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MONOGRAPHIE
DES
CÉRÉALES
DE LA SUISSE,
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Description des Blés, Seigle, Orges , Avoines,
Maïs, Millets, cultivés en Suisse, leurs
maladies et leurs usages économiques.
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A £ & Nicozas CHARLES SERINGE,
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1.6.1 0.
Arms! as Jardis Réfam<yses De : Gene
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1490:
| De l'imprimerie de L. A. HALLER.
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PRÉFACE.
Dans ce 1. volume de mes Mélanges botaniques
joffre 1.” une partie des résultats de mes ob-
servations sur le genre Rosa; et 2.° la Mono-
graphie des céréales de la Suisse.
Quant aux Roses, je renvoye le lecteur
au Musce helvétique, section botanique (*),
(”) Chaque livraison, de deux Nros., contient deux
feuilles de texte in 4.2, et deux planches coloriées ;
(au besoin on y joindra une 3ème feuille de texte , ou
une 3ème planche.) Le prix de chaque livraison est
de 3 francs de Suisse pour les souscripteurs , qui sont
invités d'indiquer celle des deux éditions française ou
allemande qu’ils désirent. On peut se procurer cha-
que livraison séparément au prix de 3 fr. 12 s. de
Suisse , sans être obligé de s'engager à l’achat de tout
l’ouvrage. — La première livraison est de 4 feuilles d’im.
y pression, et de deux planches , l’une coloriée et l’au-
© tre noire , elle contient 1.0 Observations générales sur
les Roses ; 2.0 Description de la Rosa rubrifolia et
de ses variétés; 3.0 Remarques sur les 6 premières
- livraisons des Roses de Mr. Redouté. S'adresser à
= Mr. Burgdorfer , libraire à Berne, ou à l’Auteur.
IV
cahier 1° et 2°, où se trouvent developpees
mes idées sur ce genre, que la culture et le
désir de toujours faire de nouvelles espèces,
ont rendu si dificile. La critique de mes
Roses desséchées est en liaison avec ce premier
travail : J'ai tâché de montrer quelques-uns
des rapprochements, qui restent encore à faire
dans les espèces des auteurs.
Je crojs être parvenu dans ma Monogra-
phie des céréales de la Suisse à établir les es-
péces et les variétés avec plus de précision
qu'auparavant. Ce mémoire est divisé en
quatre parties : 1.” /ntroduction à l'étude des
céréales ; page 69; 2° Description des genres,
espèces et variétés des céréales, page 82,
3° Maladies des céréales, p. 187; 4° Usages
économiques des céréales, p. 208.— La première
partie est simplement destinée a l'explication
des termes employés. Dans la seconde J'ai
fait tous mes efforts pour établir les caracte-
res et la synonymie. La troisième traite des
maladies des céréales. Dans l'impossibilité
d'ajouter quelque chose au travail de Mr.
DeCandolle, je me suis décidé à le transcrire;
d'autant plus qu’il se trouve inséré dans deux
ouvrages, qui ne sont pas entre les mains de
tout le monde. En en donnant un extrait,
y
j'aurais pu lui ôter de sa clarté, et comme je
le crois très-propre à rectifier une foule d'idées
fausses, répandues chez les agriculteurs, je n'ai.
pu résister à lui donner encore plus de publi-
cité. J'ai reuni enfin dans la quatrième partie
iout ce qu'il m'a été possible de me procurer
sur les différentes productions des céréales.
J'ai rassemble sous le titre de Æerbarium
cereale des exemplaires séchés des céréales et
de leurs productions, qui pourront servir à
vérifier les caracteres que j'ai donné. Le ca-
talogue s'en trouve à la fin de ce volume,
pag. 2268. J'ai terminé ce mémoire par des
tables tres-détaillées, au moyen desquelles on
pourra facilement trouver les articles dont
on aura besoïrn.
Je suis cependant loin de croireavoiramené
à la perfection l'étude des céréales, et je re-
cevrai avec la plus vive reconnaissance les
observations que les botanistes et les agricul-
teurs voudront bien m'adresser; aidé de leurs
remarques, des exemplaires murs, pressés ou
en graines, que je les prie instamment de m’en-
voyer, Je mempresserai, en faisant les correc-
tions que je croirai nécessaires, de leur en
témoigner toute ma gratitude. — Je dois aussi
VI
prévenir, que nayant eu pour le moment
en vue, que la description des genres et des
espèces des céréales suisses, ilse pourrait fort-
bien, que les caractères que j'en ai donné,
ne fussent pas assez exclusifs pour les distin-
guer d'autres plantes que je n’ai point étu-
diées, et dans ce cas j'ai encore l’espérance
que les naturalistes voudront bien m'éclairer
de leurs observations.
Berne, 20 Octobre 18168.
MÉLANGES BOTANIQUES
ow Recueil d'observations, mémoires et.
notices sur la botanique,
par N. C. SERINGE.
I. 2
Septembre 1818.
MONOGRAPHIE
DES
CÉRÉALES DE LA SUISSE.
La culture de la plupart des Céréales (*), qui ap-
partiennent à la famille des Graminées , et à la
Triandrie Digynie de Linné , est tellement répandue,
qu’on ignore actuellement quelle fut leur patrie.
Elles font la vraie richesse d’un pays, et ont de
tout temps occupé un grand nombre d'hommes.
Le sol, le climat, les engrais les ont tellement chan-
gées, qu'il est assez difiicile actuellement d'en rap-
(*) Blés , seigle, orges , avoines, etc. etc.
66
porter les différentes variétés aux vraies espèces.
Les pays de plaines , plus faciles à être travaillés,
et où elles murissent plus facilement, ne sont ce-
pendant pas les seuls où elles soient cultivées; les
gras et riches pâturages de quelques-unes des ver-
doyantes vallées alpines sont souvent interrompus
par des champs de blé, de seigle , d'avoine et d’orge.
Là , où la proximité des hautes Alpes amène de con-
tinuelles vicissitudes, où la saison favorable à leur
végétation est de courte durée, il a fallu se borner
à semer quelques espèces, qui murissent plus vite;
et ce sont en général les blés à graines enveloppées
(section des épeautres) qui semblent s’accommoder
le mieux aux climats froids. Aussine rencontre-t-
on guère en Suisse , surtout dans le voisinage des
Alpes, que le Triticum spelta, amyleum et monococ-
cum, joints au seigle, à l’avoine et à quelques orges.
Les blés à graines nues ou Zes froments ne sont
généralement cultivés que dans le canton d'Aargovie,
et dans la partie française de la Suisse. (*)
(*) Dans quelques vallées alpines, où la neige reste long-
temps, on pourrait peut-être employer le procédé sui.
vant, noté par Mr. DeCandolle : (Rapport sur un
voyage botanique et agronomique , 1810 p.99.) Pour
accélérer le moment où il est possible de cultiver et
d’ensemencer le terrain, certains habitans , et notam.
ment ceux de la vallée de Chamouny , ont imaginé un
procédé industrieux , destiné à hâter la fonte de la neige.
Au commencement du printemps ils répandent sur la
neige, qui couvre leurs champs, de la poussière de
schistes noirâtres , préparée à cet eflet dès l'été précé-
dent ; cette poussière échauffée par le soleil, fond la
neige autour d'elle, hâte ainsi de quinze jours le moment
67
Les Céréales servent non seulement à la nourriture
de l’homme, mais encore à celle de presque tous
les animaux domestiques. La paille couvre le toit
du pauvre, sert de litière aux bestiaux, puis d’en-
grais: elle est employée à la fabrication des cha-
peaux, des nattes. Les Céréales sont done un ob-
jet d'utilité première , et dont il nous serait absolu-
ment impossible de nous passer. Elles sont quel-
que fois aussi cultivées pour fourage , et servent en
vert à la nourriture des bestiaux.
La difficulté de parfaitement rendre par le des-
sin et la gravure, la forme des épis des Céréales
m'a fait naître l’idée de faire sous le nom d’Æerbier
Céréal, une collection d’épis murs , non comprimés
et de Céréales comprimées , séchées avant leur ma-
turité: ce moyen facilitera j'espère leur étude.
DISTRIBUTION DU MÉMOIRE.
1." PARTIE.
Introduction à l’élude des Céréales.
La terminologie botanique étant peu connue
des agriculteurs , auxquels ce travail est en partie
destiné, j'ai joint à la deffinition des organes des
Céréales différentes remarques qui leur sont relatives,
où la surface du sol est accessible , et en se déposant
même sur le terrain , à moitié décomposée , et chargée
de petites immondices, qui s’y joignent , elle contribue
à l’engraisser.“
5 *
68
2. PARTIE,
LA
Description des genres, espèces el variélés des
Céréales.
Cette portion du mémoire est présqu’entière-
ment du rapport de la botanique. J’y ai donné
les caractères des genres, des espèces, des variétés,
en'y rapportant les synonymes avec le plus de soin
qu'il m’a été possible. J’y ai joint les noms vul-
gaires français, allemands etc. , et, sous le titre d'Oë-
servations, diverses notes critiques.
3. PARTIE.
Maladies des Céréales.
Je n’ai fait dans cette troisième partie que présenter
le résultat très-succint de ce que l’on sait sur les
maladies des blés ; l’on trouve dans l’XÆerbier Céréal
des exemplaires de toutes ces maladies.
4 PARTIE.
Usages économiques des Céréales.
J'ai tâché dans cette portion du mémoire , de
donner une idée des préparations , que l’on fait su-
bir aux Céréales pour les approprier à nos besoins,
et dans le but de mieux faire connaître les farines,
grueaux , préparation des pailles etc,, j'ai pris au-
près des meuniers, des fabricans de chapeaux de
paille etc., ce qui me semblait pouvoir intéresser la
partie économique.
69
INTRODUCTION À L'ÉTUDE DES CÉRÉALES.
1." PARTIE.
Les principales difficultés, qui se sont toujours
offertes à l’étude des Céréales, viennent de ce qu’on
a souvent regardé comme caractère spécifique :
1. La présence ou l’absence des arêtes;
2. la villosité ou glabréité des glumes ou des glu-
melles ;
3. la couleur de ces mêmes glumes et glumelles;
4. l'apparence bisannuelle de quelques variétés.
En un mot , qu’on ne s’est attaché le plus sou-
vent qu’à des caractères de simples variétés.
Je crois qu'avant d'indiquer les différentes es-
pèces et leurs caractères, il convient de noter les
parties les plus essentielles de ces végétaux , afin de
tâcher de mieux me faire comprendre, surtout des
personnes qui ne connaissent pas la botanique. En
voici le tableau :
À. Racine, (Radix, Wurzel }
B. Chaume, (Culmus, Halm.)
Organes | C. Feuille, (Folium, Blatt.)
de: li D. Epz, (Spica, Aehre.)
| E: £puillet, (Spicula, Locusta, Achr-
chen.)
| F. Panicule, (Pauicula, Rispe.)
G. Rachis, Rafle, (Rachis, Spindel.)
végétation.
70
H. Glume, (Gluma, calyx , L. Kalg.)
L. Glumelle, Bâle, Périgone, DeC.,
(Corolla Lin. Kälglein.)
Organes J. Glumellule, Nectaire, (Nectarium
de la 1
, Schreb., Squammæ, Lin.
reproduc- Nectarium.)
tion.
K. Elamine , (Stamen, Staubgefäss.)
L. Prstil, (Pistillum , Staubweg.)
M. Fruit, (Fructus, Frucht.)
Organes de la végétation.
A. Racine, (Radir, et dans les composés grecs
Rhizos, partie de la plante , située à son extrémité
inférieure, ordinairement cachée sous La Lerre, qui
tend toujours a descendre vers le centre du globe,
ne se colore (presque jamais) en vert, par l’action
de la lumière, sert à fixer la plante au sol et à
pomper sa nourriture. DeC. Théor. p. 325.)
Les racines des Céréales sont ordinairement fibreu-
ses. Les grains des blés, orges et avoines, d’après
Mr. DeCandolle, naissent avec trois radicules, tan-
dis que toutes les autres plantes connues n’en ont
qu'une.
Toutes les Céréales sont annuelles; ce n’est que
pour hâter leur maturation , et être plus sûr des ré-
coltes que nous les semons en automne, et que nous
les transformons en apparence en plantes bisannuel-
les; mais cultivées sous'un climat convenable, on
trouvera qu’elles sont toutes annuelles. Dans les
années favorables à la végétation même en Suisse,
71
\
par exemple en 1818, je suis sûr que semées au
printemps , elles auraient toutes réussi, mais ce se-
rait trop s’exposer ; c'est par eette raison qu’on séme
la majorité des Céréales en automne. A cette époque
les labours se font mieux , la graine germe, la plante
s’enracine , talle, développe une partie de ses feuil-
les avant l'hiver, et par la faculté qu’elle a de ré-
sister à des froids d’une certaine durée , reste sans
croître pendant les rigueurs de l'hiver; puis au prin-
temps pousse avec d’autant plus de force, que les
racines sont bien établies. Par cette même raison
la fleuraison a lieu plutot, et les Céréales traitées
de cette manière, peuvent mieux supporter les vi-
cissitudes de l'air , qui retardent souvent leur ma-
turité. ,
Au printemps au contraire la terre très-humide
se travaille souvent moins bien, souvent elle est
moins bien ameublie , les racines s’y établissent
moins facilement , la plante est moins vigoureuse ;
et si, à ces désavantages , se joignent un été dé-
favorable, une fleuraison difficile, par les froids,
les plnies, la récolte est médiocre, mauvaise, ou
plus rarement nulle.
Je suis donc persuadé, qu’un observateur sans
préjugés , ou qui cherchera la vérité, trouvera que
toutes les Céréales que nous cultivons , sont réelle-
ment annuelles. Le Trit. durum B., l'un des blés
qui a le plus besoin d’une terre bien fumée, et de
chaleur, a été semé cette année dans le Simmen-
thal, au printemps, et il y a parfaitement réussi ;
72
là graine avait été envoyée par le gouvernement;
lle venait d'Égypte; on l’a semée par hasard au
printemps , et comme cette année a été très - favo-
rable, et que la plante a réussi, on ne man-
quera pas de dire dans le Simmenthal , si quelques
“bonnes années se succèdent, que c’est une espèce
de printemps. Ma variété du Triticum vulgare
que les Vaudois appélent #/6 motu , est re-
gardée comme une plante de printemps ; je l’ai se-
mée en automne, elle à parfaitement réussi, a muri
de très-bonne heure , et si, inconnue d’abord dans
une contrée , on la semait en automne, elle serait
réputée comme Céréale d'automne. Je le répète,
toutes nos Céréales sont annuelles, nos préjugés
seuls*en rendent quelques-unes bisannuelles : toutes
cultivées avec des circonstances favorables , muris-
sent très-bien , semées au printems , mais il vaut
mieux faire nos semis dans les deux saisons, afin
d'être moins exposés à une foule d’accidents, qui
pourraient nous priver de notre première nourriture.
La culture des blés en Égypte vient encore à l’ap-
pui de ce que j'ai avancé. Plusieurs eultivateurs
en Suisse sèment l’épeautre au printemps , resèment
en automne la même graine, qu'ils ont obtenue en
été , et en font une Céréale d'hiver.
B. CHAuME (culmus), Tige cylindrique , munie
d'espace en espace de nœuds compacts, desquels Les
Jeuilles prennent naissance, et propre à la famille
des graminées,
Le chaume est fistuleux ou plein, térne ou lustré,
paille , roux ou rarement violâtre ou rougeitre.
13
J'ai dans ma collection des épis, dont ce chaume
est violet d’un côté et paille de lautre, ou paille
dans la partie enveloppée par la gaïîne, et violette
au-dessus ; dans d’autres le chaume est violet et
l’épi couleur paille. J'ai quelque idée qu’il est plus
constamment fistuleux ou creux; il faudrait voir
s’il ne pourrait pas concourir avec d’autres carac-
tères à fixer des espèces. On range surement sous
le nom de Triticum vulgare des plantes qui ne lui
appartiennent pas.
C. Feuicre (Folium). Expansion ordinairement
plane, verte, horizontale, qui nait sur la Hige des
plantes, sert à l'évaporation et à l’inmbibition des
vapeurs et des gaz nutritifs, el est formée de l’é-
panouissement d'une ou de plusieurs fibres. DeC.
Théor. p. 332.
Toutes les feuilles des Céréales ont des nervu-
res longitudinales , au lieu de pétiole une gaïne (va-
gina) fendue , qui part du nœud (nodus) placé au-
dessous d'elle , et entre la gaine et la partie laminée
une ligule ou languette (ligula), qui n’est qu’un ap-
pendice membraneux, qui couronne cette gaïne.
Toutes les parties des froments et épeautres , en
contact avec la lumière, sont couvertes particuliè-
rement à l’époque de la fleuraison, et même quel-
que temps après, d'une légère eflorescence glauces-
cente , qui disparait avant la maturation.
D. Épr ( Spica). Assemblage de fleurs sessiles
le long d'un axe central persistant, et à peu prés
vertical. DeC. Théor. p. 358. 4
74
La grande majorité des Céréales a des fleurs en
épi, cet épi est quadrilatère, distique ou hexastique ,
glabre ou velu, barbu ou mutique, couleur paille,
roux ou noirâtre, penché ou droit. La forme et
la direction de l’épi offrent des caractères constants
dans chaque espèce; mais sa couleur, son velu,
Son aristation ou sa muticité ne sont que des ca-
ractères de variétés.
E. Eprrrer (Spicula, Locusta). Petit épi, dont
les fleurs sont solitaires ou disposées sur deux
rangs , el renfermées ortginairement dans une glume.
C'est le nom qu'on applique à chacun des petits épis,
dont se compose l’épi général, ou la panicule des
graminées. DeC. Théor. p. 359.
Ces épillets sont quadri, bi ou unifiores, tous
ou en partie fertiles.
F, Panicuze (Panicula), se dit des fleurs, qui
élant en grappe, a pédicelles rameux, ont les pedi-
cules inférieurs allongés , écartés ou érès - rameux.
DeC. Théor. p. 351.
Les espèces des genres Avena et Milium offrent
cette espèce d'inflorescence. Cette panicule est
étalée , pyramidale, penchée, unilatérale etc.
G. Racmis , Rafle (Rachis). Pédoncule central
ou axe d’un épi ou d'une grappe; la fin de la tige
dans le genre Trilicum par exemple ou sont implan-
tés les épillets.
CeRachis est tenace dans les froments (Frumenta)
T5
et fragile dans la section des épeautres(Speltæ); dans
toutes les espèces des genres Triticum , Secale,
Hordeum, il est formé de petites articulations au
sommet desquelles sont implantés alternativement
les épillets ; souvent ces articulations , qui commu-
niquent des uns aux autres par des espèces d’arêtes
vives , sont glabres où garnies de poils.
Organes de la reproduction.
C’est particulièrement dans les organes de la re-
production des graminées en général, que Îles dé-
nominations abondent, ce qui a en partie augmenté
la difficulté , qu'offre l’étude de la famille des Gra-
minées , par l'embarras de pouvoir entendre les au-
teurs. C’est dans ces organes que se trouvent les
meilleurs caractères d'espèces, inais encore faut-il
ne se servir que de ceux qui sont vraiment cons-
tants.
H. Grume (Gluma *). Calix L. — Glume ca-
licinale, Glume extérieure. — Bâle (Tegmen) de
Beauv. — Lépicène (Lepicena) Rich. Espèce d'in-
volucre, situé à la base de l’épillet, renfermant
une Ou plusieurs fleurs, composé ordinairement de
(*) J'ai pensé qu’en adoptant les mots très-simples de
Glume (Gluma), Gilumelle (Giumella, bâle), Glu.
mellule (Glumellula , nectaire); ce serait simplifier la
nomenclature , et que cette conformité des syllabes
radicales rappélerait en même temps MOIS: qui
existe entre toutes ces parties,
16.
deux pièces inégales, situées de manière que l’une
est éoujours insérée un peu au-dessus de l’autre.
DeC. Théor. p. 367.
Cette Glume dans les froments est tantot dibre
tantot velue (elle est presque constamment glabre
dans la section des épeautres) ; elle est souvent aussi
teinte dans la même espèce de diverses couleurs ;
conséquemment cette villosité, cette glabréité ,
cette couleur n’offrent que des caractères de va-
riétés ; mais sa carène, le mucrone qui n’en est que
le prolongement (lequel est très-rarement nul dans
le genre Triticum, où il ne se transforme presque
Jamais en longue arête) , offrent de bons caractères
d'espèces,
TL Gzumerre (Glumella) Desv., corolla Lin. —
Bâle de beaucoup d'autres. — Glume intérieure,
glume corolline. — Périgone DeC. — Stragule ,
(Sfragula) de Beauv. —
Espèce de périgone de nature et de structure
analogue à la glume, mais propre a chaque fleur,
et situé autour des organes génitaux. DeC. Théor.
p. 368. sa
Cette Glumelle offre de bons caractères de grou-
pes et d'espèces : dans le genre Triticum, par exem-
ple, groupes des froments des Français, la graine
tombe nue sous le fléau, en laissant la Glume et la
Glumelle adhérentes aurachis, (Semen maturum val-
vulis denudatum; rachis flexilis. Ræœm. et Schult.
Sysé. 2. pi 761.); et dans la section des épeautres
TT
(froment des Suisses), la Glumelle s’applique sur
la graine à la maturité, et tombe avec elle, le
rachis étant fragile (Semen maturum valvulis ca-
Zlycinis corticatum ; rachis fragilis. Æœm. et
Sckult. Syst. 2. p. T66.)
Les épillets du genre Triticum, sont quadrifiores
dans les froments aussi bién que dans les épeautres;
mais souvent une ou deux des fleurs du centre dans
l'épillet avortent, et alors les Glumelles en restent
plus petites et plus minces. Dans l’état parfait d’un
épi du genre Triticum, la Glumelle externe de
chaque fleur est constamment terminée dans son
état parfait par une longue arête hérissée de poils
ascendants, de la même nature que la Glumelle;
(la valve interne toujours plus mince, moins dure,
plus plane , en est privée, sa face interne répond au
sillon de la graine) ; mais cette valve externe perd
souvent son arête (arista) par avortement partiel ou
total, soit dans les fleurs centrales d’un épillet,
soit même dans les latérales ; et un épi plus ou moins
pourvu de toutes ses arêtes, ou qui en est entière-
ment privé , doit naturellement offrir un aspect bien
différent. Ces arêtes commencent à avorter, surtout
dans le genre Triticum, du centre à la circonférence
de lépillet, puis de la base au sommet de lépi; à
mesure que ces arêtes diminuent de longueur , le
mucrone de la valve externe de la Glume diminue
aussi. La perte ou avortement des arêtes , en partie
ou en totalité, tient à des causes que je crois en-
core inexpliquables ; mais sur lesquelles des expé-
riences réitérées pourront peut-être un jour donner
78
quelque lumière, si l’on se réprésente 1.° un épi, dont
la valve externe des Glumelles est pourvue d’arête;
2.° un autre , dans leauel les deux arêtes des deux
fleurs latérales existent seules ; 3.9 celui dont une
partie de ces arêtes des fleurs latérales est avor-
tée ; 4.9 celui dans lequel la base en est totalement
dépourvue, les Glumelles du sommet seules, en con-
servant quelques-unes , toujours très-courtes alors;
5.0 celui qui est entièrement mutique, et que l’on
joigne à tout cela la couleur, la villosité, la gla-
bréité, non moins variables, des Glumes et Glumelles
surtout dans les froments, on conviendra facile-
ment que l’on a cherché à établir des espèces sur
des caractères de simples variétés. Je suis d’ailleurs
très-persuadé , que lorsqu'on étudiera bien soigneu-
sement les blés , les orges , les avoines, le seigle
même, on en trouvera tôt ou tard des variétés entie-
rement mutiques.
J. GLUMELLULE , Glumellula Desv. Corolle. Mi-
cheli. — Ecaille Lin. — Nectaire, Schreb. — Glu-
melle. Rich. — Lodicules, (lodiculæ) de Beau.
Espèce de Nectaire situé autour du pishil, man-
guant dans plusieurs graminées ef composé de très-
petites écailles slumacées souvent ciliées.
Jusqu'à présent j'ai cherché à me frayer une
marche dans l'étude des Céréales ; mais il m'a
échappé beaucoup d'objets, dans lesquels on pourra
peut-être trouver des eafactères importants. Je n'ai
encore rencontré que dans les orges à graines nues
ces Glurnellules ; elles y sont très-visibles sur le
79
sec, mais je me propose à l’avenir de donner plus
de soin à l'étude des étamines, des pistils et des
feuilles.
K. Eramine (Sfamen.) Organe mâle des plan-
tes, ordinairement situé autour du pistil el com-
posé de l’Anthère (Anthera) et du filet (filamentum.)
_ Dans toutes les Céréales les étamines sont hy-
pogynes (naissant de dessous l'ovaire) et sont or-
dinairement au nombre de trois, conséquemment
de la Triandrie de Linné; (le Maïs est monoïque.)
Les Anthères sont oblongues, fourchues aux deux
extrémités , et souvent pendantes par l’arcuation de
leur débile filet.
La fleuraison des blés est d’une très-grande im-
portance pour obtenir des récoltes abondantes ; des
froids, des pluies continuelles à cette époque ren-
dent la plante faible; le pollen est lavé, la fécon-
dation se fait mal ou très-imparfaitement, consé-
quemment la récolte est mauvaise. On dit alors
que les blés ont coulé, ce qui signifie que la fécon-
dation s’est mal opérée.
On a généralement blâmé la culture des Céréales
mêlées, que les agriculteurs appélent méteil, mais
Je crois que dans dès pays où les récoltes sont sou-
vent incertaines , on s'expose moins à des récoltes
décidément mauvaises, si l’on cultive le méteil,
Deux espèces de Céréales fleurissent rarement en-
semble, si l’une coule, l’autre réussira peut-être,
fleurissant dans un moment plus favorable. On
pourrait semer un blé à graines nues avec un au-
80
tre à graines enveloppées, on les séparerait facile-
ment ensuite par le crible ; et si lune murit un peu
avant l’autre, on pourrait avancer de quelques
Jours la moisson, pour l’espèce qui est la plus avan-
cée, sans nuire cependant à l’autre. C’est en effet
ce que pratiquent quelques agriculteurs dans plu-
sieurs parties élevées de la Suisse.
L. Pisrir (Pistillum). Organe femelle, situé
au centre de la fleur, et formé 1.0 inférieurement
de l'ovaire (ovarium, germen), qui renferme les
rudimens des jeunes graines, lesquelles avant leur
fécondation portent le nom d'ovules (ovula, ova) ;
2.0 du style (stylus), prolongement de l'ovaire qui
supporte le stygmate (stigma), qui est la froisième
partie du pistil , ordinairement situé au sommet el
ou la matière fécondante de l'organe mâle vient se
déposer. DeC. Théor. p. 369,
Peut-être trouverait-on aussi dans l’une des par-
ties du pistil quelques bons caractères ; le stigmate
dans la plupart des Céréales est fendu en deux par-
ties et est plumeux.
M. Fruit (Z{ructus, ef dans les composés grecs
Carpon.)
Dans l'usage vulgaire ce mot désigne ordinaire
ment les fruits charnus et mangeables ; mais dans
le sens exact du mot, il signifie tout ovaire fé-
condé etc. DeC. Théor. p. 3T6.
Ce fruit est un cariopse nu ou recouvert par la
Glumelle (bäle), l’embrion est petit, attaché à la
base -
gi
base d’un périsperme farineux, plus gros que lui.
Entre ces deux organes se {rouve une plaque char-
nue, regardée par Gœrtner comme un vitellus,
et par Jussieu comme un cotyledon, qui ne se dé-
veloppe point à l'époque de la germination. DeC.
F1. fr. vol. 3. p. 2. à
Le Cariopse (Cariopsis Rich.) est un fruit sec,
monosperme , et dont le péricarpe est tellement ad-
hérent, qu'il se confond avec le périsperme , ou en-
veloppe propre de la graine.
Ces deux enveloppes de la graine des Céréales,
nommées péricarpe (la plus externe), périsperme
(située au-dessous ), produisent, lorsqu'on écrase
ces graines, le péricarpe, le gros son; le périsperme,
le petit son. Au-dessous se trouve le périsperme
farineux , qui fournit à l’homme la plupart des fari-
nes qui font la base de sa subsistance.
Quand on aura bien étudié les graines des Cé-
réales lon y trouvera je. crois dans le rapport de
leur longueur à celui de leur largeur , dans l'angle
que forme le sillon longitudinal qui les traverse,
leur plus ou moins grande convexité, l’obtus, laigu
ou le tronqué de leur extrémité, des caractères
d'espèces.
82
DESCRIPTION
DES GENRES, ESPÈCES ET VARIÉTÉS
| DES CÉRÉALES.
2,° PARTIE.
TRITICUM.
T. Floribus spicatis ; rachi flexuosa, com.
pressa, articulata; spiculis alternis in summis
articulis sessilibus ; gluma bivalvi, cymbiformi,
mucronata, quadrifliora; glumella bivalvi; se-
minibus ovoideis , ellipsoïdeis vel triquetris ,
sulcatis.
BL É.
Fleurs en épi; rachis flexueux , comprimé,
articulé ; épillets alternes, naissants du som-
met de chaque articulation; glume bivalve,
naviculaire , mucronée , quadriflore ; glumelle
bivalve; graines ovoides , ellipsoïdes ou trian-
£ulaires , sillonnées.
83 bi
Le genre Blé, Triticum, offre deux sections
bien naturelles ; dans la première, sous le nom de
Froments , Frumenta, se trouvent les espèces ,
dont les graines tombent nues sous le fleau ( dé-
pourvues des valves de la Glumelle, qui restent
adhérentes au rachis non fragile). Cette section
est d'autant meilleure, qu’elle est appuyée sur un
autre caractère bien tranché, c’est d’avoir les graï-
nes ovoïdes ou ellipsoïdes, et le sillon qui les tra-
verse profond. La section des Epeautres, Speltæ,
dont les graines tombent enveloppées par les deux
valves de la Glumelle, qui les tiennent étroitement
embrassées , (le rachis se rompant à chacune de ses
articulations) , est appuyée sur des graines triangu-
laives , dont une des faces est traversée, par le
sillon peu profond qui se remarque toujours sur
le grain.
6 *
, 84
TABLEAU
DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DES FROMENTS.
FRUMENT A.
Semibus maturis denudatis; rachi flexili; gluma qua-
driflora ; floribus tribus fertilibus ; seminibus ovoïdeis vel
€llipsoïdeis,
4. Trilicum vulgare.
Spica tetragona, adscendente ; spiculis abbreviatis ; gluma
ventricosa, ad apicem compressa: seminibus ovoïdeis ,
obtusis, farinosis , opacis.
A. Spica laxa , aristata , alba , glabra.
B. Spica laxa , aristata, alba , velutina.
C. Spica laxa, aristata, rufa, glabra.
D. Spica laxa , aristata , rufa , velutina.
E. Spica laxa , mutica , alba , glabra.
F. Spica laxa , mutica, alba , velutina.
G. Spica laxa, mutica , rufa , glabra.
H. Spica laxa , mutica , rufa, velutina.
I. Spica compacta , aristata, alba , glabra.
J. Spiça compacta , mutica, rufa, glabra.
85
2. Trilicum furgidum.
Spica tetragona, inclinata ; spiculis abbreviatis ; gluma
ventricosa , abbreviata , late mucronata , carina compressa ;
glumella inflata ; seminibus ovoïdeis, gibbis, farinosis ,
opacis.
A. Spica aristata , alba, vélutina,
B. Spica aristata , rufa, velutina,
C. Spica aristata, rufa , glabra.
D. Spica aristata, nigra, velutina , densa,
E. Spica aristata , nigra , velutina , laxa.
F. Spica mutica, velutina.
G. Spica ramosa , velutina.
3. Trilicum durum.
Spica tetragona , inclinata ; glumaä elongata , laté mu-
cronata ; Carina compressa, lateribus planis; glumella
concaviuscula, longe aristata ; seminibus ellipsoïdeis gib.
bis , corneis , semipellucidis.
A. Spica aristata, velutina.
B. Spica aristata , rufa , glabra,
C. Spica aristata , glabra , versicolori.
4. Triticum polonicum.
Spica tetragona, compressa vel laxa; gluma longie.
sima, bidentata; valvula externa florum lateralium lon.
gioré ; seminibus longe ellipsoïdeis, subtriquetris,.
A. Spica compressa , aristata, villosa.
B. Spica laxa , divaricata , aristata , glabriuscula,
SECTION PREMIÈRE.
Frumenta
Semibus maturis denuda=
tis; rachi flexili; gluma
quadri flora , floribus tribus
vulgo fertilibus : seminibus
ovoïdeis vel ellipsoïdeis.
1. TRITICUM
Spica quadrangulart,
86
SECTIO PRIMA.
Froments.
Graines tombant nues à leur
maturité , la glumelle restant
fixée au rachis nonfragile ;
glume quadrifiore, dont trois
sont ordinairement fertiles ;
graines ovoïdes ou ellipsoï-
des,
VULGARE. (*)
adscendente; spiculis ab-
breviatis ; gluma ventricosa , ad apicem compressa ;
seminibus ovoideis , obtusis, farinosis, opacis.
Epi quadrilatère, ascendent ; épillets courts; glume
ventrue (**) , carène comprimée au sommet, s’éva-
(*) Cette espèce et ses nombreuses variétés, si culti.
vées en France et dans d’autres pays , ne le sont guère
en Suisse que dans les cantons de Vaud , Neuchâtel,
Bâle et Aargovie. Les meuniers à Berne trouvent que
Je Trit, vulgare rend plus de farine que le Trit. Spelta,
mais les boulangers préfèrent ce dernier , la farine
exigeant moins de travail pour sa panification. D’ail.
Jeurs le froment ordinaire , dont les graines sont nues,
se conserve moins facilement que l’épeautre.
(**) Terminée (dans cette
espèce) par un long mucrone
acéré , Jorsque la valve externe de la Glumelle est
aristée ; obtuse. au contraire lorsque cette valve ex-
terne de la Glumelle est mutique,
87
nouissant vers la base : graines ovoïdes, obtuses ,
farineuses , opaques. (*)
4. TRIT. VULGARE. (7. œslivum I.)
A. Spica laxa, aristata, alba, glabra.
A. Epi lâche, barbu, blanc et glabre.
TRITICUM ARISTIS LONGIORIBUS ; SPICA ALBA.
C. Bauh. Pin. — Vaill. Bot. p. 196. n° 4. et Raï
Hist. p. 1239. (**)
TRITICUM. HO Instit. 3. tab. 293.
Triricum aAEsrTIvuM Lin. Hort. ups. 21. — Lin.
Spec. 1. p. 126. — Gouan FI. monsp. 128. n. 1. —
Kerner œhonom. Pflanz. tab. 292. (fig. méd.) —
Lagasca, Gen. et Spec. n° 87. (d'aprés Rœm. ct
Schult. Syst. 2, p.761.) — Loisel. F1. gall. 1. p. 70.
n.01. — Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 761. — Schweige
ger et Kærte. F1. Erlang. p. 31. n.01.— Ser. Herb.
rur. Déc. 21. n0 6. — Sut. FL. helv. 1.p. 75.7. 2.
— Willd. Spec. 1. p. 4T6. —
(*) Aucune des variétés du Trit. vulqare n’a , en Suisse,
de chaumes pleins au sommet, tandis que les quatre
Touzelles , (toutes glabres, deux aristées , blanche et
rousse) deux mutiques, (blanche et rousse) ont une
tendance.à avoir plus ou moins des chaumes pleins.
Les Touzelles de Mr. Dunal appartiennent bien cer-
tainement au Trié, vulgare, mais je ne sais si le climat
pourrait produire cette différence dans le chaume,
(**) A l’exemple de Mr, DeCandoile , j'ai cité les sy-
nonymes par ordre de date; mais quand un auteur
n’a fait qu’adopter la dénomination donnée par un autre,
je l'ai cité par ordre alphabétique pour faciliter les
recherches.
88
TRITICUM LOCUSTIS IMBRICATIS , OUADRIFLORIS ,
ARISTATIS /Zall. Hisé. n.0 1422, B.
Triricum sarTIvuM Lam. Dict. 9. p. 554. = DeC.
F1. fr. 3. p. 80. n.01656. Synops. F1. gall. n°1656.
— Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. Tom. 2. p. 109.
— Güaud. Agrost. 1. p. 337. var. a. — Pers. Syn. 1.
P: 10% n9 €:
FriTicuM vVULGARE #7. Hise. 2. p. 193:,& =
Host. Gram. 3. T. 26. (var. aristée, médiocre). —
Willd. Enurm. 1. 133. var. a.
TouzELLE BLANCHE ; BARBUE Du. ined, (d'après
des exempl. qu'il m'a envoyé en 1817.)
Fic. Tournef Inst. 3. Tab. 293.
Kerner œkonom. Pflanz. Tab. 299.
Host. Gram. 3. Tab. 26.
Ser. Herb. cer. n.° 1. À. (maturum.)
Cette variété ne se trouve que rarement en Suisse,
ét presque toujours mêlée avec d’autres.
Franc. Froment commun, barbu, blanc et glabre.
— Blé grison. Hall. Hist. et Nov. Comm. —
Froment d'automne à épi blanc. DeC. FL
fr. 3. n.0 1656. p. 80. var. a. — Blé tré-
mois (*) Touzelle blanche, barbue, Saisette.
(Dunal. Montpell.)
i . _ 1 . .
(*) Ce mot vierit probablement de la corruption des mots
trois mois, à cause du temps de sa durée. ;
89
Allem: Sommer-Weizen. Willd. Spec.
Gemeiner Weizen mit grüunen Kernen.
Angl. Wheat oder Weet-Spring wheat. —
Sommer-wheat.
4. TRIT. VULGARE (T. œstivum var. EL.)
B. Spica laxa, aristata, alba, velutina.
B. Epi lâche, barbu , blanc et velouté.
TRITICUM LOCUSTIS QUADRIFLORIS, BASI SUBHIR-
SUTIS ; GLUMIS EXTERIORIBUS FLORALIBUS ARISTATIS.
Hall. Nov. comment. 5. p. 5. n.°6. Tab. 1. fig. 1.
(un seul épillet est figuré.)
Fic. Hall. Nov. Comment. 5. T. 1. f. 1. (épillet.)
Ser. Herb. cer. n.° 1. B. (matur.)
Cette variété se trouve aussi rarement que la pré-
cédente dans les champs de la Suisse. {*)
Franc. Froment commun, barbu, blanc et velouté.
4. Trir. vurc. (T. æstivum var. IL.)
C. Spica laxa, aristata, rufa, glabra.
C. Epi lâche, barbu, roux et glabre.
(*) Il serait ridicule de chercher à désigner plus minu.
tieusement , que je le fais, les diverses variétés. Le
velouté, qui se remarque plus ou moins fortement
sur les Glumes et les Glumelles, varie beaucoup; elles
en sont plus ou moins couvertes , et la partie convexe
est celle qui en est le plutôt privée.
90
ToUZELLE ROUGE BARBUE, SAISETTE DE TARASCON.
(Dunal. exempl. murs.)
Fic. Ser. Herb. cer. n.° 1. C. (matur.)
Ça et là dans les champs, mais rarement en
Suisse.
Franc. Froment commun , barbu, roux et glabre,
Touzelle rouge, barbue, et Saisette de Ta-
rascon, (d’après Mr. Dunal. exempl. murs.)
1. TRIT. vULGARE (TT. œstieum. var. L.)
D. Spica laxa, aristata, rufa, velulina.
D. Epi lâche, barbu, roux et velouté.
Fic. Ser. Herb. cer. n.0 4. D. (matur.)
Se rencontre quelquefois dans les moissons de
la Suisse.
Franc. Froment commun, barbu, roux et velouté.
4. TRiT. VULGARE (T. hybern. L.)
E. Spica laxa, mutica, alba, glabra.
E. Epi lâche, sans barbes, blanc et glabre.
TriricumM Tournef. Inst. 3. T. 292.
Trir. HyBerNuUM. Z. Hors. ups. 21. Spec. 1.
p.126. n.0 2. — Gessn. Tab. phytogr. T. 7. fig. 94.
n.09. — Gouan. F1 Monsp. 128. — Kern. œhon.
Pflanz. T, 293. — Lagasca Gen. et spec. n.° 86.
91
d'aprés et avec Rœm. et Schult. Syst. 2. p.163. n°2.
— Loisel FI, gall. 1. p. 10. n.01. — Sut. FT. heb.
4, p. T4. n.01. — Wild. Spec. 1. p. AIT. n°2. —
Tarricum vuzGARE d. Vill. Hist. 2. p. 153.
Trinicum Touzece Vill Hist. 2. p. 154. n.° 2.
TRITICUM VULGARE HYBERNUM JZost. Gram. 3,
Tab. 26. (mutica, médiocre.) — Willd. Enum. 1.
P- 133.
TriricumM saTIVUM B. spiculis lœvibus , plerum-
‘ que mulicis. Gaud. Agros. 1. p. 337. —
TRITICUM VULGARE AUTUMNALE Spica alba semini-
bus aureis Tess.n.1.(d'après et avec Rœm. ef Schulk.
Sysé. 2. p. 762. var. a. (*)
TOUZELLE BLANCHE SANS BARBE (Dun. exempl.
mur.) (**)
Fic. Gessn. Tab. phytogr. T. 7. f. 94. n° 2
Kern. œkon. Pfianz. Tab. 293.
Host. Gram. 3. Tab. 26. (mutica.)
Ser. Herb. cer. n.° 4, E. (matur.)
() MM. Rœm. et Schult., qui ont regardé le T\ æsti-
| vum et hybernum comme deux espèces , et qui en
ont fait consister les caractères en la présence ou
l'absence des arêtes , auraient aussi dû répartir les va-
riétés aristées dans leur Trit. æstivum , et celles qui
étaient sans barbes dans le Trit. hybernum.
€”) Très-cultivée à Montpellier , mêlée avec la Touzelle
blanche , barbue; semée en automne. (Mr.;Dunal.)
92
Assez fréquemment cultivé dans les cantons
frontières de la France.
Franc. Froment commun sans barbes , blanc et gla-
bre. — Froment sans barbes, à épi blanc
et à graines jaunes, Dum. de Cours. Bot.
cult. édit. 2. vol. 2. p. 109. (sans descript.) —
Froment d'automne à épi blanc Tess. —
DeC. FL fr. 3. p. 80. n.0 1656. var. a. —
Touzelle blanche sans barbe. |
Allem. Winter-Weizen. Willd. Spec.
1. TRIT. VULGARE (T. hybern. var. L.)
F. Spica laxa, mutica, alba, velutina.
F. Epi lâche, sans barbe, blanc et velouté.
TRITICUM ARISTIS CARENS, GLUMIS PUBESCENTI-
Bus Vaull. Bot. n. 196. n.0 2.
TRiTICUM HYBERNUM MOLLE Fell. Insé. d'agr.
TRITICUM VULGARE AUTUMNALE Spica mulica,
glurmnis villosis cinereis Tess. n.°7. (d'après Ræm.
et Schulé. Sys£. 2. p. 762. m.
Fre. Ser. Herb. cer. n.0 1. F. (matur.)
Variété assez commune dans la partie française
de la Suisse.
Franc. Froment commun sans barbes, velouté, blanc.
— Blé de Bohême. — Froment grisâtre , épi
velouté, graines dorées etc. DeC. FI. fr. 3;
p. 81. var. du n.9 1656. =
95
Allem. Bôhmischer Sammtweizen. Fell. Inst. d’agr.
4. TRIT. VULGARE (T. hybern. L.)
G. Spica laxa, mutica, rufa, glabra.
G. Epi lâche, sans barbes, roux èt glabre.
TRITICUM SPICA ET GRANIS RUBENTIBUS F'auél.
Bot. p. 196. n.0 3.
TRITICUM LOCUSTIS IMBRICATIS QUADRIFLORIS GLA-
8RIS , MUTICIS //all. Hist. n.°0 1422. a.
Triricum saTIVUM DeC. F1. fr. 3. p. 80. n.01656.
var. B.
TRITICUM VULGARE AUTUMNALE Spica rubra, se-
minibus aureis Tess. n.0 22. (d'aprés Rœm. el
Schult, Syst. 2. p. 762. var. L.
BLé LamMas Lamour. Rapp. p. 4.
TouzELLE ROUGE SANS BARBES Dun. (ex. mur.)
Fic. Ser. Herb. cer. n.0 1. G.
Cultivée assez fréquemment dans la partie fran-
çaise de la Suisse.
Franc. Froment commun sans barbes, glabre et
roux. — froment d'automne à épi doré
DeC. F1. fr. 3..p. 80. n.° 1656. var, B. —
Froment sans barbes à épi doré et à graines
jaunes. Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2.
p. 109. (sans descript.) — Touzelle rouge
sans barbes. Dunal. — Blé Laminas.
Allem. Winterweizen.
94
4. TRir. vULGARE (7: hybern. var. L.)
H. Spica laxa, mutica, rufa, velutina.
H. Epi lâche, sans barbes, roux et velouté.
TRITICUM LOCUSTIS QUADRIFLORIS ; GLABRIS, BASI
SUBHIRSUTIS , GLUMIS SUB MUTICIS. /Zall. Nov Com.
5. p. 1. n.T. T. 1. f. 2. (mêlé avec mon n°1. f.)
F1c. Ser. Herb. cer. n.° 1. H. (matur.)
Mêlée dans les champs de la Suisse française
avec les autres variétés du froment commun ; semée
en automne.
Franc. Froment commun sans barbes , velouté et
roux.
1. TRiT. VULGARE (7. compactum Host.)
I. Spica compacta, aristata, alba, glabra.
I Epi compact, barbu, blanc et glabre.
Trit. compacruMm Æost. Gram Aust. 4. T. 7.
(var. aristata.)
Fic. Host. Gram. Aust. 4. T.7. (var. Arist.)
Obs. 1. Je viens de recevoir de Mr. de Haller
fils, des épis murs avec l'étiquette de Trié. sar-
dinicum Host. qui se rapportent parfaitement à
cette variété Ï., et qui ressemblent entièrement à
cette variété barbue du Tri. compactum.
_ Obs. 2. Voyez pour la synonymie et les obser-
vations , la variété suivante (J.)
Franc. Blé ordinaire variété à épi compact et barbu.
Aliem. Binkel Weizen. Host. I. c.
95
4. TRir. VULGARE (7° compactum Host.)
J. Spica compacta, mutica , rufa, glabra.
J. Epi compact, sans barbes, roux et glabre.
TRITICUM COMPACTUM (our. mutica.) T. spica
compacta , spiculis aristalis, internodus racheos
brevissimis , foliis vaginisque inferioribus scaberri-
mis. Host. Gram. À. T. 7. var. mufica. — Rœm. et
Schult. Syst. 2. p.765. n.° 14. (En excluant LT.
sativum pyramidale. Descript. de l'Egypte T. 14.)
TriricumM crericuM Schwezk. (Morell. coll. de
Céréales.)
TriricuM sativuM DeC. F1. fr. 3. p. 80. 1.0 1656.
var. froment d'Alsace.
Fic. Host. Gram. Aust. 4. T. 7. (var. mutica.)
Obs. 1. Latable 7. vol. 4. des Graminées d’Au-
triche de Mr. Host, réprésente trois figures; deux
ont les épis aristés, et répondent à la variété pré-
cédente, la troisième ressemble parfaitement à mou
Trit. muticum compactum n.° 1. L.; l’épi parait
tronqué au sommet, où il conserve le plus souvent
quelques arêtes courtes.
Obs. 2. Cette variété , semée au printemps,
cultivée à Hofwyl, et dans plusieurs parties du
canton de Berne, a été envoyée à feu Mr. Morell,
il y a environ douze ans, par Mr. Schweikert de
Carlsruh. Ses épis , quoique courts, rendent à peu
près autant de grains que ceux de l’autre race;
épi ne parait si court qu’à cause de la briéveté des
96
articulations du rachis. D'ailleurs les proportions
de toutes les parties des épillets sont parfaitement
les mêmes, que dans les variétés précédentes.
Obs. 3 Je n’ai encore vu que deux variétés de
cette race à épi compact, l’une barbue, blanche et
glabre, qui est rare, et l'autre mutique, rousse et gla-
bre, qui est cultivée en grand dans les cantons
de Fribourg et Vaud, sous le nom de BZé-motiu;
mais en l’observant soigneusement on trouvera su-+
rement toutes les variétés de la race à épis alongés.
Obs. 4. Je possède des exempl. précieux, qui
offrent le passage d’une race à l’autre. La base de
l'épi est lâche, et les épillets de la partie supérieure
entassés. Quant à moi je n’ai pas le moindre doute
sur l'identité des deux races. Le Zolium perenne
offre un même exemple d’entassement des épillets.
Obs. 5. Il est bien certain que le Trif. sativum
pyramidale Delile FI. ægypt. n.° 155., et Descript.
de l'Egypte, 2.° Livr. partie de l’hist. natur. T. 14.
f. 3. ne peut être rapporté ni à l’une ni à l’autre
des races de mon Trit. vulgare, comme l'ont fait
(avec doute, il est vrai) MM. Rœm. et Schult, Syst. 2.
p. 765. n.014., car l’épi du 7°. sativum pyramidale
est figuré au moins une fois plus large, se termine
insensiblement en pyramide , et n’est pas tronqué
au sommet ; les Glumes et Glumelles sont très-
grosses, le grain est aussi figuré plus gros que celui
du T. turgidum L , presque rond et velu. D’ailleurs
les nœuds du chaume sont renflés, le bas de ce
ni: chaume
97
chaume est tuberculeux ; les feuilles à peu près de la
largeur de celles du 77. furgidum , mais manifeste-
ment canaliculées à la manière de celles des jacin-
thes ; il est probable que ce sera au T. turgidum
qu'il sera rapporté un jour avec certitude.
Franc. Froment commun barbu à épi compact. —
Froment d'Alsace. DeC. FI. fr. 3. p. 80. —
Froment sans barbes, d'Alsace, à épi court.
Dum. de Cours. Bot. cult, éd. 2. vol. 2. p. 109.
(sans descript.) — Blé de Crête. — Blé
moi. —
Allem. Cretischer Weïzen. — Sommer-Weizen aus
Esula. Moreil (Collect. de Céréales du Musée
d'hist. natur. de Berne.) — Binkel Weizen.
Host. Gram.
2. TRITICUM TURGIDUM.
Spica letragona, inclinata; spiculis abbrevia-
His; (*) gluma ventricosa, abbrevi:fa, late mu-
cronata; carina compressa; glumella inflata; se-
minibus ovoideis, gibbis, farinosis, opactis.
Epi tétragone , penché ; épillets courts; (*)
glume ventrue, courte , terminée par un large mu-
e
(*) Des quatre fleurs de chaque épillet, trois sont or-
dinairement fertiles , rarement toutes les quatre; mais
lorsque deux graines avortent l’épi est moins réguliè-
rement tétragone , mais toutes les parties d’ailleurs n’en
ont pas moins la même forme.
7
98
crone; carène comprimée dans toute sa longueur ;
glumelle renflée; graines ovoïdes , bossues , farineu-
ses, opaques.
2. TRir. TURGIDUM. (Pétanielle blanche.)
À. Spica aristata, alba, velutina.
A. Epi barbu, blanc et velouté.
TRIT. TURGIDUM Val. Hisé. 2. p. 155. n.0 3.
TRIT. SATIVUM var. Pélanielle blanc. DeC. F1.
fr. 3. n.0 1656. p. 81.
TRIT. AESTIVUM O. 6. spica aristisque albican-
tibus. Rœm. et Schult. Sysk. 2. p. 762.
PETANIELLE BLANCHE ef froment blanc de Mont-
pellier. Dunal inéd, (Epz mur.)
Obs. Cette fort belle variété à épi blanc se trouve
très-rarement mêlée avec les aûtres dans le canton
de Vaud, où l'espèce est fréquemment cultivée , elle
se sème aussi en automne.
Franc. Pétanielle blanche , froment blanc de Mont-
pellier , Moutin blanc , blé d’abondance.
2. TRIT. TURGIDUM (Péfanielle rousse.)
B. Spica aristata , rufa, velutina.
B. Epi barbu , roux et velouté.
TRITICUM ARISTATUM, SPICA MAXIMA CINERICEA ;
GLUMIS HIRSUTIS Rai His, p. 1238.
99
TRITICUM SPICA VILLOSA QUADRATA BREVIORE ET
TURGIDIORE Moris. AHist 3 p. 176. sect. 8 T. 1.
F8- 14.
Trir. TurGipuM Lin. Hort. ups. 21. Spec. 1.
p. 126. — Gaud. Agrost.1A.p. 338. n°02. — Host.
Gram. 3. Tab. 28. — Loisel. FI Gall. 1. p. TO.
n.0 4. — Rœm. et Schult. Sysk. 2. p. T63. n.05. (*) —
Sut. FL helv. 1. p. T5. n°4. — Wuld. Spec. 1.
p4T8dn 4, 0Enums: 4:5p: 133, n.0,3.
TRIT. LOCUSTIS QUADRIFLORIS HIRSUTIS ; BASI
piLosis //all. Nov. Com. 5. p. 12. 1.09, (var. 2.
glumis floralibus aristatis.)
Trir. sarIvuM DeC. FI. fr. 3. p. 81. n.0 1656.
var. Pétanielle roux.
TRIT. POLONICUM (NON L.) +. TURGIDUM. Pers.
Sy72. 1.:p.,109. 7.0 3.
TRIT. AESTIVUM oO. a. Trit. vulgare autumnale,
spica brevi, crassa, turgida, aristata, rufescente;
culmo farcto Ræœm. et Schult. Syst. 2. p.TO2.
PETANIELLE ROUSSE , froment roux de Montpel-
lier. Dunal inéd. (Epis murs.)
Fic. Moris. Hist. 3. sect. 8. T. 1. fig. 14. — Host.
Gram 3, T: 928, — Ser: Herb. cer. 2: PB:
Obs. 1. Cette variété réussit très-bien dans les
@*) En excluant la Synonymie de la Descript. de l'Egypte,
Tab. 14.
1,7
100
_
terres fortes et très-fumées. Elle produit de très-
gros grains et en grande quantité. Elle préfère une
exposition un peu chaude; c’est pour cette raison
qu’elle est beaucoup plus cultivée dans le canton
de Vaud et en Italie, qu'à Berne, où des essais
faits dans des années défavorables , et l’apauvrisse-
ment du terrain l’ont fait abandonner.
Obs. 2. La figure citée de Host. Gram. 3. T. 28.
ne donne pas une idée exacte du volume de Pépi,
car il a été figuré à l’époque de la fieuraison, etil
grossit beaucoup pendant la maturation.
Obs. 3. Je ne conçois pas trop l'idée de Mr.
Persoon , qui a regardé le Trif. (urgidum L. pour
une variété du Trit. polonicum; cette dernière es-
pèce est une des plus tranchée du genre, et je n'ai
jamais rien vu qui lui ressemblat.
Obs. 4. Je ne puis croire, avec MM. Rœm. et
Schult. Systema 2. p. 763. n.° 5., que la Table 14.
fig. 2. du magnifique ouvrage intitulé : Description
de l'Egypte, (que possède la Bibliothèque de Berne)
réprésente le Z72£. turgidum L., à moins que le
dessinateur n'ait figuré l’épi beaucoup plus gros et
plus court qu'il ne l’est ordinairement. Outre cela
dans cette gravure l'épi est très - droit et nullement
penché, comme dans notre T. turgidum; les feuilles
quoique planes sont aussi plus larges que dans notre
espèce ; le chaume est plein, (ce qui est commun
aux deux plantes); les glumes et les valves de la
glumelle, (quoique plus volumineuses et réprésen-
tant assez bien le 7. {urgidum L.) sont aussi velues.
101
Voici la remarque que fait Mr. Delile Hist. des plan-
tes cultivées en Egypte, 1. Mémoire, Céréales,
p.13. , Il n’y a en Egypte que du blé barbu. Son
» Chaume s'élève un peu moins que celui du même
» blé (T. turgidum), cultivé en France. Les variétés
» nommées Qarmh mechayz, qamh naygéh (T. sati-
» vum pyramidale, Tab. 14. fig. 3.), et qamh a’raby
» (T. sativum turgidum, Tab. 14. fig. 2.) , sont
» inconnues en France.“ Aux mots 7. sativum
turgidum se trouve la synonymie de 7. durum
Desfont. qui, si elle est juste, me porterait encore
plus à croire, que ces \deux plantes d'Egypte sont
différentes de notre Trit\turoidum, que Mr. Desfon-
taines connait très-bien, et qui est certainement
distinct de son Trié. durum. (*)
_ Franc. Gros blé, blé de Sicile. Pétanielle rousse.
Froment renflé. F. roux de Montp. Blé angl.
Allem. Englischer Weizen.
.Espag. Redondillo. — Ærab. Qamh araby.
2. TRiIT. TURGIDUM (Péfanielle rouge.)
C. Spica aristata, rufa, glabra.
C. Epi barbu, roux et glabre.
PETANIELLE ROUGE, FROMENT ROUGE DE MONT-
PELLIER Dunal inéd, (épi mur.)
TRIT. LINNAEANUM® ZLagasca, (d'aprés Rœm.
et Schult. Syst. 2. p. 763. n.0 4.)
(*) M. Desfont.m’a envoyé parmi d’autres exempl. précieux,
un blé rapporté de Gizé par Mr. Delile, avec le nom Arabe
de Qamh mraéz, que je ne puis séparer de cette variété.
102
Obs. Cette variété se trouve mêlée avec les autres
Péfanielle, dans les moissons des environs de Mont-
pellier. Je l'ai aussi trouvée dans celles du canton
de Vaud, mais un peu plus rarement que la plu-
part des autres variétés de cette même espèce. La
longueur de l’épi ne varie pas moins (de 6—50 grai-
nes) que dans toutes les espèces et variétés de blés,
selon qu'on les cultive dans des terrains très-fumés,
bien travaillés, ou bien qu’on les sème dans des ter-
res maigres et mal labourées etc. etc.
Franc. Gros blé à épi roux et glabre. Pétanielle
rouge. Froment rouge de Montpellier.
2. TRIT. TURGIDUM.
D. Spica aristata, nigra, velutina, densa.
D. Epi barbu, noir , velouté et serré.
Fic. Ser. Herb. cer. 2. D.
Obs. Même forme, même velouté que la var.
2. B , mais l’épi est noir. Cette variété se trouve
dans les moissons du canton de Vaud, mêlée avec
les autres.
Franc. Gros blé à épi noir et compact.
2. Trir. rurGIDUM (Pélanielle notre.)
E. Spica aristala , nigra, velutina , laxa.
E. Epi barbu, noir , velouté et lâche.
103
TRIT. SATIVUM VAR. FROMENT GRIS-DE-SOURIS
DeC. F1. fr. 3. n. 1656. p. 81.
PETANIELLE NOIRE ; FROMENT NOIR DE MONT-
PELLIER Dunal inéd. (Epis murs.)
Obs. 1. Cette belle variété, quoique au premier
aspect extrêmement différente des autres par ses
épillets un peu plus écartés, et sa couleur d’un
gris noir très-prononcé, appartient certainement au
Triticum furgidum. Ses graines ont absolument
la même conformation, et acquèrent plus de vo-
lume (dans toutes les variétés de blés) , ou les épil-
lets sont plus lâches, par la facilité qu'elles ont
alors de se développer.
Obs. 2. Cette variété offre d’ailleurs une foule
de nuances, depuis lépi et les arêtes noires, jus-
qu’à l’épi d’un gris pâle, avec les arêtes rousses ;
et depuis l’épi renfermant de 5 graines jusqu’à 56.
On la trouve quelquefois aussi passant dans la va-
riété 2. B. et D., par ses arêtes noirâtres et ses
épis roux, presque glabres.
Franc. Gros blé noir. Pétaniclle noire. Froment
noir de Montpellier. Froment gris-de-souris.
Gros blé noir à épillets écartés.
2. TRIT. TURGIDUM.
F. Spica mutica, velutina.
F, Epi sans barbes et velouté.
104
TRIT. LOCUSTIS QUADRIFLORIS, HIRSUTIS, BASI
PILOSIS; GLUMIS EXTERIORIBUS MUZICIS fall. Nov.
Comment, 5. p. 19. n.0 9. var. 1.
Obs. Je n'ai jamais vu la variété mentionnée
par le Grand-Haller , mais plus cette espèce sera cul-
tivée et bien étudiée , plus elle offrira de variétés.
Franc. Gros blé mutique, (sans barbes, sans
arêtes.)
)
2. TriT. TuRGIDUM (T. compositum.)
G. Spica ramosa, velutina.
G. Epi rameux et velouté.
TRITICUM cuM MuLTrPLICI spicA J. Bauh. Hist. 2.
pP-407. (bonne figure.)
TRIT. spica BAst1 RAMosA Æall. Hist. (entre le
71.0 1422. et 1423. que l’on trouve désigné dans ne
ques ouvrages par la lettre grecque y. )
Trir. composrrum Lan. fil. suppl. 115. (d'aprés
Rœm. et Schult. Syst.) — DeC. FI. fr. 3. p. 82.
n0 1657. — Delile FI ægypt. Descript. de l'Egypte
n.0 156. — Gaud. Agrost. 1. p. 339. — Host. Gram.
3. Tab. 27. — Loisel. FI. gall. 2. p. T0. n° 3. —
Pers. Syn. p. 109. n.9 2. — Rœm. et Schulr. Sysk. 2.
p.763. n°3. — Sut. FI. helv. 1. p.75. n.93.— Vul.
Hist. 2, p. 157. n.0 5. — Wild. Spec. 1. p. 477.
Enum. 1. p. 133.
105
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 407.
C. Bauh. Pin. 17.
Morris. ‘Hist. 3-p.:175.:828:T. {ifig. 7.
Most.-Gram: 3 Tab. 27:
Obs. 1. Je suis actuellement très-certain, comme
Tavait déjà pensé Mr. DeCandolle, que le T. com-
positum des auteurs n’est qu'une simple variété du
T. turgidum , dont la base se ramifie plus ou moins.
J'en ai trouvé des individus à peine rameux à leur
base, et dont les épillets de la partie supérieure
étaient absolument conformés comme ceux du 7:
turgidum.
Obs. 2. Avant de devenir rameux, souvent les
épillets du 7. furgidum se dérangent , et l’épi a un
aspect hérissé , qui n’est que le passage du 7. £ur-
gidum B. à cette variété G.
Obs. 3 ,La qualité de son grain (remarque
Villars , Histoire des plantes du Dauphiné 2. p. 157.)
est tendre, délicat et le rend propre à certaines pré-
parations de patisserie, la pâte en étant plus blanche,
plus fine et moins susceptible de fermenter. Un au-
tre avantage, c'est que cette espèce produit beau-
coup plus qu'aucune autre ; mais ce dernier est ba-
lancé par sa difficulté de murir dans nos climats,
par la quantité d’engrais et par le choix du sol gras
qu'elle exige. L'Italie offre une partie de ces avan-
tages, aussi la plante y est-elle cultivée depuis
longtemps.“ Les essais en petit réussissent rare-
ment ; les Glumelles restent ordinairement {vides
par l’avortement des grains.
106
Obs. 4. On fait gruer dans le canton de Vaud
la plupart des variétés de cette magnifique espèce,
pour en faire des soupes très-nourrissantes , et de
très-facile digestion.
Franc. Gros blé à épi rameux. (*) Blé de miracle.
Blé d’abondance. Froment à épi rameux.
Alem. Vielkôrniger Weizen.
3. TRITICUM DURUM.
Spica fetragona, inclinata ; gluma elongata,
late mucronata ; carina compressa, prominente ;
lateralibus planis; glumella concaviuscula, longe
aristata; seminibus ellipsoïideis, gibbis, corneës,
semipellucidis.
Epi tétragone, incliné; glume oblongée, ter-
minée par un large mucrone; carène très-saillante ‘
côtés planes: glumelle peu voutée, terminée par
une très-longue arête ; graines ellipsoïdes , bossues,
cornées et demi-transparentes.
Obs. Cette belle espèce à chaume plein, à très-
longues arêtes, à épi ressemblant beaucoup plus
(quant à limbrication et au saillant de la carène)
au 7rit. amyleum qu'à toute autre espèce de blé,
a été distinguée du Frif. turgidum par Mr. Desfon-
(*) Je prie les cultivateurs, où cette variété murirait
bien, de m’en envoyer deux ou trois cents épis murs,
non comprimés et bien conservés.
107
taines , dans sa Fora aflantica, sous le nom de
Trit. durum , et par Mr. Host dans ses /cones et
descriptiones Graminum austriacorum 4. T. 5. (*)
La carène comprimée et saillante, qui sépare les deux
faces planes de la glume, jointe aux graines plus
longues que dans le 7rif. furcidum, bossues au milieu
du dos , et à leur consistance cornée, ne me laissent
aucun doute sur la solidité de cette espèce. J’ai
cru devoir adopter de préférence la dénomination
de Zrit. durum Desf., puisqu'elle a la primordialité
sur celle de Trit. hordeiforme ; le caractère corné
de la graine se retrouve dans les trois seules va-
riétés que je connaisse, et il est peut-être tout-à-
fait propre à cette espèce.
3. TRIT. DURUM.
À. Spica longe aristata, velutina.
A. Epi longuement birbu et velouté.
Trir. purum. Caule farcto, glurmis pubescenti-
bus ,*seminibus duris; spiculis quadrifloris. Desf.
FI. AU, 1. p. 114. (°°) — Tril. spica pyramidato-
teretiuscula longissima pubescente, glumis utrinque
compressis latecarinatis bidentalis, semine longissi-
(*) Du moins la variété glabre et rousse ; voyez les
différentes variétés de cette jolie espèce.
(**) D’après un exempl. que m'a envoyé Mr. Desfon=
taines, avec cette note : ,, Le chaume est plein, la
» graine ne donne presque pas farine ; il se réduit
» en gruau par la mouture,
108
mo. Lagasca Ger.et Spec. Nov. diagn.n.°95. D'aprés
el avec MM. Rœm. et Schulk, Syst. 2. p. T65. n.° 11.
TriT. visrosum Æost. Gram. Austr. Tom. 4.
Tab. 6?
TRIT. VULGARE PALMARE Delille. FL ægypt.
n." 152. (*)
TRIT. SATIVUM DURUM, Froment de Barbarie.
DeC. FI fr. 3. n° 1656. p. 81. — Pers.! Syn. 1.
p. 109. 7.0 1.
Obs. Cette belle variété, eultivée cette année
dans le Simmenthal, par Mr. le pasteur Steck,
de graines d'Egypte, que le gouvernement de Berne
avait fait venir dans l'hiver de 1817 , a été semée
ce printemps , et a parfaitement muri.
F1c. Ser. Herb. cer. 3. A. (matur.)
A
Franc. Blé corné , variété à épis barbus et velou-
tés , nommée froment de Barbarie. Froment
dur.
Espag. Trigo Moruno.
3. Trir. puruM (T. hordeiforme.)
B. Spica aristata , rufescente, glabra.
B. Epi barbu, roussâtre , glabre.
(*) D'après un exempl., récolté dans les environs de
Rosette (lequel avait probablement été donné par Mr.
Delile , qui a remis de ses céréales d'Egypte à Mr.
Desfontaines), Que je tiens de l’auteur de la Flora
atlantica.
109
TRIT. HORDEIFORME, spica disticha, spiculis aris-
£atis, aristis spica (riplo longioribus, foliis glabris
Zevibus. Host. Gram. Austr. 4. Tab. 5. — Rœm.
et Schult, Syst. 2. p. 765. n.0 13. (ques citent aussi
Tratt. Tabular. Tab. 3607.)
Trir. rypxINuM Dodonei Hist. p. 25. (d'aprés
MM. Host., Rœm. et Schult. I. c.)
Fic. Ser. Herb. cer. 3. B.
Obs. Cette intéressante variété n’a je crois en-
core été cultivée que par Mr. de Haller fils à Inter-
lacken , où elle réussit fort bien depuis deux ans;
mais comme elle produit, quoique le grain soit gros,
une petite quantité de farine noire , on pourrait peut-
être utiliser cette espèce èn la faisant gruer, ou de
toute autre manière,
Franc. Blé corné, variété à épis barbus et glabres.
3. TRiT. puRuM (Tangarock.)
C. Spica aristata, glabra, versicolort.
C. Epi barbu, glabre , panaché.
TanGarock Dunal inéd. (Epi mur.)
Obs. Cette singulière variété de printemps, ra-
rement cultivée en Provence, (d’après ce que me
marque Mr. Dunal) , et qui a absolument tous les
caractères de l’espèce, n’a point encore été, à ce
que je sache, trouvée en Suisse, mais il est proba-
ble qu’on la trouvera parmi les céréales, que l’on cul-
tive de graines reçues de l'Egypte et d’ailleurs.
110
Franc. Blé corné, variété à deux couleurs. Tan-
garock des Provencaux.
4. TRITICUM POLONICUM.
Spica letrasona, compressa vel laxa; gluma
longissima , bidentata; valvula externa florum la-
teralium longiore ; seminibus longe ellipticis, sub-
ériquetris.
Epi tétragone, comprimé ou lâche ; glume très-
longue , bidentée ; valve externe des fleurs la-
térales manifestement plus longue que l'interne ;
graines longuement ellipsoïdes . subtriquètres.
Obs. Cette belle espèce offre beaucoup de ca-
ractères tranchés, tandis qu’on a souvent de la peine
à en trouver de vraiment distinctifs dans les autres
blés. La plante entière est bleuâtre jusqu'à la ma-
turation ; le ckaurne plein; l’épz grand, tétragone,
comprimé, très-régulièremeut ordiné , quand la
plante a acquis son parfait développement; très-
lâche et divariqué dans les exempl. crûs en Suisse ;
les éprllets sont quadriflores ; la g/ume grande, pres-
que membraneuse , carinée , fréquemment nervée et
terminée par deux petites dents ascendentes et éga-
les ; la ‘valve externe de la g/umelle dans les deux
fleurs extérieures est longue et aristée, mais tou-
jours l’une plus longue que l’autre , en alternant à
chaque épillet; la valve interne de ces fleurs latéra-
les est toujours manifestement plus courte que l’ex-
111
terne; les deux valves de la glumelle de la 3.° fleur
sont égales en longueur, et mutiques; la 4.° enfin
est stérile,
4. TRIT. POLONICUM.
À. Spica compressa, villosa, aristata.
A. Epi comprimé’, velu et barbu. P
TRiT. PoLONICUM Zn. Spec. 1. p. 197. n.0 4, —
Dunal (exempl. mur.) 1
Obs. Je n’ai jamais vu dans aucun herbier d’épi
aussi régulièrement disposé que dans celui de Mr.
Dunal , je crois que c’est là son état parfait.
Franc. Blé de Pologne, variété à épi serré. Blé
d'Egypte. Blé de Surinam. Blé de Mogador.
Alem. Polnischer Weizen. Wallachisches Korn.
ÆEspag. Trigo de Polonia.
4. TRIT. POLONICUM.
À. Spica laxa, glabriuscula, aristata.
A. Epi lâche , presque glabre et barbu.
TRIT. LEVISSIMUM, GLAUCUM, LOCUSTIS QUADRI-
FLORIS DUOBUS FLORIBUS ARISTATIS ; DUOBUS MU-
CRONATIS ZZall. Hist. n.0 14923.
TRIT. LEVISSIMUM, LOCUSTIS TRIFLORIS , FLORI-
BUS CALYCEM EXCEDENTIBUS, COMPRESSIS, LONGISSIME
ARISTATIS ZZall. Nov. Comm. 5. n9 14. p. 17.
Tab. 1. f. 16. (trés-bonne.)
112
Trir. poroNICUM Lin. Spec. 1. p. 127. n.0 4.
Willd. Spec. 1. p. 478. n05. Enum. 1. p.133. n.0 À.
— Gäud. Agrost. 1. p. 341. 7.06. — Host. Gram.
Austr.3. Tab. 31. — Pers. Synops.1. p. 109. 7.0 3. a.
— Rœmer et Schult. Syst. 2. p.166. n.0 17.
Fic. Morts. His, pis. SS6- TEL RAD
Hall, Nov. Comm. T.1. f. 16.
Host. Gram. 3. Tab. 31.
Obs. 1. Cette variété a été plusieurs fois cul-
tivée en Suisse, même anciennement , mais il parait
qu’elle n’a jamais bien réussi. La divergence des
parties de ses épis et la courbure des arêtes vers
leur base lui donnent un aspect fort étrange, mais
tous les caractères de l’espèce s’y retrouvent.
Obs. 2. Les graines provenant du même épi, se-
mées en automne , ont produit des épis divariqués;
ceux du printems de cette année s’approchaient plus
de la forme dense de lépi parfait.
Obs. 3. Je suis bien persuadé, que si l’on cul-
tivait en grand cette espèce, on verrait paraitre,
une foule de variétés.
Franc. Blé de Pologne , variété à épi divariqué.
(*) Je n’ai pu vérifier cette citation, conséquemment je ne
sais si Ja fg. de Morison se rapporte à la var, À ou B.
113
Les blés de cette section (Frzmenta) ont un dé-
savantage sur ceux à graines enveloppées (Speltæ), en
ce qu'ils sont souvent ravagés par les moineaux, in-
convénient auquel les épeautres ne sont pas exposés,
par la dureté et l’étroite application des glumelles
sur les graines. Les calculs que font Mrs. Rougier
de la Bergerie et Bosc, sur la déprédation que cau-
sent ces animaux, sont vraiment effrayants. D’après
Mr. de la Bergerie il y a aumoins dix millions de
inoineaux en France, consommant chacun vingt livres
de grain par an, ou un boisseau, évalué à un franc ; ce
qui donne un résultat, qui prouve que ces oiseaux
coutent dix millions de francs à l’agriculture fran-
çaise. Selon Mr. Posc, on doit doubler cette quan-
tité. Plusieurs observations positives constatent que
le jabot d’un de ces oiseaux contient aisément à la
fois cent grains de blé ; or, digérant très-prompte-
ment, il est des circonstances où il peut se rem-
plir deux fois par jour. En se réduisant à cette
quantité, cela fait environ deux boisseaux par an.
On a senti dans plusieurs pays le dégat que produi-
sent ces oiseaux, aussi leur a-t-on fait une guerre
très -opiniâtre en Angleterre et dans quelques
parties de l'Allemagne. Les pies et les corbeaux
ont souvent été enveloppés dans la proscription ;
mais il parait que le grain qu'ils mangent, ne
peut être comparé à l'utilité dont ils sont, en dé-
barrassant la terre des vers et des larves des hanne-
tons. (Thiébaut de Berneaud, Biblioth. physico-
économ. Sept. 1818. p. 153.)
8
114
SECTIO SE CUN D A.
S PhRNDIFNANE.
Seminibus maturis valvatis; rachi fragili; gluma qua.
driflora ; floribus duobus vel unicis fertilibus ; seminibus
triquetris. k
5. Tritlicum Spelfa.
Spica subtetragona , inclinata; spiculis laxe imbricatis ;
gluma truncata ; carina subcompressa, rectiuscuia , late-
ribus planiusculis ; seminibus triquetris, longis, acutis,
opacis ; culmo cavo.
A. Spica aristata , alba, glabra.
B. Spica aristata , alba, velutina.
C. Spica aristata, rufa , glabra.
D. Spica mutica , alba, glabra.
E. Spica mutica, rufa, glabra.
F. Spica mutica , rufa , velutina.
G. Spica mutica , violacea , glabra.
H. Spica mutica , cœrulescente, glabra.
I. Spica exigua.
6. Triticum amyleum.
Glaucescens. Spica compressa, adscendente ; spiculis
arcte imbricatis ; gluma in mucronem latiusculum prolon-
115
gata ; carina compressa , Valde prominente, curvata , late.
ribus convexiusculis ; seminibus triquetris, longis , acutis , \
gibbis , opacis; culmo solido.
A. Spica aristata , alba, glabra ; glumae mucrone in-
* curvo.
B. Spica submutica, alba, glabra ; seminibus turgidis, :
C. Spica aristata , alba, villosa.
D. Spica aristata , atrata , villosa ; seminibus obscuris.
E. Spica aristata , alba , glabra , ramosa.
7. Triticum monococcum.
Flavescens. Spica compressa, arcte imbriçata ; gluma
inæqualiter bidentata , bicrenata, subnervosa ; valvula
interna lineari, obtusa ; seminibus oblique triquetris , (ory-
zoïdeis) subpellucidis.
A. Spica aristata , rufa , glabriuscula.
8. Triticum venulosum.
Spica compressa, arcte imbricata ; gluma unidentata,
bicrenata, ad carinam yenosa; valvula interna lata ; se-
muinibèsirners «2
A. Spica aristata, rufa, glabra.
116
SECTIO SECUNDA. SECONDE SECTION,
Spelteæ. ÆEpeautres.
Serminibus trigonis, mafu= Grainestrigones , tombant
x
ris valvatis ; rachi fragili; enveloppées à leur maturité
gluma quadriflora; florik par les valves de la glumelle ;
bus duobus (vel unico) fertis giume quadriflore dont deux,
Zibus. . rarement une seule, fertiles.
DL L'ECUME, S LEE LA
Spica subtetragona, inclinata ; spiculis laxe im-
bricatis , gluma truncala ; carina subcompressa,
rectiuscula, lateribus planiusculis; seminibus tri-
quetris , longis, acutis , opacis; culmo cavo.
Epi presque tétragone, incliné; épillets lâchement
imbriqués ; glume tronquée; carène peu comprimée,
presque droite, côtés planiuscules; graines triquè-
tres, longues , aigues, opaques: chaume creux.
Obs. 1. Cette espèce, presque exclusivement
cultivée dans la partie allemande de la Suisse , offre
des caractères très-tranchés ; ses épis sont toujours
lâches, presque tétragones , légèrement penchés à la
maturité par une légère et rigide arcuation du chaume,
immédiatement sous l’épi; ses glumes, tronquées au
sommet , sont terminées par un mucrone obtus,
prolongement de la nervure de la carène ; ses grai-
nes triquètres , longues , pointues. La valve externe
de la glumelle des deux fleurs latérales de chaque
épillet, seules fertiles, sont terminées à l’état par-
417
fait, comme dans tous les blés, par une arète ou
barbe dure , qui avorte très-souvent , et alors cette
valve est quelquefois bidentée et d’autre fois presque
tronquée.
Obs. 2. L'’écartement des épillets est très-varia-
ble dans cette espèce surtout ; car depuis l’état que
Mr. Host a figuré sous le nom de Trit. Zea, et
qui offre l'extrême de leur rapprochement, jusqu’à
celui où les articulations du rachis sont aussi gran-
des que les épillets, dernier dégré de leur écarte-
ment , il se trouve des nuances infinies , qui cepen-
dant laissent toujours à lépi de cette espèce, tou-
jours mince et alongé, un certain aspect qui lui
est propre.
Obs. 3. Cette espèce offre, comme toutes les
autres , des passages de l’état glabre à l’état velouté
des épis, mais l’état glabre est présque général , ce
qui m'a fait croire quelque temps que l’épeautre était
toujours glabre.
Obs. 4. Toutes les parties de cette plante, par-
ticulièrement le haut du chaume et l’épi, sont cou-
vertes , vers l’époque de sa fleuraison, d’une très-
légère efleurescence pruineuse , qui rarement se
trouve dans l’état de maturité. Jusqu’'alors toutes
les variétés , établies sur les couleurs , ne peuvent
être distinguées ; mais au commencement de la
maturation on voit la plante passer du verd glauque
au paille , au roux, au violet , au bleu-gris. Sou-
vent le chaume est violet et l’épi entièrement blanc,
souvent même il n’a cette teinte violette que d’un seul
118
côté du chaume/, et l’autre est blanc. Quelque
fois aussi la légère effleurescence pruineuse , dont
l'épi est particulièrement couvert pendant la fleurai-
Son , se conserve et donne aux épis roux une teinte
de couleur de chair très-agréable.
5. TRIT. SPELTA.
À. Spica aristata, alba, glabra.
A. Epi barbu , blanc et glabre.
ZEA sive SPELTA J. Bauh. Hist, 2, p. M9. (mau-
vase fig., trés-bonne descript.) — Rai Hist. 2.
p. 1242..n.0 1.
TRIT. SPELTA Zn. Hort. ups. 21. — Spec. 1.
p.127. n.0 5.— DeC. F1. fr. 3. n.0 1658. p. 82. var. a.
— Dum. Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2. p. 110. 7.0 3.
— Gaud. Agrost. 1: p. 339. — Gilliaboz Portr.
de plant. dessinées 1. T. 64. (tr. bien.) — Gouan
FI. Monsp. 128. — Host. Gram. Austr. 3. T. 30.
() — Kern. œhon. Pflanz. 23. Heft. T. 290. f. 1.
— Loisel F1. gall. 1. p. T1. — Pers. Syn. 1. p. 109.
n0 4. — Rœm. et Schult. Syst. 2. p.'T6T. var. &. aa.
n021. — Sur. F1. helv. 1. p. 75. n.9 5. — Trattin.
Tabul. T. 369. (d'après Rœm. et Schult. Syst.) —
(*) Les Tr. Spelta T. 30. et Zea T. 29. de Mr. Host ne
sont certainement pas deux espèces distinctes, et pas
même deux variétés ; dans son Zea les épillets sont
un peu plus distants que dans son Speléa, mais cet
écartement varie beaucoup , jamais cependant au point
de pouvoir confondre aucune des variétés du T, Spelta L.
avec le T.amyleum,
119
Fill. Hist. 2. p. 158. n.0 6. — Wild. Spec. À. p.
478. n.0 6. Enum. 1. p. 134.
Triricum floribus quaternis, duobus fecundis,
glumis adhærentibus Hall. Hist. n.°1424.
Triricum locustis trifloris, calycibus fruncatrs,
mucronatis, calycibus cartilagineis semen conti-
nentibus Hall. Nov. Corrm. 5. p. 17. (dans lequel
il a confondu le T. amyleurm.)
Trir. ZEA Host. Gram. Aust. 3. T. 29. (*)
Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766. (**)
TRir. picoccum Schrank. bav. 389. (d'aprés
Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766.)
Fi. Kern. œkon. Pf. 23. Heft F. 290. £. 1.
Gilliab. Port. de pl. dessin. 1. T. 64.
Host. Gram. Aust. 3. TE. 29. et 30.
Ser. Herb. cer. 5. A. (matur.)
Franc. Epeautre blane , barbu et glabre. E barbu
à épi blanc. DecC.
Allem. Spelze, Korn , Denkel, Dünkel , Spelt,
Dinkelkorn, Zweikorn , Dinkelweizen, Co-
rallenweizen.
(*) Voyez la note précédente du 7, Spella.
(**) Le Trit. Zea Host. Gram., n'appartient pas à la
section des blés à graines nues | comme l'ont rapporté
MM. Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766, . mais à leur sec-
tion B. bien saisie, de : Semen maturum valvulis cas
lycinis corticatum ; rachis fraqilis,
. 120
Angt. Spelt wheat, Germann wheat, Spelt. Crone.
Espag. Escanda.
5. TRIT. SPELTA.
B. Spica aristata, alba, velutina.
B. Epi barbu, blanc, velouté.
Fic. Ser. Herb. cer. 5. B. (compr.)
Obs. Ne diffère de la var. précédente que par
les poils mols, quirecouvrent l’épi
Franc. Epeautre barbu , blanc et velouté.
5. TRIT. SPELTA.
C. Spica aristata, rufa, glabra.
C. Epi barbu, roux et glabre.
TRIT. SPELTA D. épeautre barbu & épi rouge.
DeC. F1. fr. 3. n.01658. p. 82.
TRIT. SPELTA 4. b. spica barbisque rufescenti-
bus. Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. T67. n.0 21.
F1G. Ser. Herb. cer, 5. C. (matur.)
Franc. Epeautre barbu , roux et glabre.
5. TRIT. SPELTA.
D. Spica mutice, alba, glabra.
D. Epi sans barbes , blanc et glabre.
124
Â
ZEA Sspica MUTICA dicoccos vel major. Moris.
Hist. 3. p. 204. S. 8. T. 6. fig. 1. (77 réunit dans
la description les variétés barbues ef sans barbes.)
Trir.sperra (*) Kern. œhon. PA. 23. Heft. T. 290.
f. 2. 3. — Gilliab. Portr. de pl. dessin. 1. T.63.
var. a. — J. Gessner Tubul. phytogr. Tab. T. f. 94.
n.01. — Tr. Spelta. c. Epeautre sans barbes à épz
blanc. DeC. F1. fr. 3. n.0 1658. p. 82. —
Fic. Moris. Hist. 3. p. 204. $. 8. T. 6. f. 1.
Kern. œkon. Pfl. Heft 23. T. 290. f. 2. 3.
Gilliab. Portr. de pl. dessin. 1. T. 63.
J. Gessn. Tabul. phyt. T. 7. f. 94. n.01.
Ser. Herb. cer. 5. D. (mat. et compr.)
Franc. Epeautre sans barbes, blanc et glabre.
5) /TRIT. SPELTA.
E. Spica mutica, rufa, glabra.
E. Epi sans barbes, roux et glabre.
TRiT. SPELTA d. Epeautre sans barbes à épi
rouge. DeC. F1. fr. 3. n.° 1658. p. 82.
TRIT. SPELTA à. spica rufescente subgracili,
glumis laxis ef muticis. Rom. et Schult. Syst. 2.
P- TF6")
(”) Cette variété est très-fréquemment cultivée dans le
canton de Berne, surtout dans la plaine, elle murit,
dit-on , quinze jours plutot que le 77. Spelta. Spica
mutica, rufa, glabra.
(**) Cette variété est plus particulièrement cultivée sur les
basses montagnes ; elle murit , au rapport des habitants
| 122
Fic. Ser. Herb. cer. 5. E. (matur.)
Franc. Epeautre sans barbes, roux et glabre.
5. TRIT. SPELTA.
F. Spica mufica, rufa, velutina.
F. Epi sans barbes , roux et velouté.
Fic. Ser. Herb. cer. 5. F. (matur.)
Obs. Je n'ai rencontré de variétés velues que
cette année; j'ignore si on peut l'attribuer à la
sécheresse qui a eu lieu , ou si je ne les avais pas
remarquées auparavant.
Franc. Epeautre sans barbes, roux et velouté.
5. TRIT. SPELTA.
G. Spica mutica , violacea, glabra.
G. Epi sans barbes, violâtre et glabre.
Obs. Cette variété à chaume et épi d'un violet
vif sur le frais, acquiert un violet sale à la matu-
rité, époque à laquelle les épillets deviennent très-
bruns.
Franc. Epeautre sans barbes , violet et glabre.
du pays, quinze jours plus tard que le 77. Spelta. Spica
rnutica, alba, glabra, mais parait plus robuste, et produit
pus de farine ; ils assurent aus si que cultivée dans les
terrains humides des plaines , cette variété rousse de-
vient blanche, c’est pour cela qu'ils s’en procurent de
temps en temps des montagnes pour faire les semis.
123
$, TRIT, SPELTA.
H. Spica mutica, cœrulescente, glabra.
H. Epi sans barbes , bleuâtre et glabre.
1
Obs. On cultivait beaucoup, il y a une dixaïine
d'années , dans ce canton cette variété; mais on a
trouvé qu’elle rendait peu de farine, et son arrêt
a été prononcé par les meuniers, qui ne l’ache-
taient plus dans les marchés. Elle est devenue si
rare, qu'il m'a été absolument impossible de m’en
procurer un seul épi ces deux dernières années,
quoique je l’aie bien cherchée. Elle avait le haut
du chaume d’un jolis gris d’améthyste, et l’épi d’un
gris sale. — Je prie les cultivateurs qui l’auraient
encore , de m'en envoyer quelques cents épis murs
bien conservés.
Franc. Epeautre sans barbes gris-bleu.
5. TRIT. SPELTA.
TL. Spica exioua.
I. Epi apauvri.
Frc. Ser. Herb. cer. 5. I. (matur.)
Obs. Cette variété n’est due qu’à l'épuisement du
sol, elle ne se trouve que dans les terrains mal cul-
tivés et au bord des chemins; je l’ai semée dans
des terrains gras, et elle a repris la forme et la
longueur des épis moyens.
Franc. Epeautre sans barbes apauvri.
6. ' TRITICUM AMYLEUM.
Glaucescens. Spica compressa , ascendenfe ;
spiculis arcte imbricatis; gluma in mucronem la-
£iusculum prolongata; (*) carina compressa, valde
prominente, curvata, lateribus convexiusculis ; se-
minibus triquetris , longis, acutis, gibbis, opacis ;
culmo solido.
Glaucescent. Epi comprimé, ascendent ; épillets
densément imbrisqués ;: glume insensiblement ter-
minée par un large mucrone ; (*) carène comprimée,
très-saillante et arquée, côtés convexiuscules; grai-
nes triquètres , longues, pointues, bossues et opa-
ques; chaume plein.
Obs. La teinte glauque de toutes les parties de
la plante , qui la fait reconnaître de loin, la forme
de lépi ascendant , toujours manifestement com-
primé, et très-dense dans cette espèce ; son mu-
crone large, obtus , souvent incliné , sa carène
fortement comprimée , à côtés convexiuscuies , ses
graines triquètres, bossues vers le hile, et son rachis
très-fragile caractèrisent parfaitement cette espèce,
que les auteurs anciens ont bien connue.
(*) J'ai aussi retrouvé dans cette espèce ce que jai
noté ailleurs; c'est que : lorsque les barbes sont
très-courtes ou nulles , le mucrone diminue au point
de devenir presque nul. Ainsi le mucrone est toujours
long ou court en raison directe de la longueur ou de
de la brièveté des barbes.
125
6. TRIT. AMYLEUM.
À. Spica aristata, aiba, glabra; glumæ mucrone
ZRCLUTVO.
A. Epi barbu, blanc , glabre; mucrone de ia FER
courbé.
ZEaA verNa J. Bauh. Hist. 2. p. M3. (figure
en bois, bonne.) — Rai Fist. 2. p. 1243. n.0 1.
ZEA AMYLEA SEU OLYRA €. Baukh. Theaft. 412.
T, L14.
Z£A AMYLEA VEL ZEOCRITON €. Eauñ. Pin. 22.
TriricuMm foribus quafternis , duobus fecundis,
glumis adhærentibus. Hall. Hist. n° 1424. (con-
fondu avec Le T. Spelta.)
TriTicuM ocustis trifloris, calycibus fruncafis,
mucronatis, calycibus cartilagineis semen conti-
nentibus. Hall. Nov. Comm. 5. p.17. n.9 13. (avec
de Tr. Spelta.)
Trir. spEctTA WWüilld. Spec. 1. p. AT8. #9 6.
{dont une partie de la syrnonÿymie appartient au Tr.
ainyleum). — Rœm. Schult. Syst 2. p. TT. (con-
fondu avec le Tr. Spelta.) .
TRIT. SPELTA var. E., épeautre serré. Dec. EL.
fr. 3. n°1658. p. 82.
TRIT. MONOCOCCUM MAIUS Durmn. de Cours. Bof.
cudf, éd. 2. vol. 2. p. 110. 7,0 5.
TRiIT. cIENFUEGOS. Gluma disperima : valvulis
126
subbidentis, dentibus unguiculatis, semine lumido:
Lagasca, Gen. et Spec. n.183. (d'après Mrs. Rœm.
ef Schult. Syst. 2. p. TOT. n.0 19. que l'ont ausst
adopté comme espèce.) (*)
TRIT. ZEA, T. ZEA WÜRTENBERGICUM, T. DI-
COCCUM, T. DICOCCUM ROMANUM, T. DICOCCUM PER-
sicuM f'ellenb. Inst. de Hofw.
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 413. (en bois.)
C. Bauh. Theat. T. 414.
Ser. Herb. cer. 6. A. (matur. et compr.)
Obs. 1. C’est particulièrement de cette espèce,
cultivée dans quelques vallées des Alpes, et plus
en grand dans l’Aargovie, que les habitans de ce
canton font leur bel amidon.
. Obs. 2. Cette plante, qui réussit dans tous Îles
terrains , est cultivée plutot en céréale de printemps
qu’en céréale d'automne. Semée le 26. Septembre
1816 à Interlackén, par Mr. de Haller, il en a fait
la récolte le 6 Août. — Je l'ai aussi semée en au-
tomne, et elle a parfaitement réussi. Je l’ai vue dans
des tourbières, dans dessprés marécageux, où il n'y.
avait auparavant que de l’Arundo phragmites , et
dans les terrains les plus secs.
(*) Il me parait aussi très-probable que le T. Bauhini
Lagasca (d’après et avec MM. Rœm. et Schult. Syst.
2. p. 767, n.9 20.) n’est qu'une variété à épi velouté du
Tr. amyleum.
127
Obs. 3 Je crois que cette espèce, dont la farine
est très-blanche, produit un pain qui se desséche
très-facilement, mais comme elle est extrêmement
rustique , et qu’elle mérite surtout d’être cultivée
dans les vallées alpines , où elle réussit fort bien,
on pourrait en mêler la farine avec une petite par-
tie de farine de seigle.
Obs. 4 Les épis de cette espèce ne varient pas
moins de longueur et de largeur que ceux des au-
tres espèces. Des deux épis, qui sont dans mon
Herbarium cereale, Yun offre l’état moyen, et l’au-
tre le plus petit; mais ce dernier, récolté un peu
avant sa maturité, conserve encore en partie sa
teinte bleuâtre.
Frdc. Blé amidonier. — Grande épeautre. Dum.
de Cours. — Blé de Jérusalem.
Allem. Amer, Âmer, Amerkorn , Immer , roma-
nischer Sommerweizen , (et dans l'Oberland
bernois) Jerusalem-Korn.
TRIT. AMYLEUM.
B. Spica submutica, alba, glabra ; seminibus Eur-
gidis. j
B. Epi à barbes courtes, blanc, glabre et à gros-
ses graines,
ZEa AMyirA Moris, Hist, 3. p. 205, S. 8. T, 6.
fa
128
GRAMEN spicas BRiZAE mayus Raï Hist.p, 1957.
TriT. ZEA HYBERNUM Fell. Inst. d’asricult.
Fi6. Moris. Hist. p. 205. S. 8. T. 6. f. 3.
Obs. Cette variété à gros épis, à très-gros grains,
manifestement bossus, Sc trouve rarement mêlée
avec la précédente ; ses barbes sont courtes et ordi-
nairement avortées à la base de l’épi, alors la valve
externe de la glumelie n’est plus que longuement
mucronée. La glume a conséquemment son mu-
crone en proportion , et il est beaucoup plus obtus
que dans la variété précédente.
Franc. Blé amidonier à courtes barbes.
Allem. Aegyptischer Winterweizen.
6. TRIT. AMYLEUM.
©. Spica aristata, alba, villosa.
C. Epi barbu, blanc, velouté.
Trir. picoccum rRussicum f'el2. Inst. d'agriculir.
Obs. 1. Cette variété ne se distingue de la pre-
mière que par son épi velu; la carène de la glume est
la dernière partie qui perde les poils, et on en ren-
contre quelques-uns vers le mucrone de ma var. À.
Obs. 2. Extrêmement rare dans les champs de
la Suisse.
2
Franc. Blé amidonier variété à épi velouté
Allem. Russischer Mehldinkel.
6. Tir.
129
6. Trir. aMYLEeuM (7. afratum.)
D. Spica aristata, atrata, villosa; seminibus obs-
CUTLS. :
D. Epi barbu, noirâtre, velu ; graines brunâtres.
TRIT. ATRATUM , spiculis bifloris, tmbricatis,
pubescentibus aristatis, racheos internodiis ad oras
pilosis, foliis basi ciliatis. Host. Gram. Aust. À.
T. 8. — Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 766. (*)
Fic. Host. Gram. Aust. 4, T. 8.
Ser. Herb. cer. 6. D.
Obs. 4. Aucun caractère ne différencie cette
espèce de Mr. Host d’avec les trois autres varié-
tés du Trié. amyleum. Xe velu, qui couvre toutes les
parties de l’épi exposées à la lumière, la ligne noire, qui
borde la glume, quelquefois un peu plus d’applatis-
sement de lépi , ne sont là que des caractères de
simples sous-variétés.
Obs. 2. Cette variété n’est cultivée que par quel-
ques amateurs , et la farine noire, que je présume
qu'elle produit, à cause de la teinte sale de sa graine,
ne la feront surement pas rechercher,
Franc. Blé amidonier noirâtre.
6. TRIT. AMYLEUM.
E. Spica aristata , alba, glabra, ramosa.
E. Epi barbu , blanc, glabre et rameux.
ee | ne
eo Cette espèce appartient à la section des épeautres
(Speltæ), et non à celle des froments (Frumenta),
comme l'ont rapporté MM. Rœm. et Schult. Syst.
à
130
TRIT. SPELTA SUBCOMPOSITUM DeB. (Ept mur
P
C’est à Mr. de Buren de Vaumarcus, qui a
déjà fait de nombreux essais sur les céréales , que
je suis redevable de cette belle variété , dont l’épi
est rameux dans sa moitié inférieure. Les épillets :
du sommet sont conformés comme dans les varié-
tés À B, mais un peu plus écartés.
Ce singulier état m'a offert l’occasion de voir
que le rachis de chaque épillet, extrêmement court
dans l’état naturel, s’alonge dans les épillets ra-
meux , ce qui donne aux fleurs centrales, qui avor-
tent ordinairement , la faculté de se développer,
n’éprouvant aucune pression qui les gêne. Les deux
fleurs latérales sont appliquées contre les deux val-
ves de la glume , mais la 3.°, 4.° et même souvent
5 fleur de l’épillet, lesquelles ont toujours les
deux valves de leur glumelle , sont encore munies
d’une glume unie ou rarement bivalve, semblable à
celle des épillets régulièrement conformés. |
7. TRITICUM MONOCOCCUM.
Flavescens.. Spica compressa , arcle cmbricala;
gluma inœqualiter bidentata, bicrenata, subner-
vosa; valvula interna lineari, oblusa ; seminibus
oblique triquetris (oryzoïdeis) subpellucidis.
Jaunâtre. Epi comprimé ; densément imbriqué ;
glume inégalement bidentée et bicrénée, faiblement
nervée ; valve interne de la glumelle linéaire, obtuse ;
graines obliquement triquètres , (oryzoïdes) demi
transparentes.
131
7. TRIT. MONOCOCCUM. |
A. Spica aristata, rufa, glabriuscula.
A. Epi barbu, roux, presque glabre.
ZEA MonNococcos BRIZA quibusdam J. Bauh.
Hist. 2. p. 413. (mauvaise fis., mais bonne descrip-
tion et synonymie.) — Raï Hist. 2. p. 1242. n.0 2.
ZEA BRIZA DICTA S. MONOCOCCOS GERMANICA C:
Bauh. Theat. p. 413. — Moris. Hist. 3. p. 225. S. 8.
150: fe
TriricuM Spica disticha, floribus £ernis, fer-
tili unico, glumis tridentatis, florali aristato. Hall.
Hist. n.0 1425.
TriricuM Spica disticha, locustae floribus ter.
nis, binis aristatis. Hall. Nov. Com. vol. 5. p.18.
ñn.0 15. (T. 1.f. 11. 179)
Trir. Monococcum Lin. Spec. 1. p. 127. — DeC.
F1. fr. 3. n.0 1659. a. p. 83. — Dum. de Cours. Bot.
cult. éd. 2. vol. 2. p. 110. — Gaud. Agrost. 1. p.
340. — Gouan FI Monsp. p. 198. n.0 4. — Hofim.
Deutschl. F1 p. 43. n. 1. — Host. Gram. Aust. 3.
T. 32. — Lagasca Gen. et Spec. n9 82. — Loisel
F1. gall. 1. p. 71. — Pers. Syn. 1. p. 109. #05. —
Ræœm. et Schult. Syst. 2. p.766. n° 18. — Sué, FI.
helÿ4;p.,15.,72:0,6..—. Fill sy ist. 2:.p. 159, 7.0 7.
— Wulld. Spec. 1. p. 479. n.07, — Enum. 1. p. 134.
2065 —
Fic. Host. Gram. 3. T. 32.
Ser. Herb. cer. 7. A. (mat. et compr.)
9 *
132
Obs. 1. Cette espèce offre une foule de carac-
téres solides. D’abord la teinte jaune de toute la
plante et ses petits épis la font reconnaître de loin;
puis son épi très-dense et très-comprimé; sa glume
inégalement et aigument bimucronée, et plus en ar-
rière, munie de deux crénelures membraneuses, qui
terminent supérieurement chaque bord de la glume.
En outre la valve interne de la glumelle est linéaire
et obtuse , une seule des quatre fleurs porte une
graine transparente, comprimée, triangulaire, et qui,
si elle était blanche, ressemblerait au riz.
Obs. 2. Cette espèce est très-peu productive,
quant à la quantité des graines et à leur volume,
car elles sont les plus petites du genre; mais elle
offre d’autres avantages notés par Villars dans son
Histoire des plantes du Dauphiné, 2. p. 159. a.
» Cette espèce, (7riticurm monococcum) se sème
en automne , même avant les blés, et murit plus
tard, de sorte qu'il est de tous les blés celui qui
reste le plus longtems en terre. (*) On l’a souvent
vu y passer l’année entière et même plus dans les
montagnes; son épi est plus mince, plus grèle et
luisant; il n’a qu'un seul rang de grains, ce qui
distingue aisément cette plante ; sa paille talle beau-
coup , il faut le semer très-clair, et le plus mau-
vais sol lui suffit, s'il n’est pas trop humide; il
pousse des brins de feuilles en automme, qui ont
(*) Villars aura surement été induit en erreur ; il aura
cru qu'on le semait en automne (tandis que c’est au
printems) , et aura été surpris de le voir encore très-
vert après la récolte des autres blés.
133
l'air d'un Gramen languissant. tandis que sa racine
se fortifie et donne jusqu'à vingt-cinq ou trente ti-
ges au printemps, qui sont si fermes , si dures que
les animaux n’en mangent pas; on l’employe pour
couvrir les maisons en chaume , à quoi elle est très-
propre par sa fermeté et par son usage; son grain
est moins sujet au noir (charbon, Uredo carbo DeC.)
que celui du froment ordinaire , on $’en sert aux
mêmes usages que l’épeautre ; mais il est de meilleure
qualité; son grain fait un pain léger, quoique
brun, mais on le réserve pour faire du gruau de
la première qualité.“
Obs. 3. Cette espèce est assez cultivée ça et
là en Suisse, particulièrement entre Thun et Belp,
rive gauche de l’Aar. J’en ai trouvé, mais assez
rarement, des épis attaqués du charbon.
Franc. Blé locular ; petit épeautre. Froment locar.
Froment RE Froment uniloculaire.
Allem. Einkôrniger Wejizen. Sanct-Peters Korn.
Einkorn. Blicken.
Æspag. Esprilla, Carraon, Escanna.
8. TRITICUM VENULOSUM.
Spica compressa , arcle imbricata ; gluma uni-
dentata , bicrenala, ad carinam venosa; valvula
interna lala; seminibus. . . .
ee.
Epi comprimé , densément imbriqué ; glume uni-
dentée et bicrénée, transversalement et fréquem-
134
ment veinée vers la carène ; valve interne de la glu-
melle large ; graines. . . . ..
8. TRIT. VENULOSUM.
A. Spica aristala, rufa, glabra.
A. Epi barbu, roux et glabre.
Obs. L'impossibilité de rapporter à aucune au-
tre espèce , que je connaisse , une plante récoltée
en Egypte, que Mr. le Professeur Desfontaines m'a
envoyée sans étiquette, et qui a beaucoup de rap-
ports avec le Tyrif. monococcum ,; m'a engagé à
l’établir comme espèce, pour aumoins fixer l’at-
tention, et voir si l’on ne trouvera pas dans la graine
quelques caractères, qui puissent appuyer ceux que
je vais signaler. La plante n'étant qu’en fleur , je
n’ai pu acquérir l'entière conviction qu'elle appartient
à la section des Eperutres, mais son extrême ressem-
blance avec le Trif. monococcum me le fait croire.
L’épi est un peu plus large que celui de ce dernier,
assez court; la glume est terminée par un seul mu-
crone, ressemblant au plus grand du Tri. mono-
coccum, et comme lui accompagnée sur les parties
latérales de deux larges crénelures : cette glume
est relevée sur la carène de petites et fréquentes vei-
nes obliques , anastomosées ; caractère singulier ,
qui lui a mérité son nom ; la valve interne de
la glumelle au lieu d’être linéaire, comme dans
le Tri. monoccccum, est large , et de la même
forme que l’externe. D'ailleurs l’épi est lustré,
garni de quelques poils vers la partie supérieure de
la carène , longuement aristé et le chaume est plein.
Franç. Blé veiné.
135
SE CEA BE
Lin. Tournef. Hall. etc.
$. Floribus spicatis ; rachi flexuosa; com-
pressa, articulata ; spiculis alternis in sumimis
articulis sessilibus ; gluma bivalvi, biflora, in
aristam brevem elongata, carinaque ciliis ri-
gidis fimbriata ; glumella bivalvi ; valvula ex-
teriori cymbiformi; seminibus ellipsoïdeis, apice
truncatis.
MER GLEN.
Fleurs en épi ; rachis flexueux, comprime,
articulé; épillets alternes, naissants du som-
met de chaque articulation; glume bivalve,
étroite, biflore , insensihlement terminée par
une arète courte, et bordée ainsi que la ca-
rene de cils roides; glumelle bivalve; valve
externe naviculaire, graines ellipsoïdes, tron-
quées au sommet.
9 SECALE CEREAL E.
À. Spica simplict.
A. Epi simple.
SECALE J. Bauh. Hist. 2. p. M6. — Tournef. Inst.
3. T. 294. |
SECALE HYBERNUM VEL MAJUS C. Bauh. Theat.
P. 425.
136
SECALE CEREALE Lin. Hort. ups. 22. — Spec. 1.
p- 124. — DeC. FI. fr. 3. n.0 14672. p. 88. — Dum.
de Cours. Bot. cull, ed. 2. vol. 2, p. 113. — Gaur.
Agrost. 1. p. 143. — J. Gessn. Tabul. phyt. T. 7.
J: 92. n. 1. — Gouan Fl. Monsp. 197. — Host.
Gram.2. T, 48. — Loisel. FI. gall. 1. p. 68. — Pers.
Syr. 1. p. 108. — Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. TT3.
— Sut. FI helv. 1. p. T4. — Vill. Hist. 2. p. 168.
— Wild. Spec. 1. p. ATA. Enum. 1. p. 132.
SECALE GLUMARUM CILIIS SCABRIS all. Hist. n.0
1421.
SECALE glumis floralibus glabris , ora denticu-
lata, Hall. Nov. Com. 6. p. 11. n.0 22,
Fic. Tournef. Inst. T. 294.
Host. Gram. Aust. 2. T. 48.
Exs. Ser. Herb. cer. 9. A. (mat.)
Obs. 1. Le Seigle ne varie pas moins que les blés,
quant à la hauteur de son chaume et à la longueur
de son épi; malgré que les terres maigres puissent
lui suffire , il réussit beaucoup mieux dans les ter-
res fumées. Dans ces dernières son épi atteint quel-
quefois cinq et six pouces de longueur, tandis que
dans les terrains maigres et pierreux il n’a que quatre
à cinq épillets de chaque côté.
Obs. 2. Malgré toutes les recherches que J'ai
pu faire jusqu’à présent dans le seigle dit de prin-
temps, il m'a été impossible d'y découvrir aucun
437
caractère de variété, ni dans les parties de la fleur,
ni dans la graine.
Obs. 3 Le seigle résiste très-bien dans les cli-
mats froids et forme en grande partie le pain du
pauvre, quil rend très-nourrissant et en même
temps très-loui:d par la grande quantité de matière
féculente , et l& peu degluten qu'il contient. Mêlé
en petite proportion avec la farine des blés en gé-
néral, il donne du moelleux au pain, qui se desséche
moins vite. La paille est surtout employée pour lier
les gerbes, et quoique mince elle offre beaucoup de
ténacité, ce qui empêche les seigles d’être versés
aussi facilement que les blés par les pluies et les
vents.
Franc. Seigle commun.
Allem. Gemeiner Roggen.
9. SEC. CEREALE.
B. Spica ramosa.
B. Epi rameux.
SECALE SPICIS RAMOSIS Tenzel, Hall, Nov. Com.
6,213
SECALE CEREALE COMPOSITUM DeC. FL. fr. 3,
n.01672. p. 88.
Obs. Je n'ai jamais trouvé la variété du seigle
à épi double , mais plusieurs personnes m’ont affirmé
en avoir vu dans les champs de la Suisse, et Mr. le
curé Müller m'en a envoyé un bel exempl. Les
138
deux épis partent du sommet du chaume, qui n'est
pas plus volumineux qu'à l'ordinaire; ils ont absolu-
ment d’ailleurs la conformation des épis ordinaires
du seigle.
Franc. Seigle commun rameux.
HORDEU M.
Floribus spicatis ; rachi flexuosa, articulata ;
spiculis unifloris, ternis ad racheos apicem in
verticillum dimidiatum congestis ; gluma bivalvi,
lineari, planiuscula ; glumella bivali; valvula
florum fertilium externa aristata, quinquener-
vata, interna binervata; mutica, seminibus ovot-
deis, sulcatis.
OR GE.
Fleurs en épi; rachis flexueux, articulé;
épillets uniflores, demi-verticillé-ternés au
sommet de chaque articulation; glume bi-
valve, linéaire, plantuscule; glumelle bivalve,
valve externe des fleurs fertiles aristée, quin-
quénervée ; valve interne binervée et muti-
que ; graines ovoides, sillonnées.
Autant j'ai fait d'efforts pour réunir dans le
genre Triticum, autant j'ai cherché à diviser dans
le genre Æordeum, sans avoir pu trouver dans ce
dernier;le moindre caractère de nouvelles espèces.
139
Ce genre est formé de deux sections , si tran-
chées en apparence, que Mr. Palisot de Beäuvois
a cru devoir en faire deux genres ; mais, quoique
très-différentes au premier coup d'œil, les orges
offrent cependant les mêmes caractères fondamen-
taux. | à
Toutes les orges ont les épilletsuniflores, la glumé
bivalve, linéaire et en alêne. Trois fleurs dispo-
sées en demi-verticille , naissent alternativement du
sommet de chaque articulation du rachis. (Ces trois
fleurs (ou épillets) sont toutes fertiles et sessiles
dans les Orges Hexastiques (Hexasticha) , tandis
que dans la seconde section des Orges distiques
(Disticha), des trois fleurs d’un demi-verticille, la
centrale seule est fertile et sessile, et les deux la-
térales mâles, conséquemment stériles, et pédicel-
lées. Les deux valves de la Glume, dans les fleurs
de toutes les orges, sont linéaires, légèrement ve-
luës à leur face externe, et insensiblement terminées
en alène. La g/umelle des fleurs fertiles et stériles
est bivalve ; mais dans les fleurs fertiles la valve
externe est à cinq nervures (une centrale, qui va
former la nervure de larête, et les deux latérales
de chaque côté, qui s’anastomosent , au sommet
de cette valve externe de la glumelle, pour former
les bords de Parête, qui est hérissée de poils courts,
roides et obliques). La valve interne de la glu-
melle des fleurs fertiles est large, sans arête, bi-
nervée et plus petite que l’externe, qui l’embrasse
par les bords. Dans les feurs müles et pédicellées
des orges de Ja seconde section (Disticha) les deux
140
valves de la glumelle sont lancéolé-linéaires et ob-
tuses. — La g/umellule est aussi bivalve. Ces val-
ves sont placées latéralement vers la jonction des
bords de la glumelle : ce sont de petits corps pa-
léacés, bordés de poils fins et nombreux. (Ces deux
valves de la glumellule sont difficiles à trouver dans
les orges à graines enveloppées, à cause de l’étroite
application des valves sur la graine; mais elles sont
très-visibles dans les Orges à graines nues. .
Ainsi donc les épillets uniflores, tous demi-ver-
ticilé-ternés ; la glume bivalve, linéaire; la valve
externe de la glumelle quinquénervée (dans ies fleurs
fertiles des orges des deux sections), et l’extrême
ressemblance des graines, tout me semble ne pou-
voir permettre de diviser le genre /Zordeum de Linné
qu’en deux sections, mais non en deux genres.
TABLEAU DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS.
SECTIO PRIMA
HORDEA HEXASTICHA
(Hordea. Palis. Beauv.)
Spiculis omnibus fertilibus , sessilibus.
40. Hordeum hexastichon.
Spica ellipsoïdea, densa, rigida, ascendente ; spiculis
divergentibus , æqualiter hexastichis ; rachi brevi, rigida.
A. Spica hexasticha.
B. Spica abortiva, tetrasticha.
141
41. Æordeum vulgare.
Spica cylindracea , laxa , elongata, nutante ; spiculis
inæqualiter hexastichis ; rachi longa , flexili.
A. Seminibus vestitis; Spica flavescente.
B. Seminibus vestitis ; spica nigricante,
€, Seminibus nudis ; spica flavescente,
SECTIO SECUNDA
HORDEA DES TI C K A.
(Zeocrita. Palis. Beauv.)
Spicula media cujusque verticilä dimidiati sola fertili,
lateralibus masculis , pedicellatis , rachique adpressis,
412. Hordeum distichon.
.Spica compressa, lateribus parailelis ; aristis erectis.
A, Seminibus vestitis ; spica flexili, elongata ; spiculis
laxe , imbricatis.
B. Seminibus vestitis ; spica rigida , brevi ; spiculis dense
imbricatis,
C. Seminibus nudis, inflatis; spica flexili, spiculis laxe
imbricatis.
D. Spica mutica.
43. Hordeum Zeocriton.
Spica compressa , pyramidali; aristis valde divergenti.
bas, |
142
SECTIO PRIMA. SECTION PREMI ÈRE.
HORDEA HEXASTICHA. ORGES A SIX RANGS.
(Hordea Pal: Beuuv.) ‘ (Orges de Pal. Beauv.)
Spiculis omnibus fertilis : Epillets de chaque demi-ver-
bus , sessilibus. ticille tous fertiles et sessiles.
10. HORDEUM HEXASTICHON.
Spica ellipsoïdea, densa , rigida , ascendente;
spiculis divergentibus, æqualiter hexastichis ; rachi
brevt, rigida,
_ Epi ellipsoïde, dense, roide, et dressé ; épillets
divergents, sur six rangs régulièrement disposés;
rachis court et roide.
10. HoRD. HEXASTICHON.
À. Spica hexasticha.
A. Epi à six rangs.
HorD, HEXASTICHUM PULCHRUM Z. Bauh. Hist.
2. p. A29. cap. 14.
Horpeum fosculis omnibus hermaphroditis ,
aristalis; seminibus sexfariam aequaliter posilis.
Li. Hort. ups. 23.
… Horo. HExaAsTIcHON Lin. Spec.1. p.125. = DeC.
FI. fr. 3. n° 1681. — Dum. de Cours. Bot. culk.
éd. 2. vol. 2. p. 107. n.03. — Gaud. Agrost.1. p.102.
n9 2. — Host. Gram. 3. T. 35. — Loisel. FI. gall.
2. p. 69. n.9 2. — Pers. Syn. 1. p. 108. 7.0 2. —
143
Poir. Encycl..6. p. 603. 2.02. — Rœm.et Schulk.
2 p.191. R0 3. SuE FT. helv\ Ai ps F4
n0 2, — Vaull. Hist. 2. p. 172. n.2.— Willd. Spec.
4. p. 473. n° 2. — Enum. 2. p. 1038. 7.0 3. —
Horpeum Spica polyskicha, floribus omnibus
hermaphroditis , longe aristatis. Hall. Hist. n°
1534.
HorpeuM (hexastichon) Floribus omnibus fer-
éilibus ; spica sexfariam sulcata. Hall. Nov. Com.
6. p. 3. n.0 18. T. 2. f. 22. 23. (trés-bonnes.)
Fic. Hall. Nov. Com. 6. T. 2. f. 22. 23.
Host. Gram. 3.:T.:35.
Exs. Ser. Herb. cer. 10. À. (matur. et compr.)
Obs. 1. Cette espèce , très-productive, est cul-
tivée en céréale d'hiver , et en céréale de printemps.
Semée en automne, elle murit avant le blé, et peut,
dans une année de disette, être très-utile par sa préco-
cité. Elle réussit dans presque tous les terrains et se
rencontre dans les vallées des Alpes, où toute cul-
ture céréale cesse. La longueur et le volume de
l'épi varient beaucoup, selon le terrain, mais il est
toujours ascendant, roide , et les graines sont régu-
lièrement disposées sur six rangs.
Obs. 2. Les orges en général produisent. une
farine séche et un pain très-rude, elles entrent en
partie dans le pain du pauvre, elles sont très-em-
ployées , dépourvues de leur glume et de leur péri-
144
carpe et périsperme. (Voyez 4° partie de cette
monogr.) Elles servent particulièrement , dans les
pays où les glands manquent, à la nourriture des
cochons, qui en sont très-friands.
Obs. 3. L’orge fermentée et mêlée avec le
houblon produit la bière , boisson habituelle des
pays privés de vignobles.
Obs. 4. La paille des Orges est courte, séche
et fragile , et ne sert guère que de litière.
Franc. Escourgeon, Orge à six rangs, O. à six
côtés, O.anguleuse, O. d'hiver, O. carrée,
soucrion.
Allem. Sechszeilige Gexrste , Rollgerste, Stock-
gerste.
140. HoRDEUM HEXASTICHON.
B. Spica abortiva, tetrastachia.
B. Epillets disposés sur six rangs, dont ds avortés.
Obs. 1. Cette variété est très-singulière ; la fleur
du rang central de chaque demi-verticille est com-
plettement avortée , on en voit encore les rudimens;
et ces quatre rangs n’ont rien perdu de leur symé-
trie, car ils sont tous placés à des distances égales.
Obs. 2. Je n’ai remarqué qu'une seule fois cet
avortement du rang central de chaque demi-verti-
cille, mais peut-être qu’en cherchant bien cette va-
riété s’offrira plus souvent qu'on ne le croit.
Franc. Orge à six rangs, var. à quatre rangs (par
avortement.)
11. HORDEUM
145
11. HORDEUM VULGARE.
Spica cylindracea, laxa, elongata, nulante; spi-
culis inœqualiter hexastichis ; rachi longa, flexili.
Epi cylindroïde , lâche, alongé et penché;
fleurs disposées sur six rangs rapprochés trois à
trois ; rachis long et flexible.
Obs. Cette espèce, quoique disposée sursixrangs,
comme la précédente, en est certainement distincte,
Les trois rangs de fieurs d’un demi-verticille sont
très-rappochées, et l’épi conséquemment n'offre pas
lexacte symétrie de celui de /’Æord. hexastichon ,
dans lequel on remarque très-difficilement la ligne
de séparation des demi-verticilles , tandis qu’elle est
très-distincte dans /’Æord. vulgare. L’épi en outre
a ses fleurs appliquées sur le rachis , et conséquem-
ment ses arêtes parallèles, tandis que les fleurs et les
arêtes sont très-divergentes dans /’Æord. hexastichon.
11. HORDEUM VULGARE.
À. Seminibus vestitis ; spica flavescente.
A. Graines enveloppées ; épi jaunâtre.
Horpeum PoLysracaiumM J. Bauh. Hist. 2. p. 429.
cap. 13. ef p. 418. cap. 10. fig. 3.
HoRDEUM POLYSTICHUM VERNUM Moris. HisF. 3,
Sect. 8. T, 6. f. 3. (d'aprés Will.)
| 10
146
Horpsum flosculis omnibus hermaphroditis, se.
minibus corticatis. Lin. Hort. ups. 22.
_ HorDEUM vuLGAaRE Lan. Spec. 1. p. 125, — DeC.
F1. fr. 3. n° 1680. var. a. — Dum. de Cours. Bot.
cult, éd. 2. Tom. 2. p.107. 7.01. — Gaud. Aorost.
4. p.100. 2.0 1. — Host. Gram, 3. T. 34. — Loisel,
Fi. gall. 1, p. 69. n° 2. — Pers. Syn. 1. p. 108.
n.0. 4. var. 4. —. Porrs Encycl.\6;%ps 602% 4,
— Rœm. et Schult. Syst. 2. p. T91. n.0 1. — Sué
Fi. helv. 1. p. T4. n.01. var. À. — Vull. Hist.
2..p. 472. n9 4. — Wuld, Spec. 1. p. 472. n9 1.
ÆEnum. 2. p. 1037. n.02.
HorDEuM spica subdisticha, calyce folioso se-
laceo; floribus omnibus hermaphroditis longe aris-
latis Hall. Hist. n.01533.
Horpeum (polystachion) flosculis omnibus fer-
tilibus, ordinibus indistinctis. Hall. Nov. Com. 6.
p.5.n.019. T. 2. f. 18. 19. 20. (érés-bonnes.)
Kie. JR Baub.. Hit, 2.:p: 448-149:
Moris. Hist. 3.-S:8:T:6:f. 3,
Hall. Nov. Com. 6. T. 2. f. 18. 19. 20.
Host... Gram. 3:4T 134
Exs. Ser. Herb. cer. 11. A. (mat. et compr.)
Obs. Cette variété est souvent cultivée en cé-
réale d'hiver , et alors elle se récolte avant le blé ;
d’autres fois en céréale de printemps, alors on ne
la fauche qu'avec l’avoine. On la rencontre aussi
jusqu’au fond des vallées alpines où les céréales
peuvent croître.
147
Franc. Orge commune.
Allem. Wintergerste, Kerngerste.
11. Horp. vurGare (77. nigrum.)
B. Seminibus vestitis ; spica nigricante.
B. Graines enveloppées ; épi noirûtre.
HorD. VULGARE NIGRUM Id, ja 4. p: 472.
#9 1. var. ce
Horn. nicruM Wild. Enum. 2. p. 1037. n° 9. —
Rœm. et Schult. Sys£. 2. p. T91. n.0 2,
Obs. 1. Malgré tous mes efforts pour trouver
dans cette variété à épi noir des caractères , qui
aient pu m’engager à la séparer de Z’Æord. vulgare,
il m'a été impossible d’y voir d’autre différence que
celle que présente la teinte noire et puineuse de
l'épi à sa maturité; toutes les parties sont abso-
lument conformées comme dans les autres variétés
de cette espèce. Cette teinte noire n’est visible qu’à
l’époque de la maturation; et malgré que je n’aie vu
aucun passage de cette variété noire à la var. A.
je suis persuadé qu’elle ne pourra jamais en être
séparée. Elle n’est cultivée que par quelques ama-
teurs , et probablement elle ne se répandra pas;
seulement alors on pourrait juger des changemens
qu’elle subirait.
Obs. 2. Malgré que l’on prétende que cette va-
riété soit bisannuelle, je lai semée ce printemps,
et elle a bien réussi, mais l’année a été très-favorable.
: (i Te
A 148
=
France. Orge commune à épi noir.
Allem. Russische Wintergerste. Fell. Inst. d’agr.
11. Horp. VULGARE (4. cæleste.)
C. Semninibus nudis ; spica flavescente.
C. Graines nues; épi jaunître.
HorRDEUM nudum sive gymnocrithon. J. Bauh.
Hist. 2. p. 430. (bonne fig.)
HorpeuM flosculis omnibus hermaphroditis, se-
minibus decorticatis. Lin. Hort. ups. 23.
HorRDEUM VULGARE cϾlesle. (*) Lin. Spec. 1.
P. 125. n.01. B. — DeC. FI. fr. 3. n.° 1680. var. B.
— Loisel. FI gall. 1. p. 69. n°1. B. — Pers.
Syn. 1. p. 108. 7.014. B. — Pour. Encycl. 6. p. 602.
7. 1. — Rœm. et Schult. Syst. 2. p.791. n°1. B.—
Willd. Spec. 1. p. 472. n.0 1. B.
Horpeum ( polystichon) flosculis omnibus fer-
tilibus, ordinibus indistinctis, varietas B. Hordeum
cæleste. Lin. Hall. Nov. Com. 6. p. 6. T. 2.
_f. 21. (bonne fig.)
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 430. (bonne fig. noire.)
Hall. Nov. Com. 6. T. 2. f, 21. (id.)
(”) Le mot de cæleste en marge de l'édition citée de
Linné , est placé deux lignes trop haut, car 7? Hord.
vulgare cæleste IL. n’est point synonyme de 7? Hord,
polystichon venumn Bauh., c'est une faute typogras
phique, es Fi 5
149
Obs. Cette variété, peu cultivée , quoique mé-
ritant bien de l'être, mais cependant très-estimée
de ceux qui la connaissent, et d’un prix beaucoup
plus élevé que les autres orges, n’a pas le moindre
caractère, qui puisse la faire regarder comme une
espèce. La forme de l’épi, la disposition des fleurs,
les glumes et glumelles , tout, excepté la nudité
des graines, est parfaitement conforme aux caractè-
res, qui signalent l'espèce.
Franc. Orge commune à graines nues. ©. de Jé-
rusalem. O. de Sibérie. —
Allem. Nakte Gerste.
SECTIO SECUNDA. SECTION SECONDE,
HORDEA DISTICHA. ORGES A DEUX RANGS.
(Zeocrita Pal.Beauv.) (Zeocrites de Pal. Beauv.)
Spicula media cujusque Epillet central de chaque
verticili dimidiati sola fer= demi-verticille seul fertile,
tili , lateralibus sterilibus, Jeslatéraux stériles , pédicel.
pedicellatis rachique ad- lés et appliqués sur le rachis.
pressis,
42. HORDEUM DISTICHON.
Spica compressa, lateralibus parallelis; aristis
erectis , ascendentibus.
Epi comprimé, bords parallèles; arêtes ascendentes.
> 2
J'ai encore cherché dans cette section à établir
plus d’espèces , sans pouvoir les appuyer sur de
150
bons caractères, ce qui m'a décidé à les laisser
telles qu’elles ont été établies jusqu’à ce jour. Les
var. À et C ont entr’elles la plus grande ressem-
blance, quant à la longueur de l’épi et à la dispo-
sition de leurs fleurs; les graines sont nues. très-
grosses et les barbes fort-longues dans la variété C,
tandis qu’elles sont enveloppées et de moitié plus
petites dans la variété À ; mais ce ne sont point là
des différences assez grandes pour pouvoir établir
des espèces sur de pareils caractères. Quant à la
variété B. elle n’a jamais été distinguée par per-
sonne, malgré que son épi soit assez remarquable
par sa rigidité et par la densité de ses épillets.
es
42. HoRD. DISTICHON.
À. Seminibus vestilis; spica flexilt, elongata; spi-
culis laxe imbricakis.
A. Graines enveloppées; épi flexible, alongé; épil-
lets lâchement imbriqués.
HorpDeuM pisticHUM Z, Bauh. Hisk. 2. p. 129.
Horpeum flosculis lateralibus masculis mubicis ;
seminibus angularibus imbricatis. Lin. Hort. ups.
23.
Horp. pisricHon Zur. Spec. 1. p. 125. — DeC.
FI. fr. 3. n.0 1682. — Dum. de Cours. Bot. culé.
éd. 2. vol. 2. p. 107. n.0 2. — Gaud. Agrost. 1.
P. 103. n.9 3. — Host. Gram. Austr. 3. T. 36. —
Poir. Encycl. 6. p. 613. ñ.0 3. — Rœm. et Schult.
Syst. 2. p. 193., n0T. À. — Vill, Hist. 2. p. 172.
451
(var. à gr. envelop.) — Wild. Spec. 1. p. 473.
nor. À:
ZEOCRITON DISTICHON P. Beau. (d'aprés Rœm.
el Schult. Sysk.)
Fic. Host. Gram. Aust. 3. T. 36.
Exs. Ser. Herb. cer. 12. A. (mat. et comp.)
Obs. Cette variété est très-fréquemment culti-
vée en Orge d'été, quoique beaucoup moins pro-
ductive que les orges à six rangs.
Franc. Orge à deux rangs. ©. distique. Pamelle,
Paoumoule, Baillard.
Allem. Zweizeilige Gerste.
42. HoRDEUM DISTICHON.
:B. Serninibus veslitis; spica rigida, brevi; spiculis
dense imbricalis.
B. Graines enveloppées ; épi roide, court; épillets
densément imbriqués.
HorpeuM Hall. Hist. n.0 1535.
HorDEUM œstivum spicis explanatis; flosculo-
rum duobus ordinibus fertilibus, intermedus qua-
£ernis séerilibus. Hall. Nov. Com. 6. p. 6. n.0 20.
a. T.3. f. 24. 25. (C’est aumoins la figure qui se
rapproche le plus de ma plante.)
Fic. Hall. Nov, Com. 6° T. 3. f. 24. 25.
Exs. Ser. Herb. cer. 12. B. (mat. et comp.)
Franc. Orge distique , var. à épillets rapprochés.
152
12. HorD. DISTICHON.
C. Seminibus nudis, inflatis ; spica flexili; spicu-
Lis laxe/imbricatis.
C. Graines nûes, enflées; épi flexible; épillets 14-
chement imbriqués.
HorDEUM pisricHon NuDuM Lin. Spec. 1. p. 195.
2.03. — DcC. F1. fr. 3. n.°1682. var. B. — Poir.
Encycl. 6. p. 603. n.0 3. var. — Ræm. et Schult.
Sysé. 2. p. 793. n° 7. B. — Vill. Hist. 2) p. 173.
(observ.) — Wild. Spec. 1. p. 73. n.93. B. Enum.
2. p. 1038. n.0 4. B.
HorDEUM (AESTIVUM) ef var. B. deciduo semine.
Hall. Nov. Com. 6. n° 20, p. 7. Beschrerb. des
Getreid, n.9 20. p. 66.
ZEOCRITON DISTICHUM Pal. Beauv. (d'après Rœm.
etSchull. Sysé. 2.p. T93. n°7.)
F1G. Arduin Sagg. d. Acad. d. Pad. 3. p. 1. T. 2.
f. 4. (d'après Rœm. et Schult.)
Exs. Ser. Herb. cer. 12. C. (mat. et comp.)
Obs. Cette fort-belle variété mérite bien d'être
cultivée. Ses épis sont longs et garnis de très-
gros grains. Elle est préférable à toutes les autres
variétés à épis distiques. |
Franc. Orge à déux rangs nue. O. à café. 0.
du Pérou. O0. d'Espagne.
Atlem. Nakte Gerste. Polnische zweyzeilige Som-
mergerste.
153
12.. HoRD. DISTICHON.
D. Spica mutica.
D. Epi sans barbes.
HoRDEUM DISTICHUM IMBERBE {œm. et Schulk.
Sys£. 2. p. 193. n.1 7. C.
Je n’ai jamais rencontré la variété à épi dé-
pourvu de barbes , dont parlent MM. Rœm. et Schult.
Franc. Orge distique sans barbes.
13. HORDEUM ZEOCRITON.
Spica compressa, pyramidali ; aristis valde di-
vergentibus.
Epi comprimé, pyramidal; barbes très - diver-
gentes.
HorDeum dictum germanis oriza. J. Bauh.
Hist. 2. p. 429. (bonne fig. en bois.)
HorpeuM distichum spica breviore et latiore ,
sranis confertis. Raï. Hist. 2. p. 1243. n.0 2,
Horpeum flosculis lateralibus masculis muticis ;
seminibus angularibus patentibus corticatis. Lin.
Hort. ups. 23. n°9 5.
HoRDEUM ZEOCRITON Lin. Spec. 1. p. 125. —
DeC. F1. fr. 3. n.91683. — Dum. de Cours. Bof.
culé. éd. 2. vol. 2. p. 107. n.9 4. — Host. Gram.
Aus, 3. T, 37. (tr. bon. fig.) — Pers. Syn. 1.
154
P. 108. n.° 4. — Poir. Encÿcl. 6. p. 603. n° 4, —
Fœm. et Schull. SyE. 2. p. 793. n° 8. — Schreb.
Grüs. 1. p. 125. T. 17. ( fig. noire, trés-belle) —
Wild. Spec. 1. p. 473. n.° 4 Enum. 2. p. 1038.
n° 5:
_ HorDEUM æsfivum spicis explanatis, flosculo-
rum duobus ordinibus fertilibus ; intermedits qua-
terris séerilibus. Hall. Nov. Com. 6. n.° 20. var. 3.
D: 847 3,17..20- |
ZEOCRITON COMMUNE Palis. Beauv. ( d'aprés
Rœm, et Schult. Syse.)
F1G. J. Bauh. Hist. 2. p. 429. (bonne fig.)
Host. Gram. RE 3. T. 37. (tr. bon. fig.)
Schreb. Gräs. T. 17. (fig. noire, tr. bel.)
Hall. Nov. Com. 6. T. 3. f. 26. (belle fig.)
Exs. Ser. Herb. cer. n.0 12. (mat. et comp.)
Obs. Cette espèce n’est pas plus productive que
_ les autres Orges à épis distiques ; et on la rencon-
tre beaucoup moins fréquemment en Suisse que les
autres Orges. — Elle est très-remarquable par son
‘large épi pyramidal comprimé, et par ses belles
. barbes étendues en éventail.
Franc. Orge en éventail. O. pyramidal. O. de
Russie. O.faux-riz. Riz rustique. Riz d’Alle-
magne.
Allem. Bart Gerste.
155
Angl. Sprat-barbey. Battle-door-barbey. Fulham-
barbey. Palney-barbey.
Ital. Orzo di Germania.
Suéd. Skyffel-korn. Pulmage-korn.
AY EE, NA
Floribus paniculatis ; spiculis 2. rarius 3—5.
floris; pedicellis apice incrassatis ; gluma mem-
branacea , bivalvi ; valvulis floribus majoribus,
concavis, nervosis, acutis; nervis parallelis ;
glumella ‘bivaloi ; valvulis nervosis ; exteriorti
dorso aristata; seminibus ellipsoïdeis, sulcatis,
pilosis.
MS O2 NUE
Fleurs paniculées; épillets 2., rarement
3—5. flores; pédicelles renflés au sommet ;
glume membraneuse , bivalve ; valves plus
grandes que les fleurs, concaves, nerveuses,
algues; nervures parallèles ; glumelle bivalve ;
valves nerveuses, l’extérieure munie vers le
milieu du dos d’une longue arête; graines
ellipsoïdes sillonnées, poilues.
156
TABLEAU
DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS.
44. Avena sativa.
Panicula æquali; gluma nervosa; glumella glabra ;
valvula exteriori e medio dorso aristata.
A. Glumella alba, aristata.
B. Glumella alba, mutica.
C. Glumella nigra, aristata.
D. Glumella nigra , mutica.
45. Avena orientalis.
Panicula contracta , secunda ; gluma nervosa ; nervis
anastomosantibus ; glumella glabra ; valvula exteriori e
medio dorso aristata.
16. Avena fatua.
Panicula laxa, pauciflora ; gluma nervosa; glumella
barbata ; valvula exteriori infra medium longissime aristata.
Ce genre très-naturel se reconnait facilement à
ses fleurs disposées , non en épi comme toutes les
céréales que j'ai décrites jusqu'ici, mais en pani-
cule. Les glumes dans le peu d’espèces céréales
cultivées en Suisse, sont grandes, membraneuses
et relevées de nervures nombreuses. Les épillets sont
biflores ; la fleur la plus inférieure est la plus com-
plette, la plus volumineuse et dans l’état parfait
157
munie d’une longue arête, presque toujours genouil-
lée , partant environ du milieu du dos de la valve
extérieure de la glumelle, qui embrasse étroitement
la graine, laquelle est de forme ellipsoïde et munie
de poils soyeux , couchés,
Les arêtes avortent aussi facilement dans les
avoines que dans les blés; la même panicule à des
fleurs qui en sont munies, d’autres qui en sont pri-
vées ; le plus souvent dans les deux espèces, cultivées
en Suisse comme céréales , des deux fieurs de
l’épillet une seule en est pourvue.
14 AVENA SATIVA.
Panicula æquali; gluma nervosa ; glumella
glabra ; valvula exteriori e medio dorso aristata.
Panicule régulière; glume nerveuse; glumelle
glabre; arête naissant du milieu du dos de la valve
extérieure.
44. AVENA SATIVA.
À. Glumella alba, aristata.
A. Glumelle blanche, aristée.
AVENA ALBA J. Bauh. Hise. 2. p. 432, (mauv. fig.)
AVENA VULGARIS seu alba. C. Bauh. Theat.
P. 469. (d'aprés Hall.)
AVENA SATIVA Lin. (Paniculata, calycibus dis-
158
permis, seminibus lZaevibus), (*) Spec 1. p. 118.
n.0 3. var. B.. — DeC. FI. fr. 3. n.° 1545. B. p. 84.
— Dum. de Cours. Bot. cult. éd. 2. vol. 2. p. 122.
n.0 5, — Gaud. Agrost.1.p. 312. -- Host. Gram.
Aust. 2. T, 59. — Pers. Syn. 1. p. 100: 2.0 7. —
Rœm. et Schult. Syst. 2, p. 668. n.0 4. 4. — Sut.
Fi. helv. 1. p. 67. n95. — Vul. Hist. 2. p. 147-
n99. — Willd. Spec. 1.p. 446. n°13. B. Enum. 1.
PAS ns A —
AvENA paniculata; locustis pendulis; floribus
carlilagineis, inæqualibus, majori arislata. Hall.
Hist. n.9 1494.
AvENA panicula undiquaque sparsa; calycibus
flore majoribus ; gluma majort cartilaginea. Hall.
Nov. Com. 6. p. 16. n.1. 25. var. 1. (alba.)
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 432. (mauv. fig.) .
_ Hall. Nov. Com. 6. T. 4. f. 29. (fleur.)
Host. Gram. Aust. 2. T. 59.
Exs. Ser. Herb. cer. 14. A. (mat.)
Obs. 1. L’avoine ordinaire ne varie pas moins que
les autres céréales, quant à la grandeur de son chaume
et de sa panicule. Des deux fleurs de chaque épil-
let, l’une est ordinairement munie d’une arête, ra-
(*) En disant seminibus laevibus , Linné a voulu parler
de la glumelle, qui enveloppe la graine ,; et non de
la graine débarrassée de son enveloppe ; et c’est op-
positivement avec la glumelle de l4./fatua , qui est
très-poilue.
159
rement toutes deux; l’autre mutique et de moitié
plus petite, n’est presque jamais stérile , mais la
graine est de moitié plus petite. Il-n’est point rare
que quelques épillets d’une panicule soient pourvus
de barbes et que d’autres en soient entièrement
privées.
Obs. 2. Cette variété et la suivante sont plus
fréquemment cultivées en Suisse que la noire, sur-
tout dans le canton de Berne où l’on rencontre ra-
rement cette dernière. Sa graine est ordinairement
employée à la nourriture des chevaux ; et après
avoir subi diverses préparations , à celle de l'homme;
(voyez 4.° partie de ce mémoire.) On sème l’avoine
très-tard, et c’est la dernière céréale qui se récolte.
Franc. Avoine ordinaire, blanche et barbue.
Allem. gemeiner Hafer.
44. ÂAVENA SATIVA.
B. Glumella alba, mutica.
B. Glumelle blanche , sans barbes.
A. sativA B. fosculis omnibus muticis. Rœm.
el Schult. Syst. 2. p. 668. n.° 4.
Exs. Ser. Her. cer. 14. B. (mat.)
Obs. Très-fréquente dans le canton de Berne,
mêlée avec la précédente variété; mais rarement
toutes les fleurs sont sans barbes.
Franc. Avoine ordinaire, che et sans nn
160
44. AVENA SATIVA.
C. Glumella nigra, aristata.
C. Glumelle noire, aristée.
AVENA NIGRA J. Bauh. His£. 2. p.432. (mauv. fig.)
À. SATIVA NIGRA Lin. Spec. 1. p. 118. n.0 3. À.
— DeC. FI. fr. 3. n.01545. p. 34. var. À. — Ræœm.
et Schult. Syst. 2. p. 668. n° 4. var. c. — Fill.
Hist. 2. p. 147. — Willd. Spec. 1. p. 446. n.0 13. a.
AVENA panicula undiquaque sparsa, calycibus
flore majoribus, gluma majorti cartilaginea. Hall.
Nov. Com. 6. p.17. n.025. II. Tab. 4. fig. 31. a. b.
Pie, Hall Nov. Com. 6, TL. 4 £ 31; à b: à
Obs. Très-rarement cultivée en Suisse, ainsi
que la variété suivante.
Franc. Avoine ordinaire, noire et barbue.
44. AÂAVENA SATIVA.
D. Glumella nigra, mutica.
D. Glumelle noire, sans barbes,
Exs. Ser. Herb. cer. 14, D. (mat.)
Franc. Avoine ordinaire noire et sans barbes.
15. AVENA ORIENTALIS.
Panicula contracta, secunda ; gluma nervosa ;
nervis anastomosantibus ; glumella glabra ; valvula
exteriori e medio dorsq aristala. |
Panicule
161
Panicule contractée et unilatérale: nervures anas-
tomosées ; glumelle glabre ; arête naissant du milieu
du dos de la valve extérieure.
Obs. Cette espèce ne se distingue de 7’ Avena
sativa que par sa panicule contractée et unilatérale
par ses glumes à peine plus grandes, et dont les
nervures s’anastomosent quelquefois ; dernier carac-
tère que je n'ai jamais remarqué dans {’/vena sativa.
Ses fleurs sont souvent dépourvues de barbes, mais
je n’en ai jamais rencontré à glumelle noire. Elle
est cultivée soit seule , soit mêlée avec L'Avena sa-
tiva, de laquelle il est impossible de distinguer les
graines, ce qui me fait un peu douter de la solidité
de cette espèce.
ÂVENA ORIENTALIS Schreb. Spic. FI. Lips. 59. —
DeC. F1. fr. 5. n.0 1546. a. p. 258. — Gaud. Agrost.
4. p. 312. n.0 3. — Host. Gram. Aust. 3. T. 41.
— Pers. Syn. 1. p. 100. 2.0 6. — Ræm. et Schult.
Sysé. 2. p. 669. n.05. — Schrad. F1. Germ. 1. p. 370.
n0 4. — Wild. Spec. 1. p. 446. n.9 12. Enum. 1.
p-122, 2.0 1.
AVENA, panicula heteromalla, calyce flore major,
locustis bifloris, gluma majori cartilaginea. Hall.
Nov. Com. 6. p. 18. n.°26. T. 4. f. 32. 33. (A.hete-
rornalla.)
AVEN. RACEMOSA T'huill. FI. par. éd. 2. p. 59,
Fic. Hall. Nov. Com. 6, T. 4. f. 33, 34.
Host. Gram. 3, T. 44.
11
_
162
Exs. Ser. Herb. cer. 45.
Franc. Avoine d'Orient. Avoine unilatérale.
Atlem. Türkischer Hafer.
16. AVENA FATUA.
Panicula laxa, pauciflora; gluma nervosa; glu-
mella barbata ; valvula exteriort infra medium lon-
gissime aristala.
Panicule lâche et pauciflore ; glume nerveuse;
glumelle hérissée de longs poils nombreux; arête
très-longue, naissant au-dessous du milieu de la
valve externe.
Fesruca utriculis lanugine flavescentibus. €.
Bauh. Pin. 10. Theat. 149.
AEGILops quibusdam arislis recurvis, Se Avena
pilosa. J. Bauh. Hist. 2. p. 433. (medioc.) Rai.
Hist. 2. p. 1254. 4. 4.
AvenA sylvestris pilosa, aristis recurvis. Morts.
Hist.3. p. 209. 5. 8. T.7..f. 5. (d'aprés les auteurs.)
GRAMEN AVENACEUM, wériculis lanugine flaves-
centibus. Scheuch. Agrost. p. 239. (éd. 1175.) T. 5.
f. 1. (Géonne.)
AVENA seminibus basi hirsutis. Lin. FL. lapp.
n° 30. (éd. d'Amsterdam.)
163
AVENA FATUA , panicula patente, calycibus éri-
floris, flosculis basi pilosis. Lin. FI. Suec. (éd.
Stockholm), n.° 101. Spec. 1. p. 118. DeC. FI. fr. 3.
n.9 1547. var. a. — Dum. de Cours. Bof. cult. éd.
2. vol. 2. p. 122. n.07. — Gouan FI. Monsp. p. 125.
n° 2.— Gaud. Agrost. 4. p. 310. n.° 1. — Host.
Gram. Aust. 2. T. 58. — Leers. FL Herb. p. A2.
n. 90. T.9. f. 4. (bonne.) — Loisel. FI. gall. 1. p.
63. 2.0 7, — Pers. Syn. 1. p. 100. r.0 10. — Ræœm.
et Schult. Sysk. 2. p. 669. n°7. — Schrad. F1 Germ.
4. p. 373. n° 6. — Schreb. Beschreib. p. 109. T. 15.
(bonne.) Smith FI. brit. 1. p. 139. n.01. — Sut.
FL helv. 14. p. 67. n.6.— Wahl. De Veg. n. 120.
— Vul. Hist. 2. p. 147. n.0 10. -— FWilld. Spec. 1.
p. 447. n. 16. Enum. 1. p. 123. n.07. —
AVENA friantha, locustis patulis, ni vil
losis. Hall. Hist. n.0 1495.
Fic. J. Baub. Hist. 2. p. 433. (méd.)
Moris, Hist. 3. p. 209. S. 8. T. 7. f. 5.
Scheuchz. Agrost. T. 5. f. 1. (bonne.)
Host :Gram: 2 T. 58:
Leers. FI. Herb. T. 9. f. 4. (bonne.)
Schreb. Beschr. T. 15. (bonne.)
Exs. Ehrh. Gram. n.° 28.
Schl. Cat. 1815, p. 9.
Thom. Cat.
Ser. Herb. cer. 16. À. (compres.)
Obs. Cette espèce n’est d'aucune utilité comme
céréale, mais parait se trouver de temps à autre
ia”
164
dans les moissons de Ia Suisse. Je prie les per-
sonnes qui l’auraient dans leur voisinage, de m'en
envoyer des graines mures. — Elle est très-distincte
des deux autres avoines par les valves de la glume
un peu plus grandes, et surtout par la glumelle gar-
nie dans presque toute la face externe de longs
poils roussâtres; une fort longue arête genouillée
vers le milieu de sa longueur part du tiers infé-
rieur de la valve externe de la glumelle. Je n’en
ai pas vu les graines mures, dépourvues de leur
glumelle, mais au rapport de Haller, Gaudin etc.
elles paraissent couvertes de poils soyeux , comme
les deux espèces précédentes. — L’Ævena sterilis
Lin. pourrait bien n'être qu'une variété de F4.
Jfatua. Je désirerais avoir des graines de l’une et de
Pautre pour pouvoir les cultiver. — Les exempl.
qui sont dans meñ Herbarium cereale , viennent de
France. Je ne l’ai jamais trouvée en Suisse.
Franc. Avoine follette. Folle avoine. Averon. Avron.
Civada couguoüda.
Allem. Flughaber. Wilder Hafer.
Angi. Beardel Oat-grass. Bearded wild Uats.
: )
PH ATAR LS.
Floribus spicatis ; spiculis unifloris ; glima br-
valyi; valvulis cymbiformibus ; carina alata; glu-
mella quadrivalvi ; valvulis internis crustaceis, ma-
jortbus, pilosis, semina involventibus.
165
Fleurs en épi, épillets uniflores; glume bivalve:
valves naviculaires ; carène ailée; glumelle à qua-
tre valves: valves internes crustacées, grandes,
poilues , enveloppant les graines.
47. PHALARIS CANARIENSIS.
À. Spica magna.
A. Epi gros.
PaLaris #7ajor semine albo. Bauh. Pin. 28.
— Moris. Hist. 3. p.186. S. 8. T. 3./f. 1. (d'après
les auteurs.)
PHaLaris /. Bauh. Hist. 2. p. 442.
GRAMEN spicaltum , seine miliaceo , albo.
Tournef. Inst. 1. p. 518.
PHALARIS CANARIENSIS Z. Hort. ups. 19. Spec. 1.
p.79. n.0 1. — DeC. FI fr. 3. n.°1490. — Gaud.
AÆAgTost. 1. p. 33. n.° 2. — Host. Gram. Aust. 2.
72138. — Loisel. FI. gall: 1. p.37. n.%1! = Pers.
Syn. 1. p. 78. n.02. — Ræœm. et Schult. Syst. 2,
p. 402. n.01. — Schrad. FI. Germ. 1. p. 177. n°01.
— Schreb. Beschreib. p. 83. T. 10. f. 2. — Smith
FL. bri£. 1. p. 62. n.01. — Wild. Spec. 1. p. 326.
2 A Enum:A1}p. 83. n°1.
FiG. J. Bauh. Hist. 2. p. 442. (mauvaise.)
Host. Gram. 2. T. 38.
Schreb. Beschreib. T. 10. f. 2. (très-bonne.)
Exs. Ser. Herb. cer. 17. A. (mat. et comp.)
Cette jolie plante, particulièrement cultivée pour
166
la nourriture des oiseaux , est fort remarquable par
son épi ovoide , ses grandes valves naviculaires , à
carène ailée , rayées de bandes vertes; sa glumelle
à quatre valves , dont les deux externes petites , et
Jes deux internes crustacées, velues , grandes, sont
appliquées sur la graine , qu’elles enveloppent étroi-
tement ; ainsi que par la gaïne ventrue de sa feuille
supérieure, qui renfermait l’épi Cette espèce a été
surtout bien décrite par MM. Schreber, Schrader,
Smith et Gaudin. — Les variétés à graines noires
et à graines grises ne sont pas cultivées en Suisse.
Franc. Alpiste des canaries à graines blanches.
Allem. Canarien-Gras, Canarien-Saamen.
Angl. Canary-Grass.
Suéd. Canarie-Fro.
17, PHALARIS CANARIENSIS.
B. Spica exiguu.
B. Epi petit.
J’ai obtenu cette variété en semant la même graine
(qui a produit la variété précédente) dans un ter-
rain aride et mal préparé. Tous les caractères de
l'espèce s’y retrouvent; toute la plante (les graines
et les parues de la fieur excepté, qui ont conservé leur
grandeur et leur forme) a un aspect apauvri; l’épi lui-
même au lieu d'avoir une centaine de fleurs, n’en a
souvent que dix à quinze. — II est probable que c’est
à peu près dans cet état que cette espèce se trouve
spontanément.
Franc. Alpiste des canaries apauvri.
167
UN FT 2 %#
Floribus pariculatis; spiculis unifloris; gluma
bivalvi ; valvis angustis, exiguis, aculis, cymbt-
Jormibus ; glumella crustacea, cymbiformi, bivaluë,
ad lenten rugosc-punctata; valvula exteriori ma-
jort, quinquangulata; seminibus ovoideis, oblusis,
compressis, angulosts.
Fleurs paniculées ; épillets uniflores: glume bi-
valve: valves étroites, petites, aigues, naviculaires:
glumelle crustacée, navicuiaire , bivalve, rugueuse-
ponctuée (à la loupe); valve extérieure grande,
quinquangulaire:; graines ovoïdes , obtuses , compri-
mées, anguleuses.
Ce joli genre de l’'Hexandrie digynie de Linné,
n'est point cultivé en Suisse, mais ayant pu m'en
procurer un assez grand nombre d’exempl. qui ont
été récoltés en Piémont, et que j'ai joints à mon
Herbarium cereale; j'ai cru devoir y ajouter sa
description , sa synonyimie et quelques détails sur sa
culture.
Les fleurs sont disposées en panicule lâche : les
épillets sont uniflores; la glume est formée de deux
valves acérées, étroites, naviculaires , très-petites
en proportion des deux valves de la glumelle, qui
sont crustacées, naviculaires , poilues et hérissées de
petites aspérités ponctiformes ; l’extérieure estrelevée
de cinq côtes longitudinales et terminée par une lon-
gue arête scabre ; la valve intérieure de la glumelle
est plus petite que l’extérieure , rugueuse , mais non
168
striée. La graine est ovoide-comprimée, obtuse,
relevée longitudinalement de six côtes. Les feuilles
d’ailleurs ressemblent à celles des autres graminées.
18. ORYZA SATIVA.
Onr1z4a J. Bauh. Hisé. 2. p. 451. (bonne fig.) —
Tournef. Insé. 1. p. 513. Tab. 296. (bonne fie.)
ORYZA saTIvA Lin. spec. 1. p. 475. — DeC. Syn.
n. 1494. * — Del. FI ægypt. n.° 390. — Pers. Syn.
4. p. 394. — Wild. Spec. 2. p. 247. —
D'après Wulldenow Spec. 2. p. 247., il existe
un grand nombre de variétés du riz; voici la
note qu'il donne : ;, Possideo 18 varietates hujus
graminis seminibus ovalis, ellipticis , oblongis,
subrotundis, brevibus , sulcatis, albis, migris,
Juscis, muticis, aristatis elc. quæ sensinm una in
alleram transeunt, ut limites nulli observentur.“
Je prie les personnes qui seraient voisines des riziè-
res, de vouloir bien m’en récolter un grand nombre
d’exempl. de la variété la plus commune, ainsi que
de tous les états différens qui pourraient s'offrir.
Cullure des rizières en Toscane.
» La rizière est disposée sous la forme d’un grand
parallélograme, divisé lui-même en un grand nom-
bre d’aires régulières, enfoncées, séparées par des
sentiers élevés : sur les deux longs côtés du paral-
lélograme, est un large fossé; l’un un peu plus
169
élevé que la rizière , et qui sert à y amener l’eau,
l’autre un peu plus bas qu’elle, et qui sert de canal
de décharge. Au mois de Mars, le terrain étant
privé d’eau depuis long-temps, on le laboure avec
Fespèce de bêche appelée Fenga ; on n’y met point
d'engrais: on fait entrer l’eau dans les aires de ma-
nière à ce qu'il y en ait environ dix-huit centimètres
au-dessus du sol, qui devient lui-même tout-à-fait
boueux. On y sème le riz à la volée, et en même
quantité qu’on sèmerait du blé sur la même surface.
Le jeune riz reste environ un mois avant de s’éle-
ver au-dessus de la surface de l’eau. Au mois
de Mai on fait passer dans les rizières des femmes
pour arracher les mauvaises herbes qui y sont très-
abondantes. — Le riz n'est sujet ni au charbon, ni
à la carié’; sa seule maladie est que quelque fois ses
glumes (glumelles) deviennent vides et blanchâtres,
à peu près comme dans le blé éventé; on le nomme
alors Æiz annebiato, c’est-à-dire touché par les
brouillards, car l'opinion des cultivateurs est que
cet état morbifique est dû à l’action des brouillards ;
je le concevrais sans peine s'il était seulement
question des brouillards, qui auraient lieu à l’époque
de la fécondation , mais les paysans leur attribuent
cet effet pendant toute l’année , et il devient incom-
préhensible à mes yeux. Le Riz murit au milieu
de Septembre; alors on enlève l’eau du champ et
on moissonne le riz en coupant la tige à moitié
hauteur; la partie inférieure reste sur place, où
elle pourrit et sert d'engrais pour l’année suivante.
La partie supérieure se met en petites manipules ou
javelles ; on le porte ainsi à la fattorie, où on le
470
secoue pour le débarrasser des grains murs; on le
bat ensuite avec des fléaux comme le blé, pour dé-
tacher le reste. Dans ces opérations on n’obtient en-
core que le grain enveloppé de sa bâle (glumelle) ;
pour J’en dépouiller , onle fait d’abord passer sous
une meule disposée à peu près comme celle qui
sert à moudre l'orge, ce qui sert à enlever la glume
(glumelle) ; puis on le place sous des foulons ar-
més de pointes de fer, ce qui sert à enlever les
derniers débris de glumelle, et à blanchir le riz ;
enfin on le passe au crible, et il devient alors pro-
pre à être livré au commerce. Toutes ces opéra-
tions font que , quoique le riz rapporte plus que le
blé en quantité, il donne souvent moins de proft
réel.“ (DeCandolle 3° Rapport sur un voyage ho-
tanique el agronomique, p. 46.) |
Culture des rizières en Egypte.
»Les Egyptiens cultivent une grande quantité
de riz pour leur consommation et pour lexportation.
Aucun historien ancien n’a parlé du riz d'Egypte,
et je suis porté à croire, avec Hasselquist, (Voyage
dans le Levant, part. 1. p. 163.) que cette culture
ne remonte point chez les Egyptiens au-delà du
temps des Califes, qui favorisèrent l'introduction
des plantes étrangères. On choisit dans le Delta
pour semer le riz le grain le plus beau, on en rem-
plit des sacs faits avec les feuilles de daitiers, (ces
sacs sont appelés couffes) on les porte dans un
canal ou dans un réservoir près des roues d'arro-
471
4
sement. Ces couffes restent à moitié plongées dans
l'eau, et y sont retournées chaque jour. Le riz
commence ainsi à germer. On sort les couffes de
l’eau le 5 ou 6.° jour ; on les vide en mettant le grain
par tas sur une couche de trèfle frais, et en cou-
vrant le tas avec le trèfle. On ne remue alors le
riz qu'au bout de vingt-quatre heures, on l’étend
et on le laisse pendant un jour recouvert de trèfle,
que l’on ôte le soir; puis il reste exposé à la rosée
de la nuit. On le sème le matin dans un champ
qui a été couvert d’eau, et d’où elle ne s’est pas
même entièrement écoulée. On met par la suite
plusieurs fois le champ à sec à de courts interval-
les pour forcer le riz à prendre racine et à ne pas
submerger. Plus tard on nétoye le champ de di-
verses mauvaises herbes, et en même temps on ar-
rache aussi quelques touffes de riz trop épaisses,
que l’on replante aux endroits trop clairs, ou dans
un champ voisin. préparé à cet effet. Cette trans-
plantation est facile dans la boue , d’où l’on retire
le riz par ses tiges et sur laquelle on le replante.
L'eau, dans laquelle baigne le pied du riz, jusqu’à
ce que le grain soit mur, provient des machines
d’arrosement, qui servent à la puiser dans le Nil.
Elle se distribue aussi d'elle-même au temps de.
linondation , et son cours est règlé par les digues,
qui protègent les champs.f
» La récolte du riz se fait en Octobre, après
qu'il est resté sept mois en terre ; on le bat sous le
Noreg ; (Voyez Descript. de l'Egypte, arts et mé-
tiers, Table 8 et 9.) le grain séparé de la paille
172
conserve sa glumelle, ou enveloppe florale, ferme-
ment attachée, comme celle de l'orge, et on l’appèle
dans cet état Rouz cha’yr (riz en orge). Le riz
suffisamment pilé dans des mortiers, est criblé pour
le séparer de son enveloppe et des grains écrasés.
On mêle le r1Z avec du sel ordinaire sec , afin de
lempêcher de se gâter.“ (Descript. de l'Egypte.
Histoire des plantes cultivées en Egypte par A. R.
Delile, mémoire sur les céréales p. 16.)
FO AULN. AE ©: 1) M,
Floribus spicatis vel paniculatis ; spiculis
unifloris ; gluma trialvi; valvulis membra-
naceis, nervosis ; glumella bivalvi ; valvulis crus-
taceis semina insolyentibus.
M da EE RE 1
Fleurs en épi ou en panicule ; épillets
uniflores; glume trivalve; valves membra-
neuses, nerveuses; glumelle bivalve, valves
crustacées , enveloppant la graine.
Les genres Panicum et Sefaria de Mr. Palisot
de Beauvois , ne me paraissent guère pouvoir en
constituer vraiment deux. Des deux espèces ci-
dessous, l’une est un Panicum et l’autre une Sefaria.
173
Pal. Beauv. (Genres adoptés par MM. Rœm. et Schult.
Syst.) Toutes les deux ont une graine enveloppée
par les deux valves crustacées de la glumelle ; tou-
tes les deux ont trois valves membraneuses, ner-
veuses à la glume; il n’y aurait donc que l’inflo-
rescence, (le genre Sefaria a ses fleurs en épi, le
genre Panicum les a disposées en panicule) avec
les espèces de soies roides, qui partent de dessus les
pédicelles , dans le genre Sefaria et qui manquent
au genre Panicum, qui les différencieraient ; et je
crois que ce ne sont là que des caractères de
groupes , mais non de genres.
D'ailleurs le Panicum miliaceum a ses graines
ovoides et lisses, tandis que le P. zéalium (Setaria
italica. Pal. Beauv.) les a presque rondes et cha-
grinées. N'ayant examiné soigneusement que ces
deux espèces , Je suis loin de pouvoir décider, mais
je crois qu'il faudrait pour qu'on put s’appuyer sur
cette forme sphéroïde et sur la rugosité du genre
Setaria que les graines des Sefariæ eussent toutes
les mêmes caractères, auxquels alors on pourrait
joindre le caractère, bien faible, de l’inflorescence.
Le hile dans mes deux espèces est très - grand et
très-profond.
Je n’ai pu trouver sur le frais la fleur mâle ou
neutre, dont quelques auteurs font mention : peut-
être auront-ils regardéla valve la plus inférieure de
la glume (qui est plus ou moins écartée des deux
autres , qui elles-mêmes sont alternes) comme une
fleur; mais Je n’ai jamais pu voir de rudiment d’é-
174
tamines. Peut-être qu’au lieu d'établir des genres
sur des caractères peu solides, il vaudrait mieux
former des groupes bien marqués, qui mèneraient
au même but.
T ABLE AU
DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS.
+ 49 Panicum miliaceum.
Floribus paniculatis ; glumæ valvulis acutis ; pedicellis
nudis ; seminibus ovoïdeis , laevibus.
A. Panicula nutante; seminibus stramineis.
B. Panicula érecta ; seminibus badiis.
20. Panicum ilalicum.
Floribus spicatis; glumæ valvulis obtusis ; pedicellis
bracteatis ; bracteis iongis , setaceis ; seminibus globosis,
transverse-rugosis.
À. Spica elongata; seminibus stramineis.
B. Spica sub ovoïdea ; seminibus stramimeis,
C. Spica sub ovoïdea ; seminibus aurantiacis.
D. Spica sub ovoïdea; pedunculis violaceis.
E. Spica exigua.
te ot
175
49. PANICUM MILIACEUM.
Floribus paniculatis; glumæ valvulis acutis;
pedicellis nudis; semintbus ovoïdeis, laevibus.
Fleurs paniculées, valves de la glume pointue;
pédicelles nus ; graines ovoïdes , lisses.
49. PANIC. MILIACEUM.
À. Panicula nutante ; seminibus stramineis.
A. Panicule penchée; graines d’un jaune pâle.
MiziuM semine luteo. C. Bauh. Pin. 26. — Raï.
Hist. 2. p. 1251. — Tournef. Inst. p. 514. T. 298.
L. (figuré jeune.)
Mruium J. Bauh. Hist. 2. p. 446. (fig. diminuée,
ef médiocre.)
PanicuM MILIACEUM Lin. Spec. 1. p. 86. n.0 23.
Dec. F1. .fr..3.n.1:4502, p: 40: (our. semine
luteo.) — Gaud. Agrost. 1. p. 25. n08. — Hofm.
«FI. Germ. (1791.) p. 22. n.0 11. — Host. gram.
Aust, 2. p.16. T. 20. — Lousel. FI. gall. 1. p. 40.
n.0 10. — Ræœm. et Schult. Syst. 2. p. 434, n.0 33.
— Schrad. FI. Germ. 1. p. 245. n.9 6. — Wild.
Spec. 1. p. 348. n.0 49. Enum. 2. p. 1033. n.0 17.
PanicuM MiziuM Pers. Syn. 1. p.83. r.° 50.
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 446.
Tournef. Inst, T. 298. L.
Host. Gram. 2. T. 20.
Exs. Ser. Herb, cer, 19. À. (compr.)
176
Obs. Cette variété est facile à reconnaître à sa
panicule penchée, à ses graines couleur paille,
et aux gaines de ses feuilles hérissées de longs
poils mols et distants. Elle se sème toujours au
printemps , et réussit même dans les plus mau-
vais terrains. Les paysans font gruer ses graines
et en font des soupes, des bouillies fort-bonnes.
Franc. Mil, Millet, (variété à graines jaunes.)
Alem. Hirsen Fennich, Hirss.
Angl. Myle.
Espag. Milhe.
Bohem. Proso.
49. PANIC. MILIACEUM.
B. Panicula erecta ; seminibus baduis.
B. Panicule dressée; graines brunes.
Mrrium semine nigro. C. Bauh. Pin. 26.— Rai.
Hisk. 2. p. 1951. n.0 3. — Tournef. Inst. 1.p. 514. —
Murium semine nigro spadiceove. J. Bauh. Hisé.
2. p. A6.
PANICUM MILIACEUM, semine nigrescente. DeC.
F1. fr. n° 1502. — Loisel. FI. gall. 1.p. 40. var. B.
— Rœm. et Schult. Syst. 2. p. 434. n.° 33. —
Schrad. F1. Germ.1. p. 247.
Exs. Ser. Herb. cer. 19. B. (compr.)
Obs. 1..
177
Obs. 1. Cette variété est très-reconnaissable à
sa panicule lâche et dressée, à son chaume plus
ferme, et à ses graines d’un brun noirâtre.
Obs. 2. Il parait, d’après les frères Bauhin et
Ray , qu’elle était assez fréquemment cultivée autre-
fois dans l’Aargovie; j'ignore si on l’y trouve en-
core ; je ne l’ai vue que bien rarement dans le can--
ton de Berne.
Franc, Millet, (variété à graines brunes.)
20. PANICUM ITALICUM.
Floribus spicatis ; glumellæ valvulis obtusis;
pedicellis bracteatis ; bracteis longis, selaceis ; se-
minibus globosis, transverse rugosis.
Fleurs en épi; valves de la glumelle obtuses;
pédicelles bractées; bractées longues, sétacées ;
graines globuleuses , transversalement chagrinées.
À. Spica elongata ; seminibus stramineis.
A. Epi alongé , graines pailles.
PANICUM GERMANICUM , se panicula minore,
flava. C. Bauh. Pin. 21. — Tournef. Inst. 1. p.
515. 3. T. 298. M. (bonne figure.)
PANICUM VULGARE J. Bauh. Hist. 2. p. 440.
(fig. méd.)
PanicuM 1TALICUM Lan. Spec. 1. p. 83. n°, 6.
(Panicum, spica composita ; spiculis glomeratis ,
12
178
selis immixtlis, pedunculis hirsutis. — DeC. FI.
fr. 3. n.9 1499. var. B. — Gaud. Agrost. 1. p. 20.
n°4 —
Fic. J. Baubh. Hist. 2. p. 440.
Tournef. Inst. 3. T. 298. M.
Exs. Ser. Herb. cer. 20. A. (mat.)
Obs. 1. Cette espèce, très-distincte de la précé-
dente, par ses fleurs en épi, par les bractées séta-
cées, qui accompagnent les pédicelles, les longs
poils, qui recouvrent le rachis , et ses graines globu-
leuses et striées, offre un grand nombre de varié-
tés, dues à la culture. Les bractées , qui accom-
pagnent les pédicelles, varient beaucoup de longueur
et dépassent à peine dans les variétés suisses les
fleurs , tandis que d’autres fois elles hérissent l’épi.
Comme on s’est attaché jusqu'à présent à des ca-
ractères peu importants pour distinguer les Pani-
cum ttalicum et germanicum, Willd. Spec. 1. p.
336. n.°7.et8., que MM. Rœm.et Schult. Syst. 2.
p. 492. n.° 144. et 15., ont adoptés; il me semble
fort probable que les deux espèces de ces auteurs
ne sont que la même plante. Je pricrais les per-
sonnes, qui auraient d’autres variétés que celles qui
se trouvent dans mon Æerbarium cereale, de vou-
loir bien me les communiquer. Toutes les mien-
nes ont les valves de la glume de la même forme,
ainsi que celle des graines; la valve de lépi et sa
couleur seules varient.
Obs. 2. Cette espèce est cultivée en Suisse plutôt
pour la nourriture des oiseaux que pour celle de
179
Fhomme, cependant les paysans la vendent souvent
toute gruée au marché de Berne. — Cette variété est
plus fréquente dans les cantons de Genève et de
Vaud, que dans celui de Berne; cependant j'en
ai vu cette année dans cette dernière ville un
plus grand nombre, qui approchaïit de la variété
cultivée à Genève, que les années précédentes; ce
que j'attribue à la température, qui a été plus favo-
rable à son parfait développement.
Franc. Panic ou millet des oiseaux , variété à épi
| alongé.
Allem. Welscher Fennich.
20. PANICUM ITALICUM.
B. Spica sub ovoidea; seminibus stramineis.
B. Epi presque ovoïde ; graines pailles.
Obs. Cette variété n'est remarquable que par
la brièveté de son épi; d’ailleurs toutes les parties
ont la même conformation, que la variété précé-
dente. (C’est l’état que l’on trouve le plus com-
munément au marché de Berne.
Franc. Var. à épi court et presque ovoïde du Panic
des oiseaux.
20. PANIC. ITALICUM.
C. Spica subovoïdea ; seminibus aurantiacis.
G. Epi presque ovoïde, graines orangées,
12 *
180
Obs. Cette variété, assez rarement cultivée ,
est remarquable dans l’état frais par son épi rou-
geâtre et par ses graines orangées à leur maturité.
Franc. Var. à graines orangées du Panic des
oiseaux.
20. PANICUM ITALICUM.
D. Spica subovoidea; pedunculis violacetrs.
D. Epi presque ovoïde; pédoncules violàtres.
Obs. Variété à pédoncules pourpres , dans l’état
frais, et violâtres, dans l’état de dessication.
Franc. Var. à pédoncules violâtres du Panic des
oiseaux.
20. PANIC. ITALICUM.
E. Spica exigua.
E. Epi apauvri.
Obs. Variété obtenue par la culture. Elle avait
été semée dans un terrain sablonneux très-aride.
Franc. Variété apauvrie du Panic des oiseaux.
NA EM
Floribus monoïcis ; spiculis masculis bifloris
paniculam terminalem constituentibus ; femineis
unifloris spicis lateralibus insidentibus ; stylis
longissimis ; seminibus subrotundis, laëevibus ,
seriatim dispositis. :
481
M À IS.
Fleurs monoïques; épillets mâles biflores,
formant une panicule terminale ; femelles
uniflores, disposées en épis latéraux; styles
très-longs ; graines presque rondes, lisses,
sériées.
Obs. 1. Ce beau genre, de la Monæcie Triandrie,
est remarquable par ses fleurs mâles paniculées,
dont la glume est biflore et bivalve ; la glumelle
membraneuse , transparente, bivalve et mutique, et
trois étamines. Les fleurs femelles sont dispo-
sées en épi, enveloppées de larges bractées au
nombre de quatre à six; ces bractées sont foliacées
pendant la fieuraison, puis sèches et scarieuses,
et forment vraiment la glume. Les fleurs, disposées
par séries verticales, sont formées de quelques valves
de la glumelle membraneuse, courte, quelquefois ci-
liée, et d’un gros ovaire , terminé au sommet par un
long style, qui dépasse la glume, et qui se trans-
forme en un gros grain, quadrilatère à la base et
arondi au sommet.
Obs. 2 Le nom de Zea ayant très-ancienne-
ment été donné au Triticum Spelta, et peut-être
au 7. arnyleum, j'ai adopté à l'exemple des Bauhun,
Tournefort et DeCandolle le nom de Ways, qui ne
fut connu que postérieurement, et qui était cultivé
par les Américains lorsqu'on fit la découverte du Nou-
veau-Monde.
182
21. Mays vuLGarrs.
À. Spica sunplici; granis aurets.
A. Epi simple; graines dorées.
FRUMENTUM iNDIcUM Mays dictum. C. Bauk.
Pur::25;
TriricuM PERUvVIANUM J. Bauh. Hist. 2. p. 454.
(fig. Médioc.)
Mays Tournef. Inst. 1. p. 531. 2. T, 303. 304.
305. (bonnes fig.)
ZEa mays Zen. Spec. 2. p. 1378. — Delil. FI.
ægypt. n° 881. (Descript. de l'Egypt.) — Gouan.
Fi. Monspel. p. 111. — Lousel. Fl. oall. 2. p. 626. —
Pers. "Syn:" 2; p.°533;" <T"Ful Hist, 2. p. 180 —
IVilld. Spec. 4. p. 200. Enum. 2. p. 952. —
Muys zEa DeC. FI. fr. 3. n.° 1694. p. 98.
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 454.
Tournef. Inst. 2. T. 303. 304. 305.
J. Gessn. Tab. phyt. T.5. f. 926. (belle.)
Exs. Ser. Herb. cer. 21. A. (graine.)
Obs. 1. Cette variété est la plus cultivée de
toutes, particulièrement en Valais , et dans quelques
parties du canton de Vaud. Sa farine est jaune et
le son formé de grandes plaques du péricarpe et du
périsperme, qui servent en Italie à emballer les,
objets fragiles. La farine est employée à pré-
parer ce qu'on appèle Polenta, Poulinte, espèce
de bouillie épaisse, qui sert en partie à la nourri-
MS
vs!
183
ture des pauvres en Piémont et en Italie: on en fait
aussi des soupes , des bouillies , des galettes. et même
du pain. C’est une nourriture très - substantielle.
Les Egyptiens récoltent souvent les épis de Maïs à
demi murs pour les manger rotis.
Obs. 2. Les expositions chaudes et Îles terrains
gras conviennént bien à cette plante, qui réussit
assez mal dans les parties humides de la Suisse,
ce qui a en partie empêché sa culture de se ré-
pandre. Après l’entière fleuraison de la panicule
des fleurs mâles, on la coupe au-dessus de l’épi
supérieur femelle, et on la donne aux bestiaux.
Les grandes valves coriaces de la glume servent
dans le Midi à faire des paillasses. On cultive sou-
vent aussi le Maïs après la récolte des blés pour le
donner comme fourage aux bœufs et aux vaches,
qui en sont très-friands.
Franc. Maïs ordinaire , variété à grains dorés.
Allem. Gemeiner Mays.
Arab. Tourky, dourah châmy, dourah kyrän.
21. MAYS VULGARIS.
B.. Spica simplici; granis purpureis
B. Epi simple ; graines pourpres.
Mays granis rubris. Tournef. Inst. 1. p.531. —
Mays ZEA oranis purpureis. DeC. F1. fr. n.01694.
Exs. Ser. Herb. cer. 21. B. (graines.)
Cette variété est remarquable par ses graines
184
d’un beau pourpre foncé; elle est plus rarement
cultivée que la précédente, et n’est qu’accidentelle.
Ed # D]
Franc. Maïs ordinaire , variété à grains pourpres.
21. Mauys vuroanis.
C. Spica simplici ; granis variegatis.
C. Epi simple ; grains panachés.
Mays ZEA granis variegalis. DeC. FI. fr. n°
1694.
Exs. Ser. Herb. cer. 21. C. (graine.)
Obs. Cette jolie variété semble être une hybride
des deux variétés précédentes. Le même épi offre
quelque fois des grains pourpres , d’autres entière-
ment jaunes, et le plus grand nombre est panaché
de lignes pourpres sur un fond jaune.
Ed «
Franc. Maïs crdinaire , variété à grains panachés.
21. Muys vureanis.
D. Spica ramosa ; granis aureis.
D. Epi rameux ; grains dorés.
FRUMENTUM INDICUM, spica divisa, seu polys-
fachites. Boccone Icones et descriptiones, p. 33.f.1.
Mays spica multiplici. Tournef. Inst. 1. p.531.
Mays zEA spica fœminea ramosa. DeC. F1. fr.
n.0 1694.
Fire. Bocc. Icon. p. 32. f. 1.
485
Obs. J'ai rencontré deux fois cet état en Valais:
épi, aulieu d'être simple , est rameux, et plus ou
moins déformé ; monstruosité qui se remarque aussi
dans d’autres genres de la même famille. ( Triti-
cum turgidum, Tr. amyleum, Secale cereale, Lo-
lium perenne.) Mr. de Bernaud, Bibliot. physico-
économique, année 1818 , Juin , p. 401, en cite de
nouveaux exemples : ; Un pied de ce Maïs qui s’est
trouvé semé en :817 dans des platras et à peu près
sous une gouttière , chez Mr. le comte Francois de
Neuchateau, à eu une végétation luxuriante, et a
produit des épis rameux , absolument semblables à
la figure citée. Cet accident n'est pas rare dans
le Piémont, où la culture du Maïs est très-étendue.
Au rapport d’un grand propriétaire de ce pays, le
Maïs, abondamment fumé et placé dans des circons-
tances favorables, donne quelque fois ces produits
extraordinaires. Il reste maintenant à savoir , si
cette bizarrerie se soutiendra dans les plantes qui
proviendront des grains de ce Maïs à épis rameux.
C'est ce que Mr. Francois de Neuchateau se pro-
pose de vérifier.“ II serait aussi fort-possible, que
dans le Maïs l’extrémité de l’épi eut été blessée dans
sa jeunesse, ou que quelques obstacles l’eussent forcé
de se diviser.
Franc. Maïs ordinaire à épi rameux.
21. NMavs vurcaris, (Quarantino.)
E. Caule huimili; spica exilr.
E. Tige basse , épi petit.
Exs. Ser. Herb. cer. 21. E. (compr.)
186
Obs. 1. Cette variété , appelée Quarartin , par
quelques cultivateurs, a une végétation très-prompte ;
et toute la plante reste très-petite. Elle est semée,
par quelques agronomes après la récolte de l’orge
d'hiver , et murit encore avant les froids , ou est
donnée err verd aux bestiaux.
Obs. 2. Tournef. et Mr. DeCandolle indiquent :
plusieurs autres variétés que je n’ai jamais rencon-
trées en Suisse. Je prie instamment les cultivateurs,
qui auraient celles que j'ai indiquées, ou d’autres,
de m'en envoyer des épis murs.
Franc. Maïs quaranün.
Quelques grandes plantes , qui se trouvent ordi-
nairement dans les moissons, se sont tellement pro-
pagées dans quelques terrains, qu’elles occupent au-
tant de place que les céréales elles-mêmes, et les
gênent beaucoup dans leur développement; ce sont
— 22; la Centaurea Cyanus L. (Bluet, Bleuet, Bar-
bot) 23; le Papaver Rhaeas L. (Coquelicot, Ponceau)
— 24; le Zychnis githago DeC., ou Agrostema
githago L. (Nielle) (*) et 25, le Cyrosurus echi-
natus L. (Cynosure hérissée.) Ser. Herb. cer. n.026.)
Malgré que leurs graines réduites en farine ne pro-
duisent aucun effet nuisible sur l’homme; elles don-
nent au pain une teinte brune et étouffent les blés.
(*) Je donnerai ces plantes desséchées dans la seconde
livraison de mon Herbarium cereale, pour lequel je
ramasse des matériaux.
187
Plus la culture est soignée dans une contrée, plus
ces plantes disparaissent. Il serait peut-être très-difi-
cile d'en trouver une seule dans le terrain de l'Institut
d'agriculture de Mr. Fellenberg. Il offre la preuve de
ce que peut un cultivateur zèlé qui, par le criblage
et le sarclage est parvenu à les faire disparaître de
ses belles moissons.
Une plante non moins fréquente dans les mois-
sons, mais qui n’est pas aussi innocente qu'elles, est
le ZLolium temulentum L. — Ser. Herb. cer. 27. —
(l'ivraie, betäubender Lolch), dont les graines pro-
duisent des accidents que l’on dit graves. Je dési-
rerais bien que les cultivateurs, qui l’ont dans leur
terrain, m’en envoyassent quelques livres pour faire
des expériences sur les animaux. Je ne l'ai trouvée
que fort-rarement dans le canton de Berne parmi
des orges.
MALADIES DES CÉRÉALES.
3. PARTIE.
Il parait actuellement prouvé que sept cham-
pignons parasites, dont cinq surtout sont très-nui-
sibles aux graminées, produisent les maladies des
céréales. Long-temps on a accusé le sol, les engrais,
les vicissitudes atmosphériques d’être la cause de
ces maladies ; elles me semblent très-clairement ex-
pliquées âans l’Extrait d’un mémoire sur Les cham-
pignons parasites, Au Professeur DeCandolle, lu à
188
l'Institut le 26 Octobre 1806 , et inséré dans les
Annales du muséum d'histoire naturelle 9. p. 56-
74. (1807.) Ce savant profond y donne une théorie
simple de ces maladies. Les cinq champignons vrai-
ment dévastateurs de nos moissons sont:
UrEDo car8o (Charbon, Nielle, Brand.)
Ürepo mayapis (Urédo du Maïs.)
UreEDo cartes (Carie, Xornfrass, Kornfüule.)
UrEDo RUBIGO-VERA (Rouille, Rosé.)
SCLEROTIUM CLAVUS (Ergot, Mufterkorn.)
£
Les autres, qui n'influent que faiblement sur la
maturation des céréales sont:
PuccINIA GRAMINTIS.
DPHAERIA PUNCTIFORMIS GRAMINARIA.
Ces maladies des céréales sont produites, non
par des vices d'organes, mais par l'épuisement que
produisent des champignons parasites sur la totalité
ou sur une partie de ces végétaux.
‘Une plante ne peut être propagée : 1.9 que
par ses graines, qui, rencontrant les circonstances
convenables pour leur développement , germent et
produisent des êtres semblables à eux-mêmes, ou
2.0 que par des portions d'une plante séparées
de l'individu et qui, munies de racines ou sans ra-
cines d’abord , se développent et produisent un in-
dividu semblable à celui d’où elle a été détachée.
Ce second mode de reproduction ne peut être at-
189
tribué aux champignons, surtout à ceux qui sont
vraiment parasites, ou qui croissent sur d’autres
individus encore doués de la vie; le premier est
donc le seul admissible, malgré qu’on n'ait pas encore
de preuves certaines sur leur propagation. Deux
théories ont été données sur cette propagation des
champignons parasites ; l’une par Sir Joseph Banks,
l’un des savans naturalistes de l’Angleterre; l’autre
par Mr. DeCandolle.
Sir Banks pense que les graines, d’une ténuité
prodigieuse, entrent dans les feuilles par les pores
corticaux ; Mr. DeCandolle, qu’elles sont introdui-
tes par les racines et disséminées dans la plante
“par la sève. (*)
» Les pores corticaux sont, comme onsait, épars
sur toute la surface herbacée des plantes ; ils ser-
vent généralement à la transpiration, et , dans quel-
ques circonstances, à l’imbibition des vapeurs et
des gaz. Ainsi les graines des champignons, qui flot-
tent dans lair, pourraient bien entrer dans ces po-
res et se développer sous l’épiderme. Ce soupçon
semble même d'autant plus plausible , que généra-
lement les champignons parasites naissent à la sur-
face inférieure des feuilles, qui est aussi celle où
l’on trouve le plus de pores corticaux, et que quel-
que fois les champignons sortent de ces pores, comme
Mr. Banks l’a remarqué relativement à la Puccinia
(*) Les morceaux accompagnés de guillemets sont de
Mr. DeCandolle , tout le reste n’est qu’une suite de sa
théorie.
190
graminis. Mais cette théorie est sujette à des 0b-
jections , qui me paraissent importantes.“
» 1.9 IT existe plusieurs feuilles, qui ont des po-
res sur les deux surfaces, et qui n’émettent de cham-
pignons que sur l’une d’elles : Telles sont la Pucci-
nia praminis, la Puccinia dianthi, et l'Uredo can-
dida. — 2. I] y a quelques plantes qui n’ont de po-
res qu'à la surface inférieure des feuilles , et qui ont
les champignons à la surface supérieure ; tels sont
les Puccinia ribis, et la plupart des espèces du
genre ÆXy/oma. — 3.0 Les champignons parasites
naissent souvent sur des organes dépourvus de pores
corticaux. Ainsi on trouve l'Uredo rosae sur la
base de l'ovaire et sur le pédicelle ; lUredo carbo sur
les ovaires: la Puccinia adoxae, P. ficariae etc.
sur le pétiole, les nervures , et quelquefois sur les
rameaux ligneux des plantes qu'elles attaquent —
4.0 Dans quelques plantes , telles que le Rubus idaeus
etle Tussilago farfara , les champignons parasites
naissent sous l’épiderme , lequel est récouvert par
un duvet serré, comme feutré, et qui repousse l’eau.
— 5.9 Quelques parasites naissent sur des plantes dé-
pourvues de pores corticaux : tel est l’Uredo my-
cophila et l’Æecidiuin pelligerae. — 6.9 On sait que
les injections colorées passent bien plus facilement
par les racines , quoique leurs pores soient encore
mal connus , que par les pores corticaux , qui sont
cependant bien visibles.“
» D’après ces observations , il est plus plausible
de penser que les graines des champignons parasites
191
tombent à terre à leur maturité, Se mêlent avec le
terreau, sont entraînées par la sève aspirée , entrent
dans les racines, montent le long du corps ligneux,;
arrivent avec la sève dans les parties herbacées ;
que là, trouvant une position, ou une nourriture
convenable , ces germes se développent. On voit
d'abord la couleur de la feuille s’altérer un peu,
puis l’épiderme sc soulève et se fend. Si les para-
sites sont plus communs à la surface , qui porte les
pores, c’est que la sève, qui se dirige vers eux, y
conduit natureliement les graines. Si on en trouve
ailleurs , c’est que la sève parcourt successivement
tout le végétal.“
» On ne doit point s’effrayer ici de l'extrême té-
nuité que je suppose dans les graines de nos cham-
pignons. En effet, une plante entière de Puccinia
n'a pas un douzième de millimètre de longueur,
chaque loge n’a pas un centième de millimètre, et
cette loge renferme aumoins cent petits globules,
à peine visibles au microscope, et surement plus
petits que certaines molécules terreuses ou colo-
rantes que nous voyons s’introduire dans les vais-
seaux des plantes.
»Au moyen de cette théorie, on explique faci-
lement plusieurs faits, dont la précédente ne peut
rendre raison. — 1.0 C’est nn fait, qui me parait
constant, que si dans un certain terrain les plan-
tes sont attaquées d’un parasite, elles le sont encore
les années suivantes. Or on rend bien plus facile-
ment raison de ce fait, en admettant que les grai-
192
nes sont mêlées avec le terreau, qu'en les suppo-
sant voltigeant dans l'atmosphère. J’ai vu pendant
plusieurs années deux jardins, séparés seulement
par un espace de quelques toises , dont l’un
avait tous ses poiriers infestés de l’Æeczdium can-
cellatum, et l’autre avait tous ses poiriers sains.
L’Erythronium dens-canis, qui croit dans un petit
bois près de Genève, y a été observé par Mr. Vau-
cher, dix ans de suite , attaqué du même /ecidium.
J'ai vu un pied de cet Erythronium attaqué de son
Aecidium, qu’on avait transporté avec sa motte à un
quart de lieue de distance dans une orangerie ; l’année
suivante les nouvelles feuilles de cette plante étaient at-
taquées d’Aecidium comme celles de l’année précé-
dente. — 2.0 [|] me parait prouvé par l'observation que
les champignons parasites ont chaque année une épo-
que fixe; que ceux de cette année ne peuvent provenir
des graines disséminées actuellement par d’autres
individus, mais des graines de l’année précédente.
Il faut en effet leur laisser le temps de croître: or,
cêtte croissance n’est pas rapide, et tous ceux dont
J'ai eu l’occasion de suivre l'histoire sont resté plu-
sieurs mois pour parvenir à leur maturité. On sait
d’ailleurs qu’on n’est point encore parvenu , en sau-
poudrant une plante de la poussière de son parasite,
à faire développer ce parasite, quoique cette expé-
rience ait été tentée plusieurs fois sur les parasites
du froment, et que je l’aie tenté pour quelques au-
tres. Or, si ces faits sont admis, ils s’expliquent
bien plus facilement par la théorie, que je propose,
que par celle indiquée par Sir Banks. On conçoit que
les
193
les graines de champignons se conservent bien
mieux déposées en terre, que voltigeant dans l'air.“
» De toutes ces considérations , je suis, ce me
semble, autorisé à conclure, que si, comme per-
sonne n'en doute, ces parasites sont des végétaux,
qui se reproduisent de graine, si l’introduction de ces
graines ne peut avoir lieu que par les pores corti-
caux oupar ceux des racines, c’est à cette der-
nière voie qu’on doit donner la préférence. IL m’a
paru même que le petit nombre d’objections qu’on
peut faire à cette théorie, sont communes à l’une
et à l’autre. Ainsi, par exemple, l’action du chau-
lage pour détruire l’'Uredo caries , parait contraire
aux idées que je viens d’énoncer; mais je remarque-
rai que l'Uredo caries (Carie, Kornfrass) s’écarte
sous plusieurs rapports des habitudes communes à
tous les Urédo. Au lieu d’attaquer les feuilles, äl
s'établit de préférence sur les glumelles et surtout sur
les graines des graminées. Ils est probable que les sé-
mences de cet Urédo restent , soit dans les graines,
soit peut-être fixées à la surface; qu’elles sont ainsi
transportées par les semailles ; que les chaulage dé-
truit celles de ces sémences, qui sont fixées à la
surface des grains du blé : mais que si cette opé-
ration parait ne pas réussir constamment, c’est
qu’elle n’a aucune action sur les graines l'Urédo,
qui peuvent se trouver dans la terre où le blé à été
semé.
» Peut-être même pourrait-on déja, au moyen
des vues que je viens de présenter , indiquer quel-
13
194
que procédé pour diminuer les ravages de ces pa-
rasites; et ce moyen sera une confirmation de la
vraie théorie des assolements. Lorsqu'un champ de
blé a été fort attaqué par l'Uredo carbo, ou par la
Puccinia graminis , si l’année suivante on y re-
sème ou du froment, ou quelqu’autre graminée,
cette nouvelle moisson en sera infestée comme la
première ; mais si au contraire on y place des vé-
gétaux d’une autre famille, les graines de l'Uredo
carbo y seront , il est vrai, introduites par la sève,
mais n’y trouveront pas la nourriture , qui leur con-
vient ; elles avorteront sans produire de dommage,
et le terrain s’en trouvera dépouillé. Je livre cette
idée aux agriculteurs, pour que des expériences
faites en grand la vénifient ou la condamnent.“
Cette théorie très-ingénieuse , et que je doute fort
que des faits avérés puissent détruire , explique très-
clairement ce que sont les maladies des blés et dé-
truit en même temps quelques idées bizarres sur 1a
cause de la rouille (Uredo rubigo-vera), que quel-
ques personnes avaient voulu attribuer au pollen du
Berberis vulgaris, d’autres à l’Æecidium berberidis.
Il serait bien difficile de faire comprendre comment
le pollen du Berberis pourrait seul produire un cham-
pignon, on comment les graines d’un Æecidium
pourraient produire un Uredo. Avec un raisonne-
ment pareil à celui que l’on a avancé, on pourra
bientôt dire que l’on a semé des Pommes-de-terre
et qu’il a cru des Rosiers. Que de miliers de pieds
de joli Berberis vulgaris ont péri par cette ridicule
théorie, que les idées de Mr. DeCandolle, trop
195
peu conues , détruiront j'espère complettement
si l’on veut les apprécier à leur justé valeur.
E 28. UREDO CARBO. (*)
CHar8ON, Nice, (Brand.)
Cespitulis maximis trregularibus , fuscis seu
nigris, Organu fructificationts occupantibus ; cap-
sulis globosis parvutis. DeC. Syn. n.° 615.
Cet Uredo carbo est composé d’une poussière
noire toujours bien visible à l'extérieur de lépi, et
qui détruit et désorganise les parties de la fleur ou
du fruit : Cette poussière , vue au microscope, pa-
rait composée de globules sphériques fort-petits et
absolument dépourvus de pédicelle. Ces globules
sont souvent comme collés les uns aux ‘autres,
de manière à paraître de petits filaments en chape-
let. Ce n’est qu'avec la lentille n.01. du microscope
de Dellebare , qu'on peut bien distinguer la forme
de ces globules. La poussière du charbon se ré-
pand avec facilité, et n’a point, même lorsqu'elle
est fraiche, de mauvaise odeur. Elle nuit aux Cé-
réales, parce qu’elle diminue la quantité de la ré-
colte, mais comme elle se disperse avec la mois-
(*) Urepo. Peridium nullum ; capsulae sessiles, unilo-
culares. Fungilli caespitosi, sub epidermide foliorum et
caulium herbacearum orti et epidermide ruptifacile dis-
persi. DeC. Syn. 47.
A5
196
son, elle ne nuit pas à la qualité de la farine. —
Outre les Céréales citées ci-dessous , le Charbon at:
taque un grand nombre de graminées sauvages.“
28. A. — UREDO CARBO HORDEI.
Usrizaco J. Bauh. Hist. 2. p. MS. fig. 1. et 2,
UÜREDO SEGETUM HORDEI , pseudo-peridio subel-
Ziplico, ruguloso ; pulvere latente. Pers. Syn:
Jung. p.224. — DeC. FI. fr. 2. n° 615. var. a:
— Syn. n9 615. — Encycl. Bot. 8. p. 227. — Tess.
Mal, des grains, p. 306. f. 2—4.
_Ureo carso morper DeC. F1. fr. 5. n° 615:
P. T6. |
Fic. J. Bauh. Hist. 2. p. 418. f. 1. et 2.
Tess. Mal. des gr. f. 2—4.
Exs. Mougeot et Nestl. Strpes. 3. n.° 291. (Ured.
segetum.)
Ser. Herb. cer. 28. A.
Je n’ai encore trouvé le charbon de l’Orge que
sur l’Æordeum hexastichon , vulgare et distichon,
var. À., mais lorsqu'on cultivera aussi les autres
espèces ou variétés très en grand, on l’y retrouvera
probablement aussi. L’épi charboné se remarque
dès sa sortie de la gaîne, et l’épi, à l’entier déve-
loppement de ce parasite, en est le plus souvent en-
tièrement rongé et réduit au seul rachis.
franc. Charbon de l'Orge.
197
28. B.—UREDO CARBO TRITICI.
LyYcoPERDON TRITICI €. Bierk. Act. suee. ann.
x 7 APE
UrEDO sEGETUM TRITICI, subeffusa. Pers. Syn.
Jung. p. 224. — Chantrans , Recherches chimiq. et
microscop. sur les conferves etc., n.°28. f. 28. —
DeC.Flifr; 2. nr. 615. var. 6.
UreDo carBo Triricr DeC. F1. fr. 5. n° 615.
P. T6.
Fc. Chantr. conf. fig. 28.
Il est heureusement fort-difhcile de trouver en
Suisse le Charbon du blé, peut-être ce champignon
attaque-t-il moins fréquemment les épeautres, siabon-
damment cultivés dans la partie allemande dela Suisse.
Les cultivateurs, dont les moissons seraient infestées
de cette variété du charbon, m’obligeraient beaucoup
en m'en envoyant quelques cents exemplaires.
Franc. Charbon du blé.
28. C. — UREDO CARBO AVENAE.
RETICULARIA SEGETUM Bull. Hist. des Champren.
4. p.90: :T. 472. f. 2:
UREDO SEGETUM AVENAE , efusa, fluctuans. Pers.
Syn. fung. p. 224. Chantr. conferv. n.0 54. T. 54.
2 DeC. FL fr. 2 n.° 615. var, ©. —
UREDO carBo AVENAE DeC. F1. fr. £. 70615, p. r6.
198
Frc. Bull. Champign. 4. T. 472. f. 2.
Chantr. conferv. T. 54.
Exs. Ser. Herb. cer. 28. C.
L’Avena sativa est souvent attaquée du charbon;
quoique l’A4vera orientalrs soit fréquemment cultivée
autour de Berne, je ne l'y ai pas encore remarqué.
Franc. Charbon de l’avoine.
Ce sont les trois seuls genres de Céréales que
j'aie vus en Suisse attaqués du charbon. Legenre
Panicum en est aussi quelquefois affecté , mais je
ne l'ai jamais trouvé. Cet Urédo se développe sou-
vent aussi sur différentes graminées sauvages et dif-
fère fort peu de l’'Uredo urceolorum.
29. UREDO MAY ADIS.
UrEDo sEGETUM Mays ZEAE DeC. Syn. FI. gall.
7.9 615.— Encycl. Bot. 8. p.227.= Charbon du Mais
Bosc Dict. agr. 3. p. 339. — Tiullet Mém. acad.
Paris 1760. p. 254. Imhof. Diss. in 49 Ærgentor.
4784.; ex Bibl. Banks 3. p. 431. — Carrad. Diss.
in Giorn, pisan. T. p. 301. el 10. p. 265.
UrxDo mayanis DeC. F1. fr. 5. n.0 615. a. p.77.
Je n'oserais pas affirmer d’une manière bien posi-
tive que l'Ürédo du Maïs soit une espèce distincte
du charbon; mais il présente des phénomènes si
différents dans sa végétation, que j'ai peine à croirg
199
à leur identité. Il attaque tantot la tige à l’aisselle
des feuilles , tantot les fleurs mâles, tantot les grai-
nes mêmes du Maïs. La partie attaquée grossit et
prend la forme d’une tumeur , d’abord charnue, puis
entièrement remplie d’une poussière noirâtre, inodore
et très-abondante. Ces tumeurs ont depuis la gros-
seur d’un pois ou d’une noisette, lorsqu'elles atta-
quent les fleurs mâles , jusqu’à celle du poing et
au-delà , lorsqu'elles attaquent la tige, et même le
grain. Lorsqu’elles sont parvenues à maturité , l’épi-
derme , qui les recouvrait, se rompt au moindre
choc et laisse échapper la poussière. Cette plante
est donc intermédiaire entre le charbon et la carte;
sa poussière ,; comme celle du charbon, est mo-
dore , composée de globules fort - petits : comme
celle de la carie, elle nait à l’intérieur des grains,
pour se répandre ensuite au déhors. On trouve
cette maladie dans tous les champs de Maïs situés
dans les lieux humides et arrosés , et surtout dans
les années pluvieuses.“
Franc. Urédo du Maïs.
30 UREDO CARIES.
Carte (Kornfrass, Kornfäule.)
Carte Tessier. Mal. des grains, p. 217—294.
(fig.) — Prevost. Diss. Montaub. 1807. (fig.) —
U. cartes DeC. F1. fr. vol. 5. n.0 615. 6. p. T8.
La carie n'attaque que les blés , soit. les
200
froments, soit les épeautres; elle nait dans l’inté-
rieur même du grain, qu’elle ne déforme presque
point, mais qu'elle‘change en une poudre noirâtre,
fétide lorsqu'elle est fraiche et qui ne se répand
point d'elle-même au déhors. Cette poussière , vue
au microscope , est composée de globules deux fois
plus gros que ceux du charbon, peu adhérents les
uns aux autres, et dépourvus de pédicelles. Mr.
Prévost a remarqué que ces globules, mis dans
l'eau , y poussent des radicules ; les épis cariés se
distinguent à peine des épis sains, et n’ont le plus
souvent qu'une partie des grains qui soit attaquée.
Cette poussière persiste dans le grain récolté et
altère la qualité de la farine ; elle est très-contagieuse,
et quelques grains de blé carié suffisent pour se
répandre sur les graines saines, et pour que les
plantes qui en proviennent soient cariées. Le chau-
lage.est le seul moyen connu d'empêcher la propa-
gation de ce champignon, qui, de l’opinion de tous
les agriculteurs, s’introduit par les racines, et s’é-
lève jusqu’à l’épi, par l'intérieur même de la plante.“
Pour acquérir cette conviction, peut-être pourrait-on
développer la carie dans des graines, en jetant la
poussière de cette carie dans une petite partie de
terrain ensemencé de graines saines , et voir si on
parviendrait à obtenir dans cette portion de terrain
ensemencée de l'Uredo caries, des épis où se se-
rait développé ce champignon.
Il résulte des expériences faites par MM. Four
croy et Vauquelin, (Mémoires de l’Institut, scienc.
physiq., vol. 6, p. 514—530.) que le blé carié ne
201
contient plus ni gluten, ni amidon, ni matière su-
crée, et que toutes ces substances sont réduites à
l’état d’un corps huileux et charboneux, à peu près
comme les bitumes noirs. |
314. UREDO RUBIGO - VERA.
RouwiLre (Rosé.)
Rourzze Tess. Mal.des grains. p.200—215.( fig.)
Ureno ruBIGO-vERA DeC. FI. fr. 5. n.0 623. d.
?. 83.
» La Rouille des agriculteurs est un U/rédo très-
distinct, par sa forme et son apparence, qui a été
quelquefois confondu avec la Pzuccinia graminis
dans sa jeunesse, mais qui en est entièrement dis-
tincte; elle nait sur la surface supérieure des feuil-
les , et plus rarement sur la surface inférieure , sur
la gaîïne des feuilles. ou sur la tige des graminées,
et principalement du Triticum vulgare; elle y forme
des pustales ovales , extraordinairement petites , -
mais ordinairement très-nombreuses ; dans leur. jeu-
nesse elles sont recouvertes par l’épiderme, et offrent
alors l'apparence de petites taches , à peine proémi-
nentes; ensuite l’épiderme se rompt par une fente
longitudinale , et laisse voir une poussière jaune:
enfin cette poussière devient rousse, mais jamais
noire; elle s’envole facilement et laisse les feuilles
mouchetées de petits points roussâtres. (Cette pous-
sière, vue au microscope présente depuis sa nais-
202
sance jusqu'à sa mort, des capsules ovoïdes, presque
sphériques , très - petites, dépourvues de pédicelle.
Tl arrive quelquefois que sur les mêmes pieds, qui
portent la rouille, on trouve la Puccinia, ou la
Sphaeria punctiformis graminaria , mais ces plan-
tes parasites, quoique mêlées quelquefois ensemble,
se distinguent sans peine. Lorsque la rousëlle est
abondante, elle épuise les graminées qu’elle attaque,
au point de diminuer les récoltes d’une manière
marquée. Le Secale cereale, (Ser. Herb. cer. 31. A.)
sur lequel j'ai pris mes exempl., n'avait pas monté
en épi, probablement par l’épuisement qu'avait pro-
duit la rouille ; lÆgroséis alba était dans le même
état. (Ser. Herb. cer. 31. B.)
L'Uredo caricina DeC. FI. fr. 5. n.° 623. e. , que
Mr. Schleicher a trouvé à la surface inférieure des
feuilles du Carex pseudo-cyperus, et que j'ai retrouvé
sur le Carex sylvatica, (qui n’était pas monté en épi)
ressemble tellement à l'Uredo rubigo-vera, qu’on
pourrait facilement croire, quil n’en est qu’une
simple variété, due au lieu où la plante a crû. Il
en diffère par Sa couleur, rousse dès 5a nais-
sance, et qui devient ensuite brune en vieillissant ;
ses pustules sont éparses , ovales , très-petites , bor-
dées par les débris de l’épiderme rompu; et les
capsules sont sphériques. La Synonymie de cet
Uredo caricina est : U. caricis Schl. Cypt.exs. cent.
2. n.092. — DeC. Syn. n.624.* — Encycl. Bot. 8.
p. 230. n.° 46. — Uredo caricina. DeC. FI fr. 5.
n.0 623. e, p. 83. Ser. Herb. cer. 31. * (Caricis syl-
valicæ.)
203
32. SCLEROTIUM CLAVUS. (*)
ErRGoT. CLavus. (Mutterkorn.)
S. corniforme cylindraceum sulco longitud'nali
interdum notalum, intus album. extus purpureo-
nmiorum. DeC. Mem. du Mus. 2. p. 416.
ScL. cLavus DeC, Fi fr. 5. p. 115. Mém. du
Mus. 2. p. 416. f. 3. — Cravis sizrGINIS Lonic.
ex. C. Bauh. = Cravus Bibl, Banks 3. p. 429. =
SECALE LUXURIANS €. Bauh. Pin. 93. n04. — JT.
Bauh. Hist. 2. p. 417. — SECALE coRNuTuM Bal-
dinger Diss. Jenæ 1771.— Nebel Diss. duæ; Giessæ
4771 et 1772. = SECALIS MATER Thal. herc. p. AT.
— GRANA SECALIS DEGENERATI Brunner in Ephem.
eur. nat, dec. 3. ann. 2. p. 348. = SEIGLE ERGOTÉ
Dod. Mem. acad. scienc. 10, p. 561. — Salerne,
Mem. sav. étrang. ac. Paris 2. p. 155. — Foug.
de Bond. Mer. acad. sci. Paris. 1683. p. 101. —
Bull. herb. €. 3, — ERGoT Tüéssot in phil. trans.
55. p. 106. — Rosier Journ. Phys. 4. p. 41. —
Parmentier Journ. Phys. 4. p. 144. — Tessier
Mém. Soc. roy. médéc. 1776. p. À17. ; 1777. p. 581.
— Mal, des grains, p. 21. add. 188.f. 1—5.; p. 189.
f. 1—6. — Bosc Nouv. Dict. agric. 5. p. 261. —
Plenck. Pathol. frad. 185. — GRANOSPRONE Re
(") Sclerotium , forma varium; cortex dura ; caro plus
minusve solida (vero similiter seminifera) venis desti_
tuta. DeC. Syn. p. 58. Fungus farctus , forma varius ,
intus laeve similare , externe in nonnullis demum cor.
rugatum. DeC, Mém. du Mus, d’hist. natur. 1815. p.411...
204
malat. delle piante, 389. = MuTrerkorN Srchlecer
Diss. Cassel 1770.— Hermes inn. Schrift. Berlin.
Ges. naturf. Fr.1. Band. p. 244.
» L’ergot est une production qui a la forme d’une
corne, et qui sort d’entre les glumelles des grami-
nées , à la place où devait naître le grain. Il est
à peu près cylindrique, long de six à dix lignes,
souvent marqué d’un côté par un sillon longitudinal,
obtus à son sommet, le plus ordinairement un peu
courbé , blanc à l'intérieur, d’un bleu tirant sur
le pourpre en déhors. L’ergot est très commun sur
le seigle, dont il infeste quelquefois les moissons;
d’ailleurs je ne l'ai trouvé en Suisse que sur plu-
sieurs espèces du genre Bromus. On a beaucoup
disputé sur la nature de lergot : On le regarde
généralement comme une altération du grain , pro-
duite par un défaut de fécondation , ou par la pi-
qûre de quelque insecte, ou par l'humidité. Sa
grande analogie avec la plupart des ScZ/erotiums fait
penser à Mr. DeCandolle que l'ergot est une espèce
de ce genre, qui se développe sur l'ovaire, détruit
le grain, et végéte à sa place.“ D
L'analyse chimique du Sc/erotium clavus DeC. faite
par M. Vauquelin, comparativement au ScZ. sterco-
rarium. (Mém. du Mus. d’hist. natur. 1817. p. 198.)
prouve que ces deux substances sont assez diffé-
rentes. 1.0 Que linfusion du Sclerot. stercora-
rium est sans couleur, (tandis que l’ergot en donne
une d’un rouge jaunâtre, qui s'applique mieux sur
la laine que sur La soie) , sans acide , qu'elle est pré-
205
cipitée plus abondamment par l'alcool , la noix-de-
galle et le chlore; qu’elle est beaucoup plus muci-
lagineuse que celle de l’ergof ; que son extrait n’a pas
la saveur désagréable et acre de celle de l'extrait
de l’ergof , au contraire il est doux et mucilagineux
comme celui des champignons comestibles. — 2.0 Le
Sclerot. stercorarium soumis à la distillation à feu
nu , ne donne pas d'huile épaisse et butireuse comme
l’ergot , l'air du récipient est alcalin comme celui
de l’ergot; mais le produit liquide est beaucoup
plus acide et moins épais. — 3.0 L’ergot contient
une huile fixe toute développée, qu’on peut extraire
par la simple pression; tandis que le Sc/erotium ster-
<orarium n'en Contient pas. Il y a encore dans:
lergot une espèce de résine très-acre, qui n'existe
pas dans le Sc/erot. stercorarium. Enfin l’ergoé
renferme de l’ammoniaque toute fermée, qui s’en
dégage à la température de l’eau bouillante, et le
Sel. séercorarium n’en donne qu’à une chaleur rouge.
— D'ailleurs les grains de seigle ergotés ne con-
tiennent presque plus de traces sensibles de leur
matière amylacée, qui a été remplacée par une sorte
de matière muqueuse, et le gluten parait s’y trou-.
ver aussi transformé en une huile épaisse et en.
ammoniaque.
On a accusé l’ergot du seigle de produire une
espèce de gangrène, appelée Ergoftisme. Son âcreté
pourrait bien donner naissance à cette maladie,
mais il serait aussi possible que l'humidité, et sur-
tout la disette qui règne plus ou moins dans les
années pluvieuses, en fut la cause. Si l’ergot nuit
206
aux animaux , ce ne peut guère être qu'à la longue,
car donné à grande dose à des lapins il n’a produit
aucun effet sensible. (Dr. Mayer.)
3% PUCCINIA GRAMINIS. O1
P. cespitulis à luteo fuscis ef nigris spursis Li-
nearibus parallels, stipite brevt, capsula biloculari
subclavata, loculo ullimo majori. DeC. Syn. n.°
590.
Puccinia GRAMINIS Pers. Syn. 228. — Hedw.f.
fung. ined. T. 6. — DeC. FI. Jr. 2. n° 596. Syn.
n.0 596. p. 46. FE. fr. 5. p. 59, n.° 596. var. a,
Exs. Ser. Herb. cer. 33. A.
La Puccinie des graminées , souvent nommée
noir par les agriculteurs, se développe sur toutes
les parties des graminées et plus particulièrement sur
les orges et les avoines, plus rarement sur les blés.
Elle y forme des pustules ovales ou linéaires, bru-
nés à leur naissance, puis très-noires. Elles soulè-
vent d’abord l’épiderme, le fendent en long, et
(*) PucciniA. Peridiun nullum ; capsulæ uni aut mule
tiloculares , apice dehiscentes , pedicellatæ , disco sub-
carnoso insertæ. Fungilli fusci aut nigri in cespitu=
los aggregati, in foliis vivis parasitici. DeC. Syn.
p. 41. — Micheli avait donné ce nom de Puccinia à
plusieurs espèces de Gymnosporangiums en l'honneur
de Thomas Puccini, prof. d'anatomie à Florence. DeC.
207
restent bordées de ses débris. Chaque pustule , vue
au microscope, présente un amas de petites plan-
tules , dont le pédicelle est blanc , transparent , cy-
lindrique; la capsule est alongée en forme de mas-
sue, à deux loges séparées par une cloison, mais
sans étranglement prononcé; la loge inférieure est
un peu en cône renversé, la supérieure est arrondie
et la superficie de cette capsule est lisse. — La var.
b. de cette Puccinie ( P. arundinacea Hedw. fil.
Fung. ined. T.T. DeC. Encycl. Bot. 8. p. 250. —
Ser. Herb. cer. 33. B. ( junior.) et €. (senior.) qui
croit sur les graminées dures et fermes (4rundo
phraginites), y forme des pustules plus grosses et
plus convexes. (Cette plante parasite nuit peu à la
maturation des blés; j'ai vu des orges et des avoi-
nes, dont les gaïnes des feuilles et le chaume étaient
couverts, n'avoir pas des épis moins beaux que les
individus voisins, qui étaient très-sains.
On trouve encore assez souvent, quand on ex4-
mine à la loupe les épis, de très-petits points noirs,
qui recouvrent les glumes, les glumelles , les arê-
tes , le chaume des céréales, et qui ne sont que la
Sphæria punctiformis var.graminaria. DeC. FI. fr.
5. p. 145. 7.0 806., mais, qui sont si petits, qu'ils ne
peuvent nuire à la plante, sur laquelle ils se trouvent.
208
USAGES ÉCONOMIQUES DES CÉRÉALES.
4° PARTIE.
Toutes les céréales ont besoin de préparations pré-
alables pour pouvoir servir à nos besoins. Une fois
coupées elles sont liées en gerbes, et subissent dans
nos granges une première préparation ; les unes tom-
bent nues sous le fléau, c’est-à-dire, n’ayant que deux
pellicules très-minces, formant le gros et le petit son,
qui recouvrent la partie vraiment nutritive , et alors
on dit que les graines tombent nues sous le fléau,
(blé à graines nues, froments des Français, FRu-
MENTA); ou bien ces blés restent enveloppés de la
glumelle , appelée communément bourre, par la
fragilité de leur rachis ou axe de l’épi, et on les
nomme blé à graines enveloppées. (Æroments des
Suisses allemands , épeautres , SPELTAE.) Les vrais
froments, particulièrement Re dans les pays
méridionaux, passent entre deux meules très-rap-
prochées , et sont réduits en farine, qui est aussitot
séparée du son par des blutoirs. (*) Les épeautres
au contraire, principalement cultivés dans les pays
du Nord, ont besoin d’être privés de la glumelle,
ou bourre, qui les renferme étroitement, ou au-
trement dit, subissent préalablement l'opération du
débourragé. Le grain passe entre deux meules écar-
tées ;
EN LOS I
(*) Espèce de tamis formés en tissu de nn: et dispo-
sés en longs sacs étroits.
209
tées , sort de sa bourre et en est aussitot séparé; (*)
alors il est réduit en farine par le même procédé
que les froments.
FARINE.
Les froments se réduisent généralement plus vite
en farine que les épeautres. Les premiers en gé-
néral empâtent davantage les meules. Des blutoirs,
disposés convenablement, séparent le son de la farine,
qui elle-même passant par d’autres blutoirs plus ou
moins fins, se sépare en deux portions , l’une ap-
pelée fleur de farine, (Ser. Herb. cer. 34. A.) dont
on fait le pain blanc, et l’autre est la farine ordi-
naire, (Ser. Herb. cer. 34. B.) Cette farine de blé
est formée de deux substances, 1.0 d’une matière
féculente , qui se précipite par le lavage, dont est
fait l’amidon , qui, mêlé avec l’eau, s’y dissout à
la température de 50 dégrés, pour former l’empois,
et 2.1 d’une matière fibreuse, tenace, insoluble dans
l’eau, qui est le g/uten , lequel est composé de beau-
coup d’ammoniaque , et de plusieurs autres substan-
ces. Les farines des blés paraissent contenir plus
de gluten que celles d’orge, de seigle et d’avoine,
(®) Cette bourre, mêlée avec du son, sert à nourrir
les chevaux et à emballer les objets fragiles, à faire
des paillasses d’enfants , ou est mise en litière, puis
réduite en fumier. — Les épeautres sont exposés en
vente , soit revêtus, soit dégarnis de cette bourre ;
mais ils sant toujours semés avec la bourre , même
lorsqu'on $e sert des semoirs.
14
210
qui semblent essentiellement formées de matière
amilacée. Il parait que les froments contiennent
plus de gluten que les épeautres, et c'est probable-
ment à cause de la ténacité du gluten, que les bou-
langers de la partie allemande de la Suisse trouvent
le pétrissage de la farine des froments plus difficile
que celui des épeautres, qui contiennent propor-
tionnellement beaucoup plus de matière amilacée.
Je présume que le 7réticum amyleum, dont la fa-
rine est extrêmement blanche et pure, et dont les
amidoniers de l’Aargovie font leur bel amidon,
contient moins de matière glutineuse que tous les
autres blés. La farine de seigle, quoique presque
entièrement formée de cette matière amilacée , ne
produit probablement un pain si bis que par son
mélange avec une matière extractive colorante.
L’orge contient, outre une grande quantité de fé-
cule ou amidon, une matière sucrée, qui facilite
sans doute la fermentation spiritueuse, et outre
cela une matière acide, qui occupe particulièrement
ou la glumelle , ou le péricarpe et périsperme (son),
car il ne se trouve pas dans l'orge grué ou privé
de la glumelle et de ses enveloppes.
La farine de Maïs est jaune , (Ser. Herb. cer.
34. C.) celle du Millet, Panicum miliaceum et 1ta-
Zicum est plus pâle, et celle du Z7rificum durum
(Ser. Herb. cer. 34. D.) est d’un blanc jaunûtre.
Les eaux-de-vie de grains doivent leur exis-
tence à la fermentation vineuse, que l’on fait subir
aux graines céréales. Ces eaux-de-vie acquièrent un
214
gout désagréable par ‘une matière huileuse, qui
s'élève dans la distillation.
Le riz est une graine essentiellement amilacée,
qui ne contient que des traces à peine perceptibles
de gluten et de phosphate de chaux. Elle diffère
donc des autres graines céréales , servant à la nour-
riture de l’homme et des animaux, lesquelles ren-
ferment beaucoup de ces deux matières ; ainsi le
mode , suivant lequel le riz nourrit , doit être diffé-
rent de celui du froment. Nous avons fait tous nos
efforts pour découvrir la matière sucrée dans le riz,
mais ils ont été sans succès; il est cependant sin-
gulier , que cette graine ne contienne pas je corps
sucré, car l’on assure que dans certains pays on
en retire de l’eau-de-vie, qui est appellée Rack.
— Au reste la pomme de terre, qui ne contient pas
non plus de sucre, fournit cependant de l’eau-de-
vie , soit qu'on l'employe crue, soit qu’on la fasse
cuire pour la faire fermenter. — De lÎà il faut con-
clure, ou qu’il y a autre chose que le sucre, qui
peut former de l’alcool, ou que le sucre se trouve
quelquefois tellement enveloppé dans les végétaux,
qu’il échappe aux moyens de la chimie. (Fauque-
lin, Analyse du riz, mémoires du Muséum d'Histoire
naturelle 3. p. 229. (1817.)
SON. (XZeyen.)
Le son des céréales n’est autre chose que les deux
enveloppes propres à la graine. La plus extérieure
ou péricarpe forme le gros son, grobe Kleyen,
:
212
(Ser. Herb. cer. 35. A.) la pellicule intérieure ou
périsperme, enveloppant immédiatement la partie
farineuse forme le petit son, feëne Kleyen, (Ser.
Herb. cer. 35. B.) Ces deux substances mêélées en-
semble sont séparées de la farine par les blutoirs;
puis le tamis laisse passer le petit son et retient le
gros.
Ces sons repassés entre les meules, et séparés en-
core de la farine, surtout le petit son, contiennent en-
core de petites portions de matière féculente, et
peuvent conséquemment servir à la nourriture de
quelques animaux. Le petit son sert, surtout dans
quelques endroits, à saupoudrer le pain noir avant
de l’enfourner. L’amidonier en retire aussi de l’ami-
don; on s’en sert pour former les pelotes , il entre
dans les bains émolliens, etc. etc.
Cr RU CAE XX.
On entend ordinairement par gruer ou monder,
l’action de priver les céréales de leurs enveloppes
propres ou sons, mais quelquefois on leur fait su-
bir un léger écrasement. On grue le plus grand
nombre sans préparatiops préliminaires; une seule
est lessivée et torréfiée avant d’être gruée, c’est
Javoine. Je vais tâcher de donner une idée de
ces différentes espèces de gruaux, dont on trou-
vera toujours des échantillons dans l’Herbier céréal.
D à
215
GRUAU D'ÉPEAUTRE.
Semoule, Simola. — Gries. — (Ser. Herb. cer. 36. A.)
Le Simola se fait en Suisse avec l’épeautre. Au
premier écrasement, l’épeautre débourré se réduit
en petits grains secs, et une partie en farine, qui
en est séparée par les blutoirs. Ces petits grains ou
Simola (en allemand Gries) sont livrés au commerce,
ou le meunier les fait repasser entre les meules pour
les écraser, et il en retire la plus belle farine.
cé Simola est plus cher que la farine. On en
fait” un grand usage en Suisse pour les soupes,
les bouillies. Il cuit très-vite et est d’une très-facile
digestion. C’est cette même préparation, qui, co-
loriée , forme les anthères des fleurs artificielles , et
que les fabricants nomment improprement: graines.
(Ser. Herb. cer. 36. B.)
GRUAU DE BLÉ-CORNÉ. (7: durum.)
Simola de Gênes. (Ser. Herb. cer. 36. C.)
Ge gruau est dû au premier écrasement du 7ri-
ticum durum , dont la substance se brise en petits
morceaux anguleux. Je ne pourrais mieux le
comparer qu'à la gomme arabique finement con-
cassée , il en a la couleur et presque la transparence.
Il cuit aussi vite que celui d’épeautre, et est d’un
gout beaucoup plus délicat.
214
GRUAU D'’'ORG E.
Orge mondé. — Graupen.— (Ser. Herb. cer. 37. A.)
Les paysans mondent ordinairement l’orge pour
s’en servir comme aliment. C’est sous une meule
à faire l'huile , qui tourne en cercle dans une auge
circulaire, qu’ils le préparent pour leurs besoins,
et ce n'est que dans cet état qu’on le trouve au
marché. Mais il est mal préparé, et une par-
tie de la glumelle, (ou paille) si adhérente dans les
graines d'orge. s’y trouve encore fixée, ce qui le
rend fort-désagréable lorsqu'il est cuit.
L'orge entière, bouillie dans l’eau, forme une
tisanne rafraichissante, souvent employée en méde-
cine; maiïsilest préférable de la préparer avec l'orge
mondé ou lorge perlé, car les enveloppes de la
graine contiennent une substance acide, qui rend
acre la première décoction.
GRUAU D'ORGE-PERLÉ.
Orge perlé, Orge d'Ulm.— U/mergerste, Perlgerste.
(Ser. Herb. cer. 37. B.)
L’orge perlé, aussi connu sous le nom d'orge
d'Ulm, ne se fabrique point dans le pays; il est
privé de la paille, et des enveloppes de la graine
215
par des moulin-rapes (*), qui en même temps en
arrondissent les grains qui ressemblent en quelque
sorte à des perles. On fait un grand usage en sou-
pes de cette préparation dans la Suisse ; on l’a tirée
jusqu’à présent de l'Allemagne, mais MM. Lacroix,
négociants à Berne, ont fait construire un moulin pour
la gruer, et les essais qu’ils ont faits , n’ont pas été
sans succès.
GRUAU DE MILLET.
Millet grué. (Ser. Herb. cer. 38.)
Ce gruau, dont les paysans suisses font un assez
grand usage, est cuit dans du lait ou dans l’eau, et
assaisonné dans ce dernier cas avec du sel et du
beurre. Il fournit un aliment sain et agréable. Ils le
préparent sous les meules à huile comme l’orge mondé
du pays, et l’exposent souvent en vente au marché,
2
GRO AUS DAV OI NES
(Ser. Herb. cer. 39.)
L'avoine est aussi gruée comme les autres cé-
réales, ou plutot débourrée; on n’enlève par cette
(*) Ces moulins n’ont qu'une meule horizontale , et qui
est toujours en mouvement; les parois qui l’entourent
sont en bois et hérissées de milliers de pointes de
fer. La meule met toujours en mouvement le grain
que ue de fer des parois déchirent , et qui d’ail-
leurs s’arrondit par le frottement circulaire.
/
216
opération que les deux valves de la glumelle, qui
entourent étroitement la graine, sans la priver de
ses deux tuniques, péricarpe et périsperme, qui
dans les blés forment le gros et le petit son, car
souvent on retrouve sur sa surface une partie des
petits poils couchés qui la recouvrent.
Cette préparation n’est employée dans le pays
que pour nourrir des oiseaux -de-volière, et quel-
quefois pour en faire des tisanes, mais nullement
comme nourriture.
GRUAU D'AVOINE TORRÉFIÉ.
Haberkern, Habermehl. (Ser. Herb. cer. 40. A. B.)
Le gruau d'avoine torréfié, nommé dans le pays
aberkern et Habermehl , se prépare indistincte-
-ment avec toutes les variétés blanches de l4vena
sakiva et ortentalis. Mr. Schnyder, architecte dis-
tingué de cette ville, en a formé depuis dix-sept'ans
un grand établissement et c’est à lui que je suis
redevable de tous les renseignements sur la préparation
du gruau d'avoine torréfié.
Il choisit l’avoine la plus lourde, la fait mettre
dans une grande cuve carrée, percée au bas de
l’une de ses faces d’un trou bouché par un bondon.
On verse de l’eau bouillante sur cette avoine jus-
qu'à ce qu'elle dépasse l’avoine, puis on laisse
couler l’eau , qu’on remet dans la chaudière, elle
est ensuite versée pour la seconde fois sur l’avoine
217
et on continue ainsi la lixiviation jusqu’à ce que les
grains soient entièrement pénétrés par l’eau , qu'ils
soient réduits en mucilage transparent , et que l’on
ne découvre plus de trace blanche au centre. Plus
cette lixiviation approche de sa fin, plus l’eau de-
vient foncée, et à la fin elle ressemble assez à
de la bière, du moins quant à la couleur. (*) On
laisse entièrement couler l’eau, puis on fait glisser
lavoine toute mouillée par un trou pratiqué au mi-
lieu d’un four , qui se trouve au-dessous, et qui
est ensuite fermé par une pierre carrée. Le four,
qui sert à la torréfaction de l’avoine, est grand,
mais bas , et est chauffé rapidement à blanc par
une large bouche avec du bois de sapin fendu en
très-petits morceaux et très-sec. Quand le four
est suffisamment chaud , on en retire la braise, on
le nétoye comme pour enfourner le pain, et on y
fait entrer l’avoine lessivée, qu'on a soin d’agiter
souvent ; sans cela les grains éclateraient et se ré-
duiraient à rien. On réitère ensuite moins souvent
cette agitation à mesure que le four se réfroidit;
‘puis on en ferme la bouche , que l’on rouvre
de temps en temps pour répéter cette agitation.
Quand lavoine est à un dégré de torréfaction con-
venable, on la retire du four, puis on la met en
tas dans un grenier ou dans des sacs. Elle peut se
garder long-temps dans cet état.
On passe ensuite cette avoine lessivée et torré-
fiée entre les deux meules écartées, dont on se sert
(*) Cette eau contient un peu d’amidon dissout, et se pu-
tréfie très-facilement, On n’en fait aucun usage.
218
pour débourrer l’épeautre, et dont la supérieure
seule (ou courrier) est mobile : puis on tamise les
graines ainsi privées de la bourre; celles qui sont
bien entières forment le gruau de première qualité ,
ou Âaberiern, et les graines plus ou moins brisées
forment la seconde qualité ou Habermehl. Les por-
tions trop petites et presque réduites en farine , Sont
séparées et employées cuites avec de l'eau, pour
nourrir les veaux et pour engraisser les besliaux.
— Les chevaux mangent de préférence les glumes
de l’avoine à celles de l’épeautre , et Mr. Schnyder
les employe, surtout hachées, pour la nourriture
des siens.
Il se fait une grande consommation de ce gruau
d'avoine torréfié , il est envoyé dans toute la
Suisse, même en Allemagne et en France. (Cuit
dans du bouillon, ou dans l’eau avec du sel et du
beurre , il forme des soupes très-bonnes et fort nu-
tritives, que les paysans assaisonnent assez généra-
lement avec des feuilles hachées d’ÆXium schœno-
_prasum (civette, grande ciboule, ou branlettes des
Vaudois). Cette avoine , qui se réduit très-vite en
une espèce de bouillie, a son péricarpe et péris-
perme si minces, qu'on ne les aperçoit pas lors-
qu’elle est cuite, quoiqu'elle n’en ait point été
privée, car on retrouve presque toujours des tra-
ces des poils couchés, qui couvrent l’avoine dé-
bourrée.
Mr. Schnyder a aussi essayé de préparer de Îa
même manière du gruau de blé et d'orge, sans avoir
219
jamais pu réussir : Celui d’orge surtout avait un
gout détestable, et on ne pouvait parvenir à le ra-
molir par la coction.
PATES D'ITALIE. PATES DE GÈËNES.
On fait beaucoup moins en Suisse de pâtes
alimentaires , qu'on prépare en Allemagne dans
chaque ménage, probablement par la facilité qu'on
a de se procurer des pâtes d'Italie, MM. les frères
Lacroix en ont établi une grande manufacture à
Berne , et ils ont bien voulu me donner tous les
renseignements , qui m'étaient nécessaires.
Les Pütes d'Italie se fabriquent avec une espèce
de blé, très-rare en Suisse, mais qui y réussit bien,
c’est le Triticum durum Desf. Nos blés suisses,
même l’épeautre et le blé amidonier (772. amyleum)
sont trop farineux pour pouvoir servir à cet usage.
Ces négociants font donc venir d'Italie le 2/é corné,
(Tr. durum) (*) le réduisent eux-mêmes en farine
(*) La grande majorité des grains appartient au Triéin
curz duru ; ils sont opaques , mais toujours cornés.
J'en ai trouvé aussi quelques grains transparents,
de Ja couleur de Ja gomme arabique, et parfaitement
semblables à ceux du 7. kordeiforme, que Mr. de
Haller a bien voulu m'envoyer. Je persiste toujours
dans l’idée que les T. durum et hordeiforme ne sont
que la mème plante ; rien dans l’épi et dans les grai-
nes ne peut me les faire distinguer; mais le 7! Aor-
deiforrne Host, de Mr. de Haller, a ses grains très-
transparents. Mes variétés A. B. que je dois à Mr.
le pasteur Steck, ont les graines opaques.
220
dans leur moulin, et en font leurs pâtes, qui sont
très-belles. Il serait fort-intéressant d’avoir l'analyse
de la farine de ce blé comparativement à celle du
T. Spelta et armyleum. Ce T. durum est extrême-
ment différent des autres, c’est avec lui, comme
je lai dit à l’article S/moZa de Gênes , que ce Simola
se prépare, et il a un tout autre aspect que le nôtre.
On pourrait peut-être apprendre par cette analyse
pourquoi cette farine est si sèche ,et d’où lui vien-
nent ses propriétés particulières ; mais revenons à
notre objet.
On réduit la farine de Blé corné en une pâte
fort-épaisse, qu’on ne laisse pas fermenter, puis on
la pousse avec force dans un cylindre de fonte d’un
demi pied de diamètre, au fond duquel se trouve un
disque de cuivre épais d’un demi pouce, percé d’une
foule de trous coniques. dont la partie évasée est
en haut; ces disques ont été faits en Italie, et sont
fort-ingénieusement percés; les uns ont des trous
presque capillaires sur la face inférieure des disques,
et c’est celui avec lequel on fait le verrnicelle, (Fa-
dennudeln) qui tombe dans une corbeille placée au-
dessous, que des enfants roulent en coquille et met-
tent sur des tablettes dans une chambre légèrement
chauffée , où il se sèche aussitôt. La seule différence
qui existe entre le verrnicelle blanc ou ordinaire, (Ser.
Herb. cer. 41. A.) et le vermicelle au safran ou jaune,
(Ser. Herb. cer. 41. B.) c’est que, pour former la
pâte du blanc, on ne prend que de l’eau, tandis que
c’est de l’eau safranée, qui sert à délayer la pâte du
vermicelle au safran. Le disque ou filière, qui sert
à préparer les pâtes plates , ou Zazaignes de Gênes,
221
(Ser. Herb. cer. 41. C.) ou en forme de ruban, est
troué dans le même genre , mais au lieu d’avoir
des trous ronds , ils sont percés de fentes en forme
de coin , dont la partie la plus évasée est toujours
en haut, afin que la pâte s’y engage et y soit for-
tement pressée de haut en bas, et d’un côté à l’au-
tre. Le distique des r7acaronis (Ser. Herb. cer. 41. D.)
est percé d’après les mêmes principes , mais comme
le gros cylindre de pâtes, qui passe par la filière,
aurait eu ensuite trop de peine à sécher , on a en-
foncé dans chaque canal conique un crochet de laï-
ton, qui forme le canal du macaroni en le fendant
en même temps : par la force de la compression
ce z7acaromt rapproche ses deux bords en sortant
de la filière. On prépare encore à Gênes une au-
tre pâte sèche, appelée Pätes en graines, (Ser.
Herb. cer. 41. E.) qui se fait avec la même farine,
travaillée comme les pâtes précédentes ; mais à me-
sure que le cylindre de pâte uni, ou diversement ca-
nelé, sort de la filière, il est coupé en petites tablettes
minces par une lame continuellement en mouvement,
de manière à former des petites tablettes circulaires
ou étoilées, que l’on fait cuire dans le bouillon ou
de toute autre manière.
OSTIES. PAINS. À - CACHETER.
Les osties et les pains-à-cacheter (improprement
appelés en Suisse oublies) , se font en délayant de la
fleur de farine dans de l’eau, et en formant une
pâte claire qu’on ne laisse pas lever, et que l’on fait
222
cuire dans des plaques chauffées convenablement.
Ces plaques de fer ou de laiton sont gravées pour
les osties, et planes pour les pains à cacheter,
dont la pâte est diversement colorice. Lorsque cette
pâte est cuite, on en forme les pains-à-cacheter
avec des emporte-pièces de différentes grandeurs.
FAT EE" ENS
Le chaume des céréales, particulièrement de
quelques espèces de blés, est devenu un objet d'in-
dustrie d’une très-grande importance pour la Suisse.
Il se fait des affaires énormes en tissus de paille
aux marchés de l'Aargovie, et depuis quinze ans
dans ceux de Fribourg et de Bulle. Il n’est pas de
paysan sur toute la route de Châtel-St.-Denis à Fri-
bourg , qui ne s'occupe à tisser des pailles. Cette
parte assez élevée du canton est plus riche en pä-
turages qu'en moissons, et l'on y trouve plus de
céréales d’été que d'hiver. On devrait aussi tâcher
de developper cette branche d'industrie dans le can-
ton de Berne. Plusieurs paysans des basses vallées
alpines de ce canton passent quelques mois de l'hiver
presque sans rien faire : une partie, il est vrai, s’oc-
cupe à filer et à tisser ces étofles bleues de laine , appe-
lées dans le pays: Oberländertuch ; mais des femmes,
des enfans, soit pendant l'hiver, ou en gardant
des troupeaux, pourraient tresser des pailles; et
comme on prend de préférence les blés d'été
pour cet objet, il serait facile de les élever encore
dans ces basses vallées ; l'exemple et l’appat du
gain répandraient aussi cette branche d'industrie
223
dans les vallées supérieures, ensévelies sous la neige
pendant quelques mois de l’année. Je crois bien avec
Mr. Trog de Thun, que lors même que les blés
pourraient réussir dans plusieurs vallées alpines, il
ne faudrait pas transformer en moissons les parties
planes des gras et riants pâturages de ces vallées ; je
crois, dis-je, que cette culture serait très-nuisible
au pays, dont la vraie richesse consiste en pâtura-
geset en vaches, qui nourrissent les habitants ; mais
1l faut de bien petites places pour cultiver le blé
nécessaire pour préparer la paille qu’une famille
pourrait tisser dans une année.
J'ai dit ailleurs , qu'il n’y avait point de blés d’été
et de blés d'hiver; je m'explique, je veux dire que
les blés d'hiver ne présentent aucune différence bo-
tanique entr’eux, que ce sont les mêmes variétés,
qui sont habituées plus ou moins à être sémées en
blé d'hiver , ou en blé d’été, et qu’on parvient sans
beaucoup de peine dans les pays , où le temps de
la végétation est assez long , à cultiver indistincte-
ment une variété ou l’autre, et qu’elle réussirait
également bien ,; si une ou deux années inter-
médiaires avaient pu, pour ainsi dire, leur en
faire prendre l'habitude ; je crois que tout agri-
culteur sans préjugé, et qui aura voulu me
comprendre, sera de mon avis. Il n’y a point de
doute que le blé semé en automne ne parcoure plus
lentement les diverses périodes de sa végétation, et
qu'il n’acquière plus de force, qu'il ne soit plus par-
fait; tandis que celui semé au printemps parcourt
très-vite ces mêmes périodes , et qu’il est d'un tissu
plus faible ; aussi prend-on, pour tisser, ces derniers,
224
dont la paille est moins coriace, très-fiexible et se
travaille avec beaucoup de facilité,
Les petites portions de terrains, destinées par
chaque paysan à la culture du froment pour la fa-
brication des chapeaux , sont ordinairement bien la-
bourées , fortement fumées, et plantées en pommes
de terre. Cette culture rend la terre très-meuble. Au
printemps ils remuent encore la terre, déja bien
ameublie , et y sèment ordinairement le 7rziticum
salivum , Var. À. (T. æstivum L.) ou bien d’autres
variétés de ce même blé, en choisissant de préfé-
rence celles à épi blanc. A défaut de celles-ci ils
prennent le T'vulgare compactum , et si ces variétés
ne réussissent pas, ils se servent du même blé,
mais semé en automne. Îls obtiennent par cette
préparation du terrain de gros chaumes, dont les
nœuds sont très-écartés , et les parois du chaume
minces , flexibles et d’un bel éclat. Ils récoltent
leur blé à la faucille un peu avant la maturité, en
font des petites manipules de la grosseur du bras,
et les mettent sécher devant ou autour de leurs
maisons, afin qu’elles ne soient pas mouillées par
la pluie. Ils coupent ensuite les tuyaux, qui ont
quelquefois 8—11 pouces de France de longueur ,
et battent les épis, dont les grains sont un peu ri-
dés, n'étant pas entièrement murs, et desquels on
ne se sert jamais pour l’ensemencement.
BLAN.
225
BLANCHIMENT DES PAIÏLLES.
Les tuyaux choisis sont liés par petites poignées
et placés à leur entière dessication dans le soufroir,
c’est un tonneau de sapin, placé ordinairement dans
un coin de la cuisine , et d'environ trois ou quatre
pieds de hauteur sur deux de diamètre , défoncé par
le bout supérieur, qui est fermé par un couvercle;
une grille en sapin est établie vers le tiers inférieur :
c’est là dessus que ce placent debout, les unes à
côté des autres, plusieurs couches de petits fais:
ceaux de paille sans nœuds. Quand l’appareil est
disposé , on allume du soufre dans un petit vasé et
on l'introduit par une petite ouverture en forme de
porte, pratiquée au tiers inférieur et vide du ton-
neau:; on referme cette petite porte, et la paille reste
pendant vingt-quatre heures dans l’atmosphère sul-
fureuse. On la retire ensuite très-blanche et très-
lustrée. (Ser. Herb. cer. 42. A.) 6
DIVISION DES PAILLES ET TISSAGE.
La paille, ainsi préparée, est diviséé avec l’instru-
ment que réprésente la gravure. Ce fendoir est
formé de 4, 6, 8 ou 10 tranchants, suivant qu’on
veut avoir des lanières de paille plus ou moins lar-
ges. Quand elles sont ainsi divisées, (Ser. Herb.
cer 42. B.) on les trempe dans de l’eau , et on les
fait passer entre le doigt et un morceau de bois
pour les ‘rendre égales, et pour en émousser les
bords , afin de les tresser ensuite de toutes sortes
45
226
de manières. (Ser. Herb. cer. 42. C. D.) Ces pail-
les ainsi tissées sont formées en pièces d’une lon-
gueur déterminée, puis sont débourrées (c’est à dire,
privés des petits morceaux de paille qui dépassent)
puis roulées en pièces , passées pour la seconde fois
au soufroir, et enfin exposées en vente. Alors cou-
sues pour en faire des chapeaux.
Les femmes non contentes d’avoir de beaux cha-
peaux de paille , voulurent un moment les orner
de fleurs en paille, et l’on en fabriqua. Pour cela
on prend les plus gros tuyaux de paille, on les fend
à un seul endroit, on les mouille, on les amincit
le plus possible par leur face interne avec un cou-
teau très-tranchant, puis ils sont collés sur de la
batiste. On forme de cette manière des feuilles
de paille, on en fait des piles en alternant avec une
couche de papier et de paille; l’on met en presse,
puis avec des emporte-pièces de toutes formes on
enlève des portions de fleurs , de feuilles, qui sont
ensuite montées en bouquets, par le moyen de pe-
tits fils de fer très-minces appelés carcasse.
Les chapeaux de paysannes de la majorité des
cantons sont enduits , après avoir été cousus , d’une
couche de soufre, qui les rend impénétrables à la
pluie. (Ser. Herb. cer. 42. E.) Ceux des paysans
sont ou blancs ou en paille noire sans être soufrés ,
et les habitants des villes en portent aussi en paille
noire , tissés ou en tuyaux entiers , qui sont fort-
jolis et très-commodes. AA ARE
Les négociants s'accordent assez généralement
227
à dire, que les pailles du canton de Fribourg sont
les plus belles.
La paille de riz forme les plus beaux chapeaux
que l’on puisse avoir; tous ceux que l’on vend en
Suisse viennent de l'Italie, c’est là que les pailles
sont tissées et cousues dans toute leur perfection.
(Ser. Herb. cer. 42. F.)
D'ailleurs on fait ou l’on a fait de jolis petits
outils de femmes , étuis , étuis d’aiguilles à tricoter,
nates pour mettre sus et sous les tables, en un
mot , nous avons mis à contribution les céréales
de toutes les manières , et il serait bien difficile ac-
tuellement de les remplacer par d’autres végétaux.
OMISSION.
La Famille des Graminées absorbait tellement
ma pensée en travaillant cette Monographie, que
j'ai oublié de faire mention du Polyzonum fagopy-
rum L. (Blé noir, Sarazin, Carabin) (*) , qui peut à
la rigueur être considéré comme plante céréale,
malgré qu’il appartienne à la famille des Po/yconées.
Il n’est guère cultivé que dans les cantons de Vaud
et de Genève, et sert à la nourriture des hommes
et des animaux.
(*) En allemand : Buchweizen.
15"
228
CATALOGUE
DES
ESPÈCES ET VARIÉTÉS DES CÉRÉALES
CONTENUES DANS
L'HERBARIUM CEREALE.
———_————_—— —————
Carre collection des Blés , Seigle , Orges, Avoines,
Maïs et Millets de la Suisse, est formée : 1.° de
deux cartons divisés en 44 cases, qui contiennent
des épis murs, et des pâtes d'Italie; 2.° d’un cahier
renfermant 25 exemplaires de céréales comprimées ;
3.” d’un carton, sur lequel sont fixées 9 capsules,
contenant les maladies des céréales ; 4.° d’un dernier
carton où sont 21 petites capsules, dans lesquelles
se trouvent les productions des céréales, comme
farines , sons , gruaux et pailles. Le tout, soigneu-
ment arrangé , est renfermé dans un portefeuille in
folio ; (16 francs de Suisse , ou 24 francs de France.)
4. TRITICUM VULGARE. ViLx.
A. Spica laxa, aristata , alba, glabra. 7: œstivum. L.
(maturum.) Ser. Mél. 1. p. 87.
B. Spica laxa, aristata, alba, velutina. T° æstivum
L. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 89.
C. Spica laxa, aristata, rufa, glabra. T° æstivum L.
(mat.) Ser. Mél. 4. p. 89.
22
D. Spica laxa, aristata, rufa, velutina. 7, œstivum
. L. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 90.
E. Spica laxa, mutica, alba, glabra. 7° hybernum
L. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 90.
F. Spica laxa , mutica , alba, velutina. 7. kybernum
LE. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 92.
G. Spica laxa, mutica , rufa, glabra. T° hybernum
L. (mat.) Ser. Mél: 1. p. 93.
H. Spica laxa , mutica, rufa, velutina. TT. hyberrum
L. (mat.) Ser-Mél. 1: p. 94.
I. Spica compacta, mutica, rufa, glabra. 7. com-
pactum Host. (mat.) Ser, Mél. 1. p. 95.
2, TRiITICUM TURGIDUM L.
B. Spica aristata, rufa, velutina. Péfanielle rousse.
Dun. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 98. |
D. Spica aristata, nigra, velutina, densa. ( mai. }
ser. Mél. 1. p.102.
3. TRITICUM DURUM. DESFONT.
A. Spica aristata, velutina.(mat.) Ser. Mél. {. p. 107.
B. Spica aristata , rufescente, glabra: T. korderforme
Host. (mat) Ser. Mél, +. p. 108.
5. TriricumM SPEcTA. L,
A. Spica aristata, alba, glabra. (mat.) Ser. Mél. 1.
p. 118.
B. Spica aristata, alba, velutina. (comp.) Ser. Mél.
4, p. 120.
230
C. Spica aristata , rufa , glabra. (mat.) Ser. Mél. 1.
p. 120.
D. Spica mutica, alba, glabra. (mat. et compr.)
Ser. Mél. 1. p. 120.
E. Spica mutica , rufa, glabra. (mat.) Ser. Mél. 1.
p. 124. L à
F. Spica mutica, rufa, velutina. (mat.) Ser. Mél.
4. p. 222.
I. Spica exigua. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 123.
6. TRITICUM AMYLEUM. SER.
A. Spica aristata, alba, glabra; glumae mucrone
incurvo. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p. 125.
D. Spica aristata , atrata, villosa; seminibus obs-
curis. 7. atratum Host. (mat.) Ser. Mél. 1.
p. 129.
7. TRITICUM MoNococcum. L.
A. Spica aristata, rufa, glabriuscula. (mat. et comp.)
Ser. Mél. 1. p. 131.
9 SECALE CEREAIE. L.
À. Spica simplici. (mat.) Ser. Mél 1. p. 135.
40. HoRDEUM HEXASTICHON. L.
A. Spica hexasticha. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1.
p. 142.
414. HorDEUM vuLGARE. L.
À. Seminibus vestitis; spica flavescente. (mat. et
compr.) Ser. Mél. 1. p. 145.
231
142. HoRDEUM DISTICHON. L.
A. Seminibus vestitis; spica flexili , elongata; spi-
culis laxe imbricatis. (mat. et compr.) Ser. Mél.
#/p> 190:
B. Seminibus vestitis; spica rigida , brevi; spiculis
dense imbricatis. (mat. et compr.) Ser. Mél. 4.
D: 151,
C. Seminibus nudis, inflatis; spica flexili; spicu-
lis laxe imbricatis. (mat. et compr.) Ser. Mél.
1: bp 197
143. HoRDEUM ZEOCRITON. L.
(Mat. et compr.) Ser, Mél. 1. p. 153.
14. AVENA SATIVA. L.
À. Glumella alba, aristata. (mat.) Ser. Mél. 1,
Motor.
B. Glumella alba, mutica. (mat,) Ser. Mél. 1. p.159.
D. Glumella nigra, mutica. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 160.
45. AVENA ORIENTALIS. SCHREB.
(Mat.) Ser. Mél. 1. p. 162.
16. AVENA FATUA. L.
A. (Compr.) Ser. Mél. 1. p. 162.
47. PHALARIS LR L.
. À. Spica magna. (mat. et compr.) Ser. Mél. 1. p.165.
B. Spica exigua. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 166.
A.
[Le
__ On
12
48. Onrza sariva. L.
(Compr.) Ser. Mél. 4. p. 168.
49. PanicumM mitiacEuM. L.
Panicula nutante ; seminibus stramineis. (comp.)
Ser. Mél. 1. p. 175
B. Panicula erecta;, seminibus badiüs. (compr.) Ser.:
Mél. 1. p. 176.
20. PANICUM ITALICUM. E.
. Spica elongata; seminibus stramineis. ( mat.)
Ser. Mél. 4. p. 177.
. Spica subovoïdes ; Lnbhibia (ane (mat.)
Ser.. Mél 1.-p. 179:
. Spica suhovoïdea ; seminibus aurantiacis. (mat.)
Ser. Mél. 1: p. 479.
. Spica subovoïdea; pedunculis violaceis. (mat.)
Ser. Mél. 1. p. 150,
. Spica exigua. (mat.) Ser. Mél. 1. p. 180.
21. MAYS VULGARIS. SER.
. Spica simpiici; granis aureis. (semina.) Ser.
Mél. 1. p. 182.
. Spica simplici; granis purpureis. (semina.) de
Mél. 1. p. 183.
. DpIiCA simplici ; cranis variegalis. M paie ser.
Mél. 1. p. 184.
À pan humili; spica exili. Ccompr » Ser. Mél:
. p. 465.
233
95. Cynosurus ECHINATUS. L.:
(Compr.) Ser. Mél. 1. “ 186.
97. Lortum AM L.
Comurh Su MEL À Rider
28. Ureno carso. DEC. (Brand.)
A. Hordei. (compr.) Ser. Mél. 4. p. 196.
_ C. Avenae. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 197.
31. UreEDno rugBiGo-veRA. DEC. (Rosf.)
A. Cerealis. (compr.) Ser. Mél. 4. p. 202.
B. Agrostis. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 202.
34. * UREDO CARICINA. DeC.
B. Caricis sylvaticae, (compr.) Ser. Mél. 1. p. 202.
32. SCLEROTIUM CLAVUS DEC. (Mutterkorn.)
A. Cerealis. (compr.) Ser. Mél. 1. p. 205.
33. Puccinia GRAMINIS. PERs.
A. (compr.) Ser. Mél. 4. p. 206.
B. (compr.) junior. Ser. Mél. 1. p. 207.
C. (compr.) senior. Ser. Mél. 1. p. 20%.
S&' FARINE.
À. Fleur de farine. Ser. Mél. 1. p. 209.
B. Farine ordinaire. Ser. Mél. 1. p. 209.
g Q
© >
ES >
A.
B.
234
. Farine de Maïs. Ser. Mél. 1. p. 210.
. Farine de blé-corné. (T. durum.) Ser. Mél. 1.
p. 210.
35. D 00 Ne
. Gros-son. Ser. Mél. 1. D. 211.
. Petit-son. Ser. Mél. 1. p. 212.
36. GRUAUX DE BLÉS.
. Gruau d’épeautre , semoule , simola. (Gries.)
Ser, MF 1/tp:"215:
. Gruau d’épeautre colorié. Ser. Mél, 1. p. 213.
. Gruau de blé-corné. (T. durum.) Simola de Gênes.
Ser. Mél. 4. p. 213.
37. GRUAUX D’ORGES.
. Gruau d'orge. O. mondé. Ser. Mél. 4. p. 214.
. Gruau d’orge-perlé. O. d’'Ulm. (Ulmergerste. )
Sér. Mél 1. p. 214:
38 GRUAU DE MILIET.
Ser. Mél 4 p. 245.
39. GRUAU D'AVOINE.
Ser. Mél. 4. p. 215.
40. GRUAU D'AVOINE TORRÉFIÉ.
Haberkern. Ser. Mél. 1. p.216.
Habermehl. Ser. Mél. 1. p, 216.
1, PATES D'ITALIE. .
A. Vermicelle blanc. Ser. Mél. 4. p. 220.
LoRee
che
235
. Vermicelle au safran. Ser. Mél. 1. p. 220.
. Lazaignes de Gênes. Ser. Mél. 1. p. 220.
. Macaroni. Ser. Mél. 1. p. 221.
. Pâtes en graines. Ser. Mél. 4. p. 221.
A9: P AMEL pis
Dern HAN blé blindés: See: tél 4
p.295.
. Lanières de paille de blé , divisée par le fendoir.
Ser. Mél. 1. p. 225.
: ‘Paille de blé tissée. Ser. Mél. 1. p. 226.
. Paille de. blé cousue. Ser. Mél. 1. p. 226.
. Paille de blé enduite de soufre. Ser. Mél. 4.
p.226. |
. Paille de riz. 227.
236
TABLE DES NOMS LATINS
de la monographie des céréales de le Suisse.
Nota. Les noms imprimés en caractères italiques sont
ceux des genres et des espèces établis dans ‘cette
Monographie.
Agrostema gythago page 186. | Glumella , page 70, 78.
Anthera 79. Gramen avenaceum 162.
Apena 155. Grana secalis degenerati 203.
alba 157. \ Halleri Histor. N.0
fatua 102. Secale 1421. 136.
heteromaila 161. Triticum.
nigra 160. 1422 A. 93.
orientalis 160. 1422 B.° 38.
racemosa 161. entre 1422 et 1423. 104.
sativa 157. A. 157. B. dada MALE) ©?
159, C. 160. D. 160, 4424. 419, 125, 131.
vulgaris 157. Avena.
Berberis vulgaris 194. 1494. 158.
Calyx 70 , 75. 1495. 163.
Cariopsis 81. Hordeum.
Centaurea Cyanus 156. 1533. 146.
Clavis siliginis 203, 1534. 143.
Clavus 203, 1535. 151.
Coroiia 70, 76. Hordea Pal. Beauv. 140.
Culmus 69 , 72. Hordea distich.139, 141. 149.
Cynosurus echinatus 186. Hordea hexast. 139, 140, 142.
Filamentum 79. Hordeum 138, (Tableau 140.)
Folium 69, 73. distichon 141 , 149 A. 150.
Fructus 70 , 80. B. 151. (Lin. 150.)
Frumenta 83. distichon nudum L. 153.
Frumentum indicurn 182. distichum J. Bauh. 150.
Gluma 70 , 75. distichum imberbe 153.
237
Hordeum.
Germanis oryza, p. 153.
Hexastichon 140 , 142,
A. 142. B. 144.
Hexastichon L. 142.
nigrum Willd. 147.
polystichum 145.
polystichum vernum 145.
Vulgare 141, 145. A.
145. B, 147. C. 148.
vuigare L. 145.
vulgare nigrum 147.
vulgare cœleste 148.
geocriton 141, 153.
lepicena 75.
locusta 69, 74.
lodiculae 78.
Lolium perenne ramosum 96.
Lolium temulenturn 187.
Lychnis gythago 187.
Lycoperdon tritici 197.
Mays quarantino 185.
Ways vulgaris 180. A.182.B.
183. C.184. D. 184. E. 185.
Nectarium 70.
COryza sativa 167 , 168.
Panicula 69, 74.
Panicum 172.
germanicum 177.
italicum 177. À. 177. B.
479. C. 179," D. 150,
E. 180.
mniliaceurn 175.
mulium 175.
vulgare 177,
Paparer Rhaeas 186.
Phalaris canariensis 164,
A. 165, B, 166,
|
Pistillum page 70 , 80.
Polygonum fagopyrum 227.
Puccinia graminis 188, 206.
A. 206. B. 207. C. 207.
Rachis 69, 74.
Radix 69, 70.
Reticularia segetum 197.
Rosa (voyez table p. 57.)
Sclerotium clavus 188 , 03.
Secale 135.
cereale 135, 136. A, 125.
Er
cereale compositum 137.
cornutum 203.
hybernum 135.
luxurians 203.
spicis ramosis 137.
Secalis mater 203.
Speltae 83.
Sphaeria punctiformis grami-
naria 188 , 207.
spica 69 , 73,
spicula 99 , 74.
squamimae 70.
stamen 70, 79.
stragula 76.
tegmen 75.
Triticuin 82, 83.
æstivum L, 87, 90, 98, 90.
amyleum 14. A. 125, B.
127. C, 128. D. 129.
E , 129.
amyleum atratum 129.
atratum Host. 120,
Bauhini Lagasc.? 126.
cienfuegos. Lagase. 125.
compactum arisatum 94,
compactum inuüticum 95.
238
Triticunt.
compositum L. fil. p. 104.
creticum 95.
dicoccum Fell. 126.
dicoccum Schrank. 119.
dicoccum persicum 126.
dicoccum romanum 126.
dicoccum russicum 128.
durum 85, 101, 106. A.
407. B. 108: C. 109.
durum Tangarok 109.
hordeiforme Host. 107,
.. 409,
hybernum 90—94.
hybernum molle 92.
Linnaeanum ? 101.
monococcur L. 115. 131.
monococcum majus 125.
peruvianum 182,
polonicum 85, 109, 110,
414,
polonicum turg. Pers. 99.
sardinicum 94.
sativum 88 , 91 , 93.
sativum durum 108.
sativum, gris de souris,
103.
sativum, Pétaniel. blanc
98.
sativum , Pétaniel. roux
99.
sativum pyramid. 96, 101.
sativum turgidum 101.
Spelta 66, 114, 116, 123.
A, 118. B. 120. C. 120.
D..120..E..121. EF. 122.
G. 122.H., 423, I. 123,
. 485.
Triticum.
Spelta subcomposit, page
130.
tableau 84 , 114,
Tangarok. 109.
T'ouzeile Vill. 91,
turgidum 85,97. A. 98.
B. 98. C. 101. D. 102.
E, 102. F.103. G. 104.
turgidum L. 99. Vill, 98.
typhinum 109.
venulosum 115 , 133.
villosum Host, 108.
vulgare 51, 86, Vill. 86,
91. A. 87. B. 89. C. 59,
D. 90. E. 90. F. 92:
G. 93. H. 94. I. 94.
J. 95.
vulgare autumnal. 91, 92,
93.
vulgare hybernum 91,
vulgare palmare 108.
zea 117, 119, 126.
zea nybernum 128.
zea würtembergicum 126.
Uredo carba 188 , 195.
avenae 197.
hordei 196.
tritici 197,
Caricina 202.
Caries 1388, 199.
Mayadis 188 , 198.
Rubigo-vera 188 , 201.
Segetum avenae 197.
hordei 196.
Mays zeae 193.
tritici 197.
urceolorum 179.
239
Zea sive spelta page 118.
spica mutica 121.
verna 125.
Zeocritd Pal. Beauv. 141.
Zeocriton commune 154.
Zeocriton distichon 151, 152,
Ustilago page 196,
Zea amylea 127.
amylea seu olyra 125.
amylea vel zeocriton 125.
briza dicta 131.
Mays L. 182.
monococcos 131.
TABLE DES NOMS FRANCAIS.
Blé corné glabre page 109.
corné velouté 108.
d’abondance 98, 106.
de Bohême 92.
de Crête 97.
d'Egypte 111.
de Jérusalem 127.
de miracle 106.
de Mogader, 111.
de Pologne 111,
de Pologne serré 111,
de Sicile 101.
de Surinam 111.
divariqué 112.
grison 88.
Lammas 93.
Locar. 133.
Locular 133.
mottu 96, 97.
Alpiste des canaries pag. 166.
Anthère 79.
Averon 164.
Avron 164.
ÆAvoine 155.
d’orient 162.
folette 164.
ordinaire 159.
ordinaire noire 160.
noire 160,
unilatérale 162.
Baillard 151.
Bâle 70,
Barbot 186.
Bianchiment des pailles 225.
Blé 82.
amidonier 128.
amidonier à courtes bar-
bes 128.
amidonier noirâtre 129.
amidonier rameux 4130.
amidonier velouté 128.
anglais 101.
corné à deux couleurs
110,
noir 227.
ordinaire 94.
trémois £8.
veiné 134.
Bleuet 186.
Bluet 186.
. 340
Ergot page 188, 203.
Ergotisme 205.
Escourgeon 144.
Etamine 70, 79.
Farines 209.
Fendoirs 225.
Feuille 69, 73.
Filet 79,
Folle avoine 164.
Fruit 70, 80.
Frorients 86, 111.
blanc de Montpellier 98.
commun 88.
à épi blanc 92.
commun barbu à épi
compact. 97.
commun barbu , blane
et glabre 88.
commun barbu, blanc et.
Carabin page 227.
Carie 188 , 199.
Cariopse 81.
Céréales suisses 63.
Chaume 69 , 72.
Charbon 188, 195.
de l’avoine 197.
de l'orge 196.
du blé 197:--—-
Civada couguaüda 164.
Coquelicot 186.
Corolle Michel, 78,
Cynosure hérissée 186.
Description des genres ct
espèces 82.
Distribution du mémoire 67.
Division des paiiles 225.
Ecaille Lin. 78.
Epeautres 116.
barbu à épi blanc 119.
barbu, blanc et glabre
418, 119.
barbu , blanc et veloute
120.
barbu, roux et glab. 120.
sans barbes, apauvri 123.
sans barbes, blancetgla.
bre 121.
sans barbes , gris - bleu
123.
sans barbes, roux et gla.
bre 122.
sans barbes, roux et ve-
louté 122.
sans barbes, violet et gla_
bre 122.
eo
nn
et velouté 88.
commun barbu roux et
glabre 90,
commun barbu, roux et
velouté 90.
commun sans barb, à épi
blancet à graines jau-
nes 92.
commun sans barb. blanc
et glabre 92,
commun sans barbes gla.
bre et roux 93.
commun sans barb. ve-
louté et blanc 92.
commun sans barb. ve.
Jouté et roux 94.
d'Alsace 97.
d'automne à épi blanc 88.
d'automne à épi doré 93.
Froment
Epi 69 , 73.
Epillet 69 , 74.
41
Froment de Barbarie, p.108.| Zréroduction à l'étude des
dur, 105.
grisâtre 92.
grisâtre épi velouté, grai-
nes dorées 92.
gris-de-souris 403.
monocoque 133.
noir de Montpell. 133.
renfié 101.
rouge de Montpell. 99,
101, 102.
sans. barb. à épi doré 93.
sans barb. à épi court 97.
sans barb. d'Alsace 97.
uniloculaire 133.
Glume 70 , 75.
calicinale 75.
corolline 76.
extérieure 75.
intérieure 76.
Glumelle 70 , 76, 78.
Grande épeautre 127.
Gros-blé 101.
à épi roux et glabre 102.
à épi noir 105.
à épinoir et compact102.
à épi rameux 106.
mutique 104.
noir à épillets écart. 103.
sans barbes 104.
Gruaux 212,
d'avoine 215.
d'avoine torréfié 216.
de blé-corné 203,
de millet 215,
d'épeautre 213.
d'orge 214. |
d'orge perlé 214.
céréales , page 69.
Ivraie 187.
Lazaignes de Gênes 220.
Lépicène 75.
Lodicules 78.
Macaroni 221.
ÎVaïs 181.
à grains dorés 153.
à gr. panachés 184.
- à gr. pourprés 133.
rameux 184,
IWaiadies des céréales 187.
IMil. 176. Millet 172.
graines brunes 177.
gr. jaunes 170.
gr. oranges 150.
apauvri 180.
des oiseaux à épi along.
179.
des oiseaux à épi ovoïle
page 179.
Moutin blanc 98.
Nectaire 70.
Nectaire Schreb. 78.
Nieile 186.
Nielle (malad.) 158, 195.
Ordre des citations 87.
Organes de la reproduction
71,73, 75, 81.
Organes de la végétation
69—75.
Orge 138.
à café 152.
à deux rangs 151.
à deux rangs nue 152.
anguleuse 144.
à six côtés 144,
16
a py-n2
242
S
Orge à six rangs page 144.
carrée 144.
commune 147.
commune à gr. nues 149.
de Jérusalem 149,
de Russie 151.
de Sibérie 149.
d'Espagne 152.
d'hiver 144.
distique ,152.
dist. à épill. rapproch,
91:
dist, sañs barb. 153,
d'Ulin. 214.
du Pérou 152,
en éventail 154.
faux riz 154.
mondé 214.
perlé 214.
pyramidal 154.
Orges distiques 149.
Orges hexastiques , p. 139.
Osties 221.
Oublies 221.
Pailles 222.
Pains à cacheter 221,
Pamelle 151.
Panicule 69, 74.
Paoumoule 151,
Pâtes de Gênes 219,
de graines 221.
d'Italie 219.
Périgone 70, 76.
Pétanielle blanc 98.
blanche 98,
noire 102, 103.
rouge 101.
rousse 98 , 99, 101,
Petit épeautre 133.
|
Pistil , page 70 , 50.
Ponceau 156.
Poulenta 182.
Poulinte 182.
Rachis 69—74,
Racine 69—70.
Rañle 69 , 74.
Riz 167.
d'Allemagne 154.
rustique 154,
Rizières 168.
Rouiile 185, 201.
Saisette 85.
de T'arascon 90.
Sarazin 227.
Seigle 135. |
commun 137.
commun rameux 239.
de printemps 136.
Semoule 213,
Simola de Gênes , 213.
de Suisse 213.
Son 211.
Soucrion 144
Stragule 76.
T'angarok 109, 110.
T'issage des pailles 225.
Touzelle 87.
blanche barbue 90,
blanche sans barb. 91, 92.
rouge barbue GO.
rouge sans barbes 93.
Touzelles du midi compa-
rées ay. le T. vulgare 87,
Urédo du Maïs 188, 198.
Usages économiques des
céréales 208.
Vermicelle blanc 220.
Vermicelle au safran 220.
»
pe
43
TABLE DES NOMS ALLEMANDS.
Aegyptischer Winterweizen
page 128.
Aehrchen 69.
Aehre 69,
Amer 127.
Aemer 127.
Aemerkorn 127.
Bartgerste 154.
Betäubender Lolch 157.
Binkelweizen 94, 97.
Blatt 69.
Blicken 133.
Bôhmisch. Sammtweizen 93.
Brand 158, 195.
Cararien-Gras 166.
Canarien-Saamen 166.
Corallenweizen 119,
Creti-cher Weizen 97,
Denkel 119.
Dinkelkorn 119.
Dinkelweizen 119.
Dünkel 119.
Eirkorn 133.
Einkôrniger Weizen 133.
Englischer Weizen 101.
Fadennudeln 220,
Flughaber 164.
Frucht 70.
Gemeiner Haber 159,
Gemeiner Mays 183.
Gemeiner Roggen 137.
Gemeiner Weizen 89.
Graupen 214.
Gries 213.
Haberkern 216,
Habermehl page 216.
Haim 69.
Hirsenfennich 176.
Hirss 176.
Immer 127.
Jerusalemkorn 127.
Kalg 70.
Kälglein 70.
Kerngerste 147.
Korn 119.
Kornfäule 188, 199.
Kornfrass 188 , 199.
Mutterkorn 188, 203.
Nackte Gerste 152,
Perlgerste 214.
Polnische zweyzeilige Som-
mergerste 152.
Polnischer Weizen 111,
Rispe 69.
Roligerste 144,
Romanischer Sommerwei-
zen 127.
Rost 188.
Russischer Mehldinkel 128.
Sankt-Peterskorn 133.
Sechszeilige Gerste 144.
Sommerweizen aus Esula 97.
Spelze 119.
Spelt 119.
Spindel 69.
Staubgefäss 70.
Staubweg 70,
Stockgerste 144.
Türkischer Hafer 162.
Ulmergerste 214.
244
Vielkôrniger Weizen , page | Wintergerste page 147.
106. Winterweizen 92 , 93.
Wallachisches Korn 111. Wurzel 69,
Welscher Fennich 179. Zweykorn 119.
Wilder Hafer 164. Zweyzeilige Gerste 151.
TABLE DES NOMS ANGLAIS,
Battle-door-barbey 155. Parney-barbey 155.
Beardel Oat-grass 161. Sommer-wheat 89.
Beardet wild Oats 164. Sprat-barbey 155.
Canary-Grass 166. Weit-Spring-wheat 89.
Futham-barbey 155. Wheat 89.
Myle 176.
TABLE DES NOMS ESPAGNOLS,
Carraon 133. Redondillo 101.
Escanna 133. Trigo-de-Polonia 111.
Esprilla 133, Trigo Moruno 108.
Milhe 176.
TABLE DES NOMS ARABES.
Bourach châmy 183,
Durach kyrâän 183,
Qamh araby 101.
Qamh meyhayz 101.
Qamh neygeh 101.
Tourky 183.
TABLE DES NOMS ITALIENS.
Simola 213.
Vermicellis 220.
Granosprone 203.
Macaroni 220.
Orzo die germania 155.
TABLE DES NOMS SUEDOIS.
Canarie Fr 166. Skyffel korn. 155.
Plumage korn 155. |
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TABLE AU MÉTHODIQUE :
DES CÉRÉALES,
DÉCRITES DANS CETTE MONOGRAPHIE.
Nota. Zes Nros., qui précédent chaque espèce dans ce tableau, sont les mêmes que ceux qui sont
Î placés dans le corps'de l'ouvrage devant ces mêmes espèces.
Seminibus
maturis denudatis,
TrirTicum. .
Gluma bivalvi, quadriflora ;
seminibus obrusis, pag. 82.
Seminibus
maturis valvatis.
SECALE.
Gluma bivalvi , biflora; seminibus truncatis
Hexasticha.
HorDEUM.
Gluma bivalvi, uniflora ; spi-
culis ternis in verticillum di. «3=
Disticha.
midiatum congestis , pag. 135,
AVENA.
Gluma bivalvi, bi seu 3—5 fora; valvula exteriori
glumellae dorso aristata; p. 155.
PHALARIS.
Glumella bivalvi, uuiflora ; carina alata.
ORYZA.
Gluma bivalvi, uniflora ; glumella rugoso-punctata.
Panicum.
Gluma trivalvi, uniflora , p. 172.
Mays.
Floribus monoïcis; masculis paniculam terminalem
{| constituentibus.
15.
16.
17.
Vuicare. Seminibus ovoïdeis , obtusis, p. 86, (10 var.)
Turcinum. Seminibus ovoïdeis , gibbis , p. 97. (7 var.)
Durum. Seminibus ellipsoïdeis , gibbis , p. 106. (3 var.)
PoronicumM. Seminibus ellipsoïdeis, subtriquetris, p. 110.
(2 var.)
SpecrA. Seminibus triquetris, p. 116, (9 var.)
AMYLEUM. Seminibus triquetris, gibbis, p. 124. (5 var.)
MonococcumM. Seminibus compresso - triquetris, p. 130.
(1. var.)
VENuLosuM. Carina venulosa, p. 133. (1. var.)
CEREALE. p. 135, e var,)
HexasricHon. Spica rigida, ascendente , p. 142. (2 var.)
Vuicare. Spica flexili, nutante, p. 145. (3 var.)
Duisricuon. Spica compressa, lateribus parallelis , p. 449.
(4 var.)
ZrocriToN. Spica compressa, pyramidali, p. 153. (1 var.)
SarivA. Panicula æquali, p. 157. (4 var.)
OnEnNTaLIs. Panicula contracta , p. 160, (1 var.)
FatuA. Gluma pilosa, p. 162. (1 var.)
CANARTENSIS. p- 164, (2 var.)
SarivA. p. 167. (1 var.)
Miraceum, Floribus paniculatis , p. 175. (2 var.)
Iraucum. Kloribus spicatis , p. 177. (5 var.)
Vuzcanis. p, 180, (5. var.)
(19 espèces formant 69 var. suisses.)
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