un an-
Lneau complet, jaune foncé, occupant le quart basal (le cinquième au 5° segment)
un peu échancré er arrière par l’arête dorsale ; 7° de même, mais l’anneau basal
| occupant presque la moitié en dessus, où il est bifide et prolongé sur les côtés
au-delà de la suture médiane; 8° avec une grande tache jaune foncé, latérale
| près de la base, prolongée en diminuant jusqu'à sa moitié, appuyée contre la
fouille latérale, à dont sb teint un peu Ja de suivie de eu
tites taches jaunes; 9 ayant de chaque côté une bande jaune,
cheval, commençant après la base, touchant le bord postérieur in!
40° noir, à bord postérieur presque droit, à peine rétréci au milie
lisse; épineux sur les côtés seulement. st ÈE
Appendices anals supérieurs ayant une fois et demie la ne
ment, très-écartés, peu robustes, jaune clair; la base, le bord interne et la poi nte
extrême noirâtres. Ils sont légèrement courbés l’un vers l’autre; diminuant de
grosseur après la base; le bord interne formant, à partir de leur moitié, une petite
dilatation denticulée, noire, jusqu'aux trois quarts de leur longueur, où il est su-
bitement taillé en biseau sans cesser d’être denticulé, noir, de facon que le bout.
qui est relevé en haut, est très-pointu. Appendice inférieur noir assez large très:
court, (à peine le cinquième des supérieurs) un peu émarginé. Les upétisnEn
revêtus de poils jaunes.
Pieds noirs; extérieur des fémurs brun ferrugineux surtout à la base, his
de la première paire jaune. Les postérieurs épineux, ayant de chaque côté envi-
ron six épines fortes, plus longues que les autres.
Aïles longues, étroites, hyalines , à réticulation noire, serrée; costale jaune
pâle en dehors; membranule noirâtre, prolongée finement le long du bord anal
qui est très-excavé, à angle proéminent; ptérostigma très-long, dilaté, jaune «
obscur, entre des nervures noires épaisses ,surmontant 8 à 9 cellules; 23-27 anté-
eubitales aux supérieures, 16-19 aux inférieures ; 13-17 posteubitales aux quatre;
triangle discoïdal des supérieures à côtés supérieur et interne presque égaux, à «
angle droit, divisé en quatre cellules par quatre nervules confluentes au milieu ;
l’interne de trois cellules, par trois nervules confluentes au milieu. Le discoïdal
des ailes inférieures divisé en trois cellules par deux nervules; l’interne des
mêmes ailes très-petit, libre. Quatre cellules puis trois rangs après les trian-
gles.
Q très-adulte. Elle ne diffère guère du mâle sous le rapport de la coloration et
peu sous celui de la forme du corps. La raie transverse foncée du devant du front
est nulle ; l’occiput, de forme semblable, est entièrement noirâtre, excepté la
petite crête de poils roussâtres ; les dessins du thorax sont semblables, mais le
fond, à cause de l’âge très-adulte sans doute, est brun au lieu d’être jaune, de
sorte qu’il faut le comparer au mâle et l’examiner à la loupe pour y retrouver tous
les dessins du mâle.
L’'abdomen un peu plus épais, surtout à la base et à l'extrémité, présente les
mêmes dessins, et la feuille du 8° segment est absolument semblable.
I n'y apas d’oreillettes; la tache blanchâtre latérale basale du 3° segment estum
peu plus grande ; l’écaille vulvaire, petite, ne dépasse pas le boutdu 9° segment y
elle est un peu renflée, avec une dépression médiane arrondie dans sa première
moitié ; fourchue dans sa seconde, le fond de la fourche un peu arrondi. Les picds
comme chez le mâle. Appendices anals aussi longs que le 10° segment, qui est k
Æ
(y
1
A]
F
des Gomhines. D07
“un peu plus court que le 9°, à bord postérieur droit, Ils sont minces, écar-
tés, pointus, orangés, à base extrême noire, à villosité courte, mais épaisse,
jaunâtre. Ils sont très-granuleux, chaque poil étant inséré dans un petit tu-
_bercule, organisation qui n’a pas cette apparence chez les Ictinus.
Ailes comme chez le mâle, un peu plus salies, surtout À leur pointe; la
base extrême ochracée; 28 antécubitales aux supérieures au lieu de 26.
_ Patrie. Décrite d'après quatre mäles trouvés dans une boite
d'Insectes les uns de Manille, les autres de Bahia, et la femelle
type du Musée de Berlin, que M. Schomburgk , qui a fondé l’es-
pèce, penseavoir prise dans la Guyane anglaise. Aujourd’hui je crois
que l'espèce ne se trouve pas en Amérique, attendu que le Mu-
séum possède une femelle rapportée de la Polynésie par M. Hom-
bron ; je suis d'autant plus porté à admettre cet habitat ou celui de
Manille, comme la patrie véritable, que jusqu'ici la Légion des
Lindénies est étrangère à l'Amérique.
Ce bel insecte est facile à distinguer des Letinus à ses ailes plus
étroites, ce qui fait paraitre son ptérostigma plus grand ; à la cou-
leur roussâtre de celui-ci, à la rétieulation plus serrée; aux appen-
dices supérieurs du mâle un peu courbés et taillés en biseau ; à
l’appendice inférieur très-court, entier, enfin à l’écaille vulvaire
de la femelle courte, ne dépassant pas la moitié du 9° segment.
SOUS-GENRE IV.— LINDENIE (iNpenta, De Selys ex De Haan.)
Synonymie. Æschna, Vander Linden.
Diastatonma, Charp.-Burm.,
Lindenia, De Selys, ex De Haan, Hagen.
Lindenia et Ictinus, Ramb.
Trois cellules dans le triangle interne des ailes supérieures; trois à quatre
dans les discoïdaux; celui des supérieures suivi de quatre cellules, puis de
deux rangs. Occiput élevé, presque droit; une impression séparant la lèvre du
rhinarium. Face jaune, non marquée de noir. Une bande jaune humérale , non
interrompue , suivie de trois raies noires latérales, sans raie terminale, Des
feuilles grandes, plissées, aux 7° et 8° segments; celle du 7° recouvrant. yne
grande partie de la suivante. Fémurs plus ou moins jaunâtres en dehors. Ap-
pendices anals noirs ou bruns. Lèvre inférieure aussi large que longue.
© Appendices supérieurs beaucoup plus longs que le 10° segment, droits,
simples; l’inférieur beaucoup plus court, fourehu à branches non divariquées.
Q Ecaille vulvaire tres-courte, échancrée.
558 Eox. De Secys Lonccuawps. — fonographie
L'espèce unique, L. tetraphylle, découverte près de Naples par.
Vander Linden, a été retrouvée depuis en Toscane, en sIste et.
dans l'Asie mineure orientale. R
Malgré cet habitat tempéré et presque septentrional en compa |
raison des autres sous-genres , elle appartient complètement à la
Légion dans laquelle nous la placons , et ne diffère essentiellement
des autres groupes subgénériques que par la présence au 7° seg-
ment d’une feuille aussi bien développée que celle du 8°. Ce carac-
tère est Jusqu'ici unique chez les Odonates connus. Sous le rapport
de [a réticulation , elle ne se distingue guère des Ictinus , auxquels
le mâle ressemble aussi par ses appendices anals. En décrivant les
sous-genres précédents , Je les ai successivement comparés à la Lin-
denie; inutile par conséquent de reproduire une seconde fois cette
comparaison,
Observations par M. Hagen :
« Lèvre supérieure oblongue, non amincie vers le bout; 2° article des pal-
pes largement arrondi en dehors. Le bout des sinus antéalaires tourné en de-
dans. Pieds assez longs. Aïles courtes. Feuilles du 8° segment grandes, cireu-
laires, dépassant le segment, échancrées avant l’angle postérieur, et un peu
dentelées ; presque entièrement couvertes par celles du 7°, en lames allongées,
plissées en rameaux d’une manière différente.
» 9‘ Bord final du dernier segment échancré, formant des angles aigus en
dehors. Oreillettes tridentées; bord ventral sinué; bord final du 1% segment
lisse en dessous, droit, sans tubercule. Pièce antérieure largement échancrée
au bout, avec deux impressions basales non cachées par le 1° segment. Pre-
miers hamecons en lame amincie et courbée au bout, avec une dent interne
assez forte; seconds hameçons en lame large, formant une dent au bout, Gaine
petite; la coulisse excavée , entière, petite, protégeant le pénis. »
103, LINDENIA TETRAPHYLLA Vander L.
LINDÉNIE TÉTRAPHYLLE.
Synon. Æschna tetraphylla, Vander L. monog. 1825. — Charp. 1849 (addit.) |
Lindenia tetraphylla, De Selys, monog. p. 76 (©).
Id. Ann. Soc. Ent. France 1843 (9° adulte.) —
Id. Rev. Odon. n° 1. — Id. Syn. n° 99. — |
Id, Hagen n° 1. — Ramb, page 174,
Ictinus prædator , Ramb. n° 3 (9° jeune).
des Gomphines. 559
Lindenia quadrifoliata. Ed. Eversm. Bullet. Soc. Imp. nat. Moscou,
t. XVII. 1854, p. 197. tab. 1.f. 7-9.
Descr. de l'Egypte, (Névropt. pl. 1. f. 15, 1-2 (©).
Dimensions. Longueur totalo gd 10 Q 64m
Abdomen 54 47
Appendices supérieurs 3 2 4/2
Largeur de 1a tête 9 4je 9
Aïle supérieure 41 42
— inférieure 39 40
Largeur de l’aile supérieure 9 9
— — inférieure 11 11 1/2
Ptérostigma 6 6
o* très-adulie. Lèvres, face et front jaunâtre pâle et livide; le bord anté-
rieur de la lèvre supérieure très-finement noirâtre, ainsi qu’un petit point mé-
dian ; mâchoires noires, leur base jaunâtre en dedans; front assez proéminent,
assez excavé en dessus, où il est marqué à la base, devant les ocelles, d’une
bande noire assez large, qui s’avance insensiblement, mais notablement, en
pointe au milieu. Espace des ocelles noir. Vertex proéminent, jaunâtre pâle,
largement, mais peu profondément échancré en demi-cercle, les deux côtés
formant une pointe étant vus en avant, mais paraissant arrondis vus en
arrière, Occiput noir, à crète presque droite, à peine arrondie au milieu, à
peine villeuse, aussi élevée que les yeux, qui sont globuleux, peu éloignés
l'un de l’autre, Derrière des yeux noir luisant, un peu jaunâtre inférieu-
rement.
Prothorax noirâtre, un peu jaunâtre de côté; lobe postérieur presque divisé
en deux festons , à cils longs, grisâtres,
Thorax olivâtre très-obscur, marqué de cinq raies noires de chaque côté,
ainsi qu'il suit : deux médianes, séparées par la suture dorsale, plus larges et
courbées en avant, où elles s’arrêtent subitement pour laisser un collier jau-
_ nâtre au bord antérieur. Ce collier un peu interrompu au milieu; elles sont con-
| fluentes par en haut et par en bas avec les antéhumérales qui sont épaisses, et
| renferment avec elles un espace étroit allongé jaunâtre; une bande humérale
| noire épaisse, un peu plus large au milieu, vient après l’antéhumérale, laissant
une large bande jaune non interrompue entre elles. Sur les côtés deux raies
noirâtres assez rapprochées ; la première entre l’humérale et la suture médiane,
qui porte la seconde raie un peu plus épaisse, les unes et les autres confluentes
entre elles et avec l'humérale par en haut et par en bas, et dilatées en tache
inférieure avant et après l’origine des derniers fémurs. Dessous du thorax oli-
vâtre obscur; espace intéralaire noirâtre.
| feuille sont appliquées si exactement l’une sur l’autre (celle du 7e recouvrant |
PA HO TT, UT PP EST OR
É £ TT ENS $
RE CT
pe
Abdomen long, nee ae ; renflé à la base et à l'es ctr
au 8° segment; oreillettes saillantes, aplatiés, munies de 4-5 hr es
ties génitales non proéminentes ; ; hamecçons postérieurs forts, SEE
avant; gaîne du pénis un peu globuleuse: 7e et 8e segments munis inféri ms.
ment sur leurs côtés de feuilles membraneuses plissées, allongées, arrondies,
égales en largeur à la moitié de la hauteur da segment. La feuille du 7°, qui est
lisse, ne commence qu’à son tiers postérieur, et atteint le bout du 8° segment; |
celle du 8°, plus arrondie, commence à sa base, et n’attéint que le tiers du 9°;
elle est denticulée au bout, qui est précédé d'une échanerure. L'une et l’autre
celle du 8°) que l’on croirait qu'il n’y a qu’une feuille. Les vulvules de «
l'orifice spermatique fortes , triangulaires. L'abdomen est noirâtre, excepté les »
marques suivantes jaune obscur : Un cercle final mal arrêté au 1° segment; |
deux taches latérales mal arrêtées au 2°, et le centre des oreiilettes ; une tache
dorsale allongée occupant la première moitié du 3°, suivie d’une autre arrondie
au second tiers et une bande latérale jaunâtre clair au même segment, plus ”
large en avant où elle commence après la base, et finissant en pointe avant son
extrémité ; les 46, 5e, 6€ avec une tache dorsale allongée mal arrêtée et occupant
la moitié basale (le tiers au 6e segment), plus étroite en arrière, etdes vestiges
d'une bande latérale jaunâtre; un vestige de tache dorsale basale au %, et de
fachés latérales plus grandes brunâtres, formant un anneau basal aux 7e, 8e,9e,
10e, débordant sur la base des feuilles des 7e et 8e, Le 8e moitié plus court que
le 7e; les 8e, 9e, 40€ diminuant successivement de longueur, de façon que le
10e égale les deux tiers du 8e. Son bord postérieur denticulé, un peu échancré,
et un peu déprimé au milieu.
Appendices anals noirs; les supérieurs droits, un peu écartés, ne |
cylindriques , un peu comprimés en dessous, diminuant insensiblement de gros-
seur, à pointe un peu mousse, munie en dedans de 4-5 petites dentelures; les |
appendices ont une fois et demie la longueur du 10e segment; l'appendice inféi
rieur ayant à peine le tiers des supérieurs, divisé presque jusqu’à la base par
une échancrure presqu’à angle droit; ses branches non divariquées, ne dépas-
sant pas de côté les appendices supérieurs.
Pieds assez longs, noirâtres; les fémurs avec une bande extérieure jaunâtte:
mal arrêtée, double aux postérieurs, qui sont longs et munis de deux rangs dé
doazé épines environ assez fortes, noires,
Ailes un peu lavées de brun jaunâtre sale, surtout à partir du nodus; l'ex-
trêmé base lavée de brun entre la sous-costale et la médiane, et entre la sous=
médiane et la postcostale. Membranule très-large, arrondie, brune, plus claire
vi
4
h
L)
à Sa base ; réticulation noire, y compris la costale.
Ptérostigma brun foncé entre des nervures noires, peu dilaté, très-long, sûre k
montant 5 6 cellules ; triangle discoïdal des supérieures à côté interne le plus
court, l’externe le plus long, un peu concave en dehors; ce, triangle est divisé
des Gomphines. 561
en 4 cellulés par deux véines perpendiculaires et une basale, Celui des'inférieures
de 2-3 cellules. Triangle interne des supérieures de 3 cellules (pat trois veines
confluentés au milieu). Celui interne des inférièures très-petit, libre. 16-17 an-
técubitales aux supérieures, 10-11 aux inférieures ; 9-10 posteubitales aux qua-
tre ailes. Les triangles suivis de 4, puis de 8 cellules, et enfin de 2 rangs. Bord
anal très-excavé en demi-cerele, à angle saillant,
Q jeune. Elle ressemble en grande partie au mâle, mais le fond de la couleur
est jaunâtre très-clair, et les dessins noirs s’y marquent nettement; l'abdomen
est un peu plus court, un peu plus renflé à la base, un peu Comprimé ensuite,
On ne voit aucun vestiwe d'oreillettes au 2e segment ; les feuillès des 7e et 8°
Segments absolument semblables, ais d’un brün jaunâtre elaif et: sans dente-
luress le 9e Seëment offre une petite dilatation latérale dans toute sa ldngueurs
le 10€ à bord final jaune, garni de dentelures noires, excepté au milieu , qui est
légèrement échancré; les appendices anals brun jaunâtre clair, en fuseaux, très-
poiñtus au bout, écartés par une protubérance basale qui les sépare.
Ecaiïlle vulvaire n’égalant que le tiers du 9€ segment ; assez épaisse, fourchue
dans $a moitié. Voici la description des couleurs : Lèvres, face, dessus du
front, vertex et occiput jaune pâle ; mandibules bruness ocelles et une bande à
la base du front, pointue au milieu, noires; une raie entre les ocelles et l’occi-
put de même couleur, Derrière des yeux noir luisant, avec une grande tache
inférieure externe jaune pâle; le bord postérieur et les côtés du prothorax de
cette même couleur.
Thorax jaune pâle, marqué dé noir comme le mâle; on voit en plus trois ta-
ches dorsales intéralaires, et le collier mésothoracique jaune n’est pas inter-
rompu au milieu.
Abdomen jaune pâle ; 1% segment avec un cércle basal brun en dessus, noïr
sur les côtés ; 2e avec deux bandes brunes, larges en dessus, d’un bout à l’autre
laissant entre elles une bande dorsale jaune assez large; le premier quart du
3e avec un anneau brun interrempu au milieu, qui porte une bande dorsale
jaune rétrécie en petite tête au bord postérieur, qui porte un anneau noir; 4, 5°,
6° avec une tache dorsale jaune analogue, occupant presque toute la longueur
des segments ; ces taches séparées du jaune des côtés par du noiïrâtre qui com-
mence un peu après la base, et forme à la fin un anneau complet. Au 6° la tache
dorsale n’occupe que les deux cinquièmes ; 7° jaune, avec une tache dorsale noi-
râtre occupant les deux cinquièmes terminaux, rétrécie en pointe sur les côtés:
8° et 10° à tache dorsale noirâtre, analogue, mais commençant dès la base et
occupant presque tout le dessus au 10° segment.
Fémurs jaune pâle, marqués en dehors dans presque leur moitié finale d’une
bande noire, d’abord double, Tibias et tarses noirs ;les onglets roux, à pointe
noire, très-peu bifides,
Ailes assez larges , hyalines, incolores, excepté un vestige basal comme chez
le mâle, mais brun clair; réticulation brune, costale jaune pâle ainsi qu'un
562 Evx. Dre Secys LoxccHamps. — Monographie
assez grand nombre de nervules transversales ; la médiane et une partie du sec-
teur principal d’un noir profond. Ptérostigma jaune pâle, entre des nervures
noires épaisses, borné en dedans par une transversale oblique, noire, prolongée
jusqu’au secteur principal.
o" jeune. Il ressemble beaucoup à la femelle pour la coloration.
Patrie. Jtalie : un mâle adulte, pris aux environs de! Pises,
par M. Victor Pecchioli, qui a eu la bonté de le déposer dans ma
collection , et le type femelle pris au lac Averne, près de Naples,
par Vander Linden, et que j'ai étudié dans sa collection.
Egypte : d'après la partie entomologique de la Description de ce
pays. Algérie: trois femelles prises par M. Lucas aux environs de
Bone,
Asie mineure : le jeune mâle, type de l’Ictinus prœædator de
M. Rambur, qui ne connaissait pas sa patrie; mais j'ai examiné ce
mäle mutilé au Muséum de Paris, et l'étiquette porte Amadan. Si
c’est une variante d'Hamadan, ce serait dans l’orient de l'Asie mi-
neure , et en effet M. Eversmann vient de décrire sous le nom de
Lindenia quadrifoliata deux femelles prises aux bords du Sir Darja,
en Arménie, qui ne diffèrent aucunement de la fetraphylla. Ge
sont peut-être des adultes, car M. Eversmann dit que les deux ban-
des noires des côtés du thorax sont saupoudrées de bleuûtre.
On distingue facilement cette espèce de celles des genres voisins
au 7° segment, qui porte, comme le &, une grande expansion fo-
liacée , dans les deux sexes.
des Gomphines. 903
SECONDE ET DERNIÈRE DIVISION.
GOMPHINES FISSILABIÉES (rissiLAB1#.)
Lèvre inférieure plus ou moins fendue , du moins à son extrémité.
Tous les triangles, ou une partie d’entre eux, divisés par une ou plusieurs
nervules (exceptionnellement libres). Ecaille vulvaire de la femelle variable,
selon les Légions , mais en tous cas d'une organisation plus compliquée que
dans la première division.
Les Fissilabiées sont, comme nous l'avons dit, beaucoup moins
nombreuses que les Intégrilabiées ; elles ne forment que le cinquième
des Gomphines connues.
L'Afrique ne nous en a pas encore offert, à moins que la présence
à Tanger du Cordulegaster annulatus ne soit authentiquement
constatée; quant à l'espèce de Dongola, mentionnée sans nom ni
description par M. Burmeister, on ne sait ce que c’est.
Les trois légions sont très-tranchées ; toutes se rapprochent des
Æschnidées par la lèvre inférieure fendue ; la seconde par les yeux
en partie contigus, et la troisième par les lames vulvaires. Les es-
pèces ont toutes une taille au-dessus de la moyenne.
Je transcris ici une description très-détaillée des Fissilabiées ,
faite par M. Hagen :
1. Description des formes.
GTêTE forte, transversale, moitié plus large que longue; yeux grands, cou-
vrant la partie latérale extérieure de la tête en dessus, contigus par un point
on non; placés obliquement ou non, ainsi en avant ils se trouvent six fois et
| même encore plus éloignés entre eux qu’en arrière. L'espace entre les yeux as-
sez petit, quelquefois comme enchâssé entre les yeux , qui sont alors particuliè-
| rement échancrés pour cela (Chlorogomphus, Petalia) , un peu au même niveau
_ (Phenes), séparé en arrière de l’occiput ou par la contiguité des yeux, ou par une
| ligne imprimée bornée aux côtés par les yeux, un peu ou assez déprimée en
avant et séparée du front par une impression transversale qui descend le long
| des yeux. La vésicule verticale située dans son milieu est très-petite ou nulle,
très-peu élevée et transversale, ou bien renflée ( Chlorogomphus). L'occiput est
très-petit et en triangle, en trapézoïde en arrière, avec le bord postérieur renflé,
quelquefois très-renflé ; d’une forme différente selon l'espèce et le sexe. La par-
| tie postérieure de la tête ou presque nulle, déprimée, ou très-épaisse, presque
lement de petits tubercules. Les tente JP pce. es,
un peu en triangle, ou presque en ligne droite, la médiane de même gr ur
Ci À
plus grande que les deux autres.
» ANTENNES insérées un peu en dessous eten dehors (quelquefois bien loñgnées)
des ocelles, entre le frontetles yeux; article premier formantun anneau cylindrique j
très-court, mais fort; article second une ou deux fois plus long,un peu ns p:
(plus mince chez Petalura), cylindrique ou arrondi au sommet. La soie articulé
ou non (inconnue chez Chlorogomphus, deux à quatre fois plus longue a ou
ticle second, renflée à la base, triarticulée (complète?) chez Phenes; l’article
basal un peu plus long; les deux autres égaux — ou de cinq articles, l': ARE
basal une fois plus long que chacun des autres, qui sont égaux. |
N.B. Je n'ai pu voir, même avec le microscope composé, la soie articulée 4
chez Petalura; au contraire, elle m'a semblé unie. Mais je ne puis pas constater |
avec certitude que la seule antenne que j'ai vue chez Phenes fût intacte. Chez
le sous-genre Uropetala la soie est au contraire triarticulée. .
FAce avancée, verticale. Front grand ou même très-grand (Petaliu) brisé, à angle.
droit ou aigu, où il y a ordinairement une ligne bien marquée. La largeur du front
varie entre 1/2 et même 5/4 de la largeur de la tête (presque sans exemple dans les
Odonates). La partie supérieure horizontale, grande, deux à quatre fois plus
large que longue, dépassant les yeux en avant, excavée ou non en dessus, peu
avancée au milieu, La partie antérieure de même largeur (un peu plus courte
chez Cordulegaster) ou plus large (Petalia) imprimée en haut, séparée de l’épis-
tome par une impression transversale, qui s’unit avec celle descendant le long”
des yeux. Epistome moitié moins long (beaucoup moins chez Petalia) que la |
partie antérieure du front, avec une large échancrure à son bord inférieur, qui
forme, aux côtés, des pointes obtuses arrondies ou aigues (Petalura, Phenes).
Rhinarium enchâssé dans l’échancrure de l’épistome, et séparé par ane impres
sion bien marquée; petit, et passant sous les pointes de l’épistome, coupé en
avant en ligne presque droite. à
» Bouche. Lièvre supérieure médiocre, moitié moins longue que large, un peu
moins large que l’épistome, quadrangulaire, avec les angles antérieurs plus où
moins arrondis, les côtés et le bord marginal déelives ; évidée au milieu de son
bord, une impression au milieu de sa base; scabre en dedans avec des points
élevés où naissent des poils courts tournés en dedans. Chez Cordulegaster avec
deux pinceaux basals, imitant les dents basales des Æschna. ‘à
Mandibules très-fortes, presque pas cachées par la lèvre; excepté leur partie
interne. La dent du bout bifide, la dent molaire en forme de Z. & |
Mâchoires très-fortes; leur bord interne formant un lobe basal plus (Phenes, |
Petalura) ou moins prononcé, arrondi; la dent du bout tifide (quelquefois ses
branches détachées comme des dents particulières) ; ensuite quatre dents aigues.
des Gomphines. 565
peut-être, ou en partie mobiles; palpes épais, courbés; article premier très-
court; le second long, un peu plus court que la dent du bout, cylindrique ou
plutôt triquètre aplati en dedans.
» Lèvre inférieure médiocre, aussi longue ou plus longue que large, amincie en
avant, bifide au bout dans le tiers apical, avec les lobes arrondis, ou avec une
petite dent (Cordulegaster) ou même allongée en une ent longue et courbée
(Petalura). Palpes labiaux très-grands ; article basal très-court, presque nul; le
second beaucoup plus large que la lèvre et un peu plus long; bord interne droit
(dentelé chez Cordulegaster, caractère unique dans les Odonates) ; bord externe
très-élargi, formant depuis un demi-cercle jusqu’à la parabole; bout tronqué
obliquement, ayant l’angle interne prolongé en une dent longue, forte et cour-
bée; dernier article court, grêle, plus court que le second, cylindrique, renfié à
la base, aigu au bout, dépassant ou non celui de l'autre côté.
» Langue grande, cylindrique à la base, plus ou moins subitement élargie
après le milieu,le bout tronqué ou avancé en pointe obtuse ou arrondi.
» Prothoraæ petit, entièrement couvert par la tête, une fois plus large que
long ; bord antérieur un peu relevé et séparé pr une impression transversale,
suivie de deux festons arrondis, assez petits, séparés au milieu par un trou
enfoncé.
» Tuorax mince (CAlorogomphus) ou fort, quelquefois même très-fort, carré
un peu plus long que large, élargi en avant jusqu’à la base des pieds intermé-
diaires, où se trouve un rétrécissement ; échancrure mésothoracique petite ou
médiocre, verticale, beaucoup plus large que longue, à bords un peu relevés;
sinus antéalaires, deux et jusqu’à quatre fois plus larges que longs, fendus plus
loin que leur bout, jusqu'au milieu de l’arête mésothoracique ; côté antérieur
courbé, peu ou pas évidé, dentelé; côté postérieur évidé au bout qui est libre
ou non; alors l’angle externe aigu, droit ou obtus, ou déprimé et réuni avec
les côtés du thorax. L’arête mésothoracique, la suture humérale, la suture la-
térale et la ventrale, partagent le thorax en six champs oblongs ou quadrangu-
laires; deux sur le devant, et deux de chaque côté, le terminal ventral un
peu plus petit. Le champ entre les sutures humérale et latérale est à sa partie
antérieure et inférieure quelquefois très-épaissi, ou même prolongé en une épine
courte très-épaisse.
» Pres moins antérieurs que chez les Caloptérygines (ils finissent où les ailes
commencent) forts, courts ou longs ; les postérieurs arrivent jusqu’au milieu du
segment troisième abdominal, ou le dépassent même; fémurs longs, forts, cy-
lindriques, aplatis en dessous, avec deux rangées de dents assez petites (en
nombre moindre chez les femelles des Cordugelaster que chez les mâles); ti-
bias droits, aussi longs que les fémurs; ceux de la troisième paire un peu plus
courts, avec quatre arêtes bien marquées , en dessous avec deux rangées d’épi-
nes médiocres ou longues; une barbe interne au bout des tibias antérieurs. (Chez.
re
75
866 Eox. De Seuys Lonccuamps. — Monographie
les Cordulegaster mâles, les quatre pieds postérieurs au lieu d'être épinoux sur ‘4
le côté externe ,sont seulement dentelés ou plutôt comme striés). | à pe
» Tarses avec des épines plus courtes et plus rares en dessous, moitié plus
courts que les tibias, les postérieurs un peu plus longs, le premier article très-
court, le second à peu près la moitié ou un peu plus du troisième; onglets
moins longs que le troisième article, arqués, forts, avec une dent RE à à :
droite au milieu.
» Aires d’une forme différente, les postérieures un peu plus courtes et plus
larges dans la moitié basale ; leur bord anal diffère ou non selon les sexes; lon-
gues ou même très-longues, arrivant jusqu'au milieu du 7e ou même dépassant
le 9° segment; trois à cinq fois plus longues que larges, leur base étroite, le
bord postérieur élargi et arrondi, alors divergent dans les antérieures, conver-
gent dans les postérieures avec la costale jusqu’au milieu de l'aile (dans les
postérieures jusqu’au bout), ensuite convergent, formant le bout en ellipse.
» Les aréoles de moyenne grandeur, quadrangulaires dans la moitié costale des
ailes, quinquengulaires ou irrégulières dans les autres parties; une rangée entre
deux secteurs, plusieurs irrégulières vers le bout et dans la moitié supérieure
des aïles. La membrane des ailes unie. Les secteurs principal et subnodal sont
tout-h-fait séparés de la nervure médiane. La partie humérale fait moins que
la moitié aux antérieures , et alors encore un peu moins aux postérieures (Peta-
lura, Phenes) où elle fait un peu plus que la moitié aux antérieures, et un peu
moins aux postérieures. L'espace médian fait à peu près le tiers de la partie
humérale, élargi en dessous vers le bout, qui forme un triangle au côté in-
terne du triangle ordinaire (non marqué chez Chlorogomphus) vide ou réticulé;
quelquefois plus grand dans les aïles antérieures (Rhenes, Retalura). L'espace
basilaire depuis la moitié, jusqu'aux quatre cinquièmes de l’espace médian, en
oblong, vide ou réticulé (CAlorogomphus). Triangle différent selon les genres,
petit, réticulé ou vide.
»Arculus droit ou fracturé,ses deux secteurs naissant séparés dans son milieu.
Le secteur principal se bifurque bien avant le nodus (dans le tiers final de la
partie humérale) et le secteur médian va un peu ondulé avant sa fin avec le
secteur bref vers le tiers apical du bord postérieur de l’aile. Le secteur subno-
dal, naissant du secteur principal, va avec le secteur nodal en simple courbure
large, plus près du bout vers le bord postérieur. Le secteur supérieur du trian-
gle va en courbure simple vers le milieu du bord postérieur, ou plus loin et
alors droit ou presque droit (Retalura, Cordulegaster) le secteur inférieur du
triangle en courbure double, en est rapproché. Dans les ailes postérieures, il
est plus ou moins ramifié. Les secteurs interposés sont rares, fins, peu régu-
liers, quelques-uns bifurqués. 15 à 25 antécubitales, les 17° et 8°(7) ou les 2°et
10€ les plus fortes; ptérostigma petit, mais quelquefois très-long, étroit ou
oblong, 3 à 12 fois plus long que large; son côté interne non prolongé dans
l’espace en dessous excepté chez les Petalia,du moins non exactement, carily a
des Gomphines. 567
à une transversale plus ou moins éloignée. Les transversales du second es-
pace huméral ne correspondent point avec les antécubitales. Deux rangées
d'aréoles postrigonales ou trois, alors plus régulières, mais après la bifurcation
du secteur principal, l'espace s’élargit avec des rangées plus nombreuses, ir-
régulières. L'espace postcostal avec deux rangées d’aréoles jusqu’au triangle,
en plus grand nombre dans les aïles postérieures. Angle anal plus ou moins
aigu , et bord anal évidé chez les mâles, et alors un triangle réticulé large des
2/5 du bord — ou l'angle anal arrondi. Membranule petite aux ailes supérieures,
“petite ou grande aux postérieures.
|
|
|
» ABDoMEN cylindrique, quelquefois un peu comprimé, plus ou moins élargi
M à la base et avant le bout ou non; médiocre ou assez fort, long (mais court eu
| égard aux ailes qui sont très-longues, 1/6 jusqu’à 1/5 plus long que les aïles, ou
| aussi long qu’elles (CAlorogomphus) 3/5 ou 3/4 de la longueur totale; la base
(1° 2° segments) et souvent les 7° 8° quelquefois élargis, les autres segments
| sont tous d’égale largeur; 1 segment très-court, 2°, 3°, 4°, 5°,6, 7°, 8° plus
longs, presqu’égaux, 9°, 10° courts ; le 10° aussi long ou quelquefois même plus
long que le 9°. Le bord inférieur des avant-derniers segments n’est pas en la-
Mmelle large, niles segments campanulés (très-peu chez Pet. gigantea). Quelque-
mfois la membrane articulaire entre les segments chez les mâles (Petalura, Rhe-
| mes) formant de chaque côté une épine courte, obtuse.
| » Parries cénirares. Mâle. Premier segment abdominal avec le bord apical
Men dessous uni, sans développement. Second segment de chaque côté au milieu
avec une oreillette en tubercule, petite chez les mâles, nulle chez les femelles
etmême quelquefois chez les mâles (Anotogaster). Le bord ventral du second
1 segment un peu avancé avant le bout, non dentelé, un peu courbé, mais non
| doublé en dedans. Les parties génitales elles-mêmes non visibles en dehors, :
\mais entièrement cachées et enchassées. Pièce antérieure petite, très-dépri-
mée, excavée et tout-à-fait cachée. Gaîne du pénis pyriforme coupée au bout,
| qui est cerclé par un petit bord. Pénis petit; premier article long, très-courbé,
havec une dent externe avant le bout. Second article plus court, droit, avec un
| bout. Cuillère longue, très-courbée, comprimée, le bout échancré ou non. Ha-
umeçons antérieurs en dent très-courbée, mince ou en lame compliquée et très-
bien réunie avec la pièce antérieure. Hameçons postérieurs plus grands ou de
même grandeur, triquètres , le bout mince et courbé, ou droit et fendu.
| »Appendices supérieurs du mâle ou plus courts que le dernier segment et alors
“triquètres plus ou moins droits, aigus au bout, avec une ou deux dents en des-
| | sous — ou plus longs, en lame plus ou moins large et grande, d’une forme et
“complication assez différente. Appendice inférieur, ou plus cour tque les
| supérieurs , €t même que le dernier segment, carré, avec le bout coupé, échancré,
| larrondi, trifide selon les genres, ou très-long et courbé, mince, cylindrique,
| plus long que re Sas ad ü est Là Su.
genres nombreux en espèces (Cordulegaster) les Pass génit
segment n'offrent presque pas de différences. Re.
» Femelle. Les appendices courts, plus courts que le Er à
décrit aux caractères des genres.
IT. Couleur et dessin.
-&« Couleur toujours jaune et noire ou brune. Pour la couleur du fond, nou
trouvons employé le noir ou brun, peu ou point bronzé. Il domine presque tou
jours le jaune. Sur la tête le jaune domine le plus souvent, Lèvre inférieur
d’un jaune pâle uni. Les mandibules largement jaunes en dehors. Lièvre supé
rieure jaune uni, ou plus ou moins bordée et même traversée de noir. Rhina
rium jaune, brun ou noir. Epistome (nasus) jaune, bordé de noir près du rhi
narium, ou brun ou noir. Front jaune, bordé ou non de noir en haut et avan!
les ocelles. Vésicule du vertex noirâtre.Occiput jaune ou noir. Antennes noires
Derrière des yeux noir, plus où moins jaunâtre en dessous. Prothorax noir
‘bordé de jaune ou non: Thorax ou d’une couleur pâle unie (Phenes) ou avec L
dessin jaune suivant : sur le devant, deux bandes cunéiformes obliques et deu
plus ou moins obliques (quelquefois entre elles, une troisième plus mince €
plus ou moins rudimentaire et un point huméral de chaque côté). Des tache
près des pieds,en dessous, et sur les calles axillaires. Ces bandes deviennen
selon les espèces, plus ou moins larges, mais le noir domine toujours ou égal
au moins le jaune.
» Pieds noirs,quelquefois les fémurs d’un brun rougeâtre ou même lignés di
jaune, (femelle du Phénès). Aïles hyalines ; rarement une nuance verdâtre ou jaunt
basale dans l’un ou l’autre sexe; en parties opaques et colorées chez le CAla
rogomphus femelle ; avec six points costaux bruns chez les Petalia. Ptérostigm
brun ou noir, taché de jaune au milieu chez les Retalia. Réseau noir, la co
tale noire ou lignée de jaune. Membranule pâle, blanchâtre.
» Abdomen ou avec une bande plus ou moins interrompue médiane, ou plu
basale sur les segments 2° à 9°, et le bord postérieur finement jaune interromp
dans les mêmes segments, ou deux taches latérales jaunes sur les segments #
à 8° (Retalia, Chlorogomphus) ou brun ligné de jaune au milieu et aux côte
An — ou d’une couleur unie, avec des taches basales sur les segment
, 2°et 106 (Phenes). Mais le jaune est dominé par le noir. Les sppetÈeEs
les tes génitales noires.
ET
des Gomphines. 569
III. Villosités. Sculptures.
» La tête villeuse, souvent d’une manière très-notable, surtout une crête de
poils sur l’occiput; prothorax, thorax, base de l'abdomen ordinairement à villo-
sités noires, brunes ou pâles très-longues. Abdomen rarement velu (Phenes) et
une barbe au bout des segments du dessous, surtout les derniers chez la Peta-
lia. — Les appendices peu ou point velus, excepté chez les Phenes. Partout le
corps est finement chagriné, avec des points imprimés plus ou moins forts, et
des rugules transversales plus ou moins marquées, surtout sur l'abdomen et le
devant du thorax. L'épistome est la partie la plus lisse, quelquefois comme
polie. La partie derrière les yeux, le thorax sur le devant et l'abdomen, quel-
quefois parsemés de dents nombreuses irrégulières, plus ou moins fortes.
o
IV. Dafférences d'’äae.
q
» Elles consistent seulement dans les couleurs. Le jaune dominant davan-
tage chez les jeunes, est dominé chez les adultes.
V. Différences sexuelles.
» Les parties génitales, La forme etle développement (quelquefois plus con-
sidérable chez les femelles) de l’occiput. L’armature des pieds chez quelques
mâles , moins évidente sur le côté externe des quatre postérieurs ; le plus sou-
vent, le bord anal des aïles postérieures. L’abdomen est quelquefois plus long
chez les femelles, et souvent plus gros; toujours sans oreiïllettes. Quant aux
couleurs, le jaune domine davantage chez les femelles, et les ailes sont quelque-
fois différemment colorées (CAlorogomphus),
VI. Différences spécifiques.
» Il est remarquable que les parties génitales du second segment abdominal,
si différentes dans les autres Légions, restent sans valeur dans les genres des
Cordulégasters.
» Les différences les plus propres à séparer les espèces sont les appendices anals
des mâles, (mais quelquefois un peu variables dans la même espèce), Celles
des femelles, aussi bien que l’armature de leur vulve, sont d’une nature peu po-
sitive. Alors la forme de l’occiput, au moins dans la plupart des genres, et la
forme de l'abdomen. Enfin les couleurs du corps. Pour les genres, les caractères
les plus positifs , sont la forme de la tête, la bouche, l’occiput, la position des
yeux, le thorax, la longueur des pieds, la forme des ailes, la construction et
surtout le contenu du triangle, les parties génitales surtout chez la femelle, »
\E ou 25
Ke
ds sous-genres et groupes avec des indications
| des espèces pour les 4° et 5° Légions. Ce qui concert
_servé pour un dernier tableau.
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LÉGION 4. — CHLOROGOMPHUS.
_
5. — CORDULEGASTER.
La
LEGION
—
GENRES.
Triangles divisés. Le discoïdal tres-court aux supérieures; à
côtés interne et externe longs aux inférieures; les triangles in-
les précède; yeux peu
lèvre inférieure peu fendue.
d‘ Aïles hyalines à angle anal arrondi. Appendices supé-
rieurs simples, un peu courbés; l’inférieur égal, presque
ternes non distincts de l’espace qui
éloignés l’un de l’autre ;
carré , échancré.
Q aïles inférieures très-larges,
et brun) jusqu’au nodus.
crée.
Front ordinaire, moins élevé que l'occiput.
Ailes hyalines, non fachées.
Membranule assez grande. Ptérostigma mince.
o* Apperdices supérieurs dentés en dessous, presque droits.
L’inférieur presque égal échancré oucarréau bout. Les qua-
tre tibias postérieurs denticulés en dedans.
Q Lames vulvaires droites, simples, beaucoup plus longues
que Le 9° segment, non garnies de valvules externes.
Tous les tibias ciliés des deux côtés.
X. CORDULEGASTER, Leach.
», . # : :
og" Front large, aussi élevé que l'occiput.
Ailes hyalines avec 4-5 taches costales brunes équidistantes.
2 cellules , les internes libres.
Tête transversale ;
yeux contigus par un point; lèvre inférieure plus longue que
large, échancrée. Abdomen noir à taches dorsales claires.
Append. supér. semi-circulaires, dilatés, sans dents. L'infé-
‘Triangles discoïdaux de
tigma médiocre. Membranule médiocre.
he plus long que large, trifide.
us les tibias ciliés des deux côtes.
Q (Inconnne).
X. PETALIA, Hagen.
P ago 570.
en partie opaques (jaun3
£caille vulvaire érès-courte, échan-
VIII. CHLOROGOMPHUS , De Selyss «+ :
29. CaLoro®
d
Yeux non contigus, mais très
Abdomen noirâtre à taches la
c‘Bord anal droit. Appeudie
dent médiane interne; lim
long. Des oreillettes au 2° sel
À
30. THECAPHORA|
(Amérs\
Ailes larges. |
Triangles discoïdaux de 2-3 ce}
leux contigus par un point. 4
plets. |
o* Appendices supérieurs di
l’appendice inférieur réiréch
reillettes au 2° segment.
Bord anal arrondi. |
Q Le tiers basal des ailes sa
31. ANOTON
Triangles discoïdaux divis és.
res, libre aux inférieures. À
o* Appendices supérieurs dt
latéral. Des oreillettes au
Q Ailes hyalines non coloré
32, Corpni
(Eure
Ptéros : N
o* Front très-large, trois
$° segments non dilatés en |
Append. supér. en feuille
lettes petites. Bandes jai
Pieds courts; bout des aid
à 3. \ P
©" Haut du front non échant
ments. Appeudices supérié
plus long. Oreillettes grant
étroites, égales. Pieds meêdi
34. Puel
oo)
EE LP TR FD CET ARRETE COEUR D PRET ED EP EDEN
: Charp) . «+ .
is libres. Yeux globu-
anneaux jaunes com-
à divisé aux supérieu-
h point, transversaux.
esque égal subquadri-
al droit ou excavé.
nasus échancré, 1° et
M plus court. Oreil-
thorax cunéiforimnes.
La e e L2 ®
les aux 7° ou 8° seg-
ourbées, l’inférieur
du devant du thorax
ne au bout des ailes.
Se
GROUPES.
Ailes assez larges, ptérostigma court.
Triangles discoïdaux de 2 cellules, les interneslibres.
Occiput non élevé. Lèvre inférieure aussi large que
longue , peu fendue. Abdomen noir à taches dorsales
en demi anneau.
o* Appendices supérieurs dolabriformes bidentés,
Groupe brevistigma. (S.G. Thecagaster, De Selys Syn.)
(Inde.)
Ailes assez étroites, ptérostigma long. Triangles
discoïdaux de 2-4 cellules, l’interne libre ou divisé
aux supérieures, libre aux inférieures.
Occiput non élevé. Lèvre inférieure plus longue que
large , fendue. Abdomen noir à anneaux ou demi an-
neaux jaunes.
o* Appendices supérieurs dolabriformes uni ou bi-
dentés.
Groupe annulatus. (S.G.Cordulegaster, De Selys Syn.)
(Europe. Asie. Amér. sept.)
Ailes assez larges, ptérostigma long; triangles dis-
coïdaux de 2-4 cellules, l’interne libre ou divisé aux
supér. ; libre aux infér. Occiput plus ou moins élevé.
Lèvre inférieure plus longue que large, fenäue. Ab-
domen noir, & raie dorsale jaune interrompue.
œ Appen. supér. subcylindriques bidentés. nt
Groupe obliquus. (5. G. Tæniogaster, De Selys Syn.)
(Ameér. sept.)
Sr
Une feuille aux 7° et 8e segments.
Front très-large , Le double plus haut que le nasus.
Groupe séictica.
Une feuille étroite au 8° segment seul. Front médiocre,
de la hauteur du nasus,
Groupe apicalis.
ESPÈCES.
104. magnificus, De Selys.
105. diastatops, De Selys.
106. basalis , De Selys.
107. nipalensis, De Selys.
108. brevistigma , De Selys,
109.Sayi, De Selys.
110. annulatus, Latr.
111. maculatus, De Selys.
112. bidentatus ,De Selys.
115.insignis , Schneider.
114. Sieboldii, De Selys.
:15. dorsalis, Æagen.
116. obliquus , Say.
117, punctata, Hagen.
116, stictica, Hagen.
119. apicalis, De Selys.
des Gomphines. 571
La division des Fissilabiées se subdivise selon que l'espace basi-
laire est réticulé ou non. Ce caractère coïncide avec celui des lames
vulvaires très-courtes ou très-longues.
PREMIÈRE SOUS-DIVISION.
NERVULIBASES (NERVULIBASÆ.)
Espace basilaire traversé par des nervules. Triangle discoïdal des inférieu-
« res à côté supérieur beaucoup plus court que les deux autres. Ecaille vul-
vaire de la femelle échancrée, beaucoup plus courte que le 9° segment.
Ils ne forment qu’une seule Légion.
4° LÉGION. — CHLOROGOMPHUS (De Selys.)
Yeux un peu éloignés l'un de l’autre. Ptérostigma court, membranule mé-
diocre. Ecaille vulvaire (voir sa description plus haut).
Le genre unique est de la Malaisie. Il se distingue de toutes les
autres légions par l'espace basilaire réticulé, et la forme du triangle
discoïdal des secondes ailes; des trois premières par la lévre un peu
. fendue au bout, de celle des Cordulégasters par les yeux bien sé-
parés , et de celle des Pétalures par les yeux moins éloignés et le
ptérostigma court; de toutes deux par la lèvre peu fendue, l'écaille
vulvaire courte, et les ailes très-larges.
GENRE VIII. CHLOROGOMPEHUS (cacorocomPaus), De Selys Syn. page 79.
Triangles divisés ; les triangles internes confondus avec les nervules qui les
précèdent. Lèvre inférieure un peu fendue en avant, à côtés arrondis.
Pieds courts , faibles. Fémurs non épineux.
o* Aïles hyalines ; angle anal arrondi.
Appendices anals supérieurs de la longueur du 10e segment, écartés, un peu
courbés en dedans, simples; l’inférieur presque carré, de même longueur,
échancré.
Q Aïles inférieures très-larges, en partie opaques (jaune et brun) jusqu’au
nodus. Ecaille vulvaire échancrée, très-courte. (Voir, pour compléter les caractè-
res, ceux indiqués plus haut à la 1'° Sous-Division et à la 42 Légion).
Eox. De Sezys Lonccuaurs. — Monogr p
L'espèce si extraordinaire, Ch. magnificus, qui
genre, est de la Malaisie. Elle est anormale sous tous (
rieures plus larges que le mâle, et en partie opaques , cl n
trouve chez aucune autre Gomphine, et qui, avec le ptérostigm:
court, la fait ressembler aux Libellules da Groupe de l ndica;… ;
enfin, Je répéterai encore que le Ghlorogomphus est le seul genre 1
de RUN URE à espace basilaire réticulé, et à triangle discoïdal. c
des secondes ailes ayant le côté supérieur EU | pus court que
les deux autres. 56 ST
2 M. Hagen ajoute les remarques qui suivent :
« Tête des Gomphus avec des modifications inclinant vers les Cordulegaster: \
Vésicule du vertex et ocelles enchassées dans une excision des yeux (parti-
culière surtout aux Petalia et aux Phenes), renflée comme chez les Lindenia ,.
HN la ST RS TPS
à ARE
tandis qu’elle est presque nulle chez les autres Fissilabiées. Antennes assez.
éloignées des ocelles, à article 1% très-court, le 2° plus long et mince (les autres
manquent).Les mâchoires ressemblent davantage À celles des Gomphus: par le-
lobe basal moins prononcé et plus long. La dent du bout n’est point trifide,
mais séparée en trois dents de même longueur , insérées d’une manière particu-
lière, suivies de 3-4 dents plus courtes. Lèvre inférieure presque semblable à
celle des Pelalia, peu bifide au bout qui est arrondi; les palpes labiaux À second
article un peu moins grand, à angle externe plus aigu, le troisième, court.
cylindrique, petit.
» Langue intermédiaire entre celle des Pefalia et des Cordulegaster par sa
base cylindrique, et le bout très-subitement élargi à angles presque aigus. Tho-
es a he s
rax très-petit et grèle par rapport aux ailes, dont les inférieures, très-larges à
la base, sont aussi longues que l'abdomen. Pieds petits. Secteur inférieur du
PL
triangle brisé et bifurqué, presque comme chez les Anax.
» Le côté interne du ptérostigma non prolongé en dessous. Abdomen mince,
un peu comprimé; les appendices anals du mâle analogues à ceux des Cordule-«
gaster, surtout les inférieurs. Ecaille vulvaire courte, à bord replié, échancré
au milieu, analogue aux Gomphus, mais de chaque côté existe un petit appen-
dice cylindrique à la base dela plaque ventrale du 9° segment, analogue aux
valves internes des Cordulegaster mais rudimentaire (1). »
(1) C’est probablement de la même manière que doivent être interprêtés |
les appendices latéraux extraordinaires qui accompagnent la vulve de l'Ony-«
chog. uncatus, Ils me semblent appartenir plutôt à la base de la 9° plaque ven À
trale, et alors ils seraient également les valves internes, et entre eux se verrait,
la vraio écaille vulvaire, en lame coupée horizontalement,
H.-A. HAGEN.
| Concave.
|
driques, très-écartés l’un de l'autre, en cornes assez minces , lég
| Pun vers l’autre, et un peu courbés vers le bas; velus en dessous d
…_ Aïles hyalines
des Gormphines. 373
104. CHLOROGOMPHUS MAGNIFICUS » De Selys,
CHLOROGOMPHUS MAGNIFIQUE.
_Syn. Chlorogomphus magnificus ; De Selys, Syn. n° 101.
Dimensions, Longueur totale
og 64m © 60-63mm
Abdomen 46 45,47
Appendices supérieurs 1
Fémur postérieur 7-8
Largeur de la tête 9 4/2-10
Aile supérieure 46 46-49
— inférieure 45 45-48
Largeur de l'aile supér. 10 11-12
es — infér. 19 17-18
Ptérostigma 3 4j2-4
o" J'ai pris la diagnose suivante de cet insecte au Musée de Leyde :-
Le corps coloré comme celui de la femelle décrite en détail plus bas.
10° segment presqu’aussi large que long, à bord postérieur légèrement
Appendices anals supérieurs presqu’aussi longs que le 10° segment, subcylin-
èrement arqués
ans leur seconde
| moitié; leur pointe obtuse. Appendice inférieur, ressemblant à celui des Cordu-
légasters ou des Anax, carré, presqu'aussi long et presqu’aussi large que les
supérieurs de suite après la base, qui est un peu rétrécie; diminuant un peu de
| largeur après son milieu, le bout échancré dans toute sa largeur, mais peu pro-
fondément, velu en dessous. De profil, cet appendice, un peu plus épais à Ja
Mbase, se recourhe en haut à son extrémité , Où il forme de chaque côté une dent
élevée. Les bords latéraux sont relevés.
, incolores, le bout extrême avec une petite tache brune aux
supérieures, réduite à un limbe court et étroit aux inférieures.
_ Lebord anal semble au premier abord à peu près arrondi comme chez les fe-
_melles de la plupart des Gomphines, mais en réalité, il est dans sa première
moitié légèrement excavé et droit, tandis que chez la femelle il n’y a aucune ex-
Cavation. Seulement l’excavation est masquée par la membranule brune, assez
longue et assez large qui l’occupe, Deux transversales dans l’espace basilaire:
une dans le triangle discoïdal des quatre ailes, excepté de l’une des supé-
rieures , où il est accidentellement libre. 20 antécubitales aux supérieures,
F4 aux inférieures; 10 posteubitales aux supérieures, 12 aux inférieures. Les
74
574 Ex. De Sezys Lonccuamps.— Monographie
ailes réticulées du reste comme chez la femelle, maïs moins larges, surtout
les inférieures. Le triangle anal est divisé en trois grandes cellules allongées ;
dont deux parallèles à la membranule, et une inférieure.
Q Tête d'un jaune roussâtre terne, ou un peu olivâtre. Le nasus jaune citron,
excepté x son bord antérieur; la lèvre supérieure largement bordée de brun sur.
les côtés seulement, et cette couleur se fondant avec le roussâtre; l’inférieure
jaune livide; une bordure étroite noirâtre devant les ocelles; une encore plus”
fine à l’occiput et au sommet des yeux en arrière; occiput à peine ondulé, bas,
avec une crête redressée de poils noirâtres,
mérale étroite, droite, complète ; une humérale encore plus étroite, précédant la
suture et un peu courbée en dedans vers le bas; enfin une bande assez large Î
oblique sur les côtés, entourant le thorax en passant entre les ailes. Les sinus
antéalaires non aigus ni armés; toute la tête et le thorax velus; ces poils sont
roux à la bouche, bruns ou jaunâtres ailleurs.
Abdomen noirâtre, annelé ou varié de jaune clair ainsi qu'il suit : presque {
tout le 1° segment ; un large anneau complet, occupant les deux tiers postérieurs
au 2°; la partie basale noirâtre est velue, et n'existe qu’en dessus; le 3*avec«
un anneau semblable, mais un peu moins large, et marqué au milieu en dessusM
d'une tache noirâtre mal arrêtée, parfois divisée par l’arête; 4°, 5°, 6° et 74
jaunes sur les côtés, cette couleur formant au bout un anneau très-étroit (envi- |
ron le sixième du segment et interrompu à l’arête dorsale. Parfois séparé aussi
du jaune des côtés). 8°, 9e et 10° noirâtres, obscurément jaunâtres sur les côtés.
Tout l'abdomen est à peu près égal, comprimé jusqu’au 8° segment, sans oreil-
lettes distinctes; les trois derniers segments diminuent graduellement, de faço
que le 8e a le double du 10, dont le bord postérieur est un peu émarginé, et qui,
sur les côtés, est coupé en biais, de sorte qu’en dessous il se prolonge, et a
double de la longueur du dessus.
Appendices anals ayant en longueur la moitié du 10° segment, noirâtres,
gèrement velus, subcylindriques, assez épais , un peu coupés en biseau en de:
dans, au bout qui est pointu. Ils sont très-écartés l’un de l'autre par la plaque
terminale du dessus, qui est aussi longue, et les vulvules du dessous qui son
velues et les dépassent , atteignant le bout du dessous du segment. Bords des
et 8° segments un peu dilatés, roulés; écaille vulvaire large, un peu émarginé
excessivement courte, un peu renflée.
Pieds courts, noirâtres, faibles ; fémurs non épineux , un peu velus, jaunâ
en dehors, excepté au bout; onglets roux au bout. J
Ailes largement lavées de jaune d'ochre, surtout dans leur moitié supérieure
depuis l’arculus jusqu'au bout. Les supérieures sans taches; les inférieures ayant
des Gomphines. 375
entre les nervures sous-costale etsous-médiane, une bande longitudinale brune,
partant de la base etgagnant la côte avant le nodus, où elle fait un angle droit,
pour retomber transversalement et en s’élargissant sur le bord postérieur, de
façon à couper en deux l'aile, dont la moitié apicale est hyaline, comme les
supérieures.
La bande brune opaque, qui est variable en largeur vers le bord postérieur, est
remarquable, en ce que le centre des cellules qu’elle occupe est marqué d’un
rouge brun assez vif, surtout chez les adultes. En dedans, la bande brune est
limitée, au centre de l'aile, par un grand espace jaune complètement opaque oc-
cupant les triangles interne et discoïdal, et l’espace qui les entoure, mais n'en-
vahissant ni l'espace basilaire ni le bord anal, qui restent complètement et su-
bitement hyalins. Membranule gris blanchâtre, assez longue , mais assez
étroite; ptérostigma médiocre, non dilaté, noirâtre, surmontant 2 4/2 à 3
cellules. Toute la réticulation brun foncé, fine; 22-23 antécubitales aux supé-
rieures, 16-19 aux inférieures; 11-12 postceubitales aux supérieures, 14-15 aux
inférieures; 3 basilaires aux supérieures, 2 aux inférieures; 3-5 dans l’espace
arqué au-dessus des triangles. Le triangle discoïdal des supérieures est ordinai-
rement de 3 cellules, parfois de 4, mais les deux ou trois veines qui le répar-
tissent ainsi présentent diverses combinaisons : Elles les forment, en général,
en coupant 2 ou 3 des angles, et non en partant du milieu de chaque côté pour
se réunir au centre. Le triangle des inférieures est divisé en deux par une veine
transverse. Les triangles internes ne sont pas distincts de l’espace qui les pré-
cède, maïs si on considérait l’espace coloré en jaune comme finissant avec eux,
ils seraient de 3 ou 4 cellules.
Patrice. Les exemplaires du Musée de Leyde (un mäle et
deux femelles) ont été envoyés de Sumatra par M. Müller. J'ignore
la provenance des femelles de ma collection.
La femelle est distincte de toutes les Gomphines, par ses ailes en
partie opaques et très-larges, qui rappellent les Libellules du
groupe de l’Indica.
Le mâle, malgré ses ailes hyalines et plus étroites, sera facile-
ment rapproché de la femelle et éloigné des Cordulégasters ou des
Ictinus , en considérant l’espace basilaire réticulé aux quatre ailes,
et la direction du triangle des inférieures , deux caractères qui
n'existent chez aucune autre Gomphine. La grande différence dans
la coloration et la largeur des ailes inférieures font que nous ne
pouvons affirmer avec certitude, que les deux sexes appartiennent
bien à la même espèce.
, At re
376 Eos. De Secvs Lonccuamrs. — Monographie
à SECONDE SOUS-DIVISION.
VACUIBASES (vAcuIBASÆ).
Espace basilaire libre. Triangle discoïdal des inférieures à côté interne p/us
eourt que les autres. Ecaïlle vulvaire de la femelle divisée en deux lames con-…
tiguës, beaucoup plus longues que le 9° segment.
Cette sous-division se compose de deux Légions, caractérisées
par la position des yeux, contigus par un point ou non, confirmée
par la forme de l’écaille vulvaire. L'une et l’autre Légion ont des
rapports marqués avec la sous-famille suivante (Æschnines), dont :
bous ne nous occupons pas dans ce volume.
Sous le rapport de la position des yeux, se touchant par uns
point, les Cordulégasters ressemblent davantage aux Æschnes,
tandis que les Pétalures les imitent tout-à-fait par les lames vul- «
vaires, caractère très-important, qui m'a décidé à placer cette Lé-
gion la dernière de toutes. Il est à regretter que l’écaille vulvaireM
des Pétalies soit encore inconnue.
B° LEGION. CORDULEGASTER.
Yeux contigus par un point, ou à peine séparés l’un de l'autre. Membra-
nule des ailes assez grande. Ptérostigma médiocre ou long, assez mince. Lames
vulvaires des femelles droites, longues, simples, non garnies de valvulesw
exlernes.
Ces insectes habitent l'Europe, l'Asie et l’Amérique. Ils ont à
peu près le vol et les proportions des Æschnes. Le thorax, qui est
velu, porte un système de coloration fixe; il est noir avec deux
bandes en avant, et deux de chaque côté jaunâtres,
Le détail des généralités, par M. Hagen, se trouve plus haut,
dans l'exposé des Fissilabiées.
Je divise la Légion en deux grands genres, d'après la proportion”
du front, moins élevé, ou aussi élevé que l’occiput, les ailes sans
taches, ou avec des points costaux opaques ; et les mâles à appen-«
dices dentés ou non, et à fémurs postérieurs dentés d’un côté où
ciliés de tous les deux (1).
0
(1) Dans le Synopsis j'avais considéré la Thecaphora comme un grand genre,
à
des Gomphines. B77
GENRE IX. — CORDULEGASTER (corpuLecasTeR), Leach.
Æscana, Latr. — Burm.— Charp. 1825. — Vander L.
LiBezLura, Harris. — Scopoli.
Corpurecasrer, Leach, Edinburg Encyclop. 1815. — De Selys. — Ramb. —
Hagen. — Steph. — Evans, — Curtis.
THecarxorA, Charp.
Corpyre@asrer, Billberg.
Front ordinaire, moins élevé que l’occiput; yeux contigus par un point, ou à
peine séparés; antennes à soie articulée, Lèvre inférieure fendue et échancrée
au bout.
Ailes non tachées ; ptérostigma mince.
o* Appendices anals supérieurs presque droits , dentés en dessous; l’inférieur
presque égal, plus ou moins en quadrilatère.
Les quatre tibias postérieurs ciliés en dedans, denticulés en dehors.
Q Lames vulvaires au moins aussi longues que le bout de l'abdomen, conti-
guës. Tous les tibias semblables, ciliés des deux côtés.
Les Cordulégasters se distinguent des Æschnes par les yeux con-
-tigus par un point seulement, les triangles plus courts, plus sim-
ples, et la vulve. Ils ont la stature et la coloration des Libellulidées
du genre Macromie, mais on les en sépare de suite par les yeux à
peine contigus , et la lèvre inférieure fendue.
Les Cordulégasters se divisent en plusieurs groupes, auxquels
on peut attribuer une valeur plus ou moins grande, selon la ma-
nière de voir de chaque auteur.
4° Dans le Synopsis des Gomphines , considérant l’importance de
la position des yeux, j'avais cru pouvoir établir un grand genre
pour la seule espèce qui les a légèrement distants. — J'en avais
formé le genre Thecaphora, en me servant de ce nom, maintenant
sans emploi, donné par Charpentier aux Cordulégasters.
Aujourd'hui , d'accord avec M. Hagen, je ne considère plus la
Thecaphora que comme un sous-genre, qui est jusqu'ici le seul
représentant du G. Cordulegaster dans l'Amérique méridionale.
parce que ses yeux ne sont pas tout-à-fait contigus, Je pense aujourd’hui que ce
caractère n'est pas assez tranché, pour que l’on puisse lui attribuer cette
valeur.
578 Eos. De Secrs LonGcnaups. — Monograpuie
2° Dans le même Synopsis , j'ai subdivisé les Cordulegaster pro-
prement dits en quatre sous-genres +: Anotogaster — Thecagaster
— Cordulegaster — Tæœniagaster.
L'absence d’oreillettes, et le bord anal des ailes du mâle arrondi
m'ont paru un caractère assez important, pour isoler deux espèces
sous le nom d’Anotogaster. Le sous-genre est du Nord de l'Inde.
Les groupes restants ont des oreillettes, et le bord anal des se-
condes ailes du mâle est droit ou excavé. Ce sera le sous-genre
Cordulegaster, dont je n'isole plus les Thecagaster ni les Tœnio-
gaster.
J'avais fondé les Thecagaster sur le caractère de la lèvre infé-
rieure large, peu fendue.
M. Hagen n’est pas d’avis de maintenir le titre de sous-genre à
ce groupe, qui a besoin, en effet, d’être de nouveau étudié et qui
habite l'Inde.
Les Tæniogaster étaient établis sur une espèce de l'Amérique
septentrionale, qui diffère des autres par les taches jaunes de
l'abdomen, qui forment une raie dorsale; son occiput relevé en
pointe ; le derrière des yeux jaune, et les fémurs roussâtres.
Malgré le facies notable de cette espèce (vbliquus),j’adopte d’au-
tant plus volontiers l'opinion de M. Hagen, qui supprime le sous-
genre, qu'il a distingué depuis, sous le nom de dorsalis, une espèce
voisine,également américaine, chez qui l'occiput n’est pas relevé
en pointe , et dont les taches dorsales ne forment pas une strie.
En décrivant plus bas ces différents sous-genres et groupes, je
signalerai les autres caractères qui servent à les distinguer, et no-
tamment [a largeur relative des ailes, le volume des yeux, les
formes des appendices anals des mâles, la couleur du derrière des
yeux et des fémurs , les marques jaunes de l’abdomen en raie dor-
sale , en taches dorsales, en demi-anneaux, ou en anneaux, et en-
fin en taches latérales.
J'extrais ce qui suit des remarques de M. Hagen :
a L'article second des palpes de la lèvre inférieure est denticulé intérieure-
ment , structure jusqu'ici unique chez les Odonates; la lèvre supérieure montre
à la base, en dedans, deux pinceaux comme chez les Æschna; la soie des
antennes est articulée, la vésicule du vertex petite, et les yeux par leur échan-
crure l’enchâssent ; les quatre pieds postérieurs ont les tibias en scie en dedans
chez le mâle; le côté interne du ptérostigma non prolongé, le secteur supérieur
du triangle presque droit; les parties génitales du mâle semblables dans toutes
des Gomphines. 579
les espèces. La vulve est intermédiaire entre celle des Gomplus précédents et
celle des Petalura, qui l'ont comme les Æschna.
» Il manque encore le développement excessif de la plaque ventrale du 9°
segment, qui forme chez les Æschnes les lames latérales, et, au lieu de leur
palpe terminal mobile, on voit seulement un pinceau de poils, mais en revanche
la plaque ventrale du 8e segment montre deux lames contiguës très-longues, et
la base du 9° porte deux lames semblables, mais plus petites (non denticulées
comme chez les Æschnes); entre la base de ces quatre lames se trouve l’ouver-
ture de la vulve. La nervule transversale qui ferme en dedans le triangle interne,
est ordinairem ent faible.
» M. Burminster s’est trompé en disant (page 836) que le second article des
palpes de la lèvre inférieure n'a pas de dent apicale près du troisièmo article.
» Cette dent est mince, longue, courbée en dedans.
» La description de Rambur est juste, si ce n’est que la lèvre inférieure est de
la longueur du second article des palpes, et non un peu plus longue, comme
il le dit. »
SOUS-GENRE. — THECAPHORE (rsecapnorA), De Selys, ex Charp.
Syn. Genre Thecaphora , De Selys Syn. Gomph.
Aïles assez larges, à réticulation serrée. Triangles dicoïdaux libres ou de
deux cellules, les internes libres. Ptérostigma médiocre: yeux non contigus,
mais très-rapprochés; occiput non élevé. Lèvre inférieure plus longue que
large, bifide.
Abdomen noirâtre, à taches latérales subconiques , jaunes. Pieds noirs, assez
longs.
oc Appendices anals supérieurs dolabriformes, assez étroits, avec une seule
dent médiane en dessous; l’inférieur presque carré, plus large que long, et plus
large au bout qu’à la base; des oreillettes au 2€ segment; bord anal droit.
L'espèce connue, Th. diastatops , est de la Colombie, et par
conséquent le seul Cordulégaster de l'Amérique méridionale.
Elle diffère des autres Cordulégasters par ses yeux un peu sépa-
rés, et par les taches jaunes de l'abdomen, qui sont latérales.
J'ai expliqué plus haut pourquoi je ne regarde plus cette coupe
que comme un sous-genre.
{28
Eov. De Secvs Lonccnams, — Monogr
105. THECAPHORA DIASTATOPS, De Selys.
THÉCAPHORE DIASTATOPS.
Syn. Thecaphora diastatops ; De Selys Syn. n° 102.
Dimensions. Longueur totale a 6gmm Et à 9.
Abdomen 49 SUR ph ie sg
Appendices supérieurs 1 ge
Largeur de la tête 8 4/2
Aïle supérieure 39
— inférieure 39
. Largeur de l'aile supér. 8 42
— inférieure 10
Ptérostigma des supér. 3
— des infér. 8 3/2
— dela femelle environ 5
o Lièvre inférieure roussâtre ; le lobe médian assez étroit, fendu, les deux ex-
trémités pointues; lèvre supérieure jaune, finement limbée de brun au milieu en
avant; base extrême de la lèvre, rhinarium et bord antérieur du nasus noirs;
front jaune, avec une bande brune étroite devant les ocelles ; vertex noïr; occi=
put petit, jaune pâle, graniforme, cilié de noir, les cils se prolongeant au dessus
des yeux. Yeux très-peu éloignés; ils ne sont distants l’un de l’autre que de
deux tiers de millimètre.
Prothorax noirâtre, obscurément bordé de jaune.
Thorax noir. Deux raies cunéiformes assez larges sur le devant (à pointe di-
rigée en avant), et deux bandes égales isolées sur les côtés, jaunes pâle.
Espace intéralaire noiïrâtre, avec quelques marques brunes, et un point jaune
à la base de la nervure costale,
Abdomen subcylindrique, bronzé foncé, taché de jaune ainsi qu'il suit:
1er segment brun, noir à la base; 22 et 3° jaunes sur les côtés, le dos offrant
une large bande longitudinale bronzée, rétrécie à la première suture; cette su-
ture noire ; oreillettes brunes, denticulées en arrière; 42, 5°, 6e et 7e ayant de
chaque côté de :l’arête dorsale, immédiatement après la première suture, une
grande tache jaune cunéiforme médiane, coupée droit en avant, rétrécie ensuite
en dedans, et presque pointue en arrière, où elle ne touche pas l'extrémité du
segment;ces taches sont très-notablement séparées par le bronzé de l’arête dorsale;
89 avec une tache analogue, mais plus courte, presque triangulaire, touchant
presque la base sur ses côtés. 99 avec un point basal jaune de chaque côté, et
des Gomphines. 581
Particulation postérieure brune; 10e noir, de la longueur du 9e, à bord final
presque droit.
Appendices anals noirs, les supérieurs un peu plus courts que le dernier seg-
ment, analogues à ceux des Cordulégasters, écartés, un peu dilatés en dedans
inférieurement, jusqu’au bout qui est un peu tronqué en dedans , et forme une
pointe mousse en dehors; le milieu du bord interne porte une dent assez forte,
tournée vers le bas. Appendice inférieur d’un tiers plus court, plus large que
long, un peu rétréci à sa base, élargi et un peu sinué au bout (1), l'extrémité des
côtés prolongée en cornes mousses un peu relevées.
Pieds noirs ; fémurs portant en dehors une bande brun-obseur; les tibias den-
ticulés d’un côté comme chez le Cordulegaster annulatus.
Aïles hyalines; costale jaune en dehors; ptérostigma brun, mince, un peu
plus long aux inférieures, surmontant 4 cellules; membranule mince, blanche,
prolongée le long du bord anal presque jusqu’à l'angle, qui est obtus. Tous les,
triangles libres, ou les discoïdaux divisés parune nervule; ceux-ci un peu allongés;
le côté interne a environ les deux tiers du supérieur et de l'extérieur, qui sont
presque égaux; les triangles intérieurs plus petits, presque équilatéraux; 3 cel-
lules suivies de deux rangs après les triangles ; ailes supérieures : 17-19 antécu-
bitales ; inférieures 12-13 antécubitales; 12-14 posteubitales aux quatre.
Q Ressemble presque entièrement au mâle, d’après une diagnose que j'ai
prise rapidement : Face jaune, avec une plaque brune au rhinarium et au nasus ;
vertex noir, un peu élevé; occiput jaune, graniforme, à arête noire (cilié).
Prothorax et thorax comme chez le mâle.
Abdomen brun métallique , à taches latérales allongées jaune foncé, sur chaque
segment jusqu'au 8° comme chez le mâle ; la tache du 8e d’un jaune citron; les.
8e et 9e bruns, non écailleux, en un mot comme chez le C, annulatus.
Ecaille vulvaire conformée de même.
Appendices anals petits, bruns. Pieds colorés à peu près comme chez le mâle.
Ailes hyalines, costale jaune en dehors; ptérostigma mince, brun. Triangles
comme chez le mâle, le discoïdal libre aux supérieures, traversé aux inférieu- :
res par une veine allant du côté supérieur à l'extérieur. Aïles supérieures: 15
antécubitales; inférieures 14; 15 postcubitales aux quatre aïles.
Patrie. La Colombie, d’après un mâle de la collection de M,
Dale, et un autre (sans patrie signalée) de celle de M. W. Saun-
(1) Dans la note que j'ai prise sur l’exemplaire de M. Dale, j'ai marqué : peu
profondément, mais largement échancré en demi-cercle à son extrémité, qui est
bordée d'environ six petites épines. Je ne trouve pas ces épines sur l’exemplaire
de M. Saunders.
15
D82 Eox. De Sezys Loxccnamrs. — Monographie
ders. J’ai signalé la femelle d’après un exemplaire , sans indication
de localité, que j'ai examiné en 1845 au Muséum Huntérien de
Glasgow. |
Espèce facile à distinguer des Cordulégasters, par ses yeux un
peu éloignés l’un de l’autre et non contigus par un point, et par
les taches longitudinales latérales jaunes de l'abdomen.
Sous ce dernier rapport, elle n’est pas sans analogie de colora=
tion avec la Pefalia punctata du Chili qui, du reste, a les yeux
contigus, le front énorme, les ailes tachetées , ete.
SOUS-GENRE IT. — ANOTOGASTER (anorocasrer, De Selys Syn. Gomph).
Ailes larges, à réticulation peu serrée, à bord anal arrondi, même chez le
mâle, Ptérostigma assez long; triangles discoïdaux de 2-3 cellules, les internes
libres aux quatre aïles.
Yeux contigus par un point; tête forte, globuleuse ;occiput non élevé; ab-
domen noir, à anneaux jaunes complets. Pieds noirs ,assez longs. Pas d’oreil-
lettes au 2° segment même chez le mâle.
o* Appendices anals supérieurs dolabriformes, avec deux dents inférieures ,
dont une basale, l’autre médiane; l’appendice inférieur rétréci et émarginé au
bout, plus long que large.
© Letiers basal des ailes safrané ?
Ce sous-genre est du nord de l'Inde. Il diffère des autres Cordu-
légasters par laïtête plus globuleuse, et les pieds plus longs , plus
grèles.
Le mâle est la seule Gomphine de ce sexe privée d’oreillettes. *
Quant à son bord anal arrondi, nous le retrouvons chez l'Anor-
mogomphus,
La femelle, de: son côté, est la seule dont la base des ailes soit
largement colorée en jaune safrané hyalin. |
Nous ignorons toutefois si la femelle inconnue de la seconde es-
pèce présente la même particularité. |
À. basalis — nipalensis.
des Gomphines. 583
106. ANOTOGASTER BASALIS De Selys.
ANOTOGASTER BASAL.
Synon. Anotogaster basalis; De Selys Syn. n° 103.
Dimensions. Longueur totale a", 37m Q.792m
Abdomen 55 59
Appendices supérieurs 2 4fa 1
Largeur de la tête 10 12
Aiïle supérieure 45 53
— inférieure 44 51
Largeur de l’aile supérieure 10 12
…— — inférieure 12 1/2 15
Ptérostigma des supér. 3 4/5 4
— des infér. À 4 afe
Lames vulvaires environ 8-9
o* Lèvre inférieure et palpes roussâtre clair; mâchoires de même couleur, la
pointe brune; lèvre supérieure jaune, avec l’apparence d’une bordure roussâtre;
une impression médiane longitudinale très-fine, noire à la base, et le commen-
h cement des bords latéraux noirâtres. Rhinarium noirâtre; nasus jaune, ses côtés
| noirâtres ; front jaune pâle en avant, noirâtre supérieurement et de côté, séparé
du nasus par une raie noire. Dessus du front, espace des ocelles et vertex noirs,
avec une tache transverse jaune au-dessus du front, près de l’arête qui le sépare
du devant. Occiput peu renflé, noirâtre en avant, à peine jaunâtre en arrière
cilié de même couleur; derrière des yeux noir.
Prothorax noir; un anneau basal et ses bords finement jaunes.
Thorax noir, à villosités jaunâtres ; le devant avec deux bandes jaunes cunéi-
formes, plus larges par en haut, où elles sont séparées par l’arête; fines et écar-
tées en avant. Les côtés avec deux bandes jaunes très-larges, sans raie inter-
médiaire. Deux taches jaunes arrondies sur l’espace intéralaire, la seconde
double, plus grande, entre les secondes ailes; un point à la base de la nervure
| costale.
Abdomen cylindrique , noir , largement annelé de jaune ainsi qu'il suit :
1° segment un peu jaunâtre en arrière, à duvet de même couleur ; 2°, 3°, 4°,
| 5°,6°,7° noirs, avec un anneau jaune médian large, complet excepté au 2° où
il est interrompu en dessous. Ces anneaux équivalent au tiers des segments, et
sont placés un peu avant le milieu ; 8° avec un anneau semblable , mais placé
. presque à la base, occupant la moitié basale du segment, et très-rétréci vers
| l’arête dorsale; 9° avec un anneau basal occupant la moitié sur les côtés, mais
4 d Ru
ant
e à
384 Eou. De Sezvys Lonccaawps. — Monographie
seulement le quart en dessus; 10. analogue, mais l'anneau encore plus large, -
occupant les trois quarts de côté, la moitié en dessus.
Appendices anals noirs ; les supérieurs de la longueur du 10° segment, con-
formés à peu près comme chez le nipalensis, mais non divergents; la seconde
dent (interne) en apparence moins marquée ; l’appendice inférieur presque
semblable.
Pieds tout noirs, assez longs, grêles.
Ailes hyalines, très-larges; costale en entier, nervules postcostales, côté
extérieur du triangl:, arculus, secteur bref et nervules antécubitales jaunes’
19-21 antécubitales aux supérieures , 17-19 aux inférieures ; 10-12 posteubi-
tales.
Triangles discoïdaux divisés en deux cellules, les internes libres; 2 4/2 à 3
cellules sous le ptérostigma, qui est brun roussâtre; 3 cellules puis 2 rangs
après les triangles. Bord et angle anal arrondis ; membranule grande, d’un blanc
grisâtre. La cellule anale comme chez le mâle du nipalensis.
Q Presque semblable au mâle pour la coloration du corps. Il y a un peu plus
de noir au bord latéral de la lèvre supérieure.
Abdomen comprimé; les anneaux jaunes un peu plus larges, équivalant à
plus du tiers de leur longueur; celui du 8° ayant plus de sa moitié; le 9° segment
jaune, brun en dessus ; le 10€ jaunâtre, marqué de brun ; appendices anals noirs,
pointus , égaux à la moitié du 10° segment, séparés par une protubérance plate,
jaunâtre , poilue, terminée de noir. Lames vulvaires beaucoup plus longues que
l'abdomen, noirâtres ; leur base et leur milieu jaunâtres,
Le tiers basal des aïles, jusqu’au delà du triangle, safrané; 19-21 antécubi-
tales aux supérieures, 13-14 aux inférieures ; 12-14 postcubitales. Triangles di-
visés en deux cellules par une veine perpendiculaire, on bien celuides supé-
rieures en trois, par l’adjonction d’une veine longitudinale.
Patrie. L'Himalaya, d'après un mâle du Musée de St.-Pé-
tersbourg ; le nord de l'Inde, d'après deux exemplaires femelles «
de la collection de M. W. Saunders, qui a bien voulu m'en”
offrir un.
Le mâle diffère très-bien de celui du nipalensis par les parues
jaunes du réseau, l'absence de bordure noire à la lèvre supérieure
la face jaune, le rhinarium noir , les anneaux jaunes de l'abdomen:
plus larges, surtout aux 8°et 9°, et la présence d'un anneau jaune
très-large au 10°. b
La femelle est jusqu'ici la seule du grand genre Cordulegaster,
dont les ailes aient un grand espace basal jaune safrané.
Cette espèce a du reste les formes générales du nipalensis.
des Gomphines. 585
107. ANOTOGASTER NIPALENSIS, De Selys.
ANOTOGASTER DU NÉPAUL.
Syn. Anotogaster nipalensis; De Selys Syn. n° 104,
Dimensions. Longueur totale 018
Abdomen 54
Appendices supérieurs 2
Largeur de la tête 11
Aile supérieure 45
— inférieure 44
Largeur de l’aile supér. 10
— infér. 13
Ptérostigma des supér. 3 4/4
— des infér. 4
wo Stature et coloration analogues à celles du ©. bidentatus,excepté la tête.
- Lèvre inférieure et palpes roussâtre pâle, à poils jaunâtres ; mandibules de
même couleur, à pointe brune; lèvre supérieure large , jaune, largement entou-
rée et finement traversée de noir, mais pourvue d’une seconde bordure extérieure
roussâtre , aussi large que la noire , à poils de même couleur; rhinarium, nasus
et devant du front roussâtre foncé, passant au jaunâtre entre les deux impres-
sions du nasus. Dessus du front et vertex brun noirâtre; le front très-excavé en
demi cercle en dessus, à villosité noirâtre. Occiput noirâtre, non renflé, sur-
monté d’une crète de poils noirs; yeux bruns, bien contigus, noirâtres enar-
rière, passant inférieurement au brun,
Prothorax noirâtre, en partie bordé de jaune en arrière.
Thorax noir, à villosité brune , marqué de jaune ainsi qu'il suit : deux taches
oblongues cunéiformes sur le devant. un peu arrondies et plus larges en haut
près des sinus, où elles se rapprochent; minces et écartées en avant, où elles
sont loin de toucher le bord antérieur; deux bandes latérales assez larges, sur-
tout la seconde, sous chacune des aiïles ; ces bandes bien circonscrites de tous
côtés, sans marques entre elles ; une petite tache intéralaire au niveau des pre-
mières ailes, et une plus grande double au niveau des secondes; enfin, un point
à l’origine de la costale; le dessous du thorax roussâtre foncé.
Abdomen subcylindrique, les trois premiers segments renflés, le 3° un peu
étranglé; les 6°, 7e et 8e un peu élargis; oreillettes nulles, plutôt marquées par
un enfoncement, Couleur de l’abdomen noire, annelée de jaune ainsi qu’il suit :
(Les anneaux étant complets tant en dessus qu’en dessous). Un anneau au 2°,
586 Env. De Secys Lonccnaurs. — Monographie
occupant en dessus le tiers médian, obliquant vers la base, qu’il touche sur les
côtés, l’arête un peu roussâtre; un anneau conformé de même, maïs plus étroit,
(n’occupant que le cinquième du segment) aux 3°, 4°, 5°, 6°, plus large sur
les côtés au 3°, séparé sur le dos par l’arête noire à tous ; 7°, 8e avec un anneau
plus étroit au tiers basal; 9° avec une raie étroite après l'articulation basale,
nulle en dessus et sur les côtés; 10° noir en dessus, un peu échancré; les 1€, 2°,
9€ et 10€ brun foncé sur les côtés.
Appendices anals d’un brun noir; les supérieurs un peu plus courts que le!
dernier segment, assez écartés et rétrécis à leur base, comprimés presque verti-
calement, en forme de doloire, un peu divergents ; le côté externe supérieur
presque droit, épais ; le côté interne s’amincissant à la pointe, qui est aiguë, et
porte, presque au milieu, une dent aiguë interne. Il y a en outre, tout près de la
base en dessous, un peu en dehors, une forte dent aiguë, À pointe dirigée en
arrière.
Appendice inférieur un peu plus court que les supérieurs, carré long, plus
étroit au bout, qui est un peu échancré, beaucoup plus long que large ; les
bords renflés.
Pieds noirs; les fémurs antérieurs et les onglets un peu bruns.
Aïles assez larges, hyalines, incolores; réticulation noire, costale tres-fine-
ment jaunâtre en dehors jusqu’après le nodus; cellules larges; 18-20 anticubi-
tales aux supérieures, 12 aux inférieures; 12-14 posteubitales aux quatre;
membranule gris noirâtre, large, longue aux ailes inférieures , dont le bord anal
est complètement arrondi, comme chez une femelle, sans triangle anal distinct
des autres cellules.
Triangles internes libres aux quatre ailes ; le discoïdal libre aux infé-
rieures, divisé par une veine aux supérieures, suivi de 3 cellules puis de 2
rangs.
Variété? Costale noirâtre, vertex et dessus du front roussâtres comme la
face. : |
Un autre exemplaire, semblable à notre type par la costale et le front, a le
triangle des ailes inférieures divisé.
Q (Inconnue.)
Patrie. Décrite d’après trois mâles du Mépaul, reçus par le
British Muséum :
Cette espèce diffère de tous les autres Cordulégasters (excepté le
basalis) par le mâle, dont les oreillettes sont nulles, le bord anal
des secondes ailes arrondi, et le rhinarium roussâtre ainsi que le
nasus et la bordure extrême de la lèvre supérieure. La couleur noi-
râtre de la membranule ne se retrouve que chez le €, Sieboldii,
(Voir l’article du basalis.)
des Gomphines. 387
SOUS-GENRE III. — CORDULEGASTER (CORDULEGASTER , Leach.)
Thecagaster
Cordulegaster De Selys, Syn. Gomph. 1854.
Tœniogaster
Triangles discoïdaux divisés ; l’interne libre ou divisé aux supérieures, libre
aux inférieures.
Yeux contigus par un point; tête un peu transverse.
o*" Appendices supérieurs uni-ou bidentés en dessous ; l’inférieur presque égal,
presque quadrilatéral. Des oreillettes au 2e segment.
Bord anal des secondes ailes droit ou excavé.
# © Aïles non colorées.
Les espèces sont de l'Europe, de l’Asie et de l'Amériqne sep-
tentrionale.
J'ai exposé plus haut, les motifs qui me font réunir aujourd’hui
en un seul, les trois sous-genres que j'avais proposés dans le Sy-
nopsis des Gomphines.
Nous les présentons comme de simples groupes, qui sont carac-
térisés par la forme de la lèvre inférieure, de l’occiput, et des taches
de l'abdomen , confirmés par quelques autres caractères.
1x GROUPE (C. brevistigma.)
Syn. Sous-genre Thecagaster ; De Selys Syn. 1854.
Ailes assez larges ; réticulation peu serrée; ptérostigma court, mince. Trian-
gle discoïdal de deux cellules , les internes libres. Occiput non élevé. Lèvre in-
férieure aussi large que longue, arrondie, le bout échancré, la partie bifide sou-
| dée, excepté à l'extrême bout, qui reste échancré. Abdomen noir, à taches dor-
sales jaunes en demi-anneaux supérieure, interrompus par l’arête. Pieds noi-
râtres.
o Appendices supérieurs dolabriformes , avec deux dents inférieures, l’une
M basale, l’autre submédiane; l’appendice inférieur carré, plus long que large.
“ Bord anal un peu excavé,
Q Lames vulvaires plus courtes que dans les autres groupes.
_ Ici se place le seul C. brevistigma, de l'Inde, qui diffère nota-
« blement des autres par la forme de la lèvre inférieure.
588 Eox. De Seuys LonccHamps. — Monographie
Je n'ai pu examiner en détail la femelle. Il serait possible que
malgré le facies et la coloration, si analogues aux autres groupes ,
il fallut rétablir pour cette espèce, le sous-genre Thecagaster , que
javais proposé dans le Synopsis.
2me GROUPE (C. annulatus.)
Syn. Sous-genre Cordulegaster ; De Selys Syn. 1854.
Aïles assez étroites, à réticulation serrée. Ptérostigma long; triangles dis-
coïdaux de 2-4 cellules, l’interne libre ou divisé aux supérieures, libre aux in-
férieures. Occiput non élevé. Lèvre inférieure plus longue que large, fendue,
sc a ei té
échancrée au bout. Abdomen noir, à anneaux ou demi-anneaux jaunes supé-
PER
rieurs , interrompus ou non. Pieds noirs, robustes,
o" Appendices anals supérieurs dolabriformes, avec une ou deux dents infé-
rieures ; l’inférieur en quadrilatère.
D a AE imnie A
Bord anal un peu excavé.
© Lames vulvaires plus longues que le bout de l'abdomen (excepté chez le
C, Sayi).
Ils sont de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique septentrionale.
Je subdivise encore ce groupe, que j’avais considéré d’abord
comme un sous-genre. Je me sers pour les subdivisions du nom- M
bre de cellules des triangles, puis des dents des appendices anals
supérieurs et de la forme de l'inférieur.
A. Triangles discoïdaux de deux cellules ; les internes libres aux quatre
ailes,
a. Appendices supérieurs du mâle bidentés; l’inférieur plus large que long.
Cord. Sayi. — annulatus.
b. Appendices supérieurs du mâle unidentés, l’inférieur plus long que large.
Cord. maculatus. — bidentatus. — insignis. È
B. Triangle discoïdal de quatre cellules aux supérieures, de trois aux infé- À
rieures ; l’interne de deux cellules aux supérieures, libre aux inférieures.
og (Inconnu.)
Cord. Sieboldi.
3e GROUPE (C. obliquuse)
Syn. Sous-genre Tœniogaster , De Selys Syn. 1854.
Ailes assez larges, à réticulation serrée, Triangles discoïdaux de 2-4 cellules;
NT
Li
4
. (N
des Gomphines. 589
l'interne libre ou divisé aux supérieures, libre aux inférieures. Ptérostigma
long. Lèvre inférieure plus longue que large, fendue et échancrée au bout; der-
rière de la tête jaune. Abdomen noir; à raies ou taches dorsales jaunes. Pieds
. Courts, noirs; les fémurs robustes, roussâtres.
o* Appendices supérieurs subcylindriques, droits, coupés inférieurement en
biseau au bout, avec deux dents inférieures , l’une basale, l’autre submédiane ;.
l’appendice inférieur presque carré. Bord anal excavé.
Q Ecaille valvaire plus longue que le bout de l'abdomen.
J'ai dit plus haut pourquoi je n’ai pas conservé cette division:
comme sous-genre, malgré le système de coloration assez marqué.
Les deux espèces sont de l'Amérique septentrionale, et se caracté--
risent ainsi :
A. Occiput arrondi. Abdomen à taches dorsales jaunes arrondies.
Cord. dorsalis.
B. Occiput en pointe conique. Abdomen à raie dorsale jaune interrompuc.
Cord. obliquus.
108. CORDULEGASTER BREVISTIGMA, De Selys.
CORDULÉGASTER A STIGMA COURT.
Syn. Thecagaster brevistigma ; De Selys, Syn. no 105.
Dimensions. Longueur totale a 69e
Abdomen 51
Appendices supérieurs 2
Largeur de la tête 10
Aiïle supérieure 42
— inférieure 41
Largeur de l'aile supér. 9
— — infér. 11
Ptérostigma des supér. 2 5/4
— des infér. 3 4/4
o' Adulte. Lièvre inférieure jaunâtre terne, à peine roussâtre, ainsi que les
mandibules et les coins de la bouche; lèvre supérieure, nasus et front jaune
citron terne, marqués de noir ainsi qu'il suit : une fine bordure autour de la 1è-
vre supérieure, ainsi qu’une virgule médiane basale longitudinale, ne touchant
76
cilié de poils en derrière des yeux jaunâtre pâle et terne, ie
grande tache noire basale, ne touchant les yeux que par un ro vers le bant;
N 4
ceux-ci olivâtres, assez globuleux.
Prothorax noirâtre ; un anneau basal et ses bords jaunâtres , excepté le milieu ,
du postérieur. : TON
|
+” d 14]
Thorax noir; le devant avec deux bandes jaunes cunéiformes , larges en dnts
où elles se rapprochent beaucoup, fines en avant. Les côtés avec deux bandes |
jaunes larges, ne touchant pas les pieds, mais touchant presque les ailes, ets
deux petits points jaunes médians entre elles; une autre petite tache à la base.
des trochantères , jaunes, et des marques roussâtres au milieu de Ja poitrine. M
ES Espace intéralaire marqué au milieu de plusieurs taches, et les attaches mar-"
, quées chacune de deux points jaunes.
- Abdomen subcylindrique, épaissi à la base, un peu aminei au 3° segment, -
noir, marqué de jaune d'ochre ainsi qu’il suit : 1er segment un peu brunâtre, à |
duvet un peu jaunâtre; une tache transverse jaune sur les côtés avant la fin;
2€ avec une tache basale latérale comprenant les oreillettes , un demi- anneau
médian interrompu par l’arête, et une tache sinuée postérieure coupée par l’a-M
rête sur les côtés; 3°, 4°, 5°, 6°, 7° avec un demi-anneau médian équivalant |
au quart des segments, et un autre postérieur étroit, le premier arrondi en ar-«
rière, le second en avant, l’un et l’autre divisés en deux par l’arête dorsale et
non prolongés sur les côtés; au 7° le demi-anneau postérieur ne consiste plus
guère qu’en deux petits traits fins transverses, écartés; 8° à peu près semblable À
mais le demi-anneau placé au 1° tiers, et prolongé sur les côtés, et un petit.
trait basal latéral ; 9e noir, avec deux taches basales latérales et un traitlatéral
postérieur; 10° noir avec une tache latérale longitudinale jaune, ne touchant
pas les deux extrémités. Le bord ventral des segments finement jaunâtre, ex.
cepté aux articulations.
ù Appendices anals noirs, analogues à ceux du ©. bidentatus, les supérieurs
ayant les trois quarts du dernier segment, à pointe aiguë, écartés à leur base“
qui est rétrécie et munie en dessous d’une petite dent, s'élargissant jusqu'au
milieu, où le bord interne forme une 2e dent, puis s’arrondissant jusqu’à 1
pointe, — Dans cette partie, un peu penchée en bas, le bord interne est un peu.
cilié. Appendice inférieur épais , ayant les trois quarts des supérieurs, =
carré, plus long que large, un peu rétréci à la base, très-largement, mais peu
profondément échancré au bout, dont les bords sont renflés, sans être munis
d’épines distinctes. Pieds tout noirs.
Ailes entièrement hyalines, larges; réticulation peu serrée, noïre, excepté Ian
|
|
|
des Gomphines. 591
côte qui cst finement jaune dans toute sa longueur. Triangle discoïdal traversé
par unenervule ; ailes supérieures: 14-15 antécubitales ; inférieures : 10 antécu-
bitales; 10-12 posteubitales aux quatre ailes; membranule toute blanche, assez
grande.Angle anal peu aigu, presque arrondi. Ptérostigma fin, noirâtre, ne surmon-
tant pas tout-à-fait 3 cellules.
Q Elle ressemble généralement au mâle. Voici les caractères qui résultent
d'une description sommaire que j’ai prise au British Muséum :
Taille de l'Æschna juncca, lèvre supérieure bordée de noir de tous côtés, et
presque divisée par un trait de même couleur; la bande noire transverse du
front braucoup plus large que chez le mâle, de sorte que le devant du front se
trouve noir, mais encore entouré de jaune de tous côtés, la bande noirâtre du
devant des ocelles plus large; l’occiput jaune en arrière seulement.
Ecaille vulvaire assez courte, noire, jaune à la base.
Aïles comme chez le mâle, excepté l'angle anal, qui est complètement
arrondi.
Patrie. Le nord de l'Inde; décrite d'après un mâle appar-
tenant à M. le capitaine Saunders et une femelle du British
Muséum.
. Cette espèce est remarquable, parmi celles de petite taille, par
son ptérostigma court et sa réticulation large,
109. CORDULEGASTER SAYI, De Selys.
CORDULÉ GASTER DE SAY.
Syn. Cordulegaster Sayi; De Selys, Syn. n° 106.
Dimensions. Longueur totale environ 60m
Abdomen id. 45
Aiïles id, 40
Ptérostigma 4 4/4
Voici la diagnose que j'ai prise de cette espèce : Taïlle de l'Æschna afinis.
o* Face et front jaunes, excepté le rhinarium, qui est noirâtre; bord de la
lèvre supérieure à peine brunâtre. Occiput et derrière des yeux comme chez
l'annulatus. Thorax à peu près de même (noir avec deux bandes en avant et
deux latérales jaunes et une troisième raie intermédiaire fine entre ces deux
dernières).
Abdomen noir, annelé de jaune comme chez l’annulatus , ayant également
sur les 2€, 3e, 4€, 5€, 6e segments un second anneau terminal; 10€ segment
avec une tache latérale jaune.
592
supérieurs n'ayant qu’une seule dent (interne , inférieure, située au me |
-environ) et l’inférieur étant à peu près carré, plus large que long. |
‘anneaux jaunes doubles de l'abdomen ne sont pas interrompus en dessus par M
Jl'arête dorsale. 10° segment jaune , avec deux taches brunes; les appendices ÿ
Re
Eos. De Seuvs Lonccuamps. —- Monographie
C (LC SN.
Les appendices anals se rapprochent beaucoup aussi du type et , les
Aïles étroites, hyalines; nervure costale très-jaune en dehors; ptérostigma 4
jaunâtre, long; les triangles discoïdaux traversés par une seule nervule; l'angle
anal des ailes inférieures peu proéminent; membranule grande, blanche; 18 %
-antécubitales , 11 posteubitales aux supérieures, L
Q Elle ressemble au mâle sous le rapport de la coloration, si ce n'est queles
anals jaunâtres ; la lame vulvaire courte, jaune à la base. 14 nervules antécu-
“bitales aux ailes supérieures.
Patrie. La Géorgie (Amérique septentrionale) d'après un
couple déposé au British Muséum.
Lorsque j'ai pris la courte diagnose que l'on vient de lire, je n'ai
pas douté qu’elle formât une espèce distincte de l'annulatus, bien
“qu’elle s'en rapprochät beaucoup par la coloration de la lèvre supé-
rieure, de l’occiput, la 5° raie latérale des côtés du thorax, les an-
neaux daubles de l'abdomen, la costale jaune en dehors, les ap-
pendices supérieurs du mâle avec une seule dent, et l'inférieur plus
large que long: enfin la lame vulvaire de la femelle jaune à la
base.
Si maintenant je cherche dans cette diagnose les caractères pro-
pres à isoler le Cordulegaster Sayi de l'annulatus, je ne trouve que
les suivants qui, par leur ensenible, paraissent suflire, étant con-
firmés par la différence de patrie.
1° La taille plus petite.
% Le front sans raie antérieure noire, (qui manque il est vrai
chez la variété immaculifrons de l'annulatus).
5° Ailes plus-étroites.
4° Ptérostigma proportionnellement un peu plus long.
50 Moins de nervules posteubitales aux supérieures,
6° L’écaille vulvaire plus courte.
7° Les appendices anals de la femelle jaunûtres. ’
C’est sans doute un nouvel exemple de ces espèces de l'Amérique M
du Nord, entièrement calquées sur un type européen.
RE mans mes +
des Gomyhines. 595
110. CORDULEGASTER ANNULATUS, Latr.
CORDULÉGASTER ANNpLÉ.
Syn. Æschna annulata ; Latr. n° 1. — Vander L. monog. n° 8. — Fonscol. Ann.
Dim.
Soc. Ent. VIT, n°8. — De Selys, Cat. 18.
Cordutia annulata; Samouelle, Nomencl.
Cordulégaster annulatus ; Leach — Stephens — Curt. — Evans— De Selys,
Monog. n° 1.— Id. Rev. ne 4,—Id.Synops.n° 107,
Cordylegaster annulatus ; Billberg. Enum.
Æschna lunulata ; Charp. Horæ p. 29.— Id. 1840, p. 119. tab, XXVI. ©" ©,
Burm. n°1. — Hagen, Prodr. n° 10.
Cordulegaster lunulatus ; Ramb. n° 2, — Hagen, Syn. n° 1.
Libellula forcipata ; Harris, tab. 23, f. 5 (Exclus. Syn.)
Libellula grandis ; Scopoli Entom. n° 677 (Exclus. Syn.)
Libellula Boltoni ; Donov. Nat. t. XII, p.450.
Æschna Oppermanni; Hansem. Mus. de Winthem.
Æschna Charpentieri ; Kolenati Meletemata Entom. fasc. V. 1846.
Cordulegaster Charpentieri ; De Selys. Rev. Od. p. 298.
Types. Race intermedius.
PET LT a LT LOT Te RS
Longueur totale d'15:76mm O0.72:89mm : 7 72-197 Q 80%
Abdomen 95-57 55-62 53-59 62
Appendices supér, 1 1/2-2 1 2 4/4 l1f2
Largeur de la tête 10 10 1/2 11 10-10 4/2 114/2
Aiïles supér. 43-45 47-50 45-48 1/2 54
— infér. 43-45 47-50 44-47 54
Largeur de l’aile supér. 9 9'4/2-11 10 15
— — infér. 11-11 1/2 12 1/2-14 13 16
Ptérostigma des supér. 44/3 4 1/2-5 3 4/2 5)
_ des infér. 5 5-5 1/2 5 6 12
Lames vulvaires 8 1/2 11
o* Adulte. Face jaune à poils noirs; une raie noirâtre transverse, courte,
assez large, sur le haut du devant du front; rhinarium noir, formant une large
bande transversé, qui déborde légèrement sur le bord antérieur du nasus; lèvre
supérieure jaune, étroitement bordée de noir à la base et sur les côtés, mais
non en avant, le noir faisant une petite saillie au milieu n’atteignant pas le
bord. Lèvre inférieure et palpes jaune roussâtre; vertex et ocelles noirs; cette
couleur bordant aussi en dessus , d’une manière sinueuse, la base du front, et
descendant finement le long des yeux; occiput petit, jaune, surmonté d’une
\ Q Q ù . CAT. . RE
crète de poils jaunes ; il est renflé, surtout en arrière, où il est presque hivési-
nee “En. De ee Lovccnamrs. — Monogr
euleux, marqué d’un point noirâtre enfoncé. Derrière des Fes où
bande blanchâtre bordant les yeux vers les tempes.
Les yeux d’un vert brillant à l’état vivant.
Prothorax noir, bordé de jaune en avant et en arrière, où cette couleur
légèrement interrompue au milieu du bord.
Thorax velu , noir marqué de jaune ainsi qu’il suit : Deux bandes ARE 24
rales cunéiformes en avant, et deux bandes obliques isolées égales de chaque 41
côté, la dernière non terminale. Entre ces bandes on voit une ligne divisée
en deux ou trois taches, ou entière; . il existe aussi un point huméral
supérieur, un point aux attaches des ailes, une tache intéralaire entre chacune
des ailes, double entre les inférieures ; enfin l'articulation basale des pieds et la
poitrine sont marquées de jaunâtre.
Abomen cylindrique; rétréci entre le 2€ et le 6e segment, un peu élargi entre
ne - les 7e et 8e, noir luisant, anneléet taché de jaune ainsi qu'il suit : 1# segment
avec un demi-anneau interrompu avant la fin; 2° avec un anneau dorsal assez
re large médian en dessus, devenant basal sur les côtés, comprenant les oreillet-
| tes qui sont médiocres, denticulées de noir au bout, et un second anneau ter-
minal interrompu par l’arête et parfois sur les côtés; 3e, 4€, 5e, 66 avec un an-
| neau médian médiocre, et un postérieur étroit, divisé en deux par l’arête dor-
sale, qui reste noire; ces anneaux n'existent pas en dessous des segments; 7° et
8e ayant l’anneau un peu plus rapproché de la base, plus interrompu au milieu,
l’anneau terminal nul au 8°; le 9e avec une petite tache basale latérale; 10°
tout noir, son bord postérieur un peu saillant et déprimé au milieu.
A ppendices anals noirs; les supérieurs un peu plus courts que le dernier seg-
ment, très-rapprochés à leur base, en forme de doloire, comprimés presque ver-
ticalement, un peu divergents ; la côte externe épaisse, presque droite ou un
peu sinuée ; le côté interne s’amincissant à la pointe qui est fine et aiguë, et ce
côté présentant à son premier quart une forte dent penchée vers le bas eten
arrière; le bord se-dilate ensuite plus ou moins, et se termine avant la pointe
par une échancrure obtuse.
Appendice inférieur d’un tiers plus court que les supérieurs, presque carré,
plus large que long, un peu échancré au bout, les bords latéraux renflés; rele-
vés en pointe à leur extrémité.
Pieds tout noirs.
Ailes hyalines, souvent un peu salies. Réticulation noire, costale jaune en
dehors ; ptérostigma long, mince, noirâtre , surmontant environ quatre cellules;
membranule assez grande, longue, blanchâtre; bord anal peu excavé; l'angle
presque droit. Triangle discoïdal des quatre ailes traversé par une nervule,
l'interne libre: 18-21 anticubitales aux supérieures, 13-15 aux inférieures, 15-
13 posteubitales aux quatre.
Q Ressemble au mâle pour la coloration, même pour celle de la lèvre supé-
les Gomphines. 595
rieure, mais l'abdomen est moins rétréci au milieu, les oreillettes très-rudimen-
taires.
.
Le bord vulvaire est prolongé en deux lames cornées noires, dépassant le
bout de l'abdomen de plus de 3 millimètres.
Elles prennent naissance à la base du 9€ segment, sont contiguës, creuses en
dedans, et finissant en pointe de manière à imiter la mandibule inférieure du
bec d’une Motacilla; elles sont appliquées contre le dessous de l’abdomen, dont
elles supportent les 9e et 10° segments, qui sont en quelque sorte mous, leur
partie dorsale étant d’une nature beaucoup moins écailleuse que celle des autres
… segments. La base de chacune de ces lames est marquée d’une tache dorsale ar-
rondie, jaune, qui, chez les exemplaires desséchés, devient souvent brune. Le
10° seoment est souvent marqué de jaunâtre sur les côtés.
Les appendices anals, d’un tiers plus courts que le dernier segment, sont
minces, cylindriques , bruns, à pointe aiguë noire, séparés par une forte protu-
bérance, velue de brun, qui termine l’abdomen.
Ptérostigma plus long, brun, surmontant souvent 5-6 cellules.
Les pieds diffèrent de ceux du mâle par les épines des tibias (Voir les carac-
tères du genre).
Races ET VARIÉTÉS. Les exemplaires du Midi de l’Europe diffèrent plus ou
moins de ceux du Centre et du Nord , en ce que le jaune occupe plus d’espace
sur les segments de l'abdomen, et en ce que le front est ordinairement tout jaune
sans raie transverse antérieure noirâtre.
J'ai désigné d’abord ces individus sous le nom d'immaculifrons , maïs leurs
caractères ne sont pas constants, et ils ne semblent pas différer autrement de
l’'annulatus , que les races méridionales de l'O. forcipatus ne diffèrent de ce
dernier.
Voici les caractères des exemplaires méridionaux, mâles, les plus caracté-
risés : Le front est tout jaune, sans raie antérieure transverse; le noir qui borde
le haut de la lèvre supérieure ne descend pas sur les côtés; la bordure blan_
châtre, derrière les yeux, est plus large; les anneaux jaunes de l'abdomen sont
plus larges, et aucun n’est interrompu par une arête dorsale noire; celui du 8°
est très-élargi sur les côtés ; la tache latérale du 9€ plus grande, et un point la-
téral jaune analogue au 10e. Chez quelques exemplaires, on voit un vestige de
tache noire au front; chez d’autres , l’arête dorsale à l’anneau du 8e segment, est
finement noire.
Les femelles diffèrent surtout des individus du Nord, par la grande largeur
des anneaux jaunes médians de l'abdomen qui, aux 2°et 3 segments, commu-
niquent souvent sur chaque côté avec l’anneau final, de manière à isoler une
tache noire dorsale, arrondie en avant, pointue en arrière sur le 2e; pointue des
deux côtés sur le 3e; le 8e segment est variable quant à 1a dilatation de l’an-
neau , mais cet anneau est toujours très-interrompu en dessus par l’arête dor-
596
sale noire. Le front est très-rarement tout-à-fait sans tache; on en
rement un vestige. "AS
La bordure noire incomplète de la lèvre est comme chez le mâle. Les ailes
dans les deux sexes sont souvent plus salies (comme enfumées à leur extré-
mité).
Chez quelques individus, elles semblent plus étroites que dans le type et Lo
eostale est d’un jaune plus vif en dehors. \ Ré À
Je propose de donner le nom d’intermedius à des exemplaires très-singu- |
liers, qui ont été communiqués à M. Hagen, et qui, s’ils ne constituent pas une.
. ù espèce distincte, me semblent tout au moins former une race remarquable.
Ils viennent de Livourne et de Dalmatie; leur caractère le plus frappant se- …
rait dans la lèvre supérieure qui, dans les deux sexes, est Zargement et égale-
ment bordée de noir de tous côtés, par conséquent même en avant, ce qui nese
voit chez aucun des nombreux exemplaires de l’annulatus que j'ai vus. Les poils:
de l’occiput sont bruns, et non jaunes.
Le mâle de Dalmatie, qui est plus petit que l’autre, a le front presque comme
les immaculifrons; l’autre couple porte la raie noire frontale, comme le biden-
talus.
Je ne trouve, du reste, aucune différence dans le dessin du corps, si ce n'est
que l'anneau jaune basal du 2e segment, qui est large, s’étend au milieu en ar-
rière plus qu'aux côtés. Quand il approche de cette largeur chez un vrai annu-
latus, il s'étend de côté pour rejoindre latéralement le jaune postérieur des
côtés.
C’est le contraire ici, du moins chez le mâle. Chez la femelle ce caractère est
moins marqué , mais encore distinct.
Cette femelle est énorme; aucune autre n’en approche, mais les lames vulvai-
res me semblent encore, malgré cela, proportionnellement plus longues que-
chez l’annulatus .
Les appendices anals supérieurs du mâle ne sont nullement échancrés en de-
dans, au bout de leur dilatation, qui est moinüre. Ils sont en tout moins épais,
plus effilés. Sous ce rapport, un mâle de Lunébourg s’en rapproche, ainsi qu'un
autre de Pises, mais ces exemplaires n’ont pas la bordure noire complète de la
lèvre qui caractérise l’intermedius.
L'appendice inférieur, chez cette race, n’estpas échancré au bout.
M. Hagen a figuré les différentes variations de forme dans les appendices, qui
lui font supposer que l’intermedius n’est pas une espèce distincte.
La lèvre est, chez l’intermedius, colorée comme chez le bidentatus; il en est
de même de la bande frontale quand elle existe. |
Il faut supprimer ce que j'ai dit dans la Revue des Odonates du prétendu
Cordulesaster Charpentieri (Æschna Charpentieri , Koletrati), du Caucase.
Un exemplaire mâle, reçu de Trébizonde, ne diffère en rien de l'annulatus |
de Belgique. Ce C. Charpentieri doit être seulement un exemplaire un peu plus
+
des Gomphines. 597
jeune, chez lequel l'extension de la couleur jaune sur plusieurs segments est
assez grande.
Patrie. Se trouve dans la plus grande partie de l'Europe en
mai, juin , juillet et août selon le climat, mais dans certaines loca-
lités boisées et restreintes.
Il semble cependant exclu de l'Est et du cercle polaire. Observé
en Scanie; Angleterre (en juillet); Ecosse; Irlande; Belgique,
assez commune dans les bois humides du 15 mai à la fin de juin;
France; Pyrénées ; Suisse; Allemagne ; M. Hagen ne l’a pas ob-
servé en Pologne, et on ne le signale pas non plus en Russie.
Il se trouve au contraire dans l'Asie mineure près du fleuve Cyrus,
au-delà du Caucase et à Trébizonde,
La variété, plus ou moins 2mmaculifrons, se trouve dans le midi
de la France (1), en Espagne, en Italie, en Autriche, (même en
- Afrique à Tanger, d’après une étiquette du Muséum de Paris).
La race intermedius serait de la Toscane (Livourne) et de la Dal-
matie,
M. Hagen croit que la larve décrite par Scopoli appartient à une
Æschne.
111. CORDULEGASTER MACULATUS, De Selys.
CORDULÉGASTER MACULÉ.
| Syn. Cordulegaster maculatus; De Selys , Syn. n° 108.
Æschna obliqua var. A ?; Say. Journ. Acad. Phil. vol. VIII, n° 8 var. À.
1839.
hDimensions, Longueur totale environ 757%
Abdomen id. 58
Ailes id, 50
Ptérostigma 4 1f2
o* (Inconnu). Voir plus bas la note.
Voici la diagnose de la femelle :
RARE LAN 2 LE ECRIRE SN RER EEE AE M CO EE EER ET ER REN à Une,
(1) Je l’ai prise très-communément cette année (1857) à Biarritz près de
| Bayonne, à la fin de juillet et au commencement d'août, sur les places maréca-
| geuses; aux Eaux bonnes, quinze jours auparavant, javais pris la race septen-
| trionale.
|
| 77
598 Eow. De Sezvs Loxccaamps. — Monographie :
Taille du C. annulatus. s
© Jeune. Face jaunâtre ; lèvre supérieure un peu bordée de brun de tous côtés: |
occiput brun, non renflé, cilié., Rhinarium ? |
Thorax à peu près comme chez le bidentatus (noir avec deux bandes cunti-
formes en avant et deux latérales jaunes, ces dernières sans raie intermédiaire)
Abdomen avec des demi-anneaux jaunes doubles, un à la moitié, l’autre à la”
fin des 3€ ,4e, 5°, 6e segments, mais ces anneaux réduits chacun à deux taches
supérieures, séparées par l’arête dorsale; la tache de l’anneau médian arrondie
en arrière, les finales arrondies en avant.
Lames vulvaires très-longues, jaunâtres, brunes au bout.
Fémurs bruns, le reste des pieds noirâtre.
Ailes hyalines; 21 antécubitales et 14 posteubitales aux supérieures; costale
roussâtre ; membranule blanchâtre; ptérostigma jaune.
Patrie. Une femellé de la Géorgie (Amérique du nord) dé-
posée au British Muséum.
Cette espèce parait représenter aux Etats-Unis le bidentatus d'Eu-
rope, comme le C. Sayi y reproduit l'annulatus ; elle se rapproche
en effet de la femelle du bidentatus par la lèvre supérieure entourée
de brun; l’occiput brun, non renflé; le thorax sans troisième raie
Jatérale intermédiaire ; la lame vulvaire très-longue ; la nervure cos-
tale nullement jaune.
Les différences suivantes séparent le maculatus du bidentatus :
1° Absence de raie noire antérieure sur le front.
2 Tour de la lèvre supérieure brun (noir chez le bidentatus). 1
3° L’anneau médian des %°, 4°, 5°, 6° segments réduit à deux
taches dorsales arrondies. _
4° La présence d'un second demi-anneau semblable postérieur «
aux mêmes segments. |
5o Lames vulvaires jaunâtres , brunes au bout (toutes noires
chez le bidentatus).
6° Fémurs bruns (noirs chez le bidentatus).
7° Costale brune (noire ou liserée de jaune chez le bidentatus).
8 Ptérostigma jaune (noir chez le bidentatus).
9 91 antécubitales (18 chez le bidentatus).
Comme l’exemplaire est très-jeune, il est possible que chez l'a-
dulte , les différences de coloration mentionnées aux numéros 1°,“
2, 5°, 6°, 7°et 8 viennent à disparaître, mais les caractères den
l'abdomen (n° 5 et 4) feront toujours reconnaitre le maculatus. |
Reste à savoir si la forme des appendices anals du mâle est ana-
des Gomphines. D99
logue à celles du bidentatus; a priori, j'oserais presque l’affirmer.
N. B. C'est peut-être ici qu'il faut rapporter la variété A. de
VÆ. obliqua de Say, signalée ainsi : « Série dorsale (jaune) de
l'abdomen nulle; une série latérale de taches jaunûtres foncées,
oblongues , subtriangulaires.
Un mâle envoyé par le D° Harris. »
112. CORDULEGASTER BIDENTATUS, De Selys.
CORDULÉGASTER BIDENTÉ.
Syn. Cordulegaster bidentatus ; De Selys. Ann. Soc. Ent. de France, avril 1845.
— Id. Bullet. Acad. Brux.1843.— Id. Rev. Odon.
n° 2.— Id. Synops. n° 109.
Cordulegaster annulatus ; (Pars) De Selys, Monog. Libell. Eur.
Cordulegaster pictus ; De Selys, Synops. Gomp. n° 114 (Race).
Types. Race pictus.
Re DR. HR Re,
Dim. Longueur totale o" 65-7408 © 74m o" 712% © 78-82
Abdomen 50-56 55 55 57-62
Appendices supér. 2 1/5 1 2 1/2 1 4/5-1
Largeur de la tête 9 4/2-10 11 11 11-11 1f2
Aile supér. 42-45 49 47 50-52
— infér. 42-45 49 47 50-51
Largeur de l'aile supér. 8 4/2-9 1/2 10 4/2 10 11
— — infér. 11 1/2-12 4/2 14 42 4/2 15
Ptérostigma des supér. 3 1/2 3 3/4 3 4/3 3 4/2-4 1/3
— des infér. 3 5/44 4 4 4 4/2-5 1/4
Lames vulvaires 9 4/2 9 4/4-10
Comme cette espèce ressemble infiniment à l'annulatus type, du nord de
| l'Europe, on la distinguera plus aisément en signalant les différences.
_ go 1° La raie noirâtre du front est un peu plus longue et très-constante, un
peu relevée en pointe aux deux bouts ; elle est en tous cas limitrophe de la crète
|
| frontale, tandis que chez l’annulatus elle est placée un peu plus bas.
L’excavation du front est d’ailleurs un peu différemment construite ; la base
du front devant les ocelles est moins bordée de noir,
29 La lèvre supérieure est toujours notablement bordée de noir sur les côtés,
et le devant est également bordé de noir très-légèrement.
3° Le petit trianglo formant l’occiput en avant, est noirâtre, surmonté d’une
crète de poils mélangés de noirâtre et de cendré jaunâtre ; cet occiput n’est vési-
|
|
600 Eou. De Secvs Lonccnawps. — Monographie
culeux ni en avant ni en arrière, mais de ce dernier côté il est comme chez l'an:
nulatus, jaune avec un point noir enfoncé.
4° La ligne jaune entre les deux bandes latérales du thorax est nulle ou très
interrompue (réduite à une tache supérieure chez la femelle).
5° Quoique les anneaux médians jaunes soient étroits, ceux des 7° et 8° seg-w
ments se voient constamment en dessous. Le 10° segment a un point jaune de
chaque côté; les 2°, 3° et 4° segments ont de chaque côté une ligne jaune étroite |
transverse finale, interrompue à l'arête, qui figure le second anneau de l'annu-«
latus, mais ce vestige est tout-à-fait nul sur les segments suivants. ;
6° Les appendices anals supérieurs sont notablement éloignés l’un de l’autre, “
et plus étroits à leur base. Outre la dent interne submédiane, qui est un peu plus
éloignée de la base (étant presqu’au milieu), ils ont, vers le premier quart, une î
seconde dent externe latérale, également penchée vers le bas et en arrière, de
sorte que, de profil, on voit à la fois ces deux dents. |
L’appendice inférieur, conformé d’une manière analogue à celui de l’annula-
tus, est plus long,-arrivant aux trois quarts des supérieurs, done plus long que "
large, et un peu rétréci à son extrémité, qui n’est pas visiblement échancrée.
70 La nervure costale est à peine jaune en dehors,
Le ptérostigma est plus court; la grande cellule près de la membranule sem-
ble presque toujours divisée en trois, rarement en quatre cellules. Chez l'an-
nulatus elle l'est ordinairement en cinq.
Q Elle diffère de l'annulatus comme le mâle :
1° (Voir ci-dessus n° 1). 1
20 La lèvre supérieure toujours largement bordée de noir de tous côtés,
même en avant, de sorte que le prolongement médian de la base la coupe en
deux, en atteignant le noir du devant. (Dans la Revue des Odonates il est im-«
primé par erreur lèvre inférieure).
4° (Voir ci-dessus n° 4). |
5° Coloration de l'abdomen comme le mâle, mais différant beaucoup de l’an- ,
nulatus par l'absence de taches jaunes à la base des lames vulvaires, et par la
forme de l'anneau très-interrompu du 8° segment, qui ne consiste qu’en deux
lignes étroites jaunes. Le bord postérieur de ce dernier segment éeailleux n’est
pas sillonné longitudinalement et prolongé, mais assez subitement rentré en
dedans. |
69 La nervure costale est noirâtre en dehors, ou seulement à peine et finement
jaunâtre entre le nodus et le ptérostigma; ce dernier plus court et noirâtre.
Race : Cordulegaster pictus, De Selys, Syn. Gomph. 1
o* Semblable au bidentatus type; les anneaux jaunes de l'abdomen à peine un #
peu plus larges, et celui du 3° segment rejoignant plus largement le jaune du
dessous vers la base. Les nombres sont : Ailes supérieures : 18 antécubitales; in-
férieures : 14 antécubitales; 14-17 posteubitales ; 4 cellules sous le ptérostigma.
des Gomphines. 60!
© Adulte. Elle ressemble excessivement, sous le rapport des couleurs, à la
femelle de l’insignis. Voici en quoi elle en diffère :
1° Le front un peu plus excavé, la bande transverse noirâtre do la crète an-
térieure plus large.
2° La lèvre inférieure largement bordée de noir de tous côtés, la virgule noire
médiane bien marquée, touchant la base.
380 L’occiput brun foncé en avant, à poils brun clairs; la tache blanchâtre du
derrière des yeux plus étroite,
4° Les deux bandes jaunes du devant du thorax plus étroites en avant, où
elles sont régulièrement cunéiformes (non arrondies en dedans).
La raie jaune intermédiaire des côtés est divisée en deux ou trois petites ta-
ches (ce dernier caractère est variable chez l’insignis).
50 La tache jaune latérale du 1° segment est beaucoup plus grande; les 2°,
8°, 4°, 5°, 6° ne diffèrent pas, si ce n’est que le 2° a une tache latérale terminale
assez grande, blanc jaunâtre, et qu'aux autres, le grand anneau jaune médian
est complet en dessous, où il passe au blanc jaunâtre et se rapproche oblique-
ment de la base. Aux 7° et 8° l'anneau ne diffère pas de l’insignis, il est seu-
lement plus large en dessous, où il occupe la moitié basale.
60 Les 9° et 10° segments mous, d'un brun roussâtre, ne diffèrent peut-être
pas à l’état frais, excepté par l'absence de tache jaune au 10°
70 Les lames vulvaires sont plus fortes, plus longues, et marquées chacune à
leur base d’une tache arrondie jaune roussâtre, comme chez l’annulatus.
80 Il y a plus de nervules antécubitales aux ailes supérieures (20-22) les au-
tres nombres ne diffèrent guère; 13-17 antécubitales aux inférieures, 14-17 post.
cubitales aux quatre; les triangles de deux cellules (trois à l’un des supérieurs);
le ptérostigma est plus long; le liseret jaune de la costale plus mince.
T1 résulte de la comparaison établie ci-dessus, que le pictus femelle semble par
son dessin, intermédiaire entre l’insignis et le bidentatus. Voici en quoi il diffère
de la femelle de ce dernier : La bordure noire de la lèvre supérieure n’est pas si
large sur ses côtés; l'occiput, vu antérieurement, semble plus renflé en demi-
cercle, les poils qui le surmontent plus roussâtres; les anneaux jaunes de J’ab-
domen beaucoup plus larges en dessus, et complets en dessous; l’écaille vul-
vaire un peu plus longue, marquée de deux taches jaunâtres à la base; la costale
liserée de jaunâtre en dehors.
S'il s’agit de la séparer de la femelle de l’annulatus type, nous citerons son
front moins excavé, l’occiputnon vésiculeux , sa lèvre inférieure bordée de noir
de tous côtés (cependant le caractère de la lèvre serait nul en ce qui concerne la
race de l'annulatus nommée intermedius). La raie jaune latérale intermédiaire
du thorax réduite à deux vestiges; la grande largeur des anneaux jaunes de
l'abdomen, complets ; l’écaille vulvaire plus longue ; le ptérostigma plus court.
Je no pense pas qu'une confusion soit possible avoc les autres espèces.
602 Eov. De Seys Loxccnamps, — Monographie
Patrie. J'ai découvert la race de l’Europe centrale, qui forme
ie type, dans les bois secs et montagneux en Belgique, à Colonster
prés de Liége.
Elle se trouvait sur le bord des ruisseaux et des chemins à la fin
de juin , en même temps que la Melitea maturna.
Elle vole lentement, en planant, comme l’annulatus.
Elle a été retrouvée depuis dans les Pyrénées (1), dans le duché
de Nassau à Wiesbaden (M. Bekker), près de Bonn (M. Casparyÿ)
et de Vienne en Autriche. Son habitat est sans doute plus étendu,
mais elle aura peut-être été plus d’une fois confondue avec l’an-
nulatus , à laquelle elle ressemble à s’y méprendre, bien qu’elle
en soit certainement distincte. |
La race méridionale pictus, que j'avais soupçonnée à tort pro-
venir de l'Inde, d’après une femelle type, se trouve dans l'Asie
mineure à Brousse , d’après un couple déposé au Musée de Vienne.
Le mâle de cette race ne présentant aucun caractère qui le sépare
spécifiquement du bidentatus , je me suis rallié à l'avis de M. Hagen,
qui n’admet pas le pictus comme espèce.
Ce n’est donc qu’une race méridionale, plus largement jaune,
comme on en voit chez l’annulatus, différence qui n’est vraiment
sensible que chez la femelle, où elle se marque par les larges an-
neaux Jäunes de l’abdomen , la nervure costale liserée de jaune en
dehors, et les deux taches basales jaune roussâtre des lames vul-
vaires.
(1) J'avais d’abord connu cet habitat par M. Castex, d’Argèlez, qui m'avait |
envoyé un exemplaire des environs du Pic du Midi; mais cette année (1857) j'ai
retrouvé l'espèce aux Eaux bonnes (Basses Pyrénées) ; elle y était assez com-
mune à la fin de juin et au commencement de juillet, en même temps que l’an-
nulatus. Elle volait sur des filets d'eaux très-faibles, qui coulent sur les côtes ra-
pides , près du village. J'ai vu la femelle déposer ses œufs au milieu des herbes,
dans un terrain un peu marécageux mais à peu près dépourvu d’eau, ce qui prouve
que la larve peut vivre presque sans eau, ce qui n’est pas la même chose pour
la plupart des Æschna, dont je n’ai trouvé en effet aucune espèce dans la même
localité.
des Gomphines. 605
115. CORDULEGASTER INSIGNIS, Schneid.
CORDULÉGASTER INSIGNE,.
Syn. Cordulegaster insignis ; Mus. Berlin, Hagen ; Schneider Gaz. Ent. Stettin.—
De Selys, Rev. Odon. p, 296. — Id. Syn. Gomph.
n° 110.
Dimensions. Longueur totale EL AGTT ER Q 75-81"
Abdomen 57-58 57-62
Appendices supérieurs 2 D
Largeur de la tête 10 1/2 11-12
Aile supérieure 47 48-51
— inférieure 46 47-49
Largeur de l’aile supér. 10 11
+” —-infér, ï 13 12
Ptérostigma des supér. 3 1/2 3 1/24
— des infér. + 4-5
| Lames vulvaires 7 i2-8
| Cette espèce a presque les formes du bidentatus, avec la coloration de Ia va-
riété méridionale de l’annulatus, mais encore plus largement jaune.
Voici en quoi elle diffère de l’annulatus méridional :
o" 1° Le front à peine excavé, toujours jaune, sans raie antérieure noirâtre ;
celle de sa base presque nulle.
2° Lèvre supérieure très-lésèrement bordée de brun en avant, sans virgule
médiane basale colorée.
3° L’occiput est jaune, globuleux, renflé en avant et en arrière comme chez
l'annulatus, mais surmonté d’une crète de poils jaunes plus courts. La partie
blanc jaunâtre inférieure, des côtés des yeux en arrière, plus large.
49 La raie jaune intermédiaire, entre les deux larges bandes obliques des cô-
tés du thorax, réduite à une ligne fine supérieure, plus ou moins interrompue
(comme chez le bidentatus). Les deux bandes jaunes du devant du thorax sont
un peu plus larges en dedans intérieurement. -
5° L’abdomen est moins épaissi avant son extrémité. Les anneaux jaunes des
3°, 4° et 5° segments plus larges, occupant environ leur moitié médiane; aux 6°
et 7° l'anneau jaune a la même dimension qu’aux précédents, mais il est fourchu
en arrière sur le dos, et rétréci sur les côtés aussi en arrière, de sorte qu’il se
termine en deux petites pointes jaunes; au 8° l’anneau est régulier, non rétréci
eur ses côtés, droit en arrière, plus rapproché de la base que du bout; aux 9° et
604 Eos. De Secxs Lonccnamps. — Monographie
10° les taches latérales jaunes irrégulières des côtés (une ou deux au 9°; ne au
10°) sont plus grandes , mieux marquées.
5 Les appendices anals ont à peu près la forme de ceux du bidentatus, les
supérieurs étant écartés dès leur base et munis en dessous de deux dents. Ils
sont noirs, bruns au bout, et l’inférieur est aussi long que large.
Les aïles sont comme chez le bidentatus; le ptérostigma étant plus court que
chez l'annulatus, et le grand espace près de la membranule des inférieures di-
visé en trois cellules seulement, Il y a 15-18 antécubitales aux supérieures, 13
aux inférieures; 11-13 posteubitales aux quatre. Le triangle des supérieures est
divisé en deux, suivi de 3, puis de 2 rangs de cellules ; celui des inférieures li-
bre (divisé en deux à une aile chez l’un des deux mâles). L’extérieur de la cos-
tale très-liseré de jaune.
Q Elle diffère comme suit de celle de l’annulatus : 1° Ia raie noïrâtre du som-
met du front très-fine et très-courte; le front moins excavé, la raie basale noire
devant les ocelles presque nulle,
20 La lèvre supérieure finement bordée de noirâtre, même en avant (avec la
virgule médiane plus mince).
3° L'occiput et le derrière des yeux (voir Ie mâle).
40 Le thorax (voir le mâle).
5° L’abdomen (voir le mâle),
6° La base des valves vulvaires brun foncé (chez l'annulatus elles sont mar-
quées chacune d’une tache jaune).
Les ailes sont un peu plus larges, à ptérostigma plus court, la costale plus fi-
nement jaunâtre en dehors. Il y a 18 antécubitales aux supérieures , 13-14 aux
inférieures ; 14 (12) posteubitales aux quatre. Les triangles divisés en deux aux
quatre ailes, (en 8 cellules à une aile chez un exemplaire).
Comparé à son proche voisin le bidentatus, l'insignis en diffère : le mâle par «
la lèvre supérieure moins bordée de noir, le point médian oblitéré, le front
moins excavé, sans raie brune antérieure; l’occiput jaune, globuleux; les deux:
bandes jaunes du devant du thorax plus larges; les anneaux larges jaunes de
l'abdomen; les dents inférieures des appendices un peu plus fortes; la costale
plus jaune en dehors. La femelle s’en distingue par la lèvre supérieure beaucoup
moins bordée de noir, la virgule médiane plus petite, le front moïns excavé, à
raie noirâtre antérieure très-mince et courte ; sa base, contre les ocelles, moins «
noirâtre ; l’occiput jaune, globuleux ; les deux bandes jaunes du devant du tho-
rax plus larges; les anneaux jaunes de l'abdomen larges, la costale jaune en
dehors.
Les jeunes, dans les deux sexes, ont le jaune de l'abdomen et du thorax un
peu plus étendu, et les traits transverses postérieurs jaunes des 4°, 5°, 6°, 7° ÿ
segments bien marqués ; ils sont oblitérés chez les adultes.
À
à
À
des Gomphines. 605
Patrie. Décrite d’après deux mâles et deux femelles de Syrie
(Musée de Berlin) et une femelle prise à Kellemisch (Asie mineure)
par M. Loew, cette dernière déposée dans la collection de M.
Schneider à Breslau.
L'insignis est très-voisin du bidentatus (race pictus , voir cette
espèce.)
114. CORDULEGASTER SIEBOLDII, De Selys,
CORDULÉGASTER DE S{EBOLD.
Syn, Cordulegaster Sieboldii ; De Selys, Syn. n° 412.
Dimensions. Longueur totale Q°" 94"
Abdomen 72
Appendices supérieurs 2
Largeur de la tête 14
Aile supérieure 62
— inférieure 60
Largeur de l’aile supér. 12
— inférieure 16
Ptérostigma des supér. 4 1/2.
— des infér. 5 1/4
Lames vulvaires 10
d' (Inconnu).
Q Formes et coloration générales du C. bidentatus, mais taille énorme.
Lèvre inférieure et palpes roux jaunâtre clair, à poils de même couleur; mâ-
choires roussâtres, mandibules noires, la base avec une tache rousse, Lèvre su-
périeure jaune , bordée et traversée de noir, la bordure antérieure très-large,
Rhinarium noirâtre ; nasus jaune, largement bordé de noir en avant, Front à
villosités noires, très-excavé en demi cercle, à crète saillante, noirâtre, avec
une raie transverse jaune clair, en dessus, contre le bord supérieur, ne dépas-
sant pas l'échancrure de côté; vertex et ocelles noirs; les yeux assez gros, bien
contigus, brun noirâtre; derrière des yeux et occiput noirs; ce dernier très-peu
-renflé, avec une crète de poils noirs,
Prothorax noirâtre, sans taches,
Thorax noir, à villosités brunes, marqué de jaune ainsi qu'il suit : deux taches
oblongues cunéiformes sur le devant, un peu arrondies ct plus larges en haut
près des sinus, où elles se rapprochent, minces et écartées en avant ; deux ban-
des assez larges sur les côtés, sous chacune des ailes, la postérieure ne tou-
78
606 Eou. Dr Serys Eoxccnaurs. — Monographie
chant pas le bord final; pas de taches entre elles; une tache ronde intéralaire
entre chaque aïle, enfin un point jaune clair à l’origine de la costale, et du brun
à la poitrine.
Abdomen comprimé, plus épais aux extrémités, noix, annelé de jaune ainsi
qu'il suit : Un anneau médian au 2° segment , complet, étroit en dessus, s'élar-
gissant de côté, de façon à toucher la base ; 3°, 4e, 5°, 6°, 7e avec un anneau
étroit complet occupant le cinquième ou le sixième de la longueur des segments,
placé un peu avant la moitié, courbé vers la base sur les côtés, et divisé en
deux en dessus par l’arête dorsale finement noire; 8e de même, mais l'anneau
plus étroit et fortement interrompu par l’arête ; 9° et 10e noirâtres , ce dernier à
bord postérieur presque droit en dessus, couvert en dessous de poils jaune
roussâtre, ainsi qu’une forte protubérance finale qui termine l’abdomen.
Appendices anals plus courts que le 10e segment, égaux À la protubérance
qui les sépare, subcylindriques, brun noirâtre. Lames vulvaires fortes, plus
longue sue le bout de l'abdomen, noires, brunes à la base.
Pieds noirs ; onglets bruns au milieu.
Aïles hyalines, un peu lavées de jaunâtre vers la base et la côte, un peu salies
au bout; membranule grande, brun clair; ptérostigma noir, non dilaté, mé-
diocre, surmontant 5 cellules. Triangle des supérieures divisé en 4 cellules par
2 veines perpendiculaires et une basale ; celui des inférieures de 8 cellules;
triangle interne de deux cellules aux supérieures, où il est précédé de 3 nervules
médianes, libre aux inférieures, où il n’y en a que deux. Réticulation noire,
costale finement jaune clair en dehors. 27-28 antécubitales aux supérieures,
18-21 aux inférieures; 19 posteubitales aux quatre; 4 cellules puis 2 rangs après
les triangles.
Patrie. Le Japon, d'après un exemplaire femelle communi-
qué par le Musée des Pays-Bas.
J'ai dédié cette espèce au savant professeur , M. de Siebold, bien
connu par ses travaux sur la Faune et la Flore du Japon.
Ce Cordulégasier, le plus grand du genre , dépasse un peu en
dimensions le €. obliquus, dont il se rapproche par la rétieulation …
compliquée des triangles ; mais il en diffère totalement par la forme
de locciput, les taches de l'abdomen en anneaux, etc.
Par l’ensemble des formes et de la coloration, il ressemble beau-
coup au contraire au bidentatus.
Il s’en distingue, ainsi que des espèces voisines, par la taille
énorme , la lèvre plus largement bordée de noir en avant, le front
tout noir, Cxcepté une raie supérieure jaune courte, la membranule
noirâtre et les triangles plus réticulés.
des (romphines. 607
Je suppose que le mâle a, comme eux, deux dents à ses appen-
dices supérieurs.
115. CORDULEGASTER DORSALIS, Hagen.
CORDULÉGASTER DORSAL.
Dimensions. Longueur totale Q76mn
Abdomen 58
Fémur postérieur 10
Largeur de la tête 11
Aiïle supérieure 50
— inférieure 49
Largeur de l'aile supér. 11
— — infér. 14
Ptérostigma des supér. 3 4/2
— des infér, 4 1f2
Lames vulvaires 10
o* (Inconnu).
© Jeune. Formes analogues au bidentatus.
Lèvre inférieure et mâchoires olivâtre ou jaunâtre terne, à poils de même cou-
leur; mandibules roux jaunâtre. Lèvre supérieure jaunâtre, largement bordée de
brun olivâtre, avec une virgule médiane enfoncée. Rhinarium brun olivâtre; nasus
et front jaunâtres, ce dernier ayant une bordure basale brun olivâtre, et l’appa-
rence d’une bande transverse grise , large, en avant. Vertex noir, brun roux en
arrière; yeux assez globuleux, bruns, peu contigus; occiput et derrière des
yeux jaunâtre pâle, ce dernier triangulaire en avant, renflé en arrière , surmonté
d’une crète de poils gris jaunâtre, serrés.
Prothorax olivâtre.
Thorax brun noirâtre, à villosités courtes, marqué de jaune ainsi qu'il suit :
Deux bandes médiocres sur le devant, à peine plus larges en haut, où elles
restent presque aussi distantes qu’en bas. Deux bandes plus larges sur chaque
côté, sous chacune des ailes, ne touchant pas le bord final; pas de taches entre
-elles;s une tache ronde intéralaire entre chacune des ailes, dont les attaches
sont olivâtres foncé, ainsi que la poitrine.
Abdomen très-comprimé, plus épais aux extrémités, brun noirâtre, à taches
dorsales uniques sur chaque segment, ainsi qu’il suit : 1% segment avec une ta-
che basale courte, et une latérale, aussi basale; 2° avec une tache latérale basale
contre les très-faibles vestiges d’oreillettes, et une grande dorsale, presque car-
rée, occupant le tiers médian; 3° avec une tache dorsale analogue, occupant la
608 Eox. De Sezys Lonccuamps. — Monographie
moitié médiane ; 4, 5°, 6° à taches dorsales médianes, diminuant graduellement
de longueur , et fourchues en arrière, à cause de l’arête dorsale brune. Au 7€ la
tache n’occupe plus que le quart médian, et se trouve tout-à-fait divisée par l’a-
rête en deux taches arrondies, contiguës; au 8 la tache est encore plus divisée
et courte, sous forme de raie transverse; au 9, il n’y a qu’une raie transverse
basale ; le 10° n’a pas de tache distincte.
Appendices anals (manquent). La protubérance finale, entre eux, est brun
clair, velue, subconique. Ecaille vulvaire dépassant beaucoup le bout de l’abdo-
men, jaunâtre à s& base, passant ensuite au brun clair.
Pieds assez longs, bruns; fémurs jaune olivâtre en dehors; onglets rous-
sâtres.
Aïles hyalines, assez larges; la base, jusqu'à la première nervule, lavée de
brun ochracé; cette nuance continuant, en s’affaiblissant , jusqu’au nodus. Mem-
branule grande, blanchâtre. Ptérostigma jaune pâle, grand, assez large, mais
non dilaté, surmontant 2 1/2 à 3 cellules; triangles discoïdaux de 2 cellules;
les internes, qui sont précédés d’une seule nervule médiane, et l’espace au
dessus libres. Réticulation noirâtre; costale finement brune en dehors; 18 an-
técubitales aux supérieures, 13-14 aux inférieures; 11-12 postcubitales aux
quatre.
Patrie. Sitka (Amérique russe), d'après une femelle du Mu-
sée de St.-Pétersbourg.
Cette espèce, très-remarquable, rappelle l'obliquus des Etats-
Unis par le derrière des yeux jaunâtre, et les taches dorsales de
l'abdomen, mais elle s’en distingue, au premier abord, par Pab-
sence de pointe médiane élevée à l’occiput, en avant, et par les
dessins du dos qui ne forment pas une raie interrompue, mais
seulement des taches dorsales médianes. |
Par la couleur du derrière des yeux et les taches dorsales uni-
ques, non en anneaux, elle diffère de tous les Cordulégasters autres
que l'obliquus.
En examinant avec attention l’occiput, derrière la crête de poils,
il me paraît voir le rudiment de la protubérance conique de l'obli-
quus, réduite à un renflement arrondi , de sorte que si le dorsalis
ne pouvait pas être adjoint à ce groupe, dont j'ai formé dans le Sy-
nopsis le S. G. Tæniogaster , il en serait du moins le plus proche
voisin,
des Gomphines,. 609
116. CORDULEGASTER OBLIQUUS, Say:
CORDULÉGASTER OBLIQUE.
Syn. Æschna obliqua ; Say, Journ. Acad. Phil. vol. VIII. n° 8. 1839.
Tœæniogaster obliquus ; De Selys, Syn. n° 113.
Cordulegaster fasciatus ; Ramb. n° 1. 1842.
Dimensions. Longueur totale g'_ 85m Le:
Abdomen 64 67
Appendices supérieurs 2 1
Fémur postérieur 9 9
Largeur de la tête 11 1/2 12
Ailes 54 60
Largeur de l'aile supérieure 11 1/2 12 fa
— — inférieure 14 16
Ptérostigma des supér. 5 afe 5 4/2
— des infér. 6 6
Lames vulvaires :
. © ÿ' Face haute; front étroit, profondément échancré en demi-cercle dans toute
sa largeur,
Lèvre inférieure jaunâtre, le lobe médian étroit, profondément divisé; lèvre
supérieure jaune verdâtre, finement noirâtre à sa base, légèrement bordée de
| roussâtre en avant seulement, avecune petite virgule enfoncée de même couleur.
Rhinarium noirâtre ; nasus roux jaunâtre, bordé de noirâtre en avant, contre le
rhinarium , excepté au milieu. Front roux-brun, avec une bande transverse en
avant noire, large, ne laissant contre le nasus qu’une raie étroite rousse, et une
| bande basale étroite, sinuée, noire, devant les ocelles. Vertex petit, assez renflé,
| noirâtre ; occiput jaunâtre-obscur, noirâtre au bout, formant un fort tubercule
très-élévé, presque conique, renflé, pointu, brièvement cilié de noïrâtre sur
ses côtés. Yeux se touchant à peine par un point; derrière de la tête jaunâtre
obscur, passant au brun vers le haut, qui est noirâtre, rugueux, presque épi-
-neux, contre les yeux.
+ Prothorax brun jaunâtre pâle, un peu marqué de noir sur ses bords.
Thorax brun foncé, à villosités longues, blanchâtres, ayant en avant deux bandes
“obliques, cunéiformes, jaune verdâtre, écartées en avant, où elles sont presque
pointues , et ne touchant pas le bord antérieur.
Les côtés avec deux bandes de même couleur, larges, surtout la dernière, et
| bordées de noir latéralement; ces bandes sont complètes et placées sous chacune
des ailes.
610 om. De Seuys Loxccuaurs. — Monographie |
Poitrine brun clair; espace intéralaire avec une tache jaune verdâtre, ronde;
entre les ailes supérieures, et une plus grande entre les inférieures.
Abdomen cylindrique, presque égal, à peine renflé à la base et avant l'extré*
mité, brun noirâtre, marqué de taches dorsales jaune pâle, ainsi qu'il suit : Uno!
bande dorsale étroite aux 2°, 3° et 4°, presque pointue en arrière, où elle touche
presque le bord; cette bande légèrement élargie au milieu à la rencontre de la!
1" suture; 5° de même, mais la bande plus étroite, plus courte, n’occupant q
l’arête, un peu plus élargie au milieu; aux 6° et 7° elle est réduite à la tache,
médiane, qui prend la forme d’une croix à branches courtes, pointues, exceptéi
la branche antérieure qui, en longeant l’arête touche la base. Au 8° la tachecru-"
ciforme est encore plus modifiée; ses branches latérales forment, en suivant la
suture, un anneau étroit, mais complet; les branches dorsales, au contraire, très=
larges, la postérieure tronquée à mi-chemin du segment, l’antérieure allant jus-
qu’à la base; 9e avec une tache basale transverse sur son premier tiers; 10° unh
peu plus court que le 9, roux obscur, à bord postérieur un peu émarginé, noi-|
râtre. Les côtés des 1 et 2° segments sont largement, ceux du 3° étroitement, jau-
nâtre pâle ; orcillettes petites, rondes, jaunâtre pâle, avec une dixaïne de petites”
dents et des rugosités noires. |
Appendices anals supérieurs noirâtres, de la longueur du 10° segment. Vus enu
dessus, ils sont peu écartés à la base, subcylindriques, villeux, finissant en»
pointe très-aiguë; le bord externe marqué d’un sillon. Vus de profil, on Sd |
çoit, en dessous, à peine à la base, presque dans l’intérieur du segment, un@
forte dent obtuse au bord extérieur, suivie immédiatement d’une dent plus ai
guë, à pointes recourbées en dedans ; cette dernière dent part au contraire d
bord interne; l’appendice semble droit, égal dans sa longueur, maïs le bout su
bitement coupé en biseau en dessous, de manière à former la pointe finale supés
rieure très-aiguë, |
Appendice inférieur ayant les deux tiers des supérieurs, presque carré, u
peu échancré au bout, jaunâtre, à bords noirâtres, renflés, un peu relevés e
baut sur les côtés, dont le bout porte deux ou trois dents obtuses.
Fémurs robustes, rugueux, mais non épineux, roux brun en dehors et à]
base ; l’intérieur et le bout noirâtres; tibias et tarses noirs.
Ailes larges, hyalines, à réticulation noire; costale finement jaune en dehor
ptérostigma mince, long, brun noirâtre, surmontant 5-6 cellules; triangle di
coïdal assez long , divisé par une ou deux nervules, suivi de 3-4 cellules, puisd
deux rangs ; triangles internes libres ; bord et triangle anals à peu près comm
chez le bidentatus, peu excavé, de trois cellules; membranule très-grandey
blanche, 26-27 antécubitales aux supérieures, 19-22 aux inférieures; 17-20 posts
cubitales aux quatre.
Q Elle ne diffère que fort peu du mâle. Le frontest en entier jaunâtre ; l'abdo=
men un peu plus épais et subcomprimé, n'a que des vestiges d'oreillettes j: les
des Gomphines. 614
taches dorsales des 5°, 6eet 7° segments plus longues, moins cruciformes, en un
mot, plus semblables à celles des précédents ; celle du 8° est épaisse, plus étroite
en avant, tronquée en arrière.
Les 9° et 10° segments courts, presque égaux, sont roussâtres , avec quelques
petites taches foncées , effacéos. Ils semblent avoir été moux à l’état frais.
Appendices anals noirâtres , moitié plus courts que le dernier segment, coni-
ques, très-pointus; écartés par un gros tubercule velu, conique, qui termine
l'abdomen.
Lames vulvaires jaunes à leur base, passant au brun, puis au noir à leur
pointe. Elles sont faibles, assez courtes, mais dépassent le bout de l'abdomen.
Pieds comme chez le mâle; moins de noir aux fémurs.
Aïles hyalines comme celles du mâle, mais le liseret jaune de la costale plus
élroit, nul à la base et au bout des ailes.
; Triangle des supérieures divisé en 4 cellules par deux nervules transversales
et une longitudinale ; l’interne des mêmes ailes de deux cellules ; le triangle des
inférieures de 2-3 cellules . l’interne libre.
Patrie. La Géorgie américaine, d'après un mâle de la collec-
tion de M. Hagen, etun autre du Musée britannique ; l'Amérique
septentrionale, F ne la femelle type du C, fasciatus (Rambur) , qui
faisait partie de la collection Serville; l’Etat d'Indiana , d'aprés le
mâle décrit par Say, qui ne diffère nullement des nôtres, si ce n’est
par sa taille (64*" environ) qui serait notablement plus petite, s’il
n’y a pas erreur de chiffre, Cependant il est bon de faire observer
qu'il dit que les pieds sont noirs, et que le dernier segment de
l’abdomen porterait une tache dorsale jaune carrée.
Cet auteur a indiqué brièvement, sous le nom de variété A :
« Série dorsale de l'abdomen nulle ; une série latérale de taches jau=
nâtres foncées, oblongues , subtriangulaires. » (Un mâle envoyé par
le D" Harris) un insecte qui appartient certainement à une autre
espèce, peut-être à mon Cord. macuwlatus ou aux Thécaphora.
GENRE X. — PÉTALIE (PETALIA , Hagen).
Tête transverse ; front large , aussi élevé que l’occiput, qui est presque droit ;
yeux contigus par un point. Lèvre inférieure plus longue que large, un peu
échancrée au bout. Antennes à soie articulée.
Abdomen noir, avec des taches dorsales séparées par l’arête. Pieds noirs, fé-
murs roux.
Ailes assez courtes, à réticulation serrée. Ptérostigma médiocre; membranule
| . e .. A ” LE VE
blanche; triangles discoïdaux de deux cellules, à côté supérieur une fois et un
Re te
612 En. De Secvs Lonccramrs. — Monographie
tiers plus long que l’interne; triangles internes libres. Le triangle anal de tro CR
cellules.
o* Appendices anals supérieurs plus ou moins semi-circulaires, dilatés en ù
dedans , non dentés; l’inférieur plus long que large, trifide. Tous les tibias se ne.
blables, ciliés des deux côtés. Des oreillettes au 2° segment,
Bord anal des secondes ailes excavé; quatre à cinq petites taches costales
brunes opaques équidistantes (dont une basale) à chacune des ailes.
Q (inconnue).
Ce genre extraordinaire est du Chili.
Il a d’abord été constitué par M. Hagen pour l'espèce à laquelle
nous réservons ce nom comme subgénérique. Depuis » M. Hagen!
et moi, avons distingué deux autres espèces, dont je propose de:
former un sous-genre particulier , sous le nom de Phyllopétalie. ;
La distinction de ces deux sous-genres est fondée sur la dimen:
sion du devant du front, la présence ou l’absence de petites feuilles
au 7° et au 8° segment , la dimension des pieds, la forme et la pro
portion des appendices anals du mâle, enfin la présence ou l'ab-
sence d’une tache apicale aux ailes. :
Les femelles des Pétalies sont malheureusement inconnues ; nous
ne savons done pas comment est conformée l’écaille vulvaire, qui
déciderait de la place définitive que doit occuper ce genre, car elle.
est très-différente chez les trois Légions des Fissilabiées.
Les Pétalies diffèrent des Cordulégasters par la grande dimens
sion du front, les ailes marquées de taches opaques ; les appendices
anals supérieurs des mâles non dentés, l’inférieur trifide, et les
tibias tous semblables, ciliés. #
$
à
« Antennes très-éloignées des ocelles, à article 1er très-court, peu visible; le
M. Hagen fait les remarques suivantes :
2° très-long, cylindrique, la soie grèle, un peu plus longue que le 22 article
articulée. L'article basal de la soie (le 3e) un peu plus long que le précédent ; 4
très-court; aussi long que le 5€; 6e un peu plus long, peut-être en existe-t-il un.
7°, Yeux longés en haut par une crète, très-échancrés en arrière. »
rer
SOUS-GENRE I. — PETALIE (PETALIA , Hagen).
Petalia, Hagen-De Selys, Syn. 1854. |
9" Front très large, échancré en haut, trois fois plus haut que le nasas, avec |
des Gomphines. 613
quatre taches jaunes en dessus. Lèvre inférieure plus grande, moins échan:rée,
L palpes plus courts. Bandes jaunes du devant du thorax cunéiformes; deux laté-
rales égales, plus longues; angle externe des sinus antéalaires déprimé, réuni.
Oreillettes petites, 8° et ge segments poilus en dessous, non dilatés en feuilles.
- Pieds courts; fémurs forts. Les taches costales brunes placées à la base, entre
… celle-ci et le nodus, au nodus , et enfin au ptérostigma ; la pointe des ailes sans
—… tache. Deux nervules transversales avant les triangles internes; secteur nodal
… non ondulé; ptérostigma noir, jaune au milieu; son côté interne traversant obli-
quement l’espace du dessous. Bord anal droit, à angle saillant. Membranule
longue.
Appendices supérieurs en feuilles courbées en dedans, insensiblement dila-
tés en dedans; l’inférieur moitié plus court, ses trois pointes à peu près égales.
L'espèce unique, P. punctata, du Chili, a la suture, l’appa-
rence et même la coloration de certaines Æschnes, dont elle se
distingue de suite par les taches costales des ailes, les yeux peu
contigus , et le front énorme.
M. Hagen constate :
« Que le lobe basal des mâchoires est allongé, la dent du bout trifide, et qu'il
y a en outre quatre autres dents. La langue est comme celle des Chlorogom-
phus, de même que la lèvre inférieure, mais l’article second plus élargi, à angle
externe en ellipse. »
La tête et le thorax sont très-velus, ce qui se voit, du reste, chez
plusieurs autres insectes du Chili, par exemple, l’Hemigomphus
molestus, la Cordulia villosa, etc.
117. PETALIA PUNCTATA, Hagen,
PÉTALIE PONCTUÉE.
Syn. Petalia punctata ; Hagen, De Selys, Syn. n° 114, ;
Dimensions. Longueur totale a 60m
8 Abdomen 46
Appendices supér. 3
— infér. 2
Largeur de la tête 9
— dufront 6 1/2
Fémur postérieur 6 4}
79
: Fi 1 :
614 Eox. De Seuys Loxccuamps. — Monographie OO
Aile supérieure 36 | "A
— inférieure 35
Ptérostigma des supér. 212
_ des infér. 3 SL
d' Adulte. Tête courte, plus large que longue: front presque’aussi large que
la tête, assez avancé , coupé en avant, très-grand, elliptique, échancré au mi-
lieu, aplati. Nasus plus petit que le front, largement échancré en avant. Lèvre
supérieure courte, très-large, à base rétrécie, les côtés ovales sans impressic a
Lèvre inférieure un peu plus grande, moins échancrée au bout, les lobes laté-
raux (palpes) plus courts que chez les deux autres espèces. +0
Lèvre inférieure et palpes roux jaunâtre, couverts de long duvet grisâtre ; 1è= |
vre supérieure brune, également velue, avec un gros point basal médian noirâ-
tre ; rhinarium brun foncé; nasus brun, avec une bande transverse basale de ta-
ches jaunes, occupant sa moitié supérieure, savoir : une tache médiane inter.
rompue au milieu, une latérale de chaque côté en avant, et une autre de chaque
côté, près des yeux, qu'on ne voit que de profil. Front brun jaunâtre, glabre et:
sans tache en avant, brun noirâtre avec quelques longs poils noirâtres en des-
sus, offrant deux taches longitudinales jaunâtres à côté de l’échancrure , et une:
arrondie jaune à ses deux coins externes. Vertex petit, peu visible, velu, en-
foncé, à ocelles en petit triangle. Les antennes assez latérales, sortant d'une
rainure enfoncée entre les yeux et le front. Occiput roussâtre en arrière, presque
nul en avant, où il ne forme que l'extrémité de la crète un peu relevée qui sé=
pare les yeux,son bord postérieur et celui des yeux garnis de poils roux, redres:
sés ; derrière des yeux roussâtre, finement bordé de jaunâtre en dessus le long
des yeux.
Prothorax brun, velu. 10
Thorax couvert de poils gris brun. Il est noir en avant et sur les côtés, ma
qué de jaune un peu verdâtre ainsi qu’il suit : Une tache cunéiforme courte,
assez large, pointue antérieurement, arrondie en arrière, sur chaque côté en
avant, entre le bord mésothoracique et les sinus antéalaires, que ces taches ne
touchent pas ; doux bandes étroites égales sur les côtés, isolées, droites; entre
elles une petite tache supérieure ovale; le dessous du thorax roux jaunâtre ; une
tache dorsale entre les ailes supérieures, et deux rapprochées entre les inférier *
res, Sinus antéalaires à angle externe déprimé, réuni. |
Abdomen cylindrique, assez mince , un peu renflé à la base, rétréci au 3€ seg-
ment, aminci à sa pointe, brun noirâtre, tacheté de jaune verdâtre ainsi qu'i
suit : une marque latérale, et une dorsale peu distincte au 1 segment; deux ta”
ches médianes arrondies en arrière, mais coupées droites en avant, à la suture
sur le 2e segment; ces taches sont bien séparées à l’arête et occupent le tiers
médian du segment. Le côté des oreillettes, qui sont arrondies, petites, mais sail= à
lantes, et une petite tache latérale terminale de même couleur, 3e, 4, 5e, 64 |
des Gomphines. 615
1° avec les deux taches médianes analogues, mais olivâtres obscur (probable-
ment changée par la dessication). Les côtés bruns, avec vestige d’une tache ba-
sale et d’une médiane allongée plus claire ; 8° brun noirâtre, avec les deux ta-
ches du dessus jaune verdâtre, plus courtes en arrière, un peu plus rapprochées
“de la base, et un peu plus sépardés par le noir de l’arête; 9€ sans taches, ex-
cepté deux points verdâtres près de la base aux côtés de l’arête; 10e un peu plus
court que le 9€; son tiers postérieur rabattu, verdâtre, excepté le bord extrême
qui est noir.
Les doubles taches médianes dorsales sont cerclées de noir, ainsi que les ar-
ticulations des segments.
Le dessous de l'abdomen est brun roussâtre, excepté les articulations qui res-
tent largement noirâtres; aux 7° et 8% segments il est très-velu.
Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le 10° segment, presque
glabres, noir luisant, régulièrement courbés en pince ovale, épaissis à la base,
formant graduellement en dedans une dilatation aplatie, penchée vers le bas,
“qui commence au 1° tiers, et ne finit qu’à leur extrémité, qui ést un peu tron-
quée, et légèrement relevée et renflée en dessus.
Appendice inférieur moitié plus court, jaune roussâtre, plus long que large,
creusé en dessus, terminé par trois pointes bien marquées. Ces pointes résultent
de ce que l’appendice est disposé en dessus de manière à être notablement four-
chu, et que du milieu de la fourche part, en dessous, une forte pointe intermé-
diaire un peu plus longue que les latérales.
Pieds courts ; fémurs robustes, roussâtres, bordés de noir en dehors à leur ex-
trémité, et garnis en dedans d’épines courtes ; noires; tibias et tarses noirs, épi-
neux. Les tarses postérieurs presque aussi longs queles tibias.
Ailes hyalines, lavées de brunâtre clair. Réticulation et costale noirâtres.
Chaque aïle porte quatre petites taches marginales opaques, d’un brun roussä-
tre, presque équidistantes, savoir : 1° une basale sur la 1'€ antécubitale, allant
de la nervure costale à la médiane, et touchant presque une nuance brune, opa-
que , qui se trouve à l'extrême base de l'aile, entre la costale et la membranule.
20 Une semblable, entte la basé et le nodus. 3° Une au nodus , un peu plus grande
“et moins arrondie, entre la costale et le secteur principal. 4° Enfin , une divisée
“en deux par le ptérostigma, consistant en un vestige interne, allant de la costale
|
|
|
|
|
|
|
|
| au secteur principal, et en un vestige externe très-petit, allant de la costale à la
médiane. Membranule longue, blanche, bien distincte. Ptérostigma jaune au
| milieu , brun à ses deux bouts, qui se confondent avec la tache marginale; assez
| petit, entre deux nervules noires, surmontant trois cellules et demie. Aïles pos-
térieures larges à la base et au milieu, à bord anal un peu excavé, formant un
angle presque droit; 15 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures; 10
| posteubitales aux quatre. Les triangles semblables aux quatre aïles; le discoïdal
allongé, à côté interne ayant à peine les deux tiers du supérieur et de l'extérieur
PAPER
te,
616 Eou. De Sezvs Loxccnawrs. — Monographie
qui sont égaux ; ce dernier un peu sinué en dehors. Le triangle divisé par ur
veine oblique, allant du côté supérieur à l'extérieur. Triangles internes petits, d
libres; 3 cellules postrigonales suivies de deux rangs. L'espace au-dessus me :
triangles est divisé par une nervule aux supérieures , libre aux inférieures. Deux
transversales dans l’espace avant les triangles internes; espace postcostal de.
deux rangs aux supérieures. Secteur nodal non ondulé.
Q (Inconnue).
Patrie. Le Chili, d’après le mâle type CHARS par M.
Hagen , indiqué d'Ouchacay.
Ses ailes avec quatre taches marginales brunes’, étant un fait jus
qu’ici unique parmi les Gomphines, il est inutile de chercher à
comparer davantage cette espèce avec celles qui pourraient lui res
sembler sous le rapport de la couleur du corps.
Il faut seulement ajouter que la face de la tête est développée
d’une manière insolite, et les yeux tout-à-fait transverses, assez
contigus. Par l’ensemble de sa réticulation, et par ses appendices\
anals , elle n’est pas sans analogie avec certaines Æschna, par
exemple ; Æ. quadrifida (voir Farticle de la P. apicalis et P. stic-
tica).
SOUS-GENRE II. — PHYLLOPÉTALIE (PHYLLOPETALIA), DeSelys.
Petalia (pars) Hagen in Litteris.
© Front non échancré par en haut; son dessus noir sans taches. Lèvre infé:
rigure moins grande, plus échancrée ; palpes plus longs. Raïes jaunes du devant
du thorax étroites, égales; deux raies latérales analogues. Angle externe dessi-
nus antéalaires libre, aigu. Oreillettes grandes; abdomen cylindrique, à taches
dorsales oblongues , jaunâtres, peu marquées; le 7° ou le 8° segment glabres en
dessous, dilatés en petites feuilles. Pieds médiocres, fémurs grêles. Les taches
costales brunes des ailes placées à la base, entre celle-ci et le nodus, au nodus, MM
au ptérostigma, et enfin une à la pointe des ailes. Une nervule transversale
avant les triangles internes ; secteur nodal ondulé. Ptérostigma brun, unicoloreÿ
bord anal excavé, à angle saillant.
Appendices anals supérieurs en feuilles peu courbées; l’inférieur plus long
que les supérieurs; sa pointe médiane mousse, beaucoup plus longue que les
deux latérales, qui sont aiguës.
J'ai établi ce sous-genre pour deux espèces du Chili : PA, sticticæ
|
des Gomphines. 617
et apicalis, qui diffèrent notablement de la punctata par la présence
d’une tache brune apicale aux ailes, le secteur nodal ondulé; le
front non échancré, moins grand, non taché en dessus ; les dessins
… du thorax et de l'abdomen ; la dilatation du 7° ou du 8° segment et
. les appendices anals.
Ces insectes ont une certaine ressemblance avee les Phenès et
Pétalures , par la coloration du corps et par la forme de l’appen-
dice anal inférieur. Les deux espèces , quoique semblablement co-
lorées, sont assez différentes de formes pour constituer deux
groupes.
4er GROUPE (P. stictica).
Une feuille étroite aux 7° et 8° segments de l’abdomen. Front très-large, le
double plus haut que le nasus; membranule très-petite,
Le front est intermédiaire entre celui de la punctata et de l’api-
calis. La feuille qui existe à deux segments rappelle, mais en très-
petit, ce qui se voit chez la Lindenia tetraphylla.
P. stictica.
2e GROUPE (P. apicalis).
Une feuille étroite au 8° segment seulement. Front médiocre, de la hauteur du
nasus. Membranule courte.
Cet insecte à un front presque normal; il diffère aussi du précé-
dent par la feuille qui manque au 7° segment. C’est la même diffé:
rence qu'entre les Ictinus et les Lindénies.
116, PHYLLOPETALIA STICTICA, Hagen.
si
PHYLLOPÉTALIE STICTIQUE.
Syn. Petalia stictica; Hagen in Lilteris.
Dimensions. Longueur totale ge OU
Abdomen 46
Appendices supér. 1
— infér, 1 5/4
618 Eox. De Secys Lonccnamrs. — Monographie
Largeur de la tête 9
— du front 6 4/5.
Fémur postérieur 8
Tibia postérieur 7
Aile supérieure 38
— inférieure 35 1/2
Largeut de l’aile supér., 8
— — infér. 9
Ptérostigma des supér. 3
— des infér. 3 1/2
o' Adulte. Tête courte, plus large que longue. Front presque aussi large que
la tête, assez avancé, coupé en avant, très-grand, elliptique, non échancré, un
pea bombé. Nasus plus petit que le front, largement évidé en avant; lèvre supé-
rieure très-large, courte, rétrécie à la base; les côtés ovales, avec une ligne
imprimée de chaque côté au bord antérieur. Lèvre inférieure et palpes comme
chez l’apicalis; antennes de même, ainsi que les yeux et l’occiput, mais les
yeux un peu plus bombes en arrière près de l’occiput.
Front noir en avant et en dessus, la fine erète antérieure olivâtre. Nasus
jaune , obscur aux bouts latéraux ; lèvres, bouche et derrière de la tête jaune de
cuir. La tête très-velue de noir, surtout l’occiput et la crète postériéure.
Thorax à peu près comme chez l’apiculis, brun, très-velu de gris noirâtre,
ayant en avant deux raies étroites, s’écartant antérieurement, et sur les côtés
deux raies étroites isolées, obliques, et entre elles une petite tache supérieure
blanchâtre, mal définie. Quelques marques intéralaires gris brun.
Abdomen conformé comme celui de l’apicalis, si ce n’est que le 7e etle 8° seg-
ments sont tous deux dilatés en lamelles sur les côtés et velus en dessous. Colo-
ration brun noirâtre, avec l'apparence d’une double bande dorsale jaunâtre ef-
facée, dans le genre de celle de l’apicalis, et des taches latérales basales jaunes
analogues, quoique plus petites.
Appendices anals (en mauvais état} dans le genre de ceux de l’apicalis; les
supérieurs courts, en feuilles à bout large, comme tronqué; l'appendice inférieur
d’un tiers plus long , aussi de forme analogue à celui de l’apicalis. La dent ou
pointe latérale de chaque côté moins aiguë ; le bout médian plus large, arrondi.
Parties génitales à peu près comme chez l’apicalis.
Pieds de même.
Aïles presque semblables , mais les taches un peu plus petites, surtout celles
entre la base et le nodus qui, aux inférieures, est réduite à un point, et la basale
qui ne va qu'à mi-chemin de la base à la première nervule , et n’est pas accom-
pagnée d’un petit espace noirâtre.
Les ailes sont un peu jaunâtres jusqu’au nodus, surtout à la base; iln'ya
qu'une seule rangée de cellules postcostales (deux chez l'apicalis). 12 antéeu-
4
des Gomphines. 619
… bitales aux supérieures, 8 aux inférieures ; 11-13 posteubitales aux supérieures»
9 aux inférieures ; 3 cellules postrigonales suivies de 2 rangs; une transversale
“ dans l’espace au dessus du triangle, une avant le triangle interne. Ptérostigma
“ surmontant environ deux cellules; son bord interne pas directement prolongé
jusqu’au secteur principal. Membranule blanche, courte, presque nulle.
nu :
Q (Inconnue).
Patrie, Le Chili, d'après un exemplaire de Valdivia, dans la
- collection de M. Hagen.
Cette espèce, qui est voisine de l’apicalis par les taches des ailes
et du thorax, et par la forme des oreillettes et des appendices anals,
en diffère surtout par sa taille plus petite , par le & segment dilaté,
par le front beaucoup plus large et élevé , le nasus échancré, et par
la tache basale des ailes plus petite.
Elle se distingue de suite de la punctata par les mêmes carac-
tères généraux que l'apicalis (voir l'article de cette dernière) et
notamment par la tache apicale des ailes, le dessin du thorax de
l'abdomen, la forme de celui-ci et ses appendices anals; mais elle
s’en rapproche davantage par sa petite taille et la grande hauteur
du front, et le nasus échancré.
119. PHYLLOPETALIA APICALIS, De Selys.
PHYLLOPÉTALIE APICALE.
Dimensions. Longueur totale 132
Abdomen 57
Appendices supérieurs 1 3/3
— infér. 3
Largeur de la tête 10
Largeur du front 5 4/2
Fémur postérieur 9 4/2
Tibia postérieur 7 4/2
Tarse postérieur 4)
Aile supérieure 43-45
— inférieure 40-42
Largeur de l’aile supér. 9-9 4/2
— = ‘1 infér. 11-11 1/2
Ptérostigma des supér. 3-3 1/2
— des infér. 31/2-3 3/4
620 Eou. De Seuvs Lonccnamps. — Monographie 4
o Adulte. Tête courte, un peu plus large que longue; front moitié moi n$
large que la tête, peu avancé, coupé en avant, petit, ovale, un peu bomt é,
Nasus aussi grand que le front, moins évidé en avant que chez la punctata. 1
Lèvre supérieure très-large, moins courte, à base rétrécie; les côtés ellip ie |
ques; une ligne imprimée moins marquée, de chaque côté au bord antérieur.
Lèvre inférieure plus échancrée au bout; lobes latéraux (palpes) plus longs. A5
tennes très-éloignées des ocelles ; article 1° très-court peu visible; 2° très-long Là
cylindrique; soie grèle, un peu plus longue que le 2e article, articulée; l’article.
basal de la soie (3°) un peu plus long que le 2€; les 49 et 5° très-courts, égaux; |
6° un peu plus long; peut-être y a-t-il un 7° article. Yeux courts, étroits, conti=.
gus pendant un espace très-court; très-évidés en avant, longés par une crète ps :
en haut et en arrière, avec une échancrure très-forte en arrière. Occiput trian-
gulaire.
Front noir en avant et en dessus, la base du dessus brun foncé; nasus jaune
pâle, brun au bout. Rhinarium brun foncé; bouche et lèvres jaune de cuir, 14.
lèvre supérieure largement bordée de brun noir en avant ; derrière de la tête 1
jaunâtre.
La tête revêtue de villosités noires, surtout la erète postérieure, Cils de l'oc-«
ciput grisâtres.
Prothorax très-court, brun. |
Thorax très-court, brun noirâtre, à villosités gris brun, les unes noirâtres,«
les autres plus claires, marquées en avant, de chaque côté, d’une raie étroite |
égale, jaune pâle, entre le bord mésothoracique et les sinus antéalaires, que ces \
raies ne touchent pas, et dont l’angle externe est libre, aigu.
Ces lignes s’écartent davantage l’une de l’autre antérieurement. Deux bandes
étroites, droites, isolées, égales sur les côtés, jaunes pâles, et entre elles un » |
petite tache supérieure ovale. L'espace intéralaire avec une tache entre les ailes
supérieures , et deux rapprochées , entre les inférieures.
Abdomen renflé à la base et aux trois avant derniers segments; le 7° dilaté en.
lamelle étroite sur les côtés, non velu en dessous. L’abdomen est brun noirâ”
tre, avec une bande dorsale jaune olivâtre, divisée en deux par l’arête dorsale: |
noirâtre; aux 3°, 4°, 5°, 6e, cette bande s’arrête aux deux tiers des segments, t
est croisée à la moitié par la suture médiane noïrâtre. Aux 1°* et 2° elle est pe 1
visible; aux 7° et 8° elle s'arrête à la suture ; aux 9° et 10€ elle est presque ob
térée, à arête dorsale noirâtre, très-élargie. Tous les segments ont en outre une
tache basale latérale jaunâtre qui, au 2e, forme le dessus des oreillettes, qui |
sont grandes, arrondies, aplaties, granulées au bout. Gaîne et pénis dans le
genro de ceux de la punciata, mais la gaîne plus excavée, et les deux bouts du
pénis tournés en haut (en bas chez la punctata). Cuillère de même. Bord ven=
tral du 2° segment moins avancé. Pièce antérieure différente, premiers hame= |
çons très-petits, seconds peu visibles.
des Gomphines. 621
Appendices anals supérieurs un peu plus courts que le dernier segment, en
feuilles élargies , renflés au milieu, arrondis au bout, un peu évasés en dedans.
Appendice inférieur d’un:tiers plus long, brun bordé de noirâtre, large, cana-
niculé, recourbé un peu en haut, qui forme de chaque côté une dent entre ces
… deux pointes ou fourches. Le milieu se prolonge plus loin, en lame arrondie non
redressée.
Pieds longs, grèles, noirs; les fémurs grèles, rougeâtres, noirs au bout, avec
une rangée d’épines courtes ; tibias et tarses épineux (Onglets tachés de roux
chez l’exemplaire du Muséum de Paris).
Ailes hyalines, un peu jaunâtres à la base et à la côte; (exemplaire de Paris).
Réticulation et costale noirâtres. Chaque aïle porte cinq petites taches mar-
ginales opaques, brun rougeâtre, presque équidistantes entre elles, savoir :
1° une basale oblongue, dépassant un peu la première antécubitale, et touchant
une nuance noirâtre, qui se trouve à l'extrême base jusqu’à la membranule; la
tache rougeâtre est presque divisée en deux, et touche la nervure médiane, mais
non la costale, excepté à la base (chez l’exemplaire du Muséum, cette tache est
entière, et touche la côte jusqu'à la première antécubitale). 2° Une arrondie,
entre la base et le nodus, appuyée sur celle des antécubitales qui est plus forte
que les autres. 30 Une semblable au nodus, mais descendant jusqu’au secteur
principal. 4° Une ovale à l’origine du ptérostigma, entre la nervure médiane et
le secteur principal, descendant même jusqu’au secteur interposé (plus petite
que la précédente chez l’exemplaire du Muséum). 5° Une apicale, un peu allongée,
entre la nervure costale et le secteur principal, allant jusqu’au secteur inter-
posé. Membranule blanche, courte. Ptérostigma brun roussâtre foncé , assez
petit, mince, entre deux nervures noires, surmontant à peine une cellule et
demie (deux cellules et demie chez l’exemplaire du Muséum); sa nervule in-
terne coïncidant presque avec la nervule de l’espace inférieur et servant de
centre à la tache n° 4. Aïles postérieures assez larges à la base et au milieu, à
bord anal assez excavé, formant un angle presque aigu. 13-14 antécubitales aux
supérieures, 8-10 aux inférieures; 10-13 posteubitales aux supérieures, 7.9
aux inférieures. Les triangles semblables aux quatre ailes; le discoïdal al-
longé, à côté interne ayant à peine les deux tiers du supérieur et de l'externe
qui sont égaux; le triangle est divisé par une veine transverse, allant du côté
supérieur à l'extérieur. Triangles internes petits, libres, précédés d’une trans-
versale; 3 cellules postrigonales, suivies d’abord de deux rangs. L'espace au-
dessus des triangles libre (divisé par une nervule à une des ailes inférieures
chez un exemplaire). Espace postcostal de 2 rangs aux supérieures; secteur
nodal ondulé.
Q (Inconnue),
Patrie, Le Chili, d'après un exemplaire du Muséum de
80
622 Eou. De Servs Lonccnamps. — Monographie
Paris (dont la tête et l'abdomen manquent) et un de Vald
(Chili) de la collection de M. Hagen.
Cette espèce diffère de la Petalia punclata par la présence d'u ne
tache apicale brune aux ailes ; par le front moins élevé, sans tacl
en dessus ; les bandes jaunes du devant du thorax étroites ; le del
sin de l'abdomen tout autre; la dilatation du 7° segment, et l’ap-
pendice inférieur plus long que les supérieurs. |
Sous ces différents rapports, elle ressemble à la stictica (voir
l’article de cette dernière en quoi elle s’en distingue).
C'est d’ailleurs la plus grande espèce du genre.
#4
+]
Gne ET DERNIÈRE LÉGION. — PETALURA.
LZ
Yeux notablement éloignés l’un de l'autre, Membranule des aïles très-petite,
Ptérostigma excessivement long, mince. Lames vulvaires des femelles rccoux = |
bées enhaut, garnies d’une valvule externe de chaque côté.
Ici sont réunis deux grands genres, l’un de l'Océanie, l’autre de
l'Amérique méridionale, comprenant en tout quatre espèces , assez
différentes les unes des autres pour farmer autant de groupes in=«
férieurs. 4
Cette Légion se rapproche tout-à-fait de la sous-famille suivante
(Æschnines) par les valvules vulvaires des femelles. Elle en diffère
par les yeux bien distants. Ces yeux, éloignés l'un de l’autre, et
les valvules vulvaires dont nous venons de parler , séparent la Lé-s
gion des Pétalures de celle des Cordulégasters. |
D'un autre côté, la Légion des Pétalures se distingue de toutes
les autres Gomphines, par le ptérostigma énormément long, €!
par les valvules vulvaires. |
Les espèces connues sont de très-grande taille. Les deux genres
sont établis principalement d’après les côtés du thorax munis de
pointes ou non , locciput cornu ou non, enfin la forme de appen
dices anals des mâles, 4
GENRE XI. — PETALURE (rPeTaLura, Leach.)
Côtés du thorax sans pointes saillantes.
Occiput non cornu.
Ptérostigma très-long, très-mince. Tous les triangles traversés ou réticulés
excepté l'interne des ailes inférieures qui est libre,
des Gomphines. 6923
o Appendices supérieurs très-grands, étroits à la base, qui porte une dent in-
férieure, plus ou moins élargis ensuite en une feuille aplatie. Angle anal des aiï-
les inférieures très-saillant, presque aigu ; 9° et 10€ segments très-courts.
© Appendices anals très-petits, coniques.
Lames vulvaires recourbées, munies de valvules externes.
Le type a été découvert dans la Nouvelle-Hollande , et décrit par
Leach sous fe nom qu'il porte encore aujourd’hui. M. Ad, White a
fait connaitre depuis,une espèce de la Nouvelle-Zélande qui, par la
forme du triangle et des appendices anals, diffère assez de la pré-
cédente pour constituer un sous-genre séparé; enfin, M. Hagen
vient de reconnaitre une troisième espèce très-caractérisée, mais
que lon peut laisser dans le second sous-genre, La patrie améri-
caine attribuée à cet insecte, me parait un peu suspecte ; je le soup-
conne provenir de l'Océanie.
La dilatation en feuilles plates de l’un ou l’autre des appendices
anals des mâles, est sans analogue parmi les Gomphines.
Je présente, dans le tableau suivant, les principaux caractères des
genres , sous-genres et groupes de la Légion, avec les indications
géographiques et la liste des espèces.
Ft
— Monographie
De Sezvys Lonccuamwps.
Eo.
624
LEGION 6. — PETALURA.
Ptérostigma très-long, très-mince. Côtés
du thorax sans pointes saillantes, Occi-
put sans cornes.
o" Appendices supér. étroits à La base,
Plus ou moins fohacés ensuite.
Q Lames vulvaires longues recourbées,
munies de valvules externes.
XI. PETALURA, Leach.
Ptérostigma très-long, très-mince. Oc-
ciput avec trois cornes postérieures. Cô-
tés du thorax munis d'une forte pointe.
Triangle discoïdal de 2 cellules aux
supérieures : le côté supérieur le plus
court, l’interne presque aussi long que
l’externe.
g' Appendices très-grands brisés en
crochets , contournés avec 2 dents en
dessous. L’inférieur encore plus long,
recourbé en haut.
Q Lames vulvaires longues , recour-
bées, munies de valvules externes,
XII. PHENES, Ramb.
SOUS-GENRES.
Triangle discoïdal des supérieures divisé en
3-6 cellules, à côté supérieur très-court , 1es
deux autres côtés presque égaux. Soie des
antennes non articulée.
œ Appendices supérieurs très-dilatés en feuil-
es avec une dent basale, Append. inf, élargi
en disque plat à son extrémilé, beaucoup plus
court que les supérieurs.
85. Peracura, Leach, ,. . +
(Nile Hollande.)
Triangle discoïdal des supérieures divisé en
3 cellules à côté supérieur plus long que l'in-
lérieur , l'externe le plus long.
Soie des antennes articulée.
o" Appendice inférieur échancré, uu peu plus
court que les supérieurs.
36. UroPperaLa, De Selys.
(Nils Zeelande — Amér ?)
37. Puenes, Ramb. . . :
(Chili.)
RE PCR ARE
GROUPES.
o* Append. supér. {rès-dilatés en feuil
les avec une dent médiane en des-
sous ; l’inférieur rétréci au bout,
Groupe Carrovéi.
o'Append. supér. à peine dilatés en
feuilles rudimentaires , avec un ves-
tige de dent médiane ; l'inférieur
élargi au bout.
Groupe Thoreyi.
120, gigantea, Leach.
121. Carrovei, White.
122. Thorreyi, Hagen, |
123. raptor, Ramè.
RTE
|
|
|
|
|
|
|
des Gomphines. 625
j SOUS-GENRE I, — PÉTALURE (rerazura, Leach).
PETALURA ; Leach. Ramb, De Selys,
DIASTATOMMA; Burm.
Soie des antennes non articulée.
Triangle discoïdal des aïles supérieures divisé en trois cellules superposées
(parfois réticulé en six cellules), à côté supérieur le plus court, à peu près moi-
tié plus court que les deux autres côtés, qui sont presque égaux.
©" Appendices anals supérieurs très-dilatés en feuilles, avec une dent basale;
l'inférieur élargi en disque plat à son extrémité, beaucoup plus court que les
appendices supérieurs,
L'espèce, P. gigantez, la plus grande des Gomphines connues,
est de la Nouvelle-Hollande.
Le triangle discoïdal des ailes supérieures a son angle inférieur
aigu, à peu près de 45° comme chez beaucoup de Libellulidées,
Cette conformation est unique chez les Gomphines , et serait plus
anormale encore chez les Æschnines, dont les Pétalures se rappro-
chent par Ja lèvre inférieure et les valves vulvaires doubles.
On ne trouve quelque chose d’analogue, mais à un degré moin-
dre, que chez les Gomphoïdes du sous-genre Cyclophylle et les
Phenès. M. Rambur donne du genre une description , que M. Ha-
gen a reconnue exacte , et dont nous extrayons ce qui suit :
« Tête ayant la partie frontale très-saillante, arrondie; vertex nul; ocelles
rapprochées, les deux externes pédicellées, placées un peu en triangle.
» Bords du nasus descendant en large triangle sur les côtés de la bouche; lè-
vre inférieure triangulaire, plus longue que large, bifide à l'extrémité, où cha-
que division se termine par une épine, un peu moins large quele second article
des palpes ; celui-ci ayant sonangle interne terminé parune longue épine; troisième
article assez large et assez court, à peu près trois fois moins long que le précé-
dent, terminé par une épine courte. Valves de la femelle courtes, triangulaires,
à appendices courts, munis d’un pinceau de poils. »
120. PETALURA GIGANTEA, Leach,
PÉTALURE GÉANTE.
Syn. Pelalura gigantea; Leach. Zool. mise. 11.93, tab. 95. — Ramb. page mo
De Selys, Syn. n° 115. | &e°
s M
Diastalomma gigantea ; Burm. n°9. + Fe 1
NÉ SEA Longueur totale _: og 88-97mm Q 82-95nm D “4
Abdomen 64-73 58-69.
. Appendices supérieurs 6 4 5
Largeur de l’append. supér. 5 |
Appendice inférieur 2 4fe
Largeur de la tête 11-12 12-13
— dufront 6 Nr
Fémur postérieur 12-13 12-13
dé Aile supérieure 54-58 56-60
— inférieure 52-56. 54-58
Largeur de l’aile supér. 11-12 11-12
— — infér, 13-15 13-14
Ptérostigma des supér. 9 LES
— des infér. 10 11 12
o Tête jaune, à villosités blanc grisâtre; mandibules noires; bord de la lèvre
supérieure un: peu brun en avant , sa base avec un point médian noirâtre.
Rhinarium et nasus brun foncé, bordés de noir en avant; la même couleur brun
foncé formant une bande transverse sur le devant du front contre le nasus. Front.
très-saillant , légèrement échancré et arrondi dans sa partie saillante, avec,une 1
bande basale noire devant les ocelles en dessus, un peu saillante au milieu, où
elle est échancrée. Vertex noir, occiput brun, épais, renflé en arrière, un peu
arrondi en dessus, très-velu, couvert de petites pointes noires; une grande ta: |
che supérieure noirâtre derrière les yeux, contre l’occiput. Yeux brun clair.
Prothorax très-velu, noirâtre, son bord basal et le milieu du postérieur jau=.
nes ,une tache jaunâtre au milieu.
Thorax très-robuste, velu, brun foncé, marqué de jaunâtre ainsi qu'il suit:
Deux bandes dorsales, à peine séparées par l’arête qui est noire, un peu rétré»,
cies vers les sinus qu’elles touchent, et qui sont jaunâtres, bordés finement dom |
noir. Deux bandes obliques sur chaque côté du thorax, la première, médiane, 1
traversant le dos entre les ailes; la seconde avant le bord postérieur, aboutissant A
après les secondes ailes ; la poitrine jaunâtre après les pieds.
Abdomen très-long , cylindrique, un peu plus épais à la base, diminuant in=
des Gomphines. 627
sensiblement ensuite, sans étranglement. Les bords des 8e et 92 segments à
peine dilatés en dessous; les deux premiers segments velus ; oreillettes peu sail-
lantes, mais marquées en arrière par un sillon transversal profond, Couleur de
l'abdomen brun jaunâtre ; le dessous, une bordure rugueuse sur les côtés noirs,
ainsi que l'articulation postérieure des 2e,3e, 46, 52,66,70 et la fine suture mé-
diane des mêmes segments, chez lesquels le brun du dessus passe au noir vers
leur extrémité. Les huit premiers segments marqués d’une strie étroite dorsale
jaune, interrompue aux articulations; le 99 jaune en dessus; le 10° noir, son
bord postérieur et un point basal dorsal jaunes; le bord postérieur rabattu,
avancé, arrondi au milieu, à dentelures brunes sur les côtés.
Appendices anals supérieurs écartés, étroits et noirâtres à la base, où ils for.
ment en dessous une forte dent aiguë; ils se dilatent immédiatement ensuite, en
une très-large feuille membraneuse brune, plate, mince, subcarrée, grossiè-
rement arrondie ; le bord interne, un peu plus long que le 10€ segment, est jau-
nâtre, un peu plus épais, un peu courbé en dedans, et semble la tige normale
des appendices, où la feuille prend naissance sur les côtés et au bout; celle-ci
plus longue que les deux derniers segments, est d’abord droite, divariquée,
plus arrondie en dehors; le bout coupé presque à angle droit, avec l'extrémité
du bord interne.
Appendice inférieur jaunâtre , plus long que le 108 segment, plus épais et
recourbé en haut à son extrémité, qui est aplatie, fortement élargie, et formant
une pointe noirâtre de chaque côté ; le bout un peu arrondi au milieu; où il forme
aussi une très-petite pointe.
Pieds noirs un peu pruineux, très-longs, x épines très-courtes.
Ailes hyalines, presque incolores; réticulation brun foncé; costale jaune en
dehors ; ptérostigma très-long, très-mince, non dilaté, brun noirâtre , surmon-
tant 8 cellules. Bord anal très-excavé, l'angle aigu. Membranule très-étroite,
blanchâtre, triangle discoïdal des ailes supérieures formant un angle très-aigu ,
tourné en bas, le côté supérieur étant presque moitié plus court que les deux
autres. Deux transversales entre le côté interne et l’externe, qui est suivi de 3-4
cellules, puis de deux rangs. Le triangle interne de 3 à 6 cellules, plus grand
que le discoïdal. Triangle discoïdal des inférieures court, traversé par une
veine; l’interne libre, encore plus petit; 18-21 antécubitales aux supérieures,
14-16 aux inférieures ; 8-12 posteubitales aux quatre ailes.
® Elle est colorée comme le mâle, si ce n’est que la bande noirâtre de la base
du front n’est pas échancrée ni prolongée au milieu, et que le 8e segment et le
9° sont noirâtres, avec uno bordure basale, une terminale étroite, et une strie
dorsale jaune ; la première interrompue en dessus:
L'abdomen est un peu plus court, plus épais; le 9° et le 10° segments sont
relevés en haut, le 9° très-tronqué et étroit en dessus, où il n’a que la moitié du
8e ; le 10€ de même forme, mais encore plus court, noir, à bord supérieur brun,
droit,
#
628 Eou. De Seuys Loxccnaups. — Monographie
Appendices anals supérieurs noirâtres, très-écartés, un peu plus longs que le ; E
dernier segment, coniques, à pointe obtuse. j
Lames vulvaires brunes, en partie roussâtres, arquées vers lo haut, minces ,
pointues , contiguës, dépassant le bout de l'abdomen.
Pieds noirs.
Ailes inférieures un peu plus étroites à la base, dont le bord anal est arrondi,
Réticulation semblable, mais trois rangs de cellules postrigonales.
Patrie. La Nouvelle-Hollande , d’après un grand nombre
d’exemplaires mâles et femelles, reçus de la Nouvelle-Galle du
Sud,
Cet insecte, l’un des plus grands Odonates connus, a quelques
rapports avec le Cordulegaster obliquus , par sa coloration.
Il s’en distingue de suite par la direction du triangle des ailes
supérieures, le ptérostigma , les yeux non contigus, les appendices
du mâle, les lames vulvaires de Ia femelle.
SOUS-GENRE II. — UROPÉTALE (uroPeraLa), De Selys.
Retalura, Ad. White; De Selys, Syn.
Soie des antennes articulée.
Triangle discoïdal des ailes snpérieures divisé en trois cellules, dont deux
supérieures. Le côté supérieur un peu plus long que l'intérieur, l’extérieur le
plus long.
o* Appendice anal inférieur non échancré, un peu plus court que les supé-
rieurs, non dilaté en feuille.
Ce sous-genre diffère des Pétalures proprement dites, en ce que
le triangle discoïdal des ailes supérieures et l’appendice anal infé-
rieur des mâles, reprennent la forme normale des Gomphines.
M. Hagen vient de reconnaitre chez la Carrovei un caractère im-
portant, qui légitime encore la séparation que je propose ; c’est la
soie des antennes, qui est articulée, tandis que chez la gigantea on
ne distingue aucune division (1).
(1) Antennes de la U. Carrovei: article basal cylindrique, court; le 2° un peu
plus long, arrondi et aminci au bout; la soie articulée ayant son 1°" article un
des Gomphines. 629
Les deux espèces sont assez différentes pour constituer deux
: pe 2 P . sé n k A
groupes d’un rang inférieur , d'après la forme des appendices anals
des mâles.
1er GROUPE (U. Carovei.)
o* Appendices anals supérieurs très-dilatés en feuilles, avoc une dent médiane
en dessous. L'inférieur en triangle allongé, mince et échancré à son extrémité.
L'espèce connue, U. Carovei, de la Nouvelle Zélande, a la
stature, la coloration et les appendices supérieurs des mâles des
vraies Petalura ; aussi est-on tout surpris de rencontrer une si nota-
ble différence dans la construction de la soie des antennes, dans la
forme du triangle discoïdal et dans celle de l’appendice inférieur.
2me GROUPE (U. Thoreyi.)
o* Appendices anals supérieurs à peine dilatés en feuilles rudimentaires, avec
un vestige de dent médiane en dessous. L’inférieur élargi et échancré au bout,
rétréci et muni de deux dents au milieu.
L'espèce, U. Thoreyi, appartient bien réellement au grand-
genre Petalura, quoique la dilatation des appendices supérieurs soit
presque rudimentaire,et ressemble un peu à ce qui se voit chez quel-
ques Æschna et Anax. Il en est de même de la coloration du corps.
Si la patrie indiquée (New-York) est exacte, c’est bien extraordi-
paire; pour mon compte, je doute encore, et je la supposerais plu-
tôt de l'Océanie, malgré certains rapports de coloration et de gra-
nulation du thorax, qu’eile a avec le Phenès du Chili.
un peu plus long que les deux basals réunis; le 2° moitié plus court, le 3e et der-
aier aussi long , ou même un peu plus long que le dernier.
H.-A, HAGEN.
82
LU
650 Eou. De Secvs Lonccnaups. — Monographie
121. UROPETALA CAROVEL A. White.
UROPÉTALE DE CAROW.
Syn. Petalura Carovei; Adam White. Voy. of the Erebus and Terror 1846. pl. 6:
fig. 1 et 12 (sans texte). |
Dimensions. Longueur totale g' 86m 2. 86e
Abdomen : 65 60
Appendices supérieurs 5 1
Largeur des append. supér. 3 4/2
Appendice inférieur 2 4/2 d :
Largeur de la tête 11 12 12 à,
— dufront 5 1/2
Fémur postérieur 13
Aile supérieure 57 62
— inférieure 53 61
Largeur de l’aile supér. 11
— — infér. 14
Ptérostigma des supér. 8 4f2 9
—_ des infér. 9 9
g° Tête jaune pâle, à villosités noirâtres; mandibules brunes, noires à la
pointe; leur base formant une tache jaune aux coins de la bouche; lèvre supé-
rieure, rhinarium et nasus brun foncé, touchant une bande transverse noirâtre
du bas du front; les bords latéraux de la lèvre et du nasus finement jaunâtres;
front très-saillant, légèrement échancré et arrondi dans sa partie saillante, avec
un vestige basal et une grande tache noirâtre médiane arrondie devant les ocel-
les, au milieu de la partie excavée.
Vertex noir. Occiput jaune pâle, épais, renflé en arrière, lisse; erète arron-
die, relevée au milieu en un petit tubercule fourni de poils, ainsi que le der-
rière; une grande tache supérieure brune mal arrêtée derrière les yeux contre
l'occiput; yeux brun foncé.
Prothorax très-velu , brun noirâtre; le bord basal et deux taches submédianes
presque en forme d’anneaux, jaunâtres.
Thorax robuste, velu, noirâtre, marqué de jaune pâle ainsi qu’il suit: Deux
bandes dorsales bien séparées par l’arête, qui est largement noirâtre; ces ban-
des très-larges, presque aussi larges vers les sinus, qui sont jaunâtres, bien
bordés et séparés par du noirâtre.
Deux bandes obliques sur chaque côté du thorax; la première médiane, tra-
versant le dos entre les ailes, la seconde avant le bord postérieur, aboutissant
après les secondes ailes ; la poitrine jaunâtre après les pieds.
des Gomphines. 651
Abdomen long, cylindrique, un peu plus épais à la base, diminuant insensi-
blement ensuite,sans étranglement. Les bords des 8° et 9° segments pas visible-
ment dilatés; les deux premiers segments à villosité jaunâtre sale; oreillettes
peu saillantes, mais marquées en arrière par un sillon transversal profond.
Couleur de l'abdomen brun foncé, presque uniforme; la base du 1er et du 2°
segment un peu plus claire en dessus; le 8e marqué en dessus de deux demi-
lunes jaune vif, séparées par l’arête dorsale , occupant le quart basal. Bord pos-
térieur du 10€ un peu rabattu, avancé, arrondi au milieu, à dentelures noirà-
tres sur les côtés.
| Appendices anals supérieurs étroits, écartés à la base, après laquelle ils for-
ment, en dessous, une dent aiguë assez forte; ils se dilatent immédiatement
après en une large feuille membraneuse brun foncé, mince, subtriangulaire ,
mais à angles arrondis ; le bord interne un peu plus long que le 10€ segment ,est
un peu plus clair, un peu plus épais et concave; marqué d’une pointe mousse
avant son extrémité, et semble la tige normale des appendices où la feuille
prend naissance sur les côtés et au bout; celle-ci presque aussi longue que les
deux derniers segments, est d'abord droite, divariquée, puis arrondie en de-
hors; le bout, presque droit, se réunit au bord interne par une courbe.
Appendice inférieur un peu plus long que le 10€ segment; brun foncé, velu ,en
forme de triangle très-allongé, diminuant de largeur et d'épaisseur depuis la
base; les bords munis de chaque côté, à leur premier tiers, d’une dent aiguë di-
rigée en haut; la pointe de l’appendice mousse, armée de deux petites dents ob-
tuses , rapprochées, recourb-es en haut.
Pieds longs, à épines rudimentaires ; fémurs jaune roussâtre, noirâtres à leur
extrémité en dehors ; tibias noirâtres.
Ailes hyalines presque incolores, l'extrémité des supérieures salie après le
ptérostigma, Réticulation brun noirâtre, y compris la costale; ptérostigma très.
long, très-mince, non dilaté, brun, surmontant 8-10 cellules. Bord anal peu ex-
cavé, l'angle presque droit; membranule très-étroite , blanchâtre ; triangle dis-
coïdal des ailes supérieures à côté supérieur plus long que l’interne avec lequel
il forme un angle droit; l’externe le plus long, divisé en trois cellules par trois
veines partant du milieu de chaque côté et confluentes au milieu; suivi de quatre
cellules puis de 3 rangs. Triangle interne divisé comme le discoïdal, mais plus
petit; triangle discoïdal des ailes inférieures assez long, traversé par deux vei-
nes; l’interne libre, très-petit; 22 antécubitales aux supérieures , 15-16 aux in.
férieures ; 14 posteubitales aux quatre ailes. |
© Lèvre inférieure brun clair; rhinarium et nasus noirs. Occiput jaune, cilié
de noir, grand, aplati en Cessus et de chaque côté, excavé; son bord postérieur
arrondi, finement traversé de noir, ayant au milieu un tubercule élevé orangé;
la partie postérieure de l’occiput renflée, canaliculée dans sa partie infc-
rieure et montrant, avant cot enfoncement, un petit tubereule moindre que celui
d’en haut,
652 Eou. De Sezvs Loxccuaups, — Monographie
Prothorax noir.
Pieds noirs, fémurs bruns , noirs à leur extrémité en dehors.
Abdomen fort, peu à peu aminei, un peu comprimé, noir, à villosité bel les
segments 2 à 7 ayant de chaque côté une tache basale jaune. Dessous de l’abdo=
men brun clair. Appendices anals très-courts, bruns, cylindriques, aplatis au. à
bout et tronqués. Y
Bord costal des ailes un peu lavé de jaune; réticulation noire, costale à peine |
lignée de jaune. La couleur brun jaunâtre du ptérostigma dépasse quelquefois la \
cellule suivante. 20 antécubitales aux supérieures, 16 aux inférieures; 15 posts
cubitales aux quatre ailes. Il n’y a que 3 cellules postrigonales. (Description par
M. Hagen).
Hatrie. La Nouvelle Zélande; d'après un mâle que M. Adam
White, qui a signalé cetie espèce , a bien voulu me communiquer.
Il en existe d’autres et des femelles dans les collections anglaises..
Cette espèce est intéressante à plus d’un titre. Elle nous montre
d’abord le genre Petalura de la Nouvelle Hollande continentale,
représenté à la Nouvelle Zélande ; ensuite quoique d’une stature et M
d'une coloration presque sa Ne à celle de la gigantea, elle en
diffère notablement par la conformation de l'appendice anal infé-
rieur du mâle, les proportions du triangle discoïdal des ailes
supérieures, et la construction de la soie des antennes, qui est arti=
culée.
Chez Ia P. Carovei, le côté externe du triangle des supérieures
est le plus long, il en résulte que le triangle a son angle extérieur
le plus aigu ; le contraire a lieu chez la gigantea, dont le triangle a
angle inférieur très-aigu, imite celui des Libellules. L’appendicem
anal inférieur du mâle de la Carovei est amincei à sa pointe, qui est”
bifide , relevée en haut, et il porte à son premier tiers deux pointes;
conformation qui rappelle l'Onychogomphus forcipatus. Chez la
gigantea , au contraire, il n'y a pas de pointes au premier tiers, et
le bout de l'appendice est très-élargi avec deux pointes latérales
très-rapprochées, Chez la Carovei, les appendices supérieurs sont
moins larges, à pointes basales noires, rapnrochées de la base, Il ÿ«
a chez la Carovei, d'autres caractères distinctifs qui se rappor-
tent aussi aux deux sexes : La lèvre supérieure brune, la
tache du dessus du front, l'occiput jaune, pointu au milieu, les
deux bandes médianes jaunes du thorax plus larges, celle des côtés
non prolongée jusqu’à la base des pieds, les pe. jaunâtres,
l'abdomen brun uniforme, sans strie dorsale jaur.e , les deux taches
des Gomphines. 635
jaunes du 8° segment, enfin un plus grand nombre de nervules
posteubitales.
Par l’appendice inférieur du mâle et les triangles, cette espèce
s'éloigne moins des autres Gomphines que le sous-genre Petalura.
422. UROPETALA THOREVYI, Hagen.
UROPÉTALE DE THOREY.
Syn. Petalura Thoreyi; Hagen in Litteris.
Dimensions Longueur totale a TB
Abdomen 48
Appendices supérieurs 4
— inférieur 3
Tibias postérieurs 7
Largeur de la tête 10
Aile supérieure 92
— inférieure 50
Largeur de l'aile super. 11
D — infér. 15
Ptérostigma des supér. 8
en des infér.
o* Tête un peu moins forte et plus courte que chez l’U, Carovei. Occiput un
peu moins renflé, arrondi en dessus, avec une ligne enfoncée en arrière, jaunâ-
tre , entouré de noir de tous côtés , un peu velu de blanchâtre. Le dessus et le
devant ont quelques petites dentelures noires , qui se continuent en arrière sur le
bord supérieur des yeux. Vertex noir; antennes de même couleur (il n’y a que
les deux premiers articles).
Angles latéraux du nasus arrondis, non triangulaires. Front jaune, moins
excavé que chez la Carovei, avec une bordure basale étroite noire. La crète, sur
chaque côté, offre environ dix dentelures noirâtres.
Nasus jaune ; environ sa moitié inférieure noire. Rhinarium noir; lèvre supé-
rieure oblongue, jaune, entourée largement de noir, avec un point central de
même couleur, ciliée de jaune, Mandibules noires, leur base jaunâtre au milieu.
Lèvre inférieure jaunâtre, bordée de noir de même que les palpes. Elle est
presque carrée , et vue en dessous, elle est échancrée au milieu, mais, Ces deux
bouts arrondis, partent très-subitement, et dirigés tout-à-fait en haut, deux
épines longues pointues ; derrière des yeux noir.
Prothorax noir, le bord élevé antérieur jaunâtre; au milieu sont deux festons
doubles, jaunes, avec de longs cils plus pâles. Lobe postérieur court, peu
renflé.
654 Eos. De Servs Loxccuaups. — Monographie
Thorax un peu plus court que chez la Carovei, à sinus antéalaires plus étroits
Il est jaunâtre (peut-être verdâtre dans le vivant). L’arête mésothoracique, L
médiane, les bords des sinus, les sutures en général sont noirs, mais l'humé-
rale et celle du milieu des côtés le sont largement, et s’anastomosent en taches
vertes après les pieds; le devant du thorax est parsemé de très-petits poi a s À
granuleux noirs, très-nombreux, dans le genre de ceux du Rhenes raptor, ex: 4
cepté près du bord antérieur et de l’arête dorsale, et l’on voit un commencement
inférieur de bande antéhumérale foncée. Les villosités du thorax sont jeunétra
pâle. |
Abdomen très-long, cylindrique, un peu plus épais à la base, noir en dessous,
varié en dessus de noir et de couleur claire (probablement verdâtre) ainsi qu'il
suit : 1° segment noirâtre à ses deux extrémités , 2° avec quatre taches dorsales i
noires ; les deux antérieures réniformes , les deux postérieures presque carrées;
séparées par l’arête après la suture transverse médiane,qui est de même couleur
Les oreillettes peu saïllantes, denticuiées de noir; les 3°,4°, 5°, 6°, 7° segments,
jaunâtres dans leur première moitié jusqu’à la suture transverse , avec une bande
dorsale noire, plus large à la base; leur seconde moitié noire, marquée d’unôm
tache latérale oblongue claire, et d’un trait latéral transverse presque terminal
confluent avec elle au 3°,nul aux 7° et 8°, où la tache est réduite à un point; ge. :
et 10° noirs; avec une tache dorsale jaunâtre, basale au 9°, médiane au 10°. £|
Tout l'abdomen est pointillé, granuleux, la base velue, le bord postérieur du |
10€ segment un peu relevé, arrondi.
Appendices anals noirs, les supérieurs un tiers plus longs que le dernier seg#
ment, en forme de hache ou de doloire, à feuilles membraneuses rudimentaires
La base courte, un peu courbée, forte, cylindrique (sans dent basale) ensuite
dilatés en dedans. (Leur plus grande largeur est de 1 1/2 millim.) un peu arrondis
en dedans avant le bout, moins en dehors; le bout triangulaire, son bord interne» }
un peu redressé. En dessous des appendices, on aperçoit un petit tubereule mé=
dian. Le dessous est d’ailleurs tout-à-fait plat, tandis que le dessus offre un fort
bourrelet central, qui est la tige principale qui se dilate en petite feuille plate à, ;
partir du premier tiers en dehors, et de la moitié en dedans, avec cette difré- |
1
4
rence qu’en dedans cette feuille cesse avant le bout.
Appendice inférieur un peu moins long que les supérieurs, large, fort, à boutil :
subitement dilaté en deux pointes aiguës , tournées en haut et en dehors ; le bord
interne de cette fourche évidé, et muni en dessus , un peu avant le milieu de +
l’appendice, de deux dents en hameçons. »
Parties génitales comme chez les Petalura. Gaîne libre, petite, tris-redressée
au milieu, à bout largement canaliculé en dessus. Cuillère un peu plus large au
bout; pénis à gland obtus, et deux tubercules un peu auparavant.
Pieds noirs, la dent des onglets très-petite , et un peu plus vers le bout que
chez la Carovei.
des Gomphines. 659
Ailes hyalines à réticulation noire, excepté l'extérieur de la costale et quel-
ques-unes des nervules antécubitales jaunâtres. Ptérostigma très-mince, très-
long, brun jaunâtre, entre des nervures noires, surmontant 8 cellules. La ner-
vale oblique de son bord interne prolongée jusqu'au secteur principal comme
chez la gigantea (chez la Carovei cette nervule est brisée en deux parties).
Triangles à peu près comme chez la Carovei, mais proportionnellement plus
grands, et les discoïdaux autrement divisés, celui des supérieures divisé en 3
cellules par deux veines non confluentes, partant, l’une du côté supérieur, et
l'autre de l’interne, et aboutissant séparément à l’externe; celui des inférieures
de deux cellules, 3-4 cellules, suivies de 2 rangs, puis de 3 rangs après les trian-
gles. 18-20 antécubitales aux supérieures, 13 aux inférieures ; 11-13 posteubi-
tales aux quatre; membranule blanche, courte ; bord anal moins excavé que chez
la Carovei, à angle presque arrondi.
Q (Inconnue).
Patrie. L'Amérique septentrionale? d'après un mâle unique
de la collection de M. Hagen, reçu de M. Thorey, de Hambourg,
auquel il l’a dédié.
Ce dernier l'avait trouvé chez un marchand, avec d’autres insec-
tes réellement américains, venant des environs de New-York.
Peut-être cette espèce vient-elle plutôt de l’Océanie, bien que
certains caractères rappellent les Phènes et les Pétalies du Chili, ear
elle appartient au sous-genre de la Carovei , bien que la dilatation
en feuille de ses appendices supérieurs soit si peu marquée, qu'il
faut examiner soigneusement l’insecte pour en retrouver les rudi-
ments.
D'un autre côté, l’appendice inférieur élargi et fourchu au bout
tient en quelque sorte plus de la P. gigantea que de l'U. Carovei.
Les granulations noires du devant du thorax se retrouvent dans le
Phènes.
… Les appendices anals ne sont pas du reste sans une certaine ana-
logie avec ceux des Pétalies du Chili.
« L'Uropetala Thoreyi est l'une des découvertes les plus curieuses
faites depuis peu parmi les Odonates.
| GENRE XII ET DERNIER. — PHÈNE (PHENEs, Ramb).
|| Soie des antennes divisée en trois articulations. Occiput muni de deux cornes
postérieures et d’un tubercule supérieur. Côtés du thorax armés d'une forte
pointe saillante.
| Ptérostigma très-long, très-mince. Triangle discoïdal des supérieures divisé
636 Eou. De Sezvs Lonccuamps. — Monographie
par une nervule allant du côté interne à l’externe; ce dernier le plus long k
deux autres presque égaux, le supérieur un peu plus court; triangle interne de
supérieures divisé en deux ou trois cellules, les triangles des ailes inférieures li
2
-
bres, petits, surtout l’interne.
o* Appendices anals supérieurs très-grands , contournés et brisés en croche
inférieur, presque à angle droit, munis d’une forte dent interne; l’inférieur…
étroit, encore plus long, très-recourbé en haut et un peu dilaté au bout, Oreil: 1
lettes en tubercules saillants. 9e et 10° segments très-courts. D:
Q Appendices anals petits, coniques, séparés par une plaque aplatie, rud 13
ment d'un 11° segment. Lames vulvaires recourbées, munies de valvules exter
nes; pas d’oreillettes. “4
L'occiput cornu , la pointe des côtés du thorax, les triangles des
ailes inférieures libres, et la forme des appendices anals des mâles
distinguent ce genre du Chili, des Pétalures océaniennes, auxquelles
il ressemble par la stature, le ptérostigma , la lèvre, comme par
vulve des femelles.
L'espèce unique, Ph. raptor, rappelle un peu certains Onycho
gomphus (0. grammicus) par les appendices anals du mâle.
Voici quelques caractères génériques additionnels, extraits de
l'ouvrage de M. le D' Rambur , qui a créé le genre Phenes :
« Tête médiocrement grosse; yeux petits, vertex nul. Ocelles Pr è
placées un peu en triangle. Occiput vésiculeux, au moins aussi épais que le
bord postérieur de la tête à peu près aussi épais que les yeux à sa partie supé:
rieure; lèvre inférieure plus courte que le second article des palpes, presque
de la même largeur, divisée en deux portions ovoides, écailleuses, réunies J
une membrane, et portant une épine à leur extrémité (N. B. M. Hagen ne
trouve pas cette épine) ; second article des palpes presque de forme ovale, échar
cré supérieurement. De l'angle interne de cette échancrure part une très-long
épine courbée ; de l'angle externe une petite pointe, et dans le milieu, s 'artiéeil
le troisième article, qui est très-apparent, aplati, © cultriforme, ayant les der
tiers de la longueur du précédent ; côtés de l'épistome très saillants, s'avança
en pointe sur la base de la lèvre supérieure. »
des Gomplunes. 657
495. PHENES RAPTOR, Ramb.
PHÈNE RAVISSEUR:
Syn. Phenes rapior ; Ramb. page 176. — De Selys, Syn. n° 117,
Dimensions. Longueur totale Fe mL Ve Q 847%
Abdomen 70 63
Appendices supérieurs 5 1/2 1 1}2
Largeur de la tête 12 11 1
— dufront 6 1/2 6
Fémur postérieur 12 1f2 12
Aile supérieure 54 54
— inférieure d2 52
Largeur de l’aile supér. 16 15
Ptérostigma 7 42 7 i/2
og Tête d'un jaune pâle; les bords de la partie fendue de la lèvre inférieure
noirâtres: bout des mandibules noir; rhinarium noïr, ainsi qu’une fine bordure
antérieure au nasus, plus épaisse au milieu, et une encore plus étroite au front,
qui est fortement saillant, un peu excavé; ocelles et vertex noirs, non sailiantss
occiput épais, vésiculeux, jaunâtre ; son sommet antérieur élevé au milieu en
tubercule court, épais, mousse, denticulé; le reste de la crète également spi-
nuleux, à villosité noirâtre; le sommet postérieur formant deux autres tuber-
cules rapprochés, un peu plus longs. Yeux petits, mais paraissant arrondis, à
cause du bord postérieur, qui est fortement saïllant en dessus, large, jaunâtre,
avec une tache supérieure noire près de l’occiput.
Prothorax noir, à villosité pâle, déprimé, ayant un angle latéral saillant,
couvert d’un bouquet épais de poils gris,
Thorax excessivement robuste, jaunâtre pâle ou grisâtre, le devant et les sie
nus antéalaires parsemés de petits points noirs élevés; une tache noirâtre arron-
die de chaque côté, sur le devant, aux deux tiers supérieurs de la suture humé-
rale; deux ou trois marques analogues, plus petites, au milieu de cuacün des
espaces latéraux. La partie inférieure des côtés, après la suture humérale au
dessus des deux premiers pieds, prolongée en une épine très-forte, mais
courte. |
Abdomen subcylindrique, un peu caréné, assez grèle, un peu renflé à la base
et au bout; la base seule velue, hérissée de pointes très-petites en dessus ; oxeil-
lettes assez grandes, subtriangulaires, noirâtres ; leur partie postérieure cou-
verte de points élevés, Coloration jaunâtre, variée de brun et de noirâtre ainsi
qu'il suit : |
89
653 Eou. De Seuvs Loxccuawps. — Monographie
Les articulations cerelées de noirâtre; la seconde moitié du 2e segment en
dessus formant une tache carrée noirâtre, séparée en deux par l’arête jaune, et
ne touchant pas tout-à-fait le bord; une autre tache après les oreillettes: 39, 4,5e, à
6°, 7° ayant presque leur seconde moitié noirâtre en dessus, et des marques 1a-
térales de même couleur; au 8° le noirâtre s’étend sur les deux tiers postérieurss
au 90, sur la totalité en dessus (ce segment est moitié plus court que
le 8e), 10° segment jaune clair, plus long que le 9 en dessus; portant une
tache dorsale fourchue, qui s’étend sur les deux premiers tiers, et est marquée
de deux points jaunes à la base; le bord postérieur échancré au milieu, où une
petite carène dorsale vient aboutir, les côtés à peine spinuleux; ce segment
tronqué en dessous, où il n’a que le 5° de la longueur du 9°. Dessous de l’abdo-
men brun; les 3°,4°, 56, 6°, 7°, 8, 9° portent à leur extrémité latérale un petit «
tubercule,
Parties génitales à hamecçons noirâtres, médiocres; le bord latéral du 9e seg- … I
ment un peu dilaté à la base, tronqué en arrière.
Appendices anals très-grands; les supérieurs plus longs que le 10° segment; 4
brun noirâtre à villosité jaunâtre, longue, mais seulement en dedans; le reste M
lisse, juisant. Ils sont, si l’on veut, en feuilles aplaties, mais singulièrement
contournés et découpés presque en feuille d’Acanthe. Vus en dessus, ils sont
larges, mais un peu écartés à la base ; Le bord extérieur redressé presque droit,
se recourbant au bout, en dedans, en pointe arrondie; le bord interne ge dila-
tant inférieurement en une large lame à pointe arrondie au premier tiers, très- À
penchée en bas, et touchant presque celle de l’autre appendice; après cette la- 4
melle il y a une longue branche plate, complètement penchée à angle droit
avec le bout externe supérieur, mais formant une courbe en dedans, pour re- «
joindre la première dilatation interne. Le bout de la seconde lamelle carré,
presque échancré, Vus de profil, les appendices ont presque la forme d’un 7, Ë
avec la dilatation du tiers basal formant tubercule, et l’origine de la tête finale -
épaissie et saillante en dessus. ;
Appendice inférieur d’un tiers plus long, surpassant les deux derniers seg-
ments, noirâtre, jaune pâle à la base et en dedans, où il est canaliculé, brun k
au bout, lisse. Vu en dessus, il est un peu élargi À la base, droït, encore uu peu
élargi à la pointe, qui est trigone, rejetée en dedans. Vu de profil, il est plus
épais à la base, courbé en bas d’abord, jusqu’au milieu, puis recourbé en haut
ensuite comme ceux des Onychogomphus (0. Saundersii) ; la pointe un peu r0-«
jetée en dedans, mais nullement divisée ni fendue.
Pieds noirs, à épines courtes; fémurs marqués sur chaque côté d’une bande
jaune , en partie oblitérée à la première paire.
Ailes hyalines, ayant une teinte jaunâtre très-pâle à la base; réticulation
brune ; costale jaune pâle, denticulée en dehors. Bord anal à échancrure arron-
die, denticulée à l'angle, qui est saillant, arrondi; membranule longue, très-
étroite, blanchâtre ; ptérostigma très-long , très-mince, noir; 3 cellules au trian-
des Gomphines. 659
gle interne des supérieures; les triangles des ailes inférieures libres; triangle
discoïdal des supérieures formé de deux cellules par une veine transverse; (es-
pace au dessus des triangles divisé accidentellement chez notre exemplaire à
l’une des inférieures seulement); 15 antécubitales aux supérieures , 11 aux infé-
rieures.
Chez le mâle, probablement plus adulte, décrit par M. Rambur, la lèvre
inférieure était noirâtre, l’occiput et le 10e segment roussâtres, les pieds tout
noirs.
… Chez le mâle examiné par M. Hagen, le quart basal des aïles est lavé de ver-
dâtre.
Q Aüïles hyalines, très-légèrement salies; angle anal arrondi ; membranule
petite, blanche; réticulation noire ; costale finement jaune clair en dehors; pté-
rostigma roux brunâtre, mince, non dilaté; surmontant 5 à 6 cellules aux ailes
inférieures (la couleur roussâtre du ptérostigma commence à la cellule qui le
précède); 13 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 9-10 post-
cubitales aux quatre ailes. Triangle discoïdal des supérieures à côté su-
périeur et intérieur presque égaux, formant un angle droit ; une trans-
versale entre le côté intérieur et l'extérieur, qui est suivi de 8 cellules, puis
de 2 rangs; triangle interne presque équilatéral, un peu plus large, traversé
par une nervule, ne touchant pas le bord interne du discoïdal. Triangle discoï-
dal des ailes inférieures très-petit, libre, à côtés supérieur et externe presque
égaux ; le triangle interne encore plus petit, libre. Attaches des ailes noirâtres,
avec deux petites taches jaunes,
Coloration du corps et formes à peu près comme chez le mâle.
La lèvre inférieure jaunâtre, un point noirâtre au milieu du bord antérieur
de la supérieure ; le bas du nasus marqué de deux impressions transversales
noires, réunies par une ligne. Antennes noires, à soie offrant trois articulations
diminuant de moitié de l’une à l’autre; une très-fine raie noire à la base du front,
devant les antennes. Occiput jaune pâle terne, son sommet antérieur élevé au
milieu en tubercule assez long, mince, mousse, un peu tourné en avant; son
sommet postérieur formant deux autres tubercules rapprochés, égaux au pre-
mier.
Abdomen assez épais, jaunâtre terne ; les articulations cerclées de brun; des-
sus du 2€ segment en grande partie noirâtre, avec une tache dorsale jaune en
losange dans sa moitié basale, accompagnée, sur les côtés, de eux taches obli-
ques de même couleur; 3°, 4°, 5°, 6°, 7e avec une tache noirâtre presuue car-
rée, occupant le dernier tiers, accompagnée d’un trait latéral de même e. wear;
8° et 9° de même, sans dilatation latérale, mais la tache du dessus occupant le
segment dans toute sa longueur; 10° avec une marque noirâtre mal arrêtée de
chaque côté ; il est plus court que le 9e, à bord rabattu, presque droit.
Appendices anals jaune bleuâtre, un peu villeux, un peu plus courts que le
dernier segment, épais , coniques , un peu comprimés, à pointe peu aiguë, très-
Re AA, PU
D NES
640 En. De Servs Lonvccnamps. — Honographie, etc.
écartés, Entre eux une plaque de même couleur, subarrondie, aplatie, aussi
longue qu’eux (c’est la plaque supérieure du 11e segment rudimentaire. Voir l'arti-
cle de l'Epigomphus paludosus).
Lames vulvaires fortes, atteignant le bout du 10° segment, à peu près M
formées comme chez les Petalura et Æschna. 6
Fémurs jaunes , avec quatre lignes noires , plus ou moins distinctes: les deux À
supérieures confluentes , épaisses au bout tibias et tarses noirs,
Patrie. Cette espèce a été fondée par M. Rambur sur deux
exemplaires de la collection de feu M. Marchal, reçus de Valpa-
raiso (Chili).
J'ai vu un mâle et plusieurs femelles, également du Chili, dans
la collection du Muséum à Paris.
C'est d’après ces derniers que j'ai établi la description.
Le Phenes raptor est voisin des Petalura par le long et mince
ptérostigma, et par les lames vulvaires de la femelle.
Il s’en distingue par les deux cornes du derrière de l’occiput, la «
pointe aiguë des côtés du thorax, la coloration presque sans taches
de la face et du thorax; la forme des appendices anals du mâle.
Ce genre est si différent des Gomphines autres que les Pétalures
qu’il semble superflu de le comparer avec elles.
RÉSUMÉ GÉOGRAPHIQUE «-
EUROPE.
LÉGION 1.— Gomphus. LÉGION 2. Gomphoides (néant).
1. Onychogomphus uncatus LÉGION 3. Lindenia.
À —_ forcipatus. 10, Lindenia tetraphylla.
3 — . Genei. LÉGION4.Chlorogomphué(néant).
4 i tinus. ,
D OPRSRRRENS en LÉGION 5. Cordulegaster.
5. Gomphus vulgatissimus.
Ge — simillimus, 11. Cordulegaster annulatus.
7. — pulchellus. 12. — bidentatus.
8. — Graslini.
: LÉGION 6. Petalura (néant).
9, — flavipes.
Parmi les douzes espèces européennes, l’Onychcgomphus Gener,
qui se trouve aussi en Égypte, appartient à un groupe africain et
asiatique , et ne figure dans notre faune qu'en raison de sa présence
en Sicile. Il en est à peu près de mème pour la Lindenia tetraphylla,
des rives de nos mers intérieures, aussi bien en Europe qu'eu Asie
et en Afrique; de sorte que, en réalité, la Faune européenne ue
contient que des espèces appartenant aux &eux grands genres Gom-
phus et Cordulégaster.
Dans une répartition plus rationnelle des Faunes continentales,
il faudrait, afin de ne pas disloquer les animaux méditerranéens,
ajouter à cette liste les espèces de l’Afrique et de l'Asie méditerra-
néennes , Savoir :
(1) Pendant l'impression de ce volume, qui a duré un an, nous avons reçu de
nouveaux matériaux, qui ont donné lieu aux Additions et Corrections que l’on
trouvera plus bas. Cependant, j'ai cru utile de tenir compte déjà de ces nouveaux
documents dans le Résumé géographique, en indiquant toutefois les change-
ments opérés, au fur et à mesure qu’ils se présentent,
642 Eos. De Sezys Lonccuawps. — Monographie
Onychogomphus flexœuosus, (Asie min.)
—— pumilio, (Egypte).
Ophiogomphus? assimilis (Asie min.)
Gomphus Lucasii, (Algérie).
Cordulegaster insignis, (Asie min.)
En comparant la Faune des deux continents, je ferai remarquer
la ressemblance de celle de notre Europe centrale avec celle du
nord de l'Amérique et de la Sibérie.
AFRIQUE.
LÉGION 1.— Gomphus. LEGION 3. -— Lindenia.
1.Onychogomphus forcipatus —(etvar?| 11. Diastatomma tricolor.
Lefebvrei.)
2. Cyr supinus. 12. Ictinus ferox.
3. = Genei. 13. — pugnax.
4. — pumilio. 14. Lindenia tetraphylla.
5. — cognatus.
6. Ceratogomphus pictus.
7. Phyllogomphus æthiops. LÉGION 4. — Chlorogomphus (néant).
8. Gomphus Lucasii, LÉGION 5. — Gordulegasier.
9 — KRuppeli.
10. — dorsalis, 15.2? Cordulegaster annulatus,
LÉGION 2. Gomphoides (néant). | LÉGION 6. — Petalura (néant).
L'Afrique ne possède aucune Légion en particulier, mais bien
plusieurs sous-genres et groupes; ainsi, dans la Légion des Gom-
phus , elle nous offre l'espèce unique du sous-genre Ceratogemphus
et les deux espèces de Gomphus dont le dorsalis est Le type. Dans les
Lindénies, le genre Diastatomma et les deux espèces d’Ictinus du
groupe ferox ; les autres Gomphines sont des groupes européens et
asiatiques, appartenant aux sous-genres Onychogomphus et Gomphus.
L'existence d’un Cordulegaster à Tanger , est encore douteuse.
En somme, les espèces connues jusqu'ici ne sont guère plus
nombreuses que les européennes — mais personne ne sait ce que
renferment les lacs et les marais de l'intérieur.
des Gomphines.
643
ASIE.
LÉGION 1. — Gomphus,
1. Onychogomphus geometricus.
2e — Saundersii.
3. — ruptus(V.aux add.)
4. — bistrigatus.
5. — forcipatus.
6. — flexuosus.
7. —_ gr'ammicuse
8. = lineatus.
9. — Rheinwardtii.
10. — ? cerastes.
11. Ophiogomphus ? assimilis.
12. — serpentinus.
13. Macrogomphus robustus.
14, — parallelogramma,
15. _ annulatus.
16, Microgomphus chelifer.
17. Heterogomphus So mmeri.
18. me Smithii.
19. Anormogomphus heteropterus.
20. Cyclogomphus ypsilon.
21, —
22. —
23. Platygomphus dolabratus.
heterostylus,
torquatus
24. Gomphus melænops.
25. — vulgatissimus (et var.?
Schneiderit.)
26. — flavipes.
27. = occipitalis.
28 — bivittatus.
LÉGION 2. — Gomphoides.
29. Sieboldius japponicus.
LÉGION 3. — Lindenia.
30. Gomphidia T-nigrum.
31. Ictinus tenax,
92 — pertinax.
33. — melænops.
34, — decoratus.
35. — rapax (et var.? præcox et
mordaæ) (1).
36, — fallax.
37 — angulosus,
38 — atrox.
39 — clavatus.
40. Cacus latro.
41, Lindenia tetraphylla,
LÉGION 4. — Chlorogomphus,
42, Chlorogomphus magnificus.
LÉGION 5. — Cordulegaster.
43. Anotogaster basalis.
44, — nipalensis.
45, Cordulegaster brevistigma.
46. — annulatus.
47. — bidentatus (et var,
pictus),
48, — insignis.
49. — Sieboldii.
LÉGION 6.— Petalura (néant).
(1) Le præcox n’est sans doute qu’une race, ainsi que la forme nouvelle que je
nomme #ordax (voir aux Additions).
644 Eos. De Seuys Loxccramps. — Monographie
Pour bien se rendre compte de la physionomie de la Faune asiae
tique, il faut la subdiviser en trois parties : Ne
4° Celle de l'Asie mineure et de l'Arménie , est d’un facies euro-
péen, On y a rencontré huit espèces, dont cinq sont européen-«
nes (1) et les trois autres de groupes européens , mais d'espèces
différentes (2).
Celle de la Sibérie, connue par deux espèces européennes, est
dans le même cas. |
2° La faune du Japon, connue seulement par un Gomphus voi-
sin du vulgatissimus, un Gomphoïde très-particulier (Sieboldius)
et le Cordulegaster Siebolhi, auxquels il convient d'ajouter l'Ony-
chogomphus ruptus du fleuve Amur.
5° Enfin la faune tropicale, au sud de l'Hymalaya, tant du con-*
tinent que de la Malaisie, qui est fort particularisée , et ne contient
pas moins de trente-six espèces , toutes de formes étrangères aux M
autres parties du monde, excepté deux ou trois espèces d'Onycho- |
gomphus des groupes uncatus et cognätus , dont les analogues exis-
tent en Europe et en Afrique.
C'est là qué vivent exclusivement les sous-genres Wacrogom-
phus, Microgomphus, Heterogomphus, Anormogomphus, Cyclo-
gomphus , Platygomphus, Gomphidia et Anotogaster. Le sous-
genre insulaire Cacus, et l'espèce qui forme la Légion des Chloro-«
gomphus sont de la Malaisie. On pourrait même dire que les Ictinus
ont leur véritable patrie dans PAsie tropicale, puisque neuf espèces
s'y trouvent, et que deux seulement, d'un groupe spécial, sont
d'Afrique.
(1) Onychogomphus forcipatus — Gomphus vulgatissimus — Cordulegaster
annulatus — bidentatus et Lindenia tetraphylla.
(2) Onychog. fexuosus. — Ophiog. assimilis, — Corduleg. insignis,
ME
des Gomphines. 645
OCEANIE.
LÉGION 1. — Gomphus. LÉGION 3. — Lindenia.
1. Onychogomphus? præruptus (1). 8? Cacus latro.
2. — ? interruptus (2).
3. Austrogomphus collaris.
4, — australis. LÉGION 4. — Chlorogomphus (néant).
5. — ini. ,
6. Hemi us “ER LEGION 5. — Cordulégaster (néant).
. Hemigomphus heteroclytus (3). LÉGION 6. Petalura.
7. 2. Gouldii (4).
9. Petalura gigantea.
; 10. Uropetala Carovei.
LEGION 2. — Gomphoides (néant).
La faune océanienne est jusqu'ici fort pauvre en Gomphines,
Toutce que nous connaissons se borne à peine à une dixaine d’es-
pèces , dont six ou sept seulement sont propres au continent de
la Nouvelle-Hollande. Mais cette faune continentale est bien ca-
ractérisée en ce sens que, parmi les Gomphus, on y trouve les
trois espèces d’Austrogomphus et les deux d’Hemigomphus, puis
la Petalura. Quant au sous-genre Uropetala, c'est jusqu'ici la
seule Gomphine connue de la Nouvelle - Zélande. Le Chloro-
gomphus de Sumatra , n’a pas été rencontré dans l'Océanie, ni
aucune Gomphoide, ni Cordulégaster. On serait tenté d'en dire
autant des Lindénia , si le Cacus ne provenait, dit-on, de la Po-
lynésie.
Il faudra connaitre le mâle de l'O. prœruptus, pour juger si réel-
lement cette espèce appartient à un groupe qui se trouverait égale-
ment ailleurs qu’à la Nouvelle-Hollande, ce qui serait une ex-
ception.
(1) Voir à l’Appendice.
(2) D’après la grande analogie avec le ruptus et le præruptus, cette espèce,
de patrie très-douteuse, ne peut pas appartenir aux Austrogomphus, où je l’ai
d’abord décrite, ne connaissant ni la tête ni l'abdomen du type unique.
(3) Indiqué par erreur d'Amérique dans la Monographie.
(4) Indiqué par erreur parmi les Austrogomphus, parce que la tête de la fe-
melle et les appendices anals du mâle étaient inconnus.
j 210
LÉGION 1. — Gomphus.
1. Erpetogomphus compositus (voir
l’appendice. )
1 2. — designatus (v. l’appendice.)
Le 3, — elaps.
| — cophias.
= crotalinus.
. Ophiogomphus colubrinus.
4
5
6
7. Gomphus spinosus.
8. — armatus.
a
— spoliatus (v. l’appendice.)
10, — dilatatus.
ae — externus ( v.l’appendice.)
12. — adelphus.
13. — fraternus.
14. — kurilis.
15. — pallidus
16. — pilipes.
17. — lividus.
18. — spicatus.
19. — militaris ( v. l’appendice. )
20. — intricatus (v. l'appendice.)
21: — minutus.
22, CR URS COUT
23. — parvulus.
24. — plagiatus.
25. — notatus.
26. Neogomphus molestus .
27. Epigomphus paludosus.
LÉGION 2.— Gomphoides.
28. Progomphus gracilis.
29. — complicatus.
30. — _intricatus (v. l’appendice.)
81. — costalis.
32. — obscurus.
33. — ZOonatus,
Evs. De Secys Loxccnaurs. — Monographie
k à * ; pr 4 Le 24
AMÉRIQUE. E.
.
+ ER
‘ SPRL TS
‘ LA * 6
34. Gomphoides infumata. Mec:
35. — fuliginosa.
36. — ., audax. UN 8 00
SLR — stigmata (Progomphus)
voir l'appendice.
38. — semicircularis. : je.
39. Cyclophylla diphylla.
40. — gladiata,
41. — signata.
42. — sordida.
43. — elongata.
44. Aphylla brevipes.
45. — producta,
46. Zonophora campanulata.
47. Diaphlebia angustipennis.
48. Hagenius brevistylus.
LÉGION 3.— Lindénia (néant).
LÉGION 4.— Chlorogomphus (néant).
{
LÉGION 5. — Cordulégaster.
49. Thecaphora diastatops.
50. Cordulegaster Sayi.
51. — maculatus.
52. _— dorsalis.
53. — obliquus.
54, Petalia punctata.
55. Phyllopetalia stictica.
56. — apicalis.
LÉGION 6.— Pétalura.
57. Uropetala Thoreyi ?
58, Phenes raptor.
des Gomplhines. 047
Pour se rendre un compte rationnel de la physionomie que pré-
sente la faune américaine, il faut procéder par subdivisions, com-
me nous l'avons fait pour la faune asiatique. Nous trouvons :
4° L'Amérique arctique et tempérée, qui nous offre vingt espèces
analogues aux européennes, savoir : un Ophiogompus, quinze
Gomphus et quatre Cordulégasters.
2° La zône tropicale (Mexique, Colombie, Guyane, Brésil) qui
présente vingt-six espèces, formant dans la Légion des Gomphus les
sous-genres Erpétogomphus (3 espèces) , Epigomphus (1 espèce)
les 21 espèces de la légion des Gomphoides, (la 22°, Sieboldius,
étant du Japon) et enfin l'espèce unique de Thecaphora , qui ap-
partient aux Cordulégasters.
8° Le Chili, qui nous a donné l’espèce unique du sous-genre
Néogomphus, la Pétalie, les 2 Phyllopétalies et l'espèce unique
du genre Phénès. La faune de ce pays rappelle par cette dernière
celle de la Nouvelle-Hollande.
4° Le Sud des Etats-Unis, d’après un envoi du Texas, partici-
perait des deux premières catégories. Cet envoi se composait de 2
Erpétogomphus d’un groupe spécial, de 5 Gomphus , et d’une
Gomphoide.
Quant à l’Uropetala Thoreyi, si analogue à celle de la Nouvelle-
Zélande , je doute encore qu’elle provienne de l'État de New-
York, soupconnant plutôt qu’elle est Océanienne.
coran |
DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU CONTINE)
PAR SOUS:'GENRES.
ANCIEN CONTINENT.
LÉGION I. — Gomphus. LÉGION I. — Gomphus. |
Espèces. Espèces.
Onychogomphus (Eur. As. Afr. 1
Nile Holl.) 16 ;
Ceratogomphus (Afr.) 1
Erpetogomphus (Tropic) 5
Ophiogomphus (Eur. As.) 2 |Ophiogomphus (Nord) 1
Heterogomphus (As.) 2
Cyclogomphus (As.) 3
Anormogomphus (As.) 1
Macrogomphus (As.) 3
Microgomphus (As.) 1
Phyllogomphus (Afr.) 1
Platygomphus (As.) 1
Gomphus (Eur. As. Afr.) 11 |Gomphus (Nord) 19
Austrogomphus (Nlle Holl.) 3
i Il
Hemigomphus (Nile Holl.) 2 Noostabtus (CHE)
Epigomphus (Tropic)
LÉGION IL. — Gomphoides. LÉGION II. — Gomphoides.
Progomphus (Tropic.)
Gomphoides (Tropic.)
Cyclophylla (Tropic.)
Aphylla (Tropic.)
Zonophora (Tropic.)
Diaphlebia (Tropic.)
Sieboldius (Japon) 1 [Hagenius (Tropic.)
bé 4 9-0 Où
des Gomphines. 649
ANCIEN CONTINENT. NOUVEAU CONTINENT.
Espèces. Espèces.
LÉGION III. — Lindenia. LÉGION III. — Lindenia (néant).
Diastatomma (Afr.) 1
Gomphidia (As.) 1
Ictinus (Afr. As.) 11
Cacus (Polynésie) 1
Lindenia (Eur. As. Afr.) 1
LÉGION IV. — Clorogomphus. LÉGION1V.—Chlorogomphus (néant).
Chlorogomphus (Malaisie) 1
LÉGION V. — Cordulegaster. LÉGION V. — Cordulegaster.
Anotogaster (As.) 2 |Thecaphora (Tropic.) î
Cordulegaster (Eur. As.) 5 |Cordulegaster (Nord) 4
Petalia (Chili) 1
Phyllopetalia (Chili) 2
LÉGION VI. — Petalura LÉGION VI — Petalura.
Petalura (Nile Holl.) 1
Uropetala (NIle Zélande) 1 (Uropetala Thoreyi (Etats-Unis ?) 1
Phenes 1
24 sous-genres; 71 espèces 18 sous-genres; 51 espèces
Ayant, à l’article précédent, examiné les données fournies par
la liste des Gomphines américaines, j'ai peu de choses à ajouter
ici, pour compléter la comparaison entre les deux continents.
Sur trente-huit sous-genres , trois existent en même temps dans
le nord des deux continents, où ils sont représentés par des espèces
analogues, mais distinctes, savoir : les Gomphus, Ophiogom-
phus et Cordulegaster. Ce sont, on le voit, les trois groupes qui
existent dans l’Europe froide et tempérée, et les seuls également
qui représentent les Gomphines sous les mêmes latitudes de l’'Amé-
rique.
Tous les autres sous-genres du Nouveau continent sont propres
ment caractérisée par ré possession Fe toute la Lés OI
phoides (les grands genres Progomphus, Gomphoides,
et Hagenius) et par celle des grands genres Petalia et P
L'ancien monde nous donne, par compensation, la Légi
denia , (les grands genres Drastatomma et Lindenia) le Ch
phus, et peut-être tout le grand genre Petalura. L
ed
APPENDICE,
Différentes circonstances ayant retardé l'achèvement de ce vo-
lume, des matériaux importants et assez nombreux nous sont par-
venus pendant l'impression. Les uns proviennent du voyage que
M. Hagen a fait à Londres en 1857; les autres d’un envoi d'espèces
du Texas, fait par la Smithsonian Institution.
J'ai pensé que ces descriptions complètes d'espèces nouvelles
ou d'espèces dont je n’avais pu donner que des diagnoses , figure-
raient mal au milieu des additions peu importantes, et de l'indica-
tion des fautes typographiques ; c’est pourquoi je les donne séparé-
ment ici, sous la forme d’un Appendice, que je terminerai par un
“aperçu des légères modifications que doit éprouver la classification,
“par suite des nouvelles découvertes faites pendant l'impression
de ce travail, qui a duré plus d’une année.
| nombre de dix, savoir :
Onychogomphus ruptus. De Selys. Gomphus externus. Hagen.
— præœruptus. De Selys. — adelphus, De Selys.
Erpetogomphus compositus. Hagen. — militaris, Hagen.
| EE designatus. Hagen. — intricatus. Hagen.
| Gomphus spoliatus. Hagen. Progomphus intricatus. Hagen.
Les espèces dont les descriptions sont complétées , sont :
|
|
Onychogomphus bistrigatus. Hagen. | Phyllogomphus æthiops. De Selys.
| — ? cerastes. De Selys. |Gomphus spicatus. Hagen.
| Macrogomphus parallelogramma. Austrog. (Hemigomphus) Gouldi
| Hoffmss. Selys.
Macrogomphus annulatus. De Selys.
Cyclogomphus ypsilon. De Selys. Ictinus melænops. De $Selys.
Prog.(Gomphoides) stigmata. Say.
Les espèces tout-à-fait nouvelles, que nous allons décrire, sont au
. De
de la classification et les A adoptés Fini le corps
ma en numérotant bis ou fer les espèces nas ;
était de 117, dont sept douteuses ou de double emploi ont dû ë être
abolies (1). ‘2
Dans le corps de notre Monographie nous venons de faire con-
naître 123 espèces qui, avec les 10 de l'Appendice, feraient 13: 1
espèces, mais il y a probablement lieu à réunir Hemigomphus à
Gouldii à H. heteroclytus, Ictinus prœcox et I. fallax à I. rapax
ce qui réduirait le nombre total des Gomphines connues et décrites
aujourd’hui à cent trente espèces, soit vingt espèces de plus qu en
1854, date de mon premier Essai.
3. (Addition), ONYCHOGOMPHUS BISTRIGATUS, Hagen.
ONYCHOGOMPHUS BISTRIÉ:
Syn. (Voir plus haut la même espèce, n. 3, la femelle seule).
Dimensions. Longueur totale 47 mn
Abdomen 36
Appendices supérieurs 3
Aile supérieure 33
o* Jeune. Il ressemble à la femelle décrite plus haut, excepté ce qui suit :
1° L’occiput est sans dentelures.
2° La double bande noire du 2° segment touche le bord postérieur, et rejoint
près des oreillettes la petite tache latérale.
3° La bande de même couleur, au 7° segment, est peu marquée; au 8°, elle
est visible, mais encore mal arrêtée.
4° L'espace postcostal des premières ailes est d’un rang jusqu'après le.
triangle chez un exemplaire; de deux rangs irréguliers chez l'autre.
L'extrémité de l'abdomen et la forme des appendices anals (qui sont
jaunes) sont comme chez l'O. uncatus. Les supérieurs ont deux fois la longueu
du dernier segment , et ne sont pas bifides. L’inférieur un peu plus court, fendu
(4) Onychogomphus Lefebvrei, Ramb. — Ærpetog. Menetriesi, DS. — Gom…
phus villosipes, DS. — G. sordidus, Hag. — G. elongatus, DS. — Hemig.
elegans, De Selys. «— Corduleg. pictus, DS.
des Gomphines. 653
jusqu'à la base. Vu de côté, il offre une double courbure, ce qui résulte d’une
dent qui existe au premier tiers (comme chez les espèces voisines) et d’une
Seconde dent au second tiers. (Celle-ci n'existe pas chez l’uncatus.)
Les oreillettes sont aussi comme chez l’uncatus, mais le pénis a une dent
Jongue au-dessous du second article. Gaine renflée ; la coulisse plissée et
creusée.
Le ptérostigma encore jaune (jeune âge), membranule mince, longue, pâle.
(Description par M. Hagen.)
Tels sont deux mâles jeunes, du Nord de l'Inde, que M. Hagen
a examinés en 1857 au musée Britannique.
Les appendices anals, analogues à ceux, de l’uncatus, justifient
complètement nos prévisions sur la place que doit occuper cette
espèce; mais la présence d'une dent au second article du pénis
prouve que trop d’importance a été accordée à ce caractère en le
considérant comme subgénérique. En effet, comme on le verra
plus bas, la même anomalie existe pour le cerastes dont, il est vrai,
la place ne peut être définitivement fixée, les appendices anals du
mâle étant encore inconnus.
D'un autre côté, la variation d’un à deux rangs de cellules post-
-costales aux premières ailes, indique que ce caractère n’est pas
“spécifique et que nous avons eu encore raison de réunir la femelle
adulte et la femelle jeune sous une même espèce, bien qu’elles
Loffrissent cette différence dans le nombre des cellules.
Î -
(
3bis, ONYCHOGOMPHUS RUPTUS. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS ROMPU,
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale g'44 mm
Abdomen (sans appendices) 32
Largeur de la tête 6
| Fémur postérieur 6 1/2
: Aile supérieure 29
| Largeur de l’aile supér. 6 4/2
| — de l'aile infér. 8
Ptérostigma 3 4/5
85
634 Eow. De Seuvs Lonccrawps. — : Monograph
æ { L
œ ns (en mauvais état).
à la suture qui sépare le nasus du front. Celui-ci assez échancré et
Vertex, espace des ocelles, et bande à la base du front en-dessus, et de
des yeux, noirs. Occiput droit, épais, assez haut, jaune, finement limb
largement cilié de noirâtre. he: k
Prothorax noir, avec une tache latérale et deux points médians jatne
Thorax jaune, varié de noir, ainsi qu’il suit : |
L'échancrure mésothoracique, deux larges bandes médianes, contiguës.
égales, prolongées par une ligne sur l’arète dorsale jusqu’à l’échancrure méso
thoracique (mais le reste de l’arète dorsale finement jaune,) une bande anté
humérale épaisse, séparée d’une humérale égale par une fine raie jaune
qui ne va pas jusqu’en haut, et sans point supérieur jaune isolé. Sur le
côtés, une raie noire complète, aboutissant sous l’aile inférieure; le commen
cement inférieur d'une seconde au niveau des premières ailes, et des taches à
poitrine. |
Sur le devant du thorax, le jaune forme deux taches en forme de 7 tourné
l’un vers l’autre, et séparés par le prolongement noir de l'arète dorsale, |
Abdomen médiocre, à peine élargi à la base et au 8° segment, noir, varié de
jaune, ainsi qu'il suit: |
1°" segment jaune, avec deux taches basales latérales noirâtres. 2° avec une
tache dorsale à trois lobes, allant presque d’un bout à l’autre, et les oreillet o
jaunes; celles-ci fortes, arrondies, avec une série de 4-5 dentelures noires ; les
côtés jaunâtres; 3° avec une tache dorsale, basale, ovale, suivie d'une seconds
plus petite et plus allongée, située un peu après le milieu, jaune; chaque côté
avec des taches analogues jaunâtres; 4°, 59, 6°, 7° avec une tache dorsale, basale,
ronde, jaune, occupant le cinquième ou le sixième du segment et une latérale
semblable de chaque côté, et située de même. 8° et 9° sans taches dorsales,
ayant seulement les côtés et l'articulation jaunâtres ; 10° jaune, sa base brune
surtout vers les côtés; le bord postérieur noir.
Les trois derniers segments diminuent successivement; le dernier est plus
large que long; les 8° et 9° très-légèrement roulés en-dessous. Parties génitales
très-peu proéminentes. |
Le commencement des appendices anals est jaunâtre ; les supérieurs étaient
écartés; l’inférieur étroit à la base, qui semble conformée comme chez le
O. Saundersii. (Le reste manque.)
Pieds jaunâtres, livides, l'extérieur des fémurs passant au brun olivâtren
clair; ceux-ci assez longs, velus de jaunâtre, à épines courtes, les épines
noirese k
Ailes hyalines, un peu lavées de jaunâtre à la base; costale finement jaune
pâle en dehors ; ptérostigma jaune pâle, assez épais, surmontant cinq cellules
des Gomphines. 655
14 antécubitales aux supérieures, 10 aux inférieures; 8-10 posteubitales aux
quatre; bord anal très-excavé, denticulé; membranule presque nulle; 2 cel-
lules postrigonales aux supérieures; 2-3 aux inférieures, le triangle discoïdal
des ailes inférieures de forme ordinaire.
Q (Inconnue) à moins que ce ne soit l'O. interruptus.
Patrie. Les bords du fleuve Amur (Asie Orientale) , d'après
un mâle en très-mauvais état, communiqué par M. Hagen.
Ilest excessivement voisin de l'interruptus, auquel j'aurais été
tenté de le réunir , si Je ne trouvais des différences assez notables,
1° Pas de point supérieur huméral jaune; le milieu de larète
mésothoracique jaune,
9 Une seule raie latérale noire aux côtés du thorax.
3° Une tache basale ronde, et non une raie dorsale jaune aux
9°, 4°, D° segments.
4° Les pieds jaunâtres.
5e Le triangle discoïdal des secondes ailes moins allongé, et
suivi de 2-3 cellules (très-allongé et suivi de 4 cellules chez l’in-
terruplus).
6° Enfin la Patrie, ignorée pour l’interruplus, rendrait le rap-
prochement plus hasardeux.
Quant au prœæruptus , il est facile à distinguer du ruptus, à son
nasus et à sa lèvre en partie noirs , à l'absence de ligne humérale
jaune, quoiqu'il existe un point supérieur à la bande noire unique
et large du côté du thorax ; à la raie dorsale jaune des 3°, 4°, 5°, 6°
segments ; aux pieds noirs, enfin au ptérostigma noir. Il est d’ail-
leurs de la Nouvelle-Hollande,
3ter, ONYCHOGOMPHUS PRÆRUPTUS. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS PRÉROMPU.
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale Q50 mm
Abdomen 38
Appendices supérieurs 1
Largeur de la tête 7
Fémur postérieur 6 4/2
Aile supérieure 31
DCR.
: . ! + : 1 5 ù #1 | Ne À
_ 6*6 Eox. De Sezys Lonccnimps. — Moncgrap
Aile inférieure 28 12
Largeur de l’aile supér. 6 4/2 ‘
— — . infér. 7 1/2 . |
Ptérostigma des supér. 3 x if 4
Ë — des infér. 8 4/4 |
Q Adulte. Coins de la bouche, palpes et lèvre inférieure, jaune pâle. Cett
dernière bordée de noirâtre au bout. Lèvre supérieure jaune, bordée à la basi
et en avant et traversée de noir; rhinarium jaune; nasus noir, avec un poi n
blitéré de chaque eôté et un au milieu jaunâtres; front non échancré, jaune
ayant à la base en-dessus, devant les ocelles, une bande noire un peu plus
au milieu, rejoignant contre les yeux le noir du nasus. Ocelles et vertex noi
râtres; occiput peu élevé, jaune, cilié de noir, renflé en arrière au milieu, qu
porte en haut deux très-petites pointes noires au bout, rapprochées (rappelant
en petit le cerastes) derrière des yeux renflé, noir, avec une tache inférieure
jaune pâle. 4
Prothorax noir, avec trois taches dorsales jaunes, petites (une basale, une
médiane double et une postérieure plus petite).
Thorax assez court, noir en avant, avec la crête de l’arête dorsale, une rai
antéhumérale touchant le bord antérieur, de manière à former de chaque côté
un 7 à têtes tournées l’une vers l’autre, mais séparées par le milieu du bord
qui reste noir, enfin un gros point huméral supérieur (sans vestige de raie
humérale). |
Côtés et dessous du thorax jaunes, avec une large bande noire médiane;
formée sans doute par la réunion de deux bandes, ce qui est indiqué par un
gros point jaune supérieur placé entre les ailes. Ce dessin est tout-h-fait ana
logue à ce que nous avons décrit plus haut pour la partie humérale du devant:
La bande noire latérale se dilate inférieurement vers les pieds, et le milieu
de la poitrine est noirâtre. Espace intéralaire noirâtre, avec une bande dors: ;
maculaire jaune.
Abdomen long, mince, à peine comprimé; la base à peine plus épaisse; les
oreillettes fortes (pour le sexe) les trois derniers segments diminuant successis
vement de longueur; les 8° et 9° à bords légèrement dilatés et roulés, de
manière à cacher l’écaille vulvaire, qui est étroite, prolongée en deux petites
pointes rapprochées, qui atteignent la moitié du 9° segment (un peu comme
chez l'Onychog. bistrigatus, ou l’Austrog. Guerini). L'abdomen est noir, ave@
une raie dorsale interrompue et des taches basales latérales jaunes, ainsi qu’ l
suit:au 1° segment une dorsale postérieure et les côtés; au 2° une dorsale Ÿ
trilobée, touchant les deux bouts, les oreillettes et les côtés (excepté une tache
latérale postérieure qui reste noire); aux 8°, 4°, 5°, 6°, une raie dorsale commen À
çant à la base, pointue en arrière, où elle atteint presque le bout au 3° et
seulement la moitié au 6° et une tache latérale presque arrondie occupant le
des Gomphines. 07
cinquième basal des segments; au 7°, la moitié basale forme un anneau irré-
gulier, et on voit un point jaune latéral postérieur; au 8° une tache basale
très-latérale, et un point postérieur aussi latéral; 9° et 10€ tout noirs ; les bords
de l’abdomen en dessous finement jaunâtres, jusqu'au 7° segment.
Appendices anals presqu’aussi longs que le dernier segment, fusiformes, assez
épais, pointus au bout, un peu villeux, jaune vif, séparés par une protubé-
rance plus courte, arrondie, jaune au bout, qui termine l’abdomen.
Pieds médiocres, noirs excepté l’intérieur des fémurs antérieurs jaune pâle,
les autres glabres, un peu plus épineux , mais les épines courtes.
Ailes hyalines, à réticulation noire, y compris la costale; ptérostigma noir,
un peu brunâtre, assez long, large, dilaté entre les nervures, surmontant
5-6 cellules; 2 cellules postrigonales aux supérieures, 3 suivies de deux rangs
aux inférieures, dont le triangle est un peu plus long qu'aux supérieures.
Membranule blanche, presque nulle. 13-14 antécubitales aux supérieures, 10
aux inférieures ; 8-9 posteubitales aux quatre ailes.
© Jeune ? (Austrogomphus ? interruptus, voir plus haut n° 54)
Patrie. Adelaide (Australie) d’après une femelle de la ecllec-
tion de M. W. Saunders.
Avant de discuter la place que doit occuper le præruptus, il
est nécessaire de le comparer avec lénterruptus, dont il est telle-
ment voisin par le dessin et les formes, que si les deux espèces
ne sont pas identiques, elles font certainement partie d’un même
groupe.
Le type unique de l'interruptus, que j'ai décrit, est, comme on
sait, privé de sa tête et des cinq derniers segments de l'abdomen.
Ce qui reste, ressemble tout-à-fait au prœærcptus, à l'exception de
ce qui suit :
1° Pas de point dorsal postérieur, mais une tache latérale jaune
au prothorax.
2° Un vestige bien marqué de raie jaune humérale (en outre du
point supérieur qui existe chez le prœruptus); les côtés du thorax
éprouvent un changement analogue; la bande médiane large,
noire, étant remplacée par deux lignes : une sur chaque suture.
9° Les oreillettes semblent moins prononcées.
4° Les pieds, brun noirâtre, sont assez villeux et sans marques
jaunes aux fémurs antérieurs; les fémurs et les tibias postérieurs
un peu plus longs.
ÿ° Le ptérostigma est jaune, non dilaté, et ne surmonte que 3-4
cellules après le triangle des inférieures, qui est un peu plus long,
(10 ti ibles aux spa
Je crois que la plupart des différences signalées dans le dessi
peuvent être le résultat de la différence d’àge. |
Quoi qu'il en soit, le præruptus et l’interruptus ne sont pas des |
Austrogomphus, la forme de l’occiput et la couleur des pieds sy É
opposent; ne connaissant pas de mâle complet il est plus dE
de dire d’après une seule femelle, dans quel sous-genre ils does
se placer. |
Le dessin du devant du thorax ressemble, comme nous l'avons 1
dit, à celui du geometricus et du Saundersii, mais les côtés du
thorax n'ayant chez l’adulte qu’une seule bande noire épaisse con- «
viennent mieux avec les Hetero-Macro — et Microgomphus, ce à quoi
le devant ne s'oppose pas non plus , ni la coloration générale.
En tous cas, la proportion des trois derniers segments et la ner-
vule interne du ptérostigma excluent nos deux espèces douteuses
des Macrogomphus, mais il y a encore incertitude si elles resteront
près du Saundersii ou du bistrigatus, dont elles ont la stature et
les appendices jaunes. |
Il faut remarquer encore que les deux petites pointes de Pocei-
put de la femelle rappellent le cerastes, dont le mâle, nouvellement
découvert, montre une dent au 2° article du pénis, comme le bis-
trigatus , dont il a en partie le dessin.
Le præruptus et l'interruptus formeraient alors avec eux un
groupe particulier parmi les Onychogomphus.
Le mâle, venant du fleuve Amur, que j'ai signalé sous le nom
de O. ruptus Hagen, ne décide pas tout-à-fait la question, parce
que les appendices sont presque détruits; et que la dent du 2°
article du pénis est déjà anormale dans ce sous-genre.
14 (Addition.) ONYCHOGOMPHUS ? CERASTES. De Selys.
ONYCHOGOMPHUS CERASTE.
Syn. Voir plus haut n° 14, la femelle incomplète.
Additions à la description de la femelle :
Deux nouveaux exemplaires complets sont, comme celui incomplet qui a été
décrit, si ce n’est que la première raie noire des côtés du thorax est interrom-
pue, le tiers moyen manquant,
Es. 9 _
des Gomphines. 659
Abdomen long, comprimé, les trois derniers segments un peu plus épais ;
de, 5e et 6e colorés comme le 3€; le 7e semblable, mais sa moitié basale jaune,
l’arète transversale n'étant pas noire. Les bords des 8e et 9e roulés en dessous ?
noirs, avec une tache triangulaire jaune sur les côtés. 8e d’un tiers plus court
que le 7e (qui égale le 3°); 9e moitié plus long que le 8€; le 10e très-court, moi-
tié moins long que le 9€, jaune; la base extrême et le bord apical noirs.
Appendices anals jaunes, un peu plus longs que le 10€ segment, grêles, aigus.
Ecaille vulvaire petite, très-courte. (Le quart du 9° segment) triangulaire
échancrée à angle aigu dans sa moitié. Longueur totale 56%%; aile supérieure
36-37; ptérostigma 4; appendices 1 1/2.
go‘ Le dessin et la couleur absolument comme chez la femelle, malheureuse-
ment les sept derniers segments manquent.
La queue noire du milieu du front manque, l’occiput n’a pas de cornes, il est
droit, longuement cilié, un peu échancré au milieu; oreillettes médiocres ;
une dent au second article du pénis, le troisième article très-court, avec deux
petites soies au bout; gaîne pyriforme, imprimée en avant, formant deux mame-
lons,
Membranule pâle, courte, étroite; l’angle anal est de 90° — 14-16 antécu-
bitales.
Longueur de l’aile supérieure 34 mm; ptérostigma 3 1/2.
(Description par M. Hagen.)
BPatrie. Décrit par M. Hagen d'aprés un mâle et deux
femelles du Nord de l'Inde, faisant partie des collections du Mu-
seum Britannique.
M. Hagen remarque « qu’il est difficile de juger où se place le
mieux le cerastes. Le dessin est si semblable, dit-il, à celui du
bistrigatus, que les deux espèces ayant une dent inférieure au
pénis (celle du cerastes étant plus courte, fortement courbée en
haut) peut-être les deux espèces vont-elles ensemble, les deux
cornes de l’occiput de la femelle étant en quelque sorte la seule
différence notable. »
Il est à remarquer que les proportions des trois derniers segments
de l'abdomen se rapprochent de ce qui existe chez les Macrogom-
phus. Ceci indiquerait que ce groupe, dont les espèces portent une
dent au second article du pénis, tient des Onychogomphus et des
Macrogomphus.
Eon. De Seuvs Loxccuawes. — Monogi
ne
‘46bi, ERPETOGOMPHUS COMPOSITUS. Hagen.
ERPETOGOMPHUS COMPOSÉ:
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale Q 46 1/2mm où 4 Le
Abdomen 34 jt
‘a Appendices anals 1 A à
+ Largeur de la tête 6 u/e + 00 2
Fémur postérieur 5 SC ‘dus LS
Aile supérieure 32 4/2
— inférieure 30
Largeur de l’aile supér. G 1/2
Cs — infér. 8 4/2 te
Ptérostigma 3 4/3
| g (Inconnu).
Q Elle ressemble beaucoup à celle du designatus. Voici les différences que
j'observe :
1° Le bout de la lèvre inférieure n’est pas limbé de brun; la région des ocelles
est un peu plus foncée ; le derrière des yeux noirâtre.
20 Les dessins du prothorax mieux marqués; il est noir, excepté le bord
antérieur et le lobe postérieur, qui sont jaune pâle.
3° Le thorax aussi mieux marqué; les dessins noirs plus épais; et la bande
antéhumérale touchant finement le bord antérieur; sur les côtés, les deux lignes
des sutures sont complètes, plus épaisses, et le champs entre l’humérale et la
première suture, ainsi que le champs entre la seconde et le bord postérieur
d'un jaune vif, tandis que le champs intermédiaire est d’un jaune très-pâle
comme en général toutes les autres parties jaunes du corps.
4° Sur l’abdomen, les dessins sont aussi plus épais, mieux marqués, et noirs,
même sur les deux premiers segments, Ainsi, au 2€, le dessus porte une bande
jaune dorsale presque trilobée, entre deux bandes noires; aux 3€ et 4° au con-
traire, la bande noire latérale s’interrompt brièvement à moitié chemin, de
manière à former une tache latérale arrondie au premier tiers : sur les 3e et
4e ainsi que sur les 5€, 6€ et ïe, le bout postérieur de la tache jaune dorsale est
plus pointu. Au 8°, la tache dorsale noirâtre est rétrécie et pointue en avant;
au 9e elle est réduite à un vestige antérieur brun.
Les appendices anals sont jaunes, pointus, presque le double du 10° seg-
ment (ou égaux au 9e) ils sont séparés par une protubérance arrondie jaune,
moitié plus courte qu'eux. L’écaille vulvaire est courte, peu éehancrée.
des Gomphines. 661
üe Les fémurs sont jaune pâle, avec une bande noirâtre externe presque
complète.
6° Le ptérostigma d’un noirâtre encore plus décidé. Les nombres analogues :
13 antécubitales aux supérieures, 9-10 aux inférieures; 8-9 postcubitales aux
quatre ailes. Les cellules postrigonales : 2 aux supérieures ; 3 puis 2 aux
inférieures.
Patrie. Rivière Peros (Texas occidental), en juillet, d’après
une femelle communiquée par la Smithsonian Institution.
Le mâle ressemble probablement à celui du designatus, et s’en
distinguera sans doute par des caractères analogues à ceux de la
femelle, qui est plus petite, et remarquable par ses dessins plus
noirs, plus marqués, et par les deux bandes jaune vif des côtés
du thorax.
Il faut convenir que les femelles des deux espèces d’Erpeto-
gomphus à ptérostigma noir (le designatus et le compositus) res-
semblent par ce caractère et par le dessin à des Onychogom-
phus , au point qu’on ne jourrait pas les en séparer avec certitude,
si l'on ne savait qu’elles appartiennent à des mâles qui forment un
groupe naturel, distinct des Onychogomphus par les appendices
banals moitié plus courts, de forme moins compliquée, caractères
rendus plus importants par la notion géographique, ces espèces
étant particulières à l'Amérique septentrionale, et les Onychogom-
Phus étant restreints à l'ancien continent,
N. B. C'est par erreur que j'ai dit : 9° et 10° segments égaux.
Ce caractère n'appartient qu’aux mâles. Chez les femelles, de
Muème que chez celles des Onychogomphus , les trois derniers seg-
ments diminuent successivement de longueur.
A6ter, ERPETOGOMPHEUS DESIGNATUS. Hagen.
ERPETOGOMPHUS DÉSIGNÉ.
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale 49m Q 5tum
Abdomen 37 38
Appendices supérieurs 2 1/2
Largeur de la tête 7 7 1fe
Fémur postéreur 5 6
88
662 Eou. De Seuvs Lonccnaurs. — Monographie,
Aile supérieure 31 39
— inférieure 30 33 4/e 14
Largeur de l’aile supér. 6 4/2 7 afe
— — infér. 8 10
Ptérostigma 3 4/2 3 4/5
Ci
rl
o* Adulte. Stature de l'E. crotalinus, mais un peu plus grand; le ptére
tigma noir; l'occiput renflé en tubercule en avant; le thorax et l'abdomen sal
lignés de noirâtre, et les appendices supérieurs plus renflés dans leur prem à
moitié.
Tête jaune pâle, ex
e, et une nuance analogue derrière les yeux. Occiput un peu éle
en avant presqu'en tubercule; le bord brièvement cilié
«
cepté une bordure brune au bord antérieur de la lèv
inférieur
au milieu, renflé
jaune.
Prothorax jaune, brun en avant. Thorax jaune; le devant avec deux
médianes brunes contiguës, peu larges, n’allant pas jusqu’au bord mésoth
racique, séparées par l’arète jaune ; une antéhumérale isolée de même 1
mais plus courte, ne touchant ni le bord ni les sinus, et une humér:
Les côtés avec une ligne brune aux deux sutures; la p
inus à peine marqués di
geur,
complète, étroite.
mière interrompue au milieu; attaches des aïles et s
brun clair.
Abdomen conformé comme chez le crotalinus, jaune, passant un peu
roussâtre sur les quatre derniers segments. La base du 1tr segment un
roussâtre, ainsi qu'une tache de chaque côté, roux brun au 2€ après les ore
lettes, qui ont en arrière environ 8 petits tubercules noirs. Ce segment pe
un cercle final noirâtre; les 3e, 4°, 5e, 6° segments ayant un cercle noirâtrek
articulations; les côtés noirâtres après le premier tiers, et cette couleur m
à-fait latéralement. Vu en dessus, le jaune forme un & ane
’étrangle ensuite pour dessiner un fer de lance au sec
tiers, puis le tiers final forme un anneau noir. Aux trois derniers segments
noir ne forme qu’un point latéral à l'articulation postérieure, et au de 1
segment un cercle fin, complet, denticulé. Sur ces quatre derniers segme
s, vers leur seconde moitié, une nuance roux brun clair, m
et le bord dilaté du 8e de mê
quée de jaune tout-
au premier tiers, S
on voit en dessu
ébauchée, puis une tache latérale brune au 7°,
couleur.
‘ Appendices anals jaunes ; les supérieurs un peu plus longs que le 108:
ment, modérément écartés l’un de l'autre, droits, subconiques, renflés €
dessous jusqu'au premier tiers, et en dessus jusqu’à la moitié, où ils s'amin :
Ils sont presque glabres. L’inférieur paraissant L us
cissent en pointes fines.
haut; il est composé dès la base del
court, parce qu'il se recourbe fortement en
deux branches contiguës, dont le bout tronqué et apiati est brun.
Pieds conformés comme ceux du crotalinus, les épines des tibias et les
des Gomphines. 663
granulations des fémurs noires; fémurs jaunes avec une bande noirâtre externe,
ne commençant qu'après la base; intérieur des tarses et des tibias noir, leur
extérieur brun foncé; l’articulation basale des tibias jaune en dehors. Ailes
hyalines, un peu jaunâtres jusqu'aux triangles. Réticulation brune, costale
| jaune en dehors. Un léger vestige brun à l’origine des secteurs de l’arculus.
LPtérostigma assez long, noirâtre, dilaté, surmontant environ 5 cellules; 3
| cellules, puis deux rangs après les triangles; 13 antécubitales aux supérieures,
10 aux inférieures; 8-10 posteubitales aux quatre; bord anal excavé, à angle
droit. Membranule rudimentaire.
© Adulte. Tête et thorax comme le mâle. Abdomen plus épais, presqu'égal,
conformé et coloré presque comme chez l’'Onych. forcipatus. Oreillettes rudi-
mentaires. La coloration diffère de celle du mâle en ce que les taches jaunes
| dorsales, bilobées et lancéolées, sont plus larges, leur partie postérieure pres-
que arrondie, et que le 2e et le 7° segment en portent également. Les 8e et 9e seg-
| ments en grande partie brun noirâtre en dessus, jaunes sur les côtés, qui ne
sont pas dilatés; 10€ tout jaune, avec quelques petits tubercules postérieurs
noirs. Ecaille vulvaire à peu près comme chez le crotalinus, courte, largement
| échancrée en demi-cercle. Appendices (manquant).
La bande noirâtre externe des fémurs est presque réduite à une tache posté-
| rieure; il y a un vestige latéral jaune aux tibias.
| Aïles de même nuance; le ptérostigma un peu plus long, surmontant six cel-
| lules ; deux cellules après le triangle des supérieures.
Il y a une ou deux nervules de plus aux bords costaux.
Patrie. La rivière Peros (Texas occidental) en juillet, d'après
| plusieurs exemplaires communiqués par la Smithsonian Jnstitu-
tion.
Il diffère des E. crolalinus, cophias et elaps par son ptérostigma
noir; sous ce dernier rapport il ressemble au compositus (voir
l’article de ce dernier).
24 (Addition), MACROGOMPHUS PARALLELOGRAMMA. Hoffmss.
MACROGOMPHUS PARALLÉLOGRAMME.
Syn. Voir plus haut n° 24. La femelle.
Dimensions du mâle. Longueur totale G3mm
Abdomen 48
Appendices supérieurs 2
9° segment de l'abdomen 6 4/2
10° —
bb
CS
As
L
sud NO Se
664 Eox. De Sszys Loxccuaurs. — Monographie
(Le reste comme chez la femelle type. Noter cependant, que par une errew
typographique, on a imprimé longueur de l’aile supérieure 32mm alors qu'il fau!
lire 42.) k
o* Couleur, dessin, stature comme la femelle, excepté ce qui suit quant à I:
couleur.
1° Les deux taches basales jaunes cunéiformes de la lèvre supérieure son]
réunies.
2° Le devant du front est noir.
3° Le vertex jaune brunâtre, noir en avant.
4° Pas de petit tubercule en arrière de l’occiput.
5° Pas de tache jaune aux sinus antéalaires.
6° Les taches de la bande maculaire latérale jaune de l'abdomen n’occupent
que le tiers basal des segments.
Abdomen long, grèle, un peu comprimé. Les segments gardant entre eux I:
même proportion que chez la femelle; les deux premiers segments épaissis, les
suivants amincis ; les 7° et 8° élargis, le 9° presque aussi long que les deu
précédents réunis, aminci vers le bout, qui est précédé d’une sorte d’étrangle
ment. Le 10€ très-court (1 millim. 1/2) presque carré, avec quatre points imprimés
en dessus. Oreillettes grandes, noires en dehors.
Appendices anals supérieurs jaunes ; le bout des branches noir; ils sont très=
courts, pas plus longs que le dernier segment, forts, cylindriques, mais bif
qués bientôt après leur moitié, où les branches sont divariquées; l’externe
courte, aiguël, tournée en dehors et en haut, l’interne plus longue et plus fonte
subitement penchée vers le bas et en dedans; le bout courbé en haut, moin
aigu.
Appendice inférieur noir, très-profondément évidé, à branches très-diva
quées, situées en dessous de la branche externe des appendices supérieurs
presqu’aussi longues et un peu plus fortes qu'eux, le bout moins aigu.
Hamecçons en feuilles aplaties, longs ; les premiers à bout aminci, les seconds
plus larges, mais aussi longs que les premiers, à bout simple peu aigu. Gain 6
du pénis bifide au bout, rétrécie à la base, longue, cylindrique. Second arti
du pénis ayant en dessous une dent assez grande; le troisième article très
petit.
Angle anal des secondes ailes presque de 90°, la membranule grisâtre, très
étroite, mais avançant jusqu’au bout; bord anal évidé.
(Description par M. Hagen.)
Patrie. Java, d'après deux mâles dans le musée de l'East
India house, à Londres.
des Gomphines. 665
M. Hagen ne doute nullement que ces mäles n'appartiennent
bien à la parallelogramma, ct remarque que, sous le rapport des
appendices du mâle, cette espèce a beaucoup de rapports avec le
Microgomphus chelifer.,
25(Addition). MACROGOMPHUS ANNULATUS. De Selys.
MACROGOMPHUS ANNULÉ,
Syn. Voir plus haut n° 25. La femelle.
Eimensions du mâle. Longueur totale 66m
Abdomen 50
Appendices supérieurs 2
9° segment :
109 — 2
Largeur de la tête 8 1/2
Aile supérieure 89
— inférieure 37
Ptérostigma 4 4/a
Un nouvel exemplaire femelle (dont l'abdomen est incomplet) convient tout-
à-fait avec la description que nous avons donnée n° 25, si ce n'est que l'occi-
put porte deux dents séparées (au lieu d’un petit tubercule presque double).
og Le dessin comme chez la femelle, sauf les observations suivantes :
La bande transversale noire sur le devant du front un peu moins large. Un
point jaune près des sinus antéalaires sur le devant du thorax (existant aussi
chez la femelle) et un point aux côtés, entre les deux bandes obliques près des
ailes (manquant chez la femelle).
Occiput comme chez la femelle, mais sans dents. La petite pointe noire
contre les yeux plus petite.
Abdomen un peu plus grèle que chez la femelle, aminci et comprimé après le
2° segment; la forme et la proportion des segments sont comme chez le paralle-
logramma , maïs le 8° plus élargi, le 9° plus long, et un peu plus grèle; le
bord ventral du £° segment visiblement détaché et commençant (en petit) à
imiter les feuilles membraneuses du Phyllog. œthiops. Oreillettes tout-à-fais
jaunes.
Appendices anals analogues à ceux de la parallelogramma, mais assez diffé-
rents.
Les supérieurs jaunes, noirs en dedans et à la base, la branche interne
brune; ils sont cylindriques, très-divariqués, la branche externe plus forte,
666 Eox. De Secys Lonccnauprs. — Hfonographie
tournée en dehors, finissant en pointe aiguë, amincie, longue, droite; la
branche interne de même longueur en hamecçon, tournée en bas et en dedans; :
il ya en outre aux appendices supérieurs, un peu avant la bifurcation, une
dent courte, mais forte (qui manque tout-à-fait chez la parallelogramma).
Appendice inférieur noir, très-profondément évidé, à branches aussi divari-
- quées que chez la parallelogramma. Les branches moins fortes que l'appendice
supérieur, ayant une double courbure (rappelant un peu ce qui se voit dans
les Onychogomphus du groupe grammicus.)
Les premiers hamecons moins aigus au bout; les seconds plus larges et plus
longs, avec le bout en petit onglet recourbé.
Pénis et gaîne analogues à ceux de }’espèce voisine.
Ptérostigma un peu plus court, et bord anal des secondes ailes plus excavé
que chez la parallelogramma ; la membranule étroite, gris blanchâtre, s'avan-
çant jusqu’au bout du bord anal.
(Description par M. Hagen.)
Patrie. Un mâle et une femelle du Dekan (Inde) au Musée
de l'East India House, à Londres.
M. Hagen, qui y a comparé la femelle type de la collection de
M. W. Saunders, ajoute qu'elle est certainement identique.
I faut donc supprimer le signe de doute pour la patrie Inde ? et
écarter tout-à-fait ce que j'avais dit de la possibilité que l'espèce füt
de Java.
Les différences notables entre les appendices anals et les hame-
cons des M. parallelogramma et annulatus confirment heureuse-
ment la distinction spécifique que j'ai établie sur les femelles seules
que je connaissais.
43 (Addition). CYCLOGOMPHUS YPSILON. De Selys.
CYCLOGOMPHUS XPSILON.
Syn. Voir plus haut n° 31. La femelle.
M. Hagen , qui vient d'examiner de nouveau‘ exemplaire mäle
type du Musée britannique, transmet les additions suivantes à ma
deseripuon.
|
er
des Goryhines. 667
Dimensions. Longueur totale 4Amm
Appendice inférieur 2
Aile supérieure 28
— inférieure 27
« g Ptérostigma jaune; appendices supérieurs jaunes; la base et le bout
brunâtre (à peu près couleur de cuir), leur pointe peu fine, un peu relevée en
haut (ce qui a été indiqué comme une plaque bifide avant la gaîne en vessie
du pénis sont les hameçons postérieurs.) »
» Il diffère de J'heterostylus en ce qu'il est plus petit {1); la raie noire au bas
du front est plus mince, mais plus précise; la base extrême de la lèvre supérieure
est finement noire. La vésicule du vertex, ou plutôt la lame un peu plus avan-
cée, dépassant presque les ocelles, moins excavée, presque aplatie; les deux
coins basals plus en tubercules, jaunes.
» Occiput droit, sans épines. Bord postérieur du prothorax noir. Les bandes
noires du thorax un peu moins larges; celle des côtés non bifurquée en Y,
allant seulement aux ailes postérieures; mais on voit un commencement de raie
noire, sous l’aile supérieure, qui constate le rudiment du dessin en Y.
» Abdomen à dessins comme chez l’hcterosiylus, mais les bandes latérales
noires occupant également les trois derniers segments, et laissant libres seule-
ment la base des 4°, 5°, Ge, et 7°.
» Appendices anals supérieurs. plus séparés (voir leur description page 108)
échancrés en dedans, à peu près à leur moitié, de manière à former une dent
supérieure. Parties génitales semblables. »
Les particularités que nous venons de rapporter d'après M. Ha-
gen ne laissent plus de doute sur la différence spécifique des €.
heterostylus et ypsilon.
I! restera à voir si la femelle attribuée à ce dernier, d'après le
dessin de la lèvre, n'appartient pas plutôt au premier, d'aprés les
épines de l'occiput.
55 (Addition), PHYLLOGOMPHUS ÆTHIOPS. De Selys.
PHYLLOGOMPHUS ÉTHIOPIEN.
Syn. (Voir plus haut n° 33. Description incomplète)
Dimensions. Longueur totale D 750m
Abdomen 58
Appendices supérieurs 2
(4) Cependant la dimension donnée 44®m indique le contraire. Edm. D. &,.
668 Eow. De Seuvs Loxccnawps. — Monographie
Largeur de la tête 9 4}e
Aile supérieure 42
— inférieure 40
Ptérostigma À
o* Lèvre supérieure grande, ovale transversalement; le bord un peu rejeté
sur les côtés, lèvre inférieure carrée; le second article des palpes aussi long
qu'elle, formant un angle droit en dehors. Rhinarium grand, très-large, coupé
en ligne droite passant en-dessus des angles du nasus, celui-ci aussi grand que
le devant du front. Front à angle un peu obtus. Vertex plat, un peu excavé, en
bourrelet par devant, cilié de noir, descendant en dehors des ocelles, lame de
l'occiput un peu évidée et imprimée au milieu, fortement ciliée de noir.
Couleurs de la tête (altérées) noires, mais on voit les mandibules en dehors,
la lèvre inférieure, et une tache sur le derrière de la lame occipitale jaunes-
Couleurs du thorax (très-altérées), j'y vois cependant sur le fond noir des
bandes jaunes comme suit :
Sur le devant une antéhumérale de chaque côté, courbée, oblique, allant
peut-être se réunir en forme de 7 avec un demi-colllier mésothoracique inter-
rompu au milieu, et une humérale un peu avant la suture. Sur les côtés du
thorax il y a l’apparence de trois bandes obliques.
Abdomen long, un peu comprimé, grèle, épaissi À la base et un peu du 7°
segment jusqu'au bout. (Voir, pour le reste, la description, n° 33.) J’ajouie
seulement ce qui suit :
Sur le 2° segment il y a en dessous une ligne médiane jaune; la base du 7°
offre une grande tache jaune trilobée, les deux tiers apicaux du 9° et probable-
ment le 10° tout jaunes. Le 10° (long de 4") est un peu plus court que le 8°
(long de 5mm),
Aux appendices supérieurs on voit en dessus un point imprimé jaunâtre, à
l'endroit où ils s’amincissent.
Les deux dents du dessous sont situées la première à la base, la seconde au
premier tiers basal.
Oreillettes grandes, un peu dentelées en arrière. Pièce antérieure peu évidée.
Les premiers hameçons en feuille large, excavée, presque bifide au bout, rejetés
tout-à-fait contre la pièce antérieure. Les seconds hameçons très-grands, en
crochet long et aigu, puis un peu courbé en bas , dépassant le bout du 2° seg-
ment. Gaine plus petite, redressée, plissée. Pénis grèle; son second article avec
une dent inférieure droite, aussi longue que le 3° article, qui porte au bout
deux soies courbées.
Pieds noirs; fémurs dentelés en dessous, les antérieurs jaunes en-dessous,
courts; les postérieurs n’arrivant pas au bout du 5° segment.
ÉFatrie, La Rivière Gamora (British Museum).
(Description par M. Hagen.)
des Gom phines. 669
Grâce au voyage fait en Angleterre cette année par mon excellent
collaborateur, nous sommes maintenant en possession d’une bonne
description de ce singulier et magnique insecte, dont je n'avais pu
prendre qu’un signalement incomplet pour le dessin et les parties
génitales. |
ÏIl y avait même une erreur grave dans la dimension du corps,
que j'avais évaluée à 58" tandis qu'il en a 75, et la partie de la
côte d'Afrique que espèce habite n’était pas non plus indiquée
avec certitude.
Enfin, nous savons maintenant que le pénis ayant une dent au
2° article, la place que j'ai assignée au sous-genre, près des Platy+
gomphus, est juste.
eGbis, GOMPHUS SPOLIATUS Hagen.
GOMPHUS SPOLIÉ.
{Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale g' 6Gram
Abdonien 45
Appendices supérieurs 1 4fe
Largeur de la tête 7 1/2
Fémur postérieur 12 4/2
Tibia —— 7 1
Aile supérieure 36 1/2
— inférieure 85
Largeur de l'aile sup. 8
— — infér. 10
Ptérostigma des sup. 3 4/e
— des infér. 3 3/4
o" Stature du G. dilatatus, mais un peu plus petit, et la tête proportionnel-
lement plus petite.
Tête jaune clair, excepté une raie très-étroite à la base du front, devant les
ocelles, noirâtre , et une de même couleur entre le vertex, qui est échancré en
demi-cercle, à côtés arrondis, et l'occiput. Celui-ci assez élevé, arrondi, cilié de
jaune. Derrière des yeux enfumé.
Prothorax jaune, sa base et ses sutures noirâtres.
Thorax jaune clair, ayant de chaque côté cinq raies noirâtres presqu'équi-
distantes, ainsi qu'il suit: deux médianes contiguës, (séparées par la fine arète
87
\ 6
D:
+ gd
É
dorsale jaune) s’élargissant en avant sans toucher le bord mésothor
| 25
En. De Secys Lonccnaurs. — Monograplus
reste jaune, mais rejoignant presque et finement, le long de ce bord, 1
antéhumérale, qui touche aussi par en haut la médiane contre les sinus.
étroite, complète, à la première et à la seconde suture. Espace intéralaire mar -
qué de noir aux attaches des ailes. | RE.
Abdomen rentlé aux deux premiers segments, très-mince jusqu'au 6°, Les:
7°, 8°, 9° très-dilatés et campanulés, diminuant successivement de longueur; le.
40° plus de moitié plus court que le 9°. L’abdomen est jaune, un peu terne,
marqué de noirâtre ainsi qu'il suit : un vestige basal au 1° segment; une bande.
latérale irrégulière au 2°, ne touchant pas le bord postérieur, de sorte qu’elle
laisse une bande dorsale jaune non fermée en arrière; les oreillettes médiocres,
portent 6 à 7 dents noires très-petites. Aux 8°, 4°, 5°, 6° segments, il y a un trait
latéral transverse à la première suture, et un espace noir latéral commençant
en pointe à la seconde suture; ce dernier formant un cercle complet terminal, de.
sorte que, vus en-dessus, ces segments présentent des taches dorsales jaunes“
lancéolées trilobées, le dernier lobe long et pointu, les deux premiers arror=
dis, non fermés latéralement. Les bords dilatés des trois avant-derniers seg-"
ments sont limbés de brun; le 7° porte un trait latéral transverse à la pre-
mière suture, et un gros point latéral inférieur; puis un vestige brun, latéral
supérieur; le £° segment offre l’ébauche du même dessin; les 9° et 10° sont
jaunes, sauf quelques vestiges bruns, tendant à cntourer une tache dorsale
jaune au 10°.
Appendices anals supérieurs un peu plus longs que le dernier segment, droits.
Vus en dessus, ils sont coniques, jaunes, à pointe fine, noire. Vus de profil, ils
sont renflés au milieu en dessous, puis coupés droit à partir de là, pour former
la pointe. Ce bord inférieur, en biseau, est noir jusque près de la pointe. Ap-
pendice inférieur peu profondément fourchu, jaune, ses branches un peu plus
divariquées que les supérieurs, noirâtres en dehors et surtout à la pointe.
Pieds noirâtres ; l’intérieur des premiers fémurs jaune, l’extérieur des derniers”
jaunâtre. L’articulation de tous les tibias jaune pâle. Les fémurs antérieurs et.
médians sont médiocres, à épines tuberculeuses. Les derniers fémurs sont |
longs , atteignant le bout du 2° segment, portant en dedans 35 à 40 épines mé:
diocres, et en dehors 7 épines fortes, beaucoup plus longues.
Ailes hyalines; réticulation noirâtre; costale jaune vif en dehors; ptéros:
tigma médiocre, jaune, entre des nervures noires, surmontant 3 1/2 cellules
Triangles suivis de 3 cellules, puis de 2 rangs. Mambranule rudimentaire,
mais longue. Bord anal presque droit, à peine sinué avant l'angle, qui est
arrondi, presque autant que chez la femelle du dilatatus. 13-14 antécubitales
aux supéricures, 9-10 aux inférieures ; 8-10 posteubitales aux quatre ailes.
Q (Inconnuee)
À
ï
|
|
|
|
}
|
+
des Gomphines. 671
Æatrie. La rivière Péros (Texas occilental) en juin, d'après
un mâle communiqué par la Smithsonian Institution.
Cette espèce doit être très-voisine de l’armatus, que je n'ai plus
sous les yeux, et dont je ne possède qu’une diagnose insuffisante.
(voir n° 56). Cependant je crois le spoliatus différent par les carac-
tères suivants : 1° La face est toute jaune, sans raie noire entre le
front et le nasus. 2° L'espace jaune entre les bandes médianes et
antéhumérales plus large , les bandes médianes plus étroites. 5° Les
quatre derniers segments presque tout jeunes.
On voit que le caractère principal réside dans Pabsence de bande
noire entre le front et le nasus. Je regrette de ne pas posséder la
dimension des fémurs postérieurs de l'armatus, qui, autant que je
m'en souviens, étaient plus longs.
Ces deux espèces ont le dessin des Gomphus des groupes suivants,
avec les fémurs organisés et armés comme chez le spinosus , quoi-
qu’un peu plus courts,
Ce caractère, la membranule longue et étroite , les séparent du
Groupe du dilatatus, auquel ils ressemblent par le thorax et la
dilatation des derniers segments de l'abdomen.
97bis, GOMPHUS EXTERNUS. Hagen.
GOMPHUS EXTERNE.
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale og" p2mm © 53m
Abdomen 37 38
Appendices supérieurs 1 3,4
Largeur de la tête * 7 1/2
Fémur postérieur 10 10 4/2
Aile supérieure 82 1/2 33
— inférieure 30 32 1/2
Largeur de l'aile supér. 7 7 ile
— — infér. 9 "OMS
Ptérostigma des super. 2 4/2 3
— des infér. 3 3 4/2
Îl ressemble en petit au G. dilatatus pour les formes.
o* l'ête jaune pâle, excepté l’espace des ocelles qui est noirâtre, et le vertex
brun. Il y à également une marque supérieure brune derrière les yeux. Occiput
Eou. De Srivs Lonccuaups. — Monographie |
assez haut , arrondi, légèrement sinué au milieu, jaune pâle, très -brièv :
cilié de noir sur les côtés, presque nr au milieu. Prothorax jaunâtr 2]
lobe médian brun au milieu. 11
Thorax jaune verdâtre pâle, avec cinq raies, assez étroites, brunes, droîtes,
de chaque côté, ainsi qu'il suit : Deux médianes contiguës, finement 208
par l'arète jaune, touchant les sinus, mais ne touchant pas tout-à-fait le bord
antérieur; une antéhumérale et une humérale rapprochées, mais non contiguës;
la première légèrement courbée en haut vers les sinus, qu’elle ne touche pas
tout-à-fait; les deux raies latérales complètes, plus étroites, situées aux deu c
premières sutures. Espace intéralaire taché de brun aux attaches des ailes”
Abdomen un peu épaissi aux deux premiers segments, mince ensuite, puis
campanulé et très-dilaté aux bords des trois avant-derniers segments, qui sont
presque d’égale longueur (les bords des 7° et 8* denticulés) 10° segment très-
court, ayant à peine le tiers du 9°, La couleur de l'abdomen est brun noirâtre,
avec une raie dorsale maculaire, et des taches latérales jaune verdâtre (jaune
vif aux quatre derniers segments). Les taches dorsales sont ainsi qu'il suit: une
bande (rétrécie à la base) au 1° segment; plus large et formant trois lobes
égaux au 2°; aussi divisée en trois aux 3°, 4°, 5°, 6°, 7°, mais plus étroite, le lobe
basal arrondi , le dernier pointu en arrière; au 8° la tache, large et arrondie À:
la base, est subitement rétrécie en arrière, et ne touche pas le bout; au 98
une large bande dorsale non lobée ; au 10°, une tache ronde dorsale touchant
les deux bouts. Quant aux côtés, le jaune occupe largement les 1° et 2° seg;
ments, y compris les oreillettes médiocres, qui ont en arrière 5-6 petites dents
noires ; aux 3°, 4°, 5°, 6°, une bande plus large à la base, cessant avant la fin;
aux 7° et 8°, la bande plus large, suivie d’une tache postérieure; les côtés du 9
en entier; ceux du 10° sont bruns, mais le dessous des quatre derniers segments
jaune. i
Appendices anals un peu plus longs que le dernier segment, bruns (le bou
des supérieurs un peu plus clair), ceux-ci subtrigones, s’écartant un peu, épais
à la base, s’épaisissant encore au milieu en dessous, puis coupés en biseau
pout former la pointe, qui est aiguë, relevée en haut, et précédée en dessous
d’un tubercule noirâtre.
Appendice inférieur à peine plus court, largement fourchu, ses branche
plus divariquées que les supérieurs, recourbées en haut et en dedans au bout
Pieds assez longs, noirâtres, l’intérieur des fémurs antérieurs, une bande
externe mal arrêtée aux autres, et une ligne étroite externe aux tibias, jaune
pâle. Les fémurs ont des épines en tubercules; les postérieurs ont en outre une
série externe d’épines, dont une douzaine sont successivement plus longues.
Ailes hyalines un peu salies, à réticulation noirâtre; costale jaune soufre”
en dehors; ptérostigma médiocre, mince, brun, surmontant quatre cellulesÿ
membranule blanchâtre, médiocre; 3 cellules, puis deux rangs, après les.
triangles, Bord anal droit, un peu excavé avant l'angle, qui est obtus. 11-19
des Gomnrhines. 675
Î
antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures; 9-10 posteubitales aux
quatre ailes.
© Un peu plus grande que le mâle: coloration semblable. Les cils de l’occi-
put plus rares, pâles ; oreillettes très-rudimentaires. Ecaille vulvaire brune,
atteignant la moitié du 9° segment, assez étroite, fendue dans sa seconde
moitié, de façon à former deux lamelles contiguës, s'écartant un peu en dehors
à leur pointe.
Appendices anals de la longueur du dernier segment, brun clair, coniques
ointus, écartés par une protubérance arrondie jaune, plus courte qu'eux.
; P P J > q
Pieds comme chez le mâle; fémurs un peu plus longs; onglets tachés de roux,
tarses postérieurs jaunes au milieu.
Les ailes sont comme chez le mâle, excepté la forme du bord anal.
Patrie. La rivière Péros (Texas occidental), en juillet,
d'après un couple communiqué par la Smithsonian Institution.
Espèce très-curieuse, qui reproduit toutes les formes du dilata-
tus, dont elle diffère de suite par la taille moindre et la face toute
jauce.
La stature et le dessin rappellent sous plusieurs rapports les
Gomphus fraternus, vulgatissimus et adelphus, mais la grande
dilatation des trois avant-derniers segments de l’externus empêche-
ront toujours une confusion; d’ailleurs ces espèces n’ont pas de
taches dorsales jaunes sur les derniers segments, et le fraternus
seul a la face toute jaune.
S6bis, GOMPHUS ADELPHUS. De Selys.
GOMPHUS ADELPHE.
(Espèce nouvele.)
Dimensions. Longucur totale g'43mm
Abdomen 32
Appendices supér. 1 4l
Fémur postérieur T 18
Largeur de la tête 6 4/2
Aile supérieure 27
— inférieure 25
Largeur de l'aile supér. 5 4/2
—— — infér. 7 fe
Ptérostigma 2
674 Eox. De Seuys Lonccuaurs. — Monographie
co Adulte diffère du fraternus jeune ainsi qu’il suit :
49 Plus petit.
2° Ptérostigma plus petit, brun foncé, surmontant 3 1/2 à 4 4Je cellules; L.
antécubitales aux supérieures, 9 aux inférieures.
3° Lèvre inférieure noirâtre, la supérieure jaune, bien bordée et traversée &.
noir. Rhinarium noirâtre; nasus bordé de noir de tous côtés avec deux à impres- D
sions de même couleur; occiput bordé et cilié de noir; derrière de l’occiput noi-
râtre. Une tache noire après les pieds postérieurs. |
4° Tache dorsale du 2° segment jaune, plutôt ovale que trilobée. Celle du
3° mince, interrompue au milieu; celles basales des 4°, 5e, 6°, 7°, presque trian-
gulaires, n’occupant que le cinquième ou le quart basal, et celle du 8° en petit
point presqu’oblitéré ; — les taches latérales réduites à peu de chose, ou même
oblitérées sur les six derniers segments; les 8°, 9°, 10°, paraissant en consé-
quence tout-à-fait noirâtres.
5° Appendices anals différant notablement de ceux du vulgatissimus lorsqu'on
les voit de profil, parce que le bord externe se détache en pointe distincte,
penchée en bas, à la place où ils sont coupés en biseau pour former la pointe
supérieure.
6° Pieds comme chez le vulgatissimus très-adulte, tout noirs excepté un
point jaunâtre à l’articulation des tibias.
Il ressemble donc plutôt au vulgatissimus qu'au fraternus par le noir de la
face et des lèvres, mais s’en sépare par les taches dorsales jaunes ne formant
pas strie, réduites à des petits triangles courts ; l’oblitération des latérales
même aux trais derniers segments; Île ptérostigma plus court, et surtout la
partie supplémentaire des appendices anals supérieurs, ce qui est un caractère
décidément spécifique.
Les parties génitales diffèrent de celles du fraternus, surtout par la coulisse
de la gaine du pénis, qui a un pli chez l’adelphus. Sa forme et celle des hame-
çons sont d’ailleurs différentes.
Patrie. New-York, d'après un mâle adulte envoyé par
M. Asa Fitche.
bO (Addition). GOMPAUS SPICATUS. Hagen.
GOMPHUS ÉPI.
Syn. Voir plus haut n° 50, le mâle.
Dimensions de la femelle. Longueur totale Q 49mm
Abdomen 36
.
"
des Gomphines, 675
Appendices anals 4 4/5
Largeur de la tête 7 àfs
Fémur postérieur 9
Aile srpéricure a
— inférieure 30
Largeur de l'aile supér. j
_ — infér. 8 1/2
Ptérostigma 3 1/2
Stature et coloration analogues à celles du mâle, à l'exception de ce qui suit:
La bande noirâtre de la base du front n’est pas prolongée au milieu.
Occiput notablement plus élevé dans son tiers médian que sur les côtés.
L'olivâtre sur le thorax est plus étendu; sur les côtés il forme trois bandes
au lieu de deux, situées chacune au milieu de chacun des champs.
Oreillettes petites, mais bien distinctes, jaunâtres, Les dessins de l’abdomen
sur les sept premiers segments sont mal arrêtés; le fond est noirâtre, et l’on
distingue seulement une raie dorsale à taches plus étroites en arrière, où elles
ne touchent pas le bout, excepté aux 1% et 2°, interrompue aux articula-
tions.
Sur les côtés, on remarque une nuance jaunâtre mal définie.
Les trois derniers segments colorés comme chez le mâle, si ce n’est que le
9e offre une tache dorsale longitudinale jaunâtre, mal arrêtée.
Ces segments conformés comme ceux du mâle. Ecaille vulvaire égalant le
tiers du 9° segment, large à sa base, presqu’entièrement divisée en deux lames
presque pointues, un peu séparées au bout, brunes.
Appendices anals brun jaunâtre, noirâtres au bout et en dessous, pointus,
écartés par une protubérance conique, un peu velue, un peu plus courte que
le dernier segment de l'abdomen.
Le brun clair a l’air de former une double raie sur les fémurs, qui sont un
peu plus longs, et l'extérieur des tibias est plus largement olivâtre clair.
J1 y a une antécubitale de plus aux ailes supérieures ; parfois une postcubitale
de plus.
Patrie. Le Canada, d’après un exemplaire de ma collection.
Le mâle type venait de New-York.
Quoique les femelles du groupe pailidus se ressemblent beau-
coup, la stature et la coloration de celle-ci conco:dent si bien
avec celles du mäle, que je n’ai aucun doute qu’elle n'y appar-
tienne.
Elle se distingue facilement de celle du minutus, à sa taille, à
l'écaille vulvaire plus longue; de celle des péfipes et pallens par
J'évaille vulvaire à A nai él |
de ces trois espèces et du dividus par l'occiput élevé au m
La forme de l'occiput sert encore à le séparer des G.
et adelphus, qui, d'ailleurs, appartiennent à un autre gr
ont les fémurs presque tout noirs, etc., et dont l’un (42 F
beaucoup de noir sur la face, ee
Sibis, GOMPHUS MILITARIS, Hagen.
GOMPHUS MIATAIRE.
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale g'47mim Comm
Abdomen 33 37
Appendices supérieurs 4 «fe 1
Largeur de la tête 6 1/2 7
Fémur postérieur 7 1f2 8
Aile supérieure 30 1/2 34 4,2
— inférieure 29 «2 32 s/2
Largeur de l'aile supér. 6 6 4/2
— — infér. & 8 4/2
Ptérostigma des supér. 3 1/2 4
_ des infér. 4 4 1/2
Il semble intermédiaire, sous plusieurs rapports, entre les Gomphus spicatus
etminutus. Voici en quoi il diffère du meènutus :
o* 1° Un peu plus grand.
20 Ptérostigma plus long; bord anal un peu plus excavé; l'angle droit, non
obtus, (12-13 antécubitales aux supérieures, 8-9 aux inférieures ; 8-14 posteubi-
tales aux quatre ailes).
8° Lame de l’occiput non échancrée au milieu (glabre); vertex jaune; front
paraissant un peu plus étroit.
4° Les deux bandes médianes brunes du devant du thorax ne sont pas plus
épaisses en avant que dans le reste de leur longueur; il en est de même de l’an-
téhumérale, qui, en outre, touche l’humérale par un point près du sommet et
touche les sinus antéalaires. L’espace jaune entre les médianes et l’antéhumé-
rale étant alors plus large et égal, ne forme pas un 7.
5° La tache dorsale jaune du second segment est fortement trilobée; les
orcillettes plus fortes, avec une dixaine de dentellures noires contiguës , plus
distinctes, la pièce postérieure des organes génitaux plus forte, encore plus
des Gomphines. 677
renflée. Les autres segments diffèrent assez notablement pour la coloration, la
bande dorsale jaune jusqu’au 6° segment étant composée de taches lancéolées
trilobées (leur base très-large, le second lobe étroit, le troisième postérieur en
petite tête courte). Les quatre derniers segments sont d’un jaune légèrement
roussâtre; les dessins y sont réduits à des vestiges bruns effacés (savoir : une
bande latérale au 7° n’atteignant pas les bouts, un point latéral submédian aux
7e et 8°, en dedans de la bande, enfin des vestiges de la bande aux trois der-
niers segments). Le 10° segment au moins moitié plus court que le 9° qui dé-
passe un peu le 8.
6e Les appendices anals diffèrent de ceux du minutus et de ceux du spicatus,
par l'absence de dents en dessous. Ils ressemblent cependant un peu à ceux du
spicatus par leur bord externe, qui est droit dans ses deux premiers tiers, où il
est subitement coupé, et presqu'échancré, pour former la pointe aiguë, qui est
le prolongement du bord interne, et dont le bout est une seconde fois coupé
en biseau, mais en dessous.
Ces appendices ont à peu près la longueur du dernier segment. L’inférieur
est égal, à pointes un peu plus divariquées qu'eux, mais pas autant que chez
le spicatus.
7° Les pieds sont à peu près comme chez le minutus, si ce n’est que la bande
brune des fémurs est double.
Il est à remarquer que l'abdomen, excepté ses deux bouts, porte des granula-
tions noirâtres, ainsi que le bord dilaté du 8° segment.
Q Elle ressemble au mâle ; cependant, ses caractères se rapprochent encore
plus du minutus, l’'occiput étant bas, très-légèrement cilié, et la bande noire
antéhumérale ne touchant pas par un point supérieur l’humérale ni les sinus.
La première ligne latérale est interrompue, ce qui du reste se voit aussi chez
un autre mâle.
Le 1* segment porte un tubercule latéral comme le mâle; les oreillettes,
quoique rudimentaires, sont distinctes; tous caractères qui concordent avec le
spicatus et avec le minutus. Le reste est analogue aux couleurs du mâle, si ce
n’est que les dessins noirâtres vont jusqu'au 8° segment. Appendices anals
aussi longs que le 10° segment, jaunes, presque glabres, grêles, pointus, écartés
par une protubérance courte. 10° segment, moitié plus court que le 9°; qui est
un peu plus long que le 8°.
L'écaille vulvaire est très-courte, presque droite, ce qui éloigne beaucoup
le militaris du spicatus.
Les pieds sont plus jaunes que chez le mâle, le brun ne formant qu'un ves-
tige de bande aux fémurs, et les onglets étant jaunâtres, excepté leur pointe.
Cette femelle diffère du spicatus par la coloration jaune et non olivâtre, par
la netteté des dessins noirâtres du thorax et de l'abdomen, la coloration pres-
que toute jaune des deux derniers segments, et surtout par l’occiput très-bas
(comme celui du minuius), Elle est beaucoup plus grande qu'aucune femelle du
88
678 Eox. De Secys Loxccuawrs, — Monographie 38)
minulus. M, Hagen remarque que la granulation de l'abdomen
espèces voisines du pallidus.
rappe
{ A , À
Patrie. La Rivière Péros, en juillet, (Texas occidental)
d'aprés plusieurs exemplaires communiqués par la Smithsonian
Institution.
SLter, GOMPHUS INTRICATUS. Hagen,
GOMPHUS EMBROUILLÉ,
. (Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur‘totale g'45mm
Abdomen 32 1/2
Appendices supérieurs 1 12
Largeur de la tête 6 1/2
Fémur postérieur 6
Aile supérieure 29 4/2
— inférieure 27 1/2
Largeur de l'aile supér. 6
— — infér. 7 12
Ptérostigma des supér. 2 1fe
— des infér. 3
C’est une espèce intermédiaire entre le militaris et le minutus.
o Il diffère du minutus par ce qui suit :
4° Taille moindre.
20 Ptérostigma plus court, livide (12 antécubitales aux supérieures, 9 aux
inférieures, 7-10 postcubitales aux quatre; 3-4 sous le ptérostigma).
3° Vertex jaune; occiput non échancré, plus haut , (brièvement cilié).
4° Bande bruné antéhumérale touchant les sinus par en haut, mieux éloi-
gnée de l’humérale; les deux lignes latérales très-fines , peu marquées.
5° Les trois premiers segments sont à peu près comme chez le minutus, mais
les organes génitaux sont moins proéminents, moëns renflés; la coloration des
autres segments se rapproche davantage du militaris, si ce n’est que les 7° et
8° segments sont à peu près aussi foncés que les précédents ; 9° et 10° presque
tout jaunes, le 10° moitié plus court que le 9° qui est un peu plus court que le
8° (le contraire a lieu chez le militaris).
6° Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs diffèrent de suite de ceux du
minutus par l'absence de dents en dessous, et de ceux du militaris parce que le
hoxd externe est moins subitement coupé au second tiers, et que ce bord ne
De :
des Gomphines. 679
forme pas ensuite l'apparence d'une échancrure pour arriver à la pointe. Il
porte, dans ce trajet, des sortes de petites granulations brunes.
Les branches de l’appendice inférieur ne sont pas plus divariquées que les
Supérieurs.
Il est à noter, qu’à l'extrême base, ces appendices supérieurs sont très-rap-
prochés l’un de l’autre,
7° Pieds à peu près comme chez le minutus, à onglets en partie roussâtres,
Q (Inconnue).
Patrie. Rivière Péros, en juillet (Texas occidental) d’après
un mâle communiqué par la Smithsonian Institution.
On ne peut confondre cette espèce avec l’exilis, chez lequel les
bandes du devant du thorax sont plus épaisses et tout autrement
disposées, la coloration olivâtre, enfin les appendices supérieurs
autrement conformés.
60 (Addition). AUSTROGOMPIIUS GOULDITI. De Selys.
AUSTROGOMPHUS DE GOULD,
ET
GG (Addition). HEMIGOMPHUS HETEROCLYTUS. De Selys.
HÉMIGOMPHUS HÉTÉROCLYTE.
Syn. (Voir plus haut n° 60 et 66.)
Une erreur d’étiquette géographique chez l'heteroclytus, et l'ab=
sence de la moitié de l'abdomen chez le Gouldit, m'ont porté à
classer ces deux espèces dans des sous-genres différents, alors
qu'elles sont voisines, au point que selon mon savant collaborateur
Hagen , elles sont probablement identiques. D'après la réception
de nouveaux exemplaires, nous avons reconnu :
1° Que l’'Hemigomphus heteroclytus provient de l'Australie (Ade-
laide) et non de l’Amérique.
2 Que l’Austrogomphus Gouldii que nous venons de recevoir
aussi de l'Australie (Melbourne) n’est pas un Austrogomphus, mais
bien un Hémigomphus, à peine distinct de l’heteroclytus.
3° Que l'Hemigomphus molestus est seul américain, et qu'il y a
lieu de former pour lui un nouveau sous-genre, sous le nom de
Neogomphus De Sélys, qui terminera la Légion. — Les Hemigom-
phus auront pour caractères ceux assignés au 2 groupe, en ajou-
du 1 groupe, en AC que la membranule est distincte pee
chez le Gomphus dilatatus , qui est aussi américain, et que les oreil 4
lettes de la femelle sont presque invisibles. 4
Voici tout ce qu'une comparaison minutieuse entre les pe
des deux Hémigomphus nous fournit :
Quant aux dimensions, elles semblent identiques, autant qu’on peut en juger
d’après les deux sexes du Gouldii, dont la longueur totale ne peut être connue
avec précision, la moitié de l'abdomen manquant. Chez le mâle, les fémurs
postérieurs semblent légèrement plus longs que chez l’heteroclytus (6mm au lieu
de 5 5/4),
H. HETEROCLYTUS. De Selys. H. GOULDII. De Selys.
o* Bord de la lèvre supérieure à peine| ' Bord de la lèvre supérieure fine-
plus foncé que le reste, nement noir.
Bord inférieur du nasus contre le rhi-| Bord inférieur du nasus contre Île
narium finement noir, mais cette ligne|rhinarium complètement noir sans inter-
finement interrompue au milieu. ruption.
Bande noire du devant des ocelles un| Bande noire du devant des ocelles
peu arrondie au milieu, formant au milieu une pointe dans l’ex-
cavation, tendant à rejoindre le noir du
devant du front.
Prolongement médian noir de l’arète| Prolongement médian noir de l’arète
mésothoracique ne touchant pas le bord mésothoracique touchant le bord anté-
antérieur. rieur.
Raiïe humérale jaune non interrompue Raïie humérale jaune interrompue
par en haut. La bande antéhuméralelavant le haut par du noir. La bande
jaune se réunissant par en bas avec le|antéhumérale jaune formant un ovale
demi-collier mésothoracique de la même|fermé, étant séparée par du noir du
couleur. demi-collier mésothoracique jaune.
3 cellules postrigonales (13-14 anté-| 2 ceZlules postrigonales (11-13 anté-
cubitales aux supérieures, — 10 aux|cubitales aux supérieures, — 9 aux infé-
inférieures, 8-10 postcubitales). rieures, 7-9 posteubitales).
Patrie. Adelaide. (Terre| IPatrie. Melbourne. (Dis-
de Nuits). trict de Victoria, sud de l’Aus-
tralie.)
des Gomphines. 651
Les différences sont, on le veit, bien légères, et peuvent tenir à l’âge,
Il faut ajouter à ma description primitive du Gouldü mâle, que le bord de la
lèvre supérieure est finement noir; les parties génitales assez proéminentes;
les premiers fémurs jaunes en dedans; les 4° et 5° segments culorés comme le
3, mais la raie noire dorsale qui interrompt les deux taches dorsales jaunes
est plus étroite (le reste de l'abdomen manque malheureusement).
© de l'ÆZ. Gouldiüi. Plus grande que le mâle. Lèvre supérieure non limbée de
noir; bande noire du devant des ocelles formant au milieu une pointe, qui
dessine un T, en rejoignant la bande transverse du devant du front. Raïe
humérale jaune pas tout-h-fait interrompue avant le haut; oreillettes pres-
qu'invisibles ; 3° segment différant de celui du mâle : il porte, il est vrai, la
petite tache basale latérale jaune, mais elle est suivie d’une seconde tache à
peine séparée, terminée brusquement à la suture transverse médiane, et d’une
troisième postérieure plus petite, (Le reste de l'abdomen manque.)
#
Dim. de H. Gould. Largeur de la tête o* 6mm © 645
Aile supérieure 26 1/2 28 1/2
— inférieure 26 26 12
Largeur de l’aile supér. 6 6
— — infér. 7 12 8 1/2
Ptérostigma 3. 4/4 3 1/2-3 5/4
G8bis, PROGOMPHUS INTRICATUS. Hagen.
PROGOMPHUS EMBROUILLÉ,.
(Espèce nouvelle.)
Dimensions. Longueur totale og 24m
Abdomen 32 4/2
Fémur postérieur 4
Largeur de la tête 6
Aile supérieure 25
— inférieure 24
Largeur de l’aile supér. 6
— — infér.
Ptérostigma 3 1/5
Diagnose. ç* Triangle discoïdal des supérieures divisé en 3 cellules, les rois
autres en 2.
Ptérostigma roussâtre, de 3 1/5"; une petite ombre basale ochracée aux ailes ;
n'atteignant pas l’arculus.
Occiput jaunâtre, liseré de brun, droit, Lèvre supérieure et face jaunâtre
682 Eov. De Sruys Loxccriurs.— Monographie
clair, devant du front grisâtre; dessus du front jaune, avec une bande dorsal
étroite grisâtre élargie au milieu.
à son sommet, deux bandes latérales très-larges, et une intermédiaire peu dis |
tincte jaune verdâtre.
Abdomen jaunâtre foncé; les articulations, les sutures, et des taches laté-
rales mal arrêtées brun foncé.
Pieds jaune olivâtre, avec deux raies externes brun clair mal arrêtées; l'inté-
rieur des tibias noir.
Appendices supérieurs jaunâtres, brun roux à la base. Les branches de l’in-«
férieur brunes, courbées en dedans, bifides au bout, la dent externe assez forte.
Q (Inconnue.) ÿ
Patrie. Les contrées de l'Amazone. (Collection de M. Saun-
ders). 4
Cette diagnose, mieux qu'une description complète, fera distin- | |
guer l’intricatus des deux espèces voisines : complicatus et cos-«
lalis. ;1
C'est jusqu'ici la plus petite espèce du genre; elle diffère à peu «
près du complicatus comme l’Aphylla brevipes diffère de la pro-
ducta, en un mot par une taille plus petite et une coloration plus
pâle. |
Elle se sépare principalement par les dessins bruns (non noirs)
la ligne humérale jaune entière, la grande extension du jaunâtre M
sur l'abdomen, où il occupe le fond des sept premiers segments, le M
brun étant relégué aux diverses sutures, aux articulations, et à
deux taches latérales, l’une avant la 1"° sature, l’autre avant la fin
des segments. (Au 7° ces taches sont même encore plus restreintes).
Les 8° et 9° segments sont brun foncé en dessus, jaunâtre obscur
de côté; le 10° est jaunâtre, avec une marque basale et deux pos-«
térieures brunes. !
Les appendices anals supérieurs (en partie brisés) étaient brun
roux à la base , jaunes ensuite ; l'inférieur diffère aussi par sa cou-«
leur brune, et sa dent externe plus forte.
Les pieds sont comme je l'ai dit dans la diagnose ; j'ajoute que les
tarses sont noirs en dedans, roux en dehors. |
Ailes légèrement jaunâtres, à réticulation noire ; la base un peu
ochracée avant l'arculus, la costale liserée de jaune en dehors.
Ptérostigma long, roussätre entre des nervures noires, couvrant
!
Li
#
des Gomphines. 683
5 cellules */,. Triangles comme chez le complicatus, suivis du même
nombre de cellules (3, puis deux rangs) ; à l’une des inférieures, il
y à une veine arormale dans l’espace au-dessus. 13-14 antécubi-
- tales aux supérieures, 11 aux inférieures; 8-9 postcubitales aux
quatre ailes. Bord anal moins excavé que chez le complicatus, à
membranule blanche, étroite, mais plus longue, allant jusque dans
lexcavation.
Sous le rapport de la coloration et de la forme de l’appendice
inférieur , lPintricatus est plus voisin du costalis.
Ilen diffère cependant très-bien par l’occiput non échancré, la
raie humérale jaune complète, les côtés du thorax plus clairs, ainsi
que les dessins bruns de tout le corps. Les taches Jaunes de l’abdo-
men encore plus étendues , formant le fonds (de facon que l'aspect
est assez celui de l’abdomen de lOnychog. pumilio ou de l’Anor-
mog. heteropterus), enfin les ailes n’ont pas la nuance brune qui
suit le bord costal du costalis, et le triangle discoïdal des secondes
ailes n’est que de deux cellules.
72 (Addition). GOMPHOIDES STIGMATA, Hagen,
GOMPHOÏDE STIGMATE:
Syn. Progomphus stigmatus, voix plus haut n° 72, Description imcomplète
d’après Say.
Dimensions. Longueur totale 0 mie Q 65mm
Abdomen 50 49
Appendices supérieurs 3 2
Largeur de la tête 8 1/2 Q
Fémur postérieur 7 7
Aile supérieure 41 43
— inférieure 39 42
Largeur de l'aile supér. 8 4/2 9
— de l’aile infér, 11 11 12
Ptérostigma 5 5 1/2
Stature de l'audaæ.
o Lèvres et face jaunes, excepté une petite bordure brune à la lèvre infé-
rieure, un vestige de limbe brun clair à la supérieure, et entre le front et le
nasus; enfin une bordure fine à la base du front en dessus.
Vertex formant une tache arroudie jaune, entourée de noirâtre. Occiput
684 Eou. De SeLys Loxccnaurs. — Monographie ES
Les
assez élevé, jaune, presque droit, cilié de même couleur; derrière
oo. noirâtre.
r
qu'il suit : une SALSA CUS assez large, DATES le bord antérieur, pres s
finement de même couleur; uue humérale très-étroite égale; et trois bar
latérales, la dernière terminale, le double plus épaisse que les deux précé:
dentes; poitrine jaunâtre; espace intéralaire tacheté de jaune; l'intérieur
sinus et la crête dorsale du devant du thorax jaunes. 549 L'AIR
Abdomen mince, cylindrique, un peu épaissi à la base, excavé en-dessou
aux 8° et 9° segments, où les bords se dilatent en feuilles membraneuses mé
diocres, pas visiblement denticulées (celle du 9° très-étroite); oreillettes jaunes,
fortes, portant en arrière un grand nombre de pointes noires excessivement
petites.
La couleur de l’abdomen est noire, annelée ou variée de jaune d’ochre ainsi
qu'il suit : Les côtés des deux premiers segments; la moitié postérieure du
1°" en dessus, une tache dorsale pyriforme au 2°, pointue en arrière; un anneau
basal complet occupant le tiers des 3°, 4°, 5°, 6e, 7° segments. Sur le dos, cet
anneau offre un prolongement étroit en forme de tache lancéolée, atteignant *
presque le bout au 35°, les trois quarts aux 4° et 5°, réduit à une pointe courte
aux 6°, 7°. Le 8° segment offre un anneau basal, occupant presque sa moitié; le
9e un anneau basal étroit. A ces deux segments l'articulation postérieure et les
côtés sont également jaunâtres; seulement, les feuilles dilatées sont un peu
enfumées ; 10° segment jaunâtre. Les trois derniers segments diminuent success
sivement de longueur. Le dernier est presque carré en dessus; mais en des
sous, il est excessivement échancré, de manière à découvrir fortement l'appen
dice inférieur. ;
Appendices anals supérieurs de la longueur du 9° segment, jaune clair
excepté la base et l'extrême pointe, qui sont brunâtres, à fines villosités pâles;
ils sont écartés et plus épais à la base, en forme de cornes semi-cireulaires, un
peu comprimés, un peu penchés vers le bas après leur moitié, où ils se >
courbent l’un vers l’autre. L’extrême poiute relevée en haut, mousse, précédé
d’une échancrure qui la fait paraître un peu bifide. Ils portent en dessus, intés
rieurement, un tubercule ou dent mousse, brun, un peu après le milieu,
Appendice inférieur ayant presque la moitié des supérieurs, jaune à pointes
brunes. Il est étroit, surtout à sa base, aplati, divisé en deux branches droites.
peu écartées dans la moitié de sa longueur. Ces branches sont terminées
par un tubercule brun, recourbé en haut. L'ensemble de l’appendice forme
ainsi une sorte de demi-cerele penché en bas à l’origine, recourbé en haut
s
ensuite. '
Pieds courts, robustes; fémurs à épines courtes, nombreuses; ils sont jaune
pâle, avec une bande externe noirâtre, qui, aux premiers, ne commence
des Gomphines. | 6386
qu'après la base. Le reste des pieds noirâtre, excepté l'articulation supérieure
des tibias , qui est jaune, et leur intérieur qui est un peu pâle.
Aïles hyalines, à réticulation noirâtre; leur extrême base un peu oclbode:
un vestige brun à l'origine des secteurs de l’arculus ; costale j jaune en dehors;
ptérostigma grand, noir, surmontant environ 6 cellules. Membranule très”
étroite, brun clair; bord anal courbé, excavé; 17-19 antécubitales aux supé-
rieures, 13-14 aux inférieures; 10-11 posteubitales aux quatre aïlés. Triangle
des supérieures à côté supérieur plus court que les deux autres, qui sont
presque égaux, le côté externe pas tout-à-fait droit; triangle interne de 8
cellules, le discoïdal de 4-5, y compris une veine perpendiculaire. Triangle
interne des aïles inférieures de deux cellules, le discoïdal de trois.
11y a 3 cellules postrigonales aux Supérieures, 4 aux inférieures, suivies de
2 rangs.
© Elle ressemble tout-à-fait au mâle pour la coloration, mais les dessins
jaunes sont un peu plus étendus et plus pâles. Les oreillettes tout-à-fait nulles;
l'abdomen un peu comprimé, non rétréci au milieu, moins dilaté au
bout, dont les feuilles sont très-étroites, et le 10° segment non échancré en.
dessous. : RE VAR
L’coaille vulvaire très-courte, échancrée. Les anneaux jaunes de la base se
prolongent finement le long du bord ventral, presque jusqu’au bout des segments.
Appendices anals un peu plus longs que le dernier segment, jaune citron,
cylindriques, villeux, minces, à pointe extrême brune; ils sont écartés, à.
peine courbés en dedans au bout, |
La bande brune des fémurs plus courte er étroite.
Le vestige brun des ailes plus étendu entre la sous- ostale et la médiane , et
entre la sous-médiane et la postcostale. Il y a à peu près 7 cellules sous le pté-
rostigma, quiest plus épais. Chez l’exemplaire que j'ai sous les yeux, il ya
4 cellules aux deux triangles des ailes supérieures, et 3 à ceux des inférieures.
20-21 antécubitales aux supérieures, 15 aux inférieures; 11-13 posteubitales.
aux quatre ailes.
Patrie. La rivière Péros (Texas occidental) en juillet et
août, d’après des exemplaires envoyés par la Smithsonian Institu-
5 Pen
Cette grande et belle espèce est très-intéressante sous plusieurs
rapports. C’est jusqu'ici l'espèce la plus septentrionale du grand
genre Gomphoides. La description donnée par Say de son Æ.
stigmala concorde assez bien, si ce n’est que les ne de
nos exemplaires sont plus fortes.
Comme le tyre de Say parait ne plus exister, et qu'il ne cite
89
636 Eox. De Secys Lonccaaups. — Monographie
le rapporter ti x |
La stigmata, que nous avions placée dubitativement parmi les
Progomphus, était la seule espèce de ce volume que nous n’eus=
sions pas vue en nature. Cette lacune comblée supprime tout ves=
tige de compilation dans notre ouvrage.
La G. stigmata est du groupe des audax et fuliginosa de l'Amé- 4
rique méridionale, dont elle se distingue au premier abord par la.
face et la lèvre supérieure jaunes, sans marques noires, et le plus»
d'extension du jaune au thorax. Elle prouve que le chiffre de quatre
cellules aux deux triangles des ailes supérieures peut varier dans
ce groupe; il y en a parfois 5 au triangle discoïdal, et 5 à l’internes
des supérieures. Une variation analogue chez un même exemplaire .
se voit dans la semicircularis, Le mâle seul connu de cette dernière
espèce, a des appendices anals conformés tout-à-fait dans le genres
de ceux de la stigmata, de sorte qu'en tant que groupe, il ne s'en
sépare que par l'absence de feuilles aux 8° et 9° segments, et par
moins de cellules dans les triangles ; mais comme espèce, la semi-«
circularis est facile à distinguer à sa taille moindre, à sa face
brune, à l'absence de bande humérale claire, aux détails des ap=«
pendices, etc. La grande analogie de forme te appendices entre.
les deux sepèces prouve du reste suffisamment à mes yeux que la.
semicircularis est bien réellement américaine, comme je l'ai tou“
jours pensé, et nullement de la côte de Guinée, comme le portait
l'étiquette.
92 (Addition). ICTINUS MELÆNOPS,
ICTINUS MÉLANOPS.
Syn. Voir plus haut n° 92, la femelle.
Le mâle, également de Malacca, que j'ai reçu pendant que l'o
imprimait la description de la femelle, présente les mêmes cara
tères. Je n’ai à ajouter que ce qui suit:
Le triangle des ailes inférieures n’a que deux cellules. La feuille du 8° seg- |
ment est un peu plus large.
Appendices anals d’un brun noirâtre, les supérieurs ayant une fois et demie
des Gomphines. 687
la longueur du 10° segment, à peu près glabres; leur extrémité presque mousse,
précédée en dedans de 4-5 petites dents distinctes.
Vus de côté, ils sont subuliformes, droits, à peine un peu relevés au bout
et légèrement aplatis en dessous du côté interne. L'inférieur très-fourchu, à
branches divariquées.
Pieds tout noirs; les premiers fémurs n’ayant aucune bande jaune,
Les dessins de la face et du thorax jaune verdâtre.
La double ombre basale brun noirâtre des ailes plus courte.
Il y a une ou deux antécubitales de moins aux supérieures, et une de plus
aux inférieures ; 10-12 postcubitales seulement aux quatre ailes.
On voit que les deux sexes se ressemblent parfaitement, et ne
peuvent être confondus avec aucune autre espèce.
D BH Ge
Les Gomphines examinées récemment à Londres par M. Hagen
permettent de combler presque toutes les lacunes qui subsistaient
relativement à la connaissance des appendices anals et du pénis de
plusieurs mâles.
Je suivrai, pour en rendre compte, l'ordre de la classification,
en commençant par ce qui concerne les appendices anals, carac:
tère de premier ordre,
VI° Sous-genre. Macrocompaus. — M. Hagen a examiné les mâles
des M. parallelogramma et annulatus. Les caractères de ce sexe
peuvent être résumés ainsi qu’il suit :
Appendices supérieurs à peu près de la longueur äu 10° seg-
ment (qui n’a que le quart du 9° ou à peu près la moitié du 8°)
divisés en deux branches, la principale conique; Pinterne plus
fine, plus longue, divariquée. Appendice inférieur fourchu, for-
mant deux branches aussi écartées que les supérieurs. 2° article
du pénis avec une dent. Oreillettes fortes. (Le caractère d'une pro- «
tubérance à l’occiput n’est que spécifique.)
Il résulte de ces données, que les Macrogomphus sont très-voisins
des Microgomphus , dont ils ne se séparent guère que par l'énorme
longueur du 9° segment, par l’appendice supérieur moins profon-
dément divisé, et l’inférieur au contraire très-fourchu. Ces deux
sous-genres doivent être juxta-posés, sans être séparés par les
Héterogomphus, qui, par leurs appendices longs, constituent seuls
une autre section (A). Les deux genres précédents formeront le
commencement de la section B du tableau (appendices supérieurs
du mâle de la longueur du dernier segment ou plus courts).
XV: Sous-genre. Hemicompnus. — Il est prouvé maintenant que
l’heteroclytus est de la Nouvelle-Hollande, et que l'Austrog. Gouldii
en est à peine distinct. Cette découverte me décide à instituer,
Evo. De Seuts Lonccuamps. — Monographie , etc. 689
sous le nom de Neocompaus, un nouveau sous-genre pour classer
l'espèce américaine Æ. molestus. Les caractères seront ceux du
premier groupe. Il faut seulement ajouter que la membranule,
visible chez les Néogomphus, est rudimentaire chez les Hémi-
gomphus.
L'incertitude sur l'existence d’une dent au second article du
pénis des mâles cesse maintenant, excepté pour l’'Epigomphus. La
dent existe chez les sous-genres Macrogomphus et Phyllogomphus.
Elle est nulle chez les Cyclogomphus.
Mois ce caractère ne paraît pas avoir toute l'importance que
M. Hagen avait cru pouvoir lui attribuer, car il a découvert qu’elle
existe chez plusieurs Onychogomphus, savoir : O. bistrigatus —
r'uplus — et cerastes, et sans doute chez les O. præruplus et inter-
ruptus, dont les males sont inconnus, mais qui sont très-Voisins
du ruptus par le dessin.
Il est vrai que parmi ces cinq espèces, qui devront probablement
être r pprochées, il n’en est qu’une dont les appendices anals mâles
soient connus (O. bistrigatus), mais ils paraissent trop semblables
à ceux de l’uncatus , pour donner lieu à la création d’un sous-genre
distinct, basé sur le caractère du pénis.
D'après ce que je viens d'exposer , le tableau des sous-genres du
grand genre Gomphus, doit être corrigé ainsi qu'il suit :
Eox. De Sezys Lonccaaurs. — Monographie, etc.
690
LÉGION ET GENRE L — GOMPHUS.
—— RSR RE Et WU. Beer
SOUS-GENRES,
A.
Appendices supérieurs du * égalant les 2 der-ÿ Pas de dent au pénis... I. Onychogomphus (type).
$ 1. niers segments. Une dent au pénis... Onychogomphus (groupes),
Appendice inférieur du G* à branches
contiguës. ES ; Pas de dent au DRE 2. Ceratogomphus.
Appendices supérieurs du 4‘ égalant le dernier 3. Erpetogomphus.
segment ou plus courts. Une dent au pénis. 4, Ophiogomphus.
A.
se)
niers segments,
$ 2. Pas de dent au pénis. Ÿ 6. Cyclogomphus.
Appendice inférieur du ç° à branches 7. Anormogomphus,
écartées. B.
Appendices supérieurs du œ* égalant le dernier 8. Macrogomphus.
segment où plus courts. 9. Microgomphus.
10, Phyllogomphus.
te 11. Platygomphus.
Une dent au pénis.4 12, Gomphus.
13. Austrogomphus,
14. Hemigomphus,
15, Neogomphus,
Incertæ sedis, (g'nconnu). . dre 16. Epigomphus.
.
.
LE
LE]
L]
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Pages.
263.
266.
272.
298.
300.
329,
390.
341.
347.
Sous-genre 36, URoPETALIA — Lisez : UROPETALA.
Pour les parties non décrites aux généralités de la Légion des Gomphus,
M. Hagen à renvoyé à celle des Lindenia, parce qu'il avait com-
mencé par décrire cette dernière qui n’est ici que la 3°.
Voir plus haut l’Appendice concernant la classification, où j'ai fait
disparaître les paragraphes Incertæ sedis , excepté pour le sous-genre
Epigomphus.
M. Hagen a reçu l'O. forcipatus du Caucase.
Papilio fanilacus — Lisez : zanclœus.
Sous-genre IIT. Erpetogomphus. La découverte des Æ. compositus et
designatus, décrits à l’Appendice, doit modifier les caractères du sous-
genre, en ce sens que le ptérostigma peut être noir, et que les six raies
du devant du thorax peuvent être assez épaisses et noirâtres.
Dimensions de l’'Erpetogomphus elaps mâle :
Longueur totale, 41%"; — Abdomen, 30; — Appendices supérieurs, 2;
— Fémur postérieur, 4 4/4; — Largeur de la tête, 5 1/2; — Aile supé-
rieure, 26; — Aile inférieure, 25; — Largeur de l’aile supérieure, 6 4/2; —
Largeur de l’aile inférieure, 8; Ptérostigma, 2 5/4.
. Dimensions de l'Erpetogomphus cophias, mâle :
Longueur totale, 47%M; — Abdomen, 34; — Appendices supérieurs,
2 4/45 — Fémur postérieur, 6; — Largeur de la tête, 7; — Aïle supérieure,
32; — Aile inférieure, 30; — Largeur de l'aile supérieure, 7 41/4; —
Largeur de l’aile inférieure, 9; — Ptérostigma, 3 1/4.
Ophiogomphus serpentinus a été trouvé aux environs d'Irkutskz, la
Sibérie est done à ajouter à sa patrie.
Sous-genre IV, Macrogomphus. — L'importance du sujet m'engage à rap-
peler que les caractères de ce groupe sont complétés dans l'Appendice,
692
Pages.
par la connaissance des mâles, et qu’il faut le placer ar du sous-ge re
VIII, Microgomphus, dont il est très-voisin. È >
371. Phyllogomphus œthiops. — Voir l'Appendice, où se trouve une der n “
complète. Les dimensions données d’abord étaient fort inexactes, #4
387. Gomphus fraternus est commun, selon Say, en juin sur les bords de 16 É
Wabash. Un exemplaire a été reçu des bords de la rivière Péros (Texas
occidental).
391. Gomphus vulgatissimus se trouve au Caucase. (Hagen),
405. Gomphus flavipes est également asiatique, M. Hagen l'ayant reçu d'k-
kutskz (Sibérie) ; cela complète sa ressemblance d’habitat avec l'Ophiog.
serpentinus.
415. Gomphus minutus — au bas de la page, au lieu de Prothore = -
Thorax.
417. Gomphus parvulus. Les dimensions indiquées approximativement sont
trop faibles; voici celles que M. Hagen à constatées sur le type : Lon-
gueur totale du mâle, 40%®; — Abdomen, 28; — Appendices supérieurs,
2 ; — Aile supérieure, 27.
431. L'importance de la rectification concernant l'Art Gouldii
nécessite de rappeler que, dans l’Appendice, j'ai constaté que c’est un
Hemigomphus, très-voisin de l’Aeteroclytus.
439. Observation analogue pour FAustrogomphus interruptus qui, d'après sa
grande analogie de dessin avec le præruptus (voir l’Appendice) doit être
un Onychogomphus. 4 €
439. La localité de quelques exemplaires de l’Austrog. Guerini est Melbourne
(Sud de l'Australie). 42
446. Dans l’Appendice, j'ai constaté que l’ÆZemigomphus heteroclytus est
de la Nouvelle-Hollande, et non de l'Amérique, et j'ai proposé de consti-
tuer un nouveau sous-genre (Néogomphus) pnur le molestus, qui seul est
américain.
451. Ligne 10 en dessous : il faut effacer le point entre les mots : courbe et
Progomphus, et de même ligne 7, entre les mots : 1° segment et Pro-
gomphus.
452, Même observation ligne 14 en dessous, entre les mots : jaunâtres et
Progomphus costalis.
455, 465 et Tableau. Chaque fois qu’il est question du Progomphus stigmatus,
notez que cette espèce (voir l'Appendice) est une Gomphoides du groupe
de l’audax.
492. Aphylla producta. Je n'ai pas eu à ajouter aux Additions, comme je l'an.
nonçais. Les deux races ou variétés existent à Cuba, d'où M. Hagen a
reçu un mâle ordinaire.
en
[JL]
C2
. J'ai annoncé la découverte d’une espèce nouvelle venant d’'Assam, voisine
Pages.
562.
579.
666.
des Gomphines. 693
du melænops et que je comptais nommer Jctinus mordax. Je ne l'ai pas
décrite dans l’Appendice, parce que je pense avec M. Hagen que ce n’est
qu'une légère modification d’Jct, rapax (n° 95). M. Hagen est même
disposé à ne plus considérer son præcox (n° 94) comme vraiment dis-
tinct de rapax, le mordax étant sous plusieurs rapports intermédiaire
Chez larace mordaz, la tache médiane jaune au nasu s dela femelle est
plus grande que chez rapax, et la pointe du milieu de l’occiput plus
prononcée (comme la femelle du Muséum de Paris, prétendûment du
Chili.) L’anneau jaune du 9° segment est réduit à deux taches latérales,
enfin le 10° segment semble tout noir. Les 5-6 petites dentellures qui pré-
cèdent en dedans le bout des appendices supérieurs du mâle sont bien
moins rudimentaires.
Ce mordax diffère du præcox par ce que je viens de dire, et en outre
par les aïles plus longues , et les appendices moins dentelés au bout:
Un mâle, de l’Hymalaya, attribué par M. Hagen au præcoæ, me paraît
prouver l'identité spécifique des trois races. [l ressemble au mordaæ par
l'absence de raie jaune latérale sur la bande noire médiane des côtés du
thorax, et par le triangle discoïdal de quatre cellules ; et au præcox par le
dessin du nasus et la coloration des 8° et 9° segments. Ce mâle a 7 cel-
lules sous le ptérostigma (5 chez præcox — 6 1/2 chez rapax). Les dimen-
sions du mâle de mordax sont petites : Longueur totaie, 64wm; — Abdo-
men, 47; — Aile supérieure, 42. Les taches jaunes du nasus de la femelle
sont grandes, la médiane bien visible,
On sait que, selon M. Hagen, il faudrait encore ajouter à rapax, comme
race, mon Jct, fallax (n° 96).
La Lindenia tetraphylla a été prise en Albanie par M. W. Saunders.
La localité où M. Lucas a recueilli les exemplaires d'Algérie est le lac
Houbera, dans le cercle de la Calle.
Sous genre — Lisez : Sous-genre I.
N° 13. Cyclogomphus ypsilon — Lisez : n° 31.
90
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Edition, 1837. ds
WALK. — Walkenaer. Faune parisienne. An XL |
AD. WHITE. — Adam White. Noy. of the Erebus and Terr
(Planches sans texte.) /
L
EXPLICATION DES PLANCHES. (1)
PLANCHE 1.
Figure 1. Onychogomphus geometricus.
Mâle : a, b, Appendices et extrémité de l'abdomen grossis, en
dessus et de profil. — €, Appendices très-grossis de profil.
Femelle: d, Occiput. — e, Extrémité de l'abdomen. — ÿf, Oreil-
lette. — g, Ecaille vulvaire.
Fig. 2. Onychogomphus Saundersi.
Mâle : &, b. Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, Occiput. — d, Oreillette. — Les autres dessins représentent
le détail des parties génitales.
Fig. 3. Onychogomphus bistrigatus.
Mâle : a, bd, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil.
Femelle : e, Occiput. — d. Oreillette. — e, Extrémité de l'abdomen
en dessus. — f, Ecaille vulvaire.
Fig. 4 Onychogomphus uncatus.
Mâle : &« , b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — ec,
Appendices supérieurs très-grossis. — d, Occiput. — e, Ts TUE
Détail des parties génitales.
Femelle : &, Occiput. — 7, Extrémité de l'abdomen. — k, Ecaille
vulvaire,
Fig. 5. Onychogomphus supinus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Bout de l’appendice supérieur. — d, L’appendice inférieur en dessous.
e, f, Oreillettes et partics génitales.
nn
(1) Observation. Les dimensions indiquées aux descriptions de chaque
espèce permettent de se rendre compte du grossissement relatif des parties
figurées dans les planches. Cependant, nous pouvons dire qu’en général l’ex-
trémité de l'abdomen en dessus et de profil, ordinairement citée sous les
Lettres a, à a le double de la grandeur naturelle , et que les autres dessins
sont faits avec un grossissement plus fort. Toutefois la proportion susdite
n'a pas été observée pour les dessins faits pour le Supplément , et qui sont
aux planches 19, 20, 21, 22, où le grossissement est souvent plus fort,
de même que pour les sous-genres Neogomphus , Hemigomphus, et Pro-
gomphus.
PLANCHE 2.100
Fig. 5. RE EE forcipatus. fase
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en QT et de :
" représentent une série de douze formes différentes du
l’appendice inférieur du mâle vu de profil — d, d, d, el
de huit variations analogues du bout des appendices supérieurs
e, e,e, sont des variations de l’appendice inférieur vu en des
— f, f, Occiput de face, — g, Lie même en arrière. — h, Oreill
—i,i,i,i,i, i,i,i, Détails du pénis et des hameçons. —
Le j, Lèvre supérieure. — #, Langue. — 7, mâchoire. — m, Lèr re
inférieure et palpes. — n, Antenne ( ces cinq dernières lettres sont
=
Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c. Occiput en avant. — d, Variations de l'occiput. —e, Occiput
Burt communes aux deux sexes ). s
en arrière. — f, quatre variations dans le tubercule du derrière
des yeux. — g, Oreillette. — 2, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 3.
Fig. 1. Onychogomphus flexuosus.
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Occiput. — d, Oreillette. — e, f, g, Détail des parties génitales.
Fig. 2. Onychogomphus grammicus.
Mäle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c,
Occiput. — d, Oreillette. — e, f, g, Détail des parties génitales.
Fig. 3. Onychogomphus lineatus.
Mâle : a, b. Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput.
Femelle : e, Occiput. — f, Ecaille vulvaire,
Fig. 4 Onychogomphus Genei.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice inférieur en dessous. — d, Le même de côté, —e,
Bout de l’appendice supérieur. — f, Occiput. — g, k, à, j, k,
Détail des parties génitales. |
Femelle : 7, Occiput. — m, Ecaille vulvaire et extrémité de l'abdomen
en dessous.
Lig. 5. Onychogomphus pumilio.
Mâle : a, d, Extrémité de l’abdomen en dessus et de DE — C1
Appendice inférieur en dessous. — d, Le même de profil. —@,
Bout de l’appendice supérieur, — f, Occiput, — 9, h, t,7; # Détail .
des parties génitales. |
des Gomphines, 699
Femelle : Z, Occiput. — m, Ecaille vulvaire. — n, Extrémité de
l'abdomen en dessus.
Fig. 6. Onychogomphus Rheinwardtii.
Mâle : a, Occiput. — D, c, d, e, Détail des parties génitales.
Femelle : f, Occiput. — 4, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 4.
Fig. 1. Onychogomphus cognatus.
Mâle — «a, db, Extrémité de l'abdomen en dexsus et de profil. —
c, Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. —e,f,g,kh,
à, j, Détail des parties génitales,
Femelle : Æ, Occiput. — 7, Ecaille vulvaire.
Fig. 2. Onychogomphus ? cerastes,
Mâle : a, Occiput.
Femelle : à, Occiput. — c, Ecaille vulvaire et extrémité de l'abdomen
en dessous.
Fig. 3. Ceratogomphus pictus.
Mâle : a, b, extrémité de l'abdomen en dessus et de profil — ec,
Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. — e, Organes géni-
taux en dessous et oreillette. — f, Les mêmes de profil.
Femelle : g, Occiput. — À, Extrémité de l'abdomen de profil. — 1,
Le même en dessus. — ÿj, Ecaille vulvaire.
Fig. 4 Ærpeitogomphuz elaps.
Mâle : «, Occiput. — b, Extrémité de l’abdomen en dessus — ce, id.
de profil. — d, Les premiers hamecons. — e, pénis.
Fig. 5. Erpetogomphus crotalinus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, Occiput. — d, Organes génitaux en dessous. — e, f, Les
mêmes de côté.
Femelle : g. Occiput. — À, Orcillette. — 2, Ecaille vulvaire et ex-
trémité de l’abdomen en dessous.
Fig. 6. Erpetogomphus cophias.
Mâle : a, Occiput. — b, Extrémité de l'abdomen en dessus. — c,
Le même de profil. — d, Les premiers hameçons.
PLANCHE 5.
Fig. 1. Ophiogomphus colubrinus.
Mâle : a» b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice inférieur en dessous. — d, Occiput. — e. parties gé-
nitales en dessous, — g, k, Détail des mêmes parties de profil.
oe — Mae e, Détail des parties génitales en v
Les mêmes de profil. RE:
+. Femelle : À, Occiput, — :, Ecaille vulvaire..
Fig. 3
Ophiogomphus? assimilis. PES i # |
Mâle : a, Occiput. — d, c, d, Détail des parties sénat en d
— h,1i,3,k, Les mêmes de profil. da
Fig 4. Epigomphus paludosus. +.
Femelle : a, b, c, Extrémité de l'abdomen en dessus, de ot
en dessous. — d, id. en dessus très-grossie. — e, Occiput. 2
f, Lèvre inférieure. — 4, Lèvre supérieure, — À, Langue. — à, amd |
choire. — 7, Oreillettes. — X, Ecaille vulvaire.
Fig. 5. Macrogomphus parallelogramma. 01
Femelle : «, b, c, Extrémité de l'abdomen en dessus, de profil et
en dessous , avec l’écaille vulvaire. — Occiput. — Oreilleite. |
Fig. 6. Macrogomphus robustus.
Mâle : Occiput en avant.
18-hps
n #-
PLANCHE 6.
Fig. 1. Feterogomphus Sonrmeri.
Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, Occiput. — d, Oreillette. —e, Ecaille vulvaire.
Fig. 2. Heterogomphus Smithii.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €»
appendice inférieur. — d, Occiput. — e,f, g,hk, Détail des parties
génitales.
Fig. 3. Microgomphus chelifer.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €,
Occiput. — d, e, Détail des parties génitales de profil.
Fig. 4. Anormogomphus heteropterus.
Mâle : «, d, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — 6,
appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — e, f, Détail des
parties génitales — g, Oreillette.
. Phyllogomphus æœthiops.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — ce, d,
Appendice supérieur très-grossi, en dessus et de profil. —e, Ap-
en
pendice inférieur. — f, Occiput. — g, Antennes. — A, Lèvre
inférieure et palpes. — ?, Les trois premiers segments de l'ab-
domen de profil, — ÿ, k, {,m. Détail des parties génitales. — x,
Oreillette.
des Gomphines. 701
PLANCHE 7.
Fig. 1. Platygomphus dolabraius.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — ce,
Occiput. — d, Oreillette. — e, f, g, Détail des parties génitales
en dessous. — X, i, j, Les mêmes de profil,
Femelle ; 4, Occiput. — 1, Oreillette. — m, Ecaille vulvaire.
Fig. 2, Gomphus spinosus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Occiput. — d, Pièce antérieure des parties génitales en dessous , —
e, f, hamecons et gaine de profil. — g, Oreillette.
Femelle : À, Occiput. — 2, Ecaille vulvaire.
Fig. 3. Gomphus dilatatus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice inférieur. — d, Oreillette. — e, f, parties génitales en
dessous. — g, hk, i, les mêmes de profil,
Femelle : 7, Extrémité de l’abdomen. — X, Ecaille vulvaire. — /,
Oreillette. — m, Occiput (des deux sexes ),
Fig. 4 Gomphus fraternus.
Mâle : a, Occiput. — d, c, Détail des parties génitales.
Femelle : d, Occiput. —e, Ecaille vulvaire.
Fig. 5. Gomphus melænops.
Mâle : a,b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c, d,
Oreillette et parties génitales en dessous. — e, les mêmes de profil.
— f, Occiput.
Fig, 6. Gomphus vulgatissimus.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — ce,
Occiput. — d, Oreillette. — e, f, parties génitales en dessous. —
à, j, Les mêmes de profil.
Femelle : Æ, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 8.
Fig. 1. Gomphus kurilis.
Mâle : «a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil —e,
Appendice inférieur en dessous,
Fig. 2. Gomphus simillimus.
Mâle : a, d, extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — 6,
Bout de l’appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput, — e,
Organes génitaux de profil.
Femelle : f, Ecaille vuivaire.
91
| Pig. 2. aie Graslini.
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de |
Occiput. — d, Organes génitaux de profil. RS
Femelle : e, Ecaille vulvaire.
Fig. 4 Gomphus pulchellus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de mil — €,
Bout de l’appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — *
f ; Oreillette et organes génitaux en dessous. — g, À, Les mêmes
de profil. oi Ë
Femelle ‘ :, Oreillette. — 7, Ecaille vulvaire. $
Fig. 5. Gomphus flavipes, EE.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, —
Occiput. — d, e, Hamecçons et gaine du pénis.
Femelle : f, Occiput- — g, Ecaille vulvaire.
Tig. 6. Gomphus pallidus.
Mâle : Occiput.
Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil.
c, Occiput. — d, Oreillette. — e , Ecaille vulvaire.
Fig. 7. Gomphus pilipes.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil —
Occiput.— f, g, Organes génitaux de profil. — À, Les mêmes
dessous. -— 2, Oreillette.
Femelle : 3, Occiput. — #, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 9.
Fig. 1. Gomphus lividus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice supérieur très-grossi, — d, Occiput. — e, f, Organes
génitaux de profil.
Fig. 2. Gomphus spicatus.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c,
Occiput. — d, e, Organes génitaux de profil.
Femelle : Ecaille vulvaire.
Fig. 3. Gomphus minutus.
Mâle : «a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Occiput. — d,e, Organes génitaux de profil.
Femelle : f, Ecaille vulvaire.
L'ig. 4 Gomphus Ruppel.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €,
Occiput. — d, e, Organes génitaux en dessous. — f , 9, Les mêmes
de profil. — }, Oreillette.
FEES
—-
Fig. 5.
Fig. 6.
Fig. 7.
Fig. 1.
Fig. 2.
Fig. 3.
Fig. 5.
CA
des Gomphines. | 70
Gomphus dorsalis.
Femelle : a, Extrémité de l'abdomen en dessus. — b, Occiput. —
c, Ecaille vulvaire.
Glomphus occipitalis.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — e,
c, Occiput. — d, Oroillette, — e, f, Organes génitaux en dessous
— g, k, Les mêmes de profil.
Femelle : à, Occiput. — 7, Oreillette. — %, Ecaille vulvaire. — 7,
Extrémité de l'abdomen en dessus.
Gomphus bivitiatus.
Mâle : a, Occiput. — b, c, Oreillette et organes génitaux en dessous.
— d,e, f, g, Les mêmes de profil.
Femelle : k, Occiput. — :, Oreillette. — 7, Ecaille vulvaire. — ZX,
Extrémité de l'abdomen en dessus.
PLANCHE 10.
Austrogomphus collaris.
Femelle : a, Occiput. — b, Extrémité de l'abdomen en dessous. —
c, Ecaille vulvaire.
Austrogomphus australis.
Femelle : Occiput.
Austrogomphus Guerini.
Mâle : a, Occiput. — D, Oreiliette. — c, d,e, Organes génitaux
de profil. — f, Pièce antérieure en dessous.
Femelle : g, Occiput. — k, t, Extrémité de l’abdomen en dessus et.
de profil — 7, Oreillette. — %, Ecaille vulvaire.
. Neogomphus molestus.
Mâle : à, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Occiput. — d, Oreillette. — f, g, h, Organes génitaux en dessous.
— 1,3, k, Les mêmes de profil, — Z, Lèvre supérieure. — m,
Langue. — n, Lèvre inférieure et palpes. — o, Mâchoire.
Femelle : p, g, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — r,
Occiput.
Hemigomphus heteroclytus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — c,
Occiput. — d, Langue. — e, Oreillette et organes génitaux en
dessous. — f, Les mêmes de profil. — 9, Premiers hamecçons.
Fig. 6. Progomphus gracilis.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice inférieur en dessous. — d , Occiput. — e, Lèvre supérieure.
— f, Langue, —g, Lèvre inférieure et palpes, — k, Mâchoire. —
. Fe : 4) 2, Guess ES en dessus, _
adofé 5 Srévol, send f MC AE |
Femelle : 0, p, | Extrémité 2 pa en aie
g, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 44.
Progomphus complicatus.
Mâle : a, b, c, Extrémité de raLadnionl en NS. de prof
dessous. — d, Pénis. — e, Occiput. |
D
. Progomphus costalis. +. LES
Mâle : a, b,e, Extrémité de l'abdomen en dessus, de profil sk en
dessous, — d, Occiput. — e. Langue. — f, Mâchoire. —g, He, È
inférieure et palpe. — ,1, j, Organes génitaux en dessous. —
Fig.
k, Les mêmes de profil.
Fig. 3. Progomphus zonatus. |
Femelle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de prof. —
| c, Occiput. — d, Ecaille vulvaire. *E 4 |
Fig. 4 Gomphoides infumaia.
Mâle : a, b,c,d,e, f. Détail des organes génitaux en. dessous. —
9 » k, Les mêmes de profil. — Occiput.
Fig. 5. Gomphoides fuliginosa.
Femelle : &, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de soft
(EN Geoué -— d, Ecaille vulvaire.
Fig. 6. Gomphoides audax.
Femelle : &, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, Occiput. — d, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 142.
Fig. 1. Gomphoides semicircularis.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus ét de profil, — €,
c, &, d, Appendices anals en dessus et de profil, très-grossis..
d, Occiput. — e, f, Détail des parties génitales en dessus. —
g, Les mêmes de profil.
Pig. 2. Cyclophylla diphylla.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —e,
Appendice anal supérieur en dessus très-grossi, — d, Occiput.
Fig. 3. Cyclophylla gladiata. )
Mâle : &«, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil — c,
Appendice anal supérieur très-grossi. — d, Occiput. —e, Organes
génitaux en dessous. — f, Les mêmes de profil.
des Gomphines. 705
Fig. 4. Cyclophylla signata.
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessous et de profil. —
ec, Appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — €, Organes
génitaux en dessous. — f, g, h,è,3, — Détail des mêmes or-
ganes. — k, Les mêmes de profil. — 7, m, Détail des mêmes de
profil.
Femelle : n , Extrémité de l'abdomen de profil. — o, Ecaille vulvaire.
— Occiput.
Fig. 5. Cyclophylla elongata.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —e,
Occiput. — d, Oreillette.
Fig. 6. Aphylla producta.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice inférieur en dessous. — d, Appendice supérieur en dessus,
très-grossi. — e, Oreillette et parties génitales en dessous. — f, Les
mêmes de profil, — g, k,ii, j, k, Détail des parties génitales. —
1, Occiput. — m, Lèvre supérieure. — n , mâchoire, — 0, Lèvre
inférieure et palpes. — p , Langue.
Femelle : g, Extrémité de l'abdomen de profil. — r, Ecaille vulvaire.
PLANCHE 13.
Fig. 1. Zonophora campanulata.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
| Appendice supérieur très-grossi. — d, Oreillette. —e, f, g, k,
Parties génitales en dessous. — 7, k, l, m, Les mêmes de profil. —
n, Occiput. — o,Lèvre supérieure. — p, Mâchoire. — g, Langue.
r, Lèvre inférieure et palpe.
Femelle : s, Extrémité de l’abdomen de côté. — 4, Ecaille vulvaire.
Fig. 2. Hagenius brevistylus.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil — c,
| d , Appendice supérieur en dehors et en dedans de profil. — e,
| Appendice inférieur très-grossi de profil. — f, Les mêmes en dessus.
| — g;, h, Oreillette et pièce antérieure. — 2, Organes génitaux de
profil. — 7, k, Hamecons très-grossis. — 7, Occiput et dessus de
| la tête. — 5, Antenne. — n, Langue. — 0, Lèvre inférieure et palpes.
Fig. 3. Sieboldius japponicus.
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — c,
Appendice inférieur. — d, Base de l'abdomen et oreillette, — e,
Occiput.
Femelle : f, Base de l'abdomen. — g , Occiput. — À, Ecaille vulvaire,
(N. B. Les dessins concernant cette espèce ne sont qu’un croquis, fait
rapidement par M. de Sélys).
LA
, k Ê *
rh
0 di:
r EURE
sn 00
— Mo ono.
parties génitales en dessous. — 7, 4, Les mêmes de prof, — —
Occiput. .
PLANCHE 44. TES
Fig. 1. Gomphidia T-nigrum. Re
Mâle : à, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — -
c, Appendice supérieur en dessus très-grossi. — d, e, Appendice
inférieur en dessus et de côté , très-grossi. — f, g. h, t, Oreillette
et détail des parties génitales. — j, Les mêmes de profil. — %,
Tête en dessus. — 7, Occiput. — m, n, Langue en dessus et en
dessous. — 0, Lèvre inférieure et palpes.
Ferelle : p, Occiput. — 4, Ecaille vulvaire. "&
Fig. 2. Ictinus tenaz.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice supérieur très-grossi. — d , Détail des parties géaitales, —
e, Les mêmes de profil. — f, Occiput.
Fig. 3. Ictinus pertinax.
Femelle : a, b. Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil —
c, Occiput. — d, Ecaille vulvaire.
Fig. 4. Ictinus decoratus.
Fig:9
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen eu dessus et de profil. — c,
Bout de l’appendice supérieur très-grossi. — d, Occiput. — e,
Front. — f, g, k, Détail des parties génitales. — à , Les mêmes de
profil.
Femelle : j, Occiput. — %, Extrémité de l'abdomen en dessous et
écaille vulvaire (sans les appendices ). — 7, Feuille du 8° segment
de profil.
. Jciinus præcox.
Mâle : a, db , Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — c,
Bout de l’appendice supérieur en dessus , très-grossi. — d, Occiput.
— e, Front en avant. — f, g, h, i, j, Détail des parties gé-
nitales, — Æ, Les mêmes de profil. — 7, Gland de profil.
Fig. G. Zctinus rapax.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c,
Appendice inférieur en dessus très-grossi. — d, Le supérieur, idem.
— e, f, g, Détail des parties génitales. — Rk,1, Les mêmes de
profil. — Occiput (sans littera ).
1.
des Gomphines. 707
Femelle : 7, Occiput. — #, Extrémité de l’abdomen en dessus, —
1, Ecaille vulvaire. — m, Feuille du 8° segment de profil.
PLANCHE 15.
*
Fig. 1. Îctinus melænops.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil.
Fig. 2. Iciinus atrox.
Femelle : &, Extrémité de l'abdomen et écaille vulvaire en dessous.
— b, Extrémité de l'abdomen et feuille du 8° segment de profil. —
ec, Occiput.
Fig. 3. Jctinus clavatus.
Mâle : figure supérieure : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus
et de profil. — c, Appendice inférieur en dessus. — d, Occiput.
—e,f,g,hk, Détail des parties génitales. — 2, Antenne. —
j, Lèvre supérieure. — #, Langue. — 7, Mâchoire. — m, Lèvre
inférieure et palpes.
Femelle : figure inférieure : db , Extrémité de l'abdomen et feuille
de profil. — c, Extrémité de l’abdomen en dessus. — p, Ecaille
vulvaire.
Fig. 4. Ictinus ferox.
Mâle : a, db, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — €,
Appendice inférieur en dessus. — d, Occiput. — e, Oreillette
et parties génitales en dessous. — f, Les mêmes de profil.
Femelle : g, Extrémité de l’abdomen en dessus, — X, La même de
profil — à, Ecaille vulvaire. — 7, Occiput.
Fig. 5. letinus pugnax.
Femelle : a, b, c, Extrémité de l’abdomen et écaille vulvaire en
dessous et de profil. — d, Occiput.
PLANCHE 16.
Fig. 1. Cacus latro.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
ce, d, Appendice supérieur très-grossi , en dessus et du côté interne.
—.e,f,g,h, 1, Oreillette et détail des parties génitales en dessous.
—j,k, Les mêmes de profil. — 7, Occiput. — "”, Lèvre inférieure
et palpes.
Femelle : n, Extrémité de l'abdomen en dessus. — 0, Ecaille vul-
vairc,
Fig. 2. Lindenia tetraphylla.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — ec,
Feuilles des 7° et 8° segments de profil. — d, Appendice supérieur
b
RE RER Te
| TU
RAP Le A PAS e, Appondice inférieur id. _ A ,
8 même très-grossie. — 4,4, j, Détail des partie
Les mêmes de profil. — {, Occiput. — m, Lèvre
AY LE l
sé 1 W
palpes.
Femelle : n, Ecaille vulvaire. #21
Fig. 3. Chlorogomphus magnircus. F4 É RUE: ee
Mâle : Figures inférieures : a, Extrémité de l'abdomen oi
So
b, La même en dessus. Ma. |
Fr : a, Extrémité de l'abdomen en dessus. — ah Ee vu
vaire. — c, Vertex et occiput. — d, Lèvre inférieure. —e 5
2 choire. — f, Langue. 1
Fig. 4 Thecaphora diastatops. “x ER
Mâle : Extrémité de l'abdomen en dessus et de proël.
PLANCHE 47.
Cordulegaster annulatus.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. — c,
d, Variations de l’appendice inférieur en dessous. —e,e,e,e,e, |
Appendice supérieur gauche vu en dessus. (Exemplaires de diffé- 1
rentes localités }, — f, f, f, f, f, Les mêmes vus en dedans. —
T1 Tr T9» g, Les mêmes de profil avec l’appendice inférieur.
— h,1i, Organes génitaux en dessous, — 7, 4,1, m, n, Les mêmes
de profil.
Femelle : o, p, Extrémité de l’abdomen de profil et en dessus. —
g, Ecaille vulvaire en dessous. — r, Les 9° et 10° segments en
dessous.
Organes communs aux deux sexes : s, Occiput. — t, Lèvre supé-.
rieure, — w, Langue. — v, Lèvre inférieure et palpes. — æ, Lèvre
supérieure en dessous. — y, Mâchoire. — z, Antenne.
PLANCHE 48.
Fig, 1. Anotogaster basalis.
Mâle : a, Appenice supérieur en dessus. — à, Les appendices de
profil. — ec, Appendice inférieur.
Fig. 2. Cordulegaster brevistigma.
Mâle : a, Appendice supérieur en dessus. — 4 , Les appendices de
profil. — €, Appendice inférieur.
Fig. 3. Cordulegaster bidentatus.
Mâle : &, Appondice supérieur en dessus. — b, Les appendices de
profil, — c, Appendice inférieur.
des Gomphines. 709
Fig. 4 Cordulegaster insignis.
Mâle : a, appendice supérieur en dessus. — d, Les appendices de
profil. — c, Appendice inférieur.
Fig. 5. Cordulegaster obliquus.
Mâle : &, Appendice supérieur en dessus. — D, Les appendices de
profil. — c, Appendice inférieur. — dd, Oceciput.
Fig. 6. Phyllopetalia stictica.
Mâle : Tête de face:
Fig. 7. Phyllopetalia apicalis.
Mâle : &, Extrémité de l'abdomen en dessus. — b, c, Appendices
en dessus et de profil. — d, Antenne. — e, Occiput et tête. —
DHEA tête, de. face.
Fig. 8 Petalia punctata.
Mâle : «a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — ce,
Appendice supérieur en dessus. — d, Appendice inférieur. — e,
Lèvre inférieure et palpes. — f, Langue. — g, Occiput et tête en
dessus. — À, Tête de face. — :, La même de côté. —7, Mâchoire.
k,l,m,n,0o,p, Détail des parties génitales.
PLANCHE 19.
Fig. 1. Petalura gigantea.
Mâle : «a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, Occiput. — d, Lèvre supérieure. — e, Langue. — f, Lèvre in-
férieure et palpe. — g, Mâchoire. — A, Antenne. — 4, j, 4,4, Détail
des parties génitales.
Femelle : n, Extrémité de l'abdomen de profil et lames vulvaires. —
o, Appendices anals en dessus.
Fig. 2. Uropetala Carovei.
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — ec,
— Antenne, — d, Occiput. — e, Oreillette.
Fig. 3. Uropetala Thoreyi.
Mâle : a, Appendices anals en dessus ( on a supprimé l’un des su-
périeurs , pour faire voir la forme de l’appendice inférieur ). — b, Les
mêmes de profil. — c, Occiput. — d, Lèvre inférieure,
Fig, 4, Phenes raptor.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil, — €,
Occiput. — d, Antenne. — e, Langue. — f, Lèvre inférieure et
palpes. — g, Mâchoire. — k,2,37, k, l,m, Détail des parties
génitales. — o, Lèvre supérieure. — p, Thorax vu en dessus.
Femelle : 9, Occiput. — r,Tête vue de trois quarts. — s, extrémité
de l'abdomen et lames vuilvaires de profil. — { , Appendices su-
périeurs en dessus,
92
En. De Se Loscauaus. - — Mono
PLANCHE 20.
1
Fig. 1. Erpetogomphus designatus. 4 ‘à
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de prof. ‘
ÉTAT ASP k y Détail des parties génitales. — à, Occiput.
Femelle : 3, Ecaille vulvaire. |
448
re
Fig. 2. Erpetogomphus compositus. +à
| LITE Femelle : Ecaille vulvaire et extrémité de l'abdomen en dessous. "4
Fig. 3 |
te
Macrogomphus annulatus. at
Mâle : a, db, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil. —c,
d, Appendices anals en dessus et de profil. — e, Hameçons.
Femelle : f, Occiput. £ |
Le
Fig. 4. Macrogomphus parallelogramma. ( Supplément à la fig. 5. pl. 5.)
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — cs
d , Appendices anals en dessus et de profil. — e, Appendice in-
férieur. — f, g,h, Détail des parties génitales. — à, Occiput.
Fig. 5, Cyclogomphus Ypsilon. |
Mâle : a, db, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil.
Fig. 6. Cyclogomphus heterostylus.
Mâle : a , b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil, —c,
d, Détail des parties génitales.
PLANCHE 21.
Fig. 1. Gomphus spoliatus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
c, d,e, Détail des parties génitales.
Fig. 2. Gomphus externus.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —c,
Appendice supérieur très-grossi. — d, €, f, Détail des parties
génitales. — g, Occiput.
Femelle : À, Ecaille vulvaire.
Fig. 3. Gomphus militaris.
Mâle : &, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — © Û
appendice inférieur. — d, e, f, g, Détail des parties génitales.
Femelle : #, Ecaille vulvaire.
Fig. 4 Gomphus intricatus.
Mâle : «a, db, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil.
Fig. 5, Gomphoides stigmata.
Mâle : a, b, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. — €,
d, Appendice supérieur très-grossi. — e, Appendice inférieur. —
fr 9: h,14, Détail des parties génitales,
Med
Fig. 2.
Fig. 3.
Fig. 4,
des Gomphines. 711
Femelle : 7, k, Extrémité de l'abdomen en dessus et de profil. —
1, Ecaille vulvaire,
PLANCHE 22.
Gomphus parvulus.
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil.
Austrogomphus Guerini. (Supplément, voir fig. 1. pl. 10).
Mâle : a, b, Extrémité de l’abdomen en dessus et de profil — c,
Appendice supérieur très-grossi de profil. — Appendice inférieur
de profil,
Progomphus intricatus.
Mâle : a, Appendice inférieur en dessus. — bd, de côté.
Ailes du Gomphus vulgatissimus , très-grandies.
A. Aile supérieure. |
n. cost. — Nervure costale.
n. sous-cost,. — Nervure sous-costale.
n, méd. — Nervure médiane.
mn. sous-méd. — Nervure sous-médiane.
n. poste. — Nervure postcostale.
sect. bref. — Secteur bref.
sect. princip. — Secteur principal.
nod, — Nodus.
Ptérost. — Ptérostigma. On a indiqué son côté interne , qui peut
être prolongé ou non jusqu’au secteur principal,
sect. nod. —æ Secteur nodal.
setc. subnod. — Secteur sous-nodal.
sect. méd. — Secteur médian.
sect. triang. supér. — Secteur supérieur du triangle.
sect. triang. infér. — Secteur inférieur du triangle. Dans l'espèce
figurée il se divise en trois ou quatre rameaux en
atteignant le bord postérieur des ailes.
Triang. — Triangle discoïdal. Son côté supérieur est celui qui
est parallèle à la nervure costale. Le côté interne forme
le plus souvent avec le précédent un angle d’environ 90°
et se trouve à peu près parallèle avec le bord anal.
— Enfin le côté externe ou extérieur clos le triangle
en dehors et est suivi des aréoles discoïdales. La forme
caractéristique du triangle discoïdal dépend en réalité
du plus ou moins de longueur du côté supérieur.
(N. B.) On n'a pas désigné sur la planche l'Espace au-dessus du triangle,
qui peut être réticulé ou non, selon les genres. C’est l’espace oblong
ie en outre par le commencement du secteur re par se 1 4
l’arculus et par une portion de la nervure sous-médiane, dont 1
x dernière partie, formant le côté supérieur du triangle, manque td
| | les Agrionines et les Caloptérygines. Cette partie est du reste une
bifurcation , le bout normal de cette nervure sous-médiane étant le -
côté interne du triangle. taxe 12
à
Aréol. discoiïd. — Aréoles discoïdales, autrement dit tell pas- |
trigonales.
Triang. intern. — Triangle interne.
Arc. — Arculus. Le secteur principal, et le secteur bref, partent
de son milieu ou à peu près, très rapprochés re de
l’autre.
Nerv. antécubitales. — Nervules costales antécubitales. Les nervules
postcubitales sont celles qu’on n’a pas dessinées, mais
qui sont placées de même façon entre le nodus et le
ptérostigma. — Les nervules ou cellules sous le pté-
rostigma ne sont pas non plus dessinées. — Sous les
nervules antécubitales, on a dessiné quatre des nervules
sous - costales.
Membranule. — Membranule. Elle est toujours très -petite chez les
Gomphines, ou même rudimentaire.
B. Aile inférieure. — Les nervures, nervules et leurs dénominations
sont les mêmes que pour l'aile supérieure. On ne les a
pas inscrites, afin de rendre le dessin plus clair.
Esp. basilaire. — Espace basilaire. Il est vide chez les Gomphines ;
excepté chez le genre Chlorogomphus. 11 se termine par
l’arculus. (
Esp. médian.— Espace médian. — Il est terminé par le côté inté-
rieur du triangle interne.
Triang. anal. — Triangle anal. Dans l'espèce figurée il contient
cinq cellules. Chez les femelles il n’est pas distinct.
Angle anal, — Ici, comme chez la plupart des mâles, (excepté
les sous-genres Anormogomphus et Anotogaster) il est
bien marqué, le bord anal (entre l’angle et la base}
étant droit, ou même excavé , comme c’est ici le cas,
— Chez les femelles, au contraire, le bord anal (in-
diqué par une ligne ponctuée) est toujours arrondi,
et se confond insensiblement avec le bord postérieur
de l’aile,
des Gomphines. 715
PLANCHE 93.
Aïles de Gomphines. (Suite).
Fig. 1. Progomphus gracilis. — Aile supérieure et triangle de l'aile infé-
rieure.
Fig. 2. Gomphoides stigmata. — id, id.
Fig. 3. Cyclophylla diphylla. — id. id.
Fig. 4 Aphylla producta. — id. id.
Fig. 5. Zonophora campanulata. — id. id.
Fig. 6. Hagenius brevisiylus. — id. id.
Fig. 7. Diastatomma tricolor. — ‘ide id.
Fig. 8. Ictinus rapax. — id. id,
Fig. 9. Chlorogomphus magnificus. — Femelle. Aïle supérieure,
Fig. 10. Id. id. id. Aiïle inférieure.
Fig. 11. Cordulegaster annulatus. — Aïle supérieure et triangles de l'aile
inférieure. |
| Fig. 12. Petalia punctata. — id. id.
Fig. 13. Petalura gigantea, — id. id.
Fig, 14, Uropetala Thoreyi. — id, id.
Fig. 15. Phenes raptor. — id, id.
net ssansree m2
TSI 2
TABLE DES MATIÈRES.
Pages.
NE nn tie 2 a stat cie C2
Sous-ordre des Odonates. ; 261
D bo Anisoptéres 1. Lo 4) 20.45 5, 4, 24e
2 Enidéen A 0 D ee Re
| houle, Gromphines. ‘|. © 2 448 4 "6 Ace ae
Haha synoptique des Gomphines :. 41. . . . . … 4,1, , .°,.: 268
A lité 0 9 ei Re LL NT TR 2e
Première division. Gomphines Intégrilabiées. . * . . . . . * . 266
a OPeons-division. Libres. :. /. 3, CSP RER 477 SR EME
17e Légion. Gomphus . . . a; A ei PR A NES LE RES
Genre I. Gomphus ne) Let PRE SA TE Eire SAS TES
Tableau synoptique du Genre et des Sous-Genres de cette HE NT AE
Tableau synoptique des espèces de la Légion. + ,. . . ne Nr UPS
Sous-Grenre I. Onychogômphus (Onychogomphus}. . . . . . . . 275
1. Onychogomphus geometricus. — Onychogomphus géométrique . . 280
AND Pinndersus— O. de Saanders 7.54 00% La ne le 282
a me atus = O, bistrié, 4 4 0 7.0 EN Ra
M tenemtns—— O: à crochèts , -. . 4 40 SUents . :%10280
HU pcepatus. — O. à'tenaïilles…. . +, 214104 2 210,6 0288
D aimaus—— À. Süupin.: … . 4 © 0 ON, 7 4 Re MOI
AO Héeuosns. — O: flexueux . 0 ete MN at TON
D arammicus. — O, grammique. .: . 420.4 0 He on Ce 00e
D ineatus. "O0, ligné, 4 3e NN EN SE VA ATEN
MON En .— O0. de Gléné .: > 4. Aie tete MES APTE
AO pbmtos,-r O. pumilions 4: 2 Si MANN SOL TASER ONE
PO Nensmatns:, — O0, parent.) et ue ee Je ANR te
19700 Reinwardtii, —: O; de Reinwardé) Sa Ut 200
Ts D OÉrARÉS 500, QUES
NC nEk
ral #2
ee
SPACE - LR Cératogomphus. { Cératogomphus) . :
15. Ceratogomphus pictus. — Cératogomphus peint. . . . a
Sous- Genre III. Erpétogomphus. ( Erpétogomphus). . . . . . bn
16. Erpetogomphus elaps. — Erpétogomphus élaps. . . . . . . &:
17. E. cophias. — E. cophias . © . . . 0 DS
18. Hivcrotalinus — E,:crotalin. … 4. . (UC ‘ET Lu
Sous-Genre IV. Ophiogomphus. ( Ophiogomphus) . . . . . . . . 386.
19. Ophiogomphus colubrinus. — Ophiogomphus couleuvrin . . . : id.
20. O. serpentimus. —.O. serpentin « .'. « . . . ES 339
21. O?"assimilis. — O7? assimilé, . . 7 à OS
Sous-Genre V. Epigomphus. (Epigomphus). . . . . . . . . . 934
22. Epigomphus paludosus. — Epigomphus paludeux, . . .… . . . 345
Sous-Genre VI. Macrogomphus. (Macrogomphus) . . . . . . . . 347
23. Macrogomphus robustus. — Macrogomphus robuste . . . . . . 348
24. M. parallelogramma. — M. parallélogramme. . . . . . . . ; 350
25, M. annulatus. — M. annelé . :. . 2... 2. NON
Sous - Genre VII. Hétérogomphus ( Hétérogomphus) . . . . . . . 354
26. Heterogomphus Sommeri — Hétérogomphus de Sommer. . . . . 555
27. H. Smithis — H, de Smith. 2 2.2 4 CS
Sous- Genre VIIL Microgomphus. ( Microgomphus ) . . . . . . . 360
28. Microgomphus chelifer. — Microgomphus pince. . . . . . . . 561
Sous- Genre IX. Anormogomphus. ( Anormogomphus ). . . + . . . 362
29. Anormogomphus heteropterus. — Anormogomphus hétéroptère . . 363
Sous - Genre X. Cyclogomphus. ( Cyclogomphus) . . . . . . . . 365
30. RS heterostylus. — Cyclogomphus hétérostyle. . . . 3656
C ypsilon. — ©. ypailon . . 1.7. . 0 OU SO
32. C. torquatus. — C. à collier . . . se CS
Sous-Genre XI, Phyllogomphus (Phyllogomphus ). 0 +, COSNSNRRS
33. Phyllogomphus æthiops. — Phyllogomphus éthiopien . . . . . 371
Sous-Genre XII. Platygomphus. (Platygomphus ).. :
34, Platygomphus dolabratus. — Platygomphus doloire . . . . . . 373
Sous =Genre XIIT. Gomphus. ( Gomphus). . . : .,,
35. Gomphus spinosus. — Gomphus épineux. * . . . . . . . . 380
36. ‘@, armatus. ,— Cf. armés. 4 200 2 8e SAS
37. G. dilatatus. — G: dilaté, 3: 2 202 5 OS CS
38. G@. fraternus. —"G@: fraternel "0 RE
39. G. melænops. — G: mélanops. 4 + ES CO
40. G. vulgatissimus. — G, très-commun . . . . . . . "389
41. G.' kurilis: = G@; kürile, =, 2, te ER RS
42, G; simillimus. — G; très-semblable. “+ . 7, 7 TON
45. G Lucasii, — G: de Lucas 4 10e Ge NON
LUE
des Gon:phines.
: A
44, G. pulchellus. — G. gentil. ‘
45. G. Graslini. — G. de Graslin. . . .
46. G. flavipes. — G. flavipède.
47. G. pallidus. — G. pâle .
48. G. pilipes. — G. pilipède
49. G. lividus. — G. livide.
50. G. spicatus. — G. épi
51. G. minutus. — G. petit.
52. G. exilis. — G. mince
53. G. parvulus. — G. nain . .
54. G. plagiatus, — G. plagié. . . . . .
55. G. notatus. — G. marqué.
56. G. Ruppeli. — G. de Rüppel.
57. G. dorsalis. — G. dorsal :
58. G. occipitalis. — G. occipital.
59. G. bivittatus. — G. à deux bandeaux Ale
Sous - Genre XIV. Austrogomphus. ( Austrogomphus) .
60. Austrogomphus Gouldii. — Austrogomphus de Gould.
61. À. collaris. — A. à collier.
62. A. australis. — A. austral .
63. À. Guerini. — À. de Guérin .
64. A? interruptus. — A? interrompu .
Sous-Genre XV. Hémigomphus. ( Hemigomphus ) .
65. Hemigomphus molestus. — Hémigomphus molesté
66. H. heteroclytus. — H. hétéroclyte . . pt NE POSE
Seconde sous - division. Divisées .« . . .
2° Légion. Gomphoides
e . ° . ° . Li
Tableau synoptique des Genres, sous- Genres, et Espèces de cette Légion,
Genre Il. Progomphus. ( Progomphus}). .
67. Progomphus gracilis. — Progomphus gracieux.
68. P. complicatus. — P. compliqué.
69. P. costalis. — P. costal
60. P. obscurus. — P. obscur . . ,
71: P. zonatus. — P. zôné.
72. P ? stigmatus. — P? stigmate.
Genre IIL. Gomphoide. (Gomphoides) .
Sous-Genre I. Gomphoide. ( Gomphoides }).
73. G. infumata. — G. enfumée
74. G. fuliginosa. — G. fuligineuse .
75. G. audax. — G. audacieuse.
76. G. semicircularis. — G. semicirculaire.
Sous - Genre II, Cyclophylle, ( Cyclophylla }.
718 Evu. De Sezvs Loxccnaurs. — Wonographie
77. Cyclophyila diphylla. ( Cyclophylle diphylle) . . . . . . .
18, Ggladiata."— "CS épéé.. "9,0 VS RL IEEE PA
19% C% signale, = C. signée. . 0, TONER NN ONE
80: C: sordida, :— GC, sordide, 3: "450 0 NOM
"61:04 elongata: —.C. allongée: :. 7 44 ue NE ON
Sous-Genre IIE Aphyile. (Aphylla).:. 410638 0e
82: Aphylla brevipes. — Aphylle brévipède . . .:. + …
83. À. products. — À. prolongée. "2°, Jon Te
Genre IV. Zonophore. ( Zonophora) .
Sous - Genre I. Zonophore. (Zonophora ).
84. Zonophora campanulata. — Zonophore campanulée . . . . .
Sous- Genre IL Diaphlébie. ( Diaphlébia ) . :: 244 20 45 ONE
85. Diaphlebia angustipennis. — Diaphlébie angustipenne - . . .
Genre. -V: Hagénius, (Hagentus). À 4 LORS IL TERNNEE
Sous- Genre L.'Hagénius: ( Hagenius}).. 1410.04 SR
86. Hagenius brevistylus. — Hagénius brévistyle . . . . . .
Sous- Genre II. Siéboldins, (Sieboldius), + 1,4 44x42 4
87. Sieboldius japponicus. — Sieboldius japonais . . . . . .
3°) Légion. — Lindenit, . . . ... 4 Es .
Tableau synoptique des Genres , Sous - Genres et Espèces à de cette Lañees
Genre VE. Diastatomme. ( Diastatomma }, . "6" 0 0... 2 0
88. Diastatomma tricolor. — Diastatomme tricolore . . . ,. . .
Genre VIT. Lindenie. CLindenis}"e 4674 6 SNS
Sous - Genre I. Gomphidie. (Gomphidia) . . . . . . .
89. Gomphidia T-nigrum. — Gomphidie T-noir.
Sous-Genre IE. Ictinus. (Ictinus}, . . . + - .
90. Ictinus tenax. — Ictinus ténace. . . , . . ee + + +
91: F-pertinax. —: TJ -pertinax 04 2 0, Lane ES ES
92." melænops. — I. mélanops ..140.- 442,04. Ni SONO
Ja-I decoratus, — I. décoré. 2 ne OR rs ENS
94, I. præcox, — ÎI. précoce.
95. EL. rapax. — I. rapace.
96. I. fallax — I. fallacieux.
97, I. angulosus. — I. angulcux . . . -
98, KL. atrox. = 4, atroce. 5 O7 N'OSE
99. I. clavatus. — I. clavé.
100, L ferox. Ki férote | 140 MR MES EN RENNES
101. I. pugnax. — I. combattant .
Sous- Genre III. Cacus. (Cacus ) . .
102. Cacus latro. — Cacus larron
Sous-Genre IV, Lindénie. (Lindenia) +. .
103. Lincenia tetraphylla. — Lindénie tétraphylle .
des Gomphines. 719
Pages.
Seconde et dernière division. — Gomphines Fissilabiées. . . 563
Tableau synoptique des Genres Sous-Genres et Espèces des 4° et 5°
Re SONT DM MOTS RER POS
Première sous -division. — Nervulibases . . . . . . , . , . . 571
4° Légion. Chlorogomphus . . . ; MAN EL Te id.
Genre VIII. Chlorogomphus. dents broniene MO ar LS à “les |:
104. Chlorogomphus magnificus. — Chlorogomphus magnifique 573
Seconde sous-division. — Vacuibases . . . . . . 576
5° Légion. Cordulégaster. . . + . FOMTE id,
Genre IX. Cordulégaster. oops ). PR Pur ARE LEP RQRS EVENT 9 QU 577
Sous - Genre I. Thécaphore. (Thecaphora). . . . . 579
105. Thecaphora diastatops. — Thécaphore diastatops . 580
Sous -Genre II. Anotogaster. ( Anotogaster) . . . . . . . . ,. . 582
106. Anotogaster basalis. — Anotogaster basal . 583
107. A. nipalensis. — A. du Népaul. MAT RER . 085
Sous - Genre III. Cordulégaster. ( Cordulegaster ). . . . . , . 587
108. Cordulegaster brevistigma. — Cordulégaster à stigma court. 589
109 C. Sayi. — C. de Say . 591
110. C. annulatus. — C. annelé. 593
RON PMU Ci: maculé 0,7 20. LUN ST CS 2 597
112. C. bidentatus. — C. biderté. 599
113. C, insignis. — C. insigne. . , . . . 603
114. C,. Sieboldii. — C. de Siébold . . . . 605
PDO, — OC: dorsal... 2 7, 7 7 : 607
ee GC: Oblique ‘27.7 1,7 UT NU en (80160000
lPétalia 02 0. UV UT Un de "OL
Poeme ER Pétalie, (Petalia he . 4 0 612
117 Petalia punctata. — Pétalie ponctuée. . . . . . . . . 613
Sous-Genre II. Phyllopétalie. — (Phyllopetalia) . . . , 616
118. Phyllopetalia stictica. — Phyllopétalie stictique. . . . . . ,. (617
219 Pb apmicalis. -— Ph. apicale. ; . . . . 619
6° et dernière Légion. Pétalura FRCsE Na 622
Dh ehalure. (Petalura)... 4. "57 EL id.
Tableau synoptique des Genres, Sous- Genres et Espèces de cette Légion. 624
Sous - Genre I. Pétalure. (Petalura). . > 625
120. Petalura gigantea. — Petalure géante 626
one enrenlii > Uropétale. (Uropetala).-. 2 4. US UNS 628
121. Uropetala Carovei. — Uropétale de Carow. 630
122. 00% Thoreyi. — UÙ. de Thorey . . . 633
Genre XII. et dernier. Phène, (Phenes) . 635
DS Phenes raptor. — Phène ravisseur. 12/2 PMP 2, 637
Distribution géographique des Gomphines. . . , . . 641
Li « 8 bis. 0. ruptus. D O. rompu, . . . . . . . 0 . .
de ddition) SR RER Has — 0. bistrié.…
3 ter. O. præruptus. — O. prérompu. . . - . . . . . à Re
14. ( Addition). O? cerastes. — O. céraste . . . ee R dé
16 bis. Erpetogomphus compositus. — E. composé, . . . n
16 ter. E. designatus. — E. désigné. . . .
24 (Addition) Macrogomphus. parallelogramma. —
25. (Addition) M. annülatus. — M. annelé .
13 (lisez 31). Addition. Cyclogomphus ypsilon. — C. ypsilon. . 66
33. (Addition) Phyllogomphus æthiops. — Ph. éthiopien . . . « . 307.
36 bis. Gomphus spoliatus. — G. spolié. . . . . . . . . . . . 669. ‘
87 bis. G. externus. — G. externe... « « . 5 :e a 0 671 |
38.bis. G- adelphus. — G. adelphe , :.. . CN
50. (Addition) G: spicatus. — G. épi. . .:... 1. SNS
#b1.bis. G militaris. — G. militaire. + … … .. SOON
51 ter. G. intricatus. — G. embrouillé. . . . . 0 + LS
69 (Addition) Austrogomphus ( lisez Hemigomphus N Gouldii, — H. de
LADA RE FR NT ER RE nee 7 « + + + ASIE
68 bis. Progomphus intricatus. — P. embrouillé . . . . . . . . 6G6S1
72. (Addition). Progomphus (lisez Gomphoides) stigmatus.— G. stigmate. 683
92. (Addition) Ictinus melænops. — I, mélanops. . . . . . . . . 686
Modifications à la classification . . . . . . . . . . . . . . 688
Additions et. corrections. 1". . .
Auteurs cités . . . ee ON el 666 0e
Explication des Pass. Vos os ee où 6 0e 1e et CS
Table: des Matières . 1, © 4 4. ue SOS
FIN.
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O. Colubrinus .
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O.Assimilis.
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E. Paludosus.
M. Parallelogramma M.Robustus
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OPHIOGOMPHUS. EPIGOMPHUS. MACROGOMPHUS.
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H.Somineri .
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HETEROGOMPHUS.MICROGOMPHUS .ANORMOGOMPHUS .. PHYLLOGOMPHUS.
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NEOGOMPHUS.
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Pr - Hagen del. 1854.
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ERPETOGOMPHUS - MACROGOMPHUS et CYCLOGCOMPHUS ( Supplément. )
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